jeudi 4 juillet 2024 10:20

La chanson marocaine, son histoire et ses influences à travers l'histoire, a été à l'honneur lors d'une conférence abritée par la prestigieuse Georgetown University à Washington, avec la participation de l'artiste marocain, Nouaâmane Lahlou.

Cette rencontre, organisée à l'initiative de la Fondation Al-Muhajer pour la culture et la communication, en collaboration avec le Washington-Moroccan Club et l'Alliance des journalistes arabes accrédités dans la capitale fédérale US, a été marquée par une allocution du célèbre écrivain arabe Clovis Maksud, qui a mis en avant la contribution de la chanson marocaine au patrimoine musical arabe.

La conférence, abritée mercredi par le Centre des études arabes contemporaines de l'Université américaine, a ainsi fait la lumière sur les origines de la musique marocaine, notamment ses affluents amazighes, arabes, andalous et africains ayant permis de la façonner et contribuer à l'éclosion de ses différents genres et couleurs actuels.

Une attention particulière a été donnée, lors de cette conférence, à la musique andalouse et ses dix siècles d'existence dans le Royaume, depuis la migration des musulmans d'Andalousie vers le Maroc, jusqu'aux grands maîtres contemporains de ce genre musical classique et raffiné.

"La musique andalouse marocaine, considérée autrefois comme élitiste, fut transmise de père en fils dans les villes où elle s'est implantée, notamment Fès, Tétouan et Rabat", a expliqué l'artiste et compositeur marocain Nouaâmane Lahlou, faisant remarquer que ce genre musical est composé à son tour de formes variées comme le Malhoune et Al-Gharnati.

Abordant les autres affluents de la musique marocaine, il a relevé que ceux-ci concernent aussi la musique folklorique, comme "Ahidouss" ou "Ahwash" qui trouvent leurs origines dans la région de Souss et dans le Moyen-Atlas.

Lors de son passage à Washington, Nouaâmane Lahlou a animé une série de manifestations culturelles, notamment au siège de l'Académie Ibn Khaldoun pour l'enseignement de la langue arabe, en présence de l'ambassadeur du Maroc à Washington, Rachad Bouhlal. Cette manifestation a été l'occasion d'une rencontre des jeunes étudiants de cet établissement avec leur patrimoine musical marocain.

22 juin 2012

Source : MAP

Une soixantaine de médecins marocains, exerçant dans différentes régions du monde, se sont donné rendez-vous samedi à Paris, pour coordonner leurs actions au Maroc en faveur de l'amélioration de l'accès aux soins des personnes vulnérables.

Pour sa première assemblée générale, ce "Réseau Santé des Marocains du Monde" (RSMM), constitué en avril dernier, a réuni des experts nationaux et internationaux sur la question de santé au Maroc, pour réfléchir ensemble sur la meilleure contribution qu'il puisse apporter en soutien aux efforts "importants" menés en la matière dans le Royaume.

Les intervenants ont tenu à saluer la dynamique des réformes qui concernent le secteur de la santé marocain pour améliorer l'accès des citoyens à des soins de qualité, couronnés par la généralisation du Régime d'assistance médicale pour les économiquement démunis (Ramed), présenté à cette occasion par le Dr. Mohamed Cherradi, conseiller du ministre de la santé.

M. Cherradi a mis l'accent sur l'importance de ce projet qui va permettre à plus de 8 millions de marocains à faibles revenus d'accéder aux soins "dans un cadre honorable et digne", se félicitant de l'intérêt qu'accordent les membres du RSMM à ce projet ainsi qu'à l'amélioration du système de santé marocain, en général.

Lors de cette rencontre, ponctuée par la présentation du bilan de missions médicales menées au Maroc avec le soutien du ministère de la santé, M. Cherradi a rappelé que le développement d'actions de partenariat avec la société civile est "un axe stratégique" de la politique du gouvernement.

Le Dr. Shible Sabhani, du bureau du Fonds des Nations Unies pour la populations (FNUAP) à Rabat, a salué, à cet égard, l'action que mène l'organisation onusienne au Maroc, en partenariat avec le ministère de la santé et des acteurs de la société civile, en matière de santé de la reproduction. Un domaine où il relève "pas mal d'exploits, avec notamment la réduction de la mortalité maternelle, même s'il reste encore des gaps, entre milieux rural et urbain, riches et pauvres, femmes éduquées et non éduquées".
Avec ses partenaires, le FNUAP, souligne-t-il, agit sur trois composantes: la gouvernance qui permet d'"améliorer et d'éclairer les politiques et les stratégies", l'amélioration de la qualité, à la fois à travers le renforcement des capacités des professionnels de la santé et l'amélioration de la qualité de la prise en charge dans les structures et leur humanisation, et l'accessibilité (financière, géographique et culturels).

Dans sa présentation des tendances et des défis actuels du système de santé marocain en comparaison avec les autres pays du Maghreb, l'expert algérien de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le Dr. Miloud Kaddar, a mis en avant l'accélération ces dernières années des réformes de santé au Maroc, y compris dans les domaines de la santé de base, de la régionalisation, du financement, ou encore la mise en place du système de l'assurance maladie obligatoire (AMO) et du Ramed.

Pour cet économiste de santé, le Maroc est appelé, néanmoins, à relevé différents défis, notamment ceux de la transition démographique, avec à la fois une population jeune qui reste importante et une population âgée de plus en plus significative, et épidémiologique (de plus en plus de cas de cancers, de maladies cardio-vasculaires ou encore chroniques, diabète, asthme).

S'y ajoute aussi, selon lui, la transition sur le plan socioéconomique avec une urbanisation accélérée qui a également "modifié les comportements et les problèmes de santé vécus (accidents de la route, troubles mentaux etc)".

Sur le plan politique, il s'est félicité de "la nouvelle gouvernance et de la démocratisation en route qui fait que la société civile a de plus en plus de poids dans le fonctionnement de la société et dans l'influence d'un certain nombre de décisions", avant de lancer: "C'est une réalité nouvelle qu'il faut saluer, elle est porteuse d'espoir".

Cette rencontre a été suivie de la tenue de l'Assemblée générale du Réseau Santé des Marocains du Monde pour valider le calendrier prévisionnel des actions à mener dans le cadre de cette initiative visant à "valoriser les compétences médicales issues de l'immigration marocaine de par le monde et leur apport à leur pays d'origine", selon son président le Dr. Aziz Amar.

Le réseau sera notamment partenaire d'un prochain congrès qui sera organisé à Fès début juillet ainsi que de "la gigantesque" mission de solidarité que son Association Médicale d'aide au développement entre l'Auvergne (centre de la France) et le Maroc (AMDAM) compte organiser en septembre prochain dans le Royaume, avec la participation de plus de 170 professionnels de la santé, dont plus de 20 pc de Marocains résidant à l'étranger, a-t-il indiqué à la MAP.

Créé suite aux recommandations de plus de 200 compétences médicales marocaines du monde réunies à Paris, le 25 juin 2011, le RSMM est une structure associative indépendante qui regroupe plusieurs dizaines de professionnels de la santé marocains (médecins, chercheurs, pharmaciens, biologistes, bio ingénieurs, kinésithérapeutes et gestionnaires de la santé) exerçant dans plusieurs pays.

Parmi les objectifs du réseau figure le transfert de technologie médicale, l'organisation de missions de solidarité et la participation à la formation du personnel de la santé au Maroc.

23 juin 2012

Source : MAP

Le Forum des compétences américano-marocaines se tiendra vers fin février début mars à Rabat, ont annoncé samedi, à New York, les organisateurs de la réunion préparatoire de ce forum.

Ce Forum ambitionne d'associer davantage les compétences américano-marocaines au processus de développement du Maroc et de stimuler la coopération économique, commerciale et technologique entre les deux pays, ont-ils dit à l'issue de cette rencontre, organisée conjointement par le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, l'Ambassade du Maroc à Washington et le Consulat général du Royaume à New York, en collaboration avec le Réseau des compétences américano-marocaines.
Cette rencontre a été l'occasion de discuter et examiner, dans le cadre d'ateliers, les opportunités économiques, d'investissement et de coopération dans différents secteurs, en particulier l'industrie et l'entreprenariat, l'agriculture et l'agroalimentaire, l'Education, l'enseignement supérieur et la recherche scientifique, l'environnement, l'énergie et le développement durable.

La réunion a également permis de discuter avec les responsables sectoriels marocains les conditions de succès d'une cinquantaine de projets présentés par les participants et de mettre en valeur l'expertise des compétences nationales établies aux Etats-Unis.

Le public visé étant les personnes morales et physiques porteuses de projets et/ou d'expertise en lien avec les thématiques prioritaires du Forum, qui sont à la recherche de partenariats institutionnels ou d'affaires, d'un marché ou des opportunités d'investissements au Maroc.

Lors de cet événement, qui s'est étalé sur une journée, les participants ont annoncé la naissance du Réseau des compétences américano-marocaines, un répertoire d'information et d'échange de points d'intérêt commun.

La rencontre a aussi permis d'ouvrir le dialogue autour des moyens qui permettront d'optimiser la contribution des Marocains résidant à l'étranger au développement économique et social du Maroc et leur implication dans les grands chantiers de développement humain du pays.

Les avancées réalisées par le Maroc dans le cadre du processus de réformes, initié sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, ainsi que l'engagement du Royaume à la faveur de la promotion de la contribution des MRE au développement d'investissement ont également été présentés lors de cette rencontre.

Cette réunion préparatoire a connu la participation, notamment, de l'ambassadeur du Maroc à Washington, Rachad Bouhlal, du Consul général du Maroc à New York, Mohamed Karmoune et de John Groarke, directeur de l'Agence américaine pour le Développement international à Rabat (USAID/Maroc).

Des représentants du ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger et des départements de l'Agriculture, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, de l'Energie et de l'Environnement, de l'Industrie et des Nouvelles technologies, ainsi que de l'INDH ont aussi pris part à cette rencontre.

24 juin 2012

Source : MAP


Les autorités mènent une guerre sans merci aux sans-papiers depuis trois semaines. Les associations dénoncent et appellent à une politique migratoire respectueuse de l'être humain. Quelles sont les raisons de ce tour de vis…Suite

En France, le taux de chômage des immigrés provenant des pays non européens est de 20,2% contre 8,7% pour les Français. Par contre, ce taux s'élève à 24,2% pour les Français descendants d’immigrés. En d’autres termes, les enfants d’immigrés sont plus exposés au chômage que les immigrés eux-mêmes, révèle le rapport du Haut Conseil à l’Intégration (HCI) intitulé « Intégration dans une économie de sous-emploi » (consulter le rapport). Pour mieux comprendre « ce constat dérangeant », tel qu'il est qualifié par le HCI, Yabiladi a interrogé Patrick Simon, chercheur associé au Centre d'études européennes de Sciences Po et membre de l’unité Migrations Internationales et Minorités à l’Institut National d’Etudes Démographiques (INED).

Yabiladi : Généralement de nationalité française, nés en France ou arrivés dans le pays en bas âge, les enfants d'immigrés sont beaucoup plus exposés au chômage que les immigrés. N’est-ce pas paradoxal ?

Patrick Simon : Le sur-chômage auquel sont exposés les descendants d'immigrés, nés en France ou arrivés enfants, est effectivement une sorte de paradoxe. Il reflète, d'une part, le fait que les immigrés sont dans des niches d'activités économiques où ils trouvent à s'employer (même si leur chômage est beaucoup plus élevé que la moyenne en France), alors que les descendants d'immigrés s'orientent vers un marché du travail élargi, notamment des emplois plus qualifiés où ils sont en concurrence avec l'ensemble de la population. En ayant acquis en moyenne plus de qualification à l'école et en sortant des niches des emplois mal payés, c'est-à-dire en connaissant une certaine mobilité sociale, les descendants d'immigrés s'exposent plus aux sélections fondées sur leur origine, autrement dit aux discriminations.

Le rapport indique un taux de chômage global pour tous les enfants d'immigrés, mais existe-t-il des disparités selon leur origine ?

Il est tout à fait significatif que ce ne sont pas tous les immigrés, ni tous les descendants d'immigrés qui connaissent de plus forts risques de chômage. On observe clairement un clivage entre les immigrés d'origine européenne (Espagne, Italie, Portugal) et leurs descendants, d'une part, et les immigrés originaires du Maghreb et d'Afrique subsaharienne et leurs descendants, d'autre part. Alors que les premiers ont des taux de chômage inférieurs à la moyenne nationale, ce sont les seconds qui présentent les taux de chômage les plus élevés. Ce n'est donc pas tant une question relative au statut d'immigré ou de de descendant d'immigré qu'une question d'origine spécifique. [...] Le système diffus de discrimination pèse sur la mobilité professionnelle des descendants d'immigrés maghrébins et subsahariens. La situation des descendants d'immigrés de Turquie ou d'Asie du Sud-Est est moins critique, mais elle reste malgré tout un peu plus défavorable que celle des personnes d'origine française sur deux générations.

Selon le HCI, la non maîtrise du français et des codes sociaux, l’insuffisance des qualifications ainsi que l’inadéquation entre la demande et l’offre d'emploi expliquent, en partie, l’inaccessibilité d’une grande partie des enfants d’immigrés au marché de l’emploi. Partagez-vous cette analyse ?

Dans les années 1970, avec la transformation de l'économue, le faible capital scolaire des immigrés a rendu plus difficile leur reconversion dans les nouveaux secteurs d'activité. Mais ce qui vaut pour les immigrés ne vaut pas pour les enfants nés en France. Dans leur cas, les défaillances linguistiques et les décalages de maîtrise des codes sociaux ne sauraient expliquer l'essentiel de leurs difficultés d'accès au marché de l'emploi.

Qu'il y ait des problématiques d'adaptation à l'entreprise et de décalage entre les codes attendus et ceux qui sont mobilisables par les jeunes d'origine immigrée, j'en conviens. Mais ces problématiques sont communes à l'ensemble des jeunes de milieu populaire, en particulier (mais pas seulement) dans les périphéries urbaines.

L'effort d'ajustement doit également venir des entreprises dont la culture doit s'ouvrir à la diversité des profils. Il faut également revenir sur les stéréotypes en circulation qui tendent à reporter les représentations forgées à l'égard des immigrés sur leurs enfants nés en France, alors même qu'ils s'inscrivent dans une toute autre dynamique. Evoquer des difficultés d'intégration à leur propos est totalement une fausse piste. Ce qui est en cause, c'est bien la capacité de la société française à fonctionner avec la diversité des origines présentes dans le corps social.

Un autre reproche fait aux enfants d’immigrés est de trop souvent rester dans leurs quartiers pour suivre leurs études. Par conséquent, ces jeunes ne développent pas la culture « d’aller au contact », selon le HCI, ce qui leur ferme de nombreuses portes dans le monde professionnel. Est-ce là une autre partie de l'explication de ce taux de chômage élevé ?

C'est une question intéressante qui ne relève pas seulement d'un manque d'initiative des jeunes « d'aller au contact ». Il leur est également plus difficile de trouver des stages dans les entreprises car les portes se ferment. On peut comprendre que les échecs accumulés finissent par décourager de nombreux jeunes de s'adresser spontanément à des entreprises. L'anticipation de l'échec est un facteur important dans la mécanique de mise à l'écart du marché de l'emploi.

Les enfants d'immigrés, dont les Franco-marocains, se plaignent souvent des discriminations liées aux origines dont ils se sentent victimes. Le HCI préconise la promotion de la diversité et l’égalité des chances à travers plusieurs outils dont le CV anonyme. Est-ce la bonne solution ?

Une expérimentation menée avec pôle emploi sur le CV anonyme est arrivée à la conclusion paradoxale que ce dernier défavorisait les candidats d'origine maghrébine. En conséquence, le CV anonyme n'a pas été adopté en tant qu'élément de politique publique pour lutter contre les discriminations. Quoi que l'on pense de cette décision, le CV anonyme ne pouvait constituer à lui seul une réponse. Il faut conduire une politique volontariste d'égalité qui prenne en compte directement les discriminations ethniques et raciales. [...]

Il s'agit d'identifier où et quand se produisent les sélections fondées sur l'origine, et une fois ces sélections identifiées, il faut modifier les procédures pour assurer plus d'égalité de traitement. Cela vaut aussi pour les salaires, l'accès aux positions de responsabilités, la spécialisation dans certains métiers, etc. Tout reste à faire en la matière, et il est urgent d'agir car la situation ne s'améliore pas depuis 20 ans que nous conduisons des études sur le sujet.

21/6/2012, Ristel Edimo

Source : Yabiladi

La phase finale d'un programme européen doté de 15 millions d'euros, destiné à lutter contre l'immigration illégale dans 16 pays africains, dont le Maroc, a été présentée jeudi à Rabat.

Ce programme est important pour l'Union européenne (UE), parce que ça démontre que "nous sommes intéressés pour faire un lien entre la migration et le développement économique", a souligné l'Ambassadeur chef de la Délégation de l'UE au Maroc, Eneko Landaburu dans une déclaration à Radio Chaîne Inter.

"Nous avons appuyé, jusqu'à aujourd'hui, un certain nombre de projets dans le monde arabe, dont six au Maroc, qui permettent par une mobilisation de fonds de faire des projets qui luttent contre l'immigration illégale", a-t-il expliqué, précisant que "plus d'un million d'euros sera débloqué et dépensé au Maroc" dans ce sens.

Le responsable européen a cité, à cet égard, l'exemple d'un projet d'aide au profit des femmes dans la région de Béni Mellal, qui a permis la création d'une coopérative de développement agricole avec le soutien d'immigrés marocains résidant en Europe .

21 juin 2012

Source : MAP

 

L'histoire et les influences de la musique marocaine, ainsi que ses différents genres et couleurs, ont été au centre d'une conférence organisée, mercredi soir, dans l'enceinte de la prestigieuse Université Georgetown de Washington.

Cette rencontre, abritée par le Centre des études arabes contemporaines de l'Université américaine, a ainsi fait la lumière sur les origines de la musique marocaine, notamment celles amazighes, arabes, andalouses et africaines ayant permis de la façonner et contribuer à l'éclosion de ses différents genres et couleurs actuels.

Une attention particulière a été donnée, lors de cette conférence, à la musique andalouse et ses dix siècles d'existence dans le Royaume, depuis la migration des Musulmans d'Andalousie vers le Maroc jusqu'aux grands maîtres contemporains de ce genre musical classique et raffiné.

"La musique andalouse marocaine, considérée autrefois comme élitiste, fut transmise de père en fils dans les villes où elle s'est implantée, notamment Fès, Tétouan et Rabat", a expliqué, à cet égard, l'artiste et compositeur marocain Nouamane Lahlou, faisant remarquer que ce genre musical est composé à son tour de formes variées comme le Malhoune et Al-Gharnati.

Abordant les autres affluents de la musique marocaine, le conférencier a relevé que ceux-ci concernent aussi la musique folklorique, comme "Hidouss" ou "Ahwash" qui trouvent leurs origines dans la région de Souss et dans le Moyen-Atlas.

Une autre manifestation de la musique folklorique, a-t-il poursuivi, est la "Gadra", soulignant que ce genre musical sahraoui "bien enraciné dans la musique marocaine" a aussi influencé la musique andalouse.

21 juin 2012

Source : MAP

Un total de 209.877 Marocains sont affiliés à la sécurité sociale en Espagne à fin mai dernier, selon des chiffres officiels publiés jeudi.
Ainsi, les Marocains demeurent toujours au premier rang des travailleurs étrangers extracommunautaires affiliés à la sécurité sociale en Espagne, suivis des immigrés Equatoriens avec 117.762 personnes, des Chinois avec 86.964 travailleurs et des Colombiens avec 86.885 personnes, indique le ministère espagnol du Travail et de la Sécurité sociale dans un communiqué.

Selon la même source, le marché de l'emploi en Espagne a enregistré, à fin mai, une hausse de 1,8 pc du nombre des travailleurs immigrés inscrits au régime de la sécurité sociale. Le nombre d'affiliés étrangers à la sécurité sociale en Espagne s'est établi à 1.739.843 de travailleurs.

Sur le total des affiliés étrangers, 658.823 sont originaires de l'Union européenne (UE), alors que 1.081.019 proviennent de pays extracommunautaires. Les régions autonomes de Catalogne et de Madrid concentrent 42,9 pc du nombre de travailleurs étrangers légaux établis en Espagne.

21 juin 2012

Source : MAP

Le nombre de travailleurs marocains affiliés à la sécurité sociale en Catalogne (nord-est de l'Espagne) a atteint, jusqu'à fin mai, 47.992 personnes, annonce-t-on jeudi de source officielle espagnole.

Les travailleurs marocains venaient en tête des contingents extracommunautaires inscrits en mai à la sécurité sociale espagnole dans cette région autonome avec une hausse considérable de 1.483 affiliés par rapport au mois précédent, a indiqué le ministère espagnol de l'Emploi et de la Sécurité sociale sur son site internet.

Le contingent chinois occupait la seconde place, loin derrière les Marocains, avec 23.065 affiliés, talonné par les travailleurs équatoriens avec 22.185 adhérents, a ajouté le ministère espagnol, précisant que le nombre total des étrangers inscrits à la sécurité sociale en Catalogne s'est établi à 382.930 contre 375.063 en avril.

Sur un an, les effectifs des travailleurs étrangers affiliés à la sécurité sociale espagnole dans cette région ont accusé une baisse de 5,71 pc en mai.

Selon la même source, la communauté autonome de Catalogne venait en tête des régions espagnoles en terme d'affiliation des travailleurs étrangers à la sécurité sociale, avec 22 pc.

D'après des chiffres publiés par l'institut catalan des statistiques, les Marocains constituent la plus forte communauté étrangère en Catalogne avec environ 230.000 personnes.

21 juin 2012

Source : MAP

La demande d'asile politique en France a connu pour la quatrième année consécutive une hausse avec plus de 57 000 dossiers déposés (mineurs et réexamens compris) en 2011, les révolutions arabes n'ayant eu aucun impact, selon le rapport annuel de l'Ofpra.

57 337 DEMANDES POUR 10 702 DOSSIER ACCEPTÉS

Ce bilan place de nouveau la France au deuxième rang mondial des pays d'accueil après les Etats-Unis, mais en tête des pays européens, devant l'Allemagne et la Suède. Et sur les 57 337 dossiers examinés en 2011, en augmentation de 8,7 % par rapport à 2010, où 52 762 dossiers avaient été déposés, 10 702 personnes ont obtenu la protection. Les révolutions arabes qui ont provoqué d'importants flux migratoires avec des milliers d'arrivées, notamment de Tunisie, "n'ont pas eu d'impact", car peu d'entre eux demandent l'asile. Sur les dossiers acceptés, 252 provenaient d'Egypte, 184 de Tunisie, 100 de Syrie et 100 de Libye. En 2010, la demande avait été de 52 762 dossiers déposés en France.

Hormis la Suède où la demande d'asile est en baisse (- 6,8 %), elle a connu une forte hausse ailleurs : + 44,9 % en Suisse, + 27,8 % en Belgique, + 13,2 % au Royaume-Uni, + 10,7 % en Allemagne et + 9,7 % au Pays-Bas. En France, elle a amorcé une baisse lors des cinq premiers mois de 2012, avec 23 500 dossiers déposés contre 25 100 pour la même période en 2011.

LE BANGLADESH, EN TÊTE DES DEMANDES

En 2011, le Bangladesh est passé de la deuxième à la première place des pays de provenance avec 3 500 demandes d'asile. "Toutefois, le rythme de progression de cette demande en 2011 (+ 13 %) est largement inférieur à celui de l'année précédente (+ 123 %)", observe l'Ofpra. Autre fait majeur : la demande arménienne, troisième derrière la République démocratique du Congo, qui a enregistré en 2011 un bond de + 107 %, après une baisse de 44 % en 2010. Ce mouvement s'explique par l'inscription de l'Arménie sur la liste des pays "d'origine sûrs" en novembre 2000, puis son retrait par le Conseil d'Etat en juillet 2010, ce qui a entraîné en 2011 une hausse des demandes.

En 2011, 38 % des demandeurs d'asile venaient du continent africain, 28 % d'Asie, 28 % d'Europe et 6 % d'Amériques, selon l'Ofpra qui a observé que la part des femmes est en légère diminution passant de 34,7 % en 2010 à 34,1 % en 2011.

21.06.2012

Source : Le Monde.fr avec AFP

L’immigration est-elle un facteur d'enrichissement ou un frein à la coopération entre le Maroc et l'Espagne? Si la question pourrait paraitre anodine, le débat organisé le 14 juin dernier à Rabat, sous le thème…Suite

Obligés de rentrer, les immigrés sont confrontés à d'autres défis. Administration, scolarité des enfants, travail ... le redéploiement est compliqué. Laissant derrière eux dettes et hypothèques, ils se sentent écrasés par le poids de l'échec...Suite

La ville de Lille (Nord de la France) accueille, du 21 au 24 juin, la première édition du festival "Oujda by Lilileû", une grande manifestation pour célébrer sa ville jumelle Oujda et le Maroc…Suite

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Une étude a évalué les valeurs qui unissent ou qui séparent les musulmans et les non-musulmans dans six pays d'Europe dont la Belgique. Constat : les musulmans sont fiers d'être belges. L'analyse de l'étude dans Le Soir Selon l'étude européenne Eurislam, commanditée par la Commission européenne et menée dans six pays, dont la Belgique, une très large majorité (entre 56 % et 69 %, selon l'origine ex-yougoslave, marocaine ou pakistanaise) des musulmans sondés se disent fiers, voire très fiers, d'être belges. Seule exception, le groupe turc, où à peine 24 % proclament leur fierté d'être belges.

Les migrants interrogés se considèrent très majoritairement musulmans, quelle que soit leur ethnie : 88 % dans le groupe d'ex-Yougoslaves, 95 % dans le groupe marocain et 98 % dans les groupes turc et pakistanais. Entre 77 % (chez ceux d'origine pakistanaise) et 89 % (chez ceux d'origine turque) ont la nationalité belge. La Belgique et les Pays-Bas se caractérisent par un taux élevé de naturalisations.

D'après Dirk Jacobs, sociologue à l'ULB, l'étude montre par ailleurs qu' « en Belgique et au Royaume-Uni, ils sont davantage partisans de la liberté d'expression que le groupe national majoritaire ». Selon l'ethnie, 71 % à 92 % des musulmans interrogés pensent que tout le monde a le droit de dire ce qu'il veut en public, contre 67 % chez les Belges non musulmans.

L'enquête a été menée auprès de 7.256 personnes, dont 1.197 en Belgique (386 Belges « de souche », 153 ex-Yougoslaves, 256 Turcs, 255 Marocains et 147 Pakistanais).

22/06/2012

Source : Le Soir

L'Union européenne et la Turquie ont paraphé jeudi à Bruxelles un accord de réadmission des immigrants en situation illégale au lendemain d'un accord des Européens pour accorder des facilités de visas aux ressortissants turcs, a annoncé la Commission européenne.

La Commissaire en charge des Affaires intérieures Cecilia Malmström a salué le paraphe de cet accord qui va permettre dans notre interêt commun de mieux contrôler les frontières et gérer l'immigration.

Il s'agit d'une étape majeure dans le processus visant à abolir le régime de visa injuste appliqué aux citoyens turcs par les Etats membres de l'UE, s'est réjoui dans un communiqué le ministre turc des Affaires européennes et négociateur en chef des pourparlers d'adhésion à l'UE, Egemen Bagis.

Le gouvernement danois souhaite organiser la signature officielle de cet accord de réadmission avant la fin de sa présidence semestrielle de l'UE, le 30 juin.

Aucune date n'a été communiquée, car les Etats de l'UE doivent encore donner officiellement mandat à Cecilia Malsmtröm pour signer cet accord, bloqué par Ankara qui exigeait en contrepartie des facilités de visa.

Chypre, dont les relations avec la Turquie sont tendues, a accepté jeudi de lever ses réserves. L'île divisée va assurer la présidence semestrielle de l'UE à compter du 1er juillet.

Pour M. Bagis, notre détermination, les performances économiques de notre pays et la position ferme adoptée à ce sujet par notre peuple ont joué et continueront à jouer un rôle important en vue de surmonter les inquiétudes et les réserves dans les Etats membres de l'UE.

Mais cette facilité de visas n'est pas pour demain, a-t-on insisté de source diplomatique européenne. Ankara va en effet devoir se soumettre à un certain nombre de conditions.

A la prochaine étape, nous attendons de l'UE qu'elle tienne ses promesses et adopte une approche qui permette au processus d'avancer et d'être conclu sur la base de critères justes et objectifs quant il s'agira de déterminer et d'évaluer les conditions que la Turquie devra remplir, a souligné M. Bagis.

L'accord avalisé jeudi par les Etats européens engage un processus qui sera très long, et durera plusieurs années, a insisté un négociateur européen.

Un plan d'action va être soumis à Ankara qui comporte un certain nombre d'exigences, comme l'obligation pour les autorités turques de coopérer avec tous les Etats de l'UE, y compris Chypre, de mieux surveiller leurs frontières avec l'UE, de revoir leur politique de visa avec les pays tiers non européens et de signer l'accord de réadmission conclu avec l'UE, a-t-il précisé.

Le chemin reste étroit et il faut encore que les Turcs acceptent de jouer le jeu, a-t-il souligné les Européens.

La Turquie est en effet devenue la plaque tournante de l'immigration clandestine vers les pays de l'espace Schengen, notamment grâce à l'ouverture de liaisons aériennes à bas prix sur Istanbul, souligne le rapport 2012 de l'agence Frontex, chargée de coordonner la surveillance des frontières extérieures de l'UE.

Cette situation est la conséquence de la politique du gouvernement turc en matière d'octroi de visas et du développement de liaisons aériennes turques, analyse Frontex.

Les filières de passeurs sont très structurées. Des vols à bas coût sont organisés au départ de plusieurs villes d'Afrique à destination d'Istanbul, redevenue la Sublime Porte pour l'Union européenne, dénoncent des diplomates de l'UE.

Les flux migratoires vers la France ne franchissent plus la Méditerranée. Le trajet des clandestins partis des pays du sud du Sahel et du Maghreb passe désormais par Istanbul, puis la Grèce, avait expliqué en avril l'ancien ministre français de l'Intérieur Claude Guéant.

La Turquie, notre voisin, n'a fait jusqu'ici aucun effort pour stopper les flux d'immigrants illégaux, déplorent les autorités grecques.

