La 10ème Réunion de Haut niveau Maroc-Espagne qui se tiendra, mercredi à Rabat, sous la présidence des Chefs de gouvernements des deux pays, MM. Abdelilah Benkirane et Mariano Rajoy, sera un nouveau rendez-vous pour promouvoir un meilleur rapprochement bilatéral et jeter les bases d'un véritable partenariat stratégique de futur, basé sur la confiance mutuelle et qui sera bénéfique pour les deux peuples voisins, surtout en cette conjoncture difficile marquée par des défis majeurs.
Cette nouvelle rencontre intervient, en effet, dans le sillage des contacts réguliers et intenses tenus au cours des derniers mois et qui ont été marqués par l'échange périodique de visites des responsables des deux côtés, comme signe de l'excellence des relations existant entre les deux pays, des liens solides unissant SM le Roi Mohammed VI et SM le Roi Juan Carlos ainsi que des rapports historiques liant les deux Familles royales.
Autant d'indicateurs qui sont en fait apparus ces derniers mois témoignant d'une évolution notable des relations entre l'Espagne et le Maroc. Le choix de Rabat comme première destination à l'étranger de Mariano Rajoy, après son investiture en décembre dernier, une visite au cours de laquelle il a été reçu en audience par SM le Roi, le rythme des visites aux niveaux ministériel, des missions économiques, de journalistes et de parlementaires, ainsi que le renforcement du dialogue bilatéral permanent dans tous les niveaux et les sphères constituent la preuve de cette affinité dans les relations entre les deux Royaumes. En plus, les contacts politiques au haut niveau sont empreints d'une confiance mutuelle notable prévalant entre les deux pays qui sont liés par un accord de voisinage et de coopération signé à Rabat en 1991.
La forte délégation espagnole comprenant le chef du gouvernement et sept de ses ministres, qui se déplacera au Maroc pour ce rendez-vous, témoigne de l'intérêt important qu'attache Madrid à ses relations avec le pays voisin. Les deux pays sont plus que jamais déterminés à s'ouvrir de nouveaux horizons de coopération, animés d'une ferme volonté de raffermir davantage leurs relations bilatérales dans tous les domaines.
Les observateurs notent qu'avec les nouveaux gouvernements marocain et espagnol, on assiste à la multiplication des visites des hauts responsables des deux pays dont l'objectif est de mener un dialogue constant autour des questions d'intérêt commun.
Tout récemment et dans le sillage de cette ferme volonté affichée par les responsables des deux pays d'établir des relations stratégiques, loin des clichés et des stéréotypes, s'était tenue dans la capitale Rabat une réunion entre le ministre délégué aux Affaires étrangères et la coopération, M. Youssef Amrani et le Secrétaire d'Etat espagnol des Affaires Etrangères, M. Gonzalo De Benito, qui a été sanctionnée par une Déclaration conjointe, réitérant l'engagement des deux gouvernements à construire des relations solides et exemplaires basées sur la confiance mutuelle et la responsabilité partagée et ce, dans l'objectif de les ériger en un modèle de partenariat en Méditerranée
Le responsable espagnol a réaffirmé, à cette occasion, l'appréciation du gouvernement de Madrid à SM le Roi Mohammed VI qui a exprimé, dans le Discours du Trône de juillet 2012, la solidarité du Maroc avec le pays ibérique dans la difficile conjoncture économique actuelle qu'il traverse et Son engagement à favoriser l'émergence de nouvelles conditions économiques propices à la création de richesses conjointes, afin de donner un contenu concret aux liens profonds entre les deux pays voisins.
Et comme indicateur de cette bonne volonté, il y a lieu de souligner surtout le déplacement, le même jour et dans le même vol à Rabat, des Présidents des deux chambres du parlement espagnol, en vue de prendre part au Forum des parlementaires des deux pays, organisé début septembre, et qui a été une occasion idoine pour se réunir autour de la même table et discuter et dialoguer, en toute franchise, de tous les sujets d'intérêt commun et surtout des énormes défis qui guettent la région, en particulier les menaces à la sécurité dans la région du Sahel, le problème de l'immigration irrégulière, le trafic de drogue et le crime organisé, entre autres.
Dans leurs recommandations, les parlementaires des deux pays ont appelé à unifier leurs efforts pour faire face aux répercussions des mutations éventuelles que risquent d'engendrer les défis sécuritaires dans la zone sahélo-saharienne. La problématique migratoire a été aussi au centre de ces réunions. M. Amrani note dans ce cadre que le Maroc a toujours privilégié une approche globale basée sur les triptyques: sécurité, développement et solidarité pour faire face aux différents défis que pose la migration entre l'Afrique et l'Europe.
La réunion du 3 octobre à Rabat sera ainsi une nouvelle opportunité de renforcer la coopération bilatérale dans tous les domaines et en particulier sur les plans économique, sécuritaire, culturel et éducatif, en incluant la coopération avec l'UE, ainsi que la coordination des positions des deux pays au sein de l'ONU et des instances internationales. L'initiative conjointe de promotion de la médiation en Méditerranée présentée vendredi par les deux pays à New York constitue un exemple dans ce sens.
En lançant cette initiative, le Maroc et l'Espagne s'assignent pour objectifs de "développer la pratique de la médiation dans la région méditerranéenne comme un outil de prévention et de règlement des conflits eu égard à la persistance de crises politiques dans la région", avait indiqué le ministre des affaires étrangères et de la coopération, M Saad dine El Otmani. Cette initiative vise également à promouvoir la pratique de la médiation par le renforcement des capacités nationales en matière de prévention et de résolution des conflits, à travers l'implication de la société civile et des milieux académiques et l'inclusion de la médiation dans les programmes et cursus académiques.
En effet, le Maroc et l'Espagne n'ont pas d'autre choix que de fonder un avenir commun et de raffermir leurs relations eu égard à leur proximité géographique et aux défis de la mondialisation avec audace, responsabilité et sans appréhension aucune du passé.
Le renforcement des relations économiques et sociales et la réduction du déficit de compréhension et de connaissance mutuelles peuvent servir d'amortisseurs pour consolider davantage ces liens et éviter la survenue de "crises" ou de "petits problèmes" entre les deux pays voisins, qui, comme l'avait souligné de Benito, doivent être réglés par "la voie du dialogue et dans la discrétion".
Lors de sa rencontre avec une délégation de journalistes et éditorialistes marocains, qui a visité du 17 au 19 septembre dernier Madrid, M. De Benito a affirmé que l'Espagne considère ses relations avec son voisin du sud comme "stratégiques", soulignant l'existence d'une " réelle volonté" de placer les rapports maroco-espagnols au niveau des constantes politiques de l'Etat ainsi que de réduire l'influence des positions partisanes sur ces relations et d'extraire le sujet Maroc des surenchères politiques et électorales en Espagne.
Cette volonté, outre les efforts entrepris pour jeter des ponts entre les sociétés civiles et médias des deux pays et le renforcement de la coopération culturelle, scientifique et académique, sont de nature à imprimer une nouvelle impulsion aux relations maroco-espagnoles.
Actuellement, en cette conjoncture économique et financière difficile, les conditions de bâtir des relations stratégiques tournées vers le futur et au service des deux peuples sont plus que jamais réunies, ce qui requiert avant tout la nécessité de rompre avec l' image et les stéréotypes qu'ont certains milieux espagnols du Maroc, pour briser d'abord certains tabous et lever ensuite les préjugés qui freinent encore et fragilisent parfois l'énorme potentiel d'affinités qui caractérise les deux peuples voisins.
Outre Rajoy, la délégation officielle à cette réunion, comprendra les ministres des Affaires étrangères et de la coopération, Jose Manuel Garcia Margallo, de l'Intérieur Jorge Fernandez Diaz, de l'équipement, Ana Pastor, de l'Agriculture, de l'Alimentation et de l'environnement, Miguel Arias Canete, de l'industrie, de l'énergie et du tourisme, Jose Manuel Soria, de l'éducation, Jose Ignacio Wert, de la Justice Alberto Alberto Ruiz Gallard?n, et le Secrétaire d'Etat au Commerce, Jaime Garcia Legaz.
1er oct 2012, Abdelkrim Kninah
Source : MAP
Le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger, Abdellatif Maazouz, s'est entretenu, lundi à Ottawa, avec le ministre canadien de l'immigration, Jason Kenny, de plusieurs questions d'intérêt commun, particulièrement les moyens à même de faciliter l'intégration des membres de la diaspora marocaine dans ce pays.
Lors de cet entretien, qui s'est déroulé en présence de l'ambassadeur du Maroc au Canada, Mme Nouzha Chekrouni, M. Mâzouz a soulevé la question de l'équivalence de diplômes et de titres professionnels des Marocains délivrés par les écoles et universités marocaines, ainsi que les difficultés liées, en particulier, à la reconnaissance de leurs diplômes qui empêchent tous ces MRE d'exercer au pays.
La participation des résidents marocains au Canada aux élections locales du pays d'accueil, l'enseignement de la langue arabe dans les écoles et universités canadiennes et la préservation de l'identité et de la culture marocaine ont été aussi évoqué par le ministre marocain, qui a appelé à trouver des "pistes" de coopération entre les deux pays afin que l'intégration se fasse dans de "bonnes condition".
Le ministre canadien de la Citoyenneté, de l'Immigration et du Multiculturalisme a fait part, de son côté, de la nouvelle exigence proposée par son département, expliquant que les immigrants potentiels seraient tenus de faire évaluer et vérifier leurs diplômes d'études par un organisme désigné, avant leur arrivée au Canada. ministre canadien.
Pour M. Kenny, cette mesure vise à faciliter l'intégration des migrants sur le marché de l'emploi au Canada, qui accueille annuellement quelque 250.000 nouveaux arrivants, dont la majorité sont des "immigrants économiques", soit des travailleurs qualifiés, des investisseurs ou des entrepreneurs.
Et d'estimer qu'"une évaluation préalable à l'arrivée permettrait aux demandeurs de découvrir dans quelle mesure leurs attestations d'études sont comparables aux diplômes canadiens". Cette mesure permettra d'éviter l'arrivée de personnes qui ne possèdent pas le niveau de scolarité voulu, et contribuera à régler le problème des immigrants qui, à leur arrivée au Canada, sont incapables de travailler dans leur domaine, a-t-il estimé.
Des milliers d'immigrants de part le monde se heurtent chaque année à la non-reconnaissance de leurs attestations d'études acquises à l'étranger, même s'ils ont fréquenté des universités européennes.
Le Canada a attiré environ un quart de million d'immigrants en 2011, dont 156.077 immigrants dans la catégorie économique et 56 419 immigrants dans la catégorie du regroupement familial.
Alors que le problème de l'emploi est manifeste de manière globale, et dans la région de Québec en particulier avec un "taux élevé" du chômage parmi les cadres immigrants, en particulier maghrébins, la question de l'équivalence des diplômes, de l'intégration et du regroupement familial se posent de plus en plus malgré l'appel à "une immigration plus francophone" au Québec.
En 2010, le Canada a accueilli un nombre record d'immigrants (280.636 résidents permanents), un nombre inégalé en plus de 50 ans. En plus des résidents permanents, le pays a accueilli 182 322 travailleurs étrangers temporaires, 12.098 réfugiés et 96 147 étudiants étrangers, soit 28 292 étudiants étrangers de plus qu'en 2005.
1er oct 2012
Source : MAP
Du 7 au 10 octobre courant, se tiendra à Casablanca la cinquième édition du Festival national de la femme marocaine. Organisée conjointement par l’Association Moltaka B’ladi pour la citoyenneté (A.M.B.C) et la délégation régionale du ministère de la Jeunesse et des Sports à Casablanca-Anfa, cette édition se décline sous le thème : «La femme marocaine…compétences sans frontières». La date choisie n’est pas anodine car la célébration coïncide avec la Journée nationale de la femme marocaine, célébrée le 10 octobre de chaque année depuis 2003.
Les organisateurs de la 1ère Foire musulmane de Bruxelles, qui s'est tenue du 28 septembre au 1er octobre, ont enregistré plus de 20 000 visiteurs, ont-ils annoncé lundi après-midi à l'agence Belga. "Nous comptions sur 15 000 à 20 000 visiteurs au total, et, déjà dimanche soir, nous dépassions ces chiffres. C'est donc une réussite totale", se réjouit Karim Chemlal, coordinateur de l'événement.
Une quinzaine de débats-conférences ont eu lieu durant les quatre jours de la Foire, dont notamment celles impliquant le cheikh Issam Al Bachir et le théologien tunisien Ahmed Jaballah, dont la venue avait provoqué une vive réaction du député Denis Ducarme car, selon lui, "ils n'hésitent pas à promouvoir les attentats-suicides".
"Ces conférences ont permis à ces personnes pointées du doigt d'apporter une réponse d'ouverture. Ils ont pu prouver qu'ils prônaient un Islam européen, ouvert et responsable. Cet événement a permis de montrer une image de citoyenneté active et participative de la part des musulmans", ajoute Karim Chemlal.
Les organisateurs se réjouissent également de l'affluence de visiteurs non-musulmans. "Cette foire a été un vrai succès populaire, dans une ambiance familiale et conviviale. Nous comptons donc bien organiser une seconde foire l'année prochaine, si Dieu le veut."
Karim Chemlal souhaite enfin remercier le SPF Intérieur pour "sa collaboration et sa coopération efficaces".
Lors de cette foire, près de 90 exposants étaient présents dans des domaines aussi divers que la cuisine, la littérature, le tourisme ou encore la création vestimentaire.
1/10/2012
Source : RTBF/Belga
Les jeunes marocains résidant à l'étranger (MRE) doivent être au cœur de la dynamique de mise en œuvre des dispositions de la nouvelle constitution, adoptée par référendum en 201, a affirmé le secrétaire général du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), Abdellah Boussouf.
Dans une interview à la MAP, M. Boussouf a noté que "les jeunes sont notre défi majeur", d'où la nécessité de les aider à réussir une intégration dans les pays de résidence tout en renforçant leurs liens avec le Maroc, à faire face à l'échec scolaire et à affronter le sentiment de l'exclusion. Il a, à ce propos, cité également la nécessité d'aider les jeunes MRE à retrouver une identité équilibrée, plaidant en faveur d'une réflexion profonde pour aider ces jeunes à surmonter ces défis dans un contexte mondial marqué par la crise et ses répercussions sociales.
"La mondialisation a eu son impact sur l'immigration marocaine. Plus de 4 millions de nos citoyens sont éparpillés sur les différents continents du monde avec une concentration significative en Europe occidentale ( ) C'est à la fois une chance et un défi pour le Maroc", a-t-il indiqué, faisant remarquer que le Maroc subit directement ou indirectement les avantages et les inconvénients de cette présence marocaine à travers le monde.
M. Boussouf a également attiré l'attention sur les influences culturelles que subissent les jeunes MRE et qui exigent du Maroc d' "œuvrer pour la préservation de ces citoyens contre ces fléaux et de consolider leur identité et les valeurs qu'elle incarne" et ce, "à travers le développement de programmes innovants et efficients en faveur" des MRE.
De même, "nous assistons, de plus en plus, à des fléaux religieux provoqués par une +contamination+ cultuelle subie par les Marocains du monde à travers des courants religieux et doctrinaux installés dans les pays européens grâce à/ou à cause de l'immigration", a-t-il relevé, ajoutant qu'"investir dans le volet culturel au sens large du terme est un moyen qui permet de garantir aux Marocains du monde une position confortable sur les plans identitaire et social".
Interrogé sur les grands axes de l'action du CCME pour cette année, M. Boussouf a souligné que le CCME, dont la principale mission consiste à assurer le suivi et l'évaluation des politiques publiques relatives aux ressortissants marocains établis à l'étranger, se doit d'accompagner la dynamique de la mise en application des principes de la nouvelle Constitution tout en respectant sa mission consultative et prospective qui un double objectif: défendre les intérêts de la communauté marocaine à l'étranger et les intérêts du Maroc.
"Le CCME a contribué au débat qui a accompagné la préparation du texte constitutionnel à travers l'organisation de plusieurs rencontres avec les acteurs associatifs des Marocains du monde dans les pays de résidence et l'appui des activités similaires proposées par les associations des Marocains à l'étranger", a-t-il rappelé, ajoutant que "cette dynamique s'est poursuivie par un dialogue ouvert avec les acteurs de la communauté marocaine de l'étranger et les acteurs politiques au Maroc pour mieux préparer la mise en application des dispositions de la Constitution en concertation avec les différentes parties concernées".
Il a dans ce sens mis l'accent sur trois paramètres qui doivent être présents dans ce processus de réflexion. D'abord "la question de l'immigration marocaine est liée à la souveraineté nationale au sens temporel et spirituel de l'état marocain et à ce titre elle ne doit pas être sujette à des manipulations et des spéculations politiques ou politiciennes. Ensuite", qu'"elle ne concerne pas uniquement le Maroc mais aussi les pays de résidence, puisque les Marocains du monde, et plus particulièrement les nouvelles générations, sont aussi citoyens des pays où ils sont installés". Enfin qu'"elle est hautement stratégique parce qu'elle représente une chance à la fois pour le Maroc et pour les pays de résidence ".
M. Boussouf a également mis l'accent sur l'approche participative dans un cadre partenarial, adoptée par le CCME afin de consolider et renforcer les mécanismes de complémentarité et de mutualisation des efforts et des actions.
"Nous sommes ( ) appelés à développer davantage les outils et les moyens de la diplomatie parallèle, aussi bien au niveau politique qu'au niveau culturel et religieux", a-t-il souligné, ajoutant que la démarche du CCME est axée sur la nécessité d'impliquer des responsables politiques et des acteurs académiques et associatifs des pays de résidence dans les réflexions relatives aux questions qui devraient donner lieu à la production d'avis ou de consultations.
Créé en décembre 2007, le CCME a pour mission d'assurer le suivi et l'évaluation des politiques publiques du Maroc envers ses ressortissants établis à l'étranger et leur amélioration en vue de garantir la défense de leurs droits et d'amplifier leur participation au développement politique, économique, culturel et social du pays.
Le CCME est chargé par ailleurs d'assurer des fonctions de veille et de prospective sur les problématiques migratoires et de contribuer au développement des relations entre le Maroc et les gouvernements et les sociétés des pays de résidence des émigrés marocains.
01 oct. 2012, Ali Refouh
Source : MAP
Plusieurs livres viennent de sortir sur l'immigration, sur les Français,... Comment la littérature jeunesse parle de ces questions ? La réponse de Raphaële Botte, journaliste à Mon Quotidien.
En découvrant ces livres sur l'immigration, on a surtout le sentiment que les auteurs du rayon jeunesse sont soucieux d'affronter le débat sans tabous ni gêne. Ces livres ne ressemblent absolument pas à des manuels scolaires d'éducation civique.
65 millions de Français et moi et moi et moi de Stéphanie Duval et Sandra Laboucarie chez Bayard, s'adresse à des enfants à partir de 9/10 ans. Ce livre raconte la diversité française et posent des questions simples que les adultes n'osent parfois même plus se poser. Pourquoi je suis français ? Naît-on français ou le devient-on ? Un immigré est-il français ou étranger ?
Vivons ensemble, de Mustapha Harzoune et Samia Messaoudi chez Albin Michel, propose une approche plus encyclopédique pour répondre aux questions des enfants sur l'immigration. L'éditrice a pensé ce livre, avec les auteurs, comme une réponse aux débats d'actualité.
Le sujet peut aussi être abordé de manière fictive, c'est le principe de la collection Français d'ailleurs. Un roman illustré et quelques pages documentaires à la fin. Un nouveau titre vient tout juste de sortir. Il est en plein dans l'actualité : Lyuba ou la bonne étoile : les Roms, de la Roumanie à l'île de France chez Autrement.
LA sortie de la semaine pour les enfants : Kirikou et les hommes et les femmes
Kirikou est de retour quatorze ans après le premier Kirikou, le petit héros africain de Michel Ocelot revient dans un troisième film. On plonge dans les souvenirs de l'enfance de Kirikou. Le charme n'est pas rompu et les aventures de Kirikou sont toujours aussi poétiques, belles, colorées, drôles et émouvantes... Visible dès 4 ans.
1/10/2012
Source : France info
La grande mosquée de Strasbourg a donc été inaugurée officiellement ce jeudi 27 septembre en présence de Manuel VALLS, Ministre de l'intérieur et des cultes, représentant Le Président de la République, François Hollande, et d'une importante délégation marocaine, conduite par le Ministre des Habous et des affaires islamiques, Ahmed Taoufik, ainsi que plusieurs élus et personnalités religieuses, politiques et intellectuelles, dont Mohamed Moussaoui, Président du Conseil Français du Culte Musulman.
C'est maintenant la plus grande mosquée de France, édifiée sur un terrain de plus de 10 000m2, dont plus de 2700m2 bâtis, pouvant accueillir plus de 1500 fidèles, dont 500 femmes en mezzanine.L'esprit andalous orne de beauté son intérieur, avec ses 500 000 pièces de zellige et mosaïques colorées, importées du Maroc, et posées à la main des artisans marocains de Fès. Au-dessus des motifs géométriques que forment les zelliges, les artisans marocains ont écrit une sourate du Coran, dont la transcription calligraphique court sur les quatre murs de la grande salle. Sa belle coupole de cuivre qui culmine à 24 mètres témoigne de la visibilité de l'émergence de l'islam de France. Son cadre extérieur verdoyant, au bord de l'eau, lui assure une imposante prestance sereine.
Le projet qui date de 1993 a coûté 10,5 millions d'euros, dont 26% financés par les collectivités locales grâce aux spécificités du droit d'Alsace-Moselle, 37% par le Maroc, 13% par l'Arabie Saoudite et le Koweit, et des dons des fidèles.
« L'Islam de France c'est aussi la France ! »
« Cette Grande mosquée, implantée à moins de deux kilomètres de la cathédrale Notre-Dame, a la force du symbole. Elle donne à l'islam son envergure, son éclat, sa grandeur, elle donne à l'islam toute sa place. Oui, l'islam, deuxième religion de notre pays, a toute sa place en France car l'islam de France, c'est aussi la France » c'est indéniablement la plus belle déclaration de la cérémonie d'inauguration de la Grande Mosquée de Strasbourg, prononcée sous les applaudissements de l'assistance, par Manuel Valls, Ministre de l'intérieur. Au passage, il rend hommage à la « sagesse des responsables du culte musulman » et à « la maturité dont ont fait preuve les musulmans de France » après la diffusion sur internet du film islamophobe "L'innocence des musulmans" et les caricatures de Mahomet publiées par Charlie Hebdo en France.
Mais le ministre de l'Intérieur a lancé un avertissement : « La République sera intransigeante avec ceux qui entendent la contester et je n'hésiterai pas à faire expulser ceux qui se réclament de l'islam et représentent une menace grave pour l'ordre public et qui, étrangers dans notre pays, ne respectent pas nos lois et nos valeurs. Je n'accepterai pas les comportements des salafistes et autres groupes qui défient la république. Il est temps que l'islam de France prenne ses responsabilités et s'organise pour traiter avec l'Etat les vrais problèmes : financement des lieux de cultes, formation des imams et des aumôniers, gestion du pèlerinage à la Mecque ».
Bien que certains musulmans présents n'ont pas appréciés l'intrusion des ''salafistes et des hors la loi'' dans cette belle cérémonie d'un islam apaisant. Une intrusion qualifiée ''d'attitude paternaliste'' et ''d'injection'' qui ne les concernent pas.
A mon sens, le Ministre de l'intérieur et des cultes se trouve également, dans son rôle en évoquant des questions liées à l'ordre public, eu égard à une actualité récente.
« Un rêve devenu réalité »
S'ily 'avait qu'un discours à entendre, c'était sans doute celui d'Abdallah Boussouf, l'ancien recteur de la mosquée de Strasbourg. Cette remarque pertinente, est celle d'un journaliste français présent.
Abdallah Boussouf est l'initiateur du projet de la grande mosquée de Strasbourg, il était à la tête de la coordination ayant emporté l'adhésion de la Municipalité, au détriment d'une autre coordination concurrente, présidée par M. Bouamama, universitaire d'origine algérienne.
Dans son intervention, M. Boussouf s'est souvenu avec émotion des (( dons de chrétiens, de juifs, d'athées, de prisonniers, pour que ce projet puisse voir le jour. Cela je ne l'oublierai jamais)). Il a également rappelé cette anecdote, qui donne une grande dimension humaine à l'édifice: (( à l'origine du projet, le Maire de l'époque m'avait demandé si nous serions solvables. Tout ce que j'avais, c'était une mallette remplie des bijoux de femmes musulmanes de Strasbourg, grâce à cette mallette, grâce à ces femmes nous avons pu réaliser notre rêve. Je souhaite que ces femmes aient toute leur place dans cette mosquée et dans les instances dirigeantes.)) Il met l'accent sur le dialogue inter-religieux, en rappelant ses bonnes relations avec les représentants de l'Eglise et de la communauté juive dont le grand rabbin René Gutman avait également pris la parole.
M.Boussouf, fustige habilement les laïcards au Maroc dont la laïcité est basée sur sur le rejet de la religion là où les laïques de France sont plus tolérants et reconnaissent la liberté religieuse.
L'ancien Strasbourgeois, ancien recteur de la mosquée de Strasbourg, devenu Secrétaire général du CCME (Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger), après un passage par Bruxelles, n'oublie pas que c'est ici qu'il a fait ses premières armes. A la fin de la cérémonie, sur le l'esplanade de la mosquée, sourire aux lèves, il est à l'aise, il donne des interview en langue arabe aux chaînes arabes, en français aux chaînes françaises, interrompues par des accolades, en parlant Rifain, à ses anciens amis de Strasbourg.
Abdellah Boussouf, vient de passer avec brio l'examen de passage, qui lui ouvrira probablement la voie vers d'autres responsabilités.
La cérémonie de l'inauguration s'est déroulée sans fausse note, le savoir faire des marocains était à l'honneur. Ici, c'est du concret. Désormais, la plus grande mosquée de France est d'obédience marocaine.
30 Septembre 2012, Hamid Soussany
Source : emarrakech
Ces travailleurs migrants, originaires de l’Asie du Sud-Est, partagent une chambre sans lits ni climatisation à proximité de leur lieu de travail au Bahreïn.
Les autorités bahreïnies, comprenant que les travailleurs migrants ont aidé à construire le pays, ont institué des réformes importantes. Mais si elles ne sont pas appliquées plus énergiquement, ces réformes n’ont que peu d’effet sur les violations des droits les plus répandues, comme le non-paiement des salaires et la confiscation des passeports des travailleurs.
Joe Stork, directeur adjoint de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord
(Beyrouth) – Des centaines de milliers de travailleurs migrants au Bahreïn, originaires pour la plupart d’Asie du Sud, sont victimes d’exploitation et d’abus, malgré certaines réformes entreprises par le gouvernement afin de les protéger, a déclaré Human Rights Watch dans un rapport publié aujourd’hui.
Le rapport de 123 pages, For A Better Life: Migrant Worker Abuse in Bahrain and the Government Reform Agenda (« Pour une vie meilleure : Les abus contre les travailleurs migrants au Bahreïn et le programme de réformes du gouvernement »), décrit les nombreuses formes d’abus et d’exploitation subies par les travailleurs immigrés du Bahreïn, ainsi que les efforts du gouvernement pour accorder des réparations et renforcer les protections des travailleurs. Les autorités bahreïnies doivent appliquer les garanties dans le domaine du travail, revoir les mécanismes déjà en place et poursuivre les employeurs fautifs, a déclaré Human Rights Watch. Le gouvernement devrait étendre la portée de la loi sur le travail de 2012, relative au secteur privé, aux employés domestiques, qui sont exclus des protections décisives.
« Les autorités bahreïnies, comprenant que les travailleurs migrants ont aidé à construire le pays, ont institué des réformes importantes », a déclaré Joe Stork, directeur adjoint de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord à Human Rights Watch. « Mais si elles ne sont pas appliquées plus énergiquement, ces réformes n’ont que peu d’effet sur les violations des droits les plus répandues, comme le non-paiement des salaires et la confiscation des passeports des travailleurs. »
Le Bahreïn emploie plus de 458 000 travailleurs migrants, environ 77 % de la force de travail totale, secteurs public et privé confondus. La plupart occupent des emplois peu qualifiés et peu payés, dans la construction, le commerce, l’industrie et le travail domestique.
Human Rights Watch a interviewé 62 travailleurs migrants et rencontré des responsables du gouvernement, des agents de recrutement, des diplomates de pays d’où émigrent beaucoup de travailleurs, des avocats du droit du travail et des défenseurs de travailleurs.
Les réformes initiées récemment par le gouvernement comprennent des réglementations de sécurité, des mesures pour lutter contre le trafic d’êtres humains, des campagnes de sensibilisation sur les droits des travailleurs, et des règles permettant aux migrants de quitter leurs employeurs plus facilement. Human Rights Watch a constaté que les autorités renforçaient certaines protections, comme l’interdiction de faire travailler les ouvriers sur les chantiers en milieu de journée pendant les mois d’été, quand la chaleur est dangereuse. Mais les autorités n’ont pas mis à exécution comme il se devait plusieurs autres mesures pour protéger les travailleurs, notamment contre les rétentions de salaire, les frais de recrutement et les confiscations de passeports. Toutes ces pratiques font qu’il est plus difficile pour les travailleurs d’abandonner les situations de travail abusives.
Les travailleurs migrants au Bahreïn subissent également des discriminations et des abus de la part de la société bahreïnie en général. Human Rights Watch a détaillé plusieurs agressions violentes contre des travailleurs immigrés, en mars 2011, lors d’une période de troubles politiques accrus. Dans certains cas, les migrants ont déclaré que leurs agresseurs étaient des manifestants anti-gouvernement. Des travailleurs pakistanais ont fourni à Human Rights Watch des preuves d’agressions ayant abouti à la mort d’un de leurs collègues et en ayant grièvement blessé d’autres.
Human Rights Watch a constaté que les employeurs qui violaient les droits des travailleurs immigrés n’encouraient généralement pas les peines prévues par la loi bahreïnie et ne subissaient presque jamais les conséquences pénales esquissées dans le code pénal et dans les lois pour le trafic d’êtres humains. Human Rights Watch n’a trouvé aucun signe que les autorités bahreïnies se soient servis de la législation anti-trafic, introduite en 2008, pour poursuivre les violations liées au travail.
La situation désespérée de nombreux travailleurs migrants débute dans leur pays natal, où beaucoup paient à des agences locales de recrutement des frais équivalant à 10 à 20 mois de salaire au Bahreïn, engageant des dettes importantes et utilisant souvent le domicile familial et des objets de valeur comme garantie. Cette dette, parfois aggravée lorsque les employeurs refusent de payer les salaires, oblige dans les faits de nombreux migrants à accepter des conditions de travail abusives. Au Bahreïn, les employeurs confisquent de façon systématique les passeports des travailleurs. Associées au système dominant de prise en charge par un « parrain » (kefala), ces pratiques limitent fortement la capacité des travailleurs à quitter leur employeur et à rentrer librement chez eux.
Les travailleurs ont régulièrement déclaré à Human Rights Watch que les salaires impayés étaient en tête de la liste de leurs griefs. La moitié de ceux que Human Rights Watch a interviewés ont déclaré que leurs employeurs avaient retenu leur paye pendant trois à dix mois. Une employée domestique n’avait pas reçu de salaire de son employeur pendant cinq ans.
Raja H. a travaillé dans la construction avec 19 autres hommes qui ont déclaré qu’ils n’avaient pas été payés pendant quatre mois. « Mon père est mort, et je suis le fils aîné », a-t-il déclaré. « J’ai des frères et sœurs plus jeunes, et un frère qui travaille comme ouvrier au Pakistan. J’appelle ma famille et ils me demandent de leur envoyer de l’argent. Si je ne trouve pas d’argent, qu’est-ce que je suis censé leur dire ? J’ai une femme, mes enfants sont à l’école, et c’est un énorme problème ».
Les travailleurs ont également décrit des salaires bas, des horaires de travail excessifs, des abus psychologiques et physiques – et dans le cas des employés domestiques, des abus sexuels. Les ouvriers de construction ont élevé le problème persistant des camps de travail surpeuplés et mal sécurisés. Le taux de suicide des travailleurs migrants est alarmant, a constaté Human Rights Watch. Dans quelques cas, les conditions de travail relèvent du travail forcé.
Les employées domestiques, presque toutes des femmes, ont décrit des journées de travail qui durent jusqu’à 19 heures, avec des pauses réduites au minimum et aucun jour de repos. Beaucoup ont déclaré qu’on les empêchait de quitter la maison de leur employeur, et certaines ont rapporté qu’on ne les nourrissait pas correctement.
« Nous travaillions de 5h30 à 23h », a relaté Ayesha K. « Pas de temps de pause. Pas de repos. Même pas le temps de manger ». Le Gulf Daily News a rapporté le 18 septembre 2012 le cas d’Aakana Satyawati, 63 ans, dont l’employeur ne l’aurait pas payée pendant deux ans et aurait refusé, pendant près de 21 ans, de l’autoriser à partir afin de rendre visite à sa famille en Inde. « Isolées dans des domiciles privés, les travailleuses domestiques sont souvent victimes d’horaires de travail épouvantables pour un maigre salaire, et parfois d’abus physiques et sexuels », a déclaré Stork. « Ces travailleuses sont confrontées au plus grand risque d’abus, pourtant ce sont elles qui ont le moins de protections légales».
