dimanche 24 novembre 2024 05:23

Le Conseil constitutionnel va dire vendredi si les héritiers des Algériens ayant acquis la citoyenneté française grâce à une ordonnance du 7 mars 1944 "relative au statut des Français musulmans d'Algérie" sont Français, 50 ans après l'indépendance de l'ex-colonie.
Le Conseil doit rendre sa décision après avoir été saisi d'une Question prioritaire de constitutionnalité par un Algérien né en 1941, résidant encore dans son pays et revendiquant la nationalité française.
Pour l'obtenir, cet homme aurait dû, selon une jurisprudence de la Cour de cassation, renoncer expressément au droit local pendant l'occupation coloniale ou en faire officiellement la demande au moment de l'indépendance.
Il conteste cette disposition résultant de l'ordonnance du 7 mars 1944 qui a permis à 60.000 musulmans "particulièrement méritants", dont son père décédé en 1946, d'obtenir la citoyenneté française.
"Cette faveur faite aux Algériens particulièrement méritants a dissuadé leurs enfants de faire une démarche en vue d'une conservation d'une nationalité française qu'ils croyaient acquise", a plaidé le 19 juin son avocat.
Me Patrice Spinosi a demandé au Conseil constitutionnel de "réparer une injustice" et une "discrimination" induites par la jurisprudence de la Cour de cassation, qui a fait une distinction entre Français suivant les textes leur ayant permis d'acquérir la citoyenneté.
Alors que l'écrasante majorité des Algériens relevaient du droit civil local et de la loi musulmane pendant la colonisation (1830-1962), une petite minorité (70.000 personnes) avait acquis la citoyenneté française, grâce à trois textes.
L'ordonnance du 7 mars 1944 a permis à 60.000 musulmans, selon un représentant du gouvernement, d'avoir cette citoyenneté française. Mais, a-t-il souligné, une admission au droit commun "suppose une demande de l'intéressé impliquant une renonciation au droit local".
La loi du 4 février 1919 donnait aux soldats mobilisés pour la première guerre mondiale (173.000 selon l'historien de l'immigration Patrick Weil) la possibilité d'obtenir la citoyenneté française par jugement.
Le Sénatus-consulte du 14 juillet 1865 autorisait des chefs de tribus et des notables à demander la citoyenneté française, conférée ensuite par décret impérial rendu en Conseil d'Etat.
Au total, ils étaient "moins de 8.000" en 1936 à la demander et à renoncer au droit local, a expliqué le représentant du gouvernement devant le Conseil constitutionnel. Leurs descendants, eux, jouissent de la nationalité française par filiation, contrairement à ceux qui relèvent de l'ordonnance de 1944.
La décision du Conseil constitutionnel interviendra quelques jours seulement avant le cinquantenaire de l'indépendance de l'Algérie -proclamée le 3 juillet 1962- un délai prescriptif au-delà duquel les personnes concernées ne seront plus autorisées à faire la preuve qu'elles sont françaises "par filiation".
Cette "prescription extinctive" est prévue par l'article 30-3 du code civil, a expliqué Me Spinosi à l'AFP.
Les demandes de reconnaissance de la nationalité française par les Algériens, déposés dans les consulats, ont explosé depuis les années 1990, quand le pays a plongé dans des violences de grande ampleur. Elles ont donné lieu à des falsifications de documents.
L'année dernière, le tribunal correctionnel de Meaux, près de Paris, a examiné le cas d'un homme accusé d'avoir falsifié son état civil il y a neuf ans.
En Algérie, la presse a fait écho à de nombreux cas similaires jugés par les tribunaux locaux.
28 juin 2012
Source : AFP

La participation des MRE à tous les chantiers (politiques, économiques et sociaux) de développement du pays serait d'un grand apport, a fait savoir le ministre chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, Abdellatif Maâzouz, précisant que le gouvernement ferait en sorte que les compétences marocaines soient de la partie.
"Nous voulons capitaliser sur les différentes expériences et essayer de les élargir. La participation politique n'est pas en reste. Nous voulons que les MRE soient mobilisés également dans cette dynamique de représentation et de participation à la gestion de la chose publique au Maroc", explique le ministre dans un entretien publié sur les colonnes du quotidien "L'économiste".
Concernant les thèmes qui ressortent dans les préoccupations des MRE, M. Maâzouz a avancé 5 axes qui nécessitent, selon lui, un travail de fond, notamment la préservation des droits des MRE dans leurs pays de résidence et au Maroc, leur l'enracinement en veillant à ce que les marocains s'intègrent bien dans les pays d'accueil, sans pour autant se désintégrer par rapport à leur pays d'origine, la participation des MRE dans tous les chantiers de développement, la gouvernance et la prévention des MRE contre l'arnaque à travers la communication.
S'agissant de la crise économique actuelle, le ministre marocain a exprimé une volonté profonde accompagnée d'une collaboration avec les responsables gouvernementaux des pays d'accueil, dans l'objectif de limiter les retombées négatives de ladite crise.
"J'essaye au maximum avec les responsables gouvernementaux des pays d'accueil, vu les accords de main-d'Âœuvre et de sécurité sociale qui nous lient, de faire en sorte que nos concitoyens ne soient pas les premières victimes des mesures de lutte contre la crise économique", a-t-il expliqué.
Sur une période de 5 mois, allant du début de mai à fin septembre, le Royaume s'apprête à accueillir quelque 2,5 millions de MRE, selon M. Maâzouz, qui précise que 60 navettes quotidiennes sont mobilisées pour assurer le transfert des MRE entre le sud de l'Espagne et le nord du Maroc.
27 juin 2012
Source : MAP

Le ministre français de l'Intérieur, Manuel Valls, a annoncé mercredi une circulaire sur la régularisation au cas par cas des clandestins étrangers, tout en excluant de dépasser le chiffre d'environ 30.000 par an en vigueur sous le précédent gouvernement de droite.
"Une circulaire pour préciser les critères" de régularisation "est donc en préparation", a déclaré le ministre dans un entretien au quotidien Le Monde, en précisant que "ces critères sont les années de présence en France, la situation par rapport au travail, les attaches familiales, la scolarisation des enfants".
27 juin 2012
Source : AFP

Le Conseil français du culte musulman (CFCM), instance représentatives de l'Islam de France, a promis d'associer à la réforme de ses statuts "l'ensemble des composantes de l'Islam de France" y compris celles qui ne siègent pas en son sein.
Le Conseil d'administration du CFCM, qui s'est déroulé dimanche près de Paris, s'est accordé sur "la nécessité de finaliser la réflexion sur "la réforme du CFCM" afin d'aboutir à un projet concret qui assure l'adhésion de la plus large majorité des composantes de l'Islam de France et réunit les conditions de confiance nécessaires à l'unité et à la fraternité des Musulmans de France", indique un communiqué du Conseil.
Cette réflexion "doit être menée sous l'égide du CFCM en associant l'ensemble des composantes de l'Islam de France, y compris celles qui ne siègent pas aux différentes instances actuelles du CFCM", précise le communiqué, en référence notamment à l'Union des organisations islamiques de France (UOIF).
Le Conseil d'administration assure de sa disposition "à mettre en Âœuvre dans les meilleurs délais le processus de validation des résultats de cette réflexion par la modification des statuts du CFCM et de son règlement électoral". Cette réflexion "doit également englober le volet financier et les moyens de fonctionnement du CFCM et des Conseils régionaux du culte musulman (CRCMs)".
Les administrateurs ont également souligné que les "liens entre l'instance nationale et les instances régionales doivent être renforcés". A titre d'exemple, la collaboration entre le CFCM et les CRCMs "doit être améliorée pour une vigilance accrue et efficace contre les actes antimusulmans".
Cette réunion a été également l'occasion pour faire un tour d'horizon sur la situation de la représentation du culte musulman aux niveaux national et régional.
Concernant les moyens de fonctionnement et d'action du CFCM, les administrateurs ont "unanimement fait le constat de l'insuffisance des moyens financiers du Conseil et évoqué des pistes à étudier afin que l'instance représentative du Culte musulman puisse assumer sa mission dans les meilleures conditions pour mieux servir la pratique cultuelle des Musulmans de France".
Par ailleurs, à l'approche du mois sacré de Ramadan, le CFCM s'est de nouveau penché sur la méthode de fixation du calendrier lunaire, dont dépendent de nombreuses célébrations et fêtes religieuses musulmanes.
A cet égard, les administrateurs ont souhaité la mise en place d'un "Comité de réflexion" regroupant les instances théologiques des composantes de l'Islam de France afin d'établir un calendrier basé sur le calcul scientifique, permettant ainsi aux Musulmans de France de mieux organiser leur vie spirituelle.
Créé en 2003 par l'ex-président Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, le CFCM regroupe actuellement plusieurs composantes, notamment le Rassemblement des Musulmans de France (RMF), dont est issu son président, le Marocain Mohamed Moussaoui, le Comité de coordination des Musulmans turcs de France (CCMTF), la Fédération française des associations islamiques d'Afrique, des Comores et des Antilles (FFAIACA) et la Fédération Invitation et mission pour la foi et la pratique.
Deux autres Fédérations: l'UOIF et la Grande Mosquée de Paris avaient boycotté les élections de juin 2011. Elles s'estimaient désavantagées par le mode de scrutin - basé sur la surface des Mosquées - en vigueur depuis 2005.
26 juin 2012
Source : MAP

Soixante étudiants marocains du monde participeront, du 6 au 17 juillet, à la 3ème édition de l'Université citoyenne de Rabat- Agdal, qui sera consacré au thème "le Maroc, une diversité engagée avec l'avenir".
Cette 3ème édition sera marquée par la participation d'étudiants venant d'Espagne, Algérie, France, Italie, Lybie, Canada, Sénégal, Arabie Saoudite, Norvège, Australie, Belgique, USA, Hollande et Palestine, et dont l'encadrement sera assuré par des étudiants de l'Université Rabat-Agdal, indique mardi un communiqué de cette institution.
Animés par des personnalités académiques, politiques et artistiques, les travaux de cette rencontre s'articulent autour du rô le que les Marocains du monde peuvent jouer en faveur du développement durable et du renforcement du processus démocratique du pays, outre l'évaluation des grands chantiers en cours dans le royaume.
Cette édition est organisée par la faculté des lettres et des sciences humaines de l'Université Mohammed V Rabat-Agdal et le Centre d'action interculturelle universitaire citoyenne, en partenariat avec le ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger.
26 juin 2012
Source : (MAP

C'est un gros rush que les aéroports et principalement les ports de Tanger et de Nador devront gérer ce weekend, considéré comme un pic de retour des MRE. Un entretient avec Abdellatif Maazouz…Suite

La commission des affaires étrangères entame, ce mercredi à la Chambre des représentants, l'étude de la situation des Marocains résidant à l'étranger. Il sera question de débattre des différents problèmes dont souffre cette catégorie, à commencer par l'opération du transit. Un intérêt particulier sera accordé aux Marocains établis dans les pays où la sécurité pose un sérieux problème. La possibilité de leur rapatriement est à l'ordre du jour.

Source: Le Soir

Entretien avec Jean-Loup Amselle, anthropologue. Directeur d’études à l’école des hautes études en sciences sociales (EHESS), et auteur de plusieurs ouvrages dont l’Ethnicisation de la France, lignes, 2011.
Votre dernier livre s’intitule l’Ethnicisation de la France. Pensez vous qu’il existe, en France, un accroissement des revendications identitaires ?
Je crois qu’il se produit un phénomène double de revendication identitaire. Comme je le montre dans mon livre, des revendications symétriques se font jour.
D’une part, montent des revendications minoritaires, de la part de groupes qui s’estiment discriminés, opprimé, marginalisés : les « blacks », les « beurs », mais également toute la mouvance LGBT, et même, aujourd’hui, les handicapés.
Conjointement, nous assistons à un phénomène de captation de ces revendications par ce que j’appelle des « entrepreneurs d’ethnicité et de mémoire ». Ils parlent au nom de ces groupes qu’ils constituent eux-mêmes, et dont ils s’instituent en porte-parole, de façon à monopoliser à leur profit des revendications au départ peu formalisées et disséminées. En effet, qu’il s’agisse de catégories ethniques ou de phénomènes de « genre » les « membres » de ces groupes supposés ne se revendiquent pas en permanence comme leur appartenant. Un « black » ou un « beur » ne se définit pas constamment comme tel. L’identité est multiple, elle est fonction du contexte d’interlocution, de celui ou celle avec lequel vous dialoguez. A l’inverse, les revendications monopolisées par ces entrepreneurs d’ethnicité et de mémoire enferment les acteurs sociaux dans des mono-identités.
De l’autre côté du spectre, existe la revendication de ce qu’on appelle les « Français de souche », revendication formatée par le Front national et/ou la Droite populaire – voire de l’UMP dans son ensemble, étant donné l’actuel phénomène de radicalisation de la droite.
Là aussi on tâche d’enfermer les individus dans une mono-identité « de souche », mais qui est reprise en symétrique par la gauche multiculturelle et post-coloniale. Il n’est qu’à voir l’exemple paradigmatique des Indigènes de la République, qui utilisent de manière frappante le terme « souchien », soit l’exact pendant de « Français de souche ».
Finalement, entre ces deux tendances, on assiste à une sorte de backlash, d’effet en retour : à mesure que ces identités minoritaires se durcissent, de l’autre côté s’établit aussi un durcissement de l’identité blanche et catholique.
Un peu comme si les crispations identitaires de droite étaient nourries par une sorte de « racisme de gauche » ?
Non, je n’appellerais pas cela un racisme. C’est plutôt un différentialisme, un singularisme, une attitude anti-universaliste. Je ne crois pas, pour ma part, à l’existence du « racisme anti-blancs » que certains dénoncent. En revanche, le discours public est littéralement infesté par le culturalisme, avec une tendance à l’assignation identitaire qui me semble très dommageable.
Pourquoi ces revendications minoritaires se sont-elles multipliées ces derniers temps ?
C’est lié au déclin du social. Ce déclin – avec celui de l’universalisme – est continu depuis mai 1968. C’est un phénomène lent, qui procède également de la disqualification de la grille d’analyse marxiste, le marxisme étant considéré comme lié au totalitarisme.
Ce discrédit du marxisme a permis, dans la conjoncture post-soixante-huitarde, post-moderne, post-coloniale, de substituer, à une analyse en termes horizontaux et de classes, une façon de découper la société en tranches fragmentaires, ce que j’appelle les « entailles verticales ». Cette thématique des « fragments », de la multitude, a été notamment formalisée par Toni Negri, mais aussi par tout le courant appelé « French Theory ».
Ces identités verticales (black, beur, LGBT) sont vécues comme plus « glamour » que les identités horizontales de classe. Il suffit de lire un journal comme Libération, qui est tout à fait emblématique. Ce quotidien a complètement déserté le social, pour se consacrer au sociétal. Il ne se passe pas un jour sans qu’il promeuve quelque « minorité ».
Au plan politique, ces thématiques sont essentiellement reprises par Terra Nova, qui prône un abandon des classes ouvrières, lesquelles auraient disparu ou seraient définitivement passées au FN. Cette gauche « ethno-éco-bobo »leur préfèrera donc les couche urbaines, les jeunes, les minorités, etc.
Malgré tout, ces « entrepreneurs d’ethnicité et de mémoire » que vous décrivez, n’ont-ils pas une utilité ? Les discriminations existent bel et bien…
Oui, c’est l’argument qu’on m’oppose généralement. Je ne le nie absolument pas. Evidemment que les discriminations existent ! Mais que doit-on mettre au premier plan ? Ces discriminations ou la question sociale ?
Pour ma part, je pense que la « discrimination positive », cette transcription française et incertaine de « l’affirmative action » américaine, est une escroquerie. Ce qui est fondamental à l’échelle mondiale et spécialement dans les pays développés, c’est l’accroissement des inégalités. Les riches sont de plus en plus riches, les pauvres de plus en plus pauvres, et la « classe moyenne » se rétrécit comme une peau de chagrin. C’est ce qu’Alain Lipietz appelait autrefois la « société en sablier », avec un phénomène de déclassement de la classe moyenne inférieure, notamment dans la France périurbaine.
Les discriminations sont loin d’être un phénomène négligeable, mais j’y vois pour ma part un phénomène second, que l’on se plait à mettre en avant pour masquer les inégalités de revenus croissantes au sein des pays développés. La discrimination positive, qui vise à contrebalancer les discriminations, est d’ailleurs parfaitement compatible avec l’économie libérale.
D’ailleurs, cela va de pair avec la montée des phénomènes de marketing ethnique. On le sait, le marché ne s’adresse pas à des individus atomisés mais à des catégories de clientèles. Les entreprises savent très bien qu’il faut segmenter le marché. Ainsi ont-elles créé un marché de cosmétiques en directions des blacks, un marché du hallal en direction des musulmans, un marché en direction des gays, etc.
Vous pensez vraiment qu’en lissant les inégalités économiques, on ferait disparaître les discriminations ?
Non, je ne dis pas cela. Encore une fois, le racisme et les discriminations existent. Le fait que des blacks ou des beurs se voient interdire l’entrée dans certaines boites de nuit, personne ne le nie…Simplement, c’est bien contre le racisme qu’il faut lutter, contre ceux qui discriminent. Et cela ne se fera pas en essayant de promouvoir l’identité supposée de « groupes » constitués.
Cette gauche que vous appelez « multiculturaliste et post-coloniale » n’est-elle pas en train de revenir, peu à peu, de ses errements sociétalistes ?
Ils finiront par y être obligés ! Le Front national, même s’il n’a que deux députés, a obtenu des scores significatifs aux législatives partout où il y a eu affrontement entre un candidat PS et un candidat FN. Pour lui faire barrage, il faudra bien que la gauche se mette à nouveau à s’occuper des « petits blancs », comme on dit.
La montée du FN exprime-t-elle, pour vous, une montée du racisme, ou peut-on y voir d’autres causes ?
Je pense qu’il faut réfléchir à l’échelle européenne. Il y une montée généralisée du populisme. Ce phénomène est lié au fait que l’Europe se ferme, notamment face aux migrations. Elle devient une forteresse, et se dote d’une identité que j’appellerais « civilisationnelle » : l’identité blanche et chrétienne. La peur face à la mondialisation fait que l’on se raccroche à ces racines supposées. Et cette Europe sécrète un rejet de tout ce qui n’est pas elle, en particulier de l’Islam. L’identité de l’Europe aujourd’hui est presque une identité négative, de rejet du monde musulman. On a beaucoup critiqué Huntington, mais il a largement anticipé le « choc des civilisations » qui se produit réellement.
Que répondez-vous à ceux qui considèrent que le racisme viendrait du haut, qu’il serait insufflé au peuple par les « élites » ?
Je ne suis pas du tout d’accord avec ça. De quelles élites parle-t-on ? Si on parle de l’élite politique, on peut en effet constater une radicalisation de la droite, notamment avec Nicolas Sarkozy. Mais cette droitisation a été rendue possible par plusieurs facteurs. D’abord par l’éloignement du souvenir de la Seconde guerre mondiale et le fait que le gaullisme n’existe plus. Ensuite parce que le discrédit jeté sur le communisme et le marxisme a privé la gauche de son rôle de véritable contre-modèle. Quant à la gauche multiculturelle et postcoloniale il faut bien dire qu’elle nourrit le phénomène.
Existe-t-il en France un authentique risque communautariste. En somme, le modèle américain est-il transposable ?
Je ne le pense pas. Il y a une grande différence entre la France et les Etats-Unis. Il existe en France une domination de la religion catholique, au contraire des Etats-Unis où c’est l’émiettement qui prévaut, y compris chez les protestants. La société américaine, composée de couches de migrants successives, est par essence communautariste. Surtout, aux Etats-Unis, le social a été éliminé depuis les années 1950, soit depuis beaucoup plus longtemps qu’en France.
Ce qui prouve bien, une fois de plus, l’urgence de se départir des pansements sociétaux et de revenir au social. Il convient d’adapter mais néanmoins de réhabiliter le marxisme d’une part, et de renouer d’autre part avec l’universalisme.
25 Juin 2012, Coralie Delaume
Source : L’Arène nue

Les compétences médicales marocaines du Monde tiendront, les 30 juin et 1-er juillet à Casablanca, un conclave autour du thème "coopération médicales : formation et recherche û qualité et standards"', annonce le ministère chargé des marocains résidants à l'étranger.
Quelque 150 participants notamment des compétences MRE et leurs homologues marocains prendront part à ce forum, qui a pour objectif de mieux impliquer les diasporas dans les actions de développement du secteur et de renforcer et consolider les réseaux de la diaspora en tant qu'acteurs légitimes et efficaces du co-développement.
Ce forum, le premier du genre, constituera également une opportunité pour présenter le réseau médical des marocains du monde et les grandes lignes de son plan d'action.
Les participants auront également à travailler, lors des deux jours du forum, sur des projets concernant des thématiques ciblées en relation avec la stratégie gouvernementale en matière de santé et pouvant faire l'objet de partenariat entre les acteurs publics et privés marocains, fait savoir la même source, qui, citant des sources consulaires, estiment à 8000 les compétences médicales marocaines disséminées à travers la planète.
Cette manifestation est initiée par le ministère de tutelle avec la collaboration du ministère de la santé et le partenariat du réseau des compétences médicales marocaines du monde.
26 juin 2012
Source : MAP

Des membres du club Rotary Rive-Sud de Montréal et de la région du Québec se rendront, en janvier prochain au Maroc, pour des rencontres avec les membres du Club Mers-Sultan en vue de sceller un partenariat avec ce club, apprend-on auprès des organisateurs.
Lors de cette visite, des responsables du club Rotary Rive-Sud de Montréal effectueront des visites à l'hôpital psychiatrique de Berrechid pour s'enquérir du projet de réfection de cet établissement et à l'hôpital Sidi Othmane, le but étant de sensibiliser les rotariens canadiens à entreprendre des actions similaires au Maroc, a confié à la MAP le nouveau président du club Rotary Rive-Sud de Montréal, Mohamed Fantouri.
Le maroco-canadien Fantouri a été élu président du club montréalais pour un mandat d'une année en remplacement de Dominique Larson.
M. Fantouri s'est engagé, pour son mandat 2012-2013, à entourer la question de la santé d'un soin particulier, en se fixant pour mission de venir en aide à l'hôpital psychiatrique de Berrechid, dans le cadre d'actions locales et internationales.
Cette initiative, en soutien au Club Mers-Sultan, s'étalera sur trois ans et s'inscrit dans le cadre des actions des clubs Rotary à travers le monde, visant à entreprendre ou à soutenir des projets à caractère humanitaire à l'étranger, a-t-il relevé.
25 juin 2012
Source : MAP

La cour suprême américaine a censuré lundi la plupart des grandes dispositions de la loi sur la lutte contre l'immigration clandestine de l'Arizona.
La plus haute instance judiciaire a ainsi tranché sur l'un des sujets de clivage les plus sensibles entre le président démocrate Barack Obama et Mitt Romney, son adversaire républicain pour la présidentielle de novembre prochain.
Si la cour a jugé que la majeure partie de la législation de l'Arizona sur l'immigration n'était pas conforme à la Constitution, elle a néanmoins maintenu la disposition "vos papiers" demandant aux policiers de contrôler toute personne qu'ils soupçonnent de ne pas se trouver légalement sur le territoire américain.
Les juges ont toutefois précisé que cette disposition pourrait être soumise à de nouveaux recours. En outre, ils empêchent les policiers de procéder à des interpellations pour des infractions mineures à la loi sur l'immigration.
La cour a annoncé qu'elle rendrait ses dernières décisions du trimestre jeudi, ce qui signifie qu'elle se prononcera probablement ce jour-là sur la réforme de l'assurance-maladie de Barack Obama.
Dans un communiqué, ce dernier s'est dit "satisfait" de la décision de la cour suprême sur l'Arizona, tout en demandant au Congrès d'agir en faveur d'une réforme globale de la législation sur l'immigration. Il a dit qu'il travaillerait avec tous ceux au Congrès qui "veulent progresser sur une réforme globale de l'immigration qui réponde à nos besoins économiques et nos besoins en matière de sécurité et préserve notre tradition comme nation de droit et nation d'immigrés".
25-06-2012
Source : Nouvel Observateur/AP

En maintenant l'immigration au ministère de l'Intérieur, le gouvernement de Jean-Marc Ayrault contredit les engagements de François Hollande et signe la poursuite d'une politique répressive dans ce domaine, estiment associations et experts.
"Le rattachement de l'immigration à l'Intérieur relève d'une politique du +tout répressif+", qui "a induit un malaise chez les policiers appelés à faire des reconduites à la frontière pour obtenir des chiffres", analyse l'historien de l'immigration Patrick Weil.
Durant son quinquennat, l'ex-président Nicolas Sarkozy a conduit une politique de maîtrise des flux qui s'est traduite par plus de 100.000 expulsions. Il s'était fixé un objectif de 40.000 pour 2012 s'il était été réélu.
"Ce qui est regrettable, c'est que Manuel Valls approuve un hold-up réalisé par Brice Hortefeux et Claude Guéant" après la suppression du ministère l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du Développement solidaire" créé en 2007 par M. Sarkozy, estime de son côté le juriste Serge Slama.
Ce ministère, fortement critiqué pour avoir associé "immigration" et "identité nationale", disparaîtra lors d'un remaniement en novembre 2010 et verra ses attributions absorbées par Beauvau où venait d'être nommé Brice Hortefeux remplacé en février 2011 par Claude Guéant.
Outre la gestion des flux migratoires, l'Intérieur prenait alors le contrôle de l'asile, des naturalisations, et de l'intégration dévolues auparavant aux ministères des Affaires étrangères, de la Justice et des Affaires sociales.
"Il n'y a pas de politique d'immigration"
Pour M. Slama, le "vrai problème c'est qu'il n'y pas de politique d'immigration" depuis l'élection de M. Hollande. "Ni Hollande, ni Valls n'ont défini cette politique" alors que Sarkozy, "en avait une même si elle n'était pas cohérente".
L'expert en veut pour preuve le placement de 25 enfants en rétention depuis l'élection de M. Hollande alors qu'il s'était engagé à mettre fin à cette pratique dès le mois de mai. "Une instruction y suffirait", selon M. Slama. Le Défenseur des droits, Dominique Baudis, reçu lundi à l'Elysée, a rappelé plusieurs fois ces dernières semaines que les enfants d'immigrés clandestins ne devaient pas être placés dans des centres de rétention administrative (CRA).
Pour M. Weil, le maintien de l'immigration dans le giron de l'Intérieur est "contradictoire avec les engagements de M. Hollande" et "augure mal de la réalisation de ces engagements et du programme du Parti socialiste".
Selon lui, c'est à Matignon de jouer un "rôle de coordination" en matière d'immigration professionnelle qui doit être définie lors d'un débat annuel au Parlement comme M. Hollande s'y était engagé et les naturalisations et l'asile devraient relever du ministère de la Justice.
Le Réseau éducation sans frontières (RESF) a dénoncé "la poursuite assumée de la politique sarkozyste en matière d'immigration" après l'expulsion d'un père de famille macédonien.
La politique d'immigration du nouveau pouvoir s'inscrit "dans la continuité" de celle de M. Sarkozy pourtant combattue par le PS lorsqu'il était dans l'opposition, dénonce France Terre d'Asile (FTA).
"Le nouveau pouvoir semble donc avoir choisi d'ignorer l'appel des 50 organisations, syndicats et personnalités qui ont d'une seule voix demandé au président de la République de sortir du modèle de gouvernance +sarkozyste+ en matière de migrations", analyse FTA qui avait espéré ce changement jusqu'à la nomination du gouvernement Ayrault 2 la semaine dernière.
"Il n'y a là aucun signe encourageant pour la société civile et les défenseurs des droits de l'Homme. Un changement nous avait été promis mais les premières notes jouées par le nouveau gouvernement sont hélas issues d'un répertoire qui n'a suscité jusqu'alors que rejet", déplore l'association.
26/06/2012
Source : 20 minutes.fe/ AFP  