21/6/2012

Source : Romandie/AFP

L'immigration s'invite dans la présidentielle américaine

Le poids croissant de la communauté hispanique aux Etats-Unis dans l'électorat (près de 12 millions de voix, soit 9 % des votes) remet sur le tapis le débat sur l'immigration à l'approche des élections alors qu'il est au point mort, ou presque, depuis la dernière campagne présidentielle. Aujourd'hui et demain, Mitt Romney et Barack Obama vont se succéder à Miami devant la National Association of Latino Elected Officials et s'expliquer sur leurs positions respectives.

En matière de réforme, rien n'a progressé depuis l'élection de Barack Obama. Le « Dream Act », un texte introduit pour la première fois en 2001, qui permettrait à des enfants venus illégalement aux Etats-Unis d'obtenir la citoyenneté américaine, a échoué à nouveau au Sénat en 2010. Seuls certains Etats fédérés sont parvenus à légiférer, et ils ont pour la plupart passé des textes de nature répressive vis-à-vis de la population clandestine (Alabama, Mississippi...). La Cour suprême doit d'ailleurs se prononcer aujourd'hui ou dans les tout prochains jours sur la validité d'une loi votée en Arizona en 2010 qui autorise la police à arrêter sans mandat toute personne qui serait susceptible d'être un immigré clandestin.

Un geste d'ouverture

De son côté, l'administration Obama n'a pas hésité à jouer la carte de la répression, augmentant à leur plus haut niveau le nombre d'agents chargés de patrouiller les frontières (20.000) et multipliant les expulsions : 400.000 en 2011 selon l'US Immigration and Customs Enforcement Agency. Selon une enquête récente de « Time Magazine », les Etats-Unis ont expulsé depuis 2008 1,6 million de personnes contre 1,2 million sur les deux mandats de George Bush.

Ce mois-ci, pourtant, Barack Obama a eu un geste d'ouverture dont l'objectif est de gagner des voix et de court-circuiter un Congrès inactif. Le président a demandé à ses agents de ne plus expulser des immigrés clandestins de moins de 30 ans, qui seraient arrivés aux Etats-Unis avant l'âge de 16 ans et qui n'ont pas de casier judiciaire. Environ 800.000 personnes seraient concernées. Il s'en est expliqué dans un éditorial de « Time Magazine » paru le 17 juin : « Il ne fait aucun sens d'expulser des jeunes qui ont été élevés comme des Américains et qui ne connaissent que ce pays », écrit-il, appelant une nouvelle fois les parlementaires à passer cette année le Dream Act. Le président vise large et au-delà de la seule communauté des Latinos. En effet, selon un rapport récent du Pew Research Center, ce ne sont plus les Hispaniques qui arrivent en masse aux Etats-Unis. Depuis 2010, ils ont été supplantés par les Asiatiques (430.000 contre 370.000).

Construction d'un mur

Hier après-midi à Orlando, Mitt Romney a critiqué la dernière mesure du président, qu'il juge électoraliste. « Ma réponse est que je mettrais en place ma propre solution de long terme qui remplacera la mesure temporaire du président », a-t-il déclaré, sans détailler. Aujourdhui, on sait qu'il est partisan de la construction d'un mur sur toute la frontière Sud et opposé à toute amnistie. Il s'est déclaré comme « pro-immigrant », pourvu que celui-ci ait les papiers nécessaires.

BUREAU DE NEW YORK

22/06 / 2012, virginie Robert

Source : Les Echos.fr

Mercredi, le troisième prix “Arts Libre” a été attribué à Hamza Halloubi. “Arts Libre” s’associe à la Médiatine où sont exposés les finalistes jusqu’au 15/7.

Mercredi soir, Albert Baronian, président du jury, a remis le prix "Jeune artiste Arts Libre 2011-2012" à Hamza Halloubi lors d’une réception à la Médiatine, à Bruxelles, où les travaux sélectionnés sont exposés et où sera organisée l’an prochain une exposition monographique autour du lauréat. "Arts Libre" est désormais associé à ce dynamique centre d’art bruxellois dirigé par Solange Wonner, et situé au milieu d’un parc très agréable.

Le jury, cette année, avait à choisir entre dix jeunes artistes sélectionnés par quatre de nos critiques : Jean-Marc Bodson, Camille de Marcilly, Claude Lorent et Roger Pierre Turine. Le jury était composé du galeriste Albert Baronian, de Xavier Canonne, directeur du musée de la photographie de Charleroi, de Philippe Van Cauteren, directeur du Smak à Gand, de Dorothée Duvivier, curatrice au BPS22 à Charleroi, d’Amaury de Solages, directeur de la Maison particulière à Bruxelles, de Paul Gonze de la Médiatine à Woluwe Saint-Lambert et de Jean-Pierre Lambert, responsable graphique à "La Libre Belgique".

Les deux dernières années, le prix organisé par "La Libre Belgique" avait couronné, d’abord, Julien Dubuisson en 2010 et, l’an dernier, Beata Szparagowska. Hamza Halloubi, le lauréat du prix "Arts Libre" 2012 pourra exposer en solo à la Médiatine en novembre 2013 et une monographie sur son travail sera alors éditée par le centre culturel Wolubilis. En attendant, les travaux des dix "finalistes" sont exposés et proposés au public, dans une exposition complète, à la Médiatine à Woluwe-Saint-Lambert, jusqu’au 15 juillet.

Rappelons que le public peut encore faire son propre choix et voter, via le site lalibre.be, jusqu’au 30 juin. On proclamera alors le prix du public à la fin de l’exposition.

La sélection, cette année, était particulièrement riche comme l’ont découvert les lecteurs d’"Arts Libre", dans lequel les dix artistes et leurs travaux ont été présentés : Alice Janne, Maxime Brygo, Tinka Pittoors, Mathieu Nozières, Lara Gasparotto, Hamza Halloubi, Emmanuelle Quertain, Coline Rosoux, Bieke Depoorter et Aurélie Levaux. Ils travaillent toutes les catégories : photographie, peinture, sculpture, installation. Rappelons quels étaient les critères de sélection : pas d’appel à candidature, avoir moins de 35 ans, être belge ou vivre en Belgique, être "l’auteur d’un univers construit, d’une œuvre aboutie et de qualité, cette notion étant laissée à l’appréciation des journalistes". Toutes les disciplines artistiques (céramique, peinture, vidéo, dessin, gravure, sculpture, photographie ) peuvent être représentées.

Albert Baronian, qui a présidé les trois premiers jurys du prix, estime que la sélection de cette année était la meilleure jusqu’ici ( "Je rends hommage au choix remarquable effectué par les quatre critiques de "La Libre ") ; il est heureux aussi qu’une véritable exposition puisse permettre au public de juger, par lui-même, du travail de ces artistes. Et il explique que le choix du jury a été long à se faire et très disputé. Hamza Halloubi n’était pas le premier nom à avoir émergé, mais c’est lui qui finalement a réuni les suffrages ; "Il ne présentait qu’un court film de 3 minutes et demie, mais nous avons été séduits d’abord par le thème abordé, celui de l’exil, de l’exode, de l’immigration, mais aussi par le traitement qui en est fait qui interroge l’image de manière singulière."

Hamza Halloubi était défendu par Roger Pierre Turine. Né à Tanger, au nord du Maroc, en 1982, Hamza Halloubi vit en Belgique depuis 2004. Il est venu y parfaire ses études artistiques à La Cambre où, après des débuts en sérigraphie, il s’orienta plus naturellement vers la sculpture et l’atelier de Johan Muyle. Installations, sculptures, vidéos, Hamza Halloubi explique : "Je tends à un art conceptuel, mais pas un conceptuel de bureau, à un conceptuel vivant. La gravure du banc, je l’avais faite avec mes mains. La forme m’intéresse beaucoup. Et une vidéo, je la travaille comme un artisan, pas à pas. Il faut que l’idée parle, mais il faut aussi que la forme y soit !"

Qui regarde de près les travaux d’Halloubi est frappé par l’harmonie entre forme et fond. Car, outre ce qu’il y dit, l’artiste peaufine sa forme. La composition des scènes, le jeu subtil des couleurs, des empreintes sur les bancs parlent pour lui.

Exposition à la Médiatine, allée Pierre Levie, 1 (anciennement chaussée de Stockel, 45), Woluwe-Saint-Lambert, gratuit, ouvert les vendredis, samedis et dimanches, de 14 à 18h. Jusqu’au 15 juillet. Notons qu’on y montre aussi les beaux portraits des dix finalistes réalisés par notre photographe Johanna de Tessières.

21/06/2012, G. Dt

Source : Lalibre.be

Selon le Haut Commissariat des réfugiés, l'année 2011 est la pire année pour les déplacements forcés depuis une décennie, avec plus de 800 000 nouveaux réfugiés…Suite

La rumeur a voyagé jusqu'au Mexique. De Los Cabos, où il assiste au G20, François Hollande a été obligé de réitérer sa promesse de campagne: oui la gauche au pouvoir a bien l'intention d'octroyer le droit de vote aux étrangers pour les élections locales, même si elle n'a pas la majorité des trois cinquièmes au Parlement…Suite

La Grande Mosquée Mohammed VI, inaugurée mardi à Saint-Etienne (Centre de la France), est un message que le Souverain adresse au monde pour préserver la paix, l'entente et la dignité dans le monde, a affirmé le ministre des Habous et des Affaires islamiques, M. Ahmed Taoufiq…Suite

La Constitution marocaine de 2011 - Analyses et commentaires est le titre du nouveau livre initié et réalisé sous la direction du Centre d'Etudes Internationales* (CE!), paru aux éditions LGDJ le 24 avril 2012 et distribué au Maroc depuis le mois de juin 2012 par La Croisée des Chemins. Dans cet ouvrage collectif, Zouhair Aboudahab** étudie la portée de la reconnaissance de la diaspora marocaine par le nouveau texte constitutionnel…Suite

L'Agence des droits fondamentaux de l'UE (FRA) a souligné la persistance des problèmes de discrimination ethnique dans l'Union européenne et enjoint les pays membres à appliquer les textes en vigueur pour garantir les droits des citoyens, dans son rapport annuel publié mercredi.

"La discrimination ethnique reste une réalité dans l'ensemble de l'UE, que cela soit dans le domaine des soins de santé, de l'éducation, de l'emploi ou du logement", relève la FRA, dont le siège est à Vienne.

En cette période économique difficile, "l'UE doit garantir plus que jamais" l'application des droits fondamentaux, a souligné la présidente du conseil d'administration de la FRA, Ilze Brand Kehris, citée dans le rapport.

Les mêmes secteurs sont problématiques pour les migrants et les demandeurs d'asile, alors que l'un des principaux défis à venir pour l'Union européenne est la mise en place d'un régime d'asile commun avant la fin de 2012.

"Le racisme, l'égalité et la non-discrimination devraient rester les préoccupations premières" en 2012, a estimé Ilze Brand Kehris.
L'agence insiste sur la nécessité d'une volonté politique et d'un financement européen pour améliorer les capacités d'organisation et d'accueil des migrants hors UE.

Avec la pression migratoire en Méditerranée, renforcée par les événements du Printemps arabe, "la situation des personnes qui rentrent dans l'UE de façon irrégulière par ses frontières extérieures est devenue une urgence concernant les droits fondamentaux", insiste la FRA.

L'agence a souligné des améliorations réalisées au cours de l'année 2011, parmi lesquelles des décisions en faveur des droits des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles et transgenres (LGBT) et des personnes handicapées, des réformes des systèmes de protection de l'enfance ou encore des mesures pour raccourcir la durée des procédures judiciaires.

En 2011, la FRA a recensé 529 arrêts de la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) - contre 657 en 2010 - constatant au moins une violation des droits fondamentaux, les pays les plus concernés étant la Grèce (69), la Roumanie (58), la Pologne (54) et la Bulgarie (52). Seule la Suède n'a pas fait l'objet d'une décision sur une violation de ces droits.

20 juin 2012

Source : AFP

L'Union européenne a accordé une protection à 84.100 demandeurs d'asile en 2011, mais sept pays seulement, dont la France, assument l'essentiel de l'accueil, selon des données publiées mardi par l'office européen des statistiques Eurostat.

Le Royaume-Uni est le premier pays d'accueil avec 14.400 personnes, suivi par l'Allemagne (13.000), la France (10.700), la Suède (10.600), les Pays-Bas (8.400) et l'Italie (7.500).

Les Afghans sont le groupe le plus nombreux avec 13.300 bénéficiaires d'une protection (16%), suivis des Irakiens (9.000) et les Somaliens (8.900).

365.600 demandes d'asile ont été examinées en 2011 dans les pays de l'UE et 281.500 ont été rejetées.

42.680 bénéficiaires d'une protection dans l'UE ont obtenu un statut de réfugiés, 29.380 une protection subsidiaire et 12.040 ont été acceptés pour des raisons humanitaires.

19 juin 2012

Source : AFP

Les Asiatiques sont récemment devenus la première communauté de nouveaux arrivants aux Etats-Unis devant les Hispaniques, selon une étude américaine publiée mardi, qui souligne que cette évolution démographique est porteuse de changements économiques et sociaux.

L'enquête réalisée par l'institut Pew Research Center basé à Washington avance que cet inversement de tendance entre les Asiatiques et les Hispaniques, qui représentent les deux plus larges communautés de nouveaux arrivants sur le sol américain, a commencé en 2009.

Il s'explique essentiellement par un nombre de plus en plus faible de personnes venues du Mexique, en raison d'un marché de l'emploi ralenti et de mesures sévères prises contre l'immigration illégale.

En parallèle, le nombre d'immigrants venus d'Asie est resté le même ou a légèrement augmenté.

Le Pew Research Center relève aussi que les Asiatiques ont trois fois plus de chances d'obtenir un visa de travail que les autres immigrants, tandis que 61% d'entre eux âgés de plus de 25 ans ont dans les dernières années été diplômés (le double des autres communautés). Ce qui fait d'eux "le groupe d'immigrants le plus éduqué de l'histoire des Etats-Unis".

L'enquête précise enfin que 13 à 15% des immigrants asiatiques sont sans papiers, contre 45% pour les Hispaniques.

Dans ce contexte, les chercheurs estiment que ces évolutions démographiques peuvent apporter des changements importants en termes économique et social notamment. Elles peuvent en outre, à court terme, modifier une certaine perception des immigrants dans des temps économiques difficiles, à savoir celle d'individus volant les emplois des Américains et profitant des services sociaux.

19 juin 2012

Source : AFP

Les services publics d'emploi (SPE) ont un rôle de tout premier rang à jouer dans la construction et la mise en œuvre d'une gestion de l'immigration, a souligné mercredi, à Marrakech, M. Adnane Benjelloun, directeur des Ressources à l'Agence nationale de promotion de l'emploi et des compétences (ANAPEC).

" Ces instituions, véritable lieu de rencontre de l'offre et de la demande de travail, sont certainement les acteurs les plus appropriés pour prendre en charge les fonctions de la régulation des marchés transnationaux de l'emploi", a ajouté M. Benjelloun qui s'exprimait à l'occasion du 1er séminaire du projet TEAM, un événement placé sous le thème "Professionnaliser les services publics del'emploi des pays TEAM dans la gestion des migrations de travail".

Il a fait savoir que le projet MEDA 2 a contribué favorablement à installer publiquement la certitude qu'il existe "une immigration légale, sécurisée, honnête et transparente", relevant que ce genre d'immigration passe avant tout par l'ANAPEC.

Le projet MEDA 2 a permis à l'ANAPEC qui dispose, actuellement, d'une riche expérience en la matière et de compétences hautement reconnues, de professionnaliser son savoir-faire dans ce domaine, a estimé M. Benjelloun.

Il a, dans ce contexte, indiqué que l'ANAPEC a bénéficié, depuis 2005, date du lancement d'un ambitieux programme gouvernemental de politique de l'emploi, d'une dynamique soutenue qui s'est traduite par un accroissement de ses moyens et de ses performances, ainsi que d'un renforcement de son cadre institutionnel.

Il a rappelé que la plupart des pays d'accueil de l'immigration ont été appelés, depuis 2006, à faire face à nombre de difficultés liées à la recrudescence du chômage, à la crise économique, et aux problèmes d'intégration des populations issues de l'immigration légale et de la persistance de l'immigration clandestine. Un tel contexte a eu des répercussions certaines sur la nature, le volume et la diversité des offres d'emploi traités, a-t-il expliqué.

M. Razouk Boussif, du ministère de l'emploi et de la formation professionnel, a fait observer, quant à lui, que le projet TEAM est porteur de véritables opportunités pour ces pays.

Ce projet, a-t-il poursuivi, s'inscrit dans le cadre du partenariat méditerranéen et de la dynamique lancée par le projet MEDA 2, en tant qu'outil d'appui institutionnel à la circulation des personnes.

Et d'ajouter que grâce au projet TEAM, les pays bénéficiaires pourront désormais, mettre en place et professionnaliser davantage leurs services publics de l'emploi, tels que destinés à gérer la migration et à servir d'espaces pour prodiguer les conseils nécessaires dans ce domaine.

M. Boussif a dans ce sens plaidé pour un partenariat gagnant-gagnant entre les pays d'accueil et les pays d'origine de l'immigration.
Le projet TEAM, rappelle-t-on, est un programme mis en place par l'UE pour appuyer la Tunisie, l'Egypte, l'Algérie, la Mauritanie et le Maroc dans la gestion des migrations de la main-d'oeuvre en Afrique du nord avec les pays membres de l'UE.

20 juin 2012

Source : MAP

L'Association Européenne pour la Défense des droits de l'Homme (AEDH) a condamné mercredi le système de surveillance des frontières, Eurosur, un règlement qui, selon elle, met en péril les droits des demandeurs d'asile et des migrants.

"L'AEDH ne peut que condamner un règlement qui met en péril les droits fondamentaux des demandeurs d'asile et des migrants, ne fait pas une priorité du sauvetage en mer, et considère, de fait, la lutte contre la criminalité comme un objectif secondaire", a-t-elle indiqué dans une déclaration dont l'APS a reçu une copie.

Une proposition de règlement portant création d'un système de surveillance des frontières, Eurosur, a été présentée le 12 décembre 2011 par la Commission européenne.

"Outre le fait que ce système met sur le même plan la criminalité transfrontalière et l'immigration irrégulière, et fait l'impasse sur la recherche et le sauvetage en mer (à), il reporte sur les pays tiers les responsabilités de l'UE, et porte atteinte aux garanties de protection des données personnelles", regrette l'AEDH, basée à Bruxelles.

Eurosur se définit comme un "système des systèmes" permettant un renforcement de la surveillance des frontières, pour parvenir à un système de gestion intégré des frontières en coopération avec l'agence Frontex. Ceci par une interconnexion et une rationalisation des systèmes de surveillance existant au niveau des Etats membres, le perfectionnement technique des outils de surveillance au niveau de l'UE (satellite, drones,..), la création d'un environnement commun de partage de l'information maritime de l'UE et une coopération avec les pays tiers voisins.

Si l'AEDH considère "légitime" que l'Union européenne mette en place des mesures pour contrôler ses frontières extérieures, elle veut rappeler que le droit de quitter son pays est un droit fondamental inscrit dans la Déclaration Universelle des droits de l'Homme. "Les demandeurs d'asile qui essayent de parvenir aux frontières de l'UE doivent pouvoir bénéficier de toutes les protections et de l'examen de leur demande. Pour cela ils doivent être accueillis en Europe", a-t-elle plaidé.

Selon des estimations récentes du Haut Commissariat des Nations unis pour les réfugiés, plus de 1500 personnes se sont noyées ou sont portées disparues depuis leur tentative de traversée de la Méditerranée vers l'Europe en 2011. L'année 2011 a été reconnue comme la plus meurtrière dans cette région depuis que le HCR a commencé à enregistrer les statistiques en 2006.

20 juin 2012

Source : APS

Les recrutements par voie légale de la main d'Âœuvre en Afrique du Nord pour le compte de pays tiers s'effectuent, dans leur majorité, par circuit informel, a fait savoir la directrice Veille, prospective et affaires internationales, direction générale, pôle-emploi (France), Annie Gauvin.

"Ces recrutements, qui ne passent pas par les services publics d'emploi (SPE), viennent répondre aux besoins immédiats en main d'Âœuvre de la part des entreprises, sans nécessaire visibilité des besoins d'accueil sur le moyen et long terme et sans préoccupation de la fuite des cerveaux et de l'accompagnement des immigrants", a déploré Mme Gauvin, qui intervenait lors du 1er séminaire du projet TEAM (Tunisie, Egypte, Algérie, Mauritanie et le Maroc), un événement placé sous le thème "Professionnaliser les services publics de l'emploi des pays TEAM dans la gestion des migrations de travail".

Elle a relevé que les SPE que lesdits services proposent des postes d'emploi réels et sécurisés, avec un accompagnement et un encadrement, ce qui représente une gage de la réussite du projet migratoire d'autant plus qu'ils sont pour les pays d'accueil de l'immigration, des interlocuteurs crédibles de par leur professionnalisme.

Elle a fait observer, à cet égard, qu'à l'exception du Maroc et de la Tunisie, les SPE sont en Afrique du Nord, assez peu présents, voire totalement absents en matière de gestion de l'émigration internationale, relevant que ces institutions ont une valeur ajoutée certaine au niveau de la professionnalisation de la gestion des flux migratoires légales et l'identification des marchés internationaux où le besoin en main d'Âœuvre se fait sentir.

Mme Gauvin a, par ailleurs, fait savoir que les pays d'Afrique du Nord figurent parmi les principaux émetteurs d'émigration dans le monde, précisant qu'en 2000, sur une population résidente de 135 millions, environ 7, 4 millions de citoyens de cette région, vivaient à l'étranger, ce qui représente un taux d'émigration de l'ordre de 5, 5 pc comparativement à l'Europe par exemple où il n'est que de 2,8 pc.

Elle a fait observer que 70 pc d'immigrés issus du Maghreb sont non qualifiés, indiquant que 17 pc des Marocains ayant suivi des études supérieures, vivaient en étranger.

La responsable française a plaidé pour des coopérations étroites entre l'UE et le Maghreb dans le domaine de la gestion des flux migratoires.
Le 1er séminaire du projet TEAM sera consacré à des thèmes liés à "la gestion/management, dispositifs de migration de travail", "gouvernance de la migration de travail" et "marchés d'emploi et modes d'interventions".

20 juin 2012

Source : MAP

Ils sont assis ou allongés sur l'herbe du jardin Lewinsky, par petits groupes. Désœuvrés, ils somnolent ou devisent. Leur sujet d'inquiétude, c'est la nouvelle politique d'immigration musclée mise en place par le gouvernement israélien: Soudanais du Sud, Erythréens, Ivoiriens et Soudanais ne sont pas concernés de la même façon par les mesures d'expulsion annoncées, mais l'incertitude est générale.

686. C'est le nombre de réfugiés enregistrés au Maroc par le Haut commissariat aux réfugiés. 169 d’entre eux sont des mineurs et 133 sont des femmes. Ils sont originaires, en majorité, de Côte d'Ivoire, de la République démocratique du Congo et d'Irak. 1.100 demandeurs d’asile en provenance de Cote d’Ivoire, du Congo et de la Syrie sont également sous la protection de l’antenne marocaine du HCR.

Ce 20 juin, Journée mondiale des réfugiés instituée en 2000 par les Nations unies, est l’occasion de tirer la sonnette d’alarme sur la situation de cette frange de population. Ces hommes et ces femmes qui, selon la Convention relative au statut des réfugiés et des apatrides, se trouvent hors de leur pays et vivent dans la crainte d'être persécutés du fait de leur race, de leur religion, de leur nationalité, de leurs opinions politiques ou de leur appartenance à certains groupes sociaux.
A l’instar d’autres pays, le Maroc a signé la convention relative au statut et aux droits des réfugiés en 1957. Ce faisant, il s’est engagé à protéger les demandeurs d’asile, à leur offrir le droit de rester sur son territoire et l’accès aux mêmes services publics que les citoyens marocains. Mais qu’en est-il en fait ? Jusqu’ici, notre pays ne s’est toujours pas doté d’une loi et encore moins d’un guichet unique pour recevoir et examiner les documents d’asile. En attendant, c’est le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés qui remplit cette mission et leur délivre également une carte de réfugiés. Cependant, seul un document de séjour délivré par les autorités marocaines pourra légalement leur garantir un accès aux services élémentaires, la possibilité de se reconstruire une vie digne et leur intégration dans la société marocaine. C’est le constat fait par Johannes Van Der Klaauw, représentant résident (UNHCR) quand il était en poste à Rabat : « …l’Etat ne valide pas nos décisions en matière de détermination du statut de réfugié ; les réfugiés ne peuvent pas encore exercer leurs droits (accès au travail, aux soins, à l’éducation, etc.) ; on ne tolère que les réfugiés qui travaillent, mais seulement dans l’informel, avec tous les risques que cela implique…. Le paradoxe du Maroc, et d’un certain nombre de pays du Maghreb, est qu’ils ont ratifié les instruments juridiques internationaux. Le problème réside dans l’application et la mise en œuvre au niveau national de ces instruments ! Le Maroc est très actif au niveau international par rapport aux questions des droits humains. J’espère qu’il aura la même attitude sur la question des réfugiés qui se trouvent sur son territoire, gage de crédibilité vis-à-vis de la communauté internationale. Il sera de ce fait le premier pays de la région à avoir une véritable politique publique prospective en matière d’asile et de protection des réfugiés ».

Un cri de détresse a même été lancé par le « Rassemblement de tous les réfugiés au Maroc » afin de sensibiliser les autorités administratives quant à la précarité de leur situation. Le manque d’assistance voire l’indifférence totale pousse bon nombre d’entre eux, notamment les femmes dans les bras de la mendicité et de la prostitution.

Le cas du Maroc n’est pas unique. Un rapport statistique du HCR, publié récemment et se basant sur une période de 10 ans, montre plusieurs tendances inquiétantes. « …Une personne qui devient réfugiée aujourd’hui le restera sans doute pour de nombreuses années. Elle est souvent bloquée dans un camp où elle vit dans des conditions précaires… ». Un constat effarant qui traduit un phénomène, qui ne cesse de s’amplifier. C’est ainsi que l’année 2011 a vu un nombre record de 800.000 nouveaux réfugiés et met en avant l’étendue du déplacement forcé généré par une série de crises humanitaires majeures. Ainsi, à travers le monde, 42,5 millions de personnes ont fini l’année soit en tant que réfugiés (15,42 millions), soit en tant que déplacés internes (26,4 millions), soit en ayant déposé une demande d’asile (895000).

Il y est indiqué, par ailleurs, que c’est l’Afghanistan qui génère le plus grand nombre de réfugiés (2,7 millions) suivi de l’Iraq (1,4 million), de la Somalie (1,1 million), du Soudan (500 000) et de la République démocratique du Congo (491 000).
Quant au pays d’accueil parmi les nations industrialisées, l’Allemagne demeure la plus importante destination avec quelque 571.700 réfugiés. Parallèlement, l’Afrique du Sud a reçu le plus grand nombre de demandes d’asile individuelles (107.000) et ce, depuis ces quatre dernières années.

En somme et comme diraient les Anglais « Home sweet home !» (Rien ne vaut chez soi).

20 Juin 2012, Nezha Mounir

Source : Libération

26 organisations associatives, syndicales et politiques écrivent au Président de la République...

Monsieur le Président de la République

La majorité qui vient de sortir des urnes va devoir très vite, en matière de politique migratoire, prendre d’importantes décisions. Il ne serait, en effet, guère concevable que nous continuions à vivre plus longtemps avec l’arsenal législatif et réglementaire, discriminatoire dans sa conception, tout-répressif dans ses modalités, en partie hérité de l’ère Sarkozy.

Le maintien de la politique migratoire sous la coupe du Ministère de l’Intérieur, fustigé en son temps par le Parti socialiste, nous paraît un très mauvais signe : Alors que tous les citoyens français voient, dans leurs rapports avec l’administration, leurs affaires gérées par autant de ministères « compétents » que leur existence comporte de facettes, les immigrés continuent à se voir, eux, parqués dans un ghetto administratif unique, sous haute surveillance. Cette discrimination doit cesser, même si ce changement ne suffit évidemment pas à garantir à lui seul aux étrangers une meilleure politique.

La totale refonte du CESEDA est nécessaire et suppose, d’une part, une réelle concertation avec les organisations qui défendent leurs droits et, d’autre part, une réflexion approfondie sur les manières de promouvoir l’égalité des droits et de favoriser, par une approche globale, des conditions de vie décentes et paisibles pour les immigrés et leurs enfants.

La ratification par la France de la Convention internationale des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille, adoptée en 1990 par l’Assemblée générale des Nations unies, paraît également indispensable.

Mais, auparavant, des mesures transitoires sont urgentes pour desserrer l’étau dans lequel la population immigrée est aujourd’hui prise et pour sortir enfin de l’ère du soupçon, des tracasseries et des humiliations. Une mesure forte doit être prise immédiatement : un moratoire sur les expulsions. Ce moratoire implique que les étrangers actuellement placés en rétention soient remis en liberté.

Pour en finir avec des dizaines d’années d’une politique xénophobe indigne, qui avilit le pays, avec des lois toujours plus dures en contradiction avec les droits fondamentaux (DUDH, Convention de Genève, CEDH, CIDE), nos organisations attendent de votre gouvernement un signal fort dès maintenant afin d’envisager un changement de politique migratoire en profondeur pour l’avenir, et redonner sens au vivre ensemble tant mis à mal par le gouvernement précédent.

Dans l’immédiat, il y aurait quantité de changements ponctuels qui faciliteraient l’existence des étrangers. Nous nous contenterons de vous en indiquer une : l’abrogation des taxes de régularisation qui contraignent ceux d’entre eux qui reçoivent un titre de séjour à payer jusqu’à 800 euros, une somme manifestement abusive et discriminatoire au regard de ce qui est exigé des Français pour obtenir un document d’identité (de la gratuité pour une carte d’identité à 86 euros pour un passeport).

Nos vingt-six organisations vous remercient de votre attention à ces revendications et vous prient, Monsieur le Président, de recevoir l’assurance de leur très haute considération

21/6/2012

Source : Témoignages

Le gouvernement se penche sur la question de l'augmentation des frais d'inscription dans les universités espagnoles, en s'efforçant de garantir l'égalité entre les étudiants marocains et leurs homologues espagnols, a affirmé mardi le ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la formation des cadres, Lahcen Daoudi.

