Eric Besson et Fadela Amara lui ont coupé les vivres. L’association Elele- Migrations et Cultures de Turquie, créée en 1984 dans le but de favoriser l’intégration des populations turques en France, est en liquidation judiciaire.
En 25 ans, Elele avait acquis une incontestable légitimité. Si Gaye Petek, sa présidente, a été choisie pour faire partie de la commission de réflexion sur l’application du principe de laïcité présidée par Bernard Stasi en 2002, c’est justement parce qu’elle était à la tête de cette association.
Principaux champs d’action d’Elele: l’accueil et le suivi des femmes turques victimes de violences. 120 femmes battues ont été accueillies en 2009, et 100 victimes de mariages forcés. Mais Elele c’est aussi des cours de français, du soutien scolaire, des activités culturelles.
«Depuis 25 ans, nous défendons une vision globale de l’intégration, une culture du respect de l’autre, de l’échange qui sont aujourd’hui détruites par la vision négative et misérabiliste de l’immigration comme un “problème” que le gouvernement entretient, en encourageant ainsi la xénophobie», assure Gaye Petek.
Assez logiquement, Elele vivait de subventions publiques. 125 000 euros en 2009 de la Direction de l’accueil et de l’intégration (Daic), qui dépend du ministère de l’Immigration, et 190 000 euros de l’Agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances (Acès) placé sous la tutelle de Fadela Amara.
En 2010, changement de doctrine. Désormais, le ministère de l’immigration «prend en charge l’intégration des promo-arrivant jusqu’à 5 ans de résidence en France», résume Gaye Petek. Quant à Fadela Amara, «elle dit vouloir privilégier les crédits aux associations qui se trouvent au pied des tours comme si tous les immigrés vivaient dans des quartiers défavorisés et non sur tout le territoire, y compris les zones rurales».
Sanction immédiate, Elele n’a pas reçu une subvention promise en décembre 2009 par le ministère de l’Immigration. Pour pouvoir verser les salaires de ses neuf salariés et ses neuf vacataires, elle n’a pas payé les charges sociales ni le loyer de son local depuis le début de 2010. Résultat: 80 000 euros de dettes. Jeudi, le tribunal a statué, et un liquidateur judiciaire nommé.
Au lendemain de la visite du président turc, Recep Tayyip Erdogan, en France, Gaye Petek rappelle que ce dernier a rencontré la communauté turque au Zénith de Paris. Et qu’il a promis la construction d’écoles turques en France et en Allemagne. L’exact inverse de ce que faisait Elele.
Pour l’heure, Eric Besson et Fadela Amara ne se sont pas émus de la disparition d’Elele. En janvier 2009, juste après sa nomination, le ministre de l'Immigration avait pourtant réservé l'une de ses premières visites de terrain à Elele, saluant son travail. Aujourd'hui, il répond qu’«un nouveau financement pourra être accordé» à Elele «dans le cadre de l’appel à projet 2010 qui vient d’être lancé». Trop tard et trop incertain.
Quant à Fadela Amara, elle n’a pas réagi, pas plus qu’elle n’a donné suite aux quatre demandes de rendez-vous de Gaye Petek.
La disparition d’Elele en annonce-t-elle d’autres? «Il va y avoir une charrette d’associations qui vont faire les frais de la politique gouvernementale», prévient Gaye Petek. D’ores et déjà, l’Adamif (Association départementale pour l’accompagnement des migrants et de leur famille), implantée dans le Loiret, a mis la clé sous la porte en janvier. Quant à la Faceef (Fédération des associations et centres d’Espagnols émigrés en France), «nous sommes en grande difficulté compte tenu du fait qu'il y a eu un désengagement partiel et non annoncé de l'Acsè en 2009», reconnaît Gabriel Gasó, son directeur.
Source : Libération.fr
L’ouvrage collectif dirigé par Driss El Yazami, Yvan Gestaut et Naïma Yahi, intitulé Générations, un siècle d’histoire culturelle des Maghrébins en France, accompagne l’exposition du même nom qui se déroule à la Cité nationale de l’histoire de l’immigration à Paris entre le 17 novembre 2009 et le 18 avril 2010. Le livre recèle une somme d’informations impressionnantes sur l’apport de l’immigration maghrébine à la terre d’accueil. Il embrasse différents domaines qui sortent des sentiers battus de la folklorisation et des clichés habituels, liés à la cuisine et à la musique. Les contributeurs, prestigieux pour la plupart, se sont efforcés de sérier l’excellence de cette immigration qui ne saurait être réduite à une main d’œuvre bon marché, mais soulignent une présence qui a fécondé la société française pour la tirer vers le haut. Driss El Yazami rappelle en exergue l’ambition assignée à l’ouvrage et à l’exposition en ces termes : « Revisiter les principales séquences historiques du siècle, les deux guerres mondiales, le front populaire ou la période des trente glorieuses, du point de vue des Maghrébins, à travers les pratiques culturelles, la vie intellectuelle et la créativité artistique. Le militantisme social et le nationalisme maghrébin, la chanson de l’exil, la littérature de langue française, la peinture ou le cinéma sont autant d’aspects à découvrir. »
C’est dans cette perspective que s’inscrit la contribution de l’historien algérien, Mohamed Harbi, sur le militantisme social et le nationalisme. Il rappelle que la proximité des travailleurs immigrés avec les luttes syndicales et les formations de gauche a aidé le nationalisme embryonnaire d’après la Première Guerre mondiale à prendre de l’ampleur pour aboutir à la revendication des indépendances nationales. La liberté retrouvée, Mohamed Harbi embraye sur le mythe du retour au pays natal qui est demeuré comme un vœu pieux pour la plupart. Les causes sont liées, selon Harbi, au regroupement familial et aux échecs des politiques de développement des pays d’origine. Cette situation de non-retour a produit un enracinement en France, avec une évolution vers des activités économiques plus lucratives. Ainsi, beaucoup d’immigrés ont choisi le petit commerce, rompant avec le dur prolétariat des débuts. Le petit commerce est devenu une véritable institution économique qui fait vivre des centaines de milliers de familles en rendant service, lorsque tout est fermé selon l’expression consacrée. A côté de ces réussites économiques, on peut également repérer des fulgurances intellectuelles et artistiques. Il est difficile de les énumérer, mais on retiendra peut- être pour la littérature l’entrée de Assia Djebar à l’Académie française, l’apparition sur la scène de Faïza Guène avec ses romans pétillants et l’inscription dans la durée de la revue Algérie-littérature action. Cette population prouve, par son dynamisme permanent, qu’elle est digne d’être respectée et que les discours d’exclusion, qui font florès ici ou là, relèvent de la pathologie politique.
Générations, Un Siècle d’histoire culturelle des Maghrébins en France, sous la direction de Driss El Yazami, Yvan Gastaut et Naïma Yahi, Gallimard, 2009
Source : Al Watan
Le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) et l'Université Autonome de Barcelone (UAB) ont signé, vendredi dans la capitale catalane, une convention cadre pour la promotion de la coopération scientifique, académique et culturelle.
Aux termes de cet accord, signé par le secrétaire général du CCME, M. Abdellah Boussouf et le recteur de l'UAB, Mme Ana Ripoll Aracil, les deux parties s'engagent à développer leurs relations de coopération en matière de recherche dans les domaines d'intérêt commun.
Les deux parties ont ainsi décidé d'encourager la réalisation de projets de recherche ou de programmes d'étude et soutenir l'organisation de séminaires scientifiques, d'ateliers et de manifestations culturelles.
Elles ont convenu également d'échanger la documentation, les publications et les documents scientifiques.
Cet accord a été signé en marge d'un séminaire sur le thème "Liberté religieuse et citoyenneté musulmane : analyse des nouveaux défis sociaux, politiques et juridiques en Espagne et en Catalogne", organisé les 8 et 9 avril à Barcelone par l'UAB en partenariat notamment avec le CCME.
Source : Aufait/MAP
L'Islam est devenu une réalité européenne et les Musulmans sont des citoyens européens à part entière, a souligné, vendredi soir à Barcelone, le secrétaire général du Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME), M. Abdellah Boussouf.
Les Musulmans sont des citoyens européens à part entière dont la religion n'empêche pas de participer pleinement à la vie publique, a-t-il ajouté lors de la clôture d'un séminaire sur le thème "Liberté religieuse et citoyenneté musulmane", organisé par l'Université Autonome de Barcelone (UAB).
M. Boussouf a rappelé, à ce propos, qu'une enquête réalisée par le CCME en collaboration avec le célèbre cabinet BVA a montré que 55 pc des Marocains résidant à l'étranger suivent avec intérêt l'actualité politique de leurs pays de résidence.
Lorsque l'Islam est évoqué en Europe, cette religion doit être considérée dans le cadre juridique et social des pays européens, a-t-il poursuivi, rappelant que le CCME a organisé trois conférences internationales sur "l'Islam en Europe" à Fès, Casablanca et Strasbourg.
S'agissant de l'Espagne, M. Boussouf a souligné que l'accord conclu en 1992 entre l'Etat espagnol et la Commission Islamique d'Espagne (CIE), qui constitue le cadre juridique régissant les relations entre l'Etat et les entités musulmanes dans ce pays, "ne répond plus aux attentes ni de la communauté musulmane ni à celles de la société espagnole".
Evoquant la question de la représentativité des Musulmans en Espagne, M. Boussouf a indiqué que toute crainte à ce sujet "est injustifiée", soulignant que "Imarat Al-Mouminine" (La Commanderie des croyants) constitue la principale référence des Marocains en rapport avec la sauvegarde de l'unité confessionnelle.
"Les Musulmans sont capables de gérer cette question de façon indépendante et de choisir leur représentants", a-t-il dit à ce sujet, ajoutant que l'Etat d'accueil doit jouer un rôle pour aider à l'organisation du champ cultuel sans intervenir dans les questions de fonds.
M. Boussouf a mis l'accent, par ailleurs, sur le grand besoin ressenti par les Musulmans en Espagne, notamment en Catalogne, à disposer de mosquées dignes pour la pratique du culte musulman, plaidant pour un soutien des autorités espagnoles pour aider à répondre à cette nécessité.
Organisé par le Département de droit ecclésiastique, droit public et sciences de l'UAB en partenariat avec le CCME, ce séminaire avait pour objet l'examen de plusieurs sujets relatifs notamment au statut juridique de l'Islam en Europe et notamment en Espagne et à la gestion de la diversité religieuse.
"Religion et laïcité dans le constitutionalisme et la Constitution espagnole", "citoyenneté et multiculturalisme : le cas de l'Islam", "le statut juridique de l'Islam en Europe, en Espagne et en Catalogne", "données sociologiques sur l'Islam et cohésion sociale", et "politiques publiques pour la gestion de la diversité religieuse", sont des sous-thèmes qui ont été traités lors de cette rencontre.
Ce séminaire, marqué par la participation d'universitaires, chercheurs et responsables d'Espagne et du Maroc, a été organisé en partenariat également avec l'Institut européen de la Méditerranée (IEMed) et l'Association socioculturelle marocaine "Ibn Batouta".
Source : MAP
Trente millions d’euros, c’est la somme que la Coopération italienne a mis à la disposition du Gouvernement sénégalais pour l’appuyer dans sa lutte contre l’émigration clandestine et le sous emploi. Ce projet, d’une durée de trois ans, est orienté vers les émigrés légaux qui désirent rentrer et les Sénégalais résidents. Une manière les fixer au terroir. Le transport et le commerce sont exclus du financement.
Une épine est enlevée du pied de l’Etat sénégalais. La coopération italienne est venue à son secours dans sa lutte contre le sous emploi et l’émigration clandestine, en débloquant la somme de 30 millions d’euros (environ 20 milliards de francs CFA). « Cet argent est destiné à financer les projets des Sénégalais vivant en Italie en situation régulière et qui veulent investir dans des projets porteurs d’emplois au Sénégal », nous dit El Hadji Mama Kassé, le Président de la Fédération des associations sénégalaises du nord de l’Italie.
Ce projet s’inscrit dans la même ligne que celui lancé par le Gouvernement espagnol en 2005 et tendant à maintenir les Sénégalais dans leur terroir. Toutefois, on note une certaine lenteur dans son déroulement. En effet, vingt cinq projets venant d’Italie dorment dans les tiroirs de la commission d’attribution depuis le début de l’année. Or, leur financement aurait pu constituer un déclic puisque les Sénégalais vivant au pays sont également ciblés.
Les critères de sélection reposent sur le nombre d’emplois qui seront créés. Les soumissionnaires peuvent être des Groupements d’intérêt économiques (GIE), des regroupements de personnes ou des individuels. Cependant, « ils devront déposer comme garantie du projet, soit un terrain ou une caution bancaire, attestant de leur solvabilité », précise monsieur Kassé. La commission chargée d’attribuer les financements est composée du ministère des PME et de la micro finance, de la Coopération italienne, des institutions de micro – finance, des banques et du ministère des Sénégalais de l’extérieur. La durée du projet est de trois ans. Les crédits sont remboursables sur une période de cinq ans avec un différé d’une année.
Selon le président de la Fédération des associations sénégalaises d’Italie, « tous les types de projets sont éligibles sauf ceux qui interviennent dans le domaine du transport et du commerce ». Les financements peuvent aller d’un à trente millions de francs pour les petits projets et de trente à trois cents millions pour les Petites et moyennes entreprises (PME). Cependant, précise El Hadji Mama Kassé, « la priorité est accordée aux femmes, si elles sont porteuses de projets générateurs d’emplois ». L’intérêt avec cette nouvelle initiative du Gouvernement italien, c’est que « l’émigré conserve son permis de séjour ». Ce qui n’était pas le cas jadis.
Aujourd’hui, on dénombre prés de 80 mille sénégalais en situation régulière en Italie. La grande majorité de ces Modou – Modou, plus de 80 %, vivent dans le Nord de l’Italie, réputé être plus industrialisé. En plus, il faut compter aussi entre trente et quarante mille immigrés clandestins. Raison pour laquelle, note notre interlocuteur, « le Gouvernement de Berlusconi qui a durci les procédures de régularisation, a pris cette nouvelle option ».
La Fédération des associations sénégalaises d’Italie regroupe une trente d’associations. Elle vient de créer, il y a un mois, une Fondation dont le but est « d’aider les Sénégalais d’Italie dans leur insertion dans le tissu économique et de les orienter ». Elle cherche également à promouvoir l’emploi en poussant « les entrepreneurs italiens à investir au Sénégal ».
Source : Leral.net
Une exposition qui raconte par la photo le voyage aller-retour d'un groupe de citoyens marocains entre leur pays d'accueil, l'Italie, et leur patrie, le Maroc, s'ouvre ce vendredi à Gênes (nord-ouest) avec comme toile de fond la promotion de la connaissance mutuelle et du respect de l'Autre.
Tout au long d'un voyage de trois jours en bus à destination du Maroc, les photographes Renata Cervia et Silvana Mazzi ont tenté d'immortaliser sous leurs objectifs les moments forts de ce retour aux origines.
Ils ont ainsi essayé de fixer par l'image les retrouvailles des intéressés non seulement avec la terre des ancêtres mais également avec leurs racines et leurs traditions.
Le voyage aller terminé avec toute sa charge émotionnelle, les deux photographes vont accompagner le groupe de marocains dans le retour loin de leurs sources vers le monde qui les accueille et vers une culture et une réalité différentes des leurs.
La traversée par bateau de trois jours Tanger-Gênes les amènera ainsi à fixer par la magie de la photo des moments tout autant intenses que ceux de l'aller.
A travers cette exposition, qui se poursuivra jusqu'au 25 avril, Cervia et Mazzi entendent mettre en évidence l'intérêt de la connaissance de l'autre dans la promotion de la compréhension mutuelle et la lutte contre les clichés et les préjugés. Ils veulent également souligner l'importance des échanges comme une grande richesse et un moyen de promouvoir le rapprochement dans la diversité et le respect de l'Autre.
Le vernissage de cette exposition, organisé sous le thème: "le retour", aura lieu dans la soirée en présence de plusieurs personnalités du monde de la culture dans la région et de membres d'associations de Marocains en Italie.
Source : MAP
Le Maroc prend part à un séminaire sur "Liberté religieuse et citoyenneté musulmane : analyse des nouveaux défis sociaux, politiques et juridiques en Espagne et en Catalogne", dont les travaux se sont ouverts, jeudi à Barcelone (Nord-est de l'Espagne).
Organisée par le Département de droit ecclésiastique, droit public et sciences de l'Histoire de l'Université Autonome de Barcelone (UAB) en partenariat avec le Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME), la rencontre se propose d'examiner plusieurs sujets relatifs notamment au statut juridique de l'Islam en Europe et notamment en Espagne et à la gestion de la diversité religieuse, indique-t-on auprès des organisateurs.
"Religion et laïcité dans le constitutionalisme et la Constitution espagnole", "citoyenneté et multiculturalisme : le cas de l'Islam", "le statut juridique de l'Islam en Europe, en Espagne et en Catalogne", "données sociologiques sur l'Islam et cohésion sociale", et "politiques publiques pour la gestion de la diversité religieuse", sont des sous-thèmes qui seront traités lors de cette rencontre.
Ce séminaire, où participent des universitaires, chercheurs et responsables d'Espagne et du Maroc, est organisé en partenariat également avec l'Institut européen de la Méditerranée (IEMed) et l'Association socioculturelle marocaine "Ibn Batouta".
Source : MAP
Combien coûte la présence d'un immigré en situation irrégulière sur le territoire ? Le ministre de l'Immigration Eric Besson a annoncé jeudi sur RTL qu'il allait demander à un cabinet indépendant de préparer un rapport sur le coût de l'immigration irrégulière, alors que des députés entendent mener un audit de leur côté. Ce document devra être rendu "avant la fin de l'année", a précisé le ministère.
Sur cette question, "il y a deux rapports qui existent et qui l'ont chiffrée à (environ) 230 millions d'euros", a-t-il rappelé. "Il y a un chiffre de deux milliards qui est mis sur la table et des parlementaires disent : on va demander un audit informel. Je ne sais pas d'ailleurs ce que ça veut dire, un audit informel", a-t-il commenté. "Je vais demander à un cabinet, à un expert indépendant, de mettre tous les chiffres sur la table pour que nos concitoyens, qui sont des citoyens, mais qui sont aussi des contribuables, sachent tout en la matière", a-t-il promis.
Selon lui, "on verra que beaucoup de bêtises sont racontées et que l'immigration irrégulière coûte cher mais pas dans le sens qui est dit". Selon le ministère, cette "étude globale" portera sur "le coût du maintien sur le territoire des étrangers en situation irrégulière, c'est-à-dire le coût pour les collectivités publiques de leur hébergement, soins médicaux, scolarité, le manque à gagner pour les services sociaux et fiscaux, puisque le travail des étrangers en situation irrégulière est non déclaré, ainsi que le coût de leur placement en rétention lorsqu'ils sont interpellés, et de l'assistance juridique et sociale qui leur est alors fournie". Des parlementaires de gauche comme de droite vont lancer un audit de la politique d'immigration, qui débutera le 6 mai et durera plusieurs mois.
Source : Le Point
Colloque international sur le code de Famille et réalité d’application à l’étranger les 09 et 10 Avril 2010, Oujda
Oujda : Le laboratoire de recherche en droit de la famille et immigration de la faculté des sciences juridiques, économiques et sociales, université Mohammed 1er , organise les 09 et 10 Avril 2010, un colloque international sur « le code de Famille et réalité d’application à l’étranger » .
Le Forum des compétences marocaines en Europe (Careers In Morocco) se tiendra le 24 avril courant au Palais des Congrès de Paris, apprend-on mercredi auprès des organisateurs.
Cet événement, qui cible les compétences marocaines établies à l'étranger, témoigne de la volonté d'accompagner le développement que connaît le Maroc en créant des plateformes de rencontres, d'échanges et de discussions, ajoute-t-on de même source.
Le Forum vise à faciliter les opportunités d'investissement et de partenariat entre les décideurs marocains et les porteurs de projet issus de la diaspora marocaine et faire connaitre le tissus économique marocain, ses activités, ses métiers auprès d'une audience dépassant les 3.000 participants.
Cet évènement sera aménagé autour de trois axes d'activité dont un espace recrutement, qui a pour but de mettre en relation les entreprises et les demandeurs d'emplois et un espace entreprenariat qui permettra d'éclairer les investisseurs et les porteurs de projets potentiels sur les opportunités de financement et de partenariat au Maroc.
Un espace conférences sera également animé par des représentants du monde de l'entreprise marocaine, souligne-t-on.
Le Forum des compétences marocaines en Europe est organisé par des professionnels des ressources humaines en partenariat avec l'Association des étudiants marocains en France (AEMF).
Source : MAP
Bien des décennies après leur première vague migratoire, datée approximativement vers 1870, et le passage par des métissages successifs, leurs visages ont fini par prendre les traits des habitants du pays, comme ils ont d'ailleurs adopté leur parler, leur façon de s'habiller ou de se coiffer. Tout les porte à se confondre avec les Sénégalais et les Gambiens de souche mais, au fond d'eux-mêmes, ils restent marocains, très attachés à leurs origines, attachement qu'ils manifestent volontiers et avec exubérance à la moindre occasion.
Ce sont les descendants, petits-enfants et arrière-petits-enfants de caravaniers ayant choisi de dresser leur bivouac définitif à Saint-Louis, Dakar ou Banjul. Depuis la seconde moitié du XIXème siècle, ils étaient venus par dizaines de Fès, de Marrakech, du Tafilalet et des provinces sud du Royaume, connues pour être un carrefour de commerce transsaharien entre le Maroc et l'Afrique de l'Ouest, apportant dans leur bagage les éléments de la culture arabo-musulmane qui vont fortement marquer leurs sociétés d'accueil. Un siècle plus tard, une nouvelle vague d'émigrés marocains est venue s'ajouter aux pionniers, composée essentiellement d'étudiants, d'artisans, de commerçants et, plus récemment, d'hommes d'affaires, de cadres d'entreprises et de banquiers.
Estimés, officiellement, à environ 3.000 - mais plus de 4.000 en réalité - ces Marocains nés ou résidant au Sénégal et en Gambie constituent une importante composante de la société de ces deux pays et un élément fondamental de la pérennité et de l'excellence des relations qu'ils entretiennent avec le Maroc. Les échanges humains et le partage d'un idéal religieux identique sont le ciment de ces liens séculaires qu'ont su forger et consolider les générations successives de Marocains établis dans cette partie de l'Afrique.
Cette communauté se partage entre les générations issues de mariages mixtes et ceux qui sont venus tout récemment.
Si pour les derniers les choses sont assez simples, relativement à leur nationalité marocaine indiscutable, les premiers sont confrontés au problème de l'identité. La plupart d'entre ceux-là sont démunis de tout document déterminant leur marocanité ou prouvant leur ascendant marocain. Leur acte de naissance, s'ils en disposent, n'a pas fait l'objet de transcription dans les registres de l'état civil marocains. Ils se trouvent, de ce fait, privés de carte d'identité nationale et de passeport marocain. Cet écueil ne les empêche pas de vivre normalement et de se fondre harmonieusement dans la société d'accueil, loin de là, mais il leur fait courir le risque de perdre progressivement et définitivement les constituants de leur culture marocaine. D'ailleurs les signes de cette déshérence annoncée sont visibles chez la toute dernière génération qui, en dehors du nom que portent les jeunes et les enfants qui la composent, ne parle ni ne comprend la langue maternelle de ses aïeux.
La pratique de l'arabe est en train de se perdre. La bonne volonté des parents pour entretenir chez leurs enfants le sentiment d'appartenir à une culture autre que celle sur laquelle ils ont ouvert les yeux ne suffit pas, en l'absence de structures capables de suppléer leurs efforts. Leurs liens avec le Maroc auraient pu s'affaiblir et finir même par se désagréger n'étaient-ce la sollicitude montrée à leur égard par les hautes autorités des trois pays et leur engagement à pérenniser ce trait d'union entre eux. Un continuel appel à l'aide est cependant lancé par ces Marocains animés par une flamme patriotique particulièrement vivace qu'ils ne voudraient pas voir s'éteindre un jour.
C'est en réponse à cette attente qu'une délégation menée par Mohammed Ameur, le ministre chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, s'est déplacée récemment à Dakar et à Banjul. Le ministre y est allé écouter ces citoyens en mal de patrie et voir avec eux ce que le gouvernement marocain pourrait entreprendre pour satisfaire leurs doléances. Car outre les problèmes liés à la confirmation de l'identité nationale et culturelle, la situation sociale d'une partie d'entre eux n'a cessé de se dégrader, affectée par le vieillissement d'une génération sans ressources ni couverture sociale et par une conjoncture économique générale défavorable à leur commerce jadis florissant. A cela s'ajoutent les difficultés que rencontrent les nouveaux migrants, surtout les étudiants, de loin la catégorie la plus représentée au sein de la communauté établie au Sénégal, comme la rareté de logements estudiantins, la cherté du voyage au Maroc et les alternatives peu pratiques au transport aérien.
Malgré un nombre assez important d'associations à caractère social et culturel constituées par les Marocains du Sénégal, peu d'actions structurantes ont été entreprises pour atténuer les difficultés que les plus démunis d'entre eux vivent au quotidien. Cet appel a été entendu puisqu'un noyau de réseau sera bientôt mis en place pour identif.
Source : Le Matin
Le Conseil d’Etat a estimé le recours en extrême urgence introduit par l’enseignante était irrecevable. Son avocat annonce qu’il va déposer un nouveau recours.
Le Conseil d’État a rendu mercredi son arrêt, déboutant l’enseignante voilée de Charleroi du recours en extrême urgence qu’elle avait introduit contre le nouveau règlement d’ordre intérieur de la la ville de Charleroi, lui interdisant de donner cours voilée.
Lors de sa dernière réunion, le conseil communal de Charleroi avait voté un nouveau règlement d’ordre intérieur interdisant à ses enseignants le port de tout signe convictionnel, cela après avoir adhéré au décret de 1994 de la Communauté française portant sur le même objet.
De ce fait, dès le lendemain, ce règlement avait été signifié à la professeur de mathématiques, qui avait été interdite de cours depuis plusieurs mois. Son avocat avait alors introduit un recours en extrême urgence devant le Conseil d’État, visant à suspendre ce nouveau règlement communal.
Dans son avis, l’auditeur du Conseil d’État avait rejoint les arguments de la défense de l’enseignante. Pour lui, le décret de la Communauté française auquel avait adhéré la ville de Charleroi n’interdisait pas le port de signes convictionnels, mais bien le prosélytisme qui y serait attaché.
Mais dans l’arrêt rendu mercredi, le Conseil d’État ne s’est pas rangé à cet avis. Il a estimé que le recours en extrême urgence n’était pas recevable parce que cette extrême urgence n’apparaissait pas.
Pour le Conseil d’État, la ville de Charleroi n’a en effet pas précisé clairement ce que serait le sort de l’enseignante si elle persistait à vouloir donner cours voilée.
Contacté par l’agence Belga, l’avocat de l’intéressée indique qu’il va maintenant déposer un nouveau recours en suspension simple du règlement communal. Cela n’implique aucun délai particulier, mais risque fort de ne donner lieu à un arrêt du Conseil d’État que dans un délai plus long, à un moment où l’année scolaire sera, sinon terminée, du moins très proche de sa fin.
Source : Le Soir.be
L'homme d'affaires américain d'origine marocaine, Mostapha Saout, a lancé une entreprise "Allied Media Corporation", spécialisée dans la conception et la personnalisation de campagnes publicitaires dirigées vers des groupes ethniques particuliers aux Etats-Unis.
Basée à Alexandria (Virginie), Allied Media Corporation se distingue de ses concurrents par sa spécialisation dans les marchés ethniques à travers un personnel d'origine diverse et très au fait des complexités des marchés ethniques, tant à l'étranger qu'aux Etats-Unis, explique un communiqué de l'ambassade des Etats-Unis à Rabat.
Le ciblage de ces communautés diverses permet à l'entreprise de toucher des Américains souvent négligés par les grandes agences de publicité, souligne la même source.
L'entreprise emploie 40 salariés qui fournissent aux clients toute une gamme de services allant de l'analyse de marchés à la production de vidéos pour la télévision et l'Internet en passant par la conception de stratégies publicitaires et de campagnes de relations publiques.
Conçue en 1998 par ce natif de Casablanca, Allied Media Corporation était une entreprise artisanale, et ce n'est qu'après les attentats du 11 septembre 2001 qu'un nombre croissant de clients se sont présentés, conscients de la nécessité d'établir le contact avec divers groupes ethniques.
"On s'est rendu compte qu'en plus des dangers posés par ces extrémistes qui s'en prenaient aux Américains, il existait aux Etats-Unis une incompréhension générale des régions arabes et musulmanes du monde, ainsi que des populations musulmanes ou arabes établies dans ce pays", a déclaré M. Saout, cité par la communiqué.
Il a, dans ce sens, précisé que des organes gouvernementaux, des sociétés et des organisations non gouvernementales se sont assez rapidement adressés à Allied Media pour communiquer avec les groupes arabes et musulmans des Etats-Unis et d'ailleurs, faisant savoir que parmi de ses clients figurent, entre autres, l'armée de terre des Etats-Unis, Western Union, Aramex, l'Organisation des Nations unies et le Secours islamique des Etats-Unis.
En dépit de ce succès, l'entreprise rencontre toujours des difficultés surtout que la moitié de son travail consiste à trouver de nouveaux clients et elle navigue constamment dans les sites Internet du gouvernement à la recherche de contrats et de débouchés, outre la difficulté à expliquer les créneaux spécialisés de l'entreprise.
M. Saout estime, en outre, que la prise de conscience croissante de l'importance de ces groupes et, partant, de la nécessité de leur adresser des messages publicitaires adaptés, va aider son entreprise à s'épanouir.
"Il y aura une demande pour des entreprises comme la nôtre, capables de naviguer pour des clients qui ont besoin d'atteindre l'un ou l'autre des nombreux groupes ethniques auxquels ils désirent communiquer un message", a-t-il dit.
Mostapha Saout, qui a vécu son enfance au Maroc, a poursuivi ses études à l'université de Paris X-Nanterre. Il est titulaire d'une maîtrise en administration commerciale avec une spécialisation en techniques de commercialisation de l'université de Seattle (Etat de Washington).
Pendant les années 1990, il a travaillé pour Arab Network of America, réseau de radio- télévision où il a eu l'occasion d'acquérir une connaissance approfondie des communautés arabes et musulmanes aux Etats-Unis.
Grâce à son savoir spécialisé, M. Saout est devenu un commentateur régulier sur de grandes chaînes, notamment CNN, CBS, Fox News et la National Public Radio, où il donne son avis sur des questions concernant les Arabes des Etats-Unis et sur la manière dont ce pays pourrait projeter à l'étranger une image positive.
Source : MAP
Un nouveau projet de loi prévoit de réformer considérablement la procédure d'asile du Canada, en faisant un tri plus stricte entre « vrai » et « faux » demandeurs d'asile. En même temps, l'accès à la citoyenneté canadienne aurait récemment été rendu plus difficile par une circulaire du ministère de la Citoyenneté, de l'Immigration et du Multiculturalisme. Les critiques s'amplifient.
Mardi, 6 avril, la Radio Canada a révélé que le gouvernement conservateur de Stephen Harper aurait, il y a trois semaines, restreint l'accès à la citoyenneté canadienne pour des immigrés de moins de 55 ans. Une bonne connaissance soit de l'anglais, soit du français et un plus haut niveau de connaissances générales sur la société canadienne seraient exigés. La note de passage des tests de connaissances serait ainsi passée de 60% à 75%. Patrice Brunet, avocat spécialisé en droit d'immigration interviewé par Radio Canada, craint que surtout des personnes pas ou peu scolarisées se trouveront exclues par une telle procédure. « On s'entend que la citoyenneté canadienne est un principe qui ne devrait pas refléter un niveau d'éducation. C'est plutôt un attachement, un engagement envers le pays », soutient M. Brunet.
Quant au projet de loi C 11, présenté mardi, 30 mars, par le ministre fédéral de l'Immigration, Jason Kenney, l'objectif affiché est de réduire le temps de traitement des demandes d'asile d'actuellement 19 mois à 6 semaines en moyenne, et, en parallèle, la période durant laquelle peuvent être expulsées les personnes dont la demande d'asile est refusée. Actuellement, ce délai est de 4 ans et demi, il doit être réduit à un an.
Pour aboutir à ces résultats, la réforme de l'accueil des réfugiés au Canada prévoit d'instaurer ce qui a été critiqué comme un « système à deux vitesses ». Une liste de « pays sûrs » devrait être établie. Des demandeurs d'asile provenant de ces pays seront plus facilement renvoyés chez eux, parce qu’on estime qu’ils ne sont pas en danger dans leur pays d’origine.
Une section d'appel est néanmoins prévue pour les ressortissants de pays « dangereux ». Mais elle devrait surtout servir à limiter l'éventail de possibilités existantes dans le droit actuel à cette seule procédure. Faire valoir une évaluation des risques avant renvoi (ERAR) ou des motifs d'ordre humanitaire, par exemple, ne sera plus possible pour éviter d'être expulsé. «Ce que nous faisons ici, c'est de remplacer ces appels de facto qui ne marchent pas, qui prennent des mois et des mois, avec une section d'appel aux processus très robustes», a précisé le ministre Kenney. Celui que la communauté sino-canadienne appellerait le « Smiling Buddha » en référence aux valeurs conservatrices qu'il met en avance pour gagner leur soutien, ne mâche pourtant pas ses mots. Selon Kenney, « presque 60% des gens qui demandent l'asile au Canada se révèlent être de faux réfugiés et pas des vrais demandeurs d'asile », ils « abusent de notre générosité ».
L'opposition qualifie ce projet de loi « d'inéquitable », comme le relève le quotidien canadien La Presse. La journaliste Agnès Gruda du même quotidien critique surtout ce qu'elle appelle « l'illusion des 'pays sûrs' ». Selon elle, un pays comme le Mexique ne devrait pas être qualifié de « sûr ». Mais pourtant, une Mexicaine de 24 ans, qui avait demandé l'asile au Canada par peur des narco-trafiquants à l'origine de l'assassinat de son père, a vu sa demande rejetée en décembre 2008. Les juges estimaient que le Mexique pouvait assurer sa sécurité. En juin 2009, elle a été retrouvée morte, assassinée. Gruda ajoute d'autres exemples qui montrent que de mettre le Mexique sur une liste de « pays sûrs » répond plutôt à une politique des chiffres qu'à une évaluation réaliste de la situation au Mexique. Les pays dont le gouvernement canadien voudrait limiter les arrivées de personnes risquent ainsi, semble-t-il, de se retrouver sur une telle liste. Pourvu qu'elle ne soit pas trop longue.
Source : Yabiladi
Plus de la moitié des Autrichiens considèrent l'islam comme une menace et près des trois quarts pensent que les musulmans ne s'adaptent pas assez à la société autrichienne, selon un sondage publié mercredi, en pleine campagne électorale pour la présidence de la république.
Selon quelque 54% des personnes interrogées "l'islam est une menace pour l'Occident et nos modes de vie habituels". 72% pensent que les musulmans en Autriche "ne s'adaptent pas aux règles de la vie en communauté", selon l'institut de sondages IMAS.
Pour 71% des Autrichiens, l'islam n'est pas compatible avec la conception occidentale de la démocratie, de la liberté et de la tolérance, selon le sondage.
Les Autrichiens élisent le 25 avril leur président, au rôle surtout honorifique et moral.
Face au président sortant, le social-démocrate Heinz Fischer, quasiment assuré d'être réélu, se présentent deux candidats hostiles à l'immigration: Barbara Rosenkranz, candidate de l'extrême droite, veut rétablir les contrôles aux frontières, et Rudolf Gehring (parti chrétien), est un fervent opposant à la construction de minarets.
