jeudi 4 juillet 2024 10:17

L'inauguration, vendredi, de Dar Al-Maghrib à Montréal par SAR la Princesse Lalla Hasnaa ne manquera pas de contribuer au renforcement des relations déjà excellentes entre Rabat et Ottawa, ont témoigné des responsables marocains et canadiens, soulignant la ferme volonté des décideurs marocains et de leurs homologues canadiens et québécois de renforcer la coopération portant sur des domaines aussi divers, la culture en tant que facteur de rapprochement et d'intégration.

Dans une allocution prononcée devant Son Altesse Royale la Princesse Lalla Hasnaa, le ministre délégué chargé des Marocains Résidant à l'Etranger, Abdellatif Maazouz, a indiqué que la présence de Son Altesse Royale aujourd'hui parmi nous, témoigne de l'intérêt que son Altesse, et nous tous, apportons à la noblesse de la mission de Dar Al-Maghrib, en tant qu'initiative porteuse d'une interculturalité, constituant la garantie d'une intégration, d'une cohabitation et d'une mixité empreinte de tolérance d'amour et de paix, dont le Maroc et le Canada ont toujours été des porteurs distingués .

Le Maroc est une terre de civilisations et de dialogue, côest un carrefour de cultures et de confessions différentes. C'est dans cet esprit que Dar Al-Maghrib ouvre à la Communauté marocaine, aux Québécois et aux Canadiens et à tous visiteurs de Montréal cet espace d'art, de savoir de sciences et de culture dans son acception la plus large , a dit le ministre, affirmant que les actions culturelles que nous entreprenons se fondent sur notre conviction que la culture du pays d'origine couplée à celle du pays de résidence, constituent un élément stabilisateur des nouvelles générations d'immigrants .

Dans une allocution similaire, l'ambassadeur du Maroc au Canada, Nouzha Chekrouni, a affirmé que l'excellence des relations entre le Maroc et le Canada et particulièrement le Québec est la cristallisation d'une volonté politique de SM le Roi et de son gouvernement, mais c'est aussi le fait des femmes et d'hommes qui Âœuvrent individuellement et collectivement pour tisser des liens avec leur pays d'origine et leur pays d'adoption par fidélité pour l'un et par reconnaissance à l'autre .

Le Maroc est le creuset des civilisations, une terre de dialogue ou les affluents culturels arabo musulman, amazigh, hassani, andalou et hébraïque se rencontrent dans une harmonie féconde qui enrichit notre diversité dans notre unité. C'est dans cet esprit que Dar Al-Maghrib, de part ses structures multifonctionnelles offrira à la Communauté marocaine, aux Québécois et aux Canadiens un espace dédié a la recherche, l'art et le savoir en somme à la culture dans son acception la plus large, n'est ce pas la culture l'essence de notre créativité et de notre humanisme ? , s'est réjoui la diplomate marocaine, soulignant que la ville de Montréal, cÂœur du Québec est digne de cet honneur non seulement grâce à son histoire, son dynamisme et à la beauté naturelle de ses paysages, mais aussi en raison des valeurs de multiculturalisme, d'ouverture, de diversité et de respect de la différence qu'elle ne cesse de promouvoir .

Cinquante ans d'histoire commune entre le Maroc et le Canada a été l'occasion d'asseoir les jalons d'un modèle de coopération réussie et d'un partenariat stratégique qui s'affirme d'année en année sur la base d'une communauté de valeurs et d'une convergence d'intérêts , poursuit Mme Chekrouni, rappelant le discours du Trône du 30 juillet 2004, où SM le Roi Mohammed VI avait placé le Canada parmi les pays amis avec lesquels le Maroc a toujours entretenu des relations de partenariat stratégique, privilégié et diversifié.

Si le regard que nous portons sur un demi siècle de réalisations et de destins croisés nous permet d'évaluer le chemin parcouru, il nous incite à Âœuvrer ensemble pour que le futur soit à la hauteur de nos aspirations communes. L'engagement des décideurs marocains et de leurs homologues canadiens et québécois présents parmi nous témoigne de la ferme volonté de faire de l'océan atlantique un trait d'union et un pont pour la prospérité économique et commerciale , a ajouté Mme Chekrouni.

Dans une allocution lue en son nom par le président du Conseil de la ville, Harout Chitilian, le Maire de Montréal Gérald Tremblay s'est félicité de la réalisation de Dar Al-Maghrib, un lieu d'échange et d''ouverture sur les autres qui vient s'ajouter aux espaces culturelle de la ville.

Montréal est grandement privilégiée d'accès à cette richesse , a dit le Maire, exprimant la ferme volonté de travailler ensemble pour bâtir un partenariat durable et riche .

Dans le même ordre d'idée, la ministre de l'Immigration et des Communautés culturelles du Québec, Kathleen Weil s'est félicitée de l'inauguration de ce magnifique Centre culturel , se disant confiante que le Centre culturel du Maroc à Montréal, avec sa salle de spectacles, son aire d'exposition, sa bibliothèque, sa médiathèque et, surtout, sa superbe architecture sera un véritable lieu de rapprochement, de dialogue et de partage .

Dar Al-Maghrib fera connaître ce qu'est le Maroc, dans toutes ses dimensions. Il sera un vecteur par lequel nos deux sociétés pourront communiquer , a-t-elle dit, rappelant que le Maroc et le Québec partagent plusieurs valeurs, notamment celle qui veut que la diversité et le pluralisme soient des richesses et des atouts .

Pour la ministre québécoise, le rapprochement interculturel sera donc une réalité au sein de cette Maison (du Maroc). Et on ne peut que s'en féliciter ! .

Le Québec se situe au cÂœur des relations d'amitié et de coopération entre le Royaume du Maroc et le Canada, dont cette année marque le 50e anniversaire. Pensons aux ententes signées dans plusieurs domaines, les plus récentes étant celles qui portent sur l'enseignement supérieur et la sécurité sociale , a expliqué la ministre.

Cinquante ans, c'est encore jeune d'une certaine façon et on peut considérer que l'amitié Canada-Maroc, l'amitié Québec-Maroc, vont se poursuivre en se diversifiant, en s'approfondissant. Et la création du Centre culturel marocain à Montréal en sera un jalon , a affirmé la ministre québécoise de l'Immigration, soulignant que le rapprochement interculturel et le dialogue interconfessionnel contribuent à l'essor de notre société, une société inclusive, où la diversité est respectée et valorisée en tant que levier important de développement. Voilà une vision partagée par le Maroc et le Québec ! .

Edifié à l'angle de l'avenue Viger et de la rue Berri, au centre-ville de Montréal, " Dar Al-Maghrib", qui profitera à une communauté marocaine au Canada de plus de 120.000 personnes, dont 85 pc au Québec, est le premier d'une série de projets similaires créés ou en cours de mise en oeuvre dans 6 métropoles à travers le monde (Montréal, Bruxelles, Amsterdam, Tripoli, Mantes -la-Jolie).

Montréal, 2 juin 2012

Source : MAP

Son Altesse Royale la Princesse Lalla Hasnaa a procédé, vendredi, à l'inauguration de "Dar Al-Maghrib" à Montréal, en présence de membres des gouvernements marocain et canadien, des autorités de la ville de Montréal, ainsi que de nombreuses figures du monde de l'art et des lettres.

Après avoir coupé le ruban symbolique, SAR la Princesse Lalla Hasnaa a suivi des explications sur des axes prioritaires de l'action gouvernementale au profit des Marocains résidant à l'étranger (MRE), ainsi que sur cet espace de référence interculturel, d'échange et de rencontres intercommunautaires pour faciliter l'intégration des Marocains résidant au Canada dans la société d'accueil.

Réalisé pour un coût global de 100 millions de dirhams, le nouvel établissement, d'une superficie de 2500 m2, compte cinq niveaux et abrite notamment des salles multifonctionnelles, une salle de spectacles, une aire d'exposition, une bibliothèque, une médiathèque, des classes pour des cours de langues et quelques espaces pour enfants et pour des réunions.

Edifié à l'angle de l'avenue Viger et de la rue Berri, au centre-ville de Montréal, " Dar Al-Maghrib" , qui profitera à une communauté marocaine au Canada de plus de 120.000 personnes, dont 85 pc au Québec, est le premier d'une série de projets similaires créés ou en cours de mise en oeuvre dans 6 métropoles à travers le monde (Montréal, Bruxelles, Amsterdam, Tripoli, Tunis, Mantes -la-Jolie).

Il s'inscrit dans le cadre de la politique du Maroc visant à promouvoir la culture et la civilisation marocaines à travers le monde et à favoriser l'intégration de ses ressortissants à l'étranger dans les sociétés des pays de résidence tout en contribuant à consolider leurs liens avec leur pays d'origine.

Aménagés et décorés selon une architecture et avec des matériaux reflétant l'art et la culture du Maroc, les espaces constituant "Dar Al-Maghrib" (Maison du Maroc) à Montréal allient les contenus traditionnels et l'évolution moderniste du patrimoine culturel marocain.
L'inauguration de "Dar Al-Maghrib" à Montréal, qui coïncide avec les festivités organisées sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI du cinquantenaire des relations diplomatiques maroco-canadiennes, témoigne de la Haute sollicitude dont le Souverain entoure la culture et les membres de la communauté marocaine établie à l'étranger.

La cérémonie a été marquée par des allocutions prononcées devant Son Altesse Royale la Princesse Lalla Hasnaa par l'ambassadeur du Maroc au Canada, Nouzha Chekrouni, le président du Conseil de la ville de Montréal, Harout Chitilian, au nom du Maire de Montréal Gérald Tremblay, le ministre délégué chargé des marocains résidant à l'étranger, Abdellatif Maazouz, et la ministre de l'Immigration et des Communautés culturelles du Québec, Kathleen Weil. Les intervenants se sont félicités de la concrétisation de ce nouvel établissement visant à promouvoir la culture et la civilisation marocaines au niveau international.

Par la suite, SAR la Princesse Lalla Hasnaa a reçu la Médaille commémorative de l'inauguration de "Dar Al-Maghrib "de Montréal dédiée à SM le Roi Mohammed VI. Par la même occasion, Son Altesse Royale reçu la carte de membre d'honneur de "Dar Al-Maghrib".
SAR la Princesse Lalla Hasnaa a effectué ensuite une tournée à travers les dépendances de ce nouvel établissement, premier centre culturel marocain en Amérique du Nord.

Son Altesse Royale a suivi à cette occasion des explications sur l'exposition des produits artisanaux et visité des salles de classe d'enseignement de la langue arabe, d'histoire de l'art et des civilisations et l'espace de documentation et de médiathèque.

A son arrivée à "Dar Al-Maghrib", SAR la Princesse Lalla Hasnaa a été accueillie par Mme Nouzha Chekrouni, M. Abdellatif Maazouz, la ministre de l'Immigration et des Communautés culturelles du Québec, et le président du Conseil de la ville de Montréal, avant d'être saluée par le ministre de l'Artisanat, Abdessamad Kayouh, le consul général du Maroc à Montréal, Zoubair Hakam, et par d'autres personnalités.

02 juin 2012

Source : MAP

Le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger, Abdellatif Maazouz a rencontré, samedi à Montréal, des représentants associatifs et des compétences marocaines, appelant notamment au renforcement du rôle joué par les Marocains du Canada en vue de les mobiliser et leur permettre de contribuer au processus de développement socioéconomique de leur pays d'origine.

Lors de ces rencontres, le ministre a demandé aux différents acteurs associatifs et aux compétences marocaines à coordonner leurs efforts pour relever de grands défis au bénéfice de leurs membres, de leur image et de leur réputation.

Cette rencontre a été aussi l'occasion d'examiner les conditions de succès des projets et les opportunités d'investissement et de coopération dans les différents secteurs.

M. Maazouz a, d'autre part, saisi l'occasion pour leur présenter les grands axes de l'action du gouvernement destinée aux Marocains résidant à l'étranger (MRE), soulignant l'importance accordée par le Maroc aux MRE. Il a notamment cité les stratégies et actions du gouvernement marocain destinées à cette communauté marocaine ainsi que la nouvelle Constitution dont plusieurs dispositions sont consacrées à la participation des Marocains résidant à l'étranger au développement de leur pays d'origine.

Le ministre a aussi expliqué que la stratégie gouvernementale ciblant les MRE vise en particulier la consolidation de leur intégration dans leurs pays de résidence, le renforcement de leurs liens avec leur pays d'origine et l'amélioration des services administratifs qui leurs sont destinés.

Cette stratégie, a-t-il ajouté, vise aussi l'amélioration des aspects liés à la gouvernance et à l'organisation concernant les questions touchant les Marocains résidant à l'étranger, insistant sur le rôle important que sont appelés à jouer les acteurs associatifs marocains expatriés.

Cette rencontre a été aussi l'occasion pour les représentants associatifs et les compétences marocaines d'évoquer quelques problèmes rencontrés et d'exprimer leurs attentes se rapportant, entre autres, à l'équivalence de diplômes, à l'encadrement, ou à la bureaucratie.

Le ministre a affirmé, dans son interaction avec le public présent, la volonté du gouvernement de fournir tout l'effort nécessaire pour trouver des solutions aux différents problèmes rencontrés par les Marocains résidant au Canada.

Les rencontres du ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger avec les acteurs associatifs et les compétences marocaines se sont déroulées en présence notamment de l'ambassadeur du Maroc au Canada, Mme Nouzha Chekrouni ,et du consul général du Maroc à Montréal, M. Zoubair Hakam.

3 juin 2012

Source : MAP

Comme marque de la sollicitude que Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu l’assiste, porte aux marocains résidant à l’étranger, Son Altesse Royale la Princesse Lalla Hasnaa préside, le vendredi 1er juin 2012, la cérémonie d’inauguration du centre culturel marocain à Montréal, baptisé “DAR AL MAGHRIB”, en présence de personnalités et de membres des gouvernements marocain et canadien, des autorités de la ville de Montréal et de nombreuses figures du monde des arts et des lettres.

Cet établissement est le premier d’une série de projets similaires créés ou en cours de mise en œuvre dans 6 métropoles à travers le monde. Il s’inscrit dans le cadre de la politique du Maroc visant à promouvoir la culture et la civilisation marocaines à travers le monde et à favoriser l’intégration de ses ressortissants à l’étranger dans les sociétés des pays de résidence tout en contribuant à consolider leurs liens avec leur pays d’origine.

DAR AL MAGHRIB à Montréal a pour principales missions de faire connaître et apprécier la culture et la civilisation marocaines, de confirmer l’esprit et les principes d’ouverture et de tolérance qui les caractérisent et de répondre aux besoins culturels des nouvelles générations de la communauté marocaine résidant à l’étranger.

Ce centre offrira un espace de rencontre pour la communauté marocaine avec les québécois et mettra en place un mécanisme de dialogue en s’adressant également aux citoyens appartenant à d’autres communautés. Il contribue ainsi à une plus grande compréhension mutuelle entre elles et un échange et enrichissement interculturel plus soutenus à travers un ensemble d’activités et de programmes culturels qu’abriteront les locaux de cette infrastructure.

Doté de nombreux ateliers et salles multifonctionnelles, d’un centre de documentation multimédias, d’un espace d’exposition et d’un salon d’accueil typiquement marocain, DAR AL MAGHRIB de Montréal offrira à ses visiteurs toutes les commodités d’un centre culturel moderne. Aménagés et décorés selon une architecture et avec des matériaux reflétant l’art et la culture du Maroc, les espaces constituant DAR AL MAGHRIB à Montréal, allient les contenus traditionnels et l’évolution moderniste du patrimoine culturel marocain.

L’inauguration de DAR AL MAGHRIB à Montréal coïncide avec la célébration du cinquantenaire des relations diplomatiques maroco-canadiennes. À cette occasion, un important programme de festivités rendra hommage à l’excellence des relations entre le Canada et le Maroc. Des relations construites de par le passé et que les deux pays tiennent à pérenniser et à optimiser dans le futur, notamment à travers la mise en valeur du patrimoine humain commun.

D’après les chiffres fournis par l’Ambassade du Royaume du Maroc au Canada, environ 100 000 Marocains résident au pays. Parmi eux, 80 % se sont installés au Québec et 80 % de ce nombre ont choisi de vivre à Montréal.

1/5/21112

Source : Médias Maghreb

La première Rencontre hispano-marocaine de poésie et de musique sera organisée, du 1-er au 3 juin dans les villes de Cadiar et Lobras (Grenade-Sud de l'Espagne) à l'initiative de l'Université d'Almeria.

Initiée sous le thème "A la mémoire d'Ibn Zamrak et de Federico Garcia Lorca", cette rencontre connaître la participation d'une vingtaine de poètes, de musiciens et d'artistes espagnols et marocains venus des villes d'Almeria, Cadix, Valence, Grenade, Murcie, Séville, Tanger, Tétouan, Asilah et Casablanca, indique, jeudi, l'Université d'Almeria.

Au programme de cette manifestation culturelle, figurent notamment des lectures de poésie en hommage au poète arabo-andalou Ibn Zamrak, auteur notamment des vers de poésie gravés dans la vasque de la fontaine de la Cour des lions de l'Alhambra, et au célèbre poète et écrivain espagnol, Federico Garcia Lorca, souligne la même source dans un communiqué.

D'autres activités artistiques sont programmées, à cette occasion, ainsi que des visites guidées à des monuments historiques andalous et au musée ethnologique de la région.

Ces journées font partie de celles programmées par le Centre des études des migrations et relations interculturelles de l'Université d'Almeria dans le cadre du cycle "Rencontres sur le patrimoine ethnographique et des arts des deux rives", qui sera marqué par l'organisation également, durant les deux prochaines années, d'expositions de peinture et de cycles de cinéma et de théâtre.

Ce projet s'inscrit dans le cadre du Programme de coopération transfrontalière Espagne-Frontières extérieures (POCTEFEX) financé par le Fonds européen de développement régional (FEDER) et qui a pour objectif de renforcer les liens et les réseaux de coopération entre la société civile, les agents économiques et les institutions d'Espagne et du Maroc.

31 mai 2012

Source : MAP

Le Rapporteur spécial des Nations Unies sur les droits de l'homme des migrants, François Crépeau, se rendra en Tunisie du 3 au 9 juin dans le cadre de son étude d'un an sur la gestion des frontières extérieures de l'Union européenne, qui le mènera vers les pays de transit clés et les points d'entrée dans l'Union européenne.

Selon un communiqué du Haut-Commissariat des nations unies aux droits de l'homme, publié jeudi à Genève, au cours de sa mission de cinq jours en Tunisie, l'expert indépendant se réunira avec des responsables gouvernementaux, les institutions de l'UE présentes dans le pays, les organisations internationales, et les migrants eux-mêmes, pour discuter de la gestion complexe de la frontière maritime tunisienne.

Il visitera également la frontière avec la Libye et les principaux ports où les migrants partent en bateau pour la traversée de la Méditerranée et devra s'entretenir avec les autorités nationales compétentes chargées du contrôle des frontières et de la migration, ainsi qu'avec des organisations de la société civile.

La visite de cet expert en Tunisie est la deuxième étape de son étude spéciale sur la gestion des frontières extérieures de l'Union européenne. Il s'est rendu auparavant à Bruxelles, et devra visiter courant juin la Turquie, un autre pays de transit clé pour les migrants qui se rendent en Europe.

Vers la fin de l'année, il visitera les deux points d'entrée principaux dans l'Union européenne, la Grèce et l'Italie.

31 mai 2012

Source : MAP

Près de 21 millions de personnes sont victimes du travail forcé dans le monde, dont 5,5 millions ont moins de 18 ans et 4,5 millions sont victimes d'exploitation sexuelle, selon les estimations d'une étude de l'Organisation Internationale du Travail (OIT).

Le travail forcé, terme utilisé par la communauté internationale, désigne des situations dans lesquelles les personnes impliquées û femmes et hommes, filles et garçons û doivent travailler contre leur gré, contraints par leur recruteur ou leur employeur, par exemple en utilisant la violence ou la menace de violence, ou par des moyens plus subtils comme le surendettement, la confiscation des papiers d'identité ou des menaces de dénonciation aux services d'immigration.

Ces situations peuvent aussi relever de la traite d'êtres humains ou de pratiques comparables à l'esclavage, qui sont similaires même si elles ne sont pas identiques au sens juridique. Le droit international stipule que le fait d'exiger du travail forcé est un crime et doit être puni par des sanctions qui reflètent la gravité du délit.

Selon cette étude, sur ces 21 millions de personnes, 18,7 millions (90 pc) sont exploitées dans l'économie privée, par des individus ou des entreprises. Parmi elles, 4,5 millions (22 pc) sont victimes d'exploitation sexuelle et 14,2 millions (68 pc) sont victimes du travail forcé dans des activités économiques comme l'agriculture, la construction, le travail domestique ou la production manufacturée.

L'étude révèle aussi que 2,2 millions d'individus (10 pc) sont concernés par des formes de travail forcé imposées par l'Etat, par exemple en prison dans des conditions qui sont en violation aux normes de l'OIT, ou exercent des activités imposées par l'armée nationale ou par des forces armées rebelles.

Concernant l'âge des personnes concernées par le travail forcé : 5,5 millions (26 pc) ont moins de 18 ans. C'est dans la région qui comprend l'Europe centrale et du Sud-Est et la Communauté des Etats Indépendants ainsi qu'en Afrique que le taux de prévalence, c'est-à-dire le nombre de victimes pour 1.000 habitants est le plus élevé, avec respectivement 4,2 et 4 pour mille habitants. Il est plus faible dans les économies développées et l'Union européenne, avec 1,5 pour mille.

Cette prévalence relativement élevée dans la région qui comprend l'Europe centrale et du Sud-Est et la Communauté des Etats indépendants peut s'expliquer par le fait que la population est bien moins nombreuse qu'en Asie par exemple mais, parallèlement, les rapports faisant état de trafic de main-d'Âœuvre à des fins d'exploitation économique et sexuelle et de travail forcé imposé par l'Etat sont nombreux dans la région.

La région d'Asie-Pacifique représente le plus grand nombre de travailleurs forcés dans le monde û 11,7 millions (56 pc) de l'effectif global. Le deuxième contingent le plus nombreux se trouve en Afrique avec 3,7 millions (18 pc), suivie de l'Amérique latine avec 1,8 million de victimes (9 pc).

Les économies développées et l'Union européenne abritent 1,5 million de travailleurs forcés (7pc), tandis que les pays d'Europe centrale et du Sud-Est et de la CEI représentent 1,6 million de personnes (7pc). On estime à environ 600.000 (3pc) les victimes au Moyen-Orient.

Les statistiques donnent aussi une évaluation du nombre de personnes qui se trouvent piégées en travail forcé à la suite d'une migration.
On dénombre 9,1 millions de victimes (44 pc du total) qui se sont déplacées soit à l'intérieur de leur pays, soit au-delà des frontières. La majorité néanmoins, 11,8 millions (56 pc), est sujette au travail forcé sur leur lieu d'origine ou de résidence. Les mouvements transfrontaliers sont étroitement associés à l'exploitation sexuelle forcée.

A l'inverse, une majorité des travailleurs forcés dans d'autres activités, et presque tous ceux impliqués dans le travail forcé imposé par l'Etat, n'ont pas quitté leur région d'origine, indique le rapport, estimant que le déplacement peut être un important facteur de vulnérabilité pour certaines catégories de travailleurs, mais pas pour d'autres.

01 juin 2012

Source : MAP

La photographie marocaine est à l'honneur lors de la deuxième édition du festival de la Photographie Méditerranéenne "PhotoMed", grand rendez-vous culturel qui se tient actuellement dans quatre communes françaises de la côte varoise (sud-est).

Centré à Sanary, mais prolongé à Bendor, Bandol et Toulon, le festival Photomed célèbre, pour sa deuxième année d'existence, la création photographique marocaine fortement représentée à travers une sélection remarquable des travaux de photographes appartenant à des générations et univers différents, autour des thèmes de l'identité et du territoire.

"Encore peu connue du grand public, la création photographique marocaine regroupe des photographes qui, souvent partagés entre deux rives, s'interrogent sur leur identité", explique le directeur artistique du festival, Jean-Luc Monterosso, en présentation de cette manifestation.

Pour la commissaire de l'exposition, Mouna Mekouar, la sélection proposée s'affiche comme un "voyage qui met en balance le proche et le lointain, le privé et le public, l'intime et l'étranger".

Des photographes confirmés du calibre de Daoud Aoulad-Syad côtoient de jeunes artistes qui exposent pour la première fois en France, comme Mehdi Chafik, Yasmine Laraqui ou encore Hamza Halloubi, pour donner "un aperçu de l'état de la création au Maroc dans ses développements les plus récents".

D'autres artistes au talent reconnu, tels Hassan Hajjaj, Laila Sadel, Khalil Nemmaoui, Laila Hida, Hamza Halloubi et Lamia Naji, viennent enrichir cette sélection, ouverte aussi bien aux photographes résidant au Maroc qu'à ceux partageant leur vie entre deux pays, deux continents.

"De leurs incessants aller-retour entre ici et là-bas, de leur voyage intérieur, de leurs rêves de l'ailleurs, les artistes adressent des questions décisives sur les notions de mobilité et de mouvement, de proximité et d'éloignement. Ils le font avec leur langage et leur singularité", explique Mme Mekouar.

En tant qu''invité d'honneur du festival Photomed 2012, le Maroc se trouve également au centre de deux carnets de route avec une présentation du parcours photographique de Gérard Rondeau dans les traces d'Eugène Delacroix et "Maroc Evolution", la série au Holga de Scarlett Coten qui "témoigne des mutations singulières et parfois contradictoires d'un Maroc aux prises avec les enjeux de la mondialisation".

Ce regard de photographes français "privilégie une approche personnelle, et nous fait découvrir, au delà des clichés, les rémanences du passé dans une société en pleine mutation", selon les initiateurs.

Photomed, qui se poursuit jusqu'au 17 juin, se veut un festival de "découvertes et de redécouvertes", avec pour vocation de s'ouvrir au bassin méditerranéen dans deux directions. Il accueille l'oeil du photographe qui en est issu mais également celui qui vient d'ailleurs et qui a décidé de s'y intéresser.

"L'ambition étant d'utiliser le langage universel de la photographie pour mettre en exergue ce qui nous rapproche entre méditerranéens, quand ce qui est le plus souvent mis en avant est ce qui nous différencie", soulignent les initiateurs.

L'année dernière, la première édition du festival avait rencontré un grand succès, avec près de 50.000 visiteurs l'année dernière et 40 pays méditerranéens représentés.

31 mai 2012

Source : MAP

«Je suis venu juste après le bac en France, où j’ai intégré une classe prépa, puis fait HEC. L’an dernier, j’ai décidé de rentrer au Maroc, en raison notamment des complications créées par la circulaire Guéant. J’y ai monté ma propre boîte dans le Web. J’ai alors cessé mon activité de porte-parole du Collectif du 31 mai, mais j’ai gardé le contact. Je continue de répondre aux gens via les réseaux sociaux sur les possibilités d’étudier en France. J’y suis rentré cette semaine pour aider le...

collectif. Car c’est un moment très fort pour tous ceux qui ont lutté contre cette circulaire.

