vendredi 22 novembre 2024 20:36

Le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) organise, les 24 et 25 juillet à Casablanca, un colloque international sous le thème: "Sportifs marocains du monde, histoire et enjeux actuels".

Le colloque verra la participation d'historiens du sport, nationaux et étrangers, de sportifs marocains à la retraite ou en activité, de journalistes spécialisés et de représentants des fédérations nationales de diverses disciplines sportives, indique un communiqué du CCME.

Cette rencontre entend contribuer à l'écriture de la longue histoire des sportifs marocains de l'étranger, allant du milieu des années 1930 aux nouvelles générations de sportifs marocains issus de l'immigration, en passant par les figures légendaires des années 1950 et 1960.

Elle s'assigne également pour objectif de rendre hommage à ces migrants d'un genre particulier dont le courage et le talent ont marqué toutes les disciplines.

Le programme comprend de nombreuses communications scientifiques devant traiter de la contribution de ces générations aux exploits des pays de résidence et à l'éclosion et au développement du sport marocain.

Ce séminaire sera également un moment privilégié pour débattre des jeunes sportifs nés dans l'immigration et les choix qu'ils sont souvent amenés à faire quant au pays qu'ils vont représenter durant toute leur carrière lors des compétitions internationales.

A l'occasion du colloque, une soirée spéciale dédiée aux sportifs marocains du monde sera diffusée le 27 juillet sur la chaîne de télévision "2M", avec la participation des femmes et des hommes qui ont marqué ou marquent toujours de leur empreinte le sport marocain, toutes disciplines confondues, indique la même source, ajoutant qu'un hommage particulier y sera rendu à quelques figures qui ont écrit les belles pages du sport national.

Source : MAP

Les politiques publiques sont appelées à accompagner et à faciliter le processus d'intégration de la communauté marocaine établie à l'étranger dans les sociétés d'accueil et à "respecter la double nationalité, en tant que potentialité", a affirmé mercredi soir le président du conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), M. Driss El Yazami.

S'exprimant lors de l'émission "Nouqat Ala Hourouf" diffusée par la deuxième chaîne de télévision 2M, M. El Yazami a souligné que le respect du processus d'intégration des communautés marocaines résidant à l'étranger, dans leur diversité, pourrait offrir l'opportunité de contribuer à accélérer la cadence du développement que connaît le Maroc dans les tous domaines.

L'immigré marocain reste fidèle à sa patrie et contribue, d'une manière ou d'une autre, au développement de son pays, à travers notamment les transferts, le retour des compétences ou encore sa mobilisation pour défendre les causes vitales du Royaume, a-t-il dit, appelant à changer "notre conception des communautés marocaines et à assimiler les mutations que connaît l'immigration, notamment la question de la double nationalité".

Le président du CCME a fait savoir, à cet égard, que "la préservation des liens avec le Maroc, était l'un des principaux résultats issus d'un sondage d'opinion mené par le CCME auprès des jeunes d'origine marocaine dans six pays européens.

Evoquant la question de la "féminisation de l'immigration", M. El Yazami a noté que ce phénomène international touche également les communautés marocaines à l'étranger et reflète les mutations sociologiques positives que connaît le Maroc, notamment celles relatives à l'égalité des sexes.

Pour lui, le fait que les Marocains occupent la première place en terme d'obtention d'une nationalité étrangère, est un indicateur de la dynamique et de la capacité des marocains à s'intégrer dans les pays d'accueil.

Concernant la chose religieuse, le président du CCME a souligné la nécessité de disposer de cadres qualifiés aptes à encadrer les jeunes et à répondre à leurs questions et préoccupations, appelant également à élargir l'offre culturelle marocaine et à faire connaître la diversité culturelle du Royaume auprès des membres de la communauté établie à l'étranger.

En relation avec le sujet de l'immigration clandestine, M. El Yazami a affirmé que le Maroc est devenu désormais un pays d'accueil, rappelant à ce propos que le Royaume est le 2ème pays signataire de la Convention des Nations-Unies sur les droits des migrants et membre de la convention de protection des réfugiés.

Pour ce qui est de la participation politique des marocains résidant à l'étranger, M. El Yazami a précisé que cette question nécessite un débat sérieux avec tous les acteurs concernés, soulignant que le traitement par le Conseil de cette question demeure lié à deux préoccupations majeures, à savoir "l'adoption d'une approche élargie de la citoyenneté et de la participation à la vie politique de la nation'' et "la nécessité d'assurer une présence civile et politique conséquente dans les pays de résidence".

Source : MAP

Le secrétaire général de la Fondation du Forum d'Assilah, M. Mohamed Benaïssa a estimé, mercredi, qu'il s'avère "inadmissible" que les gouvernements des pays d'accueil décident de manière unilatérale du sort des immigrés établis dans leur territoire.

"Quand le pays hôte décide de gérer la question migratoire sans coordination avec les gouvernements des pays d'origine, cela se traduit par l'adoption de lois discriminatoires qui éveillent des sentiments de peur et de suspicion vis-à-vis de l'étranger", a souligné M. Benaïssa, à l'ouverture du colloque sur le Droit et la migration.

"Nous comprenons que l'Europe fait face à une conjoncture économique difficile", a-t-il indiqué, relevant que "les périodes de crise ne sont pas le moment idéal pour légiférer, d'autant plus lorsqu'il s'agit d'une question aussi délicate et complexe que celle de la migration".

Mettre en place des lois dans pareilles circonstances ne peut que traduire "l'objectif inavoué de resserrer l'étau autour de l'émigré dans une optique raciste et discriminatoire", a-t-il poursuivi.

Pour sa part, le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur, a fait remarquer que la problématique juridique est parmi les volets les plus complexes ayant trait à la question migratoire.

Il a, en outre, insisté sur le fait que la migration ne constitue point une source de problèmes et qu'il faut la percevoir comme étant un phénomène positif et générateur de richesses.

Les pays industrialisés, à leur tête ceux du continent européen, avaient tiré un grand profit de la migration, a-t-il rappelé, faisant remarquer que des études récentes ne cessent d'insister sur le fait que ces pays ont encore besoin d'émigrés.

Or, en dépit de ces recommandations et face à la complexité croissante du problème de la migration, "la tendance actuellement en Europe favorise les mesures restrictives et hostiles envers les étrangers sous un angle sécuritaire" qui confond maîtrise des flux migratoires et lutte contre le terrorisme et le crime organisé, a-t-il précisé.

Une telle conception des choses, a-t-il estimé, entrave le processus d'intégration et de cohabitation positive au sein des pays d'accueil de même qu'elle engendre des tensions sociales et un extrémisme politique qui font que l'émigré et sa famille se trouvent contraints de vivre dans une situation qu'il a qualifiée de "très délicate".

Source : MAP

Le nombre des passagers ayant transité par le port a atteint, jusqu'au 12 juillet, 223.000 personnes.

A la sortie de la gare ferroviaire de Tanger ville, le nombre des projets en construction impressionne les visiteurs. Grues géantes, chantiers à perte de vue et des milliers d'ouvriers à pied d'œuvre… c'est en gros le tableau qu'offre la ville qui s'est visiblement transformée en un chantier à ciel ouvert : Malls, complexes résidentiels et autres projets immobiliers mais également des mégaprojets d'infrastructures à portée stratégique et à forte valeur ajoutée.

Le complexe TangerMed en est un parfait exemple. Il devrait sans nul doute conférer à la ville une place importante dans l'économie nationale et internationale notamment après l'inauguration officielle du port Tanger Med passagers. Une inauguration qui a marqué cette année l'opération Transit 2010. Doté de 8 postes à quai, TangerMed passagers élargit de manière importante la capacité d'accueil des navires ferry et améliore par conséquent la fluidité du trafic. Depuis son entrée en service voilà plus de deux mois seulement, des milliers de personnes ont déjà transité par ce port, considéré désormais comme un véritable pont entre les deux rives de la Méditerranée. Et pour cause, le port de TangerMed réduit au maximum la durée de la traversée puisqu'il a été construit au point de distance minimale entre l'Afrique et l'Europe. De plus, la flotte affectée est constituée de 10 ferry et fast-ferry ainsi que deux navires. Des départs toutes les demi-heures sont désormais possibles.

Il est 10 heures du matin, ce vendredi 16 juillet. Un ferry en provenance d'Espagne effectue les dernières manœuvres pour accoster au port qui peut recevoir jusqu'à quatre bateaux en une heure. Au quai, les assistantes sociales de la Fondation Mohammed V attendent le débarquement. Sur place également, des agents de la police et de la douane ainsi que des agents d'orientation et d'assistance déployés par TMSA (Agence spéciale Tanger Méditerranée) pour fournir de l'aide aux passagers. Au loin, les salariés d'une banque et d'une entreprise de Télécom préparent les kits contenant des bouteilles d'eau, des biscuits ainsi que des flyers pour qu'ils soient distribués aux MRE. Quelques minutes après, les premiers passagers foulent le sol marocain. L'opération d'accueil peut démarrer. Des autocars, spécialement mobilisés, vont transférer les piétons à la gare maritime alors que les véhicules prendront un autre circuit. «Nous avons trois zones de régulation. Les passagers piétons transitent automatiquement par la gare maritime.

Les voitures ont une zone de régulation spéciale tout comme les autocars. Ces trois zones permettent en quelques sortes de faire un tri.

Les démarches et contrôle sont de facto plus rapide», affirme un responsable de TMSA.

La rapidité des démarches impressionne les passagers qui ne cachent pas leur satisfaction. «Je citerai seulement deux éléments qui feraient sans nul doute la réussite de ce nouveau port. Elles sont d'ailleurs toutes les deux liées au temps. D'abord, la durée de la traversée qui est considérablement réduite. Ensuite, le délai des démarches administratives qui a extrêmement diminué», affirme cette jeune maman établie en France. Même son de cloche chez Houcine qui vit en Espagne. «Je pense que tous les passagers seront unanimes.

L'achèvement du contrôle de la douane et celui de la police a été réduit grâce aux infrastructures disponibles au port sans parler de la traversée qui dure moins d'une heure», déclare t-il. Tout comme Houcine, de nombreux Marocains installés à l'étranger ont été impressionnés par la qualité d'accueil et du service. Les chiffres sont sans équivoque. Depuis le début de l'opération de transit, le 17 mai, et jusqu'au 12 juillet dernier, le nombre des passagers arrivant d'Algésiras, ayant transités par le port passagers TangerMed, a atteint 223.000 personnes. Un résultat en progression de 30% par rapport à l'année dernière. Par ricochet, le nombre des véhicules a également augmenté. Ainsi, pas moins de 80.000 véhicules sont arrivés à la même date au port depuis le démarrage de l'opération, soit une augmentation de 37% en comparaison avec la même période une année auparavant. C'est donc une moyenne de 10.000 passagers et 2.000 à 2.500 véhicules qui arrivent quotidiennement au Maroc en provenance d'Algésiras.

Ce qui s'est répercuté sur l'évolution globale du trafic dans le Détroit estimée à la date du 12 juillet à 0,8%. Une hausse traduisant le recul du trafic dans d'autres entrées qui ont aujourd'hui des résultats en recul notamment Sebta. Dans ce sens, il faut noter que le nouveau port passager a récupéré cette année la seule destination d'Algeziras. Les autres liaisons reliant le Maroc à Tarifa, Sète, Gênes, Barcelone, sont toujours traitées au port de Tanger ville. C'est donc un choix que les responsables du nouveau port ont fait en se limitant à la seule destination d'Algésiras. Un choix qui cadre également avec leurs prévisions sur le nombre des entrées et les sorties pour les premiers mois du service du port, même s'il était difficile de prédire les comportements des passagers qui avaient devant eux plusieurs possibilités pour rallier le Maroc notamment par Sebta et Tanger ville.

Les préparatifs avaient bien évidemment commencé plusieurs mois à l'avance et un dispositif spécial a été mis en place pour gérer les flux principalement en période de pointe. Le suivi est effectué à la fois par les autorités espagnoles et marocaines. Ainsi, dès que les routes françaises commencent à donner des signes de congestion notamment au Sud de l'Hexagone, le dispositif se met en alerte annonçant l'arrivée d'un grand nombre de véhicules à Algeziras. Pendant plusieurs années, l'arrivée en rafale des voitures dépassait les capacités d'accueil non seulement du port d'Algésiras mais également de la ville espagnole toute entière. Mais cette époque semble révolue. Selon les responsables, les délais d'attente sont aujourd'hui variables entre une et trois heures durant les périodes de pointe.

Autre mesure adoptée cette année, l'interchangeabilité des billets de bateau. «Les autorités espagnoles ont déclenché cette année l'interchangeabilité des billets. Ainsi, un seul billet permet d'accéder à n'importe quel navire. Même si cette démarche est contraire à la réglementation européenne car considérée comme anti-concurrentielle, les responsables espagnoles l'ont adoptée pour fluidifier davantage le trafic», explique Elmostafa Almouzani, directeur du port TangerMed. A l'aide de son staff, ce responsable se prépare déjà à l'opération du retour des Marocains dans leurs pays d'accueil, qui doit,elle aussi,être réussie.

Tanger-ville

A l'intérieur du port Tanger-ville, les voitures immatriculées à l'étranger se font rare.

Le trafic dans le boulevard et les ruelles jouxtant le port, est très fluide. La scène aurait pu être ordinaire voire banale si l'on était au mois de décembre ou de janvier. Sauf que l'on est en juillet, un mois qui coïncidait avec la période de pointe de l'opération transit. Même si le port a gardé la majorité des destinations vers la rive nord de la Méditerranée, le nombre des entrées par le port des MRE a effectué une chute vertigineuse dépassant les 70%.

De nombreux métiers qui avaient le vent en poupe durant cette période ont été impactés. «Tous les commerçants autour du port voyaient leurs chiffres d'affaires augmenter chaque été. Les restaurants et les snacks en particulier étaient très sollicités. Mais les temps ont changé. Je pense que le port a fait son époque et les commerces limitrophes aussi», affirme le gérant d'un snack.

Mais ce dernier reste optimiste tout comme de nombreux autres commerçant. Depuis, l'annonce de la reconversion du port pour le transformer en un port touristique et de plaisance, toutes les discussions tournent autour du sujet. Le projet semble être très attendu car il constitue, selon les témoignages de nombreuses personnes, la seule solution pour redonner au port de Tanger-ville la place qu'il mérite.

 

Questions à: Elmostafa Almouzani • Directeur du port TangerMed

«Nous nous attendons à plus de flux retournant en Europe»

Pourquoi avoir choisi de se limiter à la seule destination d'Algesiras pour cette saison ?

Nous avons choisi de nous limiter à la seule destination d'Algesiras pour deux raisons. D'abord, les autorités espagnoles ont suggéré d'éviter l'orientation de tout le trafic vers Tangermed. Ensuite, il faut rappeler que Tarifa était desservie par une seule compagnie maritime avec à peine deux navires qui assuraient la liaison. Aujourd'hui, deux compagnies y opèrent avec quatre navires. En plus, il est connu que Tarifa est une ville touristique et durant l'été c'était toujours le chaos en raison du volume du trafic qui augmentait considérablement. Ceci amenait les autorités espagnoles de procéder à la fermeture totale du port durant un période prolongée. Cette année, nous avons négocié avec les responsables espagnoles pour ne plus bloquer le trafic durant une période continue mais de le fermer au week-end. Ainsi, durant ces week-ends, où les gens ne peuvent plus passer par Tarifa, ils passent par Algesiras qui est relié exclusivement cette année à Tangermed. Nous avons donc opté pour cette progressivité qui nous permet de tester les habitudes des gens et de voir quelle direction ils vont prendre. Si tout était "shifter" vers Algesiras et Tarifa, ces deux villes pouvaient être rapidement débordées. D'ailleurs, la traversée de Tarifa à Tangermed dure à peine une demi-heure. C'est pour cette raison que nous avons décidé de procéder étape par étape.

Peut-on dire que vous êtes déjà prêt à shifter tout le trafic maritime traité jusqu'à maintenant par Tangerville ?

On a toujours été prêt pour recevoir toutes les destinations. Mais il fallait penser également au port de Tangerville et celui d'Algesiras. Les responsables du port espagnol peuvent être prêts mais ils ne veulent pas prendre le risque. Ils ont préféré aller doucement et ne pas transférer toutes les liaisons brusquement. De notre côté, nous avons accepté de travailler avec une certaine progressivité qui a commencé en mai et qui se termine au mois d'octobre prochain. Par ailleurs, on ne pouvait pas shifter d'un coup toutes les liaisons de Tangerville.

Est-ce que vous pouvez nous parler du dispositif mis en place pour faciliter les démarches de contrôle ?

Nous avons des officiers de la sûreté nationale qui sont en nombre variable en fonction de la taille du navire. Ils ont pour mission d'estampiller tous les passeports avant l'arrivée du bateau au Maroc. Comme la durée de la traversée est relativement courte (une à une heure et demie), l'idée a été de commencer l'estampillage des passeports dès l'embarquement. Je dirai que cette démarche a porté ses fruits puisqu'à la date d'aujourd'hui, nous avons environ 98% des passeports qui sont estampillés à bord des navires. Cela permet aux éléments de la sûreté nationale de contrôler à l'arrivée juste les passeports déjà estampillés. Concernant la douane, il existe une fiche verte pour les véhicules étrangers. Une fiche qui peut être remplie assez facilement. De même, ce document peut être rempli à partir d'Internet. De nombreuses personnes le font déjà et à leur arrivée sur le territoire national, la douane va tout juste mettre son cachet. Par ailleurs, nous avons déployé des agents d'assistance et d'orientation, tous formés à remplir ces fiches pour aider les gens en cas de besoin.

… et côté infrastructures ?

Au niveau de Tangermed, nous avons 12 postes, ce qui représente pratiquement le double des postes au port de Tangerville. A ce jour, nous avons 5 postes mixtes qui sont mobilisés pour passagers et camions TIR ainsi que deux autres postes complètement dédiés aux camions TIR. Sur la partie terrestre, nous avons dans chaque quai une zone de régulation qui s'étale sur une superficie de 1 à 2 hectares. Nous avons également mis en place des îlots de vie qui sont équipés de sanitaires, et de sandwicherie. Globalement, nous avons passé le cap de la grande infrastructure vers le cap de l'embellissement et de la décoration. Dans ce sens, des zones ombragées ont été réalisées sur le même standard que celui d'Algesiras avec un dispositif qui se met rapidement en place.

Est-ce que vous pensez déjà à l'opération retour des MRE dans leurs pays d'accueil ?

Dans une quinzaine de jours, nous allons devoir faire face à une période un peu particulière où on continuera à enregistrer des entrées lourdes et en même temps gérer des sorties lourdes. Ce sont ces périodes là qui seront un peu compliquées puisqu'on va devoir faire face à des mouvements dans les deux sens. Toutefois, nous avons déjà beaucoup d'espace pour gérer le flux du retour. Un autre espace qui est en cours d'aménagement, doit être prêt dans quelques jours. Il sera réservé à la régulation. En effet, le parc situé devant la gare maritime du port n'est pas prévu pour des passagers qui quittent le territoire en véhicule même si c'est le cas provisoirement. Ainsi, dans quelque temps, les passagers motorisés ne passeront plus par la gare maritime mais par une zone de régulation dans laquelle ils achètent et estampillent leurs billets après quoi ils vont monter devant la zone de police et la douane. Nous nous attendons d'ailleurs à plus de flux retournant en Europe que de flux que nous avons déjà reçus à l'arrivée puisque les passagers savent désormais que les délais d'attente à Tangermed sont très courts.

Vous avez déjà fixé une date pour shifter toutes les destinations à TangerMed ?

Toutes les destinations traitées actuellement à Tangerville seront transférées à Tangermed à partir du mois d'octobre. Et je peux vous dire déjà que nous sommes assaillis par les demandes des armateurs. Ces derniers, encouragés par les possibilités d'accostage qu'offre Tangermed, proposent de créer de nouvelles destinations. Nous avons par exemple reçu des demandes pour créer des liaisons avec Valence, Cadix ce qui est de bonne augure. Cependant, nous ne pouvons pas trancher sur ces demandes puisque nous avons un accord avec les Espagnoles qui concerne la période s'étalant du 5 juin jusqu'au 15 septembre. Cet accord stipule que la flotte des deux rives ne peut pas bouger. Autrement, tout acceptation de nouvelles destinations est reportée au-delà du 15 septembre.

Source : Le Matin

Les responsables de huit parlements latino-américains ont condamné mercredi à Genève la récente loi sur l'immigration de l'Arizona dans une déclaration commune dénonçant une législation "raciste et xénophobe".

Les responsables de huit parlements latino-américains ont condamné mercredi à Genève la récente loi sur l'immigration de l'Arizona dans une déclaration commune dénonçant une législation "raciste et xénophobe".

La déclaration a été signée par le Mexique, l'Equateur, l'Uruguay, le Panama, la Bolivie, le Guatemala, Cuba et le Chili en marge de la conférence mondiale des présidents de parlements organisée cette semaine par l'Union interparlementaire à Genève.

La loi sur l'immigration de l'Arizona, sévèrement critiquée par le président américain Barack Obama et qui fait l'objet de sept plaintes devant les tribunaux dont l'une du gouvernement fédéral, autorise la police à demander papiers et statut migratoire à toute personne soupçonnée d'être immigrée clandestine. Jusqu'à présent, cette demande ne pouvait être faite qu'en cas d'infraction.

"Nous regrettons l'esprit raciste et xénophobe de cette loi qui va à l'encontre de l'immigration en général et des immigrés clandestins en particulier", indique la déclaration lue à la presse par le Président du Sénat mexicain, Carlos Navarrete.

Les pays signataires du document ont reçu le soutien du représentant de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, ainsi que de parlementaires du Ghana, du Sénégal et de la Turquie.

"C'est une loi absurde, qui va à contre-courant des temps actuels. Ceux qui disent défendre la globalisation, le libre marché et les libertés humaines criminalisent parallèlement les mouvements migratoires", a dénoncé à l'AFP le représentant de l'Equateur, Rolando Panchana.

La loi controversée de l'Arizona doit entrer en vigueur le 29 juillet. Elle a relancé le débat sur l'immigration outre-Atlantique. Les opposants au texte considèrent qu'il légalise de fait le délit de faciès.

Source : Tribune de Genève/AFP

21.07.2010

Une femme de nationalité marocaine ayant le statut de résidente en France a décidé de porter plainte à Nîmes (sud) contre son mari qu'elle accuse d'avoir contracté un deuxième mariage, a-t-on appris mercredi auprès de la plaignante et de son avocate.

Naïma s'était mariée en France en 1992 avec son compagnon dont elle a eu depuis trois enfants, a expliqué Me Khadija Aoudia. Vers 1998, la jeune femme a soupçonné son mari d'entretenir une relation extra-conjugale au Maroc dont il est lui aussi originaire.

Selon l'avocate, elle a découvert que son époux, avec qui les relations se détérioraient, s'était en fait marié en 1998 avec une autre femme dont il a également eu des enfants. Cette deuxième femme est ensuite venue sur le territoire français et habite désormais à Arles (sud) avec son mari, selon Me Aoudia.

"Je suis contre cet état de polygamie et je souhaite qu'il n'y ait pas d'autres victimes de cette situation", a déclaré la plaignante.

Source : Aufait/AFP

Le parlement espagnol a rejeté mardi une proposition visant à étudier la possibilité d'interdire le voile islamique intégral, quelques semaines après l'adoption de lois en ce sens en France et en Belgique.

Le Parti populaire (opposition) avait déposé une résolution demandant au gouvernement socialiste d'étudier la faisabilité d'une interdiction de la burqa ou du niqab, portés par un petit nombre de femmes musulmanes.

La résolution a été rejetée par une faible marge de 21 voix sur une assemblée de 350 députés. Elle n'avait pas de caractère contraignant pour le gouvernement en cas d'adoption.

Les opposants à l'interdiction estime que cela heurterait la démocratie et violerait la liberté religieuse. Ses partisans répliquent qu'il s'agit d'une question de sécurité nationale et d'adaptation aux us et coutumes locaux.

Comme en France, où les députés ont adopté la semaine dernière le projet de loi sur l'interdiction de se dissimuler le visage dans l'espace public, certains ont avancé que l'interdiction du voile intégral relevait de la dignité de la femme.

"Comment nos soldats peuvent-ils se battre en Afghanistan pour la liberté de ces femmes quand le gouvernement n'a pas le courage de les défendre ici ?", a lancé la députée d'opposition Soraya Saenz de Santamaria.

Des organisations musulmanes et de femmes estiment qu'une poignée seulement de musulmanes en Espagne portent le niqab - qui laisse voir les yeux - et qu'aucune ne porterait la burqa, qui couvre intégralement le visage.

Le mois dernier, la ville de Barcelone a interdit le port du voile intégral dans les bâtiments publics, commerces et bibliothèques notamment, se joignant ainsi aux municipalités plus petites de Lerida et El Vendrelle, aussi en Catalogne.

La Belgique a adopté une loi contre le port de tout vêtement qui voile intégralement ou partiellement le visage.

Alice Tozer, avec Edgar Aribau, Grégory Blachier pour le service français

Source : L’Express/Reuters


Une élite de cadres marocains résidant à l'étranger a débattu, mercredi à Tanger, du rôle des Marocains d'Europe dans la défense des intérêts communs maroco-européens, à la lumière du statut avancé dont jouit le Royaume auprès de l'Union européenne…Suite

«Entre Foot», un Blog spécialisé sur le football continue d'avancer avec son fondateur Sofian Elasri, l'un des jeunes Franco-marocains qui ont pu creuser leur carrière avec amour et affection…Suite

Après le succès de la pièce Confidences à Allah, inspirée de son premier roman, un monologue en forme de prière d’une jeune prostituée, la Franco-Marocaine Saphia Azzeddine s’attelle à l’adaptation cinématographique de son dernier livre, Mon père est femme de ménage. Le tournage a débuté le 12 juillet. C’est Jérémie Duvall qui jouera Paul, un adolescent issu d’une banlieue française, qui « aime son père » (François Cluzet) mais a « du mal à l’admirer ». Le film sortira en salle début 2011.

Source : Jeune Afrique

La sixième édition du Festival d'Imintanout pour l'émigré "Amzouag", une manifestation culturelle et artistique dédiée à la consolidation des liens entre l'émigré et la mère- patrie, se tiendra du 26 au 31 juillet.

Initié par le Forum d'Imintanout pour les Arts et la Culture, en partenariat notamment avec le Conseil municipal de la ville, cet événement riche en couleurs, se veut une opportunité idoine à même de consolider le rayonnement de l'art amazigh et de le faire connaître davantage, notamment à travers la promotion de "l'Art d'Ahouach".

Elle sert aussi d'occasion pour mettre en lumière les potentialités culturelles, artistiques et civilisationnelles que recèle cette partie du territoire notamment dans des domaines littéraires comme la poésie et le chant amazighs, tout en contribuant à l'essor économique et touristique d'Imintanout et des régions avoisinantes.

Placé sous le signe "les leaders d'Ahouach Imintanout", ce festival vient couronner les efforts visant la promotion, la valorisation et la préservation de cet art populaire amazigh, tout en garantissant un véritable retour de l'émigré à ses racines historiques et civilisationnelles, dans la perspective de jeter des passerelles de communication et de contact entre ce dernier et la mère- patrie, expliquent les organisateurs.

Un programme des plus riches et variés a été concocté pour cet événement, dont une table ronde sur "les leaders d'Ahouach Imintanoute", des consultations médicales au profit de personnes nécessiteuses, des enfants mal voyants ainsi que des diabétiques, outre des compétitions sportives dont un tournoi en football et une course nationale sur piste.

Le public sera au rendez- vous également avec une série de shows et de spectacles musicaux et artistiques animés par une palette de troupes folkloriques, dont "Taskiouine", "Ahouach", "Ahidous", "Mizane Houarra", et "Roquba de Zgoura".

Prendront également part à ce festival des formations musicales locales et nationales comme "Lejouad", et "Essiham", outre des stars de l'art amazigh telles Fatima Tabaâmrant, Aicha Tachinouite, et Raïss Aarab Attigui.

