Le gouvernement tunisien a déploré lundi la perte de dizaines de Tunisiens qui ont péri dans le naufrage vendredi d'une embarcation de fortune transportant vers l'Italie plus de 100 migrants clandestins tunisiens dont 56 ont pu être sauvés.
"Une cellule de crise a été mise en place et une enquête sera ouverte sur les circonstances du naufrage", a annoncé la présidence du gouvernement dans un communiqué.
Elle a souligné les "efforts gigantesques de la Tunisie pour endiguer le phénomène de l'immigration illégale et promouvoir le développement", appelant à une "conjugaison des efforts de toutes les parties concernées".
Le chef du gouvernement Hamadi Jebali a de son côté regretté la perte des Tunisiens naufragés en adressant ses condoléances à leurs familles, alors que l'opposition a vu dans le drame un "échec de la politique du gouvernement" dirigé par les islamistes.
Des familles de personnes disparues ont protesté devant le siège du ministère des affaires étrangères en demandant le rapatriement de leurs proches morts ou rescapés.
Le ministre des affaires étrangères Rafik Abdesslem a assuré lundi soir que les rescapés recevraient "toute l'aide sociale, sanitaire et psychologique dont ils ont besoin".
A Paris, des ONG issues de l'immigration ont appelé à un rassemblement mercredi devant le siège de l'Ambassade de Tunisie pour protester contre la politique du gouvernement en matière d'emploi et la pauvreté qui constituent, selon eux, les motifs majeurs de l'émigration.
La garde maritime a par ailleurs annoncé avoir déjoué lundi deux nouvelles tentatives d'émigration de plus de 200 personnes qui s'apprêtaient à se rendre en Italie.
La première embarcation interceptée trasportait 60 personnes au départ des îles Kerkennah (sud-est) et la deuxième en provenance de Libye comptait à bord 156 personnes de différentes nationalités.
Le secrétaire italien à l'Immigration Saverio Ruperto a souligné qu'avec "environ 5.000 arrivées jusqu'à présent contre près de 50.000 en 2011" suite au Printemps arabe, le phénomène migratoire est "presque redevenu normal".
Il a toutefois souhaité une réunion entre "pays du pourtour méditerranéen et l'Europe car la côte italienne est une côte européenne".
Lampedusa, île de 20 km2 située à moins de 100 km des côtes nord-africaines, est la principale porte d'entrée dans l'UE pour les immigrants en provenance de Tunisie, Libye ou même d'Egypte.
10 sept 2012
Source : AFP
Les députés d'Aube dorée, la formation grecque d'extrême-droite, ne disposent plus de protection policière depuis lundi en réaction à l'agression de vendeurs de rue dont plusieurs d'entre eux se sont rendus coupables.
Trois députés d'Aube dorée étaient à la tête d'un groupe de militants qui s'en sont pris samedi à des vendeurs de rue immigrés dans les villes de Missolonghi et Rafina. Des étals ont été saccagés et des tables brisées.
Devant les critiques suscitées par cette descente contre des migrants, le ministère de l'Ordre public a annoncé lundi que les élus d'Aube dorée ne seraient plus protégés par des agents de sécurité désignés par l'Etat.
"La police a décidé de retirer la protection policière dont bénéficiaient les élus d'Aube dorée au Parlement après que ce parti a annoncé qu'il poursuivrait ses actions violentes et ses abus d'autorité", explique-t-il dans un communiqué.
"Cette décision vise à protéger les agents de police de possibles manquements à leur devoir, puisqu'ils doivent à la fois protéger des élus et poursuivre et interpeller les contrevenants", ajoute le ministère.
Le chef de la police de Rafina a par ailleurs été suspendu de ses fonctions. Il lui est reproché de ne pas être intervenu pour mettre fin au saccage.
Jusqu'à récemment groupuscule flirtant avec le néo-nazisme - plusieurs de ses membres ont été vus effectuant le salut nazi et son emblème rappelle la croix gammée -, Aube dorée a réalisé une percée aux élections législatives de juin, faisant son entrée au Parlement après une campagne axée sur la dénonciation de l'immigration.
A en croire les sondages, sa cote continue de progresser. La semaine dernière, Aube dorée était crédité de 10,5% des intentions de vote, contre 6,9% aux élections de juin.
Dans un communiqué publié après les violences de samedi, le parti affirme avoir contrôlé les permis de séjour des vendeurs immigrés et poursuivi ceux qui n'en avaient pas. "Les membres d'Aube dorée ont fait ce que l'Etat absent aurait dû faire il y a longtemps déjà", dit-il.
L'Association des petits vendeurs grecs, qui se dit de longue date victime de la concurrence déloyale des vendeurs de rue sans papier, a salué son action et souhaité qu'elle soit "étendue à tout le territoire", selon l'agence de presse ANA.
10-09-2012, Harry Papachristou; Henri-Pierre André
Source : Nouvel Observateur/ Reuters
Le film marocain 'Mort à vendre' du réalisateur belgo-marocain Faouzi Bensaidi a été sélectionné pour représenter le Maroc aux Oscars 2013. Ce film, selon la commission de sélection, est «conforme aux critères établis par l'Academy of Motion Picture Arts and Science...Suite
Toute la journée, les gardescôtes turcs ont sorti de la mer des corps sans vie de femmes et d'enfants. Un navire qui transportait clandestinement vers la Grèce plus d'une centaine de migrants a coulé à pic, jeudi 6 septembre, après avoir heurté un récif aux abords des côtes égéennes, au sud d'Izmir, causant l'un des accidents les plus meurtriers de ces dernières années sur la frontière orientale de l'Union européenne...Suite
Makaila Nguebla est blogueur et militant de défense des droits de l'homme au Tchad et de la condition de l'immigré clandestin en Afrique de l'Ouest. Il vit en exil au Sénégal après avoir été obligé de quitter son pays pour des raisons politiques. Sans passeport, il tente de refaire sa vie en tentant d'accéder au statut de réfugié politique au Sénégal. AI Bayane l'a rencontré dans les couloirs de l'Institut Panos dans le cadre d'un séminaire international sur le journalisme d'investigation...Suite
La police grecque s'est officiellement émue samedi que des activistes néonazis d'Aube Dorée prétendent se substituer à elle, après une opération commando contre des vendeurs ambulants immigrés.
La police a annoncé l'ouverture d'une enquête pour "usurpation d'autorité" et "atteintes à la propriété" contre les participants à cette action, dont deux des 18 députés d'Aube Dorée, menée vendredi soir dans la localité balnéaire de Rafina, près d'Athènes, lors d'une kermesse paroissale.
Selon une vidéo "de promotion" postée sur le site d'Aube Dorée (Chryssi Avghi), une trentaine de militants, en uniforme et brandissant les couleurs grecques, ont contrôlé les papiers de vendeurs d'aspect étranger, puis détruit des étals et marchandises à coup de drapeaux et de pieds, sans réaction policière ni des passants.
Les activistes ont ensuite paradé dans la foule, "pour rendre hommage à la Vierge", comme l'explique le député néonazi Panayotis Iliopoulos.
Le ministère de l'Ordre public a tenu à faire part aux médias de l'intérêt porté par le ministre, Nikos Dentias, à l'affaire, et de sa volonté que les responsables soient punis.
Après des années de complaisance sinon de collusion, dénoncée jusque au sein des gouvernements, entre forces de l'ordres et extrémistes de droite, M. Dentias avait déjà lancé récemment au parlement qu'il ne tolérerait pas "des sections d'assaut", en référence à la formation paramilitaire hitlérienne SA.
"Nous mènerons l'assaut" quand jugé nécessaire, lui a rétorqué vendredi au parlement un des élus néonazis.
Nombre d'organisations internationales, dont le Conseil de l'Europe, le Haut-commissariat aux réfugiés de l'ONU ou Amnesty international ont récemment appelé Athènes à mesurer la menace sécuritaire représentée par l'extrémisme de droite, et stopper la généralisation des agressions xénophobes.
Suspectée de les orchestrer, même si les retards policiers et de justice lui ont jusque là épargné les condamnations, Aube Dorée a fait irruption au parlement lors des élections du printemps dernier, dans un contexte de grave crise sociale et économique, avec 7% des voix.
08 sept 2012
Source : AFP
Une dizaine d'organisations d'aide aux travailleurs migrants de la métropole de Shenzhen (sud), frontalière de Hong Kong, ont été expulsées de leurs bureaux, ont dénoncé des universitaires et des journalistes chinois dans une lettre ouverte adressée aux autorités.
Ces groupes viennent en aide aux millions d'ouvriers venus des campagnes de l'intérieur du pays, qui, outre le fait d'être plus pauvres et souvent moins bien formés, ne bénéficient pas des mêmes droits en ville que les Chinois ayant un statut de citadin.
"La police n'a pas prévenu les organisations de défense des travailleurs qu'elles allaient, pour des raisons inconnues, être expulsées, parfois même violemment", selon la lettre envoyée à la municipalité de Shenzhen et au gouvernement de la province du Guangdong.
L'une des premières organisations victime de cette vague de répression a été le centre de travailleurs migrants Dagongzhe, dont les salariés ont été expulsés en juillet après avoir eu l'eau et l'électricité coupées dans leurs bureaux.
Un autre groupe, intitulé Hand in Hand Workers'Home, a été expulsé dimanche tandis que les locaux appartenant à une troisième organisation, The Little Grass Workers'Home, ont été confisqués par le gouvernement local le mois dernier, ont déclaré ses collaborateurs à l'AFP.
Ces deux derniers groupes offraient aux migrants des formations en matière de sécurité au travail, ainsi qu'une assistance juridique et psychologique.
"Nous assistons à une longue campagne de harcèlement contre les ONG à Shenzhen", a réagi Geoffrey Crowthall, porte-parole de l'organisation basée à Hong Kong, la China Labour Bulletin.
Selon lui, cette campagne est "une tentative malencontreuse du gouvernement pour réorganiser et restructurer les ONG de la ville".
Aucun des groupes contactés par l'AFP n'a pu donner la raison de cette vague de répression, mais certains indiquaient que les ONG étaient perçues comme des concurrents par la Fédération pan-chinoise des syndicats (ACFTU), la confédération officielle soutenue par le pouvoir.
Une porte-parole de la municipalité de Shenzhen a déclaré à l'AFP ne pas être au courant de la lettre ouverte, tandis que le gouvernement du Guangdong n'a pas pu être joint lundi.
10 sept 2012
Source : AFP
L'annonce par le milliardaire Bernard Arnault de son intention de demander la nationalité belge au moment où le gouvernement français envisage de taxer à 75% les plus hauts revenus remet en lumière le caractère fiscalement attractif de la Belgique, "paradis des rentiers".
Si l'on ignore la proportion d'exilés fiscaux parmi les quelque 200.000 Français expatriés en Belgique, ils ne seraient pas plus de quelques milliers, pour la plupart installés dans des quartiers cossus de Bruxelles, et ne tiennent pas à faire parler d'eux.
Alors que les sportifs affectionnent la Suisse, ce sont surtout des membres de familles à l'origine de grands groupes de la distribution, comme Auchan, Carrefour ou Darty, qui ont choisi de résider en Belgique.
Une chose est sûre, nul besoin de changer de nationalité pour bénéficier du régime fiscal belge, car "ce n'est qu'un critère tout à fait secondaire pour déterminer si l'on est taxable en Belgique", souligne Jean-Pierre Magremanne, avocat fiscaliste au cabinet Xirius à Bruxelles.
Ce qui compte avant tout, "c'est la résidence, c'est-à-dire l'endroit à partir duquel on gère sa fortune, là où l'on a ses pantoufles et son compte en banque", résume ce spécialiste interrogé par l'AFP.
D'ailleurs, parmi les exilés fiscaux français, "il n'y en a pratiquement aucun qui a pris la nationalité belge", selon lui.
On se souvient pourtant de la demande de naturalisation de Johnny Hallyday, qui avait fait grand bruit en 2006 et 2007. Il avait alors été soupçonné de vouloir s'installer à Monaco: la nationalité belge lui aurait en effet permis d'échapper aux accords entre Monaco et la France, qui stipulent que les Français résidant dans la Principauté restent soumis aux impôts français. Mais les autorités belges avaient traîné des pieds, et avant même qu'elles se prononcent, le chanteur avait finalement renoncé.
Si la Belgique, où les revenus du travail sont plus lourdement taxés qu'en France, attire les Français fortunés, c'est parce que "c'est un paradis pour les rentiers", explique M. Magremanne, qui souligne qu'avant tout, "il n'y a pas d'impôt sur la fortune".
Autre avantage non négligeable: "la taxation des plus-values, qui est très élevée en France, c'est zéro ici", résume Alain Lefebvre, interrogé samedi par la RTBF. M. Lefebvre, ancien patron de presse français qui a lancé le magazine "Juliette et Victor" consacré à "l'art de vivre franco-belge", est l'un des rares à reconnaître s'être installé en Belgique pour des raisons fiscales.
En réalité, il existe des cas où les plus-values sont taxées en Belgique, mais "si on réalise une plus-value en vendant des parts de sa société après y avoir consacré des années, c'est considéré comme de la gestion de bon père de famille et il n'y a pas de taxation", précise M. Magremanne.
C'est la raison pour laquelle la France a introduit une "exit tax" afin de dissuader les Français d'aller s'installer en Belgique au moment de transmettre leur entreprise.
Enfin, les droits de succession sont aussi plus avantageux en Belgique pour les biens transmis par "don manuel".
Tous ces avantages font que la proposition de l'ancien président français Nicolas Sarkozy, en mars dernier, de taxer les exilés fiscaux, a créé quelques remous.
L'idée a peut-être fait son chemin chez Bernard Arnault, suppute le fiscaliste Thierry Afschrift, interrogé sur RTL-TVI samedi: "C'était une idée de Sarkozy, mais pourquoi ne serait-elle pas reprise par la gauche française? Et à ce moment-là, il essaie d'anticiper et demande la nationalité belge".
Mais pour que la France puisse taxer les exilés fiscaux, elle devra d'abord renégocier la convention préventive de double imposition signée avec la Belgique, et il est peu probable que celle-ci accepte.
En tout cas le système fiscal belge ne semble pas faire que des heureux: le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, a ainsi affirmé jeudi qu'une "trentaine de milliards d'euros" échapperaient au fisc du royaume, bien à l'abri dans des comptes en Suisse.
08 sept 2012
Source : AFP
Les liens entre le monde arabe et la France – et plus particulièrement, sa capitale –, pour être très anciens, se sont surtout instaurés à partir du début du XIXe siècle et concernent, plus précisément, la rive gauche de la Seine où se trouvent sis tant la Mosquée de Paris, que l’Institut du monde arabe, que d’autres institutions, bâtiments et lieux qui rappellent aux promeneurs les étapes et les grands moments de ces différents échanges.
Il a paru intéressant, dès lors, de proposer au public de l’IMA, une visite-conférence – entièrement circonscrite au cinquième arrondissement de Paris –, qui permette à celui-ci de prendre la mesure de cette présence arabe et d’évoquer les destins de ceux qui ont joué un rôle important dans cette relation privilégiée.
Ce parcours comporte quatre étapes principales qui jalonnent une promenade d’environ deux heures, riche en découvertes :
La première partie, entre le Collège de France et la Sorbonne, évoque les premiers enseignements de l’arabe sous François 1er, la curiosité française pour l’Orient au XVIIIe siècle et sous l’Empire ;
La deuxième partie se rapporte aux lieux de cultes des chrétiens arabes de France avec la visite d’une des plus anciennes églises de Paris, Saint-Julien-le-Pauvre ;
La troisième partie rappelle l’attraction que Paris a exercée sur le monde arabe, ainsi que les débats d’idées qui ont agité les réformateurs et érudits arabes au XIXe siècle. Le quartier a alors abrité les premières imprimeries et les premiers journaux en langue arabe en France. Les nombreuses librairies arabes sont l’héritage de cette période ;
La quatrième partie est consacrée à la visite de la Mosquée de Paris….Suite
Les centres de rétentions administratives (CRA) sont ces lieux hyper-sécurisés où la police aux frontières (PAF) enferme les étrangers qu'elle est chargée d'expulser. Les violences y sont constantes et les tentatives d'autodestruction monnaie courante. En guise de refus ultime d'être renvoyé dans un pays qu'on a fuit, loin de la vie qu'on a construite si difficilement ici, on se taillade, on s'empoisonne. Les révoltes et les incendies volontaires ne sont pas rares.
Le CRA du Canet à Marseille est l'un des plus agités, où les méthodes de maintien de l'ordre semblent particulièrement inventives (merci à Louise Fessard pour le lien). En mars 2011, un important incendie avait contraint à l'évacuation vers le CRA de Nîmes des 45 occupants retenus. Par la suite, quelques uns d'entre eux avaient été libérés par le juge des libertés et de la détention (JLD): dans l'urgence, difficile pour les convoyeurs de respecter l'ensemble de la procédure juridique!...
En ce début septembre 2012, un communiqué de l'organisation Non Fides relate les faits suivants. "Suite à l’incendie du samedi 1er septembre au centre de rétention du Canet, un retenu est embarqué en garde à vue. Il est jugé en comparution immédiate, le mardi 4 septembre dans l’après-midi. Il prend huit mois ferme et 1600 euros d’amende. Lors du verdict, le juge précise que le détenu effectuera la totalité de sa peine avant de se faire expulser. Un autre retenu avait été mis à l’isolement dans le centre au moment des faits. Il est libéré le lendemain. Il porte des traces de coups sur tout le corps, sauf le visage.
L’enquête et la procédure auront été menés rapidement. 48 heures seulement après les faits, le détenu se retrouve derrière les barreaux des Baumettes, sans qu’aucune information n’ait circulé à l’extérieur. Une avocate, qui tentait de se renseigner sur cet incendie, s’est vue répondre (...) que cela n’avait jamais eu lieu. Quand elle a tenté de s’informer auprès du Tribunal sur la personne déférée par rapport à cet incendie, on lui a certifié qu’il n’y avait aucun dossier sur une affaire d’incendie au centre de rétention".
Le 31 juillet 2012, toujours au CRA du Canet, Fatima, une Marocaine de 39 ans qui avait fait sa vie en France, après avoir résisté à deux tentatives d'expulsion le 10 et le 12 juillet 2012, a fini par avaler des médicaments pour éviter la tentative suivante, où elle savait qu'on ne lui laisserait pas le choix. Car la PAF a des méthodes de dissuasion éprouvées. "Le Consulat du Maroc avait demandé au préfet du Vaucluse le réexamen de sa situation. Elle fut placée en cellule d’isolement le 30 juillet à 15h, pour une expulsion le lendemain. A 19 heures, Fatima appelle sa famille depuis son téléphone portable pour se plaindre de violentes douleurs au ventre et de violences policières. Selon ses proches et son avocat, elle a désespérément essayé d’alerter sur son état de santé qui se dégradait suite à l’absorption de médicaments. Laissée à l’abandon et sans soins, elle aurait tenté de se faire entendre en donnant des coups contre les murs." Elle sera finalement dirigée sur un hôpital où, pour lui sauver la vie, on a dû réaliser sur elle une greffe de foie! Elle est vivante, elle est toujours en France près de sa famille, mais avec un foie greffé et les suites que l'on peut imaginer.
09 septembre 2012, Martine et Jean-Claude Vernier
Source : Médiapart
Plusieurs centaines de manifestants en majorité juifs mais aussi musulmans et chrétiens se sont rassemblés dimanche à Berlin pour protester contre une décision judiciaire rendant le rite religieux de la circoncision passible de poursuites pénales.
Parmi les quelque 500 manifestants, certains étaient drapés dans des drapeaux israéliens, d'autres portaient les habits traditionnels des juifs orthodoxes pour ce rassemblement sur la place Bebel, connue à l'époque nazie pour les autodafés de livres, qui y avaient été organisés.
Une banderole brandie par les protestataires accusait l'Allemagne de redevenir un "pouvoir colonial", a constaté un correspondant de l'AFP.
En juin, le tribunal de grande instance de Cologne a rendu publique une décision selon laquelle l'ablation du prépuce pour motif religieux relevait de coups et blessures volontaires, et était donc passible de poursuites pénales.
L'incertitude juridique provoquée par cette décision a créé une vaste polémique dans un pays qui compte quelque 4 millions de musulmans et plus de 200.000 juifs, deux communautés pratiquant la circoncision.
A l'appel des députés allemands, le gouvernement fédéral doit prochainement légiférer à ce sujet.
Des diplomates allemands ont admis que le jugement de la cour de Cologne s'était avéré "désastreux" pour l'image internationale de l'Allemagne, étant donné son passé nazi et l'indignation qu'il avait provoquée en Israël et dans les pays musulmans.
Le chef de la diplomatie allemande Guido Westerwelle s'est dit "très préoccupé" par cette affaire qui est "absolument incompréhensible pour l'étranger", dans des déclarations au magazine Focus.
"C'est complètement incompréhensible que des familles juives en Allemagne ne puissent pas faire circoncire leurs jeunes garçons", a-t-il souligné.
Le président du Conseil central des juifs en Allemagne, Dieter Graumann, a déclaré au même magazine qu'il était "insupportable" que des juifs soient décrits comme des "tortionnaires d'enfants" pour pratiquer la circoncision.
Mercredi, la Ville-Etat de Berlin a fixé de nouvelles conditions pour cette pratique afin d'en garantir l'exercice.
"Les circoncisions religieuses sont par principe exclues de poursuites pénales si certaines conditions sont remplies", a déclaré le sénateur Thomas Heilmann, chargé de la justice, dans un communiqué.
Il faut que "les deux parents ou tuteurs légaux donnent leur autorisation par écrit après avoir été informés en détail sur les risques pour la santé" de l'enfant, a-t-il expliqué.
En outre, il faut "un environnement et des instruments stériles" ainsi qu'"une prise en charge de la douleur aussi importante que possible", a-t-il précisé.
9/9/2012
Source : Le Nouvel Observateur
Christian Levrat a été réélu président du Parti socialiste suisse (PS) dimanche lors du congrès du parti à Lugano. Les délégués ont en outre porté à la vice-présidence Géraldine Savary et Barbara Gysi. Ils ont également accepté à une large majorité le texte sur la politique migratoire.
Président sortant, le conseiller aux Etats fribourgeois Christian Levrat est âgé de 42 ans. Sa réélection a été saluée par une "standing ovation" des participants. Il sera épaulé par les vice-présidents sortants et par les deux nouvelles vice-présidentes.
Elues à bulletin secret, la conseillère aux Etats vaudoise a obtenu 300 voix alors que la conseillère nationale zurichoise en a glané 240. Ces deux femmes ont ainsi été préférées au conseiller national Carlo Sommaruga (GE) qui a décroché 133 votes et au conseiller aux états Hans Stöckli (BE) qui en a obtenu 187.
