mercredi 3 juillet 2024 08:49

Un millier de personnes ont manifesté lundi en fin d'après-midi à Rome dans le cadre de "La journée sans immigrés", un nouveau mode d'action d'initiative française consistant à se "retirer" de la vie économique pour montrer l'apport de l'immigration.

Le cortège a défilé dans le quartier de l'Esquilin, près de la gare centrale de Termini, dominé par des banderoles disant "Non à l'intolérance" ou encore "Nous sommes tous noirs". Sur la place Victor-Emmanuel, où était organisé un mini-concert, les manifestants ont effectué un lâcher de ballons jaunes, la couleur symbole de "La journée sans immigrés".

Lundi matin, une autre manifestation dans le centre-ville de Milan (nord) a perturbé la circulation des tramways.

Autres initiatives: à Bologne (centre) une exposition de photos montre les visages des "nouveaux Italiens" et à Trieste (nord-est) des groupes se sont formés pour effacer les graffitis racistes.

Cette journée a reçu le soutien des partis d'opposition de gauche (Parti démocrate, Verts, Refondation communiste), des syndicats et de plusieurs ONG (Amnesty, Emergency).

Une organisation agricole, la Coldiretti, a également souligné la contribution "déterminante" des travailleurs immigrés, sans laquelle "la production de nombreuses spécialités alimentaires italiennes, comme le vin, le parmesan ou le pecorino, ne serait pas possible".

Les déclarations anti-immigrés de la Ligue du Nord, parti allié à Silvio Berlusconi, font régulièrement polémique et en janvier, des affrontements entre des ouvriers agricoles africains et des habitants de Rosarno (sud) ont fait plusieurs dizaines de blessés parmi les étrangers, victimes d'une véritable "chasse à l'étranger".

Sur le plan législatif, le gouvernement a annoncé récemment l'introduction prochaine d'un permis de séjour à points pour les immigrés vivant en Italie, dont l'octroi sera conditionné entre autres par la maîtrise de l'italien à l'oral et la connaissance de la Constitution.

Au 1er janvier, 3,89 millions d'étrangers résidaient en Italie, soit 6,5% de la population (+13,4% par rapport à 2008).

Source : Aufat/AFP

La France est le premier investisseur étranger au Maroc, le premier créancier public du Royaume et le premier bailleur de fonds bilatéral du pays au titre de l'Aide publique au développement.

LE MATIN : Les relations entre le Royaume du Maroc et la République française sont la conséquence naturelle et logique des liens d'amitié persistant, à travers l'histoire, entre les deux pays et entre les deux nations. Comment comptez-vous œuvrer à leur renforcement ? Quels seront vos dossiers prioritaires ?

BRUNO JOUBERT : Vous avez raison de souligner que la relation franco-marocaine est fondée sur des liens d'amitié anciens entre nos deux nations comme entre nos deux peuples. C'est une relation forte, modelée, notamment, par une histoire commune, mais aussi par une imbrication sans pareil de nos populations respectives.

Plus que des priorités, je vous dirai d'abord que ce qui guidera mon action, dans le cadre de la mission que le Président de la République m'a confiée, sera la certitude que cette relation, exceptionnelle par sa densité, doit être mise au service de l'ambition du développement qui caractérise la politique conduite par votre pays, sous l'impulsion de Sa Majesté le Roi. En effet, la France souhaite accompagner les grandes réformes structurelles engagées par le Royaume du Maroc. A titre d'exemple, j'ai assisté le 15 février dernier aux côtés de Mme Anne-Marie Idrac, la secrétaire d'Etat au commerce extérieur, à la cérémonie de signature d'une convention de financement d'un montant de 225 millions d'euros de l'Etat français au profit du projet de tramway à Casablanca. Ce prêt est le troisième du genre sur les deux dernières années, portant le financement français dans le domaine des transports à un milliard d'euros depuis 2008. La France est également présente auprès du Maroc pour le financement du « Plan Vert » dans le domaine de l'agriculture ou encore du « Plan d'urgence » dans le domaine de l'éducation. Ce sont là des projets importants pour le développement du Royaume. Ce sont des projets tournés vers l'avenir du Maroc et la population marocaine. Les priorités de mon action seront donc en grande partie celles du Maroc. Ce n'est pas là un choix de facilité mais la traduction d'une conviction française que les réformes engagées par notre partenaire marocain sont importantes pour le développement de ce pays. Cette volonté d'accompagner ces réformes sera d'autant plus ferme qu'en cette période d'après-crise il est important que le « couple franco-marocain » se montre à la hauteur des défis économiques et sociaux qui l'attendent.

Avec un total de 6,1 milliards d'euros d'échanges commerciaux, la France est le premier partenaire commercial du Maroc.
Que faudra-t-il entreprendre, à votre sens, pour faire plus et mieux dans un contexte international moins porteur et plus concurrentiel ?

En 2009, sans surprise, le niveau des échanges commerciaux entre le Maroc et la France n'a pas échappé au ralentissement du rythme du commerce mondial. Ces échanges ont reculé de 16% par rapport à 2008. Mais dans ce contexte international que vous décrivez fort justement comme peu porteur et plus concurrentiel, la France reste le premier partenaire commercial du Maroc.

Pour autant, comment faire «plus» et «mieux» ?

Je souhaiterais vous donner un exemple concret : la France est aujourd'hui le premier client du Maroc. Elle absorbe le quart des exportations du Royaume. Ces exportations marocaines vers la France sont concentrées sur quelques secteurs : les produits textiles, les composants électriques et électroniques et les produits agroalimentaires.

Pour élargir la gamme de ses ventes, le Maroc a mis en place en 2009 un plan dénommé «Maroc Export plus» dont l'objectif est de doubler les exportations d'ici 2018. L'Agence française pour le développement international des entreprises, UBIFRANCE, appuie ce plan de développement des exportations marocaines. Une convention a été signée dans ce cadre entre Maroc Export et UBIFRANCE le 13 mars 2009 qui vise à renforcer le dispositif marocain d'appui aux exportations, développer un partenariat pour accompagner les entreprises marocaines dans la création et la promotion de leurs marques et soutenir la formation au commerce international. Cet exemple illustre bien, à mon sens, ce que l'on peut faire de plus pour maintenir, voire améliorer le niveau des échanges. D'autres pistes doivent bien entendu être explorées, l'idée étant d'augmenter ces échanges et de les diversifier.

Du point de vue financier, la France est le premier investisseur étranger au Maroc, le premier créancier public du Royaume et le premier bailleur de fonds bilatéral du Maroc au titre de l'Aide publique au développement.

Quels seront les grands axes de l'effort financier français en 2010 ? Et plus particulièrement en ces temps d'incertitude économique ?

Sur la période 2000-2008, les flux d'investissement directs d'origine française se sont élevés en moyenne à 900 millions d'euros par an, soit près de la moitié du total des investissements directs étrangers reçus par le Maroc. Les entreprises françaises comptent plus de 700 filiales au Maroc et fournissent de l'emploi à 100 000 personnes.

Par ailleurs, le Maroc est, et vous avez raison, premier bénéficiaire de l'Aide publique au développement française en 2008 dans la zone Afrique du Nord. Il fait partie des pays pouvant bénéficier de l'ensemble des instruments de financement français d'aide.
Prenons les engagements de l'Agence française de développement au Maroc. Ils ont dépassé 715 millions d'euros sur la période 2007-2009. Rien que pour 2009, ces engagements approchent les 400 millions d'euros, illustrant la volonté de notre coopération d'aider le Maroc à franchir cette période de crise internationale dans les meilleures conditions.

Cette implication se poursuivra avec détermination en 2010 afin d'appuyer les efforts du Royaume à faire face aux enjeux majeurs qui sont posés en termes d'éducation, de santé et de développement des infrastructures notamment. Le soutien au Plan Maroc vert, au projet marocain de l'énergie solaire et à la réduction de la fracture numérique dans le cadre du plan « Maroc Numeric 2013 » feront également partie des axes forts d'intervention de la France en 2010.

Les diplômés marocains des universités et des écoles supérieures françaises affrontent des difficultés pour s'intégrer dans le marché de l'emploi marocain, à cause de ce fameux problème de l'équivalence ?

Soyons précis. Quels sont les diplômes français dont on parle ? Quels diplômés sont effectivement concernés par la problématique de l'insertion professionnelle qui est au cœur de votre interrogation ? Cette question est importante.
C'est en déterminant précisément la population concernée que l'on est capable d'apporter des réponses concrètes et efficaces.

En fait, la très grande majorité des diplômés de l'enseignement supérieur français sont peu touchés par le problème que vous soulevez. En effet, la majorité des diplômés marocains du système supérieur français sont issus soit des Grandes Ecoles, soit des Universités. Dans le premier cas, la question de l'insertion ne se pose pratiquement pas, dans le second cas l'adoption du LMD (Licence, Master, Doctorat) par le Maroc devrait permettre de résoudre d'éventuelles difficultés transitoires.

Qui donc est concerné ?

Concrètement, deux catégories particulières de jeunes diplômés : d'une part, ceux qui sont diplômés d'un établissement d'enseignement supérieur français privé non reconnu par l'Etat. D'autre part, ceux qui ont obtenu au Maroc ce que l'on appelle un « diplôme délocalisé », qui est en fait un diplôme délivré par un établissement français, dans le cadre d'un partenariat avec un établissement marocain. Dans ces deux cas, il est vrai que l'absence d'équivalence avec un diplôme d'Etat marocain peut poser de réelles difficultés.

Quels moyens sont mis à la disposition de ces étudiants pour mieux faire valoir leurs compétences ?

A cet égard, nous pensons que la qualité du diplôme délivré est un point essentiel.

S'agissant du premier cas, celui des études en France, les étudiants doivent s'assurer de la qualité de l'enseignement dans lequel ils s'engagent. Campus-France, service de l'ambassade et point de passage obligé pour accéder à des études en France, est à la disposition des étudiants. Il les informe sur les établissements d'accueil, sur le type d'établissement, sur la nature du diplôme délivré. Campus-France aide donc ces étudiants à choisir des établissements qui délivrent un diplôme de qualité.

Dans le second cas (diplôme délocalisé), la situation est plus complexe et nous devons, en tant qu'ambassade, travailler à ce que les diplômes « délocalisés » délivrés au Maroc soient de qualité. Nous sommes à cet égard en train de renforcer le «contrôle de qualité», nous assurant en particulier du respect d'une « Charte des délocalisations». Dans un cas comme dans l'autre, vous l'aurez compris, la qualité de la formation est la question centrale. Mais s'assurer de la qualité du diplôme n'est pas tout : au Maroc comme en France, la véritable validation d'un diplôme reste l'accueil que lui fait le marché du travail. Ces étudiants peuvent et doivent faire valoir leurs avantages comparatifs : un enseignement selon les normes rigoureuses de l'enseignement supérieur français ; une forte connexion avec le monde de l'entreprise (stages par exemple) ; parfois un séjour en France et la confrontation à un autre environnement, académique, professionnel et socioculturel. Et ces atouts peuvent bien valoir une équivalence, en tout cas pour le secteur privé et les employeurs qui ne s'y trompent pas.

La reconduite à la frontière française passe aujourd'hui au-devant de la scène après l'expulsion d'un certain nombre de ressortissants marocains de la France. Quel traitement sera dorénavant accordé à la question des flux d'immigration provenant du Maroc ?

Vous évoquez la reconduite à la frontière de personnes en situation irrégulière. Je souhaiterais d'abord souligner que le Maroc, pays de transit mais aussi aujourd'hui de destination, est, comme la France, confronté à ce problème. Il est dans l'intérêt partagé des autorités de nos deux pays de continuer à coopérer très bien ensemble comme nous l'avons toujours fait.
Plus généralement, la question des flux migratoires est un enjeu pour nos deux pays. C'est une réalité. Je voudrais éclairer mon propos par quelques chiffres: la France accueille la plus forte communauté de Marocains résidant à l'étranger (près de 800 000 personnes). Près de 30 000 étudiants marocains font leurs études en France. Ils forment la plus grande communauté d'étudiants étrangers dans mon pays. Plus de 155 000 visas par an sont délivrés par les 6 consulats généraux de France au Maroc et je tiens à souligner que près de 90% des demandes reçoivent une réponse positive. Le Maroc accueille pour sa part la plus forte communauté française installée au sud de la Méditerranée : près de 40 000 immatriculés, probablement près de 70 000 résidents en permanence, sans compter près d'un million et demi de touristes français qui apprécient de se rendre chaque année dans votre pays.

La réalité de notre relation n'est pas la distance, mais, au contraire, l'imbrication des flux et des communautés humaines et l'existence de liens personnels entre la France et le Maroc. Cela nous impose d'avoir un dialogue confiant et ouvert sur toutes les dimensions de la problématique migratoire. Ces dimensions, la conférence euro-africaine de Rabat sur les migrations et le développement, organisée à l'initiative du Maroc en juillet 2006, les a identifiées avec pertinence. Il y a notre lutte conjointe et déterminée contre les migrations irrégulières.

Mais il y a l'inverse, les migrations légales et circulaires que la France encourage et qui permettent à de nombreuses catégories de personnes d'aller et venir régulièrement entre les deux pays. Je tiens, à cet égard, à souligner le travail très important que joue, auprès de l'ambassade, le service de l'Office français pour l'immigration et l'intégration, à Casablanca. Il favorise d'une part les demandes des personnes désireuses d'acquérir une expérience professionnelle en France dans des secteurs d'activité variés (agricole, informatique, automobile...). Il accompagne, d'autre part, l'immigration familiale au travers de la formation linguistique et des valeurs de la République française.

S'agissant du co-développement et du développement solidaire, la France, à travers l'Agence française de développement (AFD), a initié des projets originaux au Maroc visant à mobiliser plus efficacement l'épargne des migrants sur des projets participant au développement du pays. Cette action s'inscrit bien sûr dans le cadre plus général de ce que fait la France au Maroc et de l'ensemble des moyens (plus de 200 millions d'euros) que nous mobilisons chaque année pour accompagner la modernisation de ce pays, sans oublier aussi l'effort considérable de l'Union européenne. Nous sommes conscients que c'est aussi en créant un espace de prospérité et de stabilité des deux côtés de la Méditerranée que nous devons tous insérer cette problématique migratoire. C'est l'objectif de l'Union pour la Méditerranée.

Tous ces sujets font l'objet d'une écoute et d'un dialogue constant entre nos deux pays.

La proposition marocaine d'un statut d'autonomie élargie au Sahara a été très bien accueillie et saluée par la communauté internationale.
La France a, à maintes reprises, exprimé son soutien au projet. Quelle sera la contribution française pour faire avancer ce dossier ?

La France estime que le plan d'autonomie proposé par le Maroc en 2007 représente un pas en avant important vers le règlement de ce contentieux. Elle constate que le Maroc a fait des efforts sérieux et crédibles et l'encourage à persévérer dans cette voie.

A cet égard, elle a noté avec intérêt la tenue en février de pourparlers informels entre le Maroc et le polisario. Organisés pour la deuxième reprise à l'initiative de l'envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies, Christopher Ross, ces contacts sont une tentative de promouvoir la confiance et de nouer un contact entre les parties dans la perspective de négociations à venir.
C'est en effet dans le cadre des Nations unies qu'une solution juste et équitable pourra être trouvée.

Membre permanent du Conseil de sécurité, la France continuera d'œuvrer en faveur d'une solution politique, seule apte à offrir une issue à la situation actuelle. Elle ne négligera aucune piste permettant d'aller de l'avant, considérant que l'initiative marocaine offre un cadre et des perspectives sérieuses.

De part et d'autre, l'on s'accorde à dire que le Maroc et la France entendent jouer pleinement leur rôle au service de l'espace euro-méditerranéen. Où en est le projet d'Union pour la Méditerranée ?

Ensemble, la France et le Maroc peuvent faire beaucoup pour conforter les relations euro-méditerranéennes.
C'est le message qu'a souhaité transmettre, il y a une dizaine de jours, Pierre Lellouche, secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, lors de son voyage au Maroc.

Il s'appuie sur un constat simple et sur une conviction solide. Le constat, c'est que le Maroc a fait le choix d'un ancrage stratégique à l'Europe. Et la conviction est que la France et le Maroc partagent une relation exceptionnellement dense. Fort de ce partenariat, nos deux pays sont en mesure de contribuer efficacement au développement de l'espace euro-méditerranéen.

Sa Majesté le Roi Mohammed VI a été le premier Chef d'Etat à soutenir l'initiative du président de la République de lancer l'UPM en juillet 2008. C'est à Tanger que Nicolas Sarkozy a dévoilé en octobre 2007 les contours de l'UPM. Et c'est à Marrakech que les réunions ministérielles ont pu reprendre après les événements dramatiques de Gaza.

Malgré les obstacles, l'Union pour la Méditerranée reste un projet porteur de sens, qui doit contribuer à faire de l'espace euro-méditerranéen un espace de paix, de stabilité et de prospérité pour les peuples des deux rives.

En ce sens, la France accueille avec espoir la désignation du secrétaire général, Ahmed Massadeh, le 12 janvier dernier. La mise en place prochaine du Secrétariat et avec elle le développement de projets concrets entre partenaires du Nord et du Sud de la Méditerranée est une chance pour l'ensemble de la Méditerranée. Il importe aujourd'hui de ne pas la laisser passer.

Source : Le Matin

Le ministre délégué chargé de la communauté marocaine à l'étranger, M. Mohamed Ameur, a eu lundi à Doha un entretien avec le ministre d'Etat qatari à l'Intérieur, Cheikh Abdullah Bin Nasser Al-Thani.

A l'issue de cet entretien, M. Ameur a indiqué à la MAP qu'il a discuté avec le ministre qatari de la situation de la communauté marocaine résidente au Qatar, forte de plus de 4.000 personnes.

Il a ajouté qu'il a exposé au ministre d'Etat qatari les efforts de son département et du gouvernement marocain en général, pour suivre et contribuer à la solution des problèmes des Marocains résidents à l'étranger (MRE).

M. Ameur a, également, fait part de la satisfaction que lui a exprimée le ministre d'Etat qatari quant au rôle que joue la communauté marocaine dans le développement économique de l'Emirat, et de la considération que lui inspirent "les succès, le sérieux et la bonne intégration" de cette communauté.

"Nous n'avons pas de problèmes avec la communauté marocaine", a notamment dit le responsable qatari à son hôte.

Les deux ministres se sont mis d'accord pour poursuivre leur coopération dans le cadre des relations excellentes qui lient les deux pays frères, sous la conduite de SM le Roi Mohammed VI et de SA l'émir Hamad bin Khalifa Al -Thani.

Le ministre marocain consacre le reste de la journée de lundi à la rencontre des membres de la communauté marocaine, et rencontrera mardi le ministre qatari du Travail.

Il se rendra ensuite au Royaume de Bahreïn et aux Emirats arabes unis.

Source : MAP

Le récent passage du restaurant Quick de Roubaix à la viande exclusivement halal et la polémique lancée par le maire (PS) de la ville, René Vandierendonck, sur la "discrimination" dont se serait rendue coupable l'enseigne de restauration rapide, illustrent l'importance économique croissante de la communauté musulmane de France.

C'est dans l'alimentaire que la demande des musulmans de France devient de plus en plus manifeste. Selon la société Solis, spécialisée dans le marketing ethnique, le marché halal ("licite" au sens religieux du terme) explose au rythme de 15 % de croissance par an.

Son chiffre d'affaires devrait atteindre les 5,5 milliards d'euros en 2010 (4,5 milliards d'euros en 2009). Toujours selon Solis, 80 % de ces dépenses iront dans l'achat de produits alimentaires et le reste dans la restauration rapide (fast-food, kebab...).

Néanmoins, si l'on en croit des statistiques rendues publiques au World Halal Forum qui s'est tenu en Malaisie en 2009, le marché halal en France serait beaucoup plus vaste et représenterait 17 milliards de dollars (12,2 milliards d'euros). Pour l'Europe, le World Halal Forum estime le marché à 67 milliards de dollars.

Cette fourchette très large permet au moins de constater une chose : le halal dépasse aujourd'hui largement le bio (2,5 milliards d'euros de chiffre d'affaires). Abbas Bendali, directeur de Solis, feint de s'étonner : "Tout le monde ouvre de grands yeux, mais le halal a toujours existé. J'ai 49 ans, dans mon enfance déjà, les immigrés s'étaient organisés." En réalité, la visibilité halal "est apparue lors du ramadan 2009 avec pour la première fois des campagnes publicitaires télévisées", indique Cedomir Nestorovic, professeur à l'Essec, spécialiste du halal.

Mais cette visibilité est accrue, ajoute-t-il, par le fait que la consommation a quitté les produits typés ou exotiques (couscous, chorba, etc.) pour "des produits élaborés". Plats cuisinés, hachis parmentier et pizzas surgelées s'arrachent sur les rayons halal des supermarchés. "Le marché s'est démultiplié en dix ans", reconnaît Serge Barraud, commercial de Corico, une des plus anciennes entreprises françaises à exploiter la dinde halal sous la marque Medina Halal. Celle-ci réalise le tiers du chiffre d'affaires global (45 millions d'euros) sur plus d'une trentaine de produits.

A coté des marques pionnières, Isla Delice, Isla Mondial et Medina Halal, des acteurs plus importants ont surgi. Nestlé est aujourd'hui leader mondial de produits destinés à la consommation des musulmans pratiquants. Le groupe suisse a créé des départements ethniques par filiales et propose aujourd'hui aux musulmans pratiquants pas moins de 30 produits différents. En France, LDC (spécialiste de la volaille, 2 milliards d'euros de chiffre d'affaires) ou encore Fleury- Michon exploitent la niche halal.

La seconde caractéristique du halal est qu'il ne se cantonne plus au réseau des boucheries - 3 000 en 2006 - et des épiceries musulmanes. Les grandes et moyennes surfaces ouvrent des rayons spécifiques. Bruno El-Kasri, responsable du département ethnique de Nestlé, estime que la grande distribution représente aujourd'hui plus de la moitié du chiffre d'affaires global contre 20 % il y a cinq ans à peine. Le meilleur exemple de cette ouverture est Casino qui, non seulement a créé des rayons halal, mais distribue ces produits sous sa marque, Wassila.

De nouvelles formes de distribution voient également le jour. Hal'Shop, qui "entend concilier modernité alimentaire française et respect des traditions musulmanes"Rachid Bakhalk, entend étendre rapidement son réseau de boutiques dans l'espoir de séduire les "beurgeois", urbains de moins de 45 ans et les non-musulmans curieux de saveurs différentes. ouvrira son premier magasin à Nanterre mercredi 3 mars. Son fondateur,

Ces transformations alimentaires accompagnent des mutations sociologiques. M. Bendali estime que la consommation halal est portée aujourd'hui par les moins de 40 ans, "des jeunes hommes qui ont la culture du centre commercial. Ils veulent la reconnaissance des marques".

L'IFOP, qui a réalisé un sondage en décembre 2009 sur un échantillon de 536 personnes, souligne que "les jeunes et les nouvelles générations expriment de fortes attentes à l'égard des marques". Pour eux, le halal serait ainsi une condition "nécessaire, mais pas suffisante". L'institut ajoute qu'il s'agit d'une "pratique de consommation identitaire dont la fréquence et le périmètre de consommation sont corrélés avec la pratique religieuse".

Ce lien très fort avec la religion explique aussi pourquoi les marques et les grandes enseignes ont tardé à prendre en compte le fait musulman. Ils craignent d'effaroucher le reste de la population.

Source : Le Monde

La Tunisie se dote d’un pont financier permanent avec sa diaspora en Europe, dont les transferts de fonds contribuent, bon an mal an, de 5% au PIB.

L’établissement a été installé à la rue des Pyramides, en plein cœur de Paris.

Une banque dédiée aux Tunisiens résidents en Europe a été officiellement créée, le 5 février, sur les cendres de l’Union Tunisienne des Banques (UTB), une institution de droit français, active depuis 1977 dans le financement du commerce extérieur, mais dont le capital est détenu par des banques et des entreprises publiques tunisiennes. Baptisé Tunisian Foreign Bank (TFB), le nouvel établissement a obtenu, fin janvier, l’agrément de la Banque de France, selon un communiqué de la Banque centrale de Tunisie (BCT).

La première mission de la Tunisian Foreign Bank est de mobiliser l’épargne des Tunisiens résidents en Europe et de canaliser leurs transferts vers des projets de développement.

Les autorités monétaires françaises ont également approuvé la restructuration du capital de l’ancienne UTB, qui s’élève à 30 millions d’euros. Le tour de table de la nouvelle banque comprend désormais trois institutions financières publiques tunisiennes, en l’occurrence la Banque centrale de Tunisie (13,4%), la Société Tunisienne de Banque (43,3%) et la Banque de l’Habitat (43,3%).

Partenaire stratégique étranger

Plusieurs banques et sociétés tunisiennes qui étaient présentes dans le capital de l’UTB ont cédé leurs parts aux nouveaux actionnaires. Il s’agit, entre autres, de Tunisair, Attijari Bank et la Compagnie Tunisienne d’Assurances et de Réassurances (STAR).

Une deuxième étape de l’opération de restructuration du capital est prévue d’ici la fin du premier semestre 2010. Elle prévoit l’entrée d’un « partenaire stratégique étranger » dans le tour de table de la banque, à hauteur de 49%, dans le cadre d’une augmentation de capital.

Au cours de cette étape, qui sera marquée par le doublement du capital de l’établissement, la BCT devrait céder la totalité de ses parts alors que la Banque de l’Habitat et la Société Tunisienne de Banque verront leurs participations se limiter, respectivement à 33% et 18%.

Pont financier permanent

La première mission de la Tunisian Foreign Bank, qui sera dirigée par Habib Sfar, ancien directeur général des finances extérieures à la BCT, est de mobiliser l’épargne des Tunisiens résidents en Europe et de canaliser leurs transferts vers des projets de développement. « L’établissement jouera le rôle d’un pont financier permanent entre la Tunisie et l’Europe en matière de financement du développement. Qu’ils soient à l’intérieur ou à l’extérieur du pays, tous les Tunisiens sont aujourd’hui appelés à conjuguer leurs efforts pour consolider nos acquis économiques et sociaux par ces temps de crise », a précisé Taoufik Baccar, gouverneur de la BCT, lors d’une récente conférence nationale sur la contribution des Tunisiens résidents à l’étranger (TRE) au développement, indiquant que la diaspora tunisienne compte actuellement 1 057 797 personnes, dont 82,6% sont établis en Europe. Selon lui, les transferts de fonds des TRE totalisent en moyenne plus d’un milliard d’euros par an, soit environ 5% du PIB du pays.

Une dizaine d’agences d’ici 2011

Pour être plus proche de sa clientèle cible, la Tunisian Foreign Bank compte ouvrir une dizaine d’agences dans les principales capitales européennes, d’ici 2011. Elle envisage aussi d’offrir des services conformes aux normes européennes et de miser sur les technologies modernes (mobile banking et e-banking) afin de séduire les émigrés tunisiens de deuxième et troisième générations.

L’établissement, dont le siège central a été installé à la rue des Pyramides, en plein cœur de Paris, dans les locaux qui avaient abrité la première représentation diplomatique de la Tunisie indépendante en France, devrait accorder, accessoirement, des financements aux entreprises exportatrices tunisiennes souhaitant consolider leurs parts de marché sur le Vieux continent.

Source : Les Afriques

Le Washington Moroccan American Club (WMC) célèbre, tout au long du mois de mars, ses vingt années d'existence, avec au programme une série d'événements et de conférences retraçant son action pour la promotion des liens de solidarité entre les membres de la communauté marocaine installée à Washington et sa région.

Le Club tiendra ainsi plusieurs événements à caractère académique, culturel et sportif, en partenariat avec d'autres associations locales et nationales US, et plusieurs Instituts de recherche et universités de la capitale américaine, comme la Carnegie Endowment for International Peace, John Hopkins University, l'Université de Georgetown et la George Washington University, selon un communiqué du WMC, parvenu lundi à la MAP.

Le programme comprendra ainsi l'organisation d'une conférence sur le thème de "la promotion des droits de la femme au Maroc", qui se tiendra le 17 mars au siège de Think tank américain Carnegie Endowment, visant à exposer l'impact des initiatives lancées par le Maroc en matière d'égalité homme-femme.

Une autre conférence sur la question de la langue amazigh, sera tenue le 19 mars à l'Université de George Washington, en partenariat avec l'Institut Royal de la Culture Amazigh (IRCAM), et verra la participation de linguistes et d'experts en la matière, ajoute la même source.

L'expérience du Corps américain de la paix au Maroc depuis 1963, sera également le thème d'un autre évènement qui sera organisé en collaboration avec l'association des Amis du Maroc (Friends of Morocco), une organisation jumelle du WMC, qui compte parmi ses membres d'anciens volontaires du Corps de la paix dans le Royaume.

La culture et la poésie marocaines seront aussi au menu du 20è anniversaire du Washington Moroccan American Club, avec l'organisation d'un "concourt de l'art et de la poésie" au profit des enfants des membres de la communauté marocaine, avec comme objectif de les initier à la littérature et à la poésie marocaines.

Le sport ne sera pas en reste, avec l'organisation d'un tournoi de football pour marquer le 20è anniversaire du WMC, créé au début en tant que club de football (le Washington Athletic Club). Le tournoi, qui verra la participation d'équipes venues de dix Etats américains, sera dédié à la mémoire de feu Hassan Mendoun, ancien footballeur et membre respecté de la communauté marocaine installée aux Etats-Unis.

Source : MAP

La nouvelle commissaire européenne à la Justice, Viviane Reding, a promis vendredi une "tolérance zéro" face aux violations des droits de l'Homme, mais assuré qu'"il n'y aura pas de crêpage de chignon" avec sa collègue à la Sécurité, Cecilia Malmström..

"Je serais extrêmement stricte sur l'application de la Charte des droits fondamentaux" européenne, "il y aura une tolérance zéro", a-t-elle affirmé au cours d'une conférence de presse à l'issue de sa première réunion avec les ministres de la Justice de l'Union européenne à Bruxelles.

Mme Reding a affiché cette position "d'extrême fermeté" au lendemain de l'adoption par les ministres de l'Intérieur d'une série de mesures proposées par la France pour combattre l'immigration clandestine, dont la principale prévoit le co-financement par l'UE de vols pour le retour forcé d'immigrants en situation irrégulière.

Or ce dossier est, au sein de la Commission, de la compétence d'une autre personne, la Suédoise Cecilia Malmström..

Et ce après la décision du président de l'exécutif européen, José Manuel Barroso, de scinder les portefeuilles de Justice et respect des libertés et droits fondamentaux, d'une part, et que les question de sécurité d'autre part.

"Il n'y aura pas de crêpage de chignon. Mmes Malmström.et Reding sont d'accord sur la manière dont les questions traitant de la sécurité et des droits des citoyens seront traitées", a affirmé Mme Reding, une Luxembourgeoise.

La cohabitation ne s'annonce toutefois pas forcément aisée car, a-t-elle également dit, "lorsque dans un dossier, un des commissaires est chef de file, il devra obtenir l'accord de l'autre".

Cecilia Malmström.a tenté de rassurer. Elle se veut également intransigeante sur les droits de l'Homme. "Les libertés fondamentales, elles sont dans mon ADN", a-t-elle confié à l'AFP.

Elle a ainsi proposé jeudi "un code de conduite pour les opérations de retour (des clandestins), qui devront être assistées par des représentants d'ONG ou de la Croix Rouge".

En cas de violation des droits de l'Homme, les Etats coupables seront sanctionnés par le non remboursement des frais engagés pour les opérations de retour forcé, a-t-elle indiqué.

Source : La Libre.be

Un total de 203.865 étrangers installés au Royaume-Uni ont obtenu la nationalité britannique en 2009, soit une hausse de 58 pc par rapport à 2008, a indiqué l'Office national des statistiques (ONS/officiel).

Le nombre des travailleurs étrangers ayant obtenu le droit de résidence en Grande-Bretagne a grimpé de 60.000 en 2008 à 81.000 l'année dernière, ajoute L'ONS qui s'est basé sur des données fournies par le ministère de l'Intérieur.

Les visas étudiants ont, quant à eux, enregistré une augmentation de 30 pc entre 2008 et 2009, le pic étant constaté au dernier trimestre de l'année dernière avec une hausse spectaculaire de 92 pc par rapport à la même période de 2008.

Par ailleurs, l'immigration devra figurer parmi les principales questions lors de la campagne pour les élections législatives du printemps. L'opposition conservatrice critique la politique mise en Âœuvre dans ce sens par le gouvernement travailliste.

L'opposition estime que l'importante hausse du nombre d'immigrés ayant obtenu la nationalité ou le droit de résidence au Royaume-Uni témoigne de "l'échec" du gouvernement de contrôler les flux migratoires.

Ces derniers, argumente le parti conservateur, intensifient les pressions sur les services publics qui souffrent déjà des effets de la crise économique.

Le gouvernement travailliste s'apprête à annoncer dans les semaines qui viennent de nouvelles mesures rigoureuse en matière de contrôle de l'immigration.

Source : Casafree/MAP

Expulsé fin janvier vers le Maroc, le jeune marocain Mohamed Aboucar a pu revenir samedi en France avec un visa longue durée, obtenu grâce à une "vaste mobilisation" en sa faveur, rapporte dimanche le journal français "Le Parisien".

"L'impressionnante" mobilisation de ses proches, des élèves et des personnels de son lycée Valmy de Colombes (banlieue parisienne), des élus locaux et du Réseau éducation sans frontières (RESF) a permis son retour un mois après son expulsion, précise le quotidien.

Mi-février, le collectif de soutien a été reçu au cabinet du ministre français de l'Immigration et de l'Identité nationale, Eric Besson, qui a accepté de rouvrir son dossier, permettant ainsi à ce lycéen de 18 ans, inscrit en première année de bac pro, d'avoir d'un visa longue durée, selon journal.

"Ce document devrait lui permettre d'obtenir un véritable titre de séjour", a précisé au journal Boubakar Mazari, porte-parole des enseignants du lycée Valmy.

Pour Dominique Frager, adjoint au Maire à Colombes, Mohamed est "un modèle d'intégration" avec "un parcours exemplaire". "On devait agir, nous avons un peu l'habitude", a-t-elle dit.

En 2007, une mobilisation similaire s'était soldée par le retour d'une lycéenne capverdienne, scolarisée dans le même établissement.

Source : MAP

Le ministre délégué chargé de la communauté marocaine à l'étranger, M. Mohamed Ameur, effectuera du 28 au 7 mars une visite de travail à certains pays du Golf Arabique.

Cette visite, qui s'inscrit dans le cadre du renforcement des relations entre le Maroc et les pays d'accueil en vue d'une meilleure prise en charge des affaires de la communauté marocaine, comprendra le Qatar, le Bahreïn et les Emirats Arabes Unis, indique un communiqué du ministère.

Au cours de cette visite, M. Ameur tiendra des réunions élargies avec les membres de la communauté marocaine résidant dans ces pays pour s'enquérir de leur situation et leur faire part des récentes dispositions gouvernementales prises en leur faveur dans les domaines sociale, économique et culturel, explique le communiqué.

Le ministre aura également des entretiens avec les responsables gouvernementaux locaux en charge des dossiers du travail et des affaires sociales au sujet de la préservation des intérêts des marocains résidant dans ces pays arabes.

Source : MAP

Les larmes ne quittent pas les yeux rougis de Leïla. Et après une période d'abattement, la mère de famille a décidé de lever la tête, de raconter son histoire et de se battre. « En 2005, mon mari m'a demandé de quitter le Maroc, où j'avais un travail de fonctionnaire depuis 15 ans, pour le rejoindre. Il voulait créer sa société. Je n'étais pas d'accord, car je n'avais plus de lien avec mon mari depuis longtemps. La violence, l'incompréhension ... » Mais Leïla est contrainte d'accepter. « Il m'a fait du chantage aux enfants en me disant qu'ils allaient me les prendre, que je ne les verrai plus jamais... » La famille traverse donc la Méditerranée pour rejoindre un père qui disparaîtra dans la nature quelques semaines plus tard. « Il est peut-être en Italie, ou peut-être au Maroc, je ne sais pas ».

Mais Leïla et ses trois fils sont là, un peu perdus, mais séduits par le pays. « Je n'aurai jamais cru que j'aimerais la France à ce point.

J'ai plus de liens ici qu'au Maroc où j'étais seule, isolée, où j'avais peur. Ici, c'est notre pays. Là-bas, c'est la vie pour les riches, ici, c'est pour tout le monde. Là-bas, je n'avais et je n'étais rien, ici j'existe. » Alors en juillet dernier, Leïla dépose un dossier en préfecture pour obtenir un titre de séjour. Dans cette démarche, elle est aidée par la municipalité et des associations comme le RESF (réseau d'éducation sans-frontière) et le CASPA (collectif d'aide au sans papiers de l'Artois).

Mais en janvier, le couperet tombe : c'est le refus, avec obligation de quitter le territoire dans un mois. Le cauchemar commence pour la jeune femme. « C'est comme sortir un poisson de l'eau. Je n'ai rien au Maroc, rien de bien pour mes enfants, je ne peux pas refaire encore ma vie, j'ai fait mes racines ici. » Un comité de soutien se met en place donc autour d'elle. La mairie lance une pétition qui a déjà recueilli 1 200 signatures et qui continue et continuera de tourner (sur les marchés, en mairie, sur Internet). Des actions sont également prévues.

Une intégration exemplaire

Car selon Sylvie Leclerc, du CASPA, « sa situation est très compliquée car elle n'entre pas dans le cadre des titres autorisés. Mais Leïla est un cas exceptionnel en terme d'implication dans les associations locales, et d'intégration parfaitement réussie pour elle et ses trois enfants ». C'est vrai que, membre des différentes associations de parents d'élèves, mais aussi du Secours populaire et prochainement des Restos du cœur, Leïla se démène. Sans parler de sa recherche d'emploi...

