jeudi 4 juillet 2024 12:29

Le mouvement grec d’extrême droite Aube Dorée a distribué de la nourriture gratuite aux résidents athéniens, mais uniquement à ceux détenteurs de papiers grecs, et pas aux immigrés.
Des pâtes, du lait, des pommes de terre et de l’huile ont été donnés à environ 500 Grecs qui s’étaient attroupés avec leurs pièces d’identité afin de prouver leur citoyenneté au Square Syntagma, mais les immigrés reçurent l’ordre de "dégager", selon un photographe.
Des volontaires du parti habillés en noir ont distribué la nourriture lors d’un évènement dont le but est d’adoucir l’image d’un parti comparé à des groupes néo-nazis.
La Grèce traverse sa cinquième année de récession avec une pauvreté et un chômage en hausse et Aube Dorée a pris sa place au sein du système politique grec avec ses attaques véhémentes contre les partis traditionnels et sa position ferme contre l’immigration.
Ses membres ont été accusés d’avoir été impliqués dans des attaques contre des immigrés et certains de ses responsables ont ouvertement déclaré leur admiration pour Adolf Hitler, et ce bien que le parti rejette l’étiquette néo-nazie.
Le soutien du public pour ce parti a été multiplié par 20 depuis les élections de 2009 et le parti a gagné 18 sièges sur un total de 300 aux élections parlementaires de juin dernier.
Un député du parti a ainsi déclaré :"Aube Dorée est un parti nationaliste et avant tout, nous nous occupons des grecs".
Le parti nie toute implication dans une augmentation récente des attaques contre les immigrés d’origine asiatique à Athènes et dans d’autres villes du pays, malgré les accusations d’activistes et de groupes de soutien aux immigrés.
"La nuit, ils battent les gens. Et la journée, ils distribuent de la nourriture. Ils exploitent la misère des gens pour gagner leurs votes. Ils sont ignobles", indique Petros Constantinou, élu municipal de gauche à Athènes.
2 Août 2012 , Barbara Donnelly
Source : Zinfo974

Pour son 20ème mois de ramadan, le Secours Islamique France (SIF) lance "Les tables du ramadan", un restaurant solidaire éphémère. L'association distribue près de 700 repas chaque jour à Saint-Denis (93). Retour sur une soirée aux côtés du SIF.
19h30, Porte de Paris. Installé dans un parking prêté pour l’occasion par la mairie, le SIF est présent tous les soirs devant la Bourse du travail de Saint-Denis (93). Sous le grand chapiteau, deux salles sont installées : une pour la cuisine et une dédiée à l’accueil des bénéficiaires. Deux services sont offerts, un pour les non jeûneurs, dès 20h, un autre vers 21h30, l'iftar, le repas de rupture du jeûne.
Le but ? « Faire de ces tables un restaurant solidaire durant tout le mois de ramadan, explique Samira Alaoui, chargée de projets. Nous voulons véhiculer les valeurs de partage, de générosité, et de non-rejet de l’autre ».
Autour de700 repas sont servis quotidiennement. Au menu, une entrée composée de soupe, chorba ou harira, mais aussi des plats plus consistants: viande, légume, riz. La priorité : offrir un repas chaud par jour à chacun. Aux quatre coins du chapiteau, les bénévoles s'activent. « Avec les Tables du ramadan on a créé les Tables du monde. Un moyen de faire un voyage culinaire et d’offrir une diversité de plats » souligne Djilali Benaboura, coordinateur des Missions sociales France.
Une thérapie contre les préjugés
20h. Progressivement, les visiteurs s’installent. En majorité des Roms, mais aussi des riverains ou des gens de passage. Mme Tessier habite à Saint-Denis, elle vient tous les jours, en famille. « A la maison je ne prépare qu’un repas, alors qu’ici on mange équilibré. On nous demande même de nos nouvelles et parfois on fait des rencontres conviviales. »
Mouloud, enseignant et travailleur social est de passage. Il est venu 2 fois depuis le début du Ramadan. « J’aime bien le côté solidaire. Je souhaite que cette initiative fasse des émules, ça peut faire évoluer l’humain. L’action sociale est une forme de thérapie contre les préjugés ».
Les discussions se mêlent aux rires et sourires largement affichés sur les visages. Dans la foule, Issa, ancien stagiaire au SIF, est venu prêter main forte. L’année dernière, il était membre de l’équipe de gestion de l’évènement. « Tout s’est bien passé, j’en garde un bon souvenir » se souvient-il.
21h30. Place aux jeûneurs ! Ici et là, femmes seules, hommes, travailleurs immigrés et étudiants remplissent la salle. Des gens souvent seuls, peu de familles. Medhi, bénévole préposé à l’accueil, distribue des tickets et Karim, en fond de salle, dirige les visiteurs vers les tables disponibles.
Une organisation bien rôdée
Entre 30 et 50 bénévoles se relaient de la cuisine à la mise en place du service. « Ils sont les piliers du programme, souligne Samira Alaoui. Ils mettent en place le dispositif, discutent avec les gens, servent les repas ». « Le point fort du SIF, c’est qu’il est ouvert à tous » souligne Tayeb Benferhat, chargé de projets insertion et urgence en Île de France.
Pour les déchets, une équipe de la mairie de Saint-Denis assure la collecte. Veolia fournit l’eau, EDF l’électricité, mais celle-ci est payante. « On a tout le confort d’un grand restaurant, avec au moins 40 tables » ajoute Djilali Benaboura.
En parallèle, le SIF intervient dans 19 prisons d’Île de France. 6 000 prisonniers reçoivent un colis de convivialité composé d'un set de correspondance, de dattes, d'huiles parfumées. Des interventions possibles et facilitées grâce aux partenariats noués avec les aumôniers musulmans et l’accord des directeurs de prison. Le SIF soutient aussi les associations Etudiants Musulmans de France et Jeunesses sans frontières de Marseille dans leur action de solidarité à travers la France.
2 Août, 2012, Moussa Diop
Source : RespetMag

En mer, une vie est égale à une autre. Ce principe de réciprocité vaut solidarité. Le droit marin pose le sauvetage en mer comme un principe inaliénable.
Mais l’emballement des politiques migratoires a modifié la donne. La folie du contrôle, de la surveillance et de la répression condamne, en Europe, ceux qui sauvent les migrants en mer, s’ils sont débarqués dans un pays dans lequel ils entrent illégalement.
Ces femmes et hommes se lancent sur la route parce que l’obtention d’un visa est devenue impossible. Ils prennent la mer par nécessité. Pour ce besoin essentiel du mouvement : si l’homme devait rester statique, il aurait des racines, pas des pieds. Ils prennent la mer pour fuir la guerre, la pauvreté, les persécutions. Ils prennent la mer parce qu’ils n’ont pas le choix et parce qu’ils veulent être libres.
La mer rassemble dans nos imaginaires un flot de mythes et de légendes. Le voyage initiatique d’Ulysse, l’esprit libre de Robinson Crusoe, l’arrivée des migrants européens en Amérique, les traversées en solitaire.... La mer est le lieu des héros, de la liberté et du passage. La mer porte la mémoire de ceux qui s’émancipent. Le plus grand exode maritime de l’histoire a eu lieu en 1975 : plus de trois millions de personnes ont fui la péninsule indochinoise sur des bateaux de fortune. L’occident s’était alors ému face au courage de ces combattants de la liberté.
Et voici ces nouveaux boat – people, naufragés de la mondialisation, bravant la mer, obligés par les contrôles des frontières à prendre des routes toujours plus longues et dangereuses. Quel regard posons nous sur eux ? Ils n’ont droit, au mieux qu’à notre commisération.
Il nous faut pourtant reconsidérer la force de celles et ceux qui ont eu le courage de tout quitter et d’affronter des territoires hostiles. Il nous faut écouter ces hommes et femmes qui ont "la pleine dignité de ceux que la vie gifle sans raison et qui restent debout" (Laurent Gaudé, Eldorado) : ils racontent une autre histoire du monde. Il nous faut retrouver l’hospitalité première des hommes en mer : l’hospitalité qui dit qu’il faut traiter l’autre comme soi même.
Migrant’scène prend la mer, pour en écouter la rumeur, pour prendre, depuis les océans, le pouls du monde et des migrations. Le festival aura lieu du 5 au 11 novembre à Rabat, au Maroc, et du 15 novembre au 2 décembre 2012 dans 35 villes en France. Comme chaque année, autour de débats, projections, concerts, spectacles, le festival invitera des artistes, chercheurs, migrants, citoyens d’ici et de là-bas, pour croiser les regards et permettre une approche sensible et humaine des migrations.
27 juin 2012
Source : Site du Festival

A quelques jours de la célébration de la journée nationale de l'émigrant qui revêt, cette année un intérêt tout particulier. En effet, compte tenu de la conjoncture actuelle caractérisée par la crise financière et économique des pays d'accueil, mais pareillement par la mise en pratique dans notre pays, de la nouvelle constitution, la problématique du phénomène migratoire présente une importance capitale. Nul doute que cette équation est , d'une complexité certaine. Plusieurs partie~ interviennent dans le secteur…Suite

Du fait des facilités d'entrée au Maroc, les Européens contournent les formalités de visa en faisant des allers-retours tous les trois mois _ Français, Turcs et Chinois arrivent en première position _ Le Maroc compte beaucoup moins d'étrangers qu'au début des années 60 et demeure essentiellement un pays d'émigration...Suite

L’accord de réadmission des émigrés entre le Maroc et L'UE traine depuis près de 12 ans. Les négociations sont au point mort. Hormis une petite contrepartie financière, l'accord avec L'UE ne présente pas de réeLs avantages pour Le Maroc. Entre-temps, des accords bilatéraux avec L'Espagne, l’Allemagne, L'Italie, La France ... continuent de régir Les questions de L'émigration clandestine...Suite

Le rituel se renouvelle à chaque période estivale : les offensives commerciales des banques pour capter la clientèle des Marocains résidents à l'étranger se multiplient. Mais cette année la concurrence est particulièrement acerbe. II faut dire que tous les établissements de la place ont plus que jamais besoin de cette manne dans l'actuel contexte de tensions sur les liquidités sans compter que le gâteau a tendance à se rétrécir avec la crise économique dans les pays d'accueil des Marocains résidents à l'étranger...Suite

Ce mois d'août est un mois de congé pas comme les autres, la période des grandes vacances coïncidant avec celle du mois de Ramadan. Les Marocains de la diaspora, qui revien nent au pays pour les vacances, s'y ressourcent. Heureux? A chacun son histoire et ses références du pays d'accueil. Voici celles d'Ahmed...Suite

Is sont partout. Et surtout là où on ne les attend pas. C'est un Marocain qui produit les plus grandes pop stars de la planète, c'est une Marocaine qui gagne l'Eurovision. Dans un autre genre, c'est une Marocaine qui a participé à la plus grande découverte scientifique de ces dernières années, le boson de Higgs,la fameuse particule de Dieu, qui explique pourquoi certaines particules ont une masse et d'autres pas. Et c'est un Marocain qui conçoit la première base habitée par l'homme programmée pour 2020 sur la lune. Un juif de Casa, un musulman de banlieue: ce sont deux Marocains qui font plier de rire les Français ... et un autre qui fait se bidonner les Canadiens.

Le dernier film de Nabil Ayouch a été primé dans le cadre de la 42e édition du festival du film Griffon à Salerme (Italie)…Suite

Aussi bien les marocains formant le personnel des grands hôtels que les ingénieurs et professeurs de Masdar City, le ramadan ne diffère nullement au plan professionnel du reste des mois de l'année. Les conditions de travail sont conçues de manière à rendre rentable l'effort déployé par les travailleurs tout en accomplissant parfaitement leurs devoirs religieux…Suite

L'annonce rapportée mardi par le ministre Rabah en accord avec le ministre des Affaires étrangères d'exempter un certain nombre de pays africains de visas est une excellente initiative. Visant à faciliter

Le Maroc et la Libye ont convenu de supprimer, à partir du 1er août, les visas pour les Marocains détenteurs de passeports diplomatiques, de service ou spéciaux, a indiqué mardi le ministère marocain des Affaires étrangères et de la Coopération.
Cet accord a été conclu lors d'une réunion, lundi à Tripoli, entre des représentants des administrations concernées des deux pays. Ladite réunion a été consacrée à l'examen des possibilités pouvant améliorer l'entrée et l'établissement des ressortissants, marocains ou libyens, dans le territoire de l'autre pays, a précisé le ministère dans un communiqué.
L'accord prévoit également de poursuivre la coordination en vue de supprimer les visas pour les citoyens marocains détenteurs de passeports ordinaires dès le rétablissement de la sécurité et l'instauration des institutions compétentes en Libye, ajoute la même source.
Après avoir examiné ce sujet sous ses différents aspects, y compris les difficultés soulevées par certaines procédures prises au niveau national ou celles ayant fait l'objet d'accord sur leur application, la rencontre a abouti, selon la même source, à faciliter le franchissement des frontières par les citoyens des deux pays et la remise de titres de séjour et des visas autorisant l'établissement conformément aux lois et aux réglementation en vigueur dans chaque pays.
En attendant la réunion, dans les plus brefs délais, de la Commission mixte maroco-libyenne des affaires consulaires et sociales, les deux pays, souligne la même source, se sont mis d'accord sur la mise en place d'une commission locale, composée de représentants de services libyens compétents et de l'ambassade marocaine ainsi que du Consulat du Royaume à Tripoli, pour soutenir les efforts déployés par l'ambassade et les deux consulats à Tripoli et Benghazi destinés à régler les cas urgents des Marocains disparus ou détenus, ceux ayant perdu leurs logements et leurs biens ou ceux qui attendent l'obtention de visas pour rentrer en Libye qu'ils avaient quittée sous la contrainte des évènements lors de la révolution.
31 Juillet 2012
Source : atlasinfo

Cinq agents de la police locale de Calafell, dans la région de Tarragone (nord-est de l'Espagne), ont été blessés lors d'affrontements avec un groupe de vendeurs ambulants, d'origine subsaharienne, a annoncé, mercredi, la municipalité de cette ville catalane.
Les incidents ont éclaté mardi soir lorsqu'une unité de la police locale de cette station balnéaire très prisée des touristes étrangers est intervenue pour saisir un lot de produits de maroquinerie de contrefaçon qu'un groupe d'immigrés subsahariens proposait à la vente dans l'enceinte de la marina, a indiqué le communiqué.
Mécontents de voir leur marchandise confisquée, les jeunes subsahariens s'en sont alors pris aux agents de la police locale dont cinq éléments ont été blessés, a précisé la même source, sans fournir aucune indication sur le degré de leurs blessures.
Cette opération s'est soldée par l'interpellation d'un mis en cause et la saisie d'une importante quantité de produits contrefaits. Trois autres plaintes pour vente illégale et manque de respect aux autorités ont été déposées auprès de la justice par la police locale de la ville.
Les autorités catalanes, soucieuses de préserver l'image de la Catalogne en tant que destination de choix pour le shopping de luxe en Espagne, mènent une lutte implacable contre le trafic des produits de contrefaçon.
1er août 2012
Source : MAP

La Grèce va tripler le nombre de ses gardes-frontières avec la Turquie, dans le Nord-est, pour parer à un éventuel flux d'immigrés venant de Syrie, a-t-on appris mercredi de source policière.
Au total 1.800 gardes-frontières contre 600 actuellement vont s'installer au département frontalier d'Evros, après des mutations par d'autres régions, selon cette source.
Pays traditionnellement arabophile, la Grèce a été parmi les derniers pays européens à fermer la semaine dernière son ambassade à Damas en raison de l'aggravation du conflit en Syrie.
Situé à l'extrème sud-est de l'Europe, la Grèce est depuis plus d'une décennie un passage fréquent pour les migrants venant d'Asie ou d'Afrique à destination de l'Europe occidentale.
Par ailleurs, la police grecque a proposé mardi la mutation de 1.500 policiers, escortant jusqu'ici des chefs de partis, des ministres, des députés ou des maires, vers des postes visant à combattre la criminalité, qui a connu une hausse récemment pour cause de la crise.
"L'escorte policière ne sera obligatoire que pour le Président de la République, le Premier ministre et les juges de la cour suprême", a indiqué Christos Manouras, porte-parole et vice-directeur de la police, cité dans un communiqué.
Il a également souligné que la police ne serait plus responsable de l'intérieur du parlement mais seulement de l'extérieur du bâtiment, situé dans le centre d'Athènes et qui a été une cible récurrente des manifestants anti-austérité ces dernières années.
Toutefois, M. Manouras a précisé que tous ces changements doivent être approuvés par le président du Parlement et par un décret présidentiel en ce sens.
01 août 2012
Source : AFP

Des néonazis de Chryssi Avghi (Aube Dorée) s’en sont pris mercredi aux immigrés passant sur la place Syntagma, dans le centre d’Athènes, lors d’un rassemblement organisé par ce parti pour distribuer des vivres aux Grecs souffrant de la crise.
Devant au moins deux députés de cette formation, qui est entrée au parlement grec suite aux récentes élections du 17 juin avec 7 % des voix et dix-huit élus, les membres de Chryssi Avghi criaient aux immigrés "de quitter la place", selon un photographe de l’AFP présent sur les lieux.
Les membres de cette formation sont accusés de plusieurs attaques xénophobes et racistes, bénéficiant souvent de l’impunité policière et judiciaire. Ilias Kasidiaris, député et porte-parole du mouvement, était présent à ce rassemblement d’environ 500 personnes où seuls les Grecs montrant leur carte d’identité "avaient droit" aux paquets de pâtes, lait, pommes de terre ou huile distribués.
Ilias Kasidiaris avait provoqué un tollé, en juin, après avoir frappé au visage une députée de gauche et jeté un verre d’eau au visage d’une autre, lors d’une émission télévisée. Des membres de Chryssi Avghi ont également insulté le dirigeant d’un bataillon de forces anti-émeutes, présentes près de la place, qui leur avait demandé de quitter les lieux, et s’en sont pris au maire d’Athènes, Georges Kaminis.
"L’avocat des clandestins (M. Kaminis) n’a pas de problème quand il voit la ville historique d’Athènes se ridiculiser avec des défilés de sans-culottes et de vendeurs ambulants clandestins", a indiqué un communiqué du parti.
Chryssi Avghi a été épinglé par plusieurs organisations de défense des droits de l’Homme, dont récemment Human Rights Watch (HRW) et le Conseil de l’Europe. HRW a demandé en juillet des "mesures immédiates" à Athènes contre la propagation de la violence xénophobe, dénonçant "l’inaction policière" mais aussi l’inertie judiciaire et politique.
Nils Muiznieks, Commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe, a estimé que cette formation était "plus ouvertement extrémiste et nazie dans ses opinions que n’importe quel autre parti en Europe".
2/8/2012
Source : Lalibre.be/AFP

Manuel Valls s'est dit "indigné" par la profanation dont a fait l'objet en plein ramadan la mosquée de Montauban devant laquelle ont été découvertes deux têtes de cochon mercredi matin, dans une lettre adressée au président régional du rassemblement des musulmans de France.
"En ma qualité de citoyen et de ministre chargé des cultes, je ne peux que m'indigner devant un acte aussi révoltant qui porte atteinte à la dignité des musulmans de France et choque l'ensemble de nos compatriotes attachés aux valeurs de tolérance", écrit le ministre de l'intérieur à Mohamed Hajji.
Faisant part de sa "vive émotion", il assure le président de la mosquée de Montauban de sa "totale détermination et de celle des services de police en charge de l'enquête à identifier les responsables de cet acte indigne afin de les déférer devant la justice".
02.08.2012
Source : Le Monde.fr avec AFP

Marche arrière à la mairie de Gennevilliers (Hauts-de-Seine). Après avoir suspendu en juillet quatre animateurs de colonie de vacances qui faisaient le ramadan, le maire PCF a estimé que l’article de leur contrat de travail imposant de bien se nourrir a été «mal interprété». Jacques Bourgoin a donc décidé de ne pas l’imposer aux animateurs des colos du mois d’août. Mais les quatre restent suspendus.
Le problème ne date pas d’hier. La plaie est ouverte depuis le 25 août 2009. En séjour dans la Nièvre, cinq ados accompagnés de leur animatrice grimpent dans un minibus pour rejoindre le lac des Settons. L’allure est bonne, l’ambiance aussi. Il est 17 heures, l’animatrice s’endort au volant. Le minibus se couche dans un fossé. Les six passagers sont blessés, l’un d’entre eux grièvement. Aujourd’hui, il en garde des séquelles, son bras est à moitié paralysé. Un choc à Gennevilliers.
Contrôle. Les causes du malaise de l’animatrice ne sont pas connues, et ne le seront jamais. Toujours en procès avec les familles, la mairie retiendra seulement que la jeune femme était à jeun. L’accident s’est déroulé en pleine période de ramadan. Ni eau ni nourriture du coucher au lever du soleil.
Depuis, tous les contrats des animateurs ont été modifiés. Une clause nouvelle a fait son apparition, à l’article 6 : «L’animateur veille à ce que lui-même, ainsi que les enfants participant à la vie en centre de vacances, se restaurent et s’hydratent convenablement, en particulier durant ses repas, et doit être en pleine possession de ses moyens.» Même si le mot ramadan n’est jamais mentionné, ni dans les contrats ni lors des entretiens d’embauche, c’est bien de cela qu’il s’agit. Les quatre animateurs ont donc été suspendus au lendemain d’une visite de contrôle d’un responsable le 20 juillet, premier jour du ramadan. En off, la mairie explique : «Compte tenu de l’intensité et de la rythmique de la colo, ne pas s’alimenter et ne pas s’hydrater peut assez rapidement altérer la patience et favoriser l’irritabilité des encadrants, et donc avoir une incidence sur la qualité de la pédagogie du séjour.»
Au programme de la colo : surf, skate, rando à vélo… Les journées à Port-d’Albret (Landes) peuvent êtres longues, et les gamins, âgés de 9 à 15 ans, réclament l’attention des animateurs dès 7 heures du matin jusqu’à environ minuit. Mais Samir, l’un des quatre «suspendus», ne voit pas le ramadan comme un handicap. «C’est vrai qu’on peut avoir des petits moments de fatigue, mais c’est la même chose pour une personne qui a trop mangé à midi et qui aura un coup de barre vers 15 heures», dit l’instituteur de 28 ans. Avant de jouer habilement avec le contrat : «On a toujours respecté notre contrat. On s’est toujours bien hydratés pendant les repas. Un le matin et un le soir.»
Avant le revirement de la mairie, l’avocat des quatre jeunes menaçait de la traîner devant les prud’hommes. Pour Me Mohand Yanat, l’article 6 n’avait rien de légal. «Seuls trois motifs permettent de rompre un CDD : l’inaptitude physique, la faute grave ou la force majeure. Or, l’inaptitude physique doit être constatée par un médecin. Ce n’était pas le cas ici, aucun protocole n’a été respecté», explique-t-il. En attendant, «l’incompréhension» et la «colère» demeurent chez les quatre jeunes toujours suspendus, même si leurs salaires seront versés. Samir se dit pris dans une spirale : «Je suis complètement dépassé par la tournure des événements. Je ne m’attendais pas à une telle pression médiatique, je cherchais simplement à savoir si j’étais dans mon droit.»
Plainte. Hier, plusieurs associations sont venues les soutenir. Le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) a même prévu une manifestation symbolique samedi soir : rompre le jeûne devant la mairie de Gennevilliers. De son côté, le Conseil français du culte musulman envisage une plainte pour discrimination. La mairie de Gennevilliers a ses soutiens, parfois inattendus, comme celui du Front national. Elle a reçu des appels de parents de toutes confessions disant «comprendre leur démarche». Pas sûr que ça suffise à éteindre le feu.
31 juillet 2012, RACHID LAÏRECHE, CÉLIA LEBUR
Source : Libération

À la veille de la journée nationale des Marocains résidant à l’étranger, prévue le 10 août, le ministre chargé des Marocains résidant à l’étranger vient à la rencontre de ces derniers dans différentes régions du Royaume. La province de Khouribga a été une des étapes de son itinéraire.
Le siège de la province de Khouribga a abrité mercredi 25 juillet une séance élargie consacrée aux associations des Marocains résidant à l’étranger. Présidée par Abdellatif Maâzouz, ministre délégué auprès de chef du gouvernement, chargé de la Communauté marocaine résidant à l’étranger, en présence du gouverneur de la province. Abdellatif Chadali, des autorités locales, civiles et militaires, des élus et des chefs des services extérieurs.
Dans son intervention, le gouverneur de la province s’est félicité de l’organisation d’une telle réunion en la présence d’un membre du gouvernement, au profit d’une population à laquelle S.M. le Roi Mohammed VI accorde un grand intérêt.
Dans ce sens, il a précisé que toutes les mesures étaient prises par les autorités locales, civiles et militaires, pour résoudre leurs problèmes à tous les niveaux. «Il est du devoir de chaque responsable, a-t-il précisé, de veiller sur les biens de nos MRE, de les encadrer et de leur faciliter toutes les procédures dans les établissements publics et privés». Le gouverneur a exposé les volets socioéconomiques de la province auxquels les MRE sont invités à participer en investissant. Il a de même annoncé un programme d’animation sociale, culturelle, religieuse et sportive, prévu à l’occasion de leur séjour à Khouribga.
Par la suite, le ministre, Abdellatif Maâzouz, a axé son intervention sur l’intérêt que porte S.M. le Roi
Mohammed VI à la communauté marocaine résidante à l’étranger et sur la nouvelle Constitution qui comprend spécialement 5 articles concernant les MRE. Il a ensuite parlé du programme du gouvernement et des secteurs dans lesquels ils peuvent réussir leurs projets, notamment ceux liés aux routes, au tourisme, à l’artisanat, à l’agriculture, au commerce et au bâtiment. «Pour cela, a-t-il insisté, les instructions sont formelles pour que les RME passent tout d’abord de très bonnes vacances, c’est pourquoi nous mettons tout en œuvre pour la simplification de toutes les procédures à travers l’encadrement, l’accompagnement, la décentralisation, la garantie des droits de chacun et surtout le renforcement des moyens et des modes de communication».
Abdelatif Maâzouz a affirmé que les consulats du Royaume à travers les pays étrangers recensaient plus de 3 millions marocains inscrits et des études sont en cours pour aménager ces consulats et les doter des moyens matériels et humains pour servir les MRE dans d’excellentes conditions. Les membres des associations des MRE se sont félicités des mesures prises à leur avantage et ils ont souhaité encore plus de simplification des procédures et un encadrement de proximité à tous les niveaux.
La nouvelle Constitution comprend 5 articles destinés aux RME
600 000 Marocains en Italie, dont la majorité est originaire de la région de Khouribga
3 400 000 RME sont inscrits dans les registres des consulats marocains à l’étranger
Le site web destiné aux RME fonctionne avec 5 langues
La création des entreprises ne doit pas dépasser un délai de 24 heures (48 heures pour la société anonyme)
Les discussions sont en cours au sujet des pensions des retraites des résidents à l’étranger.
1 Août 2012 ,  Farid Bennar
Source : LE MATIN