Débat nourri
Dans l'après-midi, au terme d'un débat nourri, les quelque 600 délégués du PS Suisse ont approuvé à une large majorité le texte sur la politique migratoire du parti. Des voix discordantes se sont faites entendre du côté de la Jeunesse socialiste (JUSO), dont les amendements ont été rejetés.
L'examen laborieux du document s'est conclu par la question de la régularisation des sans-papiers. Le PS s'est prononcé en faveur de la légalisation plutôt que de la sanction des sans-papiers actifs. Environ 70'000 à 80'000 personnes vivent en Suisse sans statut de séjour régulier, estime le parti.
Selon lui, ils contribuent à l'essor de l'économie par leur travail dans les secteurs de la restauration, de l'hôtellerie ou du bâtiment.
Mots d'ordre
Les délégués ont ensuite voté les mots d'ordre du parti pour les objets soumis en votation fédérale le 25 novembre: oui au Référendum contre la modification de la loi sur les épizooties (LFE).
Quatre fois non en revanche aux référendums contre les accords avec l'Allemagne, le Royaume-Uni et l'Autriche concernant la coopération en matière de fiscalité et de marché financier ainsi qu'à la loi fédérale sur l'imposition internationale à la source.
9/9/2012
Source : Suisse info/sda-ats
L’expulsion des immigrés subsahariens continuent de faire de sérieux remous aussi bien en Espagne qu’au Maroc. Ainsi, le Défenseur du peuple, Soledad Becerril, a ouvert une enquête auprès du secrétariat d’Etat à la Sécurité pour connaître les détails de l’expulsion de 73 Subsahariens vers le Maroc mardi dernier, selon la presse espagnole.
Selon les mêmes sources, le Défenseur du peuple a présenté une lettre au secrétaire d’Etat à la Sécurité dans laquelle il demande des explications concernant les circonstances dans lesquelles s’est produite l’expulsion des sans-papiers vers le Maroc, et ce en vue de savoir si le gouvernement espagnol a commis «des irrégularités» lors de cette opération qui a été conduite, de concert, entre les autorités espagnoles et marocaines.
Certaines organisations de la société civile en Espagne ont dénoncé l’expulsion des sans-papiers d’une manière qui ne respecte pas, selon eux, la loi sur le séjour des étrangers. Selon «El Pais», l’expulsion des étrangers s’est produite «d’une manière collective, ce qui est interdit par la loi qui oblige que l’expulsion soit individuelle et avec l’assistance d’un avocat et interprète».
Les Subsahariens expulsés vers le Maroc ont dénoncé le fait que des agents de la Gardia Civil espagnole ont utilisé des matraques électriques. Mais le ministère de l’Intérieur a rejeté cette accusation. «Il a assuré à El Pais que les plaintes de migrants concernant leur expulsion ne sont pas réelles. Il a souligné que les agents de la Gardia Civil n’ont ni utilisé des matraques électriques, ni ligoté les mains et les pieds des migrants. Mais ce journal a vu comment beaucoup d’entre eux sont arrivés sur les côtes marocaines avec leurs mains ligotées derrière».
Pour sa part, l’Association marocaine des droits humains (AMDH) a interpellé le gouvernement Benkirane et demandé l’ouverture d’une enquête sur ce qu’elle a qualifié comme des «attaques» et du «racisme» à l’égard des Subsahariens.
L’association a condamné également “les vagues d’expulsions et de répressions à l’encontre des migrants d’origine subsaharienne”. Selon elle, ces expulsions s’accompagnent de violences entraînant des “blessures (...) en plus des injures et d’autres formes d’humiliation ainsi que de la privation de soins médicaux”, rapporte l’AFP.
8 Septembre 2012, Mourad Tabet
Source : Libération
Jamais ils n’avaient été aussi nombreux en provenance des pays du Sud de l’Europe à franchir le Rhin pour trouver un emploi en Allemagne. A la différence de leurs aînés venus dans les années 1960 participer au miracle économique allemand, il s’agit aujourd’hui de jeunes diplômés qui fuient la crise de l’euro dans leur pays.
Alors que partout en Europe, les flux migratoires reculent, l’Allemagne voit depuis deux ans le nombre d’arrivants augmenter de manière significative. Aujourd’hui ce ne sont plus seulement les travailleurs des pays frontaliers à l’Est de l’Europe qui répondent aux appels d’offres de l’industrie allemande mais aussi les populations originaires des pays de la Méditerranée. Les Grecs qui n’étaient encore que 12 300 à immigrer en Allemagne en 2010, étaient 23 800 un an plus tard. Même chose pour les Espagnols qui entre 2010 et 2011, ont doublé leurs effectifs à 20 700. Cette tendance de fond répond à deux réalités : la crise de l’euro dans ces pays où le chômage des jeunes atteint un niveau record et le besoin croissant des entreprises allemandes en main d’œuvre qualifiée. Au total, selon le rapport de l’OCDE paru en juin*, ce sont 222 000 personnes soit 10 % de plus qu’un an auparavant, qui ont franchi la frontière allemande en 2010 pour s’installer durablement. L’amélioration des conditions d’accueil, la simplification des barrières administratives et bien entendu les perspectives d’emploi sont les raisons principales de ce phénomène. 66,5 % des nouveaux arrivés trouvent un emploi fixe, soit 4 % de plus qu’il y a quatre ans. Force est de constater qu’après les échecs essuyés dans les années 90 et au début des années 2000 par la république fédérale pour attirer des populations qualifiées en provenance de l’Asie, l’image de l’Allemagne a aujourd’hui changé. Il est vrai que le pays a tout intérêt à favoriser l’arrivée des étrangers. Sans ces nouveaux arrivants, le nombre d’actifs baissera de 44 millions de personnes aujourd’hui à 38 millions en 2025 ! Mais cette immigration à elle seule n’endiguera pas l’hémorragie du marché du travail allemand qui a perdu 750 000 actifs au cours des cinq dernières années. Angel Gurria, secrétaire général de l’OCDE n’a ainsi pas manqué de rappeler « que si ce flux reste constant, il ne couvrira plus les besoins du marché du travail allemand dès 2015 ». Car ces jeunes migrants actuels occupent majoritairement des créations de postes et non des emplois libérés par des Allemands pour cause de retraite. Les entreprises allemandes sont donc aujourd’hui au pied du mur. Alors qu’elles restent confrontées sur leur sol à un autre chantier – un l’intégration des 15 millions d’étrangers vivant sur leur sol depuis de nombreuses années –, elles préfèrent majoritairement continuer à prospecter sur le marché de l’emploi européen. En témoigne l’initiative de VW. Le groupe dont le nombre de marques est passé à sept en l’espace de quelques mois multiplie les opérations séduction auprès des jeunes sud-Européens. Un programme d’une durée de deux ans, dénommé « Start-up Europe » est destiné à intégrer les jeunes diplômés espagnols et portugais dans le groupe.
2012/09/07, Marie Luginsland
Source : Commerce international
Si le boson de Higgs, particule qui donne leur masse à toutes les autres de l'univers, a été finalement identifié, c'est en partie grâce au travail d'une quinzaine de chercheurs marocains qui participent depuis 16 ans à la collaboration Atlas au CERN en Suisse…Suite
Dans les grandes agglomérations, les Marocains résidant à l’étranger ont plutôt vendu leurs biens pour investir dans des business…Suite
La question migratoire fascine les rédactions, suscite chaque jour un nouveau débat et gagne également des lecteurs avertis. Ce qui est cependant intéressant est de voir comment est abordée cette thématique dans les médias des pays de départ et ceux d'accueil, les instruments d'analyse dont disposent les uns et les autres et le cadre légal qui régit la profession journalistique.
C'est l'aspect irrégulier de cette question qui suscite le plus d'intérêt pour le journaliste comme titre de sa chronique mais aussi la curiosité de l'opinion publique. Toutefois, pour comprendre cette question il ne suffit pas de s'atteler à un journalisme déclaratif, au matraquage de statistiques ou aux sources conventionnelles…Suite
La demande de visas n'est pas une opération de tout repos, sujet d'inqu iétude mais en même temps passage obligé pour le citoyen marocain appelé à se déplacer pour son plaisir ou contraint à le faire par le besoin. Le sujet est brûlant d'actualité…Suite
L'Association marocaine des droits de L'homme (AMDH) vient de publier son rapport de suivi sur l'opération d'expulsion des immigrés irréguliers de l'île de la « Terre ». Une opération menée conjointement par les autorités marocaines et espagnoles. Aujourd'hui, les « sans papiers» attendent à Oujda leur expulsion v ers la frontière algérienne…Suite
Francfort accueillera les 6 et 7 octobre 2012 la troisième étape du salon de l'immobilier et l'art de vivre marocain, Morocco Property Expo, avec la participation d'un grand nombre de promoteurs immobiliers marocains, d'administrations et de banques…Suite
Le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger, Abdellatif Mâzouz a indiqué, jeudi, que les arrivées des MRE à leur pays d'origine ont enregistré, durant les deux derniers mois, des niveaux équivalents à ceux de la même période de l'année 2011.
Lors d'un point de presse à l'issue du conseil de gouvernement, M. Maâzouz a rappelé que l'opération de transit se déroule du 5 juin au 15 septembre courant, notant un léger recul pendant les premières semaines de cette période qui a coïncidé avec le mois de Ramadan.
Le port de Tanger-Med a enregistré, du 31 aout au 2 septembre, le passage de 74.300 voyageurs et de 18.800 véhicules, a dit le ministre, notant qu'en date du 31 août, le temps pour les formalités a atteint parfois plus de 10 heures.
Une commission ad hoc devra se réunir le 15 septembre pour faire le bilan de l'opération de transit et en tirer les enseignements nécessaires, a-t-il indiqué, annonçant également d'une réunion d'une commission mixte maroco-espagnole sur le même sujet.
06 sept. 2012
Source : MAP
Il est des hommes et des femmes qui arrivent à forcer leur destin, à force de volonté et d'acharnement. Milouda Chaqiq est de cette trempe. Née au Maroc, en 1951, la sexagénaire décide, à l'âge de 40 ans, de quitter ce pays dans lequel son horizon est trop étroit. Elle décide surtout de quitter un homme violent et alcoolique qui la roue de coups et un statut qui n'est pas des plus favorables pour les femmes. Le cœur lourd car elle laisse aussi derrière elle ses six enfants, Milouda débarque à Paris, en tant qu'immigrante clandestine et décide de s'intégrer dans ce pays. Bien plus facile à dire qu'à faire lorsqu'on ne parle pas le français, que l'on ne sait ni lire ni écrire et que l'on est sans papier!
Sa vie de galère qui va durer 5 ans, entre des boulots à la petite semaine, en tant que femme de ménage et une profonde tristesse de ne plus voir ses enfants, prend fin lorsqu'elle est régularisée en 1994.
Sa carte de séjour en poche, Milouda va réaliser son rêve: lire et écrire. A cet effet, elle s'inscrit à des cours d'alphabétisation et son cahier et son stylo deviennent les clés de sa liberté.
Remarquée par le slameur Grand Corps Malade, qui la surnommera "Tata Milouda", elle fait aujourd'hui le tour des salles de spectacle où elle rencontre son public à qui elle raconte sa vie, ses déboires mais aussi ses espoirs. Et tant pis si son vocabulaire est réduit, son français imparfait, ce qui lui importe c'est de transmettre son message, avec humour, spontanéité, le sourire toujours vissé aux lèvres et une énergie époustouflante.
Remarquée par Frédéric Mitterrand, lors de l'un de ses spectacles, la France a élevé Tata Milouda au rang de Chevalier de l’Ordre des arts et des lettres, le 19 juillet dernier. Belle revanche pour la sans-papier d'hier qui rasait les murs, de peur de se faire expulser...
Et si Tata Milouda souhaitait transmettre un message d'espoir et de liberté, elle y est arrivée, assurément.
7 Septembre 2012, Fatiha SAIDI
Source : Libération
Mohammed Chérif est un acteur associatif engagé. Il est membre fondateur de l'Association Horizons, directeur du CIAM et co-fondateur du Festival “Rémois et moi et toi” à Reims. Il a été fait Chevalier de l'Ordre national du mérite. Entretien
Pouvez-vous nous présenter le CIAM ?
Le CIAM, Collectif interculturel d'associations de migrants est une organisation qui regroupe plusieurs associations issues de l'immigration ou intervenant aux niveaux de l'immigration, de la lutte contre les discriminations, et de la reconnaissance des diversités culturelles en France. Ce Collectif qui fonctionne avec ces associations est structuré d'une manière professionnelle autour d'une équipe constituée d'un directeur assisté par des collaborateurs, un juriste, deux assistantes sociales, un psychologue, un psychothérapeute, des médiateurs sociaux, et du personnel administratif. C'est une petite équipe qui intervient sous le contrôle et la direction du Conseil d'administration dans plusieurs domaines : l'accès aux droits est l’un des plus importants, ceux de la formation, de la sensibilisation, de l'information des publics français et étrangers sur des sujets très variés, de la lutte contre les discriminations. Nous avons mis en place depuis 2006 une cellule d'écoute psychologique et d'accompagnement juridique pour les victimes de discrimination. Il y a un dernier domaine lié au développement des actions interculturelles et celles qui tendent vers la reconnaissance des diversités culturelles en France. Ce sont des domaines qui permettent à cette équipe de décliner des actions de manière quotidienne ou ponctuelle. En ce qui concerne l'accès aux droits, l'équipe du CIAM intervient sur tous les sujets qui concernent les populations d'origine étrangère, par rapport à la réglementation du séjour, au regroupement familial, concernant les problèmes liés à la retraite, à la pré-retraite, aux accidents de travail, aux conflits avec les employeurs, au chômage, aux problèmes avec la justice. Nous intervenons au quotidien soit en jouant notre rôle de médiateur, soit celui d'accompagnement social.
Comment est financée la structure ?
Le CIAM est reconnu par l'Etat et les collectivités locales et agréé par l'Etat pour mettre en place ces actions. Nous sommes l'un des interlocuteurs privilégiés sur ces questions-là dans la région. Nous travaillons en collaboration avec les administrations, la préfecture, l'ANPE, la justice. Nos financeurs sont les collectivités locales et plus particulièrement la ville de Reims qui a mis à notre disposition ce local au centre-ville. Nous avons mis en avant le fait que les immigrés ne peuvent pas être en marge de la société, donc avoir un local en dehors de la ville. Pourtant, ils sont au centre des préoccupations de la société française. Un local en plein centre-ville est révélateur de la place qu'il faudra accorder aux immigrés et de la place qu'accordent les immigrés à leur installation et leur vécu en France. C'est valorisant et c'est animé par une volonté de ces immigrés de respecter les lois. Pour nous, c'est très important.
Dans le domaine de la lutte contre les discriminations, avez-vous remarqué depuis votre arrivée au CIAM une évolution de la situation ? Notamment depuis ces 10 dernières années avec un gouvernement au discours très hostile à l'immigration.
Le combat du CIAM contre les discriminations est très ancien, avant même le précédent gouvernement, depuis 1990-1992. Il n'y avait pas de dispositif particulier, mais les immigrés venaient nous voir pour nous parler de discriminations et de racisme, parce qu'ils étaient victimes de ce genre de pratiques en raison de leur origine, de leur âge ... Cette question n'était pas prise en compte au niveau politique. Dès les années 2000, avec les directives européennes, le discours de Martine Aubry et l'arrivée du gouvernement socialiste en 2012, on a mis en place des actions liées à la lutte contre les discriminations. Mais il n'y avait pas de structure spécialisée. Le Collectif s'est saisi de cette opportunité à partir de 2006. Lorsque nous sommes arrivés, nous avons inscrit dans le projet du Collectif la lutte contre les discriminations d'une manière opérationnelle et spécifique. Nous avons créé une cellule d'appui psychologique et d'accompagnement juridique des victimes de discriminations, qui, dans un premier temps, a été tout à fait innovante, mais qui, avec le temps, s'est diluée dans un certain nombre d'actions et de dispositifs qui ont été mis en place un peu partout dans la ville et dans d'autres régions. Pour nous, à notre regret, cette question a été en quelque sorte banalisée, ce qui a rendu le combat contre les discriminations pratiquement inopérant.
Vous faites allusion à la HALD.
La HALD a fait au départ un travail relativement intéressant qui n'a pas été suivi d'effet, car il n'y avait pas de suite tout à fait concrète. Ce qui va nous gêner, c'est que la HALD va mettre en place des correspondants bénévoles qui ne connaissent pas grand-chose à la discrimination, formés rapidement, sur le tas. Ils n'ont pas toujours la disponibilité et la formation nécessaires et n'ont pas les compétences pour prendre en charge la question de la discrimination. Nous regrettons que la HALD ait mis en place un correspondant à Reims qui n'avait pas cette disponibilité-là, mais qui, bénéficiant de l'impact médiatique de la HALD, va attirer un maximum de cas de gens touchés par la discrimination sans que cela soit suivi d'effet. Nous considérons que la discrimination est d'abord un acte de violence. C'est un délit, une agression, une violence qui va impacter la personne sur le plan psychologique. L'un des éléments nécessaires dans la lutte contre les discriminations, c'est le fait de prendre en compte le vécu et le ressenti de la personne discriminée. Il ne s'agit pas seulement de la recevoir en lui disant «Apportez-nous des témoignages, sinon, circulez, y a rien à voir». Notre action est d'abord un travail d'écoute, d'où la présence d'une cellule psychologique. C'est tout un travail de reconstitution des faits. On essaie de restaurer l'image de soi de cette personne blessée, traumatisée; il faut l'aider à se reconstruire. Après, on passe à une autre phase : chercher des éléments de preuve pour pouvoir l'accompagner sur le plan juridique. C'est un travail qui se fait de manière cohérente, ce qui n'a pas été fait par la personne de la HALD qui n'avait pas cette compétence.
Le climat politique a-t-il une influence ? En tant qu'observateur, avez-vous constaté un changement depuis les élections ?
Il est encore trop tôt pour le dire, mais le discours affiché par le gouvernement précédent, surtout pendant la période électorale, a créé une certaine angoisse chez les immigrés, une réaction tout à fait négative et qui a détruit tout le travail fait depuis plusieurs années par rapport à cette question. On employait le même discours que le Front national empreint de haine, de mépris. C'était regrettable, même si certains se défendront d'avoir utilisé les mêmes termes. L’ambiance était telle que les immigrés ont senti une régression par rapport à cette question-là. Ils se sont sentis agressés.
Comment expliquez-vous ce phénomène dans un pays qui a une longue tradition de l'immigration depuis l'Ancien Régime ? Pourquoi cette hostilité envers l'immigration vue comme quelque chose de menaçant et de dangereux pour la France ?
J'ai une lecture critique et positive de cette question-là. L'immigration a été le révélateur et l'analyseur des dysfonctionnements de la société française. C'est quelque chose qui permet à celle-ci d'avancer. C'est le fondement-même de la dynamique à la fois politique, économique et sociale. C'est une réalité, la France s'est construite sur le socle des différentes migrations. C'est incontestable, même si quelquefois, on a tendance à occulter cette réalité. C'est à travers l'immigration qu'on va résoudre tous les problèmes de société. Lorsqu'on parle d'intégration, on parle de toutes les intégrations, celle des femmes, des vieux, des jeunes, des personnes handicapées, des personnes du quart monde ... C'est à travers l'immigration qu'on va aborder les questions de fond. Lorsqu'on parle de l'illettrisme, d'actions d'alphabétisation, cela concerne une partie de la population française pas seulement immigrée. Lorsqu'on évoque la question de l'islam, de sa place en France, en réalité c'est la question de la laïcité qui n'est pas encore résolue en France. Cette question existe dans la plupart des pays musulmans. C'est la question du respect des convenances. Je suis dans un groupe, je dois respecter son fonctionnement, dès lors que c'est un fonctionnement légal, démocratique qui correspond à une volonté communément partagée. Je ne vais pas à l'encontre de ce groupe. Je suis dans une société qui fonctionne avec ses règles et ses lois, je dois les respecter, ce qui ne m'empêche pas de faire ce que je veux dans mon domaine privé.
La laïcité est mal comprise en France, parce que certains politiques confondent la laïcité et l'antireligieux. Mais la laïcité c'est la neutralité de l'Etat qui n'intervient pas dans les religions.
C'est la séparation de l'Eglise et de l'Etat. Si je ramène ce principe à notre culture arabo-musulmane, dans le domaine privé, je fais ce que je dois faire, mais je dois respecter le domaine public surtout si je suis dans une autre société. Je dois respecter ce qui est convenu dans cette société. Je n'ai pas à imposer mes convictions aux autres. Cela a toujours fonctionné depuis le début. Les premiers immigrés ont toujours pratiqué dans la discrétion la plus totale, dans le respect des institutions de la société. Après il y a eu l'exploitation du religieux, monté en flèche par les médias pour des raisons d'ordre politique général, voire mondial, exploitation malsaine et malheureusement très idéologisée.
En tant que citoyen issu de l'immigration marocaine installée en France, comment êtes-vous arrivé à la direction du CIAM ?
Je suis dans le domaine de l'immigration depuis les années 1976. J'ai travaillé dans une grande association qui s'occupait des immigrés. J'ai débuté dans cette association après avoir fait des études de sociologie à l'Université de Strasbourg. Cet organisme n'existant plus, j'ai travaillé ensuite dans un organisme parisien, l'ADRI en tant que consultant, formateur où j'intervenais sur des thématiques liées à l'immigration et à la gestion de la diversité culturelle.
En 2005, le Collectif qui existe depuis 1984 m'a proposé avec la ville de Reims de prendre sa direction et de développer ses actions. J'ai commencé tout seul avec une secrétaire. Maintenant j'ai une petite équipe d'une dizaine de salariés qui intervient dans tous les domaines pour gérer ces questions de l'immigration sur le plan local, voire départemental.
Les actions du Collectif ont-elles évolué ?
