jeudi 4 juillet 2024 12:22

Expulsés du Maroc, ils sont tout de même revenus et s'accrochent à leur rêve, celui de rejoindre "l'autre rive": cachés dans les bois d'Oujda (nord-est), des dizaines de subsahariens vivent dans des camps de fortune, dans l'espoir d'une hypothétique traversée vers l'Europe.

Dans la petite forêt de Sidi Mâafa, à Oujda, ville proche de la frontière algérienne, hommes, femmes et enfants vivent clandestinement, en petits groupes, dans des conditions difficiles.

"Notre chef n'est pas là. Il est parti chercher la nourriture. Nous n'avons rien mangé depuis une journée", explique à l'AFP un de ces migrants d'origine ghanéenne.

D'une voix posée, il raconte son histoire, celle d'une expulsion sans ménagement vers l'Algérie, et son retour, malgré tout, au Maroc. "Nous ne savons pas ce qui va nous arriver", conclut-il.

Les autorités du royaume ont expulsé, début septembre, près de 500 clandestins vers la frontière algérienne. Si cette frontière est fermée depuis 1994, c'est par là, d'après les services marocains de lutte contre l'immigration clandestine, qu'ils transitent vers le Maroc.

L'Espagne toute proche est également aux premières loges, comme l'a encore récemment prouvé l'opération conduite par les deux royaumes pour déloger plusieurs dizaines de migrants d'un îlot espagnol situé à quelques encablures des cotes marocaines.

Sur les hauteurs d'Oujda, démunis, les migrants rencontrés par l'AFP tentent de survivre sous des tentes fabriquées dans l'urgence en recollant des morceaux de plastique. Certains d'entre eux exhibent leurs blessures.
"Plusieurs migrants subsahariens ont été blessés en fuyant la police marocaine. La plupart d'entre eux ont eu des fractures au pied", affirme David Cantero, le coordinateur général de Médecins sans frontières (MSF) au Maroc.
Dans un petit café en dehors du camp, Marie, une jeune camerounaise, tente de se connecter à internet pour "solliciter l'aide" d'une ONG européenne. Son cas est singulier: Marie, handicapée, ne se déplace qu'en chaise roulante.
"Traverser cette mer"

"Ma famille m'a reniée à cause de mon handicap. Ma soeur m'avait hébergé pendant quelques années mais c'est difficile, elle a six enfants...", explique-t-elle.

Malgré son handicap et les difficultés, Marie espère "quand même traverser cette mer (ndlr, la Méditerranée) et atteindre l'autre rive".

Son compatriote, Mohamed Kalli, un adolescent de 16 ans, pousse nonchalamment la chaise roulante et prend soin d'elle.
"Mohamed est un grand sportif. Son rêve est de jouer un jour avec une équipe européenne" de football, souligne Marie.
D'autres groupes d'immigrés subsahariens se sont installés dans un lieu discret près d'un mur qui jouxte la faculté d'Oujda, où ils tentent de mener une nouvelle vie, même provisoire: certains jouent au football tandis que d'autres vendent des cigarettes au détail.

Plusieurs associations essaient de leur venir en aide.

L'été est souvent très chaud et l'hiver rigoureux, soulignent auprès de l'AFP plusieurs militants d'une association humanitaire. "Une solution urgente doit être trouvée avant le retour du grand froid, car ces gens vivent quasiment à l'air libre", poursuivent-ils.

Le traitement qui leur est réservé est au centre de leur attention.

L'Association marocaine des droits de l'Homme (AMDH, indépendante) a récemment condamné "les vagues d'expulsions", déplorant qu'elles s'accompagnent parfois de "blessures (...) en plus des injures et autres formes d'humiliation, ainsi que de la privation de soins médicaux".

En réponse aux sollicitations, le porte-parole du gouvernement, Mustapha Khalfi, a assuré à l'AFP être ouvert "au dialogue avec les associations", afin de répondre au "défi" que représente la gestion de l'immigration clandestine.

18/9/2012, Le Parisien/AFP

Des milliers de jeunes immigrés clandestins de Los Angeles ont inondé le deuxième plus grand district scolaire des États-Unis de demandes d’attestations de scolarité qui pourraient leur permettre de bénéficier du plan de régularisation des sans-papiers mis en place par l’administration Obama.

En vertu de ce programme, les clandestins âgés de moins de 30 ans, arrivés sur le sol américain avant l’âge de 16 ans et ayant terminé leurs études secondaires, pourront résider et travailler légalement aux États-Unis pendant deux ans. Les dossiers peuvent être renouvelées tous les deux ans.

Selon le «Los Angeles Times», le district scolaire de Los Angeles avait reçu au moins 2300 demandes de relevés de notes ou de diplômes en date du 15 août, jour où commençait le dépôt de candidatures.

Les candidats doivent prouver qu’ils ont vécu aux États-Unis de façon continue depuis juin 2007. Il pourrait y avoir jusqu’à 200 000 jeunes immigrés concernés dans le district scolaire de Los Angeles.

17/9/2012

Source : Métro/Staff The Associated Press

Pour la première fois, la rencontre annuelle de la plus importante fédération de festivals de musiques du monde se tient dans un pays du sud. Une vingtaine de festivals du Maroc, de France, Belgique, Hollande, Norvège, Suède, Danemark, Portugal, Italie jusqu’à la Slovénie, l’Estonie, en passant par la Hongrie ou le Brésil, ont confirmé leur participation à l’assemblée générale de leur réseau, l’European Forum of Worldwide Music Festivals (EFWMF), du 20 au 22 septembre 2012 à Agadir…En savoir plus

Pour sa 23ème édition, le Festival du Film Arabe de Fameck propose, du 10 au 22 octobre 2012, de découvrir en avant-première, inédits et en exclusivité des films du monde arabe avec plus de 56 films, des longs métrages, des documentaires et des courts métrages. Il s’impose comme un des événements incontournables de la rentrée en région Lorraine et se veut une vitrine de la culture arabe au cœur du bassin sidérurgique lorrain…Voir le programme

La salle qui leur servait de lieu de prière a été définitivement fermée par la direction des foyers Adoma et les chibanis mènent plusieurs actions pour une réouverture. Mais le constructeur de logements sociaux pour travailleurs reste catégorique.

Vendredi dernier, près de quatre-vingt musulmans, dont les chibanis du foyer Adoma de Riquier à Nice ont fait leur prière dans la rue, rapporte le site La Provence.com. Pour cause, la salle qu’ils avaient consacrée à l’exercice cultuel a été fermée par la direction d’Adoma, afin d’y construire des logements supplémentaires. Ils ont reçu le soutien d’une cinquantaine de musulmans au Nord de Nice qui ont également fait leur prière du vendredi dernier dans la rue.

Cela fait à présent deux semaines que les résidents du foyer Adoma de Riquier à Nice revendiquent la réouverture de leur salle de prière. Ils dénoncent « une stigmatisation de l'Islam » et appellent à la tenue d'une table ronde pour trouver une « solution digne » et un épilogue dans le long feuilleton de la place du culte musulman à Nice, rapporte Nice Matin.

Problème de sécurité

De son côté, Adoma soutient avoir fermé la salle « pour des raisons de sécurité ». « Il y avait beaucoup plus de personnes extérieures au foyer », affirme à Yabiladi Matthieu Rouhault, responsable communication au siège d’Adoma. « On a un message relativement clair sur les salles polyvalentes pour nos résidents et uniquement pour eux » a-t-il indiqué soulignant que cette salle est d’une trentaine de m2.

Des raisons de sécurité, que doit-on comprendre ? Qu’y a-t-il à craindre à ce point ? « Une salle qui devrait accueillir une quarantaine de personnes en reçoit 150. […] Quand le problème de sécurité se pose, il faut agir », répond M. Rouhault qui se refuse tout lien avec l’islam. « C’est une salle polyvalente. Ces salles sont confiées à nos résidents. Après, libre à eux d’en faire ce qu’ils veulent. A Nice ils ont décidé d’en faire une salle de prière, explique-t-il.

Le fait est cependant que les raisons de sécurité invoquées par Adoma ne sont pas clairement explicites. « On est là pour loger les gens…Je n’en dirai pas plus », conclue M. Rouhault.

Zineb Doulfikar, directrice de l’Association Les Chibanis, se souvient tout de même que des extrémistes se sont infiltrés une fois dans la salle prière d’un foyer Adoma, mais qu’ils avaient été démasqués et cela n’avait pas empêché les chibanis de continuer à prier dans leur salle. « Je connais un autre foyer où des salafis s’étaient introduits. Mais les chibanis avaient réussi à les mettre dehors », raconte la responsable associative contactée par Yabiladi. « Ils peuvent craindre pour des raisons de sécurité. Mais est-ce une raison pour définitivement fermer la salle ? », s’interroge-t-elle.

Un acqui des années 80 vient d'être perdu

Les chibanis résidant au foyer Adoma de Riquier ne disposeront plus de salle de prière. Pourtant « c’est un acquis des années 75 à 80 », souligne à Yabiladi Ali El Baz de l’Association des travailleurs maghrébins en France [ATMF]. Et d'ajouter qu'à lépoque, les travailleurs immigrés musulmans avaient réclamé le droit d'avoir un lieu de prière dans leur lieu de travail et dans leurs quartiers de résidence. Si Adoma a réussi à fermer une salle de prière à Nice, ce pourrait être parce que l’ATMF n’y est pas représentée. Car le constructeur de logements sociaux avait fait la même tentative à Gennevilliers sans succès, grâce au combat mené par l’ATMF.

17/9/2012, Ristel Edimo

Source : Yabiladi

La question du droit de vote des étrangers était lundi au coeur du débat politique, lancée par un appel de 75 députés PS, qui plaident dans Le Monde daté de mardi pour que la promesse de campagne de François Hollande en faveur de cette mesure soit tenue au plus vite.

«La réforme doit intervenir rapidement, pour se donner les moyens de l’appliquer lors des prochaines municipales» de 2014, écrivent ces élus de diverses sensibilités. «A celles et ceux qui nous disent que c’est trop tôt, et qu’il faut prendre son temps, nous répondons que c’est en commençant maintenant que nous aurons la possibilité de prendre notre temps pour faire cette réforme» qui «ne se fera pas en un jour» car elle nécessitera une réforme de la Constitution et «changera la nature du corps électoral».

Parmi les 75 signataires de cette tribune figurent Karine Berger, secrétaire nationale à l'économie pressentie pour devenir adjointe au porte-parole du PS, Elisabeth Guigou, Patrick Bloche, Laurence Dumont, Sandrine Mazetier, Christian Paul, Jean-Jacques Urvoas, Razzy Hammadi, Annick Lepetit, Patrick Menucci ou encore Axelle Lemaire, députée des Français de l'étranger (Europe du Nord).

Le porte-parole du PS, David Assouline, a peu après abondé dans le sens de ces élus, sans toutefois vouloir se prononcer sur le calendrier de mise en oeuvre de cette mesure, qui permettrait aux étrangers résidant en France d'exprimer leur vote lors des scrutins locaux. «Je ne vais pas, comme porte-parole du PS, m’ingérer dans les arbitrages sur le calendrier, mais partager cette conviction profonde que ce droit doit s’inscrire, parce qu’il est légitime, c’est la démocratie telle que nous la concevons au niveau local», a déclaré le sénateur. «Le PS souhaite bien entendu que cet engagement soit réalisé», a-t-il assuré.

«Revendication forte ? Non»

Mais au sein même du gouvernement, le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a tempéré les ardeurs des partisans de cette mesure, en estimant qu'elle ne figurait pas au sommet des préoccupations des Français. «Est-ce que c’est aujourd’hui une revendication forte dans la société française? Un élément puissant d’intégration? Non», déclare le ministre de l’Intérieur au Monde daté de mardi. «Ça n’a pas la même portée qu’il y a trente ans. Aujourd’hui, le défi de la société française est celui de l’intégration», ajoute-t-il.

Ces propos de Manuel Valls ont fait réagir Olivier Besancenot, du Nouveau Parti anticapitaliste, qui s'est demandé si François Hollande et son ministre de l'Intérieur ne se partageaient pas deux rôles : «le flic gentil, le flic méchant». «Valls a le droit d’en penser ce qu’il veut, mais c’est une promesse de François Hollande», «une promesse de la gauche qui remonte à 1981», a commenté sur RMC l’ex-candidat trotskiste à l’Elysée. 

«Calcul électoral»

Le député UMP des Alpes-Maritimes Eric Ciotti a quant à lui dénoncé un «calcul électoral en vue des prochaines élections municipales», à la suite de l’appel des 75 députés socialistes. «Cette imposture idéologique dont font preuve certains cadres socialistes ne relève certainement pas d’une démarche citoyenne mais purement et simplement du calcul électoral en vue des prochaines élections municipales (...). La ficelle est un peu grosse : cela fait 30  ans que le Parti socialiste ressort le droit de vote des étrangers pour séduire le vote communautaire», a-t-il estimé dans un communiqué.

En fin d'après-midi, le parti EE-LV, partenaire de gouvernement du PS, a souhaité que la loi sur le vote des étrangers soit achevée avant l'été 2013, rappelant également qu'elle figurait au programme de campagne du chef de l'Etat. EE-LV «réaffirme son attachement à la citoyenneté de résidence et demande au gouvernement de tout mettre en oeuvre pour que la loi constitutionnelle soit menée à terme avant l'été 2013», écrivent les porte-parole Elise Lowy et Jean-Philippe Magnen, dans un communiqué.

«La peur du Front national, ou la contrainte de la majorité des 3/5e au Congrès ou d’un référendum pour que cette loi puisse être mise en oeuvre, ne peut sans cesse servir d’argument pour que cette réforme nécessaire soit repoussée à la législature suivante ou considérée comme une revendication secondaire», selon le parti écologiste. «Visant à favoriser l’implication des étrangers non communautaires dans la vie publique et à renforcer leur intégration dans la communauté française, cette proposition doit trouver une concrétisation avant les élections municipales de 2014», estiment Elise Lowy et Jean-17/9/2012, Philippe Magnen

Source : Libération

Une étude coordonnée par France terre d’asile compare l’accueil réservé aux moins de 18 ans dans les 27 pays de l’Union européenne.

D’après l’association, le pays des droits de l’homme fait figure de bon élève concernant la tenue de ses statistiques, mais sa prise en charge pourrait être largement améliorée.

À chacun ses atouts et ses faiblesses. Le pays modèle n’existe pas dans l’Union européenne en matière de protection et d’accompagnement des mineurs étrangers isolés. Mais en réunissant les points forts de chaque membre, France terre d’asile a voulu, en liaison avec cinq organismes homologues, dégager une sorte de politique idéale dans ce domaine.

Cette dernière doit servir de base à un appel des associations européennes auprès de la Commission européenne, le 30 octobre prochain à Budapest, alors que les Vingt-Sept se sont engagés à harmoniser leurs procédures via le Régime d’asile européen commun (Raec).

Plus de 10 000 demandes d’asile de la part de mineurs en Europe

« La France est sans doute plus en avance sur le décompte des enfants qui demandent l’asile, mais les procédures d’accueil se sont considérablement complexifiées ces dernières années et la protection de ces mineurs s’en est retrouvée affaiblie », diagnostique Pierre Henry, directeur général de France terre d’asile.

En 2010, près de 600 demandes d’asile ont été formulées, soit moitié moins qu’il y a sept ans. À côté, la Suède (2 393), l’Allemagne (1948) et le Royaume-Uni (1 595) ou la Belgique (896) en reçoivent bien davantage. France terre d’asile évalue à 10 295 le nombre de demandes de protection faites par des mineurs en 2010 auprès d’États membres de l’Union, avec pour première origine l’Afghanistan.

Les faiblesses de la France

La chaîne de prise en charge d’enfants étrangers en France aurait beaucoup de maillons manquants. À commencer par l’information à destination des mineurs. En Suède, l’accès au droit d’asile est expliqué à chacun, quel que soit son âge, avec des supports de communication adaptés.

Autre point faible, la désignation du tuteur légal en l’absence de parents pour représenter l’enfant. En France, un administrateur « ad hoc » est désigné pour suivre le dossier du mineur, mais il manque souvent de qualifications. Un travers évité aux Pays-Bas, où pour devenir tuteur, il est obligatoire d’avoir un diplôme de travailleur social et une formation au moment de son entrée en fonction.

L’étude cite aussi en exemple l’Irlande, où les démarches sont considérablement simplifiées. Les moins de 18 ans, une fois identifiés par les services d’immigration, sont directement orientés vers une institution unique qui se charge à la fois de leur bien-être et de leur représentation.

10 % des mineurs en rétention administrative

La rétention administrative pose également question. Elle concerne 10 % des mineurs isolés étrangers arrivant en France. Sur le territoire, la détention des enfants est interdite. Mais ils peuvent être privés de liberté à la douane en « zone d’attente », sur une durée pouvant aller jusqu’à vingt jours.

« Les mineurs non accompagnés arrivant à la frontière devraient être admis sur le territoire afin d’évaluer leur situation au regard de l’asile et leur fournir un hébergement et les soins appropriés », recommande le rapport.

Supprimer le règlement dit « Dublin II »

France terre d’asile vise en outre le règlement dit « Dublin II », qui autorise un État à renvoyer un étranger dans un autre pays de l’UE (en Grèce notamment) lorsqu’une demande d’asile y a déjà été effectuée. Le rapport préconise de supprimer ces déplacements pour les mineurs, à moins qu’il s’agisse d’un regroupement familial.

L’organisation pointe enfin du doigt l’absence d’efficacité de l’évaluation de l’âge des jeunes migrants quand ils n’ont pas sur eux des papiers prouvant leur date de naissance. La France, pour l’heure, utilise encore des analyses médicales à partir d’une radio des os particulièrement contestées quant à leur fiabilité.

17/9/2012, JEAN-BAPTISTE FRANÇOIS

Source : La Croix

La métropole est l’invitée phare de la biennale d’architecture de Bordeaux, «Agora», qui a pour vocation de mettre à l’honneur l’architecture contemporaine et la dynamique urbaine.

La ville de Casablanca est actuellement sous les feux des projecteurs à Bordeaux (France) à l’occasion de la cinquième édition de la biennale «Agora» d’architecture, d’urbanisme et de design (13-16 septembre), à travers des expositions, des projections de films et des conférences mettant à l’honneur le patrimoine ancien et nouveau de la métropole marocaine.

En vertu du jumelage liant les deux villes marocaine et française, une importante délégation casablancaise, comprenant des représentants de la commune, de l’association Casamémoire, le directeur général des Archives nationales du Maroc, des architectes, ainsi que des étudiants et professeurs de l’École d’architecture de Casablanca, a été invitée à prendre part à cette biennale ainsi qu’aux Journées européennes du patrimoine qui ont eu lieu ce week-end.

Cette participation fait suite à un séjour d’architectes bordelais à Casablanca l’année dernière à l’occasion des Journées du patrimoine, a indiqué à la MAP l’architecte Rachid Andaloussi, président de Casamémoire, une association qui milite pour la sauvegarde du patrimoine architectural du 20e siècle de la ville. L’objectif est de porter «un regard croisé sur les expériences des deux villes en matière de conservation du patrimoine et de son développement pour lui donner une nouvelle vocation et le mettre en valeur de manière à ce qu’il devienne un produit qui participe au développement de la ville», a-t-il souligné.
Parmi les événements phares de l’Agora figure l’exposition «Casablanca, les ateliers de la modernité», réalisée en collaboration avec l’association Flim et Casamémoire. Elle retrace l’histoire de la ville à l’aube du XXe siècle, en commençant par le général Lyautey, résident général à l’époque du protectorat, qui imposa des plans de développement et d’urbanisme imaginés par Henri Prost pour accompagner la croissance de la ville, faisant émerger un style architectural «néo-marocain», puis l’arrivée de Michel Ecochard en 1947 qui imposa un nouveau schéma d’aménagement qui marquera tout aussi durablement la ville, et notamment autour du développement de l’habitat et du logement du grand nombre.

Au programme également figure un workshop sur le projet international «CAS+BDX 2012» qui a pour objet de dresser un portrait des villes de Casablanca et Bordeaux à travers leur architecture, leur histoire et leur culture. Portée par les associations Flim, Casamémoire et l’agence «2:pm architectures», cette initiative se veut une illustration de l’entente entre les deux villes. En croisant des disciplines diverses, il s’agit de construire un regard pluriel et sensible sur ces deux territoires.

Le premier temps fort du projet s’est déjà déroulé avec succès à Casablanca du 30 mars au 8 avril dernier, lors de la quatrième édition des Journées du patrimoine. Le deuxième aura lieu à Bordeaux lors de l’Agora. Deux moments privilégiés pour présenter au public à la fois l’exposition de photos «Un regard sur Casa», de Frank Loriou, une exposition de travaux d’architecture réalisés par Rachid Andaloussi, et le film documentaire, créés pour l’occasion ainsi que réunir les trente étudiants des écoles d’architecture de Casablanca et de Bordeaux participant au workshop «CAS+BDX 2012».

Le public a, par ailleurs, eu l’occasion d’assister à la projection du film «Et toi Casa, tu m’aimes comment ?», réalisé par Pascal Renau, et du documentaire «Ana l’Hay, 7 histoires et 1/2», une œuvre consacrée au Hay Mohammadi, de Chadwane Bensalmia et Yasmine Hadhoumi, produite par l’association Casamémoire.

Inscrire Casablanca au patrimoine mondial de l’humanité

La délégation officielle de Casablanca, conduite par le secrétaire général de la ville, Ahmed Taoufiq Naciri, a eu des entretiens avec les autorités locales notamment le secrétaire général de Bordeaux, dans le cadre du suivi de l’Accord de jumelage qui soufflera sa 25e bougie l’année prochaine.

Dans cette perspective, le consul général du Maroc à Bordeaux, Fathallah Mohamed Fellat, a émis le souhait de voir les deux villes jumelles insérer, dans le cadre de leur partenariat, l’objectif d’inscription de Casablanca au Patrimoine mondial de l’humanité.
«Comme vous le savez, Bordeaux est classé au patrimoine mondial de l’Unesco. J’espère qu’un jour viendra où sa grande jumelle se verra pareillement honorée. Pour ma part, je ne cesserai de l’espérer et soutiendrai les efforts de l’association Casamémoire qui œuvre dans ce sens», a-t-il déclaré lors d’un déjeuner en l’honneur de la délégation casablancaise, en présence de plusieurs personnalités françaises. «Bordeaux et Casablanca fêteront en 2013 leur 25 ans de jumelage. Il serait peut-être souhaitable d’inscrire cet objectif dans leur programme d’action», a-t-il ajouté, en proposant à associer, dans cette démarche, les compétences franco-marocaines de la région du grand Sud-Ouest de la France, qui viennent de se constituer en réseaux, à l’initiative du consulat.

«Il serait sans doute judicieux de les associer aux grands chantiers urbains qu’engage le Maroc. Le réseau de compétences qu’ils forment pourrait également participer à la formation des futurs architectes et urbanistes marocains, notamment dans le cadre de partenariats entre les institutions bordelaises auxquelles ils appartiennent et des institutions marocaines», a-t-il suggéré.

15 Septembre 2012

Source : Le Matin/MAP

Les plus talentueux DJs marocains posent leurs platines à Paris, à l'occasion de la 14ème édition de la Techno Parade de Paris qui se déroule sur un parcours de près de 6 km traversant la capitale française…Suite

Animé par 150 artistes marocains et belges d'origine marocaine, le festival Daba Maroc, dont le coup d'envoi sera donné le 9 octobre à Bruxelles, invite le public à découvrir la richesse de la créativité artistique et culturelle du Maroc à travers plus de 60 évènements riches en débats et expressions artistiques…Suite

Le débat sur la circoncision qui agite depuis juin l'Allemagne, après qu'un tribunal fédéral a remis en cause le droit de circoncire un enfant pour des motifs religieux, ne s'est pas propagé à la France. Au grand soulagement des autorités juives et musulmanes. Mais, reconnaissent certains d'entre eux, « il suffirait d'une plainte» pour que la question ressurgisse…Suite

Les démarches administratives restent un casse-tête mais l'ambiance est apaisée parmi les étudiants étrangers non européens en France, qui préparent leur rentrée libérés du poids d'une circulaire du précédent gouvernement leur restreignant le droit au travail.
"Je viens ici pour étudier. Pas pour chercher un travail", précise d'emblée Talal Alkanj, un Libanais de 22 ans inscrit en master de génie civil à l'université Paris VII.

A la Cité internationale universitaire de Paris, il attend son tour pour valider son visa auprès de l'Office français de l'immigration et de l'intégration qui tient un guichet commun avec la Préfecture de police.

"Si une opportunité se présentait à la fin de mes études, poursuit toutefois le jeune homme, ce serait décevant" de devoir dire non faute de titre de séjour.

Le gouvernement a abrogé dès juin la circulaire dite Guéant, du nom de l'ancien ministre de l'Intérieur, sur les étudiants étrangers. Le texte demandait, depuis le 31 mai 2011, aux préfets d'instruire "avec rigueur" leurs autorisations de travail et d'exercer un "contrôle approfondi" des demandes de changement de statut d'étudiant à salarié.

De nombreux employeurs avaient dû renoncer à embaucher de jeunes diplômés étrangers, certains très qualifiés, qui s'étaient retrouvés en situation irrégulière, sous la menace d'une reconduite à la frontière.

L'abrogation de la circulaire a "eu un effet vertueux immédiat pour ceux qui avaient un dossier en souffrance", indique Fatma Chouaïeb, porte-parole d'un collectif en pointe sur cette question.

"Pour les tout récents diplômés, le processus est toujours en cours", relève-t-elle. "Tout n'est pas parfait, les pratiques préfectorales ne sont pas toutes alignées" sur le nouveau texte.

4e rang mondial

Quant aux primo-arrivants, ils font leur rentrée dans un "climat apaisé", selon Carine Camby, déléguée générale de la Cité internationale. "Ils sont plus détendus, il y a beaucoup moins d'anxiété que l'an dernier."

"Je ne suis pas inquiet pour mes papiers", confirme le Tunisien Mahfoudh Friji, étudiant en cinéma de 22 ans. Une fois diplômé, s'il trouve un travail, il restera. Mais "ça risque d'être dur, il y a beaucoup de concurrence en France".

Pour Carine Camby, il faut en effet relativiser l'impact quantitatif de la circulaire Guéant. "La France est restée très attractive pour les étudiants étrangers, il y a même eu une augmentation des arrivées".

Avec 288.550 étudiants étrangers en 2011-2012, soit 12,3% de sa population étudiante globale, la France occupe le 4e rang mondial, derrière les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et l'Australie. Les Marocains, suivis des Chinois puis des Algériens, forment les plus gros contingents.

Non-européens, ils ont besoin d'un visa ou d'un titre de séjour. Attestations de ressources, de logement, de scolarité... les papiers à fournir restent légion.

"Il ne faut pas que le titre étudiant soit un moyen de contourner la loi", justifie David Julliard, chargé de la question à la préfecture de police de Paris.

En fin de cursus, quand les étudiants demandent un titre de salarié, ses services sont également chargés de vérifier "que la promesse d'embauche ne vient pas d'un McDo pour un bac plus 3".

Selon lui, la réflexion sur le passage du statut d'étudiant à salarié n'était donc pas "illégitime". Mais, avec la circulaire Guéant, "le coup de frein a été trop brutal", estime le responsable, "satisfait que le climat soit pacifié".

15 sept 2012 Charlotte PLANTIVE

Source : AFP

Une réunion a regroupé, samedi à Casablanca, à l'initiative du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), une trentaine d'acteurs associatifs, issus de l'immigration marocaine, venus de plusieurs pays, à savoir l'Allemagne, la Belgique, le Canada, la France, le Gabon, l'Italie et les Pays-Bas.

Lors de cette rencontre, les différents intervenants ont formulé des analyses pertinentes tant sur le bilan que sur les perspectives du CCME, indique un communiqué du Conseil, ajoutant que la réunion s'est déroulée dans une ambiance empreinte d'esprit démocratique et a été ponctuée d'échanges francs et fraternels.