Parmi les électeurs d'extrême droite, 78% sont d'accord avec l'affirmation que l'islam constitue une menace. Aucun chiffre n'est donné pour les sympathisants du parti chrétien. Les électeurs du parti écologiste des Verts sont, eux, largement en dessous de la moyenne de la population, avec seulement 16% partageant cette opinion.
Le sondage a été réalisé en Autriche entre le 19 janvier et le 8 février auprès de 1.088 personnes.
Source : La Croix/AFP
Les immigrés musulmans en Espagne, qui représentent 767.000 personnes sur un population de 45 millions d'habitants, se sentent plutôt bien dans ce pays, même si 27% d'entre eux sont actuellement au chômage, selon un rapport gouvernemental publié mercredi.
En outre cette population plutôt jeune, avec un âge médian de 27 ans, est très peu radicalisée et considère à une très forte majorité qu'il est "parfaitement possible d'être à la fois un bon musulman et un bon Espagnol", précise le rapport.
Ce document a été publié conjointement par les ministères de l'Intérieur, de la Justice et du Travail et Immigration à l'issue d'une enquête annuelle effectuée auprès de 2.000 immigrés musulmans en Espagne.
Ces derniers, essentiellement d'origine marocaine, affirment à 70% se sentir "bien ou très bien" en Espagne et se disent à 81% "bien adaptés à la vie et aux coutumes espagnoles".
En outre 84% indiquent ne pas avoir rencontré d'obstacles pour pratiquer leur religion et 94% se déclarent opposés à toute "violence" pour répandre ou défendre des croyances religieuses, selon cette enquête.
Les immigrés musulmans représentent environ 16% de la population immigrée en Espagne et 73% d'entre eux font partie de la population active.
En raison de la crise, 27% sont en chômage (contre 20% pour l'ensemble du pays), mais cela n'a pas modifié pas leur "vision positive" de l'Espagne, selon le ministre du Travail Celestino Corbacho.
La bonne intégration des immigrés musulmans est un "succès de la société espagnole", a affirmé M. Corbacho.
Source : La Croix/AFP
Le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME) organise l’exposition "Un siècle d'histoire des Maghrébins de France par l'affiche" à la Bibliothèque nationale du royaume du Maroc (BNRM) à Rabat du 7 au 19 avril 2010, indique un communiqué du CCME. Le vernissage de ladite exposition a lieu le mercredi 7 avril à 18h.
L’exposition présente l’histoire de l’installation des populations maghrébines en France à partir de la fin du XIXème siècle, précise-t-on de même source. Elle a deux objectifs : faire connaître et valoriser la contribution intellectuelle et artistique des Maghrébins en France, ainsi que faire évoluer les représentations sur l’immigration et promouvoir le dialogue et la compréhension mutuelle.
Ainsi, elle a été déjà présentée dans plusieurs villes françaises, notamment Lyon et Paris. D’ailleurs, à la Cité nationale de l'histoire de l'immigration (CNHI) de Paris, l'exposition continue jusqu’au 18 avril 2010.
Cet événement du CCME entre dans le cadre des Rendez-vous de l’histoire, initiés par l’Association marocaine de promotion de l’histoire en partenariat avec le Ministère de l’Education. Le thème de cette 6ème édition des RDV de l’histoire, organisé du 7 au 10 avril à la BNRM, porte sur "Migration et peuplement".
Source : Yabiladi
Selon une étude du Centre Interuniversitaire de Recherche en Analyse des Organisations (CIRANO), le taux d'emploi des immigrants au Québec était en 2006 beaucoup plus faible qu'ailleurs au pays.
Pourtant, le Québec se démarque par son engagement en matière d'immigration, et les immigrants sont plus éduqués, maîtrisent mieux le français et sont plus jeunes qu'auparavant.
Le CIRANO a notamment constaté que le niveau de scolarité des immigrants accueillis au Québec a progressé de façon phénoménale en 20 ans. La part des immigrants récents âgés de 25 ans et plus qui détiennent au moins un baccalauréat est ainsi passée de 15,4% en 1981 à 51% en 2006.
Quant au taux d'emploi, il était de 11,4% inférieur à celui des Canadiens de naissance vivant au Québec. En Ontario, l'écart était de 5% alors qu'en Colombie-Britannique, il s'élevait à 5,1%. Pourtant, la part de la population immigrante dans la population totale est beaucoup plus élevée en Ontario et en Colombie-Britannique qu'au Québec.
Dans un contexte de vieillissement de la population et de pénuries anticipées de main-d'œuvre, le CIRANO avance que le gouvernement québécois devrait favoriser une meilleure intégration des immigrants au marché du travail, «s'il souhaite que les nouveaux arrivants (...) participent pleinement à lutter contre cette diminution appréhendée de la main d'œuvre.»
«Il doit également faire plus pour assurer aux immigrants des conditions économiques comparables, voire supérieures, à celles observées dans les autres provinces canadiennes», affirment les auteurs de l'étude, Brahim Boudarbat et Maude Boulet.
«Sinon, il lui sera de plus en plus difficile de recruter et de retenir les immigrants les plus qualifiés et les plus compétents.»
Source : Argent
Ce dictionnaire présente et analyse les préjugés racistes et les pratiques discriminatoires des origines à nos jours, dans notre pays et dans le monde. Il va également au-delà et revient sur les luttes contre ces phénomènes, luttes des victimes elles-mêmes et luttes des défenseurs des libertés et de la dignité humaine.
Il comporte trois volets :
- Le racisme, l'exclusion et les discriminations en questions où il tente de répondre à des questions comme : peut-on dire que la France est une société postcoloniale ? Comment peut-on être musulman en France ? La guerre des mémoires aura-t-elle lieu ?
Existe-t-il une éducation contre le racisme ? Quelles avancées en matière de lutte contre les discriminations sexuelles ? Situation des femmes : peut mieux faire ?...
- Les temps forts de la chronologie, qui invitent, sans démagogie ni parti pris, à la traversée d'une histoire contrastée.
- Et 300 articles par ordre alphabétique, d'Abolitionnisme à Zoos humains, en passant par Antisémitisme, Banlieues et quartiers, Bible, Colonisation, Cultures noires, Esclavage, Gay Pride, Génocides, Hip hop, Identité nationale, Islamophobie, Langues, cultures et identités créoles, Littérature orientaliste, Marche pour l'égalité, Misogynie, Nakba, Négationnisme, Paria, Pauvreté et précarité, Totalitarismes, Tsiganes, Voile… [mercredi 7 avril 2010]
Source : Site de la Cité nationale de l’histoire de l’immigration
Le Laboratoire de Recherche en Droit de Famille et Immigration organise un Colloque international sur le code de Famille et réalité d’application à l’étranger les 09 et 10 Avril 2010..
Les dispositions juridiques du mariage et du divorce des marocains à l’étranger, représente une image claire de l’ouverture du code de la famille, promulgué en 2004, prenant en considération les nouvelles versatiles de la famille marocaine, par l’appariement entre la référence religieuse, qui inspire ses origines de la Charia, et la référence universelle, qui trouve son fondement dans les principes des droits de l’Homme et les traités ratifier par le Maroc. La réforme est parvenu suite aux problèmes confronté par les marocains résidants à l’étranger, dû à l’application du code des statuts personnels (moudawana), abrogée par la loi n° 70-03 formant code de la famille, notamment en ce qui concerne leurs mariages et divorces, à savoir ainsi les conséquences négatives touchant les familles marocaines à l’étranger. Pour ces raisons, le législateur marocain devrait trouver de nouveaux mécanismes, et poursuivre une politique plus ouverte, afin d’assurer une cohésion des relations familiaux, vu les conditions de vie des citoyens résidant à l’étranger, et sans oublier l’impact des exigences sociales et juridiques, qui leurs sont imposer à l’étranger.
Or le caractère marquant de ces évolutions, conflue l’idée de faciliter et simplifier les procédures, et soulève ainsi toute critique, considéré comme l’un des fins de la charia, à l’égard des indéfectibles essentiel, de la façon qui permettra la réalisation des objectifs, et la manipulation des règles, sans sacrifier les valeurs primordiales de la société marocaine.
La sauvegarde des liens de citoyenneté avec les marocain résidant à l’étranger, impose au Maroc la recherche des nouvelles voies afin de préserver l’identité nationale, en assimilation avec leurs positions juridiques dans les pays d’accueil, notamment celles qui intéresse les contrats de mariage et le divorce, l’une des importantes réformes du code de la famille.
Ainsi les différentes lois de la famille, dans n’importe quel pays, se basent sur des notions sociales, éthiques, et religieuses, dont les effets influents les contrats de mariage et dissolution du lien conjugal. Les différents régimes juridiques européen se référent aux traités et conventions pour formuler les lois régissant la famille, ceci dit qu’il devient inacceptable de limiter la liberté de l’individu, ou bien de prendre la religion et le sexe comme critère de différenciation. En revanche le droit familial marocain s’attache à la religion et les considérations morales, cette situation à conduit les juristes à une importante rivalité pour déterminer les règles convenables aux rapports familiaux, on constate dés lors que l’intérêt exige la recherche des formules de concordance en commun.
Il est vrai que la collision entre les différentes références représente l’origine du conflit des lois entre nations, au niveau de l’application, puisque chaque état exige l’application de sa loi nationale sur chaque relation comprenant un élément étranger, dans la mesure de préserver son autorité, et sa souveraineté, sur l’organisation des relations juridiques entre ses ressortissants partout dans le monde. Une telle situation exige le recours aux solutions opté par le code de la famille de 2004, au service des ressortissants marocains à l’étranger, notamment :
- La recherche des solutions législatives conciliatoire pour le traitement des conflits juridiques internationaux.
- Création des règles d’attribution pour le règlement des conflits.
- Réformer les codes de la famille, afin d’atteindre une cohérence avec les législations des autres pays.
- Elaboration de conventions bilatéraux, ou regroupant plusieurs états.
Le législateur marocain a adopté plusieurs dispositions dans le nouveau code de la famille, identique à celles en vigueur dans les pays d’accueil, et surtout en ce qui concerne le divorce judiciaire, il s’agit, en effet, d’un contrôle judiciaire sur les différentes sortes de dissolution des liens de mariage, dans le cadre de l’égalité entre les conjoints, conformément aux législations européenne.
Nonobstant les réformes réalisées, la réalité de mise en œuvre atteste l’existence de nombreuses problématiques, et particulièrement :
1- Que signifie cette disposition de l’article 14 : les procédures administratives locales du pays de résidence ? Quelles sont les problématiques qui ressortent des conditions de fonds, surtout celles qui concernent l’absence des empêchements du mariage, et spécialement le mariage entre musulmane et non musulman, ainsi que la condition de témoignage de deux musulmans ? D’autre part on se pose la question sur l’intention du législateur par les dispositions de l’article 15 qui mentionne que : Les marocains, ayant conclu un acte de mariage conformément à la législation locale du pays de résidence, doivent déposer une copie dudit acte, s’agit il d’un dépôt administratif, ou judiciaire ? et quelles sont les conséquences du non respect des mesures susmentionnées ?
2- Le divorce des marocains à l’étranger pose la problématique du conflit de compétence international – législatif ou judiciaire-, ainsi que le problème d’exequatur des jugements étrangers, surtout que le Maroc présente, d’après l’article 128, une disposition très importante dans le cadre de l’intérêt traduit par le législateur en vers les ressortissants marocains à l’étranger, mais à quelle mesure la juridiction à répondu positivement à cette volonté dans cette application familiale ?
3- En réalité les causes de la garde des enfants soulèvent plusieurs contraintes, pour cette raison le législateur marocain à procédé à la modification de l’article 6 du code de la nationalité, permettant aux citoyennes marocaines, mariées avec des étrangers, d’attribuer leur appartenance au Royaume à leurs enfants. Malgré cette disposition, la garde de ces enfants, provoque plusieurs contestations, au sein des relations internationales privé, notamment en ce qui concerne la loi applicable à la garde des enfants issu d’un mariage mixte.
4- La pension alimentaire, de sa part, pose des problèmes, ceci justifie la raison d’être de la convention de New York, en 1956, ratifié par le Maroc le 03 Octobre 1959, afin de facilité le recouvrement de la pension dans un pays étranger. Ainsi il faut mentionner la convention Belgo-Marocaine relative à la reconnaissance des décisions judiciaires correspondantes à la pension, et leur exécution. A quel point la protection du droit à la pension est assurée au sein des relations internationales ?
5- Quelles sont les garanties, que présente les conventions internationales, pour lutter contre le transfère illégal des enfants ? les juridictions ont-ils le pouvoir d’intervenir afin de garantir ce droit, et de l’organiser? et sur base de quels mécanismes peut-on l’exécuter ?
6- La gestion des biens à acquérir pendant la relation conjugale, et la situation financière des conjoints et des enfants, notamment suite à la dissolution du pacte conjugal, suscite une importance réflexion sur les difficultés juridiques qui provoque des conditions négatives de la vie sociale des individus.
Dans le cadre de ses études et activités, tenant les différentes phases de l’application du code de la famille marocain de 2004, le laboratoire de recherche Droit de la famille et immigration organise ce colloque international en partenariat avec le Ministère de la Justice, le Ministère chargé de la Communauté Marocaine Résidant à l’étranger, Conseil de la communauté marocaine à l’étranger, l’Université D’Anvers en Belgique et l’Institut pour les études marocaines, les 09 et 10 Avril 2010, à la salle des conférences au sein de la faculté des sciences juridiques, économiques et sociales, à Oujda. Afin de contribuer à soulevé les problèmes juridiques que confronte la famille marocaine à l’étranger, et rechercher une approche globale, suite aux interventions et débats, afin de trouver les solutions adéquate, soit au niveau de la législation nationale, ou selon les lois du pays d’accueil, ou bien par la mise en œuvre des conventions internationales…etc., d’une façon qui nous permettra une adaptation meilleur des dispositions du code de la famille avec la réalité, sans briser l’identité nationale.
Source : Oujda Magazine
Séminaire « liberté religieuse et citoyenneté musulmane », les 8-9 Avril 2010, Barcelone.
Les 8-9 avril 2010, aura lieu à l’université autonome de Barcelone (UAB) un séminaire sur « liberté religieuse et citoyenneté musulmane ». Ce séminaire est organisé par le Département de droit ecclésiastique, droit public et sciences de l’Histoire du droit de l’UAB.
De nombreux juifs d'origines maghrébines ont célébré, mardi soir à Montréal, la fête de la Mimouna, en présence de plusieurs personnalités canadiennes et marocaines et de nombreux membres de la communauté juive marocaine installée dans la métropole de Québec.
La fête de la Mimouna, devenue un symbole de la coexistence entre juifs et musulmans, a été célébrée à la manière typiquement marocaine, avec l'offrande de mets et de gâteaux variés, de thé à la menthe au rythme notamment de la musique gharnatie, le tout dans l'ambiance festive qui caractérise cette cérémonie marquant la fin de la Pâque juive (Pessah).
A travers cette fête, célébrée dans une ville canadienne où vit une importante communauté juive marocaine, les organisateurs ont voulu transmettre un témoignage de l'harmonie qui a toujours marqué la coexistence entre juifs et musulmans, a expliqué Marc Kakon, président de la Communauté sépharade unifiée du Québec.
La cérémonie de la Mimouna, qui perpétue une tradition juive conçue en terre d'Islam, "symbolise la relation harmonieuse entretenue par les deux communautés des siècles durant", a-t-il ajouté.
Plusieurs juifs marocains établis de longue date au Canada ont confié, pour leur part, avoir retrouvé dans cette cérémonie le "goût et les souvenirs inoubliables" de leurs jeunesses dans le mellah.
Pour eux, cette cérémonie renforce les efforts déployés par diverses parties pour lever les préjugés et les idées simplistes et pour renforcer la coexistence et le respect mutuel.
Outre un grand nombre de juifs marocains établis à Montréal, cette fête de la Mimouna s'est déroulée en présence notamment de l'ambassadeur du Maroc au Canada, Mme Nouzha Chekrouni, du Consule générale du Maroc à Montréal, Mme Souriya Otmani, d'hommes politiques et de nombreuses personnalités canadiennes.
Source : MAP
Depuis trois ans, on croyait avoir compris la politique du président de la République et du gouvernement en matière d'immigration : fermeté inflexible contre les clandestins et leurs passeurs, l'"immigration subie" ; approche pragmatique et ciblée des travailleurs étrangers dont l'économie française peut avoir besoin, l'"immigration choisie".
Aujourd'hui, on ne comprend plus. En octobre 2009, un mouvement de grève des salariés sans papiers a démarré ; il touche 6 260 travailleurs employés dans quelque 2 200 entreprises. Que fait le gouvernement ? Il mène une politique de Gribouille, injuste et incohérente.
En théorie, la situation est simple depuis la loi du 20 novembre 2007 et la circulaire d'Eric Besson en date du 24 novembre 2009. Le gouvernement a accordé aux préfectures un "pouvoir discrétionnaire" en matière d'admission exceptionnelle en France d'étrangers, dès lors qu'ils ont un travail déclaré et les qualifications requises pour travailler dans un secteur où les difficultés de recrutement sont patentes.
Or la majorité des 400 000 sans-papiers présents en France ont un emploi salarié. Déclarés sous une fausse identité, ils paient des impôts et des cotisations sociales. Autant dire qu'ils contribuent à la richesse nationale. Mais c'est comme s'ils n'existaient pas, puisqu'ils sont toujours en situation irrégulière.
Le seul souci du ministre de l'immigration, qui a présenté au conseil des ministres du 31 mars un nouveau projet de loi, est de faire évacuer les sans-papiers qui occupent illégalement des locaux publics ou privés. La loi de 2007 prévoit de régulariser au cas par cas ceux qui peuvent produire des certificats d'employeurs montrant qu'ils sont salariés depuis au moins un. Mais M. Besson refuse une régularisation qui reviendrait à "encourager les filières clandestines à poursuivre leur triste et sordide commerce".
En réalité, c'est la politique de l'immigration qui devient "triste et sordide". Les sans-papiers n'osent pas demander leur régularisation sous peine d'être expulsés. Les entreprises hésitent à fournir des certificats de crainte d'être sanctionnées pour emploi d'étrangers sans titre de séjour, avec, à la clé, une menace de fermeture administrative.
Pour sortir de l'impasse, une initiative aussi louable qu'inédite a été prise par des acteurs sociaux qui, généralement, s'opposent. Le 8 mars, la CGT, la CFDT, l'UNSA, Solidaires, mais aussi la CGPME, le Syndicat national des activités du déchet, Veolia Propreté, le mouvement patronal Ethic, rejoint par Entreprise et Progrès, ont défini "une approche commune entre employeurs et organisations syndicales". Ils plaident pour une régularisation sur des "critères objectifs". Donc pour régulariser ceux qui s'acquittent "de leurs cotisations et impôts, de même que leurs employeurs".
Pour sortir de l'incohérence qui le conduit à privilégier la répression de l'immigration clandestine sur une politique assumée d'immigration de travail, le gouvernement doit accepter le dialogue et agir avec équité.
Source : Le Monde
L'Association "Pour un Maroc Meilleur" (PMM) a organisé, dimanche à Montréal, une soirée caritative pour collecter des fonds destinés à des projets d'alphabétisation au Maroc.
Selon les responsables de l'Association, cette soirée s'inscrit dans le sillage des efforts menés par les jeunes étudiants et cadres marocains au Canada en vue d'encourager la scolarisation notamment en milieu rural.
Les recettes de cette soirée, qui s'incère dans le cadre du plan d'action 2010 de l'Association, seront dédiées au financement de projets de lutte contre l'analphabétisme dans les régions les plus reculées du Royaume.
De par sa conception, le projet se veut un levier encourageant le développement personnel de l'enfant, le tout grâce à la mobilisation de toute personne motivée pour un Maroc meilleur, ajoute l'Association.
PMM est une ONG à but non lucratif créée en janvier 2006. Elle avait réalisé en 2009 six projets d'envergure visant à venir en aide aux familles les plus démunies et à lutter contre l'analphabétisme dans les régions de Guelmim, Midelt, Tétouan, Khemisset et Chtouka Ait Baha.
Menés en collaboration avec des associations locales, ces projets ont bénéficié à plus de 1.000 enfants ayant reçus des kits cartables-fournitures scolaires offerts par l'association PMM.
L'Association se fixe comme objectif de contribuer à la réalisation de projets visant à lutter contre l'analphabétisme et l'abandon scolaire, en venant en aide aux différentes associations locales marocaines en manque de financement. Elle axe aussi ses activités sur la sensibilisation des jeunes générations au danger de l'analphabétisme.
Source : MAP
L'Assemblée nationale française débattra le 11 mai d'une résolution parlementaire qui fixera les grands principes devant encadrer l'interdiction par la France du voile islamique intégral.
L'Assemblée nationale française débattra le 11 mai d'une résolution parlementaire qui fixera les grands principes devant encadrer l'interdiction par la France du voile islamique intégral.
Ce texte solennel n'a pas de valeur juridique contraignante, et devrait être suivi de textes législatifs ou réglementaires destinée à mettre en oeuvre une interdiction "la plus large possible" de la burqa ou du niqab, selon le gouvernement.
Cette proposition de résolution est issue des travaux d'une mission parlementaire sur le voile intégral, qui s'était achevée fin janvier.
Celle-ci avait jugé une telle résolution nécessaire, jugeant "le port du voile intégral contraire aux valeurs de la République" et affirmant que "toute la France dit non au voile intégral et demande que cette pratique soit prohibée sur le territoire de la République".
Le président Nicolas Sarkozy et le gouvernement n'ont pas encore tranché la question de la portée exacte de l'interdiction, qui devra être fixée dans le texte de loi qui suivra le vote de la résolution.
Les députés du parti présidentiel UMP veulent une interdiction sur tout l'espace public, y compris dans la rue, alors que la mission parlementaire, réunissant des membres de tous les partis, s'était prononcée pour un bannissement des services publics, transports inclus.
La semaine dernière, le Conseil d'Etat, plus haute juridiction administrative française, avait déconseillé au gouvernement une interdiction "générale et absolue" du voile intégral. Une telle prohibition "ne pourrait trouver aucun fondement juridique incontestable", avait estimé le Conseil d'Etat, appelé par le gouvernement à donner son avis.
La France débat depuis des mois de cette interdiction du voile intégral, dont le port concerne environ 2.000 femmes, selon des statistiques officielles du gouvernement.
Le patron des députés de l'UMP a plaidé pour qu'une loi soit discutée et votée immédiatement après l'approbation de la résolution parlementaire.
"Je verrais quelque intérêt, dans un souci de cohérence, à ce que soit dans la foulée de la résolution. Il faut les examiner dans un même bloc. La résolution, c'est pour expliquer, la loi, c'est pour agir", a déclaré Jean-François Copé.
Il pourra s'agir d'une loi d'origine parlementaire, c'est à dire déposée par le groupe UMP, ou d'origine gouvernementale, c'est à dire soumise par l'exécutif. Les deux options sont encore à l'étude, ont indiqué des responsables de la droite au pouvoir.
Source : Le Matin.ch/AFP
Le Haut commissariat au plan (HCP), l'UNICEF et l'Observatoire national des droits de l'enfant (ONDE) ont signé, mardi à Rabat, un mémorandum d'accord pour la collecte, l'analyse et la diffusion de données relatives à l'enfance.
Aux termes de cet accord, le HCP, l'UNICEF et l'ONDE conviennent de réaliser une étude sur l'impact de la pauvreté et des disparités sur l'enfant afin de dresser le profil de la pauvreté chez cette catégorie et éclairer les politiques sociales ayant trait à l'enfance.
Les trois parties conviennent également, en vertu de cet accord, de réaliser une enquête sur l'impact social des migrations et des transferts de migrants sur les enfants, dont les résultats permettront de formuler des recommandations en matière des politiques de protection sociale.
Le HCP, l'UNICEF et l'ONDE vont également s'atteler à l'actualisation des données sur le travail des enfants au Maroc et à la mise en place d'un système d'information pour la diffusion des données relatives aux Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) et au Plan d'action national pour l'enfance.
Selon l'accord, le HCP réalisera l'opération de collecte de données relatives à l'impact social des transferts de migrants sur les enfants au Maroc, l'UNICEF fournira le soutien financier nécessaire et facilitera la diffusion des données et résultats recueillis, alors que l'ONDE mobilisera les partenaires pour le suivi des recommandations issues des analyses réalisées dans le cadre du Congrès national des droits de l'enfant, et du Forum national sur les politiques sociales et les droits de l'enfant.
A cette occasion, le Haut commissaire au plan, M. Ahmed Lahlimi Alami a indiqué que cet accord permettra de converger les efforts du HCP, de l'UNICEF et de l'ONDE pour contribuer à l'amélioration de la situation des enfants au Maroc, éclairer la prise de décision et évaluer les progrès en matière de droits de l'enfant.
M. Lahlimi a également affirmé que cet accord s'incère dans le cadre des efforts déployés en collaboration avec le Fonds des Nations Unies pour l'Enfance et l'ONDE en vue d'examiner les progrès réalisés en matière de bien-être des enfants, défendre leurs droits et favoriser leur plein épanouissement.
Pour sa part, le représentant de l'UNICEF au Maroc, Aloys Kamuragiye a affirmé que cet accord permettra la production d'une information stratégique ayant trait au domaine de l'enfance au Maroc, ajoutant que l'objectif est de faire du plaidoyer auprès des décideurs pour contribuer à l'amélioration des conditions de l'enfant et aider à répondre à leurs besoins essentiels.
M. Kamuragiye s'est également félicité de l'intérêt porté par le HCP au domaine de l'enfance, soulignant que le Fonds des Nations Unies pour l'Enfance souhaite renforcer son partenariat avec le Haut commissariat au Plan et de positionner le Maroc en tant que pays leader en Afrique en ce qui concerne la promotion de l'enfance.
De son côté, le directeur exécutif de l'Observatoire national des droits de l'enfant, Said Raji s'est félicité du partenariat HCP-UNICEF-ONDE qui, d'après lui, est de nature à générer des données stratégiques collectées selon les meilleurs standards scientifiques dans le domaine de l'enfance et réaliser des analyses combien importantes pour éclairer les politiques publiques de l'enfance.
Source : MAP
Une nouvelle étude du Bureau international du travail sur La migration internationale de main-d’œuvr, préconise une «approche fondée sur les droits» des migrants. La position du BIT n’est pas nouvelle. Ce qui est nouveau, en revanche, ce sont les efforts déployés par l’organisation pour faire entendre sa voix et peser dans le débat sur la mondialisation. «La crise financière et économique mondiale actuelle met en lumière le rôle que devrait jouer l’OIT sur la scène internationale en s’intéressant à l’intégration des politiques en matière d’emploi et de finance», explique Ibrahim Awad, directeur du programme des migrations internationales.
Dans un contexte de rejet des immigrés et, parfois, de repli nationaliste, l’étude s’emploie à révéler les contributions positives qu’apportent les travailleurs migrants à leur pays de destination comme à leur pays d’origine. Cependant, elle met aussi en évidence le déficit de travail décent et de protection dont les travailleurs migrants pâtissent aujourd’hui encore: faibles rémunérations, non-versement des salaires, milieux de travail dangereux, quasi-absence de protection sociale, déni de la liberté d’association et des droits des travailleurs, discrimination et xénophobie.
«La migration internationale est avant tout une question de marché du travail, d’emploi et de travail décent, et dans une moindre mesure une question de sécurité, de demandeurs d’asile ou de réfugiés», insiste Ibrahim Awad. Et de poursuivre: «Le défi consiste à gérer la migration de telle manière qu’elle crée de la croissance et de la prospérité à la fois dans le pays d’origine et dans le pays de destination, tout en protégeant et en profitant aux travailleurs immigrés eux-mêmes. »
En 2010, les migrants internationaux sont estimés à 214 millions et ne représentent que 3% de la population mondiale.
Source : Tribune de Genève
Un rapport publié récemment établit que les efforts du HCR au Maroc visant à protéger les réfugiés et à répondre à la migration mixte ont contribué à élargir l'espace de protection. Toutefois d'importants problèmes demeurent.
Ce rapport, publié par le Service du HCR pour l'élaboration et l'évaluation des politiques, a examiné l'impact du travail du HCR sur le bien-être des réfugiés et des demandeurs d'asile au Maroc.
Il a permis d'établir que des approches novatrices ont été mises en œuvre – en étroite coopération avec l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) – en matière de communication pour aider les communautés réfugiées, d'opportunités offrant une intégration locale dans le pays d'accueil et de soutien pour un retour librement consenti et dans la dignité.
Etant donnée la forte proportion de clandestins au sein des mouvements migratoires, il est difficile d'estimer le nombre de ressortissants étrangers vivant actuellement au Maroc sans statut juridique. Des sources gouvernementales et des chercheurs indépendants font état de quelque 10 000 immigrés d'origine sub-saharienne au minimum, qui seraient en situation irrégulière et qui pourraient se trouver sur le sol marocain. Seulement quelque 750 à 800 personnes, soit moins d'un pour cent au total, ont été reconnus comme réfugiés par le HCR.
Le Maroc a une longue tradition d'accueil de réfugiés et de migrants. Le pays a ratifié l'ensemble des principaux traités internationaux concernant les migrants, les réfugiés et les droits de l'homme, y compris la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés et son Protocole de 1967.
Une loi réglementant l'entrée et le séjour des étrangers au Maroc a été adoptée en 2003. Elle contient d'importantes dispositions interdisant l'expulsion des réfugiés et des demandeurs d'asile. Elle permet par ailleurs des recours contre les arrêtés d'expulsion. Le pays ne dispose cependant pas d'un cadre législatif ou institutionnel dédié aux questions de réfugiés et de demandeurs d'asile.
Bloqués par l'absence d'un statut juridique reconnu ainsi que par des différences ethniques et linguistiques, les réfugiés, comme les migrants, ont du mal à établir des moyens d'existence durables au Maroc. Ces difficultés demeurent une préoccupation pour le HCR au Maroc.
Le rapport identifie la diaspora marocaine comme étant une source inexploitée de partenariat potentiel, car ses membres pourraient être incités à jouer un rôle dans la défense des droits humains pour les ressortissants étrangers au Maroc, y compris les réfugiés.
La collaboration renforcée avec l'équipe de pays des Nations Unies a augmenté la confiance des donateurs dans la coordination interinstitutions, conduisant à l'élaboration d'un cadre stratégique d'action conjointe sur la migration incluant des éléments sur la protection des réfugiés et relatif au Plan d'action du HCR en 10 points sur la protection des réfugiés et la migration mixte.
Le rapport établit également que, sans l'engagement et le soutien actifs de l'Etat hôte, les efforts du HCR seront inévitablement limités dans leur résultat et leur impact, alors que la responsabilité en matière de protection et de recherche de solutions durables pour les réfugiés revient ultimement aux Etats.
Il n'y a pas de solutions miracle au problème de la protection des réfugiés et la migration mixte au Maroc, et un engagement soutenu sera nécessaire pour tous afin de réaliser des progrès significatifs.
Le rapport du HCR conclut que des réponses efficaces au problème de la protection des réfugiés et la migration mixte au Maroc ne seront pas trouvées seulement au Maroc. Tous les intervenants clés, y compris les bureaux du HCR, ont particulièrement besoin de s'assurer de la mise en place de mécanismes efficaces en matière de coordination, d'information et des meilleures pratiques aux niveaux régional et inter-régional.
Source : UNHCR
Le conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) présentera, du 7 au 20 avril à la Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc (BNRM), une exposition sous le thème "Un siècle d'histoire des maghrébins de France par l'affiche", indique un communiqué de la CCME.
Cet événement, qui se tiendra dans le cadre de la 6-ème édition des rendez-vous de l'histoire, et ayant pour thème "Migration et peuplement", est initié par l'association marocaine de promotion de l'histoire en partenariat avec le ministère de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur, de la formation des cadres et de la recherche scientifique.
Cette exposition, indique le communiqué, est une rétrospective qui évoque, par le biais de l'histoire culturelle, les grands moments de l'installation des populations en provenance du Maghreb à partir de la fin du XIXe siècle : ouvriers, sportifs, chanteurs, intellectuels, hommes politiques et syndicalistes.
Mettant en lumière la longue histoire de l'enracinement des maghrébins de France, cette manifestation a pour objectif de faire connaître et de valoriser la contribution intellectuelle et artistique des maghrébins en France, de faire évoluer les représentations sur l'immigration et de promouvoir le dialogue et la compréhension mutuelle, ajoute la même source.
Se disant didactique et pédagogique, l'exposition a été présentée dans plusieurs villes de France.
Source : MAP
Le bâtiment en Italie a été durement touché par la crise obligeant les entreprises de ce secteur à licencier. Selon « L'Espresso », en dépit des mesures de relance du gouvernement Berlusconi, ce secteur a perdu en un an 16 % de ses emplois. Mais l'hebdomadaire italien se penche sur un nouveau phénomène. Les ouvriers qui ont été licenciés sont presque tous des Italiens : 54.000 dont 40.000 dans le seul Mezzogiorno. En revanche, le bâtiment a embauché 25.000 immigrés, surtout dans le Nord. « L'Espresso » a interviewé des salariés du secteur, étrangers et italiens, patronat, syndicat, pour comprendre. Tous ont été d'accord sur un point : « Les travailleurs étrangers sont plus corvéables », comme le résume le responsable de la caisse d'allocations chômage de Milan. En revanche, les Italiens connaissent mieux leurs droits. Pour l'hebdomadaire, paradoxalement, les mesures prises par le ministre de l'Intérieur, Roberto Maroni, de la Ligue du Nord, un parti défavorable à l'immigration, ont aggravé la situation. Avec l'introduction du « délit d'immigration clandestine », le nombre de sans-papiers travaillant dans la construction sans être déclarés socialement a augmenté, affirme une responsable syndicale. Du coup, l'INPS, l'organisme chargé du recouvrement des cotisations sociales, a décidé de renforcer ses contrôles et le Comité européen des droits sociaux, chargé de faire respecter la charte sociale européenne, a demandé au gouvernement italien de garantir la protection sociale des immigrés en Italie, notamment en faisant mieux respecter les règlements en matière de sécurité.
Source : Les Echos
Le chef de l'Etat a toujours affiché sa volonté de voir se développer l'immigration de travail. C'est, d'ailleurs, Nicolas Sarkozy qui a popularisé l'expression d'« immigration choisie ». L'année 2009 a pourtant été marquée par une baisse sensible du nombre de titres de séjour délivrés pour raison professionnelle, à 27.966 contre 33.034 en 2008, soit une baisse de 15,3 %. La crise économique est la principale raison de cette décrue. Mais les difficultés de la France pour attirer les profils les plus qualifiés semblent demeurer. La « carte bleue » européenne, qui figure dans le projet de loi présenté la semaine dernière par Eric Besson, pourrait-elle inverser la tendance ? C'est ce que le ministère veut croire. Ce titre de séjour, valable dans les 27 pays de l'Union pour une durée de trois ans renouvelable, s'adresse aux étrangers titulaires d'un diplôme bac + 3 ou justifiant d'une expérience professionnelle d'au moins cinq ans. Sous réserve qu'ils puissent justifier d'un contrat de travail avec une entreprise française (ou européenne) dont la rémunération soit au moins égale à 1,5 fois le montant du salaire moyen brut du pays d'accueil.
Certes, comme l'a rappelé le ministre, le vivier est potentiellement important : « 25 % des étrangers entrés en France en 2009 pour de longs séjours disposaient d'un diplôme de l'enseignement supérieur. » Mais, parmi eux, tous ne viennent pas pour des motifs professionnels (étudiants, conjoints, etc.) Et, pour les autres, combien disposaient d'un contrat de travail dont le salaire atteignait au minimum 3.900 euros bruts mensuels ?
