mercredi 3 juillet 2024 14:18

L'Institut du monde arabe (IMA) de Paris rend honneur à feu Abdelkrim Rais, maître du Tarab El-Andalousi. L'orchestre portant son nom se produira lors de deux concerts, le 22 et 23 octobre prochains, pour enchanter les amateurs de musique andalouse marocaine contemporaine.

L’histoire l’a connu pour ses interprétations de musique spirituelle, mais aussi pour son travail de musicologue et de chef d'orchestre. Abdelkrim Rais a fait un important travail de transcriptions de noubas. Il était également à la tête du conservatoire et a dirigé l'Orchestre arabo-andalou de Fès. L'orchestre a pour principale mission de restituer la musique dans son cadre traditionnel et sa forme historique.

Abdelkrim Rais (1912-1996) a été succédé par son ancien élève, Mohamed Briouel pour diriger l’orchestre qui a pris le nom de l'ancien maître. C'est dans ce cadre que l'IMA intègre dans sa programmation musicale, deux concerts de l'orchestre Abdelkrim Rais. Les amateurs pourront apprécier une musique qui est le fruit d'un alliage de cultures maghrébine, andalouse et orientale.

18/10/2010

Source : Yabiladi

Le Maroc sera l'invité d'honneur de la 3ème rencontre multiculturelle, qui aura lieu le 23 octobre, à Jerez (Sud de l'Espagne), ont indiqué lundi les organisateurs.

Initiée par les associations en collaboration avec la Municipalité de la ville de Jerez, cette rencontre vise à faire connaître l'image du Maroc, l'esprit d'ouverture, l'art et le savoir-vivre marocains à travers plusieurs activités culturelles et artistiques.

Cette rencontre se propose également d'être un point d'intégration et d'échange à travers une connaissance plus approfondie de la culture et des valeurs qui caractérisent le Maroc ainsi que de renforcement des liens de cohabitation et fraternité entre les deux pays.

Cet événement constitue une opportunité pour découvrir des aspects des cultures marocaine et andalouses à travers la présentation de costumes traditionnels, la préparation et la dégustation de plats culinaires du Royaume.

L'objectif de cette rencontre étant de favoriser les échanges en vue d'une mutuelle compréhension et de contribuer au rapprochement entre les peuples des deux pays.

Source : MAP

Le gouvernement allemand a annoncé lundi qu'il allait adopter des mesures "concrètes" pour l'intégration des étrangers, sur fond de débat parfois virulent concernant l'immigration…Suite

Le Conseiller de SM le Roi, M. André Azoulay a souligné, lundi à Bruxelles, "la cohérence et la continuité qui caractérisent les choix du Maroc dans son partenariat avec l'Union européenne".

Intervenant aux côtés de M. Steven Vanackère, vice-Premier ministre et ministre belge des Affaires étrangères, dans le cadre d'un colloque international sur le thème "Maroc-UE : les enjeux du partenariat", M. Azoulay rappelé que "la première pierre fondatrice du statut avancé au sein duquel se construit l'espace maroco-européen, avait été posée dès 1969 avec le premier accord commercial, signé par le Maroc avec le CEE' d'alors.

En appui aux propos de M. Vanackère, qui a auparavant qualifié le Maroc de "pays modèle pour l'Europe", le Conseiller de SM le Roi a souligné que ce parcours de près d'un demi-siècle autorise les plus grandes ambitions pour demain.

Pour M. Azoulay, "si l'Union européenne est dans notre région la première de la classe partout, premier client, premier fournisseur, premier investisseur, le Maroc peut effectivement et sans complexe se présenter à l'Europe comme le partenaire exemplaire par l'ancrage de la société marocaine dans le socle des valeurs universelles des droits humains, de la diversité culturelle et de la convergence économique et sociale qui détermine le cadre général de la construction européenne et de l'espace euro-méditerranéen".

Partant de ce constat "réaliste et lucide, dont chacun des partenaires doit prendre la juste mesure", M. Azoulay a, pour conclure, mis en relief "la nécessité de consolider ces acquis et de remettre à niveau la feuille de route du nouvel horizon qui se profile sur le chemin du Maroc et de l'UE, en l'inscrivant pour demain dans une culture de la parité, de la co-responsabilité et de la co-gouvernance".

La Belgique, qui assure la présidence tournante de l'UE, se félicite des relations privilégiées entre le Maroc et l'Union dans le cadre de la politique européenne de voisinage et des réalisations du Royaume accomplies dans le domaine des droits de l'Homme, des droits sociaux, de la justice et de la bonne gouvernance, avait affirmé auparavant M. Vanackère.

Le Maroc joue un rôle important dans la région et s'y érige en "modèle et moteur" au regard de l'important champ de réformes qu'il a entreprises et de la dynamique démocratique et modernisatrice qui l'anime.

De ce fait, la Belgique est favorable à un dialogue politique davantage renforcé entre l'UE et le Maroc, a souligné le responsable belge, estimant nécessaire de "déterminer ensemble le format de ce dialogue politique et ses modalités".

Placé sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, ce colloque a été organisé par la Mission du Maroc auprès de l'Union européenne dans le cadre de l'exposition "Le Maroc et l'Europe : six siècles dans le regard de l'autre" (14 octobre-14 novembre) à l'initiative du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) et du Centre de la culture judéo-marocaine (CCJM).

Source : MAP

Le statut avancé octroyé au Maroc témoigne de la reconnaissance par l'Union européenne de l'importance des avancées réalisées par le Royaume et de son ancrage dans l'espace européen, a affirmé, lundi à Bruxelles, M. Tomas Dupla Del Moral, directeur Proche et Moyen-Orient, Méditerranée du sud à la Commission européenne.

Intervenant lors d'un colloque international "Maroc-Union européenne : les enjeux du partenariat", organisé sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, le responsable européen a affirmé que ce statut avancé consacre la place "privilégiée" du Maroc et sa position de "partenaire-clé" dans le monde arabe.

C'est le premier pays de la région à avoir un tel statut, ce qui le place dans une situation d'avant-garde dans la politique de voisinage, a-t-il dit.

"Le fait que le Maroc soit le premier bénéficiaire de fonds dans la région au titre de l'instrument financier de la politique de voisinage montre clairement que le Maroc est un partenaire particulièrement important pour nous", a ajouté M. Del Moral.

Et de poursuivre : "il y a un grand nombre d'intérêts géopolitiques communs qui nous rapprochent, qu'il s'agisse de la lutte contre l'extrémisme et le terrorisme dans la région du Sahel, de l'immigration clandestine, ou de la stabilisation et du développement de l'Afrique sub-saharienne".

"Le dialogue politique que nous avons développé pour discuter de ces questions montre que nous partageons souvent les mêmes idées sur les solutions à adopter", a-t-il souligné.

Le responsable européen s'est également félicité des réformes engagées par le Maroc sous l'impulsion de SM le Roi Mohammed VI, dans les domaines politique, économique et social.

Le statut avancé renforce le partenariat en précisant de nouvelles ambitions en matière d'approfondissement des relations politiques, d'intégration au marché intérieur, de coopération sectorielle et de prise en compte de la dimension humaine, a indiqué M. Del Moral.

"Le raffermissement de la coopération politique entre l'UE et le Maroc est pour nous un volet essentiel de ce Statut, et le niveau d'ambition que nous souhaitons atteindre sur ce plan est très élevé", a-t-il dit, soulignant que le 1er Sommet UE-Maroc organisé en mars dernier, la création en mai d'une commission parlementaire mixte Parlement marocain-Parlement européen et l'accord sur la participation du Maroc aux programmes communautaires, témoignent de cette ambition".

Pour sa part, l'ambassadeur du Maroc auprès de l'UE, M. Menouar Alem a donné un aperçu sur l'évolution récente du partenariat Maroc-UE, réitérant la détermination du Royaume à poursuivre le processus de consolidation de la relation avec l'UE, notamment à travers la mise en place d'un véritable dialogue politique régulier, et "l'octroi d'une visibilité au statut avancé qui se positionne aujourd'hui comme étape intermédiaire, voire une transition vers un nouveau lien contractuel post-accord d'association".

Il a également cité parmi les perspectives des relations Maroc-UE, le renforcement de la dimension "coopération économique et financière" de ce statut, le lancement des discussions sur l'accord de libre-échange global et approfondi, la poursuite du processus de rapprochement réglementaire avec le marché intérieur européen ainsi que l'interconnexion à différents niveaux et à différents modes (transports, énergie, télécom) dont l'objectif est de mettre en place un espace économique commun s'inspirant des normes qui régissent l'espace européen.

"D'autres actions et mesures importantes prévues dans le cadre du document conjoint font l'objet de négociations en cours sur le +plan de mise en œuvre du statut avancé+ qui remplacera le plan d'action de voisinage arrivé à son terme en 2010, privilégiant un rythme à la fois équilibré, au niveau des différentes dimensions (politique, économique, et humaine), différencié, pour tenir compte de la capacité d'absorption des deux partenaires, et dynamique, permettant une plus grande adaptation aux contraintes régionales et internationales", a ajouté le diplomate marocain.

Et de souligner que le Royaume s'est engagé activement et de manière responsable dans la réflexion initiée dernièrement par la Commission européenne pour la révision de la politique européenne de voisinage.

"Un tel exercice devra mener vers la mise en place d'un espace de voisinage de l'Europe qui constitue un cadre propice pour le prolongement naturel des politiques européennes dans tous les domaines d'intérêts communs", a souligné M. Alem.

Organisé par la Mission du Maroc auprès de l'UE, ce colloque s'inscrit dans le cadre de l'exposition "Le Maroc et l'Europe : six siècles dans le regard de l'autre" initiée par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) et le Centre de la culture judéo-marocaine.

Source : MAP

Une conférence sous le thème "l'immigration et les immigrés, vers une approche de prestations" sera organisée, vendredi à Tétouan, à l'initiative du Forum du Nord pour la culture et le développement.

Cette rencontre a pour objectifs de créer de nouveaux mécanismes en vue de répondre aux besoins des immigrés selon une approche de prestations, indique un communiqué du Forum.

Elle ambitionne également de cerner les difficultés et les obstacles dont font face les immigrés au Maroc, particulièrement au niveau des procédures administratives afin d'établir des recommandations à même de mettre fin à leur calvaire avec les administrations, les établissements publics et semi-publics.

Lors de cette rencontre, il sera également question de débattre de la mise en place d'un mécanisme à même d'assurer l'appui et l'accompagnement des besoins et des services rendus aux immigrés pendant les vacances estivales ou dans leurs pays d'accueil.

Les organisateurs prévoient de mettre la lumière sur l'appui, de la société civile au gouvernement, qui est devenu une nécessité vue l'importance des questions sociales, administratives et juridiques des marocains du monde, mais également les besoins des générations futures de plus en plus grandissants.

18/10/2010

Source : MAP


Geert Wilders est "dangereux" et a "divisé" la société néerlandaise, ont affirmé lundi les plaignants dans le procès pour incitation à la haine raciale et à la discrimination envers les musulmans du député néerlandais d'extrême droite.

"M. Wilders est un dangereux idéologue qui a divisé la société néerlandaise", a déclaré à Amsterdam Naoual Abaida, une des plaignantes, née d'une mère néerlandaise et d'un père marocain.

"Je vous demande de me protéger, en tant que musulmane et marocaine, contre M. Wilders", a-t-elle ajouté, se référant au discours "polarisant" et "dénigrant pour l'islam" du chef de file du parti anti-islam PVV.

Geert Wilders, 47 ans, est poursuivi pour avoir notamment qualifié l'islam de "fasciste", et réclamé l'interdiction de la vente et de la lecture du Coran, comparé au livre "Mein Kampf" d'Adolf Hitler.

Le parquet néerlandais avait requis vendredi la relaxe du député pour les cinq délits qui lui sont reprochés, estimant notamment que ses déclarations ne sont pas punissables car elles s'inscrivent dans le cadre du débat public.

Les plaignants, principalement des particuliers, ont demandé lundi la somme symbolique d'un euro de dommages et intérêts.

"Nous sommes quotidiennement la cible de propos xénophobes", a affirmé aux juges Mohamed Rabbae, un politicien néerlandais musulman d'origine marocaine : "nos enfants ne sont plus sûrs de leur avenir (...) dans ce climat de discrimination, de haine et d'hostilité répandu par M. Wilders".

Le procès du député, qui encourt jusqu'à un an de prison ou 7.600 euros d'amende, s'était ouvert le 4 octobre. Sept journées d'audience sont prévues et le jugement devrait être rendu le 5 novembre.

Le Parti pour la liberté (PVV) de Geert Wilders, arrivé troisième aux élections législatives du 9 juin, a apporté son soutien au gouvernement libéral-chrétien-démocrate minoritaire du nouveau Premier ministre néerlandais, le libéral Mark Rutte.

18/10/2010

Source : AFP

Le débat sur l'islam en Allemagne menace de déraper alors que les responsables politiques se relaient pour critiquer le déficit d'intégration des musulmans étrangers.

Le pays, qui compte quatre millions de musulmans, est en effervescence depuis la sortie d'un livre d'un ancien membre du directoire de la Bundesbank, Thilo Sarrazin, qui considère que l'immigration sape les fondements de la société allemande.

Tentant de désamorcer un débat de plus en plus houleux, le président Christian Wulff a assuré début octobre que l'islam avait sa place dans le pays. Il a invité les Allemands à plus de respect et de solidarité envers les étrangers.

Mais ces propos ont suscité de vives répliques, des responsables insistant sur les racines judéo-chrétiennes du pays et appelant à mettre un terme à l'intégration de nouveaux immigrés issus de cultures différentes.

De nombreux responsables politiques et des médias mettent dans le même panier quatre millions d'habitants - turcs, arabes, afghans - détenant pour la plupart la citoyenneté allemande en leur attribuant des problèmes que la plupart n'ont pas.

"Les discours sur les musulmans en Allemagne ont tendance à prendre une forme de plus en plus hystérique", écrit Andreas Petzold, directeur de la rédaction de l'hebdomadaire Stern. "Il est lassant de voir cette avalanche de débats qui, au final, se concentrent sur l'islam."

RESSENTIMENT

Une étude publiée la semaine dernière montre une montée des opinions antidémocratiques et racistes. Selon un sondage de la fondation Friedrich Ebert, proche du Parti social-démocrate (SPD), 58% des sondés estiment qu'il faut restreindre le droit des musulmans à pratiquer leur religion. Ils sont 55% à admettre "ne pas aimer les Arabes" contre 44% en 2003.

Dans son livre "L'Allemagne se détruit", Thilo Sarrazin écrit que les musulmans minent la société allemande, refusent de s'intégrer et vivent aux crochets de l'Etat. Sous la pression, ce responsable social-démocrate a dû démissionner de la Bundesbank mais continue de bénéficier d'un large soutien dans les sondages.

Le ministre-président de Bavière, allié d'Angela Merkel, Horst Seehofer, a renchéri en déclarant qu'il n'y avait plus de place en Allemagne pour de nouveaux immigrés issus de cultures différentes.

Soulignant des cas d'intimidation de jeunes écoliers allemands commis par des jeunes issus de l'immigration, la ministre des Affaires familiales, Kristina Schröder, a mis en garde contre une montée des sentiments anti-allemands.

La chancelière Angela Merkel a pour sa part assuré que la charia ne remplacerait pas la loi allemande, ce que personne n'envisage, et a estimé que les politiques visant à créer une société multiculturelle avaient échoué.

RÉACTION TARDIVE

L'Allemagne n'a jamais tenté de mettre en place une société multiculturelle et a longtemps nié être un pays d'immigration alors que les immigrés représentent un cinquième de sa population.

Les problèmes qui touchent les communautés défavorisées d'immigrés - délinquance, drogue, échec scolaire - sont indéniables.

Seule une petite minorité de musulmans suivent des traditions comme les mariages forcés ou le port du voile intégral. Si les prières quotidiennes ou la consommation de viande halal peuvent faire grincer des dents chez certains Allemands, elles ne violent aucune loi.

"Les musulmans se sont retrouvés à représenter tous les immigrés mais tous les musulmans ne sont pas des immigrés, et pas même la moitié des immigrés en Allemagne sont des musulmans", souligne Riem Spielhaus, spécialiste de l'islam, dans le Berlin Tageszeitung.

Selon des analystes, le problème auquel est confrontée l'Allemagne va au-delà de celui des musulmans allemands. Plombée par la réunification et la crise économique, l'Allemagne doit s'adapter à une société plus dure et plus compétitive.

"Toutes les discussions portent soudain sur l'intégration parce que la plupart des gens se rendent compte que la société d'intégration n'existe plus", écrit Moritz Schuller dans le quotidien berlinois Der Tagesspiegel.

Source : L’Express/Reuters

La ville de Tanger accueillera du 21 au 23 octobre courant un colloque méditerranéen sur le thème "Enfants en situation précaire et enfants de l'émigration clandestine".

Cette rencontre, organisée par la Délégation de l'Education nationale à Tanger-Asilah en collaboration avec la série mensuelle "Al Maarifa Lil Jamii" (la connaissance pour tous), vise à examiner les conditions de vie des enfants en situation difficile dans les deux rives de la Méditerranée.

Lors de ce colloque, auquel prendront part des départements gouvernementaux concernés, des établissements universitaires, des acteurs de la société civile et des organisations internationales dans les pays de la méditerranée occidentale, les participants devront étudier et échanger les expériences sur cette question et oeuvrer ensemble à la recherche de solutions.

La rencontre vise également à évaluer les efforts des gouvernements et des différents acteurs de la société civile pour l'amélioration de la situation économique, sociale et éducative des enfants, afin de contribuer au développement des mécanismes pour la lutte contre toutes les formes de maltraitance et de marginalisation des enfants.

Il s'agit aussi de proposer des solutions quant à l'émigration clandestine et à la situation vulnérable des mineurs non accompagnés dans les pays d'accueil, de contribuer à la révision des textes de loi et des conventions en vue de les actualiser et élaborer une stratégie méditerranéenne de lutte contre l'exploitation des enfants et d'amélioration de leurs conditions de vie.

Les panels de ce colloque porteront notamment sur les thèmes "Enfants en situation précaire et enfants de l'émigration clandestine : quel avenir ?", "Enfants de l'émigration clandestine : un problème insurmontable ?" et "Situation difficile des enfants : dimensions éducatives et scolaires".

Source : MAP

L'ambassadeur, représentant permanent du Maroc auprès des organisations internationales à Vienne, M. Omar Zniber, a passé en revue, lundi, les efforts constants du Maroc dans la lutte contre le crime organisé transnational sous toutes ces formes.

Intervenant devant la 5ème session Conférence des Parties à la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale, M. Zniber a mis en exergue les acquis juridiques et institutionnels réalisés au Maroc, qui œuvre, sous la conduite clairvoyante de SM le Roi Mohammed VI, en faveur de la lutte contre le crime organisé, notamment l'émigration irrégulière et la cybercriminalité.

Le Maroc, de par sa position stratégique entre l'Afrique et l'Europe et sa responsabilité vis-à-vis de ses partenaires, a adopté une série de mesures pour lutter contre les réseaux criminels, dont les lois réglementant l'entrée et séjours des étrangers, et a renforcé ses moyens humains et matériels pour empêcher les opérations de trafic d'être humains depuis son territoire, a indiqué le diplomate marocain.

Il a rappelé, dans ce sens, l'adoption en 2007 de la stratégie nationale de lutte contre le trafic des êtres humains, qui vise le renforcement de l'arsenal juridique du Maroc, à travers l'activation du processus de ratification des conventions internationales, notamment les protocoles additifs relatifs aux trafics des êtres humains et des émigrés.

Dans ce cadre, le Maroc prend en considération la dimension humaine du problème en prodiguant les soins nécessaires aux victimes et en facilitant leur retour à leurs pays d'origine dans le respect du droit humanitaire international, a-t-il noté.

Sur le plan international, a fait savoir M. Zniber, le Maroc a ratifié plusieurs conventions de coopération technique avec les pays de l'Union européenne, principale destination des émigrés illégaux, ainsi qu'avec l'Organisation internationale pour les migrations, soulignant que cette coopération a donné des résultats importants dont le démantèlement de plusieurs réseaux de trafic d'êtres humains et la diminution du flux de l'émigration clandestine.

Le diplomate a rappelé, à ce sujet, que le Maroc soutien le plan d'action mondial de lutte contre la traite des êtres humains, adopté par l'assemblée générale des Nations unies en juillet 2010, appelant l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime a créer "une caisse onusienne" en faveur des victimes du trafic d'êtres humains, notamment les femmes et les enfants.

Ce mécanisme d'aide sera à même d'assurer l'assistance technique nécessaire, alors que la conférence des parties à la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale constituera la plateforme de coordination pour l'application du plan d'action mondial de lutte contre la traite des êtres humains, a-t-il expliqué.

Par ailleurs, M. Zniber a souligné que le Maroc a abrité, dans ce cadre, plusieurs conférences et réunions internationales et régionales, notamment la conférence ministérielle euro-africaine sur l'immigration et le développement, qui a constitué un tournant vers l'élaboration d'une nouvelle approche de l'émigration.

Lors de cette conférence, le Maroc a appelé les pays européens à promouvoir des projets de développement dans les pays sources de l'immigration afin d'encourager les candidats à l'émigration clandestine à rester dans leurs pays d'origine, et à redoubler d'efforts pour démanteler les réseaux d'émigration clandestine qui ont des liens avec les organisations criminelles avec les trafiquants de dogue et des armes.

Le Maroc considère qu'il est temps d'appréhender la question du crime organisé en tant que phénomène mondial au sein duquel les réseaux criminels ont recours aux nouvelles technologies, d'où l'intérêt de prendre des mesures efficientes et concertées afin de suivre le développement de ce phénomène et résoudre ce problème depuis sa source, a affirmé M. Zniber.

Prenant en considération le caractère transnational de ce phénomène, le diplomate marocain a appelé à faire de la coopération internationale un "choix stratégique" incontournable pour assurer la sécurité et la quiétude des citoyens, estimant que l'échange d'informations constitue un outil primordial dans la lutte contre le crime organisé.

Source : MAP

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a déploré qu'une "anxiété croissante" dans les pays développés serve de "prétexte à des politiques de discrimination et d'exclusion", mardi devant le Conseil de l'Europe à Strasbourg.

"Dans bien des pays développés, immigration et récession économique suscitent une anxiété croissante, qui, de plus en plus, sert de prétexte à des politiques de discrimination et d'exclusion", a affirmé M. Ban, lors d'une célébration marquant le 60e anniversaire de la convention européenne des droits de l'homme.

Aujourd'hui, "le schisme entre l'Est et l'Ouest a été remplacé par une fracture de plus en plus marquée entre le Nord et le Sud. Les droits civils et politiques reculent, l'engagement en faveur du droit au développement social et économique manque de vigueur".

"Quand on parle de droits de l'homme, il ne devrait y avoir aucune sélectivité. Les droits de l'homme ne sont pas un menu dans lequel on peut picorer", a martelé M. Ban.

Il a déploré que cela soit le cas même "dans des pays démocratiques qui choisissent de ne pas ratifier certaines conventions internationales, ou de réinterpréter des conventions auxquelles ils ont souscrit". Ainsi, "vingt ans après son adoption, aucun des grands pays d'Europe n'a signé ou ratifié la convention sur les droits des travailleurs migrants et leurs familles".

Le secrétaire général s'est félicité de l'initiative prise par le Conseil de l'Europe d'une réunion "à haut niveau" avec l'UE mercredi à Strasbourg pour "discuter de l'intégration des Roms en Europe".

"Sans interventions fermes de la justice, nous ne ferons jamais cesser les violations des droits de l'homme qui sont commises dans l'est de la République démocratique du Congo, et notamment le recours au viol comme arme de guerre", a-t-il dit, rendant hommage à l'action de la justice internationale, et notamment à la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH, qui dépend du Conseil de l'Europe). "Si les tribunaux nationaux ne peuvent s'occuper de ces crimes, alors la communauté internationale doit intervenir", a-t-il souligné.

"Les droits de l'homme pour tous, ce n'est pas un rêve impossible. On ne devrait même pas en parler comme d'un +rêve+", a-t-il conclu.

"Il reste de nombreux défis" en matière de droits de l'Homme et "les pays démocratiques doivent donner l'exemple", a ensuite relevé M. Ban lors d'une conférence de presse.

"Je ne suis pas là pour montrer du doigt un pays plus qu'un autre mais dans la réalité quotidienne, il n'y a pas de paradis pour les droits de l'Homme sur terre", a regretté le numéro un de l'ONU.

Le secrétaire général du Conseil de l'Europe, Thorbjoern Jagland, a convenu qu'il restait "beaucoup de problèmes à régler" en matière de droits de l'Homme dans certains des 47 pays de cette organisation paneuropéenne, "et pas seulement dans les nouvelles démocraties". "Nous devons balayer devant notre propre porte", a-t-il dit.

Cette cérémonie a été marquée par un incident, une huissière ayant empêché les photographes de presse de pénétrer dans l'hémicycle du Conseil de l'Europe, faute d'avoir selon elle reçu des instructions en ce sens.

Source : Romandie/AFP

Le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, Mohamed Ameur, a tenu, dimanche soir à Madrid, une rencontre de communication avec les présidents et les représentants des associations des Marocains établis à Madrid et sa région

Cette rencontre, qui s'inscrit dans le cadre de la visite de travail qu'effectue actuellement le ministre en Espagne, a été une occasion pour informer la communauté marocaine de la région de Madrid des différents programmes et chantiers lancés par le gouvernement au profit de la diaspora nationale.

Dans ce cadre, M. Ameur a passé en revue les grandes lignes du programme mis en place par son département pour accompagner cette communauté. Il s'agit notamment de celles relatives à la question de l'identité et de la relation avec le pays d'origine, aux volets culturel, religieux, administratif et social, sans oublier la contribution de la diaspora marocaine au processus de développement du Maroc.

Le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger a mis en place un programme culturel et pédagogique dont le principal objectif est de consolider l'enseignement de la langue arabe dans les pays d'accueil et son adéquation avec les nouveaux besoins de cette communauté et mettre en relief les valeurs et principes du patrimoine culturel et de civilisation du Royaume.
A cet effet, a indiqué M. Ameur, un programme a été lancé par son département pour la création de centres culturels dans les principaux pays d'accueil de la diaspora marocaine, pour l'encouragement de l'enseignement de la langue arabe et pour le soutien des associations actives dans le domaine de la culture et de l'éducation.

Pour ce qui du volet social, le programme mis en place par le ministère vise principalement à soutenir les membres de la communauté marocaine à l'étranger en situation difficile. Il s'agit particulièrement d'apporter aide et assistance aux retraités, aux détenus et aux mineurs d'âge, de procéder au rapatriement des dépouilles des immigrés nécessiteux et d'apporter une aide juridique aux immigrés en situation de précarité, aux côtés du soutien des associations actives dans le domaine social et l'aide à l'éducation des enfants dans certains pays d'accueil.

Le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger a, par ailleurs, indiqué que son département a également mis en place un programme d'accompagnement des RME sur le plan administratif à travers la création d'un système intégré d'étude et de suivi des plaintes et la constitution d'un comité ministériel pour examiner les doléances des Marocains à l'étranger.

Source : Le Matin/MAP

Le colloque international consacré cette semaine au Statut avancé entre le Maroc et l'UE, organisé à Bruxelles par le CCME et le Centre de la culture judéo-marocaine, est tombé à pic. Pendant que l'Europe déprimée s'interroge sur on avenir, nous, on s'interroge avec elle sur notre avenir commun. Quelles perspectives ensemble? Quel avenir à partager? Quelle convergence

à construire ? Les questions sont nombreuses, on le voit, les réponses sont rares, on le sent, toute la logorrhée technocratique ne peut nous faire oublier ces limites, mais une intuition demeure. Autour de la Méditerranée, il y a un avenir possible.

La culture partagée permet de l'imaginer. La crise si sévère aujourd'hui pose, par l'ouverture qu'elle impose, ses fondements.

Seule une économie ouverte sur le Sud peut garantir le retour d'une croissance commune. En clair, l'Europe ne peut plus s'en tirer toute seule. Nous, non plus. Mais le fait que la trajectoire du futur re-croise, de nouveau, celle de l'Afrique doit nous donner un nouvel espoir. II ne peut plus être spolié. L'Afrique produit aujourd'hui plus de richesses, plus de croissance, plus d'épargne que l'Europe. Cette nouvelle réalité impose un nouveau paradigme. Ce dernier dicte de nouveaux termes aux débats. Le Statut avancé dans sa mise en œuvre, comme dans son agenda et son déploiement, ne peut ignorer cette donne nouvelle.

Source : Aujourd’hui le Maroc du 19 octobre

Des milliers d'immigrants sont abandonnés à leur sort en Grèce après avoir franchi illégalement la frontière avec la Turquie, forçant le pays aux avant-postes de l'Europe à réclamer l'aide de l'Union européenne pour faire face à cette crise migratoire.