Source : MAP

La question des mineurs marocains non accompagnés en Espagne revient au devant de la scène. Des communautés souffrant de ce problème ont fait part de leurs doléances au gouvernement central afin de trouver une solution. Le gouvernement espagnol a annoncé, récemment, la régularisation de la situation de plus de 3.000 mineurs immigrants qui se trouvent sur son sol. Mais leur nombre se multiplie, au fur et à mesure, rendant tout contrôle de ce problème une mission impossible. Dans ce cadre, le gouvernement de Sebta a annoncé récemment sa volonté de réviser les programmes de protection des mineurs en provenance du Maroc, vu que les moyens financiers ne suivent plus...Suite

Les Marocains résidant à l’étranger d'aujourd'hui investissent, contrairement à leurs parents, dans des secteurs stratégiques. Mais l'accès à l'information, aux compétences, au foncier, au financement ... sont les éléments que le Maroc peine à leur fournir en quantité et en qualité suffisantes...Suite

M. Driss El Yazami sera l’invité, ce mercredi 23 juillet à 21h15, sur 2M, de l’émission Noukat ala Al Horouf.

Plusieurs thèmes liés à l’immigration seront traités : Problématiques, changements et évolutions, citoyenneté, identités, religion, langues en immigration et participation politique ainsi que l’immigration clandestine et le trafic humain…Suite

En 2009, sur les 16.500 demandes de visa (soit 5% de plus par rapport à l'an dernier), près de 90% des demandes ont reçu une réponse positive…Suite

Un petit déjeuner-débat a été organisé, hier mardi, afin d'apporter des éléments de réponses aux futurs investisseurs. En présence de Mohamed Ameur, le ministre délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, et Driss Yazarni, président de la Communauté marocaine à l'étranger, suivis de plusieurs acteurs spécialistes du secteur, cette rencontre, organisée hier mardi, avait pour objectif d'instaurer un nouveau type de relation d'affaires conviviale et personnalisée entre les Marocains résidents à l'étranger et leur pays d'origine…Suite

A mi-chemin de son mandat, Driss, EI Yazami, président du Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME), dresse un premier bilan de l'activité de l'instance qu' il préside et livre les grandes orientations des prochains mois qui précéderont la plénière. Des satisfactions certes mais aussi des faiblesses sur certains aspects de la vie relative aux communautés marocaines installées à l'étranger. Entretien…Suite

Le phénomène est singulier, pour ne pas dire unique au monde : chaque année, ce sont des milliers et des centaines de milliers d'émigrés MRE qui empruntent les routes de l'Europe pour se rendre au pays et se ressourcer en ces temps difficiles de crise et de montée de xénophobie au Nord de la Méditerranée. Cette dernière décennie aura été marquée par une «normalisation» des relations aujourd'hui sereines, apaisées entre l'Etat et cette communauté accueillie avec dignité. On assiste en effet à une véritable osmose avec nos expatriés qui sont reçus avec célérité, dignité, affection dans des gares maritimes, des aéroports flambant neufs, des universités d'été qui leur sont réservées.

Leur retour estival qui a de nombreuses vertus est devenu un fait majeur de notre vie quotidienne en été : les villes sont plus vivantes, plus impactées par la circulation aérienne et routière, par la fréquentation des plages, par l'animation commerciale, par la revivication des souks, des villages… Leur présence permet d'augmenter les revenus et de stimuler la consommation, d'améliorer la vie quotidienne. Les transferts d'argent, les emplois créés, les changements de comportement, l'ouverture vers les autres sont autant d'incidences positives : «En brisant l'espace-temps traditionnel des retours au pays, cette nouvelle image des vacances exprime la transformation profonde des rapports de ces «nouveaux MRE avec les nationaux», observe un sociologue maghrébin qui rappelle l'omniprésence de leur pays d'origine dans leur esprit et dans leurs perspectives… d'avenir. Son emprise, dit-il, se mesure par la régularité des retours estivaux et des transferts monétaires, la concrétisation des projets économiques… mais pas seulement, elle se mesure aussi par l'importance du lien qui lie cette communauté à son pays comme en témoigne la septième édition du Raid des Marocains du Monde qui se déroule actuellement dans les provinces du Sud du Royaume.

Parti d'Agadir le 14 juillet 2010, ce tour automobile mènera ses quelque 200 participants sur un périple de 2.314 km dont les principales étapes sont Guelmim, Tan-Tan, Tarfaya, Laâyoune, Boujdour et Dakhla. Organisé chaque année par le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, le Raid s'inscrit dans le cadre du programme national d'accompagnement du séjour estival des Marocains du Monde. Cette manifestation a pour but principal le renforcement de l'attachement de nos concitoyens expatriés à leur pays d'origine et entre dans la politique de mobilisation des compétences de la diaspora marocaine pour le développement du pays. «Provinces du Sud, une dynamique continue» tel est le thème choisi pour cette septième édition. Le circuit exceptionnel tracé pour le Raid 2010 a permis aux participants de découvrir les richesses naturelles et culturelles de la région et les avancées enregistrées dans ces régions depuis cette dernière décennie. Une nouveauté cette année, c'est la participation de 53 élus d'origine marocaine et 19 de leurs homologues dans les pays d'accueil, en tant qu'invités d'honneur.

Moment de découverte mais aussi moment idoine pour multiplier les partenariats décentralisés entre ces provinces et les communes d'origine des visiteurs.

Des rencontres majeures ont ponctué les étapes de Laâyoune et Dakhla. A Laâyoune, Emmanuel Direckx De Casterle, économiste et ancien représentant résident du PNUD au Maroc, a créé la surprise en présentant les grandes lignes de son rapport sur le développement humain dans cette région du Royaume, lequel fait ressortir que les efforts de développement considérables engagés par le Maroc dans les provinces du Sud sont attestés par l'Indice de développement humain (IDH) qui enregistre un accroissement annuel moyen largement supérieur au taux national. Autre moment fort, à Laâyoune toujours, le ministre chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger a fait un exposé retraçant la politique de son département pour le renforcement les liens d'attachement des Marocains du monde à leur patrie d'origine et pour mobiliser leurs compétences et leurs contributions dans l'effort de son développement économique et social.

Des exposés ont été également faits par des cadres de son ministère ainsi que par des responsables du Centre régional d'investissement et de l'Agence pour la promotion et le développement économique et social des provinces du Sud du Royaume pour présenter les atouts et les perspectives de l'investissement dans ces provinces, notamment dans les secteurs du tourisme, de la pêche maritime, des transports, etc. Les différentes étapes ont été marquées par des échanges de grande convivialité : les élus d'origine marocaine et leurs homologues des pays d'accueil participant au Raid ont eu des échanges fournis avec les élus communaux et régionaux de la région Laâyoune-Boujdour-Sakia Al Hamra. Ces entretiens, qui ont permis aux visiteurs de compléter leur panorama d'information sur les provinces du Sud, ont porté sur la faisabilité de partenariats à l'échelle des communes qu'ils représentent avec les collectivités locales de ces provinces.

A Dakhla, le projet d'autonomie et de régionalisation avancée a été au cœur des débats : une initiative qui rallie l'opinion internationale et permettra d'aller de l'avant dans le processus d'édification d'une société marocaine démocratique et moderniste. Les exposés ont souligné l'importance de ce chantier d'envergure, étape importante dans la consolidation de la pratique démocratique au niveau régional. Moment de découverte, d'émotion, de surprise… A Laâyoune comme à Dakhla, et partout les participants au Raid ont fait escale ils ont découvert les grands projets d'infrastructure réalisés dans les provinces du Sud du Royaume. L'idée de mettre en place un réseau des élus amis du Maroc, comme cadre de réflexion sur les moyens de promouvoir le partenariat pour le développement local et la gestion décentralisée, a été développée. Un moyen de s'engager dans une démarche citoyenne pour porter les attentes du Maroc et de son peuple dans les pays où ils résident. Un moyen également de contribuer réellement au rayonnement culturel du pays en devenant à leur manière « des ambassadeurs ».

Source : Le Matin

Est-on en train d'assister à la fin du temps des MRE pourvoyeurs de devises et grands investisseurs ? Cette question est sans aucun doute d'une grande importance, surtout dans l'actuel contexte marqué par le prolongement des effets de la crise économique internationale, se traduisant aussi bien par une crise de l'emploi pour les MRE que par des pressions sur les finances publiques, en manque de liquidités.

Posée comme débat lors d'une rencontre organisée hier à Casablanca par le Club Entreprendre, cette question a suscité un vif intérêt, surtout que sa formulation n'a pas manqué de choquer certains participants. Ainsi, Hassan El Basri, directeur général de la Banque des Marocains du monde au groupe Banques Populaires, a estimé que cette question ne devait même pas être posée, étant donné que la réalité a infirmé toutes les prévisions qui évoquaient le tarissement de la manne des transferts des MRE. De tels pronostics remontent à la fin des années 90, avancés par des institutions financières internationales, mais, paradoxalement, on a assisté par la suite à une montée en puissance de ces flux. Ce qu'a confirmé le ministre délégué auprès du 1er ministre chargé de la communauté MRE, Mohamed Ameur qui a rappelé qu'en une décennie, les fonds transférés par les MRE ont doublé.

Mais qu'en est-il de leur destination ? D'après les études qui ont été réalisées à ce sujet, plus de 75% de ces fonds sont destinés au soutien familial et une petite part seulement du reste est dédiée à l'investissement, en particulier dans le domaine immobilier. Cette préférence des MRE à «investir dans la pierre» est toutefois en train de perdre du terrain, selon le ministre qui évoque trois raisons pour cette tendance. Ainsi, précise-t-il, le boom immobilier des dernières décennies est révolu, les MRE sont en train d'adopter de nouveaux comportements à ce sujet et la crise a impacté négativement les investissements des MRE. Même ceux qui continuent à préférer l'investissement dans l'immobilier optent de plus en plus pour d'autres créneaux tels l'immobilier balnéaire et réglementé.

Mais au-delà de tous ces détails, une chose est sûre, selon Driss El Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME). Sur le long terme, le système est pérennisé, insiste-t-il, ce qui revient à dire que les fonds transférés par les MRE continueront à affluer, vu que les flux des migrants reprendront. Surtout que les structures d'accueil sont bien en place (secteur bancaire très actif) et que le circuit informel (30% à 40% selon la Banque Mondiale) continuera à défier toutes les restrictions. S'agissant de la volatilité de ces transferts, M. El Yazami a fait savoir que celle-ci est trois fois moins importante que la volatilité des IDE et que l'économie elle-même est volatile.

A ce sujet, il a relevé une corrélation entre les deux, puisque, explique-t-il, quand l'activité économique décroît, les MRE transfèrent moins de fonds, adoptant un comportement rationnel.

Toutefois, il est à noter que les opérations de transfert des fonds par les MRE impliquent plusieurs acteurs (MRE, leurs familles, banques, circuit informel, banques étrangères et les institutions financières internationales…) et que l'Etat n'a que peu de maîtrise sur deux d'entre eux, en l'occurrence les banques et les migrants, pour canaliser ces fonds.

A ce sujet et face à la focalisation du débat sur l'investissement, H. El Basri a insisté sur l'intérêt du soutien familial qui est, selon lui, tout aussi important que l'investissement du fait qu'il contribue à la lutte contre la pauvreté.
Surtout que, comme l'a relevé le ministre, la plupart des MRE sont issus des régions pauvres et du monde rural. D'ailleurs, explique-t-il, cette solidarité des MRE n'est pas seulement destinée à leurs familles mais également à leurs communautés, comme l'illustrent les projets de développement local qui sont initiés par les MRE dans des régions, en particulier dans le Sud. Cependant, nuance-t-il, cela ne dispense pas les intervenants dans ce domaine de concevoir et à mettre en place des dispositifs et des mécanismes pour orienter les 25% restants vers l'investissement dans des secteurs productifs porteurs, surtout que le Maroc dispose désormais d'une multitude d'opportunités offertes notamment par les nouveaux programmes sectoriels mis en place (offshoring, agriculture, tourisme…).

Améliorer la bancarisation

Driss El Yazami, président du CCME, a estimé que pour faire des transferts des MRE destinés au soutien familial davantage un moteur de croissance, il faudra améliorer la bancarisation des familles récipiendaires de ces fonds, en leur proposant de nouveaux produits et services pour leur permettre de fructifier ces flux. Il a également appelé à penser à accroître la contribution globale des MRE à l'économie marocaine, en élaborant une politique des MRE. A ce sujet, le ministre a estimé qu'il faudra lancer une étude pour évaluer cette contribution. S'agissant de l'amélioration de la bancarisation de ces familles, M. El Basri a évoqué la solution Low income banking, qui est un concept de banque pour personnes à faibles revenus ou à rentrées d'argent irrégulières, lancé au Maroc par La Banque centrale populaire et Attijariwafa bank.

Il a également fait savoir que de plus en plus des MRE commencent à investir dans d'autres secteurs : les OPCVM, la bancassurance, les nouvelles technologies…

Source : Le Matin

75% des transferts des Marocains résidant à l’étranger sont destinés aux aides sociales de leur famille.

Le temps des MRE pourvoyeurs de devises et grands investisseurs connaît-il sa fin ?». C’est le thème qui a été débattu hier à Casablanca lors d’une rencontre organisée par le Club Entreprendre.

D’abord, il faut lever la nuance. Parler de pourvoyeurs de fonds oui mais pas de grands investisseurs. Et pour cause, 75% des transferts des Marocains résidant à l’étranger sont destinés aux aides sociales de leur famille. A lui seul, ce pourcentage en dit long sur une des politiques épineuses, à savoir celle de l’immigration. Ensuite et pour entrer dans le vif du sujet le temps des MRE grands investisseurs pourrait connaître sa fin mais pas celui des pourvoyeurs de devises. Pour la simple raison que la pauvreté et l’exclusion sociale atteignent encore des seuils inacceptables au vu de la vitesse avec laquelle roule l’économie nationale ces dernières années. Là encore nous sommes devant une problématique très sensible, qui n’est rien d’autre que la répartition des revenus.

1 milliard de dirhams investi par la diaspora dans la Bourse de Casablanca et les OPCVM.

Sur ce gros chapitre, Ahmed Lahlimi Alami, Haut commissaire au plan n’a cessé de rappeler et à maintes reprises qu’il est temps de revoir et repenser ce modèle de répartition des fruits de la croissance. Conclusion : les recettes MRE ne servent généralement qu’à résorber et réduire les poches de pauvreté. C’est ce qui ressort d’ailleurs en gros de l’ensemble des interventions lors de ce déjeuner-débat. Bien que le ministre Mohamed Ameur, ministre délégué chargé de la Communauté marocaine à l’étranger croie que les RME ont une place capitale dans les investissements réalisés.

Certes nul ne peut nier l’apport substantiel de ces ressortissant aux besoins de l’économie nationale. En atteste, le montant de 1 milliard de dirhams investi par la diaspora dans la Bourse de Casablanca et les OPCVM (Organismes de placement collectif en valeurs mobilières), comme l’a bien souligné Hassan El Basri, directeur général de la Banque des Marocains du monde à la Banque Populaire.

Toutefois, des pistes de questionnement demeurent en suspens : jusqu’à quand notre économie continuera -t-elle de compter fortement sur les recettes MRE ? Pourquoi ce sont 40.000 personnes qui quittent le pays chaque année vers d’autres cieux plus cléments ? Jusqu’à quand on continue de voir ces MRE comme «des vaches à lait» ou des «enfants»

Source : Le Soir

21 juillet 2010

Pour de nombreux jeunes Marocains, immigrer vers le pays de la corrida et des champions du monde de football est préférable à l'obtention d'un diplôme au Maroc. C'est le sociologue Mokhtar El Harras qui en fait le constat, à l'occasion d'un séminaire organisé à l'Université Pablo de Olavide (UPO) de Séville (sud de l'Espagne). Le sociologue rappelle au passage la réalité vécue par les immigrés dans ce pays.

Lors de  ce séminaire dont il animait une conférence sous le thème «Perceptions de l'émigration dans la société marocaine», Mokhtar El Harras a déclaré ce lundi, que « pour la majorité des jeunes Marocains, traverser la frontière vers l'Espagne est plus important qu'obtenir un diplôme». Et pour cause : émigrer en Espagne serait un signe de courage, d'orgueil, et d'émancipation.

D'après l'agence de presse espagnole Europa Press (EP), le professseur El Harras a également souligné lors de son intervention, que la belle image de la conquête de l'eldorado espagnol est cependant très vite brisée, par le phénomène de rejet auquel est confrontée la communauté marocaine, la plus discriminée en Espagne, a précisé le sociologue.

Ce phénomène de rejet rendrait particulièrement difficile l'intégration sociale des immigrés marocains, qui  sont perçus à travers le  vieu cliché du maure (arabo-berbère d'Afrique du Nord) malfaisant, comme l'explique le Pr El Harras : « l'immigré (Marocain, ndlr) se sent méprisé, ce qui fait qu'il est constamment sur la défensive, et doit constamment prouver qu'il n'est pas un mauvais maure ».

Le sociologue a également déploré les conditions d'accueil des immigrés en Espagne, expliquant qu'à leur arrivée, aucune stucture n'était mise en place par les autorités espagnoles. Il prend pour comparaison, le cas des Pays-Bas, où les immigrés subissent une sorte de formation sur les coutumes et la langue locales, ainsi que sur leurs droits, ce qui facilite leur insertion sociale par la suite.

En l'absence de telles mesures en Espagne, en y ajoutant les discriminations et le mépris, le rêve espagnol semble perdre de son charme. Mais cette réalité suffit-elle à dissuader nos jeunes candidats à l'immigration?

Source : Yabiladi

20.07.2010

Le temps des Marocains résidant à l'étranger, pourvoyeurs de devises et grands investisseurs connaît-il sa fin ? Telle était la question posée par le Club Entreprendre, ce mardi 23 juillet, lors d'un petit déjeuner débat dans un hôtel casablancais en présence de Mohammed Ameur, ministre en charge de la Communauté marocaine résidant à l’étranger, de Driss El Yazami, président du CCME et de Hassan Tour à tour, les intervenants ont donné leur vision sur l'évolution des transferts des MRE. Pour Hassan Basri, « depuis les années 1970, on nous dit que les transferts des MRE vont tarir et que nous devons penser à compenser cette manne. Le temps leur a donné tort. A contrario, les transferts n’ont eu cesse d’augmenter ces 30 dernières années. Y compris en période de crise comme c’est le cas aujourd’hui. Si les transferts ont été impactés par la crise (- 15 %), il n’en reste pas moins que les MRE ont fait preuve d’une grande résilience », indique le DG.

Une lecture partagée par Mohammed Ameur qui précise que « la tendance observée depuis la dernière décennie se traduit par le fait que le volume des transferts a doublé en 10 ans car la population MRE a également doublé en nombre durant cette période », dit-il. Pour Driss El Yazami, « il faut prendre un peu de recul pour observer et lire les tendances sur la longue durée. On constate que plus le Maroc est en croissance, plus les transferts augmentent alors que lorsque le pays connaît une crise, les transferts baissent. Ce qui démontre la rationalité des MRE en matière de transfert. Sur la pérennisation des flux, elle perdurera, reste la question de son orientation ».

Sur un volume de plus de 50 milliards de dirhams (2009), force est de reconnaître que les transferts constituent une manne financière importante pour le Maroc et le financement de l’économie nationale. Et si on y ajoute que 75 % des transferts, soit environ 38 milliards de dirhams, sont destinés au soutien familial (1 million de personnes bénéficient directement des transferts), on comprend mieux l’intérêt suscité par l’Etat, les acteurs institutionnels et les opérateurs économiques pour la communauté résidant à l’extérieur du Royaume.

Reste à déterminer la destination et la nature de l’investissement des 25 % restant des transferts. « On y réfléchit actuellement et nous devons être tous concernés, acteurs publics et privés. Doit-on continuer sur la lancée et prioriser l’immobilier comme secteur attractif pour l’investissement ? Doit-on encourager et orienter l’investissement des MRE dans des secteurs productifs ? N’oublions pas que nous avons un contexte économique favorable pour faire émerger de nouveaux investisseurs et investissements », précise Mohammed Ameur.

Ce dernier a annoncé le lancement d’une étude fournie sur la contribution des MRE dans l’économie nationale. « Il y a des déficits en matière de coordination et de cohérence sur les projets et actions pilotés par des MRE dans différentes régions du Maroc. Il faut mettre en place des dispositifs par territoires et le faire savoir au grand public. Une approche territoriale est donc nécessaire combinée avec une campagne de communication bien ficelée. Y compris pour faire connaître l’existant», ajoute le ministre des MRE.

« On doit réfléchir à une approche globale sur la participation et la contribution des MRE au sein de l’économie nationale. Il faut avoir une approche globale. Quel est l’apport de la diaspora dans la sphère économique du pays ?» Pour Hassan Basri, « il faut savoir qu’en matière d’OPCVM, l’encours des MRE est d’environ 1,5 milliards de dirhams. Il faut également favoriser l’investissement à forte valeur ajoutée dans des secteurs comme l’aéronautique ou encore les NTIC. De plus, nous considérons que la bancarisation des bénéficiaires est devenue une priorité ».

Priorité également donnée à la culture. Selon Driss Yazami et Mohammed Ameur, l’enjeu culturel est au cœur des relations entre le Maroc et les MRE. « Les nouvelles générations s’enracinent dans les pays de résidence mais en même temps elles ont besoin de rester au contact de leur culture d’origine. Il faut donc élargir l’offre culturelle», disent-ils.

Comme mot de la fin, on retiendra celui exprimé par Hassan Basri. « Soyons vigilants et prudents. Il ne faut pas s’endormir sur ses lauriers ». Personne ne le contredira.

Source : Yabiladi

Un rapport de plus. Cette fois-ci, c'est à Éric Besson, ministre de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du Développement solidaire qu'il a été remis la semaine dernière. Intitulé « La promotion de la diversité dans les entreprises. Les meilleures expériences en France et à l’étranger. », ce document siglé du logo du Conseil d'analyse stratégique (à télécharger) viendra donc s'ajouter à la pile déjà haute des recueils d'expériences et listes de préconisations qui prennent la poussière sur les bureaux de plusieurs ministres.

À sa lecture, on n'y apprend en fait rien de nouveau. S'y retrouvent de nouveau proclamés leaders du mouvement de la « diversité » les incontournables Accor, l'Oréal, Casino, PSA, Veolia, Vinci, mais, une fois de plus, sans que ces satisfecit n'aient fait l'objet de confrontation avec le regard critique d'autres parties prenantes, associations ou représentants du personnel, par exemple. On est en réalité plus dans la transcription d'une communication d'entreprise que dans le retour d'expériences objectif, qu'on peut par ailleurs lire et relire dans de nombreux autres supports. Tous les deux ans, la Halde dresse déjà un inventaire des bonnes pratiques qu'elle relève dans les entreprises, et elle n'est pas la seule : le secrétariat de la Charte de la diversité, l'Agence pour la cohésion sociale et l'égalité, le regroupement de cabinets de recrutement « À compétences égales », la Commission européenne et bien d'autres acteurs opèrent déjà ce travail de veille.

Côté propositions, on est également peu surpris. La préconisation la plus commentée, celle visant à sanctionner les discriminations liées au lieu de résidence, fait déjà l'objet d'une étude par la Halde. Une autre recommandation concernant l'introduction d'un objectif de diversité dans la commande publique est, depuis plusieurs mois, en cours d'instruction à Bercy (cf. ce billet : Lutter contre les discriminations par la commande publique ?). Quant à l’obligation, « pour l’ensemble des entreprises cotées, de présenter actions qu’elles conduisent en faveur de la diversité et de la lutte contre les discriminations » dans leur bilan social, la formation des intermédiaires de l'emploi, la « prise en compte de la diversité dans les critères d’évaluation managériales », etc. elles sont déjà dans le débat public depuis un moment, et ont déjà été annoncées par le président de la République en décembre 2008.

Parmi tous les rapports d'experts déjà remis au gouvernement, en quoi celui-ci se distingue-t-il donc des autres ? Peut-être par son coût. Ce document a en effet été commandé au bureau d'étude Deloitte, peu connu pour brader ses prestations, et qui compte curieusement certaines des sociétés citées plus haut parmi ses clients. Quitte à dépenser de l'argent, un autre audit aurait été plus utile pour le débat public, celui sur les nombreux rapports sur les discriminations jamais suivis d'effet*.

* Citons sur la seule dernière année écoulée, les multiples recommandations de la Halde sur les Roms, le pacs, les conditions d'âge dans la fonction publique, les emplois fermés aux étrangers, mais aussi le rapport Sabeg sur la diversité et l'égalité des chances, le rapport Héran sur les discriminations et l'outil statistique, le rapport Grésy sur l'égalité professionnelle femmes-hommes, le rapport Lozès-Wieviorka sur la lutte contre le racisme).

Source : Libération

Les 27 et 28 juillet prochains, l'Université Al Akhawayn d'Ifrane accueillera une rencontre inédite qui mettra à l'honneur les jeunes Marocains résidant à l'étranger (MRE). 400 participants sont attendus à ce moment unique de confrontation entre des jeunes Marocains de divers horizons.

Ce forum, organisé par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME)  intervient dans le but de confronter les différentes réalités vécues par la communauté marocaine à l'étranger, d'échanger, mais aussi d'envisager comment renforcer les liens entre la jeunesse marocaine expatriée, et le Maroc, pays d'origine de cette jeunesse.

Au Maroc notamment, il est encore difficile de dresser un portrait exact de cette jeunesse, au vu de la diversité de cette population. D'ou la nécessité de créer un cadre propice au rapprochement entre les jeunes Marocains de l'étranger, et ceux du Maroc. Le CCME compte d'ailleurs sur la présence effective de chacune des parties pour que cet objetif soit atteint.

Sur son site, le Conseil annonce via communiqué, que les rencontres seront axées sur 3 principaux thèmes, à savoir  : « s’engager, créer, entreprendre  ».

Un regard attentif sera aussi porté sur la réussite que connait cette jeunesse hétéroclite, dans ses divers domaines d'ativités, et l'échange permettra notamment de « mieux appréhender la diversité des parcours et des aspirations des jeunes Marocains du monde».

Le programme des rencontres comportera des ateliers de travail, des récits d’expériences, des interventions de chercheurs, personnalités politiques et institutionnelles.  Un volet artistique a également été programmé.

Source : Yabiladi

20.07.2010


Le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) organisera, du 24 au 25 juillet à Casablanca, un colloque international sous le thème «Sportifs 1 marocains du monde, histoire et enjeux actuels». Ce colloque entend contribuer à la longue histoire des sportifs marocains de l'étranger, allant du milieu des années 1930 aux nouvelles générations de sportifs marocains issus de l'immigration en passant par les figures légendaires des années 1950 et 1960…Suite

Issus de neuf pays (la Belgique, l’Espagne, la France, les Etats-Unis, l’Italie, le Royaume-Uni, l’Allemagne, les Pays-Bas, le Canada) et du Maroc, près de 130 chercheurs, responsables publics du Maroc et acteurs associatifs de la communauté marocaine et représentants des gouvernements étrangers partenaires, ont établi durant le séminaire qui a pris fin vendredi dernier, un bilan de l’ensemble des dispositifs mis en place en matière d’enseignement des langues arabe et amazighe. Selon les organisateurs de l’événement, les participants ont constaté une diversité des dispositifs, le nombre grandissant des acteurs intervenant dans ce domaine ainsi que les différentes contraintes qui entravent l’accomplissement de leur mission.

Intervenant à cette occasion, Mohamed Ameur, ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de la Communauté marocaine résidant à l’étranger, a rappelé les grandes lignes du plan d’urgence adopté il y a quelques mois par le gouvernement dans ce domaine. Pour sa part, Omar Azziman, président délégué de la Fondation Hassan II des MRE, a insisté sur la nécessité d’une évaluation des expériences cumulées durant les trois dernières décennies en matière d’enseignement de la langue et de la culture d’origine, dont les conclusions devraient servir de tremplin pour une coopération plus ajustée entre les différents partenaires publics marocains, en association avec leurs homologues des pays d’accueil et des acteurs sur place, qui devraient être multipliés au regard du caractère mondial de l’émigration marocaine.

La mise en œuvre par les divers gouvernements européens d’un Cadre européen commun de référence en matière de programmes scolaires et d’enseignement des langues vivantes a été soulignée par plusieurs intervenants, qui ont insisté sur la nécessité pour l’enseignement des langues de l’immigration de s’y adapter. « L’avenir de l’enseignement assuré par notre pays ne peut se concevoir sans cette adaptation», a rappelé Driss El Yazami, président du CCME. Concluant les travaux de cette conférence, le président du CCME a rappelé la nécessité de procéder à des évaluations régulières des efforts importants consentis par notre pays dans ce domaine, appelé de ses vœux une coopération plus étendue avec les nouveaux acteurs associatifs, coopération déjà entamée par le gouvernement.

Source : Marocainsdumondepresse

Casablanca, le 22 juillet 2010 à 8h30 - Le « Club Entreprendre »  organise un petit déjeuner débat sur le thème : « Le temps des MRE pourvoyeurs de devises et grands investisseurs connait-il sa fin ? » .

Le rôle des Marocains résidant à l’étranger dans l'essor de l'économie locale  et les opportunités d'investissement à Taza, parmi les thèmes phares de la rencontre

1ère Rencontre Internationale de Taza sur le Développement local a ouvert ses travaux lundi sous le thème : "Le tourisme, vecteur de développement local".

Initiée par le Réseau de Taza pour le Développement qui regroupe plusieurs associations, cette rencontre qui se tient du 19 au 23 juillet se veut un espace pour l'échange d'expériences entre des acteurs associatifs du Maroc et d'autres pays en matière de développement local et de lutte contre la pauvreté et la précarité.

Les principaux thèmes de cette manifestation sont axés sur "le tourisme et sa relation avec le développement local", "la situation du tourisme dans la région Taza-Al Hoceima-Taounate", "le tourisme solidaire et le développement durable", "le tourisme et la réhabilitation du patrimoine", "les réserves protégées au Maroc, cas du parc national de Tazekka", "le rôle des Marocains résidant à l’étranger dans l'essor de l'économie locale ,"les opportunités d'investissement à Taza" et "la régionalisation élargie et développement local".