Les participants ont saisi cette occasion pour saluer le discours prononcé par SM le Roi Mohammed VI, le 20 août dernier, dans lequel le Souverain a confirmé les droits des Marocains du monde à une participation citoyenne et politique, y compris dans les institutions du Royaume, a ajouté la même source.

Les acteurs associatifs présents à cette rencontre ont salué cette initiative du CCME, qui s'inscrit dans le cadre d'une démarche d'ouverture et de dialogue et exprimé le souhait de continuer leur contribution pour un CCME à même de relever les défis pour mieux servir les Marocains du monde et le Maroc.

Les participants ont décidé de créer une commission chargée du suivi du dialogue avec le CCME au moment où le Maroc vit, sous l'impulsion de SM le Roi Mohammed VI, un grand chantier aux plans institutionnel et constitutionnel, conclut le communiqué.

16 sept. 2012

Source : MAP

«Libération» dévoile une étude pilotée par France Terre d'asile sur l'accueil des mineurs isolés dans les 27 pays de l'Union européenne, compliqué par le manque d'harmonisation des politiques.

Par FABRICE TASSEL

Le chemin de croix que représente une demande d’asile pour un majeur est encore plus compliqué pour un mineur. Ce truisme est un enjeu majeur pour les migrants, bien sûr, mais aussi pour les acteurs et institutions chargés de leur accueil. C’est la raison pour laquelle l’association France Terre d’asile a coordonné, en liaison avec cinq organismes homologues, une étude comparative sur l’accueil des mineurs isolés dans les vingt-sept pays de l’Union européenne. Ce travail, que Libération dévoile, sera présenté aujourd’hui à Paris.

Comme pour les adultes, les conflits entraînent chez les mineurs des vélléités de fuite de leur pays d’origine. Mais d’autres motifs sont à l'origine de ces départs: trafic d’enfants à des fins sexuelles, travail illégal, mutilation génitale des filles....Si les statistiques sont très compliquées à récolter – notamment en raison de la difficulté à donner un âge précis et fiable à certains jeunes migrants –, France Terre d’asile estime que 10 295 demandes d’asile ont été déposées par des mineurs en 2010 au sein de l’UE (l’Afghanistan est le premier pays représenté). La Suède (2393), l’Allemagne (1948), le Royaume-Uni (1595) sont les pays les plus demandés. Cela représente 4% de l’ensemble des demandes d’asile déposées dans le monde, et 74% d’entre elles ont été adressées aux pays européens.

Seul leur âge les place à part: pour le reste, les mineurs demandeurs d’asile doivent apporter, comme les adultes, les éléments justifiant leur situation conformément à la Convention de Genève de 1951. Ils doivent donc démontrer qu’ils sont victimes de persécutions par le passé «ou craignent avec raison d'être persécutés du fait de leur race, de leur religion, de leur nationalité, de leur appartenance à un certain groupe social ou de leurs opinions politiques».

Ce rapport rappelle que les Vingt-Sept se sont engagés à établir un régime d’asile européen commun (Raec) visant, comme son nom l’indique, à harmoniser les procédures en matière d’asile. Or, le premier message dans ce sens remonte déjà au sommet de Tampere, en 1999. Pour les rapporteurs, la situation des mineurs est toujours «un enjeu essentiel: en effet cette population particulièrement vulnérable nécessité des normes adaptées à sa situation spécifique». Or l'étude démontre «l’hétérogénéité des lois et des pratiques, malgré l’intention d’harmoniser la mise en oeuvre du droit d’asile au sein de l’Union européenne.»

Les principaux problèmes

Des procédures qui peuvent dissuader les mineurs de demander l’asile: dans plusieurs pays, des pratiques informelles instaurées par les autorités découragent les postulants. Ainsi, à Chypre, le refus de faire appel à un interprète est souvent rédhibitoire, comme en France, la difficulté à obtenir un formulaire de demande.

Le manque d’efficacité dans l'évaluation de l'âge des mineurs non accompagnés empêche de leur faire bénéficier de dispositions spécifiques. Ce reproche est valable pour presque tous les pays de l’UE.

De nombreux pays n’informent pas suffisamment les mineurs qui arrivent à leurs frontières de leurs droits. La Suède décroche un bon point avec la création d’un Conseil des migrations qui fournit aux jeunes un document spécial leur expliquant les démarches à suivre pour déposer une demande.

La question de la représentation légale pose aussi de nombreuses difficultés: certains Etats ont prévu l’accompagnement du mineur par un représentant spécialement prévu à cet effet (France, Luxembourg, Suède...), mais d’autres font appel à des représentants qui ne sont pas spécialement au fait de la procédure (Autriche, Belgique, Grèce...), ce qui crée des difficultés.

Le règlement Dublin II est appliqué aux mineurs par la plupart des Etats: cela signifie que si aucun membre de la famille du mineur qui dépose une demande d’asile ne vit dans le pays visé, le mineur est déplacé dans le pays de l’UE dans lequel ce mineur a effectué une première demande. Exemple de problème: vue la situation de la Grèce, il semble délicat de déplacer un mineur vers ce pays. Le rapport estime donc que «le Règlement Dublin II ne devrait pas s’appliquer aux mineurs non accompagnés, sauf à des fins de regroupement familial si cela s’avère dans l’intérêt supérieur de l’enfant. Dans ce cas les mineurs devraient être informés et accompagnés pendant le transfert de manière appropriée.»

Dans l’attente d’une réponse à une demande d’asile, qui peut prendre plusieurs mois, la question de leur placement est très complexe. Familles, foyers, mais aussi détention dans certains pays puisque ces mineurs sont entrés illégalement sur le territoire. Les rapporteurs déplorent que la détention des enfants non accompagnés ne soit pas interdite dans les Vingt-Sept pays de l’UE. Ils demandent aussi que les délais de réponse soient raccourcis compte tenu de la situation de vulnérabilité des mineurs isolés.

17/9/2012

Source : Libération

Le bilan migratoire du Mexique vers les États-Unis, le plus grand mouvement de population de l'histoire, est tombé à zéro cette année. Qu'est-ce qui a stoppé le flot de nouveaux arrivants? Pour le savoir, notre correspondant s'est rendu à Calexico, à la frontière américano-mexicaine.

Il y avait une grosse boîte en carton devant la porte. Deux paires de chaussures en dépassaient. «J'ai vu la boîte bouger, explique Jessica Herrera. Il y avait deux hommes dessous. Ils ne voulaient pas que les hélicoptères les voient. Ils m'ont demandé de les cacher chez moi. Je leur ai dit que j'allais appeler la police et ils sont partis.» La maison où habite Jessica Herrera est située à 100 mètres du mur. Un mur de fer de 10 mètres de haut, surveillé en permanence par des capteurs, des drones, des caméras, des agents dans des tours, des agents dans des VUS, des agents à vélo, des chiens pisteurs.

À Calexico, ville frontalière dans le désert de la Californie, des gens tentent chaque jour de franchir le mur. Certains d'entre eux aboutissent sur le porche de la maison de Mme Herrera. Le plus récent mouvement migratoire à toucher la région et les États-Unis, toutefois, n'amène personne à se cacher. Aucun chien ne renifle ceux qui y prennent part. Aucun hélicoptère ne cherche à braquer le faisceau blanc d'un projecteur halogène sur eux. De plus en plus, les immigrants passent la frontière... pour rentrer au Mexique.

Mme Herrera, une citoyenne américaine, est elle aussi sur le point d'aller plus au sud. Et, comme ceux qui se dirigent vers le nord, sa motivation est de nature économique.

«Au Mexique, dit-elle, j'ai un emploi qui m'attend. Là bas, ils embauchent.»

Immigration zéro

La grande vague migratoire mexicaine, au coeur de la transformation récente des États-Unis, a propulsé les Latinos au rang de première minorité en importance. En 1970, 760 000 citoyens du Mexique vivaient sur le territoire américain. En 2011, ils étaient plus de 12 millions.

Depuis, la vague migratoire s'est arrêtée. Entre 2005 et 2010, environ 1,4 million d'immigrants en provenance du Mexique sont entrés (légalement et illégalement) aux États-Unis, selon une récente étude du Centre de recherche Pew Hispanic. Durant la même période, 1,4 million d'immigrants hispaniques sont retournés vivre au Mexique, pour un bilan migratoire de zéro.

En entrevue avec La Presse, Jeffrey Passel, démographe senior au Centre de recherche Pew Hispanic, à Washington, et coauteur du rapport intitulé L'immigration nette est tombée à zéro, dit avoir été surpris par ces résultats.

«Nous savions depuis des années que le nombre de personnes qui passait la frontière du Mexique vers les États-Unis était en baisse. Jusqu'à tout récemment, nous n'avions pas de données sur le nombre d'immigrants qui décidaient de retourner au Mexique. Quand nous avons vu les chiffres, nous avons été étonnés. C'est un changement radical.»

Il est difficile de déterminer avec certitude les causes de cette transformation. Selon M. Passel, plusieurs facteurs entrent en jeu.

«Plusieurs partent parce que le contexte économique aux États-Unis est difficile, avec la crise qui s'étire maintenant depuis cinq ans. Le Mexique offre aussi de plus en plus d'occasions: dans les faits, en 2010, l'économie mexicaine a crû plus rapidement que l'économie américaine.» La narco-violence du côté mexicain de la frontière dissuade également les immigrants potentiels d'entreprendre un voyage d'Amérique latine vers le nord, selon Pew Center. Ces dernières années, des milliers d'immigrants en route vers les États-Unis ont été tués et mutilés par les cartels pour envoyer un message à des bandes rivales.

Moins attrayant

La ville de Calexico est posée sur la frontière comme un oiseau sur un fil. Ses rues frappées par le soleil sont fréquentées par des Mexicains venus acheter de la nourriture ou des vêtements. Partout, de petits bureaux de change transforment les pesos en dollars. Le soir, c'est le grand retour: des milliers de résidants et de travailleurs journaliers passent les tourniquets de métal de la United States Border Inspection Station et regagnent leur maison du côté mexicain. Les tourniquets ainsi pris d'assaut forment un crescendo métallique de «clang! clang! clang!» qui remplit la nuit calme.

Jorge Alvarez rentre au Mexique avec deux sacs de provisions.

L'homme de 43 ans dit avoir passé la journée à travailler dans un champ de soja de la région de Calexico. «Je viens pour la journée. Je travaille six jours par semaine», dit-il.

M. Alvarez dit toucher 9 $ l'heure, en moyenne. «Ce n'est pas beaucoup pour les États-Unis, mais comparé aux salaires mexicains, c'est acceptable. Je peux faire vivre ma famille.» L'homme aux mains usées reprend ses sacs, passe le tourniquet métallique et rentre au Mexique.

Dans son petit bureau rempli de dossiers, James Beaver, conseiller juridique et patron du bureau U.S. Immigration&Consultation, au centre de Calexico, explique avoir conseillé un nombre incalculable d'immigrants illégaux qui voulaient s'établir sur le sol américain depuis 30 ans. Depuis quelques années, assure-t-il, l'intérêt diminue.

«Aux États-Unis, les sans-papiers vivent avec la peur de se faire découvrir et extrader et les emplois sont bien moins nombreux qu'avant. Tout compte fait, ce n'est pas très attrayant.»

Du côté mexicain de la frontière, dans la ville de Mexicali, le coût moins élevé de la vie attire de plus en plus de Mexicains qui vont travailler dans les industries de la région, ou qui viennent travailler aux États-Unis avec un permis spécial, dit-il.

«Les gens réalisent que le coût de la vie est cher aux États-Unis, explique M. Beaver. Du côté mexicain, vous pouvez louer une maison pour 200 $ par mois ou moins. Ici, c'est au moins le triple.»

Jessica Herrera n'a pas la nationalité mexicaine, mais elle s'apprête à commencer un nouveau travail au Mexique.

«Un hôtel à Mexicali m'offre 600 $ par mois pour travailler comme réceptionniste, dit-elle, debout à l'ombre d'un chêne devant la maison familiale, à Calexico. C'est un bon salaire pour le Mexique. Ils cherchent des gens qui parlent l'espagnol et l'anglais, ce n'est pas facile à trouver là-bas.»

Du côté mexicain, louer une petite maison coûte 100 $ par mois, indique-t-elle. Et la facture d'électricité oscille autour de 12 $.»

Fin de la vague

En 2005, environ un million d'immigrants clandestins ont été arrêtés par les agents frontaliers américains. En 2011, ils n'étaient plus que 286 000, un signe que moins d'immigrants tentent leur chance.

Pour Jeffrey Passel, les immigrants continueront toujours de passer la frontière du Mexique vers les États-Unis. Néanmoins, le tsunami sans précédent d'immigration clandestine de la fin des années 90 et du début des années 2000 n'est pas sur le point de se reproduire, selon lui.

«Au cours des 40 dernières années, le taux de fertilité au Mexique a chuté de façon dramatique. Donc, le bassin d'immigrants potentiel est de plus en plus petit, une tendance qui est appelée à continuer. Les années où des millions de personnes passaient la frontière sont derrière nous.»

Politiques de l'immigration

Barack Obama...

... est partisan d'une «voie vers la citoyenneté» pour les 12 à 20 millions d'immigrants clandestins actuellement aux États-Unis.

... dit avoir été limité jusqu'ici par l'inaction du Congrès.

... a promulgué en juin une partie du DREAM Act, qui permet à de jeunes immigrants clandestins de travailler aux États-Unis.

... est partisan de l'attribution de la citoyenneté américaine aux diplômés de la maîtrise et du doctorat d'une université américaine.

... a mis fin, l'an dernier, à un programme d'un milliard de dollars adopté sous Bush qui devait servir à installer des capteurs et des caméras le long de la frontière avec le Mexique.

... est contre la construction d'un mur tout le long de la frontière avec le Mexique (3200 kilomètres).

Mitt Romney...

... est contre l'idée d'une «voie vers la citoyenneté» pour les immigrants clandestins.

... est partisan de «l'autoexpulsion» des immigrants clandestins, qui décideraient de quitter le pays, car ils n'ont pas les papiers nécessaires pour travailler légalement.

... est partisan d'une réforme du programme de visas temporaires pour les travailleurs étrangers afin de permettre de «combler les besoins des employeurs américains».

... s'est prononcé contre le DREAM Act durant les primaires républicaines, mais n'a pas abordé le sujet depuis plusieurs mois.

... est partisan de l'attribution de la citoyenneté américaine aux diplômés de la maîtrise et du doctorat d'une université américaine.

... promet d'achever la construction d'un mur le long de la frontière (à peine 44 % de la frontière de 3200 kilomètres est actuellement surveillée) et d'embaucher davantage d'agents frontaliers.

L'immigration mexicaine en chiffres

9,4 millions. C'est le nombre de personnes nées au Mexique qui habitaient aux États-Unis en 2000. En 2011, on en comptait 12 millions. Il s'agit du plus grand mouvement de population d'un pays à l'autre de l'histoire.

700 000. C'est le nombre d'immigrants du Mexique qui ont traversé la frontière en l'an 2000 pour s'établir aux États-Unis. En 2010, ils n'étaient plus que 140 000 à faire de même.

1,4 million. Entre 2005 et 2010, quelque 1,4 million de Mexicains ont quitté les États-Unis pour regagner le Mexique.

1 637 000. Les agents frontaliers américains ont procédé à 1 637 000 arrestations d'immigrants clandestins en l'an 2000. En 2011, ce nombre est tombé à 286 000.

2,4. Le ralentissement de l'explosion démographique du Mexique joue aussi un rôle dans la baisse de l'arrivée des Mexicains aux États-Unis. Les femmes mexicaines auront en moyenne 2,4 enfants au cours de leur vie, contre 7,3 enfants en 1960.

16/9/2012, Nicolas Bérubé

Source : La Presse.ca

Le Conseil Français du Culte Musulman (CFCM) condamne avec la plus grande fermeté la tentative d’incendier la mosquée Errahma à Condé-Sur-L’Escaut (Nord), survenue dans la nuit de jeudi à vendredi 14 septembre 2012.

Le CFCM exprime sa profonde inquiétude face à la recrudescence des actes islamophobes visant des lieux de prières et de recueillement. En effet, cet attentat criminel intervient après la profanation de la mosquée de Limoges pour la deuxième fois ce mercredi 12 septembre, la première a eu lieu en juillet 2012, ainsi que la profanation de la mosquée de Montauban le 4 août 2012.

Le CFCM  appelle une fois de plus les musulmans de France à la vigilance et à la sérénité face  à la multiplication de ces actes haineux et méprisables et exprime son soutien total aux responsables des mosquées touchées et sa solidarité avec l’ensemble des musulmans de France fortement indignés par ces actes xénophobes.

Le CFCM appelle les pouvoirs publics à mobiliser les services concernés afin que les auteurs de tous ces actes insupportables soient identifiés au plus vite et sanctionnés avec la plus grande sévérité.

Compte tenu de la forte augmentation des actes antimusulmans sur l’année 2011 et le premier semestre de 2012, le CFCM  réitère sa demande de mise en place d’une mission d’information parlementaire sur ce fléau qui empoisonne notre vivre ensemble et menace notre cohésion nationale. Les travaux de cette mission doivent déboucher sur des propositions concrètes pour assurer la sécurité et la protection des lieux de culte.

14 septembre  2012

Source : CFCM

Un programme de gestion des flux migratoires, destiné principalement au collectif marocain en Andalousie, a été présenté mardi dernier dans la localité de Cartaya en Andalousie (Sud de l'Espagne), en vue de consolider et transférer le modèle d'attention à l'imnligration dans la province de Huelva à l'ensemble de l'Andalousie…Suite

Médecins Sans Frontière communique sur les violences à l'égard des migrants subsahariens au nord du Maroc. Une situation qui, selon MSF, met en évidence le manque d'assistance adéquate et le besoin urgent que davantage d'organisations non-gouvernementales et internationales interviennent pour accroître l'aide dans cette région…Suite

Rbati de naissance, Taha Bouqdib vend aujourd'hui, depuis Singapour, les plus chères variétés du thé au monde…Suite

C’est un showman à l'américaine enrichi d'un humour à la marocaine, Une star dans son pays, le Québec: en 2010, pour sa tournée, Rachid Badouri a vendu 210000 billets, presque autant que Céline Dion...Suite

En août 2003, Jacques Chirac annonce la création du département des arts de l'Islam, qui devient le huitième département patrimonial du Musée du Louvre. Cinq ans plus tard, Nicolas Sarkozy pose la première pierre de l'édifice à venir. Le 18 septembre prochain, François Hollande inaugurera ces nouveaux espaces. Plus de trois mille œuvres y seront présentées, réunissant celles du Louvre et celles venues du Musée des Arts décoratifs…Suite

Quelle place occupent les étrangers et les Belges d'origine étrangère dans la vie politique en Belgique ? Comment votent-ils, sont-ils perçus, constituent-ils une classe spécifique de citoyens ? Autant de questions qu'on peut se poser à quelques mois des élections communales. Pour essayer d'y voir plus clair, nous avons interrogé Fatima Zibouh, auteur de plusieurs travaux sur la participation politique des musulmans et des élus d’origine maghrébine à Bruxelles . La participation politique des étrangers et Belges d'origine étrangère soulève en effet plusieurs types d'interrogations, identitaires, sociales et politiques…Suite

La participation politique des étrangers et Belges d'origine étrangère soulève en effet plusieurs types d'interrogations, identitaires, sociales et politiques.

Interrogations Identitaires

Existe-t-il un vote « ehtnique » ou « communautaire » ?

Selon Fatima Zibouh, il convient avant tout de souligner l'hétérogénéité des attitudes et des affiliations politiques des électeurs et des élus. Ces dernières sont moins déterminées par une appartenance ethnique ou nationale que par l'origine sociale et le parcours professionnel de chacun. Ainsi, des musulmans issus de la classe ouvrière ou de milieux défavorisés se retrouvent plus facilement dans les valeurs des partis de gauche, dont le parti socialiste, comme en témoigne l’exemple de Fadila Laanan, ministre de la culture de la Fédération Wallonie- Bruxelles qui déclarait récemment : «  Les valeurs du parti sont celles qui me correspondent le plus, ainsi qu’à mon histoire ».

Comme le souligne Fatima Zibouh en conclusion de sa recherche sur «  La participation politique des élus d'origine maghrébine » aux élections de la Région bruxelloise, on peut identifier trois types de campagne électorale chez les candidats/élus maghrébins :

- une approche « différentialiste, » mettant l'accent sur les questions politiques spécifiques de la communauté d'origine ( moins d'un tiers des élus belges d'origine maghrébine) ;

- une approche « universalo-communautariste », consistant à tenir un discours sur des valeurs d'intérêt général, tout en tirant parti d'un ancrage et d'une spécificité ethnique (plus d'un tiers des élus belges d'origine maghrébine) ;

- enfin une approche assimilationniste caractérisée par une mise à distance de toute relation avec le pays d'origine ou le rapport au religieux (un tiers au moins des élus belges d'origine maghrébine).

Par ailleurs, une fois élus, les représentants des communautés issus de l’immigration tendent à assumer les valeurs du parti qu'ils ont rejoint.

En résumé, l'origine ethnique n'est qu'un des nombreux paramètres déterminant le choix d'un électeur : son appartenance socio économique, mais aussi son âge, son sexe, son capital scolaire, sont autant de variables intervenant dans les choix politiques. « Avec le temps, insiste  Fatima Zibouh, on constate même une professionnalisation plus grande du vote : les électeurs sont devenus désormais plus exigeants, et des élus « communautaires » qui ont déçu sont désormais délaissés au profit d'élus «autochtones» qui représentent mieux les attentes et les valeurs des électeurs ».

La variable communautaire/ethnique apparaît pourtant dans les stratégies des partis eux-mêmes : ainsi le Parti socialiste cible plus particulièrement les Marocains, le CDH les électeurs d'origine sud-saharienne, le parti Ecolo les latino-américains... Il s'agit moins d'une « ethnicisation » des cibles que d'une stratégie politique bien comprise en fonction des origines socio-économiques des électeurs (Marocains), de leur affinité avec des valeurs chrétiennes éventuellement relayées par des églises locales (Afrique sud-saharienne) ou encore d'une stratégie profitant de l'effet d'entraînement produit par la présence d'une élue latino-américaine charismatique sur l'ensemble de la communauté immigrée (cas de Marie Nagy, élue écolo belge d'origine colombienne). Là encore, il faut relativiser, les partis ne se contentent pas de cibler ces électeurs-là, mais la « cible ethnique » constitue une des nombreuses stratégies de conquête du pouvoir.

Enfin, une analyse plus fine des comportements des électeurs d'origines turque et marocaine mettrait en évidence des différences importantes dans les mobilisations et les résultats aux élections, contrairement au fantasme d'un « vote musulman » ou d'un « lobbying musulman » monolithique et organisé. Ainsi, le réseau associatif turc en Belgique étant davantage structuré et discipliné, permettrait aux Turcs d'obtenir de bons résultats aux élections alors même que les Marocains, mieux répartis dans l'ensemble de la société et appartenant à une constellation plus diffuse d'associations, ont plus de candidats mais moins d'élus.

Interrogations sociales

L'arrivée au pouvoir – communal, régional ou fédéral- de personnalités issues des populations immigrées est-elle de nature à apporter des changements importants en matière de comportement social?

C'est là un des non-dits des hésitations à étendre le droit de vote- en tout cas au niveau régional ou fédéral- aux étrangers, notamment musulmans. Dans le climat d' « islamophobie » ambiant, on voit bien d'ailleurs ce que recouvrent ces hésitations : peur de voir des élus d'origine musulmane imposer des horaires séparés dans les piscines municipales et de la viande halal dans les cantines scolaires, d'empêcher toute législation limitant le port du voile islamique....La campagne électorale des partis de droite lors des dernières élections présidentielles en France a été particulièrement nauséeuse sur ce point, jouant sans vergogne sur les fantasmes islamophobes.

Or à examiner l'attitude des élus (belges) d'origine étrangère depuis plusieurs années, c'est en fait tout le contraire qui se produit. Une fois élus, en effet, ces personnalités politiques tendent à assumer une grande loyauté vis-à-vis de leur parti politique, lesquels d'ailleurs ne leur laissent que peu de marge de manœuvre pour lancer des initiatives de type communautariste. Si changement social il y a, on peut imaginer qu'il est le résultat des évolutions de la société elle-même plutôt que d'une action impulsée au niveau politique. « Dans certains cas, souligne Fatima Zibouh, comme la question du voile à l'école par exemple, il y a même un net décalage entre les attentes de la communauté et le discours politique des élus musulmans, peu enclins à se laisser entraîner sur ce sujet. »

Une fois au pouvoir, donc, les élus d'origine maghrébine ne semblent pas se caractériser par une attitude communautariste particulière.

Question politiques

La présence d'élus provenant d'autres pays est-elle de nature à peser sur les choix politiques de la Belgique ?

En d'autres termes, des problématiques spécifiques à tel ou tel pays – génocide arménien, conflit israélo-palestinien, revendications kurdes, conflit du Sahara occidental – deviennent-elles des enjeux politiques locaux ? Les Etats d'origine jouent-ils un rôle dans l'importation de ces questions ?

Dans son ouvrage La question migratoire au XXIème siècle, Catherine Wihtol de Wenden regrette que cette question de la relation entre un Etat et sa population émigrée soit encore peu étudiée[3]. De fait, depuis les années 70, on constate une plus grande implication de certains Etats vis-à-vis de leur diaspora dont les membres peuvent être considérés comme des « ambassadeurs » des politiques de leur pays d'origine. S'il est clair qu'un Etat d'accueil est amené à entretenir des relations suivies avec les Etats dont sont originaires les différentes diasporas établies sur son territoire, l'utilisation de ces diasporas par le pays d'origine semble être un phénomène complexe.

Selon Fatima Zibouh, ces enjeux sont présents dans les débats politiques. Toutefois, le rôle des Etats d'origine ne doit pas être surévalué : le conflit du Sahara occidental, le génocide arménien sont des sujets émotionnellement forts et qui préoccupent les électeurs originaires de ces régions, sans que les États aient à intervenir. La « diplomatie migratoire » que les Etats tentent de mettre en place, en se proposant de faire des électeurs et surtout des élus originaires de leurs pays des sortes d'ambassadeurs de leur propre politique trouve ici ses limites. Elle ne réussit que si elle correspond aussi aux intérêts de ces électeurs/élus et à leur propres préoccupations. En outre, souligne Fatima Zibouh « alors que cette volonté d'utilisation diplomatique tend à s'affirmer, les élus de la diaspora tendent de leur côté à résister davantage, ces derniers se sentant avant tout des ressortissants belges, et non des représentants de leur pays d'origine. »

Conclusion

Ainsi la participation politique des étrangers et Belges d'origine étrangère se caractérise avant tout par une grande hétérogénéité. L'appartenance communautaire et/ou nationale y a moins d'importance que les trajets individuels, l'appartenance professionnelle ou socio-économique. Surtout, la relation entre vie politique et origine ethnique ou communautaire doit être vue comme une relation dynamique en constante évolution.

13 septembre 2012, Laure Borgomano

Source : Paxchristi

Sept élus d’origine marocaine siègeront au futur parlement néerlandais : 3 pour le parti du travail PvdA, deux pour les démocrates 66, un pour la gauche verte GL, et un pour le parti libéral le VVD.Tous ces élus appartiennent à la deuxième génération  et seront répartis, selon le sexe,  entre femmes et qutre hommes.

Il semble que de plus en plus de Marocains résidant à l’étranger souhaitent revenir au pays. Pour exploiter cette tendance, le nouveau site marocadres.com, publié par Value Group, propose aux recruteurs de publier des offres d’emploi/et ou accéder à sa base de données de CV de MRE cadres (ou candidats potentiellement cadres). Dans un premier temps, la société vise les marchés français et belge. Bientôt, des campagnes de communication seront aussi lancées en Suisse, en Angleterre, en Allemagne et aux Pays Bas.

