La crise financière de 2008-09 n'a pas entraîné un retour massif des travailleurs migrants dans leur pays d'origine, ni affecté le dynamisme de leurs envois de fonds, malgré la dégradation des perspectives d'emploi et un discours anti-immigration dans certains pays d'accueil, selon un rapport de la Banque mondiale (BM), publié vendredi à Washington.
Cette étude, consacrée aux migrations et aux envois de fonds des migrants, relève aussi que les migrants auraient même contribué à atténuer le choc de la crise, étant donné qu'ils "travaillent, en général, pour des salaires inférieurs, reçoivent moins de prestations sociales et sollicitent relativement peu l'Etat".
"Pendant la crise, les envois de fonds des migrants ont continué de procurer régulièrement des devises aux économies en développement, alors que l'aide extérieure restait en berne et que les investissements directs étrangers diminuaient fortement", a fait observer, à cette occasion, le vice-président de la Banque mondiale pour la lutte contre la pauvreté et la gestion économique, Otaviano Canuto.
Selon cette étude, la levée des restrictions à la mobilité des personnes pourrait accroître les flux financiers entre les pays et modérer l'impact délétère de la crise, les envois de fonds constituant le lien le plus tangible entre migrations et développement.
Les projections effectuées par le rapport de la BM montrent que les transferts des travailleurs migrants en direction de leur pays d'origine vont totaliser environ 399 milliards de dollars en 2012, contre 372 milliards en 2011.
La Banque mondiale relève également que même si parmi les 215 millions de migrants internationaux, beaucoup pâtissent de la dégradation des perspectives d'emploi dans certains pays d'accueil, et tout particulièrement dans les économies d'Europe à revenu élevé, ils continuent d'envoyer, grosso modo, les mêmes sommes à leurs familles restées au pays.
Ainsi, au cours de la période récente, cette aide financière n'a diminué qu'en 2009 et, même à ce moment-là, les envois de fonds n'ont décru que de 5,2 pc, contrastant nettement avec le brusque recul des flux de capitaux privés.
"La résilience des envois de fonds est une bonne nouvelle pour les pays en développement, car ces transferts monétaires demeurent l'une des sources de devises les moins volatiles, surtout pour les pays peu développés. Et ils constituent, dans la plupart des cas, l'unique ressource dont la famille restée au pays dispose pour vivre", souligne, pour sa part, Hans Timmer, Directeur du Groupe des perspectives de développement à la Banque mondiale.
Néanmoins, malgré l'accroissement constant des volumes d'envois de fonds durant de nombreuses années, il est encore difficile de mobiliser cette source de financement, relativement substantielle et en expansion, au profit du développement socio-économique, fait encore observer la BM, notant que par conséquent, la plupart de ces transferts servent pour l'instant à subvenir aux besoins des familles des migrants et à acheter des produits de consommation.
Ce rapport de la Banque mondiale, le premier à se pencher en détail sur les envois de fonds au cours de la crise financière mondiale, rassemble 45 études distinctes qui mettent en évidence et analysent les pratiques mondiales dans ce domaine, ainsi que les perspectives pour l'avenir.
15 juin 2012
Source : MAP
Le Maroc et la Tunisie ont convenu vendredi à Rabat de la régularisation de la situation de 8.000 ressortissants marocains résidant en Tunisie et d'entamer immédiatement cette opération, qui devra prendre fin avant la fin de l'année en cours.
La 17ème session de la Haute commission mixte maroco-tunisienne, qui a clos vendredi ses travaux, a appelé à l'activation du mémorandum d'entente relatif à l'encadrement des communautés marocaine et tunisienne établies à l'étranger et signé le 25 mai 2009, indique un communiqué de la présidence du gouvernement.
La Haute commission mixte maroco-tunisienne a exprimé sa satisfaction de la décision des deux pays de faciliter la circulation et la résidence des ressortissants des deux pays dans le territoire de l'autre partie, se félicitant de l'accord des deux parties d'accorder le titre de séjour aux ressortissants des deux pays ayant résidé dans l'autre pays pendant au moins trois ans, à une moyenne de 1000 ressortissants par an.
15 juin 2012
Source : MAP
Les initiateurs du projet "Ecole 21", une initiative d'un groupe de Marocains établis à Montréal, ont plaidé pour la réussite éducative d'élèves issus de familles défavorisées au Maroc.
Lors d'une rencontre tenue, jeudi soir à Dar Al-Maghrib, en présence de Mme Nouzha Chekrouni, ambassadeur du Maroc au Canada, de représentants des milieux médiatiques, des affaires, de la politique, de l'éducation et de la culture, l'initiatrice du projet, Rabia Chaouchi, s'est félicitée de "la grande réussite de cette première édition, qui va changer la vie scolaire de plusieurs centaines d'enfants du Maroc".
"Ce premier projet pilote a suscité beaucoup d'enthousiasme et plusieurs collectivités au Maroc souhaitent implanter une initiative similaire dans leurs écoles dans une perspective de co-développement humain", a-t-elle déclaré, soulignant que pour cette première édition de l'évènement, "c'est une école de la ville d'Azemmour qui sera soutenue".
Vouée au soutien à la réussite scolaire par l'entremise de la lecture et l'accès à la technologie, "Ecole 21" (pour l'école du 21ème siècle) a signé une convention de partenariat en 2011 avec le Comité provincial pour le développement humain de la province d'El Jadida, l'Association provinciale des affaires culturelles, la direction régionale de la culture et la délégation provinciale du Ministère de l'éducation nationale "pour doter une école primaire d'une bibliothèque scolaire", a rappelé l'initiatrice du projet.
"La bibliothèque a été aménagée récemment et c'est maintenant le moment de l'équiper. L'activité-bénéfice, qui a connu un franc succès, va directement servir à cette fin", a-t-elle affirmé.
16 juin 2012
Source : MAP
En Europe, la protection des frontières contre les arrivées de migrants ou de réfugiés est devenue plus importante que le respect de leur vie ou de leurs droits. En lançant sa campagne "Lorsqu’on n’existe pas", Amnesty international est décidée à obliger les pays européens, dont les mesures de contrôle migratoire bafouent les droits humains, à rendre des comptes.
L’année dernière, au moins 1 500 hommes, femmes et enfants se sont noyés en mer Méditerranée alors qu’ils tentaient de rejoindre les côtes européennes.
Dans certains cas, la catastrophe aurait pu être évitée. Le lancement tardif d’opérations de sauvetage a coûté la vie à des naufragés.
Ces dernières années, certains rescapés ont été renvoyés par la force dans des pays où ils risquaient de subir des mauvais traitements et d’autres violences. À plusieurs reprises, après avoir été interceptées en pleine mer, des personnes ont été refoulées par l’Italie vers la Libye, où elles ont été placées en détention et maltraitées.
Dans un environnement où la transparence et la surveillance n’existent guère, il est rare que les violations des droits humains commises le long des côtes et des frontières européennes soient sanctionnées.
Amnesty International appelle les Etats européens à remettre à l’ordre du jour la priorité de sauver les vies humaines, respecter les droits des migrants et réfugiés qui tentent de rejoindre l’Europe.
Les motifs d’immigration vers l’Europe sont variés. Certaines personnes fuient des persécutions ou une guerre. D’autres tentent d’abandonner une vie vouée à la misère. Elles espèrent trouver ici un avenir meilleur et plus sûr. Bien trop souvent, la réalité est tout autre.
Aujourd’hui, l’Europe ne promeut ni ne respecte les droits des migrants, des réfugiés et des demandeurs d’asile. L’hostilité à l’égard de ces personnes est généralisée, et les mauvais traitements qu’elles subissent sont rarement signalés. Tant que les personnes en déplacement demeurent invisibles, elles risquent d’être victimes de violations des droits humains.
14/6/2012
Source :Site d’ Amnesty
Les descendants d'immigrés non-européens sont plus exposés au chômage que les immigrés eux-mêmes, avec un taux de 24,2% alors qu'ils sont pour la plupart des Français, a dénoncé un rapport du HCI (Haut Conseil à l'intégration) consulté vendredi par l'AFP.
"Bien qu'ayant suivi un parcours scolaire en France, et le plus souvent de nationalité française, les descendants d'immigrés rencontrent souvent plus de difficultés pour accéder à l'emploi", observe cet "avis" commandé par l'ex-Premier ministre François Fillon.
Selon ce document intitulé "intégrer dans une économie de sous-emploi" et mis en ligne par le HCI sur son site internet (http://www.hci.gouv.fr/) "le taux de chômage des immigrés provenant d'un pays tiers à l'UE est plus du double de celui des Français nés de parents eux-mêmes Français (20,2% contre 8,7%", note le rapport.
"Constat plus dérangeant", dénonce cet avis, le taux de chômage des descendants d'immigrés non européens et qui sont pour la plupart des Français est encore plus élevé (24,2%)".
Même diplômés, ils sont plus beaucoup nombreux que la moyenne a être confrontés au chômage.
"Si le niveau de chômage est fortement corrélé avec le niveau de diplôme, il reste supérieur pour les descendants d'immigrés, quel que soit le diplôme: il est de 4,6% pour des Français nés de parents français ayant le niveau licence et plus, mais de 14,1% pour les descendants de pays tiers".
Le sort des non-diplômés est encore plus difficile, puisque le taux de chômage dans cette catégorie grimpe à 40,5% (45,6% pour les hommes).
Selon le HCI, "la situation de sous-emploi chronique que connaît notre pays depuis bientôt 40 ans peut expliquer, pour une bonne part, les difficultés d'intégration que les immigrés y rencontrent".