La publication du troisième rapport annuel de la Commission sur l’asile et l’immigration (COM 2012 250) , le 30 mai 2012, coïncide avec celle des statistiques sur l’asile 2011 dans l’Union européenne, effectuées par Eurostat .
Comblant progressivement un manque d’information statistique fiable dont l’Union s’était inquiétée un temps, cette information a été curieusement négligée par la presse. Plus friands de tweets que de colonnes chiffrées, les médias auraient pourtant pu relativiser ainsi les propos outranciers ou lénifiants tenus dans le débat public à propos des phénomènes migratoires.
La lecture de ces documents permet d’effectuer un point utile sur la réalité de la pression migratoire exercée sur les Etats membres de l’Union mais aussi sur la façon dont ils s’acquittent de leurs obligations internationales, à la fois collectivement et individuellement.
1. La réalité de l’immigration
Situer l’importance de l’immigration dans l’Union par rapport à un environnement mondial, dont l’explosion démographique est un fait, est déjà une première nécessité. La Commission s’y rend et elle constate ainsi que l’Union compte environ 20,2 millions de ressortissants de pays tiers sur plus de 502 millions d’habitants. Soit près de 4 % de sa population, pourcentage qui mérite d’être rapproché des 13,5 % d’étrangers résidant aux Etats Unis ou des 21,3 % séjournant au Canada. Il est en revanche, et par définition, aléatoire de prétendre évaluer le poids de l’immigration irrégulière, la fourchette oscillant entre 2,5 à 4 millions de personnes selon les sources.
Plus significatif consiste à se pencher sur l’origine des migrants dans l’Union, étant entendu que leur nombre est supérieur à celui des citoyens de l’Union ayant exercé leur droit constitutionnel à la mobilité dans l’Union (12, 5 millions de personnes soit 2,5 % de la population totale de l’Union). Il n’est pas vraiment surprenant que 2,4 millions de résidents de pays tiers soient de nationalité turque, suivis par 1,8 millions de Marocains tandis que l’importance du million d’Albanais est, elle, sans doute moins connue.
Ces chiffres posés, il est alors définitivement instructif de consulter les remarquables statistiques établies par Eurostat, pour peu que les Etats aient accepté de les renseigner, certaines données datant de 2009 (Migration and migrant population statistics – Statistics Explained). Là l’inégalité de la pression migratoire à l’intérieur de l’Union est flagrante, expliquant le désintérêt poli d’un grand nombre d’Etats membres pour la question autant que l’obstination de quelques autres. Un simple graphique d’Eurostat permet de visualiser immédiatement l’ampleur des écarts. Encore que pour être objectif et mesurer réellement la pression locale, il faudrait l’évaluer en pourcentage c’est-à-dire par millier d’habitants, angle de vue qui propulse mécaniquement le Luxembourg et Malte en tête des classements.
En d’autres termes et en chiffres absolus, au premier janvier 2010, la République fédérale comptait 7,1 millions d’immigrés, l’Espagne 5,7, le Royaume Uni 4,4, l’Italie 4,2 et la France 3,8. Ces cinq Etats concentraient donc à cette période plus de 77% de la population immigrée.
Dans ce contexte, il n’était pas inintéressant de s’interroger, comme le fait la Commission, sur le degré d’ouverture et de fermeture du territoire de l’Union.
- L’entrée dans l’Union
Le rapport de la Commission révèle que près de 2,5 millions de premiers titres de séjour ont été délivrés à des ressortissants de pays tiers en 2010, dont 32,5 % l’ont été pour l’exercice d’activités rémunérées, 30,2 % pour des raisons familiales, 20,6 % pour la poursuite d’études et 17 % pour d’autres motifs divers (protection, séjour sans droit de travailler, etc.). Une ventilation par nationalité indique que la plupart des titres de séjour ont été délivrés à des ressortissants US (environ 212 000), indiens (environ 200 000), chinois (environ 172 000), ukrainiens (environ 167 000) et marocains (environ 157 000).
La politique commune des visas permet aussi de jeter un regard moins décalé sur la réalité des mouvements de personnes dans l’Union : qui sait aujourd’hui que près de 12,7 millions de visas Schengen ont été délivrés en 2011 dont plus de 40 % délivrés dans la seule Fédération de Russie ?
Cette approche chiffrée facilite aussi une première évaluation du système d’information sur les visas (VIS). Son fonctionnement lors du dernier trimestre 2011 procure déjà des enseignements significatifs : entre octobre et décembre, près de 300 000 demandes de visas ont été enregistrées pour 243 000 visas délivrés. La plupart des demandes émanaient du bassin Méditerranéen, du Maroc (environ 74 000), d’Algérie (71 000), de Tunisie (environ 29 000) et d’Égypte (environ 23 000). Plus de la moitié des demandes ont été traités par la France (quelque 116 000 demandes) et l’Espagne (environ 44 000 demandes).
- La fermeture de l’Union
Pour l’année 2011, toujours selon Eurostat, 343 000 personnes se sont vues interdire l’entrée dans l’UE (-13 % par rapport à 2010) pour la grande majorité d’entre eux en Espagne (près de 70%).
Par ailleurs, en 2011, 350 944 ressortissants de pays tiers qui ne remplissaient pas les conditions de séjour ont été dénombrés dans l’espace Schengen. Cette même année, 468 500 personnes ont été appréhendées dans l’Union et les États membres ont procédé au retour forcé de quelque 190 000 ressortissants de pays tiers (-15 % par rapport à 2010).
Non sans cynisme, la Commission se félicite au passage que « 4 % seulement des personnes (soit 27 465 individus sur un total de 706 000) fuyant les conflits civils en Libye se soient dirigées vers le nord de l’UE » mais s’inquiète de la fragilité de certaines situations nationales, ce que confirme le troisième rapport trimestriel d’activité de Frontex, fin 2011.
Une lecture attentive de l’Analyse des risques 2012 effectuée par Frontex confirme enfin ce que l’on savait déjà : la pression sur les frontières extérieures de l’Union s’est accrue de près de 35 %, les immigrants tentant de les franchir irrégulièrement étant dans l’ordre les Tunisiens (20%), les Afghans (16 %) et les Pakistanais (11%).
2. L’exercice du droit d’asile
Le soixantième anniversaire de la convention de Genève coïncide avec une forte augmentation des demandes d’asile dans l’Union, constatée elle aussi par Eurostat le 19 juin 2012 dans un communiqué sur le sujet qui appelle quelques réflexions.
Durant l’année 2011, 365 600 décisions concernant des demandes d’asile ont été prises dans l’Union, dont 237 400 décisions de première instance et 128 200 décisions définitives en appel. En première instance, 59 500 personnes se sont vues reconnaître un statut protecteur, tandis que 24 600 personnes supplémentaires ont bénéficié d’un statut protecteur en appel.
Au total, les 84 110 personnes ayant obtenu la protection se décomposent ainsi : 42 700 statuts de réfugiés, 29 390 bénéficiaires de la protection subsidiaire et 12 040 autorisations de séjour pour raisons humanitaires c’est-à-dire sur la base de la législation nationale. En outre, les États membres de l’Union ont reçu 4 100 réfugiés réinstallés.
Si les principaux pays d’origine des demandeurs d’asile étaient l’Afghanistan (28 000), la Fédération de Russie (18 200), le Pakistan (15 700), l’Iraq (15 200) et la Serbie (13 900), ces chiffres ne coïncident pas exactement avec celui des personnes ayant obtenu satisfaction. Ainsi, les demandeurs afghans ont-ils été les plus nombreux à avoir obtenu le statut protecteur dans l’Union (13 300 dont 3 100 ont été enregistrés en Allemagne, 2 700 en Suède, 1 800 en Autriche, 1 400 aux Pays-Bas et 1 000 au Royaume-Uni). Les Irakiens viennent ensuite avec 9 000 bénéficiaires (dont 3 300 en Allemagne, 1 400 aux Pays-Bas et 1 200 en Belgique). Enfin, 8 900 Somaliens ont été admis à la protection dans l’Union dont 2 600 ont été enregistrés en Suède et 2 400 aux Pays-Bas.
Cette cartographie établie par Eurostat est révélatrice. Elle parle d’elle-même par exemple quant à l’appréhension des demandes russes dans les Etats membres limitrophes ou celle des demandes cubaines en Espagne. Elle confirme surtout la persistance des foyers de violence et de persécution que les esprit occidentaux perdent trop souvent de vue, de la Somalie à l’Afghanistan.
Le taux de reconnaissance des demandeurs d’asile en 2011, c’est-à-dire la part des décisions positives dans le nombre total de décisions a été de 25% pour les décisions de première instance réparti entre les statuts de réfugié et de protection subsidiaire (21%) et le statut humanitaire (4%). Ce taux de reconnaissance a été de 19% pour les décisions définitives en appel, de nouveau réparti entre les statuts de réfugiés et de protection subsidiaire (17%) et le statut humanitaire (2%).
La variation de ce taux dans l’Union européenne interpelle cependant. Dans un paysage juridique prétendument harmonisé par le droit dérivé de l’Union, comment le droit commun de la protection peut-il aboutir en première instance à un taux de 2,1% en Grèce ou 2,6% à Chypre pour bondir à 55% à Malte ou 43% aux Pays Bas ? Il faut certes rapprocher l’estimation en taux des chiffres réels pour comprendre combien pèsent peu les quelques 475 décisions positives polonaises ou les 175 décisions hongroises au regard des 8805 décisions suédoises…C’est aussi à cette aune que se mesure la capacité d’un Etat à s’acquitter de ses obligations, à cela également que s’y traduit la présence ou l’absence de tradition humanitaire, ce qu’exprime peut-être la faiblesse des chiffres relevés dans les nouveaux Etats membres d’Europe centrale.
Car le poids de la charge est, bien évidemment, réparti inégalement entre les Etats membres, ce que révèle une fois encore le tableau des décisions relatives aux suites de demandes d’asile.
Ainsi, en 2011, six Etats membres ont-ils accordé à eux seuls plus des trois quarts des statuts protecteurs. Le Royaume-Uni en a reconnu 14 400, suivi de l’Allemagne (13 000), de la France (10 700), de la Suède (10 600), des Pays-Bas (8 400) et de l’Italie (7 500). Comment ne pas s’interroger sur la situation dans les autres Etats membres, soit qu’ils ne remplissent pas correctement leurs obligations soit qu’ils n’aient pas la même attractivité pour lesdemandeurs…
La France, qui se veut « terre d’asile », n’a du reste pas à revendiquer impunément cette appellation flatteuse. En contrôler la véracité fait ressortir que, effectivement, elle est toujours vécue ainsi par les demandeurs de protection qui sont au nombre de 76 765. La « patrie des droits de l’Homme » ne répond pourtant favorablement qu’à un total de 10 740 dossiers, tournant le dos à son passé. A titre de comparaison, la Suède parvient au même résultat (10 625) mais pour près de moitié moins de demandes (39 930) tandis que le Royaume Uni accorde 14 350 réponses favorables pour 41 270 dossiers…
Rapportés aux 50 décisions portugaises et aux 15 décisions estoniennes, ces constats dessinent cependant une géographie de l’asile dans l’Union qui est gravement déséquilibrée. La carte de cette dernière éclaire les débats politiques et juridiques accompagnant l’élaboration des règles du système commun d’asile, explique l’indifférence de beaucoup et la réaction virulente de quelques autres.
Le mérite de ces chiffres est avant tout de relativiser les débats politiques tronqués et les fantasmes qui les nourrissent, en France comme ailleurs dans l’Union. Une seule constante demeure pourtant : celle de la misère humaine ainsi révélée cruellement par la froideur des nombres.
22 juin 2012, Henri Labayle
Source : ELSJ

Productrice et réalisatrice ayant vécu entre le Maroc et la France, Izza Génini rend un vibrant hommage au rythme marocain à travers ses films documentaires. Edités en 3 volumes de DVD, « Maroc en Musiques », a été présenté au 47e Festival national des arts populaires. Entretien inspiré…Suite

Contrairement aux faux préjugés véhiculés  dans les médias et meublant la mémoire collective, les Marocains débarquent en Espagne dans des conditions légales et à travers des circuits officiels. Plusieurs instruments législatifs interviennent dans leur installation dans le pays voisin, soit à travers des' contrats de travail in situ, soit par le biais du regroupement familial ou pour des raisons d'études.
C'est le département de visas aux consulats espagnols qui prend en charge la gestion des procédures d'attribution des autorisations d'entrée des marocains sur le territoire de leur pays…Suite

Il est plus commode de rapporter la précarité et la faible rémunération du travail à l'afflux de main-d'euvre étrangère que de reconnaître qu'elles sont la contrepartie des rendements élevés que font miroiter les marchés financiers…Suite

La Croix dévoile en avant-première les conclusions d'une enquête réalisée dans sept pays européens auprès de plus de 1 000 migrants. Pour la première fois, des chercheurs se sont intéressés à la vision que les migrants ont de leur propre parcours d'intégration. Les personnes installées en France se démarquent par un désir de participation citoyenne plus fort qu'ailleurs.
Droit de vote des étrangers, démarches administratives, obtention de la nationalité, etc. La Fondation
Roi Baudouin et le Migration Policy Group ont demandé à 1 008 migrants ce qu'ils pensaient des politiques d'intégration mises en place dans sept pays d'accueil européens, dont la France. Les résultats, qui doivent être présentés jeudi prochain à l'occasion d'un colloque organisé à Sciences-Po Paris (1), montre que l'envie d'intégration des immigrés se heurte, dans notre pays, à divers blocages de nature administrative.
Faut-il donner le droit de vote des étrangers aux élections municipales, théoriquement prévu dès
2014 ? La question divise les partis et les Français. Mais qu'en pensent les migrants eux-mêmes ?
En France, ils sont près de 92 % à vouloir se rendre aux urnes. «Cette envie est bien plus nette que
dans les pays voisins, que ce soit en Allemagne (57 %), en Belgique (76 %) ou encore en Italie (78 %), ce qui indique un fort niveau d'intérêt pour la politique nationale », note Antoine Jardin, doctorant au Centre d'études européennes de Sciences-Po.
Reste toutefois un paradoxe. La naturalisation, qui consacre pourtant la plénitude des droits et devoirs, ne suscite pas le même appétit. Certes 80 % des personnes devenues françaises estiment que leur statut leur permet de se sentir davantage incluses dans la société. Mais seuls 56 % des étrangers présents depuis plus de vingt ans sur le territoire sont devenus citoyens. Pourquoi ? 50 % d'entre eux évoquent des procédures trop contraignantes, et 45 % jugent que la nationalité française n'aura que peu d'impact sur leur quotidien.
Plus globalement, les migrants perçoivent souvent les décisions des préfectures comme trop arbitraires.
En effet, 38 % des personnes interrogées évoquent des difficultés en préfecture en vue de l'obtention du regroupement familial, que ce soit pour remplir les conditions requises ou pour réunir les documents exigés, différents d'une administration à l'autre. Un migrant sur trois évoque des embûches du même registre pour l'accès à un titre de séjour de longue durée.
La maîtrise de la langue française semble aussi poser problème. Deux sur trois disent avoir rencontré des difficultés d'apprentissage. Pourtant une grande partie d'entre eux s'implique activement pour progresser, puisque près d'un sur deux déclare avoir suivi des cours. L'État, quant à lui, se fait de plus en plus exigeant sur cette compétence. Depuis janvier dernier, les candidats à la naturalisation sans diplôme universitaire doivent au moins justifier d'un niveau collège, et devront passer un test de culture générale dès le 1juillet prochain.
Pour France terre d'asile, les missions de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (OFII) doivent être refondues à l'aune des résultats de cette étude.
Pierre Henry, son directeur général, attend beaucoup des mesures promises par François Hollande.
Le chef de l'État, alors qu'il était encore en campagne, s'était engagé à « sécuriser » les parcours d'intégration, avec des durées de titres de séjour qui s'allongent au fil du temps, et assurait vouloir effectuer les régularisations « sur la base de critères objectifs ».
26/6/2012, Jean-Baptiste François

Source: La Croix

Les transferts des MRE ont atteint 58,6 milliards de DH en 2011, soit +7,8% ou 4,2 milliards de plus qu’en 2010. Les MRE de France sont les principaux contributeurs à ces envois avec une part de 40,4%, soit 23,28 milliards de DH.
Ils sont suivis des Marocains résidents en Espagne et en Italie, avec une part de 10,7% pour chaque pays ou une somme de 6,3 milliards. La Belgique arrive en quatrième position avec des transferts représentant 6,1% du total (3,55 milliards), suivie des Emirats Arabes Unis avec 5% du total (2,92 milliards). Les Etats-Unis, l’Allemagne, les Pays-Bas et l’Arabie Saoudite leur emboîtent le pas, avec des envois compris entre 2,1 et 2,7 milliards de DH pour chaque pays.
25/6/2012
Source : La Vie éco

Les tiraillements entre le Collectif des enseignants d’arabe et de la culture marocaine en poste en Europe, et la Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l’étranger, continuent. Le dernier épisode de cette polémique qui a même mené ces deux parties devant la justice, aura lieu ce mercredi. Ledit Collectif organisera, en effet, un autre sit-in de protestation devant l’ambassade du Maroc à Paris après-demain.

Le président Barack Obama s'est dit "préoccupé" par l'impact sur les émigrés de certaines dispositions controversées de la loi sur l'immigration de l'Etat de l'Arizona (ouest), maintenues lundi par l'arrêt de la Cour suprême et consacrant le contrôle au faciès, tout en appelant le Congrès US à agir pour une réforme globale de la loi américaine sur l'immigration.
La question migratoire est revenue, en effet, ces derniers jours au devant de la scène politique américaine, à moins de cinq mois de l'élection présidentielle de novembre.
Le président Obama, qui va briguer lors de ce scrutin un second mandat de quatre ans à la Maison Blanche, avait marqué des points sur cette question la semaine dernière face à son adversaire républicain, Mitt Romney, en annonçant la suspension immédiate de l'expulsion des jeunes immigrés sans-papiers répondant à certains critères comme la scolarité et l'absence d'antécédent judiciaire.
Cette mesure a été accueillie avec une grande satisfaction par la communauté hispanique qui est la première concernée par la question migratoire, et dont le vote est considéré comme déterminant lors de l'élection présidentielle de novembre.
Ces électeurs, qui représentent 7,4 pc de l'électorat national américain, avaient en effet voté majoritairement pour Obama lors de l'élection de 2008 et contribué ainsi à sa victoire historique.
Cependant, l'échec de l'actuelle administration à tenir la promesse électorale de M. Obama en 2008 de réformer la loi américaine sur l'immigration continue d'entacher le bilan de son premier mandat présidentiel, même si cette situation est à attribuer à l'opposition quasi-systématique des Républicains au Congrès à tout projet de loi présenté par la Maison Blanche.
Dans un communiqué diffusé lundi suite à l'arrêt de la Cour suprême sur la loi de l'Arizona, le président Obama a réitéré sa disposition à "travailler avec quiconque au Congrès qui a la volonté d'aller de l'avant pour aboutir à une réforme globale de l'immigration".
25 juin 2012
Source : MAP

La ville de Fès abrite, du 6 au 8 juillet prochain, le forum national des Marocains du monde ambassadeurs de l'espoir avec la participation d'une pléiade d'intellectuels, de chercheurs marocains et des membres de la communauté marocaine établie à l'étranger.
Initié par la coordination des Marocains du monde "ambassadeurs de l'espoir" , ce forum prévoit l'examen de plusieurs thématiques dont "l'Islam et la consécration des cultures de la modération et juste milieu au Maroc", "les manifestes de la modération et du juste milieu dans le rite malékite", "le rôle des universités islamiques dans la diffusion de la culture du dialogue : cas de l'université Al quaraouiyine" et les savants et les ouléma marocains et leur rôle dans l'enracinement de la culture de la tolérance et de la cohabitation .
Les participants au forum débattront aussi des thèmes de l'identité marocaine à la lumière des changements socio-économiques, les Marocains résidant à l'étranger (MRE) : les défis de l'intégration sociale et du développement économique, les ambassadeurs de l'espoir et l'enracinement des valeurs de la paix, de la cohabitation et de la modération et les ambassadeurs de l'espoir et l'importance de l'éducation dans le processus d'intégration des marocain.
Le forum des Marocains du monde ambassadeurs de l'espoir sera également marqué par un hommage qui sera rendu à l'érudit et savant marocain Sidi Mohammed El Kettani à travers des témoignages de plusieurs universitaires et hautes personnalités.
25 juin 2012
Source : MAP

Un montant de 10 millions de DHs a été mobilisé, cette année, pour fournir l'assistance juridique nécessaire aux Marocains résidant à l'étranger, leur expliquer les réglementations et les procédures en vigueur et les défendre devant les juridictions, a affirmé, lundi, le ministre délégué chargé des MRE, Abdellatif Maâzouz.
En réponse à une question orale du groupe RNI (opposition) à la Chambre des représentants sur "le manque d'assistance juridique dans certains consulats de l'étranger", le ministre a indiqué que les services d'orientation juridiques bénéficient à tous les MRE confrontés à des problèmes d'ordre juridique.
Cette aide est également destinée aux ressortissants marocains démunis résidant dans des pays dont les législations ne prévoient pas un système d'assistance juridique leur permettant de s'attacher, à titre gracieux, les services d'un avocat, a précisé M. Maâzouz, ajoutant que seuls les consulats sont habilités à trancher sur les demandes relatives à ces cas précis.
La mise en place d'un système assistance juridique et judiciaire dédié aux MRE et sa généralisation, en 2010, à l'ensemble des représentations diplomatiques à l'étranger, s'inscrit dans le droit fil des Hautes orientations royales relatives à la promotion des droits des membres de la communauté marocaine à l'étranger et à la préservation de leur dignité, a souligné le ministre.
25 juin 2012
Source : MAP

La Cour suprême a invalidé lundi en grande partie une loi de l'Arizona contre l'immigration clandestine, l'une des plus répressives jamais votées aux Etats-Unis, mais en autorisant cet Etat à procéder à des contrôles d'identité au faciès, au grand dam de l'administration Obama.
La plus haute juridiction du pays a donné raison au gouvernement fédéral sur trois des quatre dispositions de la loi que l'administration démocrate jugeait anticonstitutionnelles.
Elle a cependant accordé une victoire aux opposants républicains de Barack Obama, en pleine campagne pour sa réélection, sur une disposition, très controversée, autorisant les contrôles aléatoires d'identité.
Cette décision était très attendue car outre l'Arizona (sud-ouest), cinq Etats ont voté des lois similaires et 13 autres l'envisagent. Le gouvernement fédéral estime que ce texte, entré en vigueur en 2010, empiète sur ses prérogatives constitutionnelles en matière d'immigration.
Parmi la vingtaine de manifestants réunis devant la Cour, Eliseo Medina, secrétaire du SEIU, le plus grand syndicat de travailleurs immigrés, a dit sa déception mais annoncé la "poursuite du combat".
Dans son jugement, adopté par cinq voix contre trois, la haute Cour a dit comprendre "les frustrations de l'Arizona concernant les problèmes causés par l'immigration clandestine, mais l'Etat ne peut pas mettre en oeuvre une politique qui contredit la loi fédérale".
"Le gouvernement national a des pouvoirs significatifs pour réguler l'immigration", a-t-elle ajouté, estimant que "la politique d'immigration a façonné la destinée du pays".
La cour a censuré trois dispositions de la loi: l'obligation pour tout immigré de pouvoir présenter des papiers à tout moment; l'interdiction de travailler ou de rechercher un emploi en l'absence de papiers; et l'arrestation sans mandat de tout individu soupçonné d'être clandestin.
Donnant la victoire aux opposants du gouvernement Obama, la Cour a en revanche refusé à l'unanimité de bloquer la disposition autorisant le contrôle du statut migratoire de toute personne, même sans motif. Elle a jugé qu'il serait "injustifié" de rejeter cette mesure "sans preuve" qu'elle "contredise la loi fédérale sur l'immigration et ses objectifs".
Regrets d'Obama
Barack Obama a exprimé des regrets après cette décision. "Je suis content que la Cour suprême ait rejeté des dispositions clés de la loi", a-t-il dit, "mais en même temps, je reste inquiet des conséquences pratiques de la disposition de cette loi qui perdure".
"Aucun Américain ne devrait vivre ainsi suspecté juste à cause de son apparence", a-t-il conclu.
De son côté, le ministre de la Justice Eric Holder a assuré que son ministère continuerait "à appliquer rigoureusement l'interdiction fédérale de toute discrimination de race ou d'ethnie".
La gouverneure républicaine de l'Arizona, Jan Brewer, a pourtant vu dans cette décision de la Cour "une victoire pour l'état de droit (...) et pour tous les Américains qui pensent qu'il est de la responsabilité des Etats de défendre leurs citoyens".
A la frontière mexicaine, l'Arizona, qui compte 400.000 sans papiers, avait fustigé en avril devant la Cour suprême "le laxisme du gouvernement" américain en matière de lutte contre les clandestins.
"Chaque Etat a le devoir -- et le droit -- de sécuriser nos frontières et de préserver l'état de droit, particulièrement quand le gouvernement fédéral n'a pas honoré ses responsabilités", a aussi estimé le candidat républicain à la présidentielle de novembre, Mitt Romney.
Mais Ali Noorani, directeur du Forum national sur l'immigration, une importante organisation de défense des immigrés, a déploré le fait que la Cour "divise le pays" en laissant "une disposition dangereuse, la pointe acérée de l'épée de la loi (...) qui causera une blessure irréparable à l'Arizona".
25/6/2012, Chantal VALERY
Source : AFP