13-09-12

Source : Challenge

Etre immigré en Arabie Saoudite n'est pas un sort très enviable. Etre enfant né hors mariage de parents immigrés, cela revient à ne pas avoir d'existence légale. Et pourtant, ils sont bien là, et en nombre, met en garde l'un des écrivains saoudiens les plus populaires.

ous avons récemment vu à la une des journaux la photo d'un enfant sagement accroupi dans un carton. Son père l'avait posé au milieu d'autres bagages, chargés dans la voiture avec laquelle il s'apprêtait à quitter le pays. Le titre était racoleur : "Une tentative de faire passer un enfant en contrebande échoue".

L'article expliquait que les douanes avaient découvert que ce père voulait faire passer la frontière clandestinement à son fils dans ce carton dissimulé parmi d'autres bagages. Et cela parce que c'était l'enfant naturel d'un mariage non régularisé, sa mère étant une immigrée indonésienne qui avait résidé illégalement en Arabie avant d'être expulsée.

Ce que l'article ne disait pas, c'est qu'il existe de nombreux cas identiques. Compte tenu du grand nombre de résidents irréguliers, beaucoup de couples se forment de manière informelle. Et les victimes en sont les enfants nés de ce comportement irresponsable, dicté par le désir.

Il y a beaucoup d'autres enfants innocents, abandonnés à leur sort dans un monde qui ne reconnaît que des papiers en bonne et due forme. Souvent, père et mère sont expulsés, les enfants restant sur place, chez des proches ou voisins, sans pouvoir aller à l'école, sans accès aux soins médicaux, errant dans les rues et se transformant en fardeau pour la société, même si l'on ne s'en rend pas toujours compte. Or leur présence deviendra, en quelques années, un problème, et même une bombe sociale.

Nous ferions mieux de songer dès à présent à la manière de parer à ces unions irresponsables. Je voudrais demander au ministère des Affaires sociales de se réunir avec les services de l'immigration afin de faciliter le départ légal de ces cas. Car si nous ne faisons rien, nous risquons de nous réveiller demain avec des centaines de milliers d'enfants naturels laissés par les immigrés.

13.09.2012, Abdoh Khal

Source : Le Courrier international

Afin de faciliter l’accueil des travailleurs étrangers qualifiés, un guichet unique est mis en place dans huit départements pour les étrangers éligibles aux titres de séjour « salarié en mission », « compétences et talents » et « carte bleue européenne ».

Une circulaire de la Direction de l’immigration du 3 août précise les modalités de traitement des dossiers dans le cadre de ce guichet unique de l’Office français de l’immigration et de l’intégration.

L’Office français de l’immigration et de l’intégration) devient le guichet unique de dépôt des dossiers et de remise des titres de séjour dans huit départements pour certaines catégories de travailleurs étrangers. L’objectif : instituer un seul interlocuteur qui devient l’interface entre l’employeur et les différents services administratifs dans le cadre de la procédure d’introduction en France d’un travailleur étranger qualifié. Les directions territoriales de l’Ofii (DT-Ofii) pourront aussi désigner un référent guichet unique à contacter uniquement en cas de difficultés et d’urgence. Dans une circulaire du 3 août, la Direction de l’immigration précise les périmètres géographique et fonctionnel du guichet unique mis en place dans les huit départements et détaille les procédures applicables au dispositif.

Périmètre
L’Ofii, par le biais de ses directions territoriales, est le guichet unique de dépôt et de remise des titres de séjour dans huit départements : Haute-Garonne, Hauts-de-Seine, Isère, Nord, Paris, Puy-de-Dôme, Rhône et Yvelines. Le lieu effectif de l’activité professionnelle est le critère permettant d’appliquer cette procédure, précise la circulaire.

Le guichet unique s’applique aux seuls primo-migrants en France souhaitant obtenir la carte de séjour temporaire « salarié en mission », la carte « compétences et talents » et la « carte bleue européenne ». En d’autres termes, lorsqu’un étranger déjà présent en France sollicite la délivrance de l’un de ces titres, il doit soumettre son dossier complet à la préfecture de son lieu de résidence, car, explique la Direction de l’immigration, l’intéressé ne bénéficie pas dans ce cas du dispositif du guichet unique.

Enfin, le guichet unique inclut l’ensemble des procédures relatives à l’obtention des documents suivants lorsqu’ils sont requis : autorisation de travail, visa de long séjour, certificat médical Ofii et titre de séjour.

Des modifications uniquement formelles

Le rôle de guichet unique de l’Ofii implique dans les circuits de procédures des modifications formelles que la circulaire détaille. Cette dernière fixe ainsi les délais de traitement du dossier pour chaque intervenant. À titre d’exemple, concernant la demande d’autorisation de travail pour les étrangers éligibles aux titres de séjour « salarié en mission » et « carte bleue européenne », la direction territoriale de l’Ofii compétente dispose, dès réception du dossier, de cinq jours pour transmettre la demande (avec apposition d’un tampon « guichet unique » sur le formulaire Cerfa correspondant) aux services de main-d’œuvre étrangère (SMOE) de l’unité territoriale de la Direccte du département du lieu effectif d’emploi. Ces derniers ont dix jours pour traiter le dossier. Le SMOE adresse, ensuite, les documents en retour à la DT-Ofii. Celle-ci transmet, dans un délai de 48 heures, par voie électronique, le dossier au consulat de France du lieu de résidence du travailleur étranger et informe également l’employeur.

En dehors de ces modifications formelles, la Direction de l’immigration insiste sur le fait que le guichet unique ne modifie pas l’état du droit applicable aux étrangers bénéficiaires du dispositif. Ainsi, les étrangers concernés par le dispositif de guichet unique (excepté les titulaires de la carte « compétences et talents ») demeurent soumis à l’obligation d’effectuer une visite médicale Ofii. Afin de diminuer le nombre de visites des étrangers après des services administratifs, les services sont invités, par le ministre de l’Intérieur, à prévoir la remise du titre de séjour lors de la visite médicale Ofii. Si cette dernière a été effectuée hors de France, l’Ofii convoque l’intéressé uniquement pour la remise de titre.

13/09/2012

Source : Liaisons Sociales Quotidien

Au "'t Hoekje Winkel" (le "magasin du coin"), dans un des quartiers les plus pauvres de La Haye, Ibrahim prépare des kebabs pour ses clients, un léger sourire aux lèvres : la déconfiture du parti islamophobe et europhobe de Geert Wilders aux législatives de mercredi réjouit tout le quartier.

"Hier, quand on a annoncé les résultats, tout le monde s'est envoyé des messages, ils étaient contents, c'était une bonne nouvelle", assure à l'AFP le jeune homme d'origine turque, installé aux Pays-Bas depuis une dizaine d'années.

Dans le petit magasin sont vendues des préparations turques, des pains et des pâtisseries, qui côtoient du fromage néerlandais ou des portes-clés en forme de petits sabots.

"Je suis fière des Néerlandais qui n'ont pas voté pour lui : je suis marocaine mais aussi néerlandaise", assure Karima, 20 ans, tout en recoiffant ses longs cheveux bouclés face à la vitrine du magasin où travaille Ibrahim.

Mercredi, le Parti pour la liberté (PVV) de Geert Wilders qui, tout en proposant l'interdiction du Coran, avait troqué sa rhétorique anti-islam pour un discours europhobe, n'a récolté que 15 sièges, contre 24 aux législatives de 2010.

Le scrutin a été remporté par le parti du libéral Mark Rutte, le Premier ministre sortant, dont le parti a obtenu 41 sièges, suivi de près par les travaillistes de Diederik Samsom, avec 39 sièges.

Le PVV reste la troisième force politique du pays, ex-aequo avec la gauche "dure" d'Emile Roemer, avec 15 sièges de députés sur les 150 disponibles à la chambre basse du parlement néerlandais.

Le patron d'Ibrahim, Nurritin, également d'origine turque et à La Haye depuis 23 ans, roule une cigarette d'un air pensif : "je suis content, comprenez-moi bien, mais je crois que l'important pour les gens n'était plus la religion ou l'immigration, c'était l'argent".

Beaucoup dans le quartier estiment que le budget de rigueur proposé par le libéral Mark Rutte - pressenti pour être reconduit comme  Premier ministre - pour ramener le déficit public du pays sous la limite des 3%, signifie moins d'allocations sociales et des augmentations d'impôts.

"Les gens sont inquiets et s'interrogent sur les économies que Rutte veut faire et les impôts, ils n'ont que ce mot-là à la bouche : ++impôts, impôts, impôts++", assure Nurritin en ce lendemain d'élections.

"C'est pas facile, ici, vous savez", ajoute un collègue d'Ibrahim et de Nurritin, également turc : "on s'inquiète, on se demande si on va devoir payer plus".

Dans le Schilderswijk (quartier "des peintres"), serré entre un large canal et des voies ferroviaires, le chômage est deux fois plus élevé que la moyenne de la ville de La Haye et 70% des habitants ne disposent que d'un bas revenu.

Turcs et Marocains représentent ensemble près de 50% de la population du quartier, quatre fois plus que la moyenne de 12,6% sur l'ensemble de la municipalité.

"Bon appétit", lance Nurritin à un client, un comptable de 26 ans, qui vient d'entamer un dí¼rí¼m.

"Je suis content du résultat mais je crois que c'est encore possible qu'il (Wilders, ndlr) revienne", assure Ramazan Erdogan.
Détenteur de la nationalité néerlandaise, le jeune travailleur s'inquiète lui aussi de la coalition à venir dans le pays et d'un budget de rigueur qui sera bientôt présenté au parlement.

Quelques rues plus loin, Sebahattin Erbas, 46 ans, prend quelques instants de repos devant son magasin "Erbas Food" avant une longue journée de travail.

"Je crois que les gens se sont rendus compte que c'était quelqu'un qui parlait beaucoup mais ne faisait pas grand chose", dit-il en parlant de Geert Wilders: "il ne lui font plus confiance".

"Par contre, si les libéraux et les travaillistes forment une coalition, ils sont tellement différents que c'est possible que le gouvernement chute très vite et là, les déçus se retourneront vers Wilders et son discours facile", assure M. Erbas.

Au même moment, Jasemin, une infirmière d'origine marocaine, rentre de sa garde de nuit : "qu'il vienne!", défie-t-elle à l'attention de M. Wilders. Voilée d'un foulard dont les bords sont recouverts de perles argentées, elle affirme "je n'ai pas peur de lui"!

13 sept 2012

Source : AFP

Le groupe migratoire mixte permanent maroco-espagnol a tenu, jeudi à Marrakech, sa 14ème réunion, co-présidée par le ministre délégué auprès du ministre de l'intérieur, Charki Draiss, et la secrétaire générale espagnole pour l'immigration et l'émigration, Marina Del Corral Téllez.

Lors de cette réunion tenue en présence notamment de l'ambassadeur du Maroc à Madrid, Ahmed Ould Souilem, les deux parties ont mis en évidence la coopération bilatérale opérationnelle très poussée, laquelle s'est vue renforcée par plusieurs mécanismes de coordination et d'échange d'informations.

Les deux parties ont également mis en relief le défi commun auquel elles sont confrontées face à toutes les formes de criminalité transfrontalière, notamment le trafic des migrants et des êtres humain, dans un contexte régional difficile.
Soucieux d'un traitement équilibré de la problématique migratoire, les responsables des deux parties ont souligné l'impératif d'encourager les flux migratoires légaux ainsi que la circulation des personnes.

Concernant la problématique des mineurs, il a été décidé de privilégier toutes les actions à même de favoriser l'intérêt de cette catégorie sociale.

Les deux parties se sont félicitées aussi de l'excellence des relations de coopération et de partenariat très étroites et séculaires unissant les deux pays, telles qu'impulsées par SM le Roi Mohammed VI.

Par la même occasion, la partie espagnole a salué les efforts permanents déployés par le Maroc en matière de lutte contre toutes les formes de criminalité transfrontalière et particulièrement la lutte contre l'immigration illégale et la traite des personnes.

Les responsables espagnols ont fait observer également que les résultats tangibles obtenus dans ce domaine consacrent clairement le rôle pionnier que joue le Maroc au niveau de la sécurité régionale.

Dans une déclaration à la MAP, M. Draiss a fait observer que cette réunion, qui s'inscrit dans le cadre de la coopération établie entre les gouvernements marocain et espagnol, a été l'occasion d'examiner nombre de points liés à la coopération en matière de lutte contre l'immigration clandestine et d'évaluer le rendement, les résultats obtenus ainsi que les perspectives dans ce domaine.

Les discussions ont porté aussi sur les questions de la main d’œuvre à destination de l'Espagne, de la problématique des mineurs non accompagnés ainsi que de l'octroi des visa, a-t-il poursuivi, soulignant la nécessité de faciliter les procédures de visa au profit des Marocains ainsi que des responsables et hommes d'affaires.

De son côté, Mme Del Corral a mis en avant l'excellence des relations entre les deux pays, réitérant la détermination de l'Espagne et du Maroc à raffermir davantage leurs liens de coopération dans ce domaine.-

13 sept. 2012

Source : MAP

Le Maroc a souligné la "nécessité de faciliter les procédures de visa au profit des Marocains ainsi que des responsables et hommes d'affaires", jeudi lors de la réunion du groupe migratoire mixte permanent maroco-espagnol qui s'est tenue à Marrakech (sud).

Cette réunion était co-présidée par Charki Draiss, ministre marocain délégué auprès du ministre de l'Intérieur, et Marina Del Corral Tellez, secrétaire générale espagnole pour l'immigration et l'émigration, selon l'agence MAP.

A cette occasion, M. Draiss a indiqué que les discussions avaient porté "sur nombre de points liés à la coopération en matière de lutte contre l'immigration clandestine" afin "d'évaluer le rendement, les résultats obtenus ainsi que les perspectives dans ce domaine", d'après la même source.

Mais il a aussi été question, entre autres, "de la main d'oeuvre à destination de l'Espagne (...), et de l'octroi des visas", a-t-il poursuivi, soulignant "la nécessité de faciliter les procédures de visa au profit des Marocains ainsi que des responsables et hommes d'affaires".

De leur côté, les responsables espagnols ont "salué les efforts permanents déployés par le Maroc en matière de lutte contre toutes les formes de criminalité transfrontalière et particulièrement la lutte contre l'immigration illégale et la traite des personnes".

Les "deux parties ont souligné l'impératif d'encourager les flux migratoires légaux ainsi que la circulation des personnes", est-il encore noté.

L'Espagne et le Maroc sont en première ligne dans la gestion de l'immigration clandestine en provenance d'Afrique subsaharienne. Au début du mois, ils ont mené une opération conjointe pour déloger plusieurs dizaines de clandestins d'un îlot espagnol tout proche des côtes marocaines.

La plupart de ces migrants ont été pris en charge par le Maroc, avant leur expulsion via la frontière algérienne.

Une rencontre de haut niveau aura lieu le 3 octobre à Rabat en présence des chefs de gouvernement marocain Abdelilah Benkirane et espagnol Mariano Rajoy.

13 sept 2012

Source : AFP

Animé par 15O artistes marocains et belges d'origine marocaine, le festival Daba Maroc, dont le coup d'envoi sera donné le 9 octobre à Bruxelles, invite le public à découvrir la richesse de la créativité artistique et culturelle du Maroc à travers plus de 6O évènements riches en débats et expressions artistiques.

Organisé par Wallonie Bruxelles International (WBI), avec le soutien du Ministère de la Culture de la Fédération Wallonie-Bruxelles et en partenariat avec le Ministère de la Culture du Royaume du Maroc, cette véritable saison artistique et culturelle dédiée aux expressions artistiques marocaines pluridisciplinaires, propose des regards croisés sur les pratiques artistiques du Maroc et de l'immigration.

Plus qu'un festival, c'est une véritable saison artistique et citoyenne qu'entend proposer Daba Maroc, qui insistera sur la modernité culturelle et artistique du Maroc d'aujourd'hui, en privilégiant les pratiques indépendantes et citoyennes.

Pour l'ambassadeur du Maroc en Belgique, Samir Addahre, cette saison culturelle et citoyenne "sera pour nos amis belges et pour tous les Marocains de Belgique, l'occasion de prendre la juste mesure de tout ce qui a pu être accompli au Maroc, un pays qui a su préserver sa tradition d'unité et d'ouverture, en redonnant leurs lettres noblesse à nos artistes du Maroc et d'ailleurs, à travers la mise en valeur d'un patrimoine culturel riche, mais souvent oublié, voire même parfois marginalisé".

Qualifier Daba Maroc de saison artistique et citoyenne répond à une réalité profonde et reflète un mouvement irrépressible de la société civile, au Maroc et dans l'ensemble du monde arabe, a affirmé la Commissaire de Daba Maroc, Fabienne Verstraeten. Ce Maroc d'aujourd'hui croisera, et c'est l'enjeu même du festival, la production des artistes issus de l'immigration et de la diaspora.

Ce que propose cette saison culturelle à travers les différentes formes d'expressions artistiques, c'est une espèce de provocation rationnelle, de subversion intellectuelle dans le mesure, ou c'est par l'idée que le changement s'opère , estime, pour sa part, M. Driss Khrouz, directeur de la Bibliothèque nationale du Maroc et coordinateur du projet.

Selon lui, dans ce Maroc d'aujourd'hui, le mouvement de la société civile, politique et religieuse témoignent d'un certain nombre de changements, d'une métamorphose très douloureuse, peut-être inachevée, qui méritent d'être interpellés et de prendre la forme d'une exploration artistique s'articulant autour d'un axe essentiel qui est la citoyenneté.
L'objectif partagé avec les autorités marocaines est de monter le visage du Maroc d'aujourd'hui en matière culturelle, de montrer au public belge et européen la modernité du Maroc sur le plan culturel mais aussi casser des préjugés et d'établir des ponts entre les artistes marocains et ceux issus de l'immigration en Belgique, a indiqué, pour sa part, l'inspecteur général de Wallonie-Bruxelles international, Charles-Etienne Lagasse.

Différentes formes d'expression artistiques (expositions, danse, théâtre, rencontres Littéraires, spectacles de musique, cinéma, défilés de mode), sont au programme de ce festival pluridisciplinaire qui invite à revisiter l'art pluridisciplinaire marocain et propose un regard croisé sur les pratiques artistiques des artistes marocains des deux pays.

13 sept. 2012

Source : MAP

Après une première participation remarquée en 2011, le Maroc est l’Invité d’Honneur de la 14ème édition de la Techno Parade du samedi 15 septembre 2012 à Paris , le deuxième plus grand événements musical de l’hexagone (après la Fête de la Musique). Le CCME soutient la participation des artistes Marocains à cette édition.

Le palais des Beaux-Arts de Bruxelles présente, du 4 octobre au 18 novembre 2012, l’exposition « Charif Benhelima: Polaroids 1998 – 2012 », une rétrospective de plus de 280 polaroïds de cet artiste belge d’origine marocaine d’envergure internationale.

Benhelima travaille quasi exclusivement avec des films Polaroïd 600. Il met en avant les possibilités techniques limitées de cet appareil qui l’«ont conduit à entretenir une nouvelle relation avec la photographie et à élaborer un langage visuel qui est le contrepied de la froide perfection des images numériques contemporaines ».

L’artiste est par ailleurs l’auteur du documentaire photographique Welcome to Belgium (1990-1999), résultat de neuf années de recherche sur le sentiment d'être un étranger, et d’étude des relations humaines et des conditions de vie dans les sociétés multiculturelles.

Source : CCME

Après 22 jours passés en mer et cinq mois dans un centre de rétention en Australie, Jeevan Nanthakumar a posé ses bagages chez un couple de retraités. Ils aident ce jeune demandeur d'asile sri-lankais à s'adapter, en attendant l'examen de son dossier.

Nanthakumar --un pseudonyme-- a fui son pays en janvier, en raison "de problèmes avec le gouvernement et d'ennemis dans le village", raconte-t-il à l'AFP.

Depuis l'Inde, il a embarqué avec d'autres vers l'Australie, son bateau a été intercepté par les douanes et les passagers transférés, d'abord sur l'île australienne de Christmas puis dans un centre de rétention dans le Queensland.

Ils sont 7.000 comme lui, venus le plus souvent d'Afghanistan, d'Iran, d'Irak et du Sri Lanka, à être arrivés cette année en Australie via la mer, à bord d'embarcations vétustes et acheminés par des passeurs, pour demander l'asile.

En attendant l'examen de leur dossier par les services d'immigration, ces nouveaux arrivants sont placés dans des centres de rétention, souvent loin de tout. Face à un afflux record cette année et pour soulager un système proche de l'implosion, le gouvernement travailliste a lancé un programme: des familles accueillent temporairement ces réfugiés.

L'idée est aussi de guider les premiers pas de ces personnes venues de pays lointains.

Martha, professeur à la retraite, et son mari Philip, ont ainsi accueilli Nanthakumar, dans leur maison du nord de Sydney, pendant une quinzaine de jours.

"Nous l'avons aidé au tout début. Mon mari le conduisait aux réunions de la Croix-Rouge et lui a montré comment prendre le train", dit-elle. "Nous l'avons aussi mis en garde pour le travail, en lui expliquant qu'il ne devait pas travailler pour moins que le salaire minimum".

"Il est très indépendant. Il a vite trouvé d'autres membres de la communauté tamoule, et une maison où aller vivre", ajoute l'hôte, qui ne peut pas donner son nom de famille selon la politique de protection de la vie privée de l'organisation Australian Homestay Network (AHN), qui gère ces hébergements.

L'ancienne prof a décidé d'agir après s'être intéressée au sort des demandeurs d'asile, qui fuient pour la plupart un pays ravagé par la guerre ou la répression.

"Nous nous sommes impliqués dans Amnesty International, on s'est intéressé aux réfugiés et on voulait avoir une action concrète", ajoute-t-elle, soulignant que l'échange avec la personne accueillie "va dans les deux sens".

Jusqu'à présent, ce programme tout récent a placé 150 demandeurs d'asile dans des familles, pour un maximum d'un mois et demi.
Les accueillants aident leur pensionnaire à "utiliser les transports publics, ouvrir un compte bancaire, remplir les feuilles de sécu. Tout ce qui nous paraît évident en Australie, mais qui l'est moins pour quelqu'un qui arrive", explique David Bycroft, le directeur de AHN, qui travaille en coopération avec le ministère de l'Immigration.

La famille reçoit 140 dollars australiens (113 euros) par semaine pour couvrir ses frais. Une somme peu élevée qui montre qu'"on ne fait pas ça pour l'argent", souligne David Bycroft.

Les demandeurs d'asile sont soigneusement sélectionnés par les services d'immigration. Ils doivent posséder un visa provisoire, accordé au regard de leur comportement dans le centre de rétention, l'absence de risque qu'ils font courir à la société et leur état de santé.

Ces visas provisoires --3.400 ont été émis depuis janvier-- permettent aux demandeurs d'asile de travailler dans la légalité, en attendant que leur dossier soit étudié.

13 sept 2012

Source : AFP

Huit mille immigrés illégaux ont débarqué jusqu'à présent sur les côtes italiennes depuis début 2012, contre 60.000 pour l'année 2011, a déclaré mercredi la ministre italienne de l'Intérieur Annamaria Cancellieri lors d'une intervention devant la Chambre des députés.

"L'exposition particulière de nos côtes aux flux migratoires illégaux impose que l'attention du gouvernement et son implication dans la recherche d'instruments efficaces de lutte (contre l'immigration clandestine) soient maintenues à un niveau maximal", a-t-elle affirmé.

"Dans une perspective de fermeté dans la lutte contre l'immigration clandestine, les rapports avec les pays côtiers de l'Afrique du Nord, en particulier la Tunisie et la Libye, ont été consolidés", a déclaré la ministre de l'Intérieur.

"Nous dialoguons avec ces pays pour réussir à conjuguer la plus grande efficacité dans le contrôle des frontières avec le respect des droits de l'Homme", a-t-elle rappelé.

Vendredi, une embarcation de fortune transportant vers l'Italie une centaine de migrants clandestins tunisiens a fait naufrage, et seuls 56 d'entre eux ont pu être sauvés.

Au cours des derniers mois, "je me suis rendue en Tunisie pour réaffirmer l'exigence de la poursuite de la coopération entre nos deux pays afin de garantir une continuité dans le rapatriement des personnes entrées illégalement sur le territoire national", a précisé la ministre.

Actuellement "sont en cours une série d'initiatives pour la reprise des mesures de coopération avec le nouveau gouvernement libyen", a-t-elle encore indiqué.

Lors d'une visite en avril à Tripoli, Mme Cancellieri avait affirmé que son pays était prêt à aider la Libye dans la lutte contre l'immigration clandestine.

En 2008, Silvio Berlusconi, alors chef du gouvernement italien, et le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi avaient signé en 2008 un accord controversé prévoyant le renvoi des immigrants clandestins vers la Libye.

En février, la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) a sanctionné l'Italie pour avoir renvoyé des demandeurs d'asile potentiels dans le cadre de cet accord.

12 sept 2012

Source : AFP

Le Conseil Français du Culte Musulman condamne avec la plus grande vigueur la profanation de la mosquée de Limoges dans la nuit de mardi à mercredi 12 septembre 2012.

Cette  mosquée avait déjà été profanée, en juillet 2012, par des symboles nazis tagués sur ses portes. Début août 2012, deux têtes de cochon avaient été déposées devant la mosquée de Montauban (Tarn et Garonne).

Le CFCM  appelle les musulmans de France à la vigilance et à la sérénité face  à la multiplication de ces actes de provocation lâches et méprisables.

Le CFCM exprime son soutien total aux responsables des mosquées profanées et sa solidarité avec l’ensemble des musulmans de France fortement indignés par ces actes xénophobes.

Le CFCM appelle les pouvoirs publics à mobiliser les services concernés afin que les auteurs de tous ces actes insupportables soient identifiés au plus vite et sanctionnés avec la plus grande sévérité.

12/9/2012

Source : Site du CFCM

Le Conseil Français du Culte Musulman condamne avec la plus grande vigueur la profanation de la mosquée de Limoges dans la nuit de mardi à mercredi 12 septembre 2012.

Cette  mosquée avait déjà été profanée, en juillet 2012, par des symboles nazis tagués sur ses portes. Début août 2012, deux têtes de cochon avaient été déposées devant la mosquée de Montauban (Tarn et Garonne).

Le CFCM  appelle les musulmans de France à la vigilance et à la sérénité face  à la multiplication de ces actes de provocation lâches et méprisables.

Le CFCM exprime son soutien total aux responsables des mosquées profanées et sa solidarité avec l’ensemble des musulmans de France fortement indignés par ces actes xénophobes.

Le CFCM appelle les pouvoirs publics à mobiliser les services concernés afin que les auteurs de tous ces actes insupportables soient identifiés au plus vite et sanctionnés avec la plus grande sévérité.

12/9/2012

Source : Site du CFCM

Le gouvernement italien de Mario Monti fait appel à l’argent des immigrés clandestins  pour renflouer les caisses de l’Etat. Une campagne visant la régularisation de la situation de près de 800.000 personnes, dont des  Marocains, débutera le 15 septembre courant.

Cette année, environ deux millions de contrats saisonniers seraient mis en place en France. Ils sont signés dans l'agriculture pour 850 000 d'entre eux, dans le tourisme pour plus de 30 %, dans la grande distribution... Mais en fait toute une série de patrons dont l'activité n'a rien de saisonnier embauchent leurs salariés sous cette forme de contrat précaire, parce que cela leur coûte moins cher et n'est pas interdit.

Par exemple, des supermarchés, des boutiques de vêtements, emploient des saisonniers pour faire face à des surcroîts d'activité. Des casinos utilisent également ce type de contrat, les collectivités locales et même la gendarmerie embauchent sous cette forme.