La mairie de Gennevilliers renonce à imposer à ses animateurs de déjeuner pendant le ramadan, face à l'indignation soulevée par la suspension de quatre employés qui jeûnaient.
La mairie communiste avait imposé aux animateurs, dans leur contrat de travail, de se nourrir et de s'hydrater "convenablement en particulier durant les repas", pour que ceux-ci soient "en pleine possession de leurs moyens physiques", au nom de la sécurité des enfants.
Pour le maire Jacques Bourgoin, l'article litigieux du contrat a été "mal interprété". "Pour apaiser le débat", il a décidé de ne pas l'imposer au mois d'août, explique la mairie dans un communiqué. En revanche, "pour conserver ses exigences en termes de sécurité physique des enfants", elle renforcera les contrôles dans ses centres de vacances.
La mairie avait introduit cette mesure à la suite "d'un accident qu'il y a eu il y a deux ans, où deux enfants avaient été blessés parce que la conductrice du mini-bus, qui jeûnait, avait fait un malaise", a expliqué l'édile à l'AFP.
"C'est pour cela qu'on a ajouté cet article au contrat de travail mais comme l'article apparaît pour certains discriminatoire, on souhaite que le débat soit posé de manière sereine" à la rentrée, a poursuivi le maire.
Les quatre animateurs suspendus au lendemain d'une visite de contrôle d'un responsable le 20 juillet, premier jour du ramadan, et ce jusqu'à la fin d'un séjour qui vient de s'achever, envisagent quant à eux de porter l'affaire en justice, soutenus par la communauté musulmane, indignée.
ingérence dans la vie privée
"On réfléchit à aller devant les prud'hommes pour avoir des réponses claires à nos questions: Est-ce qu'une personne a le droit de ne pas manger le midi? Est-ce que les médecins qui pratiquent le ramadan mettent en danger la vie de leurs patients?", a expliqué à l'AFP Samir, directeur adjoint de la colonie de vacances, qui n'a pas souhaité donner son patronyme.
"On trouve que c'est injuste et inadmissible", a-t-il commenté, se félicitant malgré sa colère que "le débat ait lieu".
"L'argument de la sécurité était une justification à tout prix d'une décision regrettable et contestable", a dénoncé le député socialiste du secteur de Gennevilliers Alexis Bachelay, qui a dit "réclamer le droit à l'indifférence" pour tous les citoyens.
Pour le président du CFCM, Mohammed Moussaoui, la suspension des moniteurs "est de nature à porter atteinte à leur liberté religieuse". Abdallah Zekri, président de l'observatoire contre l'islamophobie, une composante du CFCM, assure à l'AFP n'avoir "jamais vu de problèmes pareils".
"Est-ce qu'on fait sortir des terrains de football les joueurs qui pratiquent le ramadan, est-ce qu'on empêche les musulmans pratiquants de participer aux JO? C'est une ingérence dans la vie privée des gens", s'insurge M. Zekri, précisant que "l'observatoire se réserve le droit de porter plainte pour discrimination".
Samedi, une manifestation est prévue devant la mairie de Gennevilliers, ainsi qu'un iftar, repas de rupture du jeûne, dans la soirée.
En 2009, environ 70% des musulmans de France (estimés à 3,5 millions, dont environ 800.000 pratiquants réguliers), déclaraient observer le ramadan, contre 60% il y a 20 ans, selon un sondage Ifop.
Mohammed Moussaoui rappelle que des "centaines de millions de personnes" observent le jeûne sans "frein à l'exercice de leur activité professionnelle", a-t-il dit à l'AFP. "La jurisprudence musulmane a prévu des aménagements pour les personnes qui en jeûnant mettent leur santé en péril".
Le respect du jeûne est imposé aux croyants adultes, mais femmes enceintes ou nourrices, malades, voyageurs en sont dispensés à condition de s'y soumettre dès qu'ils sont à nouveau en état de le faire.
31/7/ 2012
Source : AFP

Le ministère Citoyenneté et Immigration Canada (CIC) a lancé mardi une consultation publique pour savoir ce que pensent les citoyens vis-à-vis du niveau d’immigration et des immigrants au pays.
« L’immigration économique est reconnue comme étant l’un des objectifs clés en matière d’immigration pour assurer la croissance économique à long terme du Canada. Quel rôle l’immigration peut-elle jouer pour appuyer l’économie du Canada? » demande-t-on notamment dans un questionnaire d’une trentaine de minutes à remplir en ligne sur le site internet du ministère.
Les Canadiens sont invités à donner leur opinion sur la répartition de l’immigration dans les trois principales catégories, à savoir l’immigration économique, le regroupement familial et les réfugiées et les personnes protégées à titre humanitaire.
Les résultats de ce sondage seront publiés à l’automne ou à l’hiver prochain, peut-on lire sur le document d’information sur le site du CIC.
31 juillet 2012
Source : Journal du Montréal /Agence QMI

Entretien avec Chakib Bouallou, président du Conseil franco-marocain des ingénieurs et scientifiques
Libé : Vous avez organisé dernièrement à Paris la Convention CFMIS «Expériences des compétences scientifiques et médicales marocaines à l’étranger dans le domaine de la santé rurale et le développement humain au Maroc», quel était l’objectif de cette rencontre ?
Cette convention avait pour objectif de faire le point sur les expériences des compétences scientifiques et médicales marocaines à l’étranger dans le domaine de la santé rurale et le développement humain au Maroc. La première table ronde a concerné les compétences médicales en termes de services dans le cadre du programme de maintien sur place des populations des quartiers d’habitat insalubre. La seconde table ronde s’est intéressée à la promotion des soins de santé en milieu rural et a traité aussi la question de la politique de santé pour la prise en charge de la dépendance au Maroc. La troisième table ronde était consacrée au projet d’unité de soins mobiles pour le monde rural et l’évaluation des expériences déjà initiées. Cette première rencontre a eu lieu le 24 mars dernier, le Club «Santé, Nutrition & Agro-Alimentaire», l’un des clubs du Conseil franco-marocain des ingénieurs et scientifiques a ensuite co-organisé avec le Réseau santé des Marocains du monde (RSMM) le 23 juin les Assises de la santé au Maroc qui ont traité « Les enjeux et défis du système de santé au Maroc ».
Est-ce que vous êtes satisfait des travaux de la convention organisée à Paris?
Oui, totalement, les conclusions de cette convention sont d’une lucidité certaine. Nous préconisons un investissement et une participation active des compétences marocaines de l’étranger au sein de projets innovants, pilotes qui intègrent à la fois la santé, l’éducation et l’environnement mais nous avons surtout appelé à une puissante volonté politique de changement ! Une grande satisfaction est la constitution du Réseau santé des Marocains du monde qui a été annoncée le 23 juin à Paris et qui s’est doté d’un service de communication qui ne manquera pas d’apporter toutes les précisions nécessaires concernant ses missions et son fonctionnement.
Aujourd’hui, est-il facile de mener des projets avec les pouvoirs publics dans le pays d’origine ?
Malheureusement, il est aujourd’hui très difficile de mobiliser les scientifiques et experts établis à l’étranger, le Maroc doit s’engager dans une voie très originale qui fait l’objet d’un suivi scientifique avec comme objectif: contribuer, depuis l’étranger, au développement scientifique, technique, socioéconomique et culturel du Maroc. Pour un certain nombre de compétences expatriées, il faut avoir le courage de dire qu’elles sont irrémédiablement perdues pour le Maroc.
Quel regard portez-vous en tant qu’association sur la politique du Maroc envers les compétences à l’étranger ?
C’est un regard très critique, le bilan est maigre, rien n’a été fait ! Quelques rencontres sur les compétences sans suivi ni suite à donner et un rapport-rappel sur les volontés affichées des différents gouvernements. Or, je le répète, une fois de plus, ce qu’il faut c’est l’élaboration d’instruments permettant de créer des réseaux qui fédèrent les experts expatriés. Les activités doivent s’organiser à partir de réseaux et de nœuds en liaison avec des programmes et équipes nationaux clairement identifiés. Bien entendu, il faut assurer une coordination générale du réseau et créer un réseau de communication électronique via Internet qui permet l’échange d’informations pour la recherche de données ou l’évaluation de programmes scientifiques et techniques dans le cadre de projets communs ou tout simplement une formation continue !
Concrètement, il faut établir des cartes informatiques de la technologie et l’ingénierie, les sciences naturelles et exactes, la médecine et les sciences de la santé, les sciences de la terre et de l’environnement, etc. A travers ces cartes, on peut trouver soit les partenaires recherchés, soit définir les thématiques porteuses moyennant des indicateurs et des méthodes qui permettent de détecter les compétences requises.
Connaissez-vous une ou des expériences réussies de transfert de savoir par la communauté établie à l’étranger vers son pays d’origine ?
La réponse à cette question est apportée par les nouveaux pays industrialisés (NPI: Indonésie, Thaïlande, Philippines, Viêt-Nam, Mexique, Chili, Colombie, Chine, Inde, Brésil, Afrique du Sud et Turquie) qui tentent de réintégrer leurs scientifiques établis à l’étranger et qui ont réussi à rapatrier systématiquement une grande partie. L’installation de fortes infrastructures locales pour les recevoir est la base de ces politiques de retour. Une telle stratégie suppose une capacité qui fait défaut dans la plupart des pays en développement. Il existe des voies alternatives afin de soutenir des missions temporaires de consultance scientifique ou technique réalisées par des chercheurs expatriés dans leur pays d’origine. Le Pnud (Programme des Nations unies pour le développement) conduit depuis 1977 et le programme Totken (Transfert de connaissances par l’intermédiaire de nationaux expatriés).
Est-ce que le Maroc pourra compter sur ses compétences établies dans le reste du monde pour son développement local ?
Oui, à condition de trouver des réponses sérieuses et pérennes à deux questions: quelle est la stratégie de mise en réseau des compétences expatriées ? Comment associer une population tellement dispersée et orienter ses potentialités multiples sur des thèmes stratégiques pour le Maroc ? Dans ma réponse sur les compétences, je fais des propositions qui répondent à ces questions essentielles.
Entretien réalisé par Youssef Lahlali
1 Août 2012, Youssef Lahlali
Source : Libération

L'Association des professionnels marocains en Amérique (AMPA), a organisé dernièrement sa première conférence à la Silicon Valley sur le thème de l'entrepreneuriat technologique et de la création des sociétés Start-up.
La conférence, tenue à l'Université Stanford à Palo Alto en Californie (Ouest des Etats-Unis), a rassemblé des entrepreneurs et investisseurs de l'industrie de la haute technologie installés aux Etats-Unis, au Canada et au Maroc, venus s'informer et bénéficier du savoir-faire de la Silicon Valley, haut lieu des industries de pointe aux Etats-Unis, indique un communiqué de l'AMPA parvenu lundi à la MAP.
Cette rencontre visait ainsi à faire la lumière sur les bonnes pratiques pour le lancement de Start-up et à encourager la délocalisation de ses entreprises et l'externalisation de leurs procédures IT (Technologies de l'information) au Maroc, selon la même source.
L'évènement a également permis aux participants de s'informer des expériences réussies en la matière et couvert plusieurs thématiques, y compris le développement d'un "business plan" technologique et les financements de type "Venture Capital".
Les participants ont ainsi pu profiter du coaching, de l'expertise et des conseils pratiques des différents intervenants pour pouvoir lancer, financer et développer leurs propres Start-up.
Le président de l'AMPA, Yassir Abousselham, cité dans le communiqué, a souligné à cette occasion l'engagement de son association à continuer à organiser des évènements similaires à même d'avoir un "impact positif sur le développement professionnel de nos membres et encourager les échanges économiques entre les Etats-Unis et le Maroc".
30 juil 2012
Source : MAP

Quelque 1.000 réfugiés libériens, établis en Cô te d'Ivoire depuis plusieurs décennies, ont été rapatriés dans leur pays, indique dimanche le haut commissariat des Nations-Unies pour les Réfugiés (HCR), cité par l'agence de presse Chine Nouvelle.
Etablis dans la région de Tabou (sud-ouest frontalier), ce groupe de Libériens a été rapatrié par le personnel du HCR vers la localité de Harper, au sud du Libéria, selon la même source.
Les autorités administratives de Tabou ont salué la "décision courageuse" des candidats au rapatriement volontaire dont certains étaient établis en Cô te d'Ivoire depuis plus de 20 ans.
"Bien intégrés dans les communautés d'accueil, ces réfugiés avaient un apport important dans l'économie locale", a relevé l'adjoint au préfet de Tabou, Joseph Ouattara.
L'organisation internationale pour les migrations (OIM) avait lancé une vaste opération de rapatriement volontaire concernant 15.000 réfugiés libériens en Côte d'Ivoire.
29 juil 2012
Source : APS

Le ministre français de l'Intérieur, Manuel Valls, a annoncé mardi qu'un projet de loi était en préparation afin de permettre la rétention administrative des immigrés clandestins pendant 12 heures, la justice ayant déclaré illégale leur mise en garde à vue.
Le 5 juillet la cour de cassation, la plus haute juridiction française, avait conclu qu'il était désormais illégal de placer des clandestins en garde à vue (24 heures, renouvelables une fois) pour le seul motif de séjour irrégulier, se conformant au droit européen.
Les policiers ne disposent donc plus que des quatre heures d'un contrô le d'identité ou d'une audition libre pour engager la procédure préalable à une éventuelle expulsion.
"Un projet de loi sera proposé au Parlement avant la fin du mois d'octobre qui créera un régime spécifique de retenue administrative portant à douze heures le délai pour vérifier la situation d'un étranger", a annoncé mardi M. Valls, dans un discours prononcé devant les préfets et communiqué à l'AFP.
"C'est essentiel pour l'efficacité de notre politique d'éloignement", a assuré le ministre.
M. Valls a par ailleurs souhaité que soit menée "une action résolue contre la fraude documentaire et les filières de travail clandestin".
Une circulaire sur les critères de régularisation des sans-papiers sera transmise aux préfets à la rentrée, a-t-il dit.
Le ministre a par ailleurs annoncé qu'il avait demandé à l'Inspection générale de l'administration un audit sur l'accueil des étrangers en préfecture, que les associations jugent souvent indigne.
31 juil 2012
Source : AFP

Le Premier ministre français, Jean-Marc Ayrault, s'est prononcé mardi pour l'attribution de titres de séjours "pluriannuels" aux étrangers en situation régulière en France, pour favoriser leur intégration dans le cadre de la nouvelle politique migratoire de son gouvernement qui se veut "équilibrée".
"J'ai demandé au ministre de l'Intérieur (Manuel Valls) de conduire une réflexion en ce sens. Notre pays est un pays d'intégration, avoir une politique ferme en matière d'immigration n'est pas contradictoire, je dirai même que c'est la question même de la cohérence qui est en cause", a-t-il souligné lors d'une réunion avec les préfets à Paris.
Ce travail engagé permettra de "créer un titre de séjour pluriannuel afin de justement sécuriser les étrangers qui réunissent toutes les conditions pour séjourner légalement sur notre territoire", a-t-il précisé.
Celui-ci devrait être porté à trois ans, contre un an actuellement.
Par ailleurs, M. Ayrault a exprimé son soutien à son ministre de l'Intérieur qui souhaite revenir sur les critères de naturalisation introduits "subrepticement" par son prédécesseur Claude Guéant, s'attirant ainsi les foudres de l'opposition de droite qui l'accuse de porter atteinte à la cohésion sociale.
"On ne peut pas d'un côté parler d'intégration et rendre encore plus compliqué l'accès à la nationalité de ceux qui le veulent, il ne s'agit pas d'en faire un billet automatique, bien sûr que non, mais c'est un message fort et qui, je crois, ne peut qu'aider à la stabilité et faire bien la différence entre tous ceux qui sont en situation irrégulière et ceux qui souhaitent vraiment s'intégrer et qu'il faut encourager", a affirmé le chef du gouvernement français en réponse à ces critiques.
Il a assuré défendre "une approche à la fois sobre et digne sur l'immigration dans un esprit de responsabilité et d'efficacité avec le même souci constant du respect des valeurs de la République (française)".
Dans le cadre de cette approche "équilibrée", il prô ne "fermeté et détermination" en matière de lutte contre l'immigration irrégulière et les filières de travail clandestin "dans le respect des principes bien sûr qui s'imposent à nous et notamment des engagements internationaux de la France", a-t-il souligné.
31 juil. 2012
Source : MAP

Les ambassades du Royaume à l'étranger ont offert, lundi soir, de brillantes réceptions à l'occasion de la commémoration du 13ème anniversaire de l'intronisation de SM le Roi Mohammed VI.
Ainsi, le chargé d'affaires à l'ambassade du Maroc à Ryad, Mustapha Belhaj, a offert une réception marquée par la présence notamment de Nasser Ibn Abdulaziz Al-Daoud, Vice-gouverneur de l'Emirat de Ryad, de nombre de diplomates accrédités en Arabie Saoudite et d'une pléiade de responsables et de personnalités du paysage économique et culturel saoudien.
L'assistance a saisi cette occasion pour formuler ses voeux de santé et de bonheur au Souverain et de prospérité au peuple marocain.
Pour sa part, l'ambassadeur du Maroc aux Emirats arabes unis (EAU), Mohamed Ait Ouali a mis en avant, lors d'une réception organisée à cette occasion, les différentes réalisations du Royaume depuis l'accession de SM le Roi au trô ne de Ses glorieux ancêtres en 1999. Il a, à cet effet, passé en revue les réformes mis en oeuvre en vue de "la promotion de la situation des femmes, la protection de la famille, la consécration des droits de l'Homme, l'ancrage d'une régionalisation avancée, la structuration du champ religieux et le développement des secteurs du tourisme, de l'industrie, de l'agriculture, et des énergies renouvelables".
Nombre de responsables émiriens ont salué, en marge de cette cérémonie, le développement que connaît le Royaume sous le règne de SM le Roi Mohammed VI, et ce, sur plusieurs niveaux, se félicitant, par la même, de l'"excellence" des relations bilatérales.
Par ailleurs, l'ambassadeur du Maroc au Royaume Hachémite de Jordanie, Lahcen Abdelkhalek, a organisé une brillante réception rehaussée par la présence de membres du gouvernement jordanien, de parlementaires, d'ambassadeurs, de chefs de missions diplomatiques accréditées à Aman, de représentants de la communauté marocaine établie en Jordanie, de politiques et de syndicalistes.
Les personnalités ayant pris part à cette commémoration ont prié l'ambassadeur marocain de transmettre au Souverain l'expression de leurs félicitations et voeux de progrès et de prospérité au Maroc, faisant part de leur admiration à l'égard de la mutation et des réformes engagées depuis l'intronisation du Souverain.
A Tunis, l'ambassadeur du Maroc, Najib Zerouali El Ouarti, a souligné, lors d'une réception offerte à cette occasion, que la monarchie au Maroc, ayant fait face durant des siècles à de multiples défis, trouve ses fondements dans le sentiment d'appartenance à la nation, l'alliance indéfectible entre le Roi et son peuple et la symbiose régissant les liens entre les différentes composantes de la société marocaine.
Le diplomate marocain a mis en exergue la volonté commune du Royaume et de la Tunisie "de passer de la simple coopération à un partenariat étroit", et de "travailler conjointement en vue de concrétiser l'Union maghrébine".
Cette cérémonie a été ponctuée par la présence du président tunisien provisoire, Moncef Marzouki, du chef du gouvernement provisoire, Hamadi Jebali, et du président de l'Assemblée nationale constituant, Mustapha Ben Jaafar.
A Nouakchott, l'ambassadeur du Maroc, Abderrahmane Benamer, a offert une brillante réception, marquée par la présence de nombreuses personnalités de marque et de représentants de la présidence de la république, ainsi que des membres du corps diplomatique accrédité à Nouakchott qui ont exprimé leurs félicitations et leurs vÂœux les plus dévoués à SM le Roi.
A cette occasion, M. Benamer a affirmé que la commémoration du 13ème anniversaire se tient dans l'esprit d'ouverture prô né par le Royaume, sous l'ombrelle de la continuité, et qui illustre l'engagement du Maroc à impulser l'aboutissement des différents chantiers, politique, économique et social.
L'ambassadeur du Royaume en République Dominicaine, Brahim Hussein Moussa a offert à la résidence du Royaume, une grandiose réception à laquelle ont pris part des personnalités officielles, des représentants des instances diplomatiques accrédités à Saint Domingue, des personnalités représentant divers horizons ainsi que des membres de la communauté marocaine résidant en République Dominicaine.
M. Hussein Moussa est revenu, à cette occasion sur la teneur et la finalité de la célébration de la fête du trône qui symbolise l'Union nouée et sans cesse renouvelée entre l'institution Royale et le peuple et a passé en revue les réalisations et des chantiers entamés dans le Royaume sous la conduite éclairée de SM la Roi Mohammed VI.
Les membres de la communauté marocaine résidant en République Dominicaine a saisi cette occasion pour réaffirmer leur attachement constant au Trô ne Alaouite et à l'Auguste personne du Souverain, réitérant leur adhésion totale aux Âœuvres initiées par SM le Roi Mohammed VI dans les différents domaines.
31 juil. 2012
Source : MAP

La Belgique a connu une forte hausse de son immigration depuis la fin des années quatre-vingt. Durant ces dix dernières années elle a même connu un solde migratoire par rapport à sa population supérieur à celui de ses voisins et à celui des Etats-Unis et du Canada , traditionnelles terres d’accueil d’immigrés. La majorité de ces immigrés est d’origine européenne alors que la part provenant d’Afrique du nord est de 10% et d’Afrique subsaharienne 9%. Trois facteurs expliquent cette hausse migratoire : un accroissement des demandes d’asile, la hausse des regroupements familiaux et d’importants contingents européens venant travailler à Bruxelles. Aujourd’hui, un quart de la population belge à un ou deux parents nés étrangers. (Consulter le document)
27/7/2012
Source : Trésor

Ce mardi, le Conseil français du culte musulman (CFCM) envisage de porter plainte pour discrimination contre la décision de la mairie de la ville de Gennevilliers en France.
La mairie de la ville de Gennevilliers (Hauts-de-Seine) en France a suspendu 4 animateurs de colonie de vacances qui avaient observé le jeûne du ramadan. Leur employeur invoque un danger pour la sécurité des enfants et que leur contrat de travail leur imposait de s'hydrater et de s'alimenter convenablement.
Ils "n'ont pas respecté, en cours de séjour, les obligations de leur contrat de travail, pouvant ainsi mettre en cause la sécurité physique des enfants dont ils avaient la responsabilité. Un défaut d'alimentation et d'hydratation pouvait conduire ces agents à ne plus être en pleine possession des moyens requis pour assurer le bon déroulement des activités du séjour", explique la mairie communiste de Gennevilliers dans un communiqué.
L'avocat des animateurs parle "d'incompréhension et de révolte". Il a révélé son intention "de saisir le juge compétent pour faire valoir leurs droits". "Comment peut-on préjuger des capacités d'une personne eu égard à sa pratique d'une religion ? ", s'insurge-t-il.
31/7/2012, Akram Guendouli
Source : La Vie éco

Le débat en France sur l'intégration va rentrer dans une nouvelle séquence. Et il aura des effets considéral, les sur le rapport des immigrés aussi bien avec leur pays d'origine qu'avec le pays de résidence. En France comme dans d'autres pays européens, les immigrés ont été perçus jusqu'au début des années 80 comme une simple force de travail, essentiellement masculine, corvéable à loisir, vivant dans la Cité sans être concernés par les affaires de celle-ci. L'immigration, particulièrement maghrébine, ne se percevait alors que comme «une masse apolitique et passive» qui se contentait, sans le moindre sourcillement, de sa posture de double variable d'ajustement économique. Elle était utilisée en tant que telle aussi bien par les pays d'accueil que par les pays d'origine, comme le Maroc…Suite

Officiellement inauguré en présence d'une irnportante délégation marocaine comprenant notamment le ministre du Tourisme, Lahcen Haddad, et l'ambassadeur du Maroc en Grande Bretagne, Chrifa Lalla Joumala, le pavillon marocain a été visité par le président ivoirien, Alassan Ouattara, le Premier ministre algérien,  Ahrned Ouyahia, le ministre au Foreign Office britannique chargé du Moyen-Orient et de l'Afrique du nord, Alistair Burt, ainsi que par plusieurs autres hautes personnalités…Suite

Il Y a vingt ans, Barcelone, la capitale de la Catalogne se parait de ses plus beaux atours festifs pour recevoir les participants aux feux olympiques. Aujourd'hui, la région la plus riche d'Espagne sombre, à l'image du pays, dans une grande dépression, la contraignant à demander l'aide financière de l'État central…Suite

Amis marocains, l'urgence du moment m'oblige à vous écrire cette lettre de souffrance. J'ai découvert le royaume chérifien il y a quinze ans lors d'un séjour d'études. Je me souviens, comme si c'était hier, de l'accueil, de la générosité et de la disponibilité des gens…Suite

Quatre moniteurs de colonie de vacances ont été suspendus par la mairie PCF de Gennevilliers (Hauts-de-Seine) pour avoir observé le jeûne du ramadan, leur employeur invoquant un danger pour la sécurité des enfants.
Pour les animateurs, "c'est l'incompréhension et la révolte", dit leur avocat Me Mohand Yanat, qui a révélé lundi à l'AFP leur intention "de saisir le juge compétent pour faire valoir leurs droits". "Comment peut-on préjuger des capacités d'une personne eu égard à sa pratique d'une religion?", s'insurge-t-il.
Les animateurs ont été suspendus après la visite d'un responsable des centres de vacances lors d'un séjour sportif à Port-d'Albret, dans les Landes, qui a débuté le 5 juillet.
"Il est venu voir si tout se déroulait correctement avec les enfants, et c'était le cas, puis il est venu déjeuner avec nous. Il s'est mis à ma table, et a remarqué qu'à l'heure du déjeuner je ne mangeais pas et Moussa non plus", a raconté l'un des animateurs, prénommé Nassim, au BondyBlog qui a révélé l'affaire.
Le responsable a rappellé aux animateurs que, selon leur contrat de travail, ils devaient se restaurer et s'hydrater pendant la journée. Les quatre animateurs ont finalement été remerciés.
Ils "n'ont pas respecté, en cours de séjour, les obligations de leur contrat de travail, pouvant ainsi mettre en cause la sécurité physique des enfants dont ils avaient la responsabilité", a expliqué la mairie dans un communiqué transmis à l'AFP.
Liberté individuelle
"Ce défaut d'alimentation et d'hydratation pouvait conduire ces agents à ne plus être en pleine possession des moyens requis pour assurer le bon déroulement et la sécurité des activités du séjour, ainsi que la sécurité physique des enfants dont ils avaient la charge", selon la mairie.
"C'est pourquoi la ville (...) qui a la pleine responsabilité de la bonne conduite des séjours a mis fin à leurs missions, sans préjudice financier", poursuit la mairie qui avait embauché ces animateurs en CDD.
"Il y a trois ans, on a eu un cas de figure très douloureux, une jeune animatrice qui avait refusé de s'alimenter et avait fait un malaise", a justifié la directrice de cabinet du maire, Nicole Varet, jointe par l'AFP. "Le problème c'est qu'elle conduisait un véhicule avec des enfants, et qu'elle a eu un accident avec des blessés graves, notamment un enfant", a-t-elle précisé.
Pour Me Yanat, "on a déguisé les choses. Ce n'est pas l'état de santé qui dérange mais le fait de pratiquer le ramadan", estime-t-il.
"Je n'ai jamais vu ce type de clause dans une entreprise privée", a commenté auprès de l'AFP Inès Dauvergne, responsable diversité au sein de l'association d'entreprises IMS-Entreprendre pour la cité.
"L'entreprise ne peut interdire de manière absolue aux salariés de pratiquer le jeûne, de sauter un repas ou de faire un régime. C'est la liberté individuelle des salariés de se restaurer ou non le midi", affirme Mme Dauvergne.
"Il y a beaucoup de stéréotypes ou d'interrogations sur les gens qui pratiquent le ramadan de la part des gens qui ne le pratiquent pas", relève-t-elle: "Certaines entreprises notent une baisse de la productivité mais dans la plupart des cas les salariés sont tout à fait capables d'effectuer leur travail".
31/7/2012
Source : Le Courrier de l’Ouest/AFP