«Nous ne sommes pas surpris par la décision d’abroger cette circulaire. C’était une promesse de François Hollande. Mais nous sommes heureux qu’elle ait été tenue. Nous sommes aussi optimistes de voir aujourd’hui trois ministres [de l’Intérieur, du Travail et de l’Enseignement supérieur, ndlr] déterminés à en finir avec cette affaire et à ouvrir un débat sur les étudiants étrangers. Quand on se souvient des relations avec le précédent gouvernement… On n’est jamais parvenus à débattre.

«L’abrogation, c’est très bien. Mais quid de tous les diplômés étrangers qui ont déposé l’an dernier une demande pour passer du statut d’étudiant à celui de salarié et qui se débattent dans des difficultés administratives, dans l’attente d’une réponse, ou qui sont carrément clandestins ? On estime leur nombre total à 325. Il faut que leurs dossiers soient examinés au plus vite. Car, dans deux mois, il va y avoir une vague de demandes avec les nouveaux diplômés, et les préfectures risquent de se trouver engorgées.

«Cela va vous surprendre, mais la circulaire Guéant a eu au moins un mérite : elle a révélé le manque de transparence et de cohérence du processus. L’abrogation acquise, le collectif doit s’occuper de prévenir les problèmes. Je m’explique. Parmi les motifs les plus fréquents de refus de titre salarié, il y a "l’inadéquation du diplôme au poste pourvu" ou le "taux de tension du métier" [le chômage]. Mais il n’y a aucune définition claire.

Il faut en établir. La circulaire avait terni l’image de la France. Son abrogation va la rehausser. Car si les mauvaises nouvelles se répandent très vite sur la Toile, les bonnes aussi.»

30/5/2012

Source : Libération

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L'Assemblée nationale accueillera au mois de juin prochain onze nouveaux députés : ceux représentant les Français de l'étranger. Le premier tour du scrutin pour les expatriés a ainsi lieu les 2 et 3 juin, une semaine avant tout le monde. LeJDD.fr revient sur cette situation inédite dans la vie politique française.

C'est une première dans l'histoire de la République. Les Français résidant à l'étranger pourront voter lors des élections législatives pour élire un député qui les représentera à l'Assemblée nationale. Une situation inédite rendue possible par la révision de la Constitution française en juillet 2008. Jusque-là, celle-ci stipulait que seuls les sénateurs représentaient ces citoyens. Depuis 1983, le palais du Luxembourg en compte ainsi douze, élus au suffrage indirect par 155 "conseillers", membres de l'Assemblée des français de l'étranger.

Désormais, 1,1 million d'électeurs expatriés (sur les 1,6 inscrits sur les registres consulaires en 2011) sont appelés à désigner leurs onze futurs députés. Ils voteront même avant tous les autres Français, puisque le premier tour aura lieu les 2 ou 3 juin selon les régions, soit une semaine avant le reste du pays. Le second tour, en revanche, aura lieu les 16 et 17 juin, comme pour leurs compatriotes. Pour l'heure, près de 130.000 Français de l'étranger ont déjà voté par Internet, au cours d'un scrutin numérique - là encore inédit - qui a duré six jours et s'est conclu mardi. Les autres voteront dans les 800 bureaux de vote ce week-end.

Un découpage partisan?

Mais pourquoi avoir attendu 2012 pour faire voter les Français de l'étranger à une élection nationale? "Le constat était simple : il y a de plus en plus de Français expatriés", explique au JDD.fr le député UMP Charles de la Verpillière, auteur du rapport parlementaire en 2009 portant sur la répartition des sièges de députés et la délimitation des circonscriptions aux législatives, dont celles de l'étranger. "L'idée était de ne pas perdre le contact avec eux, pour faire rayonner la France sur le plan économique et culturel. Donc nous avions intérêt à garder un lien avec ces Français, en les impliquant dans la vie politique du pays", poursuit l'élu de l'Ain.

En 2008 pourtant, la gauche avait critiqué un projet destiné à donner à la droite de nouveaux députés. Les résultats de la dernière présidentielle lui donnent raison : Nicolas Sarkozy est arrivé en tête lors du second tour dans huit des onze circonscriptions en question. "Il n'y a pas besoin d'être grand clair pour voir ce qui se passe", affirme au JDD.fr la sénatrice socialiste des Français de l'étranger, Claudine Lepage. "Quand on rattache Israël, qui vote fortement à droite, à la Turquie, l'Italie et la Grèce, qui votent à gauche, ce n'est pas un hasard (62.000 électeurs sont inscrits en Israël sur les 110.000 de la circonscription, Ndlr). Quand on rattache Monaco à l'Espagne et au Portugal, ce n'en est pas un non plus", explique-t-elle. Pour l'élue PS, il y a donc bien eu des arrière-pensées qui ont mené à un tel découpage électoral.

"Il peut y avoir des surprises, les jeux sont loin d'être faits"

"C'est un mauvais procès", répond l'UMP Charles de la Verpillière. "Cela ne porte que sur onze sièges, ce n'est pas cela qui va changer la face de l'Assemblée. Il ne faut pas exagérer l'enjeu", poursuit le député. Selon lui, le taux de participation à l'occasion de ces premières élections législatives rend les scrutins imprévisibles. Lors du second tour de la présidentielle, seuls 42,18% de ces "expats" ont voté, un score deux fois inférieur à la moyenne nationale. "Il peut y avoir des surprises, les jeux sont loin d'être faits", affirme l'élu de droite.

Ce dernier fait également valoir un découpage "difficile" à réaliser : "Il y a des zones entières où la densité de Français est très faible, cela amenait donc à faire des circonscriptions gigantesques", indique-t-il, faisant allusion à la 11e d'entre elle - regroupant l'Asie, l'Océanie et une partie de l'Europe de l'Est - qui compte près de 80.000 inscrits. "A l'inverse, il y a beaucoup d'électeurs en Amérique du Nord", ajoute l'ancien rapporteur, alors que la 1ère circonscription, réunissant les Etats-Unis et le Canada, compte plus de 157.000 électeurs.

"Le travail parlementaire en sera plus efficace"

Sur ce point, la sénatrice socialiste a elle aussi conscience qu'il fallait réaliser "un savant calcul géographique et démographique". "On n'allait pas retirer des électeurs aux Etats-Unis pour les mettre en Amérique du Sud", concède-t-elle. De plus, au-delà des intérêts politiques prêtés à l'ancienne majorité, Claudine Lepage ne remet pas en cause l'existence même de ces nouvelles circonscriptions. Selon elle, il s'agit d'"une bonne décision", qui "équilibre" la représentation au Sénat et à l'Assemblée. "Le travail parlementaire en sera plus efficace", dit-elle. "Lorsque l'on discutait d'un texte au Parlement, les sénateurs des Français de l'étranger devaient trouver des collègues à l'Assemblée nationale qui voulaient bien se saisir du sujet, ce qu'ils faisaient avec plus ou moins d'enthousiasme", explique-t-elle.

Enfin, Charles de la Verpillière voit également en ces nouveaux députés la possibilité pour les Français de l'étranger d'être mieux représentés. "Puisque les expatriés ne participent pas aux élections sénatoriales", rappelle-t-il. "Les députés auront une légitimité plus grande", estime-t-il, notant également que chaque électeur aura "son" propre élu, grâce au découpage territorial. Ce n'est pas le cas pour les douze sénateurs qui, eux, représentent l'ensemble des citoyens vivant à l'étranger et qui travaillent surtout par thématique. Ainsi, pour la socialiste Claudine Lepage, qui s'occupe des questions liées à l'éducation, ce "travail sera complémentaire".

31 mai 2012, Arnaud Focraud

Source : leJDD.fr

L’Association des Etudiants Marocains de France (AEMF) organise le samedi 09 juin 2012 au Sénat à Paris son cycle de conférences annuel sur le développement économique et politique au Maroc.Dans un contexte d’effervescence politique et de tournant économique, la jeunesse marocaine en France est invitée à réfléchir en la présence de hauts responsables et de spécialistes sur les grands axes stratégiques du Maroc. Les intervenants exposeront devant un auditoire de jeunes marocains, de spécialistes et de journalistes leur vision de l’avenir du pays et les modalités d’application de leurs propositions…Suite

Le référé de l'aile belge de l'association Défense des Enfants International (DEI) contre Fedasil, la ministre de la Justice Annemie Turtelboom (Open Vld) et la secrétaire d'Etat à l'Asile et la Migration Maggie De Block (Open Vld) a été reporté au 18 juin. L'association réclame un accueil décent et un accompagnement des mineurs étrangers non accompagnés (MENA).

"La loi prévoit que chaque mineur demandeur d'asile qui arrive en Belgique a droit à un accueil, un accompagnement, une scolarisation et une assistance juridique", avait expliqué Jacques Fierens, avocat de DEI Belgique, lors de l'introduction du référé le 19 mars dernier. Depuis 3 ans, différents tribunaux du travail ont rendu des ordonnances qui obligent l'Etat belge et Fedasil à accueillir des mineurs étrangers. "Mais il s'agit d'ordonnances individuelles", soulignait alors maître Fierens. "Nous souhaitons désormais obtenir, en tant qu'association qui défend les droits des mineurs, une ordonnance globale, qui vaut pour tous les mineurs." DEI Belgique réclame pour chaque mineur un toit, un encadrement, une scolarisation, une assistance juridique et une aide matérielle qui atteint au minimum le revenu d'intégration et lie cette exigence à une astreinte de 500 euros par jour, par mineur et par infraction. La procédure en référé devait être traitée jeudi, mais a été reportée parce que le juge pourrait être amené à se retirer. Un communiqué de presse d'une plate-forme d'associations qui veillent à la protection des étrangers se trouve en effet dans le dossier. Or, le juge est administrateur d'une de ces associations. (MUA)

31 mai 2012

Source : Le Vif/belga

Résolument autoparodique, le Front national a devancé de quelques jours l’ouverture officielle de la seconde édition varoise du festival Photomed, mercredi dernier à Sanary-sur-Mer. Dans un communiqué, son représentant local, Frédéric Boccaletti, a défouraillé : «Les affiches et banderoles informant de cet événement ne laisse [sic] aucun doute et utilisent la photographie d’une femme portant djellaba et tchador […]». Décelant là une «promotion de l’islam» menaçant les «paisibles communes de Sanary et Bandol», la vigie concluait sa diatribe d’un spectaculaire trait d’esprit, précisant que les maires concernés «auraient été mieux inspirés de nommer leur festival "Photomaghreb"».

L’image stigmatisée montre une jeune fille, robe rouge et lunettes de soleil, et une femme portant voile et chapeau, les deux posant de face. Elle est signée par la Française Scarlett Coten qui, histoire de ne pas effaroucher ses sujets, a utilisé un appareil en plastique, le Holga, d’une valeur de 40 euros, pour «montrer l’évolution en cours de la société arabe, à la fois belle et souriante» - du moins quand elle s’adonne au farniente. Maroc évolution, le reportage résultant, observe les gens entre respect des traditions et velléités modernistes au bord de la mer, assis ou jouant au cerf-volant en plein cœur de l’été.

Sésame. Effectivement, la photographie de Scarlett Coten est visible partout dans Sanary-sur-Mer, où la signalétique rappelle tous les dix mètres l’existence du festival. Mais l’atmosphère émolliente de la bourgade côtière, située à dix minutes de Toulon, n’en semble guère affectée, autour de ces seniors qui, posés sur un muret, galèjent à propos des turpitudes du sport professionnel, tandis que leurs conjoints tergiversent entre congre et pageot pour le déjeuner. Cela n’empêche pas Sanary de choyer l’image, jusqu’à utiliser la vidéo surveillance sur le port - «pour un meilleur accueil», est-il précisé en toute cordialité provençale.

Déclinant cet attrait sur un versant plus culturel, la ville héberge donc pour la deuxième année consécutive Photomed, sous-titré, histoire de mettre les points sur les i, «festival de la photographie Méditerranée» - lequel, avec le non moins valeureux ImageSingulières à Sète (jusqu’à la fin de la semaine), fournit ainsi un motif imparable d’anticiper la migration vers les rivages du sud de la France. Sous la direction artistique de Jean-Luc Monterosso - par ailleurs fondateur et directeur de la Maison européenne de la photographie (MEP) à Paris -, le propos consiste à mêler «découvertes et redécouvertes»,en envisageant le bassin méditerranéen à la fois côté regardé et regardeur.

Comme sésame destiné à attirer le badaud, la présente édition aligne plusieurs noms identifiés, parmi lesquels Walter Carone, pointure (disparue en 1982) de Paris Match et spécialiste incontesté du people à l’époque où le terme vaguement dépréciatif ne s’était pas encore propagé ; Jacques-Henri Lartigue pataugeant dans la villégiature des nantis sur la Riviera ; ou l’Américain Joel Meyerowitz pour sa première grande rétrospective française (à Toulon)… un brin cruelle, puisque démontrant que celui qui observait avec tant d’acuité insolite ses congénères dans les années 60 et 70, s’égare désormais dans une contemplation mièvre et béate des couleurs de cette Provence où il réside plus ou moins à 74 ans.

A l’inverse de cette verve dévitalisée, Photomed se distingue aussi, et surtout, par sa capacité à explorer des pistes inédites. Après être tombé l’an dernier en extase devant les portraits antidatés à la chambre XIXe du jeune Héraultais Jean-Baptiste Sénégas, la palme, ici virtuelle, de la révélation 2012 revient sans contexte à l’Egyptienne Nermine Hammam . Mais par-delà cette découverte, Photomed met plus particulièrement l’accent cette année sur la création contemporaine marocaine qui, comme le précise Jean-Luc Monterosso avec un sens attendrissant de l’euphémisme, demeure à ce jour «encore peu connue du grand public».

Pour tenter de remédier à cette ingratitude, une délégation de neuf artistes a été conviée, garçons (Mehdi Chafik…) et filles (Leila Sadel, Laila Hida…), qui, depuis leurs pays d’origine, ou l’extérieur (Suède), établissent un état des lieux nimbé d’une forme d’inquiétude mélancolique à la fois prégnante et allusive. Presque aucune présence humaine dans ces images, pour le coup strictement hermétiques aux symboles exotico-touristiques, au profit (si on peut dire) d’une réalité urbaine et rurale très graphique qui ne cherche pas d’échappatoire.

Arbres. «Je préfère photographier le vide qui permet au recueillement de s’installer, plutôt que les gens qu’on voit partout, tout le temps», précise ainsi Khalil Nemmaoui, dont la sobre association d’arbres et d’édifices constitue un temps fort d’un panorama que la commissaire Mouna Mekouar résume : «Les jeunes photographes marocains ne représentent pas à proprement parler une école, comme on dirait de celle du Japon, ou de Düsseldorf. Il s’agit plus d’une somme de talents individuels, mais qui, face aux tabous ou à l’autocensure, ont appris à dire les choses différemment. Leur travail traduit les contradictions d’une société ambivalente, à la fois très extravertie et ultrapudique, à travers une démarche métaphorique où pointe le mal être d’une jeunesse qui se cherche et s’interroge.» En l’espèce, loin des clichés élucubrés par le frontisme bas du front susmentionné.

30/5/2012, GILLES RENAULT

Source: Libération.fr

Le gouvernement britannique est décidé à réaliser les objectifs contenus dans sa politique migratoire visant à réduire le nombre net des immigrés de plus de 250.000 aujourd'hui à quelques dizaines de milliers, a réaffirmé mercredi le ministre de l'Immigration, Damian Green.

Le ministre, qui réagissait à une lettre adressée par 70 présidents d'université au Royaume-Uni, a souligné que le gouvernement ne pourrait s'abstenir de compter les étudiants en tant qu'immigrés permanents.

Dans leur lettre, les présidents d'université appellent le gouvernement à compter les étudiants comme résidents non-permanents sous peine de perdre en concurrence face à d'autres pays (Australie, Canada, Etats-Unis et Allemagne) qui adoptent cette approche.

Les statistiques relatives aux immigrés permanents, estimés à près de 252.000 au Royaume-Uni, sont produites selon les normes internationales qui considèrent "immigré permanent" toute personne présente sur un territoire étranger pour plus d'un an, a expliqué le ministre.

Le gouvernement est en passe d'atteindre ses objectifs sans modifier les chiffres, a maintenu M. Green, qui s'exprimait sur la BBC.
Selon la missive, la Grande-Bretagne attire près d'un étudiant étranger sur dix de par le monde, générant un revenu annuel de huit milliards de livres Sterling en frais d'inscription. Cette recette, affirment-ils pourrait atteindre 17 milliards de livres en 2025.

Selon les dernières statistiques, le nombre net des immigrés (sortants moins entrants) s'est établi à 250.000 aux douze mois à septembre 2011, soit plus que le double de l'objectif fixé par le gouvernement.

Les nouvelles procédures d'octroi du visa étudiant interdisent aux postulants de ramener leurs dépendants à moins qu'ils soient inscrits à des études de master d'une durée supérieure à 12 mois.

30 mai 2012

Source : MAP

Le Fonds central pour les interventions d'urgence (CERF) a versé plus de 427 millions de dollars en 2011 pour soutenir les opérations humanitaires de l'ONU dans plus de 45 pays, précise un rapport de cet organe relevant de l'ONU.

La somme en question a été répartie entre 11 organismes de l'ONU et l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), précise le rapport, notant que plus de 149 millions ont été versés pour répondre à des urgences liées à des événements climatiques, dont la sécheresse, les inondations ou les tempêtes.

Il ressort également de ce rapport que le Fonds a débloqué plus de 128 millions de dollars pour venir en aide aux populations de la Corne de l'Afrique, touchées par la sécheresse et l'insécurité alimentaire, sans compter les fonds débloqués pour permettre aux organisations humanitaires d'apporter une aide d'urgence aux habitants du Sahel les plus touchés par l'insécurité alimentaire au Niger, au Tchad et en Mauritanie.

Comme les années précédentes, ajoute le CERF, le Programme alimentaire mondial (PAM) a été le premier bénéficiaire des fonds débloqués par le CERF avec 127 millions de dollars, soit presque 30 pc du montant total, suivi du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) qui a reçu un totale de 109 millions de dollars, pour financer 130 projets dans 38 pays.

Malgré les difficultés économiques mondiales, le Fonds a collecté plus de 465 millions de dollars en 2011, ce qui représente le montant le plus élevé jamais obtenu auprès des bailleurs de fonds, poursuit le rapport.

Outre des informations détaillées sur les financements assurés par le CERF, le rapport annuel donne des exemples d'initiatives assorties de témoignages, ainsi qu'une présentation des caractéristiques essentielles de plusieurs programmes menés au Cambodge, en Colombie, au Congo, en Côte d'Ivoire, au Guatemala, au Kenya, au Niger, aux Philippines, en Somalie, au Soudan du Sud et en Turquie.

Officiellement lancé par l'ancien Secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, en mars 2006, le CERF est financé par les contributions des Etats membres, d'organisations non gouvernementales, du secteur privé et de particuliers.

Cet organe, géré par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), a pour objectif de fournir une aide humanitaire urgente et efficace aux régions menacées par, ou ayant vécu, une crise humanitaire.

30 mai 2012

Source : MAP

 

Six personnes ont été arrêtées mercredi soir à Tel-Aviv où ont lieu un rassemblement contre les immigrés africains dans cette ville et une contre-manifestation antiraciste, a indiqué la police israélienne.

Certains quartiers déshérités du sud de la métropole israélienne, qui accueillent une importante communauté d'Afrique noire, dont beaucoup de clandestins, sont le théâtre de tensions raciales depuis plusieurs semaines.

Encadrés par de nombreuses forces de police, environ 500 opposants à la présence de ces immigrés ont déployé une banderole sur laquelle on pouvait lire "Les droits de l'Homme, oui - mais pas à nos dépens" et ont scandé "Ici on n'est pas en Afrique", a constaté l'AFP.

"Ils ont le droit d'être ici!", ont rétorqué des contre-manifestants rassemblés à proximité, au nombre d'environ une centaine selon la police.

"Six personnes ont été arrêtées au total pour trouble à l'ordre public", a déclaré à l'AFP le porte-parole de la police israélienne Micky Rosenfeld.

Il y a une semaine, un millier d'Israéliens avaient défilé à Tel-Aviv en scandant des slogans xénophobes ou racistes, comme "Les Noirs dehors" et "Les Soudanais au Soudan", et en dénonçant "les belles âmes gauchistes" qui défendent ces étrangers.

Des magasins tenus par des Africains avaient été attaqués et pillés. Ces incidents avaient divisé et choqué l'opinion publique.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu avait condamné ces violences, affirmant qu'elles n'avaient "aucune place" en Israël, tout en s'engageant à "résoudre de façon responsable" le problème de l'immigration clandestine.

Quelque 60.000 immigrés africains, pour la plupart venus du Soudan, du Soudan du Sud ou d'Erythrée et arrivés clandestinement en Israël via la frontière du Sinaï égyptien, vivent actuellement dans l'Etat hébreu.

30 mai 2012

Source : AFP

Une association espagnole de défense des droits de l'Homme a invité, mercredi, le gouvernement espagnol à revoir sa décision d'augmenter les frais d'inscription universitaire, notamment pour les étudiants marocains, dénonçant par la même occasion le durcissement des conditions d'accueil des étudiants étrangers.

Dans un communiqué rendu public, l'association pro-droits humains d'Andalousie (APDHA) a affirmé que la vie des étudiants étrangers s'est encore compliquée après l'approbation de la Loi 14/2012 relative aux mesures d'urgence à prendre en matière de rationalisation des dépenses publiques dans le secteur éducatif. En vertu de cette loi, les frais d'inscription universitaires seront majorés de 100 pc pour atteindre la prochaine rentrée universitaire quelque 6.000 euros.

Pour l'APDHA, cette nouvelle loi ne pourra pas être appliquée du moins pour les étudiants Marocains qui poursuivent leurs études dans les universités espagnoles, en vertu de l'existence d'une convention de coopération culturelle entre l'Espagne et le Maroc remontant à 1980 qui stipule dans son article quatre que chacune des parties signataires s'engage à permettre aux enfants des ressortissants de l'autre partie résidant dans son territoire d'accéder, dans les mêmes conditions que ses propres ressortissants, à ses collèges et institutions d'enseignement et de formation.

A cet égard, l'APDHA a attiré l'attention des universités andalouses et espagnoles sur le caractère illégal d'exiger des étudiants marocains de payer des frais d'inscription universitaire majorés, expliquant, qu'en vertu de ladite convention, les étudiants marocains ont le droit de bénéficier des mêmes avantages que les étudiants universitaires espagnols.

L'association de défense des Droits de l'Homme a, par ailleurs, dénoncé le durcissement constaté ces derniers temps de la politique espagnole à l'égard des étudiants étrangers, en leur imposant des conditions drastiques pour l'obtention d'un visa-étudiant ou pour le renouvellement des autorisations de séjour pour études, en dépit de l'apport bénéfique des étudiants étrangers dans les universités espagnoles.

30 mai 2012

Source : MAP

Le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger, Abdellatif Maâzouz, a effectué, mercredi après-midi une visite à l'Assemblée nationale du Québec (parlement) où il s'est entretenu avec la première vice-présidente de l'Assemblée, Mme Fatima Houda-Pepin.
Lors de cette rencontre, les deux responsables ont souligné l'importance du rôle des migrants dans le développement aussi bien de la société d'accueil que dans le pays d'origine, appelant à renforcer l'intégration des membres de la communauté marocaine résidant au Canada.

Cette visite a été également l'opportunité pour procéder à un échange d'expériences dans plusieurs domaines, notamment dans le domaine législatif, et prendre la mesure du rôle grandissant que joue désormais les parlements au niveau des relations internationales.
La députée Fatima Houda Pépin, première femme arabe d'origine marocaine à être élue au Québec (1994), a insisté sur l'importance de l'intégration des communautés culturelles dans le pays d'accueil, estimant qu' "il s'agit juste d'une question d'organisation et de volonté".

Malgré leur nombre (plus de 120.000 personnes) et le fait que le Maroc, avec plus de 3.000 étudiants dans les universités francophones, reste un bassin privilégié d'immigration vers le Québec, les membres de la communauté marocaine sont perçus comme étant "peu visibles", selon la députée de Lapinière (Montréal rive-sud).

Le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger a saisi l'occasion pour souligner le rôle important des centres culturels dans l'intégration, appelant à s'investir de manière plus forte et à conjuguer tous les efforts afin de préserver et de renforcer cet attachement entre les membres de la communauté marocaine et leur pays d'origine.

31 mai 2012

Source : MAP

Le renforcement du rôle de la communauté musulmane au sein des sociétés d'accueil s'avère indispensable et contribuera, sans nul doute, à asseoir les bases d'une parfaite compréhension et une coexistence mutuelles, ont souligné, mardi à Marrakech, les participants à un colloque sur la communauté musulmane à l'étranger et la question de l'intégration et de la coexistence.

Une telle approche permettra également de renforcer la paix et de réaliser le progrès et la prospérité dans les pays d'accueil et de faciliter donc l'intégration des membres de cette communauté, ont-ils ajouté.

Et de poursuivre que les membres de cette communauté ont, plus que jamais, le devoir d'Âœuvrer pour servir de véritable valeur ajoutée dans les pays hôtes, tout en veillant à accomplir leur mission d'ambassadeurs de leurs pays d'origines et ce, conformément même aux spécificités ayant, de tout temps, marqué le religion islamique dans son organisation des relations entre les humains, que ce soit à titre individuel ou collectif ou encore, entre les Etats de manière à réaliser l'union entre les peuples et l'égalité entre les individus.

L'examen de cette question par les scientifiques, chercheurs et spécialités, dans le cadre d'une vision juste de l'islam, est de nature à permettre aux membres de cette communauté d'être aptes d'un point de vue religieux et comportemental, à coexister avec les autres races, à être au diapason des changements actuels et à assimiler cet impératif d'établir des liens de communication et d'échange avec la communauté internationale, ont-ils estimé.

Tout en rappelant que les problèmes dont souffre la communauté musulmane à l'étranger sont en grande partie de nature économique et sociale, ils ont fait observer que le Maroc ne ménage aucun effort en vue de raffermir, de manière permanente, les liens de coopération, d'amitié et de fraternité entre les peuples et les individus et d'asseoir les bases d'une véritable communication fondée sur le respect d'Autrui et une parfaite intégration dans la société internationale.

La promotion des valeurs de fraternité entre les individus, abstraction faite de la diversité de leurs nationalités, religions, couleurs et langues, est de nature à favoriser un véritable climat d'entente et d'entraide combien nécessaire au bien-être, au bonheur et à la quiétude de l'humanité prise dans sa globalité, ont-ils dit.

Initié par la faculté des lettres et des sciences humaines de l'Université Cadi Ayyad (UCAM), en partenariat avec le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), ce conclave de deux jours et qui devra clore ses travaux mercredi, connait la participation d'un aréopage de chercheurs et spécialistes en provenance de diverses universités.

"L'intégration et la coexistence dans le pays d'accueil", "les fondements islamiques et les arguments culturels de l'intégration", "les limites constructives de l'intégration", et "les champs et domaines d'intégration de la communauté musulmane dans les pays d'accueil", sont les thématiques, parmi d'autres, à débattre lors de ce colloque.

30 mai 2012

Source : MAP

La dépouille du ressortissant marocain, décédé mardi dans le puissant séisme qui a frappé le nord-est de l'Italie, sera rapatriée pour inhumation au Maroc, apprend-on mercredi de source consulaire marocaine.