La Grèce "ne peut plus faire face (...) nous appelons l'UE à assumer ses responsabilités vis-à-vis de notre pays", a récemment lancé le ministre chargé de l'Immigration, Christos Papoutsis, en visite dans la région du fleuve frontalier Evros, au nord-est du pays.

Depuis début 2010, la police a intercepté 34.000 personnes dans cette zone, contre 9.000 en 2009. Au moins 44 migrants se sont noyés dans l'Evros depuis janvier, a chiffré le Haut Commissariat aux réfugiés de l'Onu, qualifiant la situation de "crise humanitaire".

Globalement, plus du trois-quart des 40.977 personnes interceptées pour entrée illégale dans l'Union Européenne au premier semestre sont passées par la Grèce, selon l'Agence européenne de surveillance des frontières Frontex.

Des Maghrébins et Africains de l'Ouest figurent désormais aux côtés des Afghans, Pakistanais ou Somaliens, attestant que cet itinéraire attire aussi ceux pour qui les frontières espagnoles et italiennes se sont fermées.

Deuxième bénéficiaire des fonds communautaires en la matière, avec plus de 300 millions d'euros alloués jusqu'en 2013, et 7 millions d'aides d'urgence en 2008 et 2009, Athènes s'est vu promettre début octobre par la Commission un crédit supplémentaire de 200 millions.

Mais échaudée par l'échec du pays à mettre cette aide à profit pour offrir au moins toilettes, literies, et soins dans les centres de rétention, Bruxelles réclame en échange une réelle prise en charge des migrants, promise depuis un an par le gouvernement socialiste.

Comme le réclame Athènes, la Commission négocie aussi un accord de réadmission avec la Turquie, mais les discussions butent sur les différends gréco-turcs de délimitation des souverainetés en mer Egée.

Dans l'attente, le ministre grec de la Santé, Andréas Loverdos, s'est récemment ému, interpellé par l'extrême-droite au parlement, de ce que le pays payait "150 millions d'euros par an" pour soigner ses sans-papiers.

"En août à Evros, il n'y avait qu'un médecin pour une demi-douzaine de centres de rétention, surpeuplés au triple de leur capacité", objecte le sociologue Thanos Maroukis, chercheur en migrations à la Fondation grecque d'études Eliamep.

Il juge que l'ouverture récente "à grand frais" en Grèce de la première agence décentralisée de Frontex (dont le siège est à Varsovie, NDR) "ne sert à rien", face à des arrivants "pouvant prétendre à la protection internationale" ou non-expulsables de fait.

Piégés par la fermeture croissante des pays de l'UE, les nouveaux arrivants rejoignent à Athènes ou Salonique des milliers de compagnons d'infortune, dotés pour tout viatique d'une injonction à quitter la Grèce sous 30 jours, ou au mieux d'une attestation de demande d'asile, dont quelque 46.000 sont en attente d'examen.

L'ONG Amnesty vient d'appeler les autorités à réagir face à une hausse des agressions racistes contre ces populations dans les quartiers populaires du centre d'Athènes où ils squattent places et bâtiments à l'abandon.

"Il faut réviser à la hausse les estimations chiffrant ces dernières années à quelque 250.000 les sans-papiers vivant dans le pays", faute de toute régularisation depuis 2005, estime du coup M. Maroukis. "D'autant que les procédures kafkaiennes de permis de séjour font régulièrement rebasculer dans l'illégalité des immigrés de longue date, y compris ceux arrivés avec des enfants".

Source : AFP

Le Maroc, seul pays du sud de la Méditerranée à bénéficier du « statut avancé » avec l’Union européenne, a fait le point, lundi 18 octobre, sur les enjeux de ces étroites relations

«Il faut déminer les représentations. » Driss El Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME) – une diaspora de quatre millions de personnes –, veut briser le carcan dans lequel les esprits se barricadent pour mieux rejeter l’autre. Marocains d’un côté de la Méditerranée, Européens de l’autre se renvoient des stéréotypes au visage et cultivent des liens à la « je t’aime moi non plus ».

C’est pourquoi le CCME est le premier soutien de l’exposition « Le Maroc et l’Europe, six siècles dans le regard de l’autre », qui vient d’ouvrir ses portes à Bruxelles avant d’entamer un périple international.

«Je t'aime, moi non plus»

« La France n’avait pas peur de s’appeler “puissance musulmane” pendant l’entre-deux-guerres. Il y avait bien sûr de la condescendance dans le propos, mais cela n’écorchait alors pas les lèvres », rappelle Driss El Yazami. Aujourd’hui, « la mémoire, par définition partielle et partiale, chargée négativement, est en permanence excitée par l’actualité », poursuit-il.

L’heure est au repli identitaire. Pourtant, « il y a beaucoup d’Europe chez les Marocains et beaucoup de Maroc chez les Européens, mais cette réalité est rejetée », déplore-t-il.L’exposition, qui présente des livres, manuscrits, gravures et photographies issus de la collection de Paul Dahan, ambitionne justement de combler les ornières, pour rappeler combien, depuis que les Portugais mirent les pieds sur le territoire marocain, les relations furent complexes et ambivalentes, pleines d’adversité, de convoitises et de conflits, mais aussi de curiosité, d’échanges et de fascination réciproques.

Symtômes identitaires

Le psychanalyste Paul Dahan ne s’en cache pas, la question identitaire est devenue chez lui une véritable obsession. Marocain né à Fès en 1947, sous le protectorat français, il a grandi au sein d’une famille juive, fait ses études dans une école catholique, puis dans un lycée musulman.

Ayant vécu au carrefour de ces trois mondes, il n’a eu de cesse de décrypter les symptômes identitaires, lorsque, après des périodes d’harmonie, « les sociétés se déséquilibrent, se crispent et désignent un responsable en se défoulant sur les plus fragiles, aujourd’hui les minorités qu’elles soient rom ou musulmane ».

Il a de longue date voulu remonter aux sources de l’imaginaire et des représentations de l’autre – les Espagnols, Français, Anglais, Hollandais qui découvrent le Maroc et l’univers arabo-musulman, et les Marocains qui entrent en contact avec le monde occidental. Il a recherché les traces laissées par les diplomates, les voyageurs, les écrivains ou les artisans et ainsi accumulé des milliers de livres, manuscrits et photographies devenus le fonds du Centre de la culture judéo-marocaine implanté à Bruxelles.

« En 1987, Hassan II demande l’adhésion du Maroc à l’Union européenne »

Il espère avec cette exposition malmener les clichés pour révéler la diversité de la culture marocaine, en montrant les jeux d’influences réciproques entre les deux rives de la Méditerranée et en faisant réémerger l’histoire oubliée des relations entretenues par les puissances conquérantes du Nord et le royaume du Sud qui lutta contre la domination tout en développant un tropisme européen.

Un tropisme qui se vérifie par l’ampleur de la diaspora. Sur les quatre millions de Marocains résidant à l’étranger, soit plus de 10 % de la population marocaine, 80 % vivent en Europe. « Les Marocains ont une propension à l’enracinement, ils sont les premiers à se naturaliser, fait valoir Driss El Yazemi. Néanmoins ils ne coupent jamais les amarres avec leur pays. »

Politiquement aussi, le Maroc cultive depuis des décennies son penchant occidental. « En 1987, Hassan II n’avait pas hésité à demander l’adhésion du Maroc à l’Union européenne ! », rappelle Hassan Bousetta, maître de conférences à l’université de Liège, spécialiste des questions liées à la géopolitique du Maghreb, sénateur PS et intervenant dans le colloque « Maroc-UE : les enjeux du partenariat », qui se tenait hier à Bruxelles.

Rapprochement en vue

L’accord sur le statut avancé signé il y a deux ans « consacre le rôle de bon élève du Maroc, donne une perspective de rapprochement sans statut juridique formel, analyse Hassan Bousetta, même si ce rapprochement ne se fera pas sans casse, beaucoup d’entreprises marocaines non concurrentielles risquant de disparaître ».

Le Maroc, qui se vit comme une île, cerné par une mer, un océan, un désert et une frontière quasi fermée avec l’Algérie, n’a de cesse de vouloir s’arrimer au Vieux Continent, faisant valoir la proximité géographique – 14 km de détroit le séparent de l’Espagne –, l’épaisseur historique des liens et l’importance des échanges commerciaux. Des réalités qui devraient aider à changer le regard de l’autre.

18/10/2010 15:41

Source : La Croix

Séminaire mardi 19 octobre à Madrid sur les effets de la crise sur les Marocains en Espagne.

Pour télécharger le dossier de presse, cliquez ici.

Réduction de moitié de l'immigration, dépénalisation du blasphème, police chargée de protéger les animaux: l'extrême droite a imprimé sa marque au programme de la coalition…Suite

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La chanteuse Hindi Zahra qui a représenté le Maroc au festival de musique et de paroles "Sintra-Misty 2010" a envoûté de sa voix voluptueuse et nostalgique un public venu nombreux dimanche soir assister à son concert au centre culturel Olga Cadaval à Sintra (nord de Lisbonne).

La perle soul méditerranéenne a offert au public portugais et aux membres de la communauté marocaine un souvenir intarissable en interprètent un cocktail de chansons en anglais et en berbère brassant folk, soul, blues ou encore les rythmes du Souss, lors d'une prestation à la clôture de la première édition du festival (15-17 octobre) à laquelle a assisté l'ambassadeur du Maroc au Portugal, Mme Karima Benyaich.

Un zeste de swing ajusté dans le chant, un léger voile dans la voix et les mains lestées de bracelets et de bagues multicolores, l'artiste, native de Khouribga et partie très jeune (13 ans) en France, a hérité de ses ancêtres marocains un timbre de voix qui peut chanter toutes les cultures, en anglais, en français et en berbère.

" Ce brassage émane du Maroc. J'appartiens à une culture où il n y a pas de frontières entre les musiques. Etant issue d'une famille d'artistes berbères, mes oncles m'ont initié à la musique traditionnelle du Gnaoua, à la folk de Dylan, au reggae de Marley, mais aussi aux rythmes ancestraux et aux belles mélodies du répertoire berbère", confie-t-elle à la MAP.

L'artiste qui se dit une nomade invétérée affirme être très attachée au Maroc, qui constitue grâce à sa richesse et sa diversité " une passerelle culturelle entre l'Afrique, l'Orient et l'Occident ", a-t-elle dit tout en formulant le souhait de se produire prochainement dans des festivals dans son pays natal et collaborer avec des artistes marocains.

Auteur, chanteur, compositeur et multi-instrumentiste, elle a réalisé de bout en bout en 2010 son premier album " Handmade" ("Fait main"), aux accents blues, folk et orientaux, dans lequel elle livre à travers des morceaux tels " beautiful tango " ou " oursoul " très applaudis sur bien des scènes, des textes planants et sensuels à l'ambiance folk.

Hindi Zahra faire partie de 10 artistes en lice pour le prix Constantin, trophée qui récompense un artiste pour son travail au cours de l'année et dont la remise est prévue le 12 novembre prochain à l'Olympia.

Source : MAP

La ministre allemande de l'Education Annette Schavan a annoncé lundi dans le Financial Times Deutschland vouloir légiférer rapidement pour reconnaître les diplômes étrangers, ce qui permettrait l'emploi de 300.000 immigrés qualifiés, sur fond de débat violent sur l'intégration.

"Toute personne ayant étudié à l'étranger va pouvoir demander une équivalence pour ses diplômes en Allemagne", et l'économie allemande, en manque de main d'oeuvre qualifiée, "pourra se réjouir de 300.000 travailleurs" suppleméntaires a dit Mme Schavan.

Un projet de loi en ce sens doit être adopté avant la fin de l'année, précise le quotidien économique.
"Les qualifications étrangères doivent être évaluées selon des critères allemands", a-t-elle précisé, indiquant que les équivalences ne seraient pas automatiques.

Le projet de loi doit dans un premier temps régler le processus de demande d'équivalence, puis dans un deuxième temps modifier les règlementations qui valent pour certaines professions.

La chancelière allemande Angela Merkel est intervenue ce week-end dans le débat sur l'intégration qui déchire le pays, pour exiger davantage d'efforts de la part des immigrés.

Dans le camp conservateur allemand des voix s'élèvent pour critiquer le déficit d'intégration présumé des immigrés, surtout musulmans. Ce débat inquiète les milieux économiques, alors que la pénurie de main d'oeuvre qualifiée, sur fond de vieillissement de la population et de faible natalité, menace la reprise économique allemande.

Source : Les Echos/AFP

Le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) organise, mardi à Madrid, un séminaire sur les effets de la crise sur les Marocains en Espagne…Suite

Saâd Zouak est l'archétype même du self-made-man qui a tracé son petit bonhomme de chemin aux États-Unis, a près y avoir effectué un parcours universitaire sans faute. Ce natif de Meknès, pur produit de l'école publique marocaine, préside, depuis maintenant deux décennies, aux destinées de l'un des cabinets conseil new-yorkais les plus en vue, Airtek…Suite

L'envoyée spéciale US pour la lutte contre l'antisémitisme, Mme Hannah Rosenthal, a souligné l'apport considérable et à tous les niveaux des Musulmans à la société américaine, plaidant pour davantage de tolérance aux Etats-Unis.

"L'histoire de l'Islam aux Etats-Unis est celle du progrès, du succès (...) et de grands apports en terme d'écritures et de coalitions", a relevé la responsable US, lors d'une rencontre à Washington sur l'Islam en Amérique, organisée récemment par la Catholic University of America, rappelant dans ce sens que l'Islam "a toujours fait partie de l'Amérique".

"La contribution de l'Islam aux Etats-Unis est trop grande pour être quantifiée, puisqu'étant étroitement liée aux fondements de notre communauté", a souligné Mme Rosenthal, notant à cet égard que les Musulmans détiennent des postes de leadership au sein du gouvernement américain, ainsi qu'au Congrès US, qui compte deux Congressmen musulmans.

Evoquant le sentiment d'islamophobie dont se plaignent certains membres de la communauté musulmane suite aux attentats du 11 septembre 2001, Mme Rosenthal a souligné l'engagement infaillible de l'administration Obama pour la liberté religieuse, affirmant que le gouvernement US se fait un point d'honneur à ce que l'ensemble des Américains soient traités sur le pied d'égalité indépendamment de leur confession.

Source : MAP

Une exposition intitulée "Rétrospective : vie juive au Maroc", s'est ouverte, jeudi soir à New York, marquant le coup d'envoi d'une année de festivités pour célébrer 2000 ans de présence juive dans le Royaume qui abrite l'une des communautés sépharades les plus "anciennes et les plus dynamiques".

Placée sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, cette manifestation organisée par la Fédération sépharade américaine (ASF) est un regard sur "2000 ans de la vie des Juifs au Maroc : dans le cadre d'un voyage épique", illustrant cette relation unique entre Musulmans et Juifs dans le Royaume.

Cette relation se singularise à travers un riche patrimoine culturel et historique plusieurs fois millénaires et "ASF est honorée et heureuse de présenter cette série multidisciplinaire qui célèbre le legs de la culture judéo marocaine", a souligné à la MAP, le directeur exécutif de ASF, Stanley Urman.

Cette manifestation qui s'étale sur une année abritera deux symposiums, des conférences, des concerts, un dîner de bienfaisance, un festival du film ainsi qu'un voyage au profit de 50 personnes pour visiter les villes/sites héritages et rencontrer les leaders de la communauté juive marocaine.

"Notre but à la fédération est de promouvoir et renforcer l'histoire culturelle, spirituelle et les traditions sociétales des communautés sépharades ainsi que de consolider leur place", a expliqué Stanley Urman pour qui cette expérience unique a permis à cette communauté de s'épanouir et de pratiquer son culte librement et ouvertement, grâce à la protection des Souverains Alaouites et à la tolérance de la société musulmane marocaine.

Il s'agira dans le cadre de ces festivités de valoriser un patrimoine commun à plus d'un égard (historique, religieux et culturel) grâce à la cohabitation entre diverses cultures et religions.

"Le judaïsme dans ce pays d'Afrique du nord a été influencé par les cultures arabes, berbères, espagnols et françaises", fait observer Stanley Urman, ajoutant que ce patrimoine commun est le socle d'un dialogue interculturel et interreligieux constructif.

La manifestation se veut aussi une fenêtre sur l'histoire des juifs marocains que l'on découvrira tout au long de l'exposition à travers des photos, des affiches artistiques, documents, lithographie, des gravures, et autres supports visuels qui racontent le vécu de cette communauté au quotidien.

Dans la galerie du centre ASF, le visiteur découvrira des photos de juifs en deuil après la disparition du père de la Nation, feu SM Mohammed V. D'autres montrant des délégations juives reçues par le Roi défunt SM Hassan II. Ou encore une photo de SM le Roi Mohammed VI, dont la légende met en exergue la sollicitude dont le Souverain entoure Ses sujets juifs.
Plus loin, ce sont des tableaux de jeunes filles en costumes berbères. Là, un atelier de bijouterie ou encore des synagogues parmi les plus anciennes du Maroc à Oufrane (Sud) et Marrakech. Des documents mettant en exergue l'intérêt des autorités marocaines à l'égard des établissements scolaires juifs. D'autres attestant de l'arrivée des premiers juifs marocains aux Etats-Unis complètent ce retour aux origines.

"Ceci est un aperçu sur la présence juive et son épanouissement dans les temps anciens et modernes du Maroc", explique le commissaire de l'exposition Shelomo Alfassa, lui-même, originaire de Fes. C'est également une occasion de sensibiliser et d'enseigner à la communauté ashkénaze, très nombreuse aux Etats-Unis, l'apport des Sépharades marocains aux communautés juives à travers le monde.

Il est "intéressant de savoir que sur le plan linguistique", le dialecte judéo-arabe parlé dans la péninsule arabique, après l'avènement de l'Islam, était la langue de la créativité artistique et culturel, de la spiritualité et le moyen d'expression le plus usité dans le langage populaire et le Maroc occupe "une place importante à cet égard ", a dit le Professeur Norman Stillman, titulaire de la chaire de l'histoire du Judaïsme à l'université de l'Oklahoma.

Le Maroc a également abrité la communauté juive sépharade la plus importante. Cette population n'était pas uniquement concentrée dans les centres urbains comme c'était le cas ailleurs, mais également implantée en milieu rural et dans les zones de montagne, a révélé M. Stillman, qui s'est rendu à de nombreuses reprises au Maroc dans le cadre de ses travaux de recherche. Ce qui dénote, selon lui, que la culture juive marocaine et le judaïsme sépharade sont enracinés depuis des temps immémoriaux dans la réalité marocaine.

Si l'on excepte la religion et ce qui relève de la sphère privée, dit-il, il est évident que minorité juive et majorité musulmane ont toujours eu en partage les mêmes langues, la même culture, savante et surtout populaire.

Même dans les temps les plus difficiles, au 12eme siècle, le Maroc est resté un foyer de grande créativité pour cette communauté, insiste-t-il.

Source : MAP

Le ministre délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur, a tenu, samedi soir à Vitoria (Nord de l'Espagne), une rencontre de communication avec différentes composantes de la communauté marocaine établie dans la région autonome du Pays basque espagnol.

Cette rencontre, qui avait pour objectif de s'enquérir de la situation des Marocains résidant au Pays basque, a été une occasion d'informer les membres de cette communauté des moyens à même de les aider à résoudre les différents problèmes auxquels ils font face et d'examiner diverses questions les intéressant.

Les préoccupations de la communauté marocaine du Pays basque, d'ordres surtout économique, administratif, culturel, social et religieux, ont été au centre de cette rencontre qui s'inscrit dans le cadre de la visite de travail effectuée par M. Ameur en Espagne jusqu'au 20 octobre.

S'exprimant à cette occasion, le ministre a d'emblée mis en exergue la haute sollicitude dont SM le Roi Mohammed VI entoure la communauté marocaine résidant à l'étranger.

Il a souligné également l'engagement du gouvernement à accompagner cette communauté marocaine à travers une nouvelle politique favorisant son intégration dans le pays d'accueil et renforçant son attachement au pays d'origine.

Le gouvernement a mis en place des programmes et des initiatives destinés à cette communauté dans plusieurs domaines, a-t-il rappelé, appelant les associations marocaines à l'étranger à plus de travail et de dynamisme au service des MRE.

M. Ameur a relevé que les MRE, qui sont très attachés à leur pays comme en témoigne les plus de deux millions d'entre eux qui ont visité le Royaume durant l'été dernier malgré les effets de la crise économique, jouent un rôle important dans le développement aussi bien de leurs pays d'accueil que du Maroc.

Le ministre a exposé, à cette occasion, certaines mesures mises en place par le gouvernement au profit des MRE, dont la prise en charge des frais de rapatriement des dépouilles des Marocains décédés à l'étranger et qui se trouvaient dans une situation défavorable, l'appui juridique au profit des travailleurs marocains qui ont eu des problèmes avec leurs employeurs, le dédouanement de voitures pour les MRE retraités et la création d'un fonds de soutien aux Marocains désireux d'investir au Royaume en partenariat avec le secteur bancaire.

Dans le domaine culturel, a-t-il fait savoir, le ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger est en train de mettre en place des partenariats avec les associations marocaines à l'étranger pour l'enseignement de la langue arabe au profit des enfants marocains.

Evoquant la question du Sahara marocain, M. Ameur a exhorté les Marocains établis dans la région du Pays basque à poursuivre leur mobilisation pour la défense de la cause nationale et de l'intégrité territoriale du Royaume, ainsi que pour faire face aux manÂœuvres ourdies par les ennemis du projet moderniste et démocratique du Maroc.

M. Ameur a mis en exergue, dans ce sens, la proposition d'autonomie au Sahara en tant que solution définitive et audacieuse à ce conflit artificiel, ainsi que l'essor que connaissant les provinces du Sud à plusieurs niveaux.

Cette rencontre, qui s'est déroulée en présence du consul général du Royaume à Bilbao, M. Azzouz Abou El Kouroum, a été une occasion pour les membres de la communauté marocaine au Pays basque de réitérer leur attachement indéfectible à la mère patrie et leur engagement inconditionnel pour la défense de l'intégrité territoriale du Royaume, ainsi que d'exprimer leur ferme condamnation à l'enlèvement de M. Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud par les milices du "polisario".

Par ailleurs et dans le cadre de sa visite au Pays basque, M. Ameur a effectué, samedi, une visite au centre pénitencier de Nanclares de oca (près de Vitoria) pour s'enquérir de la situation des détenus marocains qui y purgent des peines de prison.

Des questions comme le renouvellement des titres de séjour de ces détenus et leurs passeports, l'organisation d'activités culturelles et artistiques à leur profit, l'approvisionnement de la bibliothèque de la prison avec des livres du Maroc, ont été abordés, à cette occasion, par M. Ameur avec la direction de ce centre pénitencier.

M. Ameur a eu des entretiens, jeudi et vendredi, avec plusieurs hauts responsables de la région du Pays basque, notamment la présidente du Parlement basque, les maires de Bilbao et de Vitoria et la conseillère (ministre) en charge du Travail et des affaires sociales au gouvernement autonome basque.

La visite de M. Ameur en Espagne, qui le mènera également dans la région autonome de Madrid, s'inscrit dans le cadre des rencontres de communication avec les membres de la communauté marocaine à l'étranger visant à s'enquérir de leur situation.

Cette visite revêt une importance particulière étant donné la conjoncture économique que traverse l'Espagne où plus de 800.000 Marocains sont légalement établis.

Source : MAP

 

Le coup d'envoi de "la caravane de l'égalité et de la citoyenneté" visant à promouvoir une application efficiente du Code de la famille chez les MRE a été donné officiellement, samedi à Mantes-La-Jolie, en région parisienne.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre d'un plan gouvernemental visant à renforcer les droits des femmes marocaines et euro- marocaines, élaboré par le ministère délégué Chargé de la Communauté Marocaine Résidant à l'Etranger en association avec la Fondation YTTO, ainsi qu'avec les ministères du Développement Social, de la Famille et de la Solidarité, de la Justice et des Affaires étrangères et de la Coopération.

La caravane devra sillonner d'ici à fin décembre plusieurs villes de France, d'Espagne, d'Allemagne, des Pays Bas et de Belgique, avec la participation de responsables, artistes, intellectuels, juristes, travailleurs sociaux et défenseurs des droits des femmes.

Au programme de cette caravane figure l'application efficiente du Code de la Famille pour garantir l'équilibre dans les rapports entre l'homme et la femme et consolider la cellule familiale, sa cohésion et sa pérennité.

Le périple de la caravane sera ponctué par des débats, conférences, événements culturels, rencontres avec des associations et des élus de tout horizon, mais surtout des actions et des ateliers de sensibilisation et de formation menés par la Fondation Ytto, connue pour son expertise dans ce domaine.

A Mantes-La-Jolie, ville située à 57 km à l'ouest de Paris connue par une forte concentration de population d'origine marocaine, la conférence inaugurale a été marquée par la participation des secrétaires généraux du ministère délégué Chargé de la Communauté Marocaine Résidant à l'Etranger et du ministère du Développement Social, de la Famille et de la Solidarité, respectivement MM. Mohamed Bernoussi et Abdellatif Berdaï, ainsi que de représentants et cadres du corps diplomatique et consulaire marocain en France, et des représentants de l'administration et élus français.

Les intervenants à cette occasion ont souligné que le code de la famille apporte toutes les réponses aux problèmes liés au mariage, à la vie de famille et au divorce.

Toutefois, si les efforts en matière de législation ont été considérables, "l'application tarde à faire des résultats positifs", a reconnu notamment la ministre du Développement Social, de la Famille et de la Solidarité, Mme Nouzha Skalli, dans une intervention diffusée lors de la conférence.

Plus précisément, les femmes résidant à l'étranger ne jouissent pas de tous les droits que leur garanti le Code de la famille, d'où la nécessité d'engager cette démarche d'explication et d'échange de proximité, ont relevé les intervenants.

A cet égard, la caravane de l'égalité vise en premier lieu, l'amélioration de la condition sociale des Femmes marocaines immigrées et leurs familles, à travers le renforcement des dispositifs de proximité chargés de la prise en charge socio-juridique des MRE, en oeuvrant pour la bonne application du code de la famille et l'appropriation de ses dispositions et de son esprit égalitaire par l'ensemble des intervenants dans le champs de l'immigration.

Le programme vise plus spécifiquement à sensibiliser les acteurs des pays d'accueil aux spécificités culturelles des femmes/familles immigrées et à l'impact des conflits des lois sur leurs conditions.

Il vise aussi à promouvoir le code de la famille et ses avancées auprès de ces acteurs et à favoriser l'émergence d'un leadership féminin parmi la population des Femmes marocaines immigrées, dans le but de développer leur autonomie d'action et d'appuyer les dynamiques de fédération des synergies et leurs mise en réseaux.

Pour atteindre ces objectifs, la caravane prévoit notamment des rencontres de sensibilisation de la communauté des MRE, des journées d'information et de formation des médiateurs et travailleurs sociaux, ainsi que des séminaires de réflexion et d'information avec les institutionnels, les chercheurs et les différents intervenants dans les champs de l'immigration, en matière des mutations familiales, avancées du code de la famille, genre et droits humains des femmes.

Plusieurs rencontres de proximité dans les lieux et espaces fréquentés massivement et régulièrement par les MRE : places publiques, marchés et quartiers figurent également au programme de cette caravane.

Des rencontres de sensibilisations au sein des Centres de documentation et d'information (CDI) des collèges et lycées sont également prévus.

Au programme figurent aussi des activités de mobilisation à caractère artistiques et culturelles en vue de renforcer l'image des Femmes marocaines immigrées et mettre en valeur leurs compétences et leurs contributions à la vie active des sociétés d'accueil et au développement de leur pays d'origine.

La troupe marocaine "Takoon" sera en tournée, avec sa pièce théâtrale "Bnat Lalla Mennana", dans sept villes françaises, parallèlement aux autres activités de la caravane.

Au programme de l'étape française, la caravane devra faire escale dans près de trente villes, jusqu'au 1er novembre prochain.

Source : MAP

Avec 4,6 millions de chômeurs, l'Espagne est le pays le plus affecté par la crise financière. Le fléau touche tous les travailleurs mais ce sont les migrants qui en souffrent le plus: 28% contre 15,2% pour les natifs. En 2009, on comptait parmi les migrants marocains, 209.351 sans emploi. Ce mardi, un séminaire se tiendra à Madrid pour recadrer les mesures gouvernementales de réponse à la crise.

Le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) et l'Institut d'études arabe et musulman, La Casa arabe, organisent ce mardi, à Madrid, un séminaire sur le thème “Les effets de la crise sur les migrants en Espagne: le cas des Marocains”.

Les objectifs annoncés pour cette rencontre sont pour commencer d' “avoir une meilleure compréhension des conséquences sociales et économiques de la crise sur les migrants” pour par la suite “tenter d'élaborer une vision concertée sur les éventuels mécanismes et stratégies à adopter”.