Le gouvernement marocain poursuit ses contacts avec son homologue espagnol en vue d'assurer l'égalité entre les étudiants marocains et leurs pairs ibériques conformément à une convention de coopération culturelle liant les deux parties depuis 1980, a indiqué M. Daoudi, en réponse à deux questions du groupe du RNI et du groupe istiqlalien de l'unité et de l'égalitarisme à la Chambre des conseillers.

Cette convention stipule dans son article quatre que chacune des parties signataires s'engage à permettre aux enfants des ressortissants de l'autre partie résidant dans son territoire, d'accéder dans les mêmes conditions que ses propres ressortissants, à ses collèges et institutions d'enseignement et de formation.

Le contact se poursuit avec l'ambassadeur d'Espagne à Rabat à ce sujet, a expliqué M. Daoudi, précisant que le ministre des Affaires étrangères et de la coopération, Saad Dine El Otmani, examinera cette question mercredi avec son homologue espagnol.

En ce qui concerne l'impact de cette majoration sur les élèves marocains qui poursuivent actuellement leurs études dans les Instituts espagnols au Maroc et qui accèderont aux universités espagnoles l'année prochaine, il a affirmé que le Maroc s'attachera à maintenir établi ledit article 4 dans la nouvelle convention qui sera formulée par un comité conjoint des deux parties.

M. Daoudi a mis l'accent sur la nécessité de développer et diversifier l'offre de la formation universitaire dans le Royaume de sorte que les Marocains ne soient pas contraints d'aller suivre leurs études à l'étranger, soulignant l'existence de consultations entre des universités étrangères en Espagne, en Russie et au Canada sur la possibilité d'ouvrir des annexes au Maroc.

En pleine cure d'austérité, le gouvernement de Mariano Rajoy a adopté le 21 avril un décret-loi concernant les frais universitaires qui, selon les autorités espagnoles, permettra d'économiser trois milliards d'euros.

Le texte oblige notamment les étudiants étrangers originaires des pays extracommunautaires à s'acquitter, à partir de la prochaine rentrée universitaire, de la totalité des droits d'inscription dans les universités publiques. Les étudiants espagnols ou issus de l'Union européenne ne sont pas non plus épargnés par cette hausse, puis qu'ils devront payer jusqu'à 50 pc plus cher que l'année précédente.

19 juin 2012

Source : MAP

Les Marocains résidant à l'étranger (MRE) ont transféré au Maroc, à fin mai, l'équivalent de 22,41 milliards de dirhams (MMDH) contre environ 21,97 MMDH durant la même période de l'année précédente, soit une hausse de 2 pc, indique l'Office des changes.

Les recettes des MRE ont enregistré ainsi une progression de 26,1 pc à fin mai par rapport à fin avril, en s'établissant à plus de 22,41 MMDH contre 17,77 MMDH à fin avril dernier, selon l'Office qui vient de publier les indicateurs préliminaires des échanges extérieurs.
Par ailleurs, les recettes voyages ont totalisé à fin mai environ 20,86 MMDH contre 20,89 MMDH en glissement annuel, alors que les dépenses de voyages ont atteint 4,35 MMDH à fin mai contre près de 4,13 MMDH une année auparavant, soit une hausse de 5,4 pc, indique la même source.

Pour leur part, les recettes au titre des investissements et prêts privés étrangers se sont établies à plus de 10,97 MMDH contre 11,41 MMDH en glissement annuel (-3,8 pc), tandis que les dépenses ont affiché une progression de 19,3 pc (3,49 MMDH contre 2,93 MMDH).

20 juin 2012

Source : MAP

L'opération Marhaba 2012 a débuté à Tanger Med depuis le 5 juin dernier. Chaque jour, plusieurs MRE transitent par ce port. Le Soir échos a fait le déplacement pour suivre le déroulement des opérations...Suite

A l'occasion de la journée mondiale du réfug ié, le 20 juin, le Haut commissariat aux réfugiés (HCR) a choisi le cinéma comme outil de sensibilisation à la vie des réfugiés...Suite

Selon une étude réalisée par l'université de Navarre et rendue publique au cours d'un séminaire sur l'immigration marocaine, les nouveaux arrivants sont aux antipodes de leurs prédécesseurs…Suite

«Le Maroc a pris toutes les mesures nécessaires pour réussir l’opération Transit 2012», affirmait le ministre chargé des Marocains résidents à l'étranger (MRE), Abdellatif Maâzouz, à l’issue du Conseil de gouvernement tenu jeudi dernier. Il a été procédé, dans le même sillage, à la mise en place d'un plan de navigation qui prévoit une flotte de 21 navires assurant 59 traversées par jour et 6 traversées hebdomadaires, ce qui permettra le transport quotidien de 59.742 personnes et de 18.989 voitures. Il est à noter à ce niveau que suite à l’arrêt de l’activité de Comanav et Comarit, le ministère de l'Équipement et du transport avait octroyé des autorisations provisoires à des compagnies de transport maritime étrangères pour assurer le bon déroulement de l’opération transit de cette année (www.lesechos.ma). En parallèle, la Fondation Mohammed V pour la solidarité a mobilisé 400 accompagnateurs sociaux et assistants médicaux dans 16 espaces d'accueil et de repos au Maroc ainsi qu'en France, en Espagne et en Italie. «Le travail de la Fondation est également renforcé aux postes-frontières et sur les aires de repos avec près de 3.000 éléments de la sûreté nationale, des forces auxiliaires et de la gendarmerie royale», a indiqué Maâzouz. Le gouvernement marocain a également prévu un programme d'accompagnement d'été des MRE. Ce dernier sera décliné en plusieurs activités, des manifestations culturelles et des rencontres qui concerneront près de 2.500 personnes. Le 10 août, le pays célèbrera la journée nationale de la communauté marocaine à l'étranger. Sur l’autre rive, l’Espagne a donné officiellement, vendredi dernier, le coup d’envoi de l’opération Transit 2012. Près de 2,5 millions de vacanciers et 500.000 véhicules devront transiter par les principaux ports prenant part à l’opération «traversée du détroit». Selon le ministère de l’Intérieur espagnol, la phase arrivée qui a démarré le vendredi 15 juin prendra fin le 15 août. Quant au retour, il correspond à la période allant du 15 juillet au 15 septembre. Les vacanciers peuvent transiter à travers les ports d’Alicante, Alméria, Malaga, Algésiras, Tarifa et pour la première fois par le port de Motril, dans la province de Grenade. Les journées de forte affluence sont prévues les 22, 23, 24, 29 et 30 juin et les 1er, 6, 7 et 8 juillet. Du côté logistique, l’Espagne a mis en place un dispositif prévoyant la mobilisation de 7.000 agents de différents corps de la sécurité espagnole, plus des éléments de la police portuaire et locale. De surcroît, l’Unité militaire d’urgence (UME) a mis à la disposition de l’opération une réserve de 3.500 soldats en cas de besoin. Il est à souligner que cette saison revêt un caractère particulier avec la mise en service des commissariats conjoints maroco-espagnols au niveau des ports d’Algésiras et deTanger.

18 Juin 2012

Jalal BAAZI & Amal Baba ALi

Source : Les Echos

A la fin du mois d'avril 2012, 1 789 374 étrangères et étrangers résidaient en Suisse. La majorité d'entre eux (1 162 075, 65 %) sont originaires des Etats de l'UE/AELE. Ce chiffre a augmenté de 4,3 %, soit une faible progression par rapport à l'année dernière (fin avril 2011 : 3,5 %). Le nombre d'émigrations a lui-aussi enregistré une légère hausse : 65 900 ressortissants étrangers ont quitté le territoire suisse entre le 1er mai 2011 et le 30 avril 2012 (contre 64 525 pour la période de mai 2010 à avril 2011).

19/6/2012

Source : Romandie

Ce débat ne doit pas être cantonné simplement dans la question de la représentativité politique, qui est aussi mportante, mais s’atteler aux stratégies et aux outils à mettre en œuvre pour une politique intégrée.

Salaheddine El Manouzi est l’un des grands acteurs de la vie associative et militante en France, président de l’Association Al Wasl, secrétaire national des fédérations des associations françaises de la formation des ouvriers migrants. (AFTI) et l’un des fondateurs de l’Association des Deux rives Picardie. Il est aussi membre du Conseil national de l’USFP en France. Dans cet entretien, il nous parle de la coopération solidaire entre la France et le Maroc et nous donne son point de vue sur le débat et la polémique actuelle sur les questions de l’immigration et le rôle du CCME.

Libé : Vous avez organisé récemment, du 21 au 27 mai, la 4ème édition de la Semaine des deux rives, à Rouch et Nador. Pourriez-vous nous éclairer sur le cadre de cette initiative culturelle, économique et sportive?

Salaheddine Al Manouzi : La 4ème édition de la Semaine des deux rives se situe dans le prolongement des actions que mène l’association depuis sa création en avril 2007. Elle constitue pour nous un pari, organiser une édition de la semaine du Maroc, que nous avons l’habitude de tenir à Amiens, dans le pays d’origine, en tant qu’événement culturel et économique porté par les migrants eux-mêmes. Le thème de cette année est l’éducation et la coopération solidaire. Pour rappel, la 1ère édition de 2008 avait pour thème « Amiens à la découverte du Maroc », la deuxième «Le Maroc au féminin » et la troisième « Jeunes citoyens ici et là-bas ».

Quels objectifs souhaitez-vous atteindre à travers l'organisation de cette nouvelle édition en dehors d'Amiens et de la France? Et quel est le message?

Ce choix traduit la volonté de l’équipe porteuse du projet amiénois des deux rives de produire autre chose que des rencontres culturelles où domine l’aspect folklorique. Nous cherchons à apporter une valeur ajoutée, à travers notamment un travail sur les représentations et la mise en relief des mutations qu’a connues l’immigration. On n’est plus en face de migrants ouvriers, ni de Marocains assoiffés de spectacles traditionnels. Nous ne sentons pas simplement le besoin d’espaces de croisement culturel, mais également d’occasions d’échanges culturels et économiques où les apports de différentes générations sont valorisés. L’idée d’organiser la 4ème édition de la Semaine au Maroc à Driouch et Nador découle donc de cette appréhension de l’espace. Aussi, le slogan ici et là-bas ne peut pas avoir qu’une portée politique.

Quels sont les partenaires de cette coopération solidaire entre la Picardie et l'Oriental?

La création de l’association en 2007 a coïncidé avec l’arrivée d’une nouvelle équipe municipale dirigée par le socialiste Gilles Demailly. Celle-ci voulait donner une impulsion à la politique municipale de coopération internationale. Les rencontres d’échange entre nous ont permis de définir le cadre et les objectifs de cette nouvelle politique, notamment le soutien à des projets de coopération solidaire répondant aux besoins locaux (gestion de l’eau, préservation de l’environnement et éducation) et pouvant avoir un impact direct sur les régions d’origine des migrants. Le choix de Driouch et de Nador s’explique par le fait que la majorité des Marocains résidant à Amiens sont originaires de ces provinces. On a décidé de mettre à profit la Semaine du Maroc pour avancer dans la concrétisation de cette orientation. Lors de cette édition, la question de la coopération est intégrée dans le programme, et c’était même des moments privilégiés du fait de la présence des responsables de l’Agence de l’Oriental et des élus de la province de Driouch pour faire des bilans d’étape sur les avancements des projets. On peut dire aujourd’hui qu’on est arrivé à construire un réel partenariat et une véritable synergie entre les élus et acteurs associatifs de Nador et Driouch et les élus et acteurs associatifs d’Amiens et de la Picardie.

Ce partenariat a-t-il débouché sur des projets concrets?

Nous sommes actuellement sur deux projets :- l’accès à l’eau potable et l’assainissement pour le village Iouwadene et un appui à la scolarisation des jeunes filles.

Pour le premier projet, nous avons organisé une journée d’études sur le sujet à Amiens avec la participation d’élus et des techniciens d’Amiens en charge du service de l’eau, d’élus de l’assemblée provinciale de Driouch, et de l’Agence de l’eau du littoral. Au-delà des aspects techniques et financiers, les échanges ont porté sur l’adéquation des transferts de technologie avec les réalités locales et bien sûr la formation des équipes locales. Pour mieux cerner ces réalités, une visite exploratoire a été organisée à Driouch au profit d’élus d’Amiens. Actuellement, on est en phase de mobilisation de moyens financiers pour la réalisation du projet.

Justement, le deuxième projet relatif à la scolarisation des jeunes filles a émergé lors de cette visite de terrain. Notre attention a été attirée par le fait que les conditions de vie amènent de nombreux parents à interrompre la scolarité de leurs enfants, en particulier les filles, pour les aider dans les tâches quotidiennes. On s’est attelé à la question, et on a saisi l’opportunité d’un appel à projets du ministère français de la Coopération pour proposer une action d’appui à la scolarisation des jeunes filles, action qui a été retenue et qu’on met en œuvre en partenariat avec l’Association Asticude et l’assemblée provinciale de Driouch.

Abordons maintenant un autre volet de l'émigration. Quel regard portez-vous sur le débat actuel sur la place des Marocains du monde dans l'échiquier politique national, et comment évaluez-vous l'expérience du CCME?

Il faut savoir que la création même de l’Association d’Amiens est liée à ce débat sur le Conseil supérieur des Marocains à l’étranger. Elle fait suite à une rencontre organisée dans la capitale de la Picardie dans le cadre des consultations menées par le comité migrations du CCDH dont je faisais partie. Il faut admettre qu’on n’a pas trop avancé sur la réflexion qui devrait être menée et enrichie par l’actuel CCME sur la place des Marocains du monde dans la participation à la vie politique. Ce qui est certain, c’est que les évolutions de l’année 2011 (Mouvement du 20 février, révision de la Constitution) ont changé la donne. Le CCME dans sa forme actuelle est dépassé. Si on lui reconnaît un travail académique de qualité, on peut aussi pointer ses faiblesses, entre autres, celles de n’avoir pas associé dans une démarche participative les acteurs de terrain, associatifs, économiques, syndicaux et politiques, et également de n’avoir pas exprimé d’avis depuis sa nomination sur les politiques publiques.

Aujourd’hui, on a besoin d’un véritable débat sur la politique nationale de l’immigration. Ce débat ne doit pas être cantonné simplement dans la question de la représentativité politique, qui est aussi importante, mais s’atteler aux stratégies et aux outils à mettre en œuvre pour une politique intégrée.

Quant au futur conseil, ses missions doivent être redéfinies et sa composition revue de façon à garantir une vraie représentativité de ses membres, et le doter également de moyens pour s’assurer de son efficacité. Des expérimentations de conseils représentatifs dans d’autres pays existent, on pourrait s’en inspirer pour faire évoluer le conseil actuel.

Depuis quelques semaines, on assiste à une polémique entre des membres du CCME et des responsables associatifs sur le devenir du Conseil et sur certaines pratiques. Les arguments ne manquent pas, certains demandent un audit du CCME, d'autres mettent en avant la question de la représentativité. Comment réagissez-vous en tant qu'acteur associatif et militant politique?

Question directe et franche, et c’est cette franchise qui nous manque des fois. Je n’ai jamais voulu m’immiscer dans le débat interne aux membres du CCME Mais aujourd’hui, et en tant qu’acteurs associatifs, notre responsabilité nous impose de réagir face à des déclarations publiques qui veulent discréditer et minimiser le travail mené depuis des décennies par des associations pour la défense des droits des Marocains du monde à une pleine citoyenneté. Quant aux sorties médiatiques de certains membres du CCME, qui transgressent le droit de réserve qu’induit leur fonction, je pense qu’ils oublient qu’on n’est plus dans le contexte de 2007 où la configuration du CCME a été conçue dans l’optique du modèle tunisien, et que le Mouvement du 20 février a balayé. J’estime que la polémique sur le sujet n’a plus lieu d’être, un chantier important nous attend : la mobilisation de toutes les forces vives pour un débat national sur les stratégies et les outils à mettre en œuvre.

Dans la nouvelle Constitution, on trouve plusieurs dispositions relatives aux Marocains du monde, et le Parlement doit justement se pencher sur les lois organiques pour leur mise en œuvre. Avez-vous des propositions dans ce cadre?

Tout d’abord, tourner la page de la gestion sécuritaire de la question migratoire. Je ne dis pas que certains corps de l’Etat, intervenant à l’extérieur, telle que la DGED, doivent disparaître, mais leur rôle et missions doivent être redéfinis. Ce qui suppose que la vision de l’Etat doit être revue. A commencer par la démocratisation de certaines institutions qui interviennent dans le domaine de l’émigration. Le Maroc vit la pluralité ; celle-ci doit avoir son corollaire dans la composition des Conseils d’administration (Fondation Hassan II, Banque Al Amal).

De plus, on a toujours soulevé la question de la pertinence de cette multitude d’intervenants (ministère, CCME, Fondation, Conseil des oulémas,…). Qu’est-ce qui les justifie ? Je ne suis pas contre la Fondation Hassan II, mais je suis pour qu’elle se transforme en Agence de promotion culturelle avec une mission bien définie, un fonctionnement démocratique et une gestion transparente.

De même pour le CCME, je ne nie pas son apport académique, mais je pointe ses dysfonctionnements et son incapacité à jouer le rôle pour lequel il a été créé.

Par rapport à toutes ces problématiques, il devra y avoir de la cohérence, d’où l’intérêt d’un vrai débat national. On est en face d’une nouvelle configuration constitutionnelle qui reconnaît la place des Marocains du monde dans la gestion des affaires publiques. La mise en œuvre des dispositions relatives aux Marocains du monde suppose un calendrier clair et une volonté réelle de l’Etat d’associer les différents partenaires.

Ce débat national auquel vous faites référence nous interpelle sur le rôle des partis politiques?

Tout à fait. Les partis politiques doivent concourir à la représentation de tous les citoyens, y compris bien sûr les Marocains vivant à l'étranger. Je rappelle la loi de 2006 sur les partis politiques qui impose la prise en considération de cette dimension, notamment la constitution au sein des partis d'une commission dédiée aux Marocains de l'étranger. Le Parlement actuel est appelé à légiférer sur les dispositions relatives aux Marocains du monde, et sur la mise en œuvre des outils et mécanismes favorisant la démocratie participative, ce qui suppose des débats sur le sujet au sein de chaque parti. Ce débat national va permettre de confronter les idées et de faire des propositions communes dans l'intérêt des Marocains du monde et du développement économique, social et politique du Maroc.

Mais dans le contexte actuel, et pour vous en tant qu'acteur associatif intervenant dans les domaines de l'immigration et des droits humains, quelles sont les questions prioritaires? La culture, l'enseignement de la langue arabe, la pratique de la religion, la citoyenneté?

En réalité, les citoyens marocains de l’étranger sont porteurs de toutes ces doléances, qui reflètent des attentes et des aspirations insatisfaites. Ils l’expriment différemment selon le contexte, qui dépend souvent du temps et de l’espace. Nous avons longuement échangé sur le sujet lors d’un séminaire que l’Association Al Wasl a organisé à Casablanca au mois d’août 2009, et qui était centré sur les mutations des migrations marocaines.

Nous avions adopté une déclaration, qui reste toujours d’actualité, où nous avons plaidé pour une politique transversale et intégrée comme réponse aux défis et perspectives de l’émigration et aux attentes des Marocains du monde. La mise en œuvre de cette politique transversale et intégrée nécessite la bonne gouvernance et une concertation structurée et renfoncée impliquant tous les acteurs, et notamment les citoyens marocains de l’étranger.

19 Juin 2012, Entretien réalisé par Youssef Lahlali

Source : Libération

Adeline Gonin est entrée d'un pas de promeneuse, décidé pourtant, dans le foyer de travailleurs immigrés de la rue du Chevaleret (Paris 13e), serrant ici et là les mains des hommes adossés aux murs du hall, ou assis devant de petits étalages où sont exposés friandises, paquets de cigarettes, cartes téléphoniques. Dans la cour arrière, bordée d'un gazon pelé, une centaine de chaises en rangées font face au grand mur aveugle de l'immeuble voisin. Ce soir, il sert d'écran au 4e Festival de cinéma des foyers organisé par l'association "Attention Chantier".

Invitant voisins et public plus lointain à pousser la porte des foyers pour partager un moment de cinéma avec leurs résidents, le festival propose (à travers sept foyers africains de Paris et de la région parisienne) une quinzaine de films, accompagnés de débats, de concerts et d'expositions photo. A l'origine du projet avec une bande d'amis, Adeline Gonin a pris son poste d'hôtesse, offrant aux arrivants un verre de jus de bissap ou de jus de gingembre.

A la nuit tombée, on prend place sur les chaises. Au programme, deux films : d'abord La France qui se lève tôt, un court-métrage d'Hugo Chesnard, comédie musicale qui ne manque ni de style ni de fantaisie pour raconter, en vers, le rapatriement forcé d'un ouvrier sans-papiers vers Bamako. Suivra Sombras, documentaire poignant de l'Espagnol Oriol Canals qui donne la parole à des migrants clandestins, échoués sur les côtes ibériques après leurs traversées de l'océan en pirogue. "La programmation est le fruit de discussions entre nous et les résidents, auxquels on apporte des extraits de films, en amont", précise Jonathan Duong, le jeune projectionniste. On y découvre des films parfois non distribués, ou peu diffusés, parmi lesquels, cette année, Après l'Océan, une fiction de l'anthropologue Eliane de Latour, ou encore un volet de Noirs de France, série documentaire de Pascal Blanchard et Juan Gélas.

A l'entracte, les conversations s'engagent rapidement. Deux étudiantes s'approchent du stand des boissons. Elles sont venues grâce au bouche-à-oreille et souhaiteraient en savoir plus sur la vie des foyers. Minois pointu, une jeune architecte évoque son projet de fin d'étude : une réflexion sur l'aménagement des foyers, où figure une proposition de kitchenette sur roulette. "Le festival devient un lieu où se font des connexions, remarque Adeline. Notre envie, c'est à la fois de proposer une animation aux résidents et de créer un échange avec l'extérieur. Peu de gens rentrent dans les foyers alors que ce sont des lieux riches et festifs. Moi, j'y ai passé mon enfance..." Bébé, Adeline faisait la sieste dans les lits des résidents, tandis que ses parents, engagés dans le soutien à la grève des loyers de la Sonacotra (1975-1980), allaient de réunion en réunion.

Une pluie fine qui se transforme en grosse averse oblige les festivaliers à se rapatrier dans la salle polyvalente, un sous-sol glauque, aux murs jaunâtres. Pour l'heure, on s'y serre joyeusement, dans une odeur de cheveux mouillés, tandis qu'Adeline essuie les chaises arrosées par la pluie. Geneviève Petauton, membre du Copaf (une association qui aide les résidents dans leurs négociations avec les gestionnaires et les municipalités) improvise une interview d'Adama, délégué du comité des résidents. On apprend, entre autres, que le foyer Chevaleret, construit pour 435 hommes, en héberge aujourd'hui le triple, dans des chambres à trois lits de 15 m2 (chaque lit étant loué pour environ 240 euros). Une vie de caserne, dans un bâtiment hors d'usage qui attend sa rénovation depuis 14 ans...

La projection de Sombras démarre. Les cous se tendent, les têtes vont de droite à gauche pour capter les sous-titres. Sur l'écran, des hommes racontent, dans leurs langues maternelles, d'effroyables odyssées : "Vers 14 heures, un grand vent s'est levé. Il faisait tout ce qu'il voulait de la pirogue. Oubliant de la vider, on s'est assis, attendant la mort..." Les portes de la salle s'ouvrent et se ferment, laissant passer des résidents qui arrivent sur le tard ou partent travailler. Une table, banc improvisé, s'écroule à grand fracas, un homme s'évertue à vouloir donner sa chaise à ceux qui sont restés debout pour y voir mieux... Et pourtant circule là une émotion tendue, partagée, qui fait de cette séance un moment rare, comme devrait l'être toute bonne séance de cinéma : un véritable événement.

4e Festival de cinéma des foyers. Tous les vendredis soir (à partir de 21 heures) et les samedis après-midi (à partir de 16 heures) dans des foyers de Paris, de Saint-Denis et de Rosny-sous-Bois. Entrée libre.

19.06.2012 ,, Véronique Cohen

Source : LE MONDE

Le député écologiste Noël Mamère a plaidé aujourd'hui en faveur du vote des étrangers non communautaires aux élections locales, estimant que la société y est prête, et a espéré que des parlementaires de droite s'y rallieront pour permettre la mise en œuvre de cette réforme.

"Il y a aujourd'hui à l'Assemblée nationale et au Sénat des hommes et des femmes de la droite (...) qui vont comprendre que la société est déjà prête au vote des étrangers", a estimé sur France Inter le député-maire EELV de Bègles (Gironde).
"J'espère que l'on arrivera à convaincre ceux de droite qui nous sont nécessaires pour obtenir cette réforme de la Constitution", a-t-il poursuivi.

Une telle réforme, pour être adoptée, nécessite une majorité des trois cinquièmes des parlementaires réunis en Congrès (Assemblée nationale et Sénat). L'autre option est le référendum.

19/06/2012

Source : Le Figaro/AFP

La prise en compte du genre se fait peu à peu une place dans les pratiques européennes en matière de droit d'asile. Mais la France est à la traîne.

Pour une femme, mieux vaut demander l'asile en Belgique qu'en France. C'est ce qui ressort d'un récent rapport sur « les demandes d'asile liées au genre en Europe » (uniquement disponible en anglais, faute de crédits pour sa traduction). Les pratiques de 9 pays européens y sont passées au crible, et la France fait office de cancre : « on est très loin d'une prise en compte du genre », déplore Élodie Soulard, chargée de mission à France Terre d'Asile (FTA) qui a étudié pour ce rapport les situations française et belge (1).

Exemple belge

Jamais autant de réfugiés
Selon un rapport statistique
publié le 18 juin par le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR), 800 000 personnes sont devenues des réfugiés dans le monde en 2011. C'est le plus grand nombre jamais enregistré depuis 2000.
Si la France occupe la deuxième place mondiale en nombre absolu de demandes d'asile, en nombre de demandes par habitants elle ne pointe qu'à la 14ème place mondiale, la 9ème place européenne. Voir aussi les dernières statistiques européennes sur les demandes d'asile publiées ce 19 juin par Eurostat.

Le document fait état de « grandes disparités » entre les États membres ; des pratiques aléatoires à l'égard des demandeuses d'asile, en raison de l’absence de lignes directrices. Principale raison : la notion de genre n'apparaît pas dans les critères de la convention de Genève, qui définit les modalités du statut de réfugié. Tout réside alors dans l'appréciation que font les États d'un de ces critères : le « groupe social ». Être une femme, est-ce faire partie d'un « groupe social » ? C'est ce que considèrent certains États. Mais pas la France. Mutilations génitales, violences, mariages forcés... les persécutions liées au fait d'être une femme sont pourtant légion.

Il est vrai que même pour France Terre d'Asile la question du genre est une problématique toute récente : le mémorandum de FTA adressé voilà quelques mois aux candidats à la présidentielle ne contient ni le terme « femme », ni le terme « genre ».

En revanche, depuis plusieurs années, les pays anglo-saxons et la Belgique « ont déjà réfléchi à ces questions et ont commencé à mettre en place des politiques adaptées », observe Élodie Soulard. En Belgique, c'est d'ailleurs « une obligation pour l’État de prendre en compte la dimension de genre dans toutes les politiques fédérales, dont l'asile et l'immigration. » La loi du 12 janvier 2007 a en effet imposé en Belgique ce « gender mainstreaming ».

La France patauge

Principale conséquence des zones d'ombre en France : les femmes qui demandent l'asile se voient surtout accorder la protection subsidiaire, un statut de réfugié précaire. En 2011, les femmes représentaient 42% de l'ensemble des décisions positives de droit d'asile, mais 57% des placements sous protection subsidiaire.

Élodie Soulard fait notamment part d'une « grosse inquiétude » sur la question particulière des mariages forcés, qui voit la justice rendre des décisions aléatoires. Exemple avec deux femmes Guinéennes d'une même ethnie. L'une a obtenu une protection subsidiaire ; l'autre, 6 mois après, un statut de réfugiée. Car l'OFPRA (Office français de protection des réfugiés et apatrides), qui coordonne la politique d'asile, « a tendance à juger que les mariages forcés relèvent d'un conflit familial à caractère privé, et non de la Convention de Genève. » Plus grave, estime la chargée de mission : le Conseil d’État a rendu plusieurs décisions en ce sens. La dernière pas plus tard que le 6 juin dernier.

Points positifs                                                                           

Tout n'est pas si noir, malgré tout, en France. En premier lieu, FTA salue l'existence de « l'asile constitutionnel ». Une forme de protection inscrite dans la Constitution, qui permet de protéger un-e militant-e en danger dans son pays en raison de « son action en faveur de la liberté ».

Élodie Soulard observe également des avancées, notamment sur la notion de « pays d'origine sûre ». Ainsi, le Mali est considéré comme un pays d'origine sûre pour les hommes, mais pas pour les femmes, car l'OFPRA reconnaît « qu'il y existe un vrai danger pour les femmes, notamment en raison des pratiques d'excision. »
« L'OFPRA est, au moins dans le discours, désormais ouvert sur les questions liées au genre », constate Élodie Soulard, qui « attend maintenant des avancées dans la pratique. »

France Terre d'Asile déplore toutefois (et n'est pas la seule) que les question d'asile et d'immigration soient restées rattachées au ministère de l'Intérieur dans le nouveau gouvernement. « Ce n'est pas un signe de changement », observe Élodie Soulard.

Progrès européens

Le changement pourra-t-il intervenir d'en haut, de décisions européennes ? La chargée de mission « espère une harmonisation par le haut ». Là aussi, la prise en compte du genre s'impose, jusque sur le terrain. Le Bureau d’appui européen, agence créée en 2011 pour les questions d’asile, comprend des modules de formation des agents. « La mise en place de formations correspond à une vraie attente des agents sociaux », souligne la chargée de mission.

Présenté au Conseil européen, le rapport a été reconnu comme tout à fait « utile ». Le Conseil promet « de nouvelles avancées, notamment sur la formation des agents, davantage de garanties procédurales ainsi qu’une redéfinition des personnes vulnérables, comprenant les identités de genre », note Élodie Soulard. Dans un contexte de refonte des textes, il permettrait d’émettre des directives claires concernant la généralisation de pratiques favorables aux femmes, comme la garde d’enfants pendant les entretiens.

Une nouvelle directive européenne, adoptée en 2011, incite par ailleurs les États membres à « prendre dûment en considération les questions liées au genre » dans la définition du groupe social. « C'est une avancée, mais sans caractère obligatoire », regrette Élodie Soulard.