Le rapatriement se fera aux frais du ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger, précise-t-on de même source.

Les obsèques se dérouleront à Laayayta, près de Béni-Mellal.

Marié et père de deux enfants, Mohamed Azarg, 46 ans, était employé dans l'usine de production de machines agricoles et d'outils mécaniques "Meta Meccanica" située à San Felice, une localité proche de Modène, en Emilie-Romagne.

Il a trouvé la mort à la suite de l'effondrement du hangar de l'usine sous la violence de la secousse qui a atteint 5,8 degrés sur l'échelle de Richter.

Le 20 mai dernier, un autre ressortissant marocain avait péri dans le séisme de 5,9 degrés qui avait déjà frappé la région.

Tarek Naouch, 29 ans, était employé dans une usine de polystyrène expansé, matériau utilisé notamment pour l'isolation des habitations, située à Ponte Rodoni, une localité de Bondeno, dans la province de Ferrare.

Le ressortissant marocain avait trouvé la mort après avoir été atteint à la tête par une poutrelle tombée au moment de l'écroulement du hangar et d'un silo externe de la fabrique.

Les deux séismes qui ont frappé l'Emilie-Romagne en l'espace de dix jours ont fait un total de 24 morts, près de 400 blessés et d'énormes dégâts matériels notamment au niveau des habitations, du tissu industriel et du riche patrimoine culturel dont regorge la région.

Un total de 14.000 personnes ont été évacuées des zones sinistrées pour être hébergées dans des campements aménagés à leur intention par la protection civile italienne. Le nombre de Marocains hébergés après le séisme du 20 mai dernier s'élevait déjà à 2092.
A noter qu'une cellule permanente, composée de responsables du Consulat général du Maroc à Bologne, a été mise en place pour le suivi, en coordination avec les autorités italiennes, de la situation sur le terrain et pour prêter assistance aux membres de la communauté marocaine.

La région de l'Emilie-Romagne compte quelque 80.000 Marocains.

La nuit dernière, quelque 41 secousses avaient encore été enregistrées dans la région, dont la plus forte, de magnitude 3,4 degrés sur l'échelle de Richter, avait été relevée à 03h54.

Par la suite, une secousse encore plus forte, dont l'intensité est estimée à 3,8 degrés, a été enregistrée vers 08h00.

30 mai 2012

Source : MAP

Cinq prisonniers marocains ont été rapatriés de Belgique vers leur pays d'origine pour purger le reliquat de leurs peines.C'est le premier transfèrement de détenus initié depuis 1997, date de la signature du protocole maroco-belge sur le retour des prisonniers, amendé en 2007…Suite

C'est une information qui a fait le tour de la presse sénégalaise. Une première vague de 25 Sénégalais en situation irrégulière au Maroc sont actuellement en instance de rapatriement…Suite

Il est surprenant de constater que le collectif marocain, le plus nombreux des étrangers résidant en Espagne, ne dispose pas actuellement de canal de communication propre. Contrairement aux…Suite

En fait, les Chinois ne sont pas les étudiants les plus nombreux dans nos grandes écoles. Si l'on s'intéresse aux nationalités et non plus aux zones d'origine, ce sont les Marocains qui arrivent en tête…Suite

La capitale se met aux couleurs africaines à l’occasion de la 6ème édition du Festival Rabat Africa prévue du 14 au 20 juin prochain à Rabat. Basée sur l'échange et la découverte de l'Afrique, cette manifestation culturelle et artistique rend hommage, cette année, à la diva aux pieds nus : Césaria Evora.

Le groupe du Rassemblement National des Indépendants (RNI) à la Chambre des conseillers a appelé, mardi, le gouvernement à ouvrir un “dialogue sérieux” avec son homologue espagnol au sujet de la situation des étudiants marocains en Espagne.

Le groupe a expliqué, dans un point d'information lors de la séance des questions orales, que les étudiants marocains sont dans une situation difficile suite à une décision gouvernementale portant les frais d'inscription de 900 à 9.000 euros par an.

La situation de ces étudiants, qui sont dans l'incapacité de payer ces sommes élevées, se trouve compliquée par l'absence d'homologation des baccalauréats des deux pays pour pouvoir s'inscrire dans les universités marocaines.

Il a appelé le gouvernement à intervenir d'urgence auprès des autorités espagnoles afin d'explorer les voies de déblocage de la situation, particulièrement la question d'homologation des diplômes.

31/5/2012

Source : aufait

Le ministre de l'Intérieur annonce que cette circulaire sur les étudiants étrangers devrait être supprimée "dans les heures qui viennent".

Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a confirmé jeudi l'abrogation de la très controversée circulaire Guéant, qui restreint la possibilité pour les étudiants étrangers diplômés de travailler en France. La circulaire "sera abrogée, probablement dans les heures qui viennent", a indiqué Manuel Valls, interrogé sur BFMTV. La décision nécessite "un travail interministériel" impliquant les ministères de l'Intérieur, du Travail et de l'Enseignement supérieur, a-t-il expliqué.

Une concertation a eu lieu avec les présidents d'université et les responsables des grandes écoles ainsi qu'avec les associations qui se sont mobilisées contre ce texte "pour qu'il puisse y avoir une nouvelle circulaire qui abroge ce qu'on a appelé la circulaire Guéant et qui permette aux étudiants étrangers - c'est une chance pour eux et c'est aussi une chance pour notre pays - de ne plus être dans cette insécurité à quelques mois de la rentrée universitaire", a ajouté Manuel Valls.

Un texte de remplacement, "en cours d'écriture", doit être publié "dans les prochains jours" avec pour objectif d'"aiguiller les préfets" en reprenant les "points positifs" contenus dans les circulaires qui seront abrogées, avait expliqué mercredi soir le président de l'organisation étudiante Fage, Philippe Loup. Parmi ces points, l'interdiction d'expulser des étudiants dont le titre de séjour provisoire a expiré et la réduction des délais d'instruction des dossiers par les préfectures. L'abrogation de cette circulaire avait été l'une des promesses de la campagne du candidat PS François Hollande.

31/5/2012

Source : Le Point/AFP

Leur nombre est impossible à évaluer avec précision mais, chaque semaine, des centaines de migrants venant d’Afrique, mais surtout du Proche et du Moyen-Orient tentent de gagner l’Europe occidentale via les Balkans. En Serbie, ils sont traqués par la police, tandis que les autorités n’ont pas les moyens d’accueillir les demandeurs d’asile.

La « jungle » de Subotica, c’est la décharge de la ville, une immense décharge qui s’étend entre des blocs d’immeubles collectifs et le cimetière. Des migrants en attente de passer vers la Hongrie ont dressé des cabanes de fortune, des tentes bricolées avec des bâches en plastique.

Cet hiver, quand le thermomètre est resté durablement fixé en-dessous de -20°, certains Afghans avaient trouvé refuge dans le cimetière, investissant des caveaux funéraires nouvellement creusés et pas encore occupés : ils parvenaient même à entretenir un petit feu sur la dalle de béton.

Aujourd’hui, les silhouettes qui se glissent entre les monceaux d’ordures en train de se consumer fuient le contact. Depuis le meurtre d’un migrant pakistanais par un confrère d’infortune afghan, au début du mois de mai, la situation s’est considérablement tendue. Le meurtre a donné prétexte à la police serbe pour lancer de violentes rafles dans tous les lieux fréquentés par les migrants.

La prison de la ville déborde, et les mauvais traitements y sont systématiques. « Les policiers ont reçu la consigne de leur hiérarchie : il faut frapper fort pour dégoûter les migrants de revenir en Serbie », assure Brankica, engagée depuis l’automne dans le soutien aux migrants.

« La police veut démenteler la jungle »

Les quelques citoyens de la ville qui apportent aide et solidarité aux migrants ont pris peur, eux aussi : la police leur a fait savoir qu’ils pourraient être poursuivis pour « complicité de meurtre » tant que l’assassin du jeune Pakistanais ne serait pas retrouvé.

Même le boulanger albanais qui donnait gratuitement du pain n’ose plus passer des miches aux migrants ou aux militants de la solidarité. « Ce n’est qu’un prétexte, car la police n’a aucune envie d’arrêter le vrai coupable, que tout le monde connaît. Elle se sert de cette histoire pour essayer de démanteler la jungle, et fermer les routes par lesquels les migrants continuent de passer. »

À Subotica, aucun parti politique ne s’inquiète de la situation. Aucune ONG n’est présente aux côtés des migrants. L’imam de la mosquée de la ville explique que les migrants peuvent venir prier et reçoivent un peu de nourriture, mais aucun ne peut passer la nuit.

La communauté, qui regroupe des fidèles venus du Sandjak de Novi Pazar, du Kosovo ou d’autres régions de l’ancienne Yougoslavie, redoute la stigmatisation et l’assimilation au « terrorisme international ». Dans cette ville multiethnique, seule l’Église évangélique hongroise apporte un peu d’aide.

L'un des principaux « hubs » pour l'accès à Schengen

Les quelques citoyens qui, comme Brankica, se mobilisent, le font à titre individuel. Le fils de Brankica, 20 ans à peine, retrouve tous les jours ses copains pakistanais de la décharge ou ceux qui se cachent dans les « salas », les grandes fermes traditionnelles des environs de la ville (dont beaucoup sont à l’abandon). Il a même organisé un match de football Serbie/Pakistan, remporté haut la main par les migrants.

Subotica se trouve tout au nord de la Serbie, dans la province autonome de Voïvodine, à une dizaine de kilomètres de la frontière hongroise. C’est devenu l’un des principaux « hub » pour gagner l’espace Schengen. Les migrants - principalement originaires d’Afghanistan et du Pakistan, mais aussi d’Inde, du Bangladesh, de Palestine et, de plus en plus, du Maghreb - arrivent en Serbie par la Macédoine ou le Kosovo.

Ils gagnent le nord du pays où des passeurs peuvent leur faire gagner la Hongrie. La frontière entre les deux pays n’est pas entièrement surveillée, de nombreux points de passage sont possibles, notamment aux abords du Danube, près de Bezdan, mais les contrôles sont de plus en plus stricts et la force européenne Frontex veille.

Du coup, une nouvelle route est en train de se développer : depuis Subotica, les migrants gagnent Kikinda, plus à l’est, et passent la frontière roumaine. La Roumanie, membre de l’UE, n’est pas encore dans l’espace Schengen, contrairement à la Hongrie. Toutefois, les Roumains ont la réputation de « bien » traiter les demandeurs d’asile.

« Sangatte des Balkans »

Si les migrants sont arrêtés en Hongrie, ils sont renvoyés en Serbie. Celle-ci a signé tous les accords européens en matière de migration - ce qui lui a permis de bénéficier de la levée des visas Schengen pour ses propres ressortissants - mais elle applique néanmoins les règles européennes de manière variable. Normalement, tous les migrants doivent pouvoir déposer une demande d’asile politique en Serbie, qui sursoit immédiatement à toute procédure d’expulsion.

En 2011, selon les chiffres officiels, 3 134 personnes auraient demandé l’asile en Serbie, mais les autorités évitent le plus souvent de proposer cette option, car les capacités d’accueil dans les deux uniques centres pour demandeurs d’asile du pays sont très réduites. La Serbie traduit donc les migrants devant un juge administratif, qui les condamne à une peine de prison ferme pour « défaut de visa », avant de les expulser.

Les chiffres sont un grand secret. En 2011, selon diverses estimations, de 10 à 30 000 migrants auraient transité par la Serbie, mais beaucoup n’apparaissent pas dans les statistiques. La prison de Subotica n’est pas la seule à être pleine. Celle de Vranje, dans le sud du pays, près des frontières de la Macédoine, déborde. La plupart des migrants sont reconduits vers ce dernier pays, où ils s’entassent dans le village frontalier de Lojane, qui prend de plus en plus l’allure d’un « Sangatte des Balkans ».

Selon les témoignages recueillis par les ONG, la Serbie viole toutes les conventions internationales - notamment en détenant des mineurs en prison - mais les pays européens semblent n’en avoir cure : leur seule préoccupation semble être que les Balkans jouent leur rôle de « filtre », ralentissant les migrations vers l’Occident. Ivica Dacic, le ministre serbe de l’Intérieur, se félicite de « l’excellente » coopération qu’il entretient avec Frontex.

30/5/2012, Jean-Arnault Dérens

Source : RFI

Nul ne peut le nier : le Conseil français du culte musulman (CFCM) est en profonde crise institutionnelle et les tensions entre les fédérations et les membres de l’instance sont palpables depuis plusieurs mois. Pour tout remettre à plat et assainir les relations, ils sont de plus en plus nombreux à réclamer l’organisation des Assises de l’Islam de France. A cet effet, une réunion préparatoire devrait se tenir d'ici à la fin du mois de juin. L'été approchant − le Ramadan aussi −, les chances pour que des Assises se tiennent avant septembre sont compromises.

La réforme des statuts du Conseil français du culte musulman (CFCM) est une bien épineuse question. La signature, en février dernier, d’un accord en vue de réformer l’institution entre la Grande Mosquée de Paris (GMP) et le Rassemblement des musulmans de France (RMF), dont est issu le président du CFCM Mohammed Moussaoui, n’a pas fait beaucoup d’heureux. Car l’accord a été signé, selon leurs détracteurs, en catimini sans que les autres fédérations membres du CFCM aient été informées au préalable.

A la recherche de transparence, de démocratie et d'indépendance

Face à cette sérieuse déconvenue, les organisations musulmanes sont nombreuses depuis des mois à réclamer des Assises de l’Islam de France afin de trouver une solution au problème de la représentativité des musulmans de France.

Dernièrement, ce sont l’UOIF, la Fédération nationale des musulmans de France (FMNF), Foi et Pratique (Tabligh), les Grandes Mosquées d’Evry, de Lyon et de Marseille ainsi que Haydar Demiryurek, vice-président du CFCM membre du CCMTF (fédération turque) qui en ont fait à nouveau la demande dans un communiqué paru le 22 mai afin que tous les acteurs puissent être impliqués dans les discussions engageant l'avenir du CFCM. Pour rappel, l'UOIF ne fait plus partie du bureau national du CFCM depuis les élections controversées de juin 2011 mais c'est en sa qualité de membre fondateur qu'elle réagit aujourd'hui.

Cette demande est martelée avec plusieurs mots d’ordre, à commencer par la transparence afin d'« éviter que la réforme du CFCM, sujet d’une importance majeure pour la communauté musulmane, soit discutée de manière informelle et officieuse ».

Ils en appellent aussi à la démocratie pour « impliquer, dans le cadre des discussions, l’ensemble des organisations musulmanes représentatives sans exclure l’ensemble des fondateurs et les autres expressions de l’islam de France » et à l’indépendance pour « éviter que le CFCM soit guidé par des enjeux politiques de l’extérieur et de l’intérieur qui s’alignent sur le calendrier électoral ».
« Il est fortement regrettable que les pouvoirs publics se soient ingérés autant dans l’organisation du culte musulman. Il s’agit là d’une intervention des pouvoirs publics qui s'est faite au détriment de la représentation légitime de la communauté musulmane de France. Il s’agit là surtout d’une violation manifeste du principe de laïcité, principe selon lequel l’Etat doit faire preuve d’une neutralité à l’égard de tous les cultes », affirment les signataires du communiqué. Une déclaration de principe récente puisqu'un tel discours n'avait jamais été tenu aussi explicitement par de hauts membres fondateurs du CFCM, qui se sont longtemps satisfaits de leurs bonnes relations avec l'Etat.

De beaux discours, mais à quand les actes ?

Outre les ingérences du ministère de l’Intérieur et des Cultes dans les affaires du CFCM, les ingérences des Etats étrangers sont aussi source de discorde au sein de la communauté musulmane.

Au centre de ces critiques, le RMF et la GMP, tous deux très proches respectivement du Maroc et de l’Algérie. Des critiques qui existent depuis très longtemps mais qui ne sont jamais abordés frontalement entre les fédérations. La chance en sera-t-elle donnée lors des Assises de l’Islam de France ?

Pour le moment, la date d'un tel rendez-vous n'est pas fixée mais des avancées sont notées. « Les signataires avec tous ceux qui souhaitent faire évoluer cette démarche se donnent rendez-vous avant la fin du mois de juin, pour une réunion préparatoire desdites Assises », concluent-ils dans le communiqué. Ce qui ne laissent guère de chances pour que des Assises puissent se tenir avant septembre, en raison des lenteurs habituelles pour des prises de décision mais également du mois de Ramadan qui devrait commencer vers le 20 juillet cette année.

A l’issue d’une réunion - surprise - qui s’est tenue mardi 29 mai avec l’UOIF, la GMP a accepté de participer aux Assises, qui se dérouleront dans « les meilleurs délais pour l’émergence d’une véritable représentativité regroupant l’ensemble des composantes musulmanes, sans exclusion aucune ». Quant au RMF, il ne s’est pas encore prononcé publiquement à ce sujet, mais pourrait finir par réagir.

Le défi est de taille. Face aux luttes de pouvoir et d'influence que se livrent ardemment les organisations musulmanes, l'esprit de fraternité reste encore à promouvoir. Car celles qui aujourd'hui critiquent et dénoncent la gestion du CFCM ne sont pas exemptes de reproches − concernant l'ingérence de l'Etat français ou encore l'opacité des décisions − et sont toutes autant responsables de ce qu'est devenu aujourd'hui le CFCM.

Les volontés de transparence, d'indépendance ou encore de renouvellement des générations prônées dans les communiqués doivent aussi se transformer en actes au sein de toutes les organisations. Il en va de la crédibilité de leurs discours auprès de la communauté musulmane.

30 Mai 2012, Hanan Ben Rhouma

Source: Saphirnews

C'est à partir du 3 octobre qu'aura lieu en Belgique, la saison artistique et citoyenne «Daba Maroc». Initié par Wallonie-Bruxelles International avec le soutien des rninistères de la Culture du Maroc et de la Fédération Wallonie-Bruxelles, ce projet s'inscrit dans «le contexte de la coopération entre Wallonie-Bruxelles et le Maroc...Suite

 

Grandi Navi Veloci (GNV) a bel et bien commencé ses navettes entre la France et le Maroc ce lundi matin. Les navires marocains n’ont cependant pas encore été déplacés pour céder la place à ceux de la compagnie italienne.

Le « Majestic » de Grandi Navi Veloci est arrivé à Sète, aujourd'hui, à 6h30 du matin en provenance de Tanger avec 650 passagers et 352 voitures, indique Ahmed El Farkous, président de l’Association des usagers à Sète, contacté par Yabiladi. Le ferry reprendra la mer à 23h, heure française à destination de Tanger, l’embarquement étant prévu à 17h. « Normalement, il devait y avoir une escale à Barcelone, mais puisque le bateau est plein avec 650 voitures et 850 passagers environ, il ira directement à Tanger », précise M. Farkous.

« Un autre départ est prévu mercredi vers Nador », indique le responsable associatif. Ce qui n'est qu'une confirmation à l'annonce faite par l'agence de presse italienne ANSA au début du mois de mai. La dernière navette de la semaine est prévue samedi à destination du port tangérois. Pour l’instant, GNV n’utilise qu’un seul bateau, mais la compagnie devrait desservir le Maroc avec trois ferries au total. Cependant, GNV n'a pas encore répondu à la demande de l'Association des usagers d'accorder une réduction de 50% aux clients de la Comarit non indemnisés après la saisie des ferries marocains en janvier dernier.

Débarquement sur un autre quai

Les marins marocains qui réclamaient la semaine dernière un bon de débarquement de la part des autorités marocaines avant tout déplacement de leurs navires, sont toujours à quai. Malgré le fait que le port de Sète ait renoncé au caractère privilégié de sa dette chez la Comarit, les hommes de mer marocains ne veulent rien entendre. Le Majestic de Grandi navi Veloci a dû débarquer dans un autre quai, non loin du principal.

Ce matin encore, « une trentaine de marins ont encore manifesté aujourd’hui sur le pont du Biladi », informe M. Farkous. Mais, jusqu’à présent, le gouvernement marocain ne s’est pas encore prononcé sur la l'état actuel des choses. Pourtant le président du port de Sète, Marc Chevalier, donnait son ultimatum vendredi dernier en disant qu’il fallait absolument que les autorités chérifiennes réagissent, faute de quoi, il interromprait la ligne. La visite des ministres des Transports et de l'Emploi, Aziz Rabbah et Abdelouahed Souhail, n’a pour l’instant donné aucune suite favorable à la situation des hommes de mer marocains.

D’après nos sources, les discussions se poursuivent à Rabat entre le secrétariat général du ministère des Transports et la marine marchande. Peut-être est-ce pour une éventuelle décision finale. En tout cas, selon les informations qu’a reçues M. Farkous, le déplacement des ferries marocains n’est plus qu’une question de jours. Affaire à suivre...

28/5/2012, Ristel Edimo

Source : Yabiladi

Trente migrants ont été interceptés, dans la nuit de mardi à mercredi, par la police italienne peu après leur débarquement sur les côtes de la Calabre (sud-ouest) non loin de la localité de Stignano, rapporte mercredi l'agence Ansa.

Ces migrants, 29 Egyptiens et un Palestinien, ont été repérés par la police alors qu'ils cheminaient le long d'une route, indique la même source en faisant état de la découverte par les gardes-côtes italiens d'une embarcation de 16 mètres à la dérive à bord de laquelle les intéressés seraient arrivés.

Mardi, 18 Egyptiens, âgés de 18 à 50 ans, avaient été arrêtés en Sicile dans le cadre d'une enquête sur le débarquement, la veille, de près de 80 ressortissants égyptiens sur les côtes de Raguse, au sud de l'île.

Quelque 62.692 migrants ont débarqué sur les côtes italiennes en 2011, selon des statistiques présentées récemment devant le parlement par le sous-secrétaire d'Etat italien à l'intérieur, Saverio Ruperto.

Le pourcentage d'étrangers éloignés par l'Italie après leur transit par les centres d'identification et d'expulsion (CIE) est passé de 48,29 pc en 2010 à 50,16 pc en 2011 et à 57,90 pc durant les trois premiers mois de 2012, avait-il notamment précisé.

Les arrivées de migrants sur les côtes italiennes reprennent de plus bel avec le retour du beau temps.

Plusieurs groupes de migrants de provenances diverses ont été interceptés ces dernières semaines essentiellement au large des côtes sud de la Péninsule.

D'après un récent rapport de l'Ismu, une fondation qui promeut les initiatives et études sur la multiethnicité, le boom des débarquements en 2011a permis aux trafiquants de réaliser un véritable chiffre d'affaires puisqu'ils pratiquaient des prix allant de 1000 à 2000 euros pour chacun des candidats à la migration.

Selon le document, ce boom aurait généré un bénéfice de 700 millions d'euros pour les trafiquants.

30 mai 2012

Source :MAP

Les relations maroco-belges sont excellentes et la coopération entre les deux Royaumes est "une des plus fructueuses sur le terrain de développement", a affirmé, mardi à Bruxelles, le président du Mouvement réformateur (MR), Charles Michel.

Dans un entretien à la MAP peu avant son départ pour le Maroc où il effectuera une visite de travail du 30 mai au 1er juin, Charles Michel, ancien ministre belge de la coopération au développement, a indiqué que le Maroc est un des partenaires prioritaires de la Belgique, exprimant le souhait de voir les deux pays continuer dans les prochaines années à développer des partenariats intelligents mutuellement bénéfiques.

Charles Michel a rappelé, à ce propos, avoir triplé les moyens financiers mobilisés par la Belgique en faveur du Maroc lorsqu'il était ministre de la coopération de décembre 2007 à février 2011, affirmant avoir fait cela en mesurant l'enjeu important pour le Maroc, "un partenaire qui utilise les financements débloqués d'une manière sélective et très judicieuse".

Il a fait savoir que durant son mandant de ministre, la Belgique a soutenu plusieurs projets d'infrastructures dans le domaine de l'eau et de l'assainissement ce qui, d'après lui, est aussi un enjeu important pour le Maroc en relation avec le développement agricole d'une part mais aussi avec le développement touristique d'autre part.

Charles Michel, qui est également député fédéral depuis juin 1999, a en outre exprimé le vÂœu de continuer à soutenir de tels projets structurants ainsi que les initiatives du Maroc visant à mobiliser les ressources de ses ressortissants résidant à l'étranger, notamment en Belgique en vue de consolider son oeuvre de développement.

"Il s'agit là d'une démarche intéressante qui mérite d'être appuyée et d'un souhait qui me tient particulièrement à cœur", a-t-il insisté.
Le président du MR a, par la suite, indiqué que sa visite dans le Royaume procède de la volonté d'exprimer des liens forts d'amitié entre la Belgique et le Maroc, deux pays ayant une histoire commune et des relations de coopération qui sont appelées à se renforcer davantage notamment à travers les contacts démocratiques tenus entre les formations politiques des deux pays.

Charles Michel, qui sera à la tête d'une importante délégation de mandataires de son parti, vise à travers cette visite à établir des relations plus étroites avec le Maroc et les formations politiques libérales marocaines.

Il tiendra à cette occasion une série de rencontres avec plusieurs responsables marocains du monde politique, économique et associatif axées sur les relations bilatérales, les réformes démocratiques et l'évolution politique au Maroc, ainsi que sur la place géostratégique du Royaume dans la construction du Grand Maghreb et ses liens privilégiés avec l'Union européenne (UE).

Les discussions avec les responsables marocains porteront essentiellement sur les moyens de développer des relations fructueuses entre Rabat et Bruxelles et sur le partenariat privilégié entre le Maroc et l'UE, a souligné le bourgmestre (maire) de Wavre (34 km de Bruxelles).

Par ailleurs, le président du MR qui animera lors de son séjour dans le Royaume une conférence sur le thème: "le libéralisme: l'avenir du Maghreb ?", a regretté le refus d'Alger de donner suite aux appels incessants du Maroc à l'ouverture des frontières terrestres entre les deux pays, saluant, par la même occasion, la diplomatie marocaine et les efforts déployés par le Royaume pour développer des relations internationales de qualité notamment avec le voisin algérien.

Il a également exprimé, à ce propos, son soutien à toutes les bonnes volontés au Maroc qui plaident en faveur d'une politique d'ouverture du Royaume sur son environnement régional et international.

30 mai 2012, Mohammed HAMIDDOUCHE

Source : MAP

L'intégration des membres de la communauté musulmane à l'étranger s'avère une condition sine qua non à la résolution de toutes les problématiques auxquelles ils se trouvent confrontés dans les pays d'accueil, a souligné, mardi à Marrakech, le secrétaire général du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), Abdellah Boussouf.

S'exprimant en l'ouverture des travaux d'un colloque placé sous le thème "la communauté musulmane et la question de l'intégration et de la coexistence", M. Boussouf a insisté sur la nécessité de garantir les droits des membres de la communauté musulmane en tant que citoyens dans les pays d'accueil et de les aider à mieux s'intégrer dans des sociétés marquées par la diversité culturelle et religieuse.

Et de poursuivre que cette communauté est appelée, plus que jamais, à Âœuvrer dans le sens d'une parfaite compréhension de l'Autre, de sa culture, sa religion, son mode de pensée et ses spécificités, tout en veillant à l'établissement de passerelles de communication et d'ouverture combien nécessaires à la réalisation de l'intégration souhaitée dans les pays hôtes et à la correction des images stéréotypées sur l'Islam et les Musulmans de manière générale.

