La pièce théâtrale "Laliyati.com" de la troupe marocaine "Founoun", actuellement en tournée en Espagne, a rencontré un franc succès lors de sa présentation lundi soir à Madrid.
La troupe "Founoun" effectue actuellement une tournée en Espagne, organisée avec le soutien du ministère chargé de la communauté marocaine à l'étranger, les consulats et l'ambassade du Maroc en Espagne.
Après l'étape Espagnole, la troupe "Founoun" se rendra en France, en Belgique et aux Pays Bas.
Lundi soir à Madrid, un grand nombre de spectateurs principalement des ressortissants marocains installés dans la capitale espagnole et banlieue, dont le nombre dépassait 500, ont afflué au théâtre Buero Vallejo dans la Localité Madrilène d'Al-Corcon, pour apprécier cette pièce théâtrale et renouer avec le théâtre marocain.
Des représentants du corps diplomatique marocain accrédité à Madrid, des conseillers de la municipalité d'Al-Corcon et des représentants d'associations locales figurent également parmi les spectateurs venus admirer la pièce de la troupe Founoun.
Ecrite par Hajar Al-Joundi et réalisée par Anouar Al-Joundi, la pièce théâtrale réunit de célèbres et talentueux acteurs nationaux tels Abdelkader Moutaa, Fatima Benmeziane, Hassan Mikiyate, Fadela Benmoussa, Habiba Medkouri, Najat Khatib, Souad Routhbi, Fatema-Zahra Bourass et Hania Ghachi.
La troupe "Founoun" avait entamé à Algesiras sa tournée en Espagne, en se produisant dans l'école polytechnique de la ville, devant un public marocain venu nombreux. La pièce a été également présentée jeudi à Grenade et vendredi dans la localité d'Adra (près d'Almeria).
La troupe "Founoun" entreprend une tournée européenne jusqu'au 5 juin pour présenter sa nouvelle pièce aux catégories démunies parmi les Marocains résidant à l'étranger.
Cette initiative s'inscrit dans le cadre du programme d'action culturelle mis en place par le ministère chargé de la communauté marocaine à l'étranger, en vue de promouvoir le dialogue des cultures, faire connaître aux nouvelles générations des Marocains de l'étranger et aux Européens l'identité culturelle marocaine et resserrer les liens d'appartenance avec le pays d'origine.
Source : MAP
Comment mettre des mots sur le velours, sur la soie ? Le lexique du stylisme se confond avec celui des saisons. La splendeur des coupes, des créations ne laisse plus de place à la raison mais seulement à l’émotion ! La saison de mode 2010 en appelle à la diversité. Difficile, en effet, de définir les grandes lignes, les choses récurrentes dans la mode d’aujourd’hui chez les créateurs marocains, dessinateurs des grandes tendances.
La Fashion week, qui se tient à Casablanca, les 6,7 et 8 de ce mois à l’ex-Eglise du Sacré-cœur, vient confirmer cette tendance. Le programme des défilés est contrasté, à l’image des créateurs. La cinquième édition de FestiMode rassemble, en effet, les stylistes les plus déjantés : les coups de ciseaux s’opposent, se confrontent.
«Cette année, nous nous sommes ouverts davantage à la diaspora marocaine. Nous travaillons en collaboration avec le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME) pour rassembler, le temps de quelques jours, des créateurs marocains qui vivent ailleurs et dont le talent est reconnu mondialement. Nous voulons faire de Casablanca un rendez-vous incontournable de la mode prêt à porter et nous ouvrir à l’international», explique Jamel Abdenasser, directeur général de FestiMode Casablanca fashion week. Saïd Mahrouf, le créateur maroco-néerlandais, a répondu à cet appel, comme il le fait depuis 2007 (en 2008 grâce à sa participation à FestiMode, le créateur a été invité au salon du prêt-à-porter de Paris). Hicham Oumlil, Amel Bouazizi y participent également. A côté de ces stylistes confirmés, une nouvelle génération avec des idées plein la tête !
Les stylistes de générations et d’horizons divers investissent les podiums pour livrer leur vision de la mode entre expérimentations et bon goût chic. Le célébrissime Saïd Mahrouf, dont les œuvres sont exposées au Museum of Contemporary Art et au Cooper Hewitt Museum à New York, est revenu cette année pour «magnifier le corps de la femme». Riche de sa technique sans faille, le créateur conçoit des vêtements à la tenue irréprochable, sa signature est facilement reconnaissable. Saïd Mahrouf est toujours fidèle à son style. Il plie, déplie les tissus pour mieux révéler leur texture. Ses vêtements se portent de différentes façons. Les œuvres de l’artiste occupent l’espace avec élégance. Des découpes linéaires mais qui épousent à la perfection les formes du corps. Ses créations flirtent avec la fantaisie, sans jamais oublier l’élégance.
Du street style au chic
Parmi les pièces incontournables de ce défilé, les œuvres de Noureddine Amir (qui a créé sa propre marque à Marrakech). Le créateur est devenu synonyme de branchitude décalée, extrêmement prisée. Le styliste est virtuose du traitement de la matière. Avec Amir, on est tout le temps dans la démesure. Le «modeur» est connu pour ses costumes de théâtre et de cinéma, ses modèles extravagants. Aux matières nobles et au traitement sophistiqué il marie souvent les bijoux de Amina Agueznay.
Hicham Oumlil est aussi présent au rendez-vous casablancais. Le créateur marocain est l’un des participants à la Fashion Week New-yorkaise depuis 5 années. La marque Oumlil est devenue une référence, pour les vêtements homme dans le monde. Le Casablancais revient à sa ville natale et y présente ses dernières créations, toujours très chic et raffinées.
Cependant, dans cet univers d’hommes, une femme se distingue. D’abord par ses créations et ensuite par ses procédés de création. Il s’agit de Amel Bouazizi qui vit à Rotterdam et qui utilise la vidéo et la photographie pour sculpter ses vêtements.
FestiMode c’est aussi l’occasion pour les jeunes stylistes de voir leurs œuvres sur un podium et de travailler dans des conditions professionnelles. Les défilés émergences de ce Fashion week sont à regarder de très près. Les lauréats de ce concours n’ont pas été choisis au hasard et, même s’ils sont débutants, ils ne manquent ni d’audace ni de talent !
Défilés émergences
Le binôme Yamane Aladgham et Mehdi Kessouane en est un excellent exemple. Les dérèglements climatiques semblent influencer l’esprit créatif de nos jeunes stylistes. La collection que propose les deux étudiants de la section «Architecture et Design d’objet», à Casablanca, a surpris le jury. Une ligne de vêtements de matières naturelles. Dix robes en lin dont le tissu a été modifié pour prendre la forme de coraux. Si l’on suit la trame de l’histoire, la dernière robe blanche symbolise le blanchissement du corail et sa mort… Une collection qui nous entraîne ainsi dans un cauchemar finement esthétique et captivant à la fois. De cette nouvelle génération de créateurs, on ne peut passer outre Ghitta Laskrouif qui est dans la transformation. La jeune styliste trouve une expression souveraine dans les tissus les plus banals en apparence, qui deviennent, du coup, objets d’art. Constituant de délicates robes à partir d’anciens vêtements, ses assemblages paraissent aléatoires mais donnent, au final, de belles créations. La jeune artiste fend l’atmosphère chic. Aventureuse, elle refuse le consensuel !
Ahmed Taoufik est cet autre lauréat du concours émergences. Le créateur traverse le vêtement, furtivement, et affiche une tenue urbaine faussement désinvolte. Le jeune styliste de 26 ans a évolué dans un univers de danse, à contre-courant. Il ne se conforme à rien même s’il se plie aux exigences de la mode, de sa mode ! Son vêtement parle le langage de la rue. En créateur averti, il allie la douceur de la matière à l’agressivité des découpes.
Source : La Vie éco
Plusieurs associations (Cimade, LDH, Emmaüs…) ont lancé hier le premier observatoire national sur le sujet.
Arnaud Veisse est directeur du comité médical pour les exilés (Comede), membre fondateur de l’observatoire.
En quoi va consister cet observatoire ?
ARNAUD VEISSE. L’idée est venue lors de la réforme de la rétention, en 2008. Cette réforme prévoyait d’instaurer une clause de confidentialité pour les associations présentes en rétention, ce qui était extrêmement dangereux puisque le but de la présence associative est au contraire de témoigner. Nous sentions qu’il y avait un besoin de coordination et d’analyse de la part de la société civile. Très vite, nous avons décidé de débattre plus largement du processus d’enfermement des étrangers comme gestion administrative de l’immigration : centres de rétention, zones d’attente, et détention. Cette dernière pose la question d’un traitement discriminatoire des étrangers. Car certains sont en prison uniquement parce qu’ils ont refusé de monter dans un avion.
L’objectif est d’obtenir une vision globale de cet enfermement ?
ARNAUD VEISSE. Tout est tellement fragmenté qu’aucun acteur n’a une vision globale de ce qui se passe entre un local de détention ici, une zone d’attente là et une maison d’arrêt ailleurs. Pourtant, ces lieux d’enfermement sont au service d’une même politique d’immigration. Tout cela dessine une politique d’enfermement des étrangers dans laquelle il y a des risques pour le respect des droits. D’autant que tout cela se passe en dehors du regard de la société. L’objectif de l’observatoire est double : obtenir des informations sur ce qui se passe à l’intérieur grâce aux gens qui y travaillent, analyser et, si besoin est, alerter l’opinion publique. L’enfermement systématique des étrangers est une réponse politique absurde et inefficace par rapport aux objectifs affichés de lutte contre l’émigration irrégulière : les gens ne sont pas moins là, ils sont simplement plus enfermés !
En tant qu’association médicale, quelles conséquences physiques et mentales constatez-vous ?
ARNAUD VEISSE. Depuis longtemps, nous sommes sollicités pour aider les étrangers malades qui sont retenus alors qu’ils n’ont rien à faire en rétention, puisque théoriquement, ils sont protégés de l’éloignement en raison de leur état de santé. Nous constatons que les conditions de santé dans les centres de rétention sont de plus en plus proches de celles des prisons, avec des automutilations et des pathologies mentales qui peuvent aller jusqu’aux psychotraumatismes.
Source : L’Humanité
Le débat sur l'immigration est reparti aux Etats-Unis d'une façon spectaculaire : devant l'absence d'initiative nationale et la crainte, qui se renforce dans les Etats du Sud-Ouest, d'une perte de contrôle de la frontière mexicaine, la gouverneure républicaine, Jan Brewer, a signé le 30 avril la version finale de la loi SB1070 qui entre en vigueur cet été. Cette loi a suscité un scandale phénoménal outre-Atlantique. Barack Obama lui-même s'est prononcé en déclarant qu'elle mettait en cause l'héritage des libertés américaines et brisait le lien de confiance entre les citoyens et leur police. Les manifestations se sont multipliées dans le pays, ainsi que les appels aux boycotts économiques. Le Mexique a même officiellement conseillé à ses citoyens de quitter l'Arizona. Que fait cette loi pour mériter, non seulement une rebuffade présidentielle, mais toute cette attention nationale et internationale ?
Une dépêche de l'AFP présentait la loi en disant qu'elle "durcissait" le dispositif légal contre les immigrants clandestins. Mais la généralité de la formule cache une comparaison intéressante. Cette loi permet en effet à n'importe quel policier de l'Etat d'Arizona de demander ses papiers à toute personne qui serait susceptible (le texte évoque une "reasonable suspicion") d'être un immigrant clandestin – on en estime le nombre en Arizona à 450 000 personnes.
Le choc que cela suscite en Amérique est parfaitement compréhensible. Nation d'immigrants par excellence, les Américains sont particulièrement sensibles à la question. Les premières lois qui créent un cadre global pour gérer les flux migratoires datent du début des années 1920. Avant 1921, le pays était largement ouvert, même si les Etats avaient chacun leurs lois et que l'Etat fédéral intervenait ponctuellement, par exemple contre l'immigration asiatique en 1882. Par ailleurs, le mouvement pour les droits civiques qui a balayé l'Amérique quarante ans plus tard a donné à la question raciale un statut quasiment intouchable. Toute attaque frontale basée sur des préjugés raciaux est assurée de susciter des réactions extrêmement fortes, mobilisant sans hésiter le passé discriminatoire de l'Amérique. Le constat est d'autant plus significatif dans une Amérique qui a choisi un président métis dont l'un des engagements forts, quand il était un élu local de l'Illinois, était de lutter contre les discriminations.
Dans ce contexte, une loi comme celle adoptée par l'Arizona est explosive. Le scandale porte non seulement sur le résultat mais aussi sur le critère de contrôle. Les groupes hispaniques soulignent à juste titre que ce texte permet de pratiquer le "profilage ethnique" (ethnic profiling) de sorte que des citoyens américains – et pas uniquement des clandestins – qui sont d'origine hispanique seraient susceptibles d'être contrôlés par les forces de police. L'Arizona est le seul Etat à avoir pris cette décision. Il remet à l'ordre du jour l'incapacité de l'Etat fédéral d'agir au niveau national alors que les sondages indiquent régulièrement que l'opinion publique est favorable à une réforme de la politique migratoire. En 2007 déjà, et malgré le soutien du président G.W. Bush, un projet avait échoué au Sénat. Ce compromis ne satisfaisait personne. La droite refusait en effet toute forme d'amnistie à des clandestins – les chiffres qui circulent dans les médias vont de 10 millions à 12 millions de personnes - qui n'ont pas respecté les lois. La gauche, quant à elle, refusait les mesures sécuritaires de contrôle à la frontière mexicaine. Le problème reste donc sans réponse.
AMALGAME ENTRE SÉCURITÉ ET IMMIGRATION
Le cadre législatif hérité de 1965 est dorénavant contesté par tous, mais sans qu'un nouveau consensus n'émerge pour le remplacer. Jusqu'à présent, Obama ne semble pas avoir d'incitations fortes pour agir. La réforme de l'assurance-santé en mars, et les négociations en cours sur la réglementation des institutions financières et sur le changement climatique ne laissent pas de place pour un autre débat. Non seulement les élections au Congrès sont maintenant proches mais, en outre, les démocrates, tout comme les républicains, sont extrêmement divisés. Dans ces conditions, l'immigration est appréhendée sous l'angle le plus simple, là où le consensus est le plus facile : la sécurité. En 2006, déjà, le Congrès avait adopté une loi pour construire un mur sur la frontière mexicaine. Et, en 2002, lors de la création du ministère de la sécurité du territoire (Department of Homeland Security), l'administration responsable de la gestion des immigrants, l'INS (Immigration and Naturalization Service), a été intégrée à ce nouveau ministère, quittant ainsi le ministère de la justice. Depuis lors, l'amalgame est officiel entre sécurité et immigration.
Scandaleux ? Aux Etats-Unis, sans conteste. Mais pas en Europe et, notamment, en France où n'importe quel agent de police peut demander ses papiers à quelqu'un dans la rue. Et, traditionnellement, notre ministère de l'intérieur inclut à la fois la gestion de la police et le traitement de l'immigration. Il est d'ailleurs extrêmement révélateur de voir que les médias français ne relaient absolument pas le débat qui fait actuellement rage aux Etats-Unis sur l'immigration. L'actualité américaine, vue de France, se résume à la marée noire en Louisiane – comprendre : une catastrophe de plus dans ce pays de tous les excès – et aux difficultés de la réforme financière – comprendre : les responsables ont du mal à corriger les abus de Wall Street. Comme souvent, il est plus facile de critiquer les Etats-Unis avec le sous-entendu implicite que la situation en Europe est nettement supérieure. En revanche, un débat comme celui autour de la loi d'Arizona, reste étrangement absent. Je ne peux m'empêcher d'y voir un exemple de plus de l'abondance des préjugés transatlantiques. Sur ce point bien précis, les Américains ont un débat extrêmement sain, illustrant la vitalité démocratique de leur pays, en refusant toute extension abusive des pouvoirs de police. Au moins pour cette fois, l'Amérique semble pouvoir nous donner une leçon que nous devrions méditer. Il est assez attristant de voir que les médias français laissent de côté une information qui, en présentant les Etats-Unis sous un jour positif, donne à la France le mauvais rôle.
Source : Le Monde
La Commission de la culture, de la sciences et de l'éducation du Conseil de l'Europe a adopté lundi à Istanbul une résolution s'opposant à une interdiction générale de la burqa ou du niqab.
Le port d'un voile par les femmes est souvent perçu comme un symbole de soumission des femmes aux hommes et pourrait être une menace pour la dignité et la liberté des femmes, mais il ne doit pas y avoir d'interdiction générale de porter la burqa et le niqab, a déclaré cette commission.
Des restrictions peuvent être justifiées par la sécurité ou lorsque les fonctions publiques ou professionnelles d'une personne lui imposent de faire preuve de neutralité religieuse, ou de laisser son visage découvert, concède le texte.
Cependant, une interdiction générale dénierait aux femmes "qui le souhaitent librement" leur droit de se couvrir le visage, ont ajouté les parlementaires. Et elle pourrait violer le droit à la liberté de religion consacré par la Convention européenne des droits de l'homme.
Les gouvernements européens devraient plutôt chercher à éduquer les femmes musulmanes sur leurs droits, de même que leurs familles et leurs communautés, et à les encourager à participer à la vie publique et professionnelle, estime la commission. Celle-ci a aussi invité la Suisse à abroger son interdiction générale de la construction de minarets.
Cette résolution sera débattue en juin en plénière par le Conseil de l'Europe. En Belgique, la Chambre a approuvé récemment une interdiction générale de la burqa, un texte sur lequel le Sénat doit encore se prononcer.
Source : Lalibre.be
Cette 21ème édition du Festival du Film Arabe de Fameck qui se déroulera du 13 au 25 octobre prochain s’annonce exceptionnelle grâce à une programmation de qualité, la présence d’artistes, de réalisateurs et de professionnels du monde arabe.
Une fois de plus les spectateurs pourront découvrir en exclusivité un cinéma dans sa diversité, un regard différencié sur le monde que nous souhaitons faire partager au plus grand nombre.
Cette année, coup de projecteur pour le Maroc avec un hommage à une figure marquante du cinéma marocain, l’acteur Mohamed MAJD, des films inédits et en avant-première.
Des soirées rencontres, spectacles et différentes animations vous seront proposés pendant toute la période du Festival. Nous vous attendons nombreux, et nous vous rappelons que c'est vous, spectateurs, qui contribuerez aux succès de cette manifestation.
Source : Site du festival
Le Conseil Français du Culte Musulman (CFCM) regrette que la résolution parlementaire qui est votée mardi après-midi porte uniquement sur l'interdiction du voile intégral et risque d'apparaître comme une stigmatisation de l'islam dans son ensemble.
Accompagné de plusieurs membres du bureau exécutif du CFCM, le président du CFCM a rencontré le groupe parlementaire PS pour rappeler la position de son institution sur cette question "que ne correspond pas à une obligation religieuse et qui est une pratique ultra-minoritaire".
Il faut, a-t-il répété, "préférer l'explication et le travail de pédagogie à l'égard de ces femmes qui décident de porter le voile intégral". "Plutôt que de prendre une loi pour leur interdire d'exprimer leur mal-être, il faut réfléchir à ce qui les amène à se voiler", a-t-il ajouté.
"Le CFCM aurait préféré que la résolution parlementaire porte sur tous les intégrismes, pas seulement sur ce phénomène ultra-minoritaire", a M. Moussaoui, soulignant que la résolution "est le préambule à une loi d'interdiction".
Il a regretté que le CFCM "n'ait pas été entendu quand il a demandé la création d'une mission parlementaire sur la montée de l'islamophobie" alors qu'il y a "une flambée des actes anti-musulmans". "La grande majorité des musulmans aspirent à vivre leur religion dans le respect de la République et attendent des gestes forts montrant qu'ils sont respectés" comme les autres citoyens, a dit M. Moussaoui.
"Nous ne voulons pas que l'islam soit stigmatisé au travers de cette loi d'interdiction du voile intégral", a-t-il poursuivi, estimant que l'islam est souvent "montré du doigt".
"A Nantes, une simple verbalisation d'une conductrice intégralement voilée) a donné lieu à deux jours de caricaturisation de l'islam", a relevé le président du CFCM.
A l'issue de cette réunion, le président du groupe PS à l'Assemblée nationale Jean-Marc Ayrault a redit que son parti allait voter la résolution parlementaire mais pas la loi, qui est "vécue comme une stigmatisation par les musulmans" et qui risque d'être "inapplicable".
«Ils ne sont pas favorables à une loi mais ils comprennent aussi que le législateur a le droit de prendre ses responsabilités. Ce voile est le symbole de soumission des femmes et contraire aux valeurs républicaines de liberté et d'égalité", a dit M. Ayrault.
Mais "il serait abusif d'en faire le point central des difficultés de la société française. La crise, la situation des retraites, les difficultés sociales sont des menaces beaucoup plus graves pour la cohésion nationale", a-t-il jugé.
Le député PS Jean Glavany a ajouté que "si cette loi est votée et inapplicable, ce serait un cadeau inespéré pour les intégristes".
Le groupe PS vote, à l'unanimité, l'interdiction du voile intégral dans les commerces et services publics
Contrairement au projet de loi qui sera présenté le 19 mai en Conseil des ministres et qui veut interdire le port du voile intégral sur l'ensemble de l'espace public, le texte PS entend circonscrire l'interdiction "aux services publics et aux commerces".
Il prévoit par ailleurs une "sanction proportionnée" en proposant une "médiation sociale" aux femmes portant le voile et non une simple amende comme dans le texte gouvernemental (150 euros pour port du voile, un an de prison et 15.000 euros d'amende pour les maris les obligeant à le porter).
Mais en cas de refus de médiation, l'amende prévue par les socialistes est plus lourde : 300 euros.
Source : Atlasinfo/AFP
Le Maroc sera présent en force au Festival mondial des Arts nègres, qui se tiendra du 3 au 18 décembre prochain à Dakar, a assuré le ministre de la culture, M. Bensalem Himmich.
M. Himmich qui a eu des entretiens, vendredi à Rabat, avec le ministre de la Culture et de la Francophonie, Serigne Mamadou Bousso, axés sur les moyens de renforcer la coopération culturelle entre les deux pays, a abordé avec son interlocuteur le protocole d'exécution de la convention de coopération, qui n'a pas été actualisé depuis 2004.
Les deux parties ont exprimé à cette occasion leurs voeux de parvenir à une version actualisée de ce protocole pour sa ratification dans les meilleurs délais.
Lors de cet entretien, marqué notamment par la présence de M. Bamba Ndiaye, ministre conseiller chargé des affaires religieuses, les deux parties ont mis en relief les relations séculaires entre les deux pays et la ferme volonté qui anime les responsables de part et d'autre à les développer davantage.
Les deux parties ont souligné que l'aspect culturel est devenu l'une des plus importantes composantes de la réussite du développement et du décollage économique précisant que les industries culturelles sont devenues des activités créatrices d'emplois stables.
En 1966, le Festival mondial des Arts nègres, organisé à l'initiative de Léopold Sédar Senghor, a constitué un événement sans précédent dans l'histoire culturelle, pour la première fois une affirmation solennelle et festive de la négritude.
Source : MAP
La Suisse voudrait interdire de se cacher le visage dans les lieux publics mais devrait faire une exception pour les touristes musulmanes portant la burqa, selon la ministre helvétique de la Justice et de la Police Eveline Widmer-Schlumpf.
"On doit voir quel est le problème, discuter comment on peut le résoudre (...) et comment on peut par exemple avoir des exceptions pour les touristes qui viennent avec la burqa", a déclaré la ministre, dans une interview à la télévision reprise lundi dans la presse. "Je pense à Genève, aux Grisons, à Lucerne. On devrait avoir des exceptions pour les touristes", a-t-elle insisté.
La ministre s'est déjà prononcée en faveur d'une interdiction de cacher son visage dans les lieux publics - qui s'appliquerait au niveau cantonal et non fédéral - mais c'est la première fois qu'elle évoque la mise en place d'un système d'exceptions pour les touristes musulmanes portant la burqa.
Car si la Suisse compte "quelques dizaines" de femmes qui portent la burqa, la venue à Genève de richissimes ressortissants des pays du Golfe dont des femmes vêtues d'une burqa génère chaque année plusieurs centaines de millions de francs suisses de chiffre d'affaires dans ce haut lieu du luxe international.
La Suisse compte environ 400.000 musulmans sur une population de 7,5 millions d'habitants, faisant de l'islam la deuxième religion du pays après le christianisme.
En novembre, le vote des Suisses interdisant la construction de minaret a soulevé un tollé dans le monde musulman.
Source : La Croix/AFP
Les envois des Marocains résidents à l’Etranger ont marqué une hausse de 13,6% au premier trimestre 2010 par rapport à la même période de 2009. Malgré la crise, ils continuent donc à transférer leur argent au Maroc. Ce qui a fortement contribué à l’amélioration des échanges extérieurs du pays en ce début d’année.
Un début d’année plutôt sous le signe de la reprise pour les transferts MRE. Leur montant a atteint 112 milliards de dirhams, soit 13,6% de plus qu’à la même période de l’an passé. Alors, crise disiez-vous ? Pas aussi sûr que cela. En tout cas, pas aussi grave qu’on aurait tendance à le croire. Même si la Commission Européenne tire la sonnette d’alarme. Dans son rapport publié à fin mars 2010, elle note que l’Europe est «exposée à bien des risques ». Le plus important de ces risques reste bien entendu le chômage qui culmine à 10% Or, majoritairement établis en Europe, les MRE figurent parmi les populations les plus exposées. C’est ce que relevaient également les analystes en 20009, lorsque la crise battait son plein dans les pays européens. Les communautés étrangères, principalement à cause de la précarité des emplois qu’elles occupent, sont les plus exposées. Les plans de relance budgétaires qui avaient été mis en place arrivent actuellement à échéance et le crise n’est toujours pas passée.
Cela n’empêche pas les MRE de continuer à transférer de l’argent vers le Maroc. Et de contribuer à réaliser de la croissance.
Source : Bled.ma
Pour la 5e année consécutive, le domaine d’O, à Montpellier, accueillera le festival Arabesques. À l’origine de l’événement, l’association Uni’sons dont le but est d’encourager la diversité culturelle, de faciliter l’accès des jeunes à la culture et surtout de promouvoir les arts du monde arabe en donnant une visibilité à ses artistes. « Aujourd’hui, la France et bien d’autres nations s’« éraïent », « chaâbisent », « berbérisent », se « luthisent », se « gnawisent » (…). Cette cinquième édition, encore et toujours placée sous le signe du « mieux-disant » oriental, en illustre opportunément l’esprit », explique dans le dossier de presse Rabah Mezouane, journaliste, critique musical et chargé de programmation pour l’Institut du monde arabe. Le festival ne dure que trois jours, du 21 au 23 mai 2010, mais le programme est chargé. Pas moins de six concerts - dont celui du virtuose libanais du oud Marcel Khalife, d’Idir ou encore du groupe mythique marocain Nass el Ghiwane, « les Rolling Stones de l’Afrique » comme les a surnommés Martin Scorsese ! - auxquels s’ajoutent trois spectacles de danse égyptienne, de contes avec un des spécialistes des Mille et Une Nuits, Jihad Darwiche, ou encore une performance placée sous le signe de la calligraphie avec Hassan Massoudy. Le public pourra d’ailleurs se frotter à cet art aux côtés de Hassan Majdi, ou participer aux ateliers de derbouka avec Imed Alibi, qui propose une initiation aux différents rythmes du monde arabe, ou encore de danse orientale avec Saadia Souyah. Trois tables rondes, chacune précédée d’une projection, se tiendront également, l’une consacrée aux Gnawas, l’autre aux Mille et Une Nuits et la dernière à l’histoire tragique des Morisques ; sans oublier la conférence « Quelle place pour la culture dans la politique euro-méditerranéenne ? ». Ceux qui voudront pousser plus loin leur connaissance de l’oeuvre de Hassan Massoudy ou des Gnawas pourront se rendre aux expositions qui leur sont respectivement consacrés, du 18 au 29 mai et du 21 au 29 mai. Enfin, dans une démarche de sensibilisation des plus jeunes à la découverte du monde arabe et de ses richesses, deux spectacles à destination du public scolaire sont également prévus.
Les députés devraient voter, mardi 11 mai, à la quasi-unanimité, une résolution ouvrant la voie à une loi interdisant le voile intégral dans l’espace public
L’Assemblée nationale va voter mardi 11 mai la proposition de résolution réaffirmant « l’attachement au respect des valeurs républicaines face au développement de pratiques radicales qui y portent atteinte », déposée par les députés UMP Jean-François Copé et Nicole Ameline.
Le scrutin est sans suspense, puisque les groupes UMP (315 membres), PS, Radical de gauche et MRC (203) ainsi que Nouveau Centre (23) vont la voter. Seuls les élus PCF et Verts, réunis au sein du groupe de la Gauche démocrate et républicaine (25), s’apprêtent à s’abstenir. À l’exception du communiste André Gerin, président de la mission d’information sur le port du voile intégral, qui votera pour. La résolution sera suivie d’un projet de loi, présenté en conseil des ministres le 19 mai.
Voici les principaux extraits de la résolution parlementaire, qui comporte un exposé des motifs puis la résolution proprement dite
« Les représentants de la communauté musulmane sont les premiers à s’inquiéter de cette pratique (NDLR : du voile intégral) qu’ils ne reconnaissent pas comme une prescription religieuse et redoutent un amalgame avec la religion musulmane, qui serait à la fois inacceptable et dangereux. (…) Le visage est la partie du corps qui porte l’identité de l’individu.
Dissimuler son visage au regard de l’autre est une négation de soi, une négation de l’autre qui n’est pas digne de vous regarder et une négation des fondements élémentaires de la vie en société. De plus, parce que les femmes sont seules concernées, le port du voile intégral place la femme dans un rapport de subordination à l’homme, d’infériorité dans l’espace public, voire de soumission, notamment lorsque cette pratique lui est imposée. (…)
Dans ce combat inlassable (NDLR : pour les droits des femmes et leur dignité), la France, patrie des droits de l’homme, porte une responsabilité particulière : elle se doit tout à la fois d’être un guide et une sentinelle (…)»
« Considérant que la sauvegarde de la dignité de la personne humaine contre toute forme d’asservissement et de dégradation est un principe de valeur constitutionnelle, une valeur essentielle de la République française et fondatrice de l’Union européenne;
Réaffirmant que le principe d’égalité, la lutte contre toute forme de discrimination et la promotion de l’égalité entre les hommes et les femmes sont au cœur de notre ordre juridique et notre projet de société ;
Prenant acte que la lutte contre les violences faites aux femmes a reçu le label de “Grande cause nationale” pour l’année 2010 ;
1. Considère que les pratiques radicales attentatoires à la dignité et à l’égalité entre les hommes et les femmes, parmi lesquelles le port d’un voile intégral, sont contraires aux valeurs de la République ;
2. Affirme que l’exercice de la liberté d’expression, d’opinion ou de croyance ne saurait être revendiquée par quiconque afin de s’affranchir des règles communes au mépris des valeurs, des droits et des devoirs qui fondent la société ;
3. Réaffirme solennellement son attachement au respect des principes de dignité, de liberté, d’égalité et de fraternité entre les êtres humains ;
4. Souhaite que la lutte contre les discriminations et la promotion de l’égalité entre les hommes et les femmes soient une priorité des politiques publiques menées en matière d’égalité des chances, en particulier au sein de l’éducation nationale ;
5. Estime nécessaire que tous les moyens utiles soient mis en œuvre pour assurer la protection effective des femmes qui subissent des violences ou des pressions, et notamment sont contraintes de porter un voile intégral. »
Source : La Croix
La commission mixte parlementaire Maroc-UE est "un espace d'échange de points de vue et de propositions qui accompagnera tout le processus de la mise en place du statut avancé", a affirmé Mme Mbarka Bouaida, co-présidente de la commission.
"C'est aussi un espace de suivi, de contrôle de toutes les actions mises en place dans le cadre du statut avancé et va contribuer aux travaux d'harmonisation législative pour rapprocher la législation marocaine de l'acquis communautaire, notamment dans le domaine social et de l'emploi mais que l'on pourrait élargir à d'autres domaines comme l'économique", a souligné Mme Bouaida dans un entretien publié lundi par +L'Economiste+.
Cette commission aura également pour mission de "défendre l'accompagnement financier du statut avancé. Nous nous efforcerons de le faire aboutir à son maximum", a-t-elle ajouté.
La commission parlementaire mixte Maroc-UE, dont la réunion constitutive s'est tenue, mercredi dernier à Bruxelles, est composée de dix députés européens et de dix parlementaires marocains des deux Chambres du parlement. Elle est co-présidée, côté marocain, par Mbarka Bouaida (Groupe du Rassemblement Constitutionnel Unifié, et côté européen, par Panzeri Pier Antonio (Groupe de l'Alliance Progressiste des Socialistes et Démocrates).
La première réunion de cette commission, a dit Mme Bouaida, a permis aux deux parties de discuter notamment du volet organisationnel à travers l'adoption du règlement intérieur avec des modifications demandées par la délégation marocaine.
Ainsi, la partie marocaine a souhaité la tenue de deux rencontres annuelles officielles pour pouvoir aborder tous les sujets d'intérêt commun. "Nous voulons multiplier nos rencontres formelles et informelles et trouver toutes les occasions pour travailler ensemble", a-t-elle noté.
"Nous souhaitons aussi avec nos homologues européens institutionnaliser cette commission et nous insistons sur le fait que tous les sujets relatifs aux relations Maroc/UE devraient passer par notre commission mixte et d'élargir les prérogatives de cette commission à tous les sujets même ceux qui dépassent l'accord d'association", a fait savoir Mme Bouaida.
Elle a, en outre, rappelé que les députés marocains et européens ont évoqué la question des droits de l'Homme et les efforts consentis par le Maroc dans ce domaine, relevant, par ailleurs, que les relations maroco-européennes doivent se renforcer encore davantage sur les plans économique et commercial à travers la prospection d'autres voies et moyens en vue d'augmenter les échanges notamment en termes d'investissements mais aussi en termes d'harmonisation des textes.
Les membres de la commission ont également passé en revue les aspects humains et économiques des flux migratoires. A ce propos, Mme Bouaida a indiqué que la partie marocaine a mis en exergue les efforts déployés par le Maroc qui a largement contribué à la politique migratoire européenne puisque les flux migratoires à partir du Royaume ont considérablement diminué.
Elle a, à cet égard, souligné que la politique migratoire doit se faire dans un cadre multilatéral et non pas bilatéral : Les pays du voisinage doivent aussi coopérer et accepter cette politique en toute transparence.
Source : MAP
La croissance hors agriculture et phosphates en hausse de 3,5%.
Des signes d'accélération en mars, mais des exportations des produits stratégiques en berne et une consommation intérieure affaiblie.
Le BTP et le tourisme amorcent la reprise.