19/6/2012

Source : Les Nouvelles news

le Conseil National des marocains de France organise une conférence sociale et juridique sur les accords bilatéraux entre la France et le Maroc à Mantes la Jolie (France), le samedi 23 juin 2012 à partir de 14h30, il sera abordé notamment la nouvelle convention de sécurité sociale entre le Maroc et la France entrée en vigueur depuis le 1er juin 2011 qui prévoit que les retraités marocains peuvent bénéficier de la couverture maladie lorsqu'il s'installent au Maroc et c'est la même chose pour les français du Maroc ainsi que les ressortissants de l'union européenne…Suite

Afin de faciliter le passage en douane des millions de Marocains Résidents à l’Etranger attendus cet été, l’Administration des Douanes et Impôts Indirects (ADII) vient de publier un guide qui résume l’ensemble des dispositions douanières prises les concernant. Yabiladi vous propose ses principaux aspects pratiques.

En vue de faciliter l’opération de transit et d’accueil des Marocains Résidents à l’Etranger, l'Administration des Douanes et Impôts Indirects (ADII) publie, comme chaque année, un guide douanier informant les MRE des dispositions douanières qui les concernent à leur passage, cet été. Rédigé en arabe et en français, ce support d’information a pour mission de faciliter le transit à la douane des quelque 2,5 millions de passagers et 500 000 véhicules attendus entre le 15 juin et 15 septembre cette année.

Dans son édition 2012, le guide aborde trois pans majeurs des dispositions douanières prises à l’endroit des MRE, à savoir : le régime applicable aux effets et objets personnels, aux véhicules automobiles et le régime de change.

Effets et objets personnels

Le guide stipule entre autre que les Marocains établis à l'étranger sont affranchis de droits et de taxes sur les cadeaux familiaux si ceux-ci n’excédent pas un montant de 20 000 dirhams et sont affectés à plusieurs catégories d’articles différents, pour éviter que ces cadeaux donnent lieu à un commerce.

Le même affranchissement s’applique aussi pour les Marocains décidant de revenir s’établir définitivement au Maroc à la différence près qu’ici, le montant-plafond s’élève à 30 000 dirhams. Le mobilier usagé, les effets personnels et les articles d’habillement en cours d’usage sont évidemment totalement affranchis de droits de douanes, et ce, aussi bien pour les MRE de passage que ceux dont le retour est définitif.

Quant à l’importation de médicament à usage personnels, le guide indique qu’ils sont eux aussi exemptés de droits de douane à la condition expresse de fournir les documents médicaux qui en justifie l’usage (type certificat médical ou ordonnance) à l’entrée au Maroc.

Les véhicules

Concernant les véhicules, le guide informe les MRE que les voitures de tourisme ou motos, jet skis, quads et bateaux de plaisance bénéficient d’un régime d’admission provisoire de 6 mois, par année civile, qui peut être pris soit de façon fractionnée, soit de façon continue. Il en va de même pour les véhicules utilitaires légers de type camionnette, fourgon ou fourgonnette, sauf qu’ici, le délai d’admission provisoire est abaissé à 3 mois.

Les MRE de 60 ans et plus bénéficient également d’un régime de faveur avec un abattement de 85% sur le dédouanement de leur véhicule si celui-ci a moins de 10 ans d’âge. Toutefois, plusieurs conditions sont requises pour l’octroi de cet abattement.

Pour faciliter l’obtention de l’admission temporaire de leur véhicule, l’Administration des Douanes invite les MRE à imprimer et à remplir la déclaration d’admission temporaire disponible en ligne intitulée « D16er ».

La douane met à disposition un simulateur permettant le calcul des droits et taxes acquittables pour le dédouanement des véhicules, pour ceux qui voudraient les conserver au delà du délai "temporaire".

Régime de change

Concernant l’importation des devises, le guide précise que leur montant-plafond est fixée à 100 000 dirhams. Au-delà de cette somme, la déclaration auprès des services douaniers à l’entrée du territoire marocain devient obligatoire.

Le montant-plafond des devises exportées est lui aussi fixé à 100 000 dirhams. Au-delà de cette somme, l’exportation de devises doit également être soumise à déclaration aux services douaniers des frontières. En outre, le guide précise que les MRE sont autorisés à importer et à exporter un montant en billets de banque marocains n’excédant pas 2 000 DH.

Enfin, l’ADII rappelle que les MRE bénéficient du même régime que les résidents concernant les sommes totales en dirhams qu'ils peuvent sortir du royaume : un maximum 20 000 DH par voyage, dans la limite de 40 000 DH par année civile.

Une hotline pour joindre le service des douanes

Comme chaque année depuis sept ans, l'ADII met à la disposition des MRE une hotline leur permettant d'adresser leurs questions ou réclamations.

Téléphone : 00 212 + (0)5 37 56 57 57

Horaires d'ouverture:

Du lundi au jeudi : matinée de 8 h 30 à 12 h , et après-midi de 13h00 à 16 h 30.

Le vendredi : matinée de 8 h 30 à 12 h , et après-midi de 13 h 30 à 16 h 30

19/6/2012, Alexis Mehdi Mantrach

Source  : Yabiladi

Parler de tout et de rien, partager des informations, se donner rendez-vous. Désormais les marocains de Chine peuvent profiter de ces petits plaisirs à travers le café virtuel "Swi9a Maghribia".

Tout marocain en Chine, doté d'un iPhone ou un d'un portable fonctionnant sous OS Android, est désormais un habitué de ce café-groupe hébergé par la nouvelle application chinoise "Weixin".

Grâce à cette application, les membres de la communauté marocaine peuvent échanger des messages sous format écrit, audio, ou vidéo et des images sans utiliser leur forfait ou consommer leurs unités téléphoniques. Une gratuité totale et une rapidité spontanée qui font plaisir aux Marocains résidant dans l'Empire du Milieu.

Sur "Swi9a Maghribia", l'on peut trouver par exemple des photos d'amis qui dégustent un Tagine marocain à Shenzhen (sud de la Chine), assorties de dizaines de commentaires.

Si vous êtes un étudiant à Shanghai en quête d'informations pour une inscription ou une bourse, vous êtes servis à "Swi9a Maghribia". Une fois votre demande postée, les réponses et les conseils fusent de partout.

De même, si vous êtes à l'aéroport international de Pékin en partance vers le bled, vous pouvez recevoir instantanément les vÂœux de bon voyage de la communauté de "Swi9a Maghribia" et les demandes de certains membres qui vous chargeront d'apporter des épices et des dattes à votre retour.

Ces exemples ne sont qu'une petite illustration du potentiel de "Swi9a Maghribia", où l'on peut parler de la pluie et du beau temps, échanger des informations, des photos et des blagues marocaines, comme l'on peut discuter des actualités politiques, économiques et sociales du pays, ou tout simplement se donner rendez-vous dans le monde réel.

"L'idée est née lorsque j'ai demandé à un ami sur l'application "Weixin" de ramener des légumes pour faire un Tagine", explique Mohamed Zidani El-Alaoui, un businessman marocain établi à Shenzhen et initiateur du groupe.

"On l'a appelé Swi9a car au tout début, on s'en servait pour demander aux amis de faire des courses et venir nous rejoindre au dîner. On utilisait le groupe également pour nous renseigner sur les lieux où l'on peut trouver les produits nécessaires pour faire de la cuisine marocaine", se rappelle M. Alaoui, résident en Chine depuis 18 ans.

"On a commencé avec six Marocains habitant le même immeuble à Shenzhen, puis le groupe s'est élargi pour inclure d'autres amis à Harbin, Yiwu, Shanghai, Guangzhou et Pékin", précise-t-il, ajoutant que la liste ne cesse de grandir avec la participation de nouveaux membres de Hong Kong.

"Les sujets sont de plus en plus variés et de plus en plus sérieux. On se rencontre chaque soir entre 20h et 21h (heure locale) pour aborder un sujet d'actualité à chaque fois différent : la loi chinoise, le passeport biométrique marocain, les opportunités en Chine, les études, les bourses...", conclut M. Alaoui.

"Grâce à ce groupe, je reste en contact avec les membres de la communauté dans les différents coins de la Chine", a confié à la MAP Yassine Jadi, étudiant en doctorat, option gestion IT à Shanghai, ajoutant que le groupe constitue une plateforme d'interaction entre les Marocains de Chine qui leur permet de se connaître et de maintenir le contact malgré les distances qui les séparent.

"Sans ce groupe, il nous serait difficile de communiquer entre nous à cause des prix élevés des communications téléphoniques interprovinciales", relève-t-il.

Yassine et ses amis Othmane, Mohamed, Hamza, Kamal, Hatim, Zakaria, Sanaa sont des habitués du café, qui a "réellement contribué au rapprochement entre les Marocains de Chine, et a instauré des relations solides et pérennes entre eux" souligne, pour sa part, Othmane Abada, étudiant en doctorat, option gestion à Shanghai.

Weixin a révolutionné, outre les relations entre Marocains établis en Chine, le monde de la téléphonie mobile et de la tablette, puisqu'elle fonctionne sous OS Android, mais peut être facilement installée sur l'iPhone et l'iPad.

L'application permet à l'utilisateur d'envoyer un message sous format écrit, audio, ou vidéo à ses contacts, soit un coup de fil à la manière du "talkie-walkie", sans utiliser le forfait ou consommer les unités téléphoniques.

L'utilisateur est également capable de détecter des contacts Weixin présents aux alentours, de les ajouter dans sa liste de contact et de rentrer en contact avec eux.

19 juin 2012 , Omar Er-rouch

Source : MAP

Les mesures prises par le gouvernement, la Fondation Mohammed V pour la solidarité et les autres parties concernées permettront de garantir le déroulement de l'opération transit 2012 "dans les meilleures conditions", a souligné lundi le ministre chargé des Marocains résidant à l'étranger, Abdellatif Maâzouz.

Répondant à une question à la Chambre des représentants, le ministre a indiqué que 27 bateaux reliant l'Espagne, l'Italie et la France à Tanger et Nador ont été mis à disposition afin d'assurer le transport chaque jour de 60.000 personnes et de 19.000 véhicules.
Les compagnies aériennes Low cost vont accroitre le nombre de dessertes vers le Maroc durant toute la durée de l'opération, lesquelles viennent s'ajouter aux vols réguliers assurés par la compagnie nationale et d'autres opérateurs internationaux pour le transport au total d'environ 1,2 million de MRE prévus cette année, a-t-il ajouté.

La Fondation Mohammed V pour la solidarité a mobilisé, dans 16 espaces d'accueil et de repos au Maroc, en France, en Espagne et en Italie, un dispositif de 400 personnes dont le rôle va de l'accompagnement social à l'assistance médicale, selon le ministre.

En outre, le travail de la Fondation a été renforcé au niveau des postes-frontières et des aires de repos avec près de 3.000 éléments des services de sécurité (sûreté nationale, forces auxiliaires et gendarmerie royale).

Parallèlement à ces dispositions visant à faciliter le retour des MRE au pays pour les vacances d'été, d'autres mesures d'accompagnement ont été prises dans le souci de simplifier les procédures avant et au cours de l'opération de transit.

M. Maâzouz a précisé, dans ce cadre, que les services consulaires seront assurés à une cadence plus rapide, avec la mise en place de consulats mobiles et l'octroi d'un laisser-passer en vue de faciliter l'obtention de la carte d'identité biométrique et du passeport au Maroc.

Le programme d'accompagnement des MRE prévoit également des activités et manifestations à caractère culturel et récréatif ainsi que des rencontres pratiques pour permettre aux MRE de régler leurs affaires administratives, et ce en coordination avec les établissements et départements concernés.

Le ministre a, par ailleurs, indiqué que l'opération transit 2012 intervient dans une conjoncture particulière marquée par la crise économique qui sévit dans nombre de pays d'accueil et leurs répercussions sur les membres de la communauté marocaine à l'étranger, et coïncide avec le mois sacré de Ramadan.

Compte tenu de ces deux facteurs, l'effectif des MRE devant se rendre au pays atteindra son pic durant les journées du 24 juin et du 1er juillet, selon les prévisions du ministère.

18 juin 2012

Source : MAP

Le ministère chargé des marocains résidant à l'étranger a pris en charge, jusqu'à présent, les dépenses de rapatriement de 23 familles marocaines (79 personnes au total), qui étaient établies en Syrie, a indiqué, lundi à Rabat, le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger, Abdellatif Mâazouz.

Cette opération s'inscrit dans le cadre des mesures prises par le ministère pour apporter aide et assistance à la communauté marocaine résidant dans ce pays, a expliqué M. Mâazouz en réponse à une question sur la situation des Marocains en Syrie, présentée par le groupe du RNI à la Chambre des représentants.

Il a précisé que plus de 100 marocains ont quitté la Syrie par leurs propres moyens.

Depuis le début du mouvement de protestation en Syrie en mars 2011, le ministère a assuré le suivi de la situation et ses répercussions éventuelles sur les 1200 Marocains résidant dans ce pays, sans compter les centaines de Palestiniens d'origine marocaine établis en Syrie, a ajouté le ministre, rappelant la mise en place d'une cellule de veille conjointe avec le ministère des Affaires étrangères et de la coopération.

M. Maâzouz a relevé que l'ambassade du Royaume à Damas a, de son côté, pris toutes les mesures pour assurer la communication avec les membres de la communauté marocaine, en créant des cellules de contact dans les grandes villes syriennes, comme Damas, Alep, Homs, Lattaquié et Hama.

18 juin 2012

Source : MAP

Quelque 10.407 plaintes formulées par les MRE ont été traitées durant la période 2009-2011 en coordination avec les autorités administratives et judiciaires, a affirmé lundi le ministre chargé des Marocains résidant à l'étranger, Abdellatif Maâzouz.

Sur ce total, 4398 requêtes concernent le secteur de la justice (42,26 pc) et portent sur les litiges familiaux et les litiges fonciers entre individus et promoteurs immobiliers, a précisé le ministre, qui répondait à une question du groupe PJD à la Chambre des représentants.

Par ailleurs, 6009 plaintes (soit 57,74 pc) concernent les litiges fiscaux, les litiges sur la conservation foncière et sur l'expropriation pour utilité publique.

Durant cette même période, 3726 émigrés marocains ont été reçus par des cadres spécialisés dans le domaine juridique en vue de leur prodiguer les conseils nécessaires et les orienter, a poursuivi M. Maâzouz, relevant que plus de 90 de ces requêtes ont bénéficié de réponses de la part des différents départements concernés.

Le ministre a relevé que son département a élaboré un plan pour la période 2012-2016 avec des programmes dans les domaines juridique et des droits humains dans le but de répondre aux attentes des émigrés marocains. Selon lui, la mise en ouvre de ce plan s'inscrit dans le cadre d'une politique intégrée et harmonieuse impliquant toutes les parties concernées par la gestion des affaires des MRE.

Ce plan comprend plusieurs axes portant, entre autres, sur les actions d'orientation et de conseils juridiques dans le pays d'origine et les pays d'accueil, la création d'une base de données commune aux différents intervenants du secteur, la mise en place d'une commission interministérielle de coordination entre les différentes parties, outre la création d'une structure de suivi des textes juridiques afférents à la situation des émigrés et à leurs droits dans les pays d'accueil.

18 juin 2012

Source : MAP

Samedi dernier, l’Université de Navarre en Espagne, recevait le démographe américain Douglas Massey pour un séminaire sur l’immigration marocaine dans le monde, avec un focus particulier sur l’Europe et l’Espagne. Il en ressort que le migrant marocain d’aujourd’hui est plus jeune, mieux formé et plus ambitieux que son prédécesseur.

Douglas Massey : "Les représentants du gouvernement sont désormais présents pour souhaiter la bienvenue aux migrants marocains"

Les Marocains de la « nouvelle vague » d’immigration en Europe et en Espagne sont majoritairement jeunes, issus de la classe moyenne supérieure, et possèdent de meilleures qualifications, explique Douglas Massey, professeur au Département de sociologie à l’Université de Princeton aux Etats-Unis.

Dans le cadre d’un séminaire organisé par l’Université de Navarre portant sur l’immigration marocaine, le démographe américain a en effet souligné le fait que la plupart des jeunes migrants marocains d’aujourd’hui étaient mieux formés et très différents des « travailleurs paysans » qui ont commencé à migrer vers l’Europe à partir des années 60.

« Nous observons des changements chez les migrants marocains, autrefois majoritairement agriculteurs, pauvres, sans formation, ni éducation. Aujourd’hui, ces migrants sont pour la plupart jeunes, proviennent des milieux urbains et possèdent une formation qui justifie de plus grandes ambitions », a précisé Massey, ajoutant au passage qu’au Canada et aux Etats-Unis, cette différence générationnelle « de qualifications et de compétences » se remarquait « clairement ».

Vis-à-vis de la formation justement, le professeur américain a indiqué que la plupart des jeunes migrants marocains possèdaient aujourd'hui une formation relevant du monde des affaires et de l’ingénierie : « ils ne sont ni avocats, ni médecins mais possèdent globalement un panel de compétences qui peuvent être utilisées sur les marchés mondiaux ».

Quant à l’émigration proprement dite, Massey a déclaré que les migrants marocains déployaient désormais des « stratégies de survie » plus temporaires, notamment en Espagne où, du fait de la proximité géographique avec le Maroc, la très grande majorité des migrants marocains rentrait au moins une fois par an au pays pour rendre visite à leur famille. Cette émigration « circulaire » – comme il l’a appellé – serait d’ailleurs à l'origine de « l’énorme flux » d’immigrés marocains traversant le détroit de Gibralatar chaque année, un flux qui touche en moyenne 2,5 millions de personnes et 500 000 véhicules.

La langue et la religion, deux freins à l'intégration des migrants marocains

Pour justifier le retour massif des migrants marocains, Massey a évoqué les « nombreux obstacles auxquels ils sont confrontés dans leur pays d’accueil », à commencer par la barrière linguistique. En Espagne par exemple, ils « doivent apprendre l’espagnol qui est une langue totalement différente de la leur » a-t-il fait remarquer. Ceci expliquerait d’ailleurs pourquoi la communauté latino-américaine, qui doit « traverser un océan entier » pour venir en Espagne mais qui parle l'espagnol, est globalement mieux insérée dans la société ibérique que la communauté marocaine. Cela dit, bien que la barrière linguistique constitue un frein à l'intégration des migrants marocains dans certains pays, le sociologue américain a tenu à ajouter qu'il n'était pas le seul.

Le facteur religieux constituerait également, selon lui, « un défi de taille à l'intégration des migrants » dans leur pays d'accueil : « les migrants marocains viennent d'une autre culture et ont des systèmes de genre, de valeurs et des attitudes très différentes » a-t-il indiqué, précisant par ailleurs que le poids de la religion était beaucoup plus important en Europe qu’aux Etats-Unis, « où les musulmans représentent une très petite minorité du nombre total des migrants ». Cela dit, sur les deux continents, Massey a dressé un constat analogue concernant la multiplication des « réactions racistes et xénophobes » à l’encontre de la communauté musulmane, en particulier « par ces temps de crise économique ». Pour lui, ces manifestations d’hostilités sont la raison pour laquelle de nombreux migrants marocains rentrent chez eux chaque année « afin d'y trouver 'refuge' ».

Un Maroc qui les accueillent à bras ouverts

D’autant que le Maroc les accueillent à bras ouverts. A cet effet, Massey note un changement d'attitude de la part des gouvernants marocains vis-à-vis des Marocains résidents à l'étranger: « les représentants du gouvernement sont désormais présents pour [les] accueillir. L’émigration est perçue de façon plus positive et est mieux acceptée. Aujourd'hui, les migrants marocains constituent une niche à part dans la société marocaine ».

Ce changement d'attitude des autorités marocaines n'a évidemment rien d’anodin. Comme l'indique le démographe, le Maroc a simplement pris conscience de « l’atout économique majeur » que représentaient ses ressortissants à l'étranger. Et pour cause: en 2011, les transferts de devises des MRE se sont élevés à 5,3 milliards d'euros (soit 58 milliards de dirhams), faisant de cette manne la deuxième source la plus importante de devises du Royaume après le tourisme et devant les exportations de phosphate.

18/6/2012, Alexis Mehdi Mantrach

Source : Yabiladi

Les Etats-Unis attirent désormais plus d'Asiatiques que d'Hispaniques, qui formaient jusqu'ici le premier réservoir d'immigration, selon un rapport du Pew Research Center publié ce mardi. La proportion d'Asiatiques parmi les nouveaux venus est passée de 19 à 36% entre 2000 et 2010, tandis que celle des Hispaniques est tombée dans le même temps de 59 à 31%. Les premiers représentent 11% des immigrés en situation irrégulière et les seconds, 75%, précise Pew, qui s'appuie sur des données gouvernementales et sur ses propres recherches. Le rapport a été publié en plein débat sur l'immigration. Barack Obama, qui briguera un nouveau mandat le 6 novembre, a accordé vendredi un sursis de deux ans à 800.000 jeunes en situation irrégulière venus aux Etats-Unis dans leur enfance.

19.06.2012

Source : 24heures/ Reuters

Des députés issus de l'immigration noire, maghrébine ou asiatique vont faire leur entrée à l'Assemblée nationale en France, mais ils ne seront qu'une petite dizaine, un progrès très insuffisant pour les associations qui représentent "la diversité" française.

La "diversité" avait déjà acquis une représentation inédite dans le gouvernement socialiste de Jean-Marc Ayrault, avec quatre membres issus de l'immigration et trois des départements d'outre-mer, sur 34 ministres.

Mais avec dix élus sur 577 lors des élections législatives de dimanche, les députés issus des "minorités visibles" représentent "à peine 1,8% de l'ensemble, alors que les Noirs, les Arabes et les Asiatiques représentent plus de 10% de la population" de la France, ancienne puissance coloniale et terre d'immigration, a déploré le Conseil représentatif des associations noires (CRAN).

En France le modèle en politique "reste un homme blanc âgé de plus de 50 ans", relève le CRAN.

Le mouvement noir, dont la naissance en France en 2005 avait fait polémique tant les positionnements communautaires y sont tabous, dénonce en retour un "communautarisme blanc" et réclame "une loi sur la diversité en politique", à l'image de la loi sur la parité hommes-femmes adoptée en 2000.

Grâce à cette loi qui impose aux partis de présenter autant d'hommes que de femmes sous peine de sanctions financières, et même si l'on est encore loin de l'objectif, la nouvelle Assemblée nationale va compter 155 femmes, un chiffre jamais atteint jusque là.

Quelques figures de la diversité connues pour leur engagement associatif, comme l'ancien président du CRAN Patrick Lozès, ont voulu tenter leur chance sous leur propre bannière mais ont réalisé des scores dérisoires. Seuls ont pu percer les candidats soutenus par un grand parti politique, et tous les élus siégeront dans le groupe socialiste.

La Guadeloupéenne George Pau-Langevin, élue à Paris, est la seule à avoir déjà siégé à l'Assemblée nationale. Cette avocate et militante antiraciste de 63 ans devrait cependant céder son siège à son suppléant car elle est ministre de la Réussite éducative dans le gouvernement de Jean-Marc Ayrault.

La situation est identique pour le ministre aux Anciens combattants Kader Arif, qui devrait, lui aussi, choisir de rester au gouvernement. Né à Alger, ce cadre de 52 ans est arrivé en France à l'âge de 4 ans avec ses parents qui avaient choisi la France après l'indépendance de l'Algérie.

L'Algérie, ancien territoire français, est le pays d'origine de plusieurs nouveaux élus. Ainsi Kheira Bouziane, une professeur d'économie de 58 ans née à Oran et élue en Bourgogne (centre-est), ou encore Malek Boutih, 47 ans, militant antiraciste issu d'une famille kabyle installée en France qui a gagné son siège en banlieue parisienne.

Les plus jeunes ont souvent mené de front militantisme associatif et brillantes études, représentatifs d'une nouvelle génération d'enfants d'ouvriers immigrés accédant aux classes moyennes et intellectuelles.

Seybah Dagoma, 34 ans, élue à Paris, d'origine tchadienne, est une avocate d'affaires spécialisée dans la restructuration des dettes des entreprises. Elue dans l'Est de la France, Cheynesse Khirouni, 43 ans, de parents algériens, universitaire, est passée par le militantisme altermondialiste. Razzy Hammadi, 33 ans, de mère tunisienne et de père algérien, a fondé un cabinet d'études en urbanisme, et il est élu en banlieue parisienne.

Les départements d'outremer fournissent par ailleurs deux autres députés à la "métropole": Hélène Geoffroy (Guadeloupe), 42 ans, élue près de Lyon, et Corinne Narassigun (Réunion) 36 ans, élue à Ney York pour les Français de l'étranger en Amérique du nord.
Les expatriés français en Afrique de l'Ouest et au Maghreb seront représentés par Pouria Amirshahi, 40 ans, né en Iran et installé en France en 1976.

18 juin 2012, Martine NOUAILLE

Source : AFP

La ministre italienne de l'intérieur, Anna Maria Cancellieri, a assuré, lundi, que la situation sur le front de la migration clandestine était "pour le moment sous contrôle", affirmant cependant ne pouvoir préjuger de "ce qui peut se passer demain".

"Naturellement, un tel phénomène est lié également à des événements internationaux et nous ne sommes donc pas en mesure de dire aujourd'hui ce qui se passera demain", a souligné la responsable italienne, en visite à Catane (Sicile).

"Nous verrons l'évolution de la situation", a ajouté Cancellieri, citée par l'agence Ansa, en prenant pour exemples les événements au Nigeria et en Syrie.

Avec le retour du beau temps, plusieurs groupes de migrants de provenances diverses ont été interceptés, ces dernières semaines, essentiellement au large des côtes sud de la Péninsule.

Selon des statistiques officielles, le nombre des arrivées enregistrées en Italie du 1er janvier au 9 mai a atteint 2.025 dont 1056 en provenance de Libye et de Tunisie, un chiffre bien inférieur à celui enregistré durant la même période en 2011, année au cours de laquelle 62.692 migrants étrangers ont débarqué sur les côtes italiennes.

Quelque 22.643 personnes ont été expulsées par la police des frontières d'avril 2011 au même mois de 2012.

Quant au pourcentage d'étrangers éloignés par l'Italie après leur transit par les centres d'identification et d'expulsion (CIE), il est passé de 48,29 pc en 2010 à 50,16 pc en 2011 et à 57,90 pc durant les trois premiers mois de 2012.

18 juin 2012

Source : MAP

Quelque 120 immigrés sud-soudanais renvoyés d'Israël ont atterri lundi dans la capitale sud-soudanaise Juba, plusieurs faisant état de pressions et d'insultes de la part de la police israélienne pour les pousser au départ.

Le gouvernement israélien avait annoncé la veille le départ de ce vol charter, avec à son bord cent vingt Sud-Soudanais en situation irrégulière qui partent volontairement, selon les propos d'un porte-parole du département de l'immigration du ministère de l'Intérieur.

Ces immigrés ont reçu une prime au départ d'environ 1.000 euros par adulte et 400 euros par enfant, dans le cadre de la première étape de l'expulsion de milliers d'immigrés illégaux africains selon le gouvernement israélien.

Ils nous ont dit que nous étions comme le sida et que nous étions une maladie, ils nous ont dit beaucoup de méchancetés, a commenté à son arrivé à Juba, Mayuol Juac, 30 ans, qui a travaillé pendant cinq ans comme serveur dans les villes d'Eilat et Tel Aviv.
Ils nous disaient que nous étions une maladie, le cancer d'Israël, a renchéri Bol Duop, 25 ans, employé pendant cinq ans dans des hôtels à Israël.

M. Juac a affirmé avoir été interpellé il y a trois mois, détenu pendant une journée et s'être vu confisquer son visa. Ils me l'ont pris (mon visa) et ils m'ont dit: +tu n'as qu'une semaine pour quitter ce pays+.

Ceux sans papier, ils les arrêtent et ils les mettent en prison jusqu'à leur expulsion, a-t-il poursuivi.

Le ministre sud-soudanais aux Affaires humanitaires, Joseph Lual Achuil, a cependant assuré que les gens n'avaient pas été déportés. Nous sommes convenu avec le gouvernement d'Israël que nos ressortissants soient rapatriés de façon pacifique et volontaire, a déclaré aux journalistes le ministre, présent à l'aéroport pour accueillir ses concitoyens.

Les responsables sud-soudanais entretiennent avec Israël de bonnes relations, qui remontent à l'époque de leur guerre civile de plusieurs décennies contre le gouvernement de Khartoum dominé par les arabes musulmans. Le Soudan du Sud, à majorité chrétienne et noire, a proclamé son indépendance le 9 juillet dernier.

Les immigrés sud-soudanais, qui avaient passé avant leur départ d'Israël des entretiens avec des représentants de leur pays qui voulaient s'assurer de la réalité de leur nationalité, se sont dits dans leur grande majorité contents de revenir au Soudan du Sud, y compris ceux ayant affirmé y avoir été contraints.

Maintenant, je suis heureux de rentrer dans mon pays. Je vois bien sûr qu'il y a beaucoup de travail à faire dans ce pays. Je ne vois aucun progrès (depuis l'époque du Soudan uni), mais nous allons réaliser ces progrès. Nous avons conquis l'indépendance pour y rester (au pays), par pour en fuir, a assuré M. Juac.

M. Bol s'apprête pour sa part à retourner dans sa ville d'origine de Akobo, dans une partie particulièrement reculée de l'Etat sud-soudanais de Jonglei qu'il a quittée il y a 15 ans.

Maintenant je reviens, et je ne sais rien de Jonglei, rien d'Akobo. J'ai entendu parler de tous les problèmes qu'il y a, mais je vais essayer (d'y arriver), a-t-il poursuivi, en référence notamment à une série de raids liés à des vols de bétail entre communautés rivales qui ont fait plusieurs centaines de morts cette année.

Le ministère israélien de l'Intérieur estime à plus de 60.000 le nombre d'immigrants africains -- venus essentiellement du Soudan, du Soudan du Sud et d'Erythrée -- qui se sont illégalement installés en Israël. En mai, une manifestation anti-immigrés africains avait dégénéré en violences racistes dans le sud de Tel-Aviv.

18 juin 2012

Source : AFP

M. Mohamed Nachnach, président de l'Organisation marocaine des droits humains (OMDH) a indiqué, lundi à Rabat, que son organisation se préoccupe, actuellement, de la mise en oeuvre démocratique et saine de la constitution, adoptée par référendum en juillet 2011, notamment les dispositions ayant trait aux libertés fondamentales, au pouvoir judiciaire et aux droits des justiciables.