Une nouvelle loi du travail, qui a pris effet en juillet, élargit quelques protections aux employés domestiques, y compris le congé annuel, et en codifie d’autres, notamment le recours aux médiations pour les conflits du travail. Cependant, la loi omet des réformes nécessaires telles que la mise en place d’horaires plafonds de travail, par jour et par semaine, et de jours de repos hebdomadaires.
Dans certains domaines, le Bahreïn a opéré des améliorations notables, a constaté Human Rights Watch. L’Autorité régulatrice du marché du travail, une agence créée en 2006, rationalise les demandes de visa de travail et gère des campagnes de sensibilisation des travailleurs, dont certaines fournissent des informations sur les droits des travailleurs et les réparations. Une loi adoptée en 2009 a réduit drastiquement le transport d’ouvriers à l’air libre dans des camions, ce qui causait de nombreuses blessures et décès. Depuis 2006, un refuge géré par le gouvernement recueille des travailleuses migrantes fuyant des employeurs abusifs.
Dans de nombreux domaines cruciaux, les réformes ne sont pas allées assez loin et leur mise en œuvre n’a pas été adéquate, a constaté Human Rights Watch. Les ouvriers de deux camps de travail visités par Human Rights Watch ont déclaré que les inspecteurs du ministère du Travail avaient cité leurs employeurs des années auparavant pour leurs violations graves et dangereuses du code du logement, mais que les employeurs n’avaient jamais pris les mesures requises et que les camps restaient ouverts.
Le ministère du Travail permet aux travailleurs de déposer des plaintes, la plupart relatives aux salaires, et sert de médiateur pour les conflits du travail. Pourtant les employeurs fautifs refusent souvent les arrangements ou ignorent les demandes de rencontres du ministère. Selon les données fournies par le ministère, en 2009, 2010 et 2011, les médiateurs n’ont résolu que 30% des plaintes déposées par des travailleurs migrants, au lieu de 56% pour les plaintes des travailleurs bahreïnis.
Quand les travailleurs immigrés déposent des plaintes, les employeurs se vengent souvent en prétendant que l’employé a commis un vol ou un crime similaire, ou a « pris la fuite » sans permission, soumettant ainsi les travailleurs à une possible détention, une déportation ou à l’interdiction de revenir dans le pays.
« Si vous allez parler aux ministres et que vous regardez la loi, tout est parfait et il n’y a rien qui ne puisse être résolu », a déclaré Marietta Dias, de la Société de protection des travailleurs migrants, un groupe local de la société civile.« Mais quand vous allez voir les petits employés [des ministères], les gens qui traitent tout, ou bien ils n’ont pas l’autorité de faire quoi que ce soit, ou bien ils n’ont pas été informés de la loi ».
Des avocats ont informé Human Rights Watch que les tribunaux émettent souvent des verdicts favorables aux travailleurs, mais que les affaires mettent entre six mois et un an à être résolues et qu’elles peuvent faire l’objet d’un appel. Les travailleurs migrants sont légalement incapables de travailler ou d’avoir un revenu pendant cette période, et disent donc qu’ils ne voient généralement pas d’autre choix que d’accepter un arrangement à l’amiable défavorable.
Dans le cadre de tels arrangements, de nombreux migrants acceptent un billet pour rentrer dans leur pays et la restitution de leur passeport, renonçant à une bonne partie des salaires qu’on leur doit, et parfois à la totalité. Certains travailleurs ont même déclaré qu’ils avaient payé leurs anciens employeurs pour leur rendre leurs passeports et annuler leurs visas, ce qui leur a permis de quitter le pays.
Le système de gestion de cas introduit dans la nouvelle loi du travail est potentiellement utile, a déclaré Human Rights Watch. Il devrait rationaliser les litiges relatifs au travail et pourrait renforcer la capacité des travailleurs migrants à demander réparation devant les tribunaux civils.
« Le Bahreïn cherche à être connu comme un pays ayant des pratiques progressistes concernant le travail des immigrés », a conclu Joe Stork. « Les autorités devraient commencer par s’attaquer à la culture de l’impunité pour les abus commis contre les travailleurs migrants, qui est le résultat direct de l’absence de poursuites et d’application des peines prévues par les lois. »
1 octobre 2012, Samer Muscati
Source : Human Rights Watch
Pendant des années, l’Allemagne de l'Ouest a été une destination de choix pour les émigrés polonais. Mais aujourd'hui, ce sont les Allemands qui traversent l’Oder à la recherche d’un emploi en Pologne.
"Lève-toi, paresseux, avant que je perde patience. Nous allons à Łódź !", dit le texte d’une chanson bien connue en Allemagne ("Theo, wir fahr'n nach Lodz") écrite au XIXe siècle, à l'époque de l'industrialisation et du plein essor industriel du district de Łódź. Pour les Allemands, cette ville était un eldorado. C’est ici qu’ils voyaient la possibilité d’une vie meilleure, c’est ici qu'ont bâti leur fortune les Scheibler de la Rhénanie, ou les familles saxonnes Geyer et Herbst. L'histoire aime se répéter.
Après les cataclysmes des deux guerres mondiales, et après l'effondrement du communisme, assistons-nous une nouvelle fois à l'arrivée d'une vague d'immigrants allemands en Pologne ? Certes, ce n'est pas encore l'exode, mais notre pays est néanmoins devenu l'un des lieux d'installation préférés des Allemands.
En 2006, la Pologne était à la cinquième place du classement des destinations pour les expatriés allemands, qui sont désormais plus nombreux en Pologne qu'en Espagne ou en France. Selon l'Office fédéral allemand des statistiques, 9 434 citoyens allemands ont déjà élu domicile en Pologne. Notre pays a ainsi détrôné de sa troisième place l'Autriche, pour se placer juste derrière la Suisse et les Etats-Unis.
Les Allemands en route
Il y a quelques années, les déplacements se faisaient dans la direction opposée. Jusqu'à la chute du communisme et la transformation de la Pologne, l'Allemagne de l'Ouest était une destination de rêve pour les réfugiés polonais qui, avec des photos de leurs parents éloignés en uniformes de la Wehrmacht, sollicitaient des papiers allemands ou, faute de mieux, une Aufenthaltsbewilligung, une autorisation de séjour.
Aujourd'hui, malgré les incitations pour venir travailler en Allemagne, sous forme d'offres de cours de langue gratuits, ou de formation professionnelle, ou même de versements de bonus exceptionnels par certaines entreprises, l'intérêt de nos compatriotes pour partir vivre au-delà de l'Oder est relativement faible.
Les rôles se sont inversés, la Pologne est devenue pour des milliers de voisins de l'Ouest l'un des pays les plus attractifs pour vivre et faire carrière. Près de 6 000 sociétés allemandes, petites et moyennes pour la plupart, ont déjà jeté l'ancre en Pologne. La valeur des investissements allemands est estimée à 22 milliards d'euros, ce qui représentait l'an dernier 21% de tous les investissements étrangers en Pologne.
Il y a quelques années, quand un Allemand déclarait vouloir partir travailler en Pologne, il entendait en règle générale : "Tu es fou ?!" Aujourd'hui, plus personne ne s'étonne. Les chômeurs allemands, en particulier ceux de la zone frontalière de l'ancienne RDA, y voient la possibilité de trouver un emploi fixe, et les jeunes diplômés une opportunité d'avancement professionnel et de missions plus ambitieuses.
Bartłomiej Sochański, l'ancien maire de la ville de Szczecin et consul honoraire de la République fédérale d'Allemagne dans cette ville, parle de quelque 2 500 travailleurs allemands dans sa région : installateurs de plomberie et de chauffage, menuisiers, maçons, couvreurs, etc..., venus notamment des régions du Brandebourg et du Mecklembourg-Poméranie-Occidentale tout particulièrement touchées par le chômage. Nombreux sont ceux qui, installés de l'autre côté de la frontière, n'envisagent plus de retourner en Allemagne.
Ce qui séduit les Allemands en Pologne est aussi le désir de retourner sur les traces familiales, ainsi qu’une certaine forme de nostalgie. Gotthard Sinapi a choisi le village Lekowo, à côté de Swidwin. Ce restaurateur de monuments de 58 ans est l'un des co-propriétaires du château, ou plutôt de ce qui reste de la bâtisse du XVIIe siècle. La restauration, financée par les membres de toute la famille éparpillée à travers le monde, a duré plusieurs années. Il reste encore beaucoup à faire, mais d'ores et déjà plusieurs chambres d'hôtes sont prêtes à recevoir des amateurs d'agrotourisme ; une salle de chasse a été aussi rénovée, tout comme la pièce qui, trois fois par an, accueille le public pour un concert.
Les chevaux attendent
Le plus connu des Allemands "polonais" est sans doute l'acteur Steffen Möller, devenu célèbre grâce à la série télévisée "M jak miłość" (A comme amour). Dans son one-man-show, ce véritable "ambassadeur" de notre pays en Allemagne (auteur du best-seller Viva Polonia. Als deutscher Gastarbeiter in Polen, Viva Polonia, Un travailleur immigré en Pologne) prodigue des conseils à ses compatriotes sur la manière de s'insérer parmi les Polonais. "Je vous préviens : ce soir, certaines personnes devront jeter par-dessus bord leurs stéréotypes préférés – après tout notre voisin oriental est pour nous le pays d'émigration numéro 3!". Son dernier livre Expedition zu den Polen [Expédition en Pologne] a occupé pendant plusieurs semaines le premier rang des livres les plus lus en Allemagne. Dans les librairies et sur Internet, on voit un nombre croissant de livres spécialisés destinés aux émigrés et consacrés à la réglementation polonaise en matière de création d'entreprise, d’emploi, ou de système fiscal.
"Cet ignoble trou, je suis trop jeune pour toute cette saloperie, j'ai besoin de musique et de danse, et d’un peu d'élégance, reprends toi et en route, là-bas je serai libre, là-bas je vivrai enfin, et je goûterai à l'amour, Theo, partons pour Łódź ". Cette chanson, reprise par la chanteuse grecque Yicky Leandros, était (il y a quelque temps...) un tube en Allemagne. Bien avant cela, à l'époque des partitions de la Pologne, elle a été chantée, notamment par des soldats autrichiens, qui l'accompagnaient d'un persiflage écrit par Fritz Löhner-Beda, un auteur juif assassiné en 1942 à Auschwitz. Les émigrés allemands trouveront-ils chez nous leur "terre promise" ? Quoi qu'il en soit "les chevaux attendent", comme dit la chanson.
Source : Presseurop
Il existe, premier ressort, une véritable économie de la lutte contre les étrangers en séjour irrégulier, nourrie par l'augmentation de la dépense publique dans ce domaine. Le budget de l'agence européenne des frontières, Frontex, est ainsi passé de 6 millions d'euros par an à sa création en 2005 à 130 millions en 2011, auxquels s'ajoute pour la période 2007-2013 une dotation de 285 millions. Claire Rodier soutient que les entreprises du secteur privé - sous-traitantes des administrations pour convoyer les migrants expulsés, fournisseurs de technologies de surveillance et de services dans les centres de rétention - constituent l'un des moteurs de ces politiques, notamment en raison des liens qu'entretiennent industriels et politiques, particulièrement au sein du "groupe de personnalités", créé en 2003 par l'UE, rassemblant des représentants des institutions européennes, des instituts de recherche et huit sociétés spécialisées dans la sécurité et la défense.
Un deuxième ressort relève du discours ambiant qui tend à criminaliser l'immigration irrégulière. Claire Rodier dénonce l'image souvent présente dans les médias et les discours politiques d'une d'invasion de migrants irréguliers, prédateurs et délinquants. Pour appuyer son propos, l'auteure évoque le traitement des Roms, pourtant citoyens européens, par l'Italie et la France. Autre tendance à l'œuvre, la volonté de plus en plus assumée par les États de l'UE de faire exécuter le "sale boulot" par les autres, en l'occurrence les pays de départ et de transit (Maroc, Libye, Ukraine, Géorgie…).
La délocalisation des missions de surveillance et de contrôle des frontières extérieures permet aux États membres de s'affranchir des obligations que les lois communautaires leur imposent en matière de respect des droits humains.
Même si tous les lecteurs ne partageront pas tous les points de vue de son auteure, ce livre, solide et documenté, fait éclater l'hypocrisie des politiques de contrôle des migrations menées depuis plus de deux décennies. Et administre la preuve de leur coût élevé comme de leur inefficacité.
Xénophobie Business. Les contrôles migratoires comme système, par Claire Rodier, aux éditions La Découverte
Septembre 2012, Robin Assous
Source : Alternatives Internationales
Jusqu'au 9 novembre, la Cité internationale universitaire de Paris et le Crous de Paris ouvrent leur service d'accueil aux étudiants étrangers, une plate forme qui facilite les procédures d'intégration des quelques 58 000 étudiants étrangers scolarisés à Paris. Avec comme problème numéro 1 le logement puisque moins de 10 % (environ 5 000) sont reçus à la Cité internationale universitaire et dans les logements mis à leurs disposition par le Crous. Le chiffre peut paraître faible mais il représente en fait une bonne moitié des logements universitaires parisiens et les trois quarts de ceux de la Cité.
De nouveaux logements en construction
Le choc de celui qui va pour la première fois à la Cité internationale universitaire de Paris est d’abord visuel. A une encablure du périphérique se retrouvent des architectures du monde entier – grecque, marocaine, cambodgienne, etc. – dans ce qu’on appelle les « maisons » fondées par des pays du monde entier pour recevoir leurs étudiants à Paris. Et aujourd'hui, après plus de 40 ans de repos – aucun bâtiment n’a été construit depuis 1969 –, la Cité internationale se remet à croître avec, à l'horizon 20116, la construction de sept nouveaux bâtiments et 2 200 nouveaux logements.
Mixité culturelle
Une évolution qui ne sera pas qu’en nombre et sera également l’occasion d’accueillir de nouveaux pays dont les plus intéressés sont la Corée, la Colombie, la Russie et, bien sûr, la Chine. Les étudiants chinois sont en effet aujourd'hui les plus nombreux, juste devant les Américains, mais répartis dans de nombreux pavillons. Car c’est là une autre particularité de la Cité : si de nombreux pays ont leur propre pavillon, ils acceptent tous d’y accueillir au moins 30% d’étudiants venus d’autres pays pour favoriser la mixité culturelle du lieu. Le collège d’Espagne, et son style classique inspiré du Palais de Monterrey à Salamanque, compte ainsi 130 étudiants espagnols et 70 venus du reste du monde et… de France car chaque maison reçoit des Français, ce que les étudiants étrangers apprécient beaucoup.
Une petite ville
Pour intégrer la Cité, il faut être inscrit dans une des universités parisiennes, qui sont d’ailleurs propriétaires du site, ou dans une grande école y possédant sa propre maison. C’est par exemple le cas de l’Ecole nationale supérieur des arts et métiers, la plus importante de la Cité en termes d’effectifs. Dans tous les cas, les places sont réservées aux étudiants de master, voire parfois de 3ème année de licence. Ils y passeront en moyenne une année et jamais plus de trois. La Cité est aussi un outil de rayonnement et de compétitivité pour les universités parisiennes. C’est un véritable plus pour attirer les étudiants de pouvoir leur dire qu’ils y seront hébergé. Les heureux élus trouvent à la Cité une petite ville - en tout 12000 personnes y passent chaque année ! -, avec ses commerces, ses salles de spectacle, ses terrains de sport, sa vie gérée par l’administration mais aussi par les étudiants eux-mêmes au sein de comités de résident qui désignent ensuite un comité global.
Un peu d’histoire
La première résidence de ce qui allait devenir la Cité internationale universitaire de Paris a été inaugurée en 1925. Dans la lignée de la Société des nations, ses fondateurs souhaitent alors créer une « école des relations humaines pour la paix ». Aujourd'hui, la Cité compte 40 maisons réparties sur les 34 hectares de son site historique, dans le XIVème arrondissement de Paris et sur l’île de Bréhat.
Pour ceux qui veulent en savoir plus, des promenade architecturale au sein de la Cité sont organisées certains dimanche. Plus d’infos sur le site de la Cité.
28 septembre 2012, Olivier Rollot
Source : Le Monde
En matière d’immigration, le changement de majorité en France n’a apporté aucune nouveauté. Hormis la suppression d’une circulaire sur les étudiants et un projet de loi en cours de préparation sur les naturalisations, le gouvernement de François Hollande ne mène pas une politique différente de celle de son prédécesseur de droite. Des polémiques ont déjà éclaté après des propos du ministre de l’Intérieur Manuel Valls sur les musulmans et les décisions concernant les Roms.
C’est dans ce contexte que Manuel Valls va effectuer sa première visite à Alger. Selon nos informations, le déplacement est prévu les 13 et 14 octobre. Comme les ministres français qui l’ont précédé à Alger depuis l’été, M. Valls viendra préparer la visite de François Hollande en Algérie, prévue à la fin du mois de novembre ou début décembre. Mais la question de l’immigration et des visas devrait dominer la visite du premier flic de France.
Cette semaine, une délégation de hauts fonctionnaires du ministère français de l’Intérieur, parmi lesquels figure Stephane Frattacci, secrétaire général du ministère en charge de l'Immigration, sera à Alger pour préparer la visite. Une réunion est prévu jeudi avec la partie algérienne. Au début de l’année, les Algériens avaient unilatéralement mis fin aux réunions sur l’immigration pour signifier leur opposition à une révision des accords de 1968, souhaitée par le gouvernement de Nicolas Sarkozy.
Le nouveau gouvernement socialiste, au pouvoir depuis mai dernier, n’a pas encore fait connaître ses intentions concernant les accords de 1968. Mais côté algérien, les choses n’ont pas évolué : « nous défendrons les droits acquis des ressortissants algériens régulièrement installés en France et nous nous emploierons a préserver le caractère spécifique des accords de 1968 qui donnent toute sa singularité à la dimension humaine en tant que marqueur important de la relation algéro‑française », explique à TSA une source algérienne.
L’autre dossier concerne les visas. Les Algériens, tant la population que les dirigeants, restent mécontents des conditions d’attribution de visas pour la France. Régulièrement, Alger demande une hausse du nombre demandes acceptées et de meilleures conditions d’accueil des demandeurs. Paris répète que les choses se sont nettement améliorées ces dernières années et le nombre de visas en constante hausse. Sans vraiment convaincre.
1/10/2012, Samir Allam
Source : TSA
Depuis la rentrée, quatre écoles de Bonn dispensent des cours de religion musulmane. Cet enseignement contrôlé par l'Etat est appelé à s'étendre en Rhénanie et dans le pays…Suite
Sur fond de crainte de manifestation islamiste, un après-midi de visite se transforme en cauchemar pour une famille française d'origine marocaine…Suite
Dar AI Maghrib de Montréal, inaugurée juin dernier, accueille la saison culturelle de cette année. Au programme, des expositions et des animations culturelles, dédiées principalement à la communauté marocaine de la ville québécoise Montréal…Suite
Après des années d'incompréhension et de rapports tendus, la paix semble finalement avoir été scellée entre les résidents d'origine étrangère de la région de Trévise (Vénétie-nord de l'Italie) et l'ancien maire de la ville, un membre du parti de la Ligue du Nord, tristement célèbre pour ses positions xénophobes et anti-immigrés.
L'opportunité en a été offerte par la cérémonie de prestation de serment organisée, jeudi, au siège de la mairie à l'occasion de l'octroi de la nationalité italienne à un ressortissant marocain qui, dans un geste de grande noblesse, a tenu à y inviter l'ex-maire (actuellement maire-adjoint), Giancarlo Gentilini, et même à lui demander d'en être le président de séance.
Lui rendant la politesse, lui dont les positions tranchées sur les immigrés sont connues de tous, le "Shérif" (son surnom) a saisi la main tendue par Abdellah Khezraji.
Les deux hommes, il est vrai, se connaissent bien. Les 23 ans de présence en Italie de Khezraji, qui assure la vice-présidence du Conseil régional pour l'immigration, lui ont donné, à maintes reprises, l'occasion de réagir au sévère réquisitoire dressé à chaque fois par son hôte à l'encontre de la communauté immigrée et de répondre aux dérapages qu'il commettait à certaines de ses sorties.
Parmi les dérives que la mémoire des membres de cette communauté retient, Gentilini s'était mis une fois à souhaiter que l'on déguise les immigrés en lapins pour que les chasseurs viennent s'entrainer à tirer sur eux. Il avait aussi ordonné que les bancs publics du jardin situé en face de la gare de la ville soient démantelés afin que les immigrés illégaux ne viennent s'y asseoir.
Jadis adepte de la tolérance zéro, Gentilini a, semble-t-il, choisi de revenir à d'autres convictions aujourd'hui. Ses propos lors de la cérémonie de prestation de serment, ne tarissant pas d'éloges envers la communauté marocaine, la plus importante de la région, en sont un signe fort. En en louant le sérieux et le courage et en en vantant l'honorable parcours d'intégration, il a en tout cas pris une option sur ses discours, des discours que tous espèrent empreints de compréhension, de tolérance, d'entraide et de paix.
En fin de cérémonie, Gentilini, s'est retourné vers les enfants de Khezraji leur recommandant de bien se conduire puisqu'ils pourraient eux aussi un jour devenir maires. Des paroles qui révèlent le virage pris par l'homme.
28 sept 2012, Amina Benlahsen
Source : MAP
Le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger, Abdellatif Maâzouz a procédé, vendredi soir à Montréal, au lancement de la saison culturelle 2012-2013 de Dar Al-Maghrib, inauguré le 1er juin dernier par SAR la Princesse Lalla Hasna et ayant pour vocation de promouvoir la culture et la civilisation du Royaume à travers le monde et de favoriser l'intégration de ses ressortissants dans les sociétés des pays de résidence, tout en contribuant à consolider leurs liens avec leur pays d'origine.
Lors de cette cérémonie, qui s'est déroulé en présence, notamment, de l'ambassadeur du Maroc au Canada, Nouzha Chekrouni, du consul général du Maroc à Montréal, Zoubair Hakam et de la première vice-présidente de l'Assemblée nationale du Québec, Fatima Houda-Pepin, ainsi que de plusieurs personnalités de la communauté? marocaine et canadienne.
A cette occasion, le ministre a invité les membres de la communauté marocaine établie au Canada, les présidents des associations, les étudiants, les compétences, hommes et femmes d'affaires ainsi que les personnalités canadiennes à renforcer l'offre culturelle au sein de cet établissement, un lieu d'échange et d'information convivial situé au centre de Montréal.
La saison culturelle 2012-2013 proposera des expositions, des animations et des festivités mettant en valeur la communauté marocaine et son rôle dans le pays d'accueil, a expliqué, pour sa part, la directrice de Dar Al-Maghrib, Wassane Zailachi.
Le dispositif culturel intervient également pour l'accompagnement des projets, pour des partenariats avec des associations ou des structures liées à la culture, a-t-elle indiqué, soulignant que ce centre culturel pourrait être aussi un lieu d'accueil pour le tissu associatif avec des activités porteuses de lien social et de créativité, outre des activités permanentes (consultations du fonds documentaire, cours de langues et culture du Maroc pour enfants et pour adultes, cours d'éveil musical pour enfants).
La cérémonie de lancement de la saison culturelle 2012-2013 a été, aussi, marquée par la signature d'une convention de partenariat entre Dar Al-Maghrib et l'Association des écoles marocaines de Québec à Montréal, prévoyant le lancement des cours de langue et culture du Maroc à Dar Al-Maghrib. La convention a été signée par la directrice de Dar Al-Maghrib et le président de l'Association des écoles marocaines de Québec à Montréal, Ali Bouanba.
Une convention spécifique de partenariat entre Dar Al-Maghrib et le Forum des compétences marocaines résidant au Canada (FCMRC) a été également signée, lors de cet événement.
Paraphée par la directrice de Dar Al-Maghrib et le président du FCMRC, Mohamed Boukkouri, cette convention stipule que les parties signataires partagent le souhait de collaborer et de promouvoir des activités conjointes afin de favoriser la diversité sociale et l'ouverture vers l'autre, et de renforcer les méthodes d'échange culturel et social entre les peuples canadien et marocain et les autres communautés.
Cette cérémonie s'est déroulée en présence de personnalités marocaines et canadiennes, d'acteurs associatifs, de représentants du corps consulaire accrédité à Montréal, de hauts responsables du gouvernement du Québec et de représentants de départements provinciaux et municipaux, ainsi que d'une pléiade d'académiciens, d'intellectuels et d'artistes.
29 sept. 2012
Source : MAP
Une réception a été donnée vendredi dans la mairie de Montréal pour rendre hommage à des compétences marocaines établies au Canada, en présence du ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger, Abdellatif Maâzouz, du consul général du Maroc à Montréal, Zoubair Hakam, de la directrice de Dar Al-Maghrib, Wassane Zailachi, et des responsables du Conseil de la métropole québécoise.
Les personnalités honorées ont signé, par la même occasion, le Livre d'or de la ville de Montréal, en reconnaissance à leurs efforts au profit de la communauté marocaine établie au Canada et pour le rapprochement entre les différentes communautés culturelles et confessionnelles. Il s'agit de Rachid Badouri (humoriste), Mohamed Brihmi (juge de paix à la Cour de Toronto), Souad El Maallem (vice-présidente, Bombardier Aéronautique), Leila Gouchi (chanteuse) et Joseph Bennarosh (homme d'affaires).
C'est la première fois que les représentants d'une communauté arabe ou musulmane soient invités à signer le Livre d'or de la ville Montréal.
Ces hommages, à l'initiative du groupe Atlas Médias, témoignent également des apports des originaires du Maghreb à la société québécoise et à la francophonie canadienne aussi bien en matière économique, qu'académique ou artistique et culturelle.
Par la même occasion, la responsable des communautés d'origines diverses et de la jeunesse, membre du comité exécutif de Montréal, Mme Mary Deros, a invité le ministre Maâzouz ainsi que les responsables du Groupe Atlas Media, Abdelghani Dades et Rachid Najahi, à signer le Livre d'or de la ville.
Auparavant, M. Maâzouz s'est entretenu avec le président de la ville de Montréal, Harout Chitilian, et Mme Deros des moyens â même de fructifier les liens de coopération entre Dar Al-Maghrib et la Mairie de Montréal.
Il a eu aussi une rencontre avec les responsables de la place des Arts de Montréal. "Notre collaboration nous permet d'aller plus loin et de voir plus grand", a dit le ministre, émettant le souhait de voir davantage d'activités et de coopération entre les différents intervenant en la matière.
Le renforcement de la coopération avec les autorités publiques de la ville de Montréal a été aussi au centre des discussions entre les deux parties, au service des intérêts de la communauté marocaine.
M. Maâzouz a, en outre, rencontré des cadres associatifs, des étudiants et des compétences marocaines, afin de les mettre au courant des récentes dispositions gouvernementales prises en leur faveur et de les mobiliser davantage au service du développement de leur pays.
Les intervenants ont salué le processus de réformes engagé au Maroc et les acquis accordés par la nouvelle Constitution aux MRE, plaidant pour davantage de simplification des procédures administratives, plus d'intérêt à l'enseignement de la langue arabe aux enfants des Marocains établis au Canada et pour l'implication des cadres et compétences marocains exerçant à l'étranger dans les projets de développement socioéconomique entrepris au Maroc.
M. Maâzouz effectue, depuis mercredi, une visite de travail au Canada, marquée par des rencontres avec des membres de la communauté marocaine établie dans ce pays et des entretiens avec des responsables canadiens.
Le renforcement de la coopération avec les autorités publiques du Canada au service des intérêts de la communauté marocaine figure au centre de cette visite de travail (26 septembre- 2 octobre), qui a conduit le ministre à Toronto et Montréal. D'autres rencontres sont prévues à Sherbrooke et Ottawa, le but étant le raffermissement des liens de communication avec les différentes composantes et compétences de la communauté marocaine résidant au Canada.
29 sept. 2012
Source : MAP
Le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger, Abdellatif Maâzouz, a présenté, samedi à Dar Al-Maghrib à Montréal, devant des acteurs associatifs et des compétences marocaines, les grands axes de l'action du gouvernement en faveur des MRE, les incitant à adhérer aux chantiers de développement du Maroc dans les différents domaines et à participer "à tout moment" à la vie politique du pays d'accueil.
Les stratégies et actions du gouvernement marocain destinées aux MRE sont inspirées des hautes orientations et directives de SM le Roi Mohammed VI qui ne cesse d'entourer de sa bienveillance la communauté marocaine établie à l'étranger, a souligné M. Maâzouz, rappelant l'importance accordée aux MRE dans la Constitution, dont plusieurs dispositions insistent sur le rôle de la diaspora marocaine au développement national et sur sa participation à la vie politique et publique.
M. Maâzouz a, d'autre part, appelé à des actions à même de consolider les attaches des MRE avec leur pays d'origine et pour la défense des causes nationales, tout en soulignant leur devoir de contribuer à l'essor du Royaume et d'oeuvrer au raffermissement des liens avec le pays de résidence.
Les rencontres avec les membres du Forum des compétences marocaines résidant au Canada (FCMRC) et du Think-tank "Mémoires et Dialogue", qui se sont déroulées en présence du consul général du Maroc à Montréal, Zoubair Hakam, et de la directrice de Dar Al-Maghrib, Wassane Zailachi, ont été l'occasion de souligner l'importance de la participation de la communauté marocaine à la vie politique et d'une présence active dans les instances dirigeantes d'institutions locales du pays d'accueil.
Lors de son séjour au Canada (26 septembre-2 octobre), le ministre a également eu des rencontres avec des acteurs associatifs et des compétences marocaines à Toronto ainsi que des entretiens avec des responsables canadiens.
30 sept 2012
Source : MAP
Au nombre de 6648, les disparus ou absents préposés à l’émigration clandestine maintiennent leurs épouses dans des liens du mariage pouvant conduire à des drames. Le poids des traditions aidant, ces dernières vivent le calvaire de la séparation avec un lot d’angoisses : la grossesse, l’entretien, l’éducation des enfants et le problème d’un éventuel remariage, entre autres.
Sud Quotidien est allé à la rencontre de ces braves «veuves de la mer» qui se battent de toutes leurs forces pour s’en sortir, refusant de sombrer dans la fatalité ou la prostitution.
Ville rendue célèbre par le massacre des tirailleurs de la deuxième guerre mondiale qui revendiquaient leurs droits à la France, Thiaroye traverse un autre drame : celui de l’émigration clandestine. Ville de pêcheurs par excellence, cette ville de banlieue a perdu une bonne partie de sa jeunesse dans les eaux profondes de l’océan atlantique.
Selon les statistiques du département de l’intérieur d’Espagne, 31678 clandestins ont atteint les côtes ibériques via la mer, celle année là. C’est le plus gros chiffre observable sur les onze années de tentative pour rejoindre l’Europe par la voie maritime.
Mais jusque là, ce sont les morts, les disparus et la détresse des veuves, des orphelins, des parents qui sont mis en exergue. Quid des épouses qui refusent de faire le deuil ? Elles continuent de vivre avec l’espoir qu’un miracle pourrait ramener leurs maris. Un scénario improbable auquel s’ajoute le poids de la tradition qui les contraint dans les liens de mariage.
«On nous a simplement dit que leur pirogue a chaviré et qu’il serait mort». Cette phrase, Mame Bator, ne cesse de la rabibocher. Cette jeune fille de 35 ans croit encore au miracle. Son mari ayant décidé d’affronter les vagues de l’océan atlantique, via le fameux «Mbeuk mi» (pirogue), depuis 2006, n’a plus donné signe de vie. Elle vit avec ce cauchemar et l’ espoir de retrouver le père de ses quatre bouts de bois de Dieu. Femme au foyer, Mame Bator est désormais obligée de se battre pour nourrir sa famille et veiller à l’éducation de ses enfants. Elle s’essaie entre le ménage à faire dans certains foyers et la vente de poissons et légumes.
Des Mame Bator, il en existe beaucoup. Surtout à Thiaroye, une des villes sénégalaises les plus touchées par le phénomène «Mbeuk Mi». Alioune Ndiaye, un jeune qui a été refoulé après avoir passé 13 jours en mer, témoigne : «En 2006, il n’y a pas eu de navétanes à Thiaroye parce que tout simplement, il n’y avait plus de jeunes. Tout le monde était parti. Personnellement, ma maman avait fini de faire le deuil. Mais, quand je l’ai appelé pour lui dire que je suis en vie, elle a failli mourir de joie».
Rarissime, ce cas de figure contraint plusieurs femmes à rester dans les liens du mariage. Aïssatou Ly est en une. Lasse d’entendre un mari qui pendant six longues années n’avait pas donné signe de vie, elle décide alors de refaire sa vie. La suite fut pathétique ! Deux mois après avoir contracté un nouveau mariage, son désormais ex-mari est rentré à Dakar en provenance d’Espagne, raconte-t-elle. Le vin était tiré, il fallait le boire. Même si, assure son papa : « Je suis peut-être fautif mais je voulais du bien à ma fille. Elle est jeune. Elle est née en 1980 et déjà elle a deux enfants : une fille et un garçon».
Kiné Mbaye a failli subir le même sort. Tombée amoureuse de Abdourahmane Niang, elle avait un projet de mariage avec son copain qui rêvait d’un Eldorado. Il escomptait ainsi pouvoir se donner les moyens de fêter son union futur avec Kiné qui était l’objet de beaucoup de convoitises. «Sa beauté », témoigne Fatou Ndoye Niang, maman de Abdourahmane, « ne laisse aucun jeune du quartier indifférent».
