Les Marocains résidant à l’étranger vivant dans les pays les plus impactés par la crise, notamment en Italie et l'Espagne, subissent de plein fouet les effets d'une conjoncture économique difficile.
Adil est un casablancais qui vient de rentrer au Maroc pour retrouver sa famille après un bon bout de temps passé en Italie. C'est un congé sans limite dans le temps que ce jeune vient de prendre. Du moins, jusqu'à ce que l'économie italienne atteigne la reprise tant promise par les responsables dans ce pays et qui tarde apparemment à venir. Lorsque Adil achète un contrat de travail voilà plus de cinq ans, il croyait dur comme fer que son rêve d'acquérir une voiture neuve et de construire une maison pour lui et sa famille allait enfin devenir une réalité. Mais au fil du temps, il a compris que ses rêves allaient rester encore des rêves jusqu'à nouvel ordre. Tout comme ce jeune, de nombreux marocains vivant en Italie et en Espagne, deux pays les plus touchés dans le vieux continent au côté du Portugal et de la Grèce, ont subi de plein fouet les résultats de graves problèmes financiers qui ont secoué quasiment toutes les économiques mondiales.
En Espagne par exemple, des chiffres non officiels estiment le nombre des Marocains qui seront rentrés au Maroc à près de 150.000 personnes. Selon des informations de l'association des travailleurs immigrés marocains en Espagne (ATIME), relayés par des médias espagnols et marocains, depuis le début de 2009, entre 130.000 et 150.000 immigrés marocains ont quitté l'Espagne principalement en raison de la situation de chômage dans laquelle de nombreux ressortissants marocains se sont retrouvés après la crise. Pire encore, l'ATIME, citée par l'agence Maghreb arabe presse estime que pas moins de 43% des Marocains établis dans ce pays ibérique sont sans emploi. Autrement, Sur une communauté évaluée à 758.900 ressortissants marocains en Espagne, 350.000 personnes ne trouvent pas de travail depuis au moins plusieurs mois. Même l'immigration saisonnière de la main d'œuvre marocaine n'a pas échappé aux dommages de la crise. L'on se rappelle tous des informations largement relayées par les médias espagnoles sur la décision du gouvernement autonome de l'Andalousie de renoncer à la main d'œuvre marocaine saisonnière composée essentiellement de femmes dans le secteur de l'agriculture.
Même si les chiffres sur l'ampleur du retour des immigrés n'émanent pas d'une source officielle espagnole, leur véracité peut être recoupée avec l'aide des statistiques sur les transferts des marocains du Monde. Exception faite des pays comme la France, l'Allemagne et la Belgique, les transferts des marocains du monde ont connu des baisses variables en 2009. Et les plus fortes baisses ont été relevées en Espagne et en Italie où les transferts ont baissé respectivement de 25% et 10%. Deux autres pays européens ont connu des baisses notamment en Hollande (8,7%) et en Grande Bretagne (12,9%).
Plus globalement, les transferts en provenance des pays accueillant des communautés relativement importantes de Marocains ont baissé. En 2008, le volume des transferts des MRE avait atteint 53.072 millions de dirhams(en baisse par rapport à 2007 avec 55.000 millions de dirhams). En 2009, les transferts allaient continuer leur trend baissier avec un volume de 50.273 millions de dirhams. Ces chiffres montrent bien que les immigrés marocains sont en difficulté. Ces derniers n'ont eu d'autres choix que de rentrer au bercail en attendant des jours meilleurs. «De nombreuses personnes sont revenues au Maroc parce qu'ils ne trouvaient pas de travail en raison de la crise. Il est très difficile de vivre dans un pays européen sans avoir la moindre source de revenu. Ceux qui sont restés ne pouvaient pas rentrer au Maroc puisqu'ils se trouvent en situation irrégulière ou n'ont pas encore renouvelé leur permis de séjours», explique Adil. Et de poursuive : «Rentrer bredouille dans son pays d'origine est une décision difficile à prendre. Seules des conditions comparables à ce que nous avons vécu peuvent pousser une personne à prendre une position pareille».
Si les effets de la crise sont perceptibles dans toute l'Europe. Ce sont surtout les populations immigrées qui en pâtissent le plus particulièrement dans les pays où l'immigration marocaine est récente. En effet, l'Italie et l'Espagne sont deux pays qui n'ont recommencé à accueillir les immigrés marocains qu'à partir des années 90, une époque où d'autres pays comme la France avaient déjà commencé à verrouiller leurs portes d'entrée face à l'immigration provenant des pays du Sud et ce plusieurs années à l'avance. Ce sont ces communautés qui ont été fortement impactés par la crise. Il faut dire également que d'autres éléments ne jouant pas en faveur des immigrés marocains sont entrés en jeu. En effet, depuis l'entrée en Union européenne de certains pays de l'ancien bloc communiste, la concurrence sur certains métiers pratiqués majoritairement avant par des ouvriers issus de l'immigration, est devenue acharnée. Surtout par les Roumains ,dont le pays vient d'intégrer l'UE quelques années auparavant seulement, et qui ont immigré vers d'autres pays de l'espace Schengen. Ainsi, la communauté roumaine est devenue la première communauté immigrée en Espagne devant la communauté marocaine avec 793.205 personnes. Une première…
Le gouvernement marocain a mis en place un dispositif pour venir en aide aux ressortissants marocains en Europe. Un dispositif qui a pour principal but de trouver des solution au tout au moins aider dans la résolution des problèmes juridiques et administratifs que peuvent rencontrer les marocains dans leur pays de résidence.
Dans ce sens, le ministère délégué chargé de la communauté marocaine à l'étranger, a initié, au sein de ses structures, un dispositif de veille juridique et administrative dont le but est d'écouter, d'orienter les MRE. Il s'agit d'une expérience menée en coordination avec Diwan Al Madhalim. A noter que des rencontres qui avaient pour thème la crise économique et protection des droits des MRE ont été organisées à l'occasion de la journée nationale de la communauté marocaine établie à l'étranger. Le but de ces rencontres était d'élargir le débat sur les moyens et les dispositifs susceptibles de préserver les droits des MRE en terre d'accueil.
Source : Le Matin
Le gouvernement poursuit son offensive sécuritaire en multipliant les annonces et les propositions, au risque de se contredire. Pour certains analystes, cette stratégie ne sera pas forcément payante dans les urnes...
La stratégie du tout sécuritaire est-elle gagnante ? Le virage à droite toute lancé par Nicolas Sarkozy sera-t-il payant en terme électoral ? Alors que le gouvernement communique tous azimuts - et parfois de façon contradictoire - sur le terrain de la sécurité en liant notamment délinquance et immigration, des analystes mettent en doute l'efficacité de ce choix politique.
Selon eux, les récentes annonces gouvernementales s'inscrivent clairement dans une droitisation du pouvoir à des fins électorales. "En 2007, Nicolas Sarkozy s'est positionné sur les thèmes de l'immigration et de la sécurité, rappelle Jean-Yves Camus, politologue spécialiste de l'extrême-droite. C'est ce qui lui a permis de remporter les élections. Mais depuis les régionales de 2010, qui n'ont pas été un franc-succès pour elle, la droite craint une remontée du Front national (FN). Les plus droitiers de ses électeurs n'ont adhéré ni à l'ouverture à gauche, ni à la promotion de la diversité, ni au projet de taxe carbone... Le gouvernement veut envoyer une nouvelle série de signes forts à cette frange de son électorat."
"Le discours de Sarkozy s'est construit sur un mythe"
Le sociologue Michel Wieviorka parle également d'une "droitisation impressionnante" du pouvoir. Au début de son quinquennat, Nicolas Sarkozy pratiquait aussi bien l'ouverture à gauche qu'à l'extrême-droite. Il se faisait le chantre de la diversité, tout en répondant aux attentes de l'électorat du FN, par exemple sur l'immigration. Aujourd'hui, le chef de l'État a clairement choisi son camp. "Le discours politique de Nicolas Sarkozy s'est construit sur un mythe, analyse celui-ci. Il a réussi à concilier des éléments qui n'étaient, en réalité, pas conciliables. Le charme a fonctionné, mais à partir du moment où ce mythe s'effondre, le pouvoir doit en choisir l'une des composantes et s'engouffrer dedans."
Élargissement des motifs de déchéance de la nationalité, démantèlement des camps illégaux de Roms, sanctions contre les parents de mineurs délinquants ou contre les maires "laxistes"... Depuis quelques semaines, les propositions se multiplient à droite. Les sondages d'opinion aussi, qui se révèlent souvent contradictoires. "Il y a une attente forte de la majorité des Français sur les questions de sécurité, indique Jean-Yves Camus. Mais il faut faire attention. Si l'on vous demande : 'Voulez-vous qu'il fasse beau demain ?', vous répondrez : 'Oui'. À la question : 'Croyez-vous qu'il fera beau demain ?', la réponse sera différente. Des sondages ont montré que les Français doutent de la mise en application de ces mesures."
Ces annonces "flattent certaines tendances de l'opinion, ajoute Michel Wieviorka. Mais tous ceux qui ont voté pour Nicolas Sarkozy ne sont pas sensibles à ces thèses lepénistes".
Jugé sur un bilan, pas sur des promesses
Surtout, la droite va être rapidement confrontée à l'épreuve des faits. En 2007, le candidat Nicolas Sarkozy a été élu sur des promesses. S'il se représente en 2012, il devra défendre un bilan. Alors que la thématique sécuritaire avait été propulsée sur le devant de la scène à la veille de l'élection présidentielle il y a cinq ans, le prochain scrutin n'aura lieu que dans deux ans. Le temps de juger sur pièces...
"Le pouvoir va devoir traduire toutes ces annonces en mesures concrètes, sinon les gens vont avoir le temps de se dire qu'il ne s'agissait que des paroles en l'air, relève encore le sociologue. Nicolas Sarkozy est aux affaires depuis 2002, il ne pourra pas mettre son échec sur le dos de la gauche."
Mais pour mettre en œuvre ses propositions, la droite va devoir très rapidement faire face à des obstacles juridiques. L'UMP n'a pas la majorité absolue au Sénat et le Conseil constitutionnel pourrait bien s'opposer à des réformes jugées contraires à la Constitution. Le ministre de l'Immigration, Éric Besson, a par exemple répété, mardi, que la déchéance de la nationalité pour cause de polygamie prônée par Brice Hortefeux serait "juridiquement complexe" à instaurer.
celui-ci a également admis que les Roms expulsés de France pourraient ensuite revenir dans le pays. "La communication du gouvernement bute sur le principe de réalité, affirme Jean-Yves Camus. Ce qu'Éric Besson a dit hier est une réalité première : il existe une liberté de circulation des biens et des personnes en Europe."
"Tout modifier, y compris le droit"
"Plusieurs membres de la majorité pensent que le sarkozysme doit être un volontarisme absolu : il doit pouvoir tout modifier, y compris le droit, poursuit Jean-Yves Camus. C'est le cas, notamment, du ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux. De l'autre côté, il y a des gens plus réalistes. Nicolas Sarkozy, lui, manie aussi bien la rhétorique de l'extrême-droite que celle du 'rêve américain' où tout le monde peut réussir. Chez lui, je pense que ces annonces relèvent plus d'une stratégie politique que de convictions profondes. Mais, au-delà des dommages, en terme d'image, pour la France, je ne suis pas sûr que ce soit une stratégie gagnante."
Si la droite ne fait pas recette sur le tout-sécuritaire, l'extrême-droite en tirera-t-elle les bénéfices ? Oui, répond Jean-Yves Camus, à condition que le FN n'implose pas à l'occasion du départ de Jean-Marie Le Pen, en janvier 2011, et que son successeur sache faire de la formation un parti de gouvernement.
La gauche, elle, s'est vue reprocher son "silence" face à l'offensive de la droite. Une critique que réfute Michel Wieviorka, qui considère que ses déclarations ont été "dignes et fermes". "Il y a quelques années, on disait que la gauche n'avait ni idées ni projets, alors que la droite avait une vision de l'avenir. Aujourd'hui, c'est la droite qui est en crise politique. Ce raidissement marque une faiblesse, et non une force. Nous sommes passés de l'euphorie 'bling bling' d'il y a trois ans à un discours rude, inquiet et inquiétant. Le gouvernement est aux abois", conclut-il.
Source : France 24
"La politique de Nicolas Sarkozy rappelle le souvenir de la gestapo en expulsant les Roms" titrait, le 17 août, le Times (Grande-Bretagne), repris par The Australian. Le quotidien indigné raconte l'expulsion des Roms de Choisy-le-Roi lors de laquelle les policiers ont accordé trente minutes aux Roms pour quitter leurs abris, installés sous une autoroute.
Diversion
"La France se prépare à expulser les gitans étrangers", titre le Wall Street Journal. Le quotidien économique américain rappelle que ces mesures s'inscrivent dans une surenchère sécuritaire pour laquelle le chef de l'Etat, confronté à plusieurs revers, est accusé de "faire diversion": l'affaire Bettencourt, les mauvais résultats aux régionales de mars et le taux élevé du chômage.
Le Financial Times évoque les dissensions au sein de la majorité à propos de la gestion de ce dossier. Le journal cite notamment les réactions indignées des députés UMP (villepinistes) François Goulard et Jean-Pierre Grand.
"La politique d'immigration de Sarkozy qualifiée de 'raciste'" titre le Montreal Gazette. Le journal québécois explique qu'une partie de la droite s'inquiète du brouillage de l'image internationale de la France causée par ces "mesures répressives teintées de racisme".
Nicolas Sarkozy attise de dangereux sentiments anti-immigrés pour un gain politique à court terme
Quelques jours auparavant, un éditorial du New York Times accusait Nicolas Sarkozy d'"attiser de dangereux sentiments anti-immigrés pour un gain politique à court terme" avec sa proposition de déchéance de nationalité pour les délinquants d'origine étrangère.
"Confronté à une baisse de sa popularité et à un rajeunissement du leadership du Front National, le président de la République renchérit dans la rhétorique anti-immigrés. Il inquiète les conservateurs défenseurs des droits de l'Homme et de légalité des citoyens. Ces derniers ont raison d'être préoccupés, et lui a tort de ne pas tenir compte de leurs sages conseils" conclut le journal.
Pour le journal slovaque SME, "il est difficile de croire que 20 000 Roms de Bulgarie et de Roumanie, vivant au milieu de 60 millions de Français puissent provoquer une hausse de la criminalité telle qu'elle justifierait ces actions contre eux (...) Les Roms servent de boucs émissaires pour détourner l'attention des Français de la crise économique et des mesures d'austérité.
Plus grave est la crise, plus forte est la poussée de xénophobie
Un éditorial d'El Tiempo (Colombie) considère que "plus grave est la crise, plus forte est la poussée de xénophobie". De nombreux pays qui ont connu la croissance avec l'aide d'une main d'œuvre et de cerveaux étrangers, se retournent contre les immigrés dès que la crise pointe son nez. Nicolas Sarkozy, comme Silvio Berlusconi connaissent bien cette relation entre crise et xénophobie et savent en profiter. Les lois contre les clandestins ont un peu plus d'un an en Italie, et elles n'ont pas fait diminuer la délinquance, autre phénomène de temps de crise.
Liberté, égalité, fraternité
Quelle est la différence entre Jean-Marie Le Pen et Nicolas Sarkozy, interroge Nueva Tribuna, (Espagne). "La France de la devise 'liberté, égalité fraternité' tombe en miettes." Les mots à l'ordre du jour sont plutôt 'honte', 'horreur' et 'incitation à la haine raciale'.
La politique française vis-à-vis des Roms est inefficace et elle fait porter ses conséquences sur les pays voisins, considère Il Sole 24 ore(Italie). "La répression oblige les Roms à se cacher dans d'autres villes et à l'étranger, notamment en Italie. Là, ils attendent que la chasse aux Roms s'arrête, que les médias parlent d'autre chose, et alors ils reviendront" pronostique le quotidien.
Le correspondant à Paris de l'International Herald Tribune, John Vinocur, rappelle que Nicolas Sarkozy n'est pas le seul homme politique européen à durcir les règles vis-à-vis des étrangers. Les propos et les actions des politiciens suisses ou néerlandais sont encore plus durs. L'éditorialiste rappelle que les politiques européennes en matière d'immigration font surtout preuve d'incohérence. Pas assez d'intégration -avec l'absence de discrimination positive- et trop de tolérance.
Source : L’Express.fr
Le gouvernement français a renforcé son dispositif de lutte contre l'immigration irrégulière en mer en annonçant, notamment, la création d'une "nouvelle unité chargée de coordonner le renseignement interministériel contre l'immigration clandestine", indique le ministère français de l'Immigration.
Cette nouvelle mesure, annoncée, mardi, par le ministre français de l'Immigration, Eric Besson, lors d'une réunion de travail à la Préfecture maritime pour la Méditerranée, à Toulon (Sud-est), a pour objectif "d'assurer une plus grande coordination au niveau des services de l'Etat entre le renseignement en amont, la détection en haute mer et l'intervention dans les eaux territoriales", ajoute le département de tutelle dans un communiqué.
Le ministre a également appelé, conformément aux conclusions du Sommet franco-italien du 9 avril dernier, à généraliser les patrouilles maritimes conjointes, proposant d'avancer vers une coordination plus étroite des patrouilles entre les deux pays.
Il a aussi plaidé, lors de cette réunion, pour une planification conjointe des programmes de patrouille au large de la Corse (France) et de la Sardaigne (Italie) ainsi que pour l'embarquement croisé d'officiers de liaison dans les patrouilles respectives, relève-t-on de même source.
En matière de coopération européenne, le ministre français a souligné l'enjeu du renforcement des capacités opérationnelles de Frontex, l'agence européenne chargée de la coordination du contrôle des frontières extérieures de l'Union européenne.
Il a notamment rappelé l'objectif d'une révision du règlement Frontex d'ici la fin de l'année pour accroître ses capacités d'intervention et de reconduite, et indiqué qu'une étape importante serait franchie avec l'installation dans les prochaines semaines, dans le port du Pirée, en Grèce, d'un centre d'Etat major opérationnel Frontex en Méditerranée.
Source : Atlasinfo/MAP
Trajectoire d'un franco marocain résidant à Paris. Il est ingénieur en informatique et militant associatif ayant participé à l'organisation de plusieurs rencontres et colloques sur différents thèmes intéressant les Marocains du Monde.
Mohamed MOUSSAOUI nous parle de son itinéraire, sa double culture, le Maroc de 2010, et le transfert de compétence. Il est aussi membre du CCME…Suite
Noureddine Mouaddib a quitté le Maroc il y a 30 ans, pour poursuivre ses études universitaires en France. Il est devenu professeur d'informatique à l'Université de Nantes et membre du Conseil national français de l'enseignement supérieur et la recherche.
Aujourd’hui, les pensées de M. Mouaddib se tournent vers son pays natal, où, dit-il, l'émigration est restée incontournable pour ceux qui veulent poursuivre des études supérieures. "Dans les pays du Sud, dès que vous obtenez votre diplôme d'études secondaires, vous vous demandez: Où vais-je aller? Canada, en France?" dit-il. "Si vous regardez le classement mondial, il n'y a pas une seule université visibilité internationale en Afrique, à l'exception de l'Afrique du Sud." …Suite
Près de 150.000 Marocains résidant en Espagne sont retournés au Maroc dans l'attente que s'atténuent les effets de la crise économique.
Depuis le début de 2009, entre 130.000 et 150.000 immigrés marocains ont quitté l'Espagne, indique l'Association des travailleurs immigrés marocains en Espagne (ATIME), la plus importante association représentant les' immigrés marocains au pays de Cervantès, qui impute cette situation à deux causes principales, le chômage et la proximité géographique…Suite
En annonçant son retour au Maroc, Mohamed, un jeune ingénieur marocain, a voulu dénoncer le climat raciste en France. La publication de cette annonce sur un site d'in1ormation français n'est pas passée inaperçue. Elle a suscité une multitude de réactions. Près de 200.000 lecteurs et plus de 1200 commentaires a enregistré ce site en plein mois d'août…Suite
Une majorité de Danois estime que l'islam constitue "un problème pour la force de cohésion de la société danoise", même si près d'un sur deux pense que l'immigration depuis les années 1960 a eu un impact généralement positif dans le pays, selon un sondage publié mardi.
Parmi les sondés, 54,9% pensent que la religion musulmane représente, à un degré plus ou moins élevé, un problème de cohésion au Danemark contre 39,9% qui ne partageant pas cet avis et 5,2% qui sont sans opinion.
En même temps, près d'un Danois sur deux (49,7%) estime que l'immigration depuis les années 1960 et donc la présence d'immigrés, de réfugiés et de leurs descendants sont généralement positives pour la société, alors que 42,4% jugent qu'elles sont négatives et 5,9% ne se prononcent pas.
Ce sondage de l'institut Ramboell, publié par le quotidien conservateur Jyllands-Posten, a été réalisé du 9 au 12 août auprès de 970 personnes.
Il montre que les tranches d'âge au-delà de 25 ans sont sceptiques envers l'islam contrairement aux 18-25 ans.
"Les gens ont des difficultés à discerner la culture d'avec la religion et voient les crimes d'honneur, les mariages forcés comme une partie de l'islam" et donc comme un problème pour la société libérale danoise, constate dans le journal le porte-parole de la communauté islamique (Islamisk Trossamfund)
Source : La Croix/AFP
Le nombre d'immigrés en situation illégale en Espagne est estimé actuellement à moins de 200.000 personnes, selon des chiffres fournis mardi par la secrétaire d'Etat chargée de l'Immigration et l'Emigration, Anna Terron.
Près de 30.000 clandestins sont rapatriés chaque année vers leurs pays d'origine, la priorité étant donnée à ceux qui ont commis des délits, a indiqué Mme Terron dans un communiqué diffusé par Catalunya Radio.
"Chaque année, nous expulsons un nombre considérable de personnes, autour de 30.000, en donnant la priorité à celles qui ont commis des délits. La loi donne la possibilité au juge d'ordonner l'expulsion au lieu de la peine d'emprisonnement", a précisé la responsable espagnole.
Mme Terron a également fait état de la baisse du nombre des clandestins entrés en Espagne à bord de pateras, passant de 40.000 lors des derniers années à environ 1.000 personnes actuellement.
Le nombre des contrats d'embauche accordés aux étrangers désireux de venir travailler en Espagne a aussi connu une diminution "drastique", a dit la secrétaire d'Etat espagnole sans fournir aucun chiffre.
Source : Atlas info/MAP
L'ouverture de banques islamiques en Belgique constitue un idéal pour la population musulmane désireuse d'investir et de financer ses projets tout en respectant la Charia. Pour l'heure, la nécessité est surtout la mise à disposition de produits bancaires islamiques par les banques locales.
Vendredi dernier, l'Echo faisait part du désir de l'économiste Mohamed Boulif d'ouvrir des banques islamiques sur le territoire belge. Imane Karich, présidente de l'Association Belge des Professionnels Musulmans (ABPM) qui travaille en collaboration avec M. Boulif, nous explique les besoins des musulmans en matière de finance.
Aujourd'hui, un musulman, comme tout autre belge, a besoin d'acheter une maison, d'investir, de financer son présent et son avenir. Si la plupart des musulmans utilisent les services des banques conventionnelles, certains attendent qu'on leur propose des produits respectueux de la Charia (la loi islamique), explique Imane Karich. Même si la communauté musulmane s'est bien intégrée au reste de la population, leur proposer ces produits ne pourra qu'être un plus. "Devenir propriétaire dans un pays cela signifie que l'on veut s'y installer, choisir dans quel quartier on va habiter, dans quelle école on va mettre ses enfants..." rappelle Mme Karich.
La finance islamique respecte la Charia. Les intérêts sont interdits ainsi que l'investissement dans certains secteurs jugés "illicites". C'est un besoin réel pour les entreprises comme pour les particuliers.Dans l'achat d'une maison par exemple, l'objet du contrat c'est la maison et non plus l'argent. De ce fait, la plus-value est faite sur la valeur de la maison et non plus sur la valeur de l'argent. Il s'agit également d'obtenir des crédits exempts d'intérêts considérés comme un péché par la loi islamique.
A l'heure actuelle, “les produits ne sont pas viables dans un pays comme la Belgique qui n'a pas la législation adaptée.” Il faut donc la revoir, c'est pourquoi l'ABPM a réuni, en avril 2009, les présidents des quatre partis francophones, afin de connaitre leur opinion au sujet de la finance islamique. Les partis se sont montrés favorables à la mise en place d'un groupe de travail pour étudier la question. Le soutien politique est primordial pour que la finance islamique perce en Belgique.
Mme Karich avoue croire davantage “en la réussite d'une banque locale qui lancerait ce type de produit plutôt qu'en l'implantation d'une banque islamique” car les besoins des musulmans sont à plus court terme et cela leur serait suffisant. L'implantation d'une banque islamique à part entière constitue plutôt le bout du chemin. Cependant, même pour l'accueil des produits islamiques “il est important de voir si le cadre législatif peut être adapté afin que nous puissions convaincre les banques locales de les accepter.”
Pour le moment, aucune banque n'a franchi le pas, mais Imane Karich est confiante: "Je pense que les banques belges sont intéressées mais elles attendent chacune que l'autre commence." "C'est un marché de niche que l'on peut comparer au marché du halal qui est devenu très croissant et très prometteur en Belgique et en Europe" poursuit-elle. La stratégie actuelle de l'ABPM est donc de travailler avec les banques locales et les autorités compétentes en la matière.
La présidente de l'ABPM rappelle ensuite "qu'une banque dite islamique n'est pas limitée aux clients musulmans. Ses principes de fonctionnement sont basés sur l'Islam mais tout un chacun peut devenir client de cette banque." Ces banques ne serviront donc pas à faire du favoritisme envers la population musulmane. Cela permettra surtout "d'agrandir la palette de produits financiers pour répondre aux besoins de chacun."
Tout comme M. Boulif dans l'Echo, Imane Karich nous explique qu'elle croit en ce projet et qu'il finira par aboutir même si cela doit prendre des années car revoir le cadre réglementaire est un projet de longue haleine.
Source : Lalibre.be
La délinquance urbaine est depuis trop longtemps un fléau que ni la droite ni la gauche n'ont su combattre. Cette violence sur les personnes frappe d'abord les plus modestes, nourrissant chez eux un sentiment légitime d'injustice et de frustration, de colère aussi, à la mesure de l'impuissance publique.Par son discours de Grenoble du 30 juillet, le président Sarkozy a voulu conjurer la faillite de sa politique en déclenchant une offensive sécuritaire choquante.
"Guerre" à la délinquance, "déchéance de nationalité pour les Français d'origine étrangère". Lien établi entre immigration et criminalité. Stigmatisation des gens du voyage aux "grosses cylindrées", dixit Brice Hortefeux. Notion, contraire au droit, de "présumé coupable" proférée par le même ministre de l'intérieur, condamné en première instance pour injure raciale, et qui a trouvé à Nantes une cible sur mesure de voleur-violeur-exciseur-polygame.
De quoi jeter l'opprobre sur tous les musulmans, comme lorsque, en 2007, le candidat Sarkozy évoquait "les moutons tués dans les appartements". Sous couvert d'assistance à populations en danger perce l'électoralisme cynique d'un chef de l'Etat qui semble chercher d'abord à sécuriser une victoire en 2012. Aucune fin ne saurait justifier de tels moyens, alors que l'ONU dénonce une montée de la xénophobie en France.
Depuis la "racaille" et le "Kärcher", ces marques de fabrique du sarkozysme, depuis la création du ministère de l'identité nationale et de l'immigration, rapprochement douteux suggérant que la seconde menace la première, le président construit le même mur. Celui des préjugés, des stéréotypes, des ennemis de l'intérieur. Celui de la défiance entre un Eux et un Nous, entre la France des "vrais" Français et la souffrance de tous ceux qui ne volent ni ne tuent, mais portent les stigmates de l'étranger. Le chemin a rarement été aussi court entre l'amour de soi et la haine des autres. La désignation de boucs émissaires n'effacera pourtant jamais la délinquance ni l'affaire Woerth-Bettencourt.
Le résultat est là : les mots ont été choisis comme autant d'armes qui créent la polémique et anesthésient la pensée. Par sa brutalité verbale et physique - on ne parle plus que de démantèlements de camps roms illégaux -, le pouvoir ferme la porte à toute réflexion intelligente. Là où il faudrait proposer, on ne peut que protester. Langage d'exclusion, d'élimination. Refus de remonter à la source des maux. Jeter les gens à la rue, miser sur la répression et réduire les moyens éducatifs : n'est-ce pas la pire manière de combattre la délinquance ?
Cette politique de l'humiliation donne une vision dégradante de l'action publique. La France n'est pas un pays raciste. Mais en activant les pulsions du racisme, l'exécutif bafoue nos principes et nos valeurs. L'article premier de la Constitution, faut-il le rappeler, affirme que la République "assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens, sans distinction d'origine, de race ou de religion".