Une avocate a donc décidé de défendre son dossier au tribunal administratif afin d'obtenir un titre de séjour pour la Billysienne. Mais en attendant une réponse à sa demande d'aide juridictionnelle, qui suspendrait la décision d'expulsion du préfet le temps de la procédure, Leïla est susceptible à chaque moment d'être reconduite à la frontière. Elle est « hors la loi ». Une expression qui fait bondir les bénévoles de l'ERSF : « On dirait que c'est une criminelle alors que ce sont les lois que nous jugeons honteuses. Son seul délit c'est de vouloir rester en France ! La chasse aux migrants ne passera pas par nous. » .

Source : La Voix du Nord

Ce ne sera pas une grève mais un moment symbolique : en appelant à la mobilisation le 1er mars, le collectif "24 heures sans nous, une journée sans immigrés" entend "démontrer l'apport indispensable de l'immigration" à la France, en particulier son poids dans l'économie. Elle vise aussi à exprimer l'exaspération d'une nouvelle génération d'immigrés et d'enfants d'immigrés à l'égard des "dérapages" et des propos stigmatisants de plus en plus fréquents dans le discours politique.

Cette initiative, organisée le même jour en Italie et en Grèce, s'inspire d'une expérience observée aux Etats-Unis en 2006 : visés par une loi criminalisant la travail clandestin, des centaines de milliers d'immigrés hispaniques avaient paralysé les grandes villes du pays. Les manifestations avaient abouti au retrait du texte.

En France, le mouvement, qui se veut apolitique, cherche avant tout, en cessant de consommer et/ou de travailler, à "marquer la nécessité de la participation des immigrés à la vie de la cité".

En réalité, leur apport n'a jamais été mesuré. A la différence d'autres pays, comme la Grande-Bretagne ou l'Espagne, la France n'a jamais cherché à connaître l'impact de l'immigration sur son économie.

Les immigrés occupent pourtant une part non négligeable dans la population active. Selon les dernières données tirées du recensement par l'Insee, en 2007, 2,4 millions d'immigrés résidant en France métropolitaine déclaraient travailler ou se trouver au chômage : ils représentaient 8,6 % des actifs.

Si l'on s'en tient à la seule population active occupée (hors chômeurs), leur part se maintient même à un niveau plus élevé : de 10,7 % en 1995, elle s'établissait à 11,3 % en 2007, selon l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). "Cette stabilité de la présence des immigrés dans l'emploi total montre que quelle que soit la conjoncture, on ne s'en passe pas", relève Jean-Pierre Garson, chef de la division des migrations internationales de l'OCDE.

Cette stabilité globale masque une situation contrastée selon les secteurs. Mais, contrairement à une idée reçue, les immigrés sont loin de travailler dans les seuls secteurs en déclin que sont l'agriculture ou l'industrie. Leur présence, bien qu'en recul, reste forte dans la construction. Elle l'est cependant plus encore et tend à croître dans les services. Comme le reste de la population en emploi, les immigrés travaillent désormais majoritairement dans le tertiaire. Dans certaines activités, comme les services domestiques et l'hôtellerie-restauration, ils représentent même plus de 20 % de la main-d'oeuvre.

"FORCE DE TRAVAIL "

Leur nombre est important et progresse dans des secteurs plus qualifiés, tels l'informatique (17,4 %) ou les services aux entreprises (16,5 %). Les immigrés accompagnent ainsi l'évolution de l'appareil productif de l'industrie vers les services. "Ils ne constituent pas qu'une main-d'oeuvre non substituable et confinée à deux ou trois secteurs. Ils sont une force de travail complémentaire à la main-d'oeuvre nationale", insiste M. Garson.Leur part dans la création nette d'emplois tend d'ailleurs à croître. De 13 % en moyenne entre 1997-2007, celle-ci a connu un renforcement marqué sur la seconde moitié de cette décennie, s'élevant à 40 %, selon l'OCDE.

Bien que non négligeable, la contribution des immigrés à la création nette d'emplois en France reste néanmoins inférieure à ce qu'elle est notamment au Royaume-Uni, en Espagne, ou encore en Italie, pays qui ont connu sur la même période des flux migratoires à des fins d'emploi nettement plus forts. "L'apport des immigrés dépend étroitement de la structure de l'emploi et de l'intensité de l'activité du pays. Or, en France, le marché du travail n'est pas très porteur. Et surtout les réserves de main-d'oeuvre sont encore importantes, en particulier parmi les jeunes et les femmes", explique M. Garson. Si, partout, les immigrés, plus vulnérables, jouent un rôle d'amortisseur en temps de crise, ils viennent dans d'autres pays davantage renforcer la croissance qu'en France. "C'est là, dit M. Garson, une leçon à retenir dans la perspective de la reprise et du rôle déterminant que peuvent y jouer les travailleurs immigrés."

Source : Le Monde

Secouer les esprits et susciter des interrogations auprès de l'opinion publique sur le thème de l'immigration, est l'objectif que se fixe le collectif "24 heures sans nous”, à travers l'organisation le 1er mars en Italie d'une journée nationale sans immigrés.

Trop souvent mal jugés et victimes d'intolérance et de racisme, les immigrés en Italie, mais également de France, en Grèce et dans d'autres pays européens, se sont concertés pour se donner la main, le temps d'une journée, pour faire prendre conscience de leur rôle dans le développement des économies des pays dans lesquels ils vivent et travaillent.

En Italie, cette journée mettra, côte à côte, les immigrés, des citoyens italiens et des jeunes issus de la seconde génération, qui en dépit du fait qu'ils sont nés et ont grandi en Italie, continuent de subir diverses formes de discriminations.

Par cette "grève”, nous entendons nous opposer aux instruments qui se basent sur les racines culturelles ou religieuses pour justifier des politiques locales ou nationales d'exclusion et de marginalisation des étrangers, a confié à la presse un membre du collectif "24 heures sans nous”.

"Nous disons non à la politique de deux poids deux mesures”, a-t-il dit lors d'une réunion de coordination à Rome.

Quelque soixante comités de ce collectif superviseront, à travers tout le territoire italien, le déroulement de cette journée de protestation, dont le symbole est la couleur jaune. Cette couleur de l'intrigue mais aussi de la renaissance et du changement sera le signe qui distinguera les participants à ce mouvement pacifique et civilisé de protestation, a argumenté la présidente de la coordination nationale du collectif.

Des maillots, des brassards, des drapeaux, des banderoles et autres accessoires jaunes seront ainsi mis à la disposition des participants, a-t-elle indiqué.

Plusieurs partis politiques, organisations syndicales et associations de la société civile ont déjà fait part de leur intention de participer à cette journée pour défendre les droits des immigrés, une composante essentielle de la société.

Des manifestations sont notamment envisagées à Rome, à Milan, à Bologne, à Brescia mais aussi à Rosarno (sud), théâtre en janvier dernier, d'affrontements violents entre habitants et forces de l'ordre, d'une part, et saisonniers africains, de l'autre.

Ces derniers étaient employés pour la plupart illégalement dans la collecte de fruits et légumes moyennant une rémunération dérisoire. Les incidents s'étaient soldés par 67 blessés, dont la majorité parmi les immigrés subsahariens.

Victimes d'une véritable "chasse à l'homme", ceux-ci n'ont eu la vie sauve que grâce à un transfert, sous bonne escorte, vers des centres d'accueil situés dans d'autres régions de la péninsule.

Depuis l'avènement au pouvoir du gouvernement de centre droit de Silvio Berlusconi en 2008, une série de mesures ont été décrétées pour contrecarrer les flux migratoires.

Il s'agit en l'occurrence d'une loi criminalisant l'immigration clandestine et de la mise en œuvre d'un accord conclu avec la Libye permettant le refoulement en pleine mer d'embarcations de clandestins sans considération de la présence ou non parmi eux de personnes pouvant se prévaloir légitimement du statut de réfugié.

Source : aufait/MAP

L’histoire de Najlae Lhimer, 19 ans, a été largement reprise par la presse. Elle était régulièrement battue par son frère. Le 18 février, ce dernier a trouvé un mégot de cigarette dans la chambre de Najlae , une dispute éclate. Elle est rouée de coups par son hébergeur avec « un manche d’aspirateur et un fer à lisser » d’après la mère d’une de ses amies, citée par Libération. Le même jour, elle a déposé une main courante au commissariat de Montargis. Le lendemain elle a porté plainte à la gendarmerie de Château-Renard, tout en présentant un certificat médical attestant une incapacité de travail de huit jours. Mais les gendarmes se sont intéressés uniquement à sa situation irrégulière. Najlae Lhimer est placée en garde à vue et expulsée sans délai, le samedi 20 février dans la matinée.

“Tous ses droits ont été bafoués, écrit Ibrahima Koné sur le site Yabiladi ,  car elle n’a pas pu saisir la justice pour les violences subies.” A son arrivée à Casablanca, la lycéenne a été de nouveau arrêtée par la police marocaine avant de sortir libre du palais de justice.

Elle est soutenue par le Réseau éducation sans frontières (RESF), qui espère obtenir rapidement son retour en France. Quant à son frère, il n’a toujours pas été inquiété par la justice selon France 3. Xavier Parisot, de retour du Maroc montre des photos qui témoignent de la violence des coups ayant justifié un arrêt de travail de 8 à 15 jours.

Le site Bakchich diffuse aujourd’hui une vidéo où s’exprime Najlae, à Casablanca, le 23 février, entourée des membres de RESF Maroc.

Charlotte Cans précise dans Bakchich que “selon Maître Gilles Laille, avocat au barreau de Paris, l’administration a agi « dans l’illégalité complète ». « L’arrestation et l’expulsion de Najlae relèvent d’une procédure inéquitable en vertu de l’article 6 de la Convention européenne des droits de l’homme. Par ailleurs, la gendarmerie a commis une faute lourde en refusant d’enregistrer la plainte de cette jeune femme. »

Mardi 23 février, le sénateur PS du Loiret, Jean-Pierre Sueur, a interpellé le gouvernement sur cette expulsion. Le sénateur a également demandé que la décision d’expulsion de Najlae soit « reconsidérée ».

A lire, l’article de Noria Ait-Kheddache dans l’Express, “Violences: la double peine des femmes étrangères” qui s’interroge sur les recours que peuvent bien avoir ces femmes contre la violence quand elles sont sans papiers…

Source : Le Monde

Le quotidien danois Politiken a présenté ses excuses aux musulmans pour les avoir offensés en reproduisant en 2008 les caricatures de Mahomet, a-t-il annoncé vendredi.

Le journal, le premier média danois à avoir fait de telles excuses dans cette affaire controversée, a conclu un accord avec huit organisations représentant 94.923 descendants du prophète, regrettant d'avoir blessé la foi des musulmans, mais ne s'excusant pas d'avoir reproduit ces dessins satiriques.

Cet accord stipule également que le quotidien de centre-gauche ne renonce pas au droit de republier ces caricatures de nouveau, souligne-t-il.

Ce compromis a suscité cependant une vive condamnation du milieu politique danois qui accuse Politiken d'avoir mis un genou à terre et sacrifié la liberté d'expression, pierre angulaire de la démocratie danoise.

Douze caricatures controversées du prophète Mahomet avaient été publiés pour la première fois en septembre 2005 dans le quotidien danois Jyllands-Posten. Jugées offensantes par de nombreux musulmans, elles avaient déclenché une vague de violentes manifestations, principalement dans le monde islamique en janvier et février 2006, dirigées contre le Danemark.

Elles avaient été reproduites en 2008 par près de vingt quotidiens danois, dont Politiken, à la suite d'un plan avorté d'attentat contre un des caricaturistes.

Source : La Croix/AFP

La Marocaine Nawal Bouayayne a décroché l'une des 15 bourses internationales Unesco-L'Oréal 2010 allouées aux jeunes chercheuses, doctorantes ou post-doctorantes dont les projets ont été acceptés par des laboratoires de recherche de renom en dehors de leur pays d'origine, a annoncé jeudi l'Unesco.

Cette bourse lui a été attribuée pour financer son projet sur l'exploration du potentiel pharmaceutique des substances naturelles extraites de quatre espèces d'algues de la lagune de Nador, retenu par la Faculté de pharmacologie de Toulouse (sud-ouest de la France), précise un communiqué de l'organisation onusienne.

Elle s'inscrit dans le cadre du "Programme Pour les Femmes et la Science" mis en place depuis 12 ans par l'Unesco et L'Oréal, groupe industriel français spécialisé dans les cosmétiques.

Il vise à mettre en valeur l'excellence scientifique des femmes et à encourager les vocations des jeunes filles dans le domaine de la science.

Les bourses internationales prévues au titre de cette année seront remises aux bénéficiaires le 3 mars prochain au siège de l'Unesco à Paris.

Le Programme Unesco-L'Oréal prévoit également l'octroi du Prix "Pour les Femmes et la Science" qui en est à sa 12-ème édition.

Il sera remis, le 4 mars à l'UNESCO, aux lauréates sélectionnées par un jury présidé par le Professeur américain Gunter Blobel, Prix Nobel de médecine 1999.

Les lauréates de cette édition sont Anne Dejean-Assémat (France), Rashika El Ridi (Egypte), Lourdes J. Cruz (Philippines), Elaine Fuchs (Etats-Unis) et Alejandra Bravo (Mexique). Chacune d'entre elles recevra 100.000 dollars pour sa contribution à la science.

Des tables rondes, sous le thème "Les découvertes qui vont changer le monde", seront organisées le même jour à Paris, en présence des lauréates des bourses internationales et des Prix L'Oréal-UNESCO.

Source : MAP

Jean Daniel, l'éditorialiste de l'hebdomadaire français +Le Nouvel Observateur+ revient, jeudi, sur sa participation au Salon international de l'édition et du livre (Siel) de Casablanca, mettant l'accent sur le succès de sa 16è édition (11-21 février).

"Chaque jour, il s'y est passé quelque chose de surprenant, d'imprévu et de pittoresque, à commencer par la présence, à certaines heures, d'une masse innombrable d'enfants, qui s'apparentait à une invasion de sauterelles", affirme-t-il dans son dernier éditorial sous le titre "Le français, patrie arabe?".

Jean Daniel note également que "les grands éditeurs français avaient pris soin d'assurer une présence prestigieuse et de promouvoir opportunément le succès des livres de poche".

"Le niveau des différents colloques était souvent ambitieux (...) mais quelle culture!", se félicite l'éditorialiste qui fait état également de sa participation une semaine auparavant au salon Le Maghreb des Livres à Paris, où l'Algérie était l'invité d'honneur.

Evoquant les deux salons ainsi qu'une exposition de calligraphies arabes, qui se tient à l'Institut du Monde Arabe, à Paris, l'auteur avoue avoir tiré de ces événements "un soulagement et un enrichissement".

"Dans les deux salons, au moment des débats sur l'identité nationale et sur l'immigration, j'ai découvert combien la France, par sa littérature, était entrée dans les mœurs, les échanges, les références d'un certain monde arabe. Surtout au Maghreb, mais pas seulement", conclut-il.

Source : MAP

L'Espagne accueillera en avril prochain, dans le cadre de sa présidence de l'Union Européenne (UE), une conférence ministérielle européenne sur l'immigration.

La conférence, la quatrième du genre, prévue les 15 et 16 avril à Saragosse (Nord de l'Espagne), se tiendra alors que la majorité des pays européens d'accueil de l'immigration comme la France, l'Espagne et l'Italie, ont durci leur politique d'immigration par l'approbation de lois plus restrictives.

La conférence doit aborder l'intégration comme facteur de développement économique et de cohésion sociale dans les sociétés européennes et évaluer les politiques d'intégration menées par les pays de l'UE, apprend-on jeudi auprès de la présidence espagnole de l'UE.

Les conclusions de cette conférence devront apporter des éléments permettant de renforcer les politiques d'intégration des immigrants dans l'UE, souligne-t-on de même source, ajoutant que le Conseil Européen de juin prochain réalisera une première évaluation de l'application par les Etats membres du Pacte Européen sur l'Immigration et l'Asile, adopté en octobre 2008, qui devra être préparée pendant la Présidence espagnole.

Selon la même source, la Présidence espagnole de l'UE se fixe comme objectif durant son mandat qui s'étend de janvier à juin 2010, de renforcer et de stimuler, dans le cadre du Conseil JAI (Justice et Affaires Intérieures), "la politique intégrale d'immigration de l'UE, vis-à-vis de l'immigration légale, avec une attention toute particulière pour l'intégration des immigrants et les mineurs non accompagnés ".

Dans ce cadre, une attention particulière sera accordée à l'approbation d'un Plan d'action en matière de mineurs non accompagnés. Sur le plan réglementaire, l'action de la Présidence se concentrera sur la réglementation des différents régimes de travailleurs immigrants, pour continuer de progresser dans l'implication de l'UE en matière d'admission, de séjour et d'exercice professionnel des travailleurs immigrants extra-communautaires, précise-t-on de même source.

La Présidence espagnole s'efforcera également à "avancer dans l'approbation des instruments nécessaires, réglementaires et institutionnels, pour que la politique d'immigration puisse répondre aux besoins des marchés du travail européens".

Parmi les autres priorités de la Présidence espagnole en matière d'immigration figurent également le renforcement de la capacité opérationnelle de l'Agence FRONTEX pour lutter contre l'immigration irrégulière et la mise en place du système commun d'asile.

Source : MAP

L'Union européenne a endossé jeudi 29 propositions françaises pour renforcer la protection des frontières européennes contre l'immigration illégale lors d'une réunion de ses ministres de l'Interieur et de l'Immigration à Bruxelles.

"Je me réjouis que nous soyons parvenus à un consensus de l'ensemble des ministres européens pour adopter la feuille de route proposée par la France", a déclaré le ministre français Eric Besson.

Ces 29 mesures avaient été présentées mercredi à Paris dans un communiqué officiel.

Selon M. Besson, cette feuille de route "constitue un programme de travail pour mettre en place une véritable police aux frontières européennes".

L'une des mesures phares est l'organisation de vols conjoints (pour le retour forcé des immigrants en situation irrégulière) organisés et co-financés par Frontex", l'agence européenne chargée de la gestion des frontière extérieures de l'UE.

"Je dis bien organisés par Frontex", a insisté M. Besson.

"Désormais Frontex pourra même acquérir ou louer des avions pour effectuer ces vols", a précisé le ministre.

La Commission européenne a toutefois mis en garde les gouvernements européens.

"Des milliers de personnes tentent de passer clandestinement en Europe, mais cela ne fait pas pour autant d'elles des criminels et elles doivent être traitées de façon digne", a averti la nouvelle commissaire en charge des Affaires étrangères, la Suédoise Cécilia Malmström.

"Je propose un code de conduite pour les opérations de retour, qui devront être assistées par des représentants d'ONG ou de la Croix Rouge", a-t-elle précisé.

En cas de manquement, les Etats coupables seront sanctionnés par le non remboursement des frais engagés pour les opérations de retour forcé, a-t-elle indiqué.

Elle a toutefois reconnu les limites de son action: "Nous présentons nos desiderata, mais les Etats restent souverains", a-t-elle reconnu.

Le Parlement européen aura néanmoins son mot à dire sur ces nouvelles propositions et les élus sont très pointilleux sur le respect des droits de l'homme.

Les propositions françaises tiennent compte de cette dimension. Elle préconisent une formation des garde frontières européens en ce sens, mais l'accent est surtout mis sur la coopération pour lutter contre les filières d'immigration clandestines et les passeurs.

Des programmes d'action avec la Libye et la Turquie, deux des plus importants pays par lesquels transitent les candidats à l'immigration vers le sud de l'Europe sont préconisées. Ces négociations sont engagées depuis des années, mais elles n'ont jusqu'à présent pas abouti.

M. Besson a enfin insisté sur la nécessité de rendre opérationnel dès le 1er juillet 2010 l'Etat major opérationnel de Frontex installée en Grèce, un des pays de l'UE les plus affectés par les problèmes posés par l'afflux d'immigrants clandestins, avec l'Italie et Malte.

La Commission européenne a complété cette feuille de route avec une demande de moyens supplémentaires à mettre à la disposition de Frontex.

Sa proposition impose aux Etats membres de l'UE "une contribution obligatoire en matériels et en ressources humaines" sans lesquels Frontex ne sera pas en mesure d'agir efficacement.

Source : Le Monde/AFP

Wassyla Tamzali, ancienne avocate à Alger et directrice des droits des femmes à l'UNESCO, est une militante féministe qui partage aujourd'hui son temps entre ses engagements et l'écriture. Avec "Une femme en colère, Lettre d'Alger aux Européens désabusés", elle signe son dernier essai où nombre de sujets sensibles relatifs aux libertés, à la religion et aux droits de l'homme sont évoqués. Dans cet entretien avec eMarrakech, elle revient, pour mieux les éclaircir, sur ces questions en apportant davantage d'éléments de réponse.

Wassyla Tamzali, vous vous présentez comme une « féministe laïque, musulmane et libre penseur ». Est-il nécessaire aujourd’hui de passer par cette définition pour justifier d’une sorte de « légitimité » quand on aborde des sujets aussi sensibles que la relation entre l’Europe et le monde arabo-musulman ?

Il ne s’agit pas de légitimité. Mais il est nécessaire de souligner d’où l’on se situe quand on exprime des idées, des convictions, pour permettre au lecteur de définir la personne qui s’adresse à lui. Par ailleurs, je suis obligée de le dire parce que je ne porte pas de voile et qu’aujourd’hui on a tendance à identifier la religion musulmane aux femmes voilées. Mais l’Islam fait bel et bien partie de ma culture. Cette complexité échappe aux européens, à qui ce texte s’adresse, alors qu’ils n’ont aucun mal à nous parler, eux, de leur complexité. Nous sortons d’une culture religieuse qui a imprégné la vie économique et sociale et d’une période coloniale où cette identité religieuse a joué un très grand rôle pour nous différencier des colonisateurs. Je me dois donc de dire que je parle de ce milieu culturel qui s’appelle la religion musulmane, de mon expérience et de mon approche laïque parce que je suis laïque et de mon cheminement qui est libre penseur. Je veux dire par là que j’ai vis-à-vis de la religion une attitude critique, de remise en question, qui ne signifie pas automatiquement athée, même si je le suis. Je pense que les croyants peuvent et doivent être libre penseurs dans la mesure où la religion, comme tous les autres domaines idéologiques, est un domaine de questionnement constant. C’est cette attitude qui sauvera la religion musulmane. Ce que les croyants semblent accepter comme issu de la religion est en réalité défini par des hommes. C’est donc à eux, en tant qu’individus libres, conscients et responsables, issus d’une culture religieuse mais aussi politique –la décolonisation- de dire quelle est leur approche de la religion, surtout que dans l’Islam il n’y a pas d’église et que chacun est censé avoir avec Dieu un rapport libre.

C’est cette idée de la conscience moderne que j’aborde dans ce livre. Je pense en effet que la solution à ces problèmes n’est ni dans les mains des politiques, ni dans celles des législateurs (notamment sur la question de la burqa). Elle est entre les mains des musulmans eux-mêmes qui doivent exprimer leur conscience moderne par rapport à tous ces sujets pour permettre de faire le tri entre ces mouvements politiques qui nous viennent de l’Arabie Saoudite et qui sont issus du wahabisme (le salafisme aussi d’ailleurs qui est né dans le giron du wahabisme) et entre nous maghrébins, pour pouvoir justement récupérer notre vision maghrébine de l’Islam qui est tout à fait différente.

Si ce n’est pas par le biais de la politique, comment est-il possible de faire porter cette voix ?

Par la résistance ! Nous, en tant qu’intellectuels laïcs, nous sommes dans une forme de résistance. Mais je m’adresse aux croyants qui doivent aussi entrer en résistance pour faire échec à cette liaison entre les politiques et la religion.

Dans votre dernier essai « Une femme en colère, Lettre d’Alger aux Européens désabusés », vous vous référez souvent aux intellectuels européens, qu’il s’agisse de militants d’aujourd’hui dont vous êtes proches ou d’écrivains et penseurs tels que Gide, Sartre ou Beauvoir. Pourquoi est-il toujours nécessaire de penser le progressisme et les droits de l’homme sous la tutelle européenne ?

Pourquoi parlez-vous de tutelle ? Les européens ont formulé –avant nous- ces idées que nous sommes en train de formuler en ce moment, mais il n’y a pas de tutelle. Le féminisme est un mouvement qui est peut-être né à un endroit précis mais cela ne l’empêche pas d’être universel. Il faut d’ailleurs défendre cette autonomie vis-à-vis des gens de chez nous qui nous accusent d’être sous la tutelle des occidentaux, mais aussi vis-à-vis des occidentaux qui nous reprochent de les imiter, avec la prétention des anciens colonisateurs. Ils pensent détenir les clés de l’univers et, quand nous commençons à parler d’égalité et de liberté, ils nous prennent pour des imitateurs. Cela est faux.

Je pense notamment aujourd’hui aux mouvements d’indépendance qui animent toujours nos pays, même quand ils sont portés par des hommes et des femmes analphabètes qui n’ont aucune idée de la déclaration universelle des droits de l’homme, mais qui continuent à envoyer leur enfants à l’école, qui continuent à protéger certaines libertés qui sont au cœur de la déclaration universelle des droits de l’homme. Mais c’est à nous, intellectuels, d’être une avant-garde. Je revendique cela car un pays ne se forme pas sans avant-garde et sans élite, même si cette attitude est méprisée. Elle est méprisée par les gens du pouvoir parce que nous sommes des concurrents dans la production de la pensée, mais aussi par une certaine intelligentsia européenne aujourd’hui, que forment des pseudo-anti-élites. La nouvelle élite base aujourd’hui son pouvoir sur le fait qu’elle ne veut plus se reconnaître comme élite et qu’elle veut donner la parole aux opprimés. Mais c’est toujours elle qui parle au nom des opprimés. C’est une pseudo-parole donnée parce que ce sont eux qui continuent à interpréter les choses. Aujourd’hui, même dans les universités, nous trouvons des courants postmodernes qui, sous couvert de donner la parole aux victimes –qu’il s’agisse des anciens colonisés, des maghrébins victimes du racisme, des prostituées victimes de l’esclavage sexuel ou des homosexuels victimes d’homophobie-, refusent qu’on réfléchisse sur leur condition de victimes et enlève la parole à ceux qui prennent leur défense pour soi-disant la donner à ces dites victimes mais, au final, ce sont toujours eux qui parlent.

Dans le cadre de cette dichotomie, vous pointez souvent du doigt une opposition absurde entre « européens » et « musulmans », où les traits géographiques et historiques des uns sont confrontés au concept culturel et religieux des autres. Pensez-vous que l’Europe aujourd’hui est restée confinée dans une nomenclature qui date de l’ère coloniale ?

Tout à fait. Quand les Européens arrivent dans les pays arabes, ils ne voient que la religion et les mœurs : le couscous, la polygamie, la manière de s’habiller, etc. Ils voient les habitants de ces pays uniquement de cette manière car ils ne veulent pas leur donner la parole en tant que citoyens politiques. Par conséquent, ils les cantonnent dans la religion et la culture. Et ce jusqu’à Camus ! Il refuse de reconnaître ces personnes comme algériens. Il y a une vingtaine d’années, je suis revenue vers Camus car il a eu sur la violence des positions morales utiles et intéressantes et qui me touchent beaucoup. Mais sur ce point-là, il a été comme les autres. Quand il a parlé de la pauvreté des algériens, il l’a pratiquement fait par charité chrétienne. C’est la même démarche aujourd’hui : une démarche apolitique. Camus est foncièrement apolitique, d’ailleurs il refuse l’histoire. L’histoire est l’expression de la politique. Personnellement, ça m’a beaucoup sauvée : mon père a été assassiné par le mouvement auquel il appartenait et auquel il a participé. Si j’avais été incapable de voir le trait de l’histoire, j’aurais été désespérée. Je suis triste évidemment puisque rien ne pourra me rendre mon père, mais je ne suis pas désespérée. Je sors du désespoir et je retrouve une force dans cette histoire pour justifier ma position d’aujourd’hui.

J’avais un grand oncle qui était né au 19e siècle et qui me disait : « Tu sais, on nous appelle des musulmans et nous finirons par n’être plus que des musulmans ». Et c’est vrai ! Ce post-colonialisme s’est inscrit dans la lignée du colonialisme, il n’a rien de révolutionnaire. C’est la théorie de la continuité. On nous renvoie à notre culture, qui est en partie religieuse, parce qu’elle n’a été que cela aux 18e et 19e siècles. C’est comme si l’on renvoyait Elizabeth Badinter au 18e siècle ! Tout siècle des Lumières qu’il était, elle serait embourbée dans la religion, comme nous le sommes aujourd’hui. Il ne faut pas faire d’anachronisme. Si vous dites aujourd’hui à une féministe comme Simone de Beauvoir qu’elle est d’origine judéo-chrétienne, ce n’est pas dangereux, car quand elle arrive à l’école normale, elle est déjà libérée de la religion. Mais si vous la renvoyez comme elle est au 17e siècle, elle sera aussi embourbée dans la religion. Nous devons en sortir d’abord pour le bien de la religion mais aussi pour le nôtre, parce que la religion d’aujourd’hui –et la religion n’est que ce que les hommes en font- est un obstacle fondamental à la libération des femmes.

A propos de ces « grandes messes » organisées sous le signe du dialogue des cultures et que vous jugez souvent vaines et caricaturales, vous dénoncez les récupérations idéologiques et autres alliances politiques contre-nature qui en ont résulté. A la question « à qui profite le crime ? » vous répondez sans hésiter : aux islamistes. Mais cette réponse n’est-elle pas réductrice ? Les nationalistes et conservateurs de tous bords, notamment dans la droite européenne, ne profitent-ils pas autant de ce contexte ?

Evidemment, je dis cela aussi. Il est clair que c’est une manière pour les européens de garder une main sur la planète en faisant alliance avec les pouvoirs en place et en renonçant à l’idée d’établir de vraies relations. J’imagine qu’ils doivent se dire entre eux qu’on ne peut pas changer ces gens et que ce n’est pas la peine de continuer. Je pense d’ailleurs qu’ils doivent tenir des propos assez racistes. Leurs sourires et leurs salamalecs ne servent qu’à conforter les dirigeants en place. Aujourd’hui, la condition des femmes dans ces pays-là est inadmissible, c’est réellement quelque chose qui dépasse la raison et l’entendement. Si ce n’était pas tellement une manière de rassurer les pouvoirs en place aujourd’hui avec des alliés comme la police officielle ou secrète, cela ne pourrait pas tenir ! C’est vraiment inouï !

J’ai rencontré les femmes d’Hassi Messaoud qui avaient été lynchées, torturées et violées dans cette ville pétrolière, pendant toute une nuit, en 2001. Là j’ai vraiment pris la mesure de l’état de maladie dans lequel on était et qui met en danger la civilisation. On a vraiment atteint la limite. Quand on voit aujourd’hui la burqa en Europe, cela veut dire qu’on est arrivé à la fin. Les « grandes messes » sur le dialogue des cultures avaient été faites avec de bonnes intentions, pour contrecarrer la position raciste de Bush sur l’axe du Mal. Mais les conséquences de cette approche sont catastrophiques. Je crois qu’il y a quelque chose de l’humain qui est en cause là-dedans. Ce n’est même plus la civilisation, la culture ou le niveau de développement. Cette conception de la femme est réellement pathologique. Il faut que les gouvernements en place dans les pays du Sud, qu’on dit musulmans et arabes, réagissent. On ne peut pas laisser les choses comme ça. Quand je parle du voile ou de la burqa, je suis dans tous mes états parce que ce sont des bouts de chiffon qui sont le symbole de cette situation. Les jeunes filles qui mettent ça pour la liberté sont le symbole d’une pathologie.

En même temps, si nous prenons l’exemple de l’Iran, avant la « révolution islamique », beaucoup de familles refusaient d’envoyer leurs filles à l’université. Depuis, l’université étant devenue « islamique », ces jeunes filles voilées ont eu accès à l’enseignement supérieur et leur nombre aujourd’hui est supérieur à celui des hommes.

Je ne crois pas du tout à ces progrès. Aujourd’hui, compte-tenu du niveau de violence en Iran, c’est la preuve que ce n’est pas la meilleure manière d’arriver au progrès. Je ne trouve là aucune raison de satisfaction et aucune raison de dire que le voile a permis aux femmes de s’évoluer. C’est une manière terrible de voir l’histoire. Où est passé notre indignation ? On ne peut pas parler de mouvement féministe quand on n’a pas au cœur cette indignation à l’égard de la condition des femmes. C’est comme si l’on disait que l’esclavage en Amérique a permis aux noirs américains d’être mieux éduqués que les noirs du Mali et que c’est grâce à cela qu’il y a aujourd’hui un président noir aux Etats-Unis.

Pour finir, et puisque votre livre est d’abord une « lettre d’Alger » : vous déplorez une révolution trahie en Algérie, car l’indépendance n’a pas été suivie par un travail d’évolution à l’intérieur même de la société, notamment en ce qui concerne le statut de la femme. Pensez-vous que cet élan progressiste a été totalement avorté aujourd’hui ?

Non puisque je suis là ! (sourire) Et je ne suis pas seule. Je ne suis pas une personne particulièrement importante ou courageuse. J’espère simplement –notamment avec ce livre- avoir donné la parole à un mouvement qui n’était pas visible à l’œil nu, parce qu’aujourd’hui, avec les médias sans doute, nous sommes arrivés à des visions très spectaculaires de ces questions-là. C’est un mouvement qui même en France a commencé par avoir mauvaise conscience. Hélé Béji disait « On a trahi ». Moi je pense plutôt qu’on a été trahi. Les preuves sont là. Aujourd’hui on comprend mieux le rapport des pouvoirs durant la guerre d’indépendance. On ne s’est pas seulement battu contre la France. Les acteurs de la guerre d’indépendance se sont battus entre eux pour prendre le pouvoir. Et bien évidemment, le rapport de force, comme toujours en temps de guerre, était du côté des militaires. Ce ne sont pas les civils qui ont le droit à la parole. Et les militaires sont des gens extrêmement intelligents qui ont très bien compris, dès le début, que le nationalisme identitaire et religieux leur donnerait beaucoup plus de chance de survivre après l’indépendance. Ils ont alors renforcé ce mouvement au détriment de l’autre qui était plus libéral. Quand l’Algérie arrive à l’indépendance, l’Algérien n’est pas seulement cet homme pauvre et démuni, même s’il y en avait beaucoup (on en était à 8% d’alphabétisation). Mais il y avait aussi des syndicats, une société urbaine, des écrivains, des musiciens. L’Algérie n’arrive pas dans un état de nudité complète comme on voudrait nous le faire croire aujourd’hui. C’est par la suite qu’on tentera de cacher tout cela et de le remplacer par des idées « baathistes », dans l’intérêt du panarabisme, même s’il est plus laïc que religieux (le panarabisme ne rompt avec la religion que lorsque celle-ci le met en péril, autrement elle est instrumentalisée). Pensez à la manière avec laquelle on a mobilisé les femmes. Ces femmes d’Hassi Messaoud dont je parlais tout à l’heure et qui se battent devant les tribunaux depuis 9 ans sont le symbole aussi de femmes fortes. Elles ont quitté leur domicile pour aller travailler sur une base pétrolière. Elles sont divorcées donc obligées de se débrouiller toutes seules. Elles ont été tellement martyrisées durant cette nuit qu’il y a au moins deux d’entre elles qui veulent continuer à se battre. Cela prouve bien que les sociétés évoluent. On est arrivé à une situation d’éclatement. Il faut que çcela change.

Nous devons faire l’inventaire de cet héritage et dire qu’on n’est pas sous la tutelle des occidentaux. Nous avons délocalisé le mouvement féministe. Kateb Yacine disait « le français est un butin de guerre ». Moi je dis que le droit des femmes c’est mon butin de guerre. Ce n’est pas une copie, je ne suis pas un clone de la civilisation occidentale.

Source : e Marrakech

L'année 2010 démarre sous de bons auspices pour le transfert d'argent. Les deux premiers mois, avec une progression de 4%, laissent présager, en effet, des jours meilleurs pour cette branche d'activité ayant subi les contrecoups de la crise économique internationale en 2008 et 2009. Du coup, un vent d'optimisme se fait sentir chez les acteurs de ce secteur, surtout que la Banque mondiale table, en 2010, sur une amélioration des transferts des migrants.

Dans ce sillage, le groupe Banque populaire et Western Union viennent de conclure un accord de partenariat en vue de dynamiser les transferts des Marocains du monde (MDM) et d'améliorer le positionnement des deux institutions sur le transfert cash to cash. Un canal de transfert utilisé, de plus en plus, par les Marocains du monde en raison de sa disponibilité, de sa rapidité et de sa fiabilité.

Ce qui explique la part importante qu'il occupe actuellement dans les transferts globaux à destination du Maroc qui avoisine les 31%. Ainsi, la BP, banque de référence des Marocains du monde avec une part de marché de plus de 53% en ce qui concerne les dépôts des MDM au moment où plus du tiers des transferts à destination du Maroc transitent par son canal, assurera, désormais, le service de transfert d'argent Western Union dans son large réseau d'agences à travers le Royaume. Ce service sera également disponible au niveau du réseau de la Fondation BP pour le micro-crédit portant, à terme, le nombre de points de vente assurant ce service à plus de 1200. «On est très confiant au titre de 2010. Ce partenariat va donner de l'élan aux transferts des Marocains du monde.

On va continuer à développer notre réseau. Il faut accompagner la reprise de l'économie au niveau des pays d'accueil», précise Hassan Basri, directeur général de la Banque des Marocains du monde à la BCP qui représente le secteur au niveau du Comité de veille stratégique constitué en 2009 pour la relance de cette branche d'activité. Et à lui de poursuivre, «En 2009, on a estimé la chute des transferts à 14%, or, la fin de l'année n'a fait état que d'une baisse de 5%. Ce qui ne fait que confirmer l'attachement des Marocains du monde à leur patrie».