Malheureusement, il ne reviendra pas de son voyage. «Au début, la fille était désemparée. Elle a refusé plusieurs avances de garçons dans l’espoir d’un probable retour de son Abdourahmane. Mais, avec la pression familiale, elle a fini par céder et se marier. Elle a eu un enfant et elle est présentement en état de grossesse», confie Fatou Ndoye née Mme Niang. Non sans préciser que le choc était terrible : «Mon fils est peut-être mort, mais le mariage de sa copine a été terriblement ressenti. C’est égoïste, mais, je voyais mon fils à travers cette fille. D’ailleurs, notre relation a été rompue depuis qu’elle s’est mariée».
A côté de ces jeunes femmes, d’autres éprouvent d’énormes difficultés à se remarier. Et pour cause ! «Les enfants constituent un frein. Vous pouvez sortir avec un homme, mais dés qu’il s’agit de mariage, il s’éclipse parce que la plupart des hommes sénégalais ne sont pas souvent prêts à entretenir des enfants qui ne sont pas les leurs», explique Daba Niang. Elle dit avoir perdu deux fils dans l’émigration clandestine.
Le premier, Youssou, avait deux épouses. La première et la seconde ont eu respectivement cinq et deux enfants.
Quant au second, El Hadji, son épouse Daba, est mère d’un garçon de trois ans.
«Mes ex-belles filles ne sont plus dans les liens de mariage. Elles ont regagné leurs familles parce que cela fait plus de sept ans que leurs maris sont partis sans donner signe de vie. On nous a fait savoir que leur pirogue a chaviré. Mais elles ont du mal à se remarier à cause de leurs enfants. C’est une lourde charge», confie Daba Niang.
Un argument qui n’agrée pas sa copine qui a assisté à l’entrevue. «C’est du n’importe quoi ! Si elles ne sont pas encore remariées, c’est parce que leurs courtisans ne les aiment pas. Quand on aime une femme, on doit aussi s’efforcer d’aimer ses enfants», plaide-t-elle sans convaincre l’assistance qui le lui fait savoir par une bronca.
Une autre dame, Houlimata Niang, met l’accent sur les problèmes psychiques que sa belle-fille a traversés après la disparition de son mari. «J’avais cinq garçons. Ils ont tous pris la pirogue pour se rendre en Espagne.
Malheureusement, un seul est arrivé à bon port. Les quatre autres sont restés dans l’océan», confie-t-elle, la gorge pleine d’émotion.
1/10/2012, Abdoulaye THIAM
Source : Sud Online.sn
Convention entre les ministères de la Jeunesse et des sports et des Marocains résidant à l’étranger avec l’bbjectif de favoriser l'intégration par le sport
Insérer les jeunes Marocains résidant à l’étranger et favoriser leur immersion dans leur communauté d’origine. C’est l’objectif d’un accord-cadre qui vient d’être conclu entre le ministère de la Jeunesse et des Sports et le département chargé des Marocains résidant à l'étranger (MRE). La convention, signée samedi 22 septembre, stipule notamment l’utilisation des infrastructures du ministère de la Jeunesse et des Sports au profit des Marocains résidant à l’étranger.
La coordination entre les deux ministères vise à faire participer les jeunes MRE dans le cadre d’une stratégie nationale en leur consacrant des quotas lors des diverses manifestation nationales, régionales et internationales organisées au Maroc.
Le ministère chargé des MRE se chargera du choix et de l’invitation des participants à ces manifestations en coordination avec les ambassades et les consulats du Maroc à l’étranger. Cette coordination se traduira par l’organisation d’universités d’été, l’organisation de voyages culturels et de découverte, d’activités diverses en vue de créer une réelle synergie entre les jeunes du Maroc et les MRE. «Il y a énormément de talents marocains à l’étranger. Ce type de manifestations vise à maintenir les liens avec eux et à favoriser leur intégration à travers une immersion au sein de notre communauté», affirme-t-on auprès du ministère.
Et pour ce faire une série de rencontres et de conférences sont au programme. De même, une cérémonie sera organisée le 10 août 2013, à l’occasion de la Journée nationale des MRE, afin d’honorer les Marocains résidents à l’étranger pour leurs réalisation dans leurs pays d’accueil.
Des Olympiades des jeunes Marocains à l’étranger auront lieu l’année prochaine afin de détecter les meilleurs talents dans les disciplines sportives concernées.
Par ailleurs, la rencontre internationale annuelle des jeunes, qui se tient à Bouznika accueillera une centaine de jeunes. Ces derniers pourront aussi prendre par à des colonies de vacances et de scouts organisées chaque année par le ministère de la Jeunesse et des Sports.
Quant au ministère chargé des MRE, il aura pour mission de sélectionner les enfants et les jeunes ciblés par ces colonies estivales dans leur pays d’accueil. Il assumera également le soutien des associations sélectionnées par le ministère de la Jeunesse et des Sports à cet effet.
25-09-2012, A. E.
Source : L’Economiste
Après avoir tout quitté au Maghreb, famille et patrie, pour s’installer et trouver du travail en France, de nombreux immigrés maghrébins arrivés dans les années 50 dans l’hexagone sont aujourd’hui atteints de la maladie d’Alzheimer. Des chercheurs et des spécialistes en gériatrie français ont décidé de mener une expérience sur certains d’entre eux pour savoir s’ils ont oublié le français, la langue de leur pays d’accueil.
Alibi - Alzheimer, immigration et bilinguisme -, c’est le nom du programme scientifique lancé il y a un an en France par une dizaine de chercheurs et spécialistes en gériatrie et en langues, un programme qui n’a pas fait hélas grand écho dans la presse. Objectif : voir si des personnes immigrées dans les années 50 en France ont perdu leur connaissance de la langue française.
Un français aux oubliettes
La directrice de ce programme est le Docteur Mélissa Barkat-Defradas, franco-algérienne et chargée de Recherches au CNRS à l’Université de Montpellier, un travail mené sous l'égide de l'Institut des Sciences de l'Homme de Lyon. L’idée de ce programme lui est venue en 2005. « C’est suite au décès de ma grand-mère atteinte de la maladie d’Alzheimer que j’ai décidé de m’intéresser de près aux effets de cette pathologie sur la population immigrée. Avant sa mort, ma grand-mère ne parlait plus du tout le français, langue qu’elle connaissait pourtant, elle ne s’exprimait plus qu’en arabe dialectale », explique Mélissa Barkat-Defradas.
Durant deux ans, des linguistes, des neuropsychologues, un socio-démographe, des gériatres et des gérontologues vont étudier les effets de la maladie d’Alzheimer sur un échantillon de 15 personnes immigrées d’origine maghrébines, des Marocains, Algériens et Tunisiens atteintes de la maladie d’Alzheimer à différents stades. Ces immigrés sont issus de la première génération, arrivés en France dans les années 50 pour trouver du travail. Elles sont âgées aujourd’hui entre 70 à 80 ans. Ce sont également des personnes qui n’ont été ni scolarisées en France ni dans leur pays d’origine. Elles sont bilingues parlant l’arabe et le français, langue qu’elles ont apprise lors de leur arrivée en France. Néanmoins, aucune d’entre elles n’est trilingue et ne parlent le berbère, tient à préciser notre chercheuse.
« L’une des particularités de l’Alzheimer est que les malades perdent et oublient les choses qu’ils ont acquises tardivement dans la vie. Celle qui ont été acquises beaucoup plus tôt résistent plus à la pathologie », poursuit-elle.
Des test neuropsychologiques inadaptés
Par conséquent, un problème de poids se pose. Celui de la prise en charge de ces malades en milieu hospitalier. Comment les médecins ou les infirmières peuvent-elles communiquer avec des gens qui ne parlent plus le français et ne comprennent que l’arabe ? De plus, comme le souligne Mélissa Barkat-Defradas, il existe en France très peu d’aides-soignants formés qui savent parler l’arabe.
Autre problème posé : celui du diagnostic de la maladie. Pour mieux savoir si le patient est en phase 1, 2 ou 3 de la maladie, les médecins utilisent des tests neuropsychologiques. Comment évaluer la gravité de la maladie d’un patient immigré si ce dernier a passé un test en français, alors qu’il ne comprend plus la langue ? Il risque d’être classé dans une phase 3 alors que son état pourrait être beaucoup moins grave. Par ailleurs, Malika déplore qu’il n’existe pas des tests neuropsychologiques équivalents en langue arabe et qui soient adaptés à la culture du patient immigré. « Je vous donne un exemple. Lors de ces tests, on montre parfois des photos d’animaux pour savoir si le patient se souvient du nom de cet animal. Mais si on lui montre l’image d’un cochon, comment peut-il se souvenir du nom de cet animal, s’il n’a jamais vu un cochon de sa vie », lance-t-elle.
Malika et son équipe ont donc été obligées de créer des tests spécialement pour s’adapter à la culture et aux connaissances des personnes de l’échantillon. Des entretiens filmés, durant lesquels ces patients devront raconter certains passages de leur vie afin de mesurer si ces personnes maîtrisent toujours le français, sont également prévu dans le cadre du programme Alibi.
28.09.2012, Hanane Jazouani
Source : Yabiladi
Le ministre de l’intérieur a annoncé la levée des mesures ayant freiné l’accès à la nationalité ces trois dernières années.
Le natif de Barcelone, qui fête les 30 ans de sa nationalité française cette année, a annoncé vendredi 28 septembre qu’il allait annuler, dans une circulaire imminente, les instructions envoyées aux préfets sous le mandat de Nicolas Sarkozy pour durcir l’accès à la naturalisation.
« L’objectif est de revenir à des critères moins pénalisants et de retrouver les chiffres qui étaient ceux d’il y a deux ou trois ans », explique le patron de la Place Beauvau, soit 120 000 nouveaux naturalisés par an, enfants compris.
Favoriser la naturalisation
En 2011, seuls 87 000 étrangers sont devenus Français, chiffre qui devrait encore baisser de 40 % en 2012 si la tendance actuelle se poursuit, selon les données de l’Intérieur. « Il ne faut pas avoir peur de ces nouveaux Français qui sont pour nous une force et une source », prêche le ministre.
Favoriser la naturalisation est aussi une manière, pour Manuel Valls, d’aborder la question de l’accès à la citoyenneté. Car sur ce sujet aussi le premier policier de France tient à faire entendre sa petite musique : dans Le Monde du 17 septembre, il a estimé à propos du vote des étrangers aux élections locales, promis par François Hollande, qu’il ne s’agissait ni « d’une revendication forte dans la société française », ni « d’un élément puissant d’intégration ».
Tests qcm et de langue abrogés
La circulaire annulera une instruction de 2010 qui demandait à l’administration de refuser toute demande d’une personne n’ayant pas un travail en CDI. « Cela a eu pour conséquence le rejet systématique des employés en CDD, mais aussi des étudiants, y compris de brillants doctorants chargés de recherche » , dénonce le ministre. De même, les personnes ayant commis lors de leur parcours d’intégration une infraction au droit de séjour ne seront plus mécaniquement écartées de la nationalité. Enfin, le test QCM (questionnaire à choix multiples) de culture générale sur la France exigé des candidats depuis cette année en plus du test de langue sera abrogé.
Le ministre entend, à terme, refondre l’entretien d’assimilation à la communauté française mené par l’agent de préfecture. Si les critères de langue et l’adhésion aux principes et valeurs essentiels de la République seront maintenus, « la logique scolaire et de sanction » sera supprimée.
Les récépissés de contrôles d’identité abandonnés
Jean-Marc Ayrault a annoncé jeudi soir sur France 2 l’abandon du projet de récépissé pour éviter les contrôles d’identité abusifs, ayant été « convaincu » par son ministre de l’intérieur Manuel Valls. Une décision fustigée par les associations de lutte contre les discriminations, qui y voyaient le meilleur moyen de remplir le 30e engagement de François Hollande de lutter « contre le délit de faciès ».
30/9/2012, Jean-Baptiste François
Source : La Croix
Entretien avec Hélène Conway, ministre déléguée chargée des Français de l'étranger...Suite
La rentrée de septembre a balayé les derniers espoirs de milliers de travailleurs marocains en Espagne. En effet, 20.000 demandes...Suite
Naïma 8achiri est un esprit libre. Tour à tour, monteuse, scénariste et réalisatrice, elle a signé L'envol un courtmétrage sur l'autisme. Originaire d’ Oujda, installée en Suisse, elle revient sur son destin lié au 7e art.
Une pétition de députés socialistes, publiée le 17 septembre, relance le débat sur l'urgence du vote des étrangers aux élections locales. Quitte à embarrasser le gouvernement et le président de la République, peu pressés de s'aventurer en terrain miné…Suite
Les services consulaires français au Maroc délivrent des visas dès que cela est possible, avec un taux de refus le plus bas au monde au niveau dudit réseau, a relevé Hélène Conway, ministre déléguée chargée des Français de l'étranger.
"Les services consulaires français au Maroc délivrent près de 160.000 visas par an. Le taux de refus y est parmi les plus bas au monde dans notre réseau consulaire ( 7 pc en moyenne)", a affirmé Mme. Conway dans un entretien publié vendredi sur les colonnes de L'Economiste.
Elle a souligné que dans plus de 40 pc des cas, des visas dits "de circulation" permettant de se rendre en France plusieurs fois sont délivrés au moment où les services consulaires le juge possible.
Elle s'est félicitée, par ailleurs, du nombre des étudiants marocains qui forment la plus grande communauté d'étudiants étrangers en France, faisant savoir que près de 5.000 à 6.000 étudiants marocains sur un total de 60.000 étudiants arrivent chaque année en France, "ce qui montre que la France est largement ouverte".
S'agissant du réseau d'enseignement français à l'étranger, où le Maroc occupe la première place, Mme. Conway a expliqué que la hausse des frais de scolarisation à ce niveau, qui dépasse le seul cas du Maroc, est tributaire à la hausse constante de la demande de scolarisation qui a rendu inéluctable l'augmentation de participation des familles.
Elle a, en outre, relevé que l'aide annuelle moyenne de l'Etat français est de 2.235 euros/élève hors bourses toutes nationalités confondues, tout en garantissant la persistance de cette contribution dans les prochaines années.
Mme. Conway a mis en valeur le caractère exceptionnel de la relation bilatérale entre la France et le Maroc, tout en exprimant la volonté de préserver la qualité et le dynamisme des principaux piliers de la présence française au Maroc, à travers un réseau consulaire parmi les plus denses de la diplomatie française, le plus important réseau d'établissements scolaires françaises à l'étranger, un réseau culturel très dense et une présence économique importante de plus de 750 filiales d'entreprises françaises installées.
28 septembre 2012
Source : MAP
La projection, jeudi soir à Agadir, du film documentaire "Tinghir-Jérusalem : les échos du mellah" de Kamal Hachkar aura assurément été un des moments-forts de la sixième édition du festival international du film amazigh Isni Nourgh (FINIFA), avec à la clé un questionnement acéré sur le dossier de l'émigration des juifs marocains.
Ce film de 82 minutes s'ouvre sur un travelling le long de la vallée du Todgha, le temps d'imprégner le spectateur des ondoiements tantôt verdoyants, tantôt arides, mais immanquablement majestueux, de cette partie du sud-est marocain, avant de le livrer aux mains du réalisateur et de sa caméra.
Après une première immersion dans le sujet chez le barbier du coin, Kamal Hachkar (33 ans), un jeune franco-marocain parti rejoindre son père immigré en France à l'âge de six mois, retrouve son grand-père qui, le prenant par la main, lui fait une première visite guidée de la kissariat de Tinghir, jadis haut lieu des marchands juifs de cette paisible localité.
Au fur et à mesure que les témoignages se succèdent, la présence juive gagne en intensité, en densité et invariablement en amertume: On y apprend auprès de jeunes écoliers venus juste de sortir de l'établissement que rien dans les cursus ne mentionne la présence juive, quoique la mémoire collective, celle non-écrite, les renseigne du pain juif "Achtot" ou de fragments de chansons de Shlomo Bar.
Les décors changent, les plans se diversifient. Les témoignages pleuvent et se ressemblent, quoique les perspectives diffèrent, mais sans jamais verser dans cette remise en cause intégrale du légendaire "vivre-ensemble" que Tinghir, prototype d'autres régions du Royaume, peine à comprendre. Mais pourquoi sont-ils donc partis?.
Pour tenter de répondre à cette question, le réalisateur, historien de formation, s'emploie à être aussi impassible que la caméra: C'est en Israël qu'il part chercher, en faisant parfois du porte-à-porte au risque de se faire repousser, les fragments épars d'une histoire commune tissée avec tant de tendresse, de délicatesse, de poésie, d'amour et de beaucoup de sanglots.
Alternant témoignages d'acteurs de ce départ massif des juifs tinghirois, au début des années 60, et propos d'enfants de juifs marocains nés en Israël, ou encore ceux de leurs parents qui continuent de porter le souvenir de Tinghir "comme une blessure dans l'âme", Kamal Hachkar a réussi à arracher à son audience gadirie d'intenses moments de sourire, de pleurs parfois, de gémissements plaintifs, mais surtout beaucoup d'applaudissements.
Comme pour ponctuer des interrogations existentielles sur l'identité et l'altérité dans ce documentaire, le réalisateur se joue des va-et-vient, aux allures presque oniriques, de ses interviewés entre un présent peu rassurant en Israël et un passé insoucieux dans et aux alentours de Tinghir, leur lieu de prédilection au monde.
Devant les témoignages des plus âgés de ces juifs marocains, parsemés de nostalgie et de chants lancinants en dialecte arabe comme en berbère, le réalisateur, resté pourtant sobre durant tout le déroulé du documentaire, ne s'est pas privé du "luxe" de laisser tomber des larmes en voyant des dames sexagénaires versifier leur amour langoureux du bled, dans un ahidous impeccable accompagné de bendirs chauffés au réchaud, ou leur appel pressant à la paix et à l'entente ou encore leurs récriminations récurrentes contre cette autre forme de racisme auquel elles étaient/sont livrées, en raison de leur origine sépharade.
"Je ne prétends pas avoir fait un travail de journaliste. C'est un documentaire où je n'évacue point ma sensibilité personnelle de fils d'immigré à la recherche de ses origines", a indiqué M. Hachkar, lors d'un échange avec le public à l'issue de la projection de ce documentaire.
Interpelé sur la polémique autour de ce film, il a assuré que "la mémoire historique du Maroc pluriel mériterait mieux que de faire l'objet de surenchères ou de manipulations", dès lors qu'il s'agit "d'une véritable tragédie de l'Histoire et que l'on ne mesure pas encore la perte que ça constitue d'avoir perdu une partie de notre peuple, sachant que ces personnes, où qu'elles soient, sont des ambassadeurs de la culture marocaine".
Coproduction de "Berbère TV" et de 2M, "Tinghir-Jérusalem: les échos du mellah", déjà sacré Grand prix Driss Benzekri au festival international du film sur les droits humains (catégorie meilleur film), a été projeté lors de plusieurs festivals, notamment au Canada, en France, en Belgique et aux USA.
Un peu à l'instar des temps qui courent, le documentaire s'achève sur une scène donnant à voir une dame entonnant un chant plaintif, presque étouffé, mais porteur d'évocations quasi-incantatoires, sur un fond indécis où les rayons dorés d'un crépuscule se disputent la vedette à une aurore naissante.
Kamal Hachkar a confié à l'assistance qu'il se penche déjà sur l'écriture de la seconde partie de ce film "où j'ai envie d'organiser un voyage-retour de ces juifs vers leur ville natale", avec des retrouvailles de personnes toujours en vie avec leurs amies d'antan, "mais aussi avec la nouvelle génération, des gens avec 35 ans en Israël et qui sont très fiers de leurs racines pour les reconnecter avec les jeunes marocains d'aujourd'hui".
28 septembre 2012, Houcine Maimouni
Source : MAP
La France va prochainement assouplir les critères de naturalisation, en supprimant notamment l'obligation de contrat à durée indéterminée ou le questionnaire de connaissance générale imposés par le précédent gouvernement de droite, a annoncé vendredi le gouvernement.
"Il est important d'affirmer une volonté forte d'intégration par la naturalisation. Il ne faut pas avoir peur de ces nouveaux Français qui sont une force pour la République", a déclaré à la presse le ministre de l'Intérieur Manuel Valls, né à Barcelone et naturalisé Français à 20 ans.
Une circulaire en ce sens sera transmise "dans les jours qui viennent" aux préfets, a-t-il précisé.
Elle prévoit de supprimer le questionnaire à choix multiples sur "l'histoire, la culture et la société française" voulu par le précédent gouvernement. Toutefois, "la connaissance de la langue française et l'adhésion aux valeurs" de la République resteront des critères de décision, a indiqué M. Valls.
Les autres critères porteront sur les années de présence sur le territoire, "la stabilité familiale" et l'emploi, a poursuivi le ministre.
L'obligation de détenir un contrat à durée indéterminée (CDI) sera levée pour donner la nationalité à des étudiants méritants, notamment des doctorants, ou des gens travaillant de manière régulière même sous forme de contrat à durée déterminée (CDD) ou d'intérim, a précisé un membre de son cabinet.
28 sept 2012
Source : AFP
Les musulmans de Strasbourg (est de la France) ont découvert jeudi, avec beaucoup d'émotion et de fierté, la Grande Mosquée de la ville, un édifice tant attendu qui se veut ouvert, fédérateur et au rayonnement européen, à l'image de leur ville, et dont la réalisation a été rendue possible grâce à une importante contribution du Maroc, décidée par SM le Roi Mohammed VI, Amir Al Mouminine.
Symbole de l'importance de l'événement, la cérémonie d'inauguration officielle était présidée par le ministre français de l'Intérieur, chargé des cultes, Manuel Valls, représentant le président François Hollande, en présence d'une importante délégation marocaine, conduite par le ministre des Habous et des affaires islamiques, Ahmed Toufiq et l'Historiographe du Royaume, Abdelhak Lamrini, ainsi que de plusieurs élus et personnalités religieuses, intellectuelles et politiques.
La plaque dévoilée à cette occasion porte l'inscription "M. Manuel Valls, ministre de l'intérieur, représentant officiel du président de la république, François Hollande et M. Ahmed Taoufiq, représentant officiel de Sa Majesté le Roi Mohammed VI ont inauguré jeudi 27 septembre la Grande Mosquée de Strasbourg".
Dans son discours, M. Valls a remercié "très sincèrement" les donateurs qui ont contribué à ce que ce nouvel édifice voie le jour, citant en premier lieu le Maroc. Selon lui, cette mosquée "donne à l'Islam son envergure, son éclat, sa grandeur" .Elle donne à l'Islam "toute sa place. Oui, l'Islam a toute sa place en France, car l'Islam de France c'est aussi la France", a-t-il souligné.
LA PLUS GRANDE MOSQUEE EN FRANCE.
D'un coût de plus de 10 millions d'euros, financés par les dons des fidèles, des collectivités territoriales et des donateurs étrangers, à leur tête le Maroc à hauteur de 3,9 millions d'euros, la Grande Mosquée de Strasbourg (GMS) est édifiée sur un terrain de plus de 10.000 m2 dont plus de 2.700 m2 bâtis, pouvant accueillir jusqu'à 1500 fidèles, dont 500 femmes en mezzanine, soit la surface de prière la plus grande d'une mosquée en France.
Situé au centre de la ville, l'édifice, conçu par l'architecte italien Paolo Portoghesi invite, avec son dôme doré de 24 mètres de haut, ses huit piliers ailés et ses couleurs gris et blanc, à une acceptation tranquille dans la cité.
Après plus de vingt ans de travail et de persévérance de ses initiateurs essentiellement marocains, soutenus par le Sénateur-maire socialiste de la ville Rolland Ries, la Grande Mosquée de Strasbourg est finalement sortie de terre, offrant aux musulmans de la ville et de la région d'Alsace un lieu de culte digne et une immense source de fierté.
Après la Cathédrale et la Synagogue, le nouvel édifice, de par son cachet authentique, enrichit le paysage architectural de la ville et se veut d'ores et déjà un "espace de rencontres", ouvert à tous les Strasbourgeois, et une forme de "passerelle" entre musulmans et non musulmans, selon son initiateur Abdellah Boussouf, un ancien de Strasbourg actuellement Secrétaire général du Conseil de la Communauté marocaine résidant à l'étranger (CCME).
Le projet avait connu plusieurs blocages et remises en question en fonction de l'alternance politique dans la ville, la droite ayant interdit l'érection du minaret de la mosquée avant le retour aux affaires du maire socialiste de la ville, M. Ries, en 2008, qui a redémarré le projet, à l'arrêt depuis 2006.
L'ARTISANAT MAROCAIN A L'HONNEUR.
Grâce au savoir faire de maitres artisans marocains, notamment en matière de décoration en Zelliges et en plâtre, la ville de Strasbourg s'embellit aujourd'hui d'un "autre beau joyau de la foi sur le front de l'Europe", comme l'a souligné M.Taoufiq.
Des visites guidées proposées deux fois par semaine ont d'ailleurs attiré plus de 24.000 personnes, confirmant l'intérêt fort des Strasbourgeois, en grande majorité non-musulmans, pour la beauté de l'édifice qui enrichit le paysage architectural de la ville alsacienne.
"Il y a sûrement unanimité, unanimité autour de l'esthétique. Les mosquées font aussi la beauté des cités en pays d'Islam, mais il n'est pas moins important de voir que les plus grandes de ces mosquées se situent topographiquement au centre des places", comme l'est la Mosquée de Strasbourg, ajoute-il.
PLAIDOYER POUR UN ESPACE CULTUREL.
Si l'idée de doter l'édifice d'un minaret est aujourd'hui compromise, l'Association de la GMS n'écarte pas de relancer la construction d'un espace culturel, un projet que soutiendrait M. Ries, à condition qu'il ne dénature pas le cachet de l'édifice.
En "Strasbourgeois de cÂœur", M. Boussouf, quant à lui, promet d'être l'avocat d'une "bibliothèque interreligieuse" adossée à la Mosquée qui jouerait le rôle de "passerelle culturelle" entre les différentes communautés, affirmant être prêt à la défendre partout dans le monde.
Selon lui, cette "mosquée de tous les Strasbourgeois" a bénéficié d'un soutien "unique en France" de la part des représentants des autres cultes, mais aussi de la société civile et des collectivités locales.
Contrairement au reste de la France, en Alsace, en vertu du droit local des cultes, les collectivités locales peuvent participer à la construction des édifices religieux. Pour la GMS, la mairie, le département et la région ont contribué à hauteur de près de 30 pc dans le budget du projet.
27 sept 2012, Nour Eddine HASSANI
Source : MAP
Le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger, Abdellatif Maâzouz, a tenu, jeudi à Toronto, plusieurs rencontres avec des responsables canadiens ainsi qu'avec des représentants associatifs et des compétences marocaines établis dans la province canadienne de l'Ontario, afin de les mettre au courant des récentes dispositions gouvernementales prises en leur faveur et de les mobiliser davantage, au service du développement de leur pays.
Lors de sa rencontre avec les membres de la communauté marocaine, toutes confessions confondues, le ministre a appelé notamment au renforcement du rôle joué par les Marocains du Canada en vue de les mobiliser et leur permettre de contribuer au processus de développement socioéconomique de leur pays d'origine.
A cette occasion, M. Maâzouz a demandé aux différents acteurs associatifs et aux compétences marocaines de Toronto de s'organiser et coordonner leurs efforts pour relever de grands défis. "Organisez-vous, aidez votre pays afin qu'il puisse vous aider, votre pays a besoin de vous", a dit le ministre en s'adressant au public présent à cet évènement qui a été aussi l'occasion d'examiner les conditions de succès des projets et les opportunités d'investissement et de coopération dans les différents secteurs.
M. Maâzouz a d'autre part saisi l'occasion pour leur présenter les grands axes de l'action du gouvernement destinée aux Marocains résidant à l'étranger (MRE), mettant en avant l'importance accordée par le Maroc aux MRE. Il a notamment cité les stratégies et actions du gouvernement marocain destinées à cette communauté marocaine ainsi que la nouvelle Constitution dont plusieurs dispositions sont consacrées à la participation des Marocains résidant à l'étranger au développement de leur pays d'origine.
Le ministre a aussi expliqué que la stratégie gouvernementale ciblant les MRE vise en particulier la consolidation de leur intégration dans leurs pays de résidence, le renforcement de leurs liens avec leur pays d'origine et l'amélioration des services administratifs qui leurs sont destinés. Il s'agit de l'enracinement sans déracinement, a-t-il insisté.
Cette stratégie, a-t-il ajouté, vise aussi l'amélioration des aspects liés à la gouvernance et à l'organisation concernant les questions touchant les Marocains résidant à l'étranger, soulignant le rôle important que sont appelés à jouer les acteurs associatifs marocains expatriés.
Cette rencontre a été aussi l'occasion pour les représentants associatifs et les compétences marocaines d'évoquer quelques problèmes rencontrés et d'exprimer leurs attentes se rapportant, entre autres, à l'équivalence de diplômes, à l'encadrement, ou à la bureaucratie.
Le ministre a fait part, dans son interaction avec le public présent, de la volonté du gouvernement de fournir tout l'effort nécessaire pour trouver des solutions aux différents problèmes rencontrés par les Marocains résidant au Canada, en général, et à Toronto, en particulier.
Les rencontres du ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger avec les acteurs associatifs et les dirigeants des associations de Toronto se sont déroulées en présence notamment du Consul général du Maroc à Montréal, M. Zoubair Hakam, du président de la communauté juive marocaine de Toronto, Simon Keslassy et de plusieurs représentants de la communauté marocaine de Toronto.
La visite du ministre a été aussi marquée par des rencontres avec le Consul honoraire du Maroc à Toronto, Ralph Lean, et avec la ministre de la sécurité communautaire et des Services correctionnels, ministre déléguée aux affaires francophones, Mme Madeleine Meilleur.
Lors de son entretien avec Ralph Lean, le ministre marocain a notamment appelé le consul honoraire à être plus actif et à utiliser les associations marocaines sur place comme "interlocuteurs". Les discussions entre les deux responsables ont porté aussi sur les actions entreprises en matière d'investissements au Maroc, la question de l'intégration de la communauté marocaine de l'Ontario dans le pays d'accueil et les moyens à même de faciliter la participation de cette communauté dans la chose publique.
Dans le même cadre, M. Maâzouz a eu une entrevue avec la ministre déléguée aux affaires francophones portant sur plusieurs questions pouvant toucher les membres de la communauté marocaine résidants en Ontario. Leur rencontre a notamment permis d'avoir un échange sur l'équivalence de diplômes et l'accélération de l'intégration professionnelle.
La ministre canadienne, qui a occupé auparavant les fonctions de ministre de la Culture et de ministre des services sociaux et communautaire, a exprimé le souhait de voir fructifier les liens entre la communauté marocaine de l'Ontario et son département, soulignant la création du Commissariat aux services en français et la consécration du 25 septembre comme Jour des Franco-Ontariens et des Franco-Ontariennes.
L'Ontario est la province anglophone canadienne qui compte le plus grand nombre de francophones après le Québec. Sur une population estimée à 13 millions d'habitants, l'Ontario compte quelques 6500 francophones, selon Mme Meilleur.
M. Maâzouz a aussi effectué une visite au Centre Kehila de la communauté juive marocaine (Sephardic Kehila Community Centre) où des explications lui ont été fournies sur cette bâtisse qui dispose d'une fontaine traditionnelle offerte par le Maroc en 2009.
A rappeler que le renforcement de la coopération avec les autorités publiques du Canada au service des intérêts de la communauté marocaine figure au centre de la visite de travail entamée, jeudi, au Canada par M. Maâzouz.
Ce séjour (26 septembre-2 octobre) sera aussi l'occasion pour raffermir les liens de communication avec les différentes composantes et compétences de la communauté marocaine, à Montréal et Sherbrooke. Elle sera marquée aussi par des entretiens à Ottawa avec les responsables du gouvernement fédéral ainsi qu'avec les élus locaux du Québec, axés sur les moyens d'améliorer la coopération au service des intérêts des Marocains résidant au Canada.
28 sept
Source : MAP
La Cité nationale de l’histoire de l’immigration de Paris propose, du 18 au 21 octobre 2012, la 2ème édition du Festival images de la diversité et de l’égalité (FIDEL).
L’édition 2012 du FIDEL se déroulera autour de 3 axes de réflexion : "Algérie contemporaine", "Femmes cinéastes du monde arabe" et "La mixité ou l’identité mise en question".
Le Festival images de la diversité et de l’égalité est un rendez-vous annuel autour de la question de la diversité, de l’altérité, de l’égalité, des discriminations, des expériences singulières, des histoires de vie et d’exil, structuré autour de projections de films de fictions et de documentaires. Tout le programme et plus d’informations : http://www.lefidel.com/
Un pays de l’UE voyant arriver sur son territoire un demandeur d’asile doit lui garantir les conditions matérielles nécessaires pour bénéficier d'un niveau de vie digne, a tranché jeudi la Cour européenne de justice (CEJ).
Cette obligation s'impose même si cet Etat prévoit de transférer le demandeur vers un autre pays de l’UE, comme le lui permet la législation européenne en matière d'asile, a souligné la Cour.
La Cour de Luxembourg devait se prononcer dans une affaire opposant l’Etat français à deux organisations françaises responsables des réfugiés, la Cimade et le Gisti.
La Cimade et le Gisti avaient saisi le Conseil d’Etat français pour obtenir l’annulation d’une circulaire ministérielle du 3 novembre 2009 qui excluait d’une allocation financière les demandeurs d’asile dont la demande avait été déposée en France mais était censée être examinée ailleurs dans l’UE. Le Conseil d'Etat avait porté l'affire devant la CEJ.