Source : Le Monde
Eric Besson l'a redit, mardi 17 août au micro de RTL : la déchéance de la nationalité devrait rester une procédure "exceptionnelle". La polémique de l'été pourrait donc déboucher sur une loi bien minime.
La mesure la plus spectaculaire et la plus polémique annoncée par Nicolas Sarkozy lors de son discours de Grenoble, le 30 juillet dernier, est sans conteste la possibilité de déchoir de la nationalité "toute personne d'origine étrangère" coupable d'agression sur un policier ou un gendarme. Lancée pour provoquer, cette annonce n'a pas manqué de susciter des réactions : directement reprise du programme du Front national, elle remettrait en vigueur, si elle était appliquée, une pratique quasiment disparue depuis le régime de Vichy, et limitée depuis à quelques cas précis de terrorisme.
Dans le camp sarkozyste, au contraire, on cherche à amplifier l'offensive sécuritaire, et à durcir encore la proposition. Brice Hortefeux propose ainsi, le lendemain du discours du chef de l'Etat, d'étendre cette déchéance à d'autres crimes et délits : excision, traite d'êtres humains, mais aussi polygamie.
En charge de l'immigration et de l'identité nationale Eric Besson a hérité de la tâche de rendre concrètes ces propositions, sous forme d'amendements au projet de loi sur l'immigration qui sera débattu fin septembre à l'Assemblée. Un travail complexe : la majorité des spécialistes en droit constitutionnel jugent sinon impossible, du moins très ardu, de mettre en place une telle possibilité : la constitution garantit l'égalité entre les Français sans distinction. Créer une peine qui ne concernerait que ceux de nos concitoyens qui ont acquis leur nationalité de leur vivant aurait de très grandes chances de s'avérer inconstitutionnel, expliquent de nombreux juristes.
Si la majorité continue de défendre bec et ongles la proposition originelle, elle tente également de nuancer le propos. Le secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant, précisera ainsi au Monde, le 6 août : "Certains ont fait semblant de comprendre qu’on allait créer des apatrides. Non ! Il n’est pas question non plus de retirer sa nationalité à quelqu’un de naturalisé depuis vingt ans." La France est signataire d'une convention internationale qui proscrit la création d'apatrides, mais ne l'a pas ratifiée.
A l'UMP, on joue les optimistes. Comme d'autres, Luc Chatel, porte-parole du gouvernement, a de nouveau martelé, mardi 17 août, que cette mesure était possible car elle "existe dans notre droit". Ce qui est le cas : l'article 25 du code civil définit les possibilités de déchéance. Au point que le président du Sénat, Gérard Larcher, peu enthousiaste, a estimé qu'une nouvelle loi n'était sans doute pas nécessaire.
En fait, tout dépend du champ d'application. La majorité comptait au départ étendre les possibilités prévues par l'article 25 : "La polygamie, si ce n'est pas un signe de non-intégration, qu'est-ce que c'est ?", lançait ainsi Claude Guéant. Mais Eric Besson semble l'entendre différemment. "Sur un plan juridique, la déchéance est complexe à envisager, notamment pour la polygamie", estime-t-il dans une interview au Figaro, le 8 août.
UN TOLLÉ INTERNATIONAL
Entre-temps, le tollé suscité par l'annonce n'est pas retombé. De la gauche aux associations et à une partie de la droite, à l'instar d'Alain Juppé, les critiques fusent. "On avait pas vu cela depuis Vichy. On avait pas vu cela depuis les nazis", lance ainsi Michel Rocard le 6 août. Même le comité pour l'élimination de la discrimination raciale (CERD) de l'ONU a fait part de ses inquiétudes, provoquant la colère de l'UMP. "L'ONU se trompe", a ainsi estimé Dominique Paillé, porte-parole du parti présidentiel. Mais les critiques continuent. De l'Allemagne aux Etats-Unis en passant par la Grande-Bretagne, la presse étrangère est très critique face au virage sécuritaire du chef de l'Etat.
Au-delà des postures, le réalisme juridique semble désormais prévaloir au sein du gouvernement. Mardi 17 août, Eric Besson a une nouvelle fois nuancé la portée de cette proposition. La déchéance de la nationalité doit désormais "rester absolument une procédure exceptionnelle". Et le ministre de préciser : "Ça ne peut porter que sur des cas d'acquisition par le mariage".
Au final, si elle est votée, la loi sera donc destinée à régler le cas de Français qui ont acquis la nationalité par mariage qui auraient tué ou blessé un policier, un gendarme ou un autre dépositaire de l'autorité publique, et qui possèdent également une autre nationalité. Une situation qui ne devrait concerner que de rares personnes.
Source ! Le Monde
La France a délivré 99.238 titres de séjour à des étrangers au premier semestre 2010, soit une hausse de 8,3%, principalement due à la progression du nombre d'étudiants, a annoncé mardi le ministère de l'Immigration dans un communiqué.
Selon le texte, il y a eu 31.744 titres de séjour étudiants contre 24.679 au premier semestre 2009 (+28,6%). Hors cette catégorie, le nombre de titres de long séjour délivrés est quasiment stable. 91.671 titres de séjour avaient été délivrés au total au premier semestre 2009.
Au titre de l'immigration professionnelle, 13.077 titres de séjours ont été délivrés contre 13.439 au premier semestre 2009, soit une baisse de 2,7%. En revanche, l'immigration familiale a progressé de 3,1% avec 41.238 titres de séjours délivrés contre 39.994 au premier semestre 2009 (+3,1%).
Par ailleurs, le nombre d'étrangers naturalisés par mariage est passé de 56.251 au premier semestre 2009 à 62.824 au premier semestre 2010 (+11,7%), une hausse "principalement due à la mise en place de la réforme de la procédure de naturalisation, qui a conduit à diviser par deux le stock des demandes en instance dans les 21 préfectures expérimentatrices et dans l'administration centrale". La réforme est généralisée depuis le 1er juillet.
Le ministère a confirmé le nombre de 14.670 étrangers expulsés depuis la métropole, un chiffre déjà annoncé le mois dernier.
Eric Besson a fixé un objectif de 28.000 reconduites à la frontière et de 200 filières démantelées à la fin de l'année. En 2009, plus de 29.000 sans-papiers ont été expulsés pour un objectif de 27.000.
Selon le bilan, le nombre de filières d'immigration clandestine démantelées est passé de 77 à 115, le nombre de trafiquants de migrants interpellés (organisateurs, passeurs, logeurs, fournisseurs) de 1.705 à 2.421 et le nombre d'employeurs d'étrangers sans titre de travail interpellés de 781 à 880.
Dans une interview à Var Matin, mardi, Eric Besson a évalué "entre deux cents et trois cents mille" le nombre d'étrangers en situation irrégulière en France, "soit environ un dixième des ressortissants étrangers résidant sur notre territoire". Il a souligné que "la plupart ont vocation à rejoindre leur pays d'origine".
Source : AFP
Mohamed Hamoudane est un écrivain marocain qui réside en France depuis 1989. Il a déjà publié aux éditions « La Différence" trois recueils de poèmes; « Parole prise, parole donnée", « Blanche Mécanique", « Attentat" et un roman, « French Dream"…Suite
Après les critiques de l'opposition contre les projets de durcissement sécuritaire et la série de démantèlements musclés de camps illégaux en France, Nicolas Sarkozy est pointé du doigt par l'ONU et la presse étrangère. En effet, cette politique a été violement critiquée à l'ONU pour le lien établi entre immigration et insécurité…Suite
Le samedi 28 août, à la mi-Ramadan, les musiques du Maghreb seront à l'honneur d'un nouvel événement culturel, une soirée de concerts gratuits au parc de la Villette à Paris. Outre Nass al Ghiwane et Mazagan, la musique gnaouie, le chaâbi algérois, la chanson kabyle et le raï de Cheb Bilal seront au rendez-vous du grand Ramdam de la capitale française.
Avec Nass al Ghiwane et Mazagan, les directeurs artistiques du grand Ramdam ont choisi d'inviter deux groupes emblématiques de la scène musicale marocaine. En révolutionnant la chanson marocaine dans les années 70, le premier a marqué toute une génération de Marocains du Maroc et d'ailleurs. En proposant une fusion inventive dans l'ère du temps, le chaâbi groove, Mazagan est quant à lui devenu un des groupes marocains les plus en vue aujourd'hui, et le spectacle et la présence sur scène de ses musiciens expliquent facilement son succès.
Cette présence sur scène, les musiciens originaires d'El Jadida pourront la prouver de nouveau le samedi 28 août à la Cité de la musique dans le 19ème arrondissement de Paris, lors d'une soirée de concerts gratuits en plein air. L'évènement est co-organisé par le ministère français de la Culture et de la Communication, le parc de la Villette et la Cité de la musique. Deux scènes, celle de la Cité de la musique et une scène en plein air dans le parc de la Villette, accueilleront les groupes. La soirée est prévue entre 17h30 à 1h30 du matin.
Mazagan et Nass al Ghiwane ouvriront le bal sur la scène de la Cité de la musique, suivis de Mohamed Allaoua et la chanson kabyle, tandis qu'à partir de 21h30, le Casbah Club Chaâbi, Amina Fakhet, et en couronnement de la soirée, Cheb Bilal et son invité Youness tenteront d'enchanter le public parisien sur la scène plein air.
Avant cela, le groupe marocain Jil Gnawa autour du maâlem Hassan Boussou et la confrérie soufie Tariqa al Alaouiya de Tunisie déambuleront dans le parc de la Villette pour mettre les visiteurs dans l'ambiance.
Petite attention de la part des organisateurs : à 21 heures, seront servis gratuitement des dattes et du thé au public dans la Prairie du cercle sud du parc de la Villette, avant que n'y commencent les concerts en plein air (voir programme dans l'encadré).
Source : Yabiladi
Plus de 130.000 MRE ont quitté le territoire via Bab Sebta dans le cadre de l'opération Marhaba 2010
Le nombre des Marocains résidant à l'étranger (MRE) ayant quitté le Maroc à travers Bab Sebta a atteint, au 15 août, plus de 130.000, alors que celui des MRE ayant regagné leur pays d'origine pour y passer leurs vacances et le Ramadan s'élève à plus de 153.000, a-t-on appris lundi auprès des services de la douane.
Le nombre de véhicules légers et autocars enregistrés à l'entrée du territoire au cours de la même période s'élève respectivement à plus de 40.700 et 45, contre plus de 32.600 et 10 à la sortie.
La même source fait état d'une augmentation de la cadence des arrivées des MRE à ce point de passage depuis le début du mois sacré du Ramadan.
L'opération de transit, devant prendre fin le 15 septembre prochain, se déroule dans les meilleures conditions grâce notamment aux efforts déployés par les différents services et aux mesures prises par les autorités au niveau de ce point de passage.
Ces mesures consistent notamment en l'ouverture de couloirs réservés aux MRE, l'équipement de ce point de passage en ordinateurs dernière génération afin de permettre la célérité et la fluidité du passage, la mobilisation de plus de 130 douaniers et douanières et enfin, la mise en place d'une cellule d'accueil pour informer les MRE de tout ce qui a trait au domaine douanier et recevoir leurs doléances.
L'opération Marhaba, rappelle-t-on, est organisée par une Commission nationale spécialisée sous la présidence du ministère de l'Intérieur. Elle est composée de 30 instances représentant les ministères, les autorités en charge de la sécurité et les établissements concernés.
Source : MAP
Près de 150.000 Marocains sont retournés dans leur pays d'origine dans l'attente que s'atténuent les effets de la crise économique en Espagne, indique lundi la radio espagnole Cadena Ser, qui relève que pour la première fois, les Marocains établis dans la Péninsule sont classées en deuxième position après les Roumains.
Depuis le début de 2009, entre 130.000 et 150.000 immigrés marocains ont quitté l'Espagne, indique la même source, citant l'association des travailleurs immigrés marocains en Espagne (ATIME), la plus importante association représentant les immigrés marocains en Espagne, qui impute cette situation à deux causes principales, la situation de chômage de plusieurs marocains et la proximité géographique.
Selon l'ATIME, près de 43 pc des Marocains établis dans ce pays sont au chômage, soit 350.000 personnes, alors que seuls 16 pc des Marocains étaient sans emploi il y a trois ans.
L'autre raison du départ des Marocains est la proximité géographique qui leur permet d'entrer et de sortir d'Espagne à moindre coût. Il s'agit d'un "retour silencieux", affirme le président d'ATIME, Kamal Rahmouni à la radio espagnole, car ces retours ne se reflètent pas dans les statistiques officielles espagnoles.
Il s'agit d'un "retour temporaire" car les Marocains sont toujours inscrits dans les registres des municipalités espagnoles, selon l'ATIME pour qui la majorité de Marocains reviendra en Espagne en cas d'amélioration des perspectives économiques de ce pays.
Près de 4.744.000 étrangers avec permis de résidence en vigueur vivaient en Espagne à la fin juin dernier, selon les dernières statistiques officielles. Les Roumains, avec 793.205 personnes, sont le premier collectif des immigrés dans le pays, suivis des Marocains (758.900).
Source : MAP
L'ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l'Office des Nations Unies à Genève, M. Omar Hilale, a réaffirmé, lundi à Genève, l'engagement du Maroc, sous la conduite de SM. le Roi Mohammed VI, dans un processus stratégique irréversible de consolidation de l'Etat de droit, d'enracinement de la démocratie et d'élargissement des libertés publiques fondamentales.
Il s'agit d'une volonté politique déterminée pour ancrer le Royaume dans le sillage des Etats démocratiques, ancrage auquel participe toute une série d'initiatives fortes, notamment la disposition de l'Union Européenne d'accorder aux relations avec le Royaume "un statut avancé", a souligné M. Hilale, qui présentait, au nom d'une délégation marocaine, devant la 77ème Session du Comité pour l'Elimination de la Discrimination Raciale (CERD) les 17ème et 18ème rapports périodiques du Maroc sur la mise en Âœuvre de la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale.
Le rapport présenté par le Maroc fait état des efforts et des avancées enregistrées par le Royaume dans le cadre de son engagement constant et irréfragable contre la discrimination raciale, pour le respect de la dignité humaine et pour la réalisation effective des objectifs de ladite Convention.
Après avoir rappelé que le Maroc, Etat partie à la quasi-totalité des Traités internationaux relatifs aux droits de l'Homme, avait initié depuis 2006 un processus, en plusieurs étapes, de levée des réserves sur ces Instruments, M. Hilale a fait remarquer que les droits de l'homme, matrice fondamentale des politiques publiques et référentiel incontournable de l'action gouvernementale, sont au cÂœur des dispositifs et des programmes des autorités marocaines et imprègnent positivement l'ensemble de leurs actions et interventions.
Le diplomate marocain a signalé, à ce propos que le champ des réformes engagées dans le Royaume a connu, depuis 2003, des progrès et des avancées considérables citant particulièrement la conclusion des travaux de l'Instance Equité et réconciliation (IER), qui est, a-t-il dit, reconnue au niveau international parmi les expériences pionnières et novatrices en matière de justice transitionnelle.
Il a évoqué, dans ce même contexte, le lancement de l'Initiative Nationale de Développement Humain (INDH), la restructuration du Conseil Consultatif des Droits de l'Homme (CCDH) conformément aux Principes de Paris, le renforcement des capacités de l'Institut Royal de la Culture Amazighe.
M. Hilale a aussi évoqué, comme autres chantiers structurants de réformes ouverts en 2009 au Maroc, ceux de la régionalisation avancée et la réforme de la justice.
Il a, d'autre part, souligné que le Maroc, en tant qu'Etat Nation, creuset de plusieurs civilisations, pays carrefour entre l'Afrique, l'Europe et le Monde arabe, lieu de coexistence de différentes communautés, cultures et religions, s'est forgé, au fil des siècles, une culture nationale propre et une identité forte enrichie et nourrie par des apports multiples.
Dans cette perspective, l'unité et l'indivisibilité de la nation marocaine est une donnée de l'Histoire et une réalité de la vie quotidienne, a-t-il fait remarquer, rappelant dans ce même ordre d'idées la sollicitude toute particulière que SM le Roi Mohammed VI accorde à la promotion de l'amazighe dans le cadre de la mise en oeuvre du projet de société démocratique et moderniste voulu par le Souverain et fondée sur la consolidation de la valorisation de la personnalité marocaine et de ses symboles linguistiques, culturels et civilisationnels.
M. Hilale a mis en relief, à ce propos, le bilan positif de l'IRCAM dans la promotion de la langue et de la culture amazigh, ainsi que les avancées notables réalisées dans l'enseignement et la sauvegarde de la culture amazighe en tant que richesse et patrimoine commun et objet de fierté nationale. Il a aussi rappelé le lancement, en mars dernier, de la chaîne de télévision amazighe.
Il a également annoncé au CERD, que les autorités marocaines ont pris, récemment, les dispositions nécessaires pour remédier aux difficultés enregistrées dans l'application de certains textes concernant l'enregistrement des prénoms auprès de l'état civil.
M. Hilale a fait savoir que la lutte contre toutes les formes et toutes les manifestations de discrimination figure parmi les priorités constantes du gouvernement marocain, précisant que toute une série de mesures ont été prises dans le but de consacrer l'égalité entre les différentes composantes de la population du pays, promouvoir le développement social, économique et culturel, soutenir les institutions chargées de la défense des droits de l'homme et fournir le cadre législatif adéquat pour éliminer toutes les formes de discrimination dans la perspective globale de faire de la société marocaine une société moderne fondée sur la démocratie participative.
Il a signalé, à cet égard, le progrès notable qu'a constitué l'ajout d'une section spéciale dédiée à la question de la discrimination dans le code pénal marocain, laquelle section reprend la définition de la discrimination, telle qu'elle figure dans les Traités internationaux, en particulier l'article premier de la Convention.
Le diplomate marocain s'est également attardé sur les institutions qui participent activement à la lutte contre les discriminations au Maroc pour concourir à garantir une égalité de traitement dans de nombreux aspects de la vie quotidienne, sur le lieu de travail, mais aussi dans différents secteurs tels que l'éducation, la santé ou l'accès aux biens et aux services, citant notamment le Conseil Consultatif des Droits de l'Homme, Diwan Al Madhalim ou Ombudsman et le Conseil de la Communauté Marocaine à l'étranger.
La parole fût ensuite donné aux membres de la délégation marocaine qui ont apporté les réponses adéquates aux différentes questions adressées par le CERD au Maroc et s'articulant autour de thèmes tels que la "situation de la population Amazigh", "la situation des non-ressortissants", et sur "les réfugiés, demandeurs d'asile et personnes déplacées".
Cette délégation est composée de MM. M'Hammed Abdennabaoui, directeur des Affaires Pénales et des Grâces, Choukri Graoui, magistrat, Driss Najim, chargé d'études au ministère de la justice, et de MM. Mohammed Ouzgane, gouverneur, directeur de la Réglementation et des Libertés Publiques, Jamal Mokhtatar, gouverneur, directeur d'Etudes et Analyses et Aziz Jilali Sghir, chef de Division à la Direction de la Migration et de la Surveillance des Frontières au Ministère de l'Intérieur.
Elle comprend aussi M. Mohammed Baallal, chef de la Division de la Coopération et Mlle Fatine Aouab, cadre à la division de la réglementation (ministère de l'Emploi), Mme. Najah Rhardisse, chef de la Division des Affaires Administratives et Générales (ministère du Développement Social, de la Famille et de la Solidarité) et M. Hssain Oujour, directeur de l'éducation non formelle (ministère de l'Education Nationale).
Source : MAP
Toute l’Amérique ultra, qui prétend que Barack Obama est un musulman caché et l’appelle toujours Barack Hussein Obama - en mettant l’accent sur son deuxième prénom -, exulte une fois de plus. En intervenant ce week-end dans la polémique sur la mosquée de Ground Zero, et de façon un peu confuse, le Président a donné une nouvelle ampleur à cette controverse, et de nouvelles munitions à ses détracteurs. Vendredi, lors d’une réception à la Maison Blanche en l’honneur du début du ramadan, Obama s’est mêlé pour la première fois de cette dispute en soulignant que «les musulmans ont le même droit de pratiquer leur religion que n’importe qui d’autre dans ce pays».«Cela inclut le droit de construire un lieu de culte et un centre communautaire sur une propriété privée dans le sud de Manhattan, dans le respect des lois locales», a-t-il souligné.
Samedi, après que ces premiers propos ont soulevé un tollé, le Président a semblé rétropédaler, précisant qu’il n’avait «pas commenté et ne commentera pas» la «sagesse» de ce projet de mosquée près du site des attentats du 11 septembre 2001. Sarah Palin, qui fait de plus en plus figure de leader de l’opposition, a pu railler : «Nous savons tous qu’ils ont le droit de le faire, mais le doivent-ils ? Ce n’est pas une question au-dessus de votre niveau de salaire», a-t-elle lancé, s’adressant ainsi familièrement à Obama sur Twitter.
Cette mosquée de la discorde est un projet de l’imam Feisal Abdul Rauf qui voudrait construire un centre islamique non pas directement à Ground Zero mais à deux pâtés de maisons de là. Ce serait une tour appelée «Cordoba House», en référence au riche passé musulman de la ville espagnole de Cordoue, qui comprendrait une salle de prière ainsi qu’une piscine, un terrain de basket, un restaurant, une école de cuisine et une bibliothèque… Son promoteur, l’imam Rauf, est apprécié des autorités américaines qui l’ont plusieurs fois envoyé (sous Bush puis sous Obama) en mission dans les pays musulmans pour y faire la démonstration que l’islam est bienvenu et bien traité aux Etats-Unis… Mais l’imam est controversé pour avoir déclaré, au sujet du 11 Septembre, que les Etats-Unis étaient «complices du crime».
Barack Obama a choqué nombre de ses partisans en s’engageant sur ce terrain glissant. Plusieurs élus démocrates jouaient ce week-end les vierges effarouchées, reprochant au Président de dévier une fois de plus de son «message principal», qui devrait être ses efforts pour redresser l’économie américaine. «Même si sa position est défendable, cela ne passera pas bien dans les parties du pays où les démocrates ont le plus besoin d’aide» à l’approche des élections de mi-mandat, au mois de novembre, redoute aussi Martin Frost, ancien représentant démocrate du Texas. Plus cyniquement, il est pourtant évident que tout ce qui détourne l’attention des problèmes économiques du pays est bienvenu pour Barack Obama. La promotion d’une Amérique diverse et tolérante est aussi ce qu’il fait de mieux, ou de façon la plus convaincante, selon les sondages.
«Construire cet établissement renforcera le combat de l’Amérique contre Al-Qaeda», assure de son côté le Center for American Progress, un think tank libéral qui a volé au secours du Président ce week-end. «Oussama ben Laden veut que les musulmans croient que l’Amérique et l’Occident sont en guerre contre l’islam», argumente ce cercle de réflexion qui, pour prouver le contraire, soutient le projet de la tour Cordoba.
A l’inverse, conservateurs et républicains hurlent à «l’outrage» pour la mémoire des victimes du 11 Septembre et multiplient les comparaisons offensées. «Aucun Allemand de bonne volonté ne songerait même à proposer un centre culturel allemand à, disons, Treblinka», a osé le chroniqueur Charles Krauthammer. Sarah Palin compare ce projet à la «construction d’une église orthodoxe serbe à Srebrenica, sur les champs de la mort où des musulmans ont été massacrés». Mais elle renvoie aussi à une position plus argumentée de deux intellectuels canadiens, Raheel Raza et Tarek Fatah qui, «en tant que musulmans», se disent «consternés que [leurs] coreligionnaires aient si peu de considération pour leurs concitoyens et cherchent à mettre du sel dans leurs plaies en prétendant appliquer un baume». Du côté des défenseurs de la mosquée, Joe Klein, éditorialiste du magazine Time, souligne que le quartier où doit être érigée cette Maison de Cordoue n’est pas si «sacré» que certains le prétendent puisqu’il accueille déjà des fast-foods, des magasins de fripes ou même - «si je me souviens bien», avoue Klein - des bars topless… «Serait-ce seulement la présence de musulmans qui souille l’endroit ?» demande-t-il. Renchérissant dans la provocation, un humoriste de Fox News, Greg Gutfeld, a suggéré d’ouvrir un bar gay à côté du futur centre islamique. Pour que la tolérance ne soit pas à sens unique.
Source : Libération.fr
L'opération retour de la campagne «Marhaba 2010» a débuté il y a exactement un mois, témoignant d'une rentrée au bercail précoce des MRE, et pour cause... le mois de Ramadan et ses préparatifs.
Comme chacun le sait, les investissements et les dépenses des Marocains résidant à l'étranger (MRE) contribuent directement à la dynamique économique du Royaume. Outre les transferts d'argent durant l'année et qui ont dépassé les 50 milliards de dirhams en 2009 (notons au passage que ce chiffre, qui représente environ 9 % du Produit intérieur brut (PIB) du Maroc, couvre une grande partie de son déficit commercial et constitue la première source de devises), les MRE stimulent l'économie nationale et surtout en été. En effet, à chaque saison estivale, de juin à fin août, ce sont plus de 2 millions de « visiteurs » qui entrent dans le pays laissant sur leur passage quelque 30 milliards de dirhams injectés directement dans la sphère économique nationale. Beaucoup de secteurs comme l'immobilier, le tourisme, la téléphonie mobile, le commerce et même celui de l'informel en tirent énormément de bénéfices. Le hic cette année, c'est que les différents points de passage indiquent un retour avant l'heure des MRE, même la campagne «Marhaba 2010» est entrée prématurément le 15 juillet dans sa phase retour à cause de l'approche du mois sacré du Ramadan.
Depuis le début de cette phase, 478.904 personnes (à la date du 9 août) ont déjà emprunté le chemin du retour, alors qu'à la même période un an auparavant, elles n'étaient que 343.213, soit une augmentation de 40%. Rien que la journée du 9 août a enregistré 6.442 véhicules et 24.814 personnes qui ont quitté le territoire contre 2.925 véhicules et 10.622 individus arrivés.
Il est donc certain que l'été 2010 a été raccourci pour les émigrés marocains dans leur pays d'origine, ce qui n'est pas sans conséquences sur les retombées économiques de cet exode temporaire.
Si on considère et c'est logiquement le cas, que le manque à gagner est proportionnel à cet écart, on pourra penser qu'il se situera entre 20 % et 40 %, ce qui présentera (si on prend une moyenne de dépense par individus durant le séjour de 1500 euros) 3 milliards de dirhams qui n'iront pas rejoindre le tissu économique du Royaume en 2010 par rapport à 2009.
Certes, beaucoup diront que ce sont des prévisions faites approximativement, mais ce qui est indéniable, c'est que la moisson en devises qu'apporteront les MRE en 2010 sera nettement moins bonne qu'en 2009 (crise financière mondiale mise à part).
D'autre part, ce phénomène va être récurent pendant encore 3 ou 4 ans d'après le calendrier de l'Hégire.
De ce pas, le doute n'est plus permis et la visibilité est présente pour commencer à prendre une batterie de mesures dans le domaine du marketing touristique en créant par exemple des formules voyages incluant le ''f'tour'' et les pratiques spécifiques du mois sacré. Du reste, Les responsables gouvernementaux de ce secteur doivent redoubler d'efforts pour maintenir les liens entre les MRE et leur pays surtout que des études européennes ont fait savoir que, de génération en génération le cordon ombilical qui relie les émigrés au pays de leurs grands parents se fragilise et tombe en désuétude.
Les secteurs qui profitent du séjour des MRE...
Des secteurs comme l'immobilier, le tourisme, le commerce, les biens de grande consommation ou la téléphonie mobile profitent largement de l'arrivée des MRE pendant la période estivale et de la manne monétaire qu'elle draine.
En effet, certaines petites entreprises voient leur chiffre d'affaires grimper jusqu'à 200 % par rapport à la saison normale, plus que cela, la survie de l'activité de quelques unes d'entre elles dépend de cette clientèle, Cependant certains secteurs en profitent plus que d'autres. C'est notamment le cas de l'immobilier qui, selon l'Office des changes, accapare plus de 80 % des investissements des MRE, la majorité de ces achats se déroule pendant la période de l'été.
L'autre secteur qui bénéficie majoritairement de cette aubaine est le tourisme, car pendant longtemps, (et jusqu'à 2006) les MRE étaient les premiers clients du tourisme au Maroc (60 % des arrivées entre juillet et août), de plus, la durée moyenne de leur séjour est nettement supérieure à celle des autres touristes. 'autre part, l'été connaît une forte augmentation de la vente des cartes prépayées (en 2006, 1,3 million de cartes prépayées ont été vendues, sachant que les opérateurs n'en vendent pas plus de 13 millions par an.), et ce grâce aux MRE. Il est donc clair que pour beaucoup de sociétés, la saison du retour des RME est considérée comme la haute saison.