Ce séminaire sera articulé autour de trois tables-rondes:

• État des lieux et effets de la crise sur les migrants marocains;

• Les mesures gouvernementales de réponse à la crise;

• Les nouvelles actions des pouvoirs publics et des acteurs sociaux, à entreprendre pour limiter les effets de la crise.

Plusieurs chercheurs marocains et espagnols, des représentants des syndicats espagnols et marocains (CDT, UMT, UGTM, FDT, UNMT), ainsi que de nombreux acteurs associatifs de l’émigration marocaine et des responsables du Ministère de l’Emploi et de la formation et du Ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, y sont attendus.

Pourquoi les travailleurs marocains en Espagne?

L’Espagne est actuellement le pays d'Europe le plus affecté par la crise. Son taux de chômage officiel touche au premier trimestre 2010, 20,5 % de la population active soit, 4,6 millions de chômeurs.

1.076.300

En 2009, ils n'étaient pas moins de 4.326.600 chômeurs, dont 1.076.300 étrangers.

Selon les chiffres officiels du Ministère de l'emploi espagnol, on compte parmi les migrants marocains, près de 82.262 chômeurs en 2007, 151.027 en 2008, et 209.351 sans emploi au quatrième trimestre 2009.

“Si le chômage concerne tous les travailleurs, les migrants sont proportionnellement les plus affectés”, note l'étude du gouvernement espagnol qui sera présentée mardi, en marge du séminaire. En effet, la proportion de chômage chez les migrants se chiffre à 28% contre 15,2% des natifs en Espagne. (18,5 % contre 9 % en France et 17,2 % contre 8,5 % au Portugal).

Au 31 décembre 2009, ils étaient 18.629 travailleurs sans sécurité sociale sur un total de 219.419 affiliés.

11,5%

“La part des transferts en provenance de l’Espagne par rapport au montant total des transferts vers le Maroc, a chuté de 15,7% en 2007 à 14,6% en 2008 puis à 11, 5% en 2009.

“Le fort taux de chômage des migrants s’explique en grande partie par leur présence dans des secteurs très touchés tel que le bâtiment, l’hôtellerie, la restauration et le secteur agricole et manufacturier”, indique un communiqué du CCME.

Par ailleurs, “l’emploi précaire, l’absence de formation et la méconnaissance de la langue du pays d’accueil sont des éléments qui accentuent la vulnérabilité des migrants en temps de crise, jusqu'à, parfois, les faire basculer dans l’irrégularité, quand ils ne font pas les frais de sentiments xénophobes ou de pratiques discriminatoires”, lit-on dans le communiqué.

Renforcer les mesures gouvernementales de réponse à la crise

Des mesures visant à limiter les effets de la crise sur les travailleurs migrants ont déjà été prises de part et d'autre mais elles restent vraisemblablement insuffisantes.

“Le gouvernement espagnol avait récemment décidé de prolonger les périodes de paiement des allocations de chômage, elles étaient plus courtes et moins importantes que dans d'autres pays développés. Des formations professionnelles ont également été lancées par les autorités espagnoles mais on n'en mesure pas encore l'impact. La seule mesure jusque là entreprise par le Maroc, est la suppression de tous les frais liés au transfert d'argent”.

Driss El Yazami, président du CCME

Pour renforcer ces mesures gouvernementales de réponse à la crise, M. El Yazami estime qu'il faudrait faire un effort considérable en matière de formation professionnelle, de cours de langue, de sessions de formations intenses et de mesures d'accompagnement pour la création de PME (Petites et moyennes entreprises)”.

Car “de manière générale, que ce soit en Italie ou en France, nous avons remarqué que c'est dans le monde de l'entreprenariat que les ressortissants Marocains excellent le plus”, précise Driss El Yazami.

17.10.2010

Source : Aufait

Au moment où l’Allemagne s’enflamme à son tour sur la question de l’immigration, la déclaration samedi de la chancelière allemande Angela Merkel selon laquelle le modèle multiculturel allemand a « totalement échoué », sonne comme un aveu d’impuissance du vieux continent à bâtir un modèle multiculturel. La question est d’autant plus sensible que, renouant avec ses vieux démons, l’Union Européenne doit faire face à une poussée générale de xénophobie et d’islamophobie.

Aujourd’hui, c’est bien la question du vivre ensemble qui est posée. Capacité mais surtout ,volonté à le faire. La question n’est pas anecdotique. L’avenir européen sera largement dépendant de la qualité de la réponse apportée.

Continent vieillissant et déclinant , la tentation du repli marquerait inéluctablement la fermeture anticipée d’une parenthèse historique où l’Europe était un acteur central de la planète.

Les difficultés actuelles au vivre ensemble ne doivent pas pour autant être écartées d’un revers de main. Il convient de regarder sans tabou la situation présente. Derrière une apparente brutalité, la chancelière du plus puissant pays de l’UE pose les éléments du débat.

Dans un discours prononcé devant le congrès des jeunes de son parti, Angela Merkel a avancé que les politiques destinées à faire coexister des populations aux origines culturelles différentes sans chercher à les intégrer n’avaient pas fonctionné. Dans le même temps, la chancelière a indiqué que l’Allemagne manquait de main-d’oeuvre qualifiée et ne pouvait se passer d’immigrants.

Confrontée à un déclin démographique préoccupant , notre voisin d’outre-Rhin aurait besoin selon les dernières estimations d’environ 400 000 travailleurs qualifiés pour faire tourner son économie. On ne peut pour autant dans une vision ultra-libérale, réduire les immigrés à de la simple main-d’oeuvre d’appoint et écarter la question de leur intégration dans leur pays d’accueil.

Maladroitement, la chancelière allemande a insisté sur le fait que les immigrants doivent s’intégrer et adopter la culture et les valeurs allemandes. Elle a surtout restreint son approche à une vision économique en déclarant que, selon elle, les nouveaux arrivants doivent apprendre l’allemand afin de profiter du système scolaire et de trouver leur place sur le marché de l’emploi.

Cette question de la diversité qui fait douter l’Europe sur sa capacité d’intégration a fait l’objet d’une analyse pertinente d’Augustin Landier et David Thesmar dans un article publié dans Les Échos sous le titre “Diversité ou solidarité : le dilemme inavouable de l’Europe“.

Les auteurs relèvent que la problématique de la diversité ne concerne pas seulement les migrants mais touche aussi, à l’image de la Belgique la stigmatisation des communautés du cru : “Ce que les Flamands reprochent aux Wallons, ce n’est pas de parler français, mais de bénéficier d’une protection sociale généreuse financée par leurs impôts. Les Italiens du Nord ne sont pas hostiles au mode de vie flegmatique de leurs compatriotes du Sud, mais ils ne veulent pas les subventionner“.

Dans une période marquée par un fort taux de chômage, une dégradation endémique des finances publiques en général et des comptes sociaux en particulier, la question gagne en sensibilité. Augustin Landier et David Thesmar nous mettent nous Français face à une réalité dérangeante : “on ne peut pas avoir un niveau de redistribution à la suédoise et une diversité à l’américaine“.

Rebondissant sur le sujet Brice Couturier co-animateur avec Julie Clarini de l’émission Du grain à moudre sur France Culture rappelait le 28 septembre dernier que la grande revue intellectuelle britannique Prospect consacrait son numéro d’octobre au thème du facteur racial.

Brice Couturier livrait notamment l’analyse de David Willets dans ce que ce dernier résume comme “le dilemme progressiste“. Pour le ministre des universités de David Cameron, “si vous voulez prélever des niveaux élevés d’impôts et de cotisations sociales et les redistribuer en prestations, vous devez vous assurer que la plupart des gens pensent que les bénéficiaires seront des gens comme eux, confrontés à des difficultés qui pourraient leur arriver à eux aussi.” L’homme politique britannique ajoute “vous pouvez avoir un État providence puissant si vous êtes dans une société homogène avec des valeurs communes intensément partagées” (…) “les progressistes voudraient de la diversité mais par là, ils nient le consensus sur lequel repose un État providence généreux.”

Il reste donc à l’Europe qui se singularise du reste du monde par la qualité de son État providence de faire émerger un modèle d’intégration efficient. Là aussi, droite et gauche devront, d’ici 2012, clarifier leur position sur le sujet.

17 Octobre 2010

Source : Mediapart

Des milliers d'étudiants sans-papiers attendent une loi qui leur permettrait d'être régularisés. L'opposition fait tout pour en empêcher le vote.

Il y a un mois, Renata Teodora croyait encore à son rêve américain. Ce 21 septembre, la jeune étudiante sans-papiers de 23 ans manifeste à Boston (Massachusetts) avec une centaine d'autres pour soutenir le Dream Act (Development, relief and education for alien minors) qui doit être voté à Washington le lendemain.

Menace d'expulsion

La loi lui permettrait d'obtenir le précieux sésame : une autorisation de résidence de six ans. Comme 720 000 autres jeunes clandestins, Renata Teodora remplit les conditions : être arrivé sur le sol américain avant ses 16 ans, et avoir validé deux ans d'études supérieures ou s'être engagé dans l'armée.

Si le Dream Act traîne depuis dix ans, l'administration Obama en a fait une priorité et veut la faire passer avant les élections de mi-mandat, le 2 novembre. Les Républicains y voient un encouragement à l'immigration illégale et bloquent les débats au Sénat.

Les projets de Renata s'éloignent. Elle veut être psychologue aux États-Unis, son pays depuis 17 ans. Elle avait 6 ans quand ses parents ont quitté le Brésil et franchit clandestinement avec elle la frontière. Depuis, elle a appris l'anglais, fait sa scolarité et obtenu son bac. Aujourd'hui, elle suit difficilement des études à l'Université du Massachusetts. Car, sans papiers, la jeune fille n'a droit à aucune aide, ni à un prêt. « Je dois payer les 1 059 dollars (757 €) que coûte chaque matière. Je travaille à plein-temps, j'assiste aux cours que je peux payer », résume-t-elle.

Chaque année 65 000 jeunes sans-papiers obtiennent leur bac aux États-Unis. Ils tentent d'y construire leur vie, mais n'ont pas le droit de travailler, de passer leur permis de conduire ou de s'inscrire dans certaines facultés. Ils sont aussi sous la menace d'une expulsion.

En juin dernier, l'arrestation d'un clandestin mexicain, étudiant à Harvard (la meilleure université du pays située près de Boston) qui revenait d'un voyage au Mexique avait provoqué un tollé. Les dirigeants de Harvard étaient intervenus pour stopper la procédure.

Renata Teodora, elle aussi, y a échappé de peu. « Il y a trois ans, mon frère de 20 ans, s'est fait arrêter et expulser. Ma mère s'est alors présentée à l'immigration et a été expulsée avec ma petite soeur, explique-t-elle. L'immigration ne connaissait pas mon existence, je suis restée, je n'ai pas vu ma famille depuis ce temps. Si je rentre au Brésil, jamais je ne pourrais revenir ici. »

Après cet échec, la Maison blanche a, à nouveau, affirmé vouloir faire passer la loi. Mais à deux semaines du scrutin, cela semble difficile. Et si les démocrates perdent la majorité, la loi pourrait être enterrée, les rêves de ces étudiants avec elle. Quand Renata pourra-t-elle revoir sa famille ?

Source : Ouest France


Dans une bande dessinée diffusée aux électeurs, il se posait en défenseur de la capitale autrichienne et encourageait un jeune Viennois armé d’un lance-pierres à en «coller une au Mustafa». Dimanche passé, Heinz-Christian Strache, 41 ans, le leader du Parti de la liberté (FPÖ) de feu Jörg Haider, a créé la surprise en s’arrogeant 27% des suffrages au scrutin municipal/régional de Vienne. Ce succès n’est que le dernier d’une série de trophées électoraux remportés par les partis à la droite de la droite en Europe cette année. Professeur d’histoire contemporaine à l’Université de Fribourg, Damir Skenderovic* suit de près cette évolution.

Le Temps: Percée du FPÖ à Vienne, entrée de l’extrême droite au parlement suédois en septembre, gouvernement soutenu par Geert Wilders aux Pays-Bas… L’extrême droite est-elle devenue incontournable sur l’échiquier politique européen?

Damir Skenderovic: Si sa présence n’est pas nouvelle, on peut parler d’un élargissement. Récemment encore, les partis de droite populiste étaient tenus à distance. Et puis, à la fin des années 1990, le FPÖ est devenu en Autriche un parti de gouvernement. Ces partis sont de plus en plus des acteurs avec lesquels on considère que l’on peut travailler. En outre, après avoir beaucoup investi depuis des années, ils profitent aujourd’hui d’un savoir-faire acquis, ils ont des services de communication efficaces, ils savent recruter du monde.

On observe par ailleurs un processus d’adaptation du programme des partis de centre droit à l’agenda politique de la droite populiste. L’UMP de Nicolas Sarkozy en France, radicaux et démocrates-chrétiens en Suisse n’hésitent plus à parler immigration ou intégration de manière exclusionniste. Plus important encore, avec l’européanisation des médias, certaines thématiques deviennent transnationales.

– Ce glissement de la droite classique vers l’extrême droite a été saisissant en France ces derniers mois. A quoi tient-il?

– Il est lié bien sûr à la question du pouvoir, à la manière dont on pense le gagner ou le conserver. Mais l’opportunisme n’explique pas tout; il y a aussi un fond idéologique. Nicolas Sarkozy n’est pas nouveau venu sur ces thématiques, elles participent de la manière dont il imagine la société

– Les droites populistes d’Europe ont chacune leurs spécificités. Mais elles semblent toutes se rejoindre sur l’islamophobie. Est-ce la grande nouveauté?

– Tout à fait. Pour différentes raisons, les attentats du 11 septembre 2001 ou la politique internationale, un rejet de l’islam s’est développé au niveau mondial. Mais il ne faut pas oublier que déjà au milieu des années 1990, l’UDC distribuait à Zurich des brochures contenant des propos islamophobes. Le fait nouveau est que cette thématique s’est transnationalisée avec la diffusion dans toute l’Europe d’arguments qui n’avaient pas cours avant sur le continent. Le livre de Thilo Sarrazin est frappant à cet égard (ndlr: dans un pamphlet récent intitulé L’Allemagne court à sa perte, grand succès d’édition, Thilo Sarrazin, membre du SPD et ex-membre du directoire de la Bundesbank, juge que l’Allemagne «s’abrutit» sous le poids des immigrés musulmans).

– Frappant? C’est-à-dire?

– Ce livre marque un retour au biologisme, selon lequel le comportement des gens est déterminé génétiquement. Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale on n’imaginait pas que ce genre d’argument puisse refaire surface à grande échelle.

– Le développement du sentiment islamophobe est-il aussi lié à la crise économique?

– Plus que la crise, c’est sa perception qui est importante. On ne peut par exemple pas vraiment dire que la Suisse est en crise économique. L’histoire a régulièrement montré que lorsqu’une crise est perçue, quelles qu’en soient les raisons (économiques ou autres…), la tentation est grande de chercher des boucs émissaires et des solutions toutes simples. On pointe les musulmans et on dit que l’Etat providence ne marche pas parce qu’il y a trop d’abus, ou que par leur faute l’insécurité est trop grande. Les partis socialistes pourraient entrer dans le débat en parlant économie, travail, inégalités et reconnecter la crise à ses vraies raisons. Ils ne le font pas.

– Il y a presque un an, la Suisse votait l’interdiction des minarets. Depuis, le débat sur l’interdiction de la burka a traversé de nombreux pays. Cette votation a-t-elle fait sauter un tabou en Europe?

Oui, mais il n’y a pas que le vote anti-minarets. De manière générale, la Suisse joue un rôle de modèle pour la droite populiste en Europe. Par exemple, le Vlaams Belang belge ne manque pas une occasion d’applaudir aux succès de l’UDC. C’est un modèle de parti sachant gagner des voix en misant sur un agenda exclusionniste; elle a tout un savoir-faire (jeu internet, affiches) qui permet de mobiliser sur de telles thématiques. Voyez sa dernière campagne! Avec l’effet «transnational» des médias, la votation sur les minarets a suscité un immense débat en Europe. Dans d’autres pays on a pensé: «Oui, le peuple suisse a osé dire cela.» La Suisse est d’autant plus un acteur qu’elle est perçue comme un pays modéré, un pays de respect. L’UDC, en outre, n’est pas un outsider, mais est un parti de gouvernement, un parti accepté avec lequel on peut collaborer sur fond de concordance.

– Mais vous le mettriez sur le même plan que d’autres partis de la droite populiste européenne?

– Dans une perspective comparative, l’UDC est très proche du FPÖ de l’époque de Jörg Haider, ou des Partis du progrès en Scandinavie. La Lega italienne et le Vlaams Belang belge diffèrent par leur aspect régionaliste, mais l’agenda en matière d’immigration est le même que celui de l’UDC.

– Et avec le Front national français?

– Le FN a une organisation très forte avec un pied dans l’extrême droite dure, alors que l’UDC a toujours veillé à se maintenir à distance de l’extrême droite, comme par exemple avec le PNOS en Suisse alémanique, lié aux skinheads.

– Jimmy Akesson, chef de l’extrême droite suédoise, a 31 ans. La montée en Europe touche-t-elle surtout les jeunes, les aînés ayant en mémoire la Seconde Guerre mondiale?

– La discussion est en train d’émerger sur ce sujet. Tous les partis rajeunissent leur leadership en Europe et l’extrême droite prend de plus en plus l’allure d’une contre-culture jeune avec ses musiques, ses vêtements, ses symboles. Quant à l’enseignement de l’histoire, c’est un point très important. En Suisse, il y a eu un grand débat ces dernières années sur la baisse du nombre d’heures d’histoire enseignées aux jeunes: elle occupe une place moins importante qu’autrefois dans le curriculum pédagogique. Paradoxalement, on assiste à un renouvellement de l’intérêt des jeunes pour l’histoire médiévale avec les jeux de rôle ou d’ordinateur. Le système d’éducation devrait profiter de cette tendance et s’engager de nouveau plus dans l’enseignement historique, aussi sur le XXe siècle.

– Doit-on s’inquiéter de cette présence renforcée de l’extrême droite dans le débat politique?

– Il est inutile de dramatiser en disant que la démocratie est en danger. Les institutions démocratiques sont trop fortes et trop anciennes pour être menacées. Même en Europe de l’Est, l’intégration européenne les a stabilisées. En revanche, il est inquiétant de constater que des valeurs sur lesquelles cette démocratie est basée, le pluralisme ou les droits de l’homme, sont violées lorsque l’on désigne les Roms, les étrangers, les musulmans ou les Noirs. On est en train de préparer une société de discrimination et l’effet cognitif sur ces gens constamment pointés du doigt est très inquiétant.

– Ces derniers temps, il est régulièrement fait référence aux années trente. Est-ce pertinent?

– Je ne pense pas que l’on puisse comparer; le contexte d’alors était différent. Mais une certaine imagerie de l’autre utilisée aujourd’hui est semblable aux années trente, telle celle du bouc émissaire, ou les stéréotypes de culture, de religion.

* The radical right in Switzerland. Continuity and change, 1945 -2000, Berghahn Books, 2009.

16/10/2010

Source : Le Temps.ch

Les partis d’obédience nationaliste marquent beaucoup de points en Europe. S’il ne faut pas la dramatiser, cette évolution politique est préoccupante car la vitalité de l’Europe vieillissante passera toujours plus par les migrants

Aux Pays-Bas, en Belgique, en Suède et encore dimanche dernier à Vienne, la capitale autrichienne qui fut le berceau de la social-démocratie européenne, la tenue d’élections nationales ou locales a profité à des partis aux histoires différentes mais qui se rejoignent sur deux points majeurs: leur rejet viscéral de l’immigration et leur islamophobie. Cette tendance lourde concerne aussi la Suisse où l’UDC, depuis deux décennies, a construit ses succès avec un discours anti-étrangers et, plus récemment, anti-islam comme on l’a vu l’an dernier lors du vote anti-minarets.

Ce virage à droite se nourrit des peurs et de l’insécurité que la mondialisation inspire aux Européens. En effet, elle efface les frontières, brasse les populations, augmente la concurrence entre les lieux de production et entre les acteurs économiques. Dans ce processus accéléré de transformation des sociétés européennes, l’étranger devient le concurrent menaçant sur le marché de l’emploi, le bouc émissaire idéal pour exprimer son malaise.

S’ajoute à ce réflexe de repli un vote protestataire contre les partis traditionnels et leurs représentants. Ces formations, issues de la social-démocratie, de la démocratie chrétienne ou de la droite libérale, sont perçues comme incapables d’apporter des réponses convaincantes à l’insécurité grandissante. Peu importe que les peurs soient exagérées, que la menace soit largement fantasmée. Des frustrations grandissent et la méfiance se répand à l’égard des institutions perçues comme complices de la mondialisation et de ses effets déstabilisants.

Lorsque les victoires des partis nationalistes étaient rares, de puissantes pressions s’exerçaient sur les partis modérés pour qu’ils ne fassent alliance en aucune circonstance avec «le diable». C’était le cas il y a encore dix ans, quand l’Union européenne mettait à l’index l’Autriche du chancelier Wolf­gang Schüssel qui venait de composer un gouvernement avec Jörg Haider, alors jugé infréquentable. La progression de la vague populiste de droite a créé de l’accoutumance. Aujourd’hui, le réflexe du cordon sanitaire ne fonctionne plus. On le voit au Danemark ou aux Pays-Bas, où des contrats de majorité sont passés avec des partis extrémistes sans provoquer de réactions.

S’il ne faut pas la dramatiser, cette évolution politique est préoccupante. Surtout si l’on songe que, demain, la vitalité de l’Europe vieillissante passera toujours plus par les migrants.

16/10/2010

Source : Le Temps.ch

Un séminaire sur les effets de la crise économique mondiale sur les Marocains en Espagne se tiendra, mardi prochain à Madrid, à l'initiative du Conseil de la Communauté Marocaine à l'étranger (CCME).

Le séminaire, organisé également par "Casa arabe", en partenariat avec la Direction générale de la citoyenneté espagnole à l'extérieur et la Direction générale de l'intégration des immigrés, se propose de permettre aux différents intervenants en matière de migration marocaine, tant au Maroc qu'en Espagne, d'avoir "une meilleure compréhension des conséquences sociales et économiques de la crise sur les migrants et de tenter d'élaborer une vision concertée sur les éventuels mécanismes et stratégies à adopter", selon un communiqué du CCME parvenu vendredi à la MAP.

Articulé autour de trois tables rondes "état des lieux et effets de la crise sur les migrants marocains", "les mesures gouvernementales de réponse à la crise", et "quelles nouvelles actions des pouvoirs publics et des acteurs sociaux", la rencontre, qui se tient sous le thème "Les effets de la crise sur les migrants en Espagne : le cas des Marocains", réunira des chercheurs marocains et espagnols, des représentants des syndicats espagnols et marocains (CDT, UMT, UGTM, FDT, UNMT), ainsi que de nombreux acteurs associatifs de l'émigration marocaine et des responsables du ministère de l'Emploi et de la Formation professionnelle et du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, indique-t-on de même source.

Le ministre délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, Mohamed Ameur, et le président du CCME, Driss El Yazami sont attendus à cette conférence organisée à l'initiative du Groupe de travail "administration, politiques publiques et droits des usagers" du CCME.

Le chômage en Espagne, l'un des pays les plus affectés par la crise en Europe, a atteint le chiffre record de 4,6 millions de personnes sans emploi au premier semestre de l'année en cours, soit près de 20,5 pc de la population active, selon des données avancées par le CCME. Mais si le chômage concerne tous les travailleurs, les immigrés sont les plus touchés avec un taux de chômage de 28 pc contre 15,2 pc chez la population active autochtone.

Ce fort taux de chômage des immigrés s'explique en grande partie par leur présence dans des secteurs très touchés par la crise tels que le bâtiment, l'hôtellerie, la restauration et les secteurs agricole et manufacturier.

Source : MAP

Les professeurs Mohamed Khachani et Malika Benradi ont présenté, vendredi à Kénitra, les résultats d'une étude sur les migrants subsahariens au Maroc, devenu selon eux, une plaque tournante de l'immigration illégale.

L'étude menée par l'Association Marocaine d'Etudes et de Recherches sur les Migrations (AMERM) en partenariat avec la fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du croissant-rouge s'interroge sur les comportements et les perceptions que les migrants subsahariens et les Marocains ont les uns des autres.

La migration a indiqué le Pr. Khachani, président de l'AMERM, est devenue un enjeu essentiel dans les relations internationales au point que certains l'on qualifiée, après la révolution industrielle, de " révolution de la mobilité ".

A ses débuts l'immigration qui était limitée essentiellement aux hommes est devenue une affaire de femmes, de mineurs et de personnes ayant un niveau d'instruction élevé, a-t-il dit. En Europe, les mesures prises par les pays d'accueil pour limiter l'immigration illégale, a souligné le Pr. Khachani, ont eu un effet contraire.

Les pays de l'Union Européenne, indique l'étude, " affichent une volonté d'externaliser la question (de la migration clandestine) et de faire supporter aux pays de transit la responsabilité de faire juguler ce flux. (à) L'Europe entreprend ainsi de repousser ses limités géographiques et de délocaliser sa politique d'immigration, transformant de fait le Maghreb en zone tampon où se joue le sort des migrants ".

Selon l'étude réalisée sur la base d'une enquête qui a porté sur un échantillon de 1.000 personnes couvrant les principaux lieux de concentration des migrants subsahariens (quartiers populaires de Casablanca, Rabat, Tanger, Nador, Oujda, Bouarfa), la durée moyenne de séjour au Maroc de ces migrants est de 2 ans et demi. 24 pc parmi eux ont une ancienneté migratoire au Maroc de 4 à 12 ans et un peu moins des deux tiers, soit 65,5 pc ont une durée de séjour allant de 1 à 3 ans.

Presque un migrant sur dix (10,5 pc) séjourne au Maroc depuis moins d'un an. Le Maroc, a indiqué le Pr. Khachani, est en voie de devenir un pays d'accueil. Comme dans beaucoup de pays confrontés à cette problématique de la migration clandestine, le statut des migrants clandestins est caractérisé par des conditions de vie difficiles.

Près de 60 pc parmi eux n'ont aucun revenu, 18,8 pc affirment vivre de la mendicité, 11,5 pc exercer des petits métiers et 7,9 pc reçoivent diverses aides fournies par des associations caritatives ou d'autres structures.

Parmi ces immigrés clandestins 73 pc, selon l'étude, sont décidés à accomplir leur projet migratoire quel que soit le prix à payer et 11 pc seulement pensent retourner dans leur pays.

Source : MAP

Le ministre français de l'Immigration Eric Besson a achevé vendredi une visite de travail en Tunisie consacrée à l'accord de gestion concertée des flux migratoires et au projet d'Office méditerranéen de la jeunesse (OMJ).

"Nous sommes en plein dans l'application de l'accord, le plus ambitieux que la France ait signé avec un pays partenaire (...) avec les plus gros montants consacrés au développement solidaire", a-t-il déclaré à l'AFP.

La France a engagé 40 millions d'euros sur la période 2008-2011 pour "le développement solidaire", dont 30 millions consacrés aux projets de formation professionnelle.

M. Besson a visité deux centres de formation (textile/mode et métiers du marbre) financés en partie par la France dans le cadre de l'accord signé en avril 2008. Comme ceux qui ont été signés par la France avec nombre de pays africains, l'accord avec la Tunisie prévoit la réadmission d'immigrants illégaux dans leur pays d'origine.

La création d'un Office méditerranéen de la Jeunesse a été en outre au centre des entretiens de M. Besson qui a rencontré le ministres des Affaires étrangères, Kamel Morjane, et celui de l'Emploi et Formation professionnelle, Mohamed Agrebi.

"C'est le projet auquel je suis le plus attaché, et dans lequel la Tunisie a été un partenaire de la première minute", a dit M. Besson.

"Il est essentiel pour l'avenir de la relation euro-méditerranéenne et correspond à un immense besoin de formation et de débouchés professionnels pour les jeunes", a-t-il plaidé.

"Il y aura des échanges en permanence et des formations co-diplomantes entre les universités du nord et du sud", a-t-il ajouté.

Lancé en décembre 2009 à Paris, l'OMJ et son budget seront au menu d'une ultime réunion dimanche prochain à Chypre, avant l'annonce de sa création avant la fin de l'année, afin que les premiers étudiants postulent à la rentrée 2011, a-t-il poursuivi.

Arrivé jeudi à Tunis en compagnie de sa jeune épouse tunisienne Yasmine Torjman, Eric Besson prolongera séjournera en privé, samedi, avant de regagner Paris dimanche et repartir à Chypre.

"Avec Yasmine nous n'aurons qu'une journée libre samedi", a-t-il dit sans autre précision, affirmant vouloir "élever une muraille de Chine entre vie privée et vie publique".

Source : AFP

La chancelière allemande Angela Merkel a affirmé samedi que le modèle d'une Allemagne multiculturelle, où cohabiteraient harmonieusement diverses cultures, avait "totalement échoué", alors que le débat sur l'intégration s'enflamme en Allemagne.