Les Européens qui résident en Belgique et les étrangers non européens qui habitent depuis 5 ans sans interruption dans le pays peuvent voter aux communales mais ils doivent pour cela s'inscrire avant le premier août. Et on ne peut pas dire que l'enthousiasme soit débordant. Les chiffres sont en forte baisse par rapport au scrutin communal de 2006.
Les Européens qui résident en Belgique et les étrangers non européens qui habitent depuis 5 ans sans interruption dans le pays peuvent voter aux communales mais ils doivent pour cela s'inscrire avant le premier août. Et on ne peut pas dire que l'enthousiasme soit débordant. Les chiffres sont en forte baisse par rapport au scrutin communal de 2006.
En 2006, 21% d'étrangers européens s'étaient inscrits sur les listes d'électeurs, les étrangers non européens étaient un peu moins de 16%. Malgré ce taux qui peut paraître faible la Belgique figurait parmi les pays européens avec les taux d'inscription les plus élevés.
Forte baisse en 2012: au dernier décompte, ils étaient 16% d'Européens et seulement 9% de non Européens inscrits. Ce décompte date toutefois du 28 juillet et un afflux important de formulaire était constaté ce lundi dans plusieurs communes. Mais cette masse de demandes d'inscription de dernière minute ne suffira peut-être pas à combler le retard accumulé.
En attendant les chiffres définitifs, qui ne devraient être connus qu'au milieu du mois d'août, aucune explication officielle n'est avancée pour justifier cette baisse même si, dans le secteur associatif, on pointe déjà une mauvaise organisation des inscriptions dans certaines communes. Par ailleurs, les différences de taux d'inscription sont grandes, comme en 2006. En la matière la région Wallonne est de loin la meilleure élève suivie par la région bruxelloise et la région flamande dans un mouchoir de poche.
31/7/2012, Baptiste Hupin
Source : RTBF

Washington a dénoncé lundi une poussée de l'antisémitisme et de l'hostilité à l'égard des musulmans en Europe, critiquant les lois contre la burqa en France et en Belgique, dans un panorama mondial des libertés religieuses qui fustige aussi l'Egypte et la Chine.
Commentant ce rapport produit par son ministère pour 2011, la secrétaire d'Etat Hillary Clinton a jugé que "le monde faisait marche arrière" dans la protection de la liberté religieuse, "ce droit humain si caractéristique de sociétés stables, sûres et en paix".
Dressant une carte pays par pays, le département d'Etat a voulu mettre en exergue, 18 mois après le début du Printemps arabe, "les conséquences des transitions politiques et démographiques sur les minorités religieuses, l'impact des conflits sur la liberté religieuse ainsi que la poussée de l'antisémitisme".
Mais les Etats-Unis ont réservé leurs critiques les plus acerbes à l'Europe.
Ces "pays sont de plus en plus divers en termes ethniques, raciaux et religieux" mais "ces évolutions démographiques s'accompagnent parfois d'une augmentation de la xénophobie, de l'antisémitisme et de sentiments antimusulmans", déplore Washington.
Surtout, souligne le département d'Etat, "de plus en plus de pays en Europe, dont la Belgique et la France, ont des lois restreignant le code vestimentaire qui pénalisent des musulmans", en allusion aux législations contre le voile intégral.
Les Etats-Unis expriment régulièrement leur désaccord avec Paris sur ce dossier. Porter ou non un vêtement religieux "doit être un choix personnel", a insisté Suzan Johnson Cook, ambassadrice des Etats-Unis pour les libertés religieuses.
La loi française interdisant la dissimulation du visage dans l'espace public est appliquée depuis le 11 avril 2011. Avant d'être élu, le président de la République François Hollande s'était engagé à la conserver.
La Belgique a adopté la même législation en juillet 2011.
La semaine dernière, le Commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe, Nils Muiznieks, avait appelé notamment Paris et Bruxelles à "renoncer aux lois et mesures visant spécialement les musulmans".
Profanation
Les Etats-Unis s'en prennent aussi une nouvelle fois à la Chine.
Ils dénoncent une "nette dégradation en 2011 du respect par le gouvernement de la liberté religieuse en Chine", s'inquiétant du sort "des bouddhistes tibétains, des chrétiens et des musulmans ouïghours". Washington avait brocardé Pékin la semaine dernière pour la "détérioration continue de la situation générale des droits de l'homme".
Ayant collecté des données en 2011, en plein Printemps arabe, Washington salue les "transitions politiques en cours (...) en Afrique du Nord et au Moyen-Orient" --notamment en Tunisie, Libye et en Egypte-- pour rappeler que le "sort des minorités religieuses dans ces pays fait la Une de l'actualité".
Mais le département d'Etat redoute dorénavant "des tensions exacerbées entre ceux qui ont été longtemps opprimés et qui réclament plus de liberté et ceux qui craignent le changement".
Washington critique surtout l'Egypte pour n'avoir pas jugulé les violences contre la minorité chrétienne copte.
A l'heure où des pays arabes se dotent de "nouvelles constitutions, il serait merveilleux d'y inclure la liberté religieuse", a plaidé Mme Johnson Cook.
Enfin, le département d'Etat s'alarme d'une "poussée mondiale de l'antisémitisme, qui se manifeste par du révisionnisme, la négation ou la glorification de l'Holocauste (...), l'opposition à Israël ou (...) des actes de profanation", citant le Vénézuéla, l'Egypte, l'Iran, l'Ukraine, la Hongrie, les Pays-Bas et la France.
30/7/2012
Source : Le Nouvel Observateur

« A Athènes, tu verras, la situation est plus tendue encore. Fais bien attention, il y a des quartiers où il faut éviter de s’aventurer. » J’étais prévenue. Tout le monde me chantait le même refrain. Hébergée par un ami grec, Giorgis, j’ai compris très vite.
« Les délits - les vols, les agressions - se sont multipliés, depuis le début de la crise notamment. Le taux de suicide aussi a explosé. » Les habitants ont de plus en plus peur. Les appartements situés au rez-de-chaussée se munissent de barreaux aux fenêtres. Mon ami habite en banlieue d’Athènes dans un quartier calme et pourtant, dès qu’il quitte son appartement ou au moment de dormir, il ferme systématiquement fenêtres et volets. Avec la chaleur, j’ai bien cherché à lui faire laisser la fenêtre ouverte pendant la nuit, rien à faire.
« Toutes les semaines, il y a des cambriolages, me dit-il, je ne veux pas être le prochain. » Giorgis est loin d’être le seul à agir ainsi. Dans les immeubles d’en face, les voisins font de même. Athènes est une ville très étendue et très peuplée. En 2011, on recensait 3 074 160 personnes habitant dans l’ensemble de l’aire urbaine, soit environ un tiers de la population totale du pays. Cela produit un effet entonnoir, les problèmes que rencontre la Grèce au niveau national sont accentués et multipliés à Athènes.
En me faisant visiter la ville, Giorgis me désigne de loin les quartiers à éviter: Victoria, Omonoia etc. Dans ces rues vivent principalement les immigrés clandestins, regroupés.
Rancœur envers les immigrés
Depuis mon arrivée en Grèce, je n’ai pu m’empêcher de noter la rancœur de nombreux Grecs envers les immigrés. Alors j’ai questionné autour de moi. Tout a commencé à la chute de l’union soviétique, les frontières ouvertes ont laissé le passage libre à un flot énorme (on parle de plusieurs millions) d’immigrés très pauvres en provenance de l’ancien bloc soviétique – Albanais, Bulgares, Russes etc. Phénomène alors inédit pour des Grecs plus habitués par le passé à quitter leur pays eux-mêmes pour améliorer leur niveau de vie. Les années de prospérité économique aidant, les immigrés se sont totalement mélangés à la société grecque pas mécontente alors de trouver des travailleurs à des coûts plus faibles. Or depuis quelques années, les Grecs voient arriver de nouveaux immigrés à la peau foncée en provenance d’Asie de l’Ouest ou d’Afrique qui entrent en Europe par la Grèce par facilité afin de se diriger vers des pays où il y a plus d’argent. La Grèce est donc devenue un lieu de passage à la frontière de l’Europe.
Ma proprio à Thessalonique ne comprend pas. « J’ai habité à Athènes pendant treize ans, il y a toujours eu des immigrés et ça se passait bien. Depuis quelques années, tout le monde me parle des troubles survenus, de l’inquiétude vis-à-vis des immigrés clandestins. Je ne sais pas ce qu’il s’est passé. »
Evidemment, en temps de crise, les mêmes schémas se répètent. L’étranger se retrouve accusé de voler les natifs de ce qui leur revient : jobs, aides financières de l’Etat etc., il devient une sorte de bouc émissaire. Evidemment, il y a de vrais problèmes liés à l’augmentation de l’immigration clandestine, notamment à Athènes et dans les grandes villes, cela explique certainement l’influence grandissante du parti néo-nazi Chryssi Avghi (Aube Dorée). Cependant les avis sont très divergents et de nombreuses manifestations antifascistes ont lieu dans tout le pays en réaction aux résultats importants réalisés par ce parti. « Je trouve qu’on ne devrait pas mal traiter les immigrés de Grèce. Il ne faut pas oublier qu’avant ce sont nous qui étions à leur place et qui partions à l’étranger pour trouver du travail, une vie. Nous sommes tous humains », estime une étudiante.
In fine, quand je demande à Giorgis s’il aime Athènes, il me répond que non. « Je suis venu habiter ici pour trouver du travail. L’ironie de l’histoire c’est que maintenant, les gens quittent la ville et retournent dans leur village pour retrouver du boulot ».
30 juillet 2012
Source : Libération

Le ministère chargé des Marocaines résidant à l'étranger a donné, dimanche soir, une réception en l'honneur des membres de la communauté marocaine établie à l'étranger participant aux festivités commémorant le 13ème anniversaire de l'intronisation de SM le Roi Mohamed VI.
La délégation des MRE est constituée de plus de 100 personnes, dont près de la moitié sont des femmes, en provenance de dizaines de pays d'accueil et représentant une douzaine d'organisations internationales, selon des données fournies par le ministère.
S'exprimant lors de cette réception, qui s'est déroulée en présence du président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger, Driss El Yazami, le ministre chargé des Marocains résidant à l'étranger, Abdellatif Maâzouz a mis en exergue la symbolique que revêt la célébration de la Fête du Trô ne, rappelant la bienveillance royale envers cette catégorie de citoyens.
Il a salué ces Marocains "qui constituent l'espoir et l'avenir du Maroc", compte tenu des rô les qu'ils jouent dans le développement de leur pays d'origine, tout en précisant à la MAP que la nouveauté de cette année est d'avoir réuni ces compétences autour des thèmes précis afin d'essayer de les mobiliser au profit des principales causes et des projets économiques, politiques et sociaux revêtant un caractère vital.
Pour leur part, les MRE ont exprimé leurs sentiments de loyalisme et de fidélité à SM le Roi et leur mobilisation du projet sociétal du Souverain pour la réalisation de davantage de progrès et de prospérité.
Trois ateliers spécifiques liés au travail associatif, à la mobilisation de ces compétences à la promotion du Maroc et au développement des investissements, sont organisés à cette occasion.
29 juil. 2012
Source : MAP

Maghrebinfo : À combien évaluez-vous le nombre des MRE touchés par la crise européenne ?
Abdellatif Maâzouz : L’Europe est une des régions les plus affectées par la crise économique. En effet, le nombre des sans-emploi qui avoisinait les 34 millions en l’automne 2008 dépasse aujourd’hui les 45 millions dans l’ensemble des 34 pays de l’OCDE, et 23 millions dans les pays de l’Union européenne. Comme il existe une forte concentration des MRE dans cinq grands pays de l’Union européenne : la France (1,15 million), l’Espagne (836 000), l’Italie (487.000), la Belgique (298.000) et les Pays-Bas (265.000) qui regroupent, à eux seuls, près de 80%, le taux de chômage est deux fois plus élevé chez nos concitoyens qu’au sein de la population autochtone, surtout dans les secteurs d’activité les plus touchés comme le bâtiment. En Espagne, le nombre de Marocains sans emploi est de l’ordre de 155.000 sur une population marocaine de 835.000.
Que fait-on pour atténuer les difficultés socio-économiques des MRE dans ce contexte de crise ?
Afin d’atténuer l’impact de cette crise, un plan d’action a été mis en place pour assurer une meilleure assistance des MRE. Ce plan est composé de trois volets. D’abord, une mesure préventive pour préserver leurs droits dans les pays de résidence. Ensuite, l’accompagnement en partenariat avec la Fondation de la Banque Populaire en encourageant l’entrepreneuriat migrant et en tenant compte des spécificités de financement, de la formation et du renforcement des capacités managériales des porteurs de projets. On s’intéresse aussi aux domaines de la préservation des droits sociaux et de la protection sociale régis par des conventions bilatérales, l’aide à l’accès au logement, la scolarisation des enfants, etc. Et enfin, mettre à la disposition de nos concitoyens émigrés les informations relatives aux démarches qui peuvent faciliter leur mobilité entre différents pays d’accueil ou entre ces derniers et leur pays d’origine.
C’est en Espagne où les MRE souffrent le plus des répercussions de la crise …  À titre d’exemple, ma visite en Espagne, fin mai dernier, avait ciblé l’Andalousie. Son objectif était double. D’un côté, renouer le contact avec nos concitoyens résidant dans un pays voisin et ami et prendre connaissance de leurs principales préoccupations et problèmes en ces temps de crise économique. D’un autre côté, voir avec les autorités espagnoles, aux niveaux local et régional, comment préserver les droits et acquis de cette communauté et dans quelle mesure fructifier ce patrimoine que nous avons en commun. A ce propos, j’ai attiré l’attention des autorités que j’ai rencontrées sur la nécessité de prendre en considération le fait que la communauté marocaine en Espagne est un atout dans la perception des relations de bon voisinage, des intérêts économiques et des enjeux géostratégiques qui lient les destins de nos deux pays : l’Espagne étant notre partenaire européen le plus proche et le Maroc la porte d’entrée vers les marchés arabe et africain d’une économie espagnole en besoin d’ouverture pour se relancer.
En 2011, les recettes des MRE se sont améliorées de 7,8%. Quelles sont les mesures de soutien à l’investissement pour les MRE ?
Permettez-moi de préciser que les transferts de nos MRE progressent sensiblement. Les derniers chiffres de l’Office des changes indiquent que ces transferts ont enregistré, à fin mai 2012, une augmentation de 2,1%, soit un montant de 22,43 milliards DH, contre 21,97 milliards DH une année auparavant. Par rapport à la moyenne des cinq premiers mois des années 2007 à 2011, soit 20,39 milliards DH, ces entrées se sont appréciées de 10% ou + 2,04 milliards DH. À cette cadence, nous espérons voir les transferts des MRE dépasser en 2012 le montant record de 58,63 milliards DH enregistré en 2011. Je ne manquerais pas de citer notre programme de mobilisation des compétences marocaines à l’étranger qui a pour objectifs de les informer sur les opportunités qu’offrent les différents plans et programmes de développement sectoriels au Maroc et de les y impliquer à travers des partenariats avec les acteurs privés et publics en inscrivant ces partenariats, autant que possible, dans le cadre de la coopération bilatérale entre le Maroc et les pays de résidence. Des initiatives dans ce sens sont en cours d’expérimentation avec les réseaux de compétences marocaines en Allemagne, en Belgique, au Canada et aux Etats-Unis. Nous avons également réussi à mettre en place des cadres de coopération bilatérale ou multilatérale favorisant l’investissement des MRE au Maroc. Je citerais, notamment, l’octroi par la coopération française d’une subvention d’un montant de 1.000.000 d’euros consacrés à la création d’entreprises au Maroc par les Marocains résidant en France et un fonds similaire de 1.200.000 euros est en cours de mise en œuvre avec la Belgique, sans oublier l’appui apporté par le PNUD aux projets de développement des régions oasiennes et présahariennes de notre pays.
Votre département a élaboré un plan 2012-2016 avec des programmes dans les domaines juridique et des droits humains. Quels en sont les axes primordiaux ?
Notre action dans ce domaine s’articule autour de quatre axes principaux. Il y a l’appui juridique et judiciaire visant la préservation des droits et acquis de nos MRE, généralisé à l’ensemble des représentations diplomatiques du Maroc à l’étranger, s’appuyant sur une enveloppe budgétaire de 10.000.000 DH par an. Il y a également l’orientation et la sensibilisation à travers des outils de communication grand public et des rencontres ciblées avec notre communauté marocaine dans les pays de résidence et lors de leur séjour estival au Maroc. Le troisième axe est la veille juridique afin d’anticiper les éventuelles atteintes aux droits et intérêts collectifs des MRE dans les pays de résidence. Et enfin, il y a la coordination étroite entre les différents départements concernés par la question migratoire en vue de mutualiser les efforts et les moyens permettant d’optimiser la réponse aux attentes de nos concitoyens établis à l’étranger.
Quel est votre plan d’action pour les cinq années à venir?
Tels que nous les avons inscrits dans le plan d’action de l’actuel gouvernement investi en janvier 2012, les principaux axes de notre politique au service de nos concitoyens de l’étranger se déclinent selon cinq axes prioritaires. Le gouvernement se penche sur l’amélioration et le développement des services administratifs à l’attention des Marocains résidant à l’étranger dans le but de défendre leurs droits et préserver leurs intérêts à travers la généralisation de l’appui juridique, judiciaire et administratif. La mise en place de programmes de communication, de conseil et d’orientation, le renforcement et l’amélioration des performances du réseau consulaire pour rehausser les services administratifs rendus à nos concitoyens vivant à l’étranger. Sur le plan culturel et éducatif, en réponse aux sollicitations croissantes des Marocains résidant à l’étranger, le gouvernement œuvre, dans le cadre d’une approche concertée et intégrée, à développer, diversifier et élargir des programmes d’éducation, d’encadrement religieux, d’enseignement des langues et cultures du Maroc ainsi que l’appui aux activités d’ordre culturel.
Qu’en est-il du volet social et économique ?
Au niveau social, le gouvernement s’active à renforcer le dialogue, à diversifier les voies de coopération et à intensifier la communication avec les gouvernements des pays de résidence afin d’optimiser la défense des droits et acquis légitimes des Marocains résidant à l’étranger, ainsi que pour étendre et actualiser les conventions bilatérales de protection sociale établies avec ces pays. Dans le domaine économique, le gouvernement œuvre pour la mise en place d’un programme d’action intégré assurant les moyens et les mécanismes à une nouvelle génération d’investissements des Marocains de l’étranger dont, à titre d’exemple, la création de services d’orientation et d’accompagnements de projets d’investissements, la mise en place de mécanismes d’incitation, et de financement plus performants, etc. Enfin, sur le plan de la participation à la vie publique, et répondant aux attentes légitimes des Marocains résidant à l’étranger relatives à une participation active dans les différents segments de la vie publique, le gouvernement poursuit la mise en œuvre appropriée des nouvelles dispositions de la Constitution du 1er juillet 2011 concernant les Marocains résidant à l’étranger, notamment dans les articles 16, 17, 18, 30 et 160.
28/7/2012
Source : Maghrebinfo

Plus d’un million de Français vivent à l’étranger. De préférence au soleil et notamment au Maroc, une destination en pleine expansion où des promoteurs construisent un village « spécial seniors ».
Dan, Gérard ou Monique ont tout plaqué pour « une existence plus douce, plus facile et plus gaie ». Retraités, ces Français ont choisi de s’installer au sud d’Agadir, au Maroc, dans des villas spécialement pensées pour eux. Les promoteurs — deux trentenaires marocains — se sont inspirés de ces « villes pour cheveux blancs » qui quadrillent l’Arizona.
Ce concept a de beaux jours devant lui. Le nombre d’expatriés français à l’étranger a doublé en dix ans. Parmi eux, plus d’un million sont des retraités et 50 000 choisissent le Maroc, qui est leur premier pays d’implantation hors du continent européen, devant la Tunisie et le Sénégal. Même le printemps arabe, la crise ou l’attentat de Marrakech ne sont pas parvenus à enrayer le phénomène.
Retrouver une certaine forme de jeunesse
L’Orangeraie, du groupe Dyar Shemsi, est le tout premier projet d’envergure qui leur est destiné. Une maison s’y achète entre 134 000 € et 270 000 €. C’est de loin le plus abouti à ce jour, même si beaucoup d’autres « sun city » sont dans les cartons, comme la résidence signée Pierre & Vacances qui doit prochainement ouvrir à Marrakech.
Qu’est-ce qui pousse ces retraités, que l’on attendrait casaniers, à s’expatrier ? « Le pouvoir d’achat et la fiscalité n’expliquent pas tout, éclaire le sociologue Eric Donfu*. Ce qui les motive aussi, c’est l’envie de remonter sur la balançoire. » Autrement dit de retrouver une certaine forme de jeunesse, le désir de recommencer quelque chose. « Il s’agit d’une façon audacieuse de vivre les vingt ou trente dernières années de sa vie en bonne santé. » Sans d’ailleurs, pour autant, couper tous les ponts. Internet est passé par là. Et puis, « enfants et petits-enfants sont invités dans le nouveau pays des grands-parents et leur rendent visite », constate Eric Donfu. Après tout, à 3h30 d’avion, le Maroc, c’est pas tellement plus loin que la Bretagne en voiture.
30.07.2012, Florence Deguen et Zoé Lauwereys
Source : Le Parisien

Au Québec, où 83 % de la population est catholique, seulement 6 % des couples sont interreligieux. Mais leur nombre est en croissance depuis 20 ans, malgré la complexité de ces unions et de ces traditions qui, parfois, se confrontent.
La plus grande diversité ethnique de la population et le déclin de l’appartenance religieuse expliqueraient cette hausse. De plus, selon Statistique Canada, «les gens très scolarisés peuvent avoir des attitudes plus individualistes et, par conséquent, être moins influencés par la famille et la collectivité quant au choix d’un partenaire faisant partie d’un autre groupe religieux».
Pour certains groupes, un mariage avec une personne d’une autre confession religieuse peut carrément être interdit, à l’exception de certaines conditions.
Ainsi, dans la religion juive, le mariage mixte n’est pas reconnu. Seule la conversion est acceptée.
Du côté de l’islam, seul l’homme est autorisé à épouser une femme chrétienne ou juive. Le mariage d’une musulmane avec un non-musulman n’est pas permis.
Le Centre canadien d’œcuménisme de Montréal s’est donné pour mission de faciliter la vie des couples interreligieux.
«Nous recevons beaucoup de messages de la part de personnes qui se questionnent sur leur future union avec un partenaire d’une autre confession religieuse, a indiqué Hadjer Kebache, chargée de la communication au sein du centre. Il y a des musulmanes, des juives, qui veulent épouser un chrétien. Elles désirent de l’information. Elles veulent aussi être rassurées. Elles souhaitent savoir si elles peuvent faire un mariage mixte avec un rabbin et un prêtre ensemble, ou un imam et un prêtre ensemble, etc.»
«Parmi nos ressources, nous avons un guide pour les mariages islamo-chrétiens, car il arrive souvent que les imams et les pasteurs ne sachent pas ce qui peut ou ne peut pas être fait», a expliqué le directeur général par intérim du centre, Normand Lévesque.
Au-delà des mariages, le centre a reçu d’autres demandes d’information.
Par exemple, «un couple juif-conservateur et catholique romain nous a contactés, a raconté M. Lévesque. Leur premier enfant était un garçon et ils voulaient savoir s’ils pouvaient le faire à la fois circoncire et baptiser. Aucun rabbin ou prêtre n’arrivait à résoudre cette question. Finalement nous avons trouvé la réponse.»
«Pour des raisons médicales, il est recommandé de circoncire l’enfant. Et cela n’empêche en rien le baptême», a affirmé Hadjer Kebache.
Pour certains couples, la question du mariage religieux ne se pose presque pas.
La Québécoise Laurence Dompierre-Major est catholique, et son époux français, Mathieu Brami, est juif. Tous deux non-croyants, ils se sont mariés il y a un an.
«Lorsqu’on a commencé à parler mariage, j’avoue que j’aurais voulu me marier religieusement, mais plus pour l’attachement à la tradition familiale que pour la croyance religieuse», a confié Laurence.
«Soit on se mariait à l’église et à la synagogue, soit aucun des deux, a poursuivi Mathieu. C’était trop compliqué, d’autant plus que ça n’a pas tant d’importance n’étant tous les deux pas croyants.» Finalement, ils se sont mariés civilement.
Parmi les avantages du mariage interreligieux, le couple se dit plutôt content de profiter des grandes fêtes religieuses juives et chrétiennes. «C’est l’occasion de passer du bon temps avec nos familles respectives et de profiter des bons repas tous ensemble», a indiqué Laurence.
Et s’ils ont des enfants, un jour, tous deux croient qu’il demeure avant tout important de leur transmettre la richesse culturelle de chacun d’entre eux.
Sarra Guerchani
Source : Le Journal de Montréal / Agence QMI

