dimanche 24 novembre 2024 07:24

Cordoue abrite du 13 au 20 octobre prochain le 9e Festival du cinéma africain-FCAT au cours duquel seront présentés 90 films provenant de trente pays et avec une forte présence marocaine…Suite

Face aux interrogations que pose l'arrivée de nouvelles religions à la laïcité, l'État français semble en partie démuni. Mais le pluralisme religieux n'a-t-il pas contribué à la définition même de laïcité? Spécialiste de la pluralité religieuse, l'historienne Rita Hermon-Belot, auteur entre autres de Enseigner le pluralisme, revient sur la genèse du concept de laïcité et sur ses acceptions actuelles.

À quel moment et dans quel contexte situez-vous l'origine du concept de laïcité?

Pour l'origine d'un concept aussi complexe et prégnant dans la société française, rien ne saurait être monocausal. Il est nécessaire d'articuler plusieurs modes d'évolutions et plusieurs temporalités. La notion de laïcité en France relève à la fois d'une longue durée, et d'un moment spécifique que je situerais au XIXe siècle, durant l'affrontement entre une version spécifique de l'Eglise catholique conservatrice et anti-révolutionnaire qui a pris le pouvoir, et les Républicains. À partir de cet épisode, la laïcité française prend tout son sens, selon lequel la sphère de l'Universel doit nécessairement se situer hors du religieux, toujours perçu comme diviseur. Lorsque nous comparons cette histoire avec celle des États-Unis par exemple, nous assistons à deux formules de séparations très différentes. En effet, la séparation américaine entre les Églises et l'État a été opérée pour protéger les institutions religieuses de l'intervention de l'État.

De quelle manière la pluralité religieuse a-t-elle pesé sur l'origine de ce concept?

Il est d'abord nécessaire de comprendre que la France du XIXe siècle, bien qu'elle l'ait été majoritairement, n'était pas que catholique. Les interlocuteurs n'ont pas seulement été les Républicains et l'Église catholique. La pluralité religieuse a donc toujours joué un rôle.

Si l'on remonte au XVIIe siècle, la pluralité religieuse apparaît de manière négative. La France a été un précurseur dans l'acception de la diversité religieuse avec l'Édit de Nantes de 1598, qui n'accorde certes pas la liberté religieuse, mais la tolérance d'une pluralité au sein d'un même État. Or la France rejette également ce modèle avec l'Édit de Fontainebleau, appelé la Révocation de l'Édit de Nantes en 1685, alors même que d'autres pays d'Europe commencent à accepter cette diversité. À partir de cette Révocation, qui repose sur la fiction de la disparition du protestantisme dans le royaume, car les fidèles de la Réforme n'ont ni le droit de manifester leur foi, ni le droit de partir du Pays, s'opère une éradication de la culture pluraliste. Il me semble que nous souffrons toujours d'un déficit de culture pluraliste en France, et que la laïcité en pâtit.

Sur une plus courte durée, le XIXe siècle semble marquer une rupture dans l'histoire de la France religieuse. Des deux dernières décennies du XIXe jusqu'à 1905, l'Etat prend ses distances avec les religions. L'article 2 de la loi de séparation des Églises et de l'Etat stipule que « la République ne reconnaît aucun culte ». Le régime des cultes reconnus édifié tout au long du XIXe est donc mis à mal. Cependant, Aristide Briand, lorsqu'il élabore la loi de 1905, affirme ne pas vouloir créer une loi anticléricale, et confie la rédaction de la définition des associations religieuses à deux juristes, dont l'un est protestant et l'autre juif. Des membres de cultes non-catholiques jouent donc un rôle important dans la genèse de l'idée de laïcité, comme les travaux de Patrick Cabanel l'ont montré pour les protestants.
Pourquoi la laïcité française semble aujourd'hui découvrir l'idée de pluralité religieuse?

Selon moi, deux raisons expliquent ce phénomène. Tout d'abord, il faut garder à l'idée que la laïcité n'est pas un régime des cultes, mais une définition du politique. N'est-ce pas la République que la Constitution définit comme laïque? La laïcité en France s'applique donc d'abord au politique. À l'inverse, l'histoire religieuse et politique depuis la Révolution se focalise sur la division entre l'État et l'Église catholique, ce qui tend à estomper l'importance de la pluralité religieuse dans l'histoire de France.

Ensuite, il semble que ce phénomène tient à une profonde méconnaissance de l'histoire religieuse de la France. Avec les problèmes actuels posés par de nouvelles religions dans ce pays, l'État semble découvrir la question du pluralisme religieux. Or, il serait important de garder en mémoire que la France a toujours été confrontée à cette question, mais peut-être qu'elle y répond aussi aujourd'hui avec des outils hérités de son histoire.

20/09/2012, Romain Vilaud

Source : Le Monde

Le maire de Nice a annoncé hier soir jeudi la mise à la disposition d'un nouveau lieu de culte pour les musulmans mais n'envisage pas de construction de mosquée. Christian Estrosi prévoit aussi l'extension de deux locaux de prière existants.

Christian Estrosi, élu maire de la cinquième ville de France en 2008, avait promis la création d'un grand lieu de culte musulman central durant sa campagne électorale. Une façon de se démarquer du précédent maire, Jacques Peyrat, proche de l'extrême-droite et hostile à la création d'une mosquée.

Entouré jeudi au cours d'un point de presse par des représentants de la communauté musulmane, M. Estrosi a indiqué ne pas avoir reçu de demande pour une grande mosquée. Son feu vert pour un local de 500 m2 pouvant accueillir quelque 500 fidèles (un ancien laboratoire médical au pied de la cité HLM Bon Voyage au nord-est de Nice), correspond "au voeu exprimé", a-t-il souligné.

Deux projets d'extension dans des quartiers sensibles, l'Ariane au nord-est et les Moulins à l'ouest, ont également reçu son aval préliminaire avant une phase d'étude. M. Estrosi estime que sa ville compte 5.000 à 6.000 pratiquants occasionnels, dont environ 2.500 pratiquants réguliers. Selon des statistiques non officielles, il y aurait quelque 120.000 musulmans dans les Alpes-Maritimes dont la moitié à Nice.

Reportage ce soir à 19H15 dans notre édition de Nice

Les représentants musulmans qui rencontrent régulièrement le député-maire ont affiché leur satisfaction, face à "un très bon début" visant à répondre aux demandes de différents quartiers, tout en rêvant un jour de la construction d'un lieu de culte central.

La place du culte musulman à Nice constitue un long feuilleton, qui n'a cessé d'alimenter l'actualité locale depuis une quinzaine d'années. Nice compte actuellement 17 lieux de culte, qui peuvent accueillir au maximum près de 5.000 personnes pour répondre aux normes de sécurité. Reste que trois lieux -accueillant entre 300 et 400 personnes selon des représentants de la communauté- sont en passe d'être fermés pour des questions de sécurité ou de non respect des règlements.

A trois jours du premier tour des dernières législatives, début juin, Christian Estrosi, avait notamment annoncé la transformation en poste de police d'une salle de prière musulmane de 240 m2 (accueillant 200 à 300 personnes). Motif invoqué: le local avait été transformé en lieu de culte sans autorisation et posait des problèmes de sécurité. Plus récemment, c'est une salle polyvalente d'un foyer Adoma de l'est de la ville, transformé en salle de prière le vendredi, qui a été fermée au grand dam des fidèles qui ont protesté en priant dans la rue. L'Adoma a également justifié sa décision par des questions de sécurité.

"Depuis mon élection, j'ai tout mis en oeuvre pour qu'il n'y ait pas d'islam des caves sur la ville de Nice", a insisté M. Estrosi, qui entend continuer à combattre "les prières de rue" et favoriser "des lieux de culte dignes".

21/9/2012, Karine Jerama avec AFP

Source : France3

Interrogé jeudi par une chaîne de télévision hispanophone en Floride, Barack Obama a regretté l'absence de grande réforme de l'immigration sous son premier mandat, une demande de longue date de la communauté latino-américaine. «Comme vous me le rappelez, mon plus grand échec jusqu'ici est de ne pas avoir réalisé une réforme globale de l'immigration», a-t-il dit.

«Mais ce n'est pas faute de l'avoir voulu», a ajouté le président démocrate sur la chaîne Univision, notant que les républicains majoritaires à la Chambre des représentants depuis 2010 ont bloqué tout projet en ce sens.

«Au début de votre gouvernement, vous aviez le contrôle des deux chambres du Congrès et vous n'avez pourtant pas proposé de réforme de l'immigration», lui a rétorqué le présentateur de la chaîne Jorge Ramos, ce à quoi Barack Obama a répondu que sa priorité était alors de redresser l'économie.

Position modérée

Les efforts pour poser les bases d'une nouvelle législation sur l'immigration se sont heurtés à l'indifférence des républicains, a-t-il insisté. «On ne peut pas changer Washington de l'intérieur, on ne peut que le changer de l'extérieur. C'est comme cela que l'on peut accomplir de grands projets comme la réforme de la santé», a souligné le président américain.

L'immigration est un thème important de la campagne en vue de la présidentielle du 6 novembre, sur lequel Barack Obama et son rival républicain marquent leur différence. De nombreux conservateurs préconisent un durcissement de l'arsenal législatif contre l'immigration clandestine et Mitt Romney lui-même défend l'idée «d'auto-expulsion» pour les clandestins, ce qui lui vaut les critiques d'une grande partie des électeurs hispaniques.

Barack Obama, qui défend une position modérée, a légalisé en juin la situation de plusieurs centaines de milliers d'immigrants illégaux arrivés enfants aux Etats-Unis. L'opposition a dénoncé une manoeuvre électoraliste, mais Barack Obama a répondu jeudi qu'il disposait déjà d'un large avantage sur son rival parmi les hispaniques quand il a pris sa décision.

21.09.12

Source : Reuters

En Belgique, les immigrés voteront pour la deuxième fois le 14 octobre prochain lors d'élections communales. Verdict ?

"Cher concitoyen, depuis un certain temps, vous participez à la vie de la commune de Schaarbeek où vous êtes installé. Si vous ne possédez pas la nationalité belge, nous vous invitons à participer à la vie démocratique de votre commune en vous inscrivant sur les listes électorales." 8 464 immigrés non européens résidant dans cette commune belge de Schaarbeek, à forte population d'origine étrangère et qui appartient à la ville de Bruxelles, ont reçu ce courrier signé du bourgmestre, Bernard Clairfayt. Ils sont 1 437 à y avoir favorablement répondu. "On est dans la moyenne", constate l'élu libéral, un peu déçu tout de même du manque d'enthousiasme de ses "concitoyens" : "On souhaiterait qu'ils soient plus nombreux. Ça reste décevant au regard de la démocratie."

En France, le gouvernement promet le droit de vote à cette catégorie de la population aux élections municipales en cours de mandature, tandis qu'en Belgique, les isoloirs leur seront ouverts pour la deuxième fois le 14 octobre, à l'occasion des élections communales. Il suffit pour cela de résider officiellement dans le royaume depuis cinq ans minimum, "et de signer une attestation de respect de la déclaration des droits de l'homme ainsi que des lois du peuple belge", précise Bernard Guillaume, élu de Schaarbeek, chargé de l'état-civil.

Désintérêt

Pourtant, l'appel de l'urne ne fait pas recette. Malgré un travail de sensibilisation des élus locaux et de nombreuses associations sur le terrain, 14 % des 150 000 personnes concernées au niveau national ont fait la démarche. Les experts sont nombreux à s'être penchés sur ce relatif désintérêt. Ils évoquent trois catégories de raisons : la démarche doit être "volontaire" (alors que les Belges sont automatiquement inscrits sur les listes, car le vote est obligatoire), l'immigré "non communautaire" a, les premières années de son installation, d'autres priorités comme de s'insérer, trouver un travail, etc., ce qui limite le sentiment d'être un acteur de la vie de la cité. Enfin, le faible niveau de conscientisation politique des Belges se répandrait dans toute la société, résidents étrangers inclus. Certains notent aussi que la possibilité de voter est encore trop récente : Aux Pays-Bas, pionnier en la matière depuis 1986, le taux de participation est deux fois plus élevé.

À Schaarbeek, les noms sur les affiches électorales qui tapissent les vitrines des commerces sont aussi multiculturels que l'ambiance dans les rues. Les électeurs y sont sensibles. Mais on ne peut pas parler de vote ethnique. En tout cas, pas pour tout le monde : "Les Turcs et les Albanais sont plus nationalistes avec un plus fort réflexe communautaire", affirme Bernard Clairfayt. "Les résidents turcs ont aussi tendance à venir nous voir pour nous dire : ok, si je vote pour vous, pouvez-vous me rendre telle ou telle faveur", indique Marc Weber, directeur de cabinet du maire.

"Choix de proximité"

L'approche est différente dans la communauté marocaine : les Marocains, qui ont vu des candidats de même origine leur faire dans le passé des promesses qu'ils n'ont pas tenues, votent plus comme des Belges. "Aux élections locales, on fait des choix de proximité, analyse le politologue Marco Martiniello : la personne visible, le voisin, celui de même origine. C'est une attitude qu'on constate aussi chez les Belges d'origine."

Confirmation, de l'autre côté de la barrière, par la conseillère communale d'origine turque Filiz Gulès : "Je fais naturellement campagne dans la communauté turque et je suis le messager entre mes concitoyens d'origine et les "Belgo-Belges". Mais une fois élue, il faut être ouvert à tous. C'est la condition sine qua non pour durer en politique."


20/9/2012, Alain Franco

Source : Le Point

Le passage Roche est l'une de ces voies anonymes qui bordent des entrepôts industriels. Une ruelle étroite, dans laquelle ne s'engagent souvent que les camions de livraison. Dans ce coin à peine tracé sur les plans survivait un petit bâtiment en longueur au crépi défraîchi.Un lieu qu'avaient investi, jusqu'à la nuit du 27 au 28 septembre 2011, une vingtaine de Tunisiens et d'Egyptiens sans argent, sans papiers et sans toit, évadés des "printemps arabes".

Mgader, Slimane et les autres ...Suite

Près d'un tiers de Russes (31%) souhaitent quitter le pays, révèlent les résultats d'un sondage réalisé par le centre analytique Romir.

Selon l'étude, parmi les personnes les plus désireuses de s'installer dans un pays étranger figurent des hommes ayant une formation supérieure et un haut niveau de revenus, célibataires ou vivant en concubinage. 48% des sondés de 18 à 24 ans voudraient quitter la Russie.

Il y a sept ans, seuls 19% des Russes faisaient état de leur envie de partir, indique Romir.

L'Europe reste la destination prioritaire des émigrés potentiels (37% contre 51% en 2005), suivie par l'Amérique du Nord, l'Australie et la Nouvelle-Zélande.

Le sondage a été réalisé auprès d'un échantillon de 1.000 personnes majeures vivant dans des villes de plus de 100.000 habitants dans les huit districts fédéraux du pays.

Les experts considèrent les résultats de l'étude comme inquiétants, principalement en raison du taux de jeunes tentés par l'émigration, et expliquent ces chiffres par une vision pessimiste de l'avenir politique et économique du pays.

21/9/2012

Source : RIA Novosti

A l’occasion de ses 25 ans, l’association Génériques, avec le soutien de la Direction de l'accueil, de l'intégration et de la citoyenneté (DAIC) du ministère de l'Intérieur, organise les 10 et 11 décembre 2012 à la Maison de l'Europe à Paris (4e arr.) un colloque européen sur le thème du patrimoine de l’immigration.

Ce colloque a pour objectif non seulement de développer la connaissance sur le patrimoine de l’immigration mais aussi d’interroger et de croiser les pratiques de ceux et celles qui y travaillent au niveau local, national, transnational et européen (associations, pouvoirs publics, acteurs culturels, institutions patrimoniales, chercheurs...).

Les personnes intéressées sont invitées à envoyer une proposition de communication avant le 11 octobre 2012 à…Suite

L'UMP a annoncé mercredi le lancement d'une pétition nationale contre le droit de vote des étrangers non communautaires aux élections locales, "une perspective extrêmement inquiétante pour la cohésion nationale".

Le principal parti d'opposition de droite a mis le texte sur internet en fin d'après-midi. Il y dénonce une initiative contraire à la tradition républicaine française et relevant du "cynisme électoraliste".

"La gauche donne le droit de vote aux étrangers dès 2013 pour empêcher une vague bleue aux municipales de 2014", lit-on dans cette pétition. "Favoriser le vote communautariste pour compenser la perte du vote populaire, c'est le calcul d'une gauche qui sacrifie l'intérêt général pour garder le pouvoir."

Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a confirmé mercredi matin sur RTL la préparation d'un projet de loi pour 2013 instaurant un tel droit. Il n'a pas exclu la possibilité d'organiser un référendum - que réclame la droite - sur cette promesse de campagne du président François Hollande.

"C'est là pour nous un point de rupture majeur sur lequel il est capital que le peuple français se prononce", a déclaré le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, lors d'un point de presse.

Le bureau politique de l'UMP s'est prononcé à l'unanimité pour le lancement d'une pétition nationale invitant Françaises et Français "à faire connaÂŒtre directement (...) leur opposition" à ce projet, a-t-il précisé.

"Cette démarche de notre part est une manière aussi de rappeler qu'il y a un parcours d'intégration à accomplir, que chacun de celles et ceux qui sont étrangers non communautaires sur notre territoire peuvent engager un processus de naturalisation et ainsi d'accession (...) à la citoyenneté française et dès lors à l'ensemble des droits et devoirs afférents", a-t-il ajouté.

Selon un sondage Ifop pour le site Atlantico diffusé mercredi, seuls 39% des Français - contre 55% en décembre 2011 - sont favorables au droit de vote aux élections locales pour les étrangers non européens résidant depuis plus de cinq ans en France.

19 septembre 2012, Emmanuel Jarry

Source : Reuters

Cherifa, Françoise Altlan et Tooria Hadraoui ouvriront le bal le 3 octobre prochain. 150 artistes marocains et bel gomarocains prendront part à la prochaine édition du Festival « Daba Maroc » dont le coup d'envoi sera donné le 3 octobre prochain à Bruxelles...Suite

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Ce salon cible la communauté marocaine qui dépasse les 4S 000 personnes, en plus des Émiratis amis du Maroc...Suite

L’immigration irrégulière via la frontière algéro-marocaine s'est intensifiée ces derniers mois. Plusieurs facteurs y ont contribué: drames sociaux, guerres civiles et crises économiques. Pour contenir les flux migratoires plusieurs approches ont été expérimentées et appliquées. Pour les seuls trois derniers mois, les différents services de sécurité, au niveau de l'Oriental, ont procédé à l'arrestation et le refoulement de plus de 5400 immigrants clandestins de diverses nationalités africaines la plus part des mineurs. La majorité, une fois sur le territoire algérien, retoume au Maro...Suite

"L'herbe est toujours plus verte sur l'autre rive". Ce dicton semblait pouvoir s'appliquer un peu partout dans le monde. Il n'épargne pas l'Autriche, un pays pourtant si ... vert.

Et pourtant... Selon "Die Presse" , l'Autriche souffrirait d'une hémorragie des diplômés. Chaque année, un quart des diplômés autrichiens, soit 20.000, tentent leur chance en dehors du pays. Une moyenne annuelle de 5.000 ne reviennent plus. Paradoxe des paradoxes, ce pays tenant tout son charme de leur nombre, moins d'un étudiant étranger sur 5, originaire de pays en dehors de l'UE, a postulé en 2011 pour un emploi en Autriche à la fin de ses études universitaires. Le solde entre ceux qui restent et ceux qui partent, nationaux et étrangers confondus, est négatif pour l'Autriche.

Comment un pays aussi attractif, s'interroge Die presse, peut-il perdre autant de ses diplômés et avec eux, les compétences dont le pays a besoin et dont la formation est d'un coût très lourd pour le pays?

Sur les 222 étudiants étrangers, hors UE qui en 2011, ont postulé pour un emploi, 188 ont obtenu un poste conforme à leurs qualifications. A noter que le caractère attractif de l'Autriche joue de manière diverse selon les nationalités. C'est ainsi que 67, soit 31%, de ces diplômés sont bosniaques. Arrivent, en seconde position... les très inattendus chinois suivis respectivement des russes, indiens et des turcs. Il est à noter que ces derniers n'arrivent qu'en dernière position alors que leur compatriotes représentent la communauté étrangère résidant en Autriche de loin la plus importante.

Dès lors, la question qui se pose, pour s'arrêter un instant sur cette communauté est celle de la distinction entre les étudiants et l'immigration turque en Autriche. Les étudiants d'origine turque sont- ils issus de l'immigration turque ou bien viennent-ils de leur pays pour leurs études avant de rentrer chez eux, une fois ces dernières achevées alors que leurs compatriotes issus de l'immigration bénéficieraient moins de la promotion sociale par les études supérieures?.

Pour avoir une idée précise de la question, il faudrait aussi intégrer dans les calculs, les étudiants d'origine turque qui, une fois naturalisés ne sont pas pris en compte dans ces statistiques.

Magrit Kreuzhuber, déléguée pour la migration et l'intégration de la chambre autrichienne du commerce, insiste sur la nécessité d'une importante opération de communication afin d'améliorer le nombre des postulants de manière significative (!). Les syndicats universitaires désignent les critères quasi impossibles à satisfaire qu'oppose l'administration pour la régularisation de la situation des postulants éventuels.

Il nous semble important de comprendre ce qui exprime une doléance et un regret de la part d'un quotidien représentant l'aile plutôt conservatrice de l'opinion publique généralement prompte, quand elle a des regrets à exprimer en la matière, à se désoler de ce que les étrangers ne repartent pas chez eux.

L'explication est que la démographie en Autriche comme en Allemagne connait une phase de "récession" inédite. Le nombre des naissances baisse de manière significative depuis quelques années. C'est ainsi que la moyenne des naissances par femme est de 1,3 ce chiffre incluant les communautés étrangères. Il signifie un déficit de la natalité aggravé par le vieillissement de la population. Dès lors ce phénomène de fuite des cerveaux, généralement jeunes, est doublement pénalisant pour le pays.

20 sept. 2012, Abdallah BOUHAMIDI

Source : MAP

Attaques de magasins, menaces ou harcèlement policier: la vie n'est pas simple pour les immigrés installés en Afrique du Sud, dont les représentants accusent les autorités de légitimer la xénophobie.

La situation s'est certes calmée depuis les violentes émeutes anti-étrangers qui avaient fait 62 morts en 2008. Mais des incidents sporadiques n'ont pas cessé dans les townships.

"L'Afrique du Sud est un pays assez xénophobe", témoigne Gwada Majange, porte-parole du Consortium pour les réfugiés et les migrants (CoRMSA). "Cette année, par exemple, nous avons eu de nombreuses attaques dans le pays, ciblant principalement les propriétaires d'épiceries".

Leurs magasins sont régulièrement pillés. Les agresseurs sont souvent des concurrents locaux, ou des chômeurs leur reprochant de voler le travail des Sud-Africains.

En juillet, 500 personnes ont ainsi été déplacées après des attaques à Botshabelo, une township de l'Etat libre (centre), tandis que des boutiques ont été incendiées dans la banlieue du Cap.

Les victimes sont surtout des Bangladeshis, Somaliens ou Ethiopiens. Leur tort? S’associer pour acheter en gros et vendre moins cher, faire crédit aux clients fidèles, ouvrir tôt, fermer tard...

En ville, il y a moins d'agressions physiques, mais on reproche aussi d'être là au jardinier malawite ou à la secrétaire congolaise, dont le quotidien est une suite sans fin de vexations et de harcèlements policiers.

Car si l'Afrique du Sud fait figure d'eldorado et de havre de stabilité sur le continent, le taux de chômage officiel y dépasse les 25%.

"Ils arrêtent les gens qui n'ont pas de papiers, et même ceux qui en ont", raconte Jean-Pierre Lukamba, vice-président du Forum de la diaspora africaine, une fédération d'associations de réfugiés et d'immigrés.

"Il y a des rafles, comme jeudi dernier: ils disent +vous allez montrer vos papier au juge lundi+, et vous restez au poste le vendredi, le samedi et le dimanche. Et on vous refuse tout contact avec le reste du monde! Des fois, on ne vous dit même pas pourquoi vous êtes arrêté. Certains policiers peuvent même déchirer vos papiers", dit-il.

"C'est comme à Paris, on vous arrête à tous les coins de rue. Mais ici, les policiers sont noirs aussi", confirme Elisabeth Mozanga, une Congolaise.

La discrimination ne s'arrête pas là, comme le note Marc Gbaffou, président du Forum: "Quand tu vas à l'hôpital, si tu n'as pas de papiers sud-africains, ça devient très lent... Il y a une femme qui a perdu son enfant comme ça".

"Et pour le travail, c'est un autre problème: sur beaucoup d'offres, il y a marqué "SA only" ou "Bring your ID" (Sud-Africains seulement, apportez vos papiers sud-africains, ndlr). Les immigrants sont exclus!"

"Il n'y a pas de menaces directes ici en ville, pas comme dans certaines townships (...) Mais si tu sors, il vaut mieux ne pas oublier tes papiers! Et pour le business, les autorités font du zèle. Par principe, pour eux, on est des voleurs", ajoute un Camerounais de Johannesburg, qui n'a pas voulu donner son nom.

Les autorités sont accusées de laxisme, voire de complicité latente.

"Le gouvernement est en train de légaliser les attaques xénophobes. C'est la grande menace", souligne Marc Gbaffou.

En cause notamment, un projet de résolution de l'ANC, le parti au pouvoir en Afrique du Sud. Regrettant que le pays ait signé la convention de Genève sur les réfugiés, l'ANC prône une immigration choisie.

"Les non Sud-Africains ne devraient pas pouvoir acheter ou gérer des épiceries ou des entreprises plus grandes sans s'être conformés à certaines dispositions législatives", écrit-il notamment, sans autre précision.

"Ils veulent institutionnaliser la xénophobie. Si même les policiers et le gouvernement vous attaquent, ça vous rend bien plus vulnérable", déplore M. Gbaffou.

"On attend le document final pour faire du tapage", ajoute-t-il.

L'ANC préfère ne faire aucun commentaire sur ce texte qui ne doit être adopté que lors de son congrès en décembre.

L'Afrique du Sud compterait un peu moins de 2 millions d'immigrés, soit 3 à 4% de la population selon des statistiques très incomplètes sur le sujet.

Quant aux étrangers blancs, ils ne sont pas inquiétés.

20/9/2012

Source : Libération/AFP

Arrivés dans les années 1970 pour construire les villes nouvelles, de nombreux travailleurs migrants vivent encore isolés dans des foyers Adoma. Une expo leur est consacrée à Evry.

Taieb retire son bonnet et avant de prendre la pose, solennel, passe sa main dans ses cheveux blancs. A bientôt 70 ans, cet Algérien n’a pas perdu en coquetterie, à moins que ce ne soit de la pudeur. La pudeur de ceux qui se sont faits petits durant trop longtemps et qui, à force, n’ont jamais vraiment pris leur place. Celle de Taieb Ben Hafed fait 7 m2. Une chambre qu’il occupe depuis 1977 au foyer Adoma des Miroirs à Evry, comme tant d’autres qui ont construit la France des 30 Glorieuses.

Ce sont les « chibanis », les vieux travailleurs migrants restés en France. Jusqu’au 27 septembre, une exposition de photographie les met à l’honneur à la maison départementale de l’habitat à Evry.

Au cœur du quartier des Pyramides, plus de la moitié des 267 résidants du foyer des Miroirs ont maintenant plus de 60 ans. Soixante d’entre eux ont même dépassé les 80 ans. « J’ai laissé ma femme et mes six enfants pour venir travailler en France en 1970 », explique Taieb comme une évidence. « J’ai travaillé partout, j’ai construit Evry-Village, la préfecture, les Tarterêts… A l’époque, c’était des champs et des bois », se souvient le chibani, les yeux perçant de fierté.