Le contrat de saisonnier est un contrat précaire, dont le principal avantage pour le patron est de ne pas devoir payer la prime de précarité de 10 %, versée aux CDD « classiques ». Le salarié ne bénéficiant officiellement que d'une « priorité à l'embauche » l'année suivante.

Dans les faits, nombre de patrons, et pas seulement les petits, profitent de la grande précarité des salariés embauchés et de leur manque de connaissance du droit du travail -- deux tiers des salariés saisonniers déclarent tout en ignorer -- pour imposer leur propre loi. Ainsi, d'après les chiffres fournis par les syndicats, dans 14 % des embauches de saisonniers, il n'y a pas de contrat signé. Souvent, les heures supplémentaires sont non payées, les pauses ou les jours de repos, pourtant obligatoires, non respectés, la durée maximale hebdomadaire dépassée, le versement des salaires fait « de la main à la main »... Les conditions de travail sont à l'avenant : la Confédération paysanne parle, pour les 14 000 immigrés saisonniers agricoles marocains, polonais ou espagnols, de forme « d'esclavage moderne ». Et les contrats peuvent ne durer qu'un mois, une semaine ou même un seul jour...

Quant à se loger, les saisonniers y consacreraient 56 % de leur salaire. D'après la Jeunesse ouvrière chrétienne, un tiers d'entre eux dorment dans les campings, et pour les 8 % qui sont logés par l'employeur, c'est souvent dans des conditions innommables : un patron a appelé « logement » une pièce de 6 m² au fond d'un hangar agricole avec un simple robinet d'eau froide et deux matelas jetés par terre...

Malgré l'absence de statistiques officielles, le nombre d'emplois saisonniers est en constante augmentation. Un signe de plus que l'emploi précaire, sous sa forme la plus rude, devient de plus en plus la norme.

Bertrand GORDES

13/9/2012

Source : Lutte ouvrière

Cet accord, valable deux ans, entre dans le cadre des efforts entrepris par Paris pour renvoyer chez eux des centaines d'immigrés vivant dans des conditions précaires en France...

La France et la Roumanie ont signé mercredi un accord, valable deux ans, de rapatriement volontaire de Roms en Roumanie, dans le cadre des efforts entrepris par Paris pour renvoyer chez eux des centaines d'immigrés vivant dans des conditions précaires en France.

Quelque 80 familles retourneront en Roumanie dans le cadre de ce programme expérimental conclu par le ministre de l'Intérieur Manuel Valls et le ministre des Affaires européennes Bernard Cazeneuve lors de discussions avec des responsables roumains à Bucarest. Le gouvernement français souhaite, dans cet effort conjoint avec Bucarest, trouver une solution permettant à ces Roms de s'installer dans leur pays d'origine, la Roumanie, a déclaré Manuel Valls après avoir rencontré le Premier ministre roumain, Victor Ponta.

Entre 15.000 et 20.000 Roms vivent en France

Le chef du gouvernement roumain a, quant à lui, déclaré que son pays acceptait la responsabilité d'intégration de cette communauté, ajoutant qu'il aurait besoin du soutien de l'Union européenne et de la France. Les Roms viennent principalement de Roumanie et de Bulgarie, deux pays membres de l'Union européenne mais accusés par des organisations de défense des droits de l'homme de discrimination vers cette minorité.

Environ 200 Roms et militants avaient manifesté un peu plus tôt devant le siège du gouvernement et les bureaux du président, accusant le gouvernement roumain de feindre son intérêt pour la communauté rom. On estime entre 15.000 et 20.000 le nombre de Roms vivant en France, généralement dans des campements insalubres en périphérie des grandes villes.

Le ministre français de l'Intérieur a poursuivi la politique d'expulsion du gouvernement précédent. L'action du gouvernement français à l'égard des Roms est observée attentivement par les défenseurs des droits de l'homme ainsi que par l'Union européenne qui avait critiqué, il y a deux ans, la politique menée sous le président Sarkozy.

13/9/2012

Source : 24 minutes.fr/Reuters

Le Maroc accueille depuis des années un grand nombre d'étudiants étrangers qui se composent en trois catégories. Dans le premier lot, sont ceux qui viennent dans le cadre de la coopération bilatérale ou tripartite et qui sont gérés par l'Agence marocaine de coopération internationale dont plus de la moitié bénéficie d'une bourse d'études…Suite

Les Néerlandais ont plébiscité ce mercredi 12 septembre deux partis pro-européens, libéraux et travaillistes, et ont sanctionné l'extrême droite de Geert Wilders. D’après les résultats préliminaires, à confirmer, parmi les quatorze candidats d’origine marocaine qui se sont présentés, six vont siéger dans la nouvelle assemblée. Il s’agit d’Ahmed Marcouch, Khadija Arib et Mohammed Mohandis du parti travailliste (PvdA), Malik Azmani du VVD (Parti Libéral), Wassila Hachchi et Vera Bergkamp du D66 (Parti de gauche).

En somme, les libéraux du Premier ministre sortant Mark Rutte de 41 sièges de députés sur 150 (contre 31 en 2010), les travaillistes de Diederik Samsom de 39 sièges (30 en 2010), loin devant les socialistes d'Emile Roemer (gauche dure eurosceptique), crédités de 16 sièges (15 en 2010).

Source : CCME

Le Maroc sera l'invité d'honneur de la 14e édition de la Techno Parade du 15 septembre 2012 à Paris. Une consécration pour la scène électronique et underground marocaine.

Après une première participation remarquée en 2011, le Maroc est l’Invité d’Honneur de la 14ème édition de la Techno Parade du samedi 15 septembre 2012 à Paris , le deuxième plus grand événements musical de l’hexagone (après la Fête de la Musique). Le CCME soutient la participation des artistes Marocains à cette édition.

La Techno Parade connait un engouement populaire phénoménal, et attire plus de 400 000 participants à travers les grands boulevards parisiens. Le Maroc sera représenté cette année par le label Moroko Loko déjà présent durant l’édition 2011. Des artistes marocains installés dans trois continents différents auront l’occasion de se confronter aux plus grands Dj’s du moment, tels que David Guetta, Bob Sinclar ou Antoine Clamaran.  

Prendront part à cette parade Amine K et Unes, Dj’s installés à Rabat, Driss Skali de Montréal et Amnaye de Paris. Des Dj’s qui représentent une partie de l’élite de la scène musicale électronique marocaine, et qui sillonnent le monde et inondent les dance floor de beat underground, pointu et éclectique.

Pour plus d’informations : www.technoparade.fr

Le fonds de développement OIM prépare, dans les régions de Tanger et de Tétouan, une campagne de sensibilisation sur les risques de l'émigration clandestine. Financée par l'USAID, la campagne viendra renforcer un projet existant de l'OIM, qui ambitionne de sensibiliser les jeunes aux risques de l'émigration irrégulière, en cherchant à améliorer la vie communautaire.

Parmi les solutions proposées également, est le renforcement du rôle des collectivités locales et des associations, ainsi que des institutions qui oeuvrent dans le social.

12/9/2012

Source : Les Echos quotidien

C'est en s'installant à Milan que la carrière de cette artiste acharnée a pris une véritable envergure internationale. D'ailleurs, elle a remporté plusieurs prix dont le deuxième prix du concours international «II Caffe' e l'Arte» en 2009. Elle a également remporté le Lfème Prix national des représentations artistiques du 150ème anniversaire de l'unification de l'Italie, ce…Suite

Le FC Barcelone persiste et signe: l'équipe cherche à recruter le jeune Brahim Abdelkader Diaz, d'origine marocaine, qui évolue à Malaga. Les deux clubs sont en train de finaliser le transfert de Brahim âgé de 13 ans et présenté comme le nouveau Messi. Depuis près d'un an, le FC Barcelone insiste pour transférer le gamin. Le Barça versera dès maintenant une indemnité de transfert de 50. 000 euros. C'est Pere Guardiola, le frère de Pep Guardiola, l'ex-entraîneur du Barça, qui s'occupe des négociations. Il devrait rencontrer des représentants de Martiricos, dont le chef de la direction, Vicente Casado, pour tenter de parvenir à un accord d'ici le mois de Mars. Outre les 50 000 euros, une indemnité de transfert a été fixée par Barcelone à trois millions d'euros. Les parents du petit joueur sont également de la partie et auraient déjà donné leur accord pour cette transaction.

12/9/2012

Source: Le Soir échos

L'Association de femmes marocaines «Al-Hasaniya Moroccan Women's Centre» a été honorée lors d'une cérémonie organisée, lundi à Londres, à laquelle ont pris part notamment des membres des deux Chambres du parlement britannique…Suite

Les intervenants à cette cérémonie, organisée au siège de la Chambre des Représentants britannique (House of Commons) à l’occasion de l’Aid El Fitr,  ont salué les grands efforts consentis par cette association dans le domaine social en faveur de la communauté marocaine établie en Grande-Bretagne, les femmes en particulier.

L’action sociale menée par cette ONG créée en 1985 à Londres et présidée par Mme Souad Talsi, représentante en Grande-Bretagne du Conseil de la communauté Marocaine à l'étranger (CNME), englobe, entre autres, les domaines de la santé, de la lutte contre la violence à l’égard des femmes et des enfants, le soutien des personnes âgées, ainsi que l’appui à l’éducation et à l’insertion dans le monde du travail.

L’Association dispose d’un centre à Portobello, quartier londonien où vivent plus de 8000 Marocains, qui s’attelle à aider et soutenir les femmes marocaines et arabes et  les personnes âgées en situation précaire tout en travaillant en étroite collaboration avec les jeunes, en vue de leur inculquer les valeurs de la citoyenneté.

La portée spirituelle et sociale du mois sacré de Ramadan,  source d’ancrage des valeurs de solidarité, de fraternité et de dialogue, ainsi que le rôle précurseur du Royaume Uni en matière de liberté de culte et de diversité ethnique et culturelle, ont  été mis en exergue par les intervenants lors de cette cérémonie à laquelle ont également pris part des diplomates de pays musulmans accrédités en Grande-Bretagne, des personnalités du monde de la politique et de la culture, ainsi que des acteurs de la société civile.

Dans une allocution lue en son nom, l’ambassadeur du Maroc en Grande-Bretagne, Chrifa Lalla Joumala Alaoui, a fait remarquer que les deux Royaumes se partagent beaucoup de  points communs, notamment en matière de propagation des valeurs de tolérance, de dialogue et  de paix.

 La diplomate marocaine a, en outre, salué les efforts déployés par le Royaume Uni pour encourager l’intégration de la communauté musulmane établie sur son territoire et lui garantir la liberté de pratiquer ses rites religieux.

Elle a également mis en exergue le rôle joué par la communauté marocaine en matière de consolidation des relations entre les deux Royaumes, soulignant à ce sujet l’action judicieuse de l’association "Al-Hasaniya  Moroccan Women’s Centre" .

De son côté, M. Othman Benjelloun, PDG de BMCE Bank, qui se partage avec le CNME le mécénat de cette association, a mis en relief l’élan de solidarité et le développement de l’action sociale que connaît le Maroc.

Il a, à ce propos, donné un aperçu de l’action sociale que mène la Fondation BMCE Bank dans le cadre d’un ambitieux programme de construction d’unités scolaires dans les différentes régions rurales du Royaume, indiquant que ces établissement bénéficient à plus de 14 mille élèves.

10/9/2012

Source : MAP

Un atelier de haut niveau de deux jours, organisé par l'OIM à Genève, jeudi et vendredi se penchera sur l'amélioration de la protection des migrants internationaux lorsqu'une crise survient dans leur pays de destination, a annoncé mardi, l'agence onusienne, dans une note reçue à Rome.

"Le Dialogue international sur la migration s'intéressera au sort des migrants en période de crise", a expliqué l'OIM, rappelant qu'en 2011, "plus de 800 000 travailleurs migrants ont dû fuir le conflit en Libye et cette année, des milliers ont dû quitter la Syrie pour échapper aux affrontements".

"Protéger les migrants en période de crise : réponses immédiates et stratégies durables", est le deuxième atelier d'une série qui a pour but d'examiner les liens entre les crises et la mobilité humaine, selon l'OIM.

Les migrants sont souvent oubliés dans les réponses humanitaires traditionnellement données aux situations de crises complexes comme les guerres ou les catastrophes naturelles, a déploré l'agence.

"Lorsque les pays de destination ou de transit connaissent une agitation politique, un conflit ou une catastrophe naturelle, les populations migrantes présentes dans ces pays n'ont souvent que peu de moyens pour fuir et garantir leur propre sécurité", a-t-on constaté.

Pour l'OIM, les migrants victimes de crises sont exposés à plusieurs risques, citant notamment, la discrimination et la xénophobie, qui "peuvent davantage compliquer leur accès à l'aide et, dans certains cas, il arrive qu'ils soient délibérément ciblés par les belligérants".

"Bien que de nombreuses crises soient soudaines et imprévues, le gouvernement et les autres acteurs peuvent toutefois établir des systèmes qui déclencheront, à l'avance, une intervention rapide et coordonnée", a indiqué à cet égard, William Lacy Swing, Directeur général de l'OIM, cité dans la note.

"La coopération internationale sur cette question contribuera grandement à alléger la souffrance des migrants pendant les crises complexes", a-t-il ajouté.

L'atelier permettra aux gouvernements de partager les solutions politiques et les meilleures pratiques afin de mieux protéger les migrants bloqués en situation de crise, selon l'OIM.

11 sept 2012

Source : Agence de presse algérienne (APS)

Selon le Canard enchaîné de ce mercredi, le président François Hollande s'apprête à enterrer son engagement de campagne sur le droit de vote des étrangers hors Union européenne aux élections locales. "C'est une réforme constitutionnelle, a-t-il rappelé, et, pour l'instant, nous ne disposons pas d'une majorité des trois cinquièmes pour la faire adopter". Selon l'hebdomadaire, François Hollande ne souhaite pas tenter de faire passer ce projet par référendum, celui-ci étant perdu d'avance.

12/9/2012

Source : Le Figaro

Paris est la plus grande ville universitaire d'Europe et souhaite le rester. Pour continuer à attirer les étudiants étrangers, la ville souhaite faciliter de plus en plus leurs démarches d'installation, comme l'a rappelé mardi Carine Cambay, déléguée générale de la Cité internationale universitaire: «Pour la 10e année, nous mettons en place jusqu'au 9novembre un service d'accueil à leur attention, qui fonctionne comme un guichet unique.» Les étudiants étrangers peuvent ainsi effectuer dans un même lieu leurs démarches administratives, leur demande d'allocation logement auprès de la CAF, leur adhésion à une mutuelle, leur recherche de logement… Nouveautés 2012: «L'accueil multilingue des étudiants déjà proposé dans huit langues, s'enrichit d'une nouvelle, avec le chinois. Par ailleurs, un gestionnaire de fil d'attente a été inauguré. Et la première Nuit des étudiants du monde sera aussi organisée le 25octobre à la Cité universitaire», indique Carine Cambay.

Le logement, une priorité

Crise du logement oblige, la ville souhaite davantage aider les étudiants étrangers à trouver un toit. «Environ 50% des logements du parc public (23% des chambres du Crous et 77% de celles de la Cité internationale universitaire) leur sont réservés, soit 5000 environ», indique Didier Guillot,adjoint au maire de Paris, chargé de la vie étudiante. Et pour les autres, le Crous organise jusqu'à vendredi un forum du logement étudiant pour leur proposer des offres de location dans le parc privé préfiltrées en fonction des loyers proposés ou des annonces de colocation.

Profils: Paris réunit 55800 étudiants étrangers, soit 20% de la population étudiante de la ville. Ils viennent principalement d'Algérie, du Maroc, du Brésil, de Tunisie, de Chine, d'Italie… Ils suivent le plus souvent un cursus d'économie, de sciences de l'ingénieur, de langues et d'arts.

12/09/2012,  Delphine bancaud

Source : 20 minutes.fr

Paris est la plus grande ville universitaire d'Europe et souhaite le rester. Pour continuer à attirer les étudiants étrangers, la ville souhaite faciliter de plus en plus leurs démarches d'installation, comme l'a rappelé mardi Carine Cambay, déléguée générale de la Cité internationale universitaire: «Pour la 10e année, nous mettons en place jusqu'au 9novembre un service d'accueil à leur attention, qui fonctionne comme un guichet unique.» Les étudiants étrangers peuvent ainsi effectuer dans un même lieu leurs démarches administratives, leur demande d'allocation logement auprès de la CAF, leur adhésion à une mutuelle, leur recherche de logement… Nouveautés 2012: «L'accueil multilingue des étudiants déjà proposé dans huit langues, s'enrichit d'une nouvelle, avec le chinois. Par ailleurs, un gestionnaire de fil d'attente a été inauguré. Et la première Nuit des étudiants du monde sera aussi organisée le 25octobre à la Cité universitaire», indique Carine Cambay.

Le logement, une priorité

Crise du logement oblige, la ville souhaite davantage aider les étudiants étrangers à trouver un toit. «Environ 50% des logements du parc public (23% des chambres du Crous et 77% de celles de la Cité internationale universitaire) leur sont réservés, soit 5000 environ», indique Didier Guillot,adjoint au maire de Paris, chargé de la vie étudiante. Et pour les autres, le Crous organise jusqu'à vendredi un forum du logement étudiant pour leur proposer des offres de location dans le parc privé préfiltrées en fonction des loyers proposés ou des annonces de colocation.

Delphine bancaud

Profils

Paris réunit 55800 étudiants étrangers, soit 20% de la population étudiante de la ville. Ils viennent principalement d'Algérie, du Maroc, du Brésil, de Tunisie, de Chine, d'Italie… Ils suivent le plus souvent un cursus d'économie, de sciences de l'ingénieur, de langues et d'arts.

12/09/2012

Source : 20 minutes.fr

Il n’avait pas exposé au Maroc depuis plus de 6 ans et prépare son grand retour dans les galeries casablancaises. Il s’agit de Mohamed Azouzi, peintre marocain vivant depuis 1970 en France et réputé pour ses œuvres abstraites peintes avec des couleurs rappelant la terre marocaine. Portrait sur ce peintre MRE au grand coeur.

Il porte le même nom qu’un politicien belge d’origine marocaine. Avec un « z » en moins. Mais Mohamed Azouzi n’est pas dans la politique. Les mots ne sont pas son fort, même. En revanche, peindre si. C’est sa vie. Mohamed Azouzi est un artiste né à Casablanca il y a 65 ans. Il va faire son grand retour au Maroc dans les prochaines semaines en exposant ces peintures dans plusieurs galeries casablancaises. Un retour attendu dans le milieu artistique marocain.

Hommage au sol marocain

Mohamed Azouzi vit à Paris depuis 1970, date à laquelle il quitte son Maroc natal pour étudier à l’école Nationale Supérieure des arts décoratifs à la Sorbonne d’où il obtiendra un diplôme décroché avec une mention très bien. Puis, il se lance dans une carrière de peintre où il expose dans différentes galeries d’art parisiennes. « Je n’ai pas souhaité retourné au Maroc à cette époque car en France, tout était disponible pour m’adonner à mon art. Il y avait l’espace, le matériel et les gens étaient plus sensibles à mon art. Au Maroc, les gens étaient trop matérialistes. Certains venaient me voir en me demandant de faire des portraits d’eux ou pour me réclamer une toile gratuitement. Et quand tu leur donnes une toile, ils ne font plus attention à toi. Ils t’oublient», explique-t-il. « Mais le Maroc me manque toujours quand je suis en France. Le soleil, le couscous, les bruits des rues marocaines et surtout parler aux gens simples », ajoute-t-il.

Mohamed Azouzi ne peint pas des portraits mais des œuvres abstraites. Des œuvres qui rendent hommage à la terre marocaine. « D’or et de sable, c’est le don de ce souffle qu’Azouzi nous apporte de son natal Maroc. C’est l’harmonie brune, l’harmonie rouge et chaude, mouvante, des ergs sahariens que la pâte riche fait jaillir sans fin de la toile », écrivait Maurice Decraiene, critique d’art sur le travail d’Azouzien 1983. On ne peut rester indifférent au choix des couleurs marron, sable, terracotta et orange qu’il utilise dans ces tableaux.

Un peintre au grand coeur

Au fur et à mesure qu’il expose, il se fait un nom et attire la curiosité des amateurs d’art à Paris. Connu pour sa passion insatiable pour l’art, Jacques Chirac, alors maire de Paris à la fin des années 70 remarque son travail. Plusieurs semaines plus tard le Musée d’Art Moderne de la ville de Paris achète à Mohamed Azouzi une œuvre. Puis c’est au tour de la ville de Paris qui lui en commandera 4. Interrogé sur ce qu’il a ressenti lorsqu’il a su que Jacques Chirac appréciait son travail, Mohamed répond simplement, sans développer mais en lançant un petit rire. « C’est eux qui décident ! ».

En juillet dernier, c’est le Roi Mohamed VI qu’il rencontre dans son palais à Rabat à l’occasion de la fête du trône. Une nouvelle fois, il ne s’attarde pas sur ce qu’il a ressenti lorsqu’il a serré la main du souverain. « J’ai senti que c’était un roi ! », lâche-t-il sans ajouter un mot supplémentaire.

Mohamed Azouzi vit dans son petit monde. « Mais attention mon petit monde, il est grand ! », se défend-il. Lui faire sortir une phrase complète est une véritable torture. Cependant, son sens de l’humour, sa joie de vivre font de lui un personnage attachant. Les valeurs qu’il prime dans son « grand monde » sont simplicité, modestie respect des gens, et générosité, des valeurs transmises par son défunt père.

Dès qu’il rencontre une personne qu’il apprécie et avec qui il échange, il n’hésite pas à lui offrir de bon cœur l’une de ses œuvres. « Mon moral grandit quand je suis écouté », lance-t-il. Une générosité si grande qui n’aura jamais fait de lui un homme riche. « Je n’aime pas le mot riche. J’aime vivre, c’est tout. Ca ne m’intéresse pas d’avoir le sens des affaires. Quand j’ai de l’argent, j’achète du nouveau matériel ou je rentre au Maroc pour des vacances, je mène une vie très simple », explique-t-il. « Peut-être qu’aujourd’hui si je ne suis pas riche, c’est parce que je n’ai pas vendu beaucoup d’œuvres. Il y a eu des expositions qui ont bien marché et d’autres moins bien », poursuit-il.

En attendant son grand retour dans les galeries marocaines, Mohamed Azouzi doit encore terminer et peaufiner les œuvres qu’il va présenter. Les dates de ces prochaines expositions ne sont pas encore connues.

11.09.2012, Hanane Jazouani

Source : Yabiladi

C’est le mercredi 12 septembre que se dérouleront les élections législatives aux Pays-Bas. 14 candidats d’origine marocaine figurent sur les listes des partis politiques dont 4 pour le PvdA, 4 pour Groen Links, 3 pour D66, et un candidat pour le CDA, le VVD, et le SP.

La communauét marocaine des Pays-Bas esr estimée à prés de 360.000 personnes dont plus de 90% (plus de 300.000) posédent la nationalité néerlandaise.

Source: CCME

Vingt-une formations politiques sont en lice pour les élections législatives prévus aux Pays-Bas mercredi prochain, quatre mois après la démission du gouvernement du libéral, Mark Rutte, dont la coalition a échoué à s'accorder sur des réformes budgétaires réclamées par Bruxelles.

La campagne électorale, qui a atteint sa vitesse de croisière à l'approche du jour "J" a été dominée, conjoncture régionale oblige, par un débat sur l'Europe et la crise secouant la zone-euro depuis des mois, reléguant au second plan des thèmes jusqu'alors chers aux partis néerlandais tels l'Islam et l'immigration.

Outre les populistes de droite (le Parti de la liberté-PVV-) et ceux de gauche (le parti socialiste), réputés pour leur hostilité chronique à l'Europe, le parti populaire pour la liberté et la démocratie du premier ministre sortant se sont attaqués, chacun à sa façon, aux "diktats" de Bruxelles. Sauf que ce dernier a été, et à bien des égards, prudent en affirmant à plusieurs reprises que "les Pays-Bas ne peuvent pas se passer de l'UE, leur économie, 5-ème de la zone euro, étant tournée vers l'étranger".

Arme à double tranchant, les débats télévisés auxquels se livrent, bon gré mal gré, les candidats des principales forces en présence, ont été cette fois-ci décisifs. "C'est l'occasion pour l'électorat de mesurer l'aptitude et la prédisposition de chaque candidat pour conduire le prochain gouvernement, qui, selon les analystes, ne sortira pas de la tradition politique du pays: la coalition".

Premier effet de ces débats, et dernière surprise en date, était la montée en flèche dans les derniers sondages du leader du Parti travailliste (PvdA), Diederik Samsom, qui était pourtant à la traîne au début de la campagne. A trois jours des élections législatives, la formation du dirigeant travailliste fait désormais jeu égal dans les intentions de vote avec le Parti libéral de Mark Rutte.

Samsom a su profiter du recul accusé dans les sondages par le chef de file du Parti socialiste, Emile Roemer (gauche radicale), qui après un début brillant, semble perdre en vitesse, en raison de sa mauvaise prestation dans un débat-télévisé diffusé le 26 août.

Dans un sondage publié jeudi, 47 pc des personnes interrogées ont déclaré qu'elles souhaitent voir le leader du parti travailliste devenir Premier ministre, contre 42 pc pour Rutte, tandis que 11 pc disent n'avoir aucune préférence.

Selon un autre sondage publié vendredi, les libéraux (VVD) sont crédités dans les sondages de 33 à 34 sièges de députés sur 150 (contre 31 en 2010) et les travaillistes (PvdA) de 29 à 32 sièges (30 en 2010). Derrière eux, les socialistes d'Emile Roemer (SP, 15 sièges en 2010), opposés à l'intégration européenne, sont crédités de 22 à 26 sièges pour ces élections législatives.

Quant au PVV de Geert Wilders (extrême droite), il risque d'accuser un léger recul lors des législatives anticipées de mercredi, selon les observateurs locaux, qui affirment que le chef de fil de la droite "dure" néerlandaise est resté fidèle à un discours électoral anti-europe "d'un autre temps" préconisant notamment la sortie des Pays-Bas de l'UE et le retour à la monnaie néerlandaise.

En Avril dernier, le parti de Geert Wilders, a provoqué la chute de la coalition de Rutte en refusant d'approuver des économies de 14,4 milliards d'euros devant ramener le déficit public à 2,8 pc du PIB en 2013 (contre 4,7 pc en 2011), comme l'exige Bruxelles. Le parti PVV avait par la même occasion rompu l'accord de soutien qui le liait au gouvernement depuis l'entrée en fonction de ce dernier en octobre 2010.

Ne disposant plus de la majorité absolue à la chambre basse du parlement, le gouvernement de Rutte a du recourir au soutien de trois petits partis d'opposition pour atteindre le budget d'austérité réclamé par l'Union européenne. Un objectif qu'il va réaliser grâce à une série de mesures, approuvées par les partis alliés, dont une augmentation de la TVA, une réduction du budget alloué aux soins de santé, un gel des salaires de certains fonctionnaires et une augmentation de la taxe bancaire.

Cet accord qui renferme, selon Rutte, des mesures douloureuses, a été salué par la Commission européenne qui a loué "la crédibilité" des institutions néerlandaises face à des "choix difficiles qui devaient inévitablement être faits".

10 sept 2012

Source : MAP

Le gouvernement canadien a l'intention de déchoir de leur nationalité quelque 3.100 Canadiens qui pourraient avoir trompé les services d'immigration pour être naturalisés, a annoncé lundi le ministre fédéral de l'Immigration, Jason Kenney.

Au total, près de 11.000 personnes originaires de plus de 100 pays sont visées par une enquête lancée l'an dernier dans le but d'établir si elles ont menti pour obtenir la nationalité canadienne ou pour maintenir leur statut de résident, a-t-il dit à la presse.