Le nombre d'étrangers qui ont obtenu le passeport suisse a reculé de 6% l'an dernier. Le nombre des naturalisations s'est élevé à 37'893 en 2011, contre 40'403 un an plus tôt. Les demandeurs serbes arrivent en tête, suivis des Italiens et des Allemands.
Le nombre de naturalisés d'origine serbe s'élevait à 4353, accusant toutefois un recul de 36% par rapport à 2010. Une certaine stabilité a en revanche été constatée du côté des passeports à croix blanche attribués à des Italiens (4255) et des Allemands (3686), peut-on lire dans le rapport 2011 sur la migration publié vendredi par l'Office fédéral des migrations (ODM).
Une forte hausse (+57%) a été enregistrée de la part des ressortissants kosovars naturalisés, qui ont été 2522 en 2011. Suivent les Portugais (2291, quasiment inchangé) et les Turcs (1895,-10%). Sur les 37'893 personnes à avoir obtenu le passeport suisse, 28'003 ont suivi la procédure ordinaire, 9777 ont bénéficié d'une naturalisation facilitée et 113 ont réintégré la nationalité helvétique.
Tendance à la baisse
Les demandes de naturalisation ont longtemps augmenté, passant de 19'887 en 1999 à 34'965 en 2008. Puis, la courbe s'est inversée: 30'046 requêtes en 2009, 26'554 en 2010, 26'102 en 2011.
Ce recul n'est pas observé pour les naturalisations facilitées mais concerne surtout la procédure ordinaire. L'ODM l'explique dans son rapport par les conditions plus strictes d'intégration imposées dans plusieurs cantons, comme l'obligation de fréquenter un cours de langue.
Le rapport sur la migration présente, chiffres à l'appui, les faits marquants de l'année 2011. Il revient ainsi sur le plan d'intégration présenté par le Conseil fédéral et les cantons, et sur les répercussions du "printemps arabe" en Afrique du Nord. Ce document donne aussi un aperçu des différentes activités de l'ODM.
27.07.2012
Source : Romandie/ats

L’engouement des MRE pour les biens immobiliers ne s’affaiblit pas. Soutenue par les garanties de l’Etat, la diaspora s’offre un pied-à-terre dans son pays d’origine.
Ils étaient plus de 2000 MRE à contracter un crédit immobilier sous la garantie Fogaloge en 2011. Près du tiers d’entre eux réside en France, en Italie et en Espagne. La répartition par banque de la garantie Fogaloge accordée aux MRE fait ressortir un engouement pour la Banque marocaine du commerce extérieur (BMCE) avec 55,49 % des dossiers pour 1.481 bénéficiaires. En deuxième position, il y a la Banque centrale populaire (BCP) qui a accordé des crédits Fogaloge à 987 MRE. À la Caisse centrale de garantie (CCG), le Fogaloge, rappelons-le, est un produit destiné aux MRE ne possédant pas de logement dans la wilaya ou la province où se situe le logement à acquérir ou à construire.
Le financement, à taux fixe, est assuré jusqu’à 100% du coût d’achat ou de construction du logement y compris les frais annexes dans la limite de la valeur du bien. La garantie concerne 50% du crédit en principal et intérêts avec un plafond de 400.000 dirhams en principal.
Au cours des cinq dernières années, les promoteurs immobiliers n’hésitent plus à faire le déplacement jusqu’en Europe pour présenter leurs offres et même conclure des contrats de vente à Paris, Rome et Madrid pour des biens immobiliers à Saïdia, Agadir et Bouskoura. Et ce, dans le cadre de salons professionnels où l’on trouve, également, promoteurs, notaires et banquiers. Même le groupe Al Omrane commence à faire les yeux doux aux MRE à travers l’octroi de quotas sur les produits en commercialisation et la mise en œuvre de procédures spéciales avec délais accélérés pour l’accomplissement de toutes les formalités de vente. Al Omrane organise des campagnes annuelles dans les principaux pays d’accueil pour présenter les produits immobiliers et les opportunités d’investissement dans le secteur. Proximité oblige, le groupe a même procédé à l’installation de sa première représentation à Paris, en attente d’ouverture de nouvelles représentations du groupe dans les pays où réside la communauté marocaine.
Pour faciliter les procédures de vente ou d’achat des biens immobiliers, l’Agence nationale de la conservation foncière, du cadastre et de la cartographie (ANCFCC) s’est mise, elle aussi, au service des MRE. L’année dernière, elle avait initié une campagne dédiée à la diaspora marocaine en lançant un service de proximité au profit des MRE, de juillet à septembre.
Cette initiative avait déployé les ressources humaines, techniques et matérielles au profit des MRE afin de les alléger de la procédure d’immatriculation. A cet effet, un traitement spécial leur a été réservé et une permanence quotidienne a été assurée de 16h30 à 18h30 au niveau de l’ensemble des services extérieurs, selon l’ANCFCC. L’agence avait mis également à leur disposition des guichets spéciaux, un personnel qualifié et une large documentation communicationnelle sur les avantages et les procédures du système de l’immatriculation foncière. En plus de l’engouement pour l’immobilier, la communauté pense aussi à des dépôts bancaires. Auprès des banques marocaines, l’examen des dépôts par agent économique à fin 2011 a montré que les dépôts des MRE, s’élevant à 134,2 milliards de dirhams, ont augmenté de 5,7%, contre 4,5%, selon Bank Al-Maghrib.
2012-07-27 , Atika Haimoud
Source : Aujourd’hui le Maroc

Les choses changent. Les flux migratoires s'inversent. Ainsi, aux États-Unis, pour la première fois depuis la Grande Dépression, les clandestins ne rêvent plus de franchir le Rio Grande. Ils sont en effet aujourd'hui plus nombreux à quitter le sol américain qu'à y entrer. Impensable il y a quelques années encore... "C'est principalement le déclin de la demande de main-d’œuvre, et non les restrictions imposées par les politiques migratoires, qui explique la chute de l'immigration pendant la crise", explique Angel Gurria, le secrétaire général de l'OCDE.
Mais est-ce la seule raison ? Le rêve américain ne s'écroulerait-il pas aussi ? Le constat est là : les migrations à destination des États-Unis ont chuté de 8 % en 2010. Tous pays confondus. Et plus largement, l'immigration permanente à destination des pays de l'OCDE a connu une baisse de 2,5 % en 2010...
Fuite des cerveaux    
Ainsi, des immigrés clandestins espagnols ont été interceptés à la mi-avril sur la côte... algérienne ! La grave crise économique qui frappe l'Espagne avait poussé ces quatre jeunes à chercher du travail en terre africaine... et à faire la traversée dans une embarcation. Le Courrier international s'en amusait, imaginant même un dialogue entre deux gardes-côtes algériens : "Omar : Mais tu as raison, ils viennent vers nous. Et qu'est-ce qu'on fait dans ce cas-là ? Moi, je sais gérer les départs, pas les arrivées."
Car, contrairement aux idées reçues, les Africains immigrent désormais d'abord sur leur continent. Le volume des migrations interafricaines est sept fois supérieur à l'émigration de toute l'Afrique de l'Ouest vers le reste du monde. L'Afrique est aussi une terre d'immigration pour les Chinois. Leur nombre était estimé à 1 million en 2009. Résultat, si, depuis des générations, les pays en développement souffrent de la "fuite des cerveaux" vers l'Occident, le mouvement s'inverse, en particulier vers des pays comme la Chine et l'Inde et, dans une moindre mesure, le Brésil et la Russie. Une mauvaise nouvelle pour des économies occidentales déjà touchées par la crise ?
Travailleurs qualifiés
"Sans parler encore de tarissement de la source, il faut prendre conscience de la compétition accrue avec l'Asie, explique Jean-Christophe Dumont, chef de la division migrations à l'OCDE. Les pays asiatiques représentent une concurrence réelle comme pays de destination pour des migrants hautement qualifiés, qui, jusqu'alors, se dirigeaient vers les économies occidentales."
La montée en puissance des économies asiatiques, moins touchées par la crise, a changé la donne. "À l'avenir, il n'est pas si évident que les pays de l'OCDE pourront encore faire appel à cet apport régulier de travailleurs qualifiés", prédit-il. Les raisons de ce changement sont simples. Si les pays de l'Est et du Sud-Est asiatiques forment de plus en plus leur main-d'oeuvre qualifiée, ils sont aussi en mesure, aujourd'hui, de créer les conditions pour les faire rester, voire pour attirer des cerveaux d'autres régions du monde.
Les riches populations des pays en développement s'offrent désormais même une retraite tranquille en Europe, comme pouvaient le faire, il y a de cela quelques années, de riches Français, à Marrakech, par exemple. À l'instar de la capitale portugaise qui incarne à présent un petit coin de paradis pour de riches Brésiliens. Certains passent la moitié de l'année à São Polo pour affaires, mais ne supportent pas l'insécurité qui règne encore dans le pays. Ils se réfugient alors à Lisbonne, où la langue n'y est pas un obstacle. Encore fallait-il y penser.
27/07/2012, Anaïs Bouniol
Source : Le Point.fr

La communauté des Marocains résidant à l'Etranger, constitue une richesse fondamentale. Cette richesse est d'abord et avant tout humaine, car c'est de l'enrichissement mutuel des différentes cultures et des différentes expériences que participe aussi le développement humain.
Ce fut dans ce même esprit que M. Mohamed Chegdal, gouverneur de la province, ouvrit cette rencontre communicative par une allocution dans laquelle il a mis l'accent sur les déficiences en matière d'information et de communication, un flagrant déficit auquel il est devenu primordial d'y remédier pour garantir un climat de transparence et surtout de confiance.
Dans cette même optique, la Journée National de l'Emigré fêtée le 10 août sera une opportunité à saisir pour être fidèle à l'esprit du slogan : « Promotion des services au profit des MRE ». A souligner que le gouverneur a donné à l'immédiat ses directives aux chefs des services extérieurs afin de préparer leurs programmes de cette journée dans le cadre de stands chacun dans le langage de sa spécialité.
M. Abdellatif Mazouz, ministre délégué auprès du Chef de gouvernement chargé des Marocains Résidant à l'Etranger, prit alors la parole et partant d'un chiffre fort éloquent, celui de plus de 60.000 entrepreneurs marocains en Italie, le ministre justifia ce palmarès par l'esprit entrepreneurial des marocains qu'il a qualifié des « coureurs de risque ».
Le ministre a insisté surtout sur l'écoute des doléances et sollicitations des MRE conformément à l'esprit de la continuelle Sollicitude Royale à l'égard de la Communauté Marocaine Résidant à l'Etranger et la volonté de Sa Majesté le Roi d'engager « une réflexion renouvelée et rationnelle et une révision profonde de la politique d'immigration, à travers l'adoption d'une stratégie globale, mettant fin au chevauchement des rôles et à la multiplicité des intervenants ». D'ailleurs réaffirma M. Mazouz, la nouvelle constitution accorde 5 articles à nos MRE dont 4 sont directs.
Le ministre ne manqua pas de rappeler les principaux programmes phares de la politique de gestion des affaires des MRE que mène le Maroc, notamment :
• Mise en place d'un fond d'investissement pour l'encouragement des investissements MRE.
• Mise en place d'une cellule d'accompagnement des investissements des MRE, cette structure a pour principales missions : Informer et orienter les investisseurs potentiels sur les différents secteurs de l'économie, assister les porteurs de projets qui le souhaitent durant toutes les étapes, de la conception jusqu'à la réalisation de leur investissement, identifier et évaluer les formes de partenariat avec les acteurs locaux pour promouvoir et accompagner les investissements des MRE dans leur région d'origine.
• Défense des intérêts des marocains du monde.
• Renforcement des moyens humains et logistiques des services sociaux au sein des consulats du Royaume du Maroc dans les pays d'accueil.
• Assistance des MRE en situation difficile : Retraite, scolarisation, habitat, couverture médicale, assistance juridique...
Et pour donner plus d'impact à cette rencontre de communication, la parole fut donnée au Directeur Régional de l'Investissement et au délégué de l'Habitat dont les exposés ont été exhaustifs pour s'ouvrir enfin sur les interventions des représentants associatifs ou syndicaux des RME qui saisissent cette opportunité pour faire part au ministre et au gouverneur de la province de leurs préoccupations, revendications et désidératas, notamment et seulement à titre d'exemples :
- Prise en considération du caractère urgent des actes administratifs sollicités par les MRE par la facilitation des procédures.
- Multiplication et renforcement des conventions et partenariats avec les pays d'accueil.
- Création d'une annexe consulaire à Khouribga.
- Renforcement des infrastructures récréatives et estivales à Khouribga et dans son environnement pour encourager le tourisme local (Khouribga n'a plus ce profil).
- Création de programmes locaux spéciaux socioéconomiques, culturels, sportifs, pédagogiques et culturels pour les MRE.
Alors le gouverneur et le ministre prirent la parole pour répondre à toutes les interrogations et revendications des intervenants tant sur le plan local que international en promettant que la Journée Nationale de l'Emigré sera pas seulement une journée de fête, mais surtout de communication et de travail pour un avenir meilleur et une Khouribga séduisante et accueillante.
29 - 07 – 2012, ELAZHAR
Source : L'opinion

Monsieur Driss El Yazami, Président du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger est l’invité de Majalat Al Barlamane, diffusée sur 2M ce samedi 14 juillet à 12h00. La rediffusion de l’émission sera accessible sur le site de 2M www.2m.ma.

L'immigration peut être une solution aux problèmes posés par le vieillissement de la population dans les pays de l'Union européenne, mais elle "peut être source de tensions" si elle n'est pas régulée, ont estimé jeudi à Bruxelles les représentants des grandes religions.

"L'immigration est une partie de la solution, mais elle peut aussi parfois créer des tensions et être une source de problèmes", a déclaré le Primat de Belgique, Mgr André-Joseph Leonard, au cours d'une conférence de presse à l'issue d'une rencontre intereligieuse organisée par les présidents de la Commission européenne, José Manuel Barroso, et de l'UE, Herman Van Rompuy.

"Il faut gérer l'immigration de manière harmonieuse, comme une contribution au développement de la société en Europe", a renchéri l'imam italien Yaha Pallavicini, vice-président de la communauté religieuse islamique en Italie.

"Aux racines de la crise économique dans l'Union européenne, il y a la contraction démographique. L'immigration peut être une solution, mais le processus doit être régulé par la loi, sinon il peut provoquer des conflits dans la société", a ajouté le rabin italien Riccardo di Segni.

"La plupart des tensions qui peuvent apparaître ici ou là n'ont pas forcément des origines culturelles ou religieuses, mais sont plus d'ordre économique ou social", a insisté Mohammed Moussaoui, président du Conseil français du culte musulman (CFCM).

"Ce serait une erreur de les rattacher systématiquement à des différences culturelles ou religieuses", a-t-il insisté.

Pour l'imam Pallavicini, "ce ne sont jamais les religions qui sont en conflit, mais malheureusement des interprétations faites par certains individus qui abusent de la doctrine pour promouvoir des conflits".

Mgr Leonard a évoqué un autre remède aux problèmes du vieillissement. "Nous avons voulu attirer l'attention sur une solution qui est moins souvent envisagée et qui est d'encourager un taux de fécondité plus élevé dans l'Union européenne, par exemple en stimulant fiscalement la naissance d'un troisième enfant et éventuellement d'un quatrième", a-t-il dit en défendant "une solution plus porteuse d'avenir".

 12 juil 2012

Source : AFP

 

Cinquante enfants de Marocains résidant à l'étranger (MRE) bénéficient actuellement d'un séjour culturel au Maroc (1er au 15 juillet), indique le ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger dans un communiqué.

Au programme de ce séjour, organisé dans le cadre du partenariat liant le ministère et l'Association toulousaine "Femmes du Maroc et Méditerranée", figurent des excursions et des visites à caractère culturel, ajoute le communiqué, faisant savoir que ces enfants ont été accueillis jeudi à Rabat par le ministre délégué auprès du chef de gouvernement chargé des Marocains résidant à l'étranger, Abdellatif Maâzouz.

Lors de ce séjour, les enfants visiteront nombre de villes marocaines (Essaouira, Safi, El Jadida, Kenitra, Rabat et Casablanca), de monuments historiques et certaines institutions gouvernementales et non gouvernementales dans l'objectif de leur permettre de s'enquérir de la culture, du patrimoine civilisationnel et des valeurs authentiques du Royaume basées sur le dialogue, la tolérance, l'ouverture et la modernité, selon la même source.

12 juil. 2012

Source : MAP

L'immigration peut être une solution aux problèmes posés par le vieillissement de la population dans les pays de l'Union européenne, mais elle "peut être source de tensions" si elle n'est pas régulée, ont estimé jeudi à Bruxelles certains représentants des grandes religions, alors que pour le président du Conseil Français du Culte musulman, les tensions sont plus d'ordre économique que religieuses.

"La plupart des tensions qui peuvent apparaître ici ou là n'ont pas forcément des origines culturelles ou religieuses, mais sont plus d'ordre économique ou social", a insisté Mohammed Moussaoui, président du Conseil français du culte musulman (CFCM), au cours d'une conférence de presse à l'issue d'une rencontre intereligieuse organisée par les présidents de la Commission européenne, José Manuel Barroso, et de l'UE, Herman Van Rompuy.
"Ce serait une erreur de les rattacher systématiquement à des différences culturelles ou religieuses", a-t-il souligné.

Selon le Primat de Belgique, Mgr André-Joseph Leonard, "L'immigration est une partie de la solution, mais elle peut aussi parfois créer des tensions et être une source de problèmes".

"Il faut gérer l'immigration de manière harmonieuse, comme une contribution au développement de la société en Europe", a renchéri pour sa part l'imam italien Yaha Pallavicini, vice-président de la communauté religieuse islamique en Italie.

Pour l'imam Pallavicini, "ce ne sont jamais les religions qui sont en conflit, mais malheureusement des interprétations faites par certains individus qui abusent de la doctrine pour promouvoir des conflits".

"Aux racines de la crise économique dans l'Union européenne, il y a la contraction démographique. L'immigration peut être une solution, mais le processus doit être régulé par la loi, sinon il peut provoquer des conflits dans la société", a ajouté de son côté le rabbin italien Riccardo di Segni.

Comme remède aux problèmes du vieillissement de l'Europe, Mgr Leonard a évoqué "une solution qui est moins souvent envisagée et qui est d'encourager un taux de fécondité plus élevé dans l'Union européenne, par exemple en stimulant fiscalement la naissance d'un troisième enfant et éventuellement d'un quatrième", a-t-il dit en défendant "une solution plus porteuse d'avenir".

12 Juillet 2012

Source : Atlasinfo

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La plupart des autochtones des Amériques descendent d'un petit nombre d'immigrants venus d'Asie il y a 15 000 ans, mais il y a eu deux autres vagues par la suite.

C'est la conclusion de la plus grande étude jamais réalisée sur la génétique des populations autochtones américaines, publiée hier dans la prestigieuse revue Nature.

Fruit du travail d'une soixantaine de chercheurs sur trois continents, dont le professeur Damian Labuda, de l'Université de Montréal, la recherche confirme des hypothèses fondées sur la linguistique et l'archéologie qui demeuraient controversées.

«Nos analyses montrent que la grande majorité des populations autochtones des Amériques - du Canada jusqu'à la pointe sud du Chili - ont pour ancêtres une population homogène de «Premiers Américains» qui ont, présume-t-on, traversé le détroit de Béring il y a plus de 15 000 ans», affirme-t-on dans l'article.

«Nous établissons aussi au moins deux autres influx de gènes asiatiques dans les Amériques, ce qui nous permet de rejeter l'idée que tous les autochtones des Amériques descendent de la même vague de migration.»

Ces deux autres vagues ont laissé à la fois des traces linguistiques et génétiques.

La plus récente date de 1000 ans et les Inuits en sont les descendants.

L'autre, plus ancienne, est celle qui a donné la famille de langues Na-Dene, qui comprend les langues des peuples Chipewyan au Canada, Apache et Navajo aux États-Unis.

Le professeur Labuda a pu contribuer à cette recherche grâce à des échantillons de matériel génétique prélevés depuis les années 90 en Saskatchewan, en Ontario et au Québec.

Au total, les chercheurs ont comparé plus de 2300 profils génétiques provenant de 52 peuples amérindiens, 17 peuples sibériens et 57 autres populations sur d'autres continents.

Hypothèse confirmée

«Des analyses précédentes de ces échantillons laissaient pressentir ces conclusions, mais il manquait le pouvoir statistique pour aller plus loin», dit M. Labuda en entrevue avec La Presse.

La génétique confirme l'hypothèse faite dans les années 80 par le linguiste américain Joseph H. Greenberg.

Dans un tableau publié dans Nature hier, les familles génétiques recoupent fidèlement les familles linguistiques établies en 1987 par M. Greenberg dans son ouvrage Language in the Americas. Ses thèses ont cependant été largement rejetées par ses collègues.

Selon M. Labuda, la génétique permet aussi de répondre à deux autres questions: combien les premiers arrivants étaient-ils et comment se sont-ils répandus?

«On voit que la diversité de cette première vague était plutôt réduite, ce qui indique un petit nombre de pionniers, dit-il. Et les données sont compatibles avec un peuplement le long de la côte ouest des deux Amériques.»

12/7/2012, Charles Côté

Source : La Presse.ca

Il semblerait que le Maroc, qui a longtemps critiqué la politique migratoire française à l'égard de ses ressortissants, est sur la voie d'emprunter cette même politique.

A l'automne dernier, le Sénat, à l'initiative du groupe socialiste, votait la proposition de loi adoptée par l'Assemblée Nationale en 2000 et inscrivant dans notre constitution le droit de vote pour les étrangers aux élections municipales. Souvent la question revenait : pourquoi remettez-vous cela à l'ordre du jour à quelques mois de la présidentielle ? Les socialistes, depuis 1981, ont toujours promis cette disposition à la veille des élections mais ne l'ont jamais mise en œuvre.

Sénateur élu depuis quelques semaines, je répondais avec confiance que le Sénat, passé à gauche depuis peu de temps et pour la première fois sous la Vème République, avait toujours constitué un blocage aux réformes constitutionnelles refusées par la droite. Symboliquement donc, voter ce texte dans la foulée de la victoire de la gauche aux sénatoriales était important. Cela valait aussi engagement, en cas de victoire de la gauche en 2012, à finaliser cette réforme. Souvent, toutefois, je lisais dans les yeux de mes interlocuteurs un grand scepticisme : Ils ne voyaient dans cette proposition qu'un marronnier électoral auquel on ne donne jamais suite lorsque l'on est aux responsabilités.

Les élections législatives et présidentielles sont terminées et nous connaissons maintenant les contraintes liées à mise en œuvre de cette réforme :

- La majorité constitutionnelle des 3/5e n'est pas garantie au Congrès. Congrès qui pourrait être convoqué dans la foulée d'une adoption dans les mêmes termes à l'Assemblée et au Sénat du texte de la loi constitutionnelle. L'autre option c'est le référendum ;

- Ce type de réforme, qui structurerait le quinquennat, et lui donnerait sa force morale, doit se faire au début du mandat, à l'instar de l'abolition de la peine de mort ;

- Les élections municipales sont prévues au printemps 2014. Il conviendrait donc de respecter les principes républicains et d'amener cette réforme à terme avant l'été 2013 ;

Tenir compte de ces contraintes, c'est vouloir la réussite de cette réforme. Dans le cas contraire, le "soupçon du marronnier" serait trop fort et nous pourrions ne plus jamais trouver la force de la mettre en œuvre.

Disons-le dès maintenant : oui il faut aller de l'avant ; oui il faut faire un référendum sur ce sujet, sans l'esquiver. Nous pouvons le gagner, car les Français évoluent sur cette question. Nous devons le gagner car reconnaitre le droit de vote à des étrangers installés en France depuis des dizaines d'années, dont les enfants sont souvent français, c'est un outil d'intégration formidable. Le risque communautariste ? Il existe à court terme, c'est exact. Mais quel plus beau témoignage de la force de la République que ceux qui doutent d'elle ou qui veulent la combattre accepte d'y jouer un rôle en s'y intégrant ? C'est donc un risque qu'il faut prendre si l'on souhaite défendre nos valeurs républicaines et démontrer leur force.

Avoir débat sur cette question, sur la citoyenneté de résidence, sur l'avenir de notre pays, à composition pluriculturelle, fruit de notre histoire et de nos idéaux, nous le devons à nos concitoyens. Faisons de ce débat le point de départ du reflux des idées xénophobes, qui si elles n'ont pas gagné en 2012, ont montré leur capacité à s'immiscer durablement dans le débat politique.

Le score du Front National au premier tour des présidentielles, autant que celui de Nicolas Sarkozy en raison du ton de sa campagne de second tour, révèle une société malade. Une société dont le vivre ensemble est profondément atteint. Et cela va bien au-delà de la situation économique et sociale et de sa traduction politique. La France est une république. C'est une société pluriculturelle, issue de notre histoire, de nos valeurs et aussi  - ne l'oublions pas - de nos amours. Que cette conviction apparaisse si peu partagée aujourd'hui est un danger mortel. Cette constatation nous impose un devoir de reconquête de la République. Dans les faits. Dans les esprits.

La France n'est pas une nostalgie. C'est un projet. Mieux, une promesse. Une promesse née de 1789, entre citoyens qui partagent un même destin, de construire une communauté de dessein, une nation. Stigmatiser, c'est exclure. Refuser de partager des valeurs communes, c'est désintégrer l'ensemble de la République.  Nous n'avons rien à craindre de l'immigration si l'intégration fonctionne. Comme outil d'intégration, comme symbole d'une nouvelle époque et de la rupture avec les dernières années, le droit de vote des étrangers aux élections locales doit aussi vite que possible être mis en œuvre. Vouloir un referendum pour confirmer cette réforme constitutionnelle, c'est à la fois la mise en œuvre d'un engagement qu'un moyen de réconcilier la France avec son avenir.

11/7/2012, Jean-Yves Leconte, sénateur des Français établis hors de France

Source : Le Monde

Rappel de principaux drames de migrants africains depuis cinq ans, après l'annonce mercredi de la mort de plus de 50 personnes en Méditerranée.

- fév 2007: Au moins 107 Ethiopiens et Somaliens meurent noyés alors qu'ils tentent de rejoindre le Yémen.

- mars: Au moins 100 morts ou disparus après que des passeurs eurent forcé plusieurs centaines de Somaliens et Ethiopiens à sauter en mer au large du Yémen.

- 19 juil: Une cinquantaine d'Africains portés disparus après le naufrage de leur embarcation au large des Canaries.

- oct: 66 Africains morts ou portés disparus après avoir été jetés à la mer par des trafiquants au large du Yémen.
- 21 nov: 64 clandestins africains meurent noyés au large du Yémen.

- Fin nov: 30 Somaliens meurent noyés et 69 disparus au large du Yémen.

- 8 déc: Plus de 50 clandestins africains portés disparus après le naufrage de leur embarcation au large du Maroc.

- 15-16 déc: Près de 200 personnes meurent ou sont portées disparues dans deux naufrages dans le golfe d'Aden.

Selon le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR), plus de 1.400 clandestins ont péri en 2007 en provenance d'Afrique.

- 18-19 jan 2008: Plus de 130 émigrés, pour la plupart Somaliens, meurent en tentant de traverser le golfe d'Aden.

- 13 mai: 50 clandestins portés disparus après que leur embarcation eut dérivé au large de la Tunisie.

- 16 juin: 40 morts et 100 disparus après le naufrage d'un bateau transportant des immigrés clandestins de Libye vers l'Italie.

- sept: Au moins 52 Somaliens meurent alors qu'ils tentent de traverser le golfe d'Aden dans une embarcation, qui dérive 18 jours.

- 10 oct: 138 migrants jetés par-dessus bord par des passeurs qui les convoyaient de Somalie vers le Yémen.

- fin mars 2009: Au moins 21 morts et plus de 200 disparus dans le naufrage au large de la Libye d'une embarcation en route pour l'Europe.