Nous sommes condamnés à la performance. On n'a pas le droit de ronronner. Il faut innover. On doit apporter des projets nouveaux qui suivent l'évolution de la situation de l'immigration. Celle-ci n'a plus rien à voir avec celle des années 60-70-80. Nous sommes dans une autre dimension. Nous devons donc adapter nos actions et nos projets à cette nouveauté. La question de la lutte contre les discriminations est toujours récurrente, il faut continuer. Mais nous travaillons aujourd'hui sur un autre registre, celui de l'histoire et de la mémoire de l'immigration. C'est un dossier très intéressant. Nous considérons que ces immigrés dans leur silence et leurs souffrances ont su faire preuve de loyauté, de dignité, de courage. Ils ont réussi à construire leur famille, élever leurs enfants, tant bien que mal, avec les moyens disponsibles. Aujourd'hui, on les ignore. Ils font pourtant partie intégrante de la société française. Ils ont laissé une trace, il faut leur rendre hommage. Il faut aussi se saisir de ce travail articulé autour d'un certain nombre de valeurs pour le transmettre aux générations suivantes, pour montrer aux jeunes d'origine française ou issus de l'immigration que ce sont des gens qui, malgré leurs difficultés, leur ignorance de la langue française, ont réussi à s'adapter et faire fonctionner une bonne partie de l'économie du pays. Ils ont apporté leurs contributions à un certain nombre de choses. C'est pourquoi, nous faisons intervenir les Chibanis (vieux) dans les écoles pour apporter leurs témoignages. Nous organisons des débats entre les jeunes et ces chibanis. C'est un travail qui semble trouver un écho. On veut aussi sensibiliser les professeurs d'histoire, pour qu'ils puissent intégrer l'enseignement de l'histoire de l'immigration dans les programmes scolaires. C'est important que les jeunes connaissent cette histoire de l'immigration qui est liée à l'histoire de la France, parce que la France a reçu depuis plusieurs millénaires des immigrés et cela continue aujourd'hui. Ces immigrés font partie de ce socle qui cimente les composantes de la société française.
7 Septembre 2012, Youssef Lahlali
Source : Libération
Israël doit autoriser l'accès de son territoire à une vingtaine de demandeurs d'asile érythréens bloqués depuis une semaine entre deux clôtures à sa frontière avec l'Egypte, a affirmé un responsable du Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).
"Israël doit assumer ses responsabilités en tant que signataire de la convention relative au statut des réfugiés (de 1951) et permettre à ces demandeurs d'asile l'accès à son territoire, ce qui n'est pas le cas actuellement et ce qui nous préoccupe beaucoup", a déclaré jeudi à l'AFP William Tall (bien Tall), envoyé en Israël du HCR.
"Nous pressons avec insistance le gouvernement (israélien) de laisser entrer ces personnes sans retard et d'examiner leurs demandes d'asile", a ajouté M. Tall.
Dans une interview au quotidien Haaretz, jeudi, il a estimé qu'"il serait très irresponsable de les repousser (les migrants) vers l'Egypte, où ils pourraient tomber aux mains de trafiquants", en évoquant des cas avérés de viols et de torture.
Interrogé jeudi à la radio, le ministre en charge des Services publics, Michaël Eytan, a déclaré qu'"Israël doit surveiller ses frontières tout en étant tenu par ses engagements humanitaires internationaux (...) Nous trouverons la formule adéquate pour assumer cette double contrainte".
Le 28 août, les migrants en question, dont un adolescent de 14 ans et deux femmes, sont arrivés à la frontière après avoir traversé le Sinaï égyptien, mais se sont retrouvés bloqués derrière une clôture en secteur situé en territoire israélien, a précisé Haaretz. Ils demandent l'asile politique en Israël.
Saisie mercredi par l'ONG israélienne "Nous sommes des réfugiés", la Cour suprême d'Israël a commencé jeudi à examiner cette affaire mais n'a pas pris de décision. Une nouvelle audience aura lieu dimanche.
Dans un communiqué adressé à la Cour suprême, le conseiller juridique du gouvernement Yéhouda Weinstein a indiqué jeudi qu'"à titre humanitaire, l'armée israélienne a reçu pour consignes de fournir de l'eau et des produits alimentaires de base aux migrants, ainsi qu'une assistance médicale si nécessaire".
Ce texte souligne cependant qu'"Israël est un pays souverain et décide en conséquence souverainement qui peut pénétrer ou non sur son sol, de même qu'il est souverainement habilité à construire une barrière face à l'Egypte pour empêcher l'accès à son territoire".
Il y a trois semaines, un groupe de migrants africains avait été bloqué à la frontière pendant quatre jours avant d'être autorisé à pénétrer sur le territoire israélien pour des "raisons humanitaires".
La présence en Israël de plus de 62.000 immigrants clandestins, dont quelque 35.000 Erythréens entrés par le Sinaï égyptien, a provoqué depuis mai des violences et une polémique.
Israël érige actuellement une barrière de 250 km le long de sa frontière avec l'Egypte. Quelque 170 km sont déjà construits, et l'ouvrage devrait être achevé d'ici la fin de l'année.
6 septembre 2012
Source : AFP
Les migrants d'Afrique subsaharienne sont victimes d'actes de racisme au Maroc, ainsi que de violences lors de leur expulsion, a affirmé jeudi l'Association marocaine des droits humains (AMDH), qui a demandé au gouvernement l'ouverture d'une enquête.
Les clandestins sont victimes "d'attaques" et de "racisme", écrit dans un communiqué l'AMDH, principale organisation de droits de l'Homme du royaume. Elle demande au gouvernement "l'ouverture d'une enquête sérieuse sur toutes les violations commises afin de traduire les responsables en justice".
L'association condamne "les vagues d'expulsion et de répression à l'encontre des migrants d'origine subsaharienne". Selon elle, ces expulsions s'accompagnent de violences entraînant des "blessures (...) en plus des injures et autres formes d'humiliation ainsi que de la privation de soins médicaux".
Dans son dernier rapport sur la situation à Oujda, dans l'extrême est, l'AMDH évoque une nouvelle vague d'expulsion de 35 migrants dans la nuit de mercredi à jeudi, via la frontière algérienne, et la présence de blessés dans l'hôpital de la ville et un centre tenu par Médecins sans frontières (MSF).
Dans un communiqué distinct, MSF a aussi exprimé son inquiétude "au regard de la hausse des violences contre les migrants sans papiers d'origine subsaharienne dans l'est du Maroc".
Dans une réaction à l'AFP, le porte-parole du gouvernement, Mustapha Khalfi, a assuré être ouvert au "dialogue avec les associations" face au "défi" que représente la gestion de l'immigration clandestine.
"S'il y a des cas à étudier, on les examinera dans le dialogue", a-t-il souligné, affirmant que le gouvernement respectait ses "obligations" sur ce dossier. M. Khalfi a par ailleurs relevé que le Maroc n'était "plus seulement un pays de transit mais aussi d'accueil, ce qui a des implications sociétales".
Rabat a multiplié ces derniers jours les expulsions d'étrangers en situation irrégulière. Généralement, ceux-ci sont renvoyés en Algérie, pays par lequel, d'après les services marocains de lutte contre l'immigration clandestine, ils transitent avant d'arriver dans le royaume.
Une opération conjointe a par ailleurs été menée dans la nuit de lundi à mardi par Madrid et Rabat pour déloger plusieurs dizaines de migrants d'un îlot espagnol situé à 30 mètres des côtes marocaines.
La plupart de ces migrants ont été expulsés mercredi via l'Algérie, mais un responsable du Groupe antiraciste d'accompagnement et de défense des étrangers et des migrants (Gadem) a souligné qu'ils allaient "sans doute revenir".
Selon des associations de droits de l'Homme, entre 20.000 et 25.000 clandestins d'origine subsaharienne se trouvent actuellement au Maroc.
6 septembre 2012
Source : AFP
Une vingtaine de migrants érythréens sont bloqués depuis près d’une semaine à la frontière entre l’Égypte et Israël. L’État hébreu leur interdit formellement l'accès à son territoire. "Ce groupe ne doit pas entrer", a ainsi affirmé le 5 septembre le ministre de l'Intérieur, Eli Yishai. "Nous agissons dans le respect de la loi. Ils sont venus là en sachant très bien qu'ils ne pourraient pas passer", a-t-il ajouté. Des soldats ont même repoussé des activistes israéliens qui tentaient de se rendre sur place pour apporter des vivres aux migrants. Selon le quotidien israélien "Haaretz", les gardes-frontières israéliens ont été autorisés à leur lancer des bouteilles d’eau "mais en quantité limitée uniquement".
Ces dernières années, environ 60 000 immigrés d’origine africaine sont entrés en Israël en traversant le Sinaï. Leur présence a déclenché une polémique politique sur le bien fondé de leur accueil, ainsi que des actes xénophobes. Israël a donc décidé de stopper l’afflux de ces migrants et érige actuellement une clôture de 250 kilomètres le long de la frontière égyptienne pour tenter d'empêcher les infiltrations via le Sinaï égyptien. Quelque 170 kilomètres sont déjà construits et l'ouvrage devrait être achevé d'ici la fin de l'année.
Mais le sort de ces migrants suscite l’inquiétude de l'ONU et de nombreuses ONG de défense des droits de l’Homme. Dans une interview publiée le 6 septembre par "Haaretz", un responsable de l’ONU appelle l’État hébreu à autoriser ces migrants coincés entre deux clôtures à pénétrer sur son territoire. "Israël doit assumer ses responsabilités [...] et ne peut pas simplement fermer la porte", s'est ainsi emporté William Tall, envoyé en Israël du Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR).
Actes de torture et viols
Car, selon Heba Morayef, directrice du bureau de Human Rights Watch au Caire, "la majorité de ces migrants fuient des violences ou la guerre et sont des réfugiés qui cherchent à demander l’asile politique". Jointe au téléphone par FRANCE 24, elle explique qu’en les empêchant de franchir sa frontière ou même en les renvoyant dans leur pays, "Israël commet une violation du droit des réfugiés. On ne leur laisse pas la possibilité de déposer une demande d’asile ou de rencontrer le HCR".
"Il serait très irresponsable de les repousser vers l'Égypte, où ils pourraient tomber aux mains de trafiquants", a par ailleurs ajouté William Tall en évoquant des cas établis de viols et de torture.
Depuis le durcissement de la politique migratoire de l’Union européenne en 2006, des millers de ressortissants du Soudan, d’Éthiopie et d’Érythrée traversent le Sinaï pour rejoindre Israël. Mais avant même d’atteindre la frontière, nombre d’entre eux tombent aux mains de trafiquants dans le Sinaï. Selon plusieurs ONG de défense des droits de l’Homme, c’est un véritable trafic d’êtres humains qui a lieu dans la région. Human Rights Watch alerte régulièrement la communauté internationale à ce sujet. Le 5 septembre, l’organisation a publié un communiqué de presse où l’on peut lire une description détaillée des exactions subies.
Heba Morayef explique que "des groupes de criminels organisés et armés détiennent des migrants le plus souvent originaire du Soudan ou d’Érythrée dans le but d’extorquer de l’argent à leur famille, et se livrent à des actes de torture et de viols".
Zone de non-droit
Selon les témoignages recueillis par Human Rights Watch, ou encore par l’organisation humanitaire Habeshia, les migrants sont détenus enchaînés les uns aux autres. Leurs ravisseurs les forcent à appeler par téléphone leur famille pour réclamer une rançon exorbitante de l’ordre de 20 000 à 30 000 dollars.
Les auteurs de ces actes sont majoritairement des Bédouins, mais Heba Morayef insiste sur le fait que "tous les Bédouins ne sont pas impliqués dans ces trafics, certaines tribus même s’y opposent et tentent d’intercéder en faveur des détenus pour arrêter les abus".
La situation n’est pas nouvelle. Elle a commencé en 2007 mais "c'est surtout depuis 2009 que les témoignages d’exactions ont commencé à vraiment se multiplier", explique Heba Morayef. "Du temps de Moubarak, rien n’était fait", déplore-t-elle. La région du Sinaï frontalière avec l’État hébreu échappe en grande partie au pouvoir central du Caire, ce qui avec le temps en a fait une zone de non-droit où l’insécurité grandit. Nombre de trafics en tout genre ont cours dans la région investie par divers groupes armés aux intérêts divergents.
L'attitude du Caire montrée du doigt
Mais la donne a changé en Égypte qui vit désormais sous l'ère post-révolution et a vu l'avènement des Frères musulmans au pouvoir. "Nous savons que la question des migrants africains persécutés au Sinaï n’est pas une priorité pour le nouveau gouvernement égyptien, confie Heba Morayef. Nous voulons néanmoins attirer son attention sur son importance."
Car l’attitude du Caire fait partie du problème. "Le Sinaï est une terre égyptienne, c’est aux autorités égyptiennes de protéger les victimes de violences et d’en punir les auteurs", s’indigne Heba Morayef.
Human Rights Watch appelle ainsi clairement le président égyptien Mohammed Morsi à prendre ses distances avec les positions de Moubarak. L'ONG espère bien profiter du renforcement sécuritaire que Le Caire opère dans la région pour inciter le gouvernement égyptien à se saisir de ce problème.
6/9/2012, Amara MAKHOUL-YATIM
Source : France 24
Après l'expulsion lundi de deux cents migrants d'origine subsaharienne en situation irrégulière au Maroc, 73 sans papiers attendent à Oujda l’achèvement des procédures d’expulsion à la frontière algérienne, selon des ONG locales.
Si les autorités locales déclarent que les “interpellations des subsahariens illégaux venant de l'Afrique de l'Ouest et des zones de guerre en Afrique sont courantes car quiconque est en situation irrégulière dans le royaume doit être expulsé, selon la loi et sous la supervision du parquet”, les associations ont, elles, critiqué les modalités de ces expulsions.
Ces conditions sont décrites comme inhumaines, par Hassan Ammari, membre de l’Association marocaine des droits de l’homme (AMDH) qui dénonce des violences et des abus.
Le total des migrants clandestins arrêtés au Maroc cette année a atteint 13.000 sans papiers.
05/09/2012
Source : aufait avec AFP
Un juge fédéral a donné son feu vert aux contrôles d'identité au faciès en Arizona (sud-ouest) pour lutter contre l'immigration clandestine, rejetant une plainte d'organisations de défense des droits de l'homme, selon le jugement obtenu jeudi.
Cette disposition est la plus controversée qui subsiste d'une loi des plus répressives jamais votées contre les sans-papiers aux Etats-Unis, que la Cour suprême a invalidé dans sa quasi-totalité en juin.
L'Union américaine contre les libertés civiles (ACLU) et d'autres organisations de défense des immigrés avaient demandé à la justice qu'elle soit bloquée dans l'attente de jugements au fond sur la constitutionnalité des contrôles d'identité.
En rendant sa décision en juin, la plus haute juridiction du pays avait autorisé les contrôles du statut migratoire de toute personne, même sans motif, mais laissé la porte ouverte à d'éventuels recours en justice concernant de possibles violations des droits de l'homme.
"Ce tribunal ne peut pas ignorer l'indication claire" donnée par la Cour suprême que cette disposition "ne peut pas faire l'objet d'un recours tant que la loi n'est pas entrée en application", a estimé la juge Susan Bolton du tribunal de Phoenix (Arizona).
"Comme l'a affirmé la Cour suprême, les plaignants ainsi que les Etats-Unis pourront contester cette disposition pour d'autres motifs ou pour des raisons constitutionnelles (...) après son application", a-t-elle ajouté dans sa décision rendue mercredi dont l'AFP a obtenu une copie.
L'ACLU a regretté, dans un communiqué, que le tribunal ait pris ce jugement sans avoir "examiné les nouvelles preuves significatives montrant que (cette disposition) a été votée avec une motivation discriminatoire".
"Cette décision impose d'énormes contraintes sur d'innombrables habitants d'Arizona qui seront les victimes d'un contrôle racial d'identité et de rétentions illégales, en raison de cette loi", a souligné Cecillia Wang, chargée des droits des immigrés à l'ACLU.
Le ministère américain de la Justice avait annoncé le lancement d'une ligne téléphonique spéciale pour dénoncer d'éventuelles violations des droits de l'homme en Arizona après l'autorisation par la Cour suprême des contrôles au faciès dans cet Etat.
6/9/2012, AFP
Source : Le Point
Échevin PS et musulman, Béa Diallo est écœuré par l’opportunisme politique de tous les partis au sein des lieux de culte musulmans
Quel est votre sentiment sur les candidats qui, selon vous, racolent dans les mosquées ?
“Je suis écœuré. On dit que la Belgique est un pays laïc. Je suis musulman pratiquant, marié à une femme qui est laïque. Aujourd’hui, les hommes politiques font une récupération de l’islam lorsque ça les arrange. Quand les élections arrivent, on se sert des musulmans dans les mosquées avec la complicité de certains imams qui disent : voici un parti politique pour les musulmans. Je trouve ça scandaleux ! Il faut représenter l’ensemble de la société. Je ne suis pas l’élu des Africains parce que je suis d’origine guinéenne, je ne suis pas l’élu des musulmans parce que je suis musulman, je ne suis pas l’élu des boxeurs parce que je suis un ancien boxeur et pas l’élu des chauves parce que je commence à perdre les cheveux.”
La récupération ne se fait pas uniquement dans les mosquées mais aussi dans d’autres lieux de culte…
“Il y a les églises aussi. C’est très visible dans les églises protestantes fréquentées par des fidèles d’origine congolaise. Il y a aussi une récupération énorme là-bas qui est peut-être plus grande encore que celle qui se pratique dans les mosquées.”
Quels partis sont coutumiers du fait ?
“Je pense par exemple à un certain parti chrétien qui ne l’est plus et qui est devenu humaniste.” Mais le PS n’a pas vraiment de leçons à donner à ce niveau…
“En effet, ça se pratique y compris chez nous. Je trouve ça scandaleux. Mais au niveau local, le PS d’Ixelles ne touche pas à ces méthodes-là.”
Que faudrait-il faire, selon vous, pour assainir la situation ?
“Il faut de la moralité et de l’éthique au sein des partis. Il serait bon que les états-majors adoptent un code de conduite.”
Quelle est votre position sur le port du voile de certaines candidates ?
“Personnellement, ça ne me dérange pas. Je suis pour. Ce qui me dérange, c’est la position dans les partis qui n’est pas cohérente. Il y a en double discours. Dire on est contre le foulard mais après aller racoler en période électorale dans les mosquées, ça ne va pas…”
Et dans les écoles ?
“Que les écoles décident au cas par cas si elles interdisent ou non le voile n’est pas une bonne situation. Car les écoles qui acceptent le voile deviennent des ghettos. Il faudrait une position claire pour tout le monde. Il faut lancer un débat sur le sujet.”
05/09/2012, Nathan Gonze
Source : DH .be
Au large du Maroc, les candidats à l'exil sont de plus en plus nombreux à rejoindre de minuscùles îlots espagnols dans l'espoir d'atteindre l'Europe. L'Espagne et le royaume chérifien se sont entendus pour les refouler…Suite
Pour la troisième année consécutive, les transferts des Marocains résidents en Espagne s'effritent sous l'effet de la morosité économique. Selon le demier rapport de l'association espagnole Remesas, spécialisée dans les transferts de fonds des migrants, les recettes des Marocains résidant à l’étranger établis en Espagne ont régressé de 2% en 2011, en comparaison avec l'année 2010…Suite
Yasmina Alaoui est d'origine française et marocaine. Elle a étudié les Beaux Arts au musée du Carrousel du Louvre à Paris, et a obtenu un diplôme en sculpture de William et Mary. Elle vit et travaille actuellement à New York…Suite
Le forum des compétences « Careers In Morocco» s'installe au Maroc le 17 novembre 2012 à l'hôtel Hyatt Regency à Casablanca. Cet événement, qui existe depuis 5 ans, est spécialement dédié aux compétences marocaines à l'étranger…Suite
Invité de Simon Matthey-Doret jeudi dans "Le Journal du matin" de la RTS avant le congrès socialiste de Lugano samedi et dimanche, Christian Levrat estime que refuser de parler de la question migratoire serait une grosse erreur politique.
Asile et politique migratoire sont deux dossiers chauds sur lesquels le parti socialiste opère un recentrage remarqué. Ces questions seront abondamment débattues lors de l’assemblée des délégués du PS les 8 et 9 septembreà Lugano - avec de vives discussions en perspective. Dans son document de position qui sera soumis à l'assemblée, Christian Levrat aborde notamment les questions liées à la politique migratoire - avec des propositions comme serrer la vis contre les requérants délinquants ou durcir les mesures contre le dumping salarial. Le PS veut-il renforcer sa crédibilité en matière de politique migratoire?
"L'objectif est double, explique Christian Levrat. Il y a d'abord la nécessité de préparer le débat sur la libre circulation des personnes, grand thème de la législature à venir. Nous sommes absolument convaincus qu'il faut un renforcement des mesures d'accompagnement, parce que la migration agit comme une loupe, comme un miroir sur les lacunes de politique sectorielle, politique du logement ou politique du travail ou au développement de nos infrastructures notamment. La migration n'est pas à l'origine des déficits qu'on connaît, par contre, elle les met en évidence. Et aujourd'hui, refuser d'entrer en débat sur cette question migratoire, refuser de traiter parallèlement à cette question migratoire des problèmes qu'elle induit sur le marché du travail, sur le marché du logement, c'est à mon avis une grosse erreur politique."
- Mais n'est-ce pas le début de l'amalgame, tout de même, entre migration et problèmes de logement, de travail?
"Il s'agit de prendre des mesures. Lorsque sur un chantier, vous vous retrouvez avec des salariés du second œuvre payés 8 à 10 euros, vous pouvez considérer que c'est la faute des salariés concernés, mais vous pouvez aussi considérer - et c'est notre positions - que c'est parce que nous avons une loi en Suisse qui est insuffisamment protectrice pour les travailleurs de notre pays, parce que nous avons refusé d'introduire des salaires minimaux - et quand je dis nous, il s'agit essentiellement de la droite en l'espèce - parce que la Suisse a refusé d'introduire une responsabilité solidaire de l'entrepreneur principal pour toute la chaîne de sous-traitants, donc on voit bien à l'exemple du droit du travail que nous avons tout intérêt à avoir une approche globale qui tienne compte des conséquences de la migration et des faiblesses des politiques sectorielles, plutôt que nous limiter à débattre de la question de savoir si nous avons trop ou pas assez d'étrangers."
"La question est comment est-ce que nous répartissons le bien-être, la croissance - générée en partie par la libre circulation, mais qui aujourd'hui ne profite qu'à une petite minorité d'employeurs peu scrupuleux, de spéculateurs fonciers. C'est là autour qu'il faut engager le combat. Les syndicats l'ont bien compris, nous soutiennent dans cette approche globale en demandant des mesures d'accompagnement; l'ASLOCA l'a bien compris puisque cette semaine elle a pour la première fois lié la politique du logement avec les mesures d'accompagnement en faisant dépendre son soutien à l'extension de la libre circulation à la Croatie de l'amélioration du droit du bail et d'une autre politique du logement. Et je crois que nous sommes sur la bonne voie, n'en déplaise à certains qui refusent d'en débattre."
