vendredi 22 novembre 2024 09:12

Dans plus d'un commissariat sur trois, les femmes battues sans-papiers, qui voudraient porter plainte contre les violences de leur conjoint, risqueraient l'expulsion, selon une enquête de la Cimade.

Le 2 mars, la Cimade a demandé à 75 commissariats si une femme sans-papiers battue par son conjoint pouvait venir déposer plainte.

38% des commissariats ont indiqué qu'elle serait interpellée, 5% d'entre eux précisant qu'elle ne pourrait même pas porter plainte. 12% des commissariats contactés n'ont pu donner de réponse, a révélé la Cimade dans un communiqué.

Pourtant, rappelle la Cimade, la Commission nationale de déontologie de la sécurité, saisie en 2008 sur la situation d'une femme interpellée et expulsée alors qu'elle venait déposer plainte contre son mari violent, avait estimé "qu'en faisant primer la situation irrégulière des personnes victimes de violences et dépourvues de titres de séjour (elles) se voient interdire, de ce fait, de déposer plainte et de faire sanctionner les auteurs de ces violences permettant ainsi leur impunité".

Il existe donc "un véritable fossé" entre la loi et la pratique, souligne la Cimade.

Par ailleurs, 52% des commissariats interrogés n'ont pas de personnel spécialement formé à la question des violences, assure la Cimade. Cette enquête anonyme a été réalisée par téléphone auprès de 75 commissariats (18 sur Paris, 30 en banlieue parisienne et 27 en province).

Le 1er mars, la présidente de la Délégation aux droits des femmes du Sénat, Michèle André (PS), a affirmé que le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux s'était engagé devant le Sénat à faciliter "le renouvellement des titres de séjour" pour les femmes battues.

Selon RESF (Réseau éducation sans frontières), Najlae Lhimer, une lycéenne marocaine de 19 ans d'Olivet (Loiret) a été expulsée le 20 février au Maroc après avoir porté plainte pour des violences infligées par son frère. Elle était en France depuis 2005 pour échapper à un mariage forcé dans son pays.

Source : AFP

Le Maroc a été cité en exemple lors d'une rencontre, vendredi à Beyrouth, sur la révision de la loi libanaise relative à l'octroi de la nationalité aux enfants des Libanaises mariées à des étrangers, de façon à permettre à ces femmes de transmettre leur nationalité à leurs enfants nés d'un père étranger.

"Plusieurs pays arabes nous ont devancé dans ce domaine même s'ils avaient des problèmes relatifs aux changements démographiques comme le Maroc", a souligné le ministre libanais de l'Intérieur, Ziyad Baroud lors de cette rencontre initiée par le Comité de la modernisation des lois sous la présidence du ministre de la justice, Ibrahim Najjar.

Ziyad Baroud a souligné que les droits des femmes sont avant tout des droits humains avant qu'ils ne soient des droits relatifs à l'égalité entre les sexes.

Il s'est étonné du fait que "les femmes libanaises mariées à des étrangers ne puissent pas transmettre la nationalité à leurs enfants et ce malgré le lien de sang qui est une preuve sûre du côté de la mère".

Le ministre de l'Intérieur a admis qu'il "existe des entraves politiques à ce sujet" notant que "le dossier peut être traité en mettant en place des limites et non en l'ajournant".

Le ministre de l'Intérieur a souligné que l'ancien gouvernement n'a jamais mis sur son agenda un projet de loi relatif au dossier de l'octroi de la nationalité aux enfants des femmes libanaises mariées à des étrangers.

"Ce sujet n'a même pas figuré dans la déclaration ministérielle du nouveau gouvernement", a-t-il déploré.

Il a indiqué qu'il a également pris des mesures pratiques en demandant à la Sûreté générale de faciliter les procédures de la carte de séjour aux enfants des Libanaises mariées à des étrangers, et ce en leur accordant une carte de long séjour et en leur consacrant un guichet spécial.

"Ces mesures, a-t-il dit, sont provisoires. Elles ont été prises en attendant que le Conseil d'Etat adopte un projet de décret qui sera transmis au gouvernement plus tard. Ce projet de décret ne réglera pas le problème mais facilitera les démarches administratives. "

Le ministre de la justice, Ibrahim Najjar a affirmé pour sa part que "ce dossier suscite plusieurs discussions sur les plans politique, démographique et humain, surtout que le Liban a adhéré à des conventions relatives au respect des droits des femmes".

"Il est urgent de discuter avec transparence de ce dossier même si nous ne parviendrons pas à des résultats rapides, notamment en ce qui concerne la loi relative à l'octroi de la nationalité aux enfants des Libanaises mariées à des étrangers".

Source : MAP

Plus de 11.000 Marocains résidant en Espagne, en France, en Italie, au Portugal et venant du Maroc ont convergé dimanche à Grenade (sud de l'Espagne) pour manifester leur soutien au sommet UE-Maroc et à l'initiative marocaine d'autonomie élargie dans les provinces du sud comme solution idoine pour le règlement définitif de la question du Sahara marocain, selon les organisateurs.

Cette grande manifestation, qui a vu la participation d'un grand nombre de citoyens espagnols et d'étudiants arabes inscrits dans les universités d'Andalousie ainsi qu'une présence en force des Marocains sahraouis résidant en Europe, (Espagne, Italie, France, particulièrement) a été organisée à l'appel d'associations des Marocains immigrés qui se sont mobilisées pour la défense de la cause nationale et le soutien du projet d'autonomie aux provinces du sud.

Les manifestants ont tenu à exprimer leur ferme soutien aux efforts du Maroc en vue de parvenir à une solution pacifique et durable de la question du Sahara, mettant en avant les différentes initiatives du Royaume pour clore définitivement ce dossier.

Le cortège des manifestants brandissait le drapeau national et des photos de SM le Roi Mohammed VI, et scandait des slogans en faveur de la marocanité du Sahara et de l'unité territoriale du Maroc. Dans les pancartes, on pouvait lire notamment "Tous pour le soutien du projet d'autonomie des provinces du sud" et "Le Sahara est marocain".

A ce propos, nombre de représentants d'associations marocaines à l'étranger ont affirmé, dans des déclarations à la MAP, que cette manifestation vient démystifier les manœuvres des adversaires du royaume et dénoncer les violations graves des droits humains par le "polisario" et réclamer la libération des Marocains séquestrés dans les camps de Tindouf.

De même, ils ont salué la tenue du premier sommet UE-Maroc tenu à Grenade, couronné par une déclaration finale dans laquelle l'union se félicite des progrès réalisés par le royaume et des chantiers de réforme qu'il a engagés dans différents domaines.

Les manifestants ont, en outre, exprimé leur satisfaction pour le statut avancé accordé par l'UE au Maroc, en signe de reconnaissance pour les avancées accomplies par le royaume dans les domaines politique, économique, social et des droits de l'homme.

De nombreux groupes d'art populaire et une pléiade d'artistes ont été de la partie pour présenter des tableaux folkloriques et musicaux conférant une note de gaieté à ce rassemblement, qui s'est déroulé dans une des grandes places proches du Palais du Congrès de Grenade.

 Source : MAP

Le ministre délégué chargé de la communauté marocaine à l'étranger, M. Mohamed Ameur, a annoncé, samedi à Abou Dhabi, l'organisation, durant les mois prochains, de journées culturelles au profit de la femme marocaine travaillant aux Emirats arabes unis.

Lors d'une rencontre avec les membres de la communauté marocaine établie dans l'Emirat de Abou Dhabi, M. Ameur a indiqué que l'organisation des ces journées tend à faire connaître les compétences des femmes marocaines dans ce pays, mettant l'accent sur le rôle important qu'elles jouent dans les domaines économique et social, entre autres.

Il a ajouté lors de cette rencontre, en présence de l'Ambassadeur du Maroc aux Emirats Arabes Unis, M. Abdelkader Zaoui, que la femme marocaine donne une image honorable de son pays et joue un rôle fondamental dans la vie professionnelle aux Emirats.

Le Maroc, a-t-il dit, a consacré une nouvelle dynamique visant à promouvoir la situation de la communauté marocaine établie dans la région du golfe, appelant les marocains y résidant à adhérer positivement à ce processus.

Le ministre a ajouté que la gestion des questions de l'immigration exige de couper court aux solutions de circonstances basées uniquement sur le travail saisonnier et de consacrer un nouveau concept fondé essentiellement sur le suivi des préoccupations des Marocains du monde, la résolution de leurs problèmes et la réalisation de leurs attentes et ambitions.

Il a estimé que le grand nombre des membres de la communauté marocaine établie dans les Emirats, plus de 25000 habitants, dont des cadres supérieurs et des compétences de qualité dans les domaines de l'économie, de la finance et des affaires, " nous incite, plus que jamais, à changer les méthodes de réflexion pour la résolution des problèmes de cette catégorie de la société marocaine , en optant pour de nouveaux moyens qui répondent à leurs besoins et préoccupations ".

M. Ameur a également passé en revue les grandes lignes de la stratégie de son ministère visant à promouvoir la situation des Marocains du monde, consistant à renforcer la présence culturelle de la communauté marocaine à l'étranger, en œuvrant à faire connaître la diversité de la culture et de la civilisation marocaines, à gérer leurs dossiers sociaux, dont les questions de retraite, du dédouanement de véhicules, et à soutenir les initiatives et les programmes des acteurs de la société civile de la communauté marocaine à l'étranger.

Par ailleurs, a-t-il poursuivi, cette stratégie porte sur la gestion des affaires administratives de cette catégorie de la société marocaine et la résolution de leurs problèmes à caractère administratif, foncier et juridique, par le biais d'un département relevant du ministère, ainsi que sur l'appui à leurs projets d'investissement, à travers l'octroi de 10 pc de leur coût financier, estimé à 1 million Dh et la garantie du financement bancaire à hauteur de 65 pc. De leur côté, les membres de la communauté marocaine établie à Abou Dhabi ont soulevé plusieurs questions d'ordre social, culturel et associatif.

M. Ameur avait organisé une rencontre similaire, vendredi à Dubaï, avec les membres de la communauté marocaine établie dans l'émirat pour s'enquérir de leurs préoccupations.

Source : MAP

«Mes collègues espagnols ont attendu un an avant de me dire bonjour.» Luis a 25 ans. Il est chauffeur de taxi à Madrid. Il fait son travail consciencieusement, reverse religieusement les 60 % de sa recette à son patron. Il se gare toujours au même endroit, sans empiéter sur les emplacements de la concurrence. Seul problème, il est Équatorien.

Ils sont cent Latino-Américains à conduire l'une des 16 000 voitures blanches qui sillonnent Madrid en quête de clients. Mais pour trois Espagnols sur quatre, c'est beaucoup. Trop, même ! Une étude diffusée cette semaine par le gouvernement révèle que 77 % des personnes interrogées jugent le nombre d'immigrés en Espagne «excessif» (46 %) ou «élevé» ( 31 %). Seuls 19 % pensent que la proportion est «acceptable». En 1996, en pleine croissance économique, ils n'étaient que 28 % à considérer qu'il y avait trop d'étrangers.

Les Latino-Américains sont sans conteste ceux qui s'intègrent le plus facilement. Ils maîtrisent la langue et connaissent la culture espagnole. Les Marocains, en revanche, les premiers pourtant à être arrivés en Espagne, souffrent davantage de l'exclusion. Les moros, comme on les surnomme de façon péjorative, ont plus de mal à accéder à un emploi ou à un logement. Samira Oukhiar, coordinatrice à Madrid de l'association socioculturelle Ibn-Batuta, confirme l'existence d'un racisme rampant : «On ne te dit pas directement qu'on ne veut pas t'embaucher parce que tu es marocain, mais on t'explique qu'on préfère des gens d'ici.»

Selon Eurostat, en décembre 2009, les étrangers résidant en Espagne étaient estimés à un peu plus de 5 millions. C'est-à-dire 2 millions de plus qu'en France et 2 millions de moins qu'en Allemagne. Avec une différence cependant : l'immigration est en Espagne un phénomène très récent et son rythme a été frénétique. Les gouvernements successifs du conservateur José Maria Aznar (1996-2004) et du socialiste José Luis Rodriguez Zapatero (depuis 2004) ont entériné cette explosion démographique par des régularisations massives, s'attirant au passage les foudres de leurs partenaires européens. Résultat, parmi les grands pays de l'UE, «l'Espagne est le pays qui a le plus reçu d'immigrés en proportion de sa population», résume Anna Cabré, directrice du Centre d'études démographiques de l'université autonome de Barcelone.

Luis et Samira sont-ils des cibles faciles de la crise ? «Je ne crois pas que les immigrés soient des boucs émissaires, tempère Santiago Pérez-Nievas, professeur de science politique à l'université autonome de Madrid. Cependant, le sentiment de compétition a augmenté dans le monde du travail. Auparavant, le marché était extrêmement segmenté, bien plus que dans le reste de l'Europe : les étrangers occupaient les postes dont les Espagnols ne voulaient pas.» En clair, jusqu'à la récession de 2008, seuls les immigrés acceptaient les travaux les plus pénibles, nécessitant une faible qualification et mal rémunérés. Mais avec l'arrivée de la crise et sa cohorte de 20 % de chômeurs, l'essentiel est désormais d'avoir un emploi. Quel qu'il soit.

Des municipalités ferment l'accès aux services sociaux

La différence sans doute par rapport à d'autres pays, c'est que le racisme «ordinaire» peut s'exprimer librement. Témoin, cette réflexion entendue dans une charcuterie du centre de Madrid : «On sert les meilleurs produits des meilleures régions du monde», s'enorgueillit le propriétaire, âgé d'une cinquantaine d'années. Avant d'ajouter : «Par contre, pour les immigrés, c'est chacun chez soi !» Dans la boutique, personne ne bronche. La société espagnole n'est pas pour autant fondamentalement raciste. «Il n'y a pas de sentiment xénophobe», affirmait ainsi le ministre du Travail et de l'Immigration, Celestino Corbacho, en réaction à l'étude. «En revanche, exprimer en Espagne des idées xénophobes est moins politiquement incorrect qu'ailleurs», reconnaît le professeur Pérez-Nievas.

En fait, depuis la fin du franquisme, le sentiment de rejet des étrangers n'a jamais trouvé de débouché institutionnel. C'est au niveau local qu'il faut aller chercher les propositions politiques ouvertement xénophobes. En Catalogne ou dans la banlieue de Madrid, par exemple, où des municipalités ont refusé, dans l'illégalité, d'inscrire au registre municipal des sans-papiers… et donc de leur ouvrir l'accès aux services sociaux.

Finalement, c'est peut-être la crise qui résoudra le problème qu'elle a elle-même amplifié. «Avec la récession, les arrivées d'étrangers seront moins nombreuses», conclut Anna Cabré.

Source : Le Figaro

Le Maroc et la Russie ont signé, jeudi à Rabat, le programme d'application de l'accord de coopération culturelle signé en 2005 entre les gouvernements des deux pays.

Ce programme a pour but d'encourager la participation des deux parties aux festivals et manifestations culturelles organisés par les deux pays, l'organisation d'expositions sur les arts plastiques, les échanges de visites et d'expertises et la coopération entre les musées, les bibliothèques et les instituts de formation dans les deux pays.

Le programme porte également sur l'organisation de journées culturelles de la Russie au Maroc en 2011 et d'une manifestation culturelle similaire marocaine en Russie en 2012.

Dans une intervention à l'occasion de la cérémonie de signature de ce programme, le secrétaire général du ministère de la Culture, M. Ahmed Gouitâa a souligné que la signature de ce programme constitue un nouveau jalon dans le processus de renforcement de la coopération culturelle entre les deux pays qui disposent d'un patrimoine historique et d'un héritage civilisationnel importants.

M. Gouitâa a plaidé pour la diversification de la coopération afin qu'elle englobe d'autres domaines telles la traduction et l'organisation d'expositions et de colloques culturels dans les deux pays, estimant que le dialogue culturel contribue au rapprochement et à l'approfondissement des liens d'amitié entre les peuples.

Dans une déclaration à la MAP, le représentant du ministre russe de la Culture, M. Alexander Golutva a exprimé sa satisfaction du niveau de la coopération culturelle entre le Maroc et la Russie, ajoutant que le ministère russe de la Culture veille à promouvoir cette coopération notamment aux niveaux des bibliothèques nationales, des monuments et de toutes les instances s'intéressant à la protection de l'héritage culturel et à la traduction des ouvrages littéraires.

Le Maroc et la Russie avaient signé, en 2005 à Casablanca, un accord de coopération dans les domaines culturel, éducatif et scientifique.

Source : MAP

La Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) a annoncé l'entrée en vigueur à partir du 1er mars courant, de la convention de sécurité sociale entre le Maroc et le Canada.

Cette convention, signée le 1er juillet 1998, s'applique notamment à la législation relative au régime de sécurité sociale, aux prestations à long terme (pension de vieillesse, de survivant et d'invalidité), à l'allocation au décès, à la législation sur les accidents de travail et les maladies professionnelles, ainsi qu'aux dispositions législatives réglementaires ou statuaires agréées par l'autorité publique, relatives à des régimes particuliers de sécurité sociale, a indiqué un communiqué de la CNSS.

Ces conventions couvrent des salariés ou assimilés et concernent des risques et prestations courants de la législation sur les régimes de sécurité sociale, a-t-on expliqué de même source.

La convention de sécurité sociale entre le Maroc et le Canada couvre le détachement et sa prorogation, la totalisation des périodes d'assurance avec un pays tiers lié avec le Maroc et le Canada par une convention de sécurité sociale, la pension de vieillesse, de survivants et d'invalidité, et la pension de survivants en cas de pluralité d'épouses, a-t-on précisé.

La convention facilitera, par ailleurs, l'expatriation (le détachement) et par conséquent, le développement de l'attractivité de notre pays pour les investissements étrangers, a-t-on ajouté.

Source : MAP

Le ministre délégué chargé de la communauté marocaine à l'étranger, M. Mohamed Ameur, s'est entretenu, jeudi à Abou Dhabi, avec le ministre émirati du travail, M. Sakr Ghabach, des moyens de renforcer la coopération entre les deux pays et promouvoir la situation des Marocains établis aux Emirats Arabes Unis.

Lors de cette entrevue, les deux parties ont exprimé leur satisfaction du niveau distingué des relations d'amitié unissant les deux pays, sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI et de son frère Cheikh Khalifa ben Zayed Al Nahyan.

L'accent a été mis également, à cette occasion, sur la situation des membres de la communauté marocaine résidant dans ces pays (quelque 25.000 personnes), et le rôle qu'ils jouent dans les domaines économique, social et médiatique.

M. Ameur a mis l'accent sur l'importance des initiatives lancées par le Maroc en faveur de l'amélioration de la situation de la communauté marocaine à l'étranger en général, et des Marocains établis dans les Emirats Arabes Unis particulièrement.

Au cours de cette visite, M. Ameur tiendra des réunions élargies avec les membres de la communauté marocaine résidant à Dubaï et à Abou Dhabi pour s'enquérir de leur situation et leur faire part des récentes dispositions gouvernementales prises en leur faveur dans les domaines social, économique et culturel.

Source : MAP

L'auditeur du Conseil d'Etat a déclaré recevable, jeudi, la plainte d'une élève concernant l'interdiction générale du port de signes ostentatoires et du voile dans les écoles, a souligné le groupe d'action Bass Over Eigen Hoofd (BOEH ! ). Le groupe soutient l'élève dans sa plainte contre la décision du conseil flamand de l'enseignement (GO! ). Mes Stefan Sottiaux et Joos Roets pensent que la décision du Conseil de GO! comportent de nombreuses objections juridiques.

"L'article 24 de la Constitution prévoit que seul un parlement élu démocratiquement peut régler les aspects essentiels de l'enseignement. Une telle décision de société doit, selon l'auditeur, être prise par le parlement flamand. L'auditeur estime que le Conseil d'Etat doit poser une question préjudicielle à la Cour constitutionnelle et propose de suspendre la décision de GO! dans l'attente d'une décision finale de la Cour", a expliqué la défense. Par ailleurs, l'auditeur estime que la décision de GO! viole la liberté de religion pour les mêmes raisons.

BOEH! est satisfait de l'avis de l'auditeur du Conseil d'Etat. L'interdiction générale du voile mène, selon BOEH! , à une exclusion de catégorie de jeunes filles.

Source : Lalibre.be

Le poète et romancier Abdellatif Laâbi a déploré "la marginalisation insensée" que subissent les écrivains marocains d'expression française sur la scène littéraire nationale.

Le lauréat marocain du prix Goncourt 2009 de poésie, qui était l'invité mercredi soir de l'émission culturelle "Macharif" diffusée sur "Al Oula", a souligné que ces auteurs quelle que soit leur langue d'expression, demeurent avant tout des écrivains marocains et leurs Âœuvres font partie de la mosaïque littéraire marocaine, riche et plurielle.

Revenant sur son expérience dans le domaine de l'écriture, Laâbi, qui vient de signer son nouveau recueil "Un poète passe", paru en arabe et en français, a confié que chacune de ses Âœuvres renvoie à de nouvelles aventures, soulignant que le Maroc est omniprésent dans ses écrits.

L'auteur a également formulé le vÂœu de voir ses Âœuvres en français parvenir au lectorat arabe, précisant que le retour de ces textes à la langue maternelle de l'auteur est une chose vitale pour lui".

J'ai tenu à récupérer cette identité linguistique (ndlr , l'arabe) ce qui m'a réconforté et mené à un changement de mon tempérament littéraire", a-t-il confessé soulignant qu'à son époque (celle du protectorat), le colonisateur cherchait à ôter au Maroc son identité, dont l'arabe est le socle.

Ecrivain prolifique, Laâbi a jusqu'à présent publié une trentaine d'Âœuvres entre romans, poèmes, pièces de théâtre, chroniques et traductions vers le français.

En 1966, il a fondé la célèbre revue littéraire "Souffles" qui a joué un rôle majeur dans le renouvellement littéraire et culturel au Maroc.

Il compte à son actif plusieurs traductions d'Âœuvres de l'arabe vers le français dont " Rires de l'arbre à palabre " (poèmes), d'Abdallah Zrika, " Rien qu'une autre année " (poèmes), de Mahmoud Darwich, ou encore le roman " Soleil en instance " de Hanna Mina.

Récemment, la maison d'édition syrienne Dar Ward a entrepris la publication intégrale en arabe des Âœuvres d'Abdellatif Laâbi. Sont déjà parus, dans ce cadre, "Le Chemin des ordalies", "Les Rides du lion", "Le Fond de la jarre" et "Chroniques de la citadelle d'exil".

Source : MAP

Le Sommet UE-Maroc est " un signe important, un signe fort, envers un pays voisin de l'Union Européenne ", a affirmé, jeudi, le ministre espagnol des Affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos à la veille de la tenue, les 6 et 7 mars courant à Grenade (Andalousie, Sud), de la réunion de haut niveau.

Dans une interview publiée sur le site Web de la présidence espagnole de l'UE, le chef de la diplomatie espagnole a souligné l'importance que revêt cette réunion aux yeux de l'UE.

" Il s'agit du premier sommet que l'UE organise avec un pays tiers après l'approbation du Traité de Lisbonne et, par conséquent, c'est un signe important, un signe fort, envers un pays voisin de l'UE, un voisin de l'Espagne et un pays du sud ", a-t-il relevé.

" L'UE, qui porte son regard vers le Sud, a l'opportunité de tenir son Premier sommet sous le Traité de Lisbonne avec un pays qui souhaite se rapprocher et baser ses relations avec l'UE au travers d'un statut avancé ", a souligné M. Moratinos dont le pays assure la présidence semestrielle de l'UE.

Il a indiqué, à cet égard, que l'application progressive du statut avancé avec le Maroc, qui a été approuvé en octobre 2008, mérite que la Présidence espagnole lui porte " une attention particulière ".

Le ministre espagnol des AE s'est également dit convaincu que " le sommet sera un pas en avant supplémentaire dans les relations privilégiées entre le Maroc et l'UE ".

Après avoir relevé que le Maroc, qui est " un vieux voisin de l'UE ", souhaite participer de plus en plus dans tous les domaines ou compétences porteurs de progrès en matière d'intégration économique, sociale ou technologique, il s'est dit convaincu que le Royaume obtiendra un soutien important lors de ce sommet.

" En ce qui concerne les thèmes politiques, et surtout les thèmes économiques et financiers, le Maroc obtiendra un soutien important lors de ce sommet ", a-t-il dit.

Concernant les thèmes qui seront abordés lors du Sommet, le ministre espagnol des AE a indiqué que différents sujets seront examinés au cours de la réunion. " Nous parlerons de tout l'agenda régional et, en particulier, de la Méditerranée. L'Union pour la Méditerranée fera partie du débat à l'ordre du jour avec le Maroc tout comme, logiquement, les questions régionales, telles que celles du Maghreb et du Sahara occidental ", a-t-il expliqué.

En plus de ces sujets, le Sommet UE-Maroc abordera d'autre thèmes comme l'immigration. Dans ce contexte, le chef de la diplomatie espagnole a affirmé que le Maroc est un pays clé dans la gestion des flux migratoires.

" Le Maroc est un partenaire qui aide énormément les pays européens et les pays d'origine à gérer de manière coresponsable les flux migratoires. Par conséquent, c'est un pays essentiel pour une gestion correcte et efficace de ces flux ", a tenu à souligner M. Moratinos.

Mercredi soir, des sources de l'exécutif espagnol ont qualifié de " sans précédent " le premier Sommet UE-Maroc qui constitue " la culmination du processus de rapprochement entre les deux partenaires ".

" Le Sommet qui se tiendra en terre espagnole et durant la présidence espagnole de l'UE, vient renforcer l'une des constantes de la politique extérieure espagnole, à savoir le caractère prioritaire de nos relations avec le Maghreb et l'engagement stratégique de l'Espagne envers le Maroc ", ont relevé les mêmes sources lors de la présentation de l'agenda du premier Sommet UE-Maroc.

Elles ont également fait part de leur espoir que la dynamique qui sera enclenchée grâce à ce sommet puisse favoriser non seulement un rapprochement institutionnel et une intensification des relations entre l'UE et le Maroc mais également devenir un exemple pour tout le Maghreb.

Source ; MAP

Des études sont entamées depuis ce mercredi 3 mars 2010, en vue du lancement du chantier de reconversion du port de Tanger-ville. Ce dernier sera transformé en port de plaisance, l’un des premiers de la Méditerranée. De nombreux réaménagements sont prévus, dans l’optique de redonner à Tanger une place de choix parmi les villes méditerranéennes à l’horizon 2011.

"Ce projet d'envergure -dont la construction débutera en 2011- tend à faire du port de Tanger et de sa baie l'un des premiers ports de plaisance et de croisière en Méditerranée", a déclaré le président directeur général de la Société d'aménagement et de reconversion de la zone portuaire, Abdelouafi Laftit, repris par l’AFP.

Entre autres nouveaux aménagements, le nouveau port, pourra accueillir des paquebots, et des bateaux de plaisance. Abdelouafi Laftit a d’ailleurs précisé à la MAP qu'un espace sera réservé aux activités hôtelières et touristiques, dans le cadre de la promotion de nouveaux services dans la zone portuaire.

Dans la même optique, un espace résidentiel sera créé, de même qu’une zone dédiée « aux activités ludiques et culturelles qui aura pour objectif de redonner à la ville de Tanger son rôle avant-gardiste dans le domaine culturel et reflètera l'image rayonnante du Royaume », souligne la MAP.

Abdelouafi Laftit a également ajouté qu’un espace allait être dédié à la pêche maritime, un des secteurs économiques les plus dynamiques dans le port actuel, a-t-il précisé.

Le nouveau port de Tanger-ville devrait ainsi proposer une diversité d’activités, susceptibles de de répondre aux différents centres d’intérêts de ses visiteurs, de même que de multiplier les richesses et les opportunités de rencontre de la ville.

Avec l’ouverture du nouveau terminal du port de Tanger-Med réservé aux passagers qui est prévue pour le mois d’avril, le transfert des liaisons maritimes du port Tanger-ville vers ce nouveau terminal se fera progressivement entre les mois d'avril et octobre 2010, souligne la MAP. Les travaux de construction quant à eux, débuteront avant la fin 2011, d’après la même source.

Le traditionnel chassé-croisé estival des Marocains résidant à l’étranger ne passera plus par le port de Tanger-ville mais celui plus spacieux de Tanger-Med.

Source : Yabiladi

Le CCME s'associe à l'Atelier 21 pour la participation de sept artistes marocains à la 12ème édition de la foire d'art contemporain, ArtParis, qui aura lieu du 17 au 22 mars 2010 au Grand Palais (à Paris).

Le CCME et le Centre Jacques Berque pour les études en Siences humaines et sociales au Maroc, organisent un colloque international : "Migrations, identité et modernité au Maghreb". Du 17 au 20 mars 2010 à Essaouira.

Le CCME est partenaire institutionnel de la 9ème édition du festival Mawazine, Rythmes du Monde du 21 au 29 mai 2010. Avec une présence remarquée d'artistes marocains résidant à l'étranger.

Expérimenté à partir de 2003 et généralisé depuis 2007, le contrat d'accueil et d'intégration (CAI) est devenu le symbole des droits et des devoirs qui incombent à l'étranger venant s'installer en France. Hier, pour la signature du 500.000 e contrat, le ministre de l'Immigration et de l'Identité nationale, Eric Besson, en a rappelé les grands principes : « Le migrant s'engage à respecter les valeurs républicaines qui régissent notre société, à apprendre la langue, à entreprendre activement de s'intégrer à la société française. » En échange, l'Etat doit lui « dispenser les formations nécessaires à une bonne intégration dans la société ». L'âge moyen des signataires est de 32 ans. Ce sont le plus souvent des personnes qualifiées. En 2009, plus de 25 % d'entre elles avaient suivi des études supérieures et une sur trois venait du Maghreb. Le ministre a profité de cette occasion pour annoncer qu'il présenterait avant la fin du mois en Conseil des ministres un projet de loi sur l'immigration et l'intégration, dans lequel serait mieux pris en compte « le respect des exigences du CAI » lors du « renouvellement des cartes de séjour et de la délivrance des cartes de résident ».

Source : Les Echos

Le Maroc, dans toute sa diversité et richesse humaine et culturelle, a été à l'honneur lors d'une exposition de photographies, organisée récemment dans la ville de Scranton en Pennsylvanie.

A travers une sélection d'une vingtaine de clichés de la photographe américaine Heather Di Paolo, cet événement a représenté une vitrine pour les nombreux visiteurs de cette exposition de découvrir, sinon redécouvrir, le charme et la diversité culturelle du Royaume.

"J'ai voulu offrir, à travers cette exposition, une occasion pour les Américains, qui n'ont pas eu l'opportunité de voyager au Maroc, de découvrir la beauté, la joie de vivre ainsi que l'hospitalité sans pareille que le Royaume offre à ses visiteurs", a confié à la MAP, la photographe américaine, qui s'était rendue au Maroc en mai dernier, dans le cadre d'une visite organisée par l'Institut sur la Religion et la politique publique, un Institut de recherche basé à Washington.

Les photographies exposées, montrent en effet une variété de scènes et de paysages immortalisés par l'objectif de cette photographe professionnelle, lors de ce voyage dans le Royaume qui l'avait mené notamment à Rabat, Casablanca, Fès, Marrakech et Dakhla.

"La réaction des visiteurs de l'exposition à la beauté des paysages marocains ne s'est pas fait attendre", lance-t-elle.

Et d'ajouter : "j'ai été surprise par le nombre de personnes venues voir mes photographies parce qu'elles avaient déjà vécu ou visité le Maroc et voulaient se remémorer les souvenirs de leurs séjours dans le Royaume".

Pour elle, même si la culture et les modes de vies en Amérique diffèrent de ceux au Maroc, les Marocains et les Américains ont en commun "les mêmes priorités qui sont la foi, la famille et la patrie".

Source : MAP

On le dit d’extrême droite, il se définit libertaire. On le surnomme "Mozart", il vit entouré de gardes du corps. Il a un air de chérubin, avec sa tignasse blonde, teintée, mais il est pourtant sous le coup de poursuites judiciaires pour incitation à la haine raciale et à la discrimination. Mais qui est donc Geert Wilders ?

Le député, qui présentait deux candidats mercredi aux élections locales néerlandaises, est en tout cas devenu l’une des plus virulents critiques de l’islam et du Coran, et la tête de proue d’un mouvement populiste qui surfe sur la crise d’identité et les peurs des vieilles démocraties européennes.

Wilders, 46 ans, dirige le Parti de la liberté (PVV, 9 députés sur 150) qui a demandé la fin de l’intervention militaire des Pays-Bas en Afghanistan, née à l’origine des attentats du 11 septembre 2001, tout en réclamant que tout soit fait pour endiguer la montée de l’islam sur le continent européen.

"L’islam est le cheval de Troie en Eu rope. Si nous ne stoppons pas l’islamisation maintenant, l’Eurabie et la Hollandorabie ne sont qu’une question de temps. Il y a un siècle, il y avait approximativement 50 musulmans aux Pays-Bas. Aujourd’hui, il y a environ un million de musulmans dans ce pays. Où cela va-t-il s’arrêter ?" avait déclaré Geert Wilders devant le Parlement hollandais, en 2007.

Produit typique de la société néerlandaise, à la fois iconoclaste et conservatrice, Wilders n’a jamais accepté l’étiquette de l’extrême droite qu’on lui a collée, déclarant un jour à un journaliste britannique qu’il n’avait rien à voir avec Jean-Marie Le Pen et Jörg Haider et qu’il "avait très peur d’être lié aux mauvais groupes d’extrême droite fascistes".

Wilders est né dans une famille catholique, à Venlo, le 6 septembre 1963, et s’il est devenu athée par la suite, il affirme soutenir ce qu’il appelle les valeurs judéo-chrétiennes. Son mentor est l’ancien commissaire libéral européen Frits Bolkenstein. Ses semblables sont l’homme politique Pim Fortuyn et le cinéaste Theo Van Gogh, tous deux assassinés.

Si le PVV revendique une baisse des taxes, une réduction des pouvoirs de l’Union européenne, la restauration des valeurs familiales dans l’enseignement et la réunification de la Flandre avec les Pays-Bas, son véritable cheval de bataille est l’arrêt de l’immigration pendant cinq ans et un moratoire sur le développement de l’islam, dont par exemple l’interdiction de tout prêche dans les mosquées dans une autre langue que le néerlandais.

Le chef du PVV a accédé à la notoriété internationale en diffusant sur le Net en 2008 un film de quinze minutes, intitulé "Fitna", qui met en parallèle les sourates les plus violentes du Coran avec les attentats islamistes de ces dernières années. Film de propagande, "Fitna" a fait scandale et suscité les critiques de plusieurs islamologues qui reprochent à Wilders de faire des amalgames et de ne pas reconnaître l’existence d’un islam modéré.

Wilders est actuellement poursuivi par le tribunal d’Amsterdam pour avoir comparé l’islam au fascisme et le Coran au "Mein Kampf" d’Adolf Hitler. Il a reçu un soutien ostensible du chef du parti nationaliste et eurosceptique britannique, l’UKIP. Lord Malcolm Pearson l’a en effet invité à présenter son film "Fitna" ce vendredi dans les locaux de la Chambre des Lords à Londres. Wilders, qui avait été refoulé à Heathrow en février 2009 à la suite d’une première invitation de l’UKIP, savoure sa revanche, au nom de la liberté d’expression. Le ministère britannique de l’Intérieur avait estimé en 2009 que les propos de Wilders constituaient une "menace pour la sécurité publique", mais un tribunal londonien lui a donné tort. Le député viendra à Londres avec cinq gardes du corps.

Les critiques de Wilders lui reprochent son double jeu qui consiste à demander d’une part l’interdiction du Coran aux Pays-Bas et d’autre part d’invoquer la liberté d’expression chaque fois que les autorités lui mettent des bâtons dans les roues.

Mais ceux qui le soutiennent affirment qu’en le jugeant pour ses propos, le tribunal ouvre la voie à la sanction du délit d’opinion. "Ce n’est pas une mince victoire pour les régimes islamiques cherchant à exporter leurs lois de censure dans les pays où vivent des musulmans", écrivait en janvier le "Wall Street Journal" après la décision du tribunal de se déclarer compétent pour juger Wilders. "L’intégration réussie des musulmans en Europe nécessitera que les immigrants s’adaptent aux normes occidentales, et pas l’inverse."

Wilders abonde dans ce sens sur son blog : "Si vous voulez vivre aux Pays-Bas, alors acceptez ses lois, sa culture, ses gens et son mode de vie. Si c’est non, ne venez pas. Et si vous êtes là, ne restez pas. Si c’est oui, vous serez accueillis."