Lors d'une conférence de presse, consacrée à la présentation des positions de l'OMDH sur la situation des droits de l'homme et aux perspectives de son action pendant les prochaines étapes, M. Mohamed Nachnach a expliqué que la nouvelle direction de l'organisation, issue du 8è congrès national, cherche, dans l'étape actuelle et proche, à consacrer son rôle dans la défense des droits de l'homme, notamment en matière de protection, de sensibilisation et de promotion. Il a insisté, à cet égard, sur la prise de conscience totale par l'OMDH des nouveaux enjeux de la défense des droits de l'homme qui interpellent tout le monde, surtout dans le contexte de la crise économique internationale.

D'autre part, l'organisation s'est déclarée préoccupée par la prééminence accordée au volet sécuritaire au dépens de l'aspect humanitaire, dans le cadre du traitement par les pouvoirs publics de l'immigration africaine au Maroc, estimant nécessaire d'assurer une protection efficiente des immigrés en situation irrégulière, aux demandeurs d'asile et aux réfugiés.

L'organisation a aussi attiré l'attention du gouvernement sur la nécessité d'assurer le suivi de la situation des Marocains résidant à l'étranger, notamment dans le contexte de la crise économique et financière internationale et de s'intéresser à la protection des travailleurs marocains, particulièrement ceux embauchés dans les pays du Golfe.

18 juin 2012

Source : MAP

Le candidat du Parti socialiste (PS, gauche) Pouria Amirshahi a été élu à la 9è circonscription des Français de l'étranger, englobant le Maroc, avec un total de 62,4 pc des voix, contre 37,6 pour sa rivale franco-marocaine Khadija Doukali (UMP, droite), selon les résultats quasi-définitifs.

Au Maroc, où les expatriés français et les binationaux votaient traditionnellement à droite, M. Amirshahi obtient 58,5 pc des voix, contre 41,5 pc des voix pour Mme Doukali.

Le député socialiste élu a obtenu son plus haut score à Rabat avec 71.9 pc des suffrages, Fès (67.6 pc), Tanger (67.2 pc) et (57 pc), tandis que la candidate UMP le devançaient à Agadir (56.3 pc) et Marrakech (56 pc).

Sur les onze circonscriptions des Français de l'étranger, les socialistes et leurs alliés ont remporté huit sièges à l'Assemblée nationale, dont un pour les Verts.

Sur les 1.067.225 d'électeurs résidant à l'étranger inscrits, le taux de participation global s'est élevé à 20,6 pc (20,9 pc au 1er tour), le nombre de votants est de 219.803 et le nombre de suffrages exprimés de 214 793.

Le vote à l'urne a été utilisé par 98.516 votants soit 44,8 pc (41 pc au 1er tour), le vote par correspondance par 3.612 votants soit 1,6 pc (2 pc) et le vote par internet par 117.676 votants soit 53,6 pc (57 pc), selon les données du ministère français des Affaires étrangères.

"Ces résultats sont provisoires et publiés sous réserve des éventuelles rectifications auxquelles pourrait procéder la Commission électorale" qui se réunira le lundi 18 juin afin de procéder au recensement général des votes de chacune des onze circonscriptions législatives, précise le Quai d'Orsay.

C'est la première fois que les Français établis à l'étranger élisent leurs députés. Auparavant, ils étaient représentés uniquement au Sénat (chambre haute du Parlement).

18 juin 2012

Source : MAP

La ville d'Agadir abritera vendredi et samedi prochains la 7è édition du festival du rire "Tatsa" placé cette année sous le thème: Humour émigration.

Le festival, qui réunira plusieurs humoristes marocains et français, est organisé par l'Association "l'Initiative Culturelle" en partenariat avec le ministère chargé des Marocains Résidant à l'Etranger, l'Observatoire Régional de la Migration Espace et Sociétés, et l'Université Ibn Zohr.

Selon son directeur artistique, Aziz El Omari, ce rendez-vous incontournable de la scène culturelle et artistique de la ville en période estivale, sera placé désormais sous le thème de l'humour et de l'émigration .

Le festival obéit, indique-t-on dans un communiqué, à la même démarche artistique du festival Cinéma et Migrations, un projet porté, depuis dix ans, par la même association et qui place la question migratoire au cœur de sa programmation.

Pour la 7è édition du festival du rire, le public aura rendez-vous avec des humoristes qui représentent des styles et des répertoires variés et traduisent dans leurs Âœuvres la richesse et la diversité culturelle et linguistiques des Marocains du monde, ajoute la même source.

A l'affiche figurent ainsi des noms comme Abdelkhalek Fahid, Mohamed Bassou,

Chaouchaou et Abdelfatah Jawadi, Tarik Raifak ou encore Booder.

En collaboration avec l'Observatoire régional de la migration espace et sociétés, une conférence sera organisée en marge du festival avec au menu une réflexion sur le succès des sketches de Pierre Péchin sur le vécu des immigrés de France, animée par Yvan Gastaut de l'Université de Nice.

18 juin 2012

Source : MAP

Couples binationaux, ou français résidant à l'étranger, vous avez divorcé ou êtes en procédure de séparation. Le choix de la législation nationale appliquée a-t-il été le fait d'un accord entre vous et votre ex-époux(se) ou bien ce choix a-t-il été conflictuel ? Racontez-nous comment s'est appliqué le droit dans votre cas (séparation des biens, garde des enfants, pensions alimentaires) et comment vos nationalités et la question du lieu de résidence ont influé sur la procédure. Vos témoignages serviront à nourrir un article sur les régimes juridiques de divorce pour les couples internationaux.

18.06.12

Source : Le Monde


C'est une première : au moins huit députés "issus de la diversité" - hors représentants des DOM-TOM - font leur entrée à l'Assemblée nationale dimanche 17 juin, contre aucun lors de la précédente législature. Tous de gauche, notamment du fait de l'objectif du PS d'en faire entrer "au moins dix" dans l'hémicycle. Qui sont-ils ?

Razzy Hammadi dans la 7e circonscription de Seine-Saint-Denis a bénéficié du principe de désistement républicain de Jean-Pierre Brard, député sortant et candidat du Front de gauche, arrivé 4 points derrière lui. Malek Boutih, membre du bureau national du PS, obtient, lui, 56,84% des voix dans la 10e circonscription de l'Essonne.

Seybah Dagoma, adjointe PS de Bertrand Delanoë en charge de l'économie sociale et solidaire, est élue députée de Paris dans la 5e circonscription avec 70,10% des voix. Cette avocate d'affaires d'origine tchadienne, née à Nantes le 9 juin 1978, a fêté ses 34 ans la veille du premier tour des législatives.

La socialiste Kheira Bouziane est élue dans la 3e circonscription de Côte-d'Or avec 53,05% des voix. Dans la 1re circonscription de Meurthe-et-Moselle, Chaynesse Khirouni rassemble 52,23% des suffrages face au candidat du Parti radical valoisien (PRV) Laurent Hénart. Lui aussi candidat face à une candidate du PRV, Kader Arif remporte la 10e circonscription de Haute-Garonne. Ministre délégué aux Anciens combattants, il garde son maroquin, et c'est donc sa suppléante Emilienne Poumirol qui siégera dans l'hémicycle.

La socialiste Hélène Geoffroy a été élue à 60,07% dans la 7e circonscription du Rhône. Cette Guadeloupéenne succède à Jean-Jack Queyranne à l'âge de 42 ans. Les PS Corinne Narassiguin et Pouria Amirshahi sont respectivement élus dans la 1re et la 9e circonscription des Français de l’étranger. La première a éliminé l'UMP Frédéric Lefebvre, ancien secrétaire d'Etat de Nicolas Sarkozy, parti favori.

En revanche, dans la 5e circonscription de Seine-Saint-Denis, Milouda Latrèche est battue par le Nouveau Centre sortant Jean-Christophe Lagarde. Sabrina Ghallal est elle aussi défaite par le jeune UMP sortant Arnaud Robinet dans la 1re circonscription de la Marne. Tout comme Zina Dahmani, battue dans la 10e circonscription du Nord, et l'écologiste Léla Bencharif, défaite à 39,68% des voix, deux points derrière l'UMP, lors d'une triangulaire avec le FN dans la 4e circonscription de la Loire. Ou encore Caroline Adomo, battue dans la 5e circonscription du Val-de-Marne.

Dans la 4e circonscription de Seine-Saint-Denis, la socialiste Najia Amzal a dû se désister en faveur de Marie-George Buffet, désistement républicain oblige, pour seulement 800 voix manquantes.

La parité loin du compte

A chaque nouvelle législature, la proportion de femmes augmente. En 2012, elles seront 155 à siéger dans l'hémicycle, soit 57 de plus qu'au cours de la précédente législature. En 2007, les 18,5% de femmes à l'Assemblée reléguaient la France à la 19e place sur 27 en Europe en matière de parité.

17/6/2012, FRANÇOIS GUILLOT / AFP

Source : FTVi

Il fut la cible de Nicolas Sarkozy pendant la présidentielle. Le Traité de Schengen, qui crée un espace de circulation européen, a plusieurs fois été remis en cause par l'ancien président. Derrière Schengen, apparaît surtout la question d'une politique d'immigration commune en Europe, comme l'explique avec humour Jonathan Guéraud-Pinet, attaché parlementaire à Bruxelles.

Schengen, ce n'est pas uniquement un traité créant un espace de circulation dont la Commission européenne et les ministres de l'Intérieur européen se disputent le contrôle. Schengen, c'est aussi des hommes et des femmes, mêmes s'ils sont luxembourgeois.

Les charmes cachés de Schengen

Petite commune de 4.000 habitants au cœur du vignoble mosellan, Schengen est situé à l'intersection de la France, de la Belgique et du Luxembourg. Le Luxembourg, c’est ce pays dont tout ressortissant vous parlera avec un nœud dans la gorge lorsqu'il vous évoquera l'intérêt d'y passer sa jeunesse.

On y trouve pourtant un paradis fiscal à portée de mallettes pour ceux qui voient dans le secret fiscal un des fondements de la liberté, de l’essence pas chère pour les routiers et des aires de repos propres pour les hordes de jeunes mosellans partant acheter du cannabis à Maastricht, aux Pays-Bas.

Hordes barbares et contrôles aux frontières

Traverser une frontière. Ce qui n'était possible avant qu'avec une horde barbare, un corps d'armée, une princesse à marier ou un révolutionnaire dont on voulait se débarrasser, l'est désormais pour tous avec Schengen.

Cette belle idée connait cependant ses limites depuis qu’une partie de l’électorat voit dans le teint halé de certains ressortissants de l'Est de l'Europe ou de la frange Sud du pourtour méditerranéen une réminiscence des invasions barbares.

Des hordes hunniques à cheval aux camps Roms de mobile-homes, il n'y a qu'un pas dans l'ethos européen.

Reconnaissons aux rétrogrades une vision d'avenir lorsqu'ils en ont une : la question de la gestion commune des flux humains et donc de l'immigration se pose dès lors que l'on crée un espace de circulation.

C’est le même type de problématique à laquelle tente de répondre le projet d’union bancaire : à la libre circulation des flux de capitaux au sein de l’UE, répond, un peut tard, des projets de régulations créant un nouvel échelon européen de responsabilité.

Vichy, un beau symbole pour l'immigration

La gestion des migrations se fait sur plusieurs niveaux auxquels on a tenté d'apporter une réponse européenne. Cette réponse a pris forme sous le Pacte des migrations lancé en 2008 par les ministres de l'Intérieur réunis par Brice Hortefeux à... Vichy.

Quitte à jouer avec les symboles, imaginons un spectacle de Michel Leeb pour célébrer la mort d'Aimé Césaire, ou une visite à Katyn pour célébrer l'amitié polono-russe.

La directive-retour a harmonisé les politiques des Etats en matière de détention et d'expulsion des migrants (au passage, on autorise quand même leur détention pendant six mois). Le contrôle des frontières extérieures de l'UE est lui assuré par les Etats et avec l'assistance de l'agence européenne Frontex sur les portes d’entrées (Grèce, Malte, Canaries…).

Son efficacité se mesurant en partie au nombre de migrants tentant des routes alternatives et au final de plus en plus dangereuses pour rejoindre l'UE ; avec des milliers de disparus en mer par an, c'est une réussite !

Enfin, et c'est le dossier qui bloque toujours, une harmonisation des conditions d'asile est elle aussi nécessaire. Les mauvaises langues et tweeteuses décomplexées dirons que c'est sur l’aspect le plus positif pour les migrants que l’on bloque. C’est plus subtil.

"Le partage du fardeau" : comment se refiler les immigrés

Depuis 2003, le dossier bloque sur une question fondamentale : "le partage du fardeau". On connaît les difficultés des ministres de l’Intérieur avec l’accueil des familles de ressortissants non-communautaires (c’est à dire non-européens). C’est un peu l’équivalent d’une double dose d’épinards à la cantine de l’école, on sait pas trop si c’est bon ou pas, mais vu qu’il y en a plein autour de nous qui n’aiment pas, on rechigne.

Avec le partage du fardeau, c’est tous les jours les épinards à la cantine et Patrick Sébastien qui fait l’animation avec des chansons sur Popeye : non seulement, on vous demande de respecter une procédure commune avec un ensemble de droits communs pour les demandeurs d’asile, mais en plus on vous oblige à vous répartir "le fardeau" ; c’est à dire à ce que les Etats se répartissent entre eux et plus ou moins équitablement le nombre de personnes qui auraient potentiellement droit à l’asile.

On part d’une logique simple : des pays comme Malte ou la Grèce, qui sont des portes d’entrée, ne peuvent pas à eux seuls accueillir toute la misère du monde (il y a les talks-shows et les doux rêveurs socialistes pour ça).

Ils ne peuvent pas non plus faire le tri entre un Afghan menacé de mort parce qu’on l’a attrapé là-bas avec un CD de lady Gaga et un dont la vie pourrait être mise en danger car il se baladait habillé d'un maillot du FC Sochaux. Donc on partage le fardeau entre Etat en fonction de leurs moyens.

C’est la définition de cette clef de répartition qui pose problème. Alors plutôt que de s’embêter, car de toute façon ce sont des petits pays sans influence qui sont en première ligne, on bloque le dossier.

Ce qui est fâcheux avec les Etats, mêmes faibles, c’est qu’ils ne se laissent pas toujours faire : "pas de solidarité avec nous ? Très bien, nos douaniers font plus leur boulot, on vous refile le bébé et plus tard Jérémy Menez".

Si le ministre de l’Intérieur italien était un peu joueur, c’est ce qu’il aurait répondu à Claude Guéant avant de délivrer massivement des titres de séjour temporaires aux jeunes Tunisiens qui ont pris ce fameux Paris-Vintimille un moi d’avril 2011.

Le réflexe batracien étant à la mode en temps de crise, on ne prend pas la question sous l’angle d’une solidarité entre Etats qu’il faudrait développer, mais plutôt en cherchant comment circonscrire le problème à ce seul Etat.

Et Schengen dans tout ça ?

On revient là sur Schengen. Le système actuel n’autorise pas les Etats à fermer leurs frontières en dehors de quelques circonstances exceptionnelles. Qu’à cela ne tienne, Schengen doit être modifié pour y apporter un "pilotage politique".

Que les hommes qui préfèrent leur voiture à la conduite de leur femme lisent attentivement ces lignes : le pilotage politique, c’est une expression aussi astucieuse qu’une ruse copésienne pour signifier qu’en fait vous reprenez les commandes car vous êtes le plus capable. C’est galant et la Commission qui sentait que le tandem franco-allemand allait lui remettre les cornes, a essayé d’anticiper.

Elle a donc proposé en septembre 2011 une révision de Schengen qui permettait de restaurer les contrôles aux frontières mais avec son accord. La France et l’Allemagne, reprenant la logique des décisions qu’ils imposent aux Etats de la zone Euro, ont proposé que le Conseil, l’institution qui représente les gouvernements européens, soit à la manœuvre grâce au pilotage politique.

Au final, la solution trouvée début juin est bien plus délicieuse : ce ne sont plus les Etats qui ferment leurs frontières de façon unilatérale, c’est le Conseil, après avoir constaté qu’un Etat manque à ses "obligations", qui autorise les Etats à fermer leurs frontières.

Cherchez la faute : auparavant quand le Danemark fermait ses frontières sous la pression des populistes on toussait légèrement (quels danger pèsent sur ce petit royaume si ce n’est l’importation massive de Mega-blocks ?); désormais on se mettra tous d’accord pour dire que décidément ces Grecs sont vraiment de dangereux irresponsables, incapables de tenir leurs frontières.

C’est donc la logique de quarantaine surveillée qui prévaut, comme dans le cas de l’Euro…

17/6/2012, Jonathan Guéraud-Pinet

Source : Le Nouvel Observateur

Qu’ils soient réfugiés, demandeurs d’asile ou migrants clandestins, la situation des Subsahariens au Maroc est précaire. Leur progéniture en subit les conséquences.

C'est l'un des visages de la crise espagnole : un aller simple pour l'Equateur en poche, Patricia, Fabian et leurs deux enfants se pressent à un comptoir d'enregistrement de l'aéroport de Madrid, pour un voyage qui met fin cruellement à un rêve de douze ans.
Dans la file des passagers qui s'apprêtent à embarquer dans le vol Madrid-Quito, ils traînent les dix valises renfermant leurs affaires : toute la vie de cette famille d'immigrés, venue tenter sa chance dans une Espagne qui ressemblait alors à un Eldorado.

Douze ans plus tard, ils fuient, accompagnés de leur chien, avec une seule phrase aux lèvres : "La vie est devenue impossible."

"Je me suis retrouvée sans travail, mon mari est au chômage depuis deux ans. Avec deux enfants, c'est devenu très difficile et nous avons décidé de partir", confie Patricia Herrera, âgée de 30 ans, sa petite fille de deux ans, Desiré, gambadant autour d'elle.
Alexis, l'aîné âgé de 15 ans, aide ses parents à porter les valises. Il n'avait pas cinq ans quand la famille a émigré, connaît à peine l'Equateur et ne cache pas sa déception : "Je comprends, mais je ne veux pas partir."

"Chez moi, c'est en Espagne. J'ai passé toute ma vie ici", ajoute-t-il. "Hier j'étais avec mes amis. Ils pleuraient parce que je pars", raconte l'adolescent.

Son père, Fabian Cordoba, arrivé le premier il y a treize ans, avait aussitôt trouvé un emploi de peintre dans un pays en plein miracle immobilier.

"Il y avait énormément de travail. Au lieu des huit heures par jour légales, on travaillait 14 heures, plus si on voulait", se souvient-il.
"On gagnait beaucoup d'argent, c'était merveilleux", raconte Fabian, âgé de 32 ans. Un an plus tard, il a fait venir sa femme, puis Alexis avec sa grand-mère.

Mais en 2008, l'économie de l'Espagne a plongé quand a éclaté la bulle immobilière, entraînant tout le secteur de la construction, celui justement qui faisait vivre des populations entières d'immigrés.

Quatre ans plus tard, les chiffres sont catastrophiques : 24,44% de chômeurs, 35% dans la population immigrée.

Alors, après l'âge d'or de l'immigration - le nombre d'étrangers vivant en Espagne est passé de 500.000 en 1996 à cinq millions en 2006 - la tendance s'est inversée.

En 2011, le solde migratoire est devenu négatif pour la première fois, avec 40.447 étrangers en moins.

"Si cela va mal pour les Espagnols, pour nous c'est pire", soupire Patricia.

Elle se souvient de la prospérité des premières années, puis des ennuis qui ont commencé quand le couple a acheté un appartement.
Avec son salaire d'employée de maison, celui de peintre de son mari, la famille a obtenu un prêt pour acheter pour 224.000 euros un appartement à Torrejon de Ardoz, une banlieue de Madrid.

Mais avec le taux variable du prêt et une avalanche de frais imprévus, les ennuis se sont vite accumulés. "Nous avons commencé en payant 800 euros par mois. Nous avons fini à 1.500. Nos deux salaires y passaient."

Quand Fabian s'est retrouvé sans travail, ils ont arrêté de payer et la banque a saisi l'appartement.

A présent, Patricia et son mari s'apprêtent à repartir de zéro à Alamor, la petite ville du sud de l'Equateur où vivent les parents de Fabian.

"Vu la situation en Espagne, il est devenu impossible de vivre ici", remarque Fabian. "J'ai beaucoup d'amis qui sont repartis, et ils se sentent beaucoup mieux là-bas."

Vladimir Paspuel, président de l'ONG Rumií±ahui, qui vient en aide aux immigrés, raconte avoir "une longue liste de gens désespérés, qui veulent repartir dans leur pays parce qu'ils ont tout perdu".

Cette association a aidé Fabian et Patricia à obtenir une aide du gouvernement espagnol, qui a payé les billets d'avion et leur a offert un chèque de 1.800 euros.

Depuis le début de l'année, Rumií±ahui a aidé ainsi 36 familles. Mais le programme gouvernemental "d'aide au retour" a aujourd'hui épuisé tous les fonds disponibles et personne ne sait quand il reprendra, dans une Espagne contrainte à l'austérité.

15 juin 2012, Anna CUENCA

Source : AFP

La crise financière de 2008-09 n'a pas entraîné un retour massif des travailleurs migrants dans leur pays d'origine, ni affecté le dynamisme de leurs envois de fonds, malgré la dégradation des perspectives d'emploi et un discours anti-immigration dans certains pays d'accueil, selon un rapport de la Banque mondiale (BM), publié vendredi à Washington.

Cette étude, consacrée aux migrations et aux envois de fonds des migrants, relève aussi que les migrants auraient même contribué à atténuer le choc de la crise, étant donné qu'ils "travaillent, en général, pour des salaires inférieurs, reçoivent moins de prestations sociales et sollicitent relativement peu l'Etat".

"Pendant la crise, les envois de fonds des migrants ont continué de procurer régulièrement des devises aux économies en développement, alors que l'aide extérieure restait en berne et que les investissements directs étrangers diminuaient fortement", a fait observer, à cette occasion, le vice-président de la Banque mondiale pour la lutte contre la pauvreté et la gestion économique, Otaviano Canuto.

Selon cette étude, la levée des restrictions à la mobilité des personnes pourrait accroître les flux financiers entre les pays et modérer l'impact délétère de la crise, les envois de fonds constituant le lien le plus tangible entre migrations et développement.

Les projections effectuées par le rapport de la BM montrent que les transferts des travailleurs migrants en direction de leur pays d'origine vont totaliser environ 399 milliards de dollars en 2012, contre 372 milliards en 2011.

La Banque mondiale relève également que même si parmi les 215 millions de migrants internationaux, beaucoup pâtissent de la dégradation des perspectives d'emploi dans certains pays d'accueil, et tout particulièrement dans les économies d'Europe à revenu élevé, ils continuent d'envoyer, grosso modo, les mêmes sommes à leurs familles restées au pays.

Ainsi, au cours de la période récente, cette aide financière n'a diminué qu'en 2009 et, même à ce moment-là, les envois de fonds n'ont décru que de 5,2 pc, contrastant nettement avec le brusque recul des flux de capitaux privés.

"La résilience des envois de fonds est une bonne nouvelle pour les pays en développement, car ces transferts monétaires demeurent l'une des sources de devises les moins volatiles, surtout pour les pays peu développés. Et ils constituent, dans la plupart des cas, l'unique ressource dont la famille restée au pays dispose pour vivre", souligne, pour sa part, Hans Timmer, Directeur du Groupe des perspectives de développement à la Banque mondiale.

Néanmoins, malgré l'accroissement constant des volumes d'envois de fonds durant de nombreuses années, il est encore difficile de mobiliser cette source de financement, relativement substantielle et en expansion, au profit du développement socio-économique, fait encore observer la BM, notant que par conséquent, la plupart de ces transferts servent pour l'instant à subvenir aux besoins des familles des migrants et à acheter des produits de consommation.

Ce rapport de la Banque mondiale, le premier à se pencher en détail sur les envois de fonds au cours de la crise financière mondiale, rassemble 45 études distinctes qui mettent en évidence et analysent les pratiques mondiales dans ce domaine, ainsi que les perspectives pour l'avenir.

15 juin 2012

Source : MAP               

Le Maroc et la Tunisie ont convenu vendredi à Rabat de la régularisation de la situation de 8.000 ressortissants marocains résidant en Tunisie et d'entamer immédiatement cette opération, qui devra prendre fin avant la fin de l'année en cours.

La 17ème session de la Haute commission mixte maroco-tunisienne, qui a clos vendredi ses travaux, a appelé à l'activation du mémorandum d'entente relatif à l'encadrement des communautés marocaine et tunisienne établies à l'étranger et signé le 25 mai 2009, indique un communiqué de la présidence du gouvernement.

La Haute commission mixte maroco-tunisienne a exprimé sa satisfaction de la décision des deux pays de faciliter la circulation et la résidence des ressortissants des deux pays dans le territoire de l'autre partie, se félicitant de l'accord des deux parties d'accorder le titre de séjour aux ressortissants des deux pays ayant résidé dans l'autre pays pendant au moins trois ans, à une moyenne de 1000 ressortissants par an.

15 juin 2012

Source : MAP

Les initiateurs du projet "Ecole 21", une initiative d'un groupe de Marocains établis à Montréal, ont plaidé pour la réussite éducative d'élèves issus de familles défavorisées au Maroc.

Lors d'une rencontre tenue, jeudi soir à Dar Al-Maghrib, en présence de Mme Nouzha Chekrouni, ambassadeur du Maroc au Canada, de représentants des milieux médiatiques, des affaires, de la politique, de l'éducation et de la culture, l'initiatrice du projet, Rabia Chaouchi, s'est félicitée de "la grande réussite de cette première édition, qui va changer la vie scolaire de plusieurs centaines d'enfants du Maroc".

"Ce premier projet pilote a suscité beaucoup d'enthousiasme et plusieurs collectivités au Maroc souhaitent implanter une initiative similaire dans leurs écoles dans une perspective de co-développement humain", a-t-elle déclaré, soulignant que pour cette première édition de l'évènement, "c'est une école de la ville d'Azemmour qui sera soutenue".

Vouée au soutien à la réussite scolaire par l'entremise de la lecture et l'accès à la technologie, "Ecole 21" (pour l'école du 21ème siècle) a signé une convention de partenariat en 2011 avec le Comité provincial pour le développement humain de la province d'El Jadida, l'Association provinciale des affaires culturelles, la direction régionale de la culture et la délégation provinciale du Ministère de l'éducation nationale "pour doter une école primaire d'une bibliothèque scolaire", a rappelé l'initiatrice du projet.

"La bibliothèque a été aménagée récemment et c'est maintenant le moment de l'équiper. L'activité-bénéfice, qui a connu un franc succès, va directement servir à cette fin", a-t-elle affirmé.

16 juin 2012

Source : MAP

En Europe, la protection des frontières contre les arrivées de migrants ou de réfugiés est devenue plus importante que le respect de leur vie ou de leurs droits. En lançant sa campagne "Lorsqu’on n’existe pas", Amnesty international est décidée à obliger les pays européens, dont les mesures de contrôle migratoire bafouent les droits humains, à rendre des comptes.

L’année dernière, au moins 1 500 hommes, femmes et enfants se sont noyés en mer Méditerranée alors qu’ils tentaient de rejoindre les côtes européennes.

Dans certains cas, la catastrophe aurait pu être évitée. Le lancement tardif d’opérations de sauvetage a coûté la vie à des naufragés.

Ces dernières années, certains rescapés ont été renvoyés par la force dans des pays où ils risquaient de subir des mauvais traitements et d’autres violences. À plusieurs reprises, après avoir été interceptées en pleine mer, des personnes ont été refoulées par l’Italie vers la Libye, où elles ont été placées en détention et maltraitées.

Dans un environnement où la transparence et la surveillance n’existent guère, il est rare que les violations des droits humains commises le long des côtes et des frontières européennes soient sanctionnées.

Amnesty International appelle les Etats européens à remettre à l’ordre du jour la priorité de sauver les vies humaines, respecter les droits des migrants et réfugiés qui tentent de rejoindre l’Europe.

Les motifs d’immigration vers l’Europe sont variés. Certaines personnes fuient des persécutions ou une guerre. D’autres tentent d’abandonner une vie vouée à la misère. Elles espèrent trouver ici un avenir meilleur et plus sûr. Bien trop souvent, la réalité est tout autre.

Aujourd’hui, l’Europe ne promeut ni ne respecte les droits des migrants, des réfugiés et des demandeurs d’asile. L’hostilité à l’égard de ces personnes est généralisée, et les mauvais traitements qu’elles subissent sont rarement signalés. Tant que les personnes en déplacement demeurent invisibles, elles risquent d’être victimes de violations des droits humains.

14/6/2012

Source :Site d’ Amnesty

Les descendants d'immigrés non-européens sont plus exposés au chômage que les immigrés eux-mêmes, avec un taux de 24,2% alors qu'ils sont pour la plupart des Français, a dénoncé un rapport du HCI (Haut Conseil à l'intégration) consulté vendredi par l'AFP.

"Bien qu'ayant suivi un parcours scolaire en France, et le plus souvent de nationalité française, les descendants d'immigrés rencontrent souvent plus de difficultés pour accéder à l'emploi", observe cet "avis" commandé par l'ex-Premier ministre François Fillon.

Selon ce document intitulé "intégrer dans une économie de sous-emploi" et mis en ligne par le HCI sur son site internet (http://www.hci.gouv.fr/) "le taux de chômage des immigrés provenant d'un pays tiers à l'UE est plus du double de celui des Français nés de parents eux-mêmes Français (20,2% contre 8,7%", note le rapport.

"Constat plus dérangeant", dénonce cet avis, le taux de chômage des descendants d'immigrés non européens et qui sont pour la plupart des Français est encore plus élevé (24,2%)".

Même diplômés, ils sont plus beaucoup nombreux que la moyenne a être confrontés au chômage.

"Si le niveau de chômage est fortement corrélé avec le niveau de diplôme, il reste supérieur pour les descendants d'immigrés, quel que soit le diplôme: il est de 4,6% pour des Français nés de parents français ayant le niveau licence et plus, mais de 14,1% pour les descendants de pays tiers".

Le sort des non-diplômés est encore plus difficile, puisque le taux de chômage dans cette catégorie grimpe à 40,5% (45,6% pour les hommes).

Selon le HCI, "la situation de sous-emploi chronique que connaît notre pays depuis bientôt 40 ans peut expliquer, pour une bonne part, les difficultés d'intégration que les immigrés y rencontrent".