"Nous avons identifié quelque 3.100 citoyens canadiens qui pourraient avoir obtenu frauduleusement leur nationalité et, si c'est le cas, nous révoquerons leur citoyenneté", a déclaré M. Kenney.

Le ministère de l'Immigration enquête notamment sur "près de 5.000 résidents permanents que l'on sait impliqués dans un stratagème de fraudes en matière de résidence", prétendant se trouver au Canada alors qu'ils n'y sont pas, a-t-il ajouté. "Ces personnes feront l'objet d'un signalement si elles tentent d'entrer au Canada ou d'acquérir la citoyenneté canadienne".

Il a également évoqué les dossiers de 2.500 autres personnes "au sujet desquelles nous avons des préoccupations pour diverses raisons".

De même, plus de 600 anciens résidents permanents visés par une enquête se sont vu refuser l'entrée au Canada ou ont été renvoyés dans leur pays d'origine. Le ministère a également refusé 500 demandes de citoyenneté de demandeurs ne répondant pas aux normes.

Pour pouvoir présenter une demande de citoyenneté canadienne, un résident permanent doit résider au Canada pendant trois ans au cours des quatre années précédant la présentation de sa demande.

Or, selon le ministre, certains résidents permanents, qui vivent la plupart du temps ou en permanence à l'étranger, ont recours aux services de consultants en immigration "sans scrupule" pour établir frauduleusement une preuve de résidence au Canada. Ils conservent ainsi leur statut de résident permanent et peuvent ultérieurement présenter une demande de citoyenneté canadienne, ce qui leur procure de multiples avantages.

M. Kenney a affirmé que des familles paient jusqu'à 25.000 dollars sur une période de quatre ans pour créer l'illusion qu'elles résident au Canada.

10 sept 2012

Source : AFP

Le Maroc et l'Espagne se sont félicités de l'excellence des relations bilatérales et de la concertation étroite au niveau des différentes instances régionales et internationales, ainsi que de l'échange de visites entre les hauts responsables des deux pays, à l'occasion d'un entretien, lundi à Rabat, entre le ministre délégué aux Affaires étrangères et la coopération, M. Youssef Amrani et le Secrétaire d'Etat espagnol des Affaires Etrangères, M. Gonzalo De Benito.
A l'issue de cet entretien, qui s'inscrit dans le cadre des échanges de visites de haut niveau et du dialogue politique permanent entre les Royaumes du Maroc et d'Espagne, les deux ministres ont réitéré, dans une déclaration conjointe, l'engagement des deux gouvernements à construire des relations solides et exemplaires basées sur la confiance mutuelle et la responsabilité partagée et ce, dans l'objectif de les ériger en un modèle de partenariat en Méditerranée.

Concernant plus particulièrement la problématique migratoire, le ministre délégué aux Affaires Etrangères a précisé que le Maroc a toujours privilégié une approche globale basée sur le triptyque, sécurité, développement et solidarité pour faire face aux différents défis que pose la migration entre l'Afrique et l'Europe.

Rabat et Madrid ont réitéré, selon la déclaration conjointe, la pertinence du processus de Rabat lancé en 2006 qui permet à l'ensemble des pays concernés par la chaîne migratoire d'appréhender de manière concertée, résolue et cohérente cette problématique. Ils ont également salué la tenue du groupe migratoire permanant entre les deux pays prévu les 12, 13 et 14 septembre prochain, à Marrakech.

La prochaine réunion de haut niveau entre le Maroc et L'Espagne qui aura lieu le 3 octobre 2012 à Rabat, contribuera à la consolidation du Partenariat stratégique entre les deux pays, a également été à l'ordre du jour de cet entretien.

Dans cette optique MM. Amrani et De Benito ont souligné l'importance de la tenue de la 10eme Session de la haute commission Maroco-Espagnole qui se réunira sous la présidence des deux chefs de gouvernements, dans le but de renforcer la coopération bilatérale dans tous les domaines et en particulier sur le plan économique, sécuritaire, culturel et éducative, en incluant la coopération avec l'UE, ainsi que la coordination des positions des deux pays au sein de l'ONU et des instances internationales.

10 sept. 2012

Source : MAP

Le gouvernement canadien a l'intention de déchoir de leur nationalité quelque 3.100 Canadiens qui pourraient avoir trompé les services d'immigration pour être naturalisés, a annoncé lundi le ministre fédéral de l'Immigration, Jason Kenney.

Au total, près de 11.000 personnes originaires de plus de 100 pays sont visées par une enquête lancée l'an dernier dans le but d'établir si elles ont menti pour obtenir la nationalité canadienne ou pour maintenir leur statut de résident, a-t-il dit à la presse.

"Nous avons identifié quelque 3.100 citoyens canadiens qui pourraient avoir obtenu frauduleusement leur nationalité et, si c'est le cas, nous révoquerons leur citoyenneté", a déclaré M. Kenney.

Le ministère de l'Immigration enquête notamment sur "près de 5.000 résidents permanents que l'on sait impliqués dans un stratagème de fraudes en matière de résidence", prétendant se trouver au Canada alors qu'ils n'y sont pas, a-t-il ajouté. "Ces personnes feront l'objet d'un signalement si elles tentent d'entrer au Canada ou d'acquérir la citoyenneté canadienne".

Il a également évoqué les dossiers de 2.500 autres personnes "au sujet desquelles nous avons des préoccupations pour diverses raisons".

De même, plus de 600 anciens résidents permanents visés par une enquête se sont vu refuser l'entrée au Canada ou ont été renvoyés dans leur pays d'origine. Le ministère a également refusé 500 demandes de citoyenneté de demandeurs ne répondant pas aux normes.

Pour pouvoir présenter une demande de citoyenneté canadienne, un résident permanent doit résider au Canada pendant trois ans au cours des quatre années précédant la présentation de sa demande.

Or, selon le ministre, certains résidents permanents, qui vivent la plupart du temps ou en permanence à l'étranger, ont recours aux services de consultants en immigration "sans scrupule" pour établir frauduleusement une preuve de résidence au Canada. Ils conservent ainsi leur statut de résident permanent et peuvent ultérieurement présenter une demande de citoyenneté canadienne, ce qui leur procure de multiples avantages.

M. Kenney a affirmé que des familles paient jusqu'à 25.000 dollars sur une période de quatre ans pour créer l'illusion qu'elles résident au Canada.

10 sept 2012

Source : AFP

Persuadés, comme l'est une grande partie des Néerlandais, que l'Europe est la source de tous "les maux économiques" des Pays-Bas, les formations politiques hollandaises, modérées comme populistes, s'en sont prises à Bruxelles, en nourrissant davantage "une europhobie" qui commence à se faire sentir depuis le début de la crise de la zone euro.

L'Europe qui a dominé largement les débats tout au long de la campagne pour les législatives du 12 septembre, s'est substituée à des sujets, jusqu'alors prioritaires dans les programmes électoraux des partis néerlandais, tel l'Islam et l'immigration, pourtant toujours présents dans le discours des leaders de l'ensemble des partis engagés dans la course législative.

Le premier ministre sortant Mark Rutte, chef de file du parti populaire pour la liberté et la démocratie (VVD), qui ne prône pas "plus d'Europe" mais "une meilleure Europe" promet de travailler "pour tous les Néerlandais", tout en se montrant ferme vis-à-vis de Bruxelles à laquelle il ne veut pas envoyer plus de fonds s'il est réélu.

"Je me bats en Europe pour un véritable marché européen et une monnaie européenne forte, pour les emplois néerlandais et dans l'intérêt du pays", a-t-il déclaré.

Seul à s'engager à réduire le déficit budgétaire national d'ici 2013, le parti libéral propose de faire de nouvelles économies, notamment dans les secteurs de la protection sociale, de la santé et de la fonction publique. Il prévoit aussi des investissements dans l'éducation, les infrastructures, la sécurité et des allègements de charges à hauteur de 5 milliards d'euros.

Confronté à une hausse du sentiment d'hostilité aux réformes réclamées par l'Union européenne, le parti libéral s'élève contre la lenteur de la mise en Âœuvre des réformes en Grèce alors que les Pays-Bas sont contraints à un sévère plan d'austérité.

"Nous avons aidé les Grecs deux fois, c'est maintenant à eux de montrer qu'ils veulent conserver l'euro. Les Pays-Bas ont été très affectés par la crise de la dette et les seules solutions sont de baisser les impôts, de mettre les finances publiques en ordre et d'encourager les investissements", a affirmé Mark Rutte, soulignant qu'une sortie de la Grèce de la Zone euro pourrait s'avérer inévitable.

Le leader du Parti socialiste (PS), Emile Roemer, donné favori par les sondages au début de la campagne avant sa chute en raison de sa mauvaise prestation dans les débats télévisés, s'est employé à engranger des voix en faisant campagne contre l'austérité insensée imposée par Bruxelles et Berlin.

Là où les libéraux du premier ministre sortant prônent la rigueur, avec un déficit public ramené sous la barre des 3 pc dès 2013, les socialistes veulent investir 3 milliards d'euros supplémentaires en 2013 pour stimuler l'économie et attendre 2015 pour redescendre sous les 3 pc.

Roemer assure également que, s'il est au pouvoir, les Pays-Bas ne payeront pas de pénalité à Bruxelles en cas de non-respect de la règle des 3 pc. "Les gens sont plus importants que les petites règles", soutient-il. Et en cas d'amendes infligées par l'UE, Roemer dit qu'il "ira gentiment expliquer à Bruxelles que nous avons affaire à des circonstances qui imposent des investissements".

Eurosceptique, mais sans aller aussi loin que l'extrême droite de Geert Wilders, qui souhaite abandonner l'euro, Roemer se dit favorable à la "coopération" mais pas à "l'intégration" européenne et prévoit de conditionner à l'approbation par référendum tout transfert de compétences "vers les technocrates de Bruxelles".

Connu pour ses positions hostiles à l'Islam et aux émigrés, entre autres , le Parti de la Liberté (PVV), dont le programme est intitulé "leur Bruxelles, nos Pays-Bas", est un opposant farouche à l'Union européenne qu'il considère comme une menace pour l'Etat-providence et, au-delà, pour la société et l'identité néerlandaises.

Pour son leader Geert Wilders, les élections législatives constituent un véritable référendum sur l'Europe. "Bruxelles est un monstre antidémocratique, un vampire qui va nous sucer jusqu'à ce que nous devenions une province insignifiante de la grande Europe" a-t-il déclaré. "Nous avons besoin de nos propres frontières, de notre propre monnaie et de notre propre avenir. D'être le patron chez nous, d'être les patrons dans notre propre pays",

Le PVV défend deux mesures principales : l'abandon de l'euro au profit du florin, l'ancienne monnaie, et le rapprochement des Pays-Bas avec la Suisse et la Norvège, deux pays liés par un accord de libre-échange.

Les sorties controversées de ce leader populiste sur plusieurs sujets notamment l'immigration, l'Islam et actuellement l'Europe ont discrédité le parti qui n'est pas désormais considéré comme un "partenaire crédible". Quel que soit le nombre des sièges qu'il obtiendra, le PVV n'aura aucun rôle à jouer dans le future gouvernement, selon des analystes.
Wilders avait d'ailleurs provoqué la chute du gouvernement minoritaire de Mark Rutte, qu'il soutenait avec son parti à la chambre basse du parlement, en claquant la porte de négociations en vue de ramener le déficit public en 2013 sous la barre des 3 pc, la limite en vigueur dans la zone euro.

Connu pour sa position favorable à "une grande intégration européenne", le parti travailliste (PvdA), longtemps moribonds dans les sondages, est revenu au premier plan d'une campagne pourtant dominée par l'euroscepticisme. Les travaillistes sont désormais au coude à coude avec le parti socialiste dans les sondages, derrière les libéraux.

Portés par d'excellentes performances de la part de leur chef de file Diederik Samsom lors de récents débats télévisés, les travaillistes ne cachent pas leur penchant pour une grande intégration européenne, mais, restent attentifs à une opinion publique de plus en plus hostile à l'Europe en crise.

"Pour résoudre cette crise de l'euro, nous devrons partager plus de compétences, au-delà de ce que nous estimons confortable", a déclaré Diederik Samsom lors d'un débat télévisé.

Pour les travaillistes, les Pays-Bas ont besoin de davantage de temps pour retrouver l'équilibre budgétaire. Leur leader Diederik Samson a indiqué qu'il souhaitait renégocier avec le Pacte budgétaire européen auquel il veut ajouter des mesures de croissance.

"Je suis passé de l'euro-optimisme à l'euro-réalisme (...).Un certain nombre de mesures doivent être prises d'urgence pour stabiliser l'ensemble, afin que la prochaine génération puisse poursuivre l'unification (....) Nous devons nous diriger vers une union bancaire, la surveillance européenne, un fonds de résolution pour les banques en faillite et, enfin, vers un système européen de garantie des dépôts", a-t-il déclaré.

Par ailleurs, il estime que ses adversaires seront contraints de revenir sur leur promesse de ne plus aider la Grèce.

Les enquêtes d'opinion de ces dernières semaines plaçaient toutes en tête les libéraux du VVD et les socialistes (SP). Mais les travaillistes (PvdA) ont récemment enregistré une poussée dans les sondages, grâce notamment aux performances de son leader, Diederik Samson, lors des débats télévisés qui l'ont opposé aux autres têtes de liste. Les sondages diffèrent toutefois sur le parti qui arriverait en tête le 12 septembre.

Dans son enquête d'opinion publiée le 3 septembre, l'institut Synovate crédite le VVD de 35 sièges, le PvdA de 30, le SP de 24, le PVV de 18, l'appel Chrétien Démocrate (CDA) et les Démocrate 66 de 14 chacun. Le Parti des animaux (PvdD) de Marianne Thieme et l'Union chrétienne (CU) dirigée par Arie Slob obtiendraient 4 sièges chacun, la Gauche verte (GL), de Jolande Sap, 3 sièges et enfin le Parti politique réformé (SGP), conduit par Kees van der Staaij, et 50 Plus, de 2 députés chacun.

Amsterdam, 11 sept. 2012

Source : MAP

Au cours des dix dernières années, des immigrés asiatiques se sont installés un peu partout en Afrique australe, ouvrant des magasins dans de petites villes et des villages isolés. Alors que les consommateurs des pays à difficultés économiques croissantes dépendent de plus en plus des petits prix pratiqués par ces commerçants, leurs concurrents locaux se plaignent d’être poussés vers la faillite et font pression sur les gouvernements pour qu’ils instaurent des restrictions à l’encontre des commerçants étrangers.

Au Malawi, les magasins et restaurants tenus par des Chinois se sont multipliés depuis que le pays a noué des liens diplomatiques avec la Chine en 2007. Mais le gouvernement a récemment dû céder aux plaintes des entrepreneurs locaux et adopter des mesures législatives pour empêcher les commerçants étrangers d’exercer leur activité en dehors des grandes villes.

La nouvelle loi vise principalement les commerçants chinois. Nombre d’entre eux ont dû fermer leurs boutiques en milieu rural et demander au ministère de l’Industrie et du Commerce un permis d’exploitation pour exercer leur activité à Lilongwe, Blantyre, Mzuzu ou Zomba — les quatre plus grandes villes du pays.

« Ils peuvent exercer en milieu rural lorsqu’il s’agit d’activités de production ou de grandes entreprises, pas pour le petit commerce », a dit à IRIN le ministre de l’Industrie et du Commerce du Malawi, John Bande. Il a ajouté que le gouvernement allait continuer à adopter des lois encourageant les investissements étrangers sérieux « au bénéfice des Malawites ».

Mais les groupes de défense des droits de l’homme ont qualifié cette législation de xénophobe et certains consommateurs, comme Arnold Mwenefumbo, du district de Karonga, dans le nord du Malawi, estiment que si les commerçants chinois devaient fermer boutique, les habitants allaient devoir payer bien plus cher des produits vendus par des Malawites ou importés d’autres pays africains.

« [Les Chinois] employaient aussi nos fils et nos filles », a dit M. Mwenefumbo.

Lesotho

Au Lesotho, un petit pays sans accès à la mer où les taux de pauvreté et de chômage sont très élevés, l’apparition relativement récente de milliers de commerces tenus par des étrangers, principalement des Chinois, a suscité un ressentiment semblable de la part des entrepreneurs locaux, mais peu de réactions du gouvernement.

Avant le milieu des années 1990, Makhabane Theko dirigeait un commerce de vente au détail florissant dans la capitale, Maseru. Aujourd’hui, il loue son local aux mêmes commerçants chinois qui, selon lui, l’ont poussé vers la faillite. « Il est difficile d’être en concurrence avec des investisseurs étrangers, surtout des Chinois. Si vous vendez du sucre à huit maloti (1,4 dollar) les 500 g, ils le vendront presque moitié moins cher », a-t-il dit à IRIN.

Des histoires comme celle de M. Theko sont courantes au Lesotho. Si le nombre exact de Chinois dans le pays est inconnu, un rapport publié récemment par la Fondation Brenthurst estime qu’ils sont entre 10 000 et 20 000, soit près d’un pour cent de la population, qui s’élève à 1,9 million. « Les affaires sont bonnes ici », a dit un commerçant chinois.

Contrairement au voisin sud-africain, qui accueille depuis longtemps des immigrés chinois et leurs entreprises, le Lesotho est plus accoutumé à l’émigration de ses ressortissants qu’à l’immigration d’étrangers. La législation nationale réserve la possession de petites entreprises aux citoyens lesothans, mais le gouvernement ferme généralement les yeux sur les pratiques de corruption qui permettent aux immigrés chinois d’acheter une autorisation pour exercer une activité commerciale ou même de se procurer une carte nationale d’identité.
« Les Chinois vendent maintenant des makoenya [gâteaux gras], des cigarettes à l’unité, et même de la bière au prix de détail. Pourtant, leur catégorie d’entreprise leur interdit de le faire », a dit un commerçant ambulant qui vend des cigarettes dans les rues de Maseru.

Yoon Jung Park, coordinatrice du groupe de recherche international Chinois en Afrique/Africains en Chine (CA/AC), a mené une étude sur l’idée que la population d’Afrique australe se fait des Chinois. Elle a remarqué que les petits pays à économie fragile comme le Lesotho voyaient les financements de la part des bailleurs de fonds occidentaux diminuer. Nombre d’entre eux considèrent peut-être les investissements chinois comme leur meilleur espoir. Cela se traduit par l’inaction du gouvernement pour réglementer la prolifération de petites entreprises dirigées par des Chinois.

« Je pense qu’il y a un lien entre les relations officielles [avec la Chine] et les messages transmis à la population – notamment dans ces petits pays qui attendent désespérément de l’aide de l’étranger – selon lesquels les Chinois représentent un grand espoir et qui nous incitant à bien les accueillir », a-t-elle dit à IRIN.

De nombreuses personnes critiquent les Chinois en disant qu’ils apportent peu à l’économie locale, car ils envoient tout leur argent chez eux. Pourtant, selon Mme Park, peu d’immigrés chinois au Lesotho le font. Ils passent plutôt leurs deux ou trois premières années dans le pays à rembourser des emprunts, puis ils ont tendance à réinvestir dans leurs entreprises. La plupart emploient en outre au moins un Lesothan pour s’occuper des relations avec les clients.
Ils maintiennent des prix aussi bas que possible en achetant à d’autres Chinois (souvent à un prix légèrement inférieur), en formant des coopératives pour faire des achats groupés et en privilégiant une rotation rapide plutôt que des marges bénéficiaires élevées. Les rumeurs selon lesquelles les moins scrupuleux d’entre eux s’adonnent à des pratiques frauduleuses, comme réemballer des aliments périmés et enlever quelques grammes des sacs de farine et de sucre avant de les refermer sont peut-être également fondées, a dit Mme Park.

« Les marges bénéficiaires sont si étroites qu’ils ont probablement recours à ce genre de pratiques. Et le gouvernement du Lesotho n’intervient pas assez pour les en empêcher », a-t-elle commenté.

À l’approche des élections législatives de juin au Lesotho, plusieurs partis politiques avaient fait part de leur intention d’expulser les commerçants étrangers du pays. Hormis quelques attaques de supermarchés chinois soupçonnés de vendre de la viande périmée, aucune initiative n’a cependant été prise pour empêcher leurs activités.

Zambie
La politique d’ouverture à l’investissement étranger menée par la Zambie a conduit des milliers d’immigrés chinois à monter des entreprises dans le pays au cours des dernières années, mais leurs employés locaux se plaignent de leur faible niveau de rémunération.

« Oui, ils nous donnent du travail, mais ce ne sont pas des emplois pour nous aider [à améliorer nos vies]. Ce sont des emplois pour les aider à se faire plus d’argent. Je suis payé 350 000 kwachas [70 dollars] par mois. Que peut-on faire avec cette somme ? Mon salaire ne me permet que de payer le transport pour venir ici et rentrer chez moi », a dit Melinda Daka, une femme travaillant dans un magasin dirigé par un Chinois à Kamwala, une zone de commerces haut de gamme de Lusaka.

« Les employeurs zambiens payent beaucoup plus, mais ils sont peu nombreux, et ils ont peu d’employés... On ne peut donc rien faire d’autre que travailler pour ces [étrangers]. »

En juillet, le gouvernement zambien a augmenté le salaire mensuel minimum pour les employés de magasins et d’autres travailleurs non qualifiés de 80 à 220 dollars. Les employeurs rechignent toutefois à verser ces nouveaux salaires, car ils disent que cela pourrait induire une hausse des coûts insoutenable pour les entreprises.

Des relations positives

Tous les habitants de la région n’ont cependant pas une telle attitude négative à l’égard des commerçants chinois. Dans des pays comme l’Afrique du Sud et le Swaziland, où les immigrés chinois sont arrivés il y a plusieurs générations et dirigent maintenant des entreprises qui occupent des niches sans faire concurrence aux entrepreneurs locaux, les relations restent plutôt bonnes.

Les études de Mme Park au Zimbabwe ont révélé que lors de la crise économique qui a sévèrement touché ce pays, les consommateurs étaient reconnaissants envers les commerçants chinois qui réussissaient à importer des produits alors que personne d’autre ne pouvait le faire. « Ils disaient que, sans eux, ils n’auraient pas pu envoyer leurs enfants à l’école avec le matériel nécessaire. Ils leur ont permis de survivre à la crise », a-t-elle dit à IRIN.
Toutefois, dans les pays en proie à des difficultés économiques, l’arrivée de nombreux entrepreneurs chinois et l’absence d’application des lois et des règlements ont alimenté les tensions avec la population locale.

« Souvent, ils savent que ce n’est pas la faute des Chinois. Ils les respectent pour leur éthique professionnelle, mais ils reprochent au gouvernement de les laisser mener certaines de leurs activités », a dit Mme Park.

9 septembre 2012

Source : IRIN

C'est la face sombre du football moderne. Chaque année en Belgique, 300 à 400 jeunes footballeurs africains se retrouvent pris au piège dans un véritable trafic d'êtres humains.

Arrivés du Cameroun, de Côte d'Ivoire ou encore du Sénégal, ils ont cru aux mensonges d'agents peu scrupuleux qui leur promettaient une grande carrière. Mais le rêve a rapidement viré au cauchemar.

Lâchés de toute part, ces joueurs venus de loin se retrouvent sans club mais aussi sans papiers.

Au Cameroun, Stéphane avait arrêté l'école pour se consacrer à sa seule passion: le foot. L'heure enfin venue, sa mère n'a pas hésiter à hypothéquer sa maison pour lui permettre de jouer dans un club européen. Coût du voyage 5000€ exigé par un agent des plus malhonnête.

"J'ai été approché par un manager dont je ne vais pas citer le nom. Et depuis c'est le calvaire total. Cela fait deux ans que cela dure", témoigne Stéphane.

Âgés de 16 à 23 ans, ils se voyaient tous à Manchester ou encore au Real de Madrid. Ils se retrouvent aujourd'hui sans papier et sans club. Alors chaque matin, ils s'entraînent sur ce terrain défraîchi d'Anderlecht. 

"Je ne suis pas un club mais je fais le maximum d'efforts pour leur donner les sessions d'entraînements dont ils ont besoin pour intégrer un club", explique Séraphin Fodjo entraineur bénévole.

Et ce dont ils ont aussi besoin c'est d'un bon équipement distribué ce matin par Aloys Nong. Un parrain de choix. Attaquant en division 1 à Mons et victime il y a 10 ans d'un marchand de rêve.  

"Je suis peut-être une exception. J'ai cette chance. Quand je suis arrivé en Belgique, j'étais comme eux. Aujourd'hui, j'ai la chance de faire le métier que je voulais", dit Aloys Nong, footballeur professionnel à Mons.

Un message d'espoir et un cadeau symbolique, de quoi aider Willy à ne pas désespérer. "Je voudrais vraiment jouer en Belgique. Je ne vais pas viser très très haut, parce que pour le moment, je ne suis pas très bien entrainé. Une D3, ça me suffirait."

Chaque année et rien qu'en Belgique ils seraient 300 à 400 jeunes africains à rester sur le carreau. Un chiffre que dénonce la Fondation Samilia qui se bat quotidiennement contre le trafic des êtres humains.    

"En 2001 et 2002, une sous-commission sénatoriale s'était penchée sur la problématique du trafic et de la traite des êtres humains dans le football ici en Belgique. Depuis plus personne, ne semble s'intéresser au sujet. Et pourquoi, un business fructueux au niveau criminel s'arrêterait du jour au lendemain" Jean-Yves Tistaert, expert en trafic et traite des êtres humains, fondation Samillia.

Un appel clair à l'action urgente face à une lourde réalité venue d'Afrique. Un continent, réservoir de talents mais aussi des proies faciles.

N. Khaleefeh

10/9/2012, N. Khaleefeh

Source : rtbf Sport

Jean-Marc Ayrault a annoncé lundi lors de l'inauguration du Mémorial du camp des Milles à Aix-en-Provence qu'un "plan d'action" contre l'antisémitisme et le racisme serait présenté "dans les prochaines semaines".

"La lutte contre le racisme et l'antisémitisme est une priorité de mon gouvernement", a assuré le Premier ministre dans son discours d'inauguration du Mémorial du camp des Milles, seul grand camp d'internement et de déportation sous commandement français encore intact.

"Je réunirai un comité interministériel sur ce sujet dans les prochaines semaines, pour adopter un plan d'action", a-t-il annoncé.

Ce plan sera "d'abord fondé sur l'éducation, la volonté de combattre les préjugés sur l'étranger, sur l'autre, qui restent ancrés dans bien des mentalités et que des vents mauvais ont à nouveau attisés au cours des années passées", a précisé le chef du gouvernement.

"Qui peut nier la résurgence de ce type de comportements" antisémites ou racistes?, a ensuite lancé M. Ayrault au cours d'une conférence de presse.

"Il est important sur ces sujets que l'Etat s'affirme (...) La France est une République laïque: ça fonctionne quand on rappelle sans cesse nos valeurs, pour qu'elles soient au coeur même de la vie collective", a-t-il souligné. Il a indiqué que son gouvernement travaillait "depuis plusieurs semaines" sur ce comité interministériel.

Il s'est aussi dit "stupéfait" après la publication du pamphlet de l'écrivain et éditeur Richard Millet sur le tueur norvégien Anders Breivik. "Vous allez me dire la liberté de la presse, de création... mais je renvoie l'auteur à ses responsabilités", a enchaîné M. Ayrault. "Je suis très choqué par cela, le risque est tout banaliser", a-t-il mis en garde.

"J'ai toujours peur de la banalisation et d'une sorte d'esthétisme de la violence", a expliqué M. Ayrault.

Dans un texte de 18 pages, publié aux éditions Pierre-Guillaume de Roux dans le recueil "Langue fantôme", qui a provoqué la stupéfaction et l'indignation de nombreux intellectuels, Richard Millet voit notamment en Breivik "un enfant de la ruine familiale autant que de la fracture idéologico-raciale que l'immigration extra-européenne a introduite en Europe".