De son côté, Western Union, un des leaders du transfert cash to cash, est un prestataire de premier plan de services de paiements internationaux qui offre à sa clientèle des moyens rapides, fiables et pratiques d'envoi et de réception d'argent à travers le monde. Les services des marques Western Union, Vigo et Orlandi sont offerts par le biais d'un réseau de plus de 410.000 points de vente dans 200 pays et territoires dont plus de 3500 au Maroc. C'est dans ce cadre que les deux leaders du marché ont décidé d'unir leur force et leur expertise en vue de rendre ce service plus accessible et plus proche tant des émetteurs que des bénéficiaires.

Ceci après avoir mis fin à la question d'exclusivité qui marquait la relation entre Western Union et certaines institutions financières locales.

Aujourd'hui, toutes les banques ont la possibilité de coopérer avec toutes les instances de transferts. De quoi permettre à ce secteur de prendre de l'élan. Au niveau international, cette activité a de beaux jours devant elle.

Les Nations unies ont signalé que plus de 200 millions de personnes vivent hors de leur pays d'origine.
Ils représentent environ 3% de la population mondiale. Durant ces trente dernières années, le nombre de migrants dans le monde a doublé (il était de 82 millions en 1970). Ce nombre est susceptible d'atteindre les 283 millions en 2050.

Présence en Afrique

Au niveau international, Western Union ne cesse de croître. Le nombre de points de vente Agents est passé de 50.000 en 2008 à plus de 410.000 en 2009. La société compte désormais plus de 6900 employés dans plus de 40 pays.
En Afrique, elle s'est implantée en 1995 avec l'ouverture du premier point de vente au Ghana. En une dizaine d'années, le développement de Western Union sur le continent s'est renforcé de manière significative, multipliant le nombre de pays et de points de vente à travers lesquels la société est présente.

Western Union est devenue l'un des premiers prestataires de services de transfert d'argent en Afrique, avec plus de 60 collaborateurs répartis dans deux bureaux locaux.

Source : Le Matin

L'offre «tout halal» du Quick de Roubaix est maintenant sous l'œil de la justice. Deux particuliers ont saisi la Halde mardi, jugeant cette confessionalisation des menus carnés contraire à la «laïcité» et à la «neutralité» du commerce. Il s'agit, semble-t-il, d'une saisine de principe, puisqu'ils n'habitent pas la commune. Le maire socialiste de Roubaix, René Vandierendonck, a, lui, déposé plainte pour «discrimination» jeudi dernier contre l'enseigne Quick, dont huit restaurants en France expérimentent des hamburgers garnis de viande de bœuf venant de bêtes abattues selon le rite halal et où la dinde fumée a remplacé le bacon. Le parquet de Lille a ouvert une enquête préliminaire pour vérifier les conditions d'affichage, le service proposé aux clients et auditionner les protagonistes. Mais la discrimination pourrait être difficile à établir. Les huit fast-foods concernés servent encore de la bière et des produits non halal à base de poisson ou de fromage, s'est défendu le groupe. «Quick n'exclut personne. On n'interdit pas à un musulman ou à un non-musulman de rentrer dans un restaurant.»

L'école touchée

L'émoi des premiers jours s'est heurté à la liberté du commerce. Les restaurants confessionnels fleurissent, et notamment les fast-foods halal. Le chiffre d'affaires du secteur de l'alimentation halal est évalué à 5,5 milliards d'euros en 2010, dont 1 milliard pour la restauration rapide, sachant que 5 millions de musulmans environ vivent en France, selon une étude du cabinet de conseil Solis.

Au-delà des sandwicheries spécialisées ou des kebabs, les chaînes de restauration rapide ne sont pas en reste. «La viande (exclusivement du poulet, NDLR) que nous vendons est halal», rappelle par exemple l'enseigne KFC, qui compte près de 100 restaurants en France. Mais KFC est régulièrement accusé de contourner les règles halal, en étourdissant les poulets avant leur mort, ce qui n'est pas accepté par un certain nombre de religieux. Des forums entiers sont consacrés à ces questions, car le halal est entouré de soupçon, faute d'une norme religieuse claire et d'une filière transparente.

Même ainsi, l'essor de l'alimentation halal se poursuit. Près de 60 % des «personnes d'origine musulmane», pratiquantes ou non, achètent systématiquement de la viande halal, selon une enquête Ifop révélée par Le Figaro en janvier. La progression du marché est essentiellement soutenue par la première génération des immigrés, avec «un rapport étroit à la religion». Mais, à l'instar de Quick, une nouvelle offre se développe à destination des générations suivantes qui ont «la culture de la grande surface, celle du fast-food», ­estime Abbas Bendali du cabinet Solis. Les adolescents se montrent souvent friands de halal, dans un bricolage identitaire.

La demande de viande confessionnelle touche aussi l'école. Mais la doctrine semble stabilisée, selon Christophe Herbert, qui dirige l'Association nationale des directeurs de la restauration municipale : la plupart des cantines offrent un plat de substitution les jours où le porc est au menu. Certaines villes vont plus loin et proposent des menus quotidiens sans viande, comme à Roubaix ou à Lyon. Un quart des enfants du primaire l'ont choisi, explique l'adjoint à la scolarité, Yves Fournel : «Depuis, je n'ai plus de demande de halal.»

Source : Le Figaro/AFP

L'ouvrage "Conversaciones en Tanger" (Conversations à Tanger) de l'écrivain et journaliste espagnol Joaquin Mayordomo Sanchez a été présenté, mardi soir, au siège de la Fondation des Trois Cultures de Séville.

Le livre présente un dialogue clair et direct entre l'auteur et neuf intellectuels, dont Juan Goytisolo, Lourdes Ortiz, Fernando Rodriguez Lafuente, Javier Sadaba, Nadia Naïr ou Mustafa Akalay Nasser, dans la ville de Tanger, concernant des thèmes d'actualité intéressant les deux rives de la Méditerranée.

A ce titre, l'écrivain met en exergue l'existence de sujets et questions qui suscitent un grand intérêt de la part de ces intellectuels, tel que l'immigration africaine vers l'Europe ou la promotion de la situation de la femme au Maroc.

La cérémonie de présentation de l'ouvrage, organisée dans le cadre des activités culturelles de la Fondation des Trois Cultures de Séville, s'est déroulée en présence de représentants du corps diplomatique marocain à Séville, notamment le consul général, Said Douelfakar, de la directrice de la Fondation, Elvira Saint-Girons, ainsi que de plusieurs personnalités du monde de l'art et de la culture.

Il a exercé comme journaliste dans plusieurs organes écrits et audiovisuels, dont les radios Onda Madrid et Cadena Ser et la télévision régionale andalouse, avant de diriger pendant cinq ans la revue éducative "Padres de Alumnos" (Pères d'élèves).

Créée à Séville en 1998, la Fondation des Trois cultures et des trois religions de la Méditerranée, est un forum fondé sur les principes de paix, de tolérance et de dialogue dont l'objectif principal est de promouvoir la rencontre entre les peuples et les cultures de la Méditerranée.

La Fondation, qui est une initiative du gouvernement du Maroc et du gouvernement autonome d'Andalousie, est l'un des organismes les plus actifs de l'espace euro méditerranéen.

Source : MAP

Les travailleurs immigrés Marocains en Espagne constituent la première communauté étrangère hors Union européenne (UE) affiliée à la sécurité sociale.

Selon des données rendues publiques par le ministère espagnol du Travail et de l'Immigration, le nombre des travailleurs immigrés Marocains inscrits à la sécurité sociale à fin janvier 2010 a été de l'ordre de 219.787 personnes.

Les travailleurs Equatoriens occupent la deuxième place avec 178.447 personnes, suivis des Colombiens avec 112.139 personnes, ajoute la même source dans un communiqué.

En juillet 2009, le nombre des travailleurs immigrés Marocains inscrits à la sécurité sociale en Espagne était de 238.569 personnes, rappelle-t-on.

Selon la même source, la région autonome de Catalogne (Nord est de l'Espagne) continue de concentrer le plus grand nombre de travailleurs immigrés avec 395.674, suivie de la communauté de Madrid avec 389.221 travailleurs et l'Andalousie avec 215.438 personnes.

Le ministère espagnol a fait également savoir que le nombre total des travailleurs immigrés inscrits à la sécurité sociale s'est établi à fin janvier dernier à 1.806.873 affiliés, dont 656.821 proviennent de pays de l'Union Européenne.

Les travailleurs immigrés en Espagne sont la principale victime de la hausse vertigineuse du taux de chômage enregistrée dans la péninsule ibérique depuis le début de la crise économique que traverse le pays Actuellement.

Selon les dernières statistiques sur l'immigration présentées récemment par le secrétariat d'Etat espagnol à l'immigration, le chômage affecte un immigré sur quatre en Espagne et s'est multiplié par trois en raison de la crise économique.

D'après "l'Annuaire 2009 sur l'immigration", 28 pc du collectif immigré en Espagne se trouve actuellement au chômage, soit près de 1,2 million de personnes en âge de travailler, contre 18 pc chez les Espagnols.

L'Espagne compte 46 millions d'habitants, dont 12 pc d'étrangers, venant principalement d'Amérique du Sud, du Maroc et d'Europe de l'Est.

Source : MAP

Le collectif « la journée sans immigrés, 24 heures sans nous » souhaite donner une visibilité de l’apport de l’immigration en France par l’organisation le 1er mars 2010 d’une « journée sans immigrés »…Suite

Le Conseil français du culte musulman (CFCM) a exprimé mercredi dans un communiqué son indignation après le pillage et la profanation, le 12 février, de l'église de Morangis (Essonne), qu'il qualifie d'"acte odieux".

Le CFCM "note avec une extrême inquiétude la multiplication d'actes de vandalisme dont sont victimes les lieux de cultes chrétiens, juifs et musulmans", et "appelle les pouvoirs publics à prendre les mesures qui s'imposent pour protéger l'ensemble des lieux de cultes et à redoubler d'efforts pour faire aboutir les enquêtes portant sur ces crimes insupportables".

L'église de Morangis (Essonne) a été cambriolée et profanée le 12 février, le tabernacle fracturé à la hache, la sacristie fouillée et les objets liturgiques en or ont été volés, selon des sources religieuses et policières.

Source : La Croix/AFP

Un film politique, court mais puissant: porté par 350 cinéastes, On bosse ici! On vit ici! On reste ici!, est un manifeste en faveur de la régularisation des travailleurs sans papiers. Présenté lundi 22 février à la Cinémathèque à Paris, il va être projeté en France dans les salles de cinéma. Mediapart a choisi de le diffuser en retraçant l'histoire de cette grève inédite entamée en avril 2008.

Source : MédiaPart

Transitant souvent par des canaux informels, l'argent issu des transferts des migrants représente souvent un manque à gagner pour les économies en développement. C'est dans ce sens que le Programme des Nations unies pour le Développement a lancé, conjointement avec le ministère libanais des Affaires étrangères et de la diaspora, une initiative originale, LiveLebanon, en direction des expatriés libanais. Il s'agit de mobiliser les Libanais "du dehors" , pour financer des projets de développement dans des régions défavorisées.

On estime en effet la population vivant au Liban à 3,8 millions d'habitants, contre environ 12 millions de personnes qui composent la fameuse diaspora libanaise. Et cette diaspora n'oublie pas ses racines, puisqu'elle envoie, chaque année, entre 5 et 6 mds de dollars (3,69 à 4,43 mds euros) au Liban, ce qui représente 20% de son PIB. Le Liban se place d'ailleurs au 6ème rang mondial en matière de transferts d'argent des expatriés. Partant de ce constat, le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) a lancé une initiative originale, en novembre 2009, à l'attention des expatriés libanais, via un site Internet, baptisé LiveLebanon.net, les émigrés du pays du Cèdre sont appelés à effectuer des donations, pour financer des projets de développement dans des régions défavorisées du Liban. Il faut dire que l'argent de la diaspora intéresse notamment les banques occidentales.

Aussi les bailleurs de fonds et les banques de développement veulent se placer dans la course afin d'orienter la manne que représente les transferts des migrants vers le financement des programmes de développement. C'est dans ce sens justement que la Banque africaine de développement le gouvernement français et le Fonds international de développement agricole (FIDA) ont lancé, le 23 octobre dernier, à Paris un fonds fiduciaire multilatéral dédié aux transferts de fonds des migrants. Administré et géré par la BAD, ce fonds, avec une dotation initiale de plus de 6 millions d'euros, est ouvert à d'autres donateurs (Etats ou institutions). Il vise à fournir des financements pour l'amélioration des connaissances sur les transferts des fonds des migrants en Afrique, par la réalisation d'études thématiques et sectorielles ; l'amélioration des cadres règlementaires et des conditions de transfert, visant une réduction des coûts de transfert,  offrir des produits financiers répondant mieux aux besoins des migrants et de leurs familles ; encourager les diasporas à investir dans les projets productifs individuels et dans le développement local des pays d'origine des migrants. L'Afrique reçoit chaque année près de 40 milliards de dollars de fonds en provenance du monde entier, transférés par ses migrants. Un récent rapport du fonds international de développement, agricole, publié récemment, estime toutefois que ces montants pourraient être nettement supérieurs si certains obstacles venaient à être levés.
Le principal concerne le coût élevé des transferts facturés par les sociétés de transfert. Les plus importantes sont western union et Money Gram. Selon le rapport, elles contrôlent près de 65% des points de paiement où les envois de fonds sont encaissés. Ce qui est énorme. Mais le plus grave est qu'elles imposent des coûts de transfert très élevés. Dans certains pays d'Afrique, les montants des commissions peuvent atteindre jusqu'à 25% du montant transféré.

Source : Le Maghreb

La préfecture du Loiret a justifié mardi l'expulsion de Najlae Lhimer, une lycéenne marocaine sans papiers dont le sort provoque la colère du Réseau éducation sans frontières (RESF) et de nombreux parlementaires.

La jeune femme, présente en France depuis 2005, s'était rendue vendredi dernier à la gendarmerie de Château-Renard, son lieu de résidence. Elle accusait son frère de violences physiques.

"Madame Lhimer Najlae n'a pas été interpellée alors qu'elle venait déposer plainte pour violences", affirment les services préfectoraux dans un communiqué transmis aux médias.

La jeune femme, en possession d'une interruption temporaire de travail de huit jours, se serait présentée à la gendarmerie pour "être accompagnée au domicile de son frère pour y récupérer ses affaires et ses documents d'identité", écrit la préfecture.

"A cette occasion, les gendarmes ont remis à madame Lhimer Najlae une convocation officielle pour le vendredi 19 février 2010 à 15h précisant son objet : examen de sa situation administrative au regard du droit au séjour", poursuit-elle, insistant sur le fait que la jeune femme "ne s'est pas opposée à la mesure prise".

Depuis son expulsion vers le Maroc, la situation de Najlae Lhimer est dénoncée par RESF, dont les militants assurent l'accompagnement à Casablanca.

"Najlae avait le droit de la justice pour les violences subies, elle avait le droit de contester le refus de séjour du préfet devant la tribunal administratif", écrit RESF Loiret dans un communiqué. "En précipitant son expulsion, le préfet lui a volé ces droits".

RESF affirme également que la jeune femme était bien présente à la gendarmerie pour y déposer plainte, ce que nie la préfecture.

Source : Reuters

Le récent débat sur l’identité nationale a donné le sentiment aux musulmans français que l’on instruisait leur procès. Reportages au cœur d’une communauté blessée par cette stigmatisation.

« Qu’Allah bénisse la France »… Avec ce titre volontairement provocateur pour l’« hidjabophobe » du coin et tout ce que l’Hexagone compte de fétichistes de la pureté laïque, le slameur Régis Fayette-Mikano, né à Paris de parents congolais et converti à l’islam soufi sous le nom d’Abd al Malik, publiait il y a cinq ans un livre choc dans lequel il racontait sa « déconstruction-reconstruction » d’enfant des cités en quête d’intégration. Un itinéraire que n’empruntera pas le ministre de l’Immigration, Éric Besson, né à Marrakech de parents français et contraint par la rumeur de publier un pénible démenti officiel quant à ses velléités de conversion pour l’amour d’une jeune Tunisienne, au sortir de quatre mois de débats houleux sur l’identité nationale. Si Allah bénit la France, Il n’y est pas encore heureux.

Arrière-pensées politiciennes

En faudrait-il encore une preuve que cet exercice, dont le Premier ministre François Fillon a sifflé la fin provisoire le 8 février, vient opportunément de la fournir. Si nul ne peut faire à Nicolas Sarkozy et Éric Besson le procès de ce qu’ils ne sont pas – nationalistes étroits, xénophobes, islamophobes –, il leur est difficile d’échapper au soupçon d’arrière-pensées politiciennes à quelques semaines des élections régionales de mars. Comment expliquer autrement que cette controverse artificielle sur ce qui fonde l’identité française, à la fois strictement régentée par l’État et mal préparée, sans l’appui d’historiens ni but précis, ait pu avoir lieu alors que nul ne semble s’être avisé des dérapages qui, inévitablement, allaient l’accompagner ? Gagner quelques points sur la peste brune du Front national justifiait-il qu’en échange d’une poignée de mesurettes symboliques (drapeau français et Marseillaise dans les écoles), on débouche sur cette remise en cause globale de la sincérité citoyenne des 5 à 7 millions de musulmans français, lourdement présente en filigrane des 350 débats locaux organisés dans tout le pays par les préfets ?

Boîte de pandore identitaire

Empoisonné, si l’on peut dire, par le référendum suisse sur l’interdiction des minarets et la polémique sur le port du niqab et de la burqa, ce défoulement républicain a immédiatement pris l’allure d’une stigmatisation de la deuxième religion de France – et cela, au plus mauvais moment. Alors même que les musulmans français, dont la pratique religieuse est notoirement faible, progressent comme tous leurs concitoyens sur la voie d’une cohabitation apaisée et définitive, voici que l’ouverture, que nul ne réclamait, de la boîte de Pandore identitaire les renvoie à cette pression constante, normative et sécuritaire, qui est un peu la caractéristique du regard français sur l’islam. Ici, constate Vincent Geisser, chercheur au CNRS, « un bon musulman est un musulman qui n’est plus musulman, un musulman sur mesure », un musulman invisible en somme, un musulman sans culture.

Certes, affaire franco-française, le débat sur l’identité nationale n’est pas en soi illégitime, d’autant que cette thématique fut l’une de celles qui ont irrigué la campagne électorale de Nicolas Sarkozy en 2007 et qui ont fait de lui un élu du peuple. Mais l’organiser sans précaution aucune au cœur d’une nation, fille aînée de l’islam en Europe, où les enfants des immigrés d’autrefois commencent à peine à se sentir Français comme les autres, c’était prendre le risque de voir resurgir une horde de démons nauséeux. Reste à espérer que l’évolution vers plus de tolérance et plus d’ouverture, très sensible et régulièrement mesurée depuis quelques années au sein des nouvelles générations, et cela quel que soit leur univers culturel, se poursuivra. 63 % des Français estiment que le débat porté par Éric Besson n’a pas été « constructif » – ce qui est somme toute plutôt bon signe. Espérons qu’une même proportion souscrive à cette petite phrase prononcée le 26 janvier par Jamel Debbouze : « La France a aussi un autre visage et il ressemble étrangement au mien. »

Source : Jeune Afrique

Des associations de Marocains résidant en Espagne ont dénoncé "la campagne de harcèlement" menée par la police catalane contre les immigrés marocains dans les différentes localités et villes de la communauté autonome de Catalogne.

Les mauvais agissements des forces de l’ordre dans cette région espagnole contre les immigrés, particulièrement marocains ne datent pas d’aujourd’hui. L’arrestation d’un Marocain, suivi par des affrontements la semaine dernière entre immigrés marocains et Mossos d’Esquqdra à El Vendrell, a été un événement de trop.

L'Association des travailleurs immigrés Marocains en Espagne (ATIME) a dénoncé "les campagnes d'identification" visant particulièrement les Marocains en Catalogne. Pour son président Kamal Rahmouni, "il est inconcevable que l'on définisse les cibles de ces campagnes sur la base de la couleur de leur peau ou de la langue". Tout en s’insurgeant contre "l'intervention violente" de la police le 17 février à El Vendrell, l'Association "Adib Biladi" basée à Tarragone, a fait savoir dans un communiqué que ces "actes ne correspondent pas aux agissements de la police d'un pays civilisé".

Pour l'Organisation non gouvernementale "Coopération et développement avec l'Afrique du Nord" (CODENAF-Catalogne), les actions policières sont "une campagne électorale avant terme, dont l'objectif est de récolter le plus grand nombre de voix, parmi la population anti-immigrés, lors des élections locales prévues en octobre prochain". La Fédération des entités culturelles catalanes d'origine marocaine (FECCOM), s’est exprimée dans le même sens. Son vice-président, Abdeladhim Bakkali, qui s’est dit opposé à l'utilisation des immigrés à des "fins purement électoralistes", a rappelé que certaines formations politiques catalanes ont appelé à resserrer l'étau sur les immigrés.

En janvier dernier, Kamal Rahmouni avait dénoncé l’utilisation des immigrés à des fins électoralistes. Il faisait allusion à l’époque à la volonté – abandonnée par la suite – de la municipalité de Vic (province de Barcelone), fief d’un leader d’extrême droite catalan, d’arrêter l’enregistrement comme résidents des immigrés ne possédant pas de titre de séjour.

Les représentants de la communauté marocaine de Tarragone ont eu une réunion avec ceux de la police catalane et la municipalité d’El Vendrell, après les heurts du 17 février. Cette fois, les délégués des Marocains souhaitent rencontrer le délégué du gouvernement central en Catalogne, Joan Rangel. De même, ils souhaitent une intervention du ministre de l'Intérieur Catalan, Joan Saura pour mettre fin à ces campagnes des Mossos envers les immigrés marocains.

Source : Yabiladi

La célébration de la culture et des auteurs marocains établis à l'étranger est un hommage pour leur apport enrichissant à la culture marocaine, a affirmé le ministre chargé de la Communauté marocaine à l'étranger, M. Mohamed Ameur, dans un entretien publié, mardi, par le quotidien +Al Ittihad Al Ichtiraki+.

Après avoir souligné l'engouement qu'a connu le stand de la communauté marocaine établie à l'étranger au 16ème Salon international de l'édition et du livre (SIEL), le ministre a affirmé que cette célébration est un hommage aux membres de cette communauté qui ont rendu et continuent de rendre de louables services à leur patrie, chacun selon ses possibilités, enrichissant ainsi la scène culturelle marocaine.

Cette action sera suivie par d'autres initiatives, notamment sous forme de salons réguliers ou itinérants, de colloques ou de concours, a-t-il ajouté, indiquant qu'une réflexion est menée par son département sur une nouvelle forme de manifestations devant permettre la découverte de nouveaux talents marocains à l'étranger.

L'une des préoccupations majeures du ministère est la recherche des compétences marocaines et la définition des domaines et mécanismes qui pourraient leur permettre de contribuer au processus de développement au Maroc et à sa renaissance, a-t-il poursuivi.

S'agissant du 16ème du Salon International de l'Edition et du Livre (SIEL) de Casablanca, M. Ameur a estimé que c'était "une édition réussie à tous les niveaux", citant à cet égard le succès du stand commun entre le ministère chargé de la communauté marocaine établie à l'étranger et le Conseil de la Communauté marocaine à l'étranger (CCME).

M. Ameur a indiqué, par ailleurs, que des centres culturels marocains sont en cours de construction ou d'aménagement dans plusieurs villes à travers le monde, ajoutant que ces centres seront des structures d'information sur le patrimoine culturel marocain et d'appui à la création artistique et à l'apprentissage des langues.

Source : MAP

Il y a environ 800 000 Marocains résidant légalement en Espagne dont plus de 30% en Catalogne. D’après le président de l'Association Ibn Batuta, ils ne sont pas très nombreux dans la production culturelle, même si cette production est appelée à se développer. Toutefois, certains ont déjà réussi à se faire un nom sur la scène espagnole, à l’image de Najat El Hachmi, qui a reçu le grand prix du gouvernement catalan, l’écrivaine Laila Karrouch et le cinéaste Mohamed El Hafi, qui participe chaque année au Festival du cinéma africain organisé à Barcelone.

S’agissant du problème de reconnaissance du travail des artistes MRE au Maroc, Mohammed Chaib pense que ce genre de rencontres permettra de "normaliser les choses". Désormais, le ministère des MRE et le CCME, entendent promouvoir les travaux des Marocains de la diaspora.

Elu en 2003 puis réélu en 2006, le premier député musulman de Catalogne, est l’auteur de deux livres. Une autobiographie et un ouvrage traitant la cohabitation entre Marocains et Catalans ("Érita para convivencia", écrit en trois langues : arabe, catalan et espagnol).

Source : Yabiladi

La jeune lycéenne, arrivée en France en 2005 parce qu'elle a voulu échapper à un mariage forcé, était victime de violences de la part de son frère.

RESF (Réseau éducation sans frontières) a dénoncé lundi 22 février dans un communiqué l'expulsion d'une lycéenne marocaine de 19 ans d'Olivet (Loiret) victime de violences de la part de son frère contre qui elle venait de porter plainte.
Selon RESF, la jeune fille, en France depuis 2005 parce qu'elle a voulu échapper à un mariage forcé dans son pays et élève au lycée professionnel Dolto à Olivet (loiret), est maltraitée régulièrement par le frère chez qui elle réside.
Le 18 février, la jeune fille a déposé une main courante au commissariat de Montargis, puis le lendemain elle a porté plainte à la gendarmerie de Château-Renard. C'est là qu'elle est alors placée en garde à vue avant d'être expulsée samedi en direction du Maroc, selon RESF.

Mariée de force

RESF précise que la jeune femme a présenté aux autorités un certificat médical avec une incapacité de travail de huit jours. "Najlae ne veut pas retourner au Maroc car elle sait qu'elle est destinée à être mariée à un cousin", écrit RESF dans son communiqué, jugeant l'affaire "ignoble".

La présidente de l'association féministe Ni Putes Ni Soumises Sihem Habchi a qualifié dans une déclaration à l'AFP cette expulsion "d'intolérable, inacceptable à l'heure où une des grandes causes nationales est la violence faite aux femmes".
"Les services de l'Etat sont censés renforcer l'accueil des femmes dans les commissariats et les gendarmeries, si les femmes en allant déposer plainte, peuvent se retrouver expulsées, c'est un message qui les renvoie au silence" a-t-elle dit.
"Nous, membres de l'association Ni Putes Ni Soumises, avions eu la garantie que les femmes victimes de violence en situation irrégulière seraient bien accueillies et leur dépôt de plainte pris en compte, on va lancer une marche contre la violence faite aux femmes qui partira de Paris le 8 mars et il y aura une étape devant la préfecture du Loiret qui a ordonné cette expulsion" a-t-elle ajouté.

Source : Le Nouvel Observateur


Plusieurs associations de la communauté Marocaine résidant en Espagne ont dénoncé "la campagne d'harcèlement" menée actuellement par la police catalane contre les immigrés marocains dans les différentes localités et villes de la région autonome de Catalogne au Nord est de l'Espagne.

Ces associations se sont élevées contre "les agissements disproportionnés" de la police catalane à l'encontre des membres de la communauté marocaine établie en Catalogne, dénonçant l'agression menée, la semaine dernière dans une localité Catalane, par des agents de la police régionale contre un jeune immigré marocain.

Des affrontements avaient opposé, mercredi dernier dans la ville d'El Vendrell dans la province catalane de Tarragone, une centaine d'immigrés marocains et des agents de la police régionale à la suite de l'arrestation d'un jeune marocain lors d'un contrôle de routine.

Réagissant à ces incidents, l'association des travailleurs immigrés Marocains en Espagne (ATIME), la plus importante association de défense des droits des immigrés marocains dans ce pays, a dénoncé "les campagnes d'identification" qui ciblent particulièrement les Marocains en Catalogne.

Selon le président d'ATIME, Kamal Rahmouni, "il est inconcevable que l'on définisse les cibles de ces campagnes sur la base de la couleur de leur peau ou de la langue".

Il a également indiqué que son association compte demander une intervention du ministre de l'Intérieur Catalan, Joan Saura pour mettre un terme à ces campagnes policières qui ciblent uniquement les immigrés marocains.

ATIME compte demander également au ministre Catalan de l'Intérieur d'ouvrir une enquête pour clarifier les circonstances de l'agression d'un immigré marocain par des agents de la police Catalane comme cela a été rapporté par les médias locaux.

Le président de l'Organisation non gouvernementale "Coopération et développement avec l'Afrique du Nord" (CODENAF-Catalogne), Oussama Saadoune, a de son côté fustigé les campagnes policières anti-immigrés marocains menées actuellement en Catalogne.

Il a également indiqué que l'ONG va se réunir avec le représentant du gouvernement central en Catalogne, Joan Rangel pour lui demander des explications sur ces campagnes qui ciblent particulièrement les immigrés marocains en Catalogne, la plus grande communauté d'immigrés dans cette région autonome du Nord est de l'Espagne, forte de près de 300.000 personnes.

Selon le vice-président de CODENAF-Catalogne, Abderrahim Belmahdi, la police catalane, plus connue sous le nom de Mossos d'Esquadra, mène depuis quelques semaines une vaste campagne dans les différentes villes et localités de la région sous "le prétexte de vérifier l'identité des immigrés" et a intensifié pour ce faire les points de contrôle.

"Il s'agit d'une campagne électorale avant terme, dont l'objectif est de récolter le plus grand nombre de voix, parmi la population anti-immigrés, lors des élections locales prévues en octobre prochain", a-t-il estimé.

Abondant dans le même sens, le vice-président de la Fédération des entités culturelles catalanes d'origine marocaine (Feccom), Abdeladhim Bakkali, a lui aussi dénoncé "les agissements" des forces de l'ordre à l'encontre de la communauté marocaine, affirmant que de telles actions ne font que conforter le climat de "la xénophobie et de la haine des étrangers".

Il s'est également opposé à l'utilisation de la question de l'immigration à des "fins purement électoralistes", dénonçant la position de certains partis politiques en Catalogne qui appellent à resserrer l'étau sur les immigrés.

Pour sa part, le président de l'association "Adib Biladi" à Tarragone, El Hassane Jeffali, a fait part du climat de mécontentement qui règne parmi la communauté marocaine de Tarragone à la suite de l'agression du jeune Marocain dans la ville d'El Vendrell.

M. Jeffali, qui a dénoncé "l'intervention violente" de la police catalane contre le jeune Marocain et sa famille, a appelé à mettre un terme à ce genre de "dépassements qui visent les Marocains de Tarragone et qui sont de nature à nuire à l'entente et la convivialité".

De son côté, le président de l'association culturelle Arabe d'El Vendrell, Mohamed Bachiri, a qualifié de "scandaleux" les agissements de la police Catalane, ajoutant que la situation se compliquera encore davantage en cas de poursuite de ce genre de comportements qui menacent la paix sociale.

Des représentants de la communauté marocaine de Tarragone ont tenu des réunions avec des responsables de la police catalane ainsi qu'avec des élus locaux pour demander de mettre un terme aux agissements "provocateurs" de la police contre les immigrés marocains.

Des affrontements ont opposé, mercredi dernier dans la ville Catalane d'El Vendrell, une centaine d'immigrés marocains aux forces de l'ordre, faisant plusieurs blessés dans les deux rangs.

Selon la police, les heurts ont commencé lorsque des agents de la police catalane ont procédé, lors d'un "contrôle de routine", à l'arrestation d'un immigré marocain, mais des représentants de la communauté marocaine établie en Catalogne ont affirmé à la MAP que les affrontements dans cette ville sont le résultat logique de la "politique de harcèlement" et de "persécution" dont font l'objet les immigrés africains, principalement les Marocains.

Trois immigrés marocains ont été interpellés à la suite de ses heurts qui ont fait cinq blessés dans les rangs de la police catalane et plusieurs autres parmi les immigrés marocains.

Dans leurs déclarations à la MAP, des représentants de la communauté marocaine résidant à Tarragone ont affirmé que l'arrestation de l'immigré marocain a été "la goutte qui a fait déborder le vase" d'une situation tendue entre immigrés et police.

Ils ont, en outre, fait savoir que la police catalane a intensifié, ces derniers temps, le contrôle d'immigrés qu'ils soient réguliers ou illégaux.

Il ne s'agit pas de la première fois que des affrontements éclatent entre immigrés et police Catalane. L'été dernier, des heurts ont eu lieu dans la même ville à la suite d'une intensification de la pression policière contre des vendeurs ambulants immigrés originaires principalement d'Afrique subsaharienne, connus communément sous l'appellation "Top Manta".

Quelque 300.000 Marocains sont installés dans la région autonome de Catalogne, soit le tiers de l'ensemble de la communauté marocaine résidant en Espagne.

Source : MAP

L'Atomium accueillera du 22 mai au 31 août l'exposition "be.WELCOME", consacrée à l'immigration en Belgique. Lancé dans le cadre de la présidence belge de l'Union européenne, l'événement est organisé en collaboration avec le Musée de l'Europe.

Dix-sept coups de projecteurs seront réalisés tant au travers de témoignages que de données factuelles (statistiques...). Ces différents angles de vue seront présentés au rez-de-chaussée et sur quatre niveaux, notamment dans la sphère des expositions temporaires et sur le plateau du Bar à pois. "L'histoire de l'immigration n'est abordée ici qu'en guise d'introduction. L'exposition est en fait centrée sur le parcours du migrant et sur la perception de la société d'accueil", explique Arnaud Bozzini, en charge des expositions à l'Atomium. "L'immigration est un phénomène complexe et extraordinairement riche qui ne peut pas être décliné en noir et blanc", commente pour sa part Elie Barnavi, conseiller scientifique au Musée de l'Europe. Après Bruxelles, l'exposition ira à Marcinelle où le site du Bois du Cazier accueillera "be.WELCOME" du 18 septembre au 19 janvier 2011. "Les 262 victimes de la tragédie du Cazier provenaient de 12 pays différents. Il nous a semblé logique de présenter cette expo au Cazier", explique un responsable du musée marcinellois. Enfin, des pourparlers sont en cours pour monter l'exposition au futur Red Star Line Museum à Anvers en 2012. Henri Simons, directeur de l'ASBL Atomium, a même estimé que l'expo pourrait très bien constituer le socle d'un centre des migrations qui serait installé de façon permanente dans la capitale. (ROJ)

Source : Le Vif.be

Que de talents aux quatre coins du monde ! Tel est le principal enseignement du 16e Salon international de l’édition et du livre (Siel), qui a célébré, du 11 au 21 février, à Casablanca, la production littéraire des « Marocains d’ailleurs ». Partenaires de l’événement, le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME) et le gouvernement ont cofinancé, avec des éditeurs nationaux – La Croisée des chemins, Le Fennec et Marsam –, la traduction du français à l’arabe de nombreux ouvrages, comme Le Sommeil de l’esclave, de Mahi Binebine, ou Chroniques parisiennes, de Mohammed Bahi. D’autres œuvres ont été traduites du néerlandais au français, notamment C’est par l’autre que l’on se connaît soi-même, d’Yamila Idrissi et Tessa Vermeiren.

L’écrivain et critique littéraire Salim Jay a réuni une cinquantaine d’extraits d’ouvrages dans son Anthologie des écrivains marocains de l’émigration, une saga de plus de cinq décennies allant des Boucs, de Driss Chraïbi (1955), au Livre imprévu, d’Abdellatif Laâbi (2010). Lui-même franco-marocain, Jay révèle des talents peu connus, comme les romanciers néerlandais Abdelkader Benali (Noces à la mer), Saïd El Haji (Les Jours de Shaytan) et Hafid Bouazza, auteur de nouvelles, romans et pièces de théâtre, considéré comme l’un des jeunes écrivains les plus doués des Pays-Bas. « Ces artistes abordent souvent le thème du retour au pays avec un regard décapant, une liberté de ton, le cœur qui se pince de tel ou tel détail », explique Jay.

On y découvre aussi la Flamande Rachida Lamrabet, qui, dans Vrouwland, raconte l’histoire d’un groupe de jeunes Marocains vivant au pays du roi Albert, et la Catalane Najat El Hachmi, dont le roman L’últim Patriarca a été traduit en français en 2009. Sans oublier la filière française avec Mohamed Hmoudane, qui, dans French Dream, retrace le parcours d’un jeune immigré dans l’Hexagone.

Source : Jeune Afrique

Le Salon international de l'Edition et du Livre (SIEL), organisé du 12 au 21 février sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, peut être considéré comme le premier Salon littéraire en Afrique et au Moyen Orient, a déclaré, dimanche à Casablanca, le ministre de la Culture, M. Bensalem Himmich.

 

M. Himmich a, dans un entretien accordé à la MAP, souligné que le ministère a tenu à ce que les colloques et conférences, organisés dans le cadre du SIEL, soient un espace de dialogue constructif, de réactions et d'interrogations.

Ces rencontres, auxquelles ont pris part un grand nombre de Marocains du Monde et qui ont connu une grande affluence du public, ont créé une interaction entre les différents intervenants grâce à la qualité des participants, qui étaient d'une grande valeur intellectuelle et scientifique, et à l'importance des thèmes abordés, caractérisés par l'innovation lors de cette édition, a-t-il indiqué.

Cette édition du Salon, a-t-il poursuivi, a connu du succès du point de vue statistique, du fait que le nombre de visiteurs a dépassé les 100 mille personnes, la superficie totale a augmenté de 25 pc, en comparaison avec la précédente édition, de même que l'accroissement du nombre d'exposants, de 25 pc également (700 maisons d'éditions, 250 exposants et 40 pays participants), outre l'esthétique qui a marqué les stands cette année.