Certes, a rappelé la Cour dans son arrêt, la législation européenne sur le droit d'asile (dite Dublin II) stipule qu'un seul pays est responsable de la demande d'asile: le pays d’arrivée du demandeur. Selon les critères de Dublin II, un demandeur qui introduirait une demande dans un autre Etat membre devait donc être transféré vers le pays d’arrivée.
Mais, a souligné la CEJ, le second Etat n'est pas pour autant exempté de ses responsabilités. Il faut donc, souligne l'arrêt rendu jeudi, que les normes minimales pour l’accueil des demandeurs, fixées par une loi européenne de 2003, (soit un logement, de la nourriture, des vêtements, qu’ils soient fournis en nature ou sous forme d’allocation) s’appliquent à tous les demandeurs d’asile, même à ceux dont la demande doit être examinée dans un autre Etat.
28/9/2012
Source : Fenêtre sur l'Europe
Paris, gare du Nord, ce lundi fin septembre, peu après 16 heures, plusieurs groupes de trois policiers en tenue se postent derrière les portillons permettant d’accéder aux quais de RER. Ils commencent une opération de contrôle d’identité de routine. A cet endroit de très forte affluence aux heures de pointe, un des portillons est curieusement ouvert et les usagers peuvent passer sans valider leur titre de transport. C’est dans cette file continue d’usagers que les policiers vont piocher les personnes qu’ils vont contrôler.
Au premier regard, le choix semble être le fruit du hasard. La station RER-Gare du Nord, drainant le trafic en provenance des banlieues défavorisées du Nord et de l’Est de l’agglomération parisienne, compte une surreprésentation de personnes immigrées ou issues de l’immigration. Mais la population demeure malgré tout diversifiée : dans la file continue qui passe le portillon ouvert se croisent hommes et femmes, Parisiens et banlieusards, voyageurs et travailleurs de toutes classes et toutes couleurs. Pourtant, durant l’heure que nous avons passée à observer en retrait le travail de ces policiers, nous constatons que sur trente cas, à deux exceptions près, toutes les personnes contrôlées étaient noires ou arabes. Il s’agissait par ailleurs exclusivement d’hommes jeunes, pour beaucoup mineurs d’apparence. Profil le plus répandu : le jeune Maghrébin jogging-capuche ou jogging-casquette.
Depuis quelques jours, le collectif Anti-Négrophobie, qui participe à la campagne Stop le contrôle au faciès, observe aussi ces contrôles de routine, caméra cachée au poing:
L'intégralité des images qu’ils ont recueillies, dont est issu le montage vidéo ci-dessus et qui n'ont pas été réalisées au même moment que notre reportage, n'est pas diffusable pour des questions de droit, mais nous avons pu les visionner. Elles attestent de la même réalité, dans les mêmes proportions. Et confirment, s’il en était besoin, l’étude publiée il y a déjà trois ans par les chercheurs du CNRS Fabien Jobard et René Levy mettant en évidence l’existence des contrôles d’identité au faciès visant spécifiquement le jeune, noir ou maghrébin.
La lutte contre ces contrôles discriminatoires est devenue depuis un engagement de la présidence Hollande. Le ministre de l’Intérieur a decidé d’abandonner le projet d’une remise de récépissé lors des contrôles de police, mais a promis de faire évoluer les pratiques policières vers plus de déontologie. Pour Franco, l’un des porte-parole du collectif Stop le contrôle au faciès, les réponses proposées par Manuel Valls sont à côté de la plaque : «Ce qu’on observe gare du Nord montre bien que le problème ne vient pas des policiers eux-mêmes, mais interroge la pratique policière collective qui génère cette discrimination. Et cela pose la question même de la raison de ces contrôles d’identité et de leur efficacité.»
Fouille succinte, mais assez humiliante
De fait, un détail saute à l’œil lorsqu’on regarde s’enchaîner ces contrôles gare du Nord : in fine, les policiers semblent n’interpeller jamais personne. Chaque contrôle se déroule de la même façon. Un des policiers hèle un passant, il l’entraîne un ou deux mètres plus loin vers des collègues, lui demande de sortir ses papiers et de se positionner bras écartés contre le mur. L’un des policiers se charge d’une fouille-palpation. La fouille est succinte, pas de quoi repérer une barrette de shit dans une basket, mais assez humiliante puisqu’elle se déroule au vu de tous les usagers qui défilent. Pendant ce temps, le deuxième policier prend la pièce d’identité, et le troisième appelle son central pour vérifier lesdits papiers. L’opération dure quelques minutes avant que la personne contrôlée ne soit relâchée.
Sur les images en continu du collectif, pas une seule fois une personne n’est interpellée. Lors de notre propre observation, un seul garçon, visiblement mineur et n’ayant pas ses papiers sur lui, a été emmené au poste. Ce jour-là, à quelques mètres de la première équipe, d’autres policiers procèdent à des contrôles là où les portillons sont fermés : ils choisissent alors les usagers resquilleurs. Mais les relâchent, comme les autres, leur dispensant une simple remarque sur le fait qu’il faut voyager avec un titre de transport. Nous n’avons vu aucune interpellation de personne sans papiers, ce qui n’a rien de surprenant : les sans-papiers évitent les gares, lieux où les contrôles sont quotidiens.
«Une forme de résignation»
Tous les contrôles auxquels nous avons assisté se sont déroulés sans le moindre problème. Le vouvoiement semblait de rigueur. Les personnes «sélectionnées» dans la file par les policiers se plient sans mot dire aux injonctions qui leurs sont données et ne posent que rarement la question du pourquoi de ces contrôles et de ces fouilles au corps. Franco, le porte-parole du collectif Stop le contrôle au faciès, voit là «une forme de résignation mêlée à une méconnaissance des gens de leurs droits». Les personnes que nous avons pu interroger après leurs contrôles ne semblaient en effet pas s’offusquer d'être ainsi sélectionnées. La plupart se disant «habitués». En regardant une vidéo tournée gare du Nord le lendemain de notre reportage, nous repérerons d’ailleurs un jeune garçon maghrébin que nous avons déjà vu se faire contrôler la veille: dans un lieu où défilent chaque jour des dizaines de milliers de passants, une même personne peut être contrôlée exactement au même endroit à moins de vingt-quatre heures d’affilée.
27/9/2012, Alice Géraud
Source : Libération.fr
Le CCME soutient l’organisation de DABA MAROC, saison artistique et citoyenne en Wallonie-Bruxelles (Belgique). Une saison qui s’étale d’octobre 2012 à janvier 2013, avec plus de 150 artistes, dont bon nombre issus de l’émigration marocaine et participeront à 60 propositions artistiques. La programmation "DIASPORIQUES" est proposée par le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME) et soutenue par le ministère chargé des Marocains résidant à l’étranger.»…Suite
C’est un projet vieux de vingt ans. La grande mosquée de Strasbourg (Bas-Rhin) devient officiellement le plus vaste lieu de prière musulman de France, à l'occasion de son inauguration, jeudi 27 septembre. Le ministre français de l’Intérieur et des Cultes, Manuel Valls, a représenté le président François Hollande à cette occasion.
Cette inauguration s'est également déroulée en présence d'une importante délégation marocaine, conduite par le ministre des Habous et des affaires islamiques, Ahmed Toufiq et l'Historiographe du Royaume, Abdelhak Lamrini, ainsi que de M. Abdellah Boussouf, principal initiateur de ce grand projet et actuel Secrétaire général du CCME.
Les deux ministres marocain et français ont dévoilé à cette occasion la plaque commémorative gravée de l'inscription "M. Manuel Valls, ministre de l'intérieur, représentant officiel du président de la république, François Hollande et M. Ahmed Taoufiq, représentant officiel de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, ont inauguré jeudi 27 septembre la Grande Mosquée de Strasbourg".
Dans son intervention, Ahmed Taoufiq a estimé que "La ville de Strasbourg s'embellit aujourd'hui d'un "autre beau joyau de la foi sur le front de l'Europe". "Il y a sûrement unanimité, unanimité autour de l'esthétique. Les mosquées font aussi la beauté des cités en pays d'Islam, mais il n'est pas moins important de voir que les plus grandes de ces mosquées se situent topographiquement au centre des places", comme l'est la Mosquée de Strasbourg,
Quant Manuel Valls, il n'a pas manqué de remercier " très sincèrement" les donateurs qui ont contribué à ce que ce nouvel édifice, citant en premier lieu le Maroc, qui a contribué à hauteur de 4 millions d'euros à la réalisation de la mosquée.
"Le moment que nous vivons, ensemble, ici, aujourd'hui, marque une concrétisation. C'est un moment d'intense joie que j'ai plaisir à partager avec vous. Depuis de longues années, ce projet de Grande mosquée était dans les têtes et dans les coeurs. C'est, dorénavant, une réalité. Les musulmans de Strasbourg ont un nouveau lieu de culte dont ils peuvent être particulièrement fiers", a-t-il dit. "Les mosquées, comme les églises, les temples, les synagogues font partie de notre paysage national. Cette variété des lieux de culte dit ce que nous sommes : un peuple riche de sa diversité qui a su, au fil des époques, accueillir, rapprocher, unifier. La France n'est pas isolée ; elle s'inscrit dans le vaste mouvement du monde", a poursuivi le ministre.
Cette Grande mosquée, implantée à moins de deux kilomètres de la cathédrale Notre-Dame, a la force du symbole, a souligné Manuel Valls. "Elle donne à l'islam son envergure, son éclat, sa grandeur, elle donne à l'islam toute sa place. Oui, l'islam, deuxième religion de notre pays, a toute sa place en France car l'islam, c'est aussi la France", a-t-il martelé.
"Pour ne pas prier dans des caves ou dans la rue, les musulmans de France ont droit à des lieux de culte dignes", a-t-il encore affirmé en annonçant des initiatives prochaines pour faciliter le financement des projets.
Le ministre de l'Intérieur a également rendu hommage à la "sagesse des responsables du culte musulman" et à "la maturité dont ont fait preuve les musulmans de France" après la diffusion sur internet du film islamophobe "L'innocence des musulmans" et les caricatures de Mahomet publiées par Charlie Hebdo en France.
L'islam de France a, selon lui "démontré de la manière la plus équilibrée sa capacité à répondre sereinement à la caricature et aux instrumentalisations de tous bords. Il a affirmé son attachement total aux valeurs de la République."
Le ministre français a par ailleurs lancé un cinglant avertissement aux intégristes et aux salafistes. "Je n'hésiterai pas à faire expulser ceux qui se réclament de l'islam et représentent une menace grave pour l'ordre public et qui, étrangers dans notre pays, ne respectent pas nos lois et nos valeurs", a-t-il déclaré.
Pour le président du Conseil Français du Culte Musulman, Mohammed Moussaoui, Les musulmans de France sont dans leur immense majorité des citoyens responsables qui respectent le pacte civique et adhèrent totalement aux valeurs qui régissent notre pays".
"Notre République a pour devise : « liberté, égalité, fraternité ». La liberté se met elle-même en danger si elle oublie la fraternité. La fraternité, qui impose le respect mutuel, est une valeur fondamentale pour notre vivre-ensemble.Nous voulons consolider ce vivre ensemble, faisons en sorte que cela soit possible !", a-t-il ajouté.
Pas moins de 1 200 personnalités assistent à cette cérémonie, dont le président du Conseil français du culte musulman, Mohammed Moussaoui, et des représentants catholiques, protestants et juifs. "Les gens sont contents d'avoir un lieu digne pour prier, cela renforce notre sentiment d'appartenance totale et définitive à la communauté nationale", estime Saïd Aalla, le président de l'association qui gère le lieu de culte, estimant que "C'est une mosquée citoyenne", "européenne" et "alsacienne".
Même écho de la part d'Abdallah Boussouf, qualifié par le sénateur-maire de Strasbourg de "Père fondateur" de la Grande mosquée. M. Boussouf a rappelé que "Dés le départ, notre esprit était de faire un lieu d'accueil pour tous les citoyens de Strasbourg", soulignant que dans le "modèle alsacien de gestion des religions, paisible et équilibré, cette mosquée se veut celle d'un islam du +juste milieu+".
Conçu par l'architecte italien Paolo Portoghesi, la Grande mosquée, situé en lisière du centre-ville, est doté d'un dôme de cuivre qui culmine à 20 mètres, mais pas de minaret. La grande salle de prière de 1.300 m2 est d'une capacité d'accueil de 1 500 fidèles. Des artisans marocains, venus de Fès, ont déployé leur savoir-faire ancestral pour orner de mosaïques et de stuc les salles de la mosquée. 400 000 pièces de faïence importées du Maroc ont été assemblées, à la main, sur place.
Cet édifice magnifique, d'un budget de 10,6 millions d'euros, a surmonté bien des obstacles avant de voir le jour. L'association porteuse du projet, présidée à l'époque par Abdallâh Boussouf,a bataillé dur pour le faire aboutir. Validé en décembre 1999 par la municipalité socialiste, le rpojet avait été remis en cause à l'arrivée au pouvoir de l'UMP en 2001 puis relancé en 2008 avec l'élection du socialiste Roland Ries.
Grâce au régime concordataire appliqué en Alsace, une exception à la loi de 1905, .les collectivités locales, ville, région, département, ont participé au financement de la mosquée à hauteur de 26%.
Le Concordat, signé en 1801 entre Napoléon Bonaparte et le pape Pie VII pour mettre un terme aux conflits entre l’Eglise catholique et l’Etat français., s'est élargi aux protestants et juifs. Peu présent sur le territoire français à l'époque, l'islam est exclu de ce régime mais il profite de certaines dispositions de ce droit local.
Outre la participation des fidèles à hauteur de 33% et du Maroc, l'Arabie-saoudite a contribué avec 900 000 euros et le Koweït avec 500 000 euros.
Selon Olivier Bitz, adjoint au maire (PS) chargé des cultes, cette mosquée "splendide" est "une fierté pour Strasbourg", et permettra aux musulmans de pratiquer leur culte "dans la dignité qu'ils méritent".
"Strasbourg est une ville de brassage. C’est le lieu du Parlement européen et de la Cour européenne des droits de l’homme. Aujourd’hui, la Grande mosquée, dont l'idée a germé dans les années 1990, fait pleinement partie du patrimoine architectural. Des centaines de Strasbourgeois veulent la visiter. Ce lieu fait reculer l’ignorance", a-t-il relevé.
Faisant partie de la première équipe qui a travaillé et soutenu sur le projet, l'ancien maire socialiste de Strasbourg, Catherine Trautmann a toutefois regretté l'absence d'un centre culturel auquel s'était opposé son successeur UMP. "Cette très belle mosquée doit avoir son centre culturel. Je suis sûre que l'équipe qui dirige la mosquée l'obtiendra".
27 /9/2012, Hasna daoudi
Source : Atlas info.fr
Un programme de réforme participatif visant à instaurer une nouvelle politique nationale de migration vient d'être lancé, a indiqué le secrétaire d'Etat à l'immigration et aux Tunisiens à l'étranger, Houcine Jaziri. Il s'adressait mercredi 26 septembre à la communauté tunisienne qui réside dans le Sud et le centre de la France.
Parmi les composantes de ce mécanisme, la révision des interventions de l'Office des Tunisiens à l'étranger et de la mission de l'attaché social, a-t-il expliqué.
Le département est attaché à l'application des conventions signées avec les pays d'accueil, s'agissant, notamment, de la convention cadre conclue entre la Tunisie et la France en 2008 relative à la migration et au développement solidaire.
Les attachés sociaux qui étaient présents à cette rencontre ont soulevé le cadre législatif et consensuel à mettre en place pour organiser une consultation sur les préoccupations des Tunisiens résidant à l'étranger afin de mieux réussir les programmes qui leur sont destinés.
Ils ont appelé à la nécessité de défendre la neutralité de l'attaché social, de reconsidérer les attributions et de définir sa relation avec les structures administratives. Les représentants de la communauté tunisienne à l'étranger suggèrent, également, l'élaboration d'un guide des services fournis par l'attaché social et l'évaluation du programme d'enseignement d'Arabe.
Ils se sont prononcés en faveur de la création d'un conseil supérieur pour la défense des droits des émigrés et de mécanismes favorisant l'intégration des émigrés clandestins de retour dans le pays, dans la vie économique.
27/9/2012
Source : Espace manager/TAP
Face à NKM, Jean-Marc Ayrault a réaffirmé sa volonté et celle de Hollande de tenir cette promesse de campagne, mais pas tout de suite.
Drôle de duel. Nathalie Kosciusko-Morizet avait été choisie pour «représenter l'opposition» face au premier ministre de François Hollande lors du débat sur France 2 jeudi soir. L'ex-porte-parole du président-candidat Nicolas Sarkozy, comme l'a appelée non sans malice Jean-Marc Ayrault, a porté le fer sur les promesses non tenues de la gauche et le manque d'autorité du chef du gouvernement. Le débat à fleurets mouchetés a longuement porté sur le droit de vote des étrangers non communautaires pour les élections locales. «Vous inventez des leurres» pour détourner l'attention de la crise, selon NKM.
Tenir la promesse
Ayrault a défendu cette vieille promesse de la gauche, cent fois reportée. Pour lui, le droit de vote n'est qu'«une première étape» vers l'intégration, l'étape ultime étant l'accession à la nationalité française. Auparavant, dans le cours de l'émission, le premier ministre avait réaffirmé sa volonté et celle de Hollande de tenir la promesse. Le président «tient à ce que cette promesse soit respectée», même si elle est «plus difficile que les autres» à mettre en œuvre. Car, a-t-il reconnu, «nous n'avons pas la majorité, donc il faut la rechercher». «Je veux dépassionner ce débat, ne pas en faire un enjeu de politique intérieure et d'affrontement», a-t-il dit, affichant sa détermination à «convaincre» les 30, 40 députés de droite ou du centre qui permettraient d'atteindre la majorité des trois cinquièmes pour voter la réforme constitutionnelle en Congrès. À la question de savoir si l'engagement présidentiel serait tenu «maintenant», Jean-Marc Ayrault a répondu qu'il le serait «plus tard».
28/09/2012, François-Xavier Bourmaud
Source : Le Figaro
L'Union Européenne (UE) a accordé mercredi à la Mauritanie une subvention de 8 millions d'euros pour une meilleure "gestion de la migration" et un "contrôle amélioré des frontières", alors qu'au Mali voisin, des groupes islamistes armés occupent plus de la moitié du territoire.
Ce financement européen doit notamment permettre "de rendre les postes de frontières opérationnels, pour faciliter le passage des personnes ainsi que les échanges commerciaux", a affirmé la délégation de l'UE à Nouakchott dans un communiqué.
Pour les deux parties, "ce volet doit prendre en compte les menaces sécuritaires qui pèsent sur la région, et l'importance de la maîtrise des frontières dans la lutte contre le terrorisme".
Le nord du Mali voisin est depuis près de six mois sous le contrôle d'islamistes extrémistes armés liés à la branche maghrébine d'Al-Qaïda, qui en ont évincé des rebelles touareg auxquels ils s'étaient initialement alliés.
Le 17 septembre, à Nouakchott, les présidents sénégalais Macky Sall et mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz avaient exprimé "leurs profondes préoccupations quant aux graves menaces résultant de la situation au Nord-Mali pour la paix et la sécurité de la sous-région sahélo-saharienne".
Ils avaient évoqué dans un texte commun "le développement de la criminalité transfrontalière, en particulier le trafic illicite d'armes, de drogue, d'êtres humains, le blanchiment d'argent et le terrorisme".
Dans son communiqué, l'UE affirme que "le contrôle amélioré des frontières n'entravera cependant pas la libre circulation des personnes" mais "permettra de protéger les migrants qui se déplaceront dans un cadre légal".
26 sept 2012
Source : AFP
La programmation de ''Daba Maroc2012, saison artistique et culturelle du Maroc en Wallonie-Bruxelle'' (Belgique), sera dévoilée à l'occasion d'une conférence de presse, qui sera organisée le 1er octobre prochain à la Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc à Rabat par le ministère de la culture, a indiqué un communiqué de ce département.
Seront présents à cette conférence de presse, MM. Mohamed Amine Sbihi, ministre de la culture, Abdellatif Mâzouz, ministre délégué auprès du chef de gouvernement chargé des marocains résidant à l'étranger, Mustapha El Khalfi, ministre de la communication, porte-parole du gouvernement, Driss El Yazami, président du conseil de la communauté marocaine à l'étranger, Ahmed Boukkous, recteur de l'institut Royal de la culture amazighe, Noureddine Sail, directeur du Centre cinématographique marocain, Mme Lamia Radi, directrice de la coopération et de l'action culturelle au ministère des affaires étrangères et de la coopération et M. Driss Khrouz, commissaire marocain de la saison artistique et culturelle ''Daba Maroc'', a précisé la même source.
Le Maroc, en partenariat avec Wallonie-Bruxelles International (WBI), organisera, à partir du 3 octobre prochain, une série de rencontres artistiques s'articulant autour du thème central : ''Daba Maroc'' ayant pour objectif de faire découvrir la création marocaine contemporaine dans sa richesse et sa diversité aux Marocains de Belgique et au public belge, appelés à découvrir le foisonnement d'une culture vivante millénaire et ouverte sur son époque, a rappelé la même source.
Plus de 150 artistes participeront à 60 événements artistiques qui se dérouleront d'octobre 2012 à janvier 2013, notamment 3 projets majeurs bâtis autour de résidences et d'échanges entre le Maroc et la Belgique. Outre les disciplines classiques tels la littérature, la musique, le théâtre et le cinéma, le programme prévoit, aussi, des initiatives innovantes dans les domaines de la danse contemporaine, des arts urbains, du design, de la mode, de la production vidéo .
''Daba Maroc 2012, saison artistique et culturelle du Maroc en Wallonie-Bruxelles'' s'inscrit dans le cadre de la coopération entre le Maroc et la Fédération Wallonie-Bruxelles en matière de dialogue des cultures et des civilisations à travers le programme ''dialogue et modernité''. L'événement s'inscrira sur le long terme et ambitionne de marquer le monde des arts et des lettres : reflets et témoignages de la création contemporaine marocaine, prolongements dans les rapports humains, ainsi, créés.
La saison ''Daba Maroc'' est le fruit de collaboration entre plusieurs institutions marocaines, notamment le ministère des affaires étrangères et de la coopération, le conseil de la communauté marocaine à l'étranger, le ministère délégué chargé de la communauté marocaine à l'étranger, le centre cinématographique marocain, l'institut Royal de la culture amazighe.
Source : 26 sept. 2012
Source : MAP
Le projet pilote "Marocains de l'étranger pour le développement du Maroc" (MEDMA2) a été officiellement lancé mardi à Rabat, dans le cadre de la mise en oeuvre du programme de coopération entre la Belgique et le Maroc.
Destiné à la mobilisation des compétences marocaines résidant en Belgique pour réaliser des projets d'investissement dans leur pays d'origine, le projet bénéficie, à titre expérimental, au développement socioéconomique de trois régions, à savoir Tanger-Tétouan, Taza-Al Hoceima-Taounante et l'Oriental, indique mercredi un communiqué du ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger, notant que le programme ambitionne la création d'un minimum de 15 entreprises dans des secteurs productifs en apportant appui et assistance aux promoteurs marocains résidant en Belgique avec une enveloppe budgétaire de 1,2 million d'euros.
La coopération entre le Maroc et la Belgique permettra "la canalisation des ressources vers des investissements productifs", a souligné à cette occasion le ministre de tutelle, Abdellatif Mâzouz, relevant que la démarche de co-développement permettra aussi "la canalisation des compétences, de l'expertise et de l'épargne d'une catégorie de nos concitoyens vers des investissements productifs dans un processus de développement solidaire".
"Les régions choisies sont à fortes potentialités de développement", a-t-il dit, mettant en valeur les grands projets structurants qui y ont été lancés par SM le Roi Mohammed VI et l'implication efficace de plusieurs partenaires.
S'agissant de la démarche de réalisation de ce programme de coopération, M. Mâzouz a relevé que celle-ci débute par un diagnostic et termine par une évaluation des résultats, en passant par la mise en Âœuvre opérationnelle, le suivi de l'exécution, l'information, la communication et la mise en réseau des acteurs.
Le pilotage du projet MEDMA2 sera assuré par le ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger, la Fondation Hassan II et l'organisation internationale des Migrations.
26 sept. 2012
Source : MAP
Hélène Conway-Mouret, ministre déléguée chargée des Français de l’étranger, se rendra au Maroc du 27 au 30 septembre 2012. Près de 45 000 de nos compatriotes sont inscrits au registre des Français expatriés dans ce pays, où ils contribuent à la consolidation de l’amitié franco-marocaine.
À Rabat, la ministre déléguée s’entretiendra avec Abdelilah Benkirane, chef du gouvernement, et avec Karim Ghellab, président de la Chambre des représentants. Elle aura une réunion de travail avec Driss El-Yazami, président du Conseil national des droits de l’Homme du Maroc.
La ministre déléguée rencontrera nos compatriotes et les agents des consulats généraux de Rabat et de Casablanca. Elle aura des réunions de travail avec les élus des Français de l’étranger, les consuls et les responsables d’associations.
À Casablanca, Hélène Conway-Mouret s’entretiendra avec les responsables de la chambre française de commerce et d’industrie et les conseillers du commerce extérieur sur le thème de la présence économique française au Maroc. Elle aura également des échanges avec Mohamed Sajid, maire de Casablanca, et Mohamed Boussaid, préfet de la région du Grand Casablanca. Elle visitera par ailleurs le Lycée Lyautey et rencontrera la communauté française au cours d’une réception organisée dans le nouvel établissement Sofitel de Casablanca.
La ministre déléguée se rendra également à Essaouira, afin de participer à un événement consacré au rôle des femmes, et s’entretiendra avec les représentants de la communauté française à l’Alliance française. Elle rencontrera également André Azoulay, conseiller au cabinet royal.
À Marrakech, Hélène Conway-Mouret rencontrera Fatim Ezzahra El Mansouri, député-maire de Marrakech, ainsi que Mohamed Faouzi, préfet de Marrakech. Elle déposera une gerbe à la mémoire des victimes de l’attentat du 28 avril 2011.
Source : Site France diplomatie
Le festival "Origines Contrôlées" poursuit, pour la 9e année consécutive, sa démarche mêlant spectacles, expressions artistiques et débats autour de l'histoire et de la mémoire de l'immigration et des quartiers populaires, des discriminations et de l'égalité des droits.
Le festival Origines Contrôlées propose durant une semaine, du 28 Septembre 2012 au 23 Novembre 2012,
des rendez-vous artistiques mêlant musique, théâtre, stand up, hip-hop; ainsi que des rencontres-débats autour de l'histoire de l'immigration, des mouvements culturels et politiques, de la mémoire des quartiers populaires. Pour consultez la programmation
Maka Kotto, Camerounais d’origine vient d’être nommé ministre de la Culture et des Communications du Québec. Il devient ainsi le premier Canadien d’origine africaine à obtenir un portefeuille ministériel au Canada. Il a été nommé par Pauline Marois, premier ministre femme de l’histoire du Québec.
Nul n’est prophète en son pays. Cet adage très répandu trouve tout son sens dans la vie de Maka Kotto. Né il y a presque cinquante et un ans à Douala, la capitale économique du Cameroun, le jeune Maka kotto dont le rêve était de devenir prêtre, quitte à 17 ans le pays qui l’a vu naitre pour poursuivre ses études non de théologie mais de sciences politiques, en France. Frustré par le régime en place qui ne lui permet pas d’exprimer librement son autre passion, la poésie « La majorité d’entre nous sommes partis à l’étranger. Il n’y avait pas de place pour la démocratie et la liberté. Seulement pour le népotisme et la corruption », rapporte-t-il à Camer.be.
En France, malgré ses études entamées en sciences politiques, il a un rêve en tête : faire de la comédie. Il commence par faire de la figuration, puis entre au célèbre Cours Florent, sous la direction de Francis Huster. Avec ses camarades de classe, il monte une petite troupe. En 1984, Michel Blanc lui offre son premier rôle au cinéma dans Marche à l’ombre. Puis c’est le tour d’Édouard Molinaro de lui faire confiance dans L’Amour en douce. Tout s’enchaîne. En 1987, La Vieille Dame et l’Africain, série télévisée avec Danielle Darrieux, lui donne l’occasion de dénoncer le racisme à l’écran. Par la suite, il jouera un médecin africain devenu pompiste à Montréal, dans Super sans plomb ; "Joseph Kasa-Vubu", le premier président de la République démocratique du Congo, dans Lumumba de Raoul Peck ; puis il incarne le rôle de "Bouba" dans Comment faire l’amour avec un noir sans se fatiguer, d’après le roman de Dany Laferrière.
Tout à coup, suite à une rencontre avec l’écrivain haïtien Dany Laferrière, il décide de tourner la page française de sa vie pour s’installer en 1989 au Canada. Non pour continuer dans la comédie, mais pour s’intéresser à la politique et devient ainsi, le premier député noir « je suis devenu député d’abord par pur symbole, dit-il. Parce qu’il faut bien que quelqu’un commence, sinon, la porte ne s’ouvrira jamais ». Une audace qui lui vaut aujourd’hui d’entrer dans l’histoire en devenant le premier Canadien d’origine africaine à obtenir un portefeuille ministériel au Québec.
23 septembre 2012, Christophe Lele
Source ; AfriK .com
Pour contourner l'interdiction de placer en garde à vue les étrangers au seul motif de leur situation irrégulière, le ministre de l'Intérieur déposera vendredi un projet de loi permettant de les retenir jusqu'à 16 heures.
Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, veut donner du corps à sa politique de fermeté face à l'immigration irrégulière. Dès vendredi, le gouvernement doit déposer en Conseil des ministres un projet de loi autorisant une rétention de moyenne durée pour les étrangers arrêtés en situation irrégulière sur le territoire. Celle-ci pourrait atteindre jusqu'à 16 heures, pour permettre aux forces de l'ordre de vérifier la situation réelle des personnes interpellées et engager une éventuelle procédure d'expulsion. Au lieu des quatre heures actuellement autorisées. C'est, en tout cas, ce qu'a affirmé au Figaro le cabinet du ministre, à Beauvau.
Jurisprudence européenne
Ce dispositif essentiel à l'efficacité de la politique d'éloignement des clandestins, est très attendu par les policiers et les gendarmes, qui s'estiment juridiquement désarmés dans ce domaine depuis un arrêt de la Cour de cassation rendu le 5 juillet dernier. Pour se conformer à la jurisprudence européenne, la haute juridiction avait en effet déclaré illégale la garde à vue des étrangers (vingt-quatre heures renouvelables une fois) au seul motif qu'ils étaient en situation irrégulière.
Contrôle de légalité
Pas moins de 60.000 personnes seraient concernées chaque année par une telle mesure. Sous le précédent gouvernement, Claude Guéant avait laissé dans ses cartons un projet de rétention allongée. Manuel Valls le met en forme et ajuste le tir. «La question qui se pose est de savoir si cette mesure passera le filtre du contrôle de légalité», estime un juriste à Beauvau. Car la haute magistrature est sourcilleuse lorsqu'il s'agit de faire respecter l'équilibre entre les besoins légitimes de sécurité et le respect dû aux libertés fondamentales.
26/9/2012, Jean-Marc Leclerc
Source : Le Figaro
La Grande mosquée de Strasbourg sera inaugurée ce jeudi en présence du ministre de l'Intérieur, Manuel Valls. C’est l’aboutissement d’un projet de plus de vingt-cinq ans, passé par des péripéties complexes.
Pour eux, c’est le projet d’une vie : ce sont les étudiants musulmans, essentiellement marocains, qui ont forgé un jour l’idée folle de construire une mosquée à Strasbourg. Aujourd’hui, ils sont quadragénaires ou quinquagénaires et plus d’un sera très ému ce jeudi d’inaugurer l’édifice de Mario Portoghesi, avec ses huit piliers ailés et sa coupole dorée.
Au début des années 80, ils ont prié, avec la génération précédente, dans des chambres de foyers de travailleurs, puis dans des églises prêtées par des communautés chrétiennes, avant d’acheter un jour l’ancienne usine de foie gras de l’impasse du Mai.
Mais ils rêvent de mieux, de plus grand, de neuf, à l’échelle d’un islam qui croît et s’implante durablement à Strasbourg. Un projet s’échafaude, que porte Abdellah Boussouf, qui réussit à coordonner en 1992 une dizaine d’associations cultuelles.
L’appel des religions « statutaires »
L’équipe trouve des oreilles à la mairie dans l’équipe de Catherine Trautmann (PS), l’appui confraternel des cultes « statutaires » dans un appel cosigné par les autorités catholiques, protestantes et juives en 1998 – mais un obstacle de taille chez ses coreligionnaires : un contre-projet s’élabore, porté par les « Français-musulmans », baptisé Institut musulman d’Europe et présidé par l’universitaire Ali Bouamama.
Eux aussi ont leurs relais à la mairie. Commence une compétition un peu pénible entre les deux équipes que le nouveau maire PS, Roland Ries, malgré ses efforts, n’arrive pas à fédérer.
Il tranche donc. Ce sera l’équipe Boussouf, dont le projet est « mûr ». Choix ratifié par le conseil municipal, et qu’un jury transforme en plans : ceux du beau lieu de culte imaginé par l’architecte italien Paolo Portoghesi, superbe et coûteux (18,3 millions d’ € alors). Entre les terrains possibles, le choix est fait : ce sera au Heyritz, au bord de l’eau.