- 13-14 sept: 65 clandestins meurent ou sont portés disparus dans le golfe d'Aden.

- fév 2011: 51 immigrants clandestins somaliens périssent dans le naufrage de leur bateau au large de l'île de Suhavo (Mozambique).

- 6 avr: Au moins 150 réfugiés somaliens et érythréens partis de Libye portés disparus après le naufrage de leur embarcation au sud de l'île italienne de Lampedusa.

Selon le HCR, plus de 1.500 personnes se sont noyées ou ont disparu en tentant de traverser la Méditerranée en 2011. "La fréquence des arrivées par bateau a augmenté (...) avec l'effondrement des régimes en Tunisie et en Libye" (porte-parole).

- 21 juin 2012: Au moins 47 morts sur le Lac Malawi parmi des immigrants éthiopiens soupçonnés de vouloir gagner clandestinement ce pays.

- 11 juil: Plus de 50 migrants, en majorité venus d'Erythrée, sont morts de déshydratation en Méditerranée en tentant de se rendre de Libye en Italie, selon le HCR, qui cite le seul survivant du drame.

Selon la branche du HCR en Italie, 170 personnes sont mortes ou portées disparues en essayant de rejoindre l'Europe cette année.

11 juil 2012

Source : AFP

Le port d'Al Hoceima a accueilli, mercredi, le premier bateau de la compagnie de transport maritime "Armas" avec à son bord 36 Marocains résidant à l'étranger et 10 voitures dans le cadre de l'opération "Marhaba 2012".

La compagnie "Armas" assure une nouvelle ligne maritime reliant le port de Motril (sud de l'Espagne) et celui d'Al Hoceima à raison d'une desserte maritime par jour avec un navire de 120 m de long offrant une capacité de 450 passagers et 100 voitures, selon une source de la compagnie.

Les passagers ont été conviés à une cérémonie de bienvenue en présence d'une délégation officielle, comprenant notamment le wali de la région Taza-Al Hoceima-Taounate, Mohamed El Hafi, des élus locaux et des représentants du corps de l'armée, de la gendarmerie royale et de l'Office national d'exploitation des ports (ODEP).

L'administration du port et la Fondation Mohammed V de solidarité ont mis en place tous les équipements nécessaires pour accueillir, dans les meilleurs conditions, les MRE et leur apporter toute l'assistance administrative et médicale dont ils ont besoin.

11 juil. 2012

Source : MAP

La 7ème édition du festival "Amzwag" (l'émigré) marquée par ses dimensions culturelle, sportive, sociale et artistique, a débuté mercredi à Imintanout.

Une rencontre d'information a été organisée à cette occasion pour débattre des problèmes socioéconomiques dont souffre ces ressortissants dans les pays d'accueil. Elle a été tenue en présence du ministre délégué auprès du Chef de gouvernement chargé des Marocains résidant à l'étranger, Abdellatif Maâzouz, du gouverneur de la province, Abdelghani Sebbar et du président de la région Marrakech-Tensift-Al Haouz, Hamid Narjis, avec la participation des MRE issus de cette région.

Initiée par le Forum d'Imintanout pour les Arts et la Culture, cet évènement, ouvert par une grande parade des troupes participantes, qui ont sillonné les avenues Abdelakrim Khettabi , Mohammed V et Hassan II, tend à rendre hommage à la poésie amazighe, une des composantes de l'identité culturelle et littéraire marocaine.

Dans une déclaration à la MAP, le président du Forum Larbi Jarkhmane, a souligné que ce festival, dédié aux immigrés, constitue une occasion pour "mettre l'accent sur la nécessité de s'intéresser à cette frange afin qu'elle renforce davantage ses liens avec son pays d'origine".

Le festival vise à devenir un rendez-vous annuel qui permet de mettre en relief et faire découvrir les atouts dont regorge cette ville, estime-t-il.

Le Festival de l'émigré d'Imintanout proposera des spectacles diversifiés avec des troupes de Mizan Houara, Ahouach Imintanout, Kelaât Megouna, Ahidous.

Des compétitions sportives et une rencontre culturelle sur "l'esthétique de la poésie amazighe de l'oralité à l'écrit", figurent également au programme de cet événement qui ambitionne d'offrir un espace aux MRE leur offrant l'occasion de s'associer aux différentes actions menées au profit du développement de la région d'Imintanout.

11 juil. 2012

Source : MAP

Ce n'est pas la première fois que la Mosquée de Paris tonne contre le Conseil français du culte musulman (CFCM) mais la charge est sévère. Mercredi, son recteur, Dalil Boubakeur, a écrit au président du CFCM, Mohammed Moussaoui, pour l'informer de la décision de «démissionner de cette instance» et d'en retirer ses deux représentants.

En cause, selon un communiqué officiel, «les graves dysfonctionnements du CFCM et sa gouvernance autocratique qui a tenté de minorer la surface et l'influence de la Grande Mosquée de Paris».

Interrogé par Le Figaro, Mohammed Moussaoui accuse «réception» de la lettre de Dalil Boubakeur. Il en mesure la «gravité». Elle sera au centre du bureau exécutif du CFCM le 19 juillet prochain. Mais il récuse point par point les critiques et assure que cette instance de représentation de l'islam de France - créée en 2003, sous l'égide de Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur - va continuer son chemin. Il est effectivement ponctué de crises successives. Ainsi, le divorce similaire de la puissante UOIF (Union des organisations islamiques de France), il y a quelques années.

Divisions et égoïsmes

Au-delà des polémiques structurelles entre responsables musulmans - stigmatisés par Manuel Valls, ministre de l'Intérieur et des Cultes, évoquant vendredi dernier, lors de l'inauguration de la mosquée de Cergy, «les divisions, les égoïsmes, la concurrence» - trois questions expliquent cette dissension.

En premier lieu, le système de calcul par mètres carrés de mosquée qui fonde la représentation des élus au CFCM. Il est en cours de réforme mais est défavorable aux lieux de cultes liés à la Mosquée de Paris: plus anciens, ils sont plus petits alors que les musulmans algériens sont historiquement les premiers en France.

Second motif, la gouvernance du CFCM. Maître Chems-eddine Hafiz, jusque-là vice-président de cette instance au titre de la Mosquée de Paris, parle «d'hégémonie et de rapports de force».

Troisième raison: l'architecture du CFCM. La Mosquée de Paris comme l'UOIF veulent un CFCM modeste. Une simple fédération des grandes familles de l'islam qui garderaient, elles, le contrôle. Or, avec le temps, le CFCM devient l'organe de représentation de l'islam de France, reconnu et le plus en vue.

11/07/2012, Jean-Marie Guénois

Source : Le Figaro

A partir d’aujourd’hui, des modifications dans le système d’enregistrement des étrangers vivant à moyen et long terme au Japon ont été mises en place, avec la suppression de l’Alien Card et la mise en place d’une carte de résident. Cette dernière apporte quelques nouveaux avantages, dont l’obtention automatique d’un permis de rentrée lors d’un voyage en dehors du Japon, et la possibilité d’avoir un visa d’une durée de cinq ans

Le nouveau système d’enregistrement des étrangers vient de prendre effet aujourd’hui, et concerne les personnes étant en séjour moyen ou long-terme au Japon. Ceux possédant un permis de séjour de trois mois ou moins, ayant le statut de visiteur temporaire, diplomate, officiel, résident permanent sous statut particulier (de descendance coréenne ou taïwanaise) ne sont pas concernés.

Le but de ce changement est de centraliser les informations concernant les résidents étrangers sur le territoire nippon, qui étaient auparavant éparpillées dans plusieurs départements et bases de données. Désormais, tout sera centralisé par le Bureau de l’immigration régional. Toutefois, comme les citoyens japonais, les résidents étrangers pourront obtenir un certificat de résidence directement à la municipalité dont ils dépendent. La nouvelle carte comporte le nom, l’adresse, la nationalité du propriétaire, ainsi que le type de visa et sa date d’expiration. Un numéro unique est également attribué, tandis qu’une puce est installée afin d’empêcher "toute altération ou falsification".
Une carte fournie automatiquement à l’aéroport


Aux aéroports de Narita, Haneda, Chubu et du Kansai, les nouveaux arrivants n’ont plus de cachet d’autorisation de débarquement collé sur leur passeport, mais reçoivent directement une carte de résident. Ils doivent alors d’ici 14 jours se présenter et s’enregistrer à la mairie de leur lieu de résidence. Ce délai s’applique également pour tout changement d’adresse lors d’un séjour au Japon, ainsi que de statut marital ou de travail. Contrairement à l’ancien système, tout retard sera désormais automatiquement connu par le Bureau régional d’immigration. Cela peut donc entrainer des amendes plus systématiques, qui peuvent atteindre jusqu’à 200.000 yens (environ 2.000 euros).

Pour les personnes arrivant depuis d’autres aéroports, un sceau spécifique sera apposé sur le passeport et permettra de recevoir la carte de résident par courrier lors de l’enregistrement en mairie. Toute notification de changement de nom, de nationalité, de genre, les demandes de délivrance d’une nouvelle carte de résidence et autres actes similaires devront être effectués au Bureau régional d’immigration.

Par ailleurs, l’ancien système sera aboli. L’Alien Card est considérée jusqu’au 8 juillet 2015 comme l’équivalent de la carte de résident pour les procédures légales réalisées au Bureau régional de l’immigration. Cette dernière sera ensuite fournie lors d’un changement ou d’une extension de visa. Les résidents permanents doivent toutefois l'obtenir avant la date limite. Pour ceux âgés de moins de seize ans, le changement doit également être effectué avant leur seizième anniversaire. Dans tous les cas, les personnes concernées peuvent se présenter plus tôt et à leur propre initiative afin d'obtenir la carte de résident.

Quelques nouveaux avantages

Parmi les nouveautés et avantages, certains statuts auront de nouvelles périodes de séjours. Les personnes demandant un visa de travail, excluant "Entertainer" and "Technical Intern Training", pourront obtenir, sous réserve d’acceptation, une autorisation de 3 mois ou 5 ans. Pour les étudiants, des périodes de 3 ans, 3 ans et trois mois, 4 ans et trois mois, ont été implémentées. Enfin, les conjoints ou enfants d’une personne de nationalité japonaise et ceux d’un résident permanent pourront obtenir une nouvelle autorisation de séjour de six mois ou de cinq ans.
Le système de permis de rentrée (re-entry permit) est également modifié, afin de le rendre plus souple. Les personnes partant du Japon pour une période de moins d’un an pourront obtenir automatiquement à l’aéroport un "permis de rentrée spécial", sous condition de présenter le passeport et la carte de résident. Sa période maximale de validité sera de cinq ans, contre trois actuellement. Ce système s'applique également aux résidents permanents qui prévoient un retour au Japon dans les deux ans.

9 juillet 2012, Quentin Weinsanto

Source : Lepetitjournal

L'Union européenne a salué mercredi un "changement d'attitude" de la France sur le dossier de l'immigration, qui avait suscité des tensions avec la France sous la présidence Sarkozy.

L'Union européenne a salué mercredi un "changement d'attitude" de la France sur le dossier de l'immigration, qui avait suscité des tensions avec la France sous la présidence Sarkozy.

"Nous avons remarqué un changement d'attitude sur des dossiers tels que la politique d'asile et Schengen, sur lesquels le ministre Valls a montré plus d'ouverture et de flexibilité", a déclaré lors d'un point de presse Michele Cercone, porte-parole de la commissaire européenne chargée des Affaires intérieures Cecilia Malmström.

Mme Malmström a rencontré mardi à Paris le ministre français de l'Intérieur Manuel Valls.

"Il y a convergence de vue sur pas mal de dossiers", a dit M. Cercone, ajoutant que "la commissaire était très contente du bon climat qui s'est établi avec M. Valls".

Pendant la campagne électorale française, l'ancien président Sarkozy avait défendu la possibilité de rétablir des contrôles aux frontières nationales en cas de défaillance à une frontière extérieure de l'espace Schengen.

Il avait menacé de faire sortir la France de Schengen s'il n'obtenait pas satisfaction.

Début juin, les pays membres de l'espace Schengen se sont entendus sur la possibilité de rétablir, de façon temporaire, les contrôles aux frontières nationales en cas de pression migratoire incontrôlable à une de leurs frontières extérieures.

Cet accord a été critiqué par Mme Malmström, qui considère qu'il ne s'agit "pas d'un mécanisme européen".

11/07/2012

Source : Le Point/AFP

Un mois après le lancement de l'opération Marhaba qui organise et comptabilise les Marocains résidant à l'étranger qui quittent leur pays de résidence en Europe pour venir passer leurs vacances au Maroc, le trafic est nettement à la baisse sur le détroit de Gibraltar. Le nombre de passagers est en baisse de 15,8% par rapport à la même période de l'an dernier. Le ramadan qui empiète de plus en plus sur la saison estivale et la crise de la Comarit expliquent ce recul.

Le nombre de passagers ayant traversé le détroit de Gibraltar à destination du Maroc, depuis le début de l’opération Marhaba, le 15 juin jusqu’à hier, lundi 10 juillet, a baissé de 15,8% par rapport à l’an dernier sur la même période, selon les chiffres de la Protection civile espagnole. 419 380 passagers et 108 168 véhicules sont rentrés au Maroc, contre 498 203 passagers l’année dernière.

Toutes lignes comprises, le détroit est moins fréquenté que l’an dernier à la même période. Le trafic total s’est réduit de 17%. Le flux de Marocains de retour dans leur pays d’origine a tendance à être plus constant de jour en jour. L’intensité du trafic avait connu un pic, en 2011, pendant les tous premiers jours de juillet qui correspondaient à un week end. Cette année, au contraire, alors que les vacances scolaires ont commencé jeudi 5 juillet en France, aucun pic n’a vraiment été constaté dans la fréquentation du détroit, même si la courbe des traversées reste encore ponctuée par des afflux un peu plus importants au moment des week end.

Effet Ramadan

Plusieurs raisons participent à expliquer la chute et le nivellement des arrivées. Le ramadan tombe cette année, comme l’an dernier, pendant l’été, mais il se finit à la mi-août. Il est donc probable qu’un certain nombre de MRE aient repoussé leurs vacances d’été au Maroc. Certains choisiront sans doute de quitter la France peu avant l’Aïd el kebir pour le passer en famille puis rester les deux dernières semaines d’août au Maroc pour profiter de la plage et des sorties.

D’autres part, « l’effet Comarit » - la compagnie au bord de la faillite ne navigue plus – a aussi pu jouer un rôle dans la baisse de fréquentation du détroit. La plus forte baisse de trafic atteint la ligne Alméria Nador que seule la compagnie Axiona réalisait en dehors de la Comarit. Sans la compagnie marocaine, le nombre de rotation des ferrys sur cette ligne a baissé de 45,9%. Le nombre de passagers qui l’ont fréquentée a baissé encore plus fortement avec 57,5% de moins, par rapport à l’an dernier à la même période. Toutefois, cet « effet Comarit est essentiellement sensible dans les écarts de fréquentation des différentes lignes maritimes.

Enfin, l’augmentation du nombre de MRE à revenir au Maroc chaque été a tendance à décroître ces dernières années, transport aérien et maritime confondu. En 2010, le nombre de retours avait augmenté de 5% par rapport à 2009, selon la Fondation Mohamed V. En 2011, le nombre les retours n’avait pas augmenté par rapport à l’année précédente. 2012 sera-t-elle la première année de baisse du nombre de Marocains retournant au Maroc chaque été ?

11/7/2012, Julie Chaudier

Source : Yabiladi

Le « naufrage » de la Comarit aura au moins eût « l’avantage » de faire remonter à la surface des problématiques nouvelles. En effet, depuis la fermeture des liaisons de la compagnie depuis l'Espagne vers Nador, c'est le port de Melilla qui récupère le surplus de trafic. L'enclave espagnole tente tant bien que mal de juguler le flot continu de voyageurs de retour au pays. Entre surcharge du trafic transfrontalier d’un côté et mauvaises conditions d’accueil de l’autre, panorama des galères qui attendent les MRE sur ce port cet été.

Débordées. Les autorités douanières de Melilla sont débordées. Depuis le « naufrage » de la Comarit, le préside espagnol prend en effet l’eau de toutes parts. En cause : l’incapacité à endiguer la marée humaine de MRE qui, en raison de la fermeture des lignes maritimes de la Comarit à destination de Nador, transitent massivement via le port de l’enclave ibère pour rentrer au pays cet été.

Une véritable « marée » de MRE à Melilla

Face à la soudaineté de cette situation, et à l’encombrement frontalier sans précédent sur lequel elle débouche, les autorités douanières mélilliennes ne savent plus où donner de la tête. Et pour cause : par rapport au même mois l’an passé, le trafic de véhicules a augmenté de 102,9% en juin 2012, soit plus que doublé. Cette hausse, soudaine et massive, se traduit dans les faits par la création d’un goulot d’étranglement au niveau des frontières du préside, qui s'efforce de gérer comme il le peut le flot continu de vacanciers marocains de retour au « bled ». Dépassées, les autorités locales se plaignent d’une situation chaotique.

Pour répondre à ces griefs, le ministre de l’Intérieur espagnol, Horge Fernadez Diaz, donne de la voix. Lors d’une visite à Melilla, ce dernier a d’abord fait part de sa volonté d’œuvrer pour davantage de fluidité au niveau des passages frontaliers avec le Maroc, rapporte les Echos. Il en a également profité pour souligner le fait qu’il était en contact avec ses homologues Marocains et l’ambassadeur d’Espagne au Maroc pour mettre au point une stratégie visant à régler définitivement ce problème. C’est d’ailleurs dans ce sens que le responsable ibérique milite aujourd'hui pour inscrire l’amélioration des conditions de la traversée des frontières à l’ordre du jour de la réunion de haut niveau Maroc-Espagne prévue le 12 septembre prochain à Rabat.

De mauvaises conditions d’accueil à Bni Ansar

Et il n’est pas le seul à livrer ce « combat ». Une autre militante, Mme Dounia Al Mansouri, se bat également pour améliorer les conditions d’arrivée des MRE qui transitent par le poste frontalier de Bni Ansar. A chaque fois que la saison haute se présente, les mêmes problèmes se posent : queues gigantesques, temps d’attente interminables, le tout sous une chaleur accablante, sans point de repos ou de rafraîchissement. « [Les voyageurs] sont chargés de bagages et viennent de pays très éloignés, après avoir souvent passé trois jours sur la route en ayant dormi dans la voiture » explique Mme Al Mansouri au site europapress.es pour mettre en avant la fatigue des voyageurs.

« Ceci n’est pas acceptable » dénonce-t-elle. Pour la députée du Groupe de Coalition pour Melilla (CPM), il ne paraît pas normal qu’un « pays qui attend [ses MRE] à bras ouverts, puisqu’ils représentent une part importante de son économie, […] ne leur réserve pas un meilleur traitement que celui-là ». Et de renchérir dans la foulée : « Ce sont des personnes auxquels il faut réserver des conditions d’accueil minimales, surtout que dans leur grande majorité, elles viennent de pays européens où elles sont habituées à un niveau de vie et de confort élevé ». « Alors que dire du Maroc où il retourne et sont confrontés, d’entrée, à une situation du tiers-monde ? » s’interroge-t-elle.

Pour remédier à cette situation, qui procède selon elle « d’un dysfonctionnement administratif », la députée appelle le gouvernement espagnol à faire pression sur Rabat pour la création d’une « zone » de confort spécialement aménagée pour les MRE. Parmi les mesures concrètes qu’elle propose, la responsable du CPM recommande entre autres la mise en place de points d’information et de repos, une meilleure signalisation du passage de la frontière ainsi que l’ouverture d’un nouveau poste de frontière dévolu au passage transfrontalier des mélilliens et des marocains locaux, permettant ainsi de réserver Bni Ansar « exclusivement au passage des immigrants ». Selon ses dires, il s'agit d'une revendication qu’elle exprime depuis « très longtemps ».

11/7/2012, Alexis Mehdi Mantrach

Source : Yabiladi

Des milliers de Marocains du monde ont été bloqués sur plusieurs centaines de kilomètres ce weekend sur les routes françaises. Samedi, quelque cinq millions de véhicules se trouvaient sur les routes de l’Hexagone, où les bouchons se sont étalés sur près de 550 kilomètres.

Ce weekend, premier des vacances scolaires, était classé rouge dans le sens des départs par le Centre national d’informations routières (CNIR), lequel estimait à environ 309 kilomètres les ralentissements sur les autoroutes à la mi-journée de samedi.

Les bouchons se sont formés dès l’aube de samedi sur les autoroutes empruntées par les Marocains résidant à l’étranger pour rejoindre l’Espagne, d’où ils prennent le bateau pour le Maroc.

Sur la route reliant le sud de la France et l’Espagne, les véhicules ont roulé à une vitesse de 15 à 20 km/h pendant plus de cinq heures, alors que la chaleur avoisinait les 35 degrés. Il s’agit du plus grand bouchon enregistré sur les autoroutes de France depuis celui de l’été 2007, lequel dépassait les 700 kilomètres.

Les principaux axes routiers fréquentés par les Marocains du monde et victimes de kilomètres d’embouteillages, sont l’A9 et l’A10 en direction du Sud. Les autoroutes de la Vallée du Rhône et en région parisienne ont également connu d’importants bouchons.

10 juillet 2012

Source : bladi.net

« …Il faut arrêter de mélanger entre le conflit israélo-palestinien et l'histoire des juifs au Maroc. Au contraire, le Maroc doit servir de modèle de coexistence. De surcroît, il faut que les hommes politiques arrêtent d'instrumentaliser le conflit israélo-palestinien. D'autant plus qu'ils n'ont même pas vu le film pour porter des jugements de valeur à son égard…Suite

Des sculptures, des peintures et des installations, tels sont les objets de l'exposition de l'artiste plasticienne Rim Laâbi exposés au Centre international d'art contemporain de Kloster Bentlage à Rheine, en Allemagne jusqu'au 29 juillet…Suite

En Italie, les immigrés non déclarés peuvent être régularisés en échange de la dénonciation de leurs employeurs. Le gouvernement Monti veut ainsi les faire sortir du tunnel de l’exploitation. Rome a finalement adopté un décret en application de la directive européenne, votée en 2009, sur les sanctions prévues pour les employeurs qui font travailler des immigrés en situation irrégulière. Le gouvernement Monti va même plus loin en ajoutant une mesure qui permettra de régulariser un plus grand nombre de travailleurs étrangers.

10/7/2012, Anne Le Nir

Source : RFI

Les centres de rétention des sans-papiers au Royaume-Uni sont des prisons d’où l’on ne sort jamais indemne.
Les annales judiciaires de ce pays relatent le sort de nombreux compatriotes dont l’incarcération longue
et impitoyable a affecté sérieusement la santé mentale. Certains ont tenté de mettre fin à leurs jours.

Combien d’Algériens ont succombé à la dépression nerveuse, perdu complètement la raison et tenté, par désespoir, de mettre fin à leurs jours dans les centres britanniques de rétention des sans-papiers ? Les statistiques des services migratoires de ce pays sont muettes dans ce domaine. Le sujet est tabou car en admettant l’existence de pensionnaires malades mentalement, la Police des frontières porte atteinte à sa propre réputation et dévoile ses codes arbitraires de fonctionnement.
La déliquescence psychologique des incarcérés est révélée sporadiquement, lorsque des dossiers d’internement abusif arrivent au tribunal. La dernière affaire en date relate le calvaire d’Aziz Lamari, un jeune Algérien de 22 ans qui a été maintenu en détention pendant 14 mois, en dépit de l’impossibilité avérée de son expulsion vers l’Algérie.

Il a été remis en liberté à la fin du mois de juin sur ordre de la cour et à la suite d’avertissements persistants de ses avocats sur les profonds dommages psychologiques de son internement. Le jeune Algérien a tenté de se suicider quatre fois. Le juge, qui a mis fin à son calvaire, a non seulement appuyé son droit d’être indemnisé.

Pis, il a accusé Theresa May, secrétaire d’État au Home Office, d’outrage à la cour en raison de son refus d’appliquer une décision précédente du tribunal, ordonnant l’élargissement de Lamari. C’est la deuxième fois dans l’histoire du Royaume-Uni qu’un responsable du ministère de l’Intérieur est rendu coupable de ce genre d’offense. En 1991, Kenneth Baker, un des prédécesseurs de Mme May, s’est gardé de se conformer à un avis de la cour, validant le droit à l’asile d’un réfugié. Dans le cas d’Aziz Lamari, la direction de la Police des frontières (The UK Border Agency qui dépend du Home Office) a admis son erreur en indiquant que le sans-papier algérien aurait dû être remis en liberté lorsque son expulsion est devenue improbable. “Nous allons examiner en urgence les raisons de cette maladresse”, a promis un des porte-paroles de UKBA. De son côté, le Home Office a tenté de se disculper, estimant que les antécédents judiciaires de Lamari justifiaient son incarcération. Ce dernier est arrivé en 1999 en Grande-Bretagne où il a réclamé le statut de réfugié.

Sa demande n’ayant pas été acceptée, il continue à vivre au noir dans le pays. Sa capture par la police intervient à la suite d’un vol à main armée qui le conduit en prison. Lamari y reste jusqu’en 2010. Mais au lieu de le libérer, les autorités décident de l’envoyer dans un centre de rétention pour immigrés clandestins, avec l’intention de le refouler en Algérie.
Or, dans les faits, les services migratoires ont peiné à achever la procédure d’expulsion. Pendant ce temps, Lamari croupit en cellule, sans savoir de quoi son avenir sera fait. Sa détention se poursuit pendant presque deux ans au cours desquelles il broie du noir. Sa souffrance morale est insoutenable au point de le pousser à vouloir mettre fin à ses jours.
Mais en dépit de ses multiples tentatives de suicide et l’avis contraire des autorités judiciaires, les services du ministère de l’Intérieur s’obstinent à le garder derrière les verrous. Cette attitude de défi qualifiée d’“inacceptable et regrettable”, par la justice n’est pas inédite.

Selon les défenseurs de Lamari, elle reflète la naissance d’une nouvelle culture au sein d’UKBA où les fonctionnaires ne se sentent pas obligés de se conformer aux règles du droit.

La Grande-Bretagne est d’ailleurs l’un des pays d’Europe qui continue à détenir des sans-papiers pour une durée illimitée. Elle a refusé de se conformer aux normes européennes en la matière qui autorisent les incarcérations uniquement lorsque les conditions d’expulsion sont réunies et limitent leur durée à des délais très courts, qui ne doivent pas dépasser les 18  mois. Investis corps et âme dans une politique antimigratoire féroce, les représentants du gouvernement britannique ne s’encombrent guère des paramètres humanitaires qui exigent le respect de l’intégrité morale et physique des sans-papiers en détention.
En 2010, un autre Algérien de 53 ans, Abdel Zahali, a tenté de se pendre à l’intérieur du centre de rétention de Coldbrook, près de l’aéroport de Heathrow a Londres, (le plus peuplé des 11 établissements existant dans tout le pays) où il a été transféré. Avant d’y atterrir, il a passé neuf mois en prison pour avoir été rendu coupable d’atteinte à l’ordre public. Son crime consiste à avoir voulu s’immoler par le feu devant la permanence parlementaire de Louise Ellman, une députée travailliste qui s’est solidarisée de son cas. À travers son acte, Zahali voulait montrer l’étendue de son désespoir. Il a vécu pendant près de vingt ans au Royaume-Uni où il est arrivé au début des années 90. Ses multiples demandes de refuges ont toutes essuyé un refus de la part des services migratoires. La prison, puis le centre de rétention ont accentué sa détresse. Alerté par ses penchants suicidaires, un psychiatre a insisté pour qu’il quitte Colnbrook.