Mais l'immigration de spécialistes dans une Allemagne qui manque de main d'oeuvre qualifiée est nécessaire, a-t-elle plaidé.

Le credo "Multikulti" (multiculturel), selon lequel "Nous vivons maintenant côte à côte et nous nous en réjouissons", a échoué, a-t-elle dit. "Cette approche a échoué, totalement échoué", a martelé la chancelière lors d'une réunion des Jeunesses de son parti conservateur l'Union chrétienne-démocrate (CDU) à Potsdam près de Berlin.

Vendredi soir, le chef de la branche bavaroise de son parti, Horst Seehofer (CSU), avait déclaré devant le même public: "Nous, en tant qu'Union, nous nous engageons pour la culture de référence allemande et contre le multiculturel. Le Multikulti est mort".

Tout en affirmant que l'Allemagne restait un pays ouvert au monde, Angela Merkel a estimé: "Nous n'avons pas besoin d'une immigration qui pèse sur notre système social".

Cependant, le pays ne pourra faire l'économie de spécialistes étrangers même s'il forme des chômeurs allemands, a estimé la chancelière.

Selon le président de la chambre de commerce et d'industrie allemande (DIHK), Hans Heinrich Driftmann, il manque à l'économie allemande environ 400.000 ingénieurs et personnels diplômés.

"Cela nous coûte environ 1% de croissance", a-t-il estimé dans le journal Welt am Sonntag à paraître dimanche, en plaidant pour une immigration qualifiée.

Mme Merkel a mis en garde les Unions conservatrices (CDU-CSU) contre le fait de susciter l'idée que "celui qui ne parle pas immédiatement allemand n'est pas le bienvenu".

Source : AFP

Un séminaire sur les effets de la crise économique mondiale sur les Marocains en Espagne se tiendra, mardi prochain à Madrid, à l'initiative du Conseil de la Communauté Marocaine à l'étranger (CCME).

Le séminaire, organisé également par "Casa arabe", en partenariat avec la Direction générale de la citoyenneté espagnole à l'extérieur et la Direction générale de l'intégration des immigrés, se propose de permettre aux différents intervenants en matière de migration marocaine, tant au Maroc qu'en Espagne, d'avoir "une meilleure compréhension des conséquences sociales et économiques de la crise sur les migrants et de tenter d'élaborer une vision concertée sur les éventuels mécanismes et stratégies à adopter", selon un communiqué du CCME parvenu vendredi à la MAP.

Articulé autour de trois tables rondes "état des lieux et effets de la crise sur les migrants marocains", "les mesures gouvernementales de réponse à la crise", et "quelles nouvelles actions des pouvoirs publics et des acteurs sociaux", la rencontre, qui se tient sous le thème "Les effets de la crise sur les migrants en Espagne : le cas des Marocains", réunira des chercheurs marocains et espagnols, des représentants des syndicats espagnols et marocains (CDT, UMT, UGTM, FDT, UNMT), ainsi que de nombreux acteurs associatifs de l'émigration marocaine et des responsables du ministère de l'Emploi et de la Formation professionnelle et du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, indique-t-on de même source.

Le ministre délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, Mohamed Ameur, et le président du CCME, Driss El Yazami sont attendus à cette conférence organisée à l'initiative du Groupe de travail "administration, politiques publiques et droits des usagers" du CCME.

Le chômage en Espagne, l'un des pays les plus affectés par la crise en Europe, a atteint le chiffre record de 4,6 millions de personnes sans emploi au premier semestre de l'année en cours, soit près de 20,5 pc de la population active, selon des données avancées par le CCME. Mais si le chômage concerne tous les travailleurs, les immigrés sont les plus touchés avec un taux de chômage de 28 pc contre 15,2 pc chez la population active autochtone.

Ce fort taux de chômage des immigrés s'explique en grande partie par leur présence dans des secteurs très touchés par la crise tels que le bâtiment, l'hôtellerie, la restauration et les secteurs agricole et manufacturier.

Source : MAP

Depuis que la Caisse d’allocations familiales (CAF) a décidé de bloquer leurs indemnités, plus d’une centaine de retraités marocains à Perpignan font face à des difficultés. Certains risquent même de se retrouver dans la rue pour ne pas avoir payé leur loyer. C’est le cas de deux d’entre eux; le tribunal s'est exprimé.

Le tribunal de Perpignan a suspendu sa décision de résilier le bail des deux retraités marocains menacés d’expulsion par leur propriétaire rapporte le quotidien régional français L'Indépendant.  Les locataires du quartier Saint-Jacques peuvent donc continuer à occuper leurs logements mais à condition de payer leur loyer dès le mois prochain. De même, ils devront commencer à  s’acquitter de leurs dettes, les mensualités précédentes non payées jusqu’à présent.

Dans un premier temps, cette  nouvelle décision du tribunal arrange ces retraités,  mais ne résout pas l’affaire. Car l’histoire risque de se répéter sous peu comme le laisse présager la réaction de leur avocat, Me Chninif,  dans les colonnes de L’Indépendant : « Faute de paiement, ils seront expulsés et ils ne peuvent pas payer».

Ils sont dans l’incapacité de payer leur loyer parce que la CAF bloque encore leurs subventions. L’institution justifie la suspension de ses versements par le peu de temps que ces retraités passent sur le territoire français, moins de huit mois. Ce qui leur prive donc du droit de percevoir leurs aides.

Environs 150 retraités marocains sont concernées par cette décision de la CAF. Me Chninif compte sur la décision de la commission de recours de la CAF pour la résolution du problème. Cette commission, qui planche sur le dossier depuis le mois de juin, ne devrait pas tarder à trancher sur la question. Mais en dehors de ce procès, il est plus que jamais nécessaire de revoir le régime des retraités marocains en France de manière globale.

Source : Yabiladi

Une semaine culturelle marocaine s'est ouverte, jeudi, à Barcelone (nord-est de l'Espagne) en vue de permettre au public catalan de découvrir le Maroc sous ses différentes facettes.

Organisée à l'initiative de l'Association des étudiants marocains à Barcelone, cette manifestation vise également à consolider les liens d'amitié entre le Maroc et la Catalogne et à promouvoir la connaissance mutuelle entre les deux parties.

Un programme riche et varié a été concocté par les organisateurs, notamment la tenue de tables rondes sur la coopération maroco-catalane dans le domaine universitaire et la coopération au développement du Maroc, ainsi que des expositions de photographies d'art retraçant la vie et les paysages sublimes du Maroc, prises par des artistes catalans, lors de leur voyage à travers le Royaume.

Parmi les activités prévues dans le cadre de cette manifestation culturelle, figurent également une dégustation de plats marocains en vue de faire connaître au public catalan la richesse de la gastronomie marocaine, des concerts de musique amazighe, ainsi qu'un récital de poésie marocaine et espagnole et la projection de documentaires sur le Maroc, réalisés par des cinéastes catalans.

La littérature marocaine sera, elle aussi, au centre de cet événement, à travers une exposition d'œuvres de plusieurs écrivains marocains, traduites en catalans.

Source : MAP

Un séminaire international sur "La femme et l'entreprise en milieu rural : Andalousie et Maroc" se tient actuellement à Séville (Sud de l'Espagne), à l'initiative de la Fondation des Trois Cultures de la Méditerranée.

Les participants à ce séminaire, organisé en collaboration avec le ministère chargé de la Communauté Marocaine résidant à l'étranger les 14 et 15 octobre courant, ont mis l'accent sur plusieurs aspects relatifs à la réalité des perspectives économiques des femmes marocaines et espagnoles et leur position dans le tissu entrepreneurial et l'intégration de la femme du milieu rural dans le développement durable.

Lors de la séance inaugurale de ce séminaire, l'accent a été mis sur l'importance du rôle de la femme en Espagne et au Maroc dans le développement humain, notamment en milieu rural, ainsi que sa contribution dans le développement économique et social.

A cette occasion, les participants ont salué la contribution de la femme dans la consolidation du tissu entrepreneurial en milieu rural à travers la création des projets et d'entreprises susceptibles de créer des postes d'emploi.

Plusieurs expériences d'entreprises crées et dirigées par des femmes au Maroc, notamment dans la province de Chichaoua-Marrakech, et en Espagne ont été également présentées lors de cette rencontre.

Intervenant à cette occasion, le Consul général du Maroc à Séville, M. Mohamed Said Doulfakar, a mis en exergue l'importance de l'initiative nationale pour le développement humain (INDH) lancée par le Maroc en 2005, indiquant que cette initiative a donné un nouvel élan à la promotion et au développement de la situation de la femme en milieu rural.

Lors de cette rencontre, organisée dans le cadre du cycle d'activités culturelles "Maroc en trois cultures", inauguré fin mai à Séville, il sera question aussi d'évoquer la nécessité de l'égalité d'opportunités dans la création d'entreprises afin de promouvoir la dynamisation socioéconomique au Maroc et en Andalousie.

Le thème de la femme occupe une place importante dans le cadre du cycle "Maroc en trois cultures", à travers les séminaires et activités artistiques programmés.

Ce cycle d'activités culturelles ambitionne de "rapprocher le public de la réalité sociale, culturelle et intellectuelle du Maroc". Pour ce faire, les organisateurs ont retenu une riche programmation étalée jusqu'à fin octobre, comportant notamment des séminaires, expositions, défilés de mode, concerts de musique et des concours gastronomiques.

Source : MAP

Le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur, a eu, jeudi à Vitoria (Nord de l'Espagne), un entretien avec la conseillère (ministre) en charge du Travail et des affaires sociales au gouvernement autonome basque, Mme Gemma Zabaleta Areta.

Cette entrevue a été l'occasion d'examiner les moyens à même de renforcer les relations de coopération entre le ministère marocain et le département basque du Travail et des affaires sociales, qui se charge aussi des questions relatives à l'immigration, et ce, au profit de la communauté marocaine résidant dans cette région autonome espagnole.

Dans une déclaration à la MAP, M. Ameur a indiqué qu'il a été décidé, lors de cette rencontre, de constituer un groupe de travail pour établir un plan d'action et de coopération dans le domaine social entre le ministère marocain et le département basque, ciblant notamment les jeunes.

"Nous avons convenu de la conclusion d'un accord de partenariat que nous activerons prochainement au profit de la communauté marocaine au Pays basque et de l'approfondissement des relations entre l'Espagne et le Maroc" de manière générale, a souligné le ministre marocain.

Pour sa part, Mme Areta a qualifié cette réunion de "très importante", vu l'effectif de la communauté marocaine installée dans la région autonome du Pays basque, mettant l'accent sur l'importance de la coopération et du travail conjoint ciblant les membres de cette communauté, notamment les jeunes.

"En tant qu'autorités basques, nous nous préoccupons pour les jeunes Basques au même titre que les Marocains qui vivent ici et auxquels nous tenons à préparer toutes les conditions nécessaires en matière de formation, d'éducation et d'acquis de compétences afin qu'ils soient des personnes totalement préparées pour le marché du travail", a-t-elle relevé.

Mme Areta a souligné que cette réunion ouvre de nouvelles perspectives de collaboration et d'échange entre les jeunes Marocains et leurs homologues Basques qui pourront, à leur tour, enrichir leurs connaissances à traves de futurs voyages au Royaume.

M. Ameur a eu, en outre, un entretien avec le maire de Vitoria, M. Patxi Lazcoz durant lequel les deux parties ont convenu de mettre en place un plan d'action axé sur la coopération dans différents domaines.

Dans ce cadre, le maire de Vitoria effectuera une visite au Maroc au début de décembre prochain pour la signature d'une convention de coopération entre la mairie de cette ville espagnole et le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger.

M. Lazcoz a indiqué que sa réunion avec M. Ameur constitue "un premier pas très important" pour l'établissement de relations de coopération bilatérales qui seront concrétisées, dans les plus proches délais, par des projets déterminés qui consacreront les relations d'amitié entre les deux pays.

Vitoria est la ville de la région du Pays Basque avec le pourcentage le plus élevé d'immigrés, dont la majorité sont d'origine marocaine, a-t-il ajouté, soulignant que plusieurs secteurs de l'économie de cette région dépendent des travailleurs marocains.

M. Ameur a entamé, jeudi, une visite de travail en Espagne, qui le mène dans les régions autonomes du Pays basque (Nord) et de Madrid (Centre).

Le premier jour de cette visite a été marqué également par des entretiens à Bilbao avec le maire de cette ville, M. Inaki Azkuna, et le président du Parti nationaliste basque (PNV), en M. Inigo Urkullu, en présence du consul général du Royaume à Bilbao, M. Azzouz Abou El Kouroum.

Ces deux réunions ont été axées sur les moyens de renforcer les relations de coopération entre le Maroc et l'Espagne, notamment avec le Pays basque, dans plusieurs domaines, ainsi que sur l'examen de différentes questions touchant la communauté marocaine résidant dans cette région autonome espagnole.

La visite de M. Ameur en Espagne s'inscrit dans le cadre des rencontres de communication avec les membres de la communauté marocaine à l'étranger visant à s'enquérir de leur situation.

Selon le ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, elle a pour objectif d'exposer aux immigrés marocains résidant en Espagne le programme mis en place par le gouvernement au service des questions sociales, culturelles et économiques qui les concernent.

Cette visite revêt une importance particulière étant donné la conjoncture économique que traverse l'Espagne où plus de 800.000 Marocains sont légalement établis, selon la même source.

Source : MAP

"Nouvelles tendances dans la gestion des flux migratoires entre l'Afrique occidentale et l'Europe" est le thème des deuxièmes journées hispano-sénégalaises, prévues les 21 et 22 octobre à Las Palmas, en Grande Canarie, apprend-on auprès des organisateurs.

Cette manifestation sera organisée conjointement par l'Université de Las Palmas de Grande Canarie (ULPGC) et l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar, avec le concours du gouvernement autonome canarien et l'institution "Casa Africa", dans le cadre du Programme de coopération internationale au développement intitulé "Migrations et Droits de l'Homme".

Ce programme de coopération interuniversitaire, financé par la Direction générale des relations extérieures du gouvernement canarien, vise à encourager le dialogue interculturel sur le phénomène migratoire entre les pays émetteurs et les pays d'accueil, notamment le Sénégal et l'Espagne, précise-t-on de même source.

Cette rencontre se propose d'être un forum pour échanger les idées, dans un cadre universitaire, sur les différentes politiques, cadres juridiques et mesures administratives concernant le phénomène de l'immigration et sur les conditions d'intégration sociale des immigrants africains dans les sociétés d'accueil, soulignent les organisateurs.

Source : Aufait/MAP

Pour justifier l'irrationnelle peur du musulman et de l'immigré, l'extrême droite en Espagne puise son discours dans un répertoire et passé meublés des séquences de génocides, de guerres raciales, d'exclusion et de discrimination.

En cas d'élection de ses représentants au Congrès des députés de la nation ou aux parlements régionaux, ceux-ci constitueront une véritable bombe à retardement. Ils agiront ainsi sans scrupules comme le font les députés du Vlaams Belang en Belgique, du Pro-k6ln en Allemagne, du Front Populaire en France ou le FPO en Autriche. Leur permettre d'accéder au statut de député serait une menace réelle pour les fondements de l'unité nationale, la diversité culturelle et -l'avenir de l'Espagne des autonomies y compris les immigrés qui constituent désormais plus de 10% de la population…Suite

Au mois de juin, le PVV, le parti de Geert Wilders, a créé la surprise, un choc. Aux Pays-Bas, réputés si tolérants, ce parti

« en croisade contre l'islam» est arrivé en troisième position lors des élections législatives. Mieux, avec 24 sièges, le PVV s'est retrouvé au centre de l'échiquier politique, en position d'arbitre…Suite

Le projet de loi Besson qui est loin d'avoir fait le plein sur les bancs de la majorité, a été adopté à l'Assemblée Nationale française par 294 voix contre 239. C'est la cinquième loi en sept ans sur l'immigration ! Elle reprend plusieurs annonces faites par Nicolas Sarkozy cet été à Grenoble, élargit la liste des motifs de déchéance de la nationalité française aux condamnés naturalisés depuis moins de dix ans ayant causé la mort d'une personne dépositaire de l'autorité publique…Suite

Cette exposition est, à tous égards, exceptionnelle. Jamais auparavant, André Elbaz n'avait montré plus de 250 œuvres, couvrant plus d'un demi siècle d'une carrière dédiée aux arts plastiques…Suite

La Libye et le groupe Transas marine ont signé jeudi à Tripoli un contrat de plus de 20 millions d'euros pour l'installation d'un système de surveillance des 2.000 kilomètres de côtes du pays, qui doit lui permettre de mieux lutter contre l'immigration clandestine et la pollution.

"Le système couvrira toute la côte libyenne qui s'étend sur 2.000 kilomètres", a indiqué Transas marine, dont le siège se trouve en Irlande.

"La Libye sera dotée d'un des systèmes les plus modernes et les plus performants dans le monde" qui "permettra même de repérer des petites embarcations utilisées par les immigrés clandestins" pour tenter de gagner l'Europe depuis les côtes libyennes, a expliqué à l'AFP Christopher Loiz, le directeur général de Transas Mediterranean, filiale du groupe basée en France.

Selon M. Loiz, l'installation de ce système de radars, dont le coût s'élève à "plus de 20 millions d'euros", devrait être achevée dans 16 mois.

Outre la lutte contre l'immigration clandestine, le projet permettra à la Libye de surveiller et de contrôler la navigation maritime dans ses eaux territoriales et de repérer les risques sur l'environnement, comme la fuite de fuel.

Le projet comprend notamment l'installation de 15 stations de contrôle locales réparties tout au long des côtes et de deux stations principales à Tripoli et à Benghazi (est).

La Libye, qui partage plus de 4.000 km de frontières avec ses six voisins africains, est un pays de destination et de transit d'immigrés, originaires notamment de l'est et du sud de l'Afrique, vers Malte ou Lampedusa (Italie).

Tripoli demande une aide financière à l'Union européenne pour surveiller ses frontières maritimes et terrestres.

Récemment, le numéro un libyen Mouammar Kadhafi a réclamé à l'UE 5 milliards d'euros pour "stopper définitivement" l'immigration clandestine à partir de ses côtes. Mais l'Union européenne estime que beaucoup pourrait être fait avec un montant moindre.

Source : Le Monde/AFP

Le pape Benoît XVI a demandé aux pays qui accueillent des immigrés de "rechercher des stratégies et des règles qui favorisent (leur) intégration", dans un message à la 46e Semaine sociale des catholiques italiens, qui s'est ouverte jeudi à Reggio di Calabria (sud). "De nos jours, le phénomène (de l'immigration) a pris des proportions imposantes : une fois passée la phase d'urgence (...) il est nécessaire de passer à une seconde phase, qui individualise, dans le plein respect de la légalité, les conditions de l'intégration", a-t-il déclaré dans ce texte, publié par le quotidien du Vatican, l'Osservatore Romano. "Il est demandé aux croyants, ainsi qu'à tous les hommes de bonne volonté, de faire tout leur possible pour venir à bout des situations d'injustice, de misère et de conflit qui obligent tant d'hommes à prendre le chemin de l'exil", a-t-il ajouté.

Dans ce message adressé au président de la Conférence épiscopale italienne, le cardinal Angelo Bagnasco, il a aussi appelé à "la promotion des conditions d'une insertion dans nos terres de ceux qui ont l'intention (...) de contribuer à la construction d'une société meilleure que celle qu'ils ont quittée". Ces propos interviennent alors que le président français Nicolas Sarkozy a été reçu vendredi par Benoît XVI au cours d'une visite destinée à enterrer la polémique sur la situation des Roms en France. Cette rencontre avait été voulue par Paris pour tirer un trait sur le malaise qui a troublé les relations entre le Vatican et la "fille aînée de l'Église" autour de la question controversée des Roms. Le 22 août, alors que la polémique sur le démantèlement des camps illégaux et les expulsions de Roms faisait rage en France, Benoît XVI avait publiquement souligné, dans un message lu en français, la nécessité de "savoir accueillir les légitimes diversités humaines".

Source : AFP

La loi Besson sur l'immigration est actuellement en discussion au Sénat. Si on a beaucoup parlé de l'article sur la "déchéance", on oublie de parler d'autres dispositions, bien plus dangereuses.

Cette loi est un énorme piège caché dans une tarte-à-la-crème, tel que le gouvernement sait le faire.

Les opposants, les comiques, les journalistes et même certains opposants UMP se sont focalisés sur le principal article de loi, celui permettant la déchéance de nationalité envers tout français d'origines étrangère s'étant attaqués aux forces de l'ordre. Un article inapplicable, s'attachant à un cas particulier et anticonstitutionnel qui crée "deux catégories de Français."

Mais, cet arbre cache une forêt d'environ une trentaine d'articles qui rendront la vie dans les centres de rétentions et les recours de justices des immigrés encore plus impossibles qu'ils ne l'étaient avant. "Cela va complètement changer notre boulot" disait sur Radio France, une responsable de la Cimade chargée d'être médiatrice auprès des Centres de Rétentions Administratifs.

Petit tour d'horizon et de quelques uns de ces articles et explications de leur dangerosité :

- Expulsions pour "menaces à l'ordre public" : (Voir les différents articles du post sur le sujet... celui de Pierre-alain, par exemple.)
- Intervention du juge repoussée à 5 jours : C'est l'un des points noirs de la loi selon les organisations de défense des immigrés. Jusqu'ici, les personnes qui sont arrêtées et amenées dans les centres, peuvent faire appel dans les deux jours à un juge des libertés. C'est un droit "suspensif" : dès lors qu'il fait appel, le prévenu n'est pas expulsable tant qu'il n'a pas été jugé.  On peut estimer à 25%* le nombre des personnes amenées depuis le début de l'année et qui ont été libérées grace à l'intervention d'un juge qui estimait qu'il n'avait "rien à faire dans un centre de rétention."

Or, si l'on repousse ce recours à 5 jours, de nombreuses personnes vont se faire "reconduire" à la frontière sans même avoir eu le temps de faire appel de la décision de la préfecture. Décision, qui on le rappelle peut très bien émaner du préfet que d'un simple fonctionnaire de préfecture, ce qui ouvre grand la porte aux bavures déjà assez fréquentes.

- Extension de la détention en centre à 45 jours : Jusqu'ici, un centre de rétention est censé être une "zone d'attente" avant qu'un prévenu soit expulsé ou relaché. C'est censé être un lieu de vie "précaire." En faisant passer la rétention de 25 à 45 jours, les CRA (Centre de Rétentions Administratives) ressemblent de plus en plus à des prisons.

De plus, certains CRA sont déjà surpeuplés, si l'on fait passer la rétention à 45 jours, il est évident que cette situation ne va pas s'améliorer.
"Heureusement" le gouvernement prévoit dans cette loi une soit-disant "solution miracle" :

- Assignation à résidence sous surveillance électronique :

C'est l'une des mesures qui a fait le plus débat à l'UMP. Il faut savoir que les bracelets électroniques sont seulement réservés aux condamnés. Or, les gens envoyés dans les CRA ne sont pas "condamnés" : ils sont en attente d'une décision d'expulsion. On se rapproche de plus en plus de condamnations arbitraires de la part de l'Etat.

- Interdiction de retour : Les étrangers n'étant pas partis d'eux-mêmes lorsqu'ils recoivent une "OQTF" (Ordre de Quitter le Territoire Français) recoivent, s'ils sont pris, "en prime", une interdiction de retour entre 3 et 5 ans.

- Accès aux soins limité : Jusqu'ici, une exception française était le statut "d'étranger malade" : si un étranger était atteint d'une maladie grave (Hépatite, Sida, Cancer, etc...) et que son pays d'origine ne disposait pas des infrastructures ou des moyens nécessaires pour le soigner, il pouvait rester en France. Un statut très très contrôlé, qui ne concernait qu'une poignée d'étrangers tout les ans.

Et bien, ce n'est pas suffisant, puisque cette disposition sera encore plus restreinte, il faudra cette fois-ci prouver que le traitement n'est pas "disponible" dans le pays. (S'il est "disponible" mais qu'il coûte très cher là-bas, comme c'est le cas pour la trithérapie dans les pays d'Afrique, c'est plus le problème de la France.)

Evidemment, lors des débats au parlement, les députés UMP, n'ont pas hésité à invoquer "le trou de la sécurité sociale" pour faire passer cet article de loi.

14/10/2010

Source : Le Post

Colloque international "Maroc - Union Européenne : les enjeux du partenariat", organisé par le CCME le lundi 18 octobre à Bruxelles. Cliquez ici pour en savoir plus.

Programme

9h30 : Accueil des participants

 9h45 : Introduction à la journée

-        M. Menouar Alem, Ambassadeur du Royaume du Maroc - Chef de la Mission du Royaume du Maroc auprès de l’UE à Bruxelles.

-        M. Tomas Dupla Del Moral, Directeur Proche et Moyen Orient, Méditerranée du Sud – DG RELEX Commission européenne

La contribution de la communauté marocaine est "fondamentale" pour le tissu économique et social de la Belgique, a affirmé, mercredi soir à Bruxelles, Mme Joelle Milquet, vice-Premier ministre belge et ministre de l'Emploi et de l'Egalité des Chances, chargée de la Politique de migration et d'Asile.

"La contribution de la communauté marocaine est fondamentale par ses apports culturels et sociaux. Nous nous félicitons de sa participation active et de sa contribution au tissu économique et social de notre pays", a souligné Mme Milquet, lors de la cérémonie inaugurale de l'exposition "Le Maroc et l'Europe: six siècles dans le regard de l'autre".

S'exprimant devant plusieurs personnalités marocaines, belges et européennes de différents horizons, Mme Milquet a, en outre, ajouté que la réussite d'une société interculturelle suggère d'entamer la réflexion sur l'histoire des populations marocaine et européenne, qui se sont croisées, et partant mieux comprendre le présent.

La ministre belge, dont le pays assure la présidence tournante de l'Union européenne, a estimé, à cet égard, que "notre premier défi est de construire une société interculturelle ouverte, riche, forte, citoyenne et respectueuse des différences et de la pluralité des religions et des mouvements philosophiques".

Revenant sur l'importance de cette manifestation, Mme Milquet a souligné que l'exposition met en évidence "l'éveil et la rencontre des identités plurielles des Européens et des Marocains pour un espace et une vie euro-marocaine".

Et de souligner, en outre, que le lien avec le passé a pour objectif de démontrer et "renverser les clichés véhiculés dans le présent afin de promouvoir le respect mutuel, le dialogue et le vivre ensemble entre les populations européenne et marocaine".

Abondant dans le même sens, M. Jean-Luc Vanraes, ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, chargé des Finances, du Budget, de la Fonction publique et des Relations extérieures, a salué le niveau du partenariat maroco-belge, d'une part, et maroco-européen, d'autre part, se disant convaincu que les contacts entre les jeunes de cultures différentes favorisent la compréhension des traditions d'autrui et par delà, contribuent à une meilleure intégration.

Il a, en outre, rappelé la convention-cadre, signée en 2001, entre les régions de Rabat-Salé-Zemmour-Zaer et de Bruxelles-Capitale, soulignant que ce partenariat a permis de "mener à bien" plusieurs projets dans des différents domaines notamment la santé, l'environnement, l'informatique, l'économie sociale et l'éducation.

Le partenariat entre ces deux régions, a-t-il poursuivi, a permis aux deux parties de travailler étroitement ensemble mais surtout d'apprendre à se connaître et se respecter.

Tout en saluant l'organisation de cette exposition, le ministre a estimé que l'établissement de liens avec le passé et l'alimentation de champs de réflexion sur les procédés d'échange et les modes de dialogue permettent de démonter les clichés véhiculés dans le présent et d'encourager le respect mutuel et le dialogue d'une rive à l'autre de la Méditerranée.

La ministre de la Culture, de l'Audiovisuel, de la santé et de l'Egalité des Chances de la Communauté française de Belgique, Mme Fadila Laanan, s'est également félicitée de la tenue d'une telle manifestation qui "aide à construire une Europe assumant pleinement sa réalité pluriculturelle".

Elle a, par ailleurs, souligné l'impératif de garantir en Europe à chaque citoyen la possibilité de s'épanouir dans le respect de son identité et dans le respect mutuel.

Pour sa part, l'ambassadeur de la Mission du Maroc auprès de l'Union européenne, M. Menouar Alem, a affirmé que le saut "qualitatif et quantitatif" que symbolise l'accord sur le Statut avancé au niveau des relations entre le Maroc et l'Europe, suscite beaucoup d'intérêt et "l'exemple du Royaume a, depuis, fait des émules".

"Confiant en la capacité de toutes les composantes de la nation marocaine à relever les défis de l'ouverture et de la modernité, initiées par SM le Roi Mohammed VI, le Maroc s'emploiera à mettre en oeuvre de façon optimale le Statut avancé, en vue de l'édification d'une alliance de progrès, et partant créer progressivement une communauté de destin avec l'Europe", a ajouté M. Alem.