Par rapport à la carte compétences et talents, introduite en 2007 et dont le nombre de titulaires était de 469 personnes en 2009, la carte bleue européenne offre toutefois des conditions de regroupement familial plus favorables. Aucune condition de durée minimale de séjour n'est exigée pour pouvoir faire venir son conjoint et ses enfants. Le titre de séjour est de la même durée pour l'intéressé et les membres de sa famille. En outre, aucun délai n'est exigible au conjoint pour accéder au marché du travail. Enfin, en cas de situation de chômage involontaire, la carte bleue reste valable jusqu'à la fin de la période de trois ans.
Source : Les Echos
La politique d’immigration menée sous l’égide Nicolas Sarkozy depuis son élection est-elle efficace et rationnelle au plan économique, ou s’agit-il seulement d’un affichage politique censé piquer des voix au FN?
«Nicolas Sarkozy se veut le champion de la “culture du résultat”. Le moment est donc venu d’évaluer cette culture à l’aune de ses résultat», ont annoncé hier des parlementaires de tous bords.
Concrètement, une vingtaine de députés - dont des députés européens - et sénateurs vont lancer un audit de l’action du gouvernement en matière d’immigration.
Ces élus relèvent que le Parlement va bientôt examiner un «nouveau projet de loi visant à réformer le code d’entrée et de séjour des étrangers et du droit d’asile (Ceseda)». «Cette cinquième loi en sept ans appelle à s’interroger: s’il faut au gouvernement vingt fois sur le métier remettre son ouvrage, ne convient-il pas désormais de demander des comptes à la politique d’immigration?», questionnent-ils.
Fer de lance de cette contre-expertise de l’action du gouvernement en la matière, l’association Cette France-là, créée en 2007 par un groupe d’universitaires, militants associatifs, journalistes. En mars 2009, ils ont publié un premier bilan critique de la politique française d’immigration sous forme d’un ouvrage également intitulé «Cette France-là». Le second tome sort, demain, en librairie.
A leur tour, et en association avec le collectif Cette France-là, des députés et sénateurs ont décidé de soumettre la politique d’immigration de Sarkozy, à une véritable évaluation. Ils sont une vingtaine de tous bords. De gauche évidemment, mais également de l’UMP comme Françoise Hostalier et Etienne Pinte, et du Modem avec Jean-Luc Bennahmias.
Pour donner du poids à leur initiative, ces élus vont demander officiellement la création d’une commission d’enquête parlementaire. Cette création nécessitant l’aval du gouvernement et des présidents de groupe, puis étant soumise au vote des parlementaires, il n’est pas sûr qu’elle aboutisse. A défaut, ces députés et sénateurs créeront un groupe de travail informel.
«En tant que parlementaires, nous avons chacun, de manière individuelle, un pouvoir de contrôle légal de l’action du gouvernement. Nous allons le mettre au pot commun», précise Daniel Goldberg, député PS.
Pour réaliser leur audit, les élus vont auditionner des responsables politiques, des syndicalistes, des représentants du patronat, des militants associatifs et des chercheurs.
Hier, ces parlementaires ont donné quelques indications sur les questions qu’ils entendent leur poser. «Je voudrais savoir quelles sont les politiques qui pourraient être mises en place pour prévenir les vagues migratoires qui sont devant nous», indique Françoise Hostalier. Martine Billard, député Gauche démocrate et républicaine, s’interroge, elle, sur «les bénéfices que retirent les entreprises qui utilisent des travailleurs sans-papiers». Richard Yung, sénateur PS, voudrait des précisions sur «l’efficacité des systèmes dits “de retour”». Les étrangers touchent une aide pour rentrer chez eux. Daniel Goldberg souligne que beaucoup d’étrangers en situation irrégulière travaillent dans le champ de «l’aide à la personne». «Comment peut-on faire sans eux?» s’inquiète-t-il.
L’audit prendra la forme d’un rapport dont la date de la parution - ainsi que le calendrier des auditions - seront précisés le 4 mai, date du lancement officiel de cette opération vérité.
Source : Libération
Qui sont ces femmes qui constituent la moitié des 214 millions de migrants dans le monde ? Quels sont leurs parcours, leurs aspirations ? Même si le regroupement familial demeure un motif important de déplacement, la migration des femmes s'opère de plus en plus en solo. Telle est l'observation qui ressort non pas des chiffres, très rares sur cet aspect de la migration, mais des études sociologiques.
49 % des migrants seront des femmes en 2010
Selon les Nations unies, les femmes représenteront 49 % des migrants en 2010, contre 49,4 % en 2000. C'est en Europe que leur part est la plus élevée (52,3 %), suivie de l'Océanie (51,2 %) et du continent américain et des Caraïbes (50,1 %). En Afrique en revanche, la migration concerne en majorité les hommes - les femmes ne sont que 46,8 % -, comme en Asie (44,6 %) où il existe cependant de fortes disparités : plus de 70 % des migrants en Indonésie sont des femmes.
Dans Migrer au féminin (PUF, 192 pages, 15 euros), à paraître le 16 avril, Laurence Roulleau-Berger, directrice de recherche au CNRS, lève un coin du voile sur les parcours de quelque 187 femmes venues de Chine, d'Afrique subsaharienne et du Maghreb, ou d'Europe centrale et orientale et installées en France depuis moins de dix ans. La sociologue a également interviewé certains de leurs employeurs.
Trait commun à toutes ces femmes, leur migration, assure Mme Roulleau-Berger, témoigne d'une conquête de leur autonomie. Même si les raisons économiques sont assurément à la base de leur départ, "le désir de se réaliser" n'est jamais très loin. "Ces femmes en migration ont décidé de partir pour accéder au "gouvernement d'elles-mêmes"", assure la sociologue, en reprenant une expression du philosophe Michel Foucault.
Leur position sur le marché du travail dépend de leur capacité à parler ou pas la langue du pays d'accueil. "Si elles se trouvent en insécurité linguistique, la première étape sera très souvent de travailler dans une enclave ethnique." Toutes les communautés possèdent l'équivalent de leur "Chinatown" qui distribue le travail dans les entreprises contrôlées par la diaspora, dans le textile ou la restauration.
La "niche ethnique" constitue un pas de plus vers l'intégration. Contrairement aux enclaves, les employeurs sont des nationaux et les populations étrangères y sont mixées entre différentes nationalités et origines, comme dans les entreprises de nettoyage.
"Les employeurs contribuent à la formation de niches ethniques et pluriethniques en favorisant l'embauche de femmes en migration originaires d'un même pays", écrit Mme Roulleau-Berger. Parfois avec des raisonnements à la limite du racisme. "Je me suis retrouvé avec cinquante Laotiennes et quinze Françaises. Alors pourquoi ça a bien marché ? Parce que je pense que les Asiatiques ont une culture de l'entreprise, de la famille, une culture de la qualité (...). Tout ce dont on a besoin, ces gens l'ont en eux (...). Elles sont contentes aussi car je paye à la pièce. Donc, certaines emportent leurs pièces à la maison et elles continuent de les faire le soir", raconte ce patron d'une entreprise de produits pharmaceutiques de Marseille.
DES COMMERÇANTES
Entre les femmes sans papiers, en grande insécurité sociale, celles recrutées dans les services d'aide à la personne (garde d'enfants, soins aux personnes âgées, etc.) dont l'Europe vieillissante a besoin et les femmes très qualifiées qui composent une partie des élites internationales, la sociologue fait également apparaître des commerçantes qui traversent la planète.
A l'image de ces Africaines qui font du commerce de bijoux ou de vêtements qu'elles vont chercher en Arabie saoudite et en Italie et viennent revendre en France ou au Sénégal, ces migrantes "fabriquent de la globalisation et à d'autres moments en sont l'objet", commente la sociologue.
Comme la Sénégalaise Tyffanie : "J'ai commencé à faire des économies pour faire du commerce de produits cosmétiques que nous exportons au Sénégal. Nous les achetons en Italie, aux Etats-Unis et récemment nous avons commencé la vente de bijoux fantaisie que nous achetons en Chine (...). Je voyage beaucoup et je travaille avec d'autres gens, des Sénégalais et d'autres nationalités qui sont sur place dans les pays où je vais, cela facilite mes voyages et mes déplacements pour l'achat de marchandises."
Ces "entreprises ethniques" ne peuvent en effet fonctionner sans des réseaux de ce genre, typiques d'une "mondialisation par le bas" et dont les femmes disposent dans leur pays d'origine. Un capital qui, à défaut d'être sonnant et trébuchant, n'en est pas moins fondamental.
Source : Le Monde
Sur proposition de M. Stefaan De Clerck, ministre de la Justice, le Conseil des ministres a approuvé un avant-projet de loi qui mofidie le Code de la nationalité belge. L'avant-projet est basé sur l'accord gouvernemental de mars 2008, qui prescrit une législation plus objective et plus neutre en termes d'immigration.
Concrètement, seuls les étrangers qui séjournent régulièrement et légalement en Belgique peuvent introduire une déclaration ou une demande d'acquisition de la nationalité belge.
L'acquisition de la nationalité belge par naturalisation est réformée sous trois aspects :
Les conditions d'accès deviennent plus rigoureuses
L’étranger doit être en séjour illimité au moment de sa demande
L’étranger doit démontrer sa volonté d'intégration sur la base de deux éléments jugés essentiels : la connaissance d'une des langues nationales et la participation à la vie de la communauté d'accueil
Le champ d'application de la déchéance de la nationalité belge est étendu aux personnes qui sont condamnées pour des infractions faisant preuve d'une hostilité évidente à l'égard de la société belge ou qui ont été commises grâce à la possession de la nationalité belge. Les personnes qui ont acquis la nationalité belge sur la base d'un mariage blanc peuvent également en être déchues.
Source : International press center Brussels
Des cinéastes marocains, réunis dimanche au Caire dans le cadre d'une conférence sur la réalité et les perspectives du cinéma marocain, ont plaidé pour une implication effective du secteur privé pour assurer une large distribution du film marocain dans le monde arabe, notamment en Egypte.
Intervenant lors de cette conférence, organisée en marge de la semaine du film marocain, le réalisateur Chakir Lakhlifi a insisté sur la nécessité de l'ouverture des Egyptiens sur d'autres expériences cinématographiques, comme celle du Maroc.
Tout en rappelant l'histoire du cinéma marocain, qui vient de fêter son 50ème anniversaire, le cinéaste a souligné que le cinéma est un art qui puise sa force et sa richesse essentiellement dans l'image, en faisant allusion aux reproches selon lesquelles la question du langage utilisé (dialecte) est la principale cause qui entrave la distribution des oeuvres cinématographiques marocaines en Egypte.
Dans ce sens, il a relevé que l'organisation de davantage de manifestations et de semaines culturelles et cinématographiques marocaines en Egypte ainsi que le recours au doublage et au sous-titrage sont de nature à contribuer à surmonter la question du langage utilisé dans les films.
Pour sa part, l'actrice marocaine, Sanaa Mouziane, a mis l'accent sur la "renaissance que connaît le cinéma marocain au cours des dernières années", rappelant la qualité des productions cinématographiques qui ont raflé des prix dans plusieurs festivals internationaux à travers le monde, ainsi que le nombre de plus en plus croissant des films produits chaque année.
Tout en déplorant les difficultés de distribution rencontrées par le film marocain en Egypte, elle a préconisé une diffusion des productions marocaines par les chaînes de télévisions locales en vue de rapprocher et faire connaître la culture et le dialecte marocains au citoyen égyptien.
L'actrice marocaine a appelé aussi à la réalisation de productions conjointes pour surmonter les difficultés de distribution du film marocain en Egypte.
L'actrice marocaine Karima Badaoui a, quant à elle, qualifié de "riche" le cinéma marocain qui reflète différentes tendances et régions du Royaume, insistant dans ce sens sur le rôle du secteur privé pour assurer une large distribution de ces productions.
Elle a aussi plaidé pour des partenariats avec des sociétés de production dans le monde arabe et la réalisation de productions conjointes pour renforcer les efforts déployés par le Centre Cinématographique Marocain.
L'ouverture de cette semaine, à laquelle a assisté l'ambassadeur du Royaume au Caire, Mohamed Faraj Doukkali, a été marquée par la projection du film "en attendant Pazolini" de Daoud Aoulad-Syad.
Le programme de cette manifestation, organisée par l'ambassade du Maroc au Caire avec l'objectif de mettre l'accent sur les expériences réussies du cinéma marocain, sera ponctué également par la projection d'"Islamour" de Saad Chraibi, "les anges de Satan" d'Ahmed Boulane, "Où vas-tu Moshé?" de Hassan Benjelloune et "la beauté éparpillée" de Hassan Zinoune, ainsi que "Ali Zaoua" de Nabil Ayyouch.
Selon les organisateurs, cette manifestation permettra d'informer le public égyptien de l'essor qu'a connu le cinéma marocain au cours de la dernière décennie.
Source : MAP
Depuis une semaine, des parents se relaient à Lyon pour occuper une école du quartier de la Guillotière, et tenir compagnie à un père de famille au centre de rétention. Ils veulent obtenir la libération et le maintien en France de Guilherme Hauka-Azanga, Angolais de 45 ans, arrivé en France il y a huit ans, dont les enfants sont scolarisés à l’école Gilbert-Dru (7e arrondissement). Une audience est prévue ce matin après l’appel par le parquet du refus, dimanche, de la prolongation de sa rétention...
Asile. Depuis le centre de rétention où Libération l’a rencontré dimanche, il raconte qu’il a fui son pays juste après la mort de Jonas Savimbi, ancien chef de l’Unita, mouvement rebelle replié dans le nord du pays. Il a appris deux ans plus tard la mort de son ex-compagne, d’une crise cardiaque après s’être fait tirer dessus. «Là-bas, explique-t-il, quand tu portes un vêtement avec le coq [l’emblème de l’Unita, dont le chef était surnommé «le Coq noir», ndlr], ils te disent qu’ils veulent pas te tuer, seulement tirer sur le coq.» Ses deux plus jeunes enfants ont disparu après la mort de leur mère et les trois aînés se trouveraient en république démocratique du Congo, sous l’autorité parentale d’une religieuse catholique.
A Lyon, Guilherme a eu deux enfants, avec Florence, qui est en situation régulière et souffre d’un sérieux problème de thyroïde. Ils élèvent également les deux premiers enfants de celle-ci. Après plusieurs refus d’asile politique, Guilherme a refusé en janvier d’embarquer à bord d’un avion pour être expulsé. Ce qui lui a valu deux mois de prison à Corbas, maison d’arrêt proche de Lyon sur le chantier de laquelle, ironie du sort, il avait travaillé au noir quelques mois plus tôt.
Couverture. A sa sortie, des policiers sont venus le chercher, sans lui laisser le temps de voir sa compagne et son avocat, ou de prendre des affaires. Il s’est recouvert de matières fécales pour éviter d’être expulsé, mais des policiers l’ont enveloppé d’une couverture avant de le sangler. Un pilote a refusé de continuer le voyage dans ces conditions après une escale en Allemagne. La préfecture a demandé la prolongation de cinq jours de sa rétention, le temps d’organiser une nouvelle expulsion. Un juge de la liberté et de la détention (JLD) a refusé et le parquet a fait appel. Cela doit être jugé ce matin.
Le JLD s’appuie entre autres sur l’article 8 de la convention européenne des droits de l’homme, qui garantit le droit au respect de la vie familiale. La préfecture répond que l’homme a des attaches en Angola, et qu’elle doute de «l’ancienneté» et de «l’intensité» de ses liens familiaux en France. Les parents de l’école Gilbert-Dru répondent qu’ils sont «une bonne centaine» à pouvoir témoigner que «M. Hauka-Azanga accompagne et va chercher [ses enfants] à l’école et à la crèche chaque jour». Ils devraient être nombreux ce matin devant la cour d’appel.
Source : Libération.fr
Depuis 2002, pas moins de cinq lois sur l'immigration se sont succédées, toutes sous l'impulsion de l'actuel président de la République. Largement critiquées lors de leur adoption, elles ont toutes, l’une après l’autre, réduit considérablement les droits des immigrés en France.
Si le texte actuel prétexte une transposition des directives européennes en droit Français pour compléter les réformes entreprises par Nicolas Sarkozy depuis 2002 en matière d’immigration, il donne aussi plus de gage à l’ancien membre du Parti socialiste qui, largement critiqué depuis son arrivée au gouvernement, cherche à asseoir sa légitimité rue de Grenelle tout en justifiant auprès de l’opinion publique le lancement il y a quelques mois par la majorité d’un "débat sur l’identite nationale" jugé par beaucoup comme "inutile" voire "nauséabond". De son côté, le président de la République, en difficulté dans son propre camp, tente de rassurer son électorat traditionnel après la débâcle de la droite aux élections régionales et le bon score du FN.
Impulsé par la réforme de l'immigration dessinée en 2003 par l’actuel chef de l’Etat, alors ministre de l'Intérieur, le texte d’Eric Besson, d’inspiration sarkozyste, durcit de façon considérable les conditions de séjour en France des immigrés, et à l’image des lois sur l'immigration qui l’ont précédé, il est dores et déjà dénoncé par les associations comme "liberticide".
Critiqué encore par l’opposition, le projet de loi ainsi présenté fera peut être, avant d’être adopté, comme il est d’usage depuis 2002 en matière d’immigration, l’objet de modifications substantielles, soit de la part du Parlement, soit du Sénat, soit, le cas échéant, du Conseil constitutionnel.
Dans ces hypothèses, il est fort à croire que les polémiques masqueront les aspects juridiquement plus techniques, donc plus discrets, de la future loi, qui, si elle est validée, ajoutera à la législation déjà en vigueur des dispositions encore plus répressives à l’égard des immigrés.
"Rétrograde"
Déjà, sept ans plus tôt, lors de la présentation de la future loi relative à la maîtrise de l'immigration du 26 novembre 2003, dite loi Sarkozy I, l’opposition montait au créneau, dénonçant avec force une loi jugée "rétrograde". Mais elle n’obtint que quelques maigres consolations et la première grande réforme de la législation en vigueur en matière d’immigration passa sans accroc.
Le contraire aurait été étonnant. Créée dans un climat politique délétère, marqué par l'accession au second tour des Présidentielles, quelques mois plus tôt, du leader du Front national Jean-Marie Le Pen, au détriment du candidat d’une gauche minée par les divisions Lionel Jospin et au bénéfice de Jacques Chirac, réélu à la tête de l'Etat avec un score sans appel de 82,26%, la loi s’inscrit dans la continuité logique d’une campagne politique légitimée par les bons résultats de la droite aux élections.
Elle prévoit notamment un allongement des délais de rétention, la création d'un fichier d'empreintes digitales et de photos établi à partir des demandes de visas, un renforcement des peines en cas d'aide à l'entrée et au séjour irrégulier, et un alourdissement des sanctions en cas d'emploi d'un étranger démuni d'autorisation de travail.
À l'époque, les sénateurs et députés de l'opposition, qui contestent une quinzaine d'articles, saisissent le Conseil constitutionnel. Par une décision en date du 21 novembre, celui-ci retouche en partie le texte, annulant par exemple une disposition de la loi qui fait le plus polémique car elle vise à légaliser les statistiques ethniques. Mais, d’un autre côté, il valide le dispositif offrant au maire le pouvoir d’enregistrer sur un fichier informatique les certificats d'hébergements nécessaires à l'étranger désirant entrer pour un court séjour sur le territoire français, dispositif que le groupe socialiste à l'Assemblee nationale désigne pourtant comme étant un "contrôle aggravé" sur la vie privée et familiale des étrangers.
Malgré la validation par les "Sages" des dispositifs les plus techniques, la Ligue des droits de l'homme se félicite que le Conseil constitutionnel ait "gommé quelques-unes des dispositions les plus scandaleuses" regrettant toutefois qu’il ait "consacré un droit d'exception au préjudice des étrangers", tandis que les sénateurs socialistes expriment "leur satisfaction de voir invalider des points fondamentaux de la loi Sarkozy".
D’autant que le Conseil constitutionnel censure également une partie de l’article 76 de la loi, relatif cette fois au contrôle de la réalité du consentement des futurs époux qui assimile l'irrégularité de séjour à un indice sérieux de "mariage blanc" en vue d'obtenir des papiers.
Une "victoire", donc. Mais de courte durée. Car Nicolas Sarkozy promet déjà d'élaborer "un nouveau texte tenant compte des observations du Conseil mais permettant aux autorités publiques d'agir" en matière de mariage blanc.
La loi la "plus restrictive qu’ait jamais connu la France"
Ce texte arrivera trois ans plus tard, le 14 novembre 2006, dans le cadre de la loi n°2006/1376 relative au contrôle de la validité des mariages blancs.
Entre temps, la loi du 24 juillet 2006, "relative à l’immigration et à l’intégration", nommée également loi sur l’immigration "choisie", ou loi Sarkozy II, a été adoptée.
Dès la présentation de la loi, le monde associatif se focalise sur le concept d’immigration "choisie", qu’il juge "scandaleux", mais grâce auquel le ministre de l’Intérieur et de l’aménagement du territoire souhaite faciliter la venue et le travail des étudiants étrangers les plus diplômés - qui bénéficieront d’une carte “Compétences et talents” - tout en durcissant les conditions d’entrée de tous les autres.
Dénonçant une loi qu’elles considèrent comme la "plus restrictive qu’ait jamais connu la France depuis la Seconde guerre mondiale", différentes associations, dont Médecins du Monde, la Cimade ou encore le Gisti, se réunissent autour d’un collectif et accusent le gouvernement, dans une tribune publiée dans le quotidien Libération, de sacrifier "l’avenir du vivre ensemble en donnant des mauvaises solutions à des faux problèmes pour de mauvaises raisons”.
Elles critiquent également le durcissement du regroupement familial et les propos du locataire de la place Beauvau, notamment au sujet des travailleurs sans-papiers, qui avait déclaré: "Les étrangers qui travaillent illégalement en France ont vocation à être expulsés".
Mais le ministre de l’Intérieur est en campagne pour l'élection présidentielle de 2007. Il n’aura qu’une réponse à la grogne associative : "les Français savent que les violences qui ont éclaté dans nos banlieues à l’automne dernier ne sont pas sans rapport avec l’échec de la politique d’immigration et d’intégration".
Moins d’un an plus tard, Nicolas Sarkozy est élu président de la République.
Hortefeux et les test ADN
A la tête du tout nouveau ministère de l'Immigration et de l'Identité nationale depuis moins de six mois, Brice Hortefeux, l'ami fidèle de Nicolas Sarkozy, ajoute à son tour une pierre à l’édifice UMPiste de lutte contre l’immigration, en proposant, en octobre 2007, une modification du Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile (CESEDA). Le texte reprend largement les orientations fixées par la lettre de mission du président fraîchement élu. Parmi les 64 articles, l'amendement Mariani impose des tests ADN aux migrants souhaitant rejoindre un membre de leur famille résidant en France. Il provoque un tollé. Politiques de gauche et de droite, soutenus par de nombreux intellectuels, contestent vivement le principe : "On sait l'usage qu'ont fait les nazis de la génétique", déclare l'ancien ministre de l'Intérieur Charles Pasqua. "Jeter le doute dans bien des familles qui n'en ont pas besoin est une chose extrêmement dangereuse", s'indigne de son côté l'ancien Premier ministre socialiste Michel Rocard.
Le Conseil constitutionnel est saisi par 60 députés et 60 sénateurs de l'opposition. La contestation atteint son apogée le 14 octobre, lors d'un concert-meeting organisé par Sos Racisme, Libération et Charlie Hebdo, rassemblant politiques et artistes dans un Zénith plein à craquer. L'opinion semble suivre, laissant penser à un retrait du texte. D'autant plus que la majorité est divisée, comme l'illustrent les tensions entre Patrick Devedjian, alors secrétaire général de l'UMP, et Fadela Amara, secrétaire d'Etat chargée de la politique de la ville et emblême de l'ouverture, qui juge "dégueulasse qu'on instrumentalise l'immigration".
Mais malgré l'énorme polémique, le scepticisme d'une partie de la droite et la mobilisation de l'opposition, l'article 13 ne disparaît pas du projet de Brice Hortefeux. Après de vifs débats au Sénat, le texte est seulement amendé : le principe des tests génétiques est maintenu, mais prend la forme d'une expérimentation facultative, dont l'application est incertaine. Une fois modifié par le Sénat, il est déclaré conforme par le Conseil constitutionnel. Bien que les "Sages" émettent quelques réserves, ils estiment "qu’en limitant la nouvelle faculté de 'test ADN' à l’établissement d’une filiation avec la mère", les parlementaires ont pris en compte les principes de valeur constitutionnelle.
L'opposition n'a pas su convaincre l'opinion : 49% pensent que le test ADN est "une bonne chose". Ironiquement, la polémique a focalisé les débats sur le seul article 13 du projet de loi, faisant passer en toute discrétion les 64 autres articles. Malgré la protestation des associations, sont adoptées:
- l'exigence des conditions de ressources pour les handicapés demandant le regroupement familial,
- la mise sous tutelle des prestations familiales en cas de non-respect du contrat d'accueil et d'intégration,
- la non-motivation des obligations de quitter le territoire français .
Seul l'article 63 prévoyant de mettre en place des statistiques éthniques est jugé non conforme par le Conseil constitutionnel, qui rappelle que les données utilisées pour les études de la diversité doivent être objectives et "ne sauraient reposer sur l'origine ethnique ou la race".
En septembre 2009, cependant, Eric Besson provoque la colère des parlementaires UMP en annonçant sans les prévenir son refus de signer les décrets d'application sur les tests ADN. Lors d'une réunion du groupe UMP, l'explication, virile, entre les députés et le ministre d'ouverture, tourne au règlement de compte, et la légitimité de l'ancien socialiste est mise en doute. "J'ai l'impression que c'est comme au PS ici : les soutiens sont privés et la critique est publique. J'ai reçu beaucoup de mails et de SMS de soutien", se défend Eric Besson. Pourtant celui-ci, contre toute attente, obtient le soutien de Nicolas Sarkozy qui déclare : "Les tests ADN, ça ne sert à rien. C'est stupide". Un revirement de position que les observateurs attribuent à l'influence de Carla Bruni. Au final, les tests ADN auront uniquement servi de chiffon rouge, en focalisant l'opinion sur un amendement parmi soixante-quatre articles d'une loi réduisant considérablement les libertés.
Changement de cap
Après la confirmation par Nicolas Sarkozy qu'aucun changement de cap n'était prévu malgré la débacle de son camp aux élections régionales, Eric Besson, en disgrâce depuis l'échec de son débat sur l'identité nationale, propose donc aujourd'hui une réforme ayant tout pour plaire aux élus UMP souhaitant renouer avec leur électorat traditionnel. Mais alors que la droite est en proie à des divisions certaines, qui peut dire ce qui adviendra de cette loi lors de son examen au Parlement ?
Portant de 30 à 45 jours la durée de rétention des étrangers expulsables, le texte prévoit la possibilité d'assortir l'expulsion d'une interdiction de retour sur le territoire français pour une durée pouvant aller jusqu'à trois ans. La Cimade, Emmaüs et le Secours Catholique ont dénoncé dans une tribune au Monde cette "double peine" dont on "sait déjà qu'elle n'aura d'autre effet que de créer et de perpétuer des situations de précarité". Transposition dans le droit français de trois directives européennes, le nouveau dispositif prévoit la création d'une zone d'attente temporaire quand un groupe d'étrangers a franchi la frontière en dehors d'un point de contrôle. Autre signe de durcissement de la loi : même en possession d'un visa en cours de validité, un étranger peut être reconduit à la frontière s'il présente une menace pour l'ordre public. Par ailleurs, l'acquisition de la nationalité française sera conditionnée à la signature d'une "charte des droits et devoirs du citoyen", une préconisation du séminaire gouvernemental sur l'identité nationale. Le non-respect du Contrat d'accueil et d'intégration par lequel le migrant s'engage notamment à apprendre la langue française et à respecter les valeurs républicaines peut entraîner le non-renouvellement du titre de séjour d'un an.
Concrétisation de la politique d'immigration choisie du président Nicolas Sarkozy, le texte introduit le premier titre de séjour européen au bénéfice des travailleurs "hautement qualifiés" (minimum bac+3), valable dans les 27 pays de l'UE. Se présentant comme l'artisan d'une "politique équilibrée" entre "fermeté et humanité", Eric Besson prévoit de récompenser les étrangers qui auront accompli des efforts d'intégration. Alors que les manifestations de travailleurs sans-papiers se sont multipliées ces derniers mois, le projet de loi a prévu des sanctions pénales, financières et administratives contre les personnes et les entreprises qui embauchent des étrangers démunis de titre de séjour.
Dores et déjà le Parti socialiste a annoncé qu'il s'opposerait au Parlement à ce texte qu'il qualifie de "restriction inacceptable des droits des immigrés". Selon le parti d'opposition, le texte est "marqué par une grave restriction des prérogatives du juge de la détention et des libertés avant une décision de reconduite à la frontière". Il dénonce "une loi anti-juge autant qu'une loi anti-immigré. Reste à voir si cette fois, contrairement aux lois précédentes, les polémiques ne prendront pas le pas sur des mesures qui discrètement réduisent les droits des immigrés. "Derrière la technicité du texte se cachent des dispositions qui portent une atteinte grave aux droits des migrants" a déjà mis en garde le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples.
Source : Le Nouvel Observateur
Les moyens de renforcer davantage les relations de partenariat entre le Maroc et l'Union Européenne (UE) ont été au centre d'un entretien, lundi à Rabat, entre le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, M. Taib Fassi Fihri et le président du groupe du Parti Populaire Européen (PPE), M. Joseph Daul.
Les discussions entre les deux parties ont également porté sur la situation dans le bassin méditerranéen, l'Union pour la Méditerranée (UPM) et les derniers développements survenus sur la scène régionale et internationale.
"Nous avons aussi examiné les grands défis à relever par le Maroc et l'UE", a indiqué à la presse M. Daul, qui effectue sa première visite au Maroc dans le cadre d'une tournée méditerranéenne.
Plusieurs questions relatives à la politique méditerranéenne de voisinage, la lutte contre le terrorisme, l'immigration clandestine et la pauvreté ont été évoquées lors de cette entrevue, a-t-il ajouté, qualifiant les relations Maroc/UE de "stratégiques".
De son côté, M. Fassi Fihri a fait savoir que la visite du président du groupe PPE au Parlement européen, qui s'inscrit dans le cadre du Statut avancé accordé par l'Union au Royaume, a permis aux deux parties d'échanger les idées et les points de vue sur plusieurs dossiers d'intérêt commun.
"Le Maroc est une voix très écoutée au sein des institutions européennes", a ajouté le ministre des Affaires étrangères, faisant état de la création prochaine d'une commission parlementaire mixte maroco-européenne avec pour objectif de promouvoir et approfondir les relations stratégiques tissées entre les deux parties.
Et d'ajouter que la rencontre avec M. Joseph Daul a été l'occasion d'aborder plusieurs questions ayant trait à la sécurité et la stabilité dans la rive sud de la Méditerranée ainsi qu'à la situation au Maghreb et au Moyen-Orient.
Source : Le Matin/MAP
"Médias et dialogue dans la Méditerranée", est le thème d'un séminaire international prévu les 7 et 8 avril à Séville (Sud de l'Espagne), à l'initiative de la Fondation des Trois Cultures de la Méditerranée et de la Fondation Anna Lindh.
Ce séminaire sera marqué par la présentation des conclusions d'une étude réalisée par la Fondation Anna Lindh sur l'image du monde arabe et musulman dans la presse espagnole, selon un communiqué de la Fondation des Trois Cultures de la Méditerranée.
Ce projet de recherche s'est basé sur une analyse des contenus publiés, durant le premier trimestre de 2007, par les principaux quotidiens espagnols (El Pais, El Mundo, La Razon, ABC, La Vanguardia et El Periodico de Cataluna) sur le monde arabe et musulman.
Il a été procédé, dans le cadre de cette initiative, à une étude de contenu qualitative et quantitative de la production de ces publications espagnoles avec une visée exploratrice, ajoute la même source.
L'objectif final était d'établir un cadre analytique pouvant être extrapolé, dans des développements ultérieurs, à l'ensemble de la production médiatique espagnole et internationale.
A l'occasion de ce séminaire, la Fondation Anna Lindh présentera ses prix journalistiques ouverts à la participation des 43 pays membres de l'Union pour la Méditerranée (UPM) dans leurs cinq catégories : article sur papier, blog en ligne, production radiophonique, production télévisuelle et reportage sur les conflits.
"Journalisme culturel et d'enquête dans la Méditerranée", "la vision arabe et occidentale des conflits à travers les médias", "société, culture et religion à travers les médias", "la culture des blogs et les revues culturelles", "l'Islam et les processus de radicalisation des médias" et "la femme dans les médias arabes et occidentaux", sont les thèmes qui seront abordés lors de cette rencontre.
Créée en 1992, la Fondation des Trois Cultures a pour objectif central le rapprochement entre les peuples et les cultures de la Méditerranée, dans un esprit de paix, de tolérance et de dialogue.
La Fondation Anna Lindh est une institution partagée par les quarante trois pays de l'UPM dont le but est de contribuer au rapprochement des populations des deux côtés de la Méditerranée afin de promouvoir l'entente entre les cultures et de soutenir la société civile qui consacre ses efforts au développement d'un avenir commun pour la région.
Source : MAP
Ce soir-là, mardi 30 mars, les fidèles réunis à l'église Notre-Dame-de-Lourdes de Casablanca, pour la messe chrismale d'avant Pâques, ont sans doute tendu l'oreille plus qu'à l'accoutumée. Pour la première fois, un responsable de l'Eglise catholique évoquait, publiquement, les expulsions de chrétiens au Maroc, nombreuses depuis le début du mois.
Dans son homélie, le nonce apostolique Mgr Antonio Sozzo a insisté sur la ligne de conduite tenue et à tenir. L'Eglise, a-t-il souligné, ne fait pas de prosélytisme. Mais devant l'assistance médusée, l'ambassadeur du Vatican a dû également reconnaître qu'il n'avait obtenu aucune explication des autorités marocaines au sujet de l'expulsion du prêtre Rami Zaki, le 8 mars, en même temps que 15 autres missionnaires, évangéliques pour la plupart.
Tous sont soupçonnés d'"ébranler la foi des musulmans", un délit de prosélytisme inscrit dans la loi marocaine et puni de six mois à trois ans de prison. Comme les autres, le Père franciscain Zaki, qui officiait à Larache, dans la région de Tanger, n'a donc eu que quelques heures pour faire ses bagages.
Une première. Hispanophone, d'origine égyptienne, il a été renvoyé par avion au Caire, où il est resté sept heures en garde à vue sans pouvoir expliquer les raisons de son départ forcé. Et sans motif clair, pas de recours possible. "Est-ce une erreur ? A-t-il commis une faute ? Nul ne le sait", soupire le Père Daniel Nourissat, chargé de la paroisse Notre-Dame-de-Lourdes de Casablanca.
En l'espace de quelques semaines, ce sont ainsi une trentaine de religieux, Américains, Coréens, Néerlandais... qui ont été priés de quitter sans délai le territoire marocain. Du jamais-vu. Seize de ces personnes travaillaient dans le Village de l'espérance, un orphelinat situé à Aïn Leuh, (province d'Ifrane) dans l'Atlas. Depuis plusieurs années, le centre s'occupait d'enfants défavorisés ou orphelins, et avait même obtenu les agréments officiels pour cela.