En février dernier, le sans-papier a de nouveau défrayé la chronique en introduisant une action en justice contre le Home Office pour lui avoir fait subir un enfermement abusif qui a dégradé sa santé mentale. Il réclame 500 000 livres de dommages et intérêts. Aucune décision n’a été rendue à ce jour. Si la demande de Djabali est entendue par le tribunal, il rejoindra un certain nombre de sans-papiers auxquels les autorités britanniques ont versé des compensations, à la suite de détentions abusives et en raison des souffrances morales qu’ils ont subies pendant leur incarcération.

10/7/2012, Lokmane-Khelil Samia

Source : La liberté

Chez les soeurs Zourane, les vacances au bled sont longtemps parties de Bergerac. Dans cette Dordogne viticole, province sage où leur père, maçon, avait atterri en 1962, il y a exactement cinquante ans, chaque mois d'août, on chargeait la Renault 18 break jusqu'au toit. Leur mère avait bourré pendant plusieurs mois des cabas qu'elle entassait un peu partout dans la maison en prévenant : "Ça, c'est pour l'Algérie !" Dedans, il y avait du parfum, des savonnettes, du café... Un tas de petits cadeaux pour améliorer l'ordinaire de la famille. Les paquets étaient ensuite calés sous les jambes des passagers. On fermait la portière. Puis la voiture s'ébranlait, parée pour 600 kilomètres de route jusqu'au port de Marseille.

Dalila, Lynda et Malika le racontent aujourd'hui, à 30 ans passés, entre un éclat de rire et deux bouffées de nostalgie. Elles peuvent fredonner par coeur, hilares, Tonton du bled, une chanson du groupe de rap 113 sortie en 1999. "504 break chargé, allez, montez les neveux, Juste un instant que je mette sur le toit la grosse malle bleue, (...) Direction l'port, deux jours le pied sur l'plancher, Jusqu'à Marseille avec la voiture un peu penchée..." Le titre est devenu culte chez les enfants de la "deuxième génération".

LA GRANDE MIGRATION ESTIVALE

En 1994, les Zourane ont déménagé à Saint-Laurent-du-Var, dans les Alpes-Maritimes. La campagne périgourdine n'offrait plus assez de travail dans le bâtiment pour le père. La famille a troqué son pavillon contre un F5 de cité HLM. Mais la grande migration estivale n'en a jamais souffert. Alors que l'Algérie a fêté, le 5 juillet, le cinquantenaire de son indépendance, les souvenirs de vacances des trois soeurs écrivent en creux l'histoire du pays autant que l'itinéraire de bien des familles de la diaspora.

Brunes coquettes, tailles de guêpe, elles peuvent parler des heures de ces congés au bled dont elles ne pourraient se passer. Dans l'appartement familial, au dernier étage d'un immeuble du quartier sensible du Point-du-Jour, Dalila raconte que, régulièrement, ses collègues lui demandent où elle part en vacances. Comme toujours, elle répond : "En Algérie." Et à chaque fois, la même exclamation fuse : "Encore !" "Avant ça m'énervait, mais maintenant je ne réponds plus", dit-elle.

Elle se fait une joie, avec ses soeurs, de ressortir les vieux albums de photos.

Au pied de l'appartement de leurs parents, la voie rapide longe bruyamment l'ensemble de barres délabrées. Les époux Zourane sont maintenant parmi les plus anciens locataires. Ils ont agrémenté leur palier de plantes vertes et d'un petit portail en bois. Depuis le balcon, on devine la mer, l'horizon, et l'Algérie cachée derrière.

Pour se représenter à quoi avait ressemblé le tout premier retour des Zourane en Algérie, il a fallu faire appel aux souvenirs de la mère, Senna, 56 ans. Car dans les albums photo, nulle trace de cet été 1978. Retraitée de son métier de cantinière, elle passe désormais avec son mari trois mois par an dans la maison qu'ils ont patiemment construite, au fil des ans, en Algérie.

Au téléphone, Senna Zourane n'est pourtant pas très à l'aise pour décrire ses sentiments intimes. Elle se souvient seulement que "Dalila marchait à peine" et qu'elle portait "Malek, le second, dans un panier". Elle avait 21 ans et était arrivée en France trois ans auparavant. La toute jeune femme partait alors présenter ses enfants à la famille. C'était aussi le premier retour au pays de Lakdar, son mari, moustachu taciturne, depuis qu'il avait quitté l'Algérie à l'âge de 15 ans.

Les premiers souvenirs en images de Dalila, Lynda et Malika sont eux liés à l'interminable traversée en bateau qui a marqué des générations d'Algériens. Pas de date sur les photos aux couleurs désuètes des années 1980. Mais celles qui sont aujourd'hui des jeunes femmes indépendantes et bien installées - respectivement DRH dans une société de restauration aérienne, aide-soignante et employée municipale - y apparaissent, sur le pont, en petites filles surexcitées. "Pour nous, c'était là le vrai départ des vacances." Les trente heures de traversée entre Marseille et Alger, c'était le début de la liberté.

Il fallait, certes, supporter la nuit assis sur des fauteuils, à bord de navires vieillissants, où il arrivait qu'un lavabo "se décroche du mur des toilettes", comme le raconte Malika. Mais les concerts de raï meublaient les heures d'insomnie. Les prémices des flirts aussi : "Entre jeunes, on se regroupait par région et on demandait : "Tu vas où, toi ?"" sourit Dalila. Elles, c'était Skikda. Une jolie ville côtière de l'est, à 230 km de la frontière tunisienne.

La traversée en bateau est aussi le théâtre secret de leur transformation en petites "immigrées modèles". Une heure avant l'arrivée à Alger, leur mère insistait pour qu'elles se changent et peignent leurs tignasses emmêlées. Elle les aidait ensuite à enfiler vêtements neufs et chaussures cirées. Ainsi, pensait-elle, les bienfaits de l'émigration auraient plus de crédit auprès de la famille qui les attendait à l'entrée du port.

"LES COUSINES DE FRANCE"

A Skikda, si quelqu'un les cherchait en ville, il demandait où se trouvaient les "immigrées de Nice". La famille, très fière, les présentait : "Ce sont nos cousines de France." Les trois soeurs se souviennent d'avoir été plus d'une fois emmenées sous un prétexte quelconque sur le balcon, afin que le voisinage puisse constater leur présence. "J'avais l'impression d'être un beau vélo", plaisante Dalila.

Elles se rappellent aussi cette curiosité suscitée par le fait qu'elles vivaient en France. "Souvent, on nous promettait : "Si tu dis un mot en arabe, je t'achète une glace" ", raconte Lynda. Venait enfin la question fatidique : "Tu préfères quoi : la France ou l'Algérie ?" Comme les soeurs Zourane répondaient sincèrement "l'Algérie", elles s'entendaient dire : "Mais pourquoi, c'est plein de trous ici !"

La fratrie, qui s'agrandit en 1987 d'un petit Samir, aujourd'hui dépanneur dans la climatisation, doit effectivement apprendre à s'adapter aux écarts de confort entre leur maison française et leur logement algérien. Malika évoque les coupures d'eau et les baignoires qu'on bouche, robinet ouvert, au cas où l'eau reviendrait. "Parfois c'était en plein milieu de la nuit. Tout le monde criait : "Ça arrive !""

A cette époque aussi, l'Algérie subit des pénuries de denrées alimentaires. Lynda se rappelle qu'elles étaient envoyées, avec leurs cousines, faire la queue à l'épicerie. "On demandait : "Qu'est-ce qu'on attend ?" Les cousines répondaient : "Le pain"." "Pendant deux mois, on devait oublier toutes nos habitudes alimentaires", renchérit Dalila. Seules exceptions : le Nutella et le chocolat Nesquik, apportés de Nice pour améliorer le petit déjeuner.

Alors que chez certains ces anecdotes ont signé un rejet durable des charmes des séjours au bled, que les toilettes à la turque ont laissé des souvenirs de constipation interminable, les soeurs Zourane, elles, ne se rappellent que les jours de plage et les soirées de musique orientale. Une image résume, à leurs yeux, ces années de douceur : celle où elles posent avec leurs tantes et leurs cousines, en maillot de bain deux pièces dans la mer : "Les gens vivaient libres, à l'époque", pointe Dalila. L'arrivée du terrorisme islamiste va tout changer.

AU CŒUR DU "TRIANGLE DE LA MORT"

La famille Guennaz, un père maçon, sept enfants, habite aussi la région niçoise. Les vacances au bled ont toujours été un rituel aussi important que chez les Zourane. Mais la décennie de violence qui va ravager l'Algérie à partir de 1991 a marqué leurs séjours estivaux. Les Guennaz sont originaires de deux bourgs modestes au sud d'Alger : Guerrouaou, à un quart d'heure de Blida, du côté du père, et Ouled Chebel, à 30 km de Sétif, du côté de la mère. Mais alors que Skikda a été relativement épargnée par la guerre civile, les Guennaz, eux, vont se retrouver au coeur du "triangle de la mort", entre Blida, Medea et Aïn-Defla.

Ils acceptent de se réunir un dimanche pour en parler, autour d'un couscous-merguez chez l'aîné de la fratrie, Youcef, 39 ans. Depuis six ans, ce barbu athlétique a pu devenir propriétaire d'une maison dans un village de l'arrière-pays niçois où il est le seul Maghrébin. Patron d'une société de gardiennage, il est heureux de s'être extirpé du quartier difficile des Moulins, à Nice, où ses parents vivent encore avec ses plus jeunes frères et soeurs.

La famille a atterri malgré elle en 1993 dans ce quartier de grands ensembles qui n'a pas profité des coups de peinture de la rénovation urbaine. Les Guennaz se serraient alors à sept dans un F4 de Cimiez, une zone résidentielle de Nice. En cherchant un appartement plus grand, ils n'ont jamais trouvé mieux que les Moulins : "Là-bas, on loue aux Arabes", leur disaient les agences immobilières.

LES ANNÉES NOIRES

Goucem, la mère, en djellaba rouge, est arrivée en France voilà quarante ans. C'est elle qui a apporté les albums de photos. A ses côtés se tiennent Yacine, son troisième fils, 35 ans, vendeur dans la grande distribution, Amina, 30 ans, enceinte de sept mois et titulaire d'un master en gestion des administrations. Et Redouane, le petit dernier, coffreur dans le BTP. Mais ces années noires qui ont secoué la famille, comme d'autres immigrés originaires de la région, se racontent plus qu'elles ne se montrent.

Pour Youcef, cette période correspond à un grand trou noir : il a dû renoncer pendant six ans à ses étés de détente au pays. A la différence de ses frères et soeurs, il est né en Algérie. C'est dans les bras de sa mère qu'il est arrivé en France, à l'âge de 6 mois. Or, en 1991, quand débutent les affrontements entre le gouvernement et les islamistes, il vient de fêter ses 18 ans. Il est donc considéré par l'Algérie comme un appelé potentiel. "Pour les immigrés, je savais que c'était très dur, raconte-t-il. Ils étaient envoyés dans le Sud, où il fait très chaud." Il réussira finalement à se faire exempter.

L'humeur joyeuse des vacances se refroidit aussi après le détournement, en 1994, d'un avion d'Air France par un commando du Groupe islamique armé (GIA). "Dès l'aéroport, il y avait des militaires partout, on était mis dans un terminal séparé, avec l'impression d'être des terroristes en puissance", raconte la famille. A cette époque, avec la démocratisation du transport aérien, les Guennaz ont commencé à préférer l'avion. Le bateau n'est plus emprunté que par les parents qui conduisent seuls la voiture, surtout remplie de mobilier pour équiper la maison.

Tandis que bon nombre d'immigrés en France vont limiter leurs vacances durant cette période, les époux Guennaz, eux, vont continuer leurs allers et retours saisonniers avec leurs jeunes enfants. Leurs proches tentent de les en dissuader. Mais Goucem Guennaz a toujours tenu à son mois de soleil algérien. Il lui arrive encore d'avoir le mal du pays et d'en pleurer : "Quand je venais d'arriver en France, je regardais depuis le balcon les avions décoller et j'imaginais qu'ils allaient en Algérie."

TRENTE-SIX ANS POUR UN PALAIS

Les Guennaz sont aussi motivés par le souci d'avancer les travaux de la maison achetée lors de leur premier retour à Ouled Chebel, en 1976. C'est le grand projet du père, Yacoub. En janvier, il a fêté ses 65 ans et pris sa retraite, largement consacrée à superviser les dernières finitions. A force, la demeure est presque devenue un palais : 600 mètres carrés avec une terrasse, un grand patio, un long jardin, et un immense garage. Une maison à laquelle Yacoub Guennaz aura consacré plus de trente-six ans de vacances.

Ces étés au bled des années 1990 sont marqués par la mort de plusieurs membres de la famille. Goucem Guennaz se souviendra toute sa vie de ce premier jour de vacances, où elle venait de débarquer à Alger avec enfants et bagages, quand on l'a informée du décès d'un neveu dont elle était proche. A la sortie de son travail, le jeune homme a été fauché par une bombe qui visait un camion militaire.

A cette époque, dans son appartement de Nice, Goucem Guennaz suit aussi avec avidité les informations algériennes. Cette fois, le drame la surprend alors qu'elle est en train de regarder le journal télévisé. Elle reconnaît le visage de deux cousines parmi les victimes égorgées lors d'une tuerie. "Elle s'est alors précipitée à la cabine téléphonique pour appeler la famille qui lui a confirmé la nouvelle", raconte Youcef. Sa mère a encore du mal à parler de cet épisode qui l'a tant meurtrie.

En Algérie, Goucem Guennaz va finir par interdire à ses enfants de parler fort le français lorsqu'ils sont dans la rue. Elle connaît la rancoeur que suscite l'ancien colonisateur. A l'été 1997, cette consigne va toutefois provoquer une angoisse dont elle se souvient encore. Ce jour-là, elle est à la plage avec ses bambins, lorsque soudain, Faïza, la jumelle de Redouane, manque à l'appel. La fillette est alors âgée de 7 ans. "Pendant plusieurs heures, j'ai retourné tout le sable", raconte sa mère de façon imagée, avec sa voix timide. Elle la retrouvera au commissariat : "Elle n'avait pas osé dire un mot, de peur qu'on reconnaisse son accent."

Les tensions sont telles alors, en Algérie, qu'une nouvelle vague d'immigrés va débarquer en France. La plupart appartiennent aux classes aisées. Ce sont des avocats, des universitaires, des médecins. Mais pour eux, les voyages en Algérie sont plus fréquents, les séjours plus courts : une semaine ou quinze jours, juste le temps de rendre visite aux proches. Pour les vacances d'été, ils peuvent aller aussi bien en Italie que sur la côte normande.

CÉLÉBRER LES ÉTAPES DE LA VIE

Chez les Guennaz et les Zourane, issus de milieux plus populaires, c'est l'été, au bled, que sont célébrées toutes les étapes de la vie : circoncisions, fiançailles, mariages... C'est aussi à Ouled Chebel, le 19 août 1989, la veille de rentrer en France, que Goucem Guennaz a accouché de Mohamed. En 2002, c'est là qu'a été enterré Antar, le deuxième fils de la famille, décédé d'un cancer. C'est toujours à Ouled Chebel qu'Amina s'est mariée en 2010.

Les soeurs Zourane, elles, se rappellent avec amusement toutes les demandes en mariage que leur père a repoussées, presque chaque été. Régulièrement, un amoureux transi venait frapper à la porte et Lakdar Zourane disait : "C'est pourquoi ?" - "Pour demander la main de votre fille", Le père rétorquait non sans malice : "Laquelle ?" Et le jeune homme contrit tentait : "Celle qui a mon âge..."

L'élection, en 1999, du président Abdelaziz Bouteflika va une nouvelle fois changer la couleur des vacances. Peu importe que son arrivée au pouvoir soit contestée : chez les soeurs Zourane, on lui sait gré de l'apaisement obtenu avec les islamistes. Elles mesurent cette détente au retour dans les programmes de télévision des spectacles de musique et de danse. Leur mère retire les pantalons qu'elle s'astreignait à porter pour avoir les jambes couvertes. Et quand d'autres enlèvent leur voile, les filles Zourane remettent leurs jupes courtes. "On voyait l'évolution d'une année sur l'autre", constate Malika.

En Algérie, en même temps, les paraboles fleurissent sur les balcons. L'accès aux chaînes françaises se généralise. "Nos cousines se sont mises à nous parler avec l'accent de Marseille", rigolent les trois soeurs. Le regard que l'on porte sur elles s'en trouve modifié. Les petites tricheries vestimentaires du bateau deviennent soudain désuètes : "Les cousins savaient tout de suite si on était habillées à la mode ou pas." C'est aussi à cette époque qu'elles commencent à entendre : "De toute façon, en France, vous êtes tous des Rmistes..."

PLUS DE LIBERTÉ

Chez les Guennaz, les souvenirs de ce début des années 2000 fluctuent selon l'âge des enfants. Amina, visage rond, les cheveux soigneusement cachés sous un voile noir, se rappelle que, pour elle, alors en fin d'adolescence, les vacances en Algérie ont longtemps signifié plus de liberté qu'à la cité. Aux Moulins, Youcef la tient à l'oeil. Pendant que leur père s'abrutit de travail, lui, le grand frère, est chargé de veiller sur la fratrie. "En vacances, au contraire, comme les maisons étaient les unes à côté des autres, je pouvais sortir avec mes cousines."

Redouane se souvient à l'inverse d'interminables après-midi dans la maison d'Ouled Chebel au milieu des vieilles tantes. "Moi, je devais rester avec les femmes", maugrée-t-il du haut de ses 22 ans. "Je ne pouvais pas ramener ma Game Boy parce qu'il n'y avait nulle part où acheter des piles", ajoute-t-il. Avec dérision, il dit avoir été sauvé par l'arrivée de la PlayStation, que l'on pouvait brancher sur une prise électrique.

Les années 2000 marquent, en effet, une amélioration de l'économie algérienne, liée notamment à l'explosion du prix des hydrocarbures. L'accès au crédit est facilité. Les Algériens se ruent sur les voitures neuves. En 2010, l'un des plus grands centres commerciaux du Maghreb, avec bowling et salle de fitness, a même ouvert à Bab Ezzouar, près d'Alger. "L'Algérie devient confortable", aux yeux de Youcef. "Maintenant, on achète là-bas pour ramener ici", renchérit Amina.

A Skikda, à la fin de l'été, juste avant de rentrer en France, les soeurs Zourane font ainsi le plein de bijoux et de produits de beauté bon marché. Pendant les vacances, grâce au taux de change avantageux, elles s'offrent pour 10 euros l'accès aux plages privées qui se sont multipliées, ou le coiffeur plusieurs fois par semaine après leurs bains de mer - 2 euros. Elles se payent aussi des séances de jet-ski, inabordables pour elles sur la côte varoise.

Chez les Guennaz, la tradition des vacances au bled a toutefois commencé à se perdre avec l'arrivée des premiers petits-enfants, les deux filles de Youcef, âgées de 8 et 5 ans, et le fils unique de Yacine, 9 ans. "Moi, je veux qu'il voie autre chose, d'autres pays", explique ce dernier, trentenaire énergique. Avec son épouse, il est déjà parti une fois en Thaïlande et une autre à Dubaï. Goucem, la mère, est la seule à être restée, avec son mari et Amina, irrémédiablement attachée au retour aux sources annuel.

UN PETIT MENUET DE MOZART

En 2011, les deux jeunes pères de famille ont néanmoins confié leur progéniture à leur mère, pendant deux semaines. Dans l'album familial, ce séjour est immortalisé par une photo de la grand-mère et des bambins devant les manèges flambant neufs du centre commercial de Bab Ezzouar. Elle en est revenue enchantée, mais se chagrine de ne pas avoir davantage de petits-enfants, dont elle est si fière. Comme Inès, par exemple, l'aînée de Youcef, qui prend chaque semaine des leçons de piano, et qui a joué pour les siens, ce dimanche-là, un petit menuet de Mozart.

Chez les Zourane, les années passant, le père, Lakdar, a eu envie en 2005 de revenir en famille dans le village de son enfance : à Ifri, en Kabylie. Un bled accroché à la montagne, bombardé pendant la guerre. En 1956, c'est là qu'a eu lieu le Congrès de la Soummam, un des actes fondateurs de l'indépendance algérienne. "Pour la première fois, lui qui ne parle jamais, nous a enfin montré d'où on venait", s'émeuvent les trois soeurs. Lors de ce voyage inédit, ils sont partis à deux voitures du port de Marseille. Ils avaient aussi emmené Jérémie, le meilleur ami de Samir, petit-fils de pieds-noirs.

10/7/2012, Elise Vincent

Source : Le Monde.fr

 La chancellerie tire les conséquences des récents arrêts de la Cour de cassation stipulant que le séjour irrégulier d'un étranger ne peut plus suffire à son placement en garde à vue. Elle demande ainsi à ce que la garde à vue soit évitée pour les personnes en situation irrégulière sur le sol français dans une circulaire envoyée aux parquets.

Le 5 juillet, la Cour de cassation avait décidé que la garde à vue pour le seul motif de séjour irrégulier était illégale, conséquence de deux arrêts rendus en 2011 par la Cour de justice de l'Union européenne. Cette décision concerne 60 000 personnes par an, selon les associations de défense des sans-papiers.

"Le premier ministre m'a demandé de lui proposer rapidement un texte législatif pour redonner un fondement légal à notre action", avait déclaré le soir même le ministre de l'intérieur, Manuel Valls. Son entourage avait précisé qu'un projet de loi pourrait être présenté au Parlement "pour la rentrée".

VÉRIFICATIONS D'IDENTITÉ

Le ministère de la justice rappelle dans la circulaire que la garde à vue reste possible pour tout étranger "à l'encontre duquel serait relevée, outre le délit de séjour irrégulier, une infraction punie d'une peine d'emprisonnement (notamment faux, usage de faux ou usurpation d'identité)". Il souligne également que le clandestin "peut toujours être retenu sur place ou dans le local de police où il est conduit aux fins de vérification d'identité", pendant une durée qui ne pourra toutefois pas excéder quatre heures. Auparavant, la garde à vue permettait de retenir ces personnes pendant vingt-quatre à quarante-huit heures. 

"La lutte contre les filières qui alimentent l'immigration irrégulière et prospèrent en exploitant la détresse et la vulnérabilité d'une population de migrants fragilisés par leur situation administrative irrégulière doit naturellement demeurer une priorité de votre politique pénale", ajoute le texte.

10.07.2012

Source : Le Monde.fr avec AFP

L'Organisation marocaine des droits de l'Homme présentera, jeudi lors d'une conférence de presse à Rabat, les résultats d'une étude réalisée sur la situation des immigrés subsahariens détenus au Maroc, selon un communiqué de l'ONG.

10/7/2012

Source : MAP

Cinquante-quatre émigrés, qui avaient quitté la Libye pour l'Italie sur un canot pneumatique, sont morts de soif près de la côte nord-africaine après quinze jours de dérive au cours desquels leur bateau s'est dégonflé, a annoncé mardi l'Agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR).

Le seul survivant, un Erythréen, a été secouru en état de déshydratation avancée par des garde-côtes tunisiens, alors qu'il s'agrippait à l'embarcation.

L'homme a déclaré aux responsables du HCR que le bateau avait presque atteint la côte italienne lorsqu'il avait été éloigné par des vents violents avant de se dégonfler progressivement.

Il ne transportait pas suffisamment d'eau et beaucoup de passagers ont commencé rapidement à souffrir de déshydratation. Beaucoup ont bu de l'eau de mer, ce qui n'a fait qu'augmenter leur soif, a-t-il ajouté.

Une porte-parole de l'Onu s'est interrogée sur l'absence de secours lors de la traversée.

"Comment est-ce possible que dans une mer comme la Méditerranée, avec tous les chalutiers, les cargos et tous les autres bateaux, il n'y ait eu personne pour les secourir", a dit Laura Boldrini sur Sky TG24.

Selon le HCR, environ 170 personnes sont mortes cette année après avoir quitté la Libye pour rejoindre les côtes européennes. Quelque 1.300 immigrés ont réussi à atteindre l'Italie, et un millier d'autres sont arrivés à Malte.

11 juillet 2012, (James Mckenzie, Julien Dury et Benjamin Massot pour le service français)

Source : Reuters

Plusieurs tentatives d'émigration illégale vers les présides de Sebta et Melilla ont été avortées au cours des dernières semaines par les forces de l'ordre marocaines, indique mardi un communiqué du ministère de l'Intérieur.

Ce mardi vers 3h du matin, un groupe d'une centaine de migrants illégaux a procédé à une tentative d'infiltration forcée au niveau de la clôture grillagée de Melilla au lieu dit "crochet Farkhana", relevant de la commune de Beni Ansar, précise la même source, soulignant que ces tentatives se caractérisent par un mode opératoire basé sur le passage en force de dizaines d'individus.

Les forces de l'ordre ont fait face avec fermeté à cet assaut groupé et violent et ont réussi à avorter cette tentative d'émigration illégale, affirme le communiqué.

Au cours de cette opération, les dits migrants illégaux ont procédé à des jets de pierres occasionnant des blessures à plusieurs éléments des forces ayant intervenu, dont un élément appartenant aux Forces Armées Royales a succombé à ses blessures au cours de son évacuation sur l'hôpital Hassani de Nador.

Vingt-six migrants illégaux ont été interpellés et une enquête a été ouverte par la Gendarmerie Royale sous la conduite du parquet.
Les autorités marocaines réaffirment leur détermination à continuer à lutter contre les réseaux du trafic des migrants avec fermeté, vigilance et responsabilité dans le cadre de l'application de la législation en vigueur, souligne le ministère.

10 juil. 2012

Source : MAP

Les transferts d'argent des migrants vers leur pays d'origine ont résisté mieux que prévu à la crise et devraient totaliser 372 milliards de dollars en 2011, en hausse de 12,1% sur un an, a estimé la Banque mondiale (BM) dans un rapport publié mardi.

"Pendant la crise, les transferts d'argent ont continué à alimenter un flux régulier de devises étrangères en direction des pays d'origine à un moment où l'aide internationale et les investissements directs à l'étranger ont nettement fluctué", écrivent les auteurs de ce rapport.

Ces flux, dirigés majoritairement vers les pays en développement, ont certes enregistré en 2009 leur premier repli depuis les années 80, mais son ampleur (-5,2%) a été limité "en comparaison des flux de capitaux privés", selon le rapport.