Vendredi dernier, l’Observatoire Marocain International de la Migration (OMIM) ouvrait une nouvelle antenne à Anvers, en Belgique. Dédié au traitement des problématiques qui touchent la communauté marocaine de Belgique, le centre n’a pas attendu une semaine qu’il rencontrait déjà un succès fulgurant.
Après l’ouverture d’une première antenne en France en février dernier, l’Observatoire Marocain International de la Migration (OMIM), vient d’en ouvrir une seconde en Belgique la semaine passée. L’annonce en a été faite vendredi dernier à l’issue d’une assemblée qui a pris place au centre culturel de la commune de Mortsel, à Anvers. De nombreux cadres, acteurs associatifs et médiatiques de France et de Belgique, à la tête desquelles Yahya Bensaid, étaient présents à la rencontre.
Les MRE belges s’estiment « négligés » par le pouvoir politique marocain
Durant le débat, plusieurs problématiques inhérentes à la vie de la communauté marocaine résidant en Belgique ont été abordées, parmi lesquelles l’enseignement de la langue arabe et l’absence de centres culturels et écoles marocaines dans le pays. Les intervenants ont également profité de l’occasion de ce débat pour critiquer le manque de considération du pouvoir politique marocain vis-à-vis de la communauté marocaine résidant à l’étranger. C’est d’ailleurs précisément pour pallier à ce sentiment de « négligence » que certains responsables politiques nationaux ont, via l’OMIM, décidé de l’ouverture d'un nouveau centre en Belgique.
S’inscrivant dans le cadre de la constitution d’un réseau d’observatoires dans les pays européens à forte présence de la communauté marocaine, l'observatoire maroco-belge a pour mission d’encadrer les MRE de Belgique en les dotant de structures crédibles et efficaces qui leur permettent de faire entendre leur voix. Plurielle, sa vocation réside donc autant dans la défense des intérêts socioculturels, la facilitation de l’intégration et la promotion de la participation politique de la communauté marocaine belge, qu’elle ne se situe dans la lutte contre la discrimination et la résorption des problèmes économiques (tel que le droit à l’emploi) qui la touchent.
Un démarrage sur les chapeaux de roues
Il ne va sans dire que l’ouverture d’un tel centre suscite de nombreux espoirs. En témoigne la croissance fulgurante du nombre d’adhérents associatifs enregistrée par l’antenne belge au cours des dernières semaines. Selon l’un de ses membres fondateurs, Mustafa Nas Ali, si l’observatoire ne comptait que 10 membres quelques temps avant l’annonce de son ouverture la semaine passée, il en compte d’ores et déjà plus de 4000 aujourd’hui. « Rien qu’en France, où nous nous réunissions le 19 mai dernier, 54 associations de MRE se sont présentées à la rencontre. Aujourd’hui, elles sont plus d’une centaine » rajoute-t-il pour souligner le succès de l’initiative. Ce démarrage sur les chapeaux de roue explique d’ailleurs pourquoi, selon lui, l’ouverture de nouveaux observatoires est prévue – ou d’ores et déjà en cours – dans de nombreux pays, à commencer par l’Allemagne, l’Espagne, l’Italie et le Sénégal. Les acteurs associatifs d’origine marocaine font également pression pour élargir l’observatoire à d’autres pays tels que les Etats-Unis, le Canada, ou encore les pays du Golfe.
25/6/2012, Alexis Mehdi Mantrach
Source : Yabiladi

Le président Barack Obama s'est dit "préoccupé" par l'impact sur les émigrés de certaines dispositions controversées de la loi sur l'immigration de l'Etat de l'Arizona (ouest), maintenues lundi par l'arrêt de la Cour suprême et consacrant le contrô le au faciès, tout en appelant le Congrès US à agir pour une réforme globale de la loi américaine sur l'immigration.
La question migratoire est revenue, en effet, ces derniers jours au devant de la scène politique américaine, à moins de cinq mois de l'élection présidentielle de novembre.
Le président Obama, qui va briguer lors de ce scrutin un second mandat de quatre ans à la Maison Blanche, avait marqué des points sur cette question la semaine dernière face à son adversaire républicain, Mitt Romney, en annonçant la suspension immédiate de l'expulsion des jeunes immigrés sans-papiers répondant à certains critères comme la scolarité et l'absence d'antécédent judiciaire.
Cette mesure a été accueillie avec une grande satisfaction par la communauté hispanique qui est la première concernée par la question migratoire, et dont le vote est considéré comme déterminant lors de l'élection présidentielle de novembre.
Ces électeurs, qui représentent 7,4 pc de l'électorat national américain, avaient en effet voté majoritairement pour Obama lors de l'élection de 2008 et contribué ainsi à sa victoire historique.
Cependant, l'échec de l'actuelle administration à tenir la promesse électorale de M. Obama en 2008 de réformer la loi américaine sur l'immigration continue d'entacher le bilan de son premier mandat présidentiel, même si cette situation est à attribuer à l'opposition quasi-systématique des Républicains au Congrès à tout projet de loi présenté par la Maison Blanche.
Dans un communiqué diffusé lundi suite à l'arrêt de la Cour suprême sur la loi de l'Arizona, le président Obama a réitéré sa disposition à "travailler avec quiconque au Congrès qui a la volonté d'aller de l'avant pour aboutir à une réforme globale de l'immigration".
25 juin 2012
Source : MAP

La ville de Fès abrite, du 6 au 8 juillet prochain, le forum national des Marocains du monde ambassadeurs de l'espoir avec la participation d'une pléiade d'intellectuels, de chercheurs marocains et des membres de la communauté marocaine établie à l'étranger.
Initié par la coordination des Marocains du monde "ambassadeurs de l'espoir" , ce forum prévoit l'examen de plusieurs thématiques dont "l'Islam et la consécration des cultures de la modération et juste milieu au Maroc", "les manifestes de la modération et du juste milieu dans le rite malékite", "le rô le des universités islamiques dans la diffusion de la culture du dialogue : cas de l'université Al quaraouiyine" et les savants et les ouléma marocains et leur rô le dans l'enracinement de la culture de la tolérance et de la cohabitation .
Les participants au forum débattront aussi des thèmes de l'identité marocaine à la lumière des changements socio-économiques, les Marocains résidant à l'étranger (MRE) : les défis de l'intégration sociale et du développement économique, les ambassadeurs de l'espoir et l'enracinement des valeurs de la paix, de la cohabitation et de la modération et les ambassadeurs de l'espoir et l'importance de l'éducation dans le processus d'intégration des marocain.
Le forum des Marocains du monde ambassadeurs de l'espoir sera également marqué par un hommage qui sera rendu à l'érudit et savant marocain Sidi Mohammed El Kettani à travers des témoignages de plusieurs universitaires et hautes personnalités.
25 juin 2012
Source : MAP

La Cour suprême a invalidé lundi en grande partie une loi de l'Arizona contre l'immigration clandestine, l'une des plus répressives jamais votées aux Etats-Unis, mais en autorisant cet Etat à procéder à des contrôles d'identité au faciès, au grand dam de l'administration Obama.
La plus haute juridiction du pays a donné raison au gouvernement fédéral sur trois des quatre dispositions de la loi que l'administration démocrate jugeait anticonstitutionnelles.
Elle a cependant accordé une victoire aux opposants républicains de Barack Obama, en pleine campagne pour sa réélection, sur une disposition, très controversée, autorisant les contrôles aléatoires d'identité.
Cette décision était très attendue car outre l'Arizona (sud-ouest), cinq Etats ont voté des lois similaires et 13 autres l'envisagent. Le gouvernement fédéral estime que ce texte, entré en vigueur en 2010, empiète sur ses prérogatives constitutionnelles en matière d'immigration.
Parmi la vingtaine de manifestants réunis devant la Cour, Eliseo Medina, secrétaire du SEIU, le plus grand syndicat de travailleurs immigrés, a dit sa déception mais annoncé la "poursuite du combat".
Dans son jugement, adopté par cinq voix contre trois, la haute Cour a dit comprendre "les frustrations de l'Arizona concernant les problèmes causés par l'immigration clandestine, mais l'Etat ne peut pas mettre en oeuvre une politique qui contredit la loi fédérale".
"Le gouvernement national a des pouvoirs significatifs pour réguler l'immigration", a-t-elle ajouté, estimant que "la politique d'immigration a façonné la destinée du pays".
La cour a censuré trois dispositions de la loi: l'obligation pour tout immigré de pouvoir présenter des papiers à tout moment; l'interdiction de travailler ou de rechercher un emploi en l'absence de papiers; et l'arrestation sans mandat de tout individu soupçonné d'être clandestin.
Donnant la victoire aux opposants du gouvernement Obama, la Cour a en revanche refusé à l'unanimité de bloquer la disposition autorisant le contrôle du statut migratoire de toute personne, même sans motif. Elle a jugé qu'il serait "injustifié" de rejeter cette mesure "sans preuve" qu'elle "contredise la loi fédérale sur l'immigration et ses objectifs".
Regrets d'Obama
Barack Obama a exprimé des regrets après cette décision. "Je suis content que la Cour suprême ait rejeté des dispositions clés de la loi", a-t-il dit, "mais en même temps, je reste inquiet des conséquences pratiques de la disposition de cette loi qui perdure".
"Aucun Américain ne devrait vivre ainsi suspecté juste à cause de son apparence", a-t-il conclu.
De son côté, le ministre de la Justice Eric Holder a assuré que son ministère continuerait "à appliquer rigoureusement l'interdiction fédérale de toute discrimination de race ou d'ethnie".
La gouverneure républicaine de l'Arizona, Jan Brewer, a pourtant vu dans cette décision de la Cour "une victoire pour l'état de droit (...) et pour tous les Américains qui pensent qu'il est de la responsabilité des Etats de défendre leurs citoyens".
A la frontière mexicaine, l'Arizona, qui compte 400.000 sans papiers, avait fustigé en avril devant la Cour suprême "le laxisme du gouvernement" américain en matière de lutte contre les clandestins.
"Chaque Etat a le devoir -- et le droit -- de sécuriser nos frontières et de préserver l'état de droit, particulièrement quand le gouvernement fédéral n'a pas honoré ses responsabilités", a aussi estimé le candidat républicain à la présidentielle de novembre, Mitt Romney.
Mais Ali Noorani, directeur du Forum national sur l'immigration, une importante organisation de défense des immigrés, a déploré le fait que la Cour "divise le pays" en laissant "une disposition dangereuse, la pointe acérée de l'épée de la loi (...) qui causera une blessure irréparable à l'Arizona".
25/6/2012, Chantal VALERY
Source : AFP
Dix millions de DHs dédiés à l'assistance juridique et la défense des Marocains résidant à l'étranger (M. Maâzouz)
Un montant de 10 millions de DHs a été mobilisé, cette année, pour fournir l'assistance juridique nécessaire aux Marocains résidant à l'étranger, leur expliquer les réglementations et les procédures en vigueur et les défendre devant les juridictions, a affirmé, lundi, le ministre délégué chargé des MRE, Abdellatif Maâzouz.
En réponse à une question orale du groupe RNI (opposition) à la Chambre des représentants sur "le manque d'assistance juridique dans certains consulats de l'étranger", le ministre a indiqué que les services d'orientation juridiques bénéficient à tous les MRE confrontés à des problèmes d'ordre juridique.
Cette aide est également destinée aux ressortissants marocains démunis résidant dans des pays dont les législations ne prévoient pas un système d'assistance juridique leur permettant de s'attacher, à titre gracieux, les services d'un avocat, a précisé M. Maâzouz, ajoutant que seuls les consulats sont habilités à trancher sur les demandes relatives à ces cas précis.
La mise en place d'un système assistance juridique et judiciaire dédié aux MRE et sa généralisation, en 2010, à l'ensemble des représentations diplomatiques à l'étranger, s'inscrit dans le droit fil des Hautes orientations royales relatives à la promotion des droits des membres de la communauté marocaine à l'étranger et à la préservation de leur dignité, a souligné le ministre.
25 juin 2012
Source : MAP

La Fondation Banque populaire pour la création d'entreprises et l'Agence pour la coopération internationale et le développement local en Méditerranée lancent un programme d'accompagnement. au profit  Marocains du monde..Suite

Etonnant! La crise financière de 2008 n'a pas eu de retombée particulière sur les migrations et sur les transferts des migrants à leurs femmes. Néanmoins, les fonds en question ne contribuent pas toujours au développement socio-économique des pays d'origine. C'est en tout cas ce que révèle une nouvelle publication de la Banque Mondiale traitant du thème des migrations et des envois de fonds des migrants...Suite

Elargir le champ d'intervention à l'international des services publics de recrutement. C'est une des recommandations du premier séminaire du projet Team tenu à Marrakech les 20 et 21 juin.

Avec l’opération Marhaba, qui a débuté ce mois de juin, l’attention est tournée aujourd’hui vers nos MRE dont on évalue un peu mieux, mais insuffisamment, l’importante contribution au développement du Maroc.

Faute de statut, les domestiques étrangères, Bonnes à la merci de leur employeur, sont souvent victimes de dénonciation abusive et jetées en prison sans procès. Elles représentent plus de 75% de la population féminine sous les verrous…Suite

« Zonder pardon ! » est la nouvelle campagne du parti flamand d’extrême droite Vlaams Belang. Elle se présente sous la forme de quatre affiches distinctes collées un peu partout sur les façades, avec un slogan clair et efficace à côté d’une bande noire diagonale qui couvre les yeux d’un visage d’homme tout en identifiant respectivement son profil délinquant…Suite

L'association estime que le nouveau pouvoir s'inscrit «dans la continuité» de la politique du gouvernement Sarkozy.

La politique d’immigration du nouveau pouvoir s’inscrit «dans la continuité» de celle de l’ex-président Nicolas Sarkozy pourtant combattue par le PS lorsqu’il était dans l’opposition, a dénoncé vendredi l’association France Terre d’Asile (FTA) dans un communiqué.

«Le nouveau pouvoir semble donc avoir choisi d’ignorer l’appel des 50 organisations, syndicats et personnalités qui ont d’une seule voix demandé la semaine dernière au président de la République de sortir du modèle de gouvernance "sarkozyste" en matière de migrations», analyse l’association.

Cette observation répond au mini remaniement du gouvernement de Jean-Marc Ayrault qui semble maintenir l’immigration sous le contrôle du ministère de l’Intérieur, une réforme introduite par Nicolas Sarkozy.

«Dans le domaine de l’immigration, l’annonce de la composition du gouvernement Ayrault 2 s’inscrit dans une certaine continuité de la gouvernance mise en place par Nicolas Sarkozy : il n’y a là aucun signe encourageant pour la société civile et les défenseurs des droits de l’Homme», selon FTA.

«Un changement nous avait été promis mais les premières notes jouées par le nouveau gouvernement sont hélas issues d’un répertoire qui n’a suscité jusqu’alors que rejet», affirme l’association, en soulignant que «la personnalité du ministre de l’Intérieur n’est pas en cause».

Manuel Valls «est un authentique républicain mais ce n’est pas à son département de traiter la majeure partie des questions migratoires qui lui sont confiées», estime FTA.

22/6/2012

Source : Libération/AFP

L’accord sur la gestion des flux migratoires et le co-développement entre la France et le Bénin permet à Paris d’aider des migrants à rentrer chez eux. Mis en place en 2009, il concernait d’abord les personnes en situation irrégulière depuis au moins deux ans : en plus de l’aide au retour volontaire (transport et 2 000 euros par adulte), l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii) accorde de 7 000 à 20 000 euros pour créer une activité. L’argent est donné par le bureau de l’Ofii au Mali, qui a chargé le Cesam, un organisme privé béninois, du montage et du suivi des projets sur un an. L’aide a ensuite été élargie aux migrants réguliers, étudiants ou travailleurs, qui veulent développer leur pays. Paris a financé 123 000 euros portant sur 21 projets : 12 fonctionnent, 7 sont en cours, un a été arrêté, un autre a échoué. 35 emplois ont été créés. Jusqu’ici, le dispositif a séduit deux migrants en situation régulière.

22 juin 2012

Source : Libération

Le film marocain "Casa Negra", du réalisateur Noureddine Lakhmari, sera projeté, vendredi prochain à Cordoue, au sud de l'Espagne, dans le cadre d'un cycle sur les films arabes à succès organisé par la fondation Casa Arabe.

La projection, ouverte au grand public, aura lieu à la représentation de la fondation à Cordoue à partir de 20h00, apprend-on vendredi auprès des organisateurs.

Cette manifestation, organisée durant le mois de juin à Madrid et à Cordoue, se fixe comme objectifs d'informer le public Espagnol des développements que connaît le 7ème art arabe, ainsi que les réalités dans le monde arabe à travers la création cinématographique.
Le film marocain "Casa Negra" clôturera à Cordoue ce cycle cinématographique marqué également par la projection, tous les vendredis du mois de juin, d'autres films arabes à succès comme "Salut cousin" de l'Algérien Merzak Allouache (1996) et "Bab Aziz", du Tunisien Nacer Khemir (2005).

"Casa Negra" (2008), écrit et réalisé par Noureddine Lakhmari, raconte les problèmes de la jeunesse marocaine et les raisons derrière son engouement pour l'immigration en Europe, à travers les péripéties de deux amis d'enfance de Casablanca, Adil (Omar Lotfi) et Karim (Anas El Baz).

La fondation Casa Arabe, dont le siège se trouve à Madrid, Âœuvre à travers ses activités culturelles à installer un pont de communication entre les mondes arabe et musulman d'une part et l'Espagne d'autre part.

22 juin 2012

Source : MAP

Une douzaine de syndicats et d'ONG de défense des immigrés ont demandé vendredi au gouvernement d'assurer l'égalité de traitement dans les domaines de l'emploi et des études entre Français et étrangers.

"Il est maintenant temps de construire les fondements d'une nouvelle politique assurant l'effectivité de +l'égalité de traitement+ entre Français et étrangers dans les études comme au travail, garantie par des textes législatifs ou réglementaires", ont-ils déclaré dans un communiqué commun.

Les organisations signataires dont la CGT, la Ligue des droits de l'homme (LDH) ou SOS Racisme, demandent à rencontrer le Premier ministre Jean-Marc Ayrault sur la question des travailleurs sans papiers et des étudiants étrangers.

Elles affirment qu'elles sauront participer à cette politique "avec la sérénité et la responsabilité qui s'imposent".

"Les élections tant présidentielles que législatives, sont maintenant passées" et "une majorité existe qui a souvent exprimé sa solidarité vis-à-vis de ces travailleurs, étudiants et jeunes majeurs scolarisés", argumentent les signataires.

"Dans leur très grande majorité, les migrants, qu'ils soient avec ou sans papiers, sont des travailleurs-euses ou de futurs travailleurs-euses. Ils n'ont vocation, à être victimes de la déréglementation sociale, ni en être les vecteurs. Ils ne prennent le travail de personne. Ils sont partie intégrante du salariat", ajoutent-ils.

Le président François Hollande a affirmé tout au long de sa campagne, qu'il n'y aura pas de régularisation massive des sans-papiers qui se fera "au cas par cas". Il compte maintenir le chiffre actuel en matière d'accueil des étrangers (autour de 30.000 par an), en s'appuyant sur des critères "clairs" et "précis" (familiaux et professionnels) comme la présence de cinq années consécutives sur le territoire national et un travail ou une promesse d'embauche.

Il compte en outre limiter l'immigration économique " pour cause de croissance faible". Il propose aussi que le nombre de professionnels étrangers souhaités soit fixé à la suite d'un débat annuel au parlement. François Hollande veut en revanche continuer à accueillir les étudiants étrangers.

22 juin 2012

Source : APS

Le Mexique et l'Espagne sont parvenus à un accord pour résoudre le problème des Mexicains refoulés aux frontières ibériques, a indiqué, vendredi, une source officielle.

En vertu de cet accord, l'Espagne a rassuré la partie mexicaine que tous ''les Mexicains étaient les bienvenus'' sur le territoire espagnol et qu'aucun refoulement ''sans justification'' ne se produira à l'avenir, souligne le ministère mexicain des Affaires étrangères, au terme d'une réunion tenue vendredi entre les représentants des deux pays à Madrid.

Madrid s'est également engagé à ''simplifier au maximum'' les démarches pour l'obtention d'une ''lettre d'invitation'' pour les ressortissants mexicains, étant donné que ces derniers sont exempts de visa pour l'espace Schengen.

Afin de mettre en oeuvre cet accord, un représentant consulaire mexicain sera présent au moment de l'arrivée des vols, à partir du Mexique, dans les deux aéroports espagnols de Madrid et Barcelone.

De même, une "ligne téléphonique d'urgence" est prévue entre les autorités consulaires mexicaines et les postes frontières espagnols afin de garantir qu'aucun mexicain ne soit refoulé sans bénéficier préalablement d'une assistance consulaire.

Début juin courant, le gouvernement mexicain avait exprimé sa "préoccupation" du refoulement en hausse constante de ses citoyens aux aéroports espagnols, en flagrante contradiction avec "le niveau excellent d'amitié et de coopération'' entre les deux pays.
L'accord conclu vendredi entre les deux parties est perçu comme une victoire pour la diplomatie mexicaine, qui a pu forcer les autorités espagnoles à résoudre ce problème dans un temps record et de manière satisfaisante.

22 juin 2012

Source : MAP

La chanson marocaine, son histoire et ses influences à travers l'histoire, a été à l'honneur lors d'une conférence abritée par la prestigieuse Georgetown University à Washington, avec la participation de l'artiste marocain, Nouaâmane Lahlou.

Cette rencontre, organisée à l'initiative de la Fondation Al-Muhajer pour la culture et la communication, en collaboration avec le Washington-Moroccan Club et l'Alliance des journalistes arabes accrédités dans la capitale fédérale US, a été marquée par une allocution du célèbre écrivain arabe Clovis Maksud, qui a mis en avant la contribution de la chanson marocaine au patrimoine musical arabe.

La conférence, abritée mercredi par le Centre des études arabes contemporaines de l'Université américaine, a ainsi fait la lumière sur les origines de la musique marocaine, notamment ses affluents amazighes, arabes, andalous et africains ayant permis de la façonner et contribuer à l'éclosion de ses différents genres et couleurs actuels.

Une attention particulière a été donnée, lors de cette conférence, à la musique andalouse et ses dix siècles d'existence dans le Royaume, depuis la migration des musulmans d'Andalousie vers le Maroc, jusqu'aux grands maîtres contemporains de ce genre musical classique et raffiné.

"La musique andalouse marocaine, considérée autrefois comme élitiste, fut transmise de père en fils dans les villes où elle s'est implantée, notamment Fès, Tétouan et Rabat", a expliqué l'artiste et compositeur marocain Nouaâmane Lahlou, faisant remarquer que ce genre musical est composé à son tour de formes variées comme le Malhoune et Al-Gharnati.

Abordant les autres affluents de la musique marocaine, il a relevé que ceux-ci concernent aussi la musique folklorique, comme "Ahidouss" ou "Ahwash" qui trouvent leurs origines dans la région de Souss et dans le Moyen-Atlas.

Lors de son passage à Washington, Nouaâmane Lahlou a animé une série de manifestations culturelles, notamment au siège de l'Académie Ibn Khaldoun pour l'enseignement de la langue arabe, en présence de l'ambassadeur du Maroc à Washington, Rachad Bouhlal. Cette manifestation a été l'occasion d'une rencontre des jeunes étudiants de cet établissement avec leur patrimoine musical marocain.

22 juin 2012

Source : MAP

Une soixantaine de médecins marocains, exerçant dans différentes régions du monde, se sont donné rendez-vous samedi à Paris, pour coordonner leurs actions au Maroc en faveur de l'amélioration de l'accès aux soins des personnes vulnérables.

Pour sa première assemblée générale, ce "Réseau Santé des Marocains du Monde" (RSMM), constitué en avril dernier, a réuni des experts nationaux et internationaux sur la question de santé au Maroc, pour réfléchir ensemble sur la meilleure contribution qu'il puisse apporter en soutien aux efforts "importants" menés en la matière dans le Royaume.

Les intervenants ont tenu à saluer la dynamique des réformes qui concernent le secteur de la santé marocain pour améliorer l'accès des citoyens à des soins de qualité, couronnés par la généralisation du Régime d'assistance médicale pour les économiquement démunis (Ramed), présenté à cette occasion par le Dr. Mohamed Cherradi, conseiller du ministre de la santé.

M. Cherradi a mis l'accent sur l'importance de ce projet qui va permettre à plus de 8 millions de marocains à faibles revenus d'accéder aux soins "dans un cadre honorable et digne", se félicitant de l'intérêt qu'accordent les membres du RSMM à ce projet ainsi qu'à l'amélioration du système de santé marocain, en général.

Lors de cette rencontre, ponctuée par la présentation du bilan de missions médicales menées au Maroc avec le soutien du ministère de la santé, M. Cherradi a rappelé que le développement d'actions de partenariat avec la société civile est "un axe stratégique" de la politique du gouvernement.

Le Dr. Shible Sabhani, du bureau du Fonds des Nations Unies pour la populations (FNUAP) à Rabat, a salué, à cet égard, l'action que mène l'organisation onusienne au Maroc, en partenariat avec le ministère de la santé et des acteurs de la société civile, en matière de santé de la reproduction. Un domaine où il relève "pas mal d'exploits, avec notamment la réduction de la mortalité maternelle, même s'il reste encore des gaps, entre milieux rural et urbain, riches et pauvres, femmes éduquées et non éduquées".
Avec ses partenaires, le FNUAP, souligne-t-il, agit sur trois composantes: la gouvernance qui permet d'"améliorer et d'éclairer les politiques et les stratégies", l'amélioration de la qualité, à la fois à travers le renforcement des capacités des professionnels de la santé et l'amélioration de la qualité de la prise en charge dans les structures et leur humanisation, et l'accessibilité (financière, géographique et culturels).

Dans sa présentation des tendances et des défis actuels du système de santé marocain en comparaison avec les autres pays du Maghreb, l'expert algérien de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le Dr. Miloud Kaddar, a mis en avant l'accélération ces dernières années des réformes de santé au Maroc, y compris dans les domaines de la santé de base, de la régionalisation, du financement, ou encore la mise en place du système de l'assurance maladie obligatoire (AMO) et du Ramed.

Pour cet économiste de santé, le Maroc est appelé, néanmoins, à relevé différents défis, notamment ceux de la transition démographique, avec à la fois une population jeune qui reste importante et une population âgée de plus en plus significative, et épidémiologique (de plus en plus de cas de cancers, de maladies cardio-vasculaires ou encore chroniques, diabète, asthme).

S'y ajoute aussi, selon lui, la transition sur le plan socioéconomique avec une urbanisation accélérée qui a également "modifié les comportements et les problèmes de santé vécus (accidents de la route, troubles mentaux etc)".

Sur le plan politique, il s'est félicité de "la nouvelle gouvernance et de la démocratisation en route qui fait que la société civile a de plus en plus de poids dans le fonctionnement de la société et dans l'influence d'un certain nombre de décisions", avant de lancer: "C'est une réalité nouvelle qu'il faut saluer, elle est porteuse d'espoir".

Cette rencontre a été suivie de la tenue de l'Assemblée générale du Réseau Santé des Marocains du Monde pour valider le calendrier prévisionnel des actions à mener dans le cadre de cette initiative visant à "valoriser les compétences médicales issues de l'immigration marocaine de par le monde et leur apport à leur pays d'origine", selon son président le Dr. Aziz Amar.

Le réseau sera notamment partenaire d'un prochain congrès qui sera organisé à Fès début juillet ainsi que de "la gigantesque" mission de solidarité que son Association Médicale d'aide au développement entre l'Auvergne (centre de la France) et le Maroc (AMDAM) compte organiser en septembre prochain dans le Royaume, avec la participation de plus de 170 professionnels de la santé, dont plus de 20 pc de Marocains résidant à l'étranger, a-t-il indiqué à la MAP.