Des ateliers, des activités culturelles et des cérémonies en hommage à des personnalités de la ville, et des visites des sites touristiques de la province, figurent au programme de cette rencontre.

Source : MAP

Le Marocain du monde n’a pas encore trouvé sa voie dans son pays d’origine. C’est ce qui ressort de toutes les interventions collectées auprès des officiels et des institutionnels publics et privés contactés dans le cadre de la réalisation de ce dossier. Pour faire simple, notre dossier souligne,  encore une fois, le lien qu’entretient le Marocain du monde avec son pays d’origine. Qu’il soit Français, Belge ou Hollandais, la marocanité du MRE prend toujours le pas. La première expression de ce lien se concrétise à travers le transfert de devises. Après une période d’essoufflement, les transferts d’argent vers le Maroc reprennent légèrement. Selon le secteur bancaire, à fin mai 2010, ceux-ci ont progressé de 11%, atteignant ainsi plus de 20 milliards de dirhams, contre 18 milliards pour la même période de l’année 2009. Quant aux dépôts des Marocains du monde auprès du secteur bancaire marocain, ils ont atteint près de 125 milliards de dirhams, enregistrant ainsi un additionnel, durant cette période, de 2 milliards de dirhams.

Les raisons des transferts

Nous savons par expérience que ces transferts ne sont pas la résultante de politique publique et encore moins d’une quelconque incitation bancaire. Le Marocain du monde transfère son argent, essentiellement pour deux raisons principales : soutenir sa famille et construire un pied-à-terre au «bled». Ces deux gestes simples dans la vie d’un être humain ont un impact monstre sur l’économie marocaine. Pour illustration, faisons appel à des indicateurs de 2007 (les seuls disponibles) pour démontrer le poids de l’argent des MDM dans la dynamisation de la consommation au Maroc. Globalement, en 2007, les transferts ont représenté pour l’ensemble des banques 25,29% des dépôts, 17,90% des ressources et 22,40% des dépôts non rémunérés. Dans le secteur touristique, les MRE sont (fort heureusement pour les statistiques de la Vision 2010) comptabilisés parmi les visites des étrangers. Ils représentent ainsi 44% de la clientèle en 2007. Cette proportion sera certainement maintenue en 2010.

Quant à l’investissement dit productif, il ne représente que 10% des transferts des MRE. Les raisons de cette faiblesse sont toujours les mêmes : l’insuffisance d’une véritable dynamique de l’investissement orientée vers cette formidable ressource qu’est la communauté marocaine à l’étranger, la méfiance des candidats investisseurs à l’égard de l’économie de leur pays d’origine demeure très grande. Les trois domaines les plus stigmatisés sont le faible accompagnement du porteur du projet, la rareté et la cherté du foncier et les lenteurs et les dérives d’ordre administratif. Le coût en temps et en argent pour un investisseur expatrié pour prospecter, préparer et réaliser un projet est si exorbitant qu’il préfère l’abandonner en chemin et s’orienter vers des placements moins casse-tête.

C’est dire que les fonds d’investissement ne suffisent pas, les fonds de garantie non plus. Ce qui manque vraiment, c’est une véritable réforme touchant de fond les procédures de création, d’accompagnement et de concrétisation des investissements pour les MDM (Marocains du monde), mais aussi pour les MM (Marocains du Maroc).

Source : Marocéco

Un service international de transfert d'argent mobile par GSM ou Internet vers le Maroc a été lancé, lundi à Bruxelles, offrant un canal de transfert d'argent supplémentaire aux membres de la communauté marocaine établie en Belgique via le service de Maroc Telecom «Mobicash».

L'annonce a été faite lors d'une conférence de presse réunissant les responsables du groupe belge Belgacom, Maroc Telecom et les groupes bancaires Attijariwafabank et Banque Centrale Populaire, en présence notamment de l'ambassadeur du Maroc en Belgique et au Luxembourg, Samir Addahre, et de plusieurs personnalités marocaines et belges du monde de l'économie et des affaires.
Ce nouveau service permet aux titulaires d'une carte de téléphonie mobile belge «Mobisud» ayant ouvert un compte «PingPing», une plate forme de paiement mobile accessible à tous les utilisateurs mobiles belges, de transférer de l'argent, aux clients de Maroc Telecom ayant souscris au service «Mobicash».

Pour le PDG du groupe Belgacom, M. Didier Bellens, «Mobicash» offre la possibilité de bénéficier d'une gamme variée de services et d'effectuer en toute sécurité des opérations courantes notamment le dépôt et le retrait d'argent.

«Transférer de l'argent devient donc bien plus pratique à la fois pour l'expéditeur qui n'est plus soumis à aucune contrainte de lieu ou de temps et pour le destinataire qui voit son compte Mobicash crédité immédiatement et peut retirer son argent partout au Maroc», a-t-il précisé.

Tout en se félicitant des relations «excellentes et étroites» entre le Maroc et la Belgique, M. Bellens a souligné l'intérêt qu'accorde son groupe à ce pays du Maghreb qui compte une forte communauté installée en Belgique et qui a beaucoup apporté à ce pays européen.

D'où l'importance, a-t-il poursuivi, de lancer ce partenariat avec le Maroc pour généraliser cette opération par la suite à d'autres opérateurs.
Pour Abdellah Tabhiret, consultant de Maroc Telecom auprès de Belgacom, les transferts au Maroc via Mobicash sont proposés à des «tarifs concurrentiels et au taux de change le plus avantageux sur le marché».

Ce service de transfert d'argent facile de mobile à mobile permettra de renforcer davantage les liens de la communauté marocaine établie en Belgique avec son pays d'origine et de satisfaire encore mieux les besoins de cette communauté.De son côté, M. Addahre a qualifié d'»innovante» cette initiative qui s'inscrit dans le droit fil du partenariat maroco-belge à même de participer au renforcement de l'échange entre les deux pays.

Ce nouveau service, qui répond à une demande de plus en plus grandissante de la communauté marocaine, contribue également à faciliter l'opération de transfert d'argent avec autant de fluidité, de traçabilité et d'efficacité, a ajouté le diplomate.
Le service de transfert d'argent et de paiement par GSM «Mobicash» avait fait l'objet d'un accord signé entre Maroc Telecom et les banques Attijariwafabank et la Banque centrale populaire.

Source : Le Matin/MAP

Le Premier ministre conservateur britannique David Cameron est opposé à une loi interdisant le port du voile islamique intégral, a annoncé lundi son porte-parole.

Quelques jours après l'approbation par les députés français d'un projet de loi visant une interdiction générale du port de la burqa ou du niqab dans tout l'espace public, un député du parti conservateur britannique (au pouvoir), Philip Hollobone, a déposé un projet de loi similaire. David Cameron ne s'est pas exprimé publiquement à ce sujet, mais son porte-parole, interrogé sur le débat suscité au Royaume-Uni, a déclaré à l'occasion d'un point de presse régulier: "Je pense que la position du Premier ministre est que cela doit être un choix personnel et que nous ne devrions pas légiférer sur ce sujet". Le député Philip Hollobone a annoncé samedi qu'il refuserait à l'avenir de recevoir à sa permanence les femmes au visage dissimulé. Le projet de loi qu'il a déposé doit être examiné en décembre, mais n'a quasiment aucune chance d'être adopté en raison de la réticence d'une majorité de parlementaires à légiférer sur le voile. Un sondage de l'institut YouGov pour la chaîne de télévision Five a révélé vendredi que deux Britanniques sur trois étaient favorables à une interdiction du voile intégral, mais une enquête de l'institut Harris publiée en mars par le Financial Times plaçait les Britanniques parmi les Européens les plus tolérants en la matière, avec seulement 57% d'opinions favorables à une interdiction, contre 70% en France ou 65% en Espagne. (LEE)

Source : RTL.info

La Commission européenne contre le racisme et l'intolérance pointe du doigt la discrimination envers les musulmans…Suite

Ihssane Mounir, l’ingénieur aérospatial, employé chez l’avionneur américain Boeing, vient d’être nommé vice-président du marketing, de la stratégie et des opérations commerciales de Boeing Aviation Commerciale, annoncaient Les Afriques dans l'édition du 15 juillet. Il succède à un de ses compatriotes, Seddik Belyamani qui était le vice-président commercial de Boeing pour l’Afrique, le Moyen-Orient, l’Asie du Sud-est, l’Océanie et la Russie.

va a presentar una queja formal ante el Consejo General del Poder Judicial contra la actuación del Ministerio del Interior.

Arrivée chez le géant de l’aéronautique, il y a une quinzaine d’années, Ihssane Mounir a gravit les échelons pour devenir aujourd’hui, chargé de la supervision des stratégies et opérations commerciales au niveau mondial. Dans sa nouvelle fonction, il assurera la direction du développement et du déploiement des stratégies interrégionales de commercialisation des avions, de l'analyse des demandes du marché, ainsi que de la conception de stratégies de pénétration du marché à court terme.

Avant d’entrer dans la multinationale Boeing, le natif de Rabat a fait ses classes comme enseignant de maths dans un lycée pour jeunes délinquants de la ville de Wichita, la plus grande ville de l'Etat du Kansas. C’est à l’université de cette même ville qu’il a décroché un diplôme d'ingénieur en aérospatial et un doctorat de troisième cycle.

Il a représenté son université à un concours qu’il a remporté, ce qui l’a conduit à Seattle, où se trouve le siège de Boeing. Avec un MBA en finances et gestion d'entreprise conjugué à son talent, le Marocain a été directeur commercial de Boeing pour l’Afrique de l’Est, de l’Ouest et le Maroc. Ensuite, il a servi à Londres comme responsable commercial et vice-président adjoint pour l’Europe, la Russie l’Asie centrale.

Avant sa nouvelle nomination, Ihssane Mounir était vice-président commercial pour les régions Amérique Latine, et Caraïbes au sein de Boeing, et son champ de responsabilités a été élargie à l’Afrique en juin 2009.

Source : Yabiladi

Une nouvelle loi de lutte contre l'immigration clandestine vient d'entrer en vigueur en Libye, a indiqué récemment le secrétaire du Comité général populaire libyen de la sécurité…Suite

Spanair lancera le 25 juillet une liaison aérienne entre les villes de Palma de Majorque (archipel des Baléares) et de Nador, apprend-on vendredi auprès de cette compagnie aérienne espagnole.

La compagnie offrira initialement un vol hebdomadaire, tous les dimanches, entre les aéroports de Nador-Aroui et de Son Sant Joan à Palma de Majorque à bord d'un Airbus A-320 d'une capacité de 168 places, précise un communiqué de Spanair, parvenu à la MAP.

Spanair n'écarte pas l'augmentation dans l'avenir de la fréquence de ses vols hebdomadaires entre les deux destinations, ajoute la même source, soulignant que l'ouverture de cette nouvelle liaison aérienne répond à une demande aussi bien de la part des Marocains résidant dans l'Archipel des Baléares que des Espagnols désireux visiter le Royaume.

La durée normale de ce nouveau vol, qui sera inauguré le 25 juillet, est d'une heure et demi.

Cette nouvelle liaison est la deuxième du genre assurée par Spanair entre une ville espagnole et Nador, après celle reliant déjà la ville marocaine à Barcelone (Nord-est de l'Espagne).

Source : MAP

 

Le Royaume du Maroc dénonce avec vigueur les actes de maltraitance et de violence physique commis ce jour par la police espagnole contre cinq jeunes marocains résidant en Belgique, au poste de Béni Nsar (Nador), lors de leur passage en voiture à la ville occupée de Mellilia, indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération.

A la suite de coups et blessures subis, les cinq citoyens marocains ont été refoulés vers Nador où ils ont dû être admis en urgence à l'hôpital de cette ville pour examens et soins médicaux.

De tels dépassements graves et contraires à toutes les règles de déontologie et d'éthique ont eu lieu lorsque des membres de la police espagnole ont constaté que lesdits citoyens marocains avaient dans leur propre voiture un drapeau national marocain, souligne la même source.

Le gouvernement de SM le Roi proteste énergiquement contre cet agissement inadmissible que rien ne saurait justifier de quelque manière que ce soit, les citoyens marocains ayant le droit absolu de détenir le drapeau national là où ils se trouvent, et de le transporter vers leur lieu de résidence, la Belgique dans ce cas précis, ajoute le communiqué.

Source : MAP

Les actions et les réalisations socioculturelles et récréatives au profit des membres de la communauté marocaine ont été mises en exergue, vendredi soir, par la Consule générale du Maroc à Montréal, Mme Souriya Otmani.

Après avoir souligné la Haute sollicitude dont SM le Roi Mohammed VI entoure les membres de la communauté marocaine à l'étranger, Mme Otmani a salué le rôle des MRE dans le soutien des associations marocaines actives dans la société d'accueil.

Lors de cette rencontre organisée par l'Association communautaire marocaine du Québec "AFAK" qui souffle sa première bougie, Mme Otmani a salué cette association "pour toutes les opérations déjà réalisées de regroupement, de soutien, d'échanges, de promotion de la langue d'origine et de défense des intérêts de ses membres".

C'est un grand réconfort moral et psychologique, a-t-elle dit, de savoir que l'on a pu donner de son temps et contribuer au bien-être d'une tierce personne, même de manière très modeste, appelant à encourager les membres de l'association à aller de l'avant et à déployer plus d'efforts pour contribuer à une intégration harmonieuse des nouveaux immigrants marocains dans la société d'accueil.

Cette rencontre, qui a vu la présence notamment de présidents et responsables de plusieurs association marocaines et du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger, de députés québécois, a été aussi l'occasion pour rappeler la nouvelle stratégie de mobilisation en faveur des MRE déployée par le ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger (soutien aux familles en difficulté, aux retraités, à l'investissement, aux activités culturelles, universités d'été...).

"Les nobles objectifs poursuivis par AFAK sont loin d'être une tache facile", a estimé la consule générale, expliquant que la taille de la communauté marocaine croit rapidement, que ce soit à Montréal, dans la rive sud ou ailleurs, et que les besoins sont multiples et les taches ardues.

Elle a d'autre part affirmé avoir eu la preuve "très récemment" que "nos associations, quelque soit leurs champ d'action, leurs spécificités et leurs petits différends personnels, sont capables de se donner la main et de travailler ensemble pour relever de grands défis au bénéfice de leurs membres, de leur image, de leur visibilité et de leur réputation".

Source : MAP

Le président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), M. Driss El Yazami, a été élevé au grade de chevalier de la Légion d'honneur de la République française dans le cadre de la promotion du 14 juillet 2010.

Outre ses fonctions à la tête du CCME, M. El Yazami, ancien membre de l'Instance équité et réconciliation (IER), est membre du Conseil consultatif des droits de l'Homme (CCDH).

Driss El Yazami est connu pour son engagement pour la défense des droits de la communauté marocaine résidant à l’étranger.

Né en 1952 à Fez, il est diplômé du centre de formation et de perfectionnement des journalistes de Paris. Il est délégué général de "Génériques", association spécialisée dans l'histoire des étrangers et de l'immigration en France, et rédacteur en chef de la revue "Migrance". Il est actuellement secrétaire général de la Fédération Internationale des Ligues des Droits de l'Homme (FIDH), président de la Fondation Euro-Méditerranéenne pour les Défenseurs des Droits de l'Homme, et membre du conseil d'administration et du conseil d'orientation de la Cité Nationale de l'Histoire de l'Immigration en France.

Il a , également, assuré en 2009 le commissariat général d'une exposition intitulée : "Générations : un siècle d'histoire culturelle des Maghrébins en France", dont le catalogue a été publié aux éditions Gallimard.

M. El Yazami a été chargé par la FIDH la semaine dernière d'une mission de prospective sur l'avenir de l'ONG.

Source : Atlasinfo

17 Juillet 2010

Vecteur de promotion du Maroc à l'échelle internationale, le sport est aussi, pour les MRE, le premier pas dans le chemin d'une insertion réussie.

Depuis 1930, les sportifs marocains sont présents un peu partout dans le monde et constituent la fierté du Maroc. Bien évidemment, leur situation a beaucoup évolué depuis, au gré des profondes mutations qu'a connues l'émigration marocaine.

Pour braquer la lumière sur la genèse et l'évolution de la diaspora sportive marocaine, le Conseil de la Communauté Marocaine à l'étranger (CCME) organise les 24 et 25 juillet à Casablanca un colloque international sur le thème «Sportifs marocains du monde, histoire et enjeux actuels ». « Le colloque entend contribuer à l'écriture de la longue histoire des sportifs marocains de l'étranger, allant du milieu des années 1930 aux nouvelles générations de sportifs marocains issus de l'immigration en passant par les figures légendaires des années 1950 et 1960», informe le communiqué de presse du CCME.

Prendront part à ce colloque une centaine d'experts et d'hommes de terrain marocains et étrangers, entre autres des sportifs marocains à la retraite ou en activité, des historiens du sport national et international et des représentants des fédérations sportives nationales. Outre les débats qui vont alimenter ce rendez-vous sportif et culturel à vocation internationale, des témoignages des sportifs marocains du monde sont programmés dans le but de « rendre hommage à ces migrants d'un genre particulier dont le courage et le talent ont marqué toutes les disciplines », indique le communiqué de presse. Sur un autre chapitre, le colloque sera l'occasion de débattre de la carrière de la nouvelle génération des sportifs marocains à l'étranger et des contraintes qui s'y rattachent. Par nouvelle génération, on entend ces jeunes marocains nés dans des pays étrangers qui ont fait du sport leur carrière et qui sont amenés fatalement un jour ou l'autre à faire un choix cornélien entre représenter leurs pays de naissance lors des grandes manifestations sportives ou défendre les couleurs de leur pays d'origine.

Driss El Yazami, président du CCME, considère dans un entretien accordé au Matin que « le sport est un formidable vecteur de promotion d'un pays », une question légitime vient à l'esprit : cela est-il valable aussi pour les sportifs marocains d'origine qui préfèrent porter les couleurs de leurs pays de résidence ? M. El Yazami essaye de relativiser : « cette situation correspond aux mutations profondes que connaît l'immigration marocaine. On est en présence d'un processus d'enracinement irréversible de ces populations, avec une double nationalité et une double appartenance qui va aller en s'amplifiant, même si cet enracinement demeure parfois contrarié par les réalités des discriminations et de la xénophobie ».

Dans cette logique, porter les couleurs du pays de résidence qui est parfois aussi le pays de naissance, relève plutôt d'une contrainte que d'un choix. D'autant plus que le sport constitue pour de nombreux MRE « un moyen de réussite sociale et professionnelle, le chemin d'une insertion réussie mais aussi de reconnaissance dans un environnement parfois difficile », reconnaît le Président du CCME. Mais quel qu'en soit, « il n'empêche que ces sportifs sont repérés comme étant de descendance marocaine et, peu ou prou, sont considérés par le public national comme des nationaux », nuance M. El Yazami.

Genèse :

La diaspora sportive marocaine est vieille de près de 80 ans. C'est dans les années 30 que les premiers sportifs marocains commençaient à s'installer dans des pays étrangers, dans le cadre de l'émigration marocaine qui était encore à ses débuts.
A l'époque, des sportifs comme Larbi Benbarek, Hassan Akesbi, Belmahjoub et Zhar ont promu le sport marocain à l'échelle internationale. « Ceci a continué jusque dans les années 80 où des sportifs marocains choisissaient de s'expatrier pour trouver des conditions plus favorables d'entraînement mais aussi financières qui leur permettaient de s'épanouir dans des clubs d'envergure », précise Driss El Yazami, président du CCME. C'est à cette génération des années 80 qu'appartiennent des figures de proue qui ont rendu au sport national tous ses titres de noblesse comme Krimau, Bouderbala, El Haddaoui, Zaki, Benazzi, Aouita et El Moutawakkil.

Source : Le Matin

«Le sport constitue le chemin d'une insertion réussie des Marocains résidant à l’étranger»

LE MATIN : Quel est l'état des lieux des sportifs marocains à l'étranger? Combien sont-ils approximativement et quelles sont les disciplines dans lesquelles ils brillent ?

DRISS EL YAZAMI : De manière générale, on peut dire que le sport exerce une forte attractivité auprès des Marocains de l'étranger. Ils sont nombreux à se retrouver pour jouer au foot chaque semaine, courir ensemble, fréquenter des salles de boxe ou d'arts martiaux, etc. De telle sorte qu'on peut affirmer que le sport constitue un lien social fort entre Marocains dans leur pays de d'accueil, allant parfois jusqu'à constituer des clubs de Marocains, avec des noms de clubs du Maroc (Raja, Wydad, …), comme il en existe en France, en Italie ou ailleurs … même à Washington. Certains de nos compatriotes choisissent d'aller plus loin et de pratiquer leur sport favori non seulement comme passion, mais aussi comme gagne-pain.
Ainsi, on trouve des générations de sportifs de moyen ou de haut niveau, un peu partout dans des clubs toutes disciplines confondues.
La majorité d'entre eux sont dans des clubs de foot ou d'athlétisme : on en compte quelques centaines en Europe. Un phénomène intéressant est à relever : la forte fréquentation des écoles de formation et des clubs par les jeunes générations de Marocains nés là-bas, particulièrement en football et en sports de combat.

Enfin, il y a les stars, nombreux aussi, qui sont allées jusqu'au bout de leur rêve et qui sont des champions nationaux de leur pays de résidence, voire de renommée internationale ou même champions du monde, pour certains peu connus au Maroc ou pas du tout, mais respectées comme tels dans leurs pays de résidence.

On en trouve jusqu'en Nouvelle-Zélande où on compte un champion du monde de Thaï Kickboxing. On les trouve essentiellement en football, en athlétisme, en arts martiaux, en boxe tous les poids ; mais aussi en handball, en basketball, en natation, en hockey sur glace ou dans des disciplines moins médiatiques comme le handisport.

Les sportifs marocains sont présents à l'étranger depuis 1930. Comment leur situation a évolué depuis ?

Les premières générations étaient engagées à l'époque coloniale dans des sélections françaises ou espagnoles, surtout en cross country, en fond et demi-fond. De même, on a toute la génération de footballeurs des années 40-50, avec des figures emblématiques comme Larbi Benbarek, Hassan Akesbi, Belmahjoub, Zhar, etc … Et ceci a continué jusque dans les années 80 où des sportifs marocains choisissaient de s'expatrier pour trouver des conditions plus favorables d'entraînement mais aussi financières, et qui leur permettaient de s'épanouir dans des clubs d'envergure. C'est toute la génération des Krimau, Bouderbala, El Haddaoui, Zaki, mais aussi des Benazzi, El Moutawakkil. Dans les deux dernières décennies, à l'image des mutations profondes que connaît l'émigration marocaine, des générations de jeunes nés dans les pays de résidence commencent à percer. Le sport constitue pour eux un moyen de réussite sociale et professionnelle, le chemin d'une insertion réussie mais aussi de reconnaissance dans un environnement parfois difficile. Etant généralement binationaux, ils se retrouvent devant un choix cornélien : porter les couleurs du pays de naissance ou celles du pays d'origine . Ainsi, comme vous le savez, l'équipe nationale de football est essentiellement composée de Marocains de l'étranger, les boxeurs tels que Badr Hari, Lakhsam et d'autres sont pour beaucoup des champions de leur pays de naissance et parfois champions du monde.
A mon avis, ce phénomène est appelé à prendre de l'ampleur. Le colloque sur « sportifs marocains du monde, histoire et enjeux actuels » qui sera tenu les 24 et 25 juillet va nous permettre de mettre cette situation en perspective et d'imaginer le cadre qui pourrait permettre au Maroc de continuer à bénéficier de l'apport de ces compétences.

De quelle manière les sportifs marocains du monde contribuent-ils à la promotion de l'image du Maroc à l'échelle internationale ?
Un souvenir me revient ; celui de Saïd Aouita lorsqu'il a battu son premier record du monde. Les jours et les mois qui ont suivi, et chaque fois que j'étais en déplacement dans un pays étranger, il se trouvait toujours quelqu'un pour me rappeler lorsque je lui disais que j'étais Marocain : « Oh, yes ! Morocco, Saïd Aouita ! ». C'est ainsi ! Le sport est un formidable vecteur de promotion d'un pays, et plusieurs campagnes publicitaires ne suffiraient pas à produire le même effet qu'une image de performance sportive individuelle ou collective. Il n'y a qu'à songer à ce qui s'est passé ces dernières semaines pendant le Mondial de football, et les conséquences, positives (Corée, Nigeria) ou négatives (France, Italie), que cela a produit selon les pays.
Bon nombre de ces sportifs défendent les couleurs de leurs pays d'accueil. Est-ce qu'on peut dire que ceux-ci apportent également à l'image du Maroc à l'étranger ?

Je précise tout d'abord que, en général, il ne s'agit pas de pays d'accueil mais de naissance. Et là aussi, c'est un sujet qui sera soulevé lors de notre colloque. Cette situation correspond également aux mutations profondes que connaît l'immigration marocaine. On est en présence d'un processus d'enracinement irréversible de ces populations, avec une double nationalité et une double appartenance qui va aller en s'amplifiant, même si cet enracinement demeure parfois contrarié par les réalités des discriminations et de la xénophobie.

Il n'empêche, ces sportifs sont repérés comme étant de descendance marocaine et, peu ou prou, sont considérés par le public national comme des nationaux. Regardez la fierté des Marocains lorsque Abdellatif Benazzi était capitaine de l'équipe de France ou encore celle de nos voisins Algériens vis-à-vis de Zidane. Je suis prêt à prendre le pari qu'Afalay et Boulahrouz auraient été considérés comme des champions du monde marocains si les Pays-Bas avaient remporté la finale du Mondial.

Quel sera l'apport du colloque « Sportifs marocains du monde, histoire et enjeux actuels » qui sera tenu les 24 et 25 juillet aux sportifs marocains du monde ?

L'analyse sur le temps long du palmarès des sportifs marocains de l'étranger s'envisage de multiples façons : il s'agira de prendre en compte les choix de carrière entre intérêt sportif et attachement national, mais aussi l'évolution des performances dans les différentes disciplines sportives en repérant les temps forts, bien souvent liés à des figures emblématiques.
L'ambition est de réfléchir aux modalités du choix de « l'identité sportive » à travers le cas marocain, envisagé dans un large cadre qui inclut la période coloniale et les enfants issus de l'immigration. Ces derniers, binationaux, sont souvent amenés très jeunes à choisir le pays qu'ils vont représenter durant toute leur carrière.

S'il reste limité au monde assez fermé du haut niveau, compte tenu de l'importance symbolique et politique des performances lors des compétitions internationales, le choix de l'identité sportive revêt une importance majeure. Par ailleurs, il sera nécessaire de replacer ces stratégies dans le cadre plus large des mobilités marocaines vers l'étranger.

Les réactions du public marocain au pays ou à l'étranger face à ces vedettes devenues pour certains des stars internationales, qui se situent entre appropriation, adulation et rejet, constituent un aspect majeur qu'il s'agira également d'étudier.

Source : Le Matin

Après la France et certaines régions d'Espagne, c'est au tour du Royaume-Uni d'envisager de limiter le port du voile islamique intégral. C'est un député conservateur qui vient de déposer un projet de loi. Il a annoncé samedi 17 juillet qu'il refuserait à l'avenir de recevoir à sa permanence les femmes au visage dissimulé. L'élu de la majorité compte surtout stimuler le débat dans le royaume.

Le vote pour interdire le voile intégral en France a beaucoup frappé les Britanniques et certains députés en profitent d’ailleurs pour tenter de relancer le débat ici.

Le conservateur Philip Hollobone vient ainsi de déposer à la Chambre des communes un texte qui rendrait illégal le port de certains voiles en public. Le parlementaire reproche à ses pairs d’être complètement déconnectés de l’opinion publique et s’appuie sur un tout récent sondage YouGov qui a révélé que deux tiers des Britanniques seraient favorables à une interdiction sur le modèle de celle votée en France.

Les chances de voir une telle mesure adoptée au Royaume-Uni sont néanmoins infimes car l’ensemble de la classe politique anglaise reste très réticente à légiférer sur le voile, d’abord par crainte de réveiller des tensions avec la communauté musulmane, mais aussi par conviction.

« Dire aux gens ce qu'ils peuvent ou ne peuvent pas porter quand ils marchent dans la rue n'est pas vraiment britannique. Nous sommes une société tolérante pratiquant le respect mutuel », a rappelé le secrétaire à l'Immigration Damian Green.

Et le ministre conservateur d’enfoncer le clou : « Contrairement à la France, la Grande-Bretagne n'est pas un pays ‘agressivement laïque’ ».

Il n’empêche, le député Hollobone a de son côté prévenu qu’il refuserait dorénavant de recevoir à sa permanence les femmes au visage dissimulé par un voile.

Source : AFP /RTL

"Villes de migration" ("Cities of Migration") est une plateforme Internet proposant des bonnes pratiques en matière d’intégration des migrants urbains et encourageant le développement de nouveaux concepts qui soient source d’équité, de cohésion sociale et de prospérité des villes. Menant des activités avant tout virtuelles, cette plateforme, véritable collection d’exemples concrets d’intégration urbaine à travers le monde – "bonnes idées" pour reprendre le terme consacré du site – vise à favoriser les échanges entre édiles du monde entier, experts en migration et spécialistes de terrain.