Après une vie de labeur, il vit aujourd’hui avec 800 € par mois. Une petite retraite, une aide de la CAF et le minimum vieillesse. Seulement, pour ne pas les perdre, Taieb doit justifier de six mois de résidence en France par an. « Je fais des allers-retours entre l’Algérie et ici, mais j’aime bien voyager, c’est pas grave », raconte-t-il sans ressentiment. « Il est jeune lui, ça lui fait du bien de bouger », se moque Saïd, son voisin croisé dans le hall de la résidence. Construite en 1970 pour accueillir les travailleurs migrants dont la France avait besoin, elle n’a depuis pas fait l’objet de réhabilitation. « Cela commence à être problématique, le bâtiment n’est pas adapté à une prise en charge des personnes âgées », avoue Eric Poli, responsable du foyer des Miroirs. « Autrefois, nous avions une cafétéria où les chibanis se retrouvaient tous les jours et échangeaient avec les plus jeunes, mais plus personne ne vient, on l’a fermée », lance-t-il, premier déçu. Avec sa collègue, ils s’occupent en ce moment de faire venir une aide à domicile, « pour un résidant qui perd la tête ». Les autres chibanis sont encore autonomes.

Dans sa chambre, Saïd M’Barek, 65 ans, ne manque de rien. Un petit lit, un frigo, et surtout des dizaines de photographies de sa famille, restée au Maroc. Sur les murs aux couleurs tièdes, les calendriers des dernières années passées ici. « Trente-neuf ans, ça fait beaucoup mais j’aime la France, je veux garder ma piaule », lâche le bientôt retraité. Arrivé en France en 1973, il a travaillé à la construction du centre commercial Parly 2 (Yvelines), à la gare d’Evry et a « fabriqué des 4L » chez Renault à Boulognes-Billancourt (Hauts-de-Seine). « Ma vie est ici, les jeunes du quartier, je les connais depuis qu’ils sont tout petits. » Surtout, il faut entretenir sa famille restée « là-bas ». De famille, Khemiri Bel Hassen, 70 ans, n’en a plus. Ni en Tunisie ni en France. Les 300 € de loyer payés, il ne lui reste pas beaucoup plus pour vivre avec sa petite retraite de manutentionnaire. Alors, depuis 1983, il se satisfait de sa chambre et a trouvé ses repères au foyer. « C’est petit, mais où aller? Ma vie, elle est ici malgré tout, non? » Demande-t-il le souffle court, avant de se dérober rapidement malgré un pas hésitant.

19.09.2012, Marion Kremp

Source : Le Parisien

L'histoire émouvante de la tata de Djelika relatée cette semaine dans Le Devoir est une affaire courante devenue une source de tristesse et de frustration pour beaucoup d’immigrants. Par exemple, l’ambassade du Canada à Rabat a rejeté la demande de visa d’une mère de 75ans qui n’a pas vu sa fille depuis cinq ans et qui ne connaît pas ses petits-enfants !

La raison : la vieille femme n’a pas convaincu le consul qu’à l’issue de son séjour, elle retournerait au Maroc ! Pourtant, cette femme visite régulièrement ses deux autres filles en Espagne et en Allemagne.

Farid, un ingénieur à la retraite, au Canada depuis 32ans, a invité pour les vacances sa nièce, étudiante en médecine. La demande a été rejetée également. La raison : on craint que la jeune fille risque de rester illégalement au Canada.

Il y a quelques années, à Damas, l’ambassade du Canada a refusé d’accorder le visa à ma soeur de 60 ans. La raison : elle n’est pas propriétaire d’une maison. Comme si un locataire n’a pas le droit de voyager. Pourtant, elle est déjà venue au Canada à deux reprises auparavant.

 Soupçonnés d’illégalité

Tous les jours, des frères, des soeurs, des oncles, des tantes, des grands-parents sont empêchés d’assister aux mariages ou à d’autres événements familiaux pour des raisons farfelues et sans fondements qui remettent en question l’honnêteté et la crédibilité des citoyens sans histoire en les soupçonnant de faciliter l’immigration illégale.

Pourtant, tous les Canadiens ne vivent pas cette situation. Les immigrants originaires des pays occidentaux peuvent recevoir, quand ils veulent, n’importe qui, n’importe quand, même sans liens familiaux et sans aucune preuve ou justifications. Une grand-mère française ou allemande peut décider le jour même de prendre l’avion pour voir sa fille et ses petits-enfants installés au Canada.

Le refus d’accorder le visa canadien à un certain nombre de personnes est devenu tellement arbitraire et sans fondement qu’il sent désormais le racisme et de la discrimination dans le pays du multiculturalisme et de la Charte des droits et des libertés.

Il est temps que les Canadiens de toutes origines mènent la bataille afin que le droit de visite des parents soit inconditionnel et que les autres membres de leurs familles puissent venir les visiter s’ils réunissent les conditions normales (billets aller-retour, prise en charge, etc.) avec l’engagement de celui qui les invite que ses hôtes respectent les conditions de séjour au Canada et quittent le pays à l’expiration de leur visa.

20 septembre 2012, Hassan Jamali

Source : Le Devoir.com

Le Maroc dispose de trois atouts majeurs pour attirer les investissements des Marocains résidant à l’étranger: un cadre économique favorable, une main d'œuvre compétitive et qualifiée et un positionnement géographique stratégique. La diaspora marocaine peut, sur ce plan-là, être d’un grand apport pour l’économie nationale. Afin de l’encourager et de l’accompagner dans sa volonté d’investir dans le royaume, d’importants efforts économiques, fiscaux et douaniers ont été consentis par l’Etat.

Pourquoi investir au Maroc ?

Le Maroc s’est engagé dans un ambitieux programme de réformes structurelles dans plusieurs domaines axés sur la libéralisation de l’économie et l’amélioration de la compétitivité des entreprises. Ces dernières années, plusieurs accords d’association et de libre-échange ont été signés, contribuant ainsi à l’ouverture de son économie. Pour attirer les investisseurs étrangers, le royaume développe une stratégie d’attraction qui repose sur un cadre institutionnel et légal plus incitatif à l’égard de ces derniers. Le Maroc a considérablement progressé pour ce qui est de la stabilité macroéconomique avec des taux d’inflation faibles et une maîtrise de la balance des paiements. Des accords bilatéraux de protection et garantie des investissements ou de non double imposition ont été conclus avec plus de 30 pays. Enfin, le pays a développé des infrastructures d’accueil conformes aux standards internationaux telles que le grand port Tanger Méditerranée, des zones industrielles entièrement aménagées, des techno parcs, des zones franches d'exportation et logistiques et des places offshore dans les principales villes du royaume.

Ainsi, son emplacement stratégique (à seulement 14 kilomètres de l’Europe), son économie croissante, le développement des infrastructures et les accords commerciaux avec plus de 40 pays font du Maroc une plateforme par excellence ouverte aux investissements et à l'exportation vers les pays de l'Union Européenne, l’Amérique du nord, le Moyen Orient et l'Afrique.

Environnement favorable pour l’investissement MRE.

Partout dans le monde, la diaspora marocaine développe aujourd’hui une expertise et un savoir-faire qui lui ont permis d’investir et de maîtriser les domaines à haute valeur ajoutée. Parallèlement, le Maroc s’est engagé, depuis plus d’une décennie, dans de vastes chantiers structurants touchant l’ensemble des secteurs économiques en vue de développer des pôles de compétitivité visant à le repositionner sur l’échiquier économique international, créant ainsi d’importantes opportunités d’investissement. Pour permettre aux Marocains du Monde de saisir ces opportunités d’investissement tout en faisant bénéficier leur pays de l’expertise qu’ils ont acquise, l’Etat a mis en place un dispositif exceptionnel pour les inciter à investir dans leur pays d’origine. En effet, en plus des exonérations fiscales octroyées dans le cadre du droit commun, la réglementation marocaine prévoit des avantages spécifiques d’ordre financier, fiscal et douanier accordés aux investisseurs dans le cadre de conventions ou contrats d’investissement à conclure avec l’Etat. Celui-ci contribue à certaines dépenses liées à l’investissement via le Fonds de Promotion de l’Investissement (FPI) et contribue également à certaines dépenses pour la promotion de l’investissement dans des secteurs industriels déterminés à travers le Fonds Hassan II pour le Développement Economique et Social. Aussi, les investisseurs bénéficient-ils au Maroc de certaines exonérations dont les principales sont l’exonération des droits de douane et l’exonération de la TVA à l’importation. A noter que ces quatre avantages sont cumulables au titre d’un même projet d’investissement.

19/9/2012, Mouna Lahrach

Source : Protail des Marocains du monde

La Suisse est de plus en plus masculine. Le marché du travail attire plus d'hommes que de femmes de l'étranger. En Suisse centrale, les hommes sont déjà plus nombreux que les femmes.

La Suisse ne compte plus que 110'000 femmes de plus que d'hommes, avertit mercredi le Tages-Anzeiger. Depuis 2001, la part des femmes à l'ensemble de la population est passée de 51,1% à 50,7%. Non pas qu'elles vieillissent moins bien: cette tendance reflète l'impact de l'Accord sur la libre circulation des personnes.

Depuis l'ouverture du marché du travail, la Suisse a attiré plus d'hommes que de femmes de l'étranger. Au point que si la tendance actuelle se maintient, les femmes pourraient perdre tantôt la part majoritaire à la population qu'elles ont prise depuis les années 50 du fait du vieillissement de la population, confirme l'Office fédéral de la statistique (OFS) dans une évaluation effectuée à la demande du quotidien zurichois.

Avec l'immigration, le marché du travail est responsable de ce mouvement de rééquilibrage hommes-femmes. La finance, la construction, l'industrie et le commerce de matières premières sont des secteurs qui recrutement fortement à l'étranger, explique le professeur François Höpflinger, de l'Institut de sociologie de l'Université de Zurich. Et classiquement, ces branches engagent plutôt des hommes.

Le Jura, Fribourg et le Valais

La Suisse latine n'est pas la plus exposée au phénomène: la proportion d'hommes y est encore de 48,9%. Mais le Jura (49,2%), le Valais (49,4%) et surtout Fribourg (49,8%) se rapprochent de la parité hommes-femmes, selon les chiffres de l'OFS pour 2011 compilés par Le Matin.

Outre-Sarine, seuls les deux Bâle et Berne connaissent encore, comme la plupart des Romands, une nette surreprésentation de femmes. Partout ailleurs, la proportion d'hommes est de 49% et plus.

Elle est même aujourd'hui supérieure à 50% dans les cantons de Suisse centrale, ainsi que dans les deux Appenzell et en Thurgovie. Schwytz (51,1%) détient le record de Suisse. Il y manque déjà 3200 femmes.

Pour le travail et la vie citadine

Ces cantons sont largement tournés vers l'industrie et l'agriculture, expliquent les spécialistes. Comme celles issues de l'immigration, les jeunes femmes qui y grandissent quittent leur région pour s'établir dans les centres urbains, attirées notamment par des possibilités de formation et d'emploi nettement plus importantes.

Les professions de la santé, où les femmes sont fortement représentées, sont par exemple largement inscrites dans les tissus urbains. Ce mouvement vers les villes explique aussi pourquoi les femmes restent majoritaires à Bâle, Berne et Zurich, ainsi qu' à Genève et dans le canton de Vaud.

19.09.2012, Marc-Henri Jobin

Source : Le Matin.ch/(Newsnet)

Une forte participation marocaine est prévue pour cette deuxième édition du Festival de Malmo en Suède qui aura lieu du 28 septembre jusqu'au S octobre prochain…Suite

L'Opération Tiansit-2012, qui a pris fin dimanche dernier, s'est déroulée dans des conditions normales, a indiqué une source officielle proche du ministère espagnol de l'Intérieur, dans un communiqué, remis à AI Bayane…Suite

Le Conseil Français du Culte Musulman a appris avec une profonde consternation la publication mercredi par l’hebdomadaire Charlie  Hebdo de dessins insultants à l’égard du prophète de l’islam.

LE  CFCM condamne avec la plus grande vigueur ce nouvel acte islamophobe qui vise à offenser délibérément les sentiments des Musulmans.

Le CFCM exprime sa profonde inquiétude face à cet acte irresponsable qui, dans un contexte très tendu, risque d’exacerber les tensions  et de provoquer des réactions préjudiciables.

Le CFCM, profondément attaché à la liberté d’expression  considère que rien ne peut justifier l’insulte et l’incitation à la haine.

Le CFCM lance un appel pressant aux musulmans de France à ne pas céder à la provocation et les exhorte à exprimer leur indignation dans la sérénité par des moyens légaux.

18/9/2012

Source : Site du CFCM

Les migrations et la sécurité ont été au coeur du tout premier forum parlementaire organisé entre l'Espagne et le Maroc.

Les autorités marocaines ont tenté de mettre un frein à l'immigration clandestine, en expulsant près de cinq cents migrants entrés illégalement sur le territoire depuis le début de ce mois, a rapporté l'AFP ce mardi 18 septembre.

Ces contrevenants ont été généralement expulsés du pays à partir d'un poste frontière situé à proximité d'Oujda, le long de la frontière algérienne, qui, s'il est officiellement fermé depuis 1994, est toutefois devenu la porte d'entrée principale ouverte sur le Maroc et utilisée par les migrants africains.

L'Espagne s'est également placée en première ligne en termes de répression, Madrid et Rabat ayant coopéré pour expulser des dizaines de migrants qui avaient rejoint à la nage un petit îlot espagnol, tout proche des côtes marocaines.

Les responsables des deux pays se sont rencontrés en début de mois pour s'entretenir des efforts conjoints dans la lutte contre l'immigration clandestine.

"Il est nécessaire d'appréhender les questions migratoires de façon équilibrée et dans un esprit de responsabilité partagée", a relevé le ministre délégué marocain aux Affaires étrangères et à la Coopération, Youssef Amrani, lors du premier forum parlementaire maroco-espagnol organisé le 5 septembre.

La lutte contre les migrations clandestines n'est pas une tâche aisée, a déclaré le diplomate, en soulignant les efforts déployés par le Maroc pour combattre ce phénomène.

Le ministre espagnol des Affaires étrangères José Manuel Garcia-Margallo a pour sa part salué le niveau de coopération avec le Maroc en matière de lutte contre l'immigration clandestine.

Cette coopération doit rester permanente, selon le président de la Chambre des représentants Karim Ghellab. La question de l'immigration clandestine ne doit pas uniquement être traitée sous un angle sécuritaire, mais aussi orientée selon une perspective économique de co-développement.

Par ailleurs, le président du sénat espagnol, Pio Garcia Escudero Marquez, a assuré que les huit cent mille Marocains résidant en Espagne ont parfaitement le droit, au même titre que les Espagnols, aux aides pour atténuer les effets de la crise économique dans ce pays.

La coopération sécuritaire ne touche pas uniquement les migrations, mais s’étend aussi à la lutte contre le terrorisme, le crime organisé, les trafics d’armes et de drogue, selon les responsables des deux parties.

Pour sa part, Enrique Cascallana Gallastegui, porte-parole de la commission de l'Intérieur au sénat espagnol, a salué la collaboration fructueuse en matière de lutte contre le terrorisme, qui a permis de démanteler plusieurs groupes terroristes internationaux.

Il a appelé au développement économique et social pour traiter les causes du terrorisme, qui n'est pas un phénomène touchant uniquement le Maroc et l'Espagne, mais un problème plus global.

La question de la sécurité requiert une approche régionale, a-t-il ajouté. Ce qui se passe dans la région sahélo-saharienne, avec l'arrivée d'éléments terroristes liés aux réseaux de narcotrafiquants, ne menace pas uniquement les pays de la région, mais ses effets d'entraînement touchent aussi la rive nord de la Méditerranée et particulièrement l'Espagne.

Une vision partagée par Alejandro Munoz-Alonso Ledo, président de la commission des Affaires étrangères au sénat espagnol. Il a affiché son inquiétude quant à l'insécurité au Sahel, rappelant l'enlèvement de ressortissants espagnols dans les camps de Tindouf par al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI).

18/09/12, Siham Ali

Source : Magharebia

Eux sont tout sauf des fils à papa. Enfants de l’immigration, gamins des banlieues ouvrières, jeunes délinquants repentis, ils ont dû s’accrocher pour gravir une à une les marches de l’échelle sociale. La preuve que, même affaiblie, l’école de la République peut encore jouer son rôle...

Mourad et Yahia Benamer n’ont, pour leur part, jamais beaucoup aimé l’école. Nés à Aubervilliers, dans le «neuf trois», ces fils d’immigrés marocains ont en revanche toujours adoré le business. Ils ont d’abord ouvert des sandwicheries aux abords des facs parisiennes, dont ils avaient judicieusement négocié les tarifs avec les syndicats étudiants, avant de récidiver avec un concept de resto japonais qui a fait florès. Eat Sushi aligne aujourd’hui 35 points de vente et ambitionne d’en ouvrir dix de plus chaque année.
Ça rassurera plus d’une famille
: dans la France de 2012, il est encore possible d’aller loin en partant de pas grand-chose. Certes, la montée est devenue plus délicate du fait de la crise: le chômage bouche les horizons, les discriminations sociales et ethniques entravent les progressions et l’école républicaine, qui ploie littéralement sous les difficultés, peine à jouer son rôle d’intégration. Si bien que l’ascension vers les hautes couches se fait désormais plutôt par l’escalier qu’en ascenseur, comme du temps des Trente Glorieuses. Mais les histoires de réussites au talent et à l’arrache égaient toujours les quartiers défavorisés. Les quelques portraits que nous vous présentons dans ces pages prouvent que ces hommes et ces femmes d’exception ne sont pas seulement courageux. Ils sont aussi sympathiques.

De la cité HLM à la start-up à succès

Lorsqu’ils ont débarqué du Maroc en 1965, ses parents ne parlaient pas un mot de français. Ils l’ont appris en même temps que leurs six enfants. «On peut tout faire si l’on s’en donne les moyens», répétait inlassablement Abdelkebir Khallaf à sa fille. Leïla Khallaf a suivi son conseil. Après avoir obtenu son master à l’Efap (l’école des métiers de la com), la gamine des HLM de Vélizy a fait une belle carrière en entreprise, où elle s’est imposée comme gestionnaire de la communication et du marketing on line. Après six années chez Areva, elle a créé en 2008 son cabinet, baptisé Manufactur-e. Aujourd’hui, elle réalise des projets multimédias pour Carrefour, Veolia, Total, Alcatel-Lucent… Son père, qui a ouvert un commerce de voitures d’occasion après sa retraite de chauffeur de poids lourd, peut être fier de la réussite de Leïla. Comme de celle de ses frères et de sa sœur, tous devenus entrepreneurs.

De Tourcoing la sinistrée à la présidence de Mallyance

Sa vie n’a jamais été un long fleuve tranquille. Elevé à la Marlière, le quartier de Tourcoing où Etienne Chatiliez a tourné son film, Farid Echeikr mène, à 38 ans, plusieurs existences de front: patron de Mallyance, un groupe de SSII parisiennes qui emploie 60 ingénieurs et réalise 4millions d’euros de chiffre d’affaires, business angel dans une start-up aux Etats-Unis, vice-président du club de basket de sa ville natale, animateur d’associations d’aide aux jeunes en difficulté, maire-adjoint socialiste de Fosses (Val-d’Oise), enfin mari et père de deux enfants. Durant ses études – ses parents, ouvriers dans le textile qui ont connu le chômage, contrôlaient de près ses résultats – cet ingénieur en informatique a lu «Gagner», d’un certain Bernard Tapie, dont il n’avait jamais entendu parler. «Ça a été une révélation», en sourit-il aujourd’hui. Il espère cependant ne pas tomber dans les travers de son mentor…

De la prison de Moulins à l’histoire médiévale

Depuis des mois, Philippe Maurice épluche les archives de la Lozère pour suivre l’ascension sociale des familles du Gévaudan. Chargé de recherches au CNRS et enseignant à l’Ecole des hautes études en sciences sociales, Philippe Maurice est un de nos plus brillants médiévistes. Il a déjà signé cinq volumes, dont une biographie de Guillaume le Conquérant, mais aussi un livre titré «De la haine à la vie» (Le Cherche-Midi, 2001), dans lequel il revient sur son itinéraire personnel. Car, avant de devenir historien, il fréquentait le milieu de la grande délinquance, au point d’avoir été… condamné à mort en 1980 pour le meurtre d’un policier. Gracié par François Mitterrand, c’est le garde des Sceaux, Robert Badinter, qui lui a annoncé cette décision à la prison de Moulins (Allier), en l’exhortant à reprendre des études. Muni de son seul CAP d’aide-comptable, Philippe Maurice s’est aussitôt mis à bûcher, obtenant le bac, une licence d’histoire, un DEA, puis une thèse avec la mention «très honorable». Ce parcours d’excellence, c’était sa contribution au combat des abolitionnistes. Sa façon à lui de montrer que, si mal partie soit-elle, une destinée peut toujours s’inverser.

D’un guichet du Crédit lyonnais à la direction de BNP Paribas

Avec ses diplômes, lui avait-on fait savoir, le mieux qu’Alain Papiasse pouvait espérer était d’obtenir la direction d’un petit groupe d’agences bancaires à la fin de sa carrière. Trop peu pour lui. A 57 ans, il a aujourd’hui la haute main sur tout le financement des entreprises et les activités de marché de sa banque, BNP Paribas. Et il figure dans le top 5 de l’établissement, avec la responsabilité de 20000 salariés. Tout commence en 1973. Le bac en poche, il signe pour un job à temps plein et se retrouve aux écritures dans une agence du Crédit lyonnais de la place de la Nation, à Paris. Ensuite, son talent et ses bonnes fées, qui ont repéré un brillant employé, feront le reste. Au fil des ans et des promotions, Alain Papiasse passe par tous les postes de l’entreprise ou presque, accumulant un savoir-faire et un background exceptionnels. A 37 ans, après être sorti major de formations en cours du soir, il se voit confier la direction de la filiale new-yorkaise. En 2005, il quitte LCL pour la BNP, qui l’accueille directement au sein de son comité exécutif, excusez du peu.

Des bidonvilles du Laos à l’agrégation de philo

«Je suis né dans un caniveau de Vientiane», commence le philosophe. C’est René Péchard, le fondateur de l’association humanitaire Enfants du Mékong, qui l’arrache à la misère. Daniel Truong-Loï finit par arriver en France en 1974, à l’âge de 8 ans, accompagné de sa mère. Ils passent de foyers de la DDASS à des piaules insalubres, jusqu’à ce qu’elle soit embauchée à Nantua (Ain) comme ouvrière plasturgiste. Le petit Daniel peut enfin suivre une scolarité normale, et enchaîner les étapes d’un parcours d’exception: bac scientifique avec mention très bien, fac de Lyon, cinquième place à l’agrégation de philo. Désormais professeur de khâgne à Bordeaux, il prépare ses élèves au concours de Normale sup. Ce qui ne l’empêche pas de militer avec ses amis du Club XXIe siècle, qui regroupe des personnes issues de la diversité sorties du lot grâce à l’école de la République.

D’un milieu ouvrier au monde de la finance

Né à Chamonix en 1966, Lorenzo Bergomi a attendu l’école maternelle pour apprendre le français. Ses parents étaient immigrés de trop fraîche date pour abandonner l’usage de l’italien. «Mais ils avaient choisi la France parce qu’ils croyaient à son modèle d’intégration fondé sur l’école», se souvient leur fils. Pendant que son père trimait comme ouvrier d’entretien au téléphérique de l’aiguille du Midi, sa mère s’occupait de l’éducation des quatre enfants. Résultat: Lorenzo est devenu ingénieur télécoms, avant de faire un DEA de physique, une thèse au Commissariat à l’énergie atomique, et de filer aux Etats-Unis compléter sa formation au MIT, la célèbre université de Boston. C’est là qu’il découvre la haute finance. De retour à Paris en 1996, Lorenzo Bergomi devient spécialiste des produits dérivés à la Société générale. Dix ans plus tard, la profession le désignera «Quant of the Year» 2009, une sorte de champion du monde dans ce domaine. Aujourd’hui, il dirige la recherche sur les modèles mathématiques liés aux marchés des capitaux, une activité dont sa banque est le leader planétaire.

D’un village sénégalais au caviar de Petrossian

A la maison, Rougui Dia ne cuisinait jamais. C’est sa mère qui préparait le «tiep bou dien», le riz au poisson sénégalais, selon la recette de ses grands-parents restés au village, dans le nord du pays. On imagine donc la surprise d’Aïssata lorsque, en 1989, sa fille, alors âgée de 13 ans, lui a demandé de l’inscrire dans un CAP de cuisine. Elle et son mari, ouvrier dans une fabrique de cintres, ont pourtant répondu oui sans hésiter. Quelques années plus tard, CAP, BEP, et même bac pro en poche, Rougui Dia se lance sur le marché du travail. Et se heurte à la discrimination. «Lorsqu’on me voyait arriver, la place était toujours prise», se souvient-elle. Cela ne l’a pas empêchée de percer. Remarquée par deux virtuoses des pianos parisiens, Sébastien Faré et Philippe Conticini, elle les accompagne dans plusieurs grands établissements. Avant d’entrer chez Petrossian, le roi du caviar, dont elle tient depuis 2005 les rênes du restaurant.

18/9/2012, Etienne Gingembre

Source : Capital

Les Britanniques adoptent des attitudes de plus en plus négatives sur l'immigration, une question qui commence à susciter les préoccupations de l'opinion publique en raison de l'enlisement de la crise économique et son impact sur le marché de l'emploi, indique un rapport publié lundi à Londres.

Selon le rapport sur "les attitudes sociales des Britanniques", pas moins de 75 pc des électeurs sont favorables à une réduction du nombre des immigrés.

Cette position semble aller dans le sens de la politique mise en Âœuvre par le gouvernement dirigé par le Premier ministre conservateur, David Cameron, qui avait annoncé en 2011 des mesures plus fermes visant à limiter les quotas de migrants.

Très critique à l'égard de la politique migratoire de ses prédécesseurs travaillistes, Cameron avait promis de réduire le nombre de visas accordés aux travailleurs qualifiés hors-Union Européenne, à 20.700 entre 2011 et 2012.

Par ailleurs, le rapport élaboré par le cabinet NatCen sur la recherche sociale et portant sur un échantillon représentatif de 3.300 votants, fait ressortir les inquiétudes de l'opinion publique britannique au sujet de l'intégration culturelle des immigrés, en particulier ceux en provenance du monde musulman, des inquiétudes accentuées par les attentats commis en Grande-Bretagne en 2005 et 2007.

Selon l'étude, 48 pc des Britanniques estiment ainsi que l'immigration a un impact culturel négatif sur le Royaume-Uni, contre 33 pc en 2002.

Sur le plan économique, le rapport indique que 52 pc estiment que l'immigration influe négativement sur la vie économique du pays contre 43 pc en 2002.

La majorité des personnes hostiles à l'immigration argumentent que la présence des immigrés exerce une pression excessive sur un marché de l'emploi déjà en crise en raison de la détérioration du climat économique depuis 2008-2009.

Cependant, le rapport montre que 50 pc des personnes interviewées sont en faveur de l'immigration professionnelle quelle que soit son origine.

Selon les auteurs de l'étude, les Britanniques estiment qu'un émigré qualifié est mieux favorisé pour s'intégrer culturellement au Royaume-Uni.

17 Sept.2012

Source : MAP


Le Home Office (ministère britannique de l'Intérieur) vient d'engager une société privée pour traquer et arrêter les immigrés clandestins se trouvant sur le sol britannique, rapporte mardi la presse londonienne.

L'action de la firme, Capita, portera essentiellement sur la traque de 150.000 immigrés qui ont dépassé la durée de leur visa d'entrée en Grande-Bretagne.

Le montant du contrat, qui dépendra du nombre d'immigrés arrêtés et expulsés, est estimé à environ 40 millions de livres Sterling, a indiqué le Président de l'agence britannique du contrôle des frontières (UKBA) lors d'une intervention au parlement de Westminster.

Le gouvernement britannique, dirigé par le parti conservateur, a érigé, depuis son arrivée au pouvoir en mai 2010, en priorité le renforcement de la lutte contre l'immigration clandestine, dans le cadre d'un vaste programme destinée à limiter les flux migratoires qui avaient augmenté sous l'ancien gouvernement travailliste.