Et il n’entend pas en rester là. Tablant sur la victoire de son parti à Almere, son objectif est clair : devenir un parti incontournable pour les législatives du 9 juin.

Source : Libre.be

 

Le premier Sommet UE-Maroc constitue "la culmination du processus de rapprochement entre le Maroc et l'Union Européenne", ont souligné, mercredi à Madrid, des sources de l'exécutif espagnol qualifiant de "sans précédent" la prochaine rencontre de haut niveau.

"Le premier Sommet UE-Maroc constitue la culmination du processus de rapprochement entre le Maroc et l'UE, basé sur les réformes engagées par le Maroc en vue de la modernisation et de l'ouverture du pays", ont relevé ces sources à la veille de la tenue, les 6 et 7 mars à Grenade (Andalousie, Sud), du premier Sommet UE-Maroc.

Le Maroc constitue pour l'Union Européenne (UE) un partenaire important non seulement dans l'espace euro-méditerranéen, mais également au Maghreb, au sein de la Ligue arabe et dans le continent africain, selon les mêmes sources qui ont tenu à souligner le caractère hautement important du Sommet.

"Le Sommet qui se tiendra en terre espagnole et durant la présidence espagnole de l'UE, vient renforcer l'une des constantes de la politique extérieure espagnole, à savoir le caractère prioritaire de nos relations avec le Maghreb et l'engagement stratégique de l'Espagne envers le Maroc", ont relevé les mêmes sources lors de la présentation de l'agenda du premier Sommet UE-Maroc.

Il sera marqué par la présence du président de l'exécutif espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, dont le pays assure la présidence tournante de l'UE, du président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, du président de la commission européenne, José Manuel Durao Barroso, du commissaire du commerce, Karen de Gucht et du commissaire de la politique de voisinage, Stefan Fule.

Le Maroc, pour sa part, sera représenté par le premier ministre, Abbas El Fassi à la tête d'une importante délégation ministérielle.

Le Sommet devra débattre "des défis globaux auxquels font face l'Union européenne et le Maroc (changement climatique, crise économique et financière, migration), la situation actuelle de l'UE, le développement du Maroc et ses relations avec l'UE, ainsi que les perspectives de l'Union pour la Méditerranée (UPM), la situation dans la région et le processus de paix au Proche Orient".

La rencontre de haut niveau devra analyser également "les réformes engagées par le Maroc en matière de démocratisation, de bonne gouvernance économique, de modernisation et de cohésion sociale".

Le Sommet sera l'occasion aussi de "mettre en relief l'engagement de l'UE en faveur de la coopération multilatérale incarnée aujourd'hui par l'UPM ".

"En plus des négociations actuelles sur le contentieux du Sahara sous l'égide des Nations Unies, le Sommet débattra également de questions suscitant la préoccupation de l'Espagne et de l'UE, comme la situation dans la région du Sahel, particulièrement en Mauritanie, au Mali et au Niger".

Relevant que le Sommet UE-Maroc est le premier du genre avec un pays du sud de la Méditerranée et un pays arabe, les mêmes sources ont souligné que les travaux de la rencontre donneront lieu à "une déclaration commune, sous forme de document politique conjoint qui regroupera les positions partagées dans les thèmes figurant dans l'agenda global et servira comme feuille de route pour les prochaines années".

L'espoir est que la dynamique qui sera enclenchée grâce à ce sommet puisse favoriser non seulement un rapprochement institutionnel et une intensification des relations entre l'Union Européenne et le Maroc mais également devenir un exemple pour tout le Maghreb, une zone économique qui enregistre les échanges inter régionaux les plus bas au monde", ont relevé les sources de l'exécutif espagnol.

Source : MAP

Le parti d'extrême droite néerlandais de Gert Wilders arrive en tête des élections municipales dans la ville d'Almere, située à proximité d'Amsterdam et peuplée de 190.000 habitants, selon les premiers résultats partiels publiés jeudi.

"Nous allons arracher les Néerlandais à l'élite de gauche, qui protège les criminels et qui soutient l'islamisation de notre pays" a déclaré le leader du Parti pour la liberté (PVV) Geert Wilders jeudi matin.

Les élections locales organisées dans 394 villes des Pays-Bas portent en théorie sur des sujets tels que les contraventions pour stationnement ou l'obligation de tenir son chien en laisse. Mais des responsables politiques nationaux se sont impliqués dans la campagne, avec des thèmes tels que l'immigration, la délinquance ou encore l'Afghanistan, dans l'espoir d'influencer le résultat de ce scrutin.

Les résultats définitifs seront publiés vendredi.

La tenue des prochaines législatives aux Pays-Bas a été fixée au 9 juin: les élections se tiendront ainsi avec près d'un an d'avance sur le calendrier prévu, après la chute de la coalition au pouvoir sur la question de la mission des Pays-Bas en Afghanistan.

Source : Le Nouvel Observateur/AP

 

La sévère crise économique et sociale que connaît l'Espagne a renforcé l'acrimonie à l'égard des travailleurs immigrés dans la Péninsule. « Au fur et à mesure de la dégradation des indicateurs économiques, souligne "El País", il est de plus en plus difficile de reconnaître la société tolérante et généreuse à l'égard des étrangers d'il y a trois ans seulement. » D'après le quotidien, qui accorde une très large place à une étude sur « racisme et xénophobie » publiée par le ministère du Travail et de l'Immigration, de plus en plus d'Espagnols pensent que les immigrés sont trop nombreux, que les législations les concernant sont laxistes, que les étrangers prennent leur travail, que les Espagnols doivent avoir une préférence pour l'accès aux soins et, pour leurs enfants, à l'école. Pour le quotidien, ce sentiment risque de s'aggraver au fur et à mesure de l'augmentation du chômage, qui devrait atteindre 19 % cette année. Face à cette menace, le ministre Celestino Corbacho tente de dissiper l'impression d'une montée de la xénophobie. Il évoque ainsi la possibilité de certains de tirer partie du sentiment anti-étranger. Au niveau local, en Catalogne particulièrement, dit-il, des formations politiques se déclarent xénophobes et se présentent aux élections avec un tel programme. Mais le ministre, en appelant à faire preuve de « beaucoup de pédagogie », souligne la nécessité de travailler en commun pour construire une société plus diverse. Et il rappelle que l'immigré en Espagne a « autant de droits et d'obligations que n'importe quel autre citoyen ».

Source : Les Echos

Légende: Les étrangers suscitent des critiques mais aussi des manifestations de solidarité, comme ici à Lausanne en 2008, contre le rapatriement de travailleurs clandestins. (Keystone)

En relation avec le sujet

La session parlementaire extraordinaire consacrée à la migration à rouvert un traditionnel fossé au sein de la Chambre basse. Alors que la droite veut suspendre l’accord sur la libre circulation des personnes et limiter les flux migratoires, la gauche demande une nouvelle loi sur l’intégration des étrangers.

 Les votes portant sur des thèmes liés aux étrangers se sont multipliés au cours de la dernière décennie en Suisse. Depuis 2000, le peuple s’est en effet prononcé une douzaine de fois sur la politique d’asile, sur le frein à l’immigration, sur les procédures de naturalisation ou encore sur la libre circulation des personnes.

L’Union démocratique du centre (UDC / droite conservatrice), qui se bat souvent seule contre tous sur ces thématiques, a dans la plupart des cas enregistré une défaite. Les campagnes anti-étrangers lui ont cependant permis de recueillir un large soutien populaire et ont contribué dans une large mesure à renforcer sa base électorale au cours des quatre dernières élections fédérales.

Ainsi, après la victoire obtenue lors de la votation de décembre dernier sur l’interdiction de construire des minarets, l’UDC a décidé de relancer immédiatement son cheval de bataille préféré et a demandé la tenue d’une session parlementaire extraordinaire sur la question de la migration. Selon l’UDC, le vote sur les minarets a démontré que la politique du gouvernement en matière de migration ne jouit plus de la confiance des Suisses et qu’il existe un malaise évident au sein de la population en ce qui concerne les étrangers.

Propos démagogiques

Durant le débat à la Chambre basse, le plus grand parti de suisse a donc rafraîchi son traditionnel arsenal de propositions: durcir encore les normes sur l’asile, combattre la criminalité des étrangers, suspendre l’accord de libre-circulation des personnes conclu avec l’Union européenne et limiter l’accès des étrangers aux emplois publics importants, comme les chaires universitaires.

«Chaque année, le nombre d’immigrés augmente de 80'000 à 100'000 personnes, a dénoncé le député UDC Hans Fehr. Ce sont en partie des étrangers que nous apprécions, mais il en arrive également d’autres. Les conséquences sont des salaires plus bas, le chômage et la récession. Il existe par ailleurs une énorme importation de criminalité, de violence et d’intolérance.»

Plusieurs représentants de la droite conservatrice n’ont pas hésité à avancer des arguments hautement démagogiques. «Toute une partie des jeunes immigrés gangrènent notre société, a déclaré le député UDC André Reymond. Vols, viols et bagarres sont désormais monnaie courante. Et que dire des adultes qui battent leurs femmes et leurs filles au nom de leur tradition culturelle?»

L’UDC a également obtenu l’appui de quelques députés du centre, parmi lesquels le PDC (Parti démocrate-chrétien / centre-droit). «La population en a assez d’être terrorisée dans les écoles et les quartiers par des groupes de jeunes émigrés, d’être volée par des bandes de criminels provenant d’Europe de l’Est, d’accueillir des personnes qui font une demande d’asile uniquement pour faire du commerce de drogue en Suisse», a-t-il déclaré.

Meilleure intégration

Les étrangers ne sont pas la cause de tous les maux de la Suisse ont répliqué plusieurs représentants de la gauche. «Il faut être pragmatique et arrêter de lancer des slogans, comme Monsieur Fehr, qui a même osé admettre apprécier certains étrangers, s’est indigné la député socialiste Ada Marra. Oui, il apprécie les étrangers qui sont riches, mais pas les pauvres. Et il n’est pas le seul dans cette salle.»

«Il ne sert à rien d’avoir un débat de bas niveau sur les émigrés allemands ou kosovars», a affirmé Andy Tschumperlin. Pour le socialiste, le problème des étrangers sera résolu en misant sur leur intégration et non sur leur exclusion. Dans ce but, divers représentants du Parti socialiste et du Parti libéral-radical (PLR / droite) ont soutenu la nécessité d’introduire une loi-cadre sur l’intégration des étrangers.

«Nous avons besoin de travailleurs qualifiés de l’UE pour maintenir notre économique et faire fonctionner notre pays», a estimé la députée écologiste Marlies Bänziger. Pour elle, la Confédération doit mettre en place une véritable offensive sur le front de la formation professionnelle. «Plus nous négligeons notre système d’éducation, plus nous serons contraints de faire venir des personnes qualifiées de l’étranger», a-t-elle ajouté.

30 propositions acceptées

Au terme de ce débat fleuve, la Chambre du peuple a approuvé une trentaine de propositions parmi les cent motions et postulats proposés. Parmi ces propositions figure celle de la droite demandant de revoir l’accord sur la libre-circulation des personnes et de réaliser une étude sur son impact. Les députés veulent par ailleurs assouplir les normes sur les permis de travail accordés aux étrangers extra-européens diplômés de hautes écoles suisses.

Deux propositions de l’UDC ont également recueilli une majorité. L’une demande de lier l’octroi d’un permis d’établissement à la connaissance d’une langue nationale et l’autre exige un meilleur contrôle des imams actifs en Suisse.

A la surprise générale, la Chambre du peuple a accepté une motion du PDC proposant d’autoriser une formation professionnelle aux fils d’émigrés clandestins qui ont fréquenté l’école obligatoire en Suisse.

Source : swuiisInfo.ch

La Ligue des droits de l'Homme, en collaboration avec Progress Lawyers Network, organise,  Le mercredi 24 mars, une conférence débat sur le thème : Frontex : guerre aux migrants.

Frontex est l’agence européenne pour la gestion du contrôle des frontières extérieures de l'Union européenne.

Bien qu’opérationnelle depuis 2005, Frontex, dont les compétences et capacités sont sans cesse renforcées, reste pourtant méconnue du public. L’objectif de la conférence-débat tend dès lors à mettre en lumière son existence, ses compétences et les conséquences de ses opérations en termes de violation des droits fondamentaux des migrants…Suite

Une journée symbolique. C'est en ces termes qu'on peut qualifier la journée sans immigrés organisée lundi dernier par le collectif associatif «24 heures sans nous».

Une journée qui a rassemblé des centaines de personnes à Paris, une centaine à Marseille et plus de 50 personnes à Avignon. Des manifestations similaires ont eu lieu, entre autres, à Athènes, à Madrid, à Rome et à Naples. Ils ont tous répondu présents à l'appel du collectif afin d'attirer l'attention sur la situation, souvent précaire, de la majorité des migrants en Europe. Les manifestants pacifiques se sont regroupés au parvis de l'hôtel à Paris. Jeunes et moins jeunes, étudiants, travailleurs migrants en situation régulière, des sans papiers de différentes couleurs et ethnies… ont tous été réunis pour faire entendre leur voix. Ils brandissaient des banderoles et scandaient des slogans: "Ral-le-bol de l'instrumentalisation politique de l'immigration" ou "La France n'est rien sans les immigrés".

L'objectif escompté, selon les propos des initiateurs, est de susciter une large prise de conscience sociale et politique, et montrer que les immigrés ne sont pas que des adeptes de la fraude et des friands des allocations familiales. Des clichés qui stigmatisent tous les immigrés et les rangent dans le même panier avec d'autres fraudeurs (immigrés ou de souches).
Durant cette journée, les immigrés originaires surtout d'Afrique sub-saharienne, du Maghreb, d'Europe de l'Est et d'Amérique du Sud, ont décidé de ne pas participer à la vie économique et de ne pas consommer.

Venu avec son frère Anwar, Kamal a participé à la manifestation. «J'y étais et j'en suis très fier. Pour une première, c'était très bien. On a partagé des moments inoubliables et on a immortalisé une page de l'histoire de notre terre d'accueil», souligne-t-il. Son frère Anwar ne cache point sa fierté d'être une partie du puzzle de l'action de solidarité. «Les immigrés ne sont pas que des gens qui exercent des métiers précaires (femmes de ménage, éboueurs, agents de sécurité...). Ils sont aussi des cadres, des patrons, des médecins, des ingénieurs», dit-il, en ajoutant : «j'ai pris un congé quelques jours avant la manifestation afin de me joindre à l'action sans problème». En revanche, beaucoup de personnes n'ont pas pu participer à cette journée. Lorsqu'on exerce un travail précaire, il est difficile de courir le risque de se faire licencier. Tel est le cas de Amine qui, employé dans un supermarché parisien, n'a pas pu manifester. « Je gagne modestement ma vie et je vis en collocation avec d'autres maghrébins. Lundi dernier, j'aurais aimé être avec les autres, mais je n'ai pas pu. En revanche, j'ai porté le brassard en signe de solidarité avec l'action». Mon patron, raconte-t-il a apprécié le geste.

«Une journée de travail coûte très cher», fait-il remarquer. Pour Nadia, qui habite elle aussi à Paris, la manifestation est un symbole de solidarité. «J'étais sur place vers 11h45 puisque le rassemblement était prévu de 12 à 14h. J'étais un peu déçue de voir si peu de monde mais j'ai adoré l'arrivée des travailleurs sans papiers». J'ai senti un malaise, dit-elle, lorsque j'ai entendu qu'il ne fallait pas que les sans papiers se mélangent avec nous. «Cela m'a heurtée car ils sont les plus touchés et je considère qu'ils avaient toute leur place au sein de la manif», note Nadia avec un ton désolé. «Je pense que l'action "24 h sans nous" est une bonne initiative. Mais, elle manque de revendications fermes vis à vis des politiques», renchérit-elle. Le choix de la date n'est pas fortuit. Le premier mars fait référence à mars 2005, le jour de l'entrée en vigueur du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile en France. A préciser que ce code institutionnalise une immigration choisie sur des critères économiques, explique les membres du collectif. Les étrangers se voient accusés d'accaparer des emplois et d'être à l'origine de la hausse de la criminalité. A noter que le projet est né suite à la polémique déclenchée en réaction au propos tenus par le ministre de l'Intérieur français Brice Hortefeux, lors du campus d'été des jeunes de l'UMP, à Seignosse en septembre dernier. Sa phrase tristement célèbre lancée à un jeune militant maghrébin a fait la Une des quotidiens : « Quand il y en a un, ça va. C'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes».

Convention non ratifiée

La Journée Internationale des Migrants est célébrée le 18 décembre. C'est l'occasion, dans le monde entier, de réaffirmer et de promouvoir les droits des migrants. La date a été choisie, il y a quatre ans par l'ONU, pour attirer l'attention sur une convention adoptée par l'Assemblée générale des Nations unies le 18 décembre 1990 mais restée inapplicable faute de ratifications suffisantes. Cette Convention pour la protection des droits de tous les travailleurs migrants et de leur famille, concerne tous les migrants qui vont exercer, exercent et ont exercé un travail pendant tout le processus de migration. Pour tous, avec ou sans papiers, des droits fondamentaux sont réaffirmés en «considérant la situation de vulnérabilité dans laquelle se trouvent fréquemment les travailleurs migrants et les membres de leurs familles». La Convention n'est entrée en vigueur que le 1er juillet 2003. A ce jour, 27 Etats l'ont ratifiée, des pays d'émigration, mais aucun des pays les plus industrialisés. La France, ses partenaires européens et la plupart des pays d'immigration de la planète éludent la ratification.

Source : Le Matin

Un vernissage de l'exposition "Esprit des lieux" regroupant un collectif d'artistes-peintres établis à Bruxelles aura lieu, jeudi prochain, à la villa des arts de Casablanca (19h00).

ll sera devancé d'une conférence de presse qui se déroulera au même endroit à 18H00, indique un communiqué conjoint de la Fondation ONA et de la délégation Wallonie-Bruxelles au Maroc.

Il s'agit des artistes Nicole Callebaut, Liliane Cock, Jean Cotton, Michèle Delorme, Betsy Eeckhout, Anne Gilsoul, Tibari Kantour, Cécile Massart et Claire Segers qui ont "développé au sein d'un atelier de gravure, des recherches allant de la gravure traditionnelle, aux expériences dans la fabrication de papiers, aux études de matériaux plus adaptés à l'environnement, jusqu'aux supports tridimensionnels".

"Autant de formes et de pratiques qui cherchent à sortir du champ de la gravure comme toile", ajoute la même source, soulignant que l'édition marocaine d'"Esprit des lieux" tient son origine de l'amitié qui lie les membres du collectif avec l'artiste marocain Tibari Kantour, depuis plus de trente ans, grâce à laquelle les artistes ont été mis en contact avec la culture marocaine.

"Ce qui particularise ce projet c'est le principe de Résidence d'artistes comme méthode de travail, comme moment de cristallisation de l'échange entre les idées et les intentions respectives, de la confrontation et l'enrichissement mutuel", souligne-t-on.

Selon les organisateurs, le travail de ces peintres se singularise, en outre, par "l'idée de créer à partir des traces que chacun des artistes du collectif a gardées, à travers les différents allers-retours et voyages réalisés au Maroc".

Source : MAP

L'institut britannique de recherche en politique publique (IPPR) a appelé, mardi, le gouvernement à encourager l'immigration, soulignant le rôle important que jouent les immigrés au sein de l'économie du Royaume-Uni.

Le renforcement des flux migratoires en provenance des pays d'Asie et d'Afrique devrait également être avantageux aux économies de ces pays, indique dans un rapport l'IPPR, proche du parti travailliste au pouvoir.

La publication du rapport intervient au moment où l'agence britannique chargée du contrôle des frontières (UKBA) s'apprête à publier de nouvelles règles durcissant le contrôle des flux migratoires.

Le ministre britannique chargé de l'immigration, Phil Woolas, a indiqué que son gouvernement "est conscient" de l'apport des immigrés à la vie économique du pays, tout en soulignant que son gouvernement ne ménagera aucun effort pour mettre en œuvre une politique efficace dans ce domaine.

Des chiffres publiés la semaine dernière ont montré que plus de 200.000 immigrés ont été naturalisés en Grande-Bretagne en 2009, soit une hausse de 58 pc par rapport à 2008.

L'immigration sera l'une des principales questions lors des élections législatives britanniques, prévues en mai prochain. Le parti conservateur, principale formation de l'opposition, s'oppose à la politique mise en œuvre dans ce sens par le gouvernement travailliste, et plaide pour un durcissement du contrôle des frontières du pays.(MAP).

Source : Casafree/MAP

Le ministre délégué chargé de la communauté marocaine à l'étranger, M. Mohamed Ameur, a eu mardi à Doha un entretien avec le ministre qatari du Travail, Dr Sultan bin Hassan Dawssari.

A l'issue de cet entretien, qui s'est déroulé en présence de l'ambassadeur du Royaume au Qatar M. Abdelaadim Tber, le ministre a indiqué à la MAP qu'il a discuté avec le responsable qatari de la situation de la communauté marocaine résidente au Qatar et qu'il lui a exposé les efforts du gouvernement marocain en faveur des Marocains Résidents à l'Etranger (MRE).

Faisant part du souhait de la partie qatarie de recourir davantage à la main d'œuvre marocaine à travers des canaux réglementés, M. Ameur a indiqué qu'il a informé son interlocuteur des attributions de l'Agence nationale de Promotion de l'Emploi et des compétences (ANAPEC) avec laquelle les recruteurs qataris pourraient se mettre en relation.

Le ministre marocain, dont c'est la première visite au Qatar, s'était entretenu lundi avec le ministre d'Etat qatari de l'Intérieur, qui s'est notamment félicité du "sérieux et de la bonne intégration" de la communauté marocaine. Celle-ci est estimée à plus de 4000 personnes, dont de nombreux cadres et techniciens venus du Maroc ou d'Europe.

Il avait ensuite tenu, à la Résidence de l'ambassadeur, une grande réunion d'information et d'échanges avec cette communauté venue nombreuse suite à une annonce diffusée par l'ambassade.

M. Ameur a quitté Doha mardi en début d'après-midi à destination de Manama, au Bahreïn, pour une visite de travail similaire. Il achèvera sa tournée dans la région par une visite aux Emirats arabes unis.

 Source : MAP

Le ministre délégué chargé de la communauté marocaine à l'étranger, M. Mohamed Ameur, a exposé lundi soir aux Marocains résidant au Qatar le programme mis en œuvre par son département, et les a invités à se constituer en association démocratiquement élue suivant la loi du pays d'accueil, estimant que ce sera la meilleure manière pour eux de faire aboutir leurs doléances.

Lors d'une rencontre organisée par l'ambassade du Royaume du Maroc à Doha, le ministre s'est adressé à un gotha d'une centaine de cadres, de techniciens et travailleurs marocains exerçant dans l'Emirat, les assurant de son engagement à travailler étroitement avec la future association pour la solution des problèmes de cette communauté forte de plus de 4000 personnes.

M. Ameur a expliqué que le programme de son département se décline dans la mise en  oeuvre d'un volet d'action culturelle, de nouvelles mesures sociales, d'une approche incitative à l'investissement, de l'encouragement des compétences expatriées et d'une amélioration des services administratifs.

Soulignant le rôle que la communauté marocaine de l'étranger a joué dans l'édification du Maroc, le ministre a fait part des préoccupations des parents émigrés quant à la préservation de la langue arabe et de l'islam chez les nouvelles générations nées hors du pays. Aussi a-t-il insisté sur l'importance du volet culturel pour répondre à cette question, rappelant notamment le lancement de centres culturels à Paris, Barcelone, Bruxelles, Montréal, Tunis et Tripoli.

"Ces centres rapprocheront les Marocains de leur pays, comme ils feront connaître notre pays auprès des autres", a fait remarquer le ministre qui a affirmé que cette opération sera inscrite dans la durée. Il a également signalé l'organisation en 2009 de trois universités d'été et la programmation d'une dizaine d'autres en 2010.

Concernant le volet social, M. Ameur a notamment cité la réduction des droits de douane sur les voitures pour les MRE qui rentrent pour la retraite au pays, la mise en place de l'assistance judiciaire dans les consulats, la prise en charge des rapatriements de personnes en difficulté ou encore celle du rapatriement des dépouilles mortelles.

Dans le domaine de l'investissement, le ministre a rappelé la mise en place d'un fonds de soutien aux MRE porteurs de projets, d'une caisse de garantie pour le logement et de la suppression de la commission bancaire sur les transferts.

Quant à la valorisation des compétences expatriées, le ministre a fait part des gestes de sollicitation à leur égard non seulement pour leur contribution dans l'effort socio-économique du Maroc, mais aussi pour le recours à leurs conseils dans certains domaines, comme celui du développement durable.

Enfin concernant les services administratifs, le ministre a rappelé la décision prise par son département pour rendre obligatoire la réponse à toutes les demandes et plaintes des MRE, signalant qu'une cellule juridique a été créée pour conseiller les émigrés qui sont souvent confrontés à des questions de procédure.

Le ministre a affirmé que toutes ces mesures s'inscrivent dans la cadre d'un projet ambitieux et intégré, faisant part de la mobilisation des ambassades du Royaume dans ce sens, afin de faire des MRE "la 17ème région du Royaume".

Les interventions qui ont suivi l'exposé du ministre ont dénoté à la fois la satisfaction de l'assistance à propos de cette première visite du genre d'un ministre des MRE, et l'espoir de voir cette initiative déboucher sur des solutions aux divers problèmes exposés avec sérénité et franchise.

Plusieurs intervenants ont ainsi souligné la nécessité de l'ouverture à Doha d'une école marocaine, d'autres se sont plaints de l'Administration au Maroc ou souhaité davantage mesures sociales, notamment la couverture médicale durant les vacances au pays. D'autres encore ont sollicité plus de protection pour les migrants en difficulté. La rencontre s'est prêtée même au souhait de voir une présence des produits marocains sur le marché du Qatar.

Répondant aux diverses questions et saisissant l'importance que l'assistance a donnée en particulier à celle de l'ouverture d'une école marocaine, le ministre a suggéré aux participants de choisir, à l'instar des autres communautés qui disposent d'écoles, l'option de l'initiative privée.

Le débat a été conclu par la proposition du ministre demandant la constitution d'une association, et l'engagement exprimé par l'ambassadeur du Royaume, M. Abdelaadim Tber, d'oeuvrer avec cette future association pour la solution des problèmes de la communauté.

Durant la même journée de lundi, M. Mohamed Ameur a notamment rencontré le ministre d'Etat à l'Intérieur du Qatar. Il devait rencontrer le ministre du Travail mardi, avant de rendre au Bahraïn et aux Emirats Arabes Unis.

 Source : MAP

Le Mouvement des Indigènes de la République (MIR), créé en 2005, s'est transformé en parti politique, prenant pour appellation le Parti des Indigènes de la République (PIR), a indiqué mardi la nouvelle formation dans un communiqué.

Le congrès fondateur a eu lieu le week-end dernier à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). Quatre-vingts délégués des collectifs locaux de province et de Paris se sont réunis samedi et dimanche pour élire leur direction politique et désigner quatre porte-parole: Houria Bouteldja (militante depuis la création du mouvement, attachée commerciale), Joby Valente (militante et chanteuse antillaise), Bidzanga Nana (militant associatif, professeur de judo) et Mbaireh Lisette (militant afro-antillais, consultant en résolution de crise).

Créé il y a cinq ans, le MIR voulait "combattre les inégalités raciales qui cantonnent les Noirs, les Arabes et les musulmans à un statut analogue à celui des indigènes dans les anciennes colonies".

Tout en continuant son action de terrain "en particulier à l’échelle des quartiers populaires où sont concentrées les populations traitées comme des indigènes", le PIR espère "être présent lors des échéances électorales de 2012 à 2014, et notamment aux élections présidentielle, législatives et municipales, de manière à construire l’autonomie politique indigène et à renforcer la dynamique décoloniale".

Environ 300 adhérents au Mouvement des Indigènes de la République sont devenus adhérents du PIR, "et nous allons mener campagne pour essayer d'élargir notre base et de créer de nouveaux collectifs locaux sur la base du programme adopté", a affirmé à l'AFP Mme Bouteldja.

Ce programme est "original en terme organisationnel : on adhère en tant qu'individu mais peut, à l'intérieur du parti, adhérer à une communauté culturelle comme par exemple les Antillais, les descendants d'Afrique noire, les arabo-berbères ou encore les musulmans", a expliqué à l'AFP Mme Bouteldja.

"Nous sommes dans un processus de valorisation et d'affirmation des identités", a-t-elle poursuivi. "Le PIR entend combattre les discriminations sociales, raciales et spatiales à savoir la relégation dans les ghettos".

Source : Le Figaro

Une femme musulmane portant le niqab (voile intégral) a été expulsée d'un cours de français destiné aux immigrés au Québec parce qu'elle refusait de découvrir son visage en classe, a rapporté mardi le quotidien montréalais La Presse.

La femme d'origine égyptienne, qui a un droit de résidence permanente au Canada, suivait un cours de français pour immigrés au Cégep St-Laurent, un établissement pré-universitaire, à Montréal.

Elle refusait de montrer son visage en classe en raison de la présence d'hommes et demandait à ne pas être assise en face de ces derniers.

L'enseignante et la direction de l'établissement ont tenté durant plusieurs mois de trouver un compromis avec elle et lui ont même permis de faire un exposé oral au fond de la classe, de dos, pour ne pas faire face à des hommes. Une situation qui créait des tensions entre les étudiants et l'enseignante.

La direction de l'institution a réitéré à plusieurs reprises sa demande pour que l'étudiante retire son niqab en classe pour des raisons pédagogiques, mais devant son refus systématique, l'affaire est remontée jusqu'au ministère québécois de l'Immigration, qui a finalement décidé en novembre dernier de l'expulser du cours, indique le quotidien.

L'étudiante a porté plainte devant le Commission des droits de la personne du Québec.

Cette affaire risque de relancer au Québec le débat sur "les accommodements", excessifs selon certains, consentis à des minorités ou à des groupes religieux, débat qui avait agité la province francophone en 2007-2008.

Ce débat s'était cristallisé avec l'adoption par le village d'Hérouxville d'un "code de vie" avertissant les immigrés que la lapidation ou le port de la burqa étaient interdits sur son territoire, une initiative qui avait défrayé la chronique au Québec et bien au delà.

Une commission officielle avait conclu que les immigrés devaient adhérer aux valeurs fondamentales de la société québécoise et apprendre le français, mais que doivent leur être fournis "les moyens de cette intégration".

Depuis janvier 2009, les personnes immigrant au Québec doivent signer une "déclaration formelle" par laquelle elles s'engagent à respecter les "valeurs communes" de la province francophone et à apprendre le français.

Des défenseurs de la laïcité réclament également une loi interdisant le port du voile intégral dans l'espace public, mais une telle législation est impensable car elle irait à l'encontre de la Charte canadienne des droits et liberté, un document constitutionnel qui garantit "la liberté de religion".

Source : Le Monde/AFP

Le ministre délégué chargé de la communauté marocaine à l'étranger, M. Mohamed Ameur, s'est dit "impressionné" par la qualité des Marocains qu'il a pu rencontrer lors d'une réunion mardi soir à Manama.

Dans un entretien téléphonique avec MAP-Doha, le ministre a affirmé que cette communauté a connu une importante évolution ces dernières années suite à l'arrivée, tant du Maroc que d'Europe, de nombreuses compétences marocaines quioccupent aujourd'hui de bons postes, en particulier dans les secteurs bancaires et hôteliers.

Quelque 120 cadres marocains travaillent dans les banques et les multinationales installées à Manama, a-t-il signalé.

Le ministre a en outre indiqué que la rencontre de mardi soir, qui a réuni plus de 160 participants, a permis la création d'un "Réseau des compétences marocaines installées au Bahreïn" ainsi que la mise en place, au sein de l'ambassade du Royaume, d'une bibliothèque destinée à mieux faire connaître le Maroc et sa culture aux membres de la communauté, notamment aux jeunes élèves.

Il a également fait part de la décision de créer un "Club des Marocains" à Manama, qui sera le partenaire du ministère dans le traitement des questions sociales et culturelles qui préoccupent la communauté.

M. Ameur s'est aussi félicité des efforts déployés conjointement par les autorités bahreïnies et l'ambassadeur du Maroc, M. Mohamed Aït Ouali, en faveur de cette communauté forte de quelque 3500 personnes, et connue pour son dynamisme et son sérieux.

Arrivé mardi à Manama en provenance du Qatar où il a effectué une visite de travail, M. Ameur devrait rencontrer mercredi les ministres bahreïnis du Travail et des affaires sociales, avant de partir pour une visite similaire aux Emirats arabes unis.

Source : MAP

Les règles de renouvellement des cartes de séjour et de délivrance des cartes de résident en France devraient être adaptées au comportement des demandeurs, a déclaré le ministre de l'Immigration, Eric Besson.

Le ministre de l'Immigration, Eric Besson, a déclaré que les règles de renouvellement des cartes de séjour et de délivrance des cartes de résident en France devraient être adaptées au comportement des demandeurs. (Reuters/Benoît Tessier)

Le projet de loi sur l'immigration attendu dans le courant du mois permettra ainsi de davantage tenir compte des "efforts d'intégration du migrant", a-t-il dit à l'occasion de la signature du 500.000e Contrat d'accueil et d'intégration (CAI).

Le texte modifiera pour la cinquième fois le Code d'entrée et de séjour des étrangers, en vigueur depuis le 1er mars 2005 et dénoncé par l'opposition de gauche et des associations, qui ont organisé lundi une "Journée sans immigrés" et ont manifesté samedi pour réclamer la suppression du ministère de l'Immigration et de l'Identité nationale.

Le CAI, par lequel un candidat à l'immigration s'engage à "entreprendre activement de s'intégrer à la société française", permet aux préfets de ne pas renouveler un titre de séjour en cas de non respect du contrat.

Cette sanction est souvent "disproportionnée", a estimé Eric Besson, qui souhaite que "le renouvellement des cartes de séjour et la délivrance des cartes de résident prennent en compte de manière plus progressive le respect des exigences" du CAI, comme le suivi de "formations civiques et linguistiques", le "bilan de compétences professionnelles" ou le respect des lois.

"Mon souhait est que l'autorisation de séjour tienne mieux compte des efforts d'intégration du migrant, et que les cas de non respect des engagements pris dans le cadre du CAI puissent être identifiés et comptabilisés, afin d'être pris en compte", a-t-il déclaré.

Ainsi, une nouvelle procédure de naturalisation serait accélérée pour "ceux qui accomplissent des efforts d'intégration plus importants". Le ministre a en outre souhaité que "le niveau de langue française requis" par le CAI soit augmenté.

Eric Besson s'est déjà prononcé en faveur d'un titre de séjour à points, du type de celui récemment adopté par l'Italie. "Sur le principe, je crois que c'est sain (d'avoir) toujours cet équilibre entre les droits et les devoirs", avait-il déclaré le 9 février sur BFM TV.

L'avant-projet de loi pourrait par ailleurs durcir la législation contre les sans-papiers, avait écrit en février le journal Le Monde.

Source : L’Express

Plus de 800 représentants de la société civile venant des quarante-trois pays de l'Union pour la Méditerranée (UPM) prendront part au lancement international du 1er "Forum Anna Lindh pour le Dialogue Interculturel", prévu du 4 au 7 mars à Barcelone.

S'exprimant avant le début de ce Forum, le Président de la Fondation Anna Lindh, André Azoulay, a affirmé que "le Forum représente une opportunité unique pour rallumer la coopération entre les organisations de la société civile de la Région et pour faire en sorte que nos efforts communs en faveur du dialogue entre les cultures soient au centre de la construction de l'Union pour la Méditerranée".

"C'est par la qualité de nos débats et par la profusion de nos idées et de nos initiatives que nous pouvons jouer un rôle essentiel pour aider les populations de la Région à se réapproprier leur avenir commun en Méditerranée", a ajouté, M. Azoulay, cité par un communiqué de la Fondation, basée à Alexandrie.

Prévu pour coïncider avec le lancement du nouveau Secrétariat de l'UPM, l'inauguration du Forum sera marquée par la présence du ministre espagnol des Affaires étrangères, M. Miguel Angel Moratinos, le Président de la Fondation Anna Lindh, M. André Azoulay, le Haut Représentant des Nations unies pour l'Alliance des Civilisations, Jorge Sampaio, le Commissaire européen pour l'élargissement et la politique européenne de voisinage, Stefan FÃlle et le nouveau Secrétaire de l'Union pour la Méditerranée, Ahmad Masa'deh.