M. Himmich a souligné que le " SIEL 2010 " a connu des moments forts, relevant que la Conférence d'ouverture donnée par l'ancien Premier ministre français, M. Dominique de Villepin, était un point de départ " très important ".

Les Olympiades de la lecture ont constitué l'autre moment fort et "d'émotion " de cette édition, a-t-il fait remarquer, précisant que son Département œuvrera, en partenariat avec le ministère de l'Education nationale, à leur consécration durant l'année scolaire.

Concernant le thème de cette 16ème édition : " La lecture: une clef pour la société du savoir ", le ministre a souligné que la lecture ne se limite pas au livre en papier, d'où la participation, lors de cette édition, de tous les autres moyens et outils électroniques au service de la lecture à travers l'Internet, sans, toutefois, marginalisé le livre qui reste l'axe et le pivot spirituel pour l'apprentissage et l'acquisition du savoir.

Evoquant les perspectives d'avenir de cette manifestation, M. Himmich a indiqué qu'il sera procédé à l'évaluation de cette édition pour voir les failles éventuelles et a assuré que davantage d'efforts seront déployés pour plus de succès lors des prochaines éditions.

Si cette 16ème édition ait été consacrée à honorer les Marocains du Monde, qui ne sont, d'ailleurs, pas des invités dans leur pays, la 17ème édition connaitra la présence d'un invité d'honneur, a-t-il affirmé, ajoutant que le Conseil de la Communauté marocaine à l'étranger (CCME) aura son stand, de manière constante.

Source : MAP

Chems-Eddine Hafiz, vice-président du CFCM s'interroge sur la "stigmatisation récurrente de l'islam" à propos du débat suscité par l'ouverture de restaurants Quick exclusivement halal.

"La situation est très préoccupante", dit-il. "La communauté musulmane fait partie de la communauté nationale. Il faut aujourd'hui chercher à comprendre ce qui se passe: est-ce qu'il n'y a pas quelque part des hommes politiques qui sont en train d'utiliser cette stigmatisation récurrente de l'islam ?"

"Face à des échéances électorales, on s'aperçoit rapidement que dès que la question de l'islam se pose, il y a une certaine unanimité qui se fait qui est quelque part préoccupante", estime M. Hafiz. Il y a environ six millions de musulmans en France, même s'ils ne consomment pas tous halal "en tout état de cause, il y a un marché" (...) "à mon avis Quick va s'engouffrer dans cette brèche, et peut-être que d'autres comme Mc Donald et caetera le feront".

De son côté le recteur de la Grande Mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, interrogé par l'AFP, estime que "la diversité de l'offre doit être respectée" mais qu'"il n'y a pas de mal à ce qu'une entreprise choisisse un créneau qui lui semble économiquement porteur". "Il s'agit de liberté d'entreprise et d'évolution de la société, la définition de l'offre appartient à l'entreprise", ajoute-t-il en soulignant qu'à Roubaix, "la communauté musulmane est particulièrement importante".

Source : Le Figaro

Dans le cadre d'un accord passé entre les parties marocaine et espagnole, près de 3000 ouvriers marocains devraient être sollicités pour la récolte de fruits en cas de manque de main d'œuvre dans la province de Huelva (Sud de l'Espagne). Ce nombre devrait être revu à la hausse si nécessaire.

Juan Antonio Millan, maire de Cartaya (dans la province de Huelva, sud de l'Espagne), a déclaré que le but de cette opération est de garantir que les campagnes de la province espagnole ne manquent pas de main d'oeuvre pendant les récoltes.

Alors que la conjoncture économique fragile avait à un moment donné, poussé l'Espagne à donner la priorité aux travailleurs locaux, il semblerait que le manque de main d'œuvre, surtout dans le secteur agricole, ait amené le voisin ibérique à revoir sa position. Après plusieurs revirements entre les mois de septembre et novembre 2009, il semblerait finalement que les ouvriers saisonniers marocains continuent d'être recrutés en Espagne cette année.

A la base de 3000, le nombre de saisonniers marocains pourrait toutefois être revu à la hausse, selon les besoins sur le terrain, précise EFE. Une bonne nouvelle pour les familles dépendant des revenus générés par ces opérations.

Source : Yabiladi

 

Une rencontre a été organisée, samedi après- midi à Casablanca, avec les écrivains Abdelhak Serhane et Mahi Binebine autour de leurs romans, respectivement, " L' Homme qui descend des montagnes " et " Les Etoiles de Sidi Moumen ", dans le cadre du programme culturel de la 16ème édition du Salon international de l'Edition et du Livre (SIEL).

Maati Kabbal, journaliste et écrivain chargé d'actions culturelles à l'Institut du Monde arabe à Paris, qui animait cette rencontre, a estimé que les deux auteurs ont comme trait commun d'appartenir à la même génération, d'être issus d'une condition assez modeste, de partager un imaginaire révolté et de venir à l'écriture pour dire " j'existe et j'ai quelque chose à dire ".

Abdelhak Serhane a indiqué que dans " L' Homme qui descend des montagnes",

un récit d'inspiration autobiographique, il a essayé de retracer la situation de l'enfance marocaine à une époque donnée au sein d'une famille modeste à Azrou. Une enfance tourmentée, dure et marquée par la violence du père et l'affection de la mère.

Un père et une mère qui se sont mariés sans se connaître, se sont aimés et se sont séparés, résume Serhane, indiquant avoir revisité son enfance à travers ce récit, tout en rendant hommage au courage de sa mère et à son affection, elle qui a eu un destin qu'elle ne méritait pas.

Quant à Mahi Binebine, il a estimé que dans " Les Etoiles de Sidi Moumen",

les enfants sont semblables à ceux qu'il avait côtoyés dans son enfance dans la médina de Marrakech, des enfants qui se croient sans horizons.

Ce qu'il a incité à écrire ce roman, c'est que la violence n'est pas marocaine et que le Marocain est de nature non violent. Il s'est donc demandé comment des jeunes qui n'ont rien à voir avec la religion pourraient devenir une proie facile à ceux qui exploitent la misère, la détresse et la frustration d'une frange de la population, en promettant, malheureusement, Madrid, Paris, Rome ou Londres à certains et le Paradis à d'autres.

Lors du débat, certains intervenants, parmi l'assistance, ont fait remarquer que les choses ont beaucoup changé, durant les dernières années, et qu'un grand nombre de projets socio-économiques sont déjà réalisés et d'autres en cours d'achèvement, ce qui a totalement transformé la situation dans le quartier de Sidi Moumen à Casablanca.

Source : MAP

Quatorze artistes marocains et espagnols exposent à Séville (sud de l'Espagne) leurs œuvres d'art contemporain dans le but de renforcer les liens culturels entre les deux pays et mettre en valeur le patrimoine commun à travers l'art.

Cette exposition, qui s'inscrit dans le cadre du projet "ConeXionarte" visant la promotion de la création artistique, présente les œuvres d'un groupe de jeunes artistes des deux pays à travers plusieurs techniques telles que la toile, les techniques mixtes, la sculpture et les installations audiovisuelles et acryliques.

Initiée par la Fondation "Columba Pacis" en collaboration avec l'Institut de la Culture et des Arts de Séville (ICAS), cette exposition vise notamment l'échange des différentes formes de conception de l'art contemporain entre les artistes des deux rives de la Méditerranée, ont indiqué les organisateurs.

Elle a également pour objectif d'ouvrir de nouveaux horizons entre un groupe d'artistes marocains et espagnols à travers un projet culturel à même de consolider la communication directe entre deux cultures qui partagent un patrimoine commun, ont-t-ils ajouté.

Après Séville, l'exposition, qui se poursuivra jusqu'au 7 mars prochain, sera présentée dans la ville de Tanger.

Source : MAP

Un vibrant hommage a été rendu, samedi à Casablanca, à l'écrivain et journaliste Mohamed Leftah à l'occasion du 16ème Salon international de l'édition et du livre (SIEL), avec la participation d'intellectuels marocains et étrangers.

Les intervenants ont mis en avant la beauté des textes et l'amour pour le verbe du regretté écrivain, qui s'est éteint le 20 juillet 2008 au Caire où il résidait.

D'abord informaticien, puis chroniqueur littéraire au Maroc et en Egypte, Mohamed Leftah est une figure marquante du paysage littéraire marocain contemporain.

Les participants à cette cérémonie ont salué son oeuvre qui décrit un univers complexe, s'interroge sur l'exil et le souvenir, dénonce l'hypocrisie sociale et célèbre la femme, relevant que feu Leftah explore crument, mais avec justesse, les désordres de la réalité.

Ils ont, de même, salué l'initiative des éditions "La Différence", qui publient depuis 2006 nombres de ses romans, dont "Au bonheur des limbes" (2006), "L'enfant de marbre" (2007), "Un martyr de notre temps" (2007), "Le jour de Vénus" (2009), "Une chute infinie" (2009).

Le Salon International de l'Edition et du Livre, organisé sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, place sa 16ème édition sous le thème "La lecture: une clef pour la société du savoir" et donne la part belle aux Marocains du monde pour célébrer leur créativité et production littéraire et la faire connaître au public marocain.

Source : MAP

La stratégie nationale au profit des MRE, créée en novembre 2002 sur Hautes instructions Royales, se poursuit tambour battant. Mohamed Ameur, ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger a présidé, mardi dernier à Rabat une conférence, afin de présenter un des axes majeurs de ce plan d'action qui repose sur le renforcement et la mobilisation des associations des MRE.

Lors de son intervention, le ministre délégué a rappelé les mutations démographiques socioprofessionnelles et culturelles qu'a connues la communauté marocaine de l'étranger ces dernières décennies et les nouveaux besoins et aspirations de cette dernière. Il a par ailleurs réaffirmé l'importance de ce partenariat avec les associations MRE qui démontre la volonté politique marocaine d'orienter, d'accompagner et de soutenir les Marocains du monde dans leurs droits socioéconomiques et culturels mais aussi de les impliquer dans les projets nationaux. «Ce programme, a-t-il précisé, a été mis en place après une série de consultations avec les associations des MRE. Il a pour objectifs de conjuguer les efforts de part et d'autre de la Méditerranée et de favoriser l'établissement de partenariats multipartites avec tous les acteurs au niveau des pays d'accueil comme du Maroc ».

Ce programme s'articule autour de trois volets fondamentaux . Il s'agira tout d'abord de renforcer les capacités des acteurs associatifs outre Méditerranée par un dispositif de formation destiné « à les aider à s'intégrer dans leur pays d'accueil tout autant que dans leur pays d'origine », selon le ministre délégué. Une action pilote sera, à cet effet, initiée au niveau de trois sites, en France, en Italie et en Espagne, dans la perspective de sa généralisation dans d'autres pays. «On n'est pas capable de former les associations sur leur objet, mais on peut renforcer leurs activités au plan transversal en technique d'animation, de gestion, de négociation ou encore en mobilisation des ressources, autant d'expertises dont elles sont fort demandeuses» a déclaré Aziz Amar, président de l'association AMDAM (Association médicale d'aide au développement entre l'Auvergne et le Maroc) qui doit piloter le projet sur la région Rhône-Alpes. L'Association migrations et développement (AMD), quant à elle, devra chapeauter celui sur Marseille, Montpellier et la Corse.

Le second volet de ce programme vise en partenariat avec les pays d'accueil, la réalisation de projets novateurs qui répondent à des besoins urgents manifestés par la communauté marocaine établie à l'étranger, notamment dans les domaines sociaux, culturels et éducatifs. « Les projets soutenus par le gouvernement marocain seront ceux axés sur la préservation de l'identité nationale, de l'enseignement de la langue arabe et de la culture marocaine », a souligné Mohamed Ameur. «Seront également accompagnées par nos soins les associations qui œuvreront en faveur de la protection des droits et des devoirs des MRE, en particulier ceux des populations les plus vulnérables, des jeunes, des femmes, des personnes âgées ou à besoins spécifiques », a-t-il poursuivi. Une aide financière de l'ordre de 30% sera apportée par les autorités marocaines à chaque projet, les 70% restant seront à la charge des partenaires locaux. Pour ce faire, un appel à projet a été lancé officiellement aux associations MRE courant février qui traduit la volonté du ministère d'instaurer une nouvelle démarche multipartite basée sur une action globale et participative d'un grand nombre d'acteurs territoriaux des pays respectifs. Le troisième volet de cette stratégie gouvernementale porte enfin sur la mobilisation et l'encouragement des associations MRE au développement local du Maroc.

«La communauté marocaine résidant à l'étranger participe depuis toujours activement au processus du développement du pays à travers son implication dans la réalisation de projets dans les villages d'origine », n'a de cesse de dire Mohamed Ameur.
En effet, les exemples de réalisations et de co-développement de la part des MRE ne sont plus à démontrer tant ils sont légion.

L'ambition de cette stratégie est de poursuivre et de consolider cette relation solidaire au-delà des générations. En outre, la mise en œuvre de ces différentes actions aura pour objectifs de rendre professionnelles et crédibles les associations des MRE vis-à-vis des autorités des pays d'accueil, des autorités du Royaume et des bailleurs de fonds, d'assurer leur ancrage dans les deux pays, d'optimiser le rôle et d'amplifier leurs initiatives au service du développement local. «Les Marocains vivant à l'étranger constituent des acteurs de coopération "à part entière" du fait de leur "double référence", se plait à répéter Mohamed Ameur. Cette coopération, en tout cas, aura été scellée lors de cette rencontre par la signature de deux conventions entre le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, l'Association médicale d'aide au développement entre l'Auvergne et le Maroc (Amdam) installée en France, et l'Association migrations et développement (AMD).

Quelques données chiffrées

La date limite des dépôts de dossier relatifs à l'appel de candidature des associations est fixée au 16 mars 2010.
Le plan d'action concernant le renforcement des capacités devra à terme toucher plus de 500 associations à l'horizon 2012.
Depuis ces 5 dernières années, on note une nette orientation vers un système de parrainage entre les associations de migrants ou de leurs enfants et les associations au niveau local voire régional.


Questions à: Mustapha Boujrad • Expert dans le monde associatif

«S'enraciner sans déracinement»

• Il faut, a déclaré le ministre M. Ameur, conjuguer tous les efforts pour établir des partenariats multiples avec els associations au niveau des pays d'accueil et du Maroc. Quel est l'état des lieux de ces associations ?

Les actions de solidarité entre les MRE ont connu une évolution selon les générations. Au départ, c'était des interventions individuelles ou collectives sans organisation officielle et formelle. La solidarité concernait la recherche du travail et l'hébergement des nouveaux immigrés, le soutien en cas de maladie et de décès.Pour organiser les immigrés et les mobiliser pour défendre les causes nationales, l'Etat a encouragé la création d'associations qui ont bien réussi leurs actions à cette époque. Avec le temps la solidarité commence à prendre forme autour de thématiques qui faisaient l'unanimité, à savoir le cultuel et l'apprentissage de la langue arabe. Des associations commencent à avoir le jour selon les lois des pays d'accueil.
Les nouvelles générations jeunes et cadres ont préféré s'attaquer à d'autres thématiques en laissant les thèmes classiques à la première génération. Ils s'intéressent plus aux activités culturelles, sportives et artistiques. D'autres se sont même investis dans l'action politique et syndicale. Les apports des unes et des autres sont importants. Cependant, ces associations souffrent de plusieurs carences.

• Précisément, quel diagnostic peut-on faire ?

Le diagnostic du secteur associatif des Marocains du monde se caractérise par la diversité de son intervention et la précarité de son organisation. La majorité des associations œuvrent dans le domaine cultuel. Le culturel, le sportif et l'artistique intéressent particulièrement les jeunes motivés par une carrière souvent politique dans le pays d'accueil. La grande majorité d'entre eux est gérée de façon traditionnelle. Rares sont les associations qui respectent les règles de transparence, de démocratie interne, etc. Le constat le plus alarmant est que ces associations n'ont souvent ni le souci d'encadrement et d'accompagnement de la population MRE, ni une vision ni une stratégie bien fondée pour aider ces derniers à s'enraciner sans se déraciner (slogan du ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger). Par contre, certains sont forts dans la mobilisation des fonds sans pour autant que cela profite directement aux MRE. Il faut noter une évolution certaine. Les politiques menées vis-à-vis des MRE par les pays d'accueil et le pays d'origine étaient aussi circonstancielles et ponctuelles. Les pays d'accueil considéraient, au départ, les MRE comme une simple main-d'œuvre puis ces dernières années comme une assiette électorale. Quant au pays d'origine, les MRE étaient considérés comme des mobilisateurs de fonds et de devises. Les actions menées pour eux avaient plus un caractère folklorique, individuel et ponctuel sans aucune stratégie bien réfléchie et durable. Depuis les événements du 11 septembre, la vision sécuritaire s'est amplifiée dans les deux rives.

• Actuellement quelles sont les spécificités du secteur associatif ?

Les amicales qui avaient joué un rôle important, à une époque déterminée, particulièrement pour défendre les causes nationales ne bénéficient plus du même appui de l'Etat qu'auparavant. Leurs actions restent très limitées et dépendantes des personnes. Elles vivent encore sur leur histoire et sont absorbées par la question de la légitimité de représentation des MRE. Les associations cultuelles, quant à elles, sont souvent déchirées par les conflits subjectifs de leadership et d'appropriation des locaux. Elles sont très fortes dans la mobilisation des fonds et des personnes. Malheureusement, leur action se limite à la construction des mosquées où la pratique des rituelles prédomine. Leurs revendications se résument à la construction, l'accomplissement des travaux ou la rénovation des mosquées ; à l'affectation des imams et au souci d'apprentissage de l'arabe et des rituels de la religion aux enfants et aux jeunes. Ces dernières années, elles se sont livrées à d'autres batailles sur la représentation de la religion islamique dans les pays d'accueil avec d'autres courants et d'autres associations (les Algériens, les whabites, les chiites…etc.). Le danger réside dans la personnalisation des associations et dans leur envahissement par des courants extrémistes et intégristes au nom de l'Islam.

• Qu'en est-il des associations des jeunes qui souffrent le plus de problèmes d'identité ?

Les jeunes de la deuxième et troisième générations ont constitué des associations ou se sont intégrées dans des associations thématiques ou de quartier. Les actions sont destinées à tous les jeunes sans souci d'appartenance à une nation ou autre. Cela a permis à plusieurs jeunes d'émerger, en particulier des jeunes femmes. Ils ont été intégrés par des partis politiques. Ils sont des élus, des cadres des organisations syndicales, sociales, etc. Même si leur action est plus globale, ils ont encore un penchant vers le pays d'origine. Elles peuvent jouer un rôle important dans l'encadrement et l'accompagnement des MRE. Ils sont motivés et pleins de volonté et mobilisateurs de moyens, de compétences et de jeunes. Ce qu'il faut faire avec eux c'est de les orienter vers la stratégie du ministère qui consiste en l'enracinement sans déracinement. Les associations qui œuvrent dans le domaine social (femmes violentées, alphabétisation, enfance, prisonniers, retraités, cas sociaux, etc.) sont bien structurées quand elles sont gérées par des femmes ou des jeunes. Elles bénéficient souvent de subventions des autorités locales. Les associations créées par des cadres et des professionnels. Elles sont spécialisées dans la mobilisation des fonds, des équipements et des fournitures au nom du co-développement. Elles sont bien organisées et structurées, ont un réseau important au niveau du pays d'accueil et du Maroc. Parmi elles, on distingue des associations sérieuses et d'autres moindres.

• Concernant les dysfonctionnements, que peut-on noter ? Quels sont les problèmes communs à toutes ces associations ?

Ces problèmes sont nombreux et on peut les résumer ainsi : absence d'une vision stratégique commune relative aux finalités des interventions et leur rôle dans la mise en œuvre de cette vision ; un faible encadrement et accompagnement des MRE; une incapacité de profiter des offres faites par les autorités locales et la société civile dans les pays d'accueil ; une grande fréquence des conflits personnels ; rareté des mécanismes démocratiques de prise de décision ; un professionnalisme associatif faible. Malgré ces insuffisances les associations des Marocains du monde ont un apport considérable qu'il ne faut pas négliger. On compte parmi elles, des associations et des cadres associatifs de très haut niveau. Ils ont besoin de la reconnaissance, de l'accompagnement et d'un renforcement de leur capacité. C'est pourquoi on considère que l'initiative du ministère chargé des MRE mérite un encouragement et un appui de haut niveau.

Source : Le Matin

Souvent ce sont les intellectuels et les écrivains qui parlent de l'émigration et de différents aspects et dimensions liés à cette question, mais la rencontre "Paroles ouvrières", organisée vendredi soir à Casablanca, constitue l'une des rares occasions où les travailleurs marocains, émigrés de la première génération, ont la voix au chapitre.

"Les Marocains du monde à l'honneur", slogan hissé par le Conseil de la Communauté marocaine à l'Etranger pour la 16ème édition du Salon international de l'Edition et du Livre (SIEL) a trouvé son expression la plus éclatante, le temps de cette soirée, tellement ces émigrés marocains de la première heure avaient soif de s'exprimer et avaient besoin de relater la "vraie" parole, partant de leurs propres expériences. C'est la voix qui manquait au chapitre de l'émigration marocaine en France, en Belgique, en Allemagne et dans d'autres continents.

Si le "SIEL 2010" a honoré les Marocains du monde en impliquant plusieurs écrivains, intellectuels et créateurs marocains vivant à l'étranger dans les débats sur la culture, en général, la restitution de la parole aux anciens travailleurs de l'industrie automobile et des gisements de charbon, témoins de coups de grisou et qui se rappellent avoir observé un arrêt de travail d'une semaine pour revendiquer des gants de travail, constitue l'un des moments forts de cette édition du Salon.

Quatre d'entre eux, des immigrés de France, outre une dame de la seconde génération vivant en Grande Bretagne, se sont ainsi, tour à tour, prêtés au jeu des questions-réponses de Zakia Daoud, qui animait la soirée, relayée par un parterre d'intellectuels et d'étudiants passionnés de l'histoire de l'émigration et de ses dimensions sociale, culturelle, religieuse et familiale.

Mohamed Amri, Abdellah Samate, Mustapha Idbihi et Mohamed Ouachekradi, ce dernier qui avait la chance de s'inscrire à la faculté, dans une revanche inachevée, avant de devenir ouvrier dans le secteur de l'automobile, outre Souad Talsi, se sont adonnés à la narration de leurs "romans-feuilletons".

Le point de départ était un départ à travers des réseaux ou par le biais de l'Office des Migrations internationales (OMI) vers des mines, pour certains, pour battre le charbon, une tache que la plupart des travailleurs du pays d'accueil ne voulaient pas accomplir, et, pour d'autres, c'était vers l'industrie automobile, comme destin.

Sur place, les conditions d'accueil et de logement étaient déplorables et le climat difficile à supporter: une chambre louée par ceux qui exploitaient la misère des nouveaux arrivants et 12 heures de travail par jour, y compris le samedi, se remémorent-ils, ce qui va rendre, dans une phase ultérieure, la réalisation du rêve du droit au regroupement familial incertaine du fait que le logement "décent" était une condition sine qua non, pour ce faire.

Bien sur, l'émigration à travers les réseaux ou l'OMI était entourée, au préalable, de conditions d'âge (18-28 ou 30 ans maximum), de célibat et d'acceptation de contrats de courte durée (18 mois en général) pour contourner le regroupement et "se débarrasser" au besoin des personnes atteintes de tuberculose ou d'autres maladies "professionnelles" non reconnues à l'époque en tant que telles, relatent certains d'entre eux, la mémoire fertile.

Même dans les cas où ils ont réussi, tant bien que mal, beaucoup plus tard à faire venir leur famille, les épouses n'arrivaient pas à s'adapter à la nouvelle situation et restaient donc cloisonnées chez elles. "C'est où la cuisine?", s'est demandée l'une d'elles au seuil de la chambre unique du couple faisant office de logement!

"Je devais lui acheter du pain et faire le marché, chaque jour avant d'aller au travail", raconte son époux, ajoutant que l'idée de retour au pays était, par conséquent, présente et posée tout le temps, mais jamais mise en exécution.

"Nous sommes une génération du va-et-vient, nous vivons dans +l'entre-deux+ et c'est une réalité qui doit être reconnue et traduite en droit", dit-il, ajoutant que "parti à 18 ans", l'enfance du Maroc lui manque énormément, c'est une sorte de blessure inguérissable.

Abdellah Samate, originaire de Taroudant, ouvrier totalement dévoué à son travail et décoré, par la suite, de la Légion d'honneur, plus haute distinction honorifique de la République française, pour ses activités syndicales et son combat pour les droits des travailleurs, se rappelle notamment que le chef d'atelier, qui lui tapotait gentiment l'épaule en disant : "Bravo Mohamed" (parce que tous les Arabes à l'époque étaient des Mohamed), a arrêté son cinéma dès qu'Abdellah a eu un accident de travail grave. Il a plutôt commencé à voir le moyen de le renvoyer au "bled", ce qui a suscité, en revanche, en Abdellah une prise de conscience de la nécessité de s'engager dans l'action ouvrière avec ses compatriotes et dans l'action syndicale française.

Il apporte son témoignage quant aux grandes grèves des Marocains des mines en 1962, 1968, 1980, et 1987.

Dans ce registre, son compatriote, Mohamed Ouachekradi, qui avait dans son CV une inscription à la faculté de sociologie, a saisi à bras-le-corps, l'action syndicale notamment au sein du "Mouvement des Travailleurs arabes" et, dans un deuxième temps, au sein de "l'Association des Marocains en France".

Cependant, tout n'est pas peint en noir. Ces ouvriers portent, en effet, en eux-mêmes, un riche apport culturel légué par les pays d'accueil, les traces des combats pour des droits démocratiques et égalitaires et pour des valeurs culturelles et sociales. Ils se déclarent, dans ce cadre, fiers des luttes menées par le grand philosophe français, Jacques Dérida, pour les droits des immigrés, et sont émus par son soutien et son engagement public aux côtés des immigrés marocains et maghrébins.

Ce rapprochement entre les penseurs et les ouvriers porte également l'empreinte du sociologue Pierre Bourdieu et d'autres intellectuels, qui se sont engagés dans le combat social, témoignent ces braves compatriotes dont certains se remémorent également de l'héritage de Mai 68 en France et son apport indéniable à la devise de la France : "Liberté, Egalité, Fraternité".

L'autre apport positif est l'espoir sur lequel ils ont vécu en tentant d'assurer la jonction des générations et en investissant dans la scolarisation et l'éducation de leurs enfants.

Résultat mitigé, pour certains, et mission réussie, pour d'autres qui constatent le succès d'un grand nombre des enfants de l'immigration dans leur vie professionnelle ou politique et dont certains sont devenus des parlementaires dans les pays d'accueil.

Source : MAP

La poétesse et traductrice marocaine, installée en France, Siham Bouhlal, réfute la catégorisation : "littérature de l'immigration" et "littérature de l'intérieur", faisant remarquer qu'elle n'écrit pas parce qu'elle est une "immigrée", mais pour satisfaire le besoin d'écrire.

Siham Bouhlal a indiqué, dans un entretien à la MAP, qu'elle écrit en français parce que les écrivains ou les créateurs ne choisissent pas leur langue d'expression, la langue s'impose d'elle-même.

Pour cet écrivain qui s'exprimait en marge de la 16ème édition du Salon international de l'Edition et du Livre (SIEL), l'écriture donne un sens à l'existence, citant à ce propos l'écrivaine française Marguerite Duras (1914-1996) qui affirmait: "J'écris pour ne pas mourir".

Vivant en France depuis plus de vingt ans, la poétesse, qui a publié récemment à Paris son premier récit "Princesse Amazigh" aux éditions "Al-Manar" précise, d'ailleurs, qu'elle est marocaine et française, en même temps.

Celle qui a déjà publié les recueils de poèmes, "Poèmes bleus" (Editions Tarabuste, 2005), "La tombe d'épines" (Editions Al-Manar, 2007) et "Corps Lumière " (Editions Al-Manar, 2008), précise que la question ne concerne pas la langue mais, plutôt, le contenu véhiculé par cette langue. Ce qui compte, pour elle, c'est la création en elle-même et les sensibilités du poète.

Tout en soulignant que l'écriture exprime les spécificités de chaque poète ou romancier, elle estime que la création authentique devient universelle et transfrontalière.

Quant à son attachement au patrimoine culturel arabe depuis son enfance, elle l'attribue au lien fort que sa mère avait avec la poésie. En effet, sa mère lui lisait des poèmes et l'a ainsi initiée à la poésie.

Siham Bouhlal exprime particulièrement sa reconnaissance au professeur, écrivain et spécialiste de la littérature arabe médiévale, Jamel-Eddine Bencheikh (1930-2005), qui l'a introduite, dit-elle, dans le monde de la littérature et qu'elle considère comme un modèle.

Et puis, "non seulement il m'a orientée vers la poésie, mais il m'a impliquée là-dedans. C'est lui qui a envoyé mes premiers poèmes aux maisons d'édition", précise-t-elle.

Jamel-Eddine Bencheikh, qui a également fait d'elle une passionnée du patrimoine culturel arabe, a accompagné une partie de sa production littéraire et a enraciné en elle le désir de faire connaître la civilisation arabe en Occident.

Le dernier roman de Bouhlal, "Princesse Amazigh ", qui a été présenté dans le cadre du programme culturel du "SIEL 2010", est tissé de souvenirs d'enfance, de réflexions sur l'amour, les rapports entre les hommes et les femmes et la religion.

Cet ouvrage de 112 pages vient ainsi enrichir la création de l'auteur qui travaille actuellement sur un nouveau recueil intitulé "Mort à vif".

Titulaire d'un doctorat en littérature de l'Université Paris-Sorbonne, Siham Bouhlal a traduit des textes médiévaux, comme elle a contribué, entre autres, à la réalisation de l'ouvrage "Amazigh ou voyage dans le temps berbère".

Source : MAP


A l'écart du Front national pour différentes raisons, des Lorrains et des Franc-comtois se sont réunis pour constituer deux listes aux prochaines élections régionales. Deux listes nationalistes qui n'ont qu'un objectif: dire non aux minarets.

Exister à tout prix. Exclus du Front national, ou déçus par l'attitude un peu moins provocatrice de Marine Le Pen, certains nationalistes ont décidé de se rassembler et de constituer deux listes autonomes pour les prochaines élections régionales. Leur programme tient en une phrase: "Non aux minarets". Ou comment surfer sur la médiatique votation suisse rejetant les édifices religieux musulmans.

Les Lorrains auront la possibilité de voter pour la liste "Non aux minarets", les Francs-comtois pour la "Ligue comtoise-non aux minarets". Ces listes regroupent des membres de la Nouvelle Droite populaire (NDP) de Robert Spieler - un régionaliste alsacien d'extrême droite -, du Parti de la France (PdF) de Carl Lang et du Mouvement national républicain (MNR) d'Annick Martin. Le but de leur engagement politique: transformer "cette élection en référendum local contre les minarets et (...) contre l'islamisation de notre société". Une politique simple (iste) et des arguments qui ne le sont pas moins. "Les gens qui vont voter pour un mouvement comme le nôtre, qui n'est pas très connu, ne nous attendent pas sur le plein-emploi. Le thème qui mobilise dans nos milieux, c'est l'islamisation, indique ainsi Roland Hélie, de la Nouvelle Droite populaire. Si on veut percer, il faut des slogans "radicaux" qui correspondent à ce que pensent nos électeurs potentiels."

Les associations scandalisées

Plusieurs citoyens avaient demandé le retrait de ces listes en raison d’une possible atteinte aux valeurs républicaines mais les préfectures ont déclaré qu'elles avaient été déposées dans des conditions conformes au code électoral et donc que rien ne justifiait une suspension ou interdiction d’être présentée aux électeurs. Des associations se sont aussi mobilisées, comme le Mrap (Mouvement contre le Racisme et pour l'Amitié entre les Peuples), dans un communiqué, qui indique que "l'objet de ces listes est manifestement illicite, puisqu'elles adoptent pour seul programme la discrimination sur une base religieuse". Le Mrap rappelle que "ces documents peuvent et doivent être attaqués en justice si des propos constitutifs de l'incitation à la haine, à la violence ou à la discrimination envers un groupe de personnes, défini par leurs origines ou leur appartenance à une religion déterminée, y sont tenus."

Même réaction pour le Conseil français du culte musulman (CFCM) qui "ne comprend pas qu'un tel enregistrement soit possible alors que le programme de ces listes est une apologie manifeste de la discrimination religieuse". Mohammed Moussaoui, le président du CFCM, "déplore profondément la validation de ces listes dont le programme peut nourrir la haine envers les musulmans de France". Une information qui intervient au lendemain de la décision du tribunal administratif de Marseille de rejeter mercredi un recours contre la candidate voilée du NPA (Nouveau parti anti-capitaliste, en Provence-Alpes-Côte d'Azur. Ilham Moussaïd pourra se présenter dans le Vaucluse. Quid des ultras nationalistes lorrains et francs-comtois?

Source : JDD


Le Salon International de l’Edition et du Livre de Casablanca organisé en l’honneur des « Marocains du monde » en partenariat entre le ministère de la Culture, le Conseil de la Communauté Marocaine à l’Etranger et le ministère chargé de la Communauté marocaine à l’étranger se poursuit depuis le 12 février et jusqu’à ce dimanche 21 avec un programme d’animation où l’on a beaucoup parlé du rapport entre émigration et création où des auteurs ont pu exprimer la force de leur créativité qui ne pouvait exister sans l’apport spécifique de leurs racines marocaines.

Comme annoncé dans ces mêmes colonnes les œuvres d’auteurs marocains à l’étranger sont parues successivement avec un léger retard au cours du salon du livre de Casablanca. Ainsi on a pu voir au stand du Conseil de la Communauté Marocaine à l’Etranger (CCME) les œuvres de Abdellatif Laabi en coffret, des œuvres publiées par les éditions de la Différence : « L’œil et la nuit », « Le Chemin des ordalies » récit, « Les Rides du lion » roman et « chronique de la citadelle d’exil » lettres de prison 1972-1980 avec une préface de Claude Ollier. Autre œuvre de Laabi, un récit, « Le Livre imprévu » en première édition par les éditons de la Différence et sa traduction en arabe par Rose Makhlouf aux éditions Ward (Syrie). Autres ouvrages parus en coédition entre le CCME et les éditeurs Marsam, Le Fennec et la Croisée des Chemins : « Le Sommeil de l’esclave » de Mahi Binebine roman traduit en arabe par Abdelhadi Idrissi, « Les Vertus immorales » de Kebir Mustapha Ammi traduit en arabe par Abdelkrim Jouiti. D’autres publications attendues « Les Chroniques parisiennes » de Mohamed Bahi, « Je hais l’amour » poésie de Taha Adnane en édition bilingue arabe et français, « Actualité de la pensée d’Abdelmalek Sayad » par l’association des amis d’Abdelmalek Sayad, « C’est par l’autre qu’on se connaît soi-même » par Yamila Idrissi et Tessa Vermeiren texte traduit du néerlandais en français.

Des publications d’autres œuvres se poursuivront au-delà du SIEL. Ainsi on attend la traduction en arabe du roman de Salim Jay « Tu ne traverseras pas le détroit », la parution en édition originale arabe de « Comment devenir Français en cinq jours et sans professeur de Jamal Boudouma des textes parus en feuilleton dans la presse marocaine, « Couscous le dimanche » de Khadija Arib traduit du néerlandais vers le français, « Nous sommes des Maures » de Anouar Majid traduit de l’anglais en français, « Marocains d’ici et d’ailleurs-Une diaspora à venir » par Zakia Daoud, et puis ce projet passionnant qui va vers la mémoire de l’émigration pour décrire l’histoire de l’implantation de la communauté marocaine en Hollande : « Marocains aux Pays-Bas, des pionniers racontent » par Nadia Bouras, Anne-Marie Cottar et Fatiha Laoukili, texte traduit du néerlandais en français.
« Anthologie des écrivains marocains de l’émigration » par Salim Jay

Très attendu pour le salon parmi les autres ouvrages publiés avec le concours du Conseil de la Communauté Marocaines à l’Etranger, l’Anthologie des écrivains marocains de l’émigration réalisée par l’écrivain Salim Jay (photo) est sortie seulement ce mercredi. C’est un panorama de quelques cinquante auteurs romanciers, nouvellistes et poètes « vivant ou ayant vécu à l’extérieur du pays ou né à l’étranger »

Il y a des auteurs écrivant en arabe, en tachelhit comme Ali Azyko ou Ali Amayou, des francophones comme Driss Chraïbi et Edmond Amran El Maleh, Tahar Benjelloun, Abdelhak Sarhane, Abdellatif Laabi et d’autres comme Mustapha Kebir Ammi, ainsi que des auteurs d’origine marocaine anglophones comme Anouar Majid, d’autres écrivant en néerlandais traduits en français comme les désormais connus Abdelkader Benali « Noces à la mer » 1996, Hafid Bouazza et Saïd El Haji avec son « Les Jours du shaytan » (2000).

L’anthologie réalisée dans un ordre chronologique commence par le grand précurseur Driss Chraïbi et son célèbre roman « Les Boucs » publié pour la première fois chez Denoël en 1955. Il faut attendre 1969 pour voir le texte suivant qui est un poème émouvant de Ali Azyko « Gennevilliers » traduit du tachelhit par Claude Lefébure. Ensuite Khair-Eddine dont les textes exubérants sont émaillés de descriptions et dénonciations fulminant contre les conditions des travailleurs marocains à l’étranger et Salim Jay choisit un extrait du « Déterreur » (1973). Dans le même ordre chronologique des parutions il y a Brick Oussaid avec un long extrait de « Les Coquelicots de l’Oriental » (Maspéro 1984, réédité par l’éditeur casablancais Toubkal en 1988) , Edmond Amran El Maleh avec le remarquable roman « Le Retour d’Abou El Haki » (1990). Mohamed Leftah est cité pour « L’enfant de marbre » (2007). Des femmes Laila Alami qui écrit en anglais, Fatima Elayoubi, Najat El Hachimi qui écrit en catalan pour « Le Dernier patriarche » et bien d’autres.