Pour une raison ignorée, les autorités marocaines, encouragées par les discours outranciers de l'imam local, ont décidé, le 8 mars, qu'il ne respectait pas la kafala ("procédure d'adoption"). Les seize personnes, parmi lesquelles figuraient des éducateurs, des administratifs, ont eu deux heures pour rassembler leurs affaires. Avant cela, il y a eu l'expulsion d'un Américain - installé au Maroc depuis vingt-deux ans ! - à Amizmiz, au pied du Haut Atlas. Après, il y a eu les refoulés, ceux qui, de retour de congés, n'ont même pas pu sortir de l'aéroport. C'est le cas notamment d'un pasteur sud-africain de Fès. Ou bien du président de l'organisme qui chapeaute l'école américaine George-Washington.
L'activisme d'évangéliques, pour certains affiliés à la droite américaine la plus conservatrice, ne fait guère de doute et selon plusieurs sources, religieuses et étatiques, le Maroc compterait aujourd'hui plus de 500 missionnaires. Mais nul ne peut justifier le choix des personnes visées ces dernières semaines, et nul ne peut expliquer, pas plus que les motifs exacts, les dates de cette vague d'expulsions - qui a curieusement coïncidé avec le premier sommet entre l'Union européenne et le Maroc sur le statut avancé de ce dernier, qui en fait un partenaire -privilégié.
D'autres incidents se sont produits au cours de la même période. Pour la première fois, des policiers marocains ont pénétré dans l'enceinte d'un temple protestant à Marrakech pour y arrêter deux hommes, un Congolais et un Tchadien. "Le motif était qu'ils auraient été vus en compagnie de chrétiens marocains, puis la police a reconnu son erreur et s'est excusée", soupire Jean-Luc Blanc, président de l'Eglise évangélique au Maroc. Depuis neuf ans sur place, ce pasteur ne défend aucunement les fondamentalistes évangéliques. Mais, ajoute-t-il, "il y a quand même un durcissement" des autorités marocaines. "C'est un climat bizarre", acquiesce le Père Nourissat.
L'inquiétude grandit dans la communauté chrétienne, essentiellement étrangère. Car, contrairement aux campagnes dont s'est faite l'écho une partie de la presse, proche du palais pour une part, le nombre de chrétiens marocains ne dépasse pas 1 000 à 2 000 personnes, contre 30 000 chrétiens étrangers. Les conversions sont rarissimes, et pour cause. Les chrétiens marocains sont tout juste tolérés, à la condition qu'ils pratiquent de façon quasi souterraine leur foi et s'ils ne se réunissent pas à plus de vingt personnes.
"En ce moment, ils ne se montrent pas en compagnie de chrétiens étrangers car ils ont peur, mais de convertis, je n'en connais personnellement pas de nouveaux", souligne le pasteur Jean-Luc Blanc. Contacté, l'un d'eux finira par annuler une rencontre, même avec la garantie de l'anonymat. "Plus tard peut-être, mais pas en ce moment, c'est trop sensible", s'excuse-t-il.
Pour contrer l'émoi provoqué à l'extérieur du Maroc par les expulsions de chrétiens - en France, la Fédération protestante s'est émue -, le gouvernement a réuni l'ensemble des représentants religieux et exigé des églises chrétiennes officielles une réaction. "Le ministre de l'intérieur m'a demandé un communiqué de presse", reconnaît Jean-Luc Blanc.
Le pasteur et l'archevêque Mgr Vincent Landel ont donc rédigé, le 10 mars, un texte dans lequel ils évoquent les expulsions de chrétiens étrangers "sous l'accusation de prosélytisme, ou d'autres motifs que nous ignorons". Le texte ayant été en partie tronqué par les médias officiels, l'Eglise catholique, furieuse, l'a reproduit in extenso sur son site. A chaque expulsion, tout se passe très vite, oralement.
Une méthode que Khalil Naciri, le ministre de la communication, porte-parole du gouvernement marocain justifie tout en reconnaissant 27 expulsions, "seize à Aïn Leuh et onze autres éparpillés dans le pays". "La procédure juridique a été écartée,Monde, car nous voulions que cela se fasse de la façon la plus "soft" possible : un procès aurait immanquablement débouché sur des emprisonnements." déclare-t-il au
Pour le ministre, "si cela se produit maintenant, c'est qu'il a fallu faire des enquêtes pour être sûr des faits : nous disposons de CD, de livres, de cassettes, cela devenait du catéchisme. Pour le reste, le Maroc n'a pas changé de cap, les églises ont toujours pignon sur rue." Les autorités marocaines affichent d'autant mieux leur fermeté qu'elles ont, au nom d'un islam "modéré" que le royaume entend promouvoir, durement réprimé des musulmans extrémistes.
Des centaines d'écoles coraniques auraient été ainsi fermées. "Nous avons été très sévères contre eux, contre les chiites, plaide M. Naciri, et il y a moins d'un an, nous avons fermé l'école irakienne de Rabat." Le porte-parole du gouvernement ajoute : "Les pouvoirs publics ont le devoir de rester en phase avec leur opinion publique. Nous ne pouvons pas nous permettre de jouer avec le feu."
Autrement dit, les récentes expulsions de chrétiens seraient le fruit d'un équilibre... A l'appui de cette thèse, que bon nombre d'observateurs et de responsables chrétiens avancent, certains datent le début de la vague répressive au mois de décembre 2009, quand une famille suisse, un ingénieur prothésiste, sa femme et leurs enfants, installés depuis plusieurs années à Oujda, près de la frontière algérienne, ont dû quitter par la contrainte le Maroc en laissant tout derrière eux. C'était une semaine après le vote interdisant la construction de minarets en Suisse.
Désormais, le ministre de l'intérieur a promis de nommer bientôt un wali ("préfet") avec pour mission de devenir un interlocuteur des chrétiens.
Source : Le Monde
Après leur raz-de-marée électoral aux élections régionales, les Socialistes ont fait une proposition de loi visant à accorder le droit de vote et d'éligibilité aux étrangers hors Union européenne (UE) aux élections municipales. Ladite proposition de loi, soumise au vote le mardi 30 mars, a été rejetée par les députés.
Après leur raz-de-marée électoral, les Socialistes ont fait une proposition de loi visant à accorder le droit de vote et d'éligibilité aux étrangers hors Union européenne (UE) aux élections municipales. Ladite proposition de loi, soumise au vote le mardi 30 mars, a été rejetée par les députés.
L’UMP a usée de sa majorité parlementaire pour bloquer la proposition de loi constitutionnelle, défendue les Socialistes, soutenus par les Communistes et les Verts. La proposition de loi qui devait permettre aux Français de se prononcer par référendum sur la question du vote des étrangers extra-communautaires, a été rejetée par 313 députés UMP contre 212 (2 abstentions).
Le droit de vote pour les étrangers extra-communautaires est reconnu sous différentes formes dans treize pays membre de l’UE. En France, seuls les étrangers ressortissants de l'UE peuvent voter et se faire élire aux municipales. Conférer le même droit politique aux étrangers hors UE que ceux qui sont de l’UE, est un projet cher à la gauche. Pour mémoire, en 2000, une proposition de loi avait déjà été adoptée en première lecture par l'Assemblée nationale, au moment où la gauche était majoritaire au palais Bourbon. Mais elle n’avait pas passé le Sénat, détenu par la droite. C’est donc une nouvelle désillusion pour les Socialistes et leurs alliés.
Un nouvel échec qui est loin d’être une surprise, mais dénoncée partout au sein de la gauche. Dans un communiqué diffusé au lendemain du vote, le PS a indiqué : "les étrangers qui vivent aujourd’hui en France sont souvent ici depuis longtemps. Ils participent à la vie de la cité et contribuent à ses activités. Ils contribuent à la vie sociale et économique de notre pays et doivent se voir aujourd’hui reconnaître de participer à la vie démocratique". Pour le Verts, "ce vote est le reflet de la mentalité réactionnaire de la droite française et des contradictions qui la traversent dès lors que l’on aborde la question des personnes étrangères". En parlant de contradiction, les Verts faisaient allusion au sondage publié par Le Parisien en janvier dernier, qui révélait que 55 % des Français étaient favorables au vote des étrangers.
Pour sa part, le Collectif national "Votation citoyenne" qui regroupe de nombreuses associations et syndicats (Associations des travailleurs maghrébin de France – ATMF –, CFDT, MRAP, LDH, France Terre d’Asile, CRAN…) a évoqué "une nouvelle occasion manquée !". Soulignant que "c’est la quatrième fois, depuis 2000, que députés ou sénateurs sont saisis d’une telle proposition qui n’aboutit pas", le Collectif national n’entend pas se laisser faire. Il souhaite à partir de fin 2010, consulter les citoyens (Français et résidents étrangers) avec l’organisation de référendums locaux en concertation avec les municipalités, et ce, pour le droit de vote et d’éligibilité des résidents étrangers aux élections locales
Source : Yabiladi
Un cycle de rencontres-débats sur la culture marocaine aura lieu durant le mois d'avril Guadalajara (centre d'Espagne) à l'initiative de la Bibliothèque publique de la ville.
Ces rencontres, tenue sous le thème "Une vision sur le Maroc", visent à examiner les différents aspects et facettes de la culture marocaine, a-t-on appris lundi à Madrid auprès des organisateurs.
Organisé en collaboration avec l'Organisation d'insertion des immigrés (ACCEM), ce cycle prévoit également des rencontres (8 avril-6 mai) destinées à faire connaitre la culture et la civilisation marocaines.
La littérature contemporaine et le développement de l'industrie cinématographique au Maroc figurent également au menu de ces rencontres.
Source : MAP
La conception de la régionalisation avancée que le Maroc veut mettre en place, son impact sur la promotion de la démocratie et les valeurs de citoyenneté, et les modes de gestion des spécificités et des ressources locales, autant de thèmes que se propose de débattre un colloque sur la régionalisation et la société civile, le 9 avril à Taroudant.
Initiée par "le Forum belgo marocain pour la coopération, le développement et la solidarité", cette rencontre verra la participation d'universitaires marocains et étrangers, d'élus et d'acteurs associatifs marocains établis à l'étranger notamment en Belgique, en France, en Espagne et aux Pays Bas, indique un communiqué parvenu lundi à la MAP.
Placé sous le thème "la société civile interpelle le projet de régionalisation avancée", le colloque est articulé autour de trois axes: la nature et les normes de la régionalisation avancée, les contextes de la régionalisation, et la régionalisation et la question de la gestion des ressources et des particularités.
Selon ses organisateurs, cette rencontre, la 9ème du genre organisée chaque année à Taroudant, se veut un cadre de débats et d'échanges entre les Marocains établis à l'étranger et la société civile locale.
Source : MAP
Le Salon de l'Immobilier Marocain (SIMMEurope), ouvert vendredi à Lyon, met en avant la région Marrakech-Tensift-El Haouz à travers ses différents projets immobiliers, en particulier ceux développés dans le cadre de la ville nouvelle Tamansourt, dans une large démarche de promotion de l'investissement au Maroc.
Plusieurs promoteurs immobiliers ont fait le déplacement du Maroc pour faire la promotion de leurs logements dans le cadre de ce Salon, inauguré par le ministre chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur, qui a entamé dans la région (Lyon et Dijon) une série de rencontres avec les membres de la communauté marocaine, destinées à leur présenter le programme de son département "Marocains du Monde".
"Ce salon est une occasion importante pour faire la promotion de la production immobilière marocaine, en particulier à Marrakech qui connaît une dynamique en la matière", a indiqué, dans une déclaration à la MAP, M. Hamid Narjisse, président de la région Marrakech-Tensift-El Haouz.
Estimée à 400.000 personnes, la communauté marocaine dans la région lyonnaise manifeste un grand intérêt à l'acquisition à Marrakech de logement secondaire voire principal, pour les personnes qui comptent s'y installer après leur retraite, a-t-il précisé, faisant remarquer que plusieurs Français sont, eux aussi, attirés par ce genre d'investissement dans la Cité ocre.
Au-delà de sa vocation touristique, la région de Marrakech aspire également à devenir un centre d'activité économique, ce qui la rend plus attractive, selon M. Narjisse.
Il a relevé, par ailleurs, que la participation de sa région dans cet événement est aussi une opportunité pour nouer des contacts et des partenariats "durables" dans le cadre de la coopération décentralisée avec la France, en particulier en matière de gestion de villes nouvelles.
Ce volet de coopération, a poursuivi M. Narjisse, est important d'autant plus que la région a inauguré cette expérience avec le lancement il y a cinq ans de la ville nouvelle de Tamansourt, "un grand projet qui illustre l'image d'un Maroc en train de décoller".
Une délégation de Tamansourt, composée de MM. Narjisse, Mohamed Adel Bouhaja, président du Groupement d'intérêt économique chargé de la promotion de ce projet et Abdelaziz Belkeziz, directeur général de la société d'aménagement Al Omrane Tamansourt, chargée du projet, a été reçue dans ce cadre par le maire et les responsables de Villefontaine, projet similaire dans la région lyonnaise (à 20 km de Lyon).
"Nous avons convenu de développer un partenariat +gagnant-gagnant+ permettant d'échanger nos expériences en matière de gestion des villes nouvelles, notamment sur le plan de l'équipement", a indiqué M. Bouhaja qui souligne l'importance de bénéficier des expériences étrangères pour une gestion efficace de la ville nouvelle marocaine.
Si Villefontaine est forte d'une expérience d'une trentaine d'années dans ce domaine, cela ne réduit en rien l'importance de celle de Tamansourt, a-t-il estimé, expliquant qu'en cinq ans, cette nouvelle ville, qui s'étend sur de 2.000 ha, accueille déjà 26.000 personnes, "un chiffre qui devra atteindre 30.000 vers la fin de l'année".
Villefontaine, quant à elle, n'abrite que 22.000 habitants pour 100.000 ha, a-t-il fait remarquer.
M. Bouhaja a expliqué cet écart par une différence d'approche tenant compte des spécificités locales, précisant que l'approche marocaine est plus orientée vers une concentration de la population dans l'espace que vers la dispersion comme c'est le cas du modèle français.
"Le vrai enjeu pour nous c'est celui de l'équipement. Nous accordons beaucoup d'attention au développement d'une infrastructure de qualité, pour que la ville soit aussi bien un centre résidentiel qu'une zone d'activité économique", a-t-il dit.
Sur les 2000 ha de la superficie total du projet, près de 400 sont en effet dédiés à l'activité économique, a tenu à rappeler le directeur général d'Al Omrane Tamansourt, M. Belkeziz.
La grande zone industrielle, prévue dans ce cadre, verra ses travaux démarrer cette année, a-t-il précisé.
De son côté, le maire de Villefontaine, M. Raymond Feyssaguet a exprimé la disposition de sa commune à partager son expérience avec le Maroc, en particulier sur le plan de développement d'équipements socio-économiques avec des sources d'énergie "propre", en tenant en compte les besoins d'une population allant en augmentant (le projet ambitionne à accueillir 350.000 habitants).
Initié par le Franco-marocain Abdellatif Essadki, sous l'égide du ministère de l'Habitat, de l'urbanisme et de l'Aménagement de l'espace et du ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, le SIMMEurope, qui se poursuivra jusqu'au 5 avril à Lyon, sera poursuivi d'un autre à Montpelier du 9 au 11 avril.
Si l'immobilier est central dans le dispositif du Salon, le programme culturel et économique inscrit ces deux rencontres dans une large promotion du Maroc, à travers des conférences sur l'investissement notamment dans le secteur de l'immobilier, les villes nouvelles, la régionalisation, la dynamique migratoire, la mobilisation des compétences, et le partenariat décentralisé entre les villes marocaines et françaises.
Les Marocains des deux régions et les amis du Maroc auront l'occasion de découvrir ou de renouer avec l'art de vivre marocain à travers un programme culturel varié: une fantasia féminine, un village d'artisanat de Marrakech Tensift El Haouz, région à l'Honneur, et la présentation pour la première fois du film amazigh "Swingm" réalisé par Abdellah Ferkouss, ainsi que des méga-concerts gratuits avec les grandes stars de la chanson populaire.
Source : MAP
Le ministre délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur, a entamé samedi à Lyon une série de rencontres avec les membres de la communauté marocaine établis dans la région française Rhône-Alpes (sud-est), destinées à leur présenter le programme gouvernemental "Marocains du Monde".
Ces rencontres, qui se poursuivront dimanche à Dijon, visent à sensibiliser les Marocains résidant dans cette région du contenu de ce programme visant à renforcer les capacités des associations des marocains du monde et à les impliquer dans les chantiers de développement au Maroc, a indiqué M. Ameur dans une déclaration à la MAP.
Le ministre s'est dit satisfait du poids du tissu associatif marocain dans cette région et de sa contribution, à travers différentes initiatives, au développent économique et social de leur pays d'origine, réaffirmant l'engagement de son département à continuer de soutenir leur action en la matière.
Une centaine d'associations devront bénéficier du programme d'appui aux associations dans cette région, a-t-il précisé.
Il a notamment encouragé ces associations à sensibiliser les jeunes marocains de la région à s'inscrire au programme des universités d'été lancé par son département pour leur permettre de mieux connaître leur pays.
Outre le volet associatif, ces rencontres sont également l'occasion d'examiner les doléances de la communauté marocaine en France dans différents domaines (religion, enseignement de la langue arabe, opération transit, ect.), a ajouté M. Ameur, qui a salué la qualité des échanges qu'il a eus jusqu'ici dans ce cadre.
Lors de ces échanges, il a rassuré ses interlocuteurs que leurs problèmes sont prioritaires dans l'action de son ministère qui travaille en coordination avec les autres départements concernés pour les résoudre.
Concernant l'opération transit, le ministre a mis l'accent sur les efforts déployés chaque année, sur hautes instructions royales, pour améliorer les conditions d'accueil des ressortissants marocains établis à l'étranger durant leurs vacances d'été au Maroc.
Pour l'été 2010, le ministre a indiqué que ces efforts vont se renforcer encore davantage avec une particularité: l'ouverture du port Tanger Med qui permettra une accélération du trafic d'autant plus qu'il donne un accès direct sur l'autoroute.
Source : MAP
En 2008, quelque 1,3 million de personnes nées en France métropolitaine, soit quatre sur dix, ont au moins un père ou une mère originaire du Maghreb ou d'Afrique subsaharienne, selon l'enquête "Trajectoires et origines" (TeO).
Ainsi, 20 pc de ces parents sont originaires d'Algérie, 15 pc du Maroc ou de Tunisie et 4 pc d'Afrique subsaharienne, précise l'étude publiée par l'Institut nationale d'études démographiques (INED).
Pris dans leur ensemble, plus de la moitié des descendants de moins de 30 ans ont un parent venu du continent africain, ajoute l'étude réalisée entre septembre 2008 et février 2009 par l'Institut nationale de la statistique et des études économiques (Insee).
Au total, 3,1 millions de personnes âgées de 18 à 50 ans, nées en France métropolitaine, sont enfants d'immigrés. La moitié d'entre elles ont moins de 30 ans, 50 pc ont deux parents immigrés, 20 pc sont descendants d'immigrés uniquement par leur mère et 30 pc uniquement par leur père.
La population des descendants directs d'immigrés est plus jeune que l'ensemble de la population résidant en France. Ainsi, parmi les 18-50 ans, la moitié des descendants d'immigrés sont âgés au plus de 30 ans, contre quatre sur dix pour l'ensemble des 18-50 ans. Les descendants les plus âgés sont majoritairement issus d'une immigration européenne.
Ainsi, la moitié des descendants directs, soit 1,5 million, ont un parent immigré né en Europe, en particulier en Italie, Portugal ou Espagne. Issus d'une immigration ancienne, ces derniers sont plus âgés: les trois quarts des descendants de 46 à 50 ans ont des parents d'origine européenne, contre trois sur dix parmi les 18-20 ans.
Cette vague migratoire a toutefois été très concentrée dans le temps : la part de ses descendants décroît parmi les plus jeunes.
Par ailleurs, 9 pc des descendants ont un parent venu d'un autre pays de l'actuelle Union européenne, principalement la Pologne puis l'Allemagne. Ces descendants d'immigrés représentent 15 pc des descendants plus âgés, mais seulement 5 pc des jeunes adultes.
Les nouveaux flux migratoires en provenance de l'Est de l'Europe sont trop récents pour avoir une incidence notable sur les descendants de 18 ans et plus, souligne-t-on.
Dans les dernières décennies, l'horizon des origines des migrants s'ouvre au-delà de l'Europe et de l'Afrique. Parmi les descendants âgés de 18 à 20 ans, 18 pc ont un parent venu d'Asie, du Moyen-Orient ou d'Amérique. Pour les 18-50 ans, ils ne sont que 8 pc. Pour 2 pc, leurs parents sont originaires de Turquie, pour 4 pc du reste de l'Asie, essentiellement du Cambodge, du Laos ou du Vietnam, dont la migration a été concentrée entre le milieu des années 1970 et le début des années 1980.
Les enfants des immigrés venus d'Asie, du Moyen-Orient ou d'Amérique forment une population très jeune, dont 60 pc sont âgés de moins de 26 ans.
Par ailleurs, la moitié des descendants d'immigrés ont aussi un parent qui n'est pas immigré: 20 pc sont descendants d'immigrés uniquement par leur mère et 30 pc uniquement par leur père. Dans neuf cas sur dix, l'autre parent est né en France et une fois sur dix, l'autre parent est né Français à l'étranger.
Selon l'étude, c'est essentiellement au delà de 40 ans, que les descendants d'un seul parent immigré sont majoritaires (6 fois sur 10). Dans la plupart des cas, seul le père est immigré. En deçà de 40 ans, les enfants d'un père immigré et d'une mère qui ne l'est pas deviennent moins nombreux. En effet, les flux d'immigration se sont féminisés avec la fin de l'immigration de main d'oeuvre depuis 1974.
La mixité des origines des parents dépend de la vague d'immigration dont ils sont issus. 90 pc des descendants d'immigrés originaires de l'actuelle Union européenne (hors Espagne, Italie et Portugal) ont un seul parent immigré. Parmi les descendants d'immigrés originaires d'Espagne ou d'Italie, cette proportion s'élève à deux tiers, et elle est d'un tiers pour les descendants d'immigrés d'origine portugaise.
Parmi les descendants issus de migrations plus récentes, la part des ascendances mixtes est souvent plus faible: 30 pc des enfants d'immigrés d'Afrique (y compris du Maghreb) ont aussi un parent non immigré, et seulement 10 pc de ceux d'un parent né en Turquie.
De même, pour la grande majorité des descendants, la langue française a été transmise dans leur enfance par au moins un de leurs parents. Quant à la génération suivante, les descendants devenus eux-mêmes parents parlent français avec leurs enfants vivant en France, dans 99 pc des cas.
Globalement, près du quart des descendants ayant la nationalité française ont au moins une autre nationalité, selon l'étude.
L'enquête a été réalisée en 2008, auprès de 22.000 personnes nées entre 1948 et 1990 et vivant dans un ménage ordinaire en France métropolitaine. L'objectif est de réaliser des analyses fines sur les principales minorités ayant une expérience directe ou indirecte de la migration.
Source : MAP
Le Conseil des ministres a approuvé vendredi un avant-projet de loi visant à rendre "plus neutre en terme migratoire" l'obtention de la nationalité.
L'étranger devra notamment, pour être naturalisé, "démontrer sa volonté de s'intégrer dans la société d'accueil ainsi que sa connaissance d'une des langues nationales". C'est à la Commission des naturalisations de la Chambre qu'il reviendra de juger les efforts exigés. Par ailleurs, le texte étend le champ d'application de la déchéance de la nationalité belge aux personnes condamnées pour des infractions qui traduisent une "hostilité évidente à l'égard de la société belge". Enumérées dans le projet, ces infractions sont le terrorisme, la traîte des êtres humains, etc. Cette déchéance sera également signifiée aux personnes qui "ont contracté un mariage de complaisance". Le premier ministre Yves Leterme et le ministre de la Justice Stefaan De Clerck se sont réjouis vendredi de voir "renforcées les conditions d'accès à la nationalité".
Source : RTL.info.be
RabatUn consortium composé du Haut commissariat au plan (HCP) et de plusieurs départements similaires de pays euro-méditerranéens a été chargé par la Commission européenne d'élaborer et de gérer le projet de coopération euro-méditerranéenne en statistique, Medstat III.
Outre le HCP, le consortium est composé d'institutions similaires de pays euro-méditerranéens, notamment l'Espagne, la France, le Portugal, la Jordanie, la Lituanie, la Hongrie, l'Italie et l'Angleterre, a indiqué vendredi un communique du HCP.
Le Medstat est un programme régional de coopération statistique entre l'UE et 10 pays partenaires méditerranéens, qui a pour objectif principal de contribuer à la mise en Œuvre des accords d'association entre l'Union et les pays partenaires méditerranéens, en aidant à améliorer la qualité des services et données statistiques.
Il vise notamment la fourniture des données requises pour le suivi des accords d'association, le renforcement des systèmes statistiques, l'harmonisation des concepts et l'échange de données entre les pays euro-méditerranéens.
La première phase du programme (Medstat I) a été réalisée de décembre 1996 à mars 2003, alors que la deuxième phase s'est déroulée de 2006 à 2009.
Medstat III couvre les secteurs du commerce de biens et services, des transports, des migrations, des statistiques sociales, de l'énergie et de l'agriculture et sa réalisation est prévue sur une période de 2 ans.
Source : MAP
Le 8ème festival de Fkih Ben Salah, une occasion pour faire découvrir les potentialités de la région
La 8ème édition du festival de Fquih Ben Salah, revêt cette année un caractère particulier, non seulement en tant qu'espace de divertissement et de festivité, mais aussi une opportunité pour promouvoir l'investissement dans la région, a souligné le directeur du festival M. Mohamed Moubdie.
Dans une déclaration à la MAP, à l'occasion du lancement des activités du festival sous le signe "le cheval : élégance, richesse et festivité" jusqu'au 05 avril, M. Moubdie a précisé qu'au programme de cette édition figurent deux séminaires qui s'assignent pour objectifs de mettre en exergue les potentialités naturelles et humaines dont regorge la région.
L'ouverture du festival, cette année, sur de nombreux acteurs économiques et représentant de la société civile venant du Maroc et de l'étranger, vise à insuffler une nouvelle dynamique à leurs débats qui vont permettre un échange d'idées et d'expériences et faire émerger des approches et des visions à même de résoudre un certain nombre de problématiques, a-t-il ajouté.
M. Moubdie a insisté sur la nécessité de recherche de moyens susceptibles de transformer l'immigration en un outil à même de contribuer au développement des capacités d'immigrés face à la crise internationale et en tirer bénéfice pour promouvoir les différentes activités à caractère socio-économique dans la région.
En marge des activités du festival, l'association tournonaise SEME "Sauver l'environnement méditerranéen" créée en 2000 dans la région Rhône-Alpes française, a tenu sa 2ème réunion annuelle euro-méditerranéenne à Fquih Ben Salah.
A cette occasion, les membres de cette association ont examiné avec leurs homologues locaux un thème sur les immigrés ayant la double nationalité en tant qu'acteurs pouvant contribuer au processus de développement du pays.
Dans une déclaration similaire, le président de l'association, Moussakhal, a indiqué que des rencontres de ce genre auront un grand effet sur le rapprochement des concepts notamment d'ordre social et ce en profitant de l'expérience qu'ont eue les membres de la région à l'étranger.
Le festival de Fquih Ben Saleh verra la participation de troupes folkloriques représentant les différentes régions du Royaume et sera rehaussé par des chants et danses populaires.
Au programme, sont prévus également des compétitions sportives (une course sur la route) et de jeu d'échecs, une campagne de circoncision, une veillée au mausolée de Fkih Ben Salah, ainsi que des hommages à plusieurs acteurs de la région.
Source : MAP
Les Marocains ayant une double nationalité peuvent servir de passerelle pour le renforcement du partenariat et de la coopération entre le Maroc et le pays d'accueil, a affirmé vendredi le président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), M. Driss El Yazami.
S'exprimant lors d'une rencontre sur le thème "la migration et la crise économique internationale", organisée dans le cadre du 8ème festival de Fkih Ben Salah, M. El Yazami a souligné que la plupart des Marocains résidants à l'étranger (MRE), en particulier les membres de la nouvelle génération, disposent d'une compétence et d'un niveau intellectuel élevés pouvant être associés au processus de développement en cours au Royaume.
M. El Yazami a rappelé, dans ce sens, les mutations que connaît le Maroc sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, citant à cet égard le code de la famille, le travail accompli par l'instance équité et réconciliation (IER), le projet de réforme de la justice et les multiples autres initiatives qui ont permis au Royaume de bénéficier du statut avancé dans ses relations avec l'Union européenne (UE).
Il a également appelé la société civile à oeuvrer au renforcement des liens des MRE avec leur pays d'origine, notamment par l'investissement pour le développement.
Si les MRE contribuent au développement du Maroc par l'investissement, les Marocains ayant une double nationalité sont disposés à faire profiter leur pays d'origine de leur expérience et de leurs compétences acquises dans les pays d'accueil, a-t-il affirmé.
Ont pris part à cette rencontre, de nombreux acteurs économiques du Maroc et de la région français de Rhône-Alpes.
Source : MAP
Le ministre délégué chargé de la communauté marocaine à l'étranger, M. Mohamed Ameur s'est entretenu, mercredi à Banjul, avec le ministre des Affaires étrangères et des Gambiens à l'étranger, M. Ousman Jameh, de la situation des deux communautés résidant au Maroc et en Gambie, de l'excellence des relations bilatérales que des valeurs et du patrimoine humanitaire communs unissant les deux peuples frères.
Dans une déclaration à la chaîne de télévision "Al Oula", diffusée dans son journal du soir, M. Ameur a indiqué que son département oeuvrera au soutien de la culture marocaine en Gambie, précisant que 20 jeunes marocains résidant en Gambie prendront part aux universités d'été de cette année.
Le ministre a également évoqué les problèmes auxquels sont confrontés certains membres de la communauté marocaine établis en Gambie et les moyens de les résoudre, particulièrement les personnes qui sont nées dans ce pays et ne disposent pas de passeport marocain. Il a fait savoir qu'une commission ministérielle travaille actuellement sur ce dossier.
M. Ousman Jameh a, pour sa part, indiqué que la Gambie est fière des Marocains résidant dans le pays, qui portent la nationalité gambienne pour leur contribution au développement socio-économique du pays d'accueil.
La communauté marocaine résidant en Gambie a connu une évolution qualitative au regard de la présence dans ce pays de jeunes cadres dans le monde de l'économie, des services et du tourisme.
Source : MAP
Le ministre délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger effectuera, du 2 au 6 avril, une visite de travail à Lyon et Dijon en France.
Cette visite sera l'occasion d'assister à l'inauguration du 2ème Salon de l'immobilier et des Journées culturelles marocaines organisés en partenariat avec le ministère à Lyon, indique jeudi un communiqué du ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger.
Elle offre également l'opportunité de s'enquérir des conditions de vie de la communauté marocaine résidant à Lyon et à Dijon, et d'explorer les possibilités d'établir des partenariats avec les autorités locales dans les domaines sociaux et culturels.
Cette initiative du ministère chargé de la communauté marocaine résident à l'étranger, en collaboration avec les autorités locales des deux villes, a pour but de consolider le rayonnement culturel du Maroc en France et de défendre l'image du Maroc moderne et démocrate, souligne le communiqué.
En marge de cette visite, M. Mohamed Ameur effectuera, en plus d'une série de rencontres avec les représentants des autorités locales, un certain nombre d'activités qui s'inscrivent dans le cadre de la stratégie menée par le ministère en accord avec ses objectifs primordiaux préétablis afin de promouvoir les conditions de la communauté marocaine à l'étranger et faciliter leur intégration dans les pays d'accueil, tout en renforçant leurs liens avec leur mère patrie.
Source : MAP
L'organisation internationale de défense des droits de l'Homme Human Rights Watch (HRW) a durement critiqué dans un communiqué reçu aujourd'hui la politique de l'Egypte envers réfugiés et migrants, dont trois ont été abattus à la frontière avec Israël en trois jours.
"Les gardes égyptiens ont fait de la frontière dans le Sinaï une zone de mort pour les migrants essayant de fuir le pays", affirme Sarah Leah Whitson, la responsable de la section Afrique du Nord/Moyen-Orient à HRW, reprochant à l'Egypte de ne pas avoir "enquêté sur un seul cas" de migrant abattu.
Les gardes-frontières ouvrent régulièrement le feu sur ces migrants, à une écrasante majorité originaires d'Afrique subsaharienne, qui disent vouloir se rendre en Israël pour échapper à la pauvreté et au racisme et à la recherche d'un travail.
Douze d'entre eux ont déjà été tués depuis le début de l'année, dont trois Erythréens entre le 27 et le 29 mars.
"Le gouvernement égyptien doit, aux termes du droit international, garantir une enquête indépendante et publique sur les circonstances de chaque tir mortel sur des migrants pour prouver qu'il était inévitable", selon HRW, qui estime que "les responsables, y compris ceux qui ont donné l'ordre, devraient être jugés".
L'organisation basée à New York a également fustigé la politique égyptienne envers les réfugiés, l'accusant de violer ses engagements internationaux. Les personnes "à qui le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) a accordé une reconnaissance officielle en tant que réfugiés devraient être protégées de l'expulsion vers les pays où ils risquent d'être persécutés. Mais en Egypte les réfugiés restent vulnérables à l'expulsion bien qu'ils soient porteurs de documents du HCR", selon HRW.
L'organisation affirme ainsi qu'un réfugié soudanais a été expulsé le 25 janvier et que deux autres sont actuellement menacés du même sort. Selon HRW, une personne originaire du Darfour (ouest du Soudan) a en outre "disparu" après avoir été arrêtée par les services de sécurité d'Etat.
Source : Le Figaro
Eric Besson affirme avoir présenté un projet de loi "équilibré" sur l'immigration mais les associations et la gauche ne désarment pas contre un texte qui limite à leurs yeux les droits des étrangers.
Après avoir déjà essuyé la veille une salve de critiques, le ministre de l'Immigration s'est efforcé, lors d'une conférence de presse, de démontrer que le durcissement des textes restait en deçà des normes européennes.
"La France est une terre d'accueil, la France a des principes, la France respecte scrupuleusement les libertés individuelles. Nul n'a envie de remettre en cause ces libertés individuelles", a-t-il affirmé.
Chaque année, la France continue à accueillir légalement plus de 170.000 étrangers, hors Union européenne, et 110.000 accèdent à la nationalité française, a souligné le ministre.
Mais Eric Besson, déjà très critiqué pour avoir lancé le débat controversé sur l'identité nationale, est apparu sur la défensive et a dû nier être à l'origine de l'évacuation, le matin même, d'un immeuble parisien occupé par environ 200 travailleurs sans papiers.
"Je n'ai pas piloté cette opération, elle relève de la préfecture de police même si j'en suis solidaire", a-t-il dit.
Eric Besson, qui s'est prononcé pour une interdiction totale de la burqa et s'efforce d'atteindre les objectifs d'expulsions fixés par Nicolas Sarkozy, ne s'en est pas moins présenté jeudi comme l'artisan d'une politique "ferme, mais juste."
"UN VÉRITABLE BANISSEMENT"
Son projet de loi, qui vise en partie à transposer en France trois directives européennes, comporte plusieurs dispositions sur l'intégration et vise à renforcer la lutte contre le travail clandestin.
Mais il modifie aussi le code de l'entrée et du séjour des étrangers en allongeant la durée de rétention administrative, qui passe de 32 à 45 jours, et crée une interdiction de retour sur le territoire français de trois à cinq ans.
Il instaure également des zones d'attente "dématérialisées" lorsque des étrangers sont interpellés en dehors de tout point de passage frontalier.
Les associations d'aide aux migrants estiment aussi que le texte restreint le contrôle du juge de la Liberté et de la détention après le désaveu infligé au gouvernement dans l'enfermement de Kurdes débarqués en Corse en janvier dernier.
Pour France terre d'asile, il s'agit en réalité d'un projet "très déséquilibré".