Finalement, et après un démarrage très morose en janvier et un mois de février quelque peu affecté par les conditions climatiques, l’économie a tiré son épingle du jeu en affichant un taux de croissance global de 4,6%, selon l’estimation établie par le HCP. Des chiffres corroborés qualitativement par les déclarations des chefs d’entreprise sondés à la fois par l’enquête de conjoncture de Bank Al Maghrib du premier trimestre 2010, ou le baromètre de conjoncture des entreprises marocaines réalisé par la CGEM. Les chefs d’entreprises expriment un relatif optimisme, disent percevoir les signes de la reprise, quand bien même celle-ci serait encore fragile. Les intempéries de février en particulier ont en effet quelque peu ralenti la dynamique apparue déjà au cours des derniers mois de 2009, mais désormais l’amélioration est bien nette, quoique très fragile. Elle est en ligne avec la reprise du commerce mondial qui a favorisé le redressement de la demande étrangère adressée à l’économie marocaine, et qui connaît également son lot d’incertitudes.
En entrant dans les détails de cette progression de 4,6%, l’on se rend compte que l’accroissement de la valeur ajoutée hors agriculture et hors phosphate est de 3,5%. Une relative bonne nouvelle, l’agriculture comme les phosphates étant des secteurs qui fluctuent trop fortement ; l’un dépendant de la clémence du ciel, l’autre de la conjoncture internationale, c’est la croissance sous-jacente qui renseigne sur le degré de dynamisme de l’économie.
Sachant que le secteur primaire (agriculture, forêt et pêche) dégagerait en 2010 une valeur ajoutée en baisse de 5,3%, en raison d’une campagne céréalière de moindre importance (80 millions de quintaux, selon les dernières prévisions, contre 102 en 2008/2009), la croissance en 2010 serait donc portée par les activités non-agricoles. Et si les prévisions de reprise venaient à se confirmer, l’année 2010 pourrait bien s’achever sur une croissance hors agriculture de 5,9 %, si l’on considère que le mois de février a connu un ralentissement pour plusieurs secteurs.
En attendant, qu’est-ce qui a contribué à ce taux de croissance ? Notons d’emblée l’amélioration du commerce mondial qui a notablement crû de 5,2% au dernier trimestre de 2009 (en variation trimestrielle), générant une hausse de la demande adressée à l’économie marocaine estimée à 4,2%. Au premier trimestre 2010, cette variation de demande connaît une certaine décélération par rapport au trimestre précédent, mais elle reste positive : +2,7%.
Les exportations tirées par les phosphates
Cette dynamique se vérifie à travers le comportement des exportations de biens et services qui ont augmenté de 6,5 % à fin mars 2010 par rapport à la même période de 2009. C’est encore insuffisant bien sûr, mais il faut se rappeler qu’au dernier trimestre de 2009, les exportations de biens avaient carrément baissé (- 10,1 % en variation trimestrielle). Pour ce premier trimestre 2010, les exportations de biens, à elles seules, ont progressé de 9,3%, tirées il est vrai par les phosphates et dérivés, essentiellement. Celles de services, elles, ont augmenté globalement de 2,9%, mais ce qui est intéressant est que la composante principale des services, c’est-à-dire le tourisme, continue sa reprise amorcée au quatrième trimestre de 2009. Au premier trimestre de cette année en effet, les recettes de voyages ont augmenté de 12,7% à 10,3 milliards de DH. L’Organisation mondiale du tourisme (OMT) prévoit d’ailleurs pour 2010 une hausse comprise entre 3% et 4% des arrivées internationales. Le Maroc a fait mieux avec une progression de 13%.
Toujours au chapitre des échanges extérieurs, les envois des Marocains résidents à l’étranger (MRE) ont marqué une progression de 13,6% à près de 12 milliards de DH. Majoritairement établis dans la zone euro, les MRE pourraient néanmoins pâtir de la faiblesse de la reprise dans cette partie du monde «exposée à bien des risques», comme le note la Commission européenne dans son rapport publié fin mars 2010. On l’aura compris, l’un de ces risques qui sont de nature à peser sur la demande et, in fine, sur la croissance, c’est bien sûr le chômage qui culmine à 10% au premier trimestre. Dans pareille situation, les MRE comme les autres citoyens des pays d’accueil ont tendance à épargner, en prévision des jours difficiles. Les plans de relance budgétaires mis en place pour contrer les effets de crise arrivant maintenant à terme, c’est l’inquiétude sur la suite qui règne en Europe.
Quoi qu’il en soit, au plan interne, cette légère reprise des exportations a permis à l’économie marocaine, en particulier à certains secteurs tournés à l’export, d’enclencher une dynamique favorable. C’est le cas notamment des activités minières qui semblent en avoir fini avec le ralentissement conjoncturel observé depuis le deuxième trimestre 2008. Depuis le quatrième trimestre 2009 où le secteur avait enregistré une progression de la valeur ajoutée de 24,4%, la production du phosphate brut se renforce, appuyée, il faut le dire, par la demande émanant également des industries locales de transformations. Pour le reste, le Maroc reste encore handicapé par des progressions négatives concernant des produits stratégiques comme les fruits et légumes, le textile et l’électronique.
Poste et télécoms en petite forme
Plus globalement, l’activité industrielle, hors raffinage de pétrole, qui a marqué une certaine vigueur au dernier trimestre de 2009 affichant une progression de 4%, continue de s’améliorer -à un rythme certes modéré- au premier trimestre 2010 (+ 1,9 %). Le BTP, quant à lui, a sérieusement pâti des fortes précipitations qui ont marqué le début de l’année 2010 : arrêt de chantiers, diminution des heures de travail…Ceci intervenant après une augmentation de la valeur ajoutée du secteur au quatrième trimestre de 2009 de 1,5 %. Les difficultés conjoncturelles du secteur (les intempéries notamment) se reflètent en tout cas dans les ventes de ciment :
- 2,1% au premier trimestre par rapport à la même période de 2009. Notons tout de même que les ventes au mois de mars 2010 sont en hausse de 27 % par rapport au mois précédent, celui de février ; ce qui augure d’une relance pour les mois à venir, confirmée par l’existence même d’une pénurie temporaire de ciment à la mi-avril (voir article en page 14). Signe d’une certaine confiance dans la reprise, les crédits immobiliers affichent des évolutions positives, atteignant à fin mars une progression de 3,3 % pour les particuliers et 1,5 % pour les promoteurs, le tout, par rapport à fin décembre 2009.
Dans le secteur tertiaire, en revanche, la poste et les télécommunications semblent avoir rompu avec la croissance exceptionnelle des années 2006/2007. Depuis fin 2008, le taux de progression de la valeur ajoutée du secteur ne cesse de baisser. Il n’a varié que de 0,2 % au premier trimestre 2010, contre 0,3 % au quatrième trimestre 2009 et même 2 % au début de 2009…
A côté de cela, il faut noter que l’activité économique du Maroc reste davantage soutenue par la demande interne (qui constitue 60% du PIB) que par la demande étrangère. Par conséquent, le niveau de croissance estimé pour le premier trimestre 2010, reflète surtout le niveau de cette demande interne, hormis le cas des phosphates. Mais dans cette variable, la composante investissement paraît cette fois la plus importante. En 2009, la formation brute du capital fixe (FBCF, l’agrégat qui mesure l’investissement), n’avait varié que de 2,5 %. Elle devrait «sensiblement s’améliorer en 2010», estime le HCP, même si son dynamique est quelque peu freiné au cours de ce premier trimestre de l’année, en raison notamment des difficultés que connaît l’activité du bâtiment, déjà évoquées. Pour l’ensemble d’exercice 2010, la FBCF devrait augmenter de 8,3 %, selon les prévisions du HCP établies au début de l’année. Sauf que ces prévisions tablent, entre autres, sur une reprise des investissements étrangers (après deux années de recul) qui tarde à se manifester (voir encadré).
Ce n’est pas tout à fait le cas pour la consommation des ménages. Celle-ci devrait pâtir de la baisse des activités agricoles, donc des revenus des ménages ruraux en particulier. A cela, il faut sans doute ajouter la hausse de l’inflation au premier trimestre 2010 (+ 0,2 %), après une baisse (- 0,5 %) le trimestre précédent. En cause, la hausse du prix des produits alimentaires, notamment les fruits et légumes frais. Au total, la consommation des ménages, même si elle paraît évoluer moins vigoureusement qu’en 2008 par exemple (+ 9,4 %), devrait retrouver, au terme de l’exercice 2010, le niveau de 2009 (+ 5,2 %). Dans tous les cas, le frémissement est perceptible depuis le mois de mars, mais la reprise reste très contrastée. Il faudra sans doute attendre la fin du mois de juin pour en mesurer l’éventuelle solidité.
Source : La Vie eco
Certains emplois de la fonction publique wallonne seront bientôt accessibles aux non-Belges, ont annoncé le ministre-président wallon Rudy Demotte et le ministre de la Fonction publique Jean-Marc Nollet.
Certains emplois de la fonction publique wallonne seront bientôt accessibles aux non-Belges, ont annoncé le ministre-président wallon Rudy Demotte et le ministre de la Fonction publique Jean-Marc Nollet. Le gouvernement a en effet adopté un avant-projet de décret élargissant les conditions de nationalité pour ces emplois, à l'exception de ceux comportant une participation directe ou indirecte à l'exercice de la puissance publique et des fonctions ayant pour objet la sauvegarde des intérêts généraux de l'Etat ou des autres collectivités publiques.
La mesure est destinée à lutter contre toute forme de discrimination et à promouvoir une intégration accrue au sein du service public. Le projet doit encore être soumis à la négociation syndicale avant son adoption définitive par le gouvernement.
Source : RTL.info.be
Une association des étudiants et lauréats marocains en Espagne vient d'être créée à Valence (est de l'Espagne).
résidée par Naoufal Argaz, l'association se fixe comme objectifs d'"encadrer les étudiants et les lauréats marocains en Espagne et les aider à trouver leur place dans le marché de l'emploi".
L'association se propose également de promouvoir la coopération internationale et de contribuer à la marche de développement que connaît le Maroc dans différents domaines, selon un communiqué parvenu à la MAP.
La création de cette association, dont le siège centrale se trouve dans la ville de Valence, intervient en répondre aux demandes formulées par "un grand nombre d'étudiants marocains poursuivant leurs études en Espagne et de lauréats diplômés d'universités et d'institutions espagnoles".
Comme feu de baptême, la nouvelle association a organisé, la semaine dernière, une manifestation culturelle en partenariat avec l'université Polytechnique de Valence, marquée par un concert de musique marocaine et auquel ont pris part un grand nombre d'étudiants et de lauréats marocains et espagnols.
Cette manifestation s'est déroulée en présence du Consul du Royaume à Valence, Hassan Dahman, des responsables de l'université Polytechnique de Valence et des représentants des associations de la communauté marocaine à Valence.
Source : MAP
Marouane Chamakh, l'attaquant de Bordeaux en partance pour le championnat d'Angleterre, a réuni dimanche à Talence une trentaine d'anciens joueurs bordelais et de sportifs pour soutenir une association locale favorisant la scolarisation des enfants au Maroc. Le buteur franco-marocain, qui disputera le 15 mai le dernier de ses 301 matches (en huit saisons professionnelles) avec Bordeaux, a participé à un match de bienfaisance avec ses coéquipiers Alou Diarra, Jaroslav Plasil ou encore David Bellion, mais également avec Teddy Riner, double champion du monde de judo (+ de 100 kg). Plus de 4.000 personnes s'étaient regroupées dans le stade de Thouars de Talence, qui abrite habituellement le Decastar, pour voir les anciens Girondins accompagnés du rappeur Sefyu ou de l'acteur Booder en découdre face à des joueurs comme le Marocain Mustapha Hadji, ancien joueur de Nancy. Marouane Chamakh est co-fondateur de l'association "1001 sourires" basée à Talence, en banlieue de Bordeaux, qui réunit du matériel à destination d'écoles de Casablanca et Marrakech grâce à différentes actions caritatives. Des ex Girondins, comme le Portugais Pauleta et Johan Micoud, n'avaient pas pu faire le déplacement en raison de vols annulés après une nouvelle éruption du volcan islandais.
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Source : France3/AFP
Le Premier ministre, M. Abbas El Fassi a rencontré, vendredi à Tunis, les membres de la communauté marocaine établie en Tunisie.
Lors de cette rencontre à laquelle ont pris part les membres de la délégation ministérielle participant à la 16ème session de la grande commission mixte maroco-tunisienne, M. El Fassi a souligné la haute sollicitude dont SM le Roi Mohammed VI entoure les membres de la communauté marocaine établie à l'étranger dont ceux de Tunisie.
A cette occasion, les membres de cette communauté ont évoqué certains problèmes rencontrés dans le pays d'accueil dont ceux relatifs aux certificats de résidence et aux attestations de travail.
M. El Fassi s'est engagé à oeuvrer avec les autorités tunisiennes, ainsi qu'avec les services compétents pour la résolution de ces problèmes.
Le secrétaire général de l'Amicale des travailleurs et commerçants marocains en Tunisie, M. Mohamed Hajji, a, pour sa part, exprimé la fierté des membres de la communauté marocaine établie en Tunisie des réalisations accomplies au Maroc sur tous les plans sous la conduite éclairée de SM le Roi.
M. Hajji a également renouvelé les sentiments de fidélité et de loyalisme des Marocains de Tunisie à SM le Roi et leur mobilisation constante derrière le Souverain pour le progrès et la prospérité du pays et la défense de ses valeurs sacrées et de son intégrité territoriale.
Pour sa part, l'ambassadeur du Maroc à Tunis, M. Najib Zerouali Ouariti a salué l'esprit de patriotisme dont font montre les membres de cette communauté, ainsi que leur notoriété et leur attachement au glorieux trône alaouite, réitérant la disposition de l'ambassade et des services consulaires à œuvrer pour la résolution des problèmes rencontrés par cette communauté.
Au début de cette rencontre, le Premier ministre avait passé en revue les principaux chantiers de réforme initiés au Maroc sous la conduite du Souverain, des chantiers qui touchent plusieurs domaines politiques, économiques, sociaux et culturels.
M. El Fassi a, en outre, informé les membres de cette communauté des derniers développements de la question de l'intégrité territoriale du Royaume notamment sur le plan diplomatique et au sein des différentes instances internationales à la lumière de l'initiative marocaine d'autonomie saluée par la communauté internationale et du projet de régionalisation avancée, mettant l'accent sur le développement global soutenu que connaissent les provinces du Sud du Royaume.
M. El Fassi avait conduit la délégation marocaine participant à la 16 è session de la grande commission mixte maroco-tunisienne, tenue les 6 et 7 mai à Tunis.
Source : MAP
Le jeune artiste marocain, Nabil El-Makhloufi, a été primé à la 9ème édition de la Biennale de l'Art africain contemporain de Dakar, une manifestation artistique phare qui s'est ouverte, vendredi, dans la capitale sénégalaise avec la participation d'artistes venus de différents pays.
Le jeune artiste marocain, établi en Allemagne, a reçu le prix "Thamy Muylee des Pays-Bas" lors de la cérémonie d'ouverture officielle de cette manifestation en présence du président sénégalais Abdoulaye Wade et de nombreux artistes de divers horizons venus assister à ce grand mess de l'art africain contemporain.
El-Makhloufi, natif de Fès en 1973 et diplômé de l'Académie des Arts de Leipzig (Allemagne), a été primé parmi 26 artistes de différents pays sélectionnés par un jury international pour exposer leurs œuvres à cette manifestation qui compte pour une véritable vitrine des arts de la création africaine contemporaine.
Cette consécration permettra au jeune artiste d'élargir son expérience à travers une résidence artistique à Pékin pour une durée de trois mois.
L'Âœuvre picturale de Makhloufi marie réalisme et abstraction dans des images qui sont de pures apparitions. Par des aplats colorés de texture fine et allégée, l'artiste créé des scènes fantomatiques d'attroupement ou de posture de départ. Son art exhibe la fragilité de l'Homme en situation d'altérité et d'émigration.
Dans "Foule 2", thème choisi pour ses 5 tableaux retenus à l'exposition collective de cette manifestation, les personnages aux allures transparentes sont, comme dans un même destin, liés entre eux par un tracé quasi calligraphique qui rappelle l'art ornemental arabe.
Dans une déclaration à la MAP, le jeune artiste affirme apprécier particulièrement la consécration de ce grand rendez-vous de Dakar qui permet un brassage artistique enrichissant et décline les plus récentes tendances de l'art africain contemporain.
El-Makhloufi, qui entame une carrière artistique prometteuse et compte à son actif plusieurs prix notamment celui de l'école des arts allemande "HGB", envisage de s'épanouir et poursuivre sa carrière artistique au Maroc. "Après l'obtention d'un doctorat en arts plastiques en Allemagne, je compte ouvrir mon atelier au Maroc et prendre part à ce dynamisme du milieu artistique marocain actuel que j'ai constaté à plusieurs reprises", a-t-il dit.
La jeune artiste marocaine, Zemmouri Fatiha, figure également parmi les 26 artistes retenus sur 400 candidatures à cette 9ème édition de la Biennale de Dakar.
L'Âœuvre de Zemmouri se démarque par une originalité et une créativité difficilement saisissable par les classifications standards des arts. Par une Âœuvre "hybride", entre peinture et sculpture, une disposition et un travail de la matière d'une grande sensibilité, l'artiste se refuse de se cantonner dans un courant ou un style particulier.
"Je travaille sur de la matière, des matériaux d'usage courant, pour façonner, agencer, disposer afin de faire rejaillir du sens, un autre regard de l'objet travaillé ou même des impressions vagues et fugaces", dit elle en s'exprimant sur ses Âœuvres.
A travers la Biennale de Dakar, c'est une Afrique imaginative, créative, entreprenante qui s'exprime avec un esprit de solidarité et d'ouverture qui renvoie une image bien différente de celle des représentations sublimée ou caricaturée du continent.
La 9ème édition de la biennale (7 mai-7 juin) se distingue cette année par la célébration du 20ème anniversaire de cette manifestation qui a pris de la notoriété au fil du temps. Une pléiade d'artistes et critiques d'arts de différentes générations sont conviés à ce rendez-vous artistique pour un débat de haut niveau sur les nouvelles tendances de l'art africain et porter un regard rétrospectif sur les pionniers.
Source : MAP
Jeudi 22 avril. Il était à peine 15h00 quand nous sommes descendus du métro à la station Jean-Talon pour aller à la rencontre de nos compatriotes qui vivent dans l'arrondissement Villeray-Saint-Michel-Parc-Extension, appelé également le «petit Maghreb».
C'est en septembre 2009 que la Ville de Montréal a attribué ce nom à ce quartier de la portion de la rue Jean-Talon, allant du Boulevard Saint-Michel au Boulevard Pie IX. Quelque cinq mille personnes, issues principalement de la communauté maghrébine, y vivent. Ce quartier est géré par une association qui porte son nom dont les membres veulent que le «petit Maghreb» devienne une destination commerciale et touristique au même titre que le quartier chinois ou la petite Italie. Premier «Petit Maghreb» au monde, ce tronçon s'est affirmé au fil des ans comme le lieu de rassemblement de la communauté maghrébine de Montréal, qui compte plus de 45.000 immigrants d'origine marocaine. Plus d'une centaine de commerces y ont pignon sur rue, dont la moitié est liée à la culture d'Afrique du Nord, surtout dans les domaines de l'alimentation avec des pâtisseries arabes, des salons de thé et des boucheries fines.
Quelque 4871 Marocains se sont installés au Québec durant l'année 2009 selon la Direction de la recherche et de l'analyse prospective du ministère de l'Immigration et des Communautés culturelles canadien. Les Marocains se classent en deuxième position des arrivées derrière les Algériens avec 5072 personnes. Le Royaume est suivi des Français au nombre de 2554 personnes et de la Chine avec 2257 arrivées. Au total, le Québec aura accueilli 49.489 migrants l'année dernière contre 45.198 en 2008. 72,3% d'entre eux désiraient s'installer à Montréal. Parmi eux, Mohamed Khadir, commerçant d'origine marocaine, est le premier que nous avons pu rencontrer. Dans sa boutique, on ne trouve que de l'alimentation marocaine. «Pratiquement tout vient du Maroc », nous déclare-t-il avec grande fierté.
Etabli depuis 1986 au Québec, il témoigne : «Dans notre quartier, on peut manger un couscous, acheter des produits de l'artisanat maghrébin, visiter une galerie d'art ou même regarder un match de football canadien (curling) ou de hockey sur glace. Considéré comme le sport national, ce dernier est le sport favori des Canadiens». Il faut noter que les gens, en arrivant au Canada, pensent à améliorer leur situation mais malheureusement la réalité est tout autre. Les statistiques montrent que cela prend en moyenne deux ans et demi pour qu'un Maghrébin trouve son premier emploi au Québec. Il y a 28 % de chômage chez les immigrants maghrébins.
Il n'en demeure pas moins que cette réalité ne s'applique pas à la totalité, il y a quand même certains Marocains qui ont très bien réussi. Parmi eux, Abdelghani Dades, journaliste, membre du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME). Installé depuis 2002 à Montréal, A. Dadès nous a affirmé que les membres de la communauté marocaine établie à Toronto et à Montréal, Ottawa et au Québec, à Sherbrooke et au Gatineau, sont à 95 % francophones et à 66 % titulaires de qualifications académiques et techniques de haut niveau. Parmi eux, 25 familles vivent dans le pôle nord et travaillent dans l'exploration pétrolière.
A. Dades qui est également fondateur du groupe Atlasmédias (Radio la voix des Marocains et journal Atlasmédia) , membre du réseau «Droits et Démocratie» Canada et membre de la table Maghreb du ministère québécois de l'Immigration et des communautés culturelles, souligne que trois vice-doyens des universités canadiennes et de 150 à 400 professeurs de l'enseignement supérieur sont d'origine marocaine. Il y a même une députée québécoise d'origine marocaine, Fatima Houda Pepin, qui a reçu les insignes de chevalier de la Légion d'honneur française. Plus loin, au Boulevard de l'Acadie, Dr. Halima Serrar, présidente d'un centre médical et esthétique appelé «Zinasanté» nous a accueillis avec un grand sourire dans sa clinique. Il s'agit du 1er hammam méditerranéen de bien-être et d'un centre de recherche clinique.
Une fierté 100% marocaine. Entièrement décoré de meubles et tapis marocains, le centre médical, qui a choisi pour concept le spa, raconte toute l'histoire arabo-musulmane et les traditions du Maroc. L'hospitalité marocaine oblige, un verre de thé et des gâteaux marocains nous ont été offerts.
Docteur en médecine générale depuis 1991, possédant également un Ph.D. en pharmacologie, Halima Serrar a évolué dans le milieu de la recherche clinique avant de fonder ce concept innovateur.
Son intention est de faire combiner les bienfaits d'un programme de remise en beauté avec une conscience clinique et médicale, le tout sous une approche multidisciplinaire: médecin, psychothérapeute, naturopathe, massothérapeute, chirurgie plastique et gynécologie.
Pour mener à bien sa mission, elle est accompagnée par ses deux frères docteurs Jamal et Mohcine Serrar.
Ce dernier a reçu, en décembre dernier, une médaille de la Fondation Clinton pour ses travaux de recherche dans le domaine de la médecine. Le centre emploie un grand nombre du personnel médical et paramédical majoritairement marocain. Par ailleurs, le Réseau des femmes d'affaires marocaines du Canada (REFAC), présidé par Malika Ezzine, est très actif. Il s'agit d' un organisme sans but lucratif, fondé le 29 novembre 2004 à Montréal sous le nom de "Association de Femmes Marocaines du Canada (AFMC)". Il regroupe des femmes entrepreneurs, femmes en affaires, femmes universitaires et professionnelles.
Non loin du «petit Maghreb» et plus exactement à Beaubien Est de Montréal, Driss Slaoui, secrétaire général du Congrès marocain du Canada (CMC) dans la région du Grand Montréal, nous informe que la démarche pour la création du Congrès des Marocains du Canada a connu son aboutissement le 27 mars 2010, avec la tenue de l'assemblée générale pour la constitution des instances décisionnelles de l'Association. Cette structure fédérale comprend des délégués des structures locales de Montréal, Toronto, Québec, Ottawa, Gatineau et Sherbrooke.
«L'association élabore un plan d'action qui tracera toutes ses perspectives et ses activités», souligne-t-il. Etabli depuis une quinzaine d'années au Canada, D. Slaoui ajoute que l'objectif est de «défendre de manière unifiée et efficace les intérêts de la communauté marocaine au Canada en fournissant l'appui nécessaire au mouvement associatif au Canada et en favorisant la promotion de l'identité culturelle marocaine dans sa richesse et sa diversité, la défense des droits des personnes originaires du Maroc aussi bien dans le pays d'accueil que dans le pays d'origine, et en renforçant les liens économiques et socioculturels entre le Maroc et le Canada». «Nous allons travailler pour avoir une bonne visibilité sur la communauté marocaine établie au Canada et pour défendre ses intérêts.
Le but est de garder les liens de toutes les générations futures avec leur pays d'origine», indique pour sa part Mohammed Jaouad, directeur des projets spéciaux et président du CMC-section Montréal. M. Jaouad est établi depuis une vingtaine d'année au Québec, après avoir servi en sa qualité de technicien dans les phosphates à Safi, Laâyoune et Casablanca. Après avoir obtenu un diplôme en électronique, il a immigré au Canada où il dirige aujourd'hui d'une main de fer un grand nombre de taxis qui regroupe quatre compagnies et assure aujourd'hui 25% du réseau du Québec.
Et pourtant, M. Jaouad n'était pas destiné à tenter l'aventure, car il était directeur d'une entreprise de construction mécanique de précision. A son installation à Montréal en 1989, il se convertit dans le taxi. Ce secteur emploie dans la seule ville de Montréal, quelque 12.000 personnes. Natif de la région des Doukkala-Abda, il est devenu avec un autre opérateur, du nom de Dory Saliba, les actionnaires principaux dans une des grandes compagnies de la place. Les deux opérateurs connaissent bien le secteur puisqu'ils étaient chauffeurs appointés, propriétaires et gestionnaires d‘entreprises de transports urbains légers.
Avec ces acquisitions, le groupe de M. Jaouad s'est constitué une flotte de 450 véhicules opérant dans le Grand Montréal métropolitain et un effectif de 1164 employés et chauffeurs. Aujourd'hui, il envisage d'emporter son expérience et son savoir faire vers son pays d'origine où il compte investir dans les villes de Marrakech et Rabat. Pour sa part, Ahmed Mendili, un autre Marocain établi à Montréal a eu l'idée de combattre le fléau des accidents de la circulation. Il est administrateur de la Fondation "Tarik Assalama" créée après la mort tragique de son fils Tarik, 32 ans. Il était en visite chez sa famille à Casablanca, en octobre 2009, quand il a succombé à ses blessures suite à un accident de voiture.
Le père de la victime crée cette Fondation, qui opère aussi bien au Maroc qu'au Canada, «afin que la mort de tous les Tarik ne reste plus une simple statistique, mais contribue à réveiller les consciences endormies ! », s'indigne-t-il. «La Fondation se propose de sensibiliser contre le fléau des accidents de la circulation s'investit en tant qu'acteur dans la prévention des accidents de la route», témoigne A. Mendili.
Du côté des jeunes, issus de la 2e génération, Salim Idrissi assume la responsabilité d'attaché politique du député de Westmount-Saint-Louis, vice-président de l'Assemblée nationale du Québec. Il était déjà consultant en affaires publiques et communications à la Fédération des chambres de commerce du Québec, coordonnateur des communications (commission-jeunesse) au Parti Libéral du Québec et représentant régional de Montréal-Sud au Parti Libéral du Québec.
Natif de Rabat, S. Idrissi a obtenu son diplôme d'enseignement supérieur en sciences politiques à l'Université de Condordia avant de se lancer dans la politique.
Source : Le Matin
Une cérémonie a eu lieu mardi dernier, 4 mai, dans la région néerlandaise de Zeeland, pour rendre hommage aux soldats marocains morts en 1940, lors de l'invasion allemande du pays. Une fondation de Marocains résidant à la Haye a organisé les commémorations, qui n'étaient malheureusement pas sans provoquer des réactions de la droite hollandaise.
Ces faits ne se trouvent pas dans beaucoup de manuels d'histoire. En 1940, alors que le Maroc était sous protectorat de la France, le Sultan et futur roi Mohamed V a envoyé des troupes pour combattre aux côtés des alliés en Europe. 100 000 soldats marocains ont participé à la guerre en Europe, 30 000 d'entre eux auraient participé à la défense de la ville d'Anvers lors de l'invasion allemande en mai 1940, rapporte Mohamed Achachboun dans un livre publié en 2005 sur l'effort de guerre marocain. Les soldats étaient stationnés en Zeeland, région du sud-est des Pays-Bas, quand les troupes allemandes ont envahi les Pays-Bas. Au moins 19 seraient morts, enterrés sur le cimetière de guerre de Kapelle-Biezelinge à coté des soldats français tombés aux Pays-Bas.
La France commémorait depuis longtemps ses compatriotes morts pour défendre ses voisins du nord, mais ce n'est que depuis deux ans que l'hymne chérifien y est joué en même temps que la Marseillaise. Selon le quotidien Algemeen Dagblad repris par l'Alliance Française du Zeeland, ce serait sur initiative de l'ambassadeur français aux Pays-Bas que l'apport marocain a trouvé sa place dans les commémorations en 2008. Cette année 2010, c'est la fondation « De Ontmoeting » qui a organisé la commémoration. 50 pères et fils marocains de la Haye se sont rassemblés pour déposer une gerbe au mémorial.
Mais aux Pays-Bas, le Maroc reste surtout associé aux travailleurs immigrés venus dans les années 60 et 70. Ce chapitre du soutien marocain dans la deuxième guerre mondiale n'est pas connu par tout le monde. La droite populiste s'enflamme facilement et va jusqu'à nier certains faits. Pas plus tard qu'avant-hier (5 mai), l'hebdomadaire HP / de Tijd intitulait un de ses articles: « Les Marocains ne combattaient pas au Zeeland ».
L'auteur entamerait, selon lui, la « déconstruction d'un mythe »; les Marocains n'auraient tiré aucune balle en défense des Pays-Bas. Les enterrés seraient mort lorsque les troupes essayaient de fuir vers l'Angleterre. Morts noyés, sans combattre. L'auteur, clairement révisionniste, ne veut pas associer héroïsme aux soldats marocains aux Pays-Bas, et il trouve un écho dans les commentaires et forums d'extrême droite.
En 2008, le quotidien de Volkskrant faisait état de plusieurs autres versions des faits. 15 Marocains seraient morts noyé de le canal de la Manche selon M. Hey, 12 selon le centre de documentation NIOD, qui comptait 7 Marocains morts lors de combats.
Une guerre des chiffres qui pourrait bien laisser de côté l'essentiel. Pour le militant associatif Mohamed Achachboun, il est important de faire reconnaître l'histoire des combattants marocains aux Pays-Bas. Pour deux raisons: Il veut que la société néerlandaise apprenne les leçons de cette histoire, qu'elle puisse avoir un effet positif sur l'image des Marocains aux Pays-Bas aujourd'hui. « C'est mon idéal, car sans idéal on va nulle part. Les Marocains sont presque toujours décrits de manière négative dans la presse. » Montrer que cette image est très réductrice, voilà pourquoi Achachboun entreprend régulièrement des voyages au lieu de mémoire.
Mais il y emmène aussi des jeunes issus de l'immigration marocaine. Il estime que pour ceux d'entre eux qui peuvent se sentir rejetés de la société néerlandaise, apprendre que leurs ancêtres ont contribué à libérer l'Europe du fascisme peut être très valorisant. Une valeur que la droite populiste s'empresse à ne pas faire valoir.
Source : Yabiladi
Les derniers films des cinéastes marocains Abdelkader Lagtaâ, Hassan Benjelloun, et Aziz Salmy seront projetés samedi à Lyon (Centre de la France), à la 10è édition des "Fenêtres sur le cinéma du sud", organisée du 4 au 9 mai par l'association "Regard Sud" et l'Institut Lumière.
Les films marocains sont programmés dans le cadre d'un panorama des cinématographies arabes visant à faire découvrir au public français un cinéma peu visible sur les chaînes de télévision ou en salles, indiquent les organisateurs.
Parmi les réalisateurs arabes qui feront le déplacement, Abdelkader Lagtaâ présentera son documentaire "Entre désir et incertitude" (2009), dans lequel il identifie les mouvances qui animent le cinéma marocain et pointe du doigt les principaux dangers qui menacent son évolution.
Quant à Aziz Salmy, il présentera son long-métrage "Amours voilées". Tourné en 2008, avec Younès Migri, Hayat Belhalloufi, Saâdia Ladib, Nora Skali, ce film est lauréat notamment du prix de l'expression artistique du Festival méditerranéen de Rome (2009).
"Où vas-tu Moshé ?" (2007), de Hassan Benjelloun, fait partie, lui aussi, des films marocains projetés, en présence de Mohamed Bakrim, responsable communication du Centre Cinématographique Marocain (CCM).
Outre le Maroc, des cinéastes originaires d'Algérie, d'Egypte, du Liban, de Palestine, de Syrie, de Tunisie, participent à cette édition avec des films de fiction et de documentaires dont certains présentés en avant-première ou sélectionnés dans divers festivals.
Source : MAP
La Commission parlementaire mixte Maroc-Union européenne est un espace de dialogue, d'échanges d'idées et de débats entre les parlementaires européens et marocains, qui devra se pencher sur tous les sujets concernant les relations entre les deux parties, a affirmé jeudi à Bruxelles, Mme Mbarka Bouaida, co-présidente de cette commission.
Cette commission ne doit pas seulement être un espace d'échange d'idées, mais elle doit proposer, faire un suivi et contrôler la mise en place des actions de l'accord d'association Maroc-UE, a-t-elle indiqué lors d'une conférence de presse à l'issue des travaux de la réunion constitutive de cette commission.
Mme Bouaida a exprimé sa satisfaction du bilan de la première rencontre entre les membres de cette commission, précisant que les discussions se sont déroulées dans une ambiance transparente, constructive et riche en termes d'idées.
La délégation marocaine a pu expliquer et faire connaitre ses positions par rapport à plusieurs sujets concernant les droits de l'Homme, la justice, la gouvernance territoriale, le volet économique et commercial et la coopération en matière d'immigration, a-t-elle fait savoir.
Cette première rencontre est une phase de prise de contact et de mise au point, a indiqué Mme Bouaida, soulignant la nécessité de multiplier les rencontres et de dynamiser cette commission qui devrait aborder tous les sujets concernant les relations Maroc-UE.
"Nous avons également identifié des sujets qui intéressent les deux parties et qui pourraient être discutés comme la sécurité dans la région du sahel, la problématique environnementale et la violence contre les femmes", a-t-elle dit.
De son coté, M. Pier Antonio Panzeri, co-président de la commission s'est félicité des résultats positifs des premiers travaux de la commission.