Dans ce cadre, il a indiqué que le CCME ne ménage aucun effort en vue de promouvoir toutes les initiatives et favoriser toutes les voies possibles pour une parfaite intégration des membres de cette communautés dans les pays hôtes.

Pour sa part, la doyenne de la faculté des lettres et des sciences humaines de Marrakech, Mme Ouidad Tebâa, a fait observer que les questions relatives à la communauté musulmane établie à l'étranger ont été de tout temps au cÂœur des préoccupations des organisations et instances scientifiques et de recherche, soulignant que la question de l'intégration et de la coexistence de la communauté musulmane dans les pays d'accueil demeure, à l'heure actuelle, des plus pertinentes mais aussi des plus sensibles dans leur traitement.

Pour le doyen de la faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de Marrakech, Abdelkrim Outaleb, cette question est complexe étant donné qu'elle fait appel à plusieurs aspects d'ordre humain, économique, social, juridique et historique, voire même géographique.

Il a mis l'accent, dans ce sens, sur la problématique de l'adaptation des lois en vigueur aux conventions internationales, notamment face à l'impératif de la préservation des spécificités marocaines mais aussi des fondamentaux de la Nation.

De son côté, le président du conseil local des Oulémas de Marrakech, Mohamed Azzedine Almiyaar Al Idrissi, a mis l'accent sur les préoccupations majeures des communautés musulmanes établies à l'étranger, entre autres, l'avenir des enfants et descendants, du fait des problèmes liés à la crise d'identité ou encore d'appartenance culturelle et religieuse.

Il a, dans ce contexte, insisté sur la nécessité d'appuyer ces générations et ce, à travers la promotion de la communication, le raffermissement des liens et d'appartenance à leur pays d'origine et l'organisation de rencontres et manifestations pour les sensibiliser quant à l'impératif de la préservation de l'identité, de la culture et de la religion musulmanes.

Les autres intervenants ont notamment mis l'accent sur le rôle de taille jouer par cette communauté dans la reconstruction de l'Europe de l'après- guerre ainsi que dans la généralisation et la préservation de l'islam dans les pays d'accueil.

Initié par la faculté des lettres et des sciences humaines de l'Université Cadi Ayyad, en partenariat avec le CCME, ce colloque de deux jours connait la participation d'une pléiade de chercheurs et spécialistes en provenance de diverses universités.

Les débats porteront sur plusieurs thématiques, dont "l'intégration et la coexistence dans le pays d'accueil", "les fondements islamiques et les arguments culturels de l'intégration", "les limites constructives de l'intégration", et "les champs et domaines d'intégration de la communauté musulmane dans les pays d'accueil".

29 mai 2012

Source : MAP

Les travaux d'un colloque organisé par la faculté des lettres et des sciences humaines de l'Université Cadi Ayyad, en partenariat avec le Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME), sous le thème "la communauté musulmane et la question de l'intégration et de la coexistence" se sont ouverts mardi à Marrakech, avec la participation d'une pléiade de chercheurs et spécialistes en provenance de diverses universités.

Ce colloque de deux jours est initié par le groupe de recherche sur les questions concernant les Marocains du monde, en collaboration avec le groupe de recherche sur la question de la qualification de la famille et les perspectives de développement.

De l'avis des organisateurs, ce colloque tire son importance du besoin de plus en plus pressant de se focaliser davantage sur la question de l'intégration et les limites de la coexistence avec l'Autre dans les pays de résidence. Ceci est d'autant plus important que le traitement de la question de l'intégration des communautés issues de l'émigration en général, et de celles musulmanes, en particulier, devient une des priorités des gouvernements des pays hôtes et suscite un grand intérêt auprès des politiciens, historiens et scientifiques de par le monde, expliquent-ils.

Lors de ce colloque, les débats porteront sur sept thématiques principales à savoir : "l'intégration et la coexistence dans le pays d'accueil", "les fondements islamiques et les arguments culturels de l'intégration", "les limites constructives de l'intégration", et "les champs et domaines d'intégration de la communauté musulmane dans les pays d'accueil".

Les conférenciers se pencheront aussi sur "la réalisation de l'intégration positive et les moyens de sa concrétisation", "le bilan de l'intégration et objectifs attendus", ainsi que sur "les obstacles objectifs de l'intégration et ses défis culturels".

29 mai 2012

Source : MAP

Plusieurs compétences marocaines actives dans le domaine associatif en Italie se sont félicité des dispositions consacrées par la nouvelle constitution à la communauté marocaine à l'étranger, soulignant la nécessité d'oeuvrer pour les traduire pleinement dans la réalité et pour assurer notamment la participation effective des Marocains du Monde à la gestion de la chose publique.

Réunies dans le cadre d'une journée d'étude tenue en fin de semaine dernière à Trévise (nord-est de l'Italie), ces compétences ont adopté une série de recommandations à ce sujet abordant divers aspects en rapport avec la communauté marocaine à l'étranger, notamment les modalités de sa participation au vote lors des échéances électorales, son association aux débats engagés sur différents thèmes au niveau national ainsi que sa représentation au sein du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger et des autres instances nationales dont la création est envisagée.

Les participants à la journée, organisée par l'Association Seconde Génération 2000, ont appelé, entre autres, les pouvoirs publics à renforcer leur concertation avec les compétences associatives actives dans le domaine de l'immigration et à appuyer leur action.

Dans un communiqué parvenu mardi à la MAP, les acteurs associatifs ont appelé également à la multiplication des accords en matière d'immigration avec les pays d'accueil et à l'ouverture des partis politiques et leurs structures devant les Marocains résidant à l'étranger afin de leur permettre de faire entendre leur voix sur différentes questions nationales.

Ils ont insisté aussi pour qu'une attention particulière soit accordée aux pionniers d'entre les acteurs associatifs, au soutien des jeunes compétences et au renforcement des liens les unissant à leur pays.

Les acteurs associatifs ont appelé, par ailleurs, à l'amélioration des prestations administratives et sociales fournies aux membres de la communauté marocaine à l'étranger et à la gestion de leurs affaires dans un cadre global.

Se réjouissant du droit de vote accordé constitutionnellement aux étrangers au Maroc, les participants ont appelé également à la réciprocité de la part des pays d'accueil.

Sur un autre plan, les Associations de Marocains en Italie représentées à cette rencontre ont adressé une lettre au secrétaire général de l'ONU dans laquelle elles dénoncent la partialité dont son envoyé spécial pour le Sahara, Christopher Ross, a fait preuve dans l'exercice de son mandat et expriment leur appui à la décision du Maroc de lui retirer sa confiance.

Ces Associations réaffirment aussi leur plein soutien au projet d'autonomie proposé par le Royaume pour le règlement du conflit artificiel créé autour de son Sahara.

Au nombre des 26 signataires de la lettre, dont le texte était parvenu lundi à la MAP, figurent le Réseau des associations de la communauté marocaine en Italie qui regroupe 124 Associations.

Les Associations ayant signé la lettre sont basées notamment en Vénétie, au Piémont, en Lombardie et en Toscane. Plusieurs personnalités du monde de la culture au Piémont et dans les villes de Padoue, Livourne et Brescia se sont également jointes à la liste des signataires.

29 mai 2012

Source : MAP

La situation des ressortissants marocains résidant dans la région du Nord-est de l'Italie, secouée par un séisme, fait l'objet d'un suivi attentif de la part des autorités marocaines.

Sur Hautes instructions de SM le Roi Mohammed VI, le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger, Abdellatif Maâzouz, s'est ainsi rendu dans les régions touchées par le séisme, en l'occurrence les régions d'Emilie-Romagne et de Vénétie où réside une importante communauté marocaine, indique mardi un communiqué de ce département.

A cette occasion, le ministre devra prendre connaissance de la situation des ressortissants marocains et examiner avec les responsables italiens les mesures à prendre pour venir en aide aux ressortissants évacués et les dispositions à prendre pour leur apporter soins et réconfort dans ces moments particulièrement difficiles, ajoute la même source.

La région du Nord-est de l'Italie a été frappée, dimanche dernier, par un violent séisme de magnitude 5,9 degrés, qui a fait six morts et des milliers de déplacés. La même région a été secouée, mardi matin, par un autre tremblement de terre de magnitude 5,7 degrés.

29 mai 2012

Source : MAP

Dans le sud tunisien, 3 000 réfugiés africains vivent depuis plus d’un an dans le camp de Choucha. L’urgence passée, ils ont repris leurs activités quotidiennes ou en ont créé de nouvelles. Reportage photos dans la communauté du Darfour.

Le camp de transit de Choucha a des allures de village africain. Il y a un an, des dizaines de milliers de ressortissants de tout le continent fuyaient la Libye où ils travaillaient comme menuisiers, chauffeurs ou ouvriers du bâtiment… Aujourd’hui, la vie s’organise pour ces réfugiés venus principalement de la Corne de l’Afrique (Somalie, Soudan, Erythrée, Ethiopie). L’un ouvre son échoppe, l’autre cultive un potager. Les commerces fleurissent aux quatre coins du camp.

Le potager d’Abdallah

Le potager d’Abdallah Adam, un Darfouri de 43 ans ressemble à un jardin d’Eden sorti du désert. Tomates, clous de girofle, petit pois, concombres, poireaux ou haricots améliorent le quotidien de cet ancien fermier. Il a récupéré les graines des légumes servis par la cantine du camp.

Mohamed, le coiffeur

Mohamed Ibrahim, 24 ans, était déjà coiffeur au Soudan. Arrivé dans le camp le 21 mars 2011, il a repris son petit commerce au cœur de la communauté darfourie.

La salle de télévision

Dans l’allée la plus commerçante du camp se trouve un salon de télévision. A l’entrée, un homme propose du thé ou du café. Sur l’écran, une chaîne émiratie diffuse une série à l’eau de rose.

La friperie de Mohamed

Pantalons (6 dinars), chemises (2 dinars) ou robes (10 dinars), la tente de Mohamed Ahmad regorge de vêtements de seconde main. A 46 ans, ce Soudanais s’est improvisé vendeur de fripes. Il les achète et revend aux réfugiés les plus âgés.

L’échoppe du quartier

De petites échoppes ont poussé aux carrefours des allées bordées de tentes de toile blanche. Sur quelques mètres carrés, ces épiceries proposent tous types de produits : cigarettes, boissons, gâteaux, ….

Le restaurant d’Hashim

Depuis six mois, Hashim Arbato, 33 ans, tient un restaurant au cœur de la communauté darfourie. Chaque jour, il sert plus de 30 clients sous la tente. A deux dinars le repas, « le commerce va et vient », raconte ce réfugié improvisé restaurateur.

29/5/2012, Léa Baron et Edouard de Mareschal

Source : Libération

Mieux vaut s’appeler Bouchard que Ben Saïd lorsque l’on cherche un emploi. Une étude de la Commission des droits de la personne confirme que dans le grand Montréal, les immigrants sont encore largement discriminés par les employeurs en raison de leur nom à consonance étrangère.

Mamadou Hady Sow vit au Québec depuis 2008. Ce Guinéen de 39 ans détient une maîtrise en biologie et une autre en génétique, mais n’a travaillé à Montréal qu’en restauration et dans les usines. « Mon nom ne sonne pas trop comme Tremblay ou Bouchard. Je n’ai jamais été convoqué en entrevue. C’est le parcours du combattant », résume-t-il.

Selon une étude publiée par la Commission des droits de la personne, 42 % des immigrants québécois d’origine africaine sont écartés dans les processus d’entrevue. Selon l’enquête réalisée auprès de 581 employeurs, la discrimination touche plus d’une fois sur trois les candidats issus de l’immigration.

« La discrimination est difficile à prouver, plus personne ne se déclare ouvertement raciste, il est facile de discriminer sans se faire prendre », explique Paul Eid, sociologue et chercheur pour la Commission des droits de la personne.

Pour réaliser son étude, le sociologue a postulé sur des postes affichés dans Internet, chaque fois en soumettant deux candidatures équivalentes, mais en prenant soin d’inscrire un nom franco-québécois sur un curriculum vitae et un nom à consonance africaine, arabe ou latino-américaine, sur l’autre.

Le taux de discrimination des candidats aux patronymes arabes est de 35 %, et de 28 % pour ceux qui sont à consonance latino-américaine. « Les employeurs ont tendance à choisir des candidats issus de leur groupe d’appartenance. C’est parfois inconscient, mais parfois aussi un mélange d’ignorance, de méfiance ou carrément un préjugé raciste », détaille le chercheur.

Selon l’étude, les candidats aux patronymes franco-québécois ont 60 % plus de chances d’obtenir un entretien d’embauche.

« Moi, je dis aux immigrants assume ton nom et bats-toi », lance Saïd Fenaoui, coordonnateur du Collectif, un organisme qui accompagne les immigrants dans leur recherche d’emploi. « Il y a des employeurs qui donnent la chance aux immigrants, il faut les trouver. J’ai moi-même vécu cette difficulté. Une personne a vu mes compétences et j’ai repris confiance », raconte ce Québécois d’origine marocaine.

Plus facile en région

Selon Saïd Fenaoui, les immigrants qui acceptent de travailler à l’extérieur de Montréal augmentent leurs chances d’embauche. Une hypothèse que l’étude de la Commission des droits de la personne n’a pas explorée.

« Faudrait voir si c’est plus facile en région. Ce que l’on sait, c’est que lorsqu’un marché de l’emploi est saturé, cela crée des conditions favorables à la discrimination », ajoute Paul Eid.

De son côté, après quatre mois de petits boulots au Québec, Mamadou Hady Sow est retourné aux études et a obtenu un diplôme d’études collégiales de technologie de l’arpentage. « Je viens d’effectuer un stage dans une entreprise qui va peut-être m’offrir un travail », espère-t-il.

29/5/2012, Isabelle Maher

Source : Le Journal de Montréal

Le ministre de l’Intérieur, Mohand Laenser, et son homologue espagnol, Jorge Diaz Fernandez, ont procédé, lundi, à l’inauguration de deux centres de coopération sécuritaire entre les deux pays, l’un au port de Tanger-Med et l’autre au port d’Algesiras.

Les deux centres, qui seront gérés par des équipes mixtes de la Gendarmerie royale et de la Sûreté nationale, et de la Garde civile et de la police nationale espagnoles, ont pour objectif de renforcer la coopération bilatérale dans le domaine de la lutte contre la criminalité, en particulier celle transfrontalière, devenue un sujet de préoccupation de la communauté internationale.
La cérémonie d’inauguration s’est déroulée en présence notamment du ministre délégué à l’Intérieur, Charki Draiss, du général de corps d’armée Hosni Benslimane, et du directeur général de la Sûreté nationale, Bouchaib Rmil, côté marocain, et du directeur général de la police nationale, Ignacio Cosid Gutiérrez, et du directeur général de la Garde civile d’Espagne, Arsenio Fernandez de Mesa. La mise sur pied de ces centres fait suite aux trois accords bilatéraux signés entre le Maroc et l’Espagne en 2010, portant notamment sur la coopération dans le domaine de la police transfrontalière, a indiqué M. Laenser dans une allocution de circonstance, soulignant que cette démarche consacre la dynamique de la coopération fructueuse entre les ministères de l’Intérieur des deux pays et reflète les relations de bon voisinage.

Coopération fructueuse

M. Laenser a relevé que l’ouverture de ces deux centres insufflera une forte impulsion à la coopération bilatérale en matière de sécurité et contribuera au renforcement de l’expérience professionnelle des représentants des départements sécuritaires des deux pays, ajoutant que ces deux centres stimuleront la coopération bilatérale dans les domaines de la sécurité, de la prévention et de la coordination pour mieux lutter contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière, en particulier le trafic de drogues et d’armes, l’immigration clandestine et la traite des êtres humains.

Amitié et bon voisinage

Les équipes conjointes de sécurité chargées de la gestion de ces centres œuvreront pour l’échange d’informations et la réponse immédiate aux demandes de renseignements présentées par les autorités compétentes des deux pays, dans le cadre du respect des lois et des législations de chaque partie, a-t-il expliqué.

Pour sa part, le ministre espagnol de l’Intérieur a souligné que l’ouverture des deux centres donnera une forte impulsion aux relations bilatérales de coopération, de bon voisinage et d’amitié entre le Maroc et l’Espagne, précisant que cet évènement donne une dimension stratégique à la sécurité des deux pays, en ce qui concerne notamment la lutte contre le crime organisé.
Il a ajouté que le centre du port Tanger-Med est le premier du genre à être ouvert dans un pays qui n’a pas de frontières terrestres avec l’Espagne, faisant savoir que des centres similaires sont établis sur les frontières avec le Portugal et la France. Par ailleurs, M. Fernandez s’est félicité des relations de coopération étroites entre le Maroc et l’Espagne à tous les niveaux, mettant en avant particulièrement la coordination sécuritaire sur les questions d’intérêt commun.

29 Mai 2012

Source : LE MATIN

La collecte et la gestion des données, sur la migration, demeurent un enjeu pour les pays du Sud, a indiqué Babacar Mbaye, directeur général du Plan au ministère de l’Economie et des Finances, expliquant que les recherches ont montré que la migration entre ces pays ‘’est beaucoup plus importante que la migration du Sud au Nord’’.

’’Il y a des recherches qui ont montré horizontalement qu’entre les pays en développement, pays du Sud, cette migration est aussi très importante et beaucoup plus importante que la migration du Sud au Nord’’, a indiqué M. Mbaye au cours de l’atelier national de formation sur les liens entre migration et développement.

‘’Ces flux migratoires ne s’opèrent pas seulement du Sud au Nord, mais aussi revêtent une dimension Sud-Sud qui, au demeurant, est beaucoup plus prononcée et moins documentée’’, a-t-il ajouté.

L’Observatoire d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) sur les migrations a tenu cette rencontre pour, selon M. Mbaye, ‘’améliorer la collecte et la gestion des données’’ sur ce phénomène.

Revenant sur le thème, le directeur général du plan a expliqué que ‘’la migration et le développement sont très liés, car les émigrés contribuent au développement du pays en finançant leurs familles et des actions de développement dans les pays d’origine’’.

‘’La migration est liée au développement parce que les personnes qui partent en migration sont des travailleurs potentiels pour le pays de départ. C’est une partie de la force du travail du pays qui va monnayer ses capacités ailleurs’’, a-t-il poursuivi.

C’est pour notamment rompre avec la dialectique Nord-Sud sur la migration et renseigner davantage sur la dynamique Sud-Sud, que le projet ‘’Facilité’’ a été mis en place pour accompagner les Etats et les régions ACP dans un processus visant à améliorer la connaissance et la gestion des flux migratoires et valoriser leur impact sur le développement. Ce projet est mis en œuvre dans douze pays pilotes dans six régions ACP.

L’Observatoire d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) sur les migrations permettra aux institutions sénégalaises, intervenant dans le domaine de la migration, d’améliorer davantage leurs connaissances ainsi que leurs capacités de gestion des questions de migration.

29/05/2012

Source : Agence de presse sénégalaise

Un pompier marocain a été tué et 10 autres blessés dans l'incendie qui s'est déclaré, lundi, dans le centre commercial « Villagio » de Doha, selon un nouveau bilan fourni par l'ambassade du Maroc au Qatar.

"Le pompier marocain Hossam Chahboun, originaire de Benguerir et travaillant pour la protection civile qatarie, a péri en accomplissant son devoir de combattre le feu et de secourir les victimes de cet incendie", a déclaré à la MAP l'ambassadeur du Maroc à Doha, Mekki Kawan, précisant que dix autres, blessés à différents degrés, ont quitté l'hôpital après avoir reçu les soins nécessaires.
Un bilan du ministère qatari de l'Intérieur avait fait état de 19 morts, dont 13 enfants et deux secouristes, et de 17 blessés.
Une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances du sinistre.

28 mai 2012

Source : MAP

Le ministre de l'Intérieur, Mohand Laenser, et son homologue espagnol, Jorge Diaz Fernandez, ont procédé, lundi, à l'inauguration de deux centres de coopération sécuritaire entre les deux pays, l'un au port de Tanger-Med et l'autre au port d'Algesiras.

Les deux centres, qui seront gérés par des équipes mixtes de la gendarmerie royale et de la sûreté nationale, et de la Garde civile et de la police nationale espagnoles, ont pour objectif de renforcer la coopération bilatérale dans le domaine de la lutte contre la criminalité, en particulier celle transfrontalière, devenu un sujet de préoccupation de la communauté internationale.

La cérémonie d'inauguration s'est déroulée en présence notamment du ministre délégué à l'Intérieur, Charki Draiss, du général de corps d'armée Hosni Benslimane et du directeur général de la sûreté nationale, Bouchaib Rmil, côté marocain, et du directeur générale de la police nationale, Ignacio Cosid? Gutiérrez, et du directeur général de la garde civile d'Espagne, Arsenio Fernandez de Mesa.

La mise sur pied de ces centres fait suite aux trois accords bilatéraux signés entre le Maroc et l'Espagne en 2010, portant notamment sur la coopération dans le domaine de la police transfrontalière, a indiqué M. Laenser dans une allocution de circonstance, soulignant que cette démarche consacre la dynamique de la coopération fructueuse entre les ministères de l'Intérieur des deux pays et reflète les relations de bon voisinage.

M. Laenser a relevé que l'ouverture de ces deux centres insufflera une forte impulsion à la coopération bilatérale en matière de sécurité et contribuera au renforcement de l'expérience professionnelle des représentants des départements sécuritaires des deux pays, ajoutant que ces deux centres stimuleront la coopération bilatérale dans les domaines de la sécurité, de la prévention et de la coordination pour mieux lutter contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière, en particulier le trafic de drogues et d'armes, l'immigration clandestine et la traîte des êtres humains.

Les équipes conjointes de sécurité chargées de la gestion de ces centres oeuvreront pour l'échange d'informations et la réponse immédiate aux demandes de renseignements présentées par les autorités compétentes des deux pays, dans le cadre du respect des lois et des législations de chaque partie, a-t-il expliqué.

Pour sa part, le ministre espagnol de l'Intérieur a souligné que l'ouverture des deux centres donnera une forte impulsion aux relations bilatérales de coopération, de bon voisinage et d'amitié entre le Maroc et l'Espagne, précisant que cet évènement donne une dimension stratégique à la sécurité des deux pays, en ce qui concerne notamment la lutte contre le crime organisé.

Il a ajouté que le centre du port Tanger-Med est le premier du genre à être ouvert dans un pays qui n'a pas de frontières terrestres avec l'Espagne, faisant savoir que des centres similaires sont établis sur les frontières avec le Portugal et la France.

Par ailleurs, M. Fernandez s'est félicité des relations de coopération étroites entre le Maroc et l'Espagne à tous les niveaux, mettant en avant particulièrement la coordination sécuritaire sur les questions d'intérêt commun.

28 mai 2012

Source : MAP

"La communauté musulmane et la question de l'intégration et de la coexistence" est le thème d'un colloque qui sera organisé les 29 et 30 mai à Marrakech par la faculté des lettres et des sciences humaines de l'université Cadi Ayyad, en partenariat avec le conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME).

Le colloque, qui connaitra la participation de chercheurs et spécialistes de diverses universités, sera organisé par l'équipe de recherche sur les questions en rapport avec les Marocains du monde en collaboration avec l'équipe de recherche sur la question de la qualification de la famille et perspectives de développement, indique lundi un communiqué du CCME.

Lors de ce colloque, les interventions s'articuleront autour de sept axes principaux, à savoir "l'intégration et la coexistence dans le pays d'accueil", "les fondements islamiques et les arguments culturels de l'intégration", "les limites constructives de l'intégration", "les champs et domaines d'intégration de la communauté musulmane dans les pays d'accueil". "la réalisation de l'intégration positive et les moyens de sa concrétisation", "le bilan de l'intégration et objectifs attendus", "les obstacles objectifs de l'intégration et ses défis culturels" seront également au centre des débats.

Selon les organisateurs, l'importance du colloque s'explique par le besoin grandissant d'examiner avec précision la question de l'intégration et les limites de la coexistence avec l'Autre dans les pays de résidence. Ceci est d'autant plus important que le traitement de la question de l'intégration des communautés émigrées, en général, et des communautés musulmanes, en particulier, devient une des priorités des gouvernements des pays de résidence et suscite un grand intérêt auprès des politiciens, historiens et scientifique de par le monde, souligne la même source.

28 mai 2012

Source : MAP

Un "consulat itinérant" a été récemment mis en place par le Consulat général du Maroc à Tripoli, dans le but de rapprocher les services consulaires des Marocains établis en Libye, là où ils résident.

Cette initiative vise à épargner aux ressortissants marocains "les difficultés rencontrées pour régler leurs papiers administratifs", a indiqué le Consul général du Maroc à Tripoli, Ali Lemsili, ajoutant que les fonctionnaires du Consulat se tiennent mobilisés pour assurer la réussite de cette opération qui concernera, après Misrata et Zouara, les villes de Syrte, Sebha, Al Ajilat, Al Jamil et Ragdaline.

Après le succès qu'a rencontré cette initiative dans l'ensemble des zones ciblées, il s'agit maintenant, selon M. Lemsili, d'"Âœuvrer à sa pérennisation et son extension au service des ressortissants marocains".

Le "consulat itinérant" a fait sa première escale dans la ville de Misrata, qui connaît une importante présence de la communauté marocaine, où il a été procédé à la remise de nombre de documents administratifs (passeports, cartes d'identité nationale, etc) aux expatriés marocains.

Cette opération a été également l'occasion d'octroyer une assistance juridique aux intéressés, d'apporter un soutien aux cas sociaux et d'examiner un certain nombre de problèmes auxquels font face les familles marocaines, notamment en matière de scolarité de leurs enfants.

Le "consulat itinérant" s'este ensuite déplacé à la ville de Zouara (ouest), où quelque 200 procédures ont été finalisées.

Une telle initiative revêt une importance particulière pour les Marocains résidant en Libye, dont les conditions de vie se sont détériorées à cause des violences liées à la révolution du 17 février, qui ont contraint une large partie d'entre eux à se déplacer ou à quitter le pays en attendant un retour à la normale.

28 mai 2012

Source : MAP

Les membres du Conseil d’administration du Forum des Compétences Marocaines Résidant au Canada (FCMRC) ont été reçus au sein de l’Ambassade du Royaume du Maroc à Ottawa par S.E. Nouzha Chekrouni, Ambassadeur de Sa Majesté le Roi au Canada. Cette rencontre a été l’occasion pour les membres du Conseil d’administration nouvellement élus de dresser le bilan des réalisations du Forum depuis sa création et de présenter leur plan d’action pour l’année à venir.

Au cours des échanges de points de vue sur la mission du Forum et ses objectifs, Mme l’Ambassadeur a réitéré son souhait de voir les compétences marocaines résidant au Canada se mobiliser dans le but de renforcer les relations maroco-canadiennes tant sur le plan des transferts d’expertise et du savoir que celui des partenariats économiques et de l’investissement.

Elle a souligné le fait que cette année coïncide avec le 50e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre le Royaume du Maroc et le Canada et que l’événement sera célébré à travers diverses activités les 29, 30 et 31 mai 2011 à Ottawa et le 1er et 2 juin 2012 à Montréal, en présence d’importantes personnalités marocaines et canadiennes. Les membres du Conseil d’administration ont exprimé leur enthousiasme de s’associer à ces activités et de saisir cette occasion pour faire connaître au public les objectifs du Forum.