Source : Le Matin
Le projet du gouvernement d'expulser 400 enfants d'immigrés clandestins suscite un débat douloureux en Israël et l'épouse du Premier ministre Benjamin Netanyahu n'a pas hésité à écrire au ministre de l'Intérieur pour lui demander de renoncer à cette idée.
Manifestation à Tel Aviv contre un projet du ministère de l'Intérieur israélien d'expulser des enfants d'immigrés clandestins. Le projet du gouvernement d'expulser 400 enfants suscite un débat douloureux en Israël et l'épouse du Premier ministre Benjamin Netanyahu n'a pas hésité à écrire au ministre de l'Intérieur pour lui demander de renoncer à cette idée. (Reuters/Nir Elias)
"En tant que psychologue (...) et mère de deux enfants, je vous prie d'user de votre autorité pour que la majorité de ces 400 enfants puisse rester en Israël", a écrit Sara Netanyahu au ministre Eli Yishai, du parti ultra-religieux Shas.
Ce dernier a accepté de la recevoir jeudi prochain mais a souligné qu'il ne pouvait revenir sur une décision approuvée par le conseil des ministres.
Pour le ministre de l'Intérieur, l'immigration en Israël de clandestins non-juifs fait peser une menace sur "l'entreprise sioniste". "Les vacances sont finies", a-t-il dit à la radio de l'armée. "Quiconque est ici illégalement doit rentrer dans son pays."
Le gouvernement Netanyahu, saisi du cas de 1.200 enfants de travailleurs clandestins, a décidé le 1er août que seuls pourraient rester les enfants qui vivent dans l'Etat juif depuis plus de cinq ans, qui parlent hébreu et vont à l'école. Cela représente environ 800 enfants.
Les 400 autres doivent quitter le pays avec leurs parents d'ici quelques semaines.
Les partisans de cette décision soulignent la nécessité pour Israël de juguler l'immigration clandestine en provenance de la frontière égyptienne.
Ses adversaires, parmi lesquels le ministre de l'Industrie et du Commerce Binyamin Ben-Eliezer, jugent immoral de chasser des enfants qui n'ont pas connu d'autre pays. Plusieurs opposants au projet ont manifesté samedi à Tel Aviv.
Selon les chiffres officiels, il y a environ 200.000 travailleurs immigrés en Israël, la plupart venant d'Afrique, de Chine et des Philippines. La moitié d'entre eux sont restés dans le pays malgré l'expiration de leur visa. Au total, 7,4 millions de personnes vivent en Israël, pour les trois quarts de religion juive.
Source : L’Express.fr
Le site de l'annexe de la commune urbaine de Meknès a été choisi pour la célébration de la Journée nationale de l'immigré, fêtée le 10 août de chaque année.
La cité ismaïlienne, à l'instar des autres villes du Royaume, a célébré comme il se doit en pareille circonstance la Journée nationale de la communauté marocaine résidant à l'étranger, placée cette année sous le thème "protection des droits des MRE face à la crise économique".
Le site de l'annexe de la commune urbaine de Meknes a été choisi pour la célébration de l'heureux événement, fêté le 10 août de chaque année.
A cette occasion, Mohamed Faouzi, wali de la région de Meknès-Tafilalet et gouverneur de la préfecture de Meknès, accompagné des autorités locales, des élus et des chefs de services, a présidé les différentes phases de cette journée organisée, rappelons-le, par la wilaya, en collaboration avec le conseil régional, le conseil municipal, l'INDH, le CRI, l'agence urbaine, la chambre de commerce, la chambre d'agriculture, la chambre d'artisanat, la conservation foncière, les services des douanes et des impôts, le secteur bancaire et les promoteurs immobiliers.
Après avoir effectué une tournée à travers les différents stands dressés pour la circonstance et qui reflètent les activités, les réalisations et les projets en cours de réalisation ou à l'étude des services cités précédemment, le wali s'est rendu dans la salle de réunion où il est intervenu, en présence d'une assistance nombreuse composée essentiellement des membres de la communauté marocaine résidant dans les pays Outre-Méditerranée, sur l'importance de la Journée nationale des MRE et la haute signification qu'elle revêt car, a-t-il dit, outre le sens profond des retrouvailles, la journée reflète l'intérêt que S.M. Le Roi accorde à la communauté marocaine installée à l'étranger. Ensuite, il a rappelé la nouvelle stratégie des grands projets lancés par S.M. le Roi pour assurer le développement économique et social du Maroc et a donné un aperçu sur les projets de développement réalisés ou en cours de réalisation dans la région de Meknes Tafilalet, invitant les MRE à s'impliquer dans le développement de la région en investissant dans les projets.
Après quoi, une conférence a été donnée sur les droits des MRE. Puis, compte tenu de la présence de plusieurs services extérieurs, les membres de la communauté marocaine résidant à l'étranger ont été invités à exposer les problèmes administratifs, fonciers ou autres qui les préoccupent et ce afin de leur trouver, dans les meilleurs délais, les solutions adéquates. Le soir, une soirée musicale variée a été organisée sur l'esplanade d'El Hadim au profit de la communauté et du public en général.
Une rencontre a été organisée, mardi à Meknès, à l'occasion de la célébration de la Journée nationale des Marocains résidant à l'étranger (MRE) initiée cette année sous le thème «La protection des droits des MRE en temps de crise». S'exprimant à cette occasion, le wali de la région de Meknès-Tafilalet, Mohamed Fawzi, a souligné que le Maroc qui a réalisé d'importants acquis durant la dernière décennie dans le cadre de la politique des grands chantiers visant l'accélération et la mise en oeuvre des politiques sectorielles compte sur la contribution effective des MRE à cette dynamique. L'administration territoriale a mobilisé tous ses services extérieurs afin de répondre aux besoins des MRE, à travers la garantie des conditions d'accueil favorables, a-t-il indiqué, ajoutant que la ville de Meknès et conformément aux Orientations Royales visant à consacrer un nouveau concept de l'autorité a mis en place un site web et un cahier de doléances.
M. Fawzi a mis l'accent sur le potentiel économique et touristique dont regorge cette région qui offre des conditions favorables à l'investissement dans plusieurs domaines. Les participants à cette rencontre se sont penchés sur divers thèmes, notamment les répercussions de la crise financière sur les MRE et les efforts déployés par le Maroc afin de résoudre leurs problèmes.
Source : Le Matin
Plus de 120 jeunes représentant les 16 régions du Maroc et des résidents en France et aux Etats Unis, ont tenu leur congrès constitutif pour l'inauguration de la Coalition des jeunes marocains (CJM) le 6, 7 et 8 août à El Hoceima sous le thème "Jeunes Actifs pour un Maroc Fort".
Une réunion s'est tenue mercredi 11 août et avec comme ordre du jour l'évaluation du Congrès constitutif et la finalisation de la composition de Bureau Exécutif de la Coalition. La réunion s'est déroulée dans une ambiance d'écoute et de compréhension. Aucune des décisions qui ont été prises n'ont eu recours au vote, le consensus et l'accord mutuel étaient maîtres. Ainsi, M. Jiaf Mustapha a été nommé coordonnateur général «Il a été nommé coordonnateur et non secrétaire général ou président parce que les décisions de la Coalition vont être prises de façon collective et non individuelle», souligne Abdelwahid Moujahid, le porte parole de CJM.
Le Bureau Exécutif a également été composé et des coordonnateurs régionaux sont disponibles à présent dans toutes les régions du Royaume à l'exception des régions Laayoune Sakia Lahmra, Dakhla et Tadla Azilal qui sont toujours en discussions. Quant au bureau de Rabat, il est composé de 17 conseillers, à chacun sa propre responsabilité.
«Lors de l'assemblée générale constitutive du CJM, un réel saut qualitatif dans la mise en place des structures associatives, un vrai débat démocratique de fond qui eut lieu, faisant apparaître une mobilisation intense des jeunes, une volonté de fer, et un espoir de plus en plus grand en un Maroc jeune et fort», affirme Yassine, un jeune homme ayant assisté au congrès constitutif. Cette coalition encore toute fraîche se dit être une organisation sans but lucratif. «Le premier sujet auquel nous pensons est le sujet du moment et de tous les moments, le sujet du Sahara Marocain et du plan de l'autonomie», lance Moujahid, le porte parole de la Coalition. «Au début ce sera au niveau du sud du Royaume et par la suite ce sera au niveau international, mais je ne peux pas m'avancer sur plus de détails pour le moment», ajoute-t-il. CJM compte devenir très bientôt une force de proposition pour contribuer au développement humain.
Pour cela l'association veut tout d'abord regrouper les jeunes marocains d'ici et d'ailleurs pour travailler ensemble sur les grands chantiers de développement et inciter en parallèle les jeunes à prendre l'initiative et à renforcer leur adhésion à la vie publique et productive pour participer activement aux différents projets socioculturels du pays.
Afin d'impliquer les jeunes dans le processus de prise de décision et par là agir autant qu'acteurs du changement démocratique.
Source : Le Matin
C'est avec quatre ans de retard que le Maroc vient de soumettre son rapport au Comité de l'ONU pour l'élimination de la discrimination raciale.
Un document qui a la qualité d'être double puisqu'il contient les dix-septièmei2006) et dix-huitième (2010) rapports périodiques présentés en application de l'article 9 de la Convention internationale sur l'élimination de toutes les formés de discrimination , raciale et conformément aux observations formulées 'par le Comité pour l'élimination de la discrimination raciale au sujet des quatorzième, quinzième et selzlème rapports du 'Royaume. Cinq autres rapports parallèles émanant d'ONG marocaines ont été également soumis à cette instance 'internationale ,qui planchera sur le cas du Maroc aujourd'hui et demain au Palais de Wilson à Genève...Suite
Après avoir vécu huit ans à New York, où elle a été constamment mêlée à des photographes, des journalistes et des cinéastes, elle a automatiquement cherché à fréquenter le monde de l'art et du cinéma marocain…Suite
Le troisième Forum des compétences marocaines en Amérique du Nord ouvrira ses portes le 30 octobre prochain au Palais des Congrès à Montréal, apprend-on samedi auprès des organisateurs.
Evénement phare de rapprochement entre la sphère économique marocaine et les compétences marocaines de l'Amérique du Nord, le forum Careers in Morocco-Montréal 2010 sera l'occasion d'échanges "riches et conviviaux" entre les entreprises marocaines, qui pourront communiquer sur leurs métiers et faire valoir leurs spécificités, et la diaspora marocaine d'Amérique du Nord, qui pourra s'informer sur les opportunités de carrière qu'offre le marché de l'emploi marocain.
Plus de 3000 compétences marocaines sont attendues à cette troisième édition avec la participation de plus d'une vingtaine de sociétés et organismes marocains couvrant différents secteur d'activité, ajoute-t-on de même source, soulignant que le but étant l'optimisation de la contribution des MRE au développement économique et social du Maroc et leur implication dans les grands chantiers de développement humain du pays.
Parallèlement à l'événement, des conférences et des débats seront organisés autour de thèmes traitant de l'actualité économique, de l'insertion professionnelle et des possibilités de carrière au Maroc avec des témoignages de candidats recrutés lors des éditions précédentes, selon les organisateurs.
Source : aufait/MAP
Si la journée du migrant organisée, mardi dernier à Rabat, a permis d'enclencher le débat sur les droits des MRE en période de crises et sur les moyens de les protéger, elle a permis aussi et surtout d'insister sur la nécessité pour la communauté marocaine établie à l'étranger de resserrer les rangs et de coordonner leurs efforts pour faire face éventuellement aux abus dans les pays d'accueil. Car, comme cela a été souligné par certains intervenants, la désunion et le manque de coordination ne peuvent que miner l'action des MRE et en limiter l'efficacité. Le secrétaire général du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), Abdallah Boussouf, ne mâchait pas ses mots quand il demandait aux MRE d'assumer leurs responsabilités dans la défense de leurs droits. Pour lui, le combat pour la protection des droits des Marocains du monde ne peut se livrer sur le seul sol marocain ou par les seuls pouvoirs publics.
C'est un défi qui ne peut être relevé que par des structures solides, solidaires et performantes, « ce qui n'est pas le cas aujourd'hui », a-t-il déploré. «On ne peut pas défendre les droits des migrants à partir du Maroc seulement. Les ressortissants marocains à l'étranger doivent s'impliquer davantage dans ce combat là où ils se trouvent. Mais pour qu'ils soient mieux à même de remplir cette mission, ils doivent se mettre à niveau et développer leurs capacités, coordonner leurs actions et restructurer leurs réseaux», a expliqué le secrétaire général du CCME, précisant que «le tissu associatif se trouve dans un état tel qu'il est incapable de défendre les droits des MRE». M. Boussouf a insisté dans la même optique sur l'importance pour les Marocains établis à l'étranger de prendre leur destin en main et de faciliter le travail que l'Etat fait pour leur venir en aide sur le plan juridique. «Il est difficile pour un Etat comme le Maroc d'aller défendre les droits des migrants dans les pays d'accueil. Beaucoup de pays verraient ça mal et le considéreraient comme une immixtion dans leurs affaires internes, notamment en ce qui concerne les questions religieuses», a-t-il souligné.
Et d'ajouter que «le Maroc ne peut pas donc aider directement ses ressortissants, mais il peut les accompagner et les encadrer pour peu qu'ils soient organisés et qu'ils veuillent mettre à profit les positions qu'ils occupent dans les pays d'accueil».
Il est primordial selon lui, de trouver une élite capable d'adopter et de défendre la cause des MRE dont les droits sont bafoués, devant l'opinion publique européenne.
M. Boussouf estime en effet que quel que soit l'arsenal juridique mis en place dans les pays d'accueil, les MRE ne seront pas à l'abri de certaines injustices. « Il n'y a pas de garantie si les Marocains ne sont pas mobilisés, vigilants et unis », a-t-il dit, insistant sur la nécessité de promouvoir et développer la culture de « l'action commune et concertée » dans les rangs des MRE. « Actuellement, l'action de nos MRE est désordonnée et incohérente. Il faut cordonner les efforts, fixer les priorités et les objectifs et travailler ensemble pour les atteindre ».
Le SG du CCME a appelé en fin les MRE à lutter contre les stéréotypes et les idées reçues en évitant d'adopter les comportements qui alimentent la suspicion et la peur chez l'autre. « Vous n'êtes pas sans savoir les appréhensions que les citoyens des pays d'accueil éprouvent pour les immigrés. Et qui poussent leurs politiques à prendre des mesures qui vont parfois à l'encontre de la loi », a-t-il lancé. « Il faut que les MRE constituent une valeur ajoutée aux sociétés européennes. Faute de quoi, tout discours sur les droits des MRE ne trouvera aucun écho en dépit des bonnes intentions ».
Source : Le Matin
En matière de sécurité, les sondages se suivent mais ne se ressemblent pas. En l'espace de dix jours, les enquêtes d'opinion ont tiré «à hue et à dia», clamant d'abord l'assentiment puis le rejet des Français concernant les mesures sécuritaires menées par Nicolas Sarkozy.
Un sondage CSA*, publié dans les colonnes de Marianne, vient tempérer les chiffres avancés par d'autres enquêtes ce mois-ci.
Selon l'hebdomadaire, près de sept Français sur dix jugent inefficace la politique menée depuis huit ans en matière de sécurité. On apprend même que 53 % des sympathisants de droite dénoncent son inefficacité. Interrogés sur les causes de l'augmentation de la délinquance, 73% l'attribuent aux inégalités sociales contre 47 % à l'immigration.
Contrairement à la forte approbation montrée par deux enquêtes du 6 août (Ifop pour le Figaro, CSA pour L'Humanité), le projet de dénaturaliser des personnes d'origine étrangère après certains crimes est lui aussi rejeté par une majorité.
Interrogés sur ce projet, 51% choisissent la réponse : «plutôt défavorable car tous les Français doivent être égaux devant la loi quelle que soit leur origine». Parmi ces critiques : 63% des sympathisants de gauche, 28% des sympathisants de droite.
Le 6 août dernier, dans un sondage Ifop paru dans le Figaro, la politique sécuritaire du gouvernement remportait une large adhésion auprès des Français, tous bords confondus. Ils étaient 70% à être favorables au projet de dénaturaliser des personnes d'origine étrangère qui ont commis certains crimes. Le gouvernement avait eu alors son heure de gloire...
«Tout dépend de la formulation des questions»
Pour Jean-Daniel Lévy (CSA) et Jérôme Fourquet (Ifop), de tels écarts entre sondages ne signifient pas pour autant qu'ils sont contradictoires. «Tout dépend de la formulation des questions», répondent les deux politologues, qui jugent ces différentes enquêtes «complémentaires». «Il faut être précis, le sujet est complexe», rappellent-ils.
Selon eux, «quand on interroge les Français sur leur rapport à l'immigration, ils sont perpétuellement tiraillés entre deux regards : celui qu'ils portent sur la France, pays des droits de l'Homme, et celui qu'ils portent sur le comportement des immigrés. Ils ont le sentiment que la situation économique est plus difficile pour les immigrés, mais que ceux-ci ne font pas toujours ce qu'il faut pour s'intégrer».
Sondage réalisé par téléphone le 11 août auprès d'un échantillon de 1.021 personnes de 18 ans et plus, méthode des quotas.
Source : Le Parisien
Sans eau, sans nourriture, le travail est beaucoup plus pénible durant ce mois de Ramadan, qui cette année se déroule en plein été. Les risques de malaises duent à une non hydratation ou à une baisse du taux de sucre dans le sang sont très présents. C'est pour cela que deux syndicats espagnols ont réuni leur voix pour demander un ajustement des horaires de travail pour les musulmans pratiquant le jeûne.
Le point de départ de cette demande est l'intention exprimée par l'Association des Entrepreneurs Agricoles de Lérida et l'Association des Jeunes Agriculteurs (AEALL-ASAJA), basées en Catalogne, de faire signer aux travailleurs musulmans un document. Ce dernier les exempterait de toutes responsabilités dans le cas où ces ouvriers agricoles souffriraient de malaise, d'accident ou tout autre problème de santé durant la période de jeûne.
La seconde raison est le fait que certains agriculteurs refuseraient durant ce mois sacré d'embaucher des travailleurs saisonniers, notamment marocains. Ils auraient eux aussi peurs des accidents mais aussi, même si cela n'a pas été clairement exposé, d'une baisse du rythme de travail. Le coordinateur du Centre d'information pour les travailleurs étrangers (CITE), Carles Bertrand, a déclaré selon Europa Press, qu'« il est illégal de restreindre l'embauche des ouvriers saisonniers musulmans par crainte qu'ils ne supportent pas les conditions de travail pendant le Ramadan ». Il a ajouté qu'« il est aussi illégal de demander à connaître la religion d'un travailleur ou refuser de l'embaucher en raison de ses traits de musulman »
L'année dernière ce sont les travailleurs de confession musulmane eux-mêmes qui ont pris l'initiative de la demande auprès de leurs patrons. Cette année comme pour éviter que cela vienne une fois de plus des ouvriers , l'initiative vient de deux syndicats: CC.OO et UGT.
La porte parole D'UGT, Janette Vallejo, a indiqué que son service avait reçu beaucoup d'interrogations sur la manière d'aborder le jeûne pendant le travail. Selon elle, il faudrait aménager les horaires de travail. C'est à dire que les personnes devraient commencer plus tôt, pour éviter les heures de pleine canicule. Mais toujours selon elle, cela ne pourra être possible qu'en élaborant des conventions collectives qui fixeraient sur papier ces changement exceptionnels. Elle demande aussi aux patrons réticents d'observer les « bons exemples » se trouvant notamment dans la ville de Melilla. Cinq conventions avec des entreprises catalanes de construction, de propreté et de l'hôtellerie ont déjà été signées.
Source : Yabiladi
Comment passe-t-on le jeûne du mois de Ramadan quand on est loin de chez soi ? Dans un pays où il y a très peu de de musulmans et encore moins de Marocains ? Dans notre série d'interviews de MRE, nous partons pour une destination peu commune : les pays baltes. Houda S., 24 ans, effectue actuellement un stage à Riga, la capitale de la Lettonie, dans le cadre de ses études supérieures en marketing du tourisme.
- Yabiladi : Comment appréhendez-vous ce Ramadan en plein mois d'août ? Craigniez-vous la chaleur, la soif, les journées très longues ?
- Houda : Je dois avouer que je redoute beaucoup ce Ramadan, car le mois d'août ici en Lettonie est très chaud (jusqu'à 35°c quelquefois). Les journées durent 15 heures environ. Lors des Ramadan précédents, mon point faible a toujours été la soif, et avec cette chaleur il va falloir être endurant...
- Quel rythme allez-vous adopter ? Lever pour le Shour ? Sieste en milieu de journée ?
- J'effectue actuellement un stage dans une agence d'events, de ce fait mes journées ne seront pas rythmées par le Ramadan mais par mon stage.
Je me réveille tous les jours à 6 heures pour rentrer à 20 heures le soir. En ce qui concerne le Shour, je ne me lève que pour boire un verre d'eau puis je retourne me coucher.
- Comment vivez-vous le Ramadan loin du Maroc ?
- Ce Ramadan est très particulier pour moi, c'est le 1er que je passe toute seule et dans un pays étranger où la communauté musulmane est très réduite.
De plus, le Ramadan est lié à certaines choses qu'on ne fait pas le reste de l'année, telles que regarder les séries comiques sur Canal Algérie, 2M et d'autres. On est en famille, on va se coucher plus tard que d'habitude et on se relaxe.
Tandis que cette année, tout est un peu moins facile; je n'ai pas trouvé les horaires du Ramadan pour la Lettonie, il n'y a aucun produit Hallal, je vais devoir préparer mes repas et manger seule, et aucune réjouissance prévue après le repas.
Heureusement que ma mère m'envoie des colis alimentaires jusqu'à 3 fois par mois, je pourrai manger des dattes, halwa (ndlr gâteaux marocains) et plein d'autres choses. Mais il est sûr que rien ne remplace la nourriture de chez soi et un bon Ramadan en famille.
Source : Yabiladi
Le président américain, Barack Obama, a soutenu, vendredi soir, le projet de construction d'une Mosquée à New York, à quelques pas du site des attentats du 11 septembre (Ground Zero), affirmant que les Musulmans ont le "même droit de pratiquer leur religion comme quiconque" aux Etats-Unis.
S'exprimant lors d'un dîner-Iftar à la Maison Blanche, le président Obama a souligné que ceci "comprend le droit de construire un lieu de culte et un centre communautaire dans une propriété privée dans le sud de Manhattan", question qui soulève actuellement une vive polémique aux Etats-Unis, notamment de la part des opposants à ce projet.
M. Obama a reconnu, à cet égard, la "sensibilité" entourant ce projet, notamment en ce qui concerne les familles des victimes des attentats perpétrés contre les tours jumelles du World Trade Center, qui avaient fait quelque 3.000 morts.
Ces attentats, a-t-il estimé, ont représenté "un événement profondément traumatisant pour notre pays, et la douleur et la souffrance de ceux qui ont perdu leurs proches est tout simplement inimaginable", affirmant comprendre les "émotions" soulevées par cette question.
"Mais ceci dit, notre engagement pour la liberté de culte doit être inébranlable", a encore affirmé le chef de l'exécutif américain, lors de cet Iftar auquel ont été conviés des représentants d'organisations islamiques, plusieurs diplomates et ambassadeurs de pays musulmans accrédités à Washington, ainsi que des membres de l'administration américaine.
Mercredi, le président Obama avait souligné, dans un message à l'occasion de l'avènement du mois sacré du Ramadan, que l'Islam "a toujours fait partie de l'Amérique".
Le mois du Ramadan "nous rappelle que l'Islam a toujours fait partie de l'Amérique et que les musulmans américains ont apporté une extraordinaire contribution à notre pays", avait-il souligné en substance dans ce message.
Source : MAP
L’administration du président Barack Obama a catégoriquement rejeté hier l’idée de renoncer au droit du sol inscrit dans la Constitution américaine, comme proposé par certains républicains comme moyen de lutter contre l’immigration illégale.
"Je suis pour le moins surprise qu’il existe une discussion sur un amendement de la Constitution des Etats-Unis avant même que nous nous mettions à discuter d’une modification de la politique d’immigration", a déclaré la secrétaire à la Sécurité intérieure Janet Napolitano.
"Je pense que c’est là qu’il faut agir. Le simple fait de parler d’amender la Constitution est une mauvaise chose", a ajouté Mme Napolitano lors d’une conférence de presse à la Maison Blanche, où elle venait d’assister à la promulgation par le président Barack Obama d’un plan visant à renforcer la sécurité à la frontière avec le Mexique, doté de 600 millions de dollars.
Plusieurs élus républicains au Congrès ont évoqué ces dernières semaines la possibilité, pour lutter contre l’immigration illégale, de revenir sur un aspect du 14e amendement de la Constitution qui dispose que tout enfant né sur le sol des Etats-Unis est automatiquement citoyen américain.
Après que le chef de la minorité au Sénat Mitch McConnell eut mentionné la possibilité d’organiser un débat sur le droit du sol, un autre sénateur républicain, Lindsey Graham, avait déclaré qu’il pourrait "proposer un amendement constitutionnel pour changer les règles" présidant à l’acquisition de la nationalité.
"Le droit du sol, je pense, est une erreur. Je pense que nous devrions changer notre Constitution et dire que si vous venez ici clandestinement pour avoir un enfant, cet enfant ne sera pas un ressortissant américain", avait précisé M. Graham le 28 juillet à la chaîne Fox News.
"Les gens viennent ici pour avoir des bébés (...) ils traversent la frontière, vont aux urgences, ont un enfant et cet enfant est automatiquement Américain. Ce ne devrait pas être le cas. Cela attire les gens ici pour de mauvaises raisons", avait dénoncé M. Graham.
Amender la Constitution américaine constitue une entreprise longue et difficile, qui a du reste peu de chances d’aboutir. Le 14e amendement est lourd de signification pour les Noirs puisqu’il avait été adopté en 1868, après la fin de la Guerre de Sécession, pour conférer la nationalité américaine aux anciens esclaves.
Source : Le Soleil.be/AFP
Les sans-papiers peuvent occuper une partie des 14.000 emplois vacants pour lesquels il n'y a pas de candidats à l'Office flamand pour l'Emploi (VDAB), estime jeudi l'Organisation pour les travailleurs immigrés clandestins (OR.C.A). L'organisation flamande des entrepreneurs indépendants Unizo soutient également cette proposition.
Les personnes sans papiers pouvaient obtenir une régularisation durant la période entre septembre et décembre 2009 via une promesse d'embauche. Le problème réside dans le fait que cette procédure peut prendre plusieurs mois. Durant ce délai, le job peut déjà avoir été octroyé à un autre candidat. C'est pourquoi ces personnes cherchent un employeur pour ne pas perdre leur chance d'être régularisés. "Ces candidats ne peuvent pas faire appel aux services de l'agence pour l'Emploi, alors qu'il y a 14.000 jobs vacants au VDAB", explique le coordinateur de l'OR.C.A., Jan Knockaert. Les employeurs devraient donc être incités à engager ces personnes. "Contrairement à ce que beaucoup d'entre eux croient, la procédure est simple." L'Unizo soutient cette initiative. "Il y a 14.000 emplois que personne ne veut occuper. Donnons aux sans-papiers la possibilité d'occuper ces emplois en attendant leur régularisation", indique l'organisation. (WDM)
Source : RTL.info.be
Critiqué à l'ONU pour le lien établi entre immigration et insécurité, accusé en France de promouvoir un "racisme d'Etat", le président Nicolas Sarkozy et ses lieutenants défendent fermement cette ligne droitière, véritable premier acte de la nouvelle campagne présidentielle…Suite
Sherbrooke (Canada), 12/08/10 -Des artistes marocains de la musique gnaouie ont été en vedette, mercredi, à l'ouverture de la 13ème édition du Festival des Traditions du Monde de Sherbrooke (FTMS), avec un concert haut en couleurs animé avec brio par les maâlams Abdeslam Alikane et Mohammed Kouyou.
Entourés des groupes "Tyour gnaoua" et "dima gnaoua de Montréal", les maâlams ont pu charmer et ébahir le public présent et le transporter dans l'univers magique de la transe, à travers des spectacles d'une grande intensité musicale, rythmée, répétitive, avec une instrumentation très simple.
Dès leur entrée en scène, en ce premier jour de Ramadan, les artistes marocains ont su gagner l'interactivité des spectateurs en se mêlant à la foule, l'invitant à danser et à chanter avec eux. Les maâlams et des jeunes talents Gnaoua ont ainsi fait preuve d'une rare maîtrise des instruments qui leur ont valu les acclamations du public, envoûté par la danse et le son enchantant de leur musique.
Accompagnés de chanteurs, qui effectuaient quelques chorégraphies de la tradition des Gnaoua, les maâlams Alikane et Kouyou ont fait découvrir ou redécouvrir au public québécois une prestation qui puise son inspiration dans plusieurs styles musicaux (airs d'Afrique noire, musique populaire marocaine, blues,...).