La majorité des textes cités dans l’anthologie sont datée à partir des années 90. Soit on écrit relativement plus soit on publie plus qu’avant. A coup sûr il y a récemment plus de textes et auteurs répondant à la thématique de l’émigration.
Salim Jay a pu dire avoir des regrets de ne pas avoir inclus Abdelmajid Benjelloun auteur de « Fi attoufoula ».

« Souvent nos auteurs ont un regard sur les sociétés d’accueil qui pourra apparaître déroutant de franchise… le regard de beaucoup d’auteurs est incisif et généreux, l’émotion et l’humeur l’emportent bien souvent sur l’amertume causée par telle ou telle situation cruelle ou quelque obstacle injuste »

L’anthologie est très riche et permet une bonne promenade parmi des auteurs connus et d’autres complètement avec des évocation parfois très surprenante comme celle du texte de Faouzi Boubia jeune marocain qui avait appris la langue allemande sous la poussée de son père en passant par « Par-delà le bien et le mal de Nietzsche et qui s’expatrie, écrit un texte en allemand et finit, déçu, par revenir au Maroc.

Source : L’Opinion

Chems-Eddine Hafiz, vice-président du CFCM s'interroge sur la "stigmatisation récurrente de l'islam" à propos du débat suscité par l'ouverture de restaurants Quick exclusivement halal.

"La situation est très préoccupante", dit-il. "La communauté musulmane fait partie de la communauté nationale. Il faut aujourd'hui chercher à comprendre ce qui se passe: est-ce qu'il n'y a pas quelque part des hommes politiques qui sont en train d'utiliser cette stigmatisation récurrente de l'islam ?"

"Face à des échéances électorales, on s'aperçoit rapidement que dès que la question de l'islam se pose, il y a une certaine unanimité qui se fait qui est quelque part préoccupante", estime M. Hafiz. Il y a environ six millions de musulmans en France, même s'ils ne consomment pas tous halal "en tout état de cause, il y a un marché" (...) "à mon avis Quick va s'engouffrer dans cette brèche, et peut-être que d'autres comme Mc Donald et caetera le feront".

De son côté le recteur de la Grande Mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, interrogé par l'AFP, estime que "la diversité de l'offre doit être respectée" mais qu'"il n'y a pas de mal à ce qu'une entreprise choisisse un créneau qui lui semble économiquement porteur". "Il s'agit de liberté d'entreprise et d'évolution de la société, la définition de l'offre appartient à l'entreprise", ajoute-t-il en soulignant qu'à Roubaix, "la communauté musulmane est particulièrement importante".

Source : Le Figaro

Moins de trois mois après la bronca des professeurs d'histoire, offusqués de voir leur discipline devenir optionnelle en terminale S, les historiens reprennent le chemin des blogs et des pétitions pour alerter l'opinion publique et dénoncer une dérive "européano-centriste".

Objet de leur ire, le projet de nouveau programme d'histoire pour la classe de seconde, qui ferait la part belle à l'Occident chrétien, au détriment de l'étude de la civilisation musulmane.

Indices fournis : l'enseignement intitulé "La Méditerranée au XIIe siècle : carrefour de trois civilisations", qui aborde "les espaces de l'Occident chrétien, de l'Empire byzantin et du monde musulman" devrait être remplacé à la rentrée prochaine par un nouveau thème, "La civilisation rurale dans l'Occident chrétien médiéval, du IXe siècle au XIIIe siècle".

Certes, une partie de ce nouveau programme abordera l'histoire de "Constantinople à Istanbul : un carrefour de civilisations". Mais pour le secrétaire général de l'Association des professeurs d'histoire géographie (APHG), Hubert Tison, il s'agit d'"une fausse compensation. Elle permet de parler de la prise de la ville par l'Empire ottoman, mais pas de couvrir les contacts entre l'Occident chrétien, Bysance et le monde musulman".

L'APHG va prochainement demander au ministère de modifier l'intitulé du nouveau programme "afin de permettre de traiter des contacts entre l'Occident chrétien et le monde islamique".

Hubert Tison, qui ne comprend pas les raisons de ce changement, se demande si le projet "vise à rétablir le christianisme ou à évacuer la contestation quand on parle de l'islam dans certains lycées".

Au ministère, on répond qu'"il s'agit d'un projet de programme en consultation jusqu'au 12 mars" et l'on assure qu'"il sera tenu compte des remarques qui remonteront".

"TROP RAPIDEMENT RÉFLÉCHI"

Sur le fond, on ajoute que "dans les anciens programmes, le thème de la Méditerranée au XIIe siècle était facultatif, alors que, dans les prochains, l'étude de "Constantinople à Istanbul : un carrefour de civilisations" est obligatoire. De plus, il y a des ouvertures sur l'étude de Pékin et sur la capitale aztèque de Tenochtitlan, actuelle Mexico".

Doyen des inspecteurs généraux d'histoire (IG), Laurent Wirth estime que l'on fait au ministère "un mauvais procès, à moins de considérer que l'islam ottoman ne fait pas partie de l'islam".

Quant au fait de critiquer un projet qui serait "européano-centriste", l'inspecteur s'offusque et "demande si maintenant le mot européen est devenu une insulte" ?

Pas de quoi convaincre Dominique Borne, président du conseil de l'Institut européen en sciences des religions (IESR). Pour lui, cette façon de botter en touche "n'est pas raisonnable. Pékin ou Tenochtitlan en une heure, ce n'est pas de l'"ouverture", c'est juste de l'affichage".

L'IESR a d'ailleurs écrit, mercredi 17 février, au ministre de l'éducation nationale pour que "ce programme, trop rapidement réfléchi, soit profondément revu dans son orientation d'ensemble".

Ancien doyen des IG d'histoire, Dominique Borne connaît bien les programmes actuels pour les avoir rédigés. "Ça ne me gêne pas qu'on les change, assure-t-il. Ce qui me choque, c'est que le religieux ait pratiquement disparu, sauf à être réduit à sa dimension exclusivement rurale, latine, catholique et médiévale. Si on décompose l'emploi du temps, cela fera environ une heure pour Byzance !"

Pour lui, le risque c'est qu'"on ne traite pas du religieux sérieusement, comme des autres disciplines", et que cela fait émerger "des revendications en faveur d'un enseignement religieux spécifique".

Source : Le Monde

Historienne des migrations marocaines aux Pays-Bas, Nadia Bouras, suis actuellement un doctorat en Genre et migrations à l’Université de Leiden. Nadia Bouras a été approchée par Yabiladi.com, à l’occasion de sa participation au 16e SIEL. Elle nous donne des détails sur ses recherches. Elle s’exprime sur les immigrés marocains vivant aux Pays-Bas et donne son avis sur l’intégration de la nouvelle génération, aussi bien au Maroc que dans le pays d’accueil.

Les profils des immigrés Marocains ont beaucoup changé depuis l’arrivée de la première vague aux Pays-Bas, il y a un demi-siècle. Après avoir travaillé sur la "Migration des femmes marocaines aux Pays-Bas, 1967-1980", Nadia Bouras tente toujours de comprendre davantage l’immigration marocaine dans le temps et son intégration dans son pays d’adoption. Pour ce faire, ses recherches se focalisent sur les études des migrations marocaines depuis leur début (années 1960) jusqu’à nos jours. Elle essaye notamment de connaître en profondeur les liens unissant les Marocains des Pays-Bas à leur origine, les différences de comportement homme-femme entre le Maroc et dans le pays d’accueil…

L’historienne qui est également membre du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), pensent que les jeunes de la deuxième génération, gardent un lien avec le Maroc, et ce, pour plusieurs raisons. "On peut être Marocain et Hollandais en même temps" d'après elle.

Née novembre 1981 à Amsterdam, Nadia Bouras fait partie membre des conseils d’administration d’EMCEMO (Centre euro-méditerranéen migration et développement basé à Amsterdam et de Gresen Links Amsterdam (Parti vert gauche).

Source : Yabiladi

S'il y a un apport efficace apporté par la manifestation «Marocains du monde» au Salon international de l’édition et du livre de Casablanca, c'est bien d'avoir permis la publication d'ouvrages d'auteurs marocains vivants à l'étranger en les traduisant notamment en arabe ou en français pour ceux écrit en néerlandais, mais aussi d'avoir permis de donner la parole à des Marocains pour exprimer le souci de la recherche de leurs racines conçue comme une demande essentielle pour des représentants de la deuxième génération présents au salon.

Plusieurs tables-rondes ont été organisées par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCEM) sur l'immigration. Ainsi, après les tables rondes «Migrations vues d'Asie», «Revues en immigration et immigration en revues», «Les écrivains immigrés et la langue italienne», «Influences marocaines dans la littérature néerlandaise» ainsi que «L'immigration dans la littérature amazighe» organisée par l'Institut Royal de Culture Amazigh, il y a eu dimanche une rencontre très attendue sous le thème «Histoire de l'immigration: initiations sociales et nouvelles pistes de recherche» organisée par le CCME. Cette table-ronde qui devait permettre de faire le point sur l'immigration marocaine en Europe où 80% des 3 millions et demi de MRE vivent aujourd'hui, a surtout donné la parole à des intervenants s'intéressant à l'histoire de l'immigration marocaine qui ont généralement déploré l'absence de prise en charge de cette Histoire dont la mémoire risque de se perdre à jamais avec la disparition des représentants de la première génération des migrants. Ce qui constituerait, le cas échéant, une amputation d'une partie intégrante de l'identité des générations à venir.

Au cours de cette rencontre, on avait eu à un aperçu sur la population des Marocains à l'étranger et surtout la situation de la recherche en histoire de l'immigration marocaine en France, en Belgique et en Hollande, à travers des expériences spécifiques où c'est surtout l'associatif qui semble avoir primé pour l'instant.

Emigration en mutation

Prenant la parole en premier, Driss El Yazami, président du CCME, devait rappeler les objectifs de l'hommage rendu par cette édition du SIEL, à travers les créateurs d'origine marocaine, à la diaspora marocaine. El Yazami a souligné au passage les changements intervenus au cours des dernières décennies dans l'émigration. Cette dernière s'est, en effet, grandement féminisée avec actuellement 50% de population féminine, ex-æquo avec l'émigration masculine, et «des femmes marocaines de plus en plus seules à émigrer», sans compter «une généralisation du phénomène à toutes les régions et à toutes les couches sociales».
Aussi, le «paradoxe marocain» s’illustre par une intégration assez rapide dans la société d'accueil et un très fort taux de naturalisation, tout en gardant un solide rapport de nostalgie avec le pays d'origine.

L'histoire de l'immigration marocaine est passée par bien des étapes très difficiles au cours du 20ème siècle. Les pionniers de ces flux migratoires avaient enduré le pire durant des décennies comme force de travail dans les mines et les usines. Des échos n'ont pas manqué de transparaître dans la littérature marocaine comme le roman de Driss Chraïbi «Les Boucs» (1955), premier roman poignant sur les problèmes de l'immigration maghrébine en France avec à la clef racisme, ségrégation, exclusion. Il y eut ensuite les poésies de Ali Sidki Azayku, les romans de Khair-Eddine «Soleil arachnide» (1969) et surtout «Le Déterreur» (1973) et, par la suite, Tahar Benjelloun «La plus haute des solitudes».

Depuis quelques années, avec l'émergence d'autres générations, l'expression littéraire des marocains résidants à l'étranger se fait à travers d'autres langues que le français, comme le néerlandais avec de très intéressants auteurs à l'instar de Abdelkader Benali, en Catalan comme Najat El-Hachimi qui a reçu le prix Ulysse de la première œuvre pour son roman «Le Dernier patriarche», en anglais etc. Les Marocains à l'étranger montrent une grande diversité et richesse, ce qui explique leur attachement à leurs racines et le pays d'origine. Cet intérêt pour les racines se traduit par un intérêt pour l'histoire et la mémoire ce qui explique la programmation de rencontres sur l'histoire de l'immigration.

Pour l'histoire, c'est l'institution militaire coloniale qui, au début du XXème siècle, avait enclenché les premiers grands flux migratoires.
«Ce que nous sommes aujourd'hui c'est aussi une conséquence de cette immigration» a souligné Driss El Yazami lors de cette table ronde en citant les cas typiques de Houssin Slaoui, Haj Belaid ou Agoumi comme exemples.

«On ne peut pas comprendre ce qu'ils ont été sans ce passage par l'émigration», a-t-il indiqué en ajoutant: «Mais jusqu'à la fin des années 80, l'histoire de l'immigration a été marginalisée».

Des affirmations confirmées et corroborées par Jacques Toubon, homme politique français, ancien ministre de la Culture et président du Conseil d'orientation de la Cité nationale de l'histoire de l'immigration qui a ouvert ses portes en 2007. En effet, il devait notamment parler de la cité nationale de l'immigration qui constitue une avancée de taille sur l'amnésie. La connaissance autour de l'immigration en cours durant les dernières années a une double origine: des travaux scientifiques et des travaux associatifs militants. Jacques Toubon a rappelé que dans le passé «l'évocation des origines des immigrés représentait une hérésie». Comme si, en faisant état de ses origines, on compromettait le processus de l'intégration. Comme si on allait à rebours des fondements des principes de l'Etat. C'est à partir de 1990, avec le recensement général de la population, qu'on a autorisé, en France, à faire état de ses origines. A partir de 2002, une idée simple s'est imposée: la France est l'unique pays d'immigration en Europe jusqu'aux années 50! C'est donc après un demi siècle d'émigration de peuples vers la France que d'autres pays européens comme la Belgique, la Hollande, l’Allemagne, l’Italie ont commencé à connaître l'immigration.

La France, au début du XXème siècle, avait connu un déclin démographique et, pendant des décennies, on a assisté à ce qu'on a appelé le processus de «fabriquer des Français» à partir de populations venues d'abord d'Europe ensuite d'Afrique.
Mais si importante qu'elle soit, cette histoire de l'immigration était restée ignorée.

«Ce pays ne se racontait pas son histoire telle qu'elle était, contrairement à l'Amérique» précise Jacques Toubon en parlant de la France. Il ajoute: «Aujourd'hui, l'histoire de France c'est aussi l'histoire de l'immigration».

Il cite le cas du Pas-de-Calais dont le quart des 350 mille habitants est d'origine polonaise.

Du coup, la création de la Cité nationale de l'histoire de l'immigration est un repère du grand changement intervenu dans la prise de conscience vis-à-vis de l'histoire de l'immigration comme un phénomène identitaire français.
La cité nationale de l'histoire de l'immigration est une structure comportant un musée de 1100 m2 abritant une exposition permanente racontant l'histoire de l'immigration du début du siècle passé à 2006. Une prochaine exposition aura pour thème «football et immigration».

Marocains de Hollande et effort de recherche

Parmi les communautés marocaines à l'étranger les plus dynamiques, il y a celle de Hollande. Déjà une image forte a été donnée par Dominique Caubet dans son livre «Shouf shouf Hollanda» (Tarik Editions, Casablanca, 2005) sur la richesse de créativité de la deuxième génération des Marocain de Hollande avec des écrivains, dramaturges, cinéastes, musiciens, génération qui en a étonné plus d'un avec une surprenante intégration au sein de la société d'accueil.

Faisant partie de cette deuxième génération de Marocains de Hollande, Nadia Bouras, très jeune historienne des migrations marocaines aux Pays-Bas venue participer au salon du livre, parle du rôle des femmes et surtout le phénomène de la «féminisation de l'immigration». Elle avait effectué des recherches en anglais et en néerlandais à l'Université de Leiden et elle est co-auteur d'un ouvrage «Marocains aux Pays-Bas: les pionniers racontent» qui figure parmi les ouvrages que le Conseil de la communauté des Marocains à l'Etranger s'est promis de publier dans le cadre de son programme de mise en valeur et de communication des travaux et créations des Marocains du monde à leur pays d'origine.

Pour Nadia Bouras, il s'agit de restituer l'histoire de l'immigration marocaine en Hollande de 1960 à aujourd'hui, en se ressourçant auprès de ceux de la première génération qui avaient vécu cette énorme saga de la fondation d'une communauté très intégrée dans la population néerlandaise et, en même temps, très viscéralement attachée au Maroc, pays d'origine.
Actuellement, il y a 340 milles marocains en Hollande dont 50% constituent la première génération et 50% la deuxième. La troisième génération est au stade du balbutiement. 80% des immigrés marocains de Hollande sont originaires du Rif.

Le problème principal soulevé par Nadia Bouras c'est que la deuxième génération ne connaît pas cette histoire de leur pays. Il s'agit de jeunes nés en Hollande ou né au Maroc et partis encore très jeunes s'établir dans ce pays dans le cadre du regroupement familial.

On apprend qu'il y a une grande différence entre la migration féminine et masculine. Bien que cette dernière soit la première à commencer au début, le rôle des femmes dans le phénomène migratoire a toujours été actif.

«Le discours sur les marocains en Hollande n'est pas historique» dit Nadia Bouras, souvent on évoque des problèmes sociaux mais sans dire cette histoire dans sa complexité et ses commencements.

En 2009, on a célébré 40 ans d'immigration marocaine en Hollande. Quel bilan en faire?

Réponse: «Il y a eu de nombreux livres écrits en Hollande sur l'immigration, à l'occasion du 40ème anniversaire, des livres en quantité qui peuvent remplir cette salle et même une autre, mais dans le lot, peu de travaux scientifiques qui fassent la part des choses dans une approche scientifique et historique».

En attendant, les jeunes chercheurs qui portent le souci de cette mémoire des origines et la vraie histoire des commencements, se tournent vers une activité d'ethnographes en enregistrant des interviews avec les anciens, documents vivants qui risquent de partir en laissant un vide.

J'enregistre des témoignages, c'est important pour préserver la mémoire de ce qui s'était passé, je travaille avec les archives d'Amsterdam. La deuxième génération ne connaît pas cette histoire de leur pays».

Nadia Bourras rappelle avec une évidente émotion l'expérience intéressante de l'exposition itinérante en bus de la Hollande vers le Maroc, «RifTour». Une manifestation qui a eu un vif succès. Elle était partie de La Haye pour Al Hoceima en traversant de nombreux douars du Rif et en passant par Berkane, Taourirt et Taza. L’objectif de l’expédition était de montrer, de rappeler la vie des pionniers de l'émigration rifaine vers la Hollande par des photos et récits d'expériences réussies des premiers travailleurs marocains aux Pays-Bas.

Le même constat sur la question de préservation de la mémoire est fait par M'hammed El Ouafrassi, marocain résidant en Hollande depuis 20 ans, militant associatif, ex-président de l'association des Marocains pour les droits humains aux Pays-Bas et membre du groupe NAP (Nouveau Plan d'Amsterdam): «L'histoire de l'immigration des Marocains en Hollande est ignorée malheureusement» dit-il en soulignant que pour comprendre ce que nous sommes, il faut absolument comprendre l'histoire de nos origines, une «histoire méconnue». C'est ce qui explique des manifestations comme l'exposition «Mémoire» organisée dans les lieux publics, à même dans la rue à Tanger, une initiative pour en finir avec les stéréotypes.

Mais «l'université marocaine n'a pas encore une conviction profonde de l'importance de ce dossier dans tous ses aspects historique, culturel, économique», martèle El Ouafrassi.

Pour Ahmed Mahou, professeur et écrivain militant associatif travaillant sur l'histoire et la mémoire des Marocains de Belgique et d'Europe, membre de l''Association Karima qui travaille sur la préservation des archives sur l'immigration marocaine, il y a en Belgique au moins trois générations de Marocains. Au début, les Marocains émigraient en Belgique pour travailler, dit-il, mais aujourd'hui ils font carrément partie intégrante d'un pays étant aussi des intellectuels, des médecins, des universitaires, des politiciens... La population d'origine marocaine en Belgique ce sont 320 mille personnes dont 80% ont déjà la nationalité belge.

Le mouvement de la naturalisation se poursuit. En 1974, lors de l'arrêt de l'émigration proprement dite et jusqu'au début des années 80, c'est la phase de regroupement familial. La population d'origine marocaine était 7000 en 1960 et devait passer à 120 mille en 1974 à 180 en 1982. Aujourd’hui, on en est à une communauté de 320 milles membres.

Jusqu'au début des années 80, un leitmotiv était ressassé dans la communauté marocaine résidant en Belgique: «surtout ne pas s'occuper de la politique, il faut penser au retour», les associations avaient cette revendication de ne s'occupaient que de leurs affaires.

«Aujourd’hui qu'est-ce qui reste? Que transmettre aux jeunes générations? se demande Ahmed Mahou. Il y a une lacune énorme pour la mémoire de la communauté marocaine de Belgique avec manque d'archives, manque de mémoire écrite, contrairement à la Hollande».

Source : L’Opinion

Identité nationale, burqa, islamophobie… les moments de répit sont rares ces derniers temps pour les musulmans de France, sous les feux des projecteurs depuis plusieurs mois. Un documentaire vient offrir ce moment. Réalisé par Emmanuel Blanchard et Karim Miské, « Musulmans de France »* retrace un siècle d’histoire en trois épisodes. La trilogie « Indigènes » (1904-1945), « Immigrés » (1945-1981) puis « Français » (1981 à nos jours) sera diffusée le 23 février sur France 5. Interview.

Saphirnews : Quelle évolution de l'Histoire des musulmans de France avez-vous pu constater au fil de vos recherches?

Karim Miské : La première évolution est celle de la catégorie : on ne parle de « musulmans de France » que depuis une quinzaine d'années. Le film retrace d'abord l'Histoire de la constitution de cette catégorie qui commence au début du XXe siècle de quelques milliers de Nord-Africains venus majoritairement de Kabylie et qui ont alors le statut d'indigènes. On les appelle donc « Indigènes nord-africains », « Kabyles » ou de manière dépréciative, « Sidis ».

Pour aller vite, ces Indigènes deviendront des immigrés avec les indépendances au tournant des années 1960, avant de « redevenir » Français progressivement à partir des années 1980. C’est là que l'on va commencer progressivement à parler de « musulmans », pour plusieurs raisons : d'une part, avec l'arrivée des Sahéliens, cette population a cessé d'être exclusivement maghrébine ; d'autre part, et surtout, on ne parle plus, à partir de cette époque, que de l'islam, devenu un acteur politique majeur au niveau mondial, et après la chute du mur de Berlin une sorte de défi permanent à l'Occident.

En catégorisant ces héritiers d'une histoire coloniale, puis de migration, comme musulmans, on en fait aussi des Français à part. Cela étant, il y a bien sûr aussi appropriation de cette identité musulmane par les premiers concernés.

C’est une Histoire indéniablement liée à celle de la colonisation que vous avez voulu dresser dans le documentaire…

K. M. : Tout à fait, c'est clairement une Histoire coloniale puis post-coloniale, car les représentations héritées de la colonisation sont bien loin d'avoir disparu, elles nous habitent tous en réalité. Le fait de rappeler que les pionniers de cette Histoire étaient des Indigènes, qu'ils étaient pris en charge par des institutions spécifiques, comme le Service d'assistance aux Indigènes nord-africains, la Brigade nord-africaine, un service de police spécifiquement charge de réprimer les Indigènes. Ou encore l'hôpital franco-musulman de Bobigny, qui était certes un hôpital moderne, mais où les Nord-Africains étaient conduits de force si on les trouvait dans un autre hôpital parisien.

Ce fait est un enjeu historique important pour l'ensemble des Français. Il faut pouvoir regarder ensemble cette Histoire, se dire que c’est une Histoire commune pour pouvoir comprendre en quoi cela détermine les regards que nous portons les uns sur les autres et éventuellement s'en libérer.

Le documentaire a-t-il en cela une dimension purement pédagogique ?

K. M. : Non, pas seulement, c'est d'abord un film. En fait, c'est un récit collectif d'une Histoire, épique à bien des égards, avec des héros comme Messali Hadj, le premier militant nationaliste algérien, et son adversaire Si Kaddour Ben Ghabrit, le premier recteur de la Grande Mosquée de Paris, considéré comme un agent de la colonisation, mais qui avait une très forte personnalité et que l'on ne peut réduire à cela.

Faire un film comme celui-ci, c'est raconter une histoire, tenir le spectateur en haleine durant 2 h 50, faire en sorte qu'il ne décroche jamais, exactement comme pour un film de fiction grand public... Et en racontant cette histoire, on apprend des choses au spectateur. Mais pour que cela marche, il faut vraiment faire les choses dans ce sens-là. Il faut faire passer les messages naturellement. Dans ce sens là, oui, il y a des objectifs pédagogiques et même civiques et citoyens à ce film qui ne pouvaient, à notre sens, au co-auteur Emmanuel Blanchard et à moi, être atteints qu'à condition que le spectateur passe un bon moment.

L'une des premières idées reçues d'une partie des Français est de penser que la présence musulmane est très récente. Vous brossez un siècle d'Histoire. Pourquoi avoir commencé en 1904?

K. M. : C'est la première date à laquelle on trouve un rapport mentionnant la présence de 5 000 Indigènes nord-africains en France. L'histoire remonte surtout à la fin de la guerre (franco-allemande, ndlr) de 1870, dans laquelle des spahis avaient été engagés. À partir de là, des colporteurs kabyles ont pris l'habitude de venir vendre des produits artisanaux en France durant la morte saison des champs en Kabylie. Mais c'est au début du XXe siècle qu'ils commencent à devenir ouvriers. C'est donc le véritable début d'une Histoire qui devient dès lors aussi une partie intégrante de l'Histoire ouvrière française.

Pourquoi ne pas avoir évoqué ces points-là dans le documentaire ?

K. M. : C'est aussi tout simplement parce que l'on commence à partir de l'invention du cinéma. Ce qui aurait pu être une contrainte un peu lourde, mais qui ici n'est pas très gênante finalement, puisque c'était très logique historiquement de démarrer avec le début de l'immigration ouvrière.

Vous disiez plus haut qu'« en catégorisant ces héritiers d'une Histoire coloniale, puis de migration, comme musulmans, on en fait aussi des Français à part ». Pouvez-vous développer ce point ?

K.M. : Il y a une stigmatisation par l'islam, sans cesse présenté comme une religion qui, par nature, opprime les femmes, s'oppose à la laïcité, etc. Du coup, l'étiquette « musulman » devient pour le moins ambivalente, problématique. Parler de « musulmans de France », c'est à la fois reconnaître une minorité et lui assigner une place à part, pas complètement dans la communauté nationale. Ça fonctionne comme un piège en fait : ceux qui revendiquent leur qualité de musulmans se retrouvent un peu suspects, voire beaucoup, cela dépend de l'actualité nationale et internationale. Ceux qui n'ont pas de sentiment religieux ni d'appartenance communautaire très développée, ne peuvent de toute façon pas y échapper, car leur nom, leur apparence physique les désigne comme « musulmans ».

Vous prenez des pincettes pour employer l’expression « musulmans de France ». Pouvez-vous aujourd'hui aisément définir cette catégorie ?

K.M. : Aisément non... En fait, c'est une définition qui appartient à chacun mais, pour le film, nous avons décidé que les « Musulmans de France » étaient ceux qui étaient perçus par la société française comme musulmans. C'est pour cela que certains dans le film s'affirment athées. Ils parlent néanmoins car, de toute façon, vu qu'ils sont perçus comme tels, cette identité leur appartient aussi. Nous avons fait de cette catégorie une catégorie historique bien plus que religieuse, même si cela se mélange.

Il est vrai que vous ne parliez pas de l'Histoire de l'islam en France...

K.M. : Non, en effet, ça peut faire l'objet d'un autre film. Ici, il fallait établir que ceux qu'on appelle « Musulmans de France » − que j'écris avec un M majuscule pour montrer que l'on parle d'une catégorie au fond « identitaire » qui n'a pas à voir, loin s'en faut, qu'avec le sentiment religieux − sont les héritiers d'une Histoire et que c'est cela qu'ils ont en commun, bien plus que les croyances ou pratiques religieuses, qui sont extrêmement diverses.

Les images d'archives étaient-elles faciles à trouver ? Elles sont vraiment rares.

K.M. : Elles sont très rares en effet. Les documentalistes se sont donnés beaucoup de mal pour les trouver car, surtout dans la période du premier épisode (1904-1945), on filmait très peu les Indigènes dans des situations ordinaires. Dans les usines, il y en avait mais ce n'est pas précisé dans les descriptifs, il faut donc regarder des heures de bande pour se dire : tiens, ceux-là ils doivent venir d'Algérie, et ce n'est pas facile de distinguer un Kabyle d'un Italien du Sud, mais on finissait par y arriver, en observant aussi l'attitude, le regard, des petits riens...

Ce film est le fruit de trois ans de travail, mais vous dites que c'est un hasard du calendrier qu'il soit diffusé à l’heure où l’on questionne l’intégration des musulmans en France. Quelles sont vos positions face au débat ?

K. M. : Oui, totalement. Le débat n'a été lancé qu'après que le film ait été terminé. Ça a été pour nous une étrange coïncidence, on se dit maintenant en plaisantant qu'Éric Besson est notre meilleur attaché de presse, car de nombreux journalistes perçoivent immédiatement l'intérêt du film dans le contexte actuel !

Sur le débat, que dire ? J'ai eu le sentiment qu'il était très à côté de la société française dans la manière dont elle se construit aujourd'hui. Je veux dire que tout le monde a des collègues, des amis, des parents issus de l'histoire que nous racontons dans le film. Tout à coup, avec ce débat, chacun peut exprimer sa rancœur, ses préjugés et insulter une partie de la société française. Cela m'a donné le sentiment que la société se retourne contre elle-même, qu'elle se débat aussi peut-être simplement avec sa nouvelle identité. Mais, au total, les réactions ont été nombreuses et fortes et, en définitive, plutôt saines. Je crois qu'au fond la France est tout de même prête à s'accepter. En ce sens, le film vient apporter sa pierre à ce mouvement.

Percevez-vous alors les débats actuels comme stigmatisantes pour les musulmans ?

K. M. : Ça l'aurait été si tout le monde s'était tu. Mais ça n'a pas été le cas. Cela ne veut pas dire que je considère ce débat comme une chose positive. Je suis comme tout le monde, j'ai mal vécu l'accumulation de dérapages. Après, en tant qu'observateur de la société, je constate que la société française a été capable de réagir, que l'on n'a pas sombré mais que ce qui s'est exprimé à l'occasion du débat est inquiétant et incite à rester extrêmement vigilants.

Quel message souhaitez-vous faire passer à travers le film ?

K. M. : C'est toujours très difficile et un peu gênant de répondre directement à une telle question, d'abord parce que, une fois que le film est fait, il ne m'appartient plus. Il appartient à ceux qui le regardent et qui lui font une place dans leur imaginaire et leur vision du monde. Plus que de message, je parlerai de point de vue. L'idée était de se libérer des idées préconçues. De libérer les Français appartenant à la part, disons, majoritaire de la société des visions préétablies sur les Musulmans. De nettoyer le regard en quelque sorte pour leur permettre de voir derrière le Musulman un être humain et un concitoyen, dont les ancêtres ont eux aussi traversé l'Histoire du pays et contribué à faire de la France ce qu'elle est aujourd'hui.

Et en ce qui concerne les Musulmans eux-mêmes, l'enjeu est de se libérer du regard enfermant, de l'assignation identitaire, de s'assurer, au fond, de sa légitimité à être là, à faire intégralement partie de cette société. Car, depuis la colonisation, il y a tout de même des restes d'une mauvaise image de soi qui continuent à traîner. Le but extrêmement ambitieux est de contribuer à la désaliénation des uns et des autres.

* Sortie du double DVD « Musulmans de France », le 11 mars 2010.

Source : SaphirNews

"Le Statut juridique de l'Islam en Europe", actes du colloque international tenu à Fès les 14 et 15 mars dernier, vient d'être publié à l'initiative du Conseil de la communauté marocaine de l'étranger (CCME) et le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, en partenariat avec les maisons d'éditions "La Croisée des Chemins", "Le Fennec" et "Marsam".

Cette publication (348 pages) est le fruit des réflexions livrées par des chercheurs, des responsables politiques et des experts qui s'intéressent à l'immigration et au culte musulman en Europe, ainsi que des acteurs culturels et cultuels réunis lors de ce colloque organisé par le CCME.

Les articles publiés évoquent les thématiques liées au statut juridique de l'Islam dans différents pays européens, la place de ce culte dans les politiques publiques et les principales expériences et type d'organisation des communautés musulmanes dans ces pays.

L'ouvrage a été également au centre d'une table ronde, vendredi au 16ème Salon international de l'Edition et du Livre, qui se poursuit jusqu'au 21 février.

Une rencontre avec Jean Daniel, écrivain et éditorialiste français a été organisée, vendredi à Casablanca, à l'occasion du 16ème SIEL qui célèbre cette année les marocains du monde.

Cette rencontre a été marquée par la projection d'un film documentaire (52 min) réalisé par le fondateur du Nouvel Observateur sur Albert Camus, journaliste, écrivain, philosophe et dramaturge, prix Nobel de littérature en 1957.

Le Conseil de la communauté marocaine de l'étranger (CCME) et le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, en partenariat avec les maisons d'éditions "La Croisée des Chemins", "Le Fennec", et "Marsam" viennent de publier la traduction (du français à l'arabe) du roman de Kébir Mustapha Ammi "Les Vertus Immorales" (Gallimard, 2009).

Le roman raconte les aventures d'un Marocain du XVIe siècle, nourri de la lecture des écrits de Marco Polo, qui part à la découverte du Nouveau Monde trente-cinq ans après Christophe Colomb.

Moumen sera confronté à des expériences avec les Espagnols, les Anglais et les indigènes.

Né en 1952 à Taza, Mustapha Ammi qui enseigne à Paris est l'auteur de nombreux romans, essais et pièces de théâtres notamment "Apulée, mon éditrice et moi" (L'Aube, 2006), "Le Ciel sans détour" (Gallimard, 2007) et "Alger, la blanche" (théâtre, 2003).

Une lecture du dernier recueil de Poèmes "Je hais l'amour" de Taha Adnan a été organisée, samedi à Casablanca, à l'occasion du 16ème Salon international de l'Edition et Livre (SIEL).

"Je hais l'amour" (traduit en français, 135 pages) est à la fois, une carte d'identité poétique et la biographie d'un émigré moderne. Un recueil écrit dans un esprit rebelle: un mouvement contre la poésie classique, contre l'amour et contre un monde de plus en plus "macdonalisé", lit-on sur la couverture de ce recueil.

Ce recueil de neuf poèmes témoigne du changement vécu par l'auteur en terre d'émigration pendant une décennie (1997-2007): dépaysement, nostalgie, amour à l'ère du net, sans pour autant sombrer dans les lamentations.

Né en 1970, Taha Adnan a grandi à Marrakech et réside depuis 1996 à Bruxelles. Il a publié plusieurs recueils de poésie en arabe et en français dont Transparence (L'Arbre à Paroles, 2006).

La traduction française de ce recueil a été réalisée à l'initiative du Conseil de la communauté marocaine de l'étranger (CCME) et le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, en co-édition avec les maisons d'éditions "La Croisée des Chemins", "Le Fennec", et "Marsam". L'ouvrage sera traduit en espagnol à l'occasion du Salon du livre du Costa Rica en avril prochain.

Source : MAP

Sauvegarder et valoriser les archives de l'immigration ne peut être qu'une meilleure contribution à la connaissance profonde des phénomènes migratoires et une reconnaissance de l'apport des étrangers à l'histoire culturelle, politique, économique et sociale de leur pays d'accueil.

Animé d'une volonté de construire une mémoire partagée et d'enrichir la diversité culturelle, de lier histoire et société, patrimoine et citoyenneté, le Centre d'archives et de recherche sur l'histoire de l'immigration maghrébine et arabe (Carihma) en Belgique se propose d'inventorier, de préserver et de valoriser les fonds archivistiques afin de les rendre accessibles aux chercheurs et au public.

"En 2004, les commémorations des quarante ans d'immigration marocaine en Belgique ont démontré l'importance de sauvegarder les sources indéniables à cette histoire. L'objectif du centre, crée en 2008, est de contribuer à développer la connaissance de l'histoire de l'immigration notamment marocaine en Belgique et en dresser un bilan objectif", affirme Mme Catherine Jacques, chargée de projets, dans un entretien à la MAP.

La communauté marocaine, un facteur d'enrichissement de la société belge

Il y'a une forte communauté marocaine en Belgique. Cette diaspora s'est investie dans les syndicats, les associations et la politique. Elle a joué un rôle crucial contribuant largement au développement économique et social du pays, a-t-elle souligné.

"Un travail de mémoire fera prendre la mesure de l'apport culturel et économique des migrants mais aussi de faire prendre conscience au pays d'accueil de ses devoirs et obligations en matière de citoyenneté à l'égard de ces immigrés", a-t-elle ajouté .

De façon générale, les archives sont une source de richesse pour la connaissance des sociétés. Celles de l'immigration témoigneront de l'extrême diversité quant à leurs origines, à leurs supports et à leurs apports. Il y a les archives publiques, produites par l'état, constituées pour l'essentiel de documents administratifs, et les archives privées (archives de particuliers, associations, syndicats, entreprises).

Le centre Carihma veut repérer, collecter et sauvegarder ces archives éparpillées dans différents lieux de conservation. Ce travail laborieux d'inventaire sera entrepris dans le but de veiller à la conservation du patrimoine archivistique pour offrir des outils qui en seront un moyen de valorisation et d'exploitation pour les chercheurs mais aussi les jeunes générations en quête de leur histoire et de leurs racines.

Cette action sera concrétisée par la confection et la publication de guides qui identifieront les archives disponibles, leurs lieux de conservation et leurs accessibilités.