La non-maîtrise du français et des codes sociaux, des qualifications insuffisantes et l'inadéquation entre la demande et l'offre sont les principaux obstacles à l'accès au marché de l'emploi pour ces populations, estime le HCI qui dit "se poser la question du volume de l'immigration régulière et de la situation de l'emploi".
Le président François Hollande prévoit d'organiser chaque année au Parlement un débat pour définir le volume de l'immigration professionnelle. Mais, observe le HCI, l'immigration familiale protégée par le droit européen et qui représente 80% des flux, "est devenue la voie privilégiée pour accéder au marché du travail".
En 2010, la France abritait 2,6 millions d'immigrés actifs, dont les deux tiers sont originaires de pays non européens, concentrés en Ile-de-France, Rhône-Alpes et Côte-d'Azur, selon les chiffres rapportés par le HCI.
En 2007, le pays comptait 11,5 millions de personnes immigrées ou enfants ayant au moins un parent direct immigré, soit 19% de la population totale recensée.
15/6/2012,
Source : AFP
L'un traîne la jambe, enflée et bleuie. L'autre montre son poignet démis et se lamente : "Comment je vais pouvoir travailler quand je serai en Europe ?" Le troisième se cache, en bonne santé mais apeuré. Tous trois ont été attaqués il y a moins d'une semaine par les "racistes", des hommes en civil qu'ils sont incapables d'identifier, alors qu'ils revenaient de leur énième tentative de s'infiltrer sur le port de Patras, la troisième ville de Grèce, pour s'embarquer à bord d'un navire en partance pour l'Italie - "l'Europe".
Rachid, Khaled et Rafik n'ont plus la force de fuir. Quand les autres sont partis, les trois Algériens sont restés. Depuis, ils hantent les ruines de l'usine Piraiki Patraiki, immense étendue de murs écroulés, de chaussures et de casseroles abandonnées où vivaient, jusqu'à leur expulsion, fin mai, pas loin de mille réfugiés afghans, pakistanais, bangladais, africains, maghrébins.
Le 19 mai, à 200 mètres de là, au cours d'une bagarre, un migrant afghan a poignardé à mort un jeune Grec. Trois nuits durant, l'usine a été prise d'assaut par des habitants en colère, rejoints par 300 jeunes casqués et armés de barres de fer, amenés par bus entiers, militants d'Aube dorée, le parti néonazi entré au Parlement lors des élections du 6 mai. La police s'est interposée, chaque camp a ramassé ses blessés. Puis les policiers sont revenus, pour mettre les migrants dehors.
"A LEUR TOUR DE RASER LES MURS"
Depuis, les quelques milliers de migrants en transit à Patras se terrent, chassés du centre par des agressions récurrentes et l'hostilité ambiante. "Avant, c'est nous qui avions peur, à leur tour de raser les murs", se réjouit Kostas, vendeur de fruits et légumes. Aube dorée est arrivé en ville il y a quatre mois, prenant ses quartiers rue de l'Allemagne. Depuis que le bureau a été mis à sac par des militants anarchistes, en mars, sa porte blindée reste le plus souvent close.
"Des dizaines de personnes ont immédiatement rallié le parti ou d'autres groupes racistes, comme s'ils n'attendaient que cela", témoigne Harry, de Praxis, association d'aide aux migrants mineurs. L'association, comme les trois autres que compte la ville, a dû suspendre ses activités après les incidents : les travailleurs sociaux, menacés, ne partent plus à la recherche des migrants, et ceux-ci limitent leurs déplacements.
Soufiane, 23 ans, s'aventure dans le centre pour la première fois depuis cinq jours. Le jeune homme, arrivé il y a un an et demi, attend de rejoindre la France, mais il se rend tout de même à son cours de grec dispensé par Praxis. "Au cas où je devrais encore rester", explique-t-il. Il n'est qu'à moitié rassuré par sa dernière rencontre avec les "fascistes". "Tu es marocain ?", lui ont-ils demandé avant de le laisser filer : "On s'occupe d'abord des Afghans, ensuite ce sera votre tour."
Pour retrouver la trace des Afghans, il faut sortir de la ville, s'enfoncer dans les hautes broussailles qui recouvrent les dunes du golfe de Corinthe. Là, une trentaine d'adolescents, affalés à l'ombre d'une bâche dans un bâtiment au toit éventré. La moitié sont venus après l'expulsion de Piraiki Patraiki. Abdullah, 17 ans, ferait presque figure de doyen : il est arrivé en Grèce il y a sept ans avec son grand frère, parti depuis pour la Suède. Les deux ont dû débourser 4 000 euros pour faire le voyage depuis Kaboul et traverser l'Evros, fleuve qui marque la frontière entre la Grèce et la Turquie.
En 2011, 57 000 personnes ont été interceptées par la police grecque et la mission européenne Frontex, le long de cette frontière naturelle longue de 200 kilomètres. Depuis que l'Italie et l'Espagne ont durci leurs contrôles, Frontex estime que 90 % des immigrants illégaux entrant dans l'Union européenne transitent par la Grèce. Patras est en quelque sorte l'autre extrémité de l'entonnoir : ses ferries partant quotidiennement pour l'Italie en font l'une des principales portes de sortie du pays.
PASSAGES À TABAC
Après les incidents et à l'approche des élections du 17 juin, la municipalité a voulu faire le ménage. Des centaines de migrants ont été interpellés et envoyés aux quatre coins du pays. C'est le cas d'Ahmad, 19 ans, embarqué dix jours auparavant dans un bus direction Athènes. Il est revenu à pied. De sources concordantes, de nombreux bus ne vont pas jusqu'à la capitale : les immigrés sont lâchés en pleine nature, délestés de leur argent et de leur téléphone. Ces mêmes sources évoquent des passages à tabac. "Lorsque l'on va au commissariat déposer des demandes d'asile, il nous arrive de croiser des migrants aux visages abîmés, indique Katerina Skilakou, de l'Institut régional des migrations. Mais on ne peut pas savoir ce qui leur est arrivé."
"Je croyais qu'en Europe les hommes respectaient les hommes", dit simplement Abbas, 23 ans, pendant qu'Abdullah, attaqué deux semaines auparavant, part préparer le thé en boitillant. Abbas a quitté la province de Ghazni il y a trois ans. Son rêve d'étudier à Oxford oublié, il a trouvé un emploi dans la construction : 23 euros par jour, pour deux ou trois jours de travail par semaine.
Il y a un an, il a réussi à rejoindre Ancône, caché dans un camion frigorifique. "Arrivé dans le port italien, l'oxygène m'a manqué. J'ai frappé contre les parois, pensant que j'allais mourir." Les policiers italiens l'ont sorti de là puis renvoyé en Grèce, en vertu des accords de Dublin II, dispositif qui rend responsable de son sort l'Etat membre par lequel un demandeur d'asile a pénétré dans l'Union.
Devant les manquements d'Athènes, qui dispose d'un seul centre de rétention, et à la suite de condamnations de la Cour européenne des droits de l'homme, plusieurs pays européens ont cessé de renvoyer les migrants. La Grèce se révèle incapable de prendre en charge les quelque 400 000 illégaux qui vivent sur son sol - en plus du million d'immigrés légaux, pour une population de 11 millions d'habitants. Ceux qui sont arrêtés reçoivent l'ordre de quitter le territoire sous trente jours puis disparaissent dans la nature.
DEMANDES D'ASILE AU COMPTE-GOUTTES
Quant aux demandes d'asile, elles sont traitées au compte-gouttes, et la réponse peut prendre des années. Plus loin sur la plage, il y a Firoz et Bashir, 16 ans, arrivés ensemble de la province de Kunduz, il y a huit mois. Ils vont de moins en moins souvent tenter leur chance au port : "C'est devenu presque impossible de partir, ils ont installé des caméras et les gardiens sont de plus en plus féroces. Nous sommes pris au piège, ici !"
En revenant vers la ville, les campements de fortune laissent place aux parasols des Patriniens venus prendre le soleil. Fred circule entre les serviettes, tentant de vendre 7 euros ses montres de contrefaçon achetées 5 euros. Ce Nigérian fait figure d'exception : dans son exil, il a choisi la Grèce, "pays de la culture". Arrivé il y a six mois, il en a passé quatre trimballé de commissariat en centre de détention. "J'en suis sorti aussi maigre qu'un squelette, et sans comprendre ce qu'on me reprochait." Sur les cartons d'emballage de ses rations de prisonnier, Fred a écrit des chansons : "La Grèce est un pays merveilleux/Seigneur, donne-lui la sagesse", fredonne-t-il.
16/06/2012, Benoît Vitkine, Patras
Barack Obama a annoncé le 15 juin un sursis de deux ans à quelque 800 000 jeunes immigrés, en situation irrégulière venus aux Etats-Unis alors qu'ils étaient des enfants. Cette décision, annoncée à la presse par le président américain, signifie que ces jeunes immigrés seront désormais à l'abri de toute mesure d'expulsion pendant une période d'au moins deux ans. Elle intervient en pleine année électorale et vise, selon toute vraisemblance, à courtiser le vote hispanique jugé de plus en plus crucial aux Etats-Unis.
Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Ils doivent toutefois répondre à un certain nombre de critères : être venus aux Etats-Unis avant l’âge de 16 ans, avoir résidé dans le pays pendant au moins 5 ans, être scolarisés ou avoir un diplôme de fin d’études secondaires, ou avoir servi dans l’armée, et n’avoir aucun antécédent judiciaire. La suspension de l'expulsion durera 2 ans et sera renouvelable.