18 sept. 2012

Source : MAP

Les étrangers travaillant au noir en Italie ont l'opportunité, depuis samedi dernier, sous certaines conditions, de régulariser leur situation dans le cadre d'une opération d'un mois perçue par d'aucuns comme un moyen de faire partager à la communauté immigrée dans son ensemble le coût de la crise économico-financière dans laquelle se débat le pays.

Outre le paiement de sommes forfaitaires qui, d'après certains, doivent osciller entre 1000, voire 3000 et 10.000 euros selon le secteur d'activité, le bénéfice de cette opération requiert la régularisation de la situation vis-à-vis du fisc pour la période antérieure sans que celle-ci ne soit inférieure à six mois.

Certaines sources estiment à pas moins de 2,5 milliards d'euros les recettes du trésor public au terme de cette opération, le 15 octobre prochain.

Quoiqu'il en soit, dès l'ouverture de l'opération le 15 septembre, quelque 4.547 demandes de régularisation dûment formulées ont été déjà comptabilisées dont près de 90 pc concernent le personnel domestique.

Selon des données du ministère italien de l'intérieur reprises par certains médias, 3.409 d'entre ces demandes ont été introduites via Internet directement par des particuliers, 984 par des associations et des patrons et 154 par des consultants dans le secteur du travail.

Par nationalité, les citoyens indiens viennent en tête des demandeurs de régularisation (843), suivis des Bangladeshi (685), des Ukrainiens (493), des Chinois (489), des Egyptiens (478) et des Marocains (351).

Les données publiées par le ministère italien révèlent que le plus grand nombre de demandes provient de la province de Naples (790), suivie de celles de Rome (742), de Milan (670), de Brescia (246) et de Turin (171).

D'après l'agence Ansa, quelque 380.000 personnes seraient potentiellement concernées par cette opération organisée en application d'un décret-loi adopté par le gouvernement officiellement pour lutter contre le travail au noir.

En application d'une directive européenne datant de 2009, l'Italie avait adopté le 6 juillet dernier ce décret-loi qui prévoit des sanctions sévères à l'encontre des patrons qui font travailler illégalement plus de trois étrangers en situation irrégulière et des mineurs de moins de 16 ans.

Ce texte, publié le 31 juillet au bulletin officiel, décrète notamment un durcissement des peines à l'encontre de toute personne employant des travailleurs au noir ainsi que des sanctions administratives pouvant atteindre 150.000 euros, sans compter une amende correspondant au coût moyen de rapatriement de chaque employé en situation irrégulière.

En contrepartie, il prévoit d'accorder une sorte d'amnistie aux travailleurs au noir entrés en Italie avant le 31 décembre 2011 qui viendraient à dénoncer leurs employeurs.

Il accorde en même temps aux patrons la possibilité de régulariser leurs employés travaillant à temps plein depuis au moins trois mois en échange du paiement d'une amende forfaitaire de 1000 euros, plus les arriérés des cotisations patronales non versées sans aucune poursuite.

La dernière opération de régularisation en Italie remonte à 2009. Celle-ci n'avait cependant concerné que le personnel domestique et les assistants à domicile.

Selon l'Institut italien des statistiques, la Péninsule compterait quelque 500.000 sans-papiers contre 3,6 millions d'immigrés légaux.

18 sept. 2012

Source : MAP

Le gouvernement français a assuré mardi que l'élargissement du droit de vote aux étrangers non originaires de l'UE lors des élections locales serait mis en oeuvre en 2013, confirmant une promesse électorale du président socialiste François Hollande.

Le droit de vote aux étrangers non communautaires, serpent de mer de la vie politique française depuis trente ans, était la 50e proposition du candidat Hollande. La ministre écologiste du Logement, Cécile Duflot, a indiqué mardi sur la radio France Inter que "ce (serait) fait l'année prochaine" pour une application en 2014, année des prochaines élections municipales.

"C'est une nécessité, c'est une promesse du président de la République", a fait valoir la ministre. "Ca fait quelques années que c'est une revendication forte et un élément puissant d'intégration", a-t-elle ajouté.

Cette réforme nécessite de changer l'article 3 de la Constitution qui dit que les électeurs sont les nationaux français majeurs. Les ressortissants de l'Union européenne peuvent déjà voter aux municipales depuis une loi de 1998 mais ne peuvent être maire ou adjoint ni participer à l'élection des sénateurs.

Plusieurs déclarations avaient semblé lundi montrer une certaine gêne au sein de la majorité à ce sujet.

75 députés socialistes ont demandé lundi la mise en oeuvre rapide de cette promesse. Mais dans le même temps, le ministre de l'Intérieur Manuel Valls exprimait des réserves estimant que ce droit n'est ni une "revendication forte dans la société française" ni un "élément puissant d'intégration", tandis que son collègue de l'Agriculture Stéphane le Foll jugeait que ce n'était "pas une priorité".
A droite, les attaques se sont poursuivies. L'ancien ministre Valérie Pécresse a ainsi évoqué des "arrières-pensées" pour faire "monter les extrêmes".

Des réponses diverses ont été apportées jusqu'ici à la question du vote aux élections locales des étrangers hors UE.

La Suède (en 1975), le Danemark (en 1981), les Pays-Bas (en 1983), le Luxembourg (2003) et la Belgique (2004) ont octroyé le droit de vote à tous les étrangers qui résident sur leur territoire depuis quelques années. L'Espagne, le Portugal et le Royaume-Uni accordent le droit de vote aux ressortissants de certains pays. L'Espagne et le Portugal sous réserve de réciprocité et de durée de résidence et la Grande-Bretagne aux citoyens du Commonwealth.

18 sept 2012

Source : AFP

Contrairement aux idées reçues, l'immigration ne génère pas de conflits sociaux en Espagne, selon une étude réalisée conjointement par le Centre d'études et de documentation de Barcelone (Cidob) et l'université britannique de Leicester.

L'étude, financée par la Commission européenne, fait ressortir que les facteurs à l'origine de la "politisation" de la question de l'immigration au sein de la société espagnole sont multiples, indique un communiqué du Cidob.

La "politisation" de la question de l'immigration est une "conséquence de la multiplication d'évènements ayant un reçu un grand impact médiatique donnant l'impression que les flux migratoires sont hors de contrôle", a ajouté la même source.

Les médias espagnols constituent un "rempart" contre l'exploitation de l'immigration à des fins politiques, contrairement à d'autres pays, constate l'étude, rappelant l'absence dans ce pays de médias "ouvertement sensationnalistes qui usent d'un discours anti-immigration".

"Le ton des commentaires que recueillent les médias espagnols (sur l'immigration) est généralement positif", selon les conclusions de cette étude qui sera présentée prochainement à Barcelone (nord-est de l'Espagne).

Selon des chiffres du secrétariat d'Etat à l'immigration et l'émigration, mis à jour en septembre 2011, l'Espagne accueille 5,2 millions d'immigrés dont 11,7 pc sont des ressortissants extra-communautaires.

18 sept 2012

Source : MAP

Les policiers d'Arizona (sud-ouest) sont autorisés depuis mardi à effectuer des contrôles d'identité au faciès de personnes qu'ils soupçonneraient d'être sans-papiers grâce à une loi destinée à lutter contre l'immigration clandestine qui vient d'entrer en vigueur.
Cette disposition controversée avait été maintenue dans ce qui représente l'une des lois les plus répressives jamais votées contre les sans-papiers aux Etats-Unis, et que la Cour suprême du pays avait invalidée dans sa quasi-totalité en juin.

"Avec l'entrée en vigueur de cette loi, l'Etat et les policiers sur le terrain ont la possibilité de contrôler le statut migratoire des individus, mais seulement quand il y a eu une arrestation ou quand l'agent a un doute raisonnable", s'est félicitée la gouverneure Jan Brewer dans un communiqué.

"Je n'ai jamais dit que cette loi permettrait de résoudre les problèmes d'immigration illégale en Arizona, seul le gouvernement fédéral a les moyens de le faire", a-t-elle poursuivi. "Mais cela représente un outil supplémentaire que les policiers peuvent utiliser pour collaborer avec les autorités fédérales afin de réduire la criminalité et les autres impacts négatifs que l'immigration illégale peut engendrer".

Un juge fédéral américain avait donné son feu vert le 5 septembre aux contrôles d'identité au faciès en Arizona, rejetant une plainte d'organisations de défense des droits de l'homme.

En rendant sa décision en juin, la plus haute juridiction du pays avait autorisé les contrôles du statut migratoire de toute personne, même sans motif, mais laissé la porte ouverte à d'éventuels recours en justice concernant de possibles violations des droits de l'homme.

Un tiers des 6,6 millions d'habitants que compte l'Arizona ne sont pas nés aux Etats-Unis et, selon les estimations, environ 460.000 sont en situation irrégulière.

18 sept 2012

Source : AFP

La Droite populaire, collectif de parlementaires de l'aile droite de l'UMP qui veut se constituer en mouvement au congrès de l'UMP en novembre, estime que la France doit tendre «vers l'immigration zéro».

«Alors que les flux migratoires sont devenus un défi majeur, il ne peut y avoir d'assimilation sans maîtrise de l'immigration. Nous devons aller vers l'immigration zéro afin de donner leur chance aux étrangers en situation régulière», peut-on lire dans le texte de la motion déposée mardi à l'UMP par le chef de file de la Droite populaire, l'ancien ministre Thierry Mariani, en vue d'être soumise au vote des militants, le 18 novembre.

Lors de la campagne présidentielle, Nicolas Sarkozy avait promis, s'il était réélu, de ramener l'immigration légale à 100.000 entrées annuelles, contre environ 200.000 actuellement. La présidente du FN, Marine Le Pen, avait fixé l'objectif de 10.000 entrées.

La Droite populaire s'était fait connaître dans les dernières années du quinquennat Sarkozy en occupant le terrain médiatique sur les questions liées à la sécurité et à l'immigration notamment. Elle fait partie des 7 "mouvements" ou courants de l'UMP qui veulent être officialisés en novembre. Elle doit pour cela recueillir au moins 10% des suffrages des militants.

La Droite populaire entend influer sur l'élaboration du programme de l'UMP et «prendra l'initiative de nouvelles réponses aux dérives communautaires qui mettent en péril le vouloir-vivre ensemble et la paix civile».

18/9/2012

Source : AFP

Chercheur au Centre d’études des mouvements sociaux (CNRS-EHESS), juge assesseur représentant le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) à la Cour nationale du droit d’asile (CNDA), Smaïn Laacher déconstruit les idées reçues sur l’immigration dans son dernier livre, Ce qu’immigrer veut dire.

-Quelles sont les principales idées reçues que vous avez relevées ?

Je n’ai pas cherché à traquer des idées particulières que j’aurai préalablement qualifiées d’«idées reçues». Il y a une pluralité de discours sur l’immigration et les différences qui les opposent ne sont pas seulement des différences entre grande famille politique : extrême droite, droite républicaine, gauche réformiste et gauche radicale. Au sein des familles politiques elles-mêmes il existe, sur ce thème, des sensibilités parfois très significatives. Mais il y a un «sens commun» largement partagé et largement infondé à gauche comme à droite (ou inversement) sur l’immigration et les immigrés. Par exemple, sur le droit de vote aux municipales. Les uns disent : «Les Français n’étaient (ou ne sont) pas prêts» ; les autres disent : «Le droit de vote est un instrument d’intégration.» La peine de mort a été abolie alors que les Français n’étaient pas «prêts».

Les expériences en matière de droit de vote des étrangers montrent que ces derniers ne se précipitent pas sur ce droit lorsqu’ils le possèdent. Voter n’empêche pas le fait qu’il y ait plus de 10 millions de pauvres en France avec son cortège d’exclusion, de désaffiliation, etc. En fait, mon travail a consisté à déconstruire un discours moral à partir des acquis accumulés en ce domaine par les sciences sociales. Et la science va presque toujours contre les «idées préconstituées».

-Selon vous, le Printemps arabe n’a pas eu pour conséquence un afflux massif vers l’Europe. On avait pourtant assisté à une campagne sans précédent d’hommes politiques pendant cette période...

Oui, souvenez-vous de la déclaration de Nicolas Sarkozy, le 27 février 2011 : «Les conséquences de telles tragédies (les révolutions arabes) sur les flux migratoires sont connues, c’est la France qui est en première ligne.» La réalité fut tout autre. Dans les premiers mois de l’année 2011, selon la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH), sur les 1 094 380 personnes parties de Libye, 910 000 ont été accueillies par les Etats voisins, la Tunisie, l’Egypte, le Niger, le Tchad et l’Algérie. Il n’y a pas eu, en direction de l’Europe, d’afflux de populations d’une telle ampleur. En comparaison, et toujours selon la CNCDH, l’Europe a accueilli au premier trimestre 2011 environ 24 000 personnes en provenance de Tunisie et 16 000 en provenance de Libye.

Les centaines de milliers de migrants (de toutes nationalités) qui ont fui la Libye en guerre civile sont allés se «réfugier» principalement en Tunisie et en Egypte. On ne peut donc pas dire qu’il y a eu «partage du fardeau» selon le vocable en cours dans les instances de l’Union européenne. Les plus riches se sont déchargés sur les plus faibles d’un fardeau très encombrant, celui d’immigrés fuyant la violence, l’arbitraire et la persécution (de nombreux Subsahariens étaient pris jusqu’à la mort entre le marteau des groupes liés au Conseil national de transition et l’enclume des militaires pro-Gueddafistes). Les quelques milliers de Tunisiens (environ 5000) qui ont débarqué, en février 2011, sur l’île italienne de Lampedusa à la suite de la chute du régime de Ben Ali, n’ont pas été les initiateurs d’un mouvement de longue durée. Cela n’a duré que quelques mois et l’afflux s’est vite tari.

-Vous démontez le cliché qui veut que l’islam soit un frein à l’intégration...

Permettez-moi de citer quelques chiffres intéressants. Ils ne sont pas la vérité mais ils donnent une idée de la réalité. L’enquête de l’Institut américain Pew Research Center, réalisée en 2006 auprès de musulmans de quatre pays européens (France, Angleterre, Allemagne et Espagne) montre que 72% de Français musulmans ne perçoivent aucun conflit entre «le fait de pratiquer l’islam et le fait de vivre dans une société moderne». Toujours d’après l’enquête menée par l’Institut américain, «91% des Français musulmans ont une opinion favorable des chrétiens et 71% une bonne opinion des juifs». Tel n’est pas le cas des musulmans britanniques, allemands et espagnols : ils sont respectivement 32%, 28% et 38% à «avoir une bonne opinion des juifs».

Autre résultat intéressant, «la préférence pour l’assimilation» des Français musulmans : 78% souhaitent se conformer aux «traditions nationales» (contre 41% en Angleterre et 30% en Allemagne). La majorité (donc pas tous) ne fait pas, pour le dire rapidement, de la République et de l’islam deux entités distinctes et inconciliables. Cela ne signifie pas, encore une fois, que règne l’harmonie entre la norme juridique impersonnelle et la tradition et la norme religieuse, impérative et toujours collective.

-On a souvent entendu dire que «les immigrés ne veulent pas devenir Français». Est-ce vraiment le cas ?

Majoritairement, de manière plus ou moins tranchée, ces populations excluent un retour définitif dans leur pays d’origine. Le regroupement de ces populations est bien plus le résultat d’un «effet social et institutionnel d’assignation territoriale» que d’une envie irrépressible de vivre entre soi. Ce qu’on appelle parfois «l’ethnicisation des quartiers» tient beaucoup plus à une politique du logement, à la faiblesse des revenus, au taux important de chômage, à l’impossibilité de stratégie résidentielle, à des scolarisations ratées, etc. Il n’est dès lors pas étonnant que les rapports communautaires soient, par la force des choses, favorisés avec leur cortège d’auto-exclusion, d’isolement social, de pression ethnique, en particulier à l’égard des femmes.

Les enfants élevés et scolarisés dans ces univers sociaux et culturels voient se rétrécir les espaces relationnels dans lesquels les Français n’occupent plus de place dominante. L’intégration devrait plutôt s’assigner la résorption de toutes les spécificités radicales, qui vont à l’encontre de la construction d’un lien national avec la nation et la société française : réduction de la religion à la sphère privée, lutte contre toute spécialisation professionnelle sur la base de l’appartenance ethnique, etc. Ce qu’on appelle ordinairement l’intégration ou l’assimilation n’est rien d’autre qu’être «naturellement Français» (en droit), ou «naturellement citoyen de la nation» avec des soucis ordinaires.

-Comment combattre tous ces stéréotypes ?

Celui qui a un préjugé n’est pas forcément inculte. Chacun de nous a des préjugés. Partir en guerre contre eux est une bataille perdue d’avance. Ils sont plus forts que nous. Aucun groupe social n’y échappe, y compris les intellectuels, les chercheurs, les journalistes... Même l’école a des préjugés ! Et quand ils sont collectifs et répétés, les préjugés constituent des stéréotypes.

Ce n’est pas la peine de se révolter contre les préjugés, puisqu’ils constituent une première phase avant le jugement le plus pertinent, le plus «scientifique» (au moins provisoirement). Le préjugé n’appartient pas systématiquement à l’erreur ou au faux. Et toute épreuve est bonne à prendre pour comprendre. Tous les débats sont légitimes. Il s’agit de saisir le préjugé comme une idée capable d’être analysée et aussi d’être interprétée. Le problème fondamental est le suivant : un préjugé énoncé par un pouvoir politique est plus redoutable qu’un préjugé énoncé par une personne qui n’a aucun pouvoir.

Ce qu’immigrer veut dire (Paris, Le Cavalier Bleu, 2012)

18.09.12, Rémi Yacine

Source : El Watan

Un séminaire sur le thème Mineurs d'ici et d'ailleurs sera organisé, du 24 au 27 septembre 2012 à Rabat, à l'initiative de Cooperazione Internazionale Sud-Sud (CISS), indique un communiqué de l'Ecole de gouvernance et d'Economie (EgE) qui abritera les travaux de la rencontre.

Cette école d'automne, organisée en partenariat avec le Centre de Recherche sur l'Afrique et la Méditerranée de l'EgG (CERAM) et le Centre d'Etudes Sociales, Economiques et Managériales (CESEM), traitera des dernières avancées des sciences sociales en matière de dynamiques migratoires.

Deux conférences seront ouvertes au public en marge de ces journées les 25 et 27 septembre, qui porteront respectivement sur la présentation du livre Enfants des quais et "le rôle des diasporas dans le développement local", précise le communiqué.

18 sept. 2012

Source : MAP

Tanger a réussi à damer le pion, encore une fois à Sebta. TangerMed s'est accaparée près de la moitié du trafic Marocains résidant à l’étranger lors de la phase retour du 15 juillet au 15 septembre.

Quelle priorité pour le droit de vote des étrangers aux élections 'locales, qui figurait en 50' place sur la liste des propositions de campagne de M.Hollande?...Suite

Dans le cadre du 6ème Festival International des Films des Femmes de Salé, le Cinéma Hollywood  SALE, verra, ce Mardi 18 septembre 2012 à 21h30, la projection du film italien « Autre Europe »

Qu'arrive-t-il aux migrants africains, une fois qu'ils décrochent le statut de réfugiés politiques? Quelles sont leurs perspectives d'avoir une vie décente en Italie? A Turin, dans la ville industrielle du nord de l'Italie, une clinique abandonnée a été occupée par plus de 200 réfugiés, dont tous sont en règle. Situé entre un cinéma et une rue marchande dans un quartier ouvrier, l'immeuble de cinq étages est habité par des réfugiés somaliens et soudanais. OTHER EUROPE explore leur histoire sur plus d'un an, révélant, d'une manière intime, une histoire emblématique de tous les pays européens aujourd'hui, leurs politiques d'immigration, et les changements de la construction sociale de l'Europe.

Le  film est proposé dans le cadre du jumelage entre FIFFS avec le Festival Femmes  Méditerranée de Marseille (France) et du Salina Doc Fest (Salina Italie) 

Les recettes des Marocains résidant à l'étranger se sont établies, à fin août, à 38,07 milliards de dirhams (MMDH) contre plus de 38,77 MMDH durant la même période de l'année précédente, soit une baisse de 1,8 pc, indique l'Office des changes.

Par rapport à juillet, les recettes des MRE ont enregistré une progression de 17,21 pc, en s'établissant à 38,07 MMDH contre32, 48 MMDH, selon l'Office qui vient de publier les indicateurs préliminaires des échanges extérieurs.

Par ailleurs, les recettes voyages ont totalisé à fin août environ 38,40 MMDH contre près de 40,44 MMDH en glissement annuel, soit une baisse de 5 pc.

Quant aux dépenses de voyages, elles ont atteint 7,70 MMDH à fin août contre de 7,27 MMDH une année auparavant, en hausse de 5,9 pc, indique la même source.

Pour leur part, les recettes au titre des investissements et prêts privés étrangers se sont établies à plus de 18,37 MMDH contre plus de 17,76 MMDH, en glissement annuel, en progression de 3,4 pc, tandis que les dépenses desdits investissements ont affiché une progression de 7,1 pc (plus de 6,42 MMDH contre plus de 5,99 MMDH).

17/9/2012

Source : MAP

L'exécutif avance à reculons sur un sujet sensible, promesse de campagne du président. François Fillon a, quant à lui, «solennellement» appelé le président à renoncer.

François Hollande se serait bien passé de cette offensive de sa propre majorité, alors qu'il sort à peine d'une séquence de «Hollande bashing» et qu'il a tenté de rassurer, le 16 septembre sur TF1, sur sa détermination à réformer. Dans Le Mondedaté de mardi, 75 députés PS, toutes tendances et générations confondues, ont lancé un appel au président pour qu'il respecte la 50e proposition de son programme: accorder le droit de vote des étrangers non communautaires aux élections locales. «Le temps presse, écrivent ces élus. La réforme doit intervenir rapidement, pour que l'on se donne les moyens de l'appliquer lors des prochaines municipales.»

Une promesse de campagne qui ne semble guère réjouir le ministre de l'Intérieur, chargé, le cas échéant, de la finaliser. Aux universités d'été du PS à La Rochelle, fin août, Manuel Valls s'était fait applaudir par les militants en martelant que le droit de vote des étrangers n'était pas une priorité. Dans Le Monde , le premier flic de France répète qu'il ne s'agit pas d'une «revendication forte» de la société. Ni même un «élément d'intégration». Valls souligne surtout le risque d'une «jonction droite-extrême droite sur ce sujet». «Il faut bien évaluer les conséquences d'un référendum, pas seulement en termes de résultats mais aussi de déchirure dans la société française (…). Ce débat risque de provoquer des fractures. Dans un moment de crise, on voit bien comment cela peut être utilisé», met-il en garde.

L'hypothèse d'un référendum proche de zéro

Au sommet de l'État, le sujet embarrasse. Lundi, les voix officielles de l'Élysée se sont d'abord refusées à tout commentaire, renvoyant la patate chaude à… Matignon. «Cet engagement n'est pas une priorité dans l'instant, mais il s'agit d'un engagement du président, il sera donc tenu, concède finalement un conseiller élyséen. Il n'est pas question de reculer, même si tout le monde est conscient de la difficulté de la chose. Quelle que soit la voie choisie in fine, il faudra mener un gros travail politique et pédagogique.»

Dans l'entourage du premier ministre, on temporise: «Pour que cet engagement soit tenu, il faut une majorité des trois cinquièmes au Parlement, est-ce que les conditions sont réunies? Quant à un référendum, peut-il être gagné? Ce n'est pas le sujet majeur des Français, ce n'est pas pour eux une priorité.» Manière diplomatique de dire que cette promesse de campagne n'est pas non plus une priorité… du gouvernement. Certains ne cachent pas qu'elle a de grandes chances d'être enterrée. «L'hypothèse pour que François Hollande fasse un référendum sur ce sujet est proche de zéro», assure un ministre important, proche du président.

Le ministre délégué aux Relations avec le Parlement, Alain Vidalies, a dû jouer aux pompiers, lundi soir, jurant que l'engagement «sera tenu». Dès 2013, a précisé Cécile Duflot mardi matin sur France Inter. La ministre du Logement en a profité pour tacler Manuel Valls: «Ca fait quelques années que c'est une revendication forte ET un élément puissant d'intégration (...) Maintenant, c'est une évidence pour tout le monde et une fois qu'on aura passé ce cap-là, on s'étonnera de ne pas l'avoir fait plus tôt», a-t-elle assuré.

Les élus PS, eux, n'ont pas l'intention de désarmer. «Ce n'est ni un appel comminatoire, ni un appel pour témoigner, nous voulons dire au président: “Nous sommes prêts!”», indique le député Jérôme Guedj, pour qui Manuel Valls est «dépositaire des engagements du président, comme tout le monde». «Ne pas mettre en œuvre cette promesse serait désastreux», ajoute un signataire. L'UMP s'est aussitôt engouffrée dans la brèche, sommant François Hollande de «clarifier ses intentions» et réclamant un référendum sur le sujet.

François Fillon exhorte le président à renoncer à son projet

L'ancien premier ministre UMP François Fillon a demandé «solennellement» lundi soir au président François Hollande de renoncer à instaurer le droit de vote des étrangers aux élections locales, une de ses promesses de campagne emblématique. Le candidat à la présidence de l'UMP a fait cette déclaration sous des applaudissements nourris lors d'un meeting avec plusieurs centaines de militants à Boulogne-Billancourt, dans les Hauts-de-Seine.

«Je lui demande d'être à la hauteur de ses fonctions, il est le garant de l'unité nationale, il sait que ce sujet va créer un débat très violent à l'intérieur de notre pays, il sait que c'est un sujet qui va diviser profondément les Français au moment où on n'a pas besoin de se diviser parce que c'est déjà suffisamment difficile comme ça», a ajouté François Fillon. «S'il est à la hauteur de la responsabilité qui lui a été confiée par les Français, même si sa conviction, c'est que les étrangers doivent avoir le droit de vote aux élections locales, il doit retirer ce projet de loi.»

Avant lui, son concurrent à la présidence de l'UMP et actuel secrétaire général du parti, Jean-François Copé, avait sommé le chef de l'État de «clarifier ses intentions» sur le droit de vote des étrangers aux élections locales et, s'il décidait de s'engager dans cette voie, de soumettre «immédiatement à référendum» cette question.

18/9/2012, Solenn de Royer

Source : Le Figaro

Expulsés du Maroc, ils sont tout de même revenus et s'accrochent à leur rêve, celui de rejoindre "l'autre rive": cachés dans les bois d'Oujda (nord-est), des dizaines de subsahariens vivent dans des camps de fortune, dans l'espoir d'une hypothétique traversée vers l'Europe.

Dans la petite forêt de Sidi Mâafa, à Oujda, ville proche de la frontière algérienne, hommes, femmes et enfants vivent clandestinement, en petits groupes, dans des conditions difficiles.

"Notre chef n'est pas là. Il est parti chercher la nourriture. Nous n'avons rien mangé depuis une journée", explique à l'AFP un de ces migrants d'origine ghanéenne.

D'une voix posée, il raconte son histoire, celle d'une expulsion sans ménagement vers l'Algérie, et son retour, malgré tout, au Maroc. "Nous ne savons pas ce qui va nous arriver", conclut-il.

Les autorités du royaume ont expulsé, début septembre, près de 500 clandestins vers la frontière algérienne. Si cette frontière est fermée depuis 1994, c'est par là, d'après les services marocains de lutte contre l'immigration clandestine, qu'ils transitent vers le Maroc.

L'Espagne toute proche est également aux premières loges, comme l'a encore récemment prouvé l'opération conduite par les deux royaumes pour déloger plusieurs dizaines de migrants d'un îlot espagnol situé à quelques encablures des cotes marocaines.

Sur les hauteurs d'Oujda, démunis, les migrants rencontrés par l'AFP tentent de survivre sous des tentes fabriquées dans l'urgence en recollant des morceaux de plastique. Certains d'entre eux exhibent leurs blessures.
"Plusieurs migrants subsahariens ont été blessés en fuyant la police marocaine. La plupart d'entre eux ont eu des fractures au pied", affirme David Cantero, le coordinateur général de Médecins sans frontières (MSF) au Maroc.
Dans un petit café en dehors du camp, Marie, une jeune camerounaise, tente de se connecter à internet pour "solliciter l'aide" d'une ONG européenne. Son cas est singulier: Marie, handicapée, ne se déplace qu'en chaise roulante.
"Traverser cette mer"

"Ma famille m'a reniée à cause de mon handicap. Ma soeur m'avait hébergé pendant quelques années mais c'est difficile, elle a six enfants...", explique-t-elle.