Les archives apportent un éclairage à l'histoire des populations immigrées. Elles sont des sources précieuses d'information. L'histoire minière entre le Maroc et la Belgique a été l'élément catalyseur de l'immigration marocaine, par conséquent les archives du secteur minier peuvent fournir des données importantes quand on sait que ce secteur a attiré beaucoup de travailleurs marocains, indique Catherine Jacques.

On peut citer aussi les archives de la société des transports en commun à Bruxelles, qui emploie beaucoup de travailleurs d'origine marocaine, ou encore les archives des maternités. A ce titre, explique Mme Jacques, les registres de naissance permettent de retracer les métamorphoses sociales d'un quartier et l'arrivée des diverses vagues d'immigrants.

Les archives des syndicats, des associations et des partis politiques sont très intéressantes dans la mesure, où dit-elle, elles permettent d'évaluer l'implication des immigrés dans la vie sociale et politique en Belgique.

Les journaux publiés par les migrants sont aussi des sources incontournables pour retracer leur histoire et leur profil, ajoute-t-elle.

Le centre Carihma, tient-elle à souligner, cherche à recenser les sources écrites mais aussi orales. Interroger les premières générations sur leur expérience, recueillir des témoignages sur les itinéraires et les parcours personnels, reconstituer des trajectoires et des biographies individuelles et familiales, l'objectif étant de rassembler et de valoriser un ensemble significatif de témoignages écrits et oraux, émanant tant des particuliers que des institutions ou du milieu associatif.

Le centre organise dans cet objectif des événements culturels et des expositions, des conférences et des journées d'études pour sensibiliser les détenteurs potentiels d'archives (documents, photos, lettres, manuscrits) afin d'enrichir les fonds disponibles des services publics d'archives.

Ce travail mémorial pluriel permettra l'analyse et la compréhension du phénomène migratoire dans toutes ses richesses et complexités, loin des clichés et des idées reçues, pour une plus grande cohésion sociale et pour un "vivre ensemble" dans la pluralité des cultures, a-t-elle ajouté.

Source : MAP

Une rencontre a été organisée en hommage à la mémoire de feu Driss Chraïbi, jeudi à Casablanca, dans le cadre du 16ème Salon international de l'Edition et du Livre (SIEL) qui se poursuit jusqu'au 21 février.

Dans l'œuvre de Chraïbi, on retrouve les qualités d'un homme qui adorait la vie, le contact de vrais gens et horreur des salons littéraires et des rencontres entre intellectuels puisqu'il vivait toujours retiré dans des îles (île de Ré) ou dans des régions reculées", a souligné l'universitaire Kacem Basfao qui animait cette rencontre.

Driss Chraïbi, qui est arrivé en 1945 en France pour étudier la chimie mais se passionnait pour la littérature et le journalisme, était aussi un homme de radio durant une trentaine d'années. Il animait des émissions (ORTF, RTF, France culture, ...) léguant ainsi une œuvre radiophonique immense.

"Précurseur et grand orateur", Chraïbi, qui a reçu de nombreux prix littéraires dont celui de l'Afrique Méditerranéenne pour l'ensemble de son œuvre en 1973, le prix de l'amitié franco-arabe en 1981, s'est fait connaître par ses deux premiers romans.

Il s'agit du "Le Passé simple" (Gallimard, 1954), récit autobiographique dans lequel il dénonce à la fois le colonialisme français et les archaïsmes de la société marocaine et les "Les Boucs" (Gallimard, 1955), qui relate pour la première fois les conditions des travailleurs immigrés en France.

L'œuvre prolifique et éclectique à l'humour espiègle de Driss Chraïbi a influencé des générations d'écrivains et d'auteurs traitant avec une ironie et liberté de ton rare la condition de la femme, les relations amoureuses, le colonialisme, le racisme, ou Al Andalus: "Succession ouverte" (Gallimard, 1962), "La civilisation ma mère !..." (Gallimard, 1972), "Un ami viendra vous voir" (1967), "Mort au Canada" (1975), "Une enquête au pays" (1981), "La mère du printemps" (1982), "Naissance à l'aube" (1986), "Lu, vu, entendu", "Le monde à côté" (Denoël, 2001) et "L'homme qui venait du passé" (Denoël 2004).

"Nos destins se sont croisés en 1972, quand il écrivait +La civilisation ma mère !...+, a témoigné sa femme Sheena Chraïbi. "J'étais donc sa première auditrice, il lui fallait toujours déclamer à haute voix ce qu'il était en train d'écrire, commencer et recommencer une page plusieurs fois", a-t-elle confié. Il lui a fallu 10 ans de réflexion "pour accoucher dans la douleur de L'homme du livre", a-t-elle dit.

Cette rencontre qui s'est déroulée en présence de plusieurs intellectuels, a été agrémenté par des lectures d'extraits de "Lu, Vu, Entendu" et de la postface des "Les Boucs" par Sheena Chraïbi.

Driss Chraïbi s'est éteint en 2007 dans le Dôme où il résidait et fut enterré, à sa demande, aux côtés de son père au Cimetière Chouhada de Casablanca.

Source : MAP

Le président du Conseil de la communauté marocaine à l'Etranger (CCME), M. Driss El Yazami, a mis en relief le rôle des auteurs marocains résidant à l'étranger dans l'enrichissement de la culture nationale.

Dans un entretien publié vendredi par le quotidien +Al Ittihad Al Ichtiraki+, M. El Yazami a fait état de la féminisation de l'écriture de la créativité et l'émergence d'écrivains de deuxième et troisième générations, dont Abdelkader Ben Ali et Bouaâza qui s'expriment dans plusieurs langues, qui contribuent sciemment à l'enrichissent de la culture marocaine et à l'élargissement de ses horizons.

L'émergence de cette nouvelle génération d'écrivains a contribué au rayonnement international du Maroc, qui n'était connue auparavant que par les œuvres, notamment de Driss Chraïbi dans les années cinquante, Mohamed Khaireddine dans les années soixante et Abdellatif Laâbi et Salim Jaï depuis les années quatre-vingt-dix jusqu'à nos jours, a-t-il dit.

M. El Yazami a souligné le grand engouement que connaît le stand de la communauté marocaine établie à l'étranger au 16ème Salon international de l'édition et du livre (SIEL) et la participation massive aux conférences organisées dans le cadre de l'hommage réservé aux écrivains marocains du monde.

Par ailleurs, le président du CCME a indiqué que le Royaume est appelé à répondre favorablement à la demande formulée par la communauté marocaine à l'étranger de créer des centres culturels dans les pays d'accueil.

Le CCME, a-t-il affirmé, a décidé de placer les ouvrages des écrivains du monde exposé au Salon à la bibliothèque nationale du Royaume du Maroc.

Source : MAP

Deux conventions de partenariat et de coopération ont été signées, vendredi soir à Casablanca, entre le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), la Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc (BNRM) et la Ligue Mohammadia des Ouléma du Maroc.

Intervenant à cette occasion, le président du CCME, M. Driss El Yazami, a indiqué que ces conventions visent notamment à créer, au niveau de ces institutions, un rayon dédié à la problématique de l'émigration pour enrichir le fonds documentaire relatif aux marocains du monde et faire connaître leur situation par le biais de publication de recherches et de documents.

Ces conventions, signées en marge du 16è Salon international de l'édition et du livre (SIEL), s'inscrivent dans le cadre de la mise en place d'un partenariat culturel et scientifique entre le CCME et les institutions académiques et scientifiques avec lesquelles le Conseil a des objectifs communs.

La première convention, signée par M. El Yazami et le directeur de la BNRM, M. Driss Khrouz, vise, entre autres, à enrichir le fonds de la bibliothèque nationale en termes de publications et outils audio-visuels en rapport avec la migration.

Aux termes de cette convention, la BNRM réserve une partie de ses rayonnages en accès libre aux livres des marocains et sur les marocains à l'étranger, a déclaré à la presse M. Khrouz, ajoutant que l'objectif ultime sera d'intégrer tous les supports numériques et audiovisuels.

La deuxième convention, signée par M. El Yazami et le secrétaire général de la Ligue Mohammadia des Ouléma du Maroc, M. Ahmed Abbadi, ambitionne d'approfondir et multiplier les pistes de collaboration dans les domaines scientifique et culturel.

M. Abbadi s'est dit convaincu que cet accord permettra de rapprocher les deux institutions en vue de relever les défis auxquels fait face la communauté marocaine établie à l'étranger, notamment dans le domaine religieux.

Une riche programmation allant du livre au cinéma en passant par des rencontres et conférences pour mettre les Marocains du monde au devant de la scène culturelle, a été montée pour cette édition du SIEL qui se poursuit jusqu'au 21 février.

Source : MAP

Les Marocains constituent la première communauté étrangère d'Espagne avec 767.784 personnes qui disposaient d'un titre de séjour à fin décembre 2009, selon des données de l'Observatoire permanent de l'immigration (OPI) qui relève du secrétariat d'Etat espagnol de l'Immigration.

Les Roumains viennent en 2e position avec 751.688 personnes, suivis notamment des Equatoriens (440.304), des Colombiens (287.205) et des Britanniques (222.039), ajoute l'OPI, qui relève du secrétariat d'Etat espagnol de l'Immigration.

Dans un rapport publié vendredi par la presse, l'OPI fait savoir que le nombre total d'immigrés résidant légalement en Espagne s'est établi à 4.791.232,00 de personnes à fin 2009, en hausse de 7,1% par rapport à 2008.

La même source précise que 39% des immigrés résidant en Espagne sont originaires de pays de l'Union européenne (UE), 30,4% des pays de l'Amérique latine et 21% des pays africains.

Les Boliviens ont constitué la population étrangère originaire d'un pays extra-communautaire dont le nombre a enregistré la plus forte croissance en 2009 par rapport à 2008 (+37%).

C'est le cas également des Lettons (+16,8%) pour les migrants originaires d'un pays européen.

Source : MAP

Le secrétaire d'Etat français chargé des Affaires européennes, M. Pierre Lellouche, s'est félicité, vendredi à Rabat, du rôle "majeur" que joue le Royaume du Maroc en matière de lutte contre l'immigration clandestine vers l'Europe.

"Le Maroc joue un rôle majeur en ce qui concerne le contrôle du flux migratoire illégal en direction de l'Europe ", a souligné M. Lellouche dans une déclaration à la presse à l'issue d'un entretien avec le Secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Intérieur, M. Saad Hassar.

Les Européens peuvent se féliciter du progrès et du travail "énorme" effectués dans ce domaine par les autorités françaises et marocaines, a-t-il dit.

Faisant état de l'existence de plusieurs accords sur la "libéralisation des visas" qui entreront en vigueur une fois signés par la partie européenne, le secrétaire d'Etat français a indiqué que cette rencontre a été une occasion pour mettre en avant la coopération franco-marocaine sur le plan sécuritaire.

Lellouche a entamé jeudi une visite de deux jours au Maroc durant laquelle il s'est entretenu avec plusieurs responsables marocains, notamment le Premier ministre, M. Abbas El Fassi, et le ministre des Affaires étrangères et de la coopération, M. Taib Fassi Fihri.

Source : MAP

«La littérature monde» des communautés marocaines à l’étranger a permis de montrer un nouveau visage de l’immigration, très dynamique et très créatif», souligne Younès Ajarraï, président du groupe de travail Cultures, Identités et Education au sein du Conseil des Communautés Marocaines à l’Etranger. Le stand CCME/MCCMRE, joliment aménagé pour l’occasion, ne désemplit pas. Pendant toute la durée du salon, il accueille une centaine de Marocains du Monde, en plus de quelques étrangers, représentant 17 pays (Japon, Etats-Unis, France, Espagne, Canada, Allemagne, Pays-Bas, Belgique…), dont beaucoup de femmes écrivaines. Plusieurs tables rondes et conférences s’y tiennent quotidiennement et les séances de signatures permettent de mieux faire connaître ces diverses cultures au public marocain.

La bibliothèque du stand contient 1.200 titres d’auteurs Marocains à l’étranger, ou d’ouvrages sur le thème de l’immigration, rassemblés pour la première fois dans l’histoire du Maroc dans un même lieu. Un certain nombre d’ouvrages ont été traduits en arabe et en français, en co-édition par les maisons «La Croisée des Chemins», «Le Fennec» et «Marsam». Les visiteurs peuvent acheter ces publications à des prix très abordables: 40 à 50 DH par ouvrage.

D’après Younès Ajarraï, ces auteurs qui sont nés pour la plupart dans leurs pays de résidence, ne sont pas des immigrés puisqu’ils n’ont émigré nulle part. «Tout en étant parfaitement enracinés d’une manière définitive dans leurs pays d’adoption, ils éprouvent tous un attachement sans faille pour le Maroc et gardent un lien avec le pays d’origine de leurs parents ou de leurs grands parents. Ils ont tous le Maroc en bandoulière», affirme-t-il. Cet attachement très vivace et très profond pour le Maroc s’exprime non seulement dans la littérature mais aussi dans les arts plastiques, le cinéma, la musique ou toute autre forme de création artistique.

Pour ne citer que quelques-uns parmi cette élite d’écrivains du monde invités au salon, il y a Abdelkader Benali, lauréat de nombreux prix aux Pays-Bas et considéré comme un des plus grands écrivains néerlandais. Ses ouvrages ont été traduits en 15 langues.

Il y a aussi Najat El Hachiri, une des plus grandes écrivaines de Catalogne, lauréate de nombreux prix, et dont les ouvrages ont été traduits en quarante langues. Anouar Majid, citoyen des Etats-Unis, a écrit pour sa part un livre qui figure dans les hit-parades des meilleures ventes en Amérique.
«Il s’agit d’un mouvement d’ampleur international, une littérature monde, que les Marocains doivent connaître», soutient Ajarraï.

Des rayons dédiés aux Marocains du monde

Le CCME vient de signer avec la BNRM une convention, dont l’objet est d’ouvrir au sein de la belle bibliothèque de Rabat le premier rayon consacré aux ouvrages écrits par des Marocains du monde, avec plus de 1.200 titres. Le centre culturel attenant à la mosquée Hassan II de Casablanca sera également équipé d’un rayon consacré à l’immigration.

Suite: L'Economiste

Près de la moitié des jeunes Italiens sont intolérants à l'égard des étrangers ou carrément xénophobes, selon une étude rendue publique jeudi à la Chambre des députés à l'initiative de son président qui a appelé la classe politique à élaborer "un modèle italien d'intégration".

L'enquête d'opinion, effectuée par l'institut SWG auprès d'un échantillon représentatif de 2.000 jeunes de 18 à 29 ans, montre que 45,8% d'entre eux expriment une forme d'hostilité envers les étrangers ou directement de la xénophobie, alors que seulement 39,6% se disent "ouverts" aux étrangers.

Au sein des jeunes qualifiés de "fermés", SWG distingue trois groupes.

Un premier, représentant 15,3% du total, exprime surtout une "phobie envers les Roumains-tziganes-Albanais" et en majorité composé de femmes (56%).

Un deuxième groupe, le plus petit mais le plus extrême, réunit les comportements ouvertement racistes avec 10,7% des jeunes. Le troisième groupe (20%) rassemble les "xénophobes", qui excluent de recourir à la violence mais souhaitent que les étrangers vivent loin d'eux, de préférence hors d'Italie. Ce sont surtout des garçons d'une vingtaine d'années.

Réagissant au sondage SWG, le président de la Chambre des députés Gianfranco Fini a appelé ses collègues à imaginer un modèle d'intégration à l'italienne et s'est montré sceptique sur le système français d'"assimilation et donc de déracinement total, pour lequel tu es Français, Italien ou Allemand seulement si tu fais tienne la langue et l'identité du pays".

La diffusion de l'étude, menée en octobre, a coïncidé avec la publication jeudi des résultats du recensement de 2009 par l'Institut de statistiques national Istat qui y décrit la présence des immigrés comme "déterminante" pour la croissance démographique de l'Italie. Les étrangers représentaient 7,1% des 60,387 millions d'habitants de la péninsule au 1er janvier dernier.

Selon M. Fini, de récentes tensions entre immigrés sud-américains et nord-africains à Milan (nord) montrent qu'"il ne suffit pas de leur donner un logement". "Il faut réduire les délais pour obtenir la nationalité et leur donner la possibilité de voter aux élections locales sans être italien", a estimé M. Fini.

Il a aussi appelé télévision et presse écrite à cesser de stigmatiser l'origine ethnique des délinquants dans leurs rubriques faits divers car cela "accroît l'ignorance et les préjugés".

Dans son sondage, SWG souligne sur la base d'une échelle d'appréciation qualitative, que les jeunes Italiens disent préférer dîner dans l'ordre avec une personne en difficulté économique, un Juif, un homosexuel et un étranger non Européen. Ils sont plus "froids" quand il s'agit d'un repas avec un musulman. Et ils excluent de dîner avec un drogué ou un Rom (tzigane), de les avoir pour voisin et pire encore que leur fils ou fille vive avec l'un d'eux.

SWG dresse le profil du jeune ouvertement raciste: "besoin de puissance, attitude ouvertement homophobe, poussées antisémites, conviction que les femmes sont inférieures et surtout refus de tout ce qui est différent".

Selon une étude de SWG, plus d'un millier de groupes xénophobes existent sur le réseau social Facebook Italie, dont une centaine anti-musulmans, 350 anti-immigrés, 300 anti-tziganes et 400 contre les gens du sud de l'Italie.

Source : AFP

La 6e édition du festival international des contes se tiendra du 15 au 18 avril à Béni-Mellal à l'initiative de l'atelier du conte dans la région de Tadla-Azilal, apprend-on jeudi auprès des organisateurs.

Au programme de ce festival, organisé en partenariat avec le Centre international de recherche sur les arts de la parole, figurent des spectacles associant conte et musique, des matinées-contes destinées aux touts petits.

Des spectacles associant conte et musique et des matinées destinées aux enfants auront une place de choix dans le programme du festival.

Les organisateurs prévoient aussi des débats sur "le conte entre l'exception et la diversité culturelle", "la variante comme phénomène propre à la littérature orale", "la transmission du conte dans les milieux de l'immigration" et "le brassage culturel et la diversité linguistique ".

Source : MAP

Jamal Belahrach, directeur général de la filiale marocaine de Manpower fait partie de ces enfants d’immigrés marocains qui ont choisi de revenir dans le pays d’origine. A l’occasion du 16e SIEL dédié aux Marocains du monde, Jamal Belahrach, revient brièvement sur son livre autobiographique, "Envie de Maroc», le retour au Maroc et le rôle des binationaux dans le développement du Maroc.

L’actuel président de la commission Emploi et Relations sociales à la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), est revenu au Maroc en 1997. Il a écrit "Envie de Maroc", publié aux éditions Le Fennec avec le concours du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME). Sans prétendre être un écrivain, et sans vouloir donner de leçons, Jamal Belahrach livre des conseils à travers des petites histoires qu’il a vécues.

Dans cet ouvrage, il évoque son vécu en France (Dreux dans l’Eure-et-Loir), où il s’est battu pour réussir une "intégration difficile" et aussi le Maroc, qui selon lui, à d’énormes "opportunités, mais il faut se préparer pour revenir".

Ce dirigeant d’entreprise est également président fondateur du Centre des jeunes dirigeants du Maroc et du Réseau international de la diaspora marocaine (RIDM). Ce dernier a pour objectif de faciliter l’intégration de Marocains résidant à l’étranger désireux de revenir vivre au Maroc. Pour lui, le retour dans son pays d’origine a été un choc culturel. "La principale difficulté est de faire accepter que nous (tous ceux qui sont revenus) sommes différents", précise t-il.

De même, selon lui, "le Maroc du futur se fera avec les binationaux (…)", à condition qu’on leur donne l’occasion de s’exprimer.

A travers "Envie de Maroc", Jamal Belahrach veut véhiculer un message. "Vous avez envie du Maroc ? Le Maroc aussi vous envie, c’est ensemble qu’on doit mener le combat" du développement du pays.

Source : Yabiladi

Jamal Belahrach, directeur général de la filiale marocaine de Manpower fait partie de ces enfants d’immigrés marocains qui ont choisi de revenir dans le pays d’origine. A l’occasion du 16e SIEL dédié aux Marocains du monde, Jamal Belahrach, revient brièvement sur son livre autobiographique, "Envie de Maroc», le retour au Maroc et le rôle des binationaux dans le développement du Maroc.

 

L’actuel président de la commission Emploi et Relations sociales à la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), est revenu au Maroc en 1997. Il a écrit "Envie de Maroc", publié aux éditions Le Fennec avec le concours du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME). Sans prétendre être un écrivain, et sans vouloir donner de leçons, Jamal Belahrach livre des conseils à travers des petites histoires qu’il a vécues.

Dans cet ouvrage, il évoque son vécu en France (Dreux dans l’Eure-et-Loir), où il s’est battu pour réussir une "intégration difficile" et aussi le Maroc, qui selon lui, à d’énormes "opportunités, mais il faut se préparer pour revenir".

Ce dirigeant d’entreprise est également président fondateur du Centre des jeunes dirigeants du Maroc et du Réseau international de la diaspora marocaine (RIDM). Ce dernier a pour objectif de faciliter l’intégration de Marocains résidant à l’étranger désireux de revenir vivre au Maroc. Pour lui, le retour dans son pays d’origine a été un choc culturel. "La principale difficulté est de faire accepter que nous (tous ceux qui sont revenus) sommes différents", précise t-il.

De même, selon lui, "le Maroc du futur se fera avec les binationaux (…)", à condition qu’on leur donne l’occasion de s’exprimer.

A travers "Envie de Maroc", Jamal Belahrach veut véhiculer un message. "Vous avez envie du Maroc ? Le Maroc aussi vous envie, c’est ensemble qu’on doit mener le combat" du développement du pays.

Source : Yabiladi

Le Salon du livre a été hier l'occasion de débattre des mutations de la migration représentée aujourd'hui par de grands auteurs de la diaspora marocaine.

En cette seizième édition du Salon international de l'édition et du livre de Casablanca, le Maroc a pris le parti de mettre les écrivains marocains du monde à l'honneur, en collaboration avec le CCME (Conseil de la Communauté marocaine à l'étranger). Une façon de promouvoir le rapprochement et le dialogue des cultures entre les deux rives de la Méditerranée.

Mais pas seulement. Cet événement donne aussi l'occasion de se pencher sur le processus d'immigration qui a permis l'éclosion d'un grand nombre de ces auteurs maghrébins en Europe. Une conférence donnée au SIEL sur l'histoire de l'immigration a permis un tour d'horizon des initiatives sociales en matière de sauvegarde de la mémoire depuis l'arrivée des primo migrants et une présentation des nouvelles pistes de recherche sur ces projets historiques en France, aux Pays-Bas et en Belgique. «Nous avons déjà entamé ce travail sur la mémoire en 2009 par une exposition itinérante qui s'étale sur pas moins d'un siècle d'histoire», a déclaré en ouverture Driss El Yazami, président du CCME soulignant que l'approche entreprise n'a pas été prismatique mais multiple.

«Le facteur économique ne justifie pas à lui seul l'immigration. L'institution militaire, les raisons politique et estudiantine expliquent et justifient d'autant le projet migratoire», poursuit Driss El Yazami. Pour sortir du seul paradigme social lié a priori à l'immigration, l'exposition se veut une fresque largement culturelle de cette histoire migratoire avec en point focal les apports longtemps marginalisés des migrants marocains à leur pays d'accueil tout autant qu'à leur pays d'extraction. «Par cette démarche, a poursuivi Driss El Yazami, nous contribuons dans une certaine mesure à changer la perception de la migration dans les pays d'accueil et à mettre en lumière les mutations que connaît cette migration, grâce entre autres à ces écrivains, et à ses créateurs représentés aujourd'hui à ce Salon». La France apparaît, à cet égard, comme ayant une longueur d'avance sur la question historique, son immigration étant plus ancienne. Aux Pays-Bas et en Belgique en revanche, les travaux d'investigation historique sur la mémoire des immigrés depuis les années 60 à nos jours, sont encore balbutiants. Or, les études sur le concept de «transnationalisme», tel que l'évoque Nadia Bourras, chercheuse néerlandaise, et la sauvegarde imminente de cette histoire de la migration sont une préoccupation commune aux trois pays.

«Le défi est de sauver cette mémoire afin de la transmettre à la 2e et à la 3e générations afin d'aider ces dernières à comprendre ce qu'elles sont aujourd'hui. «L'association néerlandaise Dakira a entrepris ce travail de recherche mnémonique», témoigne M'hammad El Ouafrassi, travailleur et militant associatif. De même pour la Belgique qui édite un Guide des sources sur 50 ans d'immigration, grâce à l'association Karima», explique Ahmed Mahou, psychopédagogue. La France, quant à elle, a déjà pris son destin historique en main… Jacques Toubon, ministre de la Culture et de la Francophonie entre 1993 et 1995, présent également, rappelle à juste titre l'existence de la Cité nationale de l'histoire de l'immigration qui a ouvert ses portes en 2007 à Paris, et dont il est président du Conseil d'orientation. Une institution qui doit beaucoup au réseau associatif, aux militants politiques et au travail scientifique des historiens qui ne voulaient pas que les migrants après avoir vécu toute leur vie dans l'ombre, tombent définitivement dans l'oubli après leur disparition. «Au départ, cette reconnaissance des origines ou la simple évocation de celles-ci était une hérésie sociale et donc purement interdite, soucieuse qu'a toujours été la France de préserver l'égalité de la citoyenneté et des principes républicains», a dit en substance Jacques Toubon.

Il est vrai que contrairement aux autres pays européens, la France considérait l'assimilation comme le seul contrat social national possible. La France ne se raconte pas son histoire, ne revendique pas sa différence comme une richesse, mais a toujours prêché l'uniformité comme garant de l'intégration. Or, l'histoire de France, c'est aussi l'histoire de cette migration. Le projet de cette Cité nationale, mené par Driss El Yazami, a-t-il eu, de ce fait, du mal à vaincre les réticences politiques et n'a fini par voir le jour, qu'en 2002, lors des élections présidentielles. Aujourd'hui, cette Cité se veut un élément majeur de la cohésion sociale et républicaine de la France auquel le partenariat avec les pays d'origine serait une pierre de plus à l'édifice migratoire «notamment pour le volet contemporain», a précisé l'ancien ministre français de la Culture. Une politique qui rend enfin grâce à cette multitude d'hommes et de femmes qui ont contribué et contribuent encore à l'édification de la nation française à l'heure où pourtant un débat sur l'identité nationale a fait rage.

Source : Le Matin

Le Salon du livre a été hier l'occasion de débattre des mutations de la migration représentée aujourd'hui par de grands auteurs de la diaspora marocaine.

En cette seizième édition du Salon international de l'édition et du livre de Casablanca, le Maroc a pris le parti de mettre les écrivains marocains du monde à l'honneur, en collaboration avec le CCME (Conseil de la Communauté marocaine à l'étranger). Une façon de promouvoir le rapprochement et le dialogue des cultures entre les deux rives de la Méditerranée.

Mais pas seulement. Cet événement donne aussi l'occasion de se pencher sur le processus d'immigration qui a permis l'éclosion d'un grand nombre de ces auteurs maghrébins en Europe. Une conférence donnée au SIEL sur l'histoire de l'immigration a permis un tour d'horizon des initiatives sociales en matière de sauvegarde de la mémoire depuis l'arrivée des primo migrants et une présentation des nouvelles pistes de recherche sur ces projets historiques en France, aux Pays-Bas et en Belgique. «Nous avons déjà entamé ce travail sur la mémoire en 2009 par une exposition itinérante qui s'étale sur pas moins d'un siècle d'histoire», a déclaré en ouverture Driss El Yazami, président du CCME soulignant que l'approche entreprise n'a pas été prismatique mais multiple.

«Le facteur économique ne justifie pas à lui seul l'immigration. L'institution militaire, les raisons politique et estudiantine expliquent et justifient d'autant le projet migratoire», poursuit Driss El Yazami. Pour sortir du seul paradigme social lié a priori à l'immigration, l'exposition se veut une fresque largement culturelle de cette histoire migratoire avec en point focal les apports longtemps marginalisés des migrants marocains à leur pays d'accueil tout autant qu'à leur pays d'extraction. «Par cette démarche, a poursuivi Driss El Yazami, nous contribuons dans une certaine mesure à changer la perception de la migration dans les pays d'accueil et à mettre en lumière les mutations que connaît cette migration, grâce entre autres à ces écrivains, et à ses créateurs représentés aujourd'hui à ce Salon». La France apparaît, à cet égard, comme ayant une longueur d'avance sur la question historique, son immigration étant plus ancienne. Aux Pays-Bas et en Belgique en revanche, les travaux d'investigation historique sur la mémoire des immigrés depuis les années 60 à nos jours, sont encore balbutiants. Or, les études sur le concept de «transnationalisme», tel que l'évoque Nadia Bourras, chercheuse néerlandaise, et la sauvegarde imminente de cette histoire de la migration sont une préoccupation commune aux trois pays.

«Le défi est de sauver cette mémoire afin de la transmettre à la 2e et à la 3e générations afin d'aider ces dernières à comprendre ce qu'elles sont aujourd'hui. «L'association néerlandaise Dakira a entrepris ce travail de recherche mnémonique», témoigne M'hammad El Ouafrassi, travailleur et militant associatif. De même pour la Belgique qui édite un Guide des sources sur 50 ans d'immigration, grâce à l'association Karima», explique Ahmed Mahou, psychopédagogue. La France, quant à elle, a déjà pris son destin historique en main… Jacques Toubon, ministre de la Culture et de la Francophonie entre 1993 et 1995, présent également, rappelle à juste titre l'existence de la Cité nationale de l'histoire de l'immigration qui a ouvert ses portes en 2007 à Paris, et dont il est président du Conseil d'orientation. Une institution qui doit beaucoup au réseau associatif, aux militants politiques et au travail scientifique des historiens qui ne voulaient pas que les migrants après avoir vécu toute leur vie dans l'ombre, tombent définitivement dans l'oubli après leur disparition. «Au départ, cette reconnaissance des origines ou la simple évocation de celles-ci était une hérésie sociale et donc purement interdite, soucieuse qu'a toujours été la France de préserver l'égalité de la citoyenneté et des principes républicains», a dit en substance Jacques Toubon.

Il est vrai que contrairement aux autres pays européens, la France considérait l'assimilation comme le seul contrat social national possible. La France ne se raconte pas son histoire, ne revendique pas sa différence comme une richesse, mais a toujours prêché l'uniformité comme garant de l'intégration. Or, l'histoire de France, c'est aussi l'histoire de cette migration. Le projet de cette Cité nationale, mené par Driss El Yazami, a-t-il eu, de ce fait, du mal à vaincre les réticences politiques et n'a fini par voir le jour, qu'en 2002, lors des élections présidentielles. Aujourd'hui, cette Cité se veut un élément majeur de la cohésion sociale et républicaine de la France auquel le partenariat avec les pays d'origine serait une pierre de plus à l'édifice migratoire «notamment pour le volet contemporain», a précisé l'ancien ministre français de la Culture. Une politique qui rend enfin grâce à cette multitude d'hommes et de femmes qui ont contribué et contribuent encore à l'édification de la nation française à l'heure où pourtant un débat sur l'identité nationale a fait rage.

Source : Le Matin

Les salariés français descendants d'immigrés sont moins payés que ceux dont les parents sont nés avec la nationalité française, selon une étude de la direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES), parue le mardi 16 février. L’écart est plus important quand s'ils descendent d'immigrés africains.

L’étude est intitulée "Les salariés français descendant d’immigrés : salaires et profil socioprofessionnel dans les entreprises de 10 salariés ou plus en 2006". Il rend compte des différences entre les salaires et les profils socioprofessionnels des Français de naissance et ceux issus de l’immigration. On y apprend que sur les 96% (92 % de Français de naissance et 4 % par acquisition) de salariés de nationalité française dans les entreprises de 10 salariés ou plus du secteur concurrentiel et des hôpitaux publics en 2006 (base de l’enquête), 6% étaient descendants d’immigrés d’Europe du Sud (Espagne, Italie ou Portugal) et seulement 2 % d’immigrés africains.

En termes de salaire brut mensuel, les salariés de parents français touchaient 2342 euros contre 2022 euros pour les travailleurs descendant d’immigrés africains, soit 14% de moins. Alors que celui des descendants d’immigrés d’Europe du Sud, était de 2173 (écart de 7 %). S’agissant du salaire horaire brut moyen, les salariés de parents français percevaient 15,2 euros, contre respectivement 13,8 euros (-9 %) et 14,6 (-4 %).

La DARES explique globalement ces écarts par des différences de caractéristiques entre ces salariés. En général, il y a moins de cadres parmi les descendants d’immigrés originaires d’Afrique et d’Europe du Sud que parmi les autres salariés français (13% contre 17%). Autre différence, les salariés français descendant d’immigrés du Sud européen ont un profil sociodémographique proche de leurs homologues nés de parents français. Quant aux descendants d’immigrés africains, ils sont plus jeunes et moins diplômés. Les travailleurs issus de parents originaires d’Afrique et d’Europe du Sud, sont surtout employés dans le commerce et les activités de services aux entreprises et aux particuliers.

Mais, si on prend en compte les différences de caractéristiques socioprofessionnelles, "les écarts de salaire horaire brut entre les trois groupes de salariés ne sont plus statistiquement significatifs", précise l'étude.

Les données sur les salaires et les caractéristiques des postes des salariés proviennent de l’Enquête sur le coût de la main d’œuvre et la structure des salaires (ECMOSS), réalisée en 2006 par l’INSEE en collaboration avec la DARES.

Source : Yabiladi

SAR le Prince Héritier Moulay El Hassan, a effectué, jeudi, une visite au Salon international de l'édition et du livre (SIEL) organisé du 12 au 21 février à Casablanca sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI.

SAR le Prince Héritier Moulay El Hassan a été salué à son arrivée par MM. Bensalem Himmich, ministre de la Culture, Mohamed Halab, wali de la région du Grand Casablanca et Mohamed Sajid, président du conseil de la ville.

SAR le Prince Héritier a, par la suite, effectué une tournée dans différents stands du salon, notamment l'espace enfants où Son Altesse Royale a suivi des explications sur les ateliers de dessin, de théâtre et de musique.

A cette occasion, un orchestre d'enfants des écoles de la région de Toulouse dirigé par Ali Alaoui a interprété l'hymne national et des partitions de musique andalouse.

SAR le Prince Héritier Moulay El Hassan a également visité le stand de la maison d'édition Al Maarifa, de la société française d'édition SAT-diffusion, ainsi que les stands de "Yanboua Al Kitab", du ministère de la Culture et du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger.

Source :La Vie ec/ MAP

L'idée de célébrer les Marocains du monde est intéressante et judicieuse, a estimé M. Samuel L. Kaplan, Ambassadeur des Etats-Unis au Maroc, qui a effectué une visite au 16ème Salon international de l'Edition et du Livre (SIEL) qui se tient à Casablanca du 12 au 21 février.

"C'est un excellent exemple que de célébrer les marocains du monde. C'est formidable de voir un pays comme le Maroc honorer ses ressortissants à l'étranger", a déclaré M. Kaplan à la presse.

Le diplomate américain, qui a eu des entretiens avec M. Driss El Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l'Etranger (CCME), sur le fonctionnement et les missions de cette institution, s'est dit impressionné par la programmation riche et diversifiée.

Une programmation qui traduit la volonté d'un pays qui œuvre et continue de garder le lien avec ses ressortissants à l'étranger, a-t-il dit, ajoutant que cet intérêt veut dire quelque chose pour les Etats-Unis un pays d'immigrants et d'immigration.

Une riche programmation allant du livre au cinéma en passant par des rencontres et conférences pour mettre les Marocains du monde au devant de la scène culturelle, a été montée pour cette édition du SIEL.

Source : MAP

Quand Taha Adnan quitta le Maroc vers la Belgique, il était déjà un jeune poète prêt à intégrer le cercle des
versificateurs reconnus. Dans son Plat-Pays, il continua son œuvre avec passion et surtout avec un  sentiment du devoir accompli. A Bruxelles, il n’est plus uniquement poète, mais bel et bien un médiateur culturel et l’une des passerelles de la littérature marocaine en Europe.

Libé : Votre recueil de poèmes « Je hais l’amour » vient de paraître aux éditions Le Fennec. Que signifie cette parution dans votre parcours de créateur ?

Taha Adnan : Je suis très heureux de voir ce recueil paraître aux éditions Le Fennec en partenariat avec le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger et le ministère délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger et dans le cadre d’une édition du Salon international de l'édition et du livre de Casablanca qui met les Marocains du monde à l’honneur. Surtout que c’est le fruit d’une décennie de vie dans les terres d’immigration et précisément dans ce Plat-Pays qui est devenu aussi le mien. Sa version originelle a été éditée l’année dernière chez Dar Al-Nahda à Beyrouth, mais sa parution au Maroc cette année, et en version bilingue, m’enchante doublement.

La parution en français et en arabe, est une expérience singulière, mais n'avez-vous pas craint une double lecture ?

Vous savez que toute traduction est, quelque part, une trahison. Un texte écrit en langue arabe, surtout poétique, est difficilement reproduit dans une autre langue. Cela relève presque de l’impossible quant à l’intégrité du sens des termes, de la musicalité du rythme et de la fiabilité du sens recherché. Mais quand la traductrice est elle-même poétesse la double lecture permet un double plaisir.

Vous êtes résident en Belgique et vous écrivez en langue arabe. Quelle portée à ce choix sur votre psychologie de créateur ?

Quand je suis arrivé en Belgique pour la première fois, j’avais 26 ans. J’étais donc un produit fini made in Morocco avec ma culture, mes habitudes et ma langue d’écriture. Cette langue se donne complètement à moi et je ne vois pas pourquoi je devrais la changer… surtout qu’on ne change pas sa langue d’écriture aussi facilement que sa coupe de cheveux. Et je n’ai aucune frustration à vivre, travailler et communiquer en français sans jamais l’écrire, dans le sens littéraire et artistique du terme.