"Villes de migration", dirigée par la Fondation canadienne Maytree, organise régulièrement des séminaires virtuels réunissant des personnes du monde entier pour partager des expériences remarquables dans le domaine de l’intégration urbaine.

La Conférence à venir "Migration to Integration – An Opportunity Agenda for cities" ("De la migration à l’intégration : des chances à saisir pour les villes") sera l’occasion d’un échange direct, pendant deux jours, visant à établir de nouveaux contacts et une future coopération entre les participants. S’appuyant sur l’expérience des bonnes pratiques urbaines en matière de migration et d’intégration, cette conférence s’annonce comme un événement qu’aucune personne ayant saisi l’importance d’envisager sérieusement les migrations aujourd’hui ne se doit de manquer, des fonctionnaires locaux en passant par les dirigeants économiques.

Des débats, des sessions plénières et une "foire" aux bonnes idées, seront organisés au cours de la conférence dans la perspective de faire naître des initiatives urbaines renouvelées et de nouvelles réflexions sur les migrations.

La Haye (Pays-Bas), 3-4 octobre 2010

Source : Site du Conseil de l’Europe

Le président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), M. Driss El Yazami, a été élevé au grade de chevalier de la Légion d'honneur de la République française dans le cadre de la promotion du 14 juillet 2010.

Outre ses fonctions à la tête du CCME, M. El Yazami, ancien membre de l'Instance équité et réconciliation (IER), est membre du Conseil consultatif des droits de l'Homme (CCDH).

En France, il est délégué général de l'association "Génériques", qui Œuvre pour la préservation des archives et de l'histoire de l'immigration.

A ce titre, il a notamment assuré en 2009 le commissariat général d'une exposition intitulée : "Générations : un siècle d'histoire culturelle des Maghrébins en France", dont le catalogue a été publié aux éditions Gallimard.

Secrétaire général jusqu'en mai dernier de la Fédération internationale des Ligues des droits de l'Homme (FIDH), M. El Yazami a été chargé la semaine dernière d'une mission de prospective sur l'avenir de cette ONG.

Il est également président de la Fondation euro-méditerranéenne de soutien aux défenseurs des droits de l'Homme, basée à Copenhague.

Source : MAP

En partenariat avec le CCME, l’Association Conte’Act et le Collectif des Associations de Nador, avec l’appui de l’Agence de développement de l’Oriental, organisent la première édition du Festival des Cultures Immatérielles Méditerranéennes « IMERQANE ». La manifestation placée sous le thème « Patrimoine en partage » se tient à Nador du 15 au 28 juillet.

Pour ce festival, le CCME organise l’exposition « Dakira » qui donne à voir plus de 60 photos rares et de documents d’archives retraçant 40 ans de présence des Marocains aux Pays-Bas. Un documentaire présentant une série de témoignages livrés par des Marocains des Pays-Bas sera aussi projeté lors de cette édition.

M Abdellah Boussouf, secrétaire général du CCME, représente le Conseil dans une table ronde sur « l’immigration, apports et liens entre les régions d’origine et les régions d’accueil » le  27 juillet à 16h, à la Chambre de commerce, d’industrie et de services de Nador.

Outre la programmation scientifique, le Festival « IMERQANE » comprendra des spectacles de musique, de chants et de théâtre avec la participation d’artistes marocains du monde.

Source : CCME

Une enquête de la Cimade, service œcuménique d'entraide, dénonce les graves dysfonctionnements dans les procédures de délivrance de visas par les consulats français au Maroc…Suite

D'origine marocaine, Malika Zarra, la chanteuse de jazz oriental évoluant sur la scène artistique new-yorkaise, dévoile quelques aspects de sa personnalité…Suite

Ce sont 10.000 anciens combattants marocains qui devront profiter de l'alignement des pensions de retraite des anciens soldats originaires d'Afrique résidant à l'étranger sur celles de leurs homologues français…Suite

Dans sa quête – sans grand résultat pour le moment – de promotion de la diversité, l’Etat français vient de connaître une nouvelle ère. Eric Besson, ministre de l’Immigration, a reçu mardi, un rapport sur la promotion de la diversité et la lutte contre les discriminations dans les entreprises, réalisé à la demande de son département. Ce rapport préconise quinze mesures pour encourager la diversité, notamment d'inclure le lieu de résidence dans les critères discriminatoires prohibés par la loi.

L’égalité des chances et la diversité dans les entreprises sont des sujets cher au président Nicolas Sarkozy. C’est ainsi qu’il a émis l’idée de créer un « Label Diversité ». Cette distinction lancée en 2008, a été décernée pour la première fois à sept entreprises françaises en avril 2009, pour une durée de trois ans.

Ce travail de promotion du multiculturalisme ne pouvait se limiter à la distinction des entreprises « engagées dans la prévention des discriminations, d’égalité des chances et de promotion de la diversité dans le cadre de la gestion des ressources humaines ». Ainsi, à l’initiative d’Eric Besson, le Centre d’analyse stratégique (CAS), organisme dépendant de Matignon, avait confié au Cabinet d’études Deloitte en 2009 une étude sur les meilleures pratiques des entreprises en matière de diversité en France et à l’étranger.

Le rapport est intitulé « la Promotion de la diversité dans les entreprises. Les meilleures expériences en France et à l'étranger ». Il a comparé les pratiques françaises en la matière aux cas de six autres pays : l'Allemagne, le Canada (Québec), les Etats-Unis, les Pays-Bas, le Royaume-Uni et la Suède.

L’un des premiers constats qui se dégage de l’étude, est que « les discriminations persistent, sans qu’il soit d’ailleurs possible d’en cerner exactement l’étendue », malgré l’existence de mesures ad hoc pour les combattre. Ces discriminations concernent l’emploi. « Au vu des chiffres disponibles, les populations issues de la diversité peinent toujours à accéder à l’emploi » note l’étude. C’est le cas notamment des personnes issues de l’immigration, des personnes handicapées et des seniors peu qualifiés. Elles « peinent à progresser » quand elles trouvent un emploi, et sont cantonnés dans des « métiers fastidieux et mal rémunérés ».

La plupart des testings (pratique utilisée pour mettre en évidence une discrimination) effectués en France depuis 10 ans ont été catégoriques selon le rapport. « Un homme avec un nom et un prénom maghrébin a, en moyenne, 4 à 5 fois moins de chances qu’un candidat ayant un patronyme français, d’être convoqué à un entretien d’embauche », a-t-il précisé.

Sans grande surprise donc, le taux de chômage des immigrés (15,2 %) s’est révélé être le double de celui des non immigrés (7,3 %). Les jeunes de 15 à 24 ans des zones urbaines sensibles (ZUS), issus en partie de l'immigration, sont les plus touchés par le chômage (22 % contre 11,6 % sur la même tranche d'âge au niveau national). Pourtant,  le taux d’immigrés diplômés de l'enseignement supérieur a quadruplé de 1982 à nos jours, passant de 6 % à 24 %, une proportion très proche de celui des non-immigrés (29 %).

Les concepteurs du rapport ont ensuite énuméré ce qu’ils appellent « bonnes pratiques » chez certains groupes en France (l’Oréal, Casino), en Suède (Volvo), aux USA (Johnson & Johnson), avant de faire des recommandations au nombre de quinze. Elles sont classées autour de 3 axes. Premièrement, facilitater l’intégration professionnelle des populations issues de la diversité. Deuxièmement, promouvoir le Label Diversité et renforcer l’articulation entre les dispositifs, et enfin, sensibiliser, informer et mesurer. La recommandation qui a retenu le plus l’attention des médias préconise l’introduction du lieu de résidence dans les critères de discrimination définis par la loi.

Le ministre de l’Immigration, de l’Intégration, de l’Identité nationale et du Développement solidaire, a pris note et Eric Besson s'est engagé à étudier les possibilités de modification de la loi du 16 novembre 2001 relative à la lutte contre les discriminations.

Le rapport complet et sa synthèse sont téléchargeables sur les portails du CAS et du ministère de l’Immigration.

Source : Yabiladi

Une convention de partenariat a été signée, jeudi 15 juillet à Casablanca, entre la Chambre de Commerce, d'Industrie et de Services de Casablanca (CCISC) et le Club des Investisseurs Marocains de l'Etranger (CIME).

Cette convention, signée par M. Hassane Berkani, président de la CCISC et M. Bouchaib Rami, président du CIME, a pour objectif la création de guichets uniques qui faciliteraient toutes les démarches administratives des MRE et autres investisseurs qui veulent investir au Maroc.

En vertu de cette convention, la CCISC s'engage à accompagner les investisseurs dans toutes leurs démarches, leur faciliter la voie de l'investissement en créant des guichets uniques en vue de répondre à leurs exigences et leur éviter toute sorte d'obstacles.

Elle s'engage également à jouer le rôle d'intermédiaire entre le club et les investisseurs MRE en fournissant le club de toutes les informations concernant les occasions d'investissement dans le territoire relevant de la chambre.

Le CIME s'engage, de son côté, à sensibiliser les réseaux des représentations des MRE, dans le monde entier et les inciter à investir dans le territoire relevant de la CCISC.

Cette convention prévoit également la contribution des deux parties à l'organisation des manifestations et des conférences économiques aussi bien au Maroc qu'à l'étranger et effectuer des études et des recherches concernant l'investissement au territoire relevant de la CCISC.

La convention entre en vigueur pour une période de deux ans à partir de la date de sa signature.

Source : MAP

Une délégation du Cercle des Jeunes Démocrates marocains a été reçue, jeudi, au Congrès américain où elle a eu des entretiens avec des Sénateurs et Congressmen, y compris le chef de la majorité démocrate au Sénat, le Sénateur Harry Reid, et son collègue républicain John Ensign.

Lors de ces entretiens, les membres de la délégation ont informé leurs interlocuteurs au Congrès des avancées que connaît le Maroc à tous les niveaux ainsi que du processus démocratique en cours dans le Royaume.

Ils ont de même exposé la démarche suivie par le Maroc pour le règlement de la question du Sahara, à travers notamment la proposition du plan d'autonomie sous souveraineté marocaine dans les provinces du sud, a indiqué à la MAP le président du Cercle des Jeunes Démocrates marocains, Mehdi Bensaid.

La délégation marocaine prendra part, par ailleurs, du 16 au 18 juillet à Washington, au Congrès national des Jeunes Démocrates Américains à laquelle elle a été conviée.

Pour sa part, le président du comité des affaires internationales des Jeunes Démocrates Américains, Thione Niang, a indiqué dans une déclaration similaire que la participation des membres de la délégation marocaine à ce conclave leur permettra de s'enquérir et de s'imprégner de l'expérience américaine dans le domaine électoral, notamment à la veille des élections législatives américaines de mi-mandat prévues en novembre prochain.

Niang s'est, d'autre part, dit impressionné par "l'esprit de patriotisme, la fierté et le sentiment d'appartenance qui animent les jeunes marocains", faisant remarquer que la délégation du Cercle des Jeunes Démocrates marocains est la seule de tout le continent africain à être conviée à ce congrès.

En marge de cette rencontre, le Cercle des Jeunes Démocrates marocains va organiser samedi une conférence portant notamment sur la citoyenneté, l'amitié américano-marocaine ainsi que sur le plan d'autonomie pour le Sahara.

Outre Mehdi Bensaid, cette délégation est composée de Réda Bachir, premier vice-président, Aymane El Alj, deuxième vice-président, Mehdi Belhag, membre du Bureau national, et Selma Talha Jebril, responsable du Bureau de Washington du cercle des Jeunes Démocrates marocains.

Source : MAP

Un groupe de 21 jeunes canadiens d'origine marocaine effectue, du 31 juillet au 11 août, un séjour culturel au Maroc destiné à renforcer leurs liens et leur attachement avec le pays d'origine, apprend-on de source officielle jeudi à Montréal.

Entreprise par le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger et le Consulat général du Maroc à Montréal, cette initiative permettra également à ces jeunes de découvrir la richesse du patrimoine culturel de leur pays d'origine, sa diversité civilisationnelle et ses potentialités et ses atouts naturels.

"Le fait que nous ayons réussi à réunir un groupe mixte (musulmans et juifs, filles et garçons) constitue une première. Car, il y a aussi l'objectif de rapprochement entre deux composantes d'une même communauté originaire du Maroc et qui ne se connaissent pas pour autant", a déclaré à la MAP la Consule générale du Maroc à Montréal, Mme Souriya Otmani.

"Le but est bien-entendu de permettre à ces personnes à découvrir ou redécouvrir le Maroc moderne, ainsi que ses valeurs basées sur le dialogue, la tolérance, l'ouverture et la modernité", a ajouté Mme Otmani.

Outre la dimension humaine et identitaire que revêt cette visite, a-t-elle ajouté, ces jeunes auront toute la latitude d'approfondir leurs connaissances sur le Maroc d'aujourd'hui et les réalités de ses grands chantiers structurants de développement.

Le programme de ce séjour culturel sera marqué notamment par des visites dans les sites touristiques et historiques dans différentes villes du Royaume (Rabat, Meknès, Fès, Marrakech et Casablanca), ainsi que par des rencontres avec plusieurs responsables marocains.

Source : MAP

Le Centre régional d'investissement (CRI) de Fès Boulemane, en collaboration avec la wilaya de la région, a élaboré un programme spécial destiné à accompagner les Marocains résidant à l'étranger (MRE) lors de leur séjour estival.

Le programme, qui sera lancé lundi prochain, vise, entre autres, la mise en place d'un environnement propice pour garantir un meilleur accueil aux MRE, accorder une suite à leurs attentes et leur faire découvrir la dynamique de croissance et de développement à l'échelle de leur région.

Il sera procédé ainsi à la mise sur pied de stands au niveau du CRI englobant l'ensemble des services extérieurs de la wilaya pour traiter les demandes et répondre aux questions soulevées par les MRE dans les meilleures conditions de proximité et d'efficacité.

Ces stands seront présentés par plusieurs intervenants oeuvrant dans les domaines notamment du logement et de l'investissement, dont, l'Agence urbaine et de sauvegarde de Fès, la Conservation foncière, la Douane, le CRI et les banques de la place.

Selon le CRI, des professionnels présenteront aux MRE les opportunités d'investissements, ainsi que les avantages fiscaux.

Il sera également procédé à l'organisation de visites de terrain pour s'enquérir de près des projets initiés par des MRE, ainsi que des projets structurants en cours de mise en oeuvre au niveau de la région.

Des tables-rondes et des rencontres de sensibilisation seront aussi organisées au profit des MRE dans le but de les informer des dispositions les concernant adoptées dans différents secteurs, notamment celles relatives à l'incitation à l'investissement.

A noter que l'investissement des MRE à Fès est nettement orienté vers le secteur du tourisme. Sur les six projets des MRE approuvés par la Commission régionale d'investissement, trois sont touristiques, soit 60 pc du montant global de ces projets.

Au niveau de la région Fès-Boulemane, six projets des MRE ont été approuvés au 1er semestre 2010 avec un investissement global prévisionnel de 28,23 millions de dirhams. Ces projets pourraient générer quelque 630 postes d'emploi.

Source : MAP

Des inscriptions islamophobes et des croix gammées ont été découvertes mercredi sur le mur d'enceinte du chantier d'une mosquée à Hérouville-Saint-Clair, ville nouvelle de la banlieue de Caen, a-t-on appris jeudi auprès du parquet de Caen.

Une enquête préliminaire a été confiée à la police judicaire qui disposait de peu d'éléments sur les auteurs de ces tags: "Islam hors d'Europe", "Ni islam ni burka" ou "Charles Martel", entourés de deux coeurs, croix gammées et croix celtiques.

Ces inscriptions ont été réalisées au cours de la nuit du 13 au 14 juillet, a précisé le procureur adjoint, Jean-Pierre Triaulère.

Le Conseil français du culte musulman a exprimé jeudi dans un communiqué "sa profonde indignation" et "condamné avec force cette nouvelle agression".

Le CFCM "fait part de son incompréhension totale face à cette longue série de profanations qui attriste la communauté musulmane de France et menace le vivre ensemble et la cohésion nationale", appelant les autorités "à tout mettre en oeuvre pour que cessent ces indignes atteintes à des lieux de prière et de recueillement".

Eric Besson, ministre de l'immigration, a "condamné" ce qu'il a qualifié d'"actes xénophobes intolérables" qui "témoignent non seulement d'une immense lâcheté et d'une extrême imbécillité, mais aussi d'une volonté de porter atteinte aux principes et valeurs qui fondent la construction même de notre Nation".

"Ces actes s'ajoutent à ceux qui ont visé au cours des derniers mois plusieurs mosquées et cimetières musulmans", a-t-il rappelé, ajoutant: "la France a toujours été, et doit demeurer, une terre d'immigration et d'intégration".

Le maire (Modem) d'Hérouville-Saint-Clair, Rodolphe Thomas, s'est dit dans un communiqué "profondément choqué par cet acte raciste et islamophobe". "Il n'y a pas de mots assez fort pour caractériser cette bêtise", a-t-il ajouté.

"Dans le contexte national actuel où l'on caricature et où tant d'amalgames sont faits, il est important de revenir vers une démocratie apaisée et modérée", poursuit-il, "La France est (...) une terre d'accueil qui s'honore en garantissant et en défendant la liberté, l'égalité et la fraternité".

"Hérouville Saint-Clair est une ville atypique, c'est une fenêtre ouverte sur le monde. C'est le symbole même de la tolérance, où plus de 77 nationalités vivent ensemble dans le respect et la fraternité", a-t-il ajouté.

En mai, des inscriptions xénophobes et pro-nazies avaient été constatées sur la devanture d'une future boucherie halal à Lisieux, une commune normande de 24.000 habitants, qui compte très peu d'immigrés.

Source : Les Echos/AFP

La loi controversée sur l'immigration en Arizona, accusée par ses opposants de légaliser le délit de faciès, se retrouvait pour la première fois devant les tribunaux jeudi, pour l'examen de la première des sept plaintes qu'elle a suscitées.

Les avocats des deux parties -la gouverneure de l'Arizona Jan Brewer et le plaignant David Salgado, officier de police -ont notamment débattu devant la cour fédérale de Phoenix de la difficulté présumée, pour les services de police, d'appliquer la nouvelle loi, qui doit entrer en vigueur le 29 juillet.

L'avocat Stephen G. Montoya, qui représente M. Salgado, a assuré que les policiers de Phoenix et d'autres villes d'Arizona auraient du mal à interpréter la loi telle qu'elle est écrite, et qu'elle donnait à l'Etat frontalier du Mexique des prérogatives jusqu'alors réservées à l'Etat fédéral.

«Nous n'avons jamais eu 50 lois migratoires», a-t-il déclaré en référence aux 50 États des États-Unis. L'immigration relève de la politique étrangère et «les États ne peuvent pas la contredire», a-t-il ajouté.

L'avocat de Jan Brewer a affirmé que la loi n'allait en aucun cas entraîner des délits de faciès. «Nous avons 15 000 officiers de police très qualifiés, qui font leur travail chaque jour. La situation horrible que certains veulent décrire est erronée», a-t-il ajouté.

L'officier Salgado, un Américain d'origine mexicaine résidant à Phoenix, a affirmé pour sa part n'être «ni un politicien, ni un militant. Mais quand la loi est passée, je suis passé à l'action, car j'ai considéré que c'était mon devoir», a-t-il dit.

La loi, adoptée en avril, permet aux policiers de demander papiers et statut migratoire à toute personne soupçonnée d'être immigrée clandestine. Jusqu'alors, il fallait avoir commis une infraction.

Elle a suscité sept plaintes, notamment du gouvernement fédéral et d'associations de défense des droits civils.

Selon l'institut Pew Hispanic Center, un centre de réflexion, l'Arizona compte environ deux millions de personnes d'origine hispanique, dont 460 000 n'ont pas de papiers.

Source : Cyberpresse

Tous les migrants ne se valent pas et il est une catégorie que les pays cherchent à faire venir et même à retenir. Les étudiants "internationaux" sont de ceux-là.

Pour la première fois, l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) quantifie, dans son rapport annuel sur les "Perspectives des migrations internationales", publié lundi 12 juillet, le nombre de ceux qui transforment leur visa d'études en visa de travail après leur diplôme.

Sur les 2 à 2,5 millions de jeunes issus du monde entier venant étudier chaque année dans les pays de l'OCDE, 21 % en moyenne "s'installent" dans le pays d'accueil. Autrement dit, plus d'un étudiant sur cinq ne rentre pas dans son pays d'origine après son diplôme.

Ces jeunes viennent en grande majorité de pays de l'OCDE, mais les contingents venus de Chine, d'Inde sont également importants.

Ce chiffre exclut les étudiants en libre circulation au sein de l'Union européenne. Il est réellement significatif dans la mesure où il représente 84 % environ "de la totalité des étudiants effectuant leur cursus à l'étranger".

Cette fuite des cerveaux non négligeable, souhaitée et organisée par les grands pays développés, varie fortement selon les pays. Au Canada, 19 % des étudiants en mobilité internationale s'installent dans le pays. Au Japon, ils sont 20 % et en France, 27,4 %.

Depuis le début des années 2000, la tendance est partout à l'augmentation des effectifs des étudiants étrangers. Leur nombre a "doublé en moyenne" de 2000 à 2007, selon l'OCDE, mais il a été multiplié par dix en Corée du Sud, et par huit en Nouvelle-Zélande. En Suède, la progression annuelle a été de 14 % depuis 1997.

Corrélativement, le pourcentage des étudiants étrangers dans la population étudiante des pays développés ne cesse de croître : il est de 19,5 % en Australie, pays qui a déployé de très gros efforts pour se rendre attractif auprès des jeunes Asiatiques notamment, de 15 % au Royaume-Uni et de 11,3 % en France par exemple.

Les Etats-Unis, le Japon, l'Allemagne, l'Australie, la France et le Royaume-Uni figurent parmi les pays qui accueillent le plus d'étudiants étrangers. Ces six pays représentent 75 % de la totalité des étudiants internationaux de la zone OCDE. Avec près de 600 000 étudiants en 2007, les Etats-Unis se taillent la part du lion.

Pour les pays développés, cette future main-d'oeuvre est d'autant plus intéressante qu'elle est qualifiée et qu'elle parle la langue du pays. Les autorités canadiennes ont ainsi facilité l'obtention d'un titre de séjour permanent par les jeunes diplômés étrangers.

Source : Le Monde

Créateur de Med’it Wear, une marque de sportwear, Rachid Guenaoui, s’est frayé un chemin, dans un milieu monopolisé par des firmes internationales. Ce trentenaire, qui se décrit comme un autodidacte, nous livre dans cet entretien son parcours et ses projets.

Vous avez rejoint la France à l’adolescence. Pouvez-vous nous résumer votre parcours ?

Je suis issu d’une famille modeste originaire de la ville de Mechraa Bel Ksiri, dans la région du Gharb. J’avais 15 ans lorsque j'ai rejoint la France et le Lot-et-Garonne où mon père travaillait en tant qu’ouvrier agricole. Je vis actuellement dans la région Bordelaise mais je garde un très bon souvenir de ma cité. Il y a ce mélange, cette diversité de cultures et on apprend beaucoup de choses.

Vous êtes le créateur de Med'it Wear. Comment est née l'idée de créer une marque de vêtements de sport?

Med'it wear a été créée en 2004. L’idée est née de ma rencontre avec des sportifs de haut niveau. J'ai aussi noté que les plus grandes marques s’inspirent de la banlieue, car ce sont les jeunes de banlieue qui font la mode. Alors, je me suis dis pourquoi pas moi ?

Avec Med’it Wear, je mets en avant ma passion mais tiens surtout à exposer mes origines.

A quels défis fait face la nouvelle génération maghrébine en France? Et quels conseils leur donneriez-vous?

Le combat pour la survie. Pour un jeune issu de l’émigration, il faut se battre deux fois plus qu’un Français de souche pour réussir. Mais tout est possible si on s’en donne les moyens. C’est pour cela que j’exhorte les jeunes à ne pas oublier l'école.

Pour un jeune issu de l'immigration, la création d'une entreprise en France n'est pas chose facile, racontez-nous votre expérience.

On m’a traité de fou quand j’ai commencé. Fou de m’attaquer à un milieu monopolisé par les multinationales. Mais je voulais me prouver certaines choses et prouver, même si ça peut faire cliché aujourd’hui, qu’on pouvait sortir de la banlieue avec du travail et de l'abnégation.

Est-ce que votre entreprise commence à être rentable?

Elle commence à peine à faire du bénéfice. Nous n’allons pas parler de chiffre d’affaire, car c’est un peu tôt pour notre jeune entreprise. Notre objectif, c’est de faire connaitre le produit ici en France et bien sûr au Maroc.

Vous allez organiser en septembre prochain un défilé de mode dans votre ancienne cité, Fumel (France). Quels sont vos projets pour le Maroc?

A court terme, j’aimerais  pouvoir distribuer notre ligne de vêtements. J’ai d’ailleurs rencontré à ce propos, le fondateur d’une grande marque marocaine de prêt-à-porter, dont je trouve les coupes de très haute qualité. J’ai aussi quelques rendez vous cet été avec plusieurs distributeurs au Maroc. Nous pouvons aussi compter sur le soutien de plusieurs personnalités du milieu sportif et administratif.

Source : aufait

Née au Maroc, et Balmanaise d’adoption depuis de longues années, Amina Ighra n’a jamais rien renié de sa terre berbère sans pourtant en rester prisonnière. Emotions de jeunesse et mémoires des êtres aimés : le portrait du père, le buste de la mère donnent à l’œuvre, aujourd’hui nourrie de multiples inspirations, une grande et forte humanité.

Après un court passage de 1994 à 1997 aux Beaux Arts de Toulouse aux côtés de Corret et Peyranne où elle obtient son premier Prix en 1995, ses dessins, sculptures et peintures sont rapidement remarqués dans de nombreux salons et expositions qu’il serait trop long ici d’énumérer, mais parmi eux : le Salon International de Béziers, le Lion’s Club d’Agen, le Festival Africajarc, Gaillac Abbaye Saint-Michel et bien entendu, le Salon des Arts de Balma….

En outre elle fait partie de ces artistes Balmanais qui portent haut et fort la culture au travers de tout l’hexagone et Alain Fillola, maire de Balma de renchérir : « C’est une chance pour Balma de compter parmi ses habitants une artiste à qui la sensibilité et la maîtrise technique valent aujourd’hui une récompense grandissante…. Elle fait partie de ces artistes entiers, qui se donnent corps et âme à leur art ». Ainsi soutenue par Génération Culture, l’association dont le siège est à Balma avec pour vocation de contribuer au développement des Arts et de la Culture, et la mairie de Balma, ont décidé d’accompagner Amina Ighra à réaliser un projet d’exposition sur deux mois durant cet été, du 6 juillet au 29 août, avec une sélection de toiles et de sculptures à l’Institut du Monde Arabe à Paris.

Haut lieu de la culture, l’Institut du Monde arabe est le fruit d’un partenariat entre la France et vingt-deux pays arabes. Fondation de droit français, l’I.M.A a été conçu pour faire connaître et rayonner la culture arabe.

Source : Marocainsdumonde

 

L’AMF fête ses 50 ans sous la forme d’une caravane de la Mémoire qui, depuis deux ans, s’arrête à différentes étapes pour permettre la rencontre et les échanges entre différentes nationalités et acteurs associatifs.

50 annés de reconnaissance des luttes des immigrations et de l’immigration marocaine en particulier.

50 années qui ont vu évoluer ses champs d’intervention dans différents domaines car l’AMF a toujours inscrit ses activités dans le cadre de questions d’actualité.

Cette caravane, qui a pris son départ en France : Chevilly-La-rue, Saint-Denis, Paris, autour des thèmes de la Mémoire, se poursuivra au Maroc s’arrêtant dans plusieurs villes : Agadir, Oujda, Rabat…

Elle fait le pont entre la France et le Maroc et donne toute sa dimension à la citoyenneté entre les deux rives de la Méditerranée.

Cette traversée est symbolisée par l’exposition - photo montage «Rupture» du peintre plasticien Antoine de Bary qui a «découvert dans un classeur de bureau vert des fiches d’identité et des carnets individuels roses de travailleurs marocains, manœuvres, sans profession…vus de face et de profil, oreilles bien dégagées, arrivés en France entre 1939 et 1940 …

Source : Marocainsdumonde

Les entrées de migrants vers l'Espagne ont connu une diminution de 43 pc depuis 2008 à cause de la crise économique qui frappe de plein fouet le pays ibérique.

Ainsi, le nombre de travailleurs étrangers ayant entré en Espagne a passé de 682.300 à 391.900 personnes en deux ans, soit une baisse de 43 pc, selon un rapport de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
Il s'agit de la chute la plus importante parmi les plus développés affectés par la crise internationale, ajoute la même source, précisant que cette baisse dépasse de loin la moyenne enregistrée dans les pays de l'OCDE qui atteint 6 pc.
Le rapport de l'OCDE intitulé " Perspectives des migrations internationales " (à consulter sur le site du CCME) indique également que les entrées de migrants vers les pays de l'OCDE ont tombé à 4.4 millions d'individus, soit une baisse de 6 pc, alors qu'au cours des 5 années précédentes, leurs effectifs avaient augmenté de 11 pc par an en moyenne.

