mercredi 3 juillet 2024 12:29

Vecteur de promotion du Maroc à l'échelle internationale, le sport est aussi, pour les MRE, le premier pas dans le chemin d'une insertion réussie.

Depuis 1930, les sportifs marocains sont présents un peu partout dans le monde et constituent la fierté du Maroc. Bien évidemment, leur situation a beaucoup évolué depuis, au gré des profondes mutations qu'a connues l'émigration marocaine.

Pour braquer la lumière sur la genèse et l'évolution de la diaspora sportive marocaine, le Conseil de la Communauté Marocaine à l'étranger (CCME) organise les 24 et 25 juillet à Casablanca un colloque international sur le thème «Sportifs marocains du monde, histoire et enjeux actuels ». « Le colloque entend contribuer à l'écriture de la longue histoire des sportifs marocains de l'étranger, allant du milieu des années 1930 aux nouvelles générations de sportifs marocains issus de l'immigration en passant par les figures légendaires des années 1950 et 1960», informe le communiqué de presse du CCME.

Prendront part à ce colloque une centaine d'experts et d'hommes de terrain marocains et étrangers, entre autres des sportifs marocains à la retraite ou en activité, des historiens du sport national et international et des représentants des fédérations sportives nationales. Outre les débats qui vont alimenter ce rendez-vous sportif et culturel à vocation internationale, des témoignages des sportifs marocains du monde sont programmés dans le but de « rendre hommage à ces migrants d'un genre particulier dont le courage et le talent ont marqué toutes les disciplines », indique le communiqué de presse. Sur un autre chapitre, le colloque sera l'occasion de débattre de la carrière de la nouvelle génération des sportifs marocains à l'étranger et des contraintes qui s'y rattachent. Par nouvelle génération, on entend ces jeunes marocains nés dans des pays étrangers qui ont fait du sport leur carrière et qui sont amenés fatalement un jour ou l'autre à faire un choix cornélien entre représenter leurs pays de naissance lors des grandes manifestations sportives ou défendre les couleurs de leur pays d'origine.

Driss El Yazami, président du CCME, considère dans un entretien accordé au Matin que « le sport est un formidable vecteur de promotion d'un pays », une question légitime vient à l'esprit : cela est-il valable aussi pour les sportifs marocains d'origine qui préfèrent porter les couleurs de leurs pays de résidence ? M. El Yazami essaye de relativiser : « cette situation correspond aux mutations profondes que connaît l'immigration marocaine. On est en présence d'un processus d'enracinement irréversible de ces populations, avec une double nationalité et une double appartenance qui va aller en s'amplifiant, même si cet enracinement demeure parfois contrarié par les réalités des discriminations et de la xénophobie ».

Dans cette logique, porter les couleurs du pays de résidence qui est parfois aussi le pays de naissance, relève plutôt d'une contrainte que d'un choix. D'autant plus que le sport constitue pour de nombreux MRE « un moyen de réussite sociale et professionnelle, le chemin d'une insertion réussie mais aussi de reconnaissance dans un environnement parfois difficile », reconnaît le Président du CCME. Mais quel qu'en soit, « il n'empêche que ces sportifs sont repérés comme étant de descendance marocaine et, peu ou prou, sont considérés par le public national comme des nationaux », nuance M. El Yazami.

Genèse :

La diaspora sportive marocaine est vieille de près de 80 ans. C'est dans les années 30 que les premiers sportifs marocains commençaient à s'installer dans des pays étrangers, dans le cadre de l'émigration marocaine qui était encore à ses débuts.
A l'époque, des sportifs comme Larbi Benbarek, Hassan Akesbi, Belmahjoub et Zhar ont promu le sport marocain à l'échelle internationale. « Ceci a continué jusque dans les années 80 où des sportifs marocains choisissaient de s'expatrier pour trouver des conditions plus favorables d'entraînement mais aussi financières qui leur permettaient de s'épanouir dans des clubs d'envergure », précise Driss El Yazami, président du CCME. C'est à cette génération des années 80 qu'appartiennent des figures de proue qui ont rendu au sport national tous ses titres de noblesse comme Krimau, Bouderbala, El Haddaoui, Zaki, Benazzi, Aouita et El Moutawakkil.

Source : Le Matin

«Le sport constitue le chemin d'une insertion réussie des Marocains résidant à l’étranger»

LE MATIN : Quel est l'état des lieux des sportifs marocains à l'étranger? Combien sont-ils approximativement et quelles sont les disciplines dans lesquelles ils brillent ?

DRISS EL YAZAMI : De manière générale, on peut dire que le sport exerce une forte attractivité auprès des Marocains de l'étranger. Ils sont nombreux à se retrouver pour jouer au foot chaque semaine, courir ensemble, fréquenter des salles de boxe ou d'arts martiaux, etc. De telle sorte qu'on peut affirmer que le sport constitue un lien social fort entre Marocains dans leur pays de d'accueil, allant parfois jusqu'à constituer des clubs de Marocains, avec des noms de clubs du Maroc (Raja, Wydad, …), comme il en existe en France, en Italie ou ailleurs … même à Washington. Certains de nos compatriotes choisissent d'aller plus loin et de pratiquer leur sport favori non seulement comme passion, mais aussi comme gagne-pain.
Ainsi, on trouve des générations de sportifs de moyen ou de haut niveau, un peu partout dans des clubs toutes disciplines confondues.
La majorité d'entre eux sont dans des clubs de foot ou d'athlétisme : on en compte quelques centaines en Europe. Un phénomène intéressant est à relever : la forte fréquentation des écoles de formation et des clubs par les jeunes générations de Marocains nés là-bas, particulièrement en football et en sports de combat.

Enfin, il y a les stars, nombreux aussi, qui sont allées jusqu'au bout de leur rêve et qui sont des champions nationaux de leur pays de résidence, voire de renommée internationale ou même champions du monde, pour certains peu connus au Maroc ou pas du tout, mais respectées comme tels dans leurs pays de résidence.

On en trouve jusqu'en Nouvelle-Zélande où on compte un champion du monde de Thaï Kickboxing. On les trouve essentiellement en football, en athlétisme, en arts martiaux, en boxe tous les poids ; mais aussi en handball, en basketball, en natation, en hockey sur glace ou dans des disciplines moins médiatiques comme le handisport.

Les sportifs marocains sont présents à l'étranger depuis 1930. Comment leur situation a évolué depuis ?

Les premières générations étaient engagées à l'époque coloniale dans des sélections françaises ou espagnoles, surtout en cross country, en fond et demi-fond. De même, on a toute la génération de footballeurs des années 40-50, avec des figures emblématiques comme Larbi Benbarek, Hassan Akesbi, Belmahjoub, Zhar, etc … Et ceci a continué jusque dans les années 80 où des sportifs marocains choisissaient de s'expatrier pour trouver des conditions plus favorables d'entraînement mais aussi financières, et qui leur permettaient de s'épanouir dans des clubs d'envergure. C'est toute la génération des Krimau, Bouderbala, El Haddaoui, Zaki, mais aussi des Benazzi, El Moutawakkil. Dans les deux dernières décennies, à l'image des mutations profondes que connaît l'émigration marocaine, des générations de jeunes nés dans les pays de résidence commencent à percer. Le sport constitue pour eux un moyen de réussite sociale et professionnelle, le chemin d'une insertion réussie mais aussi de reconnaissance dans un environnement parfois difficile. Etant généralement binationaux, ils se retrouvent devant un choix cornélien : porter les couleurs du pays de naissance ou celles du pays d'origine . Ainsi, comme vous le savez, l'équipe nationale de football est essentiellement composée de Marocains de l'étranger, les boxeurs tels que Badr Hari, Lakhsam et d'autres sont pour beaucoup des champions de leur pays de naissance et parfois champions du monde.
A mon avis, ce phénomène est appelé à prendre de l'ampleur. Le colloque sur « sportifs marocains du monde, histoire et enjeux actuels » qui sera tenu les 24 et 25 juillet va nous permettre de mettre cette situation en perspective et d'imaginer le cadre qui pourrait permettre au Maroc de continuer à bénéficier de l'apport de ces compétences.

De quelle manière les sportifs marocains du monde contribuent-ils à la promotion de l'image du Maroc à l'échelle internationale ?
Un souvenir me revient ; celui de Saïd Aouita lorsqu'il a battu son premier record du monde. Les jours et les mois qui ont suivi, et chaque fois que j'étais en déplacement dans un pays étranger, il se trouvait toujours quelqu'un pour me rappeler lorsque je lui disais que j'étais Marocain : « Oh, yes ! Morocco, Saïd Aouita ! ». C'est ainsi ! Le sport est un formidable vecteur de promotion d'un pays, et plusieurs campagnes publicitaires ne suffiraient pas à produire le même effet qu'une image de performance sportive individuelle ou collective. Il n'y a qu'à songer à ce qui s'est passé ces dernières semaines pendant le Mondial de football, et les conséquences, positives (Corée, Nigeria) ou négatives (France, Italie), que cela a produit selon les pays.
Bon nombre de ces sportifs défendent les couleurs de leurs pays d'accueil. Est-ce qu'on peut dire que ceux-ci apportent également à l'image du Maroc à l'étranger ?

Je précise tout d'abord que, en général, il ne s'agit pas de pays d'accueil mais de naissance. Et là aussi, c'est un sujet qui sera soulevé lors de notre colloque. Cette situation correspond également aux mutations profondes que connaît l'immigration marocaine. On est en présence d'un processus d'enracinement irréversible de ces populations, avec une double nationalité et une double appartenance qui va aller en s'amplifiant, même si cet enracinement demeure parfois contrarié par les réalités des discriminations et de la xénophobie.

Il n'empêche, ces sportifs sont repérés comme étant de descendance marocaine et, peu ou prou, sont considérés par le public national comme des nationaux. Regardez la fierté des Marocains lorsque Abdellatif Benazzi était capitaine de l'équipe de France ou encore celle de nos voisins Algériens vis-à-vis de Zidane. Je suis prêt à prendre le pari qu'Afalay et Boulahrouz auraient été considérés comme des champions du monde marocains si les Pays-Bas avaient remporté la finale du Mondial.

Quel sera l'apport du colloque « Sportifs marocains du monde, histoire et enjeux actuels » qui sera tenu les 24 et 25 juillet aux sportifs marocains du monde ?

L'analyse sur le temps long du palmarès des sportifs marocains de l'étranger s'envisage de multiples façons : il s'agira de prendre en compte les choix de carrière entre intérêt sportif et attachement national, mais aussi l'évolution des performances dans les différentes disciplines sportives en repérant les temps forts, bien souvent liés à des figures emblématiques.
L'ambition est de réfléchir aux modalités du choix de « l'identité sportive » à travers le cas marocain, envisagé dans un large cadre qui inclut la période coloniale et les enfants issus de l'immigration. Ces derniers, binationaux, sont souvent amenés très jeunes à choisir le pays qu'ils vont représenter durant toute leur carrière.

S'il reste limité au monde assez fermé du haut niveau, compte tenu de l'importance symbolique et politique des performances lors des compétitions internationales, le choix de l'identité sportive revêt une importance majeure. Par ailleurs, il sera nécessaire de replacer ces stratégies dans le cadre plus large des mobilités marocaines vers l'étranger.

Les réactions du public marocain au pays ou à l'étranger face à ces vedettes devenues pour certains des stars internationales, qui se situent entre appropriation, adulation et rejet, constituent un aspect majeur qu'il s'agira également d'étudier.

Source : Le Matin

Après la France et certaines régions d'Espagne, c'est au tour du Royaume-Uni d'envisager de limiter le port du voile islamique intégral. C'est un député conservateur qui vient de déposer un projet de loi. Il a annoncé samedi 17 juillet qu'il refuserait à l'avenir de recevoir à sa permanence les femmes au visage dissimulé. L'élu de la majorité compte surtout stimuler le débat dans le royaume.

Le vote pour interdire le voile intégral en France a beaucoup frappé les Britanniques et certains députés en profitent d’ailleurs pour tenter de relancer le débat ici.

Le conservateur Philip Hollobone vient ainsi de déposer à la Chambre des communes un texte qui rendrait illégal le port de certains voiles en public. Le parlementaire reproche à ses pairs d’être complètement déconnectés de l’opinion publique et s’appuie sur un tout récent sondage YouGov qui a révélé que deux tiers des Britanniques seraient favorables à une interdiction sur le modèle de celle votée en France.

Les chances de voir une telle mesure adoptée au Royaume-Uni sont néanmoins infimes car l’ensemble de la classe politique anglaise reste très réticente à légiférer sur le voile, d’abord par crainte de réveiller des tensions avec la communauté musulmane, mais aussi par conviction.

« Dire aux gens ce qu'ils peuvent ou ne peuvent pas porter quand ils marchent dans la rue n'est pas vraiment britannique. Nous sommes une société tolérante pratiquant le respect mutuel », a rappelé le secrétaire à l'Immigration Damian Green.

Et le ministre conservateur d’enfoncer le clou : « Contrairement à la France, la Grande-Bretagne n'est pas un pays ‘agressivement laïque’ ».

Il n’empêche, le député Hollobone a de son côté prévenu qu’il refuserait dorénavant de recevoir à sa permanence les femmes au visage dissimulé par un voile.

Source : AFP /RTL

"Villes de migration" ("Cities of Migration") est une plateforme Internet proposant des bonnes pratiques en matière d’intégration des migrants urbains et encourageant le développement de nouveaux concepts qui soient source d’équité, de cohésion sociale et de prospérité des villes. Menant des activités avant tout virtuelles, cette plateforme, véritable collection d’exemples concrets d’intégration urbaine à travers le monde – "bonnes idées" pour reprendre le terme consacré du site – vise à favoriser les échanges entre édiles du monde entier, experts en migration et spécialistes de terrain.

"Villes de migration", dirigée par la Fondation canadienne Maytree, organise régulièrement des séminaires virtuels réunissant des personnes du monde entier pour partager des expériences remarquables dans le domaine de l’intégration urbaine.

La Conférence à venir "Migration to Integration – An Opportunity Agenda for cities" ("De la migration à l’intégration : des chances à saisir pour les villes") sera l’occasion d’un échange direct, pendant deux jours, visant à établir de nouveaux contacts et une future coopération entre les participants. S’appuyant sur l’expérience des bonnes pratiques urbaines en matière de migration et d’intégration, cette conférence s’annonce comme un événement qu’aucune personne ayant saisi l’importance d’envisager sérieusement les migrations aujourd’hui ne se doit de manquer, des fonctionnaires locaux en passant par les dirigeants économiques.

Des débats, des sessions plénières et une "foire" aux bonnes idées, seront organisés au cours de la conférence dans la perspective de faire naître des initiatives urbaines renouvelées et de nouvelles réflexions sur les migrations.

La Haye (Pays-Bas), 3-4 octobre 2010

Source : Site du Conseil de l’Europe

Le président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), M. Driss El Yazami, a été élevé au grade de chevalier de la Légion d'honneur de la République française dans le cadre de la promotion du 14 juillet 2010.

Outre ses fonctions à la tête du CCME, M. El Yazami, ancien membre de l'Instance équité et réconciliation (IER), est membre du Conseil consultatif des droits de l'Homme (CCDH).

En France, il est délégué général de l'association "Génériques", qui Œuvre pour la préservation des archives et de l'histoire de l'immigration.

A ce titre, il a notamment assuré en 2009 le commissariat général d'une exposition intitulée : "Générations : un siècle d'histoire culturelle des Maghrébins en France", dont le catalogue a été publié aux éditions Gallimard.

Secrétaire général jusqu'en mai dernier de la Fédération internationale des Ligues des droits de l'Homme (FIDH), M. El Yazami a été chargé la semaine dernière d'une mission de prospective sur l'avenir de cette ONG.

Il est également président de la Fondation euro-méditerranéenne de soutien aux défenseurs des droits de l'Homme, basée à Copenhague.

Source : MAP

En partenariat avec le CCME, l’Association Conte’Act et le Collectif des Associations de Nador, avec l’appui de l’Agence de développement de l’Oriental, organisent la première édition du Festival des Cultures Immatérielles Méditerranéennes « IMERQANE ». La manifestation placée sous le thème « Patrimoine en partage » se tient à Nador du 15 au 28 juillet.

Pour ce festival, le CCME organise l’exposition « Dakira » qui donne à voir plus de 60 photos rares et de documents d’archives retraçant 40 ans de présence des Marocains aux Pays-Bas. Un documentaire présentant une série de témoignages livrés par des Marocains des Pays-Bas sera aussi projeté lors de cette édition.

M Abdellah Boussouf, secrétaire général du CCME, représente le Conseil dans une table ronde sur « l’immigration, apports et liens entre les régions d’origine et les régions d’accueil » le  27 juillet à 16h, à la Chambre de commerce, d’industrie et de services de Nador.

Outre la programmation scientifique, le Festival « IMERQANE » comprendra des spectacles de musique, de chants et de théâtre avec la participation d’artistes marocains du monde.

Source : CCME

Une enquête de la Cimade, service œcuménique d'entraide, dénonce les graves dysfonctionnements dans les procédures de délivrance de visas par les consulats français au Maroc…Suite

D'origine marocaine, Malika Zarra, la chanteuse de jazz oriental évoluant sur la scène artistique new-yorkaise, dévoile quelques aspects de sa personnalité…Suite

Ce sont 10.000 anciens combattants marocains qui devront profiter de l'alignement des pensions de retraite des anciens soldats originaires d'Afrique résidant à l'étranger sur celles de leurs homologues français…Suite

Dans sa quête – sans grand résultat pour le moment – de promotion de la diversité, l’Etat français vient de connaître une nouvelle ère. Eric Besson, ministre de l’Immigration, a reçu mardi, un rapport sur la promotion de la diversité et la lutte contre les discriminations dans les entreprises, réalisé à la demande de son département. Ce rapport préconise quinze mesures pour encourager la diversité, notamment d'inclure le lieu de résidence dans les critères discriminatoires prohibés par la loi.

L’égalité des chances et la diversité dans les entreprises sont des sujets cher au président Nicolas Sarkozy. C’est ainsi qu’il a émis l’idée de créer un « Label Diversité ». Cette distinction lancée en 2008, a été décernée pour la première fois à sept entreprises françaises en avril 2009, pour une durée de trois ans.

Ce travail de promotion du multiculturalisme ne pouvait se limiter à la distinction des entreprises « engagées dans la prévention des discriminations, d’égalité des chances et de promotion de la diversité dans le cadre de la gestion des ressources humaines ». Ainsi, à l’initiative d’Eric Besson, le Centre d’analyse stratégique (CAS), organisme dépendant de Matignon, avait confié au Cabinet d’études Deloitte en 2009 une étude sur les meilleures pratiques des entreprises en matière de diversité en France et à l’étranger.

Le rapport est intitulé « la Promotion de la diversité dans les entreprises. Les meilleures expériences en France et à l'étranger ». Il a comparé les pratiques françaises en la matière aux cas de six autres pays : l'Allemagne, le Canada (Québec), les Etats-Unis, les Pays-Bas, le Royaume-Uni et la Suède.

L’un des premiers constats qui se dégage de l’étude, est que « les discriminations persistent, sans qu’il soit d’ailleurs possible d’en cerner exactement l’étendue », malgré l’existence de mesures ad hoc pour les combattre. Ces discriminations concernent l’emploi. « Au vu des chiffres disponibles, les populations issues de la diversité peinent toujours à accéder à l’emploi » note l’étude. C’est le cas notamment des personnes issues de l’immigration, des personnes handicapées et des seniors peu qualifiés. Elles « peinent à progresser » quand elles trouvent un emploi, et sont cantonnés dans des « métiers fastidieux et mal rémunérés ».

La plupart des testings (pratique utilisée pour mettre en évidence une discrimination) effectués en France depuis 10 ans ont été catégoriques selon le rapport. « Un homme avec un nom et un prénom maghrébin a, en moyenne, 4 à 5 fois moins de chances qu’un candidat ayant un patronyme français, d’être convoqué à un entretien d’embauche », a-t-il précisé.

Sans grande surprise donc, le taux de chômage des immigrés (15,2 %) s’est révélé être le double de celui des non immigrés (7,3 %). Les jeunes de 15 à 24 ans des zones urbaines sensibles (ZUS), issus en partie de l'immigration, sont les plus touchés par le chômage (22 % contre 11,6 % sur la même tranche d'âge au niveau national). Pourtant,  le taux d’immigrés diplômés de l'enseignement supérieur a quadruplé de 1982 à nos jours, passant de 6 % à 24 %, une proportion très proche de celui des non-immigrés (29 %).

Les concepteurs du rapport ont ensuite énuméré ce qu’ils appellent « bonnes pratiques » chez certains groupes en France (l’Oréal, Casino), en Suède (Volvo), aux USA (Johnson & Johnson), avant de faire des recommandations au nombre de quinze. Elles sont classées autour de 3 axes. Premièrement, facilitater l’intégration professionnelle des populations issues de la diversité. Deuxièmement, promouvoir le Label Diversité et renforcer l’articulation entre les dispositifs, et enfin, sensibiliser, informer et mesurer. La recommandation qui a retenu le plus l’attention des médias préconise l’introduction du lieu de résidence dans les critères de discrimination définis par la loi.

Le ministre de l’Immigration, de l’Intégration, de l’Identité nationale et du Développement solidaire, a pris note et Eric Besson s'est engagé à étudier les possibilités de modification de la loi du 16 novembre 2001 relative à la lutte contre les discriminations.

Le rapport complet et sa synthèse sont téléchargeables sur les portails du CAS et du ministère de l’Immigration.

Source : Yabiladi

Une convention de partenariat a été signée, jeudi 15 juillet à Casablanca, entre la Chambre de Commerce, d'Industrie et de Services de Casablanca (CCISC) et le Club des Investisseurs Marocains de l'Etranger (CIME).

Cette convention, signée par M. Hassane Berkani, président de la CCISC et M. Bouchaib Rami, président du CIME, a pour objectif la création de guichets uniques qui faciliteraient toutes les démarches administratives des MRE et autres investisseurs qui veulent investir au Maroc.

En vertu de cette convention, la CCISC s'engage à accompagner les investisseurs dans toutes leurs démarches, leur faciliter la voie de l'investissement en créant des guichets uniques en vue de répondre à leurs exigences et leur éviter toute sorte d'obstacles.

Elle s'engage également à jouer le rôle d'intermédiaire entre le club et les investisseurs MRE en fournissant le club de toutes les informations concernant les occasions d'investissement dans le territoire relevant de la chambre.

Le CIME s'engage, de son côté, à sensibiliser les réseaux des représentations des MRE, dans le monde entier et les inciter à investir dans le territoire relevant de la CCISC.

Cette convention prévoit également la contribution des deux parties à l'organisation des manifestations et des conférences économiques aussi bien au Maroc qu'à l'étranger et effectuer des études et des recherches concernant l'investissement au territoire relevant de la CCISC.

La convention entre en vigueur pour une période de deux ans à partir de la date de sa signature.

Source : MAP

Une délégation du Cercle des Jeunes Démocrates marocains a été reçue, jeudi, au Congrès américain où elle a eu des entretiens avec des Sénateurs et Congressmen, y compris le chef de la majorité démocrate au Sénat, le Sénateur Harry Reid, et son collègue républicain John Ensign.

Lors de ces entretiens, les membres de la délégation ont informé leurs interlocuteurs au Congrès des avancées que connaît le Maroc à tous les niveaux ainsi que du processus démocratique en cours dans le Royaume.

Ils ont de même exposé la démarche suivie par le Maroc pour le règlement de la question du Sahara, à travers notamment la proposition du plan d'autonomie sous souveraineté marocaine dans les provinces du sud, a indiqué à la MAP le président du Cercle des Jeunes Démocrates marocains, Mehdi Bensaid.

La délégation marocaine prendra part, par ailleurs, du 16 au 18 juillet à Washington, au Congrès national des Jeunes Démocrates Américains à laquelle elle a été conviée.

Pour sa part, le président du comité des affaires internationales des Jeunes Démocrates Américains, Thione Niang, a indiqué dans une déclaration similaire que la participation des membres de la délégation marocaine à ce conclave leur permettra de s'enquérir et de s'imprégner de l'expérience américaine dans le domaine électoral, notamment à la veille des élections législatives américaines de mi-mandat prévues en novembre prochain.

Niang s'est, d'autre part, dit impressionné par "l'esprit de patriotisme, la fierté et le sentiment d'appartenance qui animent les jeunes marocains", faisant remarquer que la délégation du Cercle des Jeunes Démocrates marocains est la seule de tout le continent africain à être conviée à ce congrès.

En marge de cette rencontre, le Cercle des Jeunes Démocrates marocains va organiser samedi une conférence portant notamment sur la citoyenneté, l'amitié américano-marocaine ainsi que sur le plan d'autonomie pour le Sahara.

Outre Mehdi Bensaid, cette délégation est composée de Réda Bachir, premier vice-président, Aymane El Alj, deuxième vice-président, Mehdi Belhag, membre du Bureau national, et Selma Talha Jebril, responsable du Bureau de Washington du cercle des Jeunes Démocrates marocains.

Source : MAP

Un groupe de 21 jeunes canadiens d'origine marocaine effectue, du 31 juillet au 11 août, un séjour culturel au Maroc destiné à renforcer leurs liens et leur attachement avec le pays d'origine, apprend-on de source officielle jeudi à Montréal.

Entreprise par le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger et le Consulat général du Maroc à Montréal, cette initiative permettra également à ces jeunes de découvrir la richesse du patrimoine culturel de leur pays d'origine, sa diversité civilisationnelle et ses potentialités et ses atouts naturels.

"Le fait que nous ayons réussi à réunir un groupe mixte (musulmans et juifs, filles et garçons) constitue une première. Car, il y a aussi l'objectif de rapprochement entre deux composantes d'une même communauté originaire du Maroc et qui ne se connaissent pas pour autant", a déclaré à la MAP la Consule générale du Maroc à Montréal, Mme Souriya Otmani.

"Le but est bien-entendu de permettre à ces personnes à découvrir ou redécouvrir le Maroc moderne, ainsi que ses valeurs basées sur le dialogue, la tolérance, l'ouverture et la modernité", a ajouté Mme Otmani.

Outre la dimension humaine et identitaire que revêt cette visite, a-t-elle ajouté, ces jeunes auront toute la latitude d'approfondir leurs connaissances sur le Maroc d'aujourd'hui et les réalités de ses grands chantiers structurants de développement.

Le programme de ce séjour culturel sera marqué notamment par des visites dans les sites touristiques et historiques dans différentes villes du Royaume (Rabat, Meknès, Fès, Marrakech et Casablanca), ainsi que par des rencontres avec plusieurs responsables marocains.

Source : MAP

Le Centre régional d'investissement (CRI) de Fès Boulemane, en collaboration avec la wilaya de la région, a élaboré un programme spécial destiné à accompagner les Marocains résidant à l'étranger (MRE) lors de leur séjour estival.

Le programme, qui sera lancé lundi prochain, vise, entre autres, la mise en place d'un environnement propice pour garantir un meilleur accueil aux MRE, accorder une suite à leurs attentes et leur faire découvrir la dynamique de croissance et de développement à l'échelle de leur région.

Il sera procédé ainsi à la mise sur pied de stands au niveau du CRI englobant l'ensemble des services extérieurs de la wilaya pour traiter les demandes et répondre aux questions soulevées par les MRE dans les meilleures conditions de proximité et d'efficacité.

Ces stands seront présentés par plusieurs intervenants oeuvrant dans les domaines notamment du logement et de l'investissement, dont, l'Agence urbaine et de sauvegarde de Fès, la Conservation foncière, la Douane, le CRI et les banques de la place.

Selon le CRI, des professionnels présenteront aux MRE les opportunités d'investissements, ainsi que les avantages fiscaux.

Il sera également procédé à l'organisation de visites de terrain pour s'enquérir de près des projets initiés par des MRE, ainsi que des projets structurants en cours de mise en oeuvre au niveau de la région.

Des tables-rondes et des rencontres de sensibilisation seront aussi organisées au profit des MRE dans le but de les informer des dispositions les concernant adoptées dans différents secteurs, notamment celles relatives à l'incitation à l'investissement.

A noter que l'investissement des MRE à Fès est nettement orienté vers le secteur du tourisme. Sur les six projets des MRE approuvés par la Commission régionale d'investissement, trois sont touristiques, soit 60 pc du montant global de ces projets.

Au niveau de la région Fès-Boulemane, six projets des MRE ont été approuvés au 1er semestre 2010 avec un investissement global prévisionnel de 28,23 millions de dirhams. Ces projets pourraient générer quelque 630 postes d'emploi.

Source : MAP

Des inscriptions islamophobes et des croix gammées ont été découvertes mercredi sur le mur d'enceinte du chantier d'une mosquée à Hérouville-Saint-Clair, ville nouvelle de la banlieue de Caen, a-t-on appris jeudi auprès du parquet de Caen.

Une enquête préliminaire a été confiée à la police judicaire qui disposait de peu d'éléments sur les auteurs de ces tags: "Islam hors d'Europe", "Ni islam ni burka" ou "Charles Martel", entourés de deux coeurs, croix gammées et croix celtiques.

Ces inscriptions ont été réalisées au cours de la nuit du 13 au 14 juillet, a précisé le procureur adjoint, Jean-Pierre Triaulère.

Le Conseil français du culte musulman a exprimé jeudi dans un communiqué "sa profonde indignation" et "condamné avec force cette nouvelle agression".

Le CFCM "fait part de son incompréhension totale face à cette longue série de profanations qui attriste la communauté musulmane de France et menace le vivre ensemble et la cohésion nationale", appelant les autorités "à tout mettre en oeuvre pour que cessent ces indignes atteintes à des lieux de prière et de recueillement".

Eric Besson, ministre de l'immigration, a "condamné" ce qu'il a qualifié d'"actes xénophobes intolérables" qui "témoignent non seulement d'une immense lâcheté et d'une extrême imbécillité, mais aussi d'une volonté de porter atteinte aux principes et valeurs qui fondent la construction même de notre Nation".

"Ces actes s'ajoutent à ceux qui ont visé au cours des derniers mois plusieurs mosquées et cimetières musulmans", a-t-il rappelé, ajoutant: "la France a toujours été, et doit demeurer, une terre d'immigration et d'intégration".

Le maire (Modem) d'Hérouville-Saint-Clair, Rodolphe Thomas, s'est dit dans un communiqué "profondément choqué par cet acte raciste et islamophobe". "Il n'y a pas de mots assez fort pour caractériser cette bêtise", a-t-il ajouté.

"Dans le contexte national actuel où l'on caricature et où tant d'amalgames sont faits, il est important de revenir vers une démocratie apaisée et modérée", poursuit-il, "La France est (...) une terre d'accueil qui s'honore en garantissant et en défendant la liberté, l'égalité et la fraternité".

"Hérouville Saint-Clair est une ville atypique, c'est une fenêtre ouverte sur le monde. C'est le symbole même de la tolérance, où plus de 77 nationalités vivent ensemble dans le respect et la fraternité", a-t-il ajouté.

En mai, des inscriptions xénophobes et pro-nazies avaient été constatées sur la devanture d'une future boucherie halal à Lisieux, une commune normande de 24.000 habitants, qui compte très peu d'immigrés.