Il s'agit d'une commission mixte de grande qualité, a-t-il dit, signalant que les thèmes examinés ont été le Statut Avancé, la démocratie et l'Etat de Droit, ainsi que les questions de justice, et de la régionalisation.
La commission mixte, en se fondant sur les expériences de certains pays européens, peut être intéressante, a-t-il souligné.
Source : MAP
La Commission européenne a adopté aujourd'hui un plan d'action destiné à renforcer la protection des mineurs non accompagnés arrivant dans l'Union, qui comprend des normes communes en matière de tutelle et de représentation légale. Ce plan a pour objet de définir une approche européenne commune, afin de garantir que les autorités compétentes arrêtent le plus tôt possible, de préférence dans un délai de six mois, une décision quant à l'avenir de chaque mineur non accompagné. Les États membres devraient en priorité localiser la famille des mineurs non accompagnés et veiller à leur réinsertion dans leur société d'origine. Si l'intérêt supérieur de l'enfant le requiert, les États membres doivent trouver d'autres solutions, par exemple l'octroi d'une protection internationale ou la réinstallation dans l'Union.
Il n'est pas aisé de connaître précisément le nombre de mineurs non accompagnés qui émigrent en Europe, mais les demandes d'asile déposées l'année dernière par des enfants de moins de 18 ans non accompagnés par un adulte donnent une indication de l'ampleur du phénomène. Les données publiées par Eurostat révèlent qu'en 2009, 10 960 mineurs non accompagnés ont demandé l'asile dans 22 États membres (ne sont pas inclus la République tchèque, le Danemark, la France, la Pologne et la Roumanie), ce qui représente une hausse de 13 % par rapport à 2008, année durant laquelle 9 695 demandes d'asile ont été déposées.
Les raisons qui expliquent l'arrivée de mineurs non accompagnés dans l'Union sont variées. Ceux-ci fuient des guerres, des conflits, la pauvreté ou des catastrophes naturelles, des discriminations ou des persécutions. Leurs parents les envoient dans l'espoir qu'ils aient une vie meilleure, qu'ils puissent subvenir aux besoins de leur famille restée au pays, ou pour qu'ils rejoignent des membres de leur famille vivant déjà dans l'Union. Certains sont victimes de la traite des êtres humains. Le plan d'action propose une approche à l'échelle de l'Union, reposant sur trois principaux axes d'intervention: la prévention des migrations périlleuses et de la traite des êtres humains, l'accueil et les garanties procédurales dans l'UE et la recherche de solutions durables.
«L'Europe doit prendre des mesures immédiates pour s'occuper des mineurs non accompagnés, qui sont les victimes les plus exposées et les plus vulnérables des flux migratoires», a déclaré Cecilia Malmström, commissaire chargée des affaires intérieures.
«Ce plan d'action vise à mettre en place une approche commune et coordonnée, de manière à relever un défi qui devrait prendre de l'ampleur au cours des prochaines années. Il est primordial que tous les États membres s'engagent à offrir aux mineurs non accompagnés le bénéfice de normes élevées en matière d'accueil, de protection et d'insertion. Le principe de l'intérêt supérieur de l'enfant doit toujours constituer le fondement de toutes les mesures qu'ils adoptent. Nous devons nous efforcer de localiser la famille des mineurs qui pénètrent seuls sur le territoire de l'Union et nous devons leur assurer des conditions de retour permettant un regroupement familial».
Le plan d'action s'articule autour des dix principes suivants:
1. Tous les enfants doivent, avant toute chose, être traités comme tels. L'intérêt supérieur de l'enfant doit être la considération primordiale dans toutes les décisions qui concernent les mineurs non accompagnés.
2. Tous les enfants doivent être traités conformément aux règles et principes liant juridiquement l'Union européenne et ses États membres, notamment la charte des droits fondamentaux de l'Union européenne, la convention des Nations unies relative aux droits de l'enfant et la convention européenne des droits de l'homme.
3. Tout doit être mis en œuvre pour créer un environnement permettant aux enfants de grandir dans leurs pays d'origine en ayant de bonnes perspectives de développement personnel et un niveau de vie décent.
4. Les enfants doivent être protégés des passeurs et des groupes criminels, ainsi que d'autres formes de violence ou d'exploitation.
5. Tout doit être mis en œuvre pour trouver la famille de l'enfant et permettre un regroupement familial, à condition que cela soit conforme à l'intérêt supérieur de celui-ci.
6. Des mesures d'accueil adaptées aux enfants et des garanties procédurales doivent s'appliquer dès l'instant où l'enfant est découvert à la frontière extérieure ou sur le territoire d'un État membre, jusqu'à ce qu'une solution durable soit trouvée. La tutelle et la représentation légale de l'enfant sont d'une importance déterminante.
7. Il convient d'arrêter le plus tôt possible une décision relative à l'avenir de l'enfant, de préférence dans un délai de six mois.
8. Les mineurs non accompagnés doivent toujours être placés dans des lieux d'hébergement appropriés et traités d'une façon pleinement compatible avec leur intérêt supérieur. Si une rétention est exceptionnellement justifiée, on ne doit y recourir qu'en dernier ressort, pour la période appropriée la plus brève possible, et en faisant prévaloir l'intérêt supérieur de l'enfant.
9. Des solutions durables doivent être élaborées en fonction d'une appréciation au cas par cas de l'intérêt supérieur de l'enfant. Elles doivent consister soit dans le retour de l'enfant dans son pays d'origine où sa réinsertion doit être assurée, dans l'octroi d'une protection internationale ou d'un autre statut juridique permettant à l'enfant de s'insérer dans l'État membre de résidence, soit dans la réinstallation sur le territoire de l'Union européenne.
10. Tous les acteurs intéressés – institutions de l'UE, États membres, pays d'origine et de transit, organisations internationales et organisations de la société civile – devraient unir leurs forces et redoubler d'efforts pour s'attaquer au problème des mineurs non accompagnés et veiller à la protection de l'intérêt supérieur de l'enfant.
Source : Europa
Une Fondation baptisée "Tarik Assalama" a été lancée officiellement, mercredi à Montréal, avec l'objectif de sensibiliser aux dangers des accidents de la circulation au Maroc.
Opérant aussi bien au Maroc qu'au Canada, la Fondation a vu le jour il y a 4 mois à l'initiative d'Ahmed Mendili, dont le fils Tarik est décédé l'année dernière dans un accident de la route.
Cette fondation s'assigne pour objectifs de lutter contre l'insécurité routière et ses conséquences et d'assister et de soutenir les familles ayant perdu un des leurs dans un accident de la route.
Dans un message lu en son nom, l'ambassadeur du Maroc au Canada, Mme Nouzha Chekrouni, a salué cette initiative soulignant que "sans nul doute, cette nouvelle fondation constituera un nouveau jalon dans l'action solidaire et une valeur ajoutée dans le tissu associatif combien responsable et actif au Canada".
Pour sa part, la Consule générale du Maroc à Montréal, Mme Souriya Otmani, a loué la création "avec autant de détermination" de cette fondation à la mémoire de Tarik.
"Aucune initiative, aucun effort, aucun investissement personnel ou collectif ne sera jamais de trop pour essayer d'atténuer" les traumatismes engendrées par les accidents de la route, a-t-elle indiqué, affirmant qu'"aucun citoyen digne de ce nom ne peut être insensible aux conséquences sociales et économiques de ce fléau".
Tout en saluant cette initiative, la ministre de l'Immigration et des Communautés culturelles du Québec, Mme Yolande James a souligné le dévouement des personnes qui ont été derrière le lancement de cette fondation.
"Dans un esprit de solidarité et d'entraide, vous vous êtes engagés dans la prévention de la sécurité routière tout en honorant la mémoire du jeune Tarik", a-t-elle dit dans un message aux membres de la Fondation.
Les autres intervenants ont mis l'accent sur les causes des accidents de la route au Maroc et les moyens de les prévenir par des mesures législatives, réglementaires et administratives.
Source : MAP
Il a suscité craintes et espoirs. Aujourd’hui, une étude scientifique évalue le contrat que des cantons font signer aux immigrés non européens. Conclusion: il faut cibler ceux qui posent problème.
A gauche, il faisait peur. A droite, on le voyait comme la solution aux problèmes liés à l’immigration. Inscrit dans la Loi fédérale sur les étrangers, entrée en vigueur en janvier 2008, le contrat d’intégration est censé être un nouvel outil pour inciter les immigrés non européens à s’insérer en Suisse. En le signant, le migrant s’engage à apprendre une langue nationale, condition principale pour obtenir un permis de séjour. Si les cantons romands, dont Genève et Vaud, sont sceptiques, Bâle-Ville, Bâle-Campagne, Soleure, Argovie et Zurich étaient les premiers à se jeter dessus. Saint-Gall l’applique depuis six mois et Berne l’envisage.
Une étude scientifique évalue aujourd’hui le fameux contrat. Résultat: il n’est ni un engin de torture «ni une solution miracle». La Haute Ecole spécialisée du Nord-Ouest, qui a suivi 240 contrats d’intégration signés entre avril et août 2009 dans les cantons pionniers, le désigne comme un outil intéressant, mais qu’il faut améliorer.
Harmoniser les modèles cantonaux.
Premier bémol: il y a autant de modèles que de cantons. Ces derniers ont non seulement le choix d’appliquer ou non le contrat, mais aussi d’en définir les contours. Si l’apprentissage de la langue est au cœur de chaque modèle, il n’est pas l’unique critère d’intégration. Ainsi, Bâle-Ville fait signer le contrat aux migrants analphabètes déjà établis dans le canton et prolonge le permis de séjour s’ils apprennent l’allemand, n’ont pas de casier judiciaire ou de dettes.
En Argovie en revanche, le contrat n’est proposé qu’aux
nouveaux arrivants et d’autres critères d’intégration sont retenus. Ces disparités posent problème sur le plan de l’égalité des chances. L’étude recommande aux cantons de fixer des critères d’évaluation communs, qu’il faudrait idéalement inscrire dans la loi fédérale pour mettre tout le monde d’accord.
Mieux cibler les immigrés.
Le contrat n’est pas adapté à tous les immigrés. Seuls deux groupes devraient y être soumis: les migrants établis en Suisse qui ne parlent toujours pas la langue et ne travaillent pas et les étrangers fraîchement arrivés qui risquent de poser problème.
S’entretenir avec tous les étrangers.
Eva Tov, la professeur en charge de l’enquête, regrette qu’on ne cible que les étrangers des pays tiers, c’est-à-dire hors de l’Union européenne et de l’AELE. Pour elle, il faudrait convier tous les nouveaux migrants à un premier entretien. Sur cette base, les autorités pourraient alors décider à qui elles conseillent de suivre un cours de langue et qui elles forcent à signer le contrat. «Trop coûteux! lance Guy Morin, conseiller d’Etat bâlois. En outre, nous ne pouvons pas imposer un entretien à un cadre hautement qualifié.»
Expliquer les critères aux migrants.
L’étude prie les autorités de mieux expliquer aux étrangers les critères d’intégration. Car ces derniers ne saisissent pas toujours ce qu’on attend d’eux.
L’enquête ne dit pas combien des 240 immigrés ayant signé un contrat d’intégration ont obtenu un permis ou ont été renvoyés, ni si ces contrats sont efficaces. Quant aux cinq cantons pionniers, ils promettent de suivre ces conseils «de leur mieux».
Source : Tribune de Genève
Sept stèles de soldats musulmans morts pour la France ont été profanées aujourd'hui dans le carré militaire du cimetière de Tarascon (Bouches-du-Rhône), a annoncé le ministère de la Défense.
Ces soldats sont morts lors de la Première Guerre mondiale.
Le ministre de la Défense, Hervé Morin, fait part dans un communiqué de sa "profonde indignation devant un acte ignoble et lâche".
"Je m'incline devant la mémoire de ces soldats avec d'autant plus d'émotion que cet ultime outrage semble les avoir volontairement visés pour leurs croyances religieuses", poursuit-il.
"Mes pensées, à la veille de la commémoration du 8 mai 1945, vont à tous les combattants qui ont offert leur vie de manière humble ou éclatante pour que vivent une France et une Europe, libres, justes et généreuses", poursuit-il.
Elles s'adressent à tous, "qu’ils croient au ciel ou qu’ils n’y croient pas, qu’ils soient Français par le sang reçu ou par le sang versé".
Source : Le Figaro
Les Marocains du Monde sont à l’honneur cette année à Festimode. L’événement, qui en est à sa cinquième édition, se tient du 5 au 8 mai à Casablanca. Plusieurs défilés et rencontres sont au rendez-vous. L’occasion pour ses organisateurs de promouvoir la culture marocaine à travers la mode.
L’Eglise Sacré Cœur de Casablanca, magnifique bâtisse du 19e siècle, se transformera durant trois jours en lieu de mode. Elle accueille en effet en son sein l’événement Festimode, aujourd’hui connu du monde de la mode casablancais. Pour cette cinquième édition, le thème choisit est celui du nouveau et de l’originalité. Une façon d’appeler la relève à y participer davantage. Une façon aussi de mettre en exergue les jeunes talents, venus des quatre coins du monde pour y assister et y participer. Car l’événement est cette année organisé en partenariat avec le Conseil de la Communauté Marocaine à l’Etranger (CCME). Raison sans doute pour laquelle les Marocains du Monde seront à l’honneur. Après avoir été à l’honneur de la dixième édition du Salon de l’Edition et du livre de Casablanca, les voici au cœur d’un événement de mode, un tout autre registre, mais toujours dans le volet culturel.
Fidèle à sa vocation première, Festimode est avant tout la rencontre de jeunes talents nationaux, ceux qui devraient faire la mode de demain. Deux défilés sont ainsi au programme : le défilé créateur « Dress Code » et le défilé émergence « De long en large ». Des stylistes marocains de renommée internationale seront présents. On cite Hisham Oumlil, l'habitué à la Fashion Week de New York, Saïd Mahrouf qui a participé au Salon du prêt-à-porter parisien en 2008, Nouredine Amir, le célèbre créateur du show room Villa Amir à Marrakech en 2009 et finalement Amel Bouazizi qui enseigne à l'Artemis Fashion Academy de Rotterdam. Plusieurs stylistes nationaux sont également au programme. Aux côtés de la mode, la photographie est aussi au rendez-vous.
Une nouvelle rétrospective «itinéraire d’une tendance » durera jusqu’au 20 mai.
Source : Bled.ma
Université Hassan II - Casablanca (Aïn Sebaa) - Jeudi 6 mai 2010
La 1ère édition de la journée des Marocains du monde, organisée par l'Université Hassan II de Casablanca - Mohammedia, en partenariat avec le CCME, sous le thème "Marocains du monde : Quels rôles pour le développement de notre pays ?". Une journée de réflexion avec une conférence et deux tables rondes pour débattre du rôle des Marocains du monde, notamment du point de vue économique (investissement, transferts, etc.).
Faculté des Lettres et Sciences Humaines d'El Jadida - 6 & 7 mai 2010
Le laboratoire d'études et de recherche sur l'intercultuel (Université Chouaib Doukkali d'El Jadida), organise deux journées d'études intitulées: "La littérature marocaine d'expression française : la troisième génération ou l'épanouissement des individualités". Des journées de réflexion organisées en collaboration avec le CCME et l'Alliance Franco-Marocaine.
Le Maroc participe à la 17e édition de l’Arabian Travel Market (ATM), le salon arabe du marché de voyage, ouvert le mardi 4 mai à Dubaï. L’ATM se poursuit jusqu’au 7 mai dans l’enceinte du Dubaï International Convention and Exhibition Centre.
L’ATM est un événement annuel destiné aux professionnels de l’industrie du voyage et du tourisme. Il réunit des acheteurs et des vendeurs du monde entier de tous les secteurs du voyage et du tourisme. Cette édition rassemble des offices de tourismes, des associations professionnels, des compagnies aériennes, des représentants d’hôtels, des tours opérateurs et spécialistes en vacances, … Ce salon est l’occasion pour eux d’une part, de mettre en valeur leur offre, de trouver des clients potentiels et de renforcer les relations existantes. D’autre part, il leur permet de rester informé des nouvelles tendances du marché.
Les organisateurs du salon, qui n’ont pas lésiné sur les moyens, ont prévu des séances de rencontres ciblées entre acheteurs et exposants : Club des acheteurs, Journée de recrutement, Journée des agents de voyages.
Le Maroc tient un stand animé par l’Office national marocain du tourisme (ONMT) avec des Conseils régionaux du tourisme. Un espace de ce stand est réservé à la représentation des destinations touristiques du Royaume, aux grands établissements hôteliers marocains et agences de voyages.
Cette participation marocaine vise à promouvoir la destination Maroc mais aussi à se positionner sur les nouveaux marchés touristiques comme le Moyen-Orient. Une information qui pourrait attirer un certain public vient d'être publiée par le comparateur de prix d'hôtel hoteles.com: les hôtels de luxe de Marrakech auraient baissé les tarifs en moyenne de 16%. Les hôtels Kenzi Farah, le Meridien et le Royal Mirage Deluxe seraient "même" passés à moins de 100 euros la nuitée.
Source : Yabiladi
Le luthiste marocain, Driss El Maloumi, se produira entre le 6 et le 15 mai dans plusieurs villes espagnoles.
Ces concerts, qui auront lieu dans les villes de Castellon, Javea et Alicante (Est de l'Espagne), s'inscrivent dans le cadre d'une tournée organisée à l'initiative de "Casa Mediterraneo" (Maison de la Méditerranée), une institution au service du rapprochement entre les sociétés, les cultures et les peuples des rives de la Mare Nostrum.
A cette occasion, le luthiste marocain offrira un Master class de musique arabe aux élèves des conservatoires d'Alicante, Castellon et Valence, indique "Casa Mediterraneo", précisant que l'objectif de ces cours est l'initiation des étudiants espagnols aux principes de la musique arabe.
Né en 1970, Driss El Maloumi est un artiste dont l'adresse et le talent s'appuient sur une très solide formation musicale classique arabe et occidentale.
Primé dans différents pays, il a participé, en duo ou en solo, à des festivals au Maroc et à l'étranger notamment en Espagne, en France, en Italie, au Portugal, en Suisse, en Autriche, au Pays Bas, en Colombie, en Argentine et au Brésil.
Créé en juillet 2009 sous l'impulsion du ministère espagnol des Affaires étrangères, "Casa Mediterraneo" est une institution qui se veut "un trait d'union entre l'Europe, la Méditerranée et l'Afrique".
Elle a été créée à l'image d'autres organismes mis en place par le ministère espagnol des Affaires étrangères, tels que "Casa America" (la Maison de l'Amérique) et "Casa Asia" (la Maison de l'Asie), et "Casa Africa" (la Maison de l'Afrique).
Il s'agit d'organismes publics visant à promouvoir les relations entre l'Espagne et différentes régions du monde dans le cadre de la diplomatie publique.
Source : MAP
Le nombre des passagers ayant transité par le port de Tanger ville durant l'année 2009 a atteint 2.970.865 passagers, selon les données de la direction de la Marine marchande au ministère de l'Equipement et des transports.
La période mai/septembre, qui a coïncidé avec l'opération Transit 2009 en faveur des Marocains résidant à l'étranger, a enregistré le passage de 1.356.941 voyageurs, soit environ 45 pc du trafic annuel, précise la même source.
Le port de Tanger ville, relié par 6 liaisons maritimes à la rive nord de la Méditerranée, a également vu passer 8.998 autocars l'année dernière, dont 3.100 durant la période estivale.
Concernant le transit des marchandises, 121.221 camions TIR ont traversé le port, avec une augmentation marquée de l'activité à partir du mois d'octobre.
Ces performances ont été réalisées grâce à l'importance des dessertes et de la flotte, qui compte 22 navires reliant Tanger aux ports de Barcelone, Algésiras, Tarifa, Gibraltar, Sète et Gêne.
Pour les services courte distance, la ligne Tanger-Algésiras compte 7 compagnies et 11 navires, dont 2 fast ferries, celle de Tanger-Tarifa 2 compagnies et 4 navires (dont 3 en service) et celle de Tanger-Gibraltar-Algésiras une compagnie et un navire.
Concernant les services Night Ferry, la ligne Tanger-Barcelone-Gêne est desservie par une compagnie pour deux navires, Tanger-Gêne avec une compagnie pour un navire, Tanger-Sète avec 2 compagnies pour 2 navires et Tanger-Barcelone par une compagnie pour un navire.
Source : MAP
Rester et risquer de se faire arrêter à n'importe quel moment ou tenter sa chance dans un autre Etat : les sans papiers de l'Arizona vont devoir se décider, avant l'entrée en vigueur dans cet Etat du sud-ouest des Etats-Unis d'une loi migratoire très répressive.
"Nous allons sortir de la maison sans savoir si nous pourrons y revenir", affirme Roman Vazquez, 27 ans, en attendant sur le parking d'un grand centre commercial de Phoenix qu'on lui propose un petit boulot.
Il vit depuis huit ans dans la capitale de l'Arizona, Etat qui vient d'adopter une loi qui criminalise le fait d'être sans papiers et exige que la police détermine si les citoyens sont présents de façon légale.
Les policiers pourront désormais contrôler les papiers de n'importe qu'elle personne qu'ils « soupçonneront raisonnablement » d'être là illégalement (sans que la loi ne précise sur quoi les soupçons se baseront). Auparavant, il ne pouvait contrôler que les personnes ayant commis un délit.
Les habitants de l'Arizona pourront désormais porter plainte contre les autorités locales s'ils considèrent que ces dernières ne luttent pas assez activement contre l'immigration clandestine.
Promulguée le 23 avril, la loi, la plus dure des Etats-Unis en matière de lutte contre l'immigration clandestine, a déclenché une vague d'indignation dans le pays et dans plusieurs pays latino-américains, Mexique en tête, qui estiment qu'elle légitime la chasse au faciès. Elle entrera en vigueur dans un peu moins de 90 jours. On estime à 460.000 le nombre d'immigrés sans papiers vivant en Arizona.
Selon un sondage, la loi est soutenue par 64% des habitants de cet Etat semi-désertique de 6,6 millions de personnes, durement touché par la crise économique et qui redoute la montée en puissance de la violence attribuée aux cartels mexicains de la drogue près de la frontière.
Avant la crise, les immigrés sans papiers se comptaient par dizaines sur ce parking, explique Roman. Mais depuis quelques mois ils sont de moins en moins nombreux. "Il y en a qui sont déjà partis ailleurs", explique-t-il, laissant entendre qu'ils sont allés tenter leur chance dans d'autres Etats.
"Je prends ce qu'on voudra bien me donner. Si c'est dans le bâtiment ils te donnent jusqu'à 10 dollars de l'heure, si c'est pour couper la pelouse 8 dollars ou moins", explique-t-il.
Pour Agustin, un autre immigré sans papiers, l'adoption de cette loi était inévitable. "Il fallait que ça arrive, la coupe est pleine", dit-il, l'air résigné, tout en attendant à l'ombre d'un arbre qu'on le sollicite pour quelques dollars de l'heure.
Avant la crise, Roman et Agustin avaient une voiture. "Depuis deux ans, si la police t'arrête et que tu n'as pas de permis de conduire, elle t'enlève ta voiture", explique Roman, qui a perdu la sienne de cette façon.
Avec la nouvelle loi, la police non seulement pourra confisquer les voitures conduites par des immigrés illégaux, mais aussi les envoyer en prison avant de les expulser du pays.
"Une des choses que dit cette loi c'est qu'on ne pourra plus transporter des sans-papiers. Moi je le fais tous les jours", explique Xavier Carpio, un avocat spécialisé dans le droit du travail pour la société Snow&Carpio.
"Quelque 30% des cas que nous traitons concernent des sans-papiers", explique-t-il. "Jusqu'à présent la loi était très claire: si tu te blesses au travail, peu importe ta situation dans le pays, tu as le droit de porter ton cas devant la justice", explique-t-il. Mais avec la nouvelle loi, ce ne sera plus le cas, selon lui.
Soudain Roman se précipite vers une voiture. Une femme chargée de sacs repousse son offre de l'aider à les charger dans le coffre.
"Ils sont fiables, mais je n'ai rien à leur proposer. Je n'ai pas de travail pour eux. Je ne sais même pas si je vais réussir à garder le mien", explique la conductrice, Fannie Salazar.
Source : France-Amérique
Les pays européens ont besoin de migrants pour leur survie, a estimé mercredi le Haut commissaire des Nations unies pour les réfugiés Antonio Guterres, s'inquiétant d'une augmentation de xénophobie et de populisme sur le continent.
"Il est clair que sans les migrations, l'Europe ne peut pas survivre", a expliqué le chef du HCR, Antonio Guterres, interrogé par des journalistes sur la campagne législative britannique marquée notamment par la question des immigrés.
Selon M. Guterres, "des prises de positions populistes ont pris de l'ampleur" dans les pays développés de même que "la xénophobie s'est étendue dans plusieurs pays", conduisant à un durcissement du traitement des demandeurs d'asile et migrants.
Pourtant ces nouveaux arrivants sont essentiels dans ces pays où la population ne cesse de vieillir et se renouvelle peu en raison d'une faible natalité, assure le responsable.
"Nous disons toujours à tous les partis politiques lors d'élections que les problèmes liés aux migrations et aux demandeurs d'asile (...) doivent être discutés de façon rationnelle et non émotionnelle", a ajouté M. Guterres.
Chaque pays est en droit de définir sa propre politique d'asile, a-t-il reconnu, mais les 144 signataires de la Convention sur les réfugiées adoptée en 1951 sont tenus de respecter son règlement notamment sur le droit des demandeurs d'asile à un traitement équitable, a-t-il insisté.
Il a précisé que le HCR avait l'intention de lancer un débat général sur les nouveaux défis des migrations l'année prochaine à l'occasion du 60ème anniversaire de cette convention.
Pour le responsable, ces questions ont évolué: "Penser que les sociétés européennes redeviendront homogènes (...) est une illusion totale et absurde".
"Je pense que nous devons dire très clairement qu'indépendamment des aspirations de certaines personnes, toutes les sociétés sont devenues multiconfessionnelles, multiethniques et multiculturelles", a insisté Antonio Guterres interrogé sur les problèmes liés aux traditions islamiques.
Il est donc, selon lui, désormais nécessaire de concentrer les débats nationaux sur la façon dont on peut organiser harmonieusement ces nouvelles sociétés.
Source ; Tribune de Genève
Le président Barack Obama a annoncé mercredi qu'il souhaitait lancer cette année la réforme du système d'immigration aux Etats-Unis.
"Je veux débuter les travaux cette année et je veux que les démocrates et les républicains travaillent avec moi" a affirmé Obama.
"La manière de réparer notre système d'immigration, qui fonctionne mal, est de réaliser une réforme de l'immigration complète et remplie de bon sens" a-t-il ajouté, lors d'une déclaration faite à la Maison Blanche à l'occasion du "5 de mayo" principale fête de la communauté mexicaine résidant aux Etats-Unis.
Le chef de la Maison Blanche a souligné la difficulté de la tâche, jugeant nécessaire le consensus entre démocrates et républicains sur cette réforme. Obama s'est gardé de promettre que la réforme sur l'immigration sera votée cette année.
Il a, au passage, dénoncé une fois de plus le durcissement de la législation en Arizona qui permet aux autorités d'arrêter et d'interroger toute personne suspectée de résider illégalement dans l'Etat. Sur ce sujet, le président démocrate a expliqué que le gouvernement fédéral vérifiait si cette loi n'enfreignait pas les droits civiques américains.
Des groupes de lobbystes latino-américains et des associations de défense des immigrés ont prié Obama de remplir ses promesses faites lors de la campagne, qui avait fait, selon eux, de la réforme du système d'immigration une priorité.
La déclaration de la semaine dernière du président Obama affirmant que la réforme de l'immigration pourrait ne pas avoir lieu cette année avait été particulièrement mal ressentie au sein de la communauté hispanophone américaine.
Après la réforme du système de santé et le dossier de la réorganisation du système financier, il s'agit d'un sujet particulièrement délicat et politiquement sensible pour le président américain.
Source : Le Nouvel Observateur/AP
Festimode reste fidèle à son rendez-vous annuel et tiendra sa cinquième édition les 6, 7 et 8 mai courant à Casablanca. Trois jours de mode contemporaine déclinée en défilés, rencontres et expositions…
C'est ce que propose cet évènement qui a bien gagné en maturité en cinq ans d'existence. Accueillant des stylistes des quatre coins du monde, la métropole se veut une nouvelle capitale de la mode. Son ex-église Sacré Cœur sera, trois jours durant, le théâtre de création marocaine tenu sous le thème de nouveauté et d'originalité.
Fort de son succès des dernières éditions, Festimode a le vent en poupe et affiche de belles ambitions pour 2010. La manifestation propose un nouveau programme pour une nouvelle aventure. En effet, Fashion Prod, l'initiateur de l'événement, a concocté un menu riche et varié qui montrera les capacités prodigieuses des stylistes marocains confirmés et dévoilera le doigté des jeunes talents de la scène de la mode marocaine. Traçant pour sa vocation première la promotion de la jeune création marocaine avant-gardiste, Festimode s'inscrit toujours dans cette vision en invitant sur ses podiums des noms nationaux.
Ainsi, le public découvrira les nouvelles tendances d'une mode franchement moderne à travers deux défilés: le défilé créateur « Dress Code » et le défilé émergence « De long en large ». ''Festimode'' confirme sa position de révélateur de talents, tout en mettant en lumière l'avant-garde de la mode contemporaine des Marocains du monde. Certains des grands stylistes marocains de renommée internationale ont déjà répondu présent pour le moment "Dress Code". On cite Hisham Oumlil, l'habitué à la Fashion Week de New York, Saïd Mahrouf qui a participé au Salon du prêt-à-porter parisien en 2008, Nouredine Amir, le célèbre créateur du show room Villa Amir à Marrakech en 2009 et finalement Amel Bouazizi qui enseigne à l'Artemis Fashion Academy de Rotterdam. Festimode n'oublie pas de s'ouvrir sur les jeunes talents, tout en jouant un rôle de passeur et de promoteur. Le défilé "De long en large", véritable expression de l'avant-garde marocaine, verra la participation de jeunes stylistes représentant la relève de demain. Ces derniers répondent aux noms de Meriem Bennani, Ghitta Laskrouif, Ahmed Taoufiki et le duo de l'Ecole des Beaux-arts de Casablanca: Mehdi Kessouane & Yamane Aladgham. Aux côtés de ces derniers, cinq élèves du prestigieux Atelier parisien Chardon Savard présentent leurs collections.
Festimode, ce n'est pas que des défilés mais c'est également une rétrospective photos ‘‘Itinéraire d'une tendance'' qui durera jusqu'au 20 mai. Consacrée aux moments forts qui ont jalonné l'événement Festimode depuis 2006, cette exposition regroupe trente œuvres qui retracent cinq ans de création de la mode marocaine avant-gardiste et expérimentale et qui invitent à la découverte de l'extraordinaire richesse et parcours de cet événement, permettant également de découvrir les productions de nombreux créateurs marocains. « Ces œuvres sont emblématiques car elles synthétisent l'exploration dans le domaine de la mode marocaine contemporaine. Ayant pu saisir avec justesse les enjeux de la mode de notre époque, Festimode est l'un des premiers évènements à proposer un espace pour la mise en valeur et la découverte de talents marocains d'ici et d'ailleurs», expliquent les organisateurs de l'évènement. Cette rétrospective, par son ampleur, invite le visiteur à éprouver toute l'étendue et la portée de l'univers de la mode contemporaine marocaine. Cette exposition contribue en tant que document à la construction permanente d'une vérité historique. Si vous aimez la mode et que vous voulez la découvrir dans une nouvelle forme avant-gardiste, n'oubliez donc pas ce rendez-vous incontournable de la scène artistique marocaine.
Un moment de rencontres
''Festimode'' prévoit pour sa programmation deux rencontres importantes: la première, dédiée à la formation aux métiers de la mode et intitulée « Marche à suivre », rassemblera des intervenants de divers horizons. Stylistes, journalistes mode, étudiants, créateurs… discuteront des métiers de la mode et de leurs avenirs. Cette première conférence connaîtra la participation du créateur marocain basé à New York, Hisham Oumlil et Karim Tazi, président du pôle innovation à l'AMITH et directeur général de ''Marwa''. Une deuxième conférence ponctuera le programme de ''Festimode''. Celle-ci concerne la diaspora marocaine engagée dans la cause de la contemporanéité au Maroc. «Marocains du monde » réunira donc Younès Ajarrai du CCME (Conseil de la communauté marocaine à l'étranger), Amal Bouazizi, créatrice marocaine installée à Rotterdam, Jamal Belahrach, président du RIDM (Réseau international de la diaspora marocaine) qui modérera cette rencontre.
Source : Le Matin
Le ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, l'agence pour la promotion et le développement des provinces et préfectures du sud et le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) ont signé, mercredi à Rabat, une convention de partenariat de 8 millions de DH relative à la promotion des investissements des MRE issus des provinces du sud dans leurs régions d'origine.
Signée par le ministre chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur, le directeur général de l'agence du sud, M. Ahmed Hajji et la représentante du PNUD, Mme Aliaa Abdelghani Dali, cette convention vise à inscrire les initiatives de développement des MRE dans le cadre du programme de développement durable des provinces de Guelmim, Tan Tan, Tata, Assa Zag et Tarfaya.
Elle a également pour objectif de mettre en place des mesures d'encouragement en faveur de cette catégorie d'investisseurs pour qu'ils puissent contribuer au développement de leurs régions d'origine, à travers la création d'un fonds spécial, mobiliser les compétences marocaines et à créer une banque de données sur les membres de la communauté marocaine résidant à l'étranger issus de ces régions.
Cette convention permettra, par ailleurs, le renforcement de la mise en réseau des associations des MRE, la multiplication des rencontres d'échange en matière de développement local, la promotion du patrimoine culturel et civilisationnel marocain dans leurs pays d'accueil, et la mise en place des mesures susceptibles d'accélérer la cadence de réalisation de leurs projets d'investissement.
S'agissant du programme de développement durable de ces provinces, mené par l'agence du sud en collaboration avec le PNUD et les collectivités locales concernées, il a permis, selon un document distribué à cette occasion, de répondre aux besoins prioritaires de ces régions, de créer des opportunité d'emploi, améliorer le niveau de vie de la population et valoriser le patrimoine culturel et naturel des oasis.
Intervenant à cette occasion, M. Ameur a indiqué que cette convention va permettre aux Marocains du monde de contribuer au processus de développement local, à travers le programme mené par l'agence du sud, ajoutant que son département adopte pour la première fois cette approche "pilote" qui a pour but d'associer les MRE au processus de développement local.
Le ministre a mis l'accent sur le rôle important que jouent les MRE dans le processus de développement que vit le Maroc depuis des années, à travers la réalisation de projets d'investissement dans le Royaume et la création d'opportunités d'emploi, ajoutant que ce type d'initiatives tendent à promouvoir "une nouvelle génération d'investissements" qui verse dans un plan de développement régional en cours de mise en œuvre.