Malgré son handicap et les difficultés, Marie espère "quand même traverser cette mer (ndlr, la Méditerranée) et atteindre l'autre rive".

Son compatriote, Mohamed Kalli, un adolescent de 16 ans, pousse nonchalamment la chaise roulante et prend soin d'elle.
"Mohamed est un grand sportif. Son rêve est de jouer un jour avec une équipe européenne" de football, souligne Marie.
D'autres groupes d'immigrés subsahariens se sont installés dans un lieu discret près d'un mur qui jouxte la faculté d'Oujda, où ils tentent de mener une nouvelle vie, même provisoire: certains jouent au football tandis que d'autres vendent des cigarettes au détail.

Plusieurs associations essaient de leur venir en aide.

L'été est souvent très chaud et l'hiver rigoureux, soulignent auprès de l'AFP plusieurs militants d'une association humanitaire. "Une solution urgente doit être trouvée avant le retour du grand froid, car ces gens vivent quasiment à l'air libre", poursuivent-ils.

Le traitement qui leur est réservé est au centre de leur attention.

L'Association marocaine des droits de l'Homme (AMDH, indépendante) a récemment condamné "les vagues d'expulsions", déplorant qu'elles s'accompagnent parfois de "blessures (...) en plus des injures et autres formes d'humiliation, ainsi que de la privation de soins médicaux".

En réponse aux sollicitations, le porte-parole du gouvernement, Mustapha Khalfi, a assuré à l'AFP être ouvert "au dialogue avec les associations", afin de répondre au "défi" que représente la gestion de l'immigration clandestine.

18/9/2012, Le Parisien/AFP

Des milliers de jeunes immigrés clandestins de Los Angeles ont inondé le deuxième plus grand district scolaire des États-Unis de demandes d’attestations de scolarité qui pourraient leur permettre de bénéficier du plan de régularisation des sans-papiers mis en place par l’administration Obama.

En vertu de ce programme, les clandestins âgés de moins de 30 ans, arrivés sur le sol américain avant l’âge de 16 ans et ayant terminé leurs études secondaires, pourront résider et travailler légalement aux États-Unis pendant deux ans. Les dossiers peuvent être renouvelées tous les deux ans.

Selon le «Los Angeles Times», le district scolaire de Los Angeles avait reçu au moins 2300 demandes de relevés de notes ou de diplômes en date du 15 août, jour où commençait le dépôt de candidatures.

Les candidats doivent prouver qu’ils ont vécu aux États-Unis de façon continue depuis juin 2007. Il pourrait y avoir jusqu’à 200 000 jeunes immigrés concernés dans le district scolaire de Los Angeles.

17/9/2012

Source : Métro/Staff The Associated Press

Pour la première fois, la rencontre annuelle de la plus importante fédération de festivals de musiques du monde se tient dans un pays du sud. Une vingtaine de festivals du Maroc, de France, Belgique, Hollande, Norvège, Suède, Danemark, Portugal, Italie jusqu’à la Slovénie, l’Estonie, en passant par la Hongrie ou le Brésil, ont confirmé leur participation à l’assemblée générale de leur réseau, l’European Forum of Worldwide Music Festivals (EFWMF), du 20 au 22 septembre 2012 à Agadir…En savoir plus

Pour sa 23ème édition, le Festival du Film Arabe de Fameck propose, du 10 au 22 octobre 2012, de découvrir en avant-première, inédits et en exclusivité des films du monde arabe avec plus de 56 films, des longs métrages, des documentaires et des courts métrages. Il s’impose comme un des événements incontournables de la rentrée en région Lorraine et se veut une vitrine de la culture arabe au cœur du bassin sidérurgique lorrain…Voir le programme

La salle qui leur servait de lieu de prière a été définitivement fermée par la direction des foyers Adoma et les chibanis mènent plusieurs actions pour une réouverture. Mais le constructeur de logements sociaux pour travailleurs reste catégorique.

Vendredi dernier, près de quatre-vingt musulmans, dont les chibanis du foyer Adoma de Riquier à Nice ont fait leur prière dans la rue, rapporte le site La Provence.com. Pour cause, la salle qu’ils avaient consacrée à l’exercice cultuel a été fermée par la direction d’Adoma, afin d’y construire des logements supplémentaires. Ils ont reçu le soutien d’une cinquantaine de musulmans au Nord de Nice qui ont également fait leur prière du vendredi dernier dans la rue.

Cela fait à présent deux semaines que les résidents du foyer Adoma de Riquier à Nice revendiquent la réouverture de leur salle de prière. Ils dénoncent « une stigmatisation de l'Islam » et appellent à la tenue d'une table ronde pour trouver une « solution digne » et un épilogue dans le long feuilleton de la place du culte musulman à Nice, rapporte Nice Matin.

Problème de sécurité

De son côté, Adoma soutient avoir fermé la salle « pour des raisons de sécurité ». « Il y avait beaucoup plus de personnes extérieures au foyer », affirme à Yabiladi Matthieu Rouhault, responsable communication au siège d’Adoma. « On a un message relativement clair sur les salles polyvalentes pour nos résidents et uniquement pour eux » a-t-il indiqué soulignant que cette salle est d’une trentaine de m2.

Des raisons de sécurité, que doit-on comprendre ? Qu’y a-t-il à craindre à ce point ? « Une salle qui devrait accueillir une quarantaine de personnes en reçoit 150. […] Quand le problème de sécurité se pose, il faut agir », répond M. Rouhault qui se refuse tout lien avec l’islam. « C’est une salle polyvalente. Ces salles sont confiées à nos résidents. Après, libre à eux d’en faire ce qu’ils veulent. A Nice ils ont décidé d’en faire une salle de prière, explique-t-il.

Le fait est cependant que les raisons de sécurité invoquées par Adoma ne sont pas clairement explicites. « On est là pour loger les gens…Je n’en dirai pas plus », conclue M. Rouhault.

Zineb Doulfikar, directrice de l’Association Les Chibanis, se souvient tout de même que des extrémistes se sont infiltrés une fois dans la salle prière d’un foyer Adoma, mais qu’ils avaient été démasqués et cela n’avait pas empêché les chibanis de continuer à prier dans leur salle. « Je connais un autre foyer où des salafis s’étaient introduits. Mais les chibanis avaient réussi à les mettre dehors », raconte la responsable associative contactée par Yabiladi. « Ils peuvent craindre pour des raisons de sécurité. Mais est-ce une raison pour définitivement fermer la salle ? », s’interroge-t-elle.

Un acqui des années 80 vient d'être perdu

Les chibanis résidant au foyer Adoma de Riquier ne disposeront plus de salle de prière. Pourtant « c’est un acquis des années 75 à 80 », souligne à Yabiladi Ali El Baz de l’Association des travailleurs maghrébins en France [ATMF]. Et d'ajouter qu'à lépoque, les travailleurs immigrés musulmans avaient réclamé le droit d'avoir un lieu de prière dans leur lieu de travail et dans leurs quartiers de résidence. Si Adoma a réussi à fermer une salle de prière à Nice, ce pourrait être parce que l’ATMF n’y est pas représentée. Car le constructeur de logements sociaux avait fait la même tentative à Gennevilliers sans succès, grâce au combat mené par l’ATMF.

17/9/2012, Ristel Edimo

Source : Yabiladi

La question du droit de vote des étrangers était lundi au coeur du débat politique, lancée par un appel de 75 députés PS, qui plaident dans Le Monde daté de mardi pour que la promesse de campagne de François Hollande en faveur de cette mesure soit tenue au plus vite.

«La réforme doit intervenir rapidement, pour se donner les moyens de l’appliquer lors des prochaines municipales» de 2014, écrivent ces élus de diverses sensibilités. «A celles et ceux qui nous disent que c’est trop tôt, et qu’il faut prendre son temps, nous répondons que c’est en commençant maintenant que nous aurons la possibilité de prendre notre temps pour faire cette réforme» qui «ne se fera pas en un jour» car elle nécessitera une réforme de la Constitution et «changera la nature du corps électoral».

Parmi les 75 signataires de cette tribune figurent Karine Berger, secrétaire nationale à l'économie pressentie pour devenir adjointe au porte-parole du PS, Elisabeth Guigou, Patrick Bloche, Laurence Dumont, Sandrine Mazetier, Christian Paul, Jean-Jacques Urvoas, Razzy Hammadi, Annick Lepetit, Patrick Menucci ou encore Axelle Lemaire, députée des Français de l'étranger (Europe du Nord).

Le porte-parole du PS, David Assouline, a peu après abondé dans le sens de ces élus, sans toutefois vouloir se prononcer sur le calendrier de mise en oeuvre de cette mesure, qui permettrait aux étrangers résidant en France d'exprimer leur vote lors des scrutins locaux. «Je ne vais pas, comme porte-parole du PS, m’ingérer dans les arbitrages sur le calendrier, mais partager cette conviction profonde que ce droit doit s’inscrire, parce qu’il est légitime, c’est la démocratie telle que nous la concevons au niveau local», a déclaré le sénateur. «Le PS souhaite bien entendu que cet engagement soit réalisé», a-t-il assuré.

«Revendication forte ? Non»

Mais au sein même du gouvernement, le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a tempéré les ardeurs des partisans de cette mesure, en estimant qu'elle ne figurait pas au sommet des préoccupations des Français. «Est-ce que c’est aujourd’hui une revendication forte dans la société française? Un élément puissant d’intégration? Non», déclare le ministre de l’Intérieur au Monde daté de mardi. «Ça n’a pas la même portée qu’il y a trente ans. Aujourd’hui, le défi de la société française est celui de l’intégration», ajoute-t-il.

Ces propos de Manuel Valls ont fait réagir Olivier Besancenot, du Nouveau Parti anticapitaliste, qui s'est demandé si François Hollande et son ministre de l'Intérieur ne se partageaient pas deux rôles : «le flic gentil, le flic méchant». «Valls a le droit d’en penser ce qu’il veut, mais c’est une promesse de François Hollande», «une promesse de la gauche qui remonte à 1981», a commenté sur RMC l’ex-candidat trotskiste à l’Elysée. 

«Calcul électoral»

Le député UMP des Alpes-Maritimes Eric Ciotti a quant à lui dénoncé un «calcul électoral en vue des prochaines élections municipales», à la suite de l’appel des 75 députés socialistes. «Cette imposture idéologique dont font preuve certains cadres socialistes ne relève certainement pas d’une démarche citoyenne mais purement et simplement du calcul électoral en vue des prochaines élections municipales (...). La ficelle est un peu grosse : cela fait 30  ans que le Parti socialiste ressort le droit de vote des étrangers pour séduire le vote communautaire», a-t-il estimé dans un communiqué.

En fin d'après-midi, le parti EE-LV, partenaire de gouvernement du PS, a souhaité que la loi sur le vote des étrangers soit achevée avant l'été 2013, rappelant également qu'elle figurait au programme de campagne du chef de l'Etat. EE-LV «réaffirme son attachement à la citoyenneté de résidence et demande au gouvernement de tout mettre en oeuvre pour que la loi constitutionnelle soit menée à terme avant l'été 2013», écrivent les porte-parole Elise Lowy et Jean-Philippe Magnen, dans un communiqué.

«La peur du Front national, ou la contrainte de la majorité des 3/5e au Congrès ou d’un référendum pour que cette loi puisse être mise en oeuvre, ne peut sans cesse servir d’argument pour que cette réforme nécessaire soit repoussée à la législature suivante ou considérée comme une revendication secondaire», selon le parti écologiste. «Visant à favoriser l’implication des étrangers non communautaires dans la vie publique et à renforcer leur intégration dans la communauté française, cette proposition doit trouver une concrétisation avant les élections municipales de 2014», estiment Elise Lowy et Jean-17/9/2012, Philippe Magnen

Source : Libération

Une étude coordonnée par France terre d’asile compare l’accueil réservé aux moins de 18 ans dans les 27 pays de l’Union européenne.

D’après l’association, le pays des droits de l’homme fait figure de bon élève concernant la tenue de ses statistiques, mais sa prise en charge pourrait être largement améliorée.

À chacun ses atouts et ses faiblesses. Le pays modèle n’existe pas dans l’Union européenne en matière de protection et d’accompagnement des mineurs étrangers isolés. Mais en réunissant les points forts de chaque membre, France terre d’asile a voulu, en liaison avec cinq organismes homologues, dégager une sorte de politique idéale dans ce domaine.

Cette dernière doit servir de base à un appel des associations européennes auprès de la Commission européenne, le 30 octobre prochain à Budapest, alors que les Vingt-Sept se sont engagés à harmoniser leurs procédures via le Régime d’asile européen commun (Raec).

Plus de 10 000 demandes d’asile de la part de mineurs en Europe

« La France est sans doute plus en avance sur le décompte des enfants qui demandent l’asile, mais les procédures d’accueil se sont considérablement complexifiées ces dernières années et la protection de ces mineurs s’en est retrouvée affaiblie », diagnostique Pierre Henry, directeur général de France terre d’asile.

En 2010, près de 600 demandes d’asile ont été formulées, soit moitié moins qu’il y a sept ans. À côté, la Suède (2 393), l’Allemagne (1948) et le Royaume-Uni (1 595) ou la Belgique (896) en reçoivent bien davantage. France terre d’asile évalue à 10 295 le nombre de demandes de protection faites par des mineurs en 2010 auprès d’États membres de l’Union, avec pour première origine l’Afghanistan.

Les faiblesses de la France

La chaîne de prise en charge d’enfants étrangers en France aurait beaucoup de maillons manquants. À commencer par l’information à destination des mineurs. En Suède, l’accès au droit d’asile est expliqué à chacun, quel que soit son âge, avec des supports de communication adaptés.

Autre point faible, la désignation du tuteur légal en l’absence de parents pour représenter l’enfant. En France, un administrateur « ad hoc » est désigné pour suivre le dossier du mineur, mais il manque souvent de qualifications. Un travers évité aux Pays-Bas, où pour devenir tuteur, il est obligatoire d’avoir un diplôme de travailleur social et une formation au moment de son entrée en fonction.

L’étude cite aussi en exemple l’Irlande, où les démarches sont considérablement simplifiées. Les moins de 18 ans, une fois identifiés par les services d’immigration, sont directement orientés vers une institution unique qui se charge à la fois de leur bien-être et de leur représentation.

10 % des mineurs en rétention administrative

La rétention administrative pose également question. Elle concerne 10 % des mineurs isolés étrangers arrivant en France. Sur le territoire, la détention des enfants est interdite. Mais ils peuvent être privés de liberté à la douane en « zone d’attente », sur une durée pouvant aller jusqu’à vingt jours.

« Les mineurs non accompagnés arrivant à la frontière devraient être admis sur le territoire afin d’évaluer leur situation au regard de l’asile et leur fournir un hébergement et les soins appropriés », recommande le rapport.

Supprimer le règlement dit « Dublin II »

France terre d’asile vise en outre le règlement dit « Dublin II », qui autorise un État à renvoyer un étranger dans un autre pays de l’UE (en Grèce notamment) lorsqu’une demande d’asile y a déjà été effectuée. Le rapport préconise de supprimer ces déplacements pour les mineurs, à moins qu’il s’agisse d’un regroupement familial.

L’organisation pointe enfin du doigt l’absence d’efficacité de l’évaluation de l’âge des jeunes migrants quand ils n’ont pas sur eux des papiers prouvant leur date de naissance. La France, pour l’heure, utilise encore des analyses médicales à partir d’une radio des os particulièrement contestées quant à leur fiabilité.

17/9/2012, JEAN-BAPTISTE FRANÇOIS

Source : La Croix

La métropole est l’invitée phare de la biennale d’architecture de Bordeaux, «Agora», qui a pour vocation de mettre à l’honneur l’architecture contemporaine et la dynamique urbaine.

La ville de Casablanca est actuellement sous les feux des projecteurs à Bordeaux (France) à l’occasion de la cinquième édition de la biennale «Agora» d’architecture, d’urbanisme et de design (13-16 septembre), à travers des expositions, des projections de films et des conférences mettant à l’honneur le patrimoine ancien et nouveau de la métropole marocaine.

En vertu du jumelage liant les deux villes marocaine et française, une importante délégation casablancaise, comprenant des représentants de la commune, de l’association Casamémoire, le directeur général des Archives nationales du Maroc, des architectes, ainsi que des étudiants et professeurs de l’École d’architecture de Casablanca, a été invitée à prendre part à cette biennale ainsi qu’aux Journées européennes du patrimoine qui ont eu lieu ce week-end.

Cette participation fait suite à un séjour d’architectes bordelais à Casablanca l’année dernière à l’occasion des Journées du patrimoine, a indiqué à la MAP l’architecte Rachid Andaloussi, président de Casamémoire, une association qui milite pour la sauvegarde du patrimoine architectural du 20e siècle de la ville. L’objectif est de porter «un regard croisé sur les expériences des deux villes en matière de conservation du patrimoine et de son développement pour lui donner une nouvelle vocation et le mettre en valeur de manière à ce qu’il devienne un produit qui participe au développement de la ville», a-t-il souligné.
Parmi les événements phares de l’Agora figure l’exposition «Casablanca, les ateliers de la modernité», réalisée en collaboration avec l’association Flim et Casamémoire. Elle retrace l’histoire de la ville à l’aube du XXe siècle, en commençant par le général Lyautey, résident général à l’époque du protectorat, qui imposa des plans de développement et d’urbanisme imaginés par Henri Prost pour accompagner la croissance de la ville, faisant émerger un style architectural «néo-marocain», puis l’arrivée de Michel Ecochard en 1947 qui imposa un nouveau schéma d’aménagement qui marquera tout aussi durablement la ville, et notamment autour du développement de l’habitat et du logement du grand nombre.

Au programme également figure un workshop sur le projet international «CAS+BDX 2012» qui a pour objet de dresser un portrait des villes de Casablanca et Bordeaux à travers leur architecture, leur histoire et leur culture. Portée par les associations Flim, Casamémoire et l’agence «2:pm architectures», cette initiative se veut une illustration de l’entente entre les deux villes. En croisant des disciplines diverses, il s’agit de construire un regard pluriel et sensible sur ces deux territoires.

Le premier temps fort du projet s’est déjà déroulé avec succès à Casablanca du 30 mars au 8 avril dernier, lors de la quatrième édition des Journées du patrimoine. Le deuxième aura lieu à Bordeaux lors de l’Agora. Deux moments privilégiés pour présenter au public à la fois l’exposition de photos «Un regard sur Casa», de Frank Loriou, une exposition de travaux d’architecture réalisés par Rachid Andaloussi, et le film documentaire, créés pour l’occasion ainsi que réunir les trente étudiants des écoles d’architecture de Casablanca et de Bordeaux participant au workshop «CAS+BDX 2012».

Le public a, par ailleurs, eu l’occasion d’assister à la projection du film «Et toi Casa, tu m’aimes comment ?», réalisé par Pascal Renau, et du documentaire «Ana l’Hay, 7 histoires et 1/2», une œuvre consacrée au Hay Mohammadi, de Chadwane Bensalmia et Yasmine Hadhoumi, produite par l’association Casamémoire.

Inscrire Casablanca au patrimoine mondial de l’humanité

La délégation officielle de Casablanca, conduite par le secrétaire général de la ville, Ahmed Taoufiq Naciri, a eu des entretiens avec les autorités locales notamment le secrétaire général de Bordeaux, dans le cadre du suivi de l’Accord de jumelage qui soufflera sa 25e bougie l’année prochaine.

Dans cette perspective, le consul général du Maroc à Bordeaux, Fathallah Mohamed Fellat, a émis le souhait de voir les deux villes jumelles insérer, dans le cadre de leur partenariat, l’objectif d’inscription de Casablanca au Patrimoine mondial de l’humanité.
«Comme vous le savez, Bordeaux est classé au patrimoine mondial de l’Unesco. J’espère qu’un jour viendra où sa grande jumelle se verra pareillement honorée. Pour ma part, je ne cesserai de l’espérer et soutiendrai les efforts de l’association Casamémoire qui œuvre dans ce sens», a-t-il déclaré lors d’un déjeuner en l’honneur de la délégation casablancaise, en présence de plusieurs personnalités françaises. «Bordeaux et Casablanca fêteront en 2013 leur 25 ans de jumelage. Il serait peut-être souhaitable d’inscrire cet objectif dans leur programme d’action», a-t-il ajouté, en proposant à associer, dans cette démarche, les compétences franco-marocaines de la région du grand Sud-Ouest de la France, qui viennent de se constituer en réseaux, à l’initiative du consulat.

«Il serait sans doute judicieux de les associer aux grands chantiers urbains qu’engage le Maroc. Le réseau de compétences qu’ils forment pourrait également participer à la formation des futurs architectes et urbanistes marocains, notamment dans le cadre de partenariats entre les institutions bordelaises auxquelles ils appartiennent et des institutions marocaines», a-t-il suggéré.

15 Septembre 2012

Source : Le Matin/MAP

Les plus talentueux DJs marocains posent leurs platines à Paris, à l'occasion de la 14ème édition de la Techno Parade de Paris qui se déroule sur un parcours de près de 6 km traversant la capitale française…Suite

Animé par 150 artistes marocains et belges d'origine marocaine, le festival Daba Maroc, dont le coup d'envoi sera donné le 9 octobre à Bruxelles, invite le public à découvrir la richesse de la créativité artistique et culturelle du Maroc à travers plus de 60 évènements riches en débats et expressions artistiques…Suite

Le débat sur la circoncision qui agite depuis juin l'Allemagne, après qu'un tribunal fédéral a remis en cause le droit de circoncire un enfant pour des motifs religieux, ne s'est pas propagé à la France. Au grand soulagement des autorités juives et musulmanes. Mais, reconnaissent certains d'entre eux, « il suffirait d'une plainte» pour que la question ressurgisse…Suite

Les démarches administratives restent un casse-tête mais l'ambiance est apaisée parmi les étudiants étrangers non européens en France, qui préparent leur rentrée libérés du poids d'une circulaire du précédent gouvernement leur restreignant le droit au travail.
"Je viens ici pour étudier. Pas pour chercher un travail", précise d'emblée Talal Alkanj, un Libanais de 22 ans inscrit en master de génie civil à l'université Paris VII.

A la Cité internationale universitaire de Paris, il attend son tour pour valider son visa auprès de l'Office français de l'immigration et de l'intégration qui tient un guichet commun avec la Préfecture de police.

"Si une opportunité se présentait à la fin de mes études, poursuit toutefois le jeune homme, ce serait décevant" de devoir dire non faute de titre de séjour.

Le gouvernement a abrogé dès juin la circulaire dite Guéant, du nom de l'ancien ministre de l'Intérieur, sur les étudiants étrangers. Le texte demandait, depuis le 31 mai 2011, aux préfets d'instruire "avec rigueur" leurs autorisations de travail et d'exercer un "contrôle approfondi" des demandes de changement de statut d'étudiant à salarié.

De nombreux employeurs avaient dû renoncer à embaucher de jeunes diplômés étrangers, certains très qualifiés, qui s'étaient retrouvés en situation irrégulière, sous la menace d'une reconduite à la frontière.

L'abrogation de la circulaire a "eu un effet vertueux immédiat pour ceux qui avaient un dossier en souffrance", indique Fatma Chouaïeb, porte-parole d'un collectif en pointe sur cette question.

"Pour les tout récents diplômés, le processus est toujours en cours", relève-t-elle. "Tout n'est pas parfait, les pratiques préfectorales ne sont pas toutes alignées" sur le nouveau texte.

4e rang mondial

Quant aux primo-arrivants, ils font leur rentrée dans un "climat apaisé", selon Carine Camby, déléguée générale de la Cité internationale. "Ils sont plus détendus, il y a beaucoup moins d'anxiété que l'an dernier."

"Je ne suis pas inquiet pour mes papiers", confirme le Tunisien Mahfoudh Friji, étudiant en cinéma de 22 ans. Une fois diplômé, s'il trouve un travail, il restera. Mais "ça risque d'être dur, il y a beaucoup de concurrence en France".

Pour Carine Camby, il faut en effet relativiser l'impact quantitatif de la circulaire Guéant. "La France est restée très attractive pour les étudiants étrangers, il y a même eu une augmentation des arrivées".

Avec 288.550 étudiants étrangers en 2011-2012, soit 12,3% de sa population étudiante globale, la France occupe le 4e rang mondial, derrière les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et l'Australie. Les Marocains, suivis des Chinois puis des Algériens, forment les plus gros contingents.

Non-européens, ils ont besoin d'un visa ou d'un titre de séjour. Attestations de ressources, de logement, de scolarité... les papiers à fournir restent légion.

"Il ne faut pas que le titre étudiant soit un moyen de contourner la loi", justifie David Julliard, chargé de la question à la préfecture de police de Paris.

En fin de cursus, quand les étudiants demandent un titre de salarié, ses services sont également chargés de vérifier "que la promesse d'embauche ne vient pas d'un McDo pour un bac plus 3".

Selon lui, la réflexion sur le passage du statut d'étudiant à salarié n'était donc pas "illégitime". Mais, avec la circulaire Guéant, "le coup de frein a été trop brutal", estime le responsable, "satisfait que le climat soit pacifié".

15 sept 2012 Charlotte PLANTIVE

Source : AFP

Une réunion a regroupé, samedi à Casablanca, à l'initiative du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), une trentaine d'acteurs associatifs, issus de l'immigration marocaine, venus de plusieurs pays, à savoir l'Allemagne, la Belgique, le Canada, la France, le Gabon, l'Italie et les Pays-Bas.

Lors de cette rencontre, les différents intervenants ont formulé des analyses pertinentes tant sur le bilan que sur les perspectives du CCME, indique un communiqué du Conseil, ajoutant que la réunion s'est déroulée dans une ambiance empreinte d'esprit démocratique et a été ponctuée d'échanges francs et fraternels.

Les participants ont saisi cette occasion pour saluer le discours prononcé par SM le Roi Mohammed VI, le 20 août dernier, dans lequel le Souverain a confirmé les droits des Marocains du monde à une participation citoyenne et politique, y compris dans les institutions du Royaume, a ajouté la même source.

Les acteurs associatifs présents à cette rencontre ont salué cette initiative du CCME, qui s'inscrit dans le cadre d'une démarche d'ouverture et de dialogue et exprimé le souhait de continuer leur contribution pour un CCME à même de relever les défis pour mieux servir les Marocains du monde et le Maroc.

Les participants ont décidé de créer une commission chargée du suivi du dialogue avec le CCME au moment où le Maroc vit, sous l'impulsion de SM le Roi Mohammed VI, un grand chantier aux plans institutionnel et constitutionnel, conclut le communiqué.

16 sept. 2012

Source : MAP

«Libération» dévoile une étude pilotée par France Terre d'asile sur l'accueil des mineurs isolés dans les 27 pays de l'Union européenne, compliqué par le manque d'harmonisation des politiques.

Par FABRICE TASSEL

Le chemin de croix que représente une demande d’asile pour un majeur est encore plus compliqué pour un mineur. Ce truisme est un enjeu majeur pour les migrants, bien sûr, mais aussi pour les acteurs et institutions chargés de leur accueil. C’est la raison pour laquelle l’association France Terre d’asile a coordonné, en liaison avec cinq organismes homologues, une étude comparative sur l’accueil des mineurs isolés dans les vingt-sept pays de l’Union européenne. Ce travail, que Libération dévoile, sera présenté aujourd’hui à Paris.

Comme pour les adultes, les conflits entraînent chez les mineurs des vélléités de fuite de leur pays d’origine. Mais d’autres motifs sont à l'origine de ces départs: trafic d’enfants à des fins sexuelles, travail illégal, mutilation génitale des filles....Si les statistiques sont très compliquées à récolter – notamment en raison de la difficulté à donner un âge précis et fiable à certains jeunes migrants –, France Terre d’asile estime que 10 295 demandes d’asile ont été déposées par des mineurs en 2010 au sein de l’UE (l’Afghanistan est le premier pays représenté). La Suède (2393), l’Allemagne (1948), le Royaume-Uni (1595) sont les pays les plus demandés. Cela représente 4% de l’ensemble des demandes d’asile déposées dans le monde, et 74% d’entre elles ont été adressées aux pays européens.