S'agissant de l'organisation de cette exposition, le diplomate a souligné qu'elle "témoigne, si besoin est, de la force de conviction et de la volonté de l'ouverture sur l'Autre" de par la variété des matériaux et pièces exposés, la richesse et la diversité de son programme en plus de la qualité des intervenants lors des débats et conférences.

De son côté, le président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), M. Driss Yazami, a relevé que cette exposition s'érige en véritable événement, dans la mesure où c'est la première fois qu'une manifestation traite des relations euro-marocaines sur plusieurs siècles.

"L'exposition permet de lire de manière scientifique, raisonnée et informée une histoire mouvementée, notamment avec la période coloniale, et d'échange et de rencontre ayant enrichi le Maroc et l'Europe", a poursuivi M. Yazami, soulignant la nécessité de lire cette histoire pour pouvoir construire l'avenir.

Il a mis en relief l'importance d'une mobilisation de l'ensemble des acteurs des deux sociétés à travers la lecture de leur histoire commune.

M. Yazami a, en outre, mis en exergue l'apport de la forte communauté marocaine établie en Europe qui enrichit autant les sociétés des pays d'accueil que leur pays d'origine, soulignant qu'au lieu d'être une source de tension, l'immigration peut être une source d'enrichissement des deux sociétés et des deux rives de la Méditerranée.

Placée sous le haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, l'exposition est organisée du 14 octobre au 14 novembre à Bruxelles, à l'initiative du CCME et du Centre de la culture judéo-marocaine (CCJM).

L'exposition devra voyager à la Bibliothèque Nationale du Royaume du Maroc (24 novembre-31 décembre), avant de sillonner New York et plusieurs villes européennes.

Ont notamment assisté à la cérémonie d'inauguration plusieurs ministres belges, des diplomates de différents pays européens et arabes ainsi que des personnalités du monde politique et des arts et lettres.

Source : MAP

Le nouveau Premier ministre des Pays-Bas, le libéral Mark Rutte, a promis jeudi de réduire l'immigration, à l'occasion de l'investiture de son gouvernement, une coalition minoritaire de centre-droit soutenue par le parti anti-islam (PVV) de Geert Wilders.

"Nous ne pouvons pas continuer à laisser entrer aux Pays-Bas autant de personnes qui n'ont aucune perspective", a déclaré M. Rutte, premier Premier ministre libéral néerlandais depuis 1918, au cours d'une conférence de presse à La Haye.

"Les Pays-Bas seront toujours ouverts aux demandeurs d'asile (...) mais nous ne pouvons pas continuer à laisser venir aux Pays-Bas un nombre aussi important d'immigrants", a-t-il ajouté.

Mark Rutte, son vice-Premier ministre, le chrétien-démocrate Maxime Verhagen, et les nouveaux ministres avaient prêté serment devant la reine Beatrix plus tôt dans l'après-midi.

Les libéraux du VVD et le parti chrétien-démocrate (CDA), qui ne totalisent que 52 sièges de députés sur 150, ont conclu un accord avec le parti anti-islam de Geert Wilders.

Celui-ci obtient, en échange de son soutien au parlement, un durcissement de la législation concernant les étrangers et notamment l'interdiction de la burqa. M. Wilders avait annoncé, au moment de la présentation de l'accord de gouvernement, une réduction de moitié de l'immigration.

Se déclarant "heureux" du soutien du PVV, M. Rutte a toutefois souligné n'être "pas d'accord" avec le parti d'extrême droite au sujet de l'islam.

"Pour le CDA et le VVD, l'islam est une religion tandis que pour le PVV, c'est une idéologie, une idéologie politique. Il y a là une différence fondamentale", a-t-il assuré.

M. Wilders, dont le procès pour incitation à la haine raciale et à la discrimination envers les musulmans s'était ouvert le 4 octobre, souhaite l' arrêt de l'immigration en provenance des pays musulmans.

Assurant vouloir sortir les Pays-Bas de la crise économique, Mark Rutte a rappelé que l'assainissement des finances publiques était une de ses priorités.

Le nouveau gouvernement souhaite diminuer progressivement les dépenses de l'Etat dès 2011 pour arriver à des économies annuelles de 18 milliards d'euros à partir de 2015.

Le gouvernement de M. Rutte compte six ministres libéraux et six ministres chrétiens-démocrates, dont trois femmes, plusieurs sexagénaires et aucun ministre d'origine étrangère.

Avec le soutien du PVV, le parti libéral, arrivé en tête de justesse aux élections législatives anticipées du 9 juin, et les chrétiens-démocrates obtiennent une courte majorité parlementaire de 76 députés sur 150.

Le PVV avait enregistré la progression la plus importante à l'issue des élections, le nombre de ses députés passant de 9 à 24.

Source : Romandie/AFP

Le ministre français de l'Immigration, Eric Besson est attendu jeudi et vendredi à Tunis.Ce déplacement s'inscrit dans la mise en œuvre de l'accord franco-tunisien dit de "gestion concertée des migrations et de développement solidaire", le premier du genre dans la région à avoir été conclu le 28 avril 2008…Suite

Un "Club des investisseurs marocains au Sénégal" (CIMAS) a été créé mercredi soir à Dakar, avec pour objectif d'accompagner les hommes d'affaires marocains dans leur aventure d'investir dans ce pays de l'Afrique de l'ouest.

Le club réunit les représentants des entreprises marocaines qui se sont implantées durant ces dernières années au Sénégal et souhaitant partager leurs expériences avec la nouvelle génération d'investisseurs intéressés par le marché sénégalais et africain.

Les différentes visites effectuées par SM le Roi Mohammed VI au Sénégal et la volonté maintes fois réitérée par les autorités sénégalaises et marocaines de donner une forte impulsion à la coopération économique bilatérale ont permis de consolider les relations économiques entre les deux pays et de dynamiser leurs échanges commerciaux.

Les entreprises marocaines engagées dans cette initiative sont Attijariwafa Bank, devenue la première banque du Sénégal et l'une des plus grandes de l'espace de l'Union économique et monétaire ouest-africaine après avoir acquis plusieurs banques locales, BMCE Bank Capital, le laboratoire pharmaceutique Sothema et les "Câbleries du Maroc".

Pour l'ambassadeur du Maroc à Dakar, M. Taleb Barrada, ce club doit accompagner les investisseurs marocains dans leur aventure au Sénégal et au delà en Afrique, en leur offrant l'information, le conseil, le soutien et l'orientation, ajoutant que cette nouvelle structure doit également faciliter aux nouveaux opérateurs marocains débarquant à Dakar les démarches administratives auprès des autorités sénégalaises en charge de l'acte d'investir ainsi que les mises en relation appropriées avec leurs homologues sénégalais.

M. Barrada, qui intervenait lors de la cérémonie de constitution de ce club à la résidence du Maroc, a relevé que les relations économiques et commerciales entre le Maroc et le Sénégal ont connu une augmentation substantielle durant les dernières années à la faveur des multiples visites effectuées par le Souverain à Dakar et des nombreux accords signés par les deux pays pour booster les échanges commerciaux, culturels et humains.

Il a fait remarquer qu'en dépit des mesures prises par le Maroc pour encourager ses entreprises à conquérir d'autres marchés et développer les échanges avec l'étranger, particulièrement le Sénégal , un grand pays ami, ce genre d'initiatives manquait à l'édifice pour orienter et mieux informer les hommes d'affaires marocains intéressés par l'acte d'investir au Sénégal.

Pour permettre aux entrepreneurs marocains d'être mieux informés sur le climat des affaires au Sénégal et d'être en contact entre eux, le Club va mettre à profit les nouvelles technologies de l'information en mettant sur la toile un site web.

Outre la création de ce club, les représentants des entreprises marocaines implantées à Dakar ont décidé de mettre en place une cellule d'informations, logée au siège de la CBAO Attijariwafa Bank à Dakar, avec pour mission de collecter la documentation nécessaire sur l'économie et le climat des affaires au Sénégal et la mettre à la disposition des entreprises marocaines.

Ils ont également décidé d'organiser des rencontres régulières pour discuter des opportunités d'affaires et tenter, avec l'aide de l'ambassade du Maroc, de trouver des solutions aux obstacles qui pourraient freiner le développement de leurs investissements au Sénégal.

Source : MAP

Passionnante et passionnée est l'histoire des liens étroits ayant toujours lié le Maroc et l'Europe: en témoigne, la grande exposition "le Maroc et l'Europe: six siècles dans le regard de l'autre" qui se tiendra du 14 courant au 14 novembre à Bruxelles.

Une manifestation d'envergure qui se veut un exceptionnel déploiement de documents historiques et d'œuvres d'art récentes, savamment agencés, pour témoigner de ces relations séculaires tissées des siècles durant entre le Royaume et le Vieux continent.

Allant des premières traces laissées par les diplomates et autres voyageurs jusqu'à l'aboutissement à l'accord du Statut avancé entre le Maroc et l'Union européenne, cette exposition jettera la lumière sur les histoires singulières et croisées entre le Royaume et l'Europe, sur la diversité et le rapport avec l'Autre.

Elle mettra en relief, également, les grandes avancées réalisées par le Maroc ainsi que le rôle de passerelle que le Royaume a, de tout temps, joué entre les deux rives de la Méditerranée, a indiqué dans un entretien à la MAP, le commissaire de l'exposition et président du Centre de la culture judéo-marocaine (CCJM), M. Paul Dahan.

Pour ce psychanalyste de formation, "les objets exposés parlent et émeuvent d'eux-mêmes. Ils permettent de voir les similitudes et les différences et sont une manière de comprendre l'Autre".

D'où l'intérêt de présenter des dizaines de manuscrits originaux, de nombreux tableaux et photographies et des gravures qui retracent les relations et rapports établis entre les deux parties sur plusieurs siècles, a-t-il ajouté.

Débats, conférences, ateliers, projections de films, soirées musicales et activités sur l'art de vivre figurent également au menu de cette manifestation, montée par le CCJM en partenariat notamment avec le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME).

Se déclinant en sept modules, l'exposition s'érigera en un espace de dialogue prônant la diversité et l'ouverture sur la différence car, selon M. Dahan : "chaque individu est singulier et a une histoire différente ".

" Plus on s'ouvre à la différence, mieux on la comprend, et partant on est plus riche et plus fort intérieurement", a-t-il expliqué.
Pour ce faire, plusieurs espaces de la capitale européenne seront investis se transformant volontairement en galeries d'art, centres de débats, scènes de spectacles et ateliers.

Outre un panel réunissant d'éminentes personnalités marocaines et européennes autour de thèmes traitant des relations bilatérales, cette manifestation offre aussi l'opportunité de découvrir le Maroc profond à travers son histoire, ses traditions, sa musique et même son art culinaire.

Des spectacles et autres présentations artistiques conçus pour la circonstance par des artistes marocains et européens sont programmés dans le cadre de cette grande exposition.

"Le Maroc et l'Europe: six siècles dans le regard de l'autre" mettra de même en évidence l'importance de l'imaginaire tant des Européens entrés en contact avec le Royaume que dans l'esprit des Marocains à l'égard du monde occidental, a-t- tenu à préciser.

Elle est à même d'éveiller les consciences à une identité marocaine qui, ouverte sur le monde, n'en préserve pas moins une spécificité qui s'exprime dans les productions des artistes marocains contemporains ainsi que dans un savoir-faire reconnu tant dans les domaines commerciaux que culturels.

En faisant le lien avec le passé, l'objectif de l'exposition est également de démonter "les clichés" véhiculés dans le présent afin d'encourager le respect mutuel et le dialogue d'une rive à l'autre de la Méditerranée.

En raison du caractère "très vaste" du thème choisi et des spécificités historiques, a-t-il fait remarquer, l'accent sera mis sur les relations unissant la France, l'Espagne, l'Angleterre et les Pays-Bas, d'une part, et le Maroc, d'autre part.

Et M. Dahan de souligner qu'une attention toute particulière est également portée aux relations entre la Belgique et le Maroc, tant en raison du lieu où cette exposition prend naissance que de l'importance de la communauté marocaine établie en Belgique.

Outre la richesse de la bibliothèque et de la collection "Dahan-Hirsch", le Centre a noué des partenariats avec les collectionneurs et institutions pour alimenter le contenu de cette exposition, a-t-il précisé.

Après Bruxelles, l'exposition passera par la Bibliothèque Nationale du Royaume du Maroc (24 novembre-31 décembre) avant de sillonner Anvers (Belgique), Séville (Espagne), Paris (France), Londres (Grande-Bretagne), Amsterdam (Pays-Bas) et New York (Etats Unis).

Source : MAP

L'afflux de migrants et demandeurs d'asile à la frontière terrestre gréco-turque a placé la région, dans le nord-est de la Grèce, en situation de "crise humanitaire", a mis en garde mercredi la représentation grecque du Haut-Commissariat aux Réfugiés de l'ONU.

"La police reconnait qu'elle ne peut plus faire face, les centres d'accueil sont totalement débordés", a affirmé mercredi à l'AFP Ketty Kehayioglou, porte-parole du HCR-Grèce, en visite d'information dans la région en compagnie d'une responsable de la direction régionale du HCR, Laura Boltrini.

Cette mission doit notamment rendre compte des conditions dans les centres de rétention, que la Grèce s'est engagée à améliorer après une avalanche de critiques internationales ces dernières années.

"Ce matin même, une opération a été menée pour sauver 42 migrants, dont 11 femmes et deux mineurs non accompagnés, qui avaient été abandonnés depuis hier soir par leurs passeurs sur un îlot, où ils avaient à peine assez de place, au milieu du fleuve Evros" qui marque la frontière, a indiqué Mme Kehayioglou.

"Un membre du groupe est disparu après avoir tenté de nager jusqu'à une barque", a-t-elle indiqué, précisant que les rescapés étaient de diverses nationalités, notamment Afghans, Erythréens et Iraniens. Au moins 21 migrants sont morts noyés dans l'Evros depuis mai dernier, selon un pointage de l'AFP.

Pour le seul premier week-end d'octobre, 1.400 migrants ont été interceptés dans la région après leur passage clandestin de Turquie, "l'équivalent de deux ou trois villages" locaux, s'était récemment ému le ministre grec compétent, Christos Papoutsis, qui a effectué une tournée sur place.

Selon les autorités, la zone subit les conséquences d'une réorientation des couloirs de passages, après le renforcement de la surveillance des îles grecques proches des côtes turques, en mer Egée, via des patrouilles de l'Agence européenne de surveillance des frontières Frontex.

Source : Le Monde/AFP

"Omerta dans la police", un brûlot signé Sihem Souid qui fait part de "violations de l'éthique" dans ce corps constitué en France, est sorti jeudi en librairie.

Dans une présentation de l'ouvrage, l'éditeur, Le Cherche Midi, évoque l'histoire d'une femme flic entrée dans la grande maison par vocation et idéalisme, qui déchante progressivement.

Elle a démissionné d'un emploi de cadre bien rémunéré dans le privé. Sortie major de sa promotion, elle croyait que la police nationale était au service du public et des citoyens, mais elle s'aperçoit au fur et à mesure que l'institution républicaine n'est plus la garante des valeurs qu'elle est censée défendre.

Le récit de Sihem Souid apporte, documents à l'appui, la preuve que la police, loin d'être une institution garante des valeurs républicaines, les bafoue souvent. Les coulisses d'un système souvent inhumain sont décrites dans cet ouvrage.

Des associations parmi lesquelles le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap) et SOS-Racisme se sont réjouies de la sortie de l'ouvrage qui, selon elles, "révèlent certaines pratiques discriminatoires très choquantes au sein de l'ordre public".

L'auteure, anciennement affectée à la police de l'air et des frontières (PAF) de Paris-Orly, témoigne des dégâts causés par la "politique du chiffre" en matière de lutte contre les immigrés "irréguliers" ou supposés tels.

On apprend ainsi, ajoutent les deux associations dans un communiqué rendu public, qu'une supérieure hiérarchique avait oralement ordonné aux policiers de la PAF de froisser certains passeports afin de pouvoir les considérer comme "suspects" et de refuser du coup l'entrée sur le territoire. C'est ainsi que les fonctionnaires de police voient leur rôle réduit à l'inscription de bâtons dans une colonne intitulée "Chiffre".

Le Mrap et SOS-Racisme disent prendre acte de ces témoignages fondés sur une expérience vécue à l'intérieur même des forces de la PAF, signalant que ces témoignages "confirment malheureusement les sévères critiques exprimées de longue date à l'encontre de la déshumanisante +politique du chiffre+".

Ces deux associations annoncent avoir entamé ensemble une "réflexion approfondie sur les réponses à apporter à ces graves problèmes, notamment par la création d'une structure susceptible d'assurer un +droit de regard+ éthique et citoyen sur les pratiques des forces de l'ordre".

Source : Atlas info

Confrontés aux dures réalités de la crise économique mondiale, un nombre de plus en plus important d'expatriés marocains rentrent au pays. Le gouvernement intensifie ses efforts pour aider la communauté de l'étranger et lui permettre de conserver ses liens avec le pays d'origine.

Le nombre de Marocains résidant à l'étranger (MRE) à décider de rentrer au pays est en hausse de 8 pour cent d'une année sur l'autre. Le ministre responsable de cette communauté, Mohammed Ameur, a dévoilé ces chiffres mercredi 6 octobre lors d'une conférence organisée en soutien à la communauté des émigrés.

Ameur a indiqué que bien que le nombre d'expatriés retournant au pays soit en hausse, il y avait encore un nombre important de MRE ayant besoin d'une assistance.

Les chiffres officiels montrent que 150 000 Marocains sont au chômage en Espagne. Selon les chiffres du gouvernement marocain, entre juin et septembre de cette année, 54 000 expatriés sont rentrés au Maroc et ont choisi de ne pas retourner en Espagne.

Le ministère a mis en place un programme d'assistance dans plusieurs pays pour aider les Marocains de l'étranger. Ce projet s'efforce de mettre en vigueur un système de soutien juridique, social et économique pour un coût total de 10 millions de dirhams (890 000 euros). Cette initiative couvre les consultations et les frais d'avocat pour défendre les expatriés marocains connaissant des ennuis, ainsi qu'un système de gestion informatisé pour suivre les demandes. En juillet 2010, plus de 2 400 demandes d'assistance ont été traitées.

Outre les programmes d'assistance du gouvernement, l'organisation Opération Ramadan a distribué quelque 11 000 repas, rapatrié des corps dans les familles défavorisées, alloué 1 000 bourses à des élèves issus de familles d'immigrants pauvres, et payé les frais de scolarisation des enfants désavantagés vivant dans certains pays africains et arabes.

Le gouvernement a également lancé un programme de partenariat avec des associations d'expatriés pour un total de 7 millions de dirhams (623 000 euros). Ce partenariat vise à faciliter l'intégration des immigrants dans leurs pays d'accueil et à les aider lors de leur retour au pays. Il permet de financer cent projets sociaux et culturels et d'apporter un soutien à vingt programmes de développement.

Cet été, le Maroc s'est efforcé de créer des conditions favorables pour la communauté des immigrants en visite durant les vacances, de manière à renforcer leur sentiment d'appartenance nationale. Le ministère a ainsi organisé onze universités d'été dans dix villes pour aider 500 jeunes MRE, un camp d'été pour 1 200 enfants, un trek dans le Sahara pour des Marocains venus du monde entier, et le premier forum international de la jeunesse marocaine à Ifrane, qui a réuni 500 jeunes.

"Il ne s'agit pas de programmes saisonniers, mais d'un plan à long terme destiné à protéger les droits des MRE et à préserver leurs liens avec leur pays", a déclaré Mohammed Ameur.

Cette stratégie est destinée à nourrir l'identité marocaine. Selon un sondage effectué auprès des jeunes Marocains habitant en Europe, 70 pour cent affirment avoir des liens étroits avec le Maroc, 93 pour cent parlent l'arabe, et 91 pour cent jugent nécessaire de maintenir de fortes relations avec leurs familles au Maroc.

"Le Maroc semble développer en permanence des liens avec la communauté de l'étranger", a expliqué Abdelhakim Choumali, qui vit en Espagne, à Magharebia. "Ces liens doivent être consolidés durant la crise actuelle. J'espère retourner au Maroc et y lancer une petite affaire. Il est préférable de rentrer que de subir la crise de l'emploi que nous connaissons depuis des mois."

"En tant que mère-patrie, le Maroc est chargé d'aider ses ressortissants, où qu'ils soient", a expliqué Naima, la femme de Choumali.

"Nous estimons que le gouvernement se préoccupe de plus en plus de la vie des expatriés et des questions qui les concernent", a déclaré Mohamed Chouti, un MRE vivant à Marseille.

Source : Magharibia

Face à l'essor d'un marché évalué à 5 milliards d'euros, la communauté veut créer une charte fondée sur le respect de l'abattage rituel. Moins de 24 heures après sa mise en ligne sur Internet, mardi 12 octobre, une pétition intitulée "Halal en danger" demandant aux instances musulmanes de reprendre...Suite

Selon le ministre-président (CSU) de Bavière, le pays n'a pas besoin de davantage d'immigrés. Ministre-président de la Bavière et président de l'Union chrétienne-sociale (CSU), Horst Seehofer est un politique éminemment important et un allié de poids de la chancelière Angela Merkel…Suite

Aziza Alaoui est artiste-peinte résidente au Mexique. Elle a participé à l’exposition « Résonances » qui se poursuit jusqu’au 7 décembre au Musée Marrakech. Entretien.

Dans vos œuvres, vous jonglez entre installations picturales et peintures. N’avez vous pas une préférence  pour un style en particulier ?

Vous savez j’ai démarré ma carrière avec des portraits de l’être humain. J’étais très attirée également par la nature. C’est dans la nature où je me retrouvais le plus car pour moi elle est  parfaite. Pour ce qui est du style artistique que je préfère, je pense que je choisis une technique selon ce que je veux exprimer. Je n’aime pas me limiter à une technique en particulier. D’ailleurs, j’ai touché à tout. De la peinture jusqu’aux installations vidéos et au ready made, tout y passe. Cela ne me dérange absolument pas de jongler entre ces diverses techniques. J’aime me laisser surprendre.

Il y a des travaux que vous exposez qui rappellent des oeuvres de peintres impressionnistes. Ressentez-vous le besoin de ressembler à ces artistes d’une ancienne génération ?

La peinture impressionniste et expressionniste m’a toujours facsinée. J’ai eu l’occasion de les découvrir lors de mes multiples voyages en Europe avant que je m’installe définitivement au Mexique. Les peintres comme Monnet et Cézanne m’ont toujours plus et je me suis intéressée de près à leurs oeuvres. Mais comme je l’ai dit plus haut je n’aime pas rester cantonnée dans un seul et même style particulier.

Vous dites que vous avez appris avec des peintres. Que voulez-vous dire par cela ?

Je n’ai pas bénéficié de formation académique, puisque mon père  voulait que je fasse des études plus « sérieuses ». Sérieuses voulait dire pour lui des études qui pourraient me permettre par la suite de bien gagner ma vie. Ma mère est allemande et mon père est  marocain. Lorsque j’ai décroché mon bac à l’âge  de 18 ans, je me suis rendue en Allemagne et c’est là que j’ai découvert bien avant de faire carrière en arts plastiques l’école impressionniste de Bruke. Je me suis confrontée à l’univers d’art contemporain d’abord à travers les livres, les musées. Par la suite lorsque je me suis mariée à un mexicain et que nous sommes allés nous installer dans son pays, plusieurs artistes m’ont ouvert la porte de leurs ateliers. C’est avec les artistes que j’ai été formée.

Lorsque vous avez sollicité les artistes pour apprendre à leurs côtés, quelle a été leur réaction ?

Je considère que j’ai beaucoup de chance. Et je suis très heureuse d’avoir pu réussir à apprendre de grands maitres de l’art contemporain au Mexique. La plupart des artistes n’ont eu aucun mal à m’acceuilir à bras ouverts.

14/10/2010

Source : Le Soir

Dans le cadre d'un partenariat entre la ville de Cenon  (France) et le Maroc, 11 jeunes adultes, étudiants comme demandeurs d'emploi, partent découvrir la culture marocaine.

Les choses n'ont pas traîné. En février dernier, la ville de Cenon recevait Mohammed Ameur, ministre de la Communauté marocaine résidant à l'étranger. Huit mois plus tard, les belles intentions affichées lors de cet échange avec la municipalité cenonnaise et la communauté marocaine de la rive droite se concrétise par le séjour découverte au Maroc que s'apprêtent à vivre 11 jeunes gens de Cenon.

« Nous n'avions pas souhaité communiquer sur le moment en raison de la période des élections régionales », note Leïla Merjoui, première adjointe. Chacun de son côté avait manifesté la volonté d'aller au-delà de la rencontre protocolaire par « des partenariats privilégiés et pourquoi pas un jumelage ». La preuve en est que les propos du ministre n'étaient pas tombés dans l'oreille de sourds lorsqu'il indiqua que « le Royaume du Maroc est prêt à prendre les frais de séjour d'une dizaine de jeunes en charge ».

Les origines culturelles

« L'idée nous a paru intéressante pour aller au-devant des jeunes de 15-25 ans que l'on a toujours du mal à mobiliser », expose Nordine Guendez, chef du service vie associative, animation culture de Cenon. Il explique qu'un paramètre a fait évoluer le recrutement : « Pour bénéficier de l'aide du Royaume, il fallait que le groupe soit constitué à 60 % de jeunes nés en France, issus de familles marocaines résidant à l'étranger ». À Cenon dans le cas présent. Les frais de voyage (par avion bien sûr) sont pour moitié couverts par les participants et la municipalité.

« Plusieurs études sociologiques concluent que l'individu intègre mieux les valeurs culturelles du pays dans lequel il vit quand il a une meilleure connaissance de ses origines culturelles », souligne Nordine Guendez. Mardi soir, à la Maison des associations, les accompagnateurs ont insisté auprès du groupe « le contenu culturel du séjour ».

Arrivée à Casablanca le vendredi 22 octobre puis Rabat, Meknès, Fès et Marrakech avant de retrouver la case arrivée, l'itinéraire est d'autant plus séduisant qu'il inclut des visites de sites emblématiques (la mosquée Hassan II, le mausolée Mohammed V, le site archéologique Challah, le parlement marocain, des musées, tous les hauts et beaux lieux chargés d'histoire que comptent Meknès et Fès, etc.).

Le groupe est équilibré entre les jeunes femmes et jeunes hommes. Les organisateurs ont veillé à son hétérogénéité en retenant des étudiants, des demandeurs d'emploi. « Ces jeunes sont tous impliqués soit dans des structures d'animation municipales ou dans le tissu associatif cenonnais », observe Nordine Guendez lequel rejoindra le groupe le 29 octobre en compagnie de l'élue Leila Merjoui.

À ce moment-là, les voyageurs auront beaucoup de choses à raconter, leur échange avec le ministre Mohammed Ameur, leurs impressions sur le quotidien des Marocains, les rouages du pays, bref tout ce qui distingue le tourisme superficiel de celui qui essaie de s'imprégner de la culture d'un pays. Du pays de leurs parents pour beaucoup de ces jeunes gens.

Source : Sud Ouest

La Caravane Egalité et Citoyenneté sillonnera du 14 au 31 octobre la France. Mission : informer les MRE des dispositions du nouveau code de la famille.

Le code de la famille est sous les projecteurs à l'occasion de la Journée nationale de la femme célébrée le 10 octobre. Si, six ans après son entrée en vigueur, le nouveau code a été plus ou moins assimilé par les Marocains et les Marocaines d'ici, il n'en est pas de même pour les Marocains du monde. Ceux-ci ne sont pas suffisamment au courant des dispositions de la nouvelle loi qui les concerne au même titre que leurs compatriotes installés au Maroc, faute d'un travail sérieux d'information et de communication.
Il fallait que quelqu'un s'en aperçoive. Aujourd'hui, le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger est bien décidé à aller à la rencontre des MRE dans leurs pays d'accueil pour éclairer leur lanterne sur la Moudawana. A cet effet, il organise «la Caravane Egalité et Citoyenneté» qui sillonnera du 14 au 31 octobre 2010 différentes régions de la France, un événement annoncé lors d'une conférence de presse tenue lundi 11 octobre à Rabat. Le département de Mohammed Ameur a voulu que la première édition de cette caravane soit une expérience-pilote menée dans un premier temps en France, dans la perspective de l'élargir dans les prochaines années à d'autres pays d'immigration. Même qu'arrivant un peu en retard, la Caravane Egalité et Citoyenneté sera certainement d'un grand secours pour plusieurs Marocaines du monde dont la vie en terre d'immigration n'est pas de tout repos.

Fouzia Assouli, présidente de la Ligue démocratique des droits des femmes, a mené un long travail de proximité avec les Marocaines du monde en situation de vulnérabilité et parle sciemment de leurs grands maux, dans une déclaration accordée Au ''Matin''. «Le premier constat à faire, c'est que ces femmes demeurent mal informées des changements apportés par le nouveau texte de la Moudawana.