Il a rappelé, à cette effet, le fonds de soutien aux investissements des Marocains du monde créé pour encourager les investissements des MRE dans leurs régions natales.
Pour sa part, M. Hajji a indiqué que cette convention va permettre de mobiliser les MRE pour accompagner le processus de développement des provinces du sud et lancer une série de projets susceptibles de créer une dynamique dans la région, ajoutant que ce partenariat ambitionne de valoriser et de préserver les régions oasiennes.
Mme Aliaa Abdelghani Dali a indiqué, de son côté, que ce projet est une initiative novatrice étant donné qu'il tend à associer les marocains du monde au processus de développement local en les encourageant à réaliser des projets dans leurs régions.
Source : MAP
Un séminaire international sur la Culture et le Développement, organisé dans le cadre de la présidence Espagnole de l'Union Européenne (UE), a entamé ses travaux, mardi à Gérone (Nord est de l'Espagne), avec la participation du ministre de la Culture, Bensalem Himmich.
Ce séminaire international réunit, deux jours durant, les ministres de la Culture des Etats membres de l'Union Européenne et leurs homologues de cinq pays partenaires de l'UE que sont le Maroc, le Paraguay, le Mozambique, la Colombie et le Burkina Faso, ainsi que 360 représentants et délégués d'organismes internationaux et agents de la coopération culturelle en provenance d'Europe, d'Amérique Latine et Caraïbes, de la Méditerranée, d'Afrique et d'Asie.
Les différentes interventions lors de la cérémonie d'ouverture de cette rencontre internationale ont souligné l'importance d'intégrer la Culture dans les politiques de développement et d'encourager la coopération culturelle internationale.
Elles ont, également, mis l'accent sur l'importance de garantir les moyens financiers nécessaires pour donner corps aux recommandations issues de ce séminaire.
Le séminaire, qui fait partie du programme de la présidence espagnole de l'UE, se fixe comme objectif de sensibiliser les responsables de la politique de coopération dans les pays partenaires, les pays donateurs et les organismes internationaux sur l'importance d'intégrer la culture dans les politiques de développement.
Un appel sera également lancé, lors de cette rencontre, sur l'importance d'une association de la Culture dans la révision des Objectifs du développement du Millénaire (ODM) qui aura lieu lors du Sommet de New York en septembre prochain.
Les participants à ce séminaire, organisé par l'Agence espagnole de coopération internationale pour le développement et la Commission européenne, auront à débattre de trois principaux thèmes à savoir " Le rôle de la culture dans la recherche des objectifs du Millénaire pour le développement ", "Economie et culture" et "Gouvernabilité de la culture et de la diversité culturelle", avec comme toile de fond "le consensus international autour du lien étroit entre la culture et le développement ", souligne-t-on du côté des organisateurs.
Le séminaire est marqué par la présence de nombreuses ONGs qui travaillent dans le domaine de la coopération culturelle et de développement, les représentants d'organismes internationaux impliqués dans le secteur notamment le Comité d'Aide au Développement de l'OCDE, l'UNESCO, la Banque Mondiale, la Banque Interaméricaine de Développement, l'Organisation d'Etats Ibéro-américains pour l'Education, la Science et la Culture, la Communauté de Pays de Langue Portugaise et l'Organisation Internationale de la Francophonie.
Source : MAP
La 16ème édition du Festival des musiques sacrées de Fès, qui aura lieu en juin prochain, a été présentée, mardi soir à Barcelone (Nord est de l'Espagne), devant un parterre de responsables, d'élus, d'hommes d'affaires et d'intellectuels Catalans et Marocains.
Organisée à l'initiative de la Fondation Esprit de Fès, l'Institut Européen de la Méditerranée (Iemed) et la mairie de Barcelone, la cérémonie de présentation a eu lieu dans l'emblématique Palais de La Virreina de la capitale Catalane, en présence notamment du président du Festival des musiques sacrées de Fès, Mohamed Kabbaj et du directeur général de l'Iemed, Sénén Florensa.
La renommée internationale du Festival des musiques sacrées de Fès, devenu au fil des éditions, un rendez-vous annuel incontournable des musiques sacrées du monde a été souligné par les différentes interventions lors de la cérémonie de présentation.
Cette manifestation s'est imposée comme lieu de rencontres et de diffusion de la culture de la tolérance et du rapprochement des peuples, a-t-on relevé.
La cérémonie de présentation s'est démarquée par la présence de personnalités du monde de la culture, de la politique et de l'économie ainsi qu'un grand nombre de Catalans et de ressortissants Marocains résidant en Catalogne qui ont manifesté un intérêt certain à ce festival international des musiques sacrées et à la ville de Fès, le lieu d'organisation, a indiqué à la MAP, le représentant en Espagne du Festival des musiques sacrées de Fès, Mohamed Idrissi.
La cérémonie de présentation du Festival a été agrémentée par des interprétations du compositeur et luthiste Haj Youness et de la célèbre chanteuse Karima Skalli, de morceaux de musique Andalouse et de Malhoun.
Par ailleurs, l'assistance a eu l'occasion de suivre une conférence sur "Fès, Cité millénaire et point de rencontres des cultures", animée par l'universitaire Abdellah Harti qui a abordé la dimension culturel et civilisationnelle de la capitale spirituelle du Royaume comme haut lieu de la spiritualité et de la culture au Maroc.
Evènement phare de la "Fondation Esprit de Fès", le festival des Musiques Sacrées de Fès, se tiendra cette année du 4 au 12 juin prochain, sous le signe des "vertus du voyage initiatique" avec la participation de nombre d'artistes connus et reconnus sur la scène internationale.
Source : MAP
Paris- Le romancier marocain Mahi Binebine a reçu le Prix du Roman Arabe, décerné à Paris et récompensant les meilleurs romans arabes édités cette année en France.
Pour sa troisième édition, le Prix du Roman Arabe a été remis lundi à l'Institut du Monde Arabe (IMA) à Binebine pour "Les Etoiles de Sidi Moumen" (Flammarion) et à l'écrivain algérien Rachid Boudjedra pour "Les Figuiers de Barbarie" (Grasset).
Ce prix, qui entre dans le cadre des initiatives culturelles du Conseil des Ambassadeurs arabes accrédités en France en partenariat avec l'IMA, prime les œuvres de haute valeur littéraire écrites en arabe et traduites en français ou directement écrites en français.
Les deux lauréats ont été sélectionnés par un jury composé notamment de Mme Hélène Carrère d'Encausse, présidente d'honneur, MM. Dominique Baudis, Tahar Ben Jelloun, Pierre Brunel et Elias Sanbar.
"Les Etoiles de Sidi Moumen", une fiction inspirée des attentats de Casablanca (mai 2003), sera porté au grand écran par le cinéaste Nabil Ayyouch, avait confié à la MAP l'artiste au talent avéré Mahi Binebine.
Dans "Les Figuiers de Barbarie", Rachid Boudjedra raconte à travers le destin de deux hommes, qui se retrouvent côte à côte dans le vol Alger-Constantine, qui se confond avec celui de tout un pays.
Fondé en 2008, le Prix du Roman Arabe, doté de 15.000 euros, ambitionne, à travers le sacre d'un écrivain de latent, de consolider le dialogue interculturel entre le monde arabe et la France en mettant en avant la littérature arabe traduite ou écrite directement en français.
Emmené par Mme Dina Kawar, ambassadrice de Jordanie et doyenne des ambassadeurs arabes en France, le Conseil des Ambassadeurs Arabes soutient activement ce prix, destiné à promouvoir et à renforcer les liens culturels multiformes existant entre la France et l'ensemble des pays arabes.
Ce prix avait récompensé en 2008 le romancier libanais Elias Khoury et en 2009 l'écrivain égyptien Gamal Ghitany.
Source : MAP
L'affaire du polygame présumé de Nantes aurait pu rester confidentielle. Si sa compagne n'avait protesté contre l'amende de 22 euros reçue pour conduire avec son niqab, Lies Hebbadj serait resté un personnage controversé parmi les musulmans de Nantes, un inconnu du grand public. Mais une fois son dossier en main, Brice Hortefeux «a tenu à ouvrir le débat sur la déchéance de la nationalité française, car c'est une question légitime dans ce cas», explique-t-on dans l'entourage du ministre de l'Intérieur. Depuis, ce cas médiatique et trouble sert d'étendard à ceux qui souhaitent soumettre les Français naturalisés à un contrôle plus sévère.
Lies Hebbadj, lui, devrait probablement conserver sa carte d'identité française, quand bien même les faits de polygamie et de fraudes aux allocations familiales seraient confirmés et sanctionnés par la justice, a fait savoir lundi le ministre de l'Immigration. Qui se dit maintenant prêt à étudier «(avec Brice Hortefeux) et le ministre de la Justice, la possibilité d'une évolution de notre droit sur ce point comme d'autres atteintes caractérisées aux valeurs fondamentales de notre République, notamment l'excision ou certains crimes particulièrement graves».
En attendant que l'Élysée décide de l'opportunité de lancer ce sujet sensible, dans les ministères concernés, on s'interroge sur les possibilités de modifier la loi. Parmi les pistes est évoquée la charte des droits et des devoirs que les naturalisés devront signer à l'avenir. Elle n'a pas de valeur juridique. Mais on pourrait introduire dans le Code civil, un article qui exigerait son respect, sous peine de déchéance. Se poserait alors la question d'un délai, pour éviter de créer une nationalité en sursis. On rappelle par ailleurs, au ministère de l'Immigration, que jusqu'en 1998, l'article 25-5 du Code civil permettait au gouvernement de prononcer la déchéance de la nationalité française de toute personne «ayant acquis la nationalité française, si elle avait été condamnée en France ou à l'étranger à une peine d'au moins cinq années d'emprisonnement pour un acte qualifié de crime par la loi française».
C'est ainsi qu'un homme condamné en 1986 à dix ans de réclusion criminelle pour viols par ascendant, M. de Sousa, avait perdu sa nationalité française. Tout comme M. Soumaré, condamné à cinq ans de prison avec sursis en 1990 pour l'excision de sa fille naturelle. Certains envisagent de rétablir cet alinéa abrogé. Il s'ajouterait alors à ceux du Code civil qui prévoient déjà la déchéance en cas d'espionnage, de terrorisme ou de fraude.
Mais le gouvernement se veut prudent. Cette fois, il ne s'agit pas de «mener une grande réforme de l'acquisition de la nationalité», assure-t-on au ministère de l'Intérieur, soucieux de ne pas ouvrir la boîte de Pandore. «Mais on pourrait envisager une légère adaptation pour permettre la déchéance dans les cas les plus graves», plaide-t-on Place Beauvau.
Par le passé, les réformes du Code de la nationalité ont suscité des joutes intenses. Historiquement, le droit français de la nationalité a toujours combiné, en proportion variable selon les époques, droit du sol et droit du sang. Mais depuis les années 1980, droite et gauche se sont opposées, essentiellement sur l'acquisition automatique de la nationalité pour les enfants d'immigrés nés et résidents en France. En 1993, les lois Pasqua établissent «une déclaration de volonté». Pour la première fois depuis 1889, l'obtention de la nationalité à la majorité n'est plus automatique. La loi Guigou de 1998, rétablit la nationalité «de droit» à la majorité. Et supprime la déchéance pour les crimes punis d'au moins cinq ans de prison.
Aujourd'hui, les associations se disent vigilantes. SOS Racisme a fait savoir ce mardi, qu'elle «n'acceptera pas qu'émergent des dispositions visant à faire entrer dans le droit qu'il existerait des “vrais Français” et des “Français de papiers” pour lesquels la nationalité serait une réalité de plus en plus aisément réversible». Le gouvernement attend maintenant le dénouement judiciaire de l'affaire Hebbadj pour relancer son volet politique.
Source : Le Figaro
L'association Pollens (Politique à l'ENS) a le plaisir de vous annoncer la tenue d'une Semaine des migrations à l'École normale supérieure, du 10 au 15 mai 2010. Alternant conférences, débats et projection de film, nous chercherons à explorer les différents aspects du phénomène migratoire en présence de spécialistes de nombreuses disciplines (géographie, économie, anthropologie, histoire, ethnopsychiatrie...). Depuis 2002, l'association Pollens (www.pollens.ens.fr) cherche à promouvoir le débat politique à l'ENS et au-delà, dans un esprit pluridisciplinaire et non partisan. Consulter el programme …Suite
Du 22 mai au 31 août, l’Atomium, en collaboration avec le Musée de l’Europe, ouvrira ses portes à une exposition entièrement consacrée au parcours et expérience migratoire en Belgique.
Proposée dans le cadre de la présidence belge de l’Union européenne en 2010, cette initiative offre un regard novateur sur le phénomène migratoire.
Be.WELCOME te permettra de voir et de comprendre le point de vue de migrants mais également celui de la société d’accueil afin de nourrir la réflexion et de faire évoluer les mentalités. « L’Europe est une histoire de peuples et de populations en mouvement » dixit Elie Barnavi, conseiller scientifique au Musée de l’Europe.
Source : Bruxelles-J
Combien d'immigrés en France? Combien de refoulés? Avec quel impact économique, social? Un collectif de parlementaires de tous bords lance un «audit» de la politique migratoire du gouvernement.
Chiffrer l'impact économique, démographique, social «non pas de l'immigration mais de la politique française de l'immigration». Etudier à la loupe chacun des choix faits en la matière, en peser le pour et, surtout, le contre. C'est la vaste entreprise dans laquelle se sont embarqués une vingtaine de parlementaires, de gauche mais pas seulement, réunis ce mardi à l'Assemblée pour lancer leur «audit» de la politique migratoire française.
Originale par son dessein, l'initiative l'est aussi par la composition hétéroclite de ses initiateurs: onze députés (dont deux UMP, Etienne Pinte et Françoise Hostalier, le Vert Noël Mamère, les PS Daniel Goldberg ou George Pau-Langevin...), quatre sénateurs, cinq eurodéputés (dont le Modem Jean-Luc Benhamias ou l'Europe-écologiste Eva Joly). Alliés pour l'occasion à des universitaires et militants du collectif Cette France-Là, à l'origine du projet. L'association s'était fait connaître en 2008 en publiant un ouvrage du même nom, qui se voulait être un bilan critique et documenté de la politique d'immigration à la française. Le deuxième tome est sorti il y a un mois (diffusé par les éditions La Découverte).
Pour pousser plus loin son propos sur la place publique, «Cette France-là» a sollicité les parlementaires avec au fond, cette question, résumée par Michel Feher, philosophe qui préside le collectif : «Est-ce que l'immigration choisie sert vraiment les intérêts de la France?»
«Mission de contrôle»
L'idée est bien de rassembler et décortiquer des données jusqu'alors éparses mais aussi, souligne le sociologue Eric Fassin, de «poser question»: «Donner des chiffres, mais aussi montrer comment on les calcule.» Et donc, au passage, démonter des «présupposés» voir des «dogmes» au fondement de la politique migratoire actuelle (la menace de «l'appel d'air», «l'immigration choisie» ou «subie»...).
Les élus qui ont attrapé la balle au bond comptent saisir la semaine prochaine les présidents des deux chambres – Assemblée, Sénat – et le Parlement européen pour créer une mission parlementaire officielle. Si elle permettrait d'asseoir la démarche et de lui apporter des moyens logistiques, sa mise sur pied reste pour le moins hypothétique. Le collectif ne s'en cache pas, assurant dès à présent vouloir mener l'audit même cas de refus d'une mission officielle, en vertu de la «mission de contrôle» qui incombe aux parlementaires. Quitte à puiser sur leurs propres deniers pour monter les auditions et publier le rapport final prévu pour la fin de l'année.
Sur la liste de noms que les parlementaires voudraient entendre à compter du mois de juin, des politiques, des hauts fonctionnaires, des chercheurs, des membres d'associations et d'ONG, des représentants d'autorités des pays à flux migratoires, des membres d'organisations internationales... Brasser large, tous positionnements et écoles de pensées confondus, pour «garantir la multiplicité des regards», insiste la députée Sandrine Mazetier, secrétaire nationale en charge des questions d'immigration au PS.
Encore faut-il que les auditionnés potentiels acceptent de se prêter au jeu. Le ministre Eric Besson a déjà fait savoir qu'il n'en serait pas, en tout cas si les travaux doivent se faire hors du cadre officiel et donc «sans aucun fondement juridique», pointe son cabinet. Le ministre a d'ailleurs contre-attaqué, annonçant début avril le lancement de son propre audit sur le «coût du maintien sur le territoire des étrangers en situation irrégulière» ainsi que «le coût de leur placement en rétention». Audit confié à un cabinet privé, ce que le collectif de parlementaires ne se prive pas de relever.
Source : Libération.fr
Une des mesures concrètes issues de la rencontre-débat sur le thème «Les Marocains du monde, acteurs de développement», organisée dernièrement à Rabat dans le cadre du programme «Diasporas pour le développement» (Diapode), porté par l'ONG Enda Tiers-Monde, est la mise en place des rendez-vous de la diaspora.
«Nous allons organiser la première édition de cet événement avant fin juin», a lancé Souleymane Bah, coordinateur des programmes à Enda Maghreb. Diapode, un programme qui concerne le Maroc, Mali, Sénégal, Madagascar, Viet Nam et République Dominicaine, vise à impliquer les migrants de ces pays dans la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) pour 2015.
Aujourd'hui, les enjeux des évolutions de la migration marocaine (rajeunissement, féminisation, mobilité sociale) ont des conséquences en termes d'action dans le pays d'origine et devront être pris en compte pour penser le co-développement. «L'enjeu de Diapode est de valoriser les contributions des Marocains résidents à l'étranger (MRE) en termes de compétences et de savoir-faire mobilisables dans des stratégies pérennes de développement durable.
L'état des lieux, réalisé à la fois en France (étude Nord) et au Maroc (étude Sud) auprès des acteurs classiques de développement et de groupes de la diaspora marocaine, a mis en lumière une variété d'initiatives anciennes ou actuelles contribuant au développement durable des territoires d'origine», a indiqué Mélodie Beaujeu, chargée de mission «Migrations et diversité» à Enda Europe. Outre les différents domaines investis par les MRE, la question environnementale (assainissement, lutte contre la désertification, protection de la biodiversité, etc.) intéresse aussi les membres de la seconde génération des MRE. Les études mettent en lumière la reconnaissance croissante dont font l'objet ces savoir-faire. Dans ce sens, plusieurs collectivités locales françaises ont noué des partenariats avec des associations de ressortissants marocains dans le cadre de leurs projets de coopération décentralisée.
Pour la réussite des projets, il devient nécessaire d'associer les associations d'immigrés dans leur élaboration et ne plus considérer les REM seulement comme des pourvoyeurs de fonds. «Au Maroc des cadres de concertation sont mis en œuvre par les institutions spécialisées pour promouvoir la participation des MRE sur des thématiques ciblées. Les expériences prouvent que la méthodologie de concertation reste à améliorer notamment par une implication renforcée des migrants dans l'élaboration en amont des politiques de développement tant au niveau local que national», a jouté M. Beaujeu.
Sur ce registre l'expérience de l'association «Migrations et Développement» (M&D), est citée comme un exemple à suivre. Cette organisation non gouvernementale (ONG) a développé un réseau d'environ 400 villageoises marocaines et de 30 associations de migrants en France. Pour bénéficier de ses services, toute association villageoise au Maroc ou un village qui n'est pas structuré en association peuvent adresser une demande au bureau de M&D à Taroudant. Si le village n'est pas constitué en association, mais que le projet est faisable, cette ONG aide à la création de l'association villageoise, à l'organisation d'assemblée générale et à la nomination du comité. Parallèlement, une étude technique est réalisée pour savoir si le projet est réalisable. Si c'est le cas, M&D mobilise des ressortissants du village en France. Ils sont soit regroupés en association, soit une aide leur est apportée pour créer leur association.
Pour le financement des projets, les associations villageoises peuvent se diriger également vers le Programme de micro-financement du Fonds pour l'environnement mondial (PMF-FEM/Pnud) à Rabat.
79% des transferts consacrés à la consommation
Selon le Fonds monétaire international (FMI), l'Inde, le Mexique et le Maroc sont les trois pays en développement à recevoir le plus de transferts financiers de la part de leurs migrants. D'après le ministère des MRE, en 2007, les transferts ont été évalués à environ 57 milliards de dirhams. Ils ont connu une forte augmentation ces dernières années et représentent 9% du produit intérieur brut (PIB). 97% proviennent de l'Europe. Les transferts sont effectués à 62% par virements bancaires.
Ils sont utilisés à 79% pour la consommation locale, à 16% pour les dépôts bancaires et à 5% pour les investissements (dont 72% dans l'immobilier et 19% dans le commerce et les services, le reste dans l'agriculture.)
Source : Le Matin
Plusieurs journaux libanais ont rendu hommage, mardi, à l'éminent penseur marocain Mohamed Abed Al-Jabri, décédé lundi à Casablanca à l'âge de 75 ans, relevant son appréciable contribution à la formation de la pensée arabe, le défunt étant devenu une " autorité " en la matière.
Le responsable de la page culturelle du quotidien " Assafir ", Abbes Bidoun a salué en feu Mohamed Abed Al-Jabri l'un des pionniers de la pensée arabe qui lègue à ses adeptes comme à ses adversaires qui se comptent par milliers dans tous les pays arabes, un héritage intellectuel unique dans l'histoire de la pensée arabe contemporaine.
Le grand mérite du défunt penseur est d'avoir construit un projet intellectuel arabe homogène et intégré dans lequel il a apporté, avec courage et lucidité, des réponses à un ensemble de questions hallucinantes telles que l'essence de l'identité arabe.
En critiquant la pensée arabe contemporaine, Feu Al-Jabri ne faisait que jeter les fondements de cette même pensée dont les contours l'avaient de tout temps habité, souligne le critique libanais, ajoutant que le projet du défunt penseur peut se résumer en une quête inlassable de conciliation entre les arabes et l'Occident, le patrimoine et le présent, le réel et l'histoire.
Le journal " Assafir " a publié d'autre part des témoignages de personnalités arabes ayant connu ou côtoyé feu Al-Jabri. Le penseur syrien Tayeb Tizini s'est dit attristé par la disparition du penseur marocain. " Le défunt fut un penseur qui a façonné la pensée arabe et avec sa disparition, une importante page de l'histoire de cette même pensée est tournée ", a dit le penseur syrien.
Source : MAP
L'international marocain M'bark Boussoufa a décroché, pour la deuxième année consécutive et la 3è fois de son palmarès, le Soulier d'Ebène récompensant le meilleur footballeur africain ou d'origine africaine évoluant en Belgique.
Boussoufa est désormais le premier joueur à avoir remporté à trois reprises cette distinction. Le milieu de terrain d'Anderlecht s'était déjà adjugé ce prix en 2006 et 2009.
Lors de la cérémonie de remise du prix, tenue lundi soir à Bruxelles, l'international marocain s'est dit "très honoré" de cette distinction. "En tant
qu'africain, j'attache une importance très particulière à ce trophée", a-t-affirmé.
Auteur de 13 buts et 20 assists cette saison en championnat, Boussoufa (25 ans) a précédé dans le classement pour l'édition 2010 du Soulier d'Ebène son coéquipier, l'attaquant d'origine congolaise Romelu Lukaku.
Ce dernier a été classé deuxième, suivi du Camerounais Dorge Kouemaha et du Sénégalais Sidibé de Strond.
Source : MAP
Une loi interdisant le port de la burqa dans l'espace public en Allemagne serait "inappropriée et pour cette raison pas souhaitable", a estimé mardi le ministre de l'Intérieur, Thomas de Maizière.
Selon lui, les lois ou les projets de loi en Belgique et en France, ou encore l'appel à une interdiction européenne de la burqa lancé par une députée européenne libérale allemande, sont "inapproprié(s) et pour cette raison pas souhaitables", dans un entretien vidéo accordé au quotidien Leipziger Volkszeitung qui sera mis en ligne mercredi.
Il a estimé qu'une centaine de femmes portaient la burqa en Allemagne.
Le ministre s'exprimait à quelques jours de l'ouverture d'une conférence islamique allemande, le 17 mai. A cette occasion, "nous discuterons volontiers pour savoir s'il y a une atmosphère hostile à l'Islam en Allemagne", mais un débat sur la burqa "n'est pas nécessaire", a-t-il ajouté.
Selon le quotidien Tagesspiegel mardi, une expertise conduite par les services juridiques du Parlement allemand a conclu qu'une loi sur le modèle français et belge serait anticonstitutionnelle.
"Il n'existe aucun droit à vouloir être protégé de l'influence des religions dans un espace public", a écrit la commission, même au nom de la protection des femmes.
Une modification de la Constitution ne serait même pas envisageable, toujours selon la commission, saisie par un député de la CSU, la très catholique et très conservatrice frange bavaroise du parti de la chancelière Angela Merkel (CDU), car elle contreviendrait au respect de la dignité humaine.
En revanche, une interdiction du port de la burqa chez les fonctionnaires serait tout à fait possible, écrit le Tagesspiegel en citant la commission, beaucoup d'Etats régionaux limitant déjà le port de signes religieux en général.
Source : La Croix/AFP
Pour la première fois en Italie, une femme musulmane a été condamnée à payer une amende de 500 euros (716 francs) pour port de la burqa, a-t-on appris auprès de la municipalité. Une ordonnance du maire de Novara, dans le nord de l'Italie, interdit depuis janvier la burqa dans les lieux publics.
Pour la première fois en Italie, une femme musulmane a été condamnée à payer une amende de 500 euros (716 francs) pour port de la burqa, a-t-on appris auprès de la municipalité. Une ordonnance du maire de Novara, dans le nord de l'Italie, interdit depuis janvier la burqa dans les lieux publics.
La jeune musulmane, de nationalité tunisienne, se trouvait devant un bureau de poste en compagnie de son mari quand une patrouille de carabiniers a tenté de l'identifier.
Le mari avait bien deux documents d'identité, pour lui et son épouse, mais il a refusé que cette dernière soit contrôlée par des hommes. Une seconde patrouille, de la police municipale et comprenant une femme, est venue sur place et a finalement procédé à l'identification.
"La police municipale lui a remis hier (lundi) soir le procès-verbal et maintenant elle doit payer une amende de 500 euros. A ma connaissance, c'est la première fois en Italie", a déclaré Mauro Franzinelli, responsable de la police municipale.
Il a précisé qu'elle pouvait déposer un recours prévu par la loi. Novara, dans le Piémont, est un fief du parti anti-immigrés et régionaliste de la Ligue du Nord.
En Italie, il n'existe pas de texte spécifique sur le voile intégral. Mais une loi de 1975 faisant partie des "dispositions de protection de l'ordre public" interdit dans les lieux publics de se couvrir complètement le visage. Ceci vaut aussi bien pour le voile que pour le casque de moto.
Des maires appartenant à la Ligue du Nord se sont appuyés sur ce texte pour faire adopter dans leurs municipalités des ordonnances interdisant la burqa, le niqab ou le burkini.
Source : Le Matin.ch
Près des trois quarts des demandes d'asile présentées dans des pays de l'Union européenne ont été rejetées en 2009, selon des données publiées mardi par l'Office européen des statistiques Eurostat.
En 2009, 229.500 décisions pour traiter une demande d'asile ont été prises dans l'UE et il s'avère que 73% des demandeurs d'asile (soit 166.900) ont été déboutés, indique Eurostat.
Un statut de réfugié n'a été accordé qu'à 12% des demandeurs d'asile. 11% des demandeurs se sont vus octroyer une "protection subsidiaire", un statut qui reconnaît l'existence de risques pour le demandeur dans son pays d'origine et qui empêche donc son expulsion. Enfin, 4% des demandeurs d'asile ont reçu une autorisation de séjour pour des raisons humanitaires.
Les décisions prises en 2009 peuvent se référer à des demandes enregistrées les années précédentes.
Sur les plus de 35.000 décisions prises en France en 2009, plus de 30.000 ont fait l'objet d'un rejet. L'Allemagne a rejeté 17.000 demandes sur les quelque 27.000 qui lui étaient présentées. Seuls trois pays de l'UE sur 27 (Malte, Portugal et Slovaquie) ont pris plus de décisions positives que négatives concernant les demandes d'asile. Certains pays comme le Danemark ou les Pays-Bas ont pris presque autant de décisions positives que négatives.
Eurostat a par ailleurs enregistré environ 260.000 demandes d'asile dans l'UE en 2009, en provenance principalement d'Afghanistan, de Russie, de Somalie et du Kosovo.
Le plus grand nombre de demandeurs d'asile ont été enregistrés en France (47.600 demandeurs), en Allemagne (31.800) et au Royaume-Uni (30.300), a précisé l'Office européen des statistiques.
Cependant, en comparaison avec la population de chaque Etat de l'UE, les taux les plus élevés de demandeurs d'asile ont été enregistrés à Malte (5.800 demandeurs par million d'habitants), à Chypre (3.300), en Suède (2.600) et en Belgique (2.000). La moyenne enregistrée dans l'ensemble de l'UE est de 520 demandeurs d'asile par million d'habitants (740 en France).
Source : AFP
Le Centre" Déontologique des Valeurs Mobilières" vient de publier sa première Newsletter. Une initiative que le groupe a choisi d’entreprendre pour mieux informer l’ensemble de la communauté financière sur ses activités et ses stratégies. Dans cette première édition, le groupe propose une intéressante rétrospective sur l’investissement étranger en bourse en 2009.
Le CDVM dispose d’une base de données des titres détenus par les étrangers et les résidents marocains à l’étranger, élaborée de concert avec l’Office des Changes. Il publie, dans sa première Newsletter, les principales conclusions issues de l'analyse des données relatives à l'exercice 2009.
Ainsi, à la fin de la période écoulée, la part de la capitalisation boursière détenue par les étrangers et les MRE s’est élevée à 28,5% pour un montant de 145 milliards Dh, légèrement en baisse par rapport à l’année 2008 (-0,4%). Selon le CDVM, “ce léger recul n’est pas du à un désengagement des investisseurs étrangers de la place casablancaise”.
Il apparaît que l’effet prix contribue sérieusement à la baisse du taux des actifs, surtout que 59% des portefeuilles détenus par les investisseurs se composent des titres Crédit Du Maroc, Itissalat Al Maghrib (Maroc Télécom), Ciments Du Maroc et la Samir qui ont enregistré une dépréciation bien plus notable comparée à celle de la Bourse (4.92%).
Prépondérance des participations stratégiques
En outre, les statistiques démontrent que le montant de l'investissement étranger en actions cotées reste dominé à hauteur de 91.3% par les participations stratégiques.
Concernant le pourcentage de la capitalisation boursière, le poids des participations stratégiques est resté quasiment stable, puisque “la baisse du montant de l’investissement des étrangers et des MRE en valeur absolue a été accompagnée d’une contre-performance de même mesure de la bourse” souligne t-on au sein du CDVM.
Quant à la part volatile des capitaux étrangers investis à la Bourse de Casablanca et conservés au Maroc, elle reste marginale puisqu'elle ne représente que 2.5% de la capitalisation boursière à fin 2009.
Et une part écrasante des personnes morales étrangères
La part des investissements des personnes morales étrangères non résidentes se maintient au dessus de la barre de 99%. Elle représente, au terme de l’année 2009, 99,1% du total de l’investissement étranger en actions cotées, soit un montant de 14 3milliards Dh.
Quant à la ventilation par nationalité, il apparaît que la part des personnes morales françaises non résidentes est passée de 75,4% en 2008 à 78,4% en 2009 dans l’investissement des personnes morales étrangères non résidentes tandis que celle des personnes morales espagnoles non résidentes a baissé de 3,3 points entre 2008 à 2009. “Cette baisse est due à l’allègement de la participation de Santusa Holding dans le capital de Attijariwafabank” nous précise le CDVM.
Source : Aufait
C'est une initiative un peu particulière sur l'immigration qui doit être lancée, mardi 4 mai, à l'Assemblée nationale, à Paris. Un collectif de militants intitulé "Cette France-là" et associé à une vingtaine de députés et sénateurs - dont huit socialistes et deux UMP - a décidé de tenir une première réunion de travail pour mettre sur pied un "audit" de la politique migratoire du gouvernement.
Pour ce faire, il devait annoncer sa méthodologie, un calendrier de réunions et une liste de personnes à auditionner : des responsables associatifs, des élus, des experts, des personnalités, tel l'ancien premier ministre Dominique de Villepin. Il souhaiterait aussi entendre le ministre de l'immigration, Eric Besson.
Officiellement, la démarche se dit "transpartisane", et prête à interroger tous les "dogmes", y compris celui de l'impact de l'immigration sur le vieillissement de la population. Dans les faits, et comme l'admettent la plupart des participants interrogés, il s'agit surtout de démontrer que la rétention et l'expulsion des sans-papiers sont "contre-productives".
Face à une démarche qu'il juge être une manipulation politique, M. Besson a déjà fait savoir qu'il ne répondrait pas à l'invitation. L'initiative se faisant en outre en dehors d'une mission parlementaire officielle, elle n'a donc "aucune valeur juridique" aux yeux de son cabinet. L'audit suscite aussi une certaine prudence du milieu associatif - France - Terre d'asile, Forum réfugiés, la Cimade notamment. Ces organisations craignent qu'il peine à faire émerger des solutions et se replie sur des débats "glissants" autour du coût de la politique d'éloignement. Un chiffrage déjà effectué plusieurs fois ces dernières années par la Cour des comptes et des parlementaires - ainsi, le député UMP Pierre-Bernard Reymond évalue à 20 970 euros le coût par étranger reconduit. La bataille des chiffres a déjà commencé. En 2008, "Cette France-là" s'était fait connaître en évaluant à 2 milliards d'euros annuels la politique d'éloignement.
Des chiffres contestés par M. Besson - il évalue celle-ci à 232 millions d'euros, en s'appuyant sur un rapport de l'inspection générale de l'administration de septembre 2009. Début avril, il a aussi riposté en annonçant lancer son propre audit, celui-ci sur l'immigration "irrégulière". Enfin, à l'UMP, un groupe de travail vient d'être missionné par Jean-François Copé pour travailler sur "les chiffres de l'immigration".
Le collectif "Cette France-là" affirme vouloir éviter de s'enfermer dans ces querelles. Ainsi, la députée PS Sandrine Mazetier, secrétaire nationale chargée de l'immigration, souhaite notamment débattre de l'étude de "l'impact économique" de l'immigration. Le sujet, selon elle, "ne doit être ni un tabou ni un totem".
L'exercice sur ce point risque cependant d'être délicat, tant les travaux dits "économétriques" sont rares en France et tant leurs conclusions nuancent à la fois les discours prônant la libre circulation des personnes et ceux partisans d'une plus grande fermeture des frontières. Leur rareté est une particularité hexagonale. Il existe toute une littérature influente à l'étranger - anglophone le plus souvent.