Le 24 août, Anders Breivik a été condamné à 21 ans de prison, peine qui peut être prolongée tant que le coupable du massacre de 77 personnes le 22 juillet 2011 est considéré comme dangereux.

10/9/2012

Source : Le Nouvel Observateur

S'agissait-il de souligner l'intérêt de l'Etat pour ces questions, alors même que ce type de projets peinent à se développer ? Toujours est-il qu'après des mois de gestation, c'est le préfet de la région Rhône-Alpes, Jean-François Carenco,  qui l'a annoncé, vendredi 7 septembre : deux formations destinées, d'une part, aux responsables associatifs musulmans, imams et aumôniers et, d'autre part, aux fonctionnaires territoriaux, journalistes, élus, responsables associatifs ou religieux, ouvriront en octobre à Lyon, dans le cadre d'une collaboration entre l'Université Lyon-III, l'Institut catholique de Lyon et l'Institut de civilisation musulmane dépendant de la grande mosquée de Lyon.

Le premier cursus, "un certificat" ouvert aux détenteurs d'un bac+2 ou équivalent, est axé sur la laïcité et la République, et vise, selon la plaquette de présentation, à donner "aux responsables musulmans exerçant en France une meilleure connaissance du contexte législatif et sociétal et à parfaire leur réflexion sur la présence de l'islam en France et en Europe dans des sociétés modernes et sécularisées". Les responsables d'associations musulmanes gestionnaires des mosquées ou les imams sont encore en partie étrangers, sans formation spécifique.

 De l'histoire de la laïcité aux dangers du créationnisme, en passant par le droit et la gestion des associations ou la place des religions dans le monde du travail, elle prévoit aussi pour certains étudiants des cours de français langue étrangère. Cette formation s'inspire en partie de cursus, créés notamment à Paris, en 2008 et à Strasbourg, en 2011, pour favoriser l'émergence de responsables inscrits dans "l'islam de France",  et qui accueillent chacune une douzaine de personnes.

Des formations subventionnées

La seconde, plus inédite, est un diplôme d'université (DU) portant sur la religion, la liberté religieuse et l'islam et s'adresse à des acteurs non musulmans, de niveau bac+2 également. Outre des connaissances théoriques sur la laïcité, l'islam et ses pratiques, elle devrait donner aux inscrits des clés pour répondre aux situations concrètes, notamment dans le cas de revendications religieuses ou de possibles atteintes à la laïcité, auxquelles ils peuvent être confrontés.

Les deux cursus devraient proposer quelques modules en commun et parient à terme sur l'inscription d'une cinquantaine de personnes. "L'objectif est de faire se rencontrer des gens d'origines et de cultures différentes pour qu'ils se comprennent mieux", selon la préfecture.

Ces formations, d'un coût prévisionnel de 120 000 euros, devraient bénéficier d'aides gouvernementales à hauteur de 83 000 euros. Dans le même temps, des incertitudes pèsent sur les subventions publiques accordées notamment  à la formation de l'Institut catholique de Paris, redimensionnée faute de candidats musulmans en nombre suffisant, et qui recevait jusqu'à l'an dernier 120 000 euros, prévus pour une quarantaine d'inscrits.

10 septembre 2012, Stéphanie Le Bars

Source : Le Monde

Un racisme made in Morocco. Un sujet qu'on aimerait décortiquer, ensemble. Du « nègre» qui habite le quartier et qu'on aime de moins en moins croiser chez l'épicier et même cet épicier. .. Ce « Garbouz» sur qui on raconte des blagues. En passant par « Moul Zerri3a » ou ce « rat de fassi » ! Marocains, Marocaines, ouvrez les yeux: Nous sommes de grands racistes…Suite

Le gouvernement tunisien a déploré lundi la perte de dizaines de Tunisiens qui ont péri dans le naufrage vendredi d'une embarcation de fortune transportant vers l'Italie plus de 100 migrants clandestins tunisiens dont 56 ont pu être sauvés.

"Une cellule de crise a été mise en place et une enquête sera ouverte sur les circonstances du naufrage", a annoncé la présidence du gouvernement dans un communiqué.

Elle a souligné les "efforts gigantesques de la Tunisie pour endiguer le phénomène de l'immigration illégale et promouvoir le développement", appelant à une "conjugaison des efforts de toutes les parties concernées".

Le chef du gouvernement Hamadi Jebali a de son côté regretté la perte des Tunisiens naufragés en adressant ses condoléances à leurs familles, alors que l'opposition a vu dans le drame un "échec de la politique du gouvernement" dirigé par les islamistes.

Des familles de personnes disparues ont protesté devant le siège du ministère des affaires étrangères en demandant le rapatriement de leurs proches morts ou rescapés.

Le ministre des affaires étrangères Rafik Abdesslem a assuré lundi soir que les rescapés recevraient "toute l'aide sociale, sanitaire et psychologique dont ils ont besoin".

A Paris, des ONG issues de l'immigration ont appelé à un rassemblement mercredi devant le siège de l'Ambassade de Tunisie pour protester contre la politique du gouvernement en matière d'emploi et la pauvreté qui constituent, selon eux, les motifs majeurs de l'émigration.

La garde maritime a par ailleurs annoncé avoir déjoué lundi deux nouvelles tentatives d'émigration de plus de 200 personnes qui s'apprêtaient à se rendre en Italie.

La première embarcation interceptée trasportait 60 personnes au départ des îles Kerkennah (sud-est) et la deuxième en provenance de Libye comptait à bord 156 personnes de différentes nationalités.

Le secrétaire italien à l'Immigration Saverio Ruperto a souligné qu'avec "environ 5.000 arrivées jusqu'à présent contre près de 50.000 en 2011" suite au Printemps arabe, le phénomène migratoire est "presque redevenu normal".

Il a toutefois souhaité une réunion entre "pays du pourtour méditerranéen et l'Europe car la côte italienne est une côte européenne".

Lampedusa, île de 20 km2 située à moins de 100 km des côtes nord-africaines, est la principale porte d'entrée dans l'UE pour les immigrants en provenance de Tunisie, Libye ou même d'Egypte.

10 sept 2012

Source : AFP

Les députés d'Aube dorée, la formation grecque d'extrême-droite, ne disposent plus de protection policière depuis lundi en réaction à l'agression de vendeurs de rue dont plusieurs d'entre eux se sont rendus coupables.

Trois députés d'Aube dorée étaient à la tête d'un groupe de militants qui s'en sont pris samedi à des vendeurs de rue immigrés dans les villes de Missolonghi et Rafina. Des étals ont été saccagés et des tables brisées.

Devant les critiques suscitées par cette descente contre des migrants, le ministère de l'Ordre public a annoncé lundi que les élus d'Aube dorée ne seraient plus protégés par des agents de sécurité désignés par l'Etat.

"La police a décidé de retirer la protection policière dont bénéficiaient les élus d'Aube dorée au Parlement après que ce parti a annoncé qu'il poursuivrait ses actions violentes et ses abus d'autorité", explique-t-il dans un communiqué.

"Cette décision vise à protéger les agents de police de possibles manquements à leur devoir, puisqu'ils doivent à la fois protéger des élus et poursuivre et interpeller les contrevenants", ajoute le ministère.

Le chef de la police de Rafina a par ailleurs été suspendu de ses fonctions. Il lui est reproché de ne pas être intervenu pour mettre fin au saccage.

Jusqu'à récemment groupuscule flirtant avec le néo-nazisme - plusieurs de ses membres ont été vus effectuant le salut nazi et son emblème rappelle la croix gammée -, Aube dorée a réalisé une percée aux élections législatives de juin, faisant son entrée au Parlement après une campagne axée sur la dénonciation de l'immigration.

A en croire les sondages, sa cote continue de progresser. La semaine dernière, Aube dorée était crédité de 10,5% des intentions de vote, contre 6,9% aux élections de juin.

Dans un communiqué publié après les violences de samedi, le parti affirme avoir contrôlé les permis de séjour des vendeurs immigrés et poursuivi ceux qui n'en avaient pas. "Les membres d'Aube dorée ont fait ce que l'Etat absent aurait dû faire il y a longtemps déjà", dit-il.

L'Association des petits vendeurs grecs, qui se dit de longue date victime de la concurrence déloyale des vendeurs de rue sans papier, a salué son action et souhaité qu'elle soit "étendue à tout le territoire", selon l'agence de presse ANA.

10-09-2012, Harry Papachristou; Henri-Pierre André

Source : Nouvel Observateur/ Reuters

Le film marocain 'Mort à vendre' du réalisateur belgo-marocain Faouzi Bensaidi a été sélectionné pour représenter le Maroc aux Oscars 2013. Ce film, selon la commission de sélection, est «conforme aux critères établis par l'Academy of Motion Picture Arts and Science...Suite

Toute la journée, les gardescôtes turcs ont sorti de la mer des corps sans vie de femmes et d'enfants. Un navire qui transportait clandestinement vers la Grèce plus d'une centaine de migrants a coulé à pic, jeudi 6 septembre, après avoir heurté un récif aux abords des côtes égéennes, au sud d'Izmir, causant l'un des accidents les plus meurtriers de ces dernières années sur la frontière orientale de l'Union européenne...Suite

Makaila Nguebla est blogueur et militant de défense des droits de l'homme au Tchad et de la condition de l'immigré clandestin en Afrique de l'Ouest. Il vit en exil au Sénégal après avoir été obligé de quitter son pays pour des raisons politiques. Sans passeport, il tente de refaire sa vie en tentant d'accéder au statut de réfugié politique au Sénégal. AI Bayane l'a rencontré dans les couloirs de l'Institut Panos dans le cadre d'un séminaire international sur le journalisme d'investigation...Suite

La police grecque s'est officiellement émue samedi que des activistes néonazis d'Aube Dorée prétendent se substituer à elle, après une opération commando contre des vendeurs ambulants immigrés.

La police a annoncé l'ouverture d'une enquête pour "usurpation d'autorité" et "atteintes à la propriété" contre les participants à cette action, dont deux des 18 députés d'Aube Dorée, menée vendredi soir dans la localité balnéaire de Rafina, près d'Athènes, lors d'une kermesse paroissale.

Selon une vidéo "de promotion" postée sur le site d'Aube Dorée (Chryssi Avghi), une trentaine de militants, en uniforme et brandissant les couleurs grecques, ont contrôlé les papiers de vendeurs d'aspect étranger, puis détruit des étals et marchandises à coup de drapeaux et de pieds, sans réaction policière ni des passants.

Les activistes ont ensuite paradé dans la foule, "pour rendre hommage à la Vierge", comme l'explique le député néonazi Panayotis Iliopoulos.

Le ministère de l'Ordre public a tenu à faire part aux médias de l'intérêt porté par le ministre, Nikos Dentias, à l'affaire, et de sa volonté que les responsables soient punis.

Après des années de complaisance sinon de collusion, dénoncée jusque au sein des gouvernements, entre forces de l'ordres et extrémistes de droite, M. Dentias avait déjà lancé récemment au parlement qu'il ne tolérerait pas "des sections d'assaut", en référence à la formation paramilitaire hitlérienne SA.

"Nous mènerons l'assaut" quand jugé nécessaire, lui a rétorqué vendredi au parlement un des élus néonazis.

Nombre d'organisations internationales, dont le Conseil de l'Europe, le Haut-commissariat aux réfugiés de l'ONU ou Amnesty international ont récemment appelé Athènes à mesurer la menace sécuritaire représentée par l'extrémisme de droite, et stopper la généralisation des agressions xénophobes.

Suspectée de les orchestrer, même si les retards policiers et de justice lui ont jusque là épargné les condamnations, Aube Dorée a fait irruption au parlement lors des élections du printemps dernier, dans un contexte de grave crise sociale et économique, avec 7% des voix.

08 sept 2012

Source : AFP

Une dizaine d'organisations d'aide aux travailleurs migrants de la métropole de Shenzhen (sud), frontalière de Hong Kong, ont été expulsées de leurs bureaux, ont dénoncé des universitaires et des journalistes chinois dans une lettre ouverte adressée aux autorités.

Ces groupes viennent en aide aux millions d'ouvriers venus des campagnes de l'intérieur du pays, qui, outre le fait d'être plus pauvres et souvent moins bien formés, ne bénéficient pas des mêmes droits en ville que les Chinois ayant un statut de citadin.
"La police n'a pas prévenu les organisations de défense des travailleurs qu'elles allaient, pour des raisons inconnues, être expulsées, parfois même violemment", selon la lettre envoyée à la municipalité de Shenzhen et au gouvernement de la province du Guangdong.

L'une des premières organisations victime de cette vague de répression a été le centre de travailleurs migrants Dagongzhe, dont les salariés ont été expulsés en juillet après avoir eu l'eau et l'électricité coupées dans leurs bureaux.

Un autre groupe, intitulé Hand in Hand Workers'Home, a été expulsé dimanche tandis que les locaux appartenant à une troisième organisation, The Little Grass Workers'Home, ont été confisqués par le gouvernement local le mois dernier, ont déclaré ses collaborateurs à l'AFP.

Ces deux derniers groupes offraient aux migrants des formations en matière de sécurité au travail, ainsi qu'une assistance juridique et psychologique.

"Nous assistons à une longue campagne de harcèlement contre les ONG à Shenzhen", a réagi Geoffrey Crowthall, porte-parole de l'organisation basée à Hong Kong, la China Labour Bulletin.

Selon lui, cette campagne est "une tentative malencontreuse du gouvernement pour réorganiser et restructurer les ONG de la ville".

Aucun des groupes contactés par l'AFP n'a pu donner la raison de cette vague de répression, mais certains indiquaient que les ONG étaient perçues comme des concurrents par la Fédération pan-chinoise des syndicats (ACFTU), la confédération officielle soutenue par le pouvoir.

Une porte-parole de la municipalité de Shenzhen a déclaré à l'AFP ne pas être au courant de la lettre ouverte, tandis que le gouvernement du Guangdong n'a pas pu être joint lundi.

10 sept 2012

Source : AFP

L'annonce par le milliardaire Bernard Arnault de son intention de demander la nationalité belge au moment où le gouvernement français envisage de taxer à 75% les plus hauts revenus remet en lumière le caractère fiscalement attractif de la Belgique, "paradis des rentiers".

Si l'on ignore la proportion d'exilés fiscaux parmi les quelque 200.000 Français expatriés en Belgique, ils ne seraient pas plus de quelques milliers, pour la plupart installés dans des quartiers cossus de Bruxelles, et ne tiennent pas à faire parler d'eux.

Alors que les sportifs affectionnent la Suisse, ce sont surtout des membres de familles à l'origine de grands groupes de la distribution, comme Auchan, Carrefour ou Darty, qui ont choisi de résider en Belgique.

Une chose est sûre, nul besoin de changer de nationalité pour bénéficier du régime fiscal belge, car "ce n'est qu'un critère tout à fait secondaire pour déterminer si l'on est taxable en Belgique", souligne Jean-Pierre Magremanne, avocat fiscaliste au cabinet Xirius à Bruxelles.

Ce qui compte avant tout, "c'est la résidence, c'est-à-dire l'endroit à partir duquel on gère sa fortune, là où l'on a ses pantoufles et son compte en banque", résume ce spécialiste interrogé par l'AFP.

D'ailleurs, parmi les exilés fiscaux français, "il n'y en a pratiquement aucun qui a pris la nationalité belge", selon lui.

On se souvient pourtant de la demande de naturalisation de Johnny Hallyday, qui avait fait grand bruit en 2006 et 2007. Il avait alors été soupçonné de vouloir s'installer à Monaco: la nationalité belge lui aurait en effet permis d'échapper aux accords entre Monaco et la France, qui stipulent que les Français résidant dans la Principauté restent soumis aux impôts français. Mais les autorités belges avaient traîné des pieds, et avant même qu'elles se prononcent, le chanteur avait finalement renoncé.

Si la Belgique, où les revenus du travail sont plus lourdement taxés qu'en France, attire les Français fortunés, c'est parce que "c'est un paradis pour les rentiers", explique M. Magremanne, qui souligne qu'avant tout, "il n'y a pas d'impôt sur la fortune".
Autre avantage non négligeable: "la taxation des plus-values, qui est très élevée en France, c'est zéro ici", résume Alain Lefebvre, interrogé samedi par la RTBF. M. Lefebvre, ancien patron de presse français qui a lancé le magazine "Juliette et Victor" consacré à "l'art de vivre franco-belge", est l'un des rares à reconnaître s'être installé en Belgique pour des raisons fiscales.
En réalité, il existe des cas où les plus-values sont taxées en Belgique, mais "si on réalise une plus-value en vendant des parts de sa société après y avoir consacré des années, c'est considéré comme de la gestion de bon père de famille et il n'y a pas de taxation", précise M. Magremanne.

C'est la raison pour laquelle la France a introduit une "exit tax" afin de dissuader les Français d'aller s'installer en Belgique au moment de transmettre leur entreprise.

Enfin, les droits de succession sont aussi plus avantageux en Belgique pour les biens transmis par "don manuel".

Tous ces avantages font que la proposition de l'ancien président français Nicolas Sarkozy, en mars dernier, de taxer les exilés fiscaux, a créé quelques remous.

L'idée a peut-être fait son chemin chez Bernard Arnault, suppute le fiscaliste Thierry Afschrift, interrogé sur RTL-TVI samedi: "C'était une idée de Sarkozy, mais pourquoi ne serait-elle pas reprise par la gauche française? Et à ce moment-là, il essaie d'anticiper et demande la nationalité belge".

Mais pour que la France puisse taxer les exilés fiscaux, elle devra d'abord renégocier la convention préventive de double imposition signée avec la Belgique, et il est peu probable que celle-ci accepte.

En tout cas le système fiscal belge ne semble pas faire que des heureux: le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, a ainsi affirmé jeudi qu'une "trentaine de milliards d'euros" échapperaient au fisc du royaume, bien à l'abri dans des comptes en Suisse.

08 sept 2012

Source : AFP

 Les liens entre le monde arabe et la France – et plus particulièrement, sa capitale –, pour être très anciens, se sont surtout instaurés à partir du début du XIXe siècle et concernent, plus précisément, la rive gauche de la Seine où se trouvent sis tant la Mosquée de Paris, que l’Institut du monde arabe, que d’autres institutions, bâtiments et lieux qui rappellent aux promeneurs les étapes et les grands moments de ces différents échanges.

Il a paru intéressant, dès lors, de proposer au public de l’IMA, une visite-conférence – entièrement circonscrite au cinquième arrondissement de Paris –, qui permette à celui-ci de prendre la mesure de cette présence arabe et d’évoquer les destins de ceux qui ont joué un rôle important dans cette relation privilégiée.

Ce parcours comporte quatre étapes principales qui jalonnent une promenade d’environ deux heures, riche en découvertes :

La première partie, entre le Collège de France et la Sorbonne, évoque les premiers enseignements de l’arabe sous François 1er, la curiosité française pour l’Orient au XVIIIe siècle et sous l’Empire ;

La deuxième partie se rapporte aux lieux de cultes des chrétiens arabes de France avec la visite d’une des plus anciennes églises de Paris, Saint-Julien-le-Pauvre ;

La troisième partie rappelle l’attraction que Paris a exercée sur le monde arabe, ainsi que les débats d’idées qui ont agité les réformateurs et érudits arabes au XIXe siècle. Le quartier a alors abrité les premières imprimeries et les premiers journaux en langue arabe en France. Les nombreuses librairies arabes sont l’héritage de cette période ;

La quatrième partie est consacrée à la visite de la Mosquée de Paris….Suite

Les centres de rétentions administratives (CRA) sont ces lieux hyper-sécurisés où la police aux frontières (PAF) enferme les étrangers qu'elle est chargée d'expulser. Les violences y sont constantes et les tentatives d'autodestruction monnaie courante. En guise de refus ultime d'être renvoyé dans un pays qu'on a fuit, loin de la vie qu'on a construite si difficilement ici, on se taillade, on s'empoisonne. Les révoltes et les incendies volontaires ne sont pas rares.

Le CRA du Canet à Marseille est l'un des plus agités, où les méthodes de maintien de l'ordre semblent particulièrement inventives (merci à Louise Fessard pour le lien). En mars 2011, un important incendie avait contraint à l'évacuation vers le CRA de Nîmes des 45 occupants retenus. Par la suite, quelques uns d'entre eux avaient été libérés par le juge des libertés et de la détention (JLD): dans l'urgence, difficile pour les convoyeurs de respecter l'ensemble de la procédure juridique!...

En ce début septembre 2012, un communiqué de l'organisation Non Fides relate les faits suivants. "Suite à l’incendie du samedi 1er septembre au centre de rétention du Canet, un retenu est embarqué en garde à vue. Il est jugé en comparution immédiate, le mardi 4 septembre dans l’après-midi. Il prend huit mois ferme et 1600 euros d’amende. Lors du verdict, le juge précise que le détenu effectuera la totalité de sa peine avant de se faire expulser. Un autre retenu avait été mis à l’isolement dans le centre au moment des faits. Il est libéré le lendemain. Il porte des traces de coups sur tout le corps, sauf le visage.

L’enquête et la procédure auront été menés rapidement. 48 heures seulement après les faits, le détenu se retrouve derrière les barreaux des Baumettes, sans qu’aucune information n’ait circulé à l’extérieur. Une avocate, qui tentait de se renseigner sur cet incendie, s’est vue répondre (...) que cela n’avait jamais eu lieu. Quand elle a tenté de s’informer auprès du Tribunal sur la personne déférée par rapport à cet incendie, on lui a certifié qu’il n’y avait aucun dossier sur une affaire d’incendie au centre de rétention".

Le 31 juillet 2012, toujours au CRA du Canet, Fatima, une Marocaine de 39 ans qui avait fait sa vie en France, après avoir résisté à deux tentatives d'expulsion le 10 et le 12 juillet 2012, a fini par avaler des médicaments pour éviter la tentative suivante, où elle savait qu'on ne lui laisserait pas le choix. Car la PAF a des méthodes de dissuasion éprouvées. "Le Consulat du Maroc avait demandé au préfet du Vaucluse le réexamen de sa situation. Elle fut placée en cellule d’isolement le 30 juillet à 15h, pour une expulsion le lendemain. A 19 heures, Fatima appelle sa famille depuis son téléphone portable pour se plaindre de violentes douleurs au ventre et de violences policières. Selon ses proches et son avocat, elle a désespérément essayé d’alerter sur son état de santé qui se dégradait suite à l’absorption de médicaments. Laissée à l’abandon et sans soins, elle aurait tenté de se faire entendre en donnant des coups contre les murs." Elle sera finalement dirigée sur un hôpital où, pour lui sauver la vie, on a dû réaliser sur elle une greffe de foie! Elle est vivante, elle est toujours en France près de sa famille, mais avec un foie greffé et les suites que l'on peut imaginer.

09 septembre 2012, Martine et Jean-Claude Vernier

Source : Médiapart

Plusieurs centaines de manifestants en majorité juifs mais aussi musulmans et chrétiens se sont rassemblés dimanche à Berlin pour protester contre une décision judiciaire rendant le rite religieux de la circoncision passible de poursuites pénales.

Parmi les quelque 500 manifestants, certains étaient drapés dans des drapeaux israéliens, d'autres portaient les habits traditionnels des juifs orthodoxes pour ce rassemblement sur la place Bebel, connue à l'époque nazie pour les autodafés de livres, qui y avaient été organisés.

Une banderole brandie par les protestataires accusait l'Allemagne de redevenir un "pouvoir colonial", a constaté un correspondant de l'AFP.

En juin, le tribunal de grande instance de Cologne a rendu publique une décision selon laquelle l'ablation du prépuce pour motif religieux relevait de coups et blessures volontaires, et était donc passible de poursuites pénales.

L'incertitude juridique provoquée par cette décision a créé une vaste polémique dans un pays qui compte quelque 4 millions de musulmans et plus de 200.000 juifs, deux communautés pratiquant la circoncision.

A l'appel des députés allemands, le gouvernement fédéral doit prochainement légiférer à ce sujet.

Des diplomates allemands ont admis que le jugement de la cour de Cologne s'était avéré "désastreux" pour l'image internationale de l'Allemagne, étant donné son passé nazi et l'indignation qu'il avait provoquée en Israël et dans les pays musulmans.

Le chef de la diplomatie allemande Guido Westerwelle s'est dit "très préoccupé" par cette affaire qui est "absolument incompréhensible pour l'étranger", dans des déclarations au magazine Focus.

"C'est complètement incompréhensible que des familles juives en Allemagne ne puissent pas faire circoncire leurs jeunes garçons", a-t-il souligné.

Le président du Conseil central des juifs en Allemagne, Dieter Graumann, a déclaré au même magazine qu'il était "insupportable" que des juifs soient décrits comme des "tortionnaires d'enfants" pour pratiquer la circoncision.

Mercredi, la Ville-Etat de Berlin a fixé de nouvelles conditions pour cette pratique afin d'en garantir l'exercice.

"Les circoncisions religieuses sont par principe exclues de poursuites pénales si certaines conditions sont remplies", a déclaré le sénateur Thomas Heilmann, chargé de la justice, dans un communiqué.

Il faut que "les deux parents ou tuteurs légaux donnent leur autorisation par écrit après avoir été informés en détail sur les risques pour la santé" de l'enfant, a-t-il expliqué.

En outre, il faut "un environnement et des instruments stériles" ainsi qu'"une prise en charge de la douleur aussi importante que possible", a-t-il précisé.

9/9/2012

Source : Le Nouvel Observateur

Christian Levrat a été réélu président du Parti socialiste suisse (PS) dimanche lors du congrès du parti à Lugano. Les délégués ont en outre porté à la vice-présidence Géraldine Savary et Barbara Gysi. Ils ont également accepté à une large majorité le texte sur la politique migratoire.

Président sortant, le conseiller aux Etats fribourgeois Christian Levrat est âgé de 42 ans. Sa réélection a été saluée par une "standing ovation" des participants. Il sera épaulé par les vice-présidents sortants et par les deux nouvelles vice-présidentes.
Elues à bulletin secret, la conseillère aux Etats vaudoise a obtenu 300 voix alors que la conseillère nationale zurichoise en a glané 240. Ces deux femmes ont ainsi été préférées au conseiller national Carlo Sommaruga (GE) qui a décroché 133 votes et au conseiller aux états Hans Stöckli (BE) qui en a obtenu 187.

Débat nourri

Dans l'après-midi, au terme d'un débat nourri, les quelque 600 délégués du PS Suisse ont approuvé à une large majorité le texte sur la politique migratoire du parti. Des voix discordantes se sont faites entendre du côté de la Jeunesse socialiste (JUSO), dont les amendements ont été rejetés.

L'examen laborieux du document s'est conclu par la question de la régularisation des sans-papiers. Le PS s'est prononcé en faveur de la légalisation plutôt que de la sanction des sans-papiers actifs. Environ 70'000 à 80'000 personnes vivent en Suisse sans statut de séjour régulier, estime le parti.

Selon lui, ils contribuent à l'essor de l'économie par leur travail dans les secteurs de la restauration, de l'hôtellerie ou du bâtiment.

Mots d'ordre

Les délégués ont ensuite voté les mots d'ordre du parti pour les objets soumis en votation fédérale le 25 novembre: oui au Référendum contre la modification de la loi sur les épizooties (LFE).

Quatre fois non en revanche aux référendums contre les accords avec l'Allemagne, le Royaume-Uni et l'Autriche concernant la coopération en matière de fiscalité et de marché financier ainsi qu'à la loi fédérale sur l'imposition internationale à la source.

9/9/2012

Source : Suisse info/sda-ats

L’expulsion des immigrés subsahariens continuent de faire de sérieux remous aussi bien en Espagne qu’au Maroc. Ainsi, le Défenseur du peuple, Soledad Becerril, a ouvert une enquête auprès du secrétariat d’Etat à la Sécurité pour connaître les détails de l’expulsion de 73 Subsahariens vers le Maroc mardi dernier, selon la presse espagnole.