Seul leur âge les place à part: pour le reste, les mineurs demandeurs d’asile doivent apporter, comme les adultes, les éléments justifiant leur situation conformément à la Convention de Genève de 1951. Ils doivent donc démontrer qu’ils sont victimes de persécutions par le passé «ou craignent avec raison d'être persécutés du fait de leur race, de leur religion, de leur nationalité, de leur appartenance à un certain groupe social ou de leurs opinions politiques».

Ce rapport rappelle que les Vingt-Sept se sont engagés à établir un régime d’asile européen commun (Raec) visant, comme son nom l’indique, à harmoniser les procédures en matière d’asile. Or, le premier message dans ce sens remonte déjà au sommet de Tampere, en 1999. Pour les rapporteurs, la situation des mineurs est toujours «un enjeu essentiel: en effet cette population particulièrement vulnérable nécessité des normes adaptées à sa situation spécifique». Or l'étude démontre «l’hétérogénéité des lois et des pratiques, malgré l’intention d’harmoniser la mise en oeuvre du droit d’asile au sein de l’Union européenne.»

Les principaux problèmes

Des procédures qui peuvent dissuader les mineurs de demander l’asile: dans plusieurs pays, des pratiques informelles instaurées par les autorités découragent les postulants. Ainsi, à Chypre, le refus de faire appel à un interprète est souvent rédhibitoire, comme en France, la difficulté à obtenir un formulaire de demande.

Le manque d’efficacité dans l'évaluation de l'âge des mineurs non accompagnés empêche de leur faire bénéficier de dispositions spécifiques. Ce reproche est valable pour presque tous les pays de l’UE.

De nombreux pays n’informent pas suffisamment les mineurs qui arrivent à leurs frontières de leurs droits. La Suède décroche un bon point avec la création d’un Conseil des migrations qui fournit aux jeunes un document spécial leur expliquant les démarches à suivre pour déposer une demande.

La question de la représentation légale pose aussi de nombreuses difficultés: certains Etats ont prévu l’accompagnement du mineur par un représentant spécialement prévu à cet effet (France, Luxembourg, Suède...), mais d’autres font appel à des représentants qui ne sont pas spécialement au fait de la procédure (Autriche, Belgique, Grèce...), ce qui crée des difficultés.

Le règlement Dublin II est appliqué aux mineurs par la plupart des Etats: cela signifie que si aucun membre de la famille du mineur qui dépose une demande d’asile ne vit dans le pays visé, le mineur est déplacé dans le pays de l’UE dans lequel ce mineur a effectué une première demande. Exemple de problème: vue la situation de la Grèce, il semble délicat de déplacer un mineur vers ce pays. Le rapport estime donc que «le Règlement Dublin II ne devrait pas s’appliquer aux mineurs non accompagnés, sauf à des fins de regroupement familial si cela s’avère dans l’intérêt supérieur de l’enfant. Dans ce cas les mineurs devraient être informés et accompagnés pendant le transfert de manière appropriée.»

Dans l’attente d’une réponse à une demande d’asile, qui peut prendre plusieurs mois, la question de leur placement est très complexe. Familles, foyers, mais aussi détention dans certains pays puisque ces mineurs sont entrés illégalement sur le territoire. Les rapporteurs déplorent que la détention des enfants non accompagnés ne soit pas interdite dans les Vingt-Sept pays de l’UE. Ils demandent aussi que les délais de réponse soient raccourcis compte tenu de la situation de vulnérabilité des mineurs isolés.

17/9/2012

Source : Libération

Le bilan migratoire du Mexique vers les États-Unis, le plus grand mouvement de population de l'histoire, est tombé à zéro cette année. Qu'est-ce qui a stoppé le flot de nouveaux arrivants? Pour le savoir, notre correspondant s'est rendu à Calexico, à la frontière américano-mexicaine.

Il y avait une grosse boîte en carton devant la porte. Deux paires de chaussures en dépassaient. «J'ai vu la boîte bouger, explique Jessica Herrera. Il y avait deux hommes dessous. Ils ne voulaient pas que les hélicoptères les voient. Ils m'ont demandé de les cacher chez moi. Je leur ai dit que j'allais appeler la police et ils sont partis.» La maison où habite Jessica Herrera est située à 100 mètres du mur. Un mur de fer de 10 mètres de haut, surveillé en permanence par des capteurs, des drones, des caméras, des agents dans des tours, des agents dans des VUS, des agents à vélo, des chiens pisteurs.

À Calexico, ville frontalière dans le désert de la Californie, des gens tentent chaque jour de franchir le mur. Certains d'entre eux aboutissent sur le porche de la maison de Mme Herrera. Le plus récent mouvement migratoire à toucher la région et les États-Unis, toutefois, n'amène personne à se cacher. Aucun chien ne renifle ceux qui y prennent part. Aucun hélicoptère ne cherche à braquer le faisceau blanc d'un projecteur halogène sur eux. De plus en plus, les immigrants passent la frontière... pour rentrer au Mexique.

Mme Herrera, une citoyenne américaine, est elle aussi sur le point d'aller plus au sud. Et, comme ceux qui se dirigent vers le nord, sa motivation est de nature économique.

«Au Mexique, dit-elle, j'ai un emploi qui m'attend. Là bas, ils embauchent.»

Immigration zéro

La grande vague migratoire mexicaine, au coeur de la transformation récente des États-Unis, a propulsé les Latinos au rang de première minorité en importance. En 1970, 760 000 citoyens du Mexique vivaient sur le territoire américain. En 2011, ils étaient plus de 12 millions.

Depuis, la vague migratoire s'est arrêtée. Entre 2005 et 2010, environ 1,4 million d'immigrants en provenance du Mexique sont entrés (légalement et illégalement) aux États-Unis, selon une récente étude du Centre de recherche Pew Hispanic. Durant la même période, 1,4 million d'immigrants hispaniques sont retournés vivre au Mexique, pour un bilan migratoire de zéro.

En entrevue avec La Presse, Jeffrey Passel, démographe senior au Centre de recherche Pew Hispanic, à Washington, et coauteur du rapport intitulé L'immigration nette est tombée à zéro, dit avoir été surpris par ces résultats.

«Nous savions depuis des années que le nombre de personnes qui passait la frontière du Mexique vers les États-Unis était en baisse. Jusqu'à tout récemment, nous n'avions pas de données sur le nombre d'immigrants qui décidaient de retourner au Mexique. Quand nous avons vu les chiffres, nous avons été étonnés. C'est un changement radical.»

Il est difficile de déterminer avec certitude les causes de cette transformation. Selon M. Passel, plusieurs facteurs entrent en jeu.

«Plusieurs partent parce que le contexte économique aux États-Unis est difficile, avec la crise qui s'étire maintenant depuis cinq ans. Le Mexique offre aussi de plus en plus d'occasions: dans les faits, en 2010, l'économie mexicaine a crû plus rapidement que l'économie américaine.» La narco-violence du côté mexicain de la frontière dissuade également les immigrants potentiels d'entreprendre un voyage d'Amérique latine vers le nord, selon Pew Center. Ces dernières années, des milliers d'immigrants en route vers les États-Unis ont été tués et mutilés par les cartels pour envoyer un message à des bandes rivales.

Moins attrayant

La ville de Calexico est posée sur la frontière comme un oiseau sur un fil. Ses rues frappées par le soleil sont fréquentées par des Mexicains venus acheter de la nourriture ou des vêtements. Partout, de petits bureaux de change transforment les pesos en dollars. Le soir, c'est le grand retour: des milliers de résidants et de travailleurs journaliers passent les tourniquets de métal de la United States Border Inspection Station et regagnent leur maison du côté mexicain. Les tourniquets ainsi pris d'assaut forment un crescendo métallique de «clang! clang! clang!» qui remplit la nuit calme.

Jorge Alvarez rentre au Mexique avec deux sacs de provisions.

L'homme de 43 ans dit avoir passé la journée à travailler dans un champ de soja de la région de Calexico. «Je viens pour la journée. Je travaille six jours par semaine», dit-il.

M. Alvarez dit toucher 9 $ l'heure, en moyenne. «Ce n'est pas beaucoup pour les États-Unis, mais comparé aux salaires mexicains, c'est acceptable. Je peux faire vivre ma famille.» L'homme aux mains usées reprend ses sacs, passe le tourniquet métallique et rentre au Mexique.

Dans son petit bureau rempli de dossiers, James Beaver, conseiller juridique et patron du bureau U.S. Immigration&Consultation, au centre de Calexico, explique avoir conseillé un nombre incalculable d'immigrants illégaux qui voulaient s'établir sur le sol américain depuis 30 ans. Depuis quelques années, assure-t-il, l'intérêt diminue.

«Aux États-Unis, les sans-papiers vivent avec la peur de se faire découvrir et extrader et les emplois sont bien moins nombreux qu'avant. Tout compte fait, ce n'est pas très attrayant.»

Du côté mexicain de la frontière, dans la ville de Mexicali, le coût moins élevé de la vie attire de plus en plus de Mexicains qui vont travailler dans les industries de la région, ou qui viennent travailler aux États-Unis avec un permis spécial, dit-il.

«Les gens réalisent que le coût de la vie est cher aux États-Unis, explique M. Beaver. Du côté mexicain, vous pouvez louer une maison pour 200 $ par mois ou moins. Ici, c'est au moins le triple.»

Jessica Herrera n'a pas la nationalité mexicaine, mais elle s'apprête à commencer un nouveau travail au Mexique.

«Un hôtel à Mexicali m'offre 600 $ par mois pour travailler comme réceptionniste, dit-elle, debout à l'ombre d'un chêne devant la maison familiale, à Calexico. C'est un bon salaire pour le Mexique. Ils cherchent des gens qui parlent l'espagnol et l'anglais, ce n'est pas facile à trouver là-bas.»

Du côté mexicain, louer une petite maison coûte 100 $ par mois, indique-t-elle. Et la facture d'électricité oscille autour de 12 $.»

Fin de la vague

En 2005, environ un million d'immigrants clandestins ont été arrêtés par les agents frontaliers américains. En 2011, ils n'étaient plus que 286 000, un signe que moins d'immigrants tentent leur chance.

Pour Jeffrey Passel, les immigrants continueront toujours de passer la frontière du Mexique vers les États-Unis. Néanmoins, le tsunami sans précédent d'immigration clandestine de la fin des années 90 et du début des années 2000 n'est pas sur le point de se reproduire, selon lui.

«Au cours des 40 dernières années, le taux de fertilité au Mexique a chuté de façon dramatique. Donc, le bassin d'immigrants potentiel est de plus en plus petit, une tendance qui est appelée à continuer. Les années où des millions de personnes passaient la frontière sont derrière nous.»

Politiques de l'immigration

Barack Obama...

... est partisan d'une «voie vers la citoyenneté» pour les 12 à 20 millions d'immigrants clandestins actuellement aux États-Unis.

... dit avoir été limité jusqu'ici par l'inaction du Congrès.

... a promulgué en juin une partie du DREAM Act, qui permet à de jeunes immigrants clandestins de travailler aux États-Unis.

... est partisan de l'attribution de la citoyenneté américaine aux diplômés de la maîtrise et du doctorat d'une université américaine.

... a mis fin, l'an dernier, à un programme d'un milliard de dollars adopté sous Bush qui devait servir à installer des capteurs et des caméras le long de la frontière avec le Mexique.

... est contre la construction d'un mur tout le long de la frontière avec le Mexique (3200 kilomètres).

Mitt Romney...

... est contre l'idée d'une «voie vers la citoyenneté» pour les immigrants clandestins.

... est partisan de «l'autoexpulsion» des immigrants clandestins, qui décideraient de quitter le pays, car ils n'ont pas les papiers nécessaires pour travailler légalement.

... est partisan d'une réforme du programme de visas temporaires pour les travailleurs étrangers afin de permettre de «combler les besoins des employeurs américains».

... s'est prononcé contre le DREAM Act durant les primaires républicaines, mais n'a pas abordé le sujet depuis plusieurs mois.

... est partisan de l'attribution de la citoyenneté américaine aux diplômés de la maîtrise et du doctorat d'une université américaine.

... promet d'achever la construction d'un mur le long de la frontière (à peine 44 % de la frontière de 3200 kilomètres est actuellement surveillée) et d'embaucher davantage d'agents frontaliers.

L'immigration mexicaine en chiffres

9,4 millions. C'est le nombre de personnes nées au Mexique qui habitaient aux États-Unis en 2000. En 2011, on en comptait 12 millions. Il s'agit du plus grand mouvement de population d'un pays à l'autre de l'histoire.

700 000. C'est le nombre d'immigrants du Mexique qui ont traversé la frontière en l'an 2000 pour s'établir aux États-Unis. En 2010, ils n'étaient plus que 140 000 à faire de même.

1,4 million. Entre 2005 et 2010, quelque 1,4 million de Mexicains ont quitté les États-Unis pour regagner le Mexique.

1 637 000. Les agents frontaliers américains ont procédé à 1 637 000 arrestations d'immigrants clandestins en l'an 2000. En 2011, ce nombre est tombé à 286 000.

2,4. Le ralentissement de l'explosion démographique du Mexique joue aussi un rôle dans la baisse de l'arrivée des Mexicains aux États-Unis. Les femmes mexicaines auront en moyenne 2,4 enfants au cours de leur vie, contre 7,3 enfants en 1960.

16/9/2012, Nicolas Bérubé

Source : La Presse.ca

Le Conseil Français du Culte Musulman (CFCM) condamne avec la plus grande fermeté la tentative d’incendier la mosquée Errahma à Condé-Sur-L’Escaut (Nord), survenue dans la nuit de jeudi à vendredi 14 septembre 2012.

Le CFCM exprime sa profonde inquiétude face à la recrudescence des actes islamophobes visant des lieux de prières et de recueillement. En effet, cet attentat criminel intervient après la profanation de la mosquée de Limoges pour la deuxième fois ce mercredi 12 septembre, la première a eu lieu en juillet 2012, ainsi que la profanation de la mosquée de Montauban le 4 août 2012.

Le CFCM  appelle une fois de plus les musulmans de France à la vigilance et à la sérénité face  à la multiplication de ces actes haineux et méprisables et exprime son soutien total aux responsables des mosquées touchées et sa solidarité avec l’ensemble des musulmans de France fortement indignés par ces actes xénophobes.

Le CFCM appelle les pouvoirs publics à mobiliser les services concernés afin que les auteurs de tous ces actes insupportables soient identifiés au plus vite et sanctionnés avec la plus grande sévérité.

Compte tenu de la forte augmentation des actes antimusulmans sur l’année 2011 et le premier semestre de 2012, le CFCM  réitère sa demande de mise en place d’une mission d’information parlementaire sur ce fléau qui empoisonne notre vivre ensemble et menace notre cohésion nationale. Les travaux de cette mission doivent déboucher sur des propositions concrètes pour assurer la sécurité et la protection des lieux de culte.

14 septembre  2012

Source : CFCM

Un programme de gestion des flux migratoires, destiné principalement au collectif marocain en Andalousie, a été présenté mardi dernier dans la localité de Cartaya en Andalousie (Sud de l'Espagne), en vue de consolider et transférer le modèle d'attention à l'imnligration dans la province de Huelva à l'ensemble de l'Andalousie…Suite

Médecins Sans Frontière communique sur les violences à l'égard des migrants subsahariens au nord du Maroc. Une situation qui, selon MSF, met en évidence le manque d'assistance adéquate et le besoin urgent que davantage d'organisations non-gouvernementales et internationales interviennent pour accroître l'aide dans cette région…Suite

Rbati de naissance, Taha Bouqdib vend aujourd'hui, depuis Singapour, les plus chères variétés du thé au monde…Suite

C’est un showman à l'américaine enrichi d'un humour à la marocaine, Une star dans son pays, le Québec: en 2010, pour sa tournée, Rachid Badouri a vendu 210000 billets, presque autant que Céline Dion...Suite

En août 2003, Jacques Chirac annonce la création du département des arts de l'Islam, qui devient le huitième département patrimonial du Musée du Louvre. Cinq ans plus tard, Nicolas Sarkozy pose la première pierre de l'édifice à venir. Le 18 septembre prochain, François Hollande inaugurera ces nouveaux espaces. Plus de trois mille œuvres y seront présentées, réunissant celles du Louvre et celles venues du Musée des Arts décoratifs…Suite

Quelle place occupent les étrangers et les Belges d'origine étrangère dans la vie politique en Belgique ? Comment votent-ils, sont-ils perçus, constituent-ils une classe spécifique de citoyens ? Autant de questions qu'on peut se poser à quelques mois des élections communales. Pour essayer d'y voir plus clair, nous avons interrogé Fatima Zibouh, auteur de plusieurs travaux sur la participation politique des musulmans et des élus d’origine maghrébine à Bruxelles . La participation politique des étrangers et Belges d'origine étrangère soulève en effet plusieurs types d'interrogations, identitaires, sociales et politiques…Suite

La participation politique des étrangers et Belges d'origine étrangère soulève en effet plusieurs types d'interrogations, identitaires, sociales et politiques.

Interrogations Identitaires

Existe-t-il un vote « ehtnique » ou « communautaire » ?

Selon Fatima Zibouh, il convient avant tout de souligner l'hétérogénéité des attitudes et des affiliations politiques des électeurs et des élus. Ces dernières sont moins déterminées par une appartenance ethnique ou nationale que par l'origine sociale et le parcours professionnel de chacun. Ainsi, des musulmans issus de la classe ouvrière ou de milieux défavorisés se retrouvent plus facilement dans les valeurs des partis de gauche, dont le parti socialiste, comme en témoigne l’exemple de Fadila Laanan, ministre de la culture de la Fédération Wallonie- Bruxelles qui déclarait récemment : «  Les valeurs du parti sont celles qui me correspondent le plus, ainsi qu’à mon histoire ».

Comme le souligne Fatima Zibouh en conclusion de sa recherche sur «  La participation politique des élus d'origine maghrébine » aux élections de la Région bruxelloise, on peut identifier trois types de campagne électorale chez les candidats/élus maghrébins :

- une approche « différentialiste, » mettant l'accent sur les questions politiques spécifiques de la communauté d'origine ( moins d'un tiers des élus belges d'origine maghrébine) ;

- une approche « universalo-communautariste », consistant à tenir un discours sur des valeurs d'intérêt général, tout en tirant parti d'un ancrage et d'une spécificité ethnique (plus d'un tiers des élus belges d'origine maghrébine) ;

- enfin une approche assimilationniste caractérisée par une mise à distance de toute relation avec le pays d'origine ou le rapport au religieux (un tiers au moins des élus belges d'origine maghrébine).

Par ailleurs, une fois élus, les représentants des communautés issus de l’immigration tendent à assumer les valeurs du parti qu'ils ont rejoint.

En résumé, l'origine ethnique n'est qu'un des nombreux paramètres déterminant le choix d'un électeur : son appartenance socio économique, mais aussi son âge, son sexe, son capital scolaire, sont autant de variables intervenant dans les choix politiques. « Avec le temps, insiste  Fatima Zibouh, on constate même une professionnalisation plus grande du vote : les électeurs sont devenus désormais plus exigeants, et des élus « communautaires » qui ont déçu sont désormais délaissés au profit d'élus «autochtones» qui représentent mieux les attentes et les valeurs des électeurs ».

La variable communautaire/ethnique apparaît pourtant dans les stratégies des partis eux-mêmes : ainsi le Parti socialiste cible plus particulièrement les Marocains, le CDH les électeurs d'origine sud-saharienne, le parti Ecolo les latino-américains... Il s'agit moins d'une « ethnicisation » des cibles que d'une stratégie politique bien comprise en fonction des origines socio-économiques des électeurs (Marocains), de leur affinité avec des valeurs chrétiennes éventuellement relayées par des églises locales (Afrique sud-saharienne) ou encore d'une stratégie profitant de l'effet d'entraînement produit par la présence d'une élue latino-américaine charismatique sur l'ensemble de la communauté immigrée (cas de Marie Nagy, élue écolo belge d'origine colombienne). Là encore, il faut relativiser, les partis ne se contentent pas de cibler ces électeurs-là, mais la « cible ethnique » constitue une des nombreuses stratégies de conquête du pouvoir.

Enfin, une analyse plus fine des comportements des électeurs d'origines turque et marocaine mettrait en évidence des différences importantes dans les mobilisations et les résultats aux élections, contrairement au fantasme d'un « vote musulman » ou d'un « lobbying musulman » monolithique et organisé. Ainsi, le réseau associatif turc en Belgique étant davantage structuré et discipliné, permettrait aux Turcs d'obtenir de bons résultats aux élections alors même que les Marocains, mieux répartis dans l'ensemble de la société et appartenant à une constellation plus diffuse d'associations, ont plus de candidats mais moins d'élus.

Interrogations sociales

L'arrivée au pouvoir – communal, régional ou fédéral- de personnalités issues des populations immigrées est-elle de nature à apporter des changements importants en matière de comportement social?

C'est là un des non-dits des hésitations à étendre le droit de vote- en tout cas au niveau régional ou fédéral- aux étrangers, notamment musulmans. Dans le climat d' « islamophobie » ambiant, on voit bien d'ailleurs ce que recouvrent ces hésitations : peur de voir des élus d'origine musulmane imposer des horaires séparés dans les piscines municipales et de la viande halal dans les cantines scolaires, d'empêcher toute législation limitant le port du voile islamique....La campagne électorale des partis de droite lors des dernières élections présidentielles en France a été particulièrement nauséeuse sur ce point, jouant sans vergogne sur les fantasmes islamophobes.

Or à examiner l'attitude des élus (belges) d'origine étrangère depuis plusieurs années, c'est en fait tout le contraire qui se produit. Une fois élus, en effet, ces personnalités politiques tendent à assumer une grande loyauté vis-à-vis de leur parti politique, lesquels d'ailleurs ne leur laissent que peu de marge de manœuvre pour lancer des initiatives de type communautariste. Si changement social il y a, on peut imaginer qu'il est le résultat des évolutions de la société elle-même plutôt que d'une action impulsée au niveau politique. « Dans certains cas, souligne Fatima Zibouh, comme la question du voile à l'école par exemple, il y a même un net décalage entre les attentes de la communauté et le discours politique des élus musulmans, peu enclins à se laisser entraîner sur ce sujet. »

Une fois au pouvoir, donc, les élus d'origine maghrébine ne semblent pas se caractériser par une attitude communautariste particulière.

Question politiques

La présence d'élus provenant d'autres pays est-elle de nature à peser sur les choix politiques de la Belgique ?

En d'autres termes, des problématiques spécifiques à tel ou tel pays – génocide arménien, conflit israélo-palestinien, revendications kurdes, conflit du Sahara occidental – deviennent-elles des enjeux politiques locaux ? Les Etats d'origine jouent-ils un rôle dans l'importation de ces questions ?

Dans son ouvrage La question migratoire au XXIème siècle, Catherine Wihtol de Wenden regrette que cette question de la relation entre un Etat et sa population émigrée soit encore peu étudiée[3]. De fait, depuis les années 70, on constate une plus grande implication de certains Etats vis-à-vis de leur diaspora dont les membres peuvent être considérés comme des « ambassadeurs » des politiques de leur pays d'origine. S'il est clair qu'un Etat d'accueil est amené à entretenir des relations suivies avec les Etats dont sont originaires les différentes diasporas établies sur son territoire, l'utilisation de ces diasporas par le pays d'origine semble être un phénomène complexe.

Selon Fatima Zibouh, ces enjeux sont présents dans les débats politiques. Toutefois, le rôle des Etats d'origine ne doit pas être surévalué : le conflit du Sahara occidental, le génocide arménien sont des sujets émotionnellement forts et qui préoccupent les électeurs originaires de ces régions, sans que les États aient à intervenir. La « diplomatie migratoire » que les Etats tentent de mettre en place, en se proposant de faire des électeurs et surtout des élus originaires de leurs pays des sortes d'ambassadeurs de leur propre politique trouve ici ses limites. Elle ne réussit que si elle correspond aussi aux intérêts de ces électeurs/élus et à leur propres préoccupations. En outre, souligne Fatima Zibouh « alors que cette volonté d'utilisation diplomatique tend à s'affirmer, les élus de la diaspora tendent de leur côté à résister davantage, ces derniers se sentant avant tout des ressortissants belges, et non des représentants de leur pays d'origine. »

Conclusion

Ainsi la participation politique des étrangers et Belges d'origine étrangère se caractérise avant tout par une grande hétérogénéité. L'appartenance communautaire et/ou nationale y a moins d'importance que les trajets individuels, l'appartenance professionnelle ou socio-économique. Surtout, la relation entre vie politique et origine ethnique ou communautaire doit être vue comme une relation dynamique en constante évolution.

13 septembre 2012, Laure Borgomano

Source : Paxchristi

Sept élus d’origine marocaine siègeront au futur parlement néerlandais : 3 pour le parti du travail PvdA, deux pour les démocrates 66, un pour la gauche verte GL, et un pour le parti libéral le VVD.Tous ces élus appartiennent à la deuxième génération  et seront répartis, selon le sexe,  entre femmes et qutre hommes.

Il semble que de plus en plus de Marocains résidant à l’étranger souhaitent revenir au pays. Pour exploiter cette tendance, le nouveau site marocadres.com, publié par Value Group, propose aux recruteurs de publier des offres d’emploi/et ou accéder à sa base de données de CV de MRE cadres (ou candidats potentiellement cadres). Dans un premier temps, la société vise les marchés français et belge. Bientôt, des campagnes de communication seront aussi lancées en Suisse, en Angleterre, en Allemagne et aux Pays Bas.

13-09-12

Source : Challenge

Etre immigré en Arabie Saoudite n'est pas un sort très enviable. Etre enfant né hors mariage de parents immigrés, cela revient à ne pas avoir d'existence légale. Et pourtant, ils sont bien là, et en nombre, met en garde l'un des écrivains saoudiens les plus populaires.

ous avons récemment vu à la une des journaux la photo d'un enfant sagement accroupi dans un carton. Son père l'avait posé au milieu d'autres bagages, chargés dans la voiture avec laquelle il s'apprêtait à quitter le pays. Le titre était racoleur : "Une tentative de faire passer un enfant en contrebande échoue".

L'article expliquait que les douanes avaient découvert que ce père voulait faire passer la frontière clandestinement à son fils dans ce carton dissimulé parmi d'autres bagages. Et cela parce que c'était l'enfant naturel d'un mariage non régularisé, sa mère étant une immigrée indonésienne qui avait résidé illégalement en Arabie avant d'être expulsée.

Ce que l'article ne disait pas, c'est qu'il existe de nombreux cas identiques. Compte tenu du grand nombre de résidents irréguliers, beaucoup de couples se forment de manière informelle. Et les victimes en sont les enfants nés de ce comportement irresponsable, dicté par le désir.

Il y a beaucoup d'autres enfants innocents, abandonnés à leur sort dans un monde qui ne reconnaît que des papiers en bonne et due forme. Souvent, père et mère sont expulsés, les enfants restant sur place, chez des proches ou voisins, sans pouvoir aller à l'école, sans accès aux soins médicaux, errant dans les rues et se transformant en fardeau pour la société, même si l'on ne s'en rend pas toujours compte. Or leur présence deviendra, en quelques années, un problème, et même une bombe sociale.

Nous ferions mieux de songer dès à présent à la manière de parer à ces unions irresponsables. Je voudrais demander au ministère des Affaires sociales de se réunir avec les services de l'immigration afin de faciliter le départ légal de ces cas. Car si nous ne faisons rien, nous risquons de nous réveiller demain avec des centaines de milliers d'enfants naturels laissés par les immigrés.

13.09.2012, Abdoh Khal

Source : Le Courrier international

Afin de faciliter l’accueil des travailleurs étrangers qualifiés, un guichet unique est mis en place dans huit départements pour les étrangers éligibles aux titres de séjour « salarié en mission », « compétences et talents » et « carte bleue européenne ».

Une circulaire de la Direction de l’immigration du 3 août précise les modalités de traitement des dossiers dans le cadre de ce guichet unique de l’Office français de l’immigration et de l’intégration.