Si certaines mesures, comme les sanctions contre les employeurs de clandestins, relèvent des directives européennes, "les zones d'attente spéciales, l'allongement de la durée de rétention de 32 à 45 jours et le report de l'intervention du juge des libertés relèvent de la seule responsabilité des initiateurs de ce projet de loi", écrit l'association dans un communiqué.
"Du seul fait de leur arrivée, les étrangers dépourvus de documents, même demandeurs d'asile, se trouveront ipso facto en zone d'attente, c'est-à-dire enfermés et privés de l'essentiel de leurs droits", déplore pour sa part le Groupe d'information et de soutien des immigrés (Gisti).
Pour l'association, la création de "l'interdiction de retour, qui pourra frapper tout étranger en situation irrégulière, institue un véritable bannissement des territoires français et européen".
"Le texte qui doit être soumis au Parlement crée un régime d'exception pour les étrangers et affaiblit les pouvoirs du juge face à l'administration", estime également l'association Forum réfugiés.
Eric Besson a notamment répondu que la future durée de rétention des étrangers resterait inférieure à celle des autres pays européens.
"Elle est aujourd'hui de 60 jours au Portugal, de 6 mois aux Pays-Bas, en Autriche ou en Hongrie, de 8 mois en Belgique, 18 mois en Allemagne, de 24 mois en Suisse, illimitée au Royaume-Uni", a-t-il dit.
Source : Le Point
Les jeunes de 18 à 35 ans représentent plus de trois émigrants sur quatre. Mais une partie des émigrants reviennent au Liban, notamment des pays arabes et d'Afrique.
Dans le cadre de notre publication de l'enquête sur « L'émigration des jeunes Libanais et leurs projets d'avenir », réalisée par l'Observatoire universitaire de la réalité socio-économique (Ourse) de l'Université Saint-Joseph, nous abordons aujourd'hui le second et dernier aspect intitulé « Les jeunes Libanais dans la vague d'émigration, de 1992 à 2007 ». Il aborde la place des jeunes dans le phénomène migratoire, les caractéristiques et l'implantation des jeunes migrants, ainsi que les attitudes et opinions des jeunes Libanais vis-à-vis de l'émigration. La première partie de cette étude portant sur « Les jeunes Libanais dans la population résidente » a été publiée dans notre édition de mardi 30 mars 2010.
Deux tiers d'hommes
Cette enquête concerne les émigrés de 1992 à 2007 ayant un lien direct de parenté avec l'échantillon formé de 8 061 ménages. Elle comporte des données individuelles sur 5 695 émigrés, à partir d'informations données par leurs familles au Liban. De manière générale, 45 % des ménages libanais ont au moins un membre de leur famille résidant à l'étranger qui a quitté le pays entre 1992 et 2007. Quant au nombre d'émigrés pour cette période, il est estimé au moins à 466 000 individus et, au plus, à 640 000 individus. Si 18,7 % des émigrés considèrent ces départs comme provisoires, 53 % pensent qu'ils sont définitifs et 28 % n'ont pas encore pris leur décision à ce sujet.
Les jeunes de 18 à 35 ans représentent plus de trois migrants sur quatre (environ 77 %). De même, un peu moins du tiers des migrants (32 %) sont âgés de 24 à 29 ans. L'âge moyen du départ est sensiblement le même chez les hommes (28 ans) et les femmes (27 ans), mais il diffère selon les régions et les communautés. Ainsi, les jeunes migrants du Liban-Sud et de Nabatiyeh partent en moyenne vers 26 ans, alors que ceux du Mont-Liban partent à 29,6 ans. Par ailleurs, les jeunes sont de plus en plus nombreux à émigrer, et la progression de ces départs s'accentue au fil des années. Les deux tiers des jeunes émigrés sont composés d'hommes, et les jeunes instruits ont une propension plus forte à émigrer que les moins instruits. Le travail est incontestablement la principale raison de l'émigration des jeunes hommes (52 % entre 1992 et 2007 et 73,8 % entre 2002 à 2007). Mais les raisons familiales, notamment le mariage ou le regroupement familial, sont la principale cause de départ des jeunes femmes (68,1 %). Toutefois, de plus en plus de femmes émigrent pour travail (23,3 % entre 2002 à 2007), ou, dans une moindre mesure, pour poursuivre des études supérieures.
Nombre important d'universitaires
Parmi les jeunes émigrés, un homme sur deux est marié au moment de l'enquête, alors que ce taux est de 84,3 % chez les femmes. Par ailleurs, la prédominance de l'émigration des jeunes universitaires est remarquable et 43,4 % des émigrés ayant quitté le pays entre 18 et 35 ans ont un diplôme universitaire. Cette tendance s'accentue actuellement et les jeunes générations qui émigrent ont un niveau d'instruction encore plus élevé, notamment les jeunes femmes dont 50 % détiennent un diplôme universitaire. Le domaine prédominant de spécialisation des jeunes émigrés, hommes et femmes, est la gestion et les services (30 %). On note toutefois un taux élevé de spécialisation masculine en ingénierie (33,4 %) et un taux élevé de spécialisation féminine en lettres et sciences humaines (27,1 %).
Les jeunes Libanais de l'émigration présentent un taux d'activité élevé (72,9 %). La différence reste cependant sensible entre les hommes, dont 91 % exercent un emploi en 2007, contre 36 % des jeunes femmes émigrées. Cette différence s'explique par le fait que ces dernières sont souvent mères au foyer. Les jeunes Libanais travaillent principalement dans les métiers de service (23 %) et les métiers intellectuels ou scientifiques (22 %). Les trois quarts environ des jeunes émigrés sont salariés : 12 % d'entre eux sont directeurs ou gérants de sociétés, 14 % travaillent dans des professions intermédiaires et 13 % sont artisans ou ouvriers qualifiés.
Les destinations des jeunes émigrés sont identiques à celles de leurs aînés. Les pays arabes attirent 35 % d'entre eux, l'Europe 24 % et l'Amérique du Nord 20,5 %, alors que seulement 8,4 % choisissent l'Afrique ou l'Australie. Par ailleurs, 31,7 % des émigrés ayant quitté le pays entre 18 et 35 ans ont obtenu une nationalité étrangère, notamment européenne, américaine, canadienne et australienne.
Nombre de jeunes émigrés gardent des liens avec leur famille au Liban : 34,3 % d'entre eux rendent des visites régulières à leur famille restée au pays, 41,4 % retournent au pays de manière intermittente, et 22,3 % n'y retournent jamais. Ce sont les jeunes partis le plus récemment qui reviennent le plus souvent au Liban : 37 % de ceux qui sont partis entre 2002 et 2007 reviennent souvent au Liban, contre 28,4 % de ceux qui sont partis entre 1992 et 1996. De plus, 19,5 % des jeunes émigrés aident financièrement leur famille au Liban, de manière régulière, alors que 29,3 % les aident de temps à autre. En revanche, 47,9 % des jeunes émigrés, et plus spécifiquement ceux qui figurent parmi les émigrés récents, n'envoient aucune aide financière à leur famille. Cet écart s'explique par le fait que les émigrés de courte durée n'ont pas encore de situation financière leur permettant d'aider leur famille, ou qu'ils sont étudiants.
Raisons professionnelles
Par ailleurs, 60 % des jeunes émigrés de la période de 1992 à 2007 possèdent au Liban des biens immobiliers, des terrains ou des investissements. Mais aussi 29 % d'entre eux ont acquis un logement dans le pays d'émigration. Un chiffre qui explique l'amélioration de la situation des jeunes émigrés dans leur pays d'accueil, à mesure qu'augmente la durée de leur séjour.
Plus de la moitié des jeunes émigrés ont définitivement quitté le Liban. En revanche, leur intention de retour augmente légèrement avec leur niveau d'éducation. Ainsi, 20 % des jeunes émigrés ayant fait des études universitaires ont l'intention de revenir au Liban. Mais les émigrés installés depuis longtemps à l'étranger ont moins l'intention d'y retourner : 59 % des émigrés de 1992 à 1996 n'ont pas l'intention de retourner au Liban. L'intention de retour est cependant la plus élevée parmi les jeunes émigrés installés dans les pays arabes (21,2 %) et en Afrique (20,6 %).
L'opinion des jeunes sur l'émigration est partagée. Un peu plus du quart des jeunes de 18 à 35 ans résidant au Liban déclarent avoir l'intention d'émigrer ou de quitter provisoirement le pays. La fréquence est sensiblement plus élevée parmi les jeunes hommes (33 %) que les jeunes femmes (19,2 %). À l'opposé, 56,2 % des jeunes disent n'avoir pas l'intention de partir. Le désir d'émigrer varie en fonction du lieu de résidence du jeune : les taux sont ainsi supérieurs pour les jeunes résidents au Mont-Liban (40 %) et au Liban-Nord (30 %). Le souhait d'émigration varie aussi en fonction de l'activité du jeune : nombreux sont les jeunes chômeurs ayant déjà exercé un emploi, désireux de quitter le pays (50,6 %), de même que ceux à la recherche d'un premier emploi (34,4 %). Par ailleurs, les jeunes ayant un niveau universitaire et secondaire sont plus tentés de quitter le pays que les moins instruits. Toutefois, les jeunes ayant les revenus mensuels les plus élevés sont moins enclins à vouloir émigrer (8,1 %).
Quant aux raisons qui poussent les jeunes à vouloir émigrer ou partir provisoirement, elles sont multiples. La majorité des jeunes font le projet de partir pour des raisons professionnelles, notamment la recherche d'un emploi et l'obtention de meilleures conditions de travail (17,6 % des jeunes et 67,4 % de ceux ayant l'intention de partir). Près de 37 % d'entre eux recherchent des revenus plus élevés, 37 % veulent assurer leur avenir professionnel et 28,3 % se plaignent de la stagnation économique du pays. La poursuite des études est aussi une des raisons d'intention de départ des jeunes. Par contre, la majorité de ceux qui ne veulent pas partir, même s'ils le souhaitent, parlent des liens familiaux comme raison essentielle (50 %).
Parmi les avantages de l'émigration, 35,3 % de jeunes citent l'amélioration de la situation financière, 35,1 % estiment que l'émigration permet d'avoir plus d'opportunités de travail et 15,8 % qu'elle permet de vivre en sécurité. Par contre, le principal inconvénient pour 48,2 % des jeunes est l'éloignement de la famille, et à moindre échelle, l'éloignement du pays (30 %).
Enfin, 25 % des jeunes sont encouragés par leur famille à quitter le pays. Mais la moitié d'entre eux (55,7 % des femmes et 42 % des hommes) souhaite ne jamais quitter le Liban. Un rêve qu'ils semblent partager avec les jeunes de l'émigration dont seulement 30 % avouent souhaiter vivre à l'étranger.
Source : L’Orient-Le Jour
Le processus de l'enracinement de la communauté musulmane est une réalité historique inéluctable, faisant progressivement de l'Islam une réalité européenne, a indiqué, mardi à Strasbourg, Driss El Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME). Cet enracinement met cette communauté ainsi que les autorités publiques et l'ensemble des acteurs sociaux européens devant plusieurs défis "historiquement inédits", a souligné M. El Yazami lors de la séance de clôture d'un colloque international sur l'Islam en Europe, initié par le CCME. Il a, dans ce sens, ajouté que les différentes générations de la communauté musulmane sont confrontées à la nécessité de prendre en compte le pluralisme politique, religieux et culturel des sociétés européennes ainsi que leur patrimoine et leurs traditions, marquées notamment par la laïcité culturelle.
Outre cette diversité propre aux sociétés européennes, les Musulmans doivent en même temps prendre en compte leur propre pluralisme ainsi que leur statut social et politique. Selon M. El Yazami, les autorités publiques et les acteurs européens se trouvent, de leur côté, face au défi "de penser" une gestion démocratique d'une diversification croissante de leurs sociétés, en garantissant une égalité de traitement entre les confessions historiquement établies et les nouveaux cultes. Elles doivent de même relever le défi "éminemment" politique de lutte contre les discriminations et la promotion sociale, économique et politique des populations musulmanes, devenues européennes à part entière, a-t-il dit. "Conscientes à des degrés divers de ces nouveaux enjeux, les Etats européens sont en même temps, confrontés à une triple contrainte : la pression sécuritaire, la visibilité polémique de l'Islam dont laquelle les médias jouent un rôle important et l'instrumentalisation politicienne de la question musulmane, devenue une marque récurrente des échéances électorales", a-t-il fait remarquer.
Pour les pays d'origine, a-t-il poursuivi, l'enjeu est de penser les nouveaux rapports à établir avec une émigration marquée par une expansion démographique fondamentale, dont la pyramide sociodémographique a été bouleversée avec le vieillissement des premières générations et l'émergence de nouvelles. De son côté, Gabriella Battaini-Dragoni, directrice générale pour l'Education, la Culture et le Patrimoine, la Jeunesse et le Sport du Conseil de l'Europe, s'est félicitée de l'organisation de ce colloque en Europe, se disant confiante quant aux échanges "ouverts et sincères" qui ont marqué ses travaux.
Elle a affiché la disposition du Conseil de l'Europe à poursuivre le dialogue sur un thème aussi important que celui du culte musulman, formant le souhait de parvenir à une intégration réussie de la communauté musulmane en terre européenne. Elle a également souligné l'importance de l'ouverture, de la diversité et du respect des libertés individuelles quelles que soient les origines et les religions.
Pour sa part, le secrétaire général du CCME, Abdellah Boussouf a mis en relief l'importance de la série de rencontres initiées par le Conseil, précisant que ce colloque est une contribution à l'étude et à l'analyse de l'état des lieux et des perspectives de l'éducation religieuse, la formation des cadres religieux et l'enseignement du fait religieux en Europe.
Ce colloque, qui intervient après les deux premières rencontres de Fès et de Casablanca, est un espace important de réflexion partagée et participative sur la question de l'Islam en Europe, qui doit se poursuivre pour approfondir l'étude et le débat sur les questions liées au culte musulman. Il a, à cet égard, mis l'accent sur l'importance de développer un réseau de partenariat entre différentes institutions de recherches et de formation et le Conseil en vue d'élargir le débat et d'institutionnaliser le partenariat autour de la question cultuelle liée à l'immigration.
Respecter les pays d'accueil en vue d'une intégration réussie
Ahmed Khamlichi, directeur de Dar Al Hadith Al Hassania a appelé la communauté musulmane d'Europe à assumer «dignement» sa responsabilité et à respecter les pays d'accueil en vue d'une intégration réussie.
Il a souligné l'importance de l'ouverture sur l'Autre et des principes de tolérance, affirmant que l'Islam ne va pas à l'encontre de l'évolution et qu'il a été précurseur dans le traitement de plusieurs questions relatives notamment à la femme.
M. El Khamlichi a, en outre, mis en garde contre les interprétations erronées du texte religieux qui entraînent des conflits culturelles, soulignant l'importance de recourir aux institutions reconnues en matière de conseil ou de jurisprudence.
Source : Le Matin/MAP
Le Salon de l'Immobilier Marocain (SIMMEurope) se tiendra du 2 au 5 avril au Centre des Congrès à Lyon, et du 9 au 11 avril 2010 au Parc des expositions à Montpellier, apprend-on auprès des organisateurs.
Initiés par le Franco-marocain Abdellatif Essadki, sous l'égide du ministère de l'Habitat, de l'urbanisme et de l'Aménagement de l'espace, et du ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, ces deux événements ciblent la population du centre et du sud de la France et ambitionnent de toucher les Marocains de Suisse, d'Italie et d'Espagne.
Les Marocains désireux d'acquérir un logement au pays auront l'opportunité à travers ce salon spécialisé d'acheter un bien ou de s'informer sur les offres immobilières et les opportunités d'investissement. A Lyon, la région de Marrakech, et particulièrement la ville nouvelle de Tamansourt, sera mise en avant.
SIMMEurope promet à ses visiteurs attendus à Lyon et à Montpellier des réponses précises à leurs interrogations grâce aux notaires et spécialistes présents, indiquent les organisateurs.
Si l'immobilier est central dans le dispositif du Salon, le programme culturel et économique inscrit ces deux rencontres dans une large promotion du Maroc, à travers des conférences sur l'investissement notamment dans le secteur de l'immobilier, les villes nouvelles, la régionalisation, la dynamique migratoire, la mobilisation des compétences, et le partenariat décentralisé entre les villes marocaines et françaises.
Les Marocains des deux régions et les amis du Maroc auront l'occasion de découvrir ou de renouer avec l'art de vivre marocain à travers un programme culturel varié: une fantasia féminine, un village d'artisanat de Marrakech Tensift El Haouz, région à l'Honneur, et la présentation pour la première fois du film amazigh "Swingm" réalisé par Abdellah Ferkouss, ainsi que des méga-concerts gratuits avec les grandes stars de la chanson populaire.
Source : MAP
La commission de l’Intérieur de la Chambre a voté à l’unanimité. Mais Ecolo craint quand même que cela nuise au vivre ensemble.
Plus unanime que ça, tu meurs! Majorité et opposition, de la gauche à l’extrême droite, se sont prononcées mercredi matin en commission de l’Intérieur de la Chambre pour l’interdiction de la burqa sur la voie publique
Toutefois, on cherchera en vain une allusion directe à ce geste fort dans l’énoncé de la future loi qui parle de punir d’une amende de quinze à vingt-cinq euros (indexés) et/ou d’un emprisonnement d’un à sept jours les personnes qui, sauf règlements de travail ou manifestations festives prévues par ordonnance de police, se présentent dans les "lieux accessibles au public le visage masqué ou dissimulé en tout ou en partie, de manière telle qu’elles ne soient pas identifiables".
Une présentation qui a fait sortir Jean-Marie Dedecker de ses gonds: "au nom du politiquement correct ou du dogme absolu de la non-discrimination" a dit le président de la LDD, "on n’ose pas appeler un chat un chat; c’est bel et bien de l’interdiction de la burqa et du niqab qu’il s’agit".
A vrai dire, l’on n’avait pas besoin du coup de gueule du député ostendais pour identifier l’enjeu de la future loi qui découlera d’une proposition de loi du MR. Pour Corinne De Permentier, cette interdiction devrait permettre de "libérer la femme d’un fardeau""insistant sur le respect de la sécurité publique", Denis Ducarme parlait lui d’un "signal très fort aux islamistes".
Quant au PS, l’on se rappellera qu’il était favorable à l’inscription de l’interdiction de la burqa dans les règlements communaux à l’instar de ce qui existe déjà dans certaines communes dirigées par des bourgmestres socialistes. Néanmoins, grâce aux amendements retenus, les autorités locales pourront toujours infliger des amendes administratives (jusqu’à 250 euros) si le parquet ne poursuivait pas. C’est donc sans hésiter que le PS a rejoint la "large majorité autour d’une interdiction légale". Pour Eric Thiébaut, "la Chambre a fait le choix politique de refuser le symbole de l’abnégation de la femme". Une position sur laquelle il n’y a cependant pas eu d’unanimité.
Par contre, pas de problème non plus du côté du CDH qui avait lui aussi introduit une proposition de loi. Comme l’a expliqué Georges Dallemagne "le port de certains vêtements qui constitue une rupture fondamentale" par rapport au vivre ensemble. "Il n’y a pas eu de précipitation. Aujourd’hui, il est temps d’agir", a-t-il dit. L’élu centriste réagissait en fait aux propos de son collègue d’Ecolo Fouad Lahssaini.
En effet, s’ils se sont ralliés à l’interdiction et s’ils ont soutenu le texte, les députés écologistes n’ont pas caché tout au long du débat de mercredi leurs réserves à l’égard d’une proposition qui n’apporte pas, à leurs yeux, toutes les garanties en termes de sécurité juridique.
C’est ainsi que Zoé Genot a regretté qu’il n’y ait pas eu d’avis du Conseil d’Etat. Et d’appeler Saint-Nicolas à la rescousse pour mettre en exergue l’absence de balises qui ne permet pas de cibler l’objet de l’interdiction.
Se référant à un avis du Conseil d’Etat français, elle a insisté sur la nécessité de prendre des mesures proportionnelles. Son collègue Fouad Lahssaini a estimé qu’il fallait "éviter de confondre vitesse et précipitation. Si la vitesse est parfois nécessaire en démocratie, la précipitation est le porte-voix du populisme", a lancé l’élu Vert qui se demande si tout cela ne portera pas atteinte au vivre ensemble.
Un argument balayé par Bart Somers (Open VLD): "L’argument fondamental, ici, n’est pas la sécurité mais la défense d’un socle pour la société. Quand on oblige une femme à porter un vêtement, l’Etat de droit doit intervenir en envoyant un signal de solidarité"
Source : Lalibre.be
L'office belge des étrangers a reçu plus de 18.000 dossiers déposés par les personnes en séjour illégal en Belgique pour la régularisation de leur situation dans ce pays.
Un communiqué de l'office des étrangers fait état de l'augmentation croissante du nombre des dossiers déposés par les sans papiers, sans toutefois préciser le nombre de personnes dont la situation sera régularisée dans le cadre de la procédure lancée en septembre dernier.
L'Office des étrangers indique que 650 dossiers ont été déposés en septembre 2009, 1.700 autres en octobre, le chiffre record a été enregistré en février 2010, soit 7.000 demandes.
En six mois, l'office fait état de plus de 18.000 dossiers reçus, relevant que "tous ne concernent pas nécessairement des dossiers rentrés sur base des instructions de l'opération de régularisation".
Plus de 100.000 personnes résident illégalement depuis des décennies sur le sol belge. De nombreuses manifestations et des grèves incessantes de la faim ainsi qu'une mobilisation de la société civile et du barreau belges ont conduit le gouvernement fédéral à résoudre la question devenue épineuse des sans papiers.
Un accord gouvernemental a été promulgué en juillet 2009. L'accord, qui prévoit une clause humanitaire, fixe toutefois des critères précis pour une régularisation individuelle dite "du cas par cas".
Les critères portent sont notamment sur la maîtrise d'une des langues nationales du pays, en l'occurrence le français ou le flamand, un ancrage local durable et la preuve d'un contrat de travail à durée déterminée d'un an ou indéterminée de cinq ans de présence en Belgique, et d'un séjour légal obtenu avant mars 2008.
La procédure de dépôt de dossier pour la régularisation de la situation des sans papiers est de trois mois. Elle n'est pas renouvelable.
Source : Casfree/MAP
La France va encore durcir les conditions d'entrée sur son territoire, faciliter l'éloignement des sans-papiers, et renforcer sa politique d'"immigration choisie", selon un projet de loi présenté mercredi en Conseil des ministres.
La France va encore durcir les conditions d'entrée sur son territoire, faciliter l'éloignement des sans-papiers, et renforcer sa politique d'"immigration choisie", selon un projet de loi présenté mercredi en Conseil des ministres.
Ce projet de loi, le cinquième sur l'entrée et le séjour des étrangers en sept ans, fait suite au désaveu infligé par des juges au ministre de l'Immigration Eric Besson. En janvier, 123 Kurdes syriens, débarqués illégalement sur l'île méditerranéenne de Corse et conduits dans divers centres de rétention du pays, avaient été remis en liberté. Des juges d'instruction avaient mis en cause la légalité de leur privation de liberté.
Transposition dans le droit français de trois directives européennes, le nouveau dispositif prévoit la création d'une zone d'attente temporaire quand un groupe d'étrangers a franchi la frontière en dehors d'un point de contrôle.
L'existence d'une telle zone aurait permis d'y maintenir les 123 Kurdes de Syrie. La France compte depuis 1992 une cinquantaine de zones d'attente permanentes. Un étranger entré clandestinement y est "maintenu", le temps qu'il décide de repartir ou, le cas échéant, le temps que les autorités s'assurent du bien fondé d'une demande d'asile.
Portant de 30 à 45 jours la durée de rétention des étrangers expulsables, le texte prévoit la possibilité d'assortir l'expulsion d'une interdiction de retour sur le territoire français pour une durée pouvant aller jusqu'à trois ans.
Plusieurs associations françaises ont dénoncé dans une tribune au Monde cette "double peine" dont on "sait déjà qu'elle n'aura d'autre effet que de créer et de perpétuer des situations de précarité, aussi kafkaïennes que dramatiques pour les personnes et leur entourage".
Autre signe de durcissement de la loi: même en possession d'un visa en cours de validité, un étranger peut être reconduit à la frontière s'il présente une menace pour l'ordre public.
Par ailleurs, l'acquisition de la nationalité française sera conditionnée à la signature d'une "charte des droits et devoirs du citoyen". Le non-respect du Contrat d'accueil et d'intégration par lequel le migrant s'engage notamment à apprendre la langue française et à respecter les valeurs républicaines peut entraîner le non-renouvellement du titre de séjour d'un an.
Se présentant comme l'artisan d'une "politique équilibrée" entre "fermeté et humanité", M. Besson prévoit de récompenser les étrangers qui auront accompli des efforts d'intégration. Ils pourront par exemple bénéficier d'une procédure accélérée d'accès à la nationalité française.
Pour permettre à certains mineurs étrangers isolés de rester en France, le texte prévoit aussi la délivrance d'une carte de séjour avec la mention "salarié" ou "travailleur temporaire". A condition que le jeune ait suivi une formation sérieuse.
Enfin, le projet de loi a prévu des sanctions pénales, financières et administratives contre les personnes et les entreprises qui embauchent des étrangers démunis de titre de séjour.
Source : Le Matin.ch
Le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) et plusieurs universités européennes ont décidé de renforcer leur coopération en matière de recherche sur les thématiques migratoires, apprend-on, mercredi, auprès du Conseil.
Des conventions cadres seront signées prochainement entre le CCME et des universités de France, Espagne, Belgique, Pays-Bas, Italie et Liban portant notamment sur l'organisation de séminaires, débats et ateliers relatifs à la question de l'immigration notamment dans le domaine culturel, ajoute-t-on de même source.
Ce nouveau partenariat permettra également l'échange d'expériences, de documentation scientifique et de publications.
Les différentes parties ont convenu de dynamiser leur coopération en marge du colloque international "Islam en Europe : formation des cadres, éducation religieuse et enseignement du fait religieux" tenu les 29 et 30 mars au Conseil de l'Europe à Strasbourg.
Organisée par le CCME en collaboration avec la Grande Mosquée de Strasbourg et sous le patronage du secrétaire général du Conseil de l'Europe, cette rencontre a réuni 150 spécialistes dans le domaine religieux représentant la France, Belgique, Pays-Bas, Grande-Bretagne, Espagne, Italie, Allemagne, Liban et le Maroc.
Source : MAP
Toutes les tendances politiques ont crié victoire, lundi 29 mars, au soir du deuxième jour de scrutin des élections régionales marquées par une participation (63,6 %) en baisse de huit points par rapport au scrutin précédent de 2005 : le Peuple de la liberté (PDL, droite) de Silvio Berlusconi, qui remporte six des treize régions mises en jeu, et le Parti Démocrate (PD, gauche), qui évite la Bérézina promise en conservant ses places fortes. Mais un seul a vraiment triomphé : la Ligue du Nord, alliée au PDL, obtient pour la première fois de son histoire les présidences régionales de la Vénétie et du Piémont.
Pour le parti populiste et anti-immigrés, le succès attendu de Luca Zaia en Vénétie et celui, sur le fil, de Roberto Cota dans le Piémont sont l'aboutissement d'un méthodique travail de terrain. Jouant sur les peurs (immigration, chômage, globalisation), son influence s'est propagée pour gagner deux des régions les plus riches d'Italie et les plus touchées par la crise. "Au Nord, la gauche à disparu, a commenté Umberto Bossi, fondateur et président de la Ligue. Ses dirigeants doivent se demander pourquoi les ouvriers ne votent plus à gauche".
La montée en puissance de la Ligue, forte d'une soixantaine de députés, de 350 municipalités et de 14 provinces lui a déjà valu quatre ministères lors de la formation du gouvernement, en 2008. Force d'appoint des victoires du PDL, la Ligue est devenue une formation pilier.
RISQUE DE DÉSÉQUILIBRE DANS LA MAJORITÉ
Créditée d'environ 12,7 % des suffrages au plan national, elle gagne un point par rapport aux européennes de 2009, arrive largement devant son allié en Vénétie (31 % contre 26 % au PDL), le talonne en Lombardie (26 % contre 31 %). Elle obtient 17 % des voix dans le Piémont et 13 % en Emilie-Romagne, fief historique de la gauche.
M. Bossi a une fois de plus affirmé sa "loyauté" à l'égard de M.Berlusconi. Mais il pose ses jalons pour présenter l'un des siens à la mairie de Milan en 2011 et entend dicter l'agenda du gouvernement.
Lundi soir, ses principaux leaders ont appelé à la mise en place "immédiate" du fédéralisme fiscal, une réforme qui permettrait au Nord de ne plus venir en aide au Sud.
Pour les observateurs italiens, une trop grande influence de la Ligue pourrait déséquilibrer la majorité et marginaliser l'autre allié de M. Berlusconi, le président de l'Assemblée nationale, Gianfranco Fini, promoteur d'une droite moderne.
Le président du conseil est l'autre triomphateur du scrutin. Sa formation marque le pas (26 % contre 32 % aux européennes), mais M. Berlusconi, par l'énergie mise dans sa campagne les derniers jours, a sauvé son camp une fois encore.
En faisant de cette campagne une allégorie du combat entre "l'amour" (lui) et "la haine" (l'opposition, les juges), il est parvenu à rassembler autour de lui.
Le porte-parole du gouvernement, Paolo Bonaiuti, a qualifié de "succès" cette performance dans le cadre d'une élection intermédiaire habituellement difficile pour le gouvernement : "Au contraire, les Italiens ont décidé de le récompenser dans un moment de crise".
PLACES FORTES
Le centre gauche se console en s'accrochant à la statistique comme un naufragé à sa bouée. "Le score est de sept régions pour nous et de six pour la droite", explique-t-on au siège romain du PD, oubliant qu'avant le scrutin, la gauche détenait onze des treize régions en jeu.
Ses places fortes ont tenu. Son résultat national (26 %) est proche de celui des européennes. "Nous avons inversé la tendance", se félicite Pierluigi Bersani, le secrétaire du PD. Mais en Ombrie, le gouverneur sortant perd dix points par rapport à 2005. Sa victoire la plus éclatante, celle de Nichi Vendola, dans les Pouilles, est celle d'un candidat dont il ne voulait pas.
Enfin, outre la concurrence de l'Italie des Valeurs du juge Antonio du Pietro, la gauche enregistre la montée en puissance du Mouvement 5 étoiles du comique "antipolitique" Beppe Grillo. En remportant près de 4 % des voix dans le Piémont, le candidat de ce petit parti opposé à la construction du TGV a propulsé la Ligue du nord à la présidence de la région.
Source : Le Monde
Depuis de nombreuses années, le Liban est confronté à un sérieux problème, celui de l'émigration de ses jeunes diplômés vers d'autres pays plus attractifs, économiquement parlant. Salaires trop bas, instabilité politique, font partie des quelques motifs qui poussent les jeunes Libanais à s'expatrier.
LIBAN. Peu de pays dans le monde peuvent se targuer d'avoir plus de ressortissants à l'étranger que sur leur propre sol. C'est le cas du Liban, qui compte une diaspora ancienne mais aussi plus récente de plus de 12 millions de personnes, contre seulement 4 millions d'habitants sur la terre natale.
Aux différentes vagues d'émigration vers l'Afrique, les Amériques ou l'Europe, au début du XXe siècle, pour fuir la domination ottomane, a succédé un autre type d'émigration, entre 1975 et 1990 en raison de la guerre civile qui ensanglantait le pays. Mais depuis plusieurs dizaines d'années, c'est une toute autre forme d'émigration qui gangrène le pays, celle de ce qui est sans doute sa matière première, l'élément humain.
Cette fuite des cerveaux touche aujourd'hui toutes les familles libanaises. Au moins 50% des Libanais a un membre de sa famille qui s'est expatrié. Des chiffres publiés dans une étude de l'Université Saint-Joseph à Beyrouth parlent d'eux-mêmes. 466 000 à 640 000 personnes auraient quitté le pays entre 1992 et 2007, dont l'écrasante majorité de 77% sont des jeunes âgés entre 18 et 35 ans.
Stopper l'hémorragie
Ces chiffres, le ministre du Travail libanais, Boutros Harb, les a utilisés lors de son intervention dans un débat portant sur "Les jeunes, l'emploi et l'émigration", organisé le 26 mars 2010, lors du salon de recrutement Forward, à Beyrouth. Le ministre a également noté que "le taux de migration des jeunes, aux alentours des 17,5%, est beaucoup plus élevé que la moyenne nationale, de 10,3%".
Et le plus inquiétant, comme l'a souligné M.Harb, c'est que "presque 50% de ces jeunes candidats à l'émigration sont titulaires d'un diplôme universitaire, 22% d'entre eux sont bacheliers, tandis que 10% dispose d'un diplôme technique".
Bref, le Liban perd sa main d'oeuvre qualifiée, qui préfère aller voir ailleurs si l'herbe est plus verte et surtout, plus lucrative.
Les jeunes, qui étudient dans d'excellentes universités, se voient en effet proposer au Liban des salaires très bas, entre 500 (370€) et 800$ (592€), ce qui les décourage dans leur recherche d'emploi.
Résultat, ils préfèrent quitter le pays pour proposer leurs compétences dans le Golfe, en Afrique, mais aussi en Europe ou sur le continent américain, où leur savoir-faire est reconnu et recherché et surtout payé à sa juste valeur.
L'enseignement n'est pas en phase avec l'emploi
Si l'on ajoute à cela, un sentiment d'insécurité latent, consécutif à l'instabilité régionale du Moyen-Orient et la peur de l'avenir, cela donne un cocktail détonnant qui encourage la fuite des cerveaux.
En réponse, Boutros Harb a indiqué qu'il "était nécessaire que les dirigeants politiques libanais élaborent eux-mêmes les politiques économiques et sociales qui pourront assurer la stabilité du pays pour les années à venir".
Au-delà du point de vue gouvernemental, le ministre s'est également désolé que les matières enseignées dans les universités ne soient pas vraiment conformes à la réalité du marché du travail.
Une opinion partagée par Patrick Laurent, le chef de la Délégation européenne au Liban, qui participait au débat. Il avance que "Le niveau des universités libanaises est bon, mais il n'y a pas de travail pour structurer les études avec la demande de l'emploi". Selon lui, "Les Libanais ont tendance à faire des Bac+5, alors que le marché réel de l'emploi a besoin de techniciens et de techniciens supérieurs", déplorant que de ce fait, les entreprises font appel à de la main d'oeuvre étrangère, en provenance de Syrie ou de Jordanie, pour pallier ce manque.
Encourager la migration circulaire
Portant un regard critique sur les Libanais, Patrick Laurent a souligné: "ce qui me frappe beaucoup, c'est que les Libanais sont très demandés sur le marché du travail, car ils ont une grande créativité, mais en revanche, ils n'ont pas la capacité d'organiser leurs besoins en matière d'emploi".
Impossible en effet de trouver une quelconque statistique au Liban, qui pourrait aiguiller les jeunes sur les secteurs qui recrutent.
Malgré tous ces désavantages, la fuite des cerveaux comporte aussi, dans le cas du Liban, des points positifs. En effet, M. Laurent a affirmé que "le total des flux financiers de la diaspora représentait plus que le total des investissements étrangers associé au total des dépenses touristiques dans le pays. Mais le gouvernement n'a pas encore l'approche nécessaire pour optimiser ce flux de liquidités, avoisinant les 35mds$ (25,9mds€), qui dort dans les banques, pour développer une économie réelle libanaise", regrette-t-il.
Une économie réelle qui pourrait bien sûr favoriser les investissements et par là-même, créer des emplois.
De ce fait, plutôt que de stigmatiser la fuite des cerveaux, M. Laurent estime qu'il faudrait encourager une migration circulaire, avec un retour des expatriés au Liban, afin de faire bénéficier de leur expérience à l'international, leur pays natal.