Les immigrés ont été durement frappés par la crise de l'emploi, notamment les jeunes qui, dans bien des pays, ont enregistré une forte diminution de leur taux d'emploi, explique l'OCDE.

Source : Casafree/MAP

Grâce à leurs milliards de pétrodollars, les pays du Golfe se sont lancés dans une frénésie d'activités comme la finance, le high-tech, la grande distribution, le transport aérien ou encore le tourisme ... Depuis, pour répondre au manque de main d'œuvre qualifiée, leurs recruteurs organisent régulièrement des entretiens de sélection de compétences au Maroc…Suite

Interview du Pr Mohamed Hamadi Bekouchi sur la parution de son livre « Les Marocains d'ailleurs : identité et diversité culturelle », Ed. La Croisée des Chemins, 2010.

Pourquoi un ouvrage sur « Les Marocains d'ailleurs, identité et diversité culturelle » ?

D'abord un clin d'œil affectif et d'attachement pour les « Marocains d'«ici», c'est-à-dire résidant au Maroc, car chacun d'entre eux a au moins 1, 2, 3, voire beaucoup plus de parents installés «ailleurs».On enregistre plus de 5 millions de Marocains vivant aux quatre coins du monde dont presque un demi-million de personnes ayant minimum bac + 4. De ce fait, ces personnes représentent des intelligences inestimables. On est dorénavant des travailleurs intellectuels et de l'esprit.

Ouvrons une parenthèse pour indiquer que les Marocains d'ailleurs constituent une petite nation démographiquement aussi importante que l'Irlande, le Danemark, la Norvège, les trois pays baltes réunis, etc. Cette petite nation compose une mosaïque culturelle qui mérite, à ce nom, d'être mise en lumière.

Comment évoluent-ils, précisément, dans leurs rapports avec le Maroc et aussi avec leurs pays d'adoption ?

Par leur contribution, tant culturel que financière et de plus en plus par leurs compétences, les Marocains vivant à l'étranger contribuent au développement de la société marocaine. Ceci dit, la longévité de leur séjour en terre d'immigration, leur accès à la nationalité des pays d'accueil, leurs aspirations à investir dans l'acquisition de logements en s'installant dans le confort et plus largement, leur adhésion aux pratiques consommatoires occidentales rendent les Marocains visibles dans les différents champs sociaux, économiques et politiques. De plus, chaque institution cherche à les apprivoiser et les inciter à dépenser et à se dépenser davantage...

Quelles sont les transformations sociologiques que les Marocains d'ailleurs ont connues ?

Durant les années 1960-70, les entreprises d'Europe venaient chercher muni militari des troupes de mâles pour la reconstruction économique de leurs pays. Je pense notamment en premier lieu à la France, l'Allemagne, la Belgique et les Pays-Bas. Les rabatteurs du patronat européen regardaient en particulier la fraicheur physique des émigrants, leurs biceps et leur capacité à travailler dans des domaines ingrats comme les mines, l'agriculture, le BTP. Les plus chanceux d'entre eux subissaient, quand même, la chaîne automobile et ses 3/8. Toutefois, les espaces publics leur étaient peu ou totalement interdits, autrement dit, ils étaient obligés de se cantonner dans des foyers ghettos et subir un célibat forcené. Leur seule devise se limita au « boulot-dodo » en ''isolat social''. Aujourd'hui, on a une population composite issue de toutes les régions et les cultures marocaines. On y trouve une très grande majorité de jeunes : plus de 60% ont moins de 25 ans, à peine 2,5% dépassent les 60 ans. Pour comparaison, les personnes de plus de 60 ans des pays du Nord représentent 1 personne sur 6.

On relève aussi un net rééquilibrage socio-démographique entre hommes et femmes; plus de 48% sont de sexe féminin. Soulignons que l'intégration par le sexe profite mieux aux femmes qu'aux hommes, que ce soit dans leur relation de partenaire, dans le travail et aussi dans les médias et le politique. En ce sens, les femmes sont des vecteurs majeurs de développement et de valorisation de l'image des Marocains d'ailleurs, plus encore du Maroc.

Au niveau des catégories socioprofessionnelles, fini le statut pasteurisé d'ouvrier. Nous sommes en face d'une pluralité de populations présentant une multitude de formations et de niveau d'instruction, de qualifications professionnelles et de compétences.
On constate une très forte présence et croissance continues de profils scientifiques, de cadres, d'étudiants en fin de scolarité de masters et de doctorats, des générations montantes issues de l'immigration marocaine en poste ou en âge avancé de scolarisation, des gens d'affaires également des artistes et des sportifs. Toutes ces personnes constituent des groupes en perpétuelle croissance dont la force réside d'une part par la manifestation identitaire mais surtout par la diversité culturelle. C'est une société sociologiquement composite. Ce qui nous laisse dire que les Marocains d'ailleurs évoluent dans tous les secteurs d'activités: PME, multinationales, associations, médias et également dans les établissements publics, plus particulièrement, dans l'enseignement et les collectivités locales.

Connaissant l'attachement des Marocains à leur capital culturel traditionnel, comment ''composent-ils'' à l'étranger avec cet héritage ?

Nul doute que les Marocains tiennent fortement à leurs racines et à leurs cultures. D'ailleurs, leurs pratiques perdurent aisément et de manière continue à l'étranger. Ainsi, on garde un pied sur terre, on s'accroche à l'économie traditionnelle et au savoir-faire et être marocain. Juste au niveau de la région parisienne, on enregistre plus de 3.000 épiceries de proximité, 300 restaurants dont une trentaine hauts de gamme, une centaine de bazars, idem pour les boucheries ''halal'', les agences de voyages et les sociétés organisatrices de fêtes marocaines (mariages, circoncisions, retour de La Mecque...). A cet égard, les réseaux s'étendent et l'industrie des cultures traditionnelles génère des profits. Les jeunes lauréats des grandes écoles de management et de marketing investissent ce secteur d'activité de plus en plus prisé.

Ce qui est certain : plus besoin de revenir ou de faire appel au Maroc pour festoyer. Tout se trouve localement, il suffit comme au ''Bled'' de choisir la qualité et de savoir marchander.

Concrètement, quelles stratégies matérielles les « Marocains d'ailleurs » mettent-ils en place pour vivre leur installation dans la durée ?

Leur style de vie s'inscrit dans des ''logiques consommatoires'', entre autre, ils adoptent la normalisation de la qualité de vie occidentale. Ils s'offrent le confort matériel et tiennent parallèlement à se démarquer par une touche culturelle et des pratiques sociales marocaines qui se manifestent par l'accueil, la nourriture, le salon traditionnel, le vêtement domestique ou lors de grandes cérémonies, par l'art culinaire et les belles tenues, la (les) langue (s) intergénérations, les parfums, les photos familiales, les ustensiles et les objets de décoration…

Comme toute famille occidentale de la classe sociale moyenne, le confort se traduit aussi par l'acquisition de plusieurs postes de télévisions et leur acolyte la parabole, d'appareils numériques, ainsi que d'un ou deux, voire trois ordinateurs et abonnement à Internet. C'est clair : moins ignorant et fermé sur soi que par le passé, on est branché 24h/24 sur le monde, en premier sur le Maroc.

Entre affirmation identitaire, intégration heureuse et assimilation-abandon, comment se positionnent-ils ?

Chaque fois que la durée de vie d'un individu se prolonge hors de son pays, chaque fois que celui-ci arrive à marquer culturellement et socialement son nouveau territoire. Et à chaque fois que sa condition de vie est confortable, il va apprécier et adhérer au style de vie locale en aimant davantage son pays et sa culture d'origine. Telle est l'attitude de 85% des Marocains d'ailleurs. Quelques exemples fortement symboliques : leur fierté lors de la naissance du Prince Héritier Moulay El Hassan en mai 2003, leur solidarité avec les victimes du séisme d'El Hoceima en février 2004 ou leurs actions régulières durant la Semaine de solidarité.

Au Maroc, la société civile est engagée. Elle s'approprie notamment des programmes socio-culturels et économiques délaissés par l'Etat; en est-il de même des « Marocains d'ailleurs » ? S'impliquent-ils dans les associations de leurs lieux de résidence ?

Même si de manière générale la vie associative demeure encore peu organisée, peu efficace, il existe une certaine dynamique associative des Marocains à l'étranger. Cela les insiste à jouer un rôle notable en faveur des populations défavorisées marocaines en menant des actions de développement social et de coopération permanente, et ce en coordination avec leurs homologues locaux.

Ceci étant dit, très longtemps, surtout durant les années de plomb, les Marocains de l'étranger n'avaient pas le droit de s'exprimer, pire encore, les militants politiques et syndicats étaient enfermés, voire éliminés de la carte. Depuis le milieu des années 90, une foultitude d'associations a vu le jour. On s'engage au sein d'associations spécifiquement marocaines, d'autres préfèrent naviguer dans des sphères plus larges et hautement universelles. On est conscient que seul l'engagement dans des partis politiques, des syndicats et des associations qui payent, au sens, où ils permettent à une personne, comme à son groupe d'exister, d'être écouté et de s'affirmer, prend du sens.

Reste que rares, très rares les associations des Marocains d'ailleurs qui offrent des activités intéressantes, par conséquent, elles sont très peu suivies. Eparpillés, voulant chacun créer sa propre sa chapelle, les responsables des associations se perdent et gaspillent énormément de leur énergie en débats stériles. Ajoutons à cela que les associations manquent de moyens humains et organisationnels mais surtout de projets concrets. Résultat : « circuler, il n'y a rien à tirer de consistant ni d'instructif ».

Et le Maroc dans tout cela, quelle est sa stratégie politique vis-à-vis des Marocains d'ailleurs ?

Beaucoup d'efforts ont été réalisés depuis quelques années dans les transports maritimes, l'accueil frontalier, les services administratifs et l'organisation des festivals. Par contre, niet pour le foncier, l'investissement économique dans les secteurs émergents, l'éducation et la culture des enfants. Il est vrai qu'une armada d'intervenants institutionnels, dont chaque membre joue sa partition en solo, ne facilitent guère la mise en chantier de stratégie politique intelligente. Les Affaires étrangères, l'Intérieur, l'Education nationale, les Habous, le Conseil consultatif des Marocains... la Fondation Hassan II pour les MRE, la Fondation Mohammed V et un tas d'autres organismes publics mais aussi privés, notamment les banques, rendent très compliqué tout programme social clair et durable en faveur des Marocains résidant à l'étranger.
Dans ce cas, l'écoute de la part des institutions marocaines ne peut être que partielle et très peu efficace. Franchement, on bricole comme on peut, ainsi la ''procrastination'' ronge les pouvoirs publics, la stratégie et l'action politique demeure un pis-aller.
Comment pouvez-vous définir les Marocains d'ailleurs? Quelle pourrait être leur influence dans leur pays d'origine?

Ce sont des passeurs culturels et de la connaissance, aussi développeurs de réseaux et de lobbies efficaces. Ils constituent un ensemble cohérent de groupes de croissance, des diasporas. Le flou et l'absence de coordination entre ministères et autres établissements publics déstabilisent énormément les intelligences des Marocains d'ailleurs. Trop les solliciter n'importe comment et dans n'importe quel sens les décourage et fait fuir les meilleures volontés. Ce qui nous amène à insister sur le fait que le gouvernement et les différents intervenants dans ce secteur clarifient leur attitude en proposant une stratégie politique cohérente à visée lointaine. Or, bien informés, bien écoutés et bien motivés, ils sont capables d'escalader les montagnes les plus hautes… et réaliser de nouvelles merveilles.

D'après vous, quelles sont les grandes tendances dans les décennies à venir 2020 et 2030 ?

Tous vont être touchés par l'appétit du savoir et de la connaissance, seule et unique porte pour espérer avoir des compétences et du travail rémunérateur. Une deuxième aspiration consiste à construire un mode de vie confortable matériellement avec une empreinte culturelle et de pratiques sociales maroco-occidentales.

On restera sans exception accroché à une certaine tradition, on délaissera la famille élargie, nonobstant, niet à l'auberge espagnole, on s'attachera à la famille nucléaire dont le statut des partenaires sera celui d'un couple et non plus celui de mari et d'épouse ; un intérêt et un investissement plus fort pour l'éducation des enfants de 3e et 4e générations. Enfin, plus d'espaces pour l'apprentissage de l'arabe, une relation qualitative avec le Maroc et ses cultures sera la tendance.

En 2015, tous les jeunes issus de l'immigration marocaine auront acquis la nationalité de leur pays adoptif. Intériorisant très tôt leur citoyenneté, leur engagement politique se généralisera et leur participation aux élections dépassera la moyenne des autochtones. Au niveau éligibilité, leur nombre sera significatif sans pour autant être proportionnel par rapport à leur engagement.
Nés en même temps que le virtuel et Internet, intériorisant la pratique des nouvelles technologies en bas âge, les jeunes vont démultiplier leur relation affective et aussi de travail via le virtuel. Les réseaux évolueront avec la famille et les institutions marocaines mais aussi de façon inter-marocaine à l'étranger. Les mobilités s'orienteront vers d'autres pays que le Maroc, là où se trouve un proche parent ou des amis.

Structurellement, on peut dire que le Maghreb se construit hors de ses frontières. En plus des mariages et des vies en couple intermaghrébins, on créera des entreprises où on trouvera un actionnaire algérien, un concepteur marocain et un manager tunisien; idem pour les associations avec un président marocain, un Tunisien trésorier et un Algérien permanent. Ce changement de mentalités et de pratiques relationnelles concerne autant les femmes que les hommes.

Viscéralement nomade, de surcroît évoluant dans une ambivalence interculturelle et de paradigme, ils privilégieront le multi-résidentiel : un aller et retour entre leurs deux pays. On aime bien être « ici », un peu «ailleurs» et vice-versa. Sans que ce soit une exception concernant uniquement les plus aisés. Chacun s'offre en fonction de ses moyens, de son temps et de son gré, le luxe de la multi-résidentialité et de ses jouissances. Quelque part, ils seront plus qu'aujourd'hui touchés par le germe affectivo-culturel de la dualité éternelle des espaces protagonistes ; un désir instinctif de vouloir rester présent, d'exister « ici et ailleurs » ! Une manière concrète et heureuse pour affirmer que l'interculturel et la mondialisation des Marocains d'ailleurs est juste à ses débuts.

Pour terminer, professeur, vous êtes vous-même un Marocain d'ici et un "Marocain d'ailleurs". Est-ce qu'on peut parler de vous, comme on peut parler d'une certaine catégorie d'individus inscrits dans des flux migratoires hyper-actifs, en termes de citoyen du monde?

Plus que jamais, je sens et je vis de manière organique mon statut de citoyen de monde. Quel privilège ! Une citoyenneté qui s'est construite intellectuellement dans la douleur et la quête de soi avec une remise en cause continue et distante dans une relation interactive avec l'autre, l'étranger. Et chaque fois, avec humilité et tempérance, je vais sans a priori ni jugements de valeurs, à la découverte et à l'appréciation des autres cultures humaines et sociales qui me paraissaient, auparavant, très lointaines, voire opposées à la mienne et à mon style de vie.

Il est vrai aussi que les grandes inquiétudes de l'uniformatisation et de la dépersonnalisation sociale et de la pensée, de la croissance des inégalités entres les gens, les pays riches et les autres, le non-respect des droits de l'Homme et plus généralement par l'hémorragie sanglante de toutes espèces de pollution m'interdisent de regarder le train de la mondialisation et de sa cargaison d'effets pervers rouler sans bouger, sans réagir.

Finalement, chaque fois que je prends conscience d'une injustice ou que je m'engage pour une cause « ailleurs », je me sens davantage plus « ici » hyper-actif dans ma contrée… dans mes contrées.

Source : Le Matin

Dans un contexte critique de crise économique mondiale, les pays d’Europe accueillant les immigrés musulmans se soucient du port de la burqa. Belgique, Espagne, Danemark, Italie… S’agit-il d’un débat futile comme l’a qualifié un député socialiste français ou d’une instrumentalisation politique ? En tout cas, la contagion affecte la France. Mardi dernier, l’Assemblée nationale (Chambre basse du Parlement français) a adopté, à une grande majorité le projet de loi sur l’interdiction du port du voile intégral dans tous les lieux publics. «Nul ne peut, dans l’espace public, porter une tenue destinée à dissimuler son visage», stipule clairement le premier article du texte qui a eu la bénédiction de 335 voix contre 1, sur un ensemble de 339 votants.  Et ce, en première lecture. «Succès», crient les députés de l’UMP (Union pour un mouvement populaire) et le Nouveau centre tout comme les radicaux de gauche qui ont voté en faveur du projet de loi (les socialistes, les verts et les communistes ont boycotté le scrutin). Toutefois, le revers de la médaille peut se révéler très douloureux, estiment certains députés. Le texte qui sera soumis en septembre prochain à l’avis du Conseil constitutionnel (avant son examen au Sénat) risque la censure. L’interdiction générale serait anticonstitutionnelle. Un tel scénario serait, met en garde le groupe socialiste, «un cadeau inestimable pour les intégristes». L’on craigne ce qui s’est passé en Italie. Un projet de loi, signé la Ligue du Nord, alliée de Silvio Berlusconi au sein de la majorité, a été déposé au Parlement fin 2009. Il prévoit une peine allant jusqu’à deux ans de prison et 2.000 euros d’amende à l’encontre de toute personne qui rend son identification «difficile» ou «impossible» en raison de son appartenance religieuse. Des maires de certaines communes avaient même décrété des arrêtés d’interdiction, en revanche le Conseil d’Etat a émis un avis défavorable.

Retour au texte français. Quelles sont les sanctions prévues par ce projet de loi ? Le projet de loi présenté par la ministre française de la Justice, Michèle Alliot-Marie,  prévoit en cas de refus une amende de 150 euros à laquelle pourra s’ajouter ou se substituer un stage de citoyenneté. Le texte institue un nouveau délit, destiné à punir toute personne qui impose à une femme de porter le voile intégral par «menace, violence, contrainte, abus d’autorité ou abus de pouvoir». La peine est lourde : toute personne obligeant une femme à porter le voile intégral sera passible d’une peine d’un an de prison et du versement de 30.000 euros d’amende, une sanction doublée si la personne contrainte est mineure au moment des faits. Le projet de loi propose également une période de «dialogue et de sensibilisation» de six mois auprès des femmes portant volontairement le voile intégral avant l’entrée en vigueur des sanctions.

En cas d’avis favorable du Conseil  constitutionnel et  d’adoption par la chambre haute du parlement français (Sénat), la France, accueillant la plus grande communauté musulmane en Europe avec près de 6 millions de personnes, sera le 2ème pays d’Europe après la Belgique de mettre en place toute une loi pour interdire le port du burqa dans l’espace public. La Belgique a franchi le pas le 29 avril dernier, avec un vote à l’unanimité. L’Espagne marche sur les pas de ses voisins puisque le pays dispose déjà d’un projet de loi interdisant la burqa. En attendant son adoption, la ville de Lleida en Catalogne a déjà fait voter un arrêté municipal interdisant niqab et burqa dans les établissements municipaux. La mairie de Barcelone veut faire de même. La Grande-Bretagne n’est pas en reste. Certes, aucune loi d’interdiction générale n’est en projet jusqu’à ce jour. Toutefois, une circulaire du ministère de l’Education datant de 2007 a donné droit aux directeurs d’établissements scolaires publics et confessionnels d’interdire dans leur enceinte le voile intégral. Aux Pays-Bas, certaines municipalités ont interdit le port du burqa dans certains lieux notamment dans les établissements scolaires. Quant à l’Allemagne, le gouvernement n’a pas jugé bon de promulguer une loi nationale arguant que le très faible nombre de femmes portant la burqa ne justifie pas une telle loi. En revanche, ce vêtement est prohibé dans les écoles publiques.

Source : Le Soir

15 juillet 2010

Après avoir augmenté d’environ 10% par an depuis 2003, le flux migratoire à destination des pays les plus riches a connu un sérieux ralentissement avec la crise économique mondiale. Selon un rapport de l’OCDE, le nombre de nouveaux-arrivants a reculé de 6% en 2008 et 2009 selon l’édition 2010 de «Perspectives des migrations internationales».

Quant aux immigrés déjà présents, ils ont été davantage touchés par le chômage que les nationaux. Explications de Thomas Liebig, expert à la division des migrations internationales de l’OCDE : «Les immigrés sont plus représentés dans les secteurs affectés par la crise comme le bâtiment ou l’hôtellerie. De même les immigrés ont plus souvent des emplois moins stables et plus souvent des contrats temporaires».

Mais cette pause relative devrait prendre fin avec la reprise économique car les pays industrialisés devront  à nouveau  recourir à l’immigration pour maintenir leur croissance et leur prospérité.

C’est en pensant à cela, d’après l’OCDE, que les gouvernements des pays de l’Organisation devraient faire tout leur possible pour aider les immigrés qui ont perdu leur emploi, en veillant à ce qu’ils bénéficient des mêmes droits en matière de prestations de chômage que leurs homologues autochtones et en leur offrant une aide à la recherche d’emploi et à l’apprentissage de la langue du pays d’accueil en vue de favoriser leur intégration.

«Il est important de souligner que les immigrés apportent une contribution bénéfique à l’économie nationale, en particulier en période de croissance. Les tendances démographiques de long terme demeurent quelle que soit l’ampleur des difficultés économiques actuelles. Ces dernières ne devraient pas servir d’argument pour imposer des barrières excessives à l’immigration. Il est important de conserver une perspective de long terme en matière de politique migratoire», a fait observer le secrétaire général de l’OCDE, Angel Gurría.

La population en âge de travailler n’augmenterait que de 1,9% dans la prochaine décennie au rythme d’immigration actuelle. Mais la tendance sera à la baisse en Allemagne, au Japon, en Italie. La France est pénalisée par son faible taux d’immigration : l’essentiel de l’immigration provient du regroupement familial (51,9%) contre seulement 13,8% au titre du travail (hors UE).

Le rapport de l’OCDE consacre également l’importance de l’analyse de l’opinion publique : la connaissance publique du phénomène migratoire pourrait être améliorée grâce à la diffusion par les médias d’une information objective et complète sur les questions migratoires afin de faire reculer les préjugés et favoriser les conditions de vie en commun.

Source : Le Soir

15 juillet 2010

Une série de séminaires universitaires hispano-marocains seront organisés au Maroc et en Espagne entre les mois d'octobre prochain et de mars de l'année 2011, a-t-on appris auprès des organisateurs.

Il s'agit de neuf séminaires prévus dans les villes d'Algésiras (Sud de l'Espagne), Tanger et Tétouan, et dont l'organisation a fait l'objet d'une convention de partenariat signée entre l'Université de Cadix (UCA) et la Députation de cette province.

Selon un communiqué de l'UCA rendu public mercredi, ces rencontres scientifiques s'inscrivent dans le cadre d'un projet de formation inter-universitaire faisant partie du Programme de coopération transfrontalière Espagne-Frontières extérieures, cofinancé à hauteur de 75 pc par l'Union Européenne (UE).

Ces séminaires seront axés sur des thématiques d'intérêt commun, dont "la décentralisation et la gouvernance", "la logistique" ou "l'égalité des chances".

Le Programme de coopération transfrontalière Espagne-Frontières extérieures prévoit également le lancement de projets maroco-espagnols de coopération en matière d'énergies renouvelables, de culture et de promotion économique.

Trois projets dans ces domaines ont été présentés à l'occasion d'une rencontre qui a réuni, en avril denier à Grenade (Sud), des responsables marocains et espagnols et des acteurs économiques des deux pays.

Source : MAP

Le gouvernement est en train de mettre en place les mécanismes devant permettre aux compétences marocaines à l'étranger de contribuer davantage au développement de leur pays d'origine, a affirmé M. Mohamed Ameur, ministre délégué chargé de la communauté marocaine à l'étranger.

Invité de l'émission "Hiwar", diffusée mardi soir par la première chaîne de télévision nationale "Al Oula", le ministre a affirmé que plusieurs cadres marocains à l'étranger sont disposés à retourner au pays et contribuer à son essor, relevant que des dizaines de cadres rentrent effectivement chaque année au Maroc.

Evoquant les problèmes rencontrés par les enfants de la 2-ème génération de la communauté marocaine à l'étranger, M. Ameur a relevé qu'il s'agit en premier lieu d'un problème d'ordre culturel, soulignant que cette catégorie a besoin de s'imprégner davantage de la culture de son pays d'origine pour, d'une part garder ses attaches avec la patrie et, d'autre part, faciliter son intégration dans les pays d'accueil.

Il a dans ce sens mis l'accent sur les efforts déployés par son département et le ministère des Habous et des Affaires islamiques, ainsi que d'autres instances pour la préservation de l'identité culturelle de la communauté marocaine établie à l'étranger.

Le ministre a souligné l'importance de la stratégie adoptée par le gouvernement pour promouvoir les conditions de cette communauté, une stratégie basée notamment sur l'accompagnement de leur intégration dans le pays d'accueil et la préservation de la relation avec le pays d'origine, rappelant la création des centres culturels, le soutien accordé aux associations des Marocains à l'étranger et aux catégories en situation de précarité, outre la mise en place d'un programme d'assistance juridique et d'un fonds de soutien à l'investissement au profit de cette communauté.

Il a par ailleurs mis l'accent sur le rôle vital et stratégique que joue cette communauté dans la défense de l'intégrité territoriale du Royaume.

M. Ameur a dans ce cadre indiqué que cette communauté fait front contre les complots des adversaires de l'intégrité territoriale du Royaume, rappelant que les acquis réalisés dans la défense de la cause nationale, y compris le soutien onusien, l'ont été grâce à la mobilisation de l'Etat et des partis politiques, mais aussi des Marocains résidant à l'étranger.

Le ministre a insisté sur la nécessité d'une action résolue des organisations des droits de l'Homme pour dévoiler les conditions pénibles endurées par les séquestrés à Tindouf, lesquels sont privés du droit de rallier leur pays ou d'y recevoir une sépulture digne en cas de décès, réitérant son soutien à la famille de Mahfoud Ali Beiba qui réclame une enquête sur les circonstances de sa mort subite et suspecte.

Source : MAP

La mention "Siegfried" ou "Murat" ne doit plus faire de différence. En Allemagne, cinq grands groupes cotés en bourse vont tester pendant un an les candidatures anonymes, un projet pilote pour lutter contre la discrimination et pallier les difficultés de recrutement.

"C'est nécessaire car nous avons observé que des candidats d'origine turque ont 14% moins de chance d'être convoqués à un entretien d'embauche, uniquement en raison de leur patronyme", explique à l'AFP Christine Lüders, directrice de l'Agence allemande antidiscrimination.

Selon une étude 2010 de l'Institut pour l'avenir du marché du travail (IZA), "la discrimination est encore plus prononcée au sein des petites sociétés: celles de moins de 50 salariés donnant environ 24% de réponse positive en plus à un 'Dennis' ou 'Tobias' qu'à un 'Fatih' ou 'Serkan'".

Des chercheurs avaient répondu à 528 petites annonces de stage, envoyant pour chacune deux dossiers fictifs de candidats ayant les mêmes qualifications mais avec tantôt un nom à consonances germanophones tantôt d'origine turque.

Dans la première économie européenne, les dossiers de candidature contiennent traditionnellement une photo, la date de naissance, le statut familial et la nationalité.

Mais, confrontée à une pénurie de main d'oeuvre et au vieillissement de sa population alors même que la reprise économique est plus rapide que prévue, l'Allemagne "ne peut se permettre de renoncer à des candidats qualifiés", estime Mme Lüders.

A compter de cet automne, les services du personnel de cinq grandes entreprises dont L'Oréal (cosmétiques) et Procter and Gamble (produits de grande consommation), ainsi que huit PME, recevront "exclusivement des informations sur la qualification" des candidats.

Les CV seront anonymes, soit par l'intermédiaire d'un bureau neutre ou en masquant les détails superflus d'une candidature déposée en ligne.

Mme Lüders voudrait que les entreprises reconnaissent à travers ce projet basé sur le volontariat que se convertir à la présélection anonyme ne constitue "pas un grand effort".

"Les grandes sociétés sont des précurseurs et d'autres pourraient suivre", croit-elle, estimant qu'emporter la conviction était plus efficace que d'imposer par la loi.

"Non seulement les immigrés mais aussi les personnes âgées, handicapées, les mères de famille" pourraient profiter de cette procédure de recrutement testée aussi en France, en Suisse, aux Pays-Bas ou en Suède, assure-t-elle.

Depuis 2006, les employeurs allemands sont soumis à la loi sur l'égalité de traitement en matière d'embauche, mais les cas de discrimination sont la plupart du temps difficiles à prouver.

Chez Procter and Gamble, où "depuis des années l'embauche des cadres se fait déjà de façon électronique et anonyme en Europe", les candidatures "sans visage" seront testées sur un site de production berlinois qui emploie 1.300 personnes dont une forte part d'Allemands d'origine turque.