Créé suite aux recommandations de plus de 200 compétences médicales marocaines du monde réunies à Paris, le 25 juin 2011, le RSMM est une structure associative indépendante qui regroupe plusieurs dizaines de professionnels de la santé marocains (médecins, chercheurs, pharmaciens, biologistes, bio ingénieurs, kinésithérapeutes et gestionnaires de la santé) exerçant dans plusieurs pays.

Parmi les objectifs du réseau figure le transfert de technologie médicale, l'organisation de missions de solidarité et la participation à la formation du personnel de la santé au Maroc.

23 juin 2012

Source : MAP

Le Forum des compétences américano-marocaines se tiendra vers fin février début mars à Rabat, ont annoncé samedi, à New York, les organisateurs de la réunion préparatoire de ce forum.

Ce Forum ambitionne d'associer davantage les compétences américano-marocaines au processus de développement du Maroc et de stimuler la coopération économique, commerciale et technologique entre les deux pays, ont-ils dit à l'issue de cette rencontre, organisée conjointement par le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, l'Ambassade du Maroc à Washington et le Consulat général du Royaume à New York, en collaboration avec le Réseau des compétences américano-marocaines.
Cette rencontre a été l'occasion de discuter et examiner, dans le cadre d'ateliers, les opportunités économiques, d'investissement et de coopération dans différents secteurs, en particulier l'industrie et l'entreprenariat, l'agriculture et l'agroalimentaire, l'Education, l'enseignement supérieur et la recherche scientifique, l'environnement, l'énergie et le développement durable.

La réunion a également permis de discuter avec les responsables sectoriels marocains les conditions de succès d'une cinquantaine de projets présentés par les participants et de mettre en valeur l'expertise des compétences nationales établies aux Etats-Unis.

Le public visé étant les personnes morales et physiques porteuses de projets et/ou d'expertise en lien avec les thématiques prioritaires du Forum, qui sont à la recherche de partenariats institutionnels ou d'affaires, d'un marché ou des opportunités d'investissements au Maroc.

Lors de cet événement, qui s'est étalé sur une journée, les participants ont annoncé la naissance du Réseau des compétences américano-marocaines, un répertoire d'information et d'échange de points d'intérêt commun.

La rencontre a aussi permis d'ouvrir le dialogue autour des moyens qui permettront d'optimiser la contribution des Marocains résidant à l'étranger au développement économique et social du Maroc et leur implication dans les grands chantiers de développement humain du pays.

Les avancées réalisées par le Maroc dans le cadre du processus de réformes, initié sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, ainsi que l'engagement du Royaume à la faveur de la promotion de la contribution des MRE au développement d'investissement ont également été présentés lors de cette rencontre.

Cette réunion préparatoire a connu la participation, notamment, de l'ambassadeur du Maroc à Washington, Rachad Bouhlal, du Consul général du Maroc à New York, Mohamed Karmoune et de John Groarke, directeur de l'Agence américaine pour le Développement international à Rabat (USAID/Maroc).

Des représentants du ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger et des départements de l'Agriculture, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, de l'Energie et de l'Environnement, de l'Industrie et des Nouvelles technologies, ainsi que de l'INDH ont aussi pris part à cette rencontre.

24 juin 2012

Source : MAP


Les autorités mènent une guerre sans merci aux sans-papiers depuis trois semaines. Les associations dénoncent et appellent à une politique migratoire respectueuse de l'être humain. Quelles sont les raisons de ce tour de vis…Suite

En France, le taux de chômage des immigrés provenant des pays non européens est de 20,2% contre 8,7% pour les Français. Par contre, ce taux s'élève à 24,2% pour les Français descendants d’immigrés. En d’autres termes, les enfants d’immigrés sont plus exposés au chômage que les immigrés eux-mêmes, révèle le rapport du Haut Conseil à l’Intégration (HCI) intitulé « Intégration dans une économie de sous-emploi » (consulter le rapport). Pour mieux comprendre « ce constat dérangeant », tel qu'il est qualifié par le HCI, Yabiladi a interrogé Patrick Simon, chercheur associé au Centre d'études européennes de Sciences Po et membre de l’unité Migrations Internationales et Minorités à l’Institut National d’Etudes Démographiques (INED).

Yabiladi : Généralement de nationalité française, nés en France ou arrivés dans le pays en bas âge, les enfants d'immigrés sont beaucoup plus exposés au chômage que les immigrés. N’est-ce pas paradoxal ?

Patrick Simon : Le sur-chômage auquel sont exposés les descendants d'immigrés, nés en France ou arrivés enfants, est effectivement une sorte de paradoxe. Il reflète, d'une part, le fait que les immigrés sont dans des niches d'activités économiques où ils trouvent à s'employer (même si leur chômage est beaucoup plus élevé que la moyenne en France), alors que les descendants d'immigrés s'orientent vers un marché du travail élargi, notamment des emplois plus qualifiés où ils sont en concurrence avec l'ensemble de la population. En ayant acquis en moyenne plus de qualification à l'école et en sortant des niches des emplois mal payés, c'est-à-dire en connaissant une certaine mobilité sociale, les descendants d'immigrés s'exposent plus aux sélections fondées sur leur origine, autrement dit aux discriminations.

Le rapport indique un taux de chômage global pour tous les enfants d'immigrés, mais existe-t-il des disparités selon leur origine ?

Il est tout à fait significatif que ce ne sont pas tous les immigrés, ni tous les descendants d'immigrés qui connaissent de plus forts risques de chômage. On observe clairement un clivage entre les immigrés d'origine européenne (Espagne, Italie, Portugal) et leurs descendants, d'une part, et les immigrés originaires du Maghreb et d'Afrique subsaharienne et leurs descendants, d'autre part. Alors que les premiers ont des taux de chômage inférieurs à la moyenne nationale, ce sont les seconds qui présentent les taux de chômage les plus élevés. Ce n'est donc pas tant une question relative au statut d'immigré ou de de descendant d'immigré qu'une question d'origine spécifique. [...] Le système diffus de discrimination pèse sur la mobilité professionnelle des descendants d'immigrés maghrébins et subsahariens. La situation des descendants d'immigrés de Turquie ou d'Asie du Sud-Est est moins critique, mais elle reste malgré tout un peu plus défavorable que celle des personnes d'origine française sur deux générations.

Selon le HCI, la non maîtrise du français et des codes sociaux, l’insuffisance des qualifications ainsi que l’inadéquation entre la demande et l’offre d'emploi expliquent, en partie, l’inaccessibilité d’une grande partie des enfants d’immigrés au marché de l’emploi. Partagez-vous cette analyse ?

Dans les années 1970, avec la transformation de l'économue, le faible capital scolaire des immigrés a rendu plus difficile leur reconversion dans les nouveaux secteurs d'activité. Mais ce qui vaut pour les immigrés ne vaut pas pour les enfants nés en France. Dans leur cas, les défaillances linguistiques et les décalages de maîtrise des codes sociaux ne sauraient expliquer l'essentiel de leurs difficultés d'accès au marché de l'emploi.

Qu'il y ait des problématiques d'adaptation à l'entreprise et de décalage entre les codes attendus et ceux qui sont mobilisables par les jeunes d'origine immigrée, j'en conviens. Mais ces problématiques sont communes à l'ensemble des jeunes de milieu populaire, en particulier (mais pas seulement) dans les périphéries urbaines.

L'effort d'ajustement doit également venir des entreprises dont la culture doit s'ouvrir à la diversité des profils. Il faut également revenir sur les stéréotypes en circulation qui tendent à reporter les représentations forgées à l'égard des immigrés sur leurs enfants nés en France, alors même qu'ils s'inscrivent dans une toute autre dynamique. Evoquer des difficultés d'intégration à leur propos est totalement une fausse piste. Ce qui est en cause, c'est bien la capacité de la société française à fonctionner avec la diversité des origines présentes dans le corps social.

Un autre reproche fait aux enfants d’immigrés est de trop souvent rester dans leurs quartiers pour suivre leurs études. Par conséquent, ces jeunes ne développent pas la culture « d’aller au contact », selon le HCI, ce qui leur ferme de nombreuses portes dans le monde professionnel. Est-ce là une autre partie de l'explication de ce taux de chômage élevé ?

C'est une question intéressante qui ne relève pas seulement d'un manque d'initiative des jeunes « d'aller au contact ». Il leur est également plus difficile de trouver des stages dans les entreprises car les portes se ferment. On peut comprendre que les échecs accumulés finissent par décourager de nombreux jeunes de s'adresser spontanément à des entreprises. L'anticipation de l'échec est un facteur important dans la mécanique de mise à l'écart du marché de l'emploi.

Les enfants d'immigrés, dont les Franco-marocains, se plaignent souvent des discriminations liées aux origines dont ils se sentent victimes. Le HCI préconise la promotion de la diversité et l’égalité des chances à travers plusieurs outils dont le CV anonyme. Est-ce la bonne solution ?

Une expérimentation menée avec pôle emploi sur le CV anonyme est arrivée à la conclusion paradoxale que ce dernier défavorisait les candidats d'origine maghrébine. En conséquence, le CV anonyme n'a pas été adopté en tant qu'élément de politique publique pour lutter contre les discriminations. Quoi que l'on pense de cette décision, le CV anonyme ne pouvait constituer à lui seul une réponse. Il faut conduire une politique volontariste d'égalité qui prenne en compte directement les discriminations ethniques et raciales. [...]

Il s'agit d'identifier où et quand se produisent les sélections fondées sur l'origine, et une fois ces sélections identifiées, il faut modifier les procédures pour assurer plus d'égalité de traitement. Cela vaut aussi pour les salaires, l'accès aux positions de responsabilités, la spécialisation dans certains métiers, etc. Tout reste à faire en la matière, et il est urgent d'agir car la situation ne s'améliore pas depuis 20 ans que nous conduisons des études sur le sujet.

21/6/2012, Ristel Edimo

Source : Yabiladi

La phase finale d'un programme européen doté de 15 millions d'euros, destiné à lutter contre l'immigration illégale dans 16 pays africains, dont le Maroc, a été présentée jeudi à Rabat.

Ce programme est important pour l'Union européenne (UE), parce que ça démontre que "nous sommes intéressés pour faire un lien entre la migration et le développement économique", a souligné l'Ambassadeur chef de la Délégation de l'UE au Maroc, Eneko Landaburu dans une déclaration à Radio Chaîne Inter.

"Nous avons appuyé, jusqu'à aujourd'hui, un certain nombre de projets dans le monde arabe, dont six au Maroc, qui permettent par une mobilisation de fonds de faire des projets qui luttent contre l'immigration illégale", a-t-il expliqué, précisant que "plus d'un million d'euros sera débloqué et dépensé au Maroc" dans ce sens.

Le responsable européen a cité, à cet égard, l'exemple d'un projet d'aide au profit des femmes dans la région de Béni Mellal, qui a permis la création d'une coopérative de développement agricole avec le soutien d'immigrés marocains résidant en Europe .

21 juin 2012

Source : MAP

 

L'histoire et les influences de la musique marocaine, ainsi que ses différents genres et couleurs, ont été au centre d'une conférence organisée, mercredi soir, dans l'enceinte de la prestigieuse Université Georgetown de Washington.

Cette rencontre, abritée par le Centre des études arabes contemporaines de l'Université américaine, a ainsi fait la lumière sur les origines de la musique marocaine, notamment celles amazighes, arabes, andalouses et africaines ayant permis de la façonner et contribuer à l'éclosion de ses différents genres et couleurs actuels.

Une attention particulière a été donnée, lors de cette conférence, à la musique andalouse et ses dix siècles d'existence dans le Royaume, depuis la migration des Musulmans d'Andalousie vers le Maroc jusqu'aux grands maîtres contemporains de ce genre musical classique et raffiné.

"La musique andalouse marocaine, considérée autrefois comme élitiste, fut transmise de père en fils dans les villes où elle s'est implantée, notamment Fès, Tétouan et Rabat", a expliqué, à cet égard, l'artiste et compositeur marocain Nouamane Lahlou, faisant remarquer que ce genre musical est composé à son tour de formes variées comme le Malhoune et Al-Gharnati.

Abordant les autres affluents de la musique marocaine, le conférencier a relevé que ceux-ci concernent aussi la musique folklorique, comme "Hidouss" ou "Ahwash" qui trouvent leurs origines dans la région de Souss et dans le Moyen-Atlas.

Une autre manifestation de la musique folklorique, a-t-il poursuivi, est la "Gadra", soulignant que ce genre musical sahraoui "bien enraciné dans la musique marocaine" a aussi influencé la musique andalouse.

21 juin 2012

Source : MAP

Un total de 209.877 Marocains sont affiliés à la sécurité sociale en Espagne à fin mai dernier, selon des chiffres officiels publiés jeudi.
Ainsi, les Marocains demeurent toujours au premier rang des travailleurs étrangers extracommunautaires affiliés à la sécurité sociale en Espagne, suivis des immigrés Equatoriens avec 117.762 personnes, des Chinois avec 86.964 travailleurs et des Colombiens avec 86.885 personnes, indique le ministère espagnol du Travail et de la Sécurité sociale dans un communiqué.

Selon la même source, le marché de l'emploi en Espagne a enregistré, à fin mai, une hausse de 1,8 pc du nombre des travailleurs immigrés inscrits au régime de la sécurité sociale. Le nombre d'affiliés étrangers à la sécurité sociale en Espagne s'est établi à 1.739.843 de travailleurs.

Sur le total des affiliés étrangers, 658.823 sont originaires de l'Union européenne (UE), alors que 1.081.019 proviennent de pays extracommunautaires. Les régions autonomes de Catalogne et de Madrid concentrent 42,9 pc du nombre de travailleurs étrangers légaux établis en Espagne.

21 juin 2012

Source : MAP

Le nombre de travailleurs marocains affiliés à la sécurité sociale en Catalogne (nord-est de l'Espagne) a atteint, jusqu'à fin mai, 47.992 personnes, annonce-t-on jeudi de source officielle espagnole.

Les travailleurs marocains venaient en tête des contingents extracommunautaires inscrits en mai à la sécurité sociale espagnole dans cette région autonome avec une hausse considérable de 1.483 affiliés par rapport au mois précédent, a indiqué le ministère espagnol de l'Emploi et de la Sécurité sociale sur son site internet.

Le contingent chinois occupait la seconde place, loin derrière les Marocains, avec 23.065 affiliés, talonné par les travailleurs équatoriens avec 22.185 adhérents, a ajouté le ministère espagnol, précisant que le nombre total des étrangers inscrits à la sécurité sociale en Catalogne s'est établi à 382.930 contre 375.063 en avril.

Sur un an, les effectifs des travailleurs étrangers affiliés à la sécurité sociale espagnole dans cette région ont accusé une baisse de 5,71 pc en mai.

Selon la même source, la communauté autonome de Catalogne venait en tête des régions espagnoles en terme d'affiliation des travailleurs étrangers à la sécurité sociale, avec 22 pc.

D'après des chiffres publiés par l'institut catalan des statistiques, les Marocains constituent la plus forte communauté étrangère en Catalogne avec environ 230.000 personnes.

21 juin 2012

Source : MAP

La demande d'asile politique en France a connu pour la quatrième année consécutive une hausse avec plus de 57 000 dossiers déposés (mineurs et réexamens compris) en 2011, les révolutions arabes n'ayant eu aucun impact, selon le rapport annuel de l'Ofpra.

57 337 DEMANDES POUR 10 702 DOSSIER ACCEPTÉS

Ce bilan place de nouveau la France au deuxième rang mondial des pays d'accueil après les Etats-Unis, mais en tête des pays européens, devant l'Allemagne et la Suède. Et sur les 57 337 dossiers examinés en 2011, en augmentation de 8,7 % par rapport à 2010, où 52 762 dossiers avaient été déposés, 10 702 personnes ont obtenu la protection. Les révolutions arabes qui ont provoqué d'importants flux migratoires avec des milliers d'arrivées, notamment de Tunisie, "n'ont pas eu d'impact", car peu d'entre eux demandent l'asile. Sur les dossiers acceptés, 252 provenaient d'Egypte, 184 de Tunisie, 100 de Syrie et 100 de Libye. En 2010, la demande avait été de 52 762 dossiers déposés en France.

Hormis la Suède où la demande d'asile est en baisse (- 6,8 %), elle a connu une forte hausse ailleurs : + 44,9 % en Suisse, + 27,8 % en Belgique, + 13,2 % au Royaume-Uni, + 10,7 % en Allemagne et + 9,7 % au Pays-Bas. En France, elle a amorcé une baisse lors des cinq premiers mois de 2012, avec 23 500 dossiers déposés contre 25 100 pour la même période en 2011.

LE BANGLADESH, EN TÊTE DES DEMANDES

En 2011, le Bangladesh est passé de la deuxième à la première place des pays de provenance avec 3 500 demandes d'asile. "Toutefois, le rythme de progression de cette demande en 2011 (+ 13 %) est largement inférieur à celui de l'année précédente (+ 123 %)", observe l'Ofpra. Autre fait majeur : la demande arménienne, troisième derrière la République démocratique du Congo, qui a enregistré en 2011 un bond de + 107 %, après une baisse de 44 % en 2010. Ce mouvement s'explique par l'inscription de l'Arménie sur la liste des pays "d'origine sûrs" en novembre 2000, puis son retrait par le Conseil d'Etat en juillet 2010, ce qui a entraîné en 2011 une hausse des demandes.

En 2011, 38 % des demandeurs d'asile venaient du continent africain, 28 % d'Asie, 28 % d'Europe et 6 % d'Amériques, selon l'Ofpra qui a observé que la part des femmes est en légère diminution passant de 34,7 % en 2010 à 34,1 % en 2011.

21.06.2012

Source : Le Monde.fr avec AFP

L’immigration est-elle un facteur d'enrichissement ou un frein à la coopération entre le Maroc et l'Espagne? Si la question pourrait paraitre anodine, le débat organisé le 14 juin dernier à Rabat, sous le thème…Suite

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Une étude a évalué les valeurs qui unissent ou qui séparent les musulmans et les non-musulmans dans six pays d'Europe dont la Belgique. Constat : les musulmans sont fiers d'être belges. L'analyse de l'étude dans Le Soir Selon l'étude européenne Eurislam, commanditée par la Commission européenne et menée dans six pays, dont la Belgique, une très large majorité (entre 56 % et 69 %, selon l'origine ex-yougoslave, marocaine ou pakistanaise) des musulmans sondés se disent fiers, voire très fiers, d'être belges. Seule exception, le groupe turc, où à peine 24 % proclament leur fierté d'être belges.

Les migrants interrogés se considèrent très majoritairement musulmans, quelle que soit leur ethnie : 88 % dans le groupe d'ex-Yougoslaves, 95 % dans le groupe marocain et 98 % dans les groupes turc et pakistanais. Entre 77 % (chez ceux d'origine pakistanaise) et 89 % (chez ceux d'origine turque) ont la nationalité belge. La Belgique et les Pays-Bas se caractérisent par un taux élevé de naturalisations.

D'après Dirk Jacobs, sociologue à l'ULB, l'étude montre par ailleurs qu' « en Belgique et au Royaume-Uni, ils sont davantage partisans de la liberté d'expression que le groupe national majoritaire ». Selon l'ethnie, 71 % à 92 % des musulmans interrogés pensent que tout le monde a le droit de dire ce qu'il veut en public, contre 67 % chez les Belges non musulmans.

L'enquête a été menée auprès de 7.256 personnes, dont 1.197 en Belgique (386 Belges « de souche », 153 ex-Yougoslaves, 256 Turcs, 255 Marocains et 147 Pakistanais).

22/06/2012

Source : Le Soir

L'Union européenne et la Turquie ont paraphé jeudi à Bruxelles un accord de réadmission des immigrants en situation illégale au lendemain d'un accord des Européens pour accorder des facilités de visas aux ressortissants turcs, a annoncé la Commission européenne.

La Commissaire en charge des Affaires intérieures Cecilia Malmström a salué le paraphe de cet accord qui va permettre dans notre interêt commun de mieux contrôler les frontières et gérer l'immigration.

Il s'agit d'une étape majeure dans le processus visant à abolir le régime de visa injuste appliqué aux citoyens turcs par les Etats membres de l'UE, s'est réjoui dans un communiqué le ministre turc des Affaires européennes et négociateur en chef des pourparlers d'adhésion à l'UE, Egemen Bagis.

Le gouvernement danois souhaite organiser la signature officielle de cet accord de réadmission avant la fin de sa présidence semestrielle de l'UE, le 30 juin.

Aucune date n'a été communiquée, car les Etats de l'UE doivent encore donner officiellement mandat à Cecilia Malsmtröm pour signer cet accord, bloqué par Ankara qui exigeait en contrepartie des facilités de visa.

Chypre, dont les relations avec la Turquie sont tendues, a accepté jeudi de lever ses réserves. L'île divisée va assurer la présidence semestrielle de l'UE à compter du 1er juillet.

Pour M. Bagis, notre détermination, les performances économiques de notre pays et la position ferme adoptée à ce sujet par notre peuple ont joué et continueront à jouer un rôle important en vue de surmonter les inquiétudes et les réserves dans les Etats membres de l'UE.

Mais cette facilité de visas n'est pas pour demain, a-t-on insisté de source diplomatique européenne. Ankara va en effet devoir se soumettre à un certain nombre de conditions.

A la prochaine étape, nous attendons de l'UE qu'elle tienne ses promesses et adopte une approche qui permette au processus d'avancer et d'être conclu sur la base de critères justes et objectifs quant il s'agira de déterminer et d'évaluer les conditions que la Turquie devra remplir, a souligné M. Bagis.

L'accord avalisé jeudi par les Etats européens engage un processus qui sera très long, et durera plusieurs années, a insisté un négociateur européen.

Un plan d'action va être soumis à Ankara qui comporte un certain nombre d'exigences, comme l'obligation pour les autorités turques de coopérer avec tous les Etats de l'UE, y compris Chypre, de mieux surveiller leurs frontières avec l'UE, de revoir leur politique de visa avec les pays tiers non européens et de signer l'accord de réadmission conclu avec l'UE, a-t-il précisé.

Le chemin reste étroit et il faut encore que les Turcs acceptent de jouer le jeu, a-t-il souligné les Européens.

La Turquie est en effet devenue la plaque tournante de l'immigration clandestine vers les pays de l'espace Schengen, notamment grâce à l'ouverture de liaisons aériennes à bas prix sur Istanbul, souligne le rapport 2012 de l'agence Frontex, chargée de coordonner la surveillance des frontières extérieures de l'UE.

Cette situation est la conséquence de la politique du gouvernement turc en matière d'octroi de visas et du développement de liaisons aériennes turques, analyse Frontex.

Les filières de passeurs sont très structurées. Des vols à bas coût sont organisés au départ de plusieurs villes d'Afrique à destination d'Istanbul, redevenue la Sublime Porte pour l'Union européenne, dénoncent des diplomates de l'UE.

Les flux migratoires vers la France ne franchissent plus la Méditerranée. Le trajet des clandestins partis des pays du sud du Sahel et du Maghreb passe désormais par Istanbul, puis la Grèce, avait expliqué en avril l'ancien ministre français de l'Intérieur Claude Guéant.

La Turquie, notre voisin, n'a fait jusqu'ici aucun effort pour stopper les flux d'immigrants illégaux, déplorent les autorités grecques.

21/6/2012

Source : Romandie/AFP

L'immigration s'invite dans la présidentielle américaine

Le poids croissant de la communauté hispanique aux Etats-Unis dans l'électorat (près de 12 millions de voix, soit 9 % des votes) remet sur le tapis le débat sur l'immigration à l'approche des élections alors qu'il est au point mort, ou presque, depuis la dernière campagne présidentielle. Aujourd'hui et demain, Mitt Romney et Barack Obama vont se succéder à Miami devant la National Association of Latino Elected Officials et s'expliquer sur leurs positions respectives.

En matière de réforme, rien n'a progressé depuis l'élection de Barack Obama. Le « Dream Act », un texte introduit pour la première fois en 2001, qui permettrait à des enfants venus illégalement aux Etats-Unis d'obtenir la citoyenneté américaine, a échoué à nouveau au Sénat en 2010. Seuls certains Etats fédérés sont parvenus à légiférer, et ils ont pour la plupart passé des textes de nature répressive vis-à-vis de la population clandestine (Alabama, Mississippi...). La Cour suprême doit d'ailleurs se prononcer aujourd'hui ou dans les tout prochains jours sur la validité d'une loi votée en Arizona en 2010 qui autorise la police à arrêter sans mandat toute personne qui serait susceptible d'être un immigré clandestin.

Un geste d'ouverture

De son côté, l'administration Obama n'a pas hésité à jouer la carte de la répression, augmentant à leur plus haut niveau le nombre d'agents chargés de patrouiller les frontières (20.000) et multipliant les expulsions : 400.000 en 2011 selon l'US Immigration and Customs Enforcement Agency. Selon une enquête récente de « Time Magazine », les Etats-Unis ont expulsé depuis 2008 1,6 million de personnes contre 1,2 million sur les deux mandats de George Bush.

Ce mois-ci, pourtant, Barack Obama a eu un geste d'ouverture dont l'objectif est de gagner des voix et de court-circuiter un Congrès inactif. Le président a demandé à ses agents de ne plus expulser des immigrés clandestins de moins de 30 ans, qui seraient arrivés aux Etats-Unis avant l'âge de 16 ans et qui n'ont pas de casier judiciaire. Environ 800.000 personnes seraient concernées. Il s'en est expliqué dans un éditorial de « Time Magazine » paru le 17 juin : « Il ne fait aucun sens d'expulser des jeunes qui ont été élevés comme des Américains et qui ne connaissent que ce pays », écrit-il, appelant une nouvelle fois les parlementaires à passer cette année le Dream Act. Le président vise large et au-delà de la seule communauté des Latinos. En effet, selon un rapport récent du Pew Research Center, ce ne sont plus les Hispaniques qui arrivent en masse aux Etats-Unis. Depuis 2010, ils ont été supplantés par les Asiatiques (430.000 contre 370.000).

Construction d'un mur

Hier après-midi à Orlando, Mitt Romney a critiqué la dernière mesure du président, qu'il juge électoraliste. « Ma réponse est que je mettrais en place ma propre solution de long terme qui remplacera la mesure temporaire du président », a-t-il déclaré, sans détailler. Aujourdhui, on sait qu'il est partisan de la construction d'un mur sur toute la frontière Sud et opposé à toute amnistie. Il s'est déclaré comme « pro-immigrant », pourvu que celui-ci ait les papiers nécessaires.

BUREAU DE NEW YORK

22/06 / 2012, virginie Robert

Source : Les Echos.fr

Mercredi, le troisième prix “Arts Libre” a été attribué à Hamza Halloubi. “Arts Libre” s’associe à la Médiatine où sont exposés les finalistes jusqu’au 15/7.

Mercredi soir, Albert Baronian, président du jury, a remis le prix "Jeune artiste Arts Libre 2011-2012" à Hamza Halloubi lors d’une réception à la Médiatine, à Bruxelles, où les travaux sélectionnés sont exposés et où sera organisée l’an prochain une exposition monographique autour du lauréat. "Arts Libre" est désormais associé à ce dynamique centre d’art bruxellois dirigé par Solange Wonner, et situé au milieu d’un parc très agréable.