Vous êtes omniprésent dans les activités littéraires en Belgique,. Pouvez-vous nous faire un bilan de la présence marocaine dans ce pays ?

Officiellement, la présence marocaine en Belgique fête ce 17 février ses 46 ans. Sur ces 46 ans, cette présence qui était constituée au départ de simples forces de travail s’est développée. Les deuxième et troisième générations sont toujours là. D’autres vagues d’immigration ont ramené des réfugiés politiques et des étudiants qui ont aussi contribué à donner à cette présence marocaine une certaine énergie et un certain pluralisme. Aujourd’hui, la communauté marocaine est l’une des plus actives et des plus dynamiques au niveau culturel. Dois-je rappeler que la ministre francophone de la Culture est d’origine marocaine ?

Pour ma part, je contribue à travers le Salon littéraire arabe de Bruxelles et les activités que j’organise avec le très actif Centre nomade des arts "Moussem" à mettre en valeur cette dynamique littéraire et artistique. Je suis content de réaliser que la Belgique commence à rassembler tout un bouquet d’écrivains marocains qui écrivent à la fois en arabe, en français et en néerlandais. Je peux citer : Mohammed Berrada, Allal Bourqia, Mohamed Zelmati, Saïd Ounous, Ghoubari El Houari, Abdelmounem Chentouf en arabe. Leïla Houari, Issa Aït Belize, Saber Assal, Mina Oualhadj, Betty Batoul en français et Rachida Lamrabet, Nadia Dala, Naiema Bediouni en néerlandais et la liste n’est pas exhaustive.

Nous avons vu récemment la parution d'une initiative flamande présentant la littérature marocaine dans tous ses aspects, comment l'évaluez-vous?

Vous parlez de la Caravane d'écrivains Maroc-Flandre organisée à l'initiative de l'Association littéraire bruxelloise Het beschrijf en partenariat avec "Moussem" et la Maison des cultures maroco-flamande "Darkoom". C’est une belle initiative qui va justement dans le sens de créer un espace de partage culturel et littéraire, ainsi que de faire découvrir les littératures respectives et, surtout, de contribuer à une meilleure connaissance des deux pays. C’est un bel exercice d’échange interculturel à répéter et à élargir.

Source : Libération

Les Marocains du monde sont à l’honneur à la 16e édition du Salon international de l’édition du livre (SIEL) qui se tient du 12 au 21 février 2010 à Casablanca. Plus de 150 personnalités de 17 pays, composées d’invités étrangers et de la diaspora marocaine du monde de la littérature, du cinéma et de l’art y participent. Parmi eux, Salim Jay, écrivain franco-marocain et critique littéraire. Il nous décrypte son livre publié aux éditions La Croisée des chemins.

Salim Jay est né en 1951 à Paris. De "La Semaine où Madame Simone eut cent ans" en 1979 à son dernier livre intitulé "Victoire partagée", sorti en 2008, Salim Jay a écrit plus de 20 livres. L’homme qui est également critique littéraire dans le magazine de langue française "Qantara", consacré à la culture arabe et édité par l'Institut du monde arabe (IMA) à Paris, a publié en 2001, "Tu ne traverseras pas le détroit" (Mille et une nuits). Il y raconte les difficultés rencontrées par les jeunes Marocains voulant franchir le détroit de Gibraltar. En 2005, "Dictionnaire des Écrivains marocains", est paru aux éditions Eddif (Maroc) et Paris-Méditerranée (France).

Pour son recueil des écrivains marocains de l’immigration, l’auteur a "choisi des extraits d’ouvrages (…) de Marocains, [pour certains] très peu connus aussi bien au Maroc qu’en France". Un travail de "55 ans" qui va de l’ouvrage "Les Boucs" (Gallimard, 1955) de Driss Chraïbi, jusqu’au récit d’Abdellatif Laâbi, "Le Livre imprévu", paru cette année.

Ces extraits sont des auteurs marocains de langue française, arabe et même néerlandaise, à l’image de Rachida Lamrabet.

A l’occasion de ce 16e SIEL, son roman "Tu ne traverseras pas le détroit" (Mille et une nuits, 2001) a été traduit en arabe, publié aux éditions La Croisée des chemins, avec le concours du CCME et du ministre des Marocains de l’étranger.

Source : Yabiladi

Des inscriptions racistes et une croix gammée ont été peintes dans la nuit de samedi à dimanche sur les murs de la mosquée de Sorgues, dans le Vaucluse, a-t-on appris mercredi de sources concordantes.

Le Conseil régional du culte musulman (CRCM) de Provence-Alpes-Côte d'Azur a dénoncé auprès de l'AFP "la multiplication récentes de ce genre de faits", après les profanations des mosquées de Crépy-en-Valois (Oise) et Castres (Tarn), tout en indiquant faire confiance aux pouvoirs publics pour "y mettre fin".

"Face à cette série d'agressions malheureuses et odieuses qui visent des lieux de culte musulmans à travers tout l'Hexagone, le CRCM-PACA s'interroge sur les réels objectifs de ces actes lâches et inqualifiables qui constituent un danger potentiel pour le +vivre-ensemble+ et la cohésion nationale", a jugé l'organisation dans un communiqué.

Interrogé par l'AFP, le secrétaire général du CRCM Paca, Boubekeur Bekri, a estimé que "les musulmans sont assez sages pour comprendre qu'il s'agit d'une provocation destinée à les amener à réagir violemment, un piège dans lequel ils ne tomberont pas".

Le président du CFCM (Conseil français du culte musulman), Mohammed Moussaoui, a estimé dans un communiqué que "la mise en place d'une mission d'information parlementaire sur la montée de l'islamophobie dans notre pays, demandée à maintes reprises par le CFCM, est plus que jamais d'actualité".

Le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap) du Vaucluse a annoncé son intention de porter plainte dans cette affaire, avec les responsables du lieu de culte, qui accueille de 400 à 500 personnes le vendredi, jour de grande prière.

Source : La Croix/AFP

Le journal français +Libération+ a qualifié jeudi d'"injustifiable" l'expulsion par la France de trois jeunes marocains, arrivés légalement dans l'Hexagone où ils sont parfaitement intégrés depuis des années.

Il s'agit de Hassan Bouyahyaoui (22 ans), expulsé en mars 2009 de Montpellier, de Salima Boulazhar (18 ans), expulsée début février de Clermont-Ferrand, et de Mohamed Abourar (18 ans), expulsé le mois dernier de Colombes.

Les autorités françaises avaient refusé de leur accorder, à leur majorité, un titre de séjour leur permettant de rester sur le sol français.

"Comment imaginer qu'un seul contrôle d'identité inopiné permette le renvoi vers leur pays d'origine de jeunes gens arrivés légalement dans notre pays, parfaitement intégrés depuis des années et qui étudient dans les lycées ou préparent des CPA (Contrat d'apprentissage)?", s'indigne le journaliste Fabrice Rousselot qui signe l'éditorial du journal.

Pour lui, l'histoire de ces trois jeunes est aussi celle "de milliers d'expulsés de France, des histoires malheureusement ordinaires de vies brisées et d'espoirs passés à la moulinette de la nouvelle politique d'immigration" française.

"Certes, il n'est pas possible d'ouvrir la porte à tous ceux qui veulent venir et rester sur le territoire français. Mais ne conviendrait-il pas - au minimum- d'accorder un peu plus d'attention à tous les Hassan, Salima et Mohamed de l'Hexagone, avant de recourir à d'injustifiables expulsions?", s'interroge l'éditorialiste qui pointe du doigt la politique du chiffre adoptée par la France en matière d'immigration.

En 2009, quelque 29.000 étrangers en situation irrégulière ont été expulsés par la France, soit 2000 de plus que l'objectif fixé, fait remarquer la publication.

Les jeunes marocains bénéficient en France du soutien de plusieurs associations dont le Réseau éducation sans frontières (RESF), des syndicats et des partis politiques.

La branche marocaine de RESF, association créée en 2006 par des enseignants du Lycée français de Rabat, fait état d'une accélération ces dernières semaines des expulsions visant les Marocains en France. "En quinze jours, trois jeunes ont été expulsés vers le Maroc", a indiqué Lucille Daumas, membre de RESF Maroc, citée par le journal.

Selon l'association, aucun jeune expulsé n'a pu reprendre des études au Maroc. "Ils n'ont plus le niveau en arabe et les formations entamées en France n'existent pas dans le pays", a précisé Thomas Brisset, un autre membre de RESF Rabat.

"Qu'il faille une politique migratoire, c'est évident, mais pas celle-là. Tous ces jeunes sont entrés légalement en France. Quelques années, alors qu'ils tentent de construire leur vie et suivent une scolarité, on leur dit non, ce n'est plus possible. C'est illogique, absurde et révoltant! Des vies gâchées à un âge charnière".

Le ministre français de l'immigration, Eric Besson, s'apprête à présenter un nouveau projet de loi sur l'immigration, de nature à restreindre "de façon sensible" les droits des étrangers sans titre de séjour, menacés d'expulsion, avait révélé vendredi le journal français +Le Monde+.

Ce projet, qui devrait être présenté en Conseil des ministres dans le courant du mois de mars, constitue la cinquième modification à apporter en six ans au Code d'entrée et de séjour des étrangers.

Source : MAP

La France et l'Italie veulent un renforcement "urgent" des frontières extérieures de l'UE afin de lutter contre les filières d'immigration clandestine, a indiqué aujourd'hui Eric Besson au lendemain d'un entretien avec le chef de la diplomatie italienne, Franco Frattini.

"Eric Besson et Franco Frattini ont décidé de coordonner leurs efforts pour parvenir au renforcement urgent des frontières extérieures de l’Union Européenne contre les filières d’immigration irrégulière", selon un communiqué du ministère de l'Immigration.
Paris et Rome veulent un "développement des capacités opérationnelles de (l'agence européenne de contrôle des frontières) Frontex en vue de mettre en place la police européenne aux frontières prévue par le Pacte européen sur l’immigration et l’asile" et une "généralisation des accords de coopération opérationnelle et de réadmission avec les principaux Etats tiers d’origine et de transit", ajoute le texte.

Les ministres de l'UE en charge de l'immigration doivent tenir le 25 février à Bruxelles une réunion extraordinaire convoquée par Eric Besson après la découverte de 123 Kurdes sur une plage corse en janvier.

Les ministres de l'UE en charge de l'immigration doivent tenir le 25 février à Bruxelles une réunion extraordinaire convoquée par le ministre français après la découverte de 123 Kurdes sur une plage de Corse (Méditerranée) en janvier.

L'Italie, soumise à une forte pression migratoire à partir de la Libye, a conclu avec ce pays un accord pour refouler les candidats à l'immigration, très critiqué par le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). L'organisation a dénoncé les retours forcés de réfugiés ayant des raisons valables pour demander l'asile en Europe.

Selon les derniers chiffres disponibles, 35.000 personnes avaient débarqué sur les côtes italiennes en 2008. 75% avaient demandé une protection internationale et elle avait été accordée à 50% des demandeurs, selon le HCR.

L'Italie a demandé que ces demandes soient traitées dans un pays africain riverain de la Méditerranéenne et s'est faite l'avocate de la Libye, en quête de reconnaissance internationale.

Source : Le Figaro/AFP

L'auteur belgo-marocaine, Yamila Idrissi, dont le livre-témoignage "C'est par l'autre que l'on se connaît soi-même" a été présenté lors du 16è Salon international de l'édition et du livre (SIEL), affirme "écrire pour donner de l'espoir aux jeunes générations issues de l'immigration en Belgique".

Dans un entretien à la MAP, cette avocate et parlementaire, précise que le message qu'elle souhaite véhiculer à travers cet ouvrage, écrit conjointement avec la journaliste belge, Tessa Vermerein, est que le processus d'émancipation d'une femme, issue d'un milieu très défavorisé, est entravé par les circonstances socio-économiques, et non pas par la tradition ou la culture.

Yamila et Tessa, deux femmes que tout semble séparer de prime abord, se rencontrent et parlent de leur trajectoire personnelle d'ascension sociale. "On a découvert beaucoup de parallèles et de similitudes entre nos deux vies respectives", souligne l'auteur, précisant que Tessa Vermerein est issue d'une famille ouvrière flamande et qu'elle-même, vient d'une famille d'émigrés venus s'installer en Belgique dans les années 60.

Partageant la même fougue et la même rage de réussir, chacune des deux auteurs raconte son histoire, son combat pour l'égalité des chances, son engagement dans la vie politique et sa bataille pour défendre ses convictions.

L'idée du livre, explique Yamila Idrissi, est venue après une interview avec Tessa Vermerein. Les deux jeunes femmes réalisent lors de leurs conversations ultérieures qu'elles partagent un même objectif, celui de démontrer aux jeunes belges issus de l'immigration, à travers le récit de leur propre histoire, que l'on peut parvenir à la réussite et la reconnaissance de l'autre. Et c'est ainsi que le livre est né, dit-elle.

"Le 15 novembre 2003, je prête serment en tant que membre du Parlement bruxellois et flamand (...). Je vis dans l'angoisse et n'en dors pas la nuit. J'ignore tout du fonctionnement interne des institutions. Ce que je sais, c'est que je veux y imprimer mon empreinte. Pleine de fougue, je me lance sur les plus farouches de mes convictions: l'emploi et l'égalité des chances", lit-on dans "C'est par l'autre que l'on se connaît soi-même", une ode au combat des préjugés et stéréotypes qui vouaient ces deux femmes à une "mort sociale".

"Mon cadre de référence est très large", explique Yamila Idrissi qui ne veut pas être cloisonnée dans une identité de flamande ou d'origine marocaine, de juriste, de politicienne ou de femme mais tout cela à la fois. Tessa Vermeiren a, quant à elle, travaillé pour diverses maisons d'édition et journaux belges. Elle a été, jusqu'en 2008, rédactrice en chef et directrice de la publication de Knack Weekend. Elle est aussi présidente de Telenet, dont la mission est de contribuer à la réduction de la fracture numérique, en particulier, auprès des jeunes issus de famille défavorisées.

"C'est par l'autre que l'on se connaît soi-même", traduit au français grâce au concours du Conseil de la communauté marocaine de l'étranger (CCME) et le ministère chargé de la communauté Marocaine Résidant à l'Etranger, a été publié aux éditions Le Fennec. La présentation de ce livre témoignage a eu lieu en présence de l'ambassadeur de Belgique au Maroc et du consul général de Belgique à Casablanca.

Source : MAP

Les "Ecritures pionnières", est le thème de la table ronde organisée, mardi soir à Casablanca, dans le cadre du programme culturel de la 16ème édition du Salon international de l'Edition et du Livre (SIEL).

 Ce fut l'occasion pour Abdellatif Laabi, Abdelwahab Meddeb, Colette Fellous, Anouar Benmalek et Leila Houari, d'évoquer des tranches de leur parcours littéraire et de leurs expériences en relation avec la génération d'écrivains pionniers maghrébins d'expression française dont Ahmed Sefriou, Kateb Yassine, Driss Chraibi, Mouloud Feraoun, Mohamed Dib et autres.

Ces pionniers ont constitué un phare pour la littérature maghrébine, en ce sens qu'ils ont forgé le destin d'autres générations d'écrivains, a-t-on estimé, relevant que la multiplicité linguistique et culturelle constitue une richesse immense de l'Afrique du Nord.

De ce fait, a-t-on ajouté, la vitalité de la littérature maghrébine d'expression française n'est plus à démontrer, une littérature qui est devenue, plus que jamais, majeure et transfrontalière.

L'apport des écrivains maghrébins de l'immigration a été également souligné, notamment en ouvrant de nouvelles perspectives aux auteurs.

Cette rencontre a aussi permis un échange de vues entre ces créateurs et un parterre de public passionné de littérature et de poésie autour de questions liées à l'identité, aux exils, intérieur et extérieur, à la communauté en rapport avec les autres communautés, à l'appartenance linguistique, la dépendance, l'originalité, l'authenticité ou encore l'universalité.

La rencontre a été, par ailleurs, agrémentée par des lectures d'extraits de livres d'Abdellatif Laabi, Anouar Benmalek et Leila Houari.

Source : MAP

Une collection inédite de traductions et de publications d'écrivains marocains établis à l'étranger a été publiée, à l'occasion de la 16-ème édition du Salon International de l'Edition et du Livre qui se poursuit jusqu'au 21 février et qui rend hommage aux marocains du monde.

-ES : Fadwa El Ghazi-

Ces publications ont été publiées à l'initiative du Conseil de la communauté marocaine de l'étranger (CCME) et le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, en co-édition avec les maisons d'éditions "La Croisée des Chemins", "Le Fennec", et "Marsam".

Pour les publications traduites du français à l'arabe, il s'agit des ouvrages "Les vertus immorales" de Mustapha Ammi, "L'Amérique latine sous une perspective maghrébine" de Abderrahmane Beggar, "Le Sommeil de l'esclave" de Mahi Binebine et "Chroniques Parisiennes" de Mohammed Bahi.

S'agissant des oeuvres traduites et publiées en langues française, elles concernent "C'est par l'autre que l'on se connaît soi-même" de Yamila Idrissi et Tessa Vermeiren (traduit du néerlandais), "Le statut juridique de l'Islam en Europe", (Actes du Colloque international tenu à Fès les 14 et 15 mars 2009), "Actualité de la pensée d'Abdelmalek Sayad", "Anthologie des écrivains marocains à l'émigration" de Salim Jay et "Je hais l'amour" de Taha Adnane.

Une édition spéciale a été publiée pour rendre hommage au poète, écrivain et prix Goncourt de la Poésie 2009, Abdelatif Laâbi. Il s'agit de deux coffrets de quatre titres en français et en arabe en partenariat avec les Editions "La différence" et "Dar al Ward" en plus de son dernier opus autobiographique "Le livre imprévu" (La Différence, 2010) ainsi que "Un poète passe", (traduit en arabe, Dar El Ward).

Le pavillon des Marocains du monde (270 m2) comprend également une librairie sur l'immigration avec plus de 1.200 titres (livres, études et revues), une première au Maroc.

Une programmation riche et variée allant du livre au cinéma en passant par des rencontres et conférences a été concoctée pour mettre les Marocains du monde au devant de la scène ainsi qu'un site Internet "www.siel2010-migration.com" et une page sur Facebook "Marocains du monde à l'honneur au SIEL 2010" ont été construits à cette finalité.

Source : MAP

"Créer des villes meilleures pour les migrants", est le thème d'une rencontre d'experts internationaux des Nations Unies qui se tiendra, les 18 et 19 février à Barcelone (Nord-est de l'Espagne), indique le Centre UNESCO de la Catalogne (Unescocat).

Organisée par la section des migrations internationales et du multiculturalisme de l'UNESCO, cette réunion vise à définir les politiques et pratiques urbaines orientées vers les dimensions sociale et spatiale de l'intégration des immigrés.

Cette rencontre s'inscrit dans la cadre du projet mis en œuvre par des experts de l'UNESCO et du Programme des Nations Unies pour les établissements humains (ONU-Habitat) pour la mise en place d'un "kit" des bonnes pratiques d'inclusion et de renforcement de la cohésion sociale.

Ce "Kit", qui sera présenté lors du 5è Forum urbain mondial prévu en mars à Rio de Janeiro, a pour objet d'orienter les gouvernements locaux en matière de politique d'intégration et de sensibiliser les acteurs sociaux, les planificateurs urbains et les Ongs au concept d'inclusion urbaine.

Cette initiative est réalisée en collaboration notamment avec Cités et Gouvernements Locaux Unis (CGLU), l'ONU, l'UNESCO et l'Université de Venise.

Source: Aufait/MAP

Plus que quelques mois pour l’ouverture à l’exploitation du port roulier de TangerMed. Selon le planning initial, il devrait être prêt au premier trimestre 2010. Les professionnels du transport maritime se tiennent prêts pour le mois d’avril. Du côté de TangerMed, les préparatifs avancent à une vitesse soutenue.

L’autorité de régulation, l’Agence TMSA, vient d’ailleurs de lancer deux appels d’offres pour compléter le dispositif technique du futur port. Ils portent sur des fournitures et l’entretien des passerelles piétonnes, des rampes RoRo ainsi que la fourniture et l’installation d’équipements pour le contrôle des bagages et la détection de métaux. Au départ, ce sont 6 scanners à rayons X pour le contrôle des bagages appuyés par six autres portiques de détection de métaux à balayage magnétique qui seront installés.
La montée en régime du port roulier interviendra avec le lancement de la campagne MRE au mois de juin. Au départ, ce seront des installations provisoires qui seront affectées en tant que gare maritime au port roulier de TangerMed. En 2012, c’est une véritable gare maritime qui sera aménagée.

En vitesse de croisière, le port aura une capacité de 7 millions de passagers et 2 millions de véhicules par an, soit un volume à terme trois fois supérieur que l’actuel port de Tanger-Ville.

L’investissement est à la hauteur de l’importance de cette installation: 230 millions d’euros, soit environ 2,8 milliards de dirhams. La grosse part ira aux travaux de construction de la digue. Réalisée à 100%, elle a été signée par le groupement piloté par Bouygues-Bymaro et Saipem pour un montant de 1,66 milliard de DH. Le reste de l’investissement concerne une zone de stockage de 20 hectares, les zones d’accès douane et police des frontières ainsi que la gare maritime et autres services aux passagers.
La darse comprendra, à terme, huit postes d’accostage qui permettront d’accueillir simultanément autant de navires. La distance de traversée plus courte entre TangerMed et Algéciras (une heure) permettra en outre une plus grande productivité pour les bateaux. Alors qu’à Tanger-ville, ils ne pouvaient assurer que trois rotations quotidiennes au maximum, à TangerMed,

ils pourront faire jusqu’à cinq rotations, soit 40% de passagers transportés en plus par jour de pic.

Avec la même flotte, TangerMed pourra facilement alors traiter jusqu’à 50.000 passagers par jour car il est prévu des départs toutes les demi-heures, en cas de besoin

 Source : L’Economiste

Cette série télévisée fera date, mais n'est pas sans poser des questions. Elle enracine un processus d'intégration à l'heure même où de nauséabondes polémiques traversent le débat public, révélatrices des discriminations encore à l'œuvre. Les trois films, qui suivent une stricte chronologie, portent en effet trois titres en forme d'évolution : Indigènes, Immigrés, Français.
Si cette série est novatrice, c'est qu'elle complète dans une appréhension globale et grand public l'histoire sociale et politique de l'immigration africaine par le point de vue des immigrés eux-mêmes. Les archives historiques, d'une grande richesse et certainement la part la plus intéressante de ces films, alternent avec les témoignages très personnels de personnalités d'origine nord-africaine ou sub-saharienne sans que l'on soit allé chercher forcément, en dehors de l'historien Benjamin Stora, les voix habituelles, les " spécialistes ".

Autre apport d'importance, le rappel si souvent méconnu de l'ancienneté de l'immigration maghrébine : dès la fin du 19ème siècle, des travailleurs de Kabylie avaient participé à la construction du métropolitain et des milliers d'ouvriers marocains et algériens étaient recrutés par les mines du Pas-de-Calais. Il n'était pas non plus inutile de rappeler l'enthousiasme des populations françaises pour les combattants africains de la Grande guerre même si des explosions xénophobes vinrent les contredire en 1917. Le film montre les efforts déployés par l'armée pour respecter leurs coutumes (interdits alimentaires, rites funéraires, lieux de culte) mais aussi pour les parquer afin d'empêcher tout contact entre Français et indigènes.

Ce double mouvement d'accueil et de rejet sera et est encore une permanence de la relation, une relation que le grand public découvre avec étonnement alors même que plus de 400 000 Maghrébins traverseront la mer entre 1921 et 1939. C'est en France qu'émergeront nombre de leaders nationalistes, dans un rapport contradictoire à la France, à la fois terre de savoir et de valeurs mais aussi puissance occupante. Les drames qui marquent les années qui séparent la Seconde guerre mondiale et les Indépendances n'empêcheront pas l'enracinement des populations notamment maghrébines en France, ensuite conforté par le regroupement familial.

La " marche des Beurs " de 1983 révélera non seulement cet enracinement mais aussi le rapprochement des enfants d'immigrés et d'Harkis, confrontés aux mêmes discriminations et se retrouvant dans une culture commune. Les immigrés qui étaient supposés repartir font souche et leurs enfants se réclament de la société française tandis que celle-ci multiplie les signes d'une intégration définitive malgré la récurrence des mises à distance. Les indigènes sont devenus des Français.

En se nommant " Musulmans de France ", cette série risque cependant l'ambiguïté. Rassembler la plupart des immigrés africains sous ce vocable religieux rappelle l'amalgame courant entre Maghrébins et Musulmans dans les déclarations de certains responsables politiques autant que dans les discussions de café. Personne n'ignore que le débat sur l'identité nationale a viré, à la faveur des prises de position sur la votation suisse sur les minarets et le port public du voile intégral, sur une stigmatisation de plus d'un Islam confronté au spectre de l'islamisme.

Certes, la référence religieuse est une permanence de la relation évoquée. La fastueuse inauguration de la Grande Mosquée de Paris en octobre 1926 témoigne de la cohésion entre politique et religieux. Le rôle de pépinière pour les mouvements nationalistes de l'Association des étudiants musulmans nord-africains (AEMNA) se poursuivra de sa création en 1927 jusqu'aux Indépendances. Et comme le montre des témoignages durant le film, l'Islam, avec notamment la pratique du jeûne du ramadan, est une référence identitaire souvent plus forte pour les jeunes que pour leurs parents, plus soucieux de se couler dans le moule français.

On comprend la volonté des auteurs de banaliser l'idée que la religion musulmane fait partie de la société française et ne peut être considérée comme une perturbation étrangère. Mais si cette ambiguïté n'est pas seulement celle du titre, c'est que l'approche historique de cette série tient peu compte des questions de représentations imaginaires qui fondent pourtant les discriminations et en montre peu les signes. Elle les aborde certes à la faveur des témoignages et cite des expressions culturelles mais convoque peu cette histoire culturelle que montre, images et son à l'appui, la remarquable exposition Générations encore visible jusqu'au 18 avril 2010 à la Cité nationale de l'Histoire de l'immigration à Paris. Elle ne convoque pas non plus le patrimoine musulman qui est bien antérieur en France comme en témoigne la mosquée de Narbonne du VIIIème siècle, ni la contribution de la civilisation musulmane au cours des âges. Se cantonnant à une lecture sociologique, elle aborde peu les pratiques religieuses actuelles. Enfin, elle parle peu de l'instrumentalisation politique d'une religion pourtant souvent décrite comme une menace.

Source : Africultures

C'était en mars 2009 : un bus transportant 17 ressortissants marocains est arrêté à la frontière franco-espagnole. Les Marocains, qui arrivent d'Italie et souhaitent rentrer au Maroc, sont interpellés, placés au centre de rétention administrative de Perpignan... et expulsés à Casablanca par avion. Puis, l'histoire se répète en avril 2009 : 11 Marocains munis de titres de transport à destination du Maroc sont arrêtés au Perthus, placés au centre de rétention, puis expulsés. A chaque fois, la Cimade (l'association de solidarité active avec les migrants présente à l'intérieur

du centre) a dénoncé "un zèle dicté par la seule po litique du chiffre". Et depuis le 1 er janvier 2010, ces expulsions s'intensifient : la Cimade a constaté qu'en tout 32 ressortissants marocains, qui rentraient chez eux et ne faisaient que transiter par la France, ont ainsi été arrêtés puis expulsés. "Depuis un mois et demi, sur 170 personnes placées en rétention, 32 étaient des Marocains qui rentraient au Maroc : 29 d'entre eux s'y rendaient en autocar, et étaient en possession de billets en bonne et due forme ! Les derniers ont été placés en rétention le week-end dernier, et attendent d'être expulsés par avion ou par bateau" s'indigne Clémence Viannaye pour la Cimade 66. L'association envisage de mener rapidement des opérations médiatisées pour dénoncer ces expulsions qu'elle juge aberrantes.


Source : L’Indépendant

 

Fatima ne comprend "vraiment pas le tapage" qui a suivi l'annonce de la candidature d'Ilhem Moussaid en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Le simple foulard blanc sous lequel, conformément à ses croyances religieuses, la candidate du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) dissimule ses cheveux, a pourtant relancé les interrogations sur la compatibilité entre islam et laïcité. Et replacé le voile islamique au coeur du débat.

"Le nombre de filles voilées et qualifiées n'a jamais été aussi important, mais on continue de nous diaboliser", soupire Fatima (elle requiert l'anonymat), 25 ans, licenciée en économie et voilée depuis trois ans. Après des études universitaires en Normandie au cours desquelles son voile n'a posé "aucun problème", elle a souhaité suivre une formation professionnelle. Admise sur dossier dans un Greta, établissement public de formation, elle assure avoir vu son inscription annulée lorsque les responsables ont appris qu'elle portait le voile. "L'une d'elles m'a dit : "Si vous le portez à la pirateà la limite ça peut passer." Mais soit on le porte, soit on ne le porte pas !", s'énerve la jeune femme, qui porte un hidjab (voile) couvrant ses cheveux, ses épaules et sa poitrine. (foulard noué sur la nuque),

Incitée par un conseiller du Pôle emploi, elle a alerté la Haute Autorité de lutte contre les discriminations (Halde). Cette dernière, saisie d'une vingtaine de cas similaires depuis deux ans, estime que le refus d'inscrire des femmes voilées dans un Greta constitue une discrimination. Munie de ces délibérations, Fatima compte bien se présenter, fin février, au Greta pour y suivre son premier cours de comptabilité.

Perçu par une grande partie de l'opinion publique française comme un symbole d'oppression des femmes, le foulard islamique ne passe pas. L'émergence dans la vie politique, économique et sociale d'une génération de femmes nées ou élevées en France, formées à l'école publique, mais déterminées à afficher leurs croyances, pose pourtant de nouvelles questions à la société. Et amène ces musulmanes voilées à développer des stratégies. Entre compromis et crispations.

Aujourd'hui, la plupart des femmes concernées se dévoilent à l'entrée de leur entreprise ou de l'établissement public dans lequel elles travaillent. Celles qui étaient lycéennes en 2004, date à laquelle la loi a interdit le port du foulard à l'école, ont vécu avec "le voile dans le cartable", le retirant à l'entrée de l'établissement. Elles prolongent cette habitude dans le monde professionnel.

Hakima Aït El-Cadi a fait un choix plus radical. A 22 ans, cette universitaire prometteuse comprend que son avenir professionnel passe par son dévoilement. Voilée depuis l'âge de 16 ans, "pour faire honneur à la tradition familiale et en mémoire d'un père décédé prématurément", plus que par militantisme, elle retire son foulard. Sa famille désapprouve : "Elle a eu l'impression que je "jouais" avec la religion", explique Hakima. Elle-même est alors hantée par la culpabilité. "Pour moi, il y avait toujours eu un lien intrinsèque entre foi et voile", explique la sociologue, aujourd'hui âgée de 34 ans et mère de trois enfants. "Cela prend du temps pour se reconstruire dans sa foi sans le voile."

Malgré cet "effort", elle estime avoir été rattrapée par son passé. En 2007, lors d'un entretien pour un poste à la Sorbonne, le professeur qui l'interroge lui parle longuement de ses "convictions religieuses". Elle porte plainte pour "discrimination religieuse". Aujourd'hui adjointe au maire (UMP) d'Avignon, sans poste universitaire, elle poursuit son "engagement républicain" dans l'arène politique. "Il est difficile de dire aux jeunes filles : "Enlevez votre voile si vous voulez réussir", car la population musulmane, avec ou sans voile, est souvent assignée à son appartenance identitaire", reconnaît-elle. Au-delà de la religion, le seul patronyme suscite encore des discriminations. "Nous devons négocier nos positions, concéder des compromis, nous délester de certaines pratiques", persiste la jeune femme, au risque de déplaire. "Si, un jour, je souhaitais à nouveau porter le voile, je sais que je ne pourrais pas le faire dans le cadre de mes fonctions de représentation."

D'autres, comme Hayette, étudiante en master de droit bancaire, tentent de concilier leur "émancipation sociale avec leurs convictions religieuses". Elles portent un large bandeau couvrant ou "francisent" leur voile en turban. "C'est le compromis que j'ai accepté entre mes croyances et la société française", explique-t-elle. C'est aussi ce que conseille Dounia Bouzar, anthropologue et spécialiste de l'islam, aux jeunes diplômées, au nom de "la capacité d'adaptation" des cadres dans l'entreprise.

Pour l'heure, Fatima juge ces concessions impensables. "On accepte de nous former, mais une fois que l'on est diplômée on nous bloque et on nous force à rester chez nous, ce n'est pas cohérent." Une "incohérence" que certains voudraient voir réglée par une extension de la loi de 2004 à l'université. D'autant que le récent débat sur le port du voile intégral a encore durci les positions, niqab et foulard (hidjab) étant parfois assimilés à un même intégrisme religieux.

Fatima, qui avec son voile a pu effectuer un stage au service comptabilité d'une grande entreprise automobile, ne désespère pourtant pas de trouver des employeurs "ouverts", pour ne pas rejoindre ces "femmes surdiplômées qui acceptent des emplois non qualifiés, dans le ménage ou le télémarketing". Là où la visibilité de l'islam ne pose pas problème.

Lila Charef reconnaît la difficulté d'expliquer de tels choix à l'opinion publique non musulmane. "Mais il y a un moment où une personne ne peut plus supporter que l'on porte atteinte à ses convictions religieuses", explique la jeune femme, juriste au Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF). Avant de porter le voile, elle a exercé trois ans comme avocate à Paris. "Avant de quitter le barreau, je pensais à me voiler mais, d'une part, je n'étais pas prête et, d'autre part, j'étais consciente des difficultés que cela entraînerait dans le monde professionnel", témoigne-t-elle. Aujourd'hui, elle reçoit des plaintes de femmes voilées à qui l'on refuse des formations, l'inscription en club de gymnastique, l'accès à la banque ou à l'auto-école. "Quand elles essayent d'exister socialement, elles rencontrent des difficultés, que ce soit dans le travail, pour des stages, pour les loisirs même", relève-t-elle.

Les plus attachées à leur voile se replient sur leur foyer ou sur des emplois communautaires, dans les commerces, les associations ou les entreprises familiales, comptant sur la solidarité musulmane. Le réseau, tel qu'il est organisé par l'association Les dérouilleurs, constitue une nouvelle étape dans cette culture d'entraide. L'association, ainsi nommée pour faire pièce au cliché des "jeunes qui rouillent au pied des immeubles", rassemble des cadres et des diplômés de culture musulmane.

Rédactrice en chef de Salam News, "le premier gratuit des cultures musulmanes", Hawwa Huê Trinh Nguyên n'est pas loin de s'énerver du repli auquel se résignent certaines femmes voilées. Française d'origine vietnamienne, convertie à l'islam depuis vingt ans, cette surdiplômée a, à l'époque, pourtant fait ce choix. "Je me suis désengagée de la vie professionnelle au profit de la famille et de mes enfants, assume-t-elle, afin de me mettre en conformité avec une certaine conception de l'islam." A 26 ans, peu après son mariage, elle se voile, pour "être tranquille par rapport à sa belle-famille et aux hommes".

Sous son foulard coloré porté en turban, elle regrette "la focalisation des débats sur le voile". "La question est plutôt celle de la place de la femme dans l'islam, dans la société, dans l'entreprise", insiste la jeune femme, qui reconnaît au passage "l'interprétation machiste" du Coran qui prévaut encore souvent chez les musulmans. Après avoir travaillé des années dans l'édition à son domicile, Hawwa a repris un travail "normal", une fois ses quatre enfants élevés. Son parcours ne l'empêche pas de pousser les nouvelles générations à prendre leur place dans la société. "Si elles portent le foulard aujourd'hui, c'est qu'elles sont courageuses", estime la quadragénaire. Quand des stagiaires voilées postulent à Salam News, elle leur conseille d'aller plutôt voir... à L'Equipe. "Je leur dis : "Ouvrez les portes, enfoncez-les, allez là où on ne vous attend pas." Sinon, elles vivront une grande frustration. Or, avec ou sans voile, le but c'est d'être épanouie !"

"L'islam français est en train de se mettre en place, poursuit-elle, c'est pour cela qu'il y a des blocages ; mais il finira par acquérir une certaine normalité." Dans ce contexte, même si elle aussi s'agace de la polémique suscitée par la candidate du NPA "réduite à son foulard", elle estime qu'Ilhem Moussaid "peut contribuer à changer l'image de l'islam".

Aujourd'hui, alors que la loi n'encadre le port du foulard qu'à l'école et pour les agents du service public, la société s'en remet à la jurisprudence et à la Halde, pour répondre à ces nouvelles situations. Une des délibérations de la Haute Autorité a quasiment réglé les contentieux liés à l'accompagnement des sorties scolaires par des mères voilées. Dans les entreprises, la prise en compte du foulard varie selon les secteurs professionnels et le degré de réflexion sur l'accueil de la diversité. Dans la sphère politique, le cas d'Ilhem Moussaid pourrait, lui, relancer le débat sur la présence de femmes voilées dans les assemblées représentatives.

Source : Le Monde

Le concours photographique "du plus beau minaret d'Europe" a été lancé mardi à Strasbourg par une ONG pour "témoigner de la présence pacifique et universelle de l'Islam" sur le continent et "lutter contre les peurs et préjugés", selon les organisateurs.

"Nous ne sommes pas dans une démarche de provocation, bien au contraire, mais dans la recherche de cohésion sociale et d'intégration", a indiqué à l'AFP le vice-président de COJEP International, Veysel Filiz, une ONG qui a un statut participatif auprès du Conseil de l'Europe et qui est partenaire de l'OSCE.