"Nous verrons ce qu'il y a à améliorer. Cela aura valeur d'exemple représentatif pour une PME", l'établissement ne recevant qu'"environ 50 candidatures par trimestre", explique à l'AFP Jörg Uhl, responsable de la communication en territoire germanophone.

Pour L'Oréal, "l'objectif est d'éviter de possibles discriminations inconscientes de présélection", explique de son côté Oliver Sonntag, chef du personnel Europe du groupe, où "33 nationalités sont représentées rien qu'en Allemagne".

Le pays compte près de 2,4 millions de personnes d'origines turque, soit 2,9% de sa population.

Source : AFP

La Commission européenne propose une directive pour faciliter le recours à une même main-d’œuvre étrangère d’une saison à l’autre.

Des travailleurs saisonniers cueillent du raisin dans les vignes d'Itterswiller (Bas-Rhin), en septembre 2005 (AFP/Olivier Morin).
Ils sont dans les champs de fraises andalous. Ils font la cueillette des fruits des bois en Suède. Ils ramassent les tomates en Italie. Ils sont serveurs au restaurant ou font les chambres dans les hôtels. Ils sont 100 000 chaque année à venir « faire la saison » en Europe pendant trois à cinq mois.

Venant d’Afrique du Nord ou des Balkans, mais aussi d’Ukraine et de Biélorussie, voire d’Amérique latine et d’Asie du Sud-Est, ils sont embauchés pour moitié dans l’agriculture et l’horticulture, pour l’autre moitié dans le secteur du tourisme et d’autres services.
C’est d’ailleurs à la demande des entreprises de ces secteurs que la Commission européenne a rédigé une proposition de directive (loi européenne à transposer), présentée mardi 13 juillet, pour faciliter le recours à des travailleurs saisonniers de pays situés hors de l’UE.

Une condition cependant : qu’il s’agisse d’emplois déclarés et non de travail au noir. La directive propose de créer un permis spécifique servant à la fois de travail et de séjour et qui serait « plurisaisonnier ». Concrètement, il s’agirait d’un permis valable trois ans à entrées multiples pour effectuer chaque fois une saison de six mois au plus.

Salaire minimum et logement garantis

Ceci permettrait donc de faire revenir d’une année sur l’autre les saisonniers, qui appréhendent sinon chaque fois de ne plus être réadmis et prennent le risque de rester sur le territoire européen dans l’irrégularité. Mais les États conservent l’option de ne pas délivrer de tels permis spéciaux pour trois ans.

Une entrée facilitée exige toutefois d’être en mesure de présenter un contrat de travail, du moins une promesse d’embauche ferme, précisant le salaire. « Partout où il existe un salaire minimum légal, le contrat doit respecter ce minimum. L’employeur doit aussi garantir un logement », ajoute le porte-parole de Cecilia Malmström, commissaire européenne chargée de l’immigration.

Selon la Commission, la directive proposée donne aux saisonniers « le droit à l’égalité de traitement avec les ressortissants des États membres », énumérant la liberté d’association et d’adhésion, les régimes de sécurité sociale ou encore les droits acquis à la retraite liés aux revenus.

Pour devancer les critiques qui diraient que cette main-d’œuvre étrangère prendrait le travail des Européens, de surcroît en temps de chômage croissant, la directive laisse aux États la possibilité d’effectuer des « tests d’emploi » afin de vérifier que ce travail saisonnier n’intéresse pas les actifs du pays.

« Rendre opérationnelles certaines bonnes intentions »

Proposée mardi, la directive est maintenant sur la table du Parlement européen et des 27 ministres de l’intérieur de l’UE pour examen et vote. La Commission espère que la procédure législative sera achevée pour l’été prochain.

« Le Parlement devra renforcer la nécessité d’accroître les inspections du travail qui, par leur manque, laissent encore aujourd’hui libre cours à l’exploitation des travailleurs par les employeurs », a réagi l’eurodéputée française Hélène Flautre. L’enjeu, pour l’élue des Verts comparant les conditions de travail actuelles des saisonniers à du « néoesclavagisme », sera de « rendre opérationnelles certaines bonnes intentions de la directive ».

Source : La Croix

Le Conseil Français du Culte Musulman exprime sa profonde indignation suite à la profanation de la mosquée en construction d’Hérouville-Saint-Clair  par des inscriptions racistes peintes sur ses murs dans la nuit de mardi à mercredi 14 juillet 2010…Suite


Dans un nouvel avis, la Commission nationale consultative des droits de l'homme considére que le projet de loi sur l’immigration, l’intégration et la nationalité ne se borne pas à transposer les directives communautaires dans ce domaine, mais contribue à banaliser la privation de liberté comme technique de gestion de l’immigration, en marginalisant le rôle du juge judiciaire et en renforçant les pouvoirs de l’administration…Suite 


Monsieur Abdellah Boussouf, secrétaire général du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger a assisté le 15 juillet, aux côtés de MM. El Akil Benthami, Gouverneur de Nador, Abdelfettah El Houmam, Wali de la région de l’Oriental et d’autres personnalités à l’ouverture du Festival « IMERQANE » à Nador.  

Après l’allocution d’ouverture du Directeur du Festival M. Ahmed El Maghnouji et celles de quelques  autres personnalités, M. Abdellah Boussouf a assuré que ce Festival revêt une importance particulière pour la région et que le CCME l’a soutenu inconditionnellement.

Imerqane

En partenariat avec le CCME, l’Association Conte’Act et le Collectif des Associations de Nador, avec l’appui de l’Agence de développement de l’Oriental, organisent cette première édition du Festival des Cultures Immatérielles Méditerranéennes « IMERQANE » placée sous le thème « Patrimoine en partage ».

Pour ce festival, le CCME organise l’exposition « Dakira » qui donne à voir plus de 60 photos rares et de documents d’archives retraçant 40 ans de présence des Marocains aux Pays-Bas. Un documentaire présentant une série de témoignages livrés par des Marocains des Pays-Bas sera aussi projeté lors de cette édition.

M. Abdellah Boussouf, représentera le Conseil dans une table ronde sur « l’immigration, apports et liens entre les régions d’origine et les régions d’accueil » le  27 juillet à 16h, à la Chambre de commerce, d’industrie et de services de Nador.

Outre la programmation scientifique, le Festival « IMERQANE » comprendra des spectacles de musique, de chants et de théâtre avec la participation d’artistes marocains du monde et ce jusqu’au 28 de ce mois.

Le Conseil de la Communauté Marocaine à l’Etranger (CCME) soutient la sixième édition du Festival de Casablanca qui se tiendra du 15 au 18 juillet 2010.

L'émission Macharif, diffusée chaque mercredi à 22h45, prête sa voix aux Marocains du monde et plus précisément aux médiateurs culturels d'entre eux pour s'exprimer. Ceux -là même qui jettent les ponts de communication et d'amitié dans un cadre d'altérité incontournable…Suite

Le Conseil de la communauté marocaine à l'Etranger et le Ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger se sont heureusement associés aux amis d'Abdelmalek Sayad et à l'Agence française pour la cohésion sociale et légalité des chances afin de donner à lire les actes du colloque international qui regroupe les études et de témoignages permettant de prendre .toute la mesure des travaux de ce grand sociologue algérien…Suite

La loi antiburqa a franchi le cap de l'Assemblée nationale. Vingt députés de gauche (dont 14 socialistes, 4 radicaux de gauche, le communiste André Gerin et le chevènementiste Jacques Desallangre) ont voté mardi le projet de loi visant à interdire le port du voile intégral dans l'espace public. Michèle Alliot-Marie n'y est pas étrangère. La garde des sceaux a adressé de nombreux signes aux dirigeants socialistes.

Le texte a été adopté à une écrasante majorité (335 voix), seul un député non inscrit, Daniel Garrigue (villepiniste, ex-UMP), votant contre. Les villepinistes Marc Bernier, François Goulard, Jean-Pierre Grand et Marie-Anne Montchamp, eux, n'ont pas participé au vote.

Ce résultat est une victoire pour Jean-François Copé, le patron des députés UMP, ardent partisan de ce texte. La quasi-totalité de la droite (UMP et Nouveau Centre) a voté pour, de même que le président du MoDem François Bayrou, le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan et les villiéristes Véronique Besse et Dominique Souchet.

À l'inverse, le groupe socialiste, dont le président, Jean-Marc Ayrault, préconisait la non-participation au vote, s'est finalement divisé. L'ancienne ministre des Droits de la femme, Yvette Roudy (PS), qui ne siège plus au Parlement, s'est insurgée contre les consignes données aux élus PS de ne pas prendre part au vote sur ce texte. «Les fondamentalistes ne sont pas fous. Ils commencent fort intelligemment par la burqa (…) mais ensuite ils demanderont des temps de piscine distincts, des classes séparées», écrit Roudy à Ayrault. «Ce sera l'apartheid .» C'est aussi l'opinion des socialistes Aurélie Filippetti et Manuel Valls, qui ont voté ce projet sans état d'âme. En séance, Jean Glavany a cherché à justifier la non-participation au vote par le «risque juridique» d'une interdiction totale, estimant qu'une censure du texte serait «un cadeau inestimable pour les intégristes que nous combattons tous».

Persuadé de la «solidité juridique» du projet, Jean-François Copé a demandé à ce qu'il soit transmis au Conseil constitutionnel avant sa promulgation. Et le président de l'Assemblée Bernard Accoyer a annoncé qu'il allait saisir les Sages.

Surprise verte

Fidèle à ses convictions, le député communiste du Rhône André Gerin a déploré que «la gauche aille à reculons parce que cette loi est plébiscitée en France». Chez les écologistes, la surprise est venue de la nouvelle députée des Yvelines, Anny Poursinoff, qui a convaincu les trois autres députés Verts de ne pas prendre part au vote, alors qu'ils voulaient voter contre. Cette ancienne responsable de la commission féministe des Verts a jugé que la position des écolos était «incompréhensible dans l'opinion publique». Ce qui n'a pas empêché François de Rugy de critiquer violemment le gouvernement. «Avec ce projet de loi d'affichage, vous jetez de l'huile sur le feu, vous ravivez les tensions dans des buts strictement électoralistes », a lancé le député Vert.

Le texte sera examiné en septembre au Sénat. Le gouvernement espère que la Haute Assemblée ne le modifiera pas, ce qui entraînerait son adoption définitive.

Source : Le Figaro

La Commission européenne a présenté mardi une proposition de directive pour l'établissement d'une procédure commune d'entrée et de séjour dans l'Union européenne pour les travailleurs saisonniers originaires de pays tiers, et la définition de leurs droits juridiques.

La directive proposée concerne les ressortissants de pays non membres de l'UE se rendant dans un Etat membre de l'Union pour un emploi saisonnier. Le travail sera effectué dans le cadre d'un ou plusieurs contrats de travail à durée déterminée conclu(s) directement entre le travailleur de pays tiers et l'employeur établi dans un Etat membre.

Concrètement, la proposition établit une procédure d'entrée plus simple pour l'admission des travailleurs saisonniers non originaires de l'UE, fondée sur des définitions et des critères communs, notamment l'existence d'un contrat de travail ou d'une offre d'emploi ferme précisant le salaire.

Elle établit une limite à la durée du travail saisonnier dans toute l'Union (six mois par année civile) et prévoit un permis de travail pluri-saisonnier, valable trois ans, ou une procédure simplifiée de réadmission pour les saisons suivantes.

La directive définit également des dispositions juridiques régissant les conditions de travail des saisonniers.

Elle confère aux travailleurs saisonniers le droit à l'égalité de traitement avec les ressortissants des Etats membres dans certains domaines spécifiques (notamment la liberté d'association et d'adhésion, régimes de sécurité sociale, droits acquis en matière de pension légale liés à des revenus, accès aux biens et services ).

Cette directive laisse aux Etats membres de l'UE la latitude de procéder à un examen du marché du travail et de décider du nombre de travailleurs saisonniers admis sur leur territoire.

"Nous devons fournir aux travailleurs saisonniers, qui sont souvent vulnérables et exposés, de meilleures conditions d'emploi et un statut juridique sûr, pour les protéger de l'exploitation", a affirmé la commissaire européenne chargée des affaires intérieures, Cecilia Malmstrom, ajoutant que cette nouvelle directive contribuera à une gestion efficace des flux migratoires saisonniers.
La proposition fait partie d'un train de mesures proposées dans le cadre du Programme d'action relatif à l'immigration légale de 2005, et par le Programme de Stockholm adopté par le Conseil européen en décembre 2009, qui appelle à la mise en place d'une politique européenne globale en matière de migrations.

Source : Casafree.com

13/7/2010

Prévue du 14 au 21 juillet, la septième édition du Raid des Marocains du Monde se veut le rallye de la découverte, de la rencontre et de l’échange. Initiée par le ministère chargé de la Communauté Marocaine Résidant à l’Etranger, la compétition offre cette année un circuit exceptionnel à travers les provinces du sud du royaume. Plus de 150 MRE et amis du Maroc participent à cet évènement sportif, avec comme invités d’honneur des élus d’origine marocaine.

Prévue du 14 au 21 juillet, la septième édition du Raid des Marocains du Monde se veut le rallye de la découverte, de la rencontre et de l’échange. Initiée par le ministère chargé de la Communauté Marocaine Résidant à l’Etranger, la compétition offre cette année un circuit exceptionnel à travers les provinces du sud du royaume. Plus de 150 MRE et amis du Maroc participent à cet évènement sportif, avec comme invités d’honneur des élus d’origine marocaine.
Si l’un des objectifs de ce raid est de faire vivre des moments inédits, le pari semble d’ores et déjà gagné au vu de l’itinéraire des plus attrayants. Agadir, la perle du Souss est choisie comme point de départ de l’épreuve qui se décline en 8 étapes contre 5 ou 6 précédemment. C’est dire toute l’envergure. Après une pause à Mirleft, les participants campent à Guelmime, sillonnent les villes de Tarfaya, Laâyoune, Boujdour et Ichtoukan. Un parcours haut en couleur et en authenticité, où les amoureux du désert ne se lasseront pas d’admirer les splendeurs naturelles de la région. Dans la deuxième partie de l’épreuve, les 150 raiders doivent parcourir la distance entre Ichtoukan et Dakhla avant de rejoindre Tan Tan, puis Tafraout pour boucler la boucle en revenant à Agadir, soit un total de plus de 2300 km.

L’une des ambitions du Raid des Marocains du Monde est de mettre en exergue la richesse culturelle du Sud. Chaque étape est marquée par diverses manifestations, accompagnées le plus souvent de soirées artistiques en présence de troupes folkloriques régionales. A Tarfaya, une soirée thématique en commémoration de la « Marche Verte », dévoilant une exposition de photographies, constitue l’un des points d’orgue de ce raid. Autre moment fort attendu, la signature à Laâyoune d’une convention entre les associations locales et le Ministère de la Jeunesse et des Sports, en vue de promouvoir les équipes de jeunes. Sans oublier la visite de grands chantiers pour apprécier l’ampleur du développement de ces provinces ainsi que ses potentialités touristiques et économiques.

« Le Raid des Marocains du Monde » vise également à informer les participants, notamment les élus d’origine marocaine et leurs homologues étrangers, du projet d’autonomie proposé par le gouvernement marocain. Les tables rondes prévues à cet effet seront animées par des spécialistes du Sahara et par des personnalités telles que Omar Azziman, à la tête de la Commission Consultative de la régionalisation (CCR). Le circuit est ponctué de rencontres avec les chefs de tribus sahraouis, ainsi qu’avec les membres de la société civile de la région et ceux du Conseil Royal Consultatif pour les Affaires Sahariennes(CORCAS).
Autant de moyens mis en œuvre pour intégrer les MRE dans la dynamique initiée par le Roi Mohamed VI, en vue de promouvoir et de développer les provinces du Sud. Les innovations de l’édition 2010, en direction des 2ème et 3ème générations des « Marocains du Monde », confirment le souci constant du Maroc de renforcer les liens qui l’unissent à ses ressortissants résidant à l’étranger.

Source : Atlas info


Chaque année, le Service national pour les relations avec l’islam (SRI) organise une session de formation d’une semaine à l’islam. Parmi les participants, de plus en plus de personnes concernées par le dialogue avec les musulmans

Quatre religieuses, quatre séminaristes, sept prêtres et plus d’une trentaine de laïcs. La session de « formation à l’islam », organisée chaque année début juillet par le Service national pour les relations avec l’islam de la Conférence des évêques, a réuni 51 personnes la semaine dernière, hommes et femmes à quasi-parité, au séminaire d’Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine).
Parmi ces laïcs, certains sont venus à titre professionnel (engagés à l’hôpital, dans l’enseignement ou en prison, envoyés par leur diocèse ou leur paroisse), d’autres à titre personnel, intéressés par le dialogue islamo-chrétien ou, de plus en plus souvent, concernés eux-mêmes ou dans leur entourage par un mariage mixte.

« C’est une tendance que l’on voit monter depuis quelques années, confirme le P. Roger Michel, l’un des animateurs de la session depuis une quinzaine d’années. Au départ, les prêtres, religieux et religieuses, notamment missionnaires, étaient les plus nombreux. Désormais, les participants sont surtout des laïcs et parmi eux, on voit beaucoup de couples dont l’un des enfants a épousé un ou une musulman(e). »

« J'ai découvert de nouvelles réalités »

À l’occasion d’échanges informels ou de séances de questions-réponses en fin de cours, un couple et une mère de famille ont raconté comment leur fils avait dû – sous la pression de la belle-famille – se convertir à l’islam pour pouvoir épouser une jeune musulmane.
Une autre mère a fait état de sa difficulté à dialoguer avec sa fille, convertie et mariée à un musulman rigoriste. « Quand nous nous voyons, je ne peux absolument pas parler de ma religion, il faut absolument que la nourriture soit halal. Je me pose des questions surtout sur l’éducation de mes trois petites-filles », a-t-elle reconnu.

Dans d’autres cas heureusement, la situation est moins conflictuelle, comme pour ces deux catholiques mariées à des musulmans (sans s’être converties) à qui la session du SRI a permis de mieux découvrir la religion de leur mari. « Pour inventer une éducation basée sur des valeurs communes à nos deux religions », a indiqué l’une, mère d’un bébé de 10 mois.
« Pour témoigner, après trente ans de vie commune, que c’est possible, a résumé la seconde. Tout ce que j’ai appris ici correspond tout à fait à ce que m’a toujours dit mon mari. Mais j’ai découvert de nouvelles réalités, comme le soufisme, cet islam plus spirituel, et je vais aussi pouvoir reprendre certaines choses avec mes filles, élevées dans la religion musulmane mais qui ont du mal avec la présentation qu’en fait leur père sous forme de permis/interdit. »

Faire vivre le dialogue islamo-chrétien

Si le programme des cours ne change pas – présentation des fondamentaux de l’islam le matin, des bases du dialogue islamo-chrétien l’après-midi –, les carrefours et ateliers ont permis de tenir compte de cette nouvelle réalité, les thèmes étant fixés à la demande des participants.

L’un d’eux s’est tenu le samedi 10 juillet, animé par le P. Christophe Roucou, directeur du SRI, sur le thème de la conversion, autour de cette question très délicate : que peut dire l’Église à un jeune catholique qui ne peut se marier qu’à la condition de se convertir ? La question a également été abordée, mardi 12 juilllet, lors de la rencontre avec des couples mixtes.

« Le profil des participants a beaucoup changé : le renouvellement et le rajeunissement sont réels, constate Cathy Desfray-Chopick, membre du SRI depuis vingt-deux ans. Le seul inconvénient c’est que nous perdons le plus souvent la trace de ces participants venus pour des raisons personnelles une fois la session terminée. » Les itinéraires peuvent toutefois se croiser.

Venue de l’Ouest et mariée à un Palestinien, Élodie envisage, après avoir vécu longtemps « à distance de l’Église », d’y prendre une responsabilité. Pour faire vivre le dialogue islamo-chrétien dans son diocèse et « témoigner de tout ce qu’elle a reçu » pendant toutes ces années de mariage.

Source : La Croix

En décidant d’intenter une action en justice contre l’Arizona, le président fait d’une pierre deux coups. Il montre qu’il se préoccupe de ce thème sans pour autant se lancer dans une grande réforme.

En avril, Jan Brewer, gouverneur de l'Arizona, a ratifié la nouvelle loi de son Etat, très stricte, sur l'immigration. Cette loi a soulevé une vive polémique, ses détracteurs arguant qu'elle encouragerait un injuste profilage racial. Le président Obama s'y est notamment opposé. Il a décidé que l'Etat fédéral intenterait une action en justice afin d'invalider ce texte. Il l'a effectivement fait le 6 juillet, sans toutefois mentionner dans la plainte le risque de profilage racial. En revanche, le gouvernement fédéral a dénoncé le caractère inconstitutionnel de la nouvelle mesure, qui selon lui empiète sur la législation fédérale régissant l'immigration. En définitive, cette distinction n'est qu'un détail. Obama veut changer les fondamentaux d'une loi qu'il juge injuste, mais sa décision n'est pas dénuée d'arrière-pensées politiques. En effet, que le ministère de la Justice gagne ou perde le procès, le gouvernement Obama en sortira vainqueur sur au moins un point : il fait taire les critiques selon lesquelles il n'a rien fait sur le front de l'immigration.

Depuis la prise de fonctions d'Obama, les défenseurs des immigrés ont pu le voir mener à bien sa réforme du système de santé et entreprendre de réformer le système financier. Ils l'ont également vu lancer un plan de grande ampleur pour relancer l'économie et engager une nouvelle politique énergétique. Mais il a fallu attendre début juillet pour qu'il prononce son premier discours officiel sur l'immigration. Et encore, il ne l'a fait qu'en termes très généraux, en notant qu'il n'y aurait de changement possible sur cette question que s'il disposait d'un large soutien au Congrès, ce qui est loin d'être le cas aujourd'hui.

Mais s'attaquer à la loi de l'Arizona permet à Obama de durcir le ton et de marquer des points, même s'il n'obtient pas gain de cause devant les tribunaux. "Les Latinos et les autres attendent toujours que le gouvernement agisse [sur le front de l'immigration]. Maintenant il agit, en quelque sorte", commente Stephen Hess, chercheur à la Brookings Institution. La loi de l'Arizona devrait entrer en vigueur le 29 juillet. Elle stipule entre autres que la police peut "procéder légalement à l'interpellation, à la détention ou à l'arrestation" d'une personne pour contrôler ses papiers si elle a des raisons de suspecter que celle-ci est entrée illégalement dans le pays. Contrairement à la plupart des critiques émises à l'égard de cette mesure, le ministère de la Justice ne l'accuse pas de prendre spécialement les Latinos pour cible. En revanche, il souligne le fait que la réglementation sur l'immigration doit s'appliquer uniformément dans le pays. Or, le fait est que la loi de l'Arizona est plus stricte que la législation fédérale à de nombreux égards. Par exemple, elle considère comme un délit le fait qu'un sans-papiers puisse postuler à un travail dans une entreprise alors qu'au niveau fédéral c'est la personne qui embauche l'immigré clandestin qui est coupable, non le salarié.

Les républicains ne manquent pas de souligner la popularité de la loi de l'Arizona, attestée par de nombreux sondages, d'où, selon eux, le risque à court terme que représente ce procès pour les démocrates. Les candidats républicains de l'Arizona et d'autres Etats se lèchent déjà les babines à la perspective de pouvoir dénoncer la faiblesse des démocrates sur les questions d'immigration lors des élections législatives de mi-mandat, en novembre prochain. Trois députés démocrates briguant un nouveau mandat en Arizona ont dit du procès qu'il détournait l'attention de la question plus large d'une réforme de l'immigration au niveau fédéral. Le procès ne fait pas non plus l'unanimité chez les groupes de défense des immigrés. Ainsi, le président d'Immigration Works USA, une organisation qui milite en faveur d'une réforme, a-t-il assuré au site Politico que l'action en justice était "une véritable bombe nucléaire" lâchée sur le sénateur de l'Arizona, Jon Kyl, chef de file du groupe républicain au Sénat, qui aurait pu s'allier aux démocrates pour voter une réforme fédérale sur l'immigration. Néanmoins, Obama dispose du soutien de plusieurs associations de défense des libertés, comme l'America Civil Liberties Union, le National Immigration Law Center, le National Day Laborer Organizing Network, et d'autres organisations selon lesquelles la loi de l'Arizona nourrit les préjugés.

Par ailleurs, il n'est pas certain que les républicains soient en mesure de mobiliser l'opinion sur cette question en dehors de l'Arizona. L'immigration est traditionnellement un thème électoral porteur auprès des conservateurs et des Latinos, "mais pour les autres ce n'est pas un souci majeur", affirme Simon Rosenberg, de NDN, un centre de réflexion progressiste. Pour lui, le soutien à la loi de l'Arizona s'érodera à mesure que la bataille juridique traînera en longueur et la classe politique dans son ensemble risque de se voir accusée de faire de la politique politicienne plutôt que d'entreprendre une véritable réforme de l'immigration. Toute cette affaire finira peut-être devant la Cour suprême mais, quel que soit le verdict, nul ne pourra reprocher à Obama de ne pas être monté au créneau.

Source : Le Courrier international

Le ministre de l'Immigration a reçu un rapport sur la promotion de la diversité et la lutte contre les discriminations, notamment à l'embauche, réalisé par le cabinet Deloitte.

La rentrée sera consacrée à la défense du projet de loi visant à mieux lutter contre l'immigration irrégulière. Mais pour l'heure, Eric Besson a choisi de se pencher sur les problèmes d'intégration que peuvent rencontrer les immigrés et leurs descendants. Un rapport du cabinet Deloitte (La promotion de la diversité dans les entreprises. Les meilleures expériences en France et à l'étranger. Deloitte, juin 2010), commandé par le Centre d'analyse stratégique et remis mardi au ministre de l'Immigration et de l'Identité nationale, fait ainsi le point sur les discriminations, notamment dans l'accès à l'emploi.

Premier constat : le taux de chômage des personnes immigrées est de 15,2% contre 7,3% pour les non immigrés, alors que la proportion des immigrés diplômés de l'enseignement supérieur a quadruplé depuis 1982, passant de 6 à 24%, un niveau très proche de celui des non-immigrés (29%). Ces difficultés se retrouvent aussi chez les jeunes descendants d'immigrés qui rencontrent plus de difficultés à trouver un emploi rapidement et durablement que les autres, indépendamment de leur niveau d'études et du secteur d'emploi. Les jeunes de 15 à 24 ans vivant dans les Zones urbaines sensibles (ZUS), qui sont pour partie issus de l'immigration, sont ainsi deux fois plus touchés par le chômage (22% contre 11,6% sur la même tranche d'âge au niveau national).

Une liste de 15 propositions

Plusieurs entreprises ont déjà pris conscience de ce problème, même si le rapport note qu' «il existe un déséquilibre manifeste entre l'engagement général des grandes entreprises en faveur de la diversité et la traduction de cet engagement en actions concrètes». Pour les aider à concrétiser leurs bonnes intentions, le ministère a déjà mis en place depuis 2008 un label diversité certifié par l'Afnor que 90 entreprises publiques ou privées ont déjà obtenu. Pour inciter davantage d'organismes à se pencher sur ce sujet, le rapport dresse une liste de 15 propositions, dont certains ont été reprises par le ministre.

L'une des plus importantes est l'introduction de lieu de résidence dans les critères de discriminations définis par la loi du 16 novembre 2001. Ce texte prévoit 18 cas de discriminations, dont les principaux sont l'âge, l'origine, la religion, le sexe, l'engagement syndical. Mais il n'existe pas d'infraction en cas de discrimination dite « à l'adresse », par exemple lorsqu'un candidat voit son CV écarté parce qu'il habite dans une banlieue sensible. Ce type de discrimination est très difficile à prouver, mais la Halde est elle aussi en train de réfléchir à ce sujet.

Modifier le code des marchés publics

Eric Besson a également annoncé qu'un amendement législatif serait présenté à l'automne, «rendant obligatoire, pour l'ensemble des entreprises cotées, la présentation des actions qu'elles conduisent en faveur de la diversité et de la lutte contre les discriminations». Une proposition qui s'inspire d'un article du projet de loi sur les retraites prévoyant une pénalité financière équivalente à 1% de la masse salariale pour les entreprises de plus de 300 salariés qui ne publieraient pas un rapport de situation comparée entre les hommes et les femmes.

Pour finir, le ministre de l'Immigration s'est déclaré favorable à ce que le code des marchés publics soit modifié pour y introduire des objectifs de promotion de la diversité. Un puissant levier d'action, lorsque l'on sait que le montant annuel des marchés publics passés par l'Etat atteint chaque année en moyenne 15 milliards d'euros.

Source : Les Echos.fr

C'était l'occasion ou jamais et Nicolas Sarkozy n'a pas manqué de la saisir. Alors que les troupes de treize anciennes colonies françaises doivent défiler demain sur les Champs-Elysées, le président de la République a annoncé, ce midi, lors d'un déjeuner avec les dirigeants de ces pays, que "pour témoigner de notre reconnaissance indéfectible envers les anciens combattants originaires de vos pays, nous souhaitons les voir bénéficier désormais des mêmes prestations de retraite que leurs frères d'armes français".

