jeudi 4 juillet 2024 14:21

Face à NKM, Jean-Marc Ayrault a réaffirmé sa volonté et celle de Hollande de tenir cette promesse de campagne, mais pas tout de suite.

Drôle de duel. Nathalie Kosciusko-Morizet avait été choisie pour «représenter l'opposition» face au premier ministre de François Hollande lors du débat sur France 2 jeudi soir. L'ex-porte-parole du président-candidat Nicolas Sarkozy, comme l'a appelée non sans malice Jean-Marc Ayrault, a porté le fer sur les promesses non tenues de la gauche et le manque d'autorité du chef du gouvernement. Le débat à fleurets mouchetés a longuement porté sur le droit de vote des étrangers non communautaires pour les élections locales. «Vous inventez des leurres» pour détourner l'attention de la crise, selon NKM.

Tenir la promesse

Ayrault a défendu cette vieille promesse de la gauche, cent fois reportée. Pour lui, le droit de vote n'est qu'«une première étape» vers l'intégration, l'étape ultime étant l'accession à la nationalité française. Auparavant, dans le cours de l'émission, le premier ministre avait réaffirmé sa volonté et celle de Hollande de tenir la promesse. Le président «tient à ce que cette promesse soit respectée», même si elle est «plus difficile que les autres» à mettre en œuvre. Car, a-t-il reconnu, «nous n'avons pas la majorité, donc il faut la rechercher». «Je veux dépassionner ce débat, ne pas en faire un enjeu de politique intérieure et d'affrontement», a-t-il dit, affichant sa détermination à «convaincre» les 30, 40 députés de droite ou du centre qui permettraient d'atteindre la majorité des trois cinquièmes pour voter la réforme constitutionnelle en Congrès. À la question de savoir si l'engagement présidentiel serait tenu «maintenant», Jean-Marc Ayrault a répondu qu'il le serait «plus tard».

28/09/2012, François-Xavier Bourmaud

Source : Le Figaro

L'Union Européenne (UE) a accordé mercredi à la Mauritanie une subvention de 8 millions d'euros pour une meilleure "gestion de la migration" et un "contrôle amélioré des frontières", alors qu'au Mali voisin, des groupes islamistes armés occupent plus de la moitié du territoire.
Ce financement européen doit notamment permettre "de rendre les postes de frontières opérationnels, pour faciliter le passage des personnes ainsi que les échanges commerciaux", a affirmé la délégation de l'UE à Nouakchott dans un communiqué.
Pour les deux parties, "ce volet doit prendre en compte les menaces sécuritaires qui pèsent sur la région, et l'importance de la maîtrise des frontières dans la lutte contre le terrorisme".
Le nord du Mali voisin est depuis près de six mois sous le contrôle d'islamistes extrémistes armés liés à la branche maghrébine d'Al-Qaïda, qui en ont évincé des rebelles touareg auxquels ils s'étaient initialement alliés.
Le 17 septembre, à Nouakchott, les présidents sénégalais Macky Sall et mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz avaient exprimé "leurs profondes préoccupations quant aux graves menaces résultant de la situation au Nord-Mali pour la paix et la sécurité de la sous-région sahélo-saharienne".
Ils avaient évoqué dans un texte commun "le développement de la criminalité transfrontalière, en particulier le trafic illicite d'armes, de drogue, d'êtres humains, le blanchiment d'argent et le terrorisme".
Dans son communiqué, l'UE affirme que "le contrôle amélioré des frontières n'entravera cependant pas la libre circulation des personnes" mais "permettra de protéger les migrants qui se déplaceront dans un cadre légal".

26 sept 2012

Source : AFP

La programmation de ''Daba Maroc2012, saison artistique et culturelle du Maroc en Wallonie-Bruxelle'' (Belgique), sera dévoilée à l'occasion d'une conférence de presse, qui sera organisée le 1er octobre prochain à la Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc à Rabat par le ministère de la culture, a indiqué un communiqué de ce département.
Seront présents à cette conférence de presse, MM. Mohamed Amine Sbihi, ministre de la culture, Abdellatif Mâzouz, ministre délégué auprès du chef de gouvernement chargé des marocains résidant à l'étranger, Mustapha El Khalfi, ministre de la communication, porte-parole du gouvernement, Driss El Yazami, président du conseil de la communauté marocaine à l'étranger, Ahmed Boukkous, recteur de l'institut Royal de la culture amazighe, Noureddine Sail, directeur du Centre cinématographique marocain, Mme Lamia Radi, directrice de la coopération et de l'action culturelle au ministère des affaires étrangères et de la coopération et M. Driss Khrouz, commissaire marocain de la saison artistique et culturelle ''Daba Maroc'', a précisé la même source.
Le Maroc, en partenariat avec Wallonie-Bruxelles International (WBI), organisera, à partir du 3 octobre prochain, une série de rencontres artistiques s'articulant autour du thème central : ''Daba Maroc'' ayant pour objectif de faire découvrir la création marocaine contemporaine dans sa richesse et sa diversité aux Marocains de Belgique et au public belge, appelés à découvrir le foisonnement d'une culture vivante millénaire et ouverte sur son époque, a rappelé la même source.
Plus de 150 artistes participeront à 60 événements artistiques qui se dérouleront d'octobre 2012 à janvier 2013, notamment 3 projets majeurs bâtis autour de résidences et d'échanges entre le Maroc et la Belgique. Outre les disciplines classiques tels la littérature, la musique, le théâtre et le cinéma, le programme prévoit, aussi, des initiatives innovantes dans les domaines de la danse contemporaine, des arts urbains, du design, de la mode, de la production vidéo .
''Daba Maroc 2012, saison artistique et culturelle du Maroc en Wallonie-Bruxelles'' s'inscrit dans le cadre de la coopération entre le Maroc et la Fédération Wallonie-Bruxelles en matière de dialogue des cultures et des civilisations à travers le programme ''dialogue et modernité''. L'événement s'inscrira sur le long terme et ambitionne de marquer le monde des arts et des lettres : reflets et témoignages de la création contemporaine marocaine, prolongements dans les rapports humains, ainsi, créés.
La saison ''Daba Maroc'' est le fruit de collaboration entre plusieurs institutions marocaines, notamment le ministère des affaires étrangères et de la coopération, le conseil de la communauté marocaine à l'étranger, le ministère délégué chargé de la communauté marocaine à l'étranger, le centre cinématographique marocain, l'institut Royal de la culture amazighe.

Source : 26 sept. 2012

Source : MAP

Le projet pilote "Marocains de l'étranger pour le développement du Maroc" (MEDMA2) a été officiellement lancé mardi à Rabat, dans le cadre de la mise en oeuvre du programme de coopération entre la Belgique et le Maroc.
Destiné à la mobilisation des compétences marocaines résidant en Belgique pour réaliser des projets d'investissement dans leur pays d'origine, le projet bénéficie, à titre expérimental, au développement socioéconomique de trois régions, à savoir Tanger-Tétouan, Taza-Al Hoceima-Taounante et l'Oriental, indique mercredi un communiqué du ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger, notant que le programme ambitionne la création d'un minimum de 15 entreprises dans des secteurs productifs en apportant appui et assistance aux promoteurs marocains résidant en Belgique avec une enveloppe budgétaire de 1,2 million d'euros.
La coopération entre le Maroc et la Belgique permettra "la canalisation des ressources vers des investissements productifs", a souligné à cette occasion le ministre de tutelle, Abdellatif Mâzouz, relevant que la démarche de co-développement permettra aussi "la canalisation des compétences, de l'expertise et de l'épargne d'une catégorie de nos concitoyens vers des investissements productifs dans un processus de développement solidaire".
"Les régions choisies sont à fortes potentialités de développement", a-t-il dit, mettant en valeur les grands projets structurants qui y ont été lancés par SM le Roi Mohammed VI et l'implication efficace de plusieurs partenaires.
S'agissant de la démarche de réalisation de ce programme de coopération, M. Mâzouz a relevé que celle-ci débute par un diagnostic et termine par une évaluation des résultats, en passant par la mise en Âœuvre opérationnelle, le suivi de l'exécution, l'information, la communication et la mise en réseau des acteurs.
Le pilotage du projet MEDMA2 sera assuré par le ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger, la Fondation Hassan II et l'organisation internationale des Migrations.

26 sept. 2012

Source : MAP

Hélène Conway-Mouret, ministre déléguée chargée des Français de l’étranger, se rendra au Maroc du 27 au 30 septembre 2012. Près de 45 000 de nos compatriotes sont inscrits au registre des Français expatriés dans ce pays, où ils contribuent à la consolidation de l’amitié franco-marocaine.

À Rabat, la ministre déléguée s’entretiendra avec Abdelilah Benkirane, chef du gouvernement, et avec Karim Ghellab, président de la Chambre des représentants. Elle aura une réunion de travail avec Driss El-Yazami, président du Conseil national des droits de l’Homme du Maroc.

La ministre déléguée rencontrera nos compatriotes et les agents des consulats généraux de Rabat et de Casablanca. Elle aura des réunions de travail avec les élus des Français de l’étranger, les consuls et les responsables d’associations.

À Casablanca, Hélène Conway-Mouret s’entretiendra avec les responsables de la chambre française de commerce et d’industrie et les conseillers du commerce extérieur sur le thème de la présence économique française au Maroc. Elle aura également des échanges avec Mohamed Sajid, maire de Casablanca, et Mohamed Boussaid, préfet de la région du Grand Casablanca. Elle visitera par ailleurs le Lycée Lyautey et rencontrera la communauté française au cours d’une réception organisée dans le nouvel établissement Sofitel de Casablanca.

La ministre déléguée se rendra également à Essaouira, afin de participer à un événement consacré au rôle des femmes, et s’entretiendra avec les représentants de la communauté française à l’Alliance française. Elle rencontrera également André Azoulay, conseiller au cabinet royal.

À Marrakech, Hélène Conway-Mouret rencontrera Fatim Ezzahra El Mansouri, député-maire de Marrakech, ainsi que Mohamed Faouzi, préfet de Marrakech. Elle déposera une gerbe à la mémoire des victimes de l’attentat du 28 avril 2011.

Source : Site France diplomatie

Le festival "Origines Contrôlées" poursuit, pour la 9e année consécutive, sa démarche mêlant spectacles, expressions artistiques et débats autour de l'histoire et de la mémoire de l'immigration et des quartiers populaires, des discriminations et de l'égalité des droits.

Le festival Origines Contrôlées propose durant une semaine, du 28 Septembre 2012 au 23 Novembre 2012,
des rendez-vous artistiques mêlant musique, théâtre, stand up, hip-hop; ainsi que des rencontres-débats autour de l'histoire de l'immigration, des mouvements culturels et politiques, de la mémoire des quartiers populaires. Pour consultez la programmation

Maka Kotto, Camerounais d’origine vient d’être nommé ministre de la Culture et des Communications du Québec. Il devient ainsi le premier Canadien d’origine africaine à obtenir un portefeuille ministériel au Canada. Il a été nommé par Pauline Marois, premier ministre femme de l’histoire du Québec.
Nul n’est prophète en son pays. Cet adage très répandu trouve tout son sens dans la vie de Maka Kotto. Né il y a presque cinquante et un ans à Douala, la capitale économique du Cameroun, le jeune Maka kotto dont le rêve était de devenir prêtre, quitte à 17 ans le pays qui l’a vu naitre pour poursuivre ses études non de théologie mais de sciences politiques, en France. Frustré par le régime en place qui ne lui permet pas d’exprimer librement son autre passion, la poésie « La majorité d’entre nous sommes partis à l’étranger. Il n’y avait pas de place pour la démocratie et la liberté. Seulement pour le népotisme et la corruption », rapporte-t-il à Camer.be.
En France, malgré ses études entamées en sciences politiques, il a un rêve en tête : faire de la comédie. Il commence par faire de la figuration, puis entre au célèbre Cours Florent, sous la direction de Francis Huster. Avec ses camarades de classe, il monte une petite troupe. En 1984, Michel Blanc lui offre son premier rôle au cinéma dans Marche à l’ombre. Puis c’est le tour d’Édouard Molinaro de lui faire confiance dans L’Amour en douce. Tout s’enchaîne. En 1987, La Vieille Dame et l’Africain, série télévisée avec Danielle Darrieux, lui donne l’occasion de dénoncer le racisme à l’écran. Par la suite, il jouera un médecin africain devenu pompiste à Montréal, dans Super sans plomb ; "Joseph Kasa-Vubu", le premier président de la République démocratique du Congo, dans Lumumba de Raoul Peck ; puis il incarne le rôle de "Bouba" dans Comment faire l’amour avec un noir sans se fatiguer, d’après le roman de Dany Laferrière.
Tout à coup, suite à une rencontre avec l’écrivain haïtien Dany Laferrière, il décide de tourner la page française de sa vie pour s’installer en 1989 au Canada. Non pour continuer dans la comédie, mais pour s’intéresser à la politique et devient ainsi, le premier député noir « je suis devenu député d’abord par pur symbole, dit-il. Parce qu’il faut bien que quelqu’un commence, sinon, la porte ne s’ouvrira jamais ». Une audace qui lui vaut aujourd’hui d’entrer dans l’histoire en devenant le premier Canadien d’origine africaine à obtenir un portefeuille ministériel au Québec.
23 septembre 2012,  Christophe Lele
Source ; AfriK .com

Pour contourner l'interdiction de placer en garde à vue les étrangers au seul motif de leur situation irrégulière, le ministre de l'Intérieur déposera vendredi un projet de loi permettant de les retenir jusqu'à 16 heures.
Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, veut donner du corps à sa politique de fermeté face à l'immigration irrégulière. Dès vendredi, le gouvernement doit déposer en Conseil des ministres un projet de loi autorisant une rétention de moyenne durée pour les étrangers arrêtés en situation irrégulière sur le territoire. Celle-ci pourrait atteindre jusqu'à 16 heures, pour permettre aux forces de l'ordre de vérifier la situation réelle des personnes interpellées et engager une éventuelle procédure d'expulsion. Au lieu des quatre heures actuellement autorisées. C'est, en tout cas, ce qu'a affirmé au Figaro le cabinet du ministre, à Beauvau.
Jurisprudence européenne
Ce dispositif essentiel à l'efficacité de la politique d'éloignement des clandestins, est très attendu par les policiers et les gendarmes, qui s'estiment juridiquement désarmés dans ce domaine depuis un arrêt de la Cour de cassation rendu le 5 juillet dernier. Pour se conformer à la jurisprudence européenne, la haute juridiction avait en effet déclaré illégale la garde à vue des étrangers (vingt-quatre heures renouvelables une fois) au seul motif qu'ils étaient en situation irrégulière.
Contrôle de légalité
Pas moins de 60.000 personnes seraient concernées chaque année par une telle mesure. Sous le précédent gouvernement, Claude Guéant avait laissé dans ses cartons un projet de rétention allongée. Manuel Valls le met en forme et ajuste le tir. «La question qui se pose est de savoir si cette mesure passera le filtre du contrôle de légalité», estime un juriste à Beauvau. Car la haute magistrature est sourcilleuse lorsqu'il s'agit de faire respecter l'équilibre entre les besoins légitimes de sécurité et le respect dû aux libertés fondamentales.
26/9/2012, Jean-Marc Leclerc
Source : Le Figaro

La Grande mosquée de Strasbourg sera inaugurée ce jeudi en présence du ministre de l'Intérieur, Manuel Valls. C’est l’aboutissement d’un projet de plus de vingt-cinq ans, passé par des péripéties complexes.
Pour eux, c’est le projet d’une vie : ce sont les étudiants musulmans, essentiellement marocains, qui ont forgé un jour l’idée folle de construire une mosquée à Strasbourg. Aujourd’hui, ils sont quadragénaires ou quinquagénaires et plus d’un sera très ému ce jeudi d’inaugurer l’édifice de Mario Portoghesi, avec ses huit piliers ailés et sa coupole dorée.
Au début des années 80, ils ont prié, avec la génération précédente, dans des chambres de foyers de travailleurs, puis dans des églises prêtées par des communautés chrétiennes, avant d’acheter un jour l’ancienne usine de foie gras de l’impasse du Mai.
Mais ils rêvent de mieux, de plus grand, de neuf, à l’échelle d’un islam qui croît et s’implante durablement à Strasbourg. Un projet s’échafaude, que porte Abdellah Boussouf, qui réussit à coordonner en 1992 une dizaine d’associations cultuelles.
L’appel des religions « statutaires »
L’équipe trouve des oreilles à la mairie dans l’équipe de Catherine Trautmann (PS), l’appui confraternel des cultes « statutaires » dans un appel cosigné par les autorités catholiques, protestantes et juives en 1998 – mais un obstacle de taille chez ses coreligionnaires : un contre-projet s’élabore, porté par les « Français-musulmans », baptisé Institut musulman d’Europe et présidé par l’universitaire Ali Bouamama.
Eux aussi ont leurs relais à la mairie. Commence une compétition un peu pénible entre les deux équipes que le nouveau maire PS, Roland Ries, malgré ses efforts, n’arrive pas à fédérer.
Il tranche donc. Ce sera l’équipe Boussouf, dont le projet est « mûr ». Choix ratifié par le conseil municipal, et qu’un jury transforme en plans : ceux du beau lieu de culte imaginé par l’architecte italien Paolo Portoghesi, superbe et coûteux (18,3 millions d’ € alors). Entre les terrains possibles, le choix est fait : ce sera au Heyritz, au bord de l’eau.
L’alternance politique à la mairie de Strasbourg, en mars 2001, change la donne. L’équipe de Fabienne Keller (à l’époque UDF) et Robert Grossmann (à l’époque RPR) n’est pas hostile à la mosquée. Mais elle veut réétudier le dossier, à ses yeux mal engagé.
Dix-huit mois plus tard, elle décide d’aider… la même équipe Boussouf. Mais elle veut un édifice plus modeste (6 millions d’ €, sans espace culturel ni minaret) et sans financement étranger. Le choix de l’équipe Boussouf outre le P r Bouamama, qui y voit une nouvelle victoire des « fondamentalistes ».
La première pierre, sur le terrain défriché du quai Mayno, est posée fin octobre 2004. La Ville, la Région, le Département, apportent leur écot – ainsi que, pièce à pièce, la générosité des croyants musulmans, ramadan après ramadan.
Le chantier, qui ne commence vraiment qu’en 2006, dure, troublé par des problèmes techniques, d’argent, et un contentieux avec une entreprise que la Ville aide à dénouer. L’équipe évolue : à Abdellah Boussouf, devenu en 2007 secrétaire général du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger, succède Mohamed Latahy, Driss Ayachour, puis, en 2009, Saïd Aalla.
Ramadan 1 433
Huit ans après la première pierre, le ramadan 1 433 (selon le calendrier de l’Hégire) a pu être vécu dans la Grande mosquée. Jeudi aura lieu l’inauguration officielle en présence du ministre de l’Intérieur (et des cultes) Manuel Valls. Il y a quatorze ans, lors de l’ordination de M gr Joseph Doré comme archevêque de Strasbourg, c’est un autre ministre de l’Intérieur, Jean-Pierre Chevènement, qui avait, à Strasbourg, invité l’islam « à la table de la République ».
26/09/2012, Jacques Fortier
Source : DNA

Ce remarquable documentaire, d’une très belle intégrité, donne la parole aux clandestins venus d’Afrique en Europe au risque de leur vie.
L’errance tragique des clandestins, partis d’Afrique à la poursuite du « rêve occidental », donne lieu, depuis quelques années, à un nombre croissant d’œuvres cinématographiques.
Des documentaires ou des fictions, réalisés d’un côté ou de l’autre de la Méditerranée, à l’exemple de La Pirogue, de Moussa Touré, présenté au Festival de Cannes en sélection « Un certain regard » et attendu dans les salles le 17 octobre prochain. Aucune d’elles, pourtant, n’avait recueilli avec autant d’intensité, de dignité, la parole de ceux qui, s’ils ne meurent pas assoiffés, affamés ou noyés, n’ont, pour toute victoire, que le droit de glisser comme des ombres aux marges de nos sociétés.
Écartant d’un même mouvement la posture militante ou l’apitoiement facile, Oriol Canals, au cours d’un travail de sept années, est allé droit à ce qui manquait : les mots de ces hommes errant de villes en villages, longeant sous l’implacable soleil d’interminables rubans d’asphalte, trouvant refuge sur des terrains vagues ou dans des bâtiments abandonnés.
Autour d’eux, le manège des voitures et des camions pressés, symbole de ce monde opulent et affairé, tourne sans voir, sans s’arrêter. Entre une petite caméra et un drap blanc agrafé au mur, ils sont là qui témoignent, en mots simples et pudiques, confrontés à leur capacité à dire – ou pas.
dire la réalité de ce « rêve occidental »
Ils racontent la succession des enfers : le désert à pied, la mer en pirogue, la chaleur et le froid, la faim et la soif, l’affaiblissement, la mort de ceux qui les entourent et la certitude de leur fin prochaine. Puis l’extrême indigence qui attend les survivants, l’absence de papiers, la peur et la faim, encore et toujours. La honte de cet « échec », qu’ils acceptent pourtant de confier.
Pour chacun d’eux, Oriol Canals a réalisé une cassette vidéo envoyée chez eux, en Afrique, à leurs pères et sœurs sans nouvelles. Terrassés par la dureté de leur sort, ils veulent dire la réalité de ce « rêve occidental » qui les a perdus. Certains ont des mots d’une profondeur inouïe, qui donne à saisir celle de leur souffrance. Il faut les entendre.
26/9/2012,  Schwartz
Source : La Croix

Le renforcement de la coopération avec les autorités publiques du Canada au service des intérêts de la communauté marocaine figure au centre d'une visite de travail qu'effectuera à ce pays le ministre délégué auprès du chef du gouvernement chargé des Marocains résidant à l'étranger, Abdellatif Maâzouz, du 27 septembre au 1er octobre.
Ce périple, qui conduira M. Maazouz à Toronto, Montréal, Sherbrooke et Ottawa, vise également le raffermissement des liens de communication avec les différentes composantes et compétences de cette communauté, souligne un communiqué du ministère chargé des Marocains Résidant à l'étranger.
A cette occasion, M. Maâzouz aura des entretiens avec les responsables du gouvernement fédéral ainsi qu'avec les élus locaux du Québec, axés sur les moyens d'améliorer la coopération au service des intérêts des Marocains résidant au Canada, selon la même source.
Et de préciser que des rencontres sont également prévues avec des cadres associatifs, des hommes d'affaires, des étudiants et des compétences marocaines, afin de les mettre au courant des récentes dispositions gouvernementales prises en leur faveur et de les mobiliser davantage au service du développement de leur pays.
Au cours de cette visite, M. Maâzouz procèdera à l'ouverture de la saison culturelle 2012-2013 du centre culturel Dar Al Maghrib à Montréal, inauguré le 1er juin dernier par Son Altesse Royale la Princesse Lalla Hasna, et ayant pour vocation de promouvoir la culture et la civilisation du Royaume à travers le monde et de favoriser l'intégration de ses ressortissants dans les sociétés des pays de résidence tout en contribuant à consolider leurs liens avec leur pays d'origine, conclut le communiqué.
26 sept. 2012
Source : MAP

La nouvelle constitution représente une véritable "feuille de route", dont l'enjeu principal consiste en sa mise en Âœuvre durant les trois prochaines années, a affirmé, mardi à Berlin, le président du Conseil national des droits de l'Homme, Driss El Yazami.
Le débat engagé au sujet de la constitution doit donc se faire dans un cadre public et organisé, afin d'optimiser cette mise en œuvre dans la phase actuelle marquée par la consécration de la démocratie participative au Maroc, a affirmé M. El Yazami lors d'une rencontre avec des membres de la communauté marocaine établie en Allemagne, tenue à l'ambassade du Maroc.
En consacrant des acquis importants et une place de choix aux Marocains résidant à l'étranger (MRE), à travers quatre articles couvrant un certain nombre de droits dans différents domaines, dont la double appartenance, la nouvelle constitution a réalisé un précédent au plan international en ce qui concerne l'agencement des relations avec les citoyens établis à l'étranger, a affirmé M. El Yazami.
Il a, à ce propos, souligné que grâce à la loi suprême, élaborée dans un cadre de concertation impliquant des acteurs de différents domaines (politique, social, droits de l'Homme, culture et arts), les MRE ont désormais la possibilité de siéger au sein de plusieurs instances consultatives et de bénéficier de l'ensemble des droits accordés par la constitution, comme le droit à l'accès à l'information qui devra être institutionnalisé incessamment.
Soulignant que la nouvelle constitution est le couronnement d'un processus de réformes, qui a démarré depuis plusieurs années, bien avant le "Printemps arabe", M. El Yazami a mis le doigt sur certains obstacles qui se dressent devant les attentes des MRE, notamment l'inexistence d'interlocuteurs dûment reconnus pour servir d'intereface avec les institutions du Maroc.
Pour sa part, l'ambassadeur du Maroc en Allemagne, Omar Zniber a mis l'accent sur les efforts consentis pour conforter les liens avec la communauté marocaine et la soutenir avec tous les moyens possibles, rappelant que des programmes annuels sont élaborés et des critères arrêtés à cette fin.
Les représentants de différentes associations de MRE participant à cette rencontre ont salué le processus de réformes engagé au Maroc et les acquis accordés par la nouvelle constitution aux MRE, plaidant pour davantage de simplification des procédures administratives, plus d'intérêt à l'enseignement de la langue arabe aux enfants des Marocains établis en Allemagne et pour l'implication des cadres marocains exerçant à l'étranger dans les projets de développement entrepris au Maroc.
M. El Yazami effectue depuis lundi une visite de travail à Berlin, marquée par des rencontres avec des membres de la communauté marocaine établie dans ce pays et des entretiens avec des responsables allemands.
26 sept. 2012
Source : MAP

La crise augmente le chômage, mais augmente-t-elle la mobilité? Le projet européen remonte à une époque où la mobilité était grande pour trois raisons : la décolonisation, les dictatures en Espagne, en Grèce et au Portugal, et une politique d’immigration active pour faire face aux besoins de main d’œuvre des trente glorieuses, notamment en France et en Allemagne. À l’époque, l’économie allemande créait 500 000 emplois par an.
L’Allemagne recrute
Nous sommes loin de tels chiffres aujourd’hui, mais le marché du travail allemand est robuste et les confédérations patronales allemandes se plaignent depuis plusieurs mois d’un manque de main d’œuvre, manque qui ne tardera pas à augmenter dans les années à venir. Il y a quelques semaines, le gouvernement a initié une campagne remarquable pour attirer des immigrés, j’y reviendrai dans un autre post. Depuis plus d’un an, la Bundesagentur für Arbeit, l’agence nationale pour l’emploi, coordonne des missions de recrutement dans les pays du Sud en crise.
Les Instituts Goethe font le plein
La volonté de chercher fortune là où il y a du travail, et serait-ce en Allemagne, semble bel et bien exister parmi les Européens, d’ordinaire beaucoup moins mobile que les Américains. Un signe : à la rentrée 2011, les Instituts Goethe enregistraient une augmentation spectaculaire des inscriptions en cours d’allemand, notamment en Espagne où le taux de chômage des jeunes atteint  50 %. À Berlin, on pouvait alors croiser de jeunes Grecs arrivés avec juste leur diplôme et leur sac à dos pour chercher un job et gagner leur vie.
Un bilan migratoire positif en 2011
Quel bilan, un an après? Le Statistisches Bundesamt, institut national de statistiques, vient de confirmer que l’Allemagne a connu une immigration massive en 2011, avec un bilan migratoire positif de 279 000 personnes. Les chiffres ne sont pas encore très détaillés, mais enfin, la réalité confirme les attentes. Pour la première fois depuis des années, la population allemande a augmenté, malgré un solde naturel fortement négatif. Le weekend suivant la publication des statistiques, journaux et stations de radio s’empressaient de faire le portrait de multitude de ces nouveaux arrivants, artisans, commerçants  ingénieurs, chercheurs et autres.
Les Espagnols viennent en petit nombre
Maintenant vient le temps des contre-enquêtes : nouvelle vague ou vaguelette? Regardons l’Espagne. Certes, l’Allemagne a accueilli 15 834 immigrants venus de ce pays. Mais l’Espagne, elle, a connu une émigration de plus de 500 000 personnes en 2011, Espagnols (62 611) et immigrés récents confondus. En 2007, le pays avait accueilli presque un million d’immigrés qui, avec la crise, rentrent peu à peu dans leur pays. La mobilité des Espagnols reste très faible, avec seulement 0,13 % de la population parti chercher un travail à l’étranger, et pas nécessairement en Europe, mais en Amérique du Sud, aux Caraïbes ou aux États-Unis, là où l’on parle espagnol.
Les Portugais, encore moins
Et le Portugal, dont la population subit aussi très durement la crise? C’est au compte-goutte que l’immigration se fait en direction des pays européens. Elle est plus importante vers le Mozambique, l’Angola ou le Brésil, tous lusophones. L’Irlande connaît certes quelques cas d’aventuriers qui partent à Shanghai ou au Vietnam. Mais la plupart de ses émigrants empruntent les chemins traditionnels vers les pays anglophones.
Une partie de ces mouvements s’explique évidemment par la dynamique économique très inégale entre l’Europe et d’autres régions du monde. Mais la répartition des flux semble avant tout suivre une mélodie bien connue : mon pays, c’est ma langue!
26 septembre,  Jacqueline Hénard
Source : La Croix

Le chef de file des députés socialistes a estimé mercredi que les étrangers non européens vivant en France ne pourraient sans doute pas avoir le droit de vote aux élections locales avant les municipales de 2014, faute de majorité sur le sujet.