Ces études, comme celles des Norvégiens Jonathon W. Moses et Bjorn Letnes ou celles de l'Américain George J. Borjas, n'hésitent pas à calculer des ratios coûts-bénéfices par immigré ("per-migrant gain"). Elles s'accordent généralement sur le fait que plus l'ouverture des frontières est importante, plus il y a création de richesses.
D'autres chercheurs étrangers ont aussi élaboré des calculs du "poids" des immigrés sur les dépenses publiques. La plupart concluent à une difficile cohabitation entre ouverture des frontières et maintien d'un bon niveau de protection sociale.
Des d'études s'emploient également à évaluer l'impact de la main-d’œuvre immigrée sur le marché du travail. Elles concluent souvent à un effet négatif - bien que faible - sur le salaire et l'emploi des travailleurs "substituables" aux immigrés. Et à un effet positif sur les salaires des travailleurs plus qualifiés.
En France, les avis sont tranchés sur ces travaux, qui supportent, il est vrai, mal l'extrapolation. L'historien Patrick Weil considère ainsi qu'elles "n'apportent pas grand- chose à l'élaboration d'une politique publique". Leur rareté s'explique en partie, selon lui, par la "restriction" de l'accès aux données sur les étrangers depuis la centralisation des statistiques au ministère de l'immigration, lors de sa création, en 2007. Il regrette ce manque pour calculer, par exemple, les transferts d'argent entre les immigrés et leur pays d'origine.
Patrick Simon, socio-démographe à l'Institut national d'études démographiques (INED), estime, lui, qu'une partie des "gains" liés à l'immigration échappe à l'économétrie, celle-ci prenant en compte plus difficilement "ce qui est immatériel ou se montre positif sur le long terme".
La pauvreté des travaux hexagonaux en la matière serait en partie, selon lui, liée à la peur des chercheurs de récupération de leurs conclusions par l'extrême droite : "La société française craint toujours de remettre en cause le pacte à l'origine de la nation."
Source : Le Monde
Le député de Gironde Noël Mamère (Verts) a indiqué mardi qu'il voterait "évidemment contre" le projet de loi sur le voile intégral estimant que, dans le contexte actuel, il avait "un parfum de Vichysme".
"Je voterai évidemment contre" cette loi qui "intervient dans un contexte nauséabond, après le débat organisé autour de l'identité nationale", a déclaré M. Mamère sur RTL.
Selon lui, "tout cela vise à stigmatiser la deuxième religion de France et à faire croire que lorqu'on est musulman, on n'est pas compatible avec la démocratie, qu'on est peut-être même un terroriste en puissance et qu'on est finalement indésirable".
"Quand je vois qu'à cela s'ajoute la campagne du président de la République, qui est en mauvaise posture devant les Français et qui nous ressort les vieux oripeaux de la sécurité (...) tout ceci sent très mauvais et je dirais même, pour employer un terme très pesé, que cela a un parfum de Vichysme", a-t-il déclaré.
Il a expliqué que "le Vichysme n'est rien d'autre que d'inventer des boucs émissaires, des ennemis de l'intérieur et de jouer sur les plus bas instincts des gens".
"Une femme en burqa chez elle, je n'en ai rien à faire, c'est sa vie privée", a aussi lancé M. Mamère. Il a fait valoir qu'il existait "déjà un certain nombre de règles et de lois" pour "limiter la présence de ces femmes en burqa dans l'espace public".
Source : La Croix/AFP
La 2ème édition des rencontres sous le signe d'Ibn Rochd (Averroès) auront lieu, du 10 au 14 mai à la Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc, avec la participation de nombreux universitaires, chercheurs et artistes.
Lors de cette rencontre, les participants lanceront un débat d'idées de nature à consacrer la pensée sous ses différentes expressions philosophique, métaphysique et artistique.
Après une 1ère édition novatrice ayant réalisé un franc succès, les rencontres sous le signe d'Ibn Rochd reviennent jongler avec les débats, les arts et l'initiation à la philosophie, indiquent les organisateurs, dans un communiqué.
Ces rencontres invitent à débattre des idées dans une ambiance redonnant son sens premier et ses lettres de noblesse à l'Agora, ont-ils ajouté
Outre les espaces, qui permettront au public d'échanger points de vue et axes de réflexion autour de la thématique choisie, les rencontres proposent des cartes blanches (Fragments choisis par des auteurs invités), des interprétations musicales ou théâtrales (Récré' Arts), outre un concours de dissertation ouvert aux élèves de terminale.
Dans le but d'impulser la liberté de penser dans l'espace public, cette édition initie un nouveau rendez-vous: les ateliers de philosophie destinés aux étudiants. Au programme (à consulter ici), un atelier dédié à la question des minorités.
Source : MAP
Ingénieur, coiffeur, acteur, scénariste et réalisateur, Abderrahim Chahid, canadien d'origine marocaine, vient de se lancer dans la production d'un film documentaire intitulé «Touche pas mon voile». Pour lui, il s'agit d'un défi pour sa génération.
Natif du Maroc et immigré au Canada depuis quelques années, ce jeune artiste a déjà participé en 2009 au film «Incendies» du réalisateur canadien Denis Villeneuve, où il a eu le 3e rôle, et au film «Blue Mountain State» du réalisateur Franck Magnier où il a également joué le 3e rôle d'un Arménien, propriétaire de bar. La même année, il figure dans le vidéo clip «Rejai Liya» de son réalisateur Omary Abdelilah. Auparavant, en 2008, A. Chahid a joué dans le film «Chambra 13» du réalisateur Aziz Eljahidi où il obtenu le 1er rôle. Celui d'un médecin. A la télévision, il a participé en 2009 à «Trauma», une série télévisée de Radio Canada, sous la direction du réalisateur François Gingras, où il a assuré avec brio le 3e rôle, d'un garde-corps d'un prince. Chahid a aussi pris part en 2007 au téléfilm produit par 2M Maroc intitulé «Le toubib» du réalisateur marocain Aziz Eljahidi, où il a joué le 2e rôle de Rachid, ami de Aziz Saâd Allah (Salem). « Le Toubib » raconte l'histoire d'un médecin venu du Maroc, qui ne peut naturellement pas exercer au Québec malgré ses diplômes, son expérience et sa francophonie. Il ne s'en comporte pas moins avec un civisme exemplaire, ce qui lui vaudra quelques ennuis avec les autorités.
Après avoir acquis une grande expérience dans le long métrage en tant qu'acteur, A. Chahid a choisi de débuter sa carrière professionnelle de réalisateur dans le court métrage. Pour lui, le court métrage représente un véritable tremplin pour les jeunes réalisateurs talentueux. « Il demande beaucoup moins de moyens qu'un long métrage, et c'est pour cette raison que la plupart des plus grands réalisateurs ont commencé par réaliser des courts-métrages», assure-t-il. Chahid ajoute que «le court-métrage impose de rassembler toutes les qualités d'un long-métrage dans une durée courte». «Touche pas mon voile» est un court-métrage de fiction d'une durée de 20 minutes, qui raconte l'histoire d'un jeune couple d'origine marocaine vivant au Québec depuis un certain temps. La femme est une féministe qui porte le voile par choix et l'homme c'est quelqu'un qui est très modéré. Le couple et leur petite fille sont parfaitement intégrés dans la société québécoise.
L'intrigue se complique pendant la commission Bouchard-Taylor sur les accommodements raisonnables qui ont fait comme une méfiance entre les citoyens de confession musulmane et le reste des citoyens québécois. Dans cette paranoïa qui a monté la pression, le mari se sent pointé du doigt, d'abord par les féministes qui jugent le voile d'une manière générale comme une soumission de la femme, ensuite, il est accusé d'avoir imposé le voile à sa femme. Celle-ci se sent harcelée dans son travail, dans la rue et même par les médias... Son voile devient un fardeau colossal dans sa vie en couple. Après une succession de rafles de faits, le mari essaie de convaincre sa femme à enlever son voile. Le problème dégénère quand la femme a refusé complètement d'abandonner son voile. Sur son film, Abderrahim Chahid explique : « J'ai eu l'idée de réaliser ce court-métrage afin de mieux faire comprendre le voile, avec les explications, les documents, le respect, le bonheur, le secret à travers ce hijab, un message positif pour que les non croyants ou autres personnes d'autres confessions acceptent les idées, les valeurs et la richesse que représentent les textes divins».
Il ajoute : «Mon but est de lutter contre la discrimination que beaucoup de femmes subissent dans la rue, au travail ou dans les transports en commun». A. Chahid enchaîne : «Je voudrais avant tout passé un message positif contre les mauvais regards, la provocation, les personnes mal informées sur le sujet, que les femmes musulmanes puissent se promener librement». Le tournage a déjà débuté à Montréal et durera pendant quelques semaines au cours desquelles il fallait jouer parfois à cache-cache avec les averses pour les prises de vues en extérieur, avant sa sortie officielle en salles prévue pour le mois de juillet prochain.
L'humoriste Rachid Badouri attire 300.000 spectateurs en un seul spectacle
Né à Montréal de parents d'origine marocaine, il fait ses premiers pas dans l'équipe d'improvisation du Cégep Montmorency.
Rachid Badouri commence à travailler pour la compagnie Air Transat en 1997 à titre d'agent de bord durant 5 ans. En 1999, il monte son premier numéro, portant sur l'immigration, pour un spectacle organisé par Juste pour rire.
Il commence véritablement sa carrière en envoyant un DVD à plusieurs stations de télé et de radio. Finalement, il obtient une réponse du Groupe Rozon. Lancé officiellement en octobre 2007, son premier One Man Show : «Arrête ton cinéma!», commandité par Québec 49, s'est vendu à plus de 100 000 places en moins d'un an, un record au Québec. Ce spectacle est en tournée au Québec depuis l'automne 2007. À ce jour, plus de 300 000 personnes l'ont applaudi. Depuis février 2010, il prend d'assaut les ondes du Réseau TVA où il anime sa toute première émission de télévision intitulée Peut contenir des Rachid.
Source : Le Matin
Le gotha des intellectuels marocains a été sollicité, à l'occasion d'une rencontre organisée dernièrement à Rabat par le ministère de la Culture, pour faire la radioscopie de la situation culturelle au Maroc.
Animée par M. Driss Ksikes, cette rencontre inaugurale d'une série de conférences thématiques, a connu la participation des professeurs Ahmed Boukous, Abdellah Saâf, Abdelillah Belkeziz, Abdelhaï El Mouaden, Kamal Abdellatif, Mohamed El Ayadi et le ministre de la Culture, M. Bensalem Himmich.
Se référant aux conclusions qui se dégagent du rapport du Cinquantenaire de l'indépendance, en ce qu'il fait valoir la diversité culturelle du Maroc, le pr. Mohamed El Ayadi a appelé à mobilisation pour la sauvegarde du patrimoine culturel oral et architectural, qui risque de sombrer dans l'oubli.
Selon M. El Ayadi, le rôle du ministère de la culture ne doit pas se limiter au soutien et au parrainage des activités culturelles, mais doit inclure l'encouragement d'autres activités visant la sauvegarde et la mise en valeur du patrimoine architectural et des traditions vestimentaires.
Abondant dans le même sens, le pr. Kamal Abdellatif a relevé la richesse de la culture marocaine, un creuset qui offre tout un spectre de nuances, de variantes et de tendances.
Pour l'accompagnement du changement qui s'adosse sur un discours politique clair en matière de consécration des valeurs démocratiques, a-t-il dit, il y a lieu de promouvoir "une culture citoyenne", valorisant l'action sociale et les choix modernistes.
Les phénomènes de société suscitent l'intérêt et de la curiosité des intellectuels, a-t-il ajouté, rejetant l'idée de circonscrire la vie culturelle dans le cadre d'une charte, car la culture et la création artistique se nourrissent de la liberté et ne s'accommodent pas du confinement dans un espace restreint.
Pour sa part, le pr. Abdelillah Belkziz a estimé qu'il aurait été préférable, au préalable, de tenir une réunion préparatoire avant le lancement de ce cycle de conférences, pour baliser le terrain aux thématiques culturelles qui seront débattues.
" Il est temps de doter le Maroc d'un Conseil supérieur de la culture qui veille à la gestion du secteur culturel ", a-t-il dit, précisant que ce conseil aura aussi pour tâche d'élaborer les stratégies et les programmes d'action en collaboration avec ses partenaires, notamment le Ministère de la Culture et l'Union des écrivains du Maroc.
Il s'est également félicité de la dynamique que connait le champ culturel qui gagne en maturité grâce au climat de liberté de pensée prévalant au Maroc.
Selon M. Belkziz, le ministère de la culture n'est pas responsable de la production culturelle, mais il lui incombe de favoriser la création du climat propice à l'épanouissement culturel.
Le pr. Abdallah Saâf a, lui, abordé ce sujet, partant du rôle joué par l'Etat qui consiste à élaborer des politiques culturelles, et de la diversité culturelle qu'il conviendrait, selon lui, de qualifier de "diversité sociologique ", car en rapport avec les nouvelles tendances de la société marocaine.
Il a mis l'accent, également, sur le rôle central et stratégique de l'Etat dans la gestion de la chose culturelle, vu que la culture est un espace d'expression de la diversité politique, ajoutant que parmi les missions du ministère de la culture figurent la mise en place du climat propice à la dynamique culturelle et les taches de soutien et de mise en branle de "l'action culturelle directe".
Pour sa part, M. Boukous a appelé à mettre en place une stratégie culturelle, à l'instar du Plan Azur destiné à la promotion du tourisme, préconisant que cette stratégie soit gérée de "manière rationnelle" avec l'objectif de préserver l'identité nationale.
Le débat autour du domaine culturel ne concerne pas seulement les spécialistes mais constitue "une question intéressant tout le monde", a-t-il dit, mettant en relief la diversité culturelle et les différentes formes d'expression culturelle (théâtre, littérature, cinéma) qui ne se voient pas aujourd'hui, selon lui, suffisamment mises en valeur, tant aux plans quantitatif que qualitatif.
Pour sa part, Abdelhay Moudden a souligné la vocation du ministère de la culture en tant qu' "institution", affirmant que son rôle consiste aussi à soutenir Les différents affluents (édition et distribution), et ce, en partenariat avec les acteurs concernés, notamment ceux du secteur privé.
Il a indiqué que la mission du ministère consiste en principe à encourager le débat, l'échange et la délectation culturelle et à mettre en valeur les différents genres de la création culturelle, en plus du soutien aux cultures de "la marge" et à la liberté de création.
Le ministre de la Culture avait affirmé, dans une allocution prononcée à l'ouverture de cette rencontre (organisée dans l'enceinte de la Bibliothèque nationale du Royaume), que son département est "un contenant et une structure «œuvrant en collaboration avec les intellectuels afin d'assurer le rayonnement de la culture marocaine tant aux plans intérieur qu'extérieur.
Initiée par le ministère de la Culture pour faire la radioscopie de la situation culturelle au Maroc, cette rencontre a constitué une occasion pour dresser un état des lieux sommaire du fait culturel, en prélude à un examen exhaustif lors des prochaines rencontres.
Le ministre a émis le vœu que cette rencontre soit un "espace" pour "l'interaction féconde des idées afin que la lumière rejaillisse sur tout le paysage culturel", ajoutant que "l'œil des intellectuels devrait être scrutateur pour mettre le doigt sur les dysfonctionnements en proposant des solutions appropriées dans le cadre de la concertation et de l'échange".
Source : MAP
Le Mexique a commencé à hausser le ton contre une loi promulguée, vendredi dernier dans l'Etat américain d'Arizona, qui "criminalise" la migration clandestine, majoritairement mexicaine, et autorise les contrôles d'identité aléatoires pour débusquer d'éventuels "sans-papiers".
La réaction la plus remarquée, lundi, est venue du Président mexicain, Felipe Calderon, qui a "condamné" dans des termes peu diplomatiques la nouvelle loi en Arizona, qui ouvre grandes les portes à "la haine, la discrimination raciale, l'intolérance et les abus''.
Il a promis de défendre "avec tous les moyens en sa possession" la dignité et les intérêts de ses concitoyens établis en Arizona, affirmant que cette situation adverse, qui "nous emplit de tristesse", doit être un "stimulant" pour s'unir et s'organiser de manière ordonnée.
La première volée de bois vert mexicaine était venue, vendredi, quelques heures seulement après la promulgation par la gouverneure d'Arizona, Jan Brewer (Républicaine), de la nouvelle loi controversée destinée, selon elle, à "protéger tous les citoyens d'Arizona et tous ceux qui résident légalement dans notre Etat".
La ministre mexicaine des Affaires Etrangères, Patricia Espinosa, avait indiqué que cette loi oblige le Mexique à revoir ses relations de coopération avec l'Arizona et n'hésitera pas à défendre "la dignité" de ses citoyens émigrés dans cet Etat du sud des Etats-Unis.
Le nouveau texte "affecte la relation entre Arizona et le Mexique et oblige le gouvernement mexicain à revoir la viabilité et l'utilité des schémas de coopération développés avec Arizona", a affirmé Espinosa, regrettant le peu de cas que fait cette loi de "l'immense" contribution des migrants mexicains à l'économie et la culture dans cet Etat américain.
Faisant écho à d'autres responsables officiels, le ministre de la santé, José Angel Cordova, a qualifié "d'abominable" le nouveau texte qui "viole" les droits humains des migrants en légalisant le délit de faciès.
La présidence du Sénat et les responsables des Commissions des Affaires Etrangères des deux chambres du Parlement mexicain se sont élevés contre cette nouvelle loi "inacceptable, comble de la xénophobie et de la haine".
Ces responsables parlementaires ont plaidé pour "une réponse ferme" du gouvernement mexicain face à cette situation.
Des appels ont été lancés pour le boycott des produits venus d'Arizona, voire la fermeture pure et simple de la frontière avec cet Etat, ou le report/annulation des voyages des Mexicains dans cette région frontalière.
A ce propos, le Parti Action Nationale (PAN) du président Calderon, a appelé les Mexicains à ne pas visiter l'Arizona, en représailles contre cette nouvelle législation, qui devrait "faire honte" aux Américains.
Le Parti Révolutionnaire Institutionnel (PRI-opposition) a estimé que la nouvelle législation en Arizona s'inscrit dans une surenchère "électoraliste" qui ferait les yeux doux à un secteur particulier de l'électorat de droite en Arizona.
Cette onde de rejet a atteint l'Ombudsman mexicain, Raul Plascencia, qui s'est dit mobilisé pour surveiller "24 heures sur 24" d'éventuelles violations des droits humains des migrants mexicains par la police américaine.
De même, l'église catholique, une institution très puissante au Mexique et auprès des 11 millions de migrants mexicains aux Etats Unis, a critiqué cette loi "injuste" qui doit être combattue de manière "intense et efficace" par les autorités mexicaines.
Les premiers effets de la réaction mexicaine se sont faits sentir par les compagnies aériennes desservant Arizona, qui ont reconnu que le trafic aérien a été "affecté de manière significative" par la nouvelle loi criminalisant les migrants clandestins.
La presse mexicaine, pour sa part, a durement attaqué cette nouvelle loi d'Arizona qui "criminalise l'apparence latine" et autorise la police d'interroger indistinctement les personnes "soupçonnées" d'être des "sans papiers".
La polémique sur cette loi est exacerbée par un climat délétère dans les relations mexico-américaines, à cause de la recrudescence de la violence des cartels de la drogue contre les forces de sécurité mexicaines, attribuée par Mexico à l'armement sophistiqué acquis illégalement sur le territoire américain et introduit au Mexique.
Ce climat a été résumé, lundi, par le maire de Mexico, Marcelo Ebrard, qui a estimé que le flux des armes en provenance des Etats-Unis "déstabilise" le Mexique.
Source : aufait/MAP
Une convention de partenariat entre le ministère chargé de la Communauté marocaine à l'étranger et l'Université d'Amsterdam a été signée, lundi après-midi à Rabat, en vue de consolider les relations entre la communauté marocaine établie aux Pays-Bas et le Maroc.
Signée par le ministre chargé de la communauté marocaine à l'étranger, M. Mohamed Ameur, et le vice-doyen de l'Université d'Amsterdam, M. Van Setten Gert Jan, cette convention prévoit l'organisation de visites annuelles au Maroc au profit de jeunes étudiants marocains et néerlandais de souche ou d'origine étrangère poursuivant leurs études à l'Université des Sciences appliquées ainsi que la participation de jeunes étudiants marocains et néerlandais aux "Universités d'été des jeunes Marocains du Monde".
Elle prévoit, également, l'organisation de séminaires et tables rondes sur les questions de la migration marocaine aux Pays-Bas, notamment celles relatives aux femmes, aux jeunes et aux enfants, outre l'organisation d'actions de sensibilisation pour les femmes marocaines résidant aux Pays-Bas sur le code de la famille et le code de la nationalité, entre autres.
Cet accord stipule aussi l'appui à la création et au soutien des réseaux de compétences maroco-néerlandaises et le transfert de leur expertise au pays d'origine ainsi que le soutien de la formation continue des enseignants bénévoles en matière de l'enseignement parallèle de la langue arabe et la culture marocaine au profit des enfants marocains résidant aux Pays-Bas.
Dans une déclaration à la presse, M. Ameur a souligné que cette convention permettra à un grand nombre de jeunes Néerlandais d'origine marocaine de visiter le Royaume et de s'enquérir des avancées réalisées par le Maroc comme elle permettra de se pencher sur des questions ayant trait à la communauté marocaine établie aux Pays-Bas.
De son côté, M. Gert Jan a affirmé, dans une déclaration similaire, que cette convention revêt une grande importance pour les deux pays dans la mesure où elle offrira à des milliers d'étudiants d'origine marocaine la possibilité de faire plus ample connaissance avec le Maroc et facilitera l'intégration de cette catégorie aux Pays-Bas.
La signature de cette convention a eu lieu en marge d'une rencontre entre M. Ameur et un groupe de 27 étudiants néerlandais dont certains d'origine marocaine de l'Université d'Amsterdam, en visite au Maroc dans le cadre d'un séjour culturel (30 avril-9 mai).
Lors de cette visite, ces étudiants auront des entretiens avec plusieurs responsables gouvernementaux et visiteront plusieurs villes dont Fès, Meknès, Ifrane et Marrakech.
L'organisation de ce séjour culturel s'inscrit dans le cadre du programme culturel du ministère chargé de la Communauté Marocaine à l'étranger qui a notamment pour objectif le renforcement des liens des jeunes Marocains résidant à l'étranger avec le Maroc, la préservation de l'identité nationale des nouvelles générations de la communauté émigrées dans ses dimensions culturelle, linguistique et civilisationnelle.
Source : MAP
La France pourrait être beaucoup plus, et autrement, "républicaine" : telle est la thèse qui ouvre l'essai de Cécile Laborde, professeure de théorie politique à l'université de Londres. Le propos peut sembler provocateur, tant il paraît évident à beaucoup que notre pays incarne la République.
Ce consensus apparent ne doit pas faire oublier que le républicanisme peut s'interpréter diversement. Ainsi, déplore la philosophe, le gouvernement Sarkozy, en présentant les rares cas de niqab comme une menace pour l'identité nationale, "revendique et instrumentalise sans vergogne les thèmes traditionnels du républicanisme à la française" que sont la citoyenneté, l'égalité entre les sexes et l'intégration nationale. Une captation d'autant plus aisée que la gauche peinerait à opposer une alternative à "la rhétorique répressive, populiste et xénophobe" qui accompagne ces postures républicaines.
De telles confusions, juge Cécile Laborde, ont des racines profondes. Aussi faudrait-il repenser le républicanisme par un détour conceptuel, loin de l'Hexagone, afin de mieux accomplir ses promesses d'émancipation. L'auteure se réclame en effet d'un "républicanisme critique", inspiré du philosophe anglophone Philip Pettit et de son célèbre livre Républicanisme (Gallimard, 2004).
L'idée maîtresse est que la liberté républicaine désigne la "non-domination" : être libre signifie ne pas être dominé, c'est-à-dire ne pas subir l'autorité arbitraire d'autrui. Dans l'Antiquité, le paradigme de la domination s'appliquait aux esclaves, mais on peut l'actualiser en l'étendant à tous les cas où l'arbitraire de la domination est patent, notamment celui des "minorités", ethniques et sexuelles.
Cécile Laborde voudrait donner une consistance sociologique à ces idées en montrant l'apport possible du "républicanisme critique" aux débats français autour de la laïcité en général, et du "voile" en particulier. Synthétisant les arguments mobilisés lors de la genèse de la loi de 2004 sur les "signes religieux ostensibles", elle cherche une troisième voie entre, d'un côté, le "républicanisme classique" ou "laïciste", et, de l'autre, les partisans de la tolérance ou du multiculturalisme.
"Paternalisme" autoritaire
Si elle n'est pas favorable à l'interdiction du voile, qui exprimerait le "paternalisme" autoritaire de l'Etat, elle ne rejoint pas pour autant les arguments contre la loi qui sous-évaluent les pressions religieuses et patriarcales dans la famille et la société. Plutôt faudrait-il parier sur la capacité des enseignants à faire partager à tous leurs élèves les idéaux d'autonomie et d'égale dignité, pour aider à l'auto-émancipation des jeunes filles.
Ce type de démarche s'applique aussi, montre l'ouvrage, aux controverses sur la neutralité de l'Etat ou sur les discriminations. La conviction qui sous-tend son "républicanisme critique" est que les jeunes issus de l'immigration ne sont pas d'abord en quête de reconnaissance identitaire : leur problème, d'ordre social, c'est celui de la discrimination et de la domination qu'ils subissent.
La démonstration est brillante, pédagogique et informée, même si elle va parfois un peu vite. Sa critique expéditive de la commission Stasi ou son évocation des philosophies de la IIIe République pourraient être creusées et discutées. Mais qu'on en partage ou pas les conclusions, elle apporte de l'air frais à une pensée républicaine française qui en a bien besoin.
Source : Le Monde
A partir du 17 mai, tout le trafic passager avec Algésiras sera transféré à Tanger Med.
Le port de Tanger-ville continuera à recevoir les ferries venant de Tarifa.
Les liaisons avec Sète, Barcelone, Gênes et le trafic de marchandises définitivement transférées à partir d'octobre.
Les Marocains résidents à l’étranger (MRE) vont connaître cette année un vrai changement de cap pour leur traversée entre Algésiras et Tanger. L’ouverture du nouveau port de Tanger Med aux ferries en provenance d’Algésiras leur permettra de gagner une heure et demie sur la durée de la traversée, sans compter le temps mis pour rejoindre l’autoroute en passant par le centre-ville.
A partir de Tanger Med, les véhicules pourront directement rejoindre l’autoroute en direction du Sud, évitant ainsi les embouteillages habituels des mois de juillet et août.
L’ouverture officielle du port Tanger Med aux passagers est programmée à partir de juillet 2010. Cependant, il le sera de manière progressive dès le 3 mai, une manière de roder l’opération pour que la totalité des navettes soit effectuée à partir du 17 mai 2010.
Néanmoins, durant la campagne transit MRE 2010, les liaisons entre Tanger-ville et Tarifa continueront d’être assurées, et ce, jusqu’au mois d’octobre prochain. Au-delà de cette échéance, ce trafic sera réparti entre les deux ports. Les liaisons avec Sète, Barcelone et Gênes seront définitivement transférées à Tanger Med à partir d’octobre, de même que tout le trafic de marchandises et TIR, indiquent les autorités portuaires qui assurent que le nouveau port Tanger Med est aujourd’hui totalement équipé et préparé pour recevoir ce trafic. Il dispose de huit postes à quai et plusieurs hectares de terre-pleins.
Par ailleurs, cette opération transit 2010 des MRE, qui doit démarrer comme chaque année le 15 juin, a fait l’objet d’une réunion, il y a deux semaines, entre les autorités marocaines et espagnoles, avec à l’ordre du jour les mesures à prendre pour bien assurer la transition. De même, il fut question du renforcement des flottes ferries durant la période estivale pour faire face à l’afflux des MRE en provenance des pays européens. Ils seront certainement très nombreux cette année du fait qu’une partie de l’opération transit se déroulera à la veille du mois de Ramadan qui commencera la deuxième semaine d’août.
Par ailleurs, il faut signaler que le port Tanger-ville, appelé à devenir un grand port de plaisance et de croisières de la Méditerranée, continuera malgré tout à recevoir des dessertes à partir de certains ports espagnols.
Les appels d’offres pour l’aménagement de ce port en port de plaisance sont en cours de préparation et devront être lancés incessamment.
Source : La Vie eco
La conférence de Tanger qui a réuni les 17 pays fondateurs du projet de l'Office méditerranéen de la jeunesse (OMJ) à savoir le Maroc, la France, l'Albanie, l'Algérie, la Bosnie-Herzégovine, Chypre, la Croatie, l'Egypte, l'Espagne, la Grèce, l'Italie, le Liban, Malte, le Monténégro, la Slovénie, la Tunisie et la Turquie, en plus de l'Union européenne pèsera lourd dans la politique de migration du nouvel ordre mondialisé
La rencontre de Tanger qui sera suivie par d'autres réunions à Monténégro et à Paris avait pour objectif de définir l'architecture générale de l'Office et le périmètre retenu pour la promotion de la mobilité des jeunes dans l'espace méditerranéen grâce à des bourses, la France ayant déjà avancé le chiffre d'un million d'euros. L'OMJ ayant pour mission de faciliter la libre circulation des étudiants de certaines filières universitaires d'excellence, identifiées au Nord comme au Sud de la Méditerranée pour leur capacité à construire les compétences de demain ». Au-delà de ce bel édifice de mots, que faut-il en retenir ? C'est après s'être rendu à la frontière entre les Etats unis et le Mexique, point sensible de la planète en matière d'émigration où se déversent chaque jour des milliers d'émigrés qu'Eric Besson a développé une idée.
« Les Mexicains, les américains et nous Français et Européens avons une même conviction déclare-t-il c'est que nous allons développer la migration circulaire. C'est une façon de ne pas piller les cerveaux, c'est une façon d'utiliser les compétences dont nous avons besoin sur les métiers en tension dans nos pays du Nord. C'est en même temps la conviction qu'il faut qu'au bout de quelques années, trois ans par exemple, la personne retourne dans son pays «Dans un autre entretien accordé à France 24, Mr Besson développe. l'idée de cette émigration circulaire «La France et l'Europe vont essayer de développer cette politique. L'autre jour, j'étais à la préfecture de police, je voyais un informaticien marocain qui va venir en France deux ou trois ans et qui dit clairement : un, je vais apporter des compétences – nous avons besoin d'informaticiens en France ‑ ; deux, je vais continuer à me former ; trois, je vais ensuite retourner au Maroc, parce que c'est mon pays d'origine et que je veux vivre au Maroc, je ne veux pas vivre en France.
C'est de l'immigration circulaire. Avec un titre de séjour provisoire, un CDD, de trois ans, accepté dès le début… Cela répond à une critique légitime de l'immigration choisie, c'est que « nous ne devons pas contribuer au pillage des cerveaux des pays en développement ».
Aider les talents sans piller les cerveaux comme l'affirme un slogan du ministère de M. Besson ? Mais au-delà des déclarations d'intention, comment résister à cette lame de fond, à cette tendance lourde de l'exode des cerveaux des pays du Sud vers le Nord, de ces Hight potentiels, polyglottes, voyageurs du cyberspace, architectes cardiologues médecins biologistes informaticiens physiciens, ces « travailleurs de la connaissance » dans le nouvel ordre mondialisé, qui sont autant de cerveaux des pays du Sud qui ont en tant besoin ? Comment résister à ce formidable appel d'air des compétences du Sud qui feront tout pour s'installer dans les pays du Nord vieillissant où la qualité de vie est assurée ? Les pays du Nord pourront-ils honorer leurs engagements ?
Le Maroc, par une politique de mobilisation des compétences vivant à l'étranger tente de renforcer les liens et d'éviter tout délitement de ce lien, les compétences marocaines pouvant s'impliquer dans le développement du Maroc tout en restant à l'étranger. M. Ameur tente d'anticiper le phénomène en sensibilisant les compétences marocaines à l'étranger en multipliant les rencontres à Fès, à Casablanca et dans les capitales européennes. Une cartographie précise de ces compétences est à l'étude dans son département.
A Tanger, le ministre délégué de la communauté marocaine à l'étranger a appelé à faire de la mobilité des jeunes «un gain futur de compétences pour les pays d'origine», ce qui permettra de réorganiser le phénomène de «drainage des cerveaux», pour être finalement perçu non pas comme une perte irréversible et définitive pour ces pays, mais comme un vivier d'experts établis à l'étranger et sur lesquels ils peuvent compter à tout moment. » Il a défendu l'idée de la création d'un espace méditerranéen des talents juniors et seniors dans différents domaines, la création de réseaux transnationaux des compétences qualifiées, estimant que ce programme contribuera à organiser l'échange d'expériences et d'expertises entre les pays partenaires sur des thématiques précises d'intérêt commun. Pour être opérationnel, ce programme méditerranéen de mobilisation de compétences doit être doté des moyens humains et financiers, d'un calendrier de travail et d'un comité de pilotage stratégique pour suivre et évaluer son développement, a déclaré M. Ameur.
Reste que la mobilisation des compétences est en effet un champ nouveau d'investigation dans lequel tout est à construire en terme de dispositifs, d'outils, de veille et de prévisions. La captation de cette valeur ajoutée, de cette richesse des ressources humaines et sa pérennité requièrent une réflexion nouvelle du gouvernement.
Elle requiert également un changement de culture et de prisme par rapport à un Etat ou à une administration de contrôle qui doit évoluer vers un Etat et une administration qui facilite, un état médiateur, stratège et démocratique qui accepte, négocie avec une multiplicité d'intervenants notamment en terme de bénéficiaires comme les universités, les instituts, les agences, les émigrés qui ne sont plus les travailleurs d'antan « taillable à merci ». Elle requiert également une responsabilité historique de ceux qui sont actuellement en charge de la politique d'émigration dans les pays du Nord.
En d'autres termes pour transformer le brain drain, fuite des cerveaux en « brain drain », pour un bénéfice mutuel du phénomène de la migration, il faudra rester très vigilant sur les modalités de cette mobilité des compétences. Si les pays du Sud sont privés de leurs compétences, l'émigration clandestine se renforcera et a avec elle ses capacités de nuisance. Rien n'y fera et aucun obstacle n'empêchera le flux vers le nord, ni les murs que l'on construira, ni la mer qui chaque jour rejette des dizaines de corps.
Source : Le Matin
Interview Avec Eric Besson, Ministre De L'immigration, De L'integration, De L'identite Nationale Et Du Developpement Solidaire
Le Matin : Votre visite au Maroc s'effectue dans le cadre de la conférence de Tanger qui constitue une première étape vers la création de l'Office méditerranéen de la Jeunesse, dont vous êtes l'initiateur. En quoi consiste cet Office ? Et quelle sera sa vocation ?