- Selon Cédric Wermuth (PS/AR), la direction du PS, avec ces thèses-là, "se couche" devant la droite qui vous dicte ses thèmes. Vous lui répondez quoi?
"C'est faire preuve d'une solide naïveté de penser qu'en matière de mesures d'accompagnement, par exemple de salaires minimaux, de politique du logement par exemple en limitant l'augmentation des loyers initiaux, ou en matière d'infrastructures ferroviaires la droite partage nos vues. C'est au contraire un combat politique terrible qui s'engage et il est important que le PS se rassemble autour de ces exigences, autour d'une vision de la politique migratoire, qui est ouverte mais qui est réaliste en parallèle."
- Un sondage sur les questions migratoires à l'automne dernier montrait que seuls 9% des Suisses jugeaient les socialistes crédibles sur cette question, contre 69% pour l'UDC. Il y a l'idée de renforcer cette crédibilité-là, il y a une petite compétition électorale avec l'UDC…
"Je pense que l'on a très longtemps évité ce problème migratoire et qu'il faut l'aborder de front. C'est quelque chose qui est largement partagé, je crois, dans le parti. J'ai entendu, c'est contesté par certains, j'espère qu'ils seront minoritaires parce que je crois que ce n'est pas en taisant les problèmes qu'on les résout."
06.09.2012
Source : RTS Info
L'action commune du Maroc et de l'Espagne a "prouvé son efficacité et son efficience dans plusieurs domaines, dont celui de la migration légale et clandestine", a affirmé, mercredi à Rabat, le ministre chargé des Marocains résidant à l'étranger, Abdellatif Maâzouz.
S'exprimant lors de la deuxième séance du forum parlementaire maroco-espagnol sur "la migration et le déplacement", M. Maâzouz a appelé à tirer profit des relations excellentes liant le Maroc et l'Union européenne, particulièrement avec l'Espagne, pour prendre des mesures censées alléger l'impact de la crise économique sur les deux pays et protéger les droits des immigrés, conformément à une approche "équilibrée et solidaire".
Il a rappelé, dans ce cadre, le discours de SM le Roi Mohammed VI à l'occasion de la Fête du Trône dans lequel le Souverain s'est félicité "des profondes relations historiques qui existent entre le Maroc et l'Espagne voisine, ainsi que des larges perspectives qui s'ouvrent pour les deux pays", réitérant "notre engagement à favoriser l'émergence de nouvelles conditions économiques propices à la création de richesses conjointes, donnant ainsi un contenu concret aux liens profonds de solidarité agissante unissant nos deux pays". Dans ce discours, SM le Roi avait donné Ses "Hautes instructions au gouvernement pour traduire cette résolution dans les faits, en faisant preuve de l'intérêt et de la rapidité d'exécution requis à cet effet".
Il a invité le législateur espagnol à "assurer aux immigrés marocains le droit de participation aux élections locales, en vue de renforcer leur sens de responsabilité, et leur intégration dans le pays d'accueil".
Cette catégorie sociale doit également bénéficier de la couverture sociale, de l'assurance-maladie et de la retraite, en vertu des conventions signées entre les deux pays, a souligné le ministre.
Il a également mis l'accent sur la nécessité de garantir aux fils des Marocains résidant en Espagne le droit à l'éducation, tout en intégrant la langue du pays d'origine dans les programmes officiels des établissements scolaires des pays de résidence, en vue de sauvegarder leur identité.
L'existence d'une communauté marocaine en Espagne "a représenté et représente toujours un élément primordial pour la prospérité économique de ce pays ibérique, participant ainsi à la construction d'un pays moderne et développé, dont nous sommes fier d'avoir comme partenaire", a-t-il dit.
"Elle représente également un facteur pour consolider davantage les relations entre les deux pays qui sont liés par une histoire commune et des intérêts stratégiques et économiques", a-t-il ajouté.
Le forum traite de différents thèmes relatifs notamment à l'économie, la migration et au déplacement, aux relations parlementaires, ainsi qu'à la politique et à la sécurité.
Organisée à l'initiative des deux chambres du parlement marocain, cette rencontre est présidée, du côté marocain, par Karim Ghellab, président de la Chambre des représentants, et Mohamed Cheikh Biadillah, président de la Chambre des conseillers, et du côté espagnol, par Jesus Posada Moreno, président de la Chambre des députés et Pio Garcia Escudero Marquez, président du sénat.
05/9/ 2012
Source : MAP
L'Espagne est "profondément reconnaissante" pour la collaboration du Maroc en matière de lutte contre l'immigration clandestine, a affirmé mercredi à Rabat l'ambassadeur espagnol, Alberto Navarro.
"L'Espagne est profondément reconnaissante au Maroc pour l'excellente collaboration qu'il a manifestée" à l'égard de ce pays voisin, a déclaré le diplomate espagnol à la MAP, en marge du forum parlementaire maroco-espagnol.
"La question migratoire est un phénomène global auquel on peut faire face en facilitant l'immigration légale", a affirmé M. Navarro, qui a fait part à ce propos de l'intention de Madrid de faciliter la procédure de délivrance de visas aux Marocains. "Ce sujet sera évoqué lors du sommet prévu au mois d'octobre à Rabat, entre le chef de gouvernement, Abdelilah Benkirane, et le président du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy", a-t-il précisé.
"Les deux pays sont appelés à lutter ensemble contre les réseaux de traite d'êtres humains, à travers des politiques d'insertion des immigrés dans les pays d'accueil et d'appui aux pays d'origine et de transit par le biais du commerce et de l'aide au développement", a ajouté le diplomate.
Au sujet du rapport préliminaire de la Fondation Robert F. Kennedy pour la justice et les droits de l'Homme (RFK), rendu public suite à ses visites dans les provinces du sud du Royaume et dans les camps de Tindouf, M. Navarro a indiqué que "le Maroc fait de grands efforts en matière de respect des droits de l'Homme" et que l'Espagne "suit avec beaucoup d'intérêt" la situation des droits de l'Homme au Sahara, ajoutant que l'Espagne appuie les efforts de l'ONU pour un règlement juste et équitable de ce différend.
Organisé à l'initiative des deux chambres du parlement marocain, le forum parlementaire maroco-espagnol, qui a débuté mercredi à Rabat, vise à promouvoir le rapprochement entre les parlementaires des deux pays et insuffler un nouvel élan aux relations d'amitié et de coopération bilatérale.
05/9/ 2012
Source : MAP
Le Maroc souhaite que la question de l'immigration clandestine ne soit pas uniquement traitée sous l'angle "sécuritaire" mais aussi dans une perspective économique de "co-développement", a déclaré mercredi à l'AFP le président du Parlement marocain, Karim Ghellab.
Le premier forum parlementaire maroco-espagnol s'est tenu mercredi à Rabat et a été dominé par les questions migratoires, au lendemain de l'opération conjointe menée par les deux pays pour déloger plusieurs dizaines de migrants d'un îlot espagnol situé à quelques encablures des côtes du nord du Maroc.
"Nous avons évoqué avec les députés espagnols l'engagement à travailler ensemble sur toutes les questions liées à l'immigration, notamment sur la mobilité et la circulation des personnes", a affirmé M. Ghellab en marge du forum.
Il a souligné la volonté du Maroc "d'agir avec notre partenaire espagnol pas seulement sur une approche sécuritaire mais aussi sur celle du co-développement et de la consolidation des investissements (espagnols et européens) au Maroc".
La réunion bilatérale a regroupé à Rabat, outre M. Ghellab, des ministres et responsables parlementaires marocains ainsi que les présidents espagnols du Congrès, Jesus Posada Moreno, et du Sénat, Pio Garcia Escudero.
Elle devrait être suivie en octobre d'une rencontre entre les deux chefs du gouvernement, le Marocain Abdelilah Benkirane et l'Espagnol Mariano Rajoy.
Selon des propos rapportés par l'agence marocaine MAP, M. Posada Moreno s'est félicité de la coopération dans la lutte contre l'immigration clandestine.
Le Maroc a "toujours coopéré favorablement" et les deux pays "sont appelés à fédérer leurs efforts dans le but de faire face à ce phénomène", a-t-il déclaré.
L'Espagne, dont les enclaves de Ceuta et Melilla se trouvent sur le continent africain, et le Maroc sont confrontés à l'immigration clandestine en provenance d'Afrique subsaharienne.
L'économie a également été un des principaux thèmes abordés mercredi, dans la mesure où le Maroc comme l'Espagne sont confrontés à la crise, ainsi que la question du Sahara occidental, ancienne colonie espagnole annexée par le Maroc en 1975.
Le ministre marocain délégué aux Affaires étrangères, Youssef Lamrani, a appelé Madrid à soutenir les "efforts" du Maroc pour trouver une solution au conflit qui l'oppose au mouvement indépendantiste Polisario.
De son côté, M. Posada Moreno a loué "l'effort" du Maroc en matière de droits de l'Homme ainsi que la série de réformes entreprises dans le cadre de la "nouvelle constitution marocaine" adoptée en 2011.
05/9/ 2012
Source : AFP
La coopération réussie entre le Maroc et l'Espagne repose sur la confiance mutuelle entre les deux royaumes, a déclaré mercredi à Rabat le président du Congrès des députés espagnol, M. Jes?s Mar?a Posada Moreno.
Intervenant dans le cadre du deuxième axe des travaux du premier forum parlementaire maroco-espagnol sur la migration et la mobilité, M. Moreno a souligné le caractère exemplaire des relations bilatérales, confortées, selon lui, par la situation géographique des deux pays et la proximité historique entre les deux peuples et adossées à une politique commune de migration.
L'excellence de ces rapports s'illustre par la présence d'une grande communauté marocaine en Espagne, la plus importante avec 830.000 personnes, mais aussi par une solide coopération entre les autorités marocaines et espagnoles dans la gestion des flux migratoires et la lutte contre l'émigration clandestine, a-t-il dit.
Il a, en outre, souligné le changement profond que connaît la migration au Maroc, qui est passé d'un pays émetteur et de transit à un pays d'accueil de migrants, faisant état de la disposition de l'Espagne à faire bénéficier le Maroc de son expérience en matière de gestion des flux migratoires.
De son côté, le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger, M. Abdellatif Mâazouz, a considéré que l'histoire commune et le positionnement géographique font du Maroc et de l'Espagne des acteurs clés de stabilité et de développement du pourtour méditerranéen.
M. Mâazouz a plaidé pour le maintien de la tendance actuelle de coopération que ce soit dans la gestion de la question migratoire que dans le domaine économique et commercial. A cet égard, il a rappelé les instructions de SM le Roi Mohammed VI dans son discours du 30 juillet dans lequel le Souverain avait réitéré l'engagement du Maroc "à favoriser l'émergence de nouvelles conditions économiques propices à la création de richesses conjointes, donnant ainsi un contenu concret aux liens profonds de solidarité agissante unissant nos deux pays".
"A cet égard, Nous avons donné nos Hautes Instructions au gouvernement pour traduire cette résolution dans les faits, en faisant preuve de l'intérêt et de la rapidité d'exécution requis à cet effet", avait souligné SM le Roi.
Dans le même ordre d'idée, le ministre a invité la délégation espagnole à Âœuvrer pour la protection des droits des MRE, conformément aux accords bilatéraux, y compris en matière de participation aux élections locales, de mobilité professionnelle, d'accès aux prestations de base, à la scolarité et aux divers cycles de formation avec l'insertion de leur langue maternelle dans les programmes scolaires.
La présidente de la Commission de l'Intérieur au sénat espagnol, Mme Juana Iturmendi Maguregui, a pour sa part souligné l'exemplarité de la coopération maroco-espagnole basée sur des politiques et solutions pragmatiques.
Elle a rappelé, à cet égard, l'accord bilatéral de coopération signé en 2010 dans le domaine de la police transfrontalière qui a donné lieu à l'inauguration de deux centres de coopération sécuritaire, le premier au port de Tanger Med et le second au port d'Algésiras, ainsi que le mémorandum d'entente conclu entre les ministères de l'Intérieur des deux pays portant sur la mise en place de mécanismes de communication sur les points de passage frontaliers dans les aéroports et les ports.
Abordant la question des mineurs d'âge marocains non accompagnés vivant en Espagne, dont le nombre est de 3.000, elle a proposé la création de centres d'accueil marocains pour leur rapatriement.
Le forum parlementaire maroco-espagnol, premier de son genre, vise à promouvoir le rapprochement entre les parlementaires des deux pays et insuffler un nouvel élan aux relations d'amitié et de coopération liant le Maroc et l'Espagne.
05/9/ 2012
Source : MAP
Les quelques dizaines de migrants qui avaient été délogés d'un îlot espagnol proche des côtes marocaines ont été expulsés mercredi du Maroc via la frontière algérienne, a-t-on appris auprès d'un responsable d'une ONG marocaine.
Les forces de l'ordre espagnoles et marocaines ont délogé conjointement, dans la nuit de lundi à mardi, ces migrants de l'îlot espagnol proche de la ville d'Al-Hoceima (nord du Maroc), mettant fin à un casse-tête pour Madrid.
Sur les 83 sans papiers venus d'Afrique subsaharienne, seuls quelques mineurs et femmes ont été conduits ailleurs en territoire espagnol.
Les autres -soit environ 70- ont été pris en charge par les autorités marocaines et ont transité mardi à Oujda, dans l'extrême est du pays, a indiqué à l'AFP Hichem Rachidi, un responsable du Groupe antiraciste d'accompagnement et de défense des étrangers et des migrants (Gadem).
Puis, ce mercredi, ils ont été expulsés du Maroc par la frontière algérienne, a-t-il ajouté, jugeant cette démarche vaine: "ils vont sans doute revenir", a-t-il noté.
D'après la même source, environ 500 migrants sans papiers se trouvent actuellement à Oujda, dans un squat situé à proximité d'un campus universitaire.
Le Maroc a multiplié ces derniers jours les expulsions d'étrangers -essentiellement des subsahariens- en situation irrégulière dans le royaume.
Lundi, quelque 200 migrants, dont près de 170 dans le nord et une trentaine à Rabat, ont ainsi été expulsés.
Généralement, les sans papiers arrêtés au Maroc sont renvoyés en Algérie, pays par lequel, d'après les services marocains de lutte contre l'immigration clandestine, ils transiteraient avant d'arriver dans le royaume.
Les migrants ont souvent recours à des services de passeurs pour franchir la frontière via les transports routiers (voitures ou camions).
05 septembre 2012
Source : AFP
Le forum parlementaire maroco-espagnol se veut une opportunité de renforcer les engagements parlementaires pour promouvoir les relations de coopération et le dialogue entre les deux pays, a affirmé mercredi le président de la Chambre des représentants, M. Karim Ghellab.
S'exprimant lors d'une séance consacrée au volet économique dans le cadre de ce forum, M. Karim Ghellab a souligné que cette rencontre traduit la volonté des parlements des deux pays de soutenir les efforts et programmes communs, appelant à l'institutionnalisation de cette rencontre.
Selon lui, ce forum montre que les relations maroco-espagnoles ne se fondent pas uniquement sur des liens d'amitié, mais sont plutôt basées sur des éléments concrets, à savoir un background historique riche, la proximité géographique et une dimension civilisationnelle méditerranéenne commune, a-t-il indiqué.
Il a rappelé, à cet égard, le discours de SM le Roi Mohammed VI à l'occasion de la Fête du Trône dans lequel le Souverain a réitéré, "dans la difficile conjoncture actuelle, notre engagement à favoriser l'émergence de nouvelles conditions économiques propices à la création de richesses conjointes, donnant ainsi un contenu concret aux liens profonds de solidarité agissante unissant nos deux pays" .
Par ailleurs, le président de la chambre des représentants a signalé que les questions de la sécurité et de la migration vers l'Europe sont des défis communs qui imposent aux deux pays davantage de coordination et de communication.
Le forum parlementaire maroco-espagnol a pour objectif d'insuffler un nouvel élan aux relations d'amitié et de coopération liant le Maroc et l'Espagne et de promouvoir le rapprochement entre les parlementaires des deux pays dans le cadre d'une structure institutionnalisée, à l'instar de l'expérience de l'Espagne avec la France et le Portugal, et du Maroc avec l'Union européenne.
05 septembre 2012
Source : MAP
Le comité d'histoire de l’Office français de protection. des refugies et apatrides organise une journée d’étude sur 60 ans d'archive sur les réfugiés et demandeurs d’asile en France le 21/09/2012 à Paris…Suite
Lorsque, vingt ans en arrière, l'on demandait ses origines à un Musulman dAmérique, il répondait qu'il venait d'un pays fort lointain, qu'il n'avait d'ailleurs visité qu'une fois dans sa vie. Aujourd'hui, la réponse la plus courante sera le nom d'un État américain, tels que l'Idaho, le Wisconsin, la Californie ou New York. …Suite
Du lundi au mardi, les éléments de la gendarmerie, des Forces auxiliaires et de la police ont obligé pas moins de 285 ressortissants subsahariens à se diriger vers les frontières maroco-algériennes, plus précisément au niveau de la zone d'Al Aleb, située à 14 km d'Oujda. Dans la nuit du lundi à mardi, à 2h00 du matin, le refoulement était encore de mise. Présents sur place, des acteurs des droits humains jugent l'opération inhumaine…Suite
L es craintes se sont malheureusement confinnées. Le dernier week-end a été très animé en matière de flux au niveau du port TangerMed. Ce sont un peu plus de 40.000 Marocains résidents à l'étranger qui ont pris le chemin du retour vers leurs pays d'accueil respectifs en Europe…Suite
Un total de 580.769 Marocains résidant à l'étranger (MRE) ont regagné le Maroc via le port de Tanger Med durant la période du 5 juin au 2 septembre, contre 516.891 personnes au cours de la même période de l'année précédente, soit une hausse 12 pc.
Le nombre des MRE ayant quitté ce port vers l'étranger au cours de l'opération transit 2012 a progressé, quant à lui, de 24 pc, passant de 341.283 personnes en 2011 à 424.328 personnes, d'après des statistiques des autorités portuaires de Tanger Med.
Concernant le transit des véhicules des MRE, le port a enregistré le passage à l'entrée de 156.170 véhicules durant la même période de 2012, soit une baisse de 5 pc par rapport à 2011 (163.955 véhicules).
Le mouvement des véhicules MRE vers l'étranger a connu également une baisse de 5 pc par rapport à la même période de l'année précédente, se chiffrant à 108.730 véhicules en 2012 contre 114.139 en 2011.
Par ailleurs, 2.305 autocars ont transité par le port dans les deux sens entre le 5 juin et le 2 septembre 2012, soit une hausse de 17 pc par rapport à la même période de 2012.
Samedi dernier, un pic a été enregistré dans le transit des MRE vers l'étranger au niveau du port, avec l'affluence de 30.701 personnes et 7.161 véhicules.
Le flux important des MRE enregistré notamment lors de cette dernière semaine, a causé quelques retards dans le transit des voyageurs, mais a pu être traité rapidement grâce aux efforts déployés par tous les acteurs concernés dont la Fondation Mohammed V pour la solidarité, les services de sécurité, l'administration des Douanes et les autorités portuaires.
04/9/2012
Source : MAP
Les Pays-Bas ne figurent pas désormais parmi les destinations préférées des émigrés en provenance des pays de l'Europe de l'Est, qui ne se sentent pas ces dernières années les bienvenus dans ce pays comme de par le passé, selon un sondage.
D'après l'étude, réalisée pour l'agence de recrutement néerlandaise, Otto Work Force, et dont les résultats ont été rendus publics dernièrement par le quotidien Het Finacieele Dagblad, seulement 1 pc des personnes sondées ont choisi les Pays-Bas comme étant la destination de travail privilégiée au moment où plus de 40 pc des interviewés, polonais notamment, ont affirmé que "l'image des Pays-Bas a changé" et 27 pc affirment être bien accueillis dans ce pays où cohabitent une multitude de nationalités.
Selon le quotidien néerlandais, le directeur de l'agence Otto Work Force a exhorté les politiciens néerlandais à cesser "la démonisation" des émigrés issus de l'Europe de l'est et mis en garde que les Pays-Bas auront bel et bien besoin de davantage de travailleurs étrangers à cause du vieillissement de la population néerlandaise.
Des études ont montré que les travailleurs étrangers contribuent à hauteur de 1,8 Milliard d'euro dans la croissance économique des Pays-Bas et payent 1,2 milliard de taxes, a-t-il dit.
L'image des Pays-Bas a été sérieusement altérée dans les pays de l'Europe centrale et orientale suite à la création par le Parti de la Liberté- extrême droite- (PVV) d'un site pour collecter des témoignages sur les prétendues nuisances des travailleurs en provenance d'Europe centrale et orientale.
Le lancement, en février dernier, de ce site a portée "xénophobe" par le chef de file du parti Geert Wilders, a suscité une large polémique et une forte indignation à l'intérieur des Pays-Bas, dans les pays concernés (Bulgarie-Pologne-Romanie) mais aussi dans les autres pays de l'Union Européenne.
La Commission européenne a dénoncé le site du PVV, estimant qu'il allait "totalement à l'encontre des principes" de liberté et de libre circulation en Europe.
04/9/2012
Source : MAP
Cinq arrondissements de Marseille, essentiellement dans les quartiers nord, figurent parmi les zones de sécurité prioritaires créées début août par le gouvernement de M. Jean-Marc Ayrault. En 1987, l'auteur de ce reportage avait consacré un livre aux habitants de ces quartiers. Vingt-cinq ans plus tard, il est retourné les voir…Suite
Les forces de l'ordre espagnoles et marocaines ont délogé conjointement, dans la nuit de lundi à mardi, des dizaines de migrants installés sur un îlot espagnol désert et les ont renvoyés pour la plupart au Maroc, mettant fin à un casse-tête pour Madrid.
Des mineurs et des femmes ont été conduits ailleurs en territoire espagnol. "Les autres ont été délogés à l'aube", a indiqué à l'AFP un porte-parole de la Garde civile espagnole, expliquant que l'opération avait été menée "conjointement" par l'Espagne et le Maroc, "sans aucun incident".
"Simplement, nous avons délogé (les migrants) de l'îlot car c'était un danger que ces personnes restent là", a-t-il ajouté.
Les autorités marocaines ont fait état auprès de l'AFP de deux blessés légers. Mais le ministère espagnol de l'Intérieur a nié tout incident: "la plupart des migrants ne voulaient pas aller au Maroc mais il n'a pas été nécessaire d'employer la force et il n'y a pas eu de débordement".
Mardi en milieu de journée, il ne restait plus aucune trace de l'intervention, selon un photographe de l'AFP sur place. Outre les derniers vacanciers de l'été, seuls deux gendarmes marocains étaient postés sur la plage, à proximité d'une tente.
