La culture marocaine sera à l'honneur au festival du WorldFest (fête du monde), dont le coup d'envoi sera donné, samedi prochain, dans la ville d'Addison (Etat du Texas), avec la participation de 50 pays.
Lors de cette manifestation de deux jours, qui devra drainer, d'après les organisateurs, un nombre record de 30.000 visiteurs, un "Village marocain" sera monté à l'initiative du Secrétariat d'Etat Chargé de l'Artisanat et de la Maison de l'artisan.
Ce pavillon marocain, qui devrait être maintenu jusqu'à 7 novembre prochain, sera composé d'une vingtaine de tentes, donnant la part belle au génie et au savoir-faire de l'artisan marocain et exhibant des objets créés de différents matériaux dont le verre, le bois, le cuir et le bronze.
Les visiteurs du "Village marocain" pourraient également apprécier des spectacles de musique et de chants, grâce à des prestations du groupe "Renaissance", de la diva du Melhoun Laila Lamrini, et de la formation de musique Gnaoua "Ouled Bombara".
Le caftan marocain sera mis en vedette également lors des défilés de mode prévus dans le cadre de ce festival.
La participation du Royaume au WorldFest portera également sur une fête retraçant le cérémonial du mariage marocain qui puise ses sources dans des traditions ancestrales ainsi que sur la présentation de mets faisant la fierté de l'art culinaire marocain.
Selon Ahmed Yanouri, membre de la communauté marocaine établie à Dallas, le pavillon constitue "une excellente occasion pour faire connaître aux habitants du nord du Texas nos riches culture et patrimoine".
Source : MAP
Le flou entourant la pratique du renvoi d'étrangers condamnés en Suisse commence à se dissiper. L'enquête demandée par la Commission fédérale pour les questions de migration montre que les renvois augmentent et que la pratique s'harmonise.
Les débats, tant au Parlement que dans le public, sur l'initiative «pour le renvoi des étrangers criminels», ne s'appuient pas sur des données claires et fiables, a expliqué hier Francis Matthey. La Commission fédérale pour les questions migratoires (CFM), qu'il préside, a chargé le Forum suisse pour l'étude des migrations et le Centre de droit des migrations à l'Université de Neuchâtel de mener l'enquête auprès des cantons, compétents pour les renvois. Les résultats ont été présentés hier.
Combien renvoie-t-on d'étrangers?
Plusieurs milliers par an, répond l'enquête. En précisant qu'il s'agit, pour la grande majorité, de requérants d'asile déboutés, de dealers ayant purgé leur peine ou d'autres délinquants non domiciliés en Suisse. Mais ceux-là ne sont pas concernés par l'initiative: elle ne vise que ceux auxquels on peut retirer l'autorisation de séjour.
Alors combien d'étrangers avec permis sont renvoyés?
Sur la base des chiffres fournis par 20 cantons et extrapolés pour les 26, le nombre est d'au moins 750 pour 2009, contre 615 en 2008. De précédentes estimations donnaient 350 personnes en 2004 et de 400 à 450 en 2007. Même en l'absence de précision statistique absolue, la tendance est clairement à la hausse.
Qui risque le renvoi?
Tous les étrangers condamnés à de «longues peines» (dès 12 mois selon le Tribunal fédéral). Car, dans ces cas-là, les autorités doivent systématiquement examiner la question du renvoi. Et celui-ci est presque toujours prononcé lorsque la sécurité publique est menacée (grave agression physique et sexuelle, meurtre, trafic de drogue mesuré en kilos).
Et pour les délits moins graves?
Il y a des tendances générales dans les pratiques cantonales. Les étrangers venant de l'Union européenne risquent moins le renvoi que ceux d'autres pays: l'accord de libre circulation le réserve aux cas extrêmes. Les femmes et les étrangers de deuxième génération sont moins souvent expulsés. Et le permis d'établissement «protège» mieux que le permis de séjour.
Quand s'applique le «principe de proportionnalité»?
Dans tous les cas. En présence de délits graves, l'intérêt public à un renvoi l'emporte sur l'intérêt privé à y renoncer. Dans les autres cas, on tient compte de la durée du séjour en Suisse, de l'âge, de l'intégration, des liens conservés ou non avec le pays d'origine, de la situation familiale (couples binationaux avec enfants).
Quelles différences entre cantons?
Dans l'appréciation de l'intérêt privé, certains cantons donnent une «dernière chance» à un délinquant, d'autres pas. Les tendances générales (deuxième génération, type de permis de séjour) ne sont pas absolues et les pratiques peuvent différer. Mais, selon l'étude demandée par le CFM, il existe des «indices d'harmonisation» manifestes.
Aux yeux de la CFM, l'initiative souffre de plusieurs défauts. Le renvoi «automatique» qu'elle prévoit est contraire au principe de proportionnalité. Il n'est en tout cas pas applicable aux ressortissants de l'UE. Le fait que, pour les délits graves, notamment de violence, le renvoi est presque toujours ordonné, montre que le droit actuel (loi sur les étrangers, Code pénal) est suffisant. Avec l'initiative, on aurait un droit pour les Suisses, un autre pour les Européens et un troisième pour les pays tiers.
Source : Le Nouvelliste
Peut-on parler "d'intégration" des Français au Maroc? Le Maroc a-t-il une politique d'assimilation de ses étrangers identique à celle de la France?
L’auteur, Aurè1ia Picod-Kinany , est docteur en sciences sociale. Après quelques années en tant qu'enseignant chercheur, elle décide de créer APK Conseils, un bureau d'études et de développement en sciences sociales humaines et soda les qui intervient dans les domaines de l'expatriation…Suite
Théâtre Le Public à Bruxelles accueille le 24/10 une conférence-débat sur l’Altérité et les identités multiples : qu’est-ce qui nous anime ?...Suite
Une femme issue de l'immigration cumule les difficultés sur le marché du travail : elle sera moins souvent en emploi qu'un homme (immigré ou non) et moins souvent qu'une femme née de parents français, selon une étude de l'Institut national d'études démographiques (Ined).
On sait que les descendants directs d'immigrés maghrébins, aussi bien les femmes que les hommes, sont moins souvent en emploi que les personnes nées françaises de deux parents français de naissance ou les descendants d'Europe du Sud", rappellent Dominique Meurs et Ariane Pailhé dans cette étude publiée jeudi dans le dernier numéro d'"Economie et Statistiques" de l'Insee.
Mais les femmes issues de l'immigration maghrébine ont la particularité de cumuler "les inégalités sociales, d'origine et de genre", poursuit l'étude qui s'est concentrée sur les 18-40 ans.
Ainsi, si les hommes originaires du Maghreb sont moins souvent en emploi que les "natifs" (53% contre 74%), les femmes issues de l'immigration maghrébine sont encore plus mal loties : elles sont 37% à être en emploi contre 60% pour les natives.
Pour le chômage en revanche, être une femme ne change pas grand chose quand on est est issu de l'immigration maghrébine : 20,5% des hommes de ce groupe sont au chômage contre 7% des hommes natifs tandis que 19,7% des femmes immigrées sont chômeuses contre 7,9% des natives.
Une personne est considérée en emploi si elle travaille --même très peu-- et au chômage si elle n'a pas d'emploi mais en recherche un activement et qu'elle est disponible rapidement pour l'occuper.
Les femmes issues du Maghreb sont aussi plus souvent avec de jeunes enfants à domicile et moins souvent en couple que les autres, note l'étude, ce qui peut aussi compliquer leur accès au marché du travail.
Les femmes issues de l'immigration maghrébine ont aussi la particuliarité d'êre plus souvent en études que les natifs (homme ou femme), sorte de "stratégie" pour "contrebalancer les effets négatifs de la seule origine".
L'étude note aussi que même si l'on tient compte d'autres paramètres qui peuvent jouer sur la situation sur le marché du travail (scolarité, origine sociale, situation écomique locale...), les différences subsistent.
Source : L’Express/AFP
Plusieurs experts onusiens ont dénoncé jeudi le décès d'un Angolais pendant son expulsion par avion du Royaume-Uni, à l'aéroport londonien d'Heathrow, s'indignant du traitement accordé aux immigrés.
Plusieurs experts onusiens ont dénoncé jeudi le décès d'un Angolais pendant son expulsion par avion du Royaume-Uni, à l'aéroport londonien d'Heathrow, s'indignant du traitement accordé aux immigrés.
"Je suis inquiet de voir la manière dont les migrants sont traités, sans aucune dignité, en raison de la criminalisation des migrations irrégulières", a averti le Rapporteur spécial de l'ONU sur les droits de l'homme des migrants, Jorge Bustamante, cité dans un communiqué.
Jimmy Mubenga, 46 ans, est mort mardi dernier à l'aéroport d'Heathrow dans l'avion régulier de British Airways qui devait le rapatrier en Angola. Il serait mort asphyxié alors qu'il était fortement maintenu par trois gardiens d'une société privée (G4S) travaillant pour le gouvernement britannique.
Selon la presse britannique, il serait mort étouffé, alors que ses gardiens le maintenaient plié en deux la tête sur les genoux, après qu'il se soit révolté.
"J'espère que le fait que le personnel de British Airways chargé de la sécurité à bord ne soit pas intervenu, malgré les nombreux appels à l'aide, n'est pas le reflet d'une indifférence croissante aux droits de l'homme des personnes placées sous surveillance des autorités", a relevé M. Bustamante.
Le président du groupe de travail de l'ONU sur l'utilisation des mercenaires, Alexander Nikitin, a demandé à Londres de s'assurer que les agents de sécurité privées "soient soumis aux mêmes règles que les représentants des forces de l'ordre".
Les trois gardiens, âgés de 35, 48 et 49 ans, ont été arrêtés mardi avant d'être placés en liberté conditionnelle jusqu'en décembre, dans l'attente d'un complément d'enquête.
M. Nikitin a déploré le décès de l'Angolais, soulignant que ce n'est pas la "première fois qu'un migrant décède lors de son expulsion", faisant référence au décès, en mars, d'un demandeur d'asile nigérian de 29 ans en instance d'expulsion par vol spécial au départ de Zurich (centre de la Suisse) à destination de Lagos.
L'homme, qui observait une grève de la faim pour dénoncer son expulsion, avait été victime d'un malaise soudain peu avant son départ. Ses menottes lui avaient été retirées mais il n'avait pas pu être ranimé.
Source : Le Matin/AFP
Le Conseil d'Etat a rejeté jeudi des recours en annulation du fichier "Oscar", qui vise à empêcher les bénéficiaires de l'aide au retour volontaire d'en jouir plusieurs fois, annonce le ministère de l'Immigration.
Le fichier Oscar (Outil simplifié de contrôle des aides au retour), opérationnel depuis le début du mois d'octobre, est un fichage biométrique des bénéficiaires de "l'aide au retour humanitaire" (300 euros par adulte et 100 euros par enfant).
Le gouvernement en a fait la promotion cet été, au moment de la polémique sur les nombreuses reconduites à la frontière de Roms, dont certains disaient accepter ce retour avant de revenir en France.
Plusieurs associations dont le Gisti (Groupe d'information et de soutien des immigrés) et la Ligue des droits de l'homme avaient déposé fin 2009 un recours en annulation de ce fichier.
Le Conseil d'Etat, dans une décision rapportée par le ministère de l'Immigration, juge que le fichier ne porte pas atteinte à la libre circulation au sein de l'Union européenne et que la photographie et les empreintes digitales des enfants de plus de douze ans "constituent des données pertinentes et adéquates".
La durée de conservation des données, pendant cinq ans, "n'excède pas celle nécessaire", dit encore la juridiction.
Le ministre de l'Immigration Eric Besson s'est félicité de cette décision dans un communiqué.
"Elle constitue (...) un nouveau revers pour tous ceux qui cherchent à ternir l'image de la France, en l'accusant de manquer à sa tradition républicaine, et au respect de ses engagements européens et internationaux", a-t-il dit.
Jean-Pierre Dubois, président de la Ligue des droits de l'homme, s'est dit "déçu" par l'interprétation du Conseil d'Etat, et dénonce le partage des données d'Oscar avec d'autres fichiers sur les étrangers.
"Je pense que c'est une décision qui ne pouvait que faire plaisir à M. Besson. C'est une décision très politique et très timide", a-t-il dit à Reuters.
L'organisation va réfléchir à la possibilité de porter la question devant la Cour européenne des droits de l'homme, a-t-il ajouté.
Source : Le Monde/Reuters
Une exposition d'artisanat marocain s'est ouverte, mercredi soir à Séville (Sud de l'Espagne), avec la participation de maîtres artisans en provenance du nord du Royaume, et en présence de personnalités Marocaines et Espagnoles, marquant ainsi la fin du cycle d'activités culturelles et artistiques "Le Maroc en trois cultures" initié depuis mai dernier par la Fondation des Trois Cultures de la Méditerranée.
Organisée à l'initiative de la Fondation des Trois Cultures de la Méditerranée, en collaboration avec la chambre d'Artisanat de Tétouan, l'exposition connaît la participation d'une quinzaine de maîtres artisans spécialisés dans la maroquinerie, l'ébénisterie, le fer forgé et la conception et la réalisation des bijoux traditionnels, venus du nord du Royaume spécialement de la ville de Tétouan, l'une des cités phares de l'artisanat au Maroc.
Cette exposition vise à faire connaître davantage les produits de l'artisanat Marocain chez le public Espagnol, selon le président de la chambre d'Artisanat de Tétouan, Ahmed Bakkour.
Cette exposition, qui se démarque par la participation des meilleurs maîtres artisans de la ville de Tétouan qui s'attelleront, quatre jours durant, de faire découvrir aux visiteurs leur savoir faire artisanale, sera également dédiée à la commercialisation de produits de l'artisanat du Maroc, a-t-il dit dans une déclaration à la MAP.
La manifestation, qui se poursuivra jusqu'au 24 octobre courant, sera également consacrée à examiner les moyens d'établir des partenariats en matière de formation professionnelle dans le secteur de l'industrie artisanale et d'informer les investisseurs Espagnols sur les opportunités d'affaires que propose le secteur.
De son côté, le Consul général du Maroc à Séville, Mohamed Said Douelfakar, a affirmé que cette exposition d'Artisanat Marocain a connu un véritable succès au premier jour de son ouverture, ajoutant qu'il sera examiné au cours de cette manifestation l'organisation, l'année prochaine dans la capitale Andalouse, de journées Marocaines.
Cette exposition marque la fin du cycle d'activités culturelles et artistiques "Le Maroc en trois cultures", initié depuis mai dernier par la Fondation des Trois Cultures de la Méditerranée et le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, en collaboration avec le gouvernement Andalou.
Ce cycle d'activités culturelles et artistiques consacré au Maroc a été initié dans le but d'exposer la réalité du Maroc dans tous les domaines à travers plusieurs initiatives et événements, et de rapprocher le public Espagnol des différents aspects de la vie sociale, culturelle et intellectuelle du Maroc. Pour ce faire, une programmation riche et diversifiée avait été retenue avec notamment à la clé des séminaires, des expositions, des défilés de mode et des concerts de musique.
Dans ce cadre, la célèbre chanteuse marocaine Najat Aatabou avait donné un concert à Séville le 16 septembre dernier, tout comme Hamid Bouchnak et Laila Gouchi qui s'étaient produits les 24 et 29 juin dernier, et l'orchestre Chekara, en mai dernier.
"Dynamiques migratoires des Marocains dans le contexte de l'Union Européenne et de l'Espagne", a été le thème d'un séminaire organisé en juin, dans le même cadre.
Au programme de cette manifestation, figureraient également des projections, de juin à juillet, de films marocains dans le cadre des "Mardi du cinéma" de la Fondation.
Créée à Séville en 1998, la Fondation des Trois Cultures de la Méditerranée est un forum fondé sur les principes de paix, de tolérance et de dialogue, dont l'objectif principal est de promouvoir la rencontre entre les peuples et les cultures de la Méditerranée.
La Fondation, qui est une initiative du gouvernement du Maroc et du gouvernement autonome de l'Andalousie, est l'un des organismes les plus actifs de l'espace euro-méditerranéen.
Source : MAP
Le secrétaire général du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), M. Abdellah Boussouf, s'est entretenu, jeudi à Palma de Majoque, avec le président du gouvernement autonome des Baléares, M. Francesc Antich de plusieurs questions intéressant la communauté marocaine établie dans cette région de l'Espagne.
Lors de cet entretien, qui s'est déroulé en présence du consul général du Maroc à Barcelone, M. Ghoulam Maichan, et des présidents des Centres islamiques de Catalogne et des Baléares, respectivement MM. Noureddine Ziani et Mustapha Oulharrak, les deux parties ont évoqué des questions relatives notamment à l'intégration de la communauté marocaine au sein de la société baléare ainsi que son rôle dans le raffermissement des liens d'amitié et de coopération entre cette région autonome de l'Espagne et le Maroc.
Les discussions ont également porté sur nombre de questions concernant l'encadrement religieux de la Communauté marocaine résidant aux Baléares, la formation des imams et la consolidation des liens culturels et spirituels entre les expatriés marocains et leur pays d'origine, a déclaré à la MAP M. Boussouf.
La délégation marocaine a informé, à cette occasion, le président des Baléares des derniers développements de la question de l'intégrité territoriale du Royaume, mettant en exergue les perspectives qu'offre l'initiative marocaine d'autonomie dans les provinces du Sud pour un règlement juste et pacifique à ce conflit artificiel.
Lors de cette rencontre, le président des Baléares a tenu à saluer l'intégration des membres de la communauté marocaine au sein de la société baléare qui constitue un "modèle" en la matière, exprimant la disposition de son gouvernement à soutenir toutes les initiatives visant à promouvoir la "sécurité spirituelle" des expatriés marocains établis aux Baléares dont le nombre s'élève à plus de 37.000.
M. Antich a, dans ce sens, rendu hommage aux efforts déployés par le Royaume en vue d'assurer un "encadrement religieux adéquat" à ses ressortissants basé sur la "tolérance et la modération et respectant les spécificités des sociétés d'accueil", soulignant l'importance du rôle que jouent les membres de la communauté marocaine dans la promotion des liens d'amitié et de compréhension entre les communautés issues des différentes religions établies aux Baléares.
Il a par ailleurs exprimé la détermination du gouvernement des Baléares à oeuvrer pour la consolidation des relations de coopération avec le Maroc à travers la signature d'accords de partenariat notamment dans le domaine du tourisme, mettant l'accent sur le soutien que porte son exécutif à la coopération entre les ONG des deux pays.
Le responsable baléare a, de même, fait part de son intention d'effectuer une visite au Maroc dont la date sera fixée ultérieurement afin d'explorer avec les responsables marocains les domaines de coopération entre les deux parties.
La visite de la délégation marocaine à Palma de Majorque s'inscrit dans le cadre de sa participation à une rencontre sur le thème de la migration, organisée les 22 et 23 octobre à l'initiative du Forum de l'immigration des Baléares.
Source : MAP
Partout en Europe, l'immigration est un sujet polémique. En France, le discours politiquement correct interdit l'évocation de problèmes spécifiquement liés aux enfants et petits-enfants d'immigrés : ils sont français, et toute recherche allant au-delà de ce constat cache nécessairement des intentions troubles. Cette conception se heurte à un sentiment populaire qui s'exprime parfois par des réactions racistes, mais le plus souvent par des conduites individuelles créatrices de ségrégation -on le constate aussi bien dans le logement ou dans le choix de l'école que dans le monde du travail. Pour rendre compte de ce malaise, Philippe d'Iribarne, qui trace depuis longtemps un chemin original dans la sociologie contemporaine, commence par distinguer deux conceptions de la société démocratique. D'un côté, c'est un « corps politique », uniquement défini par l'égalité de tous les citoyens devant la loi et les institutions publiques. De l'autre, c'est un « corps social », dont les membres présentent une grande diversité de capacités, de richesses, de statuts, de croyances, d'affinités… L'histoire des démocraties est marquée par la concurrence entre ces deux visions : face à la rigueur abstraite de la première, comment traiter les différences et les particularismes ? La France républicaine avait réalisé un équilibre acceptable entre l'affirmation de la citoyenneté et une « sphère privée » tenue à une certaine discrétion, mais ce compromis vole aujourd'hui en éclats, sous l'effet de deux forces.
« Une laïcité éxigeante »
La première est la progression constante, depuis la Révolution, de la conception égalitaire et universaliste du « corps politique » : élargissement du suffrage universel, action unificatrice de l'école, édification de l'Etat providence… Or, depuis quelques années, cet universalisme a changé de contenu : ce n'est plus la victoire progressive de la « raison »« assimilation », objectif consensuel à l'époque des grandes vagues migratoires du passé, est frappée d'une sorte de tabou : la société multiculturelle ne peut être qu'une juxtaposition de communautés. sur les particularismes archaïques, mais au contraire la sacralisation des différences et la célébration du multiculturalisme. Le nouveau « politiquement correct » prend appui sur la tradition égalitariste (les mêmes droits pour tous) et élargit son champ aux domaines moraux, éducatifs et culturels. Le lecteur peut difficilement ne pas voir, à l'origine de cette évolution, un changement de nature de l'immigration. L'
Ce modèle a été adopté par les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, qui en ont aussi constaté les limites. La fin du livre montre qu'il est inconcevable en France, pour des raisons aussi bien morales (peut-on, notamment, fermer les yeux sur le statut des femmes ?) que pratiques (comment concilier des systèmes éducatifs ou juridiques hétérogènes ?) ou politiques (quelle solidarité entre les communautés ?) L'auteur, en conclusion, se place du côté de « la tradition française, qui veut que tous se mêlent et soient solidaires, sans souci de leurs origines, dans un espace public marqué par une laïcité exigeante » : une formule qui devrait suffire à définir notre « identité nationale ».
Source : Les Echos
Faire découvrir la culture marocaine aux habitants de Verviers (ouest de la Belgique à la frontière germano-néerlandaise), c’est l’objectif que s’est assigné l’association Assadaka, en collaboration avec le Centre régional de Verviers pour l'intégration (CRVI), le Centre culturel régional de Verviers (CCRV) et l’association Essalem. Ensemble, ils lancent le « Maroc en Pays de Vesdre », afin de faire connaitre le Maroc aux Verviétois mais aussi pour favoriser les échanges interculturels.
Au programme du « Maroc en Pays de Vesdre », une conférence-débat sous le thème « 50 ans d’immigration marocaine en Belgique », le mercredi 27 octobre à 19h. Elle se tiendra au CRVI et sera animée par Anne Frennet De Keyser, professeur à l'Université Libre de Bruxelles (ULB) et présidente du Centre d'archives et de recherche sur l'histoire de l'immigration maghrébine et arabe (CARHIMA).
Deux jours après, le vendredi 29 octobre, le CCRV programme à l'espace Duesberg (Boulevard de Gérardchamps), une soirée culturelle à partir de 20h. Les visiteurs découvriront un « one human show » de Sam Touzani, un comédien, auteur et présentateur de télévision belge d’origine marocaine.
Son show sera suivi d’une mise à l’honneur de personnalités verviétoises de culture belgo-marocaine, d’un défilé de mode et d’une dégustation de spécialités marocaines. Le prix des places pour le spectacle est de 12 euros (normal), 10 euros pour les moins de 25 ans et les personnes âgées de plus de 60 ans.
21/10/2010
Source : Yabiladi
Le Royaume sera représenté à cette rencontre, organisée à l'initiative du Forum de l'immigration des Baléares, par une délégation composée du secrétaire général du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), M. Abdellah Boussouf, du consul général du Maroc à Barcelone, M. Ghoulam Maichan, et des présidents des Centres islamiques de Catalogne et des Baléares, respectivement MM. Noureddine Ziani et Mustapha Oulharrak.
A cette occasion, la délégation marocaine prendra part à un colloque sur "L'immigration du point de vue des pays émetteurs", précise-t-on.
Elle sera reçue, en marge de cette manifestation, par le président du gouvernement autonome des Baléares, M. Francesc Antich.
Cette rencontre internationale, qui verra également la participation des consuls du Sénégal, de l'Argentine et de l'Equateur ainsi que des représentants de plusieurs partis politiques espagnols, sera également marquée par la tenue de deux tables rondes sur l'immigration et les droits des citoyens, le mouvement associatif immigré, et le rôle des forums dans la politique des régions autonomes en matière d'immigration.
21/10/2010
Source : MAP
Sachant que la recherche s’est particulièrement développée dans les pays récepteurs de migrants, la question se pose de savoir quels types d’appropriation et d’innovation théorique et conceptuelle s’en sont suivis dans les pays d’origine comme c’est le cas du Maroc ? Comment les chercheurs se sont saisi des nouveaux concepts et comment les ont-ils appliqués ?...Présentation et programme
Et de deux pour le Salon d'hiver-Biennale de Marrakech. Cette année, les organisateurs de cette manifestation culturelle, qui aura lieu du 16 au 19 décembre, ont concocté un programme riche et varié, touchant différentes formes artistiques. Ainsi, un hommage appuyé sera rendu au critique d'art et écrivain Edmond Arnran El Maleh, aux artistes peintres Karirn Bennani, André El Baz et Saâd Ben Seffaj. Des noms qui ont marqué par leurs œuvres les champs culturel et artistique national.
Le Salon d'hiver -Biennale de Marrakech qui se veut un carrefour des professionnels et des artistes, propose également un colloque consacré à la relation qu'entretenait le penseur marocain Abdelkébir Khatibi avec l'art contemporain. Autour du thème «Khatibi en héritage, questions des arts», ce colloque est dédié donc à ce grand intellectuel qui a inscrit la littérature marocaine d'expression française dans le modernisme…Suite
Que deviennent ces mineurs, une fois foulé le sol européen ? Comment convaincre ceux qui n'ont pas encore franchi le pas, de rester dans leur pays d'origine? C'est en vue de répondre à ces questions, et plus largement aux problèmes de l'enfance en situation précaire, qu'un colloque méditerranéen est lancé aujourd'hui à Tanger. Initiée conjointement par l'Association ATIL pour les initiatives professionnelles et sociales et la série mensuelle Al Maarifa Lil Jamii « La connaissance pour tous »), « la manifestation sera l 'occasion, trois jours durant, de dresser un bilan, d'exposer les nouveaux problèmes que rencontrent les jeunes en situation précaire et d 'apporter des ébauches de solutions »...Suite
En 2007, l'Association Marocaine d'Etudes et de Recherches (L'ANERM) a réalisé une enquête sur les migrants subsahariens en transit au Maroc. Une enquête qui donne une vision ' globale de la migration subsaharienne au Maroc et. qui a pour objectif de cerner les perceptions, les attitudes et les comportements des marocains à l'égard des migrants subsahariens…Suite
Une enquête Ined-Insee sur «la diversité des populations en France», indique que si 89% des enfants de naturalisés se sentent français, ils sont 37% à ne pas se sentir reconnus comme tels.
Pas facile de se sentir français lorsqu’on est d’origine immigrée. Les chercheurs de l’Institut national des études démographiques (Ined) parlent même d’un «sentiment d’exclusion du corps de la nation». En clair, à force de subir du racisme et des discriminations, les immigrés et leurs descendants ne se sentent pas reconnus comme des Français à part entière. Ces données sur le sentiment national chez les Français d’origine immigrée (personnes nées à l’étranger) et chez ceux issus de l’immigration (dont les parents sont nés à l’étranger) figurent dans l’enquête Trajectoires et origines (TeO) sur «la diversité des populations en France»,menée conjointement par l’Ined et l’Insee, dont une nouvelle vague de conclusions a été rendue publique hier.
«Francité». Sur le papier, 42% des immigrés sont pourtant français, et 97% de leurs descendants nés en France. Par ailleurs, 20% seulement des premiers et un tiers des seconds ont une double nationalité. Dans leur grande majorité, ils sont donc exclusivement français. Et pourtant, «parmi les immigrés ayant acquis la nationalité française, la moitié partagent ce sentiment de ne pas être perçus comme des Français», signalent les chercheurs de l’Ined. Quant à leurs descendants, «bien que de nationalité française, ils sont 37% à ne pas se sentir reconnus comme des Français». Ceux qui se sentent le mieux reconnus sont les Français d’origine subsaharienne, puis marocaine, tunisienne, algérienne et turque. En queue de peloton, les Français originaires d’Asie du Sud-Est. 32% d’entre eux seulement ont le sentiment que la société les considère comme des Français à part entière. Mais ces immigrés et ces descendants d’immigrés se sentent-ils, eux-mêmes, Français ? «Le fait de vivre en France crée un sentiment d’appartenance plus ou moins actif selon son histoire, son éducation, ses références, son milieu social, etc., observent les chercheurs. Inversement, avoir la nationalité française ne détermine pas nécessairement le rapport à la "francité".»