L’alternance politique à la mairie de Strasbourg, en mars 2001, change la donne. L’équipe de Fabienne Keller (à l’époque UDF) et Robert Grossmann (à l’époque RPR) n’est pas hostile à la mosquée. Mais elle veut réétudier le dossier, à ses yeux mal engagé.
Dix-huit mois plus tard, elle décide d’aider… la même équipe Boussouf. Mais elle veut un édifice plus modeste (6 millions d’ €, sans espace culturel ni minaret) et sans financement étranger. Le choix de l’équipe Boussouf outre le P r Bouamama, qui y voit une nouvelle victoire des « fondamentalistes ».
La première pierre, sur le terrain défriché du quai Mayno, est posée fin octobre 2004. La Ville, la Région, le Département, apportent leur écot – ainsi que, pièce à pièce, la générosité des croyants musulmans, ramadan après ramadan.
Le chantier, qui ne commence vraiment qu’en 2006, dure, troublé par des problèmes techniques, d’argent, et un contentieux avec une entreprise que la Ville aide à dénouer. L’équipe évolue : à Abdellah Boussouf, devenu en 2007 secrétaire général du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger, succède Mohamed Latahy, Driss Ayachour, puis, en 2009, Saïd Aalla.
Ramadan 1 433
Huit ans après la première pierre, le ramadan 1 433 (selon le calendrier de l’Hégire) a pu être vécu dans la Grande mosquée. Jeudi aura lieu l’inauguration officielle en présence du ministre de l’Intérieur (et des cultes) Manuel Valls. Il y a quatorze ans, lors de l’ordination de M gr Joseph Doré comme archevêque de Strasbourg, c’est un autre ministre de l’Intérieur, Jean-Pierre Chevènement, qui avait, à Strasbourg, invité l’islam « à la table de la République ».
26/09/2012, Jacques Fortier
Source : DNA
Ce remarquable documentaire, d’une très belle intégrité, donne la parole aux clandestins venus d’Afrique en Europe au risque de leur vie.
L’errance tragique des clandestins, partis d’Afrique à la poursuite du « rêve occidental », donne lieu, depuis quelques années, à un nombre croissant d’œuvres cinématographiques.
Des documentaires ou des fictions, réalisés d’un côté ou de l’autre de la Méditerranée, à l’exemple de La Pirogue, de Moussa Touré, présenté au Festival de Cannes en sélection « Un certain regard » et attendu dans les salles le 17 octobre prochain. Aucune d’elles, pourtant, n’avait recueilli avec autant d’intensité, de dignité, la parole de ceux qui, s’ils ne meurent pas assoiffés, affamés ou noyés, n’ont, pour toute victoire, que le droit de glisser comme des ombres aux marges de nos sociétés.
Écartant d’un même mouvement la posture militante ou l’apitoiement facile, Oriol Canals, au cours d’un travail de sept années, est allé droit à ce qui manquait : les mots de ces hommes errant de villes en villages, longeant sous l’implacable soleil d’interminables rubans d’asphalte, trouvant refuge sur des terrains vagues ou dans des bâtiments abandonnés.
Autour d’eux, le manège des voitures et des camions pressés, symbole de ce monde opulent et affairé, tourne sans voir, sans s’arrêter. Entre une petite caméra et un drap blanc agrafé au mur, ils sont là qui témoignent, en mots simples et pudiques, confrontés à leur capacité à dire – ou pas.
dire la réalité de ce « rêve occidental »
Ils racontent la succession des enfers : le désert à pied, la mer en pirogue, la chaleur et le froid, la faim et la soif, l’affaiblissement, la mort de ceux qui les entourent et la certitude de leur fin prochaine. Puis l’extrême indigence qui attend les survivants, l’absence de papiers, la peur et la faim, encore et toujours. La honte de cet « échec », qu’ils acceptent pourtant de confier.
Pour chacun d’eux, Oriol Canals a réalisé une cassette vidéo envoyée chez eux, en Afrique, à leurs pères et sœurs sans nouvelles. Terrassés par la dureté de leur sort, ils veulent dire la réalité de ce « rêve occidental » qui les a perdus. Certains ont des mots d’une profondeur inouïe, qui donne à saisir celle de leur souffrance. Il faut les entendre.
26/9/2012, Schwartz
Source : La Croix
Le renforcement de la coopération avec les autorités publiques du Canada au service des intérêts de la communauté marocaine figure au centre d'une visite de travail qu'effectuera à ce pays le ministre délégué auprès du chef du gouvernement chargé des Marocains résidant à l'étranger, Abdellatif Maâzouz, du 27 septembre au 1er octobre.
Ce périple, qui conduira M. Maazouz à Toronto, Montréal, Sherbrooke et Ottawa, vise également le raffermissement des liens de communication avec les différentes composantes et compétences de cette communauté, souligne un communiqué du ministère chargé des Marocains Résidant à l'étranger.
A cette occasion, M. Maâzouz aura des entretiens avec les responsables du gouvernement fédéral ainsi qu'avec les élus locaux du Québec, axés sur les moyens d'améliorer la coopération au service des intérêts des Marocains résidant au Canada, selon la même source.
Et de préciser que des rencontres sont également prévues avec des cadres associatifs, des hommes d'affaires, des étudiants et des compétences marocaines, afin de les mettre au courant des récentes dispositions gouvernementales prises en leur faveur et de les mobiliser davantage au service du développement de leur pays.
Au cours de cette visite, M. Maâzouz procèdera à l'ouverture de la saison culturelle 2012-2013 du centre culturel Dar Al Maghrib à Montréal, inauguré le 1er juin dernier par Son Altesse Royale la Princesse Lalla Hasna, et ayant pour vocation de promouvoir la culture et la civilisation du Royaume à travers le monde et de favoriser l'intégration de ses ressortissants dans les sociétés des pays de résidence tout en contribuant à consolider leurs liens avec leur pays d'origine, conclut le communiqué.
26 sept. 2012
Source : MAP
La nouvelle constitution représente une véritable "feuille de route", dont l'enjeu principal consiste en sa mise en Âœuvre durant les trois prochaines années, a affirmé, mardi à Berlin, le président du Conseil national des droits de l'Homme, Driss El Yazami.
Le débat engagé au sujet de la constitution doit donc se faire dans un cadre public et organisé, afin d'optimiser cette mise en œuvre dans la phase actuelle marquée par la consécration de la démocratie participative au Maroc, a affirmé M. El Yazami lors d'une rencontre avec des membres de la communauté marocaine établie en Allemagne, tenue à l'ambassade du Maroc.
En consacrant des acquis importants et une place de choix aux Marocains résidant à l'étranger (MRE), à travers quatre articles couvrant un certain nombre de droits dans différents domaines, dont la double appartenance, la nouvelle constitution a réalisé un précédent au plan international en ce qui concerne l'agencement des relations avec les citoyens établis à l'étranger, a affirmé M. El Yazami.
Il a, à ce propos, souligné que grâce à la loi suprême, élaborée dans un cadre de concertation impliquant des acteurs de différents domaines (politique, social, droits de l'Homme, culture et arts), les MRE ont désormais la possibilité de siéger au sein de plusieurs instances consultatives et de bénéficier de l'ensemble des droits accordés par la constitution, comme le droit à l'accès à l'information qui devra être institutionnalisé incessamment.
Soulignant que la nouvelle constitution est le couronnement d'un processus de réformes, qui a démarré depuis plusieurs années, bien avant le "Printemps arabe", M. El Yazami a mis le doigt sur certains obstacles qui se dressent devant les attentes des MRE, notamment l'inexistence d'interlocuteurs dûment reconnus pour servir d'intereface avec les institutions du Maroc.
Pour sa part, l'ambassadeur du Maroc en Allemagne, Omar Zniber a mis l'accent sur les efforts consentis pour conforter les liens avec la communauté marocaine et la soutenir avec tous les moyens possibles, rappelant que des programmes annuels sont élaborés et des critères arrêtés à cette fin.
Les représentants de différentes associations de MRE participant à cette rencontre ont salué le processus de réformes engagé au Maroc et les acquis accordés par la nouvelle constitution aux MRE, plaidant pour davantage de simplification des procédures administratives, plus d'intérêt à l'enseignement de la langue arabe aux enfants des Marocains établis en Allemagne et pour l'implication des cadres marocains exerçant à l'étranger dans les projets de développement entrepris au Maroc.
M. El Yazami effectue depuis lundi une visite de travail à Berlin, marquée par des rencontres avec des membres de la communauté marocaine établie dans ce pays et des entretiens avec des responsables allemands.
26 sept. 2012
Source : MAP
La crise augmente le chômage, mais augmente-t-elle la mobilité? Le projet européen remonte à une époque où la mobilité était grande pour trois raisons : la décolonisation, les dictatures en Espagne, en Grèce et au Portugal, et une politique d’immigration active pour faire face aux besoins de main d’œuvre des trente glorieuses, notamment en France et en Allemagne. À l’époque, l’économie allemande créait 500 000 emplois par an.
L’Allemagne recrute
Nous sommes loin de tels chiffres aujourd’hui, mais le marché du travail allemand est robuste et les confédérations patronales allemandes se plaignent depuis plusieurs mois d’un manque de main d’œuvre, manque qui ne tardera pas à augmenter dans les années à venir. Il y a quelques semaines, le gouvernement a initié une campagne remarquable pour attirer des immigrés, j’y reviendrai dans un autre post. Depuis plus d’un an, la Bundesagentur für Arbeit, l’agence nationale pour l’emploi, coordonne des missions de recrutement dans les pays du Sud en crise.
Les Instituts Goethe font le plein
La volonté de chercher fortune là où il y a du travail, et serait-ce en Allemagne, semble bel et bien exister parmi les Européens, d’ordinaire beaucoup moins mobile que les Américains. Un signe : à la rentrée 2011, les Instituts Goethe enregistraient une augmentation spectaculaire des inscriptions en cours d’allemand, notamment en Espagne où le taux de chômage des jeunes atteint 50 %. À Berlin, on pouvait alors croiser de jeunes Grecs arrivés avec juste leur diplôme et leur sac à dos pour chercher un job et gagner leur vie.
Un bilan migratoire positif en 2011
Quel bilan, un an après? Le Statistisches Bundesamt, institut national de statistiques, vient de confirmer que l’Allemagne a connu une immigration massive en 2011, avec un bilan migratoire positif de 279 000 personnes. Les chiffres ne sont pas encore très détaillés, mais enfin, la réalité confirme les attentes. Pour la première fois depuis des années, la population allemande a augmenté, malgré un solde naturel fortement négatif. Le weekend suivant la publication des statistiques, journaux et stations de radio s’empressaient de faire le portrait de multitude de ces nouveaux arrivants, artisans, commerçants ingénieurs, chercheurs et autres.
Les Espagnols viennent en petit nombre
Maintenant vient le temps des contre-enquêtes : nouvelle vague ou vaguelette? Regardons l’Espagne. Certes, l’Allemagne a accueilli 15 834 immigrants venus de ce pays. Mais l’Espagne, elle, a connu une émigration de plus de 500 000 personnes en 2011, Espagnols (62 611) et immigrés récents confondus. En 2007, le pays avait accueilli presque un million d’immigrés qui, avec la crise, rentrent peu à peu dans leur pays. La mobilité des Espagnols reste très faible, avec seulement 0,13 % de la population parti chercher un travail à l’étranger, et pas nécessairement en Europe, mais en Amérique du Sud, aux Caraïbes ou aux États-Unis, là où l’on parle espagnol.
Les Portugais, encore moins
Et le Portugal, dont la population subit aussi très durement la crise? C’est au compte-goutte que l’immigration se fait en direction des pays européens. Elle est plus importante vers le Mozambique, l’Angola ou le Brésil, tous lusophones. L’Irlande connaît certes quelques cas d’aventuriers qui partent à Shanghai ou au Vietnam. Mais la plupart de ses émigrants empruntent les chemins traditionnels vers les pays anglophones.
Une partie de ces mouvements s’explique évidemment par la dynamique économique très inégale entre l’Europe et d’autres régions du monde. Mais la répartition des flux semble avant tout suivre une mélodie bien connue : mon pays, c’est ma langue!
26 septembre, Jacqueline Hénard
Source : La Croix
Le chef de file des députés socialistes a estimé mercredi que les étrangers non européens vivant en France ne pourraient sans doute pas avoir le droit de vote aux élections locales avant les municipales de 2014, faute de majorité sur le sujet.
Interrogé par Radio Classique et Public Sénat, Bruno Le Roux, un proche du président François Hollande, a estimé qu'il faudrait en tout état de cause trouver de "bons arguments" vis-à-vis de l'opinion et il a rejeté l'idée d'un référendum.
Un groupe de 75 députés PS a lancé le 17 septembre un appel à François Hollande pour qu'il tienne sa promesse sur une question qui suscite régulièrement des débats passionnés en France depuis le début des années 1980. L'Elysée a fait savoir dans la foulée que cet engagement serait tenu.
Le chef de file des sénateurs socialistes, François Rebsamen, a cependant estimé mardi sur Public Sénat que la gauche devait se donner du temps pour "réussir" cette réforme, quitte à laisser passer les municipales. Un avis partagé par son homologue de l'Assemblée nationale.
"Ce qu'il a dit, c'est que nous n'avons pas de majorité aujourd'hui pour le faire", a déclaré Bruno Le Roux. "Donc il faut trouver la majorité (...) et si nous n'arrivons pas à le faire pour 2014, nous continuerons à essayer de le faire après."
Quant à un référendum, réclamé par une opposition de droite radicalement hostile au vote des étrangers, "ce serait le débat sur l'identité nationale non maÂŒtrisé", a ajouté le député de Seine-Saint-Denis, où vit une nombreuse population immigrée.
"Je suis pour écouter les Français (...) Si nous trouvons une majorité à l'Assemblée nationale, il faudra quand même leur donner des bons arguments car il semble aujourd'hui qu'ils ne soient pas favorables à cette mesure et donc il y a un travail d'explication qui n'est pas le passage en force", a-t-il ajouté.
Le groupe PS dispose à lui seul de la majorité absolue à l'Assemblée nationale. Deux sondages ont montré la semaine dernière que plus de six Français sur dix sont contre le vote des étrangers non européens aux élections locales.
26 septembre
Source : Reuters
La décision du journal belge néerlandophone "De Morgen" de ne plus utiliser le mot "allochtone" pour désigner les personnes d'origine étrangère, terme qu'il juge "stigmatisant" et "excluant", a suscité un vif débat en Belgique, notamment au sein des médias qui se demandent si ce mot était nécessairement teinté d'esprit négatif, et s'accordant à dire que ce n'est pas un changement sémantique qui apportera les solutions aux problèmes du racisme et des discriminations.
Jeudi dernier, le quotidien flamand à grand tirage De Morgen (centre gauche) annonçait à la une sa décision de ne plus employer sur ses colonnes le terme "allochtone" (allochtoon), un terme qui "stigmatise sans nuance tout un groupe de personnes", selon son rédacteur en chef Wouter Verschelden.
"C'est dans les faits un mot codé pour remplacer d'autres qualificatifs: musulman, peu éduqué, pauvre, arabe, nord-africain ou non-européen", indique-t-il.
"Alors qu'il désigne en principe ceux qui ne sont +pas d'ici+, nous ne l'utilisons jamais pour un Français, un Néerlandais ou un Allemand", ajoute-t-il.
Pour Wouter Verschelden, ce mot est certes "pratique", mais ce terme est "stigmatisant" et "excluant", et selon lui, son côté pratique ne peut excuser de labelliser ainsi de façon simpliste un groupe de personnes.
La démarche du Morgen a été favorablement accueillie par le chef du gouvernement belge Elio Di Rupo, d'origine italienne, qui a salué une "belle et courageuse initiative". "Personne n'écrit jamais que je suis un Premier ministre allochtone", ajoute M. Di Rupo.
La ministre de l'Intérieur et l'égalité des chances, Joëlle Milquet, a quant à elle, invité l'ensemble des médias belges à suivre l'exemple du Morgen et à supprimer le terme "allochtone" de leur vocabulaire.
Un appel qui ne trouvera pas écho auprès des médias belges, qui estiment que le mot en lui-même "n'est pas choquant" ni "blessant", mais plutôt la façon dont il est utilisé.
"De par sa définition, allochtone est un terme correct", estime Jean-François Dumont, secrétaire général adjoint de l'Association des journalistes professionnels (AJP), qui dit "ne pas être choqué" par ce mot.
Mais, poursuit-il, il faut faire attention à la façon dont on utilise les mots. Il est essentiel que les journalistes s'interrogent sur le sens des mots qu'ils emploient. Dans la presse, beaucoup de mots sont connotés positivement ou négativement", a-t-il ajouté.
Un point de vue que partage le directeur-rédacteur en chef du quotidien "le Soir" Didier Hamann, qui estime que "tous les médias ont un rôle déterminant dans l'élaboration des stéréotypes et qu'ils doivent encourager à susciter une autre perception des minorités ethniques" en Belgique.
"La sémantique participe évidemment à cette construction d'image mais croire qu'elle peut résoudre les exclusions relève du rêve", souligne-t-il.
Pour lui, on peut toujours supprimer le mot allochtones, si l'on veut, mais un autre prendra sa place. "Il ne faut pas changer le lexique, il faut adapter certaines mentalités", poursuit le journaliste.
Et de conclure que le "vivre ensemble" passe par "la reconnaissance des différences" et appeler les choses par leur nom ne nuit pas à la résolution des problèmes. "Ce n'est pas en changeant les mots, en pratiquant la distorsion de la réalité que les journaux résoudront la question de la coexistence de communautés de cultures différentes". La solution, selon lui, "réside dans le traitement éditorial plus que le vocabulaire".
Pour l'éditorialiste de "la Libre Belgique", "le mot Allochtone, qui signifie d'origine étrangère, n'est pas blessant. Et s'il est utilisé, c'est souvent pour éviter d'autres mots qui, eux, peuvent jeter le discrédit sur une race, une religion, une région", estime-t-il.
"Il ne faut pas nier la stigmatisation dont souffrent certaines personnes nées ici, Belges et fiers de l'être, simplement parce qu'elles portent sur leur visage les signes de leur lointaine origine. Penser qu'en supprimant le vocable "allochtone", on va régler le racisme, l'exclusion, la ghettoïsation, c'est très naïf. Il faut renforcer les efforts individuels, collectifs pour intégrer ceux qui souhaitent l'être, pour modifier l'image que l'on a les uns des autres. Il y a un mot pour cela : le respect", écrit l'éditorialiste.
Le rédacteur en chef de "la Dernière heure" a, quant à lui, affirmé qu'il continuera à employer ce mot.
"Nous ne trouvons pas qu'il est choquant. Ce n'est pas en biffant un terme qu'on va résoudre le problème de l'intégration des minorités ethniques dans une société aujourd'hui mondialisée", indique-t-il.
Même son de cloche du côté de la RTBF, (Radio et télévision belge francophone), dont le directeur de l'information Jean-Pierre Jacquemin, ne compte pas interdire l'utilisation du terme "allochtone", et qui insiste sur l'emploi du "mot juste" qui permet au public de comprendre l'information.
"A la RTBF, il n'y aura pas de bannissement. Nous ne sommes pas pour l'interdiction mais pour l'usage de mots et de concepts qui doivent être compris par le plus grand nombre, par tous nos publics", dit-il.
Les médias relèvent par ailleurs que l'annonce du Morgen intervient dans un contexte marqué par des manifestations qui ont eu lieu récemment à Anvers en réaction à la diffusion sur internet d'une vidéo portant atteinte à l'islam. Elle intervient également à trois semaines du scrutin communal du 14 octobre, et en plein campagne électorale où le thème de l'immigration est fortement présent.
26 Sept. 2012, Mahjouba Agouzal
Source : MAP
Bank Al-Maghrib, la banque centrale du Maroc, a indiqué mardi qu'elle maintenait sa prévision d'un taux de croissance inférieur à 3% en 2012, ajoutant qu'elle comptait sur un rebond en 2013, avec une hausse de 4 à 5% du Produit intérieur brut (PIB).
"La prévision de croissance pour l'année 2012 est maintenue à moins de 3%", souligne dans un communiqué Bank Al-Maghrib, au terme de la réunion trimestrielle de son conseil à Rabat.
Au titre de son argumentaire, elle évoque notamment "les risques liés à l'activité des principaux partenaires".
La Banque centrale du royaume note également que "les comptes extérieurs continuent d'être impactés par l'évolution de la conjoncture mondiale", avec un creusement du déficit commercial de 6,1% en glissement annuel.
Les transferts des Marocains résidant à l'étranger sont également en baisse, de 1,8%, selon la même source.
En revanche, l'institution avance que la croissance en 2013 devrait "se situer entre 4% et 5%, sur la base d'une production céréalière moyenne et des perspectives internationales qui demeurent mitigées".
Le Maroc a connu au cours des dernières années un taux de croissance équivalent. En 2011, il a ainsi atteint 5%. Mais le pays subit un ralentissement de son activité cette année, dans le contexte de la crise économique et financière en Europe.
Alors que le gouvernement planche sur le budget 2013, les spéculations vont bon train sur l'ampleur du déficit public, qui a dépassé les 6% l'an dernier. Le ministre de l'Economie et des Finances, Nizar Baraka, a récemment réaffirmé la volonté gouvernementale de le ramener à 5% en 2012.
25 sept 2012
Source : AFP
Quelque 8.884 migrants illégaux ont débarqué depuis le début de l'année sur les côtes italiennes contre 62.692 durant l'année 2011, a annoncé mardi la ministre italienne de l'Intérieur, Annamaria Cancellieri.
"Même si l'on est loin des chiffres qui ont marqué les difficiles phases d'urgence, la tragédie du 6 septembre confirme que l'on se trouve face à un phénomène qui ne peut ne pas interpeler nos consciences et nous pousser à adopter une ligne d'action qui tienne compte de l'exigence de rigueur mais aussi de celle humanitaire", a affirmé la ministre.
Le 6 septembre dernier, une embarcation de fortune transportant 110 émigrés tunisiens clandestins avait fait naufrage au large de l'île italienne de Lampedusa (sud). Seuls 56 naufragés ont pu être sauvés.
Cancellieri, qui intervenait devant le "Comité Schengen", une structure parlementaire chargée de la surveillance de l'application de la convention du même nom, a indiqué à cet égard que sous l'impulsion du gouvernement italien, un débat est engagé actuellement au niveau européen sur les initiatives à entreprendre pour faire face aux flux des migrants irréguliers en provenance d'Afrique du nord.
Et de préciser lors d'une audition devant ce Comité que Rome a plaidé pour l'activation de mesures d'urgence, en réitérant sa ferme position quant à la nécessité de la mise en oeuvre d'une politique européenne en matière de contrôle des frontières extérieures de l'UE qui tienne compte des particularités des pays de la rive nord de la Méditerranée, majoritairement exposés au phénomène migratoire.
Bulgarie: les préjugés contre les immigrants dépassent ceux contre les Roms
25 sept 2012 (AFP) - Les préjugés en Bulgarie contre les immigrants d'Afrique et d'Asie dépassent les préjugés de longue date face à la minorité Rom, estimée à 10% de la population, selon une étude de l'institut Open Society parvenue mardi à l'AFP.
"Les préjugés à l'égard des Roms, qui constituent la minorité la plus exclue et stigmatisée de Bulgarie, sont dépassés par ceux à l'égard d'autres groupes ethniques, dont l'intégration posera plus de problèmes", a déclaré Alexei Pamporov, l'auteur de l'étude réalisée en mai dernier auprès de 1.159 personnes.
L'opinion publique est la plus hostile à l'égard des Africains, des immigrants musulmans (arabes, Albanais, Kurdes), ainsi que des Vietnamiens. Un peu mieux accueillis, les Chinois font objet d'autant de méfiance que les Roms, la minorité historique la plus isolée.
A peine 10% des ressortissants bulgares accepteraient d'épouser ou laisseraient leur enfant épouser un Noir, qu'il soit originaire d'Afrique, des Etats-Unis ou de l'Union européenne. Ils sont 11,5% à répondre positivement concernant un Vietnamien, un Albanais ou un arabe, 12,5% pour un Chinois, 13,6% pour un Rom.
Ce dernier chiffre monte à environ 20% parmi la population habitant des petites localités, à faible niveau d'éducation ou appartenant à une minorité historique - Roms, Bulgares de religion musulmane, Turcs, Arméniens, juifs et Roumains.
Les jeunes de moins de 30 ans se montrent plus ouverts: environ 25% d'entre eux déclarent pouvoir épouser un Rom et 26% un Chinois.
Les autres minorités historiques sont bien accueillies comme voisins et collègues, mais moins bien comme membres de la famille.
Dans le milieu professionnel, le stéréotype du Rom "voleur et paresseux" reste plus fort: à peine 31% des ressortissants bulgares accepteraient de travailler avec un chef rom, contre 36% un chef chinois et 39% un chef arabe. Les moins de 30 ans se disent prêts à travailler avec un arabe ou un Chinois à 60%, contre seulement 50% avec un Rom.
Les étrangers les mieux accueillis sont les ressortissants blancs de l'Union européenne et les Russes. 42,7% des personnes interrogées accepteraient d'épouser ou de laisser leur enfant épouser un ressortissant de l'UE et 37% un Russe.
L'étude fait état d'une "attitude ambivalente" face aux Japonais, bien accueillis comme voisins, collègues ou employeurs, mais pas comme membres de la famille.
Il n'existe pas de statistique sur la présence des immigrants d'origine africaine ou asiatique en Bulgarie, mais leur nombre est négligeable, allant de quelques centaines à quelques milliers.
25 sept 2012
Source : MAP
Le Maghreb et les migrations subsahariennes : le rôle des associations et des syndicats" est le titre d'un ouvrage qui a été présenté, lundi soir, au siège de Casa Africa à Las Palmas.
Intervenant à cette occasion, l'une des coordinatrices de cet ouvrage, Olivia Orozco a indiqué que ce dernier est le fruit d'une série de travaux présentés lors d'un séminaire organisé à Madrid, avec la participation de chercheurs européens, maghrébins et africains.
"Les flux migratoires de l'Afrique de l'Ouest ont changé avec le temps en touchant les pays du Maghreb non seulement en tant que région de transit mais aussi comme destination", a-t-elle dit, ajoutant qu'"en devenant des récepteurs de l'immigration, les pays du Maghreb ont dû faire face à de nouvelles situations et circonstances qui touchent aussi bien les gouvernements que les organisations non gouvernementales, les syndicats et les médias".
"Les migrations subsahariennes au Maghreb sont une réalité rarement connue et étudiée même si ce phénomène devient de plus en plus important", a-t-elle souligné.
Selon Orozca, le livre, qui propose une "approche spécialisée de cette multiple réalité migratoire", compile une série d'études sur les migrations subsahariennes au Maroc, en Algérie, en Tunisie, en Libye et en Mauritanie et d'autres analyses transversales concernant leur incidence sur les politiques migratoires européennes.
L'ouvrage, dont l'élaboration a été menée sous la coordination notamment de Rafael Bustos et Lothar Witte, comporte également des entretiens et des témoignages d'immigrés subsahariens et des acteurs de la société civile (associations, syndicats et presse locale).
La présentation du livre a été suivie par une conférence donnée par Hassan Boubakri, professeur de géographie à l'université tunisienne de Sousse sur le thème de la migration subsaharienne dans l'évolution du contexte migratoire en Tunisie et en Libye avant et après 2011.
D'autres journées de présentation de l'ouvrage, organisées en collaboration avec la Fondation Friedrich Ebert, sont prévues à Madrid (le 25 septembre) et à Alicante le 26 septembre.
25 sept 2012
Source : -MAP
Une importante délégation représentera le Royaume du Maroc à la cérémonie d'inauguration de la Grande mosquée de Strasbourg, ce jeudi, a-t-on appris auprès du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME).
Conduite par M. Ahmed Taoufiq, ministre des Habous et des Affaires islamiques et M. Abdelhak Lamrini, historiographe du Royaume, cette délégation est composée de plusieurs personnalités marocaines, dont le Secrétaire général du CCME et initiateur du projet de la Grande Mosquée de Strasbourg lancé en 1998.
Depuis quinze ans, l'association de la Grande Mosquée de Strasbourg, appuyée par les autorités locales de la ville de Strasbourg et soutenue par les hautes autorités religieuses monothéistes, a incessamment Âœuvré pour l'édification de ce projet. Il va sans dire que le Maroc a très tôt soutenu, sur tous les plans, ce projet en ce qu'il incarne comme modèle de la coopération maroco-française dans le domaine religieux et cultuel.
Le Royaume a, d'ailleurs, contribué au financement de cette grande réalisation, sous l'impulsion de SM le Roi Mohammed VI, Amir Al Mouminine, que Dieu L'assiste, à hauteur de 3.900 000 euros.
Le Premier ministre français, Jean-Marc Ayrault, représentera le Président de la République François Hollande, et prononcera un discours à cette occasion.
Plusieurs représentants des pays islamiques et des personnalités politiques, religieuses et intellectuelles assisteront à cet évènement qui revêt une importance d'autant plus particulière au moment où la question de l'islam et de son intégration dans l'espace européen vit un moment délicat.
Un programme d'activités très riche a été lancé le 24 septembre incluant des conférences, des tables rondes, des soirées coraniques, des tournois sportifs, des expositions et une veillée spirituelle avec les chioukhs ainsi que des savants du monde arabe.
Le programme des activités de cette semaine culturelle organisée à cette occasion sera clôturé par une soirée festive au Palais de la musique et des congrès, animée par plusieurs artistes dont l'ensemble dirigé par Briwel, incarnation de l'excellence de la musique andalouse.
Conçue par l'architecte italien Paolo Portoghesi, sur un terrain de plus 10.000 mètres carrés alloué par les autorités alsaciennes, la Grande Mosquée de Strasbourg est une des plus grandes d'Europe. Elle héberge une salle de prière de 1.050 m2 sans piliers et s'édifie sous une coupole de 20 mètres de hauteur pour 17 de diamètre. Elle a la capacité d'accueillir plus de 1500 fidèles.
Terre Concordataire, l'Alsace avec sa tradition de tolérance, a rendu possible le financement de ce projet dont la répartition implique les collectivités locales, la communauté musulmane et les donateurs.
25 sept 2012
Source : MAP
La compagnie Royal Air Maroc (RAM) met sur le marché une offre de 50 000 sièges à destination de l'Europe à des prix compétitifs, fait savoir mardi à Casablanca le management de la compagnie lors d'un point de presse.
Les billets aller-retour, dont le prix va de 1790 DH pour l'Espagne et le Portugal à 1900 DH pour Paris et 2390 DH pour le reste de l'Europe, doivent être souscrits entre le 27 septembre et le 7 octobre pour des voyages à programmer entre novembre 2012 et mars 2013, explique-t-on de même source.
Tout au long de l'année des tarifs attractifs vers l'Europe (autour de 2800 DH) seront proposés alors qu'étudiants, MRE, familles et séniors pourront bénéficier de tarifs spéciaux pour leurs déplacements sur les lignes de la compagnie nationale, a-t-on précisé.
Une réflexion est en cours avec les acteurs concernés pour promouvoir l'activité charter notamment à partir de Marrakech et Agadir tout autant que pour l'encouragement du tourisme interne à travers l'offre, à des prix attractifs, d'un package incluant vol, hôtels et autres prestations touristiques.
Le management de la compagnie a exprimé son satisfécit quant à la réalisation des objectifs du plan de rationalisation de l'opérateur aérien (2011-2016) notamment au niveau de la réduction des effectifs (Plus de 1900 départs contre 1500 programmés), de l'homogénéisation de la flotte, de l'amélioration de la qualité des services et ce malgré une conjoncture difficile ( crise économique, baisse de l'activité touristique et hausse du prix des hydrocarbures) et une concurrence forte avec plus de 8, 5 millions de sièges offerts sur la destination Maroc.
Le chiffre d'affaire s'est établit en 2012 à plus de 11,6 milliards de DH contre plus de 10 milliards en 2011 a-t-on rappelé précisant que le plan de rationalisation avait tablé sur 11,014 milliards de DH.
La compagnie poursuivra l'extension de son réseau avec l'ouverture prochaine (Avril) de lignes desservant Stockholm et Copenhague 3 fois par semaine et l'intensification des fréquences vers Londres et Madrid et Âœuvrera pour le renforcement de la place de Hub de l'aéroport de Casablanca (qui représente 40 pc des clients de la compagnie avec 1 million de passagers) avec la desserte du Cap Vert par 3 vols /semaine qui s'adjoindra à celles intéressant la Guinée Bissau, l'Angola et la République centrafricaine.
Dans les projets de la compagnie figurent de nouvelles lignes aériennes vers l'Amérique (Washington, Rio, Sao Polo), l'Europe (Hambourg, Budapest, Sofia, Prague) ou encore l'Asie et particulièrement la Chine qui sera reliée au royaume à travers sa capitale Pékin et sa métropole économique Shanghai.
25 sep 2012
Source : MAP
La prévision de la croissance économique pour l'année 2012 est maintenue à moins de 3 pc, a indiqué Bank Al Maghrib (BAM) qui a tenu mardi sa réunion trimestrielle.
Cette prévision est en relation notamment avec la matérialisation des risques liés à l'activité des principaux partenaires et à la campagne agricole, explique la Banque centrale.
Les comptes extérieurs continuent d'être impactés par l'évolution de la conjoncture économique mondiale. Ainsi, le déficit commercial s'est accru de 6,1 pc à fin août en glissement annuel, et les transferts des MRE ainsi que les recettes de voyages ont accusé des baisses respectives de 1,8 pc et 5 pc, ajoute la même source.