L'intensité est allée in crescendo tout au long de l'après-midi et de la soirée sous le son des "krakebs" (crotales) et des "tbel " (tambours) et l'événement s'est enrichi par les percussions qui résonneront cinq jours durant aux oreilles des festivaliers.
Dédiée à la musique gnaouie et à sa capacité fascinante d'aller à la rencontre des musiques du monde, la 13 ème édition du festival (11-15 août) "est une grande fête des cultures du monde entier, lieu de découvertes, de surprises et d'heureuses rencontres avec des maîtres de la musique gnaouie du Maroc", nous dit la présidente du FTMS, Mme Malika Bajjaje.
Le Palais de l'Orient se transforme en Ryad des maâlams Gnaoua, et par le truchement de créations artistiques et d'expositions artisanales, a-t-elle ajouté, les différentes communautés culturelles oeuvrent à faire connaître, lors de cet événement, toute la richesse de leurs créations et de leurs patrimoines culturels.
Source : MAP
Pour la rentrée littéraire en France, trois Marocains sont attendus et publiés dans les grandes maisons d’édition de l’Hexagone.
Le roman de Hmoudane arbore un titre original qui rassemble des entités décisives dans le parcours du protagoniste Mahmoud. «Le Ciel» auquel le héros est soumis malgré lui, une sorte de fatalité qu’accepte volontiers le personnage en suivant nonchalamment sa pente. «Hassan II», ou plus généralement
le Makhzen, est le symbole de toute une vie d’avant le Départ marquée par la violence et les injustices.
«Maman France» ou l’aigre-doux, une bouée de sauvetage et un système qui vous enfonce encore plus dans la dèche. Le Tout donne un mélange savoureux. Le titre prend d’autres connotations et résonances en fonction de la lecture que chacun peut faire du texte.
Vu sous un certain angle, ce récit aborde quelques thématiques déjà évoquées dans «French dream», premier récit de Hmoudane paru en 2005, notamment les questions de l’émigration, les difficultés de l’intégration et les malentendus culturels.
Placé sous le signe de la poésie par la mise en exergue de deux citations d’Arthur Rimbaud et par l’évocation de ce grand poète au sein même du récit, le texte baigne dans la poéticité par son mode narratif «instable» et non linéaire.
Hmoudane demeure fidèle à ses premières amours puisqu’il a d’abord publié plusieurs recueils de poésie avant le roman.
Le travail de l’écriture, les questions de littérature, les rapports entre le réel et la fiction… sont des interrogations que soulève Hmoudane, pour la première fois, au sein même de son récit. Par ailleurs, des figures littéraires traversent le texte.
On rencontre Rimbaud à plusieurs reprises mais aussi Jean Cocteau et tous ces Dieux par lesquels jure Mahmoud : «Par Hölderlin et Pessoa, Baudelaire et Saint-John Perse, Khaïr-Eddine et Tchikaya Utamssi, Paz et Cavafis, Césaire et Senghor, par les poètes de l’Antiquité et de la Modernité, les morts et les vivants, je vous jure, messieurs, par tous vos poètes vénérés, que je ne m’amuserai plus jamais à désaccorder, à casser, la précieuse Lyre d’Orphée !» (p. 117). Il a beau jurer, il ne faut surtout pas le croire. Un vibrant hommage est rendu à l’écrivain Mohamed Leftah placé parmi les «êtres incandescents, hors du commun» (p.121).
Sur un ton tantôt badin, tantôt grave, l’auteur saisit des moments décisifs du parcours de son personnage, des tournants dans des existences tourmentées. Ainsi l’arrivée de l’an 2000 coïncide pour le protagoniste avec ses 10 ans passés chez «Maman France», un anniversaire qu’il fête comme il se doit et qui devient «l’occasion pour [se] restituer quelques épisodes de [sa] vie, de dresser, une fois n’est pas coutume, un inventaire et, pourquoi pas, d’arrêter des résolutions et de [s’] efforcer de les tenir…» (p. 39).
Le prétexte est tout trouvé pour donner lieu au texte qui convie les autres composantes de la Trinité, le Ciel et Hassan II.
Humour et dérision à tout bout de page sur le compte, entre autres, de la France que Hmoudane dote de ce doux terme de Maman, une maman malgré elle ! Le pays natal n’est jamais loin et la langue du cru est appelée à la rescousse d’un texte qui n’hésite pas à balancer à la figure du lecteur les termes les plus crus. Le discours est incisif et souvent caustique.
C’est cette langue qui fait que les figures féminines qui ont marqué le parcours du protagoniste défilent et les malentendus se dévoilent.
La sexualité est un fil discret qui traverse tout le texte partant des conquêtes de Mahmoud et des amours homosexuelles de Walid pour déboucher sur la terreur semée à Marrakech par l’intégriste Abou Qodaïb après avoir fait un détour par la période de l’enfance à Salé marquée par la violence.Espace pivot du roman : La Fabrik. C’est un bar de la banlieue parisienne, lieu où l’on «fabrique» le récit, l’endroit où on défait et refait le monde. C’est là que Boualem se proclame Roi des «Khoroto» ; par «khoroto […] il faut entendre […] un blédard, fruste, naïf et gaffeur» (p.193).
Est-ce une autobiographie comme certains ont déjà qualifié ce texte ? Au beau milieu du récit, Hmoudane ou Mahmoud, peu importe, balance : «Je n’invente rien – Je ne manque pas pour autant d’imagination» (p. 116). Au lecteur de déceler sa vérité là-dedans.
Ce qui est sûr c’est qu’on sent l’auteur jubiler en édifiant son univers, il règle des comptes sans méchanceté et conduit son texte jusqu’à la jouissance.
In fine, c’est un récit iconoclaste qui, tout en sabrant les icônes, construit sa propre logique, sa langue particulière et, pour tout dire, encore une fois, un univers sauvageon fleurit entre les doigts de Mohamed Hmoudane.
Source : Le Soir Echos
13 août 2010
Les migrants sont les premiers à perdre leur emploi vu qu’ils travaillent dans des secteurs vulnérables à la crise.
L’Espagne exige aux migrants un contrat de travail pour pouvoir s’inscrire au registre municipal.
Le constat est alarmant. La crise n’a fait qu’accentuer la situation des Marocains résidents à l’étranger surtout ceux installés dans les pays européens. Les participants à une rencontre internationale, oragnisée mardi dernier, ont dressé un tableau noir en matière de protection des droits des migrants. «En cette période de crise, les migrants deviennent plus exploités et sont plus exposés au risque du chômage vu que la majorité d’entre eux travaille dans des secteurs vulnérables notamment l’industrie», indique Philippe Bancour, de l’Organisation internationale pour la migration lors de la rencontre, initiée par le ministère chargé de la Communauté marocaine à l’étranger. Et d’ajouter, «en 2008/2009, le taux de chômage est deux fois plus important chez les migrants que chez les autochtones. En cette situation de crise, les migrants font preuve d’une grande capacité d’adaptabilité. La preuve c’est que cette augmentation du chômage n’a pas été accompagnée d’un retour massif des migrants».
Les inégalités persistent même pour ceux qui ont pu décrocher un travail et qui sont estimés plus chanceux. «A chaque fois qu’on mène une étude auprès des migrants en France, on obtient un pourcentage de 25à 30% de personnes qui nous déclarent qu’ils ont été victimes de discriminations», affirme le délégué régional de la Confédération française démocratique du travail à l’île de France. Ce syndicaliste chargé du dossier «Emploi et discrimination» au sein de la confédération a indiqué que la discrimination envers les travailleurs migrants prend plusieurs formes. «Depuis 2004, le gouvernement français a instauré le droit des travailleurs illettrés à apprendre le français. On a relevé que de nombreuses entreprises s’abstiennent à assurer ce droit aux travailleurs migrants», explique-t-il tout en ajoutant que les migrants travailleurs sont privés également de leur droit à la formation continue. La situation en Espagne est encore plus inquiétante. Selon Sakina Souleimani, présidente de l’Association des cadres de la médiation en Espagne, les migrants souffrent des restrictions du gouvernement espagnol pour l’accès à l’emploi. «L’Espagne a procédé à la réduction de 5% des salaires publics et à la diminution de l’offre d’emplois publics», indique-t-elle avant d’ajouter, «le plus alarmant c’est que l’Espagne exige aux migrants un contrat de travail pour pouvoir s’inscrire au registre municipal. Elle a procédé également à l’endurcissement des procédures du regroupement familial et de l’obtention du permis de séjour». Quant aux droits sociaux et culturels des migrants, Sakina Souleimani a indiqué que le gouvernement espagnol a privé les migrants des services d’attention primaires et a réduit les subventions pour les activités culturelles.
En Italie, la situation des migrants ne diffère pas beaucoup de celle des migrants en Espagne. Dans ce pays, un migrant irrégulier est considéré comme une personne criminelle. Le gouvernement italien a procédé lui aussi à la réduction de 10% des budgets des ministères et des organismes. Une décision qui touche directement les migrants résidant dans ce pays.
Cette rencontre a été l’occasion de présenter la situation des Marocains résidents en Afrique, souvent oubliés lors des débats sur les MRE. Sidi Mohammed Farssi, président du Conseil national des Marocains au Sénégal a affirmé que les Marocains résidents en Afrique sont plus touchés par la crise en raison de la fragilité de l’économie des pays où ils résident. «La grande majorité des Marocains travaille dans des secteurs informels subissant ainsi de mauvaises conditions de travail», ajoute ce membre du Conseil de la communauté marocaine résidente à l’étranger. précisant que le secteur formel est très réduit dans les pays africains. Ce qui oblige les Marocains à travailler dans le secteur informel.
A la fin de cette rencontre initiée à l’occasion de la Journée nationale des MRE, une longue liste de recommandations a été présentée au ministre chargée de la Communauté marocaine à l’étranger. telles que la création d’une caisse de solidarité pour la protection des droits des Marocains à l’étranger. Les participants ont appelé également à l’organisation d’activités d’information et de sensibilisation des MRE pour qu’ils soient mieux informés de leurs droits.
En Italie, un migrant irrégulier est considéré comme une personne criminelle.
Interview
Abdelhamid El Jamri, Président du comité sur les travailleurs migrants/Nations unies
«Une convention pour les travailleurs domestiques migrants est à l’étude»
Que stipule la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants, adoptée en 1990 par l’assemblée générale des Nations unies ?
La convention assure un ensemble de droits qui s’appliquent à tout le processus de migration des travailleurs migrants et des membres de leur famille. Dans le pays d’origine, elle stipule par exemple le contrôle des agences de recrutement. Elle protège le migrant tout au long de son parcours migratoire à savoir dans le pays de transit et d’accueil. Dans ce dernier, la convention assure aux migrants tous les droits civils et culturels dont jouissent les autochtones notamment le droit à la gratuité de l’école et au travail. Les entreprises ne doivent pas, par exemple, prévoir des contrats de travail pour les migrants différents de ceux adoptés pour les autochtones. La convention contient également des clauses protégeant les droits des personnes irrégulières.
Pensez-vous que cette convention est efficace pour la protection des droits des migrants sachant qu’à ce jour, elle n’a pas été ratifiée par aucun pays du Nord ?
Même si elle n’est toujours pas ratifiée par les pays du Nord, la convention constitue tout de même la référence au niveau international en matière de protection des droits des travailleurs migrants. On a réalisé plusieurs études pour montrer qu’il n’y a aucun argument juridique qui empêche les pays du Nord à ratifier cette convention. Les pays d’accueil ont peur de donner plus de droits aux migrants irréguliers en ratifiant cette convention. C’est une idée erronée car plus les pays ferment les voies pour la migration légale, plus elle augmente l’immigration illégale. La réticence des pays du Nord envers la ratification de cette convention est expliquée également par la dualité entre les courants qui sont pour la migration, pour apporter la main d’œuvre, et ceux qui sont contre.
Le comité des Nations unies sur les travailleurs migrants travaille actuellement sur une nouvelle convention qui vise la protection des travailleurs domestiques migrants. Que prévoit cette convention ?
Cette convention est très importante car de nombreux migrants, essentiellement des femmes, travaillent dans des domiciles. Ils sont privés de plusieurs de leurs droits vu que les maisons ne sont pas accessibles aux inspecteurs de travail. On est toujours en cours de travail sur cette convention. On a eu récemment plusieurs discussions avec les gouvernements et les syndicats des travailleurs pour arriver à une convention qui protège au mieux les travailleurs domestiques.
Source : Le Soir Echos
13 août 2010
A chaque été, l'attention est focalisée sur le transit des Marocains résidant à l'étranger (MRE). Trafic fluide, temps de traversée réduit avec la mise en service de navettes rapides, l'installation de nouvelles infrastructures comme le nouveau tenninal passager de TangerMed, etc. Mais 1'essentiel des préoccupations des MRE et de leurs familles restent souvent les mêmes et n'ont pas varié depuis des années, selon les témoignages recueillis …Suite
La France était appelée, mercredi 11 et jeudi 12 août, à rendre des comptes devant le Comité pour l'élimination de la discrimination raciale de l'ONU (CERD). Cet examen intervient quinze jours après le discours de Nicolas Sarkozy sur le possible
retrait de la nationalité française à « toute personne d'origine étrangère » qui aurait assassiné un fonctionnaire de police et sur la nécessité de démanteler 300 campements illégaux de Roms. Quelques mois, aussi, après le « débat sur l'identité nationale »…Suite
Priorité est donnée à la chasse aux clandestins délinquants, mais 700.000 étudiants pourraient être régularisés.
Dans la perspective des législatives du premier mardi de novembre (renouvellement de la totalité de la Chambre des représentants et du tiers du Sénat), le Parti républicain a entrepris d'attaquer l'Administration Obama sur le thème de l'immigration, lui reprochant d'être trop «laxiste» envers les clandestins. À la faveur d'une poignée de crimes horribles commis récemment par des immigrés illégaux dans les États frontaliers du Mexique - amplement médiatisés par la grande chaîne conservatrice d'information en continu Fox News, ce thème est revenu en force dans la campagne électorale.
Pourtant, lorsqu'on examine les statistiques officielles, l'on s'aperçoit qu'il est injuste d'accuser de laxisme l'Administration Obama. Au cours de l'année 2009, cette dernière a en effet procédé à l'expulsion (les Américains utilisent le terme de «déportation») de quelque 390 000 immigrés illégaux, soit 20 000 de plus que l'Administration Bush au cours de l'année 2008.
Qui plus est, depuis l'arrivée du démocrate Barack Obama à la tête de l'exécutif, l'agence fédérale ICE (Immigration and Customs Enforcement), l'organisme chargé de faire respecter les lois sur l'immigration, a très clairement adopté une stratégie de chasse prioritaire aux délinquants, au sein de la masse des immigrés clandestins. Au cours des dix derniers mois, l'ICE a capturé puis expulsé quelque 143 000 immigrés illégaux convaincus d'avoir commis des délits sur le territoire des États-Unis. Un chiffre record dans toute l'histoire du pays. Preuve supplémentaire de cette stratégie sélective, les expulsions d'immigrés n'ayant commis que des «civil violations» (l'équivalent de nos contraventions) ont chuté de 24 % au cours de la même période. Le fait de franchir illégalement la frontière internationale des États-Unis, ou d'y rester après l'expiration de son visa, ne constitue pas ici un «crime» (délit), mais seulement une «civil violation».
L'économie américaine constitue un extraordinaire appel d'air pour les masses misérables à la démographie galopante d'Amérique latine. Les jeunes latinos viennent aux États-Unis dans le but d'y travailler (car il est facile de s'y faire embaucher, même sans papier), mais pas dans le but d'y percevoir des prestations sociales (très difficiles à obtenir dans un pays qui réprouve moralement l'assistanat). Il n'y a pas que les ranchs du Texas pour faire travailler les clandestins. Dans les magnifiques fermes de l'aristocratique «horse country» du nord de la Virginie, le fourrage des pur-sang et la tonte des pelouses sont très souvent l'affaire de lads péruviens, salvadoriens ou boliviens. Dans les restaurants de Washington, les garçons de cuisine sont très souvent des clandestins. Même les PME installées dans la périphérie de la capitale fédérale embauchent des illégaux. Une situation inenvisageable dans les grandes entreprises, soumises au double contrôle de leurs syndicats et de leurs conseils d'administration. La raison est qu'ici l'embauche d'un clandestin par un entrepreneur ne constitue pas un délit. Tout au plus un péché véniel. Il est par ailleurs rarissime que les autorités étatiques ou fédérales viennent dresser procès-verbal (en vue du paiement d'une faible amende) pour l'embauche d'un clandestin. En pratique, l'embauche des immigrés illégaux ne pose socialement problème qu'aux personnes ayant des ambitions politiques. Car, lors des processus de confirmation, on fouille toujours le passé des candidats. Nombreux sont les exemples de ministres qui ont dû renoncer au portefeuille que le président leur avait offert, après qu'on eut découvert qu'ils avaient employé au noir une nanny ou une femme de ménage.
Comment l'Administration Obama compte-t-elle mener sa contre-offensive politico-médiatique face aux accusations des républicains ? La Maison-Blanche ne se contentera pas de rappeler ses bons chiffres en matière de chasse aux délinquants. L'exécutif espère bientôt régler le problème des quelque 720 000 jeunes clandestins qui pourraient bénéficier d'une actuelle proposition de loi (à initiative démocrate, mais avec le soutien de plusieurs élus républicains), appelée Dream Act. Cette loi régulariserait tous les jeunes immigrés illégaux (enfants ayant naguère traversé clandestinement la frontière avec leurs parents) offrant les caractéristiques suivantes : cinq ans de présence minimum sur le territoire américain, casier judiciaire vierge, diplôme de fin d'études secondaires, validation de deux années d'études supérieures ou enrôlement dans l'armée. Dans les guerres d'Irak et d'Afghanistan, on remarque, sur le terrain, une forte proportion de latinos parmi les soldats de deuxième classe. Le plus souvent, ce sont des jeunes qui se sont engagés afin d'acquérir, à la fin de leur contrat et de leur «tour of duty» sur les théâtres les plus dangereux, la nationalité américaine.
Jusqu'à présent, l'ICE s'abstenait d'expulser les étudiants en situation irrégulière au regard des lois sur l'immigration. Mais il y a toujours, bien sûr, des excès de zèle. Le plus connu ici fut l'arrestation, au mois de juin dernier, du jeune Eric Balderas, natif du Mexique. Cet étudiant en biologie de 19 ans à l'Université de Harvard (la meilleure du pays) fut appréhendé à l'aéroport de San Antonio, alors qu'il s'apprêtait à prendre un vol de retour pour Cambridge (Massachusetts), après avoir rendu visite à sa mère. Après intervention des dirigeants de Harvard et d'un sénateur, l'ICE décida de suspendre indéfiniment son expulsion.
De plus en plus, les étudiants illégaux se mobilisent pour obtenir l'adoption du Dream Act par le Congrès, qui leur ouvrirait la voie de la régularisation, et, dans une seconde phase, celle de la naturalisation (qui reste bien sûr une initiative individuelle). Certains sont même allés manifester au Congrès, à Washington. Arrêtés par la police spéciale du Capitole après avoir investi les bureaux de certains sénateurs et y avoir organisé, vêtus de robes et de toques noires, des parodies de cérémonies de remise de diplômes universitaires, ils ont ensuite été relâchés par l'ICE. Aujourd'hui, les étudiants américains issus de l'immigration illégale n'ont plus peur de faire leur «outing»…
L'Administration Obama réussira-t-elle à faire passer cette législation avant novembre ? Rien n'est moins sûr, car le Parti républicain y est, dans son ensemble, encore farouchement opposé…
Source : Le Figaro
Policiers effectuant un recensement dans un camp illégal de Roms à Saint-André-lez-Lille, dans le Nord. Des experts du Comité de l'Onu pour l'élimination de la discrimination raciale (Cerd), réunis mercredi et jeudi à Genève, ont épinglé la politique de la France envers les étrangers, considérée comme discriminante, évoquant notamment le débat sur l'identité nationale, l'idée du président Nicolas Sarkozy de déchoir des personnes d'origine étrangère de la nationalité française dans certains cas et les récentes mesures prises contre les Roms. (Reuters/Pascal Rossignol)
Le débat sur l'identité nationale, l'idée du président Nicolas Sarkozy de déchoir des personnes d'origine étrangère de la nationalité française dans certains cas et les récentes mesures prises contre les Roms ont choqué les experts, qui rendront leurs conclusions le 27 août.
Réfutant leurs critiques, le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, Pierre Lellouche, a déclaré que la France était "un Etat de droit rigoureusement respectueux des droits de l'homme".
Les 18 membres de la Cerd sont chargés de vérifier les efforts des 173 pays signataires de la Convention internationale sur l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale pour se conformer à ce texte.
L'expert togolais Ewomsan Kokou, cité par Le Monde, a pointé une "recrudescence notable du racisme et de la xénophobie" en France.
Selon un compte rendu de la réunion que s'est procuré Reuters, le discours de Nicolas Sarkozy qui suggérait fin juillet à Grenoble de déchoir de la nationalité française "toute personne d'origine étrangère" portant atteinte à la vie d'un fonctionnaire de police est "non seulement discriminant contre les Français d'origine étrangère" mais il "constitue également une incitation à la haine", a déclaré un membre non identifié.
Ce dernier a aussi qualifié de fait "grave" l'adhésion de la majorité de la population française à ce discours, comme l'a montré un récent sondage.
STIGMATISATION
"La politique sécuritaire de la France est marquée par la stigmatisation de l'immigration comme cause de tous les maux", a déploré un autre membre du Comité.
"De nombreux experts ont évoqué la situation des Roms et gens du voyage en France, l'un d'entre eux se demandant pourquoi, alors que la liberté de circulation est garantie en France, des Français appartenant à des minorités sont obligés de se munir de carnets de circulation", lit-on dans le compte rendu.
Le rapporteur du Comité, Pierre-Richard Prosper, a estimé pour sa part qu'il était "temps pour la France de faire vivre les rêves de liberté, d'égalité et de fraternité".
Pierre Lellouche a réagi dans un communiqué en indiquant que "la France est un Etat de droit rigoureusement respectueux des Droits de l'Homme dont elle a été la première inspiratrice depuis deux siècles".
"Les polémiques entretenues ici ou là au sujet de décisions prises par le gouvernement français n'ont par conséquent pas lieu d'être", a ajouté le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes.
"Qu'il s'agisse de notre politique de sécurité, de la lutte contre l'immigration clandestine et les trafics d'êtres humains, ou de l'interdiction du port du voile intégral dans l'espace public, toutes ces politiques actuellement menées par le gouvernement français ne visent précisément qu'à garantir les libertés publiques, et notamment l'égalité des droits des femmes, à protéger les plus vulnérables contre les trafics d'êtres humains et à préserver le premier des droits de l'homme, qui est le droit à la sécurité", souligne-t-il.
Dans leurs conclusions, qui n'ont aucun caractère contraignant, les experts du Cerd pourraient demander à la France d'apporter des améliorations sur certains points et de venir leur en rendre compte dans un délai défini.
Source : L’Express.fr
La journée nationale est marquée cette année par plusieurs réalisations, mais aussi des revendications et des attentes de la part des Marocains d'ailleurs.
La journée nationale est marquée cette année par plusieurs réalisations, mais aussi des revendications et des attentes de la part des Marocains d'ailleurs.
Dans le cadre de la Journée nationale de l'immigré, la Wilaya de la région du Grand Casablanca a organisé une rencontre avec les Marocains résidant à l'étranger mardi dernier. Un rendez-vous qui a pour but de renforcer davantage les liens avec les Marocains du monde et leur rendre hommage pour leur participation au développement du pays, mais également pour faire le point de leurs attentes et leurs aspirations. Cette rencontre s'est tenue sous la présidence du ministre chargé de la Communauté marocaine, Mohamed Ameur, et du Wali de la région du Grand Casablanca, Mohamed Halab, et aussi en présence des autorités locales et des élus locaux ainsi que les chefs des services extérieurs. Elle a également été une occasion pour résumer toutes les réalisations accomplies à l'adresse de cette communauté restée attachée à son pays, le Maroc, en adhérant notamment aux chantiers de développement socio-économique et en se mobilisant constamment pour la défense des valeurs et des intérêts suprêmes de la Nation.
M. Ameur a souligné tous les efforts fournis pour satisfaire nos MRE et assuré que son département planche avec sérieux et accorde toute l'attention nécessaire aux problèmes que rencontrent les MRE dans les pays d'accueil et lors de leur séjour dans le Royaume. Une batterie de mesures a été prise durant l'année en cours pour répondre aux besoins des Marocains du monde dans divers domaines. Ainsi, le programme du gouvernement se résume en quatre grands volets. Premièrement, le domaine culturel. Ce volet vise surtout les générations qui ont grandi à l'étranger et ceux qui sont nés là-bas ou encore ceux qui vont naître, puisque chaque année on a 70.000 nouveau-nés marocains ailleurs.
Le but est donc de renforcer les liens entre ces générations et leur pays qu'ils n'ont pas eu l'occasion de connaître. Une série de décisions et des conventions pour inciter ces jeunes générations à venir visiter leur patrie mère. Par exemple, la mise en place de centres culturels partout dans le monde pour montrer la beauté du Maroc et la richesse de sa culture. «La concentration sur les jeunes = l'Investissement dans le futur», a précisé M. Ameur lors de son intervention. Ensuite vient le volet de la vie sociale des MRE. Cette rencontre a été également une occasion pour faire un état des lieux des problèmes de droit qu'affronte cette communauté, en mettant l'accent notamment sur les conditions de protection juridique des groupes les plus vulnérables, particulièrement les femmes, les enfants et les retraités. Le gouvernement prévoit de faire des partenariats avec des associations sociales à l'étranger pour venir en aide à ces personnes. Le ministre a également annoncé l'organisation dans les prochains jours d'une caravane de sensibilisation sur les dispositions du Code de la famille au profit de la femme marocaine émigrée.
En matière d'investissements (le troisième volet), plusieurs actions importantes ont été initiées par le gouvernement pour inciter les Marocains résidant à l'étranger à investir au Maroc.
La première de ces initiatives est le fonds appelé "MDM Invest", une formule combinant soutien de l'Etat et concours des banques qui a été mise en place depuis l'été 2009. Le fonds "MDM Invest" est ouvert aux Marocains du monde présentant un nouveau projet d'investissement ou un projet d'extension d'un montant égal ou supérieur à un million de dirhams et ne dépassant pas 50 MDH. Pour chaque projet, selon le ministre, l'investisseur expatrié doit assurer 25% du coût global pour bénéficier d'une aide de l'Etat de 10% et d'un financement bancaire de 65% du coût du projet. S'ajoute à cela, le renforcement de l'accès à la propriété par la garantie "Damane Assakane" qui a été étendue aux MRE aux mêmes conditions que les locaux, l'objectif étant de permettre à cette catégorie de la population d'acquérir ou de construire un logement avec des facilités de crédit. Et enfin le quatrième volet qui a pour but de résoudre les problèmes juridiques et administratifs des Marocains dans leur pays d'accueil.
Dans le cadre de sa démarche de proximité, le ministère des MRE a mis en place, au sein de ses structures, un dispositif de veille juridique et administrative qui a pour principale mission l'écoute, l'orientation et l'instruction des requêtes des Marocains du monde. Il s'agit d'un système dédié au traitement personnalisé des requêtes des MRE avec la coordination de Diwan Al Madhalim pour le suivi. Sans oublier le dispositif qui est de plus en plus renforcé pour faciliter l'opération Transit, laquelle a connu cette année l'entrée en service du port de Tanger-Med.
Hamid Belfadil, directeur du Centre régional d'investissement (CRI) de Casablanca, également présent lors de la rencontre a, pour sa part, donné des éclairages sur les opportunités offertes aux MRE au niveau de la métropole, rappelant que des mesures d'incitation ont été prises pour drainer les investissements nationaux, arabes et étrangers.
Les MRE sont donc appelés à prendre part à cette dynamique propice à l'investissement, tout en les assurant de la disposition du CRI à fournir toutes les facilités et conseils nécessaires.
Lors de cette rencontre-débat, les MRE ont unanimement salué les efforts déployés par le gouvernement en leur faveur, tout en appelant les pays d'accueil à protéger et à préserver les droits des émigrés, en cette conjoncture difficile. «Je reconnais que le gouvernement marocain a beaucoup travaillé pour nous rendre la vie plus facile. Mais après la crise, nous avons beaucoup souffert, cela nous a beaucoup affectés. Malheureusement, nous avons besoin de plus d'efforts, mais nous restons optimistes», souligne Nadia, une Marocaine établie en France depuis quinze ans.
En effet, après la crise financière, beaucoup de données ont changé pour nos Marocains du monde, mais chaque pays a un problème différent de l'autre d'après les MRE présents lors de la rencontre. En France par exemple, ce sont les politiques du gouvernement qui inquiètent les immigrés. «Les responsables gouvernementaux français nous surprennent à chaque fois par une nouvelle loi.