Schizophrénie. A en croire les chiffres de l’Ined, les immigrés naturalisés français et leurs descendants ont pourtant très majoritairement le «sentiment d’être français». A 82% pour les premiers, à 89% pour les seconds. Pas rancuniers, les immigrés d’Asie du Sud-Est seraient les plus cocardiers. Est-ce facile de se dire français quand la société vous conteste cette qualité ? Sans doute pas. Or, cette schizophrénie risque de s’accentuer, le gouvernement s’apprêtant à modifier profondément le droit de la nationalité, que ce soit à travers la dénaturalisation pour les assassins de policiers ou la remise en cause du droit du sol, sur laquelle une mission constituée par Nicolas Sarkozy devrait bientôt plancher. Les autres conclusions confirment ce que l’on savait déjà. En fin de collège, les garçons issus de l’immigration - à l’exception de ceux originaires d’Asie du Sud-Est - sont davantage orientés vers des filières plus courtes et moins valorisées que l’ensemble de la population.
Ils se caractérisent également par une plus forte proportion de décrochage scolaire. A l’inverse, les filles d’immigrés accèdent plus souvent aux filières longues générales que les filles de la population majoritaire. Les garçons en retirent un sentiment d’injustice face à ce qu’ils ressentent comme des «discriminations ethno-raciales».
Les inégalités entre les Français issus de l’immigration et l’ensemble de la population se retrouvent dans l’emploi. «En moyenne, les actifs immigrés ont un taux de chômage plus élevé que les actifs de la population majoritaire.» Et, pour leurs enfants, la situation est pire : «Le taux de chômage des descendants d’immigrés dépasse celui des immigrés de même origine.»
Décote salariale. Passée la barrière de l’embauche, les immigrés et leurs descendants subissent également des discriminations salariales. «Le salaire horaire des hommes immigrés venus d’Algérie est en moyenne de 13% inférieur à celui des salariés de la population majoritaire». Quant à leurs enfants, «la décote salariale apparaît souvent supérieure à celle des immigrés de même origine».
Malgré ces écarts de situation avérés, les immigrés se plaignent relativement peu des discriminations. A la question «pensez-vous qu’en France, certaines personnes subissent des traitements inégalitaires ou des discriminations à cause de leur origine ou de leur couleur de peau ?»,ce sont les Français non issus de l’immigration qui sont les plus alarmistes. Concernant le racisme, un tiers des immigrés et de leurs descendants déclarent l’avoir subi. Plus inquiétant, parmi ceux qui ont été épargnés jusque-là, 30% affirment s’y «sentir exposés».
Source : Libération.fr
En reprenant les thèmes contre le multiculturalisme, la chancelière allemande veut contenir son aile droite.
Le débat hystérique sur la place de l’islam en Allemagne et sur l’intégration des étrangers continue à faire des vagues outre-Rhin. Pour calmer la dérive populiste de certains responsables conservateurs qui veulent limiter «l’immigration massive» turque et arabe, Angela Merkel a durci le ton. Elle a décrété la mort du «multiculturalisme» (lire également p. 19), un projet de société, associé à la gauche, où les cultures cohabiteraient pacifiquement. La chancelière n’a pu que garantir aux ultras le primat de la culture allemande en Allemagne. Elle sait en effet que son pays, pour des raisons économiques et démographiques, ne peut se passer des immigrés, quelle que soit leur origine.
«Fourre-tout». La publication récente de statistiques officielles confirme les positions de la chancelière et montre que la thèse selon laquelle l’Allemagne fait face à une «immigration massive» est fausse. En 2009, l’Allemagne a enregistré 721 000 arrivées, principalement des Polonais et des Roumains, contre 734 000 départs, soit un solde négatif de 13 000 personnes (56 000 en 2008). «Mme Merkel a pris la mesure du danger. Elle essaye de prendre le contrôle du débat et de réunir une aile droite bavaroise qui a peur de voir apparaître un parti populiste concurrent, comme c’est le cas en France avec l’UMP et le Front national, et une aile plus modérée et libérale», explique Henrik Uterwedde, directeur adjoint de l’institut franco-allemand de Ludwigsburg : «Son attaque sur le multikulti était exclusivement destinée à satisfaire sa clientèle conservatrice. Le multikulti est un concept fourre-tout que la droite allemande a collé à la gauche et qu’elle utilise comme un chiffon rouge», précise-t-il.
Suivant la ligne d’attaque adoptée par la chancelière, les ministres de l’Economie, de l’Education, de l’Emploi et des Affaires sociales ont annoncé dès lundi un train de mesures concernant, d’une part, le renforcement du «devoir d’intégration», comme l’obligation de suivre des cours d’allemand sous peine de sanctions et, d’autre part, l’ouverture plus large des portes de l’Allemagne, mais seulement pour une «clientèle» triée sur le volet. Annette Schavan, ministre de l’Education, a pour sa part présenté un projet de loi qui doit faciliter la reconnaissance des diplômes étrangers. Et la très populaire Ursula von der Leyen, ministre de l’Emploi et des Affaires sociales, a précisé que les travailleurs des pays arabes et musulmans étaient les bienvenus, «pourvu qu’ils maîtrisent la langue, qu’ils aient une profession et un niveau de qualification dont nous avons besoin et qu’ils soient prêts à s’engager pour l’Allemagne». Les mesures évoquées seront approfondies dans des groupes de travail auxquels le chef des conservateurs bavarois a été aimablement convié. Par ailleurs, un Sommet national de l’intégration aura lieu le 3 novembre.
Le hasard du calendrier faisant bien les choses, l’offensive «intérieure» lancée par Angela Merkel est épaulée de l’extérieur par le président de la République fédérale, Christian Wulff, qui effectue une visite officielle de quatre jours en Turquie. En déclarant le 3 octobre que «l’islam fait évidemment parti de l’Allemagne», le chef de l’Etat a provoqué la rébellion populiste des conservateurs bavarois. Le président allemand en a profité pour rappeler que c’est une erreur «de prétendre qu’un groupe entier ne peut et ne veut s’intégrer». Sa position et celle de Mme Merkel sont renforcées par les déclarations du Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, qui a récemment appelé ses compatriotes installés en Allemagne à apprendre l’allemand et à tout faire pour s’intégrer. Enfin, Mme Merkel a reçu le soutien des patrons allemands, qui s’inquiètent de plus en plus de la tournure du débat : «Nous avons un besoin urgent de migrants qualifiés venant de tous les coins du monde», a affirmé le président des chambres de commerce et d’industrie allemandes, Hans Heinrich Driftmann, en demandant que l’Allemagne s’engage à développer une «culture de la bienvenue».
Discours. Pendant que la droite bataille, la gauche allemande affiche une certaine réserve : «Sur la question de l’immigration, la droite n’hésite pas à taper du poing sur la table et à être politiquement incorrecte, elle est moins gênée que la gauche, dont une partie de l’électorat n’est d’ailleurs pas hostile à une limitation de l’immigration», explique Henrik Uterwedde, pour qui la ligne qui partage les populistes et les autres ne correspond pas au traditionnel clivage gauche-droite. La gauche allemande a ainsi salué le discours du 3 octobre du Président, membre éminent du parti conservateur. Et c’est le parti social-démocrate et les Verts qui ont été les premiers à créer, sous Schröder, les fameux parcours d’intégration sur lesquels le gouvernement Merkel s’appuie aujourd’hui : «Le SPD et les écologistes sont pragmatiques et plutôt proches des positions de Merkel. Quant à la gauche radicale, on ne l’entend presque pas, probablement parce qu’elle ne veut pas froisser son électorat de l’Est, qui n’a pas une grande habitude des étrangers.»
Source : Libération.fr
Un séminaire sur les effets de la crise économique sur les Marocains établis en Espagne, a souligné l'importance de la formation professionnelle et de la formation continue comme moyen de faciliter la réintégration des immigrés Marocains au chômage dans le marché du travail en Espagne.
Les participants au séminaire "Les effets de la crise sur les migrants en Espagne: le cas des Marocains", qui a clos ses travaux mardi soir à Madrid, avec la participation de hauts responsables espagnols et marocains et d'experts en matière d'immigration des deux pays, ont également appelé à accorder une importance particulière aux jeunes et aux femmes, les catégories les plus affectées par la crise économique qui frappe de plein fouet l'Espagne.
Le chômage en Espagne, l'un des pays les plus touchés par la crise en Europe, a dépassé le seuil record de 4 millions de personnes au premier semestre de 2010, soit près de 20,5 pc de la population active, selon des données récentes. Les immigrés sont les plus affectés avec un taux de chômage de 28 pc contre près de 16 pc chez la population active espagnole. Ce taux grimpe à 47 pc dans les rangs des immigrés Marocains, dont 60 pc sont des jeunes âgés de moins de 25 ans.
Les experts, académiciens, syndicalistes et responsables marocains et espagnols participant à cette rencontre, organisé à l'initiative du Conseil Consultatif de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), ont également insisté sur la nécessité d'adopter une approche globale, dans le cadre de la concertation entre l'Espagne et le Maroc, de la gestion de la question des immigrés marocains établis en Espagne, la communuaté étrangère la plus touchée par les effets de la crise.
Ils ont, en outre, plaidé pour le renforcement de la coopération entre les syndicats espagnols et marocains, relevant que les relations de coopération et de coordination déjà existantes entre elles, leur ont permis d'établir des partenariats en matière de formation continue et de formation professionnelle des immigrés marocains pour leur garantir une meilleure intégration dans le marché du travail.
Le séminaire a été également l'occasion pour mettre en relief l'importance de la coopération entre les associations de la société civile des deux pays notamment celles qui s'activent à atténuer les répercussions de la crise économique sur les communautés immigrées.
Les participants ont, par ailleurs, appelé à multiplier les efforts pour faire face à toutes les formes de discrimination contre les travailleurs immigrés marocains en Espagne en matière d'emploi notamment dans les secteurs prometteurs comme celui des services.
Lors de cette rencontre, organisée en collaboration avec la Fondation "Casa arabe", en partenariat avec la Direction générale de la citoyenneté espagnole à l'extérieur et la Direction générale de l'intégration des immigrés, le président du CCME, Driss El Yazami, a affirmé que le CCME est pleinement conscient de la gravité de la situation des immigrés marocains en Espagne en cette période de crise, appelant la société civile et les partenaires sociaux et les gouvernements à unifier leurs efforts visant à atténuer les effets de la crise sur l'immigration, et œuvrer à la protection des droits de la communauté Marocaine établie en Espagne et à la mise en oeuvre de programmes de soutien au profit des catégories les plus affectées notamment les jeunes.
Le séminaire, qui a réuni des chercheurs marocains et espagnols, des représentants des syndicats espagnols et marocains, ainsi que de nombreux acteurs associatifs de l'émigration marocaine, a été l'occasion de dresser l'état des lieux et les effets de la crise sur les immigrés Marocains et de réfléchir sur les réponses que peuvent donner pouvoirs publics et acteurs sociaux à cette nouvelle donne.
Source : MAP
"Au cours de l'actuelle session parlementaire, de nouvelles lois strictes viendront combattre cette tendance très inquiétante de l'immigration clandestine. Elles inciteront fortement ceux qui souhaitent vivre au Canada à renoncer à ce genre de comportement et à emprunter les voies d'entrée prévues par la loi", a souligné M. Harper, lors d'une cérémonie mardi à Ottawa.
Un projet de loi visant à empêcher les passeurs d'utiliser "abusivement" le système d'immigration canadien sera soumis jeudi à la Chambre des communes (Parlement).
Le Premier ministre a félicité les nouveaux citoyens canadiens d'avoir "emprunté les voies d'entrée légales" malgré les longues périodes d'attente au lieu de "contourner le système en place".
Selon lui, l'arrivée massive de migrants clandestins est la preuve que "dans de nombreux cas", ceux-ci préfèrent contourner le système plutôt que d'attendre que leur dossier soit étudié.
Le ministre canadien de la Citoyenneté, de l'Immigration et du Multiculturalisme, M. Jason Kenney a exprimé lundi son engagement à présenter d'importantes mesures visant à lutter contre l'immigration clandestine à destination de son pays.
Source : Casafree
Centres de rétention crasseux et surpeuplés, cellules irrespirables, violences policières, les conditions de détention en Grèce des migrants ayant illégalement franchi la frontière ont été dénoncées comme "inhumaines" mercredi par un haut responsable de l'Onu à Athènes.
"Le temps est venu de prendre des mesures urgentes pour restructurer fondamentalement toute la structure de prise en charge des migrants" en Grèce, a déclaré mercredi le rapporteur spécial de l'Onu sur la torture, Manfred Nowak, au cours d'une conférence de presse à Athènes, donnée à l'issue d'une mission de 10 jours en Grèce.
Le rapporteur spécial a surtout noté la surpopulation des cinq prisons et neuf commissariats de police visités au cours d'une mission également consacrée aux centres de rétention et hôpitaux psychiatriques.
Certaines cellules de détention dans les commissariats, où les migrants sont parfois gardés jusqu'à deux semaines, étaient si bondées et sales que la mission de l'ONU a eu du mal à respirer, a-t-il témoigné.
"Je lance un appel à l'Union européenne, et à la Commission en particulier, pour aider le gouvernement grec (...) qui a besoin d'une assistance financière et technique substantielle afin de résoudre cette crise" a-t-il dit.
"Très souvent on m'a dit que le personnel de nettoyage n'osait plus entrer dans ces lieux surpeuplés"? a ajouté M. Nowak, "les conditions d'hygiène sont tout simplement indescriptibles".
Ainsi dans les cellules de rétention de l'aéroport international d'Athènes --prévues pour accueillir 18 personnes par groupes de deux-- la mission a trouvé 88 personnes, le plus souvent condamnées à uriner dans des bouteilles par manque de toilettes disponibles.
"C'est en soi inhumain", a ajouté M. Nowak.
Pour améliorer la situation, il a préconisé un transfert de l'examen des procédures d'asile aux autorités civiles du pays, et le placement du secteur des soins médicaux en prison sous tutelle du ministère de la Santé.
Il a aussi réclamé la création d'une commission indépendante enregistrant les plaintes contre la police pour enquêter sur les cas d'abus.
Citant des chiffres du gouvernement grec envoyés à l'Onu, entre 2003 et 2007, il a relevé qu'un seul officier de police avait été démis de ses fonctions dans le cadre de 238 enquêtes ouvertes pour mauvais traitement.
M. Nowak a également affirmé que dans certains quartiers populaires d'Athènes où les migrants squattent places et bâtiments à l'abandon, la police elle-même se sentait "menacée" par des groupes d'extrême droite, auteurs d'agressions racistes à l'encontre de ces populations.
Entre 300 et 400 personnes entrent illégalement en Grèce chaque jour, sans compter celles qui sont renvoyées par les autres pays européens, au titre du réglement communautaire sur le droit d'asile Dublin II, a indiqué M. Nowak.
Selon les chiffres de la police, 96.000 immigrants illégaux ont été arrêtés en Grèce au cours des neuf premiers mois de l'année, et les arrestations à la frontière terrestre gréco-turque ont progressé de près de 400% en un an.
Source : Romandi/AFP
Le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine à l'étranger, Mohamed Ameur a eu, lundi à Madrid, des entretiens avec la secrétaire d'Etat espagnole à l'Immigration, Anna Terron.
La réunion, qui s'est déroulée en présence du chargé d'affaires de l'ambassade du Maroc en Espagne, Farid Aoulhaj, a été axée sur l'examen des moyens de renforcer la coopération entre le Maroc et l'Espagne en matière de migration et des mesures nécessaires pour le soutien des immigrés Marocains établis en Espagne.
A cette occasion, les deux parties ont convenu de la création d'un groupe de travail conjoint entre le ministère chargé de la Communauté marocaine à l'étranger et le secrétariat d'Etat espagnol de l'Immigration qui aura pour mission de définir les domaines de coopération au service de la Communauté marocaine établie en Espagne.
M. Ameur et la secrétaire d'Etat espagnole à l'Immigration ont, également, abordé, au cours de cette réunion, les répercussions de la crise économique en Espagne sur les immigrés marocains, qui à l'instar des autres immigrés, sont touchés par le chômage.
A cet égard, les deux responsables ont souligné l'importance de la formation professionnelle et de la formation continue en vue de la réinsertion des immigrés Marocains dans le marché du travail.
Les entretiens entre les deux responsables ont été également l'occasion d'aborder certains problèmes auxquels font face les Marocains d'Espagne notamment ceux relatifs à leur situation administrative et le renouvellement des cartes de séjour pour les chômeurs parmi eux.
Dans ce contexte, la secrétaire d'Etat espagnole à l'Immigration a annoncé que le nouveau projet de Loi sur l'immigration, qui verra le jour fin 2010, devra comporter des facilitations pour le renouvellement des titres de séjour pour les immigrés en quête d'un nouvel emploi.
La rencontre a été également une occasion pour mettre en relief l'importance des politiques visant l'intégration des Marocains établis en Espagne et ce à travers la création d'espaces socioculturels à même de faciliter leur intégration dans la société d'accueil tout en veillant à la préservation de leur attachement à leur pays d'origine, sans oublier le soutien nécessaire au tissu associatif marocain en Espagne.
A cet égard, le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine à l'étranger a souligné l'importance de la dimension culturelle dans l'intégration des Marocains de l'étranger, évoquant dans ce contexte le projet de création d'une «Maison du Maroc» en Catalogne, ainsi que plusieurs capitales européennes. Il a, par ailleurs, informé la responsable espagnole des différents programmes et chantiers lancés par le gouvernement au profit de la diaspora marocaine.
Les deux parties ont aussi fait part de leur disposition à mettre en place des programmes et partenariats dans le domaine de l'investissement au profit de la communauté Marocaine en Espagne dans le but d'encourager l'investissement dans le pays d'origine.
M. Ameur avait entamé, jeudi dernier, une visite de travail en Espagne, qui l'a, déjà, mené au Pays basque et qui doit se poursuivre jusqu'au 20 octobre.
Cette visite revêt une importance particulière étant donné la conjoncture économique que traverse l'Espagne où plus de 800.000 Marocains sont légalement établis.
Source : Le Matin/MAP
À l’heure où le débat public tend à stigmatiser, en France et dans d’autres pays européens, une catégorie de population précaire et construite dans l’urgence, les Roms, il apparaît nécessaire d’interroger les politiques migratoires actuelles en Europe.
Sur le plan économique, la présence des sans-papiers ne reflète pas une pression migratoire externe qui pourrait s’assimiler aux migrations de la misère, mais plutôt l’internationalisation d’un marché du travail faiblement rémunéré et segmenté.
Sur le plan politique, il est courant d’affirmer que l’harmonisation des politiques migratoires dans le cadre de l’espace Schengen remet en cause la souveraineté des Etats sur la question sensible des entrées. Or, ces politiques communes apparaissent plutôt comme la somme de frilosités nationales.
Conférence de Serge Weber, géographe, maître de conférences, Université Paris Est Marne-la-Vallée Animée par Virginie Guiraudon, sociologue du politique, directrice de recherche au CNRS, CERAPS
Cette conférence, programmé pour ce jeudi 21 octobre 2010, à 18h30 , abordera les paradoxes de l’européanisation des politiques migratoires aux échelles communautaire et nationale, en confrontant les logiques sécuritaires aux pratiques des migrants, dont l’espace de vie et les "savoir-circuler" sont devenus plus complexes. Ainsi, la dimension culturelle, qui semble l’emporter dans certains débats, doit-elle être explicitée et éclairée par des jeux de pouvoir qui demeurent essentiellement économiques.
La chanteuse Hindi Zahra, qui a représenté le Maroc au festival de musique et de paroles «SintraMisty 2010», a envoûté de sa voix voluptueuse et nostalgique un public venu nombreux, dimanche soir, assister à son concert au centre culturel Olga Cadaval à Sintra (nord de Lisbonne).
La perle soul méditerranéenne a offert au public un souvenir intarissable en interprétant un cocktail de chansons en anglais et en berbère brassant folk, soul, blues ou encore les rythmes du Souss…Suite
Christian Wulff, le président allemand, a adressé mardi 19 octobre un message de conciliation aux Turcs. Ceci au moment où le débat bat son plein en Allemagne sur la question de l' intégration des immigrés musulmans, Turcs pour la majorité d'entre eux. «Nous devons réaliser que nous sommes étroitement liés», a déclaré Wulff, le premier chef d'Etat allemand à effectuer une visite en Turquie depuis une décennie, lors d'une conférence avec son homologue turc Abdullah Gül à Ankara.
Pour rappel, la Chancelière Angela Merkel a prononcé le week-end dernier un discours controversé sur l'immigration, enterrant le modèle d'une Allemagne multiculturelle et insistant sur la nécessité pour les immigrants d'adopter la culture et les valeurs allemandes. «L'approche Multikulti a totalement échoué», avait affirmé Merkel devant le congrès des jeunes de son parti CDU et de son pendant bavarois CSU. «Nous nous sentons liés aux valeurs chrétiennes. Celui qui n'admet pas cela n'a pas sa place ici», avait-elle ajouté…Suite
Les effets de la crise économique que vit l'Espagne depuis 2008 affecte fortement la communauté marocaine. C'est un constat réel que des experts et intervenants ont tenu à souligner, mardi à Madrid lors d'une journée sur « les effets de la crise sur les immigrés en Espagne: le cas des Marocains», organisé par le Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME) en collaboration avec l'Institut International des Etudes Arabes et du Monde musulman «Casa Arabe », la Direction Générale de la Citoyenneté espagnole à l'étranger et la direction générale de l'intégration des immigrés …Suite
Le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger a organisé, hier à Madrid, avec plusieurs partenaires espagnols un séminaire sur les effets de la crise sur les Marocains en Espagne.
Au quatrième trimestre 2009, pas moins de 209.351 Marocains vivant en Espagne étaient sans emploi. La communauté marocaine est en effet l'une des plus affectées par les effets de la crise économique. Une situation qui pousse le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) et l'institut d'études du monde arabe et musulman La Casa arabe vient d'organiser à Madrid, un séminaire pour débattre de la question.
Placée sous le thème : «Les effets de la crise sur les migrants en Espagne : le cas des Marocains», cette rencontre dont les travaux se sont déroulés hier, a été organisée en partenariat avec la Direction générale de la citoyenneté espagnole à l'extérieur et la Direction générale de l'intégration des immigrés. Les responsables marocains et espagnoles tentent à travers cet événement de mesurer l'impact réel de la crise sur la communauté marocaine. «Cette initiative se propose de permettre aux différents intervenants en matière de migration marocaine, tant au Maroc qu'en Espagne, d'avoir une meilleure compréhension des conséquences sociales et économiques de la crise sur les migrant(e)s», affirment les organisateurs de la rencontre. In fine, le but du séminaire est d'aboutir à une vision concertée sur les éventuels mécanismes et stratégies à adopter. Les organisateurs s'étaient déjà fixé un triple objectif.
Dans ce sens, un premier atelier a dressé un état des lieux et une analyse des effets de la crise sur les migrants marocains ; le second atelier était destiné à présenter et débattre des mesures gouvernementales de réponse à la crise et, enfin, une table ronde a réuni divers acteurs marocains et espagnols, (syndicats, groupements professionnels, associations, chercheurs…) pour partager plusieurs expériences visant à relever les défis de la crise. Outre la participation de chercheurs marocains et espagnols, des représentants des syndicats espagnols et marocains (CDT, UMT, UGTM, FDT, UNMT), l'événement a connu également l'intervention de Mohamed Ameur, ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, et Driss El Yazami, président du CCME.
M. Ameur en visite en Espagne s'était déjà réuni dimanche dernier avec les présidents et les représentants des associations des Marocains établis à Madrid et sa région.
A cet effet, M. Ameur a indiqué, rapporte l'agence MAP, qu'un programme a été lancé par son département pour soutenir les membres de la communauté marocaine à l'étranger en situation difficile. Il s'agit particulièrement d'apporter aide et assistance aux retraités, aux détenus et aux mineurs d'âge, de procéder au rapatriement des dépouilles des immigrés nécessiteux et d'apporter une aide juridique aux immigrés en situation de précarité, aux côtés du soutien des associations actives dans le domaine social et l'aide à l'éducation des enfants dans certains pays d'accueil.
A noter que l'Espagne figure parmi les pays les plus touchés par la crise économique mondiale. Bien que le gouvernement Zapatero ait adopté plusieurs mesures pour doper l'économie du pays, la crise a sérieusement impacté plusieurs secteurs, notamment le tourisme et l'immobilier. Deux secteurs qui emploient particulièrement de nombreux expatriés marocains. Au premier trimestre 2010, le taux de chômage officiel frôlait les 20.5% parmi la population active et le nombre des chômeurs atteint au premier semestre de cette même année le record de 4,6 millions. «La présente crise, particulièrement en Espagne, est d'une très grande gravité d'où la nécessité de se pencher sur le rapport entre crise et migrations, les répercussions politiques, économiques, sociales et humaines, les mesures gouvernementales et les initiatives privées entreprises pour en atténuer les effets sur l'ensemble des travailleurs, dont les migrants», déclarent les responsables du CCME.
L'emploi précaire, l'absence de formation et la méconnaissance de la langue du pays d'accueil sont des éléments qui accentuent la vulnérabilité des migrant(e)s en temps de crise basculant parfois dans l'irrégularité, quand ils ne font pas les frais d'une xénophobie accentuée par la crise. Les chiffres sont éloquents par rapport à la situation des Marocains. On comptait en 2007 près de 82.262 chômeurs parmi les Marocains. En 2008, ce chiffre est passé à 151 027. Et en 2009, ils étaient près de 18.629 sans sécurité sociale sur un total de 219.419 affiliés au 31 décembre 2009. Quant à la part des transferts en provenance de l'Espagne par rapport au montant total des transferts vers le Maroc, elle est passée de 15,7% en 2007 à 14,6% en 2008 puis à 11, 5% en 2009.
20/10/2010
Source : Le Matin
L’exposition « Le Maroc et l’Europe – Six siècles dans le regard de l’autre » se poursuit jusqu’au 14 novembre en Belgique. Elle fera escale à la Bibliothèque nationale de Rabat du 24 novembre au 31 décembre.
Le Maroc et l’Europe- Six siècles dans le regard de l’autre. C’est l’intitulé de l’exposition qui se déroule en ce moment et jusqu’au 14 novembre en Belgique dans l’espace Tour et Taxi. Cet événement a été conçu par le Centre de la culture judéo-marocaine (CCJM) en partenariat avec le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger. L’exposition se situe dans le prolongement de l’accord du statut avancé signé entre le Maroc et l’Union européenne le 13 octobre 2008.
Si cet accord porte uniquement sur les échanges commerciaux, il permet d’actualiser une réflexion sur les tenants et les aboutissants des relations entre l’Europe et le Maroc au cours de l’Histoire.
L’exposition ainsi que les activités organisées dans son prolongement (colloque, conférence, exposition photos, concert, activités proposées sur l’art de vivre, …), alimenteront les champs de réflexion sur les procédés d’échange et les modes de dialogue afin de mieux comprendre ces histoires singulières et croisées. Au départ, des traces laissées par les diplomates, les voyageurs, les artistes-peintres, les écrivains, les artisans et les populations dans leur ensemble, les sources de cette influence aujourd’hui réciproque améliorent également la connaissance des réalités de l’émigration tout en en modifiant la perception. L’exposition éveille enfin les consciences à une identité marocaine qui, ouverte sur le monde, n’en préserve pas moins une spécificité qui s’exprime dans les productions des artistes marocains contemporains ainsi que dans un savoir-faire reconnu tant dans les domaines commerciaux que culturels.
Le parcours de l’exposition en sept modules distincts met en évidence l’importance de l’imaginaire tant dans le chef des Européens entrés en contact avec le Maroc que dans l’esprit des Marocains à l’égard du monde occidental. En faisant le lien avec le passé, l’objectif de Sylvie Lausberg et Paul Dahan, les commissaires de l’exposition, est de démonter les clichés véhiculés, dans le présent, afin d’encourager le respect mutuel et le dialogue d’une rive à l’autre de la Méditerranée. En raison du caractère très vaste du thème choisi et des spécificités historiques, l’accent est mis sur les relations que la France, l’Espagne, l’Angleterre et la Hollande ont entretenues avec le royaume. Une attention toute particulière est également portée aux relations entre la Belgique et le Maroc, tant en raison du lieu où cette exposition prend naissance que de l’importance de la communauté marocaine en Belgique. Outre la richesse de sa bibliothèque et de la collection Dahan-Hirsch, le CCJM a noué des partenariats avec les collectionneurs et institutions pour alimenter le contenu de cette exposition. Dans la liste des documents qui sont présentés, on retrouve des manuscrits anciens et récits de voyage illustrés, des cartes géographiques, des fac-similés de documents anciens, une collection numismatique, des documents postaux originaux, des tableaux et dessins ainsi que des costumes.