L’Office français de l’immigration et de l’intégration) devient le guichet unique de dépôt des dossiers et de remise des titres de séjour dans huit départements pour certaines catégories de travailleurs étrangers. L’objectif : instituer un seul interlocuteur qui devient l’interface entre l’employeur et les différents services administratifs dans le cadre de la procédure d’introduction en France d’un travailleur étranger qualifié. Les directions territoriales de l’Ofii (DT-Ofii) pourront aussi désigner un référent guichet unique à contacter uniquement en cas de difficultés et d’urgence. Dans une circulaire du 3 août, la Direction de l’immigration précise les périmètres géographique et fonctionnel du guichet unique mis en place dans les huit départements et détaille les procédures applicables au dispositif.

Périmètre
L’Ofii, par le biais de ses directions territoriales, est le guichet unique de dépôt et de remise des titres de séjour dans huit départements : Haute-Garonne, Hauts-de-Seine, Isère, Nord, Paris, Puy-de-Dôme, Rhône et Yvelines. Le lieu effectif de l’activité professionnelle est le critère permettant d’appliquer cette procédure, précise la circulaire.

Le guichet unique s’applique aux seuls primo-migrants en France souhaitant obtenir la carte de séjour temporaire « salarié en mission », la carte « compétences et talents » et la « carte bleue européenne ». En d’autres termes, lorsqu’un étranger déjà présent en France sollicite la délivrance de l’un de ces titres, il doit soumettre son dossier complet à la préfecture de son lieu de résidence, car, explique la Direction de l’immigration, l’intéressé ne bénéficie pas dans ce cas du dispositif du guichet unique.

Enfin, le guichet unique inclut l’ensemble des procédures relatives à l’obtention des documents suivants lorsqu’ils sont requis : autorisation de travail, visa de long séjour, certificat médical Ofii et titre de séjour.

Des modifications uniquement formelles

Le rôle de guichet unique de l’Ofii implique dans les circuits de procédures des modifications formelles que la circulaire détaille. Cette dernière fixe ainsi les délais de traitement du dossier pour chaque intervenant. À titre d’exemple, concernant la demande d’autorisation de travail pour les étrangers éligibles aux titres de séjour « salarié en mission » et « carte bleue européenne », la direction territoriale de l’Ofii compétente dispose, dès réception du dossier, de cinq jours pour transmettre la demande (avec apposition d’un tampon « guichet unique » sur le formulaire Cerfa correspondant) aux services de main-d’œuvre étrangère (SMOE) de l’unité territoriale de la Direccte du département du lieu effectif d’emploi. Ces derniers ont dix jours pour traiter le dossier. Le SMOE adresse, ensuite, les documents en retour à la DT-Ofii. Celle-ci transmet, dans un délai de 48 heures, par voie électronique, le dossier au consulat de France du lieu de résidence du travailleur étranger et informe également l’employeur.

En dehors de ces modifications formelles, la Direction de l’immigration insiste sur le fait que le guichet unique ne modifie pas l’état du droit applicable aux étrangers bénéficiaires du dispositif. Ainsi, les étrangers concernés par le dispositif de guichet unique (excepté les titulaires de la carte « compétences et talents ») demeurent soumis à l’obligation d’effectuer une visite médicale Ofii. Afin de diminuer le nombre de visites des étrangers après des services administratifs, les services sont invités, par le ministre de l’Intérieur, à prévoir la remise du titre de séjour lors de la visite médicale Ofii. Si cette dernière a été effectuée hors de France, l’Ofii convoque l’intéressé uniquement pour la remise de titre.

13/09/2012

Source : Liaisons Sociales Quotidien

Au "'t Hoekje Winkel" (le "magasin du coin"), dans un des quartiers les plus pauvres de La Haye, Ibrahim prépare des kebabs pour ses clients, un léger sourire aux lèvres : la déconfiture du parti islamophobe et europhobe de Geert Wilders aux législatives de mercredi réjouit tout le quartier.

"Hier, quand on a annoncé les résultats, tout le monde s'est envoyé des messages, ils étaient contents, c'était une bonne nouvelle", assure à l'AFP le jeune homme d'origine turque, installé aux Pays-Bas depuis une dizaine d'années.

Dans le petit magasin sont vendues des préparations turques, des pains et des pâtisseries, qui côtoient du fromage néerlandais ou des portes-clés en forme de petits sabots.

"Je suis fière des Néerlandais qui n'ont pas voté pour lui : je suis marocaine mais aussi néerlandaise", assure Karima, 20 ans, tout en recoiffant ses longs cheveux bouclés face à la vitrine du magasin où travaille Ibrahim.

Mercredi, le Parti pour la liberté (PVV) de Geert Wilders qui, tout en proposant l'interdiction du Coran, avait troqué sa rhétorique anti-islam pour un discours europhobe, n'a récolté que 15 sièges, contre 24 aux législatives de 2010.

Le scrutin a été remporté par le parti du libéral Mark Rutte, le Premier ministre sortant, dont le parti a obtenu 41 sièges, suivi de près par les travaillistes de Diederik Samsom, avec 39 sièges.

Le PVV reste la troisième force politique du pays, ex-aequo avec la gauche "dure" d'Emile Roemer, avec 15 sièges de députés sur les 150 disponibles à la chambre basse du parlement néerlandais.

Le patron d'Ibrahim, Nurritin, également d'origine turque et à La Haye depuis 23 ans, roule une cigarette d'un air pensif : "je suis content, comprenez-moi bien, mais je crois que l'important pour les gens n'était plus la religion ou l'immigration, c'était l'argent".

Beaucoup dans le quartier estiment que le budget de rigueur proposé par le libéral Mark Rutte - pressenti pour être reconduit comme  Premier ministre - pour ramener le déficit public du pays sous la limite des 3%, signifie moins d'allocations sociales et des augmentations d'impôts.

"Les gens sont inquiets et s'interrogent sur les économies que Rutte veut faire et les impôts, ils n'ont que ce mot-là à la bouche : ++impôts, impôts, impôts++", assure Nurritin en ce lendemain d'élections.

"C'est pas facile, ici, vous savez", ajoute un collègue d'Ibrahim et de Nurritin, également turc : "on s'inquiète, on se demande si on va devoir payer plus".

Dans le Schilderswijk (quartier "des peintres"), serré entre un large canal et des voies ferroviaires, le chômage est deux fois plus élevé que la moyenne de la ville de La Haye et 70% des habitants ne disposent que d'un bas revenu.

Turcs et Marocains représentent ensemble près de 50% de la population du quartier, quatre fois plus que la moyenne de 12,6% sur l'ensemble de la municipalité.

"Bon appétit", lance Nurritin à un client, un comptable de 26 ans, qui vient d'entamer un dí¼rí¼m.

"Je suis content du résultat mais je crois que c'est encore possible qu'il (Wilders, ndlr) revienne", assure Ramazan Erdogan.
Détenteur de la nationalité néerlandaise, le jeune travailleur s'inquiète lui aussi de la coalition à venir dans le pays et d'un budget de rigueur qui sera bientôt présenté au parlement.

Quelques rues plus loin, Sebahattin Erbas, 46 ans, prend quelques instants de repos devant son magasin "Erbas Food" avant une longue journée de travail.

"Je crois que les gens se sont rendus compte que c'était quelqu'un qui parlait beaucoup mais ne faisait pas grand chose", dit-il en parlant de Geert Wilders: "il ne lui font plus confiance".

"Par contre, si les libéraux et les travaillistes forment une coalition, ils sont tellement différents que c'est possible que le gouvernement chute très vite et là, les déçus se retourneront vers Wilders et son discours facile", assure M. Erbas.

Au même moment, Jasemin, une infirmière d'origine marocaine, rentre de sa garde de nuit : "qu'il vienne!", défie-t-elle à l'attention de M. Wilders. Voilée d'un foulard dont les bords sont recouverts de perles argentées, elle affirme "je n'ai pas peur de lui"!

13 sept 2012

Source : AFP

Le groupe migratoire mixte permanent maroco-espagnol a tenu, jeudi à Marrakech, sa 14ème réunion, co-présidée par le ministre délégué auprès du ministre de l'intérieur, Charki Draiss, et la secrétaire générale espagnole pour l'immigration et l'émigration, Marina Del Corral Téllez.

Lors de cette réunion tenue en présence notamment de l'ambassadeur du Maroc à Madrid, Ahmed Ould Souilem, les deux parties ont mis en évidence la coopération bilatérale opérationnelle très poussée, laquelle s'est vue renforcée par plusieurs mécanismes de coordination et d'échange d'informations.

Les deux parties ont également mis en relief le défi commun auquel elles sont confrontées face à toutes les formes de criminalité transfrontalière, notamment le trafic des migrants et des êtres humain, dans un contexte régional difficile.
Soucieux d'un traitement équilibré de la problématique migratoire, les responsables des deux parties ont souligné l'impératif d'encourager les flux migratoires légaux ainsi que la circulation des personnes.

Concernant la problématique des mineurs, il a été décidé de privilégier toutes les actions à même de favoriser l'intérêt de cette catégorie sociale.

Les deux parties se sont félicitées aussi de l'excellence des relations de coopération et de partenariat très étroites et séculaires unissant les deux pays, telles qu'impulsées par SM le Roi Mohammed VI.

Par la même occasion, la partie espagnole a salué les efforts permanents déployés par le Maroc en matière de lutte contre toutes les formes de criminalité transfrontalière et particulièrement la lutte contre l'immigration illégale et la traite des personnes.

Les responsables espagnols ont fait observer également que les résultats tangibles obtenus dans ce domaine consacrent clairement le rôle pionnier que joue le Maroc au niveau de la sécurité régionale.

Dans une déclaration à la MAP, M. Draiss a fait observer que cette réunion, qui s'inscrit dans le cadre de la coopération établie entre les gouvernements marocain et espagnol, a été l'occasion d'examiner nombre de points liés à la coopération en matière de lutte contre l'immigration clandestine et d'évaluer le rendement, les résultats obtenus ainsi que les perspectives dans ce domaine.

Les discussions ont porté aussi sur les questions de la main d’œuvre à destination de l'Espagne, de la problématique des mineurs non accompagnés ainsi que de l'octroi des visa, a-t-il poursuivi, soulignant la nécessité de faciliter les procédures de visa au profit des Marocains ainsi que des responsables et hommes d'affaires.

De son côté, Mme Del Corral a mis en avant l'excellence des relations entre les deux pays, réitérant la détermination de l'Espagne et du Maroc à raffermir davantage leurs liens de coopération dans ce domaine.-

13 sept. 2012

Source : MAP

Le Maroc a souligné la "nécessité de faciliter les procédures de visa au profit des Marocains ainsi que des responsables et hommes d'affaires", jeudi lors de la réunion du groupe migratoire mixte permanent maroco-espagnol qui s'est tenue à Marrakech (sud).

Cette réunion était co-présidée par Charki Draiss, ministre marocain délégué auprès du ministre de l'Intérieur, et Marina Del Corral Tellez, secrétaire générale espagnole pour l'immigration et l'émigration, selon l'agence MAP.

A cette occasion, M. Draiss a indiqué que les discussions avaient porté "sur nombre de points liés à la coopération en matière de lutte contre l'immigration clandestine" afin "d'évaluer le rendement, les résultats obtenus ainsi que les perspectives dans ce domaine", d'après la même source.

Mais il a aussi été question, entre autres, "de la main d'oeuvre à destination de l'Espagne (...), et de l'octroi des visas", a-t-il poursuivi, soulignant "la nécessité de faciliter les procédures de visa au profit des Marocains ainsi que des responsables et hommes d'affaires".

De leur côté, les responsables espagnols ont "salué les efforts permanents déployés par le Maroc en matière de lutte contre toutes les formes de criminalité transfrontalière et particulièrement la lutte contre l'immigration illégale et la traite des personnes".

Les "deux parties ont souligné l'impératif d'encourager les flux migratoires légaux ainsi que la circulation des personnes", est-il encore noté.

L'Espagne et le Maroc sont en première ligne dans la gestion de l'immigration clandestine en provenance d'Afrique subsaharienne. Au début du mois, ils ont mené une opération conjointe pour déloger plusieurs dizaines de clandestins d'un îlot espagnol tout proche des côtes marocaines.

La plupart de ces migrants ont été pris en charge par le Maroc, avant leur expulsion via la frontière algérienne.

Une rencontre de haut niveau aura lieu le 3 octobre à Rabat en présence des chefs de gouvernement marocain Abdelilah Benkirane et espagnol Mariano Rajoy.

13 sept 2012

Source : AFP

Animé par 15O artistes marocains et belges d'origine marocaine, le festival Daba Maroc, dont le coup d'envoi sera donné le 9 octobre à Bruxelles, invite le public à découvrir la richesse de la créativité artistique et culturelle du Maroc à travers plus de 6O évènements riches en débats et expressions artistiques.

Organisé par Wallonie Bruxelles International (WBI), avec le soutien du Ministère de la Culture de la Fédération Wallonie-Bruxelles et en partenariat avec le Ministère de la Culture du Royaume du Maroc, cette véritable saison artistique et culturelle dédiée aux expressions artistiques marocaines pluridisciplinaires, propose des regards croisés sur les pratiques artistiques du Maroc et de l'immigration.

Plus qu'un festival, c'est une véritable saison artistique et citoyenne qu'entend proposer Daba Maroc, qui insistera sur la modernité culturelle et artistique du Maroc d'aujourd'hui, en privilégiant les pratiques indépendantes et citoyennes.

Pour l'ambassadeur du Maroc en Belgique, Samir Addahre, cette saison culturelle et citoyenne "sera pour nos amis belges et pour tous les Marocains de Belgique, l'occasion de prendre la juste mesure de tout ce qui a pu être accompli au Maroc, un pays qui a su préserver sa tradition d'unité et d'ouverture, en redonnant leurs lettres noblesse à nos artistes du Maroc et d'ailleurs, à travers la mise en valeur d'un patrimoine culturel riche, mais souvent oublié, voire même parfois marginalisé".

Qualifier Daba Maroc de saison artistique et citoyenne répond à une réalité profonde et reflète un mouvement irrépressible de la société civile, au Maroc et dans l'ensemble du monde arabe, a affirmé la Commissaire de Daba Maroc, Fabienne Verstraeten. Ce Maroc d'aujourd'hui croisera, et c'est l'enjeu même du festival, la production des artistes issus de l'immigration et de la diaspora.

Ce que propose cette saison culturelle à travers les différentes formes d'expressions artistiques, c'est une espèce de provocation rationnelle, de subversion intellectuelle dans le mesure, ou c'est par l'idée que le changement s'opère , estime, pour sa part, M. Driss Khrouz, directeur de la Bibliothèque nationale du Maroc et coordinateur du projet.

Selon lui, dans ce Maroc d'aujourd'hui, le mouvement de la société civile, politique et religieuse témoignent d'un certain nombre de changements, d'une métamorphose très douloureuse, peut-être inachevée, qui méritent d'être interpellés et de prendre la forme d'une exploration artistique s'articulant autour d'un axe essentiel qui est la citoyenneté.
L'objectif partagé avec les autorités marocaines est de monter le visage du Maroc d'aujourd'hui en matière culturelle, de montrer au public belge et européen la modernité du Maroc sur le plan culturel mais aussi casser des préjugés et d'établir des ponts entre les artistes marocains et ceux issus de l'immigration en Belgique, a indiqué, pour sa part, l'inspecteur général de Wallonie-Bruxelles international, Charles-Etienne Lagasse.

Différentes formes d'expression artistiques (expositions, danse, théâtre, rencontres Littéraires, spectacles de musique, cinéma, défilés de mode), sont au programme de ce festival pluridisciplinaire qui invite à revisiter l'art pluridisciplinaire marocain et propose un regard croisé sur les pratiques artistiques des artistes marocains des deux pays.

13 sept. 2012

Source : MAP

Après une première participation remarquée en 2011, le Maroc est l’Invité d’Honneur de la 14ème édition de la Techno Parade du samedi 15 septembre 2012 à Paris , le deuxième plus grand événements musical de l’hexagone (après la Fête de la Musique). Le CCME soutient la participation des artistes Marocains à cette édition.

Le palais des Beaux-Arts de Bruxelles présente, du 4 octobre au 18 novembre 2012, l’exposition « Charif Benhelima: Polaroids 1998 – 2012 », une rétrospective de plus de 280 polaroïds de cet artiste belge d’origine marocaine d’envergure internationale.

Benhelima travaille quasi exclusivement avec des films Polaroïd 600. Il met en avant les possibilités techniques limitées de cet appareil qui l’«ont conduit à entretenir une nouvelle relation avec la photographie et à élaborer un langage visuel qui est le contrepied de la froide perfection des images numériques contemporaines ».

L’artiste est par ailleurs l’auteur du documentaire photographique Welcome to Belgium (1990-1999), résultat de neuf années de recherche sur le sentiment d'être un étranger, et d’étude des relations humaines et des conditions de vie dans les sociétés multiculturelles.

Source : CCME

Après 22 jours passés en mer et cinq mois dans un centre de rétention en Australie, Jeevan Nanthakumar a posé ses bagages chez un couple de retraités. Ils aident ce jeune demandeur d'asile sri-lankais à s'adapter, en attendant l'examen de son dossier.

Nanthakumar --un pseudonyme-- a fui son pays en janvier, en raison "de problèmes avec le gouvernement et d'ennemis dans le village", raconte-t-il à l'AFP.

Depuis l'Inde, il a embarqué avec d'autres vers l'Australie, son bateau a été intercepté par les douanes et les passagers transférés, d'abord sur l'île australienne de Christmas puis dans un centre de rétention dans le Queensland.

Ils sont 7.000 comme lui, venus le plus souvent d'Afghanistan, d'Iran, d'Irak et du Sri Lanka, à être arrivés cette année en Australie via la mer, à bord d'embarcations vétustes et acheminés par des passeurs, pour demander l'asile.

En attendant l'examen de leur dossier par les services d'immigration, ces nouveaux arrivants sont placés dans des centres de rétention, souvent loin de tout. Face à un afflux record cette année et pour soulager un système proche de l'implosion, le gouvernement travailliste a lancé un programme: des familles accueillent temporairement ces réfugiés.

L'idée est aussi de guider les premiers pas de ces personnes venues de pays lointains.

Martha, professeur à la retraite, et son mari Philip, ont ainsi accueilli Nanthakumar, dans leur maison du nord de Sydney, pendant une quinzaine de jours.

"Nous l'avons aidé au tout début. Mon mari le conduisait aux réunions de la Croix-Rouge et lui a montré comment prendre le train", dit-elle. "Nous l'avons aussi mis en garde pour le travail, en lui expliquant qu'il ne devait pas travailler pour moins que le salaire minimum".

"Il est très indépendant. Il a vite trouvé d'autres membres de la communauté tamoule, et une maison où aller vivre", ajoute l'hôte, qui ne peut pas donner son nom de famille selon la politique de protection de la vie privée de l'organisation Australian Homestay Network (AHN), qui gère ces hébergements.

L'ancienne prof a décidé d'agir après s'être intéressée au sort des demandeurs d'asile, qui fuient pour la plupart un pays ravagé par la guerre ou la répression.

"Nous nous sommes impliqués dans Amnesty International, on s'est intéressé aux réfugiés et on voulait avoir une action concrète", ajoute-t-elle, soulignant que l'échange avec la personne accueillie "va dans les deux sens".

Jusqu'à présent, ce programme tout récent a placé 150 demandeurs d'asile dans des familles, pour un maximum d'un mois et demi.
Les accueillants aident leur pensionnaire à "utiliser les transports publics, ouvrir un compte bancaire, remplir les feuilles de sécu. Tout ce qui nous paraît évident en Australie, mais qui l'est moins pour quelqu'un qui arrive", explique David Bycroft, le directeur de AHN, qui travaille en coopération avec le ministère de l'Immigration.

La famille reçoit 140 dollars australiens (113 euros) par semaine pour couvrir ses frais. Une somme peu élevée qui montre qu'"on ne fait pas ça pour l'argent", souligne David Bycroft.

Les demandeurs d'asile sont soigneusement sélectionnés par les services d'immigration. Ils doivent posséder un visa provisoire, accordé au regard de leur comportement dans le centre de rétention, l'absence de risque qu'ils font courir à la société et leur état de santé.

Ces visas provisoires --3.400 ont été émis depuis janvier-- permettent aux demandeurs d'asile de travailler dans la légalité, en attendant que leur dossier soit étudié.

13 sept 2012

Source : AFP

Huit mille immigrés illégaux ont débarqué jusqu'à présent sur les côtes italiennes depuis début 2012, contre 60.000 pour l'année 2011, a déclaré mercredi la ministre italienne de l'Intérieur Annamaria Cancellieri lors d'une intervention devant la Chambre des députés.

"L'exposition particulière de nos côtes aux flux migratoires illégaux impose que l'attention du gouvernement et son implication dans la recherche d'instruments efficaces de lutte (contre l'immigration clandestine) soient maintenues à un niveau maximal", a-t-elle affirmé.

"Dans une perspective de fermeté dans la lutte contre l'immigration clandestine, les rapports avec les pays côtiers de l'Afrique du Nord, en particulier la Tunisie et la Libye, ont été consolidés", a déclaré la ministre de l'Intérieur.

"Nous dialoguons avec ces pays pour réussir à conjuguer la plus grande efficacité dans le contrôle des frontières avec le respect des droits de l'Homme", a-t-elle rappelé.

Vendredi, une embarcation de fortune transportant vers l'Italie une centaine de migrants clandestins tunisiens a fait naufrage, et seuls 56 d'entre eux ont pu être sauvés.

Au cours des derniers mois, "je me suis rendue en Tunisie pour réaffirmer l'exigence de la poursuite de la coopération entre nos deux pays afin de garantir une continuité dans le rapatriement des personnes entrées illégalement sur le territoire national", a précisé la ministre.

Actuellement "sont en cours une série d'initiatives pour la reprise des mesures de coopération avec le nouveau gouvernement libyen", a-t-elle encore indiqué.

Lors d'une visite en avril à Tripoli, Mme Cancellieri avait affirmé que son pays était prêt à aider la Libye dans la lutte contre l'immigration clandestine.

En 2008, Silvio Berlusconi, alors chef du gouvernement italien, et le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi avaient signé en 2008 un accord controversé prévoyant le renvoi des immigrants clandestins vers la Libye.

En février, la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) a sanctionné l'Italie pour avoir renvoyé des demandeurs d'asile potentiels dans le cadre de cet accord.

12 sept 2012

Source : AFP

Le Conseil Français du Culte Musulman condamne avec la plus grande vigueur la profanation de la mosquée de Limoges dans la nuit de mardi à mercredi 12 septembre 2012.

Cette  mosquée avait déjà été profanée, en juillet 2012, par des symboles nazis tagués sur ses portes. Début août 2012, deux têtes de cochon avaient été déposées devant la mosquée de Montauban (Tarn et Garonne).

Le CFCM  appelle les musulmans de France à la vigilance et à la sérénité face  à la multiplication de ces actes de provocation lâches et méprisables.

Le CFCM exprime son soutien total aux responsables des mosquées profanées et sa solidarité avec l’ensemble des musulmans de France fortement indignés par ces actes xénophobes.

Le CFCM appelle les pouvoirs publics à mobiliser les services concernés afin que les auteurs de tous ces actes insupportables soient identifiés au plus vite et sanctionnés avec la plus grande sévérité.

12/9/2012

Source : Site du CFCM

Le Conseil Français du Culte Musulman condamne avec la plus grande vigueur la profanation de la mosquée de Limoges dans la nuit de mardi à mercredi 12 septembre 2012.

Cette  mosquée avait déjà été profanée, en juillet 2012, par des symboles nazis tagués sur ses portes. Début août 2012, deux têtes de cochon avaient été déposées devant la mosquée de Montauban (Tarn et Garonne).

Le CFCM  appelle les musulmans de France à la vigilance et à la sérénité face  à la multiplication de ces actes de provocation lâches et méprisables.

Le CFCM exprime son soutien total aux responsables des mosquées profanées et sa solidarité avec l’ensemble des musulmans de France fortement indignés par ces actes xénophobes.

Le CFCM appelle les pouvoirs publics à mobiliser les services concernés afin que les auteurs de tous ces actes insupportables soient identifiés au plus vite et sanctionnés avec la plus grande sévérité.

12/9/2012

Source : Site du CFCM

Le gouvernement italien de Mario Monti fait appel à l’argent des immigrés clandestins  pour renflouer les caisses de l’Etat. Une campagne visant la régularisation de la situation de près de 800.000 personnes, dont des  Marocains, débutera le 15 septembre courant.

Cette année, environ deux millions de contrats saisonniers seraient mis en place en France. Ils sont signés dans l'agriculture pour 850 000 d'entre eux, dans le tourisme pour plus de 30 %, dans la grande distribution... Mais en fait toute une série de patrons dont l'activité n'a rien de saisonnier embauchent leurs salariés sous cette forme de contrat précaire, parce que cela leur coûte moins cher et n'est pas interdit.

Par exemple, des supermarchés, des boutiques de vêtements, emploient des saisonniers pour faire face à des surcroîts d'activité. Des casinos utilisent également ce type de contrat, les collectivités locales et même la gendarmerie embauchent sous cette forme.

Le contrat de saisonnier est un contrat précaire, dont le principal avantage pour le patron est de ne pas devoir payer la prime de précarité de 10 %, versée aux CDD « classiques ». Le salarié ne bénéficiant officiellement que d'une « priorité à l'embauche » l'année suivante.

Dans les faits, nombre de patrons, et pas seulement les petits, profitent de la grande précarité des salariés embauchés et de leur manque de connaissance du droit du travail -- deux tiers des salariés saisonniers déclarent tout en ignorer -- pour imposer leur propre loi. Ainsi, d'après les chiffres fournis par les syndicats, dans 14 % des embauches de saisonniers, il n'y a pas de contrat signé. Souvent, les heures supplémentaires sont non payées, les pauses ou les jours de repos, pourtant obligatoires, non respectés, la durée maximale hebdomadaire dépassée, le versement des salaires fait « de la main à la main »... Les conditions de travail sont à l'avenant : la Confédération paysanne parle, pour les 14 000 immigrés saisonniers agricoles marocains, polonais ou espagnols, de forme « d'esclavage moderne ». Et les contrats peuvent ne durer qu'un mois, une semaine ou même un seul jour...

Quant à se loger, les saisonniers y consacreraient 56 % de leur salaire. D'après la Jeunesse ouvrière chrétienne, un tiers d'entre eux dorment dans les campings, et pour les 8 % qui sont logés par l'employeur, c'est souvent dans des conditions innommables : un patron a appelé « logement » une pièce de 6 m² au fond d'un hangar agricole avec un simple robinet d'eau froide et deux matelas jetés par terre...

Malgré l'absence de statistiques officielles, le nombre d'emplois saisonniers est en constante augmentation. Un signe de plus que l'emploi précaire, sous sa forme la plus rude, devient de plus en plus la norme.

Bertrand GORDES

13/9/2012

Source : Lutte ouvrière

Cet accord, valable deux ans, entre dans le cadre des efforts entrepris par Paris pour renvoyer chez eux des centaines d'immigrés vivant dans des conditions précaires en France...

La France et la Roumanie ont signé mercredi un accord, valable deux ans, de rapatriement volontaire de Roms en Roumanie, dans le cadre des efforts entrepris par Paris pour renvoyer chez eux des centaines d'immigrés vivant dans des conditions précaires en France.

Quelque 80 familles retourneront en Roumanie dans le cadre de ce programme expérimental conclu par le ministre de l'Intérieur Manuel Valls et le ministre des Affaires européennes Bernard Cazeneuve lors de discussions avec des responsables roumains à Bucarest. Le gouvernement français souhaite, dans cet effort conjoint avec Bucarest, trouver une solution permettant à ces Roms de s'installer dans leur pays d'origine, la Roumanie, a déclaré Manuel Valls après avoir rencontré le Premier ministre roumain, Victor Ponta.