Source : eco.Nostrum.info
La Ligue du Nord, seul parti à pouvoir se réjouir de manière univoque des résultats des élections régionales en Italie du 29 et 30 mars, présidera deux régions. L’ancrage de l’extrême droite se poursuit et la population immigrée sera davantage la cible d’attaques politiques.
Commentant les élections régionales en Italie, le quotidien La Repubblica a titré : « La droite gagne sur le char de la Ligue ». En effet, si la coalition de droite a pu gagner six des treize régions en vote ce week-end, c’est surtout parce-que la Ligue du Nord a plus que doublé son score par rapport aux dernières élections régionales en 2005, arrivant à 12,7% des votes au niveau national.
Considéré comme un test pour Berlusconi et son parti du Peuple de la Liberté (PDL), ces élections ont fait chavirer à droite quatre régions anciennement à gauche. Loin du revers électoral que les élections régionales en France ont constitué pour la droite française, Marc Lazar, politologue, considère toutefois que Berlusconi « paye déjà cher son alliance de gouvernement avec la Ligue [qui lui a assuré la victoire en 2008], mais l'addition sera de plus en plus salée ». Arrivé en tête en Vénétie, la Ligue du Nord présidera aussi le Piémont, région ouvrière et siège de Fiat. Roberto Cota, « léguiste », remplacera Mercedes Bresso, présidente sortante de gauche. Et le PDL devra prendre en compte davantage encore le discours anti-immigrés et autonomiste de la Ligue du Nord.
La combinaison de ces deux discours, autonomiste et anti-immigrés, a entrainé une coalition à priori improbable entre ouvriers et chefs d’entreprises à voter pour la Ligue du Nord. Pour les premiers, le discours anti-immigrés offre une solution facile aux difficultés rencontrées aujourd’hui au niveau de l’emploi et à une soi-disante perte d’identité. Pour les seconds, le discours autonomiste promet d’arrêter de soutenir financièrement les régions plus pauvres du sud de l’Italie. L’allègement de la charge fiscale qui s’ensuivrait est un vrai argument pour l’entrepreneuriat italien. Et selon l’éditorialiste Stefano Folli du quotidien Il Sole 24 Ore, avec des résultats aussi hauts, Umberto Bossi, fondateur et chef de la Ligue du Nord, « peut exiger des réformes comme le fédéralisme fiscal ou un Etat (central) plus léger. » Le sud du pays étant largement tributaire des régions du nord, il ne restera peut-être rien d’autre à faire aux Italiens du sud que d’émigrer.
Autre aspect concernant la montée de la Ligue du Nord : Umberto Bossi aurait déjà « inscrit son nom » pour la candidature à la mairie de Milan, capitale économique de l'Italie, remise en jeu l'an prochain. Après la manifestation du 19 mars 2010 de membres de la Ligue du Nord réclamant la fermeture du consulat marocain à Milan, voilà une nouvelle inquiétante pour le MRE d’Italie.
Source : Yabiladi
Quel droit est applicable lors de procédures de divorce de couples marocains mariés au Maroc mais résidant en France ? Le sujet est porteur de conflits ; deux arrêts de la Cour de cassation française ont tenté de l'éclaircir.
La répudiation, un traitement inégal contraire à l’ordre public international
Par un arrêt du 4 novembre 2009, la Cour de cassation française a rejeté une décision marocaine constatant une répudiation unilatérale par le mari. La Haute cour a considéré que la procédure de divorce des articles 78 à 93 du Code marocain de la famille conduit à une "différence flagrante " de traitement entre l'époux et l'épouse. Cette procédure serait contraire au principe d'égalité des époux lors de la dissolution du mariage énoncé par le protocole additionnel à la Convention européenne des droits de l'homme, que la France s'est engagée à garantir à toute personne relevant de sa juridiction.
En l’espèce, il s’agit de deux époux, de nationalité marocaine, mariés au Maroc en 1975 et domiciliés en France. Le conjoint a obtenu un jugement de divorce rendu, le 4 octobre 2007, par le Tribunal de première Instance de Khemisset.
L’épouse a rejeté la reconnaissance du divorce marocain en saisissant les juridictions françaises par une requête en divorce en France. Pour déclarer recevable, la Cour d'appel de Caen a estimé que le jugement marocain ne pouvait être reconnu en France car contraire à l'ordre public international.
Le jugement marocain non valable en France
La Cour a en effet considéré que le divorce marocain ne respectait pas le principe de l'égalité entre l'homme et la femme car le mari peut obtenir le divorce sans que l'épouse ne puisse s'opposer à la demande. L'épouse ne pouvant saisir le tribunal d'une demande similaire que si elle y a été autorisée par le mari, le Code marocain de la famille consacre une différence flagrante de traitement qui méconnaît le principe d'égalité des époux lors de la dissolution du mariage reconnu par l'article 5 du protocole du 22 novembre 1984 additionnel à la convention européenne des droits de l'homme. Ici apparaît une incompatibilité manifeste avec l'ordre public international et c’est pour cette cause que la Cour d’appel de Caen a jugé recevable l’affaire en France. L'article 4 de la convention franco-marocaine du 10 août 1981 stipule que « la loi de l'un des deux Etats désignée par la présente convention ne peut être écartée par les juridictions de l'autre Etat que si elle est manifestement incompatible avec l'ordre public. »
La Cour de cassation confirme cet arrêt aux motifs que la décision d'une juridiction étrangère constatant une répudiation unilatérale par le mari sans donner d'effet juridique à l'opposition est contraire à l'ordre public international et à ce titre le jugement du tribunal de première instance de Khemisset du 4 octobre 2007 ne pouvait être reconnu en France.
En matière de compensations, le droit marocain reste applicable
Toutefois, dans un autre arrêt du même jour, la Cour de cassation s'est prononcée sur la loi applicable en matière de divorce entre deux époux de nationalité marocaine.
En l'espèce, une femme marocaine avait formulé une demande de divorce contre son époux, également marocain, devant le juge français. La cour d'appel de Montpellier a prononcé le divorce en application des articles 98 et 99 du nouveau Code marocain de la famille. La cour d'appel a ensuite relevé que la loi marocaine ne permettait pas d'accorder à l'épouse une allocation suffisante après le divorce de sorte qu'elle était, sur ce point, contraire à l'ordre public français.
Le Code marocain de la famille ne prévoit pas de versement de la prestation compensatoire contrairement à la loi française. Et c'est ce point qui a mené la Cour de cassation à annuler l'arrêt émis par la Cour d’Appel de Montpellier.
Par conséquent, le droit applicable en matière de divorces d'époux marocains en France assure une égalité de procédure entre les époux. En cela, il va au-delà de la Moudawana, du droit marocain de la famille. Mais la Cour de cassation n'inclut pas, dans le droit applicable, le principe de droit français d'assurer une allocation suffisante à l'épouse après le divorce.
Source : Yabiladi
Parmi les migrants subsahariens en situation irrégulière au Maroc, les filles et les jeunes femmes sont particulièrement exposées à toutes sortes de violences et d'abus, dès leur pays d'origine, mais aussi au cours de leur voyage et une fois arrivées au Maroc. Le point avec un rapport accablant de MSF qui met en cause les criminels et les réseaux de traite et de trafic d'êtres humains.
Pour fuir la guerre, la misère, les mariages forcés... de nombreuses migrantes subsahariennes se retrouvent malgré elles, coincées au Maroc. De leur point de départ jusqu'à leur pays de transit, elles subissent de nombreuses violences sexuelles qui laisse
Si le sujet était connu de certains, il vient seulement d'être vulgarisé après le rapport accablant de l'ONG Médecins sans frontières (MSF) dont nous avons eu copie lundi.
Intitulé “Violence sexuelle et migration”, ce rapport vise à faire connaître la problématique de la “violence sexuelle subie par les femmes migrantes d'origine subsaharienne qui arrivent au Maroc dans le but de gagner l'Europe”.
Selon le dernier recensement de MSF datant de janvier 2010 à Nador, Oujda, Salé, Rabat et Casablanca, les migrants subsahariens seraient environ 4.500 au Maroc. 39% parmi les migrants interrogés ont reconnu avoir subi une agression. Si personne n'est épargné, les filles et les jeunes femmes sont particulièrement vulnérables.
La route du viol
“Les criminels et les réseaux de traite et de trafic d'êtres humains sont les principaux auteurs des attaques contre l'intégrité physique et la dignité des femmes”, souligne le rapport. A partir de juillet 2009, il y a eu une augmentation progressive des cas de violence sexuelle.
Rapport de Médecins sans frontières
Pour la plupart originaires de la République démocratique du Congo, du Nigéria, du Cameroun, de la Côte d'Ivoire ou encore du Congo Brazzaville, ces migrantes ont fui leur pays d'origine en raison d'un conflit armé, de la persécution politique et d'autres types de violence ou abus comme les mariages forcés, la violence domestique et/ou conjugale.
Parmi les répondantes, 29% ont reconnu avoir été violées avant de quitter leur pays, comme en atteste le témoignage suivant d'une femme de 26 ans restée dans l'anonymat.
“Lorsque j'ai vu deux soldats battre mon père, j'ai eu tellement peur que j'ai fui mon village. J'ai rencontré un groupe de gens vêtus comme les soldats et je leur ai demandé comment poursuivre ma route. Ils m'ont dit de m'asseoir et d'attendre (...). Les autres aussi ont abusé de moi mais j'étais à demi-consciente, j'ignore combien ils étaient”.
Arrivées à la frontière maroco-algérienne, ces femmes subissent à nouveau plusieurs séries de violences. “Maghnia est la ville la plus proche du Maroc du côté algérien et aussi le point de concentration des groupes de migrants subsahariens souhaitant entrer au Maroc via Oujda”, explique le rapport.
Ainsi, 59% des 63 femmes entendues par MSF qui sont passées par cette ville pour rejoindre Oujda ont subi des violences sexuelles.
“Une nouvelle à Maghnia appartient à celui qui la veut et elle ne peut pas refuser, ni s'en aller, tout se paye avec le sexe. Toute femme, même si elle est accompagnée de son bébé ou de son enfant, subit la même chose”, déclare de but en blanc un migrant subsaharien.
L'étape marocaine n'est pas non plus de tout repos: un tiers des femmes ont déclaré avoir subi des abus sexuels à l'intérieur du Royaume, abusées par leurs compagnons d'infortune mais aussi, par des criminels marocains.
T.D, une jeune femme de 19 ans, a été arrêté dans la médina d'Oujda. Le même jour, elle, ainsi que 28 autres migrants furent expulsés et refoulés à la frontière en pleine nuit et en plein désert. T.D marchait avec 3 hommes et 2 autres femmes quand le groupe a été attaqué par des bandits marocains: au total 6 hommes armés d’armes blanches. Selon le récit de T.D, chaque femme a été violée par trois bandits l’un après l’autre.
A.A, une adolescente de 14 ans, également refoulée de nuit à la frontière, a été giflée, trainée sur le sol puis violée par deux policiers.
Suites à ces viols, 23% des femmes qui ont bien voulu témoigner se sont retrouvées enceintes, 35% présentaient divers problèmes de santé sexuelle et reproductive et 33% ont déclaré des problèmes d'ordre psychologique: insomnie, anorexie, cauchemars, pensées suicidaires, honte etc.
Nécessité d'une réponse globale et urgente à la violence sexuelle
Clandestines et stigmatisées, ces Subsahariennes n'ont pour la plupart pas accès à une prise en charge complète (aspects sociaux, médicaux, psychologiques et juridiques). Certaines mesures ont certes été prises au niveau national pour les “encadrer” mais ce n'est pas suffisant.
“Le problème est grave, complexe et plus global qu'il n'y paraît, c'est pourquoi il faut une solution globale”, explique Khadija Ryadi, présidente de l'Association marocaine des droits humains (AMDH).
“Des efforts doivent être consentis par l'Europe en premier lieu pour avoir contribué à creuser les inégalités entre le Nord et le Sud, à piller les richesses de ces pays puis à durcir ses politiques d'immigration. Les pays de transit comme le Maroc ont eux aussi leur rôle à jouer en assurant à ces migrants la sécurité nécessaire puisqu'après tout, nous avons signé et ratifié la plupart des conventions internationales relatives aux droits humains”, poursuit Mme Ryadi.
Source : Aufait
L'ambassade du Maroc en Egypte organise, du 4 au 9 avril au Caire, une semaine du film marocain avec l'objectif de mettre l'accent sur les expériences réussies du cinéma marocain.
Le programme de cette manifestation, selon les organisateurs, comporte une conférence sur la réalité et les perspectives du cinéma national avec la participation de cinéastes et critiques marocains et égyptiens.
La manifestation sera aussi marquée par la projection de cinq longs-métrages réalisés en 2007 à savoir "En attendant Pasolini" de Daoud Aoulad-Syad, "Islamour" de Saad Chraibi, "Les anges de Satan" d'Ahmed Boulane, "Où vas-tu Moshé?" de Hassan Benjelloune, "La beauté éparpillée" de Hassan Zinoune et "Ali Zaoua" (1999) de Nabil Ayyouch.
Selon l'ambassade du Maroc au Caire, cette manifestation permettra d'informer le public égyptien de l'essor qu'a connu le cinéma marocain au cours de la dernière décennie.
Source : aufait/MAP
La formation des cadres de l'enseignement du culte musulman en France doit passer notamment par le développement d'une formation en théologie musulmane dans l'université française, a indiqué M. Mohamed Moussaoui, président du Conseil français du culte musulman (CFCM).
"Le développement de la formation des cadres religieux passe par l'intégration au sein de l'université d'un cursus de théologie musulmane couplé avec un institut privé de formation des imams", a souligné M. Moussaoui, dans un entretien à la MAP en marge du colloque international sur l'Islam en Europe, initié par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME).
Il a de même suggéré l'octroi de diplômes de fins d'études, notamment une licence et une maîtrise, "à l'instar de ce qui existe déjà pour les théologies catholique et protestante".
Dans une seconde étape, a-t-il poursuivi, ce cursus de théologie musulmane pourrait être dispensé dans le cadre d'un institut spécifique au sein de l'université.
"Ce sont des pistes proposées afin de défendre l'idée de la nécessité d'une formation en théologie musulmane dans l'université française", a-t-il précisé.
Une telle opération est possible et "à porté de main", a-t-il insisté, soulignant qu'il "appartient par contre aux communautés musulmanes locales de réfléchir, en parallèle, à la mise en place d'un institut privé de formation des imams et autres cadres religieux assurant, de manière complémentaire, la partie technique et pratique liée à la fonction d'Imam ou d'aumônier".
L'Etat pourrait allouer des subventions à des enseignements universitaires théologiques au titre de la liberté de l'enseignement supérieur, alors que les attributions ne relevant pas de sa compétence seront supportés par les institutions musulmanes, a-t-il fait remarquer.
M. Moussaoui a évoqué une autre option favorisant la création d'un enseignement supérieur musulman avec une filière axée sur la formation des cadres religieux.
"Il pourrait dans un premier temps s'agir de favoriser les initiatives musulmanes visant à mettre en place des structures d'enseignement équivalentes aux facultés dites libres", a-t-il expliqué.
Celles-ci pourraient jouir de soutiens publics volontaires sous forme de subventions du ministère de l'Enseignement supérieur, à l'instar des instituts catholiques de Paris, Lille, Lyon et Angers et de l'Institut protestant de théologie de Paris.
M. Moussaoui a de même avancé l'idée d'octroyer des financements publics partiels pour développer les formations des instituts musulmans existants.
Il a, à ce propos, souligné l'importance du financement des études et la reconnaissance des titres délivrés à la fin de la formation, de la coordination entre le volet culturel de la formation et le volet cultuel, de la prise en compte des motivations des étudiants ainsi que de la coordination entre la formation développée et les instances cultuelles.
Pour ce qui est des centres de formations existants, M. Moussaoui a fait remarquer qu'ils "fonctionnent plus comme des établissements dispensant des cycles d'enseignement religieux que d'instituts de formation d'imams et de cadres religieux musulmans".
Ces instituts, qui dispensent aussi des cours par correspondance, ont une vocation plus théorique que pratique dans la formation des imams appelés à encadrer les Musulmans en France, a-t-il expliqué.
Pour lui, ces centres ont rencontré des succès "contrastés" dans la concrétisation de cet objectif en termes d'aménagement de filières de formation, d'enseignement dispensé, de fréquentation et de débouchés professionnels.
Quant aux programmes, il a précisé que ces instituts insistent tout particulièrement sur l'apprentissage du Coran, des sciences du Hadith et surtout sur l'aspect réglementaire au sens de la jurisprudence islamique (Fiqh).
Les réserves émises à l'encontre de ces centres portent notamment sur le décalage entre les intentions affichées de former des cadres musulmans et l'attitude des étudiants qui cherchent plus à s'informer sur l'islam et à approfondir leurs connaissances religieuses sans nécessairement s'investir durablement dans l'encadrement religieux.
Concernant les perspectives, M. Moussaoui a souligné l'importance de se pencher sur le développement d'un personnel cultuel musulman formé sur place, les questions du statut économique et social de l'imam ainsi que sur les problèmes du titre de séjour.
Il s'agit également de prendre en compte la formation continue et de mise à niveau pour les imams déjà investis auprès des associations locales, tout en se penchant sur les moyens de développer des solutions alternatives aux filières classiques d'importation de cadres religieux vis-à-vis desquelles les musulmans de France comme les pouvoirs publics sont de plus en plus réticents.
Le Colloque "Islam en Europe: formation des cadres, éducation religieuse et enseignement du fait religieux" de deux jours se tient au siège du Conseil de l'Europe à Strasbourg. Il est initié en collaboration avec la Grande Mosquée de Strasbourg sous le patronage du secrétaire général du Conseil de l'Europe.
Source : MAP
Les séances du dialogue national "Médias et société" vont se poursuivre à partir de la 2ème semaine du mois d'avril prochain, a annoncé mardi l'instance en charge du dialogue.
L'instance poursuivra ainsi ses séances, le 7 avril, avec la direction générale de l'Agence Maghreb Arabe Presse (MAP), le 8 avril avec la présidence du Conseil consultatif des droits de l'Homme (CCDH), le 19 avril avec la direction générale de la Société nationale de la Radiodiffusion et de Télévision Marocaine (SNRT) et le 20 avril avec le Conseil de la Communauté marocaine à l'étranger(CCME).
L'instance avait appelé à la contribution des partis politiques représentés au Parlement (24 partis) et des instances et des conseils consultatifs (8 institutions) à ce dialogue national, et sollicité de tenir des séances avec les départements ministériels dont les attributions ont un lien direct avec l'exercice de la profession, la liberté d'expression, la gestion des entreprises et la promotion de la lecture.
Il s'agit du ministère de l'Intérieur, du ministère de la Justice, du Secrétariat général du gouvernement et du ministère de l'Economie et des Finances (pour les aspects ayant trait à la fiscalité, à l'organisation et la gestion de l'entreprise médiatique et au rôle de la presse économique dans la circulation de l'information, son analyse et sa diffusion).
Il s'agit également du ministère de l'Emploi et de la formation professionnelle (recrutement et droits sociaux des journalistes), du ministère de l'Industrie, du commerce et des nouvelles technologies (pour les questions relatives à la mise à niveau de l'entreprise médiatique et aux nouvelles technologies de l'information et de communication), du ministère de l'Education nationale, de l'enseignement supérieur, de la formation des cadres et de la recherche scientifique (volets relatif à la promotion de la lecture et au rôle de l'école dans la sensibilisation sur l'importance de la lecture et dans le consécration des valeurs de citoyenneté) et, enfin, le ministère de la Culture pour les aspects relatifs à l'information et aux médias culturels et leur développement.
L'instance du dialogue national avait tenu depuis le 1er mars, 13 séances avec les organisations de droits de l'Homme et les organismes professionnels et sociaux.
Source : MAP
Jamais une étude statistique n'était allée aussi loin dans l'analyse des mécanismes de discrimination: l'enquête "Trajectoires et origines" (TeO) rendue publique, mardi 30 mars, vient combler un manque de connaissances sur les processus d'intégration et de discrimination des personnes issues de l'immigration.
Menée par l'Insee et l'INED en 2008, l'enquête montre que 40% des personnes ayant déclaré une discrimination sont immigrées ou enfants d'immigrés, alors que ces deux catégories représentent 22 % de la population adulte résidant en France métropolitaine. Parmi les immigrés et leurs descendants, les hommes, les jeunes, les plus diplômés et les chômeurs déclarent plus fréquemment des discriminations que les autres catégories. TeO montre que l'origine géographique et la couleur de la peau sont des facteurs déterminants du sentiment de discrimination.
Réalisée auprès de 22000 personnes nées entre1948 et 1990, l'enquête TeO explore l'histoire migratoire, décrit les parcours scolaires et professionnels et les conditions de vie. Lancée en pleine polémique sur les statistiques ethniques, sa réalisation avait suscité des résistances, allant jusqu'à conduire ses auteurs à retirer deux questions sur la couleur de peau, alors qu'elles avaient été validées par le Conseil national de l'information statistique (CNIS).
Pourtant, comme en témoignent les premiers enseignements, l'enquête montre l'intérêt qu'il y a à dépasser le simple constat des inégalités pour étudier en détail le rôle des différents facteurs (sexe, âge, état de santé, origine, apparence physique…).
Pris dans leur ensemble, 26% des immigrés et 24% des filles ou des fils d'immigrés, contre 10% seulement des personnes non issues de l'immigration ou des DOM, déclarent avoir vécu des discriminations dans les cinq dernières années, quel qu'en soit le motif (sexiste, raciste, homophobe, lié à l'âge, à la religion ou à l'état de santé), le lieu et les circonstances (travail, logement, établissement scolaire, espace public).
Cette expérience est plus fortement ressentie par les minorités les plus visibles. Ainsi près de la moitié des immigrés et fils et filles d'immigrés originaires d'Afrique subsaharienne et ceux originaires du Maghreb déclarent avoir vécu une telle expérience, contre 10% pour les personnes non issues de l'immigration. Le poids de l'origine géographique se ressent également au travers des motifs cités par les personnes pour expliquer les discriminations dont ils sont victimes: l'origine ou la nationalité (37%), la couleur de peau (17%), le sexe (17%) et l'âge (12%).
En règle générale, les femmes déclarent moins fréquemment de cas de discriminations que les hommes. Ceux-ci, surtout les plus jeunes, entre 25 et 34 ans, déclarent être plus fréquemment discriminés que leurs cadets ou leurs aînés, sans doute parce qu'ils sont à l'âge auquel s'acquiert l'autonomie économique et résidentielle. "Ils sont également plus sensibles que leurs aînés aux discriminations du fait sans doute d'attentes plus élevées en matière de respect de l'égalité", notent les auteurs de l'étude.
Si la catégorie socioprofessionnelle joue peu – les discriminations peuvent être ressenties dans toutes les professions –, le niveau d'étude a en revanche une incidence importante: plus on est diplômé, plus on déclare subir des discriminations, "un diplôme élevé conduisant les minorités à accéder à des positions où elles sont peu représentées".
La croyance et l'appartenance religieuse ont aussi un impact: quelles que soient leurs origines, les musulmans rapportent davantage de discriminations que les personnes se déclarant sans religion ou de religion chrétienne, bouddhiste ou juive.
Source : Le Monde
"Sérieux risques", "fortes incertitudes", "fragilité": le Conseil d'Etat rejette en termes prudents l'hypothèse d'une interdiction générale et absolue du port du voile intégral en France. Ce dispositif ne "pourrait trouver aucun fondement juridique incontestable", assurent les sages dans l'avis qu'ils ont remis mardi 30mars à François Fillon.
Ce dernier les avait sollicités sur la question fin janvier, leur demandant d'examiner les possibilités permettant de parvenir à une interdiction qui soit "la plus large et le plus effective possible", sans "blesser nos compatriotes de confession musulmane".
Lundi 29 mars, devant les parlementaires UMP, M. Fillon a de nouveau affirmé que le gouvernement déposerait prochainement une loi "allant le plus loin possible sur la voie de l'interdiction générale dans le respect des principes généraux du droit"; elle devrait être assortie de la résolution parlementaire du groupe UMP, qui rappelle que le port du voile intégral est contraire aux valeurs de la République, "dignité, liberté, égalité, fraternité".
S'ils excluent une prohibition sur la voie publique, les sages suggèrent de "sécuriser" les nombreux textes épars qui interdisent déjà "la dissimulation du visage", d'étendre les possibilités d'interdiction "dans des circonstances particulières de temps et de lieux""dans les services publics qui nécessitent des vérifications relatives à l'identité ou à l'âge". "Il faut qu'on sorte du clair-obscur", estime-t-on au Conseil d'Etat. et, surtout, de recourir à une loi pour rendre cette interdiction permanente
Une grande marge de manœuvre est toutefois laissée au législateur, en ce qui concerne l'un des aspects les plus épineux de ce dossier, à savoir la définition des lieux où, au-delà des services publics, s'appliquerait l'interdiction : les transports, les commerces et les lieux privés accueillant du public. L'ampleur de cette liste donnera le degré de prohibition que les pouvoirs publics souhaitent donner à cette pratique.
En termes de sanction, les sages ont préféré une nouvelle peine, "l'injonction de médiation sociale", à la seule fixation d'une amende. "Une question d'efficacité et de pédagogie", souligne-t-on, au Conseil d'Etat où l'on se montre soucieux de "ne pas provoquer de réactions disproportionnées par rapport au phénomène que l'on souhaite résorber".
"Les mesures préconisées auront une forte portée dissuasive car elles rendront la vie quotidienne de ces femmes plus difficiles. L'idée est d'arriver à un processus d'extinction du phénomène, comme cela s'est produit dans les établissements scolaires avec la loi de 2004", qui y interdit le port du foulard islamique.
LES MOTIVATIONS
Après deux mois de réflexion, le Conseil d'Etat conclut que "seule la sécurité publique et l'exigence de lutte contre la fraude" fondent une interdiction juridiquement solide "mais uniquement dans des circonstances particulières en temps et en lieux".
Les sages ont repoussé le principe de laïcité comme fondement possible: la laïcité s'impose aux institutions et aux agents publics et non pas à la société ou aux individus, sauf exception (établissements scolaires), précisent-ils. La protection de la dignité de la personne humaine s'est heurtée au "principe d'autonomie personnelle". Tout comme le principe d'égalité, il ne peut en outre être invoqué pour des personnes qui choisissent de porter le voile intégral.
LES DISPOSITIFS D'INTERDICTION
Les sages envisagent de "confier au préfet un pouvoir de police spéciale susceptible d'être exercé en tout lieu ouvert au public, dès lors que la sauvegarde de l'ordre public l'exige, par exemple pour l'accès aux banques, aux bijouteries ou pour des rencontres sportives, des conférences internationales…"
Par ailleurs, une loi, qui constituerait "un cadre de référence permettant d'affirmer des principes de comportements clairs à l'attention de nombreux responsables (publics et privés)", pourrait décider d'une obligation permanente dans le cas où une reconnaissance de la personne est exigée, "pour entrer et circuler dans certains lieux et obtenir des biens et des services".
Les sages évoquent les tribunaux, les bureaux de vote, les mairies, la remise des enfants à la sortie de l'école, les lieux où sont délivrées des prestations médicales ou hospitalières, le déroulement de concours ou d'examens, y compris dans les universités. Ils évoquent aussi des lieux soumis à des interdictions liées à l'âge (cinémas, débits de boisson, boîtes de nuit…) ou qui nécessitent une identification liée aux moyens de paiement.
LES SANCTIONS
Le Conseil d'Etat propose la création d'une injonction de médiation sociale pour les femmes portant le voile intégral, assortie d'une amende si l'injonction n'est pas respectée. Pour les instigateurs qui obligent une personne à dissimuler son visage, un délit est institué, puni d'une peine de prison et d'une amende. Une injonction de médiation sociale est aussi prévue.
Source : Le Monde
La Belgique devrait franchir mercredi une étape décisive vers l'interdiction du port du voile islamique intégral dans "l'espace public", et donc y compris dans la rue et pas uniquement dans certains lieux et services publics comme la France s'apprête à le faire. La commission de l'Intérieur de la Chambre des représentants (députés) doit voter vers la mi-journée au sujet d'une proposition de loi déposée par des élus libéraux visant à modifier le Code pénal.
Selon ce texte, les personnes qui "se présenteront dans l'espace public le visage masqué ou dissimulé, en tout ou en partie, par un vêtement de manière telle qu'ils ne soient plus identifiables" seront punis d'une amende et/ou d'une peine de prison de un à sept jours. Des exceptions sont prévues pour les manifestations festives, telles que les carnavals, qui auront été autorisées par décision municipale. Par "espace public", il faut comprendre l'ensemble des rues, chemins, jardins publics, terrains de sport ou "bâtiments destinés à l'usage du public où des services peuvent lui être rendus", précise encore le texte. La proposition bénéficie du soutien des cinq partis de la coalition gouvernementale (libéraux et chrétiens-démocrates flamands et francophones, et Parti socialiste francophone), a expliqué à l'AFP un porte-parole du Mouvement réformateur (MR), le parti libéral francophone. Sauf surprise, le texte devrait être approuvé par la commission de l'Intérieur et renvoyé pour approbation en séance plénière, probablement dès le 22 avril, selon la même source.
La Belgique deviendrait ainsi le premier pays d'Europe à interdire y compris dans la rue le port de la burqa (tenue portée en Afghanistan qui cache entièrement le visage) ou du niqab (qui ne laisse apparaître que les yeux). Cette législation irait plus loin que celle que la France devrait adopter prochainement, limitée à certains lieux et services publics sans s'étendre à la rue, selon les recommandations de la plus haute juridiction administrative française.
Source : Le Point/AFP
Le processus de l'enracinement de la communauté musulmane est une réalité historique inéluctable, faisant progressivement de l'Islam une réalité européenne, a indiqué, mardi à Strasbourg, M. Driss El Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME).
Cet enracinement met cette communauté ainsi que les autorités publiques et l'ensemble des acteurs sociaux européens devant plusieurs défis "historiquement inédits", a souligné M. El Yazami lors de la séance de clôture d'un colloque international sur l'Islam en Europe, initié par le CCME.
Il a, dans ce sens, ajouté que les différentes générations de la communauté musulmane sont confrontées à la nécessité de prendre en compte le pluralisme politique, religieux et culturel des sociétés européennes ainsi que leur patrimoine et leurs traditions, marquées notamment par la laïcité culturelle.
Outre cette diversité propre aux sociétés européennes, les Musulmans doivent en même temps prendre en compte leur propre pluralisme ainsi que leur statut social et politique.
Selon M. El Yazami, les autorités publiques et les acteurs européens se trouvent, de leur côté, face au défi "de penser" une gestion démocratique d'une diversification croissante de leurs sociétés, en garantissant une égalité de traitement entre les confessions historiquement établies et les nouveaux cultes.
Elles doivent de même relever le défi "éminemment" politique de lutte contre les discriminations et la promotion sociale, économique et politique des populations musulmanes, devenues européennes à part entière, a-t-il dit.
"Conscientes à des degrés divers de ces nouveaux enjeux, les Etats européens sont en même temps, confrontés à une triple contrainte : la pression sécuritaire, la visibilité polémique de l'Islam dont laquelle les médias jouent un rôle important et l'instrumentalisation politicienne de la question musulmane, devenue une marque récurrente des échéances électorales", a-t-il fait remarquer.
Pour les pays d'origine, a-t-il poursuivi, l'enjeu est de penser les nouveaux rapports à établir avec une émigration marquée par une expansion démographique fondamentale, dont la pyramide sociodémographique a été bouleversée avec le vieillissement des premières générations et l'émergence de nouvelles.
De son côté, Mme Gabriella Battaini-Dragoni, directrice générale pour l'Education, la Culture et le Patrimoine, la Jeunesse et le Sport du Conseil de l'Europe, s'est félicitée de l'organisation de ce colloque en Europe, se disant confiante quant aux échanges "ouverts et sincères" qui ont marqués ses travaux.
Elle a affiché la disposition du Conseil de l'Europe à poursuivre le dialogue sur un thème aussi important que celui du culte musulman, formant le souhait de parvenir à une intégration réussie de la communauté musulmane en terre européenne.
Elle a également souligné l'importance de l'ouverture, de la diversité et du respect des libertés individuelles quelles que soient les origines et les religions.
Pour sa part, le secrétaire général du CCME, M. Abdellah Boussouf a mis en relief l'importance de la série de rencontres initiées par le Conseil, précisant que ce colloque est une contribution à l'étude et à l'analyse de l'état des lieux et des perspectives de l'éducation religieuse, la formation des cadres religieux et l'enseignement du fait religieux en Europe.
Ce colloque, qui intervient après les deux premières rencontres de Fès et de Casablanca, est un espace important de réflexion partagée et participative sur la question de l'Islam en Europe, qui doit se poursuivre pour approfondir l'étude et le débat sur les questions liées au culte musulman.
Il a, à cet égard, mis l'accent sur l'importance de développer un réseau de partenariat entre différentes institutions de recherches et de formation et le Conseil en vue d'élargir le débat et d'institutionnaliser le partenariat autour de la question cultuelle liée à l'immigration.
Pour sa part, M. Ahmed Khamlichi, directeur de Dar Al Hadith Al Hassania a appelé la communauté musulmane d'Europe à assumer "dignement" sa responsabilité et à respecter les pays d'accueil en vue d'une intégration réussie.
Il a souligné l'importance de l'ouverture sur l'Autre et des principes de tolérance, affirmant que l'Islam ne va pas à l'encontre de l'évolution et qu'il a été précurseur dans le traitement de plusieurs questions relatives notamment à la femme.
M. El Khamlichi a, en outre, mis en garde contre les interprétations erronées du texte religieux qui entrainent des conflits culturelles, soulignant l'importance de recourir aux institutions reconnues en matière de conseil ou de jurisprudence.
Le colloque "Islam en Europe : formation des cadres, éducation religieuse et enseignement du fait religieux" s'est tenu les 29 et 30 mars au Conseil de l'Europe à Strasbourg.
Il a réuni 150 spécialistes, universitaires et acteurs cultuels, culturels et associatifs venus de France, Belgique, Pays-Bas, Grande-Bretagne, Espagne, Italie, Allemagne, Liban et Maroc.
Source : MAP
Cassoulet, bonbons et même foie gras: le marché du halal, en plein développement, se diversifie pour répondre aux dernières générations issues de l'immigration, qui veulent concilier religion et repas de tradition française.
"Aujourd'hui, avec l'arrivée des grandes marques sur le marché, on passe d'un marché ethnique à un marché de masse", affirme d'emblée Antoine Bonnel, directeur du Salon du halal, qui se tient mardi et mercredi à Paris.
"C'est sous la poussée de la deuxième ou la troisième génération. Mais il ne s'agit pas d'un repli communautaire, c'est plutôt de l'intégration parce qu'ils veulent acheter de la choucroute ou des nems halal", ajoute-t-il.
Le marché a d'ailleurs explosé ces dernières années, sortant le halal --"licite" dans la religion musulmane-- des épiceries et des boucheries spécialisées pour l'installer dans les rayons de la grande distribution, avec des marques comme Fleury Michon, Nestlé ou Casino.
Il est désormais estimé à 5,5 milliards d'euros en 2010, selon une étude du cabinet de conseil Solis, spécialisé dans le "marketing ethnique", contre environ trois milliards il y a cinq ans.
"Cela va dépasser les rayons bio dans les supermarchés!", affirme tout sourire Hakan Cetin, responsable commercial d'Oz pa, spécialiste des confiseries halal, sur son stand rempli de sucettes, biscuits et autres sucreries. Toutes garanties sans gélatine de porc. La demande progresse "énormément", dit-il avec gourmandise.