Pour 2013, la croissance devrait se situer entre 4 pc et 5 pc, sur la base d'une production céréalière moyenne et des perspectives économiques internationales qui demeurent mitigées, selon les projection de la banque centrale.
25 sept. 2012
Source : MAP
Les fils et filles d’immigrés sont souvent d’origine ouvrière : selon l’enquête Trajectoires et Origines de 2008, deux descendants d’immigrés sur trois avaient un père ouvrier lorsqu’ils avaient 15 ans contre 39 % seulement des personnes sans ascendance directe immigrée (« population majoritaire »).
Après le Canada et Dubayy, c’est l’Italie qui a concrétisé, jeudi dernier, un accord avec Maurice en matière de coopération et d’assistance technique dans le secteur de la migration circulaire. Fraîchement rentré de mission de ce pays, le ministre de l’Emploi, Shakeel Mohamed, a déclaré à l’express que la signature ainsi que le financement, à hauteur de Rs 32 millions par l’Union européenne, sont conclus.
«C’est au tour du gouvernement italien d’annoncer le début d’une formation destinée à trente fonctionnaires locaux», confie Shakeel Mohamed.
Ces fonctionnaires, ajoute-il, auront pour tâche de guider à leur tour les postulants mauriciens aux différents postes vacants en Italie.
«Nous prévoyons aussi des roadshows pour promouvoir les aptitudes professionnelles des Mauriciens auprès des employeurs de ce pays», soutient le ministre de l’Emploi.
Toujours dans le cadre de cet accord, des formations seront aussi dispensées aux candidats retenus pour les emplois dans les trois secteurs identifiés. A ce jour, ils sont 10 000 Mauriciens en poste en Italie.
25/9/2012, Karen Walter
Source : lexpress.mu
Manuel Valls monte au créneau contre l'UMP. Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a souhaité mardi un "débat apaisé" sur le droit de vote des étrangers non communautaires aux élections locales, appelant la droite à "ne pas jeter les Français contre les immigrés"
"Il faut un débat apaisé" sur cet "engagement du président de la République", a déclaré Manuel Valls en réponse à une question de Jean-François Copé à l'Assemblée nationale. "La seule chose que je vous demande, Jean-François Copé, c'est en responsabilité de ne pas utiliser ce sujet pour que les Français soient jetés contre les immigrés. La République n'a rien à y gagner", a-t-il ajouté.
Concernant le droit de vote des étrangers, Manuel Valls s'est dit déterminé à "convaincre" les députés. "Il faut rechercher une majorité qualifiée au Parlement puisque la gauche à elle toute seule n'a pas la majorité des 3/5e. Donc, nous allons convaincre", lui a répondu Manuel Valls, en soulignant que "Nicolas Sarkozy, Jean-Louis Borloo, Brice Hortefeux ou Yves Jégo, membres de votre groupe, étaient d'accord pour débattre de cette proposition."
25 septembre 2012
Source : Europe1.fr avec AFP
Le prolongement à 18 mois de la rétention des immigrés dans les CIE n'a fait qu'augmenter révoltes et fuites de masse. Les CIE sont non seulement inhumains, mais inutiles. Ils devraient donc être fermés, trouvant d'autres instruments contre l’immigration illégale.
C'est la conclusion de l'organisation MEDU (Médecins pour les Droits de l'Homme Humanitaires), après analyse des données du Département de la Sécurité publique du Ministère de l'Intérieur. En 2011, il y a eu 7735 (6832 hommes et 903 femmes) immigrés détenus dans 15 CIE en Italie et seulement la moitié (3880) ont été effectivement rapatriés.
En bref, les CIE deviennent centres d'expulsion seulement dans un cas sur deux.
«Ces structures, outre à être tout à fait inadéquates à garantir la dignité et les droits fondamentaux des migrants détenus, se sont révélées, en fait, presque hors propos et peu efficaces dans la lutte contre l'immigration clandestine", a dit MEDU dans le rapport «L'injuste engrenage des CIE».
L'organisation retient que la prolongation de 18 mois de la durée maximum de la détention n'a fait que contribuer à exacerber les violences et la déshumanisation des CIE, comme en témoigne la série sans précédent d'émeutes et de fuites de masse de l'année 2011 (787 migrants ont fui des CIE contre 321 en 2010).
Une autre donnée qui frappe c'est aussi le grand nombre de citoyens UE internés dans les CIE: 494 Roumains en 2011, la 3ème nationalité en absolu, derrière les Tunisiens et les Marocains.
MEDU considère donc «nécessaire l'abandon du système actuel de détention administrative, dans le cadre d'une révision substantielle de la Loi de l'Immigration, axée sur une perspective d'ouverture et d'intégration réelle. Une réforme qui, à partir de disciplines différentes des entrées, permette des stratégies possibles pour la gestion de l'immigration illégale plus rationnelles et respectueuses des droits fondamentaux de l'homme».
Et l'organisation de conclure: «On doit et on peut se passer des CIE».
22 Septembre 2012
Source : africanouvelles
Le CIEMI, en collaboration avec le CRESPPA (UMR 7217), le Réseau thématique 2 (RT2) de l’Association française de sociologie (AFS), organise, le mardi 9 octobre 2012 au CNRS, une table ronde autour du dossier éponyme paru dans Migrations Société n° 141-142 (mai-août 2012), et prtant sur le thème : « Être étranger chez soi : les jeunes d’origine étrangère en Italie. Revendications et assignations »
Derrière les discours officiels sur la coopération dans la lutte contre les flux migratoires irréguliers entre le Sénégal et l'Espagne, la frontière méridionale de l'Europe, existe une autre réalité sociale dont les protagonistes sont les familles, particulièrement les femmes dont l'époux, le frère ou le fils a péri dans le naufrage d'une embarcation de fortune…Suite
L’immigration et l'exode rural ont ceci de commun qu'ils sont sous-tendus chacun par des rêves d'ailleurs et le goût (ou la tentation) de l'aventure inscrits en nous tous. La misère est une explication un peu courte de la désertion de nos villages pour les villes, de nos villes pour l'Occident. L'ambition donc plutôt que la détresse, la curiosité plutôt que l'ambition, et notre nature plutôt que notre curiosité sont cause de la fuite. il s'ensuit que la France pratique une immigration eugénique, elle pompe l'Afrique, et débauche ses fils…Suite
La justice grecque a ajourné pour la septième fois consécutive l'ouverture du procès pour agression sur des migrants de trois Grecs, dont une ex-candidate néonazie du parti Aube Dorée, a-t-on appris mardi auprès de la défense des victimes.
L'audience a été renvoyée au 14 décembre, après une demande d'ajournement déposée par l'avocat des accusés, Vassilis Kapenaros, élu en juin dernier député du parti populo-nationaliste Grecs indépendants, a indiqué à l'AFP, Me Vassilis Papadopoulos.
Défenseurs locaux et étrangers des droits de l'homme considèrent ce procès comme un test de la détermination des autorités grecques à lutter contre les violences xénophobes, qui se généralisent dans le pays.
Après des années d'incurie face à l'extrémisme de droite, qui bénéficie de collusions policières et de l'inertie judiciaire, le gouvernement avait haussé le ton la semaine dernière contre les activistes d'Aube Dorée (Chryssi Avghi) soupçonnés d'orchestrer ces violences, les menaçant de poursuites. Ce parti a obtenu 18 députés, avec 7% des voix, en juin.
Les accusés, à la demande desquels ont été décidés la plupart des renvois, encourrent jusqu'à cinq ans de prison, accusés d'avoir infligé de "dangereux dommages corporels" à leurs victimes, dont l'un poignardé, en septembre 2011 dans le centre d'Athènes.
Parmi les accusés figure Themis Skordeli, ex-candidate à Athènes d'Aube Dorée et égérie des "milices" de chasse aux migrants animées depuis quelques années par des militants néonazis dans les quartiers déshérités du centre d'Athènes.
Cette affaire est la première portant sur des violences racistes à être jugée depuis 1999. ONG et organisations internationales, dont le Conseil de l'Europe, ont appelé le pays à un sursaut contre la banalisation des agressions xénophobes ayant visé plusieurs centaines d'étrangers ou présumés tels ces dernières années.
Dans le dernier cas rendu public, deux immigrés pakistanais ont été blessés à coups de couteaux samedi soir par des inconnus opérant en groupe dans la banlieue ouest d'Athènes à l'issue d'une manifestation anti-raciste. Avec le même modus operandi, un jeune Irakien avait été tué en août dans le centre de la capitale.
25 sept 2012
Source : AFP
Poussés par la crise économique et un taux de chômage de 25%, les Espagnols offrent en masse leurs bras pour les vendanges en France, comme le faisaient sous l'ère franquiste les travailleurs pauvres qui franchissaient les Pyrénées pour gagner leur vie.
D'après le syndicat espagnol UGT (Union générale des travailleurs), 14.500 saisonniers participent cette année aux vendanges en France, dont plus de 10.000 viennent d'Andalousie.
Daniel, 30 ans, ouvrier du bâtiment originaire de Murcie, dans le sud-est de l'Espagne, peine à y trouver du travail depuis deux ou trois ans. Le 29 août, il a quitté sa femme et sa fille de deux ans, sans date de retour, pour gagner sa vie en France.
"C'est très difficile, mais je devais le faire (...) au moins ici je peux travailler", dit Daniel, qui ramasse les raisins au domaine de Delmas, à Antugnac, dans le sud de la France.
Mi-septembre, trente saisonniers, dont 20 Espagnols, travaillaient sur l'exploitation de Bernard Delmas, producteur de blanquette et de crémant de Limoux bio. Nombre de ces Espagnols devaient ensuite poursuivre la saison dans le Beaujolais (est).
Leur circuit a été planifié en Espagne par Caroline Rivière, 38 ans, de la Société de bienfaisance française de Murcie.
Originaire de Toulouse (sud-ouest), elle vit en Espagne et a constaté que, cette année, la crise a pris "une pente plus forte". Pour elle, les Espagnols "ont faim, ils sont à la rue chez eux, désespérés".
En contact avec sept exploitants agricoles en France et forte d'environ 300 CV, elle a organisé le départ d'une trentaine de travailleurs vers l'Hexagone, dont 70% pour les vendanges.
Tous investissent beaucoup pour pouvoir travailler. Entre transport et logement, "les quinze premiers jours, ce n'est pas rentable", explique Daniel.
Malgré cela, la migration des Espagnols vers les vignes françaises explose sur tout le territoire, constate Michel Issaly, président du syndicat des vignerons indépendants.
Main-d'oeuvre disponible et motivée
Le phénomène était courant pendant le franquisme où, d'après les professionnels, des "trains entiers" d'Espagnols pauvres franchissaient la frontière. Mais le flux s'était considérablement ralenti après la mort de Franco en 1975, avec la démocratisation et le développement économique.
Dans le département voisin des Pyrénées-Orientales, entre Corbières et Pyrénées, sur les côteaux vallonnés du Mas Amiel à Maury, le vigneron Jean-Marie Piqué a lui aussi constaté le retour d'une main-d'oeuvre qui avait délaissé ses vignes depuis la fin des années 1980.
En fait, l'exploitation n'a jamais autant embauché de travailleurs venus de l'autre côté des Pyrénées, explique-t-il à l'AFP. Les Espagnols arrivent cette année de beaucoup plus loin, alors qu'ils venaient traditionnellement des régions frontalières, comme la Catalogne ou la région de Huesca, remarque-t-il.
Ils sont 36 Espagnols parmi la centaine de travailleurs, pour moitié des étrangers, à s'affairer en contrebas du château cathare de Quéribus pour récolter les grains de grenache noir, syrah, muscat et carignan.
Certains sont venus en famille, à l'instar des Abellan-Garcia, arrivés à une dizaine d'Aguilas, une ville de la région de Murcie. Ils ont entre 17 et 35 ans, sont rémunérés 9,45 euros brut de l'heure, un peu plus que le Smic.
C'est pour eux un "soulagement, car ils en ont vraiment besoin", souligne leur belle-soeur française, Karine Capela, installée avec eux sous un amandier pour la pause déjeuner.
Pour le viticulteur aussi, la présence des Espagnols est un soulagement. C'est une main-d'oeuvre disponible et motivée alors qu'avec d'autres saisonniers comme les jeunes et les marginaux, l'absentéisme est élevé, dit Jean-Marie Piqué.
25 sept 2012, Lucie LAUTREDOU
Source : AFP
Les préparatifs pour la célébration du cinquantenaire de l'immigration marocaine en Allemagne a été au centre d'une réunion, ce week-end à Francfort, du Réseau des cadres marocains dans ce pays.
Cette rencontre s'est déroulée en présence notamment du maire de Francfort, Peter Feldmann qui, après avoir salué cette initiative, a mis en avant le rôle des immigrés marocains et leur contribution efficace à la reconstruction de Francfort après la seconde guerre mondiale, selon un communiqué du réseau.
A cette occasion, M. Feldmann s'est félicité de la diversité culturelle et ethnique qui caractérise sa ville, ainsi que l'mage véhiculée par des Marocains qui soutiennent la coexistence pacifique entre les cultures et peuples, mettant l'accent sur la nécessité de travailler davantage pour soutenir les efforts déployés par la ville en matière de la politique d'immigration et d'intégration.
Pour sa part, la présidente du réseau, Soria Moukit, a indiqué que l'année 2013 marquera la célébration des 50 ans de l'immigration marocaine en Allemagne, faisant savoir que le réseau vise à mettre l'accent sur la richesse des expériences des Marocains à travers des activités artistiques et culturelles.
24 sept. 2012
Source : MAP
Les évènements actuels démontrent l'intérêt de chercher des solutions pour prévenir ou apaiser les tensions pouvant être provoquées par le fait religieux. À Lyon, nous ne prétendons pas résoudre entièrement ce problème, mais nous essayons de contribuer à le dénouer par une expérience originale.
Plusieurs responsables musulmans rhodaniens projetaient depuis longtemps de former les imams et autres cadres religieux qui le souhaiteraient à la laïcité, à la langue française ainsi qu'aux rapports entretenus par l'islam avec la modernité, et la société sécularisée. Ces mêmes responsables musulmans avaient également la volonté de permettre aux cadres religieux d'avoir des connaissances juridiques suffisantes pour gérer les associations cultuelles, les mosquées ainsi que pour répondre -conformément aux règles juridiques françaises- à toutes les questions de la vie quotidienne sur lesquelles ils seraient saisis par leurs fidèles ou en raison de leur propre pratique quotidienne. Par exemple, résoudre des problèmes relatifs aux successions, au divorce, à la liberté de manifester ou même la simple connaissance des règles comptables exigent une maîtrise du droit français. À partir de la semaine prochaine, ce projet va être mis en œuvre. Il reposera sur le volontariat des personnes concernées, qui étaient une quarantaine à se porter candidates quelques jours après l'annonce officielle de l'ouverture du certificat. Les cours, à l'exception des modules juridiques suivis à l'université, seront gérés directement par l'Institut Français de Civilisation Musulmane (IFCM) en coordination avec le Conseil régional du culte musulman.
Ce projet a été prolongé par la décision de répondre à une forte demande en proposant un diplôme universitaire en "religion, liberté religieuse et laïcité" aux fonctionnaires, aux journalistes, aux cadres d'entreprises et à tout professionnel rencontrant de telles questions dans son travail. C'est cette formation portée par l'Université Jean Moulin Lyon 3 et l'Institut Catholique de Lyon sur laquelle je souhaite insister ici.
Elle a en effet un double dessein.
D'une part, elle permettra aux personnes diplômées de connaître et de rappeler si besoin les règles relatives à la laïcité préservant le droit de croire ou de ne pas croire ainsi que celles qui encadrent la liberté religieuse. Il s'agira notamment de comprendre quels sont les modes d'exercice de cette liberté ainsi que ses nécessaires limites, dont bien évidemment celle de la sauvegarde de l'ordre public. Des cas pratiques seront abordés dans tous les domaines intéressant la vie professionnelle de nos étudiants.
Toutefois, si connaître les règles est primordial, c'est surtout l'esprit de la laïcité qui sera enseigné avec ses racines et ses implications concrètes. En effet, la conception française de ce principe a été largement construite par les différentes lois visant à sortir la religion de l'école publique et dont l'objet était de permettre que tous les élèves puissent être éduqués de la même manière, quelle que soit leur origine spirituelle.
Cependant, elle a désormais une véritable portée concrète dans beaucoup d'autres domaines, qui ne se limitent pas qu'au port de signes religieux distinctifs par exemple, comme le montre la jurisprudence tant nationale qu'européenne sur le sujet. Elle a aussi évolué, même si elle entend toujours préserver l'égalité de tous devant la loi. Elle semble même entrer dans une nouvelle phase: celle de la recherche d'une meilleure connaissance de ses contours pour lui rendre toute sa portée. D'ailleurs, l'Etat soutient très largement le projet lyonnais de formation en le finançant -non pas pour contrôler ce diplôme, dans laquelle il n'interviendra pas en matière pédagogique- mais pour le rendre possible.
D'autre part, la formation portera sur la réalité sociologique et historique de l'islam. L'islam peut en effet parfois déconcerter les non-musulmans en raison de la diversité des pratiques et de l'absence de clergé pouvant parler au nom de tous les pratiquants de France, ainsi que par le poids des pays d'origine. Avoir une véritable connaissance de cette multiplicité sans en cacher la complexité permet d'éviter les malentendus et incompréhensions qui parfois sont sources d'inutiles tensions.
Certes, il existe déjà des formations universitaires consacrées à la liberté religieuse. Toutefois, l'originalité de l'expérience lyonnaise est de créer un lien entre cet enseignement et celui que recevront les imams volontaires au sein de l'IFCM, pour favoriser le "vivre-ensemble".
Ce lien symbolique est matérialisé par le fait que, dès janvier prochain, les fonctionnaires et les imams concernés suivront les heures de cours centrées sur la laïcité ensemble dans la même salle face au même enseignant. Ils se rencontreront, se parleront, échangeront sur les problèmes qu'ils rencontrent. Bref, ils devraient vivre ensemble une véritable expérience d'interculturalité avant de poursuivre chacun de leur côté leurs formations réciproques.
25/09/2012
Source : Huffpost
Chaque année, un grand nombre d’étudiants choisissent l’université. MediaEtudiant.fr présente sept chiffres-clés sur les étudiants et l’université.
284 659, c'est le nombre d’étudiants étrangers venant faire leurs études dans les universités françaises. Ils représentent 12% du total des étudiants et 41% du total des doctorants.
41% des universitaires pensent que les études qu’ils suivent leur permettront de trouver directement un emploi.
Les étudiants français à l’université, pour l’année 2010-2011, sont majoritairement issus d’un milieu libéral et de cadres supérieurs : ils représentent 30.7% des effectifs. Seuls 1,9% sont issus d’une famille d’agriculteurs.
24% des étudiants étrangers venant étudier en France viennent du Maroc. Dans la suite du top 3, on retrouve la Chine (18%) et l’Algérie (16%).
L’année dernière, il y avait 1 437 104 étudiants dans les universités françaises. Parmi eux, 126 636 suivaient des études de sciences humaines sociales et 574 des études de pharmacie.
Les emplois du temps des cours et des travaux dirigés surchargés sont insupportables pour 32% des étudiants. Viennent ensuite l’état des locaux et l’accueil dans les services administratifs.
Les français restent massivement attachés au modèle universitaire français. En effet, 64% d’entre eux sont opposés à l’instauration d’un examen d'entrée à l'université.
24/09/2012
Source : mediaetudiant.fr
L’université du FN (Front national), parti d'extrême droite française, s'est tenue les 22 et 23 septembre à La Baule. Durant celle-ci, le président d'honneur du parti n'a pas tenu sa langue sur son sujet favori: l'immigration. Devant une salle remplie de fervents frontistes, parmi eux, sa fille, présidente du parti, Jean-Marie Le Pen a une nouvelle fois accusé l'immigration d'être responsable de tous les maux qui frappent la société française. « Deux cents millions de musulmans à nos portes, au sud de la Méditerranée, c'est une menace sérieuse », a-t-il déclaré. Il a poursuivi en déclarant que les immigrés sont souvent de «race», «religion» et «mœurs très différentes» des Français de souche, ce qui mettrait sérieusement en danger leur survie.
Ainsi, si l'école française rencontre de vraies difficultés de niveau, si les faits divers se multiplient, ce serait à cause des retards des enfants de l'immigration et leur manquement de respect à la loi. Il est même allé jusqu'à dire dans une note d'humour noir auquel il nous a habitués que les "services des maladies tropicales" des hôpitaux, "à l'origine destinés aux Français de retour des colonies", seraient aujourd'hui utilisés par "les nouveaux colonisateurs".
De même, il s'est prononcé contre le droit de sol en expliquant que cela équivaut à appeler un cheval une chèvre qui est née dans une écurie.
La droite n'a pas échappé aux critiques, accusée d'être responsable de la crise de société que traverse la France, car elle a longuement «couru derrière la gauche». Sans oublier de lier Islam et immigration en soulignant que «l'islamisme est le fils aîné de l'immigrationnisme».
Ces propos viennent en parallèle à un entretien que sa fille Marine Le Pen a accordé au quotidien Le Monde samedi 22 septembre, dans lequel elle est revenue sur le laxisme de la gauche comme de la droite face aux « valeurs et principes que l'Etat doit protéger ». Elle a donc insisté une nouvelle fois sur sa volonté de voir la loi de 1905 qui concerne la laïcité strictement appliquée en expliquant que si elle était au pouvoir, elle « mettrait à la porte » tous les intégristes étrangers, qu'il n'y aurait plus de financement des mosquées y compris celui qui vient de l'étranger sauf si cet Etat étranger autorise le financement d'une église sur son territoire. Rien de nouveau donc à propos des idées qui tiennent à cœur aux cadres de ce parti. Mme Le Pen a renouvelé son vœu de voir interdire les signes religieux dans les lieux publics (transports, rues, magasins …), et de faire inscrire dans la Constitution française que «la République ne reconnaît aucune communauté» pour «mettre fin aux revendications».
Sur les sujets de l'actualité récente, elle a répondu concernant l'affaire "Charlie Hebdo" qu'elle émane d’un bras de fer mené par des groupes politico-religieux fondamentalistes en France, et perdu par les différents gouvernements qui se succèdent, et que si l'on veut porter atteinte à la liberté d'expression, il faudrait remettre en place « la censure sur Internet », « soumettre les journaux à une lecture préalable du gouvernement», et « rétablir le délit de blasphème » . Pour la Syrie, elle s'est prononcée pour une voie diplomatique et que si Al Assad doit quitter le pouvoir, sa sortie doit être négociée, sinon les chrétiens « seront massacrés ».
S'agissant de la politique locale, elle a conclu que quel que soit le président qui sera élu à la tête de l'UMP (Union pour un mouvement populaire), cela ne changera rien pour le FN, et que la politique de François Hollande ne s'attaque pas aux sujets qui intéressent les Français.
25 Septembre 2012, Najoua Friguech
Source : Libération.ma
Au Maroc, l’Amazigh a été consacré langue officielle par la nouvelle Constitution. Pourtant de nombreux prénoms berbères continuent à être refusés par les bureaux d’Etat civil, qui prétextent une liste de prénoms interdits établie par le ministère de l’Intérieur.
Faouzi Mrabti, ouvrier marocain établi en Belgique cité par le quotidien Al Massae, n’a pas pu inscrire son fils prénommé "Mazilia", né à Anvers le 19 juillet dernier, au consulat du Maroc en Belgique. Pourtant le nouveau-né avait été enregistré sans problèmes auprès des autorités belges.
"Sifax", né le 10 août dernier, n’a lui non plus pas pu être enregistré par son père, un ouvrier marocain résidant en Espagne, au Consulat du Maroc à Barcelone.
A fin juillet dernier, six plaintes similaires ont été déposées auprès du "Réseau amazigh pour la citoyenneté", principalement par des Marocains résidant à l’étranger ayant choisi des prénoms berbères pour leurs enfants. De la même manière, beaucoup d’Amazighs au Maroc comme à l’étranger, n’ont pas pu déclarer leurs enfants auprès des services d’Etat civil marocains.
Le ministère de l’Intérieur dément depuis des années l’existence d’une liste de prénoms interdits établie par ses services. La subtilité est là puisqu’il s’agit officiellement d’une "liste de prénoms autorisés", établie en 1996 par Driss Basri, et annulée par Dahir en 2002. Sur le site du ministère dédiés aux consulats et ambassades, cette "Liste des prénoms approuvées par le Ministère de l’intérieur" est d’ailleurs mentionnée dans la procédure de déclaration de naissance.
24/9/2012
Source : Bladi.net
"Le Front national est en train de se transformer en véritable machine de guerre", a lancé dimanche Marine Le Pen, en appelant les militants frontistes à recruter autour d'eux pour préparer les municipales de 2014 et pour "prendre bientôt les rênes" de la France.
La présidente du FN a de nouveau prôné l'interdiction des signes religieux ostentatoires sur la voie publique. Le nombre de voiles portés par des musulmanes dans la rue a "explosé", a-t-elle estimé, dénonçant un "affichage qui n'a rien d'innocent". Elle y voit l'œuvre de fondamentalistes qu'elle qualifie de "fascistes verts".
"On me traite d'intégriste parce que je défends la laïcité", a déploré l'ex-candidate à la présidentielle, en référence aux mots employés à son encontre par le ministre de l'Education Vincent Peillon. "Qu'ils me traitent d'intégriste si ça les amuse! Moi, au moins, je suis intègre!".
Marine Le Pen a répété qu'elle était contre le mariage homosexuel et le droit de vote des étrangers. Elle a comparé ces deux réformes promises par la gauche à une entreprise de "diversion": "c'est pour masquer l'inaction totale d'un gouvernement aux ordres de Bruxelles et de l'Allemagne que l'on sort ces sujets-là".
Lors de son discours à l'université d'été du FN, à La Baule, elle a redit son opposition au pacte européen de stabilité, qui arrivera à l'Assemblée dans une dizaine de jours. "Ce traité budgétaire est une calamité anti-démocratique", a-t-elle jugé. "Alors que nous sommes déjà privés de notre monnaie, nous serions maintenant privés de notre budget".
"La France n'a pas à recevoir d'ordres de l'étranger", s'est-elle indignée. Elle a réclamé un référendum sur le traité, reprochant au président François Hollande d'avoir choisi la ratification par voie parlementaire: "Vous n'avez pas mandat pour passer au-dessus de la tête des Français qui sont votre souverain".
Marine Le Pen a aussi parodié la tirade "Moi président de la République" que François Hollande avait employée face à Nicolas Sarkozy dans le débat de l'entre-deux-tours. "Vous président de la République, vous n'avez rien renégocié" du traité européen, a-t-elle attaqué. "Vous président de la République, vous vous accommodez comme le pouvoir UMP d'un chômage de masse", a-t-elle poursuivi, accusant M. Hollande de conduire une "politique économique imbécile". Elle lui a aussi reproché de maintenir une "immigration de masse", de "courber l'échine devant les délinquants" et de "céder au bras de fer que nous imposent les fondamentalistes".
"Alors M. Hollande, qu'avez-vous donc fait de vos promesses de changement?", l'a-t-elle interpellé, en avançant que les Français lui demandaient des comptes. "Je vous accuse de les avoir une nouvelle fois trahis", a-t-elle prononcé.
Après le "fiasco" du quinquennat de Nicolas Sarkozy et le "fiasco" des premiers mois de la présidence Hollande, la dirigeante frontiste a estimé: "La France ne pourra plus attendre très longtemps, notre action à la tête de l'Etat va devenir urgente".
"C'est maintenant qu'il faut s'engager", a-t-elle plaidé devant les sympathisants qui scandaient "Marine présidente". "Mobilisez les Français autour de vous", a-t-elle demandé. "Amenez-les à nous, faites-les entrer dans notre grande famille militante".
Marine Le Pen a lancé cet appel au recrutement cinq mois après la premier tour de la présidentielle où elle avait réuni 17,9% des suffrages sur son nom. Lors des législatives qui ont suivi, en juin, deux candidats de son Rassemblement Bleu Marine ont été élus à l'Assemblée: sa nièce Marion Maréchal-Le Pen (Vaucluse) et l'avocat Gilbert Collard (Gard).
A présent, elle a dans sa ligne de mire les municipales de 2014. "Engagez-vous sur les listes", a-t-elle demandé à ses sympathisants. "Nous aurons des maires en 2014 et peut-être même beaucoup plus que vous ne l'imaginez", a-t-elle promis. "Nous aurons aussi des centaines et des centaines de conseillers municipaux".
"Le Front national est en train de se transformer en véritable machine de guerre", a-t-elle affirmé. Selon elle, le FN est en train de s'implanter, de professionnaliser ses méthodes, et ses adhérents n'ont jamais été aussi nombreux. Elle a préconisé de multiplier les liens avec le monde associatif. "Nous devons être dans toutes les têtes. Aucun débat ne se fera sans nous, aucun", a-t-elle exhorté. "Soyez les porte-drapeaux de nos idées!"
Marine Le Pen a considéré que le FN ne pouvait pas se contenter d'"aiguiller" le débat public vers ses idées. "Nous avons les clefs du destin de la France", a-t-elle assuré. "Avançons encore et toujours vers les portes du pouvoir, poursuivons notre ascension et préparons-nous à prendre bientôt les rênes d'un pays qui a tant besoin de nous".
23/09/2012
Source : AP
La marine Royale d'Al Hoceima a procédé, samedi, à l'arrestation de quarante-huit candidats à l'émigration clandestine tous d'origine marocaine.
Ces individus, issus de la ville d'Al Hoceima, ont été interpellés au large des côtes de la ville à bord d'une embarcation pneumatique équipée d'une motogodille de 40 chevaux, apprend-on auprès des autorités locales.
Ils ont été remis à la brigade maritime de la gendarmerie Royale d'Al Hoceima pour enquête.
Par ailleurs, vingt-deux candidats à l'émigration clandestine d'origine subsaharienne ont été interpelés le même jour et 10 autres dimanche dans la région de Nekor (sur la rocade méditerranéenne).
23 sept 2012
Source : MAP
Le président du Conseil national des droits de l'Homme (CNDH), Driss El Yazami, a entamé lundi une visite de travail à Berlin afin de rencontrer des membres de la communauté marocaine établis dans ce pays et s'entretenir avec des responsables allemands.
Dans une déclaration à la MAP, M. El Yazami a indiqué avoir commencé cette visite par une réunion avec les membres de la communauté marocaine à Francfort pour discuter des questions intéressant cette communauté et exposer les développements qu'a connus le Maroc dernièrement à différents niveaux.
Il a ajouté que la discussion a porté en particulier sur la nouvelle constitution qui traite de la question de l'immigration ainsi que sur les grands chantiers lancés au Maroc et la nouvelle dynamique marquant les réformes entreprises au Maroc, y compris celles relatives aux droits de l'homme.
Le programme de la visite de M. El Yazami à Berlin comprend une séance de travail avec les représentants de la communauté marocaine et des rencontres avec des responsables allemands en vue d'examiner les moyens de renforcer la coopération entre le Maroc et l'Allemagne.
Le président du CNDH aura également une rencontre avec les responsables du centre d'études et de recherches sur le Moyen-Orient contemporain (CERMOC), outre sa participation à une table ronde organisée par la fondation "Friedrich Ebert" sur le thème "Droits de l'homme dans les amendements de la constitution marocaine".
24 sept. 2012
Source : MAP
Le réseau des compétences germano-marocain organisera, du 3 au 9 novembre prochain à Essaouira, en collaboration avec plusieurs associations et partenaires culturels ou humanitaires, un séminaire sur ''l'aide au développement des capacités des associations rurales, des ressources humaines locales".
La rencontre, qui connaitra la participation d'experts marocains et allemands, portera notamment sur les moyens de développer les compétences du tissu associatif local, de renforcer ses capacités en matière de développement à travers un programme prévoyant l'organisation d'ateliers et de sessions de formation au profit de la population locale, indique un communiqué des organisateurs.
Créé en 2007, le réseau des compétences germano-marocain (Deutsch Marokkanisches Kompetenznetzwerk e.v, DMK) réunit, aujourd'hui, plus de 600 experts allemands et marocains exerçant dans différents corps de métier et disciplines.
L'objectif principal du réseau des compétences germano-marocain est d'améliorer les relations entre les deux pays, notamment dans les domaines du transfert de technologie entre l'Allemagne et le Maroc, de l'intégration des marocains résidant en Allemagne. Le réseau encourage, ainsi, le dialogue entre les cultures allemande et marocaine.