Initiée sous la Présidence espagnole de l'UE, dans la ville de Barcelone, qui a donné naissance au Partenariat Euro-méditerranéen en 1995 et va maintenant accueillir le nouveau Secrétariat de l'UPM, le Forum Anna Lindh offrira à la société civile et aux institutions internationales opérant dans la Région l'opportunité de partager et de développer des possibilités d'action pour le dialogue interculturel, précise le communiqué parvenu lundi à la MAP.

Organisé à l'initiative de la Fondation Anna Lindh, l'institution responsable du volet social, culturel et humain du Partenariat Euro-méditerranéen, le Forum est réalisé en partenariat avec l'IEMED -Chef de File du Réseau Anna Lindh de la Société Civile en Espagne- et avec le soutien de la Commission Européenne, du gouvernement espagnol, de la Generalitat de Catalunya, du Conseil Municipal de Barcelone et de la Diputacio de Barcelona.

Portant le nom de l'ancienne ministre suédoise des Affaires étrangères poignardée par un déséquilibré en 2003, la fondation euro-méditerranéenne pour le dialogue entre les cultures vise à rapprocher les individus et les organisations des deux rives de la mare nostrum grâce à des actions soutenues de dialogue.

Source : MAP

A l'instar d'autres villes d'Italie, la communauté immigrée établie à Rome et sa région s'est mobilisée, lundi, pour faire entendre sa voix et interpeller l'opinion publique italienne sur sa condition et la discrimination dont elle est l'objet.

Ce fut le cas notamment lors d'un sit-in devant le siège du parlement où plusieurs représentants de cette communauté sont intervenus pour parler de leur expérience et protester contre le racisme et l'intolérance dont les immigrés sont victimes dans leur quotidien.

Lors de ce sit-in, organisé à l'appel du collectif "24 heures sans nous" qui a invité à faire du 1er mars, une journée nationale sans immigrés, les intervenants ont mis l'accent notamment sur l'importance du rôle des immigrés dans le monde du travail et leur précieux apport à l'économie du pays.

Selon une source informée citée par l'agence Ansa, 30 pc du Produit intérieur brut est lié directement ou indirectement au travail des immigrés.

Les orateurs n'ont pas ménagé également leurs critiques envers le "paquet sécuritaire" mis en Âœuvre par les autorités gouvernementales, dont l'une des manifestations est la criminalisation, depuis l'été dernier, du délit de clandestinité.

Comme convenu, la couleur jaune a dominé parmi les participants à "ce mouvement pacifique et civilisé de protestation", comme l'a qualifié la présidente de la coordination nationale du collectif "24 heures sans nous", qui a décrit le jaune comme étant la couleur de l'intrigue mais aussi de la renaissance et du changement.

"Nous ne sommes pas des criminels. En Italie, nous étudions et nous travaillons", ont clamé des intervenants dont certains appartiennent à la seconde génération.

Figuraient parmi eux tout aussi bien des travailleurs, des étudiants que des demandeurs d'asile ou autres. Ils intervenaient tant en italien que dans d'autres langues.

Tous ont été unanimes à considérer ce 1er mars comme une étape sur la voie de la consécration de leurs droits et de leurs mérites au sein de la société italienne.

Trop souvent mal jugés et victimes d'intolérance et de racisme, les immigrés en Italie, mais également de France, en Grèce et dans d'autres pays européens, se sont concertés pour se donner la main, le temps d'une journée, pour faire prendre conscience de leur condition et de leur rôle dans le développement des économies des pays dans lesquels ils vivent et travaillent.

Par cette "grève”, nous entendions nous opposer aux instruments qui se basent sur les racines culturelles ou religieuses pour justifier des politiques locales ou nationales d'exclusion et de marginalisation des étrangers, a confié à la presse un membre du collectif "24 heures sans nous”.

Quelque soixante comités de ce collectif devaient superviser, à travers tout le territoire italien, le déroulement de cette journée de protestation.

Plusieurs partis politiques, organisations syndicales et associations de la société civile avaient fait part de leur intention de participer à cette journée.

Outre Rome, des manifestations devaient avoir lieu à Milan, à Bologne, à Brescia mais aussi à Rosarno (sud), théâtre en janvier dernier, d'affrontements violents entre habitants et forces de l'ordre, d'une part, et saisonniers africains, de l'autre.

Ces derniers étaient employés pour la plupart illégalement dans la collecte de fruits et légumes moyennant une rémunération dérisoire. Les incidents s'étaient soldés par 67 blessés, dont la majorité parmi les immigrés subsahariens.

Source : Casafree/MAP

Un immigré Marocain, Said Hajem, a décidé de poursuivre en justice le département de police de New York (NYPD), arguant qu'il avait été recalé à l'embauche parce qu'il était musulman, né en dehors du territoire des Etats Unis, rapporte le New York Times dans son édition du week-end.

Said Hajem, 39 ans, a déclaré au journal qu'il avait passé l'examen de recrutement en février 2006 et qu'il avait obtenu un résultat de 85,6, bien au-dessus de la moyenne de passage, ajoutant qu'au mois de juin de la même année il avait reçu une lettre de félicitations de la part du commissaire Raymond W. Kelly, suite à laquelle il a commencé à se préparer pour rejoindre l'académie de police.

Said Hajem, qui avait obtenu la nationalité américaine au début de l'année 2006 a affirmé que les perspectives de rejoindre la police de New York s'étaient obscurcies au mois de juillet de la même année lorsqu'un officier, Ricardo Ramkissoon, qui examinait sont dossier, lui a fait part de sa désapprobation de voir des personnes nées sous d'autres cieux rejoindre la police de New York.

Le même officier avait rejeté des références, contenues dans le dossier de Hajem, de personnes portant des noms arabes, en arguant qu'il avait plutôt besoin de "noms américains", car Hajem "pouvait être un terroriste".

Dans sa plainte, Said Hajem affirme qu'il a été victime de discrimination et de violations de ses droits constitutionnels, poursuit le New York Times, ajoutant que son avocate croit que son client "aura gain de cause".

Cité par le journal, le porte-parole du département de police de New York, Paul J. Browne, a décliné de commenter les propos de Said Hajem au sujet de Ramkissoon, ajoutant que "le NYPD, qui fait l'objet de plusieurs allégations, a une réputation d'embaucher des personnes venant de Turquie, Bangladesh et du Pakistan, qui sont tous des pays musulmans".

Hajem et son avocate n'ont pas contesté ces déclarations sur la diversité, mais ont plutôt souligné que l'officier Ramkissoon avait "saboté la demande de Hajem en fournissant des informations erronées à ses supérieurs".

Source : MAP

 

Entre débats sur l'identité nationale, d'autres sur la burqa, et plus récemment un projet pour le durcissement de la loi sur l'immigration, les nouvelles initiatives du gouvernement français suscitent indignation et colère de la communauté des immigrés qui fustigent une politique "discriminatoire" aux antipodes des valeurs de la République française.

Les manifestations de soutien aux immigrés se multiplient dans l'Hexagone pour dénoncer cet état des lieux "déplorable", avec des actions innovantes allant jusqu'à la réclamation de la suppression "pure et simple" du ministère de l'immigration et de l'identité nationale, voire l'organisation d'une "Journée sans immigrés" (lundi) pour démontrer le poids économique de ces derniers dans la société .

Qu'elles interviennent à l'appel de partis politiques, de syndicats ou d'ONG, ces manifestations ont pour mot d'ordre: réhabiliter l'image des immigrés en tant que composante importante de la société française méritant de vivre en paix et dans la dignité.

Réhabiliter l'image des immigrés

Ainsi, à l'appel d'un collectif de 85 organisations, dont le parti des Verts, l'association Attac, le Parti communiste français (PCF) et le Front de gauche, quelque 7.000 manifestants se sont rassemblés samedi après-midi dans le centre de Paris et ont défilé jusqu'au ministère de l'immigration, réclamant "la suppression" de ce département et "la fin du colonialisme".

Cette manifestation, qui s'inscrit dans le cadre de la "5e semaine anticoloniale" en France (19-28 février), avait pour but de montrer le lien entre "le colonialisme d'hier et celui d'aujourd'hui, dans la façon de traiter les jeunes issus de l'immigration et les sans-papiers, par exemple".

Les initiateurs estiment qu'il existe "un trou noir de la mémoire sur la question coloniale, qui fait que l'on n'a pas pu régler ces questions de discrimination".

"La journée sans immigrés", à laquelle a appelé lundi le collectif +24 heures sans nous+, est une autre initiative qui appelle "les immigrés, enfants d'immigrés et les citoyens conscients de l'apport de l'immigration en France" à cesser de "consommer et/ou travailler" ce jour-là, à arborer un ruban jaune en signe de solidarité et à participer à des rassemblements.

"Pour la première fois en France, nous décidons de ne pas participer à la vie de la cité. Par cette absence, nous voulons marquer la nécessité de notre présence", lit-on sur le site internet du collectif, qui se veut apolitique.

Le collectif veut ainsi exprimer une exaspération de ces "dérapages" et des propos "stigmatisant" de plus en plus fréquents dans le discours politique français.

La manifestation, qui donnera lieu à des rassemblements dans plusieurs villes françaises et d'autres pays européens (Grèce, Italie), s'inspire d'un mouvement de protestation observée par les Latino-Américains aux Etats-Unis en 2006. Visés par une loi criminalisant le travail clandestin, des centaines de milliers d'immigrés hispaniques avaient paralysé les grandes villes du pays et obtenu le retrait du texte.

La France ne peut se passer de ses immigrés

Au delà de la portée symbolique de cet appel au boycott de l'économie française, l'enjeu de la journée est de taille pour les immigrés. Il s'agit de démontrer que la France ne peut se passer d'eux. Il faut dire qu'il est difficile d'imaginer le contraire, leur contribution à la prospérité française étant indéniable.

Les immigrés occupent, en effet, une part non négligeable dans la population active de l'Hexagone, soit 8,6 pc, selon les dernières données tirées du recensement par l'Institut français de la statistique et des études économiques (Insee), en 2007.

Une part qui devient encore plus élevée si l'on prend en considération uniquement la population active occupée (hors chômeurs). Elle est passé de 10,7 pc en 1995, à 11,3 pc en 2007, d'après les chiffres de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

"Cette stabilité de la présence des immigrés dans l'emploi total montre que quelle que soit la conjoncture, on ne s'en passe pas", explique Jean-Pierre Garson, chef de la division des migrations internationales de l'OCDE.

Leur présence ne se limite pas, comme on pourrait le croire, aux secteurs en déclin tels l'agriculture ou l'industrie mais a tendance à s'étendre à d'autres activités, tertiaires en particulier. Dans le domaine de l'hôtellerie, par exemple, ils représentent plus de 20 pc de la main d'oeuvre employée. Leur nombre progresse également dans des secteurs plus qualifiés, tels l'informatique (17,4 pc) ou les services aux entreprises (16,5 pc).

L'OCDE estime que leur part dans la création nette d'emplois a tendance à croître, avec un renforcement marqué sur la seconde moitié de cette décennie, s'élevant à 40 pc en moyenne, contre 13 pc entre 1997-2007.

Source : MAP

Un millier de personnes ont manifesté lundi en fin d'après-midi à Rome dans le cadre de "La journée sans immigrés", un nouveau mode d'action d'initiative française consistant à se "retirer" de la vie économique pour montrer l'apport de l'immigration.

Le cortège a défilé dans le quartier de l'Esquilin, près de la gare centrale de Termini, dominé par des banderoles disant "Non à l'intolérance" ou encore "Nous sommes tous noirs". Sur la place Victor-Emmanuel, où était organisé un mini-concert, les manifestants ont effectué un lâcher de ballons jaunes, la couleur symbole de "La journée sans immigrés".

Lundi matin, une autre manifestation dans le centre-ville de Milan (nord) a perturbé la circulation des tramways.

Autres initiatives: à Bologne (centre) une exposition de photos montre les visages des "nouveaux Italiens" et à Trieste (nord-est) des groupes se sont formés pour effacer les graffitis racistes.

Cette journée a reçu le soutien des partis d'opposition de gauche (Parti démocrate, Verts, Refondation communiste), des syndicats et de plusieurs ONG (Amnesty, Emergency).

Une organisation agricole, la Coldiretti, a également souligné la contribution "déterminante" des travailleurs immigrés, sans laquelle "la production de nombreuses spécialités alimentaires italiennes, comme le vin, le parmesan ou le pecorino, ne serait pas possible".

Les déclarations anti-immigrés de la Ligue du Nord, parti allié à Silvio Berlusconi, font régulièrement polémique et en janvier, des affrontements entre des ouvriers agricoles africains et des habitants de Rosarno (sud) ont fait plusieurs dizaines de blessés parmi les étrangers, victimes d'une véritable "chasse à l'étranger".

Sur le plan législatif, le gouvernement a annoncé récemment l'introduction prochaine d'un permis de séjour à points pour les immigrés vivant en Italie, dont l'octroi sera conditionné entre autres par la maîtrise de l'italien à l'oral et la connaissance de la Constitution.

Au 1er janvier, 3,89 millions d'étrangers résidaient en Italie, soit 6,5% de la population (+13,4% par rapport à 2008).

Source : Aufat/AFP

La France est le premier investisseur étranger au Maroc, le premier créancier public du Royaume et le premier bailleur de fonds bilatéral du pays au titre de l'Aide publique au développement.

LE MATIN : Les relations entre le Royaume du Maroc et la République française sont la conséquence naturelle et logique des liens d'amitié persistant, à travers l'histoire, entre les deux pays et entre les deux nations. Comment comptez-vous œuvrer à leur renforcement ? Quels seront vos dossiers prioritaires ?

BRUNO JOUBERT : Vous avez raison de souligner que la relation franco-marocaine est fondée sur des liens d'amitié anciens entre nos deux nations comme entre nos deux peuples. C'est une relation forte, modelée, notamment, par une histoire commune, mais aussi par une imbrication sans pareil de nos populations respectives.

Plus que des priorités, je vous dirai d'abord que ce qui guidera mon action, dans le cadre de la mission que le Président de la République m'a confiée, sera la certitude que cette relation, exceptionnelle par sa densité, doit être mise au service de l'ambition du développement qui caractérise la politique conduite par votre pays, sous l'impulsion de Sa Majesté le Roi. En effet, la France souhaite accompagner les grandes réformes structurelles engagées par le Royaume du Maroc. A titre d'exemple, j'ai assisté le 15 février dernier aux côtés de Mme Anne-Marie Idrac, la secrétaire d'Etat au commerce extérieur, à la cérémonie de signature d'une convention de financement d'un montant de 225 millions d'euros de l'Etat français au profit du projet de tramway à Casablanca. Ce prêt est le troisième du genre sur les deux dernières années, portant le financement français dans le domaine des transports à un milliard d'euros depuis 2008. La France est également présente auprès du Maroc pour le financement du « Plan Vert » dans le domaine de l'agriculture ou encore du « Plan d'urgence » dans le domaine de l'éducation. Ce sont là des projets importants pour le développement du Royaume. Ce sont des projets tournés vers l'avenir du Maroc et la population marocaine. Les priorités de mon action seront donc en grande partie celles du Maroc. Ce n'est pas là un choix de facilité mais la traduction d'une conviction française que les réformes engagées par notre partenaire marocain sont importantes pour le développement de ce pays. Cette volonté d'accompagner ces réformes sera d'autant plus ferme qu'en cette période d'après-crise il est important que le « couple franco-marocain » se montre à la hauteur des défis économiques et sociaux qui l'attendent.

Avec un total de 6,1 milliards d'euros d'échanges commerciaux, la France est le premier partenaire commercial du Maroc.
Que faudra-t-il entreprendre, à votre sens, pour faire plus et mieux dans un contexte international moins porteur et plus concurrentiel ?

En 2009, sans surprise, le niveau des échanges commerciaux entre le Maroc et la France n'a pas échappé au ralentissement du rythme du commerce mondial. Ces échanges ont reculé de 16% par rapport à 2008. Mais dans ce contexte international que vous décrivez fort justement comme peu porteur et plus concurrentiel, la France reste le premier partenaire commercial du Maroc.

Pour autant, comment faire «plus» et «mieux» ?

Je souhaiterais vous donner un exemple concret : la France est aujourd'hui le premier client du Maroc. Elle absorbe le quart des exportations du Royaume. Ces exportations marocaines vers la France sont concentrées sur quelques secteurs : les produits textiles, les composants électriques et électroniques et les produits agroalimentaires.

Pour élargir la gamme de ses ventes, le Maroc a mis en place en 2009 un plan dénommé «Maroc Export plus» dont l'objectif est de doubler les exportations d'ici 2018. L'Agence française pour le développement international des entreprises, UBIFRANCE, appuie ce plan de développement des exportations marocaines. Une convention a été signée dans ce cadre entre Maroc Export et UBIFRANCE le 13 mars 2009 qui vise à renforcer le dispositif marocain d'appui aux exportations, développer un partenariat pour accompagner les entreprises marocaines dans la création et la promotion de leurs marques et soutenir la formation au commerce international. Cet exemple illustre bien, à mon sens, ce que l'on peut faire de plus pour maintenir, voire améliorer le niveau des échanges. D'autres pistes doivent bien entendu être explorées, l'idée étant d'augmenter ces échanges et de les diversifier.

Du point de vue financier, la France est le premier investisseur étranger au Maroc, le premier créancier public du Royaume et le premier bailleur de fonds bilatéral du Maroc au titre de l'Aide publique au développement.

Quels seront les grands axes de l'effort financier français en 2010 ? Et plus particulièrement en ces temps d'incertitude économique ?

Sur la période 2000-2008, les flux d'investissement directs d'origine française se sont élevés en moyenne à 900 millions d'euros par an, soit près de la moitié du total des investissements directs étrangers reçus par le Maroc. Les entreprises françaises comptent plus de 700 filiales au Maroc et fournissent de l'emploi à 100 000 personnes.

Par ailleurs, le Maroc est, et vous avez raison, premier bénéficiaire de l'Aide publique au développement française en 2008 dans la zone Afrique du Nord. Il fait partie des pays pouvant bénéficier de l'ensemble des instruments de financement français d'aide.
Prenons les engagements de l'Agence française de développement au Maroc. Ils ont dépassé 715 millions d'euros sur la période 2007-2009. Rien que pour 2009, ces engagements approchent les 400 millions d'euros, illustrant la volonté de notre coopération d'aider le Maroc à franchir cette période de crise internationale dans les meilleures conditions.

Cette implication se poursuivra avec détermination en 2010 afin d'appuyer les efforts du Royaume à faire face aux enjeux majeurs qui sont posés en termes d'éducation, de santé et de développement des infrastructures notamment. Le soutien au Plan Maroc vert, au projet marocain de l'énergie solaire et à la réduction de la fracture numérique dans le cadre du plan « Maroc Numeric 2013 » feront également partie des axes forts d'intervention de la France en 2010.

Les diplômés marocains des universités et des écoles supérieures françaises affrontent des difficultés pour s'intégrer dans le marché de l'emploi marocain, à cause de ce fameux problème de l'équivalence ?

Soyons précis. Quels sont les diplômes français dont on parle ? Quels diplômés sont effectivement concernés par la problématique de l'insertion professionnelle qui est au cœur de votre interrogation ? Cette question est importante.
C'est en déterminant précisément la population concernée que l'on est capable d'apporter des réponses concrètes et efficaces.

En fait, la très grande majorité des diplômés de l'enseignement supérieur français sont peu touchés par le problème que vous soulevez. En effet, la majorité des diplômés marocains du système supérieur français sont issus soit des Grandes Ecoles, soit des Universités. Dans le premier cas, la question de l'insertion ne se pose pratiquement pas, dans le second cas l'adoption du LMD (Licence, Master, Doctorat) par le Maroc devrait permettre de résoudre d'éventuelles difficultés transitoires.

Qui donc est concerné ?

Concrètement, deux catégories particulières de jeunes diplômés : d'une part, ceux qui sont diplômés d'un établissement d'enseignement supérieur français privé non reconnu par l'Etat. D'autre part, ceux qui ont obtenu au Maroc ce que l'on appelle un « diplôme délocalisé », qui est en fait un diplôme délivré par un établissement français, dans le cadre d'un partenariat avec un établissement marocain. Dans ces deux cas, il est vrai que l'absence d'équivalence avec un diplôme d'Etat marocain peut poser de réelles difficultés.

Quels moyens sont mis à la disposition de ces étudiants pour mieux faire valoir leurs compétences ?

A cet égard, nous pensons que la qualité du diplôme délivré est un point essentiel.

S'agissant du premier cas, celui des études en France, les étudiants doivent s'assurer de la qualité de l'enseignement dans lequel ils s'engagent. Campus-France, service de l'ambassade et point de passage obligé pour accéder à des études en France, est à la disposition des étudiants. Il les informe sur les établissements d'accueil, sur le type d'établissement, sur la nature du diplôme délivré. Campus-France aide donc ces étudiants à choisir des établissements qui délivrent un diplôme de qualité.

Dans le second cas (diplôme délocalisé), la situation est plus complexe et nous devons, en tant qu'ambassade, travailler à ce que les diplômes « délocalisés » délivrés au Maroc soient de qualité. Nous sommes à cet égard en train de renforcer le «contrôle de qualité», nous assurant en particulier du respect d'une « Charte des délocalisations». Dans un cas comme dans l'autre, vous l'aurez compris, la qualité de la formation est la question centrale. Mais s'assurer de la qualité du diplôme n'est pas tout : au Maroc comme en France, la véritable validation d'un diplôme reste l'accueil que lui fait le marché du travail. Ces étudiants peuvent et doivent faire valoir leurs avantages comparatifs : un enseignement selon les normes rigoureuses de l'enseignement supérieur français ; une forte connexion avec le monde de l'entreprise (stages par exemple) ; parfois un séjour en France et la confrontation à un autre environnement, académique, professionnel et socioculturel. Et ces atouts peuvent bien valoir une équivalence, en tout cas pour le secteur privé et les employeurs qui ne s'y trompent pas.

La reconduite à la frontière française passe aujourd'hui au-devant de la scène après l'expulsion d'un certain nombre de ressortissants marocains de la France. Quel traitement sera dorénavant accordé à la question des flux d'immigration provenant du Maroc ?

Vous évoquez la reconduite à la frontière de personnes en situation irrégulière. Je souhaiterais d'abord souligner que le Maroc, pays de transit mais aussi aujourd'hui de destination, est, comme la France, confronté à ce problème. Il est dans l'intérêt partagé des autorités de nos deux pays de continuer à coopérer très bien ensemble comme nous l'avons toujours fait.
Plus généralement, la question des flux migratoires est un enjeu pour nos deux pays. C'est une réalité. Je voudrais éclairer mon propos par quelques chiffres: la France accueille la plus forte communauté de Marocains résidant à l'étranger (près de 800 000 personnes). Près de 30 000 étudiants marocains font leurs études en France. Ils forment la plus grande communauté d'étudiants étrangers dans mon pays. Plus de 155 000 visas par an sont délivrés par les 6 consulats généraux de France au Maroc et je tiens à souligner que près de 90% des demandes reçoivent une réponse positive. Le Maroc accueille pour sa part la plus forte communauté française installée au sud de la Méditerranée : près de 40 000 immatriculés, probablement près de 70 000 résidents en permanence, sans compter près d'un million et demi de touristes français qui apprécient de se rendre chaque année dans votre pays.

La réalité de notre relation n'est pas la distance, mais, au contraire, l'imbrication des flux et des communautés humaines et l'existence de liens personnels entre la France et le Maroc. Cela nous impose d'avoir un dialogue confiant et ouvert sur toutes les dimensions de la problématique migratoire. Ces dimensions, la conférence euro-africaine de Rabat sur les migrations et le développement, organisée à l'initiative du Maroc en juillet 2006, les a identifiées avec pertinence. Il y a notre lutte conjointe et déterminée contre les migrations irrégulières.

Mais il y a l'inverse, les migrations légales et circulaires que la France encourage et qui permettent à de nombreuses catégories de personnes d'aller et venir régulièrement entre les deux pays. Je tiens, à cet égard, à souligner le travail très important que joue, auprès de l'ambassade, le service de l'Office français pour l'immigration et l'intégration, à Casablanca. Il favorise d'une part les demandes des personnes désireuses d'acquérir une expérience professionnelle en France dans des secteurs d'activité variés (agricole, informatique, automobile...). Il accompagne, d'autre part, l'immigration familiale au travers de la formation linguistique et des valeurs de la République française.

S'agissant du co-développement et du développement solidaire, la France, à travers l'Agence française de développement (AFD), a initié des projets originaux au Maroc visant à mobiliser plus efficacement l'épargne des migrants sur des projets participant au développement du pays. Cette action s'inscrit bien sûr dans le cadre plus général de ce que fait la France au Maroc et de l'ensemble des moyens (plus de 200 millions d'euros) que nous mobilisons chaque année pour accompagner la modernisation de ce pays, sans oublier aussi l'effort considérable de l'Union européenne. Nous sommes conscients que c'est aussi en créant un espace de prospérité et de stabilité des deux côtés de la Méditerranée que nous devons tous insérer cette problématique migratoire. C'est l'objectif de l'Union pour la Méditerranée.

Tous ces sujets font l'objet d'une écoute et d'un dialogue constant entre nos deux pays.

La proposition marocaine d'un statut d'autonomie élargie au Sahara a été très bien accueillie et saluée par la communauté internationale.
La France a, à maintes reprises, exprimé son soutien au projet. Quelle sera la contribution française pour faire avancer ce dossier ?

La France estime que le plan d'autonomie proposé par le Maroc en 2007 représente un pas en avant important vers le règlement de ce contentieux. Elle constate que le Maroc a fait des efforts sérieux et crédibles et l'encourage à persévérer dans cette voie.

A cet égard, elle a noté avec intérêt la tenue en février de pourparlers informels entre le Maroc et le polisario. Organisés pour la deuxième reprise à l'initiative de l'envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies, Christopher Ross, ces contacts sont une tentative de promouvoir la confiance et de nouer un contact entre les parties dans la perspective de négociations à venir.
C'est en effet dans le cadre des Nations unies qu'une solution juste et équitable pourra être trouvée.

Membre permanent du Conseil de sécurité, la France continuera d'œuvrer en faveur d'une solution politique, seule apte à offrir une issue à la situation actuelle. Elle ne négligera aucune piste permettant d'aller de l'avant, considérant que l'initiative marocaine offre un cadre et des perspectives sérieuses.

De part et d'autre, l'on s'accorde à dire que le Maroc et la France entendent jouer pleinement leur rôle au service de l'espace euro-méditerranéen. Où en est le projet d'Union pour la Méditerranée ?

Ensemble, la France et le Maroc peuvent faire beaucoup pour conforter les relations euro-méditerranéennes.
C'est le message qu'a souhaité transmettre, il y a une dizaine de jours, Pierre Lellouche, secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, lors de son voyage au Maroc.

Il s'appuie sur un constat simple et sur une conviction solide. Le constat, c'est que le Maroc a fait le choix d'un ancrage stratégique à l'Europe. Et la conviction est que la France et le Maroc partagent une relation exceptionnellement dense. Fort de ce partenariat, nos deux pays sont en mesure de contribuer efficacement au développement de l'espace euro-méditerranéen.

Sa Majesté le Roi Mohammed VI a été le premier Chef d'Etat à soutenir l'initiative du président de la République de lancer l'UPM en juillet 2008. C'est à Tanger que Nicolas Sarkozy a dévoilé en octobre 2007 les contours de l'UPM. Et c'est à Marrakech que les réunions ministérielles ont pu reprendre après les événements dramatiques de Gaza.

Malgré les obstacles, l'Union pour la Méditerranée reste un projet porteur de sens, qui doit contribuer à faire de l'espace euro-méditerranéen un espace de paix, de stabilité et de prospérité pour les peuples des deux rives.

En ce sens, la France accueille avec espoir la désignation du secrétaire général, Ahmed Massadeh, le 12 janvier dernier. La mise en place prochaine du Secrétariat et avec elle le développement de projets concrets entre partenaires du Nord et du Sud de la Méditerranée est une chance pour l'ensemble de la Méditerranée. Il importe aujourd'hui de ne pas la laisser passer.

Source : Le Matin

Le ministre délégué chargé de la communauté marocaine à l'étranger, M. Mohamed Ameur, a eu lundi à Doha un entretien avec le ministre d'Etat qatari à l'Intérieur, Cheikh Abdullah Bin Nasser Al-Thani.

A l'issue de cet entretien, M. Ameur a indiqué à la MAP qu'il a discuté avec le ministre qatari de la situation de la communauté marocaine résidente au Qatar, forte de plus de 4.000 personnes.

Il a ajouté qu'il a exposé au ministre d'Etat qatari les efforts de son département et du gouvernement marocain en général, pour suivre et contribuer à la solution des problèmes des Marocains résidents à l'étranger (MRE).

M. Ameur a, également, fait part de la satisfaction que lui a exprimée le ministre d'Etat qatari quant au rôle que joue la communauté marocaine dans le développement économique de l'Emirat, et de la considération que lui inspirent "les succès, le sérieux et la bonne intégration" de cette communauté.

"Nous n'avons pas de problèmes avec la communauté marocaine", a notamment dit le responsable qatari à son hôte.

Les deux ministres se sont mis d'accord pour poursuivre leur coopération dans le cadre des relations excellentes qui lient les deux pays frères, sous la conduite de SM le Roi Mohammed VI et de SA l'émir Hamad bin Khalifa Al -Thani.

Le ministre marocain consacre le reste de la journée de lundi à la rencontre des membres de la communauté marocaine, et rencontrera mardi le ministre qatari du Travail.

Il se rendra ensuite au Royaume de Bahreïn et aux Emirats arabes unis.

Source : MAP

Le récent passage du restaurant Quick de Roubaix à la viande exclusivement halal et la polémique lancée par le maire (PS) de la ville, René Vandierendonck, sur la "discrimination" dont se serait rendue coupable l'enseigne de restauration rapide, illustrent l'importance économique croissante de la communauté musulmane de France.

C'est dans l'alimentaire que la demande des musulmans de France devient de plus en plus manifeste. Selon la société Solis, spécialisée dans le marketing ethnique, le marché halal ("licite" au sens religieux du terme) explose au rythme de 15 % de croissance par an.

Son chiffre d'affaires devrait atteindre les 5,5 milliards d'euros en 2010 (4,5 milliards d'euros en 2009). Toujours selon Solis, 80 % de ces dépenses iront dans l'achat de produits alimentaires et le reste dans la restauration rapide (fast-food, kebab...).

Néanmoins, si l'on en croit des statistiques rendues publiques au World Halal Forum qui s'est tenu en Malaisie en 2009, le marché halal en France serait beaucoup plus vaste et représenterait 17 milliards de dollars (12,2 milliards d'euros). Pour l'Europe, le World Halal Forum estime le marché à 67 milliards de dollars.

Cette fourchette très large permet au moins de constater une chose : le halal dépasse aujourd'hui largement le bio (2,5 milliards d'euros de chiffre d'affaires). Abbas Bendali, directeur de Solis, feint de s'étonner : "Tout le monde ouvre de grands yeux, mais le halal a toujours existé. J'ai 49 ans, dans mon enfance déjà, les immigrés s'étaient organisés." En réalité, la visibilité halal "est apparue lors du ramadan 2009 avec pour la première fois des campagnes publicitaires télévisées", indique Cedomir Nestorovic, professeur à l'Essec, spécialiste du halal.

Mais cette visibilité est accrue, ajoute-t-il, par le fait que la consommation a quitté les produits typés ou exotiques (couscous, chorba, etc.) pour "des produits élaborés". Plats cuisinés, hachis parmentier et pizzas surgelées s'arrachent sur les rayons halal des supermarchés. "Le marché s'est démultiplié en dix ans", reconnaît Serge Barraud, commercial de Corico, une des plus anciennes entreprises françaises à exploiter la dinde halal sous la marque Medina Halal. Celle-ci réalise le tiers du chiffre d'affaires global (45 millions d'euros) sur plus d'une trentaine de produits.

A coté des marques pionnières, Isla Delice, Isla Mondial et Medina Halal, des acteurs plus importants ont surgi. Nestlé est aujourd'hui leader mondial de produits destinés à la consommation des musulmans pratiquants. Le groupe suisse a créé des départements ethniques par filiales et propose aujourd'hui aux musulmans pratiquants pas moins de 30 produits différents. En France, LDC (spécialiste de la volaille, 2 milliards d'euros de chiffre d'affaires) ou encore Fleury- Michon exploitent la niche halal.

La seconde caractéristique du halal est qu'il ne se cantonne plus au réseau des boucheries - 3 000 en 2006 - et des épiceries musulmanes. Les grandes et moyennes surfaces ouvrent des rayons spécifiques. Bruno El-Kasri, responsable du département ethnique de Nestlé, estime que la grande distribution représente aujourd'hui plus de la moitié du chiffre d'affaires global contre 20 % il y a cinq ans à peine. Le meilleur exemple de cette ouverture est Casino qui, non seulement a créé des rayons halal, mais distribue ces produits sous sa marque, Wassila.

De nouvelles formes de distribution voient également le jour. Hal'Shop, qui "entend concilier modernité alimentaire française et respect des traditions musulmanes"Rachid Bakhalk, entend étendre rapidement son réseau de boutiques dans l'espoir de séduire les "beurgeois", urbains de moins de 45 ans et les non-musulmans curieux de saveurs différentes. ouvrira son premier magasin à Nanterre mercredi 3 mars. Son fondateur,

Ces transformations alimentaires accompagnent des mutations sociologiques. M. Bendali estime que la consommation halal est portée aujourd'hui par les moins de 40 ans, "des jeunes hommes qui ont la culture du centre commercial. Ils veulent la reconnaissance des marques".

L'IFOP, qui a réalisé un sondage en décembre 2009 sur un échantillon de 536 personnes, souligne que "les jeunes et les nouvelles générations expriment de fortes attentes à l'égard des marques". Pour eux, le halal serait ainsi une condition "nécessaire, mais pas suffisante". L'institut ajoute qu'il s'agit d'une "pratique de consommation identitaire dont la fréquence et le périmètre de consommation sont corrélés avec la pratique religieuse".

Ce lien très fort avec la religion explique aussi pourquoi les marques et les grandes enseignes ont tardé à prendre en compte le fait musulman. Ils craignent d'effaroucher le reste de la population.

Source : Le Monde

La Tunisie se dote d’un pont financier permanent avec sa diaspora en Europe, dont les transferts de fonds contribuent, bon an mal an, de 5% au PIB.

L’établissement a été installé à la rue des Pyramides, en plein cœur de Paris.

Une banque dédiée aux Tunisiens résidents en Europe a été officiellement créée, le 5 février, sur les cendres de l’Union Tunisienne des Banques (UTB), une institution de droit français, active depuis 1977 dans le financement du commerce extérieur, mais dont le capital est détenu par des banques et des entreprises publiques tunisiennes. Baptisé Tunisian Foreign Bank (TFB), le nouvel établissement a obtenu, fin janvier, l’agrément de la Banque de France, selon un communiqué de la Banque centrale de Tunisie (BCT).

La première mission de la Tunisian Foreign Bank est de mobiliser l’épargne des Tunisiens résidents en Europe et de canaliser leurs transferts vers des projets de développement.

Les autorités monétaires françaises ont également approuvé la restructuration du capital de l’ancienne UTB, qui s’élève à 30 millions d’euros. Le tour de table de la nouvelle banque comprend désormais trois institutions financières publiques tunisiennes, en l’occurrence la Banque centrale de Tunisie (13,4%), la Société Tunisienne de Banque (43,3%) et la Banque de l’Habitat (43,3%).

Partenaire stratégique étranger

Plusieurs banques et sociétés tunisiennes qui étaient présentes dans le capital de l’UTB ont cédé leurs parts aux nouveaux actionnaires. Il s’agit, entre autres, de Tunisair, Attijari Bank et la Compagnie Tunisienne d’Assurances et de Réassurances (STAR).

Une deuxième étape de l’opération de restructuration du capital est prévue d’ici la fin du premier semestre 2010. Elle prévoit l’entrée d’un « partenaire stratégique étranger » dans le tour de table de la banque, à hauteur de 49%, dans le cadre d’une augmentation de capital.

Au cours de cette étape, qui sera marquée par le doublement du capital de l’établissement, la BCT devrait céder la totalité de ses parts alors que la Banque de l’Habitat et la Société Tunisienne de Banque verront leurs participations se limiter, respectivement à 33% et 18%.