Eric Besson : Cet office porte une ambition forte : donner la priorité à la jeunesse tout en lui donnant accès à un espace méditerranéen de savoir et de compétences. L'Office aura pour mission de faciliter la libre circulation d'étudiants de filières d'excellence et d'intérêt méditerranéen, d'organiser l'accès de ces étudiants à des bourses méditerranéennes ainsi qu'à des stages, de leur offrir l'opportunité d'une première expérience professionnelle et enfin de mobiliser l'expertise de ces étudiants au profit du développement de leur pays d'origine. La participation de 18 pays riverains de la Méditerranée, ainsi que de la Commission européenne, à cette première conférence d'experts, et l'enthousiasme que le projet suscite dans les différents pays participants et au-delà, illustrent bien, il me semble, la pertinence de notre action.
Quelles ont été les recommandations des experts pour la mise en œuvre de cet Office, prévue d'ici le 1er janvier 2011 ?
Le travail vient de commencer à Tanger ! D'autres conférences d'experts suivront, d'abord au Monténégro, puis à Chypre, avec un même objectif : celui de la mise en œuvre de l'office méditerranéen de la jeunesse d'ici le 1er janvier 2011. Les experts réunis en aborderont tous les aspects, des plus pratiques au plus complexes, pour être au rendez-vous de cette belle ambition. Comme vous pouvez le constater, le calendrier est volontariste (un an), à l'image de la détermination politique des Etats participants au projet.
Ce projet pilote en faveur de la libre circulation des jeunes étudiants dans l'espace méditerranéen est une première sachant que la France et les Etats européens ont toujours été très réticents. Toutefois, cette mobilité ne porte que sur certaines filières d'excellence. Pourquoi et lesquelles ?
Comme vous le dites vous-même, il s'agit d'un projet pilote. Nous allons avancer pas à pas, en testant nos hypothèses et notre modèle. Pour commencer, nous faisons le pari de l'excellence, avec un ciblage précis : celui des filières d'intérêt méditerranéen, c'est-à-dire identifiées au Nord comme au Sud de la Méditerranée, pour leur capacité à construire les compétences de demain. Nous travaillons dans l'intérêt méditerranéen et nous donnons du sens à la mobilité des jeunes. Ceci n'est pour autant qu'une première étape. L'Office méditerranéen de la Jeunesse a vocation à porter d'autres projets, dans les domaines de la formation professionnelle et des échanges de jeunes par exemple. Pour l'heure, soyons pragmatiques et avançons.
Cet Office méditerranéen de la Jeunesse n'est-il pas au fond une nouvelle stratégie de politique migratoire qui irait dans le sens d'une immigration choisie, profitable aux pays du Nord, même si sa création s'inscrit dans le cadre de l'UMP ?
L'Office méditerranéen de la jeunesse vise précisément à bénéficier aux deux rives de la Méditerranée, sans discriminations. C'est un projet de promotion des mobilités circulaires qualifiantes dans l'ensemble du bassin méditerranéen, y compris entre les pays du Sud eux-mêmes. C'est parce que nous favoriserons la circulation des personnes que nous parviendrons à un développement économique pérenne au profit de toutes les populations de la Méditerranée.
Quels sont les autres pays qui sont concernés par ce projet ?
A ce stade, nous comptons parmi les Etats participants au projet la plupart des pays riverains de la Méditerranée, dont l'Albanie, l'Algérie, la Bosnie-Herzégovine, Chypre, la Croatie, l'Egypte, l'Espagne, la France, la Grèce, l'Italie, le Liban, Malte, le Maroc, le Monténégro, la Slovénie, la Tunisie ou la Turquie. Cette liste n'est pas définitive, elle a vocation à s'enrichir de tous les pays méditerranéens qui souhaiteront apporter une contribution positive au projet, y compris ceux de l'Union européenne, membres de l'Union pour la Méditerranée.
Quels ont été les fonds mobilisés pour ce projet ?
Ce projet nécessitera la mobilisation financière de tous. Les Etats bien sûr, les organisations internationales, mais aussi et surtout, les entreprises qui seront les premières à bénéficier à terme, au Nord et au Sud de la Méditerranée, d'une main d'œuvre qualifiée et expérimentée. Elles ont un intérêt manifeste à soutenir le projet et à en garantir le succès. Les premières entreprises approchées n'ont d'ailleurs pas caché leur enthousiasme : elles sont prêtes à s'engager aux côtés des Etats.
Dans le cadre spécifiquement bilatéral, vous avez signé avec Mohammed Ameur, ministre chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, une convention en faveur de la mise en œuvre d'un programme de création de PME–PMI au Maroc par des ressortissants marocains. Dans quelle mesure accompagnerez-vous ce second projet ?
Vous avez raison d'évoquer ce projet, il me parait essentiel, car je considère que les ressortissants marocains résidant en France peuvent être des acteurs importants du développement de leur pays d'origine, et qu'il faut tout faire, partout, pour inciter, aider et faciliter les démarches de création d'entreprises. Mon ministère s'investit pleinement dans le programme d'appui que vous évoquez, puisque nous verserons une subvention initiale d'un million d'euros sur trois ans, avec l'objectif d'aider au moins 1.000 créateurs d'entreprises. Nous consacrons également d'importants moyens au développement de modules de formation alternée d'aide à la création d'entreprise, pour permettre à des cadres marocains d'accompagner leurs compatriotes au Maroc dans leurs démarches entrepreneuriales. Près d'une trentaine de cadres ont à ce stade bénéficié du dispositif.
Vous soutenez également des Projets de développement solidaire dans l'Atlas marocain dans le cadre du programme CORIAM : («Co développement Rural Intégré dans l'Atlas Marocain»). Cela entre-t-il dans le cadre de ces nouveaux modes de coopération développés par la France et basés davantage sur le soutien d'actions de proximité.?
Les projets de développement solidaire, comme ceux conduits dans le Haut Atlas marocain, font en effet l'objet de conventions avec des opérateurs qui connaissent le terrain et qui ont fait la preuve de leur efficacité. En l'occurrence, l'association «Migrations & développement », qui porte le programme de co-développement rural, CORIAM, est présente dans la région de Taroudant depuis plus de 20 ans et est unanimement reconnue par les populations locales comme un acteur de référence. En outre, ces conventions prévoient des points intermédiaires réguliers d'évaluation qui garantissent l'exécution et l'impact des actions conduites.
Pensez-vous qu'à terme, on puisse concevoir et coordonner des politiques migratoires qui permettraient à chaque État d'exploiter son potentiel humain et économique tout en faisant de l'espace méditerranéen un levier de développement et de prospérité partagée ?
J'en suis d'autant plus convaincu que c'est précisément ce que nous nous employons à mettre en œuvre, au niveau de la France comme de nos partenaires européens, avec les accords de gestion concertée des flux migratoires, les accords de mobilité ou encore le projet d'Office Méditerranéen de la Jeunesse. Tous ces instruments visent à développer une approche mutuellement bénéfique aux populations des pays d'accueil comme des pays d'origine. Ma conviction est claire sur ce sujet: pour que les migrations puissent constituer un facteur de développement et de prospérité, dans l'espace méditerranéen comme ailleurs, il faut des politiques de gestion migratoire responsables et équilibrées issues d'un dialogue approfondi entre les Etats.
La Méditerranée est au cœur de toutes les grandes problématiques de ce début du siècle (développement, migration, environnement…). Aussi, diriez-vous comme Bernard Kouchner, que c'est au Sud de l'Europe que l'avenir se joue ?
Dans un monde globalisé et interdépendant, l'avenir se joue partout, et pas seulement au Sud de l'Europe. Il n'y a pas de régions qui échappent à cette réalité. Néanmoins, je le reconnais volontiers ; la Méditerranée concentre un grand nombre des enjeux de ce 21ème siècle, notamment en matière migratoire ou encore d'environnement. C'est d'ailleurs cette conviction qui a conduit 43 Etats à lancer au sommet de Paris, le 13 juillet 2008, le projet d'Union pour la Méditerranée, lequel avance, au delà des difficultés institutionnelles, de façon concrète et positive, si j'en juge par les projets qui ont actuellement reçu un financement.
La coopération entre la France et le Maroc s'inscrit dans une longue tradition d'amitié, ce nouveau projet confirme-t-il la volonté de la France d'accompagner le Maroc dans la voie des réformes et du progrès mais dans une perspective plus égalitaire ?
La France est un partenaire historique du Maroc ; le lien qui nous unit est ancien et solide. Je suis confiant que, sur les sujets dont j'ai la charge, comme sur d'autres, notre collaboration sera à la hauteur de ce partenariat politique et humain d'exception.
Source : Le Matin
Il est indispensable de transformer la question de la mobilité des jeunes en gain futur de compétences
Arrêt sur l'Office méditerranéen pour la jeunesse, le pourquoi et le comment.
LE MATIN : «Nous allons commencer par la construction d'un réseau méditerranéen d'excellence, au bénéfice de tous les pays, par une mobilité qualifiante qui écarte la fuite des cerveaux», a déclaré M. Besson. Les objectifs de cet office vous conviennent et quelles propositions faites-vous de votre côté ?
MOHAMED AMEUR : Disons que c'est l'amorce d'un processus qui, nous l'espérons, nous permettra d'aller plus loin que le simple fait d'enregistrer les déplacements transfrontaliers des jeunes. Les considérations qui justifient notre adhésion à ce projet, mettent également en lumière l'avenir de nos jeunes, celui de leur intégration sociale, économique, culturelle dans l'espace de vie et de travail dans lequel ils auront librement choisi de vivre, quelle que soit leur origine. Elles posent aussi la question de leur rôle et place dans la construction et la dynamisation de l'espace méditerranéen commun que nous appelons de nos vœux. Concevoir la mobilité des jeunes talents ne doit pas occulter les contraintes d'intégration économique et sociale de toute une frange de cette population, dans tous les pays, directement confrontée aux crises économiques et à la difficulté aujourd'hui pour elles de se projeter de façon constructive dans l'avenir.
J'ai fait aux participants de la rencontre de Tanger quelques propositions pour porter l'action de l'office au-delà des limites qu'il se fixe au départ. La première est que nous souhaiterions rattacher la problématique de la mobilité des jeunes dans l'espace méditerranéen à celle de la mobilité des compétences au profit du développement de leur pays d'origine. Il est en effet indispensable de transformer la question de la mobilité des jeunes en gain futur de compétences pour les pays d'origine. La ponction de cerveaux qui se pratique actuellement peut alors être perçue non pas comme une perte irréversible et définitive pour ces pays mais donne lieu à la constitution d'une réserve d'experts établis à l'étranger sur lesquels ils peuvent compter à tout moment.
Aujourd'hui, les communautés expatriées comptent des profils hautement qualifiés dans différents secteurs de pointe qui contribuent de façon active à la promotion des pays d'accueil de par leurs compétences professionnelles mais aussi par leur intégration réussie au niveau social, économique, culturel, voire politique.
Nombre de ces compétences souhaiteraient appuyer de façon bénévole, ou sous la forme d'investissement, le développement de leurs pays d'origine. Ces derniers sont aujourd'hui engagés dans de nombreux chantiers de développement où ces compétences ont tout à fait leur place, de façon ponctuelle ou plus pérenne.
Concernant le drainage des cerveaux, celui-ci dites-vous ne doit pas être perçu comme une perte irréversible et définitive pour les pays du sud, mais comme un vivier d'experts établis à l'étranger et sur lesquels ils peuvent compter à tout moment. Concrètement, comment parvenir à cette fin ?
J'ai proposé qu'en complément au projet de l'Office, un programme de mobilisation des compétences et expertises développées dans les pays d'accueil soit mis en œuvre, au profit des pays d'origine. Il s'agira en sorte de construire un espace méditerranéen des talents, juniors et séniors confondus, dans différents domaines, notamment par la création de réseaux transnationaux des compétences qualifiées. Ce programme contribuerait à organiser l'échange d'expériences et d'expertises entre les pays partenaires sur des thématiques précises d'intérêt commun.
Pour être opérationnel, ce programme méditerranéen de mobilisation de compétences doit être doté de moyens humains et financiers, d'un calendrier de travail et d'un comité de pilotage stratégique pour suivre et évaluer son développement.
Le programme de mobilisation des compétences doit associer, dans le cadre d'une coopération multilatérale, les pays du bassin de la Méditerranée pour faciliter sa mise en œuvre et favoriser un rapport gagnant-gagnant pour les pays d'origine comme pour les pays d'accueil. Je donne en exemple l'action que nous menons au Maroc.
Nous avons engagé une stratégie et un plan d'action visant l'implication des compétences marocaines expatriées. Cette stratégie s'appuie sur la structuration de réseaux géographiques et thématiques des compétences, l'identification des domaines de développement auxquels elles souhaitent contribuer et l'intégration de cette contribution dans une coopération tripartite impliquant les acteurs locaux, les experts marocains ou binationaux à l'étranger et les pays d'accueil.
Vous avez beaucoup travaillé sur la mobilisation des compétences marocaines de l'étranger, en Allemagne, en Belgique, au Canada aux Pays-Bas avec l'idée clef de définir des partenariats où l'offre des compétences s'ajuste à la demande du Maroc.. Pouvez-vous nous en dire un mot ?
En effet, la première initiative sur cette voie a été la structuration du réseau germano-marocain et l'identification de projets viables qu'il pourrait soumettre, dans le cadre du partenariat bilatéral, aux acteurs du développement économique et social du Maroc. Ainsi, en novembre dernier à Fès, plus de 30 projets présentés dans ce cadre ont été adoptés et sont aujourd'hui en cours de finalisation ou d'exécution. Cette démarche nous l'avons reprise actuellement pour mobiliser nos compétences en France, en Belgique, aux Pays-Bas et au Canada et nous comptons la généraliser à tous les pays accueillant une diaspora marocaine potentiellement apte à s'y inscrire. Mais au-delà de la dimension intellectuelle ou économique de l'apport de ces Marocains du monde au développement de leur pays d'origine, notre programme cherche à valoriser les intégrations réussies dans les pays d'accueil et à montrer que ces concitoyens constituent un véritable vivier de talents qui n'est malheureusement pas toujours apprécié à sa juste valeur dans ces pays. Vous savez, le regard ostracisant que certaines sociétés jettent de plus en plus aux générations issues de la migration décourage ces talents et les force parfois à s'exprimer, à contrecœur, sous d'autres cieux.
Il faut donc que le projet défendu par l'Office tienne compte de cet aspect aussi de la migration. J'ai également soumis l'idée que l'Office intègre une composante offrant aux pays émetteurs les moyens de développer, à l'intention de leurs communautés expatriées, des politiques visant à faciliter et à encourager le processus de leur intégration, notamment celle des jeunes générations, dans les sociétés d'accueil. Ces politiques doivent être basées sur le juste équilibre entre deux exigences : pouvoir s'intégrer sans avoir à renier ses racines. Là aussi, j'ai fait part des expériences que nous menons, qui nous permettent de présenter, surtout aux jeunes issus de la migration, un produit culturel à même de répondre aux questions identitaires qu'ils pourraient se poser. Notre devoir est de leur proposer des réponses adaptées par l'intermédiaire d'institutions, de programmes éducatifs et de personnels dûment habilités, en collaboration avec les autorités compétentes des pays d'accueil. Nous faisons de notre mieux pour soutenir l'action de proximité des associations des Marocains du monde qui agissent dans le cadre de ces objectifs.
La priorité dans l'aide que nous accordons à ces associations va au renforcement de l'enseignement de la langue et de la culture marocaine. Cette action va se renforcer davantage quand deviendront opérationnels les nombreux centres culturels que nous instituons dans plusieurs villes à travers le monde. Ces centres nous seront très utiles pour faire de la culture un vecteur d'intégration. En présentant aux jeunes la possibilité de rester en contact avec leurs origines, nous leur donnons l'assurance nécessaire pour pouvoir affronter leur avenir. L'acquisition de cette double culture est pour nous un gage supplémentaire de réussite dans la promotion et la diffusion du respect des valeurs cardinales d'ouverture et de tolérance, si nécessaires au vivre-ensemble que nous recherchons.
L'actualité nous montre des événements extrêmement douloureux où de jeunes émigrés en situation irrégulière sont arrachés de leurs foyers. En avez-vous parlé avec votre homologue ?
Oui, car l'accompagnement de ceux qui, pour une raison ou une autre, se trouvent contraints d'interrompre leur séjour et de rentrer dans leur pays d'origine, est d'une nécessité absolue pour compléter le dispositif de notre projet d'Office. L'interruption de séjour se fait parfois de manière brusque et brutale, ne laissant ni aux jeunes ni au pays qui doit accueillir leur retour, le temps nécessaire d'organiser des conditions de vie dignes et sécurisantes pour leur avenir. A ces jeunes, il faut offrir la chance de bénéficier soit d'une formation qualifiante, soit d'une subvention pour réaliser un projet d'entreprise, soit de toute autre forme d'aide à la réinsertion qui les mettrait à l'abri des risques liés à la précarité de leur situation et, surtout, de la tentation de revenir par des voies irrégulières, et souvent périlleuses, aux pays qui les ont rejetés. Cette idée a été soumise aux participants. J'espère qu'elle aura laissé un écho favorable.
Source : Le Matin
Après une manifestation dans les rues de Paris ce samedi, un collectif de sans-papiers traversera la France à pied pour obtenir la régularisation de leur situation.
Destination: Nice. Une centaine de personnes prennent ce samedi la route depuis Paris pour une marche de près de 1000 kilomètres, programmée sur la totalité du mois de mai. Organisée par le Ministère de la régularisation de tous les sans-papiers, qui rassemble plusieurs collectifs de défense des sans-papiers, la manifestation vise à obtenir la régularisation de tous les immigrés clandestins.
Le cortège doit partir de Paris ce samedi après-midi, après une manifestation prévue à 14 heures entre République et Havre-Caumartin. Puis la caravane prendra la direction de Vitry-sur-Seine, première étape du périple. Le convoi compte actuellement une centaine de personnes, essentiellement des membres de la Coordination 75 des sans-papiers (CSP 75), mais aussi de différents partis politiques et associations. Les participants espèrent que d'autres marcheurs viendront les rejoindre sur les différentes étapes, pour une partie ou la totalité du trajet.
Le Ministère de la régularisation de tous les sans-papiers a en effet obtenu le soutien de nombreuses associations, notamment le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (MRAP), Droit au logement (DAL), Droits devant ou encore Réseau éducation sans frontières (RESF). Plusieurs partis politiques, comme le NPA et le Parti communiste, se sont également associés au projet.
Dénoncer la responsabilité des chefs d'Etat africains
Le convoi de marcheurs effectuera entre 35 et 40 kilomètres par jour. Le trajet de la marche a été défini en fonction du soutien de municipalités et de l'aide apportée par des associations au niveau local pour fournir les hébergements et les repas. «Nous avons un hébergement dans presque toutes les étapes. Nous serons dans des gymnases ou chez nos soutiens et parfois sous la tente. Chaque marcheur part équipé d'une tente et d'un sac de couchage», explique Ohran Dilber, porte-parole de la Coordination des sans-papiers turcs et kurdes.
Les marcheurs comptent arriver à Nice juste à temps pour l'ouverture du sommet France-Afrique qui se déroulera les 31 mai et 1er juin prochains. «2010 marque le cinquantième anniversaire de la France-Afrique, et c'est aussi l'année de l'Afrique en France», remarque Djibril Diaby, responsable communication de la CSP 75, pour justifier la programmation de cette action. Les marcheurs espèrent à cette occasion être reçus par les chefs d'Etat africains et français.
Parallèlement à la marche, des manifestations et meetings seront organisés tout au long du parcours, notamment à Lyon le 14 mai et à Marseille le 28 mai. «C'est une marche qui va marquer l'histoire des sans-papiers en France», s'enthousiasme Anzoumane Sissoko, porte-parole de la CSP 75. Outre dénoncer la politique française en matière d'immigration, il espère que cette marche interpellera les chefs d'Etat africains sur leur responsabilité dans la situation des clandestins en France. «En laissant faire la politique française de rapatriement et en adhérant à la politique d'expulsion par la délivrance de laissez-passer, ils sont la première cause de cette situation.»
Gagner en visibilité
Pour se faire entendre, comme pour se faire voir, le collectif sera accompagné d'une petite équipe chargée de réaliser des sons et vidéos. Les reportages seront disponibles librement sur Internet, par le biais d'un blog audio, mais aussi sur la plateforme dailymotion. L'équipe compte diffuser un témoignage par jour et un reportage audio par semaine, ainsi qu'un montage vidéo tous les quatre à cinq jours. «Nous pensons également faire un documentaire à la fin du mois, qui retracera l'ensemble de la marche, explique Oriane Descout, l'une des vidéastes. Nous nous inscrivons dans une démarche participative afin de ne pas rester dans l'image exclusivement militante des sans-papiers. Les marcheurs prendront part au tournage.»
Le ministère de la régularisation de tous les sans-papiers espère par cette action acquérir en visibilité, autant à l'échelle nationale qu'internationale. «Il faut sans cesse inventer de nouvelles formes d'actions pour se faire entendre», constate un membre du ministère, qui rappelle que le combat pour une régularisation massive dure depuis 1996.
Source : Libération.fr
Plusieurs dizaines de personnes ont rendu hommage, samedi à Paris, à la mémoire du Marocain Brahim Bouarram, victime d'un crime raciste commis en 1995 à l'occasion du défilé du 1-er mai par des militants du parti d'extrême droite, le Front National (FN).
Ce rassemblement annuel en présence du fils de la victime, Said (24 ans), a réuni des militants associatifs sur les lieux du crime, près du Pont du Carrousel d'où Brahim avait été jeté dans la Seine par ses assassins.
Auparavant, le maire socialiste de Paris Bertrand Delanoë avait déposé une gerbe de fleurs au pied de la plaque portant l'inscription "A la mémoire de Brahim Bouarram, 1965-1995, victime du racisme, assassiné en ces lieux le 1-er mai 1995", à l'initiative de sa mairie en signe d'engagement de la ville et de ses habitants contre le racisme et la discrimination.
Brahim Bouarram, âgé de 29 ans au moment des faits, se promenait tranquillement près du fleuve traversant Paris quant il avait été agressé par des jeunes nazillons sortis du cortège du FN, avant d'être jeté à la Seine où il avait péri par noyade.
Arborant une pancarte où l'on peut lire "Pour que la mémoire de Brahim Bouarram et toutes les victimes de racisme reste vivante", les manifestants dont plusieurs Marocains, réunis à l'appel de différentes associations de défense des droits des migrants et de lutte contre le racisme en France, ont exigé la poursuite en justice et la condamnation sévère de tous les crimes racistes.
Les associations signataires de l'appel ont souligné que depuis l'assassinat de Brahim Bouarram, d'autres noms sont venus allonger la sinistre liste des victimes de crimes racistes.
"Si toutes les victimes ne connaissent pas la fin tragique de Bouarram, les actes sont, eux, tout aussi immondes, car ils se nourrissent de la même source, la haine, et suivent la même trajectoire, le rejet de l'autre", ont-elles relevé.
Les manifestants ont saisi cette occasion pour dénoncer "les politiques racistes et xénophobes qui criminalisent les immigrés et violent leurs droits" en France, une situation aggravée par le lancement des débats sur l'identité nationale et la burqa, de nature à "stigmatiser cette composante de la société française".
Etaient notamment présents à ce rassemblement, des représentants de l'Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF), du Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (MRAP), de la Ligue française des droits de l'Homme et de plusieurs partis politiques français.
Le maire de Paris avait, à son tour, réaffirmé sa condamnation de l'assassinat de Brahim Bouarram, "un acte abjecte dirigé contre un homme simplement par ce qu'il est arabe".
Il a dit regretter l'instrumentalisation par certains partis du débat sur l'identité nationale de la France et la burqa, motivé, selon lui, par des considérations électorales destinées à "récupérer les voix" de l'extrême droite.
Pour M. Delanoë, l'identité de la France "s'enrichie des apports culturels des uns et des autres".
Source : MAP
Une ligne aérienne directe reliant Las Palmas à Marrakech a été mise en service vendredi, avec un vol inaugural qui a transporté une dizaine d'agents de voyages canariens.
La Compagnie "Islas Lineas Aereas" a programmé deux fréquences régulières par semaine, pour une capacité de 70 sièges, chaque vendredi et lundi, avec une durée de vol n'excédant pas 2 heures.
Lors de leur séjour qui durera jusqu'au 3 mai, les TO Canariens pourront, à travers des visites guidées dans nombre de monuments historiques et de sites touristiques, explorer les potentialités touristiques que recèle cette ville et son arrière pays.
Au menu figurent également une série de rencontres avec les professionnels du secteur autour des moyens de promouvoir et renforcer la coopération dans le domaine du tourisme entre les deux destinations.
Dans une déclaration à la MAP, M. Taoufik Madih, représentant de la compagnie aérienne au Maroc s'est dit satisfait de l'ouverture de cette ligne aérienne directe reliant Las Palmas à Marrakech en 2 heures seulement, au lieu d'un jour que les vols classiques via Madrid duraient.
Il a précisé que ce nouveau vol permettra de promouvoir le tourisme entre les deux destinations et inciter les Marocains résidant à Las Palmas à venir nombreux passer leurs vacances au Maroc, relevant que Las Palmas constitue un important marché émetteur de touristes et représente, de ce fait, une valeur ajoutée pour la destination Marrakech qui dispose d'une grande capacité d'accueil.
De son côté, le directeur commercial de cette compagnie, M. Santiago Villar, s'est dit fier de l'ouverture de cette ligne aérienne directe, précisant qu'elle va faciliter le transit des touristes en provenance des deux destinations.
Par ailleurs, le Conseil Régional du Tourisme (CRT de Marrakech) a été invité par la compagnie aérienne "Islas Lineas Aereas", à prendre part à un Salon du tourisme et du transport qui aura lieu à Tenerife du 5 au 7 Mai prochain.
A rappeler que l'Espagne est le 2ème plus grand marché émetteur de touristes pour Marrakech, en termes d'arrivées et de nuitées de touristes étrangers.
La ville de Marrakech a accueilli durant l'année 2009, prés de 117.668 touristes espagnols ayant généré quelque 335.907 nuitées dans les hôtels classés de la ville, avec une durée moyenne de séjour de 3 jours.
Source : MAP
Des centaines de pèlerins juifs, en majorité originaires d'Essaouira résidant à l'étranger, se sont retrouvés dans le village d'Aît Bayyoud (à 70 km de la ville d'Essaouira) pour célébrer la hailoula du Rabbi Nessim Ben Nessim.
Une cérémonie a été organisée vendredi, premier jour du moussem, à laquelle ont pris part, outre les pèlerins juifs venus de plusieurs pays, le gouverneur de la province d'Essaouira, M. Nabil Kharroubi, le président du conseil provincial des oulémas et les représentants des autorités locales.
Les pèlerins, dont plusieurs ont été accompagnés de leurs enfants, ont souligné les liens profonds qui les lient au Maroc, pays d'ouverture et de tolérance, et exprimé leur loyauté et leur indéfectible attachement au glorieux Trône Alaouite.
L'assistance a élevé des prières pour le repos de l'âme de Feu SM Hassan II et de Feu SM Mohammed V, implorant le très-Haut de préserver SM le Roi Mohammed VI et de combler le Souverain en les personnes de SAR le Prince Héritier Moulay Al Hassan, de SAR le Prince Moulay Rachid et de l'ensemble des membres de l'illustre Famille Royale.
Intervenant à cette occasion, M. Kharroubi a mis en exergue les significations de cette fête "riche en symboles ". "Elle donne la preuve de votre profond attachement à votre religion, à vos traditions ancestrales et constitue le témoignage de votre fidélité à votre pays", a-t-il dit.
Il a également invité les membres de la communauté juive à être les ambassadeurs de leur pays d'origine, qui a entrepris des réformes audacieuses dans différents domaines.
Pour sa part, le président de la communauté juive d'Agadir, et président des lieux saints du Sud, M. Simon Lévy, a fait remarquer que "notre présence ici témoigne encore une fois de notre attachement à nos traditions ancestrales, caractérisées par le pèlerinage religieux au Saint vénéré Rabbi Nessim Ben Nessim, qui abrite dans un recueillement absolu toutes nos pensées et toutes nos prières, dans lesquelles une grande place a toujours été réservée à notre Roi, guide suprême de la nation".
Cette fête religieuse "nous offre une fois encore l'opportunité d'évoquer, avec fierté, l'œuvre édificatrice de progrès entreprise depuis l'indépendance par Feu SM Hassan II, que Dieu l'ait en sa sainte miséricorde, et aujourd'hui parfaitement assumée par son digne successeur SM le Roi Mohammed VI", a-t-il dit.
M. Levy a lancé un appel à toutes les communautés juives, présentes ou représentées à ce moussem, "pour venir investir au Maroc, leur patrie de naissance, creuset de leur histoire et de leur culture, pays de tolérance, réputé pour sa stabilité".
"Le Maroc, notre terre natale, restera à jamais notre fierté", a-t-il dit.
Les trois jours de célébration de la hailoula du Rabbi Nessim Ben Nessim, offrent l'occasion aux pèlerins et aux invités de vivre ensemble des moments exceptionnels dans un esprit de fraternité et une mémoire partagée entre musulmans et juifs.
Source : MAP
L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a demandé vendredi aux autorités italiennes d'ouvrir une enquête sur la situation "absolument déplorable" des travailleurs immigrés à Castel Volturno (sud de l'Italie).
L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a demandé vendredi aux autorités italiennes d'ouvrir une enquête sur la situation "absolument déplorable" des travailleurs immigrés à Castel Volturno (sud de l'Italie).
"Des centaines de travailleurs migrants sont actuellement exploités à Castel Volturno", à 35 km au nord-ouest de Naples, a dénoncé l'organisation basée à Genève.
Outre l'ouverture d'une enquête, l'OIM souhaite que "des mesures puissent être prises contre ceux des employeurs qui sont en contact avec le crime organisé", a indiqué vendredi à la presse M. Jean-Philippe Chauzy, porte-parole de l'OIM.
"Tous les migrants à Castel Volturno font habituellement des journées de travail de 12 heures pour 20 à 25 euros par jour et sont logés dans des taudis insalubres", selon Carmela Godeau, directrice-adjointe du bureau de l'OIM pour la région méditerranéenne.
"Les migrants sont victimes de violence. Sur leur salaire journalier d'une vingtaine d'euros ils doivent payer pour une habitation qui est extrêmement basique, pour la nourriture, pour l'eau, pour les déplacements entre le lieu où ils passent la nuit et le lieu du travail", a expliqué M. Chauzy.
Selon un rapport de l'OIM, les migrants d'Afrique sub-saharienne sont habituellement employés dans les secteurs de l'agriculture et de la construction tandis que les migrants d'Afrique du Nord sont souvent employés pour cueillir les fraises. Ceux d'Inde et du Pakistan travaillent plutôt à la production de fromage.
Source : Le Matin.ch/AFP
L'expérience des réseaux associatifs marocains en France montre qu'"il n'y a pas de contradiction entre l'intégration des migrants dans le pays d'accueil et le maintien de leurs liens avec le pays d'origine", a souligné, jeudi soir à Paris, le chercheur français Thomas Lacroix, de l'International Migration Institute (Université d'Oxford).
"Leur intégration dans le pays d'accueil leur a permis d'avoir accès à des ressources publiques pour monter des projets de développement dans leur pays d'origine", a-t-il confié à la MAP, en marge d'une rencontre sur la question d'intégration des migrants.
Lors de cette rencontre, ce spécialiste de la migration, qui a travaillé beaucoup sur le cas marocain, a mis en avant différents projets de développement (électrification, construction d'écoles, alphabétisation, activités génératrices de revenu etc.) réalisés au Maroc, grâce à l'action de ces réseaux, en particulier dans le sud marocain, "l'une des anciennes zones de migration vers la France et l'Europe en général".
L'action des réseaux de migrants marocains a gagné en maturité à travers le temps, à la faveur de l'évolution de la composante migratoire et d'un contexte politique favorable dans le pays d'origine, a-t-il indiqué.
L'Etat marocain, a-t-il précisé, encourage la société civile et les associations d'émigrés en particulier à concrétiser leurs projets dans le cadre d'une approche de codéveloppement, ce qui leur a permis de professionnaliser leurs structures en s'orientant à la création d'ONG à même de mobiliser les bailleurs de fonds.
Le chercheur a également mis l'accent sur la contribution de la jeune génération de migrants et des compétences marocaines établies à l'étranger qui ont apporté de nouvelles méthodes de travail à l'action associative.
Source : aufait/MAP
Le Comité pour la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille a demandé, vendredi à Genève, à l'Algérie de "prendre toutes les mesures nécessaires pour restituer les biens légitimes" des Marocains expulsés d'Algérie en 1975.
Présentant ses observations finales sur le rapport de l'Algérie, qu'il a examinées lors de sa 12ème session, ledit Comité "recommande à l'Algérie de prendre toutes les mesures nécessaires pour restituer les biens légitimes des travailleurs migrants expulsés, y compris pour ce qui est des travailleurs migrants marocains expulsés par le passé, ou pour accorder à ces travailleurs une indemnisation adéquate, conformément à l'article 15 de la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille".
La question des Marocains expulsés d'Algérie en 1975 avait été, rappelle-t-on, soulevée, mardi, dans le cadre de cette session dudit Comité qui a examiné cette semaine le rapport de l'Algérie sur les mesures prises par ce pays, conformément à la Convention internationale sur la protection des droits des travailleurs migrants.
Intervenant à cette occasion, la rapporteuse du Comité pour l'examen du rapport de l'Algérie, Mme Myriam Poussi Konsimbo avait en effet interpellé le représentant permanent de l'Algérie auprès des Nations Unies à Genève, Idriss Jazaïry au sujet des Marocains expulsés d'Algérie. Elle avait déclaré qu'"une information a été portée à sa connaissance selon laquelle en 1975, environ 45.000 familles de Marocains qui vivaient en Algérie, représentant entre 350.000 et 500.000 personnes, auraient été expulsées dans des conditions inhumaines".
"Cette information est-elle fondée et si oui, quelles sont les raisons qui ont conduit à cette situation ? Cela s'est-il fait conformément à la législation en vigueur en Algérie, c'est-à-dire sur fondement juridique ? le Gouvernement algérien a-t-il pris des initiatives pour garantir une réparation aux victimes de cette situation ?", s'était interrogée Mme Myriam Poussi Konsimbo.
Dans ses observations sur le rapport de l'Algérie, le Comité pour la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille s'est, par ailleurs, dit préoccupé du fait du non respect par Alger du droit d'appel en cas d'expulsion d'un travailleur migrant irrégulier, dans les cas où le décret d'expulsion émane d'un wali.
Le Comité regrette également que l'Algérie ne lui ait pas fourni de réponse s'agissant des allégations faisant état de plusieurs cas d'expulsions collectives de migrants subsahariens, et demande à cet égard à ce pays d'enquêter sur ces allégations.
Le Comité se dit en outre préoccupé que les travailleurs migrants irréguliers en attente d'expulsion d'Algérie puissent être privés de liberté pendant des périodes prolongées et que les ordres de détention les concernant puissent en principe être prorogés indéfiniment. Il s'inquiète aussi de l'actuel projet de loi algérien visant à criminaliser la tentative d'émigration irrégulière.