Après Bruxelles, l’exposition «Le Maroc & l’Europe Six siècles dans le regard de l’autre » voyagera à la Bibliothèque nationale de Rabat, à Anvers (du 27 janvier au 20 février 2011) et à Séville. L’exposition sera ensuite accueillie à Paris, Londres, Amsterdam et New York.
20/10/2010
Source : Le Soir
Alors que les missions de prospection à l’étranger s’intensifient en quête d’investisseurs potentiels, les Marocains résidant à l’étranger (MRE) manifestent, depuis ces derniers temps, une hésitation frappante à investir dans leur pays d’origine. Ce désistement trouve essentiellement sa raison dans un climat des affaires qui enregistre aujourd’hui des niveaux jugés médiocres. Dans ce sens, le Centre marocain de conjoncture (CMC) a indiqué dans sa dernière publication mensuelle que « inciter les MRE à investir dans leurs pays et surtout dans leurs régions d’origine, implique une politique territoriale forte et une véritable coopération entre les acteurs locaux, privés et publics ».
Fort est donc de constater l’absence flagrante d’une démocratie participative, impliquant le citoyen dans la gestion de la chose locale, autrement dit, offrant des outils institutionnels pour le renouvellement de la démocratie représentative. « Or, tout indique (dans toutes les enquêtes menées jusque-là) que l’absence d’une telle politique et d’une coopération constituent les premiers obstacles face à l’investissement des MRE et face à l’implication des compétences marocaines à l’étranger», détaillent les conjoncturistes.
Toutefois, le tableau n’est pas tout aussi sombre. À l’horizon, se profilent déjà des lueurs d’espoir, en l’occurrence le grand chantier de régionalisation avancée. La commission consultative de la régionalisation (CCR) instituée à cet effet devrait rendre son rapport final au mois de décembre de cette année. A la clef, doter les entités de gouvernance locale d’un incontestable pouvoir de décision (cf. www.le soir-echos.com). Reste à savoir comment optimiser les structures financières. Sur ce chapitre, les économistes mettent la mains sur une faille qu’ils qualifient de « déconnexion entre la cartographie régionale des dépôts et crédits des banques ». Déjà en 2009 et 2010, les MRE ont affiché un faible engouement pour le secteur immobilier.
Dans la foulée le CMC s’interroge sur les politiques de soutien mises en place à ce titre. Le dispositif géré par la Caisse centrale de gestion attribue une subvention étatique de l’ordre de 10% pour tout MRE qui désire investir et dont le montant global de l’investissement ne doit pas être inférieur à 1 million de dirhams. L’intéressé devrait apporter au moins 25% de la baguette, constitués en un apport en fonds propres en devises. Le reliquat (pouvant aller jusqu’à 65%) peut être contracté sous forme de crédit bancaire. Il faut dire que cette mesure a affiché un bilan mitigé comme nous l’avait expliqué dans une de nos éditions précédentes Bouchaïb Rami, président du Club des investisseurs marocains à l’étranger. «Au vu des conditions un peu plus serrées, les MRE ont plutôt intérêt à investir dans leurs pays d’accueil que de prendre le large et entrer dans une aventure dont personne ne pourrait prévoir les résultats», a-t-il souligné.
À noter que la communauté des Marocains résidant à l’étranger, selon les chiffres du CMC, compte quelque 3,3 millions de personnes, ce qui équivaut à plus de 10% de la population totale du pays. Les transferts des MRE au titre de l’année 2009 se sont chiffrés à plus de 50 milliards de dirhams contre 53 milliards de dirhams en 2008 et 55 milliards de dirhams en 2007.
La France, l’Italie, l’Espagne et les Pays-Bas restent les principaux pays émetteurs. Dans ce contexte de crise, il convient de noter que les baisses les plus sensibles enregistrées ont concerné l’Espagne, touchée de plein fouet, par la crise internationale.
20 octobre 2010
Source : Le Soir
Le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine à l'étranger, Mohamed Ameur, a tenu, lundi soir à Madrid, une rencontre de communication avec les compétences marocaines établies en Espagne, qui ont réitéré leur disposition à intégrer le processus de développement global que connaît le Maroc aussi bien au niveau local que national.
Lors de cette réunion, qui s'est déroulée en présence du chargé d'affaires de l'ambassade du Maroc en Espagne, Farid Aoulhaj et le Consul général du Maroc à Madrid, Younès Tijani, plusieurs compétences d'origine marocaine, venues de différentes régions d'Espagne, particulièrement de Madrid et sa région, ont exprimé leur disposition à participer de manière efficiente aux nombreux chantiers de développement lancés par le Maroc, en mettant à contribution leurs expériences et savoir-faire dans différents domaines (scientifique, académique, technique, économique ou juridique).
M. Ameur, qui s'est félicité de cet attachement patriotique, a affirmé que les compétences marocaines de la diaspora jouent un rôle de plus en plus important dans le processus moderniste et de développement que connait actuellement le Maroc, soulignant que le gouvernement soutient ces compétences et oeuvre pour leur baliser le terrain afin qu'ils puissent contribuer de manière significative à ce processus dans le cadre de partenariats et de programmes bien définis.
Il a indiqué, dans ce cadre, que son département a mis en place une stratégie de mobilisation des compétences marocaines basée sur l'identification de ces dernières et leur domaine d'action, ainsi que sur la définition des besoins nationaux et des secteurs où elles peuvent être d'un grand apport. Il s'agit principalement des secteurs des nouvelles technologies, de l'environnement, du développement durable, de l'agriculture et du développement humain, a-t-il dit.
Le ministre s'est également dit convaincu que ces compétences peuvent constituer une passerelle de développement et de consolidation de la coopération entre le pays d'accueil et celui d'origine à travers le transfert des technologies et des expériences professionnelles et la promotion de l'investissement.
Au cours de cette rencontre, qui s'inscrit dans le cadre de la visite de travail qu'effectue M. Ameur en Espagne, ce dernier a évoqué les différents programmes et chantiers lancés par le gouvernement au profit de la diaspora marocaine avant de passer en revue les grandes lignes du programme mis en place par son département pour accompagner cette communauté.
Il s'agit notamment de l'identité et de la relation avec le pays d'origine, outre les volets culturel, religieux, administratif et social, ainsi que la contribution de la diaspora marocaine au processus de développement du Maroc.
Evoquant les liens indéfectibles qu'entretiennent les compétences marocaines de la diaspora avec leur pays d'origine, M. Ameur a souligné leur rôle d'avant garde dans la défense des grandes causes du Maroc à leur tête l'intégrité territoriale du Royaume, en les invitant à poursuivre la mobilisation pour faire front aux manÂœuvres visant à porter atteinte au processus moderniste et démocratique que connait leur pays d'origine.
Alors que le Maroc propose l'Autonomie au Sahara comme solution audacieuse pour mettre fin à ce conflit artificiel, les autres parties continue de dresser les obstacles pour empêcher toute solution, a affirmé le ministre qui a dénoncé le drame que vivent, depuis plus de trente ans, les séquestrés marocains dans les camps de Tindouf.
M. Ameur a entamé, jeudi dernier, une visite de travail en Espagne qui l'a mené au Pays-basque où il a eu des entretiens notamment avec la présidente du Parlement régional basque, Arantza Quiroga, ainsi qu'avec la conseillère (ministre) en charge du Travail et des Affaires sociales au gouvernement autonome basque et le président du Parti nationaliste basque (PNV).
M. Ameur a également tenue une rencontre de communication avec les membres de la communauté marocaine établie dans cette région du Nord de l'Espagne.
A Madrid, le ministre a tenu, dimanche soir, une rencontre de communication avec la communauté marocaine résidant dans la capitale espagnole et sa région.
Lundi, M. Ameur s'est entretenu avec la secrétaire d'Etat espagnole à l'Immigration, Anna Terron, axés sur les moyens de renforcer la coopération bilatérale dans le domaine de la migration et des mesures nécessaires pour le soutien des immigrés marocains établis en Espagne.
M. Ameur a eu aussi des entretiens avec M. Enrique Cascallana, membre du Congrès des députés espagnol et maire de la ville d'Alcorcon (banlieue de Madrid), au cours desquelles les deux parties ont examiné les moyens d'établir un partenariat entre cette ville Espagnole et le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger.
Il a également examiné avec le maire de la ville d'Ocana (province de Tolède), José Carlos Martinez-Osteso, les moyens d'encourager l'intégration des Marocains résidant dans cette ville et les perspectives de coopération dans le domaine social et culturel.
La visite de M. Ameur en Espagne revêt une importance particulière en raison de la conjoncture économique difficile que traverse ce pays où plus de 800.000 de Marocains sont légalement établis.
Source : MAP
Dans un discours prononcé mardi devant le Parlement européen à Strasbourg, en France, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a appelé l'Europe à ne pas faire des immigrés musulmans des boucs émissaires, dans cette période de tensions économiques et sociales.
« Les immigrés aujourd'hui souffrent de manière disproportionnée, que ce soit à l'intérieur de l'Europe ou ailleurs. Ils souffrent du chômage, de discrimination et de manque d'opportunités à l'école et dans le monde du travail. Mais une tendance encore plus dangereuse est en train d'émerger. Une nouvelle politique de polarisation. Certains jouent sur les peurs des gens. Ils cherchent à invoquer des valeurs de gauche pour des causes qui ne le sont pas », a dit le Secrétaire général dans ce discours devant les parlementaires européens.
« Ils accusent les immigrés de violer les valeurs européennes. Mais trop souvent, ce sont ces accusateurs qui corrompent ces valeurs et ainsi le concept même de citoyen de l'Union européenne", a-t-il ajouté.
« Les chapitres les plus sombres de l'Europe ont été écrits dans un tel langage. Aujourd'hui les cibles principales sont les immigrés de foi musulmane. L'Europe ne peut pas se permettre les clichés qui ferment les esprits et nourrissent la haine. Et le monde ne peut pas se permettre d'une Europe qui agit ainsi », a affirmé Ban Ki-moon.
Selon le Secrétaire général de l'ONU, « l'Europe moderne est fondée sur les droits de l'homme et sur des valeurs empreintes d'humanité". "Notre ambition est donc celle d'un continent uni, et non divisé par des différences ethniques ou religieuses. Une Union dans laquelle tous les enfants, quelle que soit l'origine de leurs parents, ont les mêmes chances de réussite. Une Union forte, unie, dynamique pour le XXIe siècle », a-t-il dit.
Le Secrétaire général a déclaré qu'il comprenait les difficultés rencontrés par de nombreux Européens. « Les emplois sont rares. Les tensions sont élevées. Les gens souffrent, sont en colère et déçus. Cela a entraîné une érosion de la confiance dans les institutions, dans les dirigeants et entre voisins », a-t-il souligné. « C'est une période d'épreuves, même dans une région prospère comme l'Europe. Je pense que nous pouvons la surmonter ».
Il a déclaré sa « confiance dans le modèle européen, dans l'Europe qui représente non seulement une entité géographique, mais aussi un idéal. Nous traversons des temps difficiles. C'est justement parce qu'ils sont difficiles, que nous devons continuer à faire preuve de solidarité ».
Il a appelé les parlementaires européens à faire preuve de leadership et de solidarité aussi bien en Europe qu'au-delà.
Source : Centre d’actualité de l’ONU
Un séminaire sur les effets de la crise économique sur les Marocains établis en Espagne, a entamé ses travaux, mardi à Madrid, avec la participation de hauts responsables espagnols et marocains et d'experts en matière d'immigration des deux pays.
Organisé par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), le séminaire se propose de dégager une meilleure compréhension des conséquences sociales et économiques de la crise économique en Espagne sur les migrants marocains et de tenter d'élaborer une vision concertée sur les éventuels mécanismes et stratégies à adopter.
Le chômage en Espagne, l'un des pays les plus affectés par la crise en Europe, a atteint le chiffre record de plus de 4 millions de personnes sans emploi au premier semestre de l'année en cours, soit près de 20,5 pc de la population active, selon des données récentes. Mais si le chômage concerne tous les travailleurs, les immigrés sont les plus affectés avec un taux de chômage de 28 pc contre près de 16 pc chez la population active autochtone.
Intervenant à l'ouverture de ce séminaire organisé en collaboration avec la Fondation "Casa arabe" en partenariat avec la Direction générale de la citoyenneté espagnole à l'extérieur et la Direction générale de l'intégration des immigrés, le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, Mohamed Ameur, a, d'emblée, souligné l'importance de cette rencontre, une occasion pour exprimer "notre marque de solidarité" avec le collectif immigré marocain en Espagne, pays le plus touché par la crise et pour "réfléchir ensemble sur les moyens à même de l'aider à s'en sortir".
Les immigrés marocains résidant dans ce pays ibérique n'ont jamais connu "un contexte aussi difficile" né de la situation de crise économique qui frappe le pays et ses répercussions sur le marché du travail, a affirmé M. Ameur qui a tenu à saluer la force de résistance de ce collectif qui "ne baisse pas les bras".
"Pris dans une tourmente, qui fait vaciller bon nombre d'économies en Europe, mis à rude épreuve par le chômage, les réductions de salaires et les restrictions de toutes sortes, ils sont des dizaines de milliers de Marocaines et de Marocains à pâtir de cette conjoncture difficile avec courage et dignité", a-t-il fait remarquer.
Selon le ministre, le Maroc a été particulièrement vigilent dès l'apparition des premiers signes de la crise économique mondiale et a redoublé d'efforts pour préserver les droits et les intérêts de ses ressortissants à l'étranger, l'une des priorités de l'action gouvernementale, soulignant que son département accorde une attention toute particulière à la situation de la communauté marocaine établie en Espagne.
Ainsi, a-t-il dit, et en application des hautes directives de SM le Roi Mohammed VI, le gouvernement a consacré aux Marocains résidant à l'étranger un comité sectoriel au sein du comité de veille stratégique et a pris des mesures d'urgence qui ont permis de limiter les effets négatifs de la crise notamment en ce qui concerne ses aspects économique et social.
De son côté, s'est félicité M. Ameur, la diplomatie marocaine s'est également activée pour sensibiliser les pays d'accueil sur l'importance de protéger les communautés immigrées contre les dérives xénophobes qui s'exacerbent particulièrement en temps de crise.
Le ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger est conscient de la gravité de la situation que traverse les immigrés marocains en Espagne, a-t-il réitéré, d'où la tenue au Maroc de plusieurs rencontres sur l'impact de la crise sur la migration et la protection des droits des MRE en temps de crise, des rencontres qui ont permis de dégager nombre de recommandations ayant débouché sur d'importantes décisions pour concrétiser un programme de soutien aux catégories et aux personnes les plus démunies face à la crise.
Deux axes prioritaires, l'un juridique et l'autre social, forment l'ossature de ce programme, a-t-il expliqué. Le premier concerne l'adoption d'un dispositif d'assistance juridique et judiciaire des ressortissants marocains à travers 22 pays de résidence en Europe, en Afrique Subsaharienne, en Asie et dans le monde arabe et qui sera supervisé par 12 ambassades et 48 consulats du Maroc. Alors que le second volet concerne la création au niveau des représentations diplomatiques et consulaires d'un mécanisme d'aide sociale.
Selon M. Ameur, une enveloppe de 10 millions de DH a été mobilisée pour la mise en oeuvre de la première phase des deux volets de ce programme ambitieux, qui profitera prioritairement aux ressortissants marocains résidant en Espagne.
Il n'a pas manqué de relever "la compréhension" des autorités espagnoles "particulièrement sensibles aux retombées humaines de cette crise" et qui font montre d'une grande impartialité dans l'application des règlements régissant l'emploi.
De son côté, le président du CCME, Driss El Yazami a souligné l'importance de la tenue de ce séminaire qui arrive à point nommé étant donné la conjoncture économique difficile que traverse l'Espagne où le taux de chômage, qui affecte aussi bien les Espagnols que les étrangers, a doublé en deux ans.
Cette situation et ses répercussions en termes de chômage s'est particulièrement fait ressentir chez les immigrés marocains, le plus fort collectif étranger en Espagne avec plus de 800.000 personnes légalement établies, a indiqué M. El Yazami dans une déclaration à MAP-Madrid.
Mais si le taux de chômage parmi la population espagnole est de 16 pc, selon les dernières statistiques, ce taux augmente à 47 pc chez le collectif immigré marocain dont 62 pc ont moins de 25 ans, a fait remarquer M. El Yazami.
Cette situation s'explique, selon le président du CCME, par la présence des travailleurs immigrés marocains dans des secteurs très touchés par la crise en Espagne tel que le bâtiment, l'hôtellerie, la restauration et le secteur agricole et manufacturier.
Après avoir rappelé que la croissance de l'économie espagnole, la plus forte d'Europe entre 1994 et 2008 avec la création de plus de 8 millions de postes d'emploi, n'aurait pas été possible sans l'apport de l'immigration, le président du CCME s'est dit étonné du nouveau discours qui commence à faire tâche d'huile en Europe et qui veut faire endosser à l'immigration la cause de la crise.
Pour sa part, la directrice générale pour l'intégration des immigrés en Espagne, Estrella Rodriguez Pardo, qui a passé en revue les efforts déployés par le gouvernement espagnol à travers le secrétariat d'Etat à l'Immigration, en matière d'intégration des immigrés avec des politiques concrètes, a affirmé que l'exécutif espagnol compte poursuivre cette politique en dépit de la difficile conjoncture économique que traverse le pays et son corollaire en termes de réduction des dépenses.
L'actuel contexte de crise économique en Espagne et ses répercussions sur le marché du travail affecte aussi bien les Espagnols que les étrangers établis en Espagne, a fait observer la responsable Espagnole, relevant toutefois que le collectif immigré marocain reste le plus touché par le chômage en Espagne, une situation qui s'explique par leur présence dans l'un des secteurs les plus affectés par la crise à savoir le bâtiment.
Elle a dans ce contexte préconisé la formation professionnelle et la formation continue comme moyen de favoriser la réinsertion des immigrés chômeurs dans le marché du travail.
Le séminaire, qui se tient sous le thème "Les effets de la crise sur les migrants en Espagne : le cas des Marocains", réunit des chercheurs marocains et espagnols, des représentants des syndicats espagnols et marocains (CDT, UMT, UGTM, FDT, UNMT), ainsi que de nombreux acteurs associatifs de l'émigration marocaine et des responsables du Ministère de l'Emploi et de la Formation et du Ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, dans le cadre de trois tables rondes sur l'"Etat des lieux et effets de la crise sur les migrants marocains", "Les mesures gouvernementales de réponse à la crise", et "Quelles nouvelles actions des pouvoirs publics et des acteurs sociaux ?".
Source : MAP
L’Institut national d’études démographiques a étudié les conditions de vie de plus de 20 000 immigrés et descendants d’immigrés
Mieux connaître les conditions de vie des immigrés et de leurs descendants, ainsi que leur intégration dans la société française : c’est le but que ce sont fixé l’Ined et l’Insee dans le cadre de l’enquête intitulée « Trajectoires et origines : enquête sur la diversité des populations en France », dont une première synthèse a été rendue publique mardi 19 octobre.
« C’est la première étude publiée sur cette population depuis dix ans », souligne Cris Beauchemin, chercheur à l’Ined. L’enquête se distingue aussi par la taille de son échantillon – plus de 20 000 personnes interrogées, si besoin avec l’aide d’interprètes, entre 2008 et 2009 – et sa composition.
Si la population des immigrés est en effet « statistiquement » bien repérable dans les recensements, il n’en est pas de même des descendants d’immigrés : français dans 97 % des cas, ces derniers n’apparaissent pas théoriquement dans les statistiques publiques, qui ne peuvent être « ethnicisées ». « Nos travaux ont été très encadrés par la Cnil et par le ministère de la justice, et ont donné lieu à des procédures d’autorisation particulièrement complexes », précise Cris Beauchemin.
L’ascenseur social n’est pas totalement en panne
Sans surprise, l’enquête confirme – avec des chiffres représentatifs à l’échelle nationale – les difficultés particulières dont peuvent être victimes les immigrés et leurs descendants. Dès l’école, les chercheurs constatent que les sorties sans diplôme du système éducatif sont plus nombreuses chez les descendants d’immigrés (13 % contre 8 % pour la population majoritaire), en particulier chez les personnes originaires de Turquie, du Maghreb ou d’Afrique subsaharienne. En moyenne, les enfants d’immigrés sont moins souvent diplômés du supérieur que la population majoritaire (29 % contre 34 %), même si les filles
tirent globalement mieux leur épingle du jeu.
Les discriminations se poursuivent logiquement sur le front de l’emploi. Ainsi, un immigré du Maghreb ou d’Afrique subsaharienne a deux fois plus de risques d’être au chômage qu’une personne de l’échantillon majoritaire. Et s’il est moins élevé, le risque pour leurs descendants de se trouver sans emploi est lui aussi « significativement supérieur à celui des natifs ».
L’ascenseur social n’est pourtant pas totalement en panne pour ces catégories de population : les enfants d’immigrés sont plus souvent ouvriers qualifiés que leurs pères ne l’étaient et il leur arrive plus fréquemment d’accéder à des fonctions de cadres.
Quant à l’expérience directe du racisme, ce sont les descendants d’immigrés, et non les immigrés eux-mêmes, qui affirment en avoir été le plus souvent victimes. Ainsi 36 % des descendants d’immigrés disent avoir été la cible de propos ou d’attitudes racistes, alors même qu’étant les plus jeunes de l’échantillon, ils ont une expérience de vie plus courte. « La couleur de peau, puis l’origine et la religion constituent les principales sources de stigmatisation », affirme l’étude.
Le « retour au religieux » de la deuxième génération « peu crédible »
Outre les questions économiques et sociales, l’étude s’est aussi intéressée à de nombreux aspects de la vie privée des immigrés et de leurs descendants, comme les pratiques religieuses. Elle montre que la « mise à distance » de la religion est moindre chez les immigrés et leurs descendants que dans la population majoritaire, en particulier chez les musulmans. Si « parmi la population âgée de 18 à 50 ans (…), près de 45 % de personnes se déclarent agnostiques ou athées, (…) plus des trois quarts des immigrés et de leurs descendants déclarent avoir une religion ».
Non seulement « les proportions de sans-religion sont plus faibles chez les immigrés qui viennent des régions islamisées, poursuit l’étude, mais leurs descendants déclarent plus souvent une référence religieuse que les autres. » La religion joue ainsi un rôle important dans la vie de plus des trois quarts des immigrés du Maghreb, de l’Afrique subsaharienne et de Turquie. « Il en va de même pour les descendants des immigrés de ces origines, dont la religiosité se situe à un niveau très proche. »
Pour autant, le « retour au religieux » de la deuxième génération semble « peu crédible », ou à tout le moins réservé « à des fractions extrêmement minoritaires des différentes origines ». En effet, les descendants des immigrés de confession musulmane se situent pour la plupart dans la continuité « avec le sentiment religieux familial » et non pas « dans un niveau de religiosité supérieur à celui de leurs parents ».
Dans 65 % des cas, ils se marient avec un Français de souche
Au niveau familial, l’enquête confirme l’importance des couples mixtes, signe d’une certaine ouverture de la société française malgré des pratiques discriminatoires persistantes. Ainsi, « 40 % des immigrés ayant rencontré leur conjoint après la migration vivent en couple avec une personne de la population majoritaire ». C’est particulièrement vrai pour les immigrés originaires d’Asie du Sud-Est et d’Afrique subsaharienne.
Du côté des descendants, la mise en couple avec une personne de la population majoritaire est la règle. Dans 65 % des cas, ils se marient avec un Français de souche. Ceux qui choisissent un conjoint descendant d’un immigré issu du même courant migratoire forment une minorité (9 %).
Ils sont même plus nombreux à former un couple avec une personne originaire d’un autre pays, « ce qui témoigne du degré de diversité culturelle dans lequel les enfants d’immigrés grandissent et rencontrent leur conjoint ».
La vie citoyenne, le logement, le sentiment national font l’objet d’autres chapitres de l’étude, dont les résultats seront approfondis dans les mois qui viennent. Un ouvrage collectif comportant les résultats définitifs de ces travaux est attendu pour 2012.
Source : La Croix
Le Maroc sera l'invité d'honneur de "La Saison artistique et culturelle de 2012" de la Communauté française de Belgique dans le cadre de ses programmes de coopération internationale, a annoncé, lundi à Bruxelles, Mme Fadila Laanan, ministre belge de la Culture, de l'Audiovisuel, de la Santé et de l'Egalité des Chances de la Communauté française de Belgique.
Cette manifestation donnera aux citoyens belges et européens l'opportunité de découvrir la diversité et la vitalité des initiatives associatives de la société civile marocaine, a fait savoir, Mme Laanan, lors d'un colloque international sur le thème "Maroc-UE: les enjeux du partenariat''.
"La Saison artistique et culturelle'' sera une manière vivante de montrer une société à l'œuvre et en développement, tout en contribuant à intensifier davantage les échanges entre les deux communautés'', a précisé la présidente du Conseil des ministres européens de la Culture, dont le pays assure la présidence tournante de l'UE.
Les coopérations multilatérales et bilatérales sont indispensables et complémentaires, étant des leviers contribuant au développement de la société marocaine dans un contexte de rapprochement accru avec l'Union, mais aussi un enrichissement individuel et collectif pour l'Europe.
Mettant en relief l'importance de "la connaissance des standards", la ministre belge a, en outre, souligné la nécessité du respect des spécificités culturelles de chaque société.
Pour sa part, l'ambassadeur du Maroc en Belgique et au Luxembourg, M. Samir Addahre a mis en exergue le caractère "multidimensionnel'' du partenariat euro-marocain qui embrasse autant les domaines politique, économique, commercial, financier, scientifique que culturel et humain.
Le diplomate a, à cet égard, souligné l'importance du volet humain qui constitue l'un des moteurs essentiels de la réussite des relations maroco-européennes, d'où l'intérêt d'avoir placé la dimension humaine au cœur de "la grande ambition commune que constitue le Statut avancé''.
Pour ce faire, les deux parties ont décidé ensemble de décliner concrètement, la mise en œuvre des actions s'insérant dans le cadre du volet humain de leur partenariat stratégique à travers nombre d'objectifs.
Il s'agit, entre autres, d'encourager les réseaux d'échange entre les acteurs de la société civile, de restructurer des relations entre entités territoriales, de rapprocher le système d'enseignement supérieur et de recherche et de formation professionnelle marocain à l'espace européen, a précisé M. Addahre.
Evoquant les aspects liés à la migration dans les relations maroco-européennes, le diplomate a souligné que "le Maroc et l'UE placent cette question au cœur de leurs préoccupations et leurs politiques mutuelles''.
"Cela requiert des deux parties de favoriser une migration légale et réfléchie, et d'optimiser l'impact de la migration sur le développement, avec la participation active des migrants eux-mêmes et l'implication des acteurs non étatiques, y compris le secteur privé'', a-t-il dit.
Il a, dans ce sens, fait savoir que le Maroc prône une coopération ambitieuse et équilibrée basée sur la solidarité et la responsabilité partagée, appelant à ce que les deux parties puissent aboutir à la facilitation des visas notamment pour les tranches de population actives dans les milieux d'affaires et dans les domaines académique, de la culture et de la recherche scientifique.
Dans la même optique, M. Driss Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), a insisté sur la dimension humaine et culturelle des relations euro-marocaines, désormais inscrites dans le sillage de la déclaration conjointe sur le Statut avancé.
Le Maroc comme l'Union européenne sont liés, outre le Statut avancé, par un fait social essentiel en l'occurrence l'existence d'une communauté marocaine forte de près de trois millions de personnes, appelée à se développer et connaissant des mutations radicales, tout en étant engagée dans un processus d'enracinement dans les sociétés européennes.
Cette communauté, a-t-il dit, constitue d'ores et déjà, une source d'enrichissement extraordinaire pour les deux rives à condition de mener une politique active de lutte contre les discriminations et les préjugés, et de respect de la diversité culturelle.
Se distinguant par l'émergence d'élites dans tous les domaines (culturel, économique et politique), cette communauté aspire à s'intégrer tout en revivifiant ses liens avec le pays d'origine.
Conformément aux hautes directives de SM le Roi Mohammed VI, le CCME avec les autres acteurs publics marocains, mène une politique active d'accompagnement des acteurs marocains de l'émigration, tout en respectant leurs choix et leur autonomie.