En dépit de vents contraires (hausse du chômage, rhétorique anti-immigration) alimentés par la crise, les transferts d'argent sont repartis à la hausse en 2010, s'imposant comme "une des sources les moins volatiles de revenus en devises étrangères pour les pays émergents", d'après les analystes de la Banque mondiale.

L'Inde (64 milliards de dollars) et la Chine (62 milliards) en ont été les principaux destinataires en 2011, suivis de loin par le Mexique (24 milliards). Premier pays d'Afrique noire à apparaître dans ce classement, le Nigeria a reçu cette année-là 11 milliards de ses ressortissants résidant à l'étranger.

Le rapport relativise toutefois ces chiffres, en notant que ces flux sont souvent sous-estimés en raison notamment de l'existence "de voies de transfert informelles".

Pour expliquer la "résilience" de ces flux, la Banque mondiale avance notamment la capacité des migrants "à absorber les chocs" économiques, quitte à réduire drastiquement leurs dépenses courantes.

Pour soutenir cette dynamique, les experts appellent à réduire "la complexité" et le "coût" qui s'appliquent à ces transactions, rappelant que ces transferts d'argent sont "cruciaux" pour la survie des familles.

Ils appellent également à éviter de "durcir" le contrôle des flux migratoires qui a, selon eux, "des conséquences néfastes sur les transferts d'argent à long terme".

10 juil 2012

Source : AFP

Le Canada et les États-Unis prévoient unir leurs forces pour mieux gérer les «flux irréguliers» de réfugiés arrivant en Amérique du Nord ou migrant sur le continent, selon des documents gouvernementaux récemment rendus publics.

D'ici 2014, les deux pays se partageront régulièrement de l'information biométrique sur les voyageurs, notamment leurs empreintes digitales.

Et le Canada planche sur l'élaboration des modifications juridiques et réglementaires à apporter, lesquelles obligeront dorénavant tous les voyageurs - les citoyens canadiens et américains inclus -, à présenter un document de sécurité comme un passeport ou un permis de conduire sécurisé avant d'entrer sur le territoire canadien.

Ces mesures sont décrites dans des notes préparatoires du ministère fédéral de l'Immigration sur le périmètre de sécurité entre le Canada et les États-Unis, dont l'entente a été dévoilée tardivement l'an dernier.

L'entente sur le périmètre de sécurité - dont la mise en oeuvre s'échelonnera sur plusieurs années -, vise à faciliter le passage des voyageurs et des marchandises à la frontière entre les deux pays, tout en y renforçant les mesures de sécurité.

Les notes de travail - datées de février 2012 et dont La Presse Canadienne a obtenu copie en vertu de la Loi d'accès à l'information -, fournissent de nouveaux détails sur une collaboration entre Ottawa et Washington visant à mieux documenter et contrôler les allées et venues des citoyens et des visiteurs sur leurs territoires.

Le ministère de l'Immigration mène le bal en matière de mesures pour le périmètre de sécurité, avec dix initiatives. La plus controversée pourrait être la proposition de garder une trace de toute personne entrant et sortant du pays, avec l'aide des informations fournies par les États-Unis.

Et Ottawa retournera la pareille à Washington en fournissant systématiquement l'information sur tous les voyageurs entrant au Canada depuis les États-Unis.

Les notes indiquent que des discussions bilatérales mèneront à un «plan d'action conjoint» d'ici la prochaine année en partant «des principes établis de protection des réfugiés et l'exploration de nouveaux critères d'une collaboration sur les réfugiés», et ce, au-delà de l'Entente sur les tiers pays sûrs, déjà existante.

En vertu de cette entente, les demandeurs d'asile doivent déposer leur requête dans le pays où ils sont d'abord arrivés. Or, Ottawa et Washington ont des règles différentes concernant certaines catégories de réfugiés.

Les deux pays commenceront également, en 2014, à se partager systématiquement l'information concernant des individus expulsés pour des motifs de nature criminelle.

10/7/2012, Jim Bronskill

Source : La Presse Canadienne

Voilà qui va contribuer à sortir de l'ombre Rabat, ce film néerlandais sorti en 2011, où le Maroc et les Marocains sont les stars.

Sur l'initiative de l'ambassade des Pays-Bas à Rabat, en partenariat avec le CCM, deux projections gratuites en plein air seront en effet organisées le 13 juillet sur la Place Rachidi à Casablanca et le 14 juillet sur la Place des Oudayas à Rabat, en présence des acteurs Nasrdin Dchar, et Achmed Akkabi.

Les projections qui démarreront à 20h00, sont gratuites.

Rabat, de Jim Taihuttu et Victor Ponten, est un film de voyage qui nous embarque avec les trois amis Abdel (Achmed Akkabi), Zakaria (Marwan Kenzari) et Nadir (Nasrdin Dchar), alors que ce dernier doit ramener l’ancien taxi de son père d’Amsterdam vers Rabat.

Un voyage à travers de nouveaux mondes, des rencontres et le réel but secret du voyage de Nadir font monter la pression entre les trois amis.

Rabat, film qui parle d’amitié, de trahison, de liens de familles, d’aventure et de maturité, a été réalisé en cinq semaines, dans cinq pays et en cinq langues avec un budget minimal. Son acteur principal, Nasrdin Dchar, a reçu le prestigieux prix du meilleur acteur à l’occasion du 'Netherlands Film Festival' en 2011.

10/07/2012

Source : rabatthemovie.com

Cecilia Malmström, commissaire européenne aux affaires intérieures, devait rencontrer, mardi 10 juillet, à Paris, Manuel Valls. Au menu, principalement : l'avenir de l'espace sans frontières de Schengen après l'approbation, par le ministre de l'intérieur français, du principe du rétablissement des contrôles aux frontières en cas de circonstances "exceptionnelles".

Le débat sur Schengen a été déclenché par les événements du "printemps arabe". A ce propos, vous estimez que l'Europe a raté une "opportunité historique". Pourquoi ?

Que, dans notre voisinage immédiat, des populations fassent pacifiquement tomber des dictateurs et réclament la liberté et les droits de l'homme fut un événement majeur. Or qu'avons-nous dit à des gens qui s'inspiraient de nos valeurs ? Que nous étions en crise et que nous avions peur de "vagues bibliques" d'immigrés... Notez que 4 % seulement de ceux qui ont fui la Libye se sont dirigés vers l'Europe ! Notre attitude a entraîné une détérioration de nos relations avec ces pays et créé une suspicion qui commence seulement à être surmontée.

Vous avez déclaré récemment que l'immigration n'était, pour l'Europe, "pas une menace mais une chance" et même "un facteur de croissance". Un discours qui surprend...

Bien sûr, mais je le maintiens. L'immigration sera nécessaire, étant donné notamment l'évolution de la démographie dans la plupart de nos pays. On estime qu'en 2030, sans nouvelle immigration, la population européenne en âge de travailler aura diminué de 12 %. Des chefs d'entreprise me confient régulièrement leur difficulté à recruter des gens qualifiés alors même que le chômage est au plus haut. L'Allemagne manque d'ingénieurs ; d'ici à 2020, le secteur européen de la santé devrait manquer de 2 millions de personnes.

Or un rapport de l'OCDE vient de montrer que beaucoup de personnes susceptibles d'émigrer sont moins tentées par l'Europe et davantage par le Brésil, le Canada ou l'Australie, voire l'Angola ou le Mozambique. Cela pourrait, à terme, nous causer de grosses difficultés. La même OCDE montre d'ailleurs que la pression migratoire sur l'Europe s'allège. Mais, bien sûr, ce peut être un effet temporaire de la crise que nous connaissons.

La pédagogie sur cette "nouvelle immigration" est donc nécessaire mais, visiblement, le propos est difficile à tenir...

Oui, mais la réalité est là. Le rôle de la Commission de Bruxelles est aussi d'encourager les politiques à la prendre en compte. D'envisager les problèmes sur le long terme et de s'élever au-dessus des contingences nationales. Les milieux académiques considèrent d'ailleurs que ce que je dis est parfaitement banal...

La montée des forces populistes et xénophobes, y compris dans cette Europe du Nord dont vous venez, empêche que l'on entende votre message. Comment faire ?

Il est vrai que Geert Wilders, par exemple, me transforme désormais en ennemi principal des Pays-Bas... Plus fondamentalement, je plaide pour un véritable partage de la charge entre Européens en matière d'immigration et d'asile. Je dis que l'intégration est, dans la plupart des grandes villes, un échec et que la ghettoïsation est une réalité dont les politiques sont responsables parce qu'ils n'ont pas agi avec suffisamment de vigueur. Je réclame aussi une meilleure utilisation de la main-d'œuvre existante.

Donc, il ne s'agit pas d'ouvrir les portes en grand, mais de s'interroger sur la façon de faciliter une nouvelle immigration légale - ce qui est d'ailleurs aussi une manière de lutter contre l'immigration illégale.

De l'autre côté du spectre politique, on vous suspectera d'organiser un exode des cerveaux, le "brain drain", et de priver certains pays de leurs meilleurs éléments...

C'est une question primordiale. Notez toutefois qu'en Tunisie de nombreux personnels infirmiers sont au chômage : pourquoi refuser dès lors qu'ils viennent, pour une période limitée, en France ou ailleurs ? L'Inde et la Chine comptent un surplus d'ingénieurs qui, une fois formés de manière complémentaire en Europe, pourraient être très utiles à leur pays. Ce n'est pas le "brain drain" qu'il faut organiser, mais le "brain gain" ["la croissance des cerveaux"].

Comment convaincre à la fois les dirigeants et l'homme de la rue qui, souvent, ressent confusément l'immigration comme une menace ?

J'ai le sentiment, et des études le confirment, que le citoyen est souvent plus ouvert que certains politiques. Il réclame davantage d'information et il a le sentiment que certains courants manipulent la réalité. Les mêmes études confirment que l'immigration est d'ailleurs souvent un thème plus important pour les milieux politiques que pour les électeurs. Lors de mes rencontres avec des ministres, ils me confient parfois qu'ils sont d'accord avec moi mais ne peuvent pas le dire trop haut... Les images de bateaux de clandestins arrivant à Lampedusa sont apparemment plus fortes que les données objectives.

Vous fondiez beaucoup d'espoir sur un changement de pouvoir en France. Or, lors de son premier Conseil européen, à Luxembourg, en juin, Manuel Valls a, pour l'essentiel, approuvé les positions défendues par Claude Guéant sur la nécessité de rétablir les contrôles aux frontières. Déçue ?

La question centrale est de déterminer précisément les situations "extraordinaires" pouvant motiver un rétablissement des contrôles. Chacun sait que je ne suis pas d'accord avec le dernier compromis en date et que je réclame toujours une supervision des situations nationales par la Commission - en collaboration avec les pays membres, bien sûr - afin que cet examen soit réellement indépendant et transparent. La décision du Conseil n'est pas formalisée, le Parlement n'a pas voté. Il reste donc une possibilité de reprendre le débat en septembre.

Comment appréciez-vous la position de M.Valls ?

Sa situation était très difficile, avec un Conseil européen quelques jours après son arrivée au ministère de l'intérieur. Je me réjouis de le rencontrer.

Vous espérez le faire changer d'avis ?

On verra.

Avec quels arguments ?

On verra.

10.07.2012, Jean-Pierre Stroobants

Source : Le Monde

Des groupes attaquent régulièrement des immigrés en Grèce en toute impunité, les autorités fermant les yeux ou dissuadant les victimes de porter plainte, dénonce l'ONG Human Rights Watch (HRW) dans un rapport rendu public mardi 10 juillet.

Pour mener à bien cette enquête intitulée "La haine dans les rues : la violence xénophobe en Grèce", l'organisation de défense des droits de l'homme a interviewé 59 victimes d'incidents racistes entre août 2009 et mai 2012. Parmi ces témoignages, 51 attaques sérieuses ont été recensées, dont deux contre des femmes enceintes.

"Les migrants et les demandeurs d'asile ont parlé à Human Rights Watch de quartiers d'Athènes où ils ne vont plus à la nuit tombée car ils ont peur d'être attaqués par des groupes de Grecs souvent vêtus de noir et en quête de violence", écrit HRW dans son rapport. "Alors que les touristes sont les bienvenus, les migrants et les demandeurs d'asile affrontent un environnement hostile qui les expose à la détention dans des conditions inhumaines et dégradantes, à un risque de grand dénuement et à la violence xénophobe", poursuit-elle.

Selon l'ONG, il est difficile d'évaluer l'ampleur réelle de la violence xénophobe en Grèce dans la mesure où de nombreuses victimes ne témoignent pas et où les statistiques gouvernementales ne sont pas fiables. Les victimes ont signalé à de multiples reprises à HRW que la police les avait dissuadées de porter plainte et certaines ont même indiqué qu'on les avait prévenues qu'elles pourraient être placées en détention si elles insistaient pour qu'une enquête fût ouverte.

IMPLICATION D'AUBE DORÉE

Selon l'organisation, des preuves suggèrent que les auteurs des attaques sont membres ou proches de groupes d'autodéfense et d'Aube dorée, un parti d'extrême droite qui a fait son entrée au Parlement cette année. HRW indique qu'aucune preuve ne permet d'affirmer que les attaques violentes contre des immigrés ont été dirigées par le parti, qui refuse le qualificatif de néo-nazi, mais ajoute que des membres d'Aube dorée ont été impliqués dans des attaques spécifiques.

Aube dorée, qui a fait campagne aux législatives sur la promesse de chasser de Grèce tous les immigrés, nie toute implication dans ces agressions. L'immigration illégale en Grèce, l'une des principales portes d'entrée dans l'Union européenne pour les sans-papiers venant d'Afrique et d'Asie, est devenue un sujet brûlant alors que le pays traverse la pire crise économique de son histoire depuis la seconde guerre mondiale et traverse sa cinquième année de récession.

10.07.2012

Source : Le Monde.fr /AFP

Des travailleurs marocains sur le ferry Berkane, propriété de la compagnie Comarit, se sont rassemblés jeudi devant les portes du consulat du Maroc à Almeria, en Espagne, pour demander une solution à l'arrêt de la ligne maritime qui relie Almeria au nord du Maroc. Les 125 travailleurs sont, depuis sept mois, bloqués au port d’Almeri a, sans salaires. Une situation semblable à celle qu'ont vécue des marin marocains bloqués également pendant des mois au port de Sète en France…Suite

A tout juste 22 ans, le Franco-marocain Ahmed El Mousaoui compte un palmarès éloquent et ne cesse de progresser pour devenir un adversaire à craindre dans sa catégorie. Rencontre…Suite

Les autorités ont procédé à l'arrestation d'immigrés subsahariens qui s'apprêtaient à prendre d'assaut le poste frontière de Sebta, rapporte la presse quotidienne. Des centaines d'immigrés en situation irrégulière s'étaient réfugiés dans les forêts du Nord…Suite

La section catalane de SOS Racisme a mis en garde, vendredi, contre la "banalisation" du discours raciste et xénophobe en Catalogne où, selon elle, 90 nouveaux de cas de racisme ont été recensés en 2011. "La crise économique et sociale ainsi que la précarité dont souffrent les immigrés ont aggravé les problèmes de racisme et de xénophobie" dans cette région du nord-est de l'Espagne, a indiqué la porte-parle de SOS Racisme, Alba Cuevas qui s'exprimait lors de la présentation, à Barcelone, d'un rapport sur le racisme en Catalogne.
"Le discours raciste s'est tellement banalisé en Catalogne que les gens n'éprouvent aucun embarras à se déclarer ouvertement racistes", a ajouté Mme Cuevas, précisant que la plupart des problèmes de voisinage, réglés auparavant grâce à la médiation de SOS Racisme, "finissent aujourd'hui devant les tribunaux".
D'après la porte-parole de cette ONG, la prolifération du racisme et de la xénophobie dans cette région est due à la montée des partis de l'extrême-droite. C'est grâce à un "discours raciste et populiste" que le parti Plataforma per Catalunya (Plate-forme pour la Catalogne) a réussi à rempoter 70.000 voix et un nombre "important" de sièges lors des élections municipales de mai 2011, a-t-elle souligné.
La police catalane avait mené, en juin, un vaste coup de filet dans les milieux néo-nazis qui s'est soldé par l'arrestation d'une dizaine de personnes.
Selon la police, les mis en cause sont soupçonnés d'appartenir à des groupes néo-nazis qui prônent la haine des étrangers et ayant des ramifications dans l'ensemble des régions de la Catalogne.
06 juil 2012
Source : MAP

Le cabinet de conseil en capital humain Lycom, spécialisé dans le recrutement et organisateur de Careers in Morocco, vient d'éditer le guide des compétences marocaines du monde 2012 en collaboration avec le ministère chargé de la communauté marocaine à l'étranger (MCMRE)…Suite

Les nouveaux phénomènes migratoires consécutifs à la crise économique et financière internationale ont "amplifié la crise de l'emploi" au Maroc, a affirmé, jeudi à New York, le ministre de l'Emploi et de la Formation professionnelle, Abdelouahed Souhail, préconisant un partenariat actif dans le domaine de la migration.
"Nous assistons, du fait de la crise économique et financière à deux phénomènes: d'un côté, le repli sur le Maroc de ses propres ressortissants touchés par la crise, et de l'autre, l'afflux de Sub-sahariens et l'intérêt grandissant affichés par des ressortissants des pays du Nord, pensant y trouver des niches insuffisamment exploitées", a souligné le ministre lors d'une table-ronde au siège des Nations Unies, intitulée: "Partenariat pour lutter contre la crise de l'emploi des jeunes".
Autant de phénomènes, selon lui, "qui amplifient la crise de l'emploi au Maroc et peuvent aussi influer négativement sur les réalisations des politiques publiques nationales, en les rendant inefficientes et insuffisantes pour absorber l'important flux migratoire".
"Le Maroc, de part sa situation géographique, est à la fois un pays d'émigration, d'immigration et de transit, trois formes de migration qui ont été affectées par la crise et ont précipité des changements dans les politiques migratoires dans les pays de destination", a expliqué le ministre lors de cette rencontre en marge de la session de fonds (02-27 juillet) du Conseil économique et social (ECOSOC), axée sur la problématique de l'emploi.
 Ces "politiques tendent vers un durcissement des conditions d'accueil et un accroissement de l'ostracisme", a-t-il ajouté, soulignant que les défis de l'emploi et de la lutte contre la précarité doivent, également, être repensés dans le cadre d'un partenariat mondial et une meilleure concertation de la coopération, tant aux niveaux bilatéral qu'au niveau multilatéral.
Il a, dans ce contexte, appelé au "renforcement d'un partenariat actif dans le domaine de la migration, impliquant une démarche plus globale, centrée sur une politique d'inclusion en vue de réduire la désocialisation et la vulnérabilité des étrangers".
"Ces partenariats devraient, selon lui, surtout permettre de mettre en œuvre des solutions à long terme pour éradiquer la pauvreté dans les pays en développement, promouvoir les principes de l'économie sociale et solidaire, assurer la transition vers l'économie verte et mettre en place des mesures concrètes de coopération dans le domaine du développement durable".
Il a préconisé, dans ce sens, la nécessité de renforcer et d'établir des partenariats pour mettre en commun les connaissances spécialisées pour améliorer l'élaboration de politiques en faveur de l'emploi des jeunes à l'échelle mondiale.
06 juil. 2012
Source : MAP

Un Marocain d’une trentaine d’années, a expliqué être là à cause de son frère, qui se serait enfui sans payer le loyer d’un local où il avait installé un magasin.
FRANCE 24 a pu accéder à un centre de détention administré par une brigade de la banlieue de Tripoli. Nous avons constaté que cette milice dispose de tous les pouvoirs d’une force de police régulière, mais les exerce de manière arbitraire.
Le Conseil national de transition (CNT) tente de remettre en place une police et une armée sous son contrôle. Mais pour l’instant, ce sont les milices, ces groupes d’anciens insurgés armés qui ont pour la plupart combattu lors de la révolution, qui exercent l’essentiel du pouvoir sur le terrain. Des exemples frappants de cette toute puissance ont fait foi ces dernières semaines, comme la prise temporaire de l’aéroport de Tripoli, mi-juin, par une brigade, ou encore plus récemment la détention de membres de la Cour pénale internationale par les miliciens de Zintan. La reprise en main de ces forces armées est donc un enjeu majeur pour la Libye, qui organise samedi ses premières élections libres depuis plus de 40 ans.
FRANCE 24 s’est rendu au centre de commandement de la milice qui contrôle Forsan, une ville en banlieue de Tripoli où les anciens rebelles sont censés assister les forces de police. Les responsables de cette brigade nous ont d’abord expliqué qu’ils assuraient l’ordre dans leur zone et procédaient à des arrestations, mais qu’ils livraient immédiatement leurs prisonniers à la police. En se rendant au premier étage du QG de la brigade, installé dans les locaux d’une ancienne usine de savon, nous avons constaté qu’une petite prison a été aménagée, avec plusieurs cellules et des portes blindées.
Un Marocain détenu parce que son frère n’a pas payé son loyer
Un milicien a accepté de nous faire faire entrer dans ce centre de détention et de nous ouvrir deux cellules. Chacune des pièces comptait sept ou huit matelas, posés à même le sol. Les lieux étaient propres et les détenus ne portaient pas de marque de mauvais traitement.
Nous avons parlé à trois occupants de ces cellules. Le premier, un Marocain d’une trentaine d’années, a expliqué être là à cause de son frère, qui se serait enfui sans payer le loyer d’un local où il avait installé un magasin. Le propriétaire du local aurait appelé la brigade de Forsan pour l’arrêter et l’emprisonner tant que son frère ne reviendrait pas régulariser son loyer. Cela faisait déjà quatre jours que cet homme était incarcéré, sans avoir eu accès à aucun moyen de défense légal.
Nous avons interrogé le responsable du centre de détention sur la situation de ce prisonnier. Ce responsable, qui affirme être un policier placé dans la brigade pour assurer le travail d’enquête préliminaire, a confirmé que le Marocain, en situation illégale, serait bien détenu tant que son frère resterait introuvable. Il a toutefois ajouté que ces deux ressortissants étrangers étaient également accusés d’avoir commis des vols.
Un jeune libyen occupait la même cellule que le Marocain. Lui était accusé par son père de lui avoir volé de l’argent. Ce dernier a lui-même demandé à la brigade d’incarcérer son fils.
La cellule voisine hébergeait des personnes accusées de crimes bien plus sérieux. Nous avons pu poser quelques questions à un jeune libyen accusé du meurtre d’une femme à l’arme automatique. Le détenu aurait été arrêté par une autre milice et remis provisoirement entre les mains de la brigade de Zintan, d’où il est originaire, dans l’attente de son transfèrement vers un centre de détention de la police.
"Personne ne craint la police"
Les responsables de la brigade ont mis en place tout un dispositif pour suppléer aux forces de police régulières, qui ne sont pas encore en capacité d’assurer la sécurité des citoyens (notre article complet sur le travail de police de la brigade, en arabe). Les miliciens, qui ne disposent pour la plupart d’aucune formation pour exercer un travail de ce genre, remplissent effectivement des documents aux allures officielles, par exemple des PV d’interpellation dûment tamponnés. Ces procédures semblent toutefois cosmétiques tant les droits de la défense sont ignorés.
Les miliciens affirment que sans eux, et avec une police "que personne ne craint", la ville de Forsan plongerait dans l’anarchie. Une affirmation qui a certainement sa part de vérité. Il n’en reste pas moins que les pouvoirs dont disposent ces miliciens sont exorbitants et les cas décrits plus haut en sont des exemples frappants. Aucun garde-fou ne semble protéger le simple citoyen d’une arrestation arbitraire, car ce sont les brigades elles-mêmes qui procèdent aux arrestations, mènent l’enquête, et décident du maintien en détention. Un pouvoir qui peut facilement être perverti au profit des citoyens les plus puissants ou les mieux connectés.
Le CNT tente progressivement de reprendre la main sur les brigades libyennes. À l’entrée des locaux de la brigade de Forsan étaient postés deux gardes appointés par le Comité de haute sécurité, un organe du ministère de l’Intérieur chargé de superviser l’activité des milices. Ces agents ont toutefois été recrutés récemment au sein même de la brigade Forsan. Il semble donc peu probable que ces hommes, des miliciens dont seul l’uniforme a changé, constituent un contre pouvoir approprié à la toute puissance de la brigade.
6/7/2012
Source : France 24

Les médias ont un impact social et culturel fort déterminant. C'est en fait une arme à double tranchant. Ils peuvent à la fois véhiculer une image stigmatisante comme ils peuvent servir de plaidoyer. Ce faisant, ils contribueront à informer voire sensibiliser aussi bien les migrants sur leurs droits que les acteurs institutionnels quant à leurs devoirs. C'est ce qui ressort de l'intervention de Khadija El Gour, psychologue, lors d’un atelier tenu sous le thème « S'approprier les instruments de l'information pour faciliter le changement ». Elle a parlé plus particulièrement des médias audiovisuels. A cet effet, force est de constater que l'approche médiatique actuelle tend à une victimisation des migrants. La plupart du temps, ils sont impliqués dans des faits divers. Les médias sont donc tenus de respecter la dignité humaine et le droit d'expression, ne manque pas d'ajouter Mme El Gour.
Par ailleurs, Fatna Afid, membre de l'Organisation démocratique du travail (ODT), a souligné pour sa part que la situation des immigrés au Maroc fait partie d'un projet syndical et social. Elle en veut pour preuve la tenue, récemment, du premier congrès du Syndicat des travailleurs immigrés au Maroc. L'occasion pour eux de mieux défendre leurs droits. L'ODT accompagne ces immigrés à travers une assistance et des formations.
D'emblée Clariste Sohm Mbambe, du Pan Africain Network on Migration, a tenu à clarifier une donnée. Pour elle, il faut considérer la migration non pas comme cause mais plutôt comme conséquence. Et d'ajouter que pour une bonne stratégie de communication, rien de tel que de créer un réseau regroupant des ONG aussi bien du Maroc que des pays d'origine. Il servirait d'outil pour expliquer les vraies raisons de l'immigration en vue d'en diminuer, le cas échéant, l'impact négatif.
« Tout cela est bien beau à écouter mais encore faut-il parvenir à des propositions concrètes», souligne Malika Ghefrane, la modératrice de l'atelier. Le contexte actuel souffre d'un déficit en communication et du coup, le regard porté sur l'Autre est plein de préjugés. Pour remédier à cette situation, les participants à l'atelier regorgent d'idées. D'aucuns proposent que les jeunes journalistes bénéficient de formations à travers des partenariats entre les instituts de journalisme et les ONG. Ils seront mieux sensibilisés à la culture des droits de l'Homme. L'expérience de Panos Afrique réalisée avec la Fondation Orient-Occident, s'inscrit dans ce cadre. Il faut insister davantage sur les migrations dans le cursus scolaire et inculquer aux enfants les valeurs de tolérance dès leur jeune âge. D'autres évoquent l'idée de mettre à profit les nouveaux moyens de technologie de l'information. Pour ce, un site dédié à la question migratoire en partenariat avec le CCME, pourrait évoquer des exemples réussis d'immigration et du coup, mettre fin aux stéréotypes. Des reportages et des documentaires verseraient dans le même sens. Demander le financement de l'Union européenne et approcher la sphère des décideurs seraient un atout à ne pas négliger.
Pour tout résumer, mettons-nous bien en tête que «l'Autre, c'est un autre moi», comme s'est plu à le préciser un participant.
7 Juillet 2012, Nezha Mounir
Source : Libération