La non-maîtrise du français et des codes sociaux, des qualifications insuffisantes et l'inadéquation entre la demande et l'offre sont les principaux obstacles à l'accès au marché de l'emploi pour ces populations, estime le HCI qui dit "se poser la question du volume de l'immigration régulière et de la situation de l'emploi".

Le président François Hollande prévoit d'organiser chaque année au Parlement un débat pour définir le volume de l'immigration professionnelle. Mais, observe le HCI, l'immigration familiale protégée par le droit européen et qui représente 80% des flux, "est devenue la voie privilégiée pour accéder au marché du travail".

En 2010, la France abritait 2,6 millions d'immigrés actifs, dont les deux tiers sont originaires de pays non européens, concentrés en Ile-de-France, Rhône-Alpes et Côte-d'Azur, selon les chiffres rapportés par le HCI.

En 2007, le pays comptait 11,5 millions de personnes immigrées ou enfants ayant au moins un parent direct immigré, soit 19% de la population totale recensée.

15/6/2012,

Source : AFP

L'un traîne la jambe, enflée et bleuie. L'autre montre son poignet démis et se lamente : "Comment je vais pouvoir travailler quand je serai en Europe ?" Le troisième se cache, en bonne santé mais apeuré. Tous trois ont été attaqués il y a moins d'une semaine par les "racistes", des hommes en civil qu'ils sont incapables d'identifier, alors qu'ils revenaient de leur énième tentative de s'infiltrer sur le port de Patras, la troisième ville de Grèce, pour s'embarquer à bord d'un navire en partance pour l'Italie - "l'Europe".

Rachid, Khaled et Rafik n'ont plus la force de fuir. Quand les autres sont partis, les trois Algériens sont restés. Depuis, ils hantent les ruines de l'usine Piraiki Patraiki, immense étendue de murs écroulés, de chaussures et de casseroles abandonnées où vivaient, jusqu'à leur expulsion, fin mai, pas loin de mille réfugiés afghans, pakistanais, bangladais, africains, maghrébins.

Le 19 mai, à 200 mètres de là, au cours d'une bagarre, un migrant afghan a poignardé à mort un jeune Grec. Trois nuits durant, l'usine a été prise d'assaut par des habitants en colère, rejoints par 300 jeunes casqués et armés de barres de fer, amenés par bus entiers, militants d'Aube dorée, le parti néonazi entré au Parlement lors des élections du 6 mai. La police s'est interposée, chaque camp a ramassé ses blessés. Puis les policiers sont revenus, pour mettre les migrants dehors.

"A LEUR TOUR DE RASER LES MURS"

Depuis, les quelques milliers de migrants en transit à Patras se terrent, chassés du centre par des agressions récurrentes et l'hostilité ambiante. "Avant, c'est nous qui avions peur, à leur tour de raser les murs", se réjouit Kostas, vendeur de fruits et légumes. Aube dorée est arrivé en ville il y a quatre mois, prenant ses quartiers rue de l'Allemagne. Depuis que le bureau a été mis à sac par des militants anarchistes, en mars, sa porte blindée reste le plus souvent close.

"Des dizaines de personnes ont immédiatement rallié le parti ou d'autres groupes racistes, comme s'ils n'attendaient que cela", témoigne Harry, de Praxis, association d'aide aux migrants mineurs. L'association, comme les trois autres que compte la ville, a dû suspendre ses activités après les incidents : les travailleurs sociaux, menacés, ne partent plus à la recherche des migrants, et ceux-ci limitent leurs déplacements.

Soufiane, 23 ans, s'aventure dans le centre pour la première fois depuis cinq jours. Le jeune homme, arrivé il y a un an et demi, attend de rejoindre la France, mais il se rend tout de même à son cours de grec dispensé par Praxis. "Au cas où je devrais encore rester", explique-t-il. Il n'est qu'à moitié rassuré par sa dernière rencontre avec les "fascistes". "Tu es marocain ?", lui ont-ils demandé avant de le laisser filer : "On s'occupe d'abord des Afghans, ensuite ce sera votre tour."

Pour retrouver la trace des Afghans, il faut sortir de la ville, s'enfoncer dans les hautes broussailles qui recouvrent les dunes du golfe de Corinthe. Là, une trentaine d'adolescents, affalés à l'ombre d'une bâche dans un bâtiment au toit éventré. La moitié sont venus après l'expulsion de Piraiki Patraiki. Abdullah, 17 ans, ferait presque figure de doyen : il est arrivé en Grèce il y a sept ans avec son grand frère, parti depuis pour la Suède. Les deux ont dû débourser 4 000 euros pour faire le voyage depuis Kaboul et traverser l'Evros, fleuve qui marque la frontière entre la Grèce et la Turquie.

En 2011, 57 000 personnes ont été interceptées par la police grecque et la mission européenne Frontex, le long de cette frontière naturelle longue de 200 kilomètres. Depuis que l'Italie et l'Espagne ont durci leurs contrôles, Frontex estime que 90 % des immigrants illégaux entrant dans l'Union européenne transitent par la Grèce. Patras est en quelque sorte l'autre extrémité de l'entonnoir : ses ferries partant quotidiennement pour l'Italie en font l'une des principales portes de sortie du pays.

PASSAGES À TABAC

Après les incidents et à l'approche des élections du 17 juin, la municipalité a voulu faire le ménage. Des centaines de migrants ont été interpellés et envoyés aux quatre coins du pays. C'est le cas d'Ahmad, 19 ans, embarqué dix jours auparavant dans un bus direction Athènes. Il est revenu à pied. De sources concordantes, de nombreux bus ne vont pas jusqu'à la capitale : les immigrés sont lâchés en pleine nature, délestés de leur argent et de leur téléphone. Ces mêmes sources évoquent des passages à tabac. "Lorsque l'on va au commissariat déposer des demandes d'asile, il nous arrive de croiser des migrants aux visages abîmés, indique Katerina Skilakou, de l'Institut régional des migrations. Mais on ne peut pas savoir ce qui leur est arrivé."

"Je croyais qu'en Europe les hommes respectaient les hommes", dit simplement Abbas, 23 ans, pendant qu'Abdullah, attaqué deux semaines auparavant, part préparer le thé en boitillant. Abbas a quitté la province de Ghazni il y a trois ans. Son rêve d'étudier à Oxford oublié, il a trouvé un emploi dans la construction : 23 euros par jour, pour deux ou trois jours de travail par semaine.

Il y a un an, il a réussi à rejoindre Ancône, caché dans un camion frigorifique. "Arrivé dans le port italien, l'oxygène m'a manqué. J'ai frappé contre les parois, pensant que j'allais mourir." Les policiers italiens l'ont sorti de là puis renvoyé en Grèce, en vertu des accords de Dublin II, dispositif qui rend responsable de son sort l'Etat membre par lequel un demandeur d'asile a pénétré dans l'Union.

Devant les manquements d'Athènes, qui dispose d'un seul centre de rétention, et à la suite de condamnations de la Cour européenne des droits de l'homme, plusieurs pays européens ont cessé de renvoyer les migrants. La Grèce se révèle incapable de prendre en charge les quelque 400 000 illégaux qui vivent sur son sol - en plus du million d'immigrés légaux, pour une population de 11 millions d'habitants. Ceux qui sont arrêtés reçoivent l'ordre de quitter le territoire sous trente jours puis disparaissent dans la nature.

DEMANDES D'ASILE AU COMPTE-GOUTTES

Quant aux demandes d'asile, elles sont traitées au compte-gouttes, et la réponse peut prendre des années. Plus loin sur la plage, il y a Firoz et Bashir, 16 ans, arrivés ensemble de la province de Kunduz, il y a huit mois. Ils vont de moins en moins souvent tenter leur chance au port : "C'est devenu presque impossible de partir, ils ont installé des caméras et les gardiens sont de plus en plus féroces. Nous sommes pris au piège, ici !"

En revenant vers la ville, les campements de fortune laissent place aux parasols des Patriniens venus prendre le soleil. Fred circule entre les serviettes, tentant de vendre 7 euros ses montres de contrefaçon achetées 5 euros. Ce Nigérian fait figure d'exception : dans son exil, il a choisi la Grèce, "pays de la culture". Arrivé il y a six mois, il en a passé quatre trimballé de commissariat en centre de détention. "J'en suis sorti aussi maigre qu'un squelette, et sans comprendre ce qu'on me reprochait." Sur les cartons d'emballage de ses rations de prisonnier, Fred a écrit des chansons : "La Grèce est un pays merveilleux/Seigneur, donne-lui la sagesse", fredonne-t-il.

16/06/2012, Benoît Vitkine, Patras

Source : LE MONDE

Barack Obama a annoncé le 15 juin un sursis de deux ans à quelque 800 000 jeunes immigrés, en situation irrégulière venus aux Etats-Unis alors qu'ils étaient des enfants. Cette décision, annoncée à la presse par le président américain, signifie que ces jeunes immigrés seront désormais à l'abri de toute mesure d'expulsion pendant une période d'au moins deux ans. Elle intervient en pleine année électorale et vise, selon toute vraisemblance, à courtiser le vote hispanique jugé de plus en plus crucial aux Etats-Unis.

Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet

Ils doivent toutefois répondre à un certain nombre de critères : être venus aux Etats-Unis avant l’âge de 16 ans, avoir résidé dans le pays pendant au moins 5 ans, être scolarisés ou avoir un diplôme de fin d’études secondaires, ou avoir servi dans l’armée, et n’avoir aucun antécédent judiciaire. La suspension de l'expulsion durera 2 ans et sera renouvelable.

Barack Obama, devançant les critiques de ses adversaires, a voulu d'abord préciser ce que sa décision n’impliquait pas : « Cela n’est pas une amnistie, ça n’est pas une immunité, ça n’est pas la voie vers la naturalisation. Ça n’est pas une solution permanente. C’est une mesure temporaire qui nous permet d’utiliser judicieusement nos ressources tout en offrant un souffle d’espoir à des jeunes talentueux, motivés et patriotes ».

Certains républicains ont immédiatement accusé le président Obama de vouloir, par cette mesure, attirer l’important électorat hispanique, mais Mitt Romney qui cherche lui aussi à séduire les latinos, s’est limité à critiquer l’aspect temporaire de la mesure.

L’annonce a provoqué soulagement et joie au sein de la communauté hispanique : une jeune étudiante a déclaré sur CNN : « Pour une fois, je me sens bienvenue aux Etats-Unis ».

16 juin 2012

Source : : RFI

Reportage à Hénin-Beaumont dans les familles françaises issues de l’immigration qui ont «  réussi », se sont intégrés, et se découvrent aujourd’hui « arabes »…Suite

De plus en plus de Subsahariens sont agressés physiquement. Dernier en date, Amadou, un malien tué à coup de couteau devant une épicerie du quartier Takadoum, à Rabat. Son tort : ne pas vouloir laisser passer son tour à la caisse. Histoire de ces calvaires et témoignages de …Suite

Le Parlement européen a décidé jeudi de suspendre les négociations avec les gouvernements européens sur plusieurs projets de lois jusqu'à ce que ces derniers lui rendent ses pouvoirs dans le processus de réforme de Schengen, a annoncé son président Martin Schulz.

L'ensemble des groupes politiques du Parlement, à l'exception de l'extrême droite, reproche aux ministres de l'Intérieur européens d'avoir décidé la semaine dernière de réformer le mécanisme d'évaluation de la mise en oeuvre des dispositions de l'accord de Schengen en excluant le Parlement du processus.

"Le Parlement européen a décidé de suspendre cinq négociations en cours, jusqu'à ce qu'il obtienne satisfaction du Conseil (...) Tous les groupes se sont mis d'accord sur cette mesure à l'exception de l'ECR (groupe des conservateurs et réformateurs européens, eurosceptiques). C'est une décision sans précédent, depuis 18 ans que je siège au Parlement européen", a déclaré à la presse à Strasbourg Martin Schulz.

Le Parlement a également décidé de retirer de l'ordre du jour de la plénière de juillet deux rapports: celui qui a mis le feu aux poudres, le rapport du député Carlos Coelho sur le mécanisme d'évaluation de Schengen, mais aussi le rapport de Renate Weber sur le rétablissement temporaire des contrôles aux frontières.

"C'est une décision extrême qui répond à une décision extrême du Conseil", a dit M. Schulz.

"Le conseil ne peut, en tant qu'organe exécutif, attendre du Parlement qu'il s'efface", a-t-il ajouté.

Les cinq dossiers suspendus relèvent tous de la justice et des affaires intérieures. Il s'agit du rapport de Gorgios Papanikolaou sur le franchissement des frontières et la convention d'application de Schengen; du rapport de Monika Hohlmeier sur la sécurité informatique; du rapport de Nuno Melo sur "la décision d'enquête européenne", du rapport dit PNR ("Passenger Name Record") sur le transfert des données des passagers aériens aux Etats-Unis, et enfin des aspects du budget 2013 en relation avec la sécurité.

Les députés européens avaient manifesté avec force mardi leur mécontentement en menaçant de saisir la Cour de justice. Cette possibilité n'a pas été évoquée par M. Schulz.

"En décidant de changer la base légale du mécanisme d'évaluation, vous avez pris une décision inacceptable (...) Le groupe demande que le conseil (des ministres de l'Intérieur de l'UE) revienne sur sa décision", avait déclaré avec une véhémence inhabituelle le président du Parti populaire européen (PPE) Joseph Daul.

Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso a apporté mercredi son soutien au Parlement.

"Je déplore profondément la décision prise récemment par le Conseil (des ministres de l'Intérieur de l'UE) sur nos propositions concernant Schengen", a dit M. Barroso.

14 juin 2012

Source : AFP

Le premier festival italo-marocain inauguré, mercredi, dans la prestigieuse place Saint-Marc de Venise (Vénétie/nord-est de l'Italie), a rendu un hommage appuyé à la communauté marocaine établie dans cette région.

Forte de quelque 75.000 membres, cette communauté contribue pour beaucoup, depuis une trentaine d'années, à l'essor économique de la région, tout en s'employant, à travers une présence active et soutenue au sein de la société civile, à favoriser la connaissance mutuelle et à renforcer les liens culturels et socio-économiques entre le Maroc et l'Italie.

C'est grâce à cet acharnement et à l'action de longue haleine menée depuis des années par la communauté marocaine qu'un tel évènement a pu aujourd'hui avoir lieu, a affirmé le vice-président du festival italo- marocain, le philosophe italien Antonio Calo.

L'organisation de ce festival et son inauguration au coeur de la place Saint-Marc qui a constitué, à travers les siècles, un lieu de rencontres mais aussi un point de départ pour les caravanes commerciales, est en soi une reconnaissance pour l'effort d'intégration accompli, a-t-il souligné dans une déclaration à la MAP.

L'ouverture de cette place à l'organisation d'événements socioculturels est un fait très rare, a-t-il fait remarquer en exprimant sa reconnaissance au maire de Venise pour son adhésion, dès le début, à cette initiative singulière.

M. Calo, auquel le président de la République italienne, M. Giorgio Napolitano, a transmis mercredi une médaille de mérite pour l'organisation de ce festival, a fait part de sa fierté de recevoir cette distinction qu'il partage avec tous les organisateurs, à leur tête M. Abdellah Khazraji, président de l'association festival italo-marocain, auquel il a rendu un hommage particulier.
De son côté, l'assesseur (conseiller) au tourisme de la commune de Venise, M. Roberto Panciera, a mis l'accent sur l'importance que cette cité accorde au renforcement de ses rapports culturels et commerciaux avec le Maroc.

Tout en louant l'initiative de l'organisation du festival, M. Panciera, qui représentait le Maire à la cérémonie d'ouverture, a souligné l'importance de la culture en tant que vecteur de rapprochement et de connaissance entre les peuples, vantant la richesse du Maroc dans ce domaine et les perspectives d'échanges fructueux qu'il offre.

Pour sa part, M. Mustapha El Jaouhari, vice-président de l'association Ribat Al Fath pour le développement durable, qui organise ce festival en partenariat avec l'Association du festival italo-marocain, a mis en relief le caractère multidimensionnel de cet événement qui, jusqu'à dimanche prochain, se déplacera dans plusieurs villes de la Vénétie (Venise, Treviso, Vérone, Padoue et Vicenza).

Ces dimensions sont tout autant de nature humaine, civilisationnelle, culturelle que socio-économique, a affirmé M. El Jaouhari qui représente le président de l'association Ribat Al Fath et président d'honneur de ce festival, M. Abdelkrim Bennani.

L'objectif visé à travers l'organisation de cet événement, a-t-il souligné, est de renforcer les liens d'amitié entre le Maroc et l'Italie et aussi de mettre en lumière les différentes facettes du Maroc nouveau et les opportunités d'échanges et de coopération qui s'offrent aux deux pays dans plusieurs domaines. Il s'agit également, a-t-il dit, de valoriser l'oeuvre menée par l'importante communauté marocaine et l'action qu'entreprennent ses membres au sein de la société italienne pour être les dignes représentants du Maroc et pour en donner la meilleure image.

Le festival offre de même à cette communauté de grands moments de solidarité, de partage et d'amitié avec la population italienne, notamment celle victime des deux séismes du 20 et 29 mai dernier, à travers la préparation du plus grand couscous en Italie dont les recettes iront aux victimes de cette catastrophe naturelle, a indiqué M. El Jaouhari.

Une grande réception sera organisée cet effet, samedi à Trévise, avec la participation d'une cinquantaine de familles marocaines et italiennes, en collaboration avec l'Institut hôtelier de la ville.

Inauguré mercredi dans la prestigieuse place saint Marc, le premier festival italo-marocain se poursuit, jeudi, à Vérone par une exposition des produits du terroir.

Vendredi, une rencontre-débat sera organisée à Trévise sur les secteurs du commerce, de l'industrie et de l'artisanat au Maroc.

Un concert de musique lyrique et andalouse est également prévu, le même jour, dans cette ville pendant qu'à Vérone, une représentation des danses du Maroc sera donnée à la place principale de la ville, qui sera suivie, dans la soirée, d'un concert de musique andalouse avec la participation de musiciens italiens.

Une conférence sur la migration est prévue au siège de la province de Trévise au cours de la journée de samedi qui sera clôturée par un spectacle de musique et de danse avec la participation d'artistes marocains et locaux.

Des groupes marocains et italiens se produiront aussi dimanche à Prato de la vallée de Padoue (à près de 26 km de Venise).

Le sport n'est pas en reste puisqu'un match de football est programmé, pour le dernier jour du festival, à Vicenza (64 km de Venise) entre des équipes de journalistes marocains et italiens.

Une première phase du festival avait consisté en l'organisation, en avril dernier, d'une caravane d'étudiants - six de chaque pays- pour promouvoir le rapprochement et la connaissance et s'informer de l'évolution politique et sociale du Royaume, d'une part, et de l'intégration des familles marocaines émigrées dans la société italienne, de l'autre.

Six étudiants italiens de l'université de Venise se sont ainsi rendus en visite au Maroc où ils ont été rejoints par six étudiants marocains. Ensemble, ils ont entrepris le voyage à destination de l'Italie, traversant la Péninsule du sud au nord pour atteindre enfin Venise qui, depuis des siècles, a toujours représenté un symbole d'ouverture vers d'autres mondes.

Le fruit du voyage de ce groupe, qui était accompagné d'une équipe de la télévision italienne, a été la réalisation d'un documentaire dont la projection est programmée lors du festival.

14 Juin 2012, Amina Benlahsen

Source : MAP

Les réseaux Migreurop et Alternatives européennes qui ont organisé une campagne de visites dans des centres d'enfermement des immigrés clandestins en France et Europe, ont demandé jeudi le droit d'accès des médias et la société civile dans ces lieux.

«Aussi longtemps qu'ils existent, il faut revendiquer un droit d'accès sans restriction des représentants de la société civile et des médias à ces lieux» demande un communiqué des deux réseaux qui ont organisé du 26 mars au 26 avril 2012 une campagne sur le thème «camps d'étrangers en Europe : ouvrez les portes, on a le droit de savoir.

La campagne avait pour objectif de «tester les possibilités d'accès des organisations et des médias, mais également de récolter des informations relatives au fonctionnement des centres et à l'exercice des droits des personnes détenues».

Seize centres ont pu être visités en France, en Bulgarie, en Croatie, en Italie en Serbie et en Mauritanie où l'Union européenne a mis en place un centre pour retenir des migrants africains qui cherchent à rallier son territoire.

En revanche «aucune visite n'a été autorisée en Belgique , en Espagne et en Pologne» a précisé le communiqué soulignant que les «motifs de refus d'accès invoqués» sont «le plus souvent douteux et dérisoires».

«La campagne a mis en évidence la volonté des autorités d'encadrer, voire d'empêcher ce regard extérieur qui inquiète» relèvent les deux réseaux en demandant la fermeture des centres où selon eux «les conditions de détention font penser au système carcéral».

«L'enfermement, qui peut durer plusieurs mois, met de fait les migrants dans une situation de détresse psychologique importante» et les «sentiments de désorientation de désespoir et de colère sont palpables» déplorent Magreurop et Alternatives européennes.

Selon les associations, environ 60 000 personnes sont retenues chaque année dans des centres d'enfermement des étrangers en Europe.

En France, plus de 60 000 personnes sont passées en 2010 par un centre de rétention administrative pour n'en sortir «qu' 1 à 32 jours plus tard, libres ou éloignés de force» selon un rapport d'associations publié en 2011.

14 juin 2012

Source : APS

Experts et universitaires espagnols et marocains ont porté chacun une lecture autant concordante et rapprochée que différenciée et opposée du phénomène de l'immigration qui constitue une inquiétude aussi bien pour le Nord que pour le Sud.

Réunis autour d'un panel "Maroc-Espagne / immigration : regards croisés", organisé par l'Agence Maghreb Arabe Presse (MAP) et l'Agence espagnole de coopération internationale pour le développement (AECID) au Maroc, les participants ont apporté chacun une approche de l'immigration qui constitue un volet incontournable dans toutes les négociations entre le Maroc et l'Espagne et qui pèse, d'une manière stratégique, sur le présent et l'avenir des relations entre les deux pays, condamnés à travailler la main dans la main pour faire face aux menaces d'une crise économique galopante.

La secrétaire générale de l'emploi et de la sécurité sociale à l'ambassade d'Espagne au Maroc, Mme Amapola Blasco, a axé son intervention sur l'adaptation de la politique d'intégration avec la nouvelle donne maquée par la crise économique qui touche de plein fouet l'Espagne, en soulignant que Madrid a du réviser son agenda des priorités en matière de politiques publiques et de prestations de services sociaux en faveur de la communauté étrangère pour les adapter aux exigences de la conjoncture actuelle.

La crise économique et financière qui a surtout affecté les secteurs clés de l'emploi et de l'éducation a poussé les autorités publiques à revoir et à redéfinir leur politique d'intégration , a-t-elle dit.

L'Espagne fait face ainsi au double défi consistant à concilier les exigences de la crise économique et à garantir à la communauté étrangère l'accès aux services sociaux de base, selon une nouvelle approche.

M. Mohamed Chaib, ex-député au parlement catalan, a surtout appelé à tenir un discours optimiste dans le traitement des relations entre les deux rives de la Méditerranée, en soulignant que l'Espagne et le Maroc entretiennent une interrelation de croissance.

On ne peut imaginer la croissance de l'Espagne en dehors du Maroc. Le futur est entre nos mains , a-t-il soutenu.

M. Chaib a, par ailleurs, appelé les deux parties à trouver une solution au problème des étudiants marocains en Espagne qui doivent payer, durant la prochaine rentrée scolaire, 16 fois le prix d'inscription que leurs semblables autochtones.

M. Mohamed Dahiri, docteur-enseignant à la chaire de l'Unesco de résolution des conflits à l'Université de Cordoba a, quant à lui, focalisé son intervention sur des données statistiques fournis par différents organismes, en avançant que les flux migratoires ont contribué de 4 pc à la croissance économique de l'Espagne durant la période 1995-2006 et de 50 pc à l'augmentation du PIB entre 2001 et 2006 (contre 30 pc durant la période 1995-2001).

Pour ce qui est des Marocains établis en Espagne, ils ont réussi à créer plus de 247.000 entreprises, pour la plupart des PME-PMI, a-t-il tenu à rappeler.

Passé et histoire partagés , l'immigration un atout de rapprochement et non un fardeau sont autant de facteurs qui militent pour un rapprochement entre les des deux pays voisins, qui ont le futur entre leurs mains , s'accordent à recommander l'ensemble des intervenants.

Le rapprochement culturel et médiatique entre Rabat et Madrid, un levier pour la promotion des relations maroco-espagnoles (ministre)

Rabat, 14 juin 2012 (MAP)- Le rapprochement culturel et médiatique entre le Maroc et l'Espagne est un levier pour la promotion des relations entre les deux Royaumes", a souligné, jeudi à Rabat, le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, M. Mustapha El Khalfi.

Ce type d'ouverture entre les deux pays consolide les rapprochements politique et économique qui se sont renforcés durant ces deux dernières années et qui ont été concrétisés par la position espagnole à l'égard de la question du Sahara, a indiqué M. El Khalfi, qui s'exprimait à l'ouverture d'un séminaire sur "Maroc-Espagne/ immigration : regards croisés", organisé par l'Agence Maghreb Arabe Presse (MAP) et l'Agence espagnole de coopération internationale pour le développement (AECID) au Maroc.

Cette rencontre, a-t-il relevé, "s'inscrit dans le cadre de ce rapprochement et vise à créer des opportunités de communication et d'échange entre les deux parties", soulignant qu'ainsi "Le Maroc et l'Espagne expriment leur volonté de faire face aux mutations politiques et économiques que connaît le monde".

Evoquant les relations économiques entre les deux pays, le ministre a relevé la forte présence des émigrés marocains légaux en Espagne, qui effectuent d'importants transferts au Maroc, rappelant, par ailleurs, qu'un millier d'entreprises espagnoles sont présentes au Maroc dont le volume des importations de l'Espagne a atteint, l'année dernière, 40 MMDH.

La politique de rapprochement adoptée par le Maroc "reflète sa volonté de s'ouvrir sur son voisin européen avec toutes ses composantes", a fait observer le ministre.

Pour sa part, le directeur général de la MAP, Khalil Hachimi Idrissi, a souligné l'importance de ce séminaire qui s'inscrit dans le cadre d'un programme de coopération mutuelle entre l'agence et l'AECID.

M. Hachimi Idrissi a en outre mis en relief l'intérêt de cette thématique transversale qui permet de s'interroger sur les problématiques des populations immigrés, estimant que "nos intérêts sont croisés aussi bien que nos regards".

Dans le domaine économique, "les choses peuvent s'améliorer et aller plus loin entre le Maroc et l'Espagne", a-t-il ajouté, appelant à exploiter davantage le facteur de la proximité et d'en faire "un atout et pas une problématique".

Le directeur général de la MAP a également mis l'accent sur la "nécessité du dialogue et de la concertation pour réduire les ruptures politiques", invitant à faire des efforts pour "améliorer la perception de l'image des uns et des autres".

"Il faut en finir avec certains tabous et caricatures et privilégier l'image d'un partenaire", a poursuivi M. Hachimi Idrissi

De son côté, l'ambassadeur d'Espagne au Maroc, Alberto José Navarro a rappelé les liens historiques séculaires unissant les deux Royaumes, appelant à "regarder l'avenir avec optimisme et sagesse".

Il a, dans ce sens, insisté sur le fait de tirer profit de cette histoire commune et de la position géostratégique des deux pays pour consolider davantage les relations de coopération bilatérale.

Le diplomate espagnol a appelé les journalistes et les médias des deux pays à jouer pleinement leur rôle, de transmettre "une image réelle et positive" de ce qui se passe dans les deux rives.

Evoquant la question de l'émigration, il a relevé l'accélération et la féminisation de ce phénomène international, notant avec regret l'exode des cerveaux qui constituent une hémorragie pour leurs pays d'origine.

Au niveau européen, des efforts ont été consentis en vue de réguler les flux migratoires, a-t-il noté, précisant qu'il s'agit essentiellement de faciliter la migration légale à travers l'octroi de visas biométriques, de lutter contre l'émigration clandestine, d'aider les pays de transit et d'origine et de faciliter l'intégration des émigrés dans les pays d'accueil.

Cette rencontre est organisée sous forme de panels portant sur la question de l'immigration vue des deux côtés du Détroit, les flux migratoires dans le contexte de la crise économique, la régulation des flux migratoires et l'immigration dans les médias.

14 juin 2012

Source : MAP

Les participants au 2e panel sur les "flux migratoires dans le contexte de la crise économique" organisé, jeudi à Rabat, par l'Agence Maghreb Arabe Presse (MAP) et l'Agence espagnole de coopération internationale pour le développement (AECID) au Maroc, ont appelé de leur vÂœu à concevoir l'immigration en tant qu'atout devant favoriser le rapprochement entre le Maroc et l'Espagne.

M. Abdesalam Fettouh, directeur du pôle promotion économique à la Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l'Etranger, a mis en lumière la contribution des immigrés marocains à la croissance économique de l'Espagne, au financement du système de sécurité sociale et à la promotion de la consommation intérieure, de la production et des investissements.
Il a souligné, dans ce cadre, la rapidité du flux migratoire des Marocains vers l'Espagne, dont le nombre a été multiplié par 50 en 20 ans, en passant de 16.615 immigrés en 1990 à 835.182 en 2011.

Après avoir mis en avant l'impact de la crise économique espagnole sur la communauté marocaine établie en Espagne, M. Fettouh a préconisé des solutions pour remédier à cette situation, en particulier la redéfinition des choix de croissance économique et la promotion des valeurs humaines et des droits de l'Homme, à travers la réalisation de plus d'harmonie entre les décisions d'immigration, selon une stratégie à long terme avec des choix claires.

M. El Fettouh a aussi recommandé à faire prévaloir l'esprit de partenariat et de dialogue avec l'Espagne, deuxième partenaire économique du Maroc après la France, en matière d'emploi et des échanges commerciaux, en vue de faire du Détroit un canal d'union et non de désunion.

"Le futur de l'Espagne réside dans le Sud", a-t-il soutenu, en tirant la sonnette d'alarme sur le coût élevé du système de contrôle des frontières qui a atteint 232 millions d'euros en 2000, et dont les frais de maintenance avoisinent 12,5 millions d'euros annuellement.

Pour sa part, M. El Hassan Belarbi Haftallaoui, professeur universitaire, président de la FAM à Almeria, a relevé le retour silencieux d'immigrés marocains au pays, sous l'effet de la crise économique.