Entre 15.000 et 20.000 Roms vivent en France

Le chef du gouvernement roumain a, quant à lui, déclaré que son pays acceptait la responsabilité d'intégration de cette communauté, ajoutant qu'il aurait besoin du soutien de l'Union européenne et de la France. Les Roms viennent principalement de Roumanie et de Bulgarie, deux pays membres de l'Union européenne mais accusés par des organisations de défense des droits de l'homme de discrimination vers cette minorité.

Environ 200 Roms et militants avaient manifesté un peu plus tôt devant le siège du gouvernement et les bureaux du président, accusant le gouvernement roumain de feindre son intérêt pour la communauté rom. On estime entre 15.000 et 20.000 le nombre de Roms vivant en France, généralement dans des campements insalubres en périphérie des grandes villes.

Le ministre français de l'Intérieur a poursuivi la politique d'expulsion du gouvernement précédent. L'action du gouvernement français à l'égard des Roms est observée attentivement par les défenseurs des droits de l'homme ainsi que par l'Union européenne qui avait critiqué, il y a deux ans, la politique menée sous le président Sarkozy.

13/9/2012

Source : 24 minutes.fr/Reuters

Le Maroc accueille depuis des années un grand nombre d'étudiants étrangers qui se composent en trois catégories. Dans le premier lot, sont ceux qui viennent dans le cadre de la coopération bilatérale ou tripartite et qui sont gérés par l'Agence marocaine de coopération internationale dont plus de la moitié bénéficie d'une bourse d'études…Suite

Les Néerlandais ont plébiscité ce mercredi 12 septembre deux partis pro-européens, libéraux et travaillistes, et ont sanctionné l'extrême droite de Geert Wilders. D’après les résultats préliminaires, à confirmer, parmi les quatorze candidats d’origine marocaine qui se sont présentés, six vont siéger dans la nouvelle assemblée. Il s’agit d’Ahmed Marcouch, Khadija Arib et Mohammed Mohandis du parti travailliste (PvdA), Malik Azmani du VVD (Parti Libéral), Wassila Hachchi et Vera Bergkamp du D66 (Parti de gauche).

En somme, les libéraux du Premier ministre sortant Mark Rutte de 41 sièges de députés sur 150 (contre 31 en 2010), les travaillistes de Diederik Samsom de 39 sièges (30 en 2010), loin devant les socialistes d'Emile Roemer (gauche dure eurosceptique), crédités de 16 sièges (15 en 2010).

Source : CCME

Le Maroc sera l'invité d'honneur de la 14e édition de la Techno Parade du 15 septembre 2012 à Paris. Une consécration pour la scène électronique et underground marocaine.

Après une première participation remarquée en 2011, le Maroc est l’Invité d’Honneur de la 14ème édition de la Techno Parade du samedi 15 septembre 2012 à Paris , le deuxième plus grand événements musical de l’hexagone (après la Fête de la Musique). Le CCME soutient la participation des artistes Marocains à cette édition.

La Techno Parade connait un engouement populaire phénoménal, et attire plus de 400 000 participants à travers les grands boulevards parisiens. Le Maroc sera représenté cette année par le label Moroko Loko déjà présent durant l’édition 2011. Des artistes marocains installés dans trois continents différents auront l’occasion de se confronter aux plus grands Dj’s du moment, tels que David Guetta, Bob Sinclar ou Antoine Clamaran.  

Prendront part à cette parade Amine K et Unes, Dj’s installés à Rabat, Driss Skali de Montréal et Amnaye de Paris. Des Dj’s qui représentent une partie de l’élite de la scène musicale électronique marocaine, et qui sillonnent le monde et inondent les dance floor de beat underground, pointu et éclectique.

Pour plus d’informations : www.technoparade.fr

Le fonds de développement OIM prépare, dans les régions de Tanger et de Tétouan, une campagne de sensibilisation sur les risques de l'émigration clandestine. Financée par l'USAID, la campagne viendra renforcer un projet existant de l'OIM, qui ambitionne de sensibiliser les jeunes aux risques de l'émigration irrégulière, en cherchant à améliorer la vie communautaire.

Parmi les solutions proposées également, est le renforcement du rôle des collectivités locales et des associations, ainsi que des institutions qui oeuvrent dans le social.

12/9/2012

Source : Les Echos quotidien

C'est en s'installant à Milan que la carrière de cette artiste acharnée a pris une véritable envergure internationale. D'ailleurs, elle a remporté plusieurs prix dont le deuxième prix du concours international «II Caffe' e l'Arte» en 2009. Elle a également remporté le Lfème Prix national des représentations artistiques du 150ème anniversaire de l'unification de l'Italie, ce…Suite

Le FC Barcelone persiste et signe: l'équipe cherche à recruter le jeune Brahim Abdelkader Diaz, d'origine marocaine, qui évolue à Malaga. Les deux clubs sont en train de finaliser le transfert de Brahim âgé de 13 ans et présenté comme le nouveau Messi. Depuis près d'un an, le FC Barcelone insiste pour transférer le gamin. Le Barça versera dès maintenant une indemnité de transfert de 50. 000 euros. C'est Pere Guardiola, le frère de Pep Guardiola, l'ex-entraîneur du Barça, qui s'occupe des négociations. Il devrait rencontrer des représentants de Martiricos, dont le chef de la direction, Vicente Casado, pour tenter de parvenir à un accord d'ici le mois de Mars. Outre les 50 000 euros, une indemnité de transfert a été fixée par Barcelone à trois millions d'euros. Les parents du petit joueur sont également de la partie et auraient déjà donné leur accord pour cette transaction.

12/9/2012

Source: Le Soir échos

L'Association de femmes marocaines «Al-Hasaniya Moroccan Women's Centre» a été honorée lors d'une cérémonie organisée, lundi à Londres, à laquelle ont pris part notamment des membres des deux Chambres du parlement britannique…Suite

Les intervenants à cette cérémonie, organisée au siège de la Chambre des Représentants britannique (House of Commons) à l’occasion de l’Aid El Fitr,  ont salué les grands efforts consentis par cette association dans le domaine social en faveur de la communauté marocaine établie en Grande-Bretagne, les femmes en particulier.

L’action sociale menée par cette ONG créée en 1985 à Londres et présidée par Mme Souad Talsi, représentante en Grande-Bretagne du Conseil de la communauté Marocaine à l'étranger (CNME), englobe, entre autres, les domaines de la santé, de la lutte contre la violence à l’égard des femmes et des enfants, le soutien des personnes âgées, ainsi que l’appui à l’éducation et à l’insertion dans le monde du travail.

L’Association dispose d’un centre à Portobello, quartier londonien où vivent plus de 8000 Marocains, qui s’attelle à aider et soutenir les femmes marocaines et arabes et  les personnes âgées en situation précaire tout en travaillant en étroite collaboration avec les jeunes, en vue de leur inculquer les valeurs de la citoyenneté.

La portée spirituelle et sociale du mois sacré de Ramadan,  source d’ancrage des valeurs de solidarité, de fraternité et de dialogue, ainsi que le rôle précurseur du Royaume Uni en matière de liberté de culte et de diversité ethnique et culturelle, ont  été mis en exergue par les intervenants lors de cette cérémonie à laquelle ont également pris part des diplomates de pays musulmans accrédités en Grande-Bretagne, des personnalités du monde de la politique et de la culture, ainsi que des acteurs de la société civile.

Dans une allocution lue en son nom, l’ambassadeur du Maroc en Grande-Bretagne, Chrifa Lalla Joumala Alaoui, a fait remarquer que les deux Royaumes se partagent beaucoup de  points communs, notamment en matière de propagation des valeurs de tolérance, de dialogue et  de paix.

 La diplomate marocaine a, en outre, salué les efforts déployés par le Royaume Uni pour encourager l’intégration de la communauté musulmane établie sur son territoire et lui garantir la liberté de pratiquer ses rites religieux.

Elle a également mis en exergue le rôle joué par la communauté marocaine en matière de consolidation des relations entre les deux Royaumes, soulignant à ce sujet l’action judicieuse de l’association "Al-Hasaniya  Moroccan Women’s Centre" .

De son côté, M. Othman Benjelloun, PDG de BMCE Bank, qui se partage avec le CNME le mécénat de cette association, a mis en relief l’élan de solidarité et le développement de l’action sociale que connaît le Maroc.

Il a, à ce propos, donné un aperçu de l’action sociale que mène la Fondation BMCE Bank dans le cadre d’un ambitieux programme de construction d’unités scolaires dans les différentes régions rurales du Royaume, indiquant que ces établissement bénéficient à plus de 14 mille élèves.

10/9/2012

Source : MAP

Un atelier de haut niveau de deux jours, organisé par l'OIM à Genève, jeudi et vendredi se penchera sur l'amélioration de la protection des migrants internationaux lorsqu'une crise survient dans leur pays de destination, a annoncé mardi, l'agence onusienne, dans une note reçue à Rome.

"Le Dialogue international sur la migration s'intéressera au sort des migrants en période de crise", a expliqué l'OIM, rappelant qu'en 2011, "plus de 800 000 travailleurs migrants ont dû fuir le conflit en Libye et cette année, des milliers ont dû quitter la Syrie pour échapper aux affrontements".

"Protéger les migrants en période de crise : réponses immédiates et stratégies durables", est le deuxième atelier d'une série qui a pour but d'examiner les liens entre les crises et la mobilité humaine, selon l'OIM.

Les migrants sont souvent oubliés dans les réponses humanitaires traditionnellement données aux situations de crises complexes comme les guerres ou les catastrophes naturelles, a déploré l'agence.

"Lorsque les pays de destination ou de transit connaissent une agitation politique, un conflit ou une catastrophe naturelle, les populations migrantes présentes dans ces pays n'ont souvent que peu de moyens pour fuir et garantir leur propre sécurité", a-t-on constaté.

Pour l'OIM, les migrants victimes de crises sont exposés à plusieurs risques, citant notamment, la discrimination et la xénophobie, qui "peuvent davantage compliquer leur accès à l'aide et, dans certains cas, il arrive qu'ils soient délibérément ciblés par les belligérants".

"Bien que de nombreuses crises soient soudaines et imprévues, le gouvernement et les autres acteurs peuvent toutefois établir des systèmes qui déclencheront, à l'avance, une intervention rapide et coordonnée", a indiqué à cet égard, William Lacy Swing, Directeur général de l'OIM, cité dans la note.

"La coopération internationale sur cette question contribuera grandement à alléger la souffrance des migrants pendant les crises complexes", a-t-il ajouté.

L'atelier permettra aux gouvernements de partager les solutions politiques et les meilleures pratiques afin de mieux protéger les migrants bloqués en situation de crise, selon l'OIM.

11 sept 2012

Source : Agence de presse algérienne (APS)

Selon le Canard enchaîné de ce mercredi, le président François Hollande s'apprête à enterrer son engagement de campagne sur le droit de vote des étrangers hors Union européenne aux élections locales. "C'est une réforme constitutionnelle, a-t-il rappelé, et, pour l'instant, nous ne disposons pas d'une majorité des trois cinquièmes pour la faire adopter". Selon l'hebdomadaire, François Hollande ne souhaite pas tenter de faire passer ce projet par référendum, celui-ci étant perdu d'avance.

12/9/2012

Source : Le Figaro

Paris est la plus grande ville universitaire d'Europe et souhaite le rester. Pour continuer à attirer les étudiants étrangers, la ville souhaite faciliter de plus en plus leurs démarches d'installation, comme l'a rappelé mardi Carine Cambay, déléguée générale de la Cité internationale universitaire: «Pour la 10e année, nous mettons en place jusqu'au 9novembre un service d'accueil à leur attention, qui fonctionne comme un guichet unique.» Les étudiants étrangers peuvent ainsi effectuer dans un même lieu leurs démarches administratives, leur demande d'allocation logement auprès de la CAF, leur adhésion à une mutuelle, leur recherche de logement… Nouveautés 2012: «L'accueil multilingue des étudiants déjà proposé dans huit langues, s'enrichit d'une nouvelle, avec le chinois. Par ailleurs, un gestionnaire de fil d'attente a été inauguré. Et la première Nuit des étudiants du monde sera aussi organisée le 25octobre à la Cité universitaire», indique Carine Cambay.

Le logement, une priorité

Crise du logement oblige, la ville souhaite davantage aider les étudiants étrangers à trouver un toit. «Environ 50% des logements du parc public (23% des chambres du Crous et 77% de celles de la Cité internationale universitaire) leur sont réservés, soit 5000 environ», indique Didier Guillot,adjoint au maire de Paris, chargé de la vie étudiante. Et pour les autres, le Crous organise jusqu'à vendredi un forum du logement étudiant pour leur proposer des offres de location dans le parc privé préfiltrées en fonction des loyers proposés ou des annonces de colocation.

Profils: Paris réunit 55800 étudiants étrangers, soit 20% de la population étudiante de la ville. Ils viennent principalement d'Algérie, du Maroc, du Brésil, de Tunisie, de Chine, d'Italie… Ils suivent le plus souvent un cursus d'économie, de sciences de l'ingénieur, de langues et d'arts.

12/09/2012,  Delphine bancaud

Source : 20 minutes.fr

Paris est la plus grande ville universitaire d'Europe et souhaite le rester. Pour continuer à attirer les étudiants étrangers, la ville souhaite faciliter de plus en plus leurs démarches d'installation, comme l'a rappelé mardi Carine Cambay, déléguée générale de la Cité internationale universitaire: «Pour la 10e année, nous mettons en place jusqu'au 9novembre un service d'accueil à leur attention, qui fonctionne comme un guichet unique.» Les étudiants étrangers peuvent ainsi effectuer dans un même lieu leurs démarches administratives, leur demande d'allocation logement auprès de la CAF, leur adhésion à une mutuelle, leur recherche de logement… Nouveautés 2012: «L'accueil multilingue des étudiants déjà proposé dans huit langues, s'enrichit d'une nouvelle, avec le chinois. Par ailleurs, un gestionnaire de fil d'attente a été inauguré. Et la première Nuit des étudiants du monde sera aussi organisée le 25octobre à la Cité universitaire», indique Carine Cambay.

Le logement, une priorité

Crise du logement oblige, la ville souhaite davantage aider les étudiants étrangers à trouver un toit. «Environ 50% des logements du parc public (23% des chambres du Crous et 77% de celles de la Cité internationale universitaire) leur sont réservés, soit 5000 environ», indique Didier Guillot,adjoint au maire de Paris, chargé de la vie étudiante. Et pour les autres, le Crous organise jusqu'à vendredi un forum du logement étudiant pour leur proposer des offres de location dans le parc privé préfiltrées en fonction des loyers proposés ou des annonces de colocation.

Delphine bancaud

Profils

Paris réunit 55800 étudiants étrangers, soit 20% de la population étudiante de la ville. Ils viennent principalement d'Algérie, du Maroc, du Brésil, de Tunisie, de Chine, d'Italie… Ils suivent le plus souvent un cursus d'économie, de sciences de l'ingénieur, de langues et d'arts.

12/09/2012

Source : 20 minutes.fr

Il n’avait pas exposé au Maroc depuis plus de 6 ans et prépare son grand retour dans les galeries casablancaises. Il s’agit de Mohamed Azouzi, peintre marocain vivant depuis 1970 en France et réputé pour ses œuvres abstraites peintes avec des couleurs rappelant la terre marocaine. Portrait sur ce peintre MRE au grand coeur.

Il porte le même nom qu’un politicien belge d’origine marocaine. Avec un « z » en moins. Mais Mohamed Azouzi n’est pas dans la politique. Les mots ne sont pas son fort, même. En revanche, peindre si. C’est sa vie. Mohamed Azouzi est un artiste né à Casablanca il y a 65 ans. Il va faire son grand retour au Maroc dans les prochaines semaines en exposant ces peintures dans plusieurs galeries casablancaises. Un retour attendu dans le milieu artistique marocain.

Hommage au sol marocain

Mohamed Azouzi vit à Paris depuis 1970, date à laquelle il quitte son Maroc natal pour étudier à l’école Nationale Supérieure des arts décoratifs à la Sorbonne d’où il obtiendra un diplôme décroché avec une mention très bien. Puis, il se lance dans une carrière de peintre où il expose dans différentes galeries d’art parisiennes. « Je n’ai pas souhaité retourné au Maroc à cette époque car en France, tout était disponible pour m’adonner à mon art. Il y avait l’espace, le matériel et les gens étaient plus sensibles à mon art. Au Maroc, les gens étaient trop matérialistes. Certains venaient me voir en me demandant de faire des portraits d’eux ou pour me réclamer une toile gratuitement. Et quand tu leur donnes une toile, ils ne font plus attention à toi. Ils t’oublient», explique-t-il. « Mais le Maroc me manque toujours quand je suis en France. Le soleil, le couscous, les bruits des rues marocaines et surtout parler aux gens simples », ajoute-t-il.

Mohamed Azouzi ne peint pas des portraits mais des œuvres abstraites. Des œuvres qui rendent hommage à la terre marocaine. « D’or et de sable, c’est le don de ce souffle qu’Azouzi nous apporte de son natal Maroc. C’est l’harmonie brune, l’harmonie rouge et chaude, mouvante, des ergs sahariens que la pâte riche fait jaillir sans fin de la toile », écrivait Maurice Decraiene, critique d’art sur le travail d’Azouzien 1983. On ne peut rester indifférent au choix des couleurs marron, sable, terracotta et orange qu’il utilise dans ces tableaux.

Un peintre au grand coeur

Au fur et à mesure qu’il expose, il se fait un nom et attire la curiosité des amateurs d’art à Paris. Connu pour sa passion insatiable pour l’art, Jacques Chirac, alors maire de Paris à la fin des années 70 remarque son travail. Plusieurs semaines plus tard le Musée d’Art Moderne de la ville de Paris achète à Mohamed Azouzi une œuvre. Puis c’est au tour de la ville de Paris qui lui en commandera 4. Interrogé sur ce qu’il a ressenti lorsqu’il a su que Jacques Chirac appréciait son travail, Mohamed répond simplement, sans développer mais en lançant un petit rire. « C’est eux qui décident ! ».

En juillet dernier, c’est le Roi Mohamed VI qu’il rencontre dans son palais à Rabat à l’occasion de la fête du trône. Une nouvelle fois, il ne s’attarde pas sur ce qu’il a ressenti lorsqu’il a serré la main du souverain. « J’ai senti que c’était un roi ! », lâche-t-il sans ajouter un mot supplémentaire.

Mohamed Azouzi vit dans son petit monde. « Mais attention mon petit monde, il est grand ! », se défend-il. Lui faire sortir une phrase complète est une véritable torture. Cependant, son sens de l’humour, sa joie de vivre font de lui un personnage attachant. Les valeurs qu’il prime dans son « grand monde » sont simplicité, modestie respect des gens, et générosité, des valeurs transmises par son défunt père.

Dès qu’il rencontre une personne qu’il apprécie et avec qui il échange, il n’hésite pas à lui offrir de bon cœur l’une de ses œuvres. « Mon moral grandit quand je suis écouté », lance-t-il. Une générosité si grande qui n’aura jamais fait de lui un homme riche. « Je n’aime pas le mot riche. J’aime vivre, c’est tout. Ca ne m’intéresse pas d’avoir le sens des affaires. Quand j’ai de l’argent, j’achète du nouveau matériel ou je rentre au Maroc pour des vacances, je mène une vie très simple », explique-t-il. « Peut-être qu’aujourd’hui si je ne suis pas riche, c’est parce que je n’ai pas vendu beaucoup d’œuvres. Il y a eu des expositions qui ont bien marché et d’autres moins bien », poursuit-il.

En attendant son grand retour dans les galeries marocaines, Mohamed Azouzi doit encore terminer et peaufiner les œuvres qu’il va présenter. Les dates de ces prochaines expositions ne sont pas encore connues.

11.09.2012, Hanane Jazouani

Source : Yabiladi

C’est le mercredi 12 septembre que se dérouleront les élections législatives aux Pays-Bas. 14 candidats d’origine marocaine figurent sur les listes des partis politiques dont 4 pour le PvdA, 4 pour Groen Links, 3 pour D66, et un candidat pour le CDA, le VVD, et le SP.

La communauét marocaine des Pays-Bas esr estimée à prés de 360.000 personnes dont plus de 90% (plus de 300.000) posédent la nationalité néerlandaise.

Source: CCME

Vingt-une formations politiques sont en lice pour les élections législatives prévus aux Pays-Bas mercredi prochain, quatre mois après la démission du gouvernement du libéral, Mark Rutte, dont la coalition a échoué à s'accorder sur des réformes budgétaires réclamées par Bruxelles.

La campagne électorale, qui a atteint sa vitesse de croisière à l'approche du jour "J" a été dominée, conjoncture régionale oblige, par un débat sur l'Europe et la crise secouant la zone-euro depuis des mois, reléguant au second plan des thèmes jusqu'alors chers aux partis néerlandais tels l'Islam et l'immigration.

Outre les populistes de droite (le Parti de la liberté-PVV-) et ceux de gauche (le parti socialiste), réputés pour leur hostilité chronique à l'Europe, le parti populaire pour la liberté et la démocratie du premier ministre sortant se sont attaqués, chacun à sa façon, aux "diktats" de Bruxelles. Sauf que ce dernier a été, et à bien des égards, prudent en affirmant à plusieurs reprises que "les Pays-Bas ne peuvent pas se passer de l'UE, leur économie, 5-ème de la zone euro, étant tournée vers l'étranger".

Arme à double tranchant, les débats télévisés auxquels se livrent, bon gré mal gré, les candidats des principales forces en présence, ont été cette fois-ci décisifs. "C'est l'occasion pour l'électorat de mesurer l'aptitude et la prédisposition de chaque candidat pour conduire le prochain gouvernement, qui, selon les analystes, ne sortira pas de la tradition politique du pays: la coalition".

Premier effet de ces débats, et dernière surprise en date, était la montée en flèche dans les derniers sondages du leader du Parti travailliste (PvdA), Diederik Samsom, qui était pourtant à la traîne au début de la campagne. A trois jours des élections législatives, la formation du dirigeant travailliste fait désormais jeu égal dans les intentions de vote avec le Parti libéral de Mark Rutte.

Samsom a su profiter du recul accusé dans les sondages par le chef de file du Parti socialiste, Emile Roemer (gauche radicale), qui après un début brillant, semble perdre en vitesse, en raison de sa mauvaise prestation dans un débat-télévisé diffusé le 26 août.

Dans un sondage publié jeudi, 47 pc des personnes interrogées ont déclaré qu'elles souhaitent voir le leader du parti travailliste devenir Premier ministre, contre 42 pc pour Rutte, tandis que 11 pc disent n'avoir aucune préférence.

Selon un autre sondage publié vendredi, les libéraux (VVD) sont crédités dans les sondages de 33 à 34 sièges de députés sur 150 (contre 31 en 2010) et les travaillistes (PvdA) de 29 à 32 sièges (30 en 2010). Derrière eux, les socialistes d'Emile Roemer (SP, 15 sièges en 2010), opposés à l'intégration européenne, sont crédités de 22 à 26 sièges pour ces élections législatives.

Quant au PVV de Geert Wilders (extrême droite), il risque d'accuser un léger recul lors des législatives anticipées de mercredi, selon les observateurs locaux, qui affirment que le chef de fil de la droite "dure" néerlandaise est resté fidèle à un discours électoral anti-europe "d'un autre temps" préconisant notamment la sortie des Pays-Bas de l'UE et le retour à la monnaie néerlandaise.

En Avril dernier, le parti de Geert Wilders, a provoqué la chute de la coalition de Rutte en refusant d'approuver des économies de 14,4 milliards d'euros devant ramener le déficit public à 2,8 pc du PIB en 2013 (contre 4,7 pc en 2011), comme l'exige Bruxelles. Le parti PVV avait par la même occasion rompu l'accord de soutien qui le liait au gouvernement depuis l'entrée en fonction de ce dernier en octobre 2010.

Ne disposant plus de la majorité absolue à la chambre basse du parlement, le gouvernement de Rutte a du recourir au soutien de trois petits partis d'opposition pour atteindre le budget d'austérité réclamé par l'Union européenne. Un objectif qu'il va réaliser grâce à une série de mesures, approuvées par les partis alliés, dont une augmentation de la TVA, une réduction du budget alloué aux soins de santé, un gel des salaires de certains fonctionnaires et une augmentation de la taxe bancaire.

Cet accord qui renferme, selon Rutte, des mesures douloureuses, a été salué par la Commission européenne qui a loué "la crédibilité" des institutions néerlandaises face à des "choix difficiles qui devaient inévitablement être faits".

10 sept 2012

Source : MAP

Le gouvernement canadien a l'intention de déchoir de leur nationalité quelque 3.100 Canadiens qui pourraient avoir trompé les services d'immigration pour être naturalisés, a annoncé lundi le ministre fédéral de l'Immigration, Jason Kenney.

Au total, près de 11.000 personnes originaires de plus de 100 pays sont visées par une enquête lancée l'an dernier dans le but d'établir si elles ont menti pour obtenir la nationalité canadienne ou pour maintenir leur statut de résident, a-t-il dit à la presse.

"Nous avons identifié quelque 3.100 citoyens canadiens qui pourraient avoir obtenu frauduleusement leur nationalité et, si c'est le cas, nous révoquerons leur citoyenneté", a déclaré M. Kenney.

Le ministère de l'Immigration enquête notamment sur "près de 5.000 résidents permanents que l'on sait impliqués dans un stratagème de fraudes en matière de résidence", prétendant se trouver au Canada alors qu'ils n'y sont pas, a-t-il ajouté. "Ces personnes feront l'objet d'un signalement si elles tentent d'entrer au Canada ou d'acquérir la citoyenneté canadienne".

Il a également évoqué les dossiers de 2.500 autres personnes "au sujet desquelles nous avons des préoccupations pour diverses raisons".

De même, plus de 600 anciens résidents permanents visés par une enquête se sont vu refuser l'entrée au Canada ou ont été renvoyés dans leur pays d'origine. Le ministère a également refusé 500 demandes de citoyenneté de demandeurs ne répondant pas aux normes.

Pour pouvoir présenter une demande de citoyenneté canadienne, un résident permanent doit résider au Canada pendant trois ans au cours des quatre années précédant la présentation de sa demande.

Or, selon le ministre, certains résidents permanents, qui vivent la plupart du temps ou en permanence à l'étranger, ont recours aux services de consultants en immigration "sans scrupule" pour établir frauduleusement une preuve de résidence au Canada. Ils conservent ainsi leur statut de résident permanent et peuvent ultérieurement présenter une demande de citoyenneté canadienne, ce qui leur procure de multiples avantages.

M. Kenney a affirmé que des familles paient jusqu'à 25.000 dollars sur une période de quatre ans pour créer l'illusion qu'elles résident au Canada.

10 sept 2012

Source : AFP

Le Maroc et l'Espagne se sont félicités de l'excellence des relations bilatérales et de la concertation étroite au niveau des différentes instances régionales et internationales, ainsi que de l'échange de visites entre les hauts responsables des deux pays, à l'occasion d'un entretien, lundi à Rabat, entre le ministre délégué aux Affaires étrangères et la coopération, M. Youssef Amrani et le Secrétaire d'Etat espagnol des Affaires Etrangères, M. Gonzalo De Benito.
A l'issue de cet entretien, qui s'inscrit dans le cadre des échanges de visites de haut niveau et du dialogue politique permanent entre les Royaumes du Maroc et d'Espagne, les deux ministres ont réitéré, dans une déclaration conjointe, l'engagement des deux gouvernements à construire des relations solides et exemplaires basées sur la confiance mutuelle et la responsabilité partagée et ce, dans l'objectif de les ériger en un modèle de partenariat en Méditerranée.

Concernant plus particulièrement la problématique migratoire, le ministre délégué aux Affaires Etrangères a précisé que le Maroc a toujours privilégié une approche globale basée sur le triptyque, sécurité, développement et solidarité pour faire face aux différents défis que pose la migration entre l'Afrique et l'Europe.

Rabat et Madrid ont réitéré, selon la déclaration conjointe, la pertinence du processus de Rabat lancé en 2006 qui permet à l'ensemble des pays concernés par la chaîne migratoire d'appréhender de manière concertée, résolue et cohérente cette problématique. Ils ont également salué la tenue du groupe migratoire permanant entre les deux pays prévu les 12, 13 et 14 septembre prochain, à Marrakech.