D'où la prolifération de nouveaux produits, comme le Coca halal, les petits pots pour bébé, la saucisse cocktail de poulet ou les plats cuisinés, du boeuf aux haricots en conserve en passant par la terrine de canard. On trouve même du champagne étiqueté halal... mais sans alcool.
Devant une boîte de saucisses aux lentilles, Ala'a Gafouri, directeur de l'Halal Institute, constate: "C'est une demande. Les deuxième et troisième générations veulent consommer +à la française+, mais tout en étant halal. Ils sont nés ici..."
A l'instar des autres Français, ils vont au fast-food --comme chez Quick, qui a récemment suscité la polémique en ouvrant plusieurs restaurants "halal"--, et prennent peu de temps pour cuisiner. "Il y a aussi de plus en plus de couples mixtes", rappelle M. Bonnel.
Surtout, certains ont un pouvoir d'achat supérieur à leurs parents.
Et c'est bien ce qui attire Frédéric Vionne, des foies gras Volvestre, venu du Sud-Ouest en visiteur sur le salon du halal. "Il existe des gens qui ont de l'argent et il y a une ouverture à la gastronomie française qu'il faut concilier avec la tradition. Le frein, c'est seulement que c'est trop loin de leur culture. Avec le fois gras halal, on fait une partie du chemin", explique-t-il.
Reste que certains contestent le caractère réellement halal de ces nouveaux produits: pour être "licite", un produit ne doit pas contenir de porc et doit venir d'animaux égorgés vivants. Or il n'y aucune norme unique en France et les industriels ont recours à des organismes de certification différents, voire sont "auto-certifiés".
Au total, beaucoup font des compromis. Exemple: le foie gras de M. Vionne, certifié selon lui par la Mosquée de Paris. "Au lieu d'avoir une électrocution forte, elle est limitée. Le canard n'est pas frais, mais il n'est pas mort", avant d'être abattu, explique-t-il.
Mais certains organismes de certification estiment que le gavage des canards est une maltraitance animale, et donc non conforme à l'islam.
Source : L’Express
L'intégration de l'enseignement du culte musulman dans les écoles publiques européennes permettra de rétablir le principe d'équité entre les différents cultes reconnus en Europe, a souligné le président de la Société civile immobilière de la Grande Mosquée de Strasbourg (SCI/GMS), M. Fouad Douai.
Pour ce faire, il est nécessaire d'entamer des actions plus concrètes en faveur de l'Islam en France et en Europe en le dotant de ses propres structures publiques en matière notamment de formation de cadres, a indiqué M. Douai dans un entretien à la MAP, en marge du colloque international sur l'Islam en Europe, initié par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME).
Une telle démarche constituera indubitablement un rempart contre toute lecture non contextuelle des textes sacrés de l'Islam en vue de barrer la route à toute forme de déviation et d'extrémisme, a-t-il ajouté.
M. Douai a, dans ce sens, déploré l'interprétation erronée et l'instrumentalisation de l'Islam à des fins idéologiques ou pour des revendications sociales, soulignant l'importance d'un encadrement qui puise dans les véritables principes islamiques.
L'enseignement du culte musulman, a-t-il dit, se limite actuellement au cadre associatif et aux mosquées face à une demande de plus en plus croissante des parents pour l'apprentissage culturel et cultuel des jeunes générations en terre d'accueil.
Il a de même appelé à la création d'une faculté européenne de théologie musulmane à l'instar des établissements d'enseignement catholique et protestant, précisant que de nombreuses personnalités religieuses, scientifiques et politiques sont favorables à cet ambitieux projet.
Evoquant le rôle de la Grande Mosquée de Strasbourg, M. Douai a indiqué que cette institution religieuse a engagé des réformes dans sa gestion et au niveau de ses structures en séparant le culturel du cultuel.
La Mosquée s'est érigée alors en véritable référence et recours pour consultation de différents services français notamment, juridique, social, culturel et cultuel, a-t-il dit.
M. Douai a, par la même occasion, évoqué la construction de la nouvelle mosquée qui sera dotée d'un centre de formation et d'une bibliothèque inter-religieuse, précisant que ce projet s'inscrit dans une démarche d'accompagnement.
Source : MAP
Ouvert au public depuis vendredi, le stand du Maroc au Salon du Livre de Paris ne désemplissait pas ce week-end à la faveur de la qualité et de la diversité des oeuvres exposées par les éditeurs marocains, très appréciées par les visiteurs, français ou d'origine marocaine
Des écrits philosophiques aux ouvrages pour enfants, en passant par les romans, les nouvelles, les essais et les beaux livres, l'offre marocaine dans le cadre de ce salon a le mérite de répondre aux différents goûts, suscitant ainsi l'intérêt d'un large public, curieux de découvrir, par ailleurs, la richesse de la culture et de la littérature marocaines.
Aussi étaient-ils nombreux à solliciter les dédicaces des auteurs venus présenter leurs dernières créations. Ils se prêtaient à coeur joie à cet exercice en donnant d'amples explications sur leurs écrits, dans un cadre aussi conviviale que chaleureux.
M. Bensalem Himmich a troqué pour la circonstance sa casquette de ministre de la Culture contre celle d'écrivain, sa première vocation, en présentant son dernier ouvrage "Etre en vie! et autres fragments", publié en début d'année en co-édition, au Maroc (La Croisée des Chemins) et en France (Non Lieu).
"C'est un écrit essentiellement philosophique: On y trouve, d'une part, l'aphorisme, la sagesse, la sentence qui recèle beaucoup de sens en peu de mots, et d'autre part le micro-conte traité de manière très amusante avec ironie et méditation sur la vie, sur ce qui peut arriver à tout le monde", a-t-il expliqué à la MAP.
"Chacun de nous lui arrive de se réveiller un matin en s'exclamant: je suis en vie!", a-t-il ajouté en faisant allusion au titre de l'ouvrage.
Pour M. Himmich, l'essentiel c'est comment cette exclamation est exprimée, celle-ci pouvant refléter deux états d'esprit: "le bonheur et l'émerveillement"de la personne ou alors "sa lassitude" en percevant la vie comme un "fardeau".
Optimiste de nature, M. Himmich privilégie le premier cas de figure, expliquant que son bonheur est celui de faire, autant que possible, le bonheur des autres. "Ce n'est pas toujours facile mais c'est un défi que je me lance", a-t-il affirmé.
Philosophe, romancier et scénariste, M. Himmich a à son actifs plusieurs ouvrages en arabe et en français, dont certains traduits en plusieurs langues. Il a obtenu différentes distinctions, dont le Prix de la critique arabe (1990),
le Prix Naguib Mahfouz (2002), le Prix Grand Atlas (2003), le Prix Sahrjah-UNESCO (2003) et la médaille de la Société académique Arts-Sciences-Lettres (Paris, 2009) pour l'ensemble de son oeuvre.
Dans la catégorie "Nouvelles", l'écrivaine marocaine Badia Hadj Nasser présentait son recueil "Tanger Rue de Londres", qui vient de paraître dans les éditions "Marsam".
Composé d'une douzaine de nouvelles, cet ouvrage "rend hommage à la femme arabe en général et marocaine en particulier", a indiqué à la MAP l'auteure qui y met notamment l'accent sur l'apport "révolutionnaire" de la Moudawana pour l'amélioration des conditions de la femme dans le Royaume.
Son approche en tant que psychanalyste prime dans son traitement de la relation homme-femme dans la société marocaine, en soulevant entre autres les problèmes de polygamie, de répudiation et de violence conjugale, "auxquels le code de la famille a pu apporter des solutions".
Toujours dans le même sujet, l'écrivaine et éditrice belgo-marocaine Batoul Ben El Hiouel, alias Betty-Batoul, a proposé au public un roman autobiographique où elle livre son propre témoignage en tant que femme victime de violence conjugale qui a pu s'en sortir et refaire sa vie, encourageant d'autres femmes dans la même situation, à "prendre leur destin en main et à mener leur propre combat pour un avenir meilleur".
Cet ouvrage intitulé "Un coquelicot en hiver? pourquoi pas", édité dernièrement en Belgique où il sera intégré dans les programmes scolaires à titre préventif contre le phénomène de la violence contre la femme, devra sortir prochainement au Maroc, a annoncé Betty-Batoul, qui souhaite contribuer par cet ouvrage aux efforts déployés par le Royaume dans la lutte contre ce fléau.
La jeune écrivaine française Laurence Le Guen, représenté dans le stand marocain par son ouvrage pour enfants "Sanae la petite bonne" (Yomad éditions, 2010), veut, pour sa part, apporter sa contribution à une autre campagne de prévention lancée au Maroc: celle visant la lutte contre le travail des enfants, en particulier les "petites bonnes".
Il s'agit de son deuxième ouvrage sur le Maroc, après "Le voleur de Volubilis", un polar destiné également aux enfants dont les événements se déroulent à Marrakech. Il a été édité en 2008 par la même maison d'édition marocaine.
"C'était mon premier livre et je suis reconnaissante au Maroc de m'avoir donné la chance de le publier", a confié à la MAP cette ancienne institutrice convertie à l'écriture pour enfants.
Dans un autre registre, l'écrivain marocain Ahmed Tazi a, de son côté, fait découvrir au public son nouveau roman "La dernière alose du Sébou" (La Croisée des Chemins) qui se veut "écologique".
Cette intrigue, qui se passe dans les années 60, a pour fil conducteur l'alose (Chabel), poisson très répandu à l'époque dans le bassin de Sebou avant qu'il ne disparaisse, a précisé M. Tazi qui prépare un autre roman sur l'environnement.
Quant à l'écrivain et critique littéraire Salim Jay, c'est un hommage à la production littéraire marocaine qu'il propose à travers son "anthologie des écrivains marocains de l'émigration", éditée avec le soutien du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME).
Au total, 300 titres sont exposés dans le stand marocain, bien positionné dans le Salon du Livre de Paris qui se poursuit jusqu'au 31 mars, soit plus de 2.000 exemplaires, des nouveautés pour la plupart (toutes catégories confondues).
L'édition de livres au Maroc connaît depuis des années une "progression constante" avec plus de 2.000 ouvrages produits par an dans les trois langues, arabe, français et amazigh, selon l'association marocaine des professionnels du livre.
Source : MAP
Des bourses d'études ont été octroyées récemment à 25 étudiants marocains en vue de suivre une formation dans le secteur agricole (Agriumbria) à Pérouse (centre de l'Italie ), rapporte lundi l'agence italienne "Ansamed".
Ces bourses ont été consenties en vertu d'un protocole d'entente d'une durée de trois ans signé dans le cadre d'initiatives promues par la commune de Pérouse, la commission consultative communale pour l'immigration et une association italo-marocaine.
Cette action entre également dans le cadre d'un projet de coopération et d'échange culturel avec le Maroc.
La cérémonie de signature s'est déroulée avec la participation du président de l'Agence Umbria pour le droit aux études universitaires, Maurizio Olivero, du directeur des stages et des études au ministère marocain de l'agriculture et de la pêche maritime, Akka Ouluhaboub, et du maire-adjoint de Pérouse, Nilo Arcudi.
Intervenant à cette occasion, M. Ouluhaboub a mis l'accent sur l'importance de l'agriculture pour l'économie marocaine et sur la nécessité de drainer des investissements étrangers dans ce secteur, conformément aux ambitions fixées par le plan Maroc-vert.
Parmi les autres initiatives programmées prochainement dans le même cadre, figure l'organisation, en octobre prochain, de la foire Agriumbria à Tanger, précise "AnsaMed".
Source : MAP
Le Maroc est l'un des pays émergents "les plus attrayants" pour leurs compétences installées à l'étranger qui rêvent d'un changement de perspective et d'un retour au pays, affirme le quotidien français +Le Monde+, dans son numéro daté de mardi.
Dans un article titré "Les réseaux d'échanges de migrants qualifiés se multiplient sur Internet", le journal souligne que "les étudiants et les cadres expatriés marocains sont à l'affût d'occasions et de liens avec leur pays d'origine", précisant qu'"un tel essor, même relatif, n'aurait pas eu lieu sans Internet".
Citant Sabrina Marchandise, doctorante en géographie à l'université de Montpellier-III, le journal note, toutefois, que "les réseaux de professionnels qualifiés marocains sont plus visibles aux Etats-Unis qu'en France, où cette communauté est noyée dans la grande immigration marocaine".
Sur son site, relève le quotidien, l'association "Biomatec", qui réunit la communauté scientifique marocaine en Amérique du Nord, "affiche sa volonté de resserrer les liens entre scientifiques marocains de l'Atlantique et ceux restés sur les rives de la Méditerranée".
Le même objectif est affiché par "Marocentrepreneurs", qui se revendique "le plus grand réseau de cadres supérieurs et d'étudiants en Europe", avec 10.000 membres, ajoute le journal.
"Sans avoir fait le deuil du retour de tous ces cerveaux expatriés, les pays d'origine cherchent à profiter de cette manne, où qu'elle se trouve", estime le quotidien, précisant que "c'est le sens du Forum international des compétences marocaines à l'étranger (Fincome, transcription phonétique d'+où êtes-vous ?+ en arabe), lancé par le gouvernement marocain".
"Tirer profit de la fuite des cerveaux plutôt que la subir, tous les pays qui connaissent un exode massif de leurs diplômés en rêvent", une idée n'a "rien d'extravagant" à l'heure du virtuel, souligne le quotidien, faisant état d'une prolifération de réseaux de diasporas hautement qualifiés visant au développement de leurs pays d'origine.
Ceux d'Asie représentent la moitié du total contre près d'un tiers pour l'Afrique et un peu moins d'un quart pour l'Amérique latine", explique Jean-Baptiste Meyer, chercheur à l'Institut de recherche pour le développement (IRD), cité par le journal.
Le phénomène est jugé suffisamment porteur pour qu'un programme européen soit lancé, doté de 230.000 euros par an, coordonné par l'IRD avec le ministère colombien des affaires étrangères ainsi qu'une grande université publique uruguayenne.
Outre "un dénombrement général et détaillé des populations qualifiées" de Colombie, d'Uruguay et d'Argentine, ce programme vise à valider des méthodes aptes à démultiplier ces réseaux en créant des "incubateurs de diasporas des savoirs", précise-t-il.
Source : MAP
Tirer profit de la fuite des cerveaux plutôt que la subir, tous les pays qui connaissent un exode massif de leurs diplômés en rêvent... A l'heure du virtuel, l'idée n'a rien d'extravagant. "On assiste, aujourd'hui, à une prolifération de réseaux de diasporas hautement qualifiés visant au développement de leurs pays d'origine. Ceux d'Asie représentent la moitié du total contre près d'un tiers pour l'Afrique et un peu moins d'un quart pour l'Amérique latine", explique Jean-Baptiste Meyer, chercheur à l'Institut de recherche pour le développement (IRD).
L'Inde et ses "IndUs entrepreneurs", du nom de l'association qui a permis le boom informatique du pays grâce à l'apport des Indiens expatriés dans la Silicon Valley, et la Chine avec son million de professionnels à l'étranger, selon l'Overseas Chinese Professionals, ont ouvert la voie.
Le phénomène est jugé suffisamment porteur pour qu'un programme européen soit lancé, doté de 230 000 euros par an, coordonné par l'IRD avec le ministère colombien des affaires étrangères ainsi qu'une grande université publique uruguayenne. Outre "un dénombrement général et détaillé des populations qualifiées" de Colombie, d'Uruguay et d'Argentine, il vise à valider des méthodes aptes à démultiplier ces réseaux en créant des "incubateurs de diasporas des savoirs".
Un tel essor, même relatif, n'aurait pas eu lieu sans Internet. Pour nombre de Roumains qualifiés qui ont quitté massivement leur pays au début des années 2000, la Toile a représenté un refuge communautaire.
Avant de devenir une plate-forme d'échanges et de projets, le site www.ad-astra.ro, fréquenté par plus d'un millier de scientifiques installés au Canada, aux Etats-Unis, en France et en Suède, leur a permis de participer à distance à la réforme de l'enseignement supérieur roumain, raconte la sociologue Mihaela Nedelcu, de l'université de Neuchâtel (Suisse), auteur d'un essai intitulé Le Migrant online (L'Harmattan, 2009).
Les retombées économiques sont souvent à la clé. Chercheur roumain à l'Ecole polytechnique de Lausanne, Ioan Balin dirige depuis 2006 Enviroscopy, une start-up qu'il a créée simultanément en Suisse et dans son pays. Ce qu'il n'aurait pu réaliser, dit-il, sans le réseau de ses "anciens collègues, amis et étudiants".
L'Institut Pasteur de Montevideo, en Uruguay, ouvert en 2007, doit beaucoup à l'activisme de la communauté latino-américaine de l'Institut Pasteur de Paris. "L'établissement français aurait préféré se développer en Corée ou en Chine. C'est notre action de lobbying qui l'a convaincu du choix de Montevideo", raconte Fernando Lema, chercheur en immunologie, ancien de Pasteur Paris.
Les regards de la communauté scientifique latino-américaine expatriée en Europe se tournent désormais vers l'Institut Max-Planck en Allemagne, qui ouvrira, début 2011, un institut partenaire à Buenos Aires. Il ne s'agit pas d'une simple extension mais bien d'un projet qui se veut bénéfique pour l'Argentine et les pays voisins.
"Nous organiserons des universités d'été à destination des jeunes scientifiques de la région", projette son futur directeur, le biologiste Eduardo Artz. "A défaut de stopper la fuite des cerveaux, il faut instaurer un codéveloppement", analyse M. Lema.
Un changement de perspective qui devient possible car les pays émergents sont de plus en plus attrayants. C'est le cas du Maroc, par exemple, où les étudiants et les cadres expatriés sont à l'affût d'occasions et de liens avec leur pays d'origine. "Les réseaux de professionnels qualifiés marocains sont plus visibles aux Etats-Unis qu'en France, où cette communauté est noyée dans la grande immigration marocaine", explique Sabrina Marchandise, doctorante en géographie à l'université de Montpellier-III (Hérault).
Sur son site, l'association Biomatec, qui réunit la communauté scientifique nord-américaine des sciences de la vie, affiche sa volonté de resserrer les liens entre scientifiques marocains de l'Atlantique et ceux restés sur les rives de la Méditerranée. Même objectif pour Marocentrepreneurs, qui se revendique "le plus grand réseau de cadres supérieurs et d'étudiants en Europe", avec 10 000 membres.
Sans avoir fait le deuil du retour de tous ces cerveaux expatriés, les pays d'origine cherchent à profiter de cette manne, où qu'elle se trouve. C'est le sens du Forum international des compétences marocaines à l'étranger (Fincome, transcription phonétique d'"où êtes-vous ?" en arabe), lancé par le gouvernement marocain, mais aussi du département "chargé des relations avec les Roumains de partout" du ministère des affaires étrangères de Roumanie, ou encore du Réseau des conseils consultatifs des Uruguayens, créé par Montevideo et dont il existe une cinquantaine de modules dans le monde.
Source : Le Monde
Les cadres religieux musulmans en Europe sont confrontés à plusieurs défis relatifs notamment à la capacité de dialoguer avec les jeunes générations "nées et socialisées" dans les pays européens, a souligné, lundi à Strasbourg, M. Driss El Yazami, président du Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME).
"En Europe, les cadres religieux musulmans doivent relever les défis de la maîtrise de l'histoire européenne marquée par la laïcité, de la maitrise des modalités de dialogue avec les autres confessions et écoles de pensées européennes et enfin la capacité de dialoguer avec les jeunes générations nées et socialisées dans les pays européens", a souligné M. Yazami, à l'ouverture d'un colloque international sur l'"Islam en Europe: formation des cadres, éducation religieuse et enseignement du fait religieux", initié par le CCME.
Il a, à cet égard, insisté sur l'importance de l'enracinement et l'enrichissement du culte musulman qui est devenu partie intégrante du tissu culturel et cultuel des sociétés européennes, ajoutant qu'il passe progressivement du statut d'une religion de migrants à une religion de citoyens européens.
M. Yazami a mis en avant l'intérêt de cette rencontre qui permet, à travers la rigueur scientifique et une approche sereine, à une grande compréhension mutuelle des différentes cultures et confessions.
Pour sa part, le secrétaire général du CCME, M. Abdellah Boussouf, a souligné que l'Islam en Europe "est aujourd'hui une réalité européenne qui ne peut être dissociée de l'histoire contemporaine et l'évolution future de l'Europe".
Il a, dans ce cadre, estimé que le culte musulman, comme toute religion, est avant tout un ensemble de pratiques fondées sur des idéaux qui s'interposent comme "régulateur des rapports que l'homme cultive avec ses paires, et partant avec la société".
Pour M. Boussouf, l'Islam, adopté par une partie des citoyens européens, ne doit plus être considéré comme un culte "pérégrin", soulignant que les gouvernements et les sociétés européennes sont de plus en plus convaincus de cette réalité qui exige l'adoption d'une nouvelle approche dans le traitement de l'Islam en tant que culte européen.
"En dépit de certaines positions sceptiques, l'histoire a prouvé en Europe que la convergence entre l'Islam, le christianisme, le judaïsme et d'autres courants ou doctrines religieuses est à l'origine d'un épanouissement culturel sans précédent", a-t-il tenu à faire remarquer.
Dans le même ordre d'idées, M. Boussouf a affirmé que "si l'enseignement de l'Islam commence à prendre place dans les espaces éducatifs, de formation et universitaire dans plusieurs pays européens, cette expérience représente en réalité une chance pour l'Islam et pour les pays sud méditerranéen".
Il s'agit, a-t-il expliqué, d'une épreuve qui permet de "tester" la capacité de ce culte à "s'adapter" à une société profondément marquée par son caractère laïque et séculaire et à répondre aux besoins et aux questions posées à la fois par ses adeptes et par la société.
Après avoir donné un aperçu sur le CCME qui s'assigne pour missions notamment d'assurer des fonctions de veille et de prospective sur les problématiques migratoires, il a indiqué que les questions liées aux faits engendrés partiellement ou totalement par le phénomène migratoire dans les sociétés européennes ne permettent pas uniquement de résoudre ces questions dans l'intérêt des communautés issues de l'immigration et des pays de l'Europe, mais contribuent au développement des pays du Sud de la Méditerranée.
L'action du CCME dans ce cadre, a-t-il souligné, se limite au rôle de facilitateur qui met ses compétences et son réseau de partenariat aussi bien à l'échelle marocaine qu'européenne à la disposition des institutions afin de promouvoir la coopération entre le Maroc et les instances gouvernementales et académiques européennes en matière des questions liées à la gestion du culte musulman.
Revenant sur l'intérêt du colloque, M. Boussouf a indiqué que la réflexion du CCME s'est inscrite dès le départ dans une approche participative qui a tenté d'impliquer les chercheurs, les acteurs culturels et cultuels ainsi que les responsables politiques agissant aussi bien dans les pays européens qu'au Maroc.
De son côté, Mme Gabriella Battaini-Dragoni, directrice générale pour l'Education, la Culture et le Patrimoine, la Jeunesse et le Sport du Conseil de l'Europe, a souligné la richesse que génère la diversité ethnique, culturelle et cultuelle pour l'Europe, appelant à la promotion des principes de la tolérance et de la compréhension mutuelle.
Elle a de même prôné un dialogue "régulier et franc" entre différentes composantes des sociétés européennes, tout en soulignant l'intérêt de l'ouverture, de la diversité et du respect des libertés individuelles quelles que soient les origines et les religions.
Après avoir salué l'initiative du CCME à travers l'organisation de cet "important colloque", elle a appelé les responsables notamment juifs et chrétiens à emboiter le pas et organiser des rencontres similaires.
M. Abdellah Redouane, président du Groupe de Travail "Cultes et éducation religieuse" au CCME, a, pour sa part, indiqué que bien que le culte musulman est devenu progressivement partie intégrante du tissu culturel et une composante du panorama confessionnel européen, il n'en demeure pas moins qu'un "certain malaise et une myriade d'interrogations persistent".
Selon lui, il s'agit d'incompréhensions dues au déficit de connaissance mutuelle et au décalage des perceptions ainsi que de certaines crispations de nature émotive et spéculative qui polarisent l'attention et exacerbent les passions.
Ce colloque, de deux jours, connaît la participation de 150 spécialistes dans les domaines religieux, universitaires, cultuels, culturels et associatifs venant de France, de Belgique, des Pays-Bas, de Grande-Bretagne, d'Espagne, d'Italie, d'Allemagne, du Liban et du Maroc.
Cette rencontre, organisée en collaboration avec la Grande Mosquée de Strasbourg et sous le patronage du secrétaire général du Conseil de l'Europe, vise notamment à enrichir et à mener une réflexion sur la problématique de l'éducation religieuse et de l'enseignement du fait religieux en adéquation avec les formations des cadres religieux.
Les participants se pencheront sur des questions relatives, entre autres, à la religion dans les écoles publiques européennes, aux centres de formation des cadres religieux musulmans dans l'Union européenne, à l'expérience de la formation continue en sciences religieuses, ainsi qu'au contenu scientifique et pédagogique et la formation des cadres religieux musulmans.
Ce troisième colloque international du genre traitant de l'Islam en Europe, s'inscrit dans le cadre d'une série de rencontres, initiées par le CCME et qui sont appelées à devenir une plate-forme de réflexion sur la problématique cultuelle liée à l'émigration.
Source : MAP
Une soirée de Gala, marquée par une magnifique prestation de la troupe folklorique de Guedra "Mnat Azaouan" des provinces du sud, a été organisée, dimanche à Washington, pour célébrer le 20ème anniversaire du Washington Moroccan Club (WMC).
Cette soirée a connu la participation de plusieurs membres de la communauté marocaine établie dans la grande région de Washington, ainsi que des représentants des associations et réseaux des Marocains résidant dans d'autres régions des Etats-Unis.
Intervenant à cette occasion, l'ambassadeur du Maroc à Washington, M. Aziz Mekouar, a salué l'action du "Washington Moroccan Club" pour la promotion des liens de solidarité entre les membres de la communauté marocaine aux Etats-Unis, mettant en avant le rôle joué par ce genre de réseaux en vue de rapprocher davantage les Marocains vivant dans les différents Etats américains.
Pour sa part, M. Younès Ajarrai, président du groupe de travail culture, éducation et identité au sein du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), a souligné que le Conseil accorde une attention particulière à la communauté marocaine établie aux Etats-Unis, en raison notamment des grandes compétences de ses membres, dont plusieurs représentent des modèles de réussite.
Le président du WMC, Hassan Semghouni, a, de son côté, relevé que tout au long de ses 20 ans d'existence, le "Washington Moroccan Club" s'est voulu un moyen et un espace pour le rapprochement entre les membres de la communauté marocaine, à travers l'organisation de diverses activités culturelles et sportives à même de renforcer les liens et la solidarité entre ses membres ainsi qu'avec leurs pays d'origine et d'accueil.
Pour sa part, l'administratrice du WMC, Annalisa Assaadi, a souligné que l'ensemble des rencontres culturelles, académiques et sportives tenues tout au long du mois de mars pour célébrer le 20ème anniversaire du Washington Moroccan Club ont été l'occasion de mettre en exergue les valeurs d'amitié et de solidarité liant les membres de la communauté marocaine aux Etats-Unis, notant que le succès rencontré par cet évènement constitue une occasion pour aller de l'avant en vue de promouvoir davantage ces valeurs.
Par ailleurs, une rencontre sur "le renforcement de la présence de la communauté marocaine aux Etats-Unis", tenue dans le cadre des conférences organisées par le WMC, a mis en exergue le rôle joué par les Marocains vivant aux Etats-Unis dans la promotion des liens entre le Royaume et leur pays d'accueil, à tous les niveaux.
Le président de la Moroccan Society of Houston, Abdelilah El Khadiri, a relevé, à cette occasion, que la communauté marocaine aux Etats-Unis s'est sensiblement développée au cours des deux dernières décennies, devenant ainsi l'une des communautés les plus actives en Amérique, forte de nombreuses compétences dans des domaines hautement stratégiques comme l'éducation, la médecine et le commerce.
Pour sa part, Driss Temsamani, président du Think tank "361 Degrees Institute", a relevé que les membres de la communauté marocaine établie aux USA, notamment les femmes, bénéficient en général d'un niveau élevé de formation et d'éducation académique, qui leur ouvre la voie pour occuper d'importants postes, se félicitant, dans ce sens, du degré de compétence et des qualités intellectuelles des femmes marocaines installées aux Etats-Unis.
Source : MAP
Gestion des flux migratoires - L'Espagne a remis au Mali des véhicules et du matériel informatique d'une valeur de 200 millions de FCFA dans le cadre d'un programme de gestion des flux migratoires, a annoncé lundi le ministère des Maliens de l'Extérieur et de l'Intégration africaine.
Ce don comprend deux véhicules 4X4, quatre véhicules de liaison, quatre photocopieuses, un autocommutateur, treize ordinateurs portables et sept ordinateurs de bureau.
Ces outils permettent de renforcer les capacités d'intervention des différents services de département ministériel malien dans "une gestion humanisée des flux migratoires qui se révèle de plus en plus efficace", selon un communiqué du ministère des Maliens de l'Extérieur.
Déjà, 29 Maliens ont bénéficié pendant 6 mois en Espagne de la première expérience pilote de "migration circulaire" entre les deux pays.
L'Espagne a mis en place auprès de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) un fonds dédié à la migration et au développement pour un renforcement institutionnel des pays membres et de leurs sociétés civiles, rappelle-t-on.
Ces dernières années, le territoire espagnol est devenu la principale destination des jeunes Maliens dont la plupart d'entre eux empruntent des voies illégales et risquées pour leur vie.
Source : Afrique en ligne
L'enseignement religieux du culte musulman peut être compatible avec les sensibilités démocratiques et les exigences de respect de la liberté de conscience en Europe, a souligné, lundi à Strasbourg, M. Alessandro Ferrari, professeur à l'Université italienne de l'Insubrie.
"L'expérience a démontré, dans plusieurs pays européens, la possibilité d'un enseignement religieux musulman compatible avec les sensibilités démocratiques et les exigences de respect des droits de conscience individuelle", a indiqué M. Ferrari dans un entretien à la MAP, en marge du colloque international sur l'"Islam en Europe: formation des cadres, éducation religieuse et enseignement du fait religieux", initié par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME).
Pour l'universitaire italien, la mise en place de cette démarche nécessite au préalable de régler certaines questions liées aux textes scolaires et, surtout des enseignants agréés par les communautés religieuses et les institutions publiques.
Il a, dans ce sens, souligné l'importance de favoriser et programmer l'enseignement de la culture islamique dans les cursus universitaires et dans "les circuits de formation publics".
Evoquant l'enseignement religieux, en général, dans les écoles européennes, il a fait observer que le culte était strictement lié aux dynamiques des composantes démographiques et à la place accordée à la religion dans les différents espaces nationaux.
Pour M. Ferrari, la religion n'a jamais été totalement écartée des systèmes scolaires, quelle que soit la tradition religieuse ou le système de relations église-Etat dans différents pays.
"Au sein de l'Union européenne, à l'exception des écoles publiques françaises, et hormis l'Alsace-Moselle, et celles tchèques, la majorité des écoles publiques assurent un enseignement spécifique de la religion ou des religions considérées comme parties centrales de la tradition nationale", a-t-il précisé.
Ce qui témoigne, a-t-il dit, du rôle de la religion dans la sphère publique européenne, tout en permettant aux héritages religieux nationaux d'avoir leur place.
Selon lui, le défi actuel est de "passer d'une logique dialectique qui oppose expérience religieuse et exigences culturelles du pluralisme, à une logique inclusive à même de valoriser les deux dimensions de l'enseignement religieux".
Et l'universitaire d'estimer que les tendances contemporaines principales de l'enseignement religieux européen portent notamment sur le renforcement de la dimension culturelle de cet enseignement, l'ouverture aux présences religieuses nouvelles, à commencer par l'Islam, la promotion de l'enseignement interreligieux et interconfessionnel, en plus de la contribution de toutes les religions à la cohésion sociale des démocraties contemporaines.
Ce colloque, de deux jours, connaît la participation de 150 spécialistes du domaine religieux, universitaires et acteurs cultuels, culturels et associatifs venus de France, de Belgique, des Pays-Bas, de Grande-Bretagne, d'Espagne, d'Italie, d'Allemagne, du Liban et du Maroc.
Organisée en collaboration avec la Grande Mosquée de Strasbourg, sous le patronage du secrétaire général du Conseil de l'Europe, cette rencontre vise notamment à enrichir et développer une réflexion sur la problématique de l'éducation religieuse et de l'enseignement du fait religieux, en adéquation avec les formations des cadres religieux.
Les participants se pencheront sur des questions relatives, entre autres, à la religion dans les écoles publiques européennes, aux centres de formation des cadres religieux musulmans dans l'Union européenne, à l'expérience de la formation continue en sciences religieuses, ainsi qu'au contenu scientifique et pédagogique.
Source : MAP
Trois études différentes montrent qu’environ 15% des moins de 30 ans sont enfants d’immigrés et qu’un quart d’entre eux se sentent discriminés
Trois études publiées simultanément apportent des renseignements très riches sur les enfants de l’immigration et leur intégration dans la société française. D’une part, les deux grands instituts de la statistique (Insee) et de la démographie (Ined) présentent aujourd’hui l’enquête Trajectoire et origine (TeO) de 2008.
Une troisième étude, plus surprenante, réalisée par des chercheurs de Sciences-Po et de la French American Foundation, tend à prouver que les musulmans sont discriminés à l’emploi en raison de leur appartenance religieuse.
La première moisson de données concerne la mesure des flux migratoires. La France compte, en 2008, 3,1 millions de personnes âgées de 18 à 50 ans, nées en France et dont au moins un des parents est immigré, c’est-à-dire né étranger à l’étranger (il peut depuis avoir acquis la nationalité française). La moitié de ces enfants d’immigrés a moins de 30 ans. Ils représentent 8 % de la population âgée de 46 à 50 ans et 17% des 18-20 ans.
La moitié de ces descendants a un seul parent immigré
Leurs origines reflètent l’histoire des grandes vagues migratoires. Tous âges confondus, un quart de ces descendants sont issus de l’immigration ancienne (Italie, Espagne) mais ils ne représentent plus qu’un dixième chez les 18-25 ans.
Inversement, la part des enfants d’origine extra-européenne a fortement augmenté : ils sont 1,5 million, ce qui représente 48% des enfants d’immigrés toutes générations confondues et près de 70% chez les 18-25 ans, principalement originaires du continent africain. L’enquête confirme l’importance de l’installation des dernières vagues d’immigration en Île-de-France : 37% des Franciliens de 18-20 ans sont enfants d’immigrés, contre 8% chez les 41-50 ans.
L’enquête TeO apporte aussi des précisions intéressantes sur la mixité de la population. La moitié de ces descendants a un seul parent immigré et dans 90% des cas, l’autre parent est né en France. La situation est toutefois très variable selon les origines. Pour l’immigration intra-européenne, les enfants ont, dans leur très grande majorité, un seul parent immigré. À l’opposé, les enfants d’origine subsaharienne ou turque ont le plus souvent leurs deux parents immigrés.
Un « testing » sur CV
À partir de la même enquête TeO, l’Ined s’est, pour sa part, intéressé au sentiment de discrimination. Un quart (24%) des enfants d’immigrés dit avoir été victime d’une discrimination au cours des cinq dernières années contre 10% au sein de la « population majoritaire » (ni immigrés ni enfant d’immigré). Les minorités qui se déclarent les plus discriminées sont les enfants de l’immigration africaine (50%) devant les Antillais ou les Maghrébins.