Le jury, cette année, avait à choisir entre dix jeunes artistes sélectionnés par quatre de nos critiques : Jean-Marc Bodson, Camille de Marcilly, Claude Lorent et Roger Pierre Turine. Le jury était composé du galeriste Albert Baronian, de Xavier Canonne, directeur du musée de la photographie de Charleroi, de Philippe Van Cauteren, directeur du Smak à Gand, de Dorothée Duvivier, curatrice au BPS22 à Charleroi, d’Amaury de Solages, directeur de la Maison particulière à Bruxelles, de Paul Gonze de la Médiatine à Woluwe Saint-Lambert et de Jean-Pierre Lambert, responsable graphique à "La Libre Belgique".

Les deux dernières années, le prix organisé par "La Libre Belgique" avait couronné, d’abord, Julien Dubuisson en 2010 et, l’an dernier, Beata Szparagowska. Hamza Halloubi, le lauréat du prix "Arts Libre" 2012 pourra exposer en solo à la Médiatine en novembre 2013 et une monographie sur son travail sera alors éditée par le centre culturel Wolubilis. En attendant, les travaux des dix "finalistes" sont exposés et proposés au public, dans une exposition complète, à la Médiatine à Woluwe-Saint-Lambert, jusqu’au 15 juillet.

Rappelons que le public peut encore faire son propre choix et voter, via le site lalibre.be, jusqu’au 30 juin. On proclamera alors le prix du public à la fin de l’exposition.

La sélection, cette année, était particulièrement riche comme l’ont découvert les lecteurs d’"Arts Libre", dans lequel les dix artistes et leurs travaux ont été présentés : Alice Janne, Maxime Brygo, Tinka Pittoors, Mathieu Nozières, Lara Gasparotto, Hamza Halloubi, Emmanuelle Quertain, Coline Rosoux, Bieke Depoorter et Aurélie Levaux. Ils travaillent toutes les catégories : photographie, peinture, sculpture, installation. Rappelons quels étaient les critères de sélection : pas d’appel à candidature, avoir moins de 35 ans, être belge ou vivre en Belgique, être "l’auteur d’un univers construit, d’une œuvre aboutie et de qualité, cette notion étant laissée à l’appréciation des journalistes". Toutes les disciplines artistiques (céramique, peinture, vidéo, dessin, gravure, sculpture, photographie ) peuvent être représentées.

Albert Baronian, qui a présidé les trois premiers jurys du prix, estime que la sélection de cette année était la meilleure jusqu’ici ( "Je rends hommage au choix remarquable effectué par les quatre critiques de "La Libre ") ; il est heureux aussi qu’une véritable exposition puisse permettre au public de juger, par lui-même, du travail de ces artistes. Et il explique que le choix du jury a été long à se faire et très disputé. Hamza Halloubi n’était pas le premier nom à avoir émergé, mais c’est lui qui finalement a réuni les suffrages ; "Il ne présentait qu’un court film de 3 minutes et demie, mais nous avons été séduits d’abord par le thème abordé, celui de l’exil, de l’exode, de l’immigration, mais aussi par le traitement qui en est fait qui interroge l’image de manière singulière."

Hamza Halloubi était défendu par Roger Pierre Turine. Né à Tanger, au nord du Maroc, en 1982, Hamza Halloubi vit en Belgique depuis 2004. Il est venu y parfaire ses études artistiques à La Cambre où, après des débuts en sérigraphie, il s’orienta plus naturellement vers la sculpture et l’atelier de Johan Muyle. Installations, sculptures, vidéos, Hamza Halloubi explique : "Je tends à un art conceptuel, mais pas un conceptuel de bureau, à un conceptuel vivant. La gravure du banc, je l’avais faite avec mes mains. La forme m’intéresse beaucoup. Et une vidéo, je la travaille comme un artisan, pas à pas. Il faut que l’idée parle, mais il faut aussi que la forme y soit !"

Qui regarde de près les travaux d’Halloubi est frappé par l’harmonie entre forme et fond. Car, outre ce qu’il y dit, l’artiste peaufine sa forme. La composition des scènes, le jeu subtil des couleurs, des empreintes sur les bancs parlent pour lui.

Exposition à la Médiatine, allée Pierre Levie, 1 (anciennement chaussée de Stockel, 45), Woluwe-Saint-Lambert, gratuit, ouvert les vendredis, samedis et dimanches, de 14 à 18h. Jusqu’au 15 juillet. Notons qu’on y montre aussi les beaux portraits des dix finalistes réalisés par notre photographe Johanna de Tessières.

21/06/2012, G. Dt

Source : Lalibre.be

Selon le Haut Commissariat des réfugiés, l'année 2011 est la pire année pour les déplacements forcés depuis une décennie, avec plus de 800 000 nouveaux réfugiés…Suite

La rumeur a voyagé jusqu'au Mexique. De Los Cabos, où il assiste au G20, François Hollande a été obligé de réitérer sa promesse de campagne: oui la gauche au pouvoir a bien l'intention d'octroyer le droit de vote aux étrangers pour les élections locales, même si elle n'a pas la majorité des trois cinquièmes au Parlement…Suite

La Grande Mosquée Mohammed VI, inaugurée mardi à Saint-Etienne (Centre de la France), est un message que le Souverain adresse au monde pour préserver la paix, l'entente et la dignité dans le monde, a affirmé le ministre des Habous et des Affaires islamiques, M. Ahmed Taoufiq…Suite

La Constitution marocaine de 2011 - Analyses et commentaires est le titre du nouveau livre initié et réalisé sous la direction du Centre d'Etudes Internationales* (CE!), paru aux éditions LGDJ le 24 avril 2012 et distribué au Maroc depuis le mois de juin 2012 par La Croisée des Chemins. Dans cet ouvrage collectif, Zouhair Aboudahab** étudie la portée de la reconnaissance de la diaspora marocaine par le nouveau texte constitutionnel…Suite

L'Agence des droits fondamentaux de l'UE (FRA) a souligné la persistance des problèmes de discrimination ethnique dans l'Union européenne et enjoint les pays membres à appliquer les textes en vigueur pour garantir les droits des citoyens, dans son rapport annuel publié mercredi.

"La discrimination ethnique reste une réalité dans l'ensemble de l'UE, que cela soit dans le domaine des soins de santé, de l'éducation, de l'emploi ou du logement", relève la FRA, dont le siège est à Vienne.

En cette période économique difficile, "l'UE doit garantir plus que jamais" l'application des droits fondamentaux, a souligné la présidente du conseil d'administration de la FRA, Ilze Brand Kehris, citée dans le rapport.

Les mêmes secteurs sont problématiques pour les migrants et les demandeurs d'asile, alors que l'un des principaux défis à venir pour l'Union européenne est la mise en place d'un régime d'asile commun avant la fin de 2012.

"Le racisme, l'égalité et la non-discrimination devraient rester les préoccupations premières" en 2012, a estimé Ilze Brand Kehris.
L'agence insiste sur la nécessité d'une volonté politique et d'un financement européen pour améliorer les capacités d'organisation et d'accueil des migrants hors UE.

Avec la pression migratoire en Méditerranée, renforcée par les événements du Printemps arabe, "la situation des personnes qui rentrent dans l'UE de façon irrégulière par ses frontières extérieures est devenue une urgence concernant les droits fondamentaux", insiste la FRA.

L'agence a souligné des améliorations réalisées au cours de l'année 2011, parmi lesquelles des décisions en faveur des droits des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles et transgenres (LGBT) et des personnes handicapées, des réformes des systèmes de protection de l'enfance ou encore des mesures pour raccourcir la durée des procédures judiciaires.

En 2011, la FRA a recensé 529 arrêts de la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) - contre 657 en 2010 - constatant au moins une violation des droits fondamentaux, les pays les plus concernés étant la Grèce (69), la Roumanie (58), la Pologne (54) et la Bulgarie (52). Seule la Suède n'a pas fait l'objet d'une décision sur une violation de ces droits.

20 juin 2012

Source : AFP

L'Union européenne a accordé une protection à 84.100 demandeurs d'asile en 2011, mais sept pays seulement, dont la France, assument l'essentiel de l'accueil, selon des données publiées mardi par l'office européen des statistiques Eurostat.

Le Royaume-Uni est le premier pays d'accueil avec 14.400 personnes, suivi par l'Allemagne (13.000), la France (10.700), la Suède (10.600), les Pays-Bas (8.400) et l'Italie (7.500).

Les Afghans sont le groupe le plus nombreux avec 13.300 bénéficiaires d'une protection (16%), suivis des Irakiens (9.000) et les Somaliens (8.900).

365.600 demandes d'asile ont été examinées en 2011 dans les pays de l'UE et 281.500 ont été rejetées.

42.680 bénéficiaires d'une protection dans l'UE ont obtenu un statut de réfugiés, 29.380 une protection subsidiaire et 12.040 ont été acceptés pour des raisons humanitaires.

19 juin 2012

Source : AFP

Les Asiatiques sont récemment devenus la première communauté de nouveaux arrivants aux Etats-Unis devant les Hispaniques, selon une étude américaine publiée mardi, qui souligne que cette évolution démographique est porteuse de changements économiques et sociaux.

L'enquête réalisée par l'institut Pew Research Center basé à Washington avance que cet inversement de tendance entre les Asiatiques et les Hispaniques, qui représentent les deux plus larges communautés de nouveaux arrivants sur le sol américain, a commencé en 2009.

Il s'explique essentiellement par un nombre de plus en plus faible de personnes venues du Mexique, en raison d'un marché de l'emploi ralenti et de mesures sévères prises contre l'immigration illégale.

En parallèle, le nombre d'immigrants venus d'Asie est resté le même ou a légèrement augmenté.

Le Pew Research Center relève aussi que les Asiatiques ont trois fois plus de chances d'obtenir un visa de travail que les autres immigrants, tandis que 61% d'entre eux âgés de plus de 25 ans ont dans les dernières années été diplômés (le double des autres communautés). Ce qui fait d'eux "le groupe d'immigrants le plus éduqué de l'histoire des Etats-Unis".

L'enquête précise enfin que 13 à 15% des immigrants asiatiques sont sans papiers, contre 45% pour les Hispaniques.

Dans ce contexte, les chercheurs estiment que ces évolutions démographiques peuvent apporter des changements importants en termes économique et social notamment. Elles peuvent en outre, à court terme, modifier une certaine perception des immigrants dans des temps économiques difficiles, à savoir celle d'individus volant les emplois des Américains et profitant des services sociaux.

19 juin 2012

Source : AFP

Les services publics d'emploi (SPE) ont un rôle de tout premier rang à jouer dans la construction et la mise en œuvre d'une gestion de l'immigration, a souligné mercredi, à Marrakech, M. Adnane Benjelloun, directeur des Ressources à l'Agence nationale de promotion de l'emploi et des compétences (ANAPEC).

" Ces instituions, véritable lieu de rencontre de l'offre et de la demande de travail, sont certainement les acteurs les plus appropriés pour prendre en charge les fonctions de la régulation des marchés transnationaux de l'emploi", a ajouté M. Benjelloun qui s'exprimait à l'occasion du 1er séminaire du projet TEAM, un événement placé sous le thème "Professionnaliser les services publics del'emploi des pays TEAM dans la gestion des migrations de travail".

Il a fait savoir que le projet MEDA 2 a contribué favorablement à installer publiquement la certitude qu'il existe "une immigration légale, sécurisée, honnête et transparente", relevant que ce genre d'immigration passe avant tout par l'ANAPEC.

Le projet MEDA 2 a permis à l'ANAPEC qui dispose, actuellement, d'une riche expérience en la matière et de compétences hautement reconnues, de professionnaliser son savoir-faire dans ce domaine, a estimé M. Benjelloun.

Il a, dans ce contexte, indiqué que l'ANAPEC a bénéficié, depuis 2005, date du lancement d'un ambitieux programme gouvernemental de politique de l'emploi, d'une dynamique soutenue qui s'est traduite par un accroissement de ses moyens et de ses performances, ainsi que d'un renforcement de son cadre institutionnel.

Il a rappelé que la plupart des pays d'accueil de l'immigration ont été appelés, depuis 2006, à faire face à nombre de difficultés liées à la recrudescence du chômage, à la crise économique, et aux problèmes d'intégration des populations issues de l'immigration légale et de la persistance de l'immigration clandestine. Un tel contexte a eu des répercussions certaines sur la nature, le volume et la diversité des offres d'emploi traités, a-t-il expliqué.

M. Razouk Boussif, du ministère de l'emploi et de la formation professionnel, a fait observer, quant à lui, que le projet TEAM est porteur de véritables opportunités pour ces pays.

Ce projet, a-t-il poursuivi, s'inscrit dans le cadre du partenariat méditerranéen et de la dynamique lancée par le projet MEDA 2, en tant qu'outil d'appui institutionnel à la circulation des personnes.

Et d'ajouter que grâce au projet TEAM, les pays bénéficiaires pourront désormais, mettre en place et professionnaliser davantage leurs services publics de l'emploi, tels que destinés à gérer la migration et à servir d'espaces pour prodiguer les conseils nécessaires dans ce domaine.

M. Boussif a dans ce sens plaidé pour un partenariat gagnant-gagnant entre les pays d'accueil et les pays d'origine de l'immigration.
Le projet TEAM, rappelle-t-on, est un programme mis en place par l'UE pour appuyer la Tunisie, l'Egypte, l'Algérie, la Mauritanie et le Maroc dans la gestion des migrations de la main-d'oeuvre en Afrique du nord avec les pays membres de l'UE.

20 juin 2012

Source : MAP

L'Association Européenne pour la Défense des droits de l'Homme (AEDH) a condamné mercredi le système de surveillance des frontières, Eurosur, un règlement qui, selon elle, met en péril les droits des demandeurs d'asile et des migrants.

"L'AEDH ne peut que condamner un règlement qui met en péril les droits fondamentaux des demandeurs d'asile et des migrants, ne fait pas une priorité du sauvetage en mer, et considère, de fait, la lutte contre la criminalité comme un objectif secondaire", a-t-elle indiqué dans une déclaration dont l'APS a reçu une copie.

Une proposition de règlement portant création d'un système de surveillance des frontières, Eurosur, a été présentée le 12 décembre 2011 par la Commission européenne.

"Outre le fait que ce système met sur le même plan la criminalité transfrontalière et l'immigration irrégulière, et fait l'impasse sur la recherche et le sauvetage en mer (à), il reporte sur les pays tiers les responsabilités de l'UE, et porte atteinte aux garanties de protection des données personnelles", regrette l'AEDH, basée à Bruxelles.

Eurosur se définit comme un "système des systèmes" permettant un renforcement de la surveillance des frontières, pour parvenir à un système de gestion intégré des frontières en coopération avec l'agence Frontex. Ceci par une interconnexion et une rationalisation des systèmes de surveillance existant au niveau des Etats membres, le perfectionnement technique des outils de surveillance au niveau de l'UE (satellite, drones,..), la création d'un environnement commun de partage de l'information maritime de l'UE et une coopération avec les pays tiers voisins.

Si l'AEDH considère "légitime" que l'Union européenne mette en place des mesures pour contrôler ses frontières extérieures, elle veut rappeler que le droit de quitter son pays est un droit fondamental inscrit dans la Déclaration Universelle des droits de l'Homme. "Les demandeurs d'asile qui essayent de parvenir aux frontières de l'UE doivent pouvoir bénéficier de toutes les protections et de l'examen de leur demande. Pour cela ils doivent être accueillis en Europe", a-t-elle plaidé.

Selon des estimations récentes du Haut Commissariat des Nations unis pour les réfugiés, plus de 1500 personnes se sont noyées ou sont portées disparues depuis leur tentative de traversée de la Méditerranée vers l'Europe en 2011. L'année 2011 a été reconnue comme la plus meurtrière dans cette région depuis que le HCR a commencé à enregistrer les statistiques en 2006.

20 juin 2012

Source : APS

Les recrutements par voie légale de la main d'Âœuvre en Afrique du Nord pour le compte de pays tiers s'effectuent, dans leur majorité, par circuit informel, a fait savoir la directrice Veille, prospective et affaires internationales, direction générale, pôle-emploi (France), Annie Gauvin.

"Ces recrutements, qui ne passent pas par les services publics d'emploi (SPE), viennent répondre aux besoins immédiats en main d'Âœuvre de la part des entreprises, sans nécessaire visibilité des besoins d'accueil sur le moyen et long terme et sans préoccupation de la fuite des cerveaux et de l'accompagnement des immigrants", a déploré Mme Gauvin, qui intervenait lors du 1er séminaire du projet TEAM (Tunisie, Egypte, Algérie, Mauritanie et le Maroc), un événement placé sous le thème "Professionnaliser les services publics de l'emploi des pays TEAM dans la gestion des migrations de travail".

Elle a relevé que les SPE que lesdits services proposent des postes d'emploi réels et sécurisés, avec un accompagnement et un encadrement, ce qui représente une gage de la réussite du projet migratoire d'autant plus qu'ils sont pour les pays d'accueil de l'immigration, des interlocuteurs crédibles de par leur professionnalisme.

Elle a fait observer, à cet égard, qu'à l'exception du Maroc et de la Tunisie, les SPE sont en Afrique du Nord, assez peu présents, voire totalement absents en matière de gestion de l'émigration internationale, relevant que ces institutions ont une valeur ajoutée certaine au niveau de la professionnalisation de la gestion des flux migratoires légales et l'identification des marchés internationaux où le besoin en main d'Âœuvre se fait sentir.

Mme Gauvin a, par ailleurs, fait savoir que les pays d'Afrique du Nord figurent parmi les principaux émetteurs d'émigration dans le monde, précisant qu'en 2000, sur une population résidente de 135 millions, environ 7, 4 millions de citoyens de cette région, vivaient à l'étranger, ce qui représente un taux d'émigration de l'ordre de 5, 5 pc comparativement à l'Europe par exemple où il n'est que de 2,8 pc.

Elle a fait observer que 70 pc d'immigrés issus du Maghreb sont non qualifiés, indiquant que 17 pc des Marocains ayant suivi des études supérieures, vivaient en étranger.

La responsable française a plaidé pour des coopérations étroites entre l'UE et le Maghreb dans le domaine de la gestion des flux migratoires.
Le 1er séminaire du projet TEAM sera consacré à des thèmes liés à "la gestion/management, dispositifs de migration de travail", "gouvernance de la migration de travail" et "marchés d'emploi et modes d'interventions".

20 juin 2012

Source : MAP

Ils sont assis ou allongés sur l'herbe du jardin Lewinsky, par petits groupes. Désœuvrés, ils somnolent ou devisent. Leur sujet d'inquiétude, c'est la nouvelle politique d'immigration musclée mise en place par le gouvernement israélien: Soudanais du Sud, Erythréens, Ivoiriens et Soudanais ne sont pas concernés de la même façon par les mesures d'expulsion annoncées, mais l'incertitude est générale.

686. C'est le nombre de réfugiés enregistrés au Maroc par le Haut commissariat aux réfugiés. 169 d’entre eux sont des mineurs et 133 sont des femmes. Ils sont originaires, en majorité, de Côte d'Ivoire, de la République démocratique du Congo et d'Irak. 1.100 demandeurs d’asile en provenance de Cote d’Ivoire, du Congo et de la Syrie sont également sous la protection de l’antenne marocaine du HCR.

Ce 20 juin, Journée mondiale des réfugiés instituée en 2000 par les Nations unies, est l’occasion de tirer la sonnette d’alarme sur la situation de cette frange de population. Ces hommes et ces femmes qui, selon la Convention relative au statut des réfugiés et des apatrides, se trouvent hors de leur pays et vivent dans la crainte d'être persécutés du fait de leur race, de leur religion, de leur nationalité, de leurs opinions politiques ou de leur appartenance à certains groupes sociaux.
A l’instar d’autres pays, le Maroc a signé la convention relative au statut et aux droits des réfugiés en 1957. Ce faisant, il s’est engagé à protéger les demandeurs d’asile, à leur offrir le droit de rester sur son territoire et l’accès aux mêmes services publics que les citoyens marocains. Mais qu’en est-il en fait ? Jusqu’ici, notre pays ne s’est toujours pas doté d’une loi et encore moins d’un guichet unique pour recevoir et examiner les documents d’asile. En attendant, c’est le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés qui remplit cette mission et leur délivre également une carte de réfugiés. Cependant, seul un document de séjour délivré par les autorités marocaines pourra légalement leur garantir un accès aux services élémentaires, la possibilité de se reconstruire une vie digne et leur intégration dans la société marocaine. C’est le constat fait par Johannes Van Der Klaauw, représentant résident (UNHCR) quand il était en poste à Rabat : « …l’Etat ne valide pas nos décisions en matière de détermination du statut de réfugié ; les réfugiés ne peuvent pas encore exercer leurs droits (accès au travail, aux soins, à l’éducation, etc.) ; on ne tolère que les réfugiés qui travaillent, mais seulement dans l’informel, avec tous les risques que cela implique…. Le paradoxe du Maroc, et d’un certain nombre de pays du Maghreb, est qu’ils ont ratifié les instruments juridiques internationaux. Le problème réside dans l’application et la mise en œuvre au niveau national de ces instruments ! Le Maroc est très actif au niveau international par rapport aux questions des droits humains. J’espère qu’il aura la même attitude sur la question des réfugiés qui se trouvent sur son territoire, gage de crédibilité vis-à-vis de la communauté internationale. Il sera de ce fait le premier pays de la région à avoir une véritable politique publique prospective en matière d’asile et de protection des réfugiés ».

Un cri de détresse a même été lancé par le « Rassemblement de tous les réfugiés au Maroc » afin de sensibiliser les autorités administratives quant à la précarité de leur situation. Le manque d’assistance voire l’indifférence totale pousse bon nombre d’entre eux, notamment les femmes dans les bras de la mendicité et de la prostitution.

Le cas du Maroc n’est pas unique. Un rapport statistique du HCR, publié récemment et se basant sur une période de 10 ans, montre plusieurs tendances inquiétantes. « …Une personne qui devient réfugiée aujourd’hui le restera sans doute pour de nombreuses années. Elle est souvent bloquée dans un camp où elle vit dans des conditions précaires… ». Un constat effarant qui traduit un phénomène, qui ne cesse de s’amplifier. C’est ainsi que l’année 2011 a vu un nombre record de 800.000 nouveaux réfugiés et met en avant l’étendue du déplacement forcé généré par une série de crises humanitaires majeures. Ainsi, à travers le monde, 42,5 millions de personnes ont fini l’année soit en tant que réfugiés (15,42 millions), soit en tant que déplacés internes (26,4 millions), soit en ayant déposé une demande d’asile (895000).

Il y est indiqué, par ailleurs, que c’est l’Afghanistan qui génère le plus grand nombre de réfugiés (2,7 millions) suivi de l’Iraq (1,4 million), de la Somalie (1,1 million), du Soudan (500 000) et de la République démocratique du Congo (491 000).
Quant au pays d’accueil parmi les nations industrialisées, l’Allemagne demeure la plus importante destination avec quelque 571.700 réfugiés. Parallèlement, l’Afrique du Sud a reçu le plus grand nombre de demandes d’asile individuelles (107.000) et ce, depuis ces quatre dernières années.

En somme et comme diraient les Anglais « Home sweet home !» (Rien ne vaut chez soi).

20 Juin 2012, Nezha Mounir

Source : Libération

26 organisations associatives, syndicales et politiques écrivent au Président de la République...

Monsieur le Président de la République

La majorité qui vient de sortir des urnes va devoir très vite, en matière de politique migratoire, prendre d’importantes décisions. Il ne serait, en effet, guère concevable que nous continuions à vivre plus longtemps avec l’arsenal législatif et réglementaire, discriminatoire dans sa conception, tout-répressif dans ses modalités, en partie hérité de l’ère Sarkozy.

Le maintien de la politique migratoire sous la coupe du Ministère de l’Intérieur, fustigé en son temps par le Parti socialiste, nous paraît un très mauvais signe : Alors que tous les citoyens français voient, dans leurs rapports avec l’administration, leurs affaires gérées par autant de ministères « compétents » que leur existence comporte de facettes, les immigrés continuent à se voir, eux, parqués dans un ghetto administratif unique, sous haute surveillance. Cette discrimination doit cesser, même si ce changement ne suffit évidemment pas à garantir à lui seul aux étrangers une meilleure politique.

La totale refonte du CESEDA est nécessaire et suppose, d’une part, une réelle concertation avec les organisations qui défendent leurs droits et, d’autre part, une réflexion approfondie sur les manières de promouvoir l’égalité des droits et de favoriser, par une approche globale, des conditions de vie décentes et paisibles pour les immigrés et leurs enfants.

La ratification par la France de la Convention internationale des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille, adoptée en 1990 par l’Assemblée générale des Nations unies, paraît également indispensable.

Mais, auparavant, des mesures transitoires sont urgentes pour desserrer l’étau dans lequel la population immigrée est aujourd’hui prise et pour sortir enfin de l’ère du soupçon, des tracasseries et des humiliations. Une mesure forte doit être prise immédiatement : un moratoire sur les expulsions. Ce moratoire implique que les étrangers actuellement placés en rétention soient remis en liberté.

Pour en finir avec des dizaines d’années d’une politique xénophobe indigne, qui avilit le pays, avec des lois toujours plus dures en contradiction avec les droits fondamentaux (DUDH, Convention de Genève, CEDH, CIDE), nos organisations attendent de votre gouvernement un signal fort dès maintenant afin d’envisager un changement de politique migratoire en profondeur pour l’avenir, et redonner sens au vivre ensemble tant mis à mal par le gouvernement précédent.

Dans l’immédiat, il y aurait quantité de changements ponctuels qui faciliteraient l’existence des étrangers. Nous nous contenterons de vous en indiquer une : l’abrogation des taxes de régularisation qui contraignent ceux d’entre eux qui reçoivent un titre de séjour à payer jusqu’à 800 euros, une somme manifestement abusive et discriminatoire au regard de ce qui est exigé des Français pour obtenir un document d’identité (de la gratuité pour une carte d’identité à 86 euros pour un passeport).

Nos vingt-six organisations vous remercient de votre attention à ces revendications et vous prient, Monsieur le Président, de recevoir l’assurance de leur très haute considération

21/6/2012

Source : Témoignages

Le gouvernement se penche sur la question de l'augmentation des frais d'inscription dans les universités espagnoles, en s'efforçant de garantir l'égalité entre les étudiants marocains et leurs homologues espagnols, a affirmé mardi le ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la formation des cadres, Lahcen Daoudi.

Le gouvernement marocain poursuit ses contacts avec son homologue espagnol en vue d'assurer l'égalité entre les étudiants marocains et leurs pairs ibériques conformément à une convention de coopération culturelle liant les deux parties depuis 1980, a indiqué M. Daoudi, en réponse à deux questions du groupe du RNI et du groupe istiqlalien de l'unité et de l'égalitarisme à la Chambre des conseillers.

Cette convention stipule dans son article quatre que chacune des parties signataires s'engage à permettre aux enfants des ressortissants de l'autre partie résidant dans son territoire, d'accéder dans les mêmes conditions que ses propres ressortissants, à ses collèges et institutions d'enseignement et de formation.