Pont financier permanent

La première mission de la Tunisian Foreign Bank, qui sera dirigée par Habib Sfar, ancien directeur général des finances extérieures à la BCT, est de mobiliser l’épargne des Tunisiens résidents en Europe et de canaliser leurs transferts vers des projets de développement. « L’établissement jouera le rôle d’un pont financier permanent entre la Tunisie et l’Europe en matière de financement du développement. Qu’ils soient à l’intérieur ou à l’extérieur du pays, tous les Tunisiens sont aujourd’hui appelés à conjuguer leurs efforts pour consolider nos acquis économiques et sociaux par ces temps de crise », a précisé Taoufik Baccar, gouverneur de la BCT, lors d’une récente conférence nationale sur la contribution des Tunisiens résidents à l’étranger (TRE) au développement, indiquant que la diaspora tunisienne compte actuellement 1 057 797 personnes, dont 82,6% sont établis en Europe. Selon lui, les transferts de fonds des TRE totalisent en moyenne plus d’un milliard d’euros par an, soit environ 5% du PIB du pays.

Une dizaine d’agences d’ici 2011

Pour être plus proche de sa clientèle cible, la Tunisian Foreign Bank compte ouvrir une dizaine d’agences dans les principales capitales européennes, d’ici 2011. Elle envisage aussi d’offrir des services conformes aux normes européennes et de miser sur les technologies modernes (mobile banking et e-banking) afin de séduire les émigrés tunisiens de deuxième et troisième générations.

L’établissement, dont le siège central a été installé à la rue des Pyramides, en plein cœur de Paris, dans les locaux qui avaient abrité la première représentation diplomatique de la Tunisie indépendante en France, devrait accorder, accessoirement, des financements aux entreprises exportatrices tunisiennes souhaitant consolider leurs parts de marché sur le Vieux continent.

Source : Les Afriques

Le Washington Moroccan American Club (WMC) célèbre, tout au long du mois de mars, ses vingt années d'existence, avec au programme une série d'événements et de conférences retraçant son action pour la promotion des liens de solidarité entre les membres de la communauté marocaine installée à Washington et sa région.

Le Club tiendra ainsi plusieurs événements à caractère académique, culturel et sportif, en partenariat avec d'autres associations locales et nationales US, et plusieurs Instituts de recherche et universités de la capitale américaine, comme la Carnegie Endowment for International Peace, John Hopkins University, l'Université de Georgetown et la George Washington University, selon un communiqué du WMC, parvenu lundi à la MAP.

Le programme comprendra ainsi l'organisation d'une conférence sur le thème de "la promotion des droits de la femme au Maroc", qui se tiendra le 17 mars au siège de Think tank américain Carnegie Endowment, visant à exposer l'impact des initiatives lancées par le Maroc en matière d'égalité homme-femme.

Une autre conférence sur la question de la langue amazigh, sera tenue le 19 mars à l'Université de George Washington, en partenariat avec l'Institut Royal de la Culture Amazigh (IRCAM), et verra la participation de linguistes et d'experts en la matière, ajoute la même source.

L'expérience du Corps américain de la paix au Maroc depuis 1963, sera également le thème d'un autre évènement qui sera organisé en collaboration avec l'association des Amis du Maroc (Friends of Morocco), une organisation jumelle du WMC, qui compte parmi ses membres d'anciens volontaires du Corps de la paix dans le Royaume.

La culture et la poésie marocaines seront aussi au menu du 20è anniversaire du Washington Moroccan American Club, avec l'organisation d'un "concourt de l'art et de la poésie" au profit des enfants des membres de la communauté marocaine, avec comme objectif de les initier à la littérature et à la poésie marocaines.

Le sport ne sera pas en reste, avec l'organisation d'un tournoi de football pour marquer le 20è anniversaire du WMC, créé au début en tant que club de football (le Washington Athletic Club). Le tournoi, qui verra la participation d'équipes venues de dix Etats américains, sera dédié à la mémoire de feu Hassan Mendoun, ancien footballeur et membre respecté de la communauté marocaine installée aux Etats-Unis.

Source : MAP

La nouvelle commissaire européenne à la Justice, Viviane Reding, a promis vendredi une "tolérance zéro" face aux violations des droits de l'Homme, mais assuré qu'"il n'y aura pas de crêpage de chignon" avec sa collègue à la Sécurité, Cecilia Malmström..

"Je serais extrêmement stricte sur l'application de la Charte des droits fondamentaux" européenne, "il y aura une tolérance zéro", a-t-elle affirmé au cours d'une conférence de presse à l'issue de sa première réunion avec les ministres de la Justice de l'Union européenne à Bruxelles.

Mme Reding a affiché cette position "d'extrême fermeté" au lendemain de l'adoption par les ministres de l'Intérieur d'une série de mesures proposées par la France pour combattre l'immigration clandestine, dont la principale prévoit le co-financement par l'UE de vols pour le retour forcé d'immigrants en situation irrégulière.

Or ce dossier est, au sein de la Commission, de la compétence d'une autre personne, la Suédoise Cecilia Malmström..

Et ce après la décision du président de l'exécutif européen, José Manuel Barroso, de scinder les portefeuilles de Justice et respect des libertés et droits fondamentaux, d'une part, et que les question de sécurité d'autre part.

"Il n'y aura pas de crêpage de chignon. Mmes Malmström.et Reding sont d'accord sur la manière dont les questions traitant de la sécurité et des droits des citoyens seront traitées", a affirmé Mme Reding, une Luxembourgeoise.

La cohabitation ne s'annonce toutefois pas forcément aisée car, a-t-elle également dit, "lorsque dans un dossier, un des commissaires est chef de file, il devra obtenir l'accord de l'autre".

Cecilia Malmström.a tenté de rassurer. Elle se veut également intransigeante sur les droits de l'Homme. "Les libertés fondamentales, elles sont dans mon ADN", a-t-elle confié à l'AFP.

Elle a ainsi proposé jeudi "un code de conduite pour les opérations de retour (des clandestins), qui devront être assistées par des représentants d'ONG ou de la Croix Rouge".

En cas de violation des droits de l'Homme, les Etats coupables seront sanctionnés par le non remboursement des frais engagés pour les opérations de retour forcé, a-t-elle indiqué.

Source : La Libre.be

Un total de 203.865 étrangers installés au Royaume-Uni ont obtenu la nationalité britannique en 2009, soit une hausse de 58 pc par rapport à 2008, a indiqué l'Office national des statistiques (ONS/officiel).

Le nombre des travailleurs étrangers ayant obtenu le droit de résidence en Grande-Bretagne a grimpé de 60.000 en 2008 à 81.000 l'année dernière, ajoute L'ONS qui s'est basé sur des données fournies par le ministère de l'Intérieur.

Les visas étudiants ont, quant à eux, enregistré une augmentation de 30 pc entre 2008 et 2009, le pic étant constaté au dernier trimestre de l'année dernière avec une hausse spectaculaire de 92 pc par rapport à la même période de 2008.

Par ailleurs, l'immigration devra figurer parmi les principales questions lors de la campagne pour les élections législatives du printemps. L'opposition conservatrice critique la politique mise en Âœuvre dans ce sens par le gouvernement travailliste.

L'opposition estime que l'importante hausse du nombre d'immigrés ayant obtenu la nationalité ou le droit de résidence au Royaume-Uni témoigne de "l'échec" du gouvernement de contrôler les flux migratoires.

Ces derniers, argumente le parti conservateur, intensifient les pressions sur les services publics qui souffrent déjà des effets de la crise économique.

Le gouvernement travailliste s'apprête à annoncer dans les semaines qui viennent de nouvelles mesures rigoureuse en matière de contrôle de l'immigration.

Source : Casafree/MAP

Expulsé fin janvier vers le Maroc, le jeune marocain Mohamed Aboucar a pu revenir samedi en France avec un visa longue durée, obtenu grâce à une "vaste mobilisation" en sa faveur, rapporte dimanche le journal français "Le Parisien".

"L'impressionnante" mobilisation de ses proches, des élèves et des personnels de son lycée Valmy de Colombes (banlieue parisienne), des élus locaux et du Réseau éducation sans frontières (RESF) a permis son retour un mois après son expulsion, précise le quotidien.

Mi-février, le collectif de soutien a été reçu au cabinet du ministre français de l'Immigration et de l'Identité nationale, Eric Besson, qui a accepté de rouvrir son dossier, permettant ainsi à ce lycéen de 18 ans, inscrit en première année de bac pro, d'avoir d'un visa longue durée, selon journal.

"Ce document devrait lui permettre d'obtenir un véritable titre de séjour", a précisé au journal Boubakar Mazari, porte-parole des enseignants du lycée Valmy.

Pour Dominique Frager, adjoint au Maire à Colombes, Mohamed est "un modèle d'intégration" avec "un parcours exemplaire". "On devait agir, nous avons un peu l'habitude", a-t-elle dit.

En 2007, une mobilisation similaire s'était soldée par le retour d'une lycéenne capverdienne, scolarisée dans le même établissement.

Source : MAP

Le ministre délégué chargé de la communauté marocaine à l'étranger, M. Mohamed Ameur, effectuera du 28 au 7 mars une visite de travail à certains pays du Golf Arabique.

Cette visite, qui s'inscrit dans le cadre du renforcement des relations entre le Maroc et les pays d'accueil en vue d'une meilleure prise en charge des affaires de la communauté marocaine, comprendra le Qatar, le Bahreïn et les Emirats Arabes Unis, indique un communiqué du ministère.

Au cours de cette visite, M. Ameur tiendra des réunions élargies avec les membres de la communauté marocaine résidant dans ces pays pour s'enquérir de leur situation et leur faire part des récentes dispositions gouvernementales prises en leur faveur dans les domaines sociale, économique et culturel, explique le communiqué.

Le ministre aura également des entretiens avec les responsables gouvernementaux locaux en charge des dossiers du travail et des affaires sociales au sujet de la préservation des intérêts des marocains résidant dans ces pays arabes.

Source : MAP

Les larmes ne quittent pas les yeux rougis de Leïla. Et après une période d'abattement, la mère de famille a décidé de lever la tête, de raconter son histoire et de se battre. « En 2005, mon mari m'a demandé de quitter le Maroc, où j'avais un travail de fonctionnaire depuis 15 ans, pour le rejoindre. Il voulait créer sa société. Je n'étais pas d'accord, car je n'avais plus de lien avec mon mari depuis longtemps. La violence, l'incompréhension ... » Mais Leïla est contrainte d'accepter. « Il m'a fait du chantage aux enfants en me disant qu'ils allaient me les prendre, que je ne les verrai plus jamais... » La famille traverse donc la Méditerranée pour rejoindre un père qui disparaîtra dans la nature quelques semaines plus tard. « Il est peut-être en Italie, ou peut-être au Maroc, je ne sais pas ».

Mais Leïla et ses trois fils sont là, un peu perdus, mais séduits par le pays. « Je n'aurai jamais cru que j'aimerais la France à ce point.

J'ai plus de liens ici qu'au Maroc où j'étais seule, isolée, où j'avais peur. Ici, c'est notre pays. Là-bas, c'est la vie pour les riches, ici, c'est pour tout le monde. Là-bas, je n'avais et je n'étais rien, ici j'existe. » Alors en juillet dernier, Leïla dépose un dossier en préfecture pour obtenir un titre de séjour. Dans cette démarche, elle est aidée par la municipalité et des associations comme le RESF (réseau d'éducation sans-frontière) et le CASPA (collectif d'aide au sans papiers de l'Artois).

Mais en janvier, le couperet tombe : c'est le refus, avec obligation de quitter le territoire dans un mois. Le cauchemar commence pour la jeune femme. « C'est comme sortir un poisson de l'eau. Je n'ai rien au Maroc, rien de bien pour mes enfants, je ne peux pas refaire encore ma vie, j'ai fait mes racines ici. » Un comité de soutien se met en place donc autour d'elle. La mairie lance une pétition qui a déjà recueilli 1 200 signatures et qui continue et continuera de tourner (sur les marchés, en mairie, sur Internet). Des actions sont également prévues.

Une intégration exemplaire

Car selon Sylvie Leclerc, du CASPA, « sa situation est très compliquée car elle n'entre pas dans le cadre des titres autorisés. Mais Leïla est un cas exceptionnel en terme d'implication dans les associations locales, et d'intégration parfaitement réussie pour elle et ses trois enfants ». C'est vrai que, membre des différentes associations de parents d'élèves, mais aussi du Secours populaire et prochainement des Restos du cœur, Leïla se démène. Sans parler de sa recherche d'emploi...

Une avocate a donc décidé de défendre son dossier au tribunal administratif afin d'obtenir un titre de séjour pour la Billysienne. Mais en attendant une réponse à sa demande d'aide juridictionnelle, qui suspendrait la décision d'expulsion du préfet le temps de la procédure, Leïla est susceptible à chaque moment d'être reconduite à la frontière. Elle est « hors la loi ». Une expression qui fait bondir les bénévoles de l'ERSF : « On dirait que c'est une criminelle alors que ce sont les lois que nous jugeons honteuses. Son seul délit c'est de vouloir rester en France ! La chasse aux migrants ne passera pas par nous. » .

Source : La Voix du Nord

Ce ne sera pas une grève mais un moment symbolique : en appelant à la mobilisation le 1er mars, le collectif "24 heures sans nous, une journée sans immigrés" entend "démontrer l'apport indispensable de l'immigration" à la France, en particulier son poids dans l'économie. Elle vise aussi à exprimer l'exaspération d'une nouvelle génération d'immigrés et d'enfants d'immigrés à l'égard des "dérapages" et des propos stigmatisants de plus en plus fréquents dans le discours politique.

Cette initiative, organisée le même jour en Italie et en Grèce, s'inspire d'une expérience observée aux Etats-Unis en 2006 : visés par une loi criminalisant la travail clandestin, des centaines de milliers d'immigrés hispaniques avaient paralysé les grandes villes du pays. Les manifestations avaient abouti au retrait du texte.

En France, le mouvement, qui se veut apolitique, cherche avant tout, en cessant de consommer et/ou de travailler, à "marquer la nécessité de la participation des immigrés à la vie de la cité".

En réalité, leur apport n'a jamais été mesuré. A la différence d'autres pays, comme la Grande-Bretagne ou l'Espagne, la France n'a jamais cherché à connaître l'impact de l'immigration sur son économie.

Les immigrés occupent pourtant une part non négligeable dans la population active. Selon les dernières données tirées du recensement par l'Insee, en 2007, 2,4 millions d'immigrés résidant en France métropolitaine déclaraient travailler ou se trouver au chômage : ils représentaient 8,6 % des actifs.

Si l'on s'en tient à la seule population active occupée (hors chômeurs), leur part se maintient même à un niveau plus élevé : de 10,7 % en 1995, elle s'établissait à 11,3 % en 2007, selon l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). "Cette stabilité de la présence des immigrés dans l'emploi total montre que quelle que soit la conjoncture, on ne s'en passe pas", relève Jean-Pierre Garson, chef de la division des migrations internationales de l'OCDE.

Cette stabilité globale masque une situation contrastée selon les secteurs. Mais, contrairement à une idée reçue, les immigrés sont loin de travailler dans les seuls secteurs en déclin que sont l'agriculture ou l'industrie. Leur présence, bien qu'en recul, reste forte dans la construction. Elle l'est cependant plus encore et tend à croître dans les services. Comme le reste de la population en emploi, les immigrés travaillent désormais majoritairement dans le tertiaire. Dans certaines activités, comme les services domestiques et l'hôtellerie-restauration, ils représentent même plus de 20 % de la main-d'oeuvre.

"FORCE DE TRAVAIL "

Leur nombre est important et progresse dans des secteurs plus qualifiés, tels l'informatique (17,4 %) ou les services aux entreprises (16,5 %). Les immigrés accompagnent ainsi l'évolution de l'appareil productif de l'industrie vers les services. "Ils ne constituent pas qu'une main-d'oeuvre non substituable et confinée à deux ou trois secteurs. Ils sont une force de travail complémentaire à la main-d'oeuvre nationale", insiste M. Garson.Leur part dans la création nette d'emplois tend d'ailleurs à croître. De 13 % en moyenne entre 1997-2007, celle-ci a connu un renforcement marqué sur la seconde moitié de cette décennie, s'élevant à 40 %, selon l'OCDE.

Bien que non négligeable, la contribution des immigrés à la création nette d'emplois en France reste néanmoins inférieure à ce qu'elle est notamment au Royaume-Uni, en Espagne, ou encore en Italie, pays qui ont connu sur la même période des flux migratoires à des fins d'emploi nettement plus forts. "L'apport des immigrés dépend étroitement de la structure de l'emploi et de l'intensité de l'activité du pays. Or, en France, le marché du travail n'est pas très porteur. Et surtout les réserves de main-d'oeuvre sont encore importantes, en particulier parmi les jeunes et les femmes", explique M. Garson. Si, partout, les immigrés, plus vulnérables, jouent un rôle d'amortisseur en temps de crise, ils viennent dans d'autres pays davantage renforcer la croissance qu'en France. "C'est là, dit M. Garson, une leçon à retenir dans la perspective de la reprise et du rôle déterminant que peuvent y jouer les travailleurs immigrés."

Source : Le Monde

Secouer les esprits et susciter des interrogations auprès de l'opinion publique sur le thème de l'immigration, est l'objectif que se fixe le collectif "24 heures sans nous”, à travers l'organisation le 1er mars en Italie d'une journée nationale sans immigrés.

Trop souvent mal jugés et victimes d'intolérance et de racisme, les immigrés en Italie, mais également de France, en Grèce et dans d'autres pays européens, se sont concertés pour se donner la main, le temps d'une journée, pour faire prendre conscience de leur rôle dans le développement des économies des pays dans lesquels ils vivent et travaillent.

En Italie, cette journée mettra, côte à côte, les immigrés, des citoyens italiens et des jeunes issus de la seconde génération, qui en dépit du fait qu'ils sont nés et ont grandi en Italie, continuent de subir diverses formes de discriminations.

Par cette "grève”, nous entendons nous opposer aux instruments qui se basent sur les racines culturelles ou religieuses pour justifier des politiques locales ou nationales d'exclusion et de marginalisation des étrangers, a confié à la presse un membre du collectif "24 heures sans nous”.

"Nous disons non à la politique de deux poids deux mesures”, a-t-il dit lors d'une réunion de coordination à Rome.

Quelque soixante comités de ce collectif superviseront, à travers tout le territoire italien, le déroulement de cette journée de protestation, dont le symbole est la couleur jaune. Cette couleur de l'intrigue mais aussi de la renaissance et du changement sera le signe qui distinguera les participants à ce mouvement pacifique et civilisé de protestation, a argumenté la présidente de la coordination nationale du collectif.

Des maillots, des brassards, des drapeaux, des banderoles et autres accessoires jaunes seront ainsi mis à la disposition des participants, a-t-elle indiqué.

Plusieurs partis politiques, organisations syndicales et associations de la société civile ont déjà fait part de leur intention de participer à cette journée pour défendre les droits des immigrés, une composante essentielle de la société.

Des manifestations sont notamment envisagées à Rome, à Milan, à Bologne, à Brescia mais aussi à Rosarno (sud), théâtre en janvier dernier, d'affrontements violents entre habitants et forces de l'ordre, d'une part, et saisonniers africains, de l'autre.

Ces derniers étaient employés pour la plupart illégalement dans la collecte de fruits et légumes moyennant une rémunération dérisoire. Les incidents s'étaient soldés par 67 blessés, dont la majorité parmi les immigrés subsahariens.

Victimes d'une véritable "chasse à l'homme", ceux-ci n'ont eu la vie sauve que grâce à un transfert, sous bonne escorte, vers des centres d'accueil situés dans d'autres régions de la péninsule.

Depuis l'avènement au pouvoir du gouvernement de centre droit de Silvio Berlusconi en 2008, une série de mesures ont été décrétées pour contrecarrer les flux migratoires.

Il s'agit en l'occurrence d'une loi criminalisant l'immigration clandestine et de la mise en œuvre d'un accord conclu avec la Libye permettant le refoulement en pleine mer d'embarcations de clandestins sans considération de la présence ou non parmi eux de personnes pouvant se prévaloir légitimement du statut de réfugié.

Source : aufait/MAP

L’histoire de Najlae Lhimer, 19 ans, a été largement reprise par la presse. Elle était régulièrement battue par son frère. Le 18 février, ce dernier a trouvé un mégot de cigarette dans la chambre de Najlae , une dispute éclate. Elle est rouée de coups par son hébergeur avec « un manche d’aspirateur et un fer à lisser » d’après la mère d’une de ses amies, citée par Libération. Le même jour, elle a déposé une main courante au commissariat de Montargis. Le lendemain elle a porté plainte à la gendarmerie de Château-Renard, tout en présentant un certificat médical attestant une incapacité de travail de huit jours. Mais les gendarmes se sont intéressés uniquement à sa situation irrégulière. Najlae Lhimer est placée en garde à vue et expulsée sans délai, le samedi 20 février dans la matinée.

“Tous ses droits ont été bafoués, écrit Ibrahima Koné sur le site Yabiladi ,  car elle n’a pas pu saisir la justice pour les violences subies.” A son arrivée à Casablanca, la lycéenne a été de nouveau arrêtée par la police marocaine avant de sortir libre du palais de justice.

Elle est soutenue par le Réseau éducation sans frontières (RESF), qui espère obtenir rapidement son retour en France. Quant à son frère, il n’a toujours pas été inquiété par la justice selon France 3. Xavier Parisot, de retour du Maroc montre des photos qui témoignent de la violence des coups ayant justifié un arrêt de travail de 8 à 15 jours.

Le site Bakchich diffuse aujourd’hui une vidéo où s’exprime Najlae, à Casablanca, le 23 février, entourée des membres de RESF Maroc.

Charlotte Cans précise dans Bakchich que “selon Maître Gilles Laille, avocat au barreau de Paris, l’administration a agi « dans l’illégalité complète ». « L’arrestation et l’expulsion de Najlae relèvent d’une procédure inéquitable en vertu de l’article 6 de la Convention européenne des droits de l’homme. Par ailleurs, la gendarmerie a commis une faute lourde en refusant d’enregistrer la plainte de cette jeune femme. »

Mardi 23 février, le sénateur PS du Loiret, Jean-Pierre Sueur, a interpellé le gouvernement sur cette expulsion. Le sénateur a également demandé que la décision d’expulsion de Najlae soit « reconsidérée ».

A lire, l’article de Noria Ait-Kheddache dans l’Express, “Violences: la double peine des femmes étrangères” qui s’interroge sur les recours que peuvent bien avoir ces femmes contre la violence quand elles sont sans papiers…

Source : Le Monde

Le quotidien danois Politiken a présenté ses excuses aux musulmans pour les avoir offensés en reproduisant en 2008 les caricatures de Mahomet, a-t-il annoncé vendredi.

Le journal, le premier média danois à avoir fait de telles excuses dans cette affaire controversée, a conclu un accord avec huit organisations représentant 94.923 descendants du prophète, regrettant d'avoir blessé la foi des musulmans, mais ne s'excusant pas d'avoir reproduit ces dessins satiriques.

Cet accord stipule également que le quotidien de centre-gauche ne renonce pas au droit de republier ces caricatures de nouveau, souligne-t-il.

Ce compromis a suscité cependant une vive condamnation du milieu politique danois qui accuse Politiken d'avoir mis un genou à terre et sacrifié la liberté d'expression, pierre angulaire de la démocratie danoise.

Douze caricatures controversées du prophète Mahomet avaient été publiés pour la première fois en septembre 2005 dans le quotidien danois Jyllands-Posten. Jugées offensantes par de nombreux musulmans, elles avaient déclenché une vague de violentes manifestations, principalement dans le monde islamique en janvier et février 2006, dirigées contre le Danemark.

Elles avaient été reproduites en 2008 par près de vingt quotidiens danois, dont Politiken, à la suite d'un plan avorté d'attentat contre un des caricaturistes.

Source : La Croix/AFP

La Marocaine Nawal Bouayayne a décroché l'une des 15 bourses internationales Unesco-L'Oréal 2010 allouées aux jeunes chercheuses, doctorantes ou post-doctorantes dont les projets ont été acceptés par des laboratoires de recherche de renom en dehors de leur pays d'origine, a annoncé jeudi l'Unesco.

Cette bourse lui a été attribuée pour financer son projet sur l'exploration du potentiel pharmaceutique des substances naturelles extraites de quatre espèces d'algues de la lagune de Nador, retenu par la Faculté de pharmacologie de Toulouse (sud-ouest de la France), précise un communiqué de l'organisation onusienne.

Elle s'inscrit dans le cadre du "Programme Pour les Femmes et la Science" mis en place depuis 12 ans par l'Unesco et L'Oréal, groupe industriel français spécialisé dans les cosmétiques.

Il vise à mettre en valeur l'excellence scientifique des femmes et à encourager les vocations des jeunes filles dans le domaine de la science.

Les bourses internationales prévues au titre de cette année seront remises aux bénéficiaires le 3 mars prochain au siège de l'Unesco à Paris.

Le Programme Unesco-L'Oréal prévoit également l'octroi du Prix "Pour les Femmes et la Science" qui en est à sa 12-ème édition.

Il sera remis, le 4 mars à l'UNESCO, aux lauréates sélectionnées par un jury présidé par le Professeur américain Gunter Blobel, Prix Nobel de médecine 1999.

Les lauréates de cette édition sont Anne Dejean-Assémat (France), Rashika El Ridi (Egypte), Lourdes J. Cruz (Philippines), Elaine Fuchs (Etats-Unis) et Alejandra Bravo (Mexique). Chacune d'entre elles recevra 100.000 dollars pour sa contribution à la science.

Des tables rondes, sous le thème "Les découvertes qui vont changer le monde", seront organisées le même jour à Paris, en présence des lauréates des bourses internationales et des Prix L'Oréal-UNESCO.

Source : MAP

Jean Daniel, l'éditorialiste de l'hebdomadaire français +Le Nouvel Observateur+ revient, jeudi, sur sa participation au Salon international de l'édition et du livre (Siel) de Casablanca, mettant l'accent sur le succès de sa 16è édition (11-21 février).

"Chaque jour, il s'y est passé quelque chose de surprenant, d'imprévu et de pittoresque, à commencer par la présence, à certaines heures, d'une masse innombrable d'enfants, qui s'apparentait à une invasion de sauterelles", affirme-t-il dans son dernier éditorial sous le titre "Le français, patrie arabe?".

Jean Daniel note également que "les grands éditeurs français avaient pris soin d'assurer une présence prestigieuse et de promouvoir opportunément le succès des livres de poche".

"Le niveau des différents colloques était souvent ambitieux (...) mais quelle culture!", se félicite l'éditorialiste qui fait état également de sa participation une semaine auparavant au salon Le Maghreb des Livres à Paris, où l'Algérie était l'invité d'honneur.

Evoquant les deux salons ainsi qu'une exposition de calligraphies arabes, qui se tient à l'Institut du Monde Arabe, à Paris, l'auteur avoue avoir tiré de ces événements "un soulagement et un enrichissement".

"Dans les deux salons, au moment des débats sur l'identité nationale et sur l'immigration, j'ai découvert combien la France, par sa littérature, était entrée dans les mœurs, les échanges, les références d'un certain monde arabe. Surtout au Maghreb, mais pas seulement", conclut-il.

Source : MAP

L'Espagne accueillera en avril prochain, dans le cadre de sa présidence de l'Union Européenne (UE), une conférence ministérielle européenne sur l'immigration.

La conférence, la quatrième du genre, prévue les 15 et 16 avril à Saragosse (Nord de l'Espagne), se tiendra alors que la majorité des pays européens d'accueil de l'immigration comme la France, l'Espagne et l'Italie, ont durci leur politique d'immigration par l'approbation de lois plus restrictives.

La conférence doit aborder l'intégration comme facteur de développement économique et de cohésion sociale dans les sociétés européennes et évaluer les politiques d'intégration menées par les pays de l'UE, apprend-on jeudi auprès de la présidence espagnole de l'UE.

Les conclusions de cette conférence devront apporter des éléments permettant de renforcer les politiques d'intégration des immigrants dans l'UE, souligne-t-on de même source, ajoutant que le Conseil Européen de juin prochain réalisera une première évaluation de l'application par les Etats membres du Pacte Européen sur l'Immigration et l'Asile, adopté en octobre 2008, qui devra être préparée pendant la Présidence espagnole.

Selon la même source, la Présidence espagnole de l'UE se fixe comme objectif durant son mandat qui s'étend de janvier à juin 2010, de renforcer et de stimuler, dans le cadre du Conseil JAI (Justice et Affaires Intérieures), "la politique intégrale d'immigration de l'UE, vis-à-vis de l'immigration légale, avec une attention toute particulière pour l'intégration des immigrants et les mineurs non accompagnés ".

Dans ce cadre, une attention particulière sera accordée à l'approbation d'un Plan d'action en matière de mineurs non accompagnés. Sur le plan réglementaire, l'action de la Présidence se concentrera sur la réglementation des différents régimes de travailleurs immigrants, pour continuer de progresser dans l'implication de l'UE en matière d'admission, de séjour et d'exercice professionnel des travailleurs immigrants extra-communautaires, précise-t-on de même source.

La Présidence espagnole s'efforcera également à "avancer dans l'approbation des instruments nécessaires, réglementaires et institutionnels, pour que la politique d'immigration puisse répondre aux besoins des marchés du travail européens".

Parmi les autres priorités de la Présidence espagnole en matière d'immigration figurent également le renforcement de la capacité opérationnelle de l'Agence FRONTEX pour lutter contre l'immigration irrégulière et la mise en place du système commun d'asile.

Source : MAP

L'Union européenne a endossé jeudi 29 propositions françaises pour renforcer la protection des frontières européennes contre l'immigration illégale lors d'une réunion de ses ministres de l'Interieur et de l'Immigration à Bruxelles.

"Je me réjouis que nous soyons parvenus à un consensus de l'ensemble des ministres européens pour adopter la feuille de route proposée par la France", a déclaré le ministre français Eric Besson.

Ces 29 mesures avaient été présentées mercredi à Paris dans un communiqué officiel.

Selon M. Besson, cette feuille de route "constitue un programme de travail pour mettre en place une véritable police aux frontières européennes".

L'une des mesures phares est l'organisation de vols conjoints (pour le retour forcé des immigrants en situation irrégulière) organisés et co-financés par Frontex", l'agence européenne chargée de la gestion des frontière extérieures de l'UE.

"Je dis bien organisés par Frontex", a insisté M. Besson.

"Désormais Frontex pourra même acquérir ou louer des avions pour effectuer ces vols", a précisé le ministre.

La Commission européenne a toutefois mis en garde les gouvernements européens.

"Des milliers de personnes tentent de passer clandestinement en Europe, mais cela ne fait pas pour autant d'elles des criminels et elles doivent être traitées de façon digne", a averti la nouvelle commissaire en charge des Affaires étrangères, la Suédoise Cécilia Malmström.

"Je propose un code de conduite pour les opérations de retour, qui devront être assistées par des représentants d'ONG ou de la Croix Rouge", a-t-elle précisé.

En cas de manquement, les Etats coupables seront sanctionnés par le non remboursement des frais engagés pour les opérations de retour forcé, a-t-elle indiqué.

Elle a toutefois reconnu les limites de son action: "Nous présentons nos desiderata, mais les Etats restent souverains", a-t-elle reconnu.

Le Parlement européen aura néanmoins son mot à dire sur ces nouvelles propositions et les élus sont très pointilleux sur le respect des droits de l'homme.

Les propositions françaises tiennent compte de cette dimension. Elle préconisent une formation des garde frontières européens en ce sens, mais l'accent est surtout mis sur la coopération pour lutter contre les filières d'immigration clandestines et les passeurs.

Des programmes d'action avec la Libye et la Turquie, deux des plus importants pays par lesquels transitent les candidats à l'immigration vers le sud de l'Europe sont préconisées. Ces négociations sont engagées depuis des années, mais elles n'ont jusqu'à présent pas abouti.

M. Besson a enfin insisté sur la nécessité de rendre opérationnel dès le 1er juillet 2010 l'Etat major opérationnel de Frontex installée en Grèce, un des pays de l'UE les plus affectés par les problèmes posés par l'afflux d'immigrants clandestins, avec l'Italie et Malte.

La Commission européenne a complété cette feuille de route avec une demande de moyens supplémentaires à mettre à la disposition de Frontex.

Sa proposition impose aux Etats membres de l'UE "une contribution obligatoire en matériels et en ressources humaines" sans lesquels Frontex ne sera pas en mesure d'agir efficacement.

Source : Le Monde/AFP

Wassyla Tamzali, ancienne avocate à Alger et directrice des droits des femmes à l'UNESCO, est une militante féministe qui partage aujourd'hui son temps entre ses engagements et l'écriture. Avec "Une femme en colère, Lettre d'Alger aux Européens désabusés", elle signe son dernier essai où nombre de sujets sensibles relatifs aux libertés, à la religion et aux droits de l'homme sont évoqués. Dans cet entretien avec eMarrakech, elle revient, pour mieux les éclaircir, sur ces questions en apportant davantage d'éléments de réponse.

Wassyla Tamzali, vous vous présentez comme une « féministe laïque, musulmane et libre penseur ». Est-il nécessaire aujourd’hui de passer par cette définition pour justifier d’une sorte de « légitimité » quand on aborde des sujets aussi sensibles que la relation entre l’Europe et le monde arabo-musulman ?

Il ne s’agit pas de légitimité. Mais il est nécessaire de souligner d’où l’on se situe quand on exprime des idées, des convictions, pour permettre au lecteur de définir la personne qui s’adresse à lui. Par ailleurs, je suis obligée de le dire parce que je ne porte pas de voile et qu’aujourd’hui on a tendance à identifier la religion musulmane aux femmes voilées. Mais l’Islam fait bel et bien partie de ma culture. Cette complexité échappe aux européens, à qui ce texte s’adresse, alors qu’ils n’ont aucun mal à nous parler, eux, de leur complexité. Nous sortons d’une culture religieuse qui a imprégné la vie économique et sociale et d’une période coloniale où cette identité religieuse a joué un très grand rôle pour nous différencier des colonisateurs. Je me dois donc de dire que je parle de ce milieu culturel qui s’appelle la religion musulmane, de mon expérience et de mon approche laïque parce que je suis laïque et de mon cheminement qui est libre penseur. Je veux dire par là que j’ai vis-à-vis de la religion une attitude critique, de remise en question, qui ne signifie pas automatiquement athée, même si je le suis. Je pense que les croyants peuvent et doivent être libre penseurs dans la mesure où la religion, comme tous les autres domaines idéologiques, est un domaine de questionnement constant. C’est cette attitude qui sauvera la religion musulmane. Ce que les croyants semblent accepter comme issu de la religion est en réalité défini par des hommes. C’est donc à eux, en tant qu’individus libres, conscients et responsables, issus d’une culture religieuse mais aussi politique –la décolonisation- de dire quelle est leur approche de la religion, surtout que dans l’Islam il n’y a pas d’église et que chacun est censé avoir avec Dieu un rapport libre.

C’est cette idée de la conscience moderne que j’aborde dans ce livre. Je pense en effet que la solution à ces problèmes n’est ni dans les mains des politiques, ni dans celles des législateurs (notamment sur la question de la burqa). Elle est entre les mains des musulmans eux-mêmes qui doivent exprimer leur conscience moderne par rapport à tous ces sujets pour permettre de faire le tri entre ces mouvements politiques qui nous viennent de l’Arabie Saoudite et qui sont issus du wahabisme (le salafisme aussi d’ailleurs qui est né dans le giron du wahabisme) et entre nous maghrébins, pour pouvoir justement récupérer notre vision maghrébine de l’Islam qui est tout à fait différente.

Si ce n’est pas par le biais de la politique, comment est-il possible de faire porter cette voix ?

Par la résistance ! Nous, en tant qu’intellectuels laïcs, nous sommes dans une forme de résistance. Mais je m’adresse aux croyants qui doivent aussi entrer en résistance pour faire échec à cette liaison entre les politiques et la religion.

Dans votre dernier essai « Une femme en colère, Lettre d’Alger aux Européens désabusés », vous vous référez souvent aux intellectuels européens, qu’il s’agisse de militants d’aujourd’hui dont vous êtes proches ou d’écrivains et penseurs tels que Gide, Sartre ou Beauvoir. Pourquoi est-il toujours nécessaire de penser le progressisme et les droits de l’homme sous la tutelle européenne ?

Pourquoi parlez-vous de tutelle ? Les européens ont formulé –avant nous- ces idées que nous sommes en train de formuler en ce moment, mais il n’y a pas de tutelle. Le féminisme est un mouvement qui est peut-être né à un endroit précis mais cela ne l’empêche pas d’être universel. Il faut d’ailleurs défendre cette autonomie vis-à-vis des gens de chez nous qui nous accusent d’être sous la tutelle des occidentaux, mais aussi vis-à-vis des occidentaux qui nous reprochent de les imiter, avec la prétention des anciens colonisateurs. Ils pensent détenir les clés de l’univers et, quand nous commençons à parler d’égalité et de liberté, ils nous prennent pour des imitateurs. Cela est faux.