Interrogé par Radio Classique et Public Sénat, Bruno Le Roux, un proche du président François Hollande, a estimé qu'il faudrait en tout état de cause trouver de "bons arguments" vis-à-vis de l'opinion et il a rejeté l'idée d'un référendum.
Un groupe de 75 députés PS a lancé le 17 septembre un appel à François Hollande pour qu'il tienne sa promesse sur une question qui suscite régulièrement des débats passionnés en France depuis le début des années 1980. L'Elysée a fait savoir dans la foulée que cet engagement serait tenu.

Le chef de file des sénateurs socialistes, François Rebsamen, a cependant estimé mardi sur Public Sénat que la gauche devait se donner du temps pour "réussir" cette réforme, quitte à laisser passer les municipales. Un avis partagé par son homologue de l'Assemblée nationale.

"Ce qu'il a dit, c'est que nous n'avons pas de majorité aujourd'hui pour le faire", a déclaré Bruno Le Roux. "Donc il faut trouver la majorité (...) et si nous n'arrivons pas à le faire pour 2014, nous continuerons à essayer de le faire après."
Quant à un référendum, réclamé par une opposition de droite radicalement hostile au vote des étrangers, "ce serait le débat sur l'identité nationale non maÂŒtrisé", a ajouté le député de Seine-Saint-Denis, où vit une nombreuse population immigrée.

"Je suis pour écouter les Français (...) Si nous trouvons une majorité à l'Assemblée nationale, il faudra quand même leur donner des bons arguments car il semble aujourd'hui qu'ils ne soient pas favorables à cette mesure et donc il y a un travail d'explication qui n'est pas le passage en force", a-t-il ajouté.

Le groupe PS dispose à lui seul de la majorité absolue à l'Assemblée nationale. Deux sondages ont montré la semaine dernière que plus de six Français sur dix sont contre le vote des étrangers non européens aux élections locales.
26 septembre

Source : Reuters

La décision du journal belge néerlandophone "De Morgen" de ne plus utiliser le mot "allochtone" pour désigner les personnes d'origine étrangère, terme qu'il juge "stigmatisant" et "excluant", a suscité un vif débat en Belgique, notamment au sein des médias qui se demandent si ce mot était nécessairement teinté d'esprit négatif, et s'accordant à dire que ce n'est pas un changement sémantique qui apportera les solutions aux problèmes du racisme et des discriminations.

Jeudi dernier, le quotidien flamand à grand tirage De Morgen (centre gauche) annonçait à la une sa décision de ne plus employer sur ses colonnes le terme "allochtone" (allochtoon), un terme qui "stigmatise sans nuance tout un groupe de personnes", selon son rédacteur en chef Wouter Verschelden.

"C'est dans les faits un mot codé pour remplacer d'autres qualificatifs: musulman, peu éduqué, pauvre, arabe, nord-africain ou non-européen", indique-t-il.

"Alors qu'il désigne en principe ceux qui ne sont +pas d'ici+, nous ne l'utilisons jamais pour un Français, un Néerlandais ou un Allemand", ajoute-t-il.

Pour Wouter Verschelden, ce mot est certes "pratique", mais ce terme est "stigmatisant" et "excluant", et selon lui, son côté pratique ne peut excuser de labelliser ainsi de façon simpliste un groupe de personnes.

La démarche du Morgen a été favorablement accueillie par le chef du gouvernement belge Elio Di Rupo, d'origine italienne, qui a salué une "belle et courageuse initiative". "Personne n'écrit jamais que je suis un Premier ministre allochtone", ajoute M. Di Rupo.

La ministre de l'Intérieur et l'égalité des chances, Joëlle Milquet, a quant à elle, invité l'ensemble des médias belges à suivre l'exemple du Morgen et à supprimer le terme "allochtone" de leur vocabulaire.

Un appel qui ne trouvera pas écho auprès des médias belges, qui estiment que le mot en lui-même "n'est pas choquant" ni "blessant", mais plutôt la façon dont il est utilisé.

"De par sa définition, allochtone est un terme correct", estime Jean-François Dumont, secrétaire général adjoint de l'Association des journalistes professionnels (AJP), qui dit "ne pas être choqué" par ce mot.

Mais, poursuit-il, il faut faire attention à la façon dont on utilise les mots. Il est essentiel que les journalistes s'interrogent sur le sens des mots qu'ils emploient. Dans la presse, beaucoup de mots sont connotés positivement ou négativement", a-t-il ajouté.

Un point de vue que partage le directeur-rédacteur en chef du quotidien "le Soir" Didier Hamann, qui estime que "tous les médias ont un rôle déterminant dans l'élaboration des stéréotypes et qu'ils doivent encourager à susciter une autre perception des minorités ethniques" en Belgique.

"La sémantique participe évidemment à cette construction d'image mais croire qu'elle peut résoudre les exclusions relève du rêve", souligne-t-il.

Pour lui, on peut toujours supprimer le mot allochtones, si l'on veut, mais un autre prendra sa place. "Il ne faut pas changer le lexique, il faut adapter certaines mentalités", poursuit le journaliste.

Et de conclure que le "vivre ensemble" passe par "la reconnaissance des différences" et appeler les choses par leur nom ne nuit pas à la résolution des problèmes. "Ce n'est pas en changeant les mots, en pratiquant la distorsion de la réalité que les journaux résoudront la question de la coexistence de communautés de cultures différentes". La solution, selon lui, "réside dans le traitement éditorial plus que le vocabulaire".

Pour l'éditorialiste de "la Libre Belgique", "le mot Allochtone, qui signifie d'origine étrangère, n'est pas blessant. Et s'il est utilisé, c'est souvent pour éviter d'autres mots qui, eux, peuvent jeter le discrédit sur une race, une religion, une région", estime-t-il.

"Il ne faut pas nier la stigmatisation dont souffrent certaines personnes nées ici, Belges et fiers de l'être, simplement parce qu'elles portent sur leur visage les signes de leur lointaine origine. Penser qu'en supprimant le vocable "allochtone", on va régler le racisme, l'exclusion, la ghettoïsation, c'est très naïf. Il faut renforcer les efforts individuels, collectifs pour intégrer ceux qui souhaitent l'être, pour modifier l'image que l'on a les uns des autres. Il y a un mot pour cela : le respect", écrit l'éditorialiste.

Le rédacteur en chef de "la Dernière heure" a, quant à lui, affirmé qu'il continuera à employer ce mot.

"Nous ne trouvons pas qu'il est choquant. Ce n'est pas en biffant un terme qu'on va résoudre le problème de l'intégration des minorités ethniques dans une société aujourd'hui mondialisée", indique-t-il.

Même son de cloche du côté de la RTBF, (Radio et télévision belge francophone), dont le directeur de l'information Jean-Pierre Jacquemin, ne compte pas interdire l'utilisation du terme "allochtone", et qui insiste sur l'emploi du "mot juste" qui permet au public de comprendre l'information.

"A la RTBF, il n'y aura pas de bannissement. Nous ne sommes pas pour l'interdiction mais pour l'usage de mots et de concepts qui doivent être compris par le plus grand nombre, par tous nos publics", dit-il.

Les médias relèvent par ailleurs que l'annonce du Morgen intervient dans un contexte marqué par des manifestations qui ont eu lieu récemment à Anvers en réaction à la diffusion sur internet d'une vidéo portant atteinte à l'islam. Elle intervient également à trois semaines du scrutin communal du 14 octobre, et en plein campagne électorale où le thème de l'immigration est fortement présent.

26 Sept. 2012, Mahjouba Agouzal

Source : MAP

Bank Al-Maghrib, la banque centrale du Maroc, a indiqué mardi qu'elle maintenait sa prévision d'un taux de croissance inférieur à 3% en 2012, ajoutant qu'elle comptait sur un rebond en 2013, avec une hausse de 4 à 5% du Produit intérieur brut (PIB).

"La prévision de croissance pour l'année 2012 est maintenue à moins de 3%", souligne dans un communiqué Bank Al-Maghrib, au terme de la réunion trimestrielle de son conseil à Rabat.

Au titre de son argumentaire, elle évoque notamment "les risques liés à l'activité des principaux partenaires".

La Banque centrale du royaume note également que "les comptes extérieurs continuent d'être impactés par l'évolution de la conjoncture mondiale", avec un creusement du déficit commercial de 6,1% en glissement annuel.

Les transferts des Marocains résidant à l'étranger sont également en baisse, de 1,8%, selon la même source.

En revanche, l'institution avance que la croissance en 2013 devrait "se situer entre 4% et 5%, sur la base d'une production céréalière moyenne et des perspectives internationales qui demeurent mitigées".

Le Maroc a connu au cours des dernières années un taux de croissance équivalent. En 2011, il a ainsi atteint 5%. Mais le pays subit un ralentissement de son activité cette année, dans le contexte de la crise économique et financière en Europe.

Alors que le gouvernement planche sur le budget 2013, les spéculations vont bon train sur l'ampleur du déficit public, qui a dépassé les 6% l'an dernier. Le ministre de l'Economie et des Finances, Nizar Baraka, a récemment réaffirmé la volonté gouvernementale de le ramener à 5% en 2012.

25 sept 2012

Source : AFP

Quelque 8.884 migrants illégaux ont débarqué depuis le début de l'année sur les côtes italiennes contre 62.692 durant l'année 2011, a annoncé mardi la ministre italienne de l'Intérieur, Annamaria Cancellieri.
"Même si l'on est loin des chiffres qui ont marqué les difficiles phases d'urgence, la tragédie du 6 septembre confirme que l'on se trouve face à un phénomène qui ne peut ne pas interpeler nos consciences et nous pousser à adopter une ligne d'action qui tienne compte de l'exigence de rigueur mais aussi de celle humanitaire", a affirmé la ministre.
Le 6 septembre dernier, une embarcation de fortune transportant 110 émigrés tunisiens clandestins avait fait naufrage au large de l'île italienne de Lampedusa (sud). Seuls 56 naufragés ont pu être sauvés.
Cancellieri, qui intervenait devant le "Comité Schengen", une structure parlementaire chargée de la surveillance de l'application de la convention du même nom, a indiqué à cet égard que sous l'impulsion du gouvernement italien, un débat est engagé actuellement au niveau européen sur les initiatives à entreprendre pour faire face aux flux des migrants irréguliers en provenance d'Afrique du nord.
Et de préciser lors d'une audition devant ce Comité que Rome a plaidé pour l'activation de mesures d'urgence, en réitérant sa ferme position quant à la nécessité de la mise en oeuvre d'une politique européenne en matière de contrôle des frontières extérieures de l'UE qui tienne compte des particularités des pays de la rive nord de la Méditerranée, majoritairement exposés au phénomène migratoire.
Bulgarie: les préjugés contre les immigrants dépassent ceux contre les Roms
25 sept 2012 (AFP) - Les préjugés en Bulgarie contre les immigrants d'Afrique et d'Asie dépassent les préjugés de longue date face à la minorité Rom, estimée à 10% de la population, selon une étude de l'institut Open Society parvenue mardi à l'AFP.
"Les préjugés à l'égard des Roms, qui constituent la minorité la plus exclue et stigmatisée de Bulgarie, sont dépassés par ceux à l'égard d'autres groupes ethniques, dont l'intégration posera plus de problèmes", a déclaré Alexei Pamporov, l'auteur de l'étude réalisée en mai dernier auprès de 1.159 personnes.
L'opinion publique est la plus hostile à l'égard des Africains, des immigrants musulmans (arabes, Albanais, Kurdes), ainsi que des Vietnamiens. Un peu mieux accueillis, les Chinois font objet d'autant de méfiance que les Roms, la minorité historique la plus isolée.
A peine 10% des ressortissants bulgares accepteraient d'épouser ou laisseraient leur enfant épouser un Noir, qu'il soit originaire d'Afrique, des Etats-Unis ou de l'Union européenne. Ils sont 11,5% à répondre positivement concernant un Vietnamien, un Albanais ou un arabe, 12,5% pour un Chinois, 13,6% pour un Rom.
Ce dernier chiffre monte à environ 20% parmi la population habitant des petites localités, à faible niveau d'éducation ou appartenant à une minorité historique - Roms, Bulgares de religion musulmane, Turcs, Arméniens, juifs et Roumains.
Les jeunes de moins de 30 ans se montrent plus ouverts: environ 25% d'entre eux déclarent pouvoir épouser un Rom et 26% un Chinois.
Les autres minorités historiques sont bien accueillies comme voisins et collègues, mais moins bien comme membres de la famille.
Dans le milieu professionnel, le stéréotype du Rom "voleur et paresseux" reste plus fort: à peine 31% des ressortissants bulgares accepteraient de travailler avec un chef rom, contre 36% un chef chinois et 39% un chef arabe. Les moins de 30 ans se disent prêts à travailler avec un arabe ou un Chinois à 60%, contre seulement 50% avec un Rom.
Les étrangers les mieux accueillis sont les ressortissants blancs de l'Union européenne et les Russes. 42,7% des personnes interrogées accepteraient d'épouser ou de laisser leur enfant épouser un ressortissant de l'UE et 37% un Russe.
L'étude fait état d'une "attitude ambivalente" face aux Japonais, bien accueillis comme voisins, collègues ou employeurs, mais pas comme membres de la famille.
Il n'existe pas de statistique sur la présence des immigrants d'origine africaine ou asiatique en Bulgarie, mais leur nombre est négligeable, allant de quelques centaines à quelques milliers.
25 sept 2012
Source : MAP

Le Maghreb et les migrations subsahariennes : le rôle des associations et des syndicats" est le titre d'un ouvrage qui a été présenté, lundi soir, au siège de Casa Africa à Las Palmas.
Intervenant à cette occasion, l'une des coordinatrices de cet ouvrage, Olivia Orozco a indiqué que ce dernier est le fruit d'une série de travaux présentés lors d'un séminaire organisé à Madrid, avec la participation de chercheurs européens, maghrébins et africains.
"Les flux migratoires de l'Afrique de l'Ouest ont changé avec le temps en touchant les pays du Maghreb non seulement en tant que région de transit mais aussi comme destination", a-t-elle dit, ajoutant qu'"en devenant des récepteurs de l'immigration, les pays du Maghreb ont dû faire face à de nouvelles situations et circonstances qui touchent aussi bien les gouvernements que les organisations non gouvernementales, les syndicats et les médias".
"Les migrations subsahariennes au Maghreb sont une réalité rarement connue et étudiée même si ce phénomène devient de plus en plus important", a-t-elle souligné.
Selon Orozca, le livre, qui propose une "approche spécialisée de cette multiple réalité migratoire", compile une série d'études sur les migrations subsahariennes au Maroc, en Algérie, en Tunisie, en Libye et en Mauritanie et d'autres analyses transversales concernant leur incidence sur les politiques migratoires européennes.
L'ouvrage, dont l'élaboration a été menée sous la coordination notamment de Rafael Bustos et Lothar Witte, comporte également des entretiens et des témoignages d'immigrés subsahariens et des acteurs de la société civile (associations, syndicats et presse locale).
La présentation du livre a été suivie par une conférence donnée par Hassan Boubakri, professeur de géographie à l'université tunisienne de Sousse sur le thème de la migration subsaharienne dans l'évolution du contexte migratoire en Tunisie et en Libye avant et après 2011.
D'autres journées de présentation de l'ouvrage, organisées en collaboration avec la Fondation Friedrich Ebert, sont prévues à Madrid (le 25 septembre) et à Alicante le 26 septembre.
25 sept 2012
Source : -MAP

Une importante délégation représentera le Royaume du Maroc à la cérémonie d'inauguration de la Grande mosquée de Strasbourg, ce jeudi, a-t-on appris auprès du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME).
Conduite par M. Ahmed Taoufiq, ministre des Habous et des Affaires islamiques et M. Abdelhak Lamrini, historiographe du Royaume, cette délégation est composée de plusieurs personnalités marocaines, dont le Secrétaire général du CCME et initiateur du projet de la Grande Mosquée de Strasbourg lancé en 1998.
Depuis quinze ans, l'association de la Grande Mosquée de Strasbourg, appuyée par les autorités locales de la ville de Strasbourg et soutenue par les hautes autorités religieuses monothéistes, a incessamment Âœuvré pour l'édification de ce projet. Il va sans dire que le Maroc a très tôt soutenu, sur tous les plans, ce projet en ce qu'il incarne comme modèle de la coopération maroco-française dans le domaine religieux et cultuel.
Le Royaume a, d'ailleurs, contribué au financement de cette grande réalisation, sous l'impulsion de SM le Roi Mohammed VI, Amir Al Mouminine, que Dieu L'assiste, à hauteur de 3.900 000 euros.
Le Premier ministre français, Jean-Marc Ayrault, représentera le Président de la République François Hollande, et prononcera un discours à cette occasion.
Plusieurs représentants des pays islamiques et des personnalités politiques, religieuses et intellectuelles assisteront à cet évènement qui revêt une importance d'autant plus particulière au moment où la question de l'islam et de son intégration dans l'espace européen vit un moment délicat.
Un programme d'activités très riche a été lancé le 24 septembre incluant des conférences, des tables rondes, des soirées coraniques, des tournois sportifs, des expositions et une veillée spirituelle avec les chioukhs ainsi que des savants du monde arabe.
Le programme des activités de cette semaine culturelle organisée à cette occasion sera clôturé par une soirée festive au Palais de la musique et des congrès, animée par plusieurs artistes dont l'ensemble dirigé par Briwel, incarnation de l'excellence de la musique andalouse.
Conçue par l'architecte italien Paolo Portoghesi, sur un terrain de plus 10.000 mètres carrés alloué par les autorités alsaciennes, la Grande Mosquée de Strasbourg est une des plus grandes d'Europe. Elle héberge une salle de prière de 1.050 m2 sans piliers et s'édifie sous une coupole de 20 mètres de hauteur pour 17 de diamètre. Elle a la capacité d'accueillir plus de 1500 fidèles.
Terre Concordataire, l'Alsace avec sa tradition de tolérance, a rendu possible le financement de ce projet dont la répartition implique les collectivités locales, la communauté musulmane et les donateurs.
25 sept  2012
Source : MAP

La compagnie Royal Air Maroc (RAM) met sur le marché une offre de 50 000 sièges à destination de l'Europe à des prix compétitifs, fait savoir mardi à Casablanca le management de la compagnie lors d'un point de presse.
Les billets aller-retour, dont le prix va de 1790 DH pour l'Espagne et le Portugal à 1900 DH pour Paris et 2390 DH pour le reste de l'Europe, doivent être souscrits entre le 27 septembre et le 7 octobre pour des voyages à programmer entre novembre 2012 et mars 2013, explique-t-on de même source.
Tout au long de l'année des tarifs attractifs vers l'Europe (autour de 2800 DH) seront proposés alors qu'étudiants, MRE, familles et séniors pourront bénéficier de tarifs spéciaux pour leurs déplacements sur les lignes de la compagnie nationale, a-t-on précisé.
Une réflexion est en cours avec les acteurs concernés pour promouvoir l'activité charter notamment à partir de Marrakech et Agadir tout autant que pour l'encouragement du tourisme interne à travers l'offre, à des prix attractifs, d'un package incluant vol, hôtels et autres prestations touristiques.
Le management de la compagnie a exprimé son satisfécit quant à la réalisation des objectifs du plan de rationalisation de l'opérateur aérien (2011-2016) notamment au niveau de la réduction des effectifs (Plus de 1900 départs contre 1500 programmés), de l'homogénéisation de la flotte, de l'amélioration de la qualité des services et ce malgré une conjoncture difficile ( crise économique, baisse de l'activité touristique et hausse du prix des hydrocarbures) et une concurrence forte avec plus de 8, 5 millions de sièges offerts sur la destination Maroc.
Le chiffre d'affaire s'est établit en 2012 à plus de 11,6 milliards de DH contre plus de 10 milliards en 2011 a-t-on rappelé précisant que le plan de rationalisation avait tablé sur 11,014 milliards de DH.
La compagnie poursuivra l'extension de son réseau avec l'ouverture prochaine (Avril) de lignes desservant Stockholm et Copenhague 3 fois par semaine et l'intensification des fréquences vers Londres et Madrid et Âœuvrera pour le renforcement de la place de Hub de l'aéroport de Casablanca (qui représente 40 pc des clients de la compagnie avec 1 million de passagers) avec la desserte du Cap Vert par 3 vols /semaine qui s'adjoindra à celles intéressant la Guinée Bissau, l'Angola et la République centrafricaine.
Dans les projets de la compagnie figurent de nouvelles lignes aériennes vers l'Amérique (Washington, Rio, Sao Polo), l'Europe (Hambourg, Budapest, Sofia, Prague) ou encore l'Asie et particulièrement la Chine qui sera reliée au royaume à travers sa capitale Pékin et sa métropole économique Shanghai.
25 sep 2012
Source : MAP

La prévision de la croissance économique pour l'année 2012 est maintenue à moins de 3 pc, a indiqué Bank Al Maghrib (BAM) qui a tenu mardi sa réunion trimestrielle.
Cette prévision est en relation notamment avec la matérialisation des risques liés à l'activité des principaux partenaires et à la campagne agricole, explique la Banque centrale.
Les comptes extérieurs continuent d'être impactés par l'évolution de la conjoncture économique mondiale. Ainsi, le déficit commercial s'est accru de 6,1 pc à fin août en glissement annuel, et les transferts des MRE ainsi que les recettes de voyages ont accusé des baisses respectives de 1,8 pc et 5 pc, ajoute la même source.
Pour 2013, la croissance devrait se situer entre 4 pc et 5 pc, sur la base d'une production céréalière moyenne et des perspectives économiques internationales qui demeurent mitigées, selon les projection de la banque centrale.
25 sept. 2012
Source : MAP

Les fils et filles d’immigrés sont souvent d’origine ouvrière : selon l’enquête Trajectoires et Origines de 2008, deux descendants d’immigrés sur trois avaient un père ouvrier lorsqu’ils avaient 15 ans contre 39 % seulement des personnes sans ascendance directe immigrée (« population majoritaire »).

Après le Canada et Dubayy, c’est l’Italie qui a concrétisé, jeudi dernier, un accord avec Maurice en matière de coopération et d’assistance technique dans le secteur de la migration circulaire. Fraîchement rentré de mission de ce pays, le ministre de l’Emploi, Shakeel Mohamed, a déclaré à l’express que la signature ainsi que le financement, à hauteur de Rs 32 millions par l’Union européenne, sont conclus.
«C’est au tour du gouvernement italien d’annoncer le début d’une formation destinée à trente fonctionnaires locaux», confie Shakeel Mohamed.
Ces fonctionnaires, ajoute-il, auront pour tâche de guider à leur tour les postulants mauriciens aux différents postes vacants en Italie.
«Nous prévoyons aussi des roadshows pour promouvoir les aptitudes professionnelles des Mauriciens auprès des employeurs de ce pays», soutient le ministre de l’Emploi.
Toujours dans le cadre de cet accord, des formations seront aussi dispensées aux candidats retenus pour les emplois dans les trois secteurs identifiés. A ce jour, ils sont 10 000 Mauriciens en poste en Italie.
25/9/2012, Karen Walter
Source : lexpress.mu

Manuel Valls monte au créneau contre l'UMP. Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a souhaité mardi un "débat apaisé" sur le droit de vote des étrangers non communautaires aux élections locales, appelant la droite à "ne pas jeter les Français contre les immigrés"
"Il faut un débat apaisé" sur cet "engagement du président de la République", a déclaré Manuel Valls en réponse à une question de Jean-François Copé à l'Assemblée nationale. "La seule chose que je vous demande, Jean-François Copé, c'est en responsabilité de ne pas utiliser ce sujet pour que les Français soient jetés contre les immigrés. La République n'a rien à y gagner", a-t-il ajouté.
Concernant le droit de vote des étrangers, Manuel Valls s'est dit déterminé à "convaincre" les députés. "Il faut rechercher une majorité qualifiée au Parlement puisque la gauche à elle toute seule n'a pas la majorité des 3/5e. Donc, nous allons convaincre", lui a répondu Manuel Valls, en soulignant que "Nicolas Sarkozy, Jean-Louis Borloo, Brice Hortefeux ou Yves Jégo, membres de votre groupe, étaient d'accord pour débattre de cette proposition."
25 septembre 2012
Source : Europe1.fr avec AFP

Le prolongement à 18 mois de la rétention des immigrés dans les CIE n'a fait qu'augmenter révoltes et fuites de masse. Les CIE sont non seulement inhumains, mais inutiles. Ils devraient donc être fermés, trouvant d'autres instruments contre l’immigration illégale.
C'est la conclusion de l'organisation MEDU (Médecins pour les Droits de l'Homme Humanitaires), après analyse des données du Département de la Sécurité publique du Ministère de l'Intérieur. En 2011, il y a eu 7735 (6832 hommes et 903 femmes) immigrés détenus dans 15 CIE en Italie et seulement la moitié (3880) ont été effectivement rapatriés.
En bref, les CIE deviennent centres d'expulsion seulement dans un cas sur deux.
«Ces structures, outre à être tout à fait inadéquates à garantir la dignité et les droits fondamentaux des migrants détenus, se sont révélées, en fait, presque hors propos et peu efficaces dans la lutte contre l'immigration clandestine", a dit MEDU dans le rapport «L'injuste engrenage des CIE».
L'organisation retient que la prolongation de 18 mois de la durée maximum de la détention n'a fait que contribuer à exacerber les violences et la déshumanisation des CIE, comme en témoigne la série sans précédent d'émeutes et de fuites de masse de l'année 2011 (787 migrants ont fui des CIE contre 321 en 2010).
Une autre donnée qui frappe c'est aussi le grand nombre de citoyens UE internés dans les CIE: 494 Roumains en 2011, la 3ème nationalité en absolu, derrière les Tunisiens et les Marocains.
MEDU considère donc «nécessaire l'abandon du système actuel de détention administrative, dans le cadre d'une révision substantielle de la Loi de l'Immigration, axée sur une perspective d'ouverture et d'intégration réelle. Une réforme qui, à partir de disciplines différentes des entrées, permette des stratégies possibles pour la gestion de l'immigration illégale plus rationnelles et respectueuses des droits fondamentaux de l'homme».
Et l'organisation de conclure: «On doit et on peut se passer des CIE».
22 Septembre 2012
Source : africanouvelles

Le CIEMI, en collaboration avec le CRESPPA (UMR 7217), le Réseau thématique 2 (RT2) de l’Association française de sociologie (AFS), organise, le mardi 9 octobre 2012 au CNRS, une table ronde autour du dossier éponyme paru dans Migrations Société n° 141-142 (mai-août 2012), et prtant sur le thème : « Être étranger chez soi : les jeunes d’origine étrangère en Italie. Revendications et assignations »

Derrière les discours officiels sur la coopération dans la lutte contre les flux migratoires irréguliers entre le Sénégal et l'Espagne, la frontière méridionale de l'Europe, existe une autre réalité sociale dont les protagonistes sont les familles, particulièrement les femmes dont l'époux, le frère ou le fils a péri dans le naufrage d'une embarcation de fortune…Suite

L’immigration et l'exode rural ont ceci de commun qu'ils sont sous-tendus chacun par des rêves d'ailleurs et le goût (ou la tentation) de l'aventure inscrits en nous tous. La misère est une explication un peu courte de la désertion de nos villages pour les villes, de nos villes pour l'Occident. L'ambition donc plutôt que la détresse, la curiosité plutôt que l'ambition, et notre nature plutôt que notre curiosité sont cause de la fuite. il s'ensuit que la France pratique une immigration eugénique, elle pompe l'Afrique, et débauche ses fils…Suite

La justice grecque a ajourné pour la septième fois consécutive l'ouverture du procès pour agression sur des migrants de trois Grecs, dont une ex-candidate néonazie du parti Aube Dorée, a-t-on appris mardi auprès de la défense des victimes.

L'audience a été renvoyée au 14 décembre, après une demande d'ajournement déposée par l'avocat des accusés, Vassilis Kapenaros, élu en juin dernier député du parti populo-nationaliste Grecs indépendants, a indiqué à l'AFP, Me Vassilis Papadopoulos.

Défenseurs locaux et étrangers des droits de l'homme considèrent ce procès comme un test de la détermination des autorités grecques à lutter contre les violences xénophobes, qui se généralisent dans le pays.

Après des années d'incurie face à l'extrémisme de droite, qui bénéficie de collusions policières et de l'inertie judiciaire, le gouvernement avait haussé le ton la semaine dernière contre les activistes d'Aube Dorée (Chryssi Avghi) soupçonnés d'orchestrer ces violences, les menaçant de poursuites. Ce parti a obtenu 18 députés, avec 7% des voix, en juin.

Les accusés, à la demande desquels ont été décidés la plupart des renvois, encourrent jusqu'à cinq ans de prison, accusés d'avoir infligé de "dangereux dommages corporels" à leurs victimes, dont l'un poignardé, en septembre 2011 dans le centre d'Athènes.

Parmi les accusés figure Themis Skordeli, ex-candidate à Athènes d'Aube Dorée et égérie des "milices" de chasse aux migrants animées depuis quelques années par des militants néonazis dans les quartiers déshérités du centre d'Athènes.