Grand comme un terrain de football, l'îlot, sur lequel est planté un drapeau espagnol, était aisément repérable et atteignable à pied, avec la marée.
Sur les sites internet des journaux El Pais et El Mundo, des photos prises dans la nuit montraient des militaires espagnols sur un zodiac, en train de ramener les migrants vers le Maroc, et franchissant les derniers mètres pour les remettre aux forces de l'ordre marocaines sur la plage tout en s'efforçant de ne pas poser le pied sur le sol de ce pays.
"Les conditions maritimes (dans la nuit, ndlr) ont permis" l'intervention, a expliqué à l'AFP un porte-parole du ministère espagnol de l'Intérieur, précisant que "l'évacuation" s'était "achevée à 04H30 du matin" (02H30 GMT).
Au total, 83 migrants venus d'Afrique subsaharienne avaient débarqué ces derniers jours sur l'île de Terre (Isla de Tierra), un caillou inhabité, créant un casse-tête pour l'Espagne.
Dire "ça suffit" aux mafias
L'évacuation a eu lieu en deux temps d'après Madrid: "dix migrants, des mineurs et des mères de famille, ont été amenés en Espagne et sont à Melilla actuellement", a indiqué le ministère espagnol de l'Intérieur. Selon les médias, ils sont en observation médicale.
Mais "73 migrants ont été envoyés au Maroc pour être rapatriés", a-t-il ajouté, une information confirmée à Rabat.
L'opération a été critiquée par plusieurs ONG espagnoles qui ont accusé Madrid d'avoir "violé la législation espagnole en livrant les immigrants de l'île de Terre au Maroc".
"La procédure prévue par la loi sur les  étrangers n'a pas été respectée, et les  réfugiés potentiels n'ont pas été autorisés à demander l'asile. Ils ont en revanche été livrés à un pays qui viole systématiquement les droits de l'homme des immigrants", ont indiqué ces associations de défense des droits de l'homme.
Selon une source de sécurité marocaine, ils ont été "pris en charge" par les forces de l'ordre dans l'attente de leur expulsion vers la frontière algérienne, d'où les migrants pénètrent traditionnellement dans le royaume.
Le Maroc et l'Espagne ont fait en sorte de régler au plus vite cette situation: "ici, l'objectif n'était pas tant d'avoir à agir de cette manière (en évacuant les migrants, ndlr), mais d'éviter que d'autres arrivent sur les rochers espagnols", a confié le porte-parole du ministère espagnol de l'Intérieur.
L'Espagne doit déjà gérer l'épineuse question de ses enclaves de Ceuta et Melilla, seules frontières terrestres entre l'Afrique et l'Europe.
Le chef de la diplomatie espagnole José Manuel Garcia Margallo s'est dit lundi "convaincu" que l'arrivée de sans-papiers sur la Isla de Tierra était "une opération coordonnée par les mafias qui font du trafic d'êtres humains".
L'Espagne avait fourni ces derniers jours une aide en couvertures, eau et nourriture aux migrants sur l'îlot, refusant toutefois de leur laisser entrevoir le moindre espoir d'être transférés sur le continent européen.
Le pays mise désormais sur une coopération accrue avec le Maroc pour éviter que ce genre de situation ne se reproduise: "La réponse conjointe des gouvernements espagnol et marocain, et de l'Union européenne, est de dire +ça suffit+ à ceux qui font du trafic d'êtres humains", a déclaré le préfet espagnol à Melilla, Abdelmalik El Barkani, à la radio nationale.
Côté marocain, une opération a été menée lundi pour expulser quelque 200 migrants en situation irrégulière, dont près de 170 dans le nord.
Prévu mercredi à Rabat, un Forum parlementaire Maroc-Espagne, en présence de nombreux hauts responsables, devrait par ailleurs être l'occasion d'aborder ces questions migratoires. 04 septembre 2012 Abdelhak SENNA
Source : AFP
La lutte contre le problème de la migration illégale, n'est "pas une chose facile", c'est "une question de coresponsabilité " entre le Maroc et l'Espagne, a affirmé le ministre délégué aux Affaires étrangères et à la coopération, M. Youssef Amrani. relevant la nécessité d'appréhender les questions migratoires de façon équilibrée et dans un esprit de responsabilité partagée.
Dans une déclaration à la radio espagnole "Cadena ser", diffusée mardi soir, M. Amrani a souligné que le Maroc, qui subit " une forte pression migratoire" particulièrement d'origine subsaharienne, appréhende la lutte contre les migrations irrégulières et le trafic des migrants dans le respect des droits fondamentaux et la dignité des migrants.
Il a relevé que le Maroc, qui est devenu actuellement une destination pour les migrants irréguliers, a "consenti de grands efforts" en matière de lutte contre ce phénomène, et qui coûtent beaucoup pour le pays, soulignant que le Royaume est animé d'une " ferme volonté" pour résoudre ce problème, qui requiert, dit-il," une approche globale". Il s'est réjouit de voir les deux partenaires, le Maroc et l'Espagne coopérer en la matière.
Le problème de la migration illégale, qui est un " thème difficile et compliqué ", exige la coopération aussi bien du Maroc, de l'Espagne, que de l'UE et de l'Afrique, a fait observer le ministre délégué, notant que ce phénomène " ne peut pas être réglé uniquement à travers des mesures de contrôle, mais nécessite une approche globale " qui prend en compte aussi bien la surveillance des frontières, la promotion du développement et la solidarité de la part de l'Europe.
"Si on ne résout pas les causes qui sont à l'origine de ces phénomènes migratoires à travers le développement et la solidarité on ne peut pas régler la question de la migration illégale", a noté M. Amrani, mettant l'accent sur la responsabilité "partagée" et la "solidarité" de l'Europe dans ce domaine. Il faut, a ajouté M Amrani, apporter une réponse cohérente dans une perspective globale et équilibrée impliquant les pays d'origine, de transit et de destination.Le Maroc "ne peut à lui seul" faire face à tous ces phénomènes, a indiqué le Ministre Délégué. Il a rappelé à cet égard l'esprit et le plan d'action de la Conférence de Rabat sur la migration et le développement qui a initié un partenariat entre les pays d'origine, de transit et de destination de la migration et qui vise à apporter des réponses concrètes et appropriées à la question centrale de maîtrise des flux migratoires à travers une gestion concertée de la migration entre l'Afrique et l'Europe et un partenariat basé sur la lutte contre la pauvreté et la promotion du développement durable.
05/9/2012
Source : MAP
Le forum parlementaire maroco-espagnol a débuté mercredi matin à Rabat, dans l'objectif de promouvoir le rapprochement entre les parlementaires des deux pays.
Le forum, qui vise aussi à insuffler un nouvel élan aux relations d'amitié et de coopération liant le Maroc et l'Espagne, traitera de différents thèmes relatifs notamment à l'économie, la migration et le déplacement, aux relations parlementaires, ainsi qu'à la politique et la sécurité.
Organisée à l'initiative des deux chambres du parlement marocain, cette rencontre est présidée, du côté marocain, par Karim Ghellab, président de la Chambre des représentants, et Mohamed Cheikh Biadillah, président de la Chambre des conseillers, et du côté espagnol, par Jesus Posada Moreno, président de la Chambre des députés et Pio Garcia Escudero Marquez, président du sénat.
05/9/2012
Source : MAP
Les néonazis grecs d’Aube dorée passent à l’acte. À la mi-août, un jeune Irakien a été poignardé à mort dans la nuit par une horde de motards. Peu de temps avant, trois Indiens ont échappé de justesse à une agression similaire en Crète. Des attaques de plus en plus fréquentes et toujours impunies.
Selon Nikita Kanakis, président de Médecin du monde à Athènes, « des gens défigurés par les coups arrivent dans nos dispensaires et dans les services d’urgences ». Pour Nikos Dendias, ministre de l’ordre public, ces violences racistes sont un « phénomène nouveau ».Elles étaient, selon lui, « terra incognita pour la police ».
Une menace sur le marché du travail
Avec un tiers de la population sous le seuil de la pauvreté, 23 % de chômage, dont 45 % chez les jeunes, le migrant est d’abord perçu comme une menace sur le marché du travail, deux ans après l’explosion de la crise sociale. Pour le sociologue Thanos Dokos, « la société grecque a dépassé son seuil de tolérance. Le déséquilibre des populations dans certains quartiers est trop visible pour ne pas créer de problèmes ».
De plus, souligne-t-il, « il s’agit d’une population majoritairement musulmane, qui rappelle les quelque quatre cents ans d’occupation ottomane ».Issue des Balkans et de l’ancienne URSS, la première vague de migration, dans les années 1990, était composée de chrétiens proches des Grecs et décidés à s’intégrer.
La seconde vague, depuis 2005, est composée essentiellement d’Asiatiques et de Subsahariens musulmans qui n’ont qu’une seule idée : quitter la Grèce inhospitalière pour l’Europe du Nord.
Rafles policières
« Le discours ambiant criminalise les immigrés et légitime les violences »,souligne pour sa part Eva Cossé, de l’ONG Human Right Watch, pour qui « on ne peut pas dire que la Grèce est raciste. Il ne faut pas oublier que le pays reste la principale porte d’entrée des migrants »en Europe.
Pour le premier ministre conservateur Antonis Samaras, « les immigrés ont envahi les villes grecques »,tandis que son ministre de l’ordre public, Nikos Dendias, assure que « le problème de l’immigration clandestine est une question de survie nationale ».
Le flot continu de 150 à 300 migrants passant quotidiennement la frontière gréco-turque a légitimé l’opération « Zeus Xenios » menée au mois d’août : des rafles policières qui ont permis d’interpeller plus de 17 000 migrants et d’en placer 2 000 dans des camps de rétention dans l’attente de leur expulsion. Dernièrement, ils ne sont plus qu’une poignée chaque jour à franchir la frontière.
4/9/2012, THOMAS JACOBI à Athènes
Source : La Croix
La France a-t-elle gagné ou perdu du terrain contre les manifestations du racisme ? Difficile de répondre à la question tant cette hydre du rejet de l’autre renouvelle sans cesse ses visages.
Certes, le racisme scientiste du XIXe siècle qui reposait sur une hiérarchie des hommes selon leurs caractéristiques morphologiques, s’est considérablement affaibli. Mais il se nourrit désormais d’autres sources. Aujourd’hui, tandis que 8 % de la population considèrent qu’il existe des races supérieures aux autres, 27 % des personnes interrogées se reconnaissent elles-mêmes « plutôt », ou « un peu » raciste (1).
L’écart entre les deux chiffres manifeste bien que ce terme recouvre de nouveaux mécanismes de pensée. En outre, la statistique officielle fait état d’une augmentation continue des actes et menaces à caractère raciste. En 1990, la police répertoriait un total de 600 faits constatés, contre plus de 1 200 en 2011.
Une réaction aux expériences de la vie
« Plutôt que sous la forme d’une idéologie, le racisme émerge bien davantage dans les milieux fragilisés comme une réaction aux expériences de la vie quotidienne : des différences dans les habitudes alimentaires ou des coutumes, peuvent aboutir à un rejet brutal d’autres catégories de personnes jugées comme incompatibles et en particulier des musulmans », observe Alain Mergier, sociologue et directeur du cabinet d’étude Wei.
Depuis plusieurs décennies, les ressentiments communautaires progressent. Selon un sondage diffusé en avril dernier par la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH), les Roms constituent « un groupe à part » pour 77 % des personnes interrogées. Un jugement qui atteint 51 % pour les musulmans, 40 % pour les Maghrébins, 38 % pour les Asiatiques. Tandis que 55 % estiment « qu’aujourd’hui, en France, on ne se sent plus chez soi comme avant ».
Intégration
« Tout le paradoxe de la France est d’être multiculturelle sans être pour autant multiculturaliste, mais intégrationniste », analyse l’historien Pascal Blanchard, pour qui le pays n’a jamais vraiment soldé son passé de puissance coloniale.
« Les lois et les discours antiracistes ont été élaborés dans les années 1970-1980 sur des grands principes sans tenir compte du passé, qui a forgé des rapports comportementaux », poursuit-il. Le chercheur au laboratoire communication et politique du CNRS prône une mobilisation citoyenne, médiatique, institutionnelle pour rompre ce silence.
Une baisse de la tolérance
Chaque individu peut être amené à sentir son identité menacée. Il suffit parfois d’un fait divers, pour mettre le feu aux poudres. À la suite de l’affaire Mérah, la courbe des violences a fait un bond, avec 167 agressions, menaces et actes d’intimidation sur le seul mois de mars.
Le service de protection de la communauté juive (SPCJ), via un partenariat de longue date avec le ministère de l’intérieur, enregistre habituellement une quarantaine d’actes antisémites chaque mois.
L’affaire d’Aigues-Mortes (Gard), début août, où un couple avait proféré des propos racistes et ouvert le feu à huit reprises sur des jeunes, faisant un blessé léger, n’a pour l’heure rien de représentatif des faits habituellement constatés. Mais la présidente de la CNCDH, Christine Lazerges, craint que ce cas ne préfigure une résurgence des violences xénophobes.
« Nous savons que les chiffres que nous récoltons ne sont que l’écume de la réalité, affirme-t-elle. Globalement, un ensemble de facteurs – la crise économique, l’insécurité sociale, ou encore la dédiabolisation du FN – conduit à une chute du seuil de la tolérance. On sent que ce racisme “banalisé”, qui se traduit le plus souvent par un regard, un ricanement, un commentaire déplacé, peut très vite déraper. »
Eduquer les enfants à la différence
Plus personne n’est à l’abri du rejet, et plus personne n’en a le monopole. Sur le moteur de recherche « Google », le mot le plus fréquemment associé au terme « racisme » est « anti-blanc ». De fait, une étude de l’Institut national d’études démographiques (Ined) publiée en avril dernier montrait que 18 % de la population dite « majoritaire » aurait déjà été la cible d’insultes, de propos ou d’attitudes racistes.
« Il y a cette tendance, quel que soit le sentiment d’appartenance, à chercher dans son groupe la stratégie identitaire la plus favorable, de manière à ressortir gagnant de la comparaison », observe Philippe Castel, chercheur en psychologie sociale à l’université de Bourgogne.
« Par exemple, une personne de statut social modeste pourra reprendre le dessus en affichant la “supériorité” de ses valeurs cultuelles ou religieuses », poursuit-il. Pour lutter contre cette mécanique pouvant conduire à des surenchères, le chercheur prône des actions éducatives dès le plus jeune âge.
Car les discriminations n’attendent pas le nombre des années. Selon une étude de 2011 réalisée par l’éducation nationale auprès de 18 000 collégiens, les violences verbales liées à l’origine représentent la part la plus importante de l’ensemble insultes proférées par les élèves (16,8 %), devant celles liées à la religion (8,2 %).
« Dès la maternelle, l’enfant développe une compétence à distinguer les choses. C’est sans doute le moment le plus propice pour commencer à percevoir la différence sans en avoir peur, et sans la rejeter », poursuit Philippe Castel.
(1) Sondage issu du rapport 2011 de la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH).
4/9/2012, JEAN-BAPTISTE FRANÇOIS
Source : La Croix
Jamal Iddakia, un entrepreneur belgo-marocain, natif de France, a vu juste lorsqu’il a décidé de fonder sa propre marque de spiruline au Maroc, qu’il a baptisé Vitalina. Aujourd’hui, cela fait près de cinq ans qu’il cultive cette micro-algue aux multiples vertus, à Agadir, dans le sud du Maroc. Pour en savoir plus sur le potentiel de ce végétal dit « miraculeux », nous l’avons contacté.
Yabiladi.com : Depuis quand cultivez-vous la spiruline ?
Jamal Iddakia : Tout d'abord, une petite précision pour les lecteurs sur ce qu'est la spiruline. C’est une micro-algue d'eau douce, elle se cultive en bassins sous serres, elle est l'aliment le plus riche de la nature en protéines essentielles, 60 % de son poids, en fer, plus riche que le soja ou les épinards, et en bêta-carotène, 15 fois plus que dans la carotte !
Pour la culture ici au Maroc, nous avons commencé fin 2008, mais il aura fallu un an pour atteindre une bonne qualité. Je pense que l'on peut affirmer sans conteste que le Maroc peut maintenant se prévaloir de produire une des meilleures spirulines au monde.
Et comment vous est venue l'idée de le faire au Maroc ?
J.I : L'idée au départ était de produire au Maroc du biocarburant à base de micro-algues, donc on était assez loin de la spiruline. Comme les entraves législatives ne le permettaient pas, on est passé à la spiruline, vu que son comportement et sa culture s'apparentaient à ses cousines les diatomées, autres micro-algues. Finalement, ça a été une réussite et la marque Vitalina a vu le jour.
Quels sont ses bienfaits ?
J.I : Ils sont vraiment multiples et on continue à les découvrir avec le feedback de notre clientèle. C'est d'abord un excellent remède contre l'anémie chronique, par sa très forte teneur en fer. On a constaté d'excellents résultats au bout de quelques semaines surtout sur les femmes, notamment pendant les périodes de grossesse et d'allaitement. Puis il y a, et là ça va intéresser les lectrices, c'est l'alliée idéale contre la chute des cheveux, les ongles cassants. Elle peut même être appliquée en masque sur les cheveux un peu comme on le fait traditionnellement pour du henné. Nous avons même un cas de disparition de cheveux gris chez une femme âgée qui la consomme et l'applique également en masque de cheveux. La spiruline semble régénérer les cheveux.
Elle est aussi conseillée lors de régimes amincissants. Elle va fournir au corps une bonne partie des protéines, minéraux et vitamines indispensables sans la prise de calories. Prise une demi-heure avant les repas, elle agira comme coupe-faim. D'autre part, c'est un excellent compagnon pour les sportifs, le corps récupère beaucoup plus vite après l'effort.
Il y a beaucoup d'autres applications, cela serait trop long à énumérer, mais la spiruline est réellement un super aliment. La NASA s'y intéresse de près par exemple et l'utilise comme complément alimentaire à bord de la station spatiale en orbite. D'après eux, un gramme de spiruline équivaut à 1000 grammes de fruits et légumes.
Y a-t-il des effets secondaires dus à sa consommation ?
J.I : Très peu répertoriés, nous avons des clients qui ont constaté un peu d'acidité à l'estomac lorsqu'elle est consommée à jeun, mais globalement, la spiruline est sans danger pour le corps. De plus, notre production se fait sans additifs, ni conservateurs, elle est totalement naturelle.
A quel prix se vend-elle au Maroc ?
J.I : Elle est vendue à 120 dhs le sachet de 100 grs, ce qui est très en dessous des prix pratiqués en Europe ou aux USA. A titre de comparaison, si vous achetez un complément pour le fer, un pour la B12, un pour les protéines, un pour le magnésium et un pour le calcium, vous êtes à plus de 600 dirhams, et les produits achetés seront bien souvent importés et synthétisés donc non-naturels. Donc, la spiruline est très économique en définitive et surtout on encourage l'économie et l'initiative marocaine. Il faut arrêter de croire que ce qui vient de l'étranger est meilleur, c'est un préjugé qui a la vie dure, nous sommes capables de faire parfois mieux que la concurrence étrangère, en l'occurrence ici c'est bien le cas, nos analyses labo nous confirment, année après année, que la spiruline marocaine est d'une excellente qualité.
Et est-ce que vous avez de la concurrence ?
J.I : A ma connaissance, il n'y a que cinq producteurs au Maroc de taille respectable, ce qui est peu. Le marché des compléments alimentaires est en pleine croissance et est énorme au Maroc. Il n'y a qu'à voir la floraison des parapharmacies dans les villes marocaines, il y a encore beaucoup à faire.
Pensez-vous que la culture de la spiruline constitue un réel potentiel pour le Maroc ? Est-ce qu’on pourrait l'exporter ?
J.I : La spiruline marocaine est déjà exportée, essentiellement vers l'Europe. Je pense que c'est un potentiel énorme pour deux raisons : la première relative au marché des compléments alimentaires, notre climat permet de produire 12 mois sur 12, ce qui n'est pas le cas de nos concurrents européens. Ensuite, il y a l'effet écologique, savez-vous que pour produire 10 kgs de spiruline, nous consommons 4,5 kgs de C02 ? Donc à titre environnemental, nous dépolluons en produisant, c'est de l'écologie intelligente, rentable et 100 % marocaine !
3/9/2012
Source : Yabiladi
L’esprit de la circulaire Guéant du 31 mai 2011, qui restreignait le droit des étudiants étrangers, abolie par la gauche le jour même de son premier anniversaire, s’exporte Outre-Manche.
La London Metropolitan University, surnommée ‘Met’, s’est ainsi vue retirer, fin août, son autorisation de délivrer aux étudiants étrangers non européens le visa -d’en général trois ans- qui leur permet de suivre des études au Royaume-Uni. L’affaire a été révélée par la BBC le 30 août et l’université elle-même a appris par la presse les motifs de cette révocation.
Près de 2 600 étudiants de la Met ont ainsi reçu un mail les priant de trouver un autre établissement ou de partir dans les 60 jours.
Les universités anglaises jouissent d’une sorte de statut de confiance, une délégation du ministre de l’intérieur pour parrainer leurs étudiants étrangers. Or, l’agence United Kingdom Border Agency (UKBA) a suspendu cette délégation à la Met, jugeant qu’elle pratiquait une politique trop laxiste en acceptant de parrainer des étudiants dont le niveau, en anglais, était insuffisant.
La Met a annoncé, le 3 septembre, sa décision d’attaquer l’UKBA en justice. Selon le quotidien Guardian Education, deux autres universités ont aussi vu leur licence temporairement suspendue, puis rétablie au vu des efforts réalisés.
"L'industrie universitaire"
Ce durcissement dans la politique d’immigration survient après les mesures prises en mars 2011 par le gouvernement de David Cameron en vue de limiter l’immigration de 216 000 à 100 000 personnes par an, d’ici 2015, et de restreindre les possibilités de travail des étudiants. Or, les universités britanniques, dont les fonds publics sont drastiquement réduits à compter de la rentrée 2012, comptent bien sur la manne des étudiants étrangers payant le prix fort pour renflouer leurs finances et assurer près de 10% de leur budget. Ainsi, l’université de Warwick facture l’année universitaire 9 000 livres aux nationaux et aux européens mais jusqu’à 18 650 livres aux autres. Pour la Met le manque à gagner des inscriptions de ces étudiants représente 30 millions de livres.