Le contact se poursuit avec l'ambassadeur d'Espagne à Rabat à ce sujet, a expliqué M. Daoudi, précisant que le ministre des Affaires étrangères et de la coopération, Saad Dine El Otmani, examinera cette question mercredi avec son homologue espagnol.

En ce qui concerne l'impact de cette majoration sur les élèves marocains qui poursuivent actuellement leurs études dans les Instituts espagnols au Maroc et qui accèderont aux universités espagnoles l'année prochaine, il a affirmé que le Maroc s'attachera à maintenir établi ledit article 4 dans la nouvelle convention qui sera formulée par un comité conjoint des deux parties.

M. Daoudi a mis l'accent sur la nécessité de développer et diversifier l'offre de la formation universitaire dans le Royaume de sorte que les Marocains ne soient pas contraints d'aller suivre leurs études à l'étranger, soulignant l'existence de consultations entre des universités étrangères en Espagne, en Russie et au Canada sur la possibilité d'ouvrir des annexes au Maroc.

En pleine cure d'austérité, le gouvernement de Mariano Rajoy a adopté le 21 avril un décret-loi concernant les frais universitaires qui, selon les autorités espagnoles, permettra d'économiser trois milliards d'euros.

Le texte oblige notamment les étudiants étrangers originaires des pays extracommunautaires à s'acquitter, à partir de la prochaine rentrée universitaire, de la totalité des droits d'inscription dans les universités publiques. Les étudiants espagnols ou issus de l'Union européenne ne sont pas non plus épargnés par cette hausse, puis qu'ils devront payer jusqu'à 50 pc plus cher que l'année précédente.

19 juin 2012

Source : MAP

Les Marocains résidant à l'étranger (MRE) ont transféré au Maroc, à fin mai, l'équivalent de 22,41 milliards de dirhams (MMDH) contre environ 21,97 MMDH durant la même période de l'année précédente, soit une hausse de 2 pc, indique l'Office des changes.

Les recettes des MRE ont enregistré ainsi une progression de 26,1 pc à fin mai par rapport à fin avril, en s'établissant à plus de 22,41 MMDH contre 17,77 MMDH à fin avril dernier, selon l'Office qui vient de publier les indicateurs préliminaires des échanges extérieurs.
Par ailleurs, les recettes voyages ont totalisé à fin mai environ 20,86 MMDH contre 20,89 MMDH en glissement annuel, alors que les dépenses de voyages ont atteint 4,35 MMDH à fin mai contre près de 4,13 MMDH une année auparavant, soit une hausse de 5,4 pc, indique la même source.

Pour leur part, les recettes au titre des investissements et prêts privés étrangers se sont établies à plus de 10,97 MMDH contre 11,41 MMDH en glissement annuel (-3,8 pc), tandis que les dépenses ont affiché une progression de 19,3 pc (3,49 MMDH contre 2,93 MMDH).

20 juin 2012

Source : MAP

L'opération Marhaba 2012 a débuté à Tanger Med depuis le 5 juin dernier. Chaque jour, plusieurs MRE transitent par ce port. Le Soir échos a fait le déplacement pour suivre le déroulement des opérations...Suite

A l'occasion de la journée mondiale du réfug ié, le 20 juin, le Haut commissariat aux réfugiés (HCR) a choisi le cinéma comme outil de sensibilisation à la vie des réfugiés...Suite

Selon une étude réalisée par l'université de Navarre et rendue publique au cours d'un séminaire sur l'immigration marocaine, les nouveaux arrivants sont aux antipodes de leurs prédécesseurs…Suite

«Le Maroc a pris toutes les mesures nécessaires pour réussir l’opération Transit 2012», affirmait le ministre chargé des Marocains résidents à l'étranger (MRE), Abdellatif Maâzouz, à l’issue du Conseil de gouvernement tenu jeudi dernier. Il a été procédé, dans le même sillage, à la mise en place d'un plan de navigation qui prévoit une flotte de 21 navires assurant 59 traversées par jour et 6 traversées hebdomadaires, ce qui permettra le transport quotidien de 59.742 personnes et de 18.989 voitures. Il est à noter à ce niveau que suite à l’arrêt de l’activité de Comanav et Comarit, le ministère de l'Équipement et du transport avait octroyé des autorisations provisoires à des compagnies de transport maritime étrangères pour assurer le bon déroulement de l’opération transit de cette année (www.lesechos.ma). En parallèle, la Fondation Mohammed V pour la solidarité a mobilisé 400 accompagnateurs sociaux et assistants médicaux dans 16 espaces d'accueil et de repos au Maroc ainsi qu'en France, en Espagne et en Italie. «Le travail de la Fondation est également renforcé aux postes-frontières et sur les aires de repos avec près de 3.000 éléments de la sûreté nationale, des forces auxiliaires et de la gendarmerie royale», a indiqué Maâzouz. Le gouvernement marocain a également prévu un programme d'accompagnement d'été des MRE. Ce dernier sera décliné en plusieurs activités, des manifestations culturelles et des rencontres qui concerneront près de 2.500 personnes. Le 10 août, le pays célèbrera la journée nationale de la communauté marocaine à l'étranger. Sur l’autre rive, l’Espagne a donné officiellement, vendredi dernier, le coup d’envoi de l’opération Transit 2012. Près de 2,5 millions de vacanciers et 500.000 véhicules devront transiter par les principaux ports prenant part à l’opération «traversée du détroit». Selon le ministère de l’Intérieur espagnol, la phase arrivée qui a démarré le vendredi 15 juin prendra fin le 15 août. Quant au retour, il correspond à la période allant du 15 juillet au 15 septembre. Les vacanciers peuvent transiter à travers les ports d’Alicante, Alméria, Malaga, Algésiras, Tarifa et pour la première fois par le port de Motril, dans la province de Grenade. Les journées de forte affluence sont prévues les 22, 23, 24, 29 et 30 juin et les 1er, 6, 7 et 8 juillet. Du côté logistique, l’Espagne a mis en place un dispositif prévoyant la mobilisation de 7.000 agents de différents corps de la sécurité espagnole, plus des éléments de la police portuaire et locale. De surcroît, l’Unité militaire d’urgence (UME) a mis à la disposition de l’opération une réserve de 3.500 soldats en cas de besoin. Il est à souligner que cette saison revêt un caractère particulier avec la mise en service des commissariats conjoints maroco-espagnols au niveau des ports d’Algésiras et deTanger.

18 Juin 2012

Jalal BAAZI & Amal Baba ALi

Source : Les Echos

A la fin du mois d'avril 2012, 1 789 374 étrangères et étrangers résidaient en Suisse. La majorité d'entre eux (1 162 075, 65 %) sont originaires des Etats de l'UE/AELE. Ce chiffre a augmenté de 4,3 %, soit une faible progression par rapport à l'année dernière (fin avril 2011 : 3,5 %). Le nombre d'émigrations a lui-aussi enregistré une légère hausse : 65 900 ressortissants étrangers ont quitté le territoire suisse entre le 1er mai 2011 et le 30 avril 2012 (contre 64 525 pour la période de mai 2010 à avril 2011).

19/6/2012

Source : Romandie

Ce débat ne doit pas être cantonné simplement dans la question de la représentativité politique, qui est aussi mportante, mais s’atteler aux stratégies et aux outils à mettre en œuvre pour une politique intégrée.

Salaheddine El Manouzi est l’un des grands acteurs de la vie associative et militante en France, président de l’Association Al Wasl, secrétaire national des fédérations des associations françaises de la formation des ouvriers migrants. (AFTI) et l’un des fondateurs de l’Association des Deux rives Picardie. Il est aussi membre du Conseil national de l’USFP en France. Dans cet entretien, il nous parle de la coopération solidaire entre la France et le Maroc et nous donne son point de vue sur le débat et la polémique actuelle sur les questions de l’immigration et le rôle du CCME.

Libé : Vous avez organisé récemment, du 21 au 27 mai, la 4ème édition de la Semaine des deux rives, à Rouch et Nador. Pourriez-vous nous éclairer sur le cadre de cette initiative culturelle, économique et sportive?

Salaheddine Al Manouzi : La 4ème édition de la Semaine des deux rives se situe dans le prolongement des actions que mène l’association depuis sa création en avril 2007. Elle constitue pour nous un pari, organiser une édition de la semaine du Maroc, que nous avons l’habitude de tenir à Amiens, dans le pays d’origine, en tant qu’événement culturel et économique porté par les migrants eux-mêmes. Le thème de cette année est l’éducation et la coopération solidaire. Pour rappel, la 1ère édition de 2008 avait pour thème « Amiens à la découverte du Maroc », la deuxième «Le Maroc au féminin » et la troisième « Jeunes citoyens ici et là-bas ».

Quels objectifs souhaitez-vous atteindre à travers l'organisation de cette nouvelle édition en dehors d'Amiens et de la France? Et quel est le message?

Ce choix traduit la volonté de l’équipe porteuse du projet amiénois des deux rives de produire autre chose que des rencontres culturelles où domine l’aspect folklorique. Nous cherchons à apporter une valeur ajoutée, à travers notamment un travail sur les représentations et la mise en relief des mutations qu’a connues l’immigration. On n’est plus en face de migrants ouvriers, ni de Marocains assoiffés de spectacles traditionnels. Nous ne sentons pas simplement le besoin d’espaces de croisement culturel, mais également d’occasions d’échanges culturels et économiques où les apports de différentes générations sont valorisés. L’idée d’organiser la 4ème édition de la Semaine au Maroc à Driouch et Nador découle donc de cette appréhension de l’espace. Aussi, le slogan ici et là-bas ne peut pas avoir qu’une portée politique.

Quels sont les partenaires de cette coopération solidaire entre la Picardie et l'Oriental?

La création de l’association en 2007 a coïncidé avec l’arrivée d’une nouvelle équipe municipale dirigée par le socialiste Gilles Demailly. Celle-ci voulait donner une impulsion à la politique municipale de coopération internationale. Les rencontres d’échange entre nous ont permis de définir le cadre et les objectifs de cette nouvelle politique, notamment le soutien à des projets de coopération solidaire répondant aux besoins locaux (gestion de l’eau, préservation de l’environnement et éducation) et pouvant avoir un impact direct sur les régions d’origine des migrants. Le choix de Driouch et de Nador s’explique par le fait que la majorité des Marocains résidant à Amiens sont originaires de ces provinces. On a décidé de mettre à profit la Semaine du Maroc pour avancer dans la concrétisation de cette orientation. Lors de cette édition, la question de la coopération est intégrée dans le programme, et c’était même des moments privilégiés du fait de la présence des responsables de l’Agence de l’Oriental et des élus de la province de Driouch pour faire des bilans d’étape sur les avancements des projets. On peut dire aujourd’hui qu’on est arrivé à construire un réel partenariat et une véritable synergie entre les élus et acteurs associatifs de Nador et Driouch et les élus et acteurs associatifs d’Amiens et de la Picardie.

Ce partenariat a-t-il débouché sur des projets concrets?

Nous sommes actuellement sur deux projets :- l’accès à l’eau potable et l’assainissement pour le village Iouwadene et un appui à la scolarisation des jeunes filles.

Pour le premier projet, nous avons organisé une journée d’études sur le sujet à Amiens avec la participation d’élus et des techniciens d’Amiens en charge du service de l’eau, d’élus de l’assemblée provinciale de Driouch, et de l’Agence de l’eau du littoral. Au-delà des aspects techniques et financiers, les échanges ont porté sur l’adéquation des transferts de technologie avec les réalités locales et bien sûr la formation des équipes locales. Pour mieux cerner ces réalités, une visite exploratoire a été organisée à Driouch au profit d’élus d’Amiens. Actuellement, on est en phase de mobilisation de moyens financiers pour la réalisation du projet.

Justement, le deuxième projet relatif à la scolarisation des jeunes filles a émergé lors de cette visite de terrain. Notre attention a été attirée par le fait que les conditions de vie amènent de nombreux parents à interrompre la scolarité de leurs enfants, en particulier les filles, pour les aider dans les tâches quotidiennes. On s’est attelé à la question, et on a saisi l’opportunité d’un appel à projets du ministère français de la Coopération pour proposer une action d’appui à la scolarisation des jeunes filles, action qui a été retenue et qu’on met en œuvre en partenariat avec l’Association Asticude et l’assemblée provinciale de Driouch.

Abordons maintenant un autre volet de l'émigration. Quel regard portez-vous sur le débat actuel sur la place des Marocains du monde dans l'échiquier politique national, et comment évaluez-vous l'expérience du CCME?

Il faut savoir que la création même de l’Association d’Amiens est liée à ce débat sur le Conseil supérieur des Marocains à l’étranger. Elle fait suite à une rencontre organisée dans la capitale de la Picardie dans le cadre des consultations menées par le comité migrations du CCDH dont je faisais partie. Il faut admettre qu’on n’a pas trop avancé sur la réflexion qui devrait être menée et enrichie par l’actuel CCME sur la place des Marocains du monde dans la participation à la vie politique. Ce qui est certain, c’est que les évolutions de l’année 2011 (Mouvement du 20 février, révision de la Constitution) ont changé la donne. Le CCME dans sa forme actuelle est dépassé. Si on lui reconnaît un travail académique de qualité, on peut aussi pointer ses faiblesses, entre autres, celles de n’avoir pas associé dans une démarche participative les acteurs de terrain, associatifs, économiques, syndicaux et politiques, et également de n’avoir pas exprimé d’avis depuis sa nomination sur les politiques publiques.

Aujourd’hui, on a besoin d’un véritable débat sur la politique nationale de l’immigration. Ce débat ne doit pas être cantonné simplement dans la question de la représentativité politique, qui est aussi importante, mais s’atteler aux stratégies et aux outils à mettre en œuvre pour une politique intégrée.

Quant au futur conseil, ses missions doivent être redéfinies et sa composition revue de façon à garantir une vraie représentativité de ses membres, et le doter également de moyens pour s’assurer de son efficacité. Des expérimentations de conseils représentatifs dans d’autres pays existent, on pourrait s’en inspirer pour faire évoluer le conseil actuel.

Depuis quelques semaines, on assiste à une polémique entre des membres du CCME et des responsables associatifs sur le devenir du Conseil et sur certaines pratiques. Les arguments ne manquent pas, certains demandent un audit du CCME, d'autres mettent en avant la question de la représentativité. Comment réagissez-vous en tant qu'acteur associatif et militant politique?

Question directe et franche, et c’est cette franchise qui nous manque des fois. Je n’ai jamais voulu m’immiscer dans le débat interne aux membres du CCME Mais aujourd’hui, et en tant qu’acteurs associatifs, notre responsabilité nous impose de réagir face à des déclarations publiques qui veulent discréditer et minimiser le travail mené depuis des décennies par des associations pour la défense des droits des Marocains du monde à une pleine citoyenneté. Quant aux sorties médiatiques de certains membres du CCME, qui transgressent le droit de réserve qu’induit leur fonction, je pense qu’ils oublient qu’on n’est plus dans le contexte de 2007 où la configuration du CCME a été conçue dans l’optique du modèle tunisien, et que le Mouvement du 20 février a balayé. J’estime que la polémique sur le sujet n’a plus lieu d’être, un chantier important nous attend : la mobilisation de toutes les forces vives pour un débat national sur les stratégies et les outils à mettre en œuvre.

Dans la nouvelle Constitution, on trouve plusieurs dispositions relatives aux Marocains du monde, et le Parlement doit justement se pencher sur les lois organiques pour leur mise en œuvre. Avez-vous des propositions dans ce cadre?

Tout d’abord, tourner la page de la gestion sécuritaire de la question migratoire. Je ne dis pas que certains corps de l’Etat, intervenant à l’extérieur, telle que la DGED, doivent disparaître, mais leur rôle et missions doivent être redéfinis. Ce qui suppose que la vision de l’Etat doit être revue. A commencer par la démocratisation de certaines institutions qui interviennent dans le domaine de l’émigration. Le Maroc vit la pluralité ; celle-ci doit avoir son corollaire dans la composition des Conseils d’administration (Fondation Hassan II, Banque Al Amal).

De plus, on a toujours soulevé la question de la pertinence de cette multitude d’intervenants (ministère, CCME, Fondation, Conseil des oulémas,…). Qu’est-ce qui les justifie ? Je ne suis pas contre la Fondation Hassan II, mais je suis pour qu’elle se transforme en Agence de promotion culturelle avec une mission bien définie, un fonctionnement démocratique et une gestion transparente.

De même pour le CCME, je ne nie pas son apport académique, mais je pointe ses dysfonctionnements et son incapacité à jouer le rôle pour lequel il a été créé.

Par rapport à toutes ces problématiques, il devra y avoir de la cohérence, d’où l’intérêt d’un vrai débat national. On est en face d’une nouvelle configuration constitutionnelle qui reconnaît la place des Marocains du monde dans la gestion des affaires publiques. La mise en œuvre des dispositions relatives aux Marocains du monde suppose un calendrier clair et une volonté réelle de l’Etat d’associer les différents partenaires.

Ce débat national auquel vous faites référence nous interpelle sur le rôle des partis politiques?

Tout à fait. Les partis politiques doivent concourir à la représentation de tous les citoyens, y compris bien sûr les Marocains vivant à l'étranger. Je rappelle la loi de 2006 sur les partis politiques qui impose la prise en considération de cette dimension, notamment la constitution au sein des partis d'une commission dédiée aux Marocains de l'étranger. Le Parlement actuel est appelé à légiférer sur les dispositions relatives aux Marocains du monde, et sur la mise en œuvre des outils et mécanismes favorisant la démocratie participative, ce qui suppose des débats sur le sujet au sein de chaque parti. Ce débat national va permettre de confronter les idées et de faire des propositions communes dans l'intérêt des Marocains du monde et du développement économique, social et politique du Maroc.

Mais dans le contexte actuel, et pour vous en tant qu'acteur associatif intervenant dans les domaines de l'immigration et des droits humains, quelles sont les questions prioritaires? La culture, l'enseignement de la langue arabe, la pratique de la religion, la citoyenneté?

En réalité, les citoyens marocains de l’étranger sont porteurs de toutes ces doléances, qui reflètent des attentes et des aspirations insatisfaites. Ils l’expriment différemment selon le contexte, qui dépend souvent du temps et de l’espace. Nous avons longuement échangé sur le sujet lors d’un séminaire que l’Association Al Wasl a organisé à Casablanca au mois d’août 2009, et qui était centré sur les mutations des migrations marocaines.

Nous avions adopté une déclaration, qui reste toujours d’actualité, où nous avons plaidé pour une politique transversale et intégrée comme réponse aux défis et perspectives de l’émigration et aux attentes des Marocains du monde. La mise en œuvre de cette politique transversale et intégrée nécessite la bonne gouvernance et une concertation structurée et renfoncée impliquant tous les acteurs, et notamment les citoyens marocains de l’étranger.

19 Juin 2012, Entretien réalisé par Youssef Lahlali

Source : Libération

Adeline Gonin est entrée d'un pas de promeneuse, décidé pourtant, dans le foyer de travailleurs immigrés de la rue du Chevaleret (Paris 13e), serrant ici et là les mains des hommes adossés aux murs du hall, ou assis devant de petits étalages où sont exposés friandises, paquets de cigarettes, cartes téléphoniques. Dans la cour arrière, bordée d'un gazon pelé, une centaine de chaises en rangées font face au grand mur aveugle de l'immeuble voisin. Ce soir, il sert d'écran au 4e Festival de cinéma des foyers organisé par l'association "Attention Chantier".

Invitant voisins et public plus lointain à pousser la porte des foyers pour partager un moment de cinéma avec leurs résidents, le festival propose (à travers sept foyers africains de Paris et de la région parisienne) une quinzaine de films, accompagnés de débats, de concerts et d'expositions photo. A l'origine du projet avec une bande d'amis, Adeline Gonin a pris son poste d'hôtesse, offrant aux arrivants un verre de jus de bissap ou de jus de gingembre.

A la nuit tombée, on prend place sur les chaises. Au programme, deux films : d'abord La France qui se lève tôt, un court-métrage d'Hugo Chesnard, comédie musicale qui ne manque ni de style ni de fantaisie pour raconter, en vers, le rapatriement forcé d'un ouvrier sans-papiers vers Bamako. Suivra Sombras, documentaire poignant de l'Espagnol Oriol Canals qui donne la parole à des migrants clandestins, échoués sur les côtes ibériques après leurs traversées de l'océan en pirogue. "La programmation est le fruit de discussions entre nous et les résidents, auxquels on apporte des extraits de films, en amont", précise Jonathan Duong, le jeune projectionniste. On y découvre des films parfois non distribués, ou peu diffusés, parmi lesquels, cette année, Après l'Océan, une fiction de l'anthropologue Eliane de Latour, ou encore un volet de Noirs de France, série documentaire de Pascal Blanchard et Juan Gélas.

A l'entracte, les conversations s'engagent rapidement. Deux étudiantes s'approchent du stand des boissons. Elles sont venues grâce au bouche-à-oreille et souhaiteraient en savoir plus sur la vie des foyers. Minois pointu, une jeune architecte évoque son projet de fin d'étude : une réflexion sur l'aménagement des foyers, où figure une proposition de kitchenette sur roulette. "Le festival devient un lieu où se font des connexions, remarque Adeline. Notre envie, c'est à la fois de proposer une animation aux résidents et de créer un échange avec l'extérieur. Peu de gens rentrent dans les foyers alors que ce sont des lieux riches et festifs. Moi, j'y ai passé mon enfance..." Bébé, Adeline faisait la sieste dans les lits des résidents, tandis que ses parents, engagés dans le soutien à la grève des loyers de la Sonacotra (1975-1980), allaient de réunion en réunion.

Une pluie fine qui se transforme en grosse averse oblige les festivaliers à se rapatrier dans la salle polyvalente, un sous-sol glauque, aux murs jaunâtres. Pour l'heure, on s'y serre joyeusement, dans une odeur de cheveux mouillés, tandis qu'Adeline essuie les chaises arrosées par la pluie. Geneviève Petauton, membre du Copaf (une association qui aide les résidents dans leurs négociations avec les gestionnaires et les municipalités) improvise une interview d'Adama, délégué du comité des résidents. On apprend, entre autres, que le foyer Chevaleret, construit pour 435 hommes, en héberge aujourd'hui le triple, dans des chambres à trois lits de 15 m2 (chaque lit étant loué pour environ 240 euros). Une vie de caserne, dans un bâtiment hors d'usage qui attend sa rénovation depuis 14 ans...

La projection de Sombras démarre. Les cous se tendent, les têtes vont de droite à gauche pour capter les sous-titres. Sur l'écran, des hommes racontent, dans leurs langues maternelles, d'effroyables odyssées : "Vers 14 heures, un grand vent s'est levé. Il faisait tout ce qu'il voulait de la pirogue. Oubliant de la vider, on s'est assis, attendant la mort..." Les portes de la salle s'ouvrent et se ferment, laissant passer des résidents qui arrivent sur le tard ou partent travailler. Une table, banc improvisé, s'écroule à grand fracas, un homme s'évertue à vouloir donner sa chaise à ceux qui sont restés debout pour y voir mieux... Et pourtant circule là une émotion tendue, partagée, qui fait de cette séance un moment rare, comme devrait l'être toute bonne séance de cinéma : un véritable événement.

4e Festival de cinéma des foyers. Tous les vendredis soir (à partir de 21 heures) et les samedis après-midi (à partir de 16 heures) dans des foyers de Paris, de Saint-Denis et de Rosny-sous-Bois. Entrée libre.

19.06.2012 ,, Véronique Cohen

Source : LE MONDE

Le député écologiste Noël Mamère a plaidé aujourd'hui en faveur du vote des étrangers non communautaires aux élections locales, estimant que la société y est prête, et a espéré que des parlementaires de droite s'y rallieront pour permettre la mise en œuvre de cette réforme.

"Il y a aujourd'hui à l'Assemblée nationale et au Sénat des hommes et des femmes de la droite (...) qui vont comprendre que la société est déjà prête au vote des étrangers", a estimé sur France Inter le député-maire EELV de Bègles (Gironde).
"J'espère que l'on arrivera à convaincre ceux de droite qui nous sont nécessaires pour obtenir cette réforme de la Constitution", a-t-il poursuivi.

Une telle réforme, pour être adoptée, nécessite une majorité des trois cinquièmes des parlementaires réunis en Congrès (Assemblée nationale et Sénat). L'autre option est le référendum.

19/06/2012

Source : Le Figaro/AFP

La prise en compte du genre se fait peu à peu une place dans les pratiques européennes en matière de droit d'asile. Mais la France est à la traîne.

Pour une femme, mieux vaut demander l'asile en Belgique qu'en France. C'est ce qui ressort d'un récent rapport sur « les demandes d'asile liées au genre en Europe » (uniquement disponible en anglais, faute de crédits pour sa traduction). Les pratiques de 9 pays européens y sont passées au crible, et la France fait office de cancre : « on est très loin d'une prise en compte du genre », déplore Élodie Soulard, chargée de mission à France Terre d'Asile (FTA) qui a étudié pour ce rapport les situations française et belge (1).

Exemple belge

Jamais autant de réfugiés
Selon un rapport statistique
publié le 18 juin par le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR), 800 000 personnes sont devenues des réfugiés dans le monde en 2011. C'est le plus grand nombre jamais enregistré depuis 2000.
Si la France occupe la deuxième place mondiale en nombre absolu de demandes d'asile, en nombre de demandes par habitants elle ne pointe qu'à la 14ème place mondiale, la 9ème place européenne. Voir aussi les dernières statistiques européennes sur les demandes d'asile publiées ce 19 juin par Eurostat.

Le document fait état de « grandes disparités » entre les États membres ; des pratiques aléatoires à l'égard des demandeuses d'asile, en raison de l’absence de lignes directrices. Principale raison : la notion de genre n'apparaît pas dans les critères de la convention de Genève, qui définit les modalités du statut de réfugié. Tout réside alors dans l'appréciation que font les États d'un de ces critères : le « groupe social ». Être une femme, est-ce faire partie d'un « groupe social » ? C'est ce que considèrent certains États. Mais pas la France. Mutilations génitales, violences, mariages forcés... les persécutions liées au fait d'être une femme sont pourtant légion.

Il est vrai que même pour France Terre d'Asile la question du genre est une problématique toute récente : le mémorandum de FTA adressé voilà quelques mois aux candidats à la présidentielle ne contient ni le terme « femme », ni le terme « genre ».

En revanche, depuis plusieurs années, les pays anglo-saxons et la Belgique « ont déjà réfléchi à ces questions et ont commencé à mettre en place des politiques adaptées », observe Élodie Soulard. En Belgique, c'est d'ailleurs « une obligation pour l’État de prendre en compte la dimension de genre dans toutes les politiques fédérales, dont l'asile et l'immigration. » La loi du 12 janvier 2007 a en effet imposé en Belgique ce « gender mainstreaming ».

La France patauge

Principale conséquence des zones d'ombre en France : les femmes qui demandent l'asile se voient surtout accorder la protection subsidiaire, un statut de réfugié précaire. En 2011, les femmes représentaient 42% de l'ensemble des décisions positives de droit d'asile, mais 57% des placements sous protection subsidiaire.