Les expositions "Le Maroc et l'Europe : six siècles dans le regard de l'autre" (14 octobre-14 novembre à Bruxelles), "Résonances'' qui regroupe à Marrakech quinze plasticiens marocains du monde, en plus de la présence du CCME au Salon international de l'édition et de livre "SIEL'', sont autant d'exemples de cette orientation.
Pour sa part, M. Khalil Hachimi Idrissi, président du Directoire de ALM Publishing et directeur de publication du quotidien "Aujourd'hui Le Maroc'' a souligné qu'à un moment où l'Europe s'interroge sur son avenir, il est important pour le Maroc de réfléchir avec le Vieux continent sur l'avenir de leur relation.
Le statut avancé doit pouvoir traduire cette évolution de "notre avenir commun'', a-t-il poursuivi, estimant que la donne change très vite et doit tenir compte de l'évolution de tous les partenaires.
Et d'ajouter que "le statut avancé ne peut être efficace pour ce qui nous concerne que s'il trouve des relais dans l'intégration du Maghreb''.
Le Maroc même s'il est très avancé avec l'UE sur une forme d'intégration originale ne peut tirer tous les profits de toutes les situations que si l'ensemble du Maghreb est aligné sur les même exigences et les mêmes ambitions, a indiqué M. Hachimi Idrissi.
Placé sous le haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, ce colloque a été organisé par la Mission du Maroc auprès de l'Union européenne.
Source : MAP
Initiée par le ministère chargé de la Communauté des MRE en partenariat avec le ministère de la Justice et le ministère du Développement social, de la famille et de la solidarité, cette caravane qui se déroule du 14 au 31 octobre et conduite par la Fondation YTIO, sillonne en premier lieu, plusieurs régions de France (Mantes-la-Jolie, Rouen, Dreux, Orléans, Clermont-Ferrand, Saint-Étienne, Grenoble, ), où le nombre de marocains est assez grand.
Parmi les 3 millions de marocains et marocaines résidant à l'étranger, près de la moitié sont des femmes en France, Belgique et Pays-Bas, 33% est le taux représenté par les femmes en Espagne et 30% en Italie…Suite
Les chiffres officieux parlent d'environ 10.000 Sénégalais résidant de façon permanente au Maroc, avec une communauté estudiantine d'environ 5.000…Suite
Carte de séjour à refaire tous les ans, crise financière qui diminue l'offre d'emplois, coût élevé de la vie, discrimination au moment du recrutement. .. Le quotidien des étudiants marocains vivant en Europe n'est pas toujours rose. « Et si on rentrait au pays? », se disent alors de plus en plus d'entre eux. Mais pour faire quoi? Tel est le dilemme qui se présente à eux...Suite
Assia Lakhlif , réalisatrice marocaine vivant aux Etats Unis, a participé au 8ème Festival du court métrage méditerranéen de Tanger. Elle évoque, dans cet entretien, son parcours en tant que réalisatrice, ainsi que de ses projets à venir…Suite
L'Institut du monde arabe (IMA) de Paris rend honneur à feu Abdelkrim Rais, maître du Tarab El-Andalousi. L'orchestre portant son nom se produira lors de deux concerts, le 22 et 23 octobre prochains, pour enchanter les amateurs de musique andalouse marocaine contemporaine.
L’histoire l’a connu pour ses interprétations de musique spirituelle, mais aussi pour son travail de musicologue et de chef d'orchestre. Abdelkrim Rais a fait un important travail de transcriptions de noubas. Il était également à la tête du conservatoire et a dirigé l'Orchestre arabo-andalou de Fès. L'orchestre a pour principale mission de restituer la musique dans son cadre traditionnel et sa forme historique.
Abdelkrim Rais (1912-1996) a été succédé par son ancien élève, Mohamed Briouel pour diriger l’orchestre qui a pris le nom de l'ancien maître. C'est dans ce cadre que l'IMA intègre dans sa programmation musicale, deux concerts de l'orchestre Abdelkrim Rais. Les amateurs pourront apprécier une musique qui est le fruit d'un alliage de cultures maghrébine, andalouse et orientale.
18/10/2010
Source : Yabiladi
Le Maroc sera l'invité d'honneur de la 3ème rencontre multiculturelle, qui aura lieu le 23 octobre, à Jerez (Sud de l'Espagne), ont indiqué lundi les organisateurs.
Initiée par les associations en collaboration avec la Municipalité de la ville de Jerez, cette rencontre vise à faire connaître l'image du Maroc, l'esprit d'ouverture, l'art et le savoir-vivre marocains à travers plusieurs activités culturelles et artistiques.
Cette rencontre se propose également d'être un point d'intégration et d'échange à travers une connaissance plus approfondie de la culture et des valeurs qui caractérisent le Maroc ainsi que de renforcement des liens de cohabitation et fraternité entre les deux pays.
Cet événement constitue une opportunité pour découvrir des aspects des cultures marocaine et andalouses à travers la présentation de costumes traditionnels, la préparation et la dégustation de plats culinaires du Royaume.
L'objectif de cette rencontre étant de favoriser les échanges en vue d'une mutuelle compréhension et de contribuer au rapprochement entre les peuples des deux pays.
Source : MAP
Le gouvernement allemand a annoncé lundi qu'il allait adopter des mesures "concrètes" pour l'intégration des étrangers, sur fond de débat parfois virulent concernant l'immigration…Suite
Le Conseiller de SM le Roi, M. André Azoulay a souligné, lundi à Bruxelles, "la cohérence et la continuité qui caractérisent les choix du Maroc dans son partenariat avec l'Union européenne".
Intervenant aux côtés de M. Steven Vanackère, vice-Premier ministre et ministre belge des Affaires étrangères, dans le cadre d'un colloque international sur le thème "Maroc-UE : les enjeux du partenariat", M. Azoulay rappelé que "la première pierre fondatrice du statut avancé au sein duquel se construit l'espace maroco-européen, avait été posée dès 1969 avec le premier accord commercial, signé par le Maroc avec le CEE' d'alors.
En appui aux propos de M. Vanackère, qui a auparavant qualifié le Maroc de "pays modèle pour l'Europe", le Conseiller de SM le Roi a souligné que ce parcours de près d'un demi-siècle autorise les plus grandes ambitions pour demain.
Pour M. Azoulay, "si l'Union européenne est dans notre région la première de la classe partout, premier client, premier fournisseur, premier investisseur, le Maroc peut effectivement et sans complexe se présenter à l'Europe comme le partenaire exemplaire par l'ancrage de la société marocaine dans le socle des valeurs universelles des droits humains, de la diversité culturelle et de la convergence économique et sociale qui détermine le cadre général de la construction européenne et de l'espace euro-méditerranéen".
Partant de ce constat "réaliste et lucide, dont chacun des partenaires doit prendre la juste mesure", M. Azoulay a, pour conclure, mis en relief "la nécessité de consolider ces acquis et de remettre à niveau la feuille de route du nouvel horizon qui se profile sur le chemin du Maroc et de l'UE, en l'inscrivant pour demain dans une culture de la parité, de la co-responsabilité et de la co-gouvernance".
La Belgique, qui assure la présidence tournante de l'UE, se félicite des relations privilégiées entre le Maroc et l'Union dans le cadre de la politique européenne de voisinage et des réalisations du Royaume accomplies dans le domaine des droits de l'Homme, des droits sociaux, de la justice et de la bonne gouvernance, avait affirmé auparavant M. Vanackère.
Le Maroc joue un rôle important dans la région et s'y érige en "modèle et moteur" au regard de l'important champ de réformes qu'il a entreprises et de la dynamique démocratique et modernisatrice qui l'anime.
De ce fait, la Belgique est favorable à un dialogue politique davantage renforcé entre l'UE et le Maroc, a souligné le responsable belge, estimant nécessaire de "déterminer ensemble le format de ce dialogue politique et ses modalités".
Placé sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, ce colloque a été organisé par la Mission du Maroc auprès de l'Union européenne dans le cadre de l'exposition "Le Maroc et l'Europe : six siècles dans le regard de l'autre" (14 octobre-14 novembre) à l'initiative du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) et du Centre de la culture judéo-marocaine (CCJM).
Source : MAP
Le statut avancé octroyé au Maroc témoigne de la reconnaissance par l'Union européenne de l'importance des avancées réalisées par le Royaume et de son ancrage dans l'espace européen, a affirmé, lundi à Bruxelles, M. Tomas Dupla Del Moral, directeur Proche et Moyen-Orient, Méditerranée du sud à la Commission européenne.
Intervenant lors d'un colloque international "Maroc-Union européenne : les enjeux du partenariat", organisé sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, le responsable européen a affirmé que ce statut avancé consacre la place "privilégiée" du Maroc et sa position de "partenaire-clé" dans le monde arabe.
C'est le premier pays de la région à avoir un tel statut, ce qui le place dans une situation d'avant-garde dans la politique de voisinage, a-t-il dit.
"Le fait que le Maroc soit le premier bénéficiaire de fonds dans la région au titre de l'instrument financier de la politique de voisinage montre clairement que le Maroc est un partenaire particulièrement important pour nous", a ajouté M. Del Moral.
Et de poursuivre : "il y a un grand nombre d'intérêts géopolitiques communs qui nous rapprochent, qu'il s'agisse de la lutte contre l'extrémisme et le terrorisme dans la région du Sahel, de l'immigration clandestine, ou de la stabilisation et du développement de l'Afrique sub-saharienne".
"Le dialogue politique que nous avons développé pour discuter de ces questions montre que nous partageons souvent les mêmes idées sur les solutions à adopter", a-t-il souligné.
Le responsable européen s'est également félicité des réformes engagées par le Maroc sous l'impulsion de SM le Roi Mohammed VI, dans les domaines politique, économique et social.
Le statut avancé renforce le partenariat en précisant de nouvelles ambitions en matière d'approfondissement des relations politiques, d'intégration au marché intérieur, de coopération sectorielle et de prise en compte de la dimension humaine, a indiqué M. Del Moral.
"Le raffermissement de la coopération politique entre l'UE et le Maroc est pour nous un volet essentiel de ce Statut, et le niveau d'ambition que nous souhaitons atteindre sur ce plan est très élevé", a-t-il dit, soulignant que le 1er Sommet UE-Maroc organisé en mars dernier, la création en mai d'une commission parlementaire mixte Parlement marocain-Parlement européen et l'accord sur la participation du Maroc aux programmes communautaires, témoignent de cette ambition".
Pour sa part, l'ambassadeur du Maroc auprès de l'UE, M. Menouar Alem a donné un aperçu sur l'évolution récente du partenariat Maroc-UE, réitérant la détermination du Royaume à poursuivre le processus de consolidation de la relation avec l'UE, notamment à travers la mise en place d'un véritable dialogue politique régulier, et "l'octroi d'une visibilité au statut avancé qui se positionne aujourd'hui comme étape intermédiaire, voire une transition vers un nouveau lien contractuel post-accord d'association".
Il a également cité parmi les perspectives des relations Maroc-UE, le renforcement de la dimension "coopération économique et financière" de ce statut, le lancement des discussions sur l'accord de libre-échange global et approfondi, la poursuite du processus de rapprochement réglementaire avec le marché intérieur européen ainsi que l'interconnexion à différents niveaux et à différents modes (transports, énergie, télécom) dont l'objectif est de mettre en place un espace économique commun s'inspirant des normes qui régissent l'espace européen.
"D'autres actions et mesures importantes prévues dans le cadre du document conjoint font l'objet de négociations en cours sur le +plan de mise en œuvre du statut avancé+ qui remplacera le plan d'action de voisinage arrivé à son terme en 2010, privilégiant un rythme à la fois équilibré, au niveau des différentes dimensions (politique, économique, et humaine), différencié, pour tenir compte de la capacité d'absorption des deux partenaires, et dynamique, permettant une plus grande adaptation aux contraintes régionales et internationales", a ajouté le diplomate marocain.
Et de souligner que le Royaume s'est engagé activement et de manière responsable dans la réflexion initiée dernièrement par la Commission européenne pour la révision de la politique européenne de voisinage.
"Un tel exercice devra mener vers la mise en place d'un espace de voisinage de l'Europe qui constitue un cadre propice pour le prolongement naturel des politiques européennes dans tous les domaines d'intérêts communs", a souligné M. Alem.
Organisé par la Mission du Maroc auprès de l'UE, ce colloque s'inscrit dans le cadre de l'exposition "Le Maroc et l'Europe : six siècles dans le regard de l'autre" initiée par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) et le Centre de la culture judéo-marocaine.
Source : MAP
Une conférence sous le thème "l'immigration et les immigrés, vers une approche de prestations" sera organisée, vendredi à Tétouan, à l'initiative du Forum du Nord pour la culture et le développement.
Cette rencontre a pour objectifs de créer de nouveaux mécanismes en vue de répondre aux besoins des immigrés selon une approche de prestations, indique un communiqué du Forum.
Elle ambitionne également de cerner les difficultés et les obstacles dont font face les immigrés au Maroc, particulièrement au niveau des procédures administratives afin d'établir des recommandations à même de mettre fin à leur calvaire avec les administrations, les établissements publics et semi-publics.
Lors de cette rencontre, il sera également question de débattre de la mise en place d'un mécanisme à même d'assurer l'appui et l'accompagnement des besoins et des services rendus aux immigrés pendant les vacances estivales ou dans leurs pays d'accueil.
Les organisateurs prévoient de mettre la lumière sur l'appui, de la société civile au gouvernement, qui est devenu une nécessité vue l'importance des questions sociales, administratives et juridiques des marocains du monde, mais également les besoins des générations futures de plus en plus grandissants.
18/10/2010
Source : MAP
Geert Wilders est "dangereux" et a "divisé" la société néerlandaise, ont affirmé lundi les plaignants dans le procès pour incitation à la haine raciale et à la discrimination envers les musulmans du député néerlandais d'extrême droite.
"M. Wilders est un dangereux idéologue qui a divisé la société néerlandaise", a déclaré à Amsterdam Naoual Abaida, une des plaignantes, née d'une mère néerlandaise et d'un père marocain.
"Je vous demande de me protéger, en tant que musulmane et marocaine, contre M. Wilders", a-t-elle ajouté, se référant au discours "polarisant" et "dénigrant pour l'islam" du chef de file du parti anti-islam PVV.
Geert Wilders, 47 ans, est poursuivi pour avoir notamment qualifié l'islam de "fasciste", et réclamé l'interdiction de la vente et de la lecture du Coran, comparé au livre "Mein Kampf" d'Adolf Hitler.
Le parquet néerlandais avait requis vendredi la relaxe du député pour les cinq délits qui lui sont reprochés, estimant notamment que ses déclarations ne sont pas punissables car elles s'inscrivent dans le cadre du débat public.
Les plaignants, principalement des particuliers, ont demandé lundi la somme symbolique d'un euro de dommages et intérêts.
"Nous sommes quotidiennement la cible de propos xénophobes", a affirmé aux juges Mohamed Rabbae, un politicien néerlandais musulman d'origine marocaine : "nos enfants ne sont plus sûrs de leur avenir (...) dans ce climat de discrimination, de haine et d'hostilité répandu par M. Wilders".
Le procès du député, qui encourt jusqu'à un an de prison ou 7.600 euros d'amende, s'était ouvert le 4 octobre. Sept journées d'audience sont prévues et le jugement devrait être rendu le 5 novembre.
Le Parti pour la liberté (PVV) de Geert Wilders, arrivé troisième aux élections législatives du 9 juin, a apporté son soutien au gouvernement libéral-chrétien-démocrate minoritaire du nouveau Premier ministre néerlandais, le libéral Mark Rutte.
18/10/2010
Source : AFP
Le débat sur l'islam en Allemagne menace de déraper alors que les responsables politiques se relaient pour critiquer le déficit d'intégration des musulmans étrangers.
Le pays, qui compte quatre millions de musulmans, est en effervescence depuis la sortie d'un livre d'un ancien membre du directoire de la Bundesbank, Thilo Sarrazin, qui considère que l'immigration sape les fondements de la société allemande.
Tentant de désamorcer un débat de plus en plus houleux, le président Christian Wulff a assuré début octobre que l'islam avait sa place dans le pays. Il a invité les Allemands à plus de respect et de solidarité envers les étrangers.
Mais ces propos ont suscité de vives répliques, des responsables insistant sur les racines judéo-chrétiennes du pays et appelant à mettre un terme à l'intégration de nouveaux immigrés issus de cultures différentes.
De nombreux responsables politiques et des médias mettent dans le même panier quatre millions d'habitants - turcs, arabes, afghans - détenant pour la plupart la citoyenneté allemande en leur attribuant des problèmes que la plupart n'ont pas.
"Les discours sur les musulmans en Allemagne ont tendance à prendre une forme de plus en plus hystérique", écrit Andreas Petzold, directeur de la rédaction de l'hebdomadaire Stern. "Il est lassant de voir cette avalanche de débats qui, au final, se concentrent sur l'islam."
RESSENTIMENT
Une étude publiée la semaine dernière montre une montée des opinions antidémocratiques et racistes. Selon un sondage de la fondation Friedrich Ebert, proche du Parti social-démocrate (SPD), 58% des sondés estiment qu'il faut restreindre le droit des musulmans à pratiquer leur religion. Ils sont 55% à admettre "ne pas aimer les Arabes" contre 44% en 2003.
Dans son livre "L'Allemagne se détruit", Thilo Sarrazin écrit que les musulmans minent la société allemande, refusent de s'intégrer et vivent aux crochets de l'Etat. Sous la pression, ce responsable social-démocrate a dû démissionner de la Bundesbank mais continue de bénéficier d'un large soutien dans les sondages.
Le ministre-président de Bavière, allié d'Angela Merkel, Horst Seehofer, a renchéri en déclarant qu'il n'y avait plus de place en Allemagne pour de nouveaux immigrés issus de cultures différentes.
Soulignant des cas d'intimidation de jeunes écoliers allemands commis par des jeunes issus de l'immigration, la ministre des Affaires familiales, Kristina Schröder, a mis en garde contre une montée des sentiments anti-allemands.
La chancelière Angela Merkel a pour sa part assuré que la charia ne remplacerait pas la loi allemande, ce que personne n'envisage, et a estimé que les politiques visant à créer une société multiculturelle avaient échoué.
RÉACTION TARDIVE
L'Allemagne n'a jamais tenté de mettre en place une société multiculturelle et a longtemps nié être un pays d'immigration alors que les immigrés représentent un cinquième de sa population.
Les problèmes qui touchent les communautés défavorisées d'immigrés - délinquance, drogue, échec scolaire - sont indéniables.
Seule une petite minorité de musulmans suivent des traditions comme les mariages forcés ou le port du voile intégral. Si les prières quotidiennes ou la consommation de viande halal peuvent faire grincer des dents chez certains Allemands, elles ne violent aucune loi.
"Les musulmans se sont retrouvés à représenter tous les immigrés mais tous les musulmans ne sont pas des immigrés, et pas même la moitié des immigrés en Allemagne sont des musulmans", souligne Riem Spielhaus, spécialiste de l'islam, dans le Berlin Tageszeitung.
Selon des analystes, le problème auquel est confrontée l'Allemagne va au-delà de celui des musulmans allemands. Plombée par la réunification et la crise économique, l'Allemagne doit s'adapter à une société plus dure et plus compétitive.
"Toutes les discussions portent soudain sur l'intégration parce que la plupart des gens se rendent compte que la société d'intégration n'existe plus", écrit Moritz Schuller dans le quotidien berlinois Der Tagesspiegel.
Source : L’Express/Reuters
La ville de Tanger accueillera du 21 au 23 octobre courant un colloque méditerranéen sur le thème "Enfants en situation précaire et enfants de l'émigration clandestine".
Cette rencontre, organisée par la Délégation de l'Education nationale à Tanger-Asilah en collaboration avec la série mensuelle "Al Maarifa Lil Jamii" (la connaissance pour tous), vise à examiner les conditions de vie des enfants en situation difficile dans les deux rives de la Méditerranée.
Lors de ce colloque, auquel prendront part des départements gouvernementaux concernés, des établissements universitaires, des acteurs de la société civile et des organisations internationales dans les pays de la méditerranée occidentale, les participants devront étudier et échanger les expériences sur cette question et oeuvrer ensemble à la recherche de solutions.
La rencontre vise également à évaluer les efforts des gouvernements et des différents acteurs de la société civile pour l'amélioration de la situation économique, sociale et éducative des enfants, afin de contribuer au développement des mécanismes pour la lutte contre toutes les formes de maltraitance et de marginalisation des enfants.
Il s'agit aussi de proposer des solutions quant à l'émigration clandestine et à la situation vulnérable des mineurs non accompagnés dans les pays d'accueil, de contribuer à la révision des textes de loi et des conventions en vue de les actualiser et élaborer une stratégie méditerranéenne de lutte contre l'exploitation des enfants et d'amélioration de leurs conditions de vie.
Les panels de ce colloque porteront notamment sur les thèmes "Enfants en situation précaire et enfants de l'émigration clandestine : quel avenir ?", "Enfants de l'émigration clandestine : un problème insurmontable ?" et "Situation difficile des enfants : dimensions éducatives et scolaires".
Source : MAP
L'ambassadeur, représentant permanent du Maroc auprès des organisations internationales à Vienne, M. Omar Zniber, a passé en revue, lundi, les efforts constants du Maroc dans la lutte contre le crime organisé transnational sous toutes ces formes.
Intervenant devant la 5ème session Conférence des Parties à la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale, M. Zniber a mis en exergue les acquis juridiques et institutionnels réalisés au Maroc, qui œuvre, sous la conduite clairvoyante de SM le Roi Mohammed VI, en faveur de la lutte contre le crime organisé, notamment l'émigration irrégulière et la cybercriminalité.
Le Maroc, de par sa position stratégique entre l'Afrique et l'Europe et sa responsabilité vis-à-vis de ses partenaires, a adopté une série de mesures pour lutter contre les réseaux criminels, dont les lois réglementant l'entrée et séjours des étrangers, et a renforcé ses moyens humains et matériels pour empêcher les opérations de trafic d'être humains depuis son territoire, a indiqué le diplomate marocain.
Il a rappelé, dans ce sens, l'adoption en 2007 de la stratégie nationale de lutte contre le trafic des êtres humains, qui vise le renforcement de l'arsenal juridique du Maroc, à travers l'activation du processus de ratification des conventions internationales, notamment les protocoles additifs relatifs aux trafics des êtres humains et des émigrés.
Dans ce cadre, le Maroc prend en considération la dimension humaine du problème en prodiguant les soins nécessaires aux victimes et en facilitant leur retour à leurs pays d'origine dans le respect du droit humanitaire international, a-t-il noté.
Sur le plan international, a fait savoir M. Zniber, le Maroc a ratifié plusieurs conventions de coopération technique avec les pays de l'Union européenne, principale destination des émigrés illégaux, ainsi qu'avec l'Organisation internationale pour les migrations, soulignant que cette coopération a donné des résultats importants dont le démantèlement de plusieurs réseaux de trafic d'êtres humains et la diminution du flux de l'émigration clandestine.
Le diplomate a rappelé, à ce sujet, que le Maroc soutien le plan d'action mondial de lutte contre la traite des êtres humains, adopté par l'assemblée générale des Nations unies en juillet 2010, appelant l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime a créer "une caisse onusienne" en faveur des victimes du trafic d'êtres humains, notamment les femmes et les enfants.
Ce mécanisme d'aide sera à même d'assurer l'assistance technique nécessaire, alors que la conférence des parties à la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale constituera la plateforme de coordination pour l'application du plan d'action mondial de lutte contre la traite des êtres humains, a-t-il expliqué.
Par ailleurs, M. Zniber a souligné que le Maroc a abrité, dans ce cadre, plusieurs conférences et réunions internationales et régionales, notamment la conférence ministérielle euro-africaine sur l'immigration et le développement, qui a constitué un tournant vers l'élaboration d'une nouvelle approche de l'émigration.
Lors de cette conférence, le Maroc a appelé les pays européens à promouvoir des projets de développement dans les pays sources de l'immigration afin d'encourager les candidats à l'émigration clandestine à rester dans leurs pays d'origine, et à redoubler d'efforts pour démanteler les réseaux d'émigration clandestine qui ont des liens avec les organisations criminelles avec les trafiquants de dogue et des armes.
Le Maroc considère qu'il est temps d'appréhender la question du crime organisé en tant que phénomène mondial au sein duquel les réseaux criminels ont recours aux nouvelles technologies, d'où l'intérêt de prendre des mesures efficientes et concertées afin de suivre le développement de ce phénomène et résoudre ce problème depuis sa source, a affirmé M. Zniber.
Prenant en considération le caractère transnational de ce phénomène, le diplomate marocain a appelé à faire de la coopération internationale un "choix stratégique" incontournable pour assurer la sécurité et la quiétude des citoyens, estimant que l'échange d'informations constitue un outil primordial dans la lutte contre le crime organisé.
Source : MAP
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a déploré qu'une "anxiété croissante" dans les pays développés serve de "prétexte à des politiques de discrimination et d'exclusion", mardi devant le Conseil de l'Europe à Strasbourg.
"Dans bien des pays développés, immigration et récession économique suscitent une anxiété croissante, qui, de plus en plus, sert de prétexte à des politiques de discrimination et d'exclusion", a affirmé M. Ban, lors d'une célébration marquant le 60e anniversaire de la convention européenne des droits de l'homme.
Aujourd'hui, "le schisme entre l'Est et l'Ouest a été remplacé par une fracture de plus en plus marquée entre le Nord et le Sud. Les droits civils et politiques reculent, l'engagement en faveur du droit au développement social et économique manque de vigueur".
"Quand on parle de droits de l'homme, il ne devrait y avoir aucune sélectivité. Les droits de l'homme ne sont pas un menu dans lequel on peut picorer", a martelé M. Ban.
Il a déploré que cela soit le cas même "dans des pays démocratiques qui choisissent de ne pas ratifier certaines conventions internationales, ou de réinterpréter des conventions auxquelles ils ont souscrit". Ainsi, "vingt ans après son adoption, aucun des grands pays d'Europe n'a signé ou ratifié la convention sur les droits des travailleurs migrants et leurs familles".
Le secrétaire général s'est félicité de l'initiative prise par le Conseil de l'Europe d'une réunion "à haut niveau" avec l'UE mercredi à Strasbourg pour "discuter de l'intégration des Roms en Europe".
"Sans interventions fermes de la justice, nous ne ferons jamais cesser les violations des droits de l'homme qui sont commises dans l'est de la République démocratique du Congo, et notamment le recours au viol comme arme de guerre", a-t-il dit, rendant hommage à l'action de la justice internationale, et notamment à la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH, qui dépend du Conseil de l'Europe). "Si les tribunaux nationaux ne peuvent s'occuper de ces crimes, alors la communauté internationale doit intervenir", a-t-il souligné.
"Les droits de l'homme pour tous, ce n'est pas un rêve impossible. On ne devrait même pas en parler comme d'un +rêve+", a-t-il conclu.
"Il reste de nombreux défis" en matière de droits de l'Homme et "les pays démocratiques doivent donner l'exemple", a ensuite relevé M. Ban lors d'une conférence de presse.
"Je ne suis pas là pour montrer du doigt un pays plus qu'un autre mais dans la réalité quotidienne, il n'y a pas de paradis pour les droits de l'Homme sur terre", a regretté le numéro un de l'ONU.
Le secrétaire général du Conseil de l'Europe, Thorbjoern Jagland, a convenu qu'il restait "beaucoup de problèmes à régler" en matière de droits de l'Homme dans certains des 47 pays de cette organisation paneuropéenne, "et pas seulement dans les nouvelles démocraties". "Nous devons balayer devant notre propre porte", a-t-il dit.
Cette cérémonie a été marquée par un incident, une huissière ayant empêché les photographes de presse de pénétrer dans l'hémicycle du Conseil de l'Europe, faute d'avoir selon elle reçu des instructions en ce sens.
Source : Romandie/AFP
Le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, Mohamed Ameur, a tenu, dimanche soir à Madrid, une rencontre de communication avec les présidents et les représentants des associations des Marocains établis à Madrid et sa région
Cette rencontre, qui s'inscrit dans le cadre de la visite de travail qu'effectue actuellement le ministre en Espagne, a été une occasion pour informer la communauté marocaine de la région de Madrid des différents programmes et chantiers lancés par le gouvernement au profit de la diaspora nationale.
Dans ce cadre, M. Ameur a passé en revue les grandes lignes du programme mis en place par son département pour accompagner cette communauté. Il s'agit notamment de celles relatives à la question de l'identité et de la relation avec le pays d'origine, aux volets culturel, religieux, administratif et social, sans oublier la contribution de la diaspora marocaine au processus de développement du Maroc.