Je pense notamment aujourd’hui aux mouvements d’indépendance qui animent toujours nos pays, même quand ils sont portés par des hommes et des femmes analphabètes qui n’ont aucune idée de la déclaration universelle des droits de l’homme, mais qui continuent à envoyer leur enfants à l’école, qui continuent à protéger certaines libertés qui sont au cœur de la déclaration universelle des droits de l’homme. Mais c’est à nous, intellectuels, d’être une avant-garde. Je revendique cela car un pays ne se forme pas sans avant-garde et sans élite, même si cette attitude est méprisée. Elle est méprisée par les gens du pouvoir parce que nous sommes des concurrents dans la production de la pensée, mais aussi par une certaine intelligentsia européenne aujourd’hui, que forment des pseudo-anti-élites. La nouvelle élite base aujourd’hui son pouvoir sur le fait qu’elle ne veut plus se reconnaître comme élite et qu’elle veut donner la parole aux opprimés. Mais c’est toujours elle qui parle au nom des opprimés. C’est une pseudo-parole donnée parce que ce sont eux qui continuent à interpréter les choses. Aujourd’hui, même dans les universités, nous trouvons des courants postmodernes qui, sous couvert de donner la parole aux victimes –qu’il s’agisse des anciens colonisés, des maghrébins victimes du racisme, des prostituées victimes de l’esclavage sexuel ou des homosexuels victimes d’homophobie-, refusent qu’on réfléchisse sur leur condition de victimes et enlève la parole à ceux qui prennent leur défense pour soi-disant la donner à ces dites victimes mais, au final, ce sont toujours eux qui parlent.

Dans le cadre de cette dichotomie, vous pointez souvent du doigt une opposition absurde entre « européens » et « musulmans », où les traits géographiques et historiques des uns sont confrontés au concept culturel et religieux des autres. Pensez-vous que l’Europe aujourd’hui est restée confinée dans une nomenclature qui date de l’ère coloniale ?

Tout à fait. Quand les Européens arrivent dans les pays arabes, ils ne voient que la religion et les mœurs : le couscous, la polygamie, la manière de s’habiller, etc. Ils voient les habitants de ces pays uniquement de cette manière car ils ne veulent pas leur donner la parole en tant que citoyens politiques. Par conséquent, ils les cantonnent dans la religion et la culture. Et ce jusqu’à Camus ! Il refuse de reconnaître ces personnes comme algériens. Il y a une vingtaine d’années, je suis revenue vers Camus car il a eu sur la violence des positions morales utiles et intéressantes et qui me touchent beaucoup. Mais sur ce point-là, il a été comme les autres. Quand il a parlé de la pauvreté des algériens, il l’a pratiquement fait par charité chrétienne. C’est la même démarche aujourd’hui : une démarche apolitique. Camus est foncièrement apolitique, d’ailleurs il refuse l’histoire. L’histoire est l’expression de la politique. Personnellement, ça m’a beaucoup sauvée : mon père a été assassiné par le mouvement auquel il appartenait et auquel il a participé. Si j’avais été incapable de voir le trait de l’histoire, j’aurais été désespérée. Je suis triste évidemment puisque rien ne pourra me rendre mon père, mais je ne suis pas désespérée. Je sors du désespoir et je retrouve une force dans cette histoire pour justifier ma position d’aujourd’hui.

J’avais un grand oncle qui était né au 19e siècle et qui me disait : « Tu sais, on nous appelle des musulmans et nous finirons par n’être plus que des musulmans ». Et c’est vrai ! Ce post-colonialisme s’est inscrit dans la lignée du colonialisme, il n’a rien de révolutionnaire. C’est la théorie de la continuité. On nous renvoie à notre culture, qui est en partie religieuse, parce qu’elle n’a été que cela aux 18e et 19e siècles. C’est comme si l’on renvoyait Elizabeth Badinter au 18e siècle ! Tout siècle des Lumières qu’il était, elle serait embourbée dans la religion, comme nous le sommes aujourd’hui. Il ne faut pas faire d’anachronisme. Si vous dites aujourd’hui à une féministe comme Simone de Beauvoir qu’elle est d’origine judéo-chrétienne, ce n’est pas dangereux, car quand elle arrive à l’école normale, elle est déjà libérée de la religion. Mais si vous la renvoyez comme elle est au 17e siècle, elle sera aussi embourbée dans la religion. Nous devons en sortir d’abord pour le bien de la religion mais aussi pour le nôtre, parce que la religion d’aujourd’hui –et la religion n’est que ce que les hommes en font- est un obstacle fondamental à la libération des femmes.

A propos de ces « grandes messes » organisées sous le signe du dialogue des cultures et que vous jugez souvent vaines et caricaturales, vous dénoncez les récupérations idéologiques et autres alliances politiques contre-nature qui en ont résulté. A la question « à qui profite le crime ? » vous répondez sans hésiter : aux islamistes. Mais cette réponse n’est-elle pas réductrice ? Les nationalistes et conservateurs de tous bords, notamment dans la droite européenne, ne profitent-ils pas autant de ce contexte ?

Evidemment, je dis cela aussi. Il est clair que c’est une manière pour les européens de garder une main sur la planète en faisant alliance avec les pouvoirs en place et en renonçant à l’idée d’établir de vraies relations. J’imagine qu’ils doivent se dire entre eux qu’on ne peut pas changer ces gens et que ce n’est pas la peine de continuer. Je pense d’ailleurs qu’ils doivent tenir des propos assez racistes. Leurs sourires et leurs salamalecs ne servent qu’à conforter les dirigeants en place. Aujourd’hui, la condition des femmes dans ces pays-là est inadmissible, c’est réellement quelque chose qui dépasse la raison et l’entendement. Si ce n’était pas tellement une manière de rassurer les pouvoirs en place aujourd’hui avec des alliés comme la police officielle ou secrète, cela ne pourrait pas tenir ! C’est vraiment inouï !

J’ai rencontré les femmes d’Hassi Messaoud qui avaient été lynchées, torturées et violées dans cette ville pétrolière, pendant toute une nuit, en 2001. Là j’ai vraiment pris la mesure de l’état de maladie dans lequel on était et qui met en danger la civilisation. On a vraiment atteint la limite. Quand on voit aujourd’hui la burqa en Europe, cela veut dire qu’on est arrivé à la fin. Les « grandes messes » sur le dialogue des cultures avaient été faites avec de bonnes intentions, pour contrecarrer la position raciste de Bush sur l’axe du Mal. Mais les conséquences de cette approche sont catastrophiques. Je crois qu’il y a quelque chose de l’humain qui est en cause là-dedans. Ce n’est même plus la civilisation, la culture ou le niveau de développement. Cette conception de la femme est réellement pathologique. Il faut que les gouvernements en place dans les pays du Sud, qu’on dit musulmans et arabes, réagissent. On ne peut pas laisser les choses comme ça. Quand je parle du voile ou de la burqa, je suis dans tous mes états parce que ce sont des bouts de chiffon qui sont le symbole de cette situation. Les jeunes filles qui mettent ça pour la liberté sont le symbole d’une pathologie.

En même temps, si nous prenons l’exemple de l’Iran, avant la « révolution islamique », beaucoup de familles refusaient d’envoyer leurs filles à l’université. Depuis, l’université étant devenue « islamique », ces jeunes filles voilées ont eu accès à l’enseignement supérieur et leur nombre aujourd’hui est supérieur à celui des hommes.

Je ne crois pas du tout à ces progrès. Aujourd’hui, compte-tenu du niveau de violence en Iran, c’est la preuve que ce n’est pas la meilleure manière d’arriver au progrès. Je ne trouve là aucune raison de satisfaction et aucune raison de dire que le voile a permis aux femmes de s’évoluer. C’est une manière terrible de voir l’histoire. Où est passé notre indignation ? On ne peut pas parler de mouvement féministe quand on n’a pas au cœur cette indignation à l’égard de la condition des femmes. C’est comme si l’on disait que l’esclavage en Amérique a permis aux noirs américains d’être mieux éduqués que les noirs du Mali et que c’est grâce à cela qu’il y a aujourd’hui un président noir aux Etats-Unis.

Pour finir, et puisque votre livre est d’abord une « lettre d’Alger » : vous déplorez une révolution trahie en Algérie, car l’indépendance n’a pas été suivie par un travail d’évolution à l’intérieur même de la société, notamment en ce qui concerne le statut de la femme. Pensez-vous que cet élan progressiste a été totalement avorté aujourd’hui ?

Non puisque je suis là ! (sourire) Et je ne suis pas seule. Je ne suis pas une personne particulièrement importante ou courageuse. J’espère simplement –notamment avec ce livre- avoir donné la parole à un mouvement qui n’était pas visible à l’œil nu, parce qu’aujourd’hui, avec les médias sans doute, nous sommes arrivés à des visions très spectaculaires de ces questions-là. C’est un mouvement qui même en France a commencé par avoir mauvaise conscience. Hélé Béji disait « On a trahi ». Moi je pense plutôt qu’on a été trahi. Les preuves sont là. Aujourd’hui on comprend mieux le rapport des pouvoirs durant la guerre d’indépendance. On ne s’est pas seulement battu contre la France. Les acteurs de la guerre d’indépendance se sont battus entre eux pour prendre le pouvoir. Et bien évidemment, le rapport de force, comme toujours en temps de guerre, était du côté des militaires. Ce ne sont pas les civils qui ont le droit à la parole. Et les militaires sont des gens extrêmement intelligents qui ont très bien compris, dès le début, que le nationalisme identitaire et religieux leur donnerait beaucoup plus de chance de survivre après l’indépendance. Ils ont alors renforcé ce mouvement au détriment de l’autre qui était plus libéral. Quand l’Algérie arrive à l’indépendance, l’Algérien n’est pas seulement cet homme pauvre et démuni, même s’il y en avait beaucoup (on en était à 8% d’alphabétisation). Mais il y avait aussi des syndicats, une société urbaine, des écrivains, des musiciens. L’Algérie n’arrive pas dans un état de nudité complète comme on voudrait nous le faire croire aujourd’hui. C’est par la suite qu’on tentera de cacher tout cela et de le remplacer par des idées « baathistes », dans l’intérêt du panarabisme, même s’il est plus laïc que religieux (le panarabisme ne rompt avec la religion que lorsque celle-ci le met en péril, autrement elle est instrumentalisée). Pensez à la manière avec laquelle on a mobilisé les femmes. Ces femmes d’Hassi Messaoud dont je parlais tout à l’heure et qui se battent devant les tribunaux depuis 9 ans sont le symbole aussi de femmes fortes. Elles ont quitté leur domicile pour aller travailler sur une base pétrolière. Elles sont divorcées donc obligées de se débrouiller toutes seules. Elles ont été tellement martyrisées durant cette nuit qu’il y a au moins deux d’entre elles qui veulent continuer à se battre. Cela prouve bien que les sociétés évoluent. On est arrivé à une situation d’éclatement. Il faut que çcela change.

Nous devons faire l’inventaire de cet héritage et dire qu’on n’est pas sous la tutelle des occidentaux. Nous avons délocalisé le mouvement féministe. Kateb Yacine disait « le français est un butin de guerre ». Moi je dis que le droit des femmes c’est mon butin de guerre. Ce n’est pas une copie, je ne suis pas un clone de la civilisation occidentale.

Source : e Marrakech

L'année 2010 démarre sous de bons auspices pour le transfert d'argent. Les deux premiers mois, avec une progression de 4%, laissent présager, en effet, des jours meilleurs pour cette branche d'activité ayant subi les contrecoups de la crise économique internationale en 2008 et 2009. Du coup, un vent d'optimisme se fait sentir chez les acteurs de ce secteur, surtout que la Banque mondiale table, en 2010, sur une amélioration des transferts des migrants.

Dans ce sillage, le groupe Banque populaire et Western Union viennent de conclure un accord de partenariat en vue de dynamiser les transferts des Marocains du monde (MDM) et d'améliorer le positionnement des deux institutions sur le transfert cash to cash. Un canal de transfert utilisé, de plus en plus, par les Marocains du monde en raison de sa disponibilité, de sa rapidité et de sa fiabilité.

Ce qui explique la part importante qu'il occupe actuellement dans les transferts globaux à destination du Maroc qui avoisine les 31%. Ainsi, la BP, banque de référence des Marocains du monde avec une part de marché de plus de 53% en ce qui concerne les dépôts des MDM au moment où plus du tiers des transferts à destination du Maroc transitent par son canal, assurera, désormais, le service de transfert d'argent Western Union dans son large réseau d'agences à travers le Royaume. Ce service sera également disponible au niveau du réseau de la Fondation BP pour le micro-crédit portant, à terme, le nombre de points de vente assurant ce service à plus de 1200. «On est très confiant au titre de 2010. Ce partenariat va donner de l'élan aux transferts des Marocains du monde.

On va continuer à développer notre réseau. Il faut accompagner la reprise de l'économie au niveau des pays d'accueil», précise Hassan Basri, directeur général de la Banque des Marocains du monde à la BCP qui représente le secteur au niveau du Comité de veille stratégique constitué en 2009 pour la relance de cette branche d'activité. Et à lui de poursuivre, «En 2009, on a estimé la chute des transferts à 14%, or, la fin de l'année n'a fait état que d'une baisse de 5%. Ce qui ne fait que confirmer l'attachement des Marocains du monde à leur patrie».

De son côté, Western Union, un des leaders du transfert cash to cash, est un prestataire de premier plan de services de paiements internationaux qui offre à sa clientèle des moyens rapides, fiables et pratiques d'envoi et de réception d'argent à travers le monde. Les services des marques Western Union, Vigo et Orlandi sont offerts par le biais d'un réseau de plus de 410.000 points de vente dans 200 pays et territoires dont plus de 3500 au Maroc. C'est dans ce cadre que les deux leaders du marché ont décidé d'unir leur force et leur expertise en vue de rendre ce service plus accessible et plus proche tant des émetteurs que des bénéficiaires.

Ceci après avoir mis fin à la question d'exclusivité qui marquait la relation entre Western Union et certaines institutions financières locales.

Aujourd'hui, toutes les banques ont la possibilité de coopérer avec toutes les instances de transferts. De quoi permettre à ce secteur de prendre de l'élan. Au niveau international, cette activité a de beaux jours devant elle.

Les Nations unies ont signalé que plus de 200 millions de personnes vivent hors de leur pays d'origine.
Ils représentent environ 3% de la population mondiale. Durant ces trente dernières années, le nombre de migrants dans le monde a doublé (il était de 82 millions en 1970). Ce nombre est susceptible d'atteindre les 283 millions en 2050.

Présence en Afrique

Au niveau international, Western Union ne cesse de croître. Le nombre de points de vente Agents est passé de 50.000 en 2008 à plus de 410.000 en 2009. La société compte désormais plus de 6900 employés dans plus de 40 pays.
En Afrique, elle s'est implantée en 1995 avec l'ouverture du premier point de vente au Ghana. En une dizaine d'années, le développement de Western Union sur le continent s'est renforcé de manière significative, multipliant le nombre de pays et de points de vente à travers lesquels la société est présente.

Western Union est devenue l'un des premiers prestataires de services de transfert d'argent en Afrique, avec plus de 60 collaborateurs répartis dans deux bureaux locaux.

Source : Le Matin

L'offre «tout halal» du Quick de Roubaix est maintenant sous l'œil de la justice. Deux particuliers ont saisi la Halde mardi, jugeant cette confessionalisation des menus carnés contraire à la «laïcité» et à la «neutralité» du commerce. Il s'agit, semble-t-il, d'une saisine de principe, puisqu'ils n'habitent pas la commune. Le maire socialiste de Roubaix, René Vandierendonck, a, lui, déposé plainte pour «discrimination» jeudi dernier contre l'enseigne Quick, dont huit restaurants en France expérimentent des hamburgers garnis de viande de bœuf venant de bêtes abattues selon le rite halal et où la dinde fumée a remplacé le bacon. Le parquet de Lille a ouvert une enquête préliminaire pour vérifier les conditions d'affichage, le service proposé aux clients et auditionner les protagonistes. Mais la discrimination pourrait être difficile à établir. Les huit fast-foods concernés servent encore de la bière et des produits non halal à base de poisson ou de fromage, s'est défendu le groupe. «Quick n'exclut personne. On n'interdit pas à un musulman ou à un non-musulman de rentrer dans un restaurant.»

L'école touchée

L'émoi des premiers jours s'est heurté à la liberté du commerce. Les restaurants confessionnels fleurissent, et notamment les fast-foods halal. Le chiffre d'affaires du secteur de l'alimentation halal est évalué à 5,5 milliards d'euros en 2010, dont 1 milliard pour la restauration rapide, sachant que 5 millions de musulmans environ vivent en France, selon une étude du cabinet de conseil Solis.

Au-delà des sandwicheries spécialisées ou des kebabs, les chaînes de restauration rapide ne sont pas en reste. «La viande (exclusivement du poulet, NDLR) que nous vendons est halal», rappelle par exemple l'enseigne KFC, qui compte près de 100 restaurants en France. Mais KFC est régulièrement accusé de contourner les règles halal, en étourdissant les poulets avant leur mort, ce qui n'est pas accepté par un certain nombre de religieux. Des forums entiers sont consacrés à ces questions, car le halal est entouré de soupçon, faute d'une norme religieuse claire et d'une filière transparente.

Même ainsi, l'essor de l'alimentation halal se poursuit. Près de 60 % des «personnes d'origine musulmane», pratiquantes ou non, achètent systématiquement de la viande halal, selon une enquête Ifop révélée par Le Figaro en janvier. La progression du marché est essentiellement soutenue par la première génération des immigrés, avec «un rapport étroit à la religion». Mais, à l'instar de Quick, une nouvelle offre se développe à destination des générations suivantes qui ont «la culture de la grande surface, celle du fast-food», ­estime Abbas Bendali du cabinet Solis. Les adolescents se montrent souvent friands de halal, dans un bricolage identitaire.

La demande de viande confessionnelle touche aussi l'école. Mais la doctrine semble stabilisée, selon Christophe Herbert, qui dirige l'Association nationale des directeurs de la restauration municipale : la plupart des cantines offrent un plat de substitution les jours où le porc est au menu. Certaines villes vont plus loin et proposent des menus quotidiens sans viande, comme à Roubaix ou à Lyon. Un quart des enfants du primaire l'ont choisi, explique l'adjoint à la scolarité, Yves Fournel : «Depuis, je n'ai plus de demande de halal.»

Source : Le Figaro/AFP

L'ouvrage "Conversaciones en Tanger" (Conversations à Tanger) de l'écrivain et journaliste espagnol Joaquin Mayordomo Sanchez a été présenté, mardi soir, au siège de la Fondation des Trois Cultures de Séville.

Le livre présente un dialogue clair et direct entre l'auteur et neuf intellectuels, dont Juan Goytisolo, Lourdes Ortiz, Fernando Rodriguez Lafuente, Javier Sadaba, Nadia Naïr ou Mustafa Akalay Nasser, dans la ville de Tanger, concernant des thèmes d'actualité intéressant les deux rives de la Méditerranée.

A ce titre, l'écrivain met en exergue l'existence de sujets et questions qui suscitent un grand intérêt de la part de ces intellectuels, tel que l'immigration africaine vers l'Europe ou la promotion de la situation de la femme au Maroc.

La cérémonie de présentation de l'ouvrage, organisée dans le cadre des activités culturelles de la Fondation des Trois Cultures de Séville, s'est déroulée en présence de représentants du corps diplomatique marocain à Séville, notamment le consul général, Said Douelfakar, de la directrice de la Fondation, Elvira Saint-Girons, ainsi que de plusieurs personnalités du monde de l'art et de la culture.

Il a exercé comme journaliste dans plusieurs organes écrits et audiovisuels, dont les radios Onda Madrid et Cadena Ser et la télévision régionale andalouse, avant de diriger pendant cinq ans la revue éducative "Padres de Alumnos" (Pères d'élèves).

Créée à Séville en 1998, la Fondation des Trois cultures et des trois religions de la Méditerranée, est un forum fondé sur les principes de paix, de tolérance et de dialogue dont l'objectif principal est de promouvoir la rencontre entre les peuples et les cultures de la Méditerranée.

La Fondation, qui est une initiative du gouvernement du Maroc et du gouvernement autonome d'Andalousie, est l'un des organismes les plus actifs de l'espace euro méditerranéen.

Source : MAP

Les travailleurs immigrés Marocains en Espagne constituent la première communauté étrangère hors Union européenne (UE) affiliée à la sécurité sociale.

Selon des données rendues publiques par le ministère espagnol du Travail et de l'Immigration, le nombre des travailleurs immigrés Marocains inscrits à la sécurité sociale à fin janvier 2010 a été de l'ordre de 219.787 personnes.

Les travailleurs Equatoriens occupent la deuxième place avec 178.447 personnes, suivis des Colombiens avec 112.139 personnes, ajoute la même source dans un communiqué.

En juillet 2009, le nombre des travailleurs immigrés Marocains inscrits à la sécurité sociale en Espagne était de 238.569 personnes, rappelle-t-on.

Selon la même source, la région autonome de Catalogne (Nord est de l'Espagne) continue de concentrer le plus grand nombre de travailleurs immigrés avec 395.674, suivie de la communauté de Madrid avec 389.221 travailleurs et l'Andalousie avec 215.438 personnes.

Le ministère espagnol a fait également savoir que le nombre total des travailleurs immigrés inscrits à la sécurité sociale s'est établi à fin janvier dernier à 1.806.873 affiliés, dont 656.821 proviennent de pays de l'Union Européenne.

Les travailleurs immigrés en Espagne sont la principale victime de la hausse vertigineuse du taux de chômage enregistrée dans la péninsule ibérique depuis le début de la crise économique que traverse le pays Actuellement.

Selon les dernières statistiques sur l'immigration présentées récemment par le secrétariat d'Etat espagnol à l'immigration, le chômage affecte un immigré sur quatre en Espagne et s'est multiplié par trois en raison de la crise économique.

D'après "l'Annuaire 2009 sur l'immigration", 28 pc du collectif immigré en Espagne se trouve actuellement au chômage, soit près de 1,2 million de personnes en âge de travailler, contre 18 pc chez les Espagnols.

L'Espagne compte 46 millions d'habitants, dont 12 pc d'étrangers, venant principalement d'Amérique du Sud, du Maroc et d'Europe de l'Est.

Source : MAP

Le collectif « la journée sans immigrés, 24 heures sans nous » souhaite donner une visibilité de l’apport de l’immigration en France par l’organisation le 1er mars 2010 d’une « journée sans immigrés »…Suite

Le Conseil français du culte musulman (CFCM) a exprimé mercredi dans un communiqué son indignation après le pillage et la profanation, le 12 février, de l'église de Morangis (Essonne), qu'il qualifie d'"acte odieux".

Le CFCM "note avec une extrême inquiétude la multiplication d'actes de vandalisme dont sont victimes les lieux de cultes chrétiens, juifs et musulmans", et "appelle les pouvoirs publics à prendre les mesures qui s'imposent pour protéger l'ensemble des lieux de cultes et à redoubler d'efforts pour faire aboutir les enquêtes portant sur ces crimes insupportables".

L'église de Morangis (Essonne) a été cambriolée et profanée le 12 février, le tabernacle fracturé à la hache, la sacristie fouillée et les objets liturgiques en or ont été volés, selon des sources religieuses et policières.

Source : La Croix/AFP

Un film politique, court mais puissant: porté par 350 cinéastes, On bosse ici! On vit ici! On reste ici!, est un manifeste en faveur de la régularisation des travailleurs sans papiers. Présenté lundi 22 février à la Cinémathèque à Paris, il va être projeté en France dans les salles de cinéma. Mediapart a choisi de le diffuser en retraçant l'histoire de cette grève inédite entamée en avril 2008.

Source : MédiaPart

Transitant souvent par des canaux informels, l'argent issu des transferts des migrants représente souvent un manque à gagner pour les économies en développement. C'est dans ce sens que le Programme des Nations unies pour le Développement a lancé, conjointement avec le ministère libanais des Affaires étrangères et de la diaspora, une initiative originale, LiveLebanon, en direction des expatriés libanais. Il s'agit de mobiliser les Libanais "du dehors" , pour financer des projets de développement dans des régions défavorisées.

On estime en effet la population vivant au Liban à 3,8 millions d'habitants, contre environ 12 millions de personnes qui composent la fameuse diaspora libanaise. Et cette diaspora n'oublie pas ses racines, puisqu'elle envoie, chaque année, entre 5 et 6 mds de dollars (3,69 à 4,43 mds euros) au Liban, ce qui représente 20% de son PIB. Le Liban se place d'ailleurs au 6ème rang mondial en matière de transferts d'argent des expatriés. Partant de ce constat, le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) a lancé une initiative originale, en novembre 2009, à l'attention des expatriés libanais, via un site Internet, baptisé LiveLebanon.net, les émigrés du pays du Cèdre sont appelés à effectuer des donations, pour financer des projets de développement dans des régions défavorisées du Liban. Il faut dire que l'argent de la diaspora intéresse notamment les banques occidentales.

Aussi les bailleurs de fonds et les banques de développement veulent se placer dans la course afin d'orienter la manne que représente les transferts des migrants vers le financement des programmes de développement. C'est dans ce sens justement que la Banque africaine de développement le gouvernement français et le Fonds international de développement agricole (FIDA) ont lancé, le 23 octobre dernier, à Paris un fonds fiduciaire multilatéral dédié aux transferts de fonds des migrants. Administré et géré par la BAD, ce fonds, avec une dotation initiale de plus de 6 millions d'euros, est ouvert à d'autres donateurs (Etats ou institutions). Il vise à fournir des financements pour l'amélioration des connaissances sur les transferts des fonds des migrants en Afrique, par la réalisation d'études thématiques et sectorielles ; l'amélioration des cadres règlementaires et des conditions de transfert, visant une réduction des coûts de transfert,  offrir des produits financiers répondant mieux aux besoins des migrants et de leurs familles ; encourager les diasporas à investir dans les projets productifs individuels et dans le développement local des pays d'origine des migrants. L'Afrique reçoit chaque année près de 40 milliards de dollars de fonds en provenance du monde entier, transférés par ses migrants. Un récent rapport du fonds international de développement, agricole, publié récemment, estime toutefois que ces montants pourraient être nettement supérieurs si certains obstacles venaient à être levés.
Le principal concerne le coût élevé des transferts facturés par les sociétés de transfert. Les plus importantes sont western union et Money Gram. Selon le rapport, elles contrôlent près de 65% des points de paiement où les envois de fonds sont encaissés. Ce qui est énorme. Mais le plus grave est qu'elles imposent des coûts de transfert très élevés. Dans certains pays d'Afrique, les montants des commissions peuvent atteindre jusqu'à 25% du montant transféré.

Source : Le Maghreb

La préfecture du Loiret a justifié mardi l'expulsion de Najlae Lhimer, une lycéenne marocaine sans papiers dont le sort provoque la colère du Réseau éducation sans frontières (RESF) et de nombreux parlementaires.

La jeune femme, présente en France depuis 2005, s'était rendue vendredi dernier à la gendarmerie de Château-Renard, son lieu de résidence. Elle accusait son frère de violences physiques.

"Madame Lhimer Najlae n'a pas été interpellée alors qu'elle venait déposer plainte pour violences", affirment les services préfectoraux dans un communiqué transmis aux médias.

La jeune femme, en possession d'une interruption temporaire de travail de huit jours, se serait présentée à la gendarmerie pour "être accompagnée au domicile de son frère pour y récupérer ses affaires et ses documents d'identité", écrit la préfecture.

"A cette occasion, les gendarmes ont remis à madame Lhimer Najlae une convocation officielle pour le vendredi 19 février 2010 à 15h précisant son objet : examen de sa situation administrative au regard du droit au séjour", poursuit-elle, insistant sur le fait que la jeune femme "ne s'est pas opposée à la mesure prise".

Depuis son expulsion vers le Maroc, la situation de Najlae Lhimer est dénoncée par RESF, dont les militants assurent l'accompagnement à Casablanca.

"Najlae avait le droit de la justice pour les violences subies, elle avait le droit de contester le refus de séjour du préfet devant la tribunal administratif", écrit RESF Loiret dans un communiqué. "En précipitant son expulsion, le préfet lui a volé ces droits".

RESF affirme également que la jeune femme était bien présente à la gendarmerie pour y déposer plainte, ce que nie la préfecture.

Source : Reuters

Le récent débat sur l’identité nationale a donné le sentiment aux musulmans français que l’on instruisait leur procès. Reportages au cœur d’une communauté blessée par cette stigmatisation.

« Qu’Allah bénisse la France »… Avec ce titre volontairement provocateur pour l’« hidjabophobe » du coin et tout ce que l’Hexagone compte de fétichistes de la pureté laïque, le slameur Régis Fayette-Mikano, né à Paris de parents congolais et converti à l’islam soufi sous le nom d’Abd al Malik, publiait il y a cinq ans un livre choc dans lequel il racontait sa « déconstruction-reconstruction » d’enfant des cités en quête d’intégration. Un itinéraire que n’empruntera pas le ministre de l’Immigration, Éric Besson, né à Marrakech de parents français et contraint par la rumeur de publier un pénible démenti officiel quant à ses velléités de conversion pour l’amour d’une jeune Tunisienne, au sortir de quatre mois de débats houleux sur l’identité nationale. Si Allah bénit la France, Il n’y est pas encore heureux.

Arrière-pensées politiciennes

En faudrait-il encore une preuve que cet exercice, dont le Premier ministre François Fillon a sifflé la fin provisoire le 8 février, vient opportunément de la fournir. Si nul ne peut faire à Nicolas Sarkozy et Éric Besson le procès de ce qu’ils ne sont pas – nationalistes étroits, xénophobes, islamophobes –, il leur est difficile d’échapper au soupçon d’arrière-pensées politiciennes à quelques semaines des élections régionales de mars. Comment expliquer autrement que cette controverse artificielle sur ce qui fonde l’identité française, à la fois strictement régentée par l’État et mal préparée, sans l’appui d’historiens ni but précis, ait pu avoir lieu alors que nul ne semble s’être avisé des dérapages qui, inévitablement, allaient l’accompagner ? Gagner quelques points sur la peste brune du Front national justifiait-il qu’en échange d’une poignée de mesurettes symboliques (drapeau français et Marseillaise dans les écoles), on débouche sur cette remise en cause globale de la sincérité citoyenne des 5 à 7 millions de musulmans français, lourdement présente en filigrane des 350 débats locaux organisés dans tout le pays par les préfets ?

Boîte de pandore identitaire

Empoisonné, si l’on peut dire, par le référendum suisse sur l’interdiction des minarets et la polémique sur le port du niqab et de la burqa, ce défoulement républicain a immédiatement pris l’allure d’une stigmatisation de la deuxième religion de France – et cela, au plus mauvais moment. Alors même que les musulmans français, dont la pratique religieuse est notoirement faible, progressent comme tous leurs concitoyens sur la voie d’une cohabitation apaisée et définitive, voici que l’ouverture, que nul ne réclamait, de la boîte de Pandore identitaire les renvoie à cette pression constante, normative et sécuritaire, qui est un peu la caractéristique du regard français sur l’islam. Ici, constate Vincent Geisser, chercheur au CNRS, « un bon musulman est un musulman qui n’est plus musulman, un musulman sur mesure », un musulman invisible en somme, un musulman sans culture.

Certes, affaire franco-française, le débat sur l’identité nationale n’est pas en soi illégitime, d’autant que cette thématique fut l’une de celles qui ont irrigué la campagne électorale de Nicolas Sarkozy en 2007 et qui ont fait de lui un élu du peuple. Mais l’organiser sans précaution aucune au cœur d’une nation, fille aînée de l’islam en Europe, où les enfants des immigrés d’autrefois commencent à peine à se sentir Français comme les autres, c’était prendre le risque de voir resurgir une horde de démons nauséeux. Reste à espérer que l’évolution vers plus de tolérance et plus d’ouverture, très sensible et régulièrement mesurée depuis quelques années au sein des nouvelles générations, et cela quel que soit leur univers culturel, se poursuivra. 63 % des Français estiment que le débat porté par Éric Besson n’a pas été « constructif » – ce qui est somme toute plutôt bon signe. Espérons qu’une même proportion souscrive à cette petite phrase prononcée le 26 janvier par Jamel Debbouze : « La France a aussi un autre visage et il ressemble étrangement au mien. »

Source : Jeune Afrique

Des associations de Marocains résidant en Espagne ont dénoncé "la campagne de harcèlement" menée par la police catalane contre les immigrés marocains dans les différentes localités et villes de la communauté autonome de Catalogne.

Les mauvais agissements des forces de l’ordre dans cette région espagnole contre les immigrés, particulièrement marocains ne datent pas d’aujourd’hui. L’arrestation d’un Marocain, suivi par des affrontements la semaine dernière entre immigrés marocains et Mossos d’Esquqdra à El Vendrell, a été un événement de trop.

L'Association des travailleurs immigrés Marocains en Espagne (ATIME) a dénoncé "les campagnes d'identification" visant particulièrement les Marocains en Catalogne. Pour son président Kamal Rahmouni, "il est inconcevable que l'on définisse les cibles de ces campagnes sur la base de la couleur de leur peau ou de la langue". Tout en s’insurgeant contre "l'intervention violente" de la police le 17 février à El Vendrell, l'Association "Adib Biladi" basée à Tarragone, a fait savoir dans un communiqué que ces "actes ne correspondent pas aux agissements de la police d'un pays civilisé".

Pour l'Organisation non gouvernementale "Coopération et développement avec l'Afrique du Nord" (CODENAF-Catalogne), les actions policières sont "une campagne électorale avant terme, dont l'objectif est de récolter le plus grand nombre de voix, parmi la population anti-immigrés, lors des élections locales prévues en octobre prochain". La Fédération des entités culturelles catalanes d'origine marocaine (FECCOM), s’est exprimée dans le même sens. Son vice-président, Abdeladhim Bakkali, qui s’est dit opposé à l'utilisation des immigrés à des "fins purement électoralistes", a rappelé que certaines formations politiques catalanes ont appelé à resserrer l'étau sur les immigrés.

En janvier dernier, Kamal Rahmouni avait dénoncé l’utilisation des immigrés à des fins électoralistes. Il faisait allusion à l’époque à la volonté – abandonnée par la suite – de la municipalité de Vic (province de Barcelone), fief d’un leader d’extrême droite catalan, d’arrêter l’enregistrement comme résidents des immigrés ne possédant pas de titre de séjour.

Les représentants de la communauté marocaine de Tarragone ont eu une réunion avec ceux de la police catalane et la municipalité d’El Vendrell, après les heurts du 17 février. Cette fois, les délégués des Marocains souhaitent rencontrer le délégué du gouvernement central en Catalogne, Joan Rangel. De même, ils souhaitent une intervention du ministre de l'Intérieur Catalan, Joan Saura pour mettre fin à ces campagnes des Mossos envers les immigrés marocains.

Source : Yabiladi

La célébration de la culture et des auteurs marocains établis à l'étranger est un hommage pour leur apport enrichissant à la culture marocaine, a affirmé le ministre chargé de la Communauté marocaine à l'étranger, M. Mohamed Ameur, dans un entretien publié, mardi, par le quotidien +Al Ittihad Al Ichtiraki+.

Après avoir souligné l'engouement qu'a connu le stand de la communauté marocaine établie à l'étranger au 16ème Salon international de l'édition et du livre (SIEL), le ministre a affirmé que cette célébration est un hommage aux membres de cette communauté qui ont rendu et continuent de rendre de louables services à leur patrie, chacun selon ses possibilités, enrichissant ainsi la scène culturelle marocaine.

Cette action sera suivie par d'autres initiatives, notamment sous forme de salons réguliers ou itinérants, de colloques ou de concours, a-t-il ajouté, indiquant qu'une réflexion est menée par son département sur une nouvelle forme de manifestations devant permettre la découverte de nouveaux talents marocains à l'étranger.

L'une des préoccupations majeures du ministère est la recherche des compétences marocaines et la définition des domaines et mécanismes qui pourraient leur permettre de contribuer au processus de développement au Maroc et à sa renaissance, a-t-il poursuivi.

S'agissant du 16ème du Salon International de l'Edition et du Livre (SIEL) de Casablanca, M. Ameur a estimé que c'était "une édition réussie à tous les niveaux", citant à cet égard le succès du stand commun entre le ministère chargé de la communauté marocaine établie à l'étranger et le Conseil de la Communauté marocaine à l'étranger (CCME).