Source : Les Echos/AFP

La loi controversée sur l'immigration en Arizona, accusée par ses opposants de légaliser le délit de faciès, se retrouvait pour la première fois devant les tribunaux jeudi, pour l'examen de la première des sept plaintes qu'elle a suscitées.

Les avocats des deux parties -la gouverneure de l'Arizona Jan Brewer et le plaignant David Salgado, officier de police -ont notamment débattu devant la cour fédérale de Phoenix de la difficulté présumée, pour les services de police, d'appliquer la nouvelle loi, qui doit entrer en vigueur le 29 juillet.

L'avocat Stephen G. Montoya, qui représente M. Salgado, a assuré que les policiers de Phoenix et d'autres villes d'Arizona auraient du mal à interpréter la loi telle qu'elle est écrite, et qu'elle donnait à l'Etat frontalier du Mexique des prérogatives jusqu'alors réservées à l'Etat fédéral.

«Nous n'avons jamais eu 50 lois migratoires», a-t-il déclaré en référence aux 50 États des États-Unis. L'immigration relève de la politique étrangère et «les États ne peuvent pas la contredire», a-t-il ajouté.

L'avocat de Jan Brewer a affirmé que la loi n'allait en aucun cas entraîner des délits de faciès. «Nous avons 15 000 officiers de police très qualifiés, qui font leur travail chaque jour. La situation horrible que certains veulent décrire est erronée», a-t-il ajouté.

L'officier Salgado, un Américain d'origine mexicaine résidant à Phoenix, a affirmé pour sa part n'être «ni un politicien, ni un militant. Mais quand la loi est passée, je suis passé à l'action, car j'ai considéré que c'était mon devoir», a-t-il dit.

La loi, adoptée en avril, permet aux policiers de demander papiers et statut migratoire à toute personne soupçonnée d'être immigrée clandestine. Jusqu'alors, il fallait avoir commis une infraction.

Elle a suscité sept plaintes, notamment du gouvernement fédéral et d'associations de défense des droits civils.

Selon l'institut Pew Hispanic Center, un centre de réflexion, l'Arizona compte environ deux millions de personnes d'origine hispanique, dont 460 000 n'ont pas de papiers.

Source : Cyberpresse

Tous les migrants ne se valent pas et il est une catégorie que les pays cherchent à faire venir et même à retenir. Les étudiants "internationaux" sont de ceux-là.

Pour la première fois, l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) quantifie, dans son rapport annuel sur les "Perspectives des migrations internationales", publié lundi 12 juillet, le nombre de ceux qui transforment leur visa d'études en visa de travail après leur diplôme.

Sur les 2 à 2,5 millions de jeunes issus du monde entier venant étudier chaque année dans les pays de l'OCDE, 21 % en moyenne "s'installent" dans le pays d'accueil. Autrement dit, plus d'un étudiant sur cinq ne rentre pas dans son pays d'origine après son diplôme.

Ces jeunes viennent en grande majorité de pays de l'OCDE, mais les contingents venus de Chine, d'Inde sont également importants.

Ce chiffre exclut les étudiants en libre circulation au sein de l'Union européenne. Il est réellement significatif dans la mesure où il représente 84 % environ "de la totalité des étudiants effectuant leur cursus à l'étranger".

Cette fuite des cerveaux non négligeable, souhaitée et organisée par les grands pays développés, varie fortement selon les pays. Au Canada, 19 % des étudiants en mobilité internationale s'installent dans le pays. Au Japon, ils sont 20 % et en France, 27,4 %.

Depuis le début des années 2000, la tendance est partout à l'augmentation des effectifs des étudiants étrangers. Leur nombre a "doublé en moyenne" de 2000 à 2007, selon l'OCDE, mais il a été multiplié par dix en Corée du Sud, et par huit en Nouvelle-Zélande. En Suède, la progression annuelle a été de 14 % depuis 1997.

Corrélativement, le pourcentage des étudiants étrangers dans la population étudiante des pays développés ne cesse de croître : il est de 19,5 % en Australie, pays qui a déployé de très gros efforts pour se rendre attractif auprès des jeunes Asiatiques notamment, de 15 % au Royaume-Uni et de 11,3 % en France par exemple.

Les Etats-Unis, le Japon, l'Allemagne, l'Australie, la France et le Royaume-Uni figurent parmi les pays qui accueillent le plus d'étudiants étrangers. Ces six pays représentent 75 % de la totalité des étudiants internationaux de la zone OCDE. Avec près de 600 000 étudiants en 2007, les Etats-Unis se taillent la part du lion.

Pour les pays développés, cette future main-d'oeuvre est d'autant plus intéressante qu'elle est qualifiée et qu'elle parle la langue du pays. Les autorités canadiennes ont ainsi facilité l'obtention d'un titre de séjour permanent par les jeunes diplômés étrangers.

Source : Le Monde

Créateur de Med’it Wear, une marque de sportwear, Rachid Guenaoui, s’est frayé un chemin, dans un milieu monopolisé par des firmes internationales. Ce trentenaire, qui se décrit comme un autodidacte, nous livre dans cet entretien son parcours et ses projets.

Vous avez rejoint la France à l’adolescence. Pouvez-vous nous résumer votre parcours ?

Je suis issu d’une famille modeste originaire de la ville de Mechraa Bel Ksiri, dans la région du Gharb. J’avais 15 ans lorsque j'ai rejoint la France et le Lot-et-Garonne où mon père travaillait en tant qu’ouvrier agricole. Je vis actuellement dans la région Bordelaise mais je garde un très bon souvenir de ma cité. Il y a ce mélange, cette diversité de cultures et on apprend beaucoup de choses.

Vous êtes le créateur de Med'it Wear. Comment est née l'idée de créer une marque de vêtements de sport?

Med'it wear a été créée en 2004. L’idée est née de ma rencontre avec des sportifs de haut niveau. J'ai aussi noté que les plus grandes marques s’inspirent de la banlieue, car ce sont les jeunes de banlieue qui font la mode. Alors, je me suis dis pourquoi pas moi ?

Avec Med’it Wear, je mets en avant ma passion mais tiens surtout à exposer mes origines.

A quels défis fait face la nouvelle génération maghrébine en France? Et quels conseils leur donneriez-vous?

Le combat pour la survie. Pour un jeune issu de l’émigration, il faut se battre deux fois plus qu’un Français de souche pour réussir. Mais tout est possible si on s’en donne les moyens. C’est pour cela que j’exhorte les jeunes à ne pas oublier l'école.

Pour un jeune issu de l'immigration, la création d'une entreprise en France n'est pas chose facile, racontez-nous votre expérience.

On m’a traité de fou quand j’ai commencé. Fou de m’attaquer à un milieu monopolisé par les multinationales. Mais je voulais me prouver certaines choses et prouver, même si ça peut faire cliché aujourd’hui, qu’on pouvait sortir de la banlieue avec du travail et de l'abnégation.

Est-ce que votre entreprise commence à être rentable?

Elle commence à peine à faire du bénéfice. Nous n’allons pas parler de chiffre d’affaire, car c’est un peu tôt pour notre jeune entreprise. Notre objectif, c’est de faire connaitre le produit ici en France et bien sûr au Maroc.

Vous allez organiser en septembre prochain un défilé de mode dans votre ancienne cité, Fumel (France). Quels sont vos projets pour le Maroc?

A court terme, j’aimerais  pouvoir distribuer notre ligne de vêtements. J’ai d’ailleurs rencontré à ce propos, le fondateur d’une grande marque marocaine de prêt-à-porter, dont je trouve les coupes de très haute qualité. J’ai aussi quelques rendez vous cet été avec plusieurs distributeurs au Maroc. Nous pouvons aussi compter sur le soutien de plusieurs personnalités du milieu sportif et administratif.

Source : aufait

Née au Maroc, et Balmanaise d’adoption depuis de longues années, Amina Ighra n’a jamais rien renié de sa terre berbère sans pourtant en rester prisonnière. Emotions de jeunesse et mémoires des êtres aimés : le portrait du père, le buste de la mère donnent à l’œuvre, aujourd’hui nourrie de multiples inspirations, une grande et forte humanité.

Après un court passage de 1994 à 1997 aux Beaux Arts de Toulouse aux côtés de Corret et Peyranne où elle obtient son premier Prix en 1995, ses dessins, sculptures et peintures sont rapidement remarqués dans de nombreux salons et expositions qu’il serait trop long ici d’énumérer, mais parmi eux : le Salon International de Béziers, le Lion’s Club d’Agen, le Festival Africajarc, Gaillac Abbaye Saint-Michel et bien entendu, le Salon des Arts de Balma….

En outre elle fait partie de ces artistes Balmanais qui portent haut et fort la culture au travers de tout l’hexagone et Alain Fillola, maire de Balma de renchérir : « C’est une chance pour Balma de compter parmi ses habitants une artiste à qui la sensibilité et la maîtrise technique valent aujourd’hui une récompense grandissante…. Elle fait partie de ces artistes entiers, qui se donnent corps et âme à leur art ». Ainsi soutenue par Génération Culture, l’association dont le siège est à Balma avec pour vocation de contribuer au développement des Arts et de la Culture, et la mairie de Balma, ont décidé d’accompagner Amina Ighra à réaliser un projet d’exposition sur deux mois durant cet été, du 6 juillet au 29 août, avec une sélection de toiles et de sculptures à l’Institut du Monde Arabe à Paris.

Haut lieu de la culture, l’Institut du Monde arabe est le fruit d’un partenariat entre la France et vingt-deux pays arabes. Fondation de droit français, l’I.M.A a été conçu pour faire connaître et rayonner la culture arabe.

Source : Marocainsdumonde

 

L’AMF fête ses 50 ans sous la forme d’une caravane de la Mémoire qui, depuis deux ans, s’arrête à différentes étapes pour permettre la rencontre et les échanges entre différentes nationalités et acteurs associatifs.

50 annés de reconnaissance des luttes des immigrations et de l’immigration marocaine en particulier.

50 années qui ont vu évoluer ses champs d’intervention dans différents domaines car l’AMF a toujours inscrit ses activités dans le cadre de questions d’actualité.

Cette caravane, qui a pris son départ en France : Chevilly-La-rue, Saint-Denis, Paris, autour des thèmes de la Mémoire, se poursuivra au Maroc s’arrêtant dans plusieurs villes : Agadir, Oujda, Rabat…

Elle fait le pont entre la France et le Maroc et donne toute sa dimension à la citoyenneté entre les deux rives de la Méditerranée.

Cette traversée est symbolisée par l’exposition - photo montage «Rupture» du peintre plasticien Antoine de Bary qui a «découvert dans un classeur de bureau vert des fiches d’identité et des carnets individuels roses de travailleurs marocains, manœuvres, sans profession…vus de face et de profil, oreilles bien dégagées, arrivés en France entre 1939 et 1940 …

Source : Marocainsdumonde

Les entrées de migrants vers l'Espagne ont connu une diminution de 43 pc depuis 2008 à cause de la crise économique qui frappe de plein fouet le pays ibérique.

Ainsi, le nombre de travailleurs étrangers ayant entré en Espagne a passé de 682.300 à 391.900 personnes en deux ans, soit une baisse de 43 pc, selon un rapport de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
Il s'agit de la chute la plus importante parmi les plus développés affectés par la crise internationale, ajoute la même source, précisant que cette baisse dépasse de loin la moyenne enregistrée dans les pays de l'OCDE qui atteint 6 pc.
Le rapport de l'OCDE intitulé " Perspectives des migrations internationales " (à consulter sur le site du CCME) indique également que les entrées de migrants vers les pays de l'OCDE ont tombé à 4.4 millions d'individus, soit une baisse de 6 pc, alors qu'au cours des 5 années précédentes, leurs effectifs avaient augmenté de 11 pc par an en moyenne.

Les immigrés ont été durement frappés par la crise de l'emploi, notamment les jeunes qui, dans bien des pays, ont enregistré une forte diminution de leur taux d'emploi, explique l'OCDE.

Source : Casafree/MAP

Grâce à leurs milliards de pétrodollars, les pays du Golfe se sont lancés dans une frénésie d'activités comme la finance, le high-tech, la grande distribution, le transport aérien ou encore le tourisme ... Depuis, pour répondre au manque de main d'œuvre qualifiée, leurs recruteurs organisent régulièrement des entretiens de sélection de compétences au Maroc…Suite

Interview du Pr Mohamed Hamadi Bekouchi sur la parution de son livre « Les Marocains d'ailleurs : identité et diversité culturelle », Ed. La Croisée des Chemins, 2010.

Pourquoi un ouvrage sur « Les Marocains d'ailleurs, identité et diversité culturelle » ?

D'abord un clin d'œil affectif et d'attachement pour les « Marocains d'«ici», c'est-à-dire résidant au Maroc, car chacun d'entre eux a au moins 1, 2, 3, voire beaucoup plus de parents installés «ailleurs».On enregistre plus de 5 millions de Marocains vivant aux quatre coins du monde dont presque un demi-million de personnes ayant minimum bac + 4. De ce fait, ces personnes représentent des intelligences inestimables. On est dorénavant des travailleurs intellectuels et de l'esprit.

Ouvrons une parenthèse pour indiquer que les Marocains d'ailleurs constituent une petite nation démographiquement aussi importante que l'Irlande, le Danemark, la Norvège, les trois pays baltes réunis, etc. Cette petite nation compose une mosaïque culturelle qui mérite, à ce nom, d'être mise en lumière.

Comment évoluent-ils, précisément, dans leurs rapports avec le Maroc et aussi avec leurs pays d'adoption ?

Par leur contribution, tant culturel que financière et de plus en plus par leurs compétences, les Marocains vivant à l'étranger contribuent au développement de la société marocaine. Ceci dit, la longévité de leur séjour en terre d'immigration, leur accès à la nationalité des pays d'accueil, leurs aspirations à investir dans l'acquisition de logements en s'installant dans le confort et plus largement, leur adhésion aux pratiques consommatoires occidentales rendent les Marocains visibles dans les différents champs sociaux, économiques et politiques. De plus, chaque institution cherche à les apprivoiser et les inciter à dépenser et à se dépenser davantage...

Quelles sont les transformations sociologiques que les Marocains d'ailleurs ont connues ?

Durant les années 1960-70, les entreprises d'Europe venaient chercher muni militari des troupes de mâles pour la reconstruction économique de leurs pays. Je pense notamment en premier lieu à la France, l'Allemagne, la Belgique et les Pays-Bas. Les rabatteurs du patronat européen regardaient en particulier la fraicheur physique des émigrants, leurs biceps et leur capacité à travailler dans des domaines ingrats comme les mines, l'agriculture, le BTP. Les plus chanceux d'entre eux subissaient, quand même, la chaîne automobile et ses 3/8. Toutefois, les espaces publics leur étaient peu ou totalement interdits, autrement dit, ils étaient obligés de se cantonner dans des foyers ghettos et subir un célibat forcené. Leur seule devise se limita au « boulot-dodo » en ''isolat social''. Aujourd'hui, on a une population composite issue de toutes les régions et les cultures marocaines. On y trouve une très grande majorité de jeunes : plus de 60% ont moins de 25 ans, à peine 2,5% dépassent les 60 ans. Pour comparaison, les personnes de plus de 60 ans des pays du Nord représentent 1 personne sur 6.

On relève aussi un net rééquilibrage socio-démographique entre hommes et femmes; plus de 48% sont de sexe féminin. Soulignons que l'intégration par le sexe profite mieux aux femmes qu'aux hommes, que ce soit dans leur relation de partenaire, dans le travail et aussi dans les médias et le politique. En ce sens, les femmes sont des vecteurs majeurs de développement et de valorisation de l'image des Marocains d'ailleurs, plus encore du Maroc.

Au niveau des catégories socioprofessionnelles, fini le statut pasteurisé d'ouvrier. Nous sommes en face d'une pluralité de populations présentant une multitude de formations et de niveau d'instruction, de qualifications professionnelles et de compétences.
On constate une très forte présence et croissance continues de profils scientifiques, de cadres, d'étudiants en fin de scolarité de masters et de doctorats, des générations montantes issues de l'immigration marocaine en poste ou en âge avancé de scolarisation, des gens d'affaires également des artistes et des sportifs. Toutes ces personnes constituent des groupes en perpétuelle croissance dont la force réside d'une part par la manifestation identitaire mais surtout par la diversité culturelle. C'est une société sociologiquement composite. Ce qui nous laisse dire que les Marocains d'ailleurs évoluent dans tous les secteurs d'activités: PME, multinationales, associations, médias et également dans les établissements publics, plus particulièrement, dans l'enseignement et les collectivités locales.

Connaissant l'attachement des Marocains à leur capital culturel traditionnel, comment ''composent-ils'' à l'étranger avec cet héritage ?

Nul doute que les Marocains tiennent fortement à leurs racines et à leurs cultures. D'ailleurs, leurs pratiques perdurent aisément et de manière continue à l'étranger. Ainsi, on garde un pied sur terre, on s'accroche à l'économie traditionnelle et au savoir-faire et être marocain. Juste au niveau de la région parisienne, on enregistre plus de 3.000 épiceries de proximité, 300 restaurants dont une trentaine hauts de gamme, une centaine de bazars, idem pour les boucheries ''halal'', les agences de voyages et les sociétés organisatrices de fêtes marocaines (mariages, circoncisions, retour de La Mecque...). A cet égard, les réseaux s'étendent et l'industrie des cultures traditionnelles génère des profits. Les jeunes lauréats des grandes écoles de management et de marketing investissent ce secteur d'activité de plus en plus prisé.

Ce qui est certain : plus besoin de revenir ou de faire appel au Maroc pour festoyer. Tout se trouve localement, il suffit comme au ''Bled'' de choisir la qualité et de savoir marchander.

Concrètement, quelles stratégies matérielles les « Marocains d'ailleurs » mettent-ils en place pour vivre leur installation dans la durée ?

Leur style de vie s'inscrit dans des ''logiques consommatoires'', entre autre, ils adoptent la normalisation de la qualité de vie occidentale. Ils s'offrent le confort matériel et tiennent parallèlement à se démarquer par une touche culturelle et des pratiques sociales marocaines qui se manifestent par l'accueil, la nourriture, le salon traditionnel, le vêtement domestique ou lors de grandes cérémonies, par l'art culinaire et les belles tenues, la (les) langue (s) intergénérations, les parfums, les photos familiales, les ustensiles et les objets de décoration…

Comme toute famille occidentale de la classe sociale moyenne, le confort se traduit aussi par l'acquisition de plusieurs postes de télévisions et leur acolyte la parabole, d'appareils numériques, ainsi que d'un ou deux, voire trois ordinateurs et abonnement à Internet. C'est clair : moins ignorant et fermé sur soi que par le passé, on est branché 24h/24 sur le monde, en premier sur le Maroc.

Entre affirmation identitaire, intégration heureuse et assimilation-abandon, comment se positionnent-ils ?

Chaque fois que la durée de vie d'un individu se prolonge hors de son pays, chaque fois que celui-ci arrive à marquer culturellement et socialement son nouveau territoire. Et à chaque fois que sa condition de vie est confortable, il va apprécier et adhérer au style de vie locale en aimant davantage son pays et sa culture d'origine. Telle est l'attitude de 85% des Marocains d'ailleurs. Quelques exemples fortement symboliques : leur fierté lors de la naissance du Prince Héritier Moulay El Hassan en mai 2003, leur solidarité avec les victimes du séisme d'El Hoceima en février 2004 ou leurs actions régulières durant la Semaine de solidarité.

Au Maroc, la société civile est engagée. Elle s'approprie notamment des programmes socio-culturels et économiques délaissés par l'Etat; en est-il de même des « Marocains d'ailleurs » ? S'impliquent-ils dans les associations de leurs lieux de résidence ?

Même si de manière générale la vie associative demeure encore peu organisée, peu efficace, il existe une certaine dynamique associative des Marocains à l'étranger. Cela les insiste à jouer un rôle notable en faveur des populations défavorisées marocaines en menant des actions de développement social et de coopération permanente, et ce en coordination avec leurs homologues locaux.

Ceci étant dit, très longtemps, surtout durant les années de plomb, les Marocains de l'étranger n'avaient pas le droit de s'exprimer, pire encore, les militants politiques et syndicats étaient enfermés, voire éliminés de la carte. Depuis le milieu des années 90, une foultitude d'associations a vu le jour. On s'engage au sein d'associations spécifiquement marocaines, d'autres préfèrent naviguer dans des sphères plus larges et hautement universelles. On est conscient que seul l'engagement dans des partis politiques, des syndicats et des associations qui payent, au sens, où ils permettent à une personne, comme à son groupe d'exister, d'être écouté et de s'affirmer, prend du sens.

Reste que rares, très rares les associations des Marocains d'ailleurs qui offrent des activités intéressantes, par conséquent, elles sont très peu suivies. Eparpillés, voulant chacun créer sa propre sa chapelle, les responsables des associations se perdent et gaspillent énormément de leur énergie en débats stériles. Ajoutons à cela que les associations manquent de moyens humains et organisationnels mais surtout de projets concrets. Résultat : « circuler, il n'y a rien à tirer de consistant ni d'instructif ».

Et le Maroc dans tout cela, quelle est sa stratégie politique vis-à-vis des Marocains d'ailleurs ?

Beaucoup d'efforts ont été réalisés depuis quelques années dans les transports maritimes, l'accueil frontalier, les services administratifs et l'organisation des festivals. Par contre, niet pour le foncier, l'investissement économique dans les secteurs émergents, l'éducation et la culture des enfants. Il est vrai qu'une armada d'intervenants institutionnels, dont chaque membre joue sa partition en solo, ne facilitent guère la mise en chantier de stratégie politique intelligente. Les Affaires étrangères, l'Intérieur, l'Education nationale, les Habous, le Conseil consultatif des Marocains... la Fondation Hassan II pour les MRE, la Fondation Mohammed V et un tas d'autres organismes publics mais aussi privés, notamment les banques, rendent très compliqué tout programme social clair et durable en faveur des Marocains résidant à l'étranger.
Dans ce cas, l'écoute de la part des institutions marocaines ne peut être que partielle et très peu efficace. Franchement, on bricole comme on peut, ainsi la ''procrastination'' ronge les pouvoirs publics, la stratégie et l'action politique demeure un pis-aller.
Comment pouvez-vous définir les Marocains d'ailleurs? Quelle pourrait être leur influence dans leur pays d'origine?

Ce sont des passeurs culturels et de la connaissance, aussi développeurs de réseaux et de lobbies efficaces. Ils constituent un ensemble cohérent de groupes de croissance, des diasporas. Le flou et l'absence de coordination entre ministères et autres établissements publics déstabilisent énormément les intelligences des Marocains d'ailleurs. Trop les solliciter n'importe comment et dans n'importe quel sens les décourage et fait fuir les meilleures volontés. Ce qui nous amène à insister sur le fait que le gouvernement et les différents intervenants dans ce secteur clarifient leur attitude en proposant une stratégie politique cohérente à visée lointaine. Or, bien informés, bien écoutés et bien motivés, ils sont capables d'escalader les montagnes les plus hautes… et réaliser de nouvelles merveilles.

D'après vous, quelles sont les grandes tendances dans les décennies à venir 2020 et 2030 ?

Tous vont être touchés par l'appétit du savoir et de la connaissance, seule et unique porte pour espérer avoir des compétences et du travail rémunérateur. Une deuxième aspiration consiste à construire un mode de vie confortable matériellement avec une empreinte culturelle et de pratiques sociales maroco-occidentales.

On restera sans exception accroché à une certaine tradition, on délaissera la famille élargie, nonobstant, niet à l'auberge espagnole, on s'attachera à la famille nucléaire dont le statut des partenaires sera celui d'un couple et non plus celui de mari et d'épouse ; un intérêt et un investissement plus fort pour l'éducation des enfants de 3e et 4e générations. Enfin, plus d'espaces pour l'apprentissage de l'arabe, une relation qualitative avec le Maroc et ses cultures sera la tendance.

En 2015, tous les jeunes issus de l'immigration marocaine auront acquis la nationalité de leur pays adoptif. Intériorisant très tôt leur citoyenneté, leur engagement politique se généralisera et leur participation aux élections dépassera la moyenne des autochtones. Au niveau éligibilité, leur nombre sera significatif sans pour autant être proportionnel par rapport à leur engagement.
Nés en même temps que le virtuel et Internet, intériorisant la pratique des nouvelles technologies en bas âge, les jeunes vont démultiplier leur relation affective et aussi de travail via le virtuel. Les réseaux évolueront avec la famille et les institutions marocaines mais aussi de façon inter-marocaine à l'étranger. Les mobilités s'orienteront vers d'autres pays que le Maroc, là où se trouve un proche parent ou des amis.

Structurellement, on peut dire que le Maghreb se construit hors de ses frontières. En plus des mariages et des vies en couple intermaghrébins, on créera des entreprises où on trouvera un actionnaire algérien, un concepteur marocain et un manager tunisien; idem pour les associations avec un président marocain, un Tunisien trésorier et un Algérien permanent. Ce changement de mentalités et de pratiques relationnelles concerne autant les femmes que les hommes.

Viscéralement nomade, de surcroît évoluant dans une ambivalence interculturelle et de paradigme, ils privilégieront le multi-résidentiel : un aller et retour entre leurs deux pays. On aime bien être « ici », un peu «ailleurs» et vice-versa. Sans que ce soit une exception concernant uniquement les plus aisés. Chacun s'offre en fonction de ses moyens, de son temps et de son gré, le luxe de la multi-résidentialité et de ses jouissances. Quelque part, ils seront plus qu'aujourd'hui touchés par le germe affectivo-culturel de la dualité éternelle des espaces protagonistes ; un désir instinctif de vouloir rester présent, d'exister « ici et ailleurs » ! Une manière concrète et heureuse pour affirmer que l'interculturel et la mondialisation des Marocains d'ailleurs est juste à ses débuts.

Pour terminer, professeur, vous êtes vous-même un Marocain d'ici et un "Marocain d'ailleurs". Est-ce qu'on peut parler de vous, comme on peut parler d'une certaine catégorie d'individus inscrits dans des flux migratoires hyper-actifs, en termes de citoyen du monde?

Plus que jamais, je sens et je vis de manière organique mon statut de citoyen de monde. Quel privilège ! Une citoyenneté qui s'est construite intellectuellement dans la douleur et la quête de soi avec une remise en cause continue et distante dans une relation interactive avec l'autre, l'étranger. Et chaque fois, avec humilité et tempérance, je vais sans a priori ni jugements de valeurs, à la découverte et à l'appréciation des autres cultures humaines et sociales qui me paraissaient, auparavant, très lointaines, voire opposées à la mienne et à mon style de vie.

Il est vrai aussi que les grandes inquiétudes de l'uniformatisation et de la dépersonnalisation sociale et de la pensée, de la croissance des inégalités entres les gens, les pays riches et les autres, le non-respect des droits de l'Homme et plus généralement par l'hémorragie sanglante de toutes espèces de pollution m'interdisent de regarder le train de la mondialisation et de sa cargaison d'effets pervers rouler sans bouger, sans réagir.

Finalement, chaque fois que je prends conscience d'une injustice ou que je m'engage pour une cause « ailleurs », je me sens davantage plus « ici » hyper-actif dans ma contrée… dans mes contrées.

Source : Le Matin

Dans un contexte critique de crise économique mondiale, les pays d’Europe accueillant les immigrés musulmans se soucient du port de la burqa. Belgique, Espagne, Danemark, Italie… S’agit-il d’un débat futile comme l’a qualifié un député socialiste français ou d’une instrumentalisation politique ? En tout cas, la contagion affecte la France. Mardi dernier, l’Assemblée nationale (Chambre basse du Parlement français) a adopté, à une grande majorité le projet de loi sur l’interdiction du port du voile intégral dans tous les lieux publics. «Nul ne peut, dans l’espace public, porter une tenue destinée à dissimuler son visage», stipule clairement le premier article du texte qui a eu la bénédiction de 335 voix contre 1, sur un ensemble de 339 votants.  Et ce, en première lecture. «Succès», crient les députés de l’UMP (Union pour un mouvement populaire) et le Nouveau centre tout comme les radicaux de gauche qui ont voté en faveur du projet de loi (les socialistes, les verts et les communistes ont boycotté le scrutin). Toutefois, le revers de la médaille peut se révéler très douloureux, estiment certains députés. Le texte qui sera soumis en septembre prochain à l’avis du Conseil constitutionnel (avant son examen au Sénat) risque la censure. L’interdiction générale serait anticonstitutionnelle. Un tel scénario serait, met en garde le groupe socialiste, «un cadeau inestimable pour les intégristes». L’on craigne ce qui s’est passé en Italie. Un projet de loi, signé la Ligue du Nord, alliée de Silvio Berlusconi au sein de la majorité, a été déposé au Parlement fin 2009. Il prévoit une peine allant jusqu’à deux ans de prison et 2.000 euros d’amende à l’encontre de toute personne qui rend son identification «difficile» ou «impossible» en raison de son appartenance religieuse. Des maires de certaines communes avaient même décrété des arrêtés d’interdiction, en revanche le Conseil d’Etat a émis un avis défavorable.

Retour au texte français. Quelles sont les sanctions prévues par ce projet de loi ? Le projet de loi présenté par la ministre française de la Justice, Michèle Alliot-Marie,  prévoit en cas de refus une amende de 150 euros à laquelle pourra s’ajouter ou se substituer un stage de citoyenneté. Le texte institue un nouveau délit, destiné à punir toute personne qui impose à une femme de porter le voile intégral par «menace, violence, contrainte, abus d’autorité ou abus de pouvoir». La peine est lourde : toute personne obligeant une femme à porter le voile intégral sera passible d’une peine d’un an de prison et du versement de 30.000 euros d’amende, une sanction doublée si la personne contrainte est mineure au moment des faits. Le projet de loi propose également une période de «dialogue et de sensibilisation» de six mois auprès des femmes portant volontairement le voile intégral avant l’entrée en vigueur des sanctions.

En cas d’avis favorable du Conseil  constitutionnel et  d’adoption par la chambre haute du parlement français (Sénat), la France, accueillant la plus grande communauté musulmane en Europe avec près de 6 millions de personnes, sera le 2ème pays d’Europe après la Belgique de mettre en place toute une loi pour interdire le port du burqa dans l’espace public. La Belgique a franchi le pas le 29 avril dernier, avec un vote à l’unanimité. L’Espagne marche sur les pas de ses voisins puisque le pays dispose déjà d’un projet de loi interdisant la burqa. En attendant son adoption, la ville de Lleida en Catalogne a déjà fait voter un arrêté municipal interdisant niqab et burqa dans les établissements municipaux. La mairie de Barcelone veut faire de même. La Grande-Bretagne n’est pas en reste. Certes, aucune loi d’interdiction générale n’est en projet jusqu’à ce jour. Toutefois, une circulaire du ministère de l’Education datant de 2007 a donné droit aux directeurs d’établissements scolaires publics et confessionnels d’interdire dans leur enceinte le voile intégral. Aux Pays-Bas, certaines municipalités ont interdit le port du burqa dans certains lieux notamment dans les établissements scolaires. Quant à l’Allemagne, le gouvernement n’a pas jugé bon de promulguer une loi nationale arguant que le très faible nombre de femmes portant la burqa ne justifie pas une telle loi. En revanche, ce vêtement est prohibé dans les écoles publiques.