Le Comité pour la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille est un organe composé d'experts indépendants qui surveille l'application de la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille par les Etats parties.
Source : MAP
Un nouveau projet baptisé "Insertion professionnelle des jeunes en situation précaire : défis et opportunités'' a été lancé, vendredi à Casablanca.
Ce projet s'assigne pour objectif l'intégration de 150 jeunes par an à la vie professionnelle à travers la création de trois cellules d'orientation et d'insertion professionnelle au sein des associations partenaires opérant à Casablanca, Khouribga et Fès, ont annoncé les initiateurs de ce projet lors d'une conférence de presse.
Cette initiative permettra également d'adapter l'insertion professionnelle à de nouvelles catégories de populations vulnérables, dont les détenus et ex-détenus ainsi que les jeunes défavorisés et "à fort potentiel migratoire", ont-ils ajouté.
Le coût total de ce projet, d'une durée de deux ans, est de 292.000 euros, financé en totalité par la Fondation suisse Drosos.
Le projet s'appuie sur une méthodologie spécifique qui privilégie le diagnostic et l'étude, le renforcement des capacités des ressources humaines des associations locales partenaires et la sensibilisation à l'employabilité et à l'entreprenariat.
Il est mené par PlaNet Finance, organisation de solidarité internationale oeuvrant pour le développement de la micro-finance, en partenariat avec l'Association des Amis des Centres de Réformes et de Protection de l'Enfance (Casablanca), Association des Amis et Familles des Victimes de l'Immigration Clandestine (Khouribga) et le Centre Chorouk (Fès).
Source : MAP
Deux artistes peintres marocains, Said El Jaroudi et Nourdine Bouali ont été invités à exposer leurs travaux plastiques à la clinique d'Hémato-Oncologie de l'hôpital Brugmann de Bruxelles.
Cette exposition, mue par le souci d'apporter un soutien psychologique aux patients du pavillon des soins intensifs, est organisée par la Maison des Cultures et de cohésion sociale de la commune de Molenbeck-Saint Jean et l'hôpital Brugmann avec le soutien du fonds social européen.
Les œuvres des deux artistes peintres marocains, qui ont déjà marqué la capitale belge de leur empreinte spirituelle, expriment une exposition de nouvelle tendance confirmant un talent constant chaque fois renouvelé.
Après une enfance et une jeunesse passée en Allemagne pour Sail El Jaroudi et aux Pays Bas pour Nourdine Bouali, les deux peintres ont choisi la Belgique comme espace de séjour pour donner, à travers leurs travaux, une autre image de l'immigration marocaine. Leurs expositions sont toujours autant de messages qui interpellent les citoyens du Monde.
Cette nouvelle rencontre s'inscrit dans leur philosophie d'agir et c'est à Brugmann cette fois-ci qu'ils ont accroché leurs œuvres qui sont un témoignage poignant de l'histoire culturelle et sociale marocaine.
En effet, la quarantaine de tableaux en couleurs chaudes du Sud de la Méditerranée est une esquisse d'un réel en phase avec le présent où s'entrecroisent plusieurs courants. Leur peinture "sociale" est une narration des scènes de vie quotidienne de villages reculés, de gens ordinaires contemplatifs ou vaquant à leurs occupations, de natures mortes, de costumes traditionnels.
Nourdine Bouali, diplômé de l'école des Beaux Arts de Tétouan et ancien enseignant des Arts plastiques dans la même ville, et Said El Jaroudi, artiste peintre autodidacte, ont expliqué que le principe de cette exposition est de rapprocher les malades de leur pays d'origine en les réconfortant.
Certes, les patients de la clinique d'hémato-oncologie sont pour la plupart d'origine marocaine, d'où le souci pour la direction de l'établissement de chercher à "atténuer l'angoisse de la maladie et la peur du passage de la vie à la mort", a pour sa part expliqué la responsable de la Maison des cultures et de la Cohésion sociale de Molenbeck-Saint Jean.
L'ambition spirituelle a été naturellement atteinte dans la mesure où de nombreux patients et leurs familles ont adhéré pleinement au noble projet, premier du genre dans les hôpitaux bruxellois. Dans cette nouvelle ambiance, des patients ont participé à l'accrochage des toiles, d'autres nostalgiques ont préféré commenter les paysages par des anecdotes alors qu'une malade belge en phase terminale, artiste en herbe, a préféré l'achat d'une toile qu'elle veut à son chevet.
L'une des particularités de cette exposition est l'absence de vernissage qui aurait été inopportun dans une telle unité. Malgré tout, la magie "poignante" de l'événement a été omniprésente. Elle fut rehaussée par la luminosité de l'œuvre dans son ensemble, le geste pictural d'artistes en quête d'exploration des concepts et de la matière notamment.
Tel un triangle où artistes, toiles et patients dialoguent, la peinture dans ce lieu devient une complicité qui se définit comme une philosophie du partage entre différents horizons et sensibilités sociales, culturelles et artistiques.
Le soin ultime est de donner "une certaine humanisation aux couloirs froids d'un hôpital" et sensibiliser par ce biais le personnel soignant tout en facilitant la prise en charge de l'autre", ont souligné les organisateurs, dont le vœu pieux est de parvenir à une forme de "bonheur serein".
La clinique de l'hôpital Brugman a d'ailleurs lancé un projet multiculturel qui sera financé par le "plan national cancer". Le principe de base sera de monter des expositions similaires qui aideront aussi bien les familles que les patients hospitalisés mais également le personnel médical et paramédical.
Le but recherché serait l'éveil au dialogue, la connaissance de la culture de l'autre, ce qui faciliterait l'amélioration du lieu d'accueil, une meilleure formation des soignants et la prise en charge de l'autre.
Source : MAP
Un club de football amateur de Nimègue a annoncé samedi 1 mai, vouloir réduire la part de ses joueurs d'origine immigrée au cours des deux prochaines saisons.
Quick 1888 a anoncé dans un communiqué vouloir pour la saison 2011-2012 atteindre «une répartition d'un minimum de 50%-50%» entre ses joueurs d'origine néerlandaise et ceux d'origine étrangère, respectivement appelés «autochtones» et «allochtones» aux Pays-Bas.
La section football du club, qui veut ainsi que «le ratio entre les footballeurs autochtones et allochtones soit le reflet de la société», s'est fixé comme objectif de ne plus avoir que 30% de joueurs d'origine étrangère dans l'ensemble de ses effectifs à l'orée de la saison 2012-2013.
La mairie de Nimègue a annoncé samedi qu'elle allait rencontrer mardi des responsables du club afin de trouver une «solution» autour de cette nouvelle politique de recrutement, a déclaré à l'AFP Sandra Bronkhorst, une de ses porte-parole.
La ville «prend les problèmes du club au sérieux», a ajouté la porte-parole. «Mais limiter le nombre des membres d'origine étrangère n'est pas une solution.»
L'intégration des immigrés aux Pays-Bas est devenu un des thèmes majeurs de société, notamment véhiculé par le Parti pour la liberté (PVV) d'extrême droite.
Source : 2O Minutes
Plusieurs dizaines de milliers de personnes avaient commencé à se rassembler samedi à Los Angeles pour défiler massivement contre la loi migratoire très répressive adoptée récemment par l'Arizona (sud-ouest), qui suscite une levée de boucliers des organisations de défense des droits civiques.
Les organisateurs attendaient des centaines de milliers de participants aux manifestations organisées dans l'ensemble du pays pour s'opposer à la loi controversée et demander une vaste réforme de l'immigration au niveau national.
Des manifestations étaient prévues dans quelque 70 villes. A Los Angeles, les pompiers ont estimé le défilé à environ 60.000 personnes samedi à la mi-journée, et des vedettes comme la chanteuse hispanique Gloria Estefan s'exprimaient au micro.
Pour un des organisateurs, Nativo Lopez, président de la Mexican American Political Association, la loi d'Arizona "donne toutes les raisons aux travailleurs, aux immigrés, aux femmes, aux jeunes, aux syndicalistes et à leurs sympathisants de manifester".
Le centre de Los Angeles devait être le théâtre d'un défilé de plus de 100.000 personnes. En 2006, une manifestation similaire avait réuni environ un million de personnes.
Les organisateurs comme la police de Los Angeles ont assuré que la manifestation se déroulerait dans le calme sans les débordements intervenus lors d'un défilé du 1er mai en 2007.
"Je pense que c'est précisément ce que l'opposition veut: une réaction négative mais ce n'est pas ce que nous allons faire. Quand vous répondez négativement vous avez des résultats négatifs", a affirmé sur la chaîne de télévision ABC7, Yazmin Duarte qui compte manifester.
"Nous avons l'intention que cela se passe de façon pacifique et avec espoir", a-t-il ajouté.
Les protestataires étaient encouragés à brandir des drapeaux nationaux à la bannière étoilée plutôt que des drapeaux de leurs pays d'origine afin d'apparaître comme de loyaux patriotes.
"Je suis ici depuis l'âge de trois ans", affirmait Jose Luis, un adolescent de Los Angeles, les épaules couvertes d'un drapeau. Bien qu'il ait brandi un drapeau mexicain dans le passé, il estime maintenant qu'il s'agit "de soutenir ce pays".
"Obama, entends-nous", "Nous combattrons jusqu'à la mort", pouvait-on lire sur des pancartes promenées sur une camionnette.
La loi d'Arizona criminalise le fait d'être sans papiers et exige que la police détermine si les citoyens sont présents dans le pays de façon légale.
Les défenseurs des droits de l'homme affirment que la loi conduit à appliquer le "délit de faciès" mais les autorités insistent sur le fait que le texte interdit expressément aux officiers de police d'arrêter des personnes en raison de leur appartenance raciale.
La gouverneur d'Arizona, Jan Brewer, a indiqué que la loi, populaire dans les sondages nationaux, était nécessaire pour rendre étanche la frontière de l'Etat avec le Mexique, principal point d'entrée des immigrés sans-papiers.
Mme Brewer a promulgué vendredi quelques amendements au texte original -- les contrôles ne pourront être effectués qu'en cas de délit présumé et non selon le bon vouloir de la police -- mais les associations les jugent encore insuffisants. Plusieurs d'entre elles ont prévu de contester la loi devant les tribunaux.
Les consulats à Los Angeles de nombreux pays latino-américains (Mexique, Bolivie, Brésil, Costa Rica, Equateur, Salvador, République Dominicaine, Pérou et Guatemala) ont assuré leurs ressortissants d'Arizona de leur soutien, et leur ont demandé de manifester samedi "dans le respect des lois américaines".
Source : AFP
En déplacement au Maroc du 29 avril au 1 mai, le ministre français de l'immigration Eric Besson, a signé jeudi une déclaration commune avec Mohamed Ameur, ministre délégué chargé de la Communauté marocaine à l'étranger, pour « placer les Marocains de France au cœur de la mobilisation de nouvelles ressources pour contribuer au développement économique du Maroc ».
La déclaration, signée par les deux ministres à l'issue d'une conférence de presse à Tanger le 29 avril 2010, fait partie d'une feuille de route, proposée par M. Besson au Maroc et qui inclut également un renforcement des migrations circulaires entre le Maroc et la France. Elle prévoit la mise en œuvre d'un programme d'appui à la création de petites et moyennes entreprises (PME) au Maroc par les ressortissants marocains en France. Le ministère, dont les compétences regroupent pas seulement l'immigration, l'intégration, et l'identité nationale, mais aussi le développement solidaire, versera au nom de ce dernier volet une somme initiale d'un million d'euros au ministère marocain des MRE qui, quant à lui, s'engage de la mise en œuvre du programme. Une stratégie nationale devra être établie pour faciliter et appuyer les initiatives économiques de la diaspora, mettre en place un dispositif d'accompagnement et informer les MRE de ce dispositif.
Un effort à saluer, mais les moyens financiers accordés par la France ne sont pas énormes. 1 million d'euros de soutien pour la création d'au minimum 1000 entreprises de MRE, cela revient à pas plus de 1000 euros par projet. Cependant, cette subvention s'ajoute à un programme déjà en place du ministère des MRE, à savoir le programme MDM Invest. Ce dernier combine un investissement initial personnel de 25% avec une aide étatique à hauteur de 10% et un crédit bancaire qui peut atteindre 65% des coûts de projet.
D'autre part, M. Besson a mis en avant un autre projet que soutient la France à travers l'Agence Française de Développement (AFD): l'appui à la formation professionnelle, notamment à travers la formation de formateurs. 29 des 30 premiers participants marocains d'un cursus de formation d'instructeurs et d'accompagnateurs à la création d'entreprises ont été diplômes vendredi 30 avril en présence d'Eric Besson et de Mohamed Ameur. La formation est assurée par l'agence pour la coopération internationale et le développement local en Méditerranée (ACIM). Des cadres de la Fondation Banque Populaire pour la création d'entreprises et de l'ANAPEC ont profité de cette première formation, formation qui est soutenue à hauteur de 230 000 euros par la France.
Ces projets pour soutenir les MRE à venir investir et s'implanter au Maroc démontrent bien l'ambiguïté des compétences de M. Besson, car lui-même est responsable d'assurer l'intégration des Marocains en France. Les uns doivent s'intégrer en France, les autres partir pour investir au Maroc, leur pays d'origine.
Mais le ministre n'y voit pas de contradictions, car les préconditions à l'intégration en France seraient, selon lui, de connaître la langue, d'avoir une chance de trouver un travail et un logement. Tout ceux qui ne réunissent pas ces conditions ne devraient pas migrer en France.
Dans ce contexte, le soutien d'entrepreneurs MRE au Maroc ne fait pas seulement partie d'un dispositif du développement solidaire, mais pourrait aussi aider, selon M. Besson, à un développement local qui empêcherait les Marocains de partir en créant des emplois sur place.
« La migration voulue, la migration de quelqu'un qui a vraiment envie de partir, pourquoi pas », mais la migration par pure nécessité économique, ce serait, selon M. Besson, « un gâchis pour tout le monde. » Jugement dur!
Source : Yabiladi
La richesse et la diversité du patrimoine culturel marocain ont été à l'honneur lors de l'événement "Destination Maroc" organisé, jeudi, dans la ville canadienne de Matane (700 kms au nord de Montréal sur la côte de la Gaspésie).
A travers sa participation à ce premier évènement du genre organisé par la ville de Matane, dans le cadre d'un programme initié par la Mairie de Matane appelé "Les Cabarets de la Culture", le Maroc vise à faire découvrir aux professionnels et au public matanais la richesse et la diversité du patrimoine culturel et historique, ainsi que les innombrables atouts naturels et touristiques du Royaume qui devient une destination de plus en plus prisée par les voyageurs.
Durant trois jours, les Matanais découvriront les différentes facettes culturelles du Maroc à travers des thèmes sur fond de gastronomie et costumes traditionnels tels que les caftans ainsi que des présentations d'objets artisanaux.
Pas moins de 700 jeunes étudiants du CEGEP (Collège d'enseignement général et professionnel) de Matane, du primaire au secondaire, seront au rendez-vous lors de cette manifestation qui permettra de hisser haut les couleurs nationales sur le fronton de l'hôtel où se déroule l'événement.
Intervenant lors de cet événement, la Consule générale du Maroc à Montréal, Mme Souriya Otmani, a qualifié de "fort appréciable" cette initiative "dans la mesure où l'objectif est de faire découvrir aux Matanais, et surtout aux jeunes étudiants des CEGEP, les différentes facettes sociales et culturelles du Maroc", mais également de permettre aux membres de "nos communautés respectives de développer davantage les liens d'amitié et de coopération qui unissent le Maroc au Québec et au Canada".
"Les différentes activités et kiosques programmes, les ouvrages sur le Maroc mis à disposition dans le cadre de cet événement n'auront pas manqué de donner aux visiteurs un aperçu même modeste, de la richesse et de la diversité du patrimoine culturel marocain", a-t-elle ajouté, rappelant que "Si la culture marocaine est si diversifiée, c'est surtout en raison du fait qu'elle est vieille de plusieurs millénaires".
"Le Maroc est un creuset de civilisations. Il a en effet toujours été et continue d'être un carrefour de civilisations", s'est-elle réjouie.
"Le Maroc puise ses racines dans une mosaïque de cultures qui sont les cultures Amazighe, arabe, islamique, andalouse, africaine, juive, phénicienne, carthaginoise, romaine et européenne", a souligné Mme Otmani, expliquant que "ce sont donc tous ces multiples apports extérieurs combinés à des traditions locales très enracinées dans l'histoire qui ont donné au pays cette diversité culturelle exceptionnelle".
"Cependant et bien que le Marocain soit jalousement et fièrement attaché à son patrimoine, il est tout aussi animé d'un esprit d'ouverture, de découverte et d'échange avec l'autre et avec le reste du monde", a-t-elle indiqué.
Elle a aussi saisi l'occasion pour lancer un appel aux Matanais à venir découvrir le Maroc, "d'autant plus que notre pays connaît actuellement et depuis l'accession au trône" de SM le Roi Mohammed VI, une dynamique de développement et de changement sans précédent dans tous les domaines.
L'événement "Destination Maroc" s'est déroulé en présence notamment de plusieurs responsables à la Mairie de la ville de Matane, du Directeur du CEGEP de Matane, des membres du Conseil de la ville, du représentant de l'ONMT, et des membres de la Communauté marocaine du Québec.
Source : MAP
Le groupe de travail sur les mineurs marocains s'est réuni pour la première fois, hier matin, au siège administratif de l'Agence nationale pour la garantie des droits des mineurs (ANGDM) à Noyelles-sous-Lens. Le médiateur, l'adjoint au maire de Liévin Daniel Dernoncourt, a obtenu des bailleurs sociaux qu'ils gèlent les procédures d'expulsion en cours pour quatre ou cinq familles.
« Les situations sont très hétérogènes », expliquait Michel Dalnoky, directeur général adjoint de l'ANGDM, à l'issue de cette réunion. « Nous allons regarder les droits de chacun et les vérifier. Des solutions sont possibles sur le plan social et sur le plan collectif. Dans ce dernier cas, cela regarde les politiques. » Au nom des mineurs, Ali El Baz insiste sur les revendications collectives qui ont déclenché l'occupation de l'entrée de l'ANGDM, jour et nuit, onze jours durant. « La base de la lutte, c'est de rendre leur statut de mineur aux convertis », maintient-il. Les mineurs marocains comptent sur les interventions des députés Delcourt et Kucheida. L'ANGDM précise pour sa part que ce n'est pas de son ressort mais qu'elle « donnera son regard pour éclairer le dossier ».
Militant de la cause des mineurs marocains depuis leur grève de 1987, Ali El Baz retient au moins un bon signe : « L'ANGDM aurait pu régler ces cas plus tôt. Le point positif, c'est qu'elle veut travailler maintenant pour le futur. » Une façon de dire que jusqu'ici tout va bien, tout en attendant les prochaines échéances du mois de juin.
Au total, 138 dossiers sont entre les mains du groupe de travail. L'Association des mineurs marocains du Nord - Pas-de-Calais, en a comptabilisé 30 de plus.
L'association se chargera d'informer les familles et, le cas échéant, d'obtenir auprès d'elles des documents qui leur permettraient de faire valoir des droits oubliés et dont ils auraient été privés depuis plus de vingt ans. Il faut dire qu'à l'époque, les mineurs convertis étaient sortis du système social des Houillères. « Ce sont des gens qu'on ne connaît plus depuis vingt ans », précise le responsable de l'ANGDM. Il faut donc désormais que les mineurs se fassent connaître. Deux nouvelles réunions, dites de synthèse, auront lieu le 2 et le 16 juin.
Source : La Voix du Nord
Une vingtaine d'experts représentant le Réseau des compétences germano-marocain "Deutsch-Marokkanisches Kompetenznetzwerke" (DMK) effectueront une visite de travail, du 19 au 24 mai à Nador, apprend-on auprès de l'agence de la coopération allemande (GTZ) à Nador.
Ces experts répartis sur cinq groupes représentant différents secteurs (technologies de l'information, automobile, énergies renouvelables, environnement, médecine, tourisme, etc.) assureront des actions de formation et de consulting dans leurs domaines respectifs au profit d'acteurs locaux de la région de l'Oriental (institutions, universités, entreprises etc.), précise-t-on de même source.
Cette action "ensemble pour le développement de la région" donne suite à la première université d'automne de Fès (novembre 2009) sur la mobilisation des compétences marocaines de l'étranger, où l'accent a été mis sur la nécessité que le Maroc s'appuie sur de nouvelles voies et formes d'acquisition des technologies nouvelles, dont l'expertise et les compétences nationales résidant à l'étranger.
Le séjour de ces experts sera également l'occasion d'identifier d'autres établissements et institutions partenaires ayant besoin d'un savoir-faire externe et auquel les experts de la DMK pourraient répondre, a indiqué la GTZ-Nador, ajoutant qu'il sera procédé éventuellement à la signature de conventions avec différents partenaires et élaborer un agenda des prochaines étapes.
Sont ciblés par l'action du DMK, les institutions publiques et privées, universités, hôtels et entreprises dans la région de l'Oriental, indique-t-on de même source.
Le réseau DMK regroupe des experts, dont hommes et femmes d'origine marocaine, nés ou installés en Allemagne de longue date.
Il a pour objectif de canaliser les énergies en faveur d'un développement durable au Maroc et de soutenir l'intégration des citoyens d'origine marocaine dans leur pays d'accueil.
Ce réseau d'experts ambitionne également de participer à l'organisation des campagnes de marketing de l'industrie allemande et des établissements d'enseignement supérieur au Maroc et ce, par le biais de conférences et de transfert de savoir, ce qui lui permettra ainsi d'ouvrir la voie au développement de réseaux de compétences.
Source : MAP
La France compte proposer au Maroc une "feuille de route" pour faciliter la circulation des personnes entre les deux pays, a déclaré jeudi à Tanger (nord) Eric Besson, le ministre français de l'Immigration et de l'identité nationale.
"J'évoquerai les propositions de cette feuille de route lors de mes entretiens avec le ministre marocain des Affaires étrangères Taieb Fassi Fihri", jeudi en fin d'après-midi à Rabat, a affirmé à la presse Eric Besson, sans autre précision.
Dans une déclaration publiée jeudi par le journal marocain L'Economiste, le ministre français a indiqué qu'au cours de sa visite au Maroc "je proposerai que nous franchissions de nouvelles étapes pour parvenir à une facilitation maximale de la circulation des personnes entre nos deux pays".
En 2009, a-t-il précisé, quelque 174.000 étrangers ont été admis en France au titre du long séjour et 108.000 se sont vu octroyer la nationalité française.
Eric Besson effectue une visite de travail de deux jours au Maroc au cours de laquelle il doit rencontrer des membres du gouvernement marocain.
Il coprésidera jeudi après-midi à Tanger aux côtés de Mohamed Ameur, ministre marocain Chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger (RME) la première conférence des experts pour la création de l'Office méditerranéen de la Jeunesse. Il s'agit d'un organisme lié à la mise en place de l'Union pour la Méditerranée (UPM), un projet dont la France est l'initiatrice.
Source : aufait/AFP
Le Maroc et la France ont signé jeudi à Tanger une déclaration commune pour la mise en oeuvre d'un programme d'appui à la création de petites et moyennes entreprises (PME) au Maroc par les ressortissants marocains résidant en France.
Cette déclaration, signée par le ministre chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur et le ministre français de l'Immigration, de l'intégration, de l'identité nationale et du développement solidaire, M. Eric Besson, vise l'accompagnement de près de 1.000 Marocains résidant en France dans la création et le développement des PME au Maroc au cours des trois prochaines années.
Aux termes de cette déclaration, le ministère français de l'immigration accorde une subvention initiale d'un million d'euros au ministère chargé des MRE afin de réaliser les projets prévus dans ce cadre.
Pour sa part, la partie marocaine mettra en Âœuvre une stratégie nationale d'appui aux initiatives économiques des Marocains résidant à l'étranger, comportant notamment le dialogue politique et opérationnel avec les MRE et la société civile, la mobilisation des administrations compétentes, la concertation avec les acteurs bancaires et du secteur privé ainsi que la négociation avec les partenaires bilatéraux et multilatéraux.
Le ministère chargé de la communauté marocaine à l'étranger s'engage également à mobiliser un dispositif d'accompagnement des promoteurs marocains résidant en France, tant pour l'élaboration de leurs projets d'entreprise que pour la réalisation de ces projets au Maroc.
Il est aussi convenu que le ministère informera activement la communauté marocaine en France sur ce dispositif et les opportunités de partenariat et d'investissement productif au Maroc.
Lors d'une conférence de presse, M. Ameur a affirmé que cette déclaration, qui consacre l'excellence des relations entre le Maroc et la France, "renforcera davantage ces liens par l'appui que nos partenaires apportent au développement du Maroc".
Cette aide vient compléter le programme MDM Invest, dispositif mis en place par le gouvernement marocain pour encourager les investissements des Marocains du monde dans leur pays d'origine, a-t-il ajouté.
"Outre cette première action de partenariat, un programme de coopération bilatérale, qui intégrera notamment les volets concernant le développement solidaire et la mobilisation des compétences marocaines de l'étranger au profit du Maroc, est actuellement en phase de discussion et sera proposé à la réunion de la haute commission mixte en juin prochain", a fait savoir le ministre.
Pour sa part, M. Besson a noté que la promotion d'un avenir commun "constitue le moteur du partenariat que le Maroc et la France entendent construire ensemble dans le domaine de la circulation des personnes et du développement solidaire".
Il a affirmé vouloir "proposer au Maroc une feuille de route pour promouvoir l'émigration circulaire entre les deux pays", et Âœuvrer pour "placer les Marocains de France au coeur de l'amitié franco-marocaine", tout en mobilisant de nouvelles ressources pour contribuer au développement économique du Maroc.
La déclaration signée avec M. Ameur constitue "la première étape, très concrète, de cette feuille de route, visant à encourager les Marocains vivant en France à créer des entreprises et investir au Maroc", a relevé M. Besson.
Les deux responsables ont participé jeudi à la séance d'ouverture de la 1ère conférence d'experts pour la création de l'Office Méditerranéen de la Jeunesse (OMJ), co-organisée par le Maroc et la France avec la participation de plusieurs pays méditerranéens et de la Commission de l'Union Européenne.
Source : MAP
Le parti national britannique (BNP) a proposé jeudi 50.000 livres Sterling aux immigrés vivant au Royaume-Uni pour quitter volontairement le pays dans le cadre d'une politique visant à réduire le nombre des travailleurs étrangers en Grande-Bretagne.
Quelque 180.000 immigrés par année seraient touchés par cette stratégie, a indiqué le chef du BNP, Nick Griffin, qui a souligné que le Royaume-Uni compte le plus grand nombre d'immigrés en Europe.
La politique du BNP vise une immigration sélective servant les besoins du Royaume-Uni, notamment dans le secteur de la science, a souligné Griffin.
"Les portes (du Royaume-Uni) seront fermées aux immigrés venant de n'importe quel pays et seront ouvertes là où cela sert les intérêts de la Grande-Bretagne et du peuple britannique", a-t-il expliqué.
Pour sa part, le parti travailliste, qui a dirigé le gouvernement sortant, a défendu le système de points (PBS) qu'il avait introduit en 2008 pour alléger la pression de l'immigration sur la Grande-Bretagne.
Selon la vision du Labour, le PBS sert à gérer "de manière flexible" le flux migratoire afin de favoriser la création des postes d'emploi pour les Britanniques et la hausse des salaires une fois la croissance économique est remise sur les rails.
Le parti du Premier ministre sortant, Gordon Brown, prévoit également l'introduction très controversée de cartes d'identité pour les immigrés et les britanniques.
Son rival, le parti conservateur, mené par David Cameron, propose un quota annuel pour les immigrés non-européens afin de réduire de plusieurs milliers les arrivées annuelles des travailleurs étrangers.
Afin de garantir l'efficacité de cette démarche, les Tories, en tête des intentions de vote à une semaine des élections du 6 mai, entendent mettre sur pied une police des frontières dont la mission sera notamment de "renforcer la sécurité nationale, améliorer le contrôle de l'immigration et resserrer l'étau sur les passeurs".
De leur part, les libéraux démocrates (Lib-Dem), qui ont vu leur cote grimper dans les sondages veulent introduire un système de points dont l'essence est d'offrir des postes d'emploi aux immigrés dans certains secteurs et de les redistribuer sur les différentes régions du pays afin d'alléger la pression sur Londres.
Le programme des Lib-Dems permettra également aux immigrés ayant passé plus de dix ans au Royaume-Uni, et qui ont un casier judiciaire vierge, d'obtenir la nationalité britannique.
Source : aufait/MAP
Le projet d'Office Méditerranéen de la Jeunesse (OMJ), qui vise à promouvoir la mobilité des jeunes compétences et à renforcer leur contribution au développement de leurs pays d'origine, a été lancé jeudi à Tanger lors de la 1ère conférence d'experts pour la création de cette institution.
L'OMJ aura pour mission de faciliter la libre circulation des étudiants de certaines filières universitaires d'excellence, identifiées au Nord comme au Sud de la Méditerranée pour leur capacité à construire les compétences de demain, afin d'être mobilisés au service du développement économique et social des pays d'origine, ont précisé les représentants de 17 pays méditerranéen qui prennent part à cette rencontre co-organisée par le Maroc et la France.
Ce projet vise, dans ce sens, à favoriser l'accès de ces étudiants à des bourses "Méditerranéennes", en mobilisant tant des bailleurs publics que le secteur privé, pour leur permettre de financer ce parcours d'excellence, et promouvoir l'exercice par ces étudiants d'une première expérience professionnelle dans le pays méditerranéen de leur choix à travers un parrainage par des réseaux d'anciens élèves et de chefs d'entreprises, ont-ils ajouté.
Intervenant lors de cérémonie d'ouverture de cette conférence, le ministre chargé de la Communauté marocaine à l'étranger, M. Mohamed Ameur, a appelé à faire de la mobilité des jeunes "un gain futur de compétences pour les pays d'origine", ce qui permettra de réorganiser le phénomène de "drainage des cerveaux", pour être finalement perçu non pas comme une perte irréversible et définitive pour ces pays, mais comme un vivier d'experts établis à l'étranger et sur lesquels ils peuvent compter à tout moment.
Il a dans ce sens, plaidé pour la construction d'un espace méditerranéen des talents juniors et seniors dans différents domaines, notamment par la création de réseaux transnationaux des compétences qualifiées, estimant que ce programme contribuera à organiser l'échange d'expériences et d'expertises entre les pays partenaires sur des thématiques précises d'intérêt commun.
Pour être opérationnel, ce programme méditerranéen de mobilisation de compétences doit être doté des moyens humains et financiers, d'un calendrier de travail et d'un comité de pilotage stratégique pour suivre et évaluer son développement, a noté M. Ameur, appelant à favoriser un rapport gagnant-gagnant pour les pays d'origine comme pour les pays d'accueil.
De son côté, le ministre français de l'Immigration, de l'intégration, de l'identité nationale et du développement solidaire, M. Eric Besson, a estimé que l'OMJ devra donner la priorité à la mobilité des jeunes, pour répondre à leurs aspirations à circuler librement pour échanger, se former et exercer un emploi.
"Nous allons commencer par la construction d'un réseau méditerranéen d'excellence, au bénéfice de tous les pays, par une mobilité qualifiante qui écarte la fuite des cerveaux", a-t-il affirmé, ajoutant que d'autres projets de mobilité pourront être adoptés dans le future pour compléter cette initiative, par exemple dans le domaine de la formation professionnelle et des échanges culturels.
La conférence de Tanger, qui se poursuit vendredi, est la première rencontre réunissant les 17 pays fondateurs du projet d'OMJ, à savoir le Maroc, la France, l'Albanie, l'Algérie, la Bosnie-Herzégovine, Chypre, la Croatie, l'Egypte, l'Espagne, la Grèce, l'Italie, le Liban, Malte, le Monténégro, la Slovénie, la Tunisie et la Turquie, en plus de l'Union européenne.
Elle a pour objectif de définir les lignes directrices du projet, notamment l'architecture générale de l'Office et le périmètre retenu pour la promotion de la mobilité des jeunes dans l'espace méditerranéen.
Les pays participant à ce projet regroupent près de 13 millions d'étudiants dans l'enseignement supérieur et comptent environ 350 universités publiques.
Les sciences de l'entreprise, de l'ingénierie et les études des lettres et d'arts constituent près de la moitié des effectifs scolaires de l'enseignement supérieur en Méditerranée.
Cette rencontre sera suivie de deux autres conférences d'experts au Monténégro (juin prochain) et à Chypre (septembre), puis d'une conférence ministérielle de synthèse à Paris (décembre).
Source : MAP
Les grandes lignes d'un projet de réforme de l'immigration aux Etats-Unis ont été présentées jeudi par les responsables de la majorité démocrate du Sénat américain.
Les grandes lignes d'un projet de réforme de l'immigration aux Etats-Unis ont été présentées jeudi par les responsables de la majorité démocrate du Sénat américain.
Les propositions présentées jeudi, qui ne constituent pas encore un projet de loi, mettent l'accent sur la sécurité frontalière et prévoient jusqu'à huit années d'attente pour qu'un immigrant illégal puisse régulariser sa situation.
Elles ont été qualifiées jeudi par le président Barack Obama "d'étape très importante vers une refonte de notre système d'immigration défaillant".
Parmi les grandes lignes présentées mardi, figurent le recrutement de "milliers" de nouveaux agents des douanes et la création d'un corps auxiliaire pour assister la police des frontières qui compte déjà 20.000 hommes.
En outre, les travailleurs étrangers devront être munis d'une carte de Sécurité sociale biométrique.
Cette initiative des démocrates intervient après une polémique provoquée par la promulgation vendredi par la gouverneur de l'Etat d'Arizona (sud-ouest) d'une nouvelle loi visant durement les suspects d'immigration illégale.
Par ailleurs, les démocrates présentent ces propositions après que le sénateur républicain Lindsey Graham, qui a travaillé sur un projet de réforme pendant des mois avec le démocrate Charles Schumer, a annoncé la semaine dernière son retrait des négociations.
Les républicains s'opposent au projet de loi en l'état.
Le chef de la majorité démocrate du Sénat Harry Reid a reconnu jeudi lors d'une conférence de presse que "sans l'aide des républicains, nous ne débattrons pas de ce projet de loi" en séance plénière.
M. Graham estime que les velléités démocrates de faire passer la réforme de l'immigration avant le projet de loi sur le climat -- sur lequel le républicain s'est également investi -- sont une "manoeuvre politique".
Face à ce nouveau barrage législatif, la présidente de la Chambre des représentants Nancy Pelosi a déclaré jeudi lors d'une conférence de presse que le président Obama devait s'impliquer et donner "l'impulsion présidentielle" sur ce sujet.