M. Ameur a indiqué, par ailleurs, que des centres culturels marocains sont en cours de construction ou d'aménagement dans plusieurs villes à travers le monde, ajoutant que ces centres seront des structures d'information sur le patrimoine culturel marocain et d'appui à la création artistique et à l'apprentissage des langues.

Source : MAP

Il y a environ 800 000 Marocains résidant légalement en Espagne dont plus de 30% en Catalogne. D’après le président de l'Association Ibn Batuta, ils ne sont pas très nombreux dans la production culturelle, même si cette production est appelée à se développer. Toutefois, certains ont déjà réussi à se faire un nom sur la scène espagnole, à l’image de Najat El Hachmi, qui a reçu le grand prix du gouvernement catalan, l’écrivaine Laila Karrouch et le cinéaste Mohamed El Hafi, qui participe chaque année au Festival du cinéma africain organisé à Barcelone.

S’agissant du problème de reconnaissance du travail des artistes MRE au Maroc, Mohammed Chaib pense que ce genre de rencontres permettra de "normaliser les choses". Désormais, le ministère des MRE et le CCME, entendent promouvoir les travaux des Marocains de la diaspora.

Elu en 2003 puis réélu en 2006, le premier député musulman de Catalogne, est l’auteur de deux livres. Une autobiographie et un ouvrage traitant la cohabitation entre Marocains et Catalans ("Érita para convivencia", écrit en trois langues : arabe, catalan et espagnol).

Source : Yabiladi

La jeune lycéenne, arrivée en France en 2005 parce qu'elle a voulu échapper à un mariage forcé, était victime de violences de la part de son frère.

RESF (Réseau éducation sans frontières) a dénoncé lundi 22 février dans un communiqué l'expulsion d'une lycéenne marocaine de 19 ans d'Olivet (Loiret) victime de violences de la part de son frère contre qui elle venait de porter plainte.
Selon RESF, la jeune fille, en France depuis 2005 parce qu'elle a voulu échapper à un mariage forcé dans son pays et élève au lycée professionnel Dolto à Olivet (loiret), est maltraitée régulièrement par le frère chez qui elle réside.
Le 18 février, la jeune fille a déposé une main courante au commissariat de Montargis, puis le lendemain elle a porté plainte à la gendarmerie de Château-Renard. C'est là qu'elle est alors placée en garde à vue avant d'être expulsée samedi en direction du Maroc, selon RESF.

Mariée de force

RESF précise que la jeune femme a présenté aux autorités un certificat médical avec une incapacité de travail de huit jours. "Najlae ne veut pas retourner au Maroc car elle sait qu'elle est destinée à être mariée à un cousin", écrit RESF dans son communiqué, jugeant l'affaire "ignoble".

La présidente de l'association féministe Ni Putes Ni Soumises Sihem Habchi a qualifié dans une déclaration à l'AFP cette expulsion "d'intolérable, inacceptable à l'heure où une des grandes causes nationales est la violence faite aux femmes".
"Les services de l'Etat sont censés renforcer l'accueil des femmes dans les commissariats et les gendarmeries, si les femmes en allant déposer plainte, peuvent se retrouver expulsées, c'est un message qui les renvoie au silence" a-t-elle dit.
"Nous, membres de l'association Ni Putes Ni Soumises, avions eu la garantie que les femmes victimes de violence en situation irrégulière seraient bien accueillies et leur dépôt de plainte pris en compte, on va lancer une marche contre la violence faite aux femmes qui partira de Paris le 8 mars et il y aura une étape devant la préfecture du Loiret qui a ordonné cette expulsion" a-t-elle ajouté.

Source : Le Nouvel Observateur


Plusieurs associations de la communauté Marocaine résidant en Espagne ont dénoncé "la campagne d'harcèlement" menée actuellement par la police catalane contre les immigrés marocains dans les différentes localités et villes de la région autonome de Catalogne au Nord est de l'Espagne.

Ces associations se sont élevées contre "les agissements disproportionnés" de la police catalane à l'encontre des membres de la communauté marocaine établie en Catalogne, dénonçant l'agression menée, la semaine dernière dans une localité Catalane, par des agents de la police régionale contre un jeune immigré marocain.

Des affrontements avaient opposé, mercredi dernier dans la ville d'El Vendrell dans la province catalane de Tarragone, une centaine d'immigrés marocains et des agents de la police régionale à la suite de l'arrestation d'un jeune marocain lors d'un contrôle de routine.

Réagissant à ces incidents, l'association des travailleurs immigrés Marocains en Espagne (ATIME), la plus importante association de défense des droits des immigrés marocains dans ce pays, a dénoncé "les campagnes d'identification" qui ciblent particulièrement les Marocains en Catalogne.

Selon le président d'ATIME, Kamal Rahmouni, "il est inconcevable que l'on définisse les cibles de ces campagnes sur la base de la couleur de leur peau ou de la langue".

Il a également indiqué que son association compte demander une intervention du ministre de l'Intérieur Catalan, Joan Saura pour mettre un terme à ces campagnes policières qui ciblent uniquement les immigrés marocains.

ATIME compte demander également au ministre Catalan de l'Intérieur d'ouvrir une enquête pour clarifier les circonstances de l'agression d'un immigré marocain par des agents de la police Catalane comme cela a été rapporté par les médias locaux.

Le président de l'Organisation non gouvernementale "Coopération et développement avec l'Afrique du Nord" (CODENAF-Catalogne), Oussama Saadoune, a de son côté fustigé les campagnes policières anti-immigrés marocains menées actuellement en Catalogne.

Il a également indiqué que l'ONG va se réunir avec le représentant du gouvernement central en Catalogne, Joan Rangel pour lui demander des explications sur ces campagnes qui ciblent particulièrement les immigrés marocains en Catalogne, la plus grande communauté d'immigrés dans cette région autonome du Nord est de l'Espagne, forte de près de 300.000 personnes.

Selon le vice-président de CODENAF-Catalogne, Abderrahim Belmahdi, la police catalane, plus connue sous le nom de Mossos d'Esquadra, mène depuis quelques semaines une vaste campagne dans les différentes villes et localités de la région sous "le prétexte de vérifier l'identité des immigrés" et a intensifié pour ce faire les points de contrôle.

"Il s'agit d'une campagne électorale avant terme, dont l'objectif est de récolter le plus grand nombre de voix, parmi la population anti-immigrés, lors des élections locales prévues en octobre prochain", a-t-il estimé.

Abondant dans le même sens, le vice-président de la Fédération des entités culturelles catalanes d'origine marocaine (Feccom), Abdeladhim Bakkali, a lui aussi dénoncé "les agissements" des forces de l'ordre à l'encontre de la communauté marocaine, affirmant que de telles actions ne font que conforter le climat de "la xénophobie et de la haine des étrangers".

Il s'est également opposé à l'utilisation de la question de l'immigration à des "fins purement électoralistes", dénonçant la position de certains partis politiques en Catalogne qui appellent à resserrer l'étau sur les immigrés.

Pour sa part, le président de l'association "Adib Biladi" à Tarragone, El Hassane Jeffali, a fait part du climat de mécontentement qui règne parmi la communauté marocaine de Tarragone à la suite de l'agression du jeune Marocain dans la ville d'El Vendrell.

M. Jeffali, qui a dénoncé "l'intervention violente" de la police catalane contre le jeune Marocain et sa famille, a appelé à mettre un terme à ce genre de "dépassements qui visent les Marocains de Tarragone et qui sont de nature à nuire à l'entente et la convivialité".

De son côté, le président de l'association culturelle Arabe d'El Vendrell, Mohamed Bachiri, a qualifié de "scandaleux" les agissements de la police Catalane, ajoutant que la situation se compliquera encore davantage en cas de poursuite de ce genre de comportements qui menacent la paix sociale.

Des représentants de la communauté marocaine de Tarragone ont tenu des réunions avec des responsables de la police catalane ainsi qu'avec des élus locaux pour demander de mettre un terme aux agissements "provocateurs" de la police contre les immigrés marocains.

Des affrontements ont opposé, mercredi dernier dans la ville Catalane d'El Vendrell, une centaine d'immigrés marocains aux forces de l'ordre, faisant plusieurs blessés dans les deux rangs.

Selon la police, les heurts ont commencé lorsque des agents de la police catalane ont procédé, lors d'un "contrôle de routine", à l'arrestation d'un immigré marocain, mais des représentants de la communauté marocaine établie en Catalogne ont affirmé à la MAP que les affrontements dans cette ville sont le résultat logique de la "politique de harcèlement" et de "persécution" dont font l'objet les immigrés africains, principalement les Marocains.

Trois immigrés marocains ont été interpellés à la suite de ses heurts qui ont fait cinq blessés dans les rangs de la police catalane et plusieurs autres parmi les immigrés marocains.

Dans leurs déclarations à la MAP, des représentants de la communauté marocaine résidant à Tarragone ont affirmé que l'arrestation de l'immigré marocain a été "la goutte qui a fait déborder le vase" d'une situation tendue entre immigrés et police.

Ils ont, en outre, fait savoir que la police catalane a intensifié, ces derniers temps, le contrôle d'immigrés qu'ils soient réguliers ou illégaux.

Il ne s'agit pas de la première fois que des affrontements éclatent entre immigrés et police Catalane. L'été dernier, des heurts ont eu lieu dans la même ville à la suite d'une intensification de la pression policière contre des vendeurs ambulants immigrés originaires principalement d'Afrique subsaharienne, connus communément sous l'appellation "Top Manta".

Quelque 300.000 Marocains sont installés dans la région autonome de Catalogne, soit le tiers de l'ensemble de la communauté marocaine résidant en Espagne.

Source : MAP

L'Atomium accueillera du 22 mai au 31 août l'exposition "be.WELCOME", consacrée à l'immigration en Belgique. Lancé dans le cadre de la présidence belge de l'Union européenne, l'événement est organisé en collaboration avec le Musée de l'Europe.

Dix-sept coups de projecteurs seront réalisés tant au travers de témoignages que de données factuelles (statistiques...). Ces différents angles de vue seront présentés au rez-de-chaussée et sur quatre niveaux, notamment dans la sphère des expositions temporaires et sur le plateau du Bar à pois. "L'histoire de l'immigration n'est abordée ici qu'en guise d'introduction. L'exposition est en fait centrée sur le parcours du migrant et sur la perception de la société d'accueil", explique Arnaud Bozzini, en charge des expositions à l'Atomium. "L'immigration est un phénomène complexe et extraordinairement riche qui ne peut pas être décliné en noir et blanc", commente pour sa part Elie Barnavi, conseiller scientifique au Musée de l'Europe. Après Bruxelles, l'exposition ira à Marcinelle où le site du Bois du Cazier accueillera "be.WELCOME" du 18 septembre au 19 janvier 2011. "Les 262 victimes de la tragédie du Cazier provenaient de 12 pays différents. Il nous a semblé logique de présenter cette expo au Cazier", explique un responsable du musée marcinellois. Enfin, des pourparlers sont en cours pour monter l'exposition au futur Red Star Line Museum à Anvers en 2012. Henri Simons, directeur de l'ASBL Atomium, a même estimé que l'expo pourrait très bien constituer le socle d'un centre des migrations qui serait installé de façon permanente dans la capitale. (ROJ)

Source : Le Vif.be

Que de talents aux quatre coins du monde ! Tel est le principal enseignement du 16e Salon international de l’édition et du livre (Siel), qui a célébré, du 11 au 21 février, à Casablanca, la production littéraire des « Marocains d’ailleurs ». Partenaires de l’événement, le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME) et le gouvernement ont cofinancé, avec des éditeurs nationaux – La Croisée des chemins, Le Fennec et Marsam –, la traduction du français à l’arabe de nombreux ouvrages, comme Le Sommeil de l’esclave, de Mahi Binebine, ou Chroniques parisiennes, de Mohammed Bahi. D’autres œuvres ont été traduites du néerlandais au français, notamment C’est par l’autre que l’on se connaît soi-même, d’Yamila Idrissi et Tessa Vermeiren.

L’écrivain et critique littéraire Salim Jay a réuni une cinquantaine d’extraits d’ouvrages dans son Anthologie des écrivains marocains de l’émigration, une saga de plus de cinq décennies allant des Boucs, de Driss Chraïbi (1955), au Livre imprévu, d’Abdellatif Laâbi (2010). Lui-même franco-marocain, Jay révèle des talents peu connus, comme les romanciers néerlandais Abdelkader Benali (Noces à la mer), Saïd El Haji (Les Jours de Shaytan) et Hafid Bouazza, auteur de nouvelles, romans et pièces de théâtre, considéré comme l’un des jeunes écrivains les plus doués des Pays-Bas. « Ces artistes abordent souvent le thème du retour au pays avec un regard décapant, une liberté de ton, le cœur qui se pince de tel ou tel détail », explique Jay.

On y découvre aussi la Flamande Rachida Lamrabet, qui, dans Vrouwland, raconte l’histoire d’un groupe de jeunes Marocains vivant au pays du roi Albert, et la Catalane Najat El Hachmi, dont le roman L’últim Patriarca a été traduit en français en 2009. Sans oublier la filière française avec Mohamed Hmoudane, qui, dans French Dream, retrace le parcours d’un jeune immigré dans l’Hexagone.

Source : Jeune Afrique

Le Salon international de l'Edition et du Livre (SIEL), organisé du 12 au 21 février sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, peut être considéré comme le premier Salon littéraire en Afrique et au Moyen Orient, a déclaré, dimanche à Casablanca, le ministre de la Culture, M. Bensalem Himmich.

 

M. Himmich a, dans un entretien accordé à la MAP, souligné que le ministère a tenu à ce que les colloques et conférences, organisés dans le cadre du SIEL, soient un espace de dialogue constructif, de réactions et d'interrogations.

Ces rencontres, auxquelles ont pris part un grand nombre de Marocains du Monde et qui ont connu une grande affluence du public, ont créé une interaction entre les différents intervenants grâce à la qualité des participants, qui étaient d'une grande valeur intellectuelle et scientifique, et à l'importance des thèmes abordés, caractérisés par l'innovation lors de cette édition, a-t-il indiqué.

Cette édition du Salon, a-t-il poursuivi, a connu du succès du point de vue statistique, du fait que le nombre de visiteurs a dépassé les 100 mille personnes, la superficie totale a augmenté de 25 pc, en comparaison avec la précédente édition, de même que l'accroissement du nombre d'exposants, de 25 pc également (700 maisons d'éditions, 250 exposants et 40 pays participants), outre l'esthétique qui a marqué les stands cette année.

M. Himmich a souligné que le " SIEL 2010 " a connu des moments forts, relevant que la Conférence d'ouverture donnée par l'ancien Premier ministre français, M. Dominique de Villepin, était un point de départ " très important ".

Les Olympiades de la lecture ont constitué l'autre moment fort et "d'émotion " de cette édition, a-t-il fait remarquer, précisant que son Département œuvrera, en partenariat avec le ministère de l'Education nationale, à leur consécration durant l'année scolaire.

Concernant le thème de cette 16ème édition : " La lecture: une clef pour la société du savoir ", le ministre a souligné que la lecture ne se limite pas au livre en papier, d'où la participation, lors de cette édition, de tous les autres moyens et outils électroniques au service de la lecture à travers l'Internet, sans, toutefois, marginalisé le livre qui reste l'axe et le pivot spirituel pour l'apprentissage et l'acquisition du savoir.

Evoquant les perspectives d'avenir de cette manifestation, M. Himmich a indiqué qu'il sera procédé à l'évaluation de cette édition pour voir les failles éventuelles et a assuré que davantage d'efforts seront déployés pour plus de succès lors des prochaines éditions.

Si cette 16ème édition ait été consacrée à honorer les Marocains du Monde, qui ne sont, d'ailleurs, pas des invités dans leur pays, la 17ème édition connaitra la présence d'un invité d'honneur, a-t-il affirmé, ajoutant que le Conseil de la Communauté marocaine à l'étranger (CCME) aura son stand, de manière constante.

Source : MAP

Chems-Eddine Hafiz, vice-président du CFCM s'interroge sur la "stigmatisation récurrente de l'islam" à propos du débat suscité par l'ouverture de restaurants Quick exclusivement halal.

"La situation est très préoccupante", dit-il. "La communauté musulmane fait partie de la communauté nationale. Il faut aujourd'hui chercher à comprendre ce qui se passe: est-ce qu'il n'y a pas quelque part des hommes politiques qui sont en train d'utiliser cette stigmatisation récurrente de l'islam ?"

"Face à des échéances électorales, on s'aperçoit rapidement que dès que la question de l'islam se pose, il y a une certaine unanimité qui se fait qui est quelque part préoccupante", estime M. Hafiz. Il y a environ six millions de musulmans en France, même s'ils ne consomment pas tous halal "en tout état de cause, il y a un marché" (...) "à mon avis Quick va s'engouffrer dans cette brèche, et peut-être que d'autres comme Mc Donald et caetera le feront".

De son côté le recteur de la Grande Mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, interrogé par l'AFP, estime que "la diversité de l'offre doit être respectée" mais qu'"il n'y a pas de mal à ce qu'une entreprise choisisse un créneau qui lui semble économiquement porteur". "Il s'agit de liberté d'entreprise et d'évolution de la société, la définition de l'offre appartient à l'entreprise", ajoute-t-il en soulignant qu'à Roubaix, "la communauté musulmane est particulièrement importante".

Source : Le Figaro

Dans le cadre d'un accord passé entre les parties marocaine et espagnole, près de 3000 ouvriers marocains devraient être sollicités pour la récolte de fruits en cas de manque de main d'œuvre dans la province de Huelva (Sud de l'Espagne). Ce nombre devrait être revu à la hausse si nécessaire.

Juan Antonio Millan, maire de Cartaya (dans la province de Huelva, sud de l'Espagne), a déclaré que le but de cette opération est de garantir que les campagnes de la province espagnole ne manquent pas de main d'oeuvre pendant les récoltes.

Alors que la conjoncture économique fragile avait à un moment donné, poussé l'Espagne à donner la priorité aux travailleurs locaux, il semblerait que le manque de main d'œuvre, surtout dans le secteur agricole, ait amené le voisin ibérique à revoir sa position. Après plusieurs revirements entre les mois de septembre et novembre 2009, il semblerait finalement que les ouvriers saisonniers marocains continuent d'être recrutés en Espagne cette année.

A la base de 3000, le nombre de saisonniers marocains pourrait toutefois être revu à la hausse, selon les besoins sur le terrain, précise EFE. Une bonne nouvelle pour les familles dépendant des revenus générés par ces opérations.

Source : Yabiladi

 

Une rencontre a été organisée, samedi après- midi à Casablanca, avec les écrivains Abdelhak Serhane et Mahi Binebine autour de leurs romans, respectivement, " L' Homme qui descend des montagnes " et " Les Etoiles de Sidi Moumen ", dans le cadre du programme culturel de la 16ème édition du Salon international de l'Edition et du Livre (SIEL).

Maati Kabbal, journaliste et écrivain chargé d'actions culturelles à l'Institut du Monde arabe à Paris, qui animait cette rencontre, a estimé que les deux auteurs ont comme trait commun d'appartenir à la même génération, d'être issus d'une condition assez modeste, de partager un imaginaire révolté et de venir à l'écriture pour dire " j'existe et j'ai quelque chose à dire ".

Abdelhak Serhane a indiqué que dans " L' Homme qui descend des montagnes",

un récit d'inspiration autobiographique, il a essayé de retracer la situation de l'enfance marocaine à une époque donnée au sein d'une famille modeste à Azrou. Une enfance tourmentée, dure et marquée par la violence du père et l'affection de la mère.

Un père et une mère qui se sont mariés sans se connaître, se sont aimés et se sont séparés, résume Serhane, indiquant avoir revisité son enfance à travers ce récit, tout en rendant hommage au courage de sa mère et à son affection, elle qui a eu un destin qu'elle ne méritait pas.

Quant à Mahi Binebine, il a estimé que dans " Les Etoiles de Sidi Moumen",

les enfants sont semblables à ceux qu'il avait côtoyés dans son enfance dans la médina de Marrakech, des enfants qui se croient sans horizons.

Ce qu'il a incité à écrire ce roman, c'est que la violence n'est pas marocaine et que le Marocain est de nature non violent. Il s'est donc demandé comment des jeunes qui n'ont rien à voir avec la religion pourraient devenir une proie facile à ceux qui exploitent la misère, la détresse et la frustration d'une frange de la population, en promettant, malheureusement, Madrid, Paris, Rome ou Londres à certains et le Paradis à d'autres.

Lors du débat, certains intervenants, parmi l'assistance, ont fait remarquer que les choses ont beaucoup changé, durant les dernières années, et qu'un grand nombre de projets socio-économiques sont déjà réalisés et d'autres en cours d'achèvement, ce qui a totalement transformé la situation dans le quartier de Sidi Moumen à Casablanca.

Source : MAP

Quatorze artistes marocains et espagnols exposent à Séville (sud de l'Espagne) leurs œuvres d'art contemporain dans le but de renforcer les liens culturels entre les deux pays et mettre en valeur le patrimoine commun à travers l'art.

Cette exposition, qui s'inscrit dans le cadre du projet "ConeXionarte" visant la promotion de la création artistique, présente les œuvres d'un groupe de jeunes artistes des deux pays à travers plusieurs techniques telles que la toile, les techniques mixtes, la sculpture et les installations audiovisuelles et acryliques.

Initiée par la Fondation "Columba Pacis" en collaboration avec l'Institut de la Culture et des Arts de Séville (ICAS), cette exposition vise notamment l'échange des différentes formes de conception de l'art contemporain entre les artistes des deux rives de la Méditerranée, ont indiqué les organisateurs.

Elle a également pour objectif d'ouvrir de nouveaux horizons entre un groupe d'artistes marocains et espagnols à travers un projet culturel à même de consolider la communication directe entre deux cultures qui partagent un patrimoine commun, ont-t-ils ajouté.

Après Séville, l'exposition, qui se poursuivra jusqu'au 7 mars prochain, sera présentée dans la ville de Tanger.

Source : MAP

Un vibrant hommage a été rendu, samedi à Casablanca, à l'écrivain et journaliste Mohamed Leftah à l'occasion du 16ème Salon international de l'édition et du livre (SIEL), avec la participation d'intellectuels marocains et étrangers.

Les intervenants ont mis en avant la beauté des textes et l'amour pour le verbe du regretté écrivain, qui s'est éteint le 20 juillet 2008 au Caire où il résidait.

D'abord informaticien, puis chroniqueur littéraire au Maroc et en Egypte, Mohamed Leftah est une figure marquante du paysage littéraire marocain contemporain.

Les participants à cette cérémonie ont salué son oeuvre qui décrit un univers complexe, s'interroge sur l'exil et le souvenir, dénonce l'hypocrisie sociale et célèbre la femme, relevant que feu Leftah explore crument, mais avec justesse, les désordres de la réalité.

Ils ont, de même, salué l'initiative des éditions "La Différence", qui publient depuis 2006 nombres de ses romans, dont "Au bonheur des limbes" (2006), "L'enfant de marbre" (2007), "Un martyr de notre temps" (2007), "Le jour de Vénus" (2009), "Une chute infinie" (2009).

Le Salon International de l'Edition et du Livre, organisé sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, place sa 16ème édition sous le thème "La lecture: une clef pour la société du savoir" et donne la part belle aux Marocains du monde pour célébrer leur créativité et production littéraire et la faire connaître au public marocain.

Source : MAP

La stratégie nationale au profit des MRE, créée en novembre 2002 sur Hautes instructions Royales, se poursuit tambour battant. Mohamed Ameur, ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger a présidé, mardi dernier à Rabat une conférence, afin de présenter un des axes majeurs de ce plan d'action qui repose sur le renforcement et la mobilisation des associations des MRE.

Lors de son intervention, le ministre délégué a rappelé les mutations démographiques socioprofessionnelles et culturelles qu'a connues la communauté marocaine de l'étranger ces dernières décennies et les nouveaux besoins et aspirations de cette dernière. Il a par ailleurs réaffirmé l'importance de ce partenariat avec les associations MRE qui démontre la volonté politique marocaine d'orienter, d'accompagner et de soutenir les Marocains du monde dans leurs droits socioéconomiques et culturels mais aussi de les impliquer dans les projets nationaux. «Ce programme, a-t-il précisé, a été mis en place après une série de consultations avec les associations des MRE. Il a pour objectifs de conjuguer les efforts de part et d'autre de la Méditerranée et de favoriser l'établissement de partenariats multipartites avec tous les acteurs au niveau des pays d'accueil comme du Maroc ».

Ce programme s'articule autour de trois volets fondamentaux . Il s'agira tout d'abord de renforcer les capacités des acteurs associatifs outre Méditerranée par un dispositif de formation destiné « à les aider à s'intégrer dans leur pays d'accueil tout autant que dans leur pays d'origine », selon le ministre délégué. Une action pilote sera, à cet effet, initiée au niveau de trois sites, en France, en Italie et en Espagne, dans la perspective de sa généralisation dans d'autres pays. «On n'est pas capable de former les associations sur leur objet, mais on peut renforcer leurs activités au plan transversal en technique d'animation, de gestion, de négociation ou encore en mobilisation des ressources, autant d'expertises dont elles sont fort demandeuses» a déclaré Aziz Amar, président de l'association AMDAM (Association médicale d'aide au développement entre l'Auvergne et le Maroc) qui doit piloter le projet sur la région Rhône-Alpes. L'Association migrations et développement (AMD), quant à elle, devra chapeauter celui sur Marseille, Montpellier et la Corse.

Le second volet de ce programme vise en partenariat avec les pays d'accueil, la réalisation de projets novateurs qui répondent à des besoins urgents manifestés par la communauté marocaine établie à l'étranger, notamment dans les domaines sociaux, culturels et éducatifs. « Les projets soutenus par le gouvernement marocain seront ceux axés sur la préservation de l'identité nationale, de l'enseignement de la langue arabe et de la culture marocaine », a souligné Mohamed Ameur. «Seront également accompagnées par nos soins les associations qui œuvreront en faveur de la protection des droits et des devoirs des MRE, en particulier ceux des populations les plus vulnérables, des jeunes, des femmes, des personnes âgées ou à besoins spécifiques », a-t-il poursuivi. Une aide financière de l'ordre de 30% sera apportée par les autorités marocaines à chaque projet, les 70% restant seront à la charge des partenaires locaux. Pour ce faire, un appel à projet a été lancé officiellement aux associations MRE courant février qui traduit la volonté du ministère d'instaurer une nouvelle démarche multipartite basée sur une action globale et participative d'un grand nombre d'acteurs territoriaux des pays respectifs. Le troisième volet de cette stratégie gouvernementale porte enfin sur la mobilisation et l'encouragement des associations MRE au développement local du Maroc.

«La communauté marocaine résidant à l'étranger participe depuis toujours activement au processus du développement du pays à travers son implication dans la réalisation de projets dans les villages d'origine », n'a de cesse de dire Mohamed Ameur.
En effet, les exemples de réalisations et de co-développement de la part des MRE ne sont plus à démontrer tant ils sont légion.

L'ambition de cette stratégie est de poursuivre et de consolider cette relation solidaire au-delà des générations. En outre, la mise en œuvre de ces différentes actions aura pour objectifs de rendre professionnelles et crédibles les associations des MRE vis-à-vis des autorités des pays d'accueil, des autorités du Royaume et des bailleurs de fonds, d'assurer leur ancrage dans les deux pays, d'optimiser le rôle et d'amplifier leurs initiatives au service du développement local. «Les Marocains vivant à l'étranger constituent des acteurs de coopération "à part entière" du fait de leur "double référence", se plait à répéter Mohamed Ameur. Cette coopération, en tout cas, aura été scellée lors de cette rencontre par la signature de deux conventions entre le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, l'Association médicale d'aide au développement entre l'Auvergne et le Maroc (Amdam) installée en France, et l'Association migrations et développement (AMD).

Quelques données chiffrées

La date limite des dépôts de dossier relatifs à l'appel de candidature des associations est fixée au 16 mars 2010.
Le plan d'action concernant le renforcement des capacités devra à terme toucher plus de 500 associations à l'horizon 2012.
Depuis ces 5 dernières années, on note une nette orientation vers un système de parrainage entre les associations de migrants ou de leurs enfants et les associations au niveau local voire régional.


Questions à: Mustapha Boujrad • Expert dans le monde associatif

«S'enraciner sans déracinement»

• Il faut, a déclaré le ministre M. Ameur, conjuguer tous les efforts pour établir des partenariats multiples avec els associations au niveau des pays d'accueil et du Maroc. Quel est l'état des lieux de ces associations ?

Les actions de solidarité entre les MRE ont connu une évolution selon les générations. Au départ, c'était des interventions individuelles ou collectives sans organisation officielle et formelle. La solidarité concernait la recherche du travail et l'hébergement des nouveaux immigrés, le soutien en cas de maladie et de décès.Pour organiser les immigrés et les mobiliser pour défendre les causes nationales, l'Etat a encouragé la création d'associations qui ont bien réussi leurs actions à cette époque. Avec le temps la solidarité commence à prendre forme autour de thématiques qui faisaient l'unanimité, à savoir le cultuel et l'apprentissage de la langue arabe. Des associations commencent à avoir le jour selon les lois des pays d'accueil.
Les nouvelles générations jeunes et cadres ont préféré s'attaquer à d'autres thématiques en laissant les thèmes classiques à la première génération. Ils s'intéressent plus aux activités culturelles, sportives et artistiques. D'autres se sont même investis dans l'action politique et syndicale. Les apports des unes et des autres sont importants. Cependant, ces associations souffrent de plusieurs carences.

• Précisément, quel diagnostic peut-on faire ?

Le diagnostic du secteur associatif des Marocains du monde se caractérise par la diversité de son intervention et la précarité de son organisation. La majorité des associations œuvrent dans le domaine cultuel. Le culturel, le sportif et l'artistique intéressent particulièrement les jeunes motivés par une carrière souvent politique dans le pays d'accueil. La grande majorité d'entre eux est gérée de façon traditionnelle. Rares sont les associations qui respectent les règles de transparence, de démocratie interne, etc. Le constat le plus alarmant est que ces associations n'ont souvent ni le souci d'encadrement et d'accompagnement de la population MRE, ni une vision ni une stratégie bien fondée pour aider ces derniers à s'enraciner sans se déraciner (slogan du ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger). Par contre, certains sont forts dans la mobilisation des fonds sans pour autant que cela profite directement aux MRE. Il faut noter une évolution certaine. Les politiques menées vis-à-vis des MRE par les pays d'accueil et le pays d'origine étaient aussi circonstancielles et ponctuelles. Les pays d'accueil considéraient, au départ, les MRE comme une simple main-d'œuvre puis ces dernières années comme une assiette électorale. Quant au pays d'origine, les MRE étaient considérés comme des mobilisateurs de fonds et de devises. Les actions menées pour eux avaient plus un caractère folklorique, individuel et ponctuel sans aucune stratégie bien réfléchie et durable. Depuis les événements du 11 septembre, la vision sécuritaire s'est amplifiée dans les deux rives.

• Actuellement quelles sont les spécificités du secteur associatif ?

Les amicales qui avaient joué un rôle important, à une époque déterminée, particulièrement pour défendre les causes nationales ne bénéficient plus du même appui de l'Etat qu'auparavant. Leurs actions restent très limitées et dépendantes des personnes. Elles vivent encore sur leur histoire et sont absorbées par la question de la légitimité de représentation des MRE. Les associations cultuelles, quant à elles, sont souvent déchirées par les conflits subjectifs de leadership et d'appropriation des locaux. Elles sont très fortes dans la mobilisation des fonds et des personnes. Malheureusement, leur action se limite à la construction des mosquées où la pratique des rituelles prédomine. Leurs revendications se résument à la construction, l'accomplissement des travaux ou la rénovation des mosquées ; à l'affectation des imams et au souci d'apprentissage de l'arabe et des rituels de la religion aux enfants et aux jeunes. Ces dernières années, elles se sont livrées à d'autres batailles sur la représentation de la religion islamique dans les pays d'accueil avec d'autres courants et d'autres associations (les Algériens, les whabites, les chiites…etc.). Le danger réside dans la personnalisation des associations et dans leur envahissement par des courants extrémistes et intégristes au nom de l'Islam.

• Qu'en est-il des associations des jeunes qui souffrent le plus de problèmes d'identité ?

Les jeunes de la deuxième et troisième générations ont constitué des associations ou se sont intégrées dans des associations thématiques ou de quartier. Les actions sont destinées à tous les jeunes sans souci d'appartenance à une nation ou autre. Cela a permis à plusieurs jeunes d'émerger, en particulier des jeunes femmes. Ils ont été intégrés par des partis politiques. Ils sont des élus, des cadres des organisations syndicales, sociales, etc. Même si leur action est plus globale, ils ont encore un penchant vers le pays d'origine. Elles peuvent jouer un rôle important dans l'encadrement et l'accompagnement des MRE. Ils sont motivés et pleins de volonté et mobilisateurs de moyens, de compétences et de jeunes. Ce qu'il faut faire avec eux c'est de les orienter vers la stratégie du ministère qui consiste en l'enracinement sans déracinement. Les associations qui œuvrent dans le domaine social (femmes violentées, alphabétisation, enfance, prisonniers, retraités, cas sociaux, etc.) sont bien structurées quand elles sont gérées par des femmes ou des jeunes. Elles bénéficient souvent de subventions des autorités locales. Les associations créées par des cadres et des professionnels. Elles sont spécialisées dans la mobilisation des fonds, des équipements et des fournitures au nom du co-développement. Elles sont bien organisées et structurées, ont un réseau important au niveau du pays d'accueil et du Maroc. Parmi elles, on distingue des associations sérieuses et d'autres moindres.

• Concernant les dysfonctionnements, que peut-on noter ? Quels sont les problèmes communs à toutes ces associations ?

Ces problèmes sont nombreux et on peut les résumer ainsi : absence d'une vision stratégique commune relative aux finalités des interventions et leur rôle dans la mise en œuvre de cette vision ; un faible encadrement et accompagnement des MRE; une incapacité de profiter des offres faites par les autorités locales et la société civile dans les pays d'accueil ; une grande fréquence des conflits personnels ; rareté des mécanismes démocratiques de prise de décision ; un professionnalisme associatif faible. Malgré ces insuffisances les associations des Marocains du monde ont un apport considérable qu'il ne faut pas négliger. On compte parmi elles, des associations et des cadres associatifs de très haut niveau. Ils ont besoin de la reconnaissance, de l'accompagnement et d'un renforcement de leur capacité. C'est pourquoi on considère que l'initiative du ministère chargé des MRE mérite un encouragement et un appui de haut niveau.

Source : Le Matin

Souvent ce sont les intellectuels et les écrivains qui parlent de l'émigration et de différents aspects et dimensions liés à cette question, mais la rencontre "Paroles ouvrières", organisée vendredi soir à Casablanca, constitue l'une des rares occasions où les travailleurs marocains, émigrés de la première génération, ont la voix au chapitre.

"Les Marocains du monde à l'honneur", slogan hissé par le Conseil de la Communauté marocaine à l'Etranger pour la 16ème édition du Salon international de l'Edition et du Livre (SIEL) a trouvé son expression la plus éclatante, le temps de cette soirée, tellement ces émigrés marocains de la première heure avaient soif de s'exprimer et avaient besoin de relater la "vraie" parole, partant de leurs propres expériences. C'est la voix qui manquait au chapitre de l'émigration marocaine en France, en Belgique, en Allemagne et dans d'autres continents.

Si le "SIEL 2010" a honoré les Marocains du monde en impliquant plusieurs écrivains, intellectuels et créateurs marocains vivant à l'étranger dans les débats sur la culture, en général, la restitution de la parole aux anciens travailleurs de l'industrie automobile et des gisements de charbon, témoins de coups de grisou et qui se rappellent avoir observé un arrêt de travail d'une semaine pour revendiquer des gants de travail, constitue l'un des moments forts de cette édition du Salon.

Quatre d'entre eux, des immigrés de France, outre une dame de la seconde génération vivant en Grande Bretagne, se sont ainsi, tour à tour, prêtés au jeu des questions-réponses de Zakia Daoud, qui animait la soirée, relayée par un parterre d'intellectuels et d'étudiants passionnés de l'histoire de l'émigration et de ses dimensions sociale, culturelle, religieuse et familiale.

Mohamed Amri, Abdellah Samate, Mustapha Idbihi et Mohamed Ouachekradi, ce dernier qui avait la chance de s'inscrire à la faculté, dans une revanche inachevée, avant de devenir ouvrier dans le secteur de l'automobile, outre Souad Talsi, se sont adonnés à la narration de leurs "romans-feuilletons".