Le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger a mis en place un programme culturel et pédagogique dont le principal objectif est de consolider l'enseignement de la langue arabe dans les pays d'accueil et son adéquation avec les nouveaux besoins de cette communauté et mettre en relief les valeurs et principes du patrimoine culturel et de civilisation du Royaume.
A cet effet, a indiqué M. Ameur, un programme a été lancé par son département pour la création de centres culturels dans les principaux pays d'accueil de la diaspora marocaine, pour l'encouragement de l'enseignement de la langue arabe et pour le soutien des associations actives dans le domaine de la culture et de l'éducation.
Pour ce qui du volet social, le programme mis en place par le ministère vise principalement à soutenir les membres de la communauté marocaine à l'étranger en situation difficile. Il s'agit particulièrement d'apporter aide et assistance aux retraités, aux détenus et aux mineurs d'âge, de procéder au rapatriement des dépouilles des immigrés nécessiteux et d'apporter une aide juridique aux immigrés en situation de précarité, aux côtés du soutien des associations actives dans le domaine social et l'aide à l'éducation des enfants dans certains pays d'accueil.
Le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger a, par ailleurs, indiqué que son département a également mis en place un programme d'accompagnement des RME sur le plan administratif à travers la création d'un système intégré d'étude et de suivi des plaintes et la constitution d'un comité ministériel pour examiner les doléances des Marocains à l'étranger.
Source : Le Matin/MAP
Le colloque international consacré cette semaine au Statut avancé entre le Maroc et l'UE, organisé à Bruxelles par le CCME et le Centre de la culture judéo-marocaine, est tombé à pic. Pendant que l'Europe déprimée s'interroge sur on avenir, nous, on s'interroge avec elle sur notre avenir commun. Quelles perspectives ensemble? Quel avenir à partager? Quelle convergence
à construire ? Les questions sont nombreuses, on le voit, les réponses sont rares, on le sent, toute la logorrhée technocratique ne peut nous faire oublier ces limites, mais une intuition demeure. Autour de la Méditerranée, il y a un avenir possible.
La culture partagée permet de l'imaginer. La crise si sévère aujourd'hui pose, par l'ouverture qu'elle impose, ses fondements.
Seule une économie ouverte sur le Sud peut garantir le retour d'une croissance commune. En clair, l'Europe ne peut plus s'en tirer toute seule. Nous, non plus. Mais le fait que la trajectoire du futur re-croise, de nouveau, celle de l'Afrique doit nous donner un nouvel espoir. II ne peut plus être spolié. L'Afrique produit aujourd'hui plus de richesses, plus de croissance, plus d'épargne que l'Europe. Cette nouvelle réalité impose un nouveau paradigme. Ce dernier dicte de nouveaux termes aux débats. Le Statut avancé dans sa mise en œuvre, comme dans son agenda et son déploiement, ne peut ignorer cette donne nouvelle.
Source : Aujourd’hui le Maroc du 19 octobre
Des milliers d'immigrants sont abandonnés à leur sort en Grèce après avoir franchi illégalement la frontière avec la Turquie, forçant le pays aux avant-postes de l'Europe à réclamer l'aide de l'Union européenne pour faire face à cette crise migratoire.
La Grèce "ne peut plus faire face (...) nous appelons l'UE à assumer ses responsabilités vis-à-vis de notre pays", a récemment lancé le ministre chargé de l'Immigration, Christos Papoutsis, en visite dans la région du fleuve frontalier Evros, au nord-est du pays.
Depuis début 2010, la police a intercepté 34.000 personnes dans cette zone, contre 9.000 en 2009. Au moins 44 migrants se sont noyés dans l'Evros depuis janvier, a chiffré le Haut Commissariat aux réfugiés de l'Onu, qualifiant la situation de "crise humanitaire".
Globalement, plus du trois-quart des 40.977 personnes interceptées pour entrée illégale dans l'Union Européenne au premier semestre sont passées par la Grèce, selon l'Agence européenne de surveillance des frontières Frontex.
Des Maghrébins et Africains de l'Ouest figurent désormais aux côtés des Afghans, Pakistanais ou Somaliens, attestant que cet itinéraire attire aussi ceux pour qui les frontières espagnoles et italiennes se sont fermées.
Deuxième bénéficiaire des fonds communautaires en la matière, avec plus de 300 millions d'euros alloués jusqu'en 2013, et 7 millions d'aides d'urgence en 2008 et 2009, Athènes s'est vu promettre début octobre par la Commission un crédit supplémentaire de 200 millions.
Mais échaudée par l'échec du pays à mettre cette aide à profit pour offrir au moins toilettes, literies, et soins dans les centres de rétention, Bruxelles réclame en échange une réelle prise en charge des migrants, promise depuis un an par le gouvernement socialiste.
Comme le réclame Athènes, la Commission négocie aussi un accord de réadmission avec la Turquie, mais les discussions butent sur les différends gréco-turcs de délimitation des souverainetés en mer Egée.
Dans l'attente, le ministre grec de la Santé, Andréas Loverdos, s'est récemment ému, interpellé par l'extrême-droite au parlement, de ce que le pays payait "150 millions d'euros par an" pour soigner ses sans-papiers.
"En août à Evros, il n'y avait qu'un médecin pour une demi-douzaine de centres de rétention, surpeuplés au triple de leur capacité", objecte le sociologue Thanos Maroukis, chercheur en migrations à la Fondation grecque d'études Eliamep.
Il juge que l'ouverture récente "à grand frais" en Grèce de la première agence décentralisée de Frontex (dont le siège est à Varsovie, NDR) "ne sert à rien", face à des arrivants "pouvant prétendre à la protection internationale" ou non-expulsables de fait.
Piégés par la fermeture croissante des pays de l'UE, les nouveaux arrivants rejoignent à Athènes ou Salonique des milliers de compagnons d'infortune, dotés pour tout viatique d'une injonction à quitter la Grèce sous 30 jours, ou au mieux d'une attestation de demande d'asile, dont quelque 46.000 sont en attente d'examen.
L'ONG Amnesty vient d'appeler les autorités à réagir face à une hausse des agressions racistes contre ces populations dans les quartiers populaires du centre d'Athènes où ils squattent places et bâtiments à l'abandon.
"Il faut réviser à la hausse les estimations chiffrant ces dernières années à quelque 250.000 les sans-papiers vivant dans le pays", faute de toute régularisation depuis 2005, estime du coup M. Maroukis. "D'autant que les procédures kafkaiennes de permis de séjour font régulièrement rebasculer dans l'illégalité des immigrés de longue date, y compris ceux arrivés avec des enfants".
Source : AFP
Le Maroc, seul pays du sud de la Méditerranée à bénéficier du « statut avancé » avec l’Union européenne, a fait le point, lundi 18 octobre, sur les enjeux de ces étroites relations
«Il faut déminer les représentations. » Driss El Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME) – une diaspora de quatre millions de personnes –, veut briser le carcan dans lequel les esprits se barricadent pour mieux rejeter l’autre. Marocains d’un côté de la Méditerranée, Européens de l’autre se renvoient des stéréotypes au visage et cultivent des liens à la « je t’aime moi non plus ».
C’est pourquoi le CCME est le premier soutien de l’exposition « Le Maroc et l’Europe, six siècles dans le regard de l’autre », qui vient d’ouvrir ses portes à Bruxelles avant d’entamer un périple international.
«Je t'aime, moi non plus»
« La France n’avait pas peur de s’appeler “puissance musulmane” pendant l’entre-deux-guerres. Il y avait bien sûr de la condescendance dans le propos, mais cela n’écorchait alors pas les lèvres », rappelle Driss El Yazami. Aujourd’hui, « la mémoire, par définition partielle et partiale, chargée négativement, est en permanence excitée par l’actualité », poursuit-il.
L’heure est au repli identitaire. Pourtant, « il y a beaucoup d’Europe chez les Marocains et beaucoup de Maroc chez les Européens, mais cette réalité est rejetée », déplore-t-il.L’exposition, qui présente des livres, manuscrits, gravures et photographies issus de la collection de Paul Dahan, ambitionne justement de combler les ornières, pour rappeler combien, depuis que les Portugais mirent les pieds sur le territoire marocain, les relations furent complexes et ambivalentes, pleines d’adversité, de convoitises et de conflits, mais aussi de curiosité, d’échanges et de fascination réciproques.
Symtômes identitaires
Le psychanalyste Paul Dahan ne s’en cache pas, la question identitaire est devenue chez lui une véritable obsession. Marocain né à Fès en 1947, sous le protectorat français, il a grandi au sein d’une famille juive, fait ses études dans une école catholique, puis dans un lycée musulman.
Ayant vécu au carrefour de ces trois mondes, il n’a eu de cesse de décrypter les symptômes identitaires, lorsque, après des périodes d’harmonie, « les sociétés se déséquilibrent, se crispent et désignent un responsable en se défoulant sur les plus fragiles, aujourd’hui les minorités qu’elles soient rom ou musulmane ».
Il a de longue date voulu remonter aux sources de l’imaginaire et des représentations de l’autre – les Espagnols, Français, Anglais, Hollandais qui découvrent le Maroc et l’univers arabo-musulman, et les Marocains qui entrent en contact avec le monde occidental. Il a recherché les traces laissées par les diplomates, les voyageurs, les écrivains ou les artisans et ainsi accumulé des milliers de livres, manuscrits et photographies devenus le fonds du Centre de la culture judéo-marocaine implanté à Bruxelles.
« En 1987, Hassan II demande l’adhésion du Maroc à l’Union européenne »
Il espère avec cette exposition malmener les clichés pour révéler la diversité de la culture marocaine, en montrant les jeux d’influences réciproques entre les deux rives de la Méditerranée et en faisant réémerger l’histoire oubliée des relations entretenues par les puissances conquérantes du Nord et le royaume du Sud qui lutta contre la domination tout en développant un tropisme européen.
Un tropisme qui se vérifie par l’ampleur de la diaspora. Sur les quatre millions de Marocains résidant à l’étranger, soit plus de 10 % de la population marocaine, 80 % vivent en Europe. « Les Marocains ont une propension à l’enracinement, ils sont les premiers à se naturaliser, fait valoir Driss El Yazemi. Néanmoins ils ne coupent jamais les amarres avec leur pays. »
Politiquement aussi, le Maroc cultive depuis des décennies son penchant occidental. « En 1987, Hassan II n’avait pas hésité à demander l’adhésion du Maroc à l’Union européenne ! », rappelle Hassan Bousetta, maître de conférences à l’université de Liège, spécialiste des questions liées à la géopolitique du Maghreb, sénateur PS et intervenant dans le colloque « Maroc-UE : les enjeux du partenariat », qui se tenait hier à Bruxelles.
Rapprochement en vue
L’accord sur le statut avancé signé il y a deux ans « consacre le rôle de bon élève du Maroc, donne une perspective de rapprochement sans statut juridique formel, analyse Hassan Bousetta, même si ce rapprochement ne se fera pas sans casse, beaucoup d’entreprises marocaines non concurrentielles risquant de disparaître ».
Le Maroc, qui se vit comme une île, cerné par une mer, un océan, un désert et une frontière quasi fermée avec l’Algérie, n’a de cesse de vouloir s’arrimer au Vieux Continent, faisant valoir la proximité géographique – 14 km de détroit le séparent de l’Espagne –, l’épaisseur historique des liens et l’importance des échanges commerciaux. Des réalités qui devraient aider à changer le regard de l’autre.
18/10/2010 15:41
Source : La Croix
Séminaire: Effets de la crise sur les Marocains en Espagne, 19 Octobre 2010, Madrid
Séminaire mardi 19 octobre à Madrid sur les effets de la crise sur les Marocains en Espagne.
Pour télécharger le dossier de presse, cliquez ici.
Réduction de moitié de l'immigration, dépénalisation du blasphème, police chargée de protéger les animaux: l'extrême droite a imprimé sa marque au programme de la coalition…Suite
Le Musée Mathaf, sous la tutelle de 1'autorité des musées du Qatar, ouvrira ses portes le 30 décembre 2010. Les amateurs d'art pourront y apprécier des œuvres d'artistes marocains. La collection du musée contient des œuvres de dix neuf artistes marocains. Parmi eux…Suite
La chanteuse Hindi Zahra qui a représenté le Maroc au festival de musique et de paroles "Sintra-Misty 2010" a envoûté de sa voix voluptueuse et nostalgique un public venu nombreux dimanche soir assister à son concert au centre culturel Olga Cadaval à Sintra (nord de Lisbonne).
La perle soul méditerranéenne a offert au public portugais et aux membres de la communauté marocaine un souvenir intarissable en interprètent un cocktail de chansons en anglais et en berbère brassant folk, soul, blues ou encore les rythmes du Souss, lors d'une prestation à la clôture de la première édition du festival (15-17 octobre) à laquelle a assisté l'ambassadeur du Maroc au Portugal, Mme Karima Benyaich.
Un zeste de swing ajusté dans le chant, un léger voile dans la voix et les mains lestées de bracelets et de bagues multicolores, l'artiste, native de Khouribga et partie très jeune (13 ans) en France, a hérité de ses ancêtres marocains un timbre de voix qui peut chanter toutes les cultures, en anglais, en français et en berbère.
" Ce brassage émane du Maroc. J'appartiens à une culture où il n y a pas de frontières entre les musiques. Etant issue d'une famille d'artistes berbères, mes oncles m'ont initié à la musique traditionnelle du Gnaoua, à la folk de Dylan, au reggae de Marley, mais aussi aux rythmes ancestraux et aux belles mélodies du répertoire berbère", confie-t-elle à la MAP.
L'artiste qui se dit une nomade invétérée affirme être très attachée au Maroc, qui constitue grâce à sa richesse et sa diversité " une passerelle culturelle entre l'Afrique, l'Orient et l'Occident ", a-t-elle dit tout en formulant le souhait de se produire prochainement dans des festivals dans son pays natal et collaborer avec des artistes marocains.
Auteur, chanteur, compositeur et multi-instrumentiste, elle a réalisé de bout en bout en 2010 son premier album " Handmade" ("Fait main"), aux accents blues, folk et orientaux, dans lequel elle livre à travers des morceaux tels " beautiful tango " ou " oursoul " très applaudis sur bien des scènes, des textes planants et sensuels à l'ambiance folk.
Hindi Zahra faire partie de 10 artistes en lice pour le prix Constantin, trophée qui récompense un artiste pour son travail au cours de l'année et dont la remise est prévue le 12 novembre prochain à l'Olympia.
Source : MAP
La ministre allemande de l'Education Annette Schavan a annoncé lundi dans le Financial Times Deutschland vouloir légiférer rapidement pour reconnaître les diplômes étrangers, ce qui permettrait l'emploi de 300.000 immigrés qualifiés, sur fond de débat violent sur l'intégration.
"Toute personne ayant étudié à l'étranger va pouvoir demander une équivalence pour ses diplômes en Allemagne", et l'économie allemande, en manque de main d'oeuvre qualifiée, "pourra se réjouir de 300.000 travailleurs" suppleméntaires a dit Mme Schavan.
Un projet de loi en ce sens doit être adopté avant la fin de l'année, précise le quotidien économique.
"Les qualifications étrangères doivent être évaluées selon des critères allemands", a-t-elle précisé, indiquant que les équivalences ne seraient pas automatiques.
Le projet de loi doit dans un premier temps régler le processus de demande d'équivalence, puis dans un deuxième temps modifier les règlementations qui valent pour certaines professions.
La chancelière allemande Angela Merkel est intervenue ce week-end dans le débat sur l'intégration qui déchire le pays, pour exiger davantage d'efforts de la part des immigrés.
Dans le camp conservateur allemand des voix s'élèvent pour critiquer le déficit d'intégration présumé des immigrés, surtout musulmans. Ce débat inquiète les milieux économiques, alors que la pénurie de main d'oeuvre qualifiée, sur fond de vieillissement de la population et de faible natalité, menace la reprise économique allemande.
Source : Les Echos/AFP
Le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) organise, mardi à Madrid, un séminaire sur les effets de la crise sur les Marocains en Espagne…Suite
Saâd Zouak est l'archétype même du self-made-man qui a tracé son petit bonhomme de chemin aux États-Unis, a près y avoir effectué un parcours universitaire sans faute. Ce natif de Meknès, pur produit de l'école publique marocaine, préside, depuis maintenant deux décennies, aux destinées de l'un des cabinets conseil new-yorkais les plus en vue, Airtek…Suite
L'envoyée spéciale US pour la lutte contre l'antisémitisme, Mme Hannah Rosenthal, a souligné l'apport considérable et à tous les niveaux des Musulmans à la société américaine, plaidant pour davantage de tolérance aux Etats-Unis.
"L'histoire de l'Islam aux Etats-Unis est celle du progrès, du succès (...) et de grands apports en terme d'écritures et de coalitions", a relevé la responsable US, lors d'une rencontre à Washington sur l'Islam en Amérique, organisée récemment par la Catholic University of America, rappelant dans ce sens que l'Islam "a toujours fait partie de l'Amérique".
"La contribution de l'Islam aux Etats-Unis est trop grande pour être quantifiée, puisqu'étant étroitement liée aux fondements de notre communauté", a souligné Mme Rosenthal, notant à cet égard que les Musulmans détiennent des postes de leadership au sein du gouvernement américain, ainsi qu'au Congrès US, qui compte deux Congressmen musulmans.
Evoquant le sentiment d'islamophobie dont se plaignent certains membres de la communauté musulmane suite aux attentats du 11 septembre 2001, Mme Rosenthal a souligné l'engagement infaillible de l'administration Obama pour la liberté religieuse, affirmant que le gouvernement US se fait un point d'honneur à ce que l'ensemble des Américains soient traités sur le pied d'égalité indépendamment de leur confession.
Source : MAP
Une exposition intitulée "Rétrospective : vie juive au Maroc", s'est ouverte, jeudi soir à New York, marquant le coup d'envoi d'une année de festivités pour célébrer 2000 ans de présence juive dans le Royaume qui abrite l'une des communautés sépharades les plus "anciennes et les plus dynamiques".
Placée sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, cette manifestation organisée par la Fédération sépharade américaine (ASF) est un regard sur "2000 ans de la vie des Juifs au Maroc : dans le cadre d'un voyage épique", illustrant cette relation unique entre Musulmans et Juifs dans le Royaume.
Cette relation se singularise à travers un riche patrimoine culturel et historique plusieurs fois millénaires et "ASF est honorée et heureuse de présenter cette série multidisciplinaire qui célèbre le legs de la culture judéo marocaine", a souligné à la MAP, le directeur exécutif de ASF, Stanley Urman.
Cette manifestation qui s'étale sur une année abritera deux symposiums, des conférences, des concerts, un dîner de bienfaisance, un festival du film ainsi qu'un voyage au profit de 50 personnes pour visiter les villes/sites héritages et rencontrer les leaders de la communauté juive marocaine.
"Notre but à la fédération est de promouvoir et renforcer l'histoire culturelle, spirituelle et les traditions sociétales des communautés sépharades ainsi que de consolider leur place", a expliqué Stanley Urman pour qui cette expérience unique a permis à cette communauté de s'épanouir et de pratiquer son culte librement et ouvertement, grâce à la protection des Souverains Alaouites et à la tolérance de la société musulmane marocaine.
Il s'agira dans le cadre de ces festivités de valoriser un patrimoine commun à plus d'un égard (historique, religieux et culturel) grâce à la cohabitation entre diverses cultures et religions.
"Le judaïsme dans ce pays d'Afrique du nord a été influencé par les cultures arabes, berbères, espagnols et françaises", fait observer Stanley Urman, ajoutant que ce patrimoine commun est le socle d'un dialogue interculturel et interreligieux constructif.
La manifestation se veut aussi une fenêtre sur l'histoire des juifs marocains que l'on découvrira tout au long de l'exposition à travers des photos, des affiches artistiques, documents, lithographie, des gravures, et autres supports visuels qui racontent le vécu de cette communauté au quotidien.
Dans la galerie du centre ASF, le visiteur découvrira des photos de juifs en deuil après la disparition du père de la Nation, feu SM Mohammed V. D'autres montrant des délégations juives reçues par le Roi défunt SM Hassan II. Ou encore une photo de SM le Roi Mohammed VI, dont la légende met en exergue la sollicitude dont le Souverain entoure Ses sujets juifs.
Plus loin, ce sont des tableaux de jeunes filles en costumes berbères. Là, un atelier de bijouterie ou encore des synagogues parmi les plus anciennes du Maroc à Oufrane (Sud) et Marrakech. Des documents mettant en exergue l'intérêt des autorités marocaines à l'égard des établissements scolaires juifs. D'autres attestant de l'arrivée des premiers juifs marocains aux Etats-Unis complètent ce retour aux origines.
"Ceci est un aperçu sur la présence juive et son épanouissement dans les temps anciens et modernes du Maroc", explique le commissaire de l'exposition Shelomo Alfassa, lui-même, originaire de Fes. C'est également une occasion de sensibiliser et d'enseigner à la communauté ashkénaze, très nombreuse aux Etats-Unis, l'apport des Sépharades marocains aux communautés juives à travers le monde.
Il est "intéressant de savoir que sur le plan linguistique", le dialecte judéo-arabe parlé dans la péninsule arabique, après l'avènement de l'Islam, était la langue de la créativité artistique et culturel, de la spiritualité et le moyen d'expression le plus usité dans le langage populaire et le Maroc occupe "une place importante à cet égard ", a dit le Professeur Norman Stillman, titulaire de la chaire de l'histoire du Judaïsme à l'université de l'Oklahoma.
Le Maroc a également abrité la communauté juive sépharade la plus importante. Cette population n'était pas uniquement concentrée dans les centres urbains comme c'était le cas ailleurs, mais également implantée en milieu rural et dans les zones de montagne, a révélé M. Stillman, qui s'est rendu à de nombreuses reprises au Maroc dans le cadre de ses travaux de recherche. Ce qui dénote, selon lui, que la culture juive marocaine et le judaïsme sépharade sont enracinés depuis des temps immémoriaux dans la réalité marocaine.
Si l'on excepte la religion et ce qui relève de la sphère privée, dit-il, il est évident que minorité juive et majorité musulmane ont toujours eu en partage les mêmes langues, la même culture, savante et surtout populaire.
Même dans les temps les plus difficiles, au 12eme siècle, le Maroc est resté un foyer de grande créativité pour cette communauté, insiste-t-il.
Source : MAP
Le ministre délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur, a tenu, samedi soir à Vitoria (Nord de l'Espagne), une rencontre de communication avec différentes composantes de la communauté marocaine établie dans la région autonome du Pays basque espagnol.
Cette rencontre, qui avait pour objectif de s'enquérir de la situation des Marocains résidant au Pays basque, a été une occasion d'informer les membres de cette communauté des moyens à même de les aider à résoudre les différents problèmes auxquels ils font face et d'examiner diverses questions les intéressant.
Les préoccupations de la communauté marocaine du Pays basque, d'ordres surtout économique, administratif, culturel, social et religieux, ont été au centre de cette rencontre qui s'inscrit dans le cadre de la visite de travail effectuée par M. Ameur en Espagne jusqu'au 20 octobre.
S'exprimant à cette occasion, le ministre a d'emblée mis en exergue la haute sollicitude dont SM le Roi Mohammed VI entoure la communauté marocaine résidant à l'étranger.
Il a souligné également l'engagement du gouvernement à accompagner cette communauté marocaine à travers une nouvelle politique favorisant son intégration dans le pays d'accueil et renforçant son attachement au pays d'origine.
Le gouvernement a mis en place des programmes et des initiatives destinés à cette communauté dans plusieurs domaines, a-t-il rappelé, appelant les associations marocaines à l'étranger à plus de travail et de dynamisme au service des MRE.
M. Ameur a relevé que les MRE, qui sont très attachés à leur pays comme en témoigne les plus de deux millions d'entre eux qui ont visité le Royaume durant l'été dernier malgré les effets de la crise économique, jouent un rôle important dans le développement aussi bien de leurs pays d'accueil que du Maroc.
Le ministre a exposé, à cette occasion, certaines mesures mises en place par le gouvernement au profit des MRE, dont la prise en charge des frais de rapatriement des dépouilles des Marocains décédés à l'étranger et qui se trouvaient dans une situation défavorable, l'appui juridique au profit des travailleurs marocains qui ont eu des problèmes avec leurs employeurs, le dédouanement de voitures pour les MRE retraités et la création d'un fonds de soutien aux Marocains désireux d'investir au Royaume en partenariat avec le secteur bancaire.
Dans le domaine culturel, a-t-il fait savoir, le ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger est en train de mettre en place des partenariats avec les associations marocaines à l'étranger pour l'enseignement de la langue arabe au profit des enfants marocains.
Evoquant la question du Sahara marocain, M. Ameur a exhorté les Marocains établis dans la région du Pays basque à poursuivre leur mobilisation pour la défense de la cause nationale et de l'intégrité territoriale du Royaume, ainsi que pour faire face aux manÂœuvres ourdies par les ennemis du projet moderniste et démocratique du Maroc.
M. Ameur a mis en exergue, dans ce sens, la proposition d'autonomie au Sahara en tant que solution définitive et audacieuse à ce conflit artificiel, ainsi que l'essor que connaissant les provinces du Sud à plusieurs niveaux.
Cette rencontre, qui s'est déroulée en présence du consul général du Royaume à Bilbao, M. Azzouz Abou El Kouroum, a été une occasion pour les membres de la communauté marocaine au Pays basque de réitérer leur attachement indéfectible à la mère patrie et leur engagement inconditionnel pour la défense de l'intégrité territoriale du Royaume, ainsi que d'exprimer leur ferme condamnation à l'enlèvement de M. Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud par les milices du "polisario".
Par ailleurs et dans le cadre de sa visite au Pays basque, M. Ameur a effectué, samedi, une visite au centre pénitencier de Nanclares de oca (près de Vitoria) pour s'enquérir de la situation des détenus marocains qui y purgent des peines de prison.
Des questions comme le renouvellement des titres de séjour de ces détenus et leurs passeports, l'organisation d'activités culturelles et artistiques à leur profit, l'approvisionnement de la bibliothèque de la prison avec des livres du Maroc, ont été abordés, à cette occasion, par M. Ameur avec la direction de ce centre pénitencier.
M. Ameur a eu des entretiens, jeudi et vendredi, avec plusieurs hauts responsables de la région du Pays basque, notamment la présidente du Parlement basque, les maires de Bilbao et de Vitoria et la conseillère (ministre) en charge du Travail et des affaires sociales au gouvernement autonome basque.
La visite de M. Ameur en Espagne, qui le mènera également dans la région autonome de Madrid, s'inscrit dans le cadre des rencontres de communication avec les membres de la communauté marocaine à l'étranger visant à s'enquérir de leur situation.
Cette visite revêt une importance particulière étant donné la conjoncture économique que traverse l'Espagne où plus de 800.000 Marocains sont légalement établis.
Source : MAP
Le coup d'envoi de "la caravane de l'égalité et de la citoyenneté" visant à promouvoir une application efficiente du Code de la famille chez les MRE a été donné officiellement, samedi à Mantes-La-Jolie, en région parisienne.
Cette initiative s'inscrit dans le cadre d'un plan gouvernemental visant à renforcer les droits des femmes marocaines et euro- marocaines, élaboré par le ministère délégué Chargé de la Communauté Marocaine Résidant à l'Etranger en association avec la Fondation YTTO, ainsi qu'avec les ministères du Développement Social, de la Famille et de la Solidarité, de la Justice et des Affaires étrangères et de la Coopération.
La caravane devra sillonner d'ici à fin décembre plusieurs villes de France, d'Espagne, d'Allemagne, des Pays Bas et de Belgique, avec la participation de responsables, artistes, intellectuels, juristes, travailleurs sociaux et défenseurs des droits des femmes.
Au programme de cette caravane figure l'application efficiente du Code de la Famille pour garantir l'équilibre dans les rapports entre l'homme et la femme et consolider la cellule familiale, sa cohésion et sa pérennité.
Le périple de la caravane sera ponctué par des débats, conférences, événements culturels, rencontres avec des associations et des élus de tout horizon, mais surtout des actions et des ateliers de sensibilisation et de formation menés par la Fondation Ytto, connue pour son expertise dans ce domaine.
A Mantes-La-Jolie, ville située à 57 km à l'ouest de Paris connue par une forte concentration de population d'origine marocaine, la conférence inaugurale a été marquée par la participation des secrétaires généraux du ministère délégué Chargé de la Communauté Marocaine Résidant à l'Etranger et du ministère du Développement Social, de la Famille et de la Solidarité, respectivement MM. Mohamed Bernoussi et Abdellatif Berdaï, ainsi que de représentants et cadres du corps diplomatique et consulaire marocain en France, et des représentants de l'administration et élus français.