Source : Le Soir

15 juillet 2010

Après avoir augmenté d’environ 10% par an depuis 2003, le flux migratoire à destination des pays les plus riches a connu un sérieux ralentissement avec la crise économique mondiale. Selon un rapport de l’OCDE, le nombre de nouveaux-arrivants a reculé de 6% en 2008 et 2009 selon l’édition 2010 de «Perspectives des migrations internationales».

Quant aux immigrés déjà présents, ils ont été davantage touchés par le chômage que les nationaux. Explications de Thomas Liebig, expert à la division des migrations internationales de l’OCDE : «Les immigrés sont plus représentés dans les secteurs affectés par la crise comme le bâtiment ou l’hôtellerie. De même les immigrés ont plus souvent des emplois moins stables et plus souvent des contrats temporaires».

Mais cette pause relative devrait prendre fin avec la reprise économique car les pays industrialisés devront  à nouveau  recourir à l’immigration pour maintenir leur croissance et leur prospérité.

C’est en pensant à cela, d’après l’OCDE, que les gouvernements des pays de l’Organisation devraient faire tout leur possible pour aider les immigrés qui ont perdu leur emploi, en veillant à ce qu’ils bénéficient des mêmes droits en matière de prestations de chômage que leurs homologues autochtones et en leur offrant une aide à la recherche d’emploi et à l’apprentissage de la langue du pays d’accueil en vue de favoriser leur intégration.

«Il est important de souligner que les immigrés apportent une contribution bénéfique à l’économie nationale, en particulier en période de croissance. Les tendances démographiques de long terme demeurent quelle que soit l’ampleur des difficultés économiques actuelles. Ces dernières ne devraient pas servir d’argument pour imposer des barrières excessives à l’immigration. Il est important de conserver une perspective de long terme en matière de politique migratoire», a fait observer le secrétaire général de l’OCDE, Angel Gurría.

La population en âge de travailler n’augmenterait que de 1,9% dans la prochaine décennie au rythme d’immigration actuelle. Mais la tendance sera à la baisse en Allemagne, au Japon, en Italie. La France est pénalisée par son faible taux d’immigration : l’essentiel de l’immigration provient du regroupement familial (51,9%) contre seulement 13,8% au titre du travail (hors UE).

Le rapport de l’OCDE consacre également l’importance de l’analyse de l’opinion publique : la connaissance publique du phénomène migratoire pourrait être améliorée grâce à la diffusion par les médias d’une information objective et complète sur les questions migratoires afin de faire reculer les préjugés et favoriser les conditions de vie en commun.

Source : Le Soir

15 juillet 2010

Une série de séminaires universitaires hispano-marocains seront organisés au Maroc et en Espagne entre les mois d'octobre prochain et de mars de l'année 2011, a-t-on appris auprès des organisateurs.

Il s'agit de neuf séminaires prévus dans les villes d'Algésiras (Sud de l'Espagne), Tanger et Tétouan, et dont l'organisation a fait l'objet d'une convention de partenariat signée entre l'Université de Cadix (UCA) et la Députation de cette province.

Selon un communiqué de l'UCA rendu public mercredi, ces rencontres scientifiques s'inscrivent dans le cadre d'un projet de formation inter-universitaire faisant partie du Programme de coopération transfrontalière Espagne-Frontières extérieures, cofinancé à hauteur de 75 pc par l'Union Européenne (UE).

Ces séminaires seront axés sur des thématiques d'intérêt commun, dont "la décentralisation et la gouvernance", "la logistique" ou "l'égalité des chances".

Le Programme de coopération transfrontalière Espagne-Frontières extérieures prévoit également le lancement de projets maroco-espagnols de coopération en matière d'énergies renouvelables, de culture et de promotion économique.

Trois projets dans ces domaines ont été présentés à l'occasion d'une rencontre qui a réuni, en avril denier à Grenade (Sud), des responsables marocains et espagnols et des acteurs économiques des deux pays.

Source : MAP

Le gouvernement est en train de mettre en place les mécanismes devant permettre aux compétences marocaines à l'étranger de contribuer davantage au développement de leur pays d'origine, a affirmé M. Mohamed Ameur, ministre délégué chargé de la communauté marocaine à l'étranger.

Invité de l'émission "Hiwar", diffusée mardi soir par la première chaîne de télévision nationale "Al Oula", le ministre a affirmé que plusieurs cadres marocains à l'étranger sont disposés à retourner au pays et contribuer à son essor, relevant que des dizaines de cadres rentrent effectivement chaque année au Maroc.

Evoquant les problèmes rencontrés par les enfants de la 2-ème génération de la communauté marocaine à l'étranger, M. Ameur a relevé qu'il s'agit en premier lieu d'un problème d'ordre culturel, soulignant que cette catégorie a besoin de s'imprégner davantage de la culture de son pays d'origine pour, d'une part garder ses attaches avec la patrie et, d'autre part, faciliter son intégration dans les pays d'accueil.

Il a dans ce sens mis l'accent sur les efforts déployés par son département et le ministère des Habous et des Affaires islamiques, ainsi que d'autres instances pour la préservation de l'identité culturelle de la communauté marocaine établie à l'étranger.

Le ministre a souligné l'importance de la stratégie adoptée par le gouvernement pour promouvoir les conditions de cette communauté, une stratégie basée notamment sur l'accompagnement de leur intégration dans le pays d'accueil et la préservation de la relation avec le pays d'origine, rappelant la création des centres culturels, le soutien accordé aux associations des Marocains à l'étranger et aux catégories en situation de précarité, outre la mise en place d'un programme d'assistance juridique et d'un fonds de soutien à l'investissement au profit de cette communauté.

Il a par ailleurs mis l'accent sur le rôle vital et stratégique que joue cette communauté dans la défense de l'intégrité territoriale du Royaume.

M. Ameur a dans ce cadre indiqué que cette communauté fait front contre les complots des adversaires de l'intégrité territoriale du Royaume, rappelant que les acquis réalisés dans la défense de la cause nationale, y compris le soutien onusien, l'ont été grâce à la mobilisation de l'Etat et des partis politiques, mais aussi des Marocains résidant à l'étranger.

Le ministre a insisté sur la nécessité d'une action résolue des organisations des droits de l'Homme pour dévoiler les conditions pénibles endurées par les séquestrés à Tindouf, lesquels sont privés du droit de rallier leur pays ou d'y recevoir une sépulture digne en cas de décès, réitérant son soutien à la famille de Mahfoud Ali Beiba qui réclame une enquête sur les circonstances de sa mort subite et suspecte.

Source : MAP

La mention "Siegfried" ou "Murat" ne doit plus faire de différence. En Allemagne, cinq grands groupes cotés en bourse vont tester pendant un an les candidatures anonymes, un projet pilote pour lutter contre la discrimination et pallier les difficultés de recrutement.

"C'est nécessaire car nous avons observé que des candidats d'origine turque ont 14% moins de chance d'être convoqués à un entretien d'embauche, uniquement en raison de leur patronyme", explique à l'AFP Christine Lüders, directrice de l'Agence allemande antidiscrimination.

Selon une étude 2010 de l'Institut pour l'avenir du marché du travail (IZA), "la discrimination est encore plus prononcée au sein des petites sociétés: celles de moins de 50 salariés donnant environ 24% de réponse positive en plus à un 'Dennis' ou 'Tobias' qu'à un 'Fatih' ou 'Serkan'".

Des chercheurs avaient répondu à 528 petites annonces de stage, envoyant pour chacune deux dossiers fictifs de candidats ayant les mêmes qualifications mais avec tantôt un nom à consonances germanophones tantôt d'origine turque.

Dans la première économie européenne, les dossiers de candidature contiennent traditionnellement une photo, la date de naissance, le statut familial et la nationalité.

Mais, confrontée à une pénurie de main d'oeuvre et au vieillissement de sa population alors même que la reprise économique est plus rapide que prévue, l'Allemagne "ne peut se permettre de renoncer à des candidats qualifiés", estime Mme Lüders.

A compter de cet automne, les services du personnel de cinq grandes entreprises dont L'Oréal (cosmétiques) et Procter and Gamble (produits de grande consommation), ainsi que huit PME, recevront "exclusivement des informations sur la qualification" des candidats.

Les CV seront anonymes, soit par l'intermédiaire d'un bureau neutre ou en masquant les détails superflus d'une candidature déposée en ligne.

Mme Lüders voudrait que les entreprises reconnaissent à travers ce projet basé sur le volontariat que se convertir à la présélection anonyme ne constitue "pas un grand effort".

"Les grandes sociétés sont des précurseurs et d'autres pourraient suivre", croit-elle, estimant qu'emporter la conviction était plus efficace que d'imposer par la loi.

"Non seulement les immigrés mais aussi les personnes âgées, handicapées, les mères de famille" pourraient profiter de cette procédure de recrutement testée aussi en France, en Suisse, aux Pays-Bas ou en Suède, assure-t-elle.

Depuis 2006, les employeurs allemands sont soumis à la loi sur l'égalité de traitement en matière d'embauche, mais les cas de discrimination sont la plupart du temps difficiles à prouver.

Chez Procter and Gamble, où "depuis des années l'embauche des cadres se fait déjà de façon électronique et anonyme en Europe", les candidatures "sans visage" seront testées sur un site de production berlinois qui emploie 1.300 personnes dont une forte part d'Allemands d'origine turque.

"Nous verrons ce qu'il y a à améliorer. Cela aura valeur d'exemple représentatif pour une PME", l'établissement ne recevant qu'"environ 50 candidatures par trimestre", explique à l'AFP Jörg Uhl, responsable de la communication en territoire germanophone.

Pour L'Oréal, "l'objectif est d'éviter de possibles discriminations inconscientes de présélection", explique de son côté Oliver Sonntag, chef du personnel Europe du groupe, où "33 nationalités sont représentées rien qu'en Allemagne".

Le pays compte près de 2,4 millions de personnes d'origines turque, soit 2,9% de sa population.

Source : AFP

La Commission européenne propose une directive pour faciliter le recours à une même main-d’œuvre étrangère d’une saison à l’autre.

Des travailleurs saisonniers cueillent du raisin dans les vignes d'Itterswiller (Bas-Rhin), en septembre 2005 (AFP/Olivier Morin).
Ils sont dans les champs de fraises andalous. Ils font la cueillette des fruits des bois en Suède. Ils ramassent les tomates en Italie. Ils sont serveurs au restaurant ou font les chambres dans les hôtels. Ils sont 100 000 chaque année à venir « faire la saison » en Europe pendant trois à cinq mois.

Venant d’Afrique du Nord ou des Balkans, mais aussi d’Ukraine et de Biélorussie, voire d’Amérique latine et d’Asie du Sud-Est, ils sont embauchés pour moitié dans l’agriculture et l’horticulture, pour l’autre moitié dans le secteur du tourisme et d’autres services.
C’est d’ailleurs à la demande des entreprises de ces secteurs que la Commission européenne a rédigé une proposition de directive (loi européenne à transposer), présentée mardi 13 juillet, pour faciliter le recours à des travailleurs saisonniers de pays situés hors de l’UE.

Une condition cependant : qu’il s’agisse d’emplois déclarés et non de travail au noir. La directive propose de créer un permis spécifique servant à la fois de travail et de séjour et qui serait « plurisaisonnier ». Concrètement, il s’agirait d’un permis valable trois ans à entrées multiples pour effectuer chaque fois une saison de six mois au plus.

Salaire minimum et logement garantis

Ceci permettrait donc de faire revenir d’une année sur l’autre les saisonniers, qui appréhendent sinon chaque fois de ne plus être réadmis et prennent le risque de rester sur le territoire européen dans l’irrégularité. Mais les États conservent l’option de ne pas délivrer de tels permis spéciaux pour trois ans.

Une entrée facilitée exige toutefois d’être en mesure de présenter un contrat de travail, du moins une promesse d’embauche ferme, précisant le salaire. « Partout où il existe un salaire minimum légal, le contrat doit respecter ce minimum. L’employeur doit aussi garantir un logement », ajoute le porte-parole de Cecilia Malmström, commissaire européenne chargée de l’immigration.

Selon la Commission, la directive proposée donne aux saisonniers « le droit à l’égalité de traitement avec les ressortissants des États membres », énumérant la liberté d’association et d’adhésion, les régimes de sécurité sociale ou encore les droits acquis à la retraite liés aux revenus.

Pour devancer les critiques qui diraient que cette main-d’œuvre étrangère prendrait le travail des Européens, de surcroît en temps de chômage croissant, la directive laisse aux États la possibilité d’effectuer des « tests d’emploi » afin de vérifier que ce travail saisonnier n’intéresse pas les actifs du pays.

« Rendre opérationnelles certaines bonnes intentions »

Proposée mardi, la directive est maintenant sur la table du Parlement européen et des 27 ministres de l’intérieur de l’UE pour examen et vote. La Commission espère que la procédure législative sera achevée pour l’été prochain.

« Le Parlement devra renforcer la nécessité d’accroître les inspections du travail qui, par leur manque, laissent encore aujourd’hui libre cours à l’exploitation des travailleurs par les employeurs », a réagi l’eurodéputée française Hélène Flautre. L’enjeu, pour l’élue des Verts comparant les conditions de travail actuelles des saisonniers à du « néoesclavagisme », sera de « rendre opérationnelles certaines bonnes intentions de la directive ».

Source : La Croix

Le Conseil Français du Culte Musulman exprime sa profonde indignation suite à la profanation de la mosquée en construction d’Hérouville-Saint-Clair  par des inscriptions racistes peintes sur ses murs dans la nuit de mardi à mercredi 14 juillet 2010…Suite


Dans un nouvel avis, la Commission nationale consultative des droits de l'homme considére que le projet de loi sur l’immigration, l’intégration et la nationalité ne se borne pas à transposer les directives communautaires dans ce domaine, mais contribue à banaliser la privation de liberté comme technique de gestion de l’immigration, en marginalisant le rôle du juge judiciaire et en renforçant les pouvoirs de l’administration…Suite 


Monsieur Abdellah Boussouf, secrétaire général du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger a assisté le 15 juillet, aux côtés de MM. El Akil Benthami, Gouverneur de Nador, Abdelfettah El Houmam, Wali de la région de l’Oriental et d’autres personnalités à l’ouverture du Festival « IMERQANE » à Nador.  

Après l’allocution d’ouverture du Directeur du Festival M. Ahmed El Maghnouji et celles de quelques  autres personnalités, M. Abdellah Boussouf a assuré que ce Festival revêt une importance particulière pour la région et que le CCME l’a soutenu inconditionnellement.

Imerqane

En partenariat avec le CCME, l’Association Conte’Act et le Collectif des Associations de Nador, avec l’appui de l’Agence de développement de l’Oriental, organisent cette première édition du Festival des Cultures Immatérielles Méditerranéennes « IMERQANE » placée sous le thème « Patrimoine en partage ».

Pour ce festival, le CCME organise l’exposition « Dakira » qui donne à voir plus de 60 photos rares et de documents d’archives retraçant 40 ans de présence des Marocains aux Pays-Bas. Un documentaire présentant une série de témoignages livrés par des Marocains des Pays-Bas sera aussi projeté lors de cette édition.

M. Abdellah Boussouf, représentera le Conseil dans une table ronde sur « l’immigration, apports et liens entre les régions d’origine et les régions d’accueil » le  27 juillet à 16h, à la Chambre de commerce, d’industrie et de services de Nador.

Outre la programmation scientifique, le Festival « IMERQANE » comprendra des spectacles de musique, de chants et de théâtre avec la participation d’artistes marocains du monde et ce jusqu’au 28 de ce mois.

Le Conseil de la Communauté Marocaine à l’Etranger (CCME) soutient la sixième édition du Festival de Casablanca qui se tiendra du 15 au 18 juillet 2010.

L'émission Macharif, diffusée chaque mercredi à 22h45, prête sa voix aux Marocains du monde et plus précisément aux médiateurs culturels d'entre eux pour s'exprimer. Ceux -là même qui jettent les ponts de communication et d'amitié dans un cadre d'altérité incontournable…Suite

Le Conseil de la communauté marocaine à l'Etranger et le Ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger se sont heureusement associés aux amis d'Abdelmalek Sayad et à l'Agence française pour la cohésion sociale et légalité des chances afin de donner à lire les actes du colloque international qui regroupe les études et de témoignages permettant de prendre .toute la mesure des travaux de ce grand sociologue algérien…Suite

La loi antiburqa a franchi le cap de l'Assemblée nationale. Vingt députés de gauche (dont 14 socialistes, 4 radicaux de gauche, le communiste André Gerin et le chevènementiste Jacques Desallangre) ont voté mardi le projet de loi visant à interdire le port du voile intégral dans l'espace public. Michèle Alliot-Marie n'y est pas étrangère. La garde des sceaux a adressé de nombreux signes aux dirigeants socialistes.

Le texte a été adopté à une écrasante majorité (335 voix), seul un député non inscrit, Daniel Garrigue (villepiniste, ex-UMP), votant contre. Les villepinistes Marc Bernier, François Goulard, Jean-Pierre Grand et Marie-Anne Montchamp, eux, n'ont pas participé au vote.

Ce résultat est une victoire pour Jean-François Copé, le patron des députés UMP, ardent partisan de ce texte. La quasi-totalité de la droite (UMP et Nouveau Centre) a voté pour, de même que le président du MoDem François Bayrou, le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan et les villiéristes Véronique Besse et Dominique Souchet.

À l'inverse, le groupe socialiste, dont le président, Jean-Marc Ayrault, préconisait la non-participation au vote, s'est finalement divisé. L'ancienne ministre des Droits de la femme, Yvette Roudy (PS), qui ne siège plus au Parlement, s'est insurgée contre les consignes données aux élus PS de ne pas prendre part au vote sur ce texte. «Les fondamentalistes ne sont pas fous. Ils commencent fort intelligemment par la burqa (…) mais ensuite ils demanderont des temps de piscine distincts, des classes séparées», écrit Roudy à Ayrault. «Ce sera l'apartheid .» C'est aussi l'opinion des socialistes Aurélie Filippetti et Manuel Valls, qui ont voté ce projet sans état d'âme. En séance, Jean Glavany a cherché à justifier la non-participation au vote par le «risque juridique» d'une interdiction totale, estimant qu'une censure du texte serait «un cadeau inestimable pour les intégristes que nous combattons tous».

Persuadé de la «solidité juridique» du projet, Jean-François Copé a demandé à ce qu'il soit transmis au Conseil constitutionnel avant sa promulgation. Et le président de l'Assemblée Bernard Accoyer a annoncé qu'il allait saisir les Sages.

Surprise verte

Fidèle à ses convictions, le député communiste du Rhône André Gerin a déploré que «la gauche aille à reculons parce que cette loi est plébiscitée en France». Chez les écologistes, la surprise est venue de la nouvelle députée des Yvelines, Anny Poursinoff, qui a convaincu les trois autres députés Verts de ne pas prendre part au vote, alors qu'ils voulaient voter contre. Cette ancienne responsable de la commission féministe des Verts a jugé que la position des écolos était «incompréhensible dans l'opinion publique». Ce qui n'a pas empêché François de Rugy de critiquer violemment le gouvernement. «Avec ce projet de loi d'affichage, vous jetez de l'huile sur le feu, vous ravivez les tensions dans des buts strictement électoralistes », a lancé le député Vert.

Le texte sera examiné en septembre au Sénat. Le gouvernement espère que la Haute Assemblée ne le modifiera pas, ce qui entraînerait son adoption définitive.

Source : Le Figaro

La Commission européenne a présenté mardi une proposition de directive pour l'établissement d'une procédure commune d'entrée et de séjour dans l'Union européenne pour les travailleurs saisonniers originaires de pays tiers, et la définition de leurs droits juridiques.

La directive proposée concerne les ressortissants de pays non membres de l'UE se rendant dans un Etat membre de l'Union pour un emploi saisonnier. Le travail sera effectué dans le cadre d'un ou plusieurs contrats de travail à durée déterminée conclu(s) directement entre le travailleur de pays tiers et l'employeur établi dans un Etat membre.

Concrètement, la proposition établit une procédure d'entrée plus simple pour l'admission des travailleurs saisonniers non originaires de l'UE, fondée sur des définitions et des critères communs, notamment l'existence d'un contrat de travail ou d'une offre d'emploi ferme précisant le salaire.

Elle établit une limite à la durée du travail saisonnier dans toute l'Union (six mois par année civile) et prévoit un permis de travail pluri-saisonnier, valable trois ans, ou une procédure simplifiée de réadmission pour les saisons suivantes.

La directive définit également des dispositions juridiques régissant les conditions de travail des saisonniers.

Elle confère aux travailleurs saisonniers le droit à l'égalité de traitement avec les ressortissants des Etats membres dans certains domaines spécifiques (notamment la liberté d'association et d'adhésion, régimes de sécurité sociale, droits acquis en matière de pension légale liés à des revenus, accès aux biens et services ).

Cette directive laisse aux Etats membres de l'UE la latitude de procéder à un examen du marché du travail et de décider du nombre de travailleurs saisonniers admis sur leur territoire.

"Nous devons fournir aux travailleurs saisonniers, qui sont souvent vulnérables et exposés, de meilleures conditions d'emploi et un statut juridique sûr, pour les protéger de l'exploitation", a affirmé la commissaire européenne chargée des affaires intérieures, Cecilia Malmstrom, ajoutant que cette nouvelle directive contribuera à une gestion efficace des flux migratoires saisonniers.
La proposition fait partie d'un train de mesures proposées dans le cadre du Programme d'action relatif à l'immigration légale de 2005, et par le Programme de Stockholm adopté par le Conseil européen en décembre 2009, qui appelle à la mise en place d'une politique européenne globale en matière de migrations.

Source : Casafree.com

13/7/2010

Prévue du 14 au 21 juillet, la septième édition du Raid des Marocains du Monde se veut le rallye de la découverte, de la rencontre et de l’échange. Initiée par le ministère chargé de la Communauté Marocaine Résidant à l’Etranger, la compétition offre cette année un circuit exceptionnel à travers les provinces du sud du royaume. Plus de 150 MRE et amis du Maroc participent à cet évènement sportif, avec comme invités d’honneur des élus d’origine marocaine.

Prévue du 14 au 21 juillet, la septième édition du Raid des Marocains du Monde se veut le rallye de la découverte, de la rencontre et de l’échange. Initiée par le ministère chargé de la Communauté Marocaine Résidant à l’Etranger, la compétition offre cette année un circuit exceptionnel à travers les provinces du sud du royaume. Plus de 150 MRE et amis du Maroc participent à cet évènement sportif, avec comme invités d’honneur des élus d’origine marocaine.
Si l’un des objectifs de ce raid est de faire vivre des moments inédits, le pari semble d’ores et déjà gagné au vu de l’itinéraire des plus attrayants. Agadir, la perle du Souss est choisie comme point de départ de l’épreuve qui se décline en 8 étapes contre 5 ou 6 précédemment. C’est dire toute l’envergure. Après une pause à Mirleft, les participants campent à Guelmime, sillonnent les villes de Tarfaya, Laâyoune, Boujdour et Ichtoukan. Un parcours haut en couleur et en authenticité, où les amoureux du désert ne se lasseront pas d’admirer les splendeurs naturelles de la région. Dans la deuxième partie de l’épreuve, les 150 raiders doivent parcourir la distance entre Ichtoukan et Dakhla avant de rejoindre Tan Tan, puis Tafraout pour boucler la boucle en revenant à Agadir, soit un total de plus de 2300 km.

L’une des ambitions du Raid des Marocains du Monde est de mettre en exergue la richesse culturelle du Sud. Chaque étape est marquée par diverses manifestations, accompagnées le plus souvent de soirées artistiques en présence de troupes folkloriques régionales. A Tarfaya, une soirée thématique en commémoration de la « Marche Verte », dévoilant une exposition de photographies, constitue l’un des points d’orgue de ce raid. Autre moment fort attendu, la signature à Laâyoune d’une convention entre les associations locales et le Ministère de la Jeunesse et des Sports, en vue de promouvoir les équipes de jeunes. Sans oublier la visite de grands chantiers pour apprécier l’ampleur du développement de ces provinces ainsi que ses potentialités touristiques et économiques.

« Le Raid des Marocains du Monde » vise également à informer les participants, notamment les élus d’origine marocaine et leurs homologues étrangers, du projet d’autonomie proposé par le gouvernement marocain. Les tables rondes prévues à cet effet seront animées par des spécialistes du Sahara et par des personnalités telles que Omar Azziman, à la tête de la Commission Consultative de la régionalisation (CCR). Le circuit est ponctué de rencontres avec les chefs de tribus sahraouis, ainsi qu’avec les membres de la société civile de la région et ceux du Conseil Royal Consultatif pour les Affaires Sahariennes(CORCAS).
Autant de moyens mis en œuvre pour intégrer les MRE dans la dynamique initiée par le Roi Mohamed VI, en vue de promouvoir et de développer les provinces du Sud. Les innovations de l’édition 2010, en direction des 2ème et 3ème générations des « Marocains du Monde », confirment le souci constant du Maroc de renforcer les liens qui l’unissent à ses ressortissants résidant à l’étranger.

Source : Atlas info


Chaque année, le Service national pour les relations avec l’islam (SRI) organise une session de formation d’une semaine à l’islam. Parmi les participants, de plus en plus de personnes concernées par le dialogue avec les musulmans

Quatre religieuses, quatre séminaristes, sept prêtres et plus d’une trentaine de laïcs. La session de « formation à l’islam », organisée chaque année début juillet par le Service national pour les relations avec l’islam de la Conférence des évêques, a réuni 51 personnes la semaine dernière, hommes et femmes à quasi-parité, au séminaire d’Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine).
Parmi ces laïcs, certains sont venus à titre professionnel (engagés à l’hôpital, dans l’enseignement ou en prison, envoyés par leur diocèse ou leur paroisse), d’autres à titre personnel, intéressés par le dialogue islamo-chrétien ou, de plus en plus souvent, concernés eux-mêmes ou dans leur entourage par un mariage mixte.

« C’est une tendance que l’on voit monter depuis quelques années, confirme le P. Roger Michel, l’un des animateurs de la session depuis une quinzaine d’années. Au départ, les prêtres, religieux et religieuses, notamment missionnaires, étaient les plus nombreux. Désormais, les participants sont surtout des laïcs et parmi eux, on voit beaucoup de couples dont l’un des enfants a épousé un ou une musulman(e). »

« J'ai découvert de nouvelles réalités »

À l’occasion d’échanges informels ou de séances de questions-réponses en fin de cours, un couple et une mère de famille ont raconté comment leur fils avait dû – sous la pression de la belle-famille – se convertir à l’islam pour pouvoir épouser une jeune musulmane.
Une autre mère a fait état de sa difficulté à dialoguer avec sa fille, convertie et mariée à un musulman rigoriste. « Quand nous nous voyons, je ne peux absolument pas parler de ma religion, il faut absolument que la nourriture soit halal. Je me pose des questions surtout sur l’éducation de mes trois petites-filles », a-t-elle reconnu.

Dans d’autres cas heureusement, la situation est moins conflictuelle, comme pour ces deux catholiques mariées à des musulmans (sans s’être converties) à qui la session du SRI a permis de mieux découvrir la religion de leur mari. « Pour inventer une éducation basée sur des valeurs communes à nos deux religions », a indiqué l’une, mère d’un bébé de 10 mois.
« Pour témoigner, après trente ans de vie commune, que c’est possible, a résumé la seconde. Tout ce que j’ai appris ici correspond tout à fait à ce que m’a toujours dit mon mari. Mais j’ai découvert de nouvelles réalités, comme le soufisme, cet islam plus spirituel, et je vais aussi pouvoir reprendre certaines choses avec mes filles, élevées dans la religion musulmane mais qui ont du mal avec la présentation qu’en fait leur père sous forme de permis/interdit. »

Faire vivre le dialogue islamo-chrétien

Si le programme des cours ne change pas – présentation des fondamentaux de l’islam le matin, des bases du dialogue islamo-chrétien l’après-midi –, les carrefours et ateliers ont permis de tenir compte de cette nouvelle réalité, les thèmes étant fixés à la demande des participants.

L’un d’eux s’est tenu le samedi 10 juillet, animé par le P. Christophe Roucou, directeur du SRI, sur le thème de la conversion, autour de cette question très délicate : que peut dire l’Église à un jeune catholique qui ne peut se marier qu’à la condition de se convertir ? La question a également été abordée, mardi 12 juilllet, lors de la rencontre avec des couples mixtes.

« Le profil des participants a beaucoup changé : le renouvellement et le rajeunissement sont réels, constate Cathy Desfray-Chopick, membre du SRI depuis vingt-deux ans. Le seul inconvénient c’est que nous perdons le plus souvent la trace de ces participants venus pour des raisons personnelles une fois la session terminée. » Les itinéraires peuvent toutefois se croiser.

Venue de l’Ouest et mariée à un Palestinien, Élodie envisage, après avoir vécu longtemps « à distance de l’Église », d’y prendre une responsabilité. Pour faire vivre le dialogue islamo-chrétien dans son diocèse et « témoigner de tout ce qu’elle a reçu » pendant toutes ces années de mariage.

Source : La Croix

En décidant d’intenter une action en justice contre l’Arizona, le président fait d’une pierre deux coups. Il montre qu’il se préoccupe de ce thème sans pour autant se lancer dans une grande réforme.

En avril, Jan Brewer, gouverneur de l'Arizona, a ratifié la nouvelle loi de son Etat, très stricte, sur l'immigration. Cette loi a soulevé une vive polémique, ses détracteurs arguant qu'elle encouragerait un injuste profilage racial. Le président Obama s'y est notamment opposé. Il a décidé que l'Etat fédéral intenterait une action en justice afin d'invalider ce texte. Il l'a effectivement fait le 6 juillet, sans toutefois mentionner dans la plainte le risque de profilage racial. En revanche, le gouvernement fédéral a dénoncé le caractère inconstitutionnel de la nouvelle mesure, qui selon lui empiète sur la législation fédérale régissant l'immigration. En définitive, cette distinction n'est qu'un détail. Obama veut changer les fondamentaux d'une loi qu'il juge injuste, mais sa décision n'est pas dénuée d'arrière-pensées politiques. En effet, que le ministère de la Justice gagne ou perde le procès, le gouvernement Obama en sortira vainqueur sur au moins un point : il fait taire les critiques selon lesquelles il n'a rien fait sur le front de l'immigration.

Depuis la prise de fonctions d'Obama, les défenseurs des immigrés ont pu le voir mener à bien sa réforme du système de santé et entreprendre de réformer le système financier. Ils l'ont également vu lancer un plan de grande ampleur pour relancer l'économie et engager une nouvelle politique énergétique. Mais il a fallu attendre début juillet pour qu'il prononce son premier discours officiel sur l'immigration. Et encore, il ne l'a fait qu'en termes très généraux, en notant qu'il n'y aurait de changement possible sur cette question que s'il disposait d'un large soutien au Congrès, ce qui est loin d'être le cas aujourd'hui.