Maintenant, les choses deviennent encore plus difficiles après la récente proposition sur la destitution de la nationalité française», affirme Mustapha la soixantaine dépassée. En Italie, c'est surtout le coût de la vie cher qui inquiète. Après la crise, certains sont au chômage, d'autres ont des salaires plus bas et les factures de chaque mois sont toujours là et toujours aussi chères. Et il n'est pas très rare de faire face à cette situation. Pour ceux qui vivent aux Etats-Unis, le seul véritable problème est le coût très élevé des billets d'avion. Si une famille de 5 ou 6 personnes veut venir visiter son pays natal, cela peut revenir à 80.000 dirhams, de quoi se payer de superbes vacances dans leurs pays d'accueil. Du coup plusieurs préfèrent ne pas venir. Un risque d'effacement des liens est très probable dans ce cas.
Source : Le Matin
Marocains résidant à l'étranger, Marocains du Monde ou Marocains sans frontières, comme le proclament les affiches marketing des banques. Si en cette période, les autorités, les acteurs économiques (immobilier), les banques ou les sociétés de transfert rapide d'argent font la danse du ventre à la communauté marocaine installée à l'étranger, c'est parce que son poids économique est énorme…Suite
Le récent essoufflement des transferts de Marocains résidant à l’étrange devrait pousser le Maroc à revoir ses actions en faveur de cette communauté. C'est la thèse défendue par Rachid Chaabita, fondateur et responsable du Centre des études et de recherche sur les migrations internationales et le développement durable (CERMID) basé à Casablanca lors d'une conférence qui s'est tenue avant hier à la wilaya de Casablanca, à l'occasion de la journée nationale des Marocains résidant à l’étrange…Suite
En Alsace, on estime que la communauté musulmane, majoritairement turque et maghrébine, compte 120 000 fidèles et une soixantaine de lieux de culte. A ceux-ci devrait s'ajouter en février ou mars 2011, la Grande mosquée de Strasbourg.
Le chantier de la Grande Mosquée de Strasbourg a connu une succession de rebondissements et d'interruptions dus à des soucis financiers, ou, cet hiver, à des intempéries. Elle devrait néanmoins voir le jour en février ou mars 2011, estime Fouad Douai, gérant de la SCI Grande Mosquée de Strasbourg. Dans les jours à venir les travaux devraient commencer à l'intérieur de l'édifice, marquant un tournant très attendu.
« Théoriquement, on a bouclé le projet financier », affirme le gérant. Le coût est estimé à 8,7 millions d'euros. Mais la prudence reste de mise car certaines promesses de dons « avec engagement ferme » n'ont pas encore été suivies d'effet. Ces dons encore conditionnels, à hauteur de 1,2 million d'euros, proviennent de différents pays musulmans.
Si Fouad Douai reste confiant dans le versement de cette somme, il compte toujours sur les dons des fidèles locaux. « Le ramadan est un mois de générosité. Dès que les échafaudages auront été retirés, les fidèles seront contents de voir la coupole qui brille de loin », espère-t-il.
L'islam jouit en Alsace, sous l'influence du Concordat, de conditions propres à son épanouissement au sein de la République. Les collectivités territoriales prennent part au quotidien de la communauté musulmane alsacienne. Municipalité de Strasbourg, conseil général du Bas-Rhin et conseil régional auront participé à plus d'un quart du budget de construction de la Grande Mosquée de Strasbourg.
Il a en outre été décidé, le 7 juin dernier, que Strasbourg verrait pour la première fois en France la construction sur initiative publique d'un cimetière musulman. Avec les carrés confessionnels déjà existants, ce cimetière, qui devrait être achevé en 2011, permettra aux citoyens musulmans d'être enterrés là où ils ont vécu, comme un signe fort d'intégration, tout en respectant l'orientation des corps inhumés en direction de La Mecque.
A l'avenir, les musulmans d'Alsace espèrent que ces particularismes régionaux devraient permettre -comme c'est le cas pour le catholicisme, le protestantisme ou le judaïsme en Alsace et en Moselle-, l'enseignement de l'islam dans les écoles publiques, voire dans une faculté de théologie musulmane.
Source : DNA
L'Etat américain de Floride (sud-est) a annoncé mercredi son intention de durcir sa législation contre les immigrés sans-papiers en permettant notamment aux juges d'infliger des peines plus lourdes aux personnes résidant illégalement dans le pays en cas d'infraction.
Ce durcissement, qui doit se faire sous la forme d'un projet de loi, emboîte le pas à des mesures similaires prises par l'Arizona (sud-ouest) au printemps. Le texte, présenté par le ministre de la Justice de Floride Bill McCollum, irait même plus loin que son pendant d'Arizona. Il permettrait par exemple aux juges d'alourdir le montant de la caution d'un prévenu si ce dernier n'a pas de statut légal aux Etats-Unis. De même, un sans-papier jugé pour un crime ou un délit pourra s'attendre à être condamné plus lourdement qu'un citoyen en règle avec les services d'immigration ayant commis la même infraction. "Cette législation va fournir de nouveaux outils pour protéger nos concitoyens et va aider à combattre les problèmes nés de l'immigration illégale", a expliqué M. McCollum, un républicain, qui souhaite devenir gouverneur de Floride à la faveur des élections de novembre.
La nouvelle législation permettra également à la police de vérifier le statut légal de toute personne interpellée pour, par exemple, une simple infraction au code de la route, ce qui était jusqu'alors réservé aux autorités chargées de l'immigration. Mais M. McCollum a assuré que le texte n'instituait pas de délit de faciès. En Arizona, une polémique a éclaté autour d'une loi promulguée en avril par la gouverneure républicaine et qui prévoyait d'autoriser les forces de police à vérifier le statut migratoire de toute personne interpellée. Cette disposition a toutefois été suspendue par la Justice juste avant l'entrée en application de la loi fin juillet. Les organisations d'aide et de défense des sans-papiers estiment que 11 millions de personnes résident illégalement aux Etats-Unis. La plupart d'entre elles viennent d'Amérique centrale.
Source : France-Amérique/AFP
11 août 2010
Près des quatre cinquièmes des enfants d'immigrés sans papiers vivant aux États-Unis ont la nationalité américaine, selon une étude du Pew Hispanic Center publiée mercredi.
«Environ les quatre cinquièmes (79%) des 5,1 millions d'enfants (de moins de 18 ans) d'immigrés sans papiers sont nés dans ce pays et sont donc des citoyens américains», selon Pew, qui se fonde sur les données du recensement de 2009.
«Au total, 4 millions d'enfants nés aux États-Unis de parents immigrés illégaux vivaient dans le pays en 2009, aux côtés de 1,1 million d'enfants nés à l'étranger de parents immigrés illégaux», résume Pew.
Dans le cadre du débat sur l'immigration aux États-Unis, qui constitue un des thèmes importants de la campagne pour les élections législatives de novembre, des parlementaires républicains ont évoqué la possibilité de réviser un amendement constitutionnel qui garantit la citoyenneté américaine à toute personne née sur le sol des États-Unis.
Ces parlementaires affirment que cette disposition constitutionnelle, qui existe depuis 1864, incite des personnes sans papiers à se rendre aux États-Unis pour y donner naissance à leurs enfants.
Selon l'étude du centre Pew, la grande majorité des familles d'immigrés sans papiers aux États-Unis, soit un total évalué à 11 millions de personnes, ont un «statut mixte», c'est-à-dire que l'un de leurs membres au moins n'a pas de papiers, tandis qu'un autre de leurs membres au moins est citoyen américain.
Le centre Pew a réalisé en juin un sondage selon lequel 56% des Américains étaient contre la remise en cause du droit du sol.
L'administration Obama a lancé une vaste réforme du système migratoire ouvrant la voie à l'octroi de papiers aux immigrés illégaux, mais cette réforme est bloquée au Congrès, où deux autres réformes comparables avaient échoué en 2006 et 2007.
Source : Cyberpresse.ca
Nicolas Sarkozy est dans son rôle quand il fait de la sécurité une priorité mais une nouvelle loi n'est pas nécessaire sur la déchéance de nationalité, envisagée par le chef de l'Etat contre certains délinquants, estime le président du Sénat, Gérard Larcher.
Dans un entretien publié par Le Figaro et sur Europe 1, il a laissé entendre que la législation actuelle suffisait.
L'article 25 du Code civil prévoit plusieurs cas de déchéance pour une personne ayant acquis la nationalité française depuis moins de dix ans, notamment en cas d'activités terroristes ou pour un crime "constituant une atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation".
Dans un discours prononcé à Grenoble en juillet, dans lequel il a fait un lien direct entre immigration et délinquance, le chef de l'Etat a évoqué la possibilité de déchoir de leur nationalité les Français d'origine étrangère qui attenteraient à la vie d'un policier.
"Le président de la République est pleinement dans sa fonction quand il fait de la sécurité une de ses priorités", a déclaré Gérard Larcher sur Europe 1. "La sécurité et le respect de la loi concernent tous les citoyens, Français ou accueillis sur le sol de notre pays", a ajouté le président du Sénat. "Acquérir une nationalité, c'est un contrat, un ensemble de devoirs".
"Il n'est pas illégitime que le président de la République demande au Parlement les conditions dans lesquelles (l'article 25) devrait demain s'appliquer", a-t-il dit. "Il va falloir que nous explorions dans notre Code civil".
Dans Le Figaro, Gérard Larcher se demande si on "applique réellement le droit déjà en vigueur".
"L'article 25 ne fournit-il pas déjà la réponse à la plupart des questions posées? C'est ce que nous devrons vérifier", explique-t-il.
12/08/10
Source : Les Echos/Reuters
Face aux dénis de droits dont sont victimes nos compatriotes marocains à l'étranger, le ministère chargé des MRE a appelé à une journée de réflexion sur les actions à entreprendre pour la protection de ces droits.
La situation de migration n'est pas une sinécure à fortiori en période de crise. Fort de ce constat, le ministère chargé de la communauté des marocains résidant à l'étranger a organisé à Rabat une journée sur le thème de «la protection des droits des MRE en temps de crise».Compte tenu des menaces persistantes de récession économique et par là même, du recul des droits des migrants, ces travaux s'imposent de toute évidence comme une priorité absolue pour la défense et l'accès aux droits sociaux et juridiques des migrants, conformément aux résolutions onusiennes des droits de l'homme.
Il apparaît, en effet, que les migrants, moins informés de leurs droits, sont ipso facto plus vulnérables et sujets à tous les types d'exploitation, de marginalisation et de discrimination à la faveur de la crise économique. Ils sont notamment les premiers à perdre leur emploi, même si tous les pays et toutes les régions ne sont pas touchés dans les mêmes proportions par ces phénomènes discriminants. Selon Philippe Boncour, Chef de la Division du Bureau International du travail (BIT), l'Espagne est un exemple éclairant à ce titre dans la mesure où en 2008, la population migrante touchée par le chômage était de 20, 8% par opposition aux nationaux touchés à hauteur de 12, 5%. Ces droits des migrants trop longtemps bafoués ou ignorés, en l'absence d'une véritable politique de protection à l'échelle internationale ne doivent plus être à l'ordre du jour a déclaré Khadija El Madmad, titulaire de la Chaire Unesco « Migration et Droits humains et auteur d' «un rapport général des droits des migrants » devant faire l'objet d'une publication prochaine.
«Le Maroc s'est résolument engagé sur la voie des réformes du développement humain, et la protection des droits de la diaspora en fait indubitablement partie », a-t-elle rappelé en substance. A cet égard, le discours du roi Mohammed VI, notamment le discours de Casablanca est particulièrement éloquent en matière de protection des droits des migrants mais aussi en faveur de ceux des immigrés, le Maroc étant devenu un pays de destination pour les réfugiés subsahariens.
Par ailleurs, au plan international, le Maroc est particulièrement actif et affiche une réelle volonté de relever les défis des questions de politique migratoire dans l'optique d'une responsabilité partagée entre pays d'origine, de transit et de destination, a-t-il été relevé d'une même voix.
Toutefois, les disparités caractéristiques de la communauté marocaine du monde et ses différentes facettes autant au plan social, économique que juridique rend ce travail de réflexion et d'action en faveur des migrants, particulièrement malaisé, plaide Khadija El Madmad. Qu'importe ! « Nombre d'instruments juridiques internationaux des droits humains existent et pourraient être appliqués aux MRE», témoigne Abdelhamid El Jamri, président du comité ONU-CMW. La Déclaration Universelle des droits de l'homme de 1948 et notamment la Convention des Nations unies sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille adoptée en 1990, pour ne citer que ces dispositifs, devraient suffire à protéger indistinctement les MRE et à faire respecter leurs droits. Un bémol, néanmoins, cette charte n'a, pour l'heure, été ratifiée que par les pays du sud. Or, l'adhésion par la communauté internationale est plus qu'une nécessité car la protection des migrants garantit aussi leur productivité.
Il ne faut pas perdre de vue que «le flux de migration répond à un besoin de main d'œuvre permanent et à la problématique des populations locales vieillissantes», insiste Philippe Boncour. Il faudra donc conserver des couloirs de migration ouverts et continuer à promouvoir les liens et les partenariats entre les populations migrantes et les différents acteurs institutionnels ou issus de la société civile. Les nombreuses conventions bilatérales conclues par le Maroc avec plusieurs pays européens notamment en matière de sécurité sociale est une amorce dans ce sens. Cette journée nationale des migrants permettra donc d'effectuer un état des lieux de droits de nos compatriotes à l'étranger, à la lumière de la crise économique internationale et d'y répondre de façon empirique.
Un rapport sera établi, qui présentera une nomenclature de mesures de protection sociales et juridiques à même de garantir les droits des étrangers marocains en leur double qualité de migrant et de travailleur.
La convention des Nations unies
Cette convention garantit la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille. Elle a été adoptée en 90 mais n'est entrée en vigueur qu'en 2003. Cette convention couvre les obligations et les responsabilités des pays d'origine d'accueil et de transit quel que soit le statut du migrant. Si les Etats sont souverains en matière d'accueil des migrants, par cette convention, ils doivent veiller à ce que les travailleurs migrants et leur famille voient leurs droits reconnus et respectés en matière d'accès à l'emploi, de justice et de sécurité sociale.
12.08.2010
Source : Le Soir
La journée nationale de l'immigré, initiée cette année sous le signe « Protection des droits de la communauté marocaine établie à l'étranger dans le contexte de la crise économique», a été célébrée mardi à Al Haouz.
Cette rencontre, qui s'est déroulée en présence notamment du gouverneur, Bouchaïb El Moutaouakil, des élus locaux, des chefs des services extérieurs, des acteurs de la société civile ainsi que des membres de la communauté marocaine établie à l'étranger, a été l'occasion pour mettre l'accent sur nombre de problèmes dont souffrent les MRE, et prendre connaissance de leurs aspirations et leurs attentes. S'exprimant à cette occasion, M. El Moutaouakil a fait observer que la célébration de cette journée qui se veut l'illustration de la Haute sollicitude dont S.M. le Roi Mohammed VI ne cesse d'entourer ses sujets établis à l'étranger, constitue également une opportunité pour donner une nouvelle impulsion et consolider les liens de communication avec les MRE, tout en oeuvrant ensemble dans le cadre d'un esprit de coordination en vue d'atténuer l'impact de la crise économique internationale.
Après avoir mis en lumière le rôle de taille du ministère délégué chargé de la communauté marocaine établie à l'étranger ainsi que les efforts inlassables déployés par le gouvernement de S.M. le Roi pour la défense des droits et des intérêts des MRE et l'amélioration de leur conditions de travail et de séjour dans les pays d'accueil, le gouverneur a passé en revue une série de mesures incitatives prises en leur faveur dans nombre de secteurs notamment fiscal, bancaire ou encore celui du logement.
M. El Moutaouakil s'est félicité également de la poursuite des efforts déployés par le Royaume pour la concrétisation des réformes juridiques et économiques, et la réalisation d'infrastructures et de projets de grande envergure et ce, dans le sillage de la modernisation et du développement que connaît le Maroc, qui place l'élément humain au coeur de son grand projet démocratique et moderniste.
Le gouverneur a mis en avant également la contribution des MRE aux efforts de développement à travers la réalisation de projets importants au niveau de la province d'Al Haouz, qui se veut, a-t-il dit, «un chantier d'envergure à l'échelle nationale en matière de développement humain, en accumulant des expériences pilotes et modèles et ce, en dépit du poids des contraintes géographiques et économiques».
Il a, dans ce contexte, mis en lumière le rôle joué par l'Initiative National du Développement Humain (INDH) dans la lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale, et l'amélioration des conditions d'accès des populations aux services de base. Il a réitéré l'engagement et la disponibilité des autorités provinciales, des élus locaux, des différents services extérieurs et de la société civile à oeuvrer en vue d'offrir un climat serein à même de permettre d'apporter des solutions efficientes à tous les problèmes dont peut souffrir les MRE, de les encourager à investir au Maroc et de les faire bénéficier de touts les avantages et facilités possibles. Le représentant du ministère délégué chargé de la communauté marocaine établie à l'étranger, M. Ala Ibrahim Khalil a tenu à rappeler que le nombre des Marocains du monde dépasse la barre des 4 millions, dont 60% en Europe, faisant observer que la question de l'immigration est toujours présente, et avec force, sur l'agenda des relations du Maroc avec l'étranger.
Il a passé en revue également une série de mesures adoptées par le département de tutelle pour venir en aide aux MRE et améliorer leurs conditions de séjour, citant à titre d'exemple l'intérêt accordé à la promotion de la culture marocaine à l'étranger, notamment à travers la création, à l'horizon 2011, de 14 Centres culturels marocains.
M. Ibrahim Khalil a mis en lumière également le rôle prépondérant que joue la communauté marocaine dans la défense des intérêts et des questions prioritaires pour le Royaume, et à leur tête la question de l'intégrité territoriale du Maroc, sous la conduite éclairée de S.M. le Roi Mohammed VI.
Quant aux représentants de la communauté marocaine établie à l'étranger, ils ont été unanimes à réitérer leur attachement indéfectible au Trône Alaouite et leur détermination à défendre les causes et fondamentaux du Royaume.
Ils ont fait part également de leur volonté et leur disposition à continuer à véhiculer l'image du Maroc prospère et développé, un pays de tolérance et de coexistence pacifique entre peuples et religions.
Célébration à Chichaoua de la journée nationale de l'immigré
A l'instar des autres villes et provinces du Royaume, la province de Chichaoua à célébré mardi, la journée nationale de l'immigré initiée, cette année, sous le thème: «la protection des droits de la communauté marocaine établie à l'étranger dans le contexte de la crise économique». Cette journée se veut l'occasion de se focaliser sur les préoccupations des Marocains résidant à l'étranger (MRE), de prendre connaissance de leurs aspirations et leurs attentes, et de réfléchir ensemble sur les solutions à apporter à leurs problèmes.
S'exprimant lors d'une rencontre tenue à cette occasion, l'enseignant-chercheur, Hassan Laghdech, a fait observer que cette communauté se veut la cheville ouvrière de toute stratégie de développement, relevant qu'il n'est plus d'actualité de penser que les MRE constitue uniquement une source de transfert d'argent purement et simplement.
Il a fait savoir, dans ce contexte, que la communauté marocaine établie à l'étranger contribue de manière remarquable aux investissements structurels, outre le fait qu'elle constitue une source indéniable de création des richesses.
Source : Le Matin/MAP
Les Marocains résidents à l’étranger originaires de Doukkala célèbrent la Journée nationale de l’immigré.
La ville d’El Jadida a célébré, mardi dernier, la Journée nationale des Marocains résidents à l’étranger (MRE), notamment à travers l’organisation d’une rencontre-débat destinée à répondre aux interrogations des MRE et mettre la lumière sur leurs attentes. En effet, à l’instar des autres régions du royaume, les MRE, originaires de la région de Doukkala ont célébré la Journée nationale de la communauté marocaine à l’étranger. Intervenant à cette occasion, le gouverneur de la province, Ahmed El Ouazzani, a souligné la Haute sollicitude dont SM le roi Mohammed VI entoure les Marocains vivant à l’étranger, mettant l’accent sur l’importance de cette rencontre qui se tient dans une conjoncture internationale marquée par la crise économique et financière mondiale affectant les pays d’accueil. El Ouazzani a, par la même occasion, mis en relief les efforts déployés par le gouvernement pour la protection des droits des MRE, ainsi que les mesures d’incitation à l’investissement mises en leur faveur pour une meilleure participation au processus de développement socio-économique engagé dans le royaume sous la conduite éclairée du roi Mohammed VI. Le gouverneur a, par ailleurs, appelé les MRE à prendre les initiatives pour le lancement des projets dans la région qui offre des potentialités énormes dans plusieurs secteurs tels que l’agriculture, la pêche maritime, le tourisme et l’industrie. Il a, en outre, rassuré les MRE de l’appui et de la mobilisation des autorités locales pour leur apporter assistance pour la mise en œuvre de leurs projets conformément aux dispositions de la loi. De son côté, le président du Conseil provincial, a souligné l’attachement des MRE de la région de Doukkala à leur origine et loué leur contribution au développement local, en dépit de la conjoncture économique difficile des principaux pays d’accueil. La parole a été donnée, par la suite, aux membres de la communauté marocaine à l’étranger qui ont d’emblée relevé le grand progrès des services rendus par les autorités d’accueil au profit des MRE (Douane, Gendarmerie royale, Sûreté nationale, etc). Les intervenants ont aussi insisté sur la création au sein de la province d’une cellule chargée des MRE pour la réception des éventuelles doléances, la simplification des procédures administratives et le règlement des problèmes.
Source : Le Soir
Un vif débat sur l'immigration enfièvre aujourd'hui les Etats-Unis. L'État d'Arizona a récemment adopté une loi qui oblige les policiers à vérifier le statut de résident de personnes arrêtées pour d'autres motifs – et qui contraint les immigrés à produire sur demande une preuve de leur statut légal.
L'administration Obama a critiqué cette loi, des groupes religieux l'ont dénoncée comme étant discriminatoire et une Cour fédérale a suspendu temporairement certaines dispositions de la loi en précisant que l'immigration relève de la compétence de l'Etat fédéral. Quelle que soit l'issue juridique de l'affaire, cette loi a rencontré un écho favorable dans d'autres États et reflète la place croissante que prend la question de l'immigration au plan politique.
Si les Etats-Unis devaient se replier sur eux-mêmes et limiter fortement l'immigration, leur position dans le monde en pâtirait sérieusement. Grâce au taux actuel d'immigration, les Etats-Unis sont l'un des rares pays développés à ne pas connaître de déclin démographique et à maintenir leur part de la population mondiale. Cette situation risque de changer si la réaction à des actes terroristes ou une xénophobie croissante les poussent à fermer les frontières.
Les craintes liées aux conséquences de l'immigration sur les valeurs nationales et la cohérence de l'identité américaine existent depuis les premiers temps de la nation. Le parti «Know Nothing» du XIXe siècle s'est construit sur l'opposition aux immigrés, aux Irlandais en particulier. Les Asiatiques ont été la cible d'un rejet dès 1882 et à partir de l'adoption de la loi sur la restriction de l'immigration en 1924, l'afflux d'émigrants s'est ralenti pendant quarante ans.
Au cours du XXe siècle, le pourcentage le plus élevé d'habitants nés hors des Etats-Unis a été enregistré en 1910, avec 14,7% – contre 11,7% aujourd'hui.
Malgré le fait que les Etats-Unis soient une nation d'immigrés, une majorité d'Américains ont une opinion négative de l'immigration. Selon les sondages, soit une majorité, soit une proportion importante souhaite qu'il y ait moins d'immigrés. La récession a exacerbé ces sentiments et en 2009, la moitié des Américains était en faveur d'une réduction de l'immigration légale, alors qu'ils n'étaient que 39% en 2008.
Les préoccupations concernant les effets de l'immigration sur la culture américaine sont liées à la fois au nombre et à l'origine des nouveaux immigrés. Le recensement de 2000 montre une forte croissance de la population hispanique, due en grande partie à de nouvelles vagues d'immigration, légale et illégale. En fait, les démographes prévoient qu'à l'horizon 2050, les blancs non-hispaniques ne composeront plus qu'une faible majorité de la population qui comportera par ailleurs 25% d'Hispaniques, 14% d'Afro-Américains et 8% d'Asiatiques.
La plupart des données montrent que les derniers immigrés s'intègrent au moins aussi rapidement que leurs prédécesseurs. La nécessité de communiquer, combinée aux forces du marché, les encourage à maîtriser l'anglais et à accepter un certain niveau d'assimilation. Les médias modernes aident aussi les immigrés à mieux connaître à l'avance leur pays d'adoption, plus que ne le pouvaient les immigrés il y a un siècle.
Bien qu'un rythme trop rapide d'immigration puisse engendrer des troubles sociaux, ses partisans estiment qu'à long terme, l'immigration contribue à la puissance des Etats-Unis. Aujourd'hui, 83 pays et territoires, dont la plupart des pays développés, ont un taux de fertilité inférieur au taux nécessaire pour maintenir le niveau actuel de population. Pour maintenir sa population, le Japon devrait par exemple accueillir 350.000 personnes par an pendant 50 ans, une option qui paraît difficilement acceptable pour un pays historiquement hostile à l'immigration.
Les Etats-Unis, malgré l'ambivalence des Américains, restent au contraire un pays d'immigration. Le bureau du recensement estime que la population américaine croîtra de 49% au cours des quarante prochaines années.
Aujourd'hui, les Etats-Unis sont le troisième pays au monde le plus peuplé et le seront probablement toujours dans 50 ans (derrière la Chine et l'Inde). L'immigration n'est pas seulement un atout du point de vue de la puissance économique. Elle peut également contribuer à alléger le fardeau que sont le vieillissement de la population et les retraites dans presque tous les pays développés.
En outre, même si les études montrent que les bénéfices économiques directement mesurables et à court terme sont relativement faibles au niveau national et que les travailleurs non qualifiés subissent une forte concurrence, les immigrés qualifiés peuvent faire la différence dans certains secteurs économiques. Une augmentation de 1% du nombre d'étudiants universitaires immigrés se traduit par une augmentation de 6% des brevets déposés. En 1998, les ingénieurs nés en Chine et en Inde étaient à la tête d'un quart des entreprises de haute technologie de la Silicon Valley, avec un chiffre d'affaires de 17,8 milliards de dollars. Et en 2005, les immigrés nés à l'étranger avaient participé à la fondation d'une start-up de technologie sur quatre au cours de la décennie écoulée.
Les avantages de l'immigration pour le pouvoir attractif (soft power) des Etats-Unis sont tout aussi importants. Le fait que les gens ont envie d'immigrer aux Etats-Unis, couplé à la progression sociale des immigrés, contribuent à l'attrait du pays. Les Etats-Unis sont un aimant et les étrangers s'imaginent facilement être américain, parce que de nombreux Américains ayant réussi sont de la même origine qu'eux.
Les liens entre les immigrés et leurs familles et amis restés au pays permettent également de donner une image plus juste et positive des Etats-Unis. La coexistence de nombreuses cultures crée en outre des forums d'échange avec d'autres pays et, dans cette époque de mondialisation, ouvre de nouveaux horizons aux Américains. Au lieu d'amoindrir le pouvoir de contraindre et le pouvoir de convaincre des Etats-Unis, l'immigration les renforce.
Un homme d'État asiatique important, et observateur de longue date à la fois de la Chine et des Etats-Unis, est arrivé à la conclusion que la Chine ne supplantera pas les Etats-Unis dans les décennies à venir à cause de la capacité de ces derniers à attirer les meilleurs éléments du monde entier et à les intégrer dans une culture variée et créative. La Chine a une population plus importante dans laquelle puiser, mais d'après lui, sa culture centrée sur elle-même la rend moins créative que les Etats-Unis.
Bien que la résistance des Américains moyens face à la concurrence d'immigrés dans une période de chômage élevé soit compréhensible, il serait regrettable que le débat actuel sur l'immigration se traduise par des politiques qui privent le pays d'une de ses forces vives.
Source : Le Matin
"Il faut remettre des garde-côtes et des gardes aux frontières", estime Xavier Bertrand. La coopération européenne en matière de lutte contre l'immigration clandestine est pourtant en plein essor.
C'est le secrétaire général de l'UMP, Xavier Bertrand, qui a poursuivi mercredi 11 août l'offensive médiatique quotidienne de la droite sur la sécurité et l'immigration. Dans une interview au quotidien régional Nice-Matin, Xavier Bertrand demande un renforcement des contrôles aux frontières de l'Union européenne.
"Une meilleure régulation est indispensable au niveau européen où il faut remettre des garde-côtes et des gardes aux frontières", estime-t-il. "J’ai déjà évoqué le sujet avec nos députés européens", ajoute-t-il, sans plus de précision.