Questionnés sur le plan d’action en préparation, les membres du Conseil d’administration ont placé comme priorité à moyen terme d’entretenir un forum permanent emprunt de dialogue et de tolérance en élaborant une base de données sous forme d’un répertoire regroupant des compétences marocaines résidant au Canada par domaine d’expertise. On y puisera les compétences appropriées quand il s’agira d’organiser des activités académiques, commerciales ou culturelles visant à consolider la coopération et la solidarité entre les deux peuples. À court terme, le Conseil d’administration concentrera ses efforts sur la mise en œuvre des conventions déjà signées entre le Forum des compétences marocaines résidant au Canada et les institutions marocaines suivantes :

Le Ministère Chargé de la Communauté Marocaine Résidant à l’Étranger(MCMRE)

L’Agence pour le Développement Agricole (ADA)

L’Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II

Le Ministère de l’Énergie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement(MEMEE)

Mme l’Ambassadeur a réitéré la sollicitude et l’intérêt que porte Sa Majesté le Roi Mohammed VI à la communauté marocaine résidant à l’étranger. Elle a également souligné l’appui et le soutien de l’Ambassade aux membres du CA en vue de la réalisation des objectifs du FCMRE et son entière disposition à accompagner cet organisme communautaire dans la réalisation de toute initiative visant le bien être de la communauté marocaine au canada et le développement économique, social et culturel du Maroc.

De leur côté, les membres du CA ont demandé à Mme Nouzha Chekrouni et à M. Mohamed Ameur d’accepter, à titre personnel, d’être les membres d’honneur permanents du FCMRE pour leurs efforts dans la création du Forum et les services qu’ils ont rendus à la communauté marocaine établie à l’étranger.

Le Forum des compétences marocaines résidant au Canada s’est donné pour mission de consolider et créer des liens entre les individus, les entreprises et les institutions canadiennes et marocaines, encourager l’investissement et le transfert de savoir-faire économique et scientifique et réaliser des projets culturels et sociaux ciblés, au Maroc et au Canada, en vue de renforcer le dialogue entre les cultures et les peuples des deux pays.

Publié le 28 mai 2012

Source : Atlas.MTI

Une belle consécration pour le cinéma marocain ! Deux réalisateurs marocains ont été récompensés lors de la clôture de la 65ème édition du Festival de Cannes.

Avant de commencer ses propres réformes, la gauche commence par gérer le legs des années Sarkozy. La première mesure phare vient de Geneviève Fioraso, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. Le jeudi 24 mai, en visite à l'Université Paris-l3, elle a annoncé le retrait de la (fameuse) circulaire Guéant…Suite

LA majorité des cadres marocains (86%) souhaitent travailler sous d'autres cieux. Une proportion largement supérieure à la moyenne mondiale (69%) selon une récente étude menée au niveau international. Seuls les Français (90%) et les Portugais (97) les dépassent. C'est…Suite

Franchissant les frontières pour parfaire leur formation ou pour fuir la répression, les étudiants construisent un cosmopolitisme qui brasse les idées et les expériences en nouant des relations avec les mouvements étudiants des pays d’accueil et en construisant des organisations internationales.

C’est ce que relatent les auteurs de la première partie de ce livre et ce dont attestent les témoignages de fondateurs de l’Union internationale des étudiants née après la guerre, en 1945, après une Libération porteuse d’espoir…Suite

L’opposition municipale niçoise s’est émue vendredi de l’arrêté pris par le maire UMP de la ville Christian Estrosi qui vise à réprimer tout débordement autour des cérémonies de mariage, estimant cette mesure électoraliste et discriminatoire vis-à-vis de certaines communautés.

Christian Estrosi a annoncé jeudi que les noces à l’hôtel de ville devraient désormais se dérouler sans cris, ni sifflets, ni «drapeaux notamment étrangers», ni groupe de musique «folklorique» non autorisé, sous peine de voir la cérémonie repoussée de 24 heures.

L'édile estime que ces comportements sont «de nature à troubler (...) la tranquillité (des riverains) et la solennité de l’instant».

Pour Paul Cuturello, conseiller municipal PS, de telles mesures sont «destinées à stigmatiser les (personnes originaires des) pays du Maghreb». Pour ce candidat aux législatives dans la 5e circonscription des Alpes-Maritimes (celle que brigue à nouveau M. Estrosi), il s’agit «d’une nouvelle manoeuvre électoraliste pitoyable destinée à l'électorat du FN».

«Avec cet arrêté, M. Estrosi abîme l’image et la réputation de Nice sur le plan international», ajoute l'élu PS.

Pour Abderrazak Fetnan, conseiller municipal PS, ces mesures sont «des bombes sales qui préparent les élections. Il a fait exactement la même chose en direction des épiciers de nuit (pour beaucoup issus de la communauté maghrébine, NDLR) au moment des régionales» de mars 2010, a-t-il dit faisant allusion à un arrêté pris entre les deux tours de ces élections restreignant les heures d’ouverture de leurs commerce, officiellement pour empêcher la vente tardive d’alcool.

La majorité municipale, est «clairement en train de communautariser la ville», a déploré l'élu socialiste.

Le maire de Nice se montre très actif en matière de répression sur la voie publique, et pas seulement en terme de circulation automobile, avec notamment la vidéoverbalisation pour lutter contre les doubles files.

Après avoir pris en août 2011 un arrêté réglementant l’activité des artistes de rue et un autre en avril dernier pour interdire la consommation d’alcool sur les plages, dans les rues et les parcs du centre-ville, Christian Estrosi a annoncé vendredi la mise en place d’une «brigade anti-mendicité agressive». Constituée de 16 personnes, elle combine volets social (assistantes sociales, inspecteurs de l’hygiène) et répressif (policiers municipaux) dans un souci, a-t-il dit, de «meilleure efficacité».

Un arrêté municipal en date du 2 avril prohibait déjà la mendicité agressive en centre-ville, sur le port et la Promenade des Anglais notamment.

Depuis le début de l’année, au moins 189 mendiants, 44 personnes alcoolisées sur la voie publique et 36 artistes de rue ont été verbalisés, selon des chiffres fournis par la mairie.

25 mai 2012

Source : Libération/AFP

Enveloppée dans le drapeau suédois jaune et bleu, la photo de la jeune femme, qui chante pieds nus et rechigne à se maquiller, s'étale dans toute la presse scandinave qui exulte.

De son vrai nom Lorine Zineb Noka Talhaoui, cette petite brune énergique de 28 ans, née à Stockholm, a débuté comme chanteuse il y a huit ans grâce à une émission de la télévision suédoise, Idol, mais sans jamais véritablement émerger.
Euphoria, la chanson techno-pop de la victoire, l'a lancée dès le mois de mars dernier quand elle a remporté le Melodifestivalen suédois, la sélectionnant pour l'Eurovision 2012.

Loreen a expliqué samedi soir à la télévision suédoise que son succès réside dans son authenticité. « Les gens en ont marre des gadgets. Je monte sur scène les pieds nus et avec le moins de maquillage possible : c'est pour symboliser que nous n'avons pas besoin de tous ces trucs autour de nous, dit-elle. Je suis en accord avec moi-même… Je danse au ralenti, pour inviter à être calmes et détendus. »

Ses parents, venus du Maroc, sont arrivés en Suède un an avant sa naissance. C'est avec sa mère, Choumicha Talhaoui-Hansson, qu'elle a surtout vécu, à Västeras, à une cinquantaine de kilomètres à l'est de Stockholm. Son père, qui avait divorcé de sa mère, est mort quand elle avait 13 ans. « Sans elle (sa mère, ndlr), je ne serais pas ce que je suis », a-t-elle immédiatement reconnu après son triomphe à Bakou.

Entre Maroc et Suède

Loreen continue d'avoir des attaches familiales au Maroc. Immigrée de la seconde génération, elle dit apprécier de n'appartenir à aucune des deux cultures suédoise et marocaine. « Quand je suis au Maroc, je me sens incroyablement suédoise mais quand je suis en Suède, je sens que je suis d'un tempérament différent, que je ne connais pas toujours tous les codes de la société », explique-t-elle.
« Pour moi, ce n'est pas négatif parce que je n'aime pas les frontières, je n'aime pas la discrimination et l'appartenance à un groupe qui se compare à un autre groupe. Il est bon de mélanger les cultures », ajoute Loreen qui n'a pas hésité à rencontrer des militants des droits de l'Homme en Azerbaïdjan, avant de monter sur scène samedi.

C'est la cinquième fois que la Suède triomphe à l'Eurovision depuis la victoire du groupe Abba il y a trente-huit ans (« Waterloo »). La dernière remonte à treize ans avec Charlotte Perrelli (« Take me to your heaven »).

28/05/2012

Source : La Nouvelle République

Stupéfaction : le 6 mai, le parti néonazi Aube dorée faisait son entrée au Parlement grec. Emblème inspiré de la Swastika, salut hitlérien, Mein Kampf comme référence, idéologie raciste et antisémite, négationnisme, ratonnades contre les immigrés, menaces contre les journalistes, culte de la personnalité : Aube dorée s'inscrit dans la filiation directe du Parti national-socialiste allemand qui plongea l'Europe et le monde dans le chaos et le sang.

Cette résurgence de l'idéologie nazie ne concerne pas uniquement la Grèce. En Lettonie, fait nouveau cette année, en réaction aux critiques formulées contre la marche annuelle des anciens Waffen SS, le président de la République a soutenu ces derniers. En Autriche, le FPÖ, parti d'extrême droite qui vit dans la nostalgie du IIIe Reich, est favori des prochaines élections parlementaires. En Hongrie, la Garde hongroise, héritière de la milice du parti des Croix fléchées qui organisa naguère l'extermination des juifs et des Tziganes, terrorise aujourd'hui les juifs et provoque des ratonnades et des meurtres de Roms.

Cette résurgence a été rendue possible par un minutieux travail de remise en cause du vivre-ensemble orchestré par les partis d'extrême droite ayant adopté la stratégie élaborée aux Pays-Bas par le Parti pour la liberté de Geert Wilders au début des années 2000. Celle-ci consiste à cacher le discours de l'inégalité des races derrière le masque culturel de "la lutte contre l'islamisation de l'Europe".

A la faveur d'une crise économique et sociale qui favorise la recherche frénétique de boucs émissaires et qui renforce la crainte du déclin du Vieux Continent, cette stratégie s'est révélée redoutablement efficace. Elle a ainsi permis à des partis d'extrême droite prétendument "dédiabolisés" d'être des soutiens ou des membres de coalitions gouvernementales et a contribué à banaliser les expressions du racisme et de l'antisémitisme au sein des sociétés européennes. Au final, cette extrême droite prétendument "dédiabolisée" a préparé le terrain aux partis avec lesquels elle partage l'idéologie raciste et antisémite mais qui, à l'instar d'Aube dorée, peuvent désormais conjuguer succès électoraux et expression ouverte de leur haine.

Face à cette situation terrifiante qui s'incarne aujourd'hui dans l'entrée de députés néonazis au Parlement grec, nous affirmons en solidarité : "Nous sommes tous des juifs grecs !" Nous n'acceptons pas qu'en Grèce comme ailleurs sur notre continent, des juifs, des immigrés, des musulmans, des Roms ou des Noirs aient peur pour leur vie parce qu'ils sont ce qu'ils sont.

Nous appelons tous les citoyens, les partis politiques, les syndicats, les forces de la société civile, les intellectuels et les artistes à s'opposer à l'extrême droite en faisant vivre le rêve européen. Le rêve européen pour lequel nous nous engageons, c'est celui d'un continent qui se souvient qu'il s'est construit sur les ruines laissées par le nazisme et dans le souvenir de la Shoah. C'est celui d'un continent débarrassé du racisme et de l'antisémitisme. C'est celui d'un projet de société fondé sur un vivre-ensemble par-delà les frontières.

Mais pour que ce rêve s'incarne à nouveau, il est urgent de mettre fin à deux dogmes. Le dogme de l'austérité tout d'abord, qui provoque des ravages au fondement du succès des partis populistes et qui limite les perspectives de la jeunesse européenne au remboursement de la dette, comme si des générations entières devaient être sacrifiées sur l'autel de la rigueur perpétuelle.

Le dogme de "l'Europe forteresse" ensuite, qui favorise le développement de discours anti-immigrés ainsi que la fermeture des frontières alors même que l'Europe a besoin d'immigration si elle veut préserver un élément fondamental de l'identité européenne d'après-guerre : son système de protection sociale.

Il est désormais primordial pour les institutions européennes de renouer avec une aspiration à la démocratie, au progrès social, à la promotion de l'égalité entre les individus et à la protection de ceux sur qui se concentrent des violences raciales et sociales exacerbées par la crise.

Alors que l'idée d'Europe est souvent décriée, il nous paraît fondamental de faire plus d'Europe, plus intensément, plus rapidement, plus fortement, et de redonner un souffle puissant au rêve européen. A ne pas faire vivre ce rêve, nous nous condamnerions à déambuler au milieu d'un cauchemar, en Grèce comme ailleurs en Europe.

LE MONDE | 28.05.2012 à 15h26 • Mis à jour le 28.05.2012 à 15h26

Par Anthony Giddens, sociologue, Adam Michnik, historien, Elie Wiesel, Prix Nobel de la paix et écrivain, ....

Source : Le Monde

A 23 ans, elle a déjà exposé à Paris, Amsterdam ou encore Sanary-sur-Mer. Si elle est née et a grandi à Casablanca, elle vit et travaille actuellement à Paris. C'est sa passion pour l'art qui la pousse vers une branche littéraire…Suite

Acquérir de I ‘expérience, améliorer le salaire, booster la carrière, se former. .. sont les principales motivations des Marocains qui s'expatrient...Suite

Au cœur de la Provence, dans une Sanary-Sur-Mer ensoleillée, baignant dans la douceur de vivre méditerranéenne, Photomed a soufflé sa deuxième bougie, mettant à l'honneur une pellicule marocaine perspicace et condensée...Suite

Le Royaume Uni prévoit de limiter l'immigration en prévision d'un éventuel effondrement financier dans la zone euro, a indiqué la ministre britannique de l'Intérieur, Mme Theresa May.

« Le travail est en cours pour limiter la migration vers le Royaume-Uni dans le cas d'un effondrement financier dans la zone euro», a-t-elle déclaré au Daily Telegraph.

Des plans visant à restreindre la migration vers le Royaume-Uni si la crise se détériore zone euro, ont été élaborés par le Home Office a-t-elle affirmé ajoutant qu'il n'y avait «aucun signe» pour le moment de l'augmentation de la migration mais le gouvernement examinait cette possibilité».

Selon le journal, Mme May faisait allusion a la sortie éventuelle de la Grèce de la zone euro, dont certains experts affirment qu'elle se produira dans les sept mois qui viennent.

La migration nette au Royaume-Uni a atteint 252.000 en un an, soit de septembre 2010 à septembre 2011, ont montré les chiffres publiés jeudi par l'Office national des statistiques (ONS).

L'ONS montre qu'il n'y a pas une grande différence avec l'année précédente (2009-2010) au cours de laquelle la migration nette avait culminé à 255 000. «C'est un coup dur pour le gouvernement dont l'objectif est de porter l'immigration à 100.000 d'ici à la prochaine élection générale de 2015, a souligné l'ONS.

26 mai 2012

Source : APS

Le ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger a annoncé avoir pris toutes les mesures nécessaires pour le suivi de l'affaire de la ressortissante marocaine, Bouchra Zennari, tuée par balles récemment à Tripoli, alors qu'elle circulait en voiture.

Dans un communiqué, publié suite à la parution d'articles de presse faisant état de la passivité supposée des autorités marocaines après cet incident, ce ministère a affirmé avoir diligenté, en coordination avec le département des Affaires étrangères et de la Coopération, toutes les mesures nécessaires, dès qu'a été porté à leur connaissance le décès de la ressortissante marocaine.

Le consulat général du Royaume à Tripoli a dès lors mandaté une avocate pour suivre l'affaire et défendre les droits de la victime.
Des démarches ont aussi été entreprises pour produire les documents nécessaires au rapatriement de la dépouille de la défunte, prévu samedi en accord avec la sœur de la victime.

Ce département a aussi donné son accord pour la prise en charge des frais de rapatriement de la dépouille de la défunte ainsi que des émoluments de l'avocate, ce dont a été informée la famille de la victime, qui a été reçue par les services concernés au sein de ce ministère, ajoute la même source.

Le communiqué rappelle, par ailleurs, que les autorités libyennes ont réussi à mettre la main sur l'auteur du crime et que l'enquête est en cours pour en élucider les circonstances.

La ressortissante marocaine, Bouchra Zennari qui suivait une formation dans un institut d'hôtesses de l'air, a été mortellement atteinte par des tirs de balle alors qu'elle se déplaçait en voiture à Tripoli. Le chauffeur a été blessé dans l'attaque et a été hospitalisé.

25 mai 2012

Source : MAP

La compagnie Royal Air Maroc (RAM) vient de renforcer sa flotte en affrétant cinq avions gros-porteurs (3 Boeing 747 et 2 Airbus A310-300) en prévision de la saison de la Omra et de la période estivale qui connaît une forte demande avec le retour massif des Marocains résidant à l'étranger (MRE).

Selon des responsables de la compagnie aérienne nationale, ces appareils vont permettre à la RAM d'augmenter son offre et ses capacités globales estimées actuellement à plus de 7400 sièges mis à la disposition des passagers.

Et d'ajouter qu'un dispositif renforcé sera aussi mis en place pour faciliter le voyage de la Omra et le retour des MRE dans de bonnes conditions, citant à cet égard le déploiement des équipes d'assistance et le renforcement des agents d'accueil. Ces mesures visent à assurer une meilleure fluidité des opérations d'enregistrement et d'embarquement.

Royal Air Maroc compte 43 avions moyen et long courriers desservant plus de 70 villes au monde, à travers plus de 1200 vols hebdomadaires.

25 mai 2012

Source : MAP

Le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger, Abdellatif Maazouz, a rencontré, vendredi soir à Séville (Sud de l'Espagne), les acteurs associatifs et des compétences marocaines en Andalousie pour leur présenter les grands axes de l'action du gouvernement destinée aux Marocains résidant à l'étranger (MRE). Les stratégies et actions du gouvernement marocain destinées à cette communauté marocaine sont inspirées des hautes orientations et directives de SM le Roi Mohammed VI qui ne cesse d'entourer de Sa bienveillance les Marocains résidant à l'étranger, a d'emblée tenu à souligner M. Maazouz. Le ministre a relevé, dans le même sens, que l'importance accordée par le Royaume aux MRE est reflétée aussi dans la nouvelle Constitution dont plusieurs dispositions sont consacrées à la participation des Marocains résidant à l'étranger au développement de leur pays d'origine.

M. Maazouz a également expliqué que la stratégie gouvernementale ciblant les MRE a pour objectifs notamment la consolidation de leur intégration dans leurs pays d'accueil, le renforcement de leurs liens avec la mère patrie et sa culture et l'amélioration des services administratifs qui leurs sont destinés. Elle vise aussi, a-t-il poursuivi, l'amélioration des aspects liés à la gouvernance et à l'organisation concernant les questions touchant les MRE, soulignant, à ce propos, le rôle important que sont appelés à jouer les acteurs associatifs marocains expatriés. Le ministre a cité également comme objectif la mobilisation des MRE pour les inciter à contribuer aux chantiers de développement du Maroc dans les différents domaines, ainsi que la promotion de la communication avec les acteurs locaux à travers l'ensemble des mécanismes et outils pouvant être mis à profit dans ce sens. Evoquant la situation des Marocains résidant en Espagne, notamment en Andalousie, M. Maazouz a appelé cette communauté à ne pas se laisser décourager par la crise économique qui frappe le pays, mettant l'accent sur l'importance des contacts maintenus avec les responsables de cette région pour la recherche des moyens à même d'aider à dépasser cette conjoncture et apaiser ses effets. Cette rencontre a constitué une occasion pour les membres de la communauté marocaine en Andalousie d'évoquer quelques problèmes rencontrés et d'exprimer leurs attentes se rapportant, entre autres, à l'enseignement de la langue arabe au profit des enfants des MRE, à l'encadrement religieux ou au renouvèlement des titres de séjour. La problématique de l'augmentation des frais d'inscription des étudiants extra-communautaires, dont les Marocains, dans les universités espagnoles a été également soulevée. Le ministre a affirmé, dans son interaction avec l'assistance, la volonté du gouvernement de fournir tout l'effort nécessaire pour trouver des solutions aux différents problèmes rencontrés par les Marocains résidant en Andalousie. La rencontre de M. Maazouz avec les acteurs associatifs et les compétences marocaines en Andalousie s'est déroulée en présence de l'ambassadeur du Maroc en Espagne, Ahmedou Souilem, et du consul général du Maroc à Séville, Mohamed Yebari. M. Maazouz a effectué, du 23 au 26 mai, une visite en Espagne dans le cadre du renforcement de la coopération avec les pays d'accueil des MRE et du raffermissement des échanges entre les différentes composantes de cette communauté. Cette visite a été marquée par la signature par le ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger et la Fondation des Trois cultures de la Méditerranée d'une convention-cadre de partenariat pour la promotion des échanges socioculturels entre le Maroc et l'Andalousie.

Lors de son séjour en Espagne, le ministre a également eu des entretiens avec des responsables andalous, notamment les présidents du gouvernement et du Parlement de la région autonome de l'Andalousie, José Antonio Grinan et Manuel Garcia Navarro, ainsi que le maire de la ville de Séville, Juan Ignacio Zoido.

26 mai 2012

Source : MAP

Quelque 2.000 personnes ont manifesté, samedi à Vic (70 km au nord de Barcelone), pour dénoncer les discours du parti catalan d'extrême droite "Plataforma per Catalunya" (Plateforme pour la Catalogne) incitant à la haine et à la xénophobie à l'encontre de la communauté marocaine.

Organisée sous le slogan "Non au racisme. Tous pour la cohésion sociale", la manifestation intervient à l'appel de plus de 130 ONG et entités sociales locales dont neuf associations marocaines, membres du Conseil des Marocains de la région d'Osuna.

La manifestation, qui s'est déroulée dans une ambiance conviviale, intervient à la suite des incidents survenus récemment à Vic au cours desquels un jeune ressortissant marocain a subi des injures à caractère raciste, suivis d'une agression physique, de la part du chef de "Plataforma per Catalunya", Josep Anglada et de ses partisans.

Munis de drapeaux catalans et marocains, les manifestants ont scandé des slogans dénonçant l'idéologie raciste et xénophobe de "Plataforma per Catalunya" et appelant à l'unité des habitants de la ville pour faire face à la montée en puissance de cette formation.
Intervenant à cette occasion, le porte-parole du Conseil des Marocains d'Osuna, Youssef Allaoui, a mis en exergue les efforts déployés par cette instance en vue de promouvoir la cohabitation et l'entente entre les différentes communautés à Vic, fustigeant les discours racistes et haineux de "Plataforma per Catalunya" qui, selon lui, cherche à entraver l'intégration des immigrés et la cohabitation entre les différentes communautés.

Suite à l'agression du jeune marocain, plusieurs associations marocaines ont présenté une plainte contre le leader de cette formation politique qui est également membre du conseil municipal de Vic.

"Plataforma per Catalunya" défraye souvent la chronique en Catalogne en raison de ses positions hostiles aux immigrés en général et particulièrement à la Communauté marocaine.

Un élu municipal de cette formation a déjà été condamné en novembre dernier par un tribunal de Barcelone à 18 mois de prison et à une amende de 4.860 euros pour incitation à la haine à l'égard de la communauté marocaine. Le chef du parti, poursuivi pour les mêmes chefs d'accusation, a été acquitté.

Créée en 2002, "Plataforma per Catalunya" a réalisé une percée significative lors des élections municipales de mai 2011 en remportant près de 70.000 voix et 67 sièges.

27 mai 2012

Source : MAP

Nous sommes sur le plateau de France 2, le 22 avril, au soir du premier tour de la présidentielle. Les résultats tombent. Les Français ont crédité Marine Le Pen de 17,9 %. Exalté, le porte-parole du Front national, Gilbert Collard, annonce la couleur : "On est la nouvelle droite ! C'est vrai que Nicolas Sarkozy, ça paraît bien fini." Justifié dans ses prises de position par la surenchère du président sortant sur l'immigration et l'islam, réunissant 6,4 millions de voix, le FN se pose en parti d'alternance. Il se prépare à affronter l'UMP en multipliant les triangulaires aux législatives. Il en a les forces. Marine Le Pen est arrivée première ou deuxième dans 116 circonscriptions sur 577, dépassant les 25 % dans 59 d'entre elles.

Ce succès de l'extrême droite, sa conversion en une "droite nationale" rejetant, au moins en paroles, "les formes de xénophobie, de racisme et d'antisémitisme", tout en faisant de la lutte contre l'immigration musulmane son cheval de bataille, fait écho à la percée dans toute l'Europe de formations politiques similaires. Citons le Parti du peuple danois, le Parti pour la liberté néerlandais, le FPÖ et le BZÖ autrichiens, les Vrais Finlandais, le Parti du progrès norvégien, le flamand Vlaams Belang, Droit et Justice en Pologne, Ataka en Bulgarie, la Ligue du Nord en Italie, les Démocrates en Suède, l'Union démocratique du centre (UDC) en Suisse. Tous ces partis dépassent aujourd'hui les 5 % des suffrages, quand ils n'atteignent pas 25 %.

Selon le spécialiste de l'extrême droite Jean-Yves Camus, ces formations incarnent l'émergence d'une "nouvelle droite radicalisée". Leurs programmes oscillent entre deux philosophies très différentes qui s'opposent sur l'économie et les moeurs. Certains, comme le FN, prônent un "nationalisme social ", explique Dominique Reynié, de la Fondation pour l'innovation politique. Ils sont eurosceptiques, contre la monnaie unique, ils critiquent la mondialisation, s'en prennent au capital, disent défendre les sans-grade. D'autres, comme le Parti pour la liberté de Geert Wilders, aux Pays-Bas, défendent un "libéral populisme", constate Jean-Yves Camus. Ils défendent l'Europe, le libéralisme, la laïcité et la liberté des moeurs.

Tous ces partis, cependant, comme le constate le politologue autrichien Anton Pelinka, se retrouvent sur un point : une critique virulente de l'islam et du multiculturalisme. Ils "jouent démagogiquement la carte qui consiste à dénoncer l'immigration musulmane pour rallier les perdants de la mondialisation".

Le plus radical est Geert Wilders (16 % des voix aux législatives de 2010, aux Pays-Bas) qui considère l'islam non comme une religion mais comme "une idéologie fasciste", homophobe, profondément sexiste. Dans son film Fitna ("Discorde" en arabe), il compare le Coran à Mein Kampf - ce qui lui a valu d'être interdit de séjour au Royaume-Uni - et appelle les musulmans d'Europe à abjurer leur foi. Il préconise l'arrêt de toute immigration ainsi que l'expulsion des Pays-Bas de tout musulman coupable de délit.