Mais s'attaquer à la loi de l'Arizona permet à Obama de durcir le ton et de marquer des points, même s'il n'obtient pas gain de cause devant les tribunaux. "Les Latinos et les autres attendent toujours que le gouvernement agisse [sur le front de l'immigration]. Maintenant il agit, en quelque sorte", commente Stephen Hess, chercheur à la Brookings Institution. La loi de l'Arizona devrait entrer en vigueur le 29 juillet. Elle stipule entre autres que la police peut "procéder légalement à l'interpellation, à la détention ou à l'arrestation" d'une personne pour contrôler ses papiers si elle a des raisons de suspecter que celle-ci est entrée illégalement dans le pays. Contrairement à la plupart des critiques émises à l'égard de cette mesure, le ministère de la Justice ne l'accuse pas de prendre spécialement les Latinos pour cible. En revanche, il souligne le fait que la réglementation sur l'immigration doit s'appliquer uniformément dans le pays. Or, le fait est que la loi de l'Arizona est plus stricte que la législation fédérale à de nombreux égards. Par exemple, elle considère comme un délit le fait qu'un sans-papiers puisse postuler à un travail dans une entreprise alors qu'au niveau fédéral c'est la personne qui embauche l'immigré clandestin qui est coupable, non le salarié.

Les républicains ne manquent pas de souligner la popularité de la loi de l'Arizona, attestée par de nombreux sondages, d'où, selon eux, le risque à court terme que représente ce procès pour les démocrates. Les candidats républicains de l'Arizona et d'autres Etats se lèchent déjà les babines à la perspective de pouvoir dénoncer la faiblesse des démocrates sur les questions d'immigration lors des élections législatives de mi-mandat, en novembre prochain. Trois députés démocrates briguant un nouveau mandat en Arizona ont dit du procès qu'il détournait l'attention de la question plus large d'une réforme de l'immigration au niveau fédéral. Le procès ne fait pas non plus l'unanimité chez les groupes de défense des immigrés. Ainsi, le président d'Immigration Works USA, une organisation qui milite en faveur d'une réforme, a-t-il assuré au site Politico que l'action en justice était "une véritable bombe nucléaire" lâchée sur le sénateur de l'Arizona, Jon Kyl, chef de file du groupe républicain au Sénat, qui aurait pu s'allier aux démocrates pour voter une réforme fédérale sur l'immigration. Néanmoins, Obama dispose du soutien de plusieurs associations de défense des libertés, comme l'America Civil Liberties Union, le National Immigration Law Center, le National Day Laborer Organizing Network, et d'autres organisations selon lesquelles la loi de l'Arizona nourrit les préjugés.

Par ailleurs, il n'est pas certain que les républicains soient en mesure de mobiliser l'opinion sur cette question en dehors de l'Arizona. L'immigration est traditionnellement un thème électoral porteur auprès des conservateurs et des Latinos, "mais pour les autres ce n'est pas un souci majeur", affirme Simon Rosenberg, de NDN, un centre de réflexion progressiste. Pour lui, le soutien à la loi de l'Arizona s'érodera à mesure que la bataille juridique traînera en longueur et la classe politique dans son ensemble risque de se voir accusée de faire de la politique politicienne plutôt que d'entreprendre une véritable réforme de l'immigration. Toute cette affaire finira peut-être devant la Cour suprême mais, quel que soit le verdict, nul ne pourra reprocher à Obama de ne pas être monté au créneau.

Source : Le Courrier international

Le ministre de l'Immigration a reçu un rapport sur la promotion de la diversité et la lutte contre les discriminations, notamment à l'embauche, réalisé par le cabinet Deloitte.

La rentrée sera consacrée à la défense du projet de loi visant à mieux lutter contre l'immigration irrégulière. Mais pour l'heure, Eric Besson a choisi de se pencher sur les problèmes d'intégration que peuvent rencontrer les immigrés et leurs descendants. Un rapport du cabinet Deloitte (La promotion de la diversité dans les entreprises. Les meilleures expériences en France et à l'étranger. Deloitte, juin 2010), commandé par le Centre d'analyse stratégique et remis mardi au ministre de l'Immigration et de l'Identité nationale, fait ainsi le point sur les discriminations, notamment dans l'accès à l'emploi.

Premier constat : le taux de chômage des personnes immigrées est de 15,2% contre 7,3% pour les non immigrés, alors que la proportion des immigrés diplômés de l'enseignement supérieur a quadruplé depuis 1982, passant de 6 à 24%, un niveau très proche de celui des non-immigrés (29%). Ces difficultés se retrouvent aussi chez les jeunes descendants d'immigrés qui rencontrent plus de difficultés à trouver un emploi rapidement et durablement que les autres, indépendamment de leur niveau d'études et du secteur d'emploi. Les jeunes de 15 à 24 ans vivant dans les Zones urbaines sensibles (ZUS), qui sont pour partie issus de l'immigration, sont ainsi deux fois plus touchés par le chômage (22% contre 11,6% sur la même tranche d'âge au niveau national).

Une liste de 15 propositions

Plusieurs entreprises ont déjà pris conscience de ce problème, même si le rapport note qu' «il existe un déséquilibre manifeste entre l'engagement général des grandes entreprises en faveur de la diversité et la traduction de cet engagement en actions concrètes». Pour les aider à concrétiser leurs bonnes intentions, le ministère a déjà mis en place depuis 2008 un label diversité certifié par l'Afnor que 90 entreprises publiques ou privées ont déjà obtenu. Pour inciter davantage d'organismes à se pencher sur ce sujet, le rapport dresse une liste de 15 propositions, dont certains ont été reprises par le ministre.

L'une des plus importantes est l'introduction de lieu de résidence dans les critères de discriminations définis par la loi du 16 novembre 2001. Ce texte prévoit 18 cas de discriminations, dont les principaux sont l'âge, l'origine, la religion, le sexe, l'engagement syndical. Mais il n'existe pas d'infraction en cas de discrimination dite « à l'adresse », par exemple lorsqu'un candidat voit son CV écarté parce qu'il habite dans une banlieue sensible. Ce type de discrimination est très difficile à prouver, mais la Halde est elle aussi en train de réfléchir à ce sujet.

Modifier le code des marchés publics

Eric Besson a également annoncé qu'un amendement législatif serait présenté à l'automne, «rendant obligatoire, pour l'ensemble des entreprises cotées, la présentation des actions qu'elles conduisent en faveur de la diversité et de la lutte contre les discriminations». Une proposition qui s'inspire d'un article du projet de loi sur les retraites prévoyant une pénalité financière équivalente à 1% de la masse salariale pour les entreprises de plus de 300 salariés qui ne publieraient pas un rapport de situation comparée entre les hommes et les femmes.

Pour finir, le ministre de l'Immigration s'est déclaré favorable à ce que le code des marchés publics soit modifié pour y introduire des objectifs de promotion de la diversité. Un puissant levier d'action, lorsque l'on sait que le montant annuel des marchés publics passés par l'Etat atteint chaque année en moyenne 15 milliards d'euros.

Source : Les Echos.fr

C'était l'occasion ou jamais et Nicolas Sarkozy n'a pas manqué de la saisir. Alors que les troupes de treize anciennes colonies françaises doivent défiler demain sur les Champs-Elysées, le président de la République a annoncé, ce midi, lors d'un déjeuner avec les dirigeants de ces pays, que "pour témoigner de notre reconnaissance indéfectible envers les anciens combattants originaires de vos pays, nous souhaitons les voir bénéficier désormais des mêmes prestations de retraite que leurs frères d'armes français".

Cette déclaration met fin à ce que l'on appelle la "cristallisation des pensions" décidées après les indépendances. Selon l'Elysée, un projet de loi devrait être déposé à cette fin devant le Parlement "dès la rentrée prochaine". Environ 30.000 personnes seraient concernées, essentiellement en Afrique. Le cout de cette mesure est estimé à 150 millions d'euros par an.

Cette décision, qui sera bien accueillie par les intéressés et par les associations d'anciens combattants, doit toutefois être un peu explicitée et quelque peu relativisée.

En effet, en 2006, Jacques Chirac avait déjà décidé de la "décristallisation" de la "retraite du combattant" dont bénéficient les anciens combattants. En revanche, n'étaient pas concernés par cette mesure, les anciens militaires qui peuvent jouir d'une "pension de retraite" après quinze ans de services.

Il fauten effet distinguer ces deux catégories : on peut avoir été un ancien combattant (c'est-à-dire avoir fait la guerre) sans être un ancien militaire ayant quinze ans de service. A contrario, on peut être ancien militaire et n'avoir jamais entendu un coup de feu à la guerre. On peut bien sûr cumuler les deux.

La décision du chef de l'Etat était dans les tuyaux depuis la décisions du Conseil constitutionnel du 28 mai dernier, comme nous l'expliquions alors. Au nom du principe d'égalité, inscrit dans la Constitution, les Sages estimaient que la loi  «ne pouvait établir de différences selon la nationalité entre titulaires d’une pension […] résidant dans un même pays étranger». Un citoyen français habitant au Sénégal ne perçoit pas, jusqu'à aujourd'hui, la même pension qu'un citoyen sénégalais.

Le gouvernement n'avait pas d'autre choix que de mettre la loi en conformité avec la Constitution. Pour conserver "ce principe d'égalité", il pouvait certes décider de baisser la pension des Français résidant à l'étranger, car le Conseil constitutionnel ne conteste pas le droit de «fonder une différence de traitement sur le lieu de résidence en tenant compte des différences de pouvoir d’achat». C'était évidemment une décision politique impossible à prendre. Le bon sens l'a emporté.

Source : Libération

Le flux migratoire est en recul au sein des pays de l'OCDE, à cause d'un marché de l'emploi difficile. Mais à contre-courant, l’immigration a continué à augmenter à l’intérieur des frontières belges.

Sur l’année 2008, 4,4 millions de migrants se sont installés dans un des pays de l’OCDE. En un an, le flux migratoire a reculé de 6%. Un  retrait directement lié à la crise économique internationale. Au cours des cinq années précédentes, le mouvement avait connu une croissance annuelle moyenne de 11%.

Pour l’Organisation de coopération et de développement économiques, le reflux est lié à la baisse de la demande de travailleurs étrangers dans les entreprises des pays industrialisés. "La tendance s’est poursuivie en 2009 et ne devrait pas s’inverser avant 2011, note John Martin, responsable emploi et affaires sociales auprès de  l’organisation. Le climat économique a beau s’améliorer, le marché de l’emploi reste mauvais."

Dans la nouvelle édition des "Perspectives des migrations internationales" présentée hier, l’OCDE constate que les travailleurs migrants ont plus souffert de la détérioration de l’emploi. Et parmi eux, les plus touchés ont été les jeunes et les hommes. Mais le constat n’est pas uniforme. Les pays où les flux sont traditionnellement plus importants comme l’Espagne ou la Grande-Bretagne ont plus souffert. Et les secteurs qui emploient plus de main d’oeuvre immigrée comme la construction ont aussi été ceux qui ont le plus subi la crise.

"Si l’emploi masculin a trinqué, on constate dans la plupart des pays une augmentation de l’emploi immigré féminin, note le secrétaire général de l’OCDE Angel Gurria. Les femmes se sont mises en quête d’un travail pour compenser la perte de revenu de leurs conjoints."

Mais si l’OCDE et, à travers elle, l’Union européenne s’inquiètent, c’est parce que le vieillissement de nos populations rendra ces mouvements nécessaires pour combler les demandes des entreprises en termes d’emploi une fois la croissance repartie.

"Les gouvernements gèrent assez mal le problème des migrations en période de crise en adoptant des politiques plus restrictives, il faut regarder sur le long terme", observe Angel Gurria. Et selon l’étude de l’OCDE, une des mesures les plus importantes à prendre est de faciliter l’accès aux naturalisations.

Et en Belgique?

Contrairement au mouvement enregistré au sein des pays de l’OCDE, l’immigration a continué à augmenter à l’intérieur des frontières belges. En 2008, 43.900 personnes ont obtenu un permis de résidence contre 40.300 un an plus tôt. C’est 9% de plus. Malgré cela, la migration nette en Belgique reste inférieure à la moyenne OCDE.

La migration liée au travail reste aussi en hausse. En 2008, dernière année de statistiques complètes, la Belgique a accordé 25.000 permis de travail, 8% de plus en un an et, précise le rapport, un quasi doublement depuis 2006. Il s’agit pour la plupart de permis pour des travailleurs peu qualifiés et essentiellement originaires des nouveaux pays membres de l’Union européenne. La moitié de ces "visas de travail" a été accordée à des ressortissants polonais, 5.500 à des Bulgares et des Roumains.

Les travailleurs hautement qualifiés sont proportionnellement en recul. Ils ne représentent plus qu’un sixième des migrants pour raisons professionnelles alors qu’ils étaient encore un tiers en 2006. Parmi ceux-ci,on compte 2.000 Indiens, 700 Américains, 500 Japonais et 350 Chinois.

Même avec un taux assez faible par rapport à l’ensemble de la population, le phénomène migratoire assure, en Belgique, 70% de la croissance démographique de ces dernières années. Mais les nouveaux entrants connaissent toujours plus de difficultés à s’intégrer dans le monde du travail.

En 2008, le chômage chez les hommes nés hors du territoire belge atteignait 15,3% contre seulement 5,5% parmi ceux qui sont nés en Belgique. Au niveau des femmes, les chiffres sont encore un peu plus élevés (15,7% contre 6,8%). En poussant l’analyse plus loin, on constate aussi que les ressortissants de l’UE sont moins atteints par le chômage (9%) que ceux qui sont nés hors de l’espace communautaire (20,7%).

Source : L’Echo.be

A 31 ans, il vient d’ouvrir Hal’shop, premier supermarché halal de France. On y trouve des produits du bled, mais aussi toute la gamme alimentaire française garantie halal. Objectif: séduire la nouvelle génération de Français musulmans.

Rachid Bakhalq, propriétaire du Hal'shop, premier supermarché halal de France./DR

Pourquoi ouvrir un supermarché halal, alors que les épiceries, les boucheries et les grandes surfaces vendent déjà des produits halal ? Telle est la question que l’on pourrait se poser en apprenant qu’un jeune entrepreneur vient d’ouvrir le premier supermarché halal de France à Nanterre, à quelques kilomètres de Paris.

Et pourtant, le projet s’est bel et bien concrétisé sous la forme d’un supermarché de 200 mètres carrés où le client peut trouver des produits de qualité et souvent originaux. Il y trouve aussi la plupart des ingrédients ou des spécialités que consomment au quotidien les Français, quelles que soient leurs convictions. Des surgelés, des sandwichs, des plats cuisinés en barquette prêts à passer au four micro-ondes, de la viande fraîche, de la charcuterie, des boissons, des confiseries, des produits d’épicerie…

Les produits d’Afrique du nord sont bien là, mais curieusement pas ceux que l’on trouve habituellement dans les épiceries orientales. Par exemple toute la gamme des thés et infusion Sultan, ou encore les différentes spécialités de confitures ou de conserves Aïcha. Avant de se lancer, Rachid a d’abord voulu vérifier sa propre intuition: les Français musulmans mangent comme tous les Français. Leurs exigences et leurs habitudes de consommation diffèrent profondément de celles de leurs parents venus du bled.

“La communauté musulmane a complètement changé depuis l’époque de nos parents. Aujourd’hui, leurs enfants sont nés en France et consomment comme le reste de la population, à la différence qu’ils veulent respecter leurs traditions”, pense-t-il. Seule difficulté: trouver dans le commerce des produits halal de qualité et en grande variété.

“Quand vous êtes gourmand, que vous venez du Limousin, une région gastronomique, et que vous aimez cuisiner des plats traditionnels français, c’est plutôt compliqué d’y arriver en respectant les préceptes de l’Islam. Personnellement, j’en avais assez de courir aux quatre coins de Paris pour y arriver… D’où l’idée de rassembler dans un même lieu des produits que les clients peuvent acheter les yeux fermés, dans se poser des questions ou éplucher la liste des ingrédients.”

Rachid Bakhalq, propriétaire du Hal'shop, premier supermarché halal de France

Car, d’après Rachid, le principal souci posé par l’alimentation halal en France est son absence de sérieux. Il estime que la plupart des aliments dits “licites” ne le sont pas en réalité. Et surtout que les certifications les plus souvent mises en avant ne sont pas rigoureuses. Du coup, les consommateurs se montrent de plus en plus méfiants et ne se contentent plus de faire confiance à leur boucher, comme par le passé.

C’est pourquoi il a décidé de rassembler autour de lui une équipe de professionnels chargés de vérifier par eux-mêmes le respect des normes. Pour au final ne retenir qu’un nombre restreint d’industriels considérés comme vraiment sérieux.

Se nourrir d'ambition

Même s’il est trop tôt pour parler de success story – le magasin vient d’ouvrir il y a trois mois – il n’empêche que Rachid est satisfait des premiers résultats et espère bien pourvoir démultiplier son concept de magasin halal “qualitatif”, ailleurs en France. Son idée consiste à ouvrir d’autres magasins en propre dans les mois qui viennent, puis à se développer sous forme de franchise.

Le jeune entrepreneur affirme avoir la fibre entrepreunariale et s’est toujours senti à l’étroit dans les différents postes qu’il a occupés. A tout juste 31 ans, il a déjà derrière lui une belle carrière: après ses classes prépa et son cursus à Sup' de Co' Bordeaux, Rachid a enchaîné les postes en tant qu’acheteur chez General Motors, les laboratoires Mercket le géant de l’agro-alimentaire Danone.

Même si sa vie est aujourd’hui clairement en région parisienne, il garde toutefois un lien très fort avec ses frères et sœurs et ses parents restés à Limoges, mais aussi avec le Maroc. “Chaque année, je vais une fois dans ma famille originaire de Kenifra et Azrou, et une autre fois pour faire du tourisme”. Sauf peut-être cette année où cela risque d’être “un peu compliqué” avec le lancement d’Hal’Shop.

Source : Aufait

Crise ou pas, la diaspora continue de remplir les caisses de l’Etat. Ces transferts qui se sont situés à 50,22 milliards de DH en 209, selon les dernières statistiques de l’Office de changes ont augmenté de 11,9 %...Suite

Entretien avec M. Driss El Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME)

- Comment se sent la génération d'aujourd'hui, n'étant ni marocaine à 100%, ni européenne à 100% ?

Driss El Yazami : Même s’il faut toujours se garder des approches trop globales, on pourrait dire que la principale caractéristique des nouvelles générations nées et socialisées dans les pays de résidence est cette double appartenance, qui peut être gérée par les individus de manière plus ou moins harmonieuse, en fonction des histoires familiales, de la réussite socioprofessionnelle, du débat public sur l’immigration dans tel ou tel pays, etc. De manière générale, on constate, y compris à la deuxième et à la troisième génération un  maintien d’un attachement fort au Maroc. Ceci étant dit, iI y a au moins deux problématiques  centrales : comment, d’une part, agir pour aider ces générations à mieux réussir leur parcours scolaire et affronter les discriminations, souvent invisibles au niveau professionnel ? Et, d’autre part, comment amplifier l’offre culturelle marocaine en leur direction ? Il y a dans ce domaine de très fortes attentes.

- Quel est le nouveau profil des MRE (niveau de vie, formation,...) ?

Driss El Yazami : L’émigration marocaine a connu et connaît toujours des mutations radicales dont une féminisation croissante, une expansion démographique importante depuis le milieu des années 1990, une mondialisation continue en termes de pays d’installation, le rajeunissement d’un côté et le vieillissement de l’autre, l’extension du phénomène migratoire à toutes les couches sociales et à toutes les régions du pays et enfin la progression du niveau socioculturel des migrants marocains. Ainsi, on parle beaucoup de l’émigration illégale des Marocains, mais on évoque beaucoup moins la migration  légale des cadres hautement qualifiés qui participent à ce que l’on appelle la circulation internationale des élites professionnelles. Ce phénomène, encore mal mesuré, touche probablement quelques milliers de Marocains par an.

- Quelles sont leurs attentes?

Driss El Yazami : Ces attentes sont nécessairement diversifiées en raison de la diversité même des populations concernées, de leur statut professionnel dans les pays de résidence, de leur itinéraire migratoire, etc. Mais on peut faire l’hypothèse que ces attentes se situent au moins à deux niveaux. A l’égard des gouvernements des pays de résidence, dont ces Marocains sont de plus en plus des citoyens, il ya de fortes demandes en termes d’égalité de traitement ; à l’égard du Maroc, il est clair qu’il y a des attentes considérables dans le domaine religieux et culturel. Pour les parents, l’enjeu est celui de la transmission à leurs enfants du patrimoine culturel et de l’éducation qu’ils ont reçus en héritage. Et pour les jeunes, la question est bien celle de la gestion de cette double appartenance, question lancinante qu’ils se posent et que les sociétés des pays de résidence leur posent. Le sondage réalisé l’été dernier par notre Conseil auprès d’un échantillon significatif de Marocains d’Europe avait montré qu’il  y a en outre de fortes attentes en direction de l’administration marocaine, de la justice, etc.

- Ressentent-ils toujours le besoin de rentrer à leur pays d'origine?

Driss El Yazami : Ce même sondage avait montré un pourcentage important de Marocains, y compris à la deuxième génération, qui disent ne pas exclure de rentrer une fois la retraite venue et l’observation empirique montre qu’il y a un nombre de plus en plus important, même s’il reste minime par rapport à l’ensemble de la population émigrée, de personnes qui tentent l’expérience du retour. Ceci étant, il est probable que la majorité de la population est appelée à s’enraciner dans les pays d’immigration. Ce qui est un phénomène général qui touche toutes les populations émigrées.

- Quels sont les divers problèmes qu'ils rencontrent lors de l'exercice de leur religion dans les pays laïcs?

Driss El Yazami : Le défi est justement de pouvoir pratiquer sa religion dans des pays laïques, même si les traditions nationales en la matière varient d’un pays d’immigration à l’autre, dans un climat d’islamophobie croissante et où l’islam suscite de fortes interrogations. En théorie, les lois de tous ces pays garantissent le libre exercice des cultes, mais on peut noter ici et là des discriminations dans la pratique comme l’a encore rappelé un rapport récent de l’Agence européenne des droits fondamentaux. Les musulmans doivent aussi faire l’apprentissage de la vie dans des sociétés profondément sécularisées et  pluralistes. Ce qui exige une meilleure connaissance des traditions historique des pays où ils résident, des cadres associatifs compétents, de meilleures capacités d’organisation et des aptitudes accrues pour répondre à des questionnements théologiques inédits.

- Existe-t-il toujours autant de discriminations envers les MRE?

Driss El Yazami : Plus graves que le racisme, il y a en effet les discriminations qui ont souvent un caractère pernicieux, invisible, et qui restent difficiles à combattre malgré les dispositifs publics mis en place par pratiquement tous les pays d’immigration, Comme la « Equality and Human Rights Commission » au Royaume-Uni, le Centre pour l’égalité des chances en Belgique ou la HALDE en France. La crise actuelle et l’instrumentalisation politicienne de la question de l’immigration accroissent les risques et la déstabilisation des communautés immigrées. Mais il y a deux facteurs d’espoir : la prise de conscience des communautés qui revendiquent leurs droits et l’existence dans ces sociétés de forces démocratiques qui refusent ces discriminations et la xénophobie.

Source: L'Economiste magazine

Dans le cadre du programme d~accompagnement des marocains du monde durant la période estivale, le ministère Chargé de la communauté marocaine résidant à I’ étranger organise, du 14 au 21 Juillet 2010, la septième édition du Raid des Marocains du Monde…Suite

Dans l'entretien accordé au «Matin», le chercheur appelle pour une stratégie de mobilisation des compétences établies à l'étranger.

Du 14 au 21 juillet, le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger organise «le Raid des Marocains du Monde» qui devrait entamer ce périple par Agadir, Guelmim, Tarfaya, Laâyoune, Ichtoukane, Dakhla, Boujdour Tantan et Tiznit.

LE MATIN : En terme d'analyse, et il faut rendre hommage aux responsables actuels, l'émigration n'est plus perçue comme une perte, comme un exode des cerveaux .Elle exige une véritable stratégie de mobilisation des compétences, à laquelle le Maroc s'est attelé. Partagez-vous cette idée ?

MOHAMMED CHARAF: Jusqu'à la fin des années 1980, les politiques nationales et internationales, se sont focalisées en terme d'analyse, sur la notion du "capital humain". Logiquement, la personne qualifiée, résultat d'un investissement, est considérée comme un bien capital et sa migration une perte sèche pour les pays d'origine. Aujourd'hui, le mode de saisie d'un tel phénomène a évolué au cours des années. Faisant que désormais on souligne plus ‘le gain de compétence' que sont censées devoir constituer des élites intellectuelles et scientifiques expatriées pour le pays de départ. Il y a eu une évolution dans la conception de la mobilité des compétences, à tel point que de nos jours on insiste plus sur le "brain gain" (gain de compétences), basé sur l'idée que la population qualifiée expatriée peut être considérée comme un avantage potentiel plutôt qu'une perte définitive.

Tout recours postérieur à ce type de compétences à fort capital en valeur ajoutée ne pouvant qu'entraîner un avantage comparatif certain pour le pays d'origine n'ayant pas à charge de former cette élite sur le plan du savoir pratique. Pour ce faire, il serait en mesure théoriquement de recourir à un retour programmé sur le plan institutionnel et préparé techniquement par ces dernières ; comme déjà concrétisé pour certains pays asiatiques. Encouragent leur retour et leur insertion dans un tissu technico-industriel, conséquent, de sorte, qu'ils puissent participer aux activités de recherche-développement et apporter leur savoir faire Comme ce fut le cas notamment en Chine, en Corée et à Singapour, par contre ce fut un échec total dans les pays subsahariens . Il y a aussi, la possibilité de mobiliser à distance cette "diaspora scientifico-technique" et à solliciter sa contribution au développement du pays d'origine. Sans retour physique permanent, il suffit d'inciter pour ce faire, d'encourager la création de réseaux et de développer des liens à travers lesquels elle pourrait être connectée effectivement au pays et à son développement au sens large. Une telle approche est avantageuse, dans la mesure ou non seulement elle laisse le libre arbitre au migrant, sans aucune contrainte, mais aussi, elle permet au pays d'origine de capitaliser sur des ressources préexistantes, sans nécessité d'investissement infrastructurel préalable important. Ceci d'autant plus que les compétences, peuvent à la fois baigner dans des structures de recherches pointues, être au courant de nouvelles découvertes et de nouveaux projets et développer par la même des relations de coopérations avec leurs compatriotes dans les pays d'origines

A voir ce phénomène de retour des RME dans leur pays d'origine pour des vacances, on peut mesurer, la force du lien qui attache les RME au Maroc ?

Même si les RME sont intégrés aux pays d'installation, ils n'en continuent pas moins à se sentir concernés par le pays d'origine ; ne serait-ce qu'à travers le tissu dense des relations privées toujours entretenues. Ce lien reste très fort, mais cela ne suffit pas , il faut une véritable stratégie de mobilisation des compétences à laquelle s'est attelée Mr Ameur.

Comment peut-on mobiliser la diaspora scientifique au service du développement du Maroc ?

La circulation des personnes n'étaient jusque là abordée que sous l'angle du contrôle de l'émigration et de la surveillance des frontières. Or, la circulation humaine, dans ses différents aspects migratoire, scientifique ou touristique, participe de façon décisive à la dynamisation des espaces économiques, que ce soit à travers les transferts d'argent des émigrés à leur famille, les diverses formes d'investissement ou les pratiques touristiques saisonnières. Dans ces conditions, il apparaît nécessaire de s'intéresser de plus près au potentiel que représentent les acteurs économiques migrants dans l'évolution économique du Maroc. Dans son rapport de mai 2006 sur la migration internationale et le développement, le Secrétaire général des Nations unies insiste sur la capacité des communautés transnationales d'apporter un soutien très efficace au niveau des transferts de fonds à l'échelle locale, les transferts de technologie, la facilitation d'investissements et de développement d'entreprises, et la mise en place d'institutions de gouvernance démocratique dans les pays d'origine. Généralement les réseaux "d'expatriés de la connaissance" identifiés, sont classés en 5 catégories: réseaux étudiants/académiques, associations locales d'expatriés qualifiés, groupes d'experts d'assistance à travers le programme de transfert des connaissances par les ressortissants expatriés (TOKTEN) programme du PNUD et enfin les réseaux diasporas scientifiques/intellectuels. Ces réseaux sont facilités par les techniques modernes de communication comme Internet et par la connexion devenue habituelle, à travers le monde, entre chercheurs de la même discipline.

Pouvez-vous nous donner un exemple de diaspora scientifique particulièrement bien réussi dans le monde ?

Le plus connu et le plus ancien de ces réseaux constitutifs d'une diaspora scientifique et technique est sans doute le réseau colombien CALDAS qui réunissait 1000 scientifiques et étudiants expatriés, en 1995. Le but est, à travers ces réseaux, de maintenir les liens avec les nationaux pour parfaire l'information scientifique et technique dans le pays, contribuer à l'internationalisation des communautés scientifiques nationales. et on peut également faire appel aux expatriés en cas de besoin. Ainsi le "brain overflow" devient un "brain pool", une réserve. Pour revenir au Maroc ,dés le milieu des années quatre vingt dix, se sont constitués les premiers réseaux de Marocains comme celui de l'Association virtuelle des Étudiants marocains à Montréal (ww.geocities.com / Collège Park / Library / 1593 / index.htm), des scientifiques (biologistes) marocains en Belgique (dbm.ulb.ac.be / biomatec / Biomatec.html) ou de l'association des centraliens (WWW. ecp. fr/ clubs / marocasc/). Il faut souligner aussi la présence de quelques associations, comme l'Amicale des Travailleurs Marocains du Bassin de la Sambre (WWW. geocities. com/ CapitolHill / 5967/) ou l'Association jeunesse et développement. De nombreuses réunions ont eu lieu, notamment à Marrakech en 1995, pour tenter de structurer les compétences marocaines à l'étranger, autour du programme TOKTEN qui vise justement à favoriser la « mobilité des cerveaux ». Ce fut une grand- messe sans lendemain, il y avait beaucoup de déceptions. En 2006, une nouvelle expérience est lancée, à partir de la même philosophie FINCOM. qui est toujours en cours. De leur côté les pays d'installation, cherchent à résoudre certaines difficultés et problèmes d'immigration, en mettant parfois en avant "Migration et développement" ou "migrations et co-développement".

L'objectif final du projet est de permettre le retour effectif ou à distance pouvant avoir des effets positifs tant sur la vie professionnelle des bénéficiaires que sur le développement économique et social de leur pays d'origine.

La gestion de l'émigration a beaucoup évolué au Maroc. D'une gestion de peur et de contrôle, nous sommes passés à une gestion qui rend hommage à cette partie du Maroc. Que pensez vous de ce changement de perception ?