24 sept. 2012
Source : MAP
Entre émancipation et freins à l’intégration, l’isolement de la femme marocaine immigrante au Québec
Le Québec est une société pleine de valeurs au sein de laquelle les femmes marocaines immigrantes s’affirment comparativement à la situation qui prévaut dans leur pays d’origine. Elles voient dans la société d’accueil un milieu qui permet de meilleures perspectives pour l’avenir de leurs enfants. Toutefois, elles ont le sentiment que le désir d’émancipation est entravé par de nombreuses barrières qui se dressent devant elles et qui leur semblent infranchissables : comme la couleur de la peau, le port du voile, l’origine ethnique, la non-reconnaissance des diplômes et des acquis, qui constituent un choc culturel pour ces femmes. Selon les résultats de Statistiques Canada en 2011, elles sont pour la plupart instruites : 49% d’entre elles sont de scolarité collégiale ou universitaire. En effet, 32% d’entre elles détiennent un diplôme de niveau universitaire et 17% ont un niveau collégial ou professionnel. À leur arrivée, les femmes immigrantes ne s’y retrouvent pas, leurs valeurs étant souvent différentes de celles de la société d’accueil. Nous assistons très souvent à une perte d’identité et de repères. À cela s’ajoutent les barrières linguistiques qui font, entre autres, que les femmes parrainées par le mari n’arrivent pas à suivre le cheminement de leurs enfants à l’école. De ces multiples blocages, nous retenons particulièrement, l’équation constituée par le trio garderie-langue-travail,qui concerne les femmes auxquelles la maîtrise du français est un problème important dans leur parcours puisqu’il constitue une atteinte à leur autonomie : sans garderie pour leurs enfants, ces femmes n’arrivent pas à suivre les programmes de francisation, et sans amélioration de leur niveau de maîtrise de la langue française, leurs chances de trouver un emploi s’amenuisent ainsi que, plus globalement, leurs habiletés de socialisation et d’intégration.
Gardiennes des traditions, les femmes marocaines immigrantes restent à la maison pour s’occuper des enfants, n’ayant pas accès à des places en garderie, préoccupées par la reconstruction d’une vie familiale harmonieuse. Très souvent, la nouvelle vie devient une source de tension: choc des valeurs,choc des cultures,absence de travail alors que la famille est venue s’installer pour améliorer ses conditions de vie.
Le fossé se creuse entre l’épouse à la maison et le mari qui s’intègre plus rapidement à la nouvelle société. Les problèmes augmentent et peuvent conduire à la violence. Ceci est notamment prouvé par les statistiques concernant le taux d’activité des hommes immigrants qui est supérieur à celui des femmes maghrébines immigrantes au Québec.
Dans le pays d’origine, la garde des enfants se fait dans le cadre d’un réseau social traditionnel : la famille, les amies, les voisines ou les servantes qui relayent la mère pour la garde des enfants. De plus, la lenteur de l’évaluation des diplômes démotive les nouvelles arrivantes : «Moi, j’ai attendu huit mois. Alors, après huit mois, la formation que je veux, par exemple, ça y est, elle est reportée pour l’année prochaine.», se plaint une diplômée à Saint-Laurent (Montréal). Ces femmes immigrantes soulignent que les communications avec les agents des services d’Emploi-Québec qui s’occupent de leur dossier sont difficiles sur plusieurs aspects : elles disent qu’on leur conseille des formations alors qu’elles en souhaitent d’autres ou qu’on leur refuse d’autres formations qu’elles désirent. Par ailleurs, même quand elles disposent d’habiletés (diplôme, expérience, langue), nous constatons que ces femmes ont du mal à se faire valoir sur le marché du travail québécois. Cependant, il ne faut pas dévaloriser l’effort que font ces femmes maghrébines immigrantes pour s’intégrer dans la nouvelle société à travers le bénévolat qu’elles effectuent, car elles sont qualifiées, elles peuvent mettre à profit leurs connaissances. Ce bénévolat est inestimable, mais représente un piège : excellentes pour le bénévolat, elles ne sont pas reconnues comme des travailleuses.
Et celles qui ne maîtrisent pas le français ont évidemment encore moins de chance. Il en découle, dans plusieurs cas, une sorte de logique de cause à effet entre plusieurs éléments qui mettent ces femmes devant une impasse qui leur paraît insoluble : le gouvernement canadien demande l’expérience canadienne, alors qu’elles ont l’expérience dans leur pays d’origine et elles sont déjà scolarisées. Des données de Statistique Canada laissent apparaitre que les femmes immigrantes connaissent une pauvreté croissante. Environ 62% des femmes immigrantes de Montréal avaient un revenu d’emploi comme principale source de revenus (contre 70% d’hommes immigrants). Et environ 23% des femmes immigrantes dépendaient des transferts gouvernementaux (deux fois plus que les hommes immigrants).
Cette difficile équation garderie-francisation-travail, combinée aux préjugés et à la stigmatisation des immigrantes, constitue de véritables blocages et obstacles. Le stéréotype dominant renvoyant au statut social «d’immigrante» n’est autre qu’un rapport de domination économique. En effet, c’est plus dans le rapport au travail que ce stéréotype a été le plus cité, ainsi que dans la non-reconnaissance de leur savoir-faire et de leurs capacités réelles dans tous les secteurs.
Le degré de souffrance peut être différent parce que les femmes immigrantes sont souvent doublement discriminées en raison de leur origine ethnique qui ne devrait pas être une entrave à la valorisation des traditions et des connaissances de ces femmes.
En guise de conclusion, nous avons retenu deux groupes de problèmes importants, synthétisés sous le triptyque suivant : «dévalorisation des acquis», «exigence de l’expérience locale- Garderie» et «langue-travail-garderie». En fait, plusieurs failles sont ainsi identifiées : les longues listes d’attente autant pour les garderies subventionnées que pour la francisation, le manque d’efficacité des programmes de francisation pour celles qui doivent régulariser leur statut, la non-reconnaissance des diplômes et des expériences acquises dans le pays d’origine, le manque d’efficacité des politiques d’Emploi-Québec en matière de formation et d’insertion professionnelle pour celles qui doivent régulariser leur statut.
Fayrouz Fawzi, Doctorante en sociologie littéraire Université Hassan II Aïn Chock Faculté des Lettres et sciences humaines.
22/9/2012
Source : Le Matin
Abdelhamid El Jamri a été élu à la tête du Système des Nations unies des droits de l’Homme à l’issue de la 24ème réunion des présidents des organes de traités de l’ONU qui s’est tenue en juin dernier à Addis-Abeba, en Ethiopie. Il occupera cette fonction pendant une année, soit jusqu’en juin 2013 et représentera le système auprès de différentes instances : Etats, ONG, etc. Entretien.
Libé : Que pouvez-vous nous dire à propos de votre élection ?
Abdelhamid El Jamri: La réunion des présidents est une réunion statutaire, qui existe depuis plus de 24 ans maintenant. Elle a été instituée par l'Assemblée générale des Nations unies. Bien sûr, juste après mon élection, j'ai remercié mes pairs pour leur confiance et de m'avoir choisi comme président. Je suis fier de cette confiance et je fournirai tous les efforts nécessaires pour être à la hauteur de cette confiance. Et au-delà de ma petite personne, la fierté revient à mon Comité sur les droits des migrants et à mon pays le Maroc.
Madame Felice Gaer est la présidente du Comité contre la torture (CAT). Elle est américaine, très compétente et a beaucoup de qualités. Elle sera à mes côtés, pendant toute cette présidence.
Quelles seront maintenant vos nouvelles responsabilités ?
Suite à cette élection, les responsabilités sont multiples. D'abord, assurer la présidence de la 24ème réunion des présidents, qui a duré une semaine et la réussir. Après cette réunion, je resterai président jusqu'à la 25ème réunion, qui aura lieu en juin 2013. Au cours de cette présidence, j'aurai à représenter le Système des Nations unies des Organes de traités dans plusieurs instances : les Etats membres des Nations unies, les Organisations de la société civile, les Institutions nationales des droits de l'Homme, les Agences des NU, entre autes.
C’est une année bien remplie, parce qu'elle coïncide avec la publication du rapport du Haut commissariat aux droits de l'Homme sur le renforcement des Organes de traités. C'est un rapport qui sort, suite à une concertation que nous avions commencée depuis deux années, avec différents acteurs, et qui porte sur l'amélioration et le renforcement des méthodes de travail des Organes de traités.
Cette année, j'aurai beaucoup de rencontres à faire avec les partenaires et principalement les Etats. A ce niveau, j'ai un premier dialogue avec les Etats à l'Assemblée générale des Nations unies, à New York, les 16 et 17 juillet. A ce sujet, j'ai déjà fait, avec mes collègues présidents des Organes de traités, une vidéo-conférence avec la présidence de la 66ème AG des NU et les deux ambassadeurs facilitateurs.
Vu l'importance des décisions que nous avons prises lors de notre 24ème réunion, nous serons amenés à mettre en place un suivi de leur mise en œuvre par les Organes de traités. Ce suivi se fera sur la base de rapports périodiques et certainement à travers des réunions intermédiaires des présidents.
Je rencontrerai aussi les acteurs de la société civile ainsi que les institutions nationales des droits de l'Homme, dans différentes régions du monde.
A Addis-Abeba, est-ce que vous avez évoqué la situation des droits de l'Homme en Afrique avec les organismes africains?
Oui, à Addis-Abeba, nous avons eu un dialogue fructueux avec les Mécanismes africains relatifs aux droits de l'Homme, notamment la Commission africaine des droits de l'Homme et des peuples, le Comité des experts sur les droits et le bien-être de l'enfant, le Mécanisme africain d'évaluation entre pairs, la Cour africaine des droits de l'Homme et des peuples, la Cour de justice de l'Afrique de l'Est et la Cour de justice de la CEDEAO, ainsi que leurs partenaires, y compris les agences des Nations unies, les institutions nationales des droits de l'Homme et les organisations de la société civile. Des recommandations conjointes visant à une plus étroite coopération entre les Mécanismes internationaux et régionaux relatifs aux droits de l'Homme seront également annexées au rapport des présidents à l'Assemblée générale.
Ces Mécanismes ont évoqué la situation difficile des droits de l'Homme en Afrique, leurs difficultés à fonctionner, notamment du fait de certains comportements d'Etats, qui ne respectent pas les règles des organes créés en vue de surveiller la situation des droits de l'Homme en Afrique.
Notre pays, par sa dynamique en matière de droits de l'Homme et de construction de l'Etat de droit, devrait faire le nécessaire pour retourner au sein de l’UA. Il apportera certainement un nouveau souffle et une dynamique à cette institution, à la Commission des DHP, à la Cour africaine des DHP et aux autres organes de surveillance des DH.
La réunion a duré une semaine et a traité, notamment, le dernier rapport du Haut commissariat aux droits de l’Homme sur le renforcement des Organes de traités. Quels sont les objectifs après la réunion ?
Au cours de notre 24ème réunion annuelle, nous avons examiné des questions très importantes pour le travail futur des Organes de traités, dont le rapport du Haut commissaire aux droits de l'Homme sur le renforcement des Organes de traités. Les présidents ont accueilli favorablement le rapport et endossé la vision qu'il contient et qui émane d'un processus de consultation de près de trois ans dans lequel les membres des Organes de traités ont joué un rôle déterminant. Les présidents ont exprimé leur soutien aux propositions importantes faites dans le rapport, notamment celles relatives au calendrier global en matière de présentation de rapports, la simplification de la procédure, la question des limitations de pages en ce qui concerne les rapports des Etats parties et l'utilisation des technologies modernes telles que le webcasting et la vidéoconférence. Les présidents ont recommandé que chaque Organe de traité examine attentivement les recommandations adressées aux Organes de traités et les compare soigneusement avec leurs méthodes de travail existantes afin d'identifier les mesures nécessaires à leur mise en œuvre.
24/9/2012
Source : Libération
Quelque 19.687 demandes de régularisation sont parvenues, via internet, au ministère italien de l'intérieur durant les sept premiers jours de l'opération lancée, samedi dernier, à cet effet à l'intention des étrangers travaillant au noir, a-t-on annoncé de source officielle à Rome.
Cette opération est organisée en application d'un décret-loi adopté par le gouvernement italien officiellement pour lutter contre le travail au noir.
En tête des demandeurs de régularisation jusqu'à vendredi à 18h00 (HL), les ressortissants du Bengladesh venaient en tête avec 2.991 demandes suivis de ceux de l'Inde (2.911), du Maroc (2.347) et de l'Egypte (2.155).
Selon les données du département italien de l'intérieur, 12.884 d'entre ces demandes ont été envoyées directement par des particuliers, 6.142 par des associations et des patrons, 650 par des consultants dans le secteur du travail et 11 par des communes.
Il ressort également des mêmes données que le plus grand nombre de demandes provient de la province de Milan (3.000), suivie de celles de Rome (2.501) et de Naples (2.272).
En application d'une directive européenne datant de 2009, l'Italie avait adopté le 6 juillet dernier un décret-loi qui prévoit des sanctions sévères à l'encontre des patrons qui font travailler illégalement plus de trois étrangers en situation irrégulière et des mineurs de moins de 16 ans.
Ce texte, publié le 31 juillet au bulletin officiel, décrète notamment un durcissement des peines à l'encontre de toute personne employant des travailleurs au noir ainsi que des sanctions administratives pouvant atteindre 150.000 euros, sans compter une amende correspondant au coût moyen de rapatriement de chaque employé en situation irrégulière.
En contrepartie, il prévoit d'accorder une sorte d'amnistie aux travailleurs au noir entrés en Italie avant le 31 décembre 2011 qui viendraient à dénoncer leurs employeurs.
Il accorde en même temps aux patrons la possibilité de régulariser leurs employés travaillant à temps plein depuis au moins trois mois en échange du paiement d'une amende forfaitaire de 1000 euros, plus les arriérés des cotisations patronales non versées sans aucune poursuite.
L'opération de régularisation des étrangers travaillant au noir, qui prendra fin le 15 octobre prochain, est perçue par d'aucuns comme un moyen de faire partager à la communauté immigrée dans son ensemble le coût de la crise économico-financière dans laquelle se débat le pays.
Certaines sources estiment à pas moins de 2,5 milliards d'euros les recettes du trésor public au terme de cette opération qui, d'après l'agence Ansa, intéresserait potentiellement quelque 380.000 personnes.
La dernière opération de régularisation en Italie remonte à 2009. Celle-ci n'avait cependant concerné que le personnel domestique et les assistants à domicile.
Selon l'Institut italien des statistiques, la Péninsule compterait quelque 500.000 sans-papiers contre 3,6 millions d'immigrés légaux.
22 sept 2012
Source : MAP
Sur le Forum d’un site internet (maglor.fr) une jeune fille « Sabrina » a exprimé son étonnement quant à la rencontre d’associations-MRE avec le CCME, dans le cadre de son initiative de dialogue, en ces termes - je cite textuellement- : « Quand j'ai vu la liste de ces personnes, je vous avoue que je suis resté bouche bec. étonnée de voir des opposants notoires au CCME deviennent des partisans. Courtisés par une simple invitation? »
Il n’est pas de mes habitudes de rentrer dans des polémiques et des échanges qui conduisent dans des impasses. Mais, ce droit de réponse m’a semblé utile pour clarifier certaines choses et susciter un vrai débat.
Je comprends et je respecte votre colère et votre indignation « Sabrina ». Nous avons tous, pour des raisons diverses, cumulé de la colère, du ressentiment et de la haine contre tous ceux qui ont manqué de respect aux MRE, bradé leurs droits ou contrarié leurs revendications légitimes. Nous avions raison de le faire et nous devons aujourd'hui, plus que jamais, poursuivre le combat.
En ce moment, des cabinets et des directions ministérielles se penchent sur l'élaboration des lois organiques censées donner vie aux principes annoncés par la Constitution et par le discours royal du 20 août (quid du Conseil de la jeunesse…)
Question : est ce que les MRE doivent déserter le terrain du dialogue et de la proposition ? Continuer à s'auto-flageller et s'entredéchirer et les laisser décider à leur place ?
Est-ce que le fait d’accepter de débattre et de dialoguer avec les responsables d’une institution nationale signifierait la compromission ?
Je rappellerai jute en passant cette réalité : le CCME est l’émanation d’un dahir royal (décembre 2007).
Non Sabrina. Les MRE doivent, surtout en ce moment, faire entendre haut et fort leur voix, préciser leurs attentes et proposer des idées pertinentes en la matière. Il y a 36 façons de le faire. Mais, peu importe la manière, l'essentiel c'est de le faire honnêtement et l'assumer ouvertement.
C’est dans cet esprit et avec cette volonté que j'ai, personnellement, accepté de faire le voyage de Rabat avec une délégation du CAI-Almohagir. Le débat et les échanges qui ont marqué notre rencontre avec le CCME furent francs et directs. Il n’était nullement question de négocier ou de cautionner, mais, d’échanger, de dialoguer afin de dissiper les malentendus et clarifier les positions respectives. D’ailleurs, et dans cette même optique, nous avons rencontré d'autres institutions que le CCME, pour dire qu'il ne serait pas acceptable et légal que les MRE ne puissent pas disposer de représentation effective dans la vingtaine de Conseils prévus par la Constitution de 2011. Nous avons, à cette occasion également rappelé à tous qu'il est impératif que ceux qui ont géré les affaires des MRE rendent compte de leur gestion aux instances (d’évaluation et de contrôle/Parlement, Cour des Comptes) dont c'est la mission et la fonction. Les MRE peuvent, certes, l'exiger, c'est leur droit, mais ils n'ont aucun moyen (technique, juridique) de le faire eux mêmes. Soyons donc pragmatiques.
Il me semble, en effet, qu’aujourd'hui, nous devons mener le combat avec plus d’intelligence et de rigueur non seulement pour exiger la mise en œuvre de l'article 163 (CCME) mais, pour que tous les droits constitutionnels des MRE voient le jour et rapidement.
Ce combat nous ne pouvons pas le mener uniquement à distance, par écrit ou dans les forums, mais sur place et avec les premiers concernés (Ministères, partis, Conseils, Fondations, ONG nationales). C’est ce que j'ai fait et continuerai à faire ouvertement, officiellement. Je rencontrerai même le diable s'il le faut pour promouvoir et défendre les causes et les intérêts MRE, mais entendons-nous bien, il n'est pas question de vendre mon âme à ce diable.
Enfin, un petit conseil Sabrina : attention aux pyromanes qui ne font qu'attiser le feu de la désinformation et de la haine systématique et « gratuite ». Certains d'entre eux ont entrepris des démarches officieuses (envoi de mails, appels, intermédiaires…) pour participer à la rencontre avec le CCME, mais se permettent, aujourd’hui, de donner sur le net des leçons de bravoure et de fidélité à des valeurs et à des principes intangibles. C'est cela l'indignité et c'est cela la tricherie.
22 Septembre 2012, Mohammed Mraizika
Source : emarrakech
L’isolement de la femme marocaine immigrante au Québec
Le Québec est une société pleine de valeurs au sein de laquelle les femmes marocaines immigrantes s’affirment comparativement à la situation qui prévaut dans leur pays d’origine. Elles voient dans la société d’accueil un milieu qui permet de meilleures perspectives pour l’avenir de leurs enfants. Toutefois, elles ont le sentiment que le désir d’émancipation est entravé par de nombreuses barrières qui se dressent devant elles et qui leur semblent infranchissables : comme la couleur de la peau, le port du voile, l’origine ethnique, la non-reconnaissance des diplômes et des acquis, qui constituent un choc culturel pour ces femmes. Selon les résultats de Statistiques Canada en 2011, elles sont pour la plupart instruites : 49% d’entre elles sont de scolarité collégiale ou universitaire. En effet, 32% d’entre elles détiennent un diplôme de niveau universitaire et 17% ont un niveau collégial ou professionnel. À leur arrivée, les femmes immigrantes ne s’y retrouvent pas, leurs valeurs étant souvent différentes de celles de la société d’accueil. Nous assistons très souvent à une perte d’identité et de repères. À cela s’ajoutent les barrières linguistiques qui font, entre autres, que les femmes parrainées par le mari n’arrivent pas à suivre le cheminement de leurs enfants à l’école. De ces multiples blocages, nous retenons particulièrement, l’équation constituée par le trio garderie-langue-travail,qui concerne les femmes auxquelles la maîtrise du français est un problème important dans leur parcours puisqu’il constitue une atteinte à leur autonomie : sans garderie pour leurs enfants, ces femmes n’arrivent pas à suivre les programmes de francisation, et sans amélioration de leur niveau de maîtrise de la langue française, leurs chances de trouver un emploi s’amenuisent ainsi que, plus globalement, leurs habiletés de socialisation et d’intégration.
Gardiennes des traditions, les femmes marocaines immigrantes restent à la maison pour s’occuper des enfants, n’ayant pas accès à des places en garderie, préoccupées par la reconstruction d’une vie familiale harmonieuse. Très souvent, la nouvelle vie devient une source de tension: choc des valeurs,choc des cultures,absence de travail alors que la famille est venue s’installer pour améliorer ses conditions de vie.
Le fossé se creuse entre l’épouse à la maison et le mari qui s’intègre plus rapidement à la nouvelle société. Les problèmes augmentent et peuvent conduire à la violence. Ceci est notamment prouvé par les statistiques concernant le taux d’activité des hommes immigrants qui est supérieur à celui des femmes maghrébines immigrantes au Québec.
Dans le pays d’origine, la garde des enfants se fait dans le cadre d’un réseau social traditionnel : la famille, les amies, les voisines ou les servantes qui relayent la mère pour la garde des enfants. De plus, la lenteur de l’évaluation des diplômes démotive les nouvelles arrivantes : «Moi, j’ai attendu huit mois. Alors, après huit mois, la formation que je veux, par exemple, ça y est, elle est reportée pour l’année prochaine.», se plaint une diplômée à Saint-Laurent (Montréal). Ces femmes immigrantes soulignent que les communications avec les agents des services d’Emploi-Québec qui s’occupent de leur dossier sont difficiles sur plusieurs aspects : elles disent qu’on leur conseille des formations alors qu’elles en souhaitent d’autres ou qu’on leur refuse d’autres formations qu’elles désirent. Par ailleurs, même quand elles disposent d’habiletés (diplôme, expérience, langue), nous constatons que ces femmes ont du mal à se faire valoir sur le marché du travail québécois. Cependant, il ne faut pas dévaloriser l’effort que font ces femmes maghrébines immigrantes pour s’intégrer dans la nouvelle société à travers le bénévolat qu’elles effectuent, car elles sont qualifiées, elles peuvent mettre à profit leurs connaissances. Ce bénévolat est inestimable, mais représente un piège : excellentes pour le bénévolat, elles ne sont pas reconnues comme des travailleuses.
Et celles qui ne maîtrisent pas le français ont évidemment encore moins de chance. Il en découle, dans plusieurs cas, une sorte de logique de cause à effet entre plusieurs éléments qui mettent ces femmes devant une impasse qui leur paraît insoluble : le gouvernement canadien demande l’expérience canadienne, alors qu’elles ont l’expérience dans leur pays d’origine et elles sont déjà scolarisées. Des données de Statistique Canada laissent apparaitre que les femmes immigrantes connaissent une pauvreté croissante. Environ 62% des femmes immigrantes de Montréal avaient un revenu d’emploi comme principale source de revenus (contre 70% d’hommes immigrants). Et environ 23% des femmes immigrantes dépendaient des transferts gouvernementaux (deux fois plus que les hommes immigrants).
Cette difficile équation garderie-francisation-travail, combinée aux préjugés et à la stigmatisation des immigrantes, constitue de véritables blocages et obstacles. Le stéréotype dominant renvoyant au statut social «d’immigrante» n’est autre qu’un rapport de domination économique. En effet, c’est plus dans le rapport au travail que ce stéréotype a été le plus cité, ainsi que dans la non-reconnaissance de leur savoir-faire et de leurs capacités réelles dans tous les secteurs.
Le degré de souffrance peut être différent parce que les femmes immigrantes sont souvent doublement discriminées en raison de leur origine ethnique qui ne devrait pas être une entrave à la valorisation des traditions et des connaissances de ces femmes.
En guise de conclusion, nous avons retenu deux groupes de problèmes importants, synthétisés sous le triptyque suivant : «dévalorisation des acquis», «exigence de l’expérience locale- Garderie» et «langue-travail-garderie». En fait, plusieurs failles sont ainsi identifiées : les longues listes d’attente autant pour les garderies subventionnées que pour la francisation, le manque d’efficacité des programmes de francisation pour celles qui doivent régulariser leur statut, la non-reconnaissance des diplômes et des expériences acquises dans le pays d’origine, le manque d’efficacité des politiques d’Emploi-Québec en matière de formation et d’insertion professionnelle pour celles qui doivent régulariser leur statut.
22 Septembre 2012, Fayrouz Fawzi
Source : LE MATIN
Interview de Yannick Cahuzac, chercheur et spécialiste de l'extrême-droite sur internet, sur la galaxie du web identitaire.
Dans son dossier consacré aux néo-réacs, le "Nouvel Observateur" s'est penché sur l'écho de l'affaire Millet, du nom de l'auteur d'"Eloge littéraire d'Anders Breivik" dans la "réacosphère". Yannick Cahuzac, sociologue et spécialiste de l'extrême droite sur internet, décrypte les ressorts de la galaxie du web identitaire.
Avez-vous noté un regain d'activité au sein de la réacosphère lors de la polémique autour de Richard Millet ?
- Si on se penche sur fdesouche, site le plus visité de la "réacosphère", les publications accompagnées des mots-clés Millet et Camus sont souvent les plus commentées. Il en va de même de l'affaire Breivik et de l'affaire Merah qui ont donné lieu à des centaines de pages de commentaires.
Outre fdesouche, le sujet fait l'objet de discussions sur le forum du parti de l'In-nocence lancé par l'écrivain Renaud Camus, qui y intervient d'ailleurs souvent sous forme de communiqués. Sa participation aux assises de l'islamisation en 2010 et la procédure lancée par le Mrap à son encontre ont contribué au regain d'activité du forum et ont dressé des ponts entre différentes entités dont Riposte Laïque, le Bloc Identitaire ou fdesouche. Un phénomène qui s'est amplifié après son soutien à Marine Le Pen pendant l'élection présidentielle.
Les récents écrits et propos de Millet rencontrent un écho au-delà de la seule extrême-droite. Ses prises de position radicales ainsi que celles de Camus suscitent des prises de position tout aussi radicales parmi leurs détracteurs, consistant à faire pressions sur les employeurs de ces derniers. Outre la nature excessive du procédé, l'effet indirect de ce type de méthode est d'entretenir l'image de "martyrs de la pensée unique" dont ils s'auréolent.
Le rejet de l'immigration, particulièrement de l'immigration dite musulmane, s'articule sur les sites les plus radicaux sous les traits de la théorie du complot Eurabia, faisant de l'immigration arabo-musulmane un plan des élites pour arabiser – et aujourd'hui islamiser - l'Occident. Cette théorie rencontre un certain écho dans l'idée du "grand remplacement" théorisé par Renaud Camus, une idée par ailleurs commune dans l'extrême-droite depuis 40 ans. Il y a derrière cette idée un rejet de la société moderne, fondée sur des bases identitaires. Dans l'extrême-droite la plus radicale, le thème de l'américanisation de la société lié à la peur d'une société multiculturelle rentre en conjonction avec celui de l'islamisation.
Qui sont les internautes qui visitent ces sites ? Qu'est-ce les pousse à venir?
- Je ne pense pas que l'on puisse dresser un portrait type de l'internaute fréquentant ce type de sites. Il y a mille portraits, de droite comme de gauche, ouvrier comme étudiant, chef d'entreprise comme artisan, avec un niveau d'étude élevé ou non… On fait souvent le lien entre ignorance et xénophobie mais c'est un a priori clairement à réviser. S'il fallait définir un profil type, ce serait quelqu'un qui a peur ou qui est inquiet. Le contexte international joue à plein dans cette peur, surtout depuis les attentats du 11 septembre. Entrent en conjonction les problématiques liées au communautarisme qui ont rythmé l'actualité médiatico-politique depuis et poussent nombre de personnes à glisser d'un légitime rejet de l'islamisme à une peur de l'islam dans son ensemble. On peut citer Libertyvox, qui est l'héritier de vieux sites désormais disparus comme "SOS racailles" ou "occidentalis". Un site exclusivement consacré à la critique de l'islam qui a un forum de discussion très actif autour de l'islamologue Anne-Marie Delcambre.
Le site le plus visité reste fdesouche, qui n'est au fond qu'une revue de presse orientée dont l'essentiel de l'activité repose sur les commentaires de ses membres. Certains vont chercher des réponses sur ces sites, mais aussi un moyen d'exprimer leurs sentiments. Ils y trouvent des militants et se forment à leur tour en participant à la diffusion des textes et des idées hostiles aux musulmans, entendus dans cette mouvance comme entité inassimilable. Certains commentateurs collaborent pour mener des "actions" en se donnant rendez-vous sur tel ou tel site d'information pour "troller" la section commentaires d'un article en particulier ou pour faire pencher les votes d'un sondage en ligne. Il faut aussi noter qu'il existe des sites de mouvements islamistes de langue française sur Internet, et les deux mouvances s'entretiennent mutuellement en quelque sorte.
Quelle est la place du conspirationnisme ?
- Le conspirationnisme est au cœur de la dynamique de la circulation des idées de droite radicale sur internet. Concernant la mouvance dont il est question ici, c'est la théorie d'Eurabia qui prévaut et qui fonctionne en tant que "liant" entre rejet de l'islam et rejet de l'immigration, entendue en tant que subversion et colonisation culturelles. Les théories du complot de ce type trouvent sur Internet un terrain favorable : la mise en connexion rapide facilite l'utilisation de photos, de vidéos, de propos sortis de leurs contextes, de rumeurs. La droite radicale n'a pas l'exclusivité de cette pensée conspiratoire, qu'on peut retrouver sur tout l'échiquier politique. La théorie du complot a cela d'avantageux qu'elle permet de définir un ennemi (et différentes figures de celui-ci) absolu dont l'action supposée est d'aller à l'encontre même du bien-être de l'humanité. Elle fait office de ciment dans bien des constructions politiques.
Faut-il supprimer ces sites?
- L'interdiction n'est pas une solution. D'une part, les sites pourraient de toute façon réapparaître et capitaliser sur leur image de martyr comme a pu le faire le Front national à une autre époque. D'autre part, c'est contre l'éthique même d'internet en tant qu'espace de libre expression. Il y a des lois condamnant les appels à la haine et la négation de crimes, et qui peuvent souvent être appliquées si cela est nécessaire. Pour le reste, internet étant fondé sur une conception du droit à l'expression à l'américaine, il me semble difficile de mener une politique d'interdiction totale. C'est aussi une question technique. Je pense que pour démonter ce type de discours, il faut beaucoup de pédagogie, même si ce n'est pas évident. Il faut aussi œuvrer pour faire connaître les outils de vérification de l'information comme les sites hoaxbuster, conspiracywatch, ou encore un site comme owni.
Je pense surtout qu'il ne faut pas laisser certains sujets aux mains de certains partis sous prétexte de ne pas "faire leur jeu". Il y a, de la part du Front national, une instrumentalisation de la laïcité et de la République, une sorte d'OPA sur ces idées par l'extrême-droite et un certain nombre de penseurs conservateurs. Dans le même temps, ces valeurs là sont dénoncées comme "racistes" par un certain nombre de militants de gauche. Ce que l'on observe dans ce double phénomène, c'est une sorte de remise en cause du modèle républicain au sein de la vie politique française, dont les répercussions ont d'ailleurs sévèrement touché les militants féministes et antiracistes. D'où la nécessité de faire face à ces problématiques pour éviter de les voir accaparées par des discours fantasmatiques et identitaires.
21/9/2012, Estelle Gross
Source : Le Nouvel Observateur
Dans le cadre de la coopération Franco - Marocaine et par le biais de l'Agence Française de développement, le Ministère Chargé des Marocains Résidant à l'Etranger (MCMRE) a reçu un financement en vue de la réalisation de la présente mission.
Dans le prolongement de sa stratégie de mobilisation en faveur des MRE, le Royaume du Maroc a mis en place un ministère à part entière, rattaché directement au Premier Ministre. Son principal objectif est de « prendre en charge, dans une démarche participative et en concertation avec les autres départements ministériels et les institutions nationales ainsi que les associations de la communauté MRE, toutes les questions qui intéressent la gestion des affaires des citoyens marocains à l'étranger et la promotion de leur situation aussi bien au Maroc que dans les pays d'accueil ». Parmi les axes prioritaires de la stratégie du Ministère, le secteur productif a été identifié comme un enjeu fondamental. En effet, l'apport économique des MRE, à travers leurs transferts, est primordial pour le développement du Maroc.
Cependant, les investissements des MRE au Maroc restent très faibles, et représentent seulement 3 % des transferts alors que la capacité d'épargne des immigrés pourrait représenter un levier important pour l'investissement productif au Maroc. Conscients de ce potentiel, les pouvoirs publics marocains travaillent à la mise en place d'un dispositif d'appui à l'investissement productif des migrants, à travers, entre autres, un accompagnement spécifique des migrants qui souhaitent créer une TPE ou une PME au Maroc.
En dépit d'une volonté politique affichée, 30 % des projets de MRE font faillite au cours des deux premières années d'activité en raison de la faiblesse des capacités managériales des MRE-porteurs de projets et de l'insuffisance de leur accompagnement.
En outre, force est de constater que les MRE-porteurs de projets restent confrontés à deux obstacles majeurs : un environnement général des affaires peu favorable (lourdeurs administratives et opacités réglementaires, fiscalité et gestion complexe et coûteuse des régimes fiscaux, etc.) et une absence d'appétence des banques locales pour le financement de création de TPE/PME. Afin de répondre à ce contexte difficile de la création d'entreprises au Maroc, le gouvernement marocain a mis en place depuis quelques années de nouveaux mécanismes d'accompagnement de ces initiatives économiques. Néanmoins, ces mécanismes n'ont pas de services/composantes spécifiques vis-à-vis des MRE.