"LES BONS ET LES MAUVAIS FRANÇAIS"

Un des textes de Geert Wilders circule sur "Paroles de France - Le Forum des patriotes avec Marine Le Pen" (où il est par ailleurs traité de "sioniste de merde"). On y lit sa description des banlieues : "C'est le monde des têtes couvertes d'un foulard, où souvent les femmes circulent couvertes d'un semblant de tente, avec une poussette de bébé et une traînée d'enfants. Leurs maris, ou propriétaires d'esclaves, si vous préférez, marchent trois pas devant elles. C'est un monde avec des mosquées à tous les coins de rue. Les boutiques ont des enseignes que vous ne pouvez pas lire et vous aurez du mal à y trouver des traces d'activité économique. Ce sont des ghettos musulmans contrôlés par des fanatiques religieux."

En Norvège, Carl Hagen, dirigeant du Parti du progrès (FrP), déclarait en 2005 : "Les musulmans ont, de la même manière qu'Hitler, depuis longtemps dit les choses clairement. Sur le long terme, leur but est d'islamiser le monde. (...) Ils sont maintenant en Europe." En Suisse, qui compte 4 % de musulmans, Oscar Freysinger, de l'UDC, a dénoncé "l'islamisation rapide du pays" et lancé avec succès le mouvement antiminaret.

Aux journées d'été du FN, en 2011, Marine Le Pen a déclaré que "l'arrivée massive, en un temps très bref, vingt ou trente ans, de femmes et d'hommes ayant pour une très grande majorité une culture très différente de la nôtre rend toute assimilation inopérante, voire impossible". Elle prône l'arrêt de toute immigration du Sud, mais aussi "l'inversion des flux migratoires". Ce qui fait dire à Jean-Yves Camus : "Parler d'inversion, c'est appeler à expulser des Français d'origine immigrée. Il faut qu'ils soient clairs ! C'est une logique d'affrontement entre bons et mauvais Français."

Plusieurs intellectuels, dans des ouvrages, des conférences ou sur Internet, portent ce mouvement anti-islam radical. Celui qui ouvre la voie, en 1996, est le politologue américain Samuel Huntington, avec son livre Le Choc des civilisations, paru en français en 1997 (Odile Jacob), dans lequel il présente la culture islamique comme un ensemble unifié, n'évoluant pas, répugnant à s'ouvrir aux influences extérieures. A la suite d'Huntington, plusieurs essais décrivent une opposition frontale entre l'Occident et le monde arabo-musulman. La plupart parlent d'une bataille de valeurs et de l'intelligence, où l'islam incarne l'intolérance et un passé rétrograde face à un Occident démocratique.

Certains mettent l'accent sur le fait que l'islam menace l'Europe. En 2006, l'essayiste britannique Bat Ye'or prévient dans Eurabia. L'axe euro-arabe (Jean-Cyrille Godefroy) que l'Union européenne sera bientôt absorbée par un monde arabe expansionniste du fait d'une immigration arabe massive voulue par l'élite multiculturelle. On retrouve cette description d'un islam conquérant, autoritaire, envahissant l'Europe, chez de nombreux essayistes : Daniel Pipes, Ayaan Hirsi Ali, Melanie Phillips, Mark Steyn, Bernard Lewis, Bruce Bawer ou Robert Spencer, directeur du site Jihad Watch.

La féministe italienne Oriana Fallaci, auteur de La Rage et l'Orgueil (Plon, 2002), déclare en 2006 au journal Corriere della Sera : "Cela fait quatre ans que je parle du nazisme islamique, de la guerre à l'Occident, du culte de la mort, du suicide de l'Europe. Une Europe qui n'est plus l'Europe mais l'Eurabia, qui, avec sa mollesse, son inertie, sa cécité et son asservissement à l'ennemi, est en train de creuser sa propre tombe." Toute cette pensée a été digérée par Anders Breivik, qui a affirmé vouloir prévenir le monde de cette arrivée imminente de l'"Eurabie" en commettant ses attentats, en 2011, qui ont fait 77 morts et 151 blessés.

L'ouvrage le plus synthétique sur la dangerosité de l'islam reste l'enquête du journaliste américain Christopher Caldwell, Une révolution sous nos yeux. Comment l'islam va transformer la France et l'Europe (Toucan, 2011). C'est devenu la bible de la nouvelle droite. Que dit-il ? Les musulmans envahissent l'Europe grâce à leur natalité galopante alors que les naissances des Européens s'effondrent à "1,3 enfant par femme". Il prédit que l'Italie va perdre, d'ici à 2050, la moitié de sa population autochtone. Que 17 % à 20 % des Pays-Bas seront musulmans. Que "les étrangers" représenteront entre 20 % et 32 % de la population européenne.

6 % DE PERSONNES SUPPOSÉES MUSULMANES EN EUROPE EN 2010

Nombre d'études, réalisées dans des pays différents, contestent ces chiffres. Celle du Pew Research Center, un think tank américain, établit à 6 % le nombre de personnes supposées musulmanes (de par leurs parents) dans l'Europe de 2010, soit 44,1 millions. Les projections montent à 8 % en 2030. Le rapport précise que toutes les prédictions d'une Europe à majorité musulmane ("Eurabie") sont sans fondement.

Dans Le Rendez-Vous des civilisations (Seuil, 2007), les démographes Youssef Courbage et Emmanuel Todd montrent que la fécondité des pays musulmans chute partout. En Algérie, en 2005, les femmes se marient à 28 ans, et ont en moyenne 2,4 enfants. Au Maroc, 2,2 enfants. En Tunisie, 2,1 enfants, comme en France. La natalité des musulmanes européennes recule aussi - 2,9 enfants par Marocaine aux Pays-Bas, 1,9 pour les Turques - et finit par rejoindre celle des Européennes. Une enquête du journal britannique Financial Times conclut : "L'islamisation, et a fortiori la charia, n'est pas une perspective envisageable grâce à une poussée démographique." Les spécialistes de l'Institut national d'études démographiques (INED) arrivent à la même conclusion pour la France : en 2010, 2,1 millions de personnes se sont déclarées musulmanes pratiquantes en France - pour 63 millions d'habitants.

Une autre raison expliquerait la montée d'un sentiment anti-islam en Europe : la contamination des musulmans par l'extrémisme islamiste et le salafisme djihadiste. C'est la conviction de Christopher Caldwell, qui cite notamment la France. Et qui ne manquera pas de faire référence à Mohamed Merah, l'assassin de Toulouse et de Montauban, qui se disait "salafiste".

Mohamed Merah, il est vrai, a été en partie formé dans des camps, en Afghanistan. Mais il apparaît isolé. Bernard Squarcini, patron de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), a émis des doutes sur l'existence d'un réseau salafiste français violent. Son passage à l'acte, dit-il, relèverait "davantage d'un problème médical et de fanatisme que d'un parcours djihadiste". Il serait plutôt "un loup solitaire".

Le sociologue Samir Amghar, de l'Ecole des hautes études en sciences sociales, cite les renseignements généraux dans son livre Le Salafisme d'aujourd'hui (Michalon, 2011) : les salafistes seraient entre 12 000 et 15 000 en France, dont 95 % de "piétistes", c'est-à-dire apolitiques, légalistes, partisans d'une foi rigoureuse, de l'abattage halal strict et du port du hidjab (le voile traditionnel, qui n'est pas la burqa). Quant aux salafistes révolutionnaires, ils seraient ultraminoritaires et très surveillés. "C'est aujourd'hui une sorte d'anachronisme historique de voir un individu se réclamer du djihad", explique Samir Amghar.

Reste qu'un seul assassinat, même condamné par les musulmans français, qui vient s'ajouter à toutes ces informations qui nous parviennent sur la place prise par l'intégrisme dans les pays du "printemps arabe", permet à l'extrême droite d'entretenir un sentiment de peur et d'attirer une partie de l'opinion - Marine Le Pen était à 13 % dans plusieurs sondages avant l'affaire Merah. Elle a déclaré aussitôt après, le 25 mars, à Nantes : "Ce qui s'est passé n'est pas l'affaire de la folie d'un homme ; ce qui s'est passé est le début de l'avancée du fascisme vert dans notre pays."

Pour le politologue Olivier Roy, spécialiste de l'islam, les deux discours extrémistes - l'anti-islamiste (Anders Breivik) et le djihadiste (Mohamed Merah) -, tous deux partisans d'un clash des civilisations, se répondent et s'amalgament en une "prophétie autoréalisatrice". Une logique de guerre, à laquelle l'opinion n'est pas insensible.

Beaucoup d'intellectuels issus de l'immigration sont choqués par cette logique, réductrice mais efficace, développée par Christopher Caldwell et reprise par les nouvelles droites européennes, qui vise à opposer un bloc identitaire musulman et un bloc chrétien. Une logique, aussi, qui considère tous les immigrés, leurs enfants, les nouvelles générations, quels que soient leur milieu social et leur manière de vivre, comme de potentiels "islamistes" actifs.

L'anthropologue des religions Malek Chebel, né en Algérie, auteur d'un Manifeste pour un islam des Lumières (Hachette, 2004), s'en inquiète : "Caldwell et Marine Le Pen passent sous silence les milliers de musulmans éduqués, les cadres, les médecins, les ingénieurs, les militants politiques et syndicaux, les étudiants, la "beurgeoisie"." Il voit dans cet acharnement une résurgence de la colonisation, le retour de conceptions racistes déguisées sous un habillage culturel. Car dans le concert européen, la France tient une position particulière : en raison de la guerre d'Algérie, l'Arabe n'est pas dans l'Hexagone un étranger comme les autres, mais porteur de phobies plus ou moins conscientes.

ANACHRONISME

Malek Chebel considère également cette islamophobie comme d'un autre temps, incapable de penser la pluralité des musulmans des années 2010. "La plupart des pays musulmans de la zone asiatique, les plus peuplés, vivent un islam apaisé, affirme-t-il. S'il y a en Orient ou au Pakistan des groupements de talibans anachroniques, je ne vois pas une planète musulmane à feu et à sang. Je vois aussi partout des exemples concordants d'une modernisation. Partout, la jeunesse proteste, clame son impatience de voir les structures fossiles bouger ; plus aucun despote ne peut conduire son peuple sans être contesté, plus aucun démagogue religieux ne peut se prévaloir de son lien unique à Dieu quand tout le monde "tweette" et "skype"."

Consultons par exemple Salamnews ("La Paix"), le nouveau site des jeunes musulmans français modernistes. Leur ligne éditoriale : "Rester fidèle aux principes laïques et républicains de la France tout en étant ouvert aux réalités multiculturelles." Leurs pages "beauté", présentant les stars françaises d'origine africaine, vaut le détour. Selon eux, la confrontation des traditions musulmanes et de la modernité européenne secoue les nouvelles générations.

Ces voix, qui veulent mettre en avant un islam ouvert, sont face à une difficulté : comment imposer dans l'opinion ce que vivent une immense majorité de musulmans, plutôt qu'une extrême minorité ? On a un bon exemple de ce casse-tête avec deux films récents montrant le basculement de musulmans vers l'action violente, en France et au Maroc : La Désintégration (2011), de Philippe Faucon, sorti en salles en février, et Les Chevaux de Dieu, de Nabil Ayouch, qui vient d'être présenté au Festival de Cannes. Ces deux films racontent, à leur façon, comment de jeunes musulmans, en butte au chômage, au racisme et à la pauvreté, plongent dans l'action violente salafiste. Des cas rarissimes, que l'extrême droite pourrait récupérer. Aussi, la rédactrice en chef du site Salamnews, lors d'un débat à Sciences Po, a critiqué La Désintégration, avec cet argument : "Il y a des milliers de jeunes musulmans français qui se voient refuser des stages, mais ils ne commettent pas des attentats !"

La dénonciation virulente de l'islam et le succès des partis d'extrême droite doivent enfin beaucoup à une réalité dérangeante : la difficile cohabitation entre immigrés et Français dans les quartiers pauvres et les cités. Pour l'expliquer, les responsables politiques de gauche et de droite évoquent avec raison l'urbanisme dégradé et la désocialisation. L'extrême droite, elle, met surtout en avant une promiscuité non désirée, les gestes d'incivilité, les modes de vie différents, le port du hidjab, les agressions verbales, le rejet culturel. Et elle fait mouche.

L'équipe du sociologue Pierre Bourdieu a constaté les difficultés de la cohabitation dans sa grande enquête sur La Misère du monde (Seuil, 1993), où nombre des témoignages de Français expriment la sensation d'être exilé chez soi. Ecoutons Mme Meunier parler de ses voisins arabes : "Ça va et ça vient et ça n'arrête pas. C'est toujours une marmaille de gosses. Ça braille, ça pleure. (...) Même les voitures, quand elles passent, c'est dangereux. C'est dangereux pour tout le monde. (...) Mais quand on leur dit, ça leur plaît pas. Ils ne sont pas contents. Ils crient que c'est du racisme. (...) Ce ne sont pas les parents les pires. Ce sont les jeunes, leurs enfants. Eux peuvent tout se permettre ; ils sont grossiers, ils sont haineux, leur regard est méchant. (...) Ils me foutent la trouille." Pendant ce temps, sur un autre palier, une jeune femme arabe se plaint de l'arrogance de sa voisine : "Elle trouve tout à fait normal de lâcher son chien dans le jardin. Le jardin est à elle, me dit-elle. C'est sa manière de me dire : "La France, elle est à moi" ; c'est sa France. Nous, les Arabes, nous ne sommes pas de cette France. Elle ne nous appartient pas."

Dans Les Immigrés de la République (Seuil, 2010), Philippe d'Iribarne, spécialiste des relations interculturelles, citant la phrase fameuse de Jacques Chirac sur "les bruits et les odeurs", rappelle combien les émanations des cuisines inconnues, les radios, les manières de parler participent de "l'univers familier" ; et combien celui-ci peut devenir invivable quand personne ne fait d'efforts.

De nombreuses études racontent la difficulté à vivre ensemble de gens venant d'univers éloignés, ne partageant pas les mêmes habitus, la même religion, parfois la même langue. La façon dont les femmes et les homosexuels sont traités par certains musulmans - l'homophobie gagne en banlieue - est également exploitée par l'extrême droite. Bien sûr, là encore, il existe des contre-exemples, nombre d'expériences de cohabitation qui se passent bien grâce à l'action d'associations, de comités de quartier, de mairies actives. Mais on le sait moins.

Le sociologue américain Edward T. Hall (1914-2009) était le grand spécialiste de la "proxémique" : l'étude des variations des distances sociales et du sentiment d'univers privé dans les différentes cultures. Dans La Dimension cachée (Seuil, 1984), il faisait la comparaison entre la distance physique qu'instaurent deux Anglais à l'arrêt de bus avec l'inéluctable bousculade du Caire. Il était persuadé que l'entassement humain dans les cités, sans considération culturelle et ethnique, sans sentiment de sécurité pour chacun, était pathologique. Il bataillait pour que les architectes travaillent avec des psychologues et des ethnologues, s'intéressent aux conflits interculturels, pour éviter le chaos relationnel dans les cités. Pour lui, la politique de la ville et l'urbanisme social sont décisifs.

En 2007, Fadela Amara annonçait un "plan des banlieues". Elle posait de bonnes questions : où loger les nouveaux immigrés, quels "lieux de vie" pour les jeunes, comment faciliter l'insertion d'entreprises en banlieue... Ce plan a fait long feu. En avril, à Vaulx-en-Velin (Rhône), François Hollande a appelé à "moins d'incantation" et à "faire davantage en matière d'éducation, de services publics, de logement et d'emploi dans les quartiers populaires". C'est un peu court au regard de l'affrontement annoncé par une nouvelle droite décidée à en découdre avec l'islam.

Allez voir "Les 4 vérités", le blog de Rémi Carillon, candidat FN dans les Hauts-de-Seine. On y trouve cet appel : "Contre l'islam, la méthode forte." C'est-à-dire ? "L'objectif sera de démontrer que le "vivre ensemble", sous-entendu "avec la charia", est une utopie vouée à l'échec. La seconde étape sera de demander aux Français de choisir, par référendum, entre deux solutions, toutes deux radicales et opposées : 1) La France cède à l'islam (adaptation systématique de notre loi à la charia), en échange d'une paix durable. 2) L'islam cède à la France (expulsion pure et simple des musulmans de France vers leurs pays d'origine), quitte à provoquer une guerre civile."

27/5/2012, Frédéric Joignot

Source : Le Monde

Avec l'écrasant triomphe de Loreen, fille d'immigrés berbères marocains, la Suède célébrait dimanche dans l'euphorie sa victoire à l'Eurovision, la cinquième d'une série lancée il y a 38 ans avec le groupe mythique Abba et son "Waterloo" .

Enveloppée dans le drapeau suédois jaune et bleu, la photo de la jeune femme, qui chante pieds nus et rechigne à se maquiller, s'étale dimanche dans toute la presse scandinave qui exulte.

De son vrai nom Lorine Zineb Noka Talhaoui, cette petite brune énergique de 28 ans, née à Stockholm, a débuté comme chanteuse il y a 8 ans grâce à une émission de la télévision suédoise, Idol, mais sans jamais véritablement émerger.

"Euphoria", la chanson techno-pop de la victoire, l'a lancée dès le mois de mars dernier quand elle a remporté le Melodifestivalen suédois, la sélectionnant pour l'Eurovision 2012.

A Bakou, "elle a écrasé ses concurrents, enchaînant les 12 points (note maximum par pays, ndlr) les uns après les autres", écrit un commentateur du quotidien Svenska Dagbladet, Harry Amster, pour qui elle amorce désormais une carrière internationale.

Loreen, dit-il, "a littéralement fait exploser l'écran de télévision avec son énergie". Il décrit "Euphoria" comme "de l'eau qui coule en dansant et en chantant dans une parfaite harmonie".

Toute la nuit des Suédois euphoriques ont fêté la victoire de Loreen. La place Sergel du centre de Stockholm s'est vite remplie dès que la victoire suédoise était devenue évidente.

"Loreen est une héroïne suédoise", a lancé Staffan Janemyr qui venait de célébrer ce cinquième titre Eurovision de la Suède par une trempette dans l'eau glacée du bassin de Sergel.

"On savait qu'elle avait de bonnes chances de gagner, dit-il, mais on ne sait jamais ce qui peut se passer. C'est la meilleure chanson de toutes celles qui ont gagné l'Eurovision".

C'est la cinquième fois que la Suède triomphe à l'Eurovision depuis la victoire du groupe Abba il y a 38 ans (Waterloo). La dernière remonte à 13 ans avec Charlotte Perrelli (Take me to your heaven).

Loreen a expliqué samedi soir à la télévision suédoise que son succès réside dans son authenticité.

"Les gens en ont marre des gadgets. Je monte sur scène les pieds nus et avec le moins de maquillage possible: c'est pour symboliser que nous n'avons pas besoin de tous ces trucs autour de nous", dit-elle. "Je suis en accord avec moi-même...je danse au ralenti, pour inviter à être calmes et détendus".

Ses parents venus du Maroc sont arrivés en Suède un an avant sa naissance. C'est avec sa mère, Choumicha Talhaoui-Hansson, qu'elle a surtout vécu, à Västeras, à une cinquantaine de km à l'est de Stockholm. Son père, qui avait divorcé de sa mère, est mort quand elle avait 13 ans.

"Sans elle (sa mère, ndlr) je ne serais pas ce que je suis", a-t-elle immédiatement reconnu après son triomphe à Bakou.

Loreen continue d'avoir des attaches familiales au Maroc où la partie la plus européenne de sa famille pense que "ce succès est fantastique", dit-elle dans une interview au Svenska Dagbladet. Mais, ajoute-t-elle, pour ses autres parents berbères qui vivent dans les montagnes dans de petites explotations agricoles "c'est de la folie".

Immigrée de la seconde génération, Loreen dit apprécier de n'appartenir à aucune des deux cultures suédoise et marocaine.

"Quand je suis au Maroc je me sens incroyablement suédoise mais quand je suis en Suède je sens que je suis d'un tempérament différent, que je ne connais pas toujours tous les codes de la société", dit-elle.

"Pour moi ce n'est pas négatif, parce que je n'aime pas les frontières, je n'aime pas la discrimination et l'appartenance à un groupe qui se compare à un autre groupe. Il est bon de mélanger les cultures", ajoute Loreen qui n'a pas hésité à rencontrer des militants des droits de l'homme en Azerbaïdjan, avant de monter sur scène samedi.

27/5/2012

Source : Le Nouvel Observateur

L'association France Terre d'asile déplore le choix du Premier ministre Jean-Marc Ayrault d'attribuer l'ensemble des compétences en matière d'immigration, dont l'asile et l'intégration, au ministère de l'Intérieur.

Ce choix n'est pas le fruit "d'une simple querelle de territoire ou d'ego" mais "fixe une ligne politique qui s'affirme et qui touche à l'organisation de la vie en cité", estime son directeur général, Pierre Henry.

"L'asile, les naturalisations et l'intégration, par nature, ne relèvent pas d'une logique sécuritaire et de contrôle des flux", écrit-il. "Une erreur vient d'être commise. Il appartient au Premier ministre de ne pas la transformer en faute !"

Selon le décret paru jeudi au journal officiel, le ministre de l'Intérieur met en oeuvre, en plus de ses fonctions de sécurité, la politique d'immigration et est compétent en matière d'intégration et d'exercice du droit d'asile.

Le nouveau ministre, Manuel Valls, a également la charge des naturalisations et de l'enregistrement des déclarations de nationalité.

Plusieurs associations avaient demandé en vain qu'une partie de la politique d'immigration - en particulier l'asile - ne soit pas rattaché au ministère de l'Intérieur.

Selon elles, le statu quo ne pouvait être compris que comme la volonté de poursuivre la politique du précédent gouvernement en dépit des engagements pris pendant la campagne électorale.

Amnesty international avait rappelé jeudi à François Hollande dix engagements pris pendant la campagne présidentielle, notamment en matière de droit d'asile, à l'occasion de la publication de son rapport annuel sur les droits de l'homme dans le monde.

Avant 2007, la politique de l'immigration relevait de plusieurs ministères : Affaires étrangères, Emploi et Affaires sociales et Intérieur.

Au début de son quinquennat, Nicolas Sarkozy avait instauré un "ministère de l'Immigration, de l'Intégration et de l'Identité nationale", très critiqué en raison du lien entre l'immigration et l'identité nationale.

Puis, en novembre 2009, la politique de l'immigration était passée sous le contrôle du ministère de l'Intérieur à l'occasion d'un remaniement du gouvernement de François Fillon.

François Hollande a écarté toute idée de régularisations massives, précisant qu'elles continueraient à se faire au cas par cas mais sur des critères "précis" et non à la discrétion des préfets.

Concernant l'arrêt des expulsions de Roms, réclamé par Amnesty international, le futur chef de l'Etat s'était engagé pendant la campagne à proposer notamment des solutions alternatives lorsqu'un campement insalubre est démantelé.

25/5/2012, Gérard Bon, édité par Yves Clarisse

Source : : Le Nouvel Observateur

Après avoir dénoncé en avril la montée de l’islamophobie en France, Amnesty International a de nouveau sévèrement critiqué, jeudi 24 mai, la France sur sa politique vis-à-vis des migrants, des demandeurs d’asile et des Roms, dans son rapport annuel sur les droits de l’homme dans le monde.

La présidente d’Amnesty International France, Geneviève Garrigos, a épinglé l’Hexagone pour sa politique d’immigration qu’elle juge discriminatoire. « De nouvelles dispositions législatives ont encore restreint les droits des demandeurs d’asile et des migrants », stipule le rapport, regrettant la loi, votée par le parlement en juin 2011, « qui a porté de 32 à 45 jours la durée maximale de la rétention des migrants en situation irrégulière en attendant leur reconduite à la frontière ».

Concernant la situation des Roms, ils étaient toujours « en butte de discrimination » sur le sol français, estime l’organisation. « Des campements et des abris de fortune habités par des Roms ont été démantelés cette année encore lors d’opérations qui semblaient être des expulsions forcées », a-t-elle rappelé.

Autres constats malheureux d’Amnesty : « les allégations de mauvais traitements infligés par des agents de la force publique ne faisaient pas toujours l’objet d’enquêtes effectives, indépendantes et impartiales, menées dans les meilleurs délais ».

« Aujourd’hui nous attendons que François Hollande tienne ses engagements sur ces sujets », a déclaré Mme Garrigos. L'organisation de défense des droits de l'Homme, basée à Londres, avait envoyé aux candidats à l'élection présidentielle française dix recommandations, incluant la fin des expulsions forcées de campements roms, la possibilité d'un recours suspensif devant la cour nationale du droit d'asile pour tous les demandeurs d'asile ou encore davantage de transparence sur le contrôle des exportations d'armes. Avant d'être élu, M. Hollande avait répondu par courrier et argumenté ses positions sur ces propositions. Il n'a plus qu'à tenir ses promesses de campagne.

25/5/2012

Source : SaphirNews

Le ministre de l'Intérieur préconise de "mettre derrière les barreaux" tous les clandestins africains afin de "protéger le caractère juif de l'Etat d'Israël".

Une manifestation qui a dégénéré en violences racistes à Tel Aviv a déclenché jeudi 24 mai une polémique sur la présence en Israël de quelque 60.000 immigrants clandestins, la plupart Soudanais et Erythréens, entrés via le Sinaï égyptien.

Mercredi soir, un millier d'Israéliens avaient défilé dans le quartier défavorisé de Hatikva [l'espoir en hébreux, qui est également le nom l'hymne israélien, NDLR], situé dans le sud de Tel Aviv, aux cris de "Les Soudanais au Soudan" et autres slogans xénophobes.

Certains des manifestants ont attaqué et pillé des magasins tenus par des Africains et endommagé plusieurs voitures transportant des immigrés, selon la police, qui a arrêté 20 manifestants.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahou a condamné ces violences, affirmant qu'elles n'avaient "aucune place" en Israël, tout en s'engageant à "résoudre de façon responsable" le problème de l'immigration clandestine.

Nous achèverons la construction du mur d'ici quelques mois et nous commencerons bientôt à renvoyer les immigrés dans leurs pays d'origine", a promis Benjamin Netanyahou, en référence à la clôture de 250 km qu'Israël est en train de construire le long de sa frontière avec l'Egypte, très poreuse car passant en plein désert du Sinaï.

Selon le ministère de l'Intérieur, 62.000 immigrés clandestins se sont "infiltrés" depuis 2006 en Israël en provenance surtout du Soudan, du Soudan du Sud et d'Erythrée. Conscience morale du pays, le président Shimon Pérès a jugé que la haine des étrangers était "contraire aux enseignements du judaïsme" et que la violence n'était "pas la solution" face aux difficultés des habitants des zones sud de Tel Aviv.

Jeudi, les Africains étaient peu nombreux au marché du quartier Hatikva. "Il y a 70% de Noirs en moins ce matin", s'est réjoui un propriétaire d'une petite boutique de vêtements.

Selon cet Israélien de 24 ans, qui a préféré rester anonyme, l'affluence d'Africains provoque un sentiment d'insécurité chez les habitants les plus âgés. "Ma grand-mère a quitté le quartier après qu'un Africain soit rentré chez elle. Même moi j'ai peur", a-t-il témoigné.

La seule solution est de les renvoyer chez eux", insistait une Israélienne du quartier. "Nous avons peur de sortir de chez nous. Leur situation pousse ces clandestins à faire des choses terribles."