La prochaine réunion de haut niveau entre le Maroc et L'Espagne qui aura lieu le 3 octobre 2012 à Rabat, contribuera à la consolidation du Partenariat stratégique entre les deux pays, a également été à l'ordre du jour de cet entretien.

Dans cette optique MM. Amrani et De Benito ont souligné l'importance de la tenue de la 10eme Session de la haute commission Maroco-Espagnole qui se réunira sous la présidence des deux chefs de gouvernements, dans le but de renforcer la coopération bilatérale dans tous les domaines et en particulier sur le plan économique, sécuritaire, culturel et éducative, en incluant la coopération avec l'UE, ainsi que la coordination des positions des deux pays au sein de l'ONU et des instances internationales.

10 sept. 2012

Source : MAP

Le gouvernement canadien a l'intention de déchoir de leur nationalité quelque 3.100 Canadiens qui pourraient avoir trompé les services d'immigration pour être naturalisés, a annoncé lundi le ministre fédéral de l'Immigration, Jason Kenney.

Au total, près de 11.000 personnes originaires de plus de 100 pays sont visées par une enquête lancée l'an dernier dans le but d'établir si elles ont menti pour obtenir la nationalité canadienne ou pour maintenir leur statut de résident, a-t-il dit à la presse.

"Nous avons identifié quelque 3.100 citoyens canadiens qui pourraient avoir obtenu frauduleusement leur nationalité et, si c'est le cas, nous révoquerons leur citoyenneté", a déclaré M. Kenney.

Le ministère de l'Immigration enquête notamment sur "près de 5.000 résidents permanents que l'on sait impliqués dans un stratagème de fraudes en matière de résidence", prétendant se trouver au Canada alors qu'ils n'y sont pas, a-t-il ajouté. "Ces personnes feront l'objet d'un signalement si elles tentent d'entrer au Canada ou d'acquérir la citoyenneté canadienne".

Il a également évoqué les dossiers de 2.500 autres personnes "au sujet desquelles nous avons des préoccupations pour diverses raisons".

De même, plus de 600 anciens résidents permanents visés par une enquête se sont vu refuser l'entrée au Canada ou ont été renvoyés dans leur pays d'origine. Le ministère a également refusé 500 demandes de citoyenneté de demandeurs ne répondant pas aux normes.

Pour pouvoir présenter une demande de citoyenneté canadienne, un résident permanent doit résider au Canada pendant trois ans au cours des quatre années précédant la présentation de sa demande.

Or, selon le ministre, certains résidents permanents, qui vivent la plupart du temps ou en permanence à l'étranger, ont recours aux services de consultants en immigration "sans scrupule" pour établir frauduleusement une preuve de résidence au Canada. Ils conservent ainsi leur statut de résident permanent et peuvent ultérieurement présenter une demande de citoyenneté canadienne, ce qui leur procure de multiples avantages.

M. Kenney a affirmé que des familles paient jusqu'à 25.000 dollars sur une période de quatre ans pour créer l'illusion qu'elles résident au Canada.

10 sept 2012

Source : AFP

Persuadés, comme l'est une grande partie des Néerlandais, que l'Europe est la source de tous "les maux économiques" des Pays-Bas, les formations politiques hollandaises, modérées comme populistes, s'en sont prises à Bruxelles, en nourrissant davantage "une europhobie" qui commence à se faire sentir depuis le début de la crise de la zone euro.

L'Europe qui a dominé largement les débats tout au long de la campagne pour les législatives du 12 septembre, s'est substituée à des sujets, jusqu'alors prioritaires dans les programmes électoraux des partis néerlandais, tel l'Islam et l'immigration, pourtant toujours présents dans le discours des leaders de l'ensemble des partis engagés dans la course législative.

Le premier ministre sortant Mark Rutte, chef de file du parti populaire pour la liberté et la démocratie (VVD), qui ne prône pas "plus d'Europe" mais "une meilleure Europe" promet de travailler "pour tous les Néerlandais", tout en se montrant ferme vis-à-vis de Bruxelles à laquelle il ne veut pas envoyer plus de fonds s'il est réélu.

"Je me bats en Europe pour un véritable marché européen et une monnaie européenne forte, pour les emplois néerlandais et dans l'intérêt du pays", a-t-il déclaré.

Seul à s'engager à réduire le déficit budgétaire national d'ici 2013, le parti libéral propose de faire de nouvelles économies, notamment dans les secteurs de la protection sociale, de la santé et de la fonction publique. Il prévoit aussi des investissements dans l'éducation, les infrastructures, la sécurité et des allègements de charges à hauteur de 5 milliards d'euros.

Confronté à une hausse du sentiment d'hostilité aux réformes réclamées par l'Union européenne, le parti libéral s'élève contre la lenteur de la mise en Âœuvre des réformes en Grèce alors que les Pays-Bas sont contraints à un sévère plan d'austérité.

"Nous avons aidé les Grecs deux fois, c'est maintenant à eux de montrer qu'ils veulent conserver l'euro. Les Pays-Bas ont été très affectés par la crise de la dette et les seules solutions sont de baisser les impôts, de mettre les finances publiques en ordre et d'encourager les investissements", a affirmé Mark Rutte, soulignant qu'une sortie de la Grèce de la Zone euro pourrait s'avérer inévitable.

Le leader du Parti socialiste (PS), Emile Roemer, donné favori par les sondages au début de la campagne avant sa chute en raison de sa mauvaise prestation dans les débats télévisés, s'est employé à engranger des voix en faisant campagne contre l'austérité insensée imposée par Bruxelles et Berlin.

Là où les libéraux du premier ministre sortant prônent la rigueur, avec un déficit public ramené sous la barre des 3 pc dès 2013, les socialistes veulent investir 3 milliards d'euros supplémentaires en 2013 pour stimuler l'économie et attendre 2015 pour redescendre sous les 3 pc.

Roemer assure également que, s'il est au pouvoir, les Pays-Bas ne payeront pas de pénalité à Bruxelles en cas de non-respect de la règle des 3 pc. "Les gens sont plus importants que les petites règles", soutient-il. Et en cas d'amendes infligées par l'UE, Roemer dit qu'il "ira gentiment expliquer à Bruxelles que nous avons affaire à des circonstances qui imposent des investissements".

Eurosceptique, mais sans aller aussi loin que l'extrême droite de Geert Wilders, qui souhaite abandonner l'euro, Roemer se dit favorable à la "coopération" mais pas à "l'intégration" européenne et prévoit de conditionner à l'approbation par référendum tout transfert de compétences "vers les technocrates de Bruxelles".

Connu pour ses positions hostiles à l'Islam et aux émigrés, entre autres , le Parti de la Liberté (PVV), dont le programme est intitulé "leur Bruxelles, nos Pays-Bas", est un opposant farouche à l'Union européenne qu'il considère comme une menace pour l'Etat-providence et, au-delà, pour la société et l'identité néerlandaises.

Pour son leader Geert Wilders, les élections législatives constituent un véritable référendum sur l'Europe. "Bruxelles est un monstre antidémocratique, un vampire qui va nous sucer jusqu'à ce que nous devenions une province insignifiante de la grande Europe" a-t-il déclaré. "Nous avons besoin de nos propres frontières, de notre propre monnaie et de notre propre avenir. D'être le patron chez nous, d'être les patrons dans notre propre pays",

Le PVV défend deux mesures principales : l'abandon de l'euro au profit du florin, l'ancienne monnaie, et le rapprochement des Pays-Bas avec la Suisse et la Norvège, deux pays liés par un accord de libre-échange.

Les sorties controversées de ce leader populiste sur plusieurs sujets notamment l'immigration, l'Islam et actuellement l'Europe ont discrédité le parti qui n'est pas désormais considéré comme un "partenaire crédible". Quel que soit le nombre des sièges qu'il obtiendra, le PVV n'aura aucun rôle à jouer dans le future gouvernement, selon des analystes.
Wilders avait d'ailleurs provoqué la chute du gouvernement minoritaire de Mark Rutte, qu'il soutenait avec son parti à la chambre basse du parlement, en claquant la porte de négociations en vue de ramener le déficit public en 2013 sous la barre des 3 pc, la limite en vigueur dans la zone euro.

Connu pour sa position favorable à "une grande intégration européenne", le parti travailliste (PvdA), longtemps moribonds dans les sondages, est revenu au premier plan d'une campagne pourtant dominée par l'euroscepticisme. Les travaillistes sont désormais au coude à coude avec le parti socialiste dans les sondages, derrière les libéraux.

Portés par d'excellentes performances de la part de leur chef de file Diederik Samsom lors de récents débats télévisés, les travaillistes ne cachent pas leur penchant pour une grande intégration européenne, mais, restent attentifs à une opinion publique de plus en plus hostile à l'Europe en crise.

"Pour résoudre cette crise de l'euro, nous devrons partager plus de compétences, au-delà de ce que nous estimons confortable", a déclaré Diederik Samsom lors d'un débat télévisé.

Pour les travaillistes, les Pays-Bas ont besoin de davantage de temps pour retrouver l'équilibre budgétaire. Leur leader Diederik Samson a indiqué qu'il souhaitait renégocier avec le Pacte budgétaire européen auquel il veut ajouter des mesures de croissance.

"Je suis passé de l'euro-optimisme à l'euro-réalisme (...).Un certain nombre de mesures doivent être prises d'urgence pour stabiliser l'ensemble, afin que la prochaine génération puisse poursuivre l'unification (....) Nous devons nous diriger vers une union bancaire, la surveillance européenne, un fonds de résolution pour les banques en faillite et, enfin, vers un système européen de garantie des dépôts", a-t-il déclaré.

Par ailleurs, il estime que ses adversaires seront contraints de revenir sur leur promesse de ne plus aider la Grèce.

Les enquêtes d'opinion de ces dernières semaines plaçaient toutes en tête les libéraux du VVD et les socialistes (SP). Mais les travaillistes (PvdA) ont récemment enregistré une poussée dans les sondages, grâce notamment aux performances de son leader, Diederik Samson, lors des débats télévisés qui l'ont opposé aux autres têtes de liste. Les sondages diffèrent toutefois sur le parti qui arriverait en tête le 12 septembre.

Dans son enquête d'opinion publiée le 3 septembre, l'institut Synovate crédite le VVD de 35 sièges, le PvdA de 30, le SP de 24, le PVV de 18, l'appel Chrétien Démocrate (CDA) et les Démocrate 66 de 14 chacun. Le Parti des animaux (PvdD) de Marianne Thieme et l'Union chrétienne (CU) dirigée par Arie Slob obtiendraient 4 sièges chacun, la Gauche verte (GL), de Jolande Sap, 3 sièges et enfin le Parti politique réformé (SGP), conduit par Kees van der Staaij, et 50 Plus, de 2 députés chacun.

Amsterdam, 11 sept. 2012

Source : MAP

Au cours des dix dernières années, des immigrés asiatiques se sont installés un peu partout en Afrique australe, ouvrant des magasins dans de petites villes et des villages isolés. Alors que les consommateurs des pays à difficultés économiques croissantes dépendent de plus en plus des petits prix pratiqués par ces commerçants, leurs concurrents locaux se plaignent d’être poussés vers la faillite et font pression sur les gouvernements pour qu’ils instaurent des restrictions à l’encontre des commerçants étrangers.

Au Malawi, les magasins et restaurants tenus par des Chinois se sont multipliés depuis que le pays a noué des liens diplomatiques avec la Chine en 2007. Mais le gouvernement a récemment dû céder aux plaintes des entrepreneurs locaux et adopter des mesures législatives pour empêcher les commerçants étrangers d’exercer leur activité en dehors des grandes villes.

La nouvelle loi vise principalement les commerçants chinois. Nombre d’entre eux ont dû fermer leurs boutiques en milieu rural et demander au ministère de l’Industrie et du Commerce un permis d’exploitation pour exercer leur activité à Lilongwe, Blantyre, Mzuzu ou Zomba — les quatre plus grandes villes du pays.

« Ils peuvent exercer en milieu rural lorsqu’il s’agit d’activités de production ou de grandes entreprises, pas pour le petit commerce », a dit à IRIN le ministre de l’Industrie et du Commerce du Malawi, John Bande. Il a ajouté que le gouvernement allait continuer à adopter des lois encourageant les investissements étrangers sérieux « au bénéfice des Malawites ».

Mais les groupes de défense des droits de l’homme ont qualifié cette législation de xénophobe et certains consommateurs, comme Arnold Mwenefumbo, du district de Karonga, dans le nord du Malawi, estiment que si les commerçants chinois devaient fermer boutique, les habitants allaient devoir payer bien plus cher des produits vendus par des Malawites ou importés d’autres pays africains.

« [Les Chinois] employaient aussi nos fils et nos filles », a dit M. Mwenefumbo.

Lesotho

Au Lesotho, un petit pays sans accès à la mer où les taux de pauvreté et de chômage sont très élevés, l’apparition relativement récente de milliers de commerces tenus par des étrangers, principalement des Chinois, a suscité un ressentiment semblable de la part des entrepreneurs locaux, mais peu de réactions du gouvernement.

Avant le milieu des années 1990, Makhabane Theko dirigeait un commerce de vente au détail florissant dans la capitale, Maseru. Aujourd’hui, il loue son local aux mêmes commerçants chinois qui, selon lui, l’ont poussé vers la faillite. « Il est difficile d’être en concurrence avec des investisseurs étrangers, surtout des Chinois. Si vous vendez du sucre à huit maloti (1,4 dollar) les 500 g, ils le vendront presque moitié moins cher », a-t-il dit à IRIN.

Des histoires comme celle de M. Theko sont courantes au Lesotho. Si le nombre exact de Chinois dans le pays est inconnu, un rapport publié récemment par la Fondation Brenthurst estime qu’ils sont entre 10 000 et 20 000, soit près d’un pour cent de la population, qui s’élève à 1,9 million. « Les affaires sont bonnes ici », a dit un commerçant chinois.

Contrairement au voisin sud-africain, qui accueille depuis longtemps des immigrés chinois et leurs entreprises, le Lesotho est plus accoutumé à l’émigration de ses ressortissants qu’à l’immigration d’étrangers. La législation nationale réserve la possession de petites entreprises aux citoyens lesothans, mais le gouvernement ferme généralement les yeux sur les pratiques de corruption qui permettent aux immigrés chinois d’acheter une autorisation pour exercer une activité commerciale ou même de se procurer une carte nationale d’identité.
« Les Chinois vendent maintenant des makoenya [gâteaux gras], des cigarettes à l’unité, et même de la bière au prix de détail. Pourtant, leur catégorie d’entreprise leur interdit de le faire », a dit un commerçant ambulant qui vend des cigarettes dans les rues de Maseru.

Yoon Jung Park, coordinatrice du groupe de recherche international Chinois en Afrique/Africains en Chine (CA/AC), a mené une étude sur l’idée que la population d’Afrique australe se fait des Chinois. Elle a remarqué que les petits pays à économie fragile comme le Lesotho voyaient les financements de la part des bailleurs de fonds occidentaux diminuer. Nombre d’entre eux considèrent peut-être les investissements chinois comme leur meilleur espoir. Cela se traduit par l’inaction du gouvernement pour réglementer la prolifération de petites entreprises dirigées par des Chinois.

« Je pense qu’il y a un lien entre les relations officielles [avec la Chine] et les messages transmis à la population – notamment dans ces petits pays qui attendent désespérément de l’aide de l’étranger – selon lesquels les Chinois représentent un grand espoir et qui nous incitant à bien les accueillir », a-t-elle dit à IRIN.

De nombreuses personnes critiquent les Chinois en disant qu’ils apportent peu à l’économie locale, car ils envoient tout leur argent chez eux. Pourtant, selon Mme Park, peu d’immigrés chinois au Lesotho le font. Ils passent plutôt leurs deux ou trois premières années dans le pays à rembourser des emprunts, puis ils ont tendance à réinvestir dans leurs entreprises. La plupart emploient en outre au moins un Lesothan pour s’occuper des relations avec les clients.
Ils maintiennent des prix aussi bas que possible en achetant à d’autres Chinois (souvent à un prix légèrement inférieur), en formant des coopératives pour faire des achats groupés et en privilégiant une rotation rapide plutôt que des marges bénéficiaires élevées. Les rumeurs selon lesquelles les moins scrupuleux d’entre eux s’adonnent à des pratiques frauduleuses, comme réemballer des aliments périmés et enlever quelques grammes des sacs de farine et de sucre avant de les refermer sont peut-être également fondées, a dit Mme Park.

« Les marges bénéficiaires sont si étroites qu’ils ont probablement recours à ce genre de pratiques. Et le gouvernement du Lesotho n’intervient pas assez pour les en empêcher », a-t-elle commenté.

À l’approche des élections législatives de juin au Lesotho, plusieurs partis politiques avaient fait part de leur intention d’expulser les commerçants étrangers du pays. Hormis quelques attaques de supermarchés chinois soupçonnés de vendre de la viande périmée, aucune initiative n’a cependant été prise pour empêcher leurs activités.

Zambie
La politique d’ouverture à l’investissement étranger menée par la Zambie a conduit des milliers d’immigrés chinois à monter des entreprises dans le pays au cours des dernières années, mais leurs employés locaux se plaignent de leur faible niveau de rémunération.

« Oui, ils nous donnent du travail, mais ce ne sont pas des emplois pour nous aider [à améliorer nos vies]. Ce sont des emplois pour les aider à se faire plus d’argent. Je suis payé 350 000 kwachas [70 dollars] par mois. Que peut-on faire avec cette somme ? Mon salaire ne me permet que de payer le transport pour venir ici et rentrer chez moi », a dit Melinda Daka, une femme travaillant dans un magasin dirigé par un Chinois à Kamwala, une zone de commerces haut de gamme de Lusaka.

« Les employeurs zambiens payent beaucoup plus, mais ils sont peu nombreux, et ils ont peu d’employés... On ne peut donc rien faire d’autre que travailler pour ces [étrangers]. »

En juillet, le gouvernement zambien a augmenté le salaire mensuel minimum pour les employés de magasins et d’autres travailleurs non qualifiés de 80 à 220 dollars. Les employeurs rechignent toutefois à verser ces nouveaux salaires, car ils disent que cela pourrait induire une hausse des coûts insoutenable pour les entreprises.

Des relations positives

Tous les habitants de la région n’ont cependant pas une telle attitude négative à l’égard des commerçants chinois. Dans des pays comme l’Afrique du Sud et le Swaziland, où les immigrés chinois sont arrivés il y a plusieurs générations et dirigent maintenant des entreprises qui occupent des niches sans faire concurrence aux entrepreneurs locaux, les relations restent plutôt bonnes.

Les études de Mme Park au Zimbabwe ont révélé que lors de la crise économique qui a sévèrement touché ce pays, les consommateurs étaient reconnaissants envers les commerçants chinois qui réussissaient à importer des produits alors que personne d’autre ne pouvait le faire. « Ils disaient que, sans eux, ils n’auraient pas pu envoyer leurs enfants à l’école avec le matériel nécessaire. Ils leur ont permis de survivre à la crise », a-t-elle dit à IRIN.
Toutefois, dans les pays en proie à des difficultés économiques, l’arrivée de nombreux entrepreneurs chinois et l’absence d’application des lois et des règlements ont alimenté les tensions avec la population locale.

« Souvent, ils savent que ce n’est pas la faute des Chinois. Ils les respectent pour leur éthique professionnelle, mais ils reprochent au gouvernement de les laisser mener certaines de leurs activités », a dit Mme Park.

9 septembre 2012

Source : IRIN

C'est la face sombre du football moderne. Chaque année en Belgique, 300 à 400 jeunes footballeurs africains se retrouvent pris au piège dans un véritable trafic d'êtres humains.

Arrivés du Cameroun, de Côte d'Ivoire ou encore du Sénégal, ils ont cru aux mensonges d'agents peu scrupuleux qui leur promettaient une grande carrière. Mais le rêve a rapidement viré au cauchemar.

Lâchés de toute part, ces joueurs venus de loin se retrouvent sans club mais aussi sans papiers.

Au Cameroun, Stéphane avait arrêté l'école pour se consacrer à sa seule passion: le foot. L'heure enfin venue, sa mère n'a pas hésiter à hypothéquer sa maison pour lui permettre de jouer dans un club européen. Coût du voyage 5000€ exigé par un agent des plus malhonnête.

"J'ai été approché par un manager dont je ne vais pas citer le nom. Et depuis c'est le calvaire total. Cela fait deux ans que cela dure", témoigne Stéphane.

Âgés de 16 à 23 ans, ils se voyaient tous à Manchester ou encore au Real de Madrid. Ils se retrouvent aujourd'hui sans papier et sans club. Alors chaque matin, ils s'entraînent sur ce terrain défraîchi d'Anderlecht. 

"Je ne suis pas un club mais je fais le maximum d'efforts pour leur donner les sessions d'entraînements dont ils ont besoin pour intégrer un club", explique Séraphin Fodjo entraineur bénévole.

Et ce dont ils ont aussi besoin c'est d'un bon équipement distribué ce matin par Aloys Nong. Un parrain de choix. Attaquant en division 1 à Mons et victime il y a 10 ans d'un marchand de rêve.  

"Je suis peut-être une exception. J'ai cette chance. Quand je suis arrivé en Belgique, j'étais comme eux. Aujourd'hui, j'ai la chance de faire le métier que je voulais", dit Aloys Nong, footballeur professionnel à Mons.

Un message d'espoir et un cadeau symbolique, de quoi aider Willy à ne pas désespérer. "Je voudrais vraiment jouer en Belgique. Je ne vais pas viser très très haut, parce que pour le moment, je ne suis pas très bien entrainé. Une D3, ça me suffirait."

Chaque année et rien qu'en Belgique ils seraient 300 à 400 jeunes africains à rester sur le carreau. Un chiffre que dénonce la Fondation Samilia qui se bat quotidiennement contre le trafic des êtres humains.    

"En 2001 et 2002, une sous-commission sénatoriale s'était penchée sur la problématique du trafic et de la traite des êtres humains dans le football ici en Belgique. Depuis plus personne, ne semble s'intéresser au sujet. Et pourquoi, un business fructueux au niveau criminel s'arrêterait du jour au lendemain" Jean-Yves Tistaert, expert en trafic et traite des êtres humains, fondation Samillia.

Un appel clair à l'action urgente face à une lourde réalité venue d'Afrique. Un continent, réservoir de talents mais aussi des proies faciles.

N. Khaleefeh

10/9/2012, N. Khaleefeh

Source : rtbf Sport

Jean-Marc Ayrault a annoncé lundi lors de l'inauguration du Mémorial du camp des Milles à Aix-en-Provence qu'un "plan d'action" contre l'antisémitisme et le racisme serait présenté "dans les prochaines semaines".

"La lutte contre le racisme et l'antisémitisme est une priorité de mon gouvernement", a assuré le Premier ministre dans son discours d'inauguration du Mémorial du camp des Milles, seul grand camp d'internement et de déportation sous commandement français encore intact.

"Je réunirai un comité interministériel sur ce sujet dans les prochaines semaines, pour adopter un plan d'action", a-t-il annoncé.

Ce plan sera "d'abord fondé sur l'éducation, la volonté de combattre les préjugés sur l'étranger, sur l'autre, qui restent ancrés dans bien des mentalités et que des vents mauvais ont à nouveau attisés au cours des années passées", a précisé le chef du gouvernement.

"Qui peut nier la résurgence de ce type de comportements" antisémites ou racistes?, a ensuite lancé M. Ayrault au cours d'une conférence de presse.

"Il est important sur ces sujets que l'Etat s'affirme (...) La France est une République laïque: ça fonctionne quand on rappelle sans cesse nos valeurs, pour qu'elles soient au coeur même de la vie collective", a-t-il souligné. Il a indiqué que son gouvernement travaillait "depuis plusieurs semaines" sur ce comité interministériel.

Il s'est aussi dit "stupéfait" après la publication du pamphlet de l'écrivain et éditeur Richard Millet sur le tueur norvégien Anders Breivik. "Vous allez me dire la liberté de la presse, de création... mais je renvoie l'auteur à ses responsabilités", a enchaîné M. Ayrault. "Je suis très choqué par cela, le risque est tout banaliser", a-t-il mis en garde.

"J'ai toujours peur de la banalisation et d'une sorte d'esthétisme de la violence", a expliqué M. Ayrault.

Dans un texte de 18 pages, publié aux éditions Pierre-Guillaume de Roux dans le recueil "Langue fantôme", qui a provoqué la stupéfaction et l'indignation de nombreux intellectuels, Richard Millet voit notamment en Breivik "un enfant de la ruine familiale autant que de la fracture idéologico-raciale que l'immigration extra-européenne a introduite en Europe".

Le 24 août, Anders Breivik a été condamné à 21 ans de prison, peine qui peut être prolongée tant que le coupable du massacre de 77 personnes le 22 juillet 2011 est considéré comme dangereux.

10/9/2012

Source : Le Nouvel Observateur

S'agissait-il de souligner l'intérêt de l'Etat pour ces questions, alors même que ce type de projets peinent à se développer ? Toujours est-il qu'après des mois de gestation, c'est le préfet de la région Rhône-Alpes, Jean-François Carenco,  qui l'a annoncé, vendredi 7 septembre : deux formations destinées, d'une part, aux responsables associatifs musulmans, imams et aumôniers et, d'autre part, aux fonctionnaires territoriaux, journalistes, élus, responsables associatifs ou religieux, ouvriront en octobre à Lyon, dans le cadre d'une collaboration entre l'Université Lyon-III, l'Institut catholique de Lyon et l'Institut de civilisation musulmane dépendant de la grande mosquée de Lyon.

Le premier cursus, "un certificat" ouvert aux détenteurs d'un bac+2 ou équivalent, est axé sur la laïcité et la République, et vise, selon la plaquette de présentation, à donner "aux responsables musulmans exerçant en France une meilleure connaissance du contexte législatif et sociétal et à parfaire leur réflexion sur la présence de l'islam en France et en Europe dans des sociétés modernes et sécularisées". Les responsables d'associations musulmanes gestionnaires des mosquées ou les imams sont encore en partie étrangers, sans formation spécifique.

 De l'histoire de la laïcité aux dangers du créationnisme, en passant par le droit et la gestion des associations ou la place des religions dans le monde du travail, elle prévoit aussi pour certains étudiants des cours de français langue étrangère. Cette formation s'inspire en partie de cursus, créés notamment à Paris, en 2008 et à Strasbourg, en 2011, pour favoriser l'émergence de responsables inscrits dans "l'islam de France",  et qui accueillent chacune une douzaine de personnes.

Des formations subventionnées

La seconde, plus inédite, est un diplôme d'université (DU) portant sur la religion, la liberté religieuse et l'islam et s'adresse à des acteurs non musulmans, de niveau bac+2 également. Outre des connaissances théoriques sur la laïcité, l'islam et ses pratiques, elle devrait donner aux inscrits des clés pour répondre aux situations concrètes, notamment dans le cas de revendications religieuses ou de possibles atteintes à la laïcité, auxquelles ils peuvent être confrontés.

Les deux cursus devraient proposer quelques modules en commun et parient à terme sur l'inscription d'une cinquantaine de personnes. "L'objectif est de faire se rencontrer des gens d'origines et de cultures différentes pour qu'ils se comprennent mieux", selon la préfecture.

Ces formations, d'un coût prévisionnel de 120 000 euros, devraient bénéficier d'aides gouvernementales à hauteur de 83 000 euros. Dans le même temps, des incertitudes pèsent sur les subventions publiques accordées notamment  à la formation de l'Institut catholique de Paris, redimensionnée faute de candidats musulmans en nombre suffisant, et qui recevait jusqu'à l'an dernier 120 000 euros, prévus pour une quarantaine d'inscrits.

10 septembre 2012, Stéphanie Le Bars

Source : Le Monde

Un racisme made in Morocco. Un sujet qu'on aimerait décortiquer, ensemble. Du « nègre» qui habite le quartier et qu'on aime de moins en moins croiser chez l'épicier et même cet épicier. .. Ce « Garbouz» sur qui on raconte des blagues. En passant par « Moul Zerri3a » ou ce « rat de fassi » ! Marocains, Marocaines, ouvrez les yeux: Nous sommes de grands racistes…Suite

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