Cette affaire tombe au plus mal pour “l’industrie universitaire” anglaise et écorne son image, comme le souligne la National union students (NUS), fédération d’associations étudiantes qui, dans un communiqué de presse publié le 30 aout, réagit vivement : « Cela a des effets catastrophiques sur une industrie exportatrice générant 12,5 milliards de livres par an », indique-t-elle dans son communiqué de presse. « Les politiques doivent réaliser que cette attitude de suspicion envers les étudiants internationaux pourrait compromettre la poursuite de leurs études et nuit à cette industrie qui exporte. Cette lourde décision n’a de sens ni pour les étudiants, ni pour les institutions, ni pour le pays », ajoute le président de NUS, Liam Burns. Selon Mark Easton, éditorialiste de la BBC, cette affaire risque, en effet, de causer à l’économie anglaise une perte annuelle de 940 millions de livres (http://www.bbc.co.uk/news/uk-19422049). En outre, le triplement, lors de cette rentrée, des frais d’inscription pour les nationaux et les européens a d’ores et déjà fait fuir 15 000 candidats.
Isabelle Rey-Lefebvre
4/9/2012
Source : Le Monde
Le parti socialiste suisse se prépare à un chaud débat ce week-end, 8 et 9 septembre, à Lugano en matière de politique migratoire. Centres spéciaux et renvois forcés sont au menu du congrès.
Centres spéciaux pour requérants délinquants, interdictions de périmètre, renvois forcés: le papier de position du Parti socialiste (PS) sur la politique migratoire ne craint pas les sujets chauds. Le débat sera vif parmi les délégués ce week-end à Lugano.
«Pour autant que le congrès accepte d'entrer en matière», souligne le président du PS Christian Levrat lundi dans «Le Temps». «Car il y a des fronts en Suisse alémanique qui ne veulent pas lier le débat sur la migration aux questions sociales, comme le logement, les infrastructures, le marché du travail, la formation».
«Certains craignent que l'on rende les migrants responsables de ces problèmes», poursuit M. Levrat: «Ce n'est pas la thèse du comité directeur». Celui-ci s'est réuni il y a dix jours pour discuter encore une fois de ce papier de position qui a suscité plus de 800 réactions et demandes d'amendements en première lecture.
La seconde mouture, retravaillée, a occasionné moins de 80 réactions. L'orientation de principe du papier a été conservée, et c'est précisément celle-ci qui devrait provoquer un vaste débat de fond parmi les délégués avant même l'entrée en matière.
Interviewé dans le quotidien romand, le président du PS se dit toutefois confiant: «Je crois que nous pourrons trouver une ligne commune sur la plupart des points essentiels».
«Lacunes de politiques sectorielles»
Présenté début avril, ce papier vise à renforcer la crédibilité du PS en matière de politique migratoire. Un sondage avant les élections fédérales avait montré que seuls 9% des électeurs jugent le PS crédible dans ce domaine, alors que l'UDC était créditée de 67%. «Je ne peux pas l'accepter», note M. Levrat.
Le document propose non pas de restreindre l'immigration mais de durcir les mesures contre le dumping salarial et l'exploitation. Il envisage également un tour de vis concernant les requérants délinquants.
Pour M. Levrat, si la migration suscite un malaise en Suisse, c'est qu'elle constitue «un miroir grossissant sur les déficits et les lacunes de politiques sectorielles». Et de fustiger la droite au sujet notamment des mesures d'accompagnement à la libre circulation des personnes: «Même les abus les plus crasses, les milieux économiques refusent de les combattre».
3/9/2012
Source : 20 minutes
Les musulmans d’Europe sont de plus en plus victimes de discriminations… Suite
L’immigration clandestine vers l’Espagne emprunte de nouvelles formes… Suite
Le gouvernement français est favorable à la création d'un "groupe pionnier" d'Etats chargés, au sein de l'Union européenne, de réfléchir à une meilleure intégration des populations roms, a déclaré mardi la vice-présidente de la Commission européenne Viviane Reding.
Après une conférence interministérielle sur les Roms, Matignon a récemment annoncé des mesures pour faciliter leur accès au travail.
Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a également annoncé qu'il se rendrait à la mi-septembre avec le ministre délégué aux Affaires européennes Bernard Cazeneuve en Bulgarie et en Roumanie, deux pays dont sont issus la plupart des Roms, pour tenter de trouver des solutions européennes au problème des Roms.
"Je suis très contente, après les discussions que j'ai eues avec les responsables gouvernementaux hier, que le gouvernement suive mon idée de créer un groupe pionnier d'Etats membres qui veulent résoudre le problème, dont la France, d'Etats membres qui sur leur territoires ont pris des mesures très positives, dont l'Espagne et la Finlande, et d'Etats membres qui ont une grande population rom dont la Roumanie, la Bulgarie, la Hongrie; de les mettre ensemble pour élaborer ensemble les recettes qui marchent", a déclaré mardi Viviane Reding sur France Info.
La Commission européenne a annoncé début août qu'elle surveillait de près la manière dont les autorités françaises procédaient au retour des Roms dans leurs pays d'origine.
Mais la commissaire européenne à la Justice et aux droits fondamentaux estime que la France, qui a repris les démantèlements de campements illégaux de roms et les expulsions cet été, a adapté ses lois aux standards européens.
Viviane Reding avait brandi la menace d'une procédure d'infraction après un discours de Nicolas Sarkozy en 2010 à Grenoble durcissant la politique française envers les Roms.
Sous la pression de Bruxelles, la France a finalement transposé dans sa législation l'ensemble des règles européennes relatives à la libre circulation des personnes.
Selon un rapport de l'Agence des droits fondamentaux sur la situation des Roms dans 11 Etats membres, un Rom sur trois est au chômage, 20% ne bénéficient d'aucune couverture et 90% vivent sous le seuil de pauvreté.
(Chine Labbé, édité par Yves Clarisse)
4/9/2012
Source : Reuters
Un total de 204.114 membres de la communauté marocaine établie à l'étranger ont regagné le Maroc via le poste frontalier Bab Sebta durant la période du 5 juin au 3 septembre, contre 164.607 durant la même période de l'année précédente, soit une hausse de 22, 76 pc.
Le nombre des MRE ayant transité par le même poste durant la phase retour de l'opération transit 2012 a également progressé de 11.10 pc au cours de la même période, passant ainsi de 148.160 personnes en 2011 à 164.607, a indiqué lundi à la MAP Abdelakrim Cherradi, responsable de l'administration des douanes.
Pour ce qui est du trafic des véhicules, la première phase de l'opération Transit a été marquée par une légère hausse de 2,02 pc (42.978) contre une baisse de 2.4 pc durant la phase retour (38.086 véhicules).
Samedi dernier, un pic a été enregistré au niveau du poste frontalier de Bab Sebta avec l'affluence de 7.176 personnes et 1.992 véhicules.
En dépit de l'important flux des MRE, l'opération transit se déroule dans de bonnes conditions grâce aux efforts déployés par tous les acteurs concernés dont la Fondation Mohammed V pour la solidarité, les services de sécurité et l'administration des Douanes, a assuré M. Cherradi.
3/9/3012
Source : MAP
Les visas de trois mille élèves d'une université de Londres ont été annulés.
Abdus Samad, 21 ans, est arrivé du Bangladesh il y a un peu plus d'un an pour étudier le droit à Londres. «Plein d'espoir, raconte-t-il, attiré par la réputation du système éducatif britannique.» Mais, après avoir achevé sa première année à la London Metropolitan University, il vient de recevoir cette semaine un e-mail lui indiquant qu'il avait soixante jours pour trouver un autre établissement ou quitter le pays. Abdus est l'un des quelque 3000 étudiants non européens victimes du retrait, mercredi, de la licence de la London Metropolitan University lui permettant de sponsoriser les visas d'étudiants étrangers. Les universités bénéficient d'une délégation du ministère de l'Intérieur comme «sponsors de confiance» pour apprécier les demandes de visas. Or, après une enquête, l'Agence britannique de contrôle des entrées et sorties aux frontières (UKBA) a jugé laxistes les conditions dans lesquelles cette université examinait les candidatures d'étrangers. Elle lui reproche notamment un niveau d'anglais insuffisant pour certains.
Ce retrait de la licence de la London Met implique l'annulation des visas de tous ses étudiants extracommunautaires. L'agence de l'immigration conseille aux étudiants admis pour la rentrée de septembre de ne pas venir. Ceux qui sont déjà là se retrouvent en plein désarroi. «Je ne sais pas ce qui va m'arriver, s'alarme Abdus Samad. J'avais un visa de trois ans pour étudier ici. Maintenant, on me donne une liste d'universités où postuler et demander un nouveau visa, mais les procédures d'admissions sont fermées partout. Il se peut que d'ici deux mois, je sois forcé de rentrer au Bangladesh.»
La London Met a mis en place une ligne téléphonique d'aide à ses étudiants originaires de quelque 160 pays, dont l'Inde, le Nigeria, la Chine, la Colombie, la Russie ou les États-Unis, tandis qu'une cellule de crise tente de trouver des solutions avec le gouvernement, tout en cherchant à recaser les élèves concernés dans d'autres établissements. «Nous estimons que la mesure est hors de proportion, même face aux preuves qui nous ont été présentées», s'indigne le vice-chancelier de l'université, Malcom Gillies. Les étudiants ont manifesté jeudi devant Downing Street, avant d'être délogés par la police.
Réduire les entrées dans le pays d'ici à 2015
«Cette décision envoie un message très clair à tous les étudiants du monde entier: ils ne sont pas les bienvenus en Grande-Bretagne», dénonce Adnan Pavel, vice-président du syndicat étudiant de la London Met. «Cette mesure ne concerne que l'administration de la London Metropolitan University et ne relève certainement pas d'un resserrement des conditions d'accueil d'étudiants étrangers au Royaume-Uni, qui compte les meilleures universités du monde», tient à souligner Eric Thomas, président de l'organisme de représentation Universities UK.
Reste que ce nouvel épisode chaotique de l'agence chargée de la surveillance de l'immigration, déjà épinglée pour sa gestion fluctuante des contrôles des arrivées dans le pays, révèle la difficulté du gouvernement à mener à bien sa politique de limitation de l'immigration. David Cameron s'est donné comme objectif de réduire les entrées nettes dans le pays de 216.000 par an à moins de 100.000 d'ici à 2015. Or, 40 % de ces immigrants sont des étudiants, dont le nombre a doublé depuis dix ans.
Pour pallier la baisse de leurs subventions publiques, les universités britanniques se sont tournées vers le recrutement de candidats étrangers. Les droits d'inscription qu'ils payent au prix fort représentent plus de 10 % de leurs budgets. Dans les conditions actuelles, les étrangers peuvent bénéficier d'un visa de trois ans au maximum pour étudier au Royaume-Uni. La possibilité qui existait auparavant de rester deux ans de plus après la fin de leurs études a été supprimée. Pour certains, comme Abdus Samad, le retour au pays risque d'être précipité. «Ma famille s'est sacrifiée pour payer les 10.000 livres de ma première année. Si je rentre sans diplôme, ça n'aura servi à rien», se désole le jeune homme.
31/8/2012
Source : Le Figaro
Depuis quelques années, on observe un phénomène très peu étudié: l’internationalisation des recrutements des volontaires et des salariés dans les ONG de solidarité internationale. Cette dynamique, qui a déjà commencé dans les ONG dites d’urgence, se diffuse également dans les ONG de développement.
En effet, les ONG d’urgence, telles que Médecins sans Frontières ou encore Action Contre la Faim, ont diversifié les sources de recrutement des volontaires et des salariés dans les pays européens et nord-américains. Ces dernières ont ainsi pu mutualiser les ressources humaines et les compétences de leurs réseaux et faire face au turnover auquel elles sont confrontées. De même, parfois, il arrive que les ONG internationales du Nord proposent des formations (Bioforce, IFAID…) et des postes de volontaire ou de salarié à l’international aux membres de leur personnel local. Ce type de mobilité internationale proposé au personnel local pour le fidéliser, reste rare mais contribue à la circulation des acteurs associatifs à l’international. Ce phénomène d’internationalisation des recrutements dans les ONG de solidarité internationale ne concerne qu’un nombre limité de recrutements, le plus souvent en provenance des pays du Nord, et rares sont ceux en provenance des pays du Sud.
En ce qui concerne les ONG de solidarité internationale dits de développement, elles commencent également à diversifier les recrutements et ce notamment dans le cadre du volontariat. Cependant, elles doivent faire face à des difficultés assez importantes pour concrétiser l’accueil de ces volontaires extra-communautaires dans les ONG du Nord.
Le principe limité de réciprocité d’accueil des volontaires du Sud dans les ONG du Nord
Depuis quelques années, il est à noter que certains pays du Sud tels que le Togo, le Niger, le Burkina Faso ou encore le Maroc développent des politiques publiques de bénévolat et de volontariat, souvent encouragées par les ONG de solidarité internationale et les financements publics issus des pays du Nord.
Ces derniers ne cessent de militer pour que le principe de réciprocité soit effectif et que les ONG du Sud recevant des volontaires et des salariés originaires du Nord puissent également envoyer des jeunes qui s’engageraient dans les pays européens.
Cette problématique liée à la difficulté de circulation des ressortissants non européens en Europe est souvent évoquée lors des rencontres et des débats. Il convient de rappeler que le statut de volontaire de la solidarité internationale (VSI), défini par la loi du 23 février 2005, peut être attribué à toute personne majeure, sans conditions de nationalité et que par ailleurs, depuis 2010, le service civique permet théoriquement l’accueil en France des volontaires non européens.
Pourtant, les difficultés sont réelles quant à la circulation des volontaires extracommunautaires, pour qui l’obtention d’un visa dans ce cadre relève du parcours du combattant, et ce malgré l’appui des ONG et des institutions partenaires du Nord. C’est ainsi qu’en juin dernier, l’Union Européenne a procédé à une consultation relative aux directives « sur l’entrée et le séjour au sein de l’Union européenne des chercheurs, étudiants, élèves, stagiaires non rémunérés et volontaires extra-communautaires» pour tenter de résoudre la question. Consultation relayée par les associations de solidarité internationale et notamment par France Volontaires qui met l’accent sur les obstacles rencontrés dans le cadre de la réciprocité des échanges et les limites qui s’ensuivent de la mobilité des volontaires originaires des pays tiers.
Les volontaires/salariés originaires du Sud dans les ONG du Nord (en mission au Maroc)
Parallèlement à cette dynamique d’accueil sur le sol européen des volontaires issus des pays du Sud que je viens d’évoquer, j’ai pu observer, dans le cadre de la thèse que je suis en train de réaliser, un autre phénomène à savoir la présence au Maroc d’expatriés originaires du Sud en mission pour des ONG du Nord.
En effet, pour analyser le processus de l’engagement-travail des acteurs associatifs, leurs parcours et leurs trajectoires d’engagement, j’ai réalisé 69 entretiens avec des volontaires, des salariés, des bénévoles et des stagiaires travaillant au Maroc dans des ONG de solidarité internationale de nationalité française, italienne, espagnole et canadienne (entre 2008 et 2012).
A cette occasion, j’ai rencontré des acteurs associatifs originaires du Niger, de la Côte-d’Ivoire et du Sénégal (soit 4,4 % de l’échantillon) engagés sous statut de volontaire (2) et salarié (1) dans des ONG de solidarité internationale du Nord.
Ces travailleurs humanitaires, originaires du Sud travaillant dans un pays du Sud pour une ONG du Nord, ont entre 29 et 41 ans et sont tous titulaires d’un diplôme bac +5.
2 personnes avaient déjà une expérience dans l’associatif dans le pays d’origine (1 an à 10 ans d’expérience de bénévolat et de salariat) et la troisième a découvert l’associatif au Maroc pendant ses études. 2 personnes ont été recrutées sur place au Maroc (l’une a suivi son conjoint (e) et l’autre a eu une bourse d’études) et la troisième dans le pays d’origine. Pour une personne, le contrat au Maroc, constitue le 3e contrat en tant qu’expatrié international (6 ans d’expérience) ; tandis que pour les deux autres c’était leur premier poste d’expatrié volontaire. En ce qui concerne l’engagement, une seule personne évoque son engagement total dans la carrière humanitaire alors que les deux autres travailleurs humanitaires considèrent leur mission plutôt comme un emploi et une expérience professionnelle supplémentaire utiles pour l’avenir.
Enfin, tous mentionnent le choc culturel subi :
« J’ai l’habitude d’être en maison. C’était la première fois en appartement. J’ai dû changer mes habitudes. Je n’avais pas de contact avec les voisins la première année. J’ai l’habitude de manger du poisson et du riz. Mes habitudes alimentaires ont été un peu perturbées. La deuxième année j’ai trouvé mes repères. »
« J’ai souffert du dépaysement et de l’éloignement. Quand on est étrangers on vit en communauté et les rapports sont assez limités avec les Marocains. Perception du racisme car pays d’immigrés clandestins, les noirs n’ont pas une bonne image alors qu’au sein de l’établissement d’excellentes relations avec les collègues mais quand on sortait… »
En plus des travailleurs humanitaires originaires des pays du Sud, j’ai également mené des entretiens avec des binationaux que j’ai rencontrés dans les ONG de solidarité internationale choisies dans le cadre de la thèse: maroco-français (8,7%) et algéro-français (4,4%), chilien-canadiens (1,5%). Ces entretiens, dont l’analyse n’est pas finalisée, donneront des éléments supplémentaires de compréhension quant à la trajectoire professionnelle et au processus d’engagement des acteurs humanitaires.
Pour conclure, il est à noter qu’environ 18,9% des acteurs associatifs, rencontrés dans le cadre de ma thèse, sont des personnes issues d’un pays du Sud ou binationales, ce qui confirme le processus en cours à savoir : la diversité dans les recrutements dans les ONG de développement. De même, il est à noter également que les ONG internationales rencontrées au Maroc recrutent des personnes de nationalité autre que celle de l’ONG. Ainsi, au sein d’une ONG, les volontaires et salariés peuvent être de nationalité française, italienne, espagnole voire sénégalaise ce qui démontre le mouvement d’internationalisation des recrutements dans les ONG de développement à l’instar des ONG d’urgence.
Chadia Boudarssa
2/9/2012
Source : grotius.fr
Pour Ankara, l’établissement servira de laboratoire à l’organisation de la diaspora turque en Europe… Suite sur « Le Monde »
L’Association des Écoles Marocaines au Québec, en partenariat avec le Ministère Chargé de la Communauté Marocaine Résidant à l’Étranger, informe que des cours de langue arabe et de culture marocaine seront donnés au centre culturel marocain Dar EL Maghrib au profit des enfants de la communauté marocaine chaque samedi (de 11h00 à 14h00) et chaque dimanche (de 12h00 à 15h00) tout au long de l’année 2012-2013 (du mois de septembre 2012 au mois de juin 2013), et ce selon un calendrier scolaire préétabli.
300 places subventionnées par le Ministère Chargé de la Communauté Marocaine Résidant à l’Étranger seront disponibles pour les enfants de notre communauté âgés de 6 ans et plus. Seulement les cours de niveaux un et deux primaires seront dispensés au centre.
Les inscriptions auront lieu au centre culturel marocain Dar El Maghrib situé au 515, rue Vigier Est à Montréal (Station métro Champs –De- Mars) le 1, 2, 8 et 9 septembre 2012 de 10h00 à 16 h00. Les cours du samedi débuteront le 22 septembre à 11h00 et ceux du dimanche le 23 septembre 2012 à 12h00.
25/8/2012
Source : atlasmedias.com
La flambée des loyers à Berlin menace de faire voler en éclat la vitrine cosmopolite de Kreuzberg, fief d'une importante communauté turque, poussée de plus en plus à quitter ce "petit Istanbul" pour la banlieue.
Les classes populaires de ce quartier de l'ancien Berlin-ouest à l'histoire et au paysage profondément marqués par l'immigration turque depuis les années 1960, subissent depuis quelques années un rattrapage brutal de leurs loyers.
La hausse moyenne du bail à la relocation, dans cet arrondissement populaire mais réputé branché, a atteint 11% en 2011, l'une des plus fortes dans la capitale allemande, notamment à cause de l'afflux d'étudiants et de jeunes couples.
La flambée de l'immobilier est un phénomène général à Berlin, où des experts craignent la formation d'une bulle spéculative.
Mais Kreuzberg, qui compte 280.000 habitants, est d'autant plus touché qu'après la chute du Mur en 1989 et la réunification des deux parties de la ville, la municipalité a vendu en masse des dizaines de milliers de logements sociaux à des groupes immobiliers privés qui peuvent augmenter les loyers à leur guise. Parallèlement, cette partie de Berlin-ouest coincée contre le mur, s'est retrouvée en plein centre de la cité.
Aujourd'hui encore, beaucoup de ces logements sociaux sont occupés par des familles turques.
Attachées à leur quartier, certaines ont décidé de rejoindre un mouvement de protestation local. Depuis juin, une centaine d'habitants gravitent ainsi autour d'un campement permanent installé à "Kottbusser Tor" pour réclamer un plafonnement des loyers.
"Nous resterons ici jusqu'à ce que les loyers aient baissé", prévient Detlev Kretschmann, 63 ans, un des piliers du mouvement. "Arriverons-nous à tenir ? C'est une autre question", ajoute ce musicien en sirotant un café devant une assiette de pâtisseries turques.
Selon lui, des familles ont déjà été contraintes de déménager. Il évoque notamment cet ancien habitant, parti vivre en banlieue, qui a pleuré récemment en venant soutenir le campement, ému de retrouver son quartier.
Autour de ce carrefour, dominé par les barres d'immeubles et emblématique du Kreuzberg "multikulti", grouille toute une activité autour des épiceries, étals de fruits et légumes à prix cassés, restaurants rapides, locaux associatifs, turcs pour la plupart. Et, à un jet de pierre, une mosquée flambant neuve.
Signe que l'embourgeoisement avance, des magasins bio, inabordables pour la plupart des familles vivant ici, ont commencé à pousser comme des champignons.
"Hors de question que je parte" en banlieue, "là-bas il n'y a aucun bus, tout est mort", lâche une femme turque, sous couvert d'anonymat.
Fatih Ulutürk, un étudiant de 21 ans dont la famille vit ici depuis plus de deux générations, accuse la municipalité de vouloir "sortir les Turcs de Berlin". "Nous avons construit notre vie ici. Mais si les loyers continuent de grimper il est fort probable que nous devrons déménager", regrette-t-il.
Le jeune homme, qui paie 600 euros par mois pour son deux-pièces, craint la casse du "vivre ensemble" avec "des minorités parquées en périphérie, sur le modèle de Paris".
Le maire du quartier, Franz Schulz, fait parfois un saut au campement pour déposer des petits pains. Mais il ne partage pas les revendications des manifestants. Selon l'élu écologiste, plafonner les loyers ne serait pas réaliste. "Cela ne concernerait que le logement social et obligerait Berlin déjà lourdement endetté à verser des sommes colossales aux bailleurs" pour les dédommager du manque à gagner.