Il a préconisé, par ailleurs, de favoriser l'intégration des Marocains avec l'aide des autochtones, appelés à déployer des efforts soutenus dans ce sens.

Mme Concepcion Anguita, professeur à l'université Complutense de Madrid, experte en relations internationales a donné un aperçu sur l'historique de l'immigration en Espagne, en tant que pays à la fois d'accueil et de transit des immigrés.

Elle a souligné l'importance de la politique d'intégration adoptée, quoique tardivement, par l'Espagne en vue de réaliser la stabilité politique et contribuer à réduire l'impact de désespérance sociale.

Mohammed Charef, enseignant chercheur, a appelé, quant à lui, à recentrer et à concevoir la question de l'immigration Maroc-Espagne dans son contexte global, en relation avec les flux migratoires de par le monde, en ajoutant que "les immigrés sont les plus vulnérables en période de crise .

Les frontières ont perdu leurs notions sous l'effet de globalisation de la crise , a dit M. Charef.

Les participants ont apporté ainsi des approches de l'immigration qui constitue un volet incontournable dans toutes les négociations entre le Maroc et l'Espagne et qui pèse, d'une manière stratégique, sur le présent et l'avenir des relations entre les deux pays, condamnés à travailler la main dans la main pour faire face aux menaces d'une crise économique galopante.

14 juin 2012

Source : MAP

Les mesures prises par la Fondation Mohammed V pour la solidarité, le gouvernement et d'autres services concernés garantiront le bon déroulement de l'opération transit 2012, a assuré le ministre chargé des Marocains résidant à l'étranger (MRE), M. Abdellatif Mâazouz.

Lors d'un point de presse à l'issue du conseil du gouvernement, réuni, jeudi, M. Mâazouz a affirmé que le Maroc a pris toutes les mesures qui s'imposent pour accueillir les Marocains résidant à l'étranger de retour au pays pour les vacances d'été, en tenant compte de la particularité de la conjoncture actuelle marquée par la crise économique qui sévit dans nombre de pays d'accueil et leurs répercussions sur les MRE.

Le programme d'accompagnement d'été des MRE, qui comporte plusieurs activités, manifestations culturelles et rencontres dont bénéficieront près de 2.500 personnes, sera couronné par la célébration, le 10 août, de la journée nationale de la communauté marocaine à l'étranger, placée sous le signe "pour la promotion des prestations au profit des Marocains du monde".

Il a été procédé, dans le même sillage, à la mise en place d'un plan de navigation qui prévoit une flotte de 21 bateaux assurant 59 traversées par jour et 6 traversées hebdomadaires, ce qui permettra le transport quotidien de 59.742 personnes et de 18.989 voitures.

La Fondation Mohammed V pour la Solidarité a mobilisé, dans 16 espaces d'accueil et de repos au Maroc ainsi qu'en France, en Espagne et en Italie, tout un dispositif approprié ainsi que 400 personnes dont le rôle va de l'accompagnement social à l'assistance médicale, a fait savoir le ministre.

Le travail de la Fondation est également renforcé aux postes-frontières et aux aires de repos avec près de 3.000 éléments des services de sécurité (sûreté nationale, forces auxiliaires et gendarmerie royale).

Le pourcentage de MRE qui regagneront le Maroc par voies aérienne, maritime et terrestre atteindrait respectivement 44 pc, 41 pc et15 pc, a indiqué M. Mâazouz.

Il a précisé qu'un programme spécial a été mis en place pour les Marocains résidant dans la région italienne affectée récemment par le séisme, précisant que ce programme cible les enfants, les personnes âgées et les personnes malades qui vivent dans des campements de cette région.

Après avoir loué les efforts entrepris par les autorités italiennes pour aider les Marocains affectés par cette catastrophe, il a indiqué que Maroc met en place une cellule de crise chargée du suivi de la situation de ses ressortissants chaque fois que cela s'avère nécessaire, comme ce fut le cas lors des évènements survenus en Libye et en Syrie.

14 juin 2012

Source : MAP

Travaillant de concert, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), le ministère chargé des Marocains résidant à l’étranger (MCMRE) et la Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l’étranger (FHII-MRE) viennent d’échafauder un projet intitulé «Projet pilote sur la mobilisation des Marocains résidant en Belgique pour le développement du Maroc».

La diaspora marocaine constitue un pilier pouvant servir de catapulte pour l’économie du Royaume. Un principe qu’on n’expliquera pas aux auteurs de ce projet en l’occurrence l’Organisation internationale pour les migrations (OIM-Rabat et OIM-Bruxelles), en étroite collaboration avec le ministère chargé des Marocains résidant à l’étranger et la Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l’étranger, avec l’assistance financière de la Belgique. Symbole fort des relations d’amitié et de partenariat belgo-marocaines, ce projet pilote vise à encourager et accompagner les Belges d’origine marocaine et les Marocains résident en Belgique dans leur volonté d’investir dans le Royaume. Une attention particulière est réservée aux investissements les plus productifs susceptibles de créer le maximum d’emplois escomptés, notamment les petites et moyennes entreprises (PME).

C’est d’ailleurs dans cette perspective de rentabilité que des zones géographiques ont été ciblées pour accueillir et cadrer les projets d’investissements. Il s’agit de Tanger-Tétouan, de l’Oriental et de la province d’Al-Hoceima. «Le choix de ces villes n’est pas fortuit. Il est le résultat d’un ensemble d’études et de circonstances qui ont montré le rôle important que peuvent jouer lesdites villes dans la mise en œuvre de projets porteurs», explique Abdesslam El Ftouh, Trésorier général de la Fondation Hassan II pour les Marocains résidents à l’étranger.

Par ailleurs, ce projet qui s’inscrit dans une durée initiale de 2 ans avec un budget de 1 200 000 d’euros vise à encourager l’investissement des MRE dans des projets ayant un impact socio-économique local. Pour ce faire, une fourchette de 15 projets sera retenue parmi 30 présélectionnés lesquels tiennent compte des objectifs affichés.

Afin d’accompagner l’aboutissement desdits projets, d’importants efforts de formation et d’assistance seront consentis notamment en ce qui concerne l’accompagnement juridique et administratif, les études de marché, la recherche de financements et l’aide à la mise en réseaux.

Contexte
Ce projet intervient dans un contexte où émerge la stratégie «Migration et Développement» qui met la diaspora au cœur de la croissance économique des nations. En effet, le nombre de Marocains résidant en Belgique est estimé à 249 583 en 2006. En 2011, Bruxelles compterait à elle seule quelque 220 717 Marocains devenant ainsi la première ville marocaine hors du Royaume. D’où une volonté réelle des deux pays respectifs de capitaliser les avantages offerts par leur partenariat notamment en termes de ressources humaines afin de faire des MRE de véritables leviers de développement durable en accompagnant et en finançant leurs investissements porteurs.

Avis du spécialiste : Mohamed Bernoussi, secrétaire général du ministère chargé des Marocains résidant à l’étranger

«Faire des Marocains de la diaspora une source sûre du développement»

D’aucuns voient dans cette initiative un «projet de retour déguisé». Comment appréhendez-vous ce projet ?
On n’est pas dans une configuration de retour. Il s’agit là d’une réelle volonté des deux pays ainsi que de toutes les organisations engagées dans ce projet de faire des Marocains de la diaspora une source sûre de développement. Cela rentre d’ailleurs dans le cadre des activités du ministère qui accompagne et assiste les Marocains résident à l’étranger qui souhaitent investir dans le pays. Et ce projet vient pour renforcer cette tendance et canaliser les investissements dans un esprit de rentabilité et d’impact remarquable dans le développement local.

Comment allez-vous appuyer ce projet ?

Conformément aux dispositions constitutionnelles et à l’engagement du Maroc en faveur de l’approche globale de la migration considérant la diaspora comme levier de croissance, nous ne ménageons aucun effort pour assister les Marocains résident à l’étranger. Ainsi, ce projet sera subventionné par l’État en raison de 10%. Ce sont des efforts historiquement non négligeables. Ainsi, en dehors de l’appui financier, le nécessaire sera fait en ce qui concerne la formation, l’accompagnement. Bref, assister à la réalisation de ce projet ambitieux pour notre bien-être socio-économique.

Repères

Le projet vise à encourager et accompagner les Belges d’origine marocaine et les Marocains résident en Belgique dans leur volonté d’investir dans le Royaume.

Des zones géographiques ont été ciblées pour accueillir et cadrer les projets d’investissement.

14 Juin 2012, Seydina Ousmane Mbaye

Source : LE MATIN

Après que le gouvernement a reçu le feu vert de la justice, la semaine dernière, pour expulser quinze cents Sud-Soudanais en situation irrégulière, la police de l'immigration israélienne poursuivait, mardi 12 juin, sa traque contre les clandestins venus d'Afrique. Au total, ils ont appréhendé deux cent quarante étrangers en situation irrégulière depuis dimanche matin en vue de les expulser, a indiqué le ministère de l'intérieur. "Nos services ont arrêté aujourd'hui cent immigrés clandestins. Par ailleurs, trois cents autres ont présenté une demande pour partir volontairement", selon un nouveau bilan de la porte-parole du ministère.

Ces arrestations d'étrangers en situation irrégulière - pour la plupart originaires du Soudan du Sud - se déroulent dans le cadre d'une opération spéciale en vue de leur expulsion. "Cette semaine, nous financerons leurs billets d'avion et nous octroierons 1 000 euros à chacun des adultes acceptant de repartir chez lui avec ses enfants. Cette offre n'est valable que pour la semaine en cours", a précisé Sabine Hadad, porte-parole du ministère.

L'IMMIGRATION, "LA FIN DU RÊVE SIONISTE"

L'opération, baptisée "Retour à la maison" et conduite par cent trente agents du ministère de l'intérieur, doit se poursuivre surtout dans la région de Tel-Aviv et de la station balnéaire d'Eilat, sur le littoral de la mer Rouge, à la frontière égyptienne, où de nombreux immigrés travaillent dans le secteur du tourisme, selon les médias israéliens. Elle intervient après les violences racistes qui ont éclaté en mai contre la présence en Israël de quelque soixante mille immigrés clandestins, la plupart venus de la Corne de l'Afrique via le Sinaï égyptien.

Le ministre de l'intérieur, Elie Yishaï, chef du parti religieux Shass, a affirmé mardi que les opérations en cours n'étaient "que le commencement". "Pour le moment, nous ne pouvons expulser que les ressortissants du Soudan du Sud et de la Côte d'Ivoire. La prochaine étape est le départ d'Israël de tous les clandestins d'Erythrée et du Soudan", a plaidé le ministre dans le quotidien progouvernemental Israël HaYom. Leur permettre de rester signifierait "la fin du rêve sioniste", a-t-il estimé.

A Eilat, où sont installés quelque quinze mille immigrés, des agents de l'immigration ont procédé mardi à des contrôles d'identité dans la rue, selon un correspondant de l'AFP sur place. Assis à une petite table, un habitant, Youssef Khoury, collectait pour sa part des signatures pour une pétition exhortant les autorités à débarrasser la station balnéaire des immigrés africains. Israël érige actuellement une clôture de 250 km le long de la frontière égyptienne pour tenter d'empêcher des infiltrations. Quelque 170 km sont déjà construits et l'ouvrage devrait être achevé d'ici à la fin de l'année.

| 12.06.2012

Source : Le Monde.fr avec AFP

A l’occasion des vacances d’été, l’office des Tunisiens à l’étranger ( OTE) a élaboré un programme riche et varié à l’intention des membres de la colonie tunisienne de retour à la mère patrie.

Ce programme comporte l’organisation, du 9 juillet au 18 août 2012 dans toutes les régions du pays, des cours d’été en langue arabe au profit des enfants des Tunisiens à l’étranger.

Par ailleurs, quelque 750 enfants pourront participer à des colonies de vacances qui proposent des activités récréatives animées par des spécialistes dans le secteur de l’enfance.

Des visites dans des musées, sites culturels et archéologiques sont, également, au programme.

Des centres d’hébergement seront aménagés à Borj Cedria, Bizerte, Monastir et Nabeul ainsi qu’à la station thermale de Djebel Oust au profit de 150 personnes âgées.

L’OTE prendra en charge les frais des billets aller-retour et de séjour en pension complète à ces délégations qui bénéficieront, également, des services de transport vers les hôtels et centres de vacances.

La conférence des associations tunisiennes à l’étranger est programmée pour le 9 juillet 2012 à Tunis.

A l’ordre du jour de cette rencontre, figurent plusieurs thèmes dont, notamment, le conseil consultatif de l’immigration, le réseautage entre associations d’émigrés en Tunisie et à l’étranger ainsi que la relation des associations tunisiennes à l’étranger avec les structures d’émigration.

Une conférence sur la gouvernance et les nouvelles technologies se tiendra les 29 et 30 juin à Tunis.

Il convient de signaler qu’un guichet unique regroupant divers intervenants vient d’être créé au siège de l’office pour rapprocher les prestations des émigrés, notamment, les services de la douane et du ministère de l’intérieur.

L’office a, par ailleurs, conclu un accord de partenariat avec l’agence de mise en valeur du patrimoine et de promotion culturelle pour permettre aux membres de la communauté tunisienne de bénéficier d’une réduction de 50% des tickets d’accès aux divers festivals d’été.

Le même accord offre l’entrée gratuite des Tunisiens émigrés aux musées et sites archéologiques et l’exploitation des centres culturels pour l’organisation de manifestations.

Plusieurs mesures ont été prises au profit des Tunisiens qui envisagent un retour définitif.

Il s’agit, notamment, de porter de trois à cinq ans l’âge des voitures touristiques importées et de réduire les frais de transport et les droits imposés au transfert d’argent.

La compagnie tunisienne de navigation (CTN) a, dans le cadre d’un accord avec le secrétariat d’Etat à l’immigration et aux Tunisiens à l’étranger, opéré des réductions importantes sur les billets, valables jusqu’au 23 août 2012.
De son côté, la compagnie aérienne Tunisair a réduit de 15 à 25% le prix des certains vols en provenance, notamment, d’Europe.

La tarification réduite profitant jusque là aux enfants dont l’âge ne dépasse pas 12 ans sera généralisée aux jeunes de 18 ans alors que le tarif spécial jeunesse englobera les personnes âgées de 26 ans, au lieu de 21 ans.

Dans le cadre de l’encouragement du tourisme local, des prix préférentiels seront proposés aux Tunisiens à l’étranger dans les hôtels.

14/6/2012

Source : Agence tunisienne de presse

Passage obligé pour les milliers de visiteurs de différentes nationalités qui affluent quotidiennement à Venise (nord-est de l'Italie), la prestigieuse place Saint-Marc a ouvert son espace, mercredi en fin d'après-midi, pour l'inauguration du premier festival maroco-italien qui offrira, cinq jours durant, l'opportunité de mettre en valeur la richesse de la culture marocaine, mais aussi les potentialités économiques du Royaume et la qualité des relations historiques séculaires entre le Maroc et l'Italie.

Devant une foule nombreuse de citoyens du monde charmés par l'événement, étalage a été fait, dès l'ouverture de ce festival organisé par l'Association Ribat Al-Fath pour le développement durable en partenariat avec l'Association du festival italo-marocain dans la ville voisine de Trevise, de la richesse du patrimoine culturel marocain et de sa sublimité.

La foule nombreuse présente à la Piazza San Marco, qui offre une vue imprenable sur le Grand Canal traversant la ville, a eu à apprécier cette richesse à travers le répertoire haut en couleurs offert à leurs yeux et à leur écoute par des rythmes et des animations exécutés magistralement par des groupes Gnawa, Ahidous, Abidat-Rma et Dakka Marrakchia.

La musique andalouse, magistralement offerte à l'ouïe du public par l'orchestre dirigé par Mohamed Amine Debbi, a également ajouté à la beauté de la place, synthèse de mille ans d'architecture, qui, fait tout à fait exceptionnel, a déroulé son magnifique tapis de dalles noires et blanches au pied des monuments les plus célèbres de la ville, pour accueillir cet événement marquant et inaccoutumé.

Une représentation de la cérémonie de mariage selon les traditions marocaines authentiques a donné également un plus à la splendeur du plateau qui, malgré une pluie battante, a séduit sans conteste l'assistance parmi laquelle se trouvaient, aux côtés de personnalités italiennes de divers cieux, l'ambassadeur du Maroc en Italie, Hassan Abouyoub, le vice-président de l'Association Ribat Al Fath, Mustapha El Jaouhari, et le président de l'Association du festival italo-marocain, Abdellah Khezraji.

Un message d'encouragement a été adressé aux organisateurs par le président de la République italienne, Giorgio Napolitano, qui a transmis également une médaille au vice-président de l'Association du festival italo-marocain, Antonio Calo, en reconnaissance aux efforts déployés pour l'organisation de cet événement.

Outre la place Saint-Marc, un trapèze de 175m de long, 82m de large sur le plus grand côté, et 57,50m sur le plus petit, le festival se transportera notamment à Trévise, à une trentaine de km de Venise, et à Vérone, qui est distante de près de 100 km.
A côté du culturel, le festival accordera une place de choix à la thématique socio-économique à travers des expositions, des conférences et autres événements qui se dérouleront avec la participation de compétences marocaines, dont des institutionnels et des représentants d'organismes spécialisés, de banques et de groupes immobiliers.

Une exposition des produits du terroir sera ainsi ouverte jeudi à Vérone et se poursuivra durant toute la durée du festival alors que, le lendemain, une rencontre-débat est prévue à Trévise sur les secteurs du commerce, de l'industrie et de l'artisanat au Maroc.
Trévise devrait également accueillir samedi une conférence sur la migration.

Selon ses initiateurs, le festival contribuera sans nul doute à faire connaître aux Italiens l'image du Maroc nouveau, son degré de développement et les possibilités qui s'offrent devant les échanges économiques et culturels entre les deux pays et, par la même, à mettre en lumière l'émergence d'une nouvelle classe d'immigrants marocains en Italie intégrés dans le tissu social du pays et œuvrant pour le rapprochement entre le Maroc et l'Italie.

Il va de soi que l'activité culturelle, vecteur de rapprochement et de connaissance, gardera toute son importance durant tous les jours du festival.

Un concert de musique lyrique et andalouse est ainsi prévu vendredi à Trévise de même qu'une représentation des danses du Maroc, le même jour, à la place principale de la ville de Vérone, qui sera suivie, dans la soirée, d'un concert de musique andalouse avec la participation de musiciens italiens.

Une grande réception où seront présentés des mets typiques du Maroc et de la région de Vénétie réalisés par cinquante familles marocaines et italiennes sera également organisée samedi à Trévise en collaboration avec l'Institut hôtelier de la ville. Cette réception sera suivie d'une représentation artistique avec la participation de musiciens marocains et locaux.

Des groupes marocains et italiens se produiront aussi dimanche à Prato de la vallée de Padoue (à près de 26 km de Venise).

Le sport n'est pas en reste puisqu'un match de football est programmé, pour le dernier jour du festival, à Vicenza (64 km de Venise) entre des équipes de journalistes marocains et italiens.

Une première phase du festival avait consisté en l'organisation, en avril dernier, d'une caravane d'étudiants ûsix de chaque pays- pour promouvoir le rapprochement et la connaissance et s'informer de l'évolution politique et sociale du Royaume, d'une part, et de l'intégration des familles marocaines émigrées dans la société italienne, de l'autre.

Six étudiants italiens de l'université de Venise se sont ainsi rendus en visite au Maroc où ils ont été rejoints par six étudiants marocains. Ensemble, ils ont entrepris le voyage à destination de l'Italie, traversant la Péninsule du sud au nord pour atteindre enfin Venise qui, depuis des siècles, a toujours représenté un symbole d'ouverture vers d'autres mondes.

Le fruit du voyage de ce groupe, qui était accompagné d'une équipe de la télévision italienne, a été la réalisation d'un documentaire dont la projection est programmée lors du festival.

L'ouverture du festival, qui entre dans le cadre des activités de l'Association Ribat Al-Fath pour le développement durable à l'étranger, a été marquée par la présence également d'un représentant du Maire de Venise, du consul général du Maroc à Vérone, M'Hamed El Hilali et des ex-consuls généraux du Royaume à Rome et à Milan, Mohamed Lamdaouer et Mohamed Benhsain, d'acteurs associatifs marocains et de membres de la communauté marocaine en Italie.

13 juin 2012, Amina Benlahsen

Source : MAP

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La droite grecque a mis le cap à droite toute, recyclant cadres et thèmes de l’extrême droite, pour tenter de s’imposer sur la gauche radicale aux élections législatives cruciales du 17 juin.

“La Grèce a accepté l’invasion des immigrants illégaux. On va stopper cela”, a lancé le patron de la Nouvelle Démocratie (ND), Antonis Samaras, présentant son programme sur la sécurité et l’immigration.

“Reconquête des villes”, “centres de rétention pour les sans papiers”, et lutte tous azimuts contre le crime, il a promis un tour de vis s’il remportait le scrutin, pour lequel les sondages non publiés qui circulent sous le manteau semblent lui donner une très légère avance sur son rival de gauche radicale Alexis Tsipras.

“Il y a une masse d‘émigrés, ils sont un million et demi qui n’ont pas de travail, qui n’ont rien à faire ici”, a-t-il dit à l’AFP, affirmant “compter sur la solidarité de l’Europe” pour mieux boucler les frontières et expulser les indésirables.

Car si la ND se présente comme libérale, pro-européenne et pro-euro, non sans ambiguïtés, la ligne est clairement dure sur la nation, l’immigration ou les moeurs.

A 61 ans, Antonis Samaras a repris en 2009 les rênes de la ND alors qu’il avait, selon ses détracteurs, trahi ce parti il y a 20 ans sur la question, toujours non réglée, du nom de l’ex-république yougoslave de Macédoine.

Surf sur le nationalisme

Toujours surfant sur le nationalisme, une vague de fond en Grèce, il jongle avec d’autres thèmes populistes pour opérer la jonction avec une partie de l’extrême-droite.

“Du centre-droit, il a fait glisser le parti vers la droite pure et dure”, dit à l’AFP le politique Ilias Nicolacopoulos, relevant que ce mouvement est peu perçu dans les cercles européens qui ne veulent voir que l’europhilie de M. Samaras.

Le champ politique, avec la crise et l’austérité, est tiraillé vers les extrêmes. A la droite de l’extrême-droite, un parti néonazi “Chryssi Avghi”, l’Aube dorée, s’est arrogé 21 députés, avec près de 7% des votes lors du scrutin inconclusif du 6 mai.

“L’heure de la peur a sonné”, avait alors clamé Chryssi Avghi. Ses nervis traduisent en pratique par le tabassage d’immigrés. Près de la moitié des policiers auraient voté pour lui, selon l’hebdodamaire de centre-gauche To Vima.

Mais la violence de Chryssi Avghi, dont le porte-parole a agressé la semaine passée deux élues de gauche lors d’un débat télévisé, tend à masquer une droitisation générale d’une droite fragmentée en plusieurs formations.

“Ces discours antimusulmans, antisémites, xénophobes qui irriguent toute la société sont insupportables” déplore auprès de l’AFP Sabi Mionis, qui se souvient encore de ses bagarres d‘étudiant juif avec les nostalgiques de la junte des colonels (1967-74).

“Hors de question de parler avec des néonazis”

La tentation de la ND de chasser sur les terres extrémistes a été illustrée par le patron de la campagne conservatrice dans le nord de la Grèce, Panagiotis Psomiadis.

L’ex-préfet de Salonique s’est prévalu dimanche d’une “fraternité” des partis de droite, citant même Chryssi Avghi selon ses adversaires, ce qu’il a imputé à un détournement de ses propos.

Makis Voridis a franchi le pas en février dernier vers la ND en désertant le parti d’extrême-droite Laos dont il était un pilier. Il venait d‘être nommé ministre des Transports dans le cabinet d’union nationale formé fin 2011.

“Avec Samaras, c’est clair, net, correct”, affirme à l’AFP cet ancien député européen, qui revendique son amitié avec Jean-Marie Le Pen, le fondateur du parti français d’extrême-droite, le Front National.

Pour lui, qui se définit comme “un libéral-national” pro-européen, “très conservateur” sur les moeurs, la ND “écoute enfin ce que disait la société et affronte les grands problèmes, immigration et sécurité”.

“Samaras est très courageux en disant qu’il faut reconquérir les villes”, estime l’avocat de 48 ans, redouté par le camp libéral de la ND, qui le soupçonne de vouloir conquérir le pouvoir au sein du parti.

“Avec la crise, tout le paysage politique a changé: il y a eu une renaissance à droite et l‘émergence de l’extrême-gauche avec le Syriza d’Alexis Tsipras”, dit-il.

Il exclut toutefois Chryssi Avghi du regroupement à droite qu’il ambitionne.

“Hors de question de parler avec ces néonazis”, souligne cet homme politique, pourtant issu du même moule extrémiste dans les années 80.

14/06/2012

Source : Euronews/AFP

Lundi, le centre interculturel franco maghrébin, association basée à Chalon, organisait une formation juridique intitulée “Droits des migrants en matière d’entrée et de séjour”. Cette formation qui s’est déroulée sur une journée, était animée par Omar Gasmi, un avocat spécialiste du droit des étrangers et était ouverte à tous, mais plus particulièrement aux professionnels des secteurs médico-sociaux, de l’éducation et des administrations publiques. L’objectif était de faire connaître les grandes lignes du droit des étrangers afin de diriger au mieux chaque personne en difficulté. Maître Omar Gasmi a donc pris le temps d’expliquer en détail les différentes mesures, tout en répondant clairement aux questions. Ont donc été abordés, entre autre, l’historique du droit des étrangers, ses différentes branches, les modalités d’entrée en France, les différents statuts dont relèvent les étrangers ou les différentes catégories d’immigration. C’est la deuxième fois qu’un tel projet a lieu grâce au soutien financier du Fonds européen d’intégration. Un cycle de formations est donc mis en place avec différents thèmes abordés, le prochain se déroulera en septembre et traitera de la parentalité.

14/6/2012

Source : JOL

La fonction intégratrice du travail, notamment pour les immigrés et leurs descendants directs, est devenue incertaine dans notre économie de sous-emploi marquée par la désindustrialisation. Alors que l'immigration avait pour principal motif le travail industriel pendant les "trente glorieuses", tel n'est plus le cas depuis 1974 avec sa suspension et son remplacement par une immigration familiale. L'industrie française dans le même temps a perdu 36% de ses effectifs depuis 30 ans. Consulter le rapport

Une étude du Forum euroméditerranéen des instituts de sciences économiques (FEMISE) fait apparaître les bienfaits de l’immigration économique sur le PIB mondial. Les économistes du FEMISE estiment à 56 millions de dollars US la hausse du PIB mondial, selon econostrum.info qui a reçu une copie du rapport, qui ajoute que “la libéralisation du travail dans les pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord a un réel impact à l’échelle macroéconomique“.

Le rapport rappelle que “depuis la fin de la Seconde Guerre, l’immigration est un véritable phénomène, relancé depuis deux ans par le printemps arabe. Ces derniers mois, les Syriens ont fui massivement leur pays pour gagner la Tunisie. Les jeunes diplômés égyptiens ont quitté aussi leur terre natale, non pas pour fuir la répression, mais tout simplement parce que leur formation est en inadéquation avec le marché du travail“.

Mais le plus intéressant, c’est que cette étude bat en brèche certaines idées reçues. Au prime abord, les experts du FEMISE “mettent en lumière la nécessité pour les populations européennes, vieillissantes, de trouver les moyens de maintenir leur niveau de main-d’œuvre“. Ensuite, contrairement à certaines propagandes électoralistes, l’étude montre qu’“une hausse de 1% du nombre d’immigrés n’a qu’un faible impact sur les populations nationales, avec une diminution de leurs salaires de 0,1%“, et que “l’impact des immigrés sur le taux de chômage des pays hôtes est quasi nul“. Cela mettrait en boule les gens du Front National (France).

Par contre, le rapport souligne que “l’immigration influe positivement sur la productivité du pays d’accueil. Elle constitue un facteur de croissance. Les pays d’origine de ces migrants bénéficient pour leur part des transferts de fonds“.

Les analystes du FEMISE prennent l’exemple de la France qui a accueilli, au lendemain de l’indépendance, plusieurs ouvriers du Maghreb venus travailler, essentiellement dans le BTP. Du reste, avec son statut d’ancienne colonie, ayant engendré une proximité culturelle, les immigrants d’Afrique du Nord représentent 63% des étrangers en France.

Seulement voilà, on cherchera en vain cet “Eldorado aux portes de la Méditerranée“. Et l’étude de souligner: “Trouver un emploi n’est pas évident en particulier chez les ouvriers qui émigrent vers la France, l’Italie mais aussi en Finlande. Les migrants occupent généralement les emplois refusés par les nationaux“.

Le taux de chômage chez les ressortissants immigrés est supérieur aux nationaux en particulier s’agissant de la main-d'œuvre non qualifiée. La situation est particulièrement délicate en Belgique, aux Pays-Bas, en Espagne, en Suède où le taux de chômage est supérieur de 3,5 points aux nationaux. À l’inverse, les conditions d’emploi en Hongrie, en Grèce, en Irlande et au Portugal s’avèrent être plus favorables pour les étrangers.

C’était bon à savoir !

Source : wcm

Cela faisait près de vingt ans que le Haut Conseil à l'intégration (HCI) n'avait pas rédigé de rapport sur les immigrés et le marché du travail. Or quel meilleur facteur d'intégration que le fait d'avoir un emploi ? Le HCI a réparé cette lacune en rédigeant un document d'une centaine de pages, remis au Premier ministre mardi, et dont « Les Echos » ont pu consulter le contenu.

Quelques idées reçues

Les chiffres réunis dans le rapport permettent de confirmer certaines réalités mais aussi de battre en brèche quelques idées reçues. Si le taux de chômage des immigrés issus des pays tiers à l'Union européenne est bien deux fois supérieur à celui des Français nés de parents français (20,2 % pour les premiers, 8,7 % pour les seconds), il est étonnant, et même inquiétant, de remarquer que le taux de chômage des descendants d'immigrés non européens est lui, encore plus élevé (24,2 %).

Les primo-arrivants (immigrés présents depuis moins de cinq ans sur le territoire) ne sont donc pas forcément ceux qui ont le plus de difficultés à s'insérer sur le marché du travail, en tout cas pour les hommes.