Parce qu’il n’y a pas que la plage dans la vie, les vacances peuvent être également le moment de faire découvrir aux plus jeunes Marocains l’histoire de leur pays et de leur religion. C’est le pari lancé par l’Université Libre de Bruxelles, l’Institut du Monde Arabe et la Fondation de la Mosquée Hassan II de Casablanca qui organisent jusqu’à la mi-août une exposition sur les grandes découvertes scientifiques des Arabes à travers l’histoire.
Alors que les MRE continuent d’arriver au Maroc pour passer l’été et le ramadan avec leurs proches, voici une exposition culturelle tombant à pic qui va intéresser les grands comme les plus petits d’entre eux. Il s’agit de l’exposition intitulée « A la découverte de l’âge d’or des sciences arabes ».
Hommage aux civilisations arabo-musulmanes
L’exposition débute le vendredi 6 juillet et se poursuit jusqu’au 15 août. Elle se tient à la galerie  d’exposition de la médiathèque de la Fondation de la Mosquée Hassan II de Casablanca. Organisée en partenariat avec l’Université Libre de Bruxelles, l’Institut du Monde Arabe et le ministère marocain de la Culture, cet évènement rend hommage à l’apport des civilisations arabo-musulmanes aux sciences, que ce soit la médecine, zoologie, chimie, mécanique, astronomie, mathématiques ou à l’architecture et la musique. Une histoire, hélas, pas assez enseignée dans les classes et les livres scolaires d’histoire des pays d’accueil.
L’exposition ne présente pas des objets datant de la civilisation arabo-musulmane mais a été imaginée tel un livre. Le public peut ainsi passer de page en page et découvrir des textes, des illustrations ou des documents audio-visuels rappelant les grands évènements et les grandes découvertes scientifiques de cette période.
Des chiffres indiens à l’astronomie
L’histoire racontée par l’exposition commence lors de la conquête des Arabes s’étendant de la frontière chinoise au nord de l’Espagne du VIIIe au XVe siècle, dans toutes les régions du monde musulman. Une période durant laquelle les Arabes créent des lieux de savoir, des bibliothèques, des écoles et des hôpitaux dans les pays qu’ils vont conquérir et prolongent d’autre part, les savoirs acquis par les grandes civilisations antérieures de la Grèce, Inde, Perse et Mésopotamie. L’arabe deviendra très vite la langue scientifique commune des savants.
Ainsi l’une des parties de l’exposition évoque les mathématiques, notamment le système de numérotation hérité de l’Inde, l’algèbre et la trigonométrie, l’astronomie, la cartographie céleste et terrestre. Une autre section de l’exposition montre ce qu’ont apporté les travaux des Arabes à notre époque contemporaine, notamment dans le domaine de la médecine, la chirurgie, la botanique et la pharmacie, la chimie et l’alchimie.
Une expo créée en 2007
Le Maroc n’est pas le premier pays à accueillir cette exposition. Elle avait été présentée au départ en Belgique depuis 2007 et ce pour plusieurs raisons. La première était de détruire les stéréotypes existant dans une société encore traumatisée par les attentats du 11 septembre et l’assassinat du réalisateur néerlandais Théo Van Gogh en 2004 et valoriser, d’autre part les identités culturelles des jeunes originaires du Maghreb et du monde musulman. L’autre grande raison était surtout éducative afin de susciter un intérêt chez les jeunes pour les sciences et lutter contre la désaffection des filières scientifiques dans l’enseignement supérieur. Au total, plus de 50 000 personnes avaient visité cette exposition depuis sa création.
7/7/2012
Source : Maglor.fr

Selon une circulaire rendue publique samedi et qui ne concerne pas le département de Mayotte...
Les familles de sans-papiers avec des mineurs ne seront plus, en règle générale, placées en centre de rétention mais assignées à résidence dans des conditions strictes, selon la circulaire rendue publique samedi par le ministère de l'Intérieur et qui confirme l'un des engagements de François Hollande pendant la campagne présidentielle.
«Maintenir des enfants en rétention n'est pas acceptable», a expliqué sur France Info Manuel Valls qui a toutefois prévenu qu'il ne se départirait pas de son «message de fermeté»: «Nous ne sommes pas en situation aujourd'hui d'accueillir plus que ce qui est possible sur notre territoire national».
«Une politique d'immigration (...) doit permettre la stabilité des étrangers en situation régulière, la régularisation sur des critères précis mais également des reconduites à la frontière», a ajouté le ministre de l'Intérieur.
Mise en rétention «en cas d'interpellation ultérieure»
Pour le Défenseur des Droits, Dominique Baudis, la fin de la rétention des mineurs est logique après la condamnation de la France par la Cour européenne des Droits de l'Homme en janvier: «C'est une décision que nous attendions», a dit à l'AFP Dominique Baudis, intervenu environ 35 fois depuis. «Comme de toutes façons ils ressortaient, c'était vraiment inutile de se livrer à ces allers-retours...»
Dans la circulaire, il est prévu qu'en cas de non respect de l'assignation, de fuite ou de refus d'embarquer, la famille ne pourra «plus bénéficier» du nouveau dispositif. Et «en cas d'interpellation ultérieure, vous pourrez procéder à la mise en rétention administrative», écrit Manuel Valls aux préfets dans la circulaire.
D'ailleurs des dispositions ont été prises «pour que les équipements à l'accueil spécifique des mineurs soient régulièrement entretenus ou renouvelés dans tous les centres [de rétention administrative] déjà adaptés à l'accueil des familles», selon la circulaire.
45 jours d'assignation à résidence
Quant à l'assignation à résidence, qui ne pourra excéder 45 jours (délai renouvelable une fois), elle sera strictement encadrée avec un «périmètre de circulation» et l'«obligation périodique de se présenter» au commissariat ou à la gendarmerie.
Seront également demandées des «garanties de représentation» avec une «preuve d'une résidence effective permanente» ainsi que la «possession de documents d'identité et de voyage en cours de validité et qui peuvent être conservés par l'autorité administrative en échange d'un récépissé valant preuve d'identité».
Pour ceux «dont les garanties de représentation sont faibles et dont le comportement d'ensemble révèle une volonté manifeste de fraude», sera mise en place une «assignation à résidence au domicile avec une vigilance toute particulière ou assignation dans un autre lieu permettant une surveillance facilitée» par policiers ou gendarmes.
Manuel Valls recommande également aux préfets de privilégier les dispositifs d'aide au retour.
Mayotte pas concernée par la circulaire
Mayotte, où selon les associations 5.389 enfants ont été privés de liberté en 2011, n'est pas concernée par la circulaire. «C'est un territoire qui est soumis à une pression migratoire massive», a expliqué sur France Info Manuel Valls qui dit vouloir instaurer un «dialogue avec les autorités comoriennes».
La «situation singulière» de ce département d'outre-mer va être étudiée par «une personnalité indépendante» pour des propositions «dès la rentrée», selon l'Intérieur.
Décrivant une situation «préoccupante», Dominique Baudis se rendra dans le département à l'automne, avant «un rapport sur la situation des droits» dans l'archipel.
Source :  AFP

Publié par un collectif impliqué dans la lutte contre les discriminations sexuelles ou raciales1, l'ouvrage questionne les finalités de la politique et du discours sur l'immigration, convoqués de façon insistante par les pouvoirs publics principalement ces cinq dernières années. Selon l’état d’esprit ambiant, il s’agirait d’une réponse légitime à une forme d'inquiétude du peuple à l'égard de l'arrivée massive d'immigrés. Y aurait-il une xénophobie qui viendrait d'en bas ?...Suite
Rachid Badouli, directeur stratégie et développement à la Fondation Orient-Occident : “L'Etat marocain devrait revoir sa politique migratoire”
En marge du séminaire sur les migrants tenu à Rabat, Rachid Badouli, directeur stratégie et développement à la Fondation Orient-Occident, nous a accordé cet entretien.
Libé : A combien estimez-vous le nombre de migrants ?
Rachid Badouli : On a tendance à amplifier les chiffres mais en fait ils ne sont pas plus de 10.000 à 13.000 personnes sur le territoire national. Ces migrants sont concentrés surtout dans la région Oujda-Nador, sur l'axe Casa-Rabat ou Laâyoune. Cependant ces derniers temps, on les trouve partout.
Quelle stratégie adoptez-vous vis-à-vis des migrants ?
Nous, au sein de la fondation et concernant la problématique de l'émigration, nous n'avons pas une approche sécuritaire mais plutôt une approche de développement. Il faudra renforcer l'économie sociale solidaire. Ces jeunes migrants qui rêvaient d’un Eldorado, se retrouvent «coincés» sur notre territoire. L'Etat marocain doit revoir sa politique et prendre les mesures à même de faciliter l'intégration de tous ces migrants. Ils pourraient nous être utiles de par leur savoir-faire. Et puis notre société gagnerait à être multiculturelle. Par ailleurs, un autre problème nous interpelle, celui de nos compatriotes en Belgique. Ce sont des jeunes en situation irrégulière et qui n'ont pas réussi à s'intégrer dans le pays d'accueil. Avec l'aide d'autres associations belges, nous préparons leur retour. Nous les aiderons à construire leur avenir.
Que faites-vous d'autre pour eux?
La fondation effectue d'autres activités qui plaident la cause des Subsahariens telle que l'organisation du Festival Rabat Africa. Une manifestation organisée chaque fois dans une ville différente. Notre souci est de prôner la culture de tolérance et d'établir un dialogue entre les migrants et nos citoyens. Faire fi des considérations de couleur et se concentrer uniquement sur la culture, c'est ce qui compte le plus pour nous.
D'aucuns estiment que les Marocains sont racistes. Quelle part de vérité renferme cette affirmation ?
Malheureusement, parfois les Marocains sont racistes vis-à-vis de leurs propres concitoyens noirs. Il faudra inculquer à nos enfants les valeurs de respect des droits de l'Homme et de tolérance.
7 Juillet 2012,  Nezha Mounir
Source : Revue.org

Les concertations pour définir les grandes lignes d'un "Conseil supérieur de l'émigration" ont démarré, lundi 9 juillet 2012, entre des parties gouvernementales et d'autres associatives concernées par le dossier de l'émigration, un projet qui avait été annoncé par le gouvernement provisoire, depuis le mois de juin dernier.
Ces concertations réunissent des représentants d'environ 300 associations tunisiennes actives à l'étranger, ainsi que des associations locales, 28 groupes d'investissement et des parties gouvernementales, notamment le ministère des Affaires sociales, le secrétariat d'Etat de l'émigration, des Tunisiens à l'étranger et l'Office des Tunisiens à l'étranger.
Les participants au "Forum des associations des Tunisiens à l'étranger" approuvent l'idée de la création du conseil, en raison de l'importance des services qu'il va fournir aux Tunisiens résidant à l'étranger.
Ils ont, dans le même sens, fait part de leurs craintes de la possibilité de politisation de cette structure et de son introduction dans des tiraillements partisans.
Karim Azzouz, chargé de mission auprès du secrétaire d'Etat de l'émigration et des Tunisiens à l'étranger a souligné que «le rôle du conseil sera consultatif, il informera le gouvernement de la situation de la communauté tunisienne à l'étranger et donnera son avis sur les lois qui les concernent, tout en veillant à l'évaluation du rôle du gouvernement dans le domaine de l'émigration».
Selon ce responsable, le conseil comptera entre 70 et 100 membres représentant les communautés tunisiennes dans les différents pays d'accueil et les concertations le concernant vont se poursuivre durant les trimestres en cours.
De son côté, le ministre des Affaires sociales, Khelil Zaouia, a indiqué que «les défis posés par l'état actuel de l'émigration, la fragilité de la plupart des associations à l'étranger et le nombre peu important de leurs adhérents exige davantage d'ouverture sur l'environnement et leur adhésion à un réseau actif d'associations tunisiennes».
Pour sa part, le secrétaire d'Etat de l'émigration et des Tunisiens à l'étranger, Houcine Jaziri, a affirmé que l'objectif est de faire participer les Tunisiens résidant à l'étranger et les associations chargées de leurs affaires à la révision de toutes les conventions bilatérales et multipartites dans le domaine de l'émigration qui démarrera prochainement.
9/7/2012
Source : Business news/TAP

Le ministre français de l’Intérieur, Manuel Valls, a assuré que son pays va accompagner le Sénégal dans la lutte contre le trafic de drogue et le terrorisme. Il a aussi annoncé «une compréhension» sur les visas pour les étudiants et les hommes d’affaires.
«Nos démocraties ont intérêt plus que jamais à s’unir, à coopérer pour lutter contre le terrorisme qui s’attaque à nos fondamentaux démocratiques et aussi contre la drogue qui détruit nos sociétés et nos jeunesses si bien en Afrique, au Sénégal qu’en France», a déclaré Manuel Valls, ministre français de l’intérieur. Il était très heureux de rencontrer le président Macky Sall. Au menu de leurs échanges, la coopération « indispensable, équilibrée » entre le Sénégal et la France, sur des sujets aussi importants que sont la lutte contre le trafic de drogue et le terrorisme.
La France et le Sénégal entendent mettre en avant la formation, l’échange d’informations et le travail en synergie entre leurs services de police et de gendarmerie. Manuel Valls compte se rendre prochainement au Sénégal pour renforcer la coopération dans ces domaines. Il a également assuré le président Macky Sall du changement opéré pour l’accueil des étudiants en France. «Nous sommes en train de refondre la politique d’immigration française qui doit être à la fois ferme, juste et comprise pour lutter contre l’arbitraire et l’immigration clandestine. La circulaire Guéant a été abrogé pour faire passer un message à des pays amis comme le Sénégal, pour dire évidement que les étudiants sénégalais sont les bienvenus dans notre pays et que c’est une chance pour la France. Nous allons aussi travailler sur la question des hommes d’affaires, sur la période plus particulière du mois du Ramadan, bien évidemment».
09 Juillet 2012, O. N. MBAYE
Source : Le Soir.sg

Il y avait foule, vendredi 6 juillet, pour l'inauguration officielle de la Grande Mosquée de Cergy (Val-d'Oise), dans le quartier de Cergy-le-Haut. Manuel Valls, le ministre de l'Intérieur en charge des cultes, avait même fait le déplacement. L'occasion pour lui d'affirmer sa volonté de rompre avec l'instrumentalisation de l'islam mais aussi d'appeler à « un islam de France ».
« Une mosquée, quand elle s’érige dans la ville, dit une chose simple : l’islam a toute sa place en France », a clamé Manuel Valls devant les très nombreux Cergyssois venus assister à l'inauguration de leur mosquée.
« Après tant et tant d'années d'attente, tant et tant d'années d'interrogations et d'incertitudes, nous sommes là enfin », a commenté, ravi, Dominique Lefebvre, le député-maire de Cergy (PS), qui a beaucoup soutenu et suivi la communauté musulmane dans ce projet.
Du gymnase à la mosquée
Enfin, car l'idée de la construction de cette mosquée « remonte à 9 ans en même temps que la création de la fédération qui regroupe 10 associations », explique Hamida Maïga, le président de la Fédération musulmane de Cergy (FCM) qui a porté ce projet.
A présent, les fidèles qui ont inauguré en avant-première la mosquée, vendredi 29 juin, peuvent dire adieu au gymnase dans lequel ils faisaient la prière du vendredi. A la place, ils bénéficient d'une grande mosquée de 2 000 m² sur trois niveaux, qui peut accueillir jusqu'à 1 500 fidèles.
Il faut dire que le lieu est vaste. La mosquée comprend deux grandes salles de prière : une pour les hommes et une pour les femmes, avec leur salle d'ablutions mais aussi deux cuisines, un salon de thé, un bureau pour l'imam, une salle funéraire, des salles de classe et une salle polyvalente.
Nul doute que les musulmans de Cergy sauront occuper tout cet espace qui leur est mis à disposition. Ils n'y sont d'ailleurs pas étrangers, car le financement de la mosquée provient uniquement des dons des fidèles. Plus de 3,7 millions d'euros ont été nécessaires à sa construction.
Mais les appels aux dons ne sont pas terminés, car la FMC a bénéficié d'un prêt bancaire à taux zéro de 2,2 millions d'euros pour que les travaux puissent être achevés. Il reste donc encore beaucoup d'argent à collecter pour rembourser ce prêt.
Un bail de 99 ans
Mohammed Moussaoui, le président du Conseil français du culte musulman (CCFM), venu « partager cet événement historique », a toutefois tenu à souligner l'écart entre l'offre et la demande de lieux de culte pour les musulmans en France.
« En 2005, on dénombrait 23 000 lieux de culte mais seulement 65 avaient une surface supérieur à 1 000 m², soit 4 %. Et 40 % avaient une surface inférieur à 100 m² alors que l'on estime entre 850 000 et 1 million le nombre de fidèles qui vont prier à la mosquée chaque vendredi. Pour que chacun ait une place, il faudrait une surface de 500 000 m², soit le double », a expliqué M. Moussaoui, en notant tout de même qu'il y avait une « phase de rattrapage », ces dernières années, avec l'inauguration de plusieurs Grandes Mosquées.
Le président du CFCM a également salué la validation du bail emphytéotique par le Conseil d'Etat. Les baux emphytéotiques administratifs (BEA) permettent aux associations cultuelles de louer un terrain à des collectivités locales pour une très longue durée (jusqu’à 99 ans) à un loyer très bas. Ce mécanisme avantageux est utilisé par de nombreuses municipalités pour permettre aux musulmans d'ériger leur lieu de culte. En effet, en vertu de la loi de 1905 sur la laïcité, les pouvoirs publics ne disposent que de ce moyen pour aider les croyants dans la construction de leurs lieux de culte.
C'est d'ailleurs, notamment, par ce biais que la mairie de Cergy a soutenu la construction du nouvel édifice religieux.
Le maire Dominique Lefebvre, pour qui il était nécessaire de permettre aux musulmans de « disposer d'un lieu de culte digne » et ainsi de garantir le « libre exercice des cultes », a consenti à un bail sur une durée de 99 ans.
La municipalité a également garanti à hauteur de 50 % l'emprunt bancaire de la FMC.
Des musulmans et un maire unis
Très impliqué dans ce projet, le maire de Cergy est celui qui a impulsé la création de la fédération, en poussant les différentes associations musulmanes de la ville à se rassembler.
« C'est lui qui a réussi à réunir 10 associations », assure Tahar Mahdi, l'imam choisi pour officier à la Grande Mosquée de Cergy. « C'est un homme sincère, les autres hommes politiques devraient adopter son comportement », juge-t-il.
En assurant un dialogue permanent avec la communauté musulmane, il leur a permis de se rassembler. Aujourd'hui, réunis dans une seule fédération, les fidèles assurent qu'il n'y a aucun problème. « Il n'y a pas de conflits entre les communautés, pourtant la diversité est palpable » dans cette ville où cohabitent 130 nationalités d'origines différentes, dit l'imam qui explique que cette osmose est aussi due au fait que la majorité des fidèles appartient à l'obédience malikite : l'école religieuse suivie en grande partie par les musulmans originaires du Maghreb et de l'Afrique de l'Ouest.
Un exemple de l'islam de France
Un rassemblement salué par le ministre de l'Intérieur Manuel Valls, qui voit la Grande Mosquée de Cergy comme une « belle illustration de ce qui doit se passer dans notre pays ».
« Je veux, dans un même mouvement, condamner tous les clichés, toutes les petites phrases, que l’on entend, ou que l’on tolère, et qui visent les musulmans », a-t-il également assuré, tout en précisant vouloir « défendre avec fermeté la laïcité ».
Ardent défenseur d'un « islam de France », il compte ouvrir des débats notamment sur la formation des imams. « Il faut s’assurer que tous ceux qui s’adressent aux fidèles – et ils sont nombreux – ont une connaissance réelle et partagent les valeurs fondamentales du pays dans lequel ils s’expriment », a-t-il tenu à dire.
A Cergy, c'est un message qui fait écho. « On veut un islam local », assure l'imam de la Grande Mosquée. « On ne veut pas être financé par l'étranger. Il y a un islam algérien, marocain alors pourquoi pas un islam français. Cela ne veut pas dire que l'on ne va pas respecter les valeurs de l'islam, bien sûr que non. Mais si nous avions été financés par un pays étranger, des questions politiques seraient apparues », argumente Tahar Mahdi.
Pour s'assurer une totale indépendance, ce docteur en civilisation et langue arabes indique que les nombreuses propositions d'aides financières venues d'ambassades comme l'Algérie ou l'Arabie Saoudite ont été refusées.
Mais, en France, beaucoup de mosquées les acceptent, faute de trouver d'autres financements.
Garantir une indépendance des mosquées françaises passera sûrement par un rassemblement de la communauté musulmane au niveau national. Avec un CFCM qui peine à s'imposer comme une instance représentative, la route s'annonce longue.
« J'appelle les responsables du culte musulman à prendre la mesure des défis qui se posent à nous. Les divisions, les égoïsmes, la concurrence ne peuvent pas différer plus longtemps le dialogue indispensable qui doit s’ouvrir sur les sujets cultuels », a tenu à mettre en garde Manuel Valls.
9 Juillet 2012, Maria Magassa-Konaté
Source : Saphirnews

Le ministre israélien de la Justice a proposé un amendement à une loi dimanche qui permettrait d’interdire aux immigrants africains de transférer de l’argent par exemple à leur famille à l’étranger.
Si la loi passe, les immigrants africains pourraient être condamnés à 6 mois de prison ou à une amende de 29 200 NIS lors du transfert de fonds à l’étranger. La sentence est encore plus forte pour ce qui aide les immigrants à transférer l’argent, un an de prison, une amende de 29 200 NIS et le remboursement du double du montant que la personne a transféré ou était sur le point de transférer.
« La loi proposée est faite pour aider à lutter contre l’immigration illégale en criminalisant le transfert d’argent à l’étranger. » peut-on lire ainsi dans le communiqué du Ministère de la justice. La loi tente donc de décourager l’entrée illégale en Israël pour raison économique mais aussi veut encourager les immigrants africains à partir d’eux-mêmes.
D’après cette nouvelle loi, il est estimé que, sur la base des rapports d’interviews d’immigrants, fait par l’Autorité de la migration et de la population (Population and Migration Authority) juste après leur arrivée en Israël, la plupart d’entre eux sont des ouvriers venus en Israël pour travailler et renvoyer une partie de l’argent à leur famille restée à l’étranger.
Lors de l’application de la nouvelle loi, une interdiction temporaire serait mise en place pour l’argent à destination de l’étranger, avec en contrepartie, aucune limite d’utilisation de l’argent en Israël. Lorsqu’il quittera Israël, l’immigrant aura le droit de récupérer tout l’argent qu’il aura gagné durant son séjour. La loi ne s’appliquera pas aux réfugiés, aux cas spéciaux ou aux immigrants avec un statut légal en Israël.
Pour prévenir l’utilisation d’une tierce personne pour transférer des fonds hors du pays au nom d’un immigrant illégal, il est proposé de restreindre le transfert de fonds à la moitié du salaire minimum d’un travailleur par rapport au nombre du mois qu’il a travaillé. Pour un montant supérieur, il devra prouver qu’il a reçu les fonds par son travail. Toujours d’après la loi, les immigrants gagne le salaire minimum et épargne généralement la moitié de leur salaire chaque mois.
Dans la journée de dimanche, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a donné des instructions aux responsables du Ministère de la défense pour accélérer la construction de la barrière le long de la frontière israélo-égyptienne, en mettant l’emphase sur la nécessité de réduire l’immigration illégale.
« Le but est de renverser les rôles, et de prendre toutes les mesures nécessaires pour que le nombre d’immigrants illégaux soient plus importants que ceux qui entrent », a ainsi dit le Premier ministre Netanyahu dans une réunion dans ses locaux.
Lors de cette même réunion, les responsables du Ministère de l’intérieur, ont présenté les données sur le nombre d’immigrants traversant la frontière israélo-égyptienne pendant le mois de juin. Selon ces statistiques, le nombre serait passé de 2031 en mai à presque la moitié, 928 en juin.
9/7/2012
Source : Agence Ecofin

Le non-respect des lois de protection des migrants mineurs non accompagnés en Grèce et des conditions jugées "inhumaines" pour avoir accès aux autorités afin de demander asile mettent "en danger leur sécurité", a dénoncé mercredi le Conseil grec des réfugiés.
Partenaire du Haut-Commissariat aux réfugiés des Nations unies, cette ONG révèle dans un rapport que "des mineurs sont détenus" dans des centres de rétention en Grèce, malgré la législation internationale en vigueur.
"A Amygdaleza [un nouveau centre de rétention, proche d'Athènes], une trentaine d'enfants sont détenus, un chiffre qui change tous les jours", a indiqué à l'AFP, une responsable du conseil grec des réfugiés (GCR). La majorité des enfants détenus sont pakistanais mais il viennent aussi du Bangladesh, d'Afghanistan, Erythrée, Iran, Irak, Algérie, de Syrie, Sierra Leone ou Mali, selon la même source.
Les enfants sont détenus avec des adultes qui se déclarent comme mineurs, raison pour laquelle le nombre d'enfants détenus n'est pas possible à préciser.
"LES PLUS JEUNES SUBISSENT LA VIOLENCE DES AUTRES"
"Le résultat est que les plus jeunes subissent la violence des autres détenus. Un mineur a été récemment tabassé (...), trois autres ont dû être transférés dans des cellules trop petites, non aérées, sans lumière suffisante et sans avoir la possibilité de sortir dans la cour", relève le rapport. "Parfois ils sont détenus pendant deux mois avant d'être libérés sans surveillance", souligne le GCR. Et comme les mineurs ne sont pas accompagnés, ils ont du mal à accéder aux autorités pour demander l'asile.
"Des centaines de mineurs sont obligés de se rendre très tôt chaque samedi devant le bureau des étrangers de la police d'Athènes et se bousculent avec d'autres demandeurs d'asile pour tenter d'être parmi les dix ou vingt personnes qui arrivent finalement à déposer une demande d'asile", poursuit le GCR.
La Convention internationale pour les droits de l'enfant de 1989 et celle de Genève pour le droit d'asile protègent les mineurs, mais le décret présidentiel grec ne fait pas de distinction entre demandeurs d'asile adultes et mineurs, ce qui fait que les mineurs n'ont pas de protection.
Participant à la campagne mondiale "Aucun enfant derrière les barrières, mettre fin à l'immigration et la détention des enfants" (www.idcoalition.org/children), le GCR appelle les autorités grecques à adopter un cadre législatif plus strict pour protéger les mineurs.
04.07.2012
Source : Le Monde.fr/ AFP

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