En attendant, plusieurs groupes immobiliers ont concédé aux manifestants des baisses de charges et la garantie que personne ne sera expulsé en cas d'impayé. Et la ville promet la construction de 30.000 logements sociaux par an pour accueillir des familles modestes.
Par Laurent GESLIN
28/8/2012
Source : AFP / La nouvelle République
Etre subsaharien dans le quartier Takadoum à Rabat est devenu un cauchemar… Suite
Sur fond de crise économique européenne, l’immobilier marocain sera à l’honneur durant le salon de Francfort en Allemagne… Suite
La première liaison aérienne entre la cité ocre et Düsseldorf (Allemagne) a été inaugurée samedi, par l'arrivée du premier vol à l'aéroport de Marrakech-Menara.
Quelque 105 passagers dont 7 journalistes et deux responsables de la compagnie Lufthansa, étaient à bord de ce vol assuré par un "Airbus A 320/200" appartenant à Lufthansa, première compagnie aérienne européenne en termes de passagers transportés.
A cette occasion, une grande réception à été organisée en l'honneur des journalistes et responsables de la compagnie par le Conseil régional du tourisme (CRT) et l'Office national du tourisme (ONT) et l'Office national des aéroports (ONDA).
La compagnie allemande assurera dorénavant deux vols hebdomadaires (samedi et dimanche) de Berlin et Düsseldorf à destination de Marrakech et de la cité ocre vers ces deux villes allemandes.
Dans une déclaration à la presse, le directeur de l'aéroport Marrakech-Menara, Mounir Behajj a affirmé que l'inauguration de cette liaison revêt une grande importance, soulignant que cette initiative contribuera à promouvoir Marrakech en tant que destination touristique, émettant l'espoir que dans l'avenir la compagnie assurera des vols quotidiens de et vers Marrakech.
Dans une déclaration similaire, le directeur du CRT, Hamid Ben Taher a fait savoir que cette liaison, première du genre assurée par la compagnie Lufthansa vers la cité ocre, contribuera à la promotion de la destination touristique de Marrakech auprès des touristes allemands.
Concernant le marché allemand, le Royaume entend doubler le nombre de touristes allemands à l'horizon 2020 pour le faire passer de 200.000 à 400.000 touristes par an.
Avec 70.000 arrivées des touristes allemands et 165.000 nuitées à Marrakech en 2011, le marché allemand représente 4 pc de l'activité touristique à la cité ocre.
2/9/2012
Source : MAP
Plus de 100.000 Marocains résidant à l'étranger (MRE) ont regagné leur pays d'accueil en transitant par le port de Tanger Med au cours des cinq derniers jours (27 au 31 août), ont indiqué samedi à la MAP les autorités portuaires de Tanger Med.
Quelque 26.089 véhicules ont quitté le Maroc via ce port au cours de cette période, a-t-on ajouté, notant que ce flux important a pu être traité grâce à la mobilisation de l'ensemble des services, dont la Douane, la Sûreté nationale, la Gendarmerie Royale et les autorités portuaires.
Cette forte affluence, occasionnée notamment par la fin des congés d'un grand nombre de MRE et le début de la rentrée scolaire dans certains pays européens, a causé quelques perturbations au niveau du transit avec un temps d'attente plus long que d'habitude.
Les efforts des services concernés ont néanmoins permis de décongestionner sensiblement l'accès au port et d'assurer le déroulement de l'opération de transit dans de bonnes conditions, compte tenu le flux important des voyageurs, ont assuré les autorités portuaires, affirmant que la situation de l'opération transit redeviendra normale dès ce soir.
1/9/2012
Source : MAP
Créée en 2009 à Ajaccio autour de la passion-livre, Racines de Ciel est l’une des 5 manifestations culturelles conçues par Via Grenelle au nom du partage et de la rencontre:
Jaoued fait partie de ces enfants d’immigrés qui ont choisi de retourner au pays… Suite
Cette franco-marocaine de 46 ans a créé une association, ici au Maroc, histoire de dire qu’elle existe… Suite
On le revoit tous les ans lors du Marrakech du Rire. Une occasion d’avoir une interview rigolote avec un « bon client »… Suite
La phase retour des Marocains du monde commence réellement à reprendre des couleurs… Suite sur « L’Economiste »
Ce dossier sur les binationaux vient clôturer notre saga d’été consacrée aux Marocains d’ailleurs… Suite
Des médecins opposés à cette mesure d’austérité veulent continuer de soigner les immigrés… Suite sur « Le Monde »
Ils sont maintenant plus nombreux à quitter l’Allemagne qu’à y immigrer… Suite
Auparavant les médias européens braquaient essentiellement leurs projecteurs sur les trajets migratoires passant par Gibraltar, les îles Canaries ou encore Lampedusa. Or, depuis quelques années, on parle de plus en plus de la frontière turco-grecque, au centre des préoccupations. Reportage exclusif à İstanbul, aux portes de l’Europe.
En atterrissant à Istanbul, la capitale économique de la Turquie, la stupéfaction est inévitable. En effet, tiraillée entre Orient et Occident, entre gloire passée et quotidien difficile, tradition tenace et modernité extrême, la ville-monde est inclassable. D’un quartier à l’autre, le visiteur passe de la Constantinople mythique au souk oriental poussiéreux, d’un petit coin huppé ouest-européen à une banlieue pauvre du fin fond asiatique, du voile intégral au bikini rouge, d’un pieux vieillard devant une mosquée à un jeune gay coquet en route vers un Starbucks. Chose également remarquable : les touristes sont partout. Des Arabes, des Occidentaux, des Asiatiques, mais pas de Noirs africains, ou si peu. Ces derniers, pour une grande majorité, ne se baladent pas dans les jardins de Topkapı, ne sirotent pas une limonade avec de jeunes femmes dans Taksim, ne se prennent pas en photo le long du Bosphore. Le soleil ne dore pas la peau de ces gens-là mais la brûle. Somaliens, Erythréens, Ivoiriens, Nigérians, Sénégalais etc. En les voyant travailler, l’on peut en conclure que la misère n’est pas moins pénible au soleil. D’autres, moins nombreux, parviennent toutefois à s’en sortir dans cette métropole immense de 13 500 000 habitants.
Daouda et Frank, deux choix opposés
Les migrants et immigrés africains se regroupent dans certains endroits de la ville comme Taksim, Tarlabaşı, Kumkapı ou encore le pont de Galata. Là-bas, ils installent leurs tapis ou leurs petits stands afin d’y exposer leur marchandise. Essentiellement du parfum de contrefaçon et des montres. Parmi eux, Daouda, Sénégalais, 29ans. « J’ai pu venir en Turquie assez facilement par avion, j’attends le bon moment pour traverser la frontière grecque depuis bientôt huit mois. Pour patienter, je vends ce que je peux. », dit-il, d’un ton optimiste. En effet, la chasse aux clandestins fait rage en Grèce depuis quelques temps et Frontex, l’agence de protection des frontières de l’espace Schengen, bunkérise chaque jour davantage la forteresse Europe. Il ne préfère pas y penser : « Je suis déjà à İstanbul, encore un petit effort et je pourrai aller en France ou en Belgique si Dieu le veut. Le plus dur est de passer cette frontière ». Et lorsqu’on lui demande s’il ne regrette pas son départ, il rétorque du tac au tac : « Il n’y avait rien pour moi en Afrique à part ma famille. Un jour je pourrai lui rendre ce qu’elle m’a donné et elle sera fière. »
Face au développement de la ville et aux exploits de l’économie turque, pour quelles raisons Daouda ne veut-il donc pas tenter sa chance sur place ? « Certains le font, répond-t-il. Ils économisent, ils apprennent à parler turc et ouvrent leur échoppe. Mais ça prend du temps ! Ici, nous vivons à dix dans une pièce minuscule et je ne gagne presque rien au final, c’est difficile. Je suis encore jeune, je veux fonder un foyer et envoyer rapidement de l’argent à la famille. C’est mieux en euros ». Frank, un Nigérian de 23 ans, préfère quant à lui rester. Il a trouvé un emploi de serveur dans la « Rue française » d’Istanbul, rebaptisée « Rue algérienne » depuis la polémique autour du génocide arménien. Lui ne vend pas dans la rue, contrairement à la plupart des Africains. « Je vais rester à Istanbul car je veux y ouvrir une entreprise d’import-export. Je ne veux pas rester serveur toute ma vie ! », déclare-t-il, les yeux dévorés par l’ambition. Lorsqu’on lui parle d’Union européenne (UE), il réplique en esquissant un sourire « Non, non, je n’ai jamais été attiré par l’Europe. Je suis là depuis trois ans et je ne regrette rien. Ici on peut vraiment vivre heureux, il suffit juste d’être courageux et de tomber sur les bonnes personnes. » En effet, même si ça ne suffit pas toujours.
La police et les citoyens turcs
En Turquie, comme partout ou presque, les Africains sont souvent victimes de la défiance des autochtones. « Voleurs », « dealers », « obsédés sexuels », « arnaqueurs », on n’échappe pas facilement aux préjugés et clichés habituels. A Istanbul, ils ont plus ou moins le même statut que les Gitans turcs ou les Kurdes, celui d’éléments difficilement assimilables. « On dit que les Européens sont racistes, mais moi je souffre du racisme à Istanbul. Nous ne sommes pas considérés ! On nous regarde bizarrement », dénonce Daouda, entre deux grimaces. Le jeune Nigérian a en revanche un discours plus nuancé : « Partout il est difficile de s’intégrer, ici c’est possible si tu travailles et si tu as un comportement simple. Les Africains ne doivent pas donner de leçons sur le racisme, ça existe partout et surtout en Afrique. Les Turcs sont gentils, il faut juste les comprendre et les respecter, par exemple en apprenant leur langue. Même avec les filles ce n’est pas trop compliqué si tu es cool ».
L’image des Africains semble toutefois peu à peu se normaliser, avec notamment leurs succès au sein des clubs sportifs du pays, les Turcs étant des mordus de football. Les religieux et Parti pour la justice et le développement (AKP), le parti au pouvoir, font également énormément pour une meilleure acceptation des Africains, surtout s’ils sont musulmans, à condition bien sûr qu’ils soient autorisés à rester sur le territoire et qu’ils ne tentent pas braver les douaniers turcs. Dans le cas contraire, il vaut mieux échapper à la police et à la rétention. Sous la pression de Bruxelles, la Turquie, candidate à l’intégration dans l’UE, tend en effet à renforcer les contrôles musclés et la surveillance des frontières portuaires et aéroportuaires. Néanmoins le pays ne semble pas y mettre autant de zèle que le Maroc, autre poste avancé de l’espace Schengen. Amnesty International, qui veille au respect des droits de l’homme, déplore d’ailleurs régulièrement les dérapages.
La Turquie est principalement une étape vers l’Europe pour les migrants africains, même si certains s’y installent par lassitude ou parfois par amour du pays. Frank a par exemple posé ses valises, Daouda rêve de les poser plus à l’ouest. Une question de personnalité, de chance ou de destin.
27/8/2012
Source : Afrik.com
Les autorités britanniques ont retiré à une université londonienne le droit de parrainer le visa d'étudiants extra-communautaires, a-t-on appris jeudi de source officielle, une décision qui pourrait se traduire par l'expulsion de plus de 2.000 étudiants.
"La London Metropolitan University (London Met) s'est vu retirer son permis de parrainer des étudiants extra-communautaires, après n'avoir pas résolu des défaillances graves (...) constatées par l'organisme de surveillance des frontières (UKBA) il y a six mois", a déclaré un porte-parole de UKBA.
"Un quart d'étudiants pris au hasard (dans cette université) étudiaient alors qu'ils n'avaient pas le droit de rester dans ce pays", a expliqué le secrétaire d'Etat à l'Immigration, Damian Green, sur la BBC.
"Si des étudiants viennent ici (dans cette université) pour échapper aux contrôles d'immigration, eh bien ils ont tort", a-t-il ajouté.
La révocation de la licence de la London Met pourrait se traduire par l'expulsion de plus de 2.000 étudiants non citoyens de pays de l'Union européenne dans les 60 jours à moins qu'ils ne trouvent un autre sponsor, a affirmé le syndicat étudiant britannique NUS.
En signe de protestation, des dizaines d'étudiants de cette université se sont assis jeudi en silence devant le portail barrant l'entrée à Downing Street, où se trouve le bureau du Premier ministre David Cameron.
Ils ont été rapidement délogés par la police avant de s'installer de l'autre côté de la rue. La bouche bâillonnée avec de la bande adhésive, ils brandissaient des panneaux "Les étudiants étrangers ne sont pas les bienvenus ici".
"Mes parents ont dépensé beaucoup d'argent", a témoigné Emmanuel Egwu, un étudiant nigérian qui devait finir ses études en médecine légale cette année à London Met. "C'est comme si j'avais jeté l'argent par la fenêtre."
Le président des Universités du Royaume-Uni, Eric Thomas, a regretté la décision des autorités britanniques estimant qu'il y "avait d'autres solutions pour répondre aux inquiétudes de UKBA et que le retrait de la licence aurait dû être le dernier recours".
"Notre priorité absolue est nos étudiants (...) et l'université fera tout pour remplir ses obligations vis-à-vis d'eux", a assuré de son côté la London Met sur son site.
Le secrétaire d'Etat chargé des Universités, David Willetts, a annoncé la mise en place d'une équipe chargée de venir en aide aux étudiants concernés. "Il est important que les vrais étudiants qui sont affectés alors qu'ils n'ont rien commis de répréhensible reçoivent des conseils et une aide rapide, y compris si nécessaire pour trouver d'autres institutions où ils pourraient étudier".
Quelque 298.000 étudiants extra-communautaires suivaient un enseignement au Royaume-Uni pendant l'année 2010-2011, selon des chiffres officiels.
Le gouvernement britannique s'est engagé à réduire le solde migratoire à moins de 100.000 d'ici 2015, en faisant notamment la chasse aux "faux étudiants" et aux mariages blancs. En 2011, le Royaume-Uni a enregistré un solde migratoire positif de 216.000 personnes, selon des statistiques officielles rendues publiques jeudi.
30/8/2012
Source : Le Nouvel Observateur
La France doit s'assurer que sa politique de démantèlement de camps de Roms et d'expulsion de migrants n'est pas en contravention avec les règlements internationaux, a estimé mercredi le Conseil de l'Onu pour les droits de l'homme.
"Les expulsions se poursuivent et menacent de placer des familles dans des situations de grande vulnérabilité", affirment les rapporteurs du Conseil, insistant sur la nécessité de fournir de meilleures conditions de logement pour les Roms.
Plusieurs camps de Roms ont été démantelés au cours des dernières semaines à Saint-Priest, près de Lyon, à Evry, ville dont le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, est le maire, ou encore à Hellemmes et à Villeneuve d'Ascq, près de Lille.
Le gouvernement français a justifié ces démantèlements par les conditions d'insalubrité dans lesquelles vivaient les migrants, une explication qui n'a pas convaincu l'Onu.
Selon François Crépeau, rapporteur spécial de l'Onu sur les droits des migrants, "le but ultime semble être l'expulsion des communautés de migrants Roms de France".
"Les expulsions collectives sont interdites par le droit international et toute rapatriation doit être volontaire, conformément aux critères internationaux, et se fonder sur des évaluations individuelles et un contrôle indépendant", ajoute-t-il.
Le ministre de l'Intérieur a indiqué lundi qu'il entendait demander à la Bulgarie et à la Roumanie de faire davantage d'efforts pour intégrer les Roms.
Entre 15.000 et 20.000 migrants roms vivent en France, la plupart dans des conditions très précaires à la périphérie des grandes villes.
"Les Roms sont des citoyens européens et la minorité la plus marginalisée d'Europe. Il est regrettable de constater qu'ils ne bénéficient pas toujours du même droit de liberté de circulation et d'installation et continuent à souffrir d'un traitement discriminatoire", estime Rita Izsak, specialiste indépendante de la question des minorités à l'Onu.
(Stephanie Nebehay et Pierre Sérisier pour le service français)
29/8/2012
Source : Reuters
Les immigrés du Soudan infiltrés illégalement en Israël seront placés dans des camps de rétention à partir du 15 octobre, a annoncé mercredi le ministre de l'Intérieur Eli Yishaï dans un communiqué.
"Les infiltrés du Soudan ont jusqu'au 15 octobre pour quitter Israël, après cette date ils seront placés en détention", a affirmé le ministre en soulignant qu'il avait obtenu l'accord du chef du gouvernement Benjamin Netanyahu pour mener cette politique.
M. Yishai a également indiqué que ces ressortissants soudanais seront ensuite expulsés, sans donner d'autres détails sur la procédure qui sera appliquée.
Le ministre a souligné qu'il avait "choisi d'agir plutôt que de parler, afin de préserver le caractère juif et sioniste de l'Etat pour nos enfants".
Une opération d'expulsion des ressortissants du Soudan du Sud a commencé en juin à la suite d'une vaste opération d'arrestations.
En juin, un tribunal israélien a donné son feu vert à un projet visant à rapatrier quelque 2.000 ressortissants de Côte d'Ivoire en situation irrégulière.
La présence en Israël de plus de 62.000 immigrants clandestins, la plupart Soudanais et Erythréens entrés par le Sinaï égyptien, a provoqué depuis le mois de mai des violences et une polémique politique.
En mai, une manifestation anti-immigrés africains avait dégénéré en violences racistes à Tel-Aviv.
Israël érige actuellement une clôture de 250 km le long de la frontière égyptienne pour tenter d'empêcher des infiltrations d'immigrés passant par le Sinaï Egyptien. Quelques 170 km sont déjà construits et l'ouvrage devrait être achevé d'ici la fin de l'année.
29/8/2012
Source : MAP
Quelque 194.000 Marocains résidant à l'étranger ont regagné le Maroc via le poste d'entrée Bab Sebta, depuis le début de l'opération de transit (5 juin) et jusqu'à mardi, a-t-on appris mercredi de source douanière.
Le poste a accueilli, durant la même période, 41.700 véhicules, indique la Direction de la douane à Bab Sebta dans une déclaration à la MAP, ajoutant que 135.000 MRE et 31.000 véhicules ont quitté le Maroc en direction des pays d'accueil à travers ce point de passage.
Les services de la douane relèvent, par ailleurs, que le nombre des autocars ayant traversé le poste Bab Sebta en provenance des pays européens n'a pas dépassé 41 durant les trois mois derniers, contre 13 autocars dans le sens inverse, imputant cela au fait que la plupart des autocars transportant les MRE dans les deux sens transitent par le port Tanger-Med.
La même source indique que le nombre des MRE ayant rallié l'Europe à travers le poste Bab Sebta a atteint, mardi, 3.215 personnes à bord de 800 véhicules, contre 2.315 passagers et 255 véhicules dans le sens contraire.
29/8/2012
Source : MAP
Les ressortissants marocains établis dans les pays insulaires d'Océanie bénéficient, du 26 au 30 août courant à Auckland, capitale de la Nouvelle Zélande, des prestations et services d'un consulat mobile.
Cette opération, initiée par l'ambassade du Maroc en Australie, permet aux membres de la communauté marocaine établie dans cette région de régler leurs formalités administratives, notamment les services relatifs à l'inscription à l'état civil et à la délivrance des cartes nationales d'identité et de passeports biométriques.
Ce consulat mobile aura pour mission également l'information, l'orientation et la simplification des procédures afin de répondre aux différentes sollicitations formulées par les MRE.
29/8/2012
Source : MAP
Près de 11 ans après les attaques du 11 septembre 2001 à New York, les musulmans qui habitent en Europe et aux Etats Unis sont encore les victimes collatérales de cet évènement. Pour briser les préjugés que certains peuvent avoir des musulmans et éviter les tensions sociales qui peuvent amener à des actes islamophobes, le journaliste canadien Doug Saunders vient de publier un livre revenant sur les caractéristiques des populations musulmanes installées en occident.
« The Myth of the Muslim Tide, Do Immigrants Threaten the West ? » est le titre d’un nouveau livre, paru le 21 août, qui fait beaucoup parler de lui, en ce moment, en Amérique du nord. De nationalité canadienne et anglophone, l’auteur, Doug Saunders, est également un journaliste très réputé dans son pays. Son ouvrage traite de la place des immigrants musulmans dans la société occidentale actuelle et tente de briser les préjugés qui tournent autour de cette communauté, depuis le 11 septembre 2001 ; des préjugés qui peuvent donner lieu à des sentiments voire des actes islamophobes.
Conspiration
L'un des passages de l'ouvrage souligne que les familles musulmanes ayant immigrées ces dernières années, en Occident, ont des points communs avec les familles juives ou catholiques arrivées dans les mêmes pays au 19 et 20e siècle, rapporte le journal canadien The National Post dans un extrait du livre publié hier, mardi 28 août. A leur arrivée, elles aussi ont vu souffler un vent de panique chez les habitants des pays d’accueil affolés par le nombre d’enfants qu'ils voyaient débarquer, même si, souligne l’auteur, la taille de ces familles avait déjà tendance à diminuer une ou deux générations plus tard.
L’auteur va même jusqu’à parler de « conspiration » de la part des gouvernements des pays d’accueil qui, malgré certaines politiques migratoires sévères, restent, au final, favorables à l’arrivée de ces familles nombreuses car elles contribuent à un accroissement et au rajeunissement de la population du pays.
Par ailleurs, Doug Saunders explique que les immigrants musulmans déjà installés en occident font plus d’enfants que les gens restés dans leur pays d’origine. Par exemple, les Marocaines installées aux Pays-Bas ont un taux de fertilité de 2,9 enfant contre 2,4 pour les Marocaines vivant au royaume ou encore les femmes du Bangladesh vivant en Grande-Bretagne ont un taux de fécondité de 3 enfants contre 2.4 pour celles restées au pays.
Fort taux de natalité
Ce fort taux de natalité s'explique en partie par la provenance de ces familles. Elles viennent généralement de régions rurales dans leur pays d’origine, où le taux de fécondité est bien supérieur à la moyenne nationale. Une fois installées en Europe, ces familles ne font que reproduire ce schéma. Ce constat concerne surtout les populations musulmanes installées en Europe. Le livre cite ainsi le cas des immigrants marocains provenant du Rif, des immigrants turcs provenant d’Anatolie ou encore des Pakistanais venant de Mirpur, une région rurale du Cashmire.
Selon l’auteur, c’est parce que ces familles sont nombreuses qu’elles rencontrent des problèmes pour s’intégrer dans le pays d’accueil. Ces problèmes ne font que s’amplifier si elles s’installent dans une région urbaine où elles auront du mal à s’habituer aux habitudes de la ville.