Le Conseiller de S.M. le Roi Mohammed VI, André Azoulay, avait témoigné de cette évolution devant le Sommet des intellectuels de l'Afrique et de la Diaspora qui s'est tenu à Bahia de Salvador du 12 au 15 juillet 2006 Il avait déclaré :que "les Nations, après s'être longtemps méfiées de leurs diasporas, étaient en train de prendre conscience des atouts et de la force d'une réalité historique, démographique et politique qui s'impose désormais aux décideurs en Afrique, en Europe et dans les Amériques et en Asie".La force de la diaspora marocaine , ses compétences peuvent être perçues à travers les multiples réseaux comme celui de l'Association Maroc Entrepreneurs, le plus grand réseau d'étudiants et jeunes diplômés issus des grandes écoles françaises (6393 membres); l'Association des Informaticiens marocains en France (environ 200 membres), l'Association Marocaine des Biologistes en France, l'Association Marocaine des Biologistes aux Etats Unis , la «Moroccan Academic Research Scientists » (USA), le Réseau des Intellectuels Marocains en Europe, l'association «Savoir et Développement»,… L'AMGE-Caravane (Association des Marocains dans les grandes écoles) a été créée au début des années 90 avec près de 2 200 membres, l’association baptisée «ESSEC-Maroc».

C'est une véritable force de frappe, dites-vous. Dans quel sens ?

C'est une étude intéressante qui constatait que" l'une des principales caractéristiques du développement économique de ces vingt dernières années réside dans sa dépendance de plus en plus forte à l'égard de la production et de l'utilisation de nouvelles connaissances. Ainsi la part des produits considérés comme de haute technologie dans le commerce mondial est-elle passée de 8% en 1976 à 23% en 2000, les exportations de produits liés aux technologies de l'information et de la communication connaissant la plus forte progression sur la période 1985-2000. Cet avènement d'une économie de la connaissance s'est traduit par une croissance importante de la demande en personnels qualifiés, notamment de chercheurs et d'ingénieurs. De ce fait, Il a pu conduire à des pénuries de main d'oeuvre qualifiée dans plusieurs branches de haute technologie des pays industrialisés. De tels manques ont par conséquent favorisé l'intégration internationale du marché du travail des personnels scientifiques et techniques". Dans ce contexte, il est clair que le Maroc est placé face à des défis majeurs. Et cela, non seulement pour arrimer et impliquer ses compétences à l'étranger dans les mutations socio-économiques en cours, mais aussi pour atténuer la fuite de nouvelles compétences et pourquoi pas, en attirer à partir d'autres pays. Ce sont là des enjeux vitaux pour, tout à la fois renforcer sa dynamique économique, stimuler son système d'enseignement supérieur et activer le secteur de la recherche.

Les pays d'accueil sont eux aussi concernés par la problématique de l'exode des cerveaux. Faute de quoi, et à défaut de développement durable, les pays à forte émigration peuvent multiplier les capacités de nuisances ?

Il semble qu'il faille désormais ne concevoir de solution réelle et réalisable que dans la perspective d'un accompagnement et un arrimage au sein duquel les trois partenaires que sont le pays de départ, celui d'installation et le migrant, fonctionneraient de concert et trouveraient de ce fait chacun la concrétisation de leur satisfaction. Chose ne pouvant être réalisée et réalisable que dans le cadre d'une mobilité bien comprise et assumée par toutes les parties en question. Dans le cadre également d'une promotion de la recherche, l'innovation et le développement dans les pays de la rive sud, tout en mettant en place des structures d'information pour les jeunes chercheurs maghrébins, désireux de poursuivre leurs études et recherches en Europe.

Il est nécessaire de mener une politique de motivation ou d'incitation pour que les jeunes élites se sentent véritablement valorisées et respectées, au sein de leur domaine de compétence. En faisant du savoir, non plus le seul objectif de la réussite socio-économique ou de l'accès à une sécurité de l'emploi par le fonctionnariat ; mais l'appartenance à un monde du savoir et de la connaissance, reconnus comme vraies valeurs sociétales, avec par exemple la création de "trophées de recherches".. Avec les responsables européens , il faut gommer aussi les disparités criantes entre "l'épicentre scientifique " et une certaine "périphérie " régionale.

En remédiant pour ce faire, au manque de moyens financiers, à l'absence d'autonomie de gestion et de décision, au surpeuplement pléthorique et à la mobilité limitée des enseignants chercheurs.

La question des visas est au centre des discussions avec la publication du dernier rapport de la CIMADE qui pointe du doigt les dysfonctionnements des consulats. Que faudrait-il faire pour fluidifier la circulation ?

Certains ont proposé la mise en place d'un visa scientifique, tendant à favoriser et faciliter la mobilité des étudiants et des chercheurs en leur simplifiant les démarches administratives; en attribuant des visas de longue durée qui évitent ainsi aux chercheurs les nombreux allers et retours de type administratifs. En fait, il faut par le dialogue sensibiliser toutes les parties prenantes sur la question de la migration dans la région ; en développant l'idée centrale que la migration est l'un des facteurs majeurs de toute intégration régionale et du développement et que chaque partie est partie prenante du processus de ce développement.

Source : Le Matin

Mauvais accueil, procédure de délivrance opaque, informations erronées, corruption…

Une enquête réalisée en 2009 met à nu les dysfonctionnements des consulats de France dans six pays dont le Maroc.

L’activité visa est un business juteux pour l’Etat français : 130 M€ en 2008 dont 10% ont été versés par les demandeurs sans obtenir de visa.

Absence d’information ou diffusion d’informations erronées, délais d’attente très variables entre pays, décisions de refus non justifiées, liste de documents à fournir interminable, coût prohibitif du visa, mauvais accueil, procédure de délivrance de visa floue et opaque, corruption… la liste des dysfonctionnements est longue». La Cimade, une organisation non gouvernementale de solidarité avec les migrants, les demandeurs d’asile et les réfugiés, tire à boulets rouges sur les consulats de France à l’étranger. Une enquête sur les pratiques des consulats menée en 2009 dans six pays à savoir l’Ukraine, la Turquie, le Maroc, l’Algérie, le Sénégal et le Mali et dont les résultats ont été rendus publics vendredi dernier, dresse un constat accablant. Un véritable labyrinthe administratif dans lequel se perdent les demandeurs de visas pour pouvoir obtenir le sésame d’entrée en France. D’emblée, les acteurs de la mission d’observation de la Cimade critiquent le manque de transparence dans la procédure de délivrance du visa. «L’insuffisance de règles et de critères clairs et précis rend ce dispositif très opaque», dénoncent-ils. Les auteurs du rapport d’observation veulent pour argument la liste des pièces justificatives à fournir à l’appui d’une demande de visa, qui selon eux, symbolise parfaitement cette opacité.

D’ Absence d’information ou diffusion d’informations erronées, délais d’attente très variables entre pays, décisions de refus non justifiées, liste de documents à fournir interminable, coût prohibitif du visa, mauvais accueil, procédure de délivrance de visa floue et opaque, corruption… la liste des dysfonctionnements est longue». La Cimade, une organisation non gouvernementale de solidarité avec les migrants, les demandeurs d’asile et les réfugiés, tire à boulets rouges sur les consulats de France à l’étranger. Une enquête sur les pratiques des consulats menée en 2009 dans six pays à savoir l’Ukraine, la Turquie, le Maroc, l’Algérie, le Sénégal et le Mali et dont les résultats ont été rendus publics vendredi dernier, dresse un constat accablant. Un véritable labyrinthe administratif dans lequel se perdent les demandeurs de visas pour pouvoir obtenir le sésame d’entrée en France. D’emblée, les acteurs de la mission d’observation de la Cimade critiquent le manque de transparence dans la procédure de délivrance du visa. «L’insuffisance de règles et de critères clairs et précis rend ce dispositif très opaque», dénoncent-ils. Les auteurs du rapport d’observation veulent pour argument la liste des pièces justificatives à fournir à l’appui d’une demande de visa, qui selon eux, symbolise parfaitement cette opacité. après le rapport, aucune liste nationale n’existe et la réglementation  reste muette sur cette question. Résultat : les consulats établissent eux-mêmes ces listes, sans aucun encadrement législatif. Pis encore, «des documents sont exigés alors qu’ils n’ont aucun rapport avec le motif de la demande». Les chances d’obtenir un visa ne sont pas les mêmes d’un pays à l’autre puisque les demandeurs ne sont pas confrontés aux mêmes exigences. De grandes disparités existent entre pays voire entre différents consulats d’un même pays, parfois au sein du même consulat. Le témoignage de M.B illustre cet état de fait. «Avant de déposer sa demande de visa en tant que conjoint de Français, M. B. cherche des renseignements sur le site Internet des consulats de France au Maroc. Elle y trouve une liste de pièces justificatives à fournir et un formulaire de demande de visa à télécharger, qu’elle remplit. Elle se présente au consulat de France à Fès munie de ces documents, après avoir pris rendez-vous». Quelle fut sa surprise lorsqu’on lui fournit une liste de pièces justificatives différente de celle qu’elle avait trouvées sur Internet et un autre formulaire de demande de visa ? Déception et colère. M.B doit donc prendre un nouveau rendez-vous au consulat pour déposer son dossier. Il lui aura fallu attendre 45 jours pour obtenir son premier rendez-vous, puis 15 jours pour obtenir de France les nouveaux documents exigés par le consulat, puis encore 45 jours pour obtenir le second rendez-vous.

«Humiliation», tel est le mot utilisé dans les témoignages des demandeurs de visas recueillis par la Cimade. Ces derniers dénoncent le mauvais accueil que leur accordent les consulats. Des pratiques qui découragent les gens à demander un visa.

En somme, obtenir un rendez-vous est synonyme de parcours de combattant, et nombreux sont ceux qui ont renoncé à tenter l’aventure. C’est ce qui explique la baisse des demandes de visas. En 2008, les ambassades et consulats de France ont traité

2.336.779 demandes de visas contre 2.508.052 en 2003, soit une diminution de 6,8%. En 2009, la diminution est encore plus marquée puisqu’on enregistre une baisse de 10,8% par rapport au premier semestre 2008.

Autre grief formulé par la Cimade : les délais d’instruction sont extrêmement variables. Certains consulats instruisent les demandes en quelques jours, d’autres en plusieurs mois. A titre d’exemples, la demande est traitée en 24 ou 48 heures à Tunis, en 3 jours à Hong Kong et à Macao, entre 1 jour et trois semaines à Montréal, en trois semaines maximum pour les visas de court séjour et en trois mois maximum pour les visas de long séjour à Toronto. La loi française prévoit un délai légal de deux mois mais le non respect de ces délais n’implique aucune sanction pour l’administration… Au-delà de cette échéance, la demande est considérée comme implicitement rejetée, déplorent les auteurs du rapport, puisque le demandeur de visa est la seule partie qui pâtit. En somme, soulignent les auteurs de l’étude, «en l’absence de cadre précis dans la réglementation française de la demande de visa et de son instruction, le demandeur est soumis aux aléas et aux disparités des pratiques consulaires». En d’autres termes, l’obtention du sésame d’entrée en France dépend tout simplement du bon-vouloir des consulats, chacun édicte sa propre «loi».

En outre, la Cimade critique l’absence de justification des décisions de refus et la difficulté pour les intéressés de contester le rejet. Les auteurs du rapport n’ont pas manqué à ce sujet d’indiquer que deux nouvelles dispositions entreront en vigueur le 5 avril 2011 pour plus de transparence. Il s’agit de motiver tous les refus de visa de court séjour et d’indiquer les voies et délais de recours. Cette  mesure est une obligation  introduite par le Code communautaire des visas,  adopté le 29 juin 2009 par le Conseil de l’Union européenne.

En attendant cette réforme, les dysfonctionnements de la procédure de délivrance de visa par les consulats de France dans les six pays cibles de l’étude ne sont pas sans conséquences néfastes. Cette situation «encourage la fraude et la corruption et le développement de réseaux… qui rendent encore plus prohibitif le coût d’une demande de visa, déjà hautement dissuasif», selon le rapport de la Cimade. Et de poursuivre : «Il est de notoriété publique qu’il existe de la corruption dans un certain nombre de consulats français… Face au manque d’information et aux difficultés pour rencontrer un interlocuteur, les demandeurs de visa sont tentés d’acheter de faux documents, de payer un intermédiaire ou encore de faire appel à des personnes mieux placées pour obtenir des faveurs».

Il suffit de faire un petit tour aux abords du consulat de Casablanca pour se rendre compte de cette réalité. Des intermédiaires abordent les demandeurs au vu et au su de tous. «Tout s’achète : un renseignement, un formulaire, la liste des pièces à fournir, des justificatifs… voire même un visa». La corruption est devenue un véritable casse-tête pour la France. Une mission d’enquête a été même dépêchée au nom de la commission des Finances, bien avant la mission d’observation de la Cimade, plus précisément en 2007. «Pas un consulat que votre rapporteur spécial a visité depuis 2005 n’a été épargné par des cas de corruption d’agents, en relation avec la demande de visas», écrit Adrien Gouteyron, sénateur UM dans le rapport.

Le business des visas symboliques

L’activité visa représente pour l’Etat français une source de revenu et une manne financière importante. Jugez-en vous même :  En 2008, 2 millions de demandeurs de visas ont versé environ 130 M€ aux consulats de France. Sur cette somme, près de 13 M€ ont été versés généreusement par les demandeurs puisqu’ils n’ont finalement pas obtenu leur visa. C’est la règle : que le demandeur obtient ou non son visa, il doit s’acquitter des frais d’instruction des dossiers. Le Maroc qui figure parmi les 15 pays où ont été délivrés le plus grand nombre de visas en 2008 est placé 2e (151.909 visas délivrés) après la Russie (341.393). La France fixe le coût des visas de long séjour à 99 €. Alors que les visas de court séjour Schengen coûtent 60 € ou 35 € dans le cadre des accords de facilitation. La France justifie ces frais par le fait que ces sommes payées par les postulants servent à couvrir les dépenses engagées par l’Etat pour instruire les demandes de visas. Or, dans son rapport de 2007, le sénateur Gouteyron affirme que les frais versés par les demandeurs seraient bien supérieurs au coût réel de l’instruction des dossiers.

Bonne nouvelle pour les demandeurs de visa Schengen, à partir de l’année prochaine, ils ne paieront les frais qu’après avoir obtenu leur visa.

Source : Le Soir échos

Encore une fois le syndicat anglais Unite sonne le tocsin et prend la défense des droits de quelque 1.200 travailleurs marocains résidants dans le Rocher.

Unite, critique la manière avec laquelle le gouvernement de Gibraltar applique ses lois «arbitraires et capricieuses» sur l’immigration et la résidence.

Le 10 août est la Journée nationale de l’immigré. Loin des fastes de cette date et des laïus de circonstances, plus d’un millier de Marocains résidents à Gibraltar souffrent la discrimination et l’arbitraire. Depuis des années, c’est devenu le lot quotidien de ces MRE. Ce n’est malheureusement pas le constat du département de Mohamed Ameur ou d’une quelconque ONG marocaine, mais c’est encore une fois le syndicat anglais Unite qui sonne le tocsin et prend, comme à son habitude, la défense des droits de quelque 1.200 travailleurs marocains résidents dans le Rocher. Dans des déclarations à la presse, Kévin Coyne, le responsable de Unite, critique la manière avec laquelle le gouvernement de Gibraltar applique ses lois d’immigration et de résidence, qu’il a qualifiées d’ailleurs au passage d’«arbitraires et capricieuses».

«1.200 Marocains souffrent de la discrimination des autorités du Rocher, lesquelles ne leur permettent même pas de voter lors des élections locales ou d’accéder à des maisons publiques», souligne Unite dans un communiqué de presse. Dans ce contexte, le syndicat anglais annonce par ailleurs dans les prochains jours le lancement d’une forte campagne de mobilisation en faveur des travailleurs marocains de Gibraltar afin qu’ils bénéficient de la justice et des droits humains les plus élementaires.

Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que le syndicat Unite  défend les travailleurs marocains contre Peter Caruana, le ministre principal du Rocher. La langue de bois mise en sourdine, en janvier de cette année, Unite monte au créneau et dénonce la politique de Caruana à l’égard des Marocains de Gibraltar qui équivaut à celle menée par les Etats-Unis avec les Afro-américains. Unite avait dans un communiqué salué le travail de la communauté marocaine qui vivait en paix sur le Rocher depuis plus de 40 ans. Une époque durant laquelle, «les Marocains ont joué un rôle très important dans l’économie de Gibraltar et le maintien de la base militaire». Il faut rappeler qu’après la décision, 1966, du dictateur Franco de fermer les frontières avec le Rocher, l’économie locale pour ne pas tomber dans l’asphyxie souhaitée par Franco, s’était tournée vers la main d’oeuvre marocaine. A partir de cette date, commence alors l’immigration des Marocains vers le Rocher.

Après le communiqué de Unite, Mohamed Ameur, le ministre chargé des MRE, nous avait déclaré que «notre communauté à Gibraltar compte un peu plus de 1.000 résidents. C’est une communauté qui connaît une situation spéciale. Pour cela, ses préoccupations doivent être traitées d’une manière spéciale. Notre consulat général d’Algésiras s’occupe de manière régulière de toutes les prestations administratives de cette communauté. Donc à ce problème, cela ne pose aucun problème». Le ministre dans ses réponses par mail, avait même annoncé la tenue d’ un rendez-vous avec les représentants de cette communauté en janvier dernier. Depuis ses déclarations de bonnes intentions,  il semble que la situation des MRE de Gibraltar n’a guère évolué. Mais en l’absence du gouvernement marocain, Unite prend la défense des Marocains de Gibraltar. En juin de l’année dernière, le syndicat anglais a présenté une plainte à Caruana dans laquelle il dénonce les mesures discriminatoires qui frappent les Marocains au même titre que les membres des communautés non-européennes lorsqu’ils sollicitent des permis de résidences ou encore demandent aux services de l’administration des certificats d’hébergement, le sésame sans lequel leurs proches ne peuvent leur rendre visite. Lors de sa déclaration devant les deux Chambres du Parlement, Abbas El Fassi ne s’est pas attardé sur la situation des MRE, se contentant d’évoquer l’Opération Marhaba et les colonies de vacances pour les enfants des MRE. Deux points qui ne s’inscrivent pas dans la listes des préoccupations des travailleurs marocains de Gibralatr.

Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que le syndicat Unite défend les travailleurs marocains contre Peter Caruana, le ministre principal du Rocher.

Source : Le Soir échos

Le département d'Etat américain procédera à l'augmentation des frais des services consulaires à partir du mardi 13 juillet, indique lundi un communiqué de l'ambassade des Etats-Unis à Rabat.

Ces frais concernent les passeports américains, les visas immigrant et autres services consulaires, précise la même source, ajoutant que les frais couvriront toutes les dépenses opérationnelles concernant les 301 postes consulaires basés à l'étranger et les 23 agences locales qui délivrent les passeports aux Américains, ainsi que tous les autres centres consulaires qui fournissent des services aux Américains et aux étrangers.

L'étude du coût de traitement des services consulaires réalisée en juin 2009 par le Bureau d'affaires consulaires a conduit le département d'Etat américain à fixer le coût réel des 27 services consulaires qui doivent être réajustés, conformément à la loi.

Les frais d'application pour un visa de non-immigrant (140 dollars US ou son équivalent en dirhams) doivent être versés auprès d'une agence de la Banque marocaine pour le commerce et l'industrie (BMCI).

Les autres frais, y compris ceux relatifs à un passeport américain, doivent être versés directement au consulat américain à Casablanca qui accepte les dollars américains, les dirhams et les cartes de crédit, selon la même source.

Source : MAP

L'intellectuel marocain, Abdelhaq Azzouzi, sera honoré par le ministère français de la culture et de la communication et récompensé par l'Assemblée parlementaire de la Méditerranée (APM), apprend-on lundi auprès du Centre marocain interdisciplinaire des études stratégiques et internationales (CMIESI).

Lors d'une cérémonie prévue, fin juillet, à Paris, M. Azzouzi, président du CMIESI et directeur de la fondation esprit de Fès, recevra l'insigne de Chevalier de l'ordre des Arts et des Lettres des mains de Frédéric Mitterrand, ministre français de la culture et de la communication, précise-t-on de même source.

M. Azzouzi, également président du Forum de Fès sur l'Union pour la Méditerranée et président du Forum de Fès sur l'Alliance des civilisations et la diversité culturelle, sera ainsi récompensé pour "son engagement au service de la culture, en France et dans le monde".

L'ordre des Arts et des Lettres est l'un des quatre ordres ministériels de la République Française et, en conséquence, l'une de ses principales distinctions honorifiques.

L'APM, quant à elle, récompense M. Azzouzi pour son engagement notamment en faveur pour le développement de la culture, de l'éducation et de la paix entre les peuples en Méditerranée.

Cette récompense de l'APM "est avant tout un honneur pour mon pays le Maroc, qui Œuvre, sous la Haute conduite de SM le Roi Mohammed VI, pour l'instauration d'une culture du dialogue et de paix à travers le Monde ", a déclaré à la MAP, M. Azzouzi.

Cette distinction a été annoncée lors des travaux de la troisième commission permanente de l'APM, qui ont eu lieu du 24 au 26 juin dernier à Belgrade.

La cérémonie de remise des prix APM 2010 aura lieu lors de la 5-ème session plénière de l'APM, prévue à Rabat du 29 au 30 octobre prochain.

Abdelhak Azzouzi (31 ans) est docteur en sciences politiques et relations internationales de l'Université des Sciences politiques de Toulouse. Il est parmi les fondateurs du Groupe d'Etudes et de Recherches sur le Continent Africain (GERCA) attaché à l'IEP de Toulouse.

Actuellement, il est professeur à la Faculté des Sciences Juridiques, Economiques et Sociales relevant de l'université Sidi Mohamed ben Abdellah de Fès.

Il est également membre consultant auprès de plusieurs organismes nationaux et internationaux. Il a participé à plusieurs rencontres, forums et animé plusieurs conférences au Maroc et à l'Etranger.

M. Azzouzi a contribué largement au débat sur le projet d'Union pour la Méditerranée (UPM). Il est engagé dans des projets du développement durable à travers la culture et l'éducation au Maroc et dans le bassin méditerranéen.

Il a publié chez la Maison d'édition l'Harmattan " Autoritarisme et aléas de la transition démocratiques dans les pays du Maghreb " (406 pages). Il a édité sous sa direction neuf volumes sur l'Alliance des civilisations et la diversité culturelle (2393 pages en 2008 et 2009, en arabe, en français et en anglais) chez la Maison d'édition l'Harmattan.

Ses travaux portent, entre autres, sur l'immigration, la politique étrangère des pays arabes, les rapports entre les Etats-Unis, l'Europe et les Etats arabes, sur le politique et la société dans le monde arabo-musulman, (régimes politiques, société civile, élites partisanes..), sur le rapport entre le politique et le religieux, sur l'histoire politique et constitutionnelle des Etats arabes et sur les rapports entre les deux rives de la Méditerranée.

Source : MAP

La première édition du festival "Taymat" pour la culture amazighe aura lieu, du 14 au 17 juillet dans la commune rurale d'Ait Ishak (province de Khénifra), sous le thème "L'animation socioculturelle et sportive, levier principal du développement loca

Initiée par le conseil communal d'Ait Ishak en coordination avec les associations locales et des Marocains résidant à l'étranger (MRE) originaires de la région, cette manifestation vise à contribuer au rayonnement du riche patrimoine culturel de la région et à favoriser une dynamique socio-économique dans la commune.

Le programme de cette première édition prévoit des spectacles de fantasia, des soirées artistiques animées par des groupes et des artistes de renommée ainsi que des expositions de produits de l'artisanat local et des œuvres de peinture.

Au menu figurent également des conférences sur "La femme amazighe dans son environnement" et "La planification stratégique et son rôle dans le développement", outre un concours de la poésie amazighe auquel seront invités les grands "Imdiazen" (poètes) de la région, des lectures de poèmes et la signature du recueil "Cité métaphore" de Kacem Loubay.

Source : MAP

Dans la première moitié de l'année 2010, environ 14.000 personnes ont été régularisées, soit presqu'autant qu'au cours de toute l'année 2009. En 2008, 8.000 personnes avaient été régularisées, a expliqué Freddy Roosemont, directeur général de l'Office des Etrangers, lundi lors de la présentation du rapport d'activités 2009 du SPF Intérieur. L'augmentation s'est produite dans la deuxième moitié de 2009, en raison des instructions données par le secrétaire d'Etat à la politique d'Immigration et d'Asile concernant les conditions de régularisation. En 2009, 17.186 personnes ont introduit une demande d'asile, soit une augmentation de 40 pc par rapport à 2008, confirmant donc déjà la tendance à la hausse qui se poursuit en 2010. Cette augmentation est partiellement due aux demandes multiples. 25 pc des demandeurs avaient déjà introduit une demande précédemment. L'augmentation du nombre de demandes s'explique aussi par la dégradation de la situation sécuritaire et économique dans certains pays, comme l'Irak, l'Arménie ou le Kosovo. En 2009, la plupart des demandeurs d'asile étaient originaires d'Afghanistan (10 pc), de Russie (9 pc), du Kosovo (9 pc), et d'Irak (8 pc). En 2008, l'Office des Etrangers a réalisé 10.434 enquêtes, à la demande des parquets, sur les mariages blancs. Ce nombre d'enquêtes est en augmentation (6.351 en 2006, 9.053 en 2007 et 9.164 en 2008). Les décisions judiciaires consécutives à ces enquêtes ne sont cependant pas dévoilées. (VKB) (NEV) (HIE).

Source : Lalibre.be

Dans le but de rapprocher l’administration des besoins de l’usager en termes d’efficacité, de qualité et de transparence, le gouvernement marocain a consacré un budget de 2,2 milliards de DH, soit 42% du budget global de la stratégie Maroc Numeric 2013, qui est de 5,2 milliards de DH.

D’ici 2013, 89 projets, dont environ 40 de prestations de services transactionnelles seront opérationnelles. Dans ce sens, 15 services publics seront en ligne, dont les télé-déclarations, en rapport surtout avec les paiements de l’impôt sur le revenu...

La stratégie e-gov qui vise également la modernisation de l’état civil, lancera un plan d’action à très court terme, à savoir le service e-consulat, pour faciliter l’accès des MRE aux services consulaires en ligne, notamment la prise de rendez-vous.

A noter que les Marocains résidant à l’étranger, peuvent déjà payer les prestations consulaires par carte bancaire. Et dès le lancement des sites portails consulaires, les Marocains résidant à l’étranger, auront la possibilité de payer certaines prestations en ligne.

S’agissant de l’import-export, la solution PortNet est en cours d’intégration dans les deux ports pilotes de Casablanca et Agadir.

Source : Bladi.net

L'immigration a ralenti à peu près partout dans le monde sous l'effet de la crise. Selon l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), qui présentait lundi 12 juillet son rapport sur les Perspectives des migrations internationales 2010, les entrées de migrants "permanents" – ceux qui bénéficient d'un permis de séjour renouvelable – ont chuté de 7 % en 2008, à 4,18 millions de personnes. Parallèlement, les migrations temporaires – permis de séjour non renouvelables – ont fléchi de 4 %, à 2,31 millions de personnes.

En revanche, l'immigration familiale a progressé de 3 % tout comme celle à caractère humanitaire (+14 % pour les demandeurs d'asile). Ces baisses enregistrées en 2008 sont d'ores et déjà confirmées par les premières tendances notées par l'OCDE pour 2009. Surtout, elles interviennent après cinq ans de hausse continue (11 % depuis 2003).

Ce fléchissement se concentre sur les flux migratoires liés au travail. Il s'explique soit par une chute brutale des demandes des employeurs, comme aux Etats-Unis, soit par l'adoption de politiques restrictives : l'Espagne a ainsi réduit la liste des professions en pénurie tandis que la Corée du Sud a diminué le "quota d'étrangers".

BAISSE DES MIGRATIONS LIÉES AU TRAVAIL

Dans les espaces de libre circulation, comme l'Union européenne, les baisses sont à la fois plus amples mais mieux régulées : un immigrant hésitera moins à renoncer à son projet ou à rentrer au pays, car il sait qu'il pourra partir ou repartir plus aisément. En matière d'immigration permanente, dont 20 % sont des migrations liées au travail, les plus fortes baisses se concentrent en Espagne (–43 %), en République tchèque (–27 %), en Italie (–26 %) et en Irlande (–24 %). A l'opposé, nombre de pays sont restés, en 2008, sur leur lancée, maintenant des flux d'entrée élevés, car touchés plus tardivement par la crise, comme au Portugal (+54 %).

Les variations des grands pays d'immigration européens sont plus faibles : –5 % au Royaume-Uni et –2 % en Allemagne et +4 % en France. Au sein de l'Union, le cas de la Suède est atypique : en dépit de la crise, Stockholm a maintenu une forte politique d'ouverture de ses frontières : les demandes de permis de travail y ont progressé de 30 % de 2008 à 2009, et 85 % d'entre elles ont bénéficié d'un avis favorable. Le territoire américain, lui non plus, n'a pas fermé ses frontières : les Etats-Unis ont accueilli 5 % d'immigrés de plus de 2007 à 2008 et le Canada +4 %.

Certaines de ces baisses ou de ces hausses doivent être, cependant, relativisées, indique l'OCDE. Dans plusieurs pays, les chiffres sont un peu biaisés. En Italie, les statistiques ont, par exemple, progressé lors de l'intégration des Roumains et des Bulgares entrés clandestinement dans le pays. Mais elles ont diminué d'autant pour cause d'adhésion des deux pays à l'UE, en 2007.

LES MIGRANTS PLUS RAPIDEMMENT TOUCHÉS PAR LE CHÔMAGE

Au Portugal, la forte hausse du nombre de migrants enregistrée est liée à "la conséquence d'un programme spécial permettant aux Brésiliens arrivés dans le pays depuis plusieurs années de régulariser leur situation et donc d'être pris en compte dans les statistiques", note le rapport.

Le classement des Etats est un peu bouleversé si l'on se réfère aux migrations temporaires (dont les travailleurs saisonniers), qui représentent la mesure la plus indiscutable des demandes en main-d'œuvre. Les Pays-Bas, qui enregistrent un effondrement des entrées de travailleurs temporaires (–67 %), mais aussi l'Italie (–39 %), la France (–25 %) et le Royaume-Uni (–18 %) figurent en tête. Aux Etats-Unis, selon l'OCDE, "le nombre de demandes de travailleurs temporaires s'est aussi effondré", passant de 729 000 demandes en 2007 à 479 000 en 2009. En Australie, les demandes des employeurs pour des travailleurs temporaires qualifiés ont fondu en 2009 de 60% par rapport à 2008. En Espagne, le programme d'emploi des travailleurs saisonniers a enregistré une baisse encore plus spectaculaire : les demandes qui étaient au nombre de 41 300 en 2008 sont tombées à 3 600 en 2009.

En période de récession, la main-d'œuvre étrangère joue un rôle d'amortisseur sur le marché de l'emploi et cette crise ne faillit pas à la règle. De 2008 à 2009, le taux de chômage des migrants s'est accru dans tous les pays de l'OCDE, qui déplorent "l'impact disproportionné de la crise économique sur l'emploi des immigrés".

Les femmes s'en sortent mieux que les hommes, notamment parce qu'elles occupent un emploi dans le secteur social, moins sensible à la crise. Mais "dans tous les cas – à l'exception du Royaume-Uni –, la hausse du chômage est plus rapide que pour les autochtones", insiste le rapport.