Cette affaire est la première portant sur des violences racistes à être jugée depuis 1999. ONG et organisations internationales, dont le Conseil de l'Europe, ont appelé le pays à un sursaut contre la banalisation des agressions xénophobes ayant visé plusieurs centaines d'étrangers ou présumés tels ces dernières années.

Dans le dernier cas rendu public, deux immigrés pakistanais ont été blessés à coups de couteaux samedi soir par des inconnus opérant en groupe dans la banlieue ouest d'Athènes à l'issue d'une manifestation anti-raciste. Avec le même modus operandi, un jeune Irakien avait été tué en août dans le centre de la capitale.

25 sept 2012

Source : AFP

Poussés par la crise économique et un taux de chômage de 25%, les Espagnols offrent en masse leurs bras pour les vendanges en France, comme le faisaient sous l'ère franquiste les travailleurs pauvres qui franchissaient les Pyrénées pour gagner leur vie.

D'après le syndicat espagnol UGT (Union générale des travailleurs), 14.500 saisonniers participent cette année aux vendanges en France, dont plus de 10.000 viennent d'Andalousie.

Daniel, 30 ans, ouvrier du bâtiment originaire de Murcie, dans le sud-est de l'Espagne, peine à y trouver du travail depuis deux ou trois ans. Le 29 août, il a quitté sa femme et sa fille de deux ans, sans date de retour, pour gagner sa vie en France.

"C'est très difficile, mais je devais le faire (...) au moins ici je peux travailler", dit Daniel, qui ramasse les raisins au domaine de Delmas, à Antugnac, dans le sud de la France.

Mi-septembre, trente saisonniers, dont 20 Espagnols, travaillaient sur l'exploitation de Bernard Delmas, producteur de blanquette et de crémant de Limoux bio. Nombre de ces Espagnols devaient ensuite poursuivre la saison dans le Beaujolais (est).

Leur circuit a été planifié en Espagne par Caroline Rivière, 38 ans, de la Société de bienfaisance française de Murcie.

Originaire de Toulouse (sud-ouest), elle vit en Espagne et a constaté que, cette année, la crise a pris "une pente plus forte". Pour elle, les Espagnols "ont faim, ils sont à la rue chez eux, désespérés".

En contact avec sept exploitants agricoles en France et forte d'environ 300 CV, elle a organisé le départ d'une trentaine de travailleurs vers l'Hexagone, dont 70% pour les vendanges.

Tous investissent beaucoup pour pouvoir travailler. Entre transport et logement, "les quinze premiers jours, ce n'est pas rentable", explique Daniel.

Malgré cela, la migration des Espagnols vers les vignes françaises explose sur tout le territoire, constate Michel Issaly, président du syndicat des vignerons indépendants.

Main-d'oeuvre disponible et motivée

Le phénomène était courant pendant le franquisme où, d'après les professionnels, des "trains entiers" d'Espagnols pauvres franchissaient la frontière. Mais le flux s'était considérablement ralenti après la mort de Franco en 1975, avec la démocratisation et le développement économique.

Dans le département voisin des Pyrénées-Orientales, entre Corbières et Pyrénées, sur les côteaux vallonnés du Mas Amiel à Maury, le vigneron Jean-Marie Piqué a lui aussi constaté le retour d'une main-d'oeuvre qui avait délaissé ses vignes depuis la fin des années 1980.

En fait, l'exploitation n'a jamais autant embauché de travailleurs venus de l'autre côté des Pyrénées, explique-t-il à l'AFP. Les Espagnols arrivent cette année de beaucoup plus loin, alors qu'ils venaient traditionnellement des régions frontalières, comme la Catalogne ou la région de Huesca, remarque-t-il.

Ils sont 36 Espagnols parmi la centaine de travailleurs, pour moitié des étrangers, à s'affairer en contrebas du château cathare de Quéribus pour récolter les grains de grenache noir, syrah, muscat et carignan.

Certains sont venus en famille, à l'instar des Abellan-Garcia, arrivés à une dizaine d'Aguilas, une ville de la région de Murcie. Ils ont entre 17 et 35 ans, sont rémunérés 9,45 euros brut de l'heure, un peu plus que le Smic.

C'est pour eux un "soulagement, car ils en ont vraiment besoin", souligne leur belle-soeur française, Karine Capela, installée avec eux sous un amandier pour la pause déjeuner.

Pour le viticulteur aussi, la présence des Espagnols est un soulagement. C'est une main-d'oeuvre disponible et motivée alors qu'avec d'autres saisonniers comme les jeunes et les marginaux, l'absentéisme est élevé, dit Jean-Marie Piqué.
25 sept 2012, Lucie LAUTREDOU

Source : AFP

Les préparatifs pour la célébration du cinquantenaire de l'immigration marocaine en Allemagne a été au centre d'une réunion, ce week-end à Francfort, du Réseau des cadres marocains dans ce pays.

Cette rencontre s'est déroulée en présence notamment du maire de Francfort, Peter Feldmann qui, après avoir salué cette initiative, a mis en avant le rôle des immigrés marocains et leur contribution efficace à la reconstruction de Francfort après la seconde guerre mondiale, selon un communiqué du réseau.

A cette occasion, M. Feldmann s'est félicité de la diversité culturelle et ethnique qui caractérise sa ville, ainsi que l'mage véhiculée par des Marocains qui soutiennent la coexistence pacifique entre les cultures et peuples, mettant l'accent sur la nécessité de travailler davantage pour soutenir les efforts déployés par la ville en matière de la politique d'immigration et d'intégration.

Pour sa part, la présidente du réseau, Soria Moukit, a indiqué que l'année 2013 marquera la célébration des 50 ans de l'immigration marocaine en Allemagne, faisant savoir que le réseau vise à mettre l'accent sur la richesse des expériences des Marocains à travers des activités artistiques et culturelles.

24 sept. 2012

Source : MAP

Les évènements actuels démontrent l'intérêt de chercher des solutions pour prévenir ou apaiser les tensions pouvant être provoquées par le fait religieux. À Lyon, nous ne prétendons pas résoudre entièrement ce problème, mais nous essayons de contribuer à le dénouer par une expérience originale.

Plusieurs responsables musulmans rhodaniens projetaient depuis longtemps de former les imams et autres cadres religieux qui le souhaiteraient à la laïcité, à la langue française ainsi qu'aux rapports entretenus par l'islam avec la modernité, et la société sécularisée. Ces mêmes responsables musulmans avaient également la volonté de permettre aux cadres religieux d'avoir des connaissances juridiques suffisantes pour gérer les associations cultuelles, les mosquées ainsi que pour répondre -conformément aux règles juridiques françaises- à toutes les questions de la vie quotidienne sur lesquelles ils seraient saisis par leurs fidèles ou en raison de leur propre pratique quotidienne. Par exemple, résoudre des problèmes relatifs aux successions, au divorce, à la liberté de manifester ou même la simple connaissance des règles comptables exigent une maîtrise du droit français. À partir de la semaine prochaine, ce projet va être mis en œuvre. Il reposera sur le volontariat des personnes concernées, qui étaient une quarantaine à se porter candidates quelques jours après l'annonce officielle de l'ouverture du certificat. Les cours, à l'exception des modules juridiques suivis à l'université, seront gérés directement par l'Institut Français de Civilisation Musulmane (IFCM) en coordination avec le Conseil régional du culte musulman.

Ce projet a été prolongé par la décision de répondre à une forte demande en proposant un diplôme universitaire en "religion, liberté religieuse et laïcité" aux fonctionnaires, aux journalistes, aux cadres d'entreprises et à tout professionnel rencontrant de telles questions dans son travail. C'est cette formation portée par l'Université Jean Moulin Lyon 3 et l'Institut Catholique de Lyon sur laquelle je souhaite insister ici.

Elle a en effet un double dessein.

D'une part, elle permettra aux personnes diplômées de connaître et de rappeler si besoin les règles relatives à la laïcité préservant le droit de croire ou de ne pas croire ainsi que celles qui encadrent la liberté religieuse. Il s'agira notamment de comprendre quels sont les modes d'exercice de cette liberté ainsi que ses nécessaires limites, dont bien évidemment celle de la sauvegarde de l'ordre public. Des cas pratiques seront abordés dans tous les domaines intéressant la vie professionnelle de nos étudiants.

Toutefois, si connaître les règles est primordial, c'est surtout l'esprit de la laïcité qui sera enseigné avec ses racines et ses implications concrètes. En effet, la conception française de ce principe a été largement construite par les différentes lois visant à sortir la religion de l'école publique et dont l'objet était de permettre que tous les élèves puissent être éduqués de la même manière, quelle que soit leur origine spirituelle.

Cependant, elle a désormais une véritable portée concrète dans beaucoup d'autres domaines, qui ne se limitent pas qu'au port de signes religieux distinctifs par exemple, comme le montre la jurisprudence tant nationale qu'européenne sur le sujet. Elle a aussi évolué, même si elle entend toujours préserver l'égalité de tous devant la loi. Elle semble même entrer dans une nouvelle phase: celle de la recherche d'une meilleure connaissance de ses contours pour lui rendre toute sa portée. D'ailleurs, l'Etat soutient très largement le projet lyonnais de formation en le finançant -non pas pour contrôler ce diplôme, dans laquelle il n'interviendra pas en matière pédagogique- mais pour le rendre possible.

D'autre part, la formation portera sur la réalité sociologique et historique de l'islam. L'islam peut en effet parfois déconcerter les non-musulmans en raison de la diversité des pratiques et de l'absence de clergé pouvant parler au nom de tous les pratiquants de France, ainsi que par le poids des pays d'origine. Avoir une véritable connaissance de cette multiplicité sans en cacher la complexité permet d'éviter les malentendus et incompréhensions qui parfois sont sources d'inutiles tensions.

Certes, il existe déjà des formations universitaires consacrées à la liberté religieuse. Toutefois, l'originalité de l'expérience lyonnaise est de créer un lien entre cet enseignement et celui que recevront les imams volontaires au sein de l'IFCM, pour favoriser le "vivre-ensemble".

Ce lien symbolique est matérialisé par le fait que, dès janvier prochain, les fonctionnaires et les imams concernés suivront les heures de cours centrées sur la laïcité ensemble dans la même salle face au même enseignant. Ils se rencontreront, se parleront, échangeront sur les problèmes qu'ils rencontrent. Bref, ils devraient vivre ensemble une véritable expérience d'interculturalité avant de poursuivre chacun de leur côté leurs formations réciproques.

25/09/2012

Source : Huffpost

Chaque année, un grand nombre d’étudiants choisissent l’université. MediaEtudiant.fr présente sept chiffres-clés sur les étudiants et l’université.

 284 659, c'est le nombre d’étudiants étrangers venant faire leurs études dans les universités françaises. Ils représentent 12% du total des étudiants et 41% du total des doctorants.

41% des universitaires pensent que les études qu’ils suivent leur permettront de trouver directement un emploi.

Les étudiants français à l’université, pour l’année 2010-2011, sont majoritairement issus d’un milieu libéral et de cadres supérieurs : ils représentent 30.7% des effectifs. Seuls 1,9% sont issus d’une famille d’agriculteurs.

24% des étudiants étrangers venant étudier en France viennent du Maroc. Dans la suite du top 3, on retrouve la Chine (18%) et l’Algérie (16%).

L’année dernière, il y avait 1 437 104 étudiants dans les universités françaises. Parmi eux, 126 636 suivaient des études de sciences humaines sociales et 574 des études de pharmacie.

Les emplois du temps des cours et des travaux dirigés surchargés sont insupportables pour 32% des étudiants. Viennent ensuite l’état des locaux et l’accueil dans les services administratifs.

Les français restent massivement attachés au modèle universitaire français. En effet, 64% d’entre eux sont opposés à l’instauration d’un examen d'entrée à l'université.

24/09/2012

Source : mediaetudiant.fr

L’université du  FN (Front national), parti d'extrême droite française, s'est tenue les 22 et 23 septembre à La Baule. Durant celle-ci, le président d'honneur du parti n'a pas tenu sa langue sur son sujet favori: l'immigration. Devant une salle remplie de fervents frontistes, parmi eux, sa fille, présidente du parti, Jean-Marie Le Pen a une nouvelle fois accusé l'immigration d'être responsable de tous les maux qui frappent la société française. « Deux cents millions de musulmans à nos portes, au sud de la Méditerranée, c'est une menace sérieuse », a-t-il déclaré. Il a poursuivi en déclarant que les immigrés sont souvent de «race», «religion» et «mœurs très différentes» des Français de souche, ce qui mettrait sérieusement en danger leur survie.

Ainsi, si l'école française rencontre de vraies difficultés de niveau, si les faits divers se multiplient, ce serait à cause des retards des enfants de l'immigration et leur manquement de respect à la loi. Il est même allé jusqu'à dire dans une note d'humour noir auquel il nous a habitués que les "services des maladies tropicales" des hôpitaux, "à l'origine destinés aux Français de retour des colonies", seraient  aujourd'hui utilisés par "les nouveaux colonisateurs".
De même, il s'est prononcé contre le droit de sol en expliquant que cela équivaut à appeler un cheval une chèvre qui est née dans une écurie.

La droite n'a pas échappé aux critiques, accusée d'être responsable de la crise de société que traverse la France, car elle a longuement «couru derrière la gauche». Sans oublier de lier Islam et immigration en soulignant que «l'islamisme est le fils aîné de l'immigrationnisme».

Ces propos viennent en parallèle à un entretien que sa fille Marine Le Pen a accordé au quotidien Le Monde samedi 22 septembre, dans lequel elle est revenue sur le laxisme de la gauche comme de la droite face aux « valeurs et principes que l'Etat doit protéger ». Elle a donc  insisté une nouvelle fois sur sa volonté de voir la loi de 1905 qui concerne la laïcité strictement appliquée en expliquant  que si elle était au pouvoir, elle « mettrait à la porte » tous les intégristes étrangers, qu'il n'y aurait plus de financement des mosquées y compris celui qui vient de l'étranger sauf si cet Etat étranger autorise le financement d'une église sur son territoire. Rien de nouveau donc à propos des idées qui tiennent à cœur aux cadres de ce parti. Mme Le Pen a renouvelé  son vœu de voir interdire les signes religieux dans les lieux publics (transports, rues, magasins …), et de faire inscrire dans la Constitution française que «la République ne reconnaît aucune communauté» pour «mettre fin aux revendications».

Sur les sujets de l'actualité récente, elle a répondu concernant l'affaire "Charlie Hebdo"  qu'elle émane d’un bras de fer mené par des groupes politico-religieux fondamentalistes en France, et perdu par les différents gouvernements qui se succèdent, et que si l'on veut porter atteinte à la liberté d'expression, il faudrait remettre en place « la censure sur Internet », « soumettre les journaux à une lecture préalable du gouvernement», et « rétablir le délit de blasphème » . Pour la Syrie, elle s'est prononcée pour une voie diplomatique et que si Al Assad doit quitter le pouvoir, sa sortie doit être négociée, sinon les chrétiens « seront massacrés ».

S'agissant de la politique locale, elle a conclu que quel que soit le président qui sera élu à la tête de l'UMP (Union pour un mouvement populaire), cela ne changera rien pour le FN, et que la politique de François Hollande ne s'attaque pas aux sujets qui intéressent les Français.

25 Septembre 2012, Najoua Friguech

Source : Libération.ma

Au Maroc, l’Amazigh a été consacré langue officielle par la nouvelle Constitution. Pourtant de nombreux prénoms berbères continuent à être refusés par les bureaux d’Etat civil, qui prétextent une liste de prénoms interdits établie par le ministère de l’Intérieur.

Faouzi Mrabti, ouvrier marocain établi en Belgique cité par le quotidien Al Massae, n’a pas pu inscrire son fils prénommé "Mazilia", né à Anvers le 19 juillet dernier, au consulat du Maroc en Belgique. Pourtant le nouveau-né avait été enregistré sans problèmes auprès des autorités belges.

"Sifax", né le 10 août dernier, n’a lui non plus pas pu être enregistré par son père, un ouvrier marocain résidant en Espagne, au Consulat du Maroc à Barcelone.

A fin juillet dernier, six plaintes similaires ont été déposées auprès du "Réseau amazigh pour la citoyenneté", principalement par des Marocains résidant à l’étranger ayant choisi des prénoms berbères pour leurs enfants. De la même manière, beaucoup d’Amazighs au Maroc comme à l’étranger, n’ont pas pu déclarer leurs enfants auprès des services d’Etat civil marocains.

Le ministère de l’Intérieur dément depuis des années l’existence d’une liste de prénoms interdits établie par ses services. La subtilité est là puisqu’il s’agit officiellement d’une "liste de prénoms autorisés", établie en 1996 par Driss Basri, et annulée par Dahir en 2002. Sur le site du ministère dédiés aux consulats et ambassades, cette "Liste des prénoms approuvées par le Ministère de l’intérieur" est d’ailleurs mentionnée dans la procédure de déclaration de naissance.

24/9/2012

Source : Bladi.net

"Le Front national est en train de se transformer en véritable machine de guerre", a lancé dimanche Marine Le Pen, en appelant les militants frontistes à recruter autour d'eux pour préparer les municipales de 2014 et pour "prendre bientôt les rênes" de la France.

La présidente du FN a de nouveau prôné l'interdiction des signes religieux ostentatoires sur la voie publique. Le nombre de voiles portés par des musulmanes dans la rue a "explosé", a-t-elle estimé, dénonçant un "affichage qui n'a rien d'innocent". Elle y voit l'œuvre de fondamentalistes qu'elle qualifie de "fascistes verts".

"On me traite d'intégriste parce que je défends la laïcité", a déploré l'ex-candidate à la présidentielle, en référence aux mots employés à son encontre par le ministre de l'Education Vincent Peillon. "Qu'ils me traitent d'intégriste si ça les amuse! Moi, au moins, je suis intègre!".

Marine Le Pen a répété qu'elle était contre le mariage homosexuel et le droit de vote des étrangers. Elle a comparé ces deux réformes promises par la gauche à une entreprise de "diversion": "c'est pour masquer l'inaction totale d'un gouvernement aux ordres de Bruxelles et de l'Allemagne que l'on sort ces sujets-là".

Lors de son discours à l'université d'été du FN, à La Baule, elle a redit son opposition au pacte européen de stabilité, qui arrivera à l'Assemblée dans une dizaine de jours. "Ce traité budgétaire est une calamité anti-démocratique", a-t-elle jugé. "Alors que nous sommes déjà privés de notre monnaie, nous serions maintenant privés de notre budget".

"La France n'a pas à recevoir d'ordres de l'étranger", s'est-elle indignée. Elle a réclamé un référendum sur le traité, reprochant au président François Hollande d'avoir choisi la ratification par voie parlementaire: "Vous n'avez pas mandat pour passer au-dessus de la tête des Français qui sont votre souverain".

Marine Le Pen a aussi parodié la tirade "Moi président de la République" que François Hollande avait employée face à Nicolas Sarkozy dans le débat de l'entre-deux-tours. "Vous président de la République, vous n'avez rien renégocié" du traité européen, a-t-elle attaqué. "Vous président de la République, vous vous accommodez comme le pouvoir UMP d'un chômage de masse", a-t-elle poursuivi, accusant M. Hollande de conduire une "politique économique imbécile". Elle lui a aussi reproché de maintenir une "immigration de masse", de "courber l'échine devant les délinquants" et de "céder au bras de fer que nous imposent les fondamentalistes".

"Alors M. Hollande, qu'avez-vous donc fait de vos promesses de changement?", l'a-t-elle interpellé, en avançant que les Français lui demandaient des comptes. "Je vous accuse de les avoir une nouvelle fois trahis", a-t-elle prononcé.

Après le "fiasco" du quinquennat de Nicolas Sarkozy et le "fiasco" des premiers mois de la présidence Hollande, la dirigeante frontiste a estimé: "La France ne pourra plus attendre très longtemps, notre action à la tête de l'Etat va devenir urgente".

"C'est maintenant qu'il faut s'engager", a-t-elle plaidé devant les sympathisants qui scandaient "Marine présidente". "Mobilisez les Français autour de vous", a-t-elle demandé. "Amenez-les à nous, faites-les entrer dans notre grande famille militante".

Marine Le Pen a lancé cet appel au recrutement cinq mois après la premier tour de la présidentielle où elle avait réuni 17,9% des suffrages sur son nom. Lors des législatives qui ont suivi, en juin, deux candidats de son Rassemblement Bleu Marine ont été élus à l'Assemblée: sa nièce Marion Maréchal-Le Pen (Vaucluse) et l'avocat Gilbert Collard (Gard).

A présent, elle a dans sa ligne de mire les municipales de 2014. "Engagez-vous sur les listes", a-t-elle demandé à ses sympathisants. "Nous aurons des maires en 2014 et peut-être même beaucoup plus que vous ne l'imaginez", a-t-elle promis. "Nous aurons aussi des centaines et des centaines de conseillers municipaux".

"Le Front national est en train de se transformer en véritable machine de guerre", a-t-elle affirmé. Selon elle, le FN est en train de s'implanter, de professionnaliser ses méthodes, et ses adhérents n'ont jamais été aussi nombreux. Elle a préconisé de multiplier les liens avec le monde associatif. "Nous devons être dans toutes les têtes. Aucun débat ne se fera sans nous, aucun", a-t-elle exhorté. "Soyez les porte-drapeaux de nos idées!"

Marine Le Pen a considéré que le FN ne pouvait pas se contenter d'"aiguiller" le débat public vers ses idées. "Nous avons les clefs du destin de la France", a-t-elle assuré. "Avançons encore et toujours vers les portes du pouvoir, poursuivons notre ascension et préparons-nous à prendre bientôt les rênes d'un pays qui a tant besoin de nous".

23/09/2012

Source : AP

La marine Royale d'Al Hoceima a procédé, samedi, à l'arrestation de quarante-huit candidats à l'émigration clandestine tous d'origine marocaine.

Ces individus, issus de la ville d'Al Hoceima, ont été interpellés au large des côtes de la ville à bord d'une embarcation pneumatique équipée d'une motogodille de 40 chevaux, apprend-on auprès des autorités locales.

Ils ont été remis à la brigade maritime de la gendarmerie Royale d'Al Hoceima pour enquête.

Par ailleurs, vingt-deux candidats à l'émigration clandestine d'origine subsaharienne ont été interpelés le même jour et 10 autres dimanche dans la région de Nekor (sur la rocade méditerranéenne).

23 sept 2012

Source : MAP

Le président du Conseil national des droits de l'Homme (CNDH), Driss El Yazami, a entamé lundi une visite de travail à Berlin afin de rencontrer des membres de la communauté marocaine établis dans ce pays et s'entretenir avec des responsables allemands.

Dans une déclaration à la MAP, M. El Yazami a indiqué avoir commencé cette visite par une réunion avec les membres de la communauté marocaine à Francfort pour discuter des questions intéressant cette communauté et exposer les développements qu'a connus le Maroc dernièrement à différents niveaux.

Il a ajouté que la discussion a porté en particulier sur la nouvelle constitution qui traite de la question de l'immigration ainsi que sur les grands chantiers lancés au Maroc et la nouvelle dynamique marquant les réformes entreprises au Maroc, y compris celles relatives aux droits de l'homme.

Le programme de la visite de M. El Yazami à Berlin comprend une séance de travail avec les représentants de la communauté marocaine et des rencontres avec des responsables allemands en vue d'examiner les moyens de renforcer la coopération entre le Maroc et l'Allemagne.

Le président du CNDH aura également une rencontre avec les responsables du centre d'études et de recherches sur le Moyen-Orient contemporain (CERMOC), outre sa participation à une table ronde organisée par la fondation "Friedrich Ebert" sur le thème "Droits de l'homme dans les amendements de la constitution marocaine".

24 sept. 2012

Source : MAP

Le réseau des compétences germano-marocain organisera, du 3 au 9 novembre prochain à Essaouira, en collaboration avec plusieurs associations et partenaires culturels ou humanitaires, un séminaire sur ''l'aide au développement des capacités des associations rurales, des ressources humaines locales".

La rencontre, qui connaitra la participation d'experts marocains et allemands, portera notamment sur les moyens de développer les compétences du tissu associatif local, de renforcer ses capacités en matière de développement à travers un programme prévoyant l'organisation d'ateliers et de sessions de formation au profit de la population locale, indique un communiqué des organisateurs.

Créé en 2007, le réseau des compétences germano-marocain (Deutsch Marokkanisches Kompetenznetzwerk e.v, DMK) réunit, aujourd'hui, plus de 600 experts allemands et marocains exerçant dans différents corps de métier et disciplines.
L'objectif principal du réseau des compétences germano-marocain est d'améliorer les relations entre les deux pays, notamment dans les domaines du transfert de technologie entre l'Allemagne et le Maroc, de l'intégration des marocains résidant en Allemagne. Le réseau encourage, ainsi, le dialogue entre les cultures allemande et marocaine.

24 sept. 2012

Source : MAP

Le Québec est une société pleine de valeurs au sein de laquelle les femmes marocaines immigrantes s’affirment comparativement à la situation qui prévaut dans leur pays d’origine. Elles voient dans la société d’accueil un milieu qui permet de meilleures perspectives pour l’avenir de leurs enfants. Toutefois, elles ont le sentiment que le désir d’émancipation est entravé par de nombreuses barrières qui se dressent devant elles et qui leur semblent infranchissables : comme la couleur de la peau, le port du voile, l’origine ethnique, la non-reconnaissance des diplômes et des acquis, qui constituent un choc culturel pour ces femmes. Selon les résultats de Statistiques Canada en 2011, elles sont pour la plupart instruites : 49% d’entre elles sont de scolarité collégiale ou universitaire. En effet, 32% d’entre elles détiennent un diplôme de niveau universitaire et 17% ont un niveau collégial ou professionnel. À leur arrivée, les femmes immigrantes ne s’y retrouvent pas, leurs valeurs étant souvent différentes de celles de la société d’accueil. Nous assistons très souvent à une perte d’identité et de repères. À cela s’ajoutent les barrières linguistiques qui font, entre autres, que les femmes parrainées par le mari n’arrivent pas à suivre le cheminement de leurs enfants à l’école. De ces multiples blocages, nous retenons particulièrement, l’équation constituée par le trio garderie-langue-travail,qui concerne les femmes auxquelles la maîtrise du français est un problème important dans leur parcours puisqu’il constitue une atteinte à leur autonomie : sans garderie pour leurs enfants, ces femmes n’arrivent pas à suivre les programmes de francisation, et sans amélioration de leur niveau de maîtrise de la langue française, leurs chances de trouver un emploi s’amenuisent ainsi que, plus globalement, leurs habiletés de socialisation et d’intégration.

Gardiennes des traditions, les femmes marocaines immigrantes restent à la maison pour s’occuper des enfants, n’ayant pas accès à des places en garderie, préoccupées par la reconstruction d’une vie familiale harmonieuse. Très souvent, la nouvelle vie devient une source de tension: choc des valeurs,choc des cultures,absence de travail alors que la famille est venue s’installer pour améliorer ses conditions de vie.

Le fossé se creuse entre l’épouse à la maison et le mari qui s’intègre plus rapidement à la nouvelle société. Les problèmes augmentent et peuvent conduire à la violence. Ceci est notamment prouvé par les statistiques concernant le taux d’activité des hommes immigrants qui est supérieur à celui des femmes maghrébines immigrantes au Québec.

Dans le pays d’origine, la garde des enfants se fait dans le cadre d’un réseau social traditionnel : la famille, les amies, les voisines ou les servantes qui relayent la mère pour la garde des enfants. De plus, la lenteur de l’évaluation des diplômes démotive les nouvelles arrivantes : «Moi, j’ai attendu huit mois. Alors, après huit mois, la formation que je veux, par exemple, ça y est, elle est reportée pour l’année prochaine.», se plaint une diplômée à Saint-Laurent (Montréal). Ces femmes immigrantes soulignent que les communications avec les agents des services d’Emploi-Québec qui s’occupent de leur dossier sont difficiles sur plusieurs aspects : elles disent qu’on leur conseille des formations alors qu’elles en souhaitent d’autres ou qu’on leur refuse d’autres formations qu’elles désirent. Par ailleurs, même quand elles disposent d’habiletés (diplôme, expérience, langue), nous constatons que ces femmes ont du mal à se faire valoir sur le marché du travail québécois. Cependant, il ne faut pas dévaloriser l’effort que font ces femmes maghrébines immigrantes pour s’intégrer dans la nouvelle société à travers le bénévolat qu’elles effectuent, car elles sont qualifiées, elles peuvent mettre à profit leurs connaissances. Ce bénévolat est inestimable, mais représente un piège : excellentes pour le bénévolat, elles ne sont pas reconnues comme des travailleuses.

Et celles qui ne maîtrisent pas le français ont évidemment encore moins de chance. Il en découle, dans plusieurs cas, une sorte de logique de cause à effet entre plusieurs éléments qui mettent ces femmes devant une impasse qui leur paraît insoluble : le gouvernement canadien demande l’expérience canadienne, alors qu’elles ont l’expérience dans leur pays d’origine et elles sont déjà scolarisées. Des données de Statistique Canada laissent apparaitre que les femmes immigrantes connaissent une pauvreté croissante. Environ 62% des femmes immigrantes de Montréal avaient un revenu d’emploi comme principale source de revenus (contre 70% d’hommes immigrants). Et environ 23% des femmes immigrantes dépendaient des transferts gouvernementaux (deux fois plus que les hommes immigrants).