Cette déclaration met fin à ce que l'on appelle la "cristallisation des pensions" décidées après les indépendances. Selon l'Elysée, un projet de loi devrait être déposé à cette fin devant le Parlement "dès la rentrée prochaine". Environ 30.000 personnes seraient concernées, essentiellement en Afrique. Le cout de cette mesure est estimé à 150 millions d'euros par an.

Cette décision, qui sera bien accueillie par les intéressés et par les associations d'anciens combattants, doit toutefois être un peu explicitée et quelque peu relativisée.

En effet, en 2006, Jacques Chirac avait déjà décidé de la "décristallisation" de la "retraite du combattant" dont bénéficient les anciens combattants. En revanche, n'étaient pas concernés par cette mesure, les anciens militaires qui peuvent jouir d'une "pension de retraite" après quinze ans de services.

Il fauten effet distinguer ces deux catégories : on peut avoir été un ancien combattant (c'est-à-dire avoir fait la guerre) sans être un ancien militaire ayant quinze ans de service. A contrario, on peut être ancien militaire et n'avoir jamais entendu un coup de feu à la guerre. On peut bien sûr cumuler les deux.

La décision du chef de l'Etat était dans les tuyaux depuis la décisions du Conseil constitutionnel du 28 mai dernier, comme nous l'expliquions alors. Au nom du principe d'égalité, inscrit dans la Constitution, les Sages estimaient que la loi  «ne pouvait établir de différences selon la nationalité entre titulaires d’une pension […] résidant dans un même pays étranger». Un citoyen français habitant au Sénégal ne perçoit pas, jusqu'à aujourd'hui, la même pension qu'un citoyen sénégalais.

Le gouvernement n'avait pas d'autre choix que de mettre la loi en conformité avec la Constitution. Pour conserver "ce principe d'égalité", il pouvait certes décider de baisser la pension des Français résidant à l'étranger, car le Conseil constitutionnel ne conteste pas le droit de «fonder une différence de traitement sur le lieu de résidence en tenant compte des différences de pouvoir d’achat». C'était évidemment une décision politique impossible à prendre. Le bon sens l'a emporté.

Source : Libération

Le flux migratoire est en recul au sein des pays de l'OCDE, à cause d'un marché de l'emploi difficile. Mais à contre-courant, l’immigration a continué à augmenter à l’intérieur des frontières belges.

Sur l’année 2008, 4,4 millions de migrants se sont installés dans un des pays de l’OCDE. En un an, le flux migratoire a reculé de 6%. Un  retrait directement lié à la crise économique internationale. Au cours des cinq années précédentes, le mouvement avait connu une croissance annuelle moyenne de 11%.

Pour l’Organisation de coopération et de développement économiques, le reflux est lié à la baisse de la demande de travailleurs étrangers dans les entreprises des pays industrialisés. "La tendance s’est poursuivie en 2009 et ne devrait pas s’inverser avant 2011, note John Martin, responsable emploi et affaires sociales auprès de  l’organisation. Le climat économique a beau s’améliorer, le marché de l’emploi reste mauvais."

Dans la nouvelle édition des "Perspectives des migrations internationales" présentée hier, l’OCDE constate que les travailleurs migrants ont plus souffert de la détérioration de l’emploi. Et parmi eux, les plus touchés ont été les jeunes et les hommes. Mais le constat n’est pas uniforme. Les pays où les flux sont traditionnellement plus importants comme l’Espagne ou la Grande-Bretagne ont plus souffert. Et les secteurs qui emploient plus de main d’oeuvre immigrée comme la construction ont aussi été ceux qui ont le plus subi la crise.

"Si l’emploi masculin a trinqué, on constate dans la plupart des pays une augmentation de l’emploi immigré féminin, note le secrétaire général de l’OCDE Angel Gurria. Les femmes se sont mises en quête d’un travail pour compenser la perte de revenu de leurs conjoints."

Mais si l’OCDE et, à travers elle, l’Union européenne s’inquiètent, c’est parce que le vieillissement de nos populations rendra ces mouvements nécessaires pour combler les demandes des entreprises en termes d’emploi une fois la croissance repartie.

"Les gouvernements gèrent assez mal le problème des migrations en période de crise en adoptant des politiques plus restrictives, il faut regarder sur le long terme", observe Angel Gurria. Et selon l’étude de l’OCDE, une des mesures les plus importantes à prendre est de faciliter l’accès aux naturalisations.

Et en Belgique?

Contrairement au mouvement enregistré au sein des pays de l’OCDE, l’immigration a continué à augmenter à l’intérieur des frontières belges. En 2008, 43.900 personnes ont obtenu un permis de résidence contre 40.300 un an plus tôt. C’est 9% de plus. Malgré cela, la migration nette en Belgique reste inférieure à la moyenne OCDE.

La migration liée au travail reste aussi en hausse. En 2008, dernière année de statistiques complètes, la Belgique a accordé 25.000 permis de travail, 8% de plus en un an et, précise le rapport, un quasi doublement depuis 2006. Il s’agit pour la plupart de permis pour des travailleurs peu qualifiés et essentiellement originaires des nouveaux pays membres de l’Union européenne. La moitié de ces "visas de travail" a été accordée à des ressortissants polonais, 5.500 à des Bulgares et des Roumains.

Les travailleurs hautement qualifiés sont proportionnellement en recul. Ils ne représentent plus qu’un sixième des migrants pour raisons professionnelles alors qu’ils étaient encore un tiers en 2006. Parmi ceux-ci,on compte 2.000 Indiens, 700 Américains, 500 Japonais et 350 Chinois.

Même avec un taux assez faible par rapport à l’ensemble de la population, le phénomène migratoire assure, en Belgique, 70% de la croissance démographique de ces dernières années. Mais les nouveaux entrants connaissent toujours plus de difficultés à s’intégrer dans le monde du travail.

En 2008, le chômage chez les hommes nés hors du territoire belge atteignait 15,3% contre seulement 5,5% parmi ceux qui sont nés en Belgique. Au niveau des femmes, les chiffres sont encore un peu plus élevés (15,7% contre 6,8%). En poussant l’analyse plus loin, on constate aussi que les ressortissants de l’UE sont moins atteints par le chômage (9%) que ceux qui sont nés hors de l’espace communautaire (20,7%).

Source : L’Echo.be

A 31 ans, il vient d’ouvrir Hal’shop, premier supermarché halal de France. On y trouve des produits du bled, mais aussi toute la gamme alimentaire française garantie halal. Objectif: séduire la nouvelle génération de Français musulmans.

Rachid Bakhalq, propriétaire du Hal'shop, premier supermarché halal de France./DR

Pourquoi ouvrir un supermarché halal, alors que les épiceries, les boucheries et les grandes surfaces vendent déjà des produits halal ? Telle est la question que l’on pourrait se poser en apprenant qu’un jeune entrepreneur vient d’ouvrir le premier supermarché halal de France à Nanterre, à quelques kilomètres de Paris.

Et pourtant, le projet s’est bel et bien concrétisé sous la forme d’un supermarché de 200 mètres carrés où le client peut trouver des produits de qualité et souvent originaux. Il y trouve aussi la plupart des ingrédients ou des spécialités que consomment au quotidien les Français, quelles que soient leurs convictions. Des surgelés, des sandwichs, des plats cuisinés en barquette prêts à passer au four micro-ondes, de la viande fraîche, de la charcuterie, des boissons, des confiseries, des produits d’épicerie…

Les produits d’Afrique du nord sont bien là, mais curieusement pas ceux que l’on trouve habituellement dans les épiceries orientales. Par exemple toute la gamme des thés et infusion Sultan, ou encore les différentes spécialités de confitures ou de conserves Aïcha. Avant de se lancer, Rachid a d’abord voulu vérifier sa propre intuition: les Français musulmans mangent comme tous les Français. Leurs exigences et leurs habitudes de consommation diffèrent profondément de celles de leurs parents venus du bled.

“La communauté musulmane a complètement changé depuis l’époque de nos parents. Aujourd’hui, leurs enfants sont nés en France et consomment comme le reste de la population, à la différence qu’ils veulent respecter leurs traditions”, pense-t-il. Seule difficulté: trouver dans le commerce des produits halal de qualité et en grande variété.

“Quand vous êtes gourmand, que vous venez du Limousin, une région gastronomique, et que vous aimez cuisiner des plats traditionnels français, c’est plutôt compliqué d’y arriver en respectant les préceptes de l’Islam. Personnellement, j’en avais assez de courir aux quatre coins de Paris pour y arriver… D’où l’idée de rassembler dans un même lieu des produits que les clients peuvent acheter les yeux fermés, dans se poser des questions ou éplucher la liste des ingrédients.”

Rachid Bakhalq, propriétaire du Hal'shop, premier supermarché halal de France

Car, d’après Rachid, le principal souci posé par l’alimentation halal en France est son absence de sérieux. Il estime que la plupart des aliments dits “licites” ne le sont pas en réalité. Et surtout que les certifications les plus souvent mises en avant ne sont pas rigoureuses. Du coup, les consommateurs se montrent de plus en plus méfiants et ne se contentent plus de faire confiance à leur boucher, comme par le passé.

C’est pourquoi il a décidé de rassembler autour de lui une équipe de professionnels chargés de vérifier par eux-mêmes le respect des normes. Pour au final ne retenir qu’un nombre restreint d’industriels considérés comme vraiment sérieux.

Se nourrir d'ambition

Même s’il est trop tôt pour parler de success story – le magasin vient d’ouvrir il y a trois mois – il n’empêche que Rachid est satisfait des premiers résultats et espère bien pourvoir démultiplier son concept de magasin halal “qualitatif”, ailleurs en France. Son idée consiste à ouvrir d’autres magasins en propre dans les mois qui viennent, puis à se développer sous forme de franchise.

Le jeune entrepreneur affirme avoir la fibre entrepreunariale et s’est toujours senti à l’étroit dans les différents postes qu’il a occupés. A tout juste 31 ans, il a déjà derrière lui une belle carrière: après ses classes prépa et son cursus à Sup' de Co' Bordeaux, Rachid a enchaîné les postes en tant qu’acheteur chez General Motors, les laboratoires Mercket le géant de l’agro-alimentaire Danone.

Même si sa vie est aujourd’hui clairement en région parisienne, il garde toutefois un lien très fort avec ses frères et sœurs et ses parents restés à Limoges, mais aussi avec le Maroc. “Chaque année, je vais une fois dans ma famille originaire de Kenifra et Azrou, et une autre fois pour faire du tourisme”. Sauf peut-être cette année où cela risque d’être “un peu compliqué” avec le lancement d’Hal’Shop.

Source : Aufait

Crise ou pas, la diaspora continue de remplir les caisses de l’Etat. Ces transferts qui se sont situés à 50,22 milliards de DH en 209, selon les dernières statistiques de l’Office de changes ont augmenté de 11,9 %...Suite

Entretien avec M. Driss El Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME)

- Comment se sent la génération d'aujourd'hui, n'étant ni marocaine à 100%, ni européenne à 100% ?

Driss El Yazami : Même s’il faut toujours se garder des approches trop globales, on pourrait dire que la principale caractéristique des nouvelles générations nées et socialisées dans les pays de résidence est cette double appartenance, qui peut être gérée par les individus de manière plus ou moins harmonieuse, en fonction des histoires familiales, de la réussite socioprofessionnelle, du débat public sur l’immigration dans tel ou tel pays, etc. De manière générale, on constate, y compris à la deuxième et à la troisième génération un  maintien d’un attachement fort au Maroc. Ceci étant dit, iI y a au moins deux problématiques  centrales : comment, d’une part, agir pour aider ces générations à mieux réussir leur parcours scolaire et affronter les discriminations, souvent invisibles au niveau professionnel ? Et, d’autre part, comment amplifier l’offre culturelle marocaine en leur direction ? Il y a dans ce domaine de très fortes attentes.

- Quel est le nouveau profil des MRE (niveau de vie, formation,...) ?

Driss El Yazami : L’émigration marocaine a connu et connaît toujours des mutations radicales dont une féminisation croissante, une expansion démographique importante depuis le milieu des années 1990, une mondialisation continue en termes de pays d’installation, le rajeunissement d’un côté et le vieillissement de l’autre, l’extension du phénomène migratoire à toutes les couches sociales et à toutes les régions du pays et enfin la progression du niveau socioculturel des migrants marocains. Ainsi, on parle beaucoup de l’émigration illégale des Marocains, mais on évoque beaucoup moins la migration  légale des cadres hautement qualifiés qui participent à ce que l’on appelle la circulation internationale des élites professionnelles. Ce phénomène, encore mal mesuré, touche probablement quelques milliers de Marocains par an.

- Quelles sont leurs attentes?

Driss El Yazami : Ces attentes sont nécessairement diversifiées en raison de la diversité même des populations concernées, de leur statut professionnel dans les pays de résidence, de leur itinéraire migratoire, etc. Mais on peut faire l’hypothèse que ces attentes se situent au moins à deux niveaux. A l’égard des gouvernements des pays de résidence, dont ces Marocains sont de plus en plus des citoyens, il ya de fortes demandes en termes d’égalité de traitement ; à l’égard du Maroc, il est clair qu’il y a des attentes considérables dans le domaine religieux et culturel. Pour les parents, l’enjeu est celui de la transmission à leurs enfants du patrimoine culturel et de l’éducation qu’ils ont reçus en héritage. Et pour les jeunes, la question est bien celle de la gestion de cette double appartenance, question lancinante qu’ils se posent et que les sociétés des pays de résidence leur posent. Le sondage réalisé l’été dernier par notre Conseil auprès d’un échantillon significatif de Marocains d’Europe avait montré qu’il  y a en outre de fortes attentes en direction de l’administration marocaine, de la justice, etc.

- Ressentent-ils toujours le besoin de rentrer à leur pays d'origine?

Driss El Yazami : Ce même sondage avait montré un pourcentage important de Marocains, y compris à la deuxième génération, qui disent ne pas exclure de rentrer une fois la retraite venue et l’observation empirique montre qu’il y a un nombre de plus en plus important, même s’il reste minime par rapport à l’ensemble de la population émigrée, de personnes qui tentent l’expérience du retour. Ceci étant, il est probable que la majorité de la population est appelée à s’enraciner dans les pays d’immigration. Ce qui est un phénomène général qui touche toutes les populations émigrées.

- Quels sont les divers problèmes qu'ils rencontrent lors de l'exercice de leur religion dans les pays laïcs?

Driss El Yazami : Le défi est justement de pouvoir pratiquer sa religion dans des pays laïques, même si les traditions nationales en la matière varient d’un pays d’immigration à l’autre, dans un climat d’islamophobie croissante et où l’islam suscite de fortes interrogations. En théorie, les lois de tous ces pays garantissent le libre exercice des cultes, mais on peut noter ici et là des discriminations dans la pratique comme l’a encore rappelé un rapport récent de l’Agence européenne des droits fondamentaux. Les musulmans doivent aussi faire l’apprentissage de la vie dans des sociétés profondément sécularisées et  pluralistes. Ce qui exige une meilleure connaissance des traditions historique des pays où ils résident, des cadres associatifs compétents, de meilleures capacités d’organisation et des aptitudes accrues pour répondre à des questionnements théologiques inédits.

- Existe-t-il toujours autant de discriminations envers les MRE?

Driss El Yazami : Plus graves que le racisme, il y a en effet les discriminations qui ont souvent un caractère pernicieux, invisible, et qui restent difficiles à combattre malgré les dispositifs publics mis en place par pratiquement tous les pays d’immigration, Comme la « Equality and Human Rights Commission » au Royaume-Uni, le Centre pour l’égalité des chances en Belgique ou la HALDE en France. La crise actuelle et l’instrumentalisation politicienne de la question de l’immigration accroissent les risques et la déstabilisation des communautés immigrées. Mais il y a deux facteurs d’espoir : la prise de conscience des communautés qui revendiquent leurs droits et l’existence dans ces sociétés de forces démocratiques qui refusent ces discriminations et la xénophobie.

Source: L'Economiste magazine

Dans le cadre du programme d~accompagnement des marocains du monde durant la période estivale, le ministère Chargé de la communauté marocaine résidant à I’ étranger organise, du 14 au 21 Juillet 2010, la septième édition du Raid des Marocains du Monde…Suite

Dans l'entretien accordé au «Matin», le chercheur appelle pour une stratégie de mobilisation des compétences établies à l'étranger.

Du 14 au 21 juillet, le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger organise «le Raid des Marocains du Monde» qui devrait entamer ce périple par Agadir, Guelmim, Tarfaya, Laâyoune, Ichtoukane, Dakhla, Boujdour Tantan et Tiznit.

LE MATIN : En terme d'analyse, et il faut rendre hommage aux responsables actuels, l'émigration n'est plus perçue comme une perte, comme un exode des cerveaux .Elle exige une véritable stratégie de mobilisation des compétences, à laquelle le Maroc s'est attelé. Partagez-vous cette idée ?

MOHAMMED CHARAF: Jusqu'à la fin des années 1980, les politiques nationales et internationales, se sont focalisées en terme d'analyse, sur la notion du "capital humain". Logiquement, la personne qualifiée, résultat d'un investissement, est considérée comme un bien capital et sa migration une perte sèche pour les pays d'origine. Aujourd'hui, le mode de saisie d'un tel phénomène a évolué au cours des années. Faisant que désormais on souligne plus ‘le gain de compétence' que sont censées devoir constituer des élites intellectuelles et scientifiques expatriées pour le pays de départ. Il y a eu une évolution dans la conception de la mobilité des compétences, à tel point que de nos jours on insiste plus sur le "brain gain" (gain de compétences), basé sur l'idée que la population qualifiée expatriée peut être considérée comme un avantage potentiel plutôt qu'une perte définitive.

Tout recours postérieur à ce type de compétences à fort capital en valeur ajoutée ne pouvant qu'entraîner un avantage comparatif certain pour le pays d'origine n'ayant pas à charge de former cette élite sur le plan du savoir pratique. Pour ce faire, il serait en mesure théoriquement de recourir à un retour programmé sur le plan institutionnel et préparé techniquement par ces dernières ; comme déjà concrétisé pour certains pays asiatiques. Encouragent leur retour et leur insertion dans un tissu technico-industriel, conséquent, de sorte, qu'ils puissent participer aux activités de recherche-développement et apporter leur savoir faire Comme ce fut le cas notamment en Chine, en Corée et à Singapour, par contre ce fut un échec total dans les pays subsahariens . Il y a aussi, la possibilité de mobiliser à distance cette "diaspora scientifico-technique" et à solliciter sa contribution au développement du pays d'origine. Sans retour physique permanent, il suffit d'inciter pour ce faire, d'encourager la création de réseaux et de développer des liens à travers lesquels elle pourrait être connectée effectivement au pays et à son développement au sens large. Une telle approche est avantageuse, dans la mesure ou non seulement elle laisse le libre arbitre au migrant, sans aucune contrainte, mais aussi, elle permet au pays d'origine de capitaliser sur des ressources préexistantes, sans nécessité d'investissement infrastructurel préalable important. Ceci d'autant plus que les compétences, peuvent à la fois baigner dans des structures de recherches pointues, être au courant de nouvelles découvertes et de nouveaux projets et développer par la même des relations de coopérations avec leurs compatriotes dans les pays d'origines

A voir ce phénomène de retour des RME dans leur pays d'origine pour des vacances, on peut mesurer, la force du lien qui attache les RME au Maroc ?

Même si les RME sont intégrés aux pays d'installation, ils n'en continuent pas moins à se sentir concernés par le pays d'origine ; ne serait-ce qu'à travers le tissu dense des relations privées toujours entretenues. Ce lien reste très fort, mais cela ne suffit pas , il faut une véritable stratégie de mobilisation des compétences à laquelle s'est attelée Mr Ameur.

Comment peut-on mobiliser la diaspora scientifique au service du développement du Maroc ?

La circulation des personnes n'étaient jusque là abordée que sous l'angle du contrôle de l'émigration et de la surveillance des frontières. Or, la circulation humaine, dans ses différents aspects migratoire, scientifique ou touristique, participe de façon décisive à la dynamisation des espaces économiques, que ce soit à travers les transferts d'argent des émigrés à leur famille, les diverses formes d'investissement ou les pratiques touristiques saisonnières. Dans ces conditions, il apparaît nécessaire de s'intéresser de plus près au potentiel que représentent les acteurs économiques migrants dans l'évolution économique du Maroc. Dans son rapport de mai 2006 sur la migration internationale et le développement, le Secrétaire général des Nations unies insiste sur la capacité des communautés transnationales d'apporter un soutien très efficace au niveau des transferts de fonds à l'échelle locale, les transferts de technologie, la facilitation d'investissements et de développement d'entreprises, et la mise en place d'institutions de gouvernance démocratique dans les pays d'origine. Généralement les réseaux "d'expatriés de la connaissance" identifiés, sont classés en 5 catégories: réseaux étudiants/académiques, associations locales d'expatriés qualifiés, groupes d'experts d'assistance à travers le programme de transfert des connaissances par les ressortissants expatriés (TOKTEN) programme du PNUD et enfin les réseaux diasporas scientifiques/intellectuels. Ces réseaux sont facilités par les techniques modernes de communication comme Internet et par la connexion devenue habituelle, à travers le monde, entre chercheurs de la même discipline.

Pouvez-vous nous donner un exemple de diaspora scientifique particulièrement bien réussi dans le monde ?

Le plus connu et le plus ancien de ces réseaux constitutifs d'une diaspora scientifique et technique est sans doute le réseau colombien CALDAS qui réunissait 1000 scientifiques et étudiants expatriés, en 1995. Le but est, à travers ces réseaux, de maintenir les liens avec les nationaux pour parfaire l'information scientifique et technique dans le pays, contribuer à l'internationalisation des communautés scientifiques nationales. et on peut également faire appel aux expatriés en cas de besoin. Ainsi le "brain overflow" devient un "brain pool", une réserve. Pour revenir au Maroc ,dés le milieu des années quatre vingt dix, se sont constitués les premiers réseaux de Marocains comme celui de l'Association virtuelle des Étudiants marocains à Montréal (ww.geocities.com / Collège Park / Library / 1593 / index.htm), des scientifiques (biologistes) marocains en Belgique (dbm.ulb.ac.be / biomatec / Biomatec.html) ou de l'association des centraliens (WWW. ecp. fr/ clubs / marocasc/). Il faut souligner aussi la présence de quelques associations, comme l'Amicale des Travailleurs Marocains du Bassin de la Sambre (WWW. geocities. com/ CapitolHill / 5967/) ou l'Association jeunesse et développement. De nombreuses réunions ont eu lieu, notamment à Marrakech en 1995, pour tenter de structurer les compétences marocaines à l'étranger, autour du programme TOKTEN qui vise justement à favoriser la « mobilité des cerveaux ». Ce fut une grand- messe sans lendemain, il y avait beaucoup de déceptions. En 2006, une nouvelle expérience est lancée, à partir de la même philosophie FINCOM. qui est toujours en cours. De leur côté les pays d'installation, cherchent à résoudre certaines difficultés et problèmes d'immigration, en mettant parfois en avant "Migration et développement" ou "migrations et co-développement".

L'objectif final du projet est de permettre le retour effectif ou à distance pouvant avoir des effets positifs tant sur la vie professionnelle des bénéficiaires que sur le développement économique et social de leur pays d'origine.

La gestion de l'émigration a beaucoup évolué au Maroc. D'une gestion de peur et de contrôle, nous sommes passés à une gestion qui rend hommage à cette partie du Maroc. Que pensez vous de ce changement de perception ?

Le Conseiller de S.M. le Roi Mohammed VI, André Azoulay, avait témoigné de cette évolution devant le Sommet des intellectuels de l'Afrique et de la Diaspora qui s'est tenu à Bahia de Salvador du 12 au 15 juillet 2006 Il avait déclaré :que "les Nations, après s'être longtemps méfiées de leurs diasporas, étaient en train de prendre conscience des atouts et de la force d'une réalité historique, démographique et politique qui s'impose désormais aux décideurs en Afrique, en Europe et dans les Amériques et en Asie".La force de la diaspora marocaine , ses compétences peuvent être perçues à travers les multiples réseaux comme celui de l'Association Maroc Entrepreneurs, le plus grand réseau d'étudiants et jeunes diplômés issus des grandes écoles françaises (6393 membres); l'Association des Informaticiens marocains en France (environ 200 membres), l'Association Marocaine des Biologistes en France, l'Association Marocaine des Biologistes aux Etats Unis , la «Moroccan Academic Research Scientists » (USA), le Réseau des Intellectuels Marocains en Europe, l'association «Savoir et Développement»,… L'AMGE-Caravane (Association des Marocains dans les grandes écoles) a été créée au début des années 90 avec près de 2 200 membres, l’association baptisée «ESSEC-Maroc».

C'est une véritable force de frappe, dites-vous. Dans quel sens ?

C'est une étude intéressante qui constatait que" l'une des principales caractéristiques du développement économique de ces vingt dernières années réside dans sa dépendance de plus en plus forte à l'égard de la production et de l'utilisation de nouvelles connaissances. Ainsi la part des produits considérés comme de haute technologie dans le commerce mondial est-elle passée de 8% en 1976 à 23% en 2000, les exportations de produits liés aux technologies de l'information et de la communication connaissant la plus forte progression sur la période 1985-2000. Cet avènement d'une économie de la connaissance s'est traduit par une croissance importante de la demande en personnels qualifiés, notamment de chercheurs et d'ingénieurs. De ce fait, Il a pu conduire à des pénuries de main d'oeuvre qualifiée dans plusieurs branches de haute technologie des pays industrialisés. De tels manques ont par conséquent favorisé l'intégration internationale du marché du travail des personnels scientifiques et techniques". Dans ce contexte, il est clair que le Maroc est placé face à des défis majeurs. Et cela, non seulement pour arrimer et impliquer ses compétences à l'étranger dans les mutations socio-économiques en cours, mais aussi pour atténuer la fuite de nouvelles compétences et pourquoi pas, en attirer à partir d'autres pays. Ce sont là des enjeux vitaux pour, tout à la fois renforcer sa dynamique économique, stimuler son système d'enseignement supérieur et activer le secteur de la recherche.

Les pays d'accueil sont eux aussi concernés par la problématique de l'exode des cerveaux. Faute de quoi, et à défaut de développement durable, les pays à forte émigration peuvent multiplier les capacités de nuisances ?

Il semble qu'il faille désormais ne concevoir de solution réelle et réalisable que dans la perspective d'un accompagnement et un arrimage au sein duquel les trois partenaires que sont le pays de départ, celui d'installation et le migrant, fonctionneraient de concert et trouveraient de ce fait chacun la concrétisation de leur satisfaction. Chose ne pouvant être réalisée et réalisable que dans le cadre d'une mobilité bien comprise et assumée par toutes les parties en question. Dans le cadre également d'une promotion de la recherche, l'innovation et le développement dans les pays de la rive sud, tout en mettant en place des structures d'information pour les jeunes chercheurs maghrébins, désireux de poursuivre leurs études et recherches en Europe.

Il est nécessaire de mener une politique de motivation ou d'incitation pour que les jeunes élites se sentent véritablement valorisées et respectées, au sein de leur domaine de compétence. En faisant du savoir, non plus le seul objectif de la réussite socio-économique ou de l'accès à une sécurité de l'emploi par le fonctionnariat ; mais l'appartenance à un monde du savoir et de la connaissance, reconnus comme vraies valeurs sociétales, avec par exemple la création de "trophées de recherches".. Avec les responsables européens , il faut gommer aussi les disparités criantes entre "l'épicentre scientifique " et une certaine "périphérie " régionale.

En remédiant pour ce faire, au manque de moyens financiers, à l'absence d'autonomie de gestion et de décision, au surpeuplement pléthorique et à la mobilité limitée des enseignants chercheurs.

La question des visas est au centre des discussions avec la publication du dernier rapport de la CIMADE qui pointe du doigt les dysfonctionnements des consulats. Que faudrait-il faire pour fluidifier la circulation ?

Certains ont proposé la mise en place d'un visa scientifique, tendant à favoriser et faciliter la mobilité des étudiants et des chercheurs en leur simplifiant les démarches administratives; en attribuant des visas de longue durée qui évitent ainsi aux chercheurs les nombreux allers et retours de type administratifs. En fait, il faut par le dialogue sensibiliser toutes les parties prenantes sur la question de la migration dans la région ; en développant l'idée centrale que la migration est l'un des facteurs majeurs de toute intégration régionale et du développement et que chaque partie est partie prenante du processus de ce développement.

Source : Le Matin

Mauvais accueil, procédure de délivrance opaque, informations erronées, corruption…

Une enquête réalisée en 2009 met à nu les dysfonctionnements des consulats de France dans six pays dont le Maroc.

L’activité visa est un business juteux pour l’Etat français : 130 M€ en 2008 dont 10% ont été versés par les demandeurs sans obtenir de visa.