En dehors de ce volet d'information et de sensibilisation, d'autres problèmes, toujours les mêmes, sont soulevés par les Marocaines qu'on a rencontrées en France, Belgique, Hollande, etc. Ils ont trait surtout à la procédure de divorce qui est engagée la plupart du temps au Maroc». A cet égard, la Ligue démocratique des droits des femmes a demandé à ce qu'il y ait des assistants de juges dans les tribunaux des pays d'immigration qui soient habilités à conclure le divorce sur place, afin d'épargner aux immigrées marocaines le déplacement au Maroc pour obtenir le divorce. «Par ailleurs, poursuit Mme Assouli, le phénomène du mariage sans acte ou ce qu'on appelle mariage coutumier, qui fleurit en terre d'immigration, préoccupe énormément les Marocaines du monde, d'autant qu'il promeut des pratiques illégales comme le mariage des mineurs et la polygamie».
Et pour conclure, Fouzia Assouli soulève un problème de taille découlant de la double nationalité des immigrées, à savoir le conflit des lois. «Les divorces proclamés en Hollande par exemple ne sont pas reconnus au Maroc et vice-versa. De ce fait, beaucoup de femmes marocaines voient leurs droits bafoués».

Pour redresser cette situation, l'accent sera mis durant la caravane sur deux volets stratégiques : sensibilisation du grand public et mobilisation des ONG s'activant au Maroc et dans les pays d'immigration. En effet, des objectifs chiffrés sont assignés à cette première caravane : mise en place de 30 antennes d'écoute ambulantes pour examiner les problèmes des Marocaines du monde et y trouver des solutions, distribution de 100.000 dépliants d'information sur la Modawana… Pour réussir ce pari, le ministère ne fera pas cavalier seul. Outre le ministère du Développement social, de la Famille et de la Solidarité qui est partie prenante de cette manifestation, le département de Mohammed Ameur mise gros sur l'apport de la société civile pour pouvoir toucher sa cible.

L'événement est ainsi organisé en étroite collaboration avec la Fondation Ytto, une ONG nationale vouée à la défense des droits des femmes à laquelle revient le mérite de proposer l'idée de la caravane, ''couvée'' par la suite par le ministère. Les organisateurs ambitionnent d'impliquer quelque 700 acteurs associatifs dans les activités programmées durant la caravane. Cette mise à contribution de la société civile se poursuivra à long terme, puisque l'un des objectifs annoncés est de signer 50 conventions de partenariats avec les ONG actives en France en vue d'«apporter une assistance juridique aux immigrées marocaines en situation de vulnérabilité», précise Mohammed Ameur.

Or, une telle assistance ne sera possible sans l'installation de mécanismes d'intervention appropriés, admet-il.
Conscients de cet impératif, les organisateurs de la caravane ont mobilisé 20 services sociaux des pays d'accueil, ainsi que de nombreux prédicateurs religieux «qui ont un rôle fondamental à jouer en matière de sensibilisation aux droits des femmes», insiste le ministre.

Il reste à savoir qu'outre les associations de la société civile, la caravane verra la participation d'un parterre d'artistes, intellectuels, sportifs, parlementaires et journalistes hommes et femmes.

La Moudawana, 6 ans après...

Nouzha Skalli, ministre du Développement Social, de la Famille et de la Solidarité, ne pouvait rater l'occasion sans passer en revue les progrès les plus saillants réalisés en matière de condition féminine depuis l'entrée en vigueur de la Moudawana en 2005. Il ressort du bref bilan dressé par la responsable gouvernementale que le nombre des mariages a progressé de plus de 12% entre 2003 et 2009. Sur la même période, le taux de divorce a chuté de 46%, alors que celui du ‘'divorce judiciaire'' a augmenté de 13%. La ministre reconnaît tout de même la persistance de plusieurs failles dans la condition des femmes, relatives surtout au mariage précoce qui représente 10% du nombre total des mariages et qui concerne à hauteur de 30% des mineures de moins de 16 ans. Mme Skalli rappelle à l'occasion les toutes récentes mesures prises par son département pour promouvoir la situation des femmes. Elle en cite notamment la mise en place d'un programme de renforcement des compétences des juges et un autre pour la formation d'assistantes sociales. Par ailleurs, un projet de création d'un fonds de solidarité familiale devra voir le jour dans les semaines à venir, annonce la ministre.

Activités programmées

25 ateliers de formation et de sensibilisation, 25 rencontres avec les immigrées marocaines, 5 ateliers thématiques, 15 rencontres sur les lieux publics, 10 ateliers de sensibilisation dans les établissements scolaires et des leçons religieuses dans les mosquées.

Source : Le Matin

Bientôt, des imams formés en Allemagne prendront le relais de ceux en provenance de l’étranger et qui prêchent dans les mosquées allemandes. Cette nouvelle orientation est bien accueillie par la communauté musulmane en Allemagne. Elle comble un vide, mais il reste à voir quels seront les résultats sur le terrain.

Former les imams en Allemagne, plutôt que de les faire venir de l’étranger. C’est l’option  choisie par  le gouvernement allemand. Dans ce pays qui compte plus de 4,3 millions de musulmans, la plupart des 2000 imams officiant dans les mosquées viennent d’ailleurs, essentiellement de la Turquie, mais aussi du Maroc.

Concrètement, il va s’agir d’introduire l’enseignement islamique dans certaines universités, comme c’était déjà le cas à Münster, dans le Land de la Rhénanie du Nord-Westfalie, à l'ouest de l’Allemagne. Ainsi, trois nouveaux établissements d’enseignement supérieur dispenseront des formations destinés aux futurs imams de la république fédérale, rapporte Associated Press (AP). L’initiative semble pour le moment bien accueillie par les associations ainsi que des jeunes musulmans, qui ont été plus de 90 à postuler sur les 30 places disponibles rien que dans la ville d’Osnabrueck, au nord du pays.

L'initiative provient du Conseil Scientifique allemand, instance qui émet des conseils sur le système universitaire allemand, et date du début de l'année 2010. La raison principale avancée pour instaurer cette formation d'imams en Allemagne est liée au manque de connaissance des réalités de la société allemande par les imams étrangers.

En premier lieu, il est question de formation de langue. Selon AP, environs 90% des imams ne maîtrisent pas l’allemand. D’où leur impossibilité de pouvoir communiquer ou résoudre certains problèmes auxquels sont confrontés les musulmans, notamment les nouvelles générations dont la plupart sont nés en Allemagne.

D'autre part, s'il y a de plus en plus de demandes pour instaurer des cours de religion musulmane dans les écoles allemandes, il y a un manque d'enseignants. D'où le besoin d'en former en Allemagne.

De manière générale, selon le ministre de l'intégration du Land de Rhénanie du Nord Westfalie, Armin Laschet, l'Allemagne aurait « besoin de plus d'imam qui proviennent de notre société et qui ont été formé dans les universités allemandes.  Des imams, qui comme des diplomates viennent pour quelques années sans savoir parler l'allemand et sans connaître notre société, devienennt anachroniques par rapport à une politique d'intégration moderne », expliquait le ministre dans des propos relayé par l'hébdomadaire allemand Die Zeit.

Ahmed Sami, imam marocain inscrit dans la formation à Osnabrueck, a une priorité claire : apprendre l'allemand et pouvoir prêcher dans cette langue. « Les enfants et adolescents ne parlent plus beaucoup l'arabe », explique-t-il à Associated Press. « L'allemand est leur langue maternelle ».

14/10/2010

Source : Yabiladi

La 4-ème "Rencontre des Migrations dans l'Espace Méditerranéen" se tiendra du 13 au 15 octobre courant à Malaga (Sud de l'Espagne).

Cette rencontre, tenue sous le thème "Entre les Migrations et la Coopération au Développement", vise à créer un espace de réflexion sur plusieurs problématiques liées à la question de l'émigration comme celle de l'apport de l'émigration dans le développement et à la coopération ou celle de la gestion des flux migratoires, indique-t-on auprès des organisateurs.

L'accent sera également mis sur les politiques de co-développement, la gestion des flux migratoires dans l'espace méditerranéen et le co-développement à partir d'une perspective transnationale.

A cette occasion, une table ronde examinera l'implication des pays de l'Afrique du Nord et du Sud de l'Europe dans le co-développement et la gestion des flux migratoires, alors qu'une deuxième table ronde se penchera sur le co-développement à partir d'une perspective transnationale et les expériences de projets et d'actions de co-développement.

Organisée à l'initiative de l'association des immigrants CODENAF (coopération et développement en Afrique du Nord) en Collaboration avec la Municipalité et l'Université de Malaga, cette rencontre sera marquée par la participation de plusieurs responsables et experts espagnols et marocains.

Source : MAP

La villa des Arts à Casablanca accueillera du 2 novembre au 30 décembre une rétrospective à l'œuvre de l'artiste-peintre André Elbaz.

Organisée par la Fondation ONA et le Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME), cette rétrospective également prévue à l'autre Villa des Arts à Rabat (9 novembre-30 décembre), sera l'un des moments les plus forts de la rentrée artistique au Maroc et est, à tous égards, exceptionnelle, soulignent les organisateurs qui indiquent que cet artiste n'a jamais auparavant montré autant d'œuvres, plus de 250 créations couvrant plus d'un demi-siècle d'une carrière dédiée aux arts plastiques.

Les œuvres exposées permettront au public de découvrir la cohérence interne du parcours de celui qui est, sans conteste, l'un des précurseurs de la peinture marocaine contemporaine.

Artiste nomade, plasticien pluridisciplinaire, explorateur engagé des affrontements entre cris et silence, ombre et lumière, André Elbaz nous présente une œuvre riche et forte, viscéralement tournée vers l'autre.

A Rabat, la rétrospective rassemblera les travaux de jeunesse et œuvres de maturité (1955-1986), notamment les Collages, les premières toiles abstraites, le thème dit du ''retournement de l'histoire'' et son travail de '' war artist''.

A Casablanca, les travaux à base de fibre végétale auront une place prépondérante. La série des villes orientales et celle des musiciens feront contrepoint aux œuvres très puissantes que sont les œuvres '' exécutées'', les urnes, les lacérations et les anamorphoses.

Cette rétrospective sera accompagnée par la présentation du livre ''Tu en verras de toutes les couleurs. Parcours d'un précurseur de la peinture contemporaine au Maroc'' (Ed. la croisée des chemins). Un opuscule qui comporte le récit du vécu d'André Elbaz et de ses expériences partagées avec d'autres artistes marocains.

Natif d'El Jadida, André Elbaz vit et travaille en France.

Considéré comme un des pionniers de la peinture contemporaine marocaine, André Elbaz est un artiste iconoclaste puisqu'il est connu pour sa ''manie'' de détruire ses œuvres achevées avant de leur donner une seconde vie en procédant ensuite par collage.

Source : MAP

Le ministre chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger a signé, mardi à Rabat, des conventions de partenariat avec 60 associations de MRE pour la réalisation de plusieurs projets au profit de cette communauté dans les domaines de la promotion de la femme émigrée, des retraités, des jeunes et du soutien aux personnes en situation difficile.

Ces projets ont été sélectionnés sur la base de l'"Appel à projet" lancé par le ministère chargé de la Communauté marocaine à l'étranger en février dernier, conformément aux objectifs tracés par le gouvernement en vue d'assister la communauté des MRE et promouvoir son intégration dans les pays d'accueil à la lumière des mutations démographiques, socioprofessionnelles et culturelles qui s'opèrent sur la scène internationale.

Le coût global de ces projets, qui bénéficieront à des MRE établis dans des pays européens, américains et africains, s'élèvent à 36 millions de dirhams dont 8 millions à la charge du ministère et le reste financé par les associations participant à ces projets.

Les 60 projets retenus parmi un total de 178 concernent les secteurs de la culture (18 projets), les groupes vulnérables (18), la promotion de la femme (12), et de la jeunesse (12).

A cette occasion, le ministre chargé de la Communauté marocaine établie à l'étranger, Mohamed Ameur, a affirmé que cette expérience s'est basée sur une nouvelle approche d"Appel à projets", qui consiste à définir les axes d'intervention et la population ciblée, pour la réalisation de ces projets qui seront le fruit d'un partenariat triparties entre le Maroc, les acteurs de la société civile à l'étranger et les autorités locales dans les pays d'accueil.

M. Ameur a formé le vœux que les projets sélectionnés contribueront au développement des moyens des acteurs de la société civile dans les pays d'accueil et au renforcement de leurs capacités au niveau professionnel en vue de réaliser de nouveaux projets qui répondent aux aspirations de la communauté marocaine, soulignant que l'accent a été mis en première étape sur les questions d'ordre prioritaire.

Ce partenariat, a-t-il expliqué, vise notamment les groupes vulnérables de la communauté des MRE, particulièrement les jeunes, les femmes et les personnes aux besoins spécifiques, et ambitionne de concrétiser l'approche territoriale de proximité, à travers la mise en œuvre de stratégies de mobilisation en faveur de la communauté marocaine à l'étranger, dans le but d'y impliquer un plus grand nombre d'acteurs tant dans les pays d'accueil que celui d'origine, le Maroc.

Source : MAP

Les marocains du monde, comme toutes les populations immigrées, sont confrontées à un arsenal juridique qu'ils ne comprennent souvent pas : six projets de lois sur l'immigration en France depuis 2002. Ils ont besoin de structures d’accueil et d'assistance juridique pour les soutenir, les informer et les orienter dans leurs démarches.

L'association des Juristes Arabo Musulmans d'Europe vise à défendre les droits des citoyens et consommateurs musulmans européens tout en encourageant des recherches dans les domaines juridiques. Elle organise également des rencontres, débats, conférences et formations pour les organismes nationaux ou internationaux…Suite

Le Parlement français a adopté mardi en première lecture le projet de loi sur l'immigration, qui met en oeuvre l'extension de la déchéance de nationalité réclamée par le président Nicolas Sarkozy et des mesures facilitant l'éloignement des étrangers, visant implicitement les Roms.

Le texte, adopté par 294 voix contre 239, avait été renforcé après le discours sécuritaire du président de la République, réagissant à des émeutes à Grenoble (Alpes françaises) et à des violences dans le centre du pays en juillet au cours desquelles les forces de l'ordre avaient été visées.

La mesure la plus emblématique et la plus contestée concerne la déchéance de nationalité: auparavant réservée à des actes de terrorisme, elle pourra désormais s'appliquer à un Français naturalisé depuis moins de dix ans et condamné pour le meurtre d'un policier, gendarme, ou pompier.

Le ministre de l'Immigration, Eric Besson, promoteur du projet de loi, a évoqué une mesure "symbolique forte", tandis que l'opposition de gauche et une poignée de députés du parti présidentiel UMP (Union pour un mouvement populaire, droite) ont dénoncé une mesure "cynique" visant à récupérer le vote de l'extrême droite.

L'opposition a aussi dénoncé plusieurs autres mesures du projet de loi examiné par le Parlement depuis le 28 septembre.

Il s'agit notamment de mesures visant implicitement les Roms, comme celle facilitant la reconduite à la frontière de ressortissants, européens ou non, pour vols répétés, mendicité agressive, ou encore dans le cas d'occupation illégale d'un terrain public ou privé.

Pendant l'été, le démantèlement des camps illégaux et les expulsions de Roms vers la Roumanie, voulus par Nicolas Sarkozy et mis en oeuvre par le gouvernement, avaient suscité un tollé dans le monde entier et des tensions entre la France et la Commission européenne.

Le projet de loi rend par ailleurs plus difficile l'obtention d'une carte de séjour pour les étrangers malades, instaure "la carte bleue" européenne (permis de séjour pour les travailleurs hautement qualifiés) et modifie avec ampleur la procédure judiciaire et administrative d'expulsion des immigrés clandestins.

Il transpose trois directives européennes et prévoit une mesure d'interdiction du territoire d'une durée comprise entre deux et cinq ans pour un étranger qui ne respecte pas le délai de départ volontaire. Taxée de "bannissement", cette mesure a été dénoncée par la gauche et les associations.

Depuis le discours de Nicolas Sarkozy à Grenoble, l'opposition de gauche ne cesse de dénoncer l'amalgame fait, selon elle, par la majorité entre immigration et délinquance.

De manière inattendue, le débat devant le Parlement a aussi vu surgir la remise en cause du droit du sol pour acquérir la nationalité française, par l'action de certains députés UMP.

La question sera examinée par une future commission et "une personnalité" nommée par Nicolas Sarkozy, a annoncé Eric Besson devant les députés, tandis qu'une mission d'information parlementaire doit être créée.

Source : Le Matin.ch/AFP

Difficile d’être immigré dans l’espace UE et de ne pas avoir à faire avec les services de police. A en croire les résultats de  l’enquête réalisée par l'Agence européenne des droits fondamentaux (FRA), présentés le 11 octobre 2010, les personnes appartenant aux minorités ethniques sont les plus susceptibles d’être contrôlées et arrêtées par la police dans la plupart des pays membres de l’Union Européenne.

23.500 personnes issues de l’immigration ou appartenant à des minorités ethniques ont répondu aux questions des enquêteurs, qui ont ensuite comparé leurs réponses à celles des citoyens de souche dans dix pays de l’UE.

En dehors de la Bulgarie, de la Slovaquie, ou encore de la Roumanie, le profilage ethnique est pratiqué dans la majeure partie des autres pays concernés par l’enquête. Des contrôles au faciès qui inquiètent la FRA qui tire la sonnette d’alarme en faisant savoir que cette discrimination « peut détruire la confiance des minorités en la police ».

Et dans les pays à forte présence des MRE ?

Les Maghrébins, ne sont pas épargnés par ce profilage ethnique et le subissent dans la plupart de leurs pays d’accueil. C’est le cas en Espagne où 31% des Maghrébins interrogés soutiennent l’avoir été en raison de leur couleur de peau. De même qu’en France (18%) ou encore en Belgique (13%).

Si en Espagne 81% et en Italie 55% des interpellations des originaires du Maghreb ont lieu dans les transports publics, ils sont  par contre 73% en France à être interpelés alors qu’ils sont au volant de leur propre véhicule. En Belgique, ce pourcentage s'élève à 58%.

Dans bien des cas, ils subissent des traitements irrespectueux de la part des services de police, comme l'ont fait remarquer 41% des sondés en Italie. Moins de la moitié des Nord Africains sondés se dit respectée par les forces de l’ordre lors des contrôles effectués par les policiers. Et ce, aussi bien en France (44%), en Espagne (44%)  qu’en Belgique (42%).

Conséquence : nombreux sont les Maghrébins qui ne font guère confiance à la police dans bien des pays. Surtout en Italie (37%) et en France (48%). Les services de police de l’Espagne et de la Belgique peuvent quant à eux jubiler devant leurs homologues français et italiens car bénéficiant respectivement de la confiance de 52 et de 51% des Maghrébins vivant dans leurs zones.

Mais tous pourraient jubiler si les minorités étaient logés à la même enseigne que les Européens « de souche », moins inquiétés que les minorités visibles.

Source : Yabiladi

La ville de Montréal a abrité, le jeudi 30 septembre 2010, une série de conférences sur le thème « Pour une meilleure intégration des membres de la communauté marocaine : reconnaissance des diplômes et des acquis professionnels étrangers et insertion socioéconomique »…Suite

Le salon des compétences marocaines en Amérique du Nord se tiendra le 30 octobre 2010 au Palais des Congrès de Montréal. Rassemblant des dizaines de participants, il offre la possibilité de rencontrer pendant toute une journée des employeurs et des entrepreneurs de premier plan dans différents secteurs d’activité et de vous informer sur l’actualité économique du Royaume…Suite

Le 14 Octobre, RETROUVER OULAD MOUMEN et POUR LE PLAISIR DES YEUX seront présentés dans le cadre du Festival des Cinémas du Monde de Rouen. Un débat avec la réalisatrice se tiendra à l'issue de la projection au Cinéma Ariel sur le campus universitaire de Mont Saint Aignan.

Le 16 octobre, GNAOUAS, sélectionné par Sinfonia Baltica dans le cadre de "Mundus Orientalis", sera projeté à SLUPSK près de Gdansk, en association avec l'orchestre philarmonique de Pologne.

Le 22 Octobre, le film NUBA d'OR et de LUMIERE précèdera un concert de Hajj M. Bajjedoub à Amsterdam, à l'occasion de MUSICDOCMAROC organisé par l'Association Marmoucha

Le 29 Octobre, la High Atals Foundation a choisi pour son gala d'ouverture du festival du cinéma marocain au Tribeca de New York, les films MOUSSEM de Izza Génini et COEURS BRULES de Ahmed El Maanouni, en présence des réalisateurs. "

Source : Marocrama

Film franco-belgo-luxembourgeois, sorti la semaine dernière en Belgique est une fiction documentée et militante sur la reconduite aux frontières des sans-papiers.

Certes, l’action d’Illégal se déroule en Belgique, mais pour qui a visité un centre de rétention administrative (CRA), en France, c’est du pareil au même. Des étrangers en attente d’expulsion y sont enfermés, dont le seul tort est de s’être maintenus sans titre de séjour dans un pays.

Tania, l’héroïne russe du film, vit en Belgique depuis huit ans. Bien intégrée, elle travaille pour une société de nettoyage industriel, et élève seule son fils adolescent, Ivan, en tentant de tenir à distance le mafieux russe qui lui fournit un logement et des faux papiers. Un jour, elle est contrôlée dans la rue, et emmenée dans un CRA où se déroule le restant du film. Dans ces centres, les étrangers ne font, en théorie, que passer. En France, la durée maximum de rétention était jusque-là de trente-deux jours, mais la loi sur l’immigration en cours d’examen au Parlement prévoit de la porter à quarante-cinq jours. En Belgique, elle est de huit mois. Pendant ce laps de temps, les retenus attendent. Font la queue au téléphone pour communiquer avec leurs proches, reçoivent les visites de leurs avocats souvent impuissants, passent devant le juge qui apprécie les mesures de privation de liberté et de reconduite à la frontière, jusqu’au jour redouté de l’expulsion.

«Révolté».Illégal fait penser à Welcome, le film de Philippe Lioret, avec Vincent Lindon dans le rôle d’un maître nageur s’attachant à un jeune Kurde désireux de passer en Angleterre à la nage. Olivier Masset-Depasse, le réalisateur, a voulu faire une fiction documentée et militante. «Un jour, j’ai découvert que j’habitais à 15 kilomètres d’un de ces centres, raconte-t-il.Illégal est une réaction épidermique : savoir qu’un centre enfermait des femmes et des enfants innocents à quelques kilomètres de chez moi m’a révolté. Je n’avais qu’un seul moyen de réagir : utiliser la puissance du cinéma et faire un film.» L’action se concentre sur le personnage de Tania, interprété par l’actrice belge Anne Coesens.

Son fils ayant échappé à l’arrestation, cette femme va braver l’administration, la justice et la police, pour ne pas être renvoyée dans son pays. Et heureusement, puisque cela va permettre au réalisateur de la suivre jusqu’au moment fatidique de l’expulsion. La scène est brutale, mais Olivier Masset-Depasse n’invente rien. Il met en images ce que les défenseurs des droits de l’homme dénoncent. Les jambes entravées, les bras maintenus dans une sorte de camisole de force, Tania est portée dans l’avion. Lorsqu’elle tente de protester, les policiers la plient en deux et la maintiennent dans cette position en appuyant sur chacune de ses omoplates. Cette technique, très utilisée par les escortes pour faire taire les étrangers expulsés, a causé la mort, par asphyxie, de plusieurs d’entre eux.

Dans son malheur, Tania a de la chance. Les cris qu’elle réussit à pousser alertent les passagers, qui ne sont pas freinés par la crainte de la sanction : en France, l’«entrave à la circulation d’un aéronef» est punie de cinq ans d’emprisonnement et de 18 000 euros d’amende. Enfin, le commandant de bord ordonne qu’on la débarque, ce qui n’est pas non plus la règle. Tabassée par les policiers dans le fourgon qui la ramène au centre, Tania reprend connaissance à l’hôpital, prétexte à un happy end relatif.

Suspense. Filmé au plus près des visages, sans pathos, Illégal est un bon thriller. Car, en matière d’expulsions d’étrangers, il y a aussi un certain suspense. En France, 30% seulement des sans-papiers placés en centre de rétention sont effectivement mis dans l’avion. Sur les 70% restants, 40% sont libérés suite à une décision de justice, 30% suite au refus du pays d’origine de délivrer le laissez-passer consulaire permettant l’expulsion.

Source : Libération.fr

Après des mois de débats enflammés, la loi sur l'interdiction du port du voile intégral vient de voir le jour. Le texte interdisant la dissimulation du visage dans l'espace public a été promulgué et publié mardi au Journal officiel, moins d'une semaine après le feu vert des Sages.

La méconnaissance de cette interdiction «est punie de l'amende prévue pour les contraventions de la deuxième classe», pouvant s'élever jusqu'à 150 euros. Une peine susceptible d'être remplacée ou assortie de l'obligation d'accomplir un stage de citoyenneté. Seule modification au texte depuis son passage au Parlement le 14 septembre: la loi ne peut s'appliquer dans les lieux de culte ouverts au public, au risque de violer la liberté religieuse.

Il faudra cependant attendre le 12 avril 2011, soit un délai de six mois à compter de la promulgation, pour que le texte entre en vigueur. «Une période longue et nécessaire pour expliquer aux quelques milliers de personnes concernées le sens de cette loi. Elle n'a pas été conçue pour stigmatiser une pratique religieuse», rappelle-t-on au ministère de la Justice. Dès mercredi, le fait de forcer une femme à se dissimuler le visage est toutefois punissable. Dans ce cas, la peine peut aller jusqu'à un an de prison et 30.000 euros d'amende.

Jugée difficile à mettre en œuvre par ses détracteurs, la loi sur l'interdiction du voile intégral bénéficie donc d'une période confortable de mise en place. Un plan pédagogique interministériel est à l'étude pour préparer le terrain avant l'application du texte l'année prochaine et éviter les couacs. Via les préfectures, le gouvernement compte en effet mobiliser le tissu associatif, les associations de femmes et de jeunes notamment, pour faire connaître et promouvoir le texte. Les forces de l'ordre devraient recevoir de leur côté une circulaire afin de les aider à appliquer au mieux la loi.

«Il est difficile de savoir comment les femmes qui ont fait le choix de porter le voile intégral vont réagir, souligne le président du Conseil français du culte musulman (CFCM), Mohammed Moussaoui. Cette période de six mois de médiation et de dialogue est un point positif», ajoute-t-il. Via les imams et les cadres religieux, le CFCM va en profiter pour continuer de rappeler que d'un point de vue théologique le port du niqab n'est pas prescrit et que cette pratique risque de stigmatiser les musulmans.

Un rapport sur la mise en œuvre de l'interdiction devra enfin être rendu par le gouvernement en avril 2012 stipule la loi, soit dix-huit mois après sa promulgation. Il dressera le bilan «des mesures d'accompagnement élaborées par les pouvoirs publics et des difficultés rencontrées». Le dossier ouvert en juin 2009 par le député PCF André Gerin est loin d'être refermé.

Source : Le Figaro

Dix anciens ministres de droite et du centre n'ont pas voté mardi le projet de loi relatif à l'immigration, à l'intégration et à la nationalité, qui a été adopté à l'Assemblée par 294 voix (UMP, Nouveau Centre) contre 239. Cinq anciens ministres ont voté contre le projet défendu par Éric Besson : le président centriste de la commission des affaires sociales, Pierre Méhaignerie, le villepiniste François Goulard, Françoise Hostalier et Nicole Ameline, ainsi que le président du MoDem, François Bayrou. Quatre autres se sont abstenus : Hervé Gaymard, Laurent Hénart, Hervé de Charette (qui a quitté le groupe UMP pour celui du Nouveau Centre) et Marie-Anne Montchamp, porte-parole de République solidaire, le mouvement fondé par Dominique de Villepin. Enfin, Catherine Vautrin, vice-présidente UMP de l'Assemblée, n'a pas pris part au vote. Au total, douze députés UMP ont voté contre le texte, seize se sont abstenus et onze n'ont pas pris part au vote (sur 314 élus). Au groupe Nouveau Centre, deux élus ont voté contre (Thierry Benoit et Philippe Folliot) et six autres se sont abstenus. Chez les non-inscrits, les villiéristes Véronique Besse et Dominique Souchet ont voté pour, l'ex-UMP Daniel Garrigue a voté contre, aux côtés des trois députés MoDem. Nicolas Dupont-Aignan s'est abstenu.

Le député UMP des Yvelines, Étienne Pinte (qui avait mardi la procuration de Nicole Ameline), a pris la tête du combat contre ce texte, qu'il juge «en partie inconstitutionnel et en partie inapplicable». L'essentiel des critiques est venu, à gauche mais aussi dans la majorité, de l'extension de la déchéance de nationalité, préconisée par le chef de l'État, pour les Français naturalisés depuis moins de dix ans et condamnés pour meurtre ou tentative «sur des personnes dépositaires de l'autorité publique» (gendarme, policier, préfet…). Mardi, avant les explications de vote, le ministre de l'Immigration, Éric Besson, a estimé que le vote de ce texte «serait une étape très importante pour une politique harmonisée de l'immigration en Europe».