Élodie Soulard fait notamment part d'une « grosse inquiétude » sur la question particulière des mariages forcés, qui voit la justice rendre des décisions aléatoires. Exemple avec deux femmes Guinéennes d'une même ethnie. L'une a obtenu une protection subsidiaire ; l'autre, 6 mois après, un statut de réfugiée. Car l'OFPRA (Office français de protection des réfugiés et apatrides), qui coordonne la politique d'asile, « a tendance à juger que les mariages forcés relèvent d'un conflit familial à caractère privé, et non de la Convention de Genève. » Plus grave, estime la chargée de mission : le Conseil d’État a rendu plusieurs décisions en ce sens. La dernière pas plus tard que le 6 juin dernier.

Points positifs                                                                           

Tout n'est pas si noir, malgré tout, en France. En premier lieu, FTA salue l'existence de « l'asile constitutionnel ». Une forme de protection inscrite dans la Constitution, qui permet de protéger un-e militant-e en danger dans son pays en raison de « son action en faveur de la liberté ».

Élodie Soulard observe également des avancées, notamment sur la notion de « pays d'origine sûre ». Ainsi, le Mali est considéré comme un pays d'origine sûre pour les hommes, mais pas pour les femmes, car l'OFPRA reconnaît « qu'il y existe un vrai danger pour les femmes, notamment en raison des pratiques d'excision. »
« L'OFPRA est, au moins dans le discours, désormais ouvert sur les questions liées au genre », constate Élodie Soulard, qui « attend maintenant des avancées dans la pratique. »

France Terre d'Asile déplore toutefois (et n'est pas la seule) que les question d'asile et d'immigration soient restées rattachées au ministère de l'Intérieur dans le nouveau gouvernement. « Ce n'est pas un signe de changement », observe Élodie Soulard.

Progrès européens

Le changement pourra-t-il intervenir d'en haut, de décisions européennes ? La chargée de mission « espère une harmonisation par le haut ». Là aussi, la prise en compte du genre s'impose, jusque sur le terrain. Le Bureau d’appui européen, agence créée en 2011 pour les questions d’asile, comprend des modules de formation des agents. « La mise en place de formations correspond à une vraie attente des agents sociaux », souligne la chargée de mission.

Présenté au Conseil européen, le rapport a été reconnu comme tout à fait « utile ». Le Conseil promet « de nouvelles avancées, notamment sur la formation des agents, davantage de garanties procédurales ainsi qu’une redéfinition des personnes vulnérables, comprenant les identités de genre », note Élodie Soulard. Dans un contexte de refonte des textes, il permettrait d’émettre des directives claires concernant la généralisation de pratiques favorables aux femmes, comme la garde d’enfants pendant les entretiens.

Une nouvelle directive européenne, adoptée en 2011, incite par ailleurs les États membres à « prendre dûment en considération les questions liées au genre » dans la définition du groupe social. « C'est une avancée, mais sans caractère obligatoire », regrette Élodie Soulard.

19/6/2012

Source : Les Nouvelles news

le Conseil National des marocains de France organise une conférence sociale et juridique sur les accords bilatéraux entre la France et le Maroc à Mantes la Jolie (France), le samedi 23 juin 2012 à partir de 14h30, il sera abordé notamment la nouvelle convention de sécurité sociale entre le Maroc et la France entrée en vigueur depuis le 1er juin 2011 qui prévoit que les retraités marocains peuvent bénéficier de la couverture maladie lorsqu'il s'installent au Maroc et c'est la même chose pour les français du Maroc ainsi que les ressortissants de l'union européenne…Suite

Afin de faciliter le passage en douane des millions de Marocains Résidents à l’Etranger attendus cet été, l’Administration des Douanes et Impôts Indirects (ADII) vient de publier un guide qui résume l’ensemble des dispositions douanières prises les concernant. Yabiladi vous propose ses principaux aspects pratiques.

En vue de faciliter l’opération de transit et d’accueil des Marocains Résidents à l’Etranger, l'Administration des Douanes et Impôts Indirects (ADII) publie, comme chaque année, un guide douanier informant les MRE des dispositions douanières qui les concernent à leur passage, cet été. Rédigé en arabe et en français, ce support d’information a pour mission de faciliter le transit à la douane des quelque 2,5 millions de passagers et 500 000 véhicules attendus entre le 15 juin et 15 septembre cette année.

Dans son édition 2012, le guide aborde trois pans majeurs des dispositions douanières prises à l’endroit des MRE, à savoir : le régime applicable aux effets et objets personnels, aux véhicules automobiles et le régime de change.

Effets et objets personnels

Le guide stipule entre autre que les Marocains établis à l'étranger sont affranchis de droits et de taxes sur les cadeaux familiaux si ceux-ci n’excédent pas un montant de 20 000 dirhams et sont affectés à plusieurs catégories d’articles différents, pour éviter que ces cadeaux donnent lieu à un commerce.

Le même affranchissement s’applique aussi pour les Marocains décidant de revenir s’établir définitivement au Maroc à la différence près qu’ici, le montant-plafond s’élève à 30 000 dirhams. Le mobilier usagé, les effets personnels et les articles d’habillement en cours d’usage sont évidemment totalement affranchis de droits de douanes, et ce, aussi bien pour les MRE de passage que ceux dont le retour est définitif.

Quant à l’importation de médicament à usage personnels, le guide indique qu’ils sont eux aussi exemptés de droits de douane à la condition expresse de fournir les documents médicaux qui en justifie l’usage (type certificat médical ou ordonnance) à l’entrée au Maroc.

Les véhicules

Concernant les véhicules, le guide informe les MRE que les voitures de tourisme ou motos, jet skis, quads et bateaux de plaisance bénéficient d’un régime d’admission provisoire de 6 mois, par année civile, qui peut être pris soit de façon fractionnée, soit de façon continue. Il en va de même pour les véhicules utilitaires légers de type camionnette, fourgon ou fourgonnette, sauf qu’ici, le délai d’admission provisoire est abaissé à 3 mois.

Les MRE de 60 ans et plus bénéficient également d’un régime de faveur avec un abattement de 85% sur le dédouanement de leur véhicule si celui-ci a moins de 10 ans d’âge. Toutefois, plusieurs conditions sont requises pour l’octroi de cet abattement.

Pour faciliter l’obtention de l’admission temporaire de leur véhicule, l’Administration des Douanes invite les MRE à imprimer et à remplir la déclaration d’admission temporaire disponible en ligne intitulée « D16er ».

La douane met à disposition un simulateur permettant le calcul des droits et taxes acquittables pour le dédouanement des véhicules, pour ceux qui voudraient les conserver au delà du délai "temporaire".

Régime de change

Concernant l’importation des devises, le guide précise que leur montant-plafond est fixée à 100 000 dirhams. Au-delà de cette somme, la déclaration auprès des services douaniers à l’entrée du territoire marocain devient obligatoire.

Le montant-plafond des devises exportées est lui aussi fixé à 100 000 dirhams. Au-delà de cette somme, l’exportation de devises doit également être soumise à déclaration aux services douaniers des frontières. En outre, le guide précise que les MRE sont autorisés à importer et à exporter un montant en billets de banque marocains n’excédant pas 2 000 DH.

Enfin, l’ADII rappelle que les MRE bénéficient du même régime que les résidents concernant les sommes totales en dirhams qu'ils peuvent sortir du royaume : un maximum 20 000 DH par voyage, dans la limite de 40 000 DH par année civile.

Une hotline pour joindre le service des douanes

Comme chaque année depuis sept ans, l'ADII met à la disposition des MRE une hotline leur permettant d'adresser leurs questions ou réclamations.

Téléphone : 00 212 + (0)5 37 56 57 57

Horaires d'ouverture:

Du lundi au jeudi : matinée de 8 h 30 à 12 h , et après-midi de 13h00 à 16 h 30.

Le vendredi : matinée de 8 h 30 à 12 h , et après-midi de 13 h 30 à 16 h 30

19/6/2012, Alexis Mehdi Mantrach

Source  : Yabiladi

Parler de tout et de rien, partager des informations, se donner rendez-vous. Désormais les marocains de Chine peuvent profiter de ces petits plaisirs à travers le café virtuel "Swi9a Maghribia".

Tout marocain en Chine, doté d'un iPhone ou un d'un portable fonctionnant sous OS Android, est désormais un habitué de ce café-groupe hébergé par la nouvelle application chinoise "Weixin".

Grâce à cette application, les membres de la communauté marocaine peuvent échanger des messages sous format écrit, audio, ou vidéo et des images sans utiliser leur forfait ou consommer leurs unités téléphoniques. Une gratuité totale et une rapidité spontanée qui font plaisir aux Marocains résidant dans l'Empire du Milieu.

Sur "Swi9a Maghribia", l'on peut trouver par exemple des photos d'amis qui dégustent un Tagine marocain à Shenzhen (sud de la Chine), assorties de dizaines de commentaires.

Si vous êtes un étudiant à Shanghai en quête d'informations pour une inscription ou une bourse, vous êtes servis à "Swi9a Maghribia". Une fois votre demande postée, les réponses et les conseils fusent de partout.

De même, si vous êtes à l'aéroport international de Pékin en partance vers le bled, vous pouvez recevoir instantanément les vÂœux de bon voyage de la communauté de "Swi9a Maghribia" et les demandes de certains membres qui vous chargeront d'apporter des épices et des dattes à votre retour.

Ces exemples ne sont qu'une petite illustration du potentiel de "Swi9a Maghribia", où l'on peut parler de la pluie et du beau temps, échanger des informations, des photos et des blagues marocaines, comme l'on peut discuter des actualités politiques, économiques et sociales du pays, ou tout simplement se donner rendez-vous dans le monde réel.

"L'idée est née lorsque j'ai demandé à un ami sur l'application "Weixin" de ramener des légumes pour faire un Tagine", explique Mohamed Zidani El-Alaoui, un businessman marocain établi à Shenzhen et initiateur du groupe.

"On l'a appelé Swi9a car au tout début, on s'en servait pour demander aux amis de faire des courses et venir nous rejoindre au dîner. On utilisait le groupe également pour nous renseigner sur les lieux où l'on peut trouver les produits nécessaires pour faire de la cuisine marocaine", se rappelle M. Alaoui, résident en Chine depuis 18 ans.

"On a commencé avec six Marocains habitant le même immeuble à Shenzhen, puis le groupe s'est élargi pour inclure d'autres amis à Harbin, Yiwu, Shanghai, Guangzhou et Pékin", précise-t-il, ajoutant que la liste ne cesse de grandir avec la participation de nouveaux membres de Hong Kong.

"Les sujets sont de plus en plus variés et de plus en plus sérieux. On se rencontre chaque soir entre 20h et 21h (heure locale) pour aborder un sujet d'actualité à chaque fois différent : la loi chinoise, le passeport biométrique marocain, les opportunités en Chine, les études, les bourses...", conclut M. Alaoui.

"Grâce à ce groupe, je reste en contact avec les membres de la communauté dans les différents coins de la Chine", a confié à la MAP Yassine Jadi, étudiant en doctorat, option gestion IT à Shanghai, ajoutant que le groupe constitue une plateforme d'interaction entre les Marocains de Chine qui leur permet de se connaître et de maintenir le contact malgré les distances qui les séparent.

"Sans ce groupe, il nous serait difficile de communiquer entre nous à cause des prix élevés des communications téléphoniques interprovinciales", relève-t-il.

Yassine et ses amis Othmane, Mohamed, Hamza, Kamal, Hatim, Zakaria, Sanaa sont des habitués du café, qui a "réellement contribué au rapprochement entre les Marocains de Chine, et a instauré des relations solides et pérennes entre eux" souligne, pour sa part, Othmane Abada, étudiant en doctorat, option gestion à Shanghai.

Weixin a révolutionné, outre les relations entre Marocains établis en Chine, le monde de la téléphonie mobile et de la tablette, puisqu'elle fonctionne sous OS Android, mais peut être facilement installée sur l'iPhone et l'iPad.

L'application permet à l'utilisateur d'envoyer un message sous format écrit, audio, ou vidéo à ses contacts, soit un coup de fil à la manière du "talkie-walkie", sans utiliser le forfait ou consommer les unités téléphoniques.

L'utilisateur est également capable de détecter des contacts Weixin présents aux alentours, de les ajouter dans sa liste de contact et de rentrer en contact avec eux.

19 juin 2012 , Omar Er-rouch

Source : MAP

Les mesures prises par le gouvernement, la Fondation Mohammed V pour la solidarité et les autres parties concernées permettront de garantir le déroulement de l'opération transit 2012 "dans les meilleures conditions", a souligné lundi le ministre chargé des Marocains résidant à l'étranger, Abdellatif Maâzouz.

Répondant à une question à la Chambre des représentants, le ministre a indiqué que 27 bateaux reliant l'Espagne, l'Italie et la France à Tanger et Nador ont été mis à disposition afin d'assurer le transport chaque jour de 60.000 personnes et de 19.000 véhicules.
Les compagnies aériennes Low cost vont accroitre le nombre de dessertes vers le Maroc durant toute la durée de l'opération, lesquelles viennent s'ajouter aux vols réguliers assurés par la compagnie nationale et d'autres opérateurs internationaux pour le transport au total d'environ 1,2 million de MRE prévus cette année, a-t-il ajouté.

La Fondation Mohammed V pour la solidarité a mobilisé, dans 16 espaces d'accueil et de repos au Maroc, en France, en Espagne et en Italie, un dispositif de 400 personnes dont le rôle va de l'accompagnement social à l'assistance médicale, selon le ministre.

En outre, le travail de la Fondation a été renforcé au niveau des postes-frontières et des aires de repos avec près de 3.000 éléments des services de sécurité (sûreté nationale, forces auxiliaires et gendarmerie royale).

Parallèlement à ces dispositions visant à faciliter le retour des MRE au pays pour les vacances d'été, d'autres mesures d'accompagnement ont été prises dans le souci de simplifier les procédures avant et au cours de l'opération de transit.

M. Maâzouz a précisé, dans ce cadre, que les services consulaires seront assurés à une cadence plus rapide, avec la mise en place de consulats mobiles et l'octroi d'un laisser-passer en vue de faciliter l'obtention de la carte d'identité biométrique et du passeport au Maroc.

Le programme d'accompagnement des MRE prévoit également des activités et manifestations à caractère culturel et récréatif ainsi que des rencontres pratiques pour permettre aux MRE de régler leurs affaires administratives, et ce en coordination avec les établissements et départements concernés.

Le ministre a, par ailleurs, indiqué que l'opération transit 2012 intervient dans une conjoncture particulière marquée par la crise économique qui sévit dans nombre de pays d'accueil et leurs répercussions sur les membres de la communauté marocaine à l'étranger, et coïncide avec le mois sacré de Ramadan.

Compte tenu de ces deux facteurs, l'effectif des MRE devant se rendre au pays atteindra son pic durant les journées du 24 juin et du 1er juillet, selon les prévisions du ministère.

18 juin 2012

Source : MAP

Le ministère chargé des marocains résidant à l'étranger a pris en charge, jusqu'à présent, les dépenses de rapatriement de 23 familles marocaines (79 personnes au total), qui étaient établies en Syrie, a indiqué, lundi à Rabat, le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger, Abdellatif Mâazouz.

Cette opération s'inscrit dans le cadre des mesures prises par le ministère pour apporter aide et assistance à la communauté marocaine résidant dans ce pays, a expliqué M. Mâazouz en réponse à une question sur la situation des Marocains en Syrie, présentée par le groupe du RNI à la Chambre des représentants.

Il a précisé que plus de 100 marocains ont quitté la Syrie par leurs propres moyens.

Depuis le début du mouvement de protestation en Syrie en mars 2011, le ministère a assuré le suivi de la situation et ses répercussions éventuelles sur les 1200 Marocains résidant dans ce pays, sans compter les centaines de Palestiniens d'origine marocaine établis en Syrie, a ajouté le ministre, rappelant la mise en place d'une cellule de veille conjointe avec le ministère des Affaires étrangères et de la coopération.

M. Maâzouz a relevé que l'ambassade du Royaume à Damas a, de son côté, pris toutes les mesures pour assurer la communication avec les membres de la communauté marocaine, en créant des cellules de contact dans les grandes villes syriennes, comme Damas, Alep, Homs, Lattaquié et Hama.

18 juin 2012

Source : MAP

Quelque 10.407 plaintes formulées par les MRE ont été traitées durant la période 2009-2011 en coordination avec les autorités administratives et judiciaires, a affirmé lundi le ministre chargé des Marocains résidant à l'étranger, Abdellatif Maâzouz.

Sur ce total, 4398 requêtes concernent le secteur de la justice (42,26 pc) et portent sur les litiges familiaux et les litiges fonciers entre individus et promoteurs immobiliers, a précisé le ministre, qui répondait à une question du groupe PJD à la Chambre des représentants.

Par ailleurs, 6009 plaintes (soit 57,74 pc) concernent les litiges fiscaux, les litiges sur la conservation foncière et sur l'expropriation pour utilité publique.

Durant cette même période, 3726 émigrés marocains ont été reçus par des cadres spécialisés dans le domaine juridique en vue de leur prodiguer les conseils nécessaires et les orienter, a poursuivi M. Maâzouz, relevant que plus de 90 de ces requêtes ont bénéficié de réponses de la part des différents départements concernés.

Le ministre a relevé que son département a élaboré un plan pour la période 2012-2016 avec des programmes dans les domaines juridique et des droits humains dans le but de répondre aux attentes des émigrés marocains. Selon lui, la mise en ouvre de ce plan s'inscrit dans le cadre d'une politique intégrée et harmonieuse impliquant toutes les parties concernées par la gestion des affaires des MRE.

Ce plan comprend plusieurs axes portant, entre autres, sur les actions d'orientation et de conseils juridiques dans le pays d'origine et les pays d'accueil, la création d'une base de données commune aux différents intervenants du secteur, la mise en place d'une commission interministérielle de coordination entre les différentes parties, outre la création d'une structure de suivi des textes juridiques afférents à la situation des émigrés et à leurs droits dans les pays d'accueil.

18 juin 2012

Source : MAP

Samedi dernier, l’Université de Navarre en Espagne, recevait le démographe américain Douglas Massey pour un séminaire sur l’immigration marocaine dans le monde, avec un focus particulier sur l’Europe et l’Espagne. Il en ressort que le migrant marocain d’aujourd’hui est plus jeune, mieux formé et plus ambitieux que son prédécesseur.

Douglas Massey : "Les représentants du gouvernement sont désormais présents pour souhaiter la bienvenue aux migrants marocains"

Les Marocains de la « nouvelle vague » d’immigration en Europe et en Espagne sont majoritairement jeunes, issus de la classe moyenne supérieure, et possèdent de meilleures qualifications, explique Douglas Massey, professeur au Département de sociologie à l’Université de Princeton aux Etats-Unis.

Dans le cadre d’un séminaire organisé par l’Université de Navarre portant sur l’immigration marocaine, le démographe américain a en effet souligné le fait que la plupart des jeunes migrants marocains d’aujourd’hui étaient mieux formés et très différents des « travailleurs paysans » qui ont commencé à migrer vers l’Europe à partir des années 60.

« Nous observons des changements chez les migrants marocains, autrefois majoritairement agriculteurs, pauvres, sans formation, ni éducation. Aujourd’hui, ces migrants sont pour la plupart jeunes, proviennent des milieux urbains et possèdent une formation qui justifie de plus grandes ambitions », a précisé Massey, ajoutant au passage qu’au Canada et aux Etats-Unis, cette différence générationnelle « de qualifications et de compétences » se remarquait « clairement ».

Vis-à-vis de la formation justement, le professeur américain a indiqué que la plupart des jeunes migrants marocains possèdaient aujourd'hui une formation relevant du monde des affaires et de l’ingénierie : « ils ne sont ni avocats, ni médecins mais possèdent globalement un panel de compétences qui peuvent être utilisées sur les marchés mondiaux ».

Quant à l’émigration proprement dite, Massey a déclaré que les migrants marocains déployaient désormais des « stratégies de survie » plus temporaires, notamment en Espagne où, du fait de la proximité géographique avec le Maroc, la très grande majorité des migrants marocains rentrait au moins une fois par an au pays pour rendre visite à leur famille. Cette émigration « circulaire » – comme il l’a appellé – serait d’ailleurs à l'origine de « l’énorme flux » d’immigrés marocains traversant le détroit de Gibralatar chaque année, un flux qui touche en moyenne 2,5 millions de personnes et 500 000 véhicules.

La langue et la religion, deux freins à l'intégration des migrants marocains

Pour justifier le retour massif des migrants marocains, Massey a évoqué les « nombreux obstacles auxquels ils sont confrontés dans leur pays d’accueil », à commencer par la barrière linguistique. En Espagne par exemple, ils « doivent apprendre l’espagnol qui est une langue totalement différente de la leur » a-t-il fait remarquer. Ceci expliquerait d’ailleurs pourquoi la communauté latino-américaine, qui doit « traverser un océan entier » pour venir en Espagne mais qui parle l'espagnol, est globalement mieux insérée dans la société ibérique que la communauté marocaine. Cela dit, bien que la barrière linguistique constitue un frein à l'intégration des migrants marocains dans certains pays, le sociologue américain a tenu à ajouter qu'il n'était pas le seul.

Le facteur religieux constituerait également, selon lui, « un défi de taille à l'intégration des migrants » dans leur pays d'accueil : « les migrants marocains viennent d'une autre culture et ont des systèmes de genre, de valeurs et des attitudes très différentes » a-t-il indiqué, précisant par ailleurs que le poids de la religion était beaucoup plus important en Europe qu’aux Etats-Unis, « où les musulmans représentent une très petite minorité du nombre total des migrants ». Cela dit, sur les deux continents, Massey a dressé un constat analogue concernant la multiplication des « réactions racistes et xénophobes » à l’encontre de la communauté musulmane, en particulier « par ces temps de crise économique ». Pour lui, ces manifestations d’hostilités sont la raison pour laquelle de nombreux migrants marocains rentrent chez eux chaque année « afin d'y trouver 'refuge' ».

Un Maroc qui les accueillent à bras ouverts

D’autant que le Maroc les accueillent à bras ouverts. A cet effet, Massey note un changement d'attitude de la part des gouvernants marocains vis-à-vis des Marocains résidents à l'étranger: « les représentants du gouvernement sont désormais présents pour [les] accueillir. L’émigration est perçue de façon plus positive et est mieux acceptée. Aujourd'hui, les migrants marocains constituent une niche à part dans la société marocaine ».

Ce changement d'attitude des autorités marocaines n'a évidemment rien d’anodin. Comme l'indique le démographe, le Maroc a simplement pris conscience de « l’atout économique majeur » que représentaient ses ressortissants à l'étranger. Et pour cause: en 2011, les transferts de devises des MRE se sont élevés à 5,3 milliards d'euros (soit 58 milliards de dirhams), faisant de cette manne la deuxième source la plus importante de devises du Royaume après le tourisme et devant les exportations de phosphate.

18/6/2012, Alexis Mehdi Mantrach

Source : Yabiladi

Les Etats-Unis attirent désormais plus d'Asiatiques que d'Hispaniques, qui formaient jusqu'ici le premier réservoir d'immigration, selon un rapport du Pew Research Center publié ce mardi. La proportion d'Asiatiques parmi les nouveaux venus est passée de 19 à 36% entre 2000 et 2010, tandis que celle des Hispaniques est tombée dans le même temps de 59 à 31%. Les premiers représentent 11% des immigrés en situation irrégulière et les seconds, 75%, précise Pew, qui s'appuie sur des données gouvernementales et sur ses propres recherches. Le rapport a été publié en plein débat sur l'immigration. Barack Obama, qui briguera un nouveau mandat le 6 novembre, a accordé vendredi un sursis de deux ans à 800.000 jeunes en situation irrégulière venus aux Etats-Unis dans leur enfance.

19.06.2012

Source : 24heures/ Reuters

Des députés issus de l'immigration noire, maghrébine ou asiatique vont faire leur entrée à l'Assemblée nationale en France, mais ils ne seront qu'une petite dizaine, un progrès très insuffisant pour les associations qui représentent "la diversité" française.

La "diversité" avait déjà acquis une représentation inédite dans le gouvernement socialiste de Jean-Marc Ayrault, avec quatre membres issus de l'immigration et trois des départements d'outre-mer, sur 34 ministres.

Mais avec dix élus sur 577 lors des élections législatives de dimanche, les députés issus des "minorités visibles" représentent "à peine 1,8% de l'ensemble, alors que les Noirs, les Arabes et les Asiatiques représentent plus de 10% de la population" de la France, ancienne puissance coloniale et terre d'immigration, a déploré le Conseil représentatif des associations noires (CRAN).

En France le modèle en politique "reste un homme blanc âgé de plus de 50 ans", relève le CRAN.

Le mouvement noir, dont la naissance en France en 2005 avait fait polémique tant les positionnements communautaires y sont tabous, dénonce en retour un "communautarisme blanc" et réclame "une loi sur la diversité en politique", à l'image de la loi sur la parité hommes-femmes adoptée en 2000.

Grâce à cette loi qui impose aux partis de présenter autant d'hommes que de femmes sous peine de sanctions financières, et même si l'on est encore loin de l'objectif, la nouvelle Assemblée nationale va compter 155 femmes, un chiffre jamais atteint jusque là.

Quelques figures de la diversité connues pour leur engagement associatif, comme l'ancien président du CRAN Patrick Lozès, ont voulu tenter leur chance sous leur propre bannière mais ont réalisé des scores dérisoires. Seuls ont pu percer les candidats soutenus par un grand parti politique, et tous les élus siégeront dans le groupe socialiste.

La Guadeloupéenne George Pau-Langevin, élue à Paris, est la seule à avoir déjà siégé à l'Assemblée nationale. Cette avocate et militante antiraciste de 63 ans devrait cependant céder son siège à son suppléant car elle est ministre de la Réussite éducative dans le gouvernement de Jean-Marc Ayrault.

La situation est identique pour le ministre aux Anciens combattants Kader Arif, qui devrait, lui aussi, choisir de rester au gouvernement. Né à Alger, ce cadre de 52 ans est arrivé en France à l'âge de 4 ans avec ses parents qui avaient choisi la France après l'indépendance de l'Algérie.

L'Algérie, ancien territoire français, est le pays d'origine de plusieurs nouveaux élus. Ainsi Kheira Bouziane, une professeur d'économie de 58 ans née à Oran et élue en Bourgogne (centre-est), ou encore Malek Boutih, 47 ans, militant antiraciste issu d'une famille kabyle installée en France qui a gagné son siège en banlieue parisienne.

Les plus jeunes ont souvent mené de front militantisme associatif et brillantes études, représentatifs d'une nouvelle génération d'enfants d'ouvriers immigrés accédant aux classes moyennes et intellectuelles.

Seybah Dagoma, 34 ans, élue à Paris, d'origine tchadienne, est une avocate d'affaires spécialisée dans la restructuration des dettes des entreprises. Elue dans l'Est de la France, Cheynesse Khirouni, 43 ans, de parents algériens, universitaire, est passée par le militantisme altermondialiste. Razzy Hammadi, 33 ans, de mère tunisienne et de père algérien, a fondé un cabinet d'études en urbanisme, et il est élu en banlieue parisienne.