Les chiffres des taux d'activité sont à cet égard parlants. Pour les hommes, les taux d'activité sont systématiquement plus élevés chez les immigrés hors Union européenne que chez les Français de souche. La situation est bien différente pour les femmes. A l'exception des femmes issues d'Afrique subsaharienne, toutes les autres immigrées hors UE sont en dessous du taux d'activité des Françaises. Les immigrées hors UE ne sont que 53,5 % à être actives.

Privilégier des formations très pratiques

Pour le Haut Conseil à l'intégration, ce constat est la preuve que les efforts des pouvoirs publics en termes d'intégration sur le marché de l'emploi doivent se concentrer sur les flux issus de l'immigration familiale, composés majoritairement de femmes peu diplômées venant rejoindre leur mari en France. « L'immigration familiale est aussi une immigration de travail où les besoins en formation sont considérables, ne serait-ce que sur l'apprentissage du français, qui est indispensable pour trouver un emploi », estime Suzel Anstett, chargée des études au HCI.

A cet égard, le rapport est très critique sur les effets du contrat d'accueil et d'intégration (CAI) que chaque immigré entrant sur le territoire pour une durée d'un an au moins est désormais obligé de signer. Un bilan de compétences lui est associé gratuitement, mais d'une durée de trois heures seulement, et non reconnu par Pôle emploi.

« C'est un dispositif qui doublonne inutilement avec le droit commun. C'est de l'argent gâché », regrette Benoît Normand, secrétaire général du HCI, qui préconise plutôt de le remplacer par des formations courtes pour apprendre à rédiger un CV ou à conduire un entretien. Et invite les branches professionnelles les plus concernées par l'emploi d'immigrés (propreté, construction, restauration) à développer davantage de modules de formation très pratiques de mises en situation.

Chiffres clefs

* La France compte 2,6 millions d'immigrés actifs, dont les deux-tiers sont originaires de pays non-européens.* 188.000 immigrés sont entrés légalement sur le territoire en 2010.* L'immigration professionnelle représente un peu moins de 20.000 entrées par an, contre plus de 80.000 pour l'immigration familiale.* 60.000 étudiants étrangers ont été accueillis en 2010.* 20% de la population française est composée d'immigrés ou d'enfants ayant au moins un parent direct immigré.

13/6/2012, MARIE BELLAN

Source : Les Echos

Avec 220 millions de migrants internationaux, toutes catégories confondues, dans un monde de 7 milliards d’habitants, soit 3% de la population mondiale, le phénomène migratoire a pourtant atteint toute la planète, et est devenu l’une des questions majeures de la scène internationale.

La mondialisation a accru les moyens de transport, facilité l’économie du passage, donné à voir à travers les media les modes de vie des pays riches, encouragé les transferts de fonds (350 milliards de dollars en 2010), densifié les réseaux transnationaux économiques, culturels, matrimoniaux et religieux tandis que la généralisation de la détention de passeports créait un droit de sortie d’États auparavant verrouillés de l’intérieur. Des populations en nombre croissant refusent le déterminisme consistant à rester assignées à des pays qu’elles considèrent sans avenir, empruntant la « porte de service » quand l’entrée principale est close dans les pays d’accueil. Le rapport du programme des Nations Unies pour le développement de 2009 concluait que les migrations sont un facteur essentiel du développement humain, mais les deux tiers de la population de la planète ne peuvent circuler librement.

Hiérarchie des droits à la mobilité

Partout la mobilité est valorisée mais les migrations sont souvent redoutées, contrôlées et réprimées et ceux qui bougent ont globalement moins de droits que ceux qui sont sédentaires. Plus encore, une hiérarchie des droits à la mobilité se dessine, en fonction des diplômes, compétences et talents, des ressources, de l’information, des réseaux transnationaux ou des zones de provenance. Les plus dotés peuvent circuler tandis que les moins dotés sont condamnés à se contenter du lieu où le hasard les a fait naître ou à emprunter les filières de l’immigration clandestine. La démocratisation du passage des frontières n’est pas encore à l’ordre du jour dans un monde où tout circule de plus en plus librement, sauf les hommes. Au regard des grands déséquilibres de la planète, ces migrations ne sont pas massives : il ne s’agit ni de conquête ni d’invasion mais plutôt d’un mouvement lent et continu relativement peu sensible aux politiques dissuasives mises en place, avec un coût de la maîtrise des frontières devenu croissant économiquement et politiquement pour les pays d’immigration.

Pays de départ et pays d’accueil

Les migrations internationales sont particulièrement intenses le long des grandes fractures du monde, économiques, politiques, géographiques ou environnementales : la Méditerranée, la frontière américano-mexicaine, russo-chinoise, l’extrémité de la nouvelle Europe et quelques autres points du globe sont devenus des lieux de passage empruntés mais aussi périlleux. D’anciens pays de départ sont devenus des pays d’accueil : c’est le cas de l’Europe du sud et aujourd’hui du Mexique, du Maroc, de la Turquie qui restent aussi des pays de départ et de transit. D’anciens pays d’accueil deviennent des pays de départ : c’est le cas des certains pays d’Amérique latine comme l’Argentine, le Brésil, l’Uruguay, le Chili dont les ressortissants d’origine japonaise, espagnole ou italienne reviennent parfois aux pays d’origine. Mais ils redeviennent des pays d’accueil pour les Européens désenchantés par la crise. En Asie du Sud-Est, certains pays sont tantôt pays de départ ou d’accueil en fonction de la fluctuation des situations économiques : c’est le cas de la Thaïlande et de la Malaisie qui sont tour à tour l’un ou l’autre. D’autres comme le Japon, Taï Wan, la Corée du Sud, ne sont que des pays d’accueil face à des pays de départ comme la Chine, le Pakistan, les Philippines, l’Indonésie, le Sri Lanka. Mais les pays émergents attirent aussi : Chine, Inde, Brésil, Turquie attirent une migration qualifiée d’entrepreneurs à la recherche de nouveaux marchés. Mondialisées, ces migrations sont aussi régionalisées : la plupart des migrants aux États-Unis proviennent aujourd’hui d’Amérique latine, l’essentiel des migrations en Europe est originaire de la rive sud de la méditerranée, la Russie attire une migration venant surtout de l’ex-URSS, l’Asie du Sud-Est et l’Australie sont alimentées par une migration asiatique tandis que l’Afrique est en proie à un vaste mouvement de mouvements internes au continent, vers le Maghreb et l’Afrique du sud, ou le Golfe. Il y a aujourd’hui autant de migrations sud-sud que de migrations sud-nord.

Ce brouillage des situations concerne aussi les migrants eux-mêmes, tantôt touristes, migrants économiques, membres du regroupement familial, étudiants ou demandeurs d’asile. Les phénomènes de double nationalité et d’allégeances multiples se développent. Le vieillissement qui frappe l’Europe, la Russie et le Japon, la transition démographique qui caractérise le Maghreb et, plus largement, le monde arabe et l’Amérique latine et demain la Chine inscrit aussi cette réalité dans le moyen et le long terme. Des pénuries de main-d’œuvre dans les secteurs qualifiés et non qualifiés ont conduit à la reprise de l’immigration de travail dans des régions comme l’Europe qui croyaient, il y a trente ans, à la fin des migrations. Les bouleversements environnementaux de la planète (réchauffement climatique, sécheresse, appauvrissement des sols, catastrophes naturelles) et les crises politiques sont aussi porteurs de nouveaux déplacements de population. Beaucoup de régions du monde entrées dans une phase de transition sont devenues des régions de migration et connaissent une urbanisation, une scolarisation et un bouleversement rapides. C’est le cas du continent africain qui atteindra deux milliards d’habitants à la fin du vingt et unième siècle, passant d’une population à 70% rurale à une population à 70% urbaine, de l’Inde (1,6 milliards d’habitants entre 2030 et 2050), de la Chine (un milliard et dont la population commencera à vieillir du fait de la politique de l’enfant unique) et de quelques autres nouveaux géants mondiaux (Indonésie, Brésil, Pakistan, Nigéria). Les migrations accélèrent le développement comme le développement accélère les migrations.

Parmi les facteurs qui expliquent la forte hausse des migrations, figurent les progrès de l’information, l’économie du passage, le développement de liens transnationaux, l’urbanisation de la planète, la généralisation de la délivrance des passeports, la demande d’asile et la persistance des grandes zones de fracture économique et démographique du monde.

12 Juin 2012, Nicolas DUTENT

Source : Médiapart

L'Agence Maghreb Arabe Presse (MAP) et l'Agence espagnole de coopération internationale pour le développement (AECID) au Maroc organisent, le 14 juin à Rabat, un séminaire sur le thème "Maroc-Espagne-immigration : Regards croisés".

Cette rencontre s'inscrit dans le cadre du Protocole administratif de coopération signé entre les deux parties et qui a pour principal objectif de contribuer à une meilleure connaissance mutuelle entre le Maroc et l'Espagne par le renforcement du système de communication et d'information, indique un communiqué des organisateurs.

Elle vise, en outre, à construire des espaces de rencontres entre les journalistes marocains et espagnols.

Ce séminaire, qui rassemblera des experts et professionnels marocains et espagnols, constituera une opportunité pour approfondir la réflexion sur la thématique de l'immigration entre les deux pays, débattre des approches des uns et des autres et appréhender l'image que projettent les médias autour de cette question. Le séminaire est organisé sous forme de panels qui soumettront à débat des thèmes intéressant la question de l'immigration vue des deux côtés du Détroit, les flux migratoires dans le contexte de la crise économique, la régulation des flux migratoires et l'immigration dans les médias.

12 juin 2012

Source : MAP

Un Conseil de gouvernement se tiendra, jeudi, sous la présidence du chef du gouvernement, M. Abdelilah Benkirane.

Le Conseil examinera un projet de décret fixant les normes de santé en vigueur pour les salariés exerçant à leurs domiciles et les engagements afférents aux employés accomplissant des tâches domestiques, indique un communiqué du Chef du gouvernement.
Le Conseil examinera, par la suite, l'accord commercial de lutte contre la contrefaçon conclu à Tokyo au début du mois d'octobre 2011, et la convention amendée de coopération arabe en matière d'organisation et de gestion des opérations de secours, signée au Caire le 9 septembre 2009, ainsi que deux projets de loi portant ratification de ces deux accords.

Le Conseil suivra aussi un exposé du ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger sur l'accompagnement des vacances d'été 2012 des membres de cette communauté, ajoute le communiqué.

12 juin 2012

Source : MAP

Trois Saoudiennes ont été refoulées lundi à leur arrivée à l'aéroport de Roissy Charles-de-Gaulle, près de Paris, après avoir refusé d'enlever leur voile intégral, a-t-on mardi appris de source aéroportuaire.

Les trois femmes, arrivées à bord d'un vol Qatar Airways en provenance de Doha (Qatar) à 14H30 (12H30 GMT), ont été interdites d'entrée sur le territoire français pour avoir refusé de montrer leur visage aux policiers lors du contrôle au frontière, a précisé cette source.

Les trois femmes, dont l'âge n'a pas été précisé, sont reparties pour Doha le soir-même. Selon la source aéroportuaire, "elles ont reçu une contravention de 2e classe, conformément à la loi".

La loi sur le port du voile intégral, entrée en vigueur en avril 2011, interdit la dissimulation du visage dans l'espace public. Elle punit l'infraction d'une amende pouvant aller jusqu'à 150 euros ou d'un stage de citoyenneté.

Une Américaine résidant en France avait déjà était verbalisée à l'aéroport de Roissy en avril 2011 alors qu'elle rentrait d'Arabie Saoudite. Cette femme avait accepté de retirer son voile lors des contrôles, mais l'avait ensuite remis dans l'aérogare et avait alors été verbalisée par la Police aux Frontières (PAF).

Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls, qui avait défendu la loi sur le port du voile intégral lors de son adoption par les parlementaires, qualifiée de "victoire pour la République", a souligné le 31 mai que cette loi devait "être appliquée avec intelligence et discernement".

"C'est une loi de la République", a insisté le ministre, qui s'est aussi déclaré "favorable" à l'interdiction de porter le voile pour les mères accompagnant les sorties scolaires, tout en estimant cette question "très compliquée".

Selon le ministère de l'Intérieur, environ 300 femmes ont été verbalisées entre avril 2011 et avril 2012 pour avoir porté le voile intégral malgré l'entrée en vigueur de la loi.

12 juin 2012

Source : AFP

Un projet pilote de 1,2 million d'euros, consacré à la promotion des investissements des Marocains résidant en Belgique, sera réalisé dans le nord du Maroc.

Baptisé "Mobilisation des Marocains résidant en Belgique pour le développement du Maroc", ce projet, dont la durée initiale est de deux ans, sera mis en Âœuvre par l'Organisation internationale pour les Migrations (OIM), en collaboration avec le ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger, la Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l'étranger et le gouvernement belge, ont indiqué les initiateurs de ce projet, lors d'une conférence de presse, mardi à Rabat.

Destiné aux promoteurs belges d'origine marocaine et au Marocains résidant à l'étranger souhaitant investir dans les régions de Tanger-Tétouan et de l'Oriental et dans la province d'Al-Hoceima, ce projet pilote tend à appuyer des investissements productifs, notamment de petites et moyenne entreprises (PME), ayant un caractère novateur et économiquement profitable au Maroc, surtout en termes de création d'emploi.

Il a également pour objectif de contribuer au développement socio-économique du Maroc par l'accompagnement des MRE porteurs de projets d'investissement ayant un impact socio-économique local et pouvant induire également le transfert de leurs compétences.
Les candidats sélectionnés bénéficieront de stages de formation et d'un accompagnement individuel au niveau de l'assistance juridique et administrative, l'élaboration d'études de marché, la recherche de financement et l'aide à la mise en réseau.

En parallèle au volet d'investissement, ce projet prévoit des activités de recherche visant à permettre au ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger de disposer d'indicateurs bien précis et multidimensionnels susceptibles de mesurer l'impact de la migration sur le développement au Maroc.

A cette occasion, le ministre chargé des Marocains résidant à l'Etranger, Abdellatif Maâzouz, a souligné, dans une allocution, dont lecture a été donnée par le secrétaire général du ministère, Mohamed Bernoussi, que ce projet est en symbiose avec le contexte politique actuel et les dispositions de la nouvelle Constitution concernant le renforcement de la contribution des MRE au développement de leur pays d'origine et au resserrement des liens d'amitié et de coopération avec les gouvernements et les sociétés des pays où ils résident ou dont ils sont citoyens.

Il a également indiqué que ce type de projets est de nature à faciliter l'implication des MRE dans la gestion de la chose publique dans leur pays d'origine et dans les chantiers de développement humain, mettant en relief le rôle assumé par les Marocains du monde en tant que véritables catalyseurs de la dynamique de développement dans leurs régions d'origine et de vivier de compétences hautement qualifiées.

Le ministre s'est également félicité de la démarche novatrice de ce projet, qui aura des retombées positives sur les régions ciblées, formulant le souhait de voir cette expérience reproduite à plus grande échelle.

Pour sa part, le trésorier général de la Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l'étranger, Abdesslam El Ftouh, a souligné que les Marocains établis en Belgique constituent, de par leur attachement à leur patrie tout en étant intégrés dans le pays d'accueil, une passerelle de transmission de savoir-faire et un levier de développement des échanges entre les deux pays.

M. El Ftouh a également mis l'accent sur l'approche participative qui anime la mise en Âœuvre de ce projet, dont l'objectif principal est d'investir la double appartenance de la deuxième génération des migrants pour promouvoir une action solidaire de co-développement.
Cette conférence de presse, consacrée à la présentation de ce projet, s'est déroulée en présence de l'ambassadeur de Belgique à Rabat, Jean Luc Bodson et de Mme Anke Strauss, chef de mission à l'OIM-Rabat, ainsi que d'acteurs associatifs concernés par les questions de la migration.

12 juin 2012

Source : MAP

L’absence de débouchés dans leurs pays d'origine pousse de nombreux jeunes à focaliser leur attention sur l'étranger. Les personnes les plus qualifiées émigrent dans la mesure où les personnes instruites présentent les profils les plus « vendables .. et peuvent gérer plus facilement le processus d'immigration ce qui entraîne la « fuite des cerveaux .. et crée un cycle entretenant le chômage en Afrique du Nord...Suite

Le marché des appels pour l'étranger intéresse les grands opérateurs de téléphonie mobile . La clientèle visée ? Des Français d'origine étrangère ou des étrangers ayant gardé des liens solides avec leur famille au pays, qui n'appellent souvent qu'une seule destination..Suite

Le Parlement européen se mobilise contre le projet de réforme de l'espace Schengen adopté jeudi 7 juin par les ministres de l'intérieur, réunis à Luxembourg. Martin Schulz, le président socialiste de l'assemblée a indiqué, lundi 11 juin, que son assemblée comptait mener "une lutte résolue" contre leur projet de modifier la base juridique pour évaluer le fonctionnement de l'espace sans visa et sans frontières intérieures. Il a évoqué une atteinte aux "droits de base" des citoyens européens.

Le changement envisagé réduit le rôle des eurodéputés pour l'évaluation de l'application des accords de Schengen. Lundi soir, la commission des libertés civiles du Parlement a voté par 47 voix pour et 3 abstentions un texte réclamant une évaluation communautaire - et non intergouvernementale - de l'application des dispositions en vigueur, "l'acquis Schengen".

Les membres de cette commission ont aussi rejeté le principe d'une "consultation renforcée" de Strasbourg, promise par les ministres.

"Les députés ne laisseront pas le Conseil saper le processus de codécision au cœur de la démocratie européenne", explique Hélène Flautre, élue du groupe des Verts.

FRONTIÈRE TURCO-GRECQUE

C'est donc une nouvelle joute qui s'annonce entre le Conseil et le Parlement sur la question des libertés. Et, cette fois, la Commission européenne est du côté des eurodéputés : Cecilia Malmström, commissaire aux affaires intérieures, a jugé "décevant" l'accord de Luxembourg, qui ôte il est vrai à la Commission de Bruxelles l'essentiel de l'évaluation des situations pouvant conduire à un rétablissement des contrôles.

Les services de Mme Malmström tablaient sur la mobilisation des eurodéputés en vue d'une remise en cause de l'accord conclu Celui-ci était pourtant censé conclure le long débat, initié notamment par les autorités françaises avant la présidentielle, sur la "gouvernance" de Schengen.

Il prévoit notamment que les contrôles nationaux aux frontières intérieures pourront être rétablis temporairement (de 6 mois en 6 mois, jusqu'à 24 mois au total) en raison de "circonstances exceptionnelles". C'est-à-dire lorsque le contrôle d'une frontière externe de l'Union pose problème.

C'est la situation à la frontière turco-grecque qui cause actuellement le plus d'inquiétude aux responsables politiques puisqu'elle permet le passage de clandestins, faute d'une mobilisation suffisante des autorités d'Athènes.

12.06.2012 , Jean-Pierre Stroobants

Source : Le Monde.fr

Andy Grove d'Intel, Sergey Brin de Google, Pierre Omidyar d'eBay ou Jerry Yang de Yahoo! : ces fondateurs de quelques-unes des plus grandes sociétés américaines ont un point en commun : à l'instar de 41 % des dirigeants des 500 premières entreprises aux Etats-Unis, ils sont tous immigrés (pour 90 d'entre eux) ou enfants d'immigrés (pour 104 d'entre eux), selon une étude du Partnership for a New American Economy. Le célèbre fondateur d'Apple, Steve Jobs, est lui-même le fils d'un Syrien, résidant aujourd'hui au Nevada.

En février, lors d'un discours adressé aux salariés de l'entreprise Facebook, le président Barack Obama a affirmé que "nous voulons plus d'Andy Grove ici, aux Etats-Unis", faisant référence au succès du fondateur d'Intel, d'origine hongroise. "Nous ne voulons pas les voir lancer Intel en Chine, ou en France", a poursuivi le président américain. Malgré le succès rencontré par ces figures emblématiques de l'économie américaine, l'administration ne prévoit toujours aucun visa destiné aux entrepreneurs étrangers, a relevé, samedi 9 juin, le magazine britannique The Economist.

Quelques jours plus tôt, le projet Startup Act 2.0, prévoyant de créer une nouvelle catégorie de visas pour les entrepreneurs, a été introduit à la Chambre des représentants américaine. Mais jusqu'à présent, seul un visa investisseur, dont les frais de dossier s'élèvent à 1 500 dollars, est disponible. Il requiert du demandeur un investissement compris entre 500 000 et un million de dollars, et la garantie de créer au moins dix emplois à temps plein réservés aux citoyens américains.

POUR 100 IMMIGRES QUALIFIÉS, 44 EMPLOIS CRÉES

L'administration américaine rend ainsi difficile l'accès à un visa pour les jeunes entrepreneurs étrangers, dont la contribution à l'économie nationale est pourtant reconnue. L'étude "Immigration and American Jobs", menée en décembre 2011 par l'American Enterprise Institute for Public Policy Research et le Partnership for a New American Economy, montre ainsi que l'arrivée de 100 immigrés hautement qualifiés sur le territoire américain permet la création de 44 emplois pour les nationaux. Les travailleurs temporaires - qualifiés ou non - contribuent eux aussi à dynamiser l'économie, selon l'étude.

De 1995 à 2005, les entrepreneurs d'origine immigrée ont contribué à la formation du quart des sociétés de haute technologie aux Etats-Unis, créant au passage 450 000 emplois. L'étude du Partnership for a New American Economy, datant de juin 2011, montre que, parmi les 500 premières entreprises américaines, celles fondées par des immigrés ou des enfants d'immigrés emploient à elles seules 3,6 millions de personnes, "soit la population entière du Connecticut". Cumulés, leurs chiffres d'affaires dépassent le produit intérieur brut (PIB) de n'importe quel pays dans le monde, en dehors des Etats-Unis, de la Chine et du Japon.

Mais alors que 18 % de ces 500 plus grandes sociétés sont fondées par des migrants de première génération, le nombre de visas octroyés pour des raisons économiques chute aux Etats-Unis, contrairement à des pays comme le Canada ou l'Australie. Selon The Economist, les visas économiques représentaient, en 2011, 67 % des visas permanents délivrés au Canada, contre seulement 18 % en 1991. Aux Etats-Unis, cette part a à l'inverse reculé en vingt ans, les visas économiques ne représentant aujourd'hui que 13 % des visas permanents octroyés, contre 18 % en 1991.

DES ÉTATS-UNIS AU CHILI

Le magazine britannique évoque à ce sujet l'histoire de Claudio Carnino. Ce jeune entrepreneur italien, qui avait reçu l'accord d'investisseurs à Rhode Island, s'est vu refuser sa demande de visa par les services de l'immigration. Il est parti s'installer au Chili, où il dirige désormais une société aidant les entreprises à trouver de nouveaux clients sur Facebook. Le jeune homme a obtenu son visa en l'espace de deux semaines.

Au Chili, le système de visas pour les entrepreneurs est sans comparaison avec les règles américaines en vigueur. A travers le programme Start-Up Chile, des créateurs de start-ups étrangers sélectionnés reçoivent un visa temporaire d'un an, le temps de développer leur projet. Le gouvernement chilien leur offre également 40 000 dollars, sans demander de participation en retour.

L'Australie est aussi un pays attractif pour les entrepreneurs étrangers. Le nombre de visas pour travailleurs hautement qualifiés y est passé de 103 000 à 126 000 par année en cinq ans, selon The Economist. Soit l'équivalent du nombre de visas de travailleurs qualifiés délivrés par les Etats-Unis, mais pour une population quatorze fois moins importante.

INQUIÉTUDE DES ENTREPRISES

Face aux efforts menés par ces différents pays, les restrictions imposées par le système américain soulèvent des inquiétudes, notamment au regard de récents cas de refus. L'exemple d'Amit Aharoni, jeune Israélien diplômé de l'université de Stanford, est des plus révélateurs. Lui qui avait garanti un financement d'1,65 million de dollars pour son entreprise CruiseWise.com, et avait embauché neuf personnes en l'espace d'un an, s'est vu refuser sa demande de visa par les services de l'immigration américains en octobre dernier.

Contraint de quitter le pays pour le Canada, il a finalement réussi à revenir aux Etats-Unis grâce à un mouvement de soutien. Mais ce genre de situations inquiète les entreprises américaines, qui demandent une réforme du système de visas pour les travailleurs hautement qualifiés. En 2011, selon Reuters, la société Intel n'a pas pu faire muter 50 ingénieurs finlandais aux Etats-Unis.

En février, les services de l'immigration ont finalement tenu une conférence en ligne pour comprendre l'impact des politiques de l'immigration sur l'entrepreneuriat. L'un des participants, le chercheur de l'université de Duke Vivek Wadha, a déclaré à Reuters que la Silicon Valley, haut-lieu de l'innovation aux Etats-Unis, "saignait" du fait de ces restrictions. Selon lui, les règles actuelles empêchent les start-ups créées par des entrepreneurs étrangers de sponsoriser, c'est à dire financer, leurs visas.

De plus en plus d'immigrés hautement qualifiés quittent en effet le pays, préférant lancer leurs entreprises en Chine, ou Brésil ou en Inde. Vivek Wadha a d'ailleurs mené une étude à ce sujet, publiée en avril 2011. "L'innovation que l'on pourrait connaître ici a lieu à l'étranger", regrette-t-il dans un article publié par le site Venture Beat. "Sans nous en rendre compte, nous exportons notre prospérité, et renforçons nos concurrents."

12.06.2012, Valentine Pasquesoone

Source : Le Monde.fr

En Israël, la majorité des Africains sont des réfugiés qui ont fui des zones de guerre. Et les chiffres élevés qui circulent sur l'implication des demandeurs d'asile dans les actes de violence sont parfaitement faux.

Au cours d’histoire, on nous a toujours appris que l’antisémitisme avait éclos sur un terreau de crise économique dans des pays dont les dirigeants, plutôt que de faire face aux problèmes réels, avaient préféré faire des Juifs la cause de tous les maux. On nous a également enseigné que les régimes répandent mensonges et inventions pour attiser le feu de la haine.

Les masses ignorantes étaient prêtes à croire les mensonges les plus énormes et se retournaient contre les Juifs. Ces derniers temps, alors que mensonges et inventions sont répandus par des députés, des maires et des personnalités en vue qui n’hésitent pas à gonfler une vague de racisme, je me demande ce que nous avons retenu de notre cours d’histoire.

"Ce ne sont pas des réfugiés", entend-on hurler sur toutes les places publiques et les forums. Les migrants d’Afrique viennent ici uniquement pour trouver du boulot et ils ne sont pas en danger. Si tel est vraiment le cas, alors pourquoi ne les expulse-t-on pas ? Tout simplement parce que cette assertion est fausse et que les autorités israéliennes le savent bien. D’un rapport réalisé par la commission des droits de l’Homme de l’ONU, il ressort que, début 2011, Israël comptait exactement 25 471 réfugiés, un chiffre très proche de celui des "infiltrés" évoqué depuis quelques semaines. Ces chiffres sont issus d'une source bien informée : le gouvernement israélien.

Complicité des autorités

Si tel est le cas, comment peut-on continuer à prétendre que ces gens ne sont pas des réfugiés ? Et bien, c’est simple comme bonjour : leurs demandes d’obtention du statut de réfugiés ne sont pas examinées. Selon le département population et immigration du ministère de l’Intérieur, un réfugié est quelqu’un reconnu comme tel par l’administration. Si sa demande n’est tout simplement pas examinée, aucune reconnaissance ne peut survenir et il n’y a donc pas de réfugiés en Israël. Un beau coup de baguette magique.

En d’autres endroits du monde, plus de 90 % des gens qui ont fui l’Erythrée sont reconnus comme réfugiés sous les auspices de la convention des Nations unies sur les réfugiés. Ils reçoivent dès lors protection, couverture sociale et assistance. Et en Israël ? Quelques éminents maires, à commencer par celui de Tel-Aviv, Ron Huldaï, ont publié un communiqué dressant l’inventaire des décisions prises par le gouvernement israélien mais qui n’ont pas été mises en application. L’une d’entre elles prévoit l’expulsion des "infiltrés" et l’imposition d’amendes aux commerces qui les emploient. Ron Huldaï sait certainement que l’expulsion d’Erythréens et de Soudanais est interdite tout simplement parce que, dans leurs pays d’origine, ils risquent la prison, la torture et la mort.

Peut-être Huldaï ne le sait-il pas, mais les employeurs n’ont jamais reçu d’amende tout simplement parce que, pour l’instant, l’Etat s’est engagé devant la Haute Cour de justice à ne pas punir les employeurs qui recourent aux services de réfugiés qui ne sont pas titulaires d’un permis de travail. Le ministre de l’Intérieur Eli Yishaï [chef du parti ultraorthodoxe séfarade Shas] est évidemment au courant de cet engagement, mais cela ne l’empêche pourtant pas de déclarer, contre toute décence, qu’il veillerait personnellement à sanctionner ceux qui emploient des réfugiés.

Fausses informations

En définitive, voici le mensonge le plus puant d’entre tous : "Quelque 40 % des crimes commis dans le district de Tel-Aviv impliquent des demandeurs d’asile." Ce chiffre, tous les médias nous le répètent depuis plusieurs semaines. Ces données se fondent sur des estimations fournies lors d’une réunion de travail sur la grande criminalité entre le ministre de la Sécurité publique Yitzhak Aharonovitch [d'Israël Beiteinou, droite ultranationaliste], le chef de la police nationale et son directeur du département enquêtes et renseignements. C’est à se demander pourquoi les médias ont été aussi prompts à relayer une information manifestement fausse sans la vérifier. Car cette information est sans fondement. Et ce n’est pas la première fois que ces impressionnants 40 % sont invoqués dans le débat public. En mars 2010, le site de Maariv citait déjà une source policière anonyme de Tel-Aviv à l’appui de ce chiffre et, depuis lors, il revient sans cesse.

Pourtant, Gilad Nathan, du Centre de recherche et d’information de la Knesset, a déjà tordu le cou à ces données. Ainsi, sur les 24 702 enquêtes ouvertes par la police du district de Tel-Aviv durant le premier semestre 2010, seules 177 impliquaient des Africains. Quant à la police, elle se montre tout autant gênée par le fantasme des 40 %.

12.06.2012, Nurit Wurgaft|Haaretz

Source : Courrier international

A l’occasion de la Journée Mondiale du Réfugié le 20 juin, La Fondation Orient Occident a le plaisir d’organiser du 14 au 20 juin 2012, la 6ème édition du Festival RABAT AFRICA à Rabat. Retrouvez aussi OUJDA AFRICA du 15 au 17 juin et KHOURIBGA AFRICA, le 21 et 22 juin 2012.

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