Barack Obama, devançant les critiques de ses adversaires, a voulu d'abord préciser ce que sa décision n’impliquait pas : « Cela n’est pas une amnistie, ça n’est pas une immunité, ça n’est pas la voie vers la naturalisation. Ça n’est pas une solution permanente. C’est une mesure temporaire qui nous permet d’utiliser judicieusement nos ressources tout en offrant un souffle d’espoir à des jeunes talentueux, motivés et patriotes ».
Certains républicains ont immédiatement accusé le président Obama de vouloir, par cette mesure, attirer l’important électorat hispanique, mais Mitt Romney qui cherche lui aussi à séduire les latinos, s’est limité à critiquer l’aspect temporaire de la mesure.
L’annonce a provoqué soulagement et joie au sein de la communauté hispanique : une jeune étudiante a déclaré sur CNN : « Pour une fois, je me sens bienvenue aux Etats-Unis ».
16 juin 2012
Reportage à Hénin-Beaumont dans les familles françaises issues de l’immigration qui ont « réussi », se sont intégrés, et se découvrent aujourd’hui « arabes »…Suite
De plus en plus de Subsahariens sont agressés physiquement. Dernier en date, Amadou, un malien tué à coup de couteau devant une épicerie du quartier Takadoum, à Rabat. Son tort : ne pas vouloir laisser passer son tour à la caisse. Histoire de ces calvaires et témoignages de …Suite
Le Parlement européen a décidé jeudi de suspendre les négociations avec les gouvernements européens sur plusieurs projets de lois jusqu'à ce que ces derniers lui rendent ses pouvoirs dans le processus de réforme de Schengen, a annoncé son président Martin Schulz.
L'ensemble des groupes politiques du Parlement, à l'exception de l'extrême droite, reproche aux ministres de l'Intérieur européens d'avoir décidé la semaine dernière de réformer le mécanisme d'évaluation de la mise en oeuvre des dispositions de l'accord de Schengen en excluant le Parlement du processus.
"Le Parlement européen a décidé de suspendre cinq négociations en cours, jusqu'à ce qu'il obtienne satisfaction du Conseil (...) Tous les groupes se sont mis d'accord sur cette mesure à l'exception de l'ECR (groupe des conservateurs et réformateurs européens, eurosceptiques). C'est une décision sans précédent, depuis 18 ans que je siège au Parlement européen", a déclaré à la presse à Strasbourg Martin Schulz.
Le Parlement a également décidé de retirer de l'ordre du jour de la plénière de juillet deux rapports: celui qui a mis le feu aux poudres, le rapport du député Carlos Coelho sur le mécanisme d'évaluation de Schengen, mais aussi le rapport de Renate Weber sur le rétablissement temporaire des contrôles aux frontières.
"C'est une décision extrême qui répond à une décision extrême du Conseil", a dit M. Schulz.
"Le conseil ne peut, en tant qu'organe exécutif, attendre du Parlement qu'il s'efface", a-t-il ajouté.
Les cinq dossiers suspendus relèvent tous de la justice et des affaires intérieures. Il s'agit du rapport de Gorgios Papanikolaou sur le franchissement des frontières et la convention d'application de Schengen; du rapport de Monika Hohlmeier sur la sécurité informatique; du rapport de Nuno Melo sur "la décision d'enquête européenne", du rapport dit PNR ("Passenger Name Record") sur le transfert des données des passagers aériens aux Etats-Unis, et enfin des aspects du budget 2013 en relation avec la sécurité.
Les députés européens avaient manifesté avec force mardi leur mécontentement en menaçant de saisir la Cour de justice. Cette possibilité n'a pas été évoquée par M. Schulz.
"En décidant de changer la base légale du mécanisme d'évaluation, vous avez pris une décision inacceptable (...) Le groupe demande que le conseil (des ministres de l'Intérieur de l'UE) revienne sur sa décision", avait déclaré avec une véhémence inhabituelle le président du Parti populaire européen (PPE) Joseph Daul.
Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso a apporté mercredi son soutien au Parlement.
"Je déplore profondément la décision prise récemment par le Conseil (des ministres de l'Intérieur de l'UE) sur nos propositions concernant Schengen", a dit M. Barroso.
14 juin 2012
Source : AFP
Le premier festival italo-marocain inauguré, mercredi, dans la prestigieuse place Saint-Marc de Venise (Vénétie/nord-est de l'Italie), a rendu un hommage appuyé à la communauté marocaine établie dans cette région.
Forte de quelque 75.000 membres, cette communauté contribue pour beaucoup, depuis une trentaine d'années, à l'essor économique de la région, tout en s'employant, à travers une présence active et soutenue au sein de la société civile, à favoriser la connaissance mutuelle et à renforcer les liens culturels et socio-économiques entre le Maroc et l'Italie.
C'est grâce à cet acharnement et à l'action de longue haleine menée depuis des années par la communauté marocaine qu'un tel évènement a pu aujourd'hui avoir lieu, a affirmé le vice-président du festival italo- marocain, le philosophe italien Antonio Calo.
L'organisation de ce festival et son inauguration au coeur de la place Saint-Marc qui a constitué, à travers les siècles, un lieu de rencontres mais aussi un point de départ pour les caravanes commerciales, est en soi une reconnaissance pour l'effort d'intégration accompli, a-t-il souligné dans une déclaration à la MAP.
L'ouverture de cette place à l'organisation d'événements socioculturels est un fait très rare, a-t-il fait remarquer en exprimant sa reconnaissance au maire de Venise pour son adhésion, dès le début, à cette initiative singulière.
M. Calo, auquel le président de la République italienne, M. Giorgio Napolitano, a transmis mercredi une médaille de mérite pour l'organisation de ce festival, a fait part de sa fierté de recevoir cette distinction qu'il partage avec tous les organisateurs, à leur tête M. Abdellah Khazraji, président de l'association festival italo-marocain, auquel il a rendu un hommage particulier.
De son côté, l'assesseur (conseiller) au tourisme de la commune de Venise, M. Roberto Panciera, a mis l'accent sur l'importance que cette cité accorde au renforcement de ses rapports culturels et commerciaux avec le Maroc.
Tout en louant l'initiative de l'organisation du festival, M. Panciera, qui représentait le Maire à la cérémonie d'ouverture, a souligné l'importance de la culture en tant que vecteur de rapprochement et de connaissance entre les peuples, vantant la richesse du Maroc dans ce domaine et les perspectives d'échanges fructueux qu'il offre.
Pour sa part, M. Mustapha El Jaouhari, vice-président de l'association Ribat Al Fath pour le développement durable, qui organise ce festival en partenariat avec l'Association du festival italo-marocain, a mis en relief le caractère multidimensionnel de cet événement qui, jusqu'à dimanche prochain, se déplacera dans plusieurs villes de la Vénétie (Venise, Treviso, Vérone, Padoue et Vicenza).
Ces dimensions sont tout autant de nature humaine, civilisationnelle, culturelle que socio-économique, a affirmé M. El Jaouhari qui représente le président de l'association Ribat Al Fath et président d'honneur de ce festival, M. Abdelkrim Bennani.
L'objectif visé à travers l'organisation de cet événement, a-t-il souligné, est de renforcer les liens d'amitié entre le Maroc et l'Italie et aussi de mettre en lumière les différentes facettes du Maroc nouveau et les opportunités d'échanges et de coopération qui s'offrent aux deux pays dans plusieurs domaines. Il s'agit également, a-t-il dit, de valoriser l'oeuvre menée par l'importante communauté marocaine et l'action qu'entreprennent ses membres au sein de la société italienne pour être les dignes représentants du Maroc et pour en donner la meilleure image.
Le festival offre de même à cette communauté de grands moments de solidarité, de partage et d'amitié avec la population italienne, notamment celle victime des deux séismes du 20 et 29 mai dernier, à travers la préparation du plus grand couscous en Italie dont les recettes iront aux victimes de cette catastrophe naturelle, a indiqué M. El Jaouhari.
Une grande réception sera organisée cet effet, samedi à Trévise, avec la participation d'une cinquantaine de familles marocaines et italiennes, en collaboration avec l'Institut hôtelier de la ville.
Inauguré mercredi dans la prestigieuse place saint Marc, le premier festival italo-marocain se poursuit, jeudi, à Vérone par une exposition des produits du terroir.
Vendredi, une rencontre-débat sera organisée à Trévise sur les secteurs du commerce, de l'industrie et de l'artisanat au Maroc.
Un concert de musique lyrique et andalouse est également prévu, le même jour, dans cette ville pendant qu'à Vérone, une représentation des danses du Maroc sera donnée à la place principale de la ville, qui sera suivie, dans la soirée, d'un concert de musique andalouse avec la participation de musiciens italiens.
Une conférence sur la migration est prévue au siège de la province de Trévise au cours de la journée de samedi qui sera clôturée par un spectacle de musique et de danse avec la participation d'artistes marocains et locaux.
Des groupes marocains et italiens se produiront aussi dimanche à Prato de la vallée de Padoue (à près de 26 km de Venise).
Le sport n'est pas en reste puisqu'un match de football est programmé, pour le dernier jour du festival, à Vicenza (64 km de Venise) entre des équipes de journalistes marocains et italiens.
Une première phase du festival avait consisté en l'organisation, en avril dernier, d'une caravane d'étudiants - six de chaque pays- pour promouvoir le rapprochement et la connaissance et s'informer de l'évolution politique et sociale du Royaume, d'une part, et de l'intégration des familles marocaines émigrées dans la société italienne, de l'autre.