Absence d’information ou diffusion d’informations erronées, délais d’attente très variables entre pays, décisions de refus non justifiées, liste de documents à fournir interminable, coût prohibitif du visa, mauvais accueil, procédure de délivrance de visa floue et opaque, corruption… la liste des dysfonctionnements est longue». La Cimade, une organisation non gouvernementale de solidarité avec les migrants, les demandeurs d’asile et les réfugiés, tire à boulets rouges sur les consulats de France à l’étranger. Une enquête sur les pratiques des consulats menée en 2009 dans six pays à savoir l’Ukraine, la Turquie, le Maroc, l’Algérie, le Sénégal et le Mali et dont les résultats ont été rendus publics vendredi dernier, dresse un constat accablant. Un véritable labyrinthe administratif dans lequel se perdent les demandeurs de visas pour pouvoir obtenir le sésame d’entrée en France. D’emblée, les acteurs de la mission d’observation de la Cimade critiquent le manque de transparence dans la procédure de délivrance du visa. «L’insuffisance de règles et de critères clairs et précis rend ce dispositif très opaque», dénoncent-ils. Les auteurs du rapport d’observation veulent pour argument la liste des pièces justificatives à fournir à l’appui d’une demande de visa, qui selon eux, symbolise parfaitement cette opacité.

D’ Absence d’information ou diffusion d’informations erronées, délais d’attente très variables entre pays, décisions de refus non justifiées, liste de documents à fournir interminable, coût prohibitif du visa, mauvais accueil, procédure de délivrance de visa floue et opaque, corruption… la liste des dysfonctionnements est longue». La Cimade, une organisation non gouvernementale de solidarité avec les migrants, les demandeurs d’asile et les réfugiés, tire à boulets rouges sur les consulats de France à l’étranger. Une enquête sur les pratiques des consulats menée en 2009 dans six pays à savoir l’Ukraine, la Turquie, le Maroc, l’Algérie, le Sénégal et le Mali et dont les résultats ont été rendus publics vendredi dernier, dresse un constat accablant. Un véritable labyrinthe administratif dans lequel se perdent les demandeurs de visas pour pouvoir obtenir le sésame d’entrée en France. D’emblée, les acteurs de la mission d’observation de la Cimade critiquent le manque de transparence dans la procédure de délivrance du visa. «L’insuffisance de règles et de critères clairs et précis rend ce dispositif très opaque», dénoncent-ils. Les auteurs du rapport d’observation veulent pour argument la liste des pièces justificatives à fournir à l’appui d’une demande de visa, qui selon eux, symbolise parfaitement cette opacité. après le rapport, aucune liste nationale n’existe et la réglementation  reste muette sur cette question. Résultat : les consulats établissent eux-mêmes ces listes, sans aucun encadrement législatif. Pis encore, «des documents sont exigés alors qu’ils n’ont aucun rapport avec le motif de la demande». Les chances d’obtenir un visa ne sont pas les mêmes d’un pays à l’autre puisque les demandeurs ne sont pas confrontés aux mêmes exigences. De grandes disparités existent entre pays voire entre différents consulats d’un même pays, parfois au sein du même consulat. Le témoignage de M.B illustre cet état de fait. «Avant de déposer sa demande de visa en tant que conjoint de Français, M. B. cherche des renseignements sur le site Internet des consulats de France au Maroc. Elle y trouve une liste de pièces justificatives à fournir et un formulaire de demande de visa à télécharger, qu’elle remplit. Elle se présente au consulat de France à Fès munie de ces documents, après avoir pris rendez-vous». Quelle fut sa surprise lorsqu’on lui fournit une liste de pièces justificatives différente de celle qu’elle avait trouvées sur Internet et un autre formulaire de demande de visa ? Déception et colère. M.B doit donc prendre un nouveau rendez-vous au consulat pour déposer son dossier. Il lui aura fallu attendre 45 jours pour obtenir son premier rendez-vous, puis 15 jours pour obtenir de France les nouveaux documents exigés par le consulat, puis encore 45 jours pour obtenir le second rendez-vous.

«Humiliation», tel est le mot utilisé dans les témoignages des demandeurs de visas recueillis par la Cimade. Ces derniers dénoncent le mauvais accueil que leur accordent les consulats. Des pratiques qui découragent les gens à demander un visa.

En somme, obtenir un rendez-vous est synonyme de parcours de combattant, et nombreux sont ceux qui ont renoncé à tenter l’aventure. C’est ce qui explique la baisse des demandes de visas. En 2008, les ambassades et consulats de France ont traité

2.336.779 demandes de visas contre 2.508.052 en 2003, soit une diminution de 6,8%. En 2009, la diminution est encore plus marquée puisqu’on enregistre une baisse de 10,8% par rapport au premier semestre 2008.

Autre grief formulé par la Cimade : les délais d’instruction sont extrêmement variables. Certains consulats instruisent les demandes en quelques jours, d’autres en plusieurs mois. A titre d’exemples, la demande est traitée en 24 ou 48 heures à Tunis, en 3 jours à Hong Kong et à Macao, entre 1 jour et trois semaines à Montréal, en trois semaines maximum pour les visas de court séjour et en trois mois maximum pour les visas de long séjour à Toronto. La loi française prévoit un délai légal de deux mois mais le non respect de ces délais n’implique aucune sanction pour l’administration… Au-delà de cette échéance, la demande est considérée comme implicitement rejetée, déplorent les auteurs du rapport, puisque le demandeur de visa est la seule partie qui pâtit. En somme, soulignent les auteurs de l’étude, «en l’absence de cadre précis dans la réglementation française de la demande de visa et de son instruction, le demandeur est soumis aux aléas et aux disparités des pratiques consulaires». En d’autres termes, l’obtention du sésame d’entrée en France dépend tout simplement du bon-vouloir des consulats, chacun édicte sa propre «loi».

En outre, la Cimade critique l’absence de justification des décisions de refus et la difficulté pour les intéressés de contester le rejet. Les auteurs du rapport n’ont pas manqué à ce sujet d’indiquer que deux nouvelles dispositions entreront en vigueur le 5 avril 2011 pour plus de transparence. Il s’agit de motiver tous les refus de visa de court séjour et d’indiquer les voies et délais de recours. Cette  mesure est une obligation  introduite par le Code communautaire des visas,  adopté le 29 juin 2009 par le Conseil de l’Union européenne.

En attendant cette réforme, les dysfonctionnements de la procédure de délivrance de visa par les consulats de France dans les six pays cibles de l’étude ne sont pas sans conséquences néfastes. Cette situation «encourage la fraude et la corruption et le développement de réseaux… qui rendent encore plus prohibitif le coût d’une demande de visa, déjà hautement dissuasif», selon le rapport de la Cimade. Et de poursuivre : «Il est de notoriété publique qu’il existe de la corruption dans un certain nombre de consulats français… Face au manque d’information et aux difficultés pour rencontrer un interlocuteur, les demandeurs de visa sont tentés d’acheter de faux documents, de payer un intermédiaire ou encore de faire appel à des personnes mieux placées pour obtenir des faveurs».

Il suffit de faire un petit tour aux abords du consulat de Casablanca pour se rendre compte de cette réalité. Des intermédiaires abordent les demandeurs au vu et au su de tous. «Tout s’achète : un renseignement, un formulaire, la liste des pièces à fournir, des justificatifs… voire même un visa». La corruption est devenue un véritable casse-tête pour la France. Une mission d’enquête a été même dépêchée au nom de la commission des Finances, bien avant la mission d’observation de la Cimade, plus précisément en 2007. «Pas un consulat que votre rapporteur spécial a visité depuis 2005 n’a été épargné par des cas de corruption d’agents, en relation avec la demande de visas», écrit Adrien Gouteyron, sénateur UM dans le rapport.

Le business des visas symboliques

L’activité visa représente pour l’Etat français une source de revenu et une manne financière importante. Jugez-en vous même :  En 2008, 2 millions de demandeurs de visas ont versé environ 130 M€ aux consulats de France. Sur cette somme, près de 13 M€ ont été versés généreusement par les demandeurs puisqu’ils n’ont finalement pas obtenu leur visa. C’est la règle : que le demandeur obtient ou non son visa, il doit s’acquitter des frais d’instruction des dossiers. Le Maroc qui figure parmi les 15 pays où ont été délivrés le plus grand nombre de visas en 2008 est placé 2e (151.909 visas délivrés) après la Russie (341.393). La France fixe le coût des visas de long séjour à 99 €. Alors que les visas de court séjour Schengen coûtent 60 € ou 35 € dans le cadre des accords de facilitation. La France justifie ces frais par le fait que ces sommes payées par les postulants servent à couvrir les dépenses engagées par l’Etat pour instruire les demandes de visas. Or, dans son rapport de 2007, le sénateur Gouteyron affirme que les frais versés par les demandeurs seraient bien supérieurs au coût réel de l’instruction des dossiers.

Bonne nouvelle pour les demandeurs de visa Schengen, à partir de l’année prochaine, ils ne paieront les frais qu’après avoir obtenu leur visa.

Source : Le Soir échos

Encore une fois le syndicat anglais Unite sonne le tocsin et prend la défense des droits de quelque 1.200 travailleurs marocains résidants dans le Rocher.

Unite, critique la manière avec laquelle le gouvernement de Gibraltar applique ses lois «arbitraires et capricieuses» sur l’immigration et la résidence.

Le 10 août est la Journée nationale de l’immigré. Loin des fastes de cette date et des laïus de circonstances, plus d’un millier de Marocains résidents à Gibraltar souffrent la discrimination et l’arbitraire. Depuis des années, c’est devenu le lot quotidien de ces MRE. Ce n’est malheureusement pas le constat du département de Mohamed Ameur ou d’une quelconque ONG marocaine, mais c’est encore une fois le syndicat anglais Unite qui sonne le tocsin et prend, comme à son habitude, la défense des droits de quelque 1.200 travailleurs marocains résidents dans le Rocher. Dans des déclarations à la presse, Kévin Coyne, le responsable de Unite, critique la manière avec laquelle le gouvernement de Gibraltar applique ses lois d’immigration et de résidence, qu’il a qualifiées d’ailleurs au passage d’«arbitraires et capricieuses».

«1.200 Marocains souffrent de la discrimination des autorités du Rocher, lesquelles ne leur permettent même pas de voter lors des élections locales ou d’accéder à des maisons publiques», souligne Unite dans un communiqué de presse. Dans ce contexte, le syndicat anglais annonce par ailleurs dans les prochains jours le lancement d’une forte campagne de mobilisation en faveur des travailleurs marocains de Gibraltar afin qu’ils bénéficient de la justice et des droits humains les plus élementaires.

Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que le syndicat Unite  défend les travailleurs marocains contre Peter Caruana, le ministre principal du Rocher. La langue de bois mise en sourdine, en janvier de cette année, Unite monte au créneau et dénonce la politique de Caruana à l’égard des Marocains de Gibraltar qui équivaut à celle menée par les Etats-Unis avec les Afro-américains. Unite avait dans un communiqué salué le travail de la communauté marocaine qui vivait en paix sur le Rocher depuis plus de 40 ans. Une époque durant laquelle, «les Marocains ont joué un rôle très important dans l’économie de Gibraltar et le maintien de la base militaire». Il faut rappeler qu’après la décision, 1966, du dictateur Franco de fermer les frontières avec le Rocher, l’économie locale pour ne pas tomber dans l’asphyxie souhaitée par Franco, s’était tournée vers la main d’oeuvre marocaine. A partir de cette date, commence alors l’immigration des Marocains vers le Rocher.

Après le communiqué de Unite, Mohamed Ameur, le ministre chargé des MRE, nous avait déclaré que «notre communauté à Gibraltar compte un peu plus de 1.000 résidents. C’est une communauté qui connaît une situation spéciale. Pour cela, ses préoccupations doivent être traitées d’une manière spéciale. Notre consulat général d’Algésiras s’occupe de manière régulière de toutes les prestations administratives de cette communauté. Donc à ce problème, cela ne pose aucun problème». Le ministre dans ses réponses par mail, avait même annoncé la tenue d’ un rendez-vous avec les représentants de cette communauté en janvier dernier. Depuis ses déclarations de bonnes intentions,  il semble que la situation des MRE de Gibraltar n’a guère évolué. Mais en l’absence du gouvernement marocain, Unite prend la défense des Marocains de Gibraltar. En juin de l’année dernière, le syndicat anglais a présenté une plainte à Caruana dans laquelle il dénonce les mesures discriminatoires qui frappent les Marocains au même titre que les membres des communautés non-européennes lorsqu’ils sollicitent des permis de résidences ou encore demandent aux services de l’administration des certificats d’hébergement, le sésame sans lequel leurs proches ne peuvent leur rendre visite. Lors de sa déclaration devant les deux Chambres du Parlement, Abbas El Fassi ne s’est pas attardé sur la situation des MRE, se contentant d’évoquer l’Opération Marhaba et les colonies de vacances pour les enfants des MRE. Deux points qui ne s’inscrivent pas dans la listes des préoccupations des travailleurs marocains de Gibralatr.

Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que le syndicat Unite défend les travailleurs marocains contre Peter Caruana, le ministre principal du Rocher.

Source : Le Soir échos

Le département d'Etat américain procédera à l'augmentation des frais des services consulaires à partir du mardi 13 juillet, indique lundi un communiqué de l'ambassade des Etats-Unis à Rabat.

Ces frais concernent les passeports américains, les visas immigrant et autres services consulaires, précise la même source, ajoutant que les frais couvriront toutes les dépenses opérationnelles concernant les 301 postes consulaires basés à l'étranger et les 23 agences locales qui délivrent les passeports aux Américains, ainsi que tous les autres centres consulaires qui fournissent des services aux Américains et aux étrangers.

L'étude du coût de traitement des services consulaires réalisée en juin 2009 par le Bureau d'affaires consulaires a conduit le département d'Etat américain à fixer le coût réel des 27 services consulaires qui doivent être réajustés, conformément à la loi.

Les frais d'application pour un visa de non-immigrant (140 dollars US ou son équivalent en dirhams) doivent être versés auprès d'une agence de la Banque marocaine pour le commerce et l'industrie (BMCI).

Les autres frais, y compris ceux relatifs à un passeport américain, doivent être versés directement au consulat américain à Casablanca qui accepte les dollars américains, les dirhams et les cartes de crédit, selon la même source.

Source : MAP

L'intellectuel marocain, Abdelhaq Azzouzi, sera honoré par le ministère français de la culture et de la communication et récompensé par l'Assemblée parlementaire de la Méditerranée (APM), apprend-on lundi auprès du Centre marocain interdisciplinaire des études stratégiques et internationales (CMIESI).

Lors d'une cérémonie prévue, fin juillet, à Paris, M. Azzouzi, président du CMIESI et directeur de la fondation esprit de Fès, recevra l'insigne de Chevalier de l'ordre des Arts et des Lettres des mains de Frédéric Mitterrand, ministre français de la culture et de la communication, précise-t-on de même source.

M. Azzouzi, également président du Forum de Fès sur l'Union pour la Méditerranée et président du Forum de Fès sur l'Alliance des civilisations et la diversité culturelle, sera ainsi récompensé pour "son engagement au service de la culture, en France et dans le monde".

L'ordre des Arts et des Lettres est l'un des quatre ordres ministériels de la République Française et, en conséquence, l'une de ses principales distinctions honorifiques.

L'APM, quant à elle, récompense M. Azzouzi pour son engagement notamment en faveur pour le développement de la culture, de l'éducation et de la paix entre les peuples en Méditerranée.

Cette récompense de l'APM "est avant tout un honneur pour mon pays le Maroc, qui Œuvre, sous la Haute conduite de SM le Roi Mohammed VI, pour l'instauration d'une culture du dialogue et de paix à travers le Monde ", a déclaré à la MAP, M. Azzouzi.

Cette distinction a été annoncée lors des travaux de la troisième commission permanente de l'APM, qui ont eu lieu du 24 au 26 juin dernier à Belgrade.

La cérémonie de remise des prix APM 2010 aura lieu lors de la 5-ème session plénière de l'APM, prévue à Rabat du 29 au 30 octobre prochain.

Abdelhak Azzouzi (31 ans) est docteur en sciences politiques et relations internationales de l'Université des Sciences politiques de Toulouse. Il est parmi les fondateurs du Groupe d'Etudes et de Recherches sur le Continent Africain (GERCA) attaché à l'IEP de Toulouse.

Actuellement, il est professeur à la Faculté des Sciences Juridiques, Economiques et Sociales relevant de l'université Sidi Mohamed ben Abdellah de Fès.

Il est également membre consultant auprès de plusieurs organismes nationaux et internationaux. Il a participé à plusieurs rencontres, forums et animé plusieurs conférences au Maroc et à l'Etranger.

M. Azzouzi a contribué largement au débat sur le projet d'Union pour la Méditerranée (UPM). Il est engagé dans des projets du développement durable à travers la culture et l'éducation au Maroc et dans le bassin méditerranéen.

Il a publié chez la Maison d'édition l'Harmattan " Autoritarisme et aléas de la transition démocratiques dans les pays du Maghreb " (406 pages). Il a édité sous sa direction neuf volumes sur l'Alliance des civilisations et la diversité culturelle (2393 pages en 2008 et 2009, en arabe, en français et en anglais) chez la Maison d'édition l'Harmattan.

Ses travaux portent, entre autres, sur l'immigration, la politique étrangère des pays arabes, les rapports entre les Etats-Unis, l'Europe et les Etats arabes, sur le politique et la société dans le monde arabo-musulman, (régimes politiques, société civile, élites partisanes..), sur le rapport entre le politique et le religieux, sur l'histoire politique et constitutionnelle des Etats arabes et sur les rapports entre les deux rives de la Méditerranée.

Source : MAP

La première édition du festival "Taymat" pour la culture amazighe aura lieu, du 14 au 17 juillet dans la commune rurale d'Ait Ishak (province de Khénifra), sous le thème "L'animation socioculturelle et sportive, levier principal du développement loca

Initiée par le conseil communal d'Ait Ishak en coordination avec les associations locales et des Marocains résidant à l'étranger (MRE) originaires de la région, cette manifestation vise à contribuer au rayonnement du riche patrimoine culturel de la région et à favoriser une dynamique socio-économique dans la commune.

Le programme de cette première édition prévoit des spectacles de fantasia, des soirées artistiques animées par des groupes et des artistes de renommée ainsi que des expositions de produits de l'artisanat local et des œuvres de peinture.

Au menu figurent également des conférences sur "La femme amazighe dans son environnement" et "La planification stratégique et son rôle dans le développement", outre un concours de la poésie amazighe auquel seront invités les grands "Imdiazen" (poètes) de la région, des lectures de poèmes et la signature du recueil "Cité métaphore" de Kacem Loubay.

Source : MAP

Dans la première moitié de l'année 2010, environ 14.000 personnes ont été régularisées, soit presqu'autant qu'au cours de toute l'année 2009. En 2008, 8.000 personnes avaient été régularisées, a expliqué Freddy Roosemont, directeur général de l'Office des Etrangers, lundi lors de la présentation du rapport d'activités 2009 du SPF Intérieur. L'augmentation s'est produite dans la deuxième moitié de 2009, en raison des instructions données par le secrétaire d'Etat à la politique d'Immigration et d'Asile concernant les conditions de régularisation. En 2009, 17.186 personnes ont introduit une demande d'asile, soit une augmentation de 40 pc par rapport à 2008, confirmant donc déjà la tendance à la hausse qui se poursuit en 2010. Cette augmentation est partiellement due aux demandes multiples. 25 pc des demandeurs avaient déjà introduit une demande précédemment. L'augmentation du nombre de demandes s'explique aussi par la dégradation de la situation sécuritaire et économique dans certains pays, comme l'Irak, l'Arménie ou le Kosovo. En 2009, la plupart des demandeurs d'asile étaient originaires d'Afghanistan (10 pc), de Russie (9 pc), du Kosovo (9 pc), et d'Irak (8 pc). En 2008, l'Office des Etrangers a réalisé 10.434 enquêtes, à la demande des parquets, sur les mariages blancs. Ce nombre d'enquêtes est en augmentation (6.351 en 2006, 9.053 en 2007 et 9.164 en 2008). Les décisions judiciaires consécutives à ces enquêtes ne sont cependant pas dévoilées. (VKB) (NEV) (HIE).

Source : Lalibre.be

Dans le but de rapprocher l’administration des besoins de l’usager en termes d’efficacité, de qualité et de transparence, le gouvernement marocain a consacré un budget de 2,2 milliards de DH, soit 42% du budget global de la stratégie Maroc Numeric 2013, qui est de 5,2 milliards de DH.

D’ici 2013, 89 projets, dont environ 40 de prestations de services transactionnelles seront opérationnelles. Dans ce sens, 15 services publics seront en ligne, dont les télé-déclarations, en rapport surtout avec les paiements de l’impôt sur le revenu...

La stratégie e-gov qui vise également la modernisation de l’état civil, lancera un plan d’action à très court terme, à savoir le service e-consulat, pour faciliter l’accès des MRE aux services consulaires en ligne, notamment la prise de rendez-vous.

A noter que les Marocains résidant à l’étranger, peuvent déjà payer les prestations consulaires par carte bancaire. Et dès le lancement des sites portails consulaires, les Marocains résidant à l’étranger, auront la possibilité de payer certaines prestations en ligne.

S’agissant de l’import-export, la solution PortNet est en cours d’intégration dans les deux ports pilotes de Casablanca et Agadir.

Source : Bladi.net

L'immigration a ralenti à peu près partout dans le monde sous l'effet de la crise. Selon l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), qui présentait lundi 12 juillet son rapport sur les Perspectives des migrations internationales 2010, les entrées de migrants "permanents" – ceux qui bénéficient d'un permis de séjour renouvelable – ont chuté de 7 % en 2008, à 4,18 millions de personnes. Parallèlement, les migrations temporaires – permis de séjour non renouvelables – ont fléchi de 4 %, à 2,31 millions de personnes.

En revanche, l'immigration familiale a progressé de 3 % tout comme celle à caractère humanitaire (+14 % pour les demandeurs d'asile). Ces baisses enregistrées en 2008 sont d'ores et déjà confirmées par les premières tendances notées par l'OCDE pour 2009. Surtout, elles interviennent après cinq ans de hausse continue (11 % depuis 2003).

Ce fléchissement se concentre sur les flux migratoires liés au travail. Il s'explique soit par une chute brutale des demandes des employeurs, comme aux Etats-Unis, soit par l'adoption de politiques restrictives : l'Espagne a ainsi réduit la liste des professions en pénurie tandis que la Corée du Sud a diminué le "quota d'étrangers".

BAISSE DES MIGRATIONS LIÉES AU TRAVAIL

Dans les espaces de libre circulation, comme l'Union européenne, les baisses sont à la fois plus amples mais mieux régulées : un immigrant hésitera moins à renoncer à son projet ou à rentrer au pays, car il sait qu'il pourra partir ou repartir plus aisément. En matière d'immigration permanente, dont 20 % sont des migrations liées au travail, les plus fortes baisses se concentrent en Espagne (–43 %), en République tchèque (–27 %), en Italie (–26 %) et en Irlande (–24 %). A l'opposé, nombre de pays sont restés, en 2008, sur leur lancée, maintenant des flux d'entrée élevés, car touchés plus tardivement par la crise, comme au Portugal (+54 %).

Les variations des grands pays d'immigration européens sont plus faibles : –5 % au Royaume-Uni et –2 % en Allemagne et +4 % en France. Au sein de l'Union, le cas de la Suède est atypique : en dépit de la crise, Stockholm a maintenu une forte politique d'ouverture de ses frontières : les demandes de permis de travail y ont progressé de 30 % de 2008 à 2009, et 85 % d'entre elles ont bénéficié d'un avis favorable. Le territoire américain, lui non plus, n'a pas fermé ses frontières : les Etats-Unis ont accueilli 5 % d'immigrés de plus de 2007 à 2008 et le Canada +4 %.

Certaines de ces baisses ou de ces hausses doivent être, cependant, relativisées, indique l'OCDE. Dans plusieurs pays, les chiffres sont un peu biaisés. En Italie, les statistiques ont, par exemple, progressé lors de l'intégration des Roumains et des Bulgares entrés clandestinement dans le pays. Mais elles ont diminué d'autant pour cause d'adhésion des deux pays à l'UE, en 2007.

LES MIGRANTS PLUS RAPIDEMMENT TOUCHÉS PAR LE CHÔMAGE

Au Portugal, la forte hausse du nombre de migrants enregistrée est liée à "la conséquence d'un programme spécial permettant aux Brésiliens arrivés dans le pays depuis plusieurs années de régulariser leur situation et donc d'être pris en compte dans les statistiques", note le rapport.

Le classement des Etats est un peu bouleversé si l'on se réfère aux migrations temporaires (dont les travailleurs saisonniers), qui représentent la mesure la plus indiscutable des demandes en main-d'œuvre. Les Pays-Bas, qui enregistrent un effondrement des entrées de travailleurs temporaires (–67 %), mais aussi l'Italie (–39 %), la France (–25 %) et le Royaume-Uni (–18 %) figurent en tête. Aux Etats-Unis, selon l'OCDE, "le nombre de demandes de travailleurs temporaires s'est aussi effondré", passant de 729 000 demandes en 2007 à 479 000 en 2009. En Australie, les demandes des employeurs pour des travailleurs temporaires qualifiés ont fondu en 2009 de 60% par rapport à 2008. En Espagne, le programme d'emploi des travailleurs saisonniers a enregistré une baisse encore plus spectaculaire : les demandes qui étaient au nombre de 41 300 en 2008 sont tombées à 3 600 en 2009.

En période de récession, la main-d'œuvre étrangère joue un rôle d'amortisseur sur le marché de l'emploi et cette crise ne faillit pas à la règle. De 2008 à 2009, le taux de chômage des migrants s'est accru dans tous les pays de l'OCDE, qui déplorent "l'impact disproportionné de la crise économique sur l'emploi des immigrés".

Les femmes s'en sortent mieux que les hommes, notamment parce qu'elles occupent un emploi dans le secteur social, moins sensible à la crise. Mais "dans tous les cas – à l'exception du Royaume-Uni –, la hausse du chômage est plus rapide que pour les autochtones", insiste le rapport.

Source : Le Monde

La baisse de l'immigration professionnelle vers les pays de l'OCDE est particulièrement sensible. Les experts mettent en garde contre cette tendance qui pourrait à terme voir se raréfier une partie de la main d'oeuvre et handicaper la reprise économique.

Le phénomène s'était amorcé dès les premiers temps de la crise. Les derniers chiffres fournis par l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) lundi confirment que les difficultés économiques ont eu un impact négatif sur le solde migratoire des pays de l'OCDE. Alors que l'immigration légale à caractère permanent (avec titres de séjours renouvelables) avait connu des hausses de 11% en moyenne dans les années 2002-2007, elle a chuté de 6% en 2008, pour atteindre 4,4 millions de personnes. Une tendance, non encore chiffrée pour le moment par l'OCDE, qui devrait se poursuivre en 2009. Les flux de migrations temporaires ont eux aussi connu une baisse sensible mais de moindre ampleur (-4% en 2008). Le volume de travailleurs étrangers temporaires reste ainsi à un niveau global élevé avec 2,3 millions de personnes dans les tous les pays de l'OCDE.

Mais ce chiffre cache de fortes disparités entre les pays. En Espagne, en Irlande, en Italie ou encore en République tchèque, des pays fortement touchés par la crise, la baisse des flux migratoires peut aller de -25  à -43%. L'Espagne a par exemple restreint la liste des métiers ouverts à l'immigration professionnelle. En revanche, d'autres pays comme les Etats-Unis, le Canada et surtout la Suède, ont continué à accueillir sur leur sol de nombreux travailleurs étrangers.

Quel que soit le pays, en revanche, une observation s'impose : la hausse du chômage est toujours plus élevée pour les immigrés que pour les populations locales, même si dans certains pays, cet impact a été neutralisé par la hausse des taux de participation au marché du travail des immigrés. C'est le cas par exemple de certaines femmes immigrées qui ne travaillaient pas jusqu'à présent et qui occupent, crise oblige, un emploi pour compenser les pertes de revenus des autres membres de la famille.

«Une contribution bénéfique à l'économie nationale»

Selon les experts de l'OCDE, cette évolution des flux migratoires, si elle devait se prolonger, pourrait avoir un impact négatif sur la croissance démographique des pays d'accueil. Entre 2003 et 2007, 59% de cette croissance provenait des flux migratoires pour l'ensemble des pays de l'OCDE. Seuls la France, les Etats-Unis et la Nouvelle-Zélande ont un accroissement naturel qui constitue le principal vecteur de la croissance démographique. A l'inverse, au sein de l'Autriche et de la République tchèque, près de 90% de l'augmentation de la population est imputable aux migrations. Au sein de l'OCDE, un tiers des nouvelles entrées dans la population active est également issu de l'immigration. Une baisse prolongée de ces flux pourrait donc entraîner une perte de main d'œuvre qui, à terme et notamment au moment de la reprise économique, peut devenir un handicap pour les pays développés.

«Il est important de souligner que les immigrés apportent une contribution bénéfique à l'économie nationale, en particulier en période de croissance», a fait observer le secrétaire général de l'OCDE, Angle Gurria. «Les tendances démographiques de long terme demeurent, quelle que soit l'ampleur des difficultés économiques actuelles. Ces dernières ne devraient pas servir d'argument pour imposer des barrières excessives à l'immigration. Il est important de conserver une perspective de long terme en matière de politique migratoire», a-t-il conclu.

Source : Les Echos.fr

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Source : Jeune Afrique

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