Si quelques UMP ont critiqué ce projet, d'autres, membres du Collectif de la Droite populaire (Jacques Myard, Lionnel Luca, Jean-Paul Garraud, Christian Vanneste), ont, à l'inverse, jugé qu'il n'allait pas assez loin. Dans les débats, ils ont réclamé un durcissement de l'accès à la nationalité, voire une remise en cause du droit du sol. «Je suis partisan du maintien du droit du sol», a réaffirmé mardi Éric Besson. Mais le ministre a indiqué lors des débats que Nicolas Sarkozy allait nommer prochainement une commission présidée par un Sage pour examiner la question de l'accès à la nationalité française, notamment pour «les délinquants multirécidivistes». Une mission d'information sur «le droit de la nationalité en France», créée mardi par la commission des lois de l'Assemblée, effectuera des travaux parallèles. Elle abordera aussi les difficultés rencontrées par certains Français nés à l'étranger lors du renouvellement de leur passeport ou de leur carte d'identité.

À gauche, Sandrine Mazetier (PS) a une nouvelle fois dénoncé mardi «un recul généralisé de l'état de droit», accusant le gouvernement de «faire diversion par rapport aux problèmes des gens qui défilent dans la rue». Patrick Braouezec (PCF) a réclamé à nouveau «la régularisation de tous les sans-papiers» .

Source : Le Figaro

Au Maroc, le code de la famille, promulgué en 2004, fondé sur l'équilibre familial, la coresponsabilité des époux, le droit des femmes et des enfants, a permis de réaliser, malgré les multiples résistances, une avancée en matière des droits de la femme. Parce qu'il aura su tenir compte du substrat culturel et religieux, il a évité une fragmentation de la société, tout en conciliant la loi avec les règles universelles du droit du respect et de la dignité de chaque personne. Avec la tutelle qui disparaît, l'égalité des droits, le partage des biens, le divorce par consentement mutuel, les droits des enfants et les conditions draconiennes pour la polygamie, la loi renouvelle l'esprit et la lettre de l'ancienne Moudawana. Ce faisant, le Maroc s'inspire des principes du droit et obligations des différentes Chartes internationales auxquelles il a souscrit, ainsi qu'aux textes normatifs internationaux relatifs au droit de la femme.

Reste que cette avancée en matière juridique n'a pas permis, du moins pas encore, de transformer la société ni même de transformer la condition des femmes au Maroc ou en Europe où les droits de la femme sont pourtant bien ancrés. On ne change pas la société par « décret », souligne le sociologue Michel Crozier car il faut que les mentalités suivent, que la loi soit acceptée, appliquée et comprise. Pour cela, il faut un travail d'information par les médiateurs sociaux pour expliquer le code de la famille car beaucoup ignorent les mesures du code. Il fallait également traduire ce code dans d'autres langues, c'est chose faite déclare Mme Nouzha Skalli avec le soutien de l'Agence canadienne du développement international. La ministre du Développement social, de la Famille et de la Solidarité a rappelé dans son intervention une tendance lourde, celle de la féminisation de l'émigration et la place des Marocaines dans le marché du travail en Europe.

Malgré ces avancées, la femme est toujours en butte à la violence physique et morale. Combien de mineures sont mariées contre leur consentement, combien de femmes sont abandonnées avec leurs enfants, privées de papiers, combien de femmes trompées et abusées ! Pour M. Ameur, il faut accompagner les femmes émigrées en diffusant par tous les canaux l'information relative au code de la famille qui passe par le renforcement des capacités des ONG, vecteur de développement, et par un travail de proximité et de partenariat avec les sociétés civiles de l'Europe. Il faut, d'autre part, que le Maroc soit en mesure de tirer les bénéfices de ces changements et que la femme «use de son droit au droit» pour sortir de ses enfermements, et des discriminations et violences physiques et psychologiques dont elle est souvent victime.

C'est dans ce sens qu'une caravane de l'égalité et de la citoyenneté a été lancée qui sillonnera les routes de France, d'Espagne, d'Allemagne des Pays-Bas et de la Belgique du mois d'octobre au mois de décembre avec à son bord des juristes, des travailleurs sociaux, des artistes... qui animeront débats et conférences des rencontres avec les élus des pays hôtes et ateliers de sensibilisation et de formation menés par la Fondation Yto. Trois mois donc de conscientisation et d'information qu'il faudra évaluer fin décembre en termes d'impact et d'avancées car la caravane de l'égalité et de la citoyenneté ne doit pas être synonyme de sinécure !

Source : Le Matin

Les œuvres de Chourouk Hriech font partie de l’exposition « Résonances » qui se poursuit jusqu’au 7 décembre au Musée de Marrakech. L’artiste résidante en France s’exprime sur son travail.

Votre travail à l’encre de Chine ressemble fortement à du dessin d’architecture. Est-ce une influence de l’académisme qui vous a été enseigné à l’école des Beaux-Arts ?

Il est vrai que la technique de mon travail ressemble beaucoup à celle du dessin d’architecture ou au dessin industriel. Mais il faut savoir que je n’ai pas du tout développé ce travail lorsque j’étais étudiante. Cela ne m’a pas été enseigné, je l’ai appris toute seule en m’exerçant. Je suis dans une histoire d’écriture. Je mets donc les outils nécessaires à cette retranscription de l’histoire.

Vous parlez de narration, en même temps votre travail n’a rien de figuratif. Ne pensez-vous pas que c’est paradoxal, quelque part ?

Ce n’est pas une narration au sens premier du terme. Les dessins que je réalise doivent être vus dans un ensemble. Même si dans mes compositions je travaille plan par plan, je cherche toujours un point d’entrée. On a l’impression lorsqu’on regarde l’œuvre qu’il y a un collage, mais ici il faut comprendre collage au sens métaphorique. Chaque plan est indépendant l’un de l’autre.

La narration, raconter une histoire est donc important pour vous ?

En réalité, je dirais que je cherche une mobilité extrême du sens. La polysémie d’une seule et même ligne est le noyau dur de mon travail. Pour cela je suis toujours à l’affût d’une nouvelle grammaire.

La grammaire est importante pour moi car j’aime écrire. J’ai d’ailleurs réalisé un livre que j’ai appelé le Pink Book. Ce livre comporte mes dessins et mes écrits. Un autre livre sera réalisé avec trois critiques et  s’intitulera : « Navigations urbaines : Paris-Marseille-Casablanca ».

Ce sens est souvent recherché chez les spectateurs d’une œuvre d’art. Est-ce primordial ?

L’œuvre appartient au regard du spectateur. Il y a des gens qui ont besoin de se rassurer avec des éléments figuratifs et d’autres qui préfèrent faire appel à l’interprétation. L’artiste ne peut pas gérer ça. En tout cas, moi quand je travaille je ne pense pas au spectateur de l’œuvre et je ne me dis pas qu’il faille des éléments figuratifs pour qu’il comprenne l’œuvre. L’artiste travaille d’abord pour lui.

Votre œuvre réalisée souvent en noir et blanc est un travail minutieux. Qu’est-ce que cela nécessite comme énergie ?

C’est en effet un travail très long et très lent. Cela demande de la patience et d’être très concentré et organisé. Mais avant le processus technique, il y a tout un travail de fond à faire. Cela nécessite beaucoup de lectures. Je me lance par la suite dans la réalisation de notes graphiques. C’est grâce à ces notes graphiques que je peux, par la suite, démarrer le dessin et je peux en réaliser un lot de 3 à 6 dessins et je continue dans la même démarche.

Vous avez déjà exposé à l’Appartement 22 à Rabat. Avez-vous d’autres projets d’exposition au Maroc ?

Pour l’instant il n’y a encore rien de concret. Je suis en ce moment sur une commande publique de 48 dessins pour la ville de Paris. C’est sur les mutations du paysage de la ville avec la construction du tramway. La première présentation aura lieu le 20 janvier prochain à Paris. Pour l’instant 21 dessins sont prêts à être présentés.

13 octobre 2010

Source : Le Soir

 


Le Maroc, terre d’immigration

Tissages et métissage

Editorial de Driss El Yazami, Président du CCME

Partenaires de la seizième édition du Salon international de l’édition et du livre (SIEL) de Casablanca qui met les créateurs marocains du monde -et de manière générale la migration- à l’honneur, nous ne pouvions pas ne pas « rendre la politesse ». C’est en grande partie chose faite avec ce numéro spécial que l’équipe de BledMag a bien voulu concevoir et réaliser en partenariat avec notre Conseil.

Deux expositions se tiendront simultanément du 2 au 30 décembre à la Villa des Arts de Casablanca et du 9 au 30 décembre à la Villa des Arts de Rabat.

Et c'est cette longue histoire d'amour pour les arts qui sera racontée en œuvres à travers une exposition rétrospective qui se tiendra simultanément du 2 au 30 décembre à la Villa des Arts de Casablanca et du 9 au 30 décembre à la Villa des Arts de Rabat.
A l'origine de cette manifestation de grande envergure, la Fondation ONA et le Conseil de la Communauté marocaine à l'Etranger (CCME). Exceptionnelle, cette exposition réunira les œuvres qui ont marqué le parcours de cet artiste hors pair. Vivant entre Narbonne et Paris, André ElBaz expose rarement au Maroc. De plus, jamais auparavant l'artiste n'avait montré quelque 250 œuvres couvrant plus d'un demi-siècle d'une carrière dédiée aux arts plastiques. Œuvre picturale, graphique ou collages…tous feront découvrir au public la cohérence interne du parcours de celui qui est sans conteste l'un des précurseurs de la peinture marocaine contemporaine. Artiste nomade, plasticien pluridisciplinaire, explorateur engagé des affrontements entre cris et silence, ombre et lumière, André Elbaz nous présente une œuvre riche et forte, viscéralement tournée vers l'Autre.

Aziz Daki explique dans ses écrits « «Cette œuvre est essentielle dans la jeune histoire des arts plastiques au Maroc. André Elbaz a toujours laissé une fenêtre ouverte sur la figuration. Son œuvre est irréductible à l'étiquetage. Cette liberté en fait un artiste difficile à domicilier dans une grille de lecture. L'un de ceux qui nous tiennent en éveil et qu'il faut constamment suivre pour ne pas rater une partie essentielle de leur art. »

Ce n'est donc pas pour rien que ses œuvres seront partagées entre deux villes pour que chacune raconte une partie de son histoire si riche et si profonde. Ainsi, Rabat dévoilera les travaux de jeunesse et les œuvres de maturité d'André Elbaz.
Ce sont les créations signées en 1955 et 1986. On cite parmi elles les Collages, les premières toiles abstraites, le thème dit du «retournement de l'histoire» et son travail de « war artist ». Casablanca, elle, affichera les travaux à base de fibre végétale qui auront une place prépondérante. La série des Villes orientales et celle des Musiciens feront contrepoint aux œuvres très puissantes que sont les œuvres «exécutées», les urnes, les lacérations et les anamorphoses.

Cette exposition ne passera pas anodine puisqu'elle sera marquée par la sortie d'un livre dédié à André Elbaz. Au fil des années de création et de créativité, ce peintre qui a inscrit en lettres d'or son nom dans les annales des arts plastiques marocains partagera son expérience en lettres également. Un livre intitulé « Tu en verras de toutes les couleurs…. Parcours d'un précurseur de la peinture contemporaine au Maroc » a été publié par les éditions La Croisée des Chemins. Il comporte le récit du vécu d'André Elbaz et de ses expériences partagées avec d'autres artistes marocains.

Cette rétrospective constitue assurément l'un des moments les plus forts de la rentrée artistique au Maroc. Elle s'accompagne de plusieurs conférences programmées à Rabat et Casablanca.

Un artiste voyageur

André Elbaz est né en 1934 à El Jadida. Troisième enfant d'une famille de sept personnes, il est le premier Marocain de confession juive à exercer la peinture en professionnel. À l'âge de vingt ans, il introduit des papiers collés dans ses œuvres graphiques.
De 1957 à 1961, André s'inscrit à l'école des Beaux Arts de Paris (atelier Pierre Eugène Clairin) et s'installe à Montmartre. Il retourne au Maroc où il rejoint Farid Bekahia, pour enseigner, de 1962 à 1963, la peinture, le dessin et l'histoire de l'art à Casablanca. La première exposition personnelle d'Elbaz est un triomphe. La vigueur de son trait, la nouveauté de son monde de représentations lui valent un succès total à Oxford : il vend tout. Elbaz se rend à New York chez le très célèbre Léo Castelli. André Elbaz voyage beaucoup, notamment au Canada où il est représenté par deux galeries : à Montréal et à Ottawa. Un prestigieux atelier le fixe toutefois à Paris.

Source : Le Matin

Les visiteurs peuvent encore  apprécier l'exposition "Résonances : artistes contemporains marocains du monde" au musée de Marrakech qui se poursuivra jusqu'au 7 décembre prochain, à l'initiative du Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME).

Le rideau est tombé lundi soir dans l'un des prestigieux palaces de la cité ocre, sur la première édition de "Marrakech Art Fair", une foire internationale inédite, dédiée à l'art moderne et celui contemporain du Maroc et du monde.

Cette messe de l'art et de la créativité a servi de véritable plate-forme entre marchands, artistes, collectionneurs et amateurs d'art, et constitue désormais un rendez-vous incontournable entre nombre de galeristes internationaux pour venir nombreux se ressourcer dans la cité ocre.

Ayant réussi à réunir, trois jours durant, nombre de personnalités du monde de l'art, de la culture et de la littérature, des représentants des médias, et des acteurs associatifs, cet événement phare tente de devenir une rencontre d'exception, dans le paysage international des manifestations dédiées à l'art moderne et contemporain, en développant un concept basé à la fois sur le marché de l'art et sur la découverte culturelle, ont expliqué les organisateurs.

Cette édition a eu la particularité de proposer un parcours culturel, à travers la ville et deux grands espaces d'exposition à savoir : les stands des galeries qui investissent le "Palace Es Saadi ", une trentaine au total, pour constituer un ensemble du meilleur niveau entre Orient et Occident, et une quinzaine de galeries qui présentent un projet thématique au sein du Ballroom à l'intérieur du Palace, sur l'histoire de l'art, de l'orientalisme à nos jours, relèvent les organisateurs.

Au menu de cette exposition, aménagée sur une superficie totale de 2.000 m2 répartis sur 50 espaces d'exposition de toiles et d'Âœuvres artistiques marocaines, africaines, arabes, et européennes, figuraient des tables rondes organisées avec le concours de spécialistes du marché de l'art international.

"Le marché de l'art dans le monde arabe", " le rôle des mécènes et des collectionneurs " et, "'art au Maroc à l'ère de la globalisation ", sont les principaux thèmes autour desquels se sont articulés les débats lors de cette manifestation éclectique.

A fin de permettre aux mordus de ces arts nobles de vivre aux rythmes de la création contemporaine, les organisateurs ont programmé parallèlement à la foire, un parcours culturel, occasion de révéler aux visiteurs la richesse artistique et culturelle de Marrakech, et d'engager, avec les acteurs locaux, une réflexion sérieuse sur l'art, tel que le conçoivent les artistes arabes d'aujourd'hui.

Ce parcours culturel a eu le grand mérite d'ouvrir les portes des Fondations, des Riads et des ateliers d'artistes, invitant ainsi les amateurs à découvrir des lieux à grande portée à la fois historique et civilisationnelle de cette ville millénaire.

Les visiteurs peuvent également apprécier une série d'expositions organisées dans le cadre de " Marrakech Art Fair ", entre autres, "Résonances : artistes contemporains marocains du monde" au musée de Marrakech qui se poursuivra jusqu'au 7 décembre prochain, à l'initiative du Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME) " l'art contemporain Africain " (collection André Magnin) qui se poursuivra jusqu'au 25 octobre, et "Autour de l'arbre à Palabres ".

Source : MAP

La deuxième édition de la semaine de la culture arabe se tiendra, du 13 au 17 octobre, dans la ville de Ségovie (nord-ouest de l'Espagne) avec la participation de plusieurs pays, dont le Maroc, indique-t-on auprès des organisateurs.

Le programme de cette manifestation, dont l'objectif est de faire connaître la richesse de la culture arabe, prévoit un concert (le 16 courant) de la chanteuse marocaine Amina Alaoui qui livrera au public ses derniers chants arabo-Andalous.

Des conférences, des tables rondes et des projections cinématographiques sur le patrimoine culturel et civilisationnel arabe figurent également au programme.

Organisée par la municipalité de Ségovie en collaboration avec la Casa Arabe (Maison arabe), cette manifestation sera également marquée par des exposés d'universitaires et d'historiens espagnols sur le patrimoine islamique à Ségovie.

Source : MAP

 

Les Suisses sont appelés à se prononcer par référendum le 28 novembre sur une initiative visant à retirer le droit de séjour aux étrangers coupables de certaines infractions et qui pourrait aboutir au renvoi de 1.500 étrangers par an, ont indiqué lundi les autorités fédérales.

Le gouvernement estime qu'en cas de passage de cette initiative, "le nombre de délinquants étrangers titulaires d'une autorisation de séjour ou d'établissement qui devraient être renvoyés chaque année serait multiplié par quatre environ", a expliqué l'Office fédéral des Migrations (ODM) dans un communiqué.

Le nombre de renvois se monterait ainsi à 1.500 contre 350 à 400 actuellement chaque année, selon l'ODM.

"Cette hausse s'explique essentiellement par le fait que l'initiative prévoit un renvoi automatique même dans des cas mineurs", explique-t-il.

L'initiative "Pour le renvoi des étrangers criminels" a été lancée par le parti populiste de droite helvétique, UDC. Elle propose de retirer automatiquement le droit de séjour des étrangers coupables notamment de "viol, délit sexuel grave, actes de violence tels que le brigandage" (vol), ainsi que "la traite d'êtres humains et le trafic de drogue".

Le gouvernement suisse a proposé un contre-projet plus souple qui sera soumis au vote le même jour.

Selon lui, le texte de l'UDC est "contraire au droit international", notamment à la Convention européenne des droits de l'homme, car il "vise à imposer le renvoi sans que la proportionnalité de la mesure ait été examinée".

Le texte gouvernemental prend donc en compte la gravité du délit : le droit de séjour pourrait être "retiré lorsque la personne en cause a été condamnée pour une infraction passible d'une peine privative de liberté d'un an au moins ou si elle a été condamnée pour une autre infraction à une peine privative de liberté de deux ans au moins".

Ce texte conduirait chaque année au renvoi de 750 à 800 délinquants étrangers, selon l'ODM.

La population étrangère résidant en Suisse compte 1,7 million de personnes, soit 21,7% de la population totale.

Source : Tribune de Genève/AFP

Les Villas des arts de Casablanca et de Rabat présentent une rétrospective du peintre André Elbaz, respectivement du 2 novembre au 30 décembre et du 9 novembre au 30 décembre 2010. Cette exposition est organisée par la Fondation ONA et le

Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME). Cette exposition est jugée exceptionnelle, car jamais le peintre

André Elbaz n'avait montré plus de 250 œuvres, couvrant plus d'un demi siècle d'une carrière dédiée aux arts plastiques.

Source

Vienne la Rouge" se teinte à nouveau de brun. Dans la capitale autrichienne, avec 27 % des voix, l'extrême droite a retrouvé, dimanche 10 octobre, à l'occasion d'élections provinciales, le niveau auquel l'avait hissée feu Jörg Haider en 1996 (27,9 %). A la fois berceau et place forte électorale, depuis 1919, de la social-démocratie centre-européenne (à l'exclusion de la période austro-fasciste et nazie entre 1933 et 1945), Vienne est aujourd'hui un nouveau jalon dans la progression de l'extrême droite dans une bonne partie de l'Europe.

Après l'entrée des populistes au Parlement suédois, le 19 septembre, la poussée de l'extrémisme enveloppe désormais une large frange d'Etats, des Pays-Bas à la Hongrie en passant par le Danemark, la Norvège et l'Autriche. L'extrême droite n'est pas la même partout. Son discours se distingue parce qu'il emprunte à la tradition politique de chacun de ces pays, par l'histoire des partis qui la structurent : les uns, comme aux Pays-Bas, conservent de leur origine libérale une ouverture sur les sujets "de société" ; les autres, comme au Danemark, sont marqués par leur origine conservatrice.

Mais il est un thème, nouveau, qui fédère la plupart des partis qui la représentent : le rejet de l'islam. La campagne viennoise en a témoigné. Le chef du Parti de la liberté FPÖ, Heinz-Christian Strache, n'a cessé de stigmatiser les immigrés de cette confession. "Sécurité pour les femmes libres !", proclamaient ses affiches, ce qui excluait à ses yeux celles qui portent le voile.

C'est Geert Wilders, aux Pays-Bas, qui, le premier, a placé le rejet de l'islam au centre du programme de l'extrême droite européenne. Le référendum suisse sur l'interdiction des minarets, en novembre 2009, avait été salué par les formations populistes. Le Vlaams Belang, en Flandres, et le Parti du peuple danois (DF) avaient demandé de telles consultations chez eux. Fin octobre, à Amsterdam, alors que M. Wilders comparaît devant la justice pour incitation à la haine et discrimination contre les musulmans pour son film Fitna, des organisations européennes lanceront une ligue anti-islam.

Lorsque les mouvements d'extrême droite électoralement forts étaient l'exception en Europe, les pressions qui s'exerçaient sur les partis de droite étaient puissantes. Assez, en France, dans les années 1990, pour dissuader leurs directions nationales (mais non pas certains élus locaux) de faire alliance avec le Front national. Assez, en Europe, en 2000, pour que la réprobation accompagne l'alliance entre les chrétiens-démocrates autrichiens et Jörg Haider.

Ce n'est plus le cas aujourd'hui. Au Danemark, le gouvernement libéral-conservateur serait privé de majorité sans le soutien du Parti du peuple danois. La Ligue du nord gouverne avec Silvio Berlusconi. Aux Pays-Bas, les libéraux et les chrétiens-démocrates passent un contrat de majorité avec Geert Wilders sans susciter de réactions. A dix-huit mois des élections présidentielle et législatives françaises, ce sont autant de bonnes nouvelles pour le Front national.

Source : Le Monde (Editorial)

L'artiste Charfi Benhelima expose ses photographies à la grande foire internationale de Marrakech Art Fair.

Il existe dans l'œuvre de Charif Benhalima une forte dimension de prospection autobiographique et un fait significatif dès lors qu'on sait que cet artiste belge n'as pratiquement pas eu connaissance de son passé familial et de son enfance. Le père de Charif Benhelima, travailleur immigré marocain, est effectivement expulsé de Belgique alors que son fils n'as que trois ans et disparait de sa vie, tandis que sa mère décède durant sa huitième année.

Le défaut originel de racines solides, la place laissée vacante par l'absence parentale force le trait d'une quête identitaire placée sous le signe de la singularité.

C'est par la photographie que s'est accéléré ce processus, et la rencontre avec ce médium trouve chez lui une résonance particulière. Diplômé de l'Institut Saint-Lukas de Bruxelles (1990-1995), Charif Benhlima entame sa carrière par un travail long de neuf ans intitulé "Welcome To Belgium" (1990-2000).

Constituée de quatre séries photographiques et de textes autographes, cette œuvre documente le réel économique des expatriés en Belgique. Au-delà de l'aspect éminemment politique, on y trouve les éléments fondamentaux qui orientent les recherches de Charif Benhlima, la relation tenue à sa propre biographie, la mémoire et son effacement, la construction de l'information au sein d'un réel dont la complexité tend à nous échapper.

"Welcom to Belgium" précède un séjour du photographe à New York, où il obtient un diplôme de l'International Center Of Photography et s'applique à transporter sa technique documentaire pour dépeindre les changements inhérents à l'embourgeoisement du quartier de Harlem à travers les traces de son passé.

En 2003, il réalise le projet Sémites où il définit lui-même comme un «faux document», traitant des populations d'Afrique du Nord dans les capitales européennes.

Dans "Black Out" ( 2005), le voile qui enveloppe les sujets photographiés empêche la possibilité d'une perception limpide, mais les objets restent nommables. Sa dernière intitulée "Roots I", débutée en 2008, pousse plus loin encore cette réflexion sur ce qui peut être discerné et met en jeu des plantes comme une possible représentation des racines de l'artiste.
En plus d'expositions personnelles et collectives en Belgique, aux Etats-Unis, en Afrique du Sud et aux Pays-Bas, le travail de Charif Benhlima a fait l'objet de publications d'ouvrages sur ses trois premières séries .

Source : Le Matin

Le Conseil français du Culte musulman (CFCM) prépare une "charte du halal" pour la fin de l'année, a dit lundi à l'AFP Mohammed Moussaoui, président de cet organisme.

Il s'agit de fixer les règles et de faire en sorte que les organisations de certification halal s'engagent à les respecter, a-t-il ajouté.

Actuellement, trois mosquées, Paris, Lyon et Evry, agréent les sacrificateurs et une quinzaine d'organisations décernent les certificats halal aux produits mis sur le marché. Mais il n'y a pas de réelle réglementation, certains organismes de certification étant sous l'autorité de mosquées, d'autres étant plus ou moins auto-proclamés.

Un produit halal ne doit contenir ni alcool, ni porc, et la viande doit provenir d'un animal égorgé, explique Fouad Alaoui, président de l'Union des organisations islamiques de France et vice-président du CFCM. Récemment il avait estimé qu'il était "urgent de définir une véritable norme halal parce qu'il y a trop de flou sur le sujet".

Lundi soir, Canal+ diffuse un documentaire sur le business des produits halal, où il est question notamment de bonbons à la gélatine de porc et de volailles abattues mécaniquement (anesthésiées puis tuées).

Le marché du halal est estimé à plus de cinq milliards d'euros en France, où il est en forte croissance et a quasiment doublé en cinq ans, selon une étude du cabinet de conseil Solis.

Source : La Croix/AFP

En prenant, de plus en plus, part aux différentes campagnes humanitaires initiées partout au Maroc, les Marocains Résident à l'Etranger (MRE) confirment, leur fibre sociale, leur sens professionnel et leur attachement au pays qui les a propulsés à des avenirs prometteurs.

Médecins exerçant en France, Fatima, Malak et Laila, se sont portées volontaires à la semaine de solidarité de l'Association Médicale d'Aide au Développement entre l'Auvergne et le Maroc (AMDAM), organisée du 30 septembre dernier au 9 octobre à Errachidia et Midelt.

Respectivement médecin généraliste, pharmacienne et Dentiste, les trois bénévoles sont complètement fières de leur mission, une manière, disent-elle, de se sentir utile envers leur pays. Les petites gens d'Imilchil, de Bouzmou, Outerbat, Rich et Gourama qui avaient l'habitude d'accueillir des médecins étrangers, ont été doublement satisfaits. D'abord, le fait de bénéficier gratuitement de consultations et d'interventions chirurgicales, mais aussi d'expliquer leurs souffrances et de comprendre sans médiation aucune les consignes des médecins.

A Gourrama comme à Rich, Fatima Kherfi, qui vit à Marseille en France, devait bien tenir face aux longues queues féminines, devant cette salle de lecture, érigée en salle de consultations à l'occasion. Les hommes étaient aussi de la campagne, mais, leur nombre n'était aucunement significatif. Originaire du Tafilalet, du côté de la mère, et amazighone du côté de son père,

elle avait deux atouts primordiaux : L'outil linguistique de communication profonde et le sens de proximité qui facilite le contact avec ses patientes. La deuxième campagne de cette ancienne élève du lycée Descartes à Rabat a été, sans aucun doute, un " franc succès ". L'aide des acteurs associatifs, des élus

et des autorités a été majeur, dit-elle. " Depuis quelques années, je suis parti à la recherche d'une action humanitaire à accomplir dans mon pays, dans des conditions éthiques et professionnelles, et chemin faisant, j'ai découvert l'AMDAM lors d'une émission diffusées sur 2M, depuis j'ai décidé de mettre la main dans la patte ", a indiqué Mme Kherfi qui ne passe pas sans rendre hommage à un père " visionnaire " et à une mère "dévouée".

A 140 km vers les cimes du Haut Atlas, et plus exactement à Imilchil, les femmes qui attendaient, les médecins de l'AMDAM, ont été, pour la deuxième fois au rendez-vous avec la dentiste Laila El Guellouj. Dentiste de profession, cette jeune Meknassie qui a choisi après le baccalauréat d'aller poursuivre ses

études et travailler à Clermont-Ferrand et à Lyon, fait, dit-elle, son retour social au Maroc avec un sens aigu de la responsabilité. " Le retour dans ces contrées lointaines est plus qu'un devoir, une responsabilité que devraient assumer chaque Marocain de manière bénévole, afin de réduire les déficits sociaux et contribuer à l'édification de ce beau pays qui bouge de plus en plus", a déclaré cette ancienne étudiante du lycée Zaytoun à Meknès.