L’enquête apprend que ce sentiment est plus fort chez les enfants que chez les immigrés eux-mêmes. « Ce sont les garçons diplômés qui le manifestent le plus, explique Patrick Simon, de l’Ined. Il faut y voir l’expression de l’écart très fort entre leurs attentes et la réalité qu’ils vivent sur le marché du travail. »
Sur ce point, l’enquête réalisée par des chercheurs français et américains tend à mettre en évidence un phénomène de discrimination religieuse. Ils ont procédé à un « testing » sur CV en adressant de fausses candidatures à de vraies offres d’emploi. Les deux dossiers envoyés ne différaient que sur le prénom de la candidate, Marie ou Khadija, et sur un détail de leurs parcours : la première était censée avoir travaillé comme bénévole au Scouts de France puis comme stagiaire au Secours catholique ; la seconde chez les Scouts musulmans et au Secours islamique.
Les musulmans ont un revenu moyen inférieur de 400€ à celui de chrétiens
« Nos résultats mettent au jour une discrimination considérable à l’égard des musulmans. Ces derniers ont 2,5 fois moins de chance d’obtenir un entretien d’embauche que leurs homologues chrétiens », écrivent les auteurs de l’enquête.
Ils ont, en outre, réalisé une enquête sur des ménages originaires de l’ethnie sénégalaise des Serrer qui compte des membres des deux religions, musulmane et chrétienne. L’étude montre que les musulmans ont un revenu moyen inférieur de 400€ à celui de chrétiens. « Il se peut que cette différence s’explique en partie par la discrimination à l’embauche dont souffrent les musulmans », observe l’étude.
Source : La Croix
L'Association des Marocains aux Grandes Ecoles (AMGE-Caravane) organise, le 1er avril au siège de l'Office National Marocain du Tourisme (ONMT) à Paris, la première édition de son évènement culturel "Artistes des deux rives".
Initiée avec le soutien notamment de l'Ambassade du Maroc en France et de l'ONMT, cette manifestation se veut un espace de rencontre entre "une jeunesse étudiante résidente en France et des artistes marocains aux expériences et cheminements divers, à la notoriété confirmée mais malheureusement parfois méconnus du jeune public marocain", indique l'AMGE dans un communiqué.
Au programme de la soirée, une présentation sur les grandes tendances de l'art contemporain au Maroc, une exposition d'œuvres des artistes présents et d'affiches reprenant l'histoire de l'art pictural au Maroc, des dédicaces des auteurs présents, des interludes musicaux et des monographies.
Au cours de cette soirée le poète Abdellatif Laâbi (Prix Goncourt de la poésie 2009), les artistes peintres Mahi Binebine, Fatima Binet Ouakka, les écrivains Badia Hadj-Nasser, Dounia Charaf et l'artiste photographe Leila Ghandi, entre autres, partageront avec les étudiants et l'assistance leurs expériences et leur regard sur l'actualité artistique et culturelle marocaine.
L'association AMGE-Caravane, qui compte plus de 5.000 membres en majorité des élèves des Grandes Ecoles d'Ingénieurs, de Commerce et universités de France, a pour raison d'être de servir l'étudiant marocain avant, pendant et après son passage en Grande Ecole ou université, ainsi que de participer au rayonnement du Maroc en France.
Source : MAP
A quelques mois des élections locales prévues pour octobre, les immigrés n’ont jamais été aussi indésirables en Catalogne. L’immigration constitue un problème pour près d’un Catalan sur deux. C’est ce qui ressort du sondage réalisé par l’Institut GESOP (Cabinet d'études sociales et d'opinion publique), et publié par le quotidien catalan "El Periódico de Catalunya". L’enquête prédit par la même occasion, l’entrée future, pour la première fois, de l’extrême droite au parlement catalan.
GESOP a interrogé un échantillon représentatif de 800 Catalans, entre le 15 et le 18 mars. Résultats, un Catalan sur quatre pourrait voter pour une liste d’extrême droite. Si 7,5% des répondants ont l’intention de voter pour la Plataforma per Catalunya (PxC : Plateforme pour la Catalogne en français), un parti politique catalan d'extrême droite, 16,6% ont déclaré qu’ils pourraient soutenir ce parti, fondé et dirigé par Josep Anglada. A noter que le contrôle de l'immigration, particulièrement celle en provenance du monde arabo-musulman, constitue l’essentiel du programme de cette formation politique.
Ainsi, PxC n’est devancée dans les intentions de vote que par Convergence et Union (CiU) et le Parti socialiste catalan (PSC), respectivement avec 29,6% et 20%. CiU et PSC sont aussi les première et deuxième forces politiques de la Catalogne.
D’après la même étude, près de la moitié (48%) des Catalans ont estimé que l'immigration est "plutôt mauvaise" pour leur région, alors que pour 33,8%, elle est "plutôt bonne". Enfin, 14, 8% ont admis qu’elle est "ni bonne ni mauvaise". De même, l’immigration est perçue comme quatrième problème des Catalans après le chômage, l'économie et la politique, selon le même sondage.
Toutefois, un peu plus de 75% des sondés croient que les immigrants devraient avoir les mêmes droits que les autochtones, alors que pour 22,1%, un étranger ne peut être traité de la même façon qu’un Catalan. Dans le même sens, 63,9% se sont prononcés pour la non inscription sur le registre municipal, des immigrés sans papiers. Pour rappel, la ville de Vic, d’où est originaire Josep Anglada, avait envisagé l’arrêt de l’enregistrement des sans papiers. Mais après des pressions du gouvernement central à Madrid, la commune de Vic avait renoncé à son projet.
Bien qu’il s’agisse d’un sondage, ces chiffres ne font que corroborer le sentiment de rejet des immigrés par les Espagnols notamment les Catalans. Les Espagnols de souche se disent en insécurité face à l’augmentation croissante du nombre d’étrangers. Ceci entraîne des affrontements comme celui entre immigrés marocains et la police catalane à El Vendrell. A Salt aussi, il y eut des heurts entre étrangers et population autochtone à la fin du mois de février, avant que les autorités communales et représentants de la communauté migrante ne décident de se donner la main.
Source : Yabiladi
Des élus locaux de plusieurs régions des provinces du Sud du Royaume ont présenté, vendredi soir à Bruxelles, l'énorme potentiel économique de ces régions et invité les membres de la communauté marocaine établie en Europe à y investir.
"L'essor enregistré par les Provinces du Sud draine d'énormes investissements nationaux et étrangers et nous invitons les Marocains d'Europe à saisir les multiples opportunités qu'offre le sud du Maroc", ont-ils souligné, lors d'une grande réception organisée en l'honneur d'une importante délégation des Provinces du Sud en visite en Belgique dans le cadre du 4ème Salon marocain de l'immobilier de Bruxelles "SMABxl" (26-28 mars).
Le président du Conseil de la région de Laâyoune-Boujdour Sakia El Hamra, M. Hamdi Ould Errachid a d'emblée souligné les progrès que connaissent les Provinces du Sud sous l'impulsion de SM le Roi Mohammed VI et l'intérêt particulier qu'accorde le Souverain à ces régions.
Il a, à cette occasion, passé en revue le potentiel économique de la région de Laâyoune-Boujdour Sakia El Hamra qui est dotée, a-t-il dit, d'infrastructures modernes et de terrains aménagés et qui bénéficie de prix préférentiels et d'avantages fiscaux.
Tout en se félicitant de l'engouement croissant des investisseurs marocains et étrangers pour cette région du Sud, M. Ould Errachid a exprimé son souhait de voir "particulièrement les Marocains de Belgique monter leur projets dans cette zone à fort potentiel".
Abondant dans le même sens, le président du Conseil de la région de Guelmim Es-smara, M. Omar Bouaida a mis en relief le développement enregistré dans cette région à travers notamment la construction de routes, la pêche, les industries, en plus de l'agriculture maraîchère.
M. Bouaida a également donné un aperçu sur les projets touristiques de la région notamment la réalisation de la station balnéaire éco-touristique "Chbika" et la "Plage Blanche" et ce dans le cadre du Plan Azur. Autant de chantiers structurants qui dénotent l'intérêt accordé par le Souverain au développement des Provinces du Sud, a-t-il souligné.
De son côté, M. El Mami Boussif, président du Conseil de la région de Oued Eddahab-Lagouira, a passé en revue le potentiel de cette région, en mettant en avant les opportunités d'investissement en matière notamment de pêche. Il a rappelé que le port de Dakhla assure 65 pc de la production nationale de poissons.
La région qui déploie des technologies avancées dans le domaine agricole tel le système de goutte à goutte et d'un climat favorable, produit quelque 40.000 tonnes de primeurs et de tomates, a-t-il fait savoir.
S'agissant des atouts touristiques, il a indiqué que cette région compte un paysage diversifié et des sites imprenables (mer, verdure, sable, soleil) faisant la part belle au tourisme écologique.
M. Boussif n'a pas manqué de souligner, en outre, l'essor du secteur prometteur dans la région en l'occurrence les énergies renouvelables.
M. Jamal Chichaoui, expert judiciaire en architecture et urbaniste, a pour sa part, mis en exergue les richesses des Provinces du Sud qui reflètent "la beauté et la grandeur" du Maroc qui a enregistré d'énormes progrès sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, appelant les Marocains établis en Europe à investir dans ces régions et contribuer davantage au développement de leur pays d'origine.
Les intervenants ont, lors de cette soirée initiée par l'Agence pour la promotion et le développement économique et social des Provinces du Sud, salué l'organisation de cette 4ème édition qui met à l'honneur ces régions du sud marocain.
Le Salon a ouvert ses portes vendredi en enregistrant une forte affluence de la communauté marocaine établie en Europe.
Source : MAP
Un "Réseau de compétences" sera crée prochainement à Dakar avec la mission d'identifier et répertorier les compétences dans divers domaines au sein de la communauté marocaine afin de mieux canaliser leur contribution au développement tant du Sénégal que de leur pays d'origine, a annoncé, samedi à Dakar, le ministre délégué chargé de la communauté marocaine à l'étranger, M. Mohamed Ameur.
Ce réseau sera accompagné par la création d'un "Club des compétences marocaines au Sénégal" pour offrir un lieu de rencontre et d'échanges pour la diaspora marocaine à Dakar, a indiqué M. Ameur, précisant que cette initiative sera réalisée par les membres de la communauté marocaine au Sénégal avec l'appui de son ministère.
Ces décisions ont été annoncées lors d'une rencontre entre M. Ameur et les représentants des associations des marocains du Sénégal. A cette occasion, les acteurs économiques marocains ont présenté au ministre les différents aspects de leurs activités, dans les domaines de la banque, de l'industrie, des services, et d'autres secteurs d'activités.
Présents dans une région considérée comme "stratégique" pour l'accès aux marchés de l'Afrique de l'ouest, les acteurs économiques marocains au Sénégal ont souligné l'importance de leurs activités dans la consolidation des relations de coopération avec cette partie de l'Afrique.
"Désormais, l'industrie, les services et l'expertise sont des secteurs pilotes qui diversifient désormais l'apport marocain dans ce pays, axé historiquement sur le commerce", a souligné à ce sujet M. Ameur.
Lors de sa visite à Dakar, M. Ameur s'est entretenu avec des associations de femmes, des étudiants, des marocains de parents sénégalais et des ressortissants marocains originaires des provinces sud du Royaume installés au Sénégal.
Le ministre a évoqué avec l'ensemble de ces acteurs associatifs divers sujets ayant trait notamment à la question de l'identité, de la création d'espaces culturels, de l'organisation de journées culturelles, et de l'assistance sociale et juridique aux femmes en situation difficile.
Aux étudiants marocains à Dakar, le ministre délégué, chargé de la communauté marocaine de l'étranger a proposé d'apporter un soutien aux volontaires qui s'engageraient à apporter un soutien scolaire aux enfants de la communauté marocaine au Sénégal.
Concernant la question du rapatriement des dépouilles des marocains décédés à l'étranger, M. Ameur a rappelé l'engagement du gouvernement marocain à assurer intégralement les charges du rapatriement des marocains décédés à l'étranger dont la famille ne disposent pas des moyens pour effectuer une telle opération.
Source : aufait/MAP
Les participants au colloque méditerranéen sur "l'émigration et l'emploi", organisé samedi par le barreau de Rabat, ont appelé les pays de la région à respecter les droits des immigrés, notamment la liberté de circulation et le droit à l'emploi.
Les intervenants lors de cette rencontre, initiée à l'occasion de l'Assemblée générale de l'Union des ordres des avocats de la Méditerranée (UOAM), ont souligné la nécessité de résoudre les problématiques liées au phénomène migratoire, en particulier la traite des humains, l'émigration irrégulière et la précarité de la situation des immigrés clandestins.
La Méditerranée a constitué de tout temps un espace de migration et d'échanges humains et culturels, ont noté les intervenants, appelant les pays de la rive nord à tempérer la rigidité des lois de l'immigration et à adopter des politiques équilibrées en termes de droits et d'obligations.
Par ailleurs, cette rencontre a été marquée par la présentation du cadre juridique réglementant l'immigration au Maroc, ainsi que les dispositions du Code de l'emploi relatives au travail des étrangers.
Vendredi, lors de l'ouverture à Rabat de l'Assemblée générale de l'Union des ordres des avocats de la Méditerranée (UOAM), le président de l'union, M. Francesco Caia, avait souligné la nécessité d'échanger les données concernant l'émigration, d'intégrer l'immigré dans les processus de développement et de respecter ces droits.
Pour sa part, le ministre de l'Emploi et de la Formation professionnelle, M. Jamal Rhmani, a relevé l'intérêt que revêt la création de cette union, notamment par sa contribution à l'enrichissement de la réflexion sur le volet juridique de l'émigration.
L'assemblée générale de l'UOAM a été consacrée à l'adoption des amendements de certains articles du statut de l'union, de son Règlement intérieur et de son plan d'action.
Créée en octobre 2009 à Naples, l'UOAM est une association à but non lucratif qui a pour objectif d'encourager le respect des principes démocratiques et la défense de la dignité du citoyen.
Source : MAP
Le Salon marocain de l'immobilier de Bruxelles (SMABxl), qui met cette année les provinces du Sud à l'honneur, a été inauguré samedi après-midi, en présence des ambassadeurs du Maroc en Belgique et au Luxembourg, M. Samir Addahre et auprès des communautés européennes, M. Menouar Alem et de Mme Joelle Milquet, vice-premier ministre et ministre belge de l'emploi et de l'égalité des chances.
M. Ahmed Hajji, Directeur général de l'Agence pour la promotion et le développement des provinces du Sud, les présidents des conseils régionaux des provinces du Sud, ainsi que plusieurs personnalités belges et d'élus d'origine marocaine ont assisté à l'inauguration de la 4ème édition de ce Salon, qui continue d'enregistrer une très grande affluence de Marocains résidents en Europe, au deuxième jour de son ouverture.
A cette occasion, Mme Joelle Milquet a affirmé que l'organisation de ce Salon qui "s'agrandit et se professionnalise chaque année" permet aux Marocains installés en Belgique de retrouver des lieux où ils pourraient se rendre en vacances où ils pourraient vivre après leur retraite.
Ce genre de manifestation permet de montrer le "vrai visage" et la place des provinces du Sud, qui sont des régions dotées d'un grand potentiel économique et touristique et qui connaissent un très grand dynamisme, a-t-elle indiqué.
Ce sont des régions qui méritent d'être mises à l'honneur, et d'être connues et visitées. Il y a de très bons projets qui ont été réalisés, a-t-elle dit, invitant les Européens et les membres de la communauté marocaine à y investir au maximum.
Ce Salon est une bonne occasion aussi de rapprocher davantage la communauté marocaine établie en Belgique de son pays d'origine, a ajouté la ministre belge.
Pour sa part, M. Ahmed Hajji a souligné que ce Salon offre l'occasion à la communauté marocaine et aux Européens de se rendre compte des opportunités d'investissements dans les différentes provinces du Royaume, et de faire connaître le produit immobilier dans les provinces du Sud du Maroc, "une région en voie d'émergence au niveau économique", a-t-il souligné.
Les investissements publics vont permettre dans les prochaines années l'émergence du marché immobilier, et ce Salon est une "belle occasion" pour l'Agence qui travaille sur les programmes de faire en sorte que ces régions soient mieux connues de la communauté marocaine, qui est une locomotive du processus d'investissement dans le Royaume, a ajouté M. Hajji.
"Il y a d'énormes opportunités d'investissements dans ces régions. Le tourisme et l'immobilier vont de paire. Nous espérons que les Marocains résidant à l'étranger qui jouent un rôle important viendront conforter ce processus d'investissement privé dans ce secteur", a-t-il affirmé.
Il a ajouté qu'en plus de l'immobilier et du tourisme, il y a d'autres secteurs notamment l'élevage camelin et caprin qui jouent un rôle important dans l'économie, de même que le BTP.
Il y a aussi énormément d'opportunités dans l'économie sociale et d'autres filières comme le cactus, a-t-il souligné.
De son côté, M. Samir Addahre a souligné que ce Salon est une occasion de promouvoir les provinces du Sud et de percevoir leurs réalités. Ces provinces, à l'image des autres régions du Royaume, sont une terre d'hospitalité, d'ouverture et de tolérance, a-t-il ajouté.
Pour sa part, l'ambassadeur du Maroc auprès de l'Union européenne (UE), M. Menouar Alem, s'est félicité des "excellentes" relations entre le Maroc et la Belgique, soulignant que la prochaine présidence belge de l'UE sera l'occasion de donner un "saut qualitatif" aux relations entre le Maroc et l'UE.
Le président du Conseil de la région de Oued Eddahab-Lagouira, M. El Mami Boussif, a au nom des autres élus locaux des provinces du sud, invité les membres de la communauté marocaine établie en Europe à investir dans ces régions qui recèlent des potentialités considérables. Il a mis en exergue les progrès que connaissent les Provinces du Sud ainsi que leurs atouts et leurs richesses.
Initié en partenariat avec l'Agence pour la promotion et le développement économique et social des provinces du Sud, le SMABxl (26-28 mars) est organisé par la chambre de commerce belgo-marocaine, sous l'égide du ministère chargé de l'habitat, de l'urbanisme et l'aménagement de l'espace et avec le soutien du Ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger.
Etalé sur une superficie de 3.200 mètres carré, le Salon connaît la participation de plus de 50 exposants.
Source : MAP
Devenue une tradition, la participation marocaine au Salon du Livre de Paris, dont la 30-ème édition s'ouvre vendredi dans la capitale française, a une contribution certaine aux efforts visant à faire connaître la production nationale de livres au niveau international, a souligné le ministre de la Culture, M. Bensalem Himmich.
Pour cette 29-ème participation du Maroc à cet événement culturel unique en Europe, dédié à la fois au grand public et aux professionnels, le stand national est "bien positionné" avec une superficie de 60 m2, où sont exposés 300 titres, soit plus de 200 exemplaires, des nouveautés pour la plupart (2009), a-t-il confié à la MAP en marge de l'inauguration officielle du Salon, qui a eu lieu jeudi soir en présence notamment de l'ambassadeur du Maroc en France, M. El Mostafa Sahel.
Le stand marocain est piloté par le ministère de la Culture, en collaboration avec le ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger et le Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME), avec la participation de onze éditeurs marocains.
Soutien à l'édition des premiers livres
M. Himmich a souligné l'importance que les maisons d'édition marocaines soient représentées en force dans les différents salons de livre à envergure internationale, que ce soit au Maroc ou à l'étranger, mettant l'accent sur le soutien de son département à cette participation.
"Nous soutenons notamment l'édition des premiers livres et des oeuvres complets d'auteurs qui nous ont quittés en veillant à ce qu'ils soient présents dans les différents salons du livre", a-t-il dit.
Il a cité parmi les rendez-vous incontournables des éditeurs, le Salon international de l'édition et du livre (SIEL) de Casablanca dont la 16-ème édition, tenue du 12 au 22 février dernier, a rencontré un franc succès avec un demi-million de visiteurs, l'ambition étant d'atteindre "un million" l'année prochaine.
Cette édition a marqué un "tournant qualitatif en termes d'organisation, de logistique et de présentation, avec 370 exposants et 40 pays représentés", a-t-il rappelé.
Plus de 2.000 livres produits par an au Maroc
Abondant dans le même sens, le président de l'association marocaine des professionnels du livre, M. Abdelkader Retnani a fait état d'une "progression constante" de l'édition de livres au Maroc, "grâce à des Salons comme SIEL ou Paris où nous devons être présents".
Ainsi, selon lui, plus de 2.000 livres sont produits par an au Maroc, dans les trois langues, arabe, français et amazigh, avec un taux de croissance annuel estimé à 10 pc en moyenne. "Ce taux est plus important que celui enregistré en France (2,5 pc) car nous sommes partis de zéro", a-t-il fait remarquer.
Plusieurs éditeurs ont confirmé à la MAP l'enjeu de leur participation à ce genre de salons à rayonnement international qui représente un double intérêt pour eux: "faire la promotion de la production marocaine de livres et nouer de nouveaux contacts avec des auteurs, marocains et étrangers".
Ils se disent optimistes quant à l'avenir de l'édition au Maroc bien qu'il reste, selon eux, plusieurs défis à relever, en particulier sur le plan de la promotion, de la distribution et de la lecture.
.+80 livres pour enfant par an+.
Les ouvrages exposés dans le stand marocain ont été soigneusement sélectionnés de manière à répondre à tous les goûts. On y trouve des romans, des essais, des beaux-livres, des recueils de poésie et même des livres pour enfant.
Estimée à 80 ouvrages par an, la production de livres pour enfants est un créneau difficile qui suscite l'intérêt de peu d'éditeurs au Maroc car "peu rentable", a reconnu l'éditrice Nadia Essalmi, l'une des rares à se spécialiser dans ce domaine dans le Royaume.
Elle explique son choix par l'urgence de transcrire le patrimoine culturel marocain oral relaté notamment dans les contes populaires, qui risque de s'éteindre avec la disparition des ancêtres, plaidant pour l'introduction de ce genre d'ouvrages dans les programmes scolaires.
La 30ème édition du Salon du Livre, qui se tient jusqu' au 31 mars à l'espace d'expositions de la Porte de Versailles sur un Pavillon de 1.000 m2, est marquée par la participation de 25 pays.
.+Salon du Livre de Paris: édition anniversaire exceptionnelle+.
Pour fêter ses 30 ans, le salon propose une édition anniversaire exceptionnelle: 90 auteurs invités d'honneur pour célébrer l'écrit autour du thème "raconter le monde", ainsi que 2.300 auteurs en dédicaces, 500 conférences, des débats, des rencontres inoubliables, des grandes lectures et un nouveau Centre de droits.
Le livre électronique et les nouvelles technologies en matière de lecture bénéficient d'un espace spécial, donnant à voir les nouveaux supports, dernières avancées numériques et plus de 20 conférences sur ce sujet.
Un espace est entièrement consacré au Cinquantenaire des Indépendances africaines. Animé par Cultures france, il offre une programmation exceptionnelle de débats, de lectures, de dédicaces et de rencontres avec 50 auteurs et artistes africains. Chaque débat mettra à l'honneur un pays africain qui commémore ses 50 ans d'indépendance.
Parmi les temps forts de ce Salon, une soirée sera consacrée à Haïti, le mardi 30 mars, avec le lancement de la nouvelle collection "Cultures Sud", qui aura pour premier titre "Haïti, une traversée littéraire" et dont les recettes des ventes iront à une ONG haïtienne.
Plusieurs éditeurs ont confirmé à la MAP l'enjeu de leur participation à ce genre de salons à rayonnement international qui représente un double intérêt pour eux: "faire la promotion de la production marocaine de livres et nouer de nouveaux contacts avec des auteurs, marocains et étrangers".
Ils se disent optimistes quant à l'avenir de l'édition au Maroc bien qu'il reste, selon eux, plusieurs défis à relever, en particulier sur le plan de la promotion, de la distribution et de la lecture.
80 livres pour enfant par an
Les ouvrages exposés dans le stand marocain ont été soigneusement sélectionnés de manière à répondre à tous les goûts. On y trouve des romans, des essais, des beaux-livres, des recueils de poésie et même des livres pour enfant.
Estimée à 80 ouvrages par an, la production de livres pour enfants est un créneau difficile qui suscite l'intérêt de peu d'éditeurs au Maroc car "peu rentable", a reconnu l'éditrice Nadia Essalmi, l'une des rares à se spécialiser dans ce domaine dans le Royaume.
Elle explique son choix par l'urgence de transcrire le patrimoine culturel marocain oral relaté notamment dans les contes populaires, qui risque de s'éteindre avec la disparition des ancêtres, plaidant pour l'introduction de ce genre d'ouvrages dans les programmes scolaires.
La 30ème édition du Salon du Livre, qui se tient jusqu' au 31 mars à l'espace d'expositions de la Porte de Versailles sur un Pavillon de 1.000 m2, est marquée par la participation de 25 pays.
Salon du Livre de Paris: édition anniversaire exceptionnelle
Pour fêter ses 30 ans, le salon propose une édition anniversaire exceptionnelle: 90 auteurs invités d'honneur pour célébrer l'écrit autour du thème "raconter le monde", ainsi que 2.300 auteurs en dédicaces, 500 conférences, des débats, des rencontres inoubliables, des grandes lectures et un nouveau Centre de droits.
Le livre électronique et les nouvelles technologies en matière de lecture bénéficient d'un espace spécial, donnant à voir les nouveaux supports, dernières avancées numériques et plus de 20 conférences sur ce sujet.
Un espace est entièrement consacré au Cinquantenaire des Indépendances africaines. Animé par Cultures france, il offre une programmation exceptionnelle de débats, de lectures, de dédicaces et de rencontres avec 50 auteurs et artistes africains. Chaque débat mettra à l'honneur un pays africain qui commémore ses 50 ans d'indépendance.
Parmi les temps forts de ce Salon, une soirée sera consacrée à Haïti, le mardi 30 mars, avec le lancement de la nouvelle collection "Cultures Sud", qui aura pour premier titre "Haïti, une traversée littéraire" et dont les recettes des ventes iront à une ONG haïtienne.
Source : aufait/MAP
Une rencontre autour du thème "compétences d'origine marocaine" sera organisée samedi à Lyon (France) à l'Initiative du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME).
Organisée en partenariat avec l'association des cadres d'origine marocaine en Rhônes-Alpes (COMARA), cette rencontre s'inscrit dans le cadre des consultations que le groupe de travail "compétences scientifiques techniques et économiques pour un développement durable" du CCME a entamées auprès de la diaspora marocaine, indique vendredi un communiqué du Conseil.
Une cinquantaine de cadres scientifiques et ingénieurs du Grand Sud-est de la France sont attendus pour un échange de vues autour du thème de la mobilisation des compétences et de la participation effective des Marocains du monde au développement économique et social du Royaume.
Cette initiative vient confirmer la volonté du CCME d'associer la communauté marocaine à l'étranger et de promouvoir des stratégies innovantes pour la contribution de tous les Marocains à l'essor économique et social du pays, ajoute le communiqué.
Source : MAP
Le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur, a annoncé vendredi à Dakar, une série de mesures au profit des ressortissants marocains établis au Sénégal lors d'une rencontre avec les Associations représentant cette communauté forte de quelque 4.000 personnes.
Ces mesures concernent, notamment la mise en place d'une Fédération des Associations des Marocains au Sénégal qui fera office de "cadre fédérateur" et avec laquelle le ministère va engager un certain nombre de partenariats au profit de l'ensemble des Marocains installés dans ce pays, qui représentent la plus ancienne communauté de Marocains à l'étranger, a-t-il indiqué.
La seconde initiative porte sur l'octroi de bourses aux étudiants issus de familles marocaines installées au Sénégal, dans le cadre d'un nouveau programme qui vient d'être signé entre le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger et celui de l'Enseignement supérieur du Maroc, a-t-il ajouté, précisant que l'ambassadeur du Royaume à Dakar sera chargé de transmettre au ministère une liste de candidats à la bourse.
En outre, M. Ameur a annoncé l'organisation de colonies de vacances pour les enfants des Marocains établis au Sénégal, dans le cadre des universités d'été. A cet égard, il a convenu avec la communauté marocaine au Sénégal, d'établir une liste d'une trentaine de jeunes qui seront reçus l'été prochain dans leur pays d'origine.
Il a également annoncé l'organisation de "journées culturelles marocaines au Sénégal", ainsi que la possibilité de création d'une "Maison du Maroc" au Sénégal avec la participation de la dizaine d'Associations qui encadrent les Marocains dans le pays de la Teranga.
Au niveau des prestations à l'ambassade du Maroc à Dakar, il a fait savoir que le staff du personnel sera renforcé par un cadre chargé des services sociaux, outre l'accompagnement des personnes en situation difficile.
Source : MAP
Le ministre délégué auprès du premier ministre chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur, effectue, du 25 au 30 mars courant, des visites de travail au Sénégal et en Gambie.
Ces visites s'inscrivent dans le cadre du renforcement des liens de coopération entre le Maroc et les pays précités en vue de favoriser "une meilleure prise en charge des affaires de la communauté marocaine à l'étranger", indique jeudi un communiqué du ministère.
Durant ses visites au Sénégal et en Gambie, le ministre aura des entretiens avec les responsables gouvernementaux locaux en charge des affaires extérieures et de la migration portant sur la préservation des intérêts des marocains résidant dans les deux pays africains amis, souligne la même source.
M. Ameur tiendra aussi des réunions élargies avec les membres de la communauté marocaine résidant dans les pays précités pour s'enquérir de leur situation et leur faire part des récentes dispositions gouvernementales prises en leur faveur dans les domaines social, économique et culturel.
Source : MAP
Une rencontre sur la contribution des femmes migrantes d'origine marocaine au développement aura lieu, vendredi prochain, dans la capitale espagnole à l'initiative de l'Association socio-culturelle Ibn Batouta à Madrid.
Tenue dans le cadre de la célébration de la Journée internationale de la femme, cette rencontre est initiée sous forme d'une journée de réflexion et de travail pour analyser la situation des femmes migrantes marocaines, mettant en exergue leur contribution au développement des pays d'accueil et d'origine, a-t-on appris, jeudi, auprès des organisateurs.
Cette rencontre, organisée sous le signe "femmes marocaines devant le défi du développement", verra la projection d'un documentaire intitulé "Livre de famille" et l'organisation d'une table ronde sur la vision et le travail associatif réalisé en faveur des femmes migrantes marocaines en Espagne.
A cette occasion, un atelier sur l'approche genre, immigration et développement sera également organisé avec la participation de représentants du tissu associatif des immigrés marocains établis en Espagne.
Source : MAP
La 5e édition se déroulera du 8 au 11 avril 2010. Une programmation qui se consolide d’année en année, et qui devient pluri-artistique. Ainsi celui du 8 avril à 19h, sous la tente dressée place du Coquet, avec 26 musiciens du conservatoire de Saint Denis et de sa région, dirigés par la flûtiste Patricia Kraeutler sur des arrangements de Nasredine Dalil qui s’inspirent du répertoire populaire. Celui du 10 avril à 18h30, devant la Basilique, où se produira Baaziz, le Renaud algérien, dans son tour de chant « 10 ans de chaabi rock’n bled. ». Ou encore le 11 avril à 19 h, le récital de Kamel El Harrachi, mandoliniste qui perpétue la tradition de son père le mythique Dahmane El Harrachi. N’oublions pas le temps de la réflexion avec le colloque universitaire, ouvert au public le samedi 10 à 10h30 : « Maghreb des réalisatrices et leurs films », ainsi qu’une table ronde, animée par Sadia Saighi le samedi 1O à partir de 16 h : « Films de femmes, femmes de films » (avec des comédiennes : Nadia Kaci, Fettouma Bouamari, Biyouna, Zakia Tahiri…).
Programmation également itinérante et décentralisée, puisque les Ecrans 1 et 2 de la Place du Coquet à Saint Denis, diffuseront une part importante de leur programmation à Aubervilliers, La Courneuve, Romainville, Saint Ouen.
La gauche a défendu jeudi à l'Assemblée nationale une proposition de loi visant à accorder le droit de vote et d'éligibilité aux étrangers résidant en France lors des élections municipales.
La proposition de loi, signée par Jean-Marc Ayrault (PS), Patrick Braouezec (ex-PCF), Noël Mamère (Verts) et la rapporteure du texte, la socialiste Sandrine Mazetier, a reçu le soutien de l'ensemble des députés de gauche.
Mais le texte, qui sera soumis au vote mardi, n'a que très peu de chances de passer, la majorité des députés de droite y étant opposée.
"S'il était besoin d'un exemple de glaciation de la droite après sa défaite des régionales, le débat sur notre proposition de loi reconnaissant le droit de vote des étrangers aux élections locales l'a fourni", estime le groupe PS dans un communiqué.
"Dans le droit fil du débat sur l'identité nationale, la droite se crispe sur ses conceptions étroites de la citoyenneté et rejette jusqu'à l'idée même de demander aux Français de trancher la question par référendum comme le propose notre texte", poursuit le groupe PS.
Le député UMP des Alpes-Maritimes Lionnel Luca a, lui, dénoncé "un racolage méprisable" de la part de la gauche. "Si les étrangers en France veulent participer à la vie politique nationale, il leur suffit de demander leur naturalisation; ce qu'ils font sans aucun problème", estime-t-il dans un communiqué.
Source : Le Nouvel Observateur/AP
Un rapport de l’ONG Médecins sans frontières (MSF), rendu public ce jeudi, 25 mars, se montre alarmé sur le niveau de violences auquel sont confrontés les migrants d’Afrique subsaharienne au Maroc. 39% des personnes recensés par l’ONG en janvier 2010 ont affirmé avoir été agressés, et entre mai 2009 et janvier 2010, une femme sur trois venues consulter l’ONG à Rabat et à Casablanca a reconnu avoir été victime de violences sexuelles.
Outre une population étudiante subsaharienne relativement importante au Maroc, de nombreux migrants d’Afrique subsaharienne tentent de transiter par le Maroc pour aller dans différents pays de l’Union Européenne (UE). Mais le passage de plus en plus difficile des frontières extérieures de l’UE, dénoncé notamment par l’agence des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR), force nombreux d’entre eux à rester dans le pays. Dans l’absence de données officielles sur le séjour de migrants subsahariens au Maroc, MSF a effectué un recensement estimant le nombre de ceux-ci à 4500. Le rapport indique également que, dû à la crise économique et à des programmes de retour volontaire aux pays d’origine, ce nombre est en baisse depuis l’année dernière. Toutefois, le niveau de violences envers les migrants subsahariens n’est pas en baisse pour autant.
Les filles et jeunes femmes sont particulièrement exposées aux violences. Des témoignages recueillis par MSF attestent que le passage de l’Algérie au Maroc dans la région de Maghna et Oujda est un des moments les plus dangereux du périple migratoire. Dans une sorte de ping-pong humain, déjà dénoncé par le collectif d’associations Migreurop en 2008, des sans-papiers sont régulièrement arrêtés par les forces de l’ordre marocaines à Oujda et déposés en plein désert à la frontière entre le Maroc et l’Algérie. C’est là que des attaques et des viols par des bandits marocains armés ont lieu, comme le témoigne une victime dans le rapport. Dans ces endroits où l’état de droit semble inexistant, les femmes sont rendues à l’état de marchandise. Après son passage dans cette zone, un migrant subsaharien indique qu’ici, « tout se paye par le sexe. »
Les deux principales demandes exprimées dans le rapport sont d’une part, que les autorités marocaines mettent tout en œuvre pour faire respecter les droits humains et combattre ces violences, même au sein des forces de sécurité du Royaume. A la différence des pays de l’UE, le Maroc est signataire de la convention de l’ONU sur la protection des droits des travailleurs migrants et de leurs familles, mais semble accorder plus d’importance à sa propre population émigrée qu’aux droits des migrants dans le pays. D’autre part, MSF appelle les pays de l’UE à ne plus fermer les yeux sur les conséquences humaines catastrophiques d’une politique migratoire européenne de plus en plus restrictive.
Source : Yabiladi