Six étudiants italiens de l'université de Venise se sont ainsi rendus en visite au Maroc où ils ont été rejoints par six étudiants marocains. Ensemble, ils ont entrepris le voyage à destination de l'Italie, traversant la Péninsule du sud au nord pour atteindre enfin Venise qui, depuis des siècles, a toujours représenté un symbole d'ouverture vers d'autres mondes.
Le fruit du voyage de ce groupe, qui était accompagné d'une équipe de la télévision italienne, a été la réalisation d'un documentaire dont la projection est programmée lors du festival.
14 Juin 2012, Amina Benlahsen
Source : MAP
Les réseaux Migreurop et Alternatives européennes qui ont organisé une campagne de visites dans des centres d'enfermement des immigrés clandestins en France et Europe, ont demandé jeudi le droit d'accès des médias et la société civile dans ces lieux.
«Aussi longtemps qu'ils existent, il faut revendiquer un droit d'accès sans restriction des représentants de la société civile et des médias à ces lieux» demande un communiqué des deux réseaux qui ont organisé du 26 mars au 26 avril 2012 une campagne sur le thème «camps d'étrangers en Europe : ouvrez les portes, on a le droit de savoir.
La campagne avait pour objectif de «tester les possibilités d'accès des organisations et des médias, mais également de récolter des informations relatives au fonctionnement des centres et à l'exercice des droits des personnes détenues».
Seize centres ont pu être visités en France, en Bulgarie, en Croatie, en Italie en Serbie et en Mauritanie où l'Union européenne a mis en place un centre pour retenir des migrants africains qui cherchent à rallier son territoire.
En revanche «aucune visite n'a été autorisée en Belgique , en Espagne et en Pologne» a précisé le communiqué soulignant que les «motifs de refus d'accès invoqués» sont «le plus souvent douteux et dérisoires».
«La campagne a mis en évidence la volonté des autorités d'encadrer, voire d'empêcher ce regard extérieur qui inquiète» relèvent les deux réseaux en demandant la fermeture des centres où selon eux «les conditions de détention font penser au système carcéral».
«L'enfermement, qui peut durer plusieurs mois, met de fait les migrants dans une situation de détresse psychologique importante» et les «sentiments de désorientation de désespoir et de colère sont palpables» déplorent Magreurop et Alternatives européennes.
Selon les associations, environ 60 000 personnes sont retenues chaque année dans des centres d'enfermement des étrangers en Europe.
En France, plus de 60 000 personnes sont passées en 2010 par un centre de rétention administrative pour n'en sortir «qu' 1 à 32 jours plus tard, libres ou éloignés de force» selon un rapport d'associations publié en 2011.
14 juin 2012
Source : APS
Experts et universitaires espagnols et marocains ont porté chacun une lecture autant concordante et rapprochée que différenciée et opposée du phénomène de l'immigration qui constitue une inquiétude aussi bien pour le Nord que pour le Sud.
Réunis autour d'un panel "Maroc-Espagne / immigration : regards croisés", organisé par l'Agence Maghreb Arabe Presse (MAP) et l'Agence espagnole de coopération internationale pour le développement (AECID) au Maroc, les participants ont apporté chacun une approche de l'immigration qui constitue un volet incontournable dans toutes les négociations entre le Maroc et l'Espagne et qui pèse, d'une manière stratégique, sur le présent et l'avenir des relations entre les deux pays, condamnés à travailler la main dans la main pour faire face aux menaces d'une crise économique galopante.
La secrétaire générale de l'emploi et de la sécurité sociale à l'ambassade d'Espagne au Maroc, Mme Amapola Blasco, a axé son intervention sur l'adaptation de la politique d'intégration avec la nouvelle donne maquée par la crise économique qui touche de plein fouet l'Espagne, en soulignant que Madrid a du réviser son agenda des priorités en matière de politiques publiques et de prestations de services sociaux en faveur de la communauté étrangère pour les adapter aux exigences de la conjoncture actuelle.
La crise économique et financière qui a surtout affecté les secteurs clés de l'emploi et de l'éducation a poussé les autorités publiques à revoir et à redéfinir leur politique d'intégration , a-t-elle dit.
L'Espagne fait face ainsi au double défi consistant à concilier les exigences de la crise économique et à garantir à la communauté étrangère l'accès aux services sociaux de base, selon une nouvelle approche.
M. Mohamed Chaib, ex-député au parlement catalan, a surtout appelé à tenir un discours optimiste dans le traitement des relations entre les deux rives de la Méditerranée, en soulignant que l'Espagne et le Maroc entretiennent une interrelation de croissance.
On ne peut imaginer la croissance de l'Espagne en dehors du Maroc. Le futur est entre nos mains , a-t-il soutenu.
M. Chaib a, par ailleurs, appelé les deux parties à trouver une solution au problème des étudiants marocains en Espagne qui doivent payer, durant la prochaine rentrée scolaire, 16 fois le prix d'inscription que leurs semblables autochtones.
M. Mohamed Dahiri, docteur-enseignant à la chaire de l'Unesco de résolution des conflits à l'Université de Cordoba a, quant à lui, focalisé son intervention sur des données statistiques fournis par différents organismes, en avançant que les flux migratoires ont contribué de 4 pc à la croissance économique de l'Espagne durant la période 1995-2006 et de 50 pc à l'augmentation du PIB entre 2001 et 2006 (contre 30 pc durant la période 1995-2001).
Pour ce qui est des Marocains établis en Espagne, ils ont réussi à créer plus de 247.000 entreprises, pour la plupart des PME-PMI, a-t-il tenu à rappeler.
Passé et histoire partagés , l'immigration un atout de rapprochement et non un fardeau sont autant de facteurs qui militent pour un rapprochement entre les des deux pays voisins, qui ont le futur entre leurs mains , s'accordent à recommander l'ensemble des intervenants.
Le rapprochement culturel et médiatique entre Rabat et Madrid, un levier pour la promotion des relations maroco-espagnoles (ministre)
Rabat, 14 juin 2012 (MAP)- Le rapprochement culturel et médiatique entre le Maroc et l'Espagne est un levier pour la promotion des relations entre les deux Royaumes", a souligné, jeudi à Rabat, le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, M. Mustapha El Khalfi.
Ce type d'ouverture entre les deux pays consolide les rapprochements politique et économique qui se sont renforcés durant ces deux dernières années et qui ont été concrétisés par la position espagnole à l'égard de la question du Sahara, a indiqué M. El Khalfi, qui s'exprimait à l'ouverture d'un séminaire sur "Maroc-Espagne/ immigration : regards croisés", organisé par l'Agence Maghreb Arabe Presse (MAP) et l'Agence espagnole de coopération internationale pour le développement (AECID) au Maroc.
Cette rencontre, a-t-il relevé, "s'inscrit dans le cadre de ce rapprochement et vise à créer des opportunités de communication et d'échange entre les deux parties", soulignant qu'ainsi "Le Maroc et l'Espagne expriment leur volonté de faire face aux mutations politiques et économiques que connaît le monde".
Evoquant les relations économiques entre les deux pays, le ministre a relevé la forte présence des émigrés marocains légaux en Espagne, qui effectuent d'importants transferts au Maroc, rappelant, par ailleurs, qu'un millier d'entreprises espagnoles sont présentes au Maroc dont le volume des importations de l'Espagne a atteint, l'année dernière, 40 MMDH.
La politique de rapprochement adoptée par le Maroc "reflète sa volonté de s'ouvrir sur son voisin européen avec toutes ses composantes", a fait observer le ministre.
Pour sa part, le directeur général de la MAP, Khalil Hachimi Idrissi, a souligné l'importance de ce séminaire qui s'inscrit dans le cadre d'un programme de coopération mutuelle entre l'agence et l'AECID.
M. Hachimi Idrissi a en outre mis en relief l'intérêt de cette thématique transversale qui permet de s'interroger sur les problématiques des populations immigrés, estimant que "nos intérêts sont croisés aussi bien que nos regards".
Dans le domaine économique, "les choses peuvent s'améliorer et aller plus loin entre le Maroc et l'Espagne", a-t-il ajouté, appelant à exploiter davantage le facteur de la proximité et d'en faire "un atout et pas une problématique".
Le directeur général de la MAP a également mis l'accent sur la "nécessité du dialogue et de la concertation pour réduire les ruptures politiques", invitant à faire des efforts pour "améliorer la perception de l'image des uns et des autres".
"Il faut en finir avec certains tabous et caricatures et privilégier l'image d'un partenaire", a poursuivi M. Hachimi Idrissi
De son côté, l'ambassadeur d'Espagne au Maroc, Alberto José Navarro a rappelé les liens historiques séculaires unissant les deux Royaumes, appelant à "regarder l'avenir avec optimisme et sagesse".
Il a, dans ce sens, insisté sur le fait de tirer profit de cette histoire commune et de la position géostratégique des deux pays pour consolider davantage les relations de coopération bilatérale.
Le diplomate espagnol a appelé les journalistes et les médias des deux pays à jouer pleinement leur rôle, de transmettre "une image réelle et positive" de ce qui se passe dans les deux rives.
Evoquant la question de l'émigration, il a relevé l'accélération et la féminisation de ce phénomène international, notant avec regret l'exode des cerveaux qui constituent une hémorragie pour leurs pays d'origine.