Le point de départ était un départ à travers des réseaux ou par le biais de l'Office des Migrations internationales (OMI) vers des mines, pour certains, pour battre le charbon, une tache que la plupart des travailleurs du pays d'accueil ne voulaient pas accomplir, et, pour d'autres, c'était vers l'industrie automobile, comme destin.

Sur place, les conditions d'accueil et de logement étaient déplorables et le climat difficile à supporter: une chambre louée par ceux qui exploitaient la misère des nouveaux arrivants et 12 heures de travail par jour, y compris le samedi, se remémorent-ils, ce qui va rendre, dans une phase ultérieure, la réalisation du rêve du droit au regroupement familial incertaine du fait que le logement "décent" était une condition sine qua non, pour ce faire.

Bien sur, l'émigration à travers les réseaux ou l'OMI était entourée, au préalable, de conditions d'âge (18-28 ou 30 ans maximum), de célibat et d'acceptation de contrats de courte durée (18 mois en général) pour contourner le regroupement et "se débarrasser" au besoin des personnes atteintes de tuberculose ou d'autres maladies "professionnelles" non reconnues à l'époque en tant que telles, relatent certains d'entre eux, la mémoire fertile.

Même dans les cas où ils ont réussi, tant bien que mal, beaucoup plus tard à faire venir leur famille, les épouses n'arrivaient pas à s'adapter à la nouvelle situation et restaient donc cloisonnées chez elles. "C'est où la cuisine?", s'est demandée l'une d'elles au seuil de la chambre unique du couple faisant office de logement!

"Je devais lui acheter du pain et faire le marché, chaque jour avant d'aller au travail", raconte son époux, ajoutant que l'idée de retour au pays était, par conséquent, présente et posée tout le temps, mais jamais mise en exécution.

"Nous sommes une génération du va-et-vient, nous vivons dans +l'entre-deux+ et c'est une réalité qui doit être reconnue et traduite en droit", dit-il, ajoutant que "parti à 18 ans", l'enfance du Maroc lui manque énormément, c'est une sorte de blessure inguérissable.

Abdellah Samate, originaire de Taroudant, ouvrier totalement dévoué à son travail et décoré, par la suite, de la Légion d'honneur, plus haute distinction honorifique de la République française, pour ses activités syndicales et son combat pour les droits des travailleurs, se rappelle notamment que le chef d'atelier, qui lui tapotait gentiment l'épaule en disant : "Bravo Mohamed" (parce que tous les Arabes à l'époque étaient des Mohamed), a arrêté son cinéma dès qu'Abdellah a eu un accident de travail grave. Il a plutôt commencé à voir le moyen de le renvoyer au "bled", ce qui a suscité, en revanche, en Abdellah une prise de conscience de la nécessité de s'engager dans l'action ouvrière avec ses compatriotes et dans l'action syndicale française.

Il apporte son témoignage quant aux grandes grèves des Marocains des mines en 1962, 1968, 1980, et 1987.

Dans ce registre, son compatriote, Mohamed Ouachekradi, qui avait dans son CV une inscription à la faculté de sociologie, a saisi à bras-le-corps, l'action syndicale notamment au sein du "Mouvement des Travailleurs arabes" et, dans un deuxième temps, au sein de "l'Association des Marocains en France".

Cependant, tout n'est pas peint en noir. Ces ouvriers portent, en effet, en eux-mêmes, un riche apport culturel légué par les pays d'accueil, les traces des combats pour des droits démocratiques et égalitaires et pour des valeurs culturelles et sociales. Ils se déclarent, dans ce cadre, fiers des luttes menées par le grand philosophe français, Jacques Dérida, pour les droits des immigrés, et sont émus par son soutien et son engagement public aux côtés des immigrés marocains et maghrébins.

Ce rapprochement entre les penseurs et les ouvriers porte également l'empreinte du sociologue Pierre Bourdieu et d'autres intellectuels, qui se sont engagés dans le combat social, témoignent ces braves compatriotes dont certains se remémorent également de l'héritage de Mai 68 en France et son apport indéniable à la devise de la France : "Liberté, Egalité, Fraternité".

L'autre apport positif est l'espoir sur lequel ils ont vécu en tentant d'assurer la jonction des générations et en investissant dans la scolarisation et l'éducation de leurs enfants.

Résultat mitigé, pour certains, et mission réussie, pour d'autres qui constatent le succès d'un grand nombre des enfants de l'immigration dans leur vie professionnelle ou politique et dont certains sont devenus des parlementaires dans les pays d'accueil.

Source : MAP

La poétesse et traductrice marocaine, installée en France, Siham Bouhlal, réfute la catégorisation : "littérature de l'immigration" et "littérature de l'intérieur", faisant remarquer qu'elle n'écrit pas parce qu'elle est une "immigrée", mais pour satisfaire le besoin d'écrire.

Siham Bouhlal a indiqué, dans un entretien à la MAP, qu'elle écrit en français parce que les écrivains ou les créateurs ne choisissent pas leur langue d'expression, la langue s'impose d'elle-même.

Pour cet écrivain qui s'exprimait en marge de la 16ème édition du Salon international de l'Edition et du Livre (SIEL), l'écriture donne un sens à l'existence, citant à ce propos l'écrivaine française Marguerite Duras (1914-1996) qui affirmait: "J'écris pour ne pas mourir".

Vivant en France depuis plus de vingt ans, la poétesse, qui a publié récemment à Paris son premier récit "Princesse Amazigh" aux éditions "Al-Manar" précise, d'ailleurs, qu'elle est marocaine et française, en même temps.

Celle qui a déjà publié les recueils de poèmes, "Poèmes bleus" (Editions Tarabuste, 2005), "La tombe d'épines" (Editions Al-Manar, 2007) et "Corps Lumière " (Editions Al-Manar, 2008), précise que la question ne concerne pas la langue mais, plutôt, le contenu véhiculé par cette langue. Ce qui compte, pour elle, c'est la création en elle-même et les sensibilités du poète.

Tout en soulignant que l'écriture exprime les spécificités de chaque poète ou romancier, elle estime que la création authentique devient universelle et transfrontalière.

Quant à son attachement au patrimoine culturel arabe depuis son enfance, elle l'attribue au lien fort que sa mère avait avec la poésie. En effet, sa mère lui lisait des poèmes et l'a ainsi initiée à la poésie.

Siham Bouhlal exprime particulièrement sa reconnaissance au professeur, écrivain et spécialiste de la littérature arabe médiévale, Jamel-Eddine Bencheikh (1930-2005), qui l'a introduite, dit-elle, dans le monde de la littérature et qu'elle considère comme un modèle.

Et puis, "non seulement il m'a orientée vers la poésie, mais il m'a impliquée là-dedans. C'est lui qui a envoyé mes premiers poèmes aux maisons d'édition", précise-t-elle.

Jamel-Eddine Bencheikh, qui a également fait d'elle une passionnée du patrimoine culturel arabe, a accompagné une partie de sa production littéraire et a enraciné en elle le désir de faire connaître la civilisation arabe en Occident.

Le dernier roman de Bouhlal, "Princesse Amazigh ", qui a été présenté dans le cadre du programme culturel du "SIEL 2010", est tissé de souvenirs d'enfance, de réflexions sur l'amour, les rapports entre les hommes et les femmes et la religion.

Cet ouvrage de 112 pages vient ainsi enrichir la création de l'auteur qui travaille actuellement sur un nouveau recueil intitulé "Mort à vif".

Titulaire d'un doctorat en littérature de l'Université Paris-Sorbonne, Siham Bouhlal a traduit des textes médiévaux, comme elle a contribué, entre autres, à la réalisation de l'ouvrage "Amazigh ou voyage dans le temps berbère".

Source : MAP


A l'écart du Front national pour différentes raisons, des Lorrains et des Franc-comtois se sont réunis pour constituer deux listes aux prochaines élections régionales. Deux listes nationalistes qui n'ont qu'un objectif: dire non aux minarets.

Exister à tout prix. Exclus du Front national, ou déçus par l'attitude un peu moins provocatrice de Marine Le Pen, certains nationalistes ont décidé de se rassembler et de constituer deux listes autonomes pour les prochaines élections régionales. Leur programme tient en une phrase: "Non aux minarets". Ou comment surfer sur la médiatique votation suisse rejetant les édifices religieux musulmans.

Les Lorrains auront la possibilité de voter pour la liste "Non aux minarets", les Francs-comtois pour la "Ligue comtoise-non aux minarets". Ces listes regroupent des membres de la Nouvelle Droite populaire (NDP) de Robert Spieler - un régionaliste alsacien d'extrême droite -, du Parti de la France (PdF) de Carl Lang et du Mouvement national républicain (MNR) d'Annick Martin. Le but de leur engagement politique: transformer "cette élection en référendum local contre les minarets et (...) contre l'islamisation de notre société". Une politique simple (iste) et des arguments qui ne le sont pas moins. "Les gens qui vont voter pour un mouvement comme le nôtre, qui n'est pas très connu, ne nous attendent pas sur le plein-emploi. Le thème qui mobilise dans nos milieux, c'est l'islamisation, indique ainsi Roland Hélie, de la Nouvelle Droite populaire. Si on veut percer, il faut des slogans "radicaux" qui correspondent à ce que pensent nos électeurs potentiels."

Les associations scandalisées

Plusieurs citoyens avaient demandé le retrait de ces listes en raison d’une possible atteinte aux valeurs républicaines mais les préfectures ont déclaré qu'elles avaient été déposées dans des conditions conformes au code électoral et donc que rien ne justifiait une suspension ou interdiction d’être présentée aux électeurs. Des associations se sont aussi mobilisées, comme le Mrap (Mouvement contre le Racisme et pour l'Amitié entre les Peuples), dans un communiqué, qui indique que "l'objet de ces listes est manifestement illicite, puisqu'elles adoptent pour seul programme la discrimination sur une base religieuse". Le Mrap rappelle que "ces documents peuvent et doivent être attaqués en justice si des propos constitutifs de l'incitation à la haine, à la violence ou à la discrimination envers un groupe de personnes, défini par leurs origines ou leur appartenance à une religion déterminée, y sont tenus."

Même réaction pour le Conseil français du culte musulman (CFCM) qui "ne comprend pas qu'un tel enregistrement soit possible alors que le programme de ces listes est une apologie manifeste de la discrimination religieuse". Mohammed Moussaoui, le président du CFCM, "déplore profondément la validation de ces listes dont le programme peut nourrir la haine envers les musulmans de France". Une information qui intervient au lendemain de la décision du tribunal administratif de Marseille de rejeter mercredi un recours contre la candidate voilée du NPA (Nouveau parti anti-capitaliste, en Provence-Alpes-Côte d'Azur. Ilham Moussaïd pourra se présenter dans le Vaucluse. Quid des ultras nationalistes lorrains et francs-comtois?

Source : JDD


Le Salon International de l’Edition et du Livre de Casablanca organisé en l’honneur des « Marocains du monde » en partenariat entre le ministère de la Culture, le Conseil de la Communauté Marocaine à l’Etranger et le ministère chargé de la Communauté marocaine à l’étranger se poursuit depuis le 12 février et jusqu’à ce dimanche 21 avec un programme d’animation où l’on a beaucoup parlé du rapport entre émigration et création où des auteurs ont pu exprimer la force de leur créativité qui ne pouvait exister sans l’apport spécifique de leurs racines marocaines.

Comme annoncé dans ces mêmes colonnes les œuvres d’auteurs marocains à l’étranger sont parues successivement avec un léger retard au cours du salon du livre de Casablanca. Ainsi on a pu voir au stand du Conseil de la Communauté Marocaine à l’Etranger (CCME) les œuvres de Abdellatif Laabi en coffret, des œuvres publiées par les éditions de la Différence : « L’œil et la nuit », « Le Chemin des ordalies » récit, « Les Rides du lion » roman et « chronique de la citadelle d’exil » lettres de prison 1972-1980 avec une préface de Claude Ollier. Autre œuvre de Laabi, un récit, « Le Livre imprévu » en première édition par les éditons de la Différence et sa traduction en arabe par Rose Makhlouf aux éditions Ward (Syrie). Autres ouvrages parus en coédition entre le CCME et les éditeurs Marsam, Le Fennec et la Croisée des Chemins : « Le Sommeil de l’esclave » de Mahi Binebine roman traduit en arabe par Abdelhadi Idrissi, « Les Vertus immorales » de Kebir Mustapha Ammi traduit en arabe par Abdelkrim Jouiti. D’autres publications attendues « Les Chroniques parisiennes » de Mohamed Bahi, « Je hais l’amour » poésie de Taha Adnane en édition bilingue arabe et français, « Actualité de la pensée d’Abdelmalek Sayad » par l’association des amis d’Abdelmalek Sayad, « C’est par l’autre qu’on se connaît soi-même » par Yamila Idrissi et Tessa Vermeiren texte traduit du néerlandais en français.

Des publications d’autres œuvres se poursuivront au-delà du SIEL. Ainsi on attend la traduction en arabe du roman de Salim Jay « Tu ne traverseras pas le détroit », la parution en édition originale arabe de « Comment devenir Français en cinq jours et sans professeur de Jamal Boudouma des textes parus en feuilleton dans la presse marocaine, « Couscous le dimanche » de Khadija Arib traduit du néerlandais vers le français, « Nous sommes des Maures » de Anouar Majid traduit de l’anglais en français, « Marocains d’ici et d’ailleurs-Une diaspora à venir » par Zakia Daoud, et puis ce projet passionnant qui va vers la mémoire de l’émigration pour décrire l’histoire de l’implantation de la communauté marocaine en Hollande : « Marocains aux Pays-Bas, des pionniers racontent » par Nadia Bouras, Anne-Marie Cottar et Fatiha Laoukili, texte traduit du néerlandais en français.
« Anthologie des écrivains marocains de l’émigration » par Salim Jay

Très attendu pour le salon parmi les autres ouvrages publiés avec le concours du Conseil de la Communauté Marocaines à l’Etranger, l’Anthologie des écrivains marocains de l’émigration réalisée par l’écrivain Salim Jay (photo) est sortie seulement ce mercredi. C’est un panorama de quelques cinquante auteurs romanciers, nouvellistes et poètes « vivant ou ayant vécu à l’extérieur du pays ou né à l’étranger »

Il y a des auteurs écrivant en arabe, en tachelhit comme Ali Azyko ou Ali Amayou, des francophones comme Driss Chraïbi et Edmond Amran El Maleh, Tahar Benjelloun, Abdelhak Sarhane, Abdellatif Laabi et d’autres comme Mustapha Kebir Ammi, ainsi que des auteurs d’origine marocaine anglophones comme Anouar Majid, d’autres écrivant en néerlandais traduits en français comme les désormais connus Abdelkader Benali « Noces à la mer » 1996, Hafid Bouazza et Saïd El Haji avec son « Les Jours du shaytan » (2000).

L’anthologie réalisée dans un ordre chronologique commence par le grand précurseur Driss Chraïbi et son célèbre roman « Les Boucs » publié pour la première fois chez Denoël en 1955. Il faut attendre 1969 pour voir le texte suivant qui est un poème émouvant de Ali Azyko « Gennevilliers » traduit du tachelhit par Claude Lefébure. Ensuite Khair-Eddine dont les textes exubérants sont émaillés de descriptions et dénonciations fulminant contre les conditions des travailleurs marocains à l’étranger et Salim Jay choisit un extrait du « Déterreur » (1973). Dans le même ordre chronologique des parutions il y a Brick Oussaid avec un long extrait de « Les Coquelicots de l’Oriental » (Maspéro 1984, réédité par l’éditeur casablancais Toubkal en 1988) , Edmond Amran El Maleh avec le remarquable roman « Le Retour d’Abou El Haki » (1990). Mohamed Leftah est cité pour « L’enfant de marbre » (2007). Des femmes Laila Alami qui écrit en anglais, Fatima Elayoubi, Najat El Hachimi qui écrit en catalan pour « Le Dernier patriarche » et bien d’autres.

La majorité des textes cités dans l’anthologie sont datée à partir des années 90. Soit on écrit relativement plus soit on publie plus qu’avant. A coup sûr il y a récemment plus de textes et auteurs répondant à la thématique de l’émigration.
Salim Jay a pu dire avoir des regrets de ne pas avoir inclus Abdelmajid Benjelloun auteur de « Fi attoufoula ».

« Souvent nos auteurs ont un regard sur les sociétés d’accueil qui pourra apparaître déroutant de franchise… le regard de beaucoup d’auteurs est incisif et généreux, l’émotion et l’humeur l’emportent bien souvent sur l’amertume causée par telle ou telle situation cruelle ou quelque obstacle injuste »

L’anthologie est très riche et permet une bonne promenade parmi des auteurs connus et d’autres complètement avec des évocation parfois très surprenante comme celle du texte de Faouzi Boubia jeune marocain qui avait appris la langue allemande sous la poussée de son père en passant par « Par-delà le bien et le mal de Nietzsche et qui s’expatrie, écrit un texte en allemand et finit, déçu, par revenir au Maroc.

Source : L’Opinion

Chems-Eddine Hafiz, vice-président du CFCM s'interroge sur la "stigmatisation récurrente de l'islam" à propos du débat suscité par l'ouverture de restaurants Quick exclusivement halal.

"La situation est très préoccupante", dit-il. "La communauté musulmane fait partie de la communauté nationale. Il faut aujourd'hui chercher à comprendre ce qui se passe: est-ce qu'il n'y a pas quelque part des hommes politiques qui sont en train d'utiliser cette stigmatisation récurrente de l'islam ?"

"Face à des échéances électorales, on s'aperçoit rapidement que dès que la question de l'islam se pose, il y a une certaine unanimité qui se fait qui est quelque part préoccupante", estime M. Hafiz. Il y a environ six millions de musulmans en France, même s'ils ne consomment pas tous halal "en tout état de cause, il y a un marché" (...) "à mon avis Quick va s'engouffrer dans cette brèche, et peut-être que d'autres comme Mc Donald et caetera le feront".

De son côté le recteur de la Grande Mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, interrogé par l'AFP, estime que "la diversité de l'offre doit être respectée" mais qu'"il n'y a pas de mal à ce qu'une entreprise choisisse un créneau qui lui semble économiquement porteur". "Il s'agit de liberté d'entreprise et d'évolution de la société, la définition de l'offre appartient à l'entreprise", ajoute-t-il en soulignant qu'à Roubaix, "la communauté musulmane est particulièrement importante".

Source : Le Figaro

Moins de trois mois après la bronca des professeurs d'histoire, offusqués de voir leur discipline devenir optionnelle en terminale S, les historiens reprennent le chemin des blogs et des pétitions pour alerter l'opinion publique et dénoncer une dérive "européano-centriste".

Objet de leur ire, le projet de nouveau programme d'histoire pour la classe de seconde, qui ferait la part belle à l'Occident chrétien, au détriment de l'étude de la civilisation musulmane.

Indices fournis : l'enseignement intitulé "La Méditerranée au XIIe siècle : carrefour de trois civilisations", qui aborde "les espaces de l'Occident chrétien, de l'Empire byzantin et du monde musulman" devrait être remplacé à la rentrée prochaine par un nouveau thème, "La civilisation rurale dans l'Occident chrétien médiéval, du IXe siècle au XIIIe siècle".

Certes, une partie de ce nouveau programme abordera l'histoire de "Constantinople à Istanbul : un carrefour de civilisations". Mais pour le secrétaire général de l'Association des professeurs d'histoire géographie (APHG), Hubert Tison, il s'agit d'"une fausse compensation. Elle permet de parler de la prise de la ville par l'Empire ottoman, mais pas de couvrir les contacts entre l'Occident chrétien, Bysance et le monde musulman".

L'APHG va prochainement demander au ministère de modifier l'intitulé du nouveau programme "afin de permettre de traiter des contacts entre l'Occident chrétien et le monde islamique".

Hubert Tison, qui ne comprend pas les raisons de ce changement, se demande si le projet "vise à rétablir le christianisme ou à évacuer la contestation quand on parle de l'islam dans certains lycées".

Au ministère, on répond qu'"il s'agit d'un projet de programme en consultation jusqu'au 12 mars" et l'on assure qu'"il sera tenu compte des remarques qui remonteront".

"TROP RAPIDEMENT RÉFLÉCHI"

Sur le fond, on ajoute que "dans les anciens programmes, le thème de la Méditerranée au XIIe siècle était facultatif, alors que, dans les prochains, l'étude de "Constantinople à Istanbul : un carrefour de civilisations" est obligatoire. De plus, il y a des ouvertures sur l'étude de Pékin et sur la capitale aztèque de Tenochtitlan, actuelle Mexico".

Doyen des inspecteurs généraux d'histoire (IG), Laurent Wirth estime que l'on fait au ministère "un mauvais procès, à moins de considérer que l'islam ottoman ne fait pas partie de l'islam".

Quant au fait de critiquer un projet qui serait "européano-centriste", l'inspecteur s'offusque et "demande si maintenant le mot européen est devenu une insulte" ?

Pas de quoi convaincre Dominique Borne, président du conseil de l'Institut européen en sciences des religions (IESR). Pour lui, cette façon de botter en touche "n'est pas raisonnable. Pékin ou Tenochtitlan en une heure, ce n'est pas de l'"ouverture", c'est juste de l'affichage".

L'IESR a d'ailleurs écrit, mercredi 17 février, au ministre de l'éducation nationale pour que "ce programme, trop rapidement réfléchi, soit profondément revu dans son orientation d'ensemble".

Ancien doyen des IG d'histoire, Dominique Borne connaît bien les programmes actuels pour les avoir rédigés. "Ça ne me gêne pas qu'on les change, assure-t-il. Ce qui me choque, c'est que le religieux ait pratiquement disparu, sauf à être réduit à sa dimension exclusivement rurale, latine, catholique et médiévale. Si on décompose l'emploi du temps, cela fera environ une heure pour Byzance !"

Pour lui, le risque c'est qu'"on ne traite pas du religieux sérieusement, comme des autres disciplines", et que cela fait émerger "des revendications en faveur d'un enseignement religieux spécifique".

Source : Le Monde

Historienne des migrations marocaines aux Pays-Bas, Nadia Bouras, suis actuellement un doctorat en Genre et migrations à l’Université de Leiden. Nadia Bouras a été approchée par Yabiladi.com, à l’occasion de sa participation au 16e SIEL. Elle nous donne des détails sur ses recherches. Elle s’exprime sur les immigrés marocains vivant aux Pays-Bas et donne son avis sur l’intégration de la nouvelle génération, aussi bien au Maroc que dans le pays d’accueil.

Les profils des immigrés Marocains ont beaucoup changé depuis l’arrivée de la première vague aux Pays-Bas, il y a un demi-siècle. Après avoir travaillé sur la "Migration des femmes marocaines aux Pays-Bas, 1967-1980", Nadia Bouras tente toujours de comprendre davantage l’immigration marocaine dans le temps et son intégration dans son pays d’adoption. Pour ce faire, ses recherches se focalisent sur les études des migrations marocaines depuis leur début (années 1960) jusqu’à nos jours. Elle essaye notamment de connaître en profondeur les liens unissant les Marocains des Pays-Bas à leur origine, les différences de comportement homme-femme entre le Maroc et dans le pays d’accueil…

L’historienne qui est également membre du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), pensent que les jeunes de la deuxième génération, gardent un lien avec le Maroc, et ce, pour plusieurs raisons. "On peut être Marocain et Hollandais en même temps" d'après elle.

Née novembre 1981 à Amsterdam, Nadia Bouras fait partie membre des conseils d’administration d’EMCEMO (Centre euro-méditerranéen migration et développement basé à Amsterdam et de Gresen Links Amsterdam (Parti vert gauche).

Source : Yabiladi

S'il y a un apport efficace apporté par la manifestation «Marocains du monde» au Salon international de l’édition et du livre de Casablanca, c'est bien d'avoir permis la publication d'ouvrages d'auteurs marocains vivants à l'étranger en les traduisant notamment en arabe ou en français pour ceux écrit en néerlandais, mais aussi d'avoir permis de donner la parole à des Marocains pour exprimer le souci de la recherche de leurs racines conçue comme une demande essentielle pour des représentants de la deuxième génération présents au salon.

Plusieurs tables-rondes ont été organisées par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCEM) sur l'immigration. Ainsi, après les tables rondes «Migrations vues d'Asie», «Revues en immigration et immigration en revues», «Les écrivains immigrés et la langue italienne», «Influences marocaines dans la littérature néerlandaise» ainsi que «L'immigration dans la littérature amazighe» organisée par l'Institut Royal de Culture Amazigh, il y a eu dimanche une rencontre très attendue sous le thème «Histoire de l'immigration: initiations sociales et nouvelles pistes de recherche» organisée par le CCME. Cette table-ronde qui devait permettre de faire le point sur l'immigration marocaine en Europe où 80% des 3 millions et demi de MRE vivent aujourd'hui, a surtout donné la parole à des intervenants s'intéressant à l'histoire de l'immigration marocaine qui ont généralement déploré l'absence de prise en charge de cette Histoire dont la mémoire risque de se perdre à jamais avec la disparition des représentants de la première génération des migrants. Ce qui constituerait, le cas échéant, une amputation d'une partie intégrante de l'identité des générations à venir.

Au cours de cette rencontre, on avait eu à un aperçu sur la population des Marocains à l'étranger et surtout la situation de la recherche en histoire de l'immigration marocaine en France, en Belgique et en Hollande, à travers des expériences spécifiques où c'est surtout l'associatif qui semble avoir primé pour l'instant.

Emigration en mutation

Prenant la parole en premier, Driss El Yazami, président du CCME, devait rappeler les objectifs de l'hommage rendu par cette édition du SIEL, à travers les créateurs d'origine marocaine, à la diaspora marocaine. El Yazami a souligné au passage les changements intervenus au cours des dernières décennies dans l'émigration. Cette dernière s'est, en effet, grandement féminisée avec actuellement 50% de population féminine, ex-æquo avec l'émigration masculine, et «des femmes marocaines de plus en plus seules à émigrer», sans compter «une généralisation du phénomène à toutes les régions et à toutes les couches sociales».
Aussi, le «paradoxe marocain» s’illustre par une intégration assez rapide dans la société d'accueil et un très fort taux de naturalisation, tout en gardant un solide rapport de nostalgie avec le pays d'origine.

L'histoire de l'immigration marocaine est passée par bien des étapes très difficiles au cours du 20ème siècle. Les pionniers de ces flux migratoires avaient enduré le pire durant des décennies comme force de travail dans les mines et les usines. Des échos n'ont pas manqué de transparaître dans la littérature marocaine comme le roman de Driss Chraïbi «Les Boucs» (1955), premier roman poignant sur les problèmes de l'immigration maghrébine en France avec à la clef racisme, ségrégation, exclusion. Il y eut ensuite les poésies de Ali Sidki Azayku, les romans de Khair-Eddine «Soleil arachnide» (1969) et surtout «Le Déterreur» (1973) et, par la suite, Tahar Benjelloun «La plus haute des solitudes».

Depuis quelques années, avec l'émergence d'autres générations, l'expression littéraire des marocains résidants à l'étranger se fait à travers d'autres langues que le français, comme le néerlandais avec de très intéressants auteurs à l'instar de Abdelkader Benali, en Catalan comme Najat El-Hachimi qui a reçu le prix Ulysse de la première œuvre pour son roman «Le Dernier patriarche», en anglais etc. Les Marocains à l'étranger montrent une grande diversité et richesse, ce qui explique leur attachement à leurs racines et le pays d'origine. Cet intérêt pour les racines se traduit par un intérêt pour l'histoire et la mémoire ce qui explique la programmation de rencontres sur l'histoire de l'immigration.

Pour l'histoire, c'est l'institution militaire coloniale qui, au début du XXème siècle, avait enclenché les premiers grands flux migratoires.
«Ce que nous sommes aujourd'hui c'est aussi une conséquence de cette immigration» a souligné Driss El Yazami lors de cette table ronde en citant les cas typiques de Houssin Slaoui, Haj Belaid ou Agoumi comme exemples.

«On ne peut pas comprendre ce qu'ils ont été sans ce passage par l'émigration», a-t-il indiqué en ajoutant: «Mais jusqu'à la fin des années 80, l'histoire de l'immigration a été marginalisée».

Des affirmations confirmées et corroborées par Jacques Toubon, homme politique français, ancien ministre de la Culture et président du Conseil d'orientation de la Cité nationale de l'histoire de l'immigration qui a ouvert ses portes en 2007. En effet, il devait notamment parler de la cité nationale de l'immigration qui constitue une avancée de taille sur l'amnésie. La connaissance autour de l'immigration en cours durant les dernières années a une double origine: des travaux scientifiques et des travaux associatifs militants. Jacques Toubon a rappelé que dans le passé «l'évocation des origines des immigrés représentait une hérésie». Comme si, en faisant état de ses origines, on compromettait le processus de l'intégration. Comme si on allait à rebours des fondements des principes de l'Etat. C'est à partir de 1990, avec le recensement général de la population, qu'on a autorisé, en France, à faire état de ses origines. A partir de 2002, une idée simple s'est imposée: la France est l'unique pays d'immigration en Europe jusqu'aux années 50! C'est donc après un demi siècle d'émigration de peuples vers la France que d'autres pays européens comme la Belgique, la Hollande, l’Allemagne, l’Italie ont commencé à connaître l'immigration.

La France, au début du XXème siècle, avait connu un déclin démographique et, pendant des décennies, on a assisté à ce qu'on a appelé le processus de «fabriquer des Français» à partir de populations venues d'abord d'Europe ensuite d'Afrique.
Mais si importante qu'elle soit, cette histoire de l'immigration était restée ignorée.

«Ce pays ne se racontait pas son histoire telle qu'elle était, contrairement à l'Amérique» précise Jacques Toubon en parlant de la France. Il ajoute: «Aujourd'hui, l'histoire de France c'est aussi l'histoire de l'immigration».

Il cite le cas du Pas-de-Calais dont le quart des 350 mille habitants est d'origine polonaise.

Du coup, la création de la Cité nationale de l'histoire de l'immigration est un repère du grand changement intervenu dans la prise de conscience vis-à-vis de l'histoire de l'immigration comme un phénomène identitaire français.
La cité nationale de l'histoire de l'immigration est une structure comportant un musée de 1100 m2 abritant une exposition permanente racontant l'histoire de l'immigration du début du siècle passé à 2006. Une prochaine exposition aura pour thème «football et immigration».

Marocains de Hollande et effort de recherche

Parmi les communautés marocaines à l'étranger les plus dynamiques, il y a celle de Hollande. Déjà une image forte a été donnée par Dominique Caubet dans son livre «Shouf shouf Hollanda» (Tarik Editions, Casablanca, 2005) sur la richesse de créativité de la deuxième génération des Marocain de Hollande avec des écrivains, dramaturges, cinéastes, musiciens, génération qui en a étonné plus d'un avec une surprenante intégration au sein de la société d'accueil.

Faisant partie de cette deuxième génération de Marocains de Hollande, Nadia Bouras, très jeune historienne des migrations marocaines aux Pays-Bas venue participer au salon du livre, parle du rôle des femmes et surtout le phénomène de la «féminisation de l'immigration». Elle avait effectué des recherches en anglais et en néerlandais à l'Université de Leiden et elle est co-auteur d'un ouvrage «Marocains aux Pays-Bas: les pionniers racontent» qui figure parmi les ouvrages que le Conseil de la communauté des Marocains à l'Etranger s'est promis de publier dans le cadre de son programme de mise en valeur et de communication des travaux et créations des Marocains du monde à leur pays d'origine.

Pour Nadia Bouras, il s'agit de restituer l'histoire de l'immigration marocaine en Hollande de 1960 à aujourd'hui, en se ressourçant auprès de ceux de la première génération qui avaient vécu cette énorme saga de la fondation d'une communauté très intégrée dans la population néerlandaise et, en même temps, très viscéralement attachée au Maroc, pays d'origine.
Actuellement, il y a 340 milles marocains en Hollande dont 50% constituent la première génération et 50% la deuxième. La troisième génération est au stade du balbutiement. 80% des immigrés marocains de Hollande sont originaires du Rif.

Le problème principal soulevé par Nadia Bouras c'est que la deuxième génération ne connaît pas cette histoire de leur pays. Il s'agit de jeunes nés en Hollande ou né au Maroc et partis encore très jeunes s'établir dans ce pays dans le cadre du regroupement familial.

On apprend qu'il y a une grande différence entre la migration féminine et masculine. Bien que cette dernière soit la première à commencer au début, le rôle des femmes dans le phénomène migratoire a toujours été actif.

«Le discours sur les marocains en Hollande n'est pas historique» dit Nadia Bouras, souvent on évoque des problèmes sociaux mais sans dire cette histoire dans sa complexité et ses commencements.

En 2009, on a célébré 40 ans d'immigration marocaine en Hollande. Quel bilan en faire?

Réponse: «Il y a eu de nombreux livres écrits en Hollande sur l'immigration, à l'occasion du 40ème anniversaire, des livres en quantité qui peuvent remplir cette salle et même une autre, mais dans le lot, peu de travaux scientifiques qui fassent la part des choses dans une approche scientifique et historique».

En attendant, les jeunes chercheurs qui portent le souci de cette mémoire des origines et la vraie histoire des commencements, se tournent vers une activité d'ethnographes en enregistrant des interviews avec les anciens, documents vivants qui risquent de partir en laissant un vide.

J'enregistre des témoignages, c'est important pour préserver la mémoire de ce qui s'était passé, je travaille avec les archives d'Amsterdam. La deuxième génération ne connaît pas cette histoire de leur pays».

Nadia Bourras rappelle avec une évidente émotion l'expérience intéressante de l'exposition itinérante en bus de la Hollande vers le Maroc, «RifTour». Une manifestation qui a eu un vif succès. Elle était partie de La Haye pour Al Hoceima en traversant de nombreux douars du Rif et en passant par Berkane, Taourirt et Taza. L’objectif de l’expédition était de montrer, de rappeler la vie des pionniers de l'émigration rifaine vers la Hollande par des photos et récits d'expériences réussies des premiers travailleurs marocains aux Pays-Bas.

Le même constat sur la question de préservation de la mémoire est fait par M'hammed El Ouafrassi, marocain résidant en Hollande depuis 20 ans, militant associatif, ex-président de l'association des Marocains pour les droits humains aux Pays-Bas et membre du groupe NAP (Nouveau Plan d'Amsterdam): «L'histoire de l'immigration des Marocains en Hollande est ignorée malheureusement» dit-il en soulignant que pour comprendre ce que nous sommes, il faut absolument comprendre l'histoire de nos origines, une «histoire méconnue». C'est ce qui explique des manifestations comme l'exposition «Mémoire» organisée dans les lieux publics, à même dans la rue à Tanger, une initiative pour en finir avec les stéréotypes.

Mais «l'université marocaine n'a pas encore une conviction profonde de l'importance de ce dossier dans tous ses aspects historique, culturel, économique», martèle El Ouafrassi.

Pour Ahmed Mahou, professeur et écrivain militant associatif travaillant sur l'histoire et la mémoire des Marocains de Belgique et d'Europe, membre de l''Association Karima qui travaille sur la préservation des archives sur l'immigration marocaine, il y a en Belgique au moins trois générations de Marocains. Au début, les Marocains émigraient en Belgique pour travailler, dit-il, mais aujourd'hui ils font carrément partie intégrante d'un pays étant aussi des intellectuels, des médecins, des universitaires, des politiciens... La population d'origine marocaine en Belgique ce sont 320 mille personnes dont 80% ont déjà la nationalité belge.

Le mouvement de la naturalisation se poursuit. En 1974, lors de l'arrêt de l'émigration proprement dite et jusqu'au début des années 80, c'est la phase de regroupement familial. La population d'origine marocaine était 7000 en 1960 et devait passer à 120 mille en 1974 à 180 en 1982. Aujourd’hui, on en est à une communauté de 320 milles membres.

Jusqu'au début des années 80, un leitmotiv était ressassé dans la communauté marocaine résidant en Belgique: «surtout ne pas s'occuper de la politique, il faut penser au retour», les associations avaient cette revendication de ne s'occupaient que de leurs affaires.

«Aujourd’hui qu'est-ce qui reste? Que transmettre aux jeunes générations? se demande Ahmed Mahou. Il y a une lacune énorme pour la mémoire de la communauté marocaine de Belgique avec manque d'archives, manque de mémoire écrite, contrairement à la Hollande».