Cette difficile équation garderie-francisation-travail, combinée aux préjugés et à la stigmatisation des immigrantes, constitue de véritables blocages et obstacles. Le stéréotype dominant renvoyant au statut social «d’immigrante» n’est autre qu’un rapport de domination économique. En effet, c’est plus dans le rapport au travail que ce stéréotype a été le plus cité, ainsi que dans la non-reconnaissance de leur savoir-faire et de leurs capacités réelles dans tous les secteurs.

Le degré de souffrance peut être différent parce que les femmes immigrantes sont souvent doublement discriminées en raison de leur origine ethnique qui ne devrait pas être une entrave à la valorisation des traditions et des connaissances de ces femmes.

En guise de conclusion, nous avons retenu deux groupes de problèmes importants, synthétisés sous le triptyque suivant : «dévalorisation des acquis», «exigence de l’expérience locale- Garderie» et «langue-travail-garderie». En fait, plusieurs failles sont ainsi identifiées : les longues listes d’attente autant pour les garderies subventionnées que pour la francisation, le manque d’efficacité des programmes de francisation pour celles qui doivent régulariser leur statut, la non-reconnaissance des diplômes et des expériences acquises dans le pays d’origine, le manque d’efficacité des politiques d’Emploi-Québec en matière de formation et d’insertion professionnelle pour celles qui doivent régulariser leur statut.

Fayrouz Fawzi, Doctorante en sociologie littéraire Université Hassan II Aïn Chock Faculté des Lettres et sciences humaines.

22/9/2012

Source : Le Matin

Abdelhamid El Jamri a été élu à la tête du Système des Nations unies des droits de l’Homme à l’issue de la 24ème réunion des présidents des organes de traités de l’ONU qui s’est tenue en juin dernier à Addis-Abeba, en Ethiopie. Il occupera cette fonction pendant une année, soit jusqu’en juin 2013 et représentera le système auprès de différentes instances : Etats, ONG, etc. Entretien.

Libé : Que pouvez-vous nous dire à propos de votre élection ?

Abdelhamid El Jamri: La réunion des présidents est une réunion statutaire, qui existe depuis plus de 24 ans maintenant. Elle a été instituée par l'Assemblée générale des Nations unies. Bien sûr, juste après mon élection, j'ai remercié mes pairs pour leur confiance et de m'avoir choisi comme président. Je suis fier de cette confiance et je fournirai tous les efforts nécessaires pour être à la hauteur de cette confiance. Et au-delà de ma petite personne, la fierté revient à mon Comité sur les droits des migrants et à mon pays le Maroc.

Madame Felice Gaer est la présidente du Comité contre la torture (CAT). Elle est américaine, très compétente et a beaucoup de qualités. Elle sera à mes côtés, pendant toute cette présidence.

Quelles seront maintenant vos nouvelles responsabilités ?

Suite à cette élection, les responsabilités sont multiples. D'abord, assurer la présidence de la 24ème réunion des présidents, qui a duré une semaine et la réussir. Après cette réunion, je resterai président jusqu'à la 25ème réunion, qui aura lieu en juin 2013. Au cours de cette présidence, j'aurai à représenter le Système des Nations unies des Organes de traités dans plusieurs instances : les Etats membres des Nations unies, les Organisations de la société civile, les Institutions nationales des droits de l'Homme, les Agences des NU, entre autes.

C’est une année bien remplie, parce qu'elle coïncide avec la publication du rapport du Haut commissariat aux droits de l'Homme sur le renforcement des Organes de traités. C'est un rapport qui sort, suite à une concertation que nous avions commencée depuis deux années, avec différents acteurs, et qui porte sur l'amélioration et le renforcement des méthodes de travail des Organes de traités.

Cette année, j'aurai beaucoup de rencontres à faire avec les partenaires et principalement les Etats. A ce niveau, j'ai un premier dialogue avec les Etats à l'Assemblée générale des Nations unies, à New York, les 16 et 17 juillet. A ce sujet, j'ai déjà fait, avec mes collègues présidents des Organes de traités, une vidéo-conférence avec la présidence de la 66ème AG des NU et les deux ambassadeurs facilitateurs.

Vu l'importance des décisions que nous avons prises lors de notre 24ème réunion, nous serons amenés à mettre en place un suivi de leur mise en œuvre par les Organes de traités. Ce suivi se fera sur la base de rapports périodiques et certainement à travers des réunions intermédiaires des présidents.

Je rencontrerai aussi les acteurs de la société civile ainsi que les institutions nationales des droits de l'Homme, dans différentes régions du monde.

A Addis-Abeba, est-ce que vous avez évoqué la situation des droits de l'Homme en Afrique avec les organismes africains?

Oui, à Addis-Abeba, nous avons eu un dialogue fructueux avec les Mécanismes africains relatifs aux droits de l'Homme, notamment la Commission africaine des droits de l'Homme et des peuples, le Comité des experts sur les droits et le bien-être de l'enfant, le Mécanisme africain d'évaluation entre pairs, la Cour africaine des droits de l'Homme et des peuples, la Cour de justice de l'Afrique de l'Est et la Cour de justice de la CEDEAO, ainsi que leurs partenaires, y compris les agences des Nations unies, les institutions nationales des droits de l'Homme et les organisations de la société civile. Des recommandations conjointes visant à une plus étroite coopération entre les Mécanismes internationaux et régionaux relatifs aux droits de l'Homme seront également annexées au rapport des présidents à l'Assemblée générale.

Ces Mécanismes ont évoqué la situation difficile des droits de l'Homme en Afrique, leurs difficultés à fonctionner, notamment du fait de certains comportements d'Etats, qui ne respectent pas les règles des organes créés en vue de surveiller la situation des droits de l'Homme en Afrique.

Notre pays, par sa dynamique en matière de droits de l'Homme et de construction de l'Etat de droit, devrait faire le nécessaire pour retourner au sein de l’UA. Il apportera certainement un nouveau souffle et une dynamique à cette institution, à la Commission des DHP, à la Cour africaine des DHP et aux autres organes de surveillance des DH.

La réunion a duré une semaine et a traité, notamment, le dernier rapport du Haut commissariat aux droits de l’Homme sur le renforcement des Organes de traités. Quels sont les objectifs après la réunion ?

Au cours de notre 24ème réunion annuelle, nous avons examiné des questions très importantes pour le travail futur des Organes de traités, dont le rapport du Haut commissaire aux droits de l'Homme sur le renforcement des Organes de traités. Les présidents ont accueilli favorablement le rapport et endossé la vision qu'il contient et qui émane d'un processus de consultation de près de trois ans dans lequel les membres des Organes de traités ont joué un rôle déterminant. Les présidents ont exprimé leur soutien aux propositions importantes faites dans le rapport, notamment celles relatives au calendrier global en matière de présentation de rapports, la simplification de la procédure, la question des limitations de pages en ce qui concerne les rapports des Etats parties et l'utilisation des technologies modernes telles que le webcasting et la vidéoconférence. Les présidents ont recommandé que chaque Organe de traité examine attentivement les recommandations adressées aux Organes de traités et les compare soigneusement avec leurs méthodes de travail existantes afin d'identifier les mesures nécessaires à leur mise en œuvre.

24/9/2012

Source : Libération

 

Quelque 19.687 demandes de régularisation sont parvenues, via internet, au ministère italien de l'intérieur durant les sept premiers jours de l'opération lancée, samedi dernier, à cet effet à l'intention des étrangers travaillant au noir, a-t-on annoncé de source officielle à Rome.
Cette opération est organisée en application d'un décret-loi adopté par le gouvernement italien officiellement pour lutter contre le travail au noir.
En tête des demandeurs de régularisation jusqu'à vendredi à 18h00 (HL), les ressortissants du Bengladesh venaient en tête avec 2.991 demandes suivis de ceux de l'Inde (2.911), du Maroc (2.347) et de l'Egypte (2.155).
Selon les données du département italien de l'intérieur, 12.884 d'entre ces demandes ont été envoyées directement par des particuliers, 6.142 par des associations et des patrons, 650 par des consultants dans le secteur du travail et 11 par des communes.
Il ressort également des mêmes données que le plus grand nombre de demandes provient de la province de Milan (3.000), suivie de celles de Rome (2.501) et de Naples (2.272).
En application d'une directive européenne datant de 2009, l'Italie avait adopté le 6 juillet dernier un décret-loi qui prévoit des sanctions sévères à l'encontre des patrons qui font travailler illégalement plus de trois étrangers en situation irrégulière et des mineurs de moins de 16 ans.
Ce texte, publié le 31 juillet au bulletin officiel, décrète notamment un durcissement des peines à l'encontre de toute personne employant des travailleurs au noir ainsi que des sanctions administratives pouvant atteindre 150.000 euros, sans compter une amende correspondant au coût moyen de rapatriement de chaque employé en situation irrégulière.
En contrepartie, il prévoit d'accorder une sorte d'amnistie aux travailleurs au noir entrés en Italie avant le 31 décembre 2011 qui viendraient à dénoncer leurs employeurs.
Il accorde en même temps aux patrons la possibilité de régulariser leurs employés travaillant à temps plein depuis au moins trois mois en échange du paiement d'une amende forfaitaire de 1000 euros, plus les arriérés des cotisations patronales non versées sans aucune poursuite.
L'opération de régularisation des étrangers travaillant au noir, qui prendra fin le 15 octobre prochain, est perçue par d'aucuns comme un moyen de faire partager à la communauté immigrée dans son ensemble le coût de la crise économico-financière dans laquelle se débat le pays.
Certaines sources estiment à pas moins de 2,5 milliards d'euros les recettes du trésor public au terme de cette opération qui, d'après l'agence Ansa, intéresserait potentiellement quelque 380.000 personnes.
La dernière opération de régularisation en Italie remonte à 2009. Celle-ci n'avait cependant concerné que le personnel domestique et les assistants à domicile.
Selon l'Institut italien des statistiques, la Péninsule compterait quelque 500.000 sans-papiers contre 3,6 millions d'immigrés légaux.
22 sept 2012
Source : MAP

Sur le Forum d’un site internet (maglor.fr) une jeune fille « Sabrina » a exprimé son étonnement quant à la rencontre d’associations-MRE avec le CCME, dans le cadre de son initiative de dialogue, en ces termes - je cite textuellement- : « Quand j'ai vu la liste de ces personnes, je vous avoue que je suis resté bouche bec. étonnée de voir des opposants notoires au CCME deviennent des partisans. Courtisés par une simple invitation? »
Il n’est pas de mes habitudes de rentrer dans des polémiques et des échanges qui conduisent dans des impasses. Mais, ce droit de réponse m’a semblé utile pour clarifier certaines choses et susciter un vrai débat.
Je comprends et je respecte votre colère et votre indignation « Sabrina ». Nous avons tous, pour des raisons diverses, cumulé de la colère, du ressentiment et de la haine contre tous ceux qui ont manqué de respect aux MRE, bradé leurs droits ou contrarié leurs revendications légitimes. Nous avions raison de le faire et nous devons aujourd'hui, plus que jamais, poursuivre le combat.
En ce moment, des cabinets et des directions ministérielles se penchent sur l'élaboration des lois organiques censées donner vie aux principes annoncés par la Constitution et par le discours royal du 20 août (quid du Conseil de la jeunesse…)
Question : est ce que les MRE doivent déserter le terrain du dialogue et de la proposition ? Continuer à s'auto-flageller et s'entredéchirer et les laisser décider à leur place ?
Est-ce que le fait d’accepter de débattre et de dialoguer avec les responsables d’une institution nationale signifierait la compromission ?
Je rappellerai jute en passant cette réalité : le CCME est l’émanation d’un dahir royal (décembre 2007).
Non Sabrina. Les MRE doivent, surtout en ce moment, faire entendre haut et fort leur voix, préciser leurs attentes et proposer des idées pertinentes en la matière. Il y a 36 façons de le faire. Mais, peu importe la manière, l'essentiel c'est de le faire honnêtement et l'assumer ouvertement.
C’est dans cet esprit et avec cette volonté que j'ai, personnellement, accepté de faire le voyage de Rabat avec une délégation du CAI-Almohagir. Le débat et les échanges qui ont marqué notre rencontre avec le CCME furent francs et directs. Il n’était nullement question de négocier ou de cautionner, mais, d’échanger, de dialoguer afin de dissiper les malentendus et clarifier les positions respectives. D’ailleurs, et dans cette même optique, nous avons rencontré d'autres institutions que le CCME, pour dire qu'il ne serait pas acceptable et légal que les MRE ne puissent pas disposer de représentation effective dans la vingtaine de Conseils prévus par la Constitution de 2011. Nous avons, à cette occasion également rappelé à tous qu'il est impératif que ceux qui ont géré les affaires des MRE rendent compte de leur gestion aux instances (d’évaluation et de contrôle/Parlement, Cour des Comptes) dont c'est la mission et la fonction. Les MRE peuvent, certes, l'exiger, c'est leur droit, mais ils n'ont aucun moyen (technique, juridique) de le faire eux mêmes. Soyons donc pragmatiques.
Il me semble, en effet, qu’aujourd'hui, nous devons mener le combat avec plus d’intelligence et de rigueur non seulement pour exiger la mise en œuvre de l'article 163 (CCME) mais, pour que tous les droits constitutionnels des MRE voient le jour et rapidement.
Ce combat nous ne pouvons pas le mener uniquement à distance, par écrit ou dans les forums, mais sur place et avec les premiers concernés (Ministères, partis, Conseils, Fondations, ONG nationales). C’est ce que j'ai fait et continuerai à faire ouvertement, officiellement. Je rencontrerai même le diable s'il le faut pour promouvoir et défendre les causes et les intérêts MRE, mais entendons-nous bien, il n'est pas question de vendre mon âme à ce diable.
Enfin, un petit conseil Sabrina : attention aux pyromanes qui ne font qu'attiser le feu de la désinformation et de la haine systématique et « gratuite ». Certains d'entre eux ont entrepris des démarches officieuses (envoi de mails, appels, intermédiaires…) pour participer à la rencontre avec le CCME, mais se permettent, aujourd’hui, de donner sur le net des leçons de bravoure et de fidélité à des valeurs et à des principes intangibles. C'est cela l'indignité et c'est cela la tricherie.
22 Septembre 2012,  Mohammed Mraizika
Source : emarrakech

L’isolement de la femme marocaine immigrante au Québec
Le Québec est une société pleine de valeurs au sein de laquelle les femmes marocaines immigrantes s’affirment comparativement à la situation qui prévaut dans leur pays d’origine. Elles voient dans la société d’accueil un milieu qui permet de meilleures perspectives pour l’avenir de leurs enfants. Toutefois, elles ont le sentiment que le désir d’émancipation est entravé par de nombreuses barrières qui se dressent devant elles et qui leur semblent infranchissables : comme la couleur de la peau, le port du voile, l’origine ethnique, la non-reconnaissance des diplômes et des acquis, qui constituent un choc culturel pour ces femmes. Selon les résultats de Statistiques Canada en 2011, elles sont pour la plupart instruites : 49% d’entre elles sont de scolarité collégiale ou universitaire. En effet, 32% d’entre elles détiennent un diplôme de niveau universitaire et 17% ont un niveau collégial ou professionnel. À leur arrivée, les femmes immigrantes ne s’y retrouvent pas, leurs valeurs étant souvent différentes de celles de la société d’accueil. Nous assistons très souvent à une perte d’identité et de repères. À cela s’ajoutent les barrières linguistiques qui font, entre autres, que les femmes parrainées par le mari n’arrivent pas à suivre le cheminement de leurs enfants à l’école. De ces multiples blocages, nous retenons particulièrement, l’équation constituée par le trio garderie-langue-travail,qui concerne les femmes auxquelles la maîtrise du français est un problème important dans leur parcours puisqu’il constitue une atteinte à leur autonomie : sans garderie pour leurs enfants, ces femmes n’arrivent pas à suivre les programmes de francisation, et sans amélioration de leur niveau de maîtrise de la langue française, leurs chances de trouver un emploi s’amenuisent ainsi que, plus globalement, leurs habiletés de socialisation et d’intégration.
Gardiennes des traditions, les femmes marocaines immigrantes restent à la maison pour s’occuper des enfants, n’ayant pas accès à des places en garderie, préoccupées par la reconstruction d’une vie familiale harmonieuse. Très souvent, la nouvelle vie devient une source de tension: choc des valeurs,choc des cultures,absence de travail alors que la famille est venue s’installer pour améliorer ses conditions de vie.
Le fossé se creuse entre l’épouse à la maison et le mari qui s’intègre plus rapidement à la nouvelle société. Les problèmes augmentent et peuvent conduire à la violence. Ceci est notamment prouvé par les statistiques concernant le taux d’activité des hommes immigrants qui est supérieur à celui des femmes maghrébines immigrantes au Québec.
Dans le pays d’origine, la garde des enfants se fait dans le cadre d’un réseau social traditionnel : la famille, les amies, les voisines ou les servantes qui relayent la mère pour la garde des enfants. De plus, la lenteur de l’évaluation des diplômes démotive les nouvelles arrivantes : «Moi, j’ai attendu huit mois. Alors, après huit mois, la formation que je veux, par exemple, ça y est, elle est reportée pour l’année prochaine.», se plaint une diplômée à Saint-Laurent (Montréal). Ces femmes immigrantes soulignent que les communications avec les agents des services d’Emploi-Québec qui s’occupent de leur dossier sont difficiles sur plusieurs aspects : elles disent qu’on leur conseille des formations alors qu’elles en souhaitent d’autres ou qu’on leur refuse d’autres formations qu’elles désirent. Par ailleurs, même quand elles disposent d’habiletés (diplôme, expérience, langue), nous constatons que ces femmes ont du mal à se faire valoir sur le marché du travail québécois. Cependant, il ne faut pas dévaloriser l’effort que font ces femmes maghrébines immigrantes pour s’intégrer dans la nouvelle société à travers le bénévolat qu’elles effectuent, car elles sont qualifiées, elles peuvent mettre à profit leurs connaissances. Ce bénévolat est inestimable, mais représente un piège : excellentes pour le bénévolat, elles ne sont pas reconnues comme des travailleuses.
Et celles qui ne maîtrisent pas le français ont évidemment encore moins de chance. Il en découle, dans plusieurs cas, une sorte de logique de cause à effet entre plusieurs éléments qui mettent ces femmes devant une impasse qui leur paraît insoluble : le gouvernement canadien demande l’expérience canadienne, alors qu’elles ont l’expérience dans leur pays d’origine et elles sont déjà scolarisées. Des données de Statistique Canada laissent apparaitre que les femmes immigrantes connaissent une pauvreté croissante. Environ 62% des femmes immigrantes de Montréal avaient un revenu d’emploi comme principale source de revenus (contre 70% d’hommes immigrants). Et environ 23% des femmes immigrantes dépendaient des transferts gouvernementaux (deux fois plus que les hommes immigrants).
Cette difficile équation garderie-francisation-travail, combinée aux préjugés et à la stigmatisation des immigrantes, constitue de véritables blocages et obstacles. Le stéréotype dominant renvoyant au statut social «d’immigrante» n’est autre qu’un rapport de domination économique. En effet, c’est plus dans le rapport au travail que ce stéréotype a été le plus cité, ainsi que dans la non-reconnaissance de leur savoir-faire et de leurs capacités réelles dans tous les secteurs.
Le degré de souffrance peut être différent parce que les femmes immigrantes sont souvent doublement discriminées en raison de leur origine ethnique qui ne devrait pas être une entrave à la valorisation des traditions et des connaissances de ces femmes.
En guise de conclusion, nous avons retenu deux groupes de problèmes importants, synthétisés sous le triptyque suivant : «dévalorisation des acquis», «exigence de l’expérience locale- Garderie» et «langue-travail-garderie». En fait, plusieurs failles sont ainsi identifiées : les longues listes d’attente autant pour les garderies subventionnées que pour la francisation, le manque d’efficacité des programmes de francisation pour celles qui doivent régulariser leur statut, la non-reconnaissance des diplômes et des expériences acquises dans le pays d’origine, le manque d’efficacité des politiques d’Emploi-Québec en matière de formation et d’insertion professionnelle pour celles qui doivent régulariser leur statut.
22 Septembre 2012, Fayrouz Fawzi
Source : LE MATIN

Interview de Yannick Cahuzac, chercheur et spécialiste de l'extrême-droite sur internet, sur la galaxie du web identitaire.
Dans son dossier consacré aux néo-réacs, le "Nouvel Observateur" s'est penché sur l'écho de l'affaire Millet, du nom de l'auteur d'"Eloge littéraire d'Anders Breivik" dans la "réacosphère". Yannick Cahuzac, sociologue et spécialiste de l'extrême droite sur internet, décrypte les ressorts de la galaxie du web identitaire.
Avez-vous noté un regain d'activité au sein de la réacosphère lors de la polémique autour de Richard Millet ?
- Si on se penche sur fdesouche, site le plus visité de la "réacosphère", les publications accompagnées des mots-clés Millet et Camus sont souvent les plus commentées. Il en va de même de l'affaire Breivik et de l'affaire Merah qui ont donné lieu à des centaines de pages de commentaires.
Outre fdesouche, le sujet fait l'objet de discussions sur le forum du parti de l'In-nocence lancé par l'écrivain Renaud Camus, qui y intervient d'ailleurs souvent sous forme de communiqués. Sa participation aux assises de l'islamisation en 2010 et la procédure lancée par le Mrap à son encontre ont contribué au regain d'activité du forum et ont dressé des ponts entre différentes entités dont Riposte Laïque, le Bloc Identitaire ou fdesouche. Un phénomène qui s'est amplifié après son soutien à Marine Le Pen pendant l'élection présidentielle.
Les récents écrits et propos de Millet rencontrent un écho au-delà de la seule extrême-droite. Ses prises de position radicales ainsi que celles de Camus suscitent des prises de position tout aussi radicales parmi leurs détracteurs, consistant à faire pressions sur les employeurs de ces derniers. Outre la nature excessive du procédé, l'effet indirect de ce type de méthode est d'entretenir l'image de "martyrs de la pensée unique" dont ils s'auréolent.
Le rejet de l'immigration, particulièrement de l'immigration dite musulmane, s'articule sur les sites les plus radicaux sous les traits de la théorie du complot Eurabia, faisant de l'immigration arabo-musulmane un plan des élites pour arabiser – et aujourd'hui islamiser - l'Occident. Cette théorie rencontre un certain écho dans l'idée du "grand remplacement" théorisé par Renaud Camus, une idée par ailleurs commune dans l'extrême-droite depuis 40 ans. Il y a derrière cette idée un rejet de la société moderne, fondée sur des bases identitaires. Dans l'extrême-droite la plus radicale, le thème de l'américanisation de la société lié à la peur d'une société multiculturelle rentre en conjonction avec celui de l'islamisation.
Qui sont les internautes qui visitent ces sites ? Qu'est-ce les pousse à venir?
- Je ne pense pas que l'on puisse dresser un portrait type de l'internaute fréquentant ce type de sites. Il y a mille portraits, de droite comme de gauche, ouvrier comme étudiant, chef d'entreprise comme artisan, avec un niveau d'étude élevé ou non… On fait souvent le lien entre ignorance et xénophobie mais c'est un a priori clairement à réviser. S'il fallait définir un profil type, ce serait quelqu'un qui a peur ou qui est inquiet. Le contexte international joue à plein dans cette peur, surtout depuis les attentats du 11 septembre. Entrent en conjonction les problématiques liées au communautarisme qui ont rythmé l'actualité médiatico-politique depuis et poussent nombre de personnes à glisser d'un légitime rejet de l'islamisme à une peur de l'islam dans son ensemble. On peut citer Libertyvox, qui est l'héritier de vieux sites désormais disparus comme "SOS racailles" ou "occidentalis". Un site exclusivement consacré à la critique de l'islam qui a un forum de discussion très actif autour de l'islamologue Anne-Marie Delcambre.
Le site le plus visité reste fdesouche, qui n'est au fond qu'une revue de presse orientée dont l'essentiel de l'activité repose sur les commentaires de ses membres. Certains vont chercher des réponses sur ces sites, mais aussi un moyen d'exprimer leurs sentiments. Ils y trouvent des militants et se forment à leur tour en participant à la diffusion des textes et des idées hostiles aux musulmans, entendus dans cette mouvance comme entité inassimilable. Certains commentateurs collaborent pour mener des "actions" en se donnant rendez-vous sur tel ou tel site d'information pour "troller" la section commentaires d'un article en particulier ou pour faire pencher les votes d'un sondage en ligne. Il faut aussi noter qu'il existe des sites de mouvements islamistes de langue française sur Internet, et les deux mouvances s'entretiennent mutuellement en quelque sorte.
Quelle est la place du conspirationnisme ?
- Le conspirationnisme est au cœur de la dynamique de la circulation des idées de droite radicale sur internet. Concernant la mouvance dont il est question ici, c'est la théorie d'Eurabia qui prévaut et qui fonctionne en tant que "liant" entre rejet de l'islam et rejet de l'immigration, entendue en tant que subversion et colonisation culturelles. Les théories du complot de ce type trouvent sur Internet un terrain favorable : la mise en connexion rapide facilite l'utilisation de photos, de vidéos, de propos sortis de leurs contextes, de rumeurs. La droite radicale n'a pas l'exclusivité de cette pensée conspiratoire, qu'on peut retrouver sur tout l'échiquier politique. La théorie du complot a cela d'avantageux qu'elle permet de définir un ennemi (et différentes figures de celui-ci) absolu dont l'action supposée est d'aller à l'encontre même du bien-être de l'humanité. Elle fait office de ciment dans bien des constructions politiques.
Faut-il supprimer ces sites?
- L'interdiction n'est pas une solution. D'une part, les sites pourraient de toute façon réapparaître et capitaliser sur leur image de martyr comme a pu le faire le Front national à une autre époque. D'autre part, c'est contre l'éthique même d'internet en tant qu'espace de libre expression. Il y a des lois condamnant les appels à la haine et la négation de crimes, et qui peuvent souvent être appliquées si cela est nécessaire. Pour le reste, internet étant fondé sur une conception du droit à l'expression à l'américaine, il me semble difficile de mener une politique d'interdiction totale. C'est aussi une question technique. Je pense que pour démonter ce type de discours, il faut beaucoup de pédagogie, même si ce n'est pas évident. Il faut aussi œuvrer pour faire connaître les outils de vérification de l'information comme les sites hoaxbuster, conspiracywatch, ou encore un site comme owni.
Je pense surtout qu'il ne faut pas laisser certains sujets aux mains de certains partis sous prétexte de ne pas "faire leur jeu". Il y a, de la part du Front national, une instrumentalisation de la laïcité et de la République, une sorte d'OPA sur ces idées par l'extrême-droite et un certain nombre de penseurs conservateurs. Dans le même temps, ces valeurs là sont dénoncées comme "racistes" par un certain nombre de militants de gauche. Ce que l'on observe dans ce double phénomène, c'est une sorte de remise en cause du modèle républicain au sein de la vie politique française, dont les répercussions ont d'ailleurs sévèrement touché les militants féministes et antiracistes. D'où la nécessité de faire face à ces problématiques pour éviter de les voir accaparées par des discours fantasmatiques et identitaires.
21/9/2012, Estelle Gross
Source : Le Nouvel Observateur

Dans le cadre de la coopération Franco - Marocaine et par le biais de l'Agence Française de développement, le Ministère Chargé des Marocains Résidant à l'Etranger (MCMRE) a reçu un financement en vue de la réalisation de la présente mission.
Dans le prolongement de sa stratégie de mobilisation en faveur des MRE, le Royaume du Maroc a mis en place un ministère à part entière, rattaché directement au Premier Ministre. Son principal objectif est de « prendre en charge, dans une démarche participative et en concertation avec les autres départements ministériels et les institutions nationales ainsi que les associations de la communauté MRE, toutes les questions qui intéressent la gestion des affaires des citoyens marocains à l'étranger et la promotion de leur situation aussi bien au Maroc que dans les pays d'accueil ». Parmi les axes prioritaires de la stratégie du Ministère, le secteur productif a été identifié comme un enjeu fondamental. En effet, l'apport économique des MRE, à travers leurs transferts, est primordial pour le développement du Maroc.
Cependant, les investissements des MRE au Maroc restent très faibles, et représentent seulement 3 % des transferts alors que la capacité d'épargne des immigrés pourrait représenter un levier important pour l'investissement productif au Maroc. Conscients de ce potentiel, les pouvoirs publics marocains travaillent à la mise en place d'un dispositif d'appui à l'investissement productif des migrants, à travers, entre autres, un accompagnement spécifique des migrants qui souhaitent créer une TPE ou une PME au Maroc.
En dépit d'une volonté politique affichée, 30 % des projets de MRE font faillite au cours des deux premières années d'activité en raison de la faiblesse des capacités managériales des MRE-porteurs de projets et de l'insuffisance de leur accompagnement.
En outre, force est de constater que les MRE-porteurs de projets restent confrontés à deux obstacles majeurs : un environnement général des affaires peu favorable (lourdeurs administratives et opacités réglementaires, fiscalité et gestion complexe et coûteuse des régimes fiscaux, etc.) et une absence d'appétence des banques locales pour le financement de création de TPE/PME. Afin de répondre à ce contexte difficile de la création d'entreprises au Maroc, le gouvernement marocain a mis en place depuis quelques années de nouveaux mécanismes d'accompagnement de ces initiatives économiques. Néanmoins, ces mécanismes n'ont pas de services/composantes spécifiques vis-à-vis des MRE.
C'est dans ce contexte que le Ministère des MRE lance une consultation auprès d'opérateurs spécialisés pour la mise en place d'un dispositif d'accompagnement des MRE de France souhaitant investir au Maroc. La mise en place de ce dispositif, objet du présent appel à manifestation s'inscrit dans le cadre d'un programme plus large, actuellement mis en œuvre par le MCMRE. (Consulter le Cahier des charges et Conditions de l'appel à manifestation d'intérêt à télécharger).
21/9/2012
Source : Marocains du monde