Tant de Mohamed dans le monde !
Enfin, le passage choisi par le National Post met le doigt sur un autre aspect assez insolite caractérisant ces populations musulmanes immigrées : le port du prénom Mohamed très courant chez ces familles. Ainsi pour certains individus natifs des pays d’accueil, voir que ce prénom est autant répandu donne l’impression que les musulmans dominent en nombre.
Cela est faux, rétorque Doug Saunders, même si le prénom Mohamed a été, par exemple, le prénom le plus courant en Grande Bretagne en 2010, il n’empêche que les musulmans ont beaucoup moins de choix dans les prénoms que le reste des autres groupes ethniques. Il rappelle que si Mohamed est un prénom si courant, c'est parce qu’il est le prénom porté par le prophète.
29/8/2012
Source : Yabiladi
Selon le ministre, "l'engagement de campagne" de François Hollande n'implique pas des techniques qui ne seraient pas "opérationnelles".
Manuel Valls, ministre de l'Intérieur, a affirmé, samedi à La Rochelle, que, sur la réforme du contrôle d'identité, il n'imposerait pas aux policiers "des techniques qu'ils n'accepteraient pas ou qui ne seraient pas opérationnelles". "Je n'imposerai pas aux policiers et aux gendarmes des techniques qu'ils n'accepteraient pas ou qui ne seraient pas opérationnelles ou qui seraient contraires au dispositif sur les fichiers", a-t-il dit à la presse en arrivant à l'université d'été du PS.
"L'engagement de campagne, pour moi, c'est la lutte contre le délit de faciès, c'est rétablir des relations de confiance, et pas mettre en œuvre des dispositifs qui ne seraient pas opérationnels", a-t-il encore souligné. "La défiance vis-à-vis des forces de l'ordre serait une mauvaise chose", selon lui.
Alors qu'une militante du Mouvement des jeunes socialistes (MJS) lui remettait un tract pédagogique plaidant pour la mise en place d'une attestation de contrôle d'identité, M. Valls a répondu: il faut être "mature et responsable".
Aubry veut une expérimentation dans sa ville
Début juin, le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a annoncé une prochaine mesure gouvernementale contre les contrôles au faciès, s'attirant une vive réaction des syndicats de police. Le ministre de l'Intérieur a ensuite à plusieurs reprises exprimé son scepticisme quant à l'idée de remettre un récépissé afin d'éviter ces contrôles, estimant que le récépissé était une "piste" parmi d'autres. Il a aussi annoncé que les modalités de la réforme du contrôle d'identité seraient arbitrées après les conclusions d'un rapport sur le sujet du Défenseur des droits, Dominique Baudis, rapport qui n'a pas encore été remis.
Le MJS a lancé à La Rochelle une campagne en faveur de la mise en place de l'attestation, via un tract pédagogique, imprimé à 90 000 exemplaires, qui est distribué auprès "des ministres, des secrétaires de sections, des élus", a expliqué à l'AFP Thierry Marchal-Beck, président du MJS.
Selon lui, "c'est une mesure à la fois bénéfique aux citoyens et à la sécurité des policiers et de nature à renouer une fraternité républicaine entre les jeunes et la police".
Samedi, interrogée par le MJS sur cette question, la première secrétaire, Martine Aubry, s'est dite favorable à une "expérimentation dans sa ville" de Lille.
28/8/2012
Source : Le Point
L’international Abdelaziz Berrada dispose d’un talent immense selon son entraineur Luis Garcia… Suite sur Al Bayane
S'il n'a pas nommément visé Jean-François Copé, l'ancien Premier ministre ne veut pas que l'on "globalise les problèmes de cette religion".
L'ancien Premier ministre Alain Juppé, interrogé mardi 28 août par France Inter sur sa préférence pour la tête de l'UMP, a expliqué qu'un "des points de clivage fondamentaux" était l'islamophobie, contraire, a-t-il dit, aux principes républicains.
Comme on lui faisait valoir que ses prises de position antérieures semblaient l'incliner plus vers François Fillon que vers Jean-François Copé, l'ancien premier ministre a répondu qu'il "attend de voir ce que propose chacun des deux candidats".
"Pas la guerre aux religions"
"Ma vision de l'identité de la France est tout à fait claire", a enchaîné le maire de Bordeaux. "Ce sont les principes républicains", "le principe de laïcité" qui "n'est pas la guerre aux religions, mais le respect de toutes les religions".
"Pour moi, un des points de clivage fondamentaux, c'est l'attitude vis-à-vis de l'islam", a poursuivi le dirigeant UMP. "L'islamophobie qui globalise les problèmes de cette religion est contraire à ce principe de laïcité et ce principe républicain. C'est donc pour moi un point extrêmement sensible".
28/8/2012
Source : le Nouvel Observateur
La décision intervient alors qu’un bébé est mort le 15 août dans des conditions troubles… Suite
Pendant trois jours, les participants au dialogue sur la migration en Afrique australe ont examiné les difficultés liées à la mobilité des travailleurs dans la zone de la SADC… Suite
L’écrivain marocain Taher Ben Jelloun sera l’invité d’honneur de la 5ème édition de Vivons Livres, Salon du livre des Midi-Pyrénées qui se déroulera à Toulouse les 10 et 11 novembre 2012.
Taher Ben Jelloun va présenter au cours de cet événement organisé par la Région Midi-Pyrénées et le Centre Régional des Lettres son dernier roman, Le bonheur conjugal (édition Gallimard), et animera également un débat sur le Maroc et les révolutions arabes.
Selon le centre régional des lettres Midi -Pirénées, la culture marocaine sera représentée à la 5ème édition de Vivons Livres par l’écrivain Fouad Laroui, les romancières Rajae Benchemsi et Kaoutar Harchi, ainsi que le politologue, scénariste et dramaturge Omar Saghi.
28/8/2012
Source : crl-midipyrenees.fr
Aucun pays d'Amérique du Sud n'est aussi populaire auprès des migrants que l'Argentine. Il n'y a pas si longtemps, ce sont les Argentins eux-mêmes qui décident de partir à l'étranger mais le pays est désormais devenu une terre promise pour des centaines de milliers de Sud-Américains.
« Les nouveaux bâtiments de la capitale argentine ont été construits par des Paraguayens », précise Isidro Méndez avec une certaine fierté. Ce Paraguayen d'environ 60 ans possède sa propre entreprise de construction et représente l'une des centaines de milliers d'étrangers qui est venu s'installer en Argentine à la recherche d'un avenir meilleur.
Pour travailler
De 2001 à 2010, le nombre de migrants en Argentine est passé de 1 million à 1,4 million de personnes. Une masse qui a été « presque complètement absorbée par le marché du travail», d'après une récente étude de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).
De nombreux migrants étaient attirés par la croissance économique soutenue en Argentine depuis le milieu de la précédente décennie ainsi que par les opportunités d'emploi qui y sont généralement associées. Depuis l'arrivée au pouvoir du gouvernement de Nestor Kirchner (2003-2007), il est également plus facile pour les étrangers de s'installer en Argentine.
Grâce au flux croissant d'étrangers en Argentine, ce pays d'émigration s'est transformé en pays d'immigration.
Surtout Paraguayens
Plus des trois quarts des migrants en Argentine proviennent d'autres pays d'Amérique du Sud, selon l'étude de l'OIM. La plupart viennent des pays voisins comme la Bolivie, le Brésil, le Chili, l'Uruguay et surtout le Paraguay (39 % des nouveaux étrangers en 2010) mais aussi du Pérou.
Les Paraguayens étaient déjà 550.000 en 2010. Les hommes travaillent principalement dans le secteur de la construction, les femmes surtout comme femme de ménage. Selon l'étude de l'OIM, la productivité dans le secteur de construction en Argentine a augmenté de 14 % de 2003 à 2010.
Le deuxième plus grand groupe d'immigrés dans le pays sont les Boliviens. En 2010, ils représentaient un quart des nouveaux migrants. Ils travaillent principalement dans l'agriculture des fruits et légumes et dans le commerce.
Dévaluation
Selon Juan Artola, responsable à l'OIM pour les pays d'Amérique du Sud, l'Argentine est intéressant pour les migrants car il y a du travail et parce que la loi leur permet de s'y installer relativement facilement.
L'immigration traditionnelle des pays voisins s'est accélérée dans les années nonante en raison d'une loi dite de la « convertibilité » qui a lié le cours du peso argentin pendant dix ans au cours du dollar américain, ce qui a permis aux gens d'épargner en devises étrangères.
Mais la base solide pour ce système d'échanges a échoué vers la fin de 2001 et le pays s'est effondré économiquement. Le peso a subi une forte dévaluation, l'économie a été durement touchée. Les pertes d'emplois ne connaissaient plus de fin et la pauvreté croissante a touché plus de la moitié des 38 millions d'Argentins de l'époque. Des dizaines de milliers d'Argentins ont décidé de partir pour tenter leur chance à l'étranger et des dizaines de milliers de migrants sont retournés dans leur pays d'origine.
Mais par la suite, le pays a réussi à sortir de la crise et les flux migratoires se sont à nouveau inversés.
« Aucun pays d'Amérique du Sud n'accueille autant de nouveaux migrants que l'Argentine », ajoute Artola. « C'est aussi un pays qui n'a jamais expulsé les migrants et qui a toujours été ouvert et où le marché du travail a considérablement augmenté depuis 2003. »
28/8/2012
Source : ipsnouvelles.be
Le directeur général de la Police espagnole, Ignacio Cosido, a qualifié d'"excellente" la coopération existant actuellement entre le Maroc et l'Espagne en matière de sécurité.
"Le Maroc est un pays très important en matière de sécurité", a affirmé le chef de la police espagnole au terme de la visite effectuée mardi, en compagnie du directeur général de la sûreté nationale (DGSN), M. Bouchaib Rmail, à l'Ecole de formation d'Avila, près de Madrid.
Cette collaboration "fructueuse" comprend, notamment la lutte contre le crime organisé, le trafic des êtres humains, l'immigration irrégulière et le terrorisme, a-t-il ajouté, mettant en exergue l'"intérêt commun" des deux pays d'aller de l'avant dans cette collaboration.
Cosido a, par la même occasion, souligné l'importance de la collaboration bilatérale en matière de formation.
M. Rmail, en visite à Madrid en compagnie de hauts responsables sécuritaires marocains, s'était entretenu, lundi, avec le directeur général de la Police espagnole de la coopération bilatérale en matière sécuritaire.
28/8/2012
Source : MAP
Les républicains ont adopté mardi à Tampa (Floride) un programme de gouvernement résolument conservateur, prévoyant l'interdiction de l'avortement et des mariages gays, l'annulation de la réforme de santé du président Obama et une tolérance zéro contre l'immigration illégale.
Adopté par les délégués de la convention républicaine peu après le couronnement de Mitt Romney comme candidat du parti à la présidentielle de novembre, le programme de gouvernement affirme en préambule de ses 62 pages qu'"aujourdhui, le rêve américain est en danger".
Pour le défendre, les républicains promettent d'avoir la main dure contre les immigrés clandestins, en s'opposant notamment à "toute forme d'amnistie pour ceux qui ont violé intentionnellement la loi et désavantagent ceux qui la respectent".
Le texte prévoit également l'abandon des plaintes du gouvernement fédéral contre des lois migratoires très répressives des Etats d'Arizona, Alabama, Caroline du sud et Utah, arguant que "les efforts des Etats pour réduire l'immigration illégale doivent être encouragés et non attaqués".
Une position contredite mardi par le républicain Jeb Bush, ex gouverneur de Floride, qui a estimé à Tampa que son parti ne faisait pas le nécessaire pour répondre "aux aspirations" des hispaniques et des asiatiques aux Etats-Unis.
Le volet social réaffirme également son soutien à la définition du mariage comme "l'union d'un homme et d'une femme" et défend "le droit des Etats et du gouvernement fédéral à ne pas reconnaître les unions entre personnes de même sexe accordées dans d'autres juridictions".
Le programme promet en outre l'interdiction de l'avortement en toute circonstance, au nom de la défense de la "sainteté de la vie humaine" -- bien que Mitt Romney ne s'oppose pas à l'avortement en cas de viol ou d'inceste.
Quant à la réforme de santé du président Barack Obama, un éventuel gouvernement républicain arrêterait immédiatement sa mise en œuvre, avant de "signer son abrogation".
29/8/2012
Source : AFP
50,4% des enfants nés aux Etats-Unis en 2011 n’étaient pas « blancs »… Suite sur « le Monde »
Le poids démographique des minorités ne cesse de s’accentuer… Suite sur « le Monde »
Mme Ouafa Hajji, membre du parti de l'Union Socialiste de Forces populaires, a été élue à l'unanimité présidente de l'Internationale Socialiste des Femmes (ISF).
La nomination de Mme Hajji a eu lieu lors du XXème congrès de l'ISF qui se déroule du 26 au 28 août à Cap Town en Afrique du Sud, indique mardi un communiqué du bureau politique de l'USFP.
"Cette confiance de la part de plus de 140 organisations nationales féminines membres de l'ISF est d'abord un hommage rendu aux femmes marocaines en général et aux militantes de l'USFP en particulier", souligne la même source, ajoutant qu'elle "témoigne également d'une solidarité agissante avec leur combat pour consolider les acquis et relever les grands défis de leur lutte pour la dignité et la promotion de leurs droits humains''.
Selon Mme Hajji, sa candidature à la présidence de l'Internationale Socialiste des Femmes, de par son engagement au sein de l'ISF, s'inscrit dans sa volonté de relever les défis de grande ampleur qui attendent les femmes. "Elle émane aussi de ma conviction d'assurer la continuité de notre organisation et lui insuffler une nouvelle dynamique dans le cadre des valeurs universelles de progrès, de démocratie et d'égalité qui nous unissent", a-t-elle dit.
28/8/2012
Source : MAP
Mostafa Belkhayate, mathématicien marocain hors pair et trader de renom, vient de réaliser un nouveau triomphe à Los Angeles.
Après avoir remporté la sixième édition du Trophée d’Or de l’Analyse technique en 2009 à Paris à l’occasion du Salon international de l’analyse technique et graphique, et après avoir été le premier Marocain à remporter le championnat du monde de la Bourse organisé par l’Association des traders internationaux de Genève, il vient de s’adjuger le premier prix d’un concours de trading automatique (négoce automatique) organisé par le courtier Progressive Trading Group à Los Angeles.
Fidèle à la devise des génies « Qui ne risque rien n’a rien », il n’a pas pu rater cette occasion, qui réunit aussi bien les traders que les investisseurs privés et institutionnels. Sur près de 300 systèmes de trading automatique qui ont concouru, celui de Belkhayate a généré la meilleure rentabilité, ce qui lui a valu la consécration.
En effet, Belkhayate avait la certitude d’avoir mis le doigt sur quelque chose de solide dans le domaine du trading. Il a ainsi conçu le premier algorithme de trading conforme aux normes de la finance dite islamique.
D’après, les explications de Belkhayate, ce programme permet de réaliser une performance de 120% par an avec un style de gestion actif respectant ces principes: les liquidités du portefeuille sont laissés en cash ou investis en « sukuk » (obligation islamique), l’univers d’investissement est constitué exclusivement de produits financiers conformes à la charia islamique, les transactions achat/vente sont effectuées en moyenne toutes les 5 minutes sur le marché spot des commodités (pétrole, or…) sans utilisation d’effet de levier et sans appel de marge. Plusieurs questions ont jailli sur les caractéristiques du concours : simulation ou investissement réel, l’horizon d’investissement, la gestion des risques, la méthodologie de calcul des performances, les coûts de transaction….
Ce trader opère sur les marchés internationaux depuis plus de vingt ans, brave les entrepreneurs de la finance et devra donc faire davantage de pédagogie pour convaincre ces institutionnels sans dévoiler «son secret de fabrication».
A rappeler que plusieurs indices sont utilisés par l’industrie de la gestion pour les fonds et ETF (Exchange-Traded Fund) indiciels islamiques : Dow Jones Islamic Market Index, MSCI Global Islamic Index, FTSE Global Islamic Index, NASDAQ OMX Sharia, S&P Sharia Indexes…et leurs performances annualisées sur un horizon de 5 ans ne dépassent pas, en général, 20%.
Dans son pays natal le Maroc, cet homme a montré que le rêve de tout trader peut être réalisé : avoir un système automatique de trading qui bat effectivement le marché de manière imparable, n’a été ni écouté ni compris, mais surtout dénigré par les professionnels.
Le Maroc continuera-t-il à snober ses génies ?
29/8/2012
Source : Libération
Les immigrés sont la cible d’attaques violentes menées par des groupes racistes… Suite
D'octobre 2012 à janvier 2013, la saison culturelle marocaine ira à la rencontre de 150 artistes. Un accent particulier sera accordé aux rapports avec les populations d’origine marocaine vivant à Bruxelles et en Wallonie.
Wallonie Bruxelles International (WBI) organisera en automne 2012 DABA Maroc. Un vaste programme de rencontres artistiques fera découvrir la richesse de la création contemporaine du Maroc. Le projet sera décentralisé, il débordera de l’espace Wallonie-Bruxelles pour toucher notamment la Flandre.
L’attention se portera sur les disciplines plus classiques que sont la littérature, la musique ou le cinéma, tout en privilégiant les initiatives nouvelles et récentes, notamment en danse contemporaine, en arts urbains, design, mode ou production vidéo...
A travers les pratiques artistiques actuelles, il s’agit d’opérer un regard croisé entre le Maroc contemporain et la réalité des populations arrivées en Belgique il y a plus de 50 ans, ainsi que des générations qui en sont issues.
DABA Maroc est porté par 60 propositions artistiques notamment 3 projets majeurs citoyens bâtis autour de résidences et d'échanges entre le Maroc et la Belgique.
DABA Maroc veut mettre en lumière la création artistique et intellectuelle des belges issus des immigrations marocaines, en particulier dans ce que les jeunes générations proposent, de manière souvent décomplexée, comme innovation, mémoire, proximités et éloignements avec le pays d'origine.
La saison est à mettre aussi en rapport avec le programme "Dialogues et Modernités" développé depuis une demi-douzaine d’années par Wallonie-Bruxelles et le Maroc.
La manifestation s’inscrira sur le long terme et visera à laisser des traces : reflets et témoignages de la création marocaine contemporaine, mais également prolongements dans les rapports humains ainsi créés.
Pour en savoir plus : DABA Maroc
27/8/2012
Source : wbi.be
Elle s’appelle Farida Tahar et est candidate belgo-marocaine aux prochaines élections municipales belges prévues le 14 octobre prochain, à Molenbeek, l’une des communes de Bruxelles.
Signe particulier : elle porte le voile. Un détail qui n’a pas échappé à certains médias belges qui se focalisent dessus plutôt que sur son programme électoral.
Son affiche électorale rouge vif ne passe pas inaperçue. C’est avec un foulard fushia, légèrement maquillée, décontractée et affichant un grand sourire que Farida Tahar, d'origine marocaine, pose sur ces posters de campagne en vue des prochaines élections municipales belges prévues au mois d’octobre.
Sur son compte Facebook, Farida Tahar rappelle qu’elle n’est pas membre du parti socialiste mais qu’elle est candidate indépendante inscrite sur la liste du bourgmestre à Molenbeek, une liste ouverte à plusieurs partis. Elle souligne partager certaines idées politiques du Centre Démocrate Humaniste (CDH), parti centriste belge.
Pas question de retirer son voile
Farida Tahar est encore très peu connue en Belgique. Elle est assistante sociale et travaille dans le secteur associatif depuis une quinzaine d'années. A ce jour, un seul journal belge s’est intéressé à elle mais de manière assez rapide et maladroite.
Dans un article, de la Dernière Heure, datant d’hier, jeudi 23 août, intitulé : « Molenbeek, passion non voilée » le journaliste se focalise plus sur son voile que sur son parcours personnel, professionnel ou encore sur les grandes lignes de son programme électoral, pourtant à deux mois des élections municipales.
Sans tourner autour du pot, le journaliste lui demande, si elle compte retirer son voile en cas d’élection. « On verra. Je souhaite poursuivre mon engagement collectif. Le vivre ensemble me tient à cœur. Avec des gens d’horizons diverses. Mais la question m’étonne. J’ai travaillé, voilée, dans le public ; à l’ULB. Ma neutralité se verra dans mon travail, sur le terrain. À partir de là, on l’oubliera, le foulard », a-t-elle répondu, selon le journaliste de la Dernière heure.
Néanmoins, au lendemain de la publication de cet article, Farida Tahar s’indigne sur son compte Facebook. Elle explique que ce journaliste n’a pas retranscrit correctement ses déclarations obtenues lors d’un entretien téléphonique, parlant même de « propos imprécis et erronés ». « Je précise que mon foulard ne sera pas ôté en cas d'élection au Conseil communal. Cette liberté étant garantie par notre Constitution belge ainsi que par plusieurs instruments juridiques internationaux telle que la CEDH, Cour européenne des droits de l'homme», lance-t-elle fermement sur le réseau social.
25/8/2012
Source : Bladi
M. André Azoulay, président délégué de la Fondation des trois cultures et des trois religions, animera dimanche prochain à Tournai (85 kilomètres à l'ouest de Bruxelles), une rencontre sur le thème "Maroc, terre de cohabitation des religions".
Cette rencontre s'inscrit dans le cadre de la première édition des "Inattendues de Tournai musiques et philosophie", un festival inédit en Europe qui propose des rencontres improbables et inhabituelles entre philosophes, penseurs, musiciens et comédiens dans huit lieux patrimoniaux de cette ville, selon les organisateurs de cet évènement.
M. Azoulay participera également aux côtés de Luc Ferry, philosophe et homme de lettres français et de trois autres penseurs et religieux à une deuxième rencontre autour du thème "guerre et paix des religions et des cultures", a indiqué à la MAP Frédéric Mariage, responsable à la Maison de la Culture de Tournai.
Parmi les autres éminentes personnalités invitées à cette édition figurent Michel Serre, philosophe français et historien des sciences, Pascal Chabot, philosophe belge et Raoul Vaneigem, philosophe allemand spécialiste d'herméneutique et d'histoire des traditions savantes.
Le festival "Les Inattendues" de Tournai, qui propose trois jours durant des rencontres où se mêlent musiques du monde et philosophie dans un esprit de tolérance, sera ouvert vendredi soir par une parade aux rythmes de Dakka Marrakchia, une tradition culturelle musicale du patrimoine oral de la cité ocre, exécutée pat huit musiciens marocains.
27/8/2012
Source : MAP