Source : L’Opinion

Identité nationale, burqa, islamophobie… les moments de répit sont rares ces derniers temps pour les musulmans de France, sous les feux des projecteurs depuis plusieurs mois. Un documentaire vient offrir ce moment. Réalisé par Emmanuel Blanchard et Karim Miské, « Musulmans de France »* retrace un siècle d’histoire en trois épisodes. La trilogie « Indigènes » (1904-1945), « Immigrés » (1945-1981) puis « Français » (1981 à nos jours) sera diffusée le 23 février sur France 5. Interview.

Saphirnews : Quelle évolution de l'Histoire des musulmans de France avez-vous pu constater au fil de vos recherches?

Karim Miské : La première évolution est celle de la catégorie : on ne parle de « musulmans de France » que depuis une quinzaine d'années. Le film retrace d'abord l'Histoire de la constitution de cette catégorie qui commence au début du XXe siècle de quelques milliers de Nord-Africains venus majoritairement de Kabylie et qui ont alors le statut d'indigènes. On les appelle donc « Indigènes nord-africains », « Kabyles » ou de manière dépréciative, « Sidis ».

Pour aller vite, ces Indigènes deviendront des immigrés avec les indépendances au tournant des années 1960, avant de « redevenir » Français progressivement à partir des années 1980. C’est là que l'on va commencer progressivement à parler de « musulmans », pour plusieurs raisons : d'une part, avec l'arrivée des Sahéliens, cette population a cessé d'être exclusivement maghrébine ; d'autre part, et surtout, on ne parle plus, à partir de cette époque, que de l'islam, devenu un acteur politique majeur au niveau mondial, et après la chute du mur de Berlin une sorte de défi permanent à l'Occident.

En catégorisant ces héritiers d'une histoire coloniale, puis de migration, comme musulmans, on en fait aussi des Français à part. Cela étant, il y a bien sûr aussi appropriation de cette identité musulmane par les premiers concernés.

C’est une Histoire indéniablement liée à celle de la colonisation que vous avez voulu dresser dans le documentaire…

K. M. : Tout à fait, c'est clairement une Histoire coloniale puis post-coloniale, car les représentations héritées de la colonisation sont bien loin d'avoir disparu, elles nous habitent tous en réalité. Le fait de rappeler que les pionniers de cette Histoire étaient des Indigènes, qu'ils étaient pris en charge par des institutions spécifiques, comme le Service d'assistance aux Indigènes nord-africains, la Brigade nord-africaine, un service de police spécifiquement charge de réprimer les Indigènes. Ou encore l'hôpital franco-musulman de Bobigny, qui était certes un hôpital moderne, mais où les Nord-Africains étaient conduits de force si on les trouvait dans un autre hôpital parisien.

Ce fait est un enjeu historique important pour l'ensemble des Français. Il faut pouvoir regarder ensemble cette Histoire, se dire que c’est une Histoire commune pour pouvoir comprendre en quoi cela détermine les regards que nous portons les uns sur les autres et éventuellement s'en libérer.

Le documentaire a-t-il en cela une dimension purement pédagogique ?

K. M. : Non, pas seulement, c'est d'abord un film. En fait, c'est un récit collectif d'une Histoire, épique à bien des égards, avec des héros comme Messali Hadj, le premier militant nationaliste algérien, et son adversaire Si Kaddour Ben Ghabrit, le premier recteur de la Grande Mosquée de Paris, considéré comme un agent de la colonisation, mais qui avait une très forte personnalité et que l'on ne peut réduire à cela.

Faire un film comme celui-ci, c'est raconter une histoire, tenir le spectateur en haleine durant 2 h 50, faire en sorte qu'il ne décroche jamais, exactement comme pour un film de fiction grand public... Et en racontant cette histoire, on apprend des choses au spectateur. Mais pour que cela marche, il faut vraiment faire les choses dans ce sens-là. Il faut faire passer les messages naturellement. Dans ce sens là, oui, il y a des objectifs pédagogiques et même civiques et citoyens à ce film qui ne pouvaient, à notre sens, au co-auteur Emmanuel Blanchard et à moi, être atteints qu'à condition que le spectateur passe un bon moment.

L'une des premières idées reçues d'une partie des Français est de penser que la présence musulmane est très récente. Vous brossez un siècle d'Histoire. Pourquoi avoir commencé en 1904?

K. M. : C'est la première date à laquelle on trouve un rapport mentionnant la présence de 5 000 Indigènes nord-africains en France. L'histoire remonte surtout à la fin de la guerre (franco-allemande, ndlr) de 1870, dans laquelle des spahis avaient été engagés. À partir de là, des colporteurs kabyles ont pris l'habitude de venir vendre des produits artisanaux en France durant la morte saison des champs en Kabylie. Mais c'est au début du XXe siècle qu'ils commencent à devenir ouvriers. C'est donc le véritable début d'une Histoire qui devient dès lors aussi une partie intégrante de l'Histoire ouvrière française.

Pourquoi ne pas avoir évoqué ces points-là dans le documentaire ?

K. M. : C'est aussi tout simplement parce que l'on commence à partir de l'invention du cinéma. Ce qui aurait pu être une contrainte un peu lourde, mais qui ici n'est pas très gênante finalement, puisque c'était très logique historiquement de démarrer avec le début de l'immigration ouvrière.

Vous disiez plus haut qu'« en catégorisant ces héritiers d'une Histoire coloniale, puis de migration, comme musulmans, on en fait aussi des Français à part ». Pouvez-vous développer ce point ?

K.M. : Il y a une stigmatisation par l'islam, sans cesse présenté comme une religion qui, par nature, opprime les femmes, s'oppose à la laïcité, etc. Du coup, l'étiquette « musulman » devient pour le moins ambivalente, problématique. Parler de « musulmans de France », c'est à la fois reconnaître une minorité et lui assigner une place à part, pas complètement dans la communauté nationale. Ça fonctionne comme un piège en fait : ceux qui revendiquent leur qualité de musulmans se retrouvent un peu suspects, voire beaucoup, cela dépend de l'actualité nationale et internationale. Ceux qui n'ont pas de sentiment religieux ni d'appartenance communautaire très développée, ne peuvent de toute façon pas y échapper, car leur nom, leur apparence physique les désigne comme « musulmans ».

Vous prenez des pincettes pour employer l’expression « musulmans de France ». Pouvez-vous aujourd'hui aisément définir cette catégorie ?

K.M. : Aisément non... En fait, c'est une définition qui appartient à chacun mais, pour le film, nous avons décidé que les « Musulmans de France » étaient ceux qui étaient perçus par la société française comme musulmans. C'est pour cela que certains dans le film s'affirment athées. Ils parlent néanmoins car, de toute façon, vu qu'ils sont perçus comme tels, cette identité leur appartient aussi. Nous avons fait de cette catégorie une catégorie historique bien plus que religieuse, même si cela se mélange.

Il est vrai que vous ne parliez pas de l'Histoire de l'islam en France...

K.M. : Non, en effet, ça peut faire l'objet d'un autre film. Ici, il fallait établir que ceux qu'on appelle « Musulmans de France » − que j'écris avec un M majuscule pour montrer que l'on parle d'une catégorie au fond « identitaire » qui n'a pas à voir, loin s'en faut, qu'avec le sentiment religieux − sont les héritiers d'une Histoire et que c'est cela qu'ils ont en commun, bien plus que les croyances ou pratiques religieuses, qui sont extrêmement diverses.

Les images d'archives étaient-elles faciles à trouver ? Elles sont vraiment rares.

K.M. : Elles sont très rares en effet. Les documentalistes se sont donnés beaucoup de mal pour les trouver car, surtout dans la période du premier épisode (1904-1945), on filmait très peu les Indigènes dans des situations ordinaires. Dans les usines, il y en avait mais ce n'est pas précisé dans les descriptifs, il faut donc regarder des heures de bande pour se dire : tiens, ceux-là ils doivent venir d'Algérie, et ce n'est pas facile de distinguer un Kabyle d'un Italien du Sud, mais on finissait par y arriver, en observant aussi l'attitude, le regard, des petits riens...

Ce film est le fruit de trois ans de travail, mais vous dites que c'est un hasard du calendrier qu'il soit diffusé à l’heure où l’on questionne l’intégration des musulmans en France. Quelles sont vos positions face au débat ?

K. M. : Oui, totalement. Le débat n'a été lancé qu'après que le film ait été terminé. Ça a été pour nous une étrange coïncidence, on se dit maintenant en plaisantant qu'Éric Besson est notre meilleur attaché de presse, car de nombreux journalistes perçoivent immédiatement l'intérêt du film dans le contexte actuel !

Sur le débat, que dire ? J'ai eu le sentiment qu'il était très à côté de la société française dans la manière dont elle se construit aujourd'hui. Je veux dire que tout le monde a des collègues, des amis, des parents issus de l'histoire que nous racontons dans le film. Tout à coup, avec ce débat, chacun peut exprimer sa rancœur, ses préjugés et insulter une partie de la société française. Cela m'a donné le sentiment que la société se retourne contre elle-même, qu'elle se débat aussi peut-être simplement avec sa nouvelle identité. Mais, au total, les réactions ont été nombreuses et fortes et, en définitive, plutôt saines. Je crois qu'au fond la France est tout de même prête à s'accepter. En ce sens, le film vient apporter sa pierre à ce mouvement.

Percevez-vous alors les débats actuels comme stigmatisantes pour les musulmans ?

K. M. : Ça l'aurait été si tout le monde s'était tu. Mais ça n'a pas été le cas. Cela ne veut pas dire que je considère ce débat comme une chose positive. Je suis comme tout le monde, j'ai mal vécu l'accumulation de dérapages. Après, en tant qu'observateur de la société, je constate que la société française a été capable de réagir, que l'on n'a pas sombré mais que ce qui s'est exprimé à l'occasion du débat est inquiétant et incite à rester extrêmement vigilants.

Quel message souhaitez-vous faire passer à travers le film ?

K. M. : C'est toujours très difficile et un peu gênant de répondre directement à une telle question, d'abord parce que, une fois que le film est fait, il ne m'appartient plus. Il appartient à ceux qui le regardent et qui lui font une place dans leur imaginaire et leur vision du monde. Plus que de message, je parlerai de point de vue. L'idée était de se libérer des idées préconçues. De libérer les Français appartenant à la part, disons, majoritaire de la société des visions préétablies sur les Musulmans. De nettoyer le regard en quelque sorte pour leur permettre de voir derrière le Musulman un être humain et un concitoyen, dont les ancêtres ont eux aussi traversé l'Histoire du pays et contribué à faire de la France ce qu'elle est aujourd'hui.

Et en ce qui concerne les Musulmans eux-mêmes, l'enjeu est de se libérer du regard enfermant, de l'assignation identitaire, de s'assurer, au fond, de sa légitimité à être là, à faire intégralement partie de cette société. Car, depuis la colonisation, il y a tout de même des restes d'une mauvaise image de soi qui continuent à traîner. Le but extrêmement ambitieux est de contribuer à la désaliénation des uns et des autres.

* Sortie du double DVD « Musulmans de France », le 11 mars 2010.

Source : SaphirNews

"Le Statut juridique de l'Islam en Europe", actes du colloque international tenu à Fès les 14 et 15 mars dernier, vient d'être publié à l'initiative du Conseil de la communauté marocaine de l'étranger (CCME) et le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, en partenariat avec les maisons d'éditions "La Croisée des Chemins", "Le Fennec" et "Marsam".

Cette publication (348 pages) est le fruit des réflexions livrées par des chercheurs, des responsables politiques et des experts qui s'intéressent à l'immigration et au culte musulman en Europe, ainsi que des acteurs culturels et cultuels réunis lors de ce colloque organisé par le CCME.

Les articles publiés évoquent les thématiques liées au statut juridique de l'Islam dans différents pays européens, la place de ce culte dans les politiques publiques et les principales expériences et type d'organisation des communautés musulmanes dans ces pays.

L'ouvrage a été également au centre d'une table ronde, vendredi au 16ème Salon international de l'Edition et du Livre, qui se poursuit jusqu'au 21 février.

Une rencontre avec Jean Daniel, écrivain et éditorialiste français a été organisée, vendredi à Casablanca, à l'occasion du 16ème SIEL qui célèbre cette année les marocains du monde.

Cette rencontre a été marquée par la projection d'un film documentaire (52 min) réalisé par le fondateur du Nouvel Observateur sur Albert Camus, journaliste, écrivain, philosophe et dramaturge, prix Nobel de littérature en 1957.

Le Conseil de la communauté marocaine de l'étranger (CCME) et le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, en partenariat avec les maisons d'éditions "La Croisée des Chemins", "Le Fennec", et "Marsam" viennent de publier la traduction (du français à l'arabe) du roman de Kébir Mustapha Ammi "Les Vertus Immorales" (Gallimard, 2009).

Le roman raconte les aventures d'un Marocain du XVIe siècle, nourri de la lecture des écrits de Marco Polo, qui part à la découverte du Nouveau Monde trente-cinq ans après Christophe Colomb.

Moumen sera confronté à des expériences avec les Espagnols, les Anglais et les indigènes.

Né en 1952 à Taza, Mustapha Ammi qui enseigne à Paris est l'auteur de nombreux romans, essais et pièces de théâtres notamment "Apulée, mon éditrice et moi" (L'Aube, 2006), "Le Ciel sans détour" (Gallimard, 2007) et "Alger, la blanche" (théâtre, 2003).

Une lecture du dernier recueil de Poèmes "Je hais l'amour" de Taha Adnan a été organisée, samedi à Casablanca, à l'occasion du 16ème Salon international de l'Edition et Livre (SIEL).

"Je hais l'amour" (traduit en français, 135 pages) est à la fois, une carte d'identité poétique et la biographie d'un émigré moderne. Un recueil écrit dans un esprit rebelle: un mouvement contre la poésie classique, contre l'amour et contre un monde de plus en plus "macdonalisé", lit-on sur la couverture de ce recueil.

Ce recueil de neuf poèmes témoigne du changement vécu par l'auteur en terre d'émigration pendant une décennie (1997-2007): dépaysement, nostalgie, amour à l'ère du net, sans pour autant sombrer dans les lamentations.

Né en 1970, Taha Adnan a grandi à Marrakech et réside depuis 1996 à Bruxelles. Il a publié plusieurs recueils de poésie en arabe et en français dont Transparence (L'Arbre à Paroles, 2006).

La traduction française de ce recueil a été réalisée à l'initiative du Conseil de la communauté marocaine de l'étranger (CCME) et le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, en co-édition avec les maisons d'éditions "La Croisée des Chemins", "Le Fennec", et "Marsam". L'ouvrage sera traduit en espagnol à l'occasion du Salon du livre du Costa Rica en avril prochain.

Source : MAP

Sauvegarder et valoriser les archives de l'immigration ne peut être qu'une meilleure contribution à la connaissance profonde des phénomènes migratoires et une reconnaissance de l'apport des étrangers à l'histoire culturelle, politique, économique et sociale de leur pays d'accueil.

Animé d'une volonté de construire une mémoire partagée et d'enrichir la diversité culturelle, de lier histoire et société, patrimoine et citoyenneté, le Centre d'archives et de recherche sur l'histoire de l'immigration maghrébine et arabe (Carihma) en Belgique se propose d'inventorier, de préserver et de valoriser les fonds archivistiques afin de les rendre accessibles aux chercheurs et au public.

"En 2004, les commémorations des quarante ans d'immigration marocaine en Belgique ont démontré l'importance de sauvegarder les sources indéniables à cette histoire. L'objectif du centre, crée en 2008, est de contribuer à développer la connaissance de l'histoire de l'immigration notamment marocaine en Belgique et en dresser un bilan objectif", affirme Mme Catherine Jacques, chargée de projets, dans un entretien à la MAP.

La communauté marocaine, un facteur d'enrichissement de la société belge

Il y'a une forte communauté marocaine en Belgique. Cette diaspora s'est investie dans les syndicats, les associations et la politique. Elle a joué un rôle crucial contribuant largement au développement économique et social du pays, a-t-elle souligné.

"Un travail de mémoire fera prendre la mesure de l'apport culturel et économique des migrants mais aussi de faire prendre conscience au pays d'accueil de ses devoirs et obligations en matière de citoyenneté à l'égard de ces immigrés", a-t-elle ajouté .

De façon générale, les archives sont une source de richesse pour la connaissance des sociétés. Celles de l'immigration témoigneront de l'extrême diversité quant à leurs origines, à leurs supports et à leurs apports. Il y a les archives publiques, produites par l'état, constituées pour l'essentiel de documents administratifs, et les archives privées (archives de particuliers, associations, syndicats, entreprises).

Le centre Carihma veut repérer, collecter et sauvegarder ces archives éparpillées dans différents lieux de conservation. Ce travail laborieux d'inventaire sera entrepris dans le but de veiller à la conservation du patrimoine archivistique pour offrir des outils qui en seront un moyen de valorisation et d'exploitation pour les chercheurs mais aussi les jeunes générations en quête de leur histoire et de leurs racines.

Cette action sera concrétisée par la confection et la publication de guides qui identifieront les archives disponibles, leurs lieux de conservation et leurs accessibilités.

Les archives apportent un éclairage à l'histoire des populations immigrées. Elles sont des sources précieuses d'information. L'histoire minière entre le Maroc et la Belgique a été l'élément catalyseur de l'immigration marocaine, par conséquent les archives du secteur minier peuvent fournir des données importantes quand on sait que ce secteur a attiré beaucoup de travailleurs marocains, indique Catherine Jacques.

On peut citer aussi les archives de la société des transports en commun à Bruxelles, qui emploie beaucoup de travailleurs d'origine marocaine, ou encore les archives des maternités. A ce titre, explique Mme Jacques, les registres de naissance permettent de retracer les métamorphoses sociales d'un quartier et l'arrivée des diverses vagues d'immigrants.

Les archives des syndicats, des associations et des partis politiques sont très intéressantes dans la mesure, où dit-elle, elles permettent d'évaluer l'implication des immigrés dans la vie sociale et politique en Belgique.

Les journaux publiés par les migrants sont aussi des sources incontournables pour retracer leur histoire et leur profil, ajoute-t-elle.

Le centre Carihma, tient-elle à souligner, cherche à recenser les sources écrites mais aussi orales. Interroger les premières générations sur leur expérience, recueillir des témoignages sur les itinéraires et les parcours personnels, reconstituer des trajectoires et des biographies individuelles et familiales, l'objectif étant de rassembler et de valoriser un ensemble significatif de témoignages écrits et oraux, émanant tant des particuliers que des institutions ou du milieu associatif.

Le centre organise dans cet objectif des événements culturels et des expositions, des conférences et des journées d'études pour sensibiliser les détenteurs potentiels d'archives (documents, photos, lettres, manuscrits) afin d'enrichir les fonds disponibles des services publics d'archives.

Ce travail mémorial pluriel permettra l'analyse et la compréhension du phénomène migratoire dans toutes ses richesses et complexités, loin des clichés et des idées reçues, pour une plus grande cohésion sociale et pour un "vivre ensemble" dans la pluralité des cultures, a-t-elle ajouté.

Source : MAP

Une rencontre a été organisée en hommage à la mémoire de feu Driss Chraïbi, jeudi à Casablanca, dans le cadre du 16ème Salon international de l'Edition et du Livre (SIEL) qui se poursuit jusqu'au 21 février.

Dans l'œuvre de Chraïbi, on retrouve les qualités d'un homme qui adorait la vie, le contact de vrais gens et horreur des salons littéraires et des rencontres entre intellectuels puisqu'il vivait toujours retiré dans des îles (île de Ré) ou dans des régions reculées", a souligné l'universitaire Kacem Basfao qui animait cette rencontre.

Driss Chraïbi, qui est arrivé en 1945 en France pour étudier la chimie mais se passionnait pour la littérature et le journalisme, était aussi un homme de radio durant une trentaine d'années. Il animait des émissions (ORTF, RTF, France culture, ...) léguant ainsi une œuvre radiophonique immense.

"Précurseur et grand orateur", Chraïbi, qui a reçu de nombreux prix littéraires dont celui de l'Afrique Méditerranéenne pour l'ensemble de son œuvre en 1973, le prix de l'amitié franco-arabe en 1981, s'est fait connaître par ses deux premiers romans.

Il s'agit du "Le Passé simple" (Gallimard, 1954), récit autobiographique dans lequel il dénonce à la fois le colonialisme français et les archaïsmes de la société marocaine et les "Les Boucs" (Gallimard, 1955), qui relate pour la première fois les conditions des travailleurs immigrés en France.

L'œuvre prolifique et éclectique à l'humour espiègle de Driss Chraïbi a influencé des générations d'écrivains et d'auteurs traitant avec une ironie et liberté de ton rare la condition de la femme, les relations amoureuses, le colonialisme, le racisme, ou Al Andalus: "Succession ouverte" (Gallimard, 1962), "La civilisation ma mère !..." (Gallimard, 1972), "Un ami viendra vous voir" (1967), "Mort au Canada" (1975), "Une enquête au pays" (1981), "La mère du printemps" (1982), "Naissance à l'aube" (1986), "Lu, vu, entendu", "Le monde à côté" (Denoël, 2001) et "L'homme qui venait du passé" (Denoël 2004).

"Nos destins se sont croisés en 1972, quand il écrivait +La civilisation ma mère !...+, a témoigné sa femme Sheena Chraïbi. "J'étais donc sa première auditrice, il lui fallait toujours déclamer à haute voix ce qu'il était en train d'écrire, commencer et recommencer une page plusieurs fois", a-t-elle confié. Il lui a fallu 10 ans de réflexion "pour accoucher dans la douleur de L'homme du livre", a-t-elle dit.

Cette rencontre qui s'est déroulée en présence de plusieurs intellectuels, a été agrémenté par des lectures d'extraits de "Lu, Vu, Entendu" et de la postface des "Les Boucs" par Sheena Chraïbi.

Driss Chraïbi s'est éteint en 2007 dans le Dôme où il résidait et fut enterré, à sa demande, aux côtés de son père au Cimetière Chouhada de Casablanca.

Source : MAP

Le président du Conseil de la communauté marocaine à l'Etranger (CCME), M. Driss El Yazami, a mis en relief le rôle des auteurs marocains résidant à l'étranger dans l'enrichissement de la culture nationale.

Dans un entretien publié vendredi par le quotidien +Al Ittihad Al Ichtiraki+, M. El Yazami a fait état de la féminisation de l'écriture de la créativité et l'émergence d'écrivains de deuxième et troisième générations, dont Abdelkader Ben Ali et Bouaâza qui s'expriment dans plusieurs langues, qui contribuent sciemment à l'enrichissent de la culture marocaine et à l'élargissement de ses horizons.

L'émergence de cette nouvelle génération d'écrivains a contribué au rayonnement international du Maroc, qui n'était connue auparavant que par les œuvres, notamment de Driss Chraïbi dans les années cinquante, Mohamed Khaireddine dans les années soixante et Abdellatif Laâbi et Salim Jaï depuis les années quatre-vingt-dix jusqu'à nos jours, a-t-il dit.

M. El Yazami a souligné le grand engouement que connaît le stand de la communauté marocaine établie à l'étranger au 16ème Salon international de l'édition et du livre (SIEL) et la participation massive aux conférences organisées dans le cadre de l'hommage réservé aux écrivains marocains du monde.

Par ailleurs, le président du CCME a indiqué que le Royaume est appelé à répondre favorablement à la demande formulée par la communauté marocaine à l'étranger de créer des centres culturels dans les pays d'accueil.

Le CCME, a-t-il affirmé, a décidé de placer les ouvrages des écrivains du monde exposé au Salon à la bibliothèque nationale du Royaume du Maroc.

Source : MAP

Deux conventions de partenariat et de coopération ont été signées, vendredi soir à Casablanca, entre le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), la Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc (BNRM) et la Ligue Mohammadia des Ouléma du Maroc.

Intervenant à cette occasion, le président du CCME, M. Driss El Yazami, a indiqué que ces conventions visent notamment à créer, au niveau de ces institutions, un rayon dédié à la problématique de l'émigration pour enrichir le fonds documentaire relatif aux marocains du monde et faire connaître leur situation par le biais de publication de recherches et de documents.

Ces conventions, signées en marge du 16è Salon international de l'édition et du livre (SIEL), s'inscrivent dans le cadre de la mise en place d'un partenariat culturel et scientifique entre le CCME et les institutions académiques et scientifiques avec lesquelles le Conseil a des objectifs communs.

La première convention, signée par M. El Yazami et le directeur de la BNRM, M. Driss Khrouz, vise, entre autres, à enrichir le fonds de la bibliothèque nationale en termes de publications et outils audio-visuels en rapport avec la migration.

Aux termes de cette convention, la BNRM réserve une partie de ses rayonnages en accès libre aux livres des marocains et sur les marocains à l'étranger, a déclaré à la presse M. Khrouz, ajoutant que l'objectif ultime sera d'intégrer tous les supports numériques et audiovisuels.

La deuxième convention, signée par M. El Yazami et le secrétaire général de la Ligue Mohammadia des Ouléma du Maroc, M. Ahmed Abbadi, ambitionne d'approfondir et multiplier les pistes de collaboration dans les domaines scientifique et culturel.

M. Abbadi s'est dit convaincu que cet accord permettra de rapprocher les deux institutions en vue de relever les défis auxquels fait face la communauté marocaine établie à l'étranger, notamment dans le domaine religieux.

Une riche programmation allant du livre au cinéma en passant par des rencontres et conférences pour mettre les Marocains du monde au devant de la scène culturelle, a été montée pour cette édition du SIEL qui se poursuit jusqu'au 21 février.

Source : MAP

Les Marocains constituent la première communauté étrangère d'Espagne avec 767.784 personnes qui disposaient d'un titre de séjour à fin décembre 2009, selon des données de l'Observatoire permanent de l'immigration (OPI) qui relève du secrétariat d'Etat espagnol de l'Immigration.

Les Roumains viennent en 2e position avec 751.688 personnes, suivis notamment des Equatoriens (440.304), des Colombiens (287.205) et des Britanniques (222.039), ajoute l'OPI, qui relève du secrétariat d'Etat espagnol de l'Immigration.

Dans un rapport publié vendredi par la presse, l'OPI fait savoir que le nombre total d'immigrés résidant légalement en Espagne s'est établi à 4.791.232,00 de personnes à fin 2009, en hausse de 7,1% par rapport à 2008.

La même source précise que 39% des immigrés résidant en Espagne sont originaires de pays de l'Union européenne (UE), 30,4% des pays de l'Amérique latine et 21% des pays africains.

Les Boliviens ont constitué la population étrangère originaire d'un pays extra-communautaire dont le nombre a enregistré la plus forte croissance en 2009 par rapport à 2008 (+37%).

C'est le cas également des Lettons (+16,8%) pour les migrants originaires d'un pays européen.

Source : MAP

Le secrétaire d'Etat français chargé des Affaires européennes, M. Pierre Lellouche, s'est félicité, vendredi à Rabat, du rôle "majeur" que joue le Royaume du Maroc en matière de lutte contre l'immigration clandestine vers l'Europe.

"Le Maroc joue un rôle majeur en ce qui concerne le contrôle du flux migratoire illégal en direction de l'Europe ", a souligné M. Lellouche dans une déclaration à la presse à l'issue d'un entretien avec le Secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Intérieur, M. Saad Hassar.

Les Européens peuvent se féliciter du progrès et du travail "énorme" effectués dans ce domaine par les autorités françaises et marocaines, a-t-il dit.

Faisant état de l'existence de plusieurs accords sur la "libéralisation des visas" qui entreront en vigueur une fois signés par la partie européenne, le secrétaire d'Etat français a indiqué que cette rencontre a été une occasion pour mettre en avant la coopération franco-marocaine sur le plan sécuritaire.

Lellouche a entamé jeudi une visite de deux jours au Maroc durant laquelle il s'est entretenu avec plusieurs responsables marocains, notamment le Premier ministre, M. Abbas El Fassi, et le ministre des Affaires étrangères et de la coopération, M. Taib Fassi Fihri.

Source : MAP

«La littérature monde» des communautés marocaines à l’étranger a permis de montrer un nouveau visage de l’immigration, très dynamique et très créatif», souligne Younès Ajarraï, président du groupe de travail Cultures, Identités et Education au sein du Conseil des Communautés Marocaines à l’Etranger. Le stand CCME/MCCMRE, joliment aménagé pour l’occasion, ne désemplit pas. Pendant toute la durée du salon, il accueille une centaine de Marocains du Monde, en plus de quelques étrangers, représentant 17 pays (Japon, Etats-Unis, France, Espagne, Canada, Allemagne, Pays-Bas, Belgique…), dont beaucoup de femmes écrivaines. Plusieurs tables rondes et conférences s’y tiennent quotidiennement et les séances de signatures permettent de mieux faire connaître ces diverses cultures au public marocain.

La bibliothèque du stand contient 1.200 titres d’auteurs Marocains à l’étranger, ou d’ouvrages sur le thème de l’immigration, rassemblés pour la première fois dans l’histoire du Maroc dans un même lieu. Un certain nombre d’ouvrages ont été traduits en arabe et en français, en co-édition par les maisons «La Croisée des Chemins», «Le Fennec» et «Marsam». Les visiteurs peuvent acheter ces publications à des prix très abordables: 40 à 50 DH par ouvrage.

D’après Younès Ajarraï, ces auteurs qui sont nés pour la plupart dans leurs pays de résidence, ne sont pas des immigrés puisqu’ils n’ont émigré nulle part. «Tout en étant parfaitement enracinés d’une manière définitive dans leurs pays d’adoption, ils éprouvent tous un attachement sans faille pour le Maroc et gardent un lien avec le pays d’origine de leurs parents ou de leurs grands parents. Ils ont tous le Maroc en bandoulière», affirme-t-il. Cet attachement très vivace et très profond pour le Maroc s’exprime non seulement dans la littérature mais aussi dans les arts plastiques, le cinéma, la musique ou toute autre forme de création artistique.

Pour ne citer que quelques-uns parmi cette élite d’écrivains du monde invités au salon, il y a Abdelkader Benali, lauréat de nombreux prix aux Pays-Bas et considéré comme un des plus grands écrivains néerlandais. Ses ouvrages ont été traduits en 15 langues.

Il y a aussi Najat El Hachiri, une des plus grandes écrivaines de Catalogne, lauréate de nombreux prix, et dont les ouvrages ont été traduits en quarante langues. Anouar Majid, citoyen des Etats-Unis, a écrit pour sa part un livre qui figure dans les hit-parades des meilleures ventes en Amérique.
«Il s’agit d’un mouvement d’ampleur international, une littérature monde, que les Marocains doivent connaître», soutient Ajarraï.

Des rayons dédiés aux Marocains du monde

Le CCME vient de signer avec la BNRM une convention, dont l’objet est d’ouvrir au sein de la belle bibliothèque de Rabat le premier rayon consacré aux ouvrages écrits par des Marocains du monde, avec plus de 1.200 titres. Le centre culturel attenant à la mosquée Hassan II de Casablanca sera également équipé d’un rayon consacré à l’immigration.

Suite: L'Economiste

Près de la moitié des jeunes Italiens sont intolérants à l'égard des étrangers ou carrément xénophobes, selon une étude rendue publique jeudi à la Chambre des députés à l'initiative de son président qui a appelé la classe politique à élaborer "un modèle italien d'intégration".

L'enquête d'opinion, effectuée par l'institut SWG auprès d'un échantillon représentatif de 2.000 jeunes de 18 à 29 ans, montre que 45,8% d'entre eux expriment une forme d'hostilité envers les étrangers ou directement de la xénophobie, alors que seulement 39,6% se disent "ouverts" aux étrangers.

Au sein des jeunes qualifiés de "fermés", SWG distingue trois groupes.

Un premier, représentant 15,3% du total, exprime surtout une "phobie envers les Roumains-tziganes-Albanais" et en majorité composé de femmes (56%).

Un deuxième groupe, le plus petit mais le plus extrême, réunit les comportements ouvertement racistes avec 10,7% des jeunes. Le troisième groupe (20%) rassemble les "xénophobes", qui excluent de recourir à la violence mais souhaitent que les étrangers vivent loin d'eux, de préférence hors d'Italie. Ce sont surtout des garçons d'une vingtaine d'années.

Réagissant au sondage SWG, le président de la Chambre des députés Gianfranco Fini a appelé ses collègues à imaginer un modèle d'intégration à l'italienne et s'est montré sceptique sur le système français d'"assimilation et donc de déracinement total, pour lequel tu es Français, Italien ou Allemand seulement si tu fais tienne la langue et l'identité du pays".

La diffusion de l'étude, menée en octobre, a coïncidé avec la publication jeudi des résultats du recensement de 2009 par l'Institut de statistiques national Istat qui y décrit la présence des immigrés comme "déterminante" pour la croissance démographique de l'Italie. Les étrangers représentaient 7,1% des 60,387 millions d'habitants de la péninsule au 1er janvier dernier.

Selon M. Fini, de récentes tensions entre immigrés sud-américains et nord-africains à Milan (nord) montrent qu'"il ne suffit pas de leur donner un logement". "Il faut réduire les délais pour obtenir la nationalité et leur donner la possibilité de voter aux élections locales sans être italien", a estimé M. Fini.

Il a aussi appelé télévision et presse écrite à cesser de stigmatiser l'origine ethnique des délinquants dans leurs rubriques faits divers car cela "accroît l'ignorance et les préjugés".

Dans son sondage, SWG souligne sur la base d'une échelle d'appréciation qualitative, que les jeunes Italiens disent préférer dîner dans l'ordre avec une personne en difficulté économique, un Juif, un homosexuel et un étranger non Européen. Ils sont plus "froids" quand il s'agit d'un repas avec un musulman. Et ils excluent de dîner avec un drogué ou un Rom (tzigane), de les avoir pour voisin et pire encore que leur fils ou fille vive avec l'un d'eux.

SWG dresse le profil du jeune ouvertement raciste: "besoin de puissance, attitude ouvertement homophobe, poussées antisémites, conviction que les femmes sont inférieures et surtout refus de tout ce qui est différent".

Selon une étude de SWG, plus d'un millier de groupes xénophobes existent sur le réseau social Facebook Italie, dont une centaine anti-musulmans, 350 anti-immigrés, 300 anti-tziganes et 400 contre les gens du sud de l'Italie.

Source : AFP

La 6e édition du festival international des contes se tiendra du 15 au 18 avril à Béni-Mellal à l'initiative de l'atelier du conte dans la région de Tadla-Azilal, apprend-on jeudi auprès des organisateurs.

Au programme de ce festival, organisé en partenariat avec le Centre international de recherche sur les arts de la parole, figurent des spectacles associant conte et musique, des matinées-contes destinées aux touts petits.

Des spectacles associant conte et musique et des matinées destinées aux enfants auront une place de choix dans le programme du festival.

Les organisateurs prévoient aussi des débats sur "le conte entre l'exception et la diversité culturelle", "la variante comme phénomène propre à la littérature orale", "la transmission du conte dans les milieux de l'immigration" et "le brassage culturel et la diversité linguistique ".

Source : MAP

Jamal Belahrach, directeur général de la filiale marocaine de Manpower fait partie de ces enfants d’immigrés marocains qui ont choisi de revenir dans le pays d’origine. A l’occasion du 16e SIEL dédié aux Marocains du monde, Jamal Belahrach, revient brièvement sur son livre autobiographique, "Envie de Maroc», le retour au Maroc et le rôle des binationaux dans le développement du Maroc.

L’actuel président de la commission Emploi et Relations sociales à la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), est revenu au Maroc en 1997. Il a écrit "Envie de Maroc", publié aux éditions Le Fennec avec le concours du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME). Sans prétendre être un écrivain, et sans vouloir donner de leçons, Jamal Belahrach livre des conseils à travers des petites histoires qu’il a vécues.

Dans cet ouvrage, il évoque son vécu en France (Dreux dans l’Eure-et-Loir), où il s’est battu pour réussir une "intégration difficile" et aussi le Maroc, qui selon lui, à d’énormes "opportunités, mais il faut se préparer pour revenir".

Ce dirigeant d’entreprise est également président fondateur du Centre des jeunes dirigeants du Maroc et du Réseau international de la diaspora marocaine (RIDM). Ce dernier a pour objectif de faciliter l’intégration de Marocains résidant à l’étranger désireux de revenir vivre au Maroc. Pour lui, le retour dans son pays d’origine a été un choc culturel. "La principale difficulté est de faire accepter que nous (tous ceux qui sont revenus) sommes différents", précise t-il.

De même, selon lui, "le Maroc du futur se fera avec les binationaux (…)", à condition qu’on leur donne l’occasion de s’exprimer.

A travers "Envie de Maroc", Jamal Belahrach veut véhiculer un message. "Vous avez envie du Maroc ? Le Maroc aussi vous envie, c’est ensemble qu’on doit mener le combat" du développement du pays.

Source : Yabiladi

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