Source : Le Monde

La baisse de l'immigration professionnelle vers les pays de l'OCDE est particulièrement sensible. Les experts mettent en garde contre cette tendance qui pourrait à terme voir se raréfier une partie de la main d'oeuvre et handicaper la reprise économique.

Le phénomène s'était amorcé dès les premiers temps de la crise. Les derniers chiffres fournis par l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) lundi confirment que les difficultés économiques ont eu un impact négatif sur le solde migratoire des pays de l'OCDE. Alors que l'immigration légale à caractère permanent (avec titres de séjours renouvelables) avait connu des hausses de 11% en moyenne dans les années 2002-2007, elle a chuté de 6% en 2008, pour atteindre 4,4 millions de personnes. Une tendance, non encore chiffrée pour le moment par l'OCDE, qui devrait se poursuivre en 2009. Les flux de migrations temporaires ont eux aussi connu une baisse sensible mais de moindre ampleur (-4% en 2008). Le volume de travailleurs étrangers temporaires reste ainsi à un niveau global élevé avec 2,3 millions de personnes dans les tous les pays de l'OCDE.

Mais ce chiffre cache de fortes disparités entre les pays. En Espagne, en Irlande, en Italie ou encore en République tchèque, des pays fortement touchés par la crise, la baisse des flux migratoires peut aller de -25  à -43%. L'Espagne a par exemple restreint la liste des métiers ouverts à l'immigration professionnelle. En revanche, d'autres pays comme les Etats-Unis, le Canada et surtout la Suède, ont continué à accueillir sur leur sol de nombreux travailleurs étrangers.

Quel que soit le pays, en revanche, une observation s'impose : la hausse du chômage est toujours plus élevée pour les immigrés que pour les populations locales, même si dans certains pays, cet impact a été neutralisé par la hausse des taux de participation au marché du travail des immigrés. C'est le cas par exemple de certaines femmes immigrées qui ne travaillaient pas jusqu'à présent et qui occupent, crise oblige, un emploi pour compenser les pertes de revenus des autres membres de la famille.

«Une contribution bénéfique à l'économie nationale»

Selon les experts de l'OCDE, cette évolution des flux migratoires, si elle devait se prolonger, pourrait avoir un impact négatif sur la croissance démographique des pays d'accueil. Entre 2003 et 2007, 59% de cette croissance provenait des flux migratoires pour l'ensemble des pays de l'OCDE. Seuls la France, les Etats-Unis et la Nouvelle-Zélande ont un accroissement naturel qui constitue le principal vecteur de la croissance démographique. A l'inverse, au sein de l'Autriche et de la République tchèque, près de 90% de l'augmentation de la population est imputable aux migrations. Au sein de l'OCDE, un tiers des nouvelles entrées dans la population active est également issu de l'immigration. Une baisse prolongée de ces flux pourrait donc entraîner une perte de main d'œuvre qui, à terme et notamment au moment de la reprise économique, peut devenir un handicap pour les pays développés.

«Il est important de souligner que les immigrés apportent une contribution bénéfique à l'économie nationale, en particulier en période de croissance», a fait observer le secrétaire général de l'OCDE, Angle Gurria. «Les tendances démographiques de long terme demeurent, quelle que soit l'ampleur des difficultés économiques actuelles. Ces dernières ne devraient pas servir d'argument pour imposer des barrières excessives à l'immigration. Il est important de conserver une perspective de long terme en matière de politique migratoire», a-t-il conclu.

Source : Les Echos.fr

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Source : Jeune Afrique

La liste des membres devant siéger au Conseil économique et social (CES) vient d'être publiée au Bulletin Officiel. Le Conseil s'apprête à être opérationnel…Suite

Les acteurs publics et privés opérant dans le domaine de l'immobilier se sont engagés à adopter des mesures spécifiques permettant un traitement rapide des requêtes des Marocains résidant à l'étranger (MRE).

Lors d'une rencontre nationale sur l'accompagnement de l'investissement des MRE dans le secteur de l'immobilier, organisée, jeudi à Rabat, les promoteurs privés, les représentants des corps de métiers (ingénieurs, architectes, topographes et notaires), les associations professionnelles et les banques se sont également engagés à instaurer une coordination pérenne entre toutes les parties concernées, élaborer un guide sur l'immobilier dédié au MRE et réaliser une étude approfondie en vue de la mise en place d'une stratégie d'intervention intégré, indique, vendredi, un communiqué du ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger.

Les participants ont invité le secteur privé et les représentants des corps des métiers concernés à participer, une journée par semaine, à la permanence assurée dans les administrations aux niveaux central et local, et ce, conformément à la circulaire du Premier ministre.

Les participants se sont constitués en commission permanente pour veiller à la mise en œuvre des propositions adoptées par cette rencontre, en évaluer l'impact au terme de la saison estivale en cours et mener une réflexion sur la mise en place d'une stratégie concertée et intégrée d'intervention.

Source : MAP

L’amphithéâtre du Théâtre de verdure est investi de festivalier venus accueillir et applaudir une artiste, de retour dans sa ville, une chanteuse amazighe, vivant actuellement  en France. A chaque coin, les couleurs franches de leurs vêtements se découpent dans l’obscurité sans trancher avec les couleurs du drapeau amazigh que brandit un grand nombre. Les premières notes  de la chanson «Imik smik», s’élèvent peu à peu, de la scène où apparaît Hindi Zahra. La diva, se serait-elle transformée en magicienne pour convoquer tous les ancêtres griots, gnawas, blues men de la planète autour d’elle ? Difficile de répondre tant elle irradie d’énergie, captivant sans mal la foule, dès les premiers  instants.  «Imik smik, transmet la langue berbère dans la chanson, elle se place face à la langue

anglaise», confiait la chanteuse quelques minutes auparavant.

Le phénomène Hindi Zahra, se poursuit  tout au long de son tour de chant. C’est une artiste qui interprète l’histoire de chaque titre, chantant l’amour, la douleur ; habitée par les rythmes aux accents rock, mâtinés de blues, brûlants comme les souffles andalous, signant définitivement sa dimension musicale métissée. «J’ai grandi avec la culture musicale africaine, marocaine, occidentale, égyptienne, indienne. Des musiques, que j’ai découvertes grâce à mes oncles». La chanteuse de talent n’en n’est pas à son premier coup d’essai. Elle est une véritable artisane de la chanson, une fille

de la scène : «Chanter avec des instruments tarditionnels est une influence, un attachement fort. La musique traditionnelle a traversé les âges. Sa transmission est le signe de son importance». Hindi Zahra a une belle histoire avec le festival Timitar. Il y a à peine trois ans, elle figurait parmi les artistes en résidence. Et dans le flot ininterrompu des nouveautés déversées sur les ondes, il arrive parfois un miracle. «Beautiful tango», titre que murmurent toutes les lèvres depuis le 18 janvier dernier, extrait de l’album «Handmade», est le fruit de ce passé. Ce tube produit il y a cinq ans est toujours plébiscité : «C’est une chanson que j’honore chaque fois que je monte sur scène. La musique est un art en constante progression qui se nourrit de différents moments de vie». Ce soir, le public soussi, démontre également son attachement à la chanteuse, tous deux chantent de concert, leur histoire. Stand up Agadir !», les derniers mots, répétés en boucle par la magicienne Zahra, face aux spectateurs qui lui offrent une véritable ovation durant les vingt dernières minutes, résonnent encore dans les esprits et les cœurs…

Source : Le Soir

Il y a des thèmes, malheureusement toujours d'actualité, dont il est important de parler, par tous les moyens que ce soit... Celui du h'rig est de ceux-là. Et ça, le peintre, illustrateur, auteur et éditeur r'bati Miloudi Nouiga et le responsable de projet Jean-François Chanson l'ont bien compris.

En ce sens, ils viennent de faire paraître aux éditions Nouiga une bande-dessinée de 69 pages intitulée Dans l'enfer du h'rig: la traversée, réunissant quelque 18 bédéistes, afin de traiter sous cette forme littéraire le thème de ces jeunes marocains ou originaires de pays d'Afrique sub-saharienne qui tentent le passage illégal vers l'Europe via le nord du Maroc par le biais de ces tristement célèbres pateras.

Dans cet ouvrage collectif aux auteurs d'origines diverses (Maroc, France, Congo, Côte d'Ivoire, Cameroun), se croisent ainsi différents regards: celui qui connait le sujet par le biais des médias, celui qui connait au moins une personne qui a tenté la traversée, celui encore qui - tels Gildas Gamy ou Sekou Camara - se pose sur une expérience vécue. Et ce, dans des styles bédéiques multiples: de la BD sans textes, à celles plus loquaces, en passant par la simplicité du dessin ou à l'opposé à un dessin au caractère expressionniste.

Une belle initiative qui permet à la fois de développer la bande dessinée au Maroc, de parler de sujets d'actualités et, enfin, de faire se croiser des regards.

Source : Aufait

Le gouvernement français a refusé d'accorder la nationalité française à un ressortissant marocain en raison de son “défaut d'assimilation à la société française”.

Un décret d'opposition à l'acquisition de la nationalité française par le mariage a été notifié à cet homme par Eric Besson, ministre de l'Immigration, a annoncé un communiqué du ministère. Selon ce texte, l'homme “adopte une attitude discriminatoire vis-à-vis des femmes”.

Cette attitude, ajoute le communiqué, se manifeste “par des refus de serrer la main aux femmes, et un comportement en société et en famille incompatible avec le respect des valeurs de la République, notamment avec les principes de liberté individuelle et d'égalité des sexes”.

L'homme, arrivé en France en 1999 et resté sans titre de séjour jusqu'à son mariage en 2004, a notamment refusé de “serrer la main de l'agent féminin qui l'a reçu à la préfecture au motif que c'était “contraire à sa religion”.

Son épouse, vêtue d'un voile intégral, n'a accepté de se dévoiler qu'à condition qu'aucun homme ne soit présent, a ajouté le communiqué.

Lors de l'entretien préalable à l'acquisition de la nationalité, il est apparu que sa seule motivation déclarée était d'être “tranquille pour les papiers”.

En février, M. Besson avait refusé la nationalité française à un ressortissant d'un pays du Maghreb obligeant sa femme française à porter la burqa.

Une condition pour l'acquisition de la nationalité française

L'acquisition par un étranger de la nationalité française est soumise à un certain nombre de conditions, notamment son “assimilation à la communauté française” attachée aux principes de la laïcité et de l'égalité entre les hommes et les femmes.

Source : Aufait/AFP

Le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME) organise, du 24 au 25 juillet à Casablanca, un colloque international sous le thème “sportifs marocains du monde, histoire et enjeux actuels”.

Ce colloque entend contribuer à la longue histoire des sportifs marocains de l’étranger, allant du milieu des années 1930 aux nouvelles générations de sportifs marocains issus de l’immigration en passant par les figures légendaires des années 1950 et 1960 a indiqué hier M Driss El YAZAMI  président du CCME dans l’émission Maroc MAG sur Radio Salam Lyon.

Des historiens du sport nationaux et étrangers, des sportifs marocains à la retraite ou en activité, des journalistes spécialisés et des représentants des fédérations nationales de diverses disciplines sportives prendront part à ce colloque qui s’articulera autour de la contribution de ces générations aux exploits des pays de résidence et à l’éclosion et au développement du sport national marocain.

Alliant la rigueur académique et la force du témoignage des sportifs encore en vie ou, pour ceux qui ont disparu, les souvenirs de leurs proches et des responsables et journalistes qui les ont côtoyés, ce colloque a également pour objectif de rendre hommage à ces migrants d’un genre particulier dont le courage et le talent ont marqué toutes les disciplines.

Ce séminaire sera enfin un moment privilégié pour débattre des jeunes sportifs nés dans l’immigration et les choix qu’ils sont souvent amenés à faire au sujet du pays qu’ils vont représenter durant toute leur carrière et lors des compétitions internationales.

Le président du CCME, qui a répondu sur la radio lyonnaise, d’abord à des questions sur le devenir du conseil, sa composition, la représentativité, les politiques publiques en direction des MRE, les échanges avec les autres Conseils dans le monde… a insisté sur la valorisation de tous les talents sportifs rappelant que des marocains allaient jouer une finale de coupe du monde pour les Pays Bas.

En marge du colloque, et en partenariat avec ” 2M “, une soirée spéciale dédiée aux sportifs marocains du monde sera diffusée le mardi 27 juillet.

Source : Marocains du monde

L'association française d'aide aux étrangers "Cimade" a critiqué de nombreux dysfonctionnements dans la procédure de délivrance des visas et formulé une série de propositions pour y remédier.

Dans son dernier rapport annuel d'observation sur les pratiques consulaires en matière de visas, l'ONG a pointé du doigt les critères de délivrance des visas qui sont très hétérogènes suivant les pays, puisque peu de textes réglementent cette procédure ainsi que les délais d'obtention et les coûts des visas.

Dans ce sens, la Cimade a appelé les autorités françaises à rester vigilantes sur les conditions d'accueil dans les consulats de France au Maroc, malgré leur amélioration après l'instauration, en 2006, de la prise de rendez-vous par internet et formulé une série de recommandations à tenir en compte dans le projet d'accord migratoire qui sera soumis au Maroc dans les prochains mois.

Ce projet d'accord, annoncé en janvier dernier par le ministre français de l'immigration, M. Eric Besson, pourrait contenir des modifications concernant la politique de délivrance des visas au Maroc, rappelle-t-on.

Dans ce cadre, l'association estime aussi que "la diminution des effectifs (consulaires), alors que le nombre de demandes de visa augmente, risque d'allonger les délais de dépôt et d'examen des dossiers".

Elle appelle également à "suivre attentivement, dans les prochains mois, les pratiques de l'Office Français de l'Immigration et de l'Intégration (OFII) afin de s'assurer que l'évaluation linguistique et civique pour les conjoints de Français ou de ressortissants étrangers vivant en France ne devienne pas une difficulté de plus à franchir, allongeant inutilement les délais pour obtenir un visa de long séjour".

S'agissant des conditions d'accueil, "si les demandeurs de visa devaient auparavant faire la queue sur le trottoir pour pouvoir déposer leur dossier, parfois pendant deux à trois jours, ils sont désormais reçus lors d'un rendez-vous pris sur le site internet du consulat", reconnaît l'association qui a effectué du 18 au 26 mai 2009 une mission au Maroc, parmi d'autres pays concernés par le rapport.

Il arrive, néanmoins, que le serveur de prise de rendez-vous soit momentanément indisponible ou que des "pirates" prennent une série de rendez-vous fictifs qu'ils revendent ensuite, allongeant les délais d'attente, constate la Cimade qui fait état de la détermination des autorités de lutter contre ce genre de trafic.

Quant au déroulement du rendez-vous, le rapport déplore l'absence d'une "véritable conversation" entre l'agent consulaire et le demandeur du visa et de "la motivation du refus" de sa délivrance.

"Si l'agent vérifie bien que le dossier est complet, il n'y pas de véritable conversation possible avec ce dernier, qui permettrait pourtant au demandeur de visa d'expliquer sa situation, de +défendre son dossier+", note l'association, précisant qu'"il est impossible, lors de la remise du passeport, d'obtenir des explications orales sur le motif du refus" de visa.

S'agissant des catégories de visas, la Cimade relève que les postulants au regroupement familial et les conjoints de Français d'une part, les étudiants d'autre part, sont soumis à des procédures bien particulières qui s'avèrent "longues et inutiles" pour les premiers et "longues et coûteuses" pour les seconds.

Parmi les principaux problèmes relevés, figurent ceux des couples mixtes demandeurs de visas, qui sont "victimes d'une suspicion généralisée", ou des grands-parents désireux de rendre visite à leurs petits-fils en France mais qui se voient refuser leurs demandes de visa touristique au motif qu'ils "profiteraient de leur séjour pour se faire soigner sans payer ou détourneraient l'objet du visa en restant sur le territoire français auprès de leurs petits-enfants".

Enfin, le rapport met également l'accent sur la "procédure spécifique" pour l'obtention de visa sanitaire permettant à son titulaire de venir se faire soigner en France. Le demandeur doit en effet prouver que l'acte médical souhaité ne peut être pris en charge au Maroc.

Outre le Maroc, la mission d'observation de la Cimade s'est rendue au Mali, au Sénégal, en Ukraine, en Tunisie et en Algérie.

Source : MAP

Les refus des pays de l'espace de Schengen de délivrer un visa de court séjour seront motivés à partir du 5 mars 2011, a annoncé vendredi le ministère de l'Immigration.

"A compter du 5 mars 2011, tous les refus de visa de court séjour seront motivés en vertu d'une obligation introduite par le Code communautaire des visas", a précisé le ministre dans un document transmis à l'AFP.

Le ministère répondait à une enquête de la Cimade sur les "pratiques consulaires en matière de délivrance des visas" menée dans six pays (Algérie, Mali, Maroc, Sénégal, Turquie, Ukraine).

L'ONG d'aide aux migrants a dressé un constat "accablant" de cette situation, dénonçant "le flou complet des documents à produire, l'argent qu'il faut verser et qui n'est pas remboursé même si la demande est refusée, les délais d'instruction extrêmement variables, les refus oraux sans explications ni motivations, les informations erronées sur les voies de recours".

Selon le ministère, le Code d'entrée et de séjour des étrangers et du droit d'asile (CESEDA) liste déjà la catégorie des demandeurs pour lesquels un refus doit être motivé. Il s'agit, précise-t-il, de membres de famille de Français, de personnes venant dans le cadre du regroupement familial et des enfants adoptés.

Le CESEDA définit aussi, selon le ministère, la liste des documents à fournir à l'appui d'une demande de visa. C'est, souligne-t-il, une liste "publique et uniforme" qui "découle du code frontière Schengen".

Le code communautaire des visas (CCV) adopté le 13 juillet 2009 par l'UE fixe par ailleurs à 15 jours le délai maximal d'instruction des dossiers, "sauf pour les dossiers posant problème" alors que "les dossiers simples peuvent être traités dans la journée.

Le CCV fixe aussi les frais d'instruction des dossiers : 60 euros pour un visa de court séjour auxquels peuvent s'ajouter 30 euros au maximum si la prestation est externalisée.

Selon le ministère, le fichier VIS (visa information system) de l'UE est "strictement encadré par la loi et "ne concernera que les visas de court séjour".

La Cimade s'est alarmée de la mise en place de ce fichier qui, selon elle, va stocker les données biométriques de 100 millions de demandeurs de visa. Un chiffre contesté par le ministère qui parle de 60 millions.

S'agissant spécifiquement de la France, le ministère assure que le pays compte avec 197 postes délivrant des visas "le plus important réseau de postes consulaires et diplomatiques de l'espace Schengen" qui lui permet d'assurer aux demandeurs "un service de proximité que ne peuvent proposer les autres Etats-membres".

Le taux d'acceptation des demandes de visas de court séjour est de l'ordre de 90% "selon les années", assure encore le ministère.

En 2009, 1.842.803 visas ont été délivrés sur une demande de 2.093.060. Les Russes en ont été les premiers bénéficiaires (253.112), suivis des Chinois (170.188), des Marocains (151.509) et des Algériens (130.013).

Source : AFP

Une réunion du groupe conjoint d'experts (JEG) africains et européens sur la migration, la mobilité et l'emploi se tiendra, lundi à Addis-Abeba, avec la participation du Maroc, apprend-on dimanche dans la capitale éthiopienne.

Lors de cette réunion de deux jours, les participants auront à examiner les propositions du groupe en matière de migration devant être inclues dans le projet du 2ème plan d'action 2011-2013, qui sera adopté au 3ème Sommet Afrique-UE, prévu en novembre prochain en Libye.

Le partenariat Afrique-UE sur la migration, la mobilité et l'emploi fait partie des huit grands axes définis par le premier Plan d'action (2008-2010) de la stratégie conjointe entre les deux parties, lancée lors du Sommet de Lisbonne en décembre 2007.

Il s'agit des partenariats en matière de paix et sécurité, démocratie, gouvernance et droits de l'Homme, commerce et intégration régionale, OMD, énergie, changements climatiques, migration, mobilité et emploi, ainsi que sciences, information, société et espace.

Le Maroc, qui copréside avec la France le groupe conjoint des experts sur les changements climatiques, est également membre dans d'autres partenariats, en l'occurrence paix et sécurité, démocratie, gouvernance et droits de l'Homme, commerce et intégration régionale, et migration, mobilité et emploi.

Source : MAP

La Biennale d'art de Marrakech est l'invitée, depuis jeudi, du Musée Riso de Palerme (Sicile) avec un éventail de produits touchant à la création artistique marocaine dans les domaines de la peinture, de la sculpture, de la photographie, des arts visuels et du numérique.

L'exposition, intitulée "Others", se poursuivra jusqu'à la fin de l'année. Elle présente, pour la première fois en Italie, les expositions et projets promus par la Biennale d'art de Marrakech qui, en s'exportant à Palerme, réalise son objectif de promouvoir l'art et les artistes marocains à l'étranger.

Les visiteurs de l'exposition auront la sensation, lorsqu'ils franchiront le seuil du musée-palais accueillant "Others", d'être à Marrakech: ils y rencontreront en effet l'art et la vie culturelle de cette ville, assure-t-on auprès des organisateurs.

L'exposition offre une sélection de vidéos, de films, de toiles, de sculptures et de scénographies réalisés par 26 artistes qui ont été retenus par son commissaire, Abdellah Karroum, pour la 3ème Biennale internationale d'art de Marrakech, dont Sofia Aguiar, Mustafa Akrim, Faouzi Bensaidi, Hassan Khan, Faouzi Laatiris, Younès Rahmoun, Batoul S'Himi et d'autres artistes de stature internationale.

Siège de l'exposition, le Musée Riso, Musée d'Art Contemporain de la Sicile, qui a diffusé son propre programme ces dernières années sur le territoire sicilien, s'ouvre à présent à la Méditerranée.

Après avoir collaboré à plusieurs projets et disloqué ses activités de musée contemporain dans de nombreux centres d'art de cette île, le Musée Riso invite, par le biais de cette initiative, l'art contemporain de la Méditerranée en Sicile.

L'exposition "Others", qui repose entre autres sur un rapport de collaboration entre les Villes de Palerme, Catane (Sicile), Marrakech et Rabat, prévoit également un programme de "résidences réciproques" destinés aux artistes des deux pays.

Ainsi, à Catane, Mohamed El Baz (de Casablanca), pourra travailler dans les espaces mis à disposition par la Fondation Brodbeck.

Others" fait partie des initiatives liées au projet "Les villes de la Méditerranée", qui impliquera, de 2010 à 2012, les plus grandes villes de la Méditerranée dans des activités et des manifestations représentatives des identités et des systèmes productifs, économiques, culturels et artistiques existant dans le bassin méditerranéen.

L'inauguration de la manifestation au Musée Riso a été marquée par la présence du ministre régional de la Culture, M. Gaetano Armao, du Consul Général du Royaume du Maroc à Palerme, M. Youssef Balla et d'autres responsables institutionnels locaux.

Intervenant à cette occasion, M. Armao s'est félicité de la tenue de cette exposition soulignant qu'elle est "le fruit du dialogue interculturel et de la communication avec le monde".

"Les créations établissent un pont entre l'Occident et l'Orient et démontrent qu'il est possible de s'enrichir mutuellement grâce à l'apport de l'autre", a-t-il notamment affirmé.

De son coté, M. Balla a souligné que "cette initiative, en abattant les barrières, conforte l'intérêt du Maroc et de la Sicile à promouvoir le libre-échange des cultures en Méditerranée et contribue à combler le déficit culturel dont souffrent les rapports euro-méditerranéens ".

La cérémonie d'inauguration a été marquée par un concert de Hassan Khan intitulé "The Big One".

Une émission radiophonique sera diffusée, à l'occasion de cet événement, depuis Palerme en collaboration avec une station radio marocaine.

Source : MAP

L'embarquement des véhicules au port de Tarifa (Sud de l'Espagne) sera suspendu de vendredi à lundi prochain, apprend-on auprès des autorités portuaires espagnoles.

Ainsi, les Marocains résidant à l'étranger (MRE) ne pourront pas embarquer, à partir de vendredi à 14h00 (HL) et jusqu'à lundi prochain à la même heure, leurs voitures à bord des ferries assurant la liaison entre les ports de Tarifa et de Tanger-ville, note l'Autorité portuaire de la baie d'Algésiras (APBA), précisant toutefois que cette mesure ne concerne pas les passagers.

Cette mesure a pour objectif d'éviter la saturation des accès et dépendances du port de Tarifa à cause des flux importants des MRE désireux de se rendre au Maroc pour y passer leurs vacances, explique la même source.

Par ailleurs, l'APBA fait savoir qu'un total de 356.415 personnes ont transité, du 5 juin au 8 juillet, par les ports d'Algésiras et Tarifa à destination des ports de Tanger-ville, Tanger-Med et du préside occupé de Sebta.

Le nombre de véhicules s'est établi, quant à lui, à 91.449 unités, selon la même source.

Source : MAP

Une délégation de la commission des affaires étrangères, de la défense nationale et des affaires islamiques à la Chambre des représentants effectuera, lundi prochain, une visite à certains points de transit des Marocains résidant à l'étranger.

Les membres de la délégation visiteront ainsi le port Tanger ville et le port Tanger-Med du fait qu'ils constituent les principaux points de passage des MRE durant la saison estivale.

Source : MAP

La mobilisation des compétences marocaines résidant à l'étranger pour les associer au développement de leur pays d'origine est une mission ardue. Les Marocains résidant à l’étranger encaissent de plein fouet le décalage entre les contextes occidental et marocain...Suite

Les sportifs qui ont laissé leur empreinte dans les différents championnats à l'étranger ne seront pas oubliés. Ceux qui ne sont plus de ce monde ou ceux qui sont toujours en vie seront honorés pour leur parcours au-delà de nos frontières. C'est ainsi

que le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) organise les 24 et 25 juillet 2010 à Casablanca un colloque  international sur le thème «Sportifs marocains du monde, histoire et enjeux actuels», auquel participeront des historiens du sport nationaux et étrangers, des sportifs marocains à la retraite ou en activité, des journalistes spécialisés et des représentants des fédérations nationales de diverses disciplines sportives…Suite

La deuxième université d'été au profit de 50 jeunes marocains résidant à l'étranger se poursuit jusqu'au 15 juillet et ce, à l'initiative de l'Université Hassan II à Casablanca.

Cette manifestation inscrite dans le cadre du programme du ministère de la communauté marocaine résidant à l'étranger réunit des jeunes venus d'Algérie, Allemagne, Belgique, Canada, Espagne, Etats-Unis, France, Gambie, Italie, Lybie, Palestine, Pays-Bas, Sénégal, Suède et Tunisie.

Lors de ce séjour, les jeunes marocains d'ailleurs participeront à un ensemble de formations et d'activités dans les domaines culturel, linguistique et socio-économique et ce, à travers un cycle de conférences et de visites à caractère institutionnel et culturel ainsi que des activités artistiques et récréatives.

Objectifs : permettre aux jeunes d'apprendre et d'améliorer leurs connaissances en langue arabe et aussi approfondir leurs connaissances sur certaines questions comme l'identité nationale, la littérature arabe moderne ou encore le patriotisme.

Cette université encadrée par des enseignants et des associatifs se veut aussi une occasion pour favoriser les rencontres et les échanges entre jeunes et ce, afin de tisser des liens privilégiés d'appartenance et d'ancrage et promouvoir une meilleure entente mutuelle.

Source : MAP

 

Les pays de l'espace Schengen mettent en place un fichier contenant des renseignements concernant cent millions de demandeurs de visas, "sans aucune garantie pour la confidentialité" des données recueillies, s'est alarmée jeudi à Paris l'ONG française d'aide aux migrants, Cimade.

"Au nom de la lutte contre la fraude et de la sécurité, les gouvernements européens fabriquent une société policière dans laquelle les faits et gestes de tout un chacun peuvent être contrôlés, consignés et communiqués", dénonce l'ONG.

Dans le cadre de la mise en place de la biométrie, "le plus grand fichier au monde est en constitution par les pays de l'espace Schengen" qui vont y insérer dans cinq ans les données concernant cent millions de demandeurs de visas "qu'ils aient ou non obtenu" le document, selon l'association qui présentait une enquête sur les "pratiques consulaires en matière de délivrance des visas".

Le relevé des empreintes étant de plus en plus externalisé au profit de sociétés privés, "il n'y a aucune garantie que ces données soient en sécurité", car ces "sociétés ne bénéficient pas de l'immunité diplomatique" et "on ne sait donc pas comment leurs patrons vont réagir aux demandes des autorités" locales, s'inquiète la Cimade.

Pour la France, 101 postes consulaires ou diplomatiques sont équipés pour délivrer des visas biométriques. Le système doit être généralisé au 1er janvier 2012, selon la Cimade.

Alors que l'Union européenne est engagée dans une politique de maîtrise de l'immigration marquée par l'adoption de la "directive retour" des migrants illégaux, "le visa est devenu un véritable outil de gestion des flux migratoires", analyse l'association.

La France a enregistré 2.333.779 demandes de visas en 2008 et 1.056.819 au premier semestre 2008.

En 2009, les Russes ont été la première nationalité pour le nombre de visas de court séjour délivrés (253.112), suivis des Chinois (170.188), des Marocains (151.509) et des Algériens (130.013).

Après avoir mené une mission dans six pays (Algérie, Mali, Maroc, Sénégal, Turquie, Ukriane), la Cimade dresse un constat "accablant" de la politique de délivrance des visas.

"Entre l'impossibilité d'accéder au consulat, le flou complet des documents à produire dont la liste inexistante ne cesse de changer selon l'interlocuteur, l'argent qu'il faut verser et qui n'est pas remboursée même si la demande est refusée, les délais d'instruction extrêmement variables, les refus oraux sans explications, ni motivation, les informations erronées sur les voies de recours quand le demandeur a la chance d'obtenir une information, on ne sait plus à la fin ce qui apparaît comme le plus choquant", constate la Cimade.

Ces pratiques ont engendré, selon elle, des "dégâts" pour l'image de la France et favorisé la création de filières d'immigration illégale.

Source : Romandie/AFP

Dans un article bien émouvant, Abdel, un français d'origine marocaine, raconte son chemin parcouru depuis le bidonville qu'il a occupé pendant des années avec ses parents, jusqu'à la vie actuelle qui honore sa famille.

Abdel est arrivé du Maroc en 1966, ils ont habité le grand parc départemental de La Courneuve qui était à l'époque un bidonville.

Abdel est arrivé du Maroc en 1966, ils ont habité le grand parc départemental de La Courneuve qui était à l'époque un bidonville.

Dans cet interview paru à La Courneuve (Blog Le Monde), Abdel, 51 ans, raconte les souvenirs qu’il a gardés de ce qui était alors le bidonville de La campa.

Dans le parc départemental qui accueille chaque année la Fête de l’humanité, rien ne laisse deviner que pendant près de 20 ans, de 1950 à la fin des années 60, jusqu’à 6000 personnes ont vécu là dans des taudis.

Abdel, lui, peut en parler des heures… Des violentes guerres de territoire, avec “des boss” qui maîtrisaient tout. De la petite épicerie que tenait sa mère dans le camp avec quelques produits achetés en ville. Des habitants du bidonville qui allaient récolter les légumes dans les champs maraîchers alentour. De l’ambiance qui régnait, des fêtes, de la musique, et de ses jeux d’enfants dans la grande mare. Une lueur s’allume dans ses yeux quand il regarde la grande prairie d’aujourd’hui.