Au niveau européen, des efforts ont été consentis en vue de réguler les flux migratoires, a-t-il noté, précisant qu'il s'agit essentiellement de faciliter la migration légale à travers l'octroi de visas biométriques, de lutter contre l'émigration clandestine, d'aider les pays de transit et d'origine et de faciliter l'intégration des émigrés dans les pays d'accueil.
Cette rencontre est organisée sous forme de panels portant sur la question de l'immigration vue des deux côtés du Détroit, les flux migratoires dans le contexte de la crise économique, la régulation des flux migratoires et l'immigration dans les médias.
14 juin 2012
Source : MAP
Les participants au 2e panel sur les "flux migratoires dans le contexte de la crise économique" organisé, jeudi à Rabat, par l'Agence Maghreb Arabe Presse (MAP) et l'Agence espagnole de coopération internationale pour le développement (AECID) au Maroc, ont appelé de leur vÂœu à concevoir l'immigration en tant qu'atout devant favoriser le rapprochement entre le Maroc et l'Espagne.
M. Abdesalam Fettouh, directeur du pôle promotion économique à la Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l'Etranger, a mis en lumière la contribution des immigrés marocains à la croissance économique de l'Espagne, au financement du système de sécurité sociale et à la promotion de la consommation intérieure, de la production et des investissements.
Il a souligné, dans ce cadre, la rapidité du flux migratoire des Marocains vers l'Espagne, dont le nombre a été multiplié par 50 en 20 ans, en passant de 16.615 immigrés en 1990 à 835.182 en 2011.
Après avoir mis en avant l'impact de la crise économique espagnole sur la communauté marocaine établie en Espagne, M. Fettouh a préconisé des solutions pour remédier à cette situation, en particulier la redéfinition des choix de croissance économique et la promotion des valeurs humaines et des droits de l'Homme, à travers la réalisation de plus d'harmonie entre les décisions d'immigration, selon une stratégie à long terme avec des choix claires.
M. El Fettouh a aussi recommandé à faire prévaloir l'esprit de partenariat et de dialogue avec l'Espagne, deuxième partenaire économique du Maroc après la France, en matière d'emploi et des échanges commerciaux, en vue de faire du Détroit un canal d'union et non de désunion.
"Le futur de l'Espagne réside dans le Sud", a-t-il soutenu, en tirant la sonnette d'alarme sur le coût élevé du système de contrôle des frontières qui a atteint 232 millions d'euros en 2000, et dont les frais de maintenance avoisinent 12,5 millions d'euros annuellement.
Pour sa part, M. El Hassan Belarbi Haftallaoui, professeur universitaire, président de la FAM à Almeria, a relevé le retour silencieux d'immigrés marocains au pays, sous l'effet de la crise économique.
Il a préconisé, par ailleurs, de favoriser l'intégration des Marocains avec l'aide des autochtones, appelés à déployer des efforts soutenus dans ce sens.
Mme Concepcion Anguita, professeur à l'université Complutense de Madrid, experte en relations internationales a donné un aperçu sur l'historique de l'immigration en Espagne, en tant que pays à la fois d'accueil et de transit des immigrés.
Elle a souligné l'importance de la politique d'intégration adoptée, quoique tardivement, par l'Espagne en vue de réaliser la stabilité politique et contribuer à réduire l'impact de désespérance sociale.
Mohammed Charef, enseignant chercheur, a appelé, quant à lui, à recentrer et à concevoir la question de l'immigration Maroc-Espagne dans son contexte global, en relation avec les flux migratoires de par le monde, en ajoutant que "les immigrés sont les plus vulnérables en période de crise .
Les frontières ont perdu leurs notions sous l'effet de globalisation de la crise , a dit M. Charef.
Les participants ont apporté ainsi des approches de l'immigration qui constitue un volet incontournable dans toutes les négociations entre le Maroc et l'Espagne et qui pèse, d'une manière stratégique, sur le présent et l'avenir des relations entre les deux pays, condamnés à travailler la main dans la main pour faire face aux menaces d'une crise économique galopante.
14 juin 2012
Source : MAP
Les mesures prises par la Fondation Mohammed V pour la solidarité, le gouvernement et d'autres services concernés garantiront le bon déroulement de l'opération transit 2012, a assuré le ministre chargé des Marocains résidant à l'étranger (MRE), M. Abdellatif Mâazouz.
Lors d'un point de presse à l'issue du conseil du gouvernement, réuni, jeudi, M. Mâazouz a affirmé que le Maroc a pris toutes les mesures qui s'imposent pour accueillir les Marocains résidant à l'étranger de retour au pays pour les vacances d'été, en tenant compte de la particularité de la conjoncture actuelle marquée par la crise économique qui sévit dans nombre de pays d'accueil et leurs répercussions sur les MRE.
Le programme d'accompagnement d'été des MRE, qui comporte plusieurs activités, manifestations culturelles et rencontres dont bénéficieront près de 2.500 personnes, sera couronné par la célébration, le 10 août, de la journée nationale de la communauté marocaine à l'étranger, placée sous le signe "pour la promotion des prestations au profit des Marocains du monde".
Il a été procédé, dans le même sillage, à la mise en place d'un plan de navigation qui prévoit une flotte de 21 bateaux assurant 59 traversées par jour et 6 traversées hebdomadaires, ce qui permettra le transport quotidien de 59.742 personnes et de 18.989 voitures.
La Fondation Mohammed V pour la Solidarité a mobilisé, dans 16 espaces d'accueil et de repos au Maroc ainsi qu'en France, en Espagne et en Italie, tout un dispositif approprié ainsi que 400 personnes dont le rôle va de l'accompagnement social à l'assistance médicale, a fait savoir le ministre.
Le travail de la Fondation est également renforcé aux postes-frontières et aux aires de repos avec près de 3.000 éléments des services de sécurité (sûreté nationale, forces auxiliaires et gendarmerie royale).
Le pourcentage de MRE qui regagneront le Maroc par voies aérienne, maritime et terrestre atteindrait respectivement 44 pc, 41 pc et15 pc, a indiqué M. Mâazouz.
Il a précisé qu'un programme spécial a été mis en place pour les Marocains résidant dans la région italienne affectée récemment par le séisme, précisant que ce programme cible les enfants, les personnes âgées et les personnes malades qui vivent dans des campements de cette région.
Après avoir loué les efforts entrepris par les autorités italiennes pour aider les Marocains affectés par cette catastrophe, il a indiqué que Maroc met en place une cellule de crise chargée du suivi de la situation de ses ressortissants chaque fois que cela s'avère nécessaire, comme ce fut le cas lors des évènements survenus en Libye et en Syrie.
14 juin 2012
Source : MAP
Travaillant de concert, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), le ministère chargé des Marocains résidant à l’étranger (MCMRE) et la Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l’étranger (FHII-MRE) viennent d’échafauder un projet intitulé «Projet pilote sur la mobilisation des Marocains résidant en Belgique pour le développement du Maroc».
La diaspora marocaine constitue un pilier pouvant servir de catapulte pour l’économie du Royaume. Un principe qu’on n’expliquera pas aux auteurs de ce projet en l’occurrence l’Organisation internationale pour les migrations (OIM-Rabat et OIM-Bruxelles), en étroite collaboration avec le ministère chargé des Marocains résidant à l’étranger et la Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l’étranger, avec l’assistance financière de la Belgique. Symbole fort des relations d’amitié et de partenariat belgo-marocaines, ce projet pilote vise à encourager et accompagner les Belges d’origine marocaine et les Marocains résident en Belgique dans leur volonté d’investir dans le Royaume. Une attention particulière est réservée aux investissements les plus productifs susceptibles de créer le maximum d’emplois escomptés, notamment les petites et moyennes entreprises (PME).
C’est d’ailleurs dans cette perspective de rentabilité que des zones géographiques ont été ciblées pour accueillir et cadrer les projets d’investissements. Il s’agit de Tanger-Tétouan, de l’Oriental et de la province d’Al-Hoceima. «Le choix de ces villes n’est pas fortuit. Il est le résultat d’un ensemble d’études et de circonstances qui ont montré le rôle important que peuvent jouer lesdites villes dans la mise en œuvre de projets porteurs», explique Abdesslam El Ftouh, Trésorier général de la Fondation Hassan II pour les Marocains résidents à l’étranger.
Par ailleurs, ce projet qui s’inscrit dans une durée initiale de 2 ans avec un budget de 1 200 000 d’euros vise à encourager l’investissement des MRE dans des projets ayant un impact socio-économique local. Pour ce faire, une fourchette de 15 projets sera retenue parmi 30 présélectionnés lesquels tiennent compte des objectifs affichés.
Afin d’accompagner l’aboutissement desdits projets, d’importants efforts de formation et d’assistance seront consentis notamment en ce qui concerne l’accompagnement juridique et administratif, les études de marché, la recherche de financements et l’aide à la mise en réseaux.
Contexte
Ce projet intervient dans un contexte où émerge la stratégie «Migration et Développement» qui met la diaspora au cœur de la croissance économique des nations. En effet, le nombre de Marocains résidant en Belgique est estimé à 249 583 en 2006. En 2011, Bruxelles compterait à elle seule quelque 220 717 Marocains devenant ainsi la première ville marocaine hors du Royaume. D’où une volonté réelle des deux pays respectifs de capitaliser les avantages offerts par leur partenariat notamment en termes de ressources humaines afin de faire des MRE de véritables leviers de développement durable en accompagnant et en finançant leurs investissements porteurs.
Avis du spécialiste : Mohamed Bernoussi, secrétaire général du ministère chargé des Marocains résidant à l’étranger
«Faire des Marocains de la diaspora une source sûre du développement»
D’aucuns voient dans cette initiative un «projet de retour déguisé». Comment appréhendez-vous ce projet ?