Interrogé par Nice-Matin sur un possible amalgame entre immigration et délinquance, Xavier Bertrand répond que "ceux qui pensent que notre modèle d'intégration est une réussite ont tort". Xavier Bertrand souligne que la sécurité "est la première des libertés et on doit la garantir, contrairement à ce qu'estiment les bien-pensants du Quartier latin".
Des patrouilles maritimes en Méditerranée
Contrairement à ce que laisse entendre Xavier Bertrand, les contrôles aux frontières de l'UE n'ont pas été allégés. Si les frontières sont ouvertes à l'intérieur de l'espace Schengen (qui n'inclut pour l'instant ni la Bulgarie, ni la Roumanie), en revanche chaque Etat est responsable de sa frontière extérieure. Une agence, Frontex (Agence européenne pour la gestion de la coopération opérationnelle aux frontières extérieures des États membres de l'Union européenne, fondée il y a cinq ans et basée à Varsovie en Pologne, coordonne l'action des Etats.
Frontex a notamment mis en œuvre des patrouilles maritimes en Méditerranée afin de lutter contre l'immigration en provenance des côtes africaines. Ainsi, le nombre de réfugiés qui atteignent l'île de Malte a diminué de moitié entre 2008 et 2009, selon l'agence.
Priorité à la frontière grecque
C'est désormais la frontière grecque qui constitue le principal point d'entrée des clandestins en Europe, selon le directeur-adjoint de Frontex, Gil Arias Fernandez. 50% des clandestins étaient entrés par la Grèce en 2008, et 75% en 2009.
Cette immigration clandestine connaît cependant une diminution notable: 9.300 personnes de moins entre 2009 et 2008. En 2009, 48.000 migrants ont pénétré illégalement en Grèce par les frontières terrestres et 30.400 par les frontières maritimes, contre 56.000 et 31.700 respectivement en 2008, selon les chiffres de l'Agence européenne.
Le 3 août dernier, Frontex et les autorités grecques ont créé un premier centre régional pour le sud-est de l'Union européenne. Il sera chargé de la surveillance des frontières de Malte, de l'Italie, de la Grèce et de Chypre. Le centre sera établi dans le port du Pirée, près d'Athènes, et devrait être opérationnel le 1er octobre.
Source : Le Nouvel Observateur
Ils sont moldaves, macédoniens, serbes, ukrainiens ou turcs. Leurs pays n'appartiennent pas à l'UE. Mais 5 millions d'entre eux peuvent obtenir un passeport européen.
Soumise à une pression migratoire qui ne se dément pas et à des opinions publiques hantées par le syndrome de l'invasion, l'Union européenne se serait sans doute bien passée des initiatives de trois de ses nouveaux membres. La Hongrie, la Roumanie et la Bulgarie, mandatées par Bruxelles pour sécuriser les frontières orientales de l'UE, ont quelque peu enfreint leur mission en décidant d'ouvrir les portes de la forteresse européenne. Quelque 5 millions de Moldaves, Macédoniens, Serbes, Ukrainiens et Turcs ont ou auront la possibilité d'acquérir un passeport européen en bonne et due forme. L'histoire et ses injustices leur permettent d'emprunter des chemins de traverse. Un cadeau inespéré dont les dirigeants hongrois, roumains et bulgares espèrent secrètement tirer les dividendes politiques. Quitte à faire grincer des dents dans les capitales de la vieille Europe.
Le texte adopté le 26 mai dernier par le Parlement hongrois, à l'instigation du premier ministre de droite Viktor Orban et avec le soutien de l'extrême droite, résonne comme une revanche. Ou comme une provocation. La Hongrie ne s'est jamais vraiment remise du traumatisme que lui a infligé le traité de Trianon. Signé le 4 juin 1920, il l'amputa des deux tiers de son territoire et de la moitié de sa population. La loi sur la double nationalité concerne 3,5 millions de personnes et entrera en vigueur en janvier prochain. Elle offrira les clés de l'eldorado aux quelque 300.000 Serbes d'origine hongroise établis dans la province autonome de Voïvodine et aux 150.000 Ukrainiens appartenant à la minorité hongroise. Elle contribue aussi à semer la zizanie avec deux autres pays membres de l'UE : 1,4 million de Magyars vivent en Roumanie et 520 000 Hongrois en Slovaquie (soit 10 % de la population). Les autorités slovaques n'ont pas du tout apprécié. En représailles, le Parlement de Bratislava a adopté une loi stipulant que quiconque optera pour la nationalité hongroise perdra du même coup la nationalité slovaque.
Source ; Le Figaro
L'attaquant marocain du club français du Stade Malherbe Caen, Youssef El-Arabi, auteur du but de la victoire pour son équipe face à l'Olympique de Marseille, samedi lors de la première journée du championnat de France de football, a affirmé qu'il préfère défendre les couleurs du Maroc que de porter le maillot des Bleus.
"Pour le moment, je pense déjà à faire une bonne saison pleine en L1. Mais si je devais un jour être appelé en équipe nationale, j'aurais une préférence pour le Maroc, ce sont mes racines", a confié El-Arabi au journal sportif L'Equipe dans son édition de mardi.
Youssef El-Arabi, 23 ans, natif de Caen de parents marocains, possède la double nationalité marocaine et française.
Source : MAP
Tirant prétexte de pratiques aussi marginales que condamnables comme la polygamie ou l'excision, le Président et sa garde rapprochée prennent le risque de stigmatiser l'ensemble des musulmans de France. Hasard du calendrier, cette offensive correspond au mois de ramadan, un pilier de l'islam, temps de jeûne mais aussi de fêtes. Ce mois de ramadan est de plus en plus suivi en France par la communauté musulmane. Un mélange de foi et d'affirmation identitaire, sans doute, en ces temps troublés où l'islam peine encore à trouver sa place…Suite
Si la musique Gnaoua traverse les corps pour habiter les âmes, elle traverse aujourd'hui les frontières pour se montrer au monde entier. Ce week-end, les rythmes de ses anciens esclaves ont parcouru la méditerranée pour se donner à voir et à écouter sous le ciel du Parc de la Villette, à Paris. Décidément, cette musique qui a fait son nid au cœur d'Essaouira a le vent en poupe…Suite
Les journées de communication et d'information au profit des Marocains résidant à l'étranger de la région se sont fixées comme objectif de donner corps au renforcement des capacités, des liens et des canaux de collaboration entre les Associations des Marocains des deux rives…Suite
Dans de nombreux pays du monde, la « nuit du doute » a livré tous ses secrets. Le mois sacré du ramadan débutera ainsi ce mercredi 11 août 2010 en France, Espagne, Belgique, Allemagne, mais aussi dans la plupart des pays arabes.
La réunion des autorités religieuses de France à la Grande mosquée de Paris a finalement permis de fixer le premier jour du mois sacré à ce mercredi 11 août. Alors que le doute persistait il y a encore quelques heures, ce serait finalement par communiqué que la Commission théologique de l'Institut musulman de la Mosquée de Paris et le président du Conseil français du culte musulman (CFCM) ont informé les fidèles, après avoir observé la lune.
Le verdict est le même en Belgique où l'Exécutif des musulmans de Belgique (EMB) , l'organe représentatifs des musulmans du « Plat-pays », statuait ce mardi. La décision de l'EMB a aussi été annoncée dans un communiqué, relayé dans la presse. Notons par ailleurs que le début du mois sacré a aussi été annoncé pour ce mercredi en Espagne.
En Allemagne, où la date et la durée du ramadan ont été déterminées à l'avance (du 11 août au 9 septembre 2010), une chaîne de télévision, RTL 2 en l'occurrence, s'est même proposée d'annoncer le début et la fin du jeûne, à travers un bandeau qu'elle diffusera à des moments précis dès ce mercredi. Cette initiative qui vise à promouvoir la tolérance, aurait été saluée par le ZMD, l'une des organisations représentant les quelques 4 millions de musulmans que compte le pays, selon le quotidien Le Monde, qui reprenait une dépêche de l'agence de presse AFP.
En Arabie saoudite, au Qatar, au Koweït, et aux Emirats arabes unis, ce sont les médias locaux, qui ont relayé la décision des conseils religieux de ces pays. Le jeûne sera observé dès ce mercredi au Yémen également. À Oman en revanche, il faudra attendre jusqu'à jeudi, selon l'agence de presse Reuters.
Enfin, au Maghreb, l'Algérie et la Tunisie débuteront mercredi, un jour avant le Maroc.
10.08.2010
Source : Yabiladi
Najib Bencherif, journaliste à la chaîne TV Al Arabiya (Emirats Arabes Unis, EAU) et installé à Dubaï, s’exprime sur le profil de la communauté MRE résidant dans le Golfe, analyse son comportement et sa relation avec le Maroc.
- Yabiladi : Comment présenteriez-vous la communauté MRE installée dans le Golfe ?
- Najib Bencherif : C’est une communauté relativement jeune dont la moyenne d’âge se situe dans la fourchette 30 / 35 ans. D’après les statistiques officielles, près de 30 000 MRE sont domiciliés dans le Golfe. Cette communauté est composée essentiellement de cadres supérieurs qui exercent dans les domaines de la finance, cercles d’affaires ou encore dans l’hôtellerie. Globalement, le regard porté par les populations locales sur cette communauté est positif.
- C’est plus facile lorsque l’on a 0% de chômage d’intégrer des populations étrangères, non ?
- C’est surtout plus simple d’intégrer des compétences hautement qualifiées et qui répondent au besoin d’une économie très dynamique. Je prendrai comme exemple le secteur de l’hôtellerie. Il faut savoir que les MRE sont très prisés par les opérateurs de ce secteur. Ils sont bien formés, sérieux et surtout très compétents. Globalement, les Marocains jouissent d’une très bonne cote auprès des acteurs économiques locaux.
- Dès lors, comment expliquez-vous que certains médias marocains associent MRE du Golfe à prostitution, débauches,…?
- C’est très regrettable voire déplorable. C’est injuste d’associer l’ensemble de la communauté marocaine installée dans le Golfe à l’exploitation sexuelle. Pour information, 50 % des MRE, femmes, sont actives au sein de la sphère économique. On ne doit pas être réducteur au nom d’un populisme sans nom. Si des personnes s’adonnent à la prostitution, elles ne sont pas exclusivement marocaines et elle représentent une infime minorité. Une certaine presse devrait arrêter d’entretenir certains clichés. Une fois de plus, car c’est injuste et terrible.
- En qualité de membre du CCME, quel bilan tirez-vous des 3 premières années d’exercice ?
- Un bilan positif. Le CCME a permis de mettre en relief la communauté MRE sous ses différents aspects et caractéristiques auprès des opinions publiques et des médias grâce à l’organisation de nombreux colloques, conférences, séminaires où des thèmes aussi divers que variés ont été abordés. On a parfois été l’objet de critiques du genre, « le CCME n’est qu’un bureau d’étude ». Je répliquerai que c’est la meilleure critique qui pouvait être faîte. En effet, il n’y a pas plus bel éloge pour l’institution car notre principale mission, c’est de faire des études, établir des rapports et soumettre des propositions à SM le Roi.
- Lors du colloque dédié aux sportifs MRE, en juillet dernier, il a été question des sportifs MRE évoluant dans le Golfe. Quelle lecture faîtes-vous des MRE qui s’exportent dans cette région du monde ?
- Plusieurs raisons conduisent des sportifs marocains à rejoindre le Golfe. Des raisons financières car ces pays proposent des offres alléchantes et sociales car certains sportifs marocains souffrent, selon eux, d’un manque de reconnaissance. L’autre raison est purement sportive. En effet, des sportifs sont convaincus qu’en obtenant la nationalité du pays de résidence, cela leur donne la possibilité de participer à des compétitions internationales comme les Jeux Olympiques. Le Qatar, le Bahreïn ont opté pour une politique sportive agressive afin de positionner leur pays sur la carte du monde. Et pour cela, ils sont prêts à « recruter » à n’importe quel prix. Le « hic », c’est lorsqu’un sportif « étranger » remporte une médaille, comme ce fut le cas de l’athlète marocain Raschid Ramzi, les médias nationaux se déchaînent. Ce qui n’est pas le cas lorsque un sportif marocain, établi en Europe, s’illustre dans des compétitions internationales, en défendant les couleurs du pays de résidence. Pour les médias nationaux, un sportif MRE qui s’illustre dans le Golfe est un mercenaire. C’est faire preuve d’ingratitude. Après l’acharnement médiatique sur les filles, c’est au tour des sportifs d’être victime du lynchage médiatique.
10.08.2010
Source : Yabiladi
Des projets des Marocains résidant à l'étranger (MRE) d'un investissement global de 28,23 millions de dirhams ont été approuvés au cours du 1er semestre 2010, apprend-on mardi auprès du Centre régional d'investissement (CRI) de Fès-Boulemane.
Ces projets approuvés par la Commission régionale d'investissement pourraient ainsi générer quelque 630 postes d'emploi, a déclaré à la MAP le directeur du CRI-Fès-Boulemane, M. Youssef Rabouli.
L'investissement des MRE à Fès est nettement orienté vers le secteur du tourisme, a affirmé le responsable, relevant que sur six projets des MRE, trois sont touristiques, soit 60 pc du montant global de ces projets.
Il a, par ailleurs, fait savoir que le CRI de Fès Boulemane a élaboré, en collaboration avec la wilaya de la région, un programme spécial destiné à accompagner les MRE lors de leur séjour estival de l'année en cours.
Le programme, qui a été lancé récemment, a-t-il indiqué, vise notamment à mettre en place un environnement propice qui garantira un meilleur accueil aux MRE, accorder une suite à leurs attentes et à leur faire découvrir la dynamique de croissance et de développement à l'échelle de leur région.
Et d'ajouter qu'il a été procédé ce mardi à la mise sur pied de stands au niveau du CRI englobant l'ensemble des services extérieurs de la wilaya pour traiter les demandes et répondre aux questions soulevées par les MRE dans les meilleures conditions de proximité et d'efficacité.
Ces stands sont présentés par plusieurs intervenants oeuvrant dans les domaines notamment du logement et de l'investissement, dont, l'Agence urbaine et de sauvegarde de Fès, la Conservation foncière, la Douane, le CRI et les banques de la place.
Il a été également procédé, dans ce cadre, à l'organisation de visites de terrain pour s'enquérir de près des projets initiés par la communauté Marocaine résidant à l'étranger, ainsi que des projets structurants en cours de mise en oeuvre au niveau de la région.
Source : MAP
La protection des droits de la communauté marocaine à l'étranger est l'une des préoccupations majeures des pouvoirs publics et l'un des piliers du programme gouvernemental en faveur des Marocains résidant à l'étranger (MRE), a indiqué mardi à Rabat, le ministre chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, Mohamed Ameur.
Intervenant à l 'ouverture d'une journée d'étude sur le thème "Crise économique et protection des droits des MRE", M. Ameur a expliqué que la stratégie du gouvernement en faveur des MRE fait de la protection de leurs droits juridiques, un de ses axes majeurs aux côtés des questions de la promotion de leurs activités culturelles, leur accompagnement social et le renforcement de leur implication dans le processus de développement que connaît le Royaume.
Et le ministre d'ajouter que cette rencontre, qui coïncide avec la célébration de la journée nationale des MRE, s'assigne pour objectif de développer une vision globale et concertée des stratégies et mécanismes nécessaires pour une meilleure protection de ces droits.
Le thème de cette rencontre constitue un enjeu fondamental et s'impose comme une priorité devenue d'actualité par le contexte de crise économique dans les pays d'accueil et les problèmes sociaux qui en découlent, a-t-il relevé.
Pour sa part, le ministre de l'Emploi et de la Formation Professionnelle, M. Jamal Ghmani, a indiqué que la célébration de la journée nationale des MRE intervient dans un contexte mondial marqué par la crise économique qui touche plusieurs pays d'accueil, engendrant ainsi des impacts négatifs sur la situation sociale des membres de la communauté marocaine établie à l'étranger.
A cet égard, il a appelé tous les acteurs concernés à intensifier leurs efforts à même de réduire les effets de cette crise sur les MRE et à leur garantir une meilleure protection de leurs droits juridiques.
Le gouvernement a adopté une nouvelle politique en matière d'immigration, a-t-il souligné, indiquant que son département a élaboré un plan d'action qui vise notamment la conclusion de nouveaux accords avec d'autres pays étrangers et l'amélioration des prestations sociales fournies en faveur des MRE.
Le secrétaire général du ministère des affaires étrangères et de la coopération, M. Youssef Amrani, a de son côté, indiqué que la question des droits de la communauté marocaine à l'étranger constitue une des priorités de des actions diplomatiques menées par le Royaume, se félicitant de l'apport fructueux des MRE au processus de développement que connaît le Royaume.
M. Amrani a, après avoir mis en exergue le choix du thème de cette rencontre, souligné que le ministère des affaires étrangères et de la coopération place la protection des droits des MRE au cœur des ses consultations politiques avec les pays partenaires du Royaume.
Pour sa part, le Secrétaire général du Conseil de la Communauté marocaine à l'étranger (CCME), M. Abdellah Boussouf a appelé les membres de la communauté marocaine à l'étranger à œuvrer pour une restructuration de leur tissu associatif, à même de défendre davantage leurs droits et intérêts juridiques dans les pays d'accueil, soulignant l'importance de former une élite marocaine qui constituera une valeur ajoutée pour les sociétés de résidence.
Cette rencontre, qui réunit des MRE avec des responsables gouvernementaux, des chercheurs, des universitaires spécialisés, des représentants d'ONG basées au Maroc et à l'étranger, constitue un moment de réflexion sur trois axes à savoir: "Les droits des migrants et leur application à la Communauté marocaine résident à l'étranger", "Crise économique et problèmes de protection des droits des MRE", "Les actions nécessaires pour une meilleure garantie des droits de cette communauté".
Elle est aussi une occasion de dresser un état des lieux des problèmes de droit que connaît cette communauté, en mettant l'accent notamment sur les conditions de protection juridique des groupes les plus vulnérables, particulièrement les femmes, les enfants et les retraités.
Source : MAP
Les Français de toutes origines qui se sont élevés contre la nouvelle annonce du président de la République proposant de déchoir de sa nationalité toute "personne d'origine étrangère" qui aurait "volontairement porté atteinte à la vie d'un fonctionnaire de police, d'un militaire de la gendarmerie ou de toute autre personne dépositaire de l'autorité publique" seraient des idéologues, enfermés dans une vision du monde systématiquement antirépressive et antisarkozyste.
C'est ce que veulent laisser croire plusieurs représentants de l'UMP. Coupés des réalités, ces intellectuels et autres militants. Coupés, aussi, de l'opinion publique. Bref, du pain bénit pour nos gouvernants, qui paraîtront ainsi raisonnables, conscients, eux, de la gravité de certains faits - comme l'excision, qu'Eric Besson envisage d'ajouter à la liste des crimes susceptibles d'une déchéance de la nationalité.
La ficelle est si grosse que l'esprit tacticien révèle ici sa défaite. En réalité, les Français en colère sont divers et pensent diversement, par exemple en matière de politique pénale. Ne parlant ici qu'en mon nom, je considère l'excision comme un des crimes les plus atroces qui soient, appelant une sanction très sévère, quel qu'en soit l'auteur. Mais pourquoi agiter la perte de la nationalité ?
Pourquoi invoquer "l'origine" du criminel, alors que celle-ci n'excuse ni n'accuse, et que c'est sur la nature du crime que doit se fonder la réflexion sur la sanction ?
Pas plus qu'au sujet de l'excision, rien n'autorise le pouvoir à considérer qu'à propos des autres crimes évoqués - mais attendons le projet de loi - les contestataires sont tous laxistes et, d'ailleurs, tous d'accord entre eux. En réalité l'enjeu n'est pas là ; leur point d'accord se situe ailleurs, bien au-delà du débat sur la "répression" : quoi qu'ils pensent des crimes et des sanctions pénales à en déduire, ils refusent de mélanger à ce problème celui de la nationalité.
Ce mélange n'a rien à voir avec l'attachement à la "sanction" ou à la "répression". Car il y a le droit pénal pour cela, nul besoin d'y mêler le droit de la nationalité, qui fait perdre d'ailleurs au premier une partie de sa force, liée au fait qu'il s'applique à tous de la même manière.
Ce mélange n'a rien à voir non plus, quoi qu'on nous dise, avec l'attachement à l'identité nationale, la fierté d'être français et les exigences que cela suppose ("Etre français, cela se mérite"). Car encore faudrait-il, dans ce cas, que n'importe quel Français puisse "déchoir". Or, seuls certains Français sont ici concernés, ceux "d'origine étrangère", avec le flou laissé à cette notion.
Ce mélange est une pure discrimination : certains Français sont sanctionnés différemment pour les mêmes actes que pourraient commettre d'autres Français ; ils sont du coup fragilisés avant même d'avoir commis un acte quelconque.
On répliquera : mais ce n'est pas la première fois dans l'histoire de la République française que la loi procède à ce mélange entre sanction pénale et perte de la nationalité ; il n'y a pas que l'exemple de Vichy (qui a procédé à des dénaturalisations massives pour raisons pénales mais aussi, rappelons-le, pour "origine étrangère" sans aucune infraction commise). C'est exact.
Mais faut-il vraiment se réjouir que l'on revienne sur la réforme de 1998, qui a étroitement circonscrit les crimes pouvant entraîner la déchéance de nationalité (terrorisme, atteinte aux intérêts de la nation) et la catégorie des personnes que cela pourrait concerner (détentrices d'une autre nationalité, pour ne pas risquer de devenir apatrides) ?
Les textes antérieurs étaient le fruit de contextes historiques très particuliers (la lutte contre les esclavagistes après 1848, l'épuration en 1945). Ils ont ensuite été utilisés de manière extrêmement rare. Et après la signature de certaines conventions européennes, certes pas toutes ratifiées, ils se sont révélés contraires au droit européen.
Nouvelle objection : ces textes antérieurs n'étaient pas anticonstitutionnels, pas plus que ne le serait le projet de loi annoncé. Réponse : ce sera au Conseil constitutionnel de le dire. Il ne faut pas oublier que certains textes peuvent apparaître a posteriori anticonstitutionnels, car le droit constitutionnel évolue avec le temps, et aussi qu'ils peuvent l'être dès leur époque tout en étant en vigueur, d'autant que les conditions de saisine du Conseil ont longtemps été restreintes (avant la dernière réforme constitutionnelle).
Sans présumer de la position du Conseil, il faut reconnaître que dans l'annonce de cette loi, la rupture de l'égalité entre les citoyens français est pour le moins problématique sur le plan constitutionnel.
Pour beaucoup de Français, en tout cas, cette annonce met en danger les principes fondamentaux de la République. L'indignation serait, dit-on, souhaitée par le pouvoir. Peu importe. La tactique n'est pas le tout de la politique. Et de plus, n'arrive-t-il pas aux tacticiens de se tromper ?
Source : Le Monde
Le ministre chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, Mohamed Amer a souligné mardi dernier à Rabat que la célébration de la journée nationale du migrant le 10 août de chaque année « est une reconnaissance de la contribution des MRE au développement socioéconomique du Royaume et de ses efforts pour défendre les causes justes du pays notamment la question du Sahara marocain. ».
M. Ameur a indiqué également que cette célébration était une occasion pour se concerter et exposer la politique gouvernementale en la matière « afin de pouvoir améliorer nos actions et les adapter aux attentes de nos ressortissants à l'étranger ». Il a affirmé à cet égard qu'il était impératif de mettre en place des mesures concrètes en vue de venir en aide aux MRE notamment ceux qui ont été affectés par les répercussions de la crise économique mondiale.
Le responsable gouvernemental a affirmé ainsi que la journée du migrant, organisée cette année sur le thème « la protection des droits des migrants en temps de crise », devrait déboucher sur l'élaboration d'un plan d'action permettant d'accompagner les MRE dans les domaines juridiques et des droits de l'Homme. « Ce plan sera élaboré suivant une approche solidaire et participative, mettant à contribution les moyens de l'Etat marocain, ceux offerts dans les pays d'accueil ainsi que ceux des MRE afin de garantir une meilleur protection des droits de ces derniers ».
M. Ameur a souligné que les concertations et les échanges marquant cette journée devraient permettre aussi la création d'un premier noyau regroupant des juristes, des experts et des acteurs associatifs établis à l'étranger.
Ce noyau, a ajouté le ministre, permettra de suivre de près la situation des droits des MRE et de leur venir en aide juridiquement.
« La communauté marocaine regorge de potentialités et de compétences qu'il faudrait mettre à profit pour créer un réseau de juristes, d'avocats et d'experts qui sera au service des MRE ».
De son côté, le ministre de l'Emploi et de la formation professionnelle Jamal Ghmani a rappelé les efforts déployés par le gouvernement dans le but de garantir la protection des droits des MRE, précisant que la protection sociale constituait une priorité gouvernementale.
«Nous avons conclu 17 accords visant à garantir les droits sociaux des travailleurs marocains à l'étranger, dont 12 sont déjà en vigueur. Ils concernent des pays européens ainsi que la Tunisie, la Libye et le Canada. Les 5 accords qui restent suivent la procédure habituelle d'approbation», a indiqué M. Ghmani, ajoutant que des contacts ont été établis pour conclure des accords similaires avec certains pays du Golfe ainsi qu'avec les Etats-Unis et le Royaume-Uni. Il a souligné dans le même ordre d'idées que le Maroc veillait au respect de ces accords et dénoncerait toute tentative de leur violation.
Pour sa part, Abdellah Boussouf, le secrétaire général du CCME a appelé la communauté marocaine à l'étranger à s'unir et à coordonner ses efforts afin de pouvoir défendre plus efficacement ses intérêts.
« Quel que soit l'arsenal juridique dans les pays d'accueil, les MRE ne seront pas à l'abri de certaines injustices. Il faut faire preuve de vigilance et rester constamment mobilisé et uni pour pouvoir défendre ses droits. Il faut s'intégrer dans les structures des pays d'accueil et combattre les stéréotypes pour être mieux à même de lutter contre les injustices ».
Le ministre chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, Mohamed Amer a énuméré quelques actions d'accompagnement menées par son département en vue de renforcer les services sociaux offerts aux MRE. Il a ainsi souligné :
-L'appui aux familles d'origine marocaine pour la scolarisation de leurs enfants.
-L'attribution de bourses aux étudiants MRE nécessiteux
-L'appui social aux groupes vulnérables et nécessiteux
-L'assistance juridique pour la défense des droits des Marocains devant les tribunaux étrangers
-Le développement et l'opérationnalisation de programmes spécifiques pour répondre aux situations d'urgence en faveur des MRE dans plusieurs pays arabes et africains.
Abdelwahed Rmiche
10.08.2010
Source : Le Matin
Aujourd'hui, on célèbre la journée nationale des Marocains résidant à l'étranger . Et à journée spéciale, thématique spéciale.
Pour cette troisième édition, le thème de la protection des droits des Marocains résidant à l'étranger en temps de crise semble tout approprié. Actualité oblige…Suite
Le 10 août de chaque année est célébrée à l'échelle nationale, une journée spécialement dédiée aux Marocains du monde. Cette journée est une opportunité pour renouer les liens avec nos concitoyens établis à l'étranger. La rencontre d'aujourd'hui sera axée sur trois volets principaux…Suite
Le tournage des séquences du court métrage maroco-allemand "A la recherche du frère d'Ahmed" du jeune réalisateur marocain Fetah Diouri, a pris fin récemment à Fès, apprend-on lundi auprès de l'acteur principal du film, Aziz El Hakim.
Une centaine de séquences de ce court métrage ont été filmées dans la ville de Fès et sa région, a souligné à la MAP, le comédien, Aziz El Hakim.
Le film "A la recherche du frère d'Ahmed" a rassemblé un casting maroco-allemand de haut niveau, avec l'utilisation de techniques modernes de tournages, a-t-il ajouté.
Cette oeuvre cinématographique à laquelle ont participé un groupe d'acteurs et techniciens marocains et allemands, relate l'histoire d'une jeune fille allemande qui se rend à Fès à la recherche de son ami (d'origine marocaine) n'ayant pas donné signe de vie après avoir quitté la ville de Hanovre en Allemagne.
Le premier coup de manivelle de ce court-métrage de Fetah Diouri, un jeune réalisateur marocain résidant en Allemagne, a été donné à Hanovre.
Source : MAP
La politique de la France envers les minorités sera passée au crible mercredi et jeudi par le Comité de l'ONU chargé de la lutte contre les discriminations, les débats devant être dominés par le sort des Roms, des gens du voyage et la question de l'identité nationale.
La politique de la France envers les minorités sera passée au crible mercredi et jeudi par le Comité de l'ONU chargé de la lutte contre les discriminations, les débats devant être dominés par le sort des Roms, des gens du voyage et la question de l'identité nationale.