L'Américain Héctor Tobar dénonce dans un roman éblouissant, "Printemps barbare" (Belfond), les pires travers de la société californienne bien-pensante qui peut clouer au pilori ses immigrés, rejetés par une "droite xénophobe et paranoïaque, proche de la barbarie".
Fils d'immigrés guatémaltèques, Héctor Tobar, né en 1963 à Los Angeles où il vit toujours, participe au Festival America qui se tient jusqu'à dimanche à Vincennes, près de Paris, et s'ouvre cette année à tout le continent américain.
L'auteur est considéré comme la voix des immigrés sud-américains en Californie, des Latinos qui représentent à Los Angeles près de la moitié de la population et occupent les emplois les plus mal payés.
"On est proche de la barbarie avec les plus extrémistes de la droite xénophobe et paranoïaque, mais je crois que la majorité des Américains ne soutient pas leurs idées et attend des solutions", tempère dans un entretien à l'AFP l'écrivain et journaliste au Los Angeles Times, couronné en 1992 par le prix Pulitzer pour son travail sur les émeutes de LA.
"Moi-même j'ai été la cible pendant des années de lecteurs hostiles à l'immigration, qui assimilent tous les immigrés aux clandestins, à des hors-la-loi".
"Et je suis fier que mon roman +Printemps barbare+ sur les tensions ethniques, les très forts clivages sociaux à Los Angeles selon sa race et sa culture, soit lu autant par des Latinos que des non Latinos".
"Ce que signifie être Américain évolue. L'Amérique change, à bien des égards, et de façon contradictoire. Le pays devient de plus en plus pluri-ethnique et de plus en plus à l'aise avec cette diversité", estime-t-il.
"Mais le discours politique est plus dur, plus stigmatisant, plus extrême. Et la crispation contre les immigrés sans papiers a atteint un sommet chez les ultraconservateurs du Tea Party et les Républicains les plus à droite", affirme l'auteur de cette fable sociale féroce d'une rare puissance.
Lynchage
Les Latinos, eux, "se reconnaissent un peu dans le parcours de Barack Obama, pour lequel ils ont voté il y a quatre ans et dont ils souhaitent la réélection".
Qualifié par la critique américaine de "Bûcher des vanités" du XXIe siècle, "Printemps barbare", sorti fin août en France, montre comment une petite domestique mexicaine sans papiers fait dérailler la belle machine américaine et se retrouve broyée.
Au Mexique, l'héroïne du roman, Araceli, voulait être artiste. Au lieu de cela, elle est cuisinière, femme de ménage et baby-sitter dans la luxueuse villa de bobos californiens. Un jour, après une dispute apocalyptique, Monsieur claque la porte et Madame part avec la plus jeune des enfants. Araceli se retrouve seule avec les deux aînés. Les jours passent. Les Torres-Thompson ne rentrent pas. Désemparée, la domestique décide de les conduire à travers la jungle de Los Angeles chez leur grand-père paternel, un Mexicain, dont elle ignore la véritable adresse...
Quand les parents indignes rentrent au bercail déserté, ils paniquent. Pour eux, une seule explication: la "Latina" a kidnappé les garçons pour les vendre dans son horrible pays. Le cauchemar commence pour Araceli. Arrestation musclée, procès cruel, lynchage médiatique. Tout cela après avoir cru bien faire.
"Araceli est un peu mon alter ego, explique Héctor Tobar. C'est une intellectuelle enfermée dans le corps d'une domestique. Avec mon physique de latino, on me prend souvent pour un ouvrier ou un jardinier, alors que j'ai écrit trois livres et des centaines d'articles... Les préjugés et la discrimination ont la vie dure !"
22/9/2012
Source : Le Nouvel ObservateurLe Nouvel Observateur/AFP

L'Américain Héctor Tobar dénonce dans un roman éblouissant, "Printemps barbare" (Belfond), les pires travers de la société californienne bien-pensante qui peut clouer au pilori ses immigrés, rejetés par une "droite xénophobe et paranoïaque, proche de la barbarie".
Fils d'immigrés guatémaltèques, Héctor Tobar, né en 1963 à Los Angeles où il vit toujours, participe au Festival America qui se tient jusqu'à dimanche à Vincennes, près de Paris, et s'ouvre cette année à tout le continent américain.
L'auteur est considéré comme la voix des immigrés sud-américains en Californie, des Latinos qui représentent à Los Angeles près de la moitié de la population et occupent les emplois les plus mal payés.
"On est proche de la barbarie avec les plus extrémistes de la droite xénophobe et paranoïaque, mais je crois que la majorité des Américains ne soutient pas leurs idées et attend des solutions", tempère dans un entretien à l'AFP l'écrivain et journaliste au Los Angeles Times, couronné en 1992 par le prix Pulitzer pour son travail sur les émeutes de LA.
"Moi-même j'ai été la cible pendant des années de lecteurs hostiles à l'immigration, qui assimilent tous les immigrés aux clandestins, à des hors-la-loi".
"Et je suis fier que mon roman +Printemps barbare+ sur les tensions ethniques, les très forts clivages sociaux à Los Angeles selon sa race et sa culture, soit lu autant par des Latinos que des non Latinos".
"Ce que signifie être Américain évolue. L'Amérique change, à bien des égards, et de façon contradictoire. Le pays devient de plus en plus pluri-ethnique et de plus en plus à l'aise avec cette diversité", estime-t-il.
"Mais le discours politique est plus dur, plus stigmatisant, plus extrême. Et la crispation contre les immigrés sans papiers a atteint un sommet chez les ultraconservateurs du Tea Party et les Républicains les plus à droite", affirme l'auteur de cette fable sociale féroce d'une rare puissance.
Lynchage
Les Latinos, eux, "se reconnaissent un peu dans le parcours de Barack Obama, pour lequel ils ont voté il y a quatre ans et dont ils souhaitent la réélection".
Qualifié par la critique américaine de "Bûcher des vanités" du XXIe siècle, "Printemps barbare", sorti fin août en France, montre comment une petite domestique mexicaine sans papiers fait dérailler la belle machine américaine et se retrouve broyée.
Au Mexique, l'héroïne du roman, Araceli, voulait être artiste. Au lieu de cela, elle est cuisinière, femme de ménage et baby-sitter dans la luxueuse villa de bobos californiens. Un jour, après une dispute apocalyptique, Monsieur claque la porte et Madame part avec la plus jeune des enfants. Araceli se retrouve seule avec les deux aînés. Les jours passent. Les Torres-Thompson ne rentrent pas. Désemparée, la domestique décide de les conduire à travers la jungle de Los Angeles chez leur grand-père paternel, un Mexicain, dont elle ignore la véritable adresse...
Quand les parents indignes rentrent au bercail déserté, ils paniquent. Pour eux, une seule explication: la "Latina" a kidnappé les garçons pour les vendre dans son horrible pays. Le cauchemar commence pour Araceli. Arrestation musclée, procès cruel, lynchage médiatique. Tout cela après avoir cru bien faire.
"Araceli est un peu mon alter ego, explique Héctor Tobar. C'est une intellectuelle enfermée dans le corps d'une domestique. Avec mon physique de latino, on me prend souvent pour un ouvrier ou un jardinier, alors que j'ai écrit trois livres et des centaines d'articles... Les préjugés et la discrimination ont la vie dure !"
22/9/2012
Source : Le Nouvel ObservateurLe Nouvel Observateur/AFP

Je suis Bouchra Ouarit , Business Development Manager / Hospitality a Dubai, Avec moi se trouvent des centaines de femmes Marocaine qui travaillent ici, vivent ici, des femmes aux foyers, des Médecins, académiciennes, Docteurs, Professeurs, Cuisinières, Coiffeuses, Etudiantes.... ce sont ses femmes la que nous côtoyons et rencontrons chaque jour et comme avait déjà dit le Feu Hassan 2 ( allah yre7mo) il ya la Mosquée et il y'a le bar, chacun connait son chemin ::::
Nous ne nions pas que la prostitution existe a Dubai comme de partout et depuis toujours, mais ou sont elle, l'endroit que Madame Ijork a mentionne (Media City) est un endroit ou on ne trouve que des bureaux et jamais on ne voit des gens même marcher.... donc (mensonge) j'y travaille et habite a 5 mn ....
On dit le linge sale se lave a la maison,,, si vraiment Bouchra voulait souligner un phénomène et voulait vraiment aider les filles de son pays, elle aurait pu contacter les femmes de son pays vivantes ici qui travaillent ici avec toute une dignité, et travailler avec elles mais au lieu de cela, elle est venue ici 4 mois, et apparemment elle n'a fréquenté que les endroits SALES; C'est pour cela qu'elle n'a rencontre que des gens de ce milieu que JAMAIS nous les voyons autours de nous...
Si Bouchra Ijourk avait un brun d'amour pour 1/ son pays. Elle aurait pu; au lieu de parler mal et se moquer de son sang et ses sœurs, elle aurait pu changer l'idée des gens sur les femmes Marocaine vivante dans les pays du golf, elle aurait pu nous contacter et faire un film que le monde entier en serait fier
Pour 2/ les femmes de son pays, si vraiment elle ne voulait que souligner ce malheureux phénomène (que nous ne nions pas l'existence) elle ne serait pas allé sur une Radio nationale pour en rire du sujet avec un novice dans le media Adil Belhajjam...
Ce sujet est très critique et a besoin de personnes TRES BIEN EDUQUES... qui ont de l'amour pour leur pays, des personnes qui ont vraiment envie de voir leur pays aller de l'avant, des personnes qui ne donnerons JAMAIS l'occasion a des étrangers de dire (شهد شاهد من أهلهم) Des personnes qui vous giflent mais ne laisserons jamais un étranger le faire... c'est ce que j'appelle AIMER SON PAYS
Malheureusement Bouchra Ijork n'a vu dans l'affaire que sa propre personne et cela ne nous étonne pas, car telles sont les personnes égoïstes...
J'ai personnellement téléphone a Bouchra Ijork qui m'a dit texto: je vais présenter mes excuses car vous m'avez mal comprise... mais une fois qu'elle a vu l'article que nous avions écrite sur le sujet, elle a préfère faire face et faire passer son Ego au lieu de présenter ses excuses a ses sœurs Marocaine...
Je reviens une autre fois et une centaine de fois pour redire que nous ne nions pas l'existence de la prostitution ici mais je n'arrêterai jamais d'insister qu'il ne fallait pas généraliser et insulter des femmes en les traitant d’Ambassadeurs de l'humiliation (سفيرات الذل والمهانة) et dire que vous n'aviez pas rencontrer des médecins ni des avocates ni des étudiantes ou même des femmes bien ... si vous aviez vraiment voulu rencontrer ses femmes la, NOUS rencontrer, vous auriez pu faire une étude et ne pas aller dans des endroits (sales) ...
A tres tres bientot... aux bons entendants...
Femme Marocaine et tres fiere de l'etre, vivante aux UAE ...une derniere chose... AIMEZ VOTRE PAYS ET NE SOYEZ PAS TROP EGOISTE, SANS NOUS TELESPECTATRICE.... VOUS N'ETES RIEN ....
22 Septembre 2012, Bouchra Ouarit
Source : emarrakech

Cela fait près de cinq ans que la loi permettant à une mère marocaine de transmettre sa nationalité à ses enfants est entrée en vigueur. Et pourtant, Zahra, une ressortissante marocaine installée en France, ne sait plus quoi faire aujourd’hui pour que ses enfants en profitent. Dénonçant « l’inactivité » du consulat de Lyon dont elle dépend, la maman ne compte pas baisser les bras.
Le 30 juillet 2005, lors du discours de la fête du Trône, le roi Mohammed VI annonce une nouvelle réforme, permettant à toute mère marocaine de « transmettre sa nationalité à ses enfants nés d'un mariage avec un père étranger ». Moins de deux ans après, cette mesure est publiée au Bulletin officiel n°5513 du 2 avril 2007, « modifiant et complétant le Dahir n°1.58.250 du 6 septembre 1958 relatif au Code de la nationalité marocaine ». Aujourd’hui, malgré l’entrée en vigueur de la loi, beaucoup de MRE ne peuvent toujours pas en profiter.
C’est le cas notamment de Zahra Alami. Résidant en France depuis une vingtaine d’années, cette ressortissante marocaine se bat depuis plus de deux ans pour que ses deux enfants, nés d’un père français, obtiennent la nationalité de leur pays d’origine, en vain.
Tout a commencé en 2010. A cette époque, Zahra était « ravie » de pouvoir enfin transmettre sa nationalité à ses enfants. La première chose qu’elle a fait, donc, c’est de prendre contact avec le consulat du Maroc à Lyon, dont elle dépend, pour entamer la procédure nécessaire. Habitant la commune de Montluçon, dans le centre de la France, elle a dû parcourir près de 200 kilomètres pour arriver à Lyon. Sauf qu’une fois sur place, on lui indique qu’elle devrait plutôt partir au Maroc pour faire sa demande. Ce qu'elle fit.
« Du chemin à faire ! »
Toujours aussi motivée, la dame se rend donc au Maroc, pour réunir les papiers mais se retrouve face à une série d’obstacles administratifs. « J’ai pris trois semaines de congé pour rentrer au Maroc. Là-bas, je suis allée voir les administrations, les tribunaux… Vraiment, j’adore le Maroc, mais pour ce qui est de son administration, il reste encore beaucoup de chemin à faire », nous confie-elle au téléphone. Lors de son séjour au royaume, elle prend contact avec le ministère des Affaires étrangères pour expliquer sa situation. Au téléphone, on lui indique qu’il est tout à fait possible de formuler sa demande auprès du consulat de Lyon.
De retour en France, Zahra ne lâche pas prise et retourne au consulat marocain de Lyon et là, elle est encore redirigée vers l’administration marocaine. Un véritable labyrinthe. Les mois passent, et Zahra, voyant ses enfants grandir sans avoir obtenu la nationalité marocaine, reprend contact avec la diplomatie marocaine. En avril 2012, elle envoie un courrier électronique au ministère des Affaires étrangères qui ne tarde pas à lui répondre.
Au ministère, on lui confirme alors que « la demande peut être adressée : soit, directement au procureur du roi auprès du tribunal de 1ère instance du lieu de résidence au Maroc, ou auprès du procureur du roi du tribunal de 1ère instance de Rabat pour les personnes qui n’ont pas de résidence au Maroc, soit par le biais du consulat général qui la transmet au procureur du roi compétent sous couvert du ministre de la Justice ».
Deux courriers restés sans réponses
Le 23 avril 2012, Zahra décide d’envoyer un autre courrier, adressé cette fois à Saad Bendourou, le consul du Maroc à Lyon :
« Monsieur, Je suis une femme marocaine ayant deux enfants avec un étranger. Je souhaiterais bénéficier de la loi 2007 (…). Pour cela, j'ai beaucoup de difficulté à faire les démarches nécessaires au Maroc par manque de temps. J'aimerais demander le certificat de nationalité de mes enfants par l’intermédiaire de vos services comme la loi l'autorise. J'ai contacté par téléphone vos services, on m'a répondu qu'il fallait faire les démarches au Maroc. J'ai téléphoné au ministère des affaires étrangères au Maroc, on m'a dit qu'il est tout à fait possible de la demander par l’intermédiaire des services consulaires du pays de résidence. Je vous demande monsieur le consul, de faire le nécessaire auprès de vos services pour qu'ils nous facilitent la tâche en ce qui concerne les démarches administratives ».
N’ayant reçu aucune réponse, la maman envoie une seconde lettre : « (…) mon courrier est visiblement perdu. Je vous renvoie donc ce même courrier en recommandé avec accusé de réception, espérant une réponse écrite favorable de votre part ». Ce courrier est, lui aussi, resté sans réponse.
« Je ne demande pas la lune ! »
Aujourd’hui, Zahra ne sait plus à quel saint se vouer. « Personne ne veut prendre ses responsabilités. Pourquoi ils ne répondent pas ? Ils sont censés être là pour nous rendre service non ? Ils sont payés pour ça. C’est aberrant. Il faut que ça bouge.», déplore-t-elle. « La loi est là oui, mais on aimerait bien en profiter. Je ne demande pas la lune Je veux cette nationalité pour mes enfants », assure-t-elle. Décidée à faire valoir son droit, Zahra projette de fonder une association, dans le but de soutenir les mamans qui se trouvent dans la même situation. « Je ne vois pas d’autre issue », regrette-elle.
Le consul de Lyon prêt à aider Zahra
Pour en savoir plus sur le dossier de Zahra Alami, nous avons pris contact, vendredi après-midi, avec le consul du Maroc à Lyon Saâd Bendourou. Ce dernier, se montrant très coopératif, nous a assuré qu’il n’était pas au courant de l’affaire. « Je n’ai pas de dossier là entre les mains, mais je ne vois pas pourquoi elle aurait eu des problèmes pour obtenir la nationalité. Nous ne refusons ce droit à personne. Peut être qu’il lui manquait une pièce ou autre », nous a-t-il déclaré. Le consul nous a par ailleurs demandé de la mettre en contact avec son département, dans l’espoir que Zahra puisse enfin transmettre la nationalité de ses parents à ses enfants.
22/9/2012, Ghita Ismaili
Source : Yabiladi

A l'université d'été du Front national à La Baule, Jean-Marie Le Pen est monté à la tribune pour tenir un discours radical sur l'immigration. Il a évoqué des "torrents migratoires" appelant les Français "à s'opposer pour survivre".
"Torrents migratoires", "marée", "immigration invasion", propos sur les races: Jean-Marie Le Pen a tenu un discours radical samedi sur le thème fétiche du FN, sous les yeux de sa fille Marine, à l'université d'été du Front national à La Baule.
Pour évoquer ce "sujet principal de l'avenir français", l'ancien leader du parti, 84 ans, a commencé par filer la métaphore maritime, prenant l'image d'une "marée" qui "monte" et lançant un avertissement: "Le temps nous est compté".
Evoquant des "torrents migratoires", il a estimé qu'"au sud de la méditerranée, à nos portes, 200 millions de musulmans sont volens nolens (qu'on le veuille ou non, ndlr) une menace sérieuse".
Discourant assis, il a aussi parlé de "violences sauvages dont sont capables les émeutiers musulmans", référence aux troubles suscités par le film islamophobe "Innocence of muslims". Des violences qui feraient selon lui peser "une menace sur nos libertés et notre sécurité et établissent une véritable censure comparable à celle de la loi Gayssot au bénéfice des minorités immigrées". La loi Gayssot réprime la contestation des crimes contre l'humanité.
Le Pen cite De Gaulle
"L'immigration-invasion (...) altère la substance même de l'identité de notre peuple, que de Gaulle définissait comme, je le cite: 'avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne'", a ajouté Jean-Marie Le Pen, reprenant-là une phrase de Charles de Gaulle, citée par Alain Peyrefitte dans son ouvrage "C'était de Gaulle" (tome 1), et datée selon l'écrivain du 5 mars 1959.
Evoquant les migrants entrant en Europe du sud, Jean-Marie Le Pen a ensuite ajouté que "la plupart" d'entre eux "sont de race, de religion, de moeurs souvent très différents de ceux des Français de souche". Moquant les Roms, il a suscité rires et applaudissements nourris en leur attribuant cette phrase: "Nous, nous sommes comme les oiseaux, nous volons naturellement".
"La vraie question qui se pose aujourd'hui au peuple français est celle de sa liberté et même, à moyen terme, de son existence", a-t-il lancé, exhortant les Français à "s'opposer pour survivre". "Les services des maladies tropicales autrefois destinés aux métropolitains de retour des colonies soignent désormais les nouveaux colonisateurs", a-t-il ajouté.
Parmi ses propositions, supprimer le droit du sol, "une disposition qui fait qu'une chèvre née dans une écurie serait un cheval", a-t-il dit, comparant ainsi les nationalités à des races d'animaux. Il a aussi appelé à "scinder les caisses d'assurance sociale entre assurés de nationalité française et les autres".
A l'issue de ce discours, longuement applaudi par une standing ovation et clôturé par une marseillaise, Marine Le Pen a indiqué qu'elle ne pourrait "jamais prononcer (un tel discours, ndlr) dans les mêmes termes, car", a-t-elle dit, "ce sont les siens et que j'ai les miens et qu'encore une fois nous n'avons pas le même âge".
22/9/2012
Source : TF1

Le journal belge néerlandophone De Morgen n'utilisera dorénavant plus le terme "allochtone" pour désigner les personnes d'origine étrangère, qu'il juge discriminant, a-t-il indiqué jeudi.

Apparu en 1971 aux Pays-Bas dans un rapport officiel, le mot "allochtone" est forgé sur le modèle d'"autochtone", en substituant le préfixe "allo-" (autre) à "auto-" (de soi-même).

Adopté d'abord en Flandre, la région néerlandophone du nord de la Belgique, puis par les francophones de Belgique, il désigne les personnes d'origine étrangère, qu'elles aient ou non la nationalité belge. En revanche, le mot n'existe pas en français standard ou en anglais.

De Morgen consacre jeudi l'intégralité de sa une à expliquer pourquoi ses photographes et journalistes n'utiliseront plus ce terme, qui "stigmatise sans nuance tout un groupe de personnes".

"C'est dans les faits un mot codé pour remplacer d'autres qualificatifs: musulman, peu éduqué, pauvre, arabe, nord-africain ou non-européen", relève le rédacteur en chef du journal de centre gauche, Wouter Verschelden.

"Alors qu'il désigne en principe ceux qui ne sont +pas d'ici+, nous ne l'utilisons jamais pour un Français, un Néerlandais ou un Allemand", ajoute-t-il, alors que la question de l'inclusion des personnes d'origine étrangère dans la société est l'un des principaux thèmes de la campagne pour les élections municipales du 14 octobre en Belgique.

Le chef du gouvernement belge Elio Di Rupo a salué sur Twitter une "belle et courageuse initiative du Morgen". "Personne n'écrit jamais que je suis un Premier ministre +allochtone+", ajoute M. Di Rupo, lui-même né en Belgique de parents italiens il y a 61 ans.

20 sept 2012

Source : AFP

Un «Forum des Associations des Luttes Démocratiques de l'Immigration (FALDI) » a été créé à Paris pour faire valoir, notamment lors du Forum social mondial prévu en 2013 à Tunis, le droit à une vie digne à toute personne migrante, a-t-on appris jeudi auprès d'un initiateur du mouvement.

Constitué d'associations issues de l'immigration et leurs soutiens, le FALDI a pour mission de porter collectivement les revendications «démocratiques» et «légitimes» de l'immigration, notamment, en matière de lutte contre les formes de discriminations, de racisme et de xénophobie, en France et ailleurs, et pour l'application des droits des migrants et de leurs familles.

Selon le secrétaire général de l'Association de défense des droits de l'homme au Maroc (Ashom), une des fondatrices du Faldi, la question de l'immigration et la migration doit être analysée sous tous les aspects (économiques, socioculturels, et politiques) et « non pas seulement sous l'angle des politiques sécuritaires».

Pour lui, les drames humains que subissent les migrants à travers le monde, «ne peuvent nous laisser indifférents».

Comme première étape, le nouveau collectif s'est fixé comme objectif de veiller à la mobilisation et à la sensibilisation des acteurs associatifs et institutionnels en Europe. Selon ses protagonistes, Il travaillera également en étroite collaboration avec les acteurs associatifs de l'immigration des autres régions du monde, Proche et Moyen Orient, Asie, Amérique pour une « forte implication » dans la préparation, la participation et la réussite du Forum Social Mondial qui se tiendra à Tunis en 2013.

D'ores et déjà, les associations membres du FALDI affirment se mobiliser pour participer «activement» à une rencontre qui va se dérouler à Oujda (Maroc), les 5, 6 et 7 octobre 2012, en vue de sensibiliser l'opinion publique sur la situation des migrants subsahariens qui, faute de pouvoir traverser la Méditerranée, ont été contraints de s'installer dans les pays du Maghreb.

La rencontre de Oujda, organisée par la dynamique du Forum Social Maghrébin, est considérée comme une étape pour réussir le FSM Tunis 2013.

20 sept 2012

Source : APS

Le nombre de chômeurs étrangers en Catalogne (nord-est de l'Espagne) a triplé depuis le début de la crise économique en 2007, passant de 81.726 à 261.079 à la fin de 2011, selon un rapport de la centrale syndicale Commissions Ouvrières (CCOO).

Le rapport, présenté jeudi à Barcelone, montre que les étrangers demeurent les plus touchés par le chômage par rapport aux personnes titulaires de la nationalité espagnole dans cette région autonome.

A la fin de 2007, 5,5 pc des actifs catalans étaient sans emploi contre 11,6 pc chez les immigrés, selon les conclusions de cette étude.

L'écart s'est creusé entre les deux parties au fil des ans. A la fin de 2011, le taux de chômage s'est établi à 16,7 pc pour les Catalans contre 37,5 pc chez les travailleurs étrangers.

Le rapport fait également ressortir que les étrangers demeurent très fortement concentrés dans certaines activités tertiaires, tel le commerce, l'hôtellerie-restauration, la construction et le commerce.

L'emploi temporaire et la précarité de l'emploi auxquels sont exposés les travailleurs immigrés se sont aggravés avec la crise, indique la même source.

La Catalogne subit de plein fouet les effets de la crise économique qui s'est répercutée sur le marché de travail. Selon les dernières statistiques officielles, plus de 22 pc de la main d'Âœuvre active de cette région est au chômage.

Selon des données de l'Institut catalan de statistiques (Idescat), 1.185.852 immigrés ont été inscrits auprès des municipalités catalanes au début de janvier 2011, soit 15,7 du nombre total des habitants de la région (7,5 millions). Avec près de 230.000 personnes, les Marocains constituent la plus forte communauté étrangère de Catalogne.

20 sept 2012

Source : MAP

La ville de New York a annoncé jeudi l'élargissement aux parents d'élèves de ses écoles publiques d'un programme d'aide aux immigrants qui veulent obtenir la nationalité américaine.

L'initiative "Citoyenneté de New York" ("NYCitizenship") avait été lancée par le maire Michael Bloomberg en octobre 2011 pour aider les employés de la ville et leurs familles à obtenir la nationalité américaine.

"Citoyenneté de New York dans les écoles" s'adressera en outre aux parents des élèves des écoles publiques qui sont résidents légaux mais veulent devenir citoyens américains, avec des aides juridiques et financières.

Selon la ville, quelque 30.000 parents d'enfants scolarisés à New York pourraient prétendre à la nationalité américaine mais sont freinés dans leurs démarches par un manque de conseils notamment juridiques et un coût élevé.

La municipalité accordera ainsi des micro-crédits à ceux qui ne peuvent pas payer les 680 dollars demandés pour ces démarches.

"Nous avons 1,1 million d'élèves et leurs familles qui viennent de tous les pays de la terre, qui parlent 180 langues différentes et contribuent au système éducatif le plus varié du pays, pour ne pas dire du monde", a fait valoir le responsable des écoles publiques de New York, Dennis Walcott.

"Notre administration veut s'assurer que tous les immigrants qui souhaitent devenir citoyens américains puissent en avoir la possibilité", a souligné de son côté le maire Michael Bloomberg, énergique défenseur d'une réforme en matière migratoire et qui avait qualifié de "suicide national" la politique fédérale actuelle, très restrictive.

20 sept 2012

Source : AFP

La justice américaine a rejeté jeudi la demande d'une actrice ayant participé au film islamophobe "L'innocence des musulmans", qui réclamait son retrait du site internet de vidéos YouTube aux Etats-Unis, a-t-on appris auprès de la Cour supérieure de Los Angeles.

L'actrice Cindy Lee Garcia réclamait en référé le retrait de la bande-annonce du film, qui a provoqué depuis le 11 septembre des violences meurtrières dans le monde arabo-musulman.

Mme Garcia est la première actrice du film à s'être manifestée après l'explosion des violences, qui ont provoqué la mort de plus de 30 personnes dont l'ambassadeur américain à Benghazi (Libye, est). Elle affirme avoir été trompée sur les intentions réelles du film et de ses producteurs.

"Je pense qu'en effet, la liberté d'expression est un droit, mais ce que (les auteurs du film) ont fait n'est pas bien", a déclaré Mme Garcia à la presse peu avant l'audience, qualifiant le film de "dégradant".

"Je ne renoncerai pas", a-t-elle affirmé après le rejet de sa demande.

La semaine dernière YouTube, propriété de Google, avait empêché l'accès aux 14 minutes du film en Egypte et en Libye. D'autres pays, comme le Pakistan et le Soudan, avaient bloqué eux-mêmes l'accès à la vidéo, qui dénigre la figure du prophète Mahomet.

Mercredi, YouTube a annoncé avoir étendu l'interdiction à "des pays où la vidéo est considérée illégale par les autorités locales, comme l'Inde, l'Indonésie, la Malaisie et l'Arabie Saoudite".