On n’est pas dans une configuration de retour. Il s’agit là d’une réelle volonté des deux pays ainsi que de toutes les organisations engagées dans ce projet de faire des Marocains de la diaspora une source sûre de développement. Cela rentre d’ailleurs dans le cadre des activités du ministère qui accompagne et assiste les Marocains résident à l’étranger qui souhaitent investir dans le pays. Et ce projet vient pour renforcer cette tendance et canaliser les investissements dans un esprit de rentabilité et d’impact remarquable dans le développement local.
Comment allez-vous appuyer ce projet ?
Conformément aux dispositions constitutionnelles et à l’engagement du Maroc en faveur de l’approche globale de la migration considérant la diaspora comme levier de croissance, nous ne ménageons aucun effort pour assister les Marocains résident à l’étranger. Ainsi, ce projet sera subventionné par l’État en raison de 10%. Ce sont des efforts historiquement non négligeables. Ainsi, en dehors de l’appui financier, le nécessaire sera fait en ce qui concerne la formation, l’accompagnement. Bref, assister à la réalisation de ce projet ambitieux pour notre bien-être socio-économique.
Repères
Le projet vise à encourager et accompagner les Belges d’origine marocaine et les Marocains résident en Belgique dans leur volonté d’investir dans le Royaume.
Des zones géographiques ont été ciblées pour accueillir et cadrer les projets d’investissement.
14 Juin 2012, Seydina Ousmane Mbaye
Source : LE MATIN
Après que le gouvernement a reçu le feu vert de la justice, la semaine dernière, pour expulser quinze cents Sud-Soudanais en situation irrégulière, la police de l'immigration israélienne poursuivait, mardi 12 juin, sa traque contre les clandestins venus d'Afrique. Au total, ils ont appréhendé deux cent quarante étrangers en situation irrégulière depuis dimanche matin en vue de les expulser, a indiqué le ministère de l'intérieur. "Nos services ont arrêté aujourd'hui cent immigrés clandestins. Par ailleurs, trois cents autres ont présenté une demande pour partir volontairement", selon un nouveau bilan de la porte-parole du ministère.
Ces arrestations d'étrangers en situation irrégulière - pour la plupart originaires du Soudan du Sud - se déroulent dans le cadre d'une opération spéciale en vue de leur expulsion. "Cette semaine, nous financerons leurs billets d'avion et nous octroierons 1 000 euros à chacun des adultes acceptant de repartir chez lui avec ses enfants. Cette offre n'est valable que pour la semaine en cours", a précisé Sabine Hadad, porte-parole du ministère.
L'IMMIGRATION, "LA FIN DU RÊVE SIONISTE"
L'opération, baptisée "Retour à la maison" et conduite par cent trente agents du ministère de l'intérieur, doit se poursuivre surtout dans la région de Tel-Aviv et de la station balnéaire d'Eilat, sur le littoral de la mer Rouge, à la frontière égyptienne, où de nombreux immigrés travaillent dans le secteur du tourisme, selon les médias israéliens. Elle intervient après les violences racistes qui ont éclaté en mai contre la présence en Israël de quelque soixante mille immigrés clandestins, la plupart venus de la Corne de l'Afrique via le Sinaï égyptien.
Le ministre de l'intérieur, Elie Yishaï, chef du parti religieux Shass, a affirmé mardi que les opérations en cours n'étaient "que le commencement". "Pour le moment, nous ne pouvons expulser que les ressortissants du Soudan du Sud et de la Côte d'Ivoire. La prochaine étape est le départ d'Israël de tous les clandestins d'Erythrée et du Soudan", a plaidé le ministre dans le quotidien progouvernemental Israël HaYom. Leur permettre de rester signifierait "la fin du rêve sioniste", a-t-il estimé.
A Eilat, où sont installés quelque quinze mille immigrés, des agents de l'immigration ont procédé mardi à des contrôles d'identité dans la rue, selon un correspondant de l'AFP sur place. Assis à une petite table, un habitant, Youssef Khoury, collectait pour sa part des signatures pour une pétition exhortant les autorités à débarrasser la station balnéaire des immigrés africains. Israël érige actuellement une clôture de 250 km le long de la frontière égyptienne pour tenter d'empêcher des infiltrations. Quelque 170 km sont déjà construits et l'ouvrage devrait être achevé d'ici à la fin de l'année.
| 12.06.2012
Source : Le Monde.fr avec AFP
A l’occasion des vacances d’été, l’office des Tunisiens à l’étranger ( OTE) a élaboré un programme riche et varié à l’intention des membres de la colonie tunisienne de retour à la mère patrie.
Ce programme comporte l’organisation, du 9 juillet au 18 août 2012 dans toutes les régions du pays, des cours d’été en langue arabe au profit des enfants des Tunisiens à l’étranger.
Par ailleurs, quelque 750 enfants pourront participer à des colonies de vacances qui proposent des activités récréatives animées par des spécialistes dans le secteur de l’enfance.
Des visites dans des musées, sites culturels et archéologiques sont, également, au programme.
Des centres d’hébergement seront aménagés à Borj Cedria, Bizerte, Monastir et Nabeul ainsi qu’à la station thermale de Djebel Oust au profit de 150 personnes âgées.
L’OTE prendra en charge les frais des billets aller-retour et de séjour en pension complète à ces délégations qui bénéficieront, également, des services de transport vers les hôtels et centres de vacances.
La conférence des associations tunisiennes à l’étranger est programmée pour le 9 juillet 2012 à Tunis.
A l’ordre du jour de cette rencontre, figurent plusieurs thèmes dont, notamment, le conseil consultatif de l’immigration, le réseautage entre associations d’émigrés en Tunisie et à l’étranger ainsi que la relation des associations tunisiennes à l’étranger avec les structures d’émigration.
Une conférence sur la gouvernance et les nouvelles technologies se tiendra les 29 et 30 juin à Tunis.
Il convient de signaler qu’un guichet unique regroupant divers intervenants vient d’être créé au siège de l’office pour rapprocher les prestations des émigrés, notamment, les services de la douane et du ministère de l’intérieur.
L’office a, par ailleurs, conclu un accord de partenariat avec l’agence de mise en valeur du patrimoine et de promotion culturelle pour permettre aux membres de la communauté tunisienne de bénéficier d’une réduction de 50% des tickets d’accès aux divers festivals d’été.
Le même accord offre l’entrée gratuite des Tunisiens émigrés aux musées et sites archéologiques et l’exploitation des centres culturels pour l’organisation de manifestations.
Plusieurs mesures ont été prises au profit des Tunisiens qui envisagent un retour définitif.
Il s’agit, notamment, de porter de trois à cinq ans l’âge des voitures touristiques importées et de réduire les frais de transport et les droits imposés au transfert d’argent.
La compagnie tunisienne de navigation (CTN) a, dans le cadre d’un accord avec le secrétariat d’Etat à l’immigration et aux Tunisiens à l’étranger, opéré des réductions importantes sur les billets, valables jusqu’au 23 août 2012.
De son côté, la compagnie aérienne Tunisair a réduit de 15 à 25% le prix des certains vols en provenance, notamment, d’Europe.
La tarification réduite profitant jusque là aux enfants dont l’âge ne dépasse pas 12 ans sera généralisée aux jeunes de 18 ans alors que le tarif spécial jeunesse englobera les personnes âgées de 26 ans, au lieu de 21 ans.
Dans le cadre de l’encouragement du tourisme local, des prix préférentiels seront proposés aux Tunisiens à l’étranger dans les hôtels.
14/6/2012
Source : Agence tunisienne de presse
Passage obligé pour les milliers de visiteurs de différentes nationalités qui affluent quotidiennement à Venise (nord-est de l'Italie), la prestigieuse place Saint-Marc a ouvert son espace, mercredi en fin d'après-midi, pour l'inauguration du premier festival maroco-italien qui offrira, cinq jours durant, l'opportunité de mettre en valeur la richesse de la culture marocaine, mais aussi les potentialités économiques du Royaume et la qualité des relations historiques séculaires entre le Maroc et l'Italie.
Devant une foule nombreuse de citoyens du monde charmés par l'événement, étalage a été fait, dès l'ouverture de ce festival organisé par l'Association Ribat Al-Fath pour le développement durable en partenariat avec l'Association du festival italo-marocain dans la ville voisine de Trevise, de la richesse du patrimoine culturel marocain et de sa sublimité.
La foule nombreuse présente à la Piazza San Marco, qui offre une vue imprenable sur le Grand Canal traversant la ville, a eu à apprécier cette richesse à travers le répertoire haut en couleurs offert à leurs yeux et à leur écoute par des rythmes et des animations exécutés magistralement par des groupes Gnawa, Ahidous, Abidat-Rma et Dakka Marrakchia.
La musique andalouse, magistralement offerte à l'ouïe du public par l'orchestre dirigé par Mohamed Amine Debbi, a également ajouté à la beauté de la place, synthèse de mille ans d'architecture, qui, fait tout à fait exceptionnel, a déroulé son magnifique tapis de dalles noires et blanches au pied des monuments les plus célèbres de la ville, pour accueillir cet événement marquant et inaccoutumé.
Une représentation de la cérémonie de mariage selon les traditions marocaines authentiques a donné également un plus à la splendeur du plateau qui, malgré une pluie battante, a séduit sans conteste l'assistance parmi laquelle se trouvaient, aux côtés de personnalités italiennes de divers cieux, l'ambassadeur du Maroc en Italie, Hassan Abouyoub, le vice-président de l'Association Ribat Al Fath, Mustapha El Jaouhari, et le président de l'Association du festival italo-marocain, Abdellah Khezraji.