A la suite d'une récente vague de criminalité impliquant des immigrés, un vif débat s'est engagé sur le nombre des immigrés d'Afrique noire en Israël. Le ministre de l'Intérieur, Elie Yishaï, chef du parti religieux Shass, a même préconisé de "mettre derrière les barreaux" tous les clandestins africains afin de "protéger la caractère juif de l'Etat d'Israël". Si le gouvernement n'agit pas, "ils seront bientôt un demi-million, voire un million", a prévenu le ministre.

Une députée du Likoud, le parti de droite de Benjamin Netanyahu, Miri Regev, qui a participé à la manifestation de mercredi, a assimilé les clandestins à "un cancer qui prolifère".

Incitation à la haine raciale

En revanche, le maire de gauche de Tel Aviv-Jaffa, Ron Huldaï, a estimé que si le gouvernement permettait aux immigrés clandestins de s'installer à Tel Aviv, il fallait "leur donner les moyens de vivre en leur permettant de travailler".

Yariv Oppenheimer, le dirigeant de l'association antidiscrimination La Paix Maintenant, a demandé au procureur général d'engager des poursuites pour "incitation à la haine raciale" à l'encontre des députés du Likoud présents à la manifestation.

Deux rassemblements antiracistes ont réuni quelques centaines de personnes à Tel Aviv et à Jérusalem, près de la résidence du Premier ministre. "Le racisme est un cancer" et "Nous sommes tous des réfugiés", proclamaient des pancartes.

25/5/2012

Source : Le Nouvel Observateur avec AFP

Quelques centaines de personnes ont marché, samedi après-midi à Montréal, pour dénoncer ce qu'elles considèrent comme des attaques hostiles et constantes de la part du gouvernement conservateur contre les réfugiés et les immigrants.

Les organisateurs de la marche, une vingtaine de groupes de défense des migrants, réclament la fin des déportations et de la double peine, et la création d'un programme permanent de régularisation pour chaque personne vivant au pays.

Selon les organisations, le gouvernement de Stephen Harper dépouille les réfugiés et les immigrants de leur droit. Les organisations dénoncent le controversé projet de loi C-31 sur les réfugiés, vivement critiqué par l'opposition. Le projet donne notamment au ministre de l'Immigration le pouvoir discrétionnaire de désigner les pays « sûrs » pour leurs ressortissants, ce qui restreint l'accès des demandeurs d'asile au statut de réfugié.

Elles visent aussi le projet de loi omnibus C-38 du gouvernement Harper, qui s'apprête notamment à resserrer les règles qui permettent à un chômeur de recevoir des prestations d'assurance-emploi pendant qu'il cherche un emploi « convenable ».

Port de masque encouragé

Les organisateurs ont en outre encouragé les participants, comme chaque année depuis 2002, à porter un masque. Une pratique qui fait désormais figure de tradition, comme le rappelle une des organisatrices de la marche, Rosalind Wong, membre de l'organisation Solidarité sans frontières.

« Pour nous, un masque c'est un moyen de montrer notre solidarité envers les personnes sans statut, qui ne se joignent pas à notre marche, par peur, et qui, pour leur survie, doivent dépendre de leur capacité de demeurer invisible et sur les marges de la société », affirme-t-elle.

En dépit du règlement antimasque adopté par la Ville de Montréal le 18 mai dernier, la marche s'est déroulée sans incident.

Selon les organisateurs de la marche, 40 000 personnes vivent sans statut sur l'île de Montréal.

26/5/2012

Source : Radio Canada

Après le succès des trois précédentes éditions du Festival Culturel Marocain de Toulouse, devenu désormais un évènement culturel toulousain par excellence, le comité de pilotage procède aux derniers réglages pour organiser la quatrième édition qui se déroulera au jardin Raymond VI, les 29,30 juin et 1er juillet 2012. Cette année…Suite

Les tensions entre les ressortissants étrangers résident à Casablanca et la police marocaine ont été très vives ces dernières semaines dans la capitale économique. En cause, la volonté pour les autorités de réguler le flux des personnes en situation irrégulière dans le territoire. Lors d’une rencontre tenue hier samedi, plusieurs personnalités sénégalaises parmi lesquelles le consul du Sénégal à Casablanca ont exhorté nombre de leurs compatriotes résident à Casablanca à régulariser leur séjour et à se conformer à la réglementation en vigueur dans le Royaume.

De vives tensions ont éclaté ces dernières semaines à Casablanca entre forces de l’ordre et étrangers subsahariens suite aux fréquents contrôles des titres de séjour de ces derniers. Au cours d’exécutions d’un arrêté du wali de la ville autorisant depuis quelques semaines l’expulsion d’étrangers en situation irrégulière, de nombreux ressortissants sénégalais notamment ont été arrêtés et brutalisés par les policiers marocains. En plus de « leurs biens saccagés surtout dans les quartiers de Casablanca, notamment au marché de la Médina où ils officient », selon des témoignages cités par un quotidien sénégalais.

« Sénégalais périmés », « africains périmés »

Selon Babacar Diop, l’une des personnes interrogées, « les rafles concernaient au début les vendeurs à la sauvette, mais depuis quelques jours, c’est devenu un délit de faciès. Les policiers ne procèdent plus à la vérification des papiers, mais ils embarquent les gens jusqu’au commissariat pour ensuite le faire. On ne distingue même plus les étudiants des autres. On rafle tout le monde ». « Nous exigeons le respect de nos droits humains même si la police marocaine nous détient en prison », a indiqué à Yabiladi, un jeune homme qui a requis l’anonymat.

Ces arrestations massives et les menaces de reconduction à la frontière ont conduit le personnel du Consulat du Sénégal à Casablanca mais aussi plusieurs autres résidents à rencontrer leurs compatriotes en situation irrégulière établis dans la capitale économique. « Nous avons décidé d’organiser une réunion afin de discuter entre nous de la situation qui prévaut à Casablanca depuis quelques semaines. Le Maroc et le Sénégal entretiennent de belles relations de coopération et de fraternité et puisque nous en sommes arrivés à des violences et à des querelles, nous avons jugé nécessaire d’en débattre », a confié à Yabiladi Doudou Sène, membre du Conseil des Sénégalais de l’extérieur.

Sur la même lancée, Cheikh Tidiane Sal, consul général du Sénégal au Maroc, présent lors des échanges et débats d’hier samedi, a salué les efforts de ses administrés en vue de parvenir à une meilleure cohabitation entre Sénégalais et Marocains. Plusieurs appels à la solidarité, au calme et à la cordialité ont été lancés.

Obtenir des papiers en règle relève du parcours du combattant

Plusieurs personnes ont notamment émis des complaintes inhérentes aux procédures d’obtention des titres de séjour de plus en plus contraignantes. « Les termes de la Convention qui lie le Sénégal au Maroc datée du 27 mai 1964 doivent être éclaircis » s’est insurgé un participant à la rencontre. « Il nous est difficile d’obtenir la carte de séjour au vu des papiers requis et constamment renouvelés par les Marocains sans que nous ne soyons au courant. Nous effectuons ainsi des va-et-vient incessants à la préfecture de police pour finir par corrompre à coups de quelques dirhams les fonctionnaires. Si l’opération échoue, possibilité est également donnée de se procurer de faux documents que la police accepte sans broncher », a indiqué à Yabiladi une jeune femme exerçant dans un centre d’appel de la place.

La loi marocaine impose aux étrangers de régulariser leur situation dans le royaume dès les quinze premiers jours à l’arrivée. Une dérogation de trois mois est en vigueur pour les ressortissants sénégalais. Des doléances ont ainsi été posées concernant l’augmentation de la durée de validité de la carte de séjour (un an).

27/5/2012, Halima Djigo

Source : Yabiladi

Quelle proportion de professionnels de chaque pays souhaite travailler à l'étranger et pourquoi ? Quelles sont les raisons et motivations des candidats à l'expatriation? Quels sont, par population, les critères de choix d'un emploi d'expatrié ?...Suite

Une marocaine, âgée d'une trentaine d'années, a été tuée récemment à Tripoli par des coups de feu qui ont visé la voiture qui la transportait.

La victime, originaire de la ville de Salé, a été abattue par plusieurs coups de feu le 12 mai tirés par des hommes armés près du siège du club Al Ahly, a déclaré sa soeur à la MAP.

Selon le rapport du médecin légiste, cette ressortissante marocaine, qui suivait une formation dans un institut hôtesses de l'air, a été atteinte de huit balles, alors que le chauffeur de la voiture a été blessé dans l'attaque.

La soeur de la victime a ajouté que les autorités libyennes l'ont informée de l'arrestation de l'une des personnes impliquées dans cette attaque, appelant à mener une enquête "transparente" pour élucider les circonstances de cet assassinat.

Pour sa part, le consul général du Maroc à Tripoli, Ali Lemsili, a indiqué, dans une déclaration à la MAP, qu'un avocat a été chargé pour suivre cette affaire, précisant que le consulat va se charger des frais de rapatriement du corps de la victime au Maroc, prévu dans les deux prochains jours.

24 mai 2012

Source : MAP

L'élément humain constitue "un levier appréciable" de développement des relations de coopération et de partenariat entre le Maroc et l'Espagne, a souligné, jeudi soir à Séville (Sud de l'Espagne), le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger (MRE), Abdellatif Maazouz.

"Si les Royaumes d'Espagne et du Maroc ont en partage l'histoire, la situation géographique, la civilisation et l'économie, l'élément humain demeure le principal pilier de ce facteur commun, grâce au potentiel de connaissances, de culture et de mode de vie qu'il porte", a-t-il ajouté lors d'un colloque organisé dans le cadre de la semaine portes ouvertes célébrant le 20è anniversaire de l'Expo universelle 1992 de Séville, initiée par la Fondation des Trois Cultures de la Méditerranée.

M. Maazouz a, à ce propos, plaidé pour un travail concerté visant à faciliter et simplifier les conditions administratives et matérielles pour la circulation des personnes entre les deux pays, notamment pour les étudiants qui seront "nos ambassadeurs dans un avenir assez proche", ajoutant que ce travail doit se faire tout en prenant considération le Statut avancé accordé au Maroc par l'Union européenne, dont l'Espagne est l'un des principaux piliers .

Dans le même contexte, le ministre a souligné que la circulation des personnes, dans un monde de plus en plus globalisé "se fait et doit se faire" en parallèle avec la circulation des biens, des services et des capitaux , observant qu'il est dans l'intérêt des parties émettrice et réceptrice de la migration "de travailler ensemble pour bannir toutes les manifestations nuisibles de l'incompréhension, de la discrimination et de l'exclusion afin de valoriser au mieux le patrimoine humain qu'elles ont en commun".
L'action des gouvernements des deux pays part du constat que la migration, dans un sens comme dans l'autre, ne peut être que vecteur de rapprochement et facteur de stabilité et de développement pour nos deux pays voisins, dont les liens et les intérêts sont imbriqués et marqués par une conjoncture économique et géographique difficile et d'une complexité extrême, du moins à court terme , a-t-il affirmé.

Le ministre a relevé, dans le même contexte, que la culture constitue un "élément stabilisateur" notamment des jeunes issus de l'immigration, soulignant que le gouvernement marocain accorde une priorité à l'intensification et à la diversification de l'offre culturelle s'adressant aux Marocains résidant à l'étranger.

Il a en outre mis l'accent sur le rôle joué par la Fondation des Trois Cultures de la Méditerranée, qualifiée de "levier de consolidation multiculturelle" de cette communauté, se félicitant, à ce propos, du partenariat entre le ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger et cette institution.

De son côté, l'ambassadeur du Maroc en Espagne, Ahmedou Souilem, a mis l'accent sur l'excellence des relations entre le Maroc et l'Espagne, ainsi que sur la contribution de la communauté marocaine à la consolidation de ces relations.

Il a mis en valeur, en outre, l'histoire et les valeurs partagées entre les deux pays.

Elvira Saint-Gerons, directrice générale de la Fondation des Trois Cultures de la Méditerranée, a souligné, pour sa part, l'importance accordée par le gouvernement andalou à la consolidation de la coopération culturelle avec le Maroc au profit notamment de la communauté marocaine en Andalousie.

Elle a souligné, à ce propos, la richesse du programme d'activités culturelles, académiques, politiques, artistiques et sportives prévues cette année dans le cadre du cycle "Maroc en Espagne" lancé jeudi en partenariat avec le ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger.

Le ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger et la Fondation des Trois cultures de la Méditerranée ont signé, jeudi à Séville, une convention-cadre de partenariat pour la promotion des échanges culturel et social entre le Maroc et l'Andalousie.

M. Maazouz effectue actuellement une visite en Espagne, qui s'inscrit dans le cadre du renforcement de la coopération avec les pays de résidence de la communauté marocaine et du raffermissement des liens de communication avec les différentes composantes et compétences de cette communauté.

A cette occasion, le ministre a inauguré, jeudi, avec les autorités andalouses la 3è édition de la semaine culturelle marocaine, organisée conjointement avec la Fondation des trois cultures et qui coïncide avec la commémoration du 20è anniversaire du Pavillon Hassan II à l'Exposition universelle de Séville en 1992 et de la construction de ce joyau de l'artisanat et de l'architecture marocains.

25 mai 2012

Source : MAP

Le ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger et la Fondation des Trois cultures de la Méditerranée ont conclu, jeudi à Séville (Sud de l'Espagne), une convention-cadre de partenariat pour la promotion des échanges culturel et social entre le Maroc et l'Andalousie.

Signée par le ministre chargé des Marocains résidant à l'étranger (MRE), Abdellatif Maazouz, et la directrice générale de la Fondation des Trois cultures de la Méditerranée, Elvira Saint-Gerons Herrera, cette convention a pour objectifs de promouvoir les échanges culturels entre les jeunes marocains résidant en Espagne et leurs homologues andalous et de mettre en place des projets communs pour favoriser la diversité sociale et l'ouverture sur l'autre.

Elle vise également l'intégration des MRE et des Andalous dans leurs sociétés d'accueil à travers l'organisation conjointe de plusieurs activités, notamment des festivals, des débats, des cycles de formation et d'autres activités académique, politique, culturelle et sportive.

Selon les termes de cette convention, les deux parties s'engagent également à organiser des cycles thématiques englobant divers projets à développer en Espagne et au Maroc, ainsi que des journées culturelles pour faire valoir le talent de la jeunesse marocaine et andalouse dans les domaines de la science, de l'art, de l'artisanat et du sport.

Les deux parties ont également décidé d'organiser des cours d'été et des séminaires sur différents sujets au profit des étudiants marocains et andalous pour favoriser la connaissance mutuelle et la diversité culturelle.

A cet effet, une commission de coordination et d'information sera mise en place pour proposer, programmer et évaluer les projets et les activités s'inscrivant dans le cadre de cette convention.

A cette occasion, M. Abdellatif Maazouz, a souligné qu'il s'agit d'une convention qui s'inscrit dans le cadre du plan d'action culturel du ministère au profit des MRE.

Cet accord répond à une forte demande des MRE, notamment les jeunes, de s'imprégner de leur culture d'origine et de consolider leurs liens avec la mère patrie, a-t-il ajouté dans une déclaration à la MAP. Le ministre marocain a indiqué, en outre, que "la Fondation offre un cadre culturel et conceptuel qui permet au ministère de mettre en place un programme culturel sous toutes ses facettes" destiné aux Marocains résidant en Espagne, notamment en Andalousie.

Selon M. Maazouz, la Fondation favorise un plus grand rayonnement de la culture marocaine en Espagne et, par conséquent, un plus grand rapprochement entre les Marocains résidant dans ce pays et leurs voisins espagnols.

Pour sa part, Elvira Saint-Gerons, directrice générale de la Fondation des Trois Cultures de la Méditerranée, a indiqué qu'il s'agit de la troisième convention du genre signée avec le ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger, soulignant que la coopération se consolide entre les deux parties d'année en année.

"Nous avions commencé, il y a deux années, avec un projet pilote axé sur des activités organisées uniquement à Séville. L'année dernière, nous avons organisé des activités à travers l'Andalousie et cette année nous allons les étendre à d'autres villes espagnoles", a-t-elle expliqué.

Mme Saint-Gerons a ajouté que les activités programmées pour l'année en cours ne sont pas purement culturelles, mais elles seront également à caractère sportif et de formation.

"Nous allons essayer de développer également des activités au Maroc favorisant la connaissance de la culture espagnole et l'apprentissage de la langue espagnole", a-t-elle fait savoir.

La visite de M. Maazouz en Espagne s'inscrit dans le cadre du renforcement de la coopération avec les pays de résidence de la communauté marocaine et du raffermissement des liens de communication avec les différentes composantes et compétences de cette communauté.

Lors de ce séjour en Andalousie, M. Maazouz aura des entretiens avec les responsables du gouvernement autonome et du parlement d'Andalousie, ainsi qu'avec les autorités et les élus locaux de Séville, dans le but d'assurer la mise en oeuvre de moyens pour une meilleure coopération au service des intérêts de la communauté marocaine établie en Espagne.

Dans ce cadre, le ministre inaugurera avec les autorités andalouses la 3ème édition de la semaine culturelle marocaine qui coïncide avec la commémoration du 20ème anniversaire du Pavillon Hassan II à l'Exposition Universelle de Séville en 1992.

Le ministre rencontrera également des acteurs associatifs et des compétences marocaines afin de s'enquérir de leur situation et de leur faire part des récentes dispositions gouvernementales prises en leur faveur.

24 mai 2012

Source : MAP

La nouvelle procédure coupe court aux arnaques et diminue le temps d’attente.

Le consulat général d’Italie a inauguré le 23 mai son nouveau centre d’externalisation de visas géré par TLScontact. Situé au quartier Benjdia, à côté de l’immeuble «Liberté», ce centre a pour objectif d’améliorer la qualité de services rendus aux usagers et le système de traitement de dossiers de visas.

Ce ne sont pas des naufragés pris dans une tempête en haute mer; mais des marins abandonnés à leur sort en terre ferme. Près de 200 hommes d'équipage marocains et leurs officiers sont bloqués au port de Sète, sur la côte méditerranéenne de l'Hexagone, depuis près de six mois...Suite

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Les Marocains résidant à l’étranger seront représentés au prochain Parement. C'est le chef du gouvernement qui vient de l'affirmer lors de sa dernière visite en Espagne. Abdelilah Benkirane qui intervenait, le 20 mai à Barcelone, devant un parterre d'associations de MRE installés en Espagne, n'a toutefois pas précisé les modalités de leur représentation dans le Parlement qui sera élu en 2016…Suite

Quelle proportion de professionnels de chaque pays souhaite travailler à l'étranger et pourquoi ? Quelles sont les raisons et motivations des candidats à l'expatriation? Quels sont, par population, les critères de choix d'un emploi d'expatrié ?...Suite

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Le démarrage de la ligne entre Tanger et Sète opérée par l'italien GNV risque d'être compromis. Les efforts du port de Sète pour libérer les quais aux ferrys de l'opérateur italien n'ont pas réussi…Suite

 

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Les Marocains résidant à l’étranger seront représentés au prochain Parement. C'est le chef du gouvernement qui vient de l'affirmer lors de sa dernière visite en Espagne. Abdelilah Benkirane qui intervenait, le 20 mai à Barcelone, devant un parterre d'associations de MRE installés en Espagne, n'a toutefois pas précisé les modalités de leur représentation dans le Parlement qui sera élu en 2016…Suite

Khadija Doukali et Zine-Eddine M'jati, deux candidats aux législatives aux communs traits d’êtres d’origines marocaines. Profils et parcours…Suite

La nouvelle ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Geneviève Fioraso, a dit jeudi "espérer" abroger circulaire Guéant limitant l'emploi des étudiants étrangers en France dès "la semaine prochaine".

"De tous les points de vue, cette circulaire avait un impact extrêmement préjudiciable, elle portait atteinte à notre image dans le monde, il était très urgent de l'abroger. Elle avait été prise avec une vision purement électoraliste." La circulaire Guéant limitant l'emploi des étudiants étrangers en France sera abrogée "je l'espère, la semaine prochaine", via une nouvelle circulaire, a annoncé jeudi la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Geneviève Fioraso. La ministre a apporté cette précision à la presse à l'issue d'une visite de l'université Paris-13 à Villetaneuse (Seine-Saint-Denis) qui forme depuis 40 ans des étudiants de milieux défavorisés.

Après avoir été reçu par Nicolas Sarkozy, le ministre de l'Intérieur a annoncé vendredi la publication début 2012 d'une nouvelle circulaire sur le travail des étudiants étrangers "hautement qualifiés", remplaçant celle controversée du 31 mai. Le collectif du 31 mai attend "un changement sur le terrain".

Les ministères de l'Intérieur, du Travail et de l'Enseignement supérieur sont en train conjointement de "finaliser" une nouvelle "circulaire" qui viendra supprimer celle du 31 mai 2011 qui a empêché des centaines de diplômés étrangers de pouvoir être embauchés en France. Cette décision d'abrogation, "vous l'appréciez dans cette université, mais ce sera apprécié bien au-delà de nos frontières", a lancé Geneviève Fioraso.

24 mai 2012

Source : TF1

Deux mosquées à Tarascon (sud) et à Strasbourg (est) ont été profanées, respectivement mardi et mercredi par des inscriptions nazies et des insultes racistes, a indiqué le Conseil Français du Culte Musulman (CFCM) qui a exprimé sa "profonde indignation" et sa crainte d'une banalisation des actes xénophobes.

Ces deux actes interviennent après la profanation de la mosquée de Draguignan le 17 mai, la profanation de tombes musulmanes à Carros (sud-est) le 29 avril et l'agression de deux personnes âgées, alors qu'elles se rendaient à une mosquée d'Amiens le 5 mai dernier.

Dans un communiqué jeudi, le CFCM condamne de nouveau ces "profanations odieuses avec la plus grande vigueur" et exprime sa "profonde inquiétude" face à la multiplication de ces actes "lâches et haineux", ainsi que sa "crainte de voir de tels actes xénophobes se banaliser".

Il "appelle toutes les forces vives de la nation à s'élever contre ces agissements qui portent atteinte non seulement à la dignité des musulmans de France et aux symboles de leur religion mais aussi aux principes et aux valeurs de la République", ajoute le texte.

Le Conseil appelle les pouvoirs publics à "mobiliser tous les services concernés afin que les auteurs de ces agressions soient identifiés au plus vite et que leurs actes soient traités avec toute la sévérité qui s'impose".

Il exprime son "total soutien" aux responsables et aux fidèles des mosquées victimes de ces actes et appelle les musulmans de France à "rester vigilants, dignes et sereins face à de telles provocations abjectes".

Source: MAP

Dans son rapport annuel, l'ONG dénonce notamment la discrimination subie par les Roms et les musulmans. Interview du directeur du pôle France.

Optimiste, mais sur ses gardes. Dans son rapport annuel 2012 publié jeudi 24 mai, Amnesty International épingle à nouveau la France et sa politique concernant les migrants, demandeurs d'asile et Roms. Mais pas seulement. Avant l'élection présidentielle, chaque candidat a reçu ses dix recommandations. François Hollande "s'était montré assez intéressé et allait dans le sens de ce que nous proposions" rappelle le directeur du pôle France pour l'ONG Patrick Delouvin. Pour qu'il "n'oublie pas ses engagements", juste après son élection, le président a reçu un courrier pour les lui rappeler.

"Le Nouvel Observateur" a interrogé le directeur des actions d'Amnesty International pour la France Patrick Delouvin sur les questions d'immigration et de discrimination.

Quel bilan faites-vous de la situation des Roms en France ?

- A l'été 2010, quand les opérations anti-Roms ont débuté, nous avons aussitôt alerté le ministère de l'Intérieur. Mais les expulsions n'ont pas cessé et se poursuivent, encore récemment d'ailleurs. Régulièrement, des Roms sont victimes d'expulsions forcées, manu militari, ne respectant ni les textes internationaux des Nations-Unies ni ceux de l'Union Européenne, alors qu'ils sont souvent ressortissants de l'UE. Rappelons à titre d'exemple l'expulsion, en septembre 2011, de près de 200 Roms de Saint-Denis qui ont vu leur maigre campement détruit et démoli avant d'être contraints à monter dans un tramway dans des conditions surprenantes.

• Qu'attendez-vous du gouvernement sur ce point ?

- La question des Roms et des gens du voyage fait partie de nos recommandations, mais ce n'est celle pour laquelle François Hollande a marqué le plus d'intérêt. Nous attendons donc des engagements concrets.

Vous dénoncez aussi la discrimination à l'égard des musulmans. Qu'avez-vous constaté ?

- De la discrimination dans le milieu du travail, concernant le port du voile par exemple. On peut comprendre qu'au nom du principe de la laïcité certaines restrictions existent dans la législation pour les services publics, mais nous constatons des abus dans un grand nombre d'entreprises privées où il est demandé aux musulmanes de retirer leur voile. Nous nous positionnons également contre la mise en application de la loi de 2010 (appliquée en 2011) sur la dissimulation du visage dans l'espace public visant le port du niqab.

Les textes internationaux stipulent que toutes les personnes bénéficient de la même liberté d'expression et ont, en conséquence, le droit de s'habiller comme elles l'entendent."

Nous nous battons contre le fait que des femmes soient contraintes à porter le voile ou la burqa en Afghanistan par exemple, et dénonçons aussi le fait qu'en Europe des femmes ne puissent pas s'habiller comme elles veulent. De plus, l'application de cette loi, qui vise une catégorie de personnes précise, est très large et s'applique à tous les espaces publics, alors que le ministère de l'Intérieur lui-même reconnaît que très peu de femmes sont concernées par le port du voile intégral en France.

• Qu'attendez-vous du gouvernement sur ce point ?

-Nous attendons un examen précis des retombées de cette loi de 2010 pour évaluer ses conséquences. En fonction des résultats, nous sommes prêts à en demander la révision et le retrait.

Où en sont vos constatations concernant la question des demandeurs d'asile ?

- La loi Besson/Hortefeux/Guéant de juin 2011 concernant les étrangers et les demandeurs d'asile nous inquiète toujours autant. Elle rend par exemple l'accès plus difficile à un juge aux personnes placées en centre de rétention, et allonge la période de rétention de 32 à 45 jours. Nous dénonçons aussi depuis plusieurs années la procédure dite "prioritaire" qui réduit les droits des demandeurs d'asile. Dans le cas d'un rejet de l'Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides), le demandeur d'asile peut être éloigné immédiatement, sans même attendre le verdict de la CNDA (Cour nationale du droit d'asile).

2011 a été une année particulièrement dure pour les demandeurs d'asile."

La liste des pays dits "sûrs" a été allongée pour des raisons économiques, car ceux qui viennent de ces pays n'ont pas le droit d'accéder à un hébergement dans un CADA (Centre d'accueil des demandeurs d'asile). Ils se retrouvent donc à la rue.

• Qu'attendez-vous du nouveau gouvernement sur ce point ?

- Nous souhaitons que la question du droit d'asile ne soit plus rattachée au ministère de l'Intérieur. La pression exercée sur les policiers contrôlant l'accès au territoire peut avoir trop d'influence sur les reconduites à la frontière, trop rapides et systématiques, au détriment du respect du droit d'asile. Nous attendons la réalisation de l'engagement du président consistant à donner à tous les demandeurs d'asile la possibilité du recours suspensif. Nous voulons que l'accès au juge en rétention soit facilité et la durée de la rétention réduite. Et, de manière plus générale, la révision du Ceseda (Code de l'entrée et du séjour des étrangers et des demandeurs d'asile). Nous souhaitons être consultés lors de la préparation du projet de loi.