Le film amateur "L'innocence des musulmans", avec son doublage grossier, ses fausses barbes et ses décors de pacotille, prétend raconter la vie du prophète Mahomet, en présentant les musulmans comme immoraux et violents.

Mme Garcia a également porté plainte contre Nakoula Basseley Nakoula, un copte (chrétien d'Egypte) de 55 ans résidant près de Los Angeles, qui a reconnu avoir aidé à la fabrication du film et qui avait été condamné en 2010 pour fraude bancaire, écopant de 21 mois de prison.

L'actrice affirme que les acteurs du film ont été trompés et ont participé au tournage sans connaître son intention véritable. Elle poursuit M. Nakoula pour invasion de la vie privée, fraude, calomnie et volonté de nuire.

Selon elle, M. Nakoula, "a affirmé que ("L'innocence des musulmans") était un film d'aventures sur l'Egypte ancienne", peut-on lire dans la plainte.

Mais Mme Garcia a finalement découvert qu'il s'agissait d'un tout autre film et assure que sa vie est désormais en danger. "Elle est l'objet de menaces de mort sérieuses, a peur pour sa vie et pour celle de son entourage", selon la plainte.

Le juge s'est étonné que l'actrice, si elle craint pour sa vie, ait donné de nombreuses interviews à la presse ces derniers jours.

Dans sa plainte, Mme Garcia explique également qu'elle souffre de détresse émotionnelle et doit faire face, depuis l'apparition de la vidéo, à des revers financiers et à la "destruction de sa carrière et de sa réputation".

20 sept 2012

Source : AFP

Une exposition d'artisanat marocain est organisée, depuis jeudi, à Cordoue (Sud de l'Espagne), par la Fondation des Trois cultures de la Méditerranée, en collaboration avec le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger.

Cette exposition, qui se tiendra jusqu'au 23 septembre, est la première du genre à être montée à Cordoue, souligne la Fondation dans un communiqué.

D'après la même source, elle constitue une occasion pour "promouvoir auprès du public espagnol l'un des aspects les plus distingués de la civilisation et de la culture marocaines".

Des articles d'ébénisterie, de fer forgé, en cuir ou des bijoux traditionnels sont présentés lors cette exposition qui donne également à voir des tapis, des caftans, des tissus et des articles en poterie, outre des oeuvres de calligraphie arabe.

En marge de cette manifestation, seront organisés des défilés de costumes traditionnels marocains qui "ont réussi à allier l'originalité de la culture marocaine et la modernité du style et qui symbolisent un savoir-faire ancestral du patrimoine artistique marocain, riche et authentique".

Créée à Séville en 1998, la Fondation des Trois cultures de la Méditerranée est un forum fondé sur les principes de paix, de tolérance et de dialogue, dont l'objectif principal est de promouvoir la rencontre entre les peuples et les cultures de la Méditerranée.

La Fondation, qui est une initiative du gouvernement du Maroc et du gouvernement autonome de l'Andalousie, est l'un des organismes les plus actifs dans ce domaine dans l'espace euro-méditerranéen.

21 sept 2012

Source : MAP

Le nombre de travailleurs marocains affiliés à la sécurité sociale espagnole en Catalogne (nord-est de l'Espagne) a atteint, à fin août, 48.939 personnes, annonce-t-on jeudi de source officielle espagnole.

En dépit d'une légère baisse par rapport au mois précédent, les travailleurs marocains venaient en tête des contingents étrangers (issus de l'UE et extra-communaitaires), inscrits à la sécurité sociale espagnole dans cette région autonome, a indiqué le ministère espagnol de l'Emploi et de la Sécurité sociale sur son site internet.

Le contingent bolivien occupait la seconde position avec 23.373 adhérents, talonné par les travailleurs chinois avec 23.186 affiliés, a ajouté le ministère espagnol.

Le nombre total des étrangers inscrits sur la même période à la sécurité sociale en Catalogne s'est établi à 399.542, soit 22,85 de l'ensemble des effectifs des travailleurs étrangers dans l'ensemble des régions espagnoles.

Sur un an, les effectifs des travailleurs étrangers affiliés à la sécurité sociale espagnole dans cette région ont accusé une baisse de 4,48 pc à fin août.

Selon la même source, la communauté autonome de Catalogne venait en tête des régions espagnoles en termes d'affiliation des travailleurs étrangers à la sécurité sociale, suivie de celles de Madrid et de l'Andalousie.

D'après des chiffres publiés par l'Institut catalan de statistiques, les Marocains constituent la plus forte communauté étrangère en Catalogne avec environ 230.000 personnes.

20 sept. 2012

Source : MAP

La Communauté française de Belgique met le Maroc à l'honneur via DABA Maroc qui veut être plus qu'un simple événement! «Daba» (tout de suite, maintenant), c'est pour aller vers l'autre et le connaître mieux…Suite

Jusqu'au 11 novembre prochain, l’artiste franco-marocaine yto Berrada exposera ses œuvres photographiques au musée de l'Art contemporain à Rome .Intitulée «Riffs» faisant ainsi référence aux montagnes du Nord, cette exposition individuelle est la première d'envergure de l'artiste…Suite

Nombreux sont les étudiants africains subsahariens, qui, subjugués par une publicité menée tambour battant dans leurs pays d'origine par des écoles marocaines, affrontent à leur arrivée une autre réalité. A la place de l'Eden qu'on leur a fait miroiter, c'est autre chose qu'ils trouvent une fois inscrits et mis le pied au Maroc…Suite

Cordoue abrite du 13 au 20 octobre prochain le 9e Festival du cinéma africain-FCAT au cours duquel seront présentés 90 films provenant de trente pays et avec une forte présence marocaine…Suite

Face aux interrogations que pose l'arrivée de nouvelles religions à la laïcité, l'État français semble en partie démuni. Mais le pluralisme religieux n'a-t-il pas contribué à la définition même de laïcité? Spécialiste de la pluralité religieuse, l'historienne Rita Hermon-Belot, auteur entre autres de Enseigner le pluralisme, revient sur la genèse du concept de laïcité et sur ses acceptions actuelles.

À quel moment et dans quel contexte situez-vous l'origine du concept de laïcité?

Pour l'origine d'un concept aussi complexe et prégnant dans la société française, rien ne saurait être monocausal. Il est nécessaire d'articuler plusieurs modes d'évolutions et plusieurs temporalités. La notion de laïcité en France relève à la fois d'une longue durée, et d'un moment spécifique que je situerais au XIXe siècle, durant l'affrontement entre une version spécifique de l'Eglise catholique conservatrice et anti-révolutionnaire qui a pris le pouvoir, et les Républicains. À partir de cet épisode, la laïcité française prend tout son sens, selon lequel la sphère de l'Universel doit nécessairement se situer hors du religieux, toujours perçu comme diviseur. Lorsque nous comparons cette histoire avec celle des États-Unis par exemple, nous assistons à deux formules de séparations très différentes. En effet, la séparation américaine entre les Églises et l'État a été opérée pour protéger les institutions religieuses de l'intervention de l'État.

De quelle manière la pluralité religieuse a-t-elle pesé sur l'origine de ce concept?

Il est d'abord nécessaire de comprendre que la France du XIXe siècle, bien qu'elle l'ait été majoritairement, n'était pas que catholique. Les interlocuteurs n'ont pas seulement été les Républicains et l'Église catholique. La pluralité religieuse a donc toujours joué un rôle.

Si l'on remonte au XVIIe siècle, la pluralité religieuse apparaît de manière négative. La France a été un précurseur dans l'acception de la diversité religieuse avec l'Édit de Nantes de 1598, qui n'accorde certes pas la liberté religieuse, mais la tolérance d'une pluralité au sein d'un même État. Or la France rejette également ce modèle avec l'Édit de Fontainebleau, appelé la Révocation de l'Édit de Nantes en 1685, alors même que d'autres pays d'Europe commencent à accepter cette diversité. À partir de cette Révocation, qui repose sur la fiction de la disparition du protestantisme dans le royaume, car les fidèles de la Réforme n'ont ni le droit de manifester leur foi, ni le droit de partir du Pays, s'opère une éradication de la culture pluraliste. Il me semble que nous souffrons toujours d'un déficit de culture pluraliste en France, et que la laïcité en pâtit.

Sur une plus courte durée, le XIXe siècle semble marquer une rupture dans l'histoire de la France religieuse. Des deux dernières décennies du XIXe jusqu'à 1905, l'Etat prend ses distances avec les religions. L'article 2 de la loi de séparation des Églises et de l'Etat stipule que « la République ne reconnaît aucun culte ». Le régime des cultes reconnus édifié tout au long du XIXe est donc mis à mal. Cependant, Aristide Briand, lorsqu'il élabore la loi de 1905, affirme ne pas vouloir créer une loi anticléricale, et confie la rédaction de la définition des associations religieuses à deux juristes, dont l'un est protestant et l'autre juif. Des membres de cultes non-catholiques jouent donc un rôle important dans la genèse de l'idée de laïcité, comme les travaux de Patrick Cabanel l'ont montré pour les protestants.
Pourquoi la laïcité française semble aujourd'hui découvrir l'idée de pluralité religieuse?

Selon moi, deux raisons expliquent ce phénomène. Tout d'abord, il faut garder à l'idée que la laïcité n'est pas un régime des cultes, mais une définition du politique. N'est-ce pas la République que la Constitution définit comme laïque? La laïcité en France s'applique donc d'abord au politique. À l'inverse, l'histoire religieuse et politique depuis la Révolution se focalise sur la division entre l'État et l'Église catholique, ce qui tend à estomper l'importance de la pluralité religieuse dans l'histoire de France.

Ensuite, il semble que ce phénomène tient à une profonde méconnaissance de l'histoire religieuse de la France. Avec les problèmes actuels posés par de nouvelles religions dans ce pays, l'État semble découvrir la question du pluralisme religieux. Or, il serait important de garder en mémoire que la France a toujours été confrontée à cette question, mais peut-être qu'elle y répond aussi aujourd'hui avec des outils hérités de son histoire.

20/09/2012, Romain Vilaud

Source : Le Monde

Le maire de Nice a annoncé hier soir jeudi la mise à la disposition d'un nouveau lieu de culte pour les musulmans mais n'envisage pas de construction de mosquée. Christian Estrosi prévoit aussi l'extension de deux locaux de prière existants.

Christian Estrosi, élu maire de la cinquième ville de France en 2008, avait promis la création d'un grand lieu de culte musulman central durant sa campagne électorale. Une façon de se démarquer du précédent maire, Jacques Peyrat, proche de l'extrême-droite et hostile à la création d'une mosquée.

Entouré jeudi au cours d'un point de presse par des représentants de la communauté musulmane, M. Estrosi a indiqué ne pas avoir reçu de demande pour une grande mosquée. Son feu vert pour un local de 500 m2 pouvant accueillir quelque 500 fidèles (un ancien laboratoire médical au pied de la cité HLM Bon Voyage au nord-est de Nice), correspond "au voeu exprimé", a-t-il souligné.

Deux projets d'extension dans des quartiers sensibles, l'Ariane au nord-est et les Moulins à l'ouest, ont également reçu son aval préliminaire avant une phase d'étude. M. Estrosi estime que sa ville compte 5.000 à 6.000 pratiquants occasionnels, dont environ 2.500 pratiquants réguliers. Selon des statistiques non officielles, il y aurait quelque 120.000 musulmans dans les Alpes-Maritimes dont la moitié à Nice.

Reportage ce soir à 19H15 dans notre édition de Nice

Les représentants musulmans qui rencontrent régulièrement le député-maire ont affiché leur satisfaction, face à "un très bon début" visant à répondre aux demandes de différents quartiers, tout en rêvant un jour de la construction d'un lieu de culte central.

La place du culte musulman à Nice constitue un long feuilleton, qui n'a cessé d'alimenter l'actualité locale depuis une quinzaine d'années. Nice compte actuellement 17 lieux de culte, qui peuvent accueillir au maximum près de 5.000 personnes pour répondre aux normes de sécurité. Reste que trois lieux -accueillant entre 300 et 400 personnes selon des représentants de la communauté- sont en passe d'être fermés pour des questions de sécurité ou de non respect des règlements.

A trois jours du premier tour des dernières législatives, début juin, Christian Estrosi, avait notamment annoncé la transformation en poste de police d'une salle de prière musulmane de 240 m2 (accueillant 200 à 300 personnes). Motif invoqué: le local avait été transformé en lieu de culte sans autorisation et posait des problèmes de sécurité. Plus récemment, c'est une salle polyvalente d'un foyer Adoma de l'est de la ville, transformé en salle de prière le vendredi, qui a été fermée au grand dam des fidèles qui ont protesté en priant dans la rue. L'Adoma a également justifié sa décision par des questions de sécurité.

"Depuis mon élection, j'ai tout mis en oeuvre pour qu'il n'y ait pas d'islam des caves sur la ville de Nice", a insisté M. Estrosi, qui entend continuer à combattre "les prières de rue" et favoriser "des lieux de culte dignes".

21/9/2012, Karine Jerama avec AFP

Source : France3

Interrogé jeudi par une chaîne de télévision hispanophone en Floride, Barack Obama a regretté l'absence de grande réforme de l'immigration sous son premier mandat, une demande de longue date de la communauté latino-américaine. «Comme vous me le rappelez, mon plus grand échec jusqu'ici est de ne pas avoir réalisé une réforme globale de l'immigration», a-t-il dit.

«Mais ce n'est pas faute de l'avoir voulu», a ajouté le président démocrate sur la chaîne Univision, notant que les républicains majoritaires à la Chambre des représentants depuis 2010 ont bloqué tout projet en ce sens.

«Au début de votre gouvernement, vous aviez le contrôle des deux chambres du Congrès et vous n'avez pourtant pas proposé de réforme de l'immigration», lui a rétorqué le présentateur de la chaîne Jorge Ramos, ce à quoi Barack Obama a répondu que sa priorité était alors de redresser l'économie.

Position modérée

Les efforts pour poser les bases d'une nouvelle législation sur l'immigration se sont heurtés à l'indifférence des républicains, a-t-il insisté. «On ne peut pas changer Washington de l'intérieur, on ne peut que le changer de l'extérieur. C'est comme cela que l'on peut accomplir de grands projets comme la réforme de la santé», a souligné le président américain.

L'immigration est un thème important de la campagne en vue de la présidentielle du 6 novembre, sur lequel Barack Obama et son rival républicain marquent leur différence. De nombreux conservateurs préconisent un durcissement de l'arsenal législatif contre l'immigration clandestine et Mitt Romney lui-même défend l'idée «d'auto-expulsion» pour les clandestins, ce qui lui vaut les critiques d'une grande partie des électeurs hispaniques.

Barack Obama, qui défend une position modérée, a légalisé en juin la situation de plusieurs centaines de milliers d'immigrants illégaux arrivés enfants aux Etats-Unis. L'opposition a dénoncé une manoeuvre électoraliste, mais Barack Obama a répondu jeudi qu'il disposait déjà d'un large avantage sur son rival parmi les hispaniques quand il a pris sa décision.

21.09.12

Source : Reuters

En Belgique, les immigrés voteront pour la deuxième fois le 14 octobre prochain lors d'élections communales. Verdict ?

"Cher concitoyen, depuis un certain temps, vous participez à la vie de la commune de Schaarbeek où vous êtes installé. Si vous ne possédez pas la nationalité belge, nous vous invitons à participer à la vie démocratique de votre commune en vous inscrivant sur les listes électorales." 8 464 immigrés non européens résidant dans cette commune belge de Schaarbeek, à forte population d'origine étrangère et qui appartient à la ville de Bruxelles, ont reçu ce courrier signé du bourgmestre, Bernard Clairfayt. Ils sont 1 437 à y avoir favorablement répondu. "On est dans la moyenne", constate l'élu libéral, un peu déçu tout de même du manque d'enthousiasme de ses "concitoyens" : "On souhaiterait qu'ils soient plus nombreux. Ça reste décevant au regard de la démocratie."

En France, le gouvernement promet le droit de vote à cette catégorie de la population aux élections municipales en cours de mandature, tandis qu'en Belgique, les isoloirs leur seront ouverts pour la deuxième fois le 14 octobre, à l'occasion des élections communales. Il suffit pour cela de résider officiellement dans le royaume depuis cinq ans minimum, "et de signer une attestation de respect de la déclaration des droits de l'homme ainsi que des lois du peuple belge", précise Bernard Guillaume, élu de Schaarbeek, chargé de l'état-civil.

Désintérêt

Pourtant, l'appel de l'urne ne fait pas recette. Malgré un travail de sensibilisation des élus locaux et de nombreuses associations sur le terrain, 14 % des 150 000 personnes concernées au niveau national ont fait la démarche. Les experts sont nombreux à s'être penchés sur ce relatif désintérêt. Ils évoquent trois catégories de raisons : la démarche doit être "volontaire" (alors que les Belges sont automatiquement inscrits sur les listes, car le vote est obligatoire), l'immigré "non communautaire" a, les premières années de son installation, d'autres priorités comme de s'insérer, trouver un travail, etc., ce qui limite le sentiment d'être un acteur de la vie de la cité. Enfin, le faible niveau de conscientisation politique des Belges se répandrait dans toute la société, résidents étrangers inclus. Certains notent aussi que la possibilité de voter est encore trop récente : Aux Pays-Bas, pionnier en la matière depuis 1986, le taux de participation est deux fois plus élevé.

À Schaarbeek, les noms sur les affiches électorales qui tapissent les vitrines des commerces sont aussi multiculturels que l'ambiance dans les rues. Les électeurs y sont sensibles. Mais on ne peut pas parler de vote ethnique. En tout cas, pas pour tout le monde : "Les Turcs et les Albanais sont plus nationalistes avec un plus fort réflexe communautaire", affirme Bernard Clairfayt. "Les résidents turcs ont aussi tendance à venir nous voir pour nous dire : ok, si je vote pour vous, pouvez-vous me rendre telle ou telle faveur", indique Marc Weber, directeur de cabinet du maire.

"Choix de proximité"

L'approche est différente dans la communauté marocaine : les Marocains, qui ont vu des candidats de même origine leur faire dans le passé des promesses qu'ils n'ont pas tenues, votent plus comme des Belges. "Aux élections locales, on fait des choix de proximité, analyse le politologue Marco Martiniello : la personne visible, le voisin, celui de même origine. C'est une attitude qu'on constate aussi chez les Belges d'origine."

Confirmation, de l'autre côté de la barrière, par la conseillère communale d'origine turque Filiz Gulès : "Je fais naturellement campagne dans la communauté turque et je suis le messager entre mes concitoyens d'origine et les "Belgo-Belges". Mais une fois élue, il faut être ouvert à tous. C'est la condition sine qua non pour durer en politique."


20/9/2012, Alain Franco

Source : Le Point

Le passage Roche est l'une de ces voies anonymes qui bordent des entrepôts industriels. Une ruelle étroite, dans laquelle ne s'engagent souvent que les camions de livraison. Dans ce coin à peine tracé sur les plans survivait un petit bâtiment en longueur au crépi défraîchi.Un lieu qu'avaient investi, jusqu'à la nuit du 27 au 28 septembre 2011, une vingtaine de Tunisiens et d'Egyptiens sans argent, sans papiers et sans toit, évadés des "printemps arabes".

Mgader, Slimane et les autres ...Suite

Près d'un tiers de Russes (31%) souhaitent quitter le pays, révèlent les résultats d'un sondage réalisé par le centre analytique Romir.

Selon l'étude, parmi les personnes les plus désireuses de s'installer dans un pays étranger figurent des hommes ayant une formation supérieure et un haut niveau de revenus, célibataires ou vivant en concubinage. 48% des sondés de 18 à 24 ans voudraient quitter la Russie.

Il y a sept ans, seuls 19% des Russes faisaient état de leur envie de partir, indique Romir.

L'Europe reste la destination prioritaire des émigrés potentiels (37% contre 51% en 2005), suivie par l'Amérique du Nord, l'Australie et la Nouvelle-Zélande.

Le sondage a été réalisé auprès d'un échantillon de 1.000 personnes majeures vivant dans des villes de plus de 100.000 habitants dans les huit districts fédéraux du pays.

Les experts considèrent les résultats de l'étude comme inquiétants, principalement en raison du taux de jeunes tentés par l'émigration, et expliquent ces chiffres par une vision pessimiste de l'avenir politique et économique du pays.

21/9/2012

Source : RIA Novosti

A l’occasion de ses 25 ans, l’association Génériques, avec le soutien de la Direction de l'accueil, de l'intégration et de la citoyenneté (DAIC) du ministère de l'Intérieur, organise les 10 et 11 décembre 2012 à la Maison de l'Europe à Paris (4e arr.) un colloque européen sur le thème du patrimoine de l’immigration.

Ce colloque a pour objectif non seulement de développer la connaissance sur le patrimoine de l’immigration mais aussi d’interroger et de croiser les pratiques de ceux et celles qui y travaillent au niveau local, national, transnational et européen (associations, pouvoirs publics, acteurs culturels, institutions patrimoniales, chercheurs...).

Les personnes intéressées sont invitées à envoyer une proposition de communication avant le 11 octobre 2012 à…Suite

L'UMP a annoncé mercredi le lancement d'une pétition nationale contre le droit de vote des étrangers non communautaires aux élections locales, "une perspective extrêmement inquiétante pour la cohésion nationale".

Le principal parti d'opposition de droite a mis le texte sur internet en fin d'après-midi. Il y dénonce une initiative contraire à la tradition républicaine française et relevant du "cynisme électoraliste".

"La gauche donne le droit de vote aux étrangers dès 2013 pour empêcher une vague bleue aux municipales de 2014", lit-on dans cette pétition. "Favoriser le vote communautariste pour compenser la perte du vote populaire, c'est le calcul d'une gauche qui sacrifie l'intérêt général pour garder le pouvoir."

Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a confirmé mercredi matin sur RTL la préparation d'un projet de loi pour 2013 instaurant un tel droit. Il n'a pas exclu la possibilité d'organiser un référendum - que réclame la droite - sur cette promesse de campagne du président François Hollande.

"C'est là pour nous un point de rupture majeur sur lequel il est capital que le peuple français se prononce", a déclaré le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, lors d'un point de presse.

Le bureau politique de l'UMP s'est prononcé à l'unanimité pour le lancement d'une pétition nationale invitant Françaises et Français "à faire connaÂŒtre directement (...) leur opposition" à ce projet, a-t-il précisé.

"Cette démarche de notre part est une manière aussi de rappeler qu'il y a un parcours d'intégration à accomplir, que chacun de celles et ceux qui sont étrangers non communautaires sur notre territoire peuvent engager un processus de naturalisation et ainsi d'accession (...) à la citoyenneté française et dès lors à l'ensemble des droits et devoirs afférents", a-t-il ajouté.

Selon un sondage Ifop pour le site Atlantico diffusé mercredi, seuls 39% des Français - contre 55% en décembre 2011 - sont favorables au droit de vote aux élections locales pour les étrangers non européens résidant depuis plus de cinq ans en France.

19 septembre 2012, Emmanuel Jarry

Source : Reuters

Cherifa, Françoise Altlan et Tooria Hadraoui ouvriront le bal le 3 octobre prochain. 150 artistes marocains et bel gomarocains prendront part à la prochaine édition du Festival « Daba Maroc » dont le coup d'envoi sera donné le 3 octobre prochain à Bruxelles...Suite

Cinéaste et réalisatrice marocaine, Myriam Bakir s'est faite connaître grâce à son 1er long métrage «Agadir-Bombay». Qui avait en ligne de mire la prostitution dans le Sud marocain. Elle a récemment participé à une résidence d'écriture exclusivement dédiée au film documentaire qui s'est déroulée …Suite

Ce salon cible la communauté marocaine qui dépasse les 4S 000 personnes, en plus des Émiratis amis du Maroc...Suite

L’immigration irrégulière via la frontière algéro-marocaine s'est intensifiée ces derniers mois. Plusieurs facteurs y ont contribué: drames sociaux, guerres civiles et crises économiques. Pour contenir les flux migratoires plusieurs approches ont été expérimentées et appliquées. Pour les seuls trois derniers mois, les différents services de sécurité, au niveau de l'Oriental, ont procédé à l'arrestation et le refoulement de plus de 5400 immigrants clandestins de diverses nationalités africaines la plus part des mineurs. La majorité, une fois sur le territoire algérien, retoume au Maro...Suite

"L'herbe est toujours plus verte sur l'autre rive". Ce dicton semblait pouvoir s'appliquer un peu partout dans le monde. Il n'épargne pas l'Autriche, un pays pourtant si ... vert.

Et pourtant... Selon "Die Presse" , l'Autriche souffrirait d'une hémorragie des diplômés. Chaque année, un quart des diplômés autrichiens, soit 20.000, tentent leur chance en dehors du pays. Une moyenne annuelle de 5.000 ne reviennent plus. Paradoxe des paradoxes, ce pays tenant tout son charme de leur nombre, moins d'un étudiant étranger sur 5, originaire de pays en dehors de l'UE, a postulé en 2011 pour un emploi en Autriche à la fin de ses études universitaires. Le solde entre ceux qui restent et ceux qui partent, nationaux et étrangers confondus, est négatif pour l'Autriche.

Comment un pays aussi attractif, s'interroge Die presse, peut-il perdre autant de ses diplômés et avec eux, les compétences dont le pays a besoin et dont la formation est d'un coût très lourd pour le pays?

Sur les 222 étudiants étrangers, hors UE qui en 2011, ont postulé pour un emploi, 188 ont obtenu un poste conforme à leurs qualifications. A noter que le caractère attractif de l'Autriche joue de manière diverse selon les nationalités. C'est ainsi que 67, soit 31%, de ces diplômés sont bosniaques. Arrivent, en seconde position... les très inattendus chinois suivis respectivement des russes, indiens et des turcs. Il est à noter que ces derniers n'arrivent qu'en dernière position alors que leur compatriotes représentent la communauté étrangère résidant en Autriche de loin la plus importante.

Dès lors, la question qui se pose, pour s'arrêter un instant sur cette communauté est celle de la distinction entre les étudiants et l'immigration turque en Autriche. Les étudiants d'origine turque sont- ils issus de l'immigration turque ou bien viennent-ils de leur pays pour leurs études avant de rentrer chez eux, une fois ces dernières achevées alors que leurs compatriotes issus de l'immigration bénéficieraient moins de la promotion sociale par les études supérieures?.

Pour avoir une idée précise de la question, il faudrait aussi intégrer dans les calculs, les étudiants d'origine turque qui, une fois naturalisés ne sont pas pris en compte dans ces statistiques.

Magrit Kreuzhuber, déléguée pour la migration et l'intégration de la chambre autrichienne du commerce, insiste sur la nécessité d'une importante opération de communication afin d'améliorer le nombre des postulants de manière significative (!). Les syndicats universitaires désignent les critères quasi impossibles à satisfaire qu'oppose l'administration pour la régularisation de la situation des postulants éventuels.

Il nous semble important de comprendre ce qui exprime une doléance et un regret de la part d'un quotidien représentant l'aile plutôt conservatrice de l'opinion publique généralement prompte, quand elle a des regrets à exprimer en la matière, à se désoler de ce que les étrangers ne repartent pas chez eux.

L'explication est que la démographie en Autriche comme en Allemagne connait une phase de "récession" inédite. Le nombre des naissances baisse de manière significative depuis quelques années. C'est ainsi que la moyenne des naissances par femme est de 1,3 ce chiffre incluant les communautés étrangères. Il signifie un déficit de la natalité aggravé par le vieillissement de la population. Dès lors ce phénomène de fuite des cerveaux, généralement jeunes, est doublement pénalisant pour le pays.

20 sept. 2012, Abdallah BOUHAMIDI

Source : MAP

Attaques de magasins, menaces ou harcèlement policier: la vie n'est pas simple pour les immigrés installés en Afrique du Sud, dont les représentants accusent les autorités de légitimer la xénophobie.

La situation s'est certes calmée depuis les violentes émeutes anti-étrangers qui avaient fait 62 morts en 2008. Mais des incidents sporadiques n'ont pas cessé dans les townships.

"L'Afrique du Sud est un pays assez xénophobe", témoigne Gwada Majange, porte-parole du Consortium pour les réfugiés et les migrants (CoRMSA). "Cette année, par exemple, nous avons eu de nombreuses attaques dans le pays, ciblant principalement les propriétaires d'épiceries".

Leurs magasins sont régulièrement pillés. Les agresseurs sont souvent des concurrents locaux, ou des chômeurs leur reprochant de voler le travail des Sud-Africains.

En juillet, 500 personnes ont ainsi été déplacées après des attaques à Botshabelo, une township de l'Etat libre (centre), tandis que des boutiques ont été incendiées dans la banlieue du Cap.

Les victimes sont surtout des Bangladeshis, Somaliens ou Ethiopiens. Leur tort? S’associer pour acheter en gros et vendre moins cher, faire crédit aux clients fidèles, ouvrir tôt, fermer tard...

En ville, il y a moins d'agressions physiques, mais on reproche aussi d'être là au jardinier malawite ou à la secrétaire congolaise, dont le quotidien est une suite sans fin de vexations et de harcèlements policiers.

Car si l'Afrique du Sud fait figure d'eldorado et de havre de stabilité sur le continent, le taux de chômage officiel y dépasse les 25%.