Selon les mêmes sources, le Défenseur du peuple a présenté une lettre au secrétaire d’Etat à la Sécurité dans laquelle il demande des explications concernant les circonstances dans lesquelles s’est produite l’expulsion des sans-papiers vers le Maroc, et ce en vue de savoir si le gouvernement espagnol a commis «des irrégularités» lors de cette opération qui a été conduite, de concert, entre les autorités espagnoles et marocaines.

Certaines organisations de la société civile en Espagne ont dénoncé l’expulsion des sans-papiers d’une manière qui ne respecte pas, selon eux, la loi sur le séjour des étrangers. Selon «El Pais», l’expulsion des étrangers s’est produite «d’une manière collective, ce qui est interdit par la loi qui oblige que l’expulsion soit individuelle et avec l’assistance d’un avocat et interprète».
Les Subsahariens expulsés vers le Maroc ont dénoncé le fait que des agents de la Gardia Civil espagnole ont utilisé des matraques électriques. Mais le ministère de l’Intérieur a rejeté cette accusation. «Il a assuré à El Pais que les plaintes de migrants concernant leur expulsion ne sont pas réelles. Il a souligné que les agents de la Gardia Civil n’ont ni utilisé des matraques électriques, ni ligoté les mains et les pieds des migrants. Mais ce journal a vu comment beaucoup d’entre eux sont arrivés sur les côtes marocaines avec leurs mains ligotées derrière».

Pour sa part, l’Association marocaine des droits humains (AMDH) a interpellé le gouvernement Benkirane et demandé l’ouverture d’une enquête sur ce qu’elle a qualifié comme des «attaques» et du «racisme» à l’égard des Subsahariens.
L’association a condamné également “les vagues d’expulsions et de répressions à l’encontre des migrants d’origine subsaharienne”. Selon elle, ces expulsions s’accompagnent de violences entraînant des “blessures (...) en plus des injures et d’autres formes d’humiliation ainsi que de la privation de soins médicaux”, rapporte l’AFP.

8 Septembre 2012, Mourad Tabet

Source : Libération

Jamais ils n’avaient été aussi nombreux en provenance des pays du Sud de l’Europe à franchir le Rhin pour trouver un emploi en Allemagne. A la différence de leurs aînés venus dans les années 1960 participer au miracle économique allemand, il s’agit aujourd’hui de jeunes diplômés qui fuient la crise de l’euro dans leur pays.

Alors que partout en Europe, les flux migratoires reculent, l’Allemagne voit depuis deux ans le nombre d’arrivants augmenter de manière significative. Aujourd’hui ce ne sont plus seulement les travailleurs des pays frontaliers à l’Est de l’Europe qui répondent aux appels d’offres de l’industrie allemande mais aussi les populations originaires des pays de la Méditerranée. Les Grecs qui n’étaient encore que 12 300 à immigrer en Allemagne en 2010, étaient 23 800 un an plus tard. Même chose pour les Espagnols qui entre 2010 et 2011, ont doublé leurs effectifs à 20 700. Cette tendance de fond répond à deux réalités : la crise de l’euro dans ces pays où le chômage des jeunes atteint un niveau record et le besoin croissant des entreprises allemandes en main d’œuvre qualifiée. Au total, selon le rapport de l’OCDE paru en juin*, ce sont 222 000 personnes soit 10 % de plus qu’un an auparavant, qui ont franchi la frontière allemande en 2010 pour s’installer durablement. L’amélioration des conditions d’accueil, la simplification des barrières administratives et bien entendu les perspectives d’emploi sont les raisons principales de ce phénomène. 66,5 % des nouveaux arrivés trouvent un emploi fixe, soit 4 % de plus qu’il y a quatre ans. Force est de constater qu’après les échecs essuyés dans les années 90 et au début des années 2000 par la république fédérale pour attirer des populations qualifiées en provenance de l’Asie, l’image de l’Allemagne a aujourd’hui changé. Il est vrai que le pays a tout intérêt à favoriser l’arrivée des étrangers. Sans ces nouveaux arrivants, le nombre d’actifs baissera de 44 millions de personnes aujourd’hui à 38 millions en 2025 ! Mais cette immigration à elle seule n’endiguera pas l’hémorragie du marché du travail allemand qui a perdu 750 000 actifs au cours des cinq dernières années. Angel Gurria, secrétaire général de l’OCDE n’a ainsi pas manqué de rappeler « que si ce flux reste constant, il ne couvrira plus les besoins du marché du travail allemand dès 2015 ». Car ces jeunes migrants actuels occupent majoritairement des créations de postes et non des emplois libérés par des Allemands pour cause de retraite. Les entreprises allemandes sont donc aujourd’hui au pied du mur. Alors qu’elles restent confrontées sur leur sol à un autre chantier – un l’intégration des 15 millions d’étrangers vivant sur leur sol depuis de nombreuses années –, elles préfèrent majoritairement continuer à prospecter sur le marché de l’emploi européen. En témoigne l’initiative de VW. Le groupe dont le nombre de marques est passé à sept en l’espace de quelques mois multiplie les opérations séduction auprès des jeunes sud-Européens. Un programme d’une durée de deux ans, dénommé « Start-up Europe » est destiné à intégrer les jeunes diplômés espagnols et portugais dans le groupe. 



2012/09/07, Marie Luginsland

Source : Commerce international

Si le boson de Higgs, particule qui donne leur masse à toutes les autres de l'univers, a été finalement identifié, c'est en partie grâce au travail d'une quinzaine de chercheurs marocains qui participent depuis 16 ans à la collaboration Atlas au CERN en Suisse…Suite

Dans les grandes agglomérations, les Marocains résidant à l’étranger ont plutôt vendu leurs biens pour investir dans des business…Suite

La question migratoire fascine les rédactions, suscite chaque jour un nouveau débat et gagne également des lecteurs avertis. Ce qui est cependant intéressant est de voir comment est abordée cette thématique dans les médias des pays de départ et ceux d'accueil, les instruments d'analyse dont disposent les uns et les autres et le cadre légal qui régit la profession journalistique.

C'est l'aspect irrégulier de cette question qui suscite le plus d'intérêt pour le journaliste comme titre de sa chronique mais aussi la curiosité de l'opinion publique. Toutefois, pour comprendre cette question il ne suffit pas de s'atteler à un journalisme déclaratif, au matraquage de statistiques ou aux sources conventionnelles…Suite

La demande de visas n'est pas une opération de tout repos, sujet d'inqu iétude mais en même temps passage obligé pour le citoyen marocain appelé à se déplacer pour son plaisir ou contraint à le faire par le besoin. Le sujet est brûlant d'actualité…Suite

L'Association marocaine des droits de L'homme (AMDH) vient de publier son rapport de suivi sur l'opération d'expulsion des immigrés irréguliers de l'île de la « Terre ». Une opération menée conjointement par les autorités marocaines et espagnoles. Aujourd'hui, les « sans papiers» attendent à Oujda leur expulsion v ers la frontière algérienne…Suite

Normal 0 21 false false false FR X-NONE AR-SA MicrosoftInternetExplorer4

Francfort accueillera les 6 et 7 octobre 2012 la troisième étape du salon de l'immobilier et l'art de vivre marocain, Morocco Property Expo, avec la participation d'un grand nombre de promoteurs immobiliers marocains, d'administrations et de banques…Suite

Le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger, Abdellatif Mâzouz a indiqué, jeudi, que les arrivées des MRE à leur pays d'origine ont enregistré, durant les deux derniers mois, des niveaux équivalents à ceux de la même période de l'année 2011.
Lors d'un point de presse à l'issue du conseil de gouvernement, M. Maâzouz a rappelé que l'opération de transit se déroule du 5 juin au 15 septembre courant, notant un léger recul pendant les premières semaines de cette période qui a coïncidé avec le mois de Ramadan.
Le port de Tanger-Med a enregistré, du 31 aout au 2 septembre, le passage de 74.300 voyageurs et de 18.800 véhicules, a dit le ministre, notant qu'en date du 31 août, le temps pour les formalités a atteint parfois plus de 10 heures.
Une commission ad hoc devra se réunir le 15 septembre pour faire le bilan de l'opération de transit et en tirer les enseignements nécessaires, a-t-il indiqué, annonçant également d'une réunion d'une commission mixte maroco-espagnole sur le même sujet.
06 sept. 2012
Source : MAP

Il est des hommes et des femmes qui arrivent à forcer leur destin, à force de volonté et d'acharnement. Milouda Chaqiq est de cette trempe. Née au Maroc, en 1951, la sexagénaire décide, à l'âge de 40 ans, de quitter ce pays dans lequel son horizon est trop étroit. Elle décide surtout de quitter un homme violent et alcoolique qui la roue de coups et un statut qui n'est pas des plus favorables pour les femmes. Le cœur lourd car elle laisse aussi derrière elle ses six enfants, Milouda débarque à Paris, en tant qu'immigrante clandestine et décide de s'intégrer dans ce pays. Bien plus facile à dire qu'à faire lorsqu'on ne parle pas le français, que l'on ne sait ni lire ni écrire et que l'on est sans papier!
Sa vie de galère qui va durer 5 ans, entre des boulots à la petite semaine, en tant que femme de ménage et une profonde tristesse de ne plus voir ses enfants, prend fin lorsqu'elle est régularisée en 1994.
Sa carte de séjour en poche, Milouda va réaliser son rêve: lire et écrire. A cet effet, elle s'inscrit à des cours d'alphabétisation et son cahier et son stylo deviennent les clés de sa liberté.
Remarquée par le slameur Grand Corps Malade, qui la surnommera "Tata Milouda", elle fait aujourd'hui le tour des salles de spectacle où elle rencontre son public à qui elle raconte sa vie, ses déboires mais aussi ses espoirs. Et tant pis si son vocabulaire est réduit, son français imparfait, ce qui lui importe c'est de transmettre son message, avec humour, spontanéité, le sourire toujours vissé aux lèvres et une énergie époustouflante.
Remarquée par Frédéric Mitterrand, lors de l'un de ses spectacles, la France a élevé Tata Milouda au rang de Chevalier de l’Ordre des arts et des lettres, le 19 juillet dernier. Belle revanche pour la sans-papier d'hier qui rasait les murs, de peur de se faire expulser...
Et si Tata Milouda souhaitait transmettre un message d'espoir et de liberté, elle y est arrivée, assurément.
7 Septembre 2012, Fatiha SAIDI
Source : Libération

Mohammed Chérif est un acteur associatif engagé. Il est membre fondateur de l'Association Horizons, directeur du CIAM et co-fondateur du Festival “Rémois et moi et toi” à Reims. Il a été fait Chevalier de l'Ordre national du mérite. Entretien
Pouvez-vous nous présenter le CIAM ?
Le CIAM, Collectif interculturel d'associations de migrants est une organisation qui regroupe plusieurs associations issues de l'immigration ou intervenant aux niveaux de l'immigration, de la lutte contre les discriminations, et de la reconnaissance des diversités culturelles en France. Ce Collectif qui fonctionne avec ces associations est structuré d'une manière professionnelle autour d'une équipe constituée d'un directeur assisté par des collaborateurs, un juriste, deux assistantes sociales, un psychologue, un psychothérapeute, des médiateurs sociaux, et du personnel administratif. C'est une petite équipe qui intervient sous le contrôle et la direction du Conseil d'administration dans plusieurs domaines : l'accès aux droits est l’un des plus importants, ceux de la formation, de la sensibilisation, de l'information des publics français et étrangers sur des sujets très variés, de la lutte contre les discriminations. Nous avons mis en place depuis 2006 une cellule d'écoute psychologique et d'accompagnement juridique pour les victimes de discrimination. Il y a un dernier domaine lié au développement des actions interculturelles et celles qui tendent vers la reconnaissance des diversités culturelles en France. Ce sont des domaines qui permettent à cette équipe de décliner des actions de manière quotidienne ou ponctuelle. En ce qui concerne l'accès aux droits, l'équipe du CIAM intervient sur tous les sujets qui concernent les populations d'origine étrangère, par rapport à la réglementation du séjour, au regroupement familial, concernant les problèmes liés à la retraite, à la pré-retraite, aux accidents de travail, aux conflits avec les employeurs, au chômage, aux problèmes avec la justice. Nous intervenons au quotidien soit en jouant notre rôle de médiateur, soit celui d'accompagnement social.
Comment est financée la structure ?
Le CIAM est reconnu par l'Etat et les collectivités locales et agréé par l'Etat pour mettre en place ces actions. Nous sommes l'un des interlocuteurs privilégiés sur ces questions-là dans la région. Nous travaillons en collaboration avec les administrations, la préfecture, l'ANPE, la justice. Nos financeurs sont les collectivités locales et plus particulièrement la ville de Reims qui a mis à notre disposition ce local au centre-ville. Nous avons mis en avant le fait que les immigrés ne peuvent pas être en marge de la société, donc avoir un local en dehors de la ville. Pourtant, ils sont au centre des préoccupations de la société française. Un local en plein centre-ville est révélateur de la place qu'il faudra accorder aux immigrés et de la place qu'accordent les immigrés à leur installation et leur vécu en France. C'est valorisant et c'est animé par une volonté de ces immigrés de respecter les lois. Pour nous, c'est très important.
Dans le domaine de la lutte contre les discriminations, avez-vous remarqué depuis votre arrivée au CIAM une évolution de la situation ? Notamment depuis ces 10 dernières années avec un gouvernement au discours très hostile à l'immigration.
Le combat du CIAM contre les discriminations est très ancien, avant même le précédent gouvernement, depuis 1990-1992. Il n'y avait pas de dispositif particulier, mais les immigrés venaient nous voir pour nous parler de discriminations et de racisme, parce qu'ils étaient victimes de ce genre de pratiques en raison de leur origine, de leur âge ... Cette question n'était pas prise en compte au niveau politique. Dès les années 2000, avec les directives européennes, le discours de Martine Aubry et l'arrivée du gouvernement socialiste en 2012, on a mis en place des actions liées à la lutte contre les discriminations. Mais il n'y avait pas de structure spécialisée. Le Collectif s'est saisi de cette opportunité à partir de 2006. Lorsque nous sommes arrivés, nous avons inscrit dans le projet du Collectif la lutte contre les discriminations d'une manière opérationnelle et spécifique. Nous avons créé une cellule d'appui psychologique et d'accompagnement juridique des victimes de discriminations, qui, dans un premier temps, a été tout à fait innovante, mais qui, avec le temps, s'est diluée dans un certain nombre d'actions et de dispositifs qui ont été mis en place un peu partout dans la ville et dans d'autres régions. Pour nous, à notre regret, cette question a été en quelque sorte banalisée, ce qui a rendu le combat contre les discriminations pratiquement inopérant.

Vous faites allusion à la HALD.
La HALD a fait au départ un travail relativement intéressant qui n'a pas été suivi d'effet, car il n'y avait pas de suite tout à fait concrète. Ce qui va nous gêner, c'est que la HALD va mettre en place des correspondants bénévoles qui ne connaissent pas grand-chose à la discrimination, formés rapidement, sur le tas. Ils n'ont pas toujours la disponibilité et la formation nécessaires et n'ont pas les compétences pour prendre en charge la question de la discrimination. Nous regrettons que la HALD ait mis en place un correspondant à Reims qui n'avait pas cette disponibilité-là, mais qui, bénéficiant de l'impact médiatique de la HALD, va attirer un maximum de cas de gens touchés par la discrimination sans que cela soit suivi d'effet. Nous considérons que la discrimination est d'abord un acte de violence. C'est un délit, une agression, une violence qui va impacter la personne sur le plan psychologique. L'un des éléments nécessaires dans la lutte contre les discriminations, c'est le fait de prendre en compte le vécu et le ressenti de la personne discriminée. Il ne s'agit pas seulement de la recevoir en lui disant «Apportez-nous des témoignages, sinon, circulez, y a rien à voir». Notre action est d'abord un travail d'écoute, d'où la présence d'une cellule psychologique. C'est tout un travail de reconstitution des faits. On essaie de restaurer l'image de soi de cette personne blessée, traumatisée; il faut l'aider à se reconstruire. Après, on passe à une autre phase : chercher des éléments de preuve pour pouvoir l'accompagner sur le plan juridique. C'est un travail qui se fait de manière cohérente, ce qui n'a pas été fait par la personne de la HALD qui n'avait pas cette compétence.
Le climat politique a-t-il une influence ? En tant qu'observateur, avez-vous constaté un changement depuis les élections ?
Il est encore trop tôt pour le dire, mais le discours affiché par le gouvernement précédent, surtout pendant la période électorale, a créé une certaine angoisse chez les immigrés, une réaction tout à fait négative et qui a détruit tout le travail fait depuis plusieurs années par rapport à cette question. On employait le même discours que le Front national empreint de haine, de mépris. C'était regrettable, même si certains se défendront d'avoir utilisé les mêmes termes. L’ambiance était telle que les immigrés ont senti une régression par rapport à cette question-là. Ils se sont sentis agressés.
Comment expliquez-vous ce phénomène dans un pays qui a une longue tradition de l'immigration depuis l'Ancien Régime ? Pourquoi cette hostilité envers l'immigration vue comme quelque chose de menaçant et de dangereux pour la France ?
J'ai une lecture critique et positive de cette question-là. L'immigration a été le révélateur et l'analyseur des dysfonctionnements de la société française. C'est quelque chose qui permet à celle-ci d'avancer. C'est le fondement-même de la dynamique à la fois politique, économique et sociale. C'est une réalité, la France s'est construite sur le socle des différentes migrations. C'est incontestable, même si quelquefois, on a tendance à occulter cette réalité. C'est à travers l'immigration qu'on va résoudre tous les problèmes de société. Lorsqu'on parle d'intégration, on parle de toutes les intégrations, celle des femmes, des vieux, des jeunes, des personnes handicapées, des personnes du quart monde ... C'est à travers l'immigration qu'on va aborder les questions de fond. Lorsqu'on parle de l'illettrisme, d'actions d'alphabétisation, cela concerne une partie de la population française pas seulement immigrée. Lorsqu'on évoque la question de l'islam, de sa place en France, en réalité c'est la question de la laïcité qui n'est pas encore résolue en France. Cette question existe dans la plupart des pays musulmans. C'est la question du respect des convenances. Je suis dans un groupe, je dois respecter son fonctionnement, dès lors que c'est un fonctionnement légal, démocratique qui correspond à une volonté communément partagée. Je ne vais pas à l'encontre de ce groupe. Je suis dans une société qui fonctionne avec ses règles et ses lois, je dois les respecter, ce qui ne m'empêche pas de faire ce que je veux dans mon domaine privé.
La laïcité est mal comprise en France, parce que certains politiques confondent la laïcité et l'antireligieux. Mais la laïcité c'est la neutralité de l'Etat qui n'intervient pas dans les religions.
C'est la séparation de l'Eglise et de l'Etat. Si je ramène ce principe à notre culture arabo-musulmane, dans le domaine privé, je fais ce que je dois faire, mais je dois respecter le domaine public surtout si je suis dans une autre société. Je dois respecter ce qui est convenu dans cette société. Je n'ai pas à imposer mes convictions aux autres. Cela a toujours fonctionné depuis le début. Les premiers immigrés ont toujours pratiqué dans la discrétion la plus totale, dans le respect des institutions de la société. Après il y a eu l'exploitation du religieux, monté en flèche par les médias pour des raisons d'ordre politique général, voire mondial, exploitation malsaine et malheureusement très idéologisée.
En tant que citoyen issu de l'immigration marocaine installée en France, comment êtes-vous arrivé à la direction du CIAM ?
Je suis dans le domaine de l'immigration depuis les années 1976. J'ai travaillé dans une grande association qui s'occupait des immigrés. J'ai débuté dans cette association après avoir fait des études de sociologie à l'Université de Strasbourg. Cet organisme n'existant plus, j'ai travaillé ensuite dans un organisme parisien, l'ADRI en tant que consultant, formateur où j'intervenais sur des thématiques liées à l'immigration et à la gestion de la diversité culturelle.
En 2005, le Collectif qui existe depuis 1984 m'a proposé avec la ville de Reims de prendre sa direction et de développer ses actions. J'ai commencé tout seul avec une secrétaire. Maintenant j'ai une petite équipe d'une dizaine de salariés qui intervient dans tous les domaines pour gérer ces questions de l'immigration sur le plan local, voire départemental.
Les actions du Collectif ont-elles évolué ?
Nous sommes condamnés à la performance. On n'a pas le droit de ronronner. Il faut innover. On doit apporter des projets nouveaux qui suivent l'évolution de la situation de l'immigration. Celle-ci n'a plus rien à voir avec celle des années 60-70-80. Nous sommes dans une autre dimension. Nous devons donc adapter nos actions et nos projets à cette nouveauté. La question de la lutte contre les discriminations est toujours récurrente, il faut continuer. Mais nous travaillons aujourd'hui sur un autre registre, celui de l'histoire et de la mémoire de l'immigration. C'est un dossier très intéressant. Nous considérons que ces immigrés dans leur silence et leurs souffrances ont su faire preuve de loyauté, de dignité, de courage. Ils ont réussi à construire leur famille, élever leurs enfants, tant bien que mal, avec les moyens disponsibles. Aujourd'hui, on les ignore. Ils font pourtant partie intégrante de la société française. Ils ont laissé une trace, il faut leur rendre hommage. Il faut aussi se saisir de ce travail articulé autour d'un certain nombre de valeurs pour le transmettre aux générations suivantes, pour montrer aux jeunes d'origine française ou issus de l'immigration que ce sont des gens qui, malgré leurs difficultés, leur ignorance de la langue française, ont réussi à s'adapter et faire fonctionner une bonne partie de l'économie du pays. Ils ont apporté leurs contributions à un certain nombre de choses. C'est pourquoi, nous faisons intervenir les Chibanis (vieux) dans les écoles pour apporter leurs témoignages. Nous organisons des débats entre les jeunes et ces chibanis. C'est un travail qui semble trouver un écho. On veut aussi sensibiliser les professeurs d'histoire, pour qu'ils puissent intégrer l'enseignement de l'histoire de l'immigration dans les programmes scolaires. C'est important que les jeunes connaissent cette histoire de l'immigration qui est liée à l'histoire de la France, parce que la France a reçu depuis plusieurs millénaires des immigrés et cela continue aujourd'hui. Ces immigrés font partie de ce socle qui cimente les composantes de la société française.
7 Septembre 2012, Youssef Lahlali
Source : Libération

Israël doit autoriser l'accès de son territoire à une vingtaine de demandeurs d'asile érythréens bloqués depuis une semaine entre deux clôtures à sa frontière avec l'Egypte, a affirmé un responsable du Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).
"Israël doit assumer ses responsabilités en tant que signataire de la convention relative au statut des réfugiés (de 1951) et permettre à ces demandeurs d'asile l'accès à son territoire, ce qui n'est pas le cas actuellement et ce qui nous préoccupe beaucoup", a déclaré jeudi à l'AFP William Tall (bien Tall), envoyé en Israël du HCR.
"Nous pressons avec insistance le gouvernement (israélien) de laisser entrer ces personnes sans retard et d'examiner leurs demandes d'asile", a ajouté M. Tall.
Dans une interview au quotidien Haaretz, jeudi, il a estimé qu'"il serait très irresponsable de les repousser (les migrants) vers l'Egypte, où ils pourraient tomber aux mains de trafiquants", en évoquant des cas avérés de viols et de torture.
Interrogé jeudi à la radio, le ministre en charge des Services publics, Michaël Eytan, a déclaré qu'"Israël doit surveiller ses frontières tout en étant tenu par ses engagements humanitaires internationaux (...) Nous trouverons la formule adéquate pour assumer cette double contrainte".
Le 28 août, les migrants en question, dont un adolescent de 14 ans et deux femmes, sont arrivés à la frontière après avoir traversé le Sinaï égyptien, mais se sont retrouvés bloqués derrière une clôture en secteur situé en territoire israélien, a précisé Haaretz. Ils demandent l'asile politique en Israël.
Saisie mercredi par l'ONG israélienne "Nous sommes des réfugiés", la Cour suprême d'Israël a commencé jeudi à examiner cette affaire mais n'a pas pris de décision. Une nouvelle audience aura lieu dimanche.
Dans un communiqué adressé à la Cour suprême, le conseiller juridique du gouvernement Yéhouda Weinstein a indiqué jeudi qu'"à titre humanitaire, l'armée israélienne a reçu pour consignes de fournir de l'eau et des produits alimentaires de base aux migrants, ainsi qu'une assistance médicale si nécessaire".
Ce texte souligne cependant qu'"Israël est un pays souverain et décide en conséquence souverainement qui peut pénétrer ou non sur son sol, de même qu'il est souverainement habilité à construire une barrière face à l'Egypte pour empêcher l'accès à son territoire".
Il y a trois semaines, un groupe de migrants africains avait été bloqué à la frontière pendant quatre jours avant d'être autorisé à pénétrer sur le territoire israélien pour des "raisons humanitaires".
La présence en Israël de plus de 62.000 immigrants clandestins, dont quelque 35.000 Erythréens entrés par le Sinaï égyptien, a provoqué depuis mai des violences et une polémique.
Israël érige actuellement une barrière de 250 km le long de sa frontière avec l'Egypte. Quelque 170 km sont déjà construits, et l'ouvrage devrait être achevé d'ici la fin de l'année.
6 septembre 2012
Source : AFP

Les migrants d'Afrique subsaharienne sont victimes d'actes de racisme au Maroc, ainsi que de violences lors de leur expulsion, a affirmé jeudi l'Association marocaine des droits humains (AMDH), qui a demandé au gouvernement l'ouverture d'une enquête.
Les clandestins sont victimes "d'attaques" et de "racisme", écrit dans un communiqué l'AMDH, principale organisation de droits de l'Homme du royaume. Elle demande au gouvernement "l'ouverture d'une enquête sérieuse sur toutes les violations commises afin de traduire les responsables en justice".
L'association condamne "les vagues d'expulsion et de répression à l'encontre des migrants d'origine subsaharienne". Selon elle, ces expulsions s'accompagnent de violences entraînant des "blessures (...) en plus des injures et autres formes d'humiliation ainsi que de la privation de soins médicaux".
Dans son dernier rapport sur la situation à Oujda, dans l'extrême est, l'AMDH évoque une nouvelle vague d'expulsion de 35 migrants dans la nuit de mercredi à jeudi, via la frontière algérienne, et la présence de blessés dans l'hôpital de la ville et un centre tenu par Médecins sans frontières (MSF).
Dans un communiqué distinct, MSF a aussi exprimé son inquiétude "au regard de la hausse des violences contre les migrants sans papiers d'origine subsaharienne dans l'est du Maroc".
Dans une réaction à l'AFP, le porte-parole du gouvernement, Mustapha Khalfi, a assuré être ouvert au "dialogue avec les associations" face au "défi" que représente la gestion de l'immigration clandestine.
"S'il y a des cas à étudier, on les examinera dans le dialogue", a-t-il souligné, affirmant que le gouvernement respectait ses "obligations" sur ce dossier. M. Khalfi a par ailleurs relevé que le Maroc n'était "plus seulement un pays de transit mais aussi d'accueil, ce qui a des implications sociétales".
Rabat a multiplié ces derniers jours les expulsions d'étrangers en situation irrégulière. Généralement, ceux-ci sont renvoyés en Algérie, pays par lequel, d'après les services marocains de lutte contre l'immigration clandestine, ils transitent avant d'arriver dans le royaume.
Une opération conjointe a par ailleurs été menée dans la nuit de lundi à mardi par Madrid et Rabat pour déloger plusieurs dizaines de migrants d'un îlot espagnol situé à 30 mètres des côtes marocaines.
La plupart de ces migrants ont été expulsés mercredi via l'Algérie, mais un responsable du Groupe antiraciste d'accompagnement et de défense des étrangers et des migrants (Gadem) a souligné qu'ils allaient "sans doute revenir".
Selon des associations de droits de l'Homme, entre 20.000 et 25.000 clandestins d'origine subsaharienne se trouvent actuellement au Maroc.
6 septembre 2012
Source : AFP