Le British Council et l'IMCOSE (Initiative musulmane pour la cohésion sociale européenne) sont avec le COJEP (Conseil de la jeunesse pluriculturelle) les coorganisateurs de ce concours qui va déterminer parmi les minarets contemporains les plus beaux spécimens européens.

Les photos devront être envoyées au plus tard le 15 avril et les mosquées devront y joindre les spécifications telles que la hauteur, largeur, date de construction de l'édifice ou nom de l'architecte.

Un jury "multiconfessionnel, multiethnique et regroupant des membres de divers horizons" déterminera les lauréats à Strasbourg le 19 avril.

Parmi les 22 membres du jury, on trouve un rabbin, une théologienne protestante suisse, un prêtre de l'Eglise anglicane et des représentants du conseil de l'Europe.

Les lauréats seront présentés le 20 avril au Parlement européen lors d'une conférence de presse et une exposition des plus belles photos de minarets et de mosquées européennes sera organisée au Conseil de l'Europe au courant de l'année, selon Veysel Filiz.

"Des photos seront faites par notre photographe danois, membre du jury, dans une douzaine de pays : il a commencé par la Grande-Bretagne, la France, l'Allemagne, les Pays-Bas, mais il y a aussi la Belgique, la Suisse, l'Autriche, l'Espagne, l'Italie, la Lituanie et la Pologne", a précisé M. Filiz qui souligne que les minarets n'ont pas grande signification pour la religion musulmane mais qu'ils sont un "symbole".

"Il faut qu'ils deviennent moins un vecteur de peur qu'un outil de localisation de la mosquée", selon le vice-président du COJEP qui regrette que dernièrement, "certains politiciens populistes et une partie des médias aient fait de la question des minarets une problématique destinée à restreindre les droits fondamentaux".

Source : La Croix/AFP

Le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger organise, du 13 au 19 février, une visite d'exploration dans le Royaume au profit de 29 jeunes marocains (es) et espagnols (es) établis dans la ville espagnole de Don Benito.

Ce voyage, organisé en collaboration avec la municipalité de Don Benito et les Associations marocaines "La paix et l'intégration à Extremadura" et "Rassemblement islamique à Don Benito", s'inscrit dans le cadre du programme culturel du ministère visant à consolider les liens entre les fils des Marocains résidant à l'étranger (MRE) et leur pays d'origine.

Cette visite, selon un communiqué du ministère, permet aux participants de prendre connaissance du patrimoine culturel, de la diversité civilisationnelle, de la richesse naturelle et des potentialités touristiques que recèle le Maroc, ainsi que des valeurs du dialogue et de tolérance, outre l'ouverture et la modernité.

Le programme de cette expédition comprend l'organisation de rencontres avec plusieurs responsables marocains, des visites à la Chambre des représentants, au Conseil consultatif des droits de l'Homme, au Mausolée Mohammed V et à d'autres établissements culturels, ajoute la même source.

Source : MAP

Rachida M'Faddel, auteure marocaine établie au Canada, a présenté lundi à la Faculté des lettres et des sciences humaines de Mohammedia, son nouveau roman "Canada, aller simple" (367 pages).

Paru aux éditions le Fennec, avec le soutien du Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME), ce roman a déjà été édité au Québec sous le titre "le mirage canadien".

Le roman relate l'histoire d'un Marocain (Nabil. M) porté par le rêve d'immigrer au Canada, qui a réussi à passer à travers les mailles du processus de sélection. Il va brader ses biens et s'envole pour ce pays accompagné de sa femme et ses trois enfants. A l'arrivée, son rêve d'une vie meilleure se transforme en lutte pour la survie dans une société multi-ethnique.

A travers cette trame, le roman aborde les difficultés d'intégration des nouveaux migrants, tant au niveau de la maîtrise de la langue que de l'exercice d'une profession, en dépit des diplômes dont ils disposent, c'est dire que l'intégration n'est pas sans prix.

Rachida M., qui a quitté la France il y a neuf ans pour le Canada, est également l'auteure d'un autre roman, "Le destin d'Assia : l'étrange étrangère" paru en 2005.

Source : MAP

Quatre films seront projetés, du 17 au 20 février à Rabat, en hommage aux cinéastes et aux acteurs marocains du monde dans le cadre du 16-ème Salon international de l'édition et du Livre (12-21 février).

Mercredi, le long métrage "Les Barons" de Nabil Ben Yadir, qui avait remporté le prix du jury de la 9-ème édition du Festival International du Film de Marrakech (FIFM), sera projeté à la Salle 7-ème Art avec le concours du Centre Cinématographique Marocain (CCM).

D'autres projections sont prévues lors de cet événement culturel incontournable à savoir un long métrage "Plus fort que tout le reste" de Rahma Benhamou El Madani (jeudi), "Norteado" de Rigoberto Perezcano (vendredi), "Number One" de Zakia Tahiri (samedi), indique mardi un communiqué du Conseil de la Communauté marocaine à l'étranger (CCME) et le ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger.

Le thème "Les marocains du monde à l'honneur" vient célébrer la richesse et la diversité de la production littéraire et artistique des marocains établis à l'étranger à travers une série de débats, hommages, expositions d'œuvres et rencontres avec les auteurs et réalisateurs afin de permettre au public marocain d'apprécier le talent de ces artistes qui occupent le devant de la scène à travers des festivals internationaux.

Le 16-ème SIEL connaît la participation de 720 exposants représentant 38 pays arabes, africains, européens, asiatiques et américains ainsi que l'organisation de 110 rencontres et six soirées musicales et théâtrales.

Initiée sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, cette 16-ème édition est organisée par le ministère de la Culture et le CCME en partenariat avec le ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger.

 Source : Aufat/MAP

Une journée d'études sur le renforcement et la coordination des actions de développement de la société civile d'origine marocaine en direction de leur pays se tiendra le 27 février courant dans la ville belge d'Anvers.

Initiée sous le thème "migrations et développement” par les réseaux associatifs marocains en Belgique et l'institut des études marocaines et méditerranéennes de la faculté de Sciences politiques d'Anvers, cette journée a pour ambition de créer une plateforme commune pour la coordination des actions de développement en faveur du Maroc en général, et de la région de l'Oriental en particulier.

Cette rencontre qui verra la participation de plusieurs potentialités locales, de représentants de l'Université et du tissu associatif marocain devra permettre un échange d'expériences pour mettre en commun des projets de développement initiés par les résidents marocains de Belgique dans leur pays d'origine.

Pour l'universitaire d'origine marocaine Fawzya Talhaoui, un débat d'idées sur le développement est indispensable entre les potentialités marocaines issues de l'immigration, d'où l'idée d'organiser une telle manifestation. Pour cette raison, "nos membres et nos partenaires que sont les organisations souhaitent, à l'instar de ce qui se fait en France, créer une dynamique de co-développement". Le besoin ultime étant, a-t-elle souligné, de "contribuer au développement de notre pays d'origine”.

La thématique choisie permettra ainsi de débattre de façon globale de la question complexe de la migration, de ses causes profondes, mais aussi de mettre en lumière son impact positif dans la mesure où elle peut apporter son concours au développement.

Source : MAP

Les écrits maghrébins de l'immigration ont ouvert de larges perspectives à la littérature marocaine en la sortant de sa coquille, a estimé le poète, écrivain et prix Goncourt de la poésie pour l'ensemble de son œuvre, Abdelatif Laâbi.

La littérature a contribué à élargir les horizons géographiques, humains et culturels notamment par le biais de l'ouverture sur la réalité et les expériences personnelles, a confié à la MAP le poète, en marge du 16ème Salon international de l'Edition et du Livre qui honore, en cette édition, les marocains du monde.

La littérature de l'immigration a construit la littérature arabe, a-t-il ajouté, relevant que ce mouvement a connu ses premiers balbutiements à la fin du 19ème siècle et au début du 20e, en Amérique Latine notamment au Brésil, donnant naissance à de grandes pointures dans le monde de la littérature.

L'auteur des "Rides du Lion" (La Différence, 2007) a souligné qu'il ne peut qu'être attentif à tout ce qui s'écrit dans les quatre coins du monde, estimant que la valeur ajoutée de la littérature de l'immigration est notamment d'ouvrir de nouvelles perspectives aux auteurs.

Le prix Goncourt et auteur du "Fond de la Jarre" (Gallimard, 2002) s'est dit méfiant des catégorisations, faisant remarquer que le parcours de l'écrivain ne doit pas être circonscrit à la quête effrénée des prix.

Ce qui le motive, ce ne sont pas les prix mais "sa passion d'écrire" et non l'ascension sociale ou la notoriété. L'auteur cherche plutôt une interaction entre ses écrits et le lecteur, a-t-il soutenu, relevant toutefois que les prix contribuent, sans conteste, à faire connaître les écrivains auprès d'un large public.

Concernant sa participation au 16ème SIEL, où le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger a concocté un riche programme pour mettre au devant de la scène les auteurs marocains de par le monde, Laâbi qui fut d'antan la cheville ouvrière de la revue "Souffles", a qualifié cette initiative d'honorer la littérature marocaine de l'immigration d'initiative excellente et de geste de reconnaissance de la place de cette littérature en tant que composante essentielle de l'identité du pays.

Cette initiative démontre que la littérature marocaine, qui comprend désormais diverses composantes sans frontières, s'enrichit des différentes expériences des écrivains à l'étranger, a-t-il ajouté, relevant que lui-même n'est pas, à proprement parler, représentatif de la littérature de l'immigration puisqu'il a gardé un lien avec la réalité marocaine malgré ses multiples déplacements.

Militant aux engagements marqués, Abdelatif Laâbi a été arrêté en 1972 et condamné à dix ans de prison. Libéré en 1980, il quitte le Maroc pour la France où il se consacrera à la poésie, roman, théâtre, essai et littérature pour jeunes. Parmi ses œuvres, publiées pour l'essentiel aux éditions La Différence "Le soleil ne meurt jamais" (1992), "L'étreinte du monde" (1993), "Le spleen de Casablanca" (1996) et récemment son oeuvre autobiographique "Le livre imprévu". Le prix Goncourt de la poésie 2009 vient couronner son œuvre poétique.

Source : MAP

Des projets de coopération dans les domaines de la recherche académique et de l'immigration devrait être entamés prochainement dans le cadre d'une collaboration entre l'Université d'Almeria (UAL-Sud de l'Espagne) et le Maroc.

Cette initiative a fait l'objet d'une réunion tenue lundi dans cette ville andalouse entre le Consul général du Royaume à Almeria, Rachid El Mougha, et le vice-recteur de l'UAL chargé de la coopération pour le développement, Sagrario Salaberri.

Ce projet prévoit la mise en oeuvre conjointe d'activités visant la promotion de la recherche scientifique dans le cadre d'une coopération entre l'Université d'Almeria et des établissements d'enseignement supérieur au Maroc, avec l'implication des Marocains poursuivant leurs études l'UAL, a indiqué M. El Mougha dans une déclaration à MAP-Madrid.

Il porte également, a-t-il ajouté, sur l'élaboration d'études sur la communauté marocaine résidant dans cette région andalouse, dans l'objectif de mieux s'informer de la réalité de ses dynamiques d'intégration, ainsi que sur l'organisation d'activités culturelles à Almeria et au Maroc destinées à favoriser l'intercompréhension mutuelle et le rapprochement entre les peuples des deux pays.

Cette réunion a été tenue en présence du directeur du département chargé de la coopération internationale de l'UAL, le marocain El Hassan Belarbi, qui est également enseignant chercheur au sein de cette université.

Ce projet avait été lancé à l'occasion d'une réunion tenue, en janvier dernier à Almeria, entre le ministre délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'Etranger, M. Mohamed Ameur et le président de l'UAL, Pedro Molina.

Une fois achevées, les études qui seront réalisées serviront de référence au ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger dans l'élaboration des programmes visant l'accompagnement des Marocains résidant dans cette région et la promotion de leur image au sein de la société d'accueil.

Source : MAP

Le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger a mis en place un programme visant à renforcer les capacités des associations des marocains du monde et à les impliquer dans les chantiers de développement au Maroc, a affirmé mardi à Rabat M. Mohamed Ameur.

S'exprimant lors d'une conférence de presse, le ministre a indiqué que ce programme vise également à conjuguer les efforts et à établir des partenariats multipartites avec tous les acteurs au niveau des pays d'accueil et au Maroc.

Le programme, a-t-il précisé, mise sur la formation en tant que moyen permettant aux associations des MRE de contribuer à l'intégration de leurs adhérents dans les pays d'accueil et au développement de leur pays d'origine.

Dans le cadre de ce programme, une action pilote sera initiée au niveau de trois sites en France et en Italie dans la perspective de la généraliser sur d'autres régions, a-t-il ajouté lors de cette rencontre marquée par l'annonce de réception d'appels à projets sociaux, culturels et éducatifs des associations actives dans les pays d'accueil.

Le renforcement des capacités des associations des MRE peut favoriser l'émergence de structures crédibles et responsables vis-à-vis de leurs adhérents, des autorités locales et des organismes de coopération, a ajouté M. Ameur.

Le ministre a plaidé pour l'ouverture d'un débat en vue de résoudre les problèmes qui entravent la réalisation des projets de développement au Maroc par les associations des MRE, et l'approfondissement de la réflexion sur la question du tourisme rural en tant que levier de développement local.

Le partenariat avec les associations des MRE constitue un axe primordial de la stratégie du ministère en vue de promouvoir les droits socio-économiques et culturels de cette communauté, a-t-il souligné.

Cette stratégie vise notamment à réaliser, en partenariat avec les pays d'accueil, des projets innovateurs qui répondent aux attentes de la communauté marocaine établie à l'étranger, a poursuivi le ministre.

Elle s'articule aussi autour de la préservation de l'identité nationale, l'enseignement de la langue arabe et de la culture marocaine, la protection des droits des MRE et l'encouragement de leurs investissements, a-t-il indiqué.

Cette rencontre a été marquée par la signature de deux conventions entre le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, l'Association médicale d'aide au développement entre l'Auvergne et le Maroc (AMDAM) installée en France, et l'Association migrations et développement.

Ces conventions visent le renforcement des capacités des associations des MRE dans plusieurs villes françaises.

Source : MAP

Ils sont plus d’un million en France et le débat sur l’identité nationale française les fait réagir. Parfois indignés, souvent inquiets, ils s’interrogent au sujet d’une certaine France qui a du mal à accepter la pluralité.

Qu’ils soient célèbres ou anonymes, de parents marocains ou franco-marocains, nés en France ou immigrés plus tardivement pour terminer des études ou travailler, les binationaux que nous avons interrogé réagissent tous au sujet de l’identité nationale.

Ce débat, lancé officiellement à l’automne par le ministre de l’Immigration et de l’Identité nationale Eric Besson, et qui devait porter sur “l’apport de l’immigration à l’identité nationale française”, a en fait très vite évolué vers des échanges centrés essentiellement sur la question de l’islam et de l’immigration en France.

Il a donné lieu aussi à plusieurs dérapages, plus ou moins volontaires, de la part d’élus de la République au sujet des musulmans. Pire, d’autres sujets tels que la mission d’information parlementaire sur la burqa ou la question des minarets en Suisse sont venus ajouter encore un peu plus de confusion.

Au final, le gouvernement a préféré clore le sujet en mode mineur, et limiter les dégâts provoqués par un débat dont il n’a pas mesuré le côté passionnel et finalement contreproductif. En effet, les enquêtes d’opinion prédisent une défaite de la majorité pour les prochaines élections régionales des 14 et 21 mars prochains. S’il s’agissait d’une manœuvre pour attirer les faveurs de l’opinion, c’est plutôt raté…

Mahm Elmamoun, 50 ans, journaliste à France Télévision (Paris): “Manœuvre purement politicienne”

Le débat sur l’identité nationale a été très mal engagé. Il aurait fallu rassembler des personnalités qualifiées pour leur connaissance du sujet. Au lieu de cela, on a laissé tout le monde – et n’importe qui – déposer des messages sur un site Internet.

J’ai tout de suite compris qu’il s’agissait d’une pure manœuvre politicienne pour capter les électeurs d’extrême droite à la veille des élections régionales. S’il avait été sincère dans sa volonté de parler du sujet, le gouvernement aurait lancé ce débat après les élections.

Moi, je ne suis pas opposé à un tel débat, mais la tournure qu’il a pris a pu déstabiliser certaines personnes moins à l’aise avec la double culture. Ce qui n’est pas mon cas : je me sens autant Marocain que Français. Même si je suis arrivé en France tout petit, et que j’y ai fait ma vie, je vais très souvent au Maroc, parfois même pour un week-end. Je me sens bien dans mes deux pays.

Fatine Agounan, 21 ans, étudiante (Dijon) : "L’important, c’est la compétence des personnes et rien d’autre !"

Je suis née en France de parents marocains et je me suis toujours sentie comme tout le monde en France. Jamais je n’ai été victime de discrimination ou de racisme. Toutefois, mon sentiment a un peu changé après le débat sur l’identité nationale et tout ce que l’on a pu lire ou entendre sur ce sujet.

Désormais, j’ai l’impression de ne pas être comme tout le monde, d’être différente de la plupart des Français. C’est surtout un problème pour mes copines qui portent le foulard. On sent que les gens les regardent de travers, comme si leur tenue était une provocation. J’ai vécu quelques temps aux Etats-Unis, et en dépit des attentats du 11 septembre, les Américains semblent plus tolérants quant à la façon de s’habiller. On voit énormément de femmes voilées et qui travaillent un peu partout. Ce qui est important, c’est la compétence des personnes, pas leur façon de s’habiller.

Kenza Ibnattaya, 22 ans, étudiante en école de commerce (Paris):  "L’identité nationale est impossible à définir"

Je ne me suis pas du tout sentie concernée par ce débat, tout simplement parce que je pense qu’il est impossible de définir ce qu’est l’identité nationale française. D’ailleurs, le débat s’est terminé sans avoir débouché sur une réponse claire. Je pense qu’il a surtout permis de donner de l’importance à des événements qui n’auraient pas été si médiatisés, telle que l’affaire des minarets par exemple.

Cela fait seulement 3 ans que je suis installée en France, mais je ne me sens pas dépaysée, je suis française par ma mère et marocaine par mon père. J’ai donc toujours été habituée à la double culture, et les gens qui m’entourent voient cela plutôt comme une richesse. Même si des clichés persistent, j’ai l’impression que l’Etat et les associations luttent activement contre le racisme et la discrimination.

Maurice Arama, 75 ans, historien d’art (Neuilly sur Seine): “Il y a des sujets tellement plus importants à traiter”

Je suis arrivé en France en 1962 en même temps que les rapatriés d’Algérie, à une époque où il n’était pas facile de s’intégrer. Je pense que c’est important de se conformer aux traditions du pays d’accueil et ne pas se comporter d’une façon qui puisse choquer ceux qui vous reçoivent. Il s’agit d’une affaire de respect mutuel. C’est pourquoi je suis complètement d’accord avec l’idée d’interdire un vêtement tel que la burqa en France.

Pour moi, l’important a toujours été de donner une image positive du Maroc à l’étranger. Nous sommes ses ambassadeurs. Il faut aussi valoriser ce que nous avons en commun entre nos deux pays. Tout au long de ma carrière, j’ai voulu mettre en avant ce qui nous réunissait, et qui n’était pas toujours connu, comme par exemple l’apport du Maroc à l’œuvre d’artistes tels qu’Eugène Delacroix, Raoul Dufy ou Pierre Loti.

Abdel Alaoui, cuisinier et animateur télé (Paris): " Il y a des sujets tellement plus importants à traiter"

Il y a beaucoup de beurs ou d’Africains talentueux mais ils ne sont pas toujours mis en avant, et c’est dommage pour la France qui a tout à y gagner. Certaines personnes m’envoient des messages pour s’étonner de mon accent, je crois qu’ils ne sont pas prêts à voir un beur faire une blanquette de veau à la télé. Il y a quelques années, j’étais très souvent contrôlé dans les transports en commun, et je sais que ce n’était pas le cas des autres Français. Aujourd’hui, les choses changent, notamment dans les professions artistiques. Mais un débat tel que celui que nous avons connu récemment peut faire des dégâts, certains peuvent se sentir stigmatisés. L’affaire de la burqa, pour moi, ce n’est pas sérieux. Il n’y a pas besoin de faire une loi. Il y a des sujets tellement plus importants à traiter !

Source : Aufait

IL semble que les effets restrictifs de la conjoncture internationale sur l’économie nationale s’atténuent. C’est ce qui ressort de la dernière note de conjoncture de Bank Al-Maghrib. «Les principales rubriques de la balance des paiements ont connu une amélioration, avec notamment une réduction du déficit commercial», souligne le rapport. En effet, le repli des exportations s’est fixé à 28% à fin décembre 2009 contre 30% en novembre, principalement en raison de la hausse des ventes de phosphates. Idem pour les importations qui régressent de près de 19% suite à la baisse de celles des produits énergétiques grâce à une facture pétrolière allégée. Dans de moindres proportions, la baisse des recettes touristiques et des transferts MRE s’est ralentie. «Leur rythme est revenu respectivement à 5% et 5,3% à fin décembre contre des pics de 14,4 et 12,5% à fin juin 2009», est-il indiqué dans le rapport. Quant aux investissements directs étrangers, ils ont accusé un recul de 34,6% en fin d’année, pour s’arrêter à près de 18 milliards de DH. Au niveau des secteurs productifs, BAM relève une hausse de la production d’un mois à l’autre dans l’ensemble des branches de l’industrie, à l’exception des industries électriques et électroniques. Le taux d’utilisation des capacités de production a augmenté de 3 points de pourcentage pour se situer à 72%, tout en demeurant inférieur à la moyenne enregistrée en 2007. De même, les perspectives d’évolution de l’activité manufacturière pour les trois prochains mois sont favorables dans l’ensemble des branches. «Globalement, les professionnels anticipent une hausse des ventes locales, une stagnation des ventes étrangères et une poursuite de la progression des prix des produits finis», note le rapport.
Concernant le secteur du raffinage, c’est la poursuite de l’amélioration entamée au mois de septembre. Une appréciation liée au démarrage de la production de la nouvelle raffinerie de Mohammédia. Toutefois, la baisse de la production s’est limitée à 22,6% à fin novembre contre 30% à fin août 2009. La production des industries extractives a également enregistré un redressement, tirée par une atténuation de la baisse de la production du phosphate brut, qui s’est établie à 32% à fin novembre 2009 contre 37,6% à fin octobre.

La baisse touche également les chiffres du chômage. Les données de l’emploi font ressortir un taux de 9% au quatrième trimestre 2009, en recul de 0,5 point de pourcentage. Une baisse, selon BAM, qui a concerné aussi bien le milieu rural qu’urbain.
En somme, «l’économie nationale aurait progressé de 5,2% en 2009», selon les dernières estimations du régulateur. Cela recouvre une augmentation de 24,7% de la valeur ajoutée agricole et une hausse des activités non agricoles limitée à 2,1%. Ainsi, BAM confirme les prévisions de croissance du PIB en 2010 à 3,5%. Une progression qui devrait refléter «l’ajustement à la baisse de la valeur ajoutée agricole de 5,7%, et l’accélération de la croissance non agricole à 5%, parallèlement au redressement des activités secondaires et tertiaires».

Source : L’Economiste

Le propos. Une grande enquête, auprès de 10.000 habitants en France métropolitaine, revient sur les multiples composantes des identités personnelles, et, par agrégation, de l'identité nationale. Le sujet n'est pas l'immigration, mais l'intégration de toutes les populations à la société, et, plus largement, l'intégration de la société.

Seize auteurs proposent en neuf chapitres un tableau passionnant et rigoureux sur la « moyennisation » toute relative de la société française, sur les rapports au travail, les engagements politiques, les croyances religieuses, les rôles au sein de la famille, la stabilité conjugale, les ancrages territoriaux, les langues, le handicap. Ce recueil de contributions et de résultats est particulièrement digeste.

La citation. Revenant sur la généalogie de l'enquête et sur les débats qui en entourent le sujet, l'ancien directeur de l'Ined François Héran soutient que « à trop s'interroger sur l'identité des Français d'origine étrangère ou sur celle des résidents étrangers installés de longue date, on finit par reporter indûment sur certaines minorités une interrogation qui est en réalité coextensive à la société tout entière ». A bon entendeur…

Le plus. L'ouvrage est accompagné d'un CD-ROM contenant tous les éléments de l'enquête.

Source : Les Echos

L'Union pour la Méditerranée (UPM) a été, longuement, débattu par des intellectuels, diplomates, hommes politiques marocains et étrangers dans le cadre du 16e Salon international de l'édition et du livre (Siel).

Intervenant lors de cette rencontre, tenue samedi à Casablanca, André Azoulay, conseiller de S.M. le Roi, a indiqué que la France a eu la bonne idée en la personne de son Président Nicolas Sarkozy de proposer, de concevoir et finalement de faire adopter ce projet par l'Union européenne (UE).

Est ce qu'on aura une destinée commune avec l'Europe de demain ?, s'est ainsi interrogé M. Azoulay rappelant que ce projet a validé une vision des deux côtés de la Méditerranée, le 14 juillet 2008 lors du Sommet de Paris.

L'UPM, a-t-il poursuivi, constitue un projet légitime par la coresponsabilité, la co-gouvernance et la réciprocité qui va déterminer demain la vraie relation entre des millions de personnes dans les deux rives, avec chacun porteur d'espoir, de spiritualité et d'ambition de construire un destin commun à partir d'addition et non de soustraction.

Lors de ce débat animé par le ministre de la culture, Bensalem Himmich, Hassan Abouayoub, ambassadeur itinérant du Royaume a souligné que le moment est venu pour la rive Sud de faire une autocritique de la politique européenne dans la Méditerranée.

Il a, par la même occasion, fait remarquer que la fermeture des frontières entre les pays constitue un obstacle de toute intégration régionale, relevant qu'il ne fallait pas oublier un grand acteur de cette région : les Etats-Unis.

De son côté l'ambassadeur de la Turquie à Rabat, Haluck Ilicak, a noté que son pays a soutenu les initiatives méditerranéennes depuis le Processus de Barcelone, rappelant que l'idée de l' «Union Méditerranéenne» a été modifiée après le refus de certains pays arabes.

Le diplomate turc a attribué les causes de l'échec du processus de Barcelone et la complicité du projet de l'UPM à la situation tragique de la question palestinienne, la division inter-palestinienne et la crise économique internationale. Ce qui entrave toute coopération, a-t-il poursuivi.

L'écrivain marocain Tahar Benjelloun a, pour sa part, appelé «à pratiquer la culture de la méditerranée» notant que le Royaume a cette chance d'avoir deux ouvertures maritimes : Méditerranée et Atlantique.

Le Lauréat du Prix Goncourt (1987, pour «La nuit sacrée») a affirmé que la méditerranée qui n'a pas été seulement une mer de paix et de coopération, mais un espace de guerre notamment civile (En Espagne, Grèce, Liban) et de conflit dont le drame que vit le peuple palestinien.

Pour sa part, l'universitaire Driss Alaoui Medeghri a précisé que l'UPM aidera sans doute à faire des plans, des stratégies et élaborer des visions, soulignant toutefois qu'il «faudra être raisonnablement pessimiste puisque chaque construction doit être inscrite dans la durée».

Les intérêts des Etats des deux rives de la méditerranée sont divergents et il sera difficile de construire une Union pour la Méditerranée sans une Union du Maghreb, a-t-il estimé.

Pour l'économiste Lahbib El Malki, la méditerranée est un espace en régression et de plus en plus en retard avec les transformations géographiques inhérentes notamment à la crise économique.

M. El Malki a souligné que la construction d'une Union pour la Méditerranée devrait tirer sa légitimité du terrain notamment de la société civile.

La crise mondiale constitue une occasion pour développer l'UPM qui devra être une plus-value du partenariat européen, a fait remarquer, de son côté, l'économiste et maire de la Ville de Rabat, Fathallah Oualalou.

Il a passé en revue les obstacles qui retardent cette Union, citant notamment la compétitivité des pays de l'Europe de l'Est dans le domaine de l'agriculture, appelant à une vraie légitimité et crédibilité à travers une coopération positive.

Placée sous le signe «La lecture : une clef pour la société du savoir», cette 16ème édition (12-21 février) est organisée par le ministère de la Culture et le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), en partenariat avec le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger.

Source : Le Matin

La 16ème édition du Salon international de l’édition et du livre (SIEL) qui se déroule du 12 au 21 février, consacre les Marocains du monde et célèbre leurs talents. Jamâa Goulahcen analyse ce choix et fait un zoom sur la contribution de ces écrivains à la promotion de la culture marocaine, et ce, le  Mercredi 17 février à 21h25…Suite

Le Centre Hispano-marocain de Lavapiès (quartier de Madrid) accueille jusqu’au 26 février, une exposition de peinture, à laquelle des peintres d’horizons divers seront conviés, pour y présenter leurs dernières œuvres. L’objectif de la manifestation : présenter l’art comme espace privilégié du dialogue interculturel.

 

Le Maroc sera représenté par Yassir Jalal, et Mohamed Mojahid, rapporte la revue « Sí, Se Puede » (SSP), spécialisée dans les questions d’immigration. La manifestation a pour but de célébrer la diversité et la richesse d’artistes venus de tous les horizons, en les amenant à faire côtoyer leurs œuvres. L’art y est ainsi présenté comme un espace de rencontre et de dialogue interculturel, où la diversité est synonyme de richesse.

Très enthousiaste, Yassir Jalal a déclaré à SSP « ce type d’activités nous permet aussi de garder le contact avec les artistes d’autres pays, (…) ce qui est essentiel pour le dialogue interculturel, et la découverte mutuelle des personnes et des différentes formes d’art.»

L’une des peintures du Marocain durant cette exposition, sera un fruit, qui dénonce l’exploitation pléthorique par l’Homme des ressources naturelles. Il précise à SSP sa vision du monde, qui est pour lui une « orange que l’on presse jusqu’à la dernière goutte ». Vision sombre, mais réaliste d’un monde qui meurt à petit feu.

Mohamed Mojahid, l’autre marocain de cette exposition, présentera deux peintures intitulées « Méditation », et « L’Espérance lumineuse », qui représentent respectivement l’incertitude d’une femme qui attend son homme, et l’anxiété face aux problèmes.
Les autres artistes présents à cette exposition seront les équatoriens Vicente Juárez et Óscar Flores, la peintre espagnole Sofía Fernández, l’ukrainien Vasyl Tretyakov et la polonaise Regina Niedzwiecka.

Pour Lorena Ramos, coordinatrice de l’évènement, cette manifestation « reflète la diversité culturelle de la société actuelle, et la richesse qui découle de l’immigration. Parlant justement de diversité, ou plutôt de richesse c’est ce qui ressort des différentes nationalités représentées à la manifestation, ainsi que des thématiques abordées par les artistes, ou encore les techniques qu’ils utilisent.

L’exposition se tiendra au Centre Hispano-Marocain, situé à Lavapiès (28, C/Argumosa, Madrid) jusqu’au 26 février. L’entrée est gratuite.

Source : Yabiladi

De père marocain et de mère italienne, elle a choisi le monde de la chanson et elle est en train d'y percer de manière fulgurante. En Italie, où elle est née il y a 26 ans, elle est connue et, désormais, reconnue. Pour preuve, elle figure parmi les finalistes du mythique festival de "Sanremo" dont le lever de rideau est prévu pour mardi.

Elle, c'est Malika Ayane qui, à la satisfaction de ses nombreux fans à travers la Péninsule, figurera en bonne place parmi 16 finalistes de "la catégorie artistes" de la 60ème édition de cette grand-messe de la chanson italienne.

Après avoir participé il ya un an à ce festival dans "la catégorie jeunes talents", Ayane y revient cette fois-ci en chanteuse confirmée, forte du succès remporté par son tube "Come Foglie" qui fait un tabac auprès des jeunes et moins jeunes.

La qualité de ses chansons, paroles, musique et interprétation, l'a propulsée à la tête des hits parade: N°1 des charts radios, de l'airplay TV et du top ITUNES...

Le parcours artistique de Malika est tout à son honneur. La jeune chanteuse maroco-italienne faisait partie, entre autres, du Treble Voice Choir du théâtre de la célèbre Scala de Milan avant de rencontrer son mentor Caterina Caselli, le producteur du grand Andrea Bocelli.

Plusieurs spécialistes de la chanson italienne sont convaincus : Malika est bien partie pour être l'une des favorites de la présente édition de "Sanremo". Son arme "fatale" pour conquérir le jury et, par delà, les millions de (télé)spectateurs de ce festival hyper-médiatisé, une nouvelle chanson "Ricomincio da qui" (je recommence d'ici).

Les pieds sur terre, elle se plait cependant à répéter que" L'important pour moi est de chanter et d'être en harmonie avec moi-même, la compétition viendra en seconde position".

Ses fans y croient cependant. Pour eux, Malika est une étoile, elle est bien née et elle illuminera de mille feux le ciel de "Sanremo".

Source : MAP

Comprendre l'histoire de l'immigration peut contribuer à transcender et à contrecarrer les préjugés ou fausses représentations, a indiqué le président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), M. Driss El Yazami.

Les études et recherches sur l'histoire de l'immigration en France, à titre d'exemple, peuvent aider la société française à relativiser et à mieux appréhender les problèmes qui se posent aujourd'hui, a souligné M. El Yazami, qui intervenait dimanche soir à Casablanca lors d'une table-ronde sur l'"Histoire de l'immigration: initiatives sociales et nouvelles pistes de recherche".

M. El Yazami, qui a rejeté l'idée selon laquelle l'immigration serait un phénomène récent, a relevé que ce phénomène date de plusieurs siècles, citant l'existence d'une cinquantaine d'anciens récits de voyageurs marocains qui ont sillonné le monde au fil des siècles, dont le premier livre de géographie universelle d'El Idrissi (XIIe siècle).

Le président du CCME a également fait remarquer que l'immigration est souvent liée à l'image d'une main-d'œuvre à la recherche du travail et d'une vie meilleure, alors que de nombreux flux migratoires s'expliquent par la recherche du savoir et de la connaissance, notamment pour les étudiants et les artistes.

Intervenant lors du débat, l'universitaire Nadia Bouras, native d'Amsterdam, a appelé à la sauvegarde de la mémoire des immigrés en Europe, notamment aux Pays-Bas.

Nadia Bouras, titulaire d'un doctorat en histoire et spécialiste dans les questions du Genre, de l'immigration marocaine et du transnationalisme aux Pays-Bas, a déploré le peu d'intérêt accordé à la recherche en histoire de l'immigration et à l'approche Genre.

La table-ronde s'est déroulée en présence notamment du ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur.

Source : MAP

Invoquer l'histoire de l'immigration dans un pays comme la France revient à invoquer son histoire tout court puisque l'Hexagone s'est, tout au long des 19ème et 20ème siècles, construit et a évolué sur le plan économique, culturel et politique à partir de l'apport de millions d'hommes et de femmes qui sont venus de l'étranger et qui, pour la majorité, s'y sont installés, a indiqué Jacques Toubon, ancien ministre français et président du Conseil d'orientation de la cité nationale de l'histoire de l'immigration.

-Propos recueillis par Fadwa El Ghazi-

"Ces hommes et ces femmes sont devenus français, et ont, en réalité, fabriqué ce que sont les Français d'aujourd'hui", a confié M. Toubon à la MAP à l'issue d'une table-ronde sur l'"Histoire de l'immigration : initiatives sociales et nouvelles pistes de recherche" tenue, dimanche soir à Casablanca, dans le cadre du 16ème Salon de l'Edition et du Livre (12-21 fév).

"Raconter cette histoire est un élément extrêmement important pour connaître ce que nous sommes, nous, les Français et pour modifier, aujourd'hui, le regard sur l'immigration", a ajouté cet ancien ministre de la Culture et de la Francophonie (1993 à 1995).

"L'histoire démontre que l'immigration n'est pas un phénomène qui se confronte avec la France" mais qui la construit, a expliqué M.Toubon qui a souligné la nécessité de voir l'immigration d'aujourd'hui non pas comme une opposition à la société française mais au contraire comme ce qu'elle a toujours été "un phénomène d'alimentation des changements et des progrès à l'intérieur de notre société".

Raconter l'histoire de l'immigration contribue à modifier le regard que la France peut avoir sur elle-même, a noté l'ancien responsable français pour qui l'immigration est un phénomène constitutif de demain.

Il a fait remarquer à cet égard que le Maroc qui a été un pays d'émigration, est en train de devenir un pays d'immigration, tout comme l'Espagne ou l'Italie, qui étaient, jusqu'aux années 60, des pays émetteurs d'immigrés et qui sont devenus aujourd'hui des pays d'immigration.

L'idée que le monde est cloisonné entre des pays qui présentent des caractéristiques arrêtées est révolue, a-t-il constaté, prévoyant que dans les 50 ans à venir, le phénomène des migrations internationales sera l'un des phénomènes majeurs avec ses aspects négatifs et positifs.

La cité nationale de l'histoire de l'immigration, dont le conseil d'orientation est présidé par M. Toubon, a pour mission de modifier le regard porté sur l'immigration au travers d'une démarche à la fois culturelle, éducative et civique.

Inaugurée en 2007, cette nouvelle institution culturelle rassemble, sauvegarde et met en valeur les éléments relatifs à l'histoire de l'immigration en France tout en les rendant accessibles au public.

Cette cité comprend un musée national de l'histoire et des cultures de l'immigration et une médiathèque, et abrite des expositions permanentes et temporaires.

Conseiller d'Etat honoraire, Jacques Toubon a été Garde des sceaux entre 1995 et 1997. Ancien député européen, il a également été maire du 13ème arrondissement de Paris de 1983 à 2001 et préside depuis 2002, les fonds Eurimages du Conseil de l'Europe.

Source : MAP

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