Le Comité de l'ONU chargé de suivre l'application de la Convention internationale sur l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale, qui examine périodiquement la situation dans chaque pays membre, a déjà diffusé la série de questions qu'il s'apprête à poser à Paris après la présentation du rapport français.
Elles portent notamment sur "le grand débat sur l'identité nationale" ouvert par le ministre de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et et du Développement solidaire, sur la politique d'immigration, ainsi que "sur la discrimination à l'égard des Roms", des sujets qui agitent le monde politique français depuis quelques mois.
La France tentera "d'apporter des réponses, de montrer que des lois ont été votées" et surtout qu'"elle a une approche différente des minorités qu'aux Etats-Unis ou en Inde, du fait du principe de l'égalité de tous devant la loi" que représente la laïcité, a expliqué à l'AFP une source diplomatique.
Ces justifications sont loin de satisfaire des ONG qui s'attendent à des débats animés devant le comité onusien.
"On assiste en France à une régression" concernant le droit des minorités qui va "vers une rupture de l'égalité de traitement", a dénoncé la responsable juridique de la Ligue des droits de l'homme Isabelle Denise, interrogée par l'AFP.
Sur les Roms et les gens du voyage, "il y a un amalgame entre les deux (...) qui a des conséquences sur des déclarations tonitruantes", souligne-t-elle en rappelant que les gens du voyage représentent un "mode de vie" et non une identité.
De leur côté, insiste-t-elle, les Roms sont en majorité des Roumains qui font partie de l'Union européenne, régie par le principe de libre circulation.
Ces personnes font l'objet d'une "stigmatisation" destinée à "faire peur", s'inquiète Mme Denise.
Déjà en 2005, lors du dernier examen du comité sur la France, Paris avait été cloué au pilori sur le sort des Roms. Mais, selon la Ligue des droits de l'homme, les recommandations faites alors n'ont pas été suivies.
Ces sujets sont brûlants en France depuis un discours prononcé le 30 juillet à Grenoble (sud-est) par le président Nicolas Sarkozy qui a lancé une "véritable guerre nationale" contre la criminalité en liant immigration et insécurité.
Source : Le Matin.ch/AFP
10 août 2010
La capitale belge vibre depuis juin au rythme de la culture africaine, avec le festival «L’Afrique visionnaire». Impulsée dans l’intention de célébrer les 50 ans d’indépendance de plusieurs pays africains dont le Congo, cette manifestation culturelle propose une programmation riche et dense, mêlant expositions, concerts, spectacles et conférences. Entre instants festifs et espaces de réflexions, «L’Afrique visionnaire» célèbre mais aussi interroge l’espace artistique du continent africain.
Dans le cadre de cet événement, l’exposition «Geo-Graphics», installée au Palais des beaux-arts de Bruxelles, fait dialoguer l’art traditionnel africain, au travers de plus de 200 objets ethnographiques, avec des oeuvres africaines contemporaines. Les artistes exposés ont été sélectionnés par des centres culturels du continent africain, dont «L’Appartement 22» au Maroc. Abdellah Karroum, fondateur de cet espace d’art contemporain à Rabat, nous explicite sa participation : «Contacté pour l’exposition, ma première réponse était qu’il faudrait faire des projets sur le continent africain plutôt que sur le continent européen. Alors j’ai accepté à la condition de faire le projet ici au Maroc. Le projet de l’Appartement 22 est donc à moitié dans le Rif et à moitié dans le Bozar à Bruxelles». Au coeur des montagnes du Rif, un studio nomade a été mis en place pour partir à la rencontre des habitants et leur donner la parole. «Nous les interrogeons sur le quotidien mais aussi sur l’Histoire, notamment sur leur relation avec le passé colonial. La mémoire collective est très lourde, elle n’est pas encore connue, c’est une histoire qui n’est pas encore historicisée», nous explique Abdellah Karroum.
Une fois enregistrées, les voix du Rif marocain s’acheminent vers la métropole belge, reflétant les rencontres, dialogues et découvertes du studio nomade. «Tout le contenu monté dans le Rif est envoyé au musée à Bruxelles. Cela crée un passage entre l’Europe et l’Afrique du Nord. Le public voit ce qui se produit sur le continent africain», nous déclare le directeur de l’Appartement 22.
En parallèle des productions du studio nomade, les oeuvres des talentueux jeunes artistes Antoni Montadas, Naoko Taka Hashi et Younes Baba-Ali sont exposées à Bruxelles, interrogeant le spectateur sur la peur, la rencontre avec l’autre et l’exploration de la dualité des territoires. L’ensemble de ce projet artistique intitulé «R22-Bruxel o’Ndra» constitue une véritable mise en abyme de ces deux espaces. En portant les mots du Rif sur le continent européen, l’Appartement 22 contribue à sortir d’une trame générique sur l’histoire des indépendances, pour projeter non pas une mais des visions d’Afrique.
Source : Le Soir
10 août 2010
Au terme du 2e trimestre, le nombre d’étrangers résidant en Espagne et titulaires de permis de séjour, a été réduit de 100.000 personnes.
Les ressortissants roumains (793.205 personnes) détrônent les Marocains (758.900).
L’Espagne cesserait-elle d’être la destination convoitée par des immigrés marocains ? C’est du moins ce qui ressort des statistiques fraîchement publiées par l’Observatoire permanent espagnol de l’immigration. Ces dernières font état d’une réduction de plus de 100.000 étrangers résidents en Espagne et titulaires d’un permis de séjour pour se situer à 4.744.169 personnes. En effet, au terme du deuxième trimestre de l’année en cours les ressortissants marocains ne sont plus en tête de liste des principales nationalités. Les ressortissants roumains (793.205 personnes) ont fini par détrôner les Marocains (758.900).A la troisième marche du podium pointe l’Equateur (382.129), suivi de la Colombie (264.075), puis du Royaume-Uni (225.391).
Selon les chiffres annoncés par l’institution officielle espagnole, le nombre d’étrangers d’origine africaine (sans spécificité pour le Maroc) a baissé de 20.727 personnes. Toutefois, ce sont quelque 104.074 Latino-américains qui ont le plus quitté la péninsule ibérique. Viennent en dernier lieu les ressortissants du reste de l’Europe (7.040 personnes de moins).
En procédant par ventilation, les chiffres de l’observatoire espagnol précisent que la communauté étrangère compte 3.911.478 ayant un âge compris entre 16 et 64 ans, 645.690 ayant moins de 16 ans et 186.984 avec plus de 65 ans. Le groupe de personnes en âge de travail et celui de moins de 16 ans a diminué durant ce trimestre, au moment où celui dépassant les 64 ans a augmenté.
La ventilation par sexe fait ressortir une prédominance des hommes avec 2.526.232, soit 53,25 % du total et le reste 2.217.812 (46,75%) sont des femmes, quoi que leur poids relatif continue de gagner du terrain. Catalogne, Madrid, l’Andalousie et Valence continuent d’être le fief des immigrés rassemblant ainsi la majorité de la population étrangère, soit 65,40 %. Bien que Madrid soit toujours en tête de liste avec 838.976 étrangers, suivie par Barcelone (708 889) et les provinces d’Alicante, Valence, Murcie et Malaga, avec plus de 200.000 résidents étrangers chacune. Pour rappel, cette diminution de 2,03% de la population totale de la communauté étrangère établie en Espagne a rompu avec la tendance à la hausse, enregistrée en 2008. Ce retour avec l’objectif de se réinstaller dans son pays d’origine n’est pas fortuit : notre voisin au Nord a été touché de plein fouet par les vagues déferlantes de la crise financière et économique internationale. Et par voie de conséquences, les effets sur la politique d’immigration adoptée sont des plus manifestes. Le numéro1 de l’immigration en Europe s’est vu contraint de revoir ses copies, procédant ainsi au durcissement de sa politique via des lois plus restrictives malgré les directives européennes. On se souvient du plan de retour volontaire des immigrés proposé par le gouvernement Zapatero en 2008. Ce plan, rejeté catégoriquement par nos ressortissants, semble trouver une écoute auprès des Latino-américains. C’est ce qui explique d’ailleurs leur retour important, comme en témoignent les données statistiques. Pour certains, la portée du message est claire : «L’Espagne ne voudrait plus d’étrangers sur son territoire, du moins en ces temps moroses qui ont eu raison de milliers, voire des millions de postes d’emploi, forçant le gouvernement Zapatero à exercer plus de pression sur les travailleurs étrangers en vue de céder la place aux autochtones». Le temps des régularisations massives semble révolu.
10 août 2010
Source : Le Soir
10 août 2010
Aujourd'hui, 10 août, est célébrée la Journée nationale des Marocains résidant à l'étranger. A cette occasion, les problèmes de la protection juridique de la communauté marocaine de l'étranger seront soulevés. L'objectif est de proposer un plan d'action et des mécanismes à même de garantir les droits de cette communauté. En effet, l'intérêt accordé à la communauté marocaine résidant à l'étranger ne cesse d'avoir de l'ampleur.
Que ce soit au niveau des politiques conjoncturelles ou des stratégies à long terme. C'est dans cette perspective que le Maroc célèbre chaque année la journée nationale des Marocains résidant à l'étranger (MRE). Une occasion de faire le point sur la réalité de cette catégorie de nos concitoyens, relever les problèmes auxquels ils font face et leur donner une occasion de s'exprimer.
Aujourd'hui, 10 août, comme les années précédentes, la Journée nationale des Marocains résidant à l'étranger est célébrée au moment où beaucoup d'entre eux sont en visite à leur pays d'origine. Chaque année un thème est choisi pour célébrer cette journée. Pour ce 10 août, vu la conjoncture internationale marquée par la crise économique, vue les effets de la récession sur les travailleurs marocains à l'étranger, il a été choisi de célébrer cette journée sous le thème « crise économique et protection des droits des MRE». Ce n'est pas un choix fortuit. C'est un thème bien réfléchi puisqu'il vient dans la continuité d'un débat relatif aux droits des MRE soulevé en octobre 2009. Toutes les personnes concernées s'en souviennent, le ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, en collaboration avec d'autres acteurs nationaux et internationaux, avaient mis l'accent sur les conséquences de la crise économique sur les droits des migrants en général et sur les droits de la communauté marocaine résidant à l'étranger en particulier.
En effet, partout dans le monde, les droits des migrants ont toujours été à géométrie variable et connaissent des restrictions, surtout durant les crises. Conscients des effets de cette crise économique sur les MRE et ce qu'elle a engendré comme problèmes spécifiques à la communauté marocaine résidant à l'étranger, les décideurs chargés de ce dossier ont relevé ces problématiques qui nécessitent d'être résolus. Parmi ces problèmes, estiment-ils, se pose celui de la protection juridique des Marocains résidant à l'étranger.
Déjà, en octobre de l'année dernière, à la lumière du débat enclenché, plusieurs recommandations avaient été adoptées à l'issue d'une conférence internationale sur « l'impact des crises sur la migration ». Les principales conclusions de cette conférence ont relevé tout un ensemble de problèmes d'accès aux droits des migrants. Parmi ces recommandations figure la nécessité de sensibiliser les migrants sur leurs droits sociaux et juridiques.
L'accent a été mis sur la nécessité de permettre aux MRE de présenter leurs requêtes et doléances et de leur apporter des réponses et des solutions dans leur pays d'origine d'une part, et d'autre part, le besoin de défendre leurs droits dans les pays d'accueil pour qu'ils puissent en jouir sans exclusion ni discrimination .
C'est la raison pour laquelle, cette année, il a été décidé de célébrer la journée nationale des Marocains résidant à l'étranger en approfondissant la réflexion sur l'impact de la crise économique sur les droits de cette communauté. C'est dans ce sens qu'a lieu, aujourd'hui, une journée d'étude à ce sujet. Une autre occasion pour approfondir les débats sur les droits de cette communauté et développer selon une vision globale et concertée des stratégies et des mécanismes nécessaires pour une meilleure garantie de ces droits.
Le ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger estime dans ce cadre que les droits de la communauté marocaine résidant à l'étranger sont, en général, les droits de tous les migrants, partout dans le monde. « Ce sont des droits généraux et spécifiques tels que proclamés dans les instruments internationaux des droits humains... Ce sont des droits économiques, comme le droit au travail, des droits sociaux, des droits culturels, des droits civils et des droits politiques. Ces droits sont garantis par plusieurs instruments juridiques internationaux, généraux et spécifiques, universels et régionaux et sont proclamés par les législations nationales des pays d'accueil et des pays d'origine… », lit-on sur le document de présentation du débat organisé aujourd'hui à Rabat.
En effet, l'objectif de ce débat lancé à l'occasion de la journée nationale des MRE est de mettre le doigt sur les lacunes et les limites et restrictions dont sont victimes les Marocains de l'étranger. Cette journée et ce débat organisé devraient permettre de répondre à un besoin en information sur les droits des migrants. C'est aussi une occasion pour sensibiliser à ces droits et aux moyens de les garantir et de les sauvegarder. D'autant plus que les doléances de cette communauté seront exposées et analysées et des propositions d'actions seront avancées.
Veille juridique
Le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger a lancé un projet portant sur la mise en place d'une veille juridique dont l'objectif est d'assurer le bon suivi des droits et acquis des migrants dans les pays d'accueil.
Ce projet sera réalisé en collaboration avec les départements ministériels concernés, les missions diplomatiques et consulaires, les institutions judiciaires, les ONG, des universitaires… L'objectif de cette entité permettra d'assurer un suivi et l'écoute des doléances des MRE, signaler leur situation dans les pays d'accueil, relever les pays où leurs droits ne sont pas respectés… Ce qui permettra une réaction appropriée par les autorités concernées.
Source : Le Matin
10 août 2010
On évoque un « miracle de l’emploi » en Allemagne, le seul pays en Europe à afficher un taux de chômage inférieur à celui d’avant la crise, mais le manque de main-d’œuvre relance le débat sur l’aide à l’immigration.
Boom des commandes, boom de l’emploi, on parle déjà d’un « Jobwunder » d’un « miracle de l’emploi » en Allemagne aujourd’hui. Le taux de chômage est à 7,6 %, et 6,6 % même dans l’ex-Allemagne de l’Ouest. Et si les commandes à l’exportation, qui affichent une hausse de 5,7 % ce mois-ci, continuent de croître, le nombre des chômeurs pourrait être inférieur à 2,8 millions cette année.
Le ministre de l’industrie, le libéral Rainer Brüderle, assure qu’un taux de chômage de 4 %, équivalent statistique du plein-emploi, n’est plus un rêve. Mais derrière ces chiffres rutilants se cache une réalité moins rose : en dix ans, l’Allemagne a plus que doublé le nombre de ses emplois aux « salaires de misère », souligne le quotidien populaire Bild. Un record, en Europe.
La main-d'œuvre qualifiée manque
Le Jobwunder marque également un renversement de tendance sur le marché du travail. La main- d’œuvre disponible est insuffisante, ou trop mal formée, face aux nouveaux emplois proposés, de l’apprenti à l’ingénieur. À Wiesbaden, capitale de la Hesse, 200 places d’apprentissage restent inoccupées.
À l’est de l’Allemagne, où le nombre d’élèves sortant du collège cette année est inférieur de 13 % à celui de l’année précédente, 15 000 places d’apprentis ne trouvent pas de postulants, indique l’Union centrale de l’artisanat allemand (ZDH). À la recherche de jeunes assidus et heureux de venir apprendre le made in Germany, les employeurs vont se tourner vers les pays de l’Est membres de l’UE, selon Otto Kentzler, président du ZDH.
La situation est identique en ce qui concerne les travailleurs qualifiés, techniciens et ingénieurs, où 10 % des offres d’emploi issues du nouveau boom ne trouvent pas preneurs, selon l’Institut de recherche fédéral du travail (IAB). Un manque qui frappe en particulier l’ouest de l’Allemagne, où l’industrie répond en premier à la relance des commandes venues de l’étranger.
Le quasi-gel de l'immigration inquiète
Ce handicap ne va pas cesser de croître dans les décennies à venir, selon une étude de la Fondation Bertelsmann. Un regard sur les projections d’évaluation de la population allemande l’explique. Celle-ci a commencé à chuter depuis 2009, et la décrue va s’amplifier, pour atteindre 64 millions ou 70 millions d’habitants en 2060, contre un peu moins de 82 millions aujourd’hui.
Ces chiffres reposent de plus sur l’hypothèse de soldes d’immigration positifs, de l’ordre de 100 000 à 200 000 personnes par an. Or le solde réel d’immigration a été nul en 2009. En 2008, il était négatif, avec 682 000 entrées contre 738 888 départs.
Les chambres de commerce et d’industrie (DIHK) s’inquiètent déjà des conséquences du quasi-gel de l’immigration, et soulignent le manque de cadres pour l’industrie. L’Agence du travail réplique qu’il faut d’abord assurer la formation et l’emploi des personnes sans emploi aujourd’hui.
« Aux employeurs d’améliorer leur offre »
Mais l’association des ingénieurs allemands insiste : « Le manque de main-d’œuvre qualifiée, particulièrement en ce qui concerne les ingénieurs ne va cesser de croître en raison de la chute démographique. » Elle se félicite donc des propositions du ministre de l’industrie Rainer Brüderle qui voudrait attirer les étrangers qualifiés par des avantages matériels et en abaissant la barre du revenu annuel minimum de 63 600 € nécessaire pour obtenir le visa d’embauche.
Le Land de Berlin vient d’adopter, lui, un plan d’intégration de ses immigrés, qui représentent environ 23,5 % de la population de la capitale. Ils ont « moins de chances que les autres pour se loger, trouver du travail ou une formation ». Ce qui explique aussi l’hésitation des cadres étrangers à rejoindre l’Allemagne.
Mais la chancelière Angela Merkel, à l’inverse de son ministre de l’industrie, refuse toute nouvelle incitation à l’immigration. « La législation en vigueur y est déjà favorable », renchérit son ministre de l’intérieur, Thomas de Maizière. Il estime que c’est « aux employeurs d’améliorer leur offre », pour attirer les étrangers dont a besoin l’Allemagne.
Source : La Croix
10 août 2010
Le thème de la journée d'étude de ce 10 août 2010 permettra une vision globale et concertée des stratégies pour une meilleure garantie des droits de la diaspora marocaine.
«Crise économique et protection des droits des MRE». En lui-même le thème retenu à l'occasion de la célébration de la journée nationale des MRE n'est pas fortuit. Et pour preuves, un peu partout dans le monde, les droits des migrants ont toujours été à géométrie variable et ont connu des restrictions, surtout durant les crises. L'actuelle déprime économique a engendré des problèmes spécifiques à la communauté marocaine résidant à l'étranger qui nécessitent d'être solutionnés. Et l'on s'attend à ce que la rencontre de ce 10 août puisse se traduire par la mise en place d'une sorte de feuille de route qui guidera les futures actions dans le domaine. Il faut dire qu' à l'heure actuelle, les droits des migrants en général et des Marocains de l'étranger en particulier, semblent présenter «plusieurs lacunes et connaître certaines limites et restrictions et ne sont pas toujours respectés dans la pratique».
Laissés pour compte, les migrants font le plus souvent les frais du resserrement du marché du travail. Par la force des choses, ils risquent d'être dans la ligne de mire des différents plans d'austérité et/ou de rigueur qui se profilent à l'horizon. Autant les droits et obligations des uns et des autres seraient susceptibles d'être bafoués. Qui plus est, dans le pays d'accueil, le MRE est bridé par de multiples contraintes sociales et financières. C'est dire que, par les temps qui courent, la planche de salut voudrait que l'on soit à leur chevet. La sensibilisation aux droits et aux moyens de les sauvegarder est jugée autrement plus incontournable.
Sur un plan purement économique, la crise aura étalé des nouvelles situations très variables selon les secteurs. En filigrane, l'actuel contexte a entraîné une contraction des affaires, une frilosité quant aux risques à prendre. Pour les MRE qualifiés, deux phénomènes apparaissent clairement. Le premier se traduit par une volonté affichée de vouloir une implication professionnelle au Maroc et de trouver les voies et moyens d'observer et de suivre les potentiels de demandes d'emploi et ou d'opportunités d'installation.
Le second est la poussée associative pour faciliter la rencontre entre jeunes migrants qualifiés et entreprises marocaines. C'est un nouveau phénomène de la part du mouvement associatif des migrants qualifiés dans les pays d'accueil.
La crise a donné une impulsion au mouvement associatif. Dans l'ensemble des pays d'accueil, les mouvements associatifs des migrants qualifiés constituent un maillage de réseaux et d'opportunités faits de solidarités professionnelles, familiales et amicales. Elles jouent alors le rôle de soutien logistique et de références aux activités de marchés de ses membres. On le comprend aisément, sur ces deux volets, la protection des droits des MRE s'impose comme une épée de Damoclès. D'autant que dans le cadre de la stratégie de mobilisation en faveur de cette communauté, il est un axe que l'on ne saurait reléguer au second plan. Il a trait à la défense des intérêts des Marocains du monde et la promotion de leur situation juridique, sociale et humaine aussi bien au Maroc que dans les pays d'accueil.
Aujourd'hui, la diaspora marocaine offre de nouvelles perspectives de coopération et de partenariat avec le Maroc. Certes, les émigrés marocains se posent en investisseurs dans différents secteurs productifs, particulièrement les petites et moyennes entreprises. Ils participent ainsi à la création d'entreprises et à la croissance de l'activité économique. Les investissements économiques de la diaspora marocaine participent aussi à la création d'emploi productif au Maroc. Cependant, en préservant leurs droits, cette propension ne peut qu'aller crescendo.
Voilà pourquoi la rencontre de Rabat a pour principal objectif de faire l'état des lieux des problèmes de droit que connaît la Communauté marocaine à l'étranger, tous les pays d'accueil et quelle que soit son origine géographique au Maroc ou sa catégorie (selon l'âge, le sexe, les qualifications, le statut juridique et social, etc.).
Elle mettra cependant l'accent sur les conditions juridiques des plus vulnérables en ce temps de crise (les femmes, les enfants et les retraités notamment). La principale problématique de la rencontre du 10 août concerne le contenu des droits des migrants et leur application à la Communauté marocaine résidant à l'étranger, l'impact de la crise économique sur les droits des Marocains du monde et la nécessité de mieux défendre ces droits.
Des droits entachés de lacunes
Les droits de la Communauté marocaine résidant à l'étranger sont, en général, les droits de tous les migrants, partout dans le monde. Ce sont des droits généraux et spécifiques tels que proclamés dans les instruments internationaux des droits humains, des droits basés sur la reconnaissance de la dignité inhérente à tous les êtres humains, sans distinction de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d'opinion, ou d'origine nationale ou sociale. Ce sont des droits économiques (comme le droit au travail et dans le travail), des droits sociaux (comme le droit à vivre en famille, le droit à être protégé contre l'injustice, le droit à la santé ou bien encore le droit à l'éducation et à un logement décent), des droits culturels (comme le droit à participer à la vie culturelle du pays d'accueil et du pays d'origine, le droit de pratiquer sa culture et sa religion et le droit de parler sa langue maternelle), des droits civils (comme le droit d'ester en justice et d'être jugé équitablement, le droit de se marier et de fonder une famille, le droit d'avoir des enfants et de divorcer et le droit à la préservation de sa vie privée) et des droits politiques (comme le droit à prendre part aux affaires publiques dans le pays d'origine et le pays d'accueil et le droit d'association). Ces droits sont garantis par plusieurs instruments juridiques internationaux, généraux et spécifiques, universels et régionaux et sont proclamés par les législations nationales des pays d'accueil et des pays d'origine.
Source : Le Matin
10 août 2010
Le Maroc célèbre mardi "la Journée nationale de la communauté marocaine établie à l'étranger", un rendez-vous annuel pour renforcer davantage les liens avec les Marocains résidant à l'étranger (MRE), mais également pour faire le point de leurs attentes et leurs aspirations…Suite
Création d’entreprises dans les provinces de Taza et Guercif par des Marocains résidant à l'étranger
Au total 383 entreprises ou sociétés ont été créées au niveau des provinces de Taza et de Guercif durant le premier semestre 2010, soit une hausse de 8,5 pc par rapport à la même période de l'année précédente, indique un communiqué du guichet d'aide à la création d'entreprises à Taza relevant du Centre Régional d'Investissement.
Les Marocains résidant à l'étranger (MRE) originaires des provinces de Taza et de Guercif ont créé durant cette période 30 entreprises ou sociétés, enregistrant une hausse de 36,36 pc par rapport à la même période de l'exercice 2009 qui a connu la création de 22 unités.
Source : MAP
Le ministère Chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger et le conseil provincial de Sidi Slimane, ont signé vendredi, un accord de partenariat pour la création de "La maison du Marocain résidant à l'étranger" dans cette ville.
L'accord a été signé en marge d'une rencontre de communication tenue par le ministre délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur, avec les membres de cette communauté issus de la ville de Sidi Slimane et consacrée à l'examen des questions intéressant les MRE dans les pays d'accueil ou après leur rentrée au Maroc, précise un communiqué du ministère.
"La maison du Marocain résidant à l'étranger" a pour objectif de consolider le service de proximité et répondre aux préoccupations et besoins de la communauté marocaine au niveau local et régional.
Deux autres "maison du Marocain résidant à l'étranger", avaient été déjà créées dans les villes de Béni Mellal et de Nador.
Source : MAP
La BMCE Bank a lancé l'offre Jisr Cash dédiée aux Marocains résidant à l'étranger (MRE) qui peuvent ainsi transférer de l'argent instantanément à leurs proches.
Grâce à cette carte, le transfert d'argent devient encore plus simple, tant que la carte peut être rechargée instantanément à partir de l'étranger par un simple versement d'espèces auprès des 10.000 points de ventes du réseau Dirham Express et de ses partenaires à travers le monde, indique la BMCE Bank dans un communiqué parvenu vendredi à la MAP.
Ainsi, le bénéficiaire reçoit directement les fonds sur sa carte BMCE Jisr Cash en toute sécurité et en temps réel (jours fériés inclus ou heures tardives en fonction des horaires d'ouverture des sociétés de transfert).
Accessible à tous, la carte peut être souscrite aussi bien à l'étranger qu'au Maroc. A l'étranger, le client MRE y souscrit auprès du réseau Dirham Express et de ses partenaires, la Banque mettant la carte à la disposition du proche désigné au Maroc. Au Royaume, le proche du MRE peut également y souscrire auprès de l'ensemble des agences BMCE Bank.
Dotée d'un code confidentiel, la carte BMCE Jisr Cash offre à son détenteur une utilisation sécurisée aussi bien pour les opérations de retrait, que pour les achats réglés par carte auprès des commerçants équipés de TPE, précise la même source.
Source : MAP
« Crise économique et protection des droits des MRE», tel est le thème · de la rencontre internationale, initiée par le ministère chargé de la communauté marocaine résidant à · l'étranger, qui sera organisée demain à Rabat…Suite
Saida Fikri, auteur, compositeur, guitariste et interprète d'origine marocaine, est connue au Maghreb' et en Europe pour l’expression d'une ferveur sociale dans un style inédit. Portrait…Suite
Elle officie dans une sorte de salon de coiffure en plein air, dans une ruelle en médina. Là, c'est un univers de femmes des pays subsahariens, toutes nationalités confondues (Nigéria, Sénégal, Cameroun, Côte-d'Ivoire etc.). Pour la plus part, elles vendent des produits ramenées du pays comme les féculents, les herbes médicinales séchées, des poissons fumés, du miel et autres ingrédients alimentaires servant à concocter des plats de la gastronomie du pays d'origine. L’Opinion leurs consacre son dossier du week-end…Suite
Sous le thème «Sensibiliser les jeunes et leurs familles aux dangers de l'immigration clandestine et aux avantages de la scolarisation», l'Association Emergence et la section du Croissant-Rouge marocain de Beni Mellal ont organisé, en collaboration avec l' Association marocaine de solidarité et de développement (AMSED) et l'ONG espagnole Mouvement pour la paix, le désarmement et la liberté (MPDL), une journée de sensibilisation, mercredi 4 août à Beni Mellal, sur les risques de l'immigration et les avantages de la scolarisation…Suite
L’entrée en service du terminal a réduit la durée de la traversée entre les deux destinations et rendu ce service plus rapide. (dr)
13 navires, dont trois fast ferries, opèrent sur la ligne Algésiras-Tanger Med Passagers.
Le nouveau service du Port de Tanger Med a drainé, jusqu’à la fin du mois de juillet, 53% de l’ensemble du trafic passagers pour la traversée du détroit de Gibraltar. Au terme de ces huit premières semaines de Transit 2010, 389.207 passagers et 127.346 véhicules en provenance d’Algésiras sont passés par ce port. Ces résultats représentent une hausse de 1,5% pour le trafic passagers et de 7% pour le trafic véhicules par rapport à la même période de l’an passé. Par ailleurs, l’ensemble des trafics passagers et véhicules légers pour la traversée du détroit sur cette même période ont connu respectivement une baisse de 0,9% et une hausse de 0,3%.