Les intervenants à cette occasion ont souligné que le code de la famille apporte toutes les réponses aux problèmes liés au mariage, à la vie de famille et au divorce.
Toutefois, si les efforts en matière de législation ont été considérables, "l'application tarde à faire des résultats positifs", a reconnu notamment la ministre du Développement Social, de la Famille et de la Solidarité, Mme Nouzha Skalli, dans une intervention diffusée lors de la conférence.
Plus précisément, les femmes résidant à l'étranger ne jouissent pas de tous les droits que leur garanti le Code de la famille, d'où la nécessité d'engager cette démarche d'explication et d'échange de proximité, ont relevé les intervenants.
A cet égard, la caravane de l'égalité vise en premier lieu, l'amélioration de la condition sociale des Femmes marocaines immigrées et leurs familles, à travers le renforcement des dispositifs de proximité chargés de la prise en charge socio-juridique des MRE, en oeuvrant pour la bonne application du code de la famille et l'appropriation de ses dispositions et de son esprit égalitaire par l'ensemble des intervenants dans le champs de l'immigration.
Le programme vise plus spécifiquement à sensibiliser les acteurs des pays d'accueil aux spécificités culturelles des femmes/familles immigrées et à l'impact des conflits des lois sur leurs conditions.
Il vise aussi à promouvoir le code de la famille et ses avancées auprès de ces acteurs et à favoriser l'émergence d'un leadership féminin parmi la population des Femmes marocaines immigrées, dans le but de développer leur autonomie d'action et d'appuyer les dynamiques de fédération des synergies et leurs mise en réseaux.
Pour atteindre ces objectifs, la caravane prévoit notamment des rencontres de sensibilisation de la communauté des MRE, des journées d'information et de formation des médiateurs et travailleurs sociaux, ainsi que des séminaires de réflexion et d'information avec les institutionnels, les chercheurs et les différents intervenants dans les champs de l'immigration, en matière des mutations familiales, avancées du code de la famille, genre et droits humains des femmes.
Plusieurs rencontres de proximité dans les lieux et espaces fréquentés massivement et régulièrement par les MRE : places publiques, marchés et quartiers figurent également au programme de cette caravane.
Des rencontres de sensibilisations au sein des Centres de documentation et d'information (CDI) des collèges et lycées sont également prévus.
Au programme figurent aussi des activités de mobilisation à caractère artistiques et culturelles en vue de renforcer l'image des Femmes marocaines immigrées et mettre en valeur leurs compétences et leurs contributions à la vie active des sociétés d'accueil et au développement de leur pays d'origine.
La troupe marocaine "Takoon" sera en tournée, avec sa pièce théâtrale "Bnat Lalla Mennana", dans sept villes françaises, parallèlement aux autres activités de la caravane.
Au programme de l'étape française, la caravane devra faire escale dans près de trente villes, jusqu'au 1er novembre prochain.
Source : MAP
Avec 4,6 millions de chômeurs, l'Espagne est le pays le plus affecté par la crise financière. Le fléau touche tous les travailleurs mais ce sont les migrants qui en souffrent le plus: 28% contre 15,2% pour les natifs. En 2009, on comptait parmi les migrants marocains, 209.351 sans emploi. Ce mardi, un séminaire se tiendra à Madrid pour recadrer les mesures gouvernementales de réponse à la crise.
Le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) et l'Institut d'études arabe et musulman, La Casa arabe, organisent ce mardi, à Madrid, un séminaire sur le thème “Les effets de la crise sur les migrants en Espagne: le cas des Marocains”.
Les objectifs annoncés pour cette rencontre sont pour commencer d' “avoir une meilleure compréhension des conséquences sociales et économiques de la crise sur les migrants” pour par la suite “tenter d'élaborer une vision concertée sur les éventuels mécanismes et stratégies à adopter”.
Ce séminaire sera articulé autour de trois tables-rondes:
• État des lieux et effets de la crise sur les migrants marocains;
• Les mesures gouvernementales de réponse à la crise;
• Les nouvelles actions des pouvoirs publics et des acteurs sociaux, à entreprendre pour limiter les effets de la crise.
Plusieurs chercheurs marocains et espagnols, des représentants des syndicats espagnols et marocains (CDT, UMT, UGTM, FDT, UNMT), ainsi que de nombreux acteurs associatifs de l’émigration marocaine et des responsables du Ministère de l’Emploi et de la formation et du Ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, y sont attendus.
Pourquoi les travailleurs marocains en Espagne?
L’Espagne est actuellement le pays d'Europe le plus affecté par la crise. Son taux de chômage officiel touche au premier trimestre 2010, 20,5 % de la population active soit, 4,6 millions de chômeurs.
1.076.300
En 2009, ils n'étaient pas moins de 4.326.600 chômeurs, dont 1.076.300 étrangers.
Selon les chiffres officiels du Ministère de l'emploi espagnol, on compte parmi les migrants marocains, près de 82.262 chômeurs en 2007, 151.027 en 2008, et 209.351 sans emploi au quatrième trimestre 2009.
“Si le chômage concerne tous les travailleurs, les migrants sont proportionnellement les plus affectés”, note l'étude du gouvernement espagnol qui sera présentée mardi, en marge du séminaire. En effet, la proportion de chômage chez les migrants se chiffre à 28% contre 15,2% des natifs en Espagne. (18,5 % contre 9 % en France et 17,2 % contre 8,5 % au Portugal).
Au 31 décembre 2009, ils étaient 18.629 travailleurs sans sécurité sociale sur un total de 219.419 affiliés.
11,5%
“La part des transferts en provenance de l’Espagne par rapport au montant total des transferts vers le Maroc, a chuté de 15,7% en 2007 à 14,6% en 2008 puis à 11, 5% en 2009.
“Le fort taux de chômage des migrants s’explique en grande partie par leur présence dans des secteurs très touchés tel que le bâtiment, l’hôtellerie, la restauration et le secteur agricole et manufacturier”, indique un communiqué du CCME.
Par ailleurs, “l’emploi précaire, l’absence de formation et la méconnaissance de la langue du pays d’accueil sont des éléments qui accentuent la vulnérabilité des migrants en temps de crise, jusqu'à, parfois, les faire basculer dans l’irrégularité, quand ils ne font pas les frais de sentiments xénophobes ou de pratiques discriminatoires”, lit-on dans le communiqué.
Renforcer les mesures gouvernementales de réponse à la crise
Des mesures visant à limiter les effets de la crise sur les travailleurs migrants ont déjà été prises de part et d'autre mais elles restent vraisemblablement insuffisantes.
“Le gouvernement espagnol avait récemment décidé de prolonger les périodes de paiement des allocations de chômage, elles étaient plus courtes et moins importantes que dans d'autres pays développés. Des formations professionnelles ont également été lancées par les autorités espagnoles mais on n'en mesure pas encore l'impact. La seule mesure jusque là entreprise par le Maroc, est la suppression de tous les frais liés au transfert d'argent”.
Driss El Yazami, président du CCME
Pour renforcer ces mesures gouvernementales de réponse à la crise, M. El Yazami estime qu'il faudrait faire un effort considérable en matière de formation professionnelle, de cours de langue, de sessions de formations intenses et de mesures d'accompagnement pour la création de PME (Petites et moyennes entreprises)”.
Car “de manière générale, que ce soit en Italie ou en France, nous avons remarqué que c'est dans le monde de l'entreprenariat que les ressortissants Marocains excellent le plus”, précise Driss El Yazami.
17.10.2010
Source : Aufait
Au moment où l’Allemagne s’enflamme à son tour sur la question de l’immigration, la déclaration samedi de la chancelière allemande Angela Merkel selon laquelle le modèle multiculturel allemand a « totalement échoué », sonne comme un aveu d’impuissance du vieux continent à bâtir un modèle multiculturel. La question est d’autant plus sensible que, renouant avec ses vieux démons, l’Union Européenne doit faire face à une poussée générale de xénophobie et d’islamophobie.
Aujourd’hui, c’est bien la question du vivre ensemble qui est posée. Capacité mais surtout ,volonté à le faire. La question n’est pas anecdotique. L’avenir européen sera largement dépendant de la qualité de la réponse apportée.
Continent vieillissant et déclinant , la tentation du repli marquerait inéluctablement la fermeture anticipée d’une parenthèse historique où l’Europe était un acteur central de la planète.
Les difficultés actuelles au vivre ensemble ne doivent pas pour autant être écartées d’un revers de main. Il convient de regarder sans tabou la situation présente. Derrière une apparente brutalité, la chancelière du plus puissant pays de l’UE pose les éléments du débat.
Dans un discours prononcé devant le congrès des jeunes de son parti, Angela Merkel a avancé que les politiques destinées à faire coexister des populations aux origines culturelles différentes sans chercher à les intégrer n’avaient pas fonctionné. Dans le même temps, la chancelière a indiqué que l’Allemagne manquait de main-d’oeuvre qualifiée et ne pouvait se passer d’immigrants.
Confrontée à un déclin démographique préoccupant , notre voisin d’outre-Rhin aurait besoin selon les dernières estimations d’environ 400 000 travailleurs qualifiés pour faire tourner son économie. On ne peut pour autant dans une vision ultra-libérale, réduire les immigrés à de la simple main-d’oeuvre d’appoint et écarter la question de leur intégration dans leur pays d’accueil.
Maladroitement, la chancelière allemande a insisté sur le fait que les immigrants doivent s’intégrer et adopter la culture et les valeurs allemandes. Elle a surtout restreint son approche à une vision économique en déclarant que, selon elle, les nouveaux arrivants doivent apprendre l’allemand afin de profiter du système scolaire et de trouver leur place sur le marché de l’emploi.
Cette question de la diversité qui fait douter l’Europe sur sa capacité d’intégration a fait l’objet d’une analyse pertinente d’Augustin Landier et David Thesmar dans un article publié dans Les Échos sous le titre “Diversité ou solidarité : le dilemme inavouable de l’Europe“.
Les auteurs relèvent que la problématique de la diversité ne concerne pas seulement les migrants mais touche aussi, à l’image de la Belgique la stigmatisation des communautés du cru : “Ce que les Flamands reprochent aux Wallons, ce n’est pas de parler français, mais de bénéficier d’une protection sociale généreuse financée par leurs impôts. Les Italiens du Nord ne sont pas hostiles au mode de vie flegmatique de leurs compatriotes du Sud, mais ils ne veulent pas les subventionner“.
Dans une période marquée par un fort taux de chômage, une dégradation endémique des finances publiques en général et des comptes sociaux en particulier, la question gagne en sensibilité. Augustin Landier et David Thesmar nous mettent nous Français face à une réalité dérangeante : “on ne peut pas avoir un niveau de redistribution à la suédoise et une diversité à l’américaine“.
Rebondissant sur le sujet Brice Couturier co-animateur avec Julie Clarini de l’émission Du grain à moudre sur France Culture rappelait le 28 septembre dernier que la grande revue intellectuelle britannique Prospect consacrait son numéro d’octobre au thème du facteur racial.
Brice Couturier livrait notamment l’analyse de David Willets dans ce que ce dernier résume comme “le dilemme progressiste“. Pour le ministre des universités de David Cameron, “si vous voulez prélever des niveaux élevés d’impôts et de cotisations sociales et les redistribuer en prestations, vous devez vous assurer que la plupart des gens pensent que les bénéficiaires seront des gens comme eux, confrontés à des difficultés qui pourraient leur arriver à eux aussi.” L’homme politique britannique ajoute “vous pouvez avoir un État providence puissant si vous êtes dans une société homogène avec des valeurs communes intensément partagées” (…) “les progressistes voudraient de la diversité mais par là, ils nient le consensus sur lequel repose un État providence généreux.”
Il reste donc à l’Europe qui se singularise du reste du monde par la qualité de son État providence de faire émerger un modèle d’intégration efficient. Là aussi, droite et gauche devront, d’ici 2012, clarifier leur position sur le sujet.
17 Octobre 2010
Source : Mediapart
Des milliers d'étudiants sans-papiers attendent une loi qui leur permettrait d'être régularisés. L'opposition fait tout pour en empêcher le vote.
Il y a un mois, Renata Teodora croyait encore à son rêve américain. Ce 21 septembre, la jeune étudiante sans-papiers de 23 ans manifeste à Boston (Massachusetts) avec une centaine d'autres pour soutenir le Dream Act (Development, relief and education for alien minors) qui doit être voté à Washington le lendemain.
Menace d'expulsion
La loi lui permettrait d'obtenir le précieux sésame : une autorisation de résidence de six ans. Comme 720 000 autres jeunes clandestins, Renata Teodora remplit les conditions : être arrivé sur le sol américain avant ses 16 ans, et avoir validé deux ans d'études supérieures ou s'être engagé dans l'armée.
Si le Dream Act traîne depuis dix ans, l'administration Obama en a fait une priorité et veut la faire passer avant les élections de mi-mandat, le 2 novembre. Les Républicains y voient un encouragement à l'immigration illégale et bloquent les débats au Sénat.
Les projets de Renata s'éloignent. Elle veut être psychologue aux États-Unis, son pays depuis 17 ans. Elle avait 6 ans quand ses parents ont quitté le Brésil et franchit clandestinement avec elle la frontière. Depuis, elle a appris l'anglais, fait sa scolarité et obtenu son bac. Aujourd'hui, elle suit difficilement des études à l'Université du Massachusetts. Car, sans papiers, la jeune fille n'a droit à aucune aide, ni à un prêt. « Je dois payer les 1 059 dollars (757 €) que coûte chaque matière. Je travaille à plein-temps, j'assiste aux cours que je peux payer », résume-t-elle.
Chaque année 65 000 jeunes sans-papiers obtiennent leur bac aux États-Unis. Ils tentent d'y construire leur vie, mais n'ont pas le droit de travailler, de passer leur permis de conduire ou de s'inscrire dans certaines facultés. Ils sont aussi sous la menace d'une expulsion.
En juin dernier, l'arrestation d'un clandestin mexicain, étudiant à Harvard (la meilleure université du pays située près de Boston) qui revenait d'un voyage au Mexique avait provoqué un tollé. Les dirigeants de Harvard étaient intervenus pour stopper la procédure.
Renata Teodora, elle aussi, y a échappé de peu. « Il y a trois ans, mon frère de 20 ans, s'est fait arrêter et expulser. Ma mère s'est alors présentée à l'immigration et a été expulsée avec ma petite soeur, explique-t-elle. L'immigration ne connaissait pas mon existence, je suis restée, je n'ai pas vu ma famille depuis ce temps. Si je rentre au Brésil, jamais je ne pourrais revenir ici. »
Après cet échec, la Maison blanche a, à nouveau, affirmé vouloir faire passer la loi. Mais à deux semaines du scrutin, cela semble difficile. Et si les démocrates perdent la majorité, la loi pourrait être enterrée, les rêves de ces étudiants avec elle. Quand Renata pourra-t-elle revoir sa famille ?
Source : Ouest France
Dans une bande dessinée diffusée aux électeurs, il se posait en défenseur de la capitale autrichienne et encourageait un jeune Viennois armé d’un lance-pierres à en «coller une au Mustafa». Dimanche passé, Heinz-Christian Strache, 41 ans, le leader du Parti de la liberté (FPÖ) de feu Jörg Haider, a créé la surprise en s’arrogeant 27% des suffrages au scrutin municipal/régional de Vienne. Ce succès n’est que le dernier d’une série de trophées électoraux remportés par les partis à la droite de la droite en Europe cette année. Professeur d’histoire contemporaine à l’Université de Fribourg, Damir Skenderovic* suit de près cette évolution.
Le Temps: Percée du FPÖ à Vienne, entrée de l’extrême droite au parlement suédois en septembre, gouvernement soutenu par Geert Wilders aux Pays-Bas… L’extrême droite est-elle devenue incontournable sur l’échiquier politique européen?
Damir Skenderovic: Si sa présence n’est pas nouvelle, on peut parler d’un élargissement. Récemment encore, les partis de droite populiste étaient tenus à distance. Et puis, à la fin des années 1990, le FPÖ est devenu en Autriche un parti de gouvernement. Ces partis sont de plus en plus des acteurs avec lesquels on considère que l’on peut travailler. En outre, après avoir beaucoup investi depuis des années, ils profitent aujourd’hui d’un savoir-faire acquis, ils ont des services de communication efficaces, ils savent recruter du monde.
On observe par ailleurs un processus d’adaptation du programme des partis de centre droit à l’agenda politique de la droite populiste. L’UMP de Nicolas Sarkozy en France, radicaux et démocrates-chrétiens en Suisse n’hésitent plus à parler immigration ou intégration de manière exclusionniste. Plus important encore, avec l’européanisation des médias, certaines thématiques deviennent transnationales.
– Ce glissement de la droite classique vers l’extrême droite a été saisissant en France ces derniers mois. A quoi tient-il?
– Il est lié bien sûr à la question du pouvoir, à la manière dont on pense le gagner ou le conserver. Mais l’opportunisme n’explique pas tout; il y a aussi un fond idéologique. Nicolas Sarkozy n’est pas nouveau venu sur ces thématiques, elles participent de la manière dont il imagine la société
– Les droites populistes d’Europe ont chacune leurs spécificités. Mais elles semblent toutes se rejoindre sur l’islamophobie. Est-ce la grande nouveauté?
– Tout à fait. Pour différentes raisons, les attentats du 11 septembre 2001 ou la politique internationale, un rejet de l’islam s’est développé au niveau mondial. Mais il ne faut pas oublier que déjà au milieu des années 1990, l’UDC distribuait à Zurich des brochures contenant des propos islamophobes. Le fait nouveau est que cette thématique s’est transnationalisée avec la diffusion dans toute l’Europe d’arguments qui n’avaient pas cours avant sur le continent. Le livre de Thilo Sarrazin est frappant à cet égard (ndlr: dans un pamphlet récent intitulé L’Allemagne court à sa perte, grand succès d’édition, Thilo Sarrazin, membre du SPD et ex-membre du directoire de la Bundesbank, juge que l’Allemagne «s’abrutit» sous le poids des immigrés musulmans).
– Frappant? C’est-à-dire?
– Ce livre marque un retour au biologisme, selon lequel le comportement des gens est déterminé génétiquement. Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale on n’imaginait pas que ce genre d’argument puisse refaire surface à grande échelle.
– Le développement du sentiment islamophobe est-il aussi lié à la crise économique?
– Plus que la crise, c’est sa perception qui est importante. On ne peut par exemple pas vraiment dire que la Suisse est en crise économique. L’histoire a régulièrement montré que lorsqu’une crise est perçue, quelles qu’en soient les raisons (économiques ou autres…), la tentation est grande de chercher des boucs émissaires et des solutions toutes simples. On pointe les musulmans et on dit que l’Etat providence ne marche pas parce qu’il y a trop d’abus, ou que par leur faute l’insécurité est trop grande. Les partis socialistes pourraient entrer dans le débat en parlant économie, travail, inégalités et reconnecter la crise à ses vraies raisons. Ils ne le font pas.
– Il y a presque un an, la Suisse votait l’interdiction des minarets. Depuis, le débat sur l’interdiction de la burka a traversé de nombreux pays. Cette votation a-t-elle fait sauter un tabou en Europe?
Oui, mais il n’y a pas que le vote anti-minarets. De manière générale, la Suisse joue un rôle de modèle pour la droite populiste en Europe. Par exemple, le Vlaams Belang belge ne manque pas une occasion d’applaudir aux succès de l’UDC. C’est un modèle de parti sachant gagner des voix en misant sur un agenda exclusionniste; elle a tout un savoir-faire (jeu internet, affiches) qui permet de mobiliser sur de telles thématiques. Voyez sa dernière campagne! Avec l’effet «transnational» des médias, la votation sur les minarets a suscité un immense débat en Europe. Dans d’autres pays on a pensé: «Oui, le peuple suisse a osé dire cela.» La Suisse est d’autant plus un acteur qu’elle est perçue comme un pays modéré, un pays de respect. L’UDC, en outre, n’est pas un outsider, mais est un parti de gouvernement, un parti accepté avec lequel on peut collaborer sur fond de concordance.
– Mais vous le mettriez sur le même plan que d’autres partis de la droite populiste européenne?
– Dans une perspective comparative, l’UDC est très proche du FPÖ de l’époque de Jörg Haider, ou des Partis du progrès en Scandinavie. La Lega italienne et le Vlaams Belang belge diffèrent par leur aspect régionaliste, mais l’agenda en matière d’immigration est le même que celui de l’UDC.
– Et avec le Front national français?
– Le FN a une organisation très forte avec un pied dans l’extrême droite dure, alors que l’UDC a toujours veillé à se maintenir à distance de l’extrême droite, comme par exemple avec le PNOS en Suisse alémanique, lié aux skinheads.
– Jimmy Akesson, chef de l’extrême droite suédoise, a 31 ans. La montée en Europe touche-t-elle surtout les jeunes, les aînés ayant en mémoire la Seconde Guerre mondiale?
– La discussion est en train d’émerger sur ce sujet. Tous les partis rajeunissent leur leadership en Europe et l’extrême droite prend de plus en plus l’allure d’une contre-culture jeune avec ses musiques, ses vêtements, ses symboles. Quant à l’enseignement de l’histoire, c’est un point très important. En Suisse, il y a eu un grand débat ces dernières années sur la baisse du nombre d’heures d’histoire enseignées aux jeunes: elle occupe une place moins importante qu’autrefois dans le curriculum pédagogique. Paradoxalement, on assiste à un renouvellement de l’intérêt des jeunes pour l’histoire médiévale avec les jeux de rôle ou d’ordinateur. Le système d’éducation devrait profiter de cette tendance et s’engager de nouveau plus dans l’enseignement historique, aussi sur le XXe siècle.
– Doit-on s’inquiéter de cette présence renforcée de l’extrême droite dans le débat politique?
– Il est inutile de dramatiser en disant que la démocratie est en danger. Les institutions démocratiques sont trop fortes et trop anciennes pour être menacées. Même en Europe de l’Est, l’intégration européenne les a stabilisées. En revanche, il est inquiétant de constater que des valeurs sur lesquelles cette démocratie est basée, le pluralisme ou les droits de l’homme, sont violées lorsque l’on désigne les Roms, les étrangers, les musulmans ou les Noirs. On est en train de préparer une société de discrimination et l’effet cognitif sur ces gens constamment pointés du doigt est très inquiétant.
– Ces derniers temps, il est régulièrement fait référence aux années trente. Est-ce pertinent?
– Je ne pense pas que l’on puisse comparer; le contexte d’alors était différent. Mais une certaine imagerie de l’autre utilisée aujourd’hui est semblable aux années trente, telle celle du bouc émissaire, ou les stéréotypes de culture, de religion.
* The radical right in Switzerland. Continuity and change, 1945 -2000, Berghahn Books, 2009.
16/10/2010
Source : Le Temps.ch
Les partis d’obédience nationaliste marquent beaucoup de points en Europe. S’il ne faut pas la dramatiser, cette évolution politique est préoccupante car la vitalité de l’Europe vieillissante passera toujours plus par les migrants
Aux Pays-Bas, en Belgique, en Suède et encore dimanche dernier à Vienne, la capitale autrichienne qui fut le berceau de la social-démocratie européenne, la tenue d’élections nationales ou locales a profité à des partis aux histoires différentes mais qui se rejoignent sur deux points majeurs: leur rejet viscéral de l’immigration et leur islamophobie. Cette tendance lourde concerne aussi la Suisse où l’UDC, depuis deux décennies, a construit ses succès avec un discours anti-étrangers et, plus récemment, anti-islam comme on l’a vu l’an dernier lors du vote anti-minarets.
Ce virage à droite se nourrit des peurs et de l’insécurité que la mondialisation inspire aux Européens. En effet, elle efface les frontières, brasse les populations, augmente la concurrence entre les lieux de production et entre les acteurs économiques. Dans ce processus accéléré de transformation des sociétés européennes, l’étranger devient le concurrent menaçant sur le marché de l’emploi, le bouc émissaire idéal pour exprimer son malaise.
S’ajoute à ce réflexe de repli un vote protestataire contre les partis traditionnels et leurs représentants. Ces formations, issues de la social-démocratie, de la démocratie chrétienne ou de la droite libérale, sont perçues comme incapables d’apporter des réponses convaincantes à l’insécurité grandissante. Peu importe que les peurs soient exagérées, que la menace soit largement fantasmée. Des frustrations grandissent et la méfiance se répand à l’égard des institutions perçues comme complices de la mondialisation et de ses effets déstabilisants.
Lorsque les victoires des partis nationalistes étaient rares, de puissantes pressions s’exerçaient sur les partis modérés pour qu’ils ne fassent alliance en aucune circonstance avec «le diable». C’était le cas il y a encore dix ans, quand l’Union européenne mettait à l’index l’Autriche du chancelier Wolfgang Schüssel qui venait de composer un gouvernement avec Jörg Haider, alors jugé infréquentable. La progression de la vague populiste de droite a créé de l’accoutumance. Aujourd’hui, le réflexe du cordon sanitaire ne fonctionne plus. On le voit au Danemark ou aux Pays-Bas, où des contrats de majorité sont passés avec des partis extrémistes sans provoquer de réactions.
S’il ne faut pas la dramatiser, cette évolution politique est préoccupante. Surtout si l’on songe que, demain, la vitalité de l’Europe vieillissante passera toujours plus par les migrants.
16/10/2010
Source : Le Temps.ch
Un séminaire sur les effets de la crise économique mondiale sur les Marocains en Espagne se tiendra, mardi prochain à Madrid, à l'initiative du Conseil de la Communauté Marocaine à l'étranger (CCME).
Le séminaire, organisé également par "Casa arabe", en partenariat avec la Direction générale de la citoyenneté espagnole à l'extérieur et la Direction générale de l'intégration des immigrés, se propose de permettre aux différents intervenants en matière de migration marocaine, tant au Maroc qu'en Espagne, d'avoir "une meilleure compréhension des conséquences sociales et économiques de la crise sur les migrants et de tenter d'élaborer une vision concertée sur les éventuels mécanismes et stratégies à adopter", selon un communiqué du CCME parvenu vendredi à la MAP.
Articulé autour de trois tables rondes "état des lieux et effets de la crise sur les migrants marocains", "les mesures gouvernementales de réponse à la crise", et "quelles nouvelles actions des pouvoirs publics et des acteurs sociaux", la rencontre, qui se tient sous le thème "Les effets de la crise sur les migrants en Espagne : le cas des Marocains", réunira des chercheurs marocains et espagnols, des représentants des syndicats espagnols et marocains (CDT, UMT, UGTM, FDT, UNMT), ainsi que de nombreux acteurs associatifs de l'émigration marocaine et des responsables du ministère de l'Emploi et de la Formation professionnelle et du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, indique-t-on de même source.
Le ministre délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, Mohamed Ameur, et le président du CCME, Driss El Yazami sont attendus à cette conférence organisée à l'initiative du Groupe de travail "administration, politiques publiques et droits des usagers" du CCME.
Le chômage en Espagne, l'un des pays les plus affectés par la crise en Europe, a atteint le chiffre record de 4,6 millions de personnes sans emploi au premier semestre de l'année en cours, soit près de 20,5 pc de la population active, selon des données avancées par le CCME. Mais si le chômage concerne tous les travailleurs, les immigrés sont les plus touchés avec un taux de chômage de 28 pc contre 15,2 pc chez la population active autochtone.
Ce fort taux de chômage des immigrés s'explique en grande partie par leur présence dans des secteurs très touchés par la crise tels que le bâtiment, l'hôtellerie, la restauration et les secteurs agricole et manufacturier.
Source : MAP
Les professeurs Mohamed Khachani et Malika Benradi ont présenté, vendredi à Kénitra, les résultats d'une étude sur les migrants subsahariens au Maroc, devenu selon eux, une plaque tournante de l'immigration illégale.
L'étude menée par l'Association Marocaine d'Etudes et de Recherches sur les Migrations (AMERM) en partenariat avec la fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du croissant-rouge s'interroge sur les comportements et les perceptions que les migrants subsahariens et les Marocains ont les uns des autres.
La migration a indiqué le Pr. Khachani, président de l'AMERM, est devenue un enjeu essentiel dans les relations internationales au point que certains l'on qualifiée, après la révolution industrielle, de " révolution de la mobilité ".
A ses débuts l'immigration qui était limitée essentiellement aux hommes est devenue une affaire de femmes, de mineurs et de personnes ayant un niveau d'instruction élevé, a-t-il dit. En Europe, les mesures prises par les pays d'accueil pour limiter l'immigration illégale, a souligné le Pr. Khachani, ont eu un effet contraire.