"Ils arrêtent les gens qui n'ont pas de papiers, et même ceux qui en ont", raconte Jean-Pierre Lukamba, vice-président du Forum de la diaspora africaine, une fédération d'associations de réfugiés et d'immigrés.

"Il y a des rafles, comme jeudi dernier: ils disent +vous allez montrer vos papier au juge lundi+, et vous restez au poste le vendredi, le samedi et le dimanche. Et on vous refuse tout contact avec le reste du monde! Des fois, on ne vous dit même pas pourquoi vous êtes arrêté. Certains policiers peuvent même déchirer vos papiers", dit-il.

"C'est comme à Paris, on vous arrête à tous les coins de rue. Mais ici, les policiers sont noirs aussi", confirme Elisabeth Mozanga, une Congolaise.

La discrimination ne s'arrête pas là, comme le note Marc Gbaffou, président du Forum: "Quand tu vas à l'hôpital, si tu n'as pas de papiers sud-africains, ça devient très lent... Il y a une femme qui a perdu son enfant comme ça".

"Et pour le travail, c'est un autre problème: sur beaucoup d'offres, il y a marqué "SA only" ou "Bring your ID" (Sud-Africains seulement, apportez vos papiers sud-africains, ndlr). Les immigrants sont exclus!"

"Il n'y a pas de menaces directes ici en ville, pas comme dans certaines townships (...) Mais si tu sors, il vaut mieux ne pas oublier tes papiers! Et pour le business, les autorités font du zèle. Par principe, pour eux, on est des voleurs", ajoute un Camerounais de Johannesburg, qui n'a pas voulu donner son nom.

Les autorités sont accusées de laxisme, voire de complicité latente.

"Le gouvernement est en train de légaliser les attaques xénophobes. C'est la grande menace", souligne Marc Gbaffou.

En cause notamment, un projet de résolution de l'ANC, le parti au pouvoir en Afrique du Sud. Regrettant que le pays ait signé la convention de Genève sur les réfugiés, l'ANC prône une immigration choisie.

"Les non Sud-Africains ne devraient pas pouvoir acheter ou gérer des épiceries ou des entreprises plus grandes sans s'être conformés à certaines dispositions législatives", écrit-il notamment, sans autre précision.

"Ils veulent institutionnaliser la xénophobie. Si même les policiers et le gouvernement vous attaquent, ça vous rend bien plus vulnérable", déplore M. Gbaffou.

"On attend le document final pour faire du tapage", ajoute-t-il.

L'ANC préfère ne faire aucun commentaire sur ce texte qui ne doit être adopté que lors de son congrès en décembre.

L'Afrique du Sud compterait un peu moins de 2 millions d'immigrés, soit 3 à 4% de la population selon des statistiques très incomplètes sur le sujet.

Quant aux étrangers blancs, ils ne sont pas inquiétés.

20/9/2012

Source : Libération/AFP

Arrivés dans les années 1970 pour construire les villes nouvelles, de nombreux travailleurs migrants vivent encore isolés dans des foyers Adoma. Une expo leur est consacrée à Evry.

Taieb retire son bonnet et avant de prendre la pose, solennel, passe sa main dans ses cheveux blancs. A bientôt 70 ans, cet Algérien n’a pas perdu en coquetterie, à moins que ce ne soit de la pudeur. La pudeur de ceux qui se sont faits petits durant trop longtemps et qui, à force, n’ont jamais vraiment pris leur place. Celle de Taieb Ben Hafed fait 7 m2. Une chambre qu’il occupe depuis 1977 au foyer Adoma des Miroirs à Evry, comme tant d’autres qui ont construit la France des 30 Glorieuses.

Ce sont les « chibanis », les vieux travailleurs migrants restés en France. Jusqu’au 27 septembre, une exposition de photographie les met à l’honneur à la maison départementale de l’habitat à Evry.

Au cœur du quartier des Pyramides, plus de la moitié des 267 résidants du foyer des Miroirs ont maintenant plus de 60 ans. Soixante d’entre eux ont même dépassé les 80 ans. « J’ai laissé ma femme et mes six enfants pour venir travailler en France en 1970 », explique Taieb comme une évidence. « J’ai travaillé partout, j’ai construit Evry-Village, la préfecture, les Tarterêts… A l’époque, c’était des champs et des bois », se souvient le chibani, les yeux perçant de fierté.

Après une vie de labeur, il vit aujourd’hui avec 800 € par mois. Une petite retraite, une aide de la CAF et le minimum vieillesse. Seulement, pour ne pas les perdre, Taieb doit justifier de six mois de résidence en France par an. « Je fais des allers-retours entre l’Algérie et ici, mais j’aime bien voyager, c’est pas grave », raconte-t-il sans ressentiment. « Il est jeune lui, ça lui fait du bien de bouger », se moque Saïd, son voisin croisé dans le hall de la résidence. Construite en 1970 pour accueillir les travailleurs migrants dont la France avait besoin, elle n’a depuis pas fait l’objet de réhabilitation. « Cela commence à être problématique, le bâtiment n’est pas adapté à une prise en charge des personnes âgées », avoue Eric Poli, responsable du foyer des Miroirs. « Autrefois, nous avions une cafétéria où les chibanis se retrouvaient tous les jours et échangeaient avec les plus jeunes, mais plus personne ne vient, on l’a fermée », lance-t-il, premier déçu. Avec sa collègue, ils s’occupent en ce moment de faire venir une aide à domicile, « pour un résidant qui perd la tête ». Les autres chibanis sont encore autonomes.

Dans sa chambre, Saïd M’Barek, 65 ans, ne manque de rien. Un petit lit, un frigo, et surtout des dizaines de photographies de sa famille, restée au Maroc. Sur les murs aux couleurs tièdes, les calendriers des dernières années passées ici. « Trente-neuf ans, ça fait beaucoup mais j’aime la France, je veux garder ma piaule », lâche le bientôt retraité. Arrivé en France en 1973, il a travaillé à la construction du centre commercial Parly 2 (Yvelines), à la gare d’Evry et a « fabriqué des 4L » chez Renault à Boulognes-Billancourt (Hauts-de-Seine). « Ma vie est ici, les jeunes du quartier, je les connais depuis qu’ils sont tout petits. » Surtout, il faut entretenir sa famille restée « là-bas ». De famille, Khemiri Bel Hassen, 70 ans, n’en a plus. Ni en Tunisie ni en France. Les 300 € de loyer payés, il ne lui reste pas beaucoup plus pour vivre avec sa petite retraite de manutentionnaire. Alors, depuis 1983, il se satisfait de sa chambre et a trouvé ses repères au foyer. « C’est petit, mais où aller? Ma vie, elle est ici malgré tout, non? » Demande-t-il le souffle court, avant de se dérober rapidement malgré un pas hésitant.

19.09.2012, Marion Kremp

Source : Le Parisien

L'histoire émouvante de la tata de Djelika relatée cette semaine dans Le Devoir est une affaire courante devenue une source de tristesse et de frustration pour beaucoup d’immigrants. Par exemple, l’ambassade du Canada à Rabat a rejeté la demande de visa d’une mère de 75ans qui n’a pas vu sa fille depuis cinq ans et qui ne connaît pas ses petits-enfants !

La raison : la vieille femme n’a pas convaincu le consul qu’à l’issue de son séjour, elle retournerait au Maroc ! Pourtant, cette femme visite régulièrement ses deux autres filles en Espagne et en Allemagne.

Farid, un ingénieur à la retraite, au Canada depuis 32ans, a invité pour les vacances sa nièce, étudiante en médecine. La demande a été rejetée également. La raison : on craint que la jeune fille risque de rester illégalement au Canada.

Il y a quelques années, à Damas, l’ambassade du Canada a refusé d’accorder le visa à ma soeur de 60 ans. La raison : elle n’est pas propriétaire d’une maison. Comme si un locataire n’a pas le droit de voyager. Pourtant, elle est déjà venue au Canada à deux reprises auparavant.

 Soupçonnés d’illégalité

Tous les jours, des frères, des soeurs, des oncles, des tantes, des grands-parents sont empêchés d’assister aux mariages ou à d’autres événements familiaux pour des raisons farfelues et sans fondements qui remettent en question l’honnêteté et la crédibilité des citoyens sans histoire en les soupçonnant de faciliter l’immigration illégale.

Pourtant, tous les Canadiens ne vivent pas cette situation. Les immigrants originaires des pays occidentaux peuvent recevoir, quand ils veulent, n’importe qui, n’importe quand, même sans liens familiaux et sans aucune preuve ou justifications. Une grand-mère française ou allemande peut décider le jour même de prendre l’avion pour voir sa fille et ses petits-enfants installés au Canada.

Le refus d’accorder le visa canadien à un certain nombre de personnes est devenu tellement arbitraire et sans fondement qu’il sent désormais le racisme et de la discrimination dans le pays du multiculturalisme et de la Charte des droits et des libertés.

Il est temps que les Canadiens de toutes origines mènent la bataille afin que le droit de visite des parents soit inconditionnel et que les autres membres de leurs familles puissent venir les visiter s’ils réunissent les conditions normales (billets aller-retour, prise en charge, etc.) avec l’engagement de celui qui les invite que ses hôtes respectent les conditions de séjour au Canada et quittent le pays à l’expiration de leur visa.

20 septembre 2012, Hassan Jamali

Source : Le Devoir.com

Le Maroc dispose de trois atouts majeurs pour attirer les investissements des Marocains résidant à l’étranger: un cadre économique favorable, une main d'œuvre compétitive et qualifiée et un positionnement géographique stratégique. La diaspora marocaine peut, sur ce plan-là, être d’un grand apport pour l’économie nationale. Afin de l’encourager et de l’accompagner dans sa volonté d’investir dans le royaume, d’importants efforts économiques, fiscaux et douaniers ont été consentis par l’Etat.

Pourquoi investir au Maroc ?

Le Maroc s’est engagé dans un ambitieux programme de réformes structurelles dans plusieurs domaines axés sur la libéralisation de l’économie et l’amélioration de la compétitivité des entreprises. Ces dernières années, plusieurs accords d’association et de libre-échange ont été signés, contribuant ainsi à l’ouverture de son économie. Pour attirer les investisseurs étrangers, le royaume développe une stratégie d’attraction qui repose sur un cadre institutionnel et légal plus incitatif à l’égard de ces derniers. Le Maroc a considérablement progressé pour ce qui est de la stabilité macroéconomique avec des taux d’inflation faibles et une maîtrise de la balance des paiements. Des accords bilatéraux de protection et garantie des investissements ou de non double imposition ont été conclus avec plus de 30 pays. Enfin, le pays a développé des infrastructures d’accueil conformes aux standards internationaux telles que le grand port Tanger Méditerranée, des zones industrielles entièrement aménagées, des techno parcs, des zones franches d'exportation et logistiques et des places offshore dans les principales villes du royaume.

Ainsi, son emplacement stratégique (à seulement 14 kilomètres de l’Europe), son économie croissante, le développement des infrastructures et les accords commerciaux avec plus de 40 pays font du Maroc une plateforme par excellence ouverte aux investissements et à l'exportation vers les pays de l'Union Européenne, l’Amérique du nord, le Moyen Orient et l'Afrique.

Environnement favorable pour l’investissement MRE.

Partout dans le monde, la diaspora marocaine développe aujourd’hui une expertise et un savoir-faire qui lui ont permis d’investir et de maîtriser les domaines à haute valeur ajoutée. Parallèlement, le Maroc s’est engagé, depuis plus d’une décennie, dans de vastes chantiers structurants touchant l’ensemble des secteurs économiques en vue de développer des pôles de compétitivité visant à le repositionner sur l’échiquier économique international, créant ainsi d’importantes opportunités d’investissement. Pour permettre aux Marocains du Monde de saisir ces opportunités d’investissement tout en faisant bénéficier leur pays de l’expertise qu’ils ont acquise, l’Etat a mis en place un dispositif exceptionnel pour les inciter à investir dans leur pays d’origine. En effet, en plus des exonérations fiscales octroyées dans le cadre du droit commun, la réglementation marocaine prévoit des avantages spécifiques d’ordre financier, fiscal et douanier accordés aux investisseurs dans le cadre de conventions ou contrats d’investissement à conclure avec l’Etat. Celui-ci contribue à certaines dépenses liées à l’investissement via le Fonds de Promotion de l’Investissement (FPI) et contribue également à certaines dépenses pour la promotion de l’investissement dans des secteurs industriels déterminés à travers le Fonds Hassan II pour le Développement Economique et Social. Aussi, les investisseurs bénéficient-ils au Maroc de certaines exonérations dont les principales sont l’exonération des droits de douane et l’exonération de la TVA à l’importation. A noter que ces quatre avantages sont cumulables au titre d’un même projet d’investissement.

19/9/2012, Mouna Lahrach

Source : Protail des Marocains du monde

La Suisse est de plus en plus masculine. Le marché du travail attire plus d'hommes que de femmes de l'étranger. En Suisse centrale, les hommes sont déjà plus nombreux que les femmes.

La Suisse ne compte plus que 110'000 femmes de plus que d'hommes, avertit mercredi le Tages-Anzeiger. Depuis 2001, la part des femmes à l'ensemble de la population est passée de 51,1% à 50,7%. Non pas qu'elles vieillissent moins bien: cette tendance reflète l'impact de l'Accord sur la libre circulation des personnes.

Depuis l'ouverture du marché du travail, la Suisse a attiré plus d'hommes que de femmes de l'étranger. Au point que si la tendance actuelle se maintient, les femmes pourraient perdre tantôt la part majoritaire à la population qu'elles ont prise depuis les années 50 du fait du vieillissement de la population, confirme l'Office fédéral de la statistique (OFS) dans une évaluation effectuée à la demande du quotidien zurichois.

Avec l'immigration, le marché du travail est responsable de ce mouvement de rééquilibrage hommes-femmes. La finance, la construction, l'industrie et le commerce de matières premières sont des secteurs qui recrutement fortement à l'étranger, explique le professeur François Höpflinger, de l'Institut de sociologie de l'Université de Zurich. Et classiquement, ces branches engagent plutôt des hommes.

Le Jura, Fribourg et le Valais

La Suisse latine n'est pas la plus exposée au phénomène: la proportion d'hommes y est encore de 48,9%. Mais le Jura (49,2%), le Valais (49,4%) et surtout Fribourg (49,8%) se rapprochent de la parité hommes-femmes, selon les chiffres de l'OFS pour 2011 compilés par Le Matin.

Outre-Sarine, seuls les deux Bâle et Berne connaissent encore, comme la plupart des Romands, une nette surreprésentation de femmes. Partout ailleurs, la proportion d'hommes est de 49% et plus.

Elle est même aujourd'hui supérieure à 50% dans les cantons de Suisse centrale, ainsi que dans les deux Appenzell et en Thurgovie. Schwytz (51,1%) détient le record de Suisse. Il y manque déjà 3200 femmes.

Pour le travail et la vie citadine

Ces cantons sont largement tournés vers l'industrie et l'agriculture, expliquent les spécialistes. Comme celles issues de l'immigration, les jeunes femmes qui y grandissent quittent leur région pour s'établir dans les centres urbains, attirées notamment par des possibilités de formation et d'emploi nettement plus importantes.

Les professions de la santé, où les femmes sont fortement représentées, sont par exemple largement inscrites dans les tissus urbains. Ce mouvement vers les villes explique aussi pourquoi les femmes restent majoritaires à Bâle, Berne et Zurich, ainsi qu' à Genève et dans le canton de Vaud.

19.09.2012, Marc-Henri Jobin

Source : Le Matin.ch/(Newsnet)

Une forte participation marocaine est prévue pour cette deuxième édition du Festival de Malmo en Suède qui aura lieu du 28 septembre jusqu'au S octobre prochain…Suite

L'Opération Tiansit-2012, qui a pris fin dimanche dernier, s'est déroulée dans des conditions normales, a indiqué une source officielle proche du ministère espagnol de l'Intérieur, dans un communiqué, remis à AI Bayane…Suite

Le Conseil Français du Culte Musulman a appris avec une profonde consternation la publication mercredi par l’hebdomadaire Charlie  Hebdo de dessins insultants à l’égard du prophète de l’islam.

LE  CFCM condamne avec la plus grande vigueur ce nouvel acte islamophobe qui vise à offenser délibérément les sentiments des Musulmans.

Le CFCM exprime sa profonde inquiétude face à cet acte irresponsable qui, dans un contexte très tendu, risque d’exacerber les tensions  et de provoquer des réactions préjudiciables.

Le CFCM, profondément attaché à la liberté d’expression  considère que rien ne peut justifier l’insulte et l’incitation à la haine.

Le CFCM lance un appel pressant aux musulmans de France à ne pas céder à la provocation et les exhorte à exprimer leur indignation dans la sérénité par des moyens légaux.

18/9/2012

Source : Site du CFCM

Les migrations et la sécurité ont été au coeur du tout premier forum parlementaire organisé entre l'Espagne et le Maroc.

Les autorités marocaines ont tenté de mettre un frein à l'immigration clandestine, en expulsant près de cinq cents migrants entrés illégalement sur le territoire depuis le début de ce mois, a rapporté l'AFP ce mardi 18 septembre.

Ces contrevenants ont été généralement expulsés du pays à partir d'un poste frontière situé à proximité d'Oujda, le long de la frontière algérienne, qui, s'il est officiellement fermé depuis 1994, est toutefois devenu la porte d'entrée principale ouverte sur le Maroc et utilisée par les migrants africains.

L'Espagne s'est également placée en première ligne en termes de répression, Madrid et Rabat ayant coopéré pour expulser des dizaines de migrants qui avaient rejoint à la nage un petit îlot espagnol, tout proche des côtes marocaines.

Les responsables des deux pays se sont rencontrés en début de mois pour s'entretenir des efforts conjoints dans la lutte contre l'immigration clandestine.

"Il est nécessaire d'appréhender les questions migratoires de façon équilibrée et dans un esprit de responsabilité partagée", a relevé le ministre délégué marocain aux Affaires étrangères et à la Coopération, Youssef Amrani, lors du premier forum parlementaire maroco-espagnol organisé le 5 septembre.

La lutte contre les migrations clandestines n'est pas une tâche aisée, a déclaré le diplomate, en soulignant les efforts déployés par le Maroc pour combattre ce phénomène.

Le ministre espagnol des Affaires étrangères José Manuel Garcia-Margallo a pour sa part salué le niveau de coopération avec le Maroc en matière de lutte contre l'immigration clandestine.

Cette coopération doit rester permanente, selon le président de la Chambre des représentants Karim Ghellab. La question de l'immigration clandestine ne doit pas uniquement être traitée sous un angle sécuritaire, mais aussi orientée selon une perspective économique de co-développement.

Par ailleurs, le président du sénat espagnol, Pio Garcia Escudero Marquez, a assuré que les huit cent mille Marocains résidant en Espagne ont parfaitement le droit, au même titre que les Espagnols, aux aides pour atténuer les effets de la crise économique dans ce pays.

La coopération sécuritaire ne touche pas uniquement les migrations, mais s’étend aussi à la lutte contre le terrorisme, le crime organisé, les trafics d’armes et de drogue, selon les responsables des deux parties.

Pour sa part, Enrique Cascallana Gallastegui, porte-parole de la commission de l'Intérieur au sénat espagnol, a salué la collaboration fructueuse en matière de lutte contre le terrorisme, qui a permis de démanteler plusieurs groupes terroristes internationaux.

Il a appelé au développement économique et social pour traiter les causes du terrorisme, qui n'est pas un phénomène touchant uniquement le Maroc et l'Espagne, mais un problème plus global.

La question de la sécurité requiert une approche régionale, a-t-il ajouté. Ce qui se passe dans la région sahélo-saharienne, avec l'arrivée d'éléments terroristes liés aux réseaux de narcotrafiquants, ne menace pas uniquement les pays de la région, mais ses effets d'entraînement touchent aussi la rive nord de la Méditerranée et particulièrement l'Espagne.

Une vision partagée par Alejandro Munoz-Alonso Ledo, président de la commission des Affaires étrangères au sénat espagnol. Il a affiché son inquiétude quant à l'insécurité au Sahel, rappelant l'enlèvement de ressortissants espagnols dans les camps de Tindouf par al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI).

18/09/12, Siham Ali

Source : Magharebia

Eux sont tout sauf des fils à papa. Enfants de l’immigration, gamins des banlieues ouvrières, jeunes délinquants repentis, ils ont dû s’accrocher pour gravir une à une les marches de l’échelle sociale. La preuve que, même affaiblie, l’école de la République peut encore jouer son rôle...

Mourad et Yahia Benamer n’ont, pour leur part, jamais beaucoup aimé l’école. Nés à Aubervilliers, dans le «neuf trois», ces fils d’immigrés marocains ont en revanche toujours adoré le business. Ils ont d’abord ouvert des sandwicheries aux abords des facs parisiennes, dont ils avaient judicieusement négocié les tarifs avec les syndicats étudiants, avant de récidiver avec un concept de resto japonais qui a fait florès. Eat Sushi aligne aujourd’hui 35 points de vente et ambitionne d’en ouvrir dix de plus chaque année.
Ça rassurera plus d’une famille
: dans la France de 2012, il est encore possible d’aller loin en partant de pas grand-chose. Certes, la montée est devenue plus délicate du fait de la crise: le chômage bouche les horizons, les discriminations sociales et ethniques entravent les progressions et l’école républicaine, qui ploie littéralement sous les difficultés, peine à jouer son rôle d’intégration. Si bien que l’ascension vers les hautes couches se fait désormais plutôt par l’escalier qu’en ascenseur, comme du temps des Trente Glorieuses. Mais les histoires de réussites au talent et à l’arrache égaient toujours les quartiers défavorisés. Les quelques portraits que nous vous présentons dans ces pages prouvent que ces hommes et ces femmes d’exception ne sont pas seulement courageux. Ils sont aussi sympathiques.

De la cité HLM à la start-up à succès

Lorsqu’ils ont débarqué du Maroc en 1965, ses parents ne parlaient pas un mot de français. Ils l’ont appris en même temps que leurs six enfants. «On peut tout faire si l’on s’en donne les moyens», répétait inlassablement Abdelkebir Khallaf à sa fille. Leïla Khallaf a suivi son conseil. Après avoir obtenu son master à l’Efap (l’école des métiers de la com), la gamine des HLM de Vélizy a fait une belle carrière en entreprise, où elle s’est imposée comme gestionnaire de la communication et du marketing on line. Après six années chez Areva, elle a créé en 2008 son cabinet, baptisé Manufactur-e. Aujourd’hui, elle réalise des projets multimédias pour Carrefour, Veolia, Total, Alcatel-Lucent… Son père, qui a ouvert un commerce de voitures d’occasion après sa retraite de chauffeur de poids lourd, peut être fier de la réussite de Leïla. Comme de celle de ses frères et de sa sœur, tous devenus entrepreneurs.

De Tourcoing la sinistrée à la présidence de Mallyance

Sa vie n’a jamais été un long fleuve tranquille. Elevé à la Marlière, le quartier de Tourcoing où Etienne Chatiliez a tourné son film, Farid Echeikr mène, à 38 ans, plusieurs existences de front: patron de Mallyance, un groupe de SSII parisiennes qui emploie 60 ingénieurs et réalise 4millions d’euros de chiffre d’affaires, business angel dans une start-up aux Etats-Unis, vice-président du club de basket de sa ville natale, animateur d’associations d’aide aux jeunes en difficulté, maire-adjoint socialiste de Fosses (Val-d’Oise), enfin mari et père de deux enfants. Durant ses études – ses parents, ouvriers dans le textile qui ont connu le chômage, contrôlaient de près ses résultats – cet ingénieur en informatique a lu «Gagner», d’un certain Bernard Tapie, dont il n’avait jamais entendu parler. «Ça a été une révélation», en sourit-il aujourd’hui. Il espère cependant ne pas tomber dans les travers de son mentor…

De la prison de Moulins à l’histoire médiévale

Depuis des mois, Philippe Maurice épluche les archives de la Lozère pour suivre l’ascension sociale des familles du Gévaudan. Chargé de recherches au CNRS et enseignant à l’Ecole des hautes études en sciences sociales, Philippe Maurice est un de nos plus brillants médiévistes. Il a déjà signé cinq volumes, dont une biographie de Guillaume le Conquérant, mais aussi un livre titré «De la haine à la vie» (Le Cherche-Midi, 2001), dans lequel il revient sur son itinéraire personnel. Car, avant de devenir historien, il fréquentait le milieu de la grande délinquance, au point d’avoir été… condamné à mort en 1980 pour le meurtre d’un policier. Gracié par François Mitterrand, c’est le garde des Sceaux, Robert Badinter, qui lui a annoncé cette décision à la prison de Moulins (Allier), en l’exhortant à reprendre des études. Muni de son seul CAP d’aide-comptable, Philippe Maurice s’est aussitôt mis à bûcher, obtenant le bac, une licence d’histoire, un DEA, puis une thèse avec la mention «très honorable». Ce parcours d’excellence, c’était sa contribution au combat des abolitionnistes. Sa façon à lui de montrer que, si mal partie soit-elle, une destinée peut toujours s’inverser.

D’un guichet du Crédit lyonnais à la direction de BNP Paribas

Avec ses diplômes, lui avait-on fait savoir, le mieux qu’Alain Papiasse pouvait espérer était d’obtenir la direction d’un petit groupe d’agences bancaires à la fin de sa carrière. Trop peu pour lui. A 57 ans, il a aujourd’hui la haute main sur tout le financement des entreprises et les activités de marché de sa banque, BNP Paribas. Et il figure dans le top 5 de l’établissement, avec la responsabilité de 20000 salariés. Tout commence en 1973. Le bac en poche, il signe pour un job à temps plein et se retrouve aux écritures dans une agence du Crédit lyonnais de la place de la Nation, à Paris. Ensuite, son talent et ses bonnes fées, qui ont repéré un brillant employé, feront le reste. Au fil des ans et des promotions, Alain Papiasse passe par tous les postes de l’entreprise ou presque, accumulant un savoir-faire et un background exceptionnels. A 37 ans, après être sorti major de formations en cours du soir, il se voit confier la direction de la filiale new-yorkaise. En 2005, il quitte LCL pour la BNP, qui l’accueille directement au sein de son comité exécutif, excusez du peu.

Des bidonvilles du Laos à l’agrégation de philo

«Je suis né dans un caniveau de Vientiane», commence le philosophe. C’est René Péchard, le fondateur de l’association humanitaire Enfants du Mékong, qui l’arrache à la misère. Daniel Truong-Loï finit par arriver en France en 1974, à l’âge de 8 ans, accompagné de sa mère. Ils passent de foyers de la DDASS à des piaules insalubres, jusqu’à ce qu’elle soit embauchée à Nantua (Ain) comme ouvrière plasturgiste. Le petit Daniel peut enfin suivre une scolarité normale, et enchaîner les étapes d’un parcours d’exception: bac scientifique avec mention très bien, fac de Lyon, cinquième place à l’agrégation de philo. Désormais professeur de khâgne à Bordeaux, il prépare ses élèves au concours de Normale sup. Ce qui ne l’empêche pas de militer avec ses amis du Club XXIe siècle, qui regroupe des personnes issues de la diversité sorties du lot grâce à l’école de la République.

D’un milieu ouvrier au monde de la finance

Né à Chamonix en 1966, Lorenzo Bergomi a attendu l’école maternelle pour apprendre le français. Ses parents étaient immigrés de trop fraîche date pour abandonner l’usage de l’italien. «Mais ils avaient choisi la France parce qu’ils croyaient à son modèle d’intégration fondé sur l’école», se souvient leur fils. Pendant que son père trimait comme ouvrier d’entretien au téléphérique de l’aiguille du Midi, sa mère s’occupait de l’éducation des quatre enfants. Résultat: Lorenzo est devenu ingénieur télécoms, avant de faire un DEA de physique, une thèse au Commissariat à l’énergie atomique, et de filer aux Etats-Unis compléter sa formation au MIT, la célèbre université de Boston. C’est là qu’il découvre la haute finance. De retour à Paris en 1996, Lorenzo Bergomi devient spécialiste des produits dérivés à la Société générale. Dix ans plus tard, la profession le désignera «Quant of the Year» 2009, une sorte de champion du monde dans ce domaine. Aujourd’hui, il dirige la recherche sur les modèles mathématiques liés aux marchés des capitaux, une activité dont sa banque est le leader planétaire.

D’un village sénégalais au caviar de Petrossian

A la maison, Rougui Dia ne cuisinait jamais. C’est sa mère qui préparait le «tiep bou dien», le riz au poisson sénégalais, selon la recette de ses grands-parents restés au village, dans le nord du pays. On imagine donc la surprise d’Aïssata lorsque, en 1989, sa fille, alors âgée de 13 ans, lui a demandé de l’inscrire dans un CAP de cuisine. Elle et son mari, ouvrier dans une fabrique de cintres, ont pourtant répondu oui sans hésiter. Quelques années plus tard, CAP, BEP, et même bac pro en poche, Rougui Dia se lance sur le marché du travail. Et se heurte à la discrimination. «Lorsqu’on me voyait arriver, la place était toujours prise», se souvient-elle. Cela ne l’a pas empêchée de percer. Remarquée par deux virtuoses des pianos parisiens, Sébastien Faré et Philippe Conticini, elle les accompagne dans plusieurs grands établissements. Avant d’entrer chez Petrossian, le roi du caviar, dont elle tient depuis 2005 les rênes du restaurant.