Une vingtaine de migrants érythréens sont bloqués depuis près d’une semaine à la frontière entre l’Égypte et Israël. L’État hébreu leur interdit formellement l'accès à son territoire. "Ce groupe ne doit pas entrer", a ainsi affirmé le 5 septembre le ministre de l'Intérieur, Eli Yishai. "Nous agissons dans le respect de la loi. Ils sont venus là en sachant très bien qu'ils ne pourraient pas passer", a-t-il ajouté. Des soldats ont même repoussé des activistes israéliens qui tentaient de se rendre sur place pour apporter des vivres aux migrants. Selon le quotidien israélien "Haaretz", les gardes-frontières israéliens ont été autorisés à leur lancer des bouteilles d’eau "mais en quantité limitée uniquement".
Ces dernières années, environ 60 000 immigrés d’origine africaine sont entrés en Israël en traversant le Sinaï. Leur présence a déclenché une polémique politique sur le bien fondé de leur accueil, ainsi que des actes xénophobes. Israël a donc décidé de stopper l’afflux de ces migrants et érige actuellement une clôture de 250 kilomètres le long de la frontière égyptienne pour tenter d'empêcher les infiltrations via le Sinaï égyptien. Quelque 170 kilomètres sont déjà construits et l'ouvrage devrait être achevé d'ici la fin de l'année.
Mais le sort de ces migrants suscite l’inquiétude de l'ONU et de nombreuses ONG de défense des droits de l’Homme. Dans une interview publiée le 6 septembre par "Haaretz", un responsable de l’ONU appelle l’État hébreu à autoriser ces migrants coincés entre deux clôtures à pénétrer sur son territoire. "Israël doit assumer ses responsabilités [...] et ne peut pas simplement fermer la porte", s'est ainsi emporté William Tall, envoyé en Israël du Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR).
Actes de torture et viols
Car, selon Heba Morayef, directrice du bureau de Human Rights Watch au Caire, "la majorité de ces migrants fuient des violences ou la guerre et sont des réfugiés qui cherchent à demander l’asile politique". Jointe au téléphone par FRANCE 24, elle explique qu’en les empêchant de franchir sa frontière ou même en les renvoyant dans leur pays, "Israël commet une violation du droit des réfugiés. On ne leur laisse pas la possibilité de déposer une demande d’asile ou de rencontrer le HCR".
"Il serait très irresponsable de les repousser vers l'Égypte, où ils pourraient tomber aux mains de trafiquants", a par ailleurs ajouté William Tall en évoquant des cas établis de viols et de torture.
Depuis le durcissement de la politique migratoire de l’Union européenne en 2006, des millers de ressortissants du Soudan, d’Éthiopie et d’Érythrée traversent le Sinaï pour rejoindre Israël. Mais avant même d’atteindre la frontière, nombre d’entre eux tombent aux mains de trafiquants dans le Sinaï. Selon plusieurs ONG de défense des droits de l’Homme, c’est un véritable trafic d’êtres humains qui a lieu dans la région. Human Rights Watch alerte régulièrement la communauté internationale à ce sujet. Le 5 septembre, l’organisation a publié un communiqué de presse où l’on peut lire une description détaillée des exactions subies.
Heba Morayef explique que "des groupes de criminels organisés et armés détiennent des migrants le plus souvent originaire du Soudan ou d’Érythrée dans le but d’extorquer de l’argent à leur famille, et se livrent à des actes de torture et de viols".
Zone de non-droit
Selon les témoignages recueillis par Human Rights Watch, ou encore par l’organisation humanitaire Habeshia, les migrants sont détenus enchaînés les uns aux autres. Leurs ravisseurs les forcent à appeler par téléphone leur famille pour réclamer une rançon exorbitante de l’ordre de 20 000 à 30 000 dollars.
Les auteurs de ces actes sont majoritairement des Bédouins, mais Heba Morayef insiste sur le fait que "tous les Bédouins ne sont pas impliqués dans ces trafics, certaines tribus même s’y opposent et tentent d’intercéder en faveur des détenus pour arrêter les abus".
La situation n’est pas nouvelle. Elle a commencé en 2007 mais "c'est surtout depuis 2009 que les témoignages d’exactions ont commencé à vraiment se multiplier", explique Heba Morayef. "Du temps de Moubarak, rien n’était fait", déplore-t-elle. La région du Sinaï frontalière avec l’État hébreu échappe en grande partie au pouvoir central du Caire, ce qui avec le temps en a fait une zone de non-droit où l’insécurité grandit. Nombre de trafics en tout genre ont cours dans la région investie par divers groupes armés aux intérêts divergents.
L'attitude du Caire montrée du doigt

Mais la donne a changé en Égypte qui vit désormais sous l'ère post-révolution et a vu l'avènement des Frères musulmans au pouvoir. "Nous savons que la question des migrants africains persécutés au Sinaï n’est pas une priorité pour le nouveau gouvernement égyptien, confie Heba Morayef. Nous voulons néanmoins attirer son attention sur son importance."
Car l’attitude du Caire fait partie du problème. "Le Sinaï est une terre égyptienne, c’est aux autorités égyptiennes de protéger les victimes de violences et d’en punir les auteurs", s’indigne Heba Morayef.
Human Rights Watch appelle ainsi clairement le président égyptien Mohammed Morsi à prendre ses distances avec les positions de Moubarak. L'ONG espère bien profiter du renforcement sécuritaire que Le Caire opère dans la région pour inciter le gouvernement égyptien à se saisir de ce problème.
6/9/2012, Amara MAKHOUL-YATIM
Source : France 24

Après l'expulsion lundi de deux cents migrants d'origine subsaharienne en situation irrégulière au Maroc, 73 sans papiers attendent à Oujda l’achèvement des procédures d’expulsion à la frontière algérienne, selon des ONG locales.
Si les autorités locales déclarent que les “interpellations des subsahariens illégaux venant de l'Afrique de l'Ouest et des zones de guerre en Afrique sont courantes car quiconque est en situation irrégulière dans le royaume doit être expulsé, selon la loi et sous la supervision du parquet”, les associations ont, elles, critiqué les modalités de ces expulsions.
Ces conditions sont décrites comme inhumaines, par Hassan Ammari, membre de l’Association marocaine des droits de l’homme (AMDH) qui dénonce des violences et des abus.
Le total des migrants clandestins arrêtés au Maroc cette année a atteint 13.000 sans papiers.
05/09/2012
Source : aufait avec AFP

Un juge fédéral a donné son feu vert aux contrôles d'identité au faciès en Arizona (sud-ouest) pour lutter contre l'immigration clandestine, rejetant une plainte d'organisations de défense des droits de l'homme, selon le jugement obtenu jeudi.
Cette disposition est la plus controversée qui subsiste d'une loi des plus répressives jamais votées contre les sans-papiers aux Etats-Unis, que la Cour suprême a invalidé dans sa quasi-totalité en juin.
L'Union américaine contre les libertés civiles (ACLU) et d'autres organisations de défense des immigrés avaient demandé à la justice qu'elle soit bloquée dans l'attente de jugements au fond sur la constitutionnalité des contrôles d'identité.
En rendant sa décision en juin, la plus haute juridiction du pays avait autorisé les contrôles du statut migratoire de toute personne, même sans motif, mais laissé la porte ouverte à d'éventuels recours en justice concernant de possibles violations des droits de l'homme.
"Ce tribunal ne peut pas ignorer l'indication claire" donnée par la Cour suprême que cette disposition "ne peut pas faire l'objet d'un recours tant que la loi n'est pas entrée en application", a estimé la juge Susan Bolton du tribunal de Phoenix (Arizona).
"Comme l'a affirmé la Cour suprême, les plaignants ainsi que les Etats-Unis pourront contester cette disposition pour d'autres motifs ou pour des raisons constitutionnelles (...) après son application", a-t-elle ajouté dans sa décision rendue mercredi dont l'AFP a obtenu une copie.
L'ACLU a regretté, dans un communiqué, que le tribunal ait pris ce jugement sans avoir "examiné les nouvelles preuves significatives montrant que (cette disposition) a été votée avec une motivation discriminatoire".
"Cette décision impose d'énormes contraintes sur d'innombrables habitants d'Arizona qui seront les victimes d'un contrôle racial d'identité et de rétentions illégales, en raison de cette loi", a souligné Cecillia Wang, chargée des droits des immigrés à l'ACLU.
Le ministère américain de la Justice avait annoncé le lancement d'une ligne téléphonique spéciale pour dénoncer d'éventuelles violations des droits de l'homme en Arizona après l'autorisation par la Cour suprême des contrôles au faciès dans cet Etat.
6/9/2012, AFP
Source : Le Point

Échevin PS et musulman, Béa Diallo est écœuré par l’opportunisme politique de tous les partis au sein des lieux de culte musulmans
Quel est votre sentiment sur les candidats qui, selon vous, racolent dans les mosquées ?
“Je suis écœuré. On dit que la Belgique est un pays laïc. Je suis musulman pratiquant, marié à une femme qui est laïque. Aujourd’hui, les hommes politiques font une récupération de l’islam lorsque ça les arrange. Quand les élections arrivent, on se sert des musulmans dans les mosquées avec la complicité de certains imams qui disent : voici un parti politique pour les musulmans. Je trouve ça scandaleux ! Il faut représenter l’ensemble de la société. Je ne suis pas l’élu des Africains parce que je suis d’origine guinéenne, je ne suis pas l’élu des musulmans parce que je suis musulman, je ne suis pas l’élu des boxeurs parce que je suis un ancien boxeur et pas l’élu des chauves parce que je commence à perdre les cheveux.”
La récupération ne se fait pas uniquement dans les mosquées mais aussi dans d’autres lieux de culte…
“Il y a les églises aussi. C’est très visible dans les églises protestantes fréquentées par des fidèles d’origine congolaise. Il y a aussi une récupération énorme là-bas qui est peut-être plus grande encore que celle qui se pratique dans les mosquées.”
Quels partis sont coutumiers du fait ?
“Je pense par exemple à un certain parti chrétien qui ne l’est plus et qui est devenu humaniste.”  Mais le PS n’a pas vraiment de leçons à donner à ce niveau…
“En effet, ça se pratique y compris chez nous. Je trouve ça scandaleux. Mais au niveau local, le PS d’Ixelles ne touche pas à ces méthodes-là.”
Que faudrait-il faire, selon vous, pour assainir la situation ?
“Il faut de la moralité et de l’éthique au sein des partis. Il serait bon que les états-majors adoptent un code de conduite.”
Quelle est votre position sur le port du voile de certaines candidates ?
“Personnellement, ça ne me dérange pas. Je suis pour. Ce qui me dérange, c’est la position dans les partis qui n’est pas cohérente. Il y a en double discours. Dire on est contre le foulard mais après aller racoler en période électorale dans les mosquées, ça ne va pas…”
Et dans les écoles ?
“Que les écoles décident au cas par cas si elles interdisent ou non le voile n’est pas une bonne situation. Car les écoles qui acceptent le voile deviennent des ghettos. Il faudrait une position claire pour tout le monde. Il faut lancer un débat sur le sujet.”
05/09/2012, Nathan Gonze
Source : DH .be

Au large du Maroc, les candidats à l'exil sont de plus en plus nombreux à rejoindre de minuscùles îlots espagnols dans l'espoir d'atteindre l'Europe. L'Espagne et le royaume chérifien se sont entendus pour les refouler…Suite

Pour la troisième année consécutive, les transferts des Marocains résidents en Espagne s'effritent sous l'effet de la morosité économique. Selon le demier rapport de l'association espagnole Remesas, spécialisée dans les transferts de fonds des migrants, les recettes des Marocains résidant à l’étranger établis en Espagne ont régressé de 2% en 2011, en comparaison avec l'année 2010…Suite

Yasmina Alaoui est d'origine française et marocaine. Elle a étudié les Beaux Arts au musée du Carrousel du Louvre à Paris, et a obtenu un diplôme en sculpture de William et Mary. Elle vit et travaille actuellement à New York…Suite

Le forum des compétences «  Careers In Morocco» s'installe au Maroc le 17 novembre 2012 à l'hôtel Hyatt Regency à Casablanca. Cet événement, qui existe depuis 5 ans, est spécialement dédié aux compétences marocaines à l'étranger…Suite

Invité de Simon Matthey-Doret jeudi dans "Le Journal du matin" de la RTS avant le congrès socialiste de Lugano samedi et dimanche, Christian Levrat estime que refuser de parler de la question migratoire serait une grosse erreur politique.

Asile et politique migratoire sont deux dossiers chauds sur lesquels le parti socialiste opère un recentrage remarqué. Ces questions seront abondamment débattues lors de l’assemblée des délégués du PS les 8 et 9 septembreà Lugano - avec de vives discussions en perspective. Dans son document de position qui sera soumis à l'assemblée, Christian Levrat aborde notamment les questions liées à la politique migratoire - avec des propositions comme serrer la vis contre les requérants délinquants ou durcir les mesures contre le dumping salarial. Le PS veut-il renforcer sa crédibilité en matière de politique migratoire?

"L'objectif est double, explique Christian Levrat. Il y a d'abord la nécessité de préparer le débat sur la libre circulation des personnes, grand thème de la législature à venir. Nous sommes absolument convaincus qu'il faut un renforcement des mesures d'accompagnement, parce que la migration agit comme une loupe, comme un miroir sur les lacunes de politique sectorielle, politique du logement ou politique du travail ou au développement de nos infrastructures notamment. La migration n'est pas à l'origine des déficits qu'on connaît, par contre, elle les met en évidence. Et aujourd'hui, refuser d'entrer en débat sur cette question migratoire, refuser de traiter parallèlement à cette question migratoire des problèmes qu'elle induit sur le marché du travail, sur le marché du logement, c'est à mon avis une grosse erreur politique."

- Mais n'est-ce pas le début de l'amalgame, tout de même, entre migration et problèmes de logement, de travail?

"Il s'agit de prendre des mesures. Lorsque sur un chantier, vous vous retrouvez avec des salariés du second œuvre payés 8 à 10 euros, vous pouvez considérer que c'est la faute des salariés concernés, mais vous pouvez aussi considérer - et c'est notre positions - que c'est parce que nous avons une loi en Suisse qui est insuffisamment protectrice pour les travailleurs de notre pays, parce que nous avons refusé d'introduire des salaires minimaux - et quand je dis nous, il s'agit essentiellement de la droite en l'espèce - parce que la Suisse a refusé d'introduire une responsabilité solidaire de l'entrepreneur principal pour toute la chaîne de sous-traitants, donc on voit bien à l'exemple du droit du travail que nous avons tout intérêt à avoir une approche globale qui tienne compte des conséquences de la migration et des faiblesses des politiques sectorielles, plutôt que nous limiter à débattre de la question de savoir si nous avons trop ou pas assez d'étrangers."

"La question est comment est-ce que nous répartissons le bien-être, la croissance - générée en partie par la libre circulation, mais qui aujourd'hui ne profite qu'à une petite minorité d'employeurs peu scrupuleux, de spéculateurs fonciers. C'est là autour qu'il faut engager le combat. Les syndicats l'ont bien compris, nous soutiennent dans cette approche globale en demandant des mesures d'accompagnement; l'ASLOCA l'a bien compris puisque cette semaine elle a pour la première fois lié la politique du logement avec les mesures d'accompagnement en faisant dépendre son soutien à l'extension de la libre circulation à la Croatie de l'amélioration du droit du bail et d'une autre politique du logement. Et je crois que nous sommes sur la bonne voie, n'en déplaise à certains qui refusent d'en débattre."

- Selon Cédric Wermuth (PS/AR), la direction du PS, avec ces thèses-là, "se couche" devant la droite qui vous dicte ses thèmes. Vous lui répondez quoi?

"C'est faire preuve d'une solide naïveté de penser qu'en matière de mesures d'accompagnement, par exemple de salaires minimaux, de politique du logement par exemple en limitant l'augmentation des loyers initiaux, ou en matière d'infrastructures ferroviaires la droite partage nos vues. C'est au contraire un combat politique terrible qui s'engage et il est important que le PS se rassemble autour de ces exigences, autour d'une vision de la politique migratoire, qui est ouverte mais qui est réaliste en parallèle."

- Un sondage sur les questions migratoires à l'automne dernier montrait que seuls 9% des Suisses jugeaient les socialistes crédibles sur cette question, contre 69% pour l'UDC. Il y a l'idée de renforcer cette crédibilité-là, il y a une petite compétition électorale avec l'UDC…

"Je pense que l'on a très longtemps évité ce problème migratoire et qu'il faut l'aborder de front. C'est quelque chose qui est largement partagé, je crois, dans le parti. J'ai entendu, c'est contesté par certains, j'espère qu'ils seront minoritaires parce que je crois que ce n'est pas en taisant les problèmes qu'on les résout."

06.09.2012

Source : RTS Info

L'action commune du Maroc et de l'Espagne a "prouvé son efficacité et son efficience dans plusieurs domaines, dont celui de la migration légale et clandestine", a affirmé, mercredi à Rabat, le ministre chargé des Marocains résidant à l'étranger, Abdellatif Maâzouz.

S'exprimant lors de la deuxième séance du forum parlementaire maroco-espagnol sur "la migration et le déplacement", M. Maâzouz a appelé à tirer profit des relations excellentes liant le Maroc et l'Union européenne, particulièrement avec l'Espagne, pour prendre des mesures censées alléger l'impact de la crise économique sur les deux pays et protéger les droits des immigrés, conformément à une approche "équilibrée et solidaire".

Il a rappelé, dans ce cadre, le discours de SM le Roi Mohammed VI à l'occasion de la Fête du Trône dans lequel le Souverain s'est félicité "des profondes relations historiques qui existent entre le Maroc et l'Espagne voisine, ainsi que des larges perspectives qui s'ouvrent pour les deux pays", réitérant "notre engagement à favoriser l'émergence de nouvelles conditions économiques propices à la création de richesses conjointes, donnant ainsi un contenu concret aux liens profonds de solidarité agissante unissant nos deux pays". Dans ce discours, SM le Roi avait donné Ses "Hautes instructions au gouvernement pour traduire cette résolution dans les faits, en faisant preuve de l'intérêt et de la rapidité d'exécution requis à cet effet".

Il a invité le législateur espagnol à "assurer aux immigrés marocains le droit de participation aux élections locales, en vue de renforcer leur sens de responsabilité, et leur intégration dans le pays d'accueil".

Cette catégorie sociale doit également bénéficier de la couverture sociale, de l'assurance-maladie et de la retraite, en vertu des conventions signées entre les deux pays, a souligné le ministre.

Il a également mis l'accent sur la nécessité de garantir aux fils des Marocains résidant en Espagne le droit à l'éducation, tout en intégrant la langue du pays d'origine dans les programmes officiels des établissements scolaires des pays de résidence, en vue de sauvegarder leur identité.

L'existence d'une communauté marocaine en Espagne "a représenté et représente toujours un élément primordial pour la prospérité économique de ce pays ibérique, participant ainsi à la construction d'un pays moderne et développé, dont nous sommes fier d'avoir comme partenaire", a-t-il dit.

"Elle représente également un facteur pour consolider davantage les relations entre les deux pays qui sont liés par une histoire commune et des intérêts stratégiques et économiques", a-t-il ajouté.

Le forum traite de différents thèmes relatifs notamment à l'économie, la migration et au déplacement, aux relations parlementaires, ainsi qu'à la politique et à la sécurité.

Organisée à l'initiative des deux chambres du parlement marocain, cette rencontre est présidée, du côté marocain, par Karim Ghellab, président de la Chambre des représentants, et Mohamed Cheikh Biadillah, président de la Chambre des conseillers, et du côté espagnol, par Jesus Posada Moreno, président de la Chambre des députés et Pio Garcia Escudero Marquez, président du sénat.

05/9/ 2012

Source : MAP

L'Espagne est "profondément reconnaissante" pour la collaboration du Maroc en matière de lutte contre l'immigration clandestine, a affirmé mercredi à Rabat l'ambassadeur espagnol, Alberto Navarro.

"L'Espagne est profondément reconnaissante au Maroc pour l'excellente collaboration qu'il a manifestée" à l'égard de ce pays voisin, a déclaré le diplomate espagnol à la MAP, en marge du forum parlementaire maroco-espagnol.

"La question migratoire est un phénomène global auquel on peut faire face en facilitant l'immigration légale", a affirmé M. Navarro, qui a fait part à ce propos de l'intention de Madrid de faciliter la procédure de délivrance de visas aux Marocains. "Ce sujet sera évoqué lors du sommet prévu au mois d'octobre à Rabat, entre le chef de gouvernement, Abdelilah Benkirane, et le président du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy", a-t-il précisé.

"Les deux pays sont appelés à lutter ensemble contre les réseaux de traite d'êtres humains, à travers des politiques d'insertion des immigrés dans les pays d'accueil et d'appui aux pays d'origine et de transit par le biais du commerce et de l'aide au développement", a ajouté le diplomate.

Au sujet du rapport préliminaire de la Fondation Robert F. Kennedy pour la justice et les droits de l'Homme (RFK), rendu public suite à ses visites dans les provinces du sud du Royaume et dans les camps de Tindouf, M. Navarro a indiqué que "le Maroc fait de grands efforts en matière de respect des droits de l'Homme" et que l'Espagne "suit avec beaucoup d'intérêt" la situation des droits de l'Homme au Sahara, ajoutant que l'Espagne appuie les efforts de l'ONU pour un règlement juste et équitable de ce différend.

Organisé à l'initiative des deux chambres du parlement marocain, le forum parlementaire maroco-espagnol, qui a débuté mercredi à Rabat, vise à promouvoir le rapprochement entre les parlementaires des deux pays et insuffler un nouvel élan aux relations d'amitié et de coopération bilatérale.

05/9/ 2012

Source : MAP

Le Maroc souhaite que la question de l'immigration clandestine ne soit pas uniquement traitée sous l'angle "sécuritaire" mais aussi dans une perspective économique de "co-développement", a déclaré mercredi à l'AFP le président du Parlement marocain, Karim Ghellab.

Le premier forum parlementaire maroco-espagnol s'est tenu mercredi à Rabat et a été dominé par les questions migratoires, au lendemain de l'opération conjointe menée par les deux pays pour déloger plusieurs dizaines de migrants d'un îlot espagnol situé à quelques encablures des côtes du nord du Maroc.

"Nous avons évoqué avec les députés espagnols l'engagement à travailler ensemble sur toutes les questions liées à l'immigration, notamment sur la mobilité et la circulation des personnes", a affirmé M. Ghellab en marge du forum.

Il a souligné la volonté du Maroc "d'agir avec notre partenaire espagnol pas seulement sur une approche sécuritaire mais aussi sur celle du co-développement et de la consolidation des investissements (espagnols et européens) au Maroc".

La réunion bilatérale a regroupé à Rabat, outre M. Ghellab, des ministres et responsables parlementaires marocains ainsi que les présidents espagnols du Congrès, Jesus Posada Moreno, et du Sénat, Pio Garcia Escudero.

Elle devrait être suivie en octobre d'une rencontre entre les deux chefs du gouvernement, le Marocain Abdelilah Benkirane et l'Espagnol Mariano Rajoy.

Selon des propos rapportés par l'agence marocaine MAP, M. Posada Moreno s'est félicité de la coopération dans la lutte contre l'immigration clandestine.

Le Maroc a "toujours coopéré favorablement" et les deux pays "sont appelés à fédérer leurs efforts dans le but de faire face à ce phénomène", a-t-il déclaré.

L'Espagne, dont les enclaves de Ceuta et Melilla se trouvent sur le continent africain, et le Maroc sont confrontés à l'immigration clandestine en provenance d'Afrique subsaharienne.

L'économie a également été un des principaux thèmes abordés mercredi, dans la mesure où le Maroc comme l'Espagne sont confrontés à la crise, ainsi que la question du Sahara occidental, ancienne colonie espagnole annexée par le Maroc en 1975.

Le ministre marocain délégué aux Affaires étrangères, Youssef Lamrani, a appelé Madrid à soutenir les "efforts" du Maroc pour trouver une solution au conflit qui l'oppose au mouvement indépendantiste Polisario.

De son côté, M. Posada Moreno a loué "l'effort" du Maroc en matière de droits de l'Homme ainsi que la série de réformes entreprises dans le cadre de la "nouvelle constitution marocaine" adoptée en 2011.

05/9/ 2012

Source : AFP

La coopération réussie entre le Maroc et l'Espagne repose sur la confiance mutuelle entre les deux royaumes, a déclaré mercredi à Rabat le président du Congrès des députés espagnol, M. Jes?s Mar?a Posada Moreno.

Intervenant dans le cadre du deuxième axe des travaux du premier forum parlementaire maroco-espagnol sur la migration et la mobilité, M. Moreno a souligné le caractère exemplaire des relations bilatérales, confortées, selon lui, par la situation géographique des deux pays et la proximité historique entre les deux peuples et adossées à une politique commune de migration.

L'excellence de ces rapports s'illustre par la présence d'une grande communauté marocaine en Espagne, la plus importante avec 830.000 personnes, mais aussi par une solide coopération entre les autorités marocaines et espagnoles dans la gestion des flux migratoires et la lutte contre l'émigration clandestine, a-t-il dit.

Il a, en outre, souligné le changement profond que connaît la migration au Maroc, qui est passé d'un pays émetteur et de transit à un pays d'accueil de migrants, faisant état de la disposition de l'Espagne à faire bénéficier le Maroc de son expérience en matière de gestion des flux migratoires.

De son côté, le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger, M. Abdellatif Mâazouz, a considéré que l'histoire commune et le positionnement géographique font du Maroc et de l'Espagne des acteurs clés de stabilité et de développement du pourtour méditerranéen.

M. Mâazouz a plaidé pour le maintien de la tendance actuelle de coopération que ce soit dans la gestion de la question migratoire que dans le domaine économique et commercial. A cet égard, il a rappelé les instructions de SM le Roi Mohammed VI dans son discours du 30 juillet dans lequel le Souverain avait réitéré l'engagement du Maroc "à favoriser l'émergence de nouvelles conditions économiques propices à la création de richesses conjointes, donnant ainsi un contenu concret aux liens profonds de solidarité agissante unissant nos deux pays".

"A cet égard, Nous avons donné nos Hautes Instructions au gouvernement pour traduire cette résolution dans les faits, en faisant preuve de l'intérêt et de la rapidité d'exécution requis à cet effet", avait souligné SM le Roi.

Dans le même ordre d'idée, le ministre a invité la délégation espagnole à Âœuvrer pour la protection des droits des MRE, conformément aux accords bilatéraux, y compris en matière de participation aux élections locales, de mobilité professionnelle, d'accès aux prestations de base, à la scolarité et aux divers cycles de formation avec l'insertion de leur langue maternelle dans les programmes scolaires.

La présidente de la Commission de l'Intérieur au sénat espagnol, Mme Juana Iturmendi Maguregui, a pour sa part souligné l'exemplarité de la coopération maroco-espagnole basée sur des politiques et solutions pragmatiques.

Elle a rappelé, à cet égard, l'accord bilatéral de coopération signé en 2010 dans le domaine de la police transfrontalière qui a donné lieu à l'inauguration de deux centres de coopération sécuritaire, le premier au port de Tanger Med et le second au port d'Algésiras, ainsi que le mémorandum d'entente conclu entre les ministères de l'Intérieur des deux pays portant sur la mise en place de mécanismes de communication sur les points de passage frontaliers dans les aéroports et les ports.

Abordant la question des mineurs d'âge marocains non accompagnés vivant en Espagne, dont le nombre est de 3.000, elle a proposé la création de centres d'accueil marocains pour leur rapatriement.

Le forum parlementaire maroco-espagnol, premier de son genre, vise à promouvoir le rapprochement entre les parlementaires des deux pays et insuffler un nouvel élan aux relations d'amitié et de coopération liant le Maroc et l'Espagne.

05/9/ 2012

Source : MAP

Google+ Google+