A l'école, la même difficulté de vie se faisait ressentir puisque les classes préfabriquées du lieu ne laissaient pas l'opportunité ni aux enseignant de supporter ni aux élèves de progresser.

A la fin des années 60, les autorités décident de détruire le bidonville. Les 4000 sont sortis de terre. La famille d’Abdel sera logée dans des immeubles en préfabriqués : la cité de transit ou cité verte. Là encore, un lieu à part, pour ceux du bidonville.

Cependant, il tient à sa scolarisation et décide d'aller plus loin: “J’avais 10 ans, mais on m’a mis en CE1.

Il y avait un directeur formidable qui consacrait beaucoup de temps à ceux qui avaient des difficultés. Grâce à son soutien, en un an j’ai pu réintégrer un CM2. Ensuite, je me suis pris en main, j’ai cherché une formation. Mon père me rêvait ingénieur, mais je suis parti en CAP tôlerie, ventilation, chaudronnerie à Paris. J’ai eu mon CAP, je suis revenu en seconde et puis finalement j’ai laissé tombé les études pour me consacrer à l’animation en passant mon BAFA et mon BAFD pour diriger des centres de loisirs.”

Il arrive même à obtenir sa maîtrise Sciences et son DEA, grande fierté pour ses parents et pour lui-même.

Aujourd’hui, il travaille à la mairie. Il est devenu chargé de mission à la démocratie participative.

Cependant, il n'a jamais oublié, durant ce long chemin de courage et de patience, la phrase de son père qui résonne encore dans son esprit: “la France n’est pas un long fleuve tranquille mais une mer très agitée. Seuls ceux qui savent nager s’en sortiront.”

Source : eMarrakech

Entretien avec le ministre de l'Immigration, Éric Besson

LE FIGARO. - En septembre, votre projet de loi sur l'immigration sera examiné par le Parlement. Qu'apporte ce texte ?

Éric BESSON. -  Il comporte de puissants instruments d'intégration des immigrés légaux et de lutte contre l'immigration illégale. La France doit renforcer sa lutte contre l'immigration irrégulière, véritable fléau qui sape les fondements du pacte républicain et social. Dans les faits, seule l'immigration légale permet l'intégration. Les séjours illégaux, en revanche, ont un coût pour les finances publiques, déstabilisent le marché du travail, créent des problèmes dans les banlieues et sont préjudiciables aux étrangers eux-mêmes.

Mais cette lutte ne s'organise-t-elle pas de plus en plus au niveau européen ?

C'est tout l'objet du projet de loi, qui transpose trois directives. Il crée un premier titre de séjour européen et renforce la lutte contre ceux qui exploitent l'immigration illégale, en instaurant de nouvelles sanctions contre les employeurs d'étrangers en situation irrégulière. Il prévoit par ailleurs une interdiction de retour dans toute l'Union européenne pour les étrangers en situation irrégulière. Il accroît aussi le délai de rétention administrative - qui passe de 32 à 45 jours maximum -, afin de laisser aux pays d'origine le temps nécessaire à la reconnaissance de leurs ressortissants. Il crée enfin une zone d'attente temporaire, pour éviter que des situations comme celle de l'arrivée massive de Kurdes à Bonifacio ne se reproduisent.

Vous avez commandé une étude sur le coût de l'immigration irrégulière. Le sujet n'est-il pas aussi explosif que celui de l'identité nationale ?

Certes, c'est un sujet lourd, qui demande du tact pour ne pas donner prise à toutes les dérives démagogiques. Mais, certains parlementaires de l'opposition et quelques associations estiment que les reconduites coûtent cher, et lancent des chiffres fantaisistes en sous-entendant que nous devrions mettre un terme à la maîtrise des flux migratoires. La Cour des comptes et l'Inspection générale de l'administration évaluent notre politique de lutte contre l'immigration irrégulière entre 200 et 300 millions d'euros. Ce coût est élevé, parce que la France traite dignement les étrangers en situation irrégulière. Ces parlementaires de gauche et ces associations souhaitent-ils vraiment le réduire? Ont-ils réalisé que ce coût est nettement inférieur à celui de l'immigration irrégulière? En fait, ces deux coûts doivent être comparés. Dire cela, ce n'est pas polémiquer. C'est dire la vérité aux Français.

Qui va mener cette étude ?

C'est un cabinet indépendant. Il est chargé d'évaluer dans un premier temps les grandes masses financières. Par exemple, le coût de l'hébergement, des soins médicaux, du manque à gagner social et fiscal lié au travail clandestin. Les premiers résultats seront livrés en septembre et donneront un cadre pour le rapport définitif qui sera rendu fin 2010. Chiffrer l'impact de l'immigration illégale ne doit pas être un sujet tabou.

Faudrait-il pouvoir déchoir de sa nationalité française Liès Hebbadj, commerçant polygame mis en cause pour des fraudes aux prestations sociales ?

Liès Hebbadj n'aurait pas dû accéder à la nationalité française, si la ministre en charge des naturalisations de l'époque avait suivi l'avis de ses services qui lui proposaient de prendre un décret d'opposition, comme je le fais aujourd'hui dans de tels cas. Mais une fois la nationalité française acquise, les choses sont plus complexes. Sur le plan des principes, cela ne me choquerait pas de retirer la nationalité à une personne dont le comportement porte atteinte aux valeurs fondamentales de la République. Le cas de Liès Hebbadj et de ses quatre «femmes» ont choqué l'opinion à juste titre. Mais il existe de fortes contraintes juridiques car la polygamie «de fait » est malaisée à définir. C'est pourquoi j'ai répondu à Brice Hortefeux qu'en l'état du droit il serait très difficile de déchoir M. Hebbadj de sa nationalité. Pour le moment, le président de la République et le premier ministre ne m'ont pas saisi de ce sujet. Eux seuls peuvent décider de l'opportunité d'ouvrir ce débat.

L'examen du texte sur l'interdiction générale du voile intégral a commencé mercredi. Comment interprétez-vous la consigne d'abstention du PS ?

Les socialistes commencent par le soupçon et la démagogie pour, à la fin, s'abstenir. En agissant ainsi sur les enjeux de la laïcité et des valeurs républicaines, le PS renie l'héritage même de la gauche française.

Alors que l'affaire Bettencourt n'en finit pas de rebondir, le chef de l'État a demandé aux ministres de ne pas se laisser détourner par l'actualité. Mais sont-ils audibles ?

Il faudrait pour cela que les médias consacrent moins d'espace à cette affaire et davantage à l'action du gouvernement. Malheureusement, ce n'est pas le cas. Il faut donc riposter. Allons-nous laisser prospérer une telle entreprise de déstabilisation? Depuis quand est-ce à la personne accusée d'apporter les preuves de son innocence?

Estimez-vous, comme certains de vos collègues, qu'Éric Woerth paie pour les comportements d'autres ministres ?

Polarisons-nous sur les faits. Pour l'instant, personne n'a apporté le moindre indice prouvant qu'Éric Woerth aurait commis une faute ou une indélicatesse. Être à la fois trésorier de l'UMP et ministre du Budget n'est pas en soi délictueux.

Alain Joyandet a-t-il eu raison de quitter le gouvernement et la démission forcée de Christian Blanc s'imposait-elle ?

Qui peut reprocher à Alain Joyandet, qui fut un bon ministre, d'avoir choisi de démissionner parce qu'il pensait son honneur atteint ? Que les achats de cigares de Christian Blanc sur les deniers publics aient choqué l'opinion, c'est incontestable. L'affaire est close.

Source : Le Figaro


Le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME) organise les 24 et 25 juillet 2010 à Casablanca un colloque international sur le thème « Sportifs marocains du monde, histoire et enjeux actuels », auquel participeront des historiens du sport nationaux et étrangers, des sportifs marocains à la retraite ou en activité, des journalistes spécialisés et des représentants des fédérations nationales de diverses disciplines sportives.

Regroupant plus d’une centaine de participants du Maroc et en provenance de l’étranger (Belgique, Espagne, France, Italie, Suède, Royaume-Uni, Émirats Arabes Unis, etc.), le colloque entend contribuer à l’écriture de la longue histoire des sportifs marocains de l’étranger, allant du  milieu des années 1930 aux nouvelles générations de sportifs marocains issus de l’immigration en passant par les figures légendaires des années 1950 et 1960. De nombreuses communications scientifiques reviendront sur la contribution de ces générations aux exploits des pays de résidence et à l’éclosion et au développement du sport national marocain.

Alliant la rigueur académique et la force du témoignage des sportifs encore en vie ou, pour ceux qui ont disparu, les souvenirs de leurs proches et des responsables et journalistes qui les ont côtoyés, ce colloque a pour objectif aussi de rendre hommage à ces migrants d’un genre particulier dont le courage et le talent ont marqués toutes les disciplines.

Ce séminaire sera enfin un moment privilégié pour débattre des jeunes sportifs nés dans l’immigration et les choix qu’ils sont souvent amenés à faire quant au pays qu’ils vont représenter durant toute leur carrière et lors des compétitions internationales.

En marge du colloque, et en partenariat avec 2M, une soirée spéciale dédiée aux sportifs marocains du monde sera diffusée le mardi 27 juillet. Y participeront des femmes et des hommes qui ont marqué ou marquent toujours de leur empreinte le sport marocain, toutes disciplines confondues. Un hommage particulier y sera rendu à quelques noms qui ont écrit les belles pages du sport.

Source : Yawatani

En présence de M. Ameur et M. El Yazami, et dDans le cadre du CLUB ENTREPRENDRE, un petit déjeuner débat sera organisé le  20 juillet 2010 de 8h30, sur le thème : «Le temps des Marocains résidant à l’étranger pourvoyeurs de devises et grands investisseurs connait-il sa fin ? »

M. Mohamed AMEUR, Ministre délégué auprès du 1er Ministre chargé de la communauté MRE et M. Driss EL YAZAMI, Président de la communauté marocaine à l’étranger evoqueront les points suivant :

Quel diagnostic peut-on faire et quelles perspectives ?

Comment relancer et promouvoir les investissements des Marocains résidant à l’étranger ?

Quels sont les grands axes du plan d’accompagnement proposés par le gouvernement?

Que propose les banques, quelles formules pour développer le financement des MRE ?

Touchés par la crise économique, les Marocains résidant à l’étranger continueront-ils à investir dans l’immobilier ?

L’activité se passe à l’hôtel Novotel Casablanca.

Source : Site du Club Entreprendre

La consécration du principe de proximité incitera les Marocains résidant à l'étranger (MRE) à investir davantage dans le secteur de l'immobilier et renforcera leur confiance en l'avenir de ce secteur au Maroc, a affirmé, jeudi à Rabat, M. Mohamed Ameur, ministre délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger.

Intervenant lors d'une rencontre nationale sur "l'accompagnement de l'investissement des Marocains du monde dans le secteur de l'immobilier", M. Ameur a relevé que l'accompagnement efficient de l'investissement des MRE dans l'immobilier nécessite la mise en place d'un guide où figurent les intervenants, les procédures administratives et les produits offerts.

Il a également souligné l'importance d'organiser davantage de salons et de rencontres pour permettre aux Marocains du monde de mieux connaître les opportunités offertes dans ce secteur au Maroc.

Le gouvernement a pris plusieurs mesures durant les derniers mois en vue d'améliorer les conditions d'investissement des MRE dans le secteur de l'immobilier, a ajouté M. Ameur, soulignant la nécessité d'établir une meilleure communication pour permettre à cette communauté de s'informer de manière adéquate sur le développement accéléré que connaît l'immobilier au Maroc.

Il a également relevé que la demande croissante des MRE dans le secteur de l'immobilier reflète leur confiance en le secteur et leur détermination à contribuer à sa promotion.

Le ministre de l'Habitat, de l'urbanisme et de l'aménagement de l'espace, M. Ahmed Taoufiq Hejira a, de son côté, indiqué que les différents salons organisés en collaboration avec le secteur privé dans les pays européens et en Amérique du nord visent à rapprocher l'offre à la demande et à permettre aux MRE désirant investir dans ce secteur de mieux s'informer sur les opportunités offertes.

Il a également appelé à la multiplication des efforts de tous les acteurs concernés pour mieux accompagner les MRE désirant investir dans l'immobilier au Maroc, plaidant pour la création d'un guichet ouvert à leur profit pour mieux connaître leurs attentes.

Source : MAP

Un rapport rédigé par la Cimade pointe la lenteur et l’opacité des procédures de délivrance de visas pour la France, en particulier dans les pays africains

Selon un rapport de la Cimade, les procédures d'obtention de visas permettant de séjourner en France sont opaques, surtout lorsque des ressortissants africains sont concernés(AFP/Diallo).

Ils racontent les attentes qui s’éternisent, le flou des documents à fournir, le coût des formalités qui augmentent et les refus sans explication… Pour les deux millions de personnes étrangères qui font chaque année une demande de visa français, le premier contact avec l’administration relève bien souvent du parcours du combattant.

« Un univers kafkaïen », n’hésite pas à dire la Cimade, qui présente pour la première fois un rapport sur la délivrance des précieux sésames dans les consulats et ambassades français.

Un système mal connu et évalué

Alors que la gestion des visas devient un outil de plus en plus important dans la politique de contrôle de l’immigration, le système demeure très mal connu et évalué. Pourtant, sur le terrain, le mécontentement monte, comme le prouve le nombre de recours devant le Conseil d’état, passé de 170 en 2003 à 900 en 2008.

Et dans les deux tiers des cas, cette saisine aboutit. « Nous avons senti depuis quelques années cette préoccupation monter dans notre pays, explique Jérôme Martinez, le tout nouveau secrétaire général de la Cimade. Beaucoup de Français éprouvent les pires difficultés à faire venir un mari ou une femme et nombre d’étrangers doivent renoncer à revoir un proche parce que les consulats exercent des contrôles de plus en plus contraignants. »

La situation des visas est certes très contrastée selon les zones géographiques. Dans tous les pays où il existe un « risque migratoire », c’est-à-dire principalement au Maghreb et en Afrique subsaharienne, le constat est « accablant » soulignent les auteurs du rapport, qui ont effectué six missions sur le terrain. Au Sénégal, au Mali, en Algérie, au Maroc, mais aussi en Turquie et en Ukraine.

Entre opacité et lenteur des procédures

La première critique concerne l’opacité et la lenteur des procédures. Concernant les pièces à fournir, « les consulats établissent eux-mêmes les listes sans aucun encadrement législatif », relève le rapport. Par exemple, l’ambassade du Mali exige des justificatifs relatifs aux ressources ou au logement d’un conjoint vivant en France. De plus, alors que le délai moyen d’obtention du document est de 12 jours, certains candidats au départ doivent attendre des mois sans que l’administration n’encoure la moindre sanction.

Dans de nombreux pays, les autorités sous-traitent à des opérateurs privés une partie de l’instruction. En Côte d’Ivoire, il faut par exemple se rendre dans une banque et payer 5 000 francs CFA (7,65 €) une carte à gratter qui donne un code personnel d’appel. « Il faut ensuite dépenser des fortunes à patienter et se perdre sur un serveur vocal », témoigne un Ivoirien dans le rapport.
« Les demandeurs peuvent n’avoir jamais affaire à un agent du consulat », souligne le document. Autre élément de critique, le coût des formalités qui ne cesse d’augmenter. 60 € pour un visa court séjour et 99 € pour un visa long séjour. Or, souligne la Cimade, les sommes ne sont pas remboursées en cas de refus.

Des frais excessifs pour les demandeurs

« Les frais versés par les demandeurs seraient bien supérieurs au coût réel de l’instruction des dossiers », souligne le rapport qui estime qu’en 2007, l’activité des visas a rapporté 29 millions d’euros à la France. « Il est bien entendu qu’il n’existe pas de droit au visa, commente Jérôme Martinez. Tous les États conservent légitimement la possibilité de refuser la délivrance d’un titre. Mais ce qui est inacceptable, c’est l’absence de règles, de transparence. La question des visas est un véritable trou noir dans notre droit. C’est d’autant plus choquant que les ambassades ont acquis ces dernières années des prérogatives de plus en plus importantes dans la politique de contrôle de l’immigration. »

Depuis plusieurs années, les autorités françaises ont pourtant pris plusieurs initiatives pour améliorer le dispositif, y compris avec les pays où le risque migratoire est élevé. Elles développent par exemple les visas de circulation, qui permettent à un citoyen étranger de faire plusieurs courts séjours en France pendant une durée de cinq ans, sans avoir à renouveler à chaque fois les démarches. Ces visas de circulation ont presque doublé en dix ans (350 000 délivrés en 2008) selon les statistiques du gouvernement.
La France a aussi passé plusieurs accords de gestion concertée des flux migratoires avec des états africains. En échange de leur engagement à mieux contrôler leurs frontières, leurs ressortissants bénéficient d’une réduction des frais de visa. Le ministre de l’immigration Éric Besson a également simplifié, depuis septembre, la situation des titulaires d’un visa long séjour qui n’ont plus besoin de refaire des démarches une fois arrivés en France pour obtenir un titre de séjour.

Les consulats, ces forteresses

En dépit de ces réformes, la délivrance des visas demeure un sujet de colère dans les pays africains où les consulats français sont devenus des « forteresses », estime Jérôme Martinez. Le ressentiment à l’égard de la France est d’autant plus fort que le trafic des documents est fréquent. En 2007, le rapport du sénateur UMP Adrien Gouteyron, l’un des très rares travaux sur le sujet, estimait que les « cas avérés de corruption sont fréquents » autour de la délivrance des visas. « Rares sont les consulats épargnés », insistait le sénateur.

Le rapport de la Cimade conclut cette enquête par une série de 13 propositions pour améliorer la politique de délivrance des visas. Il suggère notamment de fixer des « critères limitatifs sur lesquels peut se fonder un refus » de l’administration française.

Source : La Croix

La secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Mme Latifa Akharbach a souligné mercredi que le ministère accorde une importance particulière aux prestations consulaires dédiées aux membres de la communauté marocaine résidant à l'étranger et ce, dans le cadre d'un plan décliné en plusieurs axes.

Mme Akharbach, qui répondait à une question orale sur la détérioration des services consulaires destinés au Marocains résidant à l'étranger (MRE) du groupe du Rassemblement constitutionnel unifié à la Chambre des représentants, a expliqué que ce plan, qui intervient en application des Hautes instructions royales visant à entourer les MRE de la sollicitude à tous les niveaux, porte principalement sur l'équipement et la mise à niveau des édifices consulaires et l'amélioration des conditions d'accueil.

Le plan prévoit également la modernisation des moyens de communication, le rapprochement des centres et des services consulaires des ressortissants marocains, le développement et la simplification des procédures administratives et la promotion des affaires sociales, religieuses et cultuelles.

Mme Akharbach a souligné que le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération veille à l'affectation dans ses centres à l'étranger de cadres disposant de l'expérience et de la compétence requise et organise à leur profit des sessions de formation continue dans les domaines économique, social et consulaire portant notamment sur les mesures relatives au passeport biométrique, à la carte nationale d'identité électronique et au système informatique de l'état civil.

Elle a, dans ce sens, fait savoir que les centres du ministère à l'étranger ont commencé à délivrer le passeport biométrique depuis le 15 décembre 2009, avant que cette opération ne soit généralisée à partir du 1er avril 2010.

Le ministère, a-t-elle signalé, a donné ses instructions pour que l'expédition des demandes d'établissement des cartes nationales d'identité électroniques et leur renouvellement s'effectuent par le biais de la valise diplomatique au moins deux fois par semaine.

Dans le but de rapprocher l'administration consulaire des MRE, a-t-elle noté, le ministère a procédé au cours des deux dernières années à l'ouverture de nouveaux consulats à Vérone, Orly, Tarragone, Istanbul et Dubaï.

Parallèlement, Mme Akharbach a donné un aperçu sur les autres mesures entreprises habituellement par le ministère lors de l'opération transit des MRE, précisant qu'ils consistent principalement en la mobilisation de fonctionnaires et d'agents bien avant la saison estivale afin de renforcer les staffs des centres consulaires connaissant un afflux massif des MRE.

Il s'agit également du déplacement du staff consulaire dans les zones éloignées des centres consulaires, outre une permanence régulière pendant les week-end et les jours férié pour traiter les cas urgents.

Source : MAP

Comme à tous ses auditeurs qui ne sont pas chanteurs, la chanson marocaine m’a, jusqu’ici, plus coûté que rapporté. Je ne saurais oublier, néanmoins, qu’il y a une trentaine d’années, devant la fontaine Saint-Michel à Paris Abdelhadi Belkhayat, rencontré par hasard, eut un excellent mouvement : il m’offrit cent francs !

C’est  notamment en souvenir de cette pulsion généreuse que j’écoute les enregistrements  de cet artiste de premier plan. Pour le reste, je suis plutôt nostalgique de Mohammed Fouiteh et cela s’explique par ma  petite enfance. En effet, c’est dans un berceau partagé avec mon frère jumeau Farid que j’entendis pour la première fois de ma vie une chanson interprétée en live par Mohammed Fouiteh.

Le séjour parisien de Fouiteh, dans les années 50, est mentionné par Driss El Yazami dans «Générations-un siècle d’histoire culturelle des Maghrébins en France» ( Gallimard, 2009 ). Celui-ci écrit dans le chapitre dont la rédaction lui a été confiée et qui porte sur «Paris, scène maghrébine» : «La plupart (des artistes) font le déplacement pour des raisons strictement artistiques. Quelques uns pour apprendre (tel le Marocain Fouiteh), mais beaucoup d’autres, dépourvus de formation mais non de talent, pour rencontrer les maisons de disques…».

C’est donc au cabaret oriental El Djazair, qui était plus un restaurant  qu’une salle de spectacle, haut lieu de la chanson maghrébine en France que j’entendis, encore dans mes langes, le cher Fouiteh. Driss El Yazami rappelle que le chanteur habitait à la Maison des étudiants, rue Bonaparte, dans le VIe arrondissement «où il côtoie ses compatriotes, militants actifs de l’Association des étudiants musulmans nord-africains. Il enregistre-(…) à l’initiative d’Ahmed Hachlaf (…) deux chansons nationalistes codées Awmaloulou titre volontairement obscur, dira l’artiste et Menni mchiti Sidi «Après ton départ, Monseigneur» qui sont des protestations contre l’exil de Mohammed V».

Ce sont de tels souvenirs -si tant est que l’on puisse en garder de précis des toutes premières années que l’on passe sur terre, que ravive la lecture du petit ouvrage d’Abdelhadi Tazi «Mon premier voyage  en France 1952»  (Editions du Sirocco, 2009, traduction de «Rihlati al oula ila Farança»  qui parut en 2008 chez Dar Al Harf). L’historien aujourd’hui nonagénaire a conservé le regard d’un amoureux de l’existence et une forme de sympathique naïveté. Il nous y décrit, Farid et moi, comme «des prématurés, somnolant tels deux chatons, mais dans une couveuse pour compléter leur croissance».

En fait de croissance, je ne mesure pas plus, d’un mètre soixante quatre centimètres, à l’heure actuelle, ce que j’indique en toutes lettres pour faire plus long.

Ce n’est pas sans songer à la visite parisienne d’Abdelhadi Tazi que l’univers des chansons et des poèmes qui participent de la constitution de la sensibilité m’est venu à l’esprit. En effet, notre auteur écrit à propos de mon père : «Driss m’avait demandé (…) «Le livre des chansons», une anthologie de la poésie arabe par Abu al Faraj d’Ispahan».

Moins érudit est le livre consacré à des chansons (et des images) que je consulte aujourd’hui, mais c’est une lecture pleine de détails curieux : «L’aventure scopitone» 1957-1983  est l’histoire des précurseurs du vidéoclip par Jean-Charles Scagnetti (éditions Autrement, 2010).

L’auteur y explique que le lancement en France d’un catalogue maghrébin et moyen-oriental prolongea d’une décennie l’exploitation des juke-box à images, notamment dans les cafés maghrébins, «véritables lieux de sociabilité institutionnalisée des communautés algériennes, marocaines et tunisiennes».  Sept chansons d’Abdelwahab Doukkali furent  ainsi filmées.

Hélas, pas de scopitone montrant Mohammed Fouiteh en interprète de l’une on l’autre de ses chansons. C’est fort dommage car, pour l’avoir souvent salué à Rabat, longtemps après son séjour parisien, je me souviens à jamais de son absolue gentillesse.

Source : Le Soir échos

La 2ème édition des universités d'été des jeunes marocains du monde aura lieu du 1er au 28 juillet avec la participation de plus de 500 jeunes âgés entre 18 et 25 ans. Initiée par le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, cette manifestation vise à répondre à la demande de plus en plus forte de la communauté marocaine résidant à l'étranger, soucieuse de renforcer l'attachement de ses nouvelles générations à leur pays d'origine, indique, mercredi, un communiqué de ce département.

Organisée en partenariat avec le ministère de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur, de la Formation des cadres et de la recherche scientifique, cette 2ème édition prévoit un programme proposant des sorties pédagogiques, des cours de langue et de culture arabo-musulmane ainsi qu'une animation artistique variée.

Cette édition sera organisée dans les Universités Mohammed V -Agdal- Rabat du 4 au 24, Hassan II de Casablanca (5-15), Mohammed V-Souissi-Rabat (10-20), Abdelmalek Assaadi-Tétouan (01-10), Cadi Ayyad-Marrakech (01-10), Hassan II-Mohammadia (15-25), Chouaib Doukkali -El Jadida (04-14), Ibn Zohr-Agadir (16-26) et Mohammed 1er -Oujda (16-26).

Source : MAP

Il porte avec une quarantaine d'enseignants et chercheurs de la diaspora marocaine un projet qui intègre plusieurs pôles d'enseignement et de recherche à vocation internationale dans des domaines stratégiques pour le développement du Maroc .Noureddine Mouaddib, a été Directeur de recherche à l'Ecole Polytechnique de Nantes, il est conseiller scientifique à l'OMS, membre du Conseil national universitaire, membre de plusieurs clubs de recherche.. Entretien.

LE MATIN : Où en est-on de ce débat sur le vide juridique de l'enseignement privé supérieur qui a alimenté beaucoup de polémiques ?

NOUREDDINE MOUADDIB : Il y a pour être franc un vide juridique. Mais les textes de décrets et les arrêtés sont en cours. Pour combler ce vide juridique qui peut s'expliquer en partie par le manque de projets, nous avons signé avec l'Etat un contrat de développement qui nous permet de communiquer avec cette appellation d'Université internationale de Rabat. C'est un engagement de l'Etat pour que l'Université puisse porter cette appellation comme cela est prévu dans la loi 01 /02. Nous sommes donc dans un cadre de partenariat public-privé avec un contrat de développement qui nous a permis de communiquer sous cette appellation. C'est un contrat engageant des deux côtés.

Du nôtre d'abord, puisque nous nous engageons sur des questions d'encadrement, de la recherche et du campus et que nous avons une obligation de résultat vis-à-vis de l'Etat. L'Etat de l'autre coté qui est partie prenante s'engage à nous donner le titre d'Université, à l'accréditation des filières.

Pour être plus précis, quel sera le cheminement qui mettra fin au vide juridique ?

Les textes d'application de la loi 01/02 sont prêts, ils sont actuellement au Secrétariat général du gouvernement. Après validation ils passeront à la primature pour la signature du Premier ministre. L'UIR sera la première université créée par un arrêté du ministre de l'Education nationale et de l'Enseignement supérieur. Il y aura certainement d'autres universités. La demande est là mais à mon avis la question la plus importante c'est comment répondre à la demande du marché. L'accréditation est certes un gage de sécurité mais la qualité sera régulée par le marché.

Il y a actuellement un rush du privé vers l'enseignement supérieur qui inquiète certaines organisations mais qui inquiète aussi les parents qui craignent une marchandisation de l'enseignement. Que répondez-vous à ces inquiétudes et quelle est la spécificité de l'UIR ?

Nous ne sommes pas des investisseurs. Nous sommes dans un projet académique Nous sommes une quarantaine de Marocains qui avons tous une expérience d'enseignement d'une vingtaine d'années dans les grandes universités américaines comme Harvard, d'universités françaises de renom et nous travaillons depuis 5 ans sur ce projet de création de l‘UIR. Nous voulons que cette université soit compétitive au niveau international pour donner de la visibilité au Maroc. Cela ne peut se faire sans fédérer les synergies pour avoir des masses critiques pour une qualité d'enseignement et de recherche. Les formations de l'UIR concernent surtout les technologies de pointe: énergies, aéronautique, industrie automobile, nouvelles technologies d'information et de communication. L'université développe également des laboratoires de recherche consacrés à la recherche appliquée. Tout cela nécessite des investissements en équipements pédagogiques qui sont très lourds d'où notre partenariat avec des institutions publiques. Le Maroc peut devenir une destination régionale dans le cadre de l'économie de la connaissance. Nous y croyons et nous nous donnons les moyens pour cela.

Quels sont ces moyens que vous vous donnez ?

Nous avons sorti 3 brevets sur l'énergie renouvelable. Ce qui n'est qu'un début. Le premier brevet concerne un panneau d'éclairage qui fonctionne de manière autonome. Très économique, il s'éteint de manière automatique dès qu'il détecte une source de lumière, notamment solaire, et s'allume lorsqu'elle disparaît. Utilisant de l'énergie photovoltaïque, ce panneau est doté d'une autonomie de 18 heures et peut servir de lampadaire ou de lampe à basse consommation. Le deuxième brevet, porte sur une éolienne domestique qui génère de l'énergie même en l'absence de vent et qui peut servir d'éclairage des maisons notamment dans les régions éloignées ou le monde rural. Elle peut même alimenter une télévision et son coût ne dépasserait pas les 7000 DH ! La 3e invention est une parabole solaire qui permet de chauffer jusqu'à 200 litres d'eau par jour jusqu'à 250 degrés, et qui peut fonctionner toute la journée parce qu'elle est dotée d'un détecteur qui lui permet de suivre l'emplacement du soleil toute la journée. Elle sera à la portée de tous puisque son coût ne dépasserait pas les 3000 DH ! L'idée de toutes ces inventions est de faire de l'innovation à portée des citoyens et nous voulons faire une université pour être compétitifs et pour former des chercheurs. Notre objectif c'est aussi de répondre à la demande du marché de l'emploi qui est aujourd'hui dans le privé. C'est le secteur public qui va réguler la qualité des établissements supérieurs qu'ils soient publics ou privés ! Lorsqu'une entreprise trouve les cadres formés, elle sera prête à payer plus cher s'il le faut pour trouver les meilleurs sur le marché. Actuellement, nous ne sommes pas dans cette logique et il y a même des investisseurs qui repartent faute de trouver les profils qu'ils veulent sur le marché.

Votre ambition c'est, dites-vous, de donner de la visibilité au Maroc et donc de vous battre dans ce domaine de la recherche. Vous dites également vouloir mener une recherche en lien avec le monde industriel et vous privilégiez cette approche d'adaptation aux besoins de l'environnement socio-économique. Comment comptez-vous parvenir à cette adéquation formation besoins du marché ? Comment comptez-vous procéder ?