Les pays de l'Union Européenne, indique l'étude, " affichent une volonté d'externaliser la question (de la migration clandestine) et de faire supporter aux pays de transit la responsabilité de faire juguler ce flux. (à) L'Europe entreprend ainsi de repousser ses limités géographiques et de délocaliser sa politique d'immigration, transformant de fait le Maghreb en zone tampon où se joue le sort des migrants ".
Selon l'étude réalisée sur la base d'une enquête qui a porté sur un échantillon de 1.000 personnes couvrant les principaux lieux de concentration des migrants subsahariens (quartiers populaires de Casablanca, Rabat, Tanger, Nador, Oujda, Bouarfa), la durée moyenne de séjour au Maroc de ces migrants est de 2 ans et demi. 24 pc parmi eux ont une ancienneté migratoire au Maroc de 4 à 12 ans et un peu moins des deux tiers, soit 65,5 pc ont une durée de séjour allant de 1 à 3 ans.
Presque un migrant sur dix (10,5 pc) séjourne au Maroc depuis moins d'un an. Le Maroc, a indiqué le Pr. Khachani, est en voie de devenir un pays d'accueil. Comme dans beaucoup de pays confrontés à cette problématique de la migration clandestine, le statut des migrants clandestins est caractérisé par des conditions de vie difficiles.
Près de 60 pc parmi eux n'ont aucun revenu, 18,8 pc affirment vivre de la mendicité, 11,5 pc exercer des petits métiers et 7,9 pc reçoivent diverses aides fournies par des associations caritatives ou d'autres structures.
Parmi ces immigrés clandestins 73 pc, selon l'étude, sont décidés à accomplir leur projet migratoire quel que soit le prix à payer et 11 pc seulement pensent retourner dans leur pays.
Source : MAP
Le ministre français de l'Immigration Eric Besson a achevé vendredi une visite de travail en Tunisie consacrée à l'accord de gestion concertée des flux migratoires et au projet d'Office méditerranéen de la jeunesse (OMJ).
"Nous sommes en plein dans l'application de l'accord, le plus ambitieux que la France ait signé avec un pays partenaire (...) avec les plus gros montants consacrés au développement solidaire", a-t-il déclaré à l'AFP.
La France a engagé 40 millions d'euros sur la période 2008-2011 pour "le développement solidaire", dont 30 millions consacrés aux projets de formation professionnelle.
M. Besson a visité deux centres de formation (textile/mode et métiers du marbre) financés en partie par la France dans le cadre de l'accord signé en avril 2008. Comme ceux qui ont été signés par la France avec nombre de pays africains, l'accord avec la Tunisie prévoit la réadmission d'immigrants illégaux dans leur pays d'origine.
La création d'un Office méditerranéen de la Jeunesse a été en outre au centre des entretiens de M. Besson qui a rencontré le ministres des Affaires étrangères, Kamel Morjane, et celui de l'Emploi et Formation professionnelle, Mohamed Agrebi.
"C'est le projet auquel je suis le plus attaché, et dans lequel la Tunisie a été un partenaire de la première minute", a dit M. Besson.
"Il est essentiel pour l'avenir de la relation euro-méditerranéenne et correspond à un immense besoin de formation et de débouchés professionnels pour les jeunes", a-t-il plaidé.
"Il y aura des échanges en permanence et des formations co-diplomantes entre les universités du nord et du sud", a-t-il ajouté.
Lancé en décembre 2009 à Paris, l'OMJ et son budget seront au menu d'une ultime réunion dimanche prochain à Chypre, avant l'annonce de sa création avant la fin de l'année, afin que les premiers étudiants postulent à la rentrée 2011, a-t-il poursuivi.
Arrivé jeudi à Tunis en compagnie de sa jeune épouse tunisienne Yasmine Torjman, Eric Besson prolongera séjournera en privé, samedi, avant de regagner Paris dimanche et repartir à Chypre.
"Avec Yasmine nous n'aurons qu'une journée libre samedi", a-t-il dit sans autre précision, affirmant vouloir "élever une muraille de Chine entre vie privée et vie publique".
Source : AFP
La chancelière allemande Angela Merkel a affirmé samedi que le modèle d'une Allemagne multiculturelle, où cohabiteraient harmonieusement diverses cultures, avait "totalement échoué", alors que le débat sur l'intégration s'enflamme en Allemagne.
Mais l'immigration de spécialistes dans une Allemagne qui manque de main d'oeuvre qualifiée est nécessaire, a-t-elle plaidé.
Le credo "Multikulti" (multiculturel), selon lequel "Nous vivons maintenant côte à côte et nous nous en réjouissons", a échoué, a-t-elle dit. "Cette approche a échoué, totalement échoué", a martelé la chancelière lors d'une réunion des Jeunesses de son parti conservateur l'Union chrétienne-démocrate (CDU) à Potsdam près de Berlin.
Vendredi soir, le chef de la branche bavaroise de son parti, Horst Seehofer (CSU), avait déclaré devant le même public: "Nous, en tant qu'Union, nous nous engageons pour la culture de référence allemande et contre le multiculturel. Le Multikulti est mort".
Tout en affirmant que l'Allemagne restait un pays ouvert au monde, Angela Merkel a estimé: "Nous n'avons pas besoin d'une immigration qui pèse sur notre système social".
Cependant, le pays ne pourra faire l'économie de spécialistes étrangers même s'il forme des chômeurs allemands, a estimé la chancelière.
Selon le président de la chambre de commerce et d'industrie allemande (DIHK), Hans Heinrich Driftmann, il manque à l'économie allemande environ 400.000 ingénieurs et personnels diplômés.
"Cela nous coûte environ 1% de croissance", a-t-il estimé dans le journal Welt am Sonntag à paraître dimanche, en plaidant pour une immigration qualifiée.
Mme Merkel a mis en garde les Unions conservatrices (CDU-CSU) contre le fait de susciter l'idée que "celui qui ne parle pas immédiatement allemand n'est pas le bienvenu".
Source : AFP
Un séminaire sur les effets de la crise économique mondiale sur les Marocains en Espagne se tiendra, mardi prochain à Madrid, à l'initiative du Conseil de la Communauté Marocaine à l'étranger (CCME).
Le séminaire, organisé également par "Casa arabe", en partenariat avec la Direction générale de la citoyenneté espagnole à l'extérieur et la Direction générale de l'intégration des immigrés, se propose de permettre aux différents intervenants en matière de migration marocaine, tant au Maroc qu'en Espagne, d'avoir "une meilleure compréhension des conséquences sociales et économiques de la crise sur les migrants et de tenter d'élaborer une vision concertée sur les éventuels mécanismes et stratégies à adopter", selon un communiqué du CCME parvenu vendredi à la MAP.
Articulé autour de trois tables rondes "état des lieux et effets de la crise sur les migrants marocains", "les mesures gouvernementales de réponse à la crise", et "quelles nouvelles actions des pouvoirs publics et des acteurs sociaux", la rencontre, qui se tient sous le thème "Les effets de la crise sur les migrants en Espagne : le cas des Marocains", réunira des chercheurs marocains et espagnols, des représentants des syndicats espagnols et marocains (CDT, UMT, UGTM, FDT, UNMT), ainsi que de nombreux acteurs associatifs de l'émigration marocaine et des responsables du ministère de l'Emploi et de la Formation professionnelle et du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, indique-t-on de même source.
Le ministre délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, Mohamed Ameur, et le président du CCME, Driss El Yazami sont attendus à cette conférence organisée à l'initiative du Groupe de travail "administration, politiques publiques et droits des usagers" du CCME.
Le chômage en Espagne, l'un des pays les plus affectés par la crise en Europe, a atteint le chiffre record de 4,6 millions de personnes sans emploi au premier semestre de l'année en cours, soit près de 20,5 pc de la population active, selon des données avancées par le CCME. Mais si le chômage concerne tous les travailleurs, les immigrés sont les plus touchés avec un taux de chômage de 28 pc contre 15,2 pc chez la population active autochtone.
Ce fort taux de chômage des immigrés s'explique en grande partie par leur présence dans des secteurs très touchés par la crise tels que le bâtiment, l'hôtellerie, la restauration et les secteurs agricole et manufacturier.
Source : MAP
Depuis que la Caisse d’allocations familiales (CAF) a décidé de bloquer leurs indemnités, plus d’une centaine de retraités marocains à Perpignan font face à des difficultés. Certains risquent même de se retrouver dans la rue pour ne pas avoir payé leur loyer. C’est le cas de deux d’entre eux; le tribunal s'est exprimé.
Le tribunal de Perpignan a suspendu sa décision de résilier le bail des deux retraités marocains menacés d’expulsion par leur propriétaire rapporte le quotidien régional français L'Indépendant. Les locataires du quartier Saint-Jacques peuvent donc continuer à occuper leurs logements mais à condition de payer leur loyer dès le mois prochain. De même, ils devront commencer à s’acquitter de leurs dettes, les mensualités précédentes non payées jusqu’à présent.
Dans un premier temps, cette nouvelle décision du tribunal arrange ces retraités, mais ne résout pas l’affaire. Car l’histoire risque de se répéter sous peu comme le laisse présager la réaction de leur avocat, Me Chninif, dans les colonnes de L’Indépendant : « Faute de paiement, ils seront expulsés et ils ne peuvent pas payer».
Ils sont dans l’incapacité de payer leur loyer parce que la CAF bloque encore leurs subventions. L’institution justifie la suspension de ses versements par le peu de temps que ces retraités passent sur le territoire français, moins de huit mois. Ce qui leur prive donc du droit de percevoir leurs aides.
Environs 150 retraités marocains sont concernées par cette décision de la CAF. Me Chninif compte sur la décision de la commission de recours de la CAF pour la résolution du problème. Cette commission, qui planche sur le dossier depuis le mois de juin, ne devrait pas tarder à trancher sur la question. Mais en dehors de ce procès, il est plus que jamais nécessaire de revoir le régime des retraités marocains en France de manière globale.
Source : Yabiladi
Une semaine culturelle marocaine s'est ouverte, jeudi, à Barcelone (nord-est de l'Espagne) en vue de permettre au public catalan de découvrir le Maroc sous ses différentes facettes.
Organisée à l'initiative de l'Association des étudiants marocains à Barcelone, cette manifestation vise également à consolider les liens d'amitié entre le Maroc et la Catalogne et à promouvoir la connaissance mutuelle entre les deux parties.
Un programme riche et varié a été concocté par les organisateurs, notamment la tenue de tables rondes sur la coopération maroco-catalane dans le domaine universitaire et la coopération au développement du Maroc, ainsi que des expositions de photographies d'art retraçant la vie et les paysages sublimes du Maroc, prises par des artistes catalans, lors de leur voyage à travers le Royaume.
Parmi les activités prévues dans le cadre de cette manifestation culturelle, figurent également une dégustation de plats marocains en vue de faire connaître au public catalan la richesse de la gastronomie marocaine, des concerts de musique amazighe, ainsi qu'un récital de poésie marocaine et espagnole et la projection de documentaires sur le Maroc, réalisés par des cinéastes catalans.
La littérature marocaine sera, elle aussi, au centre de cet événement, à travers une exposition d'œuvres de plusieurs écrivains marocains, traduites en catalans.
Source : MAP
Un séminaire international sur "La femme et l'entreprise en milieu rural : Andalousie et Maroc" se tient actuellement à Séville (Sud de l'Espagne), à l'initiative de la Fondation des Trois Cultures de la Méditerranée.
Les participants à ce séminaire, organisé en collaboration avec le ministère chargé de la Communauté Marocaine résidant à l'étranger les 14 et 15 octobre courant, ont mis l'accent sur plusieurs aspects relatifs à la réalité des perspectives économiques des femmes marocaines et espagnoles et leur position dans le tissu entrepreneurial et l'intégration de la femme du milieu rural dans le développement durable.
Lors de la séance inaugurale de ce séminaire, l'accent a été mis sur l'importance du rôle de la femme en Espagne et au Maroc dans le développement humain, notamment en milieu rural, ainsi que sa contribution dans le développement économique et social.
A cette occasion, les participants ont salué la contribution de la femme dans la consolidation du tissu entrepreneurial en milieu rural à travers la création des projets et d'entreprises susceptibles de créer des postes d'emploi.
Plusieurs expériences d'entreprises crées et dirigées par des femmes au Maroc, notamment dans la province de Chichaoua-Marrakech, et en Espagne ont été également présentées lors de cette rencontre.
Intervenant à cette occasion, le Consul général du Maroc à Séville, M. Mohamed Said Doulfakar, a mis en exergue l'importance de l'initiative nationale pour le développement humain (INDH) lancée par le Maroc en 2005, indiquant que cette initiative a donné un nouvel élan à la promotion et au développement de la situation de la femme en milieu rural.
Lors de cette rencontre, organisée dans le cadre du cycle d'activités culturelles "Maroc en trois cultures", inauguré fin mai à Séville, il sera question aussi d'évoquer la nécessité de l'égalité d'opportunités dans la création d'entreprises afin de promouvoir la dynamisation socioéconomique au Maroc et en Andalousie.
Le thème de la femme occupe une place importante dans le cadre du cycle "Maroc en trois cultures", à travers les séminaires et activités artistiques programmés.
Ce cycle d'activités culturelles ambitionne de "rapprocher le public de la réalité sociale, culturelle et intellectuelle du Maroc". Pour ce faire, les organisateurs ont retenu une riche programmation étalée jusqu'à fin octobre, comportant notamment des séminaires, expositions, défilés de mode, concerts de musique et des concours gastronomiques.
Source : MAP
Le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur, a eu, jeudi à Vitoria (Nord de l'Espagne), un entretien avec la conseillère (ministre) en charge du Travail et des affaires sociales au gouvernement autonome basque, Mme Gemma Zabaleta Areta.
Cette entrevue a été l'occasion d'examiner les moyens à même de renforcer les relations de coopération entre le ministère marocain et le département basque du Travail et des affaires sociales, qui se charge aussi des questions relatives à l'immigration, et ce, au profit de la communauté marocaine résidant dans cette région autonome espagnole.
Dans une déclaration à la MAP, M. Ameur a indiqué qu'il a été décidé, lors de cette rencontre, de constituer un groupe de travail pour établir un plan d'action et de coopération dans le domaine social entre le ministère marocain et le département basque, ciblant notamment les jeunes.
"Nous avons convenu de la conclusion d'un accord de partenariat que nous activerons prochainement au profit de la communauté marocaine au Pays basque et de l'approfondissement des relations entre l'Espagne et le Maroc" de manière générale, a souligné le ministre marocain.
Pour sa part, Mme Areta a qualifié cette réunion de "très importante", vu l'effectif de la communauté marocaine installée dans la région autonome du Pays basque, mettant l'accent sur l'importance de la coopération et du travail conjoint ciblant les membres de cette communauté, notamment les jeunes.
"En tant qu'autorités basques, nous nous préoccupons pour les jeunes Basques au même titre que les Marocains qui vivent ici et auxquels nous tenons à préparer toutes les conditions nécessaires en matière de formation, d'éducation et d'acquis de compétences afin qu'ils soient des personnes totalement préparées pour le marché du travail", a-t-elle relevé.
Mme Areta a souligné que cette réunion ouvre de nouvelles perspectives de collaboration et d'échange entre les jeunes Marocains et leurs homologues Basques qui pourront, à leur tour, enrichir leurs connaissances à traves de futurs voyages au Royaume.
M. Ameur a eu, en outre, un entretien avec le maire de Vitoria, M. Patxi Lazcoz durant lequel les deux parties ont convenu de mettre en place un plan d'action axé sur la coopération dans différents domaines.
Dans ce cadre, le maire de Vitoria effectuera une visite au Maroc au début de décembre prochain pour la signature d'une convention de coopération entre la mairie de cette ville espagnole et le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger.
M. Lazcoz a indiqué que sa réunion avec M. Ameur constitue "un premier pas très important" pour l'établissement de relations de coopération bilatérales qui seront concrétisées, dans les plus proches délais, par des projets déterminés qui consacreront les relations d'amitié entre les deux pays.
Vitoria est la ville de la région du Pays Basque avec le pourcentage le plus élevé d'immigrés, dont la majorité sont d'origine marocaine, a-t-il ajouté, soulignant que plusieurs secteurs de l'économie de cette région dépendent des travailleurs marocains.
M. Ameur a entamé, jeudi, une visite de travail en Espagne, qui le mène dans les régions autonomes du Pays basque (Nord) et de Madrid (Centre).
Le premier jour de cette visite a été marqué également par des entretiens à Bilbao avec le maire de cette ville, M. Inaki Azkuna, et le président du Parti nationaliste basque (PNV), en M. Inigo Urkullu, en présence du consul général du Royaume à Bilbao, M. Azzouz Abou El Kouroum.
Ces deux réunions ont été axées sur les moyens de renforcer les relations de coopération entre le Maroc et l'Espagne, notamment avec le Pays basque, dans plusieurs domaines, ainsi que sur l'examen de différentes questions touchant la communauté marocaine résidant dans cette région autonome espagnole.
La visite de M. Ameur en Espagne s'inscrit dans le cadre des rencontres de communication avec les membres de la communauté marocaine à l'étranger visant à s'enquérir de leur situation.
Selon le ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, elle a pour objectif d'exposer aux immigrés marocains résidant en Espagne le programme mis en place par le gouvernement au service des questions sociales, culturelles et économiques qui les concernent.
Cette visite revêt une importance particulière étant donné la conjoncture économique que traverse l'Espagne où plus de 800.000 Marocains sont légalement établis, selon la même source.
Source : MAP
"Nouvelles tendances dans la gestion des flux migratoires entre l'Afrique occidentale et l'Europe" est le thème des deuxièmes journées hispano-sénégalaises, prévues les 21 et 22 octobre à Las Palmas, en Grande Canarie, apprend-on auprès des organisateurs.
Cette manifestation sera organisée conjointement par l'Université de Las Palmas de Grande Canarie (ULPGC) et l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar, avec le concours du gouvernement autonome canarien et l'institution "Casa Africa", dans le cadre du Programme de coopération internationale au développement intitulé "Migrations et Droits de l'Homme".
Ce programme de coopération interuniversitaire, financé par la Direction générale des relations extérieures du gouvernement canarien, vise à encourager le dialogue interculturel sur le phénomène migratoire entre les pays émetteurs et les pays d'accueil, notamment le Sénégal et l'Espagne, précise-t-on de même source.
Cette rencontre se propose d'être un forum pour échanger les idées, dans un cadre universitaire, sur les différentes politiques, cadres juridiques et mesures administratives concernant le phénomène de l'immigration et sur les conditions d'intégration sociale des immigrants africains dans les sociétés d'accueil, soulignent les organisateurs.
Source : Aufait/MAP
Pour justifier l'irrationnelle peur du musulman et de l'immigré, l'extrême droite en Espagne puise son discours dans un répertoire et passé meublés des séquences de génocides, de guerres raciales, d'exclusion et de discrimination.
En cas d'élection de ses représentants au Congrès des députés de la nation ou aux parlements régionaux, ceux-ci constitueront une véritable bombe à retardement. Ils agiront ainsi sans scrupules comme le font les députés du Vlaams Belang en Belgique, du Pro-k6ln en Allemagne, du Front Populaire en France ou le FPO en Autriche. Leur permettre d'accéder au statut de député serait une menace réelle pour les fondements de l'unité nationale, la diversité culturelle et -l'avenir de l'Espagne des autonomies y compris les immigrés qui constituent désormais plus de 10% de la population…Suite
Au mois de juin, le PVV, le parti de Geert Wilders, a créé la surprise, un choc. Aux Pays-Bas, réputés si tolérants, ce parti
« en croisade contre l'islam» est arrivé en troisième position lors des élections législatives. Mieux, avec 24 sièges, le PVV s'est retrouvé au centre de l'échiquier politique, en position d'arbitre…Suite
Le projet de loi Besson qui est loin d'avoir fait le plein sur les bancs de la majorité, a été adopté à l'Assemblée Nationale française par 294 voix contre 239. C'est la cinquième loi en sept ans sur l'immigration ! Elle reprend plusieurs annonces faites par Nicolas Sarkozy cet été à Grenoble, élargit la liste des motifs de déchéance de la nationalité française aux condamnés naturalisés depuis moins de dix ans ayant causé la mort d'une personne dépositaire de l'autorité publique…Suite
Cette exposition est, à tous égards, exceptionnelle. Jamais auparavant, André Elbaz n'avait montré plus de 250 œuvres, couvrant plus d'un demi siècle d'une carrière dédiée aux arts plastiques…Suite
La Libye et le groupe Transas marine ont signé jeudi à Tripoli un contrat de plus de 20 millions d'euros pour l'installation d'un système de surveillance des 2.000 kilomètres de côtes du pays, qui doit lui permettre de mieux lutter contre l'immigration clandestine et la pollution.
"Le système couvrira toute la côte libyenne qui s'étend sur 2.000 kilomètres", a indiqué Transas marine, dont le siège se trouve en Irlande.
"La Libye sera dotée d'un des systèmes les plus modernes et les plus performants dans le monde" qui "permettra même de repérer des petites embarcations utilisées par les immigrés clandestins" pour tenter de gagner l'Europe depuis les côtes libyennes, a expliqué à l'AFP Christopher Loiz, le directeur général de Transas Mediterranean, filiale du groupe basée en France.
Selon M. Loiz, l'installation de ce système de radars, dont le coût s'élève à "plus de 20 millions d'euros", devrait être achevée dans 16 mois.
Outre la lutte contre l'immigration clandestine, le projet permettra à la Libye de surveiller et de contrôler la navigation maritime dans ses eaux territoriales et de repérer les risques sur l'environnement, comme la fuite de fuel.
Le projet comprend notamment l'installation de 15 stations de contrôle locales réparties tout au long des côtes et de deux stations principales à Tripoli et à Benghazi (est).
La Libye, qui partage plus de 4.000 km de frontières avec ses six voisins africains, est un pays de destination et de transit d'immigrés, originaires notamment de l'est et du sud de l'Afrique, vers Malte ou Lampedusa (Italie).
Tripoli demande une aide financière à l'Union européenne pour surveiller ses frontières maritimes et terrestres.
Récemment, le numéro un libyen Mouammar Kadhafi a réclamé à l'UE 5 milliards d'euros pour "stopper définitivement" l'immigration clandestine à partir de ses côtes. Mais l'Union européenne estime que beaucoup pourrait être fait avec un montant moindre.
Source : Le Monde/AFP
Le pape Benoît XVI a demandé aux pays qui accueillent des immigrés de "rechercher des stratégies et des règles qui favorisent (leur) intégration", dans un message à la 46e Semaine sociale des catholiques italiens, qui s'est ouverte jeudi à Reggio di Calabria (sud). "De nos jours, le phénomène (de l'immigration) a pris des proportions imposantes : une fois passée la phase d'urgence (...) il est nécessaire de passer à une seconde phase, qui individualise, dans le plein respect de la légalité, les conditions de l'intégration", a-t-il déclaré dans ce texte, publié par le quotidien du Vatican, l'Osservatore Romano. "Il est demandé aux croyants, ainsi qu'à tous les hommes de bonne volonté, de faire tout leur possible pour venir à bout des situations d'injustice, de misère et de conflit qui obligent tant d'hommes à prendre le chemin de l'exil", a-t-il ajouté.
Dans ce message adressé au président de la Conférence épiscopale italienne, le cardinal Angelo Bagnasco, il a aussi appelé à "la promotion des conditions d'une insertion dans nos terres de ceux qui ont l'intention (...) de contribuer à la construction d'une société meilleure que celle qu'ils ont quittée". Ces propos interviennent alors que le président français Nicolas Sarkozy a été reçu vendredi par Benoît XVI au cours d'une visite destinée à enterrer la polémique sur la situation des Roms en France. Cette rencontre avait été voulue par Paris pour tirer un trait sur le malaise qui a troublé les relations entre le Vatican et la "fille aînée de l'Église" autour de la question controversée des Roms. Le 22 août, alors que la polémique sur le démantèlement des camps illégaux et les expulsions de Roms faisait rage en France, Benoît XVI avait publiquement souligné, dans un message lu en français, la nécessité de "savoir accueillir les légitimes diversités humaines".
Source : AFP
La loi Besson sur l'immigration est actuellement en discussion au Sénat. Si on a beaucoup parlé de l'article sur la "déchéance", on oublie de parler d'autres dispositions, bien plus dangereuses.
Cette loi est un énorme piège caché dans une tarte-à-la-crème, tel que le gouvernement sait le faire.
Les opposants, les comiques, les journalistes et même certains opposants UMP se sont focalisés sur le principal article de loi, celui permettant la déchéance de nationalité envers tout français d'origines étrangère s'étant attaqués aux forces de l'ordre. Un article inapplicable, s'attachant à un cas particulier et anticonstitutionnel qui crée "deux catégories de Français."
Mais, cet arbre cache une forêt d'environ une trentaine d'articles qui rendront la vie dans les centres de rétentions et les recours de justices des immigrés encore plus impossibles qu'ils ne l'étaient avant. "Cela va complètement changer notre boulot" disait sur Radio France, une responsable de la Cimade chargée d'être médiatrice auprès des Centres de Rétentions Administratifs.
Petit tour d'horizon et de quelques uns de ces articles et explications de leur dangerosité :
- Expulsions pour "menaces à l'ordre public" : (Voir les différents articles du post sur le sujet... celui de Pierre-alain, par exemple.)
- Intervention du juge repoussée à 5 jours : C'est l'un des points noirs de la loi selon les organisations de défense des immigrés. Jusqu'ici, les personnes qui sont arrêtées et amenées dans les centres, peuvent faire appel dans les deux jours à un juge des libertés. C'est un droit "suspensif" : dès lors qu'il fait appel, le prévenu n'est pas expulsable tant qu'il n'a pas été jugé. On peut estimer à 25%* le nombre des personnes amenées depuis le début de l'année et qui ont été libérées grace à l'intervention d'un juge qui estimait qu'il n'avait "rien à faire dans un centre de rétention."
Or, si l'on repousse ce recours à 5 jours, de nombreuses personnes vont se faire "reconduire" à la frontière sans même avoir eu le temps de faire appel de la décision de la préfecture. Décision, qui on le rappelle peut très bien émaner du préfet que d'un simple fonctionnaire de préfecture, ce qui ouvre grand la porte aux bavures déjà assez fréquentes.
- Extension de la détention en centre à 45 jours : Jusqu'ici, un centre de rétention est censé être une "zone d'attente" avant qu'un prévenu soit expulsé ou relaché. C'est censé être un lieu de vie "précaire." En faisant passer la rétention de 25 à 45 jours, les CRA (Centre de Rétentions Administratives) ressemblent de plus en plus à des prisons.
De plus, certains CRA sont déjà surpeuplés, si l'on fait passer la rétention à 45 jours, il est évident que cette situation ne va pas s'améliorer.
"Heureusement" le gouvernement prévoit dans cette loi une soit-disant "solution miracle" :
- Assignation à résidence sous surveillance électronique :
C'est l'une des mesures qui a fait le plus débat à l'UMP. Il faut savoir que les bracelets électroniques sont seulement réservés aux condamnés. Or, les gens envoyés dans les CRA ne sont pas "condamnés" : ils sont en attente d'une décision d'expulsion. On se rapproche de plus en plus de condamnations arbitraires de la part de l'Etat.
- Interdiction de retour : Les étrangers n'étant pas partis d'eux-mêmes lorsqu'ils recoivent une "OQTF" (Ordre de Quitter le Territoire Français) recoivent, s'ils sont pris, "en prime", une interdiction de retour entre 3 et 5 ans.
- Accès aux soins limité : Jusqu'ici, une exception française était le statut "d'étranger malade" : si un étranger était atteint d'une maladie grave (Hépatite, Sida, Cancer, etc...) et que son pays d'origine ne disposait pas des infrastructures ou des moyens nécessaires pour le soigner, il pouvait rester en France. Un statut très très contrôlé, qui ne concernait qu'une poignée d'étrangers tout les ans.
Et bien, ce n'est pas suffisant, puisque cette disposition sera encore plus restreinte, il faudra cette fois-ci prouver que le traitement n'est pas "disponible" dans le pays. (S'il est "disponible" mais qu'il coûte très cher là-bas, comme c'est le cas pour la trithérapie dans les pays d'Afrique, c'est plus le problème de la France.)
Evidemment, lors des débats au parlement, les députés UMP, n'ont pas hésité à invoquer "le trou de la sécurité sociale" pour faire passer cet article de loi.