Un message d'encouragement a été adressé aux organisateurs par le président de la République italienne, Giorgio Napolitano, qui a transmis également une médaille au vice-président de l'Association du festival italo-marocain, Antonio Calo, en reconnaissance aux efforts déployés pour l'organisation de cet événement.
Outre la place Saint-Marc, un trapèze de 175m de long, 82m de large sur le plus grand côté, et 57,50m sur le plus petit, le festival se transportera notamment à Trévise, à une trentaine de km de Venise, et à Vérone, qui est distante de près de 100 km.
A côté du culturel, le festival accordera une place de choix à la thématique socio-économique à travers des expositions, des conférences et autres événements qui se dérouleront avec la participation de compétences marocaines, dont des institutionnels et des représentants d'organismes spécialisés, de banques et de groupes immobiliers.
Une exposition des produits du terroir sera ainsi ouverte jeudi à Vérone et se poursuivra durant toute la durée du festival alors que, le lendemain, une rencontre-débat est prévue à Trévise sur les secteurs du commerce, de l'industrie et de l'artisanat au Maroc.
Trévise devrait également accueillir samedi une conférence sur la migration.
Selon ses initiateurs, le festival contribuera sans nul doute à faire connaître aux Italiens l'image du Maroc nouveau, son degré de développement et les possibilités qui s'offrent devant les échanges économiques et culturels entre les deux pays et, par la même, à mettre en lumière l'émergence d'une nouvelle classe d'immigrants marocains en Italie intégrés dans le tissu social du pays et œuvrant pour le rapprochement entre le Maroc et l'Italie.
Il va de soi que l'activité culturelle, vecteur de rapprochement et de connaissance, gardera toute son importance durant tous les jours du festival.
Un concert de musique lyrique et andalouse est ainsi prévu vendredi à Trévise de même qu'une représentation des danses du Maroc, le même jour, à la place principale de la ville de Vérone, qui sera suivie, dans la soirée, d'un concert de musique andalouse avec la participation de musiciens italiens.
Une grande réception où seront présentés des mets typiques du Maroc et de la région de Vénétie réalisés par cinquante familles marocaines et italiennes sera également organisée samedi à Trévise en collaboration avec l'Institut hôtelier de la ville. Cette réception sera suivie d'une représentation artistique avec la participation de musiciens marocains et locaux.
Des groupes marocains et italiens se produiront aussi dimanche à Prato de la vallée de Padoue (à près de 26 km de Venise).
Le sport n'est pas en reste puisqu'un match de football est programmé, pour le dernier jour du festival, à Vicenza (64 km de Venise) entre des équipes de journalistes marocains et italiens.
Une première phase du festival avait consisté en l'organisation, en avril dernier, d'une caravane d'étudiants ûsix de chaque pays- pour promouvoir le rapprochement et la connaissance et s'informer de l'évolution politique et sociale du Royaume, d'une part, et de l'intégration des familles marocaines émigrées dans la société italienne, de l'autre.
Six étudiants italiens de l'université de Venise se sont ainsi rendus en visite au Maroc où ils ont été rejoints par six étudiants marocains. Ensemble, ils ont entrepris le voyage à destination de l'Italie, traversant la Péninsule du sud au nord pour atteindre enfin Venise qui, depuis des siècles, a toujours représenté un symbole d'ouverture vers d'autres mondes.
Le fruit du voyage de ce groupe, qui était accompagné d'une équipe de la télévision italienne, a été la réalisation d'un documentaire dont la projection est programmée lors du festival.
L'ouverture du festival, qui entre dans le cadre des activités de l'Association Ribat Al-Fath pour le développement durable à l'étranger, a été marquée par la présence également d'un représentant du Maire de Venise, du consul général du Maroc à Vérone, M'Hamed El Hilali et des ex-consuls généraux du Royaume à Rome et à Milan, Mohamed Lamdaouer et Mohamed Benhsain, d'acteurs associatifs marocains et de membres de la communauté marocaine en Italie.
13 juin 2012, Amina Benlahsen
Source : MAP
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La droite grecque a mis le cap à droite toute, recyclant cadres et thèmes de l’extrême droite, pour tenter de s’imposer sur la gauche radicale aux élections législatives cruciales du 17 juin.
“La Grèce a accepté l’invasion des immigrants illégaux. On va stopper cela”, a lancé le patron de la Nouvelle Démocratie (ND), Antonis Samaras, présentant son programme sur la sécurité et l’immigration.
“Reconquête des villes”, “centres de rétention pour les sans papiers”, et lutte tous azimuts contre le crime, il a promis un tour de vis s’il remportait le scrutin, pour lequel les sondages non publiés qui circulent sous le manteau semblent lui donner une très légère avance sur son rival de gauche radicale Alexis Tsipras.
“Il y a une masse d‘émigrés, ils sont un million et demi qui n’ont pas de travail, qui n’ont rien à faire ici”, a-t-il dit à l’AFP, affirmant “compter sur la solidarité de l’Europe” pour mieux boucler les frontières et expulser les indésirables.
Car si la ND se présente comme libérale, pro-européenne et pro-euro, non sans ambiguïtés, la ligne est clairement dure sur la nation, l’immigration ou les moeurs.
A 61 ans, Antonis Samaras a repris en 2009 les rênes de la ND alors qu’il avait, selon ses détracteurs, trahi ce parti il y a 20 ans sur la question, toujours non réglée, du nom de l’ex-république yougoslave de Macédoine.
Surf sur le nationalisme
Toujours surfant sur le nationalisme, une vague de fond en Grèce, il jongle avec d’autres thèmes populistes pour opérer la jonction avec une partie de l’extrême-droite.
“Du centre-droit, il a fait glisser le parti vers la droite pure et dure”, dit à l’AFP le politique Ilias Nicolacopoulos, relevant que ce mouvement est peu perçu dans les cercles européens qui ne veulent voir que l’europhilie de M. Samaras.
Le champ politique, avec la crise et l’austérité, est tiraillé vers les extrêmes. A la droite de l’extrême-droite, un parti néonazi “Chryssi Avghi”, l’Aube dorée, s’est arrogé 21 députés, avec près de 7% des votes lors du scrutin inconclusif du 6 mai.
“L’heure de la peur a sonné”, avait alors clamé Chryssi Avghi. Ses nervis traduisent en pratique par le tabassage d’immigrés. Près de la moitié des policiers auraient voté pour lui, selon l’hebdodamaire de centre-gauche To Vima.
Mais la violence de Chryssi Avghi, dont le porte-parole a agressé la semaine passée deux élues de gauche lors d’un débat télévisé, tend à masquer une droitisation générale d’une droite fragmentée en plusieurs formations.
“Ces discours antimusulmans, antisémites, xénophobes qui irriguent toute la société sont insupportables” déplore auprès de l’AFP Sabi Mionis, qui se souvient encore de ses bagarres d‘étudiant juif avec les nostalgiques de la junte des colonels (1967-74).
“Hors de question de parler avec des néonazis”
La tentation de la ND de chasser sur les terres extrémistes a été illustrée par le patron de la campagne conservatrice dans le nord de la Grèce, Panagiotis Psomiadis.
L’ex-préfet de Salonique s’est prévalu dimanche d’une “fraternité” des partis de droite, citant même Chryssi Avghi selon ses adversaires, ce qu’il a imputé à un détournement de ses propos.
Makis Voridis a franchi le pas en février dernier vers la ND en désertant le parti d’extrême-droite Laos dont il était un pilier. Il venait d‘être nommé ministre des Transports dans le cabinet d’union nationale formé fin 2011.
“Avec Samaras, c’est clair, net, correct”, affirme à l’AFP cet ancien député européen, qui revendique son amitié avec Jean-Marie Le Pen, le fondateur du parti français d’extrême-droite, le Front National.
Pour lui, qui se définit comme “un libéral-national” pro-européen, “très conservateur” sur les moeurs, la ND “écoute enfin ce que disait la société et affronte les grands problèmes, immigration et sécurité”.
“Samaras est très courageux en disant qu’il faut reconquérir les villes”, estime l’avocat de 48 ans, redouté par le camp libéral de la ND, qui le soupçonne de vouloir conquérir le pouvoir au sein du parti.
“Avec la crise, tout le paysage politique a changé: il y a eu une renaissance à droite et l‘émergence de l’extrême-gauche avec le Syriza d’Alexis Tsipras”, dit-il.
Il exclut toutefois Chryssi Avghi du regroupement à droite qu’il ambitionne.
“Hors de question de parler avec ces néonazis”, souligne cet homme politique, pourtant issu du même moule extrémiste dans les années 80.
14/06/2012
Source : Euronews/AFP
Lundi, le centre interculturel franco maghrébin, association basée à Chalon, organisait une formation juridique intitulée “Droits des migrants en matière d’entrée et de séjour”. Cette formation qui s’est déroulée sur une journée, était animée par Omar Gasmi, un avocat spécialiste du droit des étrangers et était ouverte à tous, mais plus particulièrement aux professionnels des secteurs médico-sociaux, de l’éducation et des administrations publiques. L’objectif était de faire connaître les grandes lignes du droit des étrangers afin de diriger au mieux chaque personne en difficulté. Maître Omar Gasmi a donc pris le temps d’expliquer en détail les différentes mesures, tout en répondant clairement aux questions. Ont donc été abordés, entre autre, l’historique du droit des étrangers, ses différentes branches, les modalités d’entrée en France, les différents statuts dont relèvent les étrangers ou les différentes catégories d’immigration. C’est la deuxième fois qu’un tel projet a lieu grâce au soutien financier du Fonds européen d’intégration. Un cycle de formations est donc mis en place avec différents thèmes abordés, le prochain se déroulera en septembre et traitera de la parentalité.