Je voudrais dire par là qu'il ne faut pas se tromper d'objectif. Au Maroc on a souvent tendance à se focaliser sur la forme en oubliant le fond. Il faut se poser la question que va ton faire, avec quels enseignants et pour quel marché d'emploi ? Quelle est la vision de l'université en terme de recherche ? Dans le classement mondial des universités, celles qui sont en tête sont des universités privées, aux Etats-Unis, on ne se pose même pas la question d'université publique ou privée. On ne cherche que l'excellence, on ne cherche qu'à être les meilleurs chacun dans son domaine. Nous avons dans ce sens signé un contrat-cadre avec Thalès, avec l'université Georgia Tech, pour la recherche et développement et pour mettre l'accent sur l'innovation qui coûte cher. Nous avons d'autres contrats avec Safran, avec une société suisse qui travaille sur les voitures électriques… Il faut aller vers les niches à valeur ajoutée pour arriver à des résultats.

Nous sommes aidés dans ce sens par des chercheurs canadiens, européens américains qui suivent notre projet et veulent développer des collaborations parce qu'ils voient que le Maroc peut être un marché attractif pour les Subsahariens qui après un premier cursus au Maroc peuvent parfaire leurs études en Amérique du Nord. Pour monter notre projet, nous avions fait une étude de faisabilité nous avons constaté qu'il y avait plus de 120.000 étudiants dans les universités marocaines inscrits dans les sciences économiques et juridiques. Il y a une large place pour le secteur de la recherche et de l'innovation. Mais nous avons sur le conseil de M. Rabie, feu le Secrétaire général du gouvernement identifier des sections ne droit, droit des affaires, droit maritime, droit européen, droit international droit constitutionnel.

D'autre part, le potentiel des étudiants est actuellement en Afrique car les universités chinoises et indiennes ont réussi a développer leurs propres universités. L'un de nos objectifs outre la recherche innovante en lien étroit avec le monde industriel c'est la diversité Sud Sud et l'ouverture vers l'Afrique. Cela passe par de gros efforts en matière d'ingénierie pédagogique pour innover et créer de la synergie entre les disciplines. C'est ainsi que 20% de nos intervenants sont des intervenants professionnels et nous nous sommes engagés à avoir un taux d'encadrement d'un enseignant pour 15 étudiants. Actuellement dans l'enseignement public on compte un ratio de 1 enseignant pour 30. A l'UIR, 50% des enseignants seront des permanents, 30% seront constitués de partenaires des institutions avec lesquelles on a signé des conventions.

Comment serez-vous évalué, qui aura droit de regard sur le fonctionnement de l'Université ?

Les choses évolueront en fonction des évolutions du marché de l'emploi, il y aura un comité de suivi des évaluations formé d'experts nationaux et étrangers pour faire le suivi du projet de l'UIR. On a ainsi rédigé un projet d'établissement pour répondre aux questions que nous voulons faire, quels sont les pôles de formation et quels sont les indicateurs de performance .Le comité évaluera également la gouvernance, les enseignants. Nous avons également un comité stratégique présidé par un académicien français André Zaoui et qui regroupe des professeurs de Georges Itech, de l'école aérospatiale et d'autres et qui donnent un avis sur la stratégie à court, moyen et long terme.

Ce comité peut être saisi par le président de l'université , par le conseil de surveillance. Il y a, bien sûr, le contrôle de l'Education nationale et de l'Enseignement supérieur qui veillent au respect des obligations .

Les étudiants inscrits cette année poursuivront leurs cours dans des locaux provisoires, ici à Technopolis en attendant la construction de l'UIR. Quels sont les investissements consentis pour la création de l'UIR ?

L'investissement est de 1,2 milliard DH. Notre ambition est de construire un campus intégré avec des logements pour étudiants un complexe sportif, une bibliothèque… pour être aux normes internationales. Nous avons sélectionné les investisseurs et nous n'avons pas voulu aller avec les fonds d'investissement. Nous avons préféré l'investissement d'institutionnels comme la CDG qui joue un rôle de fédérateur, des banques, des assurances, l'AFD pour que cela ne soit pas l'université d'un tel ou d'un tel. C'est une université institutionnelle qui pérennise dans le temps. Les rôles sont d'autre part bien séparés entre ce qui est du ressort des investissements et qui est fait par des investisseurs et la partie opérationnelle de l'université. Les institutionnels qui sont autour de la table sont des recruteurs potentiels et des tuteurs d'étudiants.

Qu'en est-il des classes préparatoires très prisées par les étudiants ?

Nous faisons les classes préparatoires avec l'OSUI qui recrute avec nous des agrégés de France sous contrat et entièrement dévolues à l'UIR parce que nous manquons d'agrégés au Maroc.

Les cours de prépa se feront ici à Technopolis et les TP des classes préparatoires de cette année seront faits au Lycée André Malraux. En 2012 -2013, et en concertation avec l'éducation nationale le lycée A. Malraux va déménager à l'UIR. Ce lycée préparera au Bac International et sera ouvert à tous les collèges privés et publics marocains avec l'objectif d'atteindre 900 à 1000 élèves. En faisant des prépa ouvertes, notre projet apporte modestement sa pierre à l'édifice qui est en construction, car une question reste posée : faut-il les intégrer dans le lycée ou les rattacher à l'université. L'UIR qui est dans une dynamique de projets servira de plateforme de test avec des enseignants de grande qualité puisque les agrégés du Lycée Lyautey des classes préparatoires qui vont fermer en 2011, vont nous rejoindre.

Source : Le Matin

La crise économique a provoqué un développement des phénomènes racistes en Europe, estime la Commission européenne contre le racisme et l'intolérance (Ecri) dans son rapport 2009.

Cet organe du Conseil de l'Europe souligne l'impact de l'augmentation du chômage et de la baisse parallèle des dépenses publiques dans le domaine social sur les populations les plus vulnérables telles que les Roms et les immigrés.

"Nous constatons une augmentation générale des attitudes xénophobes et intolérantes, accompagnée d'attaques verbales virulentes et d'incidents violents, ainsi qu'une perception grandissante que les flux migratoires ont un impact négatif sur les pays concernés", affirme le rapport publié jeudi à Strasbourg.

L'Ecri "regrette que, dans de nombreux pays d'Europe, le débat sur l'intégration se concentre quasi exclusivement sur les 'lacunes' réelles ou perçues des populations minoritaires, sans tenir compte tant de leur contribution économique, sociale et culturelle que du peu d'efforts déployés par la population majoritaire (pour les intégrer)".

Ce comité d'experts issus des 47 Etats membres constate "un phénomène relativement nouveau qui consiste à proposer ou à introduire des restrictions d'ordre juridique visant spécifiquement les musulmans - matière là encore à la récupération politique".

Si aucun exemple n'est mentionné, la remarque s'applique à l'interdiction des minarets en Suisse, que l'Ecri a déclarée contraire aux droits de l'homme, mais aussi aux lois sur le voile, notamment en France, sur lesquelles elle a émis des réserves.

L'Ecri a commandé en 2009 une étude relative à l'impact de la crise économique sur le racisme et la discrimination raciale à Jean-Michel Belorgey, ancien député socialiste français et ancien membre du Conseil d'Etat.

Elle n'a pas encore été rendue publique.

Source : Le Point/Reuters

L'Association "Obour" pour la communauté marocaine résidant à l'étranger et les Œuvres sociales organise, le 9 juillet courant à Sidi Bennour, la 1-ère édition du forum des associations de la société civile, en collaboration avec la province de Sidi Bennour et le Conseil municipal de la ville.

Au menu de cette manifestation, figurent l'organisation de festivités, d'actions de bénévolat et des hommages à certaines personnalités locales, a indiqué l'association.

Source : MAP

Connu pour la diversité de ses tendances musicales, cet événement offrira au public le meilleur de la musique amazighe et des musiques du monde avec des artistes en provenance des Pays-Bas, de France, Haïti…Suite

Aucun pays d’Afrique n’a jamais réussi à atteindre la finale d’une coupe du Monde. Le Royaume lui, n’y a plus participé depuis 1998. Le hasard fait cependant bien les choses, puisque Khalid Boulahrouz et Ibrahim Afellay seront les premiers Marocains en finale d’une coupe du Monde - dans le maillot Oranje.

A défaut de supporter le Maroc qui n’a pas pu se qualifier pour cette Coupe du Monde, de nombreux supporters marocains ont dû trouver d'autres équipes sur lesquelles se rabattre. Une bonne alternative ces temps-ci est la sélection Hollandaise, qui compte dans ses rangs, les seuls joueurs d’origine marocaine à disputer ce tournoi. Satisfaction supplémentaire pour ces supporters, les Pays-Bas, qualifiés pour la finale, viennent d’envoyer par ricochet, les deux premiers (Hollando-)Marocains en finale d’une coupe du Monde.

Ce moment d’émotion sera forcément particulier pour Khalid Boulahrouz, qui a de fortes chances de fouler la pelouse lors de cette finale, alors qu’Ibrahim Afellay reste cantonné à un rôle de joker par le sélectionneur des Oranje, Bert Van Marwijk. Profitant de l’absence du latéral droit Gregory Van Der Wiel, Boulahrouz a ainsi été titularisé mardi dernier, lors de la demi-finale contre l’Uruguay, et s’est illustré en contenant les attaques du virevoltant Alvaro Pereira au long des 90 minutes.

Surnommé « Le Cannibale » pour ses tacles très engagés et son goût pour les contacts rudes (Cristiano Ronaldo en sait quelque chose), il fait ses débuts de footballeur dans la ville de Maassluis (sud-ouest Pays-bas), sa ville de naissance. Après des passages dans plusieurs équipes de jeunes dont celle de l’Ajax Amsterdam, il signe en 2001 son premier contrat professionnel avec le RKC Waalwijk. Khalid n'a que 20 ans, mais démontre déjà de bonnes dispositions. Avec le RKC Waalwijk, il disputera 72 rencontres, et inscrira 5 buts en 3 saisons. Ce seront d’ailleurs ses seules années dans le championnat néerlandais.

En 2004, Marco Van Basten, sélectionneur des Oranje, va lui donner sa chance en équipe nationale, alors qu’il est ignoré par le Maroc. Cette année, il rejoint le championnat d’Allemagne et Hambourg, dont il devient l’un des cadres d’une défense qui sera la meilleure du championnat d’Allemagne lors de la saison 2005/2006.

C’est alors qu’il est remarqué par Chelsea, entraîné par un certain José Mourinho. Il y dispute la saison 2006/2007, mais n’est pas un titulaire indiscutable dans l’effectif du Special One. Il est donc prêté au FC Séville la saison suivante, mais là non plus il ne bénéficie pas d’un temps de jeu plus conséquent. Le 21 Juillet 2008, il finit par retourner en Allemagne, le pays de ses meilleures performances, où il s’engage avec le Vfb Stuttgart, son employeur actuel.

Notons que depuis 2004, Boulahrouz est régulièrement convoqué en sélection hollandaise, avec qui il dispute notamment la Coupe du Monde 2006, et l’Euro 2008.

En sélection Boulahrouz côtoie régulièrement Ibrahim Afellay, le meneur de jeu du PSV Eindhoven (1ère division hollandaise).  Afellay choisi les Pays-Bas en 2007, après avoir reçu des propositions de la fédération marocaine. Si son choix a attristé de nombreux Marocains, il permet  aujourd’hui au jeune milieu de terrain (24 ans) de s’approcher du sacre mondial, le rêve de tout footballeur.

Source : Yabiladi

Indemnisations en cas de retards ou d'annulations, prises en charge de frais d'hôtel, services pour passagers à mobilité réduite : a partir de 2012, les compagnies maritimes devront assurer aux passagers un « niveau minimal de protection ». Les compagnies opérant sur le détroit de Gibraltar font partie des « transporteurs de l'Union » à qui s'applique la nouvelle réglementation européenne.

Le texte a été adopté mardi 6 juillet, par le parlement européen à Strasbourg. Il porte sur « les droits des passagers voyageant par mer ou par voie de navigation intérieure », et vise à aligner ces droits sur ceux que possèdent déjà les passagers d'avions et de trains au sein de l'Union Européenne.

Ainsi, en cas d'annulation de voyages ou de retards supérieurs à 90 minutes causés par les compagnies maritimes, les passagers auront le droit d'être réacheminés ou de se faire rembourser le prix du billet. Des collations ou des repas doivent également, dans la mesure du possible, être servis aux passagers.

De plus, une grille d'indemnisations a été adoptée par les parlementaires, qui force les compagnies maritimes sous certaines conditions à verser 25% ou même 50% du prix du billet aux passagers (voir encadré). Si, à cause d'un retard ou d'une annulation, le passager est forcé de passer la nuit à l'hôtel, cette nuitée doit être remboursée également par les compagnies maritimes, à hauteur maximale de 80 euros par personne par nuit.

L'accent a également été mis sur le renforcement des droits des voyageurs à mobilité réduite ou présentant un handicap. Selon le texte, une compagnie ne pourra plus refuser l'embarquement à un passager à titre d'un handicap. En avertissant la compagnie au moins 48 heures avant l'embarquement, un passager à mobilité réduite aura droit également à une assistance gratuite dans les ports.

Entrant en vigueur en 2012, ces nouvelles règles s'appliqueront à tous bateaux transportant plus de 12 personnes, avec certaines exceptions telles que les excursions et les visites touristiques. Et, aspect important, comme l'indique le texte, « la protection des passagers devrait s'étendre […] aussi aux services de transport de passagers entre [des ports situés sur le territoire des États membres] et des ports situés hors du territoire des États membres, compte tenu des risques de distorsion de concurrence sur le marché du transport de passagers. »

Par conséquent, les compagnies du détroit de Gibraltar font partie des « transporteurs de l'Union » visés par le texte et devront ainsi également se plier au nouveau règlement. Sauf, et ceci y est également consacré, si, à cause de conditions météorologiques « exceptionnelles », la responsabilité des compagnies ne peut être établie. Mais il s'agit là tout de même d'une avancée considérable, compte tenu de la situation de force qu'occupent les compagnies maritimes qui se partagent les traversées du détroit de Gibraltar. Cette position de force se traduit aujourd'hui par des tarifs très élevés, mais aussi par un manque de transparence dans le service aux passagers, auquel le parlement européen oppose son nouveau texte.

Source : Yabiladi

Jean-François Copé a créé la surprise, mercredi 7 juillet, en annonçant, face aux craintes récurrentes de la gauche sur la constitutionnalité d'une interdiction générale du voile intégral, la saisine du Conseil constitutionnel, un pari risqué mais qui vise à légitimer la démarche.

"Je souhaite que la loi votée soit, avant sa promulgation, soumise au Conseil constitutionnel afin que son application ne puisse être contestée", a déclaré le patron des députés UMP en lançant à la gauche : "Ce sera une bonne manière de clore les polémiques." Le président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer (UMP), a ensuite confirmé qu'il saisirait le Conseil constitutionnel pour "lever toute incertitude" sur la constitutionnalité de l'interdiction générale du voile intégral.

M. Accoyer saisira les "sages" "au terme de la procédure législative", c'est-à-dire après son adoption définitive. Le texte, dont l'examen a pris fin mercredi, doit être adopté mardi lors d'un vote solennel, puis transmis au Sénat début septembre.

PROHIBER LA "DISSIMULATION DU VISAGE"

Le PS, redoutant après les réserves émises par le Conseil d'Etat que les "sages" jugent inconstitutionnelle une interdiction du voile intégral dans tout l'espace public, avait d'ailleurs annoncé dès le mois de mai qu'il ne saisirait pas le Conseil constitutionnel. "C'est un risque", a lancé à plusieurs reprises Jean Glavany (PS). "Ce risque est limité", lui a répondu le rapporteur UMP du texte, Jean-Paul Garraud.

Le texte de Michèle Alliot-Marie, dont l'examen devait s'achever mercredi soir avant un vote solennel le 13 juillet, ne vise pas spécifiquement le voile intégral mais prohibe "la dissimulation du visage". Il interdit de fait le port du niqab ou de la burqa dans tout l'espace public, sous peine d'une amende de 150 euros et/ou d'un stage de citoyenneté. Les sanctions entreront en vigueur au printemps 2011, après six mois de "pédagogie".

Toute personne obligeant une femme à se voiler sera passible d'un an de prison et 30 000 euros d'amende, selon un nouveau délit qui entrera en vigueur, lui, sitôt la loi promulguée. Des peines doublées quand la victime est mineure, selon un amendement adopté en commission à l'initiative du PS, qui a évolué dans son positionnement.

"UNE LOI INTELLIGENTE DE PROTECTION ET DE LIBÉRATION DE LA FEMME"

André Gerin (PCF), initiateur du débat sur le voile intégral il y a plus d'un an, a défendu avec passion le principe d'une interdiction générale. "Il faut dire stop à la dérive" de l'intégrisme islamique, a-t-il dit, "stop d'une seule voix républicaine". "Nous sommes en phase avec les voix qui s'élèvent aujourd'hui contre l'intégrisme islamique dans le monde arabe et musulman", a-t-il ajouté. S'adressant à une partie de la gauche, il a lancé : "Oui, c'est une loi intelligente de protection et de libération de la femme. Non au relativisme culturel et religieux. Sous cette couverture-là, nous accepterions l'inacceptable, le triomphe de la barbarie sur la civilisation."

Pour le PS, qui, au nom de la "responsabilité", a déjà annoncé qu'il ne s'opposerait pas au texte, Julien Dray a pourtant regretté un texte qui "n'atteindra pas les objectifs fixés au départ". "Nous sommes contre le port du voile, a-t-il dit, mais je crois que votre loi restera partielle et parcellaire. Il manque une grande loi positive qui redéfinissent les principes de la laïcité et, à partir de là, les droits des citoyens."

George Pau-Langevin (PS) a noté que les femmes portant le voile intégral "nous adressent un message et nous avons le devoir de le décrypter", comparant leur attitude à celles des Noirs américains qui portaient leurs cheveux longs et crépus dans les années 70.

Source : Le Monde

Le Réseau Euro-Marocain Migration et Développement organise sa 3ème rencontre les Vendredi 23 et Samedi 24 Juillet 2010 à Larache (Maroc). une session, en mémoire de Feu Mohamed Aouad, cofondateur du réseau et fondateur du FONORD et qui traitera des thématiques suivantes

I - Forum Mondial Migration et Développement (FMMD) : Droits de l’Homme, Migration et Développement :
Trois ans après, quels Bilan, Suivi et Perspectives en vue de l’édition 2010?

II - Europe, Migration et Crises : Quelles Conséquences pour les Migrants?

III - Au Maroc, *Quels Droits et Quelle Citoyenneté des Emigrants?

IV - Migration et Développement: Etat de Lieu, Prospectives et Perspectives

En parallèle de ces thèmes de discussion et de débat, ces journées seront également l’occasion de mettre en
place un Espace : Partenariat, Echange entre Acteurs de la Société Civile ici et ailleurs

Contexte de la 3éme Rencontre Du Réseau Euro-Marocain Migration et Développement

Le Réseau Euro-Marocain Migration et Développement lors de sa troisième session se concentrera sur des thèmes d’actualité au niveau global, Européen et Marocain. Comme son nom l’indique ces thèmes seront directement lies aux questions de Migration et Développement et comprennent ce qui touche directement a l’ensemble des personnes impliquées, migrants et société civile, ainsi que les institutions, étatiques, européennes, et internationales.

Les coorganisateurs de cette session sont le Centre Euro-méditerranéen de Migration et Développement
(EMCEMO), le FONORD, le Collectif des Associations Démocratiques Marocaines en Europe, le Collectif Marocain Migration et Développement et le Réseau Marocain pour une Citoyenneté Effective des Marocains du Monde au Maroc.

Parmi les personnalités qui interviendront a cette rencontre, nous compterons des chercheurs universitaires spécialisés en questions relatives a la migration, des représentants de la société civile marocaine au Maroc et a l’étranger, ainsi que des responsables d’organisations internationales, entre autres.

Source : LesMarocainsdumonde

Les députés ont entamé hier l'examen du projet de loi sur l'interdiction du voile intégral, dans un climat électrisé par l'affaire Woerth.

Les députés avaient-ils vraiment la tête au niqab? Hier soir, à l'Assemblée Nationale, s'est ouvert l'examen du projet de loi sur «l'interdiction de se dissimuler le visage», dans une ambiance encore électrique après un après-midi agité: le nom d'Eric Woerth est revenu avec insistance et les élus socialistes ont fini par quitter la séance.

Ce projet de loi s'appuie en grande partie sur les conclusions de la mission présidée par le députée PCF du Rhône, André Gerin, même si la question de la religion apparaît aujourd'hui au second plan après avoir été au cœur des débats. Il faut dire que le 30 mars dernier, le Conseil d'Etat, saisi à titre consultatif, a émis de sérieux doutes quant à la possibilité légale d'interdire le voile intégral sur d'autres motifs que l'ordre public.

La garde des Sceaux Michèle Alliot-Marie a ouvert le débat en insistant donc sur le caractère profondément républicain d'une loi qui n'est affaire «ni de sécurité ni de religion» mais «d'ordre public social ou immatériel» avec une triple visée de «dignité», «d'égalité» (des sexes) et de «transparence». Explicitation et slogan de la ministre : «La République se vit à visage découvert.»

Boycott socialiste

Lors de sa présentation, MAM a estimé que le projet présentait un «bon équilibre entre prévention et sanctions» tout en espérant un consensus entre la majorité et l'opposition. Raté! Les députés socialistes, plutôt nombreux dans l'hémicycle, ont déposé une motion de rejet par l'intermédiaire de Jean-Marc Ayrault, leur président. Plus tôt dans la journée, ils avaient fait part de leur volonté de ne pas participer au vote, mardi prochain.

Jean Glavany (PS), membre de la mission parlementaire, a expliqué la défiance de son camp vis-à-vis de cette loi en provoquant l'ire de la droite. L'élu des Hautes-Pyrénées a justifié ce boycott par deux raisons: le caractère inopportun de la loi et le risque d'un retoquage au niveau supérieur, qui serait un «formidable cadeau pour les intégristes». Au nom de son parti, Jean Glavany a assuré n'avoir aucune indulgence pour le voile intégral tout en regrettant que le projet s'inscrive «dans la continuité du débat sur l'identité nationale».

Le socialiste a ensuite accusé Jean-François Copé d'avoir parasité les discussions par «ses oukases» et «ses diktats» ravivant des braises encore chaudes. Le chef de file des députés UMP, porte drapeau des anti-burqa, avait souhaité présenter une proposition de loi sur la question en janvier dernier.

L'argument central du PS concerne les limites d'application de l'interdiction de se dissimuler, arguant qu'une prohibition totale exposerait l'Assemblée à cinglant revers de la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) notamment. Enfin, les noms d'oiseaux ont fusé lorsque Jean Glavany a lâché: «Les Français sont plus préoccupés par autre chose en ce moment» ; invoquant ensuite «la crise économique, politique et morale».

«Vous êtes bien énervé»

Excédés, les députés de la majorité ont répondu qu'il fallait que le groupe socialiste aille au fond de sa démarche et s'oppose à la loi. «Ils n'en sont pas capables car ils savent que les Français sont avec nous», a jugé un élu de la majorité. «Vous êtes bien énervés aujourd'hui», a ironisé l'ancien ministre de l'Agriculture sous Jospin. Au PS, quelques voix discordantes se sont néanmoins manifestées plus tôt dans la journée: Manuel Valls, Jean-Michel Boucheron ou Aurélie Filipetti, ont annoncé leur attention de voter pour.

Excepté André Gerin, les communistes s'abstiendront avec les socialistes. Tandis que chez les Verts, Noël Mamère a défendu une mention de renvoi en commission et critiqué un projet de loi «ostracisant» à l'encontre des musulmans de France. Le maire de Bègles estime qu'il existe déjà des «dispositifs permettant l'interdiction du voile intégral». C'est pourquoi il votera contre. L'examen reprendra cet après-midi et le vote aura lieu mardi prochain. L’accalmie n'est pas au programme.

Source : Libération.fr

L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a critiqué mardi à Genève l'annonce par le gouvernement britannique d'un plafonnement du nombre des immigrés non originaires de l'Union européenne…Suite

Des artistes marocains de la musique gnaouie prendront part à la 13ème édition du Festival des Traditions du Monde de Sherbrooke (Canada), qui ouvrira ses portes en août prochain à tous ceux et celles qui cherchent à voir le monde d'un autre œil.

Cette invitation a été l'objet d'un accord de partenariat signé entre l'association "Yerma Gnaoua" et les organisateurs du festival des Traditions du Monde de Sherbrooke (FTMS), en marge du festival "Gnaoua et musiques du monde", organisé en juin dernier à Essaouira, a confié à la MAP la présidente du FTMS, Mme Malika Bajjaje.

Fidèle à sa mission d'harmonisation des relations interethniques par la valorisation et la célébration des traditions du monde, cette 13 ème édition du festival (11-15 août) sera dédiée à la musique gnaouie et à sa capacité fascinante d'aller à la rencontre des musiques du monde, a ajouté Mme Bajjaje.

A Sherbrooke, le Palais de l'Orient se transformera en Ryad des maâlems Gnaouis, lors de cette grande fête des cultures du monde entier, lieu de découvertes, de surprises et d'heureuses rencontres avec des maîtres de l'art gnaoui, dont Mohamed Kouyou et Abdeslam Alikane, a ajouté la présidente du FTMS.

Par le truchement de dégustations culinaires, de créations artistiques et d'expositions artisanales, les différentes communautés culturelles oeuvrent à faire connaître, lors de cet événement de cinq jours, toute la richesse de leurs créations et de leurs patrimoines culturels.

Source : MAP

Plus de 51.000 Marocains résidant à l'étranger (MRE) ont été enregistrés à l'entrée de Bab Sebta depuis le lancement, le 5 juin dernier, de l'opération Marhaba 2010, a-t-on appris mardi auprès des services de douanes.

e nombre de voitures et de bus enregistrés au niveau de ce poste durant la même période, s'élève respectivement à plus de 14.000 et plus de 20, a-t-on précisé de même source.

A signaler que les autorités ont pris cette année toutes les mesures nécessaires en vue de faciliter l'accueil des MRE, notamment avec la mobilisation de plus de 130 douaniers et douanières.

Ces derniers ont reçu au préalable des séances de formation en matière d'accueil, de contrôle et d'information.

L'administration de la douane a, par ailleurs, mis sur place une cellule d'accueil pour informer les MRE de tout ce qui a trait au domaine douanier, et recevoir leurs doléances en vue de les aider à résoudre les problèmes qui peuvent surgir.

Parmi les autres mesures prises par la douane au niveau de Bab Sebta, figurent l'ouverture de couloirs réservés aux MRE et l'équipement de ce poste en ordinateurs dernière génération afin de permettre la célérité et la fluidité du passage.

Rappelons que l'accueil des MRE en provenance d'Algésiras se fera pour la première fois au Port Tanger-Med ouvert le 17 mai dernier.

L'opération transit 2010 qui prendra fin le 15 septembre prochain, est organisée par une Commission nationale spécialisée, sous la présidence du ministère de l'Intérieur. Elle est composée de 30 instances représentant les ministères, les autorités en charge de la sécurité et les établissements concernés.

Source : MAP

Un total de 148.322 Marocains résidant à l'étranger (MRE) sont entrés au Maroc via le port Tanger Med Passagers depuis le lancement de l'opération Transit 2010.

Les MRE sont arrivés à bord de 41.682 véhicules et 341 autocars, depuis le début de cette opération le 5 juin dernier et jusqu'à lundi.

Depuis début juillet, la cadence des arrivées a connu une nette augmentation, le weekend dernier (samedi et dimanche seulement) ayant enregistré le passage de 41.340 MRE à bord de 10.806 véhicules et 55 autocars.

Côté départ, quelque 18.519 MRE ont choisi Tanger Med Passagers pour quitter le Maroc depuis le début de l'opération, à bord de 5.774 véhicules et 224 autocars.

L'opération Transit 2010 se déroule dans des conditions optimales de souplesse grâce aux équipements et au système de gestion moderne mis en place au niveau du port Tanger Med Passagers. Ces atouts ont permis de diminuer considérablement la durée des procédures administratives et douanières.

Le port est notamment doté de huit postes à quais et d'une gare maritime moderne dont la capacité d'accueil dépasse le volume des mouvements des passagers entre les deux rives du Détroit de Gibraltar.

Pour Transit 2010, douze navires, dont trois fast ferries, assurent le transport des passagers entre les ports d'Algésiras et de Tanger Med Passagers, avec une cadence d'un voyage toutes les demi-heures pendant les périodes de pointe, ce qui permet de garantir une meilleure gestion du flux.

Par ailleurs, depuis le début de l'opération Marhaba 2010, les éléments de la Fondation Mohammed V pour la solidarité veillent à apporter l'assistance nécessaire aux MRE empruntant cette nouvelle plate-forme portuaire.

La fondation a ainsi effectué, jusqu'à mardi matin, 5.262 interventions, réparties sur l'orientation (1.280 interventions), l'assistance médicale (281) et le transport et la facilitation des procédures administratives et douanières (1.347) en plus de 3.567 interventions diverses.

Source : MAP

Les positions de chaque formation politique se sont affinées mardi soir sur la question de la burqa, alors que l'examen du projet de loi sur l'interdiction du port du voile intégral a débuté à l'Assemblée nationale.

Après la séance des questions au gouvernement très mouvementée de mardi après-midi, conséquence de l'affaire Woerth, les députés de l'opposition sont revenus dans l'hémicycle du Palais Bourbon pour une séance de nuit consacrée à la burqa. Les bancs et les tribunes de l'Assemblée nationale étaient d'ailleurs inhabituellement garnis pour l'occasion. Et dans cette ambiance tendue a débuté l'examen du projet de loi sur l'interdiction du port du voile intégral.

Mardi, le président du groupe socialiste, Jean-Marc Ayrault, avait précisé qu'il ne ferait "pas obstacle" à l'adoption, du projet de loi, mais que ses députés ne participeront pas au vote du texte si celui-ci "ne bouge pas" au cours des débats. La position ne fait toutefois pas l'unanimité au sein du PS. Deux députés socialistes, Manuel Valls et Jean-Michel Boucheron, comptent voter pour. Aurélie Filippetti pourrait les imiter. A l'inverse, Jean-Jacques Urvoas rejettera par son vote le projet de loi. Sans entrer dans le débat de fond, l'élu du Finistère regrette la position de son "groupe" dans Les Echos, mercredi: "Comment le PS peut-il ne pas prendre part au vote? On est pour ou contre une loi! "

Les élus communistes, qui qualifient ce texte "d'opération politicienne", exprimeront leur position avant de quitter l'hémicycle et ne participeront pas au scrutin. Seul André Gérin du PCF, qui avait présidé la commission d'enquête sur le voile intégral, votera le projet de loi. Les Verts sont, eux, bien présents, mais, selon Noël Mamère, ils devraient voter contre. La quasi-totalité des dix députés radicaux de gauche émettront en revanche un vote positif.

L'examen du texte se prolongera jusqu'à vendredi, se clôturant par un vote solennel le 13 juillet avant d'être envoyé au Sénat.

Source : JDD


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