14/10/2010
Source : Le Post
Colloque international "Maroc - Union Européenne : les enjeux du partenariat", organisé par le CCME le lundi 18 octobre à Bruxelles. Cliquez ici pour en savoir plus.
Colloque international "Maroc - Union Européenne : les enjeux du partenariat" , 18 octobre 2010, Bruxelles
Programme
9h30 : Accueil des participants
9h45 : Introduction à la journée
- M. Menouar Alem, Ambassadeur du Royaume du Maroc - Chef de la Mission du Royaume du Maroc auprès de l’UE à Bruxelles.
- M. Tomas Dupla Del Moral, Directeur Proche et Moyen Orient, Méditerranée du Sud – DG RELEX Commission européenne
La contribution de la communauté marocaine est "fondamentale" pour le tissu économique et social de la Belgique, a affirmé, mercredi soir à Bruxelles, Mme Joelle Milquet, vice-Premier ministre belge et ministre de l'Emploi et de l'Egalité des Chances, chargée de la Politique de migration et d'Asile.
"La contribution de la communauté marocaine est fondamentale par ses apports culturels et sociaux. Nous nous félicitons de sa participation active et de sa contribution au tissu économique et social de notre pays", a souligné Mme Milquet, lors de la cérémonie inaugurale de l'exposition "Le Maroc et l'Europe: six siècles dans le regard de l'autre".
S'exprimant devant plusieurs personnalités marocaines, belges et européennes de différents horizons, Mme Milquet a, en outre, ajouté que la réussite d'une société interculturelle suggère d'entamer la réflexion sur l'histoire des populations marocaine et européenne, qui se sont croisées, et partant mieux comprendre le présent.
La ministre belge, dont le pays assure la présidence tournante de l'Union européenne, a estimé, à cet égard, que "notre premier défi est de construire une société interculturelle ouverte, riche, forte, citoyenne et respectueuse des différences et de la pluralité des religions et des mouvements philosophiques".
Revenant sur l'importance de cette manifestation, Mme Milquet a souligné que l'exposition met en évidence "l'éveil et la rencontre des identités plurielles des Européens et des Marocains pour un espace et une vie euro-marocaine".
Et de souligner, en outre, que le lien avec le passé a pour objectif de démontrer et "renverser les clichés véhiculés dans le présent afin de promouvoir le respect mutuel, le dialogue et le vivre ensemble entre les populations européenne et marocaine".
Abondant dans le même sens, M. Jean-Luc Vanraes, ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, chargé des Finances, du Budget, de la Fonction publique et des Relations extérieures, a salué le niveau du partenariat maroco-belge, d'une part, et maroco-européen, d'autre part, se disant convaincu que les contacts entre les jeunes de cultures différentes favorisent la compréhension des traditions d'autrui et par delà, contribuent à une meilleure intégration.
Il a, en outre, rappelé la convention-cadre, signée en 2001, entre les régions de Rabat-Salé-Zemmour-Zaer et de Bruxelles-Capitale, soulignant que ce partenariat a permis de "mener à bien" plusieurs projets dans des différents domaines notamment la santé, l'environnement, l'informatique, l'économie sociale et l'éducation.
Le partenariat entre ces deux régions, a-t-il poursuivi, a permis aux deux parties de travailler étroitement ensemble mais surtout d'apprendre à se connaître et se respecter.
Tout en saluant l'organisation de cette exposition, le ministre a estimé que l'établissement de liens avec le passé et l'alimentation de champs de réflexion sur les procédés d'échange et les modes de dialogue permettent de démonter les clichés véhiculés dans le présent et d'encourager le respect mutuel et le dialogue d'une rive à l'autre de la Méditerranée.
La ministre de la Culture, de l'Audiovisuel, de la santé et de l'Egalité des Chances de la Communauté française de Belgique, Mme Fadila Laanan, s'est également félicitée de la tenue d'une telle manifestation qui "aide à construire une Europe assumant pleinement sa réalité pluriculturelle".
Elle a, par ailleurs, souligné l'impératif de garantir en Europe à chaque citoyen la possibilité de s'épanouir dans le respect de son identité et dans le respect mutuel.
Pour sa part, l'ambassadeur de la Mission du Maroc auprès de l'Union européenne, M. Menouar Alem, a affirmé que le saut "qualitatif et quantitatif" que symbolise l'accord sur le Statut avancé au niveau des relations entre le Maroc et l'Europe, suscite beaucoup d'intérêt et "l'exemple du Royaume a, depuis, fait des émules".
"Confiant en la capacité de toutes les composantes de la nation marocaine à relever les défis de l'ouverture et de la modernité, initiées par SM le Roi Mohammed VI, le Maroc s'emploiera à mettre en oeuvre de façon optimale le Statut avancé, en vue de l'édification d'une alliance de progrès, et partant créer progressivement une communauté de destin avec l'Europe", a ajouté M. Alem.
S'agissant de l'organisation de cette exposition, le diplomate a souligné qu'elle "témoigne, si besoin est, de la force de conviction et de la volonté de l'ouverture sur l'Autre" de par la variété des matériaux et pièces exposés, la richesse et la diversité de son programme en plus de la qualité des intervenants lors des débats et conférences.
De son côté, le président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), M. Driss Yazami, a relevé que cette exposition s'érige en véritable événement, dans la mesure où c'est la première fois qu'une manifestation traite des relations euro-marocaines sur plusieurs siècles.
"L'exposition permet de lire de manière scientifique, raisonnée et informée une histoire mouvementée, notamment avec la période coloniale, et d'échange et de rencontre ayant enrichi le Maroc et l'Europe", a poursuivi M. Yazami, soulignant la nécessité de lire cette histoire pour pouvoir construire l'avenir.
Il a mis en relief l'importance d'une mobilisation de l'ensemble des acteurs des deux sociétés à travers la lecture de leur histoire commune.
M. Yazami a, en outre, mis en exergue l'apport de la forte communauté marocaine établie en Europe qui enrichit autant les sociétés des pays d'accueil que leur pays d'origine, soulignant qu'au lieu d'être une source de tension, l'immigration peut être une source d'enrichissement des deux sociétés et des deux rives de la Méditerranée.
Placée sous le haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, l'exposition est organisée du 14 octobre au 14 novembre à Bruxelles, à l'initiative du CCME et du Centre de la culture judéo-marocaine (CCJM).
L'exposition devra voyager à la Bibliothèque Nationale du Royaume du Maroc (24 novembre-31 décembre), avant de sillonner New York et plusieurs villes européennes.
Ont notamment assisté à la cérémonie d'inauguration plusieurs ministres belges, des diplomates de différents pays européens et arabes ainsi que des personnalités du monde politique et des arts et lettres.
Source : MAP
Le nouveau Premier ministre des Pays-Bas, le libéral Mark Rutte, a promis jeudi de réduire l'immigration, à l'occasion de l'investiture de son gouvernement, une coalition minoritaire de centre-droit soutenue par le parti anti-islam (PVV) de Geert Wilders.
"Nous ne pouvons pas continuer à laisser entrer aux Pays-Bas autant de personnes qui n'ont aucune perspective", a déclaré M. Rutte, premier Premier ministre libéral néerlandais depuis 1918, au cours d'une conférence de presse à La Haye.
"Les Pays-Bas seront toujours ouverts aux demandeurs d'asile (...) mais nous ne pouvons pas continuer à laisser venir aux Pays-Bas un nombre aussi important d'immigrants", a-t-il ajouté.
Mark Rutte, son vice-Premier ministre, le chrétien-démocrate Maxime Verhagen, et les nouveaux ministres avaient prêté serment devant la reine Beatrix plus tôt dans l'après-midi.
Les libéraux du VVD et le parti chrétien-démocrate (CDA), qui ne totalisent que 52 sièges de députés sur 150, ont conclu un accord avec le parti anti-islam de Geert Wilders.
Celui-ci obtient, en échange de son soutien au parlement, un durcissement de la législation concernant les étrangers et notamment l'interdiction de la burqa. M. Wilders avait annoncé, au moment de la présentation de l'accord de gouvernement, une réduction de moitié de l'immigration.
Se déclarant "heureux" du soutien du PVV, M. Rutte a toutefois souligné n'être "pas d'accord" avec le parti d'extrême droite au sujet de l'islam.
"Pour le CDA et le VVD, l'islam est une religion tandis que pour le PVV, c'est une idéologie, une idéologie politique. Il y a là une différence fondamentale", a-t-il assuré.
M. Wilders, dont le procès pour incitation à la haine raciale et à la discrimination envers les musulmans s'était ouvert le 4 octobre, souhaite l' arrêt de l'immigration en provenance des pays musulmans.
Assurant vouloir sortir les Pays-Bas de la crise économique, Mark Rutte a rappelé que l'assainissement des finances publiques était une de ses priorités.
Le nouveau gouvernement souhaite diminuer progressivement les dépenses de l'Etat dès 2011 pour arriver à des économies annuelles de 18 milliards d'euros à partir de 2015.
Le gouvernement de M. Rutte compte six ministres libéraux et six ministres chrétiens-démocrates, dont trois femmes, plusieurs sexagénaires et aucun ministre d'origine étrangère.
Avec le soutien du PVV, le parti libéral, arrivé en tête de justesse aux élections législatives anticipées du 9 juin, et les chrétiens-démocrates obtiennent une courte majorité parlementaire de 76 députés sur 150.
Le PVV avait enregistré la progression la plus importante à l'issue des élections, le nombre de ses députés passant de 9 à 24.
Source : Romandie/AFP
Le ministre français de l'Immigration, Eric Besson est attendu jeudi et vendredi à Tunis.Ce déplacement s'inscrit dans la mise en œuvre de l'accord franco-tunisien dit de "gestion concertée des migrations et de développement solidaire", le premier du genre dans la région à avoir été conclu le 28 avril 2008…Suite
Un "Club des investisseurs marocains au Sénégal" (CIMAS) a été créé mercredi soir à Dakar, avec pour objectif d'accompagner les hommes d'affaires marocains dans leur aventure d'investir dans ce pays de l'Afrique de l'ouest.
Le club réunit les représentants des entreprises marocaines qui se sont implantées durant ces dernières années au Sénégal et souhaitant partager leurs expériences avec la nouvelle génération d'investisseurs intéressés par le marché sénégalais et africain.
Les différentes visites effectuées par SM le Roi Mohammed VI au Sénégal et la volonté maintes fois réitérée par les autorités sénégalaises et marocaines de donner une forte impulsion à la coopération économique bilatérale ont permis de consolider les relations économiques entre les deux pays et de dynamiser leurs échanges commerciaux.
Les entreprises marocaines engagées dans cette initiative sont Attijariwafa Bank, devenue la première banque du Sénégal et l'une des plus grandes de l'espace de l'Union économique et monétaire ouest-africaine après avoir acquis plusieurs banques locales, BMCE Bank Capital, le laboratoire pharmaceutique Sothema et les "Câbleries du Maroc".
Pour l'ambassadeur du Maroc à Dakar, M. Taleb Barrada, ce club doit accompagner les investisseurs marocains dans leur aventure au Sénégal et au delà en Afrique, en leur offrant l'information, le conseil, le soutien et l'orientation, ajoutant que cette nouvelle structure doit également faciliter aux nouveaux opérateurs marocains débarquant à Dakar les démarches administratives auprès des autorités sénégalaises en charge de l'acte d'investir ainsi que les mises en relation appropriées avec leurs homologues sénégalais.
M. Barrada, qui intervenait lors de la cérémonie de constitution de ce club à la résidence du Maroc, a relevé que les relations économiques et commerciales entre le Maroc et le Sénégal ont connu une augmentation substantielle durant les dernières années à la faveur des multiples visites effectuées par le Souverain à Dakar et des nombreux accords signés par les deux pays pour booster les échanges commerciaux, culturels et humains.
Il a fait remarquer qu'en dépit des mesures prises par le Maroc pour encourager ses entreprises à conquérir d'autres marchés et développer les échanges avec l'étranger, particulièrement le Sénégal , un grand pays ami, ce genre d'initiatives manquait à l'édifice pour orienter et mieux informer les hommes d'affaires marocains intéressés par l'acte d'investir au Sénégal.
Pour permettre aux entrepreneurs marocains d'être mieux informés sur le climat des affaires au Sénégal et d'être en contact entre eux, le Club va mettre à profit les nouvelles technologies de l'information en mettant sur la toile un site web.
Outre la création de ce club, les représentants des entreprises marocaines implantées à Dakar ont décidé de mettre en place une cellule d'informations, logée au siège de la CBAO Attijariwafa Bank à Dakar, avec pour mission de collecter la documentation nécessaire sur l'économie et le climat des affaires au Sénégal et la mettre à la disposition des entreprises marocaines.
Ils ont également décidé d'organiser des rencontres régulières pour discuter des opportunités d'affaires et tenter, avec l'aide de l'ambassade du Maroc, de trouver des solutions aux obstacles qui pourraient freiner le développement de leurs investissements au Sénégal.
Source : MAP
Passionnante et passionnée est l'histoire des liens étroits ayant toujours lié le Maroc et l'Europe: en témoigne, la grande exposition "le Maroc et l'Europe: six siècles dans le regard de l'autre" qui se tiendra du 14 courant au 14 novembre à Bruxelles.
Une manifestation d'envergure qui se veut un exceptionnel déploiement de documents historiques et d'œuvres d'art récentes, savamment agencés, pour témoigner de ces relations séculaires tissées des siècles durant entre le Royaume et le Vieux continent.
Allant des premières traces laissées par les diplomates et autres voyageurs jusqu'à l'aboutissement à l'accord du Statut avancé entre le Maroc et l'Union européenne, cette exposition jettera la lumière sur les histoires singulières et croisées entre le Royaume et l'Europe, sur la diversité et le rapport avec l'Autre.
Elle mettra en relief, également, les grandes avancées réalisées par le Maroc ainsi que le rôle de passerelle que le Royaume a, de tout temps, joué entre les deux rives de la Méditerranée, a indiqué dans un entretien à la MAP, le commissaire de l'exposition et président du Centre de la culture judéo-marocaine (CCJM), M. Paul Dahan.
Pour ce psychanalyste de formation, "les objets exposés parlent et émeuvent d'eux-mêmes. Ils permettent de voir les similitudes et les différences et sont une manière de comprendre l'Autre".
D'où l'intérêt de présenter des dizaines de manuscrits originaux, de nombreux tableaux et photographies et des gravures qui retracent les relations et rapports établis entre les deux parties sur plusieurs siècles, a-t-il ajouté.
Débats, conférences, ateliers, projections de films, soirées musicales et activités sur l'art de vivre figurent également au menu de cette manifestation, montée par le CCJM en partenariat notamment avec le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME).
Se déclinant en sept modules, l'exposition s'érigera en un espace de dialogue prônant la diversité et l'ouverture sur la différence car, selon M. Dahan : "chaque individu est singulier et a une histoire différente ".
" Plus on s'ouvre à la différence, mieux on la comprend, et partant on est plus riche et plus fort intérieurement", a-t-il expliqué.
Pour ce faire, plusieurs espaces de la capitale européenne seront investis se transformant volontairement en galeries d'art, centres de débats, scènes de spectacles et ateliers.
Outre un panel réunissant d'éminentes personnalités marocaines et européennes autour de thèmes traitant des relations bilatérales, cette manifestation offre aussi l'opportunité de découvrir le Maroc profond à travers son histoire, ses traditions, sa musique et même son art culinaire.
Des spectacles et autres présentations artistiques conçus pour la circonstance par des artistes marocains et européens sont programmés dans le cadre de cette grande exposition.
"Le Maroc et l'Europe: six siècles dans le regard de l'autre" mettra de même en évidence l'importance de l'imaginaire tant des Européens entrés en contact avec le Royaume que dans l'esprit des Marocains à l'égard du monde occidental, a-t- tenu à préciser.
Elle est à même d'éveiller les consciences à une identité marocaine qui, ouverte sur le monde, n'en préserve pas moins une spécificité qui s'exprime dans les productions des artistes marocains contemporains ainsi que dans un savoir-faire reconnu tant dans les domaines commerciaux que culturels.
En faisant le lien avec le passé, l'objectif de l'exposition est également de démonter "les clichés" véhiculés dans le présent afin d'encourager le respect mutuel et le dialogue d'une rive à l'autre de la Méditerranée.
En raison du caractère "très vaste" du thème choisi et des spécificités historiques, a-t-il fait remarquer, l'accent sera mis sur les relations unissant la France, l'Espagne, l'Angleterre et les Pays-Bas, d'une part, et le Maroc, d'autre part.
Et M. Dahan de souligner qu'une attention toute particulière est également portée aux relations entre la Belgique et le Maroc, tant en raison du lieu où cette exposition prend naissance que de l'importance de la communauté marocaine établie en Belgique.
Outre la richesse de la bibliothèque et de la collection "Dahan-Hirsch", le Centre a noué des partenariats avec les collectionneurs et institutions pour alimenter le contenu de cette exposition, a-t-il précisé.
Après Bruxelles, l'exposition passera par la Bibliothèque Nationale du Royaume du Maroc (24 novembre-31 décembre) avant de sillonner Anvers (Belgique), Séville (Espagne), Paris (France), Londres (Grande-Bretagne), Amsterdam (Pays-Bas) et New York (Etats Unis).
Source : MAP
L'afflux de migrants et demandeurs d'asile à la frontière terrestre gréco-turque a placé la région, dans le nord-est de la Grèce, en situation de "crise humanitaire", a mis en garde mercredi la représentation grecque du Haut-Commissariat aux Réfugiés de l'ONU.
"La police reconnait qu'elle ne peut plus faire face, les centres d'accueil sont totalement débordés", a affirmé mercredi à l'AFP Ketty Kehayioglou, porte-parole du HCR-Grèce, en visite d'information dans la région en compagnie d'une responsable de la direction régionale du HCR, Laura Boltrini.
Cette mission doit notamment rendre compte des conditions dans les centres de rétention, que la Grèce s'est engagée à améliorer après une avalanche de critiques internationales ces dernières années.
"Ce matin même, une opération a été menée pour sauver 42 migrants, dont 11 femmes et deux mineurs non accompagnés, qui avaient été abandonnés depuis hier soir par leurs passeurs sur un îlot, où ils avaient à peine assez de place, au milieu du fleuve Evros" qui marque la frontière, a indiqué Mme Kehayioglou.
"Un membre du groupe est disparu après avoir tenté de nager jusqu'à une barque", a-t-elle indiqué, précisant que les rescapés étaient de diverses nationalités, notamment Afghans, Erythréens et Iraniens. Au moins 21 migrants sont morts noyés dans l'Evros depuis mai dernier, selon un pointage de l'AFP.
Pour le seul premier week-end d'octobre, 1.400 migrants ont été interceptés dans la région après leur passage clandestin de Turquie, "l'équivalent de deux ou trois villages" locaux, s'était récemment ému le ministre grec compétent, Christos Papoutsis, qui a effectué une tournée sur place.
Selon les autorités, la zone subit les conséquences d'une réorientation des couloirs de passages, après le renforcement de la surveillance des îles grecques proches des côtes turques, en mer Egée, via des patrouilles de l'Agence européenne de surveillance des frontières Frontex.
Source : Le Monde/AFP
"Omerta dans la police", un brûlot signé Sihem Souid qui fait part de "violations de l'éthique" dans ce corps constitué en France, est sorti jeudi en librairie.
Dans une présentation de l'ouvrage, l'éditeur, Le Cherche Midi, évoque l'histoire d'une femme flic entrée dans la grande maison par vocation et idéalisme, qui déchante progressivement.
Elle a démissionné d'un emploi de cadre bien rémunéré dans le privé. Sortie major de sa promotion, elle croyait que la police nationale était au service du public et des citoyens, mais elle s'aperçoit au fur et à mesure que l'institution républicaine n'est plus la garante des valeurs qu'elle est censée défendre.
Le récit de Sihem Souid apporte, documents à l'appui, la preuve que la police, loin d'être une institution garante des valeurs républicaines, les bafoue souvent. Les coulisses d'un système souvent inhumain sont décrites dans cet ouvrage.
Des associations parmi lesquelles le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap) et SOS-Racisme se sont réjouies de la sortie de l'ouvrage qui, selon elles, "révèlent certaines pratiques discriminatoires très choquantes au sein de l'ordre public".
L'auteure, anciennement affectée à la police de l'air et des frontières (PAF) de Paris-Orly, témoigne des dégâts causés par la "politique du chiffre" en matière de lutte contre les immigrés "irréguliers" ou supposés tels.
On apprend ainsi, ajoutent les deux associations dans un communiqué rendu public, qu'une supérieure hiérarchique avait oralement ordonné aux policiers de la PAF de froisser certains passeports afin de pouvoir les considérer comme "suspects" et de refuser du coup l'entrée sur le territoire. C'est ainsi que les fonctionnaires de police voient leur rôle réduit à l'inscription de bâtons dans une colonne intitulée "Chiffre".
Le Mrap et SOS-Racisme disent prendre acte de ces témoignages fondés sur une expérience vécue à l'intérieur même des forces de la PAF, signalant que ces témoignages "confirment malheureusement les sévères critiques exprimées de longue date à l'encontre de la déshumanisante +politique du chiffre+".
Ces deux associations annoncent avoir entamé ensemble une "réflexion approfondie sur les réponses à apporter à ces graves problèmes, notamment par la création d'une structure susceptible d'assurer un +droit de regard+ éthique et citoyen sur les pratiques des forces de l'ordre".
Source : Atlas info
Confrontés aux dures réalités de la crise économique mondiale, un nombre de plus en plus important d'expatriés marocains rentrent au pays. Le gouvernement intensifie ses efforts pour aider la communauté de l'étranger et lui permettre de conserver ses liens avec le pays d'origine.
Le nombre de Marocains résidant à l'étranger (MRE) à décider de rentrer au pays est en hausse de 8 pour cent d'une année sur l'autre. Le ministre responsable de cette communauté, Mohammed Ameur, a dévoilé ces chiffres mercredi 6 octobre lors d'une conférence organisée en soutien à la communauté des émigrés.
Ameur a indiqué que bien que le nombre d'expatriés retournant au pays soit en hausse, il y avait encore un nombre important de MRE ayant besoin d'une assistance.
Les chiffres officiels montrent que 150 000 Marocains sont au chômage en Espagne. Selon les chiffres du gouvernement marocain, entre juin et septembre de cette année, 54 000 expatriés sont rentrés au Maroc et ont choisi de ne pas retourner en Espagne.
Le ministère a mis en place un programme d'assistance dans plusieurs pays pour aider les Marocains de l'étranger. Ce projet s'efforce de mettre en vigueur un système de soutien juridique, social et économique pour un coût total de 10 millions de dirhams (890 000 euros). Cette initiative couvre les consultations et les frais d'avocat pour défendre les expatriés marocains connaissant des ennuis, ainsi qu'un système de gestion informatisé pour suivre les demandes. En juillet 2010, plus de 2 400 demandes d'assistance ont été traitées.
Outre les programmes d'assistance du gouvernement, l'organisation Opération Ramadan a distribué quelque 11 000 repas, rapatrié des corps dans les familles défavorisées, alloué 1 000 bourses à des élèves issus de familles d'immigrants pauvres, et payé les frais de scolarisation des enfants désavantagés vivant dans certains pays africains et arabes.
Le gouvernement a également lancé un programme de partenariat avec des associations d'expatriés pour un total de 7 millions de dirhams (623 000 euros). Ce partenariat vise à faciliter l'intégration des immigrants dans leurs pays d'accueil et à les aider lors de leur retour au pays. Il permet de financer cent projets sociaux et culturels et d'apporter un soutien à vingt programmes de développement.
Cet été, le Maroc s'est efforcé de créer des conditions favorables pour la communauté des immigrants en visite durant les vacances, de manière à renforcer leur sentiment d'appartenance nationale. Le ministère a ainsi organisé onze universités d'été dans dix villes pour aider 500 jeunes MRE, un camp d'été pour 1 200 enfants, un trek dans le Sahara pour des Marocains venus du monde entier, et le premier forum international de la jeunesse marocaine à Ifrane, qui a réuni 500 jeunes.
"Il ne s'agit pas de programmes saisonniers, mais d'un plan à long terme destiné à protéger les droits des MRE et à préserver leurs liens avec leur pays", a déclaré Mohammed Ameur.
Cette stratégie est destinée à nourrir l'identité marocaine. Selon un sondage effectué auprès des jeunes Marocains habitant en Europe, 70 pour cent affirment avoir des liens étroits avec le Maroc, 93 pour cent parlent l'arabe, et 91 pour cent jugent nécessaire de maintenir de fortes relations avec leurs familles au Maroc.
"Le Maroc semble développer en permanence des liens avec la communauté de l'étranger", a expliqué Abdelhakim Choumali, qui vit en Espagne, à Magharebia. "Ces liens doivent être consolidés durant la crise actuelle. J'espère retourner au Maroc et y lancer une petite affaire. Il est préférable de rentrer que de subir la crise de l'emploi que nous connaissons depuis des mois."
"En tant que mère-patrie, le Maroc est chargé d'aider ses ressortissants, où qu'ils soient", a expliqué Naima, la femme de Choumali.
"Nous estimons que le gouvernement se préoccupe de plus en plus de la vie des expatriés et des questions qui les concernent", a déclaré Mohamed Chouti, un MRE vivant à Marseille.
Source : Magharibia
Face à l'essor d'un marché évalué à 5 milliards d'euros, la communauté veut créer une charte fondée sur le respect de l'abattage rituel. Moins de 24 heures après sa mise en ligne sur Internet, mardi 12 octobre, une pétition intitulée "Halal en danger" demandant aux instances musulmanes de reprendre...Suite
Selon le ministre-président (CSU) de Bavière, le pays n'a pas besoin de davantage d'immigrés. Ministre-président de la Bavière et président de l'Union chrétienne-sociale (CSU), Horst Seehofer est un politique éminemment important et un allié de poids de la chancelière Angela Merkel…Suite
Aziza Alaoui est artiste-peinte résidente au Mexique. Elle a participé à l’exposition « Résonances » qui se poursuit jusqu’au 7 décembre au Musée Marrakech. Entretien.
Dans vos œuvres, vous jonglez entre installations picturales et peintures. N’avez vous pas une préférence pour un style en particulier ?
Vous savez j’ai démarré ma carrière avec des portraits de l’être humain. J’étais très attirée également par la nature. C’est dans la nature où je me retrouvais le plus car pour moi elle est parfaite. Pour ce qui est du style artistique que je préfère, je pense que je choisis une technique selon ce que je veux exprimer. Je n’aime pas me limiter à une technique en particulier. D’ailleurs, j’ai touché à tout. De la peinture jusqu’aux installations vidéos et au ready made, tout y passe. Cela ne me dérange absolument pas de jongler entre ces diverses techniques. J’aime me laisser surprendre.
Il y a des travaux que vous exposez qui rappellent des oeuvres de peintres impressionnistes. Ressentez-vous le besoin de ressembler à ces artistes d’une ancienne génération ?
La peinture impressionniste et expressionniste m’a toujours facsinée. J’ai eu l’occasion de les découvrir lors de mes multiples voyages en Europe avant que je m’installe définitivement au Mexique. Les peintres comme Monnet et Cézanne m’ont toujours plus et je me suis intéressée de près à leurs oeuvres. Mais comme je l’ai dit plus haut je n’aime pas rester cantonnée dans un seul et même style particulier.
Vous dites que vous avez appris avec des peintres. Que voulez-vous dire par cela ?
Je n’ai pas bénéficié de formation académique, puisque mon père voulait que je fasse des études plus « sérieuses ». Sérieuses voulait dire pour lui des études qui pourraient me permettre par la suite de bien gagner ma vie. Ma mère est allemande et mon père est marocain. Lorsque j’ai décroché mon bac à l’âge de 18 ans, je me suis rendue en Allemagne et c’est là que j’ai découvert bien avant de faire carrière en arts plastiques l’école impressionniste de Bruke. Je me suis confrontée à l’univers d’art contemporain d’abord à travers les livres, les musées. Par la suite lorsque je me suis mariée à un mexicain et que nous sommes allés nous installer dans son pays, plusieurs artistes m’ont ouvert la porte de leurs ateliers. C’est avec les artistes que j’ai été formée.
Lorsque vous avez sollicité les artistes pour apprendre à leurs côtés, quelle a été leur réaction ?
Je considère que j’ai beaucoup de chance. Et je suis très heureuse d’avoir pu réussir à apprendre de grands maitres de l’art contemporain au Mexique. La plupart des artistes n’ont eu aucun mal à m’acceuilir à bras ouverts.
14/10/2010
Source : Le Soir