Qu'espérez-vous par ailleurs du nouveau gouvernement ?

- Beaucoup ! Tout d'abord qu'il tienne compte de nos recommandations sur lesquelles François Hollande s'est engagé de manière plus ou moins forte : sa position est nette concernant les demandeurs d'asile, la ratification de textes internationaux et les violences faites aux femmes, mais elle l'est moins, je le répète, concernant les Roms et les gens du voyage.

Nous attendons aussi d'être reçus par les cabinets des différents ministères concernés et espérons que, comme promis, la mise en place de la concertation avec les associations et les partenaires sociaux sera respectée. Nous restons néanmoins vigilants et jugerons sur les résultats. Les droits humains doivent être à l'ordre du jour. Si tel n'était pas le cas, nous n'hésiterons pas, comme nous l'avons déjà fait, à saisir le Conseil d'Etat ou la Cour européenne des droits de l'homme.

24-05-2012 , Celine Rastello

Source :: Le Nouvel Observateur

Des ONG catalanes, regroupées au sein du Réseau "citoyenneté et immigration" ont exprimé, mercredi, leur rejet catégorique de la décision de Madrid visant à priver les étrangers en situation illégale des soins de santé.

Le Congrès des députés espagnol a approuvé, la semaine dernière, un décret-loi privant les sans-papiers de la couverture médicale dont ils bénéficiaient gratuitement, à l'instar des immigrés en situation légale.

Le décret du gouvernement central "porte atteinte aux droits fondamentaux des immigrés en situation administrative irrégulière et de ceux devenus clandestins à cause de la crise économique", estiment les ONG catalanes dans un manifeste portant également la signature de plusieurs municipalités et organisations syndicales et patronales de cette communauté autonome du nord-est de l'Espagne.

"Nous considérons que les programmes de prévention en matière de santé ne peuvent aboutir si une partie importante de la société n'a pas droit d'accès aux services publics", ont indiqué les signataires du manifeste publié à Barcelone, saluant au passage la décision du gouvernement autonome de Catalogne de mettre en place un "mécanisme administratif" en vue de permettre aux sans-papiers de continuer à bénéficier gratuitement des soins médicaux.

En vertu de l'article 23 du statut d'autonomie de la Catalogne, "toutes les personnes ont le droit d'accéder, dans des conditions d'égalité et de gratuité, aux services sanitaires de responsabilité publique", a rappelé le manifeste, appelant l'exécutif régional à introduire un recours contre cette loi auprès du Tribunal constitutionnel de Madrid.

Les signataires du Manifeste ont également réaffirmé leur adhésion à la Loi catalane sur l'accueil des étrangers qui, selon eux, préconise le "principe d'égalité de traitement entre toutes les personnes inscrites auprès des municipalités en Catalogne pour accéder aux services publics".

La Catalogne "a la ferme volonté de faire en sorte que les immigrés qui n'auront plus droit à la Carte sanitaire, puissent bénéficier des soins médicaux qui leur ont été prodigués jusqu'à présent", a déclaré récemment le conseiller catalan de la Santé, Boi Ruiz.

"Nous devons trouver un mécanisme administratif, alternatif à la Carte sanitaire", a souligné le responsable catalan.

Selon les médias espagnols, plus d'un demi-million de sans-papiers se verraient privés de la Carte sanitaire à laquelle tous les immigrés, justifiant d'un certificat de résidence municipale, pouvaient prétendre. En vertu de cet amendement, l'accès aux soins de cette catégorie d'étrangers, hors pays de l'Union européenne, sera limitée aux seuls cas d'urgence médicale (accident), d'accouchement et de suivi des enfants en bas âge.

Les familles des immigrés, légalement établis en Espagne, n'ayant pas encore obtenu leurs permis de résidence, devront se contenter elles aussi de ce service minimum.

23 mai 2012

Source : MAP

Au pied de l'église Panteleïmon à Athènes, dans l'aire de jeux des enfants, les mauvaises herbes ont repris leurs droits. "Avec les étrangers, les musulmans, qui venaient là, ils ont fermé le square", dit un passant. "Ils", ce sont des militants de Chryssi Avghi, le parti néonazi grec.

Un grillage barre l'entrée de l'espace de jeux décrépis. Sur le parvis maculé d'inscriptions nationalistes, des gamins jouent au foot, des anciens au tavli (sorte de jacquet). Les étrangers, eux, ont déserté.

Dans ce quartier aux murs parfois tagués de symboles nazis, comme dans d'autres zones défavorisées d'Athènes où s'entassent des sans-papiers en transit vers l'Europe, les "milices" noyautées par Chryssi Avghi (Aube dorée) imposent leur loi.

Une de leur égérie, candidate aux élections législatives, Themis Skordeli, est en attente de jugement accusée d'avoir participé à une agression au couteau contre trois migrants afghans en septembre 2011. Mais son procès vient d'être renvoyé, pour la sixième fois, à la demande de la défense.

Au soir du scrutin du 6 mai, marqué par une entrée fracassante au parlement de l'Aube dorée avec 6,9% des voix et 21 députés, le chef de la mouvance avait lancé d'un ton glacial: "Le temps de la peur a sonné".

Depuis, et à l'approche de nouvelles législatives le 17 juin, ses membres se sont faits plutôt discrets dans ce quartier d'Athènes où ils sévissaient auparavant.

"Les gens qui nous insultent et nous crient de rentrer chez nous, on les voit moins ces temps-ci, ça s'est calmé un peu", raconte Moustapha, Nigérien de 28 ans, poussant son caddy rempli de ferraille qu'il vendra pour quelques centimes.

"Depuis deux mois, il y a beaucoup moins d'agressions, ils nous attaquent démocratiquement maintenant. Depuis les élections, Chryssi Avghi veut montrer un meilleur visage", corrobore Yonous Muhammadi, représentant du Forum grec pour les réfugiés.

Toutefois à Patras, principal port grec vers l'Italie où nombre d'immigrés coincés en Grèce tentent de partir, environ 300 membres du parti, cagoulés, casqués, armés de barres de fer et d'engins explosifs artisanaux ont en décousu mardi avec la police lors d'une manifestation anti-migrants.

"Il n'y a pas 7% de fascistes en Grèce. Le 6 mai a été un vote de protestation contre l'austérité. Mais avec la couverture médiatique, les Grecs commencent à comprendre quelle est vraiment l'idéologie de Chryssi Avghi qui ne connaîtra pas le même succès en juin", veut croire M. Muhammadi.

N'empêche. Dans un pays asphyxié par deux ans d'austérité, l'immigration a concurrencé le thème de l'économie lors de la campagne électorale d'avril.

Considérée comme l'une des deux principales porte d'entrée dans l'UE, la Grèce a enregistré plus de 55.000 arrestations de migrants en 2011 dans la région frontalière avec la Turquie, selon la police Frontex, et 12.000 depuis début 2012.

Pour le nombre de migrants légaux, les estimations officielles grecques varient de 784.000 à 970.000. Les migrants irréguliers étaient eux 470.000 en 2010, selon les dernières données policières.

L'arrivée de Chryssi Avghi dans l'arène démocratique est un "choc pour le pays", assure Ketty Kehayioylou, chargée d'information pour l'agence onusienne pour les réfugiés (UNHCR).

"Mais le phénomène n'est pas arrivé du jour au lendemain: la crise économique, la présence illégale de migrants, l'absence de prise en charge et de structures d'accueil ont créé de grandes frustrations et constitué un terreau" pour la xénophobie, rappelle-t-elle.
"La menace reste là et la situation empire: les membres de Chryssi Avghi se sentent plus puissants désormais et acceptés par la population", commente pour sa part Nikitas Kanakis, président de Médecins du Monde (MDM) Grèce.

"Ils promettent aux Grecs des avancées sur le plan social. Ils veulent imposer un agenda de la peur, et quasiment tous les partis jouent leur jeu", déplore-t-il dans un dispensaire du centre d'Athènes aux couloirs engorgés de migrants et de Grecs, en quête de médicaments.

Il rapporte un nombre constant de passages à tabac, la "peur" de ces étrangers livrés à eux-mêmes et celle des employés, "menacés" ou "intimidés" dans les locaux même de l'ONG.

"Un pakistanais est arrivé hier la tête enflée, l'oeil ecchymosé après avoir été frappé la semaine précédente dans la rue. Il n'est pas venu se faire soigner avant parce qu'il avait peur", témoigne le Dr Aspasia Michalakis.

Comme nombre d'étrangers interrogés, Kamal quadragénaire algérien, ne veut plus sortir le soir, "c'est trop dangereux". Ce diabétique aux traits émaciés dit avoir été battu à deux reprises par des "hommes en noir" et par la police.

"Si les fascistes gagnent encore, on est mort", craint un Iranien hébergé dans ce centre de MDM.

24 mai 2012 , Anne-Sophie LABADIE et Catherine BOITARD

Source : AFP

La 4ème édition de "la semaine des Deux Rives", initiée par l'association franco-marocaine de Picardie "Les deux rives", s'est ouverte, mercredi à Nador, avec le vernissage d'une exposition artistique et photographique.

Cette exposition, organisée à la galerie "Académie de Nador" donne à voir une trentaine de toiles baignant dans différents styles artistiques et plusieurs dizaines de photographies représentant la ville de Nador et région à l'époque coloniale, l'Âœuvre d'artistes marocains et étrangers.

Il s'agit de la première fois que cette manifestation est organisée au Maroc puisque les trois précédentes éditions ont eu lieu dans la ville d'Amiens (Nord de la France) sous le nom "la Semaine du Maroc à Amiens", a expliqué à la MAP, le coordinateur de la manifestation, Salaheddine El Manouzi.

Cette semaine culturelle et artistique (21-26 mai) vise à contribuer à la promotion de l'action commune franco-marocaine et renforcer les échanges entre les deux régions d'Amiens et l'Oriental notamment Nador dont sont issus la majorité des Marocains résidant à Amiens, a souligné M. El Manouzi, mettant en valeur la richesse du programme de cette 4ème édition (économie-culture et sport).

Cette manifestation comporte des expositions de peinture et de calligraphie, une soirée musicale et des débats sur différents thèmes notamment "échanges entre entrepreneurs d'ici et là-bas", "éducation et coopération solidaire" et "les services publics de proximité."

Le programme de cette semaine, organisée en collaboration avec l'association "Thissaghnasse pour la Culture et le Développement (ASTICUDE)", prévoit également une soirée musicale animée par des groupes des villes de Driouch et Amiens ainsi qu'un match de football qui opposera les équipes Amiens rif et celle de Driouch et une course à pied (Parcours de l'amitié).

"Les deux Rives" se propose notamment de promouvoir les cultures marocaines, valoriser le "vivre et travailler ensemble" et développer la coopération entre Amiens Métropole et la région marocaine de l'Oriental dans les domaines de la gestion de l'eau, de la formation et du transfert des compétences.

24 mai 2012

Source : MAP

L'artisanat marocain est à l'honneur à Ryad où se tient une exposition, à l'initiative du Rassemblement des Marocains résidant en Arabie saoudite.

Le président de ce rassemblement, Abdelmajid Al Mabkhouti, a indiqué que cette exposition offre l'opportunité de faire connaître l'authenticité et l'originalité des produits de l'artisanat du Maroc qui témoignent du savoir-faire et le génie créatif des artisans marocains.

L'exposition donne à voir des chefs d'œuvres de l'artisanat marocain dont des articles en cuir, cuivre, céramique, plâtre, ainsi que des sculptures sur bois et des habits traditionnels.

Ont notamment pris part à la cérémonie d'inauguration, mercredi, de cette exposition le chargé d'affaires à l'ambassade du Maroc à Ryad, Mustapha Belhaj, le président de la Chambre du commerce et de l'artisanat à Ryad, Abderrahmane Jrissi et des opérateurs et acteurs de la société civile s'intéressant à la mise en valeur du patrimoine culturel.

24 mai 2012

Source : MAP

Les technologies de l’information et de la communication (téléphones portables, Internet, base de données informatisées) ont profondément transformé la vie des migrants. On observe en outre depuis une dizaine d’années une prolifération de sites, de blogs ou de réseaux sociaux créés par ou destinés aux diasporas. Ces « e-diasporas » sont-elles un prolongement ou un effet de miroir des diasporas physiques ? Sont-elles à l’origine de nouvelles communautés de diasporas ? Ou plutôt un amplificateur de la mondialisation, d’une société elle-même en train de se « diasporiser » ?

Invitée du Forum des 100, la conseillère fédérale s’exprime sur les enjeux de migration et d’intégration et rappelle que la Suisse a besoin des étrangers.

Existe-t-il un point de bascule, une limite au-delà de laquelle il y aurait trop d’étrangers en Suisse?

Oui, il y a une limite. Elle ne se mesure toutefois pas en chiffres, mais à l’acceptation de la population. Depuis toujours, l’immigration échauffe les esprits, apporte des avantages et pose des problèmes. L’Etat a tout intérêt à ce que la population et les étrangers se sentent bien ensemble et à renforcer la cohésion. D’ailleurs, si la migration provoque des frottements, elle inspire aussi l’amour: un mariage sur trois est binational.

On ne peut quand même pas ignorer les problèmes. Que peut faire la politique?

L’immigration a des effets sur le marché du travail, mais aussi sur d’autres domaines, comme le marché du logement. C’est pourquoi les mesures d’accompagnement à la libre circulation des personnes sont si importantes. Dans le monde du travail il faut combattre les abus, notamment la sous-enchère salariale. L’immigration nous montre aussi le besoin de réformes dans l’aménagement du territoire par exemple.

La population a souvent le sentiment que personne ne pilote la migration.

La plus grande partie des immigrés viennent en Suisse parce qu’on leur propose un contrat de travail. C’est l’économie qui détermine le nombre de travailleurs étrangers dont elle a besoin. Mais le Conseil fédéral pilote aussi. Cette année, nous avons refusé d’augmenter les contingents pour les étrangers des pays hors Union européenne (UE), même si certains cantons en demandaient davantage. On ne peut pas faire plaisir à chacun. Il y a dilemme entre les intérêts économiques et la sensibilité de la population.

Vous croyez beaucoup à l’intégration. Depuis quand pose-t-elle un problème?

On a commencé à réaliser dans les années 90 que de nombreux étrangers, recrutés activement il y a trente ou quarante ans, n’étaient pas repartis. On a constaté un peu tard qu’on n’avait pas fait attention à l’intégration. Des personnes vivaient depuis trente ans chez nous et ne parlaient aucune langue nationale. Ceux qui perdaient leur emploi avaient beaucoup de peine à retrouver du travail. Certains se retrouvaient à l’aide sociale. Les immigrés, mais aussi les contribuables suisses, ont payé cher ce manque d’intégration.

Comment expliquer qu’un réflexe de rejet existe aussi envers les immigrés bien formés et qui travaillent?

La concurrence fait peur. Mais nous voulions une immigration plus qualifiée. Désormais elle est là, avec tous ses aspects positifs pour notre prospérité. Les étrangers contribuent largement à payer notre AVS. La Suisse, avec sa politique fiscale, a attiré des entreprises de l’étranger qui sont arrivées, souvent avec leur propre personnel. Ces gens paient des impôts et consomment en Suisse.

Mais ils ne s’intègrent pas non plus…

On ne peut pas généraliser, mais il est vrai que certains étrangers vivent dans une société parallèle. Peut-être parce qu’ils passent peu d’années en Suisse, ils n’essaient pas d’apprendre une langue nationale, ils vivent entre eux, envoient leurs enfants dans des écoles internationales. La Suisse est un petit pays où les gens s’investissent pour la collectivité, pour l’école, les pompiers: on attend aussi un certain engagement des étrangers.

Y compris des CEO de nos grandes banques qui ne parlent aucune langue nationale?

L’effort d’apprendre une langue exprime la volonté de comprendre. Le Conseil fédéral ne va pas exiger que tous apprennent la langue mais les y inciter. C’est un avantage pour tous. D’ailleurs, on peut attendre de l’économie, qui va chercher ces personnes très qualifiées, qu’elle prenne aussi une certaine responsabilité en matière d’intégration.

Est-ce pour calmer les critiques envers les étrangers que le Conseil fédéral a utilisé la clause de sauvegarde pour les pays de l’Europe centrale et de l’Est (8 pays), réintroduisant pour eux les contingents?

L’accord sur la libre circulation des personnes prévoyait une clause de sauvegarde. Le Conseil fédéral a toujours affirmé que, si les conditions étaient remplies, si l’immigration augmentait dans certaines proportions, nous en ferions usage. C’est une question de crédibilité.

Mais rien ne va changer. Les employeurs engageront davantage d’Européens du Sud. Faire croire aux gens qu’on maîtrise l’immigration grâce à cette clause, n’est-ce pas hypocrite?

Nous n’avons jamais prétendu que cette mesure provisoire soit l’instrument le plus important, ni qu’elle stopperait l’immigration en provenance de l’UE. Les mesures pour éviter le dumping salarial sont bien plus importantes. Nous n’avons pas qu’un seul instrument pour maîtriser les effets de la migration.

Vu l’absence d’effet de la clause, valait-il la peine de provoquer tant de mécontentements du côté de l’UE?

Il y a un an déjà que le Conseil fédéral avait annoncé publiquement ses intentions. Ce n’était pas nouveau. J’ai aussi parlé par deux fois à l’ambassadeur de l’UE à Berne avant que le Conseil fédéral ne prenne sa décision.

Avez-vous été surprise par les réactions des pays concernés, blessés d’être considérés comme des Européens de seconde zone?

Je peux très bien les comprendre. Ils ont fourni des efforts considérables pour intégrer l’UE. Mais la Suisse fait beaucoup pour eux. Elle paie un milliard de francs pour leur développement, à titre de contribution à la cohésion européenne. La clause ne va pas troubler durablement nos excellentes relations, le Conseil fédéral y veille.

Quand la Suisse a-t-elle pris conscience que l’UE contestait l’utilisation de la clause de sauvegarde?

Le Conseil fédéral avait connaissance des différentes interprétations du traité. Un comité mixte composé de Suisses et d’Européens va discuter de ces différents points de vue. Mais la question de la clause n’est pas primordiale.

Qu’est-ce qui est primordial?

Nos relations futures avec l’UE, c’est le grand enjeu. La Suisse gagne 1 franc sur 3 dans l’UE. L’accès au marché européen est vital. Je rencontre presque chaque mois mes homologues européens responsables de Schengen et de Dublin. J’y constate les efforts, les problèmes, la dynamique. L’UE a beaucoup grandi, son Parlement a acquis davantage de pouvoir. Nos relations, elles, sont réglées par des accords statiques. Il s’agit maintenant de déterminer comment nous trancherons quand nous ne serons pas d’accord. Le Conseil fédéral a fait des propositions en ce sens à l’UE.

«LES IMMIGRÉS, MAIS AUSSI LES CONTRIBUABLES SUISSES, ONT PAYÉ CHER LE MANQUE D’INTÉGRATION.»

Simonetta Sommaruga

Le Conseil fédéral propose un arbitrage par des juges suisses. Or un arbitre, par définition, ne peut pas être partie. Cette sainte horreur des juges étrangers n’est-elle pas pathétique?

Attendez. Nous sommes au début des discussions. Personne n’attend de nous que nous mettions un compromis sur la table. La Suisse a reconnu qu’il fallait clarifier la situation, c’est ce qui importe. Notre relation avec l’UE va changer. Mais à petits pas.

On finira par admettre des juges étrangers, donc.

Pas forcément. Prenez l’exemple de Schengen/Dublin. La Suisse y est associée et s’est engagée à reprendre les développements. Elle a deux ans pour le faire. Et si le Parlement – ou le peuple – refuse, notre pays sort de Schengen.

Certains seraient ravis! Fini les frontières ouvertes aux criminels étrangers.

Attention aux clichés: avant Schengen, on contrôlait seulement 3% des gens qui passaient la frontière. Si nous voulions contrôler aujourd’hui les 1,3 million de personnes qui traversent chaque jour nos frontières, nous bloquerions le pays et son économie. Vous imaginez les bouchons sur les routes? Et puis, sans Schengen, nous n’aurions plus accès à toutes les informations sur la criminalité européenne, alors que la criminalité est organisée à l’échelle internationale.

Ne redoutez-vous pas que votre intransigeance initiale donne ensuite le sentiment aux Suisses que le Conseil fédéral cède face à Bruxelles?

Je n’ai pas peur: à la fin, lorsqu’ils doivent voter sur le résultat d’une négociation, les Suisses savent très bien peser leurs intérêts. Le maintien de l’accès au marché et l’immigration de personnes qualifiées sont essentiels pour notre économie et notre prospérité.

L’initiative de l’Action pour une Suisse indépendante et neutre (ASIN) sur les traités internationaux menace de vous enlever toute marge de manœuvre dans les négociations internationales. Vos arguments pour empêcher le oui le 17 juin?

Les Suisses se prononcent déjà sur tous les traités d’une importance fondamentale pour le pays: ils voteraient automatiquement sur l’adhésion à l’UE ou à l’OTAN. Pour de nombreux accords, s’ils sont contestés, le peuple peut se prononcer, à condition de réunir 50 000 signatures pour un référendum. Je suis une fan de la démocratie directe, mais la démocratie n’est pas une question de quantité. Le Conseil fédéral conclut environ 500 traités internationaux par année. Voter obligatoirement sur des accords incontestés, ça ne renforce pas la démocratie, au contraire, ça l’affaiblit.

23.05.2012, Chantal Tauxe, Catherine Bellini

Source : L’Hebdo.ch

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Amnesty International a encore épinglé la France sur sa politique vis-à-vis des migrants, des demandeurs d'asile et des Roms, à l'occasion de la publication jeudi de son rapport annuel 2012, et formé le voeu que le président François Hollande tienne ses engagements sur ces sujets.

"Aujourd'hui nous attendons que François Hollande tienne ses engagements", a déclaré la présidente d'Amnesty International France, Geneviève Garrigos, lors d'une conférence de presse. "Nous sommes plutôt optimistes mais si les blocages continuent, nous serons là pour les dénoncer".

L'organisation de défense des droits de l'Homme, basée à Londres, avait envoyé aux candidats à l'élection présidentielle française dix recommandations, incluant la fin des expulsions forcées de campements roms, la possibilité d'un recours suspensif devant la cour nationale du droit d'asile pour tous les demandeurs d'asile ou encore davantage de transparence sur le contrôle des exportations d'armes.

Avant d'être élu, M. Hollande avait répondu par courrier et argumenté ses positions sur ces propositions.

Dans la partie France de son rapport annuel, l'ONG estime que "les Roms étaient toujours en butte à des discriminations" en France, constatant que "des campements et des abris de fortune habités par des Roms ont été démantelés cette année encore lors d'opérations qui semblaient être des expulsions forcées".

Amnesty rappelle également qu'"en juin, le Comité européen des droits sociaux a considéré que les évacuations forcées de campements roms à la mi-2010 s'étaient +produites dans un climat de discrimination ethnique et de contrainte+, et que les expulsions de Roms vers la Roumanie et la Bulgarie en 2010 étaient discriminatoires".

Par ailleurs, "de nouvelles dispositions législatives ont encore restreint les droits des demandeurs d'asile et des migrants", déplore le rapport, en évoquant la "loi qui a porté de 32 à 45 jours la durée maximale de la rétention des migrants en situation irrégulière en attendant leur reconduite à la frontière".

Parmi ses autres constats, Amnesty note que "les allégations de mauvais traitements infligés par des agents de la force publique ne faisaient pas toujours l'objet d'enquêtes effectives, indépendantes et impartiales, menées dans les meilleurs délais".

24/5/2012

Source : Le Nouvel Observateur

Selon un sondage réalisé sur internet et repris par la presse officielle, le 24 mai en Chine, plus de 94% des Chinois se disent favorables au renforcement des contrôles sur les étrangers dans le pays. L’étude s’inscrit dans le cadre de la campagne contre l’immigration irrégulière lancée par les autorités à Pékin, et qui donne lieu à quelques débordements. Un présentateur de CCTV n’hésitant pas à parler de « pourriture d’étrangers ».

Avec notre correspondant à Pékin, Stéphane Lagarde

Le sondage lancé par l’écrivain Zheng Yuanjie a visiblement été autorisé par les censeurs puisqu’il est repris par les journaux officiels et notamment le Huanqiu Shibao. 94,3% des sondés sur le réseau social Weibo se disent en effet pour un renforcement des contrôles sur ceux qu’on appelle ici les « san fei », littéralement les « trois illégalités » : revenu, résidence et visa.

La case « abstention » n’a pas été prévue visiblement. 5,7% seulement des personnes interrogées se disent non pas contre, mais pour le « maintien de l’actuelle situation ».

Contrôles renforcés sur les étrangers à Pékin

Il y a donc des visites de policiers chez les étrangers qui habitent la capitale. Il y a aussi des contrôles de passeport dans les lieux fréquentés par les expatriés, et notamment le quartier de San Litun derrière les ambassades. Il y a enfin ce standard téléphonique mis en place par la mairie de Pékin la semaine dernière pour dénoncer les personnes en situation irrégulière. Ces mesures s’inscrivent dans un contexte de montée du ressentiment anti-étranger, pour ne pas dire de racisme, contre lequel les autorités ne font pas grand-chose, c’est le moins que l'on puisse dire.

Les Taiwanais de NMA Tv dénoncent ainsi la « xénophobie » en toute liberté de Yan Rui dans leur nouvelle animation publiée ce jeudi 24 mai. Le présentateur vedette de l’émission « Dialogue » sur CCTV rebaptisée depuis « Monologue » par certains internautes farceurs, n’a en effet pas été licencié par sa chaîne. C’est pourtant lui, Yan Rui, qui, il y a quelques jours, parlait de « pourriture d’étrangers » sur son Weibo, qualifiant de « mégère » notre consœur d’al-Jazira English, Melissa Chan, expulsée de Chine au début du mois.

Un violoncelliste russe suspendu

Le violoncelliste russe Oleg Vedernikov a lui bien été suspendu de l’orchestre symphonique de Pékin hier, mercredi 23 main, pour avoir dégradé l’image de l’institution. Une vidéo le montrant les pieds sur le siège d’en face dans le TGV et ricanant face aux remontrances des passagers a fait le tour du web.

D’autres images filmées avec un portable et postées le 8 mai dernier sur le site de vidéo en ligne Youku avaient déjà déclenché l’hystérie anti-« laowai » - étranger en mandarin - sur internet. A l’écran, un étranger en état d’ébriété, apparemment en train d’agresser une jeune femme en pleine rue à Pékin. La vidéo a fait disparaître les images de « bons samaritains » étrangers, et notamment de cet Américain aidant un sans-abri à Nankin, dont les internautes avaient fait un héros. Elle a surtout opportunément contribué à mettre un terme aux débats sur le web autour du dissident Chen Guangcheng, exilé aux Etats-Unis depuis dimanche dernier.

Selon les chiffres officiels, la Chine comptait 20 000 immigrés en situation irrégulière en 2011 pour un nombre d’étrangers approchant 0,6% de la population totale, contre 11% en France et 23% en Suisse.

23/5/2012

Source : RFI

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