En ce qui concerne la régularisation des quelque 10,8 millions de sans-papiers qui se trouvent aux Etats-Unis, le document présenté par les démocrates propose aux immigrants demandeurs de s'enregistrer comme "immigrants potentiels" auprès des autorités américaines. Ils devront ensuite attendre au moins huit ans avant d'obtenir un statut légal.
Une carte verte (résident permanent aux Etats-Unis) sera accordée aux titulaires de doctorats obtenus dans une université américaine.
Mais la puissante association américaine de défense des droits civiques (ACLU) a déjà émis des réserves jeudi sur les propositions des démocrates, affirmant notamment que la mesure sur la carte biométrique soulevait des inquiétudes quant aux "libertés civiques".
Parallèlement, depuis la promulgation vendredi de la loi sur l'immigration dans l'Arizona, cet Etat américain déjà ravagé par la récession, de multiples appels au boycott économique ont été lancés. Jeudi, l'ACLU et d'autres défenseurs américains des droits civiques ont annoncé qu'ils allaient contester devant la justice la loi controversée.
Source : Le Matin.ch/AFP
Débat sur l'identité nationale et l'immigration, interdiction de la burqa et désormais polygamie: l'islam est depuis six mois au coeur du débat public en France, suscitant chez les musulmans un sentiment d'être stigmatisés et même leur exaspération.
"C'est de plus en plus dur. C'est comme si les gens avaient quelque chose dans le coeur contre nous depuis longtemps et maintenant que les hommes politiques le disent, ils se lâchent", regrette Mamadou Alpha Diallo, 73 ans, devant une mosquée parisienne.
Le gouvernement de droite du président Nicolas Sarkozy présentera d'ici juillet au Parlement une loi pour interdire dans l'espace public le voile islamique intégral, burqa et niqab. Et il saisit chaque occasion pour exprimer son opposition à toute manifestation d'un islam radical, qu'il juge contraire au principe de laïcité.
Le voile intégral "c'est très marginal", affirme Amar Lasfar, recteur d'une mosquée de Lille (nord), "et pourtant, on focalise, ici en France, là-dessus comme si c'était le problème numéro un des musulmans et de la société". Selon des statistiques officielles, il concerne moins de 2.000 femmes environ en France.
"On a l'impression que l'on trouve des personnes qui portent la burqa à tous les coins de rue. Les gens en parlent beaucoup. Il y a un sentiment d'exaspération parmi les musulmans. Il y a un cri: +laissez-nous en paix!+."
Le débat s'est encore envenimé le week-end dernier après qu'une femme eut été verbalisée à Nantes (ouest) car elle portait un niqab au volant. L'affaire, très médiatisée, s'est ensuite focalisée sur son mari, présumé polygame et membre d'un groupe radical musulman, selon le ministère de l'Intérieur qui a menacé de lui retirer sa nationalité française.
"Des épiphénomènes deviennent des faits de société. (...) La recherche de bouc émissaire n'est bonne pour personne", déplore le politologue Rachid Benzine.
Les responsables de la communauté musulmane -5 à 6 millions de personnes en France- craignent les conséquences de cette surmédiatisation. Ils remarquent par exemple qu'une mosquée d'Istres (sud-est) a été visée par un mitraillage, dans la nuit de samedi à dimanche.
"Les gens sont inquiets par rapport à ce traitement politique et médiatique des choses. Il y a (...) une certaine peur de réactions disproportionnées dans un climat où l'on sent une certaine hostilité", indique Ahmed Jaballah, directeur d'un institut qui forme des cadres de l'islam en région parisienne.
Ce risque de stigmatisation des musulmans a été dénoncé par des responsables de l'opposition et par certains dirigeants de la majorité de droite. Ils ont estimé en particulier que le large débat sur l'identité nationale --le sentiment d'appartenance à la nation-- lancé en novembre par le gouvernement était porteur de dérapages et de frictions entre les communautés.
"Des gens qui n'ont pas beaucoup de rapport avec la pratique du culte musulman se sentent (...) pointés du doigt et vivent très très mal ces débats sur l'islam", regrette Azzedine Gaci, recteur à Villeurbanne (centre-est).
Des intellectuels musulmans dénoncent une perception qui assimilerait l'islam de France à une approche radicale de la religion et à de petits groupes plus ou moins extrémistes. Dounia Bouzar, anthropologue, affirme que les discours politiques valident cette vision. "Comme si l'Islam correspondait à ces groupuscules", dit-elle.
Elle estime que la communauté a le "sentiment qu'on fait le procès de l'islam". "C'est ce que les groupuscules voulaient (...): créer une séparation entre les citoyens français autour de la question de l'islam. Les politiques sont tombés dans le piège", déplore-t-elle.
Source : Le Point/Reuters
Les immigrés en France ont un niveau de vie moyen inférieur d'un tiers à celui des non immigrés, révèle une étude de l'Insee.
L'étude, contenue dans l'édition 2010 des "Revenus et patrimoine des ménages", porte sur l'année 2007 et retient comme définition pour cette catégorie de population les personnes nées à l'étranger et de nationalité étrangère à la naissance, qu'elles aient ou non acquis la nationalité française ensuite.
En 2007, précise l'Insee, les ménages immigrés disposent d'un revenu moyen de 2.120 euros par mois contre 2.810 euros pour les ménages non immigrés.
Les deux tiers de ce revenu sont des revenus d'activité et 13,8% correspondent à des prestations sociales, soit une part plus importante que chez les ménages non immigrés (4,6%).
"Plus de familles monoparentales et de familles nombreuses parmi les ménages immigrés expliquent en partie cet écart", relève l'Insee.
Avant transferts fiscaux et sociaux, les ménages immigrés disposent d'un revenu disponible inférieur de près de 34% à celui de ménages non immigrés. Après transferts, cet écart est réduit à 24,7%, ajoute l'étude.
La taille des ménages immigrés étant plus importante, l'écart entre ménages immigrés et non immigrés s'accroît lorsque l'on considère le niveau de vie, c'est-à-dire en tenant compte de la composition des familles.
UN TAUX DE PAUVRETÉ DE 36%
En 2007, calcule l'Insee, les personnes vivant dans un ménage immigré ont un niveau de vie moyen de 1.220 euros par mois contre 1.810 euros pour les autres, soit 33% de moins.
"Les différences sont notables selon l'origine géographique : 14% de moins pour les ménages dont la personne de référence est originaire de l'Union européenne et 43% de moins lorsque celle-ci est native du Maghreb", souligne l'institut de la statistique.
A caractéristiques identiques des personnes de référence (même sexe, même tranche d'âge, mêmes type et taille de ménage, même catégorie socioprofessionnelle, même situation d'activité), l'écart de niveau de vie est encore de 6,7% pour les personnes de référence nées dans un pays de l'UE et de 18,5% pour celles nées au Maghreb.
"D'autres facteurs inobservés dans l'enquête peuvent expliquer cet écart : niveau de diplôme détaillé, précarité sur le marché du travail, valorisation différenciée de l'expérience professionnelle antérieure?", estime l'Insee.
L'étude relève encore que le taux de pauvreté des personnes vivant dans un ménage immigré est de 36,1%, soit près de 25 points de plus que celui de la population des ménages non immigrés.
"Il atteint 42,7% dans les ménages dont la personne de référence est native d'Afrique et, même lorsque la personne de référence est ressortissante européenne, le taux de pauvreté reste nettement supérieur à celui de l'ensemble de la population, à 24%", ajoute l'Insee.
Source : Le Point/Reuters
Paris et Rabat se sont mis d'accord jeudi à Tanger (nord) pour aider les Marocains résidant en France à créer des petites en moyennes entreprises au Maroc.Paris et Rabat se sont mis d'accord jeudi à Tanger (nord) pour aider les Marocains résidant en France à créer des petites en moyennes entreprises au Maroc.
AFP - Abdelhak Senna
Paris et Rabat se sont mis d'accord jeudi à Tanger (nord) pour aider les Marocains résidant en France à créer des petites en moyennes entreprises au Maroc.
Un document concernant un programme d'"appui" -auquel la France a décidé d'accorder un millions d'euros- a été signé à Tanger par Eric Besson, ministre français de l'Immigration et de l'identité nationale et Mohamed Ameur, ministre Chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger (MRE).
Eric Besson effectue depuis jeudi une visite de travail de deux jours au Maroc au cours de laquelle il doit rencontrer plusieurs membres du gouvernement dont le ministre marocain des Affaires étrangères, Taieb Fassi Fihri.
Ce projet de "codéveloppement" vise la création de près de mille petites et moyennes entreprises à moyen terme.
A travers ce projet la "France contribue au développement du Maroc", a déclaré à la presse Eric Besson.
"La France appuie les projets d'intégration et de développement solidaire pour les travailleurs en situation régulière en France. Aider ces derniers à créer leurs propres emplois dans leur pays", a-t-il dit.
De son côté, M. Ameur s'est félicité des "excellentes relations" qui unissent le Maroc et la France.
"Cette aide de la France (1 million d'euros) s'ajoute à un dispositif du gouvernement marocain pour encourager les MRE à investir dans leurs pays", a-t-il souligné.
"Nous comptons proposer un programme de coopération bilatérale plus étoffée en faveur des MRE lors de la réunion en juin à Paris de la Haute commission de coopération entre la France et le Maroc", a conclu le ministre chargé des MRE.
Source : TV5/AFP
C’EST parti pour la dernière ligne droite avant le transfert définitif du trafic passagers vers le port TangerMed. C’est le 17 mai prochain que les premiers passagers devraient arriver au port TangerMed en provenance de celui d’Algésiras. Le transfert intéressera dans une première partie, les passagers de la ligne Tanger-Algésiras. Le transfert des autres lignes, telles celles reliant Tanger aux villes de Séte par exemple devrait démarrer, selon le ministère de l’Equipement et du Transport au mois d’octobre.
Comme déjà annoncé par L’Economiste, la ligne Tanger-Tarifa restera ancrée au port de Tanger-ville, vu son importance touristique, selon les responsables. Le transfert prévu pour le mois de février pour un démarrage en douce de l’activité du port passagers de TangerMed n’a finalement pu se faire que plusieurs mois après.
La cause en reste, selon des sources proches du projet, les pluies des derniers mois qui ont lourdement retardé l’avancement du projet. Le port n’aura à peine qu’un mois de rodage avant le démarrage de l’opération retour des MRE qui démarre le 15 juin. Une opération qui constituera un véritable baptême du feu pour le port et ses installations. Elle devrait également permettre de corriger les éventuels problèmes qui risqueraient de naître.
Au départ, ce seront des installations provisoires qui seront affectées en tant que gare maritime au port roulier de TangerMed. En 2012, c’est une véritable gare maritime qui sera inaugurée.
A noter qu’en vitesse de croisière, le port aura une capacité de 7 millions de passagers et 2 millions de véhicules par an, soit un volume à terme trois fois supérieur que celui de l’actuel port de Tanger-Ville.
L’investissement est pharaonique: avec 230 millions d’euros, soit environ 2,8 milliards de DH. La grosse part est allée aux travaux de construction de la digue. Réalisée à 100%, elle a été signée de la main d’un groupement piloté par Bouygues-Bymaro et Saipem pour un montant de près de 1,66 milliard de DH.
Le reste de l’investissement concerne une zone de stockage de 20 hectares, les zones d’accès douane et police des frontières ainsi que la gare maritime et autres services aux passagers.
La darse comprendra, à terme, huit postes d’accostage qui permettront d’accueillir simultanément autant de navires. La distance de traversée plus courte entre TangerMed et Algésiras (une heure) permettra en outre une plus grande productivité pour les bateaux. Alors qu’à Tanger-ville, ils ne pouvaient assurer que trois rotations quotidiennes au maximum, à TangerMed, ils pourront faire jusqu’à cinq rotations, soit 40% de passagers transportés en plus par jour de pic.
Avec la même flotte, TangerMed pourra facilement alors traiter jusqu’à 50.000 passagers par jour car il bénéficiera d’une programmation de départs toutes les demi-heures, en cas de besoin.
Source : L’Economiste
Des défenseurs américains des droits civiques ont annoncé jeudi qu'ils allaient contester devant la justice la loi controversée sur l'immigration récemment adoptée par l'Arizona (sud-ouest), que ses opposants accusent de légaliser le délit de faciès.
La puissante association américaine de défense des droits civiques (ACLU) et d'autres ont prévu d'annoncer leur stratégie à Phoenix, devant le siège du parlement de l'Arizona, l'un des Etats américains frontaliers du Mexique.
Un porte-parole de l'ACLU a précisé que la stratégie pour obtenir le retrait de la loi signée vendredi par la gouverneur Jan Brewer -- qui permet à la police de contrôler le statut migratoire de quiconque en cas de "doute raisonnable" -- n'était pas encore complètement arrêtée.
Mais ces groupes pensent que la loi est "anticonstitutionnelle" et ils ont l'intention de la contester devant la justice fédérale, a déclaré ce porte-parole à l'AFP.
La signature de la loi a déclenché une vague d'indignation aux Etats-Unis et dans plusieurs pays latino-américains, Mexique en tête. Plusieurs politiciens et élus locaux, ainsi que des militants des droits civiques ont condamné publiquement le texte, allant jusqu'à appeler, pour certains, à un boycott économique de l'Arizona.
Le président Barack Obama lui-même a pris part au débat, en qualifiant la loi d'"irresponsable". Il a estimé mercredi que la situation en Arizona mettait en évidence la nécessité d'une réforme migratoire au niveau fédéral.
Le gouvernement fédéral "n'a pas pris ses responsabilités (sur ce sujet) depuis de longues années", a-t-il dit.
Le Mexique, par la voix de son ambassade à Washington, a annoncé qu'il soutiendrait "résolument la démarche" entreprise par les associations.
L'ambassade cherche ainsi à protéger les "Mexicains qui résident, étudient ou veulent visiter l'Arizona, et qui pourraient être affectés par l'entrée en vigueur de cette loi", explique-t-elle dans un communiqué.
Elle "continuera à mettre en oeuvre tous les moyens en sa possession pour défendre l'intégrité et le respect des droits de l'homme" des Mexicains aux Etats-Unis, ajoute-t-elle.
Le président du Salvador, Mauricio Funes, a condamné jeudi une loi "xénophobe", et son gouvernement a invité ses compatriotes à "s'abstenir" de se rendre en Arizona.
Source : Romandie/AFP
Dans le cadre de l'Initiative conjointe sur la migration et le développement (ICMD), cofinancée par l'Union européenne (UE) et l'Organisation des Nations unies (Onu) et qui vise à lutter contre la fuite des cerveaux, un projet d'accompagnement vers l'emploi des jeunes diplômés chômeurs, tentés par l'immigration, vient d'être lancé au Maroc.
Porté par l'association «Nouas», un organisme de conseil et de formation à Montpellier et l'association « Agence internationale pour le développement économique et sociale» (AIDES) à Casablanca, ce programme de coopération international a aussi pour objectif de mobiliser la diaspora marocaine pour participer au développement de son pays d'origine. Les opérateurs engagés dans ce projet d'intégration professionnelle des jeunes chômeurs devront être capables de repérer ces personnes sans emploi, de les accueillir et de réaliser avec chaque individu un premier diagnostic.
Une démarche de finalisation d'un projet professionnel avec chaque candidat sera réalisée. Elle peut aboutir à deux conclusions : soit ce jeune est en mesure de proposer sa compétence auprès d'un employeur en tant que salarié, soit il envisage de créer son propre emploi via la création d'une micro-entreprise coopérative. Une troisième alternative peut être envisagée avec le chercheur d'emploi et qui consiste à la reprise d'une formation qualifiante. «Au démarrage, nous allons former des professionnels pour accompagner ces demandeurs d'emploi ici au Maroc. Pour ce faire, nous allons sélectionner neuf opérateurs issus des régions de Settat, Fès et Tétouan. Dans ces trois zones, beaucoup de diplômés chômeurs sont candidats à l'immigration. Nous nous appuierons pour l'accompagnement des jeunes diplômés sur un réseau d'experts ayant migré, afin qu'ils partagent leur expérience avec les jeunes», a expliqué Abdelhak Harraga, directeur de «Nouas». L'autre axe principal de ce projet, c'est l'accompagnement des entreprises locales ayant des difficultés à recruter des collaborateurs qualifiés.
Ces sociétés seront accompagnées dans leur démarche de recrutement en procédant à des mises en relation avec les jeunes diplômés suivis par les organismes d'accompagnement. «Notre projet propose deux innovations.
La première consiste au dispositif lui-même unique et qui correspond à un accompagnement global comme un guichet unique pouvant répondre aux différents profils de candidats (salarié ou entrepreneur). Quant à la deuxième, il s'agit de la nouvelle compétence du chargé de mission relation-entreprise, qui possède à la fois la capacité de valider le projet du candidat et de mobiliser les sociétés en ciblant les métiers», a ajouté M. Harraga.
Parmi les opérateurs engagés dans ce programme, il y a l'Entraide nationale à Settat, l'association ATIL de microcrédit à Tétouan, etc.
Chaque opérateur devrait désigner quatre chargés de mission, dont chacun devrait accueillir le candidat et l'accompagner dans son projet professionnel. «La prochaine étape du programme consiste à former des chargés de mission. Celle-ci se déroulera entre mai et juin prochains en vu d'acquérir les compétences nécessaires des actions du programme. Après, nous allons nous mobiliser auprès des opérateurs pour sélectionner les jeunes et étudier les éventualités de financement des projets de création d'entreprise», a souligné Mohamed Asri, président d'Aides.
Partage des expériences
L'Initiative conjointe sur la migration et le développement (ICMD), d'une durée de trois ans (2008-2010), dotée d'un budget de 15 millions d'euros, vise à encourager les diasporas à contribuer au développement et au retour des migrants dans leur pays d'origine, d'atténuer la fuite des cerveaux, de faciliter les transferts de fonds. Dans ce sens, sept projets présentés par des consortiums maroco-européens ont été sélectionnés pour un financement de 1,3 million d'euros. Le Maroc se positionne comme un des principaux bénéficiaires de ce programme de développement. Les représentants de ces sept projets seront invités à participer à la rencontre qui se tiendra à la fin de ce projet afin de partager leurs expériences et d'échanger directement avec leurs homologues en provenance des pays ciblés par l'ICMD.
Source : Le Matin
C’est un jeune festival - il fête seulement sa deuxième bougie - mais il traverse déjà les frontières ! En effet, le festival Transfrontalier extra, co-organisé par le théâtre Bonlieu-Scène nationale d’Annecy, le théâtre Saint-Gervais et l’Association de Danse contemporaine de Genève, se déroule en France et en Suisse. Quoi de plus naturel pour un événement dont le fil conducteur est « la présentation d'œuvres questionnant l'idée des frontières. Les frontières politiques comme les frontières esthétiques ». Au total, 23 spectacles pluridisciplinaires et internationaux. Beaucoup de danse - dont les créations Les Sentinelles de Nacera Belaza ou Kawa d’Aïcha M’Barek et Hafiz Dhaou, un hommage à l’immense poète palestinien Mahmoud Darwich mort il y a bientôt deux ans – mais aussi du théâtre - à noter les Cahiers d’Afrique de Marielle Pinsard qui épingle le post colonialisme culturel à travers ses rencontres avec des Sud-Africains - ou encore des performances et des ateliers publics. A voir également, l’exposition L’Esthétique des frontières qui regroupe le travail de « cinq artistes qui condensent la réalité politique contemporaine, la signification symbolique de l’altérité et la recherche artistique de formes dépaysantes ». Parmi eux, la Franco-Marocaine Bouchra Khalili qui suit, à la manière d’une journaliste, des trajets migratoires pour en extraire des fictions. A noter enfin la lecture de Voyageur de nulle part, de Reza Daneshvar, ou l’histoire d’un Iranien qui se voit refuser le statut de réfugié politique par la France et se retrouve subitement sans pays, coincé dans la zone de transit à l’aéroport Charles-de-Gaulle. La preuve qu’en dehors de ce festival qui met à disposition des navettes gratuites pour se rendre d’Annecy à Genève, et inversement, il n’est pas toujours si aisé de franchir les frontières…
Le festival se déroulera du 18 au 29 mai 2010, à Annecy et Genève
La politique migratoire suivie par la France est la même que celle pratiquée par les autres pays de l'Union européenne (UE), a insisté jeudi 29 avril à Tanger, dans le nord du Maroc, Eric Besson. Evoquant les critiques qui lui reprochent de mener en France un "durcissement" à l'égard de l'immigration classique, du regroupement familial ou d'asile, le ministre de l'immigration et de l'identité nationale français s'est défendu en affirmant que "l'objectif et le socle de la politique migratoire en France c'est de parvenir à une intégration réussie" des immigrés. "Ouvrir [les frontières] c'est facile" et "c'est une erreur", a ajouté Eric Besson.
"Il ne faut pas croire aux bêtises de la polémique, la France est une terre d'accueil. Elle n'est pas une forteresse fermée et il n'y a pas de migration zéro", a poursuivi le ministre, qui a néanmoins mis l'accent sur la nécessité de "règlementer le flux migratoire". Selon lui, "la France est le premier pays au monde après les Etats-Unis pour les demandes d'asile". En 2009, a précisé le ministre à Tanger, quelque 174 00 étrangers ont été admis en France au titre du long séjour et 108 000 se sont vu octroyer la nationalité française.
Eric Besson a par ailleurs annoncé que la France comptait proposer au Maroc, lors de son entrevue jeudi soir à Rabat avec le ministre des affaires étrangères marocain, Taieb Fassi, une "feuille de route" pour faciliter la circulation des personnes entre les deux pays. Le ministre a coprésidé aux côtés du ministre chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger marocain (RME) la première conférence des experts pour la création de l'Office méditerranéen de la jeunesse (OMJ). Ce dernier sera opérationnel à partir de janvier 2011. Il permettra progressivement aux "étudiants de certaines filières universitaires d'excellence de circuler librement au niveau des pays du bassin méditerranéen" et de leur "favoriser l'octroi de 'bourses méditerranéennes'".
Source : Le Monde
Environ cinquante personnes étaient présentes pour assister au lancement officiel de la nouvelle version de Yabiladi.com mardi soir à l'hôtel Barceló de Casablanca. Intervenants et audience se sont échangés sur les succès et défis du portail et son rôle pour la diaspora marocaine et le Maroc.
Invités à partager leurs expériences, M. El Yazami, président du Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME), M. Sahibi, directeur de cabinet du ministère délégué à la Communauté Marocaine Résidant à l'Etranger, et M. Jean Christophe Despres, PDG de l'agence de communication Sopi se sont exprimés sur le rôle des nouveaux médias dans la relation entre Marocains résidant à l'étranger et le Maroc.
Concernant Yabiladi.com, les intervenants ont souligné le rôle de pont virtuel entre le Maroc et sa diaspora. Etant donnée la dispersion des Marocains à travers le monde, l'internet est le meilleur outil pour toucher les MRE. Compte tenu de cette dispersion et de la diversité des trajectoires des Marocains à l'étranger, les intervenants ont salué l'approche multi-supports de Yabiladi.com.
D'autre part, M. El Yazami a mis en exergue les difficultés de ces MRE de deuxième génération de s'implanter au Maroc, appréciant ainsi l'effort personnel et le parcours de Mohamed Ezzouak, fondateur de Yabiladi.com et de la société Web Stratégie.
Partageant son expérience dans la communication envers divers communautés, M. Despres a mentionné la singularité de Yabiladi en ce que ce serait le premier portail à destination d'une diaspora en France. Aujourd'hui, le plus grand défi identifié pour Yabiladi réside, selon M. Despres, à fidéliser cette audience dans le contexte d'une concurrence avec les réseaux sociaux et spécialement Facebook.
A cet égard, Mohamed Ezzouak a présenté les projets d'avenir du portail: un service de messagerie instantanée sur tout le portail, qui existe déjà sur le service rencontres, un annuaire professionnel et d'autres services facilitant la vie des MRE. A terme, l'objectif est également de lancer une version multilingue du portail, en commençant par l'anglais et l'espagnol. Cela permettra d'étendre l'impact du portail aux non-francophones.
Plusieurs médias marocains étaient présents pour couvrir la conférence: les Echos, Au Fait, Le Matin, Al Bayane, et la chaîne télévisée 2M.
Source : Yabiladi
Les Marocains représentent la première communauté étrangère hors Union européenne (UE) légalement installée en Espagne avec 747.000 personnes, selon les données publiées jeudi par l'Institut national de la statistique (INE).
Les Equatoriens avec 395.000 personnes occupent la deuxième place, suivis des Colombiens (289.000), ajoute la même source, précisant que les Roumains sont le premier collectif étranger d'un pays européen en Espagne avec 830.000 immigrés.
Le nombre d'immigrés roumains et marocains en Espagne a continué à augmenter en 2009, note l'INE, faisant part d'une baisse des étrangers d'origine latino-américaine (Equateur, Bolivie, Argentine), en raison notamment de la crise économique.
Selon l'Institut, l'Espagne compte au 1er janvier 2010 près de 47 millions d'habitants, dont 5,7 millions d'étrangers, soit 12,2 pc de la population contre 11,3 pc l'année dernière.
La population espagnole recensée se chiffre à 46,95 millions de personnes, ce qui constitue une progression de 0,4 pc (145.000 personnes) en un an, indique la même source.
Les statistiques de l'INE dénombrent 5,7 millions d'étrangers, dont 41 pc (2,35 millions) sont citoyens d'un pays de l'UE. Ils sont suivis de ceux venant d'Amérique Latine et des Caraïbes qui totalisent 30 pc, soit 1,72 million d'immigrés.
Depuis 2001, le nombre d'immigrés a augmenté en Espagne de plus de 4 millions, soit en moyenne quelque 600.000 étrangers de plus chaque année.
Source : MAP
Après un premier concert donné mardi soir à Séville (Andalousie), dans le cadre de l'année internationale du rapprochement entre les cultures, le chœur des Trois Cultures, ensemble vocal de la Fondation des Trois Cultures, se produira le 1-er mai prochain à Essaouira.
La Fondation des Trois Cultures de la Méditerranée a réussi la prouesse de réunir, mardi soir, dans le cadre d'un concert inédit donné par le Chœur "Trois Cultures", des morceaux de musique en Arabe, Latin et Hébreu, dans l'emblématique cathédrale/grande Mosquée de Séville.
Le concert de Séville du Chœur des Trois Cultures a rassemblé une centaine d'interprètes en provenance du Maroc, d'Espagne et de France qui se sont joints aux 85 musiciens de l'Orchestre des Jeunes d'Andalousie, pour interpréter des œuvres de la tradition orale arabe (Ard Elejded, Marmar Zamani, Ya Ward Ful Yasmine) et des compositions hébraïques.
Dirigé par le Français, Michael Piquemal, le Chœur des Trois Cultures, composé de jeunes chanteurs arabes et européens appartenant au pays du pourtour méditerranéen, oeuvre pour le rapprochement des peuples de différentes cultures et confessions en vue d'un idéal de paix et de tolérance.
Le Chœur avait commencé les répétitions le 19 avril dernier à Séville. Il se produira le premier mai prochain à Essaouira, rapportent mercredi les Médias espagnols.
Née à Séville en 1998, la Fondation des Trois cultures et des trois religions de la Méditerranée, est un forum fondé sur les principes de paix, de tolérance et de dialogue, dont l'objectif principal est de promouvoir la rencontre entre les peuples et les cultures de la Méditerranée.
La Fondation, qui est une initiative du gouvernement du Maroc et du gouvernement autonome de l'Andalousie, est l'un des organismes les plus actifs de l'espace euro-Méditerranéen.
Source : MAP
Les membres de l'organisation des Etats américains (OEA) ont exprimé mercredi leur inquiétude suite à la nouvelle loi sur l'immigration adoptée en Arizona.
Après avoir écouté les griefs des pays membres, le secrétaire général de l'organisation, José Miguel Insulza, a indiqué que la loi constitue "une préoccupation" pour tous les citoyens du continent américain, y compris ceux résidant aux Etats-Unis.
Insulza s'est félicité de la réaction du président Barack Obama, qui a condamné le texte de loi adopté au Congrès local, contrôlé par les républicains, qui permettra d'interroger et d'arrêter quiconque suspecté de résider illégalement dans l'Etat. En outre, les journaliers en situation irrégulière pourront être arrêtés pour avoir sollicité du travail, et les forces de l'ordre faire l'objet de poursuites si elles n'appliquent pas la loi.
Selon Obama, la loi a été "mal conçue" et ne permettra pas "de manière correcte" de trouver une solution au problème de l'immigration illégale.
Source : Le Nouvel observateur/AP
La jeune élève Marocaine interdite de classe par un lycée de la banlieue de Madrid pour port du voile, a intégré, mercredi, un autre lycée.
Najwa Malha avait été interdite d'entrée en classe par la direction du lycée Camilo José Cela à Pozuelo de Alarcon (Madrid), pour port du voile, lui permettant seulement de passer quelques heures de la journée dans la salle des visites.
Pour justifier cette mesure, l'administration du lycée avait argué que le règlement intérieur de l'établissement interdit "de se couvrir la tête en classe ou de s'habiller de manière provocatrice", rappelle-t-on.
Le département de l'éducation de Madrid, qui avait appuyé la décision du lycée Camilo José Cela, sous prétexte de l'indépendance des établissements d'enseignement, avait annoncé que cette dernière pouvait intégrer un autre lycée de son choix.
La jeune fille qui a essuyé un premier refus a finalement été acceptée dans un autre établissement qui n'interdit pas le port du hijab.
La famille de la jeune élève Marocaine ne considère pas pour autant l'affaire comme close. Elle a mandaté un avocat pour entreprendre les démarches nécessaires pour des actions légales contre le lycée de Camilo José Cela et contre la communauté de Madrid.
L'avocat de la famille Malha, Ivan Jiménez-Aybar, a indiqué, dans des déclarations à la presse , qu'il va intenter une action judiciaire contre la communauté autonome de Madrid ainsi que contre le lycée de Najwa, estimant que les droits de l'élève ont été bafoués.
De son côté le Défenseur du Peuple a été saisi d'une plainte concernant le cas de Najwa et a demandé au département de l'éducation de Madrid de lui faire parvenir de plus amples informations sur cette affaire.
L'affaire de Najwa Malha a provoqué la réaction des trois principales organisations islamiques en Espagne (la Fédération musulmane d'Espagne, FEME, la Fédération espagnole des entités religieuses islamiques, FEERI et l'Union des communautés islamiques d'Espagne, UCIDE), qui ont annoncé des actions en justice contre l'interdiction d'une élève portant le voile.
De son côté, l'Association des travailleurs et immigrés marocains en Espagne (ATIME) a dénoncé cette interdiction qu'elle a qualifiée de "discriminatoire".
Cette affaire a suscité un large débat, parfois tendu, au sein de la société espagnole partagée sur le port du voile dans les écoles.
Le gouvernement a tenté de minimiser la polémique née autour de cette interdiction, non sans laisser voir une certaine divergence, y compris dans ses rangs.
Source : MAP
La marche, qui coïncide avec un sommet France-Afrique, aura pour principaux slogans: "hier colonisés, aujourd'hui exploités, demain régularisés" ou encore "gouvernements africains arrêtez de collaborer, gouvernement français, régularisez les sans-papiers", ont précisé les organisateurs réunis au sein du collectif "ministère de la régularisation de tous les sans-papiers".
Les manifestants entendent demander aux chefs d'Etats africains de ne plus signer les laisser-passer permettant au gouvernement français d'expulser les immigrés en situation irrégulière et de ne pas conclure avec Paris d'accord sur la gestion des flux migratoires.
Conformément au "Pacte européen sur l'immigration et l'asile" adopté en 2008, la France a signé des accords sur l'immigration avec plusieurs pays: Bénin, Cameroun, Cap-Vert, Congo-Brazzaville, Gabon, Ile Maurice, Sénégal, Tunisie.
Ces chefs d'Etat "sont la cause de nos malheurs. Ils savent ce que nous subissons au pays et pourquoi nous sommes là", a dénoncé un intervenant lors d'une conférence de presse.
Un autre a souligné que le durcissement des lois françaises depuis l'arrivée de Nicolas Sarkozy à la présidence "ne nous a pas empêchés d'arriver en France". "Maintenant, battons-nous pour être régularisés", a-t-il exhorté.
"Si nous avons choisi de venir ici c'est parce que la France a d'abord fait l'émigration vers nos pays", a plaidé un troisième dans une allusion à la colonisation.
La manifestation "Paris-Nice à pied pour les sans-papiers" traversera dix villes: Melun, Auxerre, Dijon, Châlon-sur-Saône, Mâcon, Lyon, Valence, Avignon, Marseille, Cannes et Nice.
Cette dernière ville accueillera le sommet Afrique-France, qui se tient l'année du 50e anniversaire de l'indépendance pour 14 anciennes colonies françaises (Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Centrafrique, Congo-Brazzaville, Côte d'Ivoire, Gabon, Madagascar, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal, Tchad et Togo). Le président de la Côte d'Ivoire, Laurent Gbagbo, a décliné l'invitation en invoquant une situation intérieure difficile.
Source : Le Point/AFP
Le Comité Anti-Torture du Conseil de l'Europe a souhaité aujourd'hui une enquête approfondie sur les mauvais traitements par l'Italie de demandeurs d'asile africains refoulés en Libye en juillet dernier.
L'Italie a violé la Convention européenne des droits de l'homme en interceptant des immigrés en mer pour les refouler vers la Libye, estime cette agence qui avait envoyé une mission sur place fin juillet. "En l'état, la Libye ne saurait être considérée comme sûre pour des réfugiés et ils y risquent des mauvais traitements" affirme le rapport.
Le CPT regrette que les candidats à l'immigration refoulés en mer par les patrouilleurs italiens "n'ont pas pu bénéficier de l'accès au système de protection des réfugiés".
Il ressort de la visite de ses experts que Rome "a en connaissance de cause refoulé des personnes particulièrement vulnérables ou qui auraient pu faire valoir un statut de réfugiés", déplore le document.
Le rapport publié à Strasbourg avec les éléments de réponse du gouvernement intervient après les critiques d'autres organisations.
Human Rights Watch (HRW) a critiqué l'Italie pour les refoulements des immigrés clandestins vers la Libye. "Les navires italiens repoussent les embarcations des immigrés clandestins sans vérifier s'il y a parmi eux des réfugiés, des malades ou des blessés, des femmes enceintes ou des mineurs, indiquait en septembre le rapport de l'organisation.
Il demandait à l'Italie et à l'Union européenne de "renoncer à refouler les non-Libyens vers la Libye tant que la manière de ce pays de traiter les immigrés, les demandeurs d'asile et les réfugiés ne sera pas aux normes internationales".
L'accord conclu par l'Italie avec la Libye pour refouler les candidats à l'immigration a aussi été critiqué en décembre par le Haut Commissariat des Nations Unies aux réfugiés qui a critiqué le refoulement de réfugiés ayant des raisons valables pour demander l'asile en Europe.
sont disponibles sur le site (http://www.cpt.coe.int) du comité.
Source : Le Figaro/AFP