C'est dans ce contexte que le Ministère des MRE lance une consultation auprès d'opérateurs spécialisés pour la mise en place d'un dispositif d'accompagnement des MRE de France souhaitant investir au Maroc. La mise en place de ce dispositif, objet du présent appel à manifestation s'inscrit dans le cadre d'un programme plus large, actuellement mis en œuvre par le MCMRE. (Consulter le Cahier des charges et Conditions de l'appel à manifestation d'intérêt à télécharger).
21/9/2012
Source : Marocains du monde
L'Américain Héctor Tobar dénonce dans un roman éblouissant, "Printemps barbare" (Belfond), les pires travers de la société californienne bien-pensante qui peut clouer au pilori ses immigrés, rejetés par une "droite xénophobe et paranoïaque, proche de la barbarie".
Fils d'immigrés guatémaltèques, Héctor Tobar, né en 1963 à Los Angeles où il vit toujours, participe au Festival America qui se tient jusqu'à dimanche à Vincennes, près de Paris, et s'ouvre cette année à tout le continent américain.
L'auteur est considéré comme la voix des immigrés sud-américains en Californie, des Latinos qui représentent à Los Angeles près de la moitié de la population et occupent les emplois les plus mal payés.
"On est proche de la barbarie avec les plus extrémistes de la droite xénophobe et paranoïaque, mais je crois que la majorité des Américains ne soutient pas leurs idées et attend des solutions", tempère dans un entretien à l'AFP l'écrivain et journaliste au Los Angeles Times, couronné en 1992 par le prix Pulitzer pour son travail sur les émeutes de LA.
"Moi-même j'ai été la cible pendant des années de lecteurs hostiles à l'immigration, qui assimilent tous les immigrés aux clandestins, à des hors-la-loi".
"Et je suis fier que mon roman +Printemps barbare+ sur les tensions ethniques, les très forts clivages sociaux à Los Angeles selon sa race et sa culture, soit lu autant par des Latinos que des non Latinos".
"Ce que signifie être Américain évolue. L'Amérique change, à bien des égards, et de façon contradictoire. Le pays devient de plus en plus pluri-ethnique et de plus en plus à l'aise avec cette diversité", estime-t-il.
"Mais le discours politique est plus dur, plus stigmatisant, plus extrême. Et la crispation contre les immigrés sans papiers a atteint un sommet chez les ultraconservateurs du Tea Party et les Républicains les plus à droite", affirme l'auteur de cette fable sociale féroce d'une rare puissance.
Lynchage
Les Latinos, eux, "se reconnaissent un peu dans le parcours de Barack Obama, pour lequel ils ont voté il y a quatre ans et dont ils souhaitent la réélection".
Qualifié par la critique américaine de "Bûcher des vanités" du XXIe siècle, "Printemps barbare", sorti fin août en France, montre comment une petite domestique mexicaine sans papiers fait dérailler la belle machine américaine et se retrouve broyée.
Au Mexique, l'héroïne du roman, Araceli, voulait être artiste. Au lieu de cela, elle est cuisinière, femme de ménage et baby-sitter dans la luxueuse villa de bobos californiens. Un jour, après une dispute apocalyptique, Monsieur claque la porte et Madame part avec la plus jeune des enfants. Araceli se retrouve seule avec les deux aînés. Les jours passent. Les Torres-Thompson ne rentrent pas. Désemparée, la domestique décide de les conduire à travers la jungle de Los Angeles chez leur grand-père paternel, un Mexicain, dont elle ignore la véritable adresse...
Quand les parents indignes rentrent au bercail déserté, ils paniquent. Pour eux, une seule explication: la "Latina" a kidnappé les garçons pour les vendre dans son horrible pays. Le cauchemar commence pour Araceli. Arrestation musclée, procès cruel, lynchage médiatique. Tout cela après avoir cru bien faire.
"Araceli est un peu mon alter ego, explique Héctor Tobar. C'est une intellectuelle enfermée dans le corps d'une domestique. Avec mon physique de latino, on me prend souvent pour un ouvrier ou un jardinier, alors que j'ai écrit trois livres et des centaines d'articles... Les préjugés et la discrimination ont la vie dure !"
22/9/2012
Source : Le Nouvel ObservateurLe Nouvel Observateur/AFP
L'Américain Héctor Tobar dénonce dans un roman éblouissant, "Printemps barbare" (Belfond), les pires travers de la société californienne bien-pensante qui peut clouer au pilori ses immigrés, rejetés par une "droite xénophobe et paranoïaque, proche de la barbarie".
Fils d'immigrés guatémaltèques, Héctor Tobar, né en 1963 à Los Angeles où il vit toujours, participe au Festival America qui se tient jusqu'à dimanche à Vincennes, près de Paris, et s'ouvre cette année à tout le continent américain.
L'auteur est considéré comme la voix des immigrés sud-américains en Californie, des Latinos qui représentent à Los Angeles près de la moitié de la population et occupent les emplois les plus mal payés.
"On est proche de la barbarie avec les plus extrémistes de la droite xénophobe et paranoïaque, mais je crois que la majorité des Américains ne soutient pas leurs idées et attend des solutions", tempère dans un entretien à l'AFP l'écrivain et journaliste au Los Angeles Times, couronné en 1992 par le prix Pulitzer pour son travail sur les émeutes de LA.
"Moi-même j'ai été la cible pendant des années de lecteurs hostiles à l'immigration, qui assimilent tous les immigrés aux clandestins, à des hors-la-loi".
"Et je suis fier que mon roman +Printemps barbare+ sur les tensions ethniques, les très forts clivages sociaux à Los Angeles selon sa race et sa culture, soit lu autant par des Latinos que des non Latinos".
"Ce que signifie être Américain évolue. L'Amérique change, à bien des égards, et de façon contradictoire. Le pays devient de plus en plus pluri-ethnique et de plus en plus à l'aise avec cette diversité", estime-t-il.
"Mais le discours politique est plus dur, plus stigmatisant, plus extrême. Et la crispation contre les immigrés sans papiers a atteint un sommet chez les ultraconservateurs du Tea Party et les Républicains les plus à droite", affirme l'auteur de cette fable sociale féroce d'une rare puissance.
Lynchage
Les Latinos, eux, "se reconnaissent un peu dans le parcours de Barack Obama, pour lequel ils ont voté il y a quatre ans et dont ils souhaitent la réélection".
Qualifié par la critique américaine de "Bûcher des vanités" du XXIe siècle, "Printemps barbare", sorti fin août en France, montre comment une petite domestique mexicaine sans papiers fait dérailler la belle machine américaine et se retrouve broyée.
Au Mexique, l'héroïne du roman, Araceli, voulait être artiste. Au lieu de cela, elle est cuisinière, femme de ménage et baby-sitter dans la luxueuse villa de bobos californiens. Un jour, après une dispute apocalyptique, Monsieur claque la porte et Madame part avec la plus jeune des enfants. Araceli se retrouve seule avec les deux aînés. Les jours passent. Les Torres-Thompson ne rentrent pas. Désemparée, la domestique décide de les conduire à travers la jungle de Los Angeles chez leur grand-père paternel, un Mexicain, dont elle ignore la véritable adresse...
Quand les parents indignes rentrent au bercail déserté, ils paniquent. Pour eux, une seule explication: la "Latina" a kidnappé les garçons pour les vendre dans son horrible pays. Le cauchemar commence pour Araceli. Arrestation musclée, procès cruel, lynchage médiatique. Tout cela après avoir cru bien faire.
"Araceli est un peu mon alter ego, explique Héctor Tobar. C'est une intellectuelle enfermée dans le corps d'une domestique. Avec mon physique de latino, on me prend souvent pour un ouvrier ou un jardinier, alors que j'ai écrit trois livres et des centaines d'articles... Les préjugés et la discrimination ont la vie dure !"
22/9/2012
Source : Le Nouvel ObservateurLe Nouvel Observateur/AFP
Je suis Bouchra Ouarit , Business Development Manager / Hospitality a Dubai, Avec moi se trouvent des centaines de femmes Marocaine qui travaillent ici, vivent ici, des femmes aux foyers, des Médecins, académiciennes, Docteurs, Professeurs, Cuisinières, Coiffeuses, Etudiantes.... ce sont ses femmes la que nous côtoyons et rencontrons chaque jour et comme avait déjà dit le Feu Hassan 2 ( allah yre7mo) il ya la Mosquée et il y'a le bar, chacun connait son chemin ::::
Nous ne nions pas que la prostitution existe a Dubai comme de partout et depuis toujours, mais ou sont elle, l'endroit que Madame Ijork a mentionne (Media City) est un endroit ou on ne trouve que des bureaux et jamais on ne voit des gens même marcher.... donc (mensonge) j'y travaille et habite a 5 mn ....
On dit le linge sale se lave a la maison,,, si vraiment Bouchra voulait souligner un phénomène et voulait vraiment aider les filles de son pays, elle aurait pu contacter les femmes de son pays vivantes ici qui travaillent ici avec toute une dignité, et travailler avec elles mais au lieu de cela, elle est venue ici 4 mois, et apparemment elle n'a fréquenté que les endroits SALES; C'est pour cela qu'elle n'a rencontre que des gens de ce milieu que JAMAIS nous les voyons autours de nous...
Si Bouchra Ijourk avait un brun d'amour pour 1/ son pays. Elle aurait pu; au lieu de parler mal et se moquer de son sang et ses sœurs, elle aurait pu changer l'idée des gens sur les femmes Marocaine vivante dans les pays du golf, elle aurait pu nous contacter et faire un film que le monde entier en serait fier
Pour 2/ les femmes de son pays, si vraiment elle ne voulait que souligner ce malheureux phénomène (que nous ne nions pas l'existence) elle ne serait pas allé sur une Radio nationale pour en rire du sujet avec un novice dans le media Adil Belhajjam...
Ce sujet est très critique et a besoin de personnes TRES BIEN EDUQUES... qui ont de l'amour pour leur pays, des personnes qui ont vraiment envie de voir leur pays aller de l'avant, des personnes qui ne donnerons JAMAIS l'occasion a des étrangers de dire (شهد شاهد من أهلهم) Des personnes qui vous giflent mais ne laisserons jamais un étranger le faire... c'est ce que j'appelle AIMER SON PAYS
Malheureusement Bouchra Ijork n'a vu dans l'affaire que sa propre personne et cela ne nous étonne pas, car telles sont les personnes égoïstes...
J'ai personnellement téléphone a Bouchra Ijork qui m'a dit texto: je vais présenter mes excuses car vous m'avez mal comprise... mais une fois qu'elle a vu l'article que nous avions écrite sur le sujet, elle a préfère faire face et faire passer son Ego au lieu de présenter ses excuses a ses sœurs Marocaine...
Je reviens une autre fois et une centaine de fois pour redire que nous ne nions pas l'existence de la prostitution ici mais je n'arrêterai jamais d'insister qu'il ne fallait pas généraliser et insulter des femmes en les traitant d’Ambassadeurs de l'humiliation (سفيرات الذل والمهانة) et dire que vous n'aviez pas rencontrer des médecins ni des avocates ni des étudiantes ou même des femmes bien ... si vous aviez vraiment voulu rencontrer ses femmes la, NOUS rencontrer, vous auriez pu faire une étude et ne pas aller dans des endroits (sales) ...
A tres tres bientot... aux bons entendants...
Femme Marocaine et tres fiere de l'etre, vivante aux UAE ...une derniere chose... AIMEZ VOTRE PAYS ET NE SOYEZ PAS TROP EGOISTE, SANS NOUS TELESPECTATRICE.... VOUS N'ETES RIEN ....
22 Septembre 2012, Bouchra Ouarit
Source : emarrakech
Cela fait près de cinq ans que la loi permettant à une mère marocaine de transmettre sa nationalité à ses enfants est entrée en vigueur. Et pourtant, Zahra, une ressortissante marocaine installée en France, ne sait plus quoi faire aujourd’hui pour que ses enfants en profitent. Dénonçant « l’inactivité » du consulat de Lyon dont elle dépend, la maman ne compte pas baisser les bras.
Le 30 juillet 2005, lors du discours de la fête du Trône, le roi Mohammed VI annonce une nouvelle réforme, permettant à toute mère marocaine de « transmettre sa nationalité à ses enfants nés d'un mariage avec un père étranger ». Moins de deux ans après, cette mesure est publiée au Bulletin officiel n°5513 du 2 avril 2007, « modifiant et complétant le Dahir n°1.58.250 du 6 septembre 1958 relatif au Code de la nationalité marocaine ». Aujourd’hui, malgré l’entrée en vigueur de la loi, beaucoup de MRE ne peuvent toujours pas en profiter.
C’est le cas notamment de Zahra Alami. Résidant en France depuis une vingtaine d’années, cette ressortissante marocaine se bat depuis plus de deux ans pour que ses deux enfants, nés d’un père français, obtiennent la nationalité de leur pays d’origine, en vain.
Tout a commencé en 2010. A cette époque, Zahra était « ravie » de pouvoir enfin transmettre sa nationalité à ses enfants. La première chose qu’elle a fait, donc, c’est de prendre contact avec le consulat du Maroc à Lyon, dont elle dépend, pour entamer la procédure nécessaire. Habitant la commune de Montluçon, dans le centre de la France, elle a dû parcourir près de 200 kilomètres pour arriver à Lyon. Sauf qu’une fois sur place, on lui indique qu’elle devrait plutôt partir au Maroc pour faire sa demande. Ce qu'elle fit.
« Du chemin à faire ! »
Toujours aussi motivée, la dame se rend donc au Maroc, pour réunir les papiers mais se retrouve face à une série d’obstacles administratifs. « J’ai pris trois semaines de congé pour rentrer au Maroc. Là-bas, je suis allée voir les administrations, les tribunaux… Vraiment, j’adore le Maroc, mais pour ce qui est de son administration, il reste encore beaucoup de chemin à faire », nous confie-elle au téléphone. Lors de son séjour au royaume, elle prend contact avec le ministère des Affaires étrangères pour expliquer sa situation. Au téléphone, on lui indique qu’il est tout à fait possible de formuler sa demande auprès du consulat de Lyon.
De retour en France, Zahra ne lâche pas prise et retourne au consulat marocain de Lyon et là, elle est encore redirigée vers l’administration marocaine. Un véritable labyrinthe. Les mois passent, et Zahra, voyant ses enfants grandir sans avoir obtenu la nationalité marocaine, reprend contact avec la diplomatie marocaine. En avril 2012, elle envoie un courrier électronique au ministère des Affaires étrangères qui ne tarde pas à lui répondre.
Au ministère, on lui confirme alors que « la demande peut être adressée : soit, directement au procureur du roi auprès du tribunal de 1ère instance du lieu de résidence au Maroc, ou auprès du procureur du roi du tribunal de 1ère instance de Rabat pour les personnes qui n’ont pas de résidence au Maroc, soit par le biais du consulat général qui la transmet au procureur du roi compétent sous couvert du ministre de la Justice ».
Deux courriers restés sans réponses
Le 23 avril 2012, Zahra décide d’envoyer un autre courrier, adressé cette fois à Saad Bendourou, le consul du Maroc à Lyon :
« Monsieur, Je suis une femme marocaine ayant deux enfants avec un étranger. Je souhaiterais bénéficier de la loi 2007 (…). Pour cela, j'ai beaucoup de difficulté à faire les démarches nécessaires au Maroc par manque de temps. J'aimerais demander le certificat de nationalité de mes enfants par l’intermédiaire de vos services comme la loi l'autorise. J'ai contacté par téléphone vos services, on m'a répondu qu'il fallait faire les démarches au Maroc. J'ai téléphoné au ministère des affaires étrangères au Maroc, on m'a dit qu'il est tout à fait possible de la demander par l’intermédiaire des services consulaires du pays de résidence. Je vous demande monsieur le consul, de faire le nécessaire auprès de vos services pour qu'ils nous facilitent la tâche en ce qui concerne les démarches administratives ».
N’ayant reçu aucune réponse, la maman envoie une seconde lettre : « (…) mon courrier est visiblement perdu. Je vous renvoie donc ce même courrier en recommandé avec accusé de réception, espérant une réponse écrite favorable de votre part ». Ce courrier est, lui aussi, resté sans réponse.
« Je ne demande pas la lune ! »
Aujourd’hui, Zahra ne sait plus à quel saint se vouer. « Personne ne veut prendre ses responsabilités. Pourquoi ils ne répondent pas ? Ils sont censés être là pour nous rendre service non ? Ils sont payés pour ça. C’est aberrant. Il faut que ça bouge.», déplore-t-elle. « La loi est là oui, mais on aimerait bien en profiter. Je ne demande pas la lune Je veux cette nationalité pour mes enfants », assure-t-elle. Décidée à faire valoir son droit, Zahra projette de fonder une association, dans le but de soutenir les mamans qui se trouvent dans la même situation. « Je ne vois pas d’autre issue », regrette-elle.
Le consul de Lyon prêt à aider Zahra
Pour en savoir plus sur le dossier de Zahra Alami, nous avons pris contact, vendredi après-midi, avec le consul du Maroc à Lyon Saâd Bendourou. Ce dernier, se montrant très coopératif, nous a assuré qu’il n’était pas au courant de l’affaire. « Je n’ai pas de dossier là entre les mains, mais je ne vois pas pourquoi elle aurait eu des problèmes pour obtenir la nationalité. Nous ne refusons ce droit à personne. Peut être qu’il lui manquait une pièce ou autre », nous a-t-il déclaré. Le consul nous a par ailleurs demandé de la mettre en contact avec son département, dans l’espoir que Zahra puisse enfin transmettre la nationalité de ses parents à ses enfants.
22/9/2012, Ghita Ismaili
Source : Yabiladi
A l'université d'été du Front national à La Baule, Jean-Marie Le Pen est monté à la tribune pour tenir un discours radical sur l'immigration. Il a évoqué des "torrents migratoires" appelant les Français "à s'opposer pour survivre".
"Torrents migratoires", "marée", "immigration invasion", propos sur les races: Jean-Marie Le Pen a tenu un discours radical samedi sur le thème fétiche du FN, sous les yeux de sa fille Marine, à l'université d'été du Front national à La Baule.
Pour évoquer ce "sujet principal de l'avenir français", l'ancien leader du parti, 84 ans, a commencé par filer la métaphore maritime, prenant l'image d'une "marée" qui "monte" et lançant un avertissement: "Le temps nous est compté".
Evoquant des "torrents migratoires", il a estimé qu'"au sud de la méditerranée, à nos portes, 200 millions de musulmans sont volens nolens (qu'on le veuille ou non, ndlr) une menace sérieuse".
Discourant assis, il a aussi parlé de "violences sauvages dont sont capables les émeutiers musulmans", référence aux troubles suscités par le film islamophobe "Innocence of muslims". Des violences qui feraient selon lui peser "une menace sur nos libertés et notre sécurité et établissent une véritable censure comparable à celle de la loi Gayssot au bénéfice des minorités immigrées". La loi Gayssot réprime la contestation des crimes contre l'humanité.
Le Pen cite De Gaulle
"L'immigration-invasion (...) altère la substance même de l'identité de notre peuple, que de Gaulle définissait comme, je le cite: 'avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne'", a ajouté Jean-Marie Le Pen, reprenant-là une phrase de Charles de Gaulle, citée par Alain Peyrefitte dans son ouvrage "C'était de Gaulle" (tome 1), et datée selon l'écrivain du 5 mars 1959.
Evoquant les migrants entrant en Europe du sud, Jean-Marie Le Pen a ensuite ajouté que "la plupart" d'entre eux "sont de race, de religion, de moeurs souvent très différents de ceux des Français de souche". Moquant les Roms, il a suscité rires et applaudissements nourris en leur attribuant cette phrase: "Nous, nous sommes comme les oiseaux, nous volons naturellement".
"La vraie question qui se pose aujourd'hui au peuple français est celle de sa liberté et même, à moyen terme, de son existence", a-t-il lancé, exhortant les Français à "s'opposer pour survivre". "Les services des maladies tropicales autrefois destinés aux métropolitains de retour des colonies soignent désormais les nouveaux colonisateurs", a-t-il ajouté.
Parmi ses propositions, supprimer le droit du sol, "une disposition qui fait qu'une chèvre née dans une écurie serait un cheval", a-t-il dit, comparant ainsi les nationalités à des races d'animaux. Il a aussi appelé à "scinder les caisses d'assurance sociale entre assurés de nationalité française et les autres".
A l'issue de ce discours, longuement applaudi par une standing ovation et clôturé par une marseillaise, Marine Le Pen a indiqué qu'elle ne pourrait "jamais prononcer (un tel discours, ndlr) dans les mêmes termes, car", a-t-elle dit, "ce sont les siens et que j'ai les miens et qu'encore une fois nous n'avons pas le même âge".
22/9/2012
Source : TF1
Le journal belge néerlandophone De Morgen n'utilisera dorénavant plus le terme "allochtone" pour désigner les personnes d'origine étrangère, qu'il juge discriminant, a-t-il indiqué jeudi.
Apparu en 1971 aux Pays-Bas dans un rapport officiel, le mot "allochtone" est forgé sur le modèle d'"autochtone", en substituant le préfixe "allo-" (autre) à "auto-" (de soi-même).
Adopté d'abord en Flandre, la région néerlandophone du nord de la Belgique, puis par les francophones de Belgique, il désigne les personnes d'origine étrangère, qu'elles aient ou non la nationalité belge. En revanche, le mot n'existe pas en français standard ou en anglais.
De Morgen consacre jeudi l'intégralité de sa une à expliquer pourquoi ses photographes et journalistes n'utiliseront plus ce terme, qui "stigmatise sans nuance tout un groupe de personnes".
"C'est dans les faits un mot codé pour remplacer d'autres qualificatifs: musulman, peu éduqué, pauvre, arabe, nord-africain ou non-européen", relève le rédacteur en chef du journal de centre gauche, Wouter Verschelden.
"Alors qu'il désigne en principe ceux qui ne sont +pas d'ici+, nous ne l'utilisons jamais pour un Français, un Néerlandais ou un Allemand", ajoute-t-il, alors que la question de l'inclusion des personnes d'origine étrangère dans la société est l'un des principaux thèmes de la campagne pour les élections municipales du 14 octobre en Belgique.
Le chef du gouvernement belge Elio Di Rupo a salué sur Twitter une "belle et courageuse initiative du Morgen". "Personne n'écrit jamais que je suis un Premier ministre +allochtone+", ajoute M. Di Rupo, lui-même né en Belgique de parents italiens il y a 61 ans.
20 sept 2012
Source : AFP
Un «Forum des Associations des Luttes Démocratiques de l'Immigration (FALDI) » a été créé à Paris pour faire valoir, notamment lors du Forum social mondial prévu en 2013 à Tunis, le droit à une vie digne à toute personne migrante, a-t-on appris jeudi auprès d'un initiateur du mouvement.
Constitué d'associations issues de l'immigration et leurs soutiens, le FALDI a pour mission de porter collectivement les revendications «démocratiques» et «légitimes» de l'immigration, notamment, en matière de lutte contre les formes de discriminations, de racisme et de xénophobie, en France et ailleurs, et pour l'application des droits des migrants et de leurs familles.
Selon le secrétaire général de l'Association de défense des droits de l'homme au Maroc (Ashom), une des fondatrices du Faldi, la question de l'immigration et la migration doit être analysée sous tous les aspects (économiques, socioculturels, et politiques) et « non pas seulement sous l'angle des politiques sécuritaires».
Pour lui, les drames humains que subissent les migrants à travers le monde, «ne peuvent nous laisser indifférents».
Comme première étape, le nouveau collectif s'est fixé comme objectif de veiller à la mobilisation et à la sensibilisation des acteurs associatifs et institutionnels en Europe. Selon ses protagonistes, Il travaillera également en étroite collaboration avec les acteurs associatifs de l'immigration des autres régions du monde, Proche et Moyen Orient, Asie, Amérique pour une « forte implication » dans la préparation, la participation et la réussite du Forum Social Mondial qui se tiendra à Tunis en 2013.
D'ores et déjà, les associations membres du FALDI affirment se mobiliser pour participer «activement» à une rencontre qui va se dérouler à Oujda (Maroc), les 5, 6 et 7 octobre 2012, en vue de sensibiliser l'opinion publique sur la situation des migrants subsahariens qui, faute de pouvoir traverser la Méditerranée, ont été contraints de s'installer dans les pays du Maghreb.
La rencontre de Oujda, organisée par la dynamique du Forum Social Maghrébin, est considérée comme une étape pour réussir le FSM Tunis 2013.
20 sept 2012
Source : APS
Le nombre de chômeurs étrangers en Catalogne (nord-est de l'Espagne) a triplé depuis le début de la crise économique en 2007, passant de 81.726 à 261.079 à la fin de 2011, selon un rapport de la centrale syndicale Commissions Ouvrières (CCOO).
Le rapport, présenté jeudi à Barcelone, montre que les étrangers demeurent les plus touchés par le chômage par rapport aux personnes titulaires de la nationalité espagnole dans cette région autonome.
A la fin de 2007, 5,5 pc des actifs catalans étaient sans emploi contre 11,6 pc chez les immigrés, selon les conclusions de cette étude.
L'écart s'est creusé entre les deux parties au fil des ans. A la fin de 2011, le taux de chômage s'est établi à 16,7 pc pour les Catalans contre 37,5 pc chez les travailleurs étrangers.
Le rapport fait également ressortir que les étrangers demeurent très fortement concentrés dans certaines activités tertiaires, tel le commerce, l'hôtellerie-restauration, la construction et le commerce.
L'emploi temporaire et la précarité de l'emploi auxquels sont exposés les travailleurs immigrés se sont aggravés avec la crise, indique la même source.
La Catalogne subit de plein fouet les effets de la crise économique qui s'est répercutée sur le marché de travail. Selon les dernières statistiques officielles, plus de 22 pc de la main d'Âœuvre active de cette région est au chômage.
Selon des données de l'Institut catalan de statistiques (Idescat), 1.185.852 immigrés ont été inscrits auprès des municipalités catalanes au début de janvier 2011, soit 15,7 du nombre total des habitants de la région (7,5 millions). Avec près de 230.000 personnes, les Marocains constituent la plus forte communauté étrangère de Catalogne.
20 sept 2012
Source : MAP
La ville de New York a annoncé jeudi l'élargissement aux parents d'élèves de ses écoles publiques d'un programme d'aide aux immigrants qui veulent obtenir la nationalité américaine.
L'initiative "Citoyenneté de New York" ("NYCitizenship") avait été lancée par le maire Michael Bloomberg en octobre 2011 pour aider les employés de la ville et leurs familles à obtenir la nationalité américaine.
"Citoyenneté de New York dans les écoles" s'adressera en outre aux parents des élèves des écoles publiques qui sont résidents légaux mais veulent devenir citoyens américains, avec des aides juridiques et financières.
Selon la ville, quelque 30.000 parents d'enfants scolarisés à New York pourraient prétendre à la nationalité américaine mais sont freinés dans leurs démarches par un manque de conseils notamment juridiques et un coût élevé.
La municipalité accordera ainsi des micro-crédits à ceux qui ne peuvent pas payer les 680 dollars demandés pour ces démarches.
"Nous avons 1,1 million d'élèves et leurs familles qui viennent de tous les pays de la terre, qui parlent 180 langues différentes et contribuent au système éducatif le plus varié du pays, pour ne pas dire du monde", a fait valoir le responsable des écoles publiques de New York, Dennis Walcott.
"Notre administration veut s'assurer que tous les immigrants qui souhaitent devenir citoyens américains puissent en avoir la possibilité", a souligné de son côté le maire Michael Bloomberg, énergique défenseur d'une réforme en matière migratoire et qui avait qualifié de "suicide national" la politique fédérale actuelle, très restrictive.
20 sept 2012
Source : AFP
La justice américaine a rejeté jeudi la demande d'une actrice ayant participé au film islamophobe "L'innocence des musulmans", qui réclamait son retrait du site internet de vidéos YouTube aux Etats-Unis, a-t-on appris auprès de la Cour supérieure de Los Angeles.
L'actrice Cindy Lee Garcia réclamait en référé le retrait de la bande-annonce du film, qui a provoqué depuis le 11 septembre des violences meurtrières dans le monde arabo-musulman.
Mme Garcia est la première actrice du film à s'être manifestée après l'explosion des violences, qui ont provoqué la mort de plus de 30 personnes dont l'ambassadeur américain à Benghazi (Libye, est). Elle affirme avoir été trompée sur les intentions réelles du film et de ses producteurs.
"Je pense qu'en effet, la liberté d'expression est un droit, mais ce que (les auteurs du film) ont fait n'est pas bien", a déclaré Mme Garcia à la presse peu avant l'audience, qualifiant le film de "dégradant".
"Je ne renoncerai pas", a-t-elle affirmé après le rejet de sa demande.
La semaine dernière YouTube, propriété de Google, avait empêché l'accès aux 14 minutes du film en Egypte et en Libye. D'autres pays, comme le Pakistan et le Soudan, avaient bloqué eux-mêmes l'accès à la vidéo, qui dénigre la figure du prophète Mahomet.
Mercredi, YouTube a annoncé avoir étendu l'interdiction à "des pays où la vidéo est considérée illégale par les autorités locales, comme l'Inde, l'Indonésie, la Malaisie et l'Arabie Saoudite".
Le film amateur "L'innocence des musulmans", avec son doublage grossier, ses fausses barbes et ses décors de pacotille, prétend raconter la vie du prophète Mahomet, en présentant les musulmans comme immoraux et violents.
Mme Garcia a également porté plainte contre Nakoula Basseley Nakoula, un copte (chrétien d'Egypte) de 55 ans résidant près de Los Angeles, qui a reconnu avoir aidé à la fabrication du film et qui avait été condamné en 2010 pour fraude bancaire, écopant de 21 mois de prison.
L'actrice affirme que les acteurs du film ont été trompés et ont participé au tournage sans connaître son intention véritable. Elle poursuit M. Nakoula pour invasion de la vie privée, fraude, calomnie et volonté de nuire.
Selon elle, M. Nakoula, "a affirmé que ("L'innocence des musulmans") était un film d'aventures sur l'Egypte ancienne", peut-on lire dans la plainte.
Mais Mme Garcia a finalement découvert qu'il s'agissait d'un tout autre film et assure que sa vie est désormais en danger. "Elle est l'objet de menaces de mort sérieuses, a peur pour sa vie et pour celle de son entourage", selon la plainte.
Le juge s'est étonné que l'actrice, si elle craint pour sa vie, ait donné de nombreuses interviews à la presse ces derniers jours.
Dans sa plainte, Mme Garcia explique également qu'elle souffre de détresse émotionnelle et doit faire face, depuis l'apparition de la vidéo, à des revers financiers et à la "destruction de sa carrière et de sa réputation".
20 sept 2012
Source : AFP
Une exposition d'artisanat marocain est organisée, depuis jeudi, à Cordoue (Sud de l'Espagne), par la Fondation des Trois cultures de la Méditerranée, en collaboration avec le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger.
Cette exposition, qui se tiendra jusqu'au 23 septembre, est la première du genre à être montée à Cordoue, souligne la Fondation dans un communiqué.
D'après la même source, elle constitue une occasion pour "promouvoir auprès du public espagnol l'un des aspects les plus distingués de la civilisation et de la culture marocaines".
Des articles d'ébénisterie, de fer forgé, en cuir ou des bijoux traditionnels sont présentés lors cette exposition qui donne également à voir des tapis, des caftans, des tissus et des articles en poterie, outre des oeuvres de calligraphie arabe.
En marge de cette manifestation, seront organisés des défilés de costumes traditionnels marocains qui "ont réussi à allier l'originalité de la culture marocaine et la modernité du style et qui symbolisent un savoir-faire ancestral du patrimoine artistique marocain, riche et authentique".
Créée à Séville en 1998, la Fondation des Trois cultures de la Méditerranée est un forum fondé sur les principes de paix, de tolérance et de dialogue, dont l'objectif principal est de promouvoir la rencontre entre les peuples et les cultures de la Méditerranée.
La Fondation, qui est une initiative du gouvernement du Maroc et du gouvernement autonome de l'Andalousie, est l'un des organismes les plus actifs dans ce domaine dans l'espace euro-méditerranéen.
21 sept 2012
Source : MAP
Le nombre de travailleurs marocains affiliés à la sécurité sociale espagnole en Catalogne (nord-est de l'Espagne) a atteint, à fin août, 48.939 personnes, annonce-t-on jeudi de source officielle espagnole.
En dépit d'une légère baisse par rapport au mois précédent, les travailleurs marocains venaient en tête des contingents étrangers (issus de l'UE et extra-communaitaires), inscrits à la sécurité sociale espagnole dans cette région autonome, a indiqué le ministère espagnol de l'Emploi et de la Sécurité sociale sur son site internet.
Le contingent bolivien occupait la seconde position avec 23.373 adhérents, talonné par les travailleurs chinois avec 23.186 affiliés, a ajouté le ministère espagnol.
Le nombre total des étrangers inscrits sur la même période à la sécurité sociale en Catalogne s'est établi à 399.542, soit 22,85 de l'ensemble des effectifs des travailleurs étrangers dans l'ensemble des régions espagnoles.
Sur un an, les effectifs des travailleurs étrangers affiliés à la sécurité sociale espagnole dans cette région ont accusé une baisse de 4,48 pc à fin août.
Selon la même source, la communauté autonome de Catalogne venait en tête des régions espagnoles en termes d'affiliation des travailleurs étrangers à la sécurité sociale, suivie de celles de Madrid et de l'Andalousie.
D'après des chiffres publiés par l'Institut catalan de statistiques, les Marocains constituent la plus forte communauté étrangère en Catalogne avec environ 230.000 personnes.
20 sept. 2012
Source : MAP
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