D’après la version électronique du journal espagnol «Europa Sur», l’entrée en service du terminal passager du port Tanger Med a réduit la durée de la traversée entre les deux destinations et rendu ce service plus rapide. Selon «Europa Sur», 53% des passagers au départ d’Algésiras ou Tarifa ont choisi le port Tanger Med comme point d’entrée au Maroc depuis le début de l’Opération Transit 2010, contre 32% ayant opté pour Sebta et 15% pour le port de Tanger-ville.
Pour Kaïss Ben Yahya, directeur de la communication à la Fondation Mohammed V pour la solidarité, «l’entrée de cette nouvelle donne importante représente une nette valeur ajoutée, qui a permis à cette opération de se dérouler dans des conditions optimales». Ben Yahya a rappelé que la Fondation Mohammed V pour la solidarité «contribue à la mise en place de moyens logistiques adéquats pour la phase «Retour» de l’opération Marhaba 2010».
Avec le début de la phase Retour de l’opération Marhaba 2010 commencé le 15 juillet, quelque 136.672 Marocains résidant à l’étranger ont quitté le Maroc via le port de Tanger Med Passagers pour regagner Algésiras. Selon des statistiques de l’opération, ces passagers ont transité à bord de 41.809 véhicules depuis le début de l’opération le 5 juin dernier jusqu’au 5 août. Cette phase, qui a enregistré jeudi dernier son pic avec le passage de 10.546 MRE à bord de 4.308 véhicules, a commencé plus tôt en raison de Ramadan.
Pour rappel, la phase Aller de l’opération avait enregistré l’entrée de 426.402 MRE via le port Tanger Med Passagers, à bord de 139.910 véhicules. Le pic de la phase aller a été enregistré le 4 juillet, avec le passage de 24.013 MRE sur 5.697 véhicules. A noter que 13 navires, dont trois fast ferries, opèrent sur la ligne Algésiras-Tanger Med Passagers, avec une cadence d’un voyage toutes les demi-heures pendant les périodes de pointe, ce qui permet une bonne gestion du trafic sur le détroit de Gibraltar.
Source : Le Soir
9 août 2010
L’affaire des huit Subsahariens abandonnés par la garde civile espagnole sera-elle suivie par des enquête des ONG des droits de l’Homme marocaines et internationales ?
57 reprises et en une semaine, les sécuritaires espagnols récidivent avec de nouveaux actes de racisme au point de passage de Melilia contre des ressortissants marocains.
Les bavures commises par la garde civile espagnole créent une tension importante entre Rabat et Madrid. Agressions, violences, passages à tabac de ressortissants marocains au point de passage de Melilla et abandon d’immigrés clandestins subsahariens en pleine Méditerranée, sont désormais des actes récurrents pour les éléments de ce corps de l’élite sécuritaire en Espagne.
Vendredi, une patrouille de la garde civile espagnole a abandonné au large des côtes marocaines au niveau de la commune rurale de Ben Younech huit immigrés issus de pays d’Afrique subsaharienne dans un état de santé jugé critique. Il s’agit de quatre Camerounais, un Sénégalais, un Tchadien, un Ghanéen et un Gabonais. C’est à croire qu’en ces temps de crise, secourir des clandestins risquerait de plomber les finances de la garde civile. Face à ce comportement «aberrant» et «inhumain», selon les termes utilisés par le ministère des Affaires étrangères marocain, les autorités de la province de M’Diq-Fnideq sont intervenues pour sauver et évacuer ces immigrés vers l’hôpital provincial afin de leur prodiguer les soins médicaux d’urgence et les prendre en charge. Ce comportement tranche complètement avec les opérations de secours de pateras de Subsahariens ou de Marocains, en 2006 et 2007, largement médiatisées en Méditerranée ou aux Iles Canaries. A l’époque de Zapatero, Madrid avait fait de l’immigration un leitmotiv pour soutirer le maximum d’aides de l’Union européenne. L’Espagne a réussi à engager tout le vieux Continent dans sa guerre contre l’immigration illégale. Une manœuvre réussie, puisque le budget de l’UE 2007-2013 consacre 800 millions d’euros d’aides à l’Espagne pour lutter contre son nouvel ennemi. En revanche, la partie marocaine n’a eu que quelques dizaines de millions d’euros. L’abandon des huit Subsahariens le vendredi, est-il un signal adressé à Bruxelles par les Espagnols voulant signifier qu’il n’y a «plus d’argent dans les caisses pour sauver l’Europe de la déferlante des Subsahriens et des Marocains» et du coup qu’il « est temps de renflouer les caisses» ?
Ce geste d’abandon des huit Subsahariens par la garde civile espagnole sera-il suivi par des enquête des ONG des droits de l’Homme marocaines et internationales ? Beaucoup l’espèrent.
A côté de l’abandon des huit Subsahariens, des actes de racisme de la part de sécuritaires espagnols se produisent au point de passage de Melilla dans la nuit du 4 au 5 août et le samedi matin contre des ressortissants marocains. «Le gouvernement de SM le Roi dénonce avec force la poursuite de faits violents en série par la police de la ville occupée de Melilia», souligne un communiqué du département de Fassi Fihri. Il faut dire que depuis le 16 juillet, date de l’agression des cinq MRE par des éléments de la police espagnole parce qu’ils avaient un drapeau dans leur voiture, le ministère des Affaires étrangères a multiplié les communiqués «dénonçant» et «condamnant» les comportements racistes des sécuritaires espagnols. C’est tout. Parallèlement aux sorties médiatiques des diplomates marocains, deux sit-in ont été organisés à Rabat et à Nador. Le premier devant l’Ambassade espagnole dans la capitale et le second devant le consulat de Madrid. Quant à nos partis politiques, ils continuent toujours à briller par leur silence…
Source : Le Soir
9 août 2010
Il affirme que la déchéance de nationalité en cas de polygamie, proposée par le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux, est «complexe».
LE FIGARO.- La déchéance de la nationalité est plébiscitée dans le sondage Ifop publié ce vendredi par Le Figaro. Cela clôt-il la polémique?
Éric BESSON.- Ce très fort soutien populaire à l'action du chef de l'État confirme que les Français veulent une société sûre fondée sur un ordre républicain exigeant et un équilibre entre droits et devoirs. Quant aux annonces du président sur la déchéance de la nationalité, n'extrapolons pas et ne créons pas d'inutile épouvantail. Son raisonnement est simple: quelqu'un qui acquiert la nationalité française (par exemple par le mariage) et qui commet dans les années qui suivent un crime grave contre un policier, un gendarme, un magistrat, un préfet… doit se voir déchu de la nationalité française. Il n'y a là rien de choquant sur le plan des principes républicains et nous devrions sans problème trouver une formulation qui respecte la Constitution puisque c'était la loi jusqu'en 1998!
Le retrait de nationalité pourra-t-il s'appliquer aux cas de polygamie et d'excision?
Sur un plan politique, nous devons lutter avec détermination contre la polygamie et l'excision. Mais, sur un plan juridique, la déchéance est complexe à envisager, notamment pour la polygamie. Cela devra être arbitré après un travail interministériel, notamment avec le ministère de la Justice.
Considérez-vous, comme l'a dit Nicolas Sarkozy, que le modèle français d'intégration « ne marche plus »?
Remettons les choses dans leur contexte. À Grenoble, le président dénonçait des malfrats qui avaient essayé de tuer des policiers. Il disait que l'immigration illégale et la culture des bandes aboutissaient à un échec de l'intégration dans ces quartiers. Mais tous les jeunes étrangers ou Français d'origine étrangère ne sont pas, loin s'en faut, des délinquants, et la France est aussi riche de ses entrepreneurs, chercheurs, artistes, sportifs issus de l'immigration, symboles d'une intégration réussie. En tant que ministre de l'Intégration, je revendique le droit à la nuance. Ni déni de la réalité, ni généralisation.
Mais comment stopper l'immigration irrégulière sans politique de quotas?
Nous pratiquons une politique «d'immigration choisie» qui est désormais celle de toute l'Union européenne. Par ailleurs, les accords migratoires que nous signons avec les pays africains comprennent des quotas par professions correspondant à nos besoins et à nos capacités d'intégration. L'intégration repose sur quatre piliers: la maîtrise de la langue française, le respect de nos valeurs, l'emploi et le logement.
Où en sont les accords avec la Roumanie, d'où viennent l'essentiel des Roms?
Nous allons accroître notre coopération avec la Roumanie où je me rendrai le 9 et 10 septembre, avec Pierre Lellouche, le secrétaire d'État aux Affaires européennes. Je me réjouis que le gouvernement roumain ait nommé récemment un secrétaire d'État à la Réinsertion des Roms. Nous attendons beaucoup du nouveau fichier Oscar, qui permettra d'identifier les Roms qui reviennent en France pour bénéficier à nouveau de l'aide au retour volontaire.
Le projet de loi sur l'immigration que vous présenterez fin septembre durcira-t-il les conditions d'acquisition de la nationalité française?
Il renforce la solennité de l'acquisition de la nationalité française en demandant à l'étranger qui devient français de s'engager par écrit à respecter nos lois et nos valeurs parmi lesquelles la laïcité et l'égalité homme-femme. Ce n'est pas purement théorique. Avec le premier ministre, nous avons signé récemment trois décrets d'opposition refusant la nationalité française à des hommes qui déclaraient ne pas reconnaître la laïcité ou imposaient le voile intégral à leurs épouses.
Revenez-vous sur l'acquisition automatique de la nationalité pour les enfants nés sur le sol français?
À Grenoble, je n'ai pas entendu le président mettre en cause le droit du sol pour les jeunes nés en France de parents étrangers. Il a demandé à ce que l'acquisition de la nationalité française ne soit pas automatique pour les jeunes ancrés dans la délinquance, ce qui peut jouer un rôle dissuasif efficace. Le gouvernement présentera un amendement en ce sens respectueux de nos principes républicains lors du projet de loi que je défendrai en septembre.
Source : Le Figaro
Le gouvernement veut frapper vite et fort après le désormais fameux « discours de Grenoble »du Président. Brice Hortefeux a annoncé, hier, à Perpignan, son intention de faire, d'ici la fin du mois, des « propositions de mise en œuvre juridique » de la déchéance de la nationalité française. Un dispositif qui doit concerner les meurtriers de policiers et de gendarmes, selon la volonté de Nicolas Sarkozy. Mais aussi les polygames, comme l'a suggéré le ministre de l'Intérieur lui-même. En visite à Perpignan dont il veut pacifier le centre ville, ce dernier a précisé que ses propositions seront faites « en liaison » avec les ministères de la Justice et de l'Immigration. Ce ne sera probablement pas simple, car, hier, dans le Figaro, Éric Besson prenait quelques distances avec la volonté de son collègue de l'Intérieur. « Sur un plan politique, nous devons lutter avec détermination contre la polygamie et l'excision (également englobée par Brice Hortefeux, NDLR), explique-t-il. Mais, sur un plan juridique, la déchéance est complexe à envisager, notamment pour la polygamie ».
Un projet de loi pour rendre plus difficile la nationalisation
Le ministre de l'Intégration apportera néanmoins sa pierre au tour de vis sécuritaire annoncé par Sarkozy. Comme prévu, le projet de loi sur l'Immigration qu'il défendra à l'Assemblée nationale à la rentrée, sera renforcé et rendra, notamment, plus difficile l'acquisition de la nationalité pour les enfants nés en France de parents étrangers, remettant ainsi en cause le droit du sol : « Le gouvernement présentera un amendement en ce sens, respectueux de nos principes républicains ». Si les Français approuvent majoritairement le principe de ces mesures selon un sondage Ifop/Le Figaro (dont les questions et les résultats sont cependant contestés), nombre de constitutionnalistes doutent de la possibilité de les appliquer. Et elles suscitent, à gauche principalement, une vague d'indignation. Michel Rocard n'avait pas « vu ça depuis Vichy ». Rejoint sur le même thème par Roland Dumas.
Actuellement, la loi encadre rigoureusement les possibilités de déchéance de la nationalité laquelle doit faire l'objet d'un décret après avis du Conseil d'État, et l'interdit si elle a pour résultat de rendre apatride.
Source : La Dépeche.fr
La Roumanie, la Bulgarie - et bientôt la Hongrie - délivrent des passeports à leurs minorités à l'étranger. Résultat: environ 4,7 millions de ressortissants moldaves, macédoniens, serbes, ukrainiens et turcs peuvent obtenir un passeport européen, alors même que leur pays de résidence ne fait pas partie de l'UE…Suite
Le Musée de Marrakech va ouvrir ses portes le 7 octobre à l'exposition «Résonnances : artistes contemporains marocains du monde ». Produite par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger, cette exposition inédite permet de présenter, pour la première fois au Maroc, un grand nombre d'artistes de sa diaspora reconnus ailleurs…Suite
Du 15 juillet au 5 août, les statistiques espagnoles avancent le chiffre de plus de 323.174 Marocains résidant à l'étranger qui auraient traversé le Détroit, en provenance de plusieurs pays du Vieux Continent. Ce chiffre équivaut à une progression de près de 40% par rapport à 2008, où le flux enregistré s'élevait à 230.635 personnes. Le nombre de véhicules a également grimpé, atteignant 79.9II contre 55.800 l'année dernière.
Source : Les Echos
Fondé en 2008, Hijab And The City (HATC) est le premier magazine électronique (webzine) féminin, dédié aux femmes françaises de culture musulmane. Derrière ce projet, deux sœurs franco-marocaines, Khadija et Mariame Tighanimine, qui ont décidé d'exprimer l'opinion des musulmanes de France, voilées ou pas. C'est sur un ton sérieux, simple mais toujours funky qu'elles prennent la parole sur Yabiladi. Entretien.
Fondé en 2008, Hijab And The City (HATC) est le premier magazine électronique (webzine) féminin, dédié aux femmes françaises de culture. Média d'un nouveau genre au sujet duquel beaucoup a été dit, mais à qui personne n'a jamais donné la parole, HATC nous parle de son histoire
- Yabiladi : D'où vous est venue l'idée de lancer HATC ?
- HATC : L'idée découle clairement de notre vécu. On est des femmes qui sont nées en France, qui ont grandi en France (...), et en fait on parlait beaucoup de nous, mais on n'est jamais venu nous donner la parole, on n'est jamais venu nous tendre de micro. Et nous en fait, on est parties du principe qu'en tant que femmes, il faut prendre la parole, il faut s'exprimer. Pour cette raison et pour reprendre un peu notre place dans le paysage médiatique français, on s'est dit qu'il fallait absolument créer une tribune qui allait permettre à toutes les femmes qui nous ressemblent de s'exprimer tout simplement, et après de s'exprimer sur des sujets très légers, ou des sujets plus sérieux, mais au moins, qu'elles aient la parole, et qu'on les considère comme des femmes normales.
- Comment arrivez-vous à concilier votre religiosité affirmée, voire revendiquée, assumée, avec ce côté léger (vous parliez même de funky)?
- En fait ce n'est pas trop quelque chose d'affiché (la religiosité, ndlr). Hijab And The City, c'était vraiment pour marquer les esprits, parce que clairement c'est un parallèle avec la série « Sex and The City ». On voulait expliquer et mettre en avant notre « occidentalité », et dire qu'on était des femmes comme X et Y, mais avec des particularités comme toutes les femmes, et qu'on ne pouvait pas nous enlever ça.
Et on évite aussi la question « pourquoi vous portez le voile? » Les deux fondatrices le portent, ça se voit, on ne va pas mentir, (...) on voit qu'on est musulmanes.
Mais on est avant tout des chroniqueuses de notre temps. On aborde un tas de questions, on est accompagnées et rejoint par d'autres femmes qui, elles aussi sont devenues chroniqueuses, qui sont voilées ou pas, musulmanes pratiquantes ou pas. On a même des femmes qui n'ont pas du tout de religion, qui sont athées. On n'est pas dans un discours militant (…). Il y a des gens qui le font déjà et qui le font très bien, et nous en fait, on est vraiment restées nous mêmes, c'est à dire qu'on a voulu créer un magazine où il y a des femmes qui peuvent nous ressembler, ou qui ne nous ressemblent pas forcément, mais ce sont des femmes à qui on confisque beaucoup la parole. Bien sûr on est voilées, mais on ne considère pas que ça relève de la revendication.
- Y a t-il des questions que vous estimez délicates à aborder?
- On nous a toujours reproché d'aborder certains sujets comme la sexualité, et notamment la sexualité avant le mariage, la question sur la polygamie, vraiment tous les gros clichés qu'on pouvait avoir sur les musulmans en Occident. On ne voulait pas nourrir ces clichés, on voulait juste dire une bonne fois pour toutes que c'étaient des problématiques qui nous intéressaient, qu'on était des femmes, avant d'être des musulmanes ou des voiles sur pattes.
On peut parler de tout, il faut juste aborder les choses intelligemment. Ce qu'on met en avant, c'est le témoignage, c'est l'authenticité. Ce qui nous intéresse, c'est le vécu des gens. Ce sont des demandes qui émanent des lectrices. Ce sont des femmes qui nous envoient leur courrier pour nous parler de choses qu'on ne peut pas éluder.
- Il y a des gens qui sont ouverts, certains aussi qui ne peuvent pas tolérer un hijab, et qui ont tout de suite des préjugés, mais il y a aussi des personnes qui sont dans la religion, et qui vont être très violents par rapport à certains positionnements au sein de la religion. Avez-vous été confrontées à ce genre de personnes ?
- Tout a fait, on a été tiraillées des deux côtés. Déjà de la part des personnes issues de la communauté musulmane, et il y a eu aussi des gens clairement contre le hijab. Il a fallu justement apporter des réponses. On a eu la bonne idée d'écrire des articles par moments pour répondre à certaines attaques de ceux qui ne tolèrent pas le hijab ou de ceux qui sont musulmans.
Les attaques des non-musulmans étaient là au début, mais ça s'est arrêté assez rapidement, car il y a pas mal de personnes qui sont revenues vers nous en nous disant qu'ils avaient pas mal de préjugés mais qu'ils ont appris à mettre de l'eau dans leur vin. Par contre du côté des musulmans, ça reste marginal, mais très violent. Maintenant on nous reproche d'être des femmes libérées, libérales, hérétiques, on a même droit à des « fatwa minutes ».
Mais bon, on ne peut pas plaire à tout le monde, on le dit, on l'a annoncé depuis le début. On ne représente personne, on n'a pas la prétention de dire qu'on représente qui que ce soit, et on n'a pas non plus la prétention de dire qu'on a l'apanage de la bonne islamité.
Source : Yabiladi
Les principales mesures pour lutter contre l'insécurité en France, annoncées par le président Nicolas Sarkozy et qui ont suscité une vive controverse, suscitent l'approbation de la population
Selon un sondage Ifop pour le quotidien le Figaro publié jeudi, 70% des sondés se sont dits favorables au retrait de la nationalité française pour les délinquants d'origine étrangère "en cas d'atteinte à la vie d'un policier ou d'un gendarme".
Ce projet avait suscité un large tollé dans la presse, les milieux associatifs et intellectuels, dénonçant une atteinte à la Constitution française.
Parmi les différentes mesures soumises aux personnes interrogées, celle qui remporte la plus forte adhésion (89%) est le port du bracelet électronique, pour les délinquants multirécidivistes, pendant plusieurs années après la fin de leur peine.
A l'inverse, la proposition d'une condamnation à deux ans de prison des parents de mineurs délinquants recueille le moins d'opinions favorables, même si tout de même 55% des Français approuvent.
Le démantèlement des camps illégaux de Roms et de gens du voyage est plébiscité par 79% des interrogées. Enfin, 67% des Français sont favorables à la mise en place de 60.000 caméras de vidéo surveillance d'ici à 2012.
Le consensus semble transcender assez largement les tranches d'âge, appartenances sociales ou préférences politiques affichées.
Le sondage a été réalisé entre le 3 et 5 août sur un échantillon de 1.003 personnes.
Source : L’Avenir/AFP
Les participants à une rencontre sur "l'immigration et les médias" organisée, mercredi à Berkane, ont plaidé en faveur de la mise en valeur de la dimension culturelle de l'immigration, à la promotion de la diplomatie culturelle et au renforcement de la sécurité culturelle des Marocains résidents à l'étranger (MRE).
Les intervenants lors de cette rencontre, initiée par la section régionale du Syndicat National de la Presse Marocaine (SNPM) à Oujda et le conseil local des oulémas de Berkane, ont appelé aussi à la préservation de l'identité religieuse et culturelle des MRE à travers des programmes médiatiques et des émissions qui sont de nature à consolider l'attachement des immigrés marocains, notamment les jeunes, à leurs origines et aux constantes de la nation.
Mettant l'accent sur la Haute Sollicitude dont le Souverain entoure les MRE et l'apport certain de cette communauté au développement socio-économique du pays, ils ont invité les médias à accorder davantage d'intérêt aux questions des MRE dans le cadre d'une approche réaliste et équilibrée et à oeuvrer pour mieux montrer l'image de cette communauté dans les pays d'accueil.
Les exposés faits lors de cette rencontre ont porté entre autres sur "l'immigration et les médias électroniques", "les médias au service de l'immigré", "le rôle des médias occidentaux dans la recrudescence de l'islamophobie", "les Marocains du monde et l'associatif" et "Radio Amazigh et son soutien aux questions des immigrés et de l'immigration au Danemark".
Certains intervenants ont relevé la nécessité de lutter contre les phénomènes de marginalisation et de discrimination manifestés à l'égard de certains émigrés dans des pays européens, appelant à la mobilisation des différentes parties concernées pour favoriser une meilleure intégration des MRE dans les pays d'accueil.
Source : MAP
Dans le flot ininterrompu de la production cinématographique, il arrive parfois que les séquences ou le propos d’un film, vous hantent encore à l’issue de sa projection, tant l’œuvre est marquée d’une rare force. Norteado (2009) est de la veine de ces ovnis, qui vous tienne en haleine, tant il touche et interpelle à plus d’un titre. Rigoberto Perezcano, pressenti comme l’un des futurs grands réalisateurs du cinéma d’auteur mexicain, embarque le spectateur dans la traversée et les souvenirs d’Andres, jeune fermier qui quitte sa terre natale, Oaxacan, avec l’espoir de passer la frontière afin de rejoindre les Etats-Unis. Rétention de dialogue, richesse du langage visuel, esthétique hors pair au travers d’une lumière bleue, tel un personnage qui jalonne l’exil du jeune homme. On marche dans le bel ouvrage qui flirte entre humour et ironie pour dire les envies d’ailleurs d’Andres, qui pourrait vivre sous le ciel d’Alger, de Casablanca, de Ouagadougou, de Brazzaville et avoir les yeux rivés vers le vieux continent. Le procédé scénaristique qui peut dérouter, bouscule les schémas classiques narratifs : le héros vit dans un monde lié à son inconscient et revient sur ses tentatives de traversées, sa rencontre avec deux femmes, Ela et Cata, sa découverte avec Tijuana.
La fin de son histoire, à la frontière de la réussite ou de l’échec, est laissée en suspens… L’idée ? «Edgar San Juan, le scénariste, m’a demandé mon avis au sujet de son script, il voulait que je sois le réalisateur du film. J’étais touché, car j’ai immédiatement été séduit par les personnages. Je lui ai, cependant, expliqué que j’avais besoin d’une large part de liberté», explique Rigoberto Perezcano. Venu au septième art, à l’issue de ses études de droits, Rigoberto, suit ensuite une école de cinéma pour dire quelques années plus tard, à travers un documentaire, XV à Zaachila, la vie et les habitants de sa ville natale, à fleur de vérité. «J’y ai grandi, entouré de mes trois sœurs, mon père était mécanicien, je me destinais au métier d’avocat. J’aime le travail d’investigation, la dimension du réel. Un film, c’est une histoire et la véracité qui peut s’en dégager m’intéresse. Un réalisateur doit savoir prendre des risques. Dans mon pays, nombre de Mexicains tentent d’aller aux Etats-Unis, dans l’espoir de trouver un job, afin de mieux vivre. Il en est de même au Maroc, comme à Tijuana, les candidats à l’immigration clandestine agissent par désespoir, leur vie est particulièrement difficile», confie-t-il. Norteado, sorti en salles en France depuis fin juillet 2010, connaît un franc succès où il alimente les colonnes de la critique parisienne, élogieuse et dithyrambique. «J’en suis très heureux, d’autant que j’ai vécu un an à Paris, il y a quelques années. J’adore cette ville», ajoute le jeune réalisateur. La nouvelle étoile du cinéma mexicain travaille actuellement sur le projet de son prochain long-métrage «Carmin Tropical» : «Le tournage se déroule à Mexico. Il traite de l’univers des travestis, des transsexuels et où le personnage principal tombe amoureux. Je souhaite montrer la complexité de l’homosexualité», conclut-il. En attendant, Norteado, continue sa traversée réussie, dans les salles obscures des quatre coins du monde.
Source : Le Soir
L’une des préoccupations majeures des Autorités marocaines chargées de la Communauté marocaine résidant à l’étranger est la protection et la sauvegarde des droits de cette communauté là où elle se trouve, dans toutes les circonstances et quelles que soient les catégories de ses membres, leurs origines, statut juridique et social et leurs besoins. C’est ainsi que plusieurs actions ont été entreprises et plusieurs rencontres ont été organisées aussi bien au Maroc qu’à l’étranger avec l’objectif de répondre aux attentes de cette communauté.
L’instauration d’une journée nationale des Marocains résidant à l’étranger, le 10 août de chaque année durant la période de la présence d’une grande partie d’entre eux dans leur pays d’origine, pour les vacances d’été, est une preuve parmi d’autres, du grand intérêt que porte le Maroc, sous les Hautes Directives Royales, à ses citoyens résidant à l’étranger. C’est une opportunité de rencontre et d’échange et une occasion annuelle parmi d’autres pour être à l’écoute de la Communauté et appréhender les obstacles et les difficultés auxquels elle peut-être parfois confrontée que ce soit dans les pays d’accueil, lors du retour au Maroc ou durant ses déplacements.
Partout dans le monde, les droits des migrants ont toujours été à géométrie variable et ont connu des restrictions, surtout durant les crises. L’actuelle crise économique a engendré des problèmes spécifiques à la communauté marocaine résidant à l’étranger qui nécessitent d’être relevés et solutionnés. Parmi ces problèmes se pose celui de la protection juridique des Marocains résidant à l’étranger. Plusieurs interventions, débats et recommandations de la conférence internationale sur « L’impact des crises sur la migration » organisée à Rabat le 12 et 13 octobre 2009 par le Ministère Chargé de la Communauté marocaine résidant à l’étranger, en collaboration avec d’autres acteurs nationaux et internationaux, ont mis l’accent sur les conséquences de la crise économique sur les droits des migrants en général et sur les droits de la communauté marocaine résidant à l’étranger en particulier et le besoin de débattre du thème. Les principales conclusions de la conférence d’octobre 2009 ont relevé tout un ensemble de problèmes d’accès aux droits des migrants. On peut mentionner parmi ces recommandations : la nécessité de sensibiliser les migrants à leurs droits sociaux et juridiques, de leur permettre de présenter leurs requêtes et doléances et de leur apporter des réponses et solutions dans leur pays d’origine d’une part, et d’autre part, le besoin de défendre leurs droits dans les pays d’accueil pour qu’ils puissent en jouir sans exclusion ni discrimination .
C’est pourquoi, cette année, il a été décidé de célébrer la journée nationale des Marocains résidant à l’étranger en approfondissant la réflexion sur l’impact de la crise économique sur les droits de cette communauté. Une journée d’étude sera ainsi organisée le 10 août 2010 sur « Crise économique et protection des droits des MRE» pour débattre des droits de cette communauté et développer une vision globale et concertée des stratégies et des mécanismes nécessaires pour une meilleure garantie de ces droits.
Source : Yawatani
Avec l’appui et la collaboration du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger, le numéro hors série du Magazine Littéraire du Maroc, en vente depuis fin juillet, est consacré aux écrivains de la diaspora marocaine. Une vingtaine de contributions d’écrivains d’origine marocaine, établis à l’étranger, ont été rassemblés grâce au concours du CCME, dans le prolongement de la seizième édition du Salon International de l’Edition et du Livre, durant laquelle les Marocains du monde étaient mis à l’honneur.
Une commission de la ville de New York, chargée de la préservation du patrimoine, a levé mardi 2 août un obstacle majeur à la construction d'une mosquée controversée à quelques pas de l'emplacement où se trouvaient les tours jumelles détruites par les attentats du 11 septembre 2001…Suite
Le trait de quelques coups de dessin a un impact plus fort que plusieurs colonnes d'un texte, le rapport au dessin étant immédiat. Le choix de dire la traversée des jeunes marocains vers l'Europe, sous forme de bande dessinée, semblait une évidence pour les auteurs de la BD «La traversée dans l'enfer du h'rig»…Suite