Les départements d'outremer fournissent par ailleurs deux autres députés à la "métropole": Hélène Geoffroy (Guadeloupe), 42 ans, élue près de Lyon, et Corinne Narassigun (Réunion) 36 ans, élue à Ney York pour les Français de l'étranger en Amérique du nord.
Les expatriés français en Afrique de l'Ouest et au Maghreb seront représentés par Pouria Amirshahi, 40 ans, né en Iran et installé en France en 1976.

18 juin 2012, Martine NOUAILLE

Source : AFP

La ministre italienne de l'intérieur, Anna Maria Cancellieri, a assuré, lundi, que la situation sur le front de la migration clandestine était "pour le moment sous contrôle", affirmant cependant ne pouvoir préjuger de "ce qui peut se passer demain".

"Naturellement, un tel phénomène est lié également à des événements internationaux et nous ne sommes donc pas en mesure de dire aujourd'hui ce qui se passera demain", a souligné la responsable italienne, en visite à Catane (Sicile).

"Nous verrons l'évolution de la situation", a ajouté Cancellieri, citée par l'agence Ansa, en prenant pour exemples les événements au Nigeria et en Syrie.

Avec le retour du beau temps, plusieurs groupes de migrants de provenances diverses ont été interceptés, ces dernières semaines, essentiellement au large des côtes sud de la Péninsule.

Selon des statistiques officielles, le nombre des arrivées enregistrées en Italie du 1er janvier au 9 mai a atteint 2.025 dont 1056 en provenance de Libye et de Tunisie, un chiffre bien inférieur à celui enregistré durant la même période en 2011, année au cours de laquelle 62.692 migrants étrangers ont débarqué sur les côtes italiennes.

Quelque 22.643 personnes ont été expulsées par la police des frontières d'avril 2011 au même mois de 2012.

Quant au pourcentage d'étrangers éloignés par l'Italie après leur transit par les centres d'identification et d'expulsion (CIE), il est passé de 48,29 pc en 2010 à 50,16 pc en 2011 et à 57,90 pc durant les trois premiers mois de 2012.

18 juin 2012

Source : MAP

Quelque 120 immigrés sud-soudanais renvoyés d'Israël ont atterri lundi dans la capitale sud-soudanaise Juba, plusieurs faisant état de pressions et d'insultes de la part de la police israélienne pour les pousser au départ.

Le gouvernement israélien avait annoncé la veille le départ de ce vol charter, avec à son bord cent vingt Sud-Soudanais en situation irrégulière qui partent volontairement, selon les propos d'un porte-parole du département de l'immigration du ministère de l'Intérieur.

Ces immigrés ont reçu une prime au départ d'environ 1.000 euros par adulte et 400 euros par enfant, dans le cadre de la première étape de l'expulsion de milliers d'immigrés illégaux africains selon le gouvernement israélien.

Ils nous ont dit que nous étions comme le sida et que nous étions une maladie, ils nous ont dit beaucoup de méchancetés, a commenté à son arrivé à Juba, Mayuol Juac, 30 ans, qui a travaillé pendant cinq ans comme serveur dans les villes d'Eilat et Tel Aviv.
Ils nous disaient que nous étions une maladie, le cancer d'Israël, a renchéri Bol Duop, 25 ans, employé pendant cinq ans dans des hôtels à Israël.

M. Juac a affirmé avoir été interpellé il y a trois mois, détenu pendant une journée et s'être vu confisquer son visa. Ils me l'ont pris (mon visa) et ils m'ont dit: +tu n'as qu'une semaine pour quitter ce pays+.

Ceux sans papier, ils les arrêtent et ils les mettent en prison jusqu'à leur expulsion, a-t-il poursuivi.

Le ministre sud-soudanais aux Affaires humanitaires, Joseph Lual Achuil, a cependant assuré que les gens n'avaient pas été déportés. Nous sommes convenu avec le gouvernement d'Israël que nos ressortissants soient rapatriés de façon pacifique et volontaire, a déclaré aux journalistes le ministre, présent à l'aéroport pour accueillir ses concitoyens.

Les responsables sud-soudanais entretiennent avec Israël de bonnes relations, qui remontent à l'époque de leur guerre civile de plusieurs décennies contre le gouvernement de Khartoum dominé par les arabes musulmans. Le Soudan du Sud, à majorité chrétienne et noire, a proclamé son indépendance le 9 juillet dernier.

Les immigrés sud-soudanais, qui avaient passé avant leur départ d'Israël des entretiens avec des représentants de leur pays qui voulaient s'assurer de la réalité de leur nationalité, se sont dits dans leur grande majorité contents de revenir au Soudan du Sud, y compris ceux ayant affirmé y avoir été contraints.

Maintenant, je suis heureux de rentrer dans mon pays. Je vois bien sûr qu'il y a beaucoup de travail à faire dans ce pays. Je ne vois aucun progrès (depuis l'époque du Soudan uni), mais nous allons réaliser ces progrès. Nous avons conquis l'indépendance pour y rester (au pays), par pour en fuir, a assuré M. Juac.

M. Bol s'apprête pour sa part à retourner dans sa ville d'origine de Akobo, dans une partie particulièrement reculée de l'Etat sud-soudanais de Jonglei qu'il a quittée il y a 15 ans.

Maintenant je reviens, et je ne sais rien de Jonglei, rien d'Akobo. J'ai entendu parler de tous les problèmes qu'il y a, mais je vais essayer (d'y arriver), a-t-il poursuivi, en référence notamment à une série de raids liés à des vols de bétail entre communautés rivales qui ont fait plusieurs centaines de morts cette année.

Le ministère israélien de l'Intérieur estime à plus de 60.000 le nombre d'immigrants africains -- venus essentiellement du Soudan, du Soudan du Sud et d'Erythrée -- qui se sont illégalement installés en Israël. En mai, une manifestation anti-immigrés africains avait dégénéré en violences racistes dans le sud de Tel-Aviv.

18 juin 2012

Source : AFP

M. Mohamed Nachnach, président de l'Organisation marocaine des droits humains (OMDH) a indiqué, lundi à Rabat, que son organisation se préoccupe, actuellement, de la mise en oeuvre démocratique et saine de la constitution, adoptée par référendum en juillet 2011, notamment les dispositions ayant trait aux libertés fondamentales, au pouvoir judiciaire et aux droits des justiciables.

Lors d'une conférence de presse, consacrée à la présentation des positions de l'OMDH sur la situation des droits de l'homme et aux perspectives de son action pendant les prochaines étapes, M. Mohamed Nachnach a expliqué que la nouvelle direction de l'organisation, issue du 8è congrès national, cherche, dans l'étape actuelle et proche, à consacrer son rôle dans la défense des droits de l'homme, notamment en matière de protection, de sensibilisation et de promotion. Il a insisté, à cet égard, sur la prise de conscience totale par l'OMDH des nouveaux enjeux de la défense des droits de l'homme qui interpellent tout le monde, surtout dans le contexte de la crise économique internationale.

D'autre part, l'organisation s'est déclarée préoccupée par la prééminence accordée au volet sécuritaire au dépens de l'aspect humanitaire, dans le cadre du traitement par les pouvoirs publics de l'immigration africaine au Maroc, estimant nécessaire d'assurer une protection efficiente des immigrés en situation irrégulière, aux demandeurs d'asile et aux réfugiés.

L'organisation a aussi attiré l'attention du gouvernement sur la nécessité d'assurer le suivi de la situation des Marocains résidant à l'étranger, notamment dans le contexte de la crise économique et financière internationale et de s'intéresser à la protection des travailleurs marocains, particulièrement ceux embauchés dans les pays du Golfe.

18 juin 2012

Source : MAP

Le candidat du Parti socialiste (PS, gauche) Pouria Amirshahi a été élu à la 9è circonscription des Français de l'étranger, englobant le Maroc, avec un total de 62,4 pc des voix, contre 37,6 pour sa rivale franco-marocaine Khadija Doukali (UMP, droite), selon les résultats quasi-définitifs.

Au Maroc, où les expatriés français et les binationaux votaient traditionnellement à droite, M. Amirshahi obtient 58,5 pc des voix, contre 41,5 pc des voix pour Mme Doukali.

Le député socialiste élu a obtenu son plus haut score à Rabat avec 71.9 pc des suffrages, Fès (67.6 pc), Tanger (67.2 pc) et (57 pc), tandis que la candidate UMP le devançaient à Agadir (56.3 pc) et Marrakech (56 pc).

Sur les onze circonscriptions des Français de l'étranger, les socialistes et leurs alliés ont remporté huit sièges à l'Assemblée nationale, dont un pour les Verts.

Sur les 1.067.225 d'électeurs résidant à l'étranger inscrits, le taux de participation global s'est élevé à 20,6 pc (20,9 pc au 1er tour), le nombre de votants est de 219.803 et le nombre de suffrages exprimés de 214 793.

Le vote à l'urne a été utilisé par 98.516 votants soit 44,8 pc (41 pc au 1er tour), le vote par correspondance par 3.612 votants soit 1,6 pc (2 pc) et le vote par internet par 117.676 votants soit 53,6 pc (57 pc), selon les données du ministère français des Affaires étrangères.

"Ces résultats sont provisoires et publiés sous réserve des éventuelles rectifications auxquelles pourrait procéder la Commission électorale" qui se réunira le lundi 18 juin afin de procéder au recensement général des votes de chacune des onze circonscriptions législatives, précise le Quai d'Orsay.

C'est la première fois que les Français établis à l'étranger élisent leurs députés. Auparavant, ils étaient représentés uniquement au Sénat (chambre haute du Parlement).

18 juin 2012

Source : MAP

La ville d'Agadir abritera vendredi et samedi prochains la 7è édition du festival du rire "Tatsa" placé cette année sous le thème: Humour émigration.

Le festival, qui réunira plusieurs humoristes marocains et français, est organisé par l'Association "l'Initiative Culturelle" en partenariat avec le ministère chargé des Marocains Résidant à l'Etranger, l'Observatoire Régional de la Migration Espace et Sociétés, et l'Université Ibn Zohr.

Selon son directeur artistique, Aziz El Omari, ce rendez-vous incontournable de la scène culturelle et artistique de la ville en période estivale, sera placé désormais sous le thème de l'humour et de l'émigration .

Le festival obéit, indique-t-on dans un communiqué, à la même démarche artistique du festival Cinéma et Migrations, un projet porté, depuis dix ans, par la même association et qui place la question migratoire au cœur de sa programmation.

Pour la 7è édition du festival du rire, le public aura rendez-vous avec des humoristes qui représentent des styles et des répertoires variés et traduisent dans leurs Âœuvres la richesse et la diversité culturelle et linguistiques des Marocains du monde, ajoute la même source.

A l'affiche figurent ainsi des noms comme Abdelkhalek Fahid, Mohamed Bassou,

Chaouchaou et Abdelfatah Jawadi, Tarik Raifak ou encore Booder.

En collaboration avec l'Observatoire régional de la migration espace et sociétés, une conférence sera organisée en marge du festival avec au menu une réflexion sur le succès des sketches de Pierre Péchin sur le vécu des immigrés de France, animée par Yvan Gastaut de l'Université de Nice.

18 juin 2012

Source : MAP

Couples binationaux, ou français résidant à l'étranger, vous avez divorcé ou êtes en procédure de séparation. Le choix de la législation nationale appliquée a-t-il été le fait d'un accord entre vous et votre ex-époux(se) ou bien ce choix a-t-il été conflictuel ? Racontez-nous comment s'est appliqué le droit dans votre cas (séparation des biens, garde des enfants, pensions alimentaires) et comment vos nationalités et la question du lieu de résidence ont influé sur la procédure. Vos témoignages serviront à nourrir un article sur les régimes juridiques de divorce pour les couples internationaux.

18.06.12

Source : Le Monde


C'est une première : au moins huit députés "issus de la diversité" - hors représentants des DOM-TOM - font leur entrée à l'Assemblée nationale dimanche 17 juin, contre aucun lors de la précédente législature. Tous de gauche, notamment du fait de l'objectif du PS d'en faire entrer "au moins dix" dans l'hémicycle. Qui sont-ils ?

Razzy Hammadi dans la 7e circonscription de Seine-Saint-Denis a bénéficié du principe de désistement républicain de Jean-Pierre Brard, député sortant et candidat du Front de gauche, arrivé 4 points derrière lui. Malek Boutih, membre du bureau national du PS, obtient, lui, 56,84% des voix dans la 10e circonscription de l'Essonne.

Seybah Dagoma, adjointe PS de Bertrand Delanoë en charge de l'économie sociale et solidaire, est élue députée de Paris dans la 5e circonscription avec 70,10% des voix. Cette avocate d'affaires d'origine tchadienne, née à Nantes le 9 juin 1978, a fêté ses 34 ans la veille du premier tour des législatives.

La socialiste Kheira Bouziane est élue dans la 3e circonscription de Côte-d'Or avec 53,05% des voix. Dans la 1re circonscription de Meurthe-et-Moselle, Chaynesse Khirouni rassemble 52,23% des suffrages face au candidat du Parti radical valoisien (PRV) Laurent Hénart. Lui aussi candidat face à une candidate du PRV, Kader Arif remporte la 10e circonscription de Haute-Garonne. Ministre délégué aux Anciens combattants, il garde son maroquin, et c'est donc sa suppléante Emilienne Poumirol qui siégera dans l'hémicycle.

La socialiste Hélène Geoffroy a été élue à 60,07% dans la 7e circonscription du Rhône. Cette Guadeloupéenne succède à Jean-Jack Queyranne à l'âge de 42 ans. Les PS Corinne Narassiguin et Pouria Amirshahi sont respectivement élus dans la 1re et la 9e circonscription des Français de l’étranger. La première a éliminé l'UMP Frédéric Lefebvre, ancien secrétaire d'Etat de Nicolas Sarkozy, parti favori.

En revanche, dans la 5e circonscription de Seine-Saint-Denis, Milouda Latrèche est battue par le Nouveau Centre sortant Jean-Christophe Lagarde. Sabrina Ghallal est elle aussi défaite par le jeune UMP sortant Arnaud Robinet dans la 1re circonscription de la Marne. Tout comme Zina Dahmani, battue dans la 10e circonscription du Nord, et l'écologiste Léla Bencharif, défaite à 39,68% des voix, deux points derrière l'UMP, lors d'une triangulaire avec le FN dans la 4e circonscription de la Loire. Ou encore Caroline Adomo, battue dans la 5e circonscription du Val-de-Marne.

Dans la 4e circonscription de Seine-Saint-Denis, la socialiste Najia Amzal a dû se désister en faveur de Marie-George Buffet, désistement républicain oblige, pour seulement 800 voix manquantes.

La parité loin du compte

A chaque nouvelle législature, la proportion de femmes augmente. En 2012, elles seront 155 à siéger dans l'hémicycle, soit 57 de plus qu'au cours de la précédente législature. En 2007, les 18,5% de femmes à l'Assemblée reléguaient la France à la 19e place sur 27 en Europe en matière de parité.

17/6/2012, FRANÇOIS GUILLOT / AFP

Source : FTVi

Il fut la cible de Nicolas Sarkozy pendant la présidentielle. Le Traité de Schengen, qui crée un espace de circulation européen, a plusieurs fois été remis en cause par l'ancien président. Derrière Schengen, apparaît surtout la question d'une politique d'immigration commune en Europe, comme l'explique avec humour Jonathan Guéraud-Pinet, attaché parlementaire à Bruxelles.

Schengen, ce n'est pas uniquement un traité créant un espace de circulation dont la Commission européenne et les ministres de l'Intérieur européen se disputent le contrôle. Schengen, c'est aussi des hommes et des femmes, mêmes s'ils sont luxembourgeois.

Les charmes cachés de Schengen

Petite commune de 4.000 habitants au cœur du vignoble mosellan, Schengen est situé à l'intersection de la France, de la Belgique et du Luxembourg. Le Luxembourg, c’est ce pays dont tout ressortissant vous parlera avec un nœud dans la gorge lorsqu'il vous évoquera l'intérêt d'y passer sa jeunesse.

On y trouve pourtant un paradis fiscal à portée de mallettes pour ceux qui voient dans le secret fiscal un des fondements de la liberté, de l’essence pas chère pour les routiers et des aires de repos propres pour les hordes de jeunes mosellans partant acheter du cannabis à Maastricht, aux Pays-Bas.

Hordes barbares et contrôles aux frontières

Traverser une frontière. Ce qui n'était possible avant qu'avec une horde barbare, un corps d'armée, une princesse à marier ou un révolutionnaire dont on voulait se débarrasser, l'est désormais pour tous avec Schengen.

Cette belle idée connait cependant ses limites depuis qu’une partie de l’électorat voit dans le teint halé de certains ressortissants de l'Est de l'Europe ou de la frange Sud du pourtour méditerranéen une réminiscence des invasions barbares.

Des hordes hunniques à cheval aux camps Roms de mobile-homes, il n'y a qu'un pas dans l'ethos européen.

Reconnaissons aux rétrogrades une vision d'avenir lorsqu'ils en ont une : la question de la gestion commune des flux humains et donc de l'immigration se pose dès lors que l'on crée un espace de circulation.

C’est le même type de problématique à laquelle tente de répondre le projet d’union bancaire : à la libre circulation des flux de capitaux au sein de l’UE, répond, un peut tard, des projets de régulations créant un nouvel échelon européen de responsabilité.

Vichy, un beau symbole pour l'immigration

La gestion des migrations se fait sur plusieurs niveaux auxquels on a tenté d'apporter une réponse européenne. Cette réponse a pris forme sous le Pacte des migrations lancé en 2008 par les ministres de l'Intérieur réunis par Brice Hortefeux à... Vichy.

Quitte à jouer avec les symboles, imaginons un spectacle de Michel Leeb pour célébrer la mort d'Aimé Césaire, ou une visite à Katyn pour célébrer l'amitié polono-russe.

La directive-retour a harmonisé les politiques des Etats en matière de détention et d'expulsion des migrants (au passage, on autorise quand même leur détention pendant six mois). Le contrôle des frontières extérieures de l'UE est lui assuré par les Etats et avec l'assistance de l'agence européenne Frontex sur les portes d’entrées (Grèce, Malte, Canaries…).

Son efficacité se mesurant en partie au nombre de migrants tentant des routes alternatives et au final de plus en plus dangereuses pour rejoindre l'UE ; avec des milliers de disparus en mer par an, c'est une réussite !

Enfin, et c'est le dossier qui bloque toujours, une harmonisation des conditions d'asile est elle aussi nécessaire. Les mauvaises langues et tweeteuses décomplexées dirons que c'est sur l’aspect le plus positif pour les migrants que l’on bloque. C’est plus subtil.

"Le partage du fardeau" : comment se refiler les immigrés

Depuis 2003, le dossier bloque sur une question fondamentale : "le partage du fardeau". On connaît les difficultés des ministres de l’Intérieur avec l’accueil des familles de ressortissants non-communautaires (c’est à dire non-européens). C’est un peu l’équivalent d’une double dose d’épinards à la cantine de l’école, on sait pas trop si c’est bon ou pas, mais vu qu’il y en a plein autour de nous qui n’aiment pas, on rechigne.

Avec le partage du fardeau, c’est tous les jours les épinards à la cantine et Patrick Sébastien qui fait l’animation avec des chansons sur Popeye : non seulement, on vous demande de respecter une procédure commune avec un ensemble de droits communs pour les demandeurs d’asile, mais en plus on vous oblige à vous répartir "le fardeau" ; c’est à dire à ce que les Etats se répartissent entre eux et plus ou moins équitablement le nombre de personnes qui auraient potentiellement droit à l’asile.

On part d’une logique simple : des pays comme Malte ou la Grèce, qui sont des portes d’entrée, ne peuvent pas à eux seuls accueillir toute la misère du monde (il y a les talks-shows et les doux rêveurs socialistes pour ça).

Ils ne peuvent pas non plus faire le tri entre un Afghan menacé de mort parce qu’on l’a attrapé là-bas avec un CD de lady Gaga et un dont la vie pourrait être mise en danger car il se baladait habillé d'un maillot du FC Sochaux. Donc on partage le fardeau entre Etat en fonction de leurs moyens.

C’est la définition de cette clef de répartition qui pose problème. Alors plutôt que de s’embêter, car de toute façon ce sont des petits pays sans influence qui sont en première ligne, on bloque le dossier.

Ce qui est fâcheux avec les Etats, mêmes faibles, c’est qu’ils ne se laissent pas toujours faire : "pas de solidarité avec nous ? Très bien, nos douaniers font plus leur boulot, on vous refile le bébé et plus tard Jérémy Menez".

Si le ministre de l’Intérieur italien était un peu joueur, c’est ce qu’il aurait répondu à Claude Guéant avant de délivrer massivement des titres de séjour temporaires aux jeunes Tunisiens qui ont pris ce fameux Paris-Vintimille un moi d’avril 2011.

Le réflexe batracien étant à la mode en temps de crise, on ne prend pas la question sous l’angle d’une solidarité entre Etats qu’il faudrait développer, mais plutôt en cherchant comment circonscrire le problème à ce seul Etat.

Et Schengen dans tout ça ?

On revient là sur Schengen. Le système actuel n’autorise pas les Etats à fermer leurs frontières en dehors de quelques circonstances exceptionnelles. Qu’à cela ne tienne, Schengen doit être modifié pour y apporter un "pilotage politique".

Que les hommes qui préfèrent leur voiture à la conduite de leur femme lisent attentivement ces lignes : le pilotage politique, c’est une expression aussi astucieuse qu’une ruse copésienne pour signifier qu’en fait vous reprenez les commandes car vous êtes le plus capable. C’est galant et la Commission qui sentait que le tandem franco-allemand allait lui remettre les cornes, a essayé d’anticiper.

Elle a donc proposé en septembre 2011 une révision de Schengen qui permettait de restaurer les contrôles aux frontières mais avec son accord. La France et l’Allemagne, reprenant la logique des décisions qu’ils imposent aux Etats de la zone Euro, ont proposé que le Conseil, l’institution qui représente les gouvernements européens, soit à la manœuvre grâce au pilotage politique.

Au final, la solution trouvée début juin est bien plus délicieuse : ce ne sont plus les Etats qui ferment leurs frontières de façon unilatérale, c’est le Conseil, après avoir constaté qu’un Etat manque à ses "obligations", qui autorise les Etats à fermer leurs frontières.

Cherchez la faute : auparavant quand le Danemark fermait ses frontières sous la pression des populistes on toussait légèrement (quels danger pèsent sur ce petit royaume si ce n’est l’importation massive de Mega-blocks ?); désormais on se mettra tous d’accord pour dire que décidément ces Grecs sont vraiment de dangereux irresponsables, incapables de tenir leurs frontières.

C’est donc la logique de quarantaine surveillée qui prévaut, comme dans le cas de l’Euro…

17/6/2012, Jonathan Guéraud-Pinet

Source : Le Nouvel Observateur

Qu’ils soient réfugiés, demandeurs d’asile ou migrants clandestins, la situation des Subsahariens au Maroc est précaire. Leur progéniture en subit les conséquences.

C'est l'un des visages de la crise espagnole : un aller simple pour l'Equateur en poche, Patricia, Fabian et leurs deux enfants se pressent à un comptoir d'enregistrement de l'aéroport de Madrid, pour un voyage qui met fin cruellement à un rêve de douze ans.
Dans la file des passagers qui s'apprêtent à embarquer dans le vol Madrid-Quito, ils traînent les dix valises renfermant leurs affaires : toute la vie de cette famille d'immigrés, venue tenter sa chance dans une Espagne qui ressemblait alors à un Eldorado.

Douze ans plus tard, ils fuient, accompagnés de leur chien, avec une seule phrase aux lèvres : "La vie est devenue impossible."

"Je me suis retrouvée sans travail, mon mari est au chômage depuis deux ans. Avec deux enfants, c'est devenu très difficile et nous avons décidé de partir", confie Patricia Herrera, âgée de 30 ans, sa petite fille de deux ans, Desiré, gambadant autour d'elle.
Alexis, l'aîné âgé de 15 ans, aide ses parents à porter les valises. Il n'avait pas cinq ans quand la famille a émigré, connaît à peine l'Equateur et ne cache pas sa déception : "Je comprends, mais je ne veux pas partir."

"Chez moi, c'est en Espagne. J'ai passé toute ma vie ici", ajoute-t-il. "Hier j'étais avec mes amis. Ils pleuraient parce que je pars", raconte l'adolescent.

Son père, Fabian Cordoba, arrivé le premier il y a treize ans, avait aussitôt trouvé un emploi de peintre dans un pays en plein miracle immobilier.

"Il y avait énormément de travail. Au lieu des huit heures par jour légales, on travaillait 14 heures, plus si on voulait", se souvient-il.
"On gagnait beaucoup d'argent, c'était merveilleux", raconte Fabian, âgé de 32 ans. Un an plus tard, il a fait venir sa femme, puis Alexis avec sa grand-mère.

Mais en 2008, l'économie de l'Espagne a plongé quand a éclaté la bulle immobilière, entraînant tout le secteur de la construction, celui justement qui faisait vivre des populations entières d'immigrés.

Quatre ans plus tard, les chiffres sont catastrophiques : 24,44% de chômeurs, 35% dans la population immigrée.

Alors, après l'âge d'or de l'immigration - le nombre d'étrangers vivant en Espagne est passé de 500.000 en 1996 à cinq millions en 2006 - la tendance s'est inversée.

En 2011, le solde migratoire est devenu négatif pour la première fois, avec 40.447 étrangers en moins.

"Si cela va mal pour les Espagnols, pour nous c'est pire", soupire Patricia.

Elle se souvient de la prospérité des premières années, puis des ennuis qui ont commencé quand le couple a acheté un appartement.
Avec son salaire d'employée de maison, celui de peintre de son mari, la famille a obtenu un prêt pour acheter pour 224.000 euros un appartement à Torrejon de Ardoz, une banlieue de Madrid.

Mais avec le taux variable du prêt et une avalanche de frais imprévus, les ennuis se sont vite accumulés. "Nous avons commencé en payant 800 euros par mois. Nous avons fini à 1.500. Nos deux salaires y passaient."

Quand Fabian s'est retrouvé sans travail, ils ont arrêté de payer et la banque a saisi l'appartement.

A présent, Patricia et son mari s'apprêtent à repartir de zéro à Alamor, la petite ville du sud de l'Equateur où vivent les parents de Fabian.

"Vu la situation en Espagne, il est devenu impossible de vivre ici", remarque Fabian. "J'ai beaucoup d'amis qui sont repartis, et ils se sentent beaucoup mieux là-bas."

Vladimir Paspuel, président de l'ONG Rumií±ahui, qui vient en aide aux immigrés, raconte avoir "une longue liste de gens désespérés, qui veulent repartir dans leur pays parce qu'ils ont tout perdu".

Cette association a aidé Fabian et Patricia à obtenir une aide du gouvernement espagnol, qui a payé les billets d'avion et leur a offert un chèque de 1.800 euros.

Depuis le début de l'année, Rumií±ahui a aidé ainsi 36 familles. Mais le programme gouvernemental "d'aide au retour" a aujourd'hui épuisé tous les fonds disponibles et personne ne sait quand il reprendra, dans une Espagne contrainte à l'austérité.

15 juin 2012, Anna CUENCA

Source : AFP

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