18/9/2012, Etienne Gingembre

Source : Capital

Les Britanniques adoptent des attitudes de plus en plus négatives sur l'immigration, une question qui commence à susciter les préoccupations de l'opinion publique en raison de l'enlisement de la crise économique et son impact sur le marché de l'emploi, indique un rapport publié lundi à Londres.

Selon le rapport sur "les attitudes sociales des Britanniques", pas moins de 75 pc des électeurs sont favorables à une réduction du nombre des immigrés.

Cette position semble aller dans le sens de la politique mise en Âœuvre par le gouvernement dirigé par le Premier ministre conservateur, David Cameron, qui avait annoncé en 2011 des mesures plus fermes visant à limiter les quotas de migrants.

Très critique à l'égard de la politique migratoire de ses prédécesseurs travaillistes, Cameron avait promis de réduire le nombre de visas accordés aux travailleurs qualifiés hors-Union Européenne, à 20.700 entre 2011 et 2012.

Par ailleurs, le rapport élaboré par le cabinet NatCen sur la recherche sociale et portant sur un échantillon représentatif de 3.300 votants, fait ressortir les inquiétudes de l'opinion publique britannique au sujet de l'intégration culturelle des immigrés, en particulier ceux en provenance du monde musulman, des inquiétudes accentuées par les attentats commis en Grande-Bretagne en 2005 et 2007.

Selon l'étude, 48 pc des Britanniques estiment ainsi que l'immigration a un impact culturel négatif sur le Royaume-Uni, contre 33 pc en 2002.

Sur le plan économique, le rapport indique que 52 pc estiment que l'immigration influe négativement sur la vie économique du pays contre 43 pc en 2002.

La majorité des personnes hostiles à l'immigration argumentent que la présence des immigrés exerce une pression excessive sur un marché de l'emploi déjà en crise en raison de la détérioration du climat économique depuis 2008-2009.

Cependant, le rapport montre que 50 pc des personnes interviewées sont en faveur de l'immigration professionnelle quelle que soit son origine.

Selon les auteurs de l'étude, les Britanniques estiment qu'un émigré qualifié est mieux favorisé pour s'intégrer culturellement au Royaume-Uni.

17 Sept.2012

Source : MAP


Le Home Office (ministère britannique de l'Intérieur) vient d'engager une société privée pour traquer et arrêter les immigrés clandestins se trouvant sur le sol britannique, rapporte mardi la presse londonienne.

L'action de la firme, Capita, portera essentiellement sur la traque de 150.000 immigrés qui ont dépassé la durée de leur visa d'entrée en Grande-Bretagne.

Le montant du contrat, qui dépendra du nombre d'immigrés arrêtés et expulsés, est estimé à environ 40 millions de livres Sterling, a indiqué le Président de l'agence britannique du contrôle des frontières (UKBA) lors d'une intervention au parlement de Westminster.

Le gouvernement britannique, dirigé par le parti conservateur, a érigé, depuis son arrivée au pouvoir en mai 2010, en priorité le renforcement de la lutte contre l'immigration clandestine, dans le cadre d'un vaste programme destinée à limiter les flux migratoires qui avaient augmenté sous l'ancien gouvernement travailliste.

18 sept. 2012

Source : MAP

Les étrangers travaillant au noir en Italie ont l'opportunité, depuis samedi dernier, sous certaines conditions, de régulariser leur situation dans le cadre d'une opération d'un mois perçue par d'aucuns comme un moyen de faire partager à la communauté immigrée dans son ensemble le coût de la crise économico-financière dans laquelle se débat le pays.

Outre le paiement de sommes forfaitaires qui, d'après certains, doivent osciller entre 1000, voire 3000 et 10.000 euros selon le secteur d'activité, le bénéfice de cette opération requiert la régularisation de la situation vis-à-vis du fisc pour la période antérieure sans que celle-ci ne soit inférieure à six mois.

Certaines sources estiment à pas moins de 2,5 milliards d'euros les recettes du trésor public au terme de cette opération, le 15 octobre prochain.

Quoiqu'il en soit, dès l'ouverture de l'opération le 15 septembre, quelque 4.547 demandes de régularisation dûment formulées ont été déjà comptabilisées dont près de 90 pc concernent le personnel domestique.

Selon des données du ministère italien de l'intérieur reprises par certains médias, 3.409 d'entre ces demandes ont été introduites via Internet directement par des particuliers, 984 par des associations et des patrons et 154 par des consultants dans le secteur du travail.

Par nationalité, les citoyens indiens viennent en tête des demandeurs de régularisation (843), suivis des Bangladeshi (685), des Ukrainiens (493), des Chinois (489), des Egyptiens (478) et des Marocains (351).

Les données publiées par le ministère italien révèlent que le plus grand nombre de demandes provient de la province de Naples (790), suivie de celles de Rome (742), de Milan (670), de Brescia (246) et de Turin (171).

D'après l'agence Ansa, quelque 380.000 personnes seraient potentiellement concernées par cette opération organisée en application d'un décret-loi adopté par le gouvernement officiellement pour lutter contre le travail au noir.

En application d'une directive européenne datant de 2009, l'Italie avait adopté le 6 juillet dernier ce décret-loi qui prévoit des sanctions sévères à l'encontre des patrons qui font travailler illégalement plus de trois étrangers en situation irrégulière et des mineurs de moins de 16 ans.

Ce texte, publié le 31 juillet au bulletin officiel, décrète notamment un durcissement des peines à l'encontre de toute personne employant des travailleurs au noir ainsi que des sanctions administratives pouvant atteindre 150.000 euros, sans compter une amende correspondant au coût moyen de rapatriement de chaque employé en situation irrégulière.

En contrepartie, il prévoit d'accorder une sorte d'amnistie aux travailleurs au noir entrés en Italie avant le 31 décembre 2011 qui viendraient à dénoncer leurs employeurs.

Il accorde en même temps aux patrons la possibilité de régulariser leurs employés travaillant à temps plein depuis au moins trois mois en échange du paiement d'une amende forfaitaire de 1000 euros, plus les arriérés des cotisations patronales non versées sans aucune poursuite.

La dernière opération de régularisation en Italie remonte à 2009. Celle-ci n'avait cependant concerné que le personnel domestique et les assistants à domicile.

Selon l'Institut italien des statistiques, la Péninsule compterait quelque 500.000 sans-papiers contre 3,6 millions d'immigrés légaux.

18 sept. 2012

Source : MAP

Le gouvernement français a assuré mardi que l'élargissement du droit de vote aux étrangers non originaires de l'UE lors des élections locales serait mis en oeuvre en 2013, confirmant une promesse électorale du président socialiste François Hollande.

Le droit de vote aux étrangers non communautaires, serpent de mer de la vie politique française depuis trente ans, était la 50e proposition du candidat Hollande. La ministre écologiste du Logement, Cécile Duflot, a indiqué mardi sur la radio France Inter que "ce (serait) fait l'année prochaine" pour une application en 2014, année des prochaines élections municipales.

"C'est une nécessité, c'est une promesse du président de la République", a fait valoir la ministre. "Ca fait quelques années que c'est une revendication forte et un élément puissant d'intégration", a-t-elle ajouté.

Cette réforme nécessite de changer l'article 3 de la Constitution qui dit que les électeurs sont les nationaux français majeurs. Les ressortissants de l'Union européenne peuvent déjà voter aux municipales depuis une loi de 1998 mais ne peuvent être maire ou adjoint ni participer à l'élection des sénateurs.

Plusieurs déclarations avaient semblé lundi montrer une certaine gêne au sein de la majorité à ce sujet.

75 députés socialistes ont demandé lundi la mise en oeuvre rapide de cette promesse. Mais dans le même temps, le ministre de l'Intérieur Manuel Valls exprimait des réserves estimant que ce droit n'est ni une "revendication forte dans la société française" ni un "élément puissant d'intégration", tandis que son collègue de l'Agriculture Stéphane le Foll jugeait que ce n'était "pas une priorité".
A droite, les attaques se sont poursuivies. L'ancien ministre Valérie Pécresse a ainsi évoqué des "arrières-pensées" pour faire "monter les extrêmes".

Des réponses diverses ont été apportées jusqu'ici à la question du vote aux élections locales des étrangers hors UE.

La Suède (en 1975), le Danemark (en 1981), les Pays-Bas (en 1983), le Luxembourg (2003) et la Belgique (2004) ont octroyé le droit de vote à tous les étrangers qui résident sur leur territoire depuis quelques années. L'Espagne, le Portugal et le Royaume-Uni accordent le droit de vote aux ressortissants de certains pays. L'Espagne et le Portugal sous réserve de réciprocité et de durée de résidence et la Grande-Bretagne aux citoyens du Commonwealth.

18 sept 2012

Source : AFP

Contrairement aux idées reçues, l'immigration ne génère pas de conflits sociaux en Espagne, selon une étude réalisée conjointement par le Centre d'études et de documentation de Barcelone (Cidob) et l'université britannique de Leicester.

L'étude, financée par la Commission européenne, fait ressortir que les facteurs à l'origine de la "politisation" de la question de l'immigration au sein de la société espagnole sont multiples, indique un communiqué du Cidob.

La "politisation" de la question de l'immigration est une "conséquence de la multiplication d'évènements ayant un reçu un grand impact médiatique donnant l'impression que les flux migratoires sont hors de contrôle", a ajouté la même source.

Les médias espagnols constituent un "rempart" contre l'exploitation de l'immigration à des fins politiques, contrairement à d'autres pays, constate l'étude, rappelant l'absence dans ce pays de médias "ouvertement sensationnalistes qui usent d'un discours anti-immigration".

"Le ton des commentaires que recueillent les médias espagnols (sur l'immigration) est généralement positif", selon les conclusions de cette étude qui sera présentée prochainement à Barcelone (nord-est de l'Espagne).

Selon des chiffres du secrétariat d'Etat à l'immigration et l'émigration, mis à jour en septembre 2011, l'Espagne accueille 5,2 millions d'immigrés dont 11,7 pc sont des ressortissants extra-communautaires.

18 sept 2012

Source : MAP

Les policiers d'Arizona (sud-ouest) sont autorisés depuis mardi à effectuer des contrôles d'identité au faciès de personnes qu'ils soupçonneraient d'être sans-papiers grâce à une loi destinée à lutter contre l'immigration clandestine qui vient d'entrer en vigueur.
Cette disposition controversée avait été maintenue dans ce qui représente l'une des lois les plus répressives jamais votées contre les sans-papiers aux Etats-Unis, et que la Cour suprême du pays avait invalidée dans sa quasi-totalité en juin.

"Avec l'entrée en vigueur de cette loi, l'Etat et les policiers sur le terrain ont la possibilité de contrôler le statut migratoire des individus, mais seulement quand il y a eu une arrestation ou quand l'agent a un doute raisonnable", s'est félicitée la gouverneure Jan Brewer dans un communiqué.

"Je n'ai jamais dit que cette loi permettrait de résoudre les problèmes d'immigration illégale en Arizona, seul le gouvernement fédéral a les moyens de le faire", a-t-elle poursuivi. "Mais cela représente un outil supplémentaire que les policiers peuvent utiliser pour collaborer avec les autorités fédérales afin de réduire la criminalité et les autres impacts négatifs que l'immigration illégale peut engendrer".

Un juge fédéral américain avait donné son feu vert le 5 septembre aux contrôles d'identité au faciès en Arizona, rejetant une plainte d'organisations de défense des droits de l'homme.

En rendant sa décision en juin, la plus haute juridiction du pays avait autorisé les contrôles du statut migratoire de toute personne, même sans motif, mais laissé la porte ouverte à d'éventuels recours en justice concernant de possibles violations des droits de l'homme.

Un tiers des 6,6 millions d'habitants que compte l'Arizona ne sont pas nés aux Etats-Unis et, selon les estimations, environ 460.000 sont en situation irrégulière.

18 sept 2012

Source : AFP

La Droite populaire, collectif de parlementaires de l'aile droite de l'UMP qui veut se constituer en mouvement au congrès de l'UMP en novembre, estime que la France doit tendre «vers l'immigration zéro».

«Alors que les flux migratoires sont devenus un défi majeur, il ne peut y avoir d'assimilation sans maîtrise de l'immigration. Nous devons aller vers l'immigration zéro afin de donner leur chance aux étrangers en situation régulière», peut-on lire dans le texte de la motion déposée mardi à l'UMP par le chef de file de la Droite populaire, l'ancien ministre Thierry Mariani, en vue d'être soumise au vote des militants, le 18 novembre.

Lors de la campagne présidentielle, Nicolas Sarkozy avait promis, s'il était réélu, de ramener l'immigration légale à 100.000 entrées annuelles, contre environ 200.000 actuellement. La présidente du FN, Marine Le Pen, avait fixé l'objectif de 10.000 entrées.

La Droite populaire s'était fait connaître dans les dernières années du quinquennat Sarkozy en occupant le terrain médiatique sur les questions liées à la sécurité et à l'immigration notamment. Elle fait partie des 7 "mouvements" ou courants de l'UMP qui veulent être officialisés en novembre. Elle doit pour cela recueillir au moins 10% des suffrages des militants.

La Droite populaire entend influer sur l'élaboration du programme de l'UMP et «prendra l'initiative de nouvelles réponses aux dérives communautaires qui mettent en péril le vouloir-vivre ensemble et la paix civile».

18/9/2012

Source : AFP

Chercheur au Centre d’études des mouvements sociaux (CNRS-EHESS), juge assesseur représentant le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) à la Cour nationale du droit d’asile (CNDA), Smaïn Laacher déconstruit les idées reçues sur l’immigration dans son dernier livre, Ce qu’immigrer veut dire.

-Quelles sont les principales idées reçues que vous avez relevées ?

Je n’ai pas cherché à traquer des idées particulières que j’aurai préalablement qualifiées d’«idées reçues». Il y a une pluralité de discours sur l’immigration et les différences qui les opposent ne sont pas seulement des différences entre grande famille politique : extrême droite, droite républicaine, gauche réformiste et gauche radicale. Au sein des familles politiques elles-mêmes il existe, sur ce thème, des sensibilités parfois très significatives. Mais il y a un «sens commun» largement partagé et largement infondé à gauche comme à droite (ou inversement) sur l’immigration et les immigrés. Par exemple, sur le droit de vote aux municipales. Les uns disent : «Les Français n’étaient (ou ne sont) pas prêts» ; les autres disent : «Le droit de vote est un instrument d’intégration.» La peine de mort a été abolie alors que les Français n’étaient pas «prêts».

Les expériences en matière de droit de vote des étrangers montrent que ces derniers ne se précipitent pas sur ce droit lorsqu’ils le possèdent. Voter n’empêche pas le fait qu’il y ait plus de 10 millions de pauvres en France avec son cortège d’exclusion, de désaffiliation, etc. En fait, mon travail a consisté à déconstruire un discours moral à partir des acquis accumulés en ce domaine par les sciences sociales. Et la science va presque toujours contre les «idées préconstituées».

-Selon vous, le Printemps arabe n’a pas eu pour conséquence un afflux massif vers l’Europe. On avait pourtant assisté à une campagne sans précédent d’hommes politiques pendant cette période...

Oui, souvenez-vous de la déclaration de Nicolas Sarkozy, le 27 février 2011 : «Les conséquences de telles tragédies (les révolutions arabes) sur les flux migratoires sont connues, c’est la France qui est en première ligne.» La réalité fut tout autre. Dans les premiers mois de l’année 2011, selon la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH), sur les 1 094 380 personnes parties de Libye, 910 000 ont été accueillies par les Etats voisins, la Tunisie, l’Egypte, le Niger, le Tchad et l’Algérie. Il n’y a pas eu, en direction de l’Europe, d’afflux de populations d’une telle ampleur. En comparaison, et toujours selon la CNCDH, l’Europe a accueilli au premier trimestre 2011 environ 24 000 personnes en provenance de Tunisie et 16 000 en provenance de Libye.

Les centaines de milliers de migrants (de toutes nationalités) qui ont fui la Libye en guerre civile sont allés se «réfugier» principalement en Tunisie et en Egypte. On ne peut donc pas dire qu’il y a eu «partage du fardeau» selon le vocable en cours dans les instances de l’Union européenne. Les plus riches se sont déchargés sur les plus faibles d’un fardeau très encombrant, celui d’immigrés fuyant la violence, l’arbitraire et la persécution (de nombreux Subsahariens étaient pris jusqu’à la mort entre le marteau des groupes liés au Conseil national de transition et l’enclume des militaires pro-Gueddafistes). Les quelques milliers de Tunisiens (environ 5000) qui ont débarqué, en février 2011, sur l’île italienne de Lampedusa à la suite de la chute du régime de Ben Ali, n’ont pas été les initiateurs d’un mouvement de longue durée. Cela n’a duré que quelques mois et l’afflux s’est vite tari.

-Vous démontez le cliché qui veut que l’islam soit un frein à l’intégration...

Permettez-moi de citer quelques chiffres intéressants. Ils ne sont pas la vérité mais ils donnent une idée de la réalité. L’enquête de l’Institut américain Pew Research Center, réalisée en 2006 auprès de musulmans de quatre pays européens (France, Angleterre, Allemagne et Espagne) montre que 72% de Français musulmans ne perçoivent aucun conflit entre «le fait de pratiquer l’islam et le fait de vivre dans une société moderne». Toujours d’après l’enquête menée par l’Institut américain, «91% des Français musulmans ont une opinion favorable des chrétiens et 71% une bonne opinion des juifs». Tel n’est pas le cas des musulmans britanniques, allemands et espagnols : ils sont respectivement 32%, 28% et 38% à «avoir une bonne opinion des juifs».

Autre résultat intéressant, «la préférence pour l’assimilation» des Français musulmans : 78% souhaitent se conformer aux «traditions nationales» (contre 41% en Angleterre et 30% en Allemagne). La majorité (donc pas tous) ne fait pas, pour le dire rapidement, de la République et de l’islam deux entités distinctes et inconciliables. Cela ne signifie pas, encore une fois, que règne l’harmonie entre la norme juridique impersonnelle et la tradition et la norme religieuse, impérative et toujours collective.

-On a souvent entendu dire que «les immigrés ne veulent pas devenir Français». Est-ce vraiment le cas ?

Majoritairement, de manière plus ou moins tranchée, ces populations excluent un retour définitif dans leur pays d’origine. Le regroupement de ces populations est bien plus le résultat d’un «effet social et institutionnel d’assignation territoriale» que d’une envie irrépressible de vivre entre soi. Ce qu’on appelle parfois «l’ethnicisation des quartiers» tient beaucoup plus à une politique du logement, à la faiblesse des revenus, au taux important de chômage, à l’impossibilité de stratégie résidentielle, à des scolarisations ratées, etc. Il n’est dès lors pas étonnant que les rapports communautaires soient, par la force des choses, favorisés avec leur cortège d’auto-exclusion, d’isolement social, de pression ethnique, en particulier à l’égard des femmes.

Les enfants élevés et scolarisés dans ces univers sociaux et culturels voient se rétrécir les espaces relationnels dans lesquels les Français n’occupent plus de place dominante. L’intégration devrait plutôt s’assigner la résorption de toutes les spécificités radicales, qui vont à l’encontre de la construction d’un lien national avec la nation et la société française : réduction de la religion à la sphère privée, lutte contre toute spécialisation professionnelle sur la base de l’appartenance ethnique, etc. Ce qu’on appelle ordinairement l’intégration ou l’assimilation n’est rien d’autre qu’être «naturellement Français» (en droit), ou «naturellement citoyen de la nation» avec des soucis ordinaires.

-Comment combattre tous ces stéréotypes ?

Celui qui a un préjugé n’est pas forcément inculte. Chacun de nous a des préjugés. Partir en guerre contre eux est une bataille perdue d’avance. Ils sont plus forts que nous. Aucun groupe social n’y échappe, y compris les intellectuels, les chercheurs, les journalistes... Même l’école a des préjugés ! Et quand ils sont collectifs et répétés, les préjugés constituent des stéréotypes.

Ce n’est pas la peine de se révolter contre les préjugés, puisqu’ils constituent une première phase avant le jugement le plus pertinent, le plus «scientifique» (au moins provisoirement). Le préjugé n’appartient pas systématiquement à l’erreur ou au faux. Et toute épreuve est bonne à prendre pour comprendre. Tous les débats sont légitimes. Il s’agit de saisir le préjugé comme une idée capable d’être analysée et aussi d’être interprétée. Le problème fondamental est le suivant : un préjugé énoncé par un pouvoir politique est plus redoutable qu’un préjugé énoncé par une personne qui n’a aucun pouvoir.

Ce qu’immigrer veut dire (Paris, Le Cavalier Bleu, 2012)

18.09.12, Rémi Yacine

Source : El Watan

Un séminaire sur le thème Mineurs d'ici et d'ailleurs sera organisé, du 24 au 27 septembre 2012 à Rabat, à l'initiative de Cooperazione Internazionale Sud-Sud (CISS), indique un communiqué de l'Ecole de gouvernance et d'Economie (EgE) qui abritera les travaux de la rencontre.

Cette école d'automne, organisée en partenariat avec le Centre de Recherche sur l'Afrique et la Méditerranée de l'EgG (CERAM) et le Centre d'Etudes Sociales, Economiques et Managériales (CESEM), traitera des dernières avancées des sciences sociales en matière de dynamiques migratoires.

Deux conférences seront ouvertes au public en marge de ces journées les 25 et 27 septembre, qui porteront respectivement sur la présentation du livre Enfants des quais et "le rôle des diasporas dans le développement local", précise le communiqué.

18 sept. 2012

Source : MAP

Tanger a réussi à damer le pion, encore une fois à Sebta. TangerMed s'est accaparée près de la moitié du trafic Marocains résidant à l’étranger lors de la phase retour du 15 juillet au 15 septembre.

Quelle priorité pour le droit de vote des étrangers aux élections 'locales, qui figurait en 50' place sur la liste des propositions de campagne de M.Hollande?...Suite

Dans le cadre du 6ème Festival International des Films des Femmes de Salé, le Cinéma Hollywood  SALE, verra, ce Mardi 18 septembre 2012 à 21h30, la projection du film italien « Autre Europe »

Qu'arrive-t-il aux migrants africains, une fois qu'ils décrochent le statut de réfugiés politiques? Quelles sont leurs perspectives d'avoir une vie décente en Italie? A Turin, dans la ville industrielle du nord de l'Italie, une clinique abandonnée a été occupée par plus de 200 réfugiés, dont tous sont en règle. Situé entre un cinéma et une rue marchande dans un quartier ouvrier, l'immeuble de cinq étages est habité par des réfugiés somaliens et soudanais. OTHER EUROPE explore leur histoire sur plus d'un an, révélant, d'une manière intime, une histoire emblématique de tous les pays européens aujourd'hui, leurs politiques d'immigration, et les changements de la construction sociale de l'Europe.

Le  film est proposé dans le cadre du jumelage entre FIFFS avec le Festival Femmes  Méditerranée de Marseille (France) et du Salina Doc Fest (Salina Italie) 

Les recettes des Marocains résidant à l'étranger se sont établies, à fin août, à 38,07 milliards de dirhams (MMDH) contre plus de 38,77 MMDH durant la même période de l'année précédente, soit une baisse de 1,8 pc, indique l'Office des changes.

Par rapport à juillet, les recettes des MRE ont enregistré une progression de 17,21 pc, en s'établissant à 38,07 MMDH contre32, 48 MMDH, selon l'Office qui vient de publier les indicateurs préliminaires des échanges extérieurs.

Par ailleurs, les recettes voyages ont totalisé à fin août environ 38,40 MMDH contre près de 40,44 MMDH en glissement annuel, soit une baisse de 5 pc.

Quant aux dépenses de voyages, elles ont atteint 7,70 MMDH à fin août contre de 7,27 MMDH une année auparavant, en hausse de 5,9 pc, indique la même source.

Pour leur part, les recettes au titre des investissements et prêts privés étrangers se sont établies à plus de 18,37 MMDH contre plus de 17,76 MMDH, en glissement annuel, en progression de 3,4 pc, tandis que les dépenses desdits investissements ont affiché une progression de 7,1 pc (plus de 6,42 MMDH contre plus de 5,99 MMDH).

17/9/2012

Source : MAP

L'exécutif avance à reculons sur un sujet sensible, promesse de campagne du président. François Fillon a, quant à lui, «solennellement» appelé le président à renoncer.

François Hollande se serait bien passé de cette offensive de sa propre majorité, alors qu'il sort à peine d'une séquence de «Hollande bashing» et qu'il a tenté de rassurer, le 16 septembre sur TF1, sur sa détermination à réformer. Dans Le Mondedaté de mardi, 75 députés PS, toutes tendances et générations confondues, ont lancé un appel au président pour qu'il respecte la 50e proposition de son programme: accorder le droit de vote des étrangers non communautaires aux élections locales. «Le temps presse, écrivent ces élus. La réforme doit intervenir rapidement, pour que l'on se donne les moyens de l'appliquer lors des prochaines municipales.»

Une promesse de campagne qui ne semble guère réjouir le ministre de l'Intérieur, chargé, le cas échéant, de la finaliser. Aux universités d'été du PS à La Rochelle, fin août, Manuel Valls s'était fait applaudir par les militants en martelant que le droit de vote des étrangers n'était pas une priorité. Dans Le Monde , le premier flic de France répète qu'il ne s'agit pas d'une «revendication forte» de la société. Ni même un «élément d'intégration». Valls souligne surtout le risque d'une «jonction droite-extrême droite sur ce sujet». «Il faut bien évaluer les conséquences d'un référendum, pas seulement en termes de résultats mais aussi de déchirure dans la société française (…). Ce débat risque de provoquer des fractures. Dans un moment de crise, on voit bien comment cela peut être utilisé», met-il en garde.

L'hypothèse d'un référendum proche de zéro

Au sommet de l'État, le sujet embarrasse. Lundi, les voix officielles de l'Élysée se sont d'abord refusées à tout commentaire, renvoyant la patate chaude à… Matignon. «Cet engagement n'est pas une priorité dans l'instant, mais il s'agit d'un engagement du président, il sera donc tenu, concède finalement un conseiller élyséen. Il n'est pas question de reculer, même si tout le monde est conscient de la difficulté de la chose. Quelle que soit la voie choisie in fine, il faudra mener un gros travail politique et pédagogique.»

Dans l'entourage du premier ministre, on temporise: «Pour que cet engagement soit tenu, il faut une majorité des trois cinquièmes au Parlement, est-ce que les conditions sont réunies? Quant à un référendum, peut-il être gagné? Ce n'est pas le sujet majeur des Français, ce n'est pas pour eux une priorité.» Manière diplomatique de dire que cette promesse de campagne n'est pas non plus une priorité… du gouvernement. Certains ne cachent pas qu'elle a de grandes chances d'être enterrée. «L'hypothèse pour que François Hollande fasse un référendum sur ce sujet est proche de zéro», assure un ministre important, proche du président.

Le ministre délégué aux Relations avec le Parlement, Alain Vidalies, a dû jouer aux pompiers, lundi soir, jurant que l'engagement «sera tenu». Dès 2013, a précisé Cécile Duflot mardi matin sur France Inter. La ministre du Logement en a profité pour tacler Manuel Valls: «Ca fait quelques années que c'est une revendication forte ET un élément puissant d'intégration (...) Maintenant, c'est une évidence pour tout le monde et une fois qu'on aura passé ce cap-là, on s'étonnera de ne pas l'avoir fait plus tôt», a-t-elle assuré.

Les élus PS, eux, n'ont pas l'intention de désarmer. «Ce n'est ni un appel comminatoire, ni un appel pour témoigner, nous voulons dire au président: “Nous sommes prêts!”», indique le député Jérôme Guedj, pour qui Manuel Valls est «dépositaire des engagements du président, comme tout le monde». «Ne pas mettre en œuvre cette promesse serait désastreux», ajoute un signataire. L'UMP s'est aussitôt engouffrée dans la brèche, sommant François Hollande de «clarifier ses intentions» et réclamant un référendum sur le sujet.

François Fillon exhorte le président à renoncer à son projet

L'ancien premier ministre UMP François Fillon a demandé «solennellement» lundi soir au président François Hollande de renoncer à instaurer le droit de vote des étrangers aux élections locales, une de ses promesses de campagne emblématique. Le candidat à la présidence de l'UMP a fait cette déclaration sous des applaudissements nourris lors d'un meeting avec plusieurs centaines de militants à Boulogne-Billancourt, dans les Hauts-de-Seine.

«Je lui demande d'être à la hauteur de ses fonctions, il est le garant de l'unité nationale, il sait que ce sujet va créer un débat très violent à l'intérieur de notre pays, il sait que c'est un sujet qui va diviser profondément les Français au moment où on n'a pas besoin de se diviser parce que c'est déjà suffisamment difficile comme ça», a ajouté François Fillon. «S'il est à la hauteur de la responsabilité qui lui a été confiée par les Français, même si sa conviction, c'est que les étrangers doivent avoir le droit de vote aux élections locales, il doit retirer ce projet de loi.»

Avant lui, son concurrent à la présidence de l'UMP et actuel secrétaire général du parti, Jean-François Copé, avait sommé le chef de l'État de «clarifier ses intentions» sur le droit de vote des étrangers aux élections locales et, s'il décidait de s'engager dans cette voie, de soumettre «immédiatement à référendum» cette question.

18/9/2012, Solenn de Royer

Source : Le Figaro

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