Avec près de 4 000 patients par séjour humanitaire, dont les deux tiers sont des femmes, Dr Laila qui compte s'installer dans sa ville natale dans les semaines prochaines, se dit " fière " de contribuer à cet élan de solidarité pour la deuxième fois et " prête " de faire le déplacement dans les éditions prochaines de la campagne. Et quand les médecins consultants, dentistes, chirurgiens et spécialistes finissent leur boulot, commença alors celui du Dr Malak Moulin, la pharmacienne qui doit doter les patients des médicaments prescrits et appropriés.

L'AMDAM a fait venir un container de 4 tonnes de médicaments, d'où l'importance de la présence sur place d'une spécialiste en la matière. La quarantaine environ, cette ancienne élève du lycée Lalla Aïcha à Rabat a découvert très tôt la fibre humanitaire, et est l'une des plus fidèles de ce rendez-vous annuel de l'AMDAM. Installée à Etampes, dans la banlieue parisienne, Dr Malak ne regrette jamais d'avoir fait le déplacement, tellement l'ambiance est marquée d'échange et d'apprentissage mutuel, fait-elle noter. "

Le retour au pays est une occasion qui nous permet certes d'accomplir un devoir et de réaffirmer notre engagement pour son essor, mais aussi de se ressourcer auprès de nos compatriotes, qui ont aussi beaucoup à nous offrir en matière de savoir faire et de valeurs nobles ", a déclaré cette lauréate de l'université de Tours.

Manifestement satisfaites, les trois bénévoles MRE qui ne manquent pas de souligner le rôle capital de la centaine d'autres médecins français bénévoles, sont traversées notamment de sentiments du devoir accompli, de partage et de gratitude : Trois grandes valeurs qui se dégagent après une Semaine de solidarité.

Source : MAP

Le Maroc lance une grande caravane pour la Moudawana, le Code de la Famille, avec comme objectif d’informer et de sensibiliser les Marocaines immigrées et leurs familles. « La Caravane de l’égalité et la citoyenneté : pour la promotion d’une  bonne application de la Moudawana chez les femmes Marocaines immigrées (FMI) et leurs familles » sera lancée le 15 octobre à Mantes-la-Jolie en France, et se poursuivra jusqu’en décembre 2011, dans d’autres pays européens.

Sensibiliser les Marocains résidant à l'étranger (MRE) aux dispositions du Code de la Famille pour garantir un meilleur équilibre aux relations entre l’homme et la femme, consolider la cellule familiale, sa cohésion et sa pérennité, tels sont les objectifs visés par cette Caravane, selon un communiqué conjoint des ministères chargé des MRE et celui du Développement social, initiateurs de l’événement.

De Mantes-la-Jolie, les caravaniers (artistes, juristes, travailleurs sociaux, défenseurs des droits des femmes) sillonneront la France, (Rouen, Dreux, Orléans, Clermont-Ferrand, Saint-Etienne, Grenoble,…) avant de retourner au Maroc le 2 novembre prochain.

D’autres étapes sont prévues en Allemagne, en Belgique,  en Espagne et aux Pays-Bas. Ce « tour d’Europe » prendra fin en décembre 2011. Toutes les étapes seront ponctuées par des conférences, des débats et rencontres avec des  associations et des élus, des ateliers de sensibilisation et de formation conduites notamment par la Fondation Ytto.

Point de presse du lancement officiel :

Animé par Mohamed Ameur, ministre des MRE et Nouzha Skalli, ministre du Développement social, de la famille et de la solidarité.

Date : 16 octobre 2010

Lieu : L’Agora / Maison des Associations, 254 bd du Maréchal Juin - Mantes-la-Jolie

Heure : 10 h 30

12.10.2010

Source : Yabiladi

Longtemps les Pays-Bas ont été le pays modèle en matière de tolérance et de respect des libertés. Mais avec l'arrivée d'une immigration en provenance du monde musulman, les choses se sont compliquées. Les difficultés d'intégration des enfants de la seconde génération se traduisent par des confrontations culturelles frontales.

Les musulmans n’en demandaient pas tant. Hier inexistants au regard des Occidentaux, ils nourrissent désormais leurs préoccupations, pour ne pas dire leurs angoisses. A titre d’illustration, cette édition (30/09/2010) du quotidien français Le Monde, dans laquelle sont traitées en bonne position pas moins de trois actualités ayant un rapport, direct ou indirect, avec l’islam.
La première se rapporte à la burqa. Rien de nouveau sous le soleil, dirait-on, sauf que cela concerne ce lointain continent qu’est l’Australie. Alors que les musulmans n’y constituent qu’une infime minorité, le voile intégral y fait aussi couler l’encre. Un artiste australien inconnu s’est ainsi offert un moment de célébrité en réalisant sur la façade de son atelier la peinture murale d’une femme en burqa, surmontée de l’inscription «Say no to burqa» (dites non à la burqa). Les réactions violentes provoquées par cette initiative et la crainte de voir celle-ci récupérée par un groupe néonazi ont vite conduit le peintre à repeindre le mur mais, selon la correspondante du journal, cet épisode illustre l’impact important que le débat français sur la burqa a eu en Australie. Bien que la présence musulmane dans ce pays soit tant récente que faible (1, 7% de la population), depuis les attentats du 11 Septembre, la société australienne manifeste la plus grande méfiance à l’égard de l’islam. D’où cet intérêt surprenant manifesté par les Australiens pour une polémique qui ne les concerne ni de près ni de loin.

Autre actualité, en provenance directe cette fois-ci du monde musulman, ces incidents survenus à Istanbul le 21 septembre dernier. Lors de la tenue d’un vernissage, trois galeries d’art ont été prises d’assaut simultanément par plusieurs dizaines d’hommes armés de bâtons, de couteaux et de bombes de gaz lacrymogène. Ces incidents ont secoué la capitale turque et attiré les caméras du monde entier. A la source d’un pareil déferlement de violence, un «choc des cultures» interne à la société turque. Situé au cœur du centre-ville, le quartier Tophane abrite une population traditionnelle. Depuis 2008, des espaces d’expositions dédiés à l’art contemporain s’y sont installés. Leur ouverture a eu pour conséquence de ramener dans le quartier des trentenaires branchés mais aussi de faire quadrupler les prix de l’immobilier et de déloger les petits commerçants. Les auteurs de l’attaque ont stigmatisé la consommation publique d’alcool «par des étrangers» lors de ces vernissages. La mise en présence de deux groupes sociaux aux modes de vie opposés et la perturbation apportée dans la vie des uns par l’arrivée des autres explique  ces incidents. Ce qu’un lecteur occidental tendra cependant à retenir d’une telle actualité reste l’image caricaturale de croyants dont la violence serait le seul mode d’expression.

Troisième «actu» rapportée par le journal, l’arrivée de l’extrême-droite (PVV) au gouvernement néerlandais, une première depuis 1939. Là aussi, la problématique des musulmans émerge en filigrane, le leader du PVV n’étant autre que Geert Wilders qui honnit l’islam et l’exprime comme rarement homme politique le fit. Pour rappel, Geert Wilder est le réalisateur du film Fitna et l’auteur de déclarations multiples sur «l’islam fasciste». Poursuivi pour «incitation à la discrimination et à la haine contre des musulmans», son procès doit reprendre sous peu au tribunal d’Amsterdam. Longtemps, les Pays-Bas ont été le pays modèle en matière de tolérance et de respect des libertés. Mais avec l’arrivée d’une immigration en provenance du monde musulman, les choses se sont compliquées. Les difficultés d’intégration des enfants de la seconde génération se traduisent par des confrontations culturelles frontales. La résultante sur le plan politique est cette percée majeure de l’extrême-droite qui la place aujourd’hui dans la coalition au pouvoir.

Longtemps ils ont été des étrangers de passage. Longtemps ils ont cultivé la plus grande discrétion. Mais, aujourd’hui, les musulmans en Europe sont des citoyens à part entière. Ils n’entendent plus raser les murs et le font savoir. En même temps qu’ils revendiquent leurs droits, ils affirment leur différence avec une véhémence souvent perçue comme agressive. D’où ces débats autour de l’identité nationale un peu partout en Europe. Après Nicolas Sarkozy, c’est au tour de la chancelière allemande, Angela Merkel, d’affirmer qu’on ne peut être citoyen de la République d’Allemagne sans remplir des conditions données(connaissance de la langue, respect des lois, partage de certaines conceptions…).

On assiste indiscutablement à un «choc des cultures». Mais ce choc, comme le montrent les incidents d’Istanbul, ne concerne pas les seules sociétés européennes. Ce liant qui fait vivre ensemble se dilue du fait de la réalité actuelle du monde. Tenter de redéfinir une «identité nationale» représente un combat d’arrière-garde. Car ici comme ailleurs, c’est en terme d’«identité mondiale» qu’il va bien falloir se résoudre à commencer à penser. Si les Européens doivent apprendre à vivre avec l’islam, celui-ci, ou plutôt les musulmans, sont aussi dans l’obligation de commencer à accepter -et à respecter- la culture de l’autre.

Source : La Vie éco

Le Gouvernement espagnol examine actuellement la possibilité de prolonger l'autorisation de résidence aux immigrants en situation régulière qui ont perdu leur poste de travail en raison de la crise économique, a déclaré le ministre à la Radio Nationale d'Espagne (RNE).

Le fait qu'un immigrant légal qui disposait d'un contrat de travail se trouve soudain dans une situation irrégulière après avoir perdu son emploi "n'est pas raisonnable", a estimé M. Corbacho, soulignant que face à cette situation, "il est nécessaire de trouver une solution transitoire afin que ces immigrés ne soient pas confrontés à un vide juridique".

"Il semble qu'il est logique qu'il faut accorder un certain temps aux immigrés concernés pour leur permettre de rester en Espagne. Mais si, après une période déterminée, ils ne peuvent pas disposer d'un contrat de travail, ils seront considérés comme étant en situation illégale", a toutefois précisé le ministre, cité par les agences de presse espagnoles.

En vue de la loi espagnole régissant le séjour et le travail des étrangers, les immigrés en situation régulière désireux de renouveler leur carte de séjour sont tenus de prouver qu'ils disposent d'un emploi ou d'une offre d'emploi.

Selon les dernières statistiques, l'Espagne abrite 2,2 millions immigrés extra-communautaires dont plus de 750 mille ressortissants marocains.

Source : Casafree

Alors que le droit du sol est à nouveau remis en cause par une partie de l’UMP, une mission sur l’accès à la nationalité française a été mise en place à l’Assemblée nationale.

Début 2010, le lancement d’une grande consultation sur l’identité nationale avait créé la polémique. Elle n’aura pourtant aidé ni le gouvernement ni les députés à trancher sur les éventuelles mesures à prendre sur cette question délicate.
Alors que vote solennel du projet de loi relatif à « l’immigration, l’intégration et la nationalité » doit avoir lieu mardi 12 octobre, une mission d’information sur l’accès à la citoyenneté française a été mise en place à l’initiative de la commission des lois de l’assemblée nationale.

Nicolas Sarkozy, de son côté, a décidé de nommer dans les jours qui viennent une « commission » présidée par une personnalité pour examiner la question de l’automaticité de l’accès à la nationalité des « jeunes nés sur le sol français de parents étrangers » dans le cas où ils seraient des «délinquants multirécidivistes». Une occasion saisie par l’aile droite de l’UMP pour relancer le débat sur le droit du sol et demander au gouvernement d’adopter des mesures concrètes dans ce domaine.

Une période d’essai serait "inutile" et "coûterait cher au contribuable"

Le député UMP des Alpes- Maritimes, Lionnel Luca, a notamment défendu, au cours de l’examen du texte, un amendement en faveur de la suppression de l’automaticité de l’acquisition de la nationalité des enfants né en France et de parents étrangers. Il n’a pas été adopté. Embarrassé sur une question qui divise la majorité, le rapporteur de la loi, Thierry Mariani, pourtant favorable à cette proposition, a préféré suspendre son avis en attendant les conclusions de la mission parlementaire. Avant d’ajouter : « Je fais partie de ceux qui pensent qu’aujourd’hui, on ne peut pas devenir Français sans le vouloir ou sans le savoir ».

Une telle disposition, pourtant, n’aurait rien de très nouveau. En 1993, la loi sur l’immigration impulsée par Charles Pasqua avait déjà mis en œuvre cette remise en cause partielle du droit du sol. Pendant cinq ans, les mineurs nés en France de parents étrangers ont dû manifester leur volonté de devenir Français avant d’être naturalisés. En 1998, la gauche de retour au pouvoir a rétabli l’automaticité de la naturalisation, à condition toutefois que le jeune ait vécu en France au moins cinq ans depuis l’âge de 11 ans.

Selon le spécialiste du droit de la nationalité Paul Lagarde, cette période d’essai n’aurait cependant guère porté ses fruits. « Cela nous a permis d’observer que quasiment la totalité des enfants d’étrangers manifestaient leur volonté de devenir Français, explique l’universitaire. Or, mettre en place une option que tout le monde choisit devient par définition inutile, d’autant plus qu’elle implique la mise en place d’une bureaucratie et d’une comptabilité qui coûte cher au contribuable. »

Un message : nul, pendant son intégration, ne doit se poser en ennemi de l’État

Pour le juriste, modifier le droit du sol uniquement, sans prendre en compte tous les critères objectifs qui constituent l’identité française, pourrait en outre créer des inégalités de traitement. « Le descendant d’un Français vivant à l’étranger, et qui par conséquent acquiert la nationalité par le droit du sang peut très bien ne jamais avoir reçu d’héritage culturel français », argumente-t-il.

Un sujet qui devrait revenir sur le devant de la scène dans les mois qui viennent puisque le vote définitif de la loi sur l’immigration, qui doit encore être examiné au Sénat, n’interviendra pas avant le printemps 2011. Pour l’heure, le projet de loi discuté dans l’hémicycle n’aborde qu’à la marge les conditions d’accès à la citoyenneté. Le texte prévoit que toute personne désireuse de devenir Française devra signer une « charte des droits et des devoirs » qui l’engage à respecter les valeurs de la République.


Faute de dire comment obtenir la nationalité, le législateur, à l’inverse, précise qui ne pourra plus la garder. Les députés se sont en effet exprimés en faveur de l’amendement sur la déchéance de la nationalité, qui vise les Français naturalisés depuis moins de dix ans ayant porté atteinte à la vie d’un « dépositaire de l’autorité publique ».

Symbolique, du fait que le nombre de personnes concernées devrait rester extrêmement limité, la mesure consiste surtout à transmettre un message : nul, pendant son intégration, ne doit se poser en ennemi de l’État.

Source : La Croix/AFP

La justice française est, pour des raisons historiques, coupée en deux : justice judiciaire et justice administrative. Les juges administratifs sont majoritairement représentés par le Syndicat de la juridiction administrative (SJA), qui s'exprime ici. Le SJA est opposé à l'actuel projet de loi sur l'entrée et le séjour des étrangers. Certes, ce projet de loi constitue, pour partie une transposition de la directive européenne "retour" du 16 décembre 2008, mais pour partie seulement. Puisque tout n'est pas couvert par la directive, le débat en France reste ouvert.

LE JUGE JUDICIAIRE TOUCHÉ

Les deux ordres de juridiction, qui se partagent le contentieux des étrangers, sont tous les deux concernés par la réforme. Le tribunal administratif (TA) est compétent pour le refus de séjour, l'obligation de quitter le territoire français (OQTF) et la décision initiale de placement dans un centre de rétention administrative. L'autorité judiciaire étant la "gardienne de la liberté individuelle", le juge des libertés et de la détention (JLD) est compétent pour la prolongation de la rétention.

Ce système fonctionnait assez bien : les escortes de police et les greffes des deux juridictions avaient acquis l'expérience de la nécessaire coordination des procédures. Mais après la libération par le JLD de ressortissants afghans interpellés lors du démantèlement de la jungle de Calais, ce partage des compétences a été critiqué par le président de la République dans un entretien au Figaro du 16 octobre 2009. Celui-ci a souhaité une unification de la procédure devant un seul juge. Cette réforme sonnait comme une punition infligée au juge judiciaire accusé d'annuler de nombreuses procédures. Cette réforme de l'unification aurait cependant nécessité une révision constitutionnelle et a été provisoirement abandonnée.

Avec le projet de loi Besson, la réforme avortée de l'unification du contentieux des étrangers refait surface de façon insidieuse. Par un dispositif chronologique astucieux, l'intervention du JLD se révélera sans intérêt en pratique : le juge judiciaire est sournoisement contourné. Le gouvernement veut, en effet, porter de 48 heures à 5 jours le délai de la rétention administrative initiale non soumise à l'autorisation préalable du JLD. Donc, pendant ce délai, les conditions de l'interpellation ne feront pas l'objet d'une décision judiciaire, ce qui laisse le temps à la préfecture d'organiser le départ de l'étranger. L'autorité judiciaire est ensuite éclipsée. Le chêne de justice est un peu taillé en bonsaï comme pour décorer l'Etat de droit.

L'idée qui sous-tend la réforme n'est pas flatteuse pour le juge administratif qui est considéré comme moins "gênant" que le juge judiciaire par le gouvernement. Pourtant, le juge administratif a conquis de haute lutte une indépendance qui ne lui est pas encore garantie par la Constitution. Le juge administratif va de nouveau passer pour un serviteur de l'administration plutôt que de la loi. Le sous-entendu selon lequel nous serions plus "conciliants" avec les préfectures que le juge judiciaire porte atteinte à notre honneur de magistrat. Cette idée fausse tient à la différence des taux d'annulation. Mais les deux juges ne contrôlent pas l'application de la même législation : le juge administratif doit appliquer une législation sur le séjour des étrangers qui est relativement rigoureuse, alors que le juge judiciaire applique la procédure pénale en matière de contrôles d'identité, laquelle est plus protectrice.

LE JUGE ADMINISTRATIF COULÉ

La mise hors jeu du juge judiciaire par le projet de loi Besson, va provisoirement créer un vide juridique. Le juge administratif va être conduit d'une façon ou d'une autre à s'emparer du dossier du contrôle d'identité. Ce qui est certain, c'est que le contentieux administratif de la décision initiale de placement en rétention, qui était jusqu'à présent marginal, va connaître un engouement inattendu. L'escamotage du juge judiciaire va donc entraîner un transfert de charge très important au juge administratif qui est déjà très fortement sollicité.

Mais il y a pire. La précédente réforme, à savoir la loi Sarkozy du 24 juillet 2006 complétée par la loi Hortefeux du 20 novembre 2007, avait compliqué la procédure administrative tout en imposant au juge administratif un délai de trois mois pour juger les refus de séjour. L'effet de la réforme est aujourd'hui indiscutable : le contentieux a augmenté et le but de respecter le délai de trois mois a été atteint au détriment des autres matières.

Or, la nouvelle loi complexifie encore davantage le système. Elle crée de nouvelles décisions comme l'interdiction de retour sur le territoire français et son abrogation, en relation avec une autre nouveauté : la décision de ne pas accorder le délai de départ volontaire de trente jours. Il n'y a pas eu d'étude d'impact sur le contentieux administratif. Il est pourtant certain que la réforme aura un impact encore plus lourd que la précédente. Pourvu que cette bataille navale ne soit pas occultée par des questions plus médiatiques comme la déchéance de nationalité, car l'accès au juge pour les étrangers n'a pas moins d'importance, de même d'ailleurs que la possibilité pour tous les autres justiciables de voir leurs affaires jugées dans des délais raisonnables.

Laurent Gros, Syndicat de la Juridiction Administrative En charge des questions de droit des étrangers.

Source : Le Monde

De la fromagerie dans les montagnes d'Algérie à la cantine d'école au Burkina-Faso, la première phase d'un programme de soutien aux projets de développement conduits par des immigrés installés en France a été lancée lundi par le ministre de l'Immigration, Eric Besson.

Ce nouveau programme vise à apporter "un soutien financier et technique à des projets de développement des pays sources d'immigration portés par des personnes immigrées en France", selon un document de présentation du ministère.
L'ensemble du programme est doté d'une subvention de 1,4 million d'euros. Les 33 bénéficiaires de la première tranche de ce chantier vont se partager une subvention de 700.000 euros. Un second appel à projets doté de 725.000 euros désignera, dès le 16 décembre, les 38 bénéficiaires suivants.

Parmi les premiers lauréats figurent ainsi une Congolaise mettant en place un atelier de formation en couture pour des filles-mères à Kinshasa (RDCCongo) ou un Laotien souhaitant remédier aux problèmes de l'exode rural dans son pays.
"Aider au développement de son pays d'origine me semble constituer un formidable moyen de se sentir encore mieux intégré en France, voire, pour certains d'entre vous, encore plus français", a jugé dans une allocution Eric Besson.
Son ministère, a-t-il indiqué, "investit chaque année plus de 30 millions d'euros dans des projets de développement solidaire, dans les grands pays sources d'immigration".

"Nous avons investi plus de 2,5 millions d'euros au Maroc pour le développement de l'emploi et de la création d'entreprises. En trois ans, nous avons investi avec nos partenaires locaux près de 30 millions d'euros dans le domaine de la formation professionnelle en Tunisie. Nous investirons plus de 7 millions d'euros au Bénin pour la formation des médecins", a-t-il dit.

Source : Les Echos

La liste des polémiques autour du thème de l’immigration s’allonge en Allemagne. Horst Seehofer, le dirigeant de la CSU, le parti frère bavarois de la CDU de la chancelière, a déclaré ce week-end que son pays ne devrait plus accepter d’immigrés provenant de certaines cultures étrangères, comme “les Turcs et les Arabes”. Les propos de Horst Seehofer ont provoqué de vives réactions, y compris chez les conservateurs. “J’ai parlé des grands succès de l’intégration aussi en Bavière, mais j’ai dit également que la population posait la question suivante: qu’est-ce qui se passe avec ceux qui refusent de s’intégrer?” s’est défendu Horst Seehofer.

Les Verts et les sociaux-démocrates l’ont accusé de “flatter bassement le populisme d’extrême-droite”. Le co-président des Verts Cem Özdemir qui est d’origine turc, s’est dit “étonné que Seehofer fasse partie des experts en intégration. En Allemagne il existe deux thèmes dont les 82 millions d’habitants sont experts : le foot et l’intégration. Je trouve que l‘équipe nationale de football a apporté une bonne contribution dans le débat sur l’intégration avec le but de Mesut Özil”.

Mesut Özil, qui est d’origine turc a marqué le second but de l’Allemagne face à la Turquie vendredi soir à Berlin.
Samedi, la chancelière allemande et son homologue turc se sont engagés à faire davantage pour l’intégration des Turcs en Allemagne.

11/10/2010

Source : Euronews

Chacun se réjouit de l’existence et de la pérennité du beau trimestriel qu’est « Le Magazine littéraire du Maroc ». On regrette seulement que tarde à paraître sa version en langue arabe, promise par son fondateur Abdeslam Cheddadi. Si mon « Anthologie des écrivains marocains de l’émigration » (La Croisée des chemins, 2010) y a pâti d’une recension inepte, au printemps, il n’empêche que le numéro consacré cet été aux écrivains de la diaspora marocaine avec le concours du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger est réussi.

Les sommaires du MLM sont souvent riches. Malheureusement, une certaine complaisance est à déplorer qui fait voisiner, de gré ou de force, des auteurs médiocres qu’on exalte à tort et d’autres remarquables qui doivent supporter la lourdeur de textes niais. Il m’a semblé que ce défaut de sélection, rédhibitoire et récurrent, n’entachait pas trop ce numéro hors-série. Le ton de Bouthaina Azami Tawil dans « Mamou, histoire d’un enfant-soldat », est sans doute trop élégiaque, mais des émotions, des douleurs et des drames sont rendus perceptibles. In fine, le lecteur est touché.

Des dessins et des peintures, ce numéro du MLM en est plein, grâce aux reproductions d’œuvres de Aïssa Ikken. C’est un plaisir pour les yeux.

On s’est amusé à lire Allal Bourqia évoquant Amir Satli, parlementaire de la région de Bruxelles : «Il ne m’avait pas pardonné d’avoir collé sa photo de manière inclinée dans l’une des circonscriptions électorales».

Bourqia semble avoir parfaitement connaissance du destin des écrivains, puisqu’il cite le proverbe lourd de reproches : «Sept métiers et pas de gagne-pain».

On quitte la Belgique pour Montréal avec « Halloween orientale » de Kamal Benkirane qui montre un vrai tempérament de nouvelliste : il a le sens de la chute. « Quand la chance tourne » de Laïla Lalami, écrit en anglais, renouvelle la preuve que cette nouvelliste sait faire montre de tact lorsqu’elle met en scène des personnes cherchant à s’en sortir par tous les moyens.

Dans « Ti t’appelles Aïcha, pas Jouzifine », Mina Oualedhadj, native d’Al Hoceima et vivant en Belgique, sait raconter avec un mélange de verve et de tendresse, donner à sympathiser.

Une des réussites de ce numéro est d’accueillir dix contributions de femmes pour onze contributions d’hommes. Il faut reconnaître qu’avec le chapitre extrait du « Ciel, Hassan II et maman France » de Mohamed Hmoudane qui vient de paraître à la Différence, on change tout à fait de catégorie. Bien qu’ayant physiquement l’apparence d’un freluquet, Hmoudane est un poids-lourd dans son genre, ricaneur et intrépide, doué d’un vrai sens de la langue et usant de la liberté d’écrire sur ce qu’il vit, sur qu’il fut et qui sont les autres. Les Belgo-marocains sont très nombreux au sommaire qui accueille le « Good night Mr. Magritte ! » de Issa Aït Bélize, extrait d’un roman à paraître qui semble bel et bien, cette fois, plus décidément belge que marocain. Mais attendons d’en découvrir la suite !

Bavard et bien peu efficace, le « Jamais sans mon foulard » de Rachida M’Feddel qui vit au Canada.

Tandis que Abdellah Taïa donne un texte de 2005 où il tâche de dire ses trente ans en même temps qu’il affirme : «En juillet dernier, Dostoïevski et Jean Genet sont redevenus mes écrivains préférés», le meilleur du texte de Tahar Ben Jelloun est justement une citation de Genet : «On n’est pas artiste sans qu’un grand malheur s’en soit mêlé». Il serait temps que notre cher Tahar lise Réjean Ducharme afin de ne plus écrire que le Canada «peut séduire par ses grands espaces, par sa neige et ses rigueurs, mais ne suscite pas de grands romans». Je lui recommande donc « L’Hiver de force » (Gallimard) de Ducharme ! Deux textes beaucoup plus convaincants succèdent aux arguties plus au moins lyriques de TBJ. « De l’exil comme plus que patrie » par Tahar Adnan (traduit de l’arabe par Jalal El Gharbi) est une réflexion sur l’exil et l’écriture qui me séduit plus que ses poèmes. En écho et comme si Adnan dialoguait avec lui, on appréciera la réflexion de Fouad Laroui « Etre soi-même ou jouer un rôle : le dilemme de l’écrivain migrant ». Enfin ! C’est dit !

Les lecteurs du MLM auront le privilège de découvrir la prose de Fawzi Boubia avec « Les Métamorphoses de l’aigle allemand » (traduit de l’allemand).

Le texte de Siham Bouhlal « Poésie et langue » est un éloge exalté de la supposée toute puissance de la poésie tandis que Abdelhak Serhane livre une sorte d’autobiographie littéraire et politique : « Le devoir d’insolence ». Enfin, vous lirez « L’Arabe » de Samira El Ayachi, un texte brouillon et brûlant qui contient des passages d’une vraie force, comme si écrire était le raccourci emprunté
pour crier.

11 octobre 2010

Source : Le Soir Echos

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Les personnes appartenant à une minorité dans les pays européens sont plus susceptibles de faire l'objet d'un contrôle de police, selon un rapport publié lundi de l'Agence européenne des droits fondamentaux (FRA), dont le siège est à Vienne.

"Les résultats montrent que dans plusieurs Etats membres de l'UE, une personne qui appartient à une minorité est plus susceptible d'être arrêtée par la police qu'une personne appartenant à la majorité de la population", a déclaré le directeur de la FRA Morten Kjaerum dans un communiqué.

"Le profilage discriminatoire a un effet social négatif, puisqu'il peut détruire la confiance des minorités dans la police et dans un traitement équitable", a-t-il poursuivi.

La FRA a également publié lundi un autre rapport, un guide pour lutter contre le profilage discriminatoire.

"Quand une décision d'arrêter un individu est motivée uniquement ou principalement par la race, l'ethnicité ou la religion de cet individu, cela constitue du profilage discriminatoire ethnique", précise la FRA.

La FRA a interrogé 23.500 personnes appartenant à une minorité ethnique ou issues de l'immigration, et à titre de comparaison a interrogé la population dans dix pays de l'UE.

En Grèce, 56% des Roms ont été contrôlés par la police au cours des douze derniers mois, contre 23% pour l'ensemble de la population.

En Espagne, il s'agit de 42% des Maghrébins, contre 12% dans la population globale.

Sur les 27 pays de l'UE, seul le Royaume-Uni collecte et publie de manière systématique des données sur les arrestations, dont des données sur l'ethnicité, a précisé la FRA.

11.10.10

Source : Le Monde/AFP

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