14/6/2012
Source : JOL
La fonction intégratrice du travail, notamment pour les immigrés et leurs descendants directs, est devenue incertaine dans notre économie de sous-emploi marquée par la désindustrialisation. Alors que l'immigration avait pour principal motif le travail industriel pendant les "trente glorieuses", tel n'est plus le cas depuis 1974 avec sa suspension et son remplacement par une immigration familiale. L'industrie française dans le même temps a perdu 36% de ses effectifs depuis 30 ans. Consulter le rapport
Une étude du Forum euroméditerranéen des instituts de sciences économiques (FEMISE) fait apparaître les bienfaits de l’immigration économique sur le PIB mondial. Les économistes du FEMISE estiment à 56 millions de dollars US la hausse du PIB mondial, selon econostrum.info qui a reçu une copie du rapport, qui ajoute que “la libéralisation du travail dans les pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord a un réel impact à l’échelle macroéconomique“.
Le rapport rappelle que “depuis la fin de la Seconde Guerre, l’immigration est un véritable phénomène, relancé depuis deux ans par le printemps arabe. Ces derniers mois, les Syriens ont fui massivement leur pays pour gagner la Tunisie. Les jeunes diplômés égyptiens ont quitté aussi leur terre natale, non pas pour fuir la répression, mais tout simplement parce que leur formation est en inadéquation avec le marché du travail“.
Mais le plus intéressant, c’est que cette étude bat en brèche certaines idées reçues. Au prime abord, les experts du FEMISE “mettent en lumière la nécessité pour les populations européennes, vieillissantes, de trouver les moyens de maintenir leur niveau de main-d’œuvre“. Ensuite, contrairement à certaines propagandes électoralistes, l’étude montre qu’“une hausse de 1% du nombre d’immigrés n’a qu’un faible impact sur les populations nationales, avec une diminution de leurs salaires de 0,1%“, et que “l’impact des immigrés sur le taux de chômage des pays hôtes est quasi nul“. Cela mettrait en boule les gens du Front National (France).
Par contre, le rapport souligne que “l’immigration influe positivement sur la productivité du pays d’accueil. Elle constitue un facteur de croissance. Les pays d’origine de ces migrants bénéficient pour leur part des transferts de fonds“.
Les analystes du FEMISE prennent l’exemple de la France qui a accueilli, au lendemain de l’indépendance, plusieurs ouvriers du Maghreb venus travailler, essentiellement dans le BTP. Du reste, avec son statut d’ancienne colonie, ayant engendré une proximité culturelle, les immigrants d’Afrique du Nord représentent 63% des étrangers en France.
Seulement voilà, on cherchera en vain cet “Eldorado aux portes de la Méditerranée“. Et l’étude de souligner: “Trouver un emploi n’est pas évident en particulier chez les ouvriers qui émigrent vers la France, l’Italie mais aussi en Finlande. Les migrants occupent généralement les emplois refusés par les nationaux“.
Le taux de chômage chez les ressortissants immigrés est supérieur aux nationaux en particulier s’agissant de la main-d'œuvre non qualifiée. La situation est particulièrement délicate en Belgique, aux Pays-Bas, en Espagne, en Suède où le taux de chômage est supérieur de 3,5 points aux nationaux. À l’inverse, les conditions d’emploi en Hongrie, en Grèce, en Irlande et au Portugal s’avèrent être plus favorables pour les étrangers.
C’était bon à savoir !
Source : wcm
Cela faisait près de vingt ans que le Haut Conseil à l'intégration (HCI) n'avait pas rédigé de rapport sur les immigrés et le marché du travail. Or quel meilleur facteur d'intégration que le fait d'avoir un emploi ? Le HCI a réparé cette lacune en rédigeant un document d'une centaine de pages, remis au Premier ministre mardi, et dont « Les Echos » ont pu consulter le contenu.
Quelques idées reçues
Les chiffres réunis dans le rapport permettent de confirmer certaines réalités mais aussi de battre en brèche quelques idées reçues. Si le taux de chômage des immigrés issus des pays tiers à l'Union européenne est bien deux fois supérieur à celui des Français nés de parents français (20,2 % pour les premiers, 8,7 % pour les seconds), il est étonnant, et même inquiétant, de remarquer que le taux de chômage des descendants d'immigrés non européens est lui, encore plus élevé (24,2 %).
Les primo-arrivants (immigrés présents depuis moins de cinq ans sur le territoire) ne sont donc pas forcément ceux qui ont le plus de difficultés à s'insérer sur le marché du travail, en tout cas pour les hommes.
Les chiffres des taux d'activité sont à cet égard parlants. Pour les hommes, les taux d'activité sont systématiquement plus élevés chez les immigrés hors Union européenne que chez les Français de souche. La situation est bien différente pour les femmes. A l'exception des femmes issues d'Afrique subsaharienne, toutes les autres immigrées hors UE sont en dessous du taux d'activité des Françaises. Les immigrées hors UE ne sont que 53,5 % à être actives.
Privilégier des formations très pratiques
Pour le Haut Conseil à l'intégration, ce constat est la preuve que les efforts des pouvoirs publics en termes d'intégration sur le marché de l'emploi doivent se concentrer sur les flux issus de l'immigration familiale, composés majoritairement de femmes peu diplômées venant rejoindre leur mari en France. « L'immigration familiale est aussi une immigration de travail où les besoins en formation sont considérables, ne serait-ce que sur l'apprentissage du français, qui est indispensable pour trouver un emploi », estime Suzel Anstett, chargée des études au HCI.
A cet égard, le rapport est très critique sur les effets du contrat d'accueil et d'intégration (CAI) que chaque immigré entrant sur le territoire pour une durée d'un an au moins est désormais obligé de signer. Un bilan de compétences lui est associé gratuitement, mais d'une durée de trois heures seulement, et non reconnu par Pôle emploi.
« C'est un dispositif qui doublonne inutilement avec le droit commun. C'est de l'argent gâché », regrette Benoît Normand, secrétaire général du HCI, qui préconise plutôt de le remplacer par des formations courtes pour apprendre à rédiger un CV ou à conduire un entretien. Et invite les branches professionnelles les plus concernées par l'emploi d'immigrés (propreté, construction, restauration) à développer davantage de modules de formation très pratiques de mises en situation.
Chiffres clefs
* La France compte 2,6 millions d'immigrés actifs, dont les deux-tiers sont originaires de pays non-européens.* 188.000 immigrés sont entrés légalement sur le territoire en 2010.* L'immigration professionnelle représente un peu moins de 20.000 entrées par an, contre plus de 80.000 pour l'immigration familiale.* 60.000 étudiants étrangers ont été accueillis en 2010.* 20% de la population française est composée d'immigrés ou d'enfants ayant au moins un parent direct immigré.
13/6/2012, MARIE BELLAN
Source : Les Echos
Avec 220 millions de migrants internationaux, toutes catégories confondues, dans un monde de 7 milliards d’habitants, soit 3% de la population mondiale, le phénomène migratoire a pourtant atteint toute la planète, et est devenu l’une des questions majeures de la scène internationale.
La mondialisation a accru les moyens de transport, facilité l’économie du passage, donné à voir à travers les media les modes de vie des pays riches, encouragé les transferts de fonds (350 milliards de dollars en 2010), densifié les réseaux transnationaux économiques, culturels, matrimoniaux et religieux tandis que la généralisation de la détention de passeports créait un droit de sortie d’États auparavant verrouillés de l’intérieur. Des populations en nombre croissant refusent le déterminisme consistant à rester assignées à des pays qu’elles considèrent sans avenir, empruntant la « porte de service » quand l’entrée principale est close dans les pays d’accueil. Le rapport du programme des Nations Unies pour le développement de 2009 concluait que les migrations sont un facteur essentiel du développement humain, mais les deux tiers de la population de la planète ne peuvent circuler librement.
Hiérarchie des droits à la mobilité
Partout la mobilité est valorisée mais les migrations sont souvent redoutées, contrôlées et réprimées et ceux qui bougent ont globalement moins de droits que ceux qui sont sédentaires. Plus encore, une hiérarchie des droits à la mobilité se dessine, en fonction des diplômes, compétences et talents, des ressources, de l’information, des réseaux transnationaux ou des zones de provenance. Les plus dotés peuvent circuler tandis que les moins dotés sont condamnés à se contenter du lieu où le hasard les a fait naître ou à emprunter les filières de l’immigration clandestine. La démocratisation du passage des frontières n’est pas encore à l’ordre du jour dans un monde où tout circule de plus en plus librement, sauf les hommes. Au regard des grands déséquilibres de la planète, ces migrations ne sont pas massives : il ne s’agit ni de conquête ni d’invasion mais plutôt d’un mouvement lent et continu relativement peu sensible aux politiques dissuasives mises en place, avec un coût de la maîtrise des frontières devenu croissant économiquement et politiquement pour les pays d’immigration.
Pays de départ et pays d’accueil
Les migrations internationales sont particulièrement intenses le long des grandes fractures du monde, économiques, politiques, géographiques ou environnementales : la Méditerranée, la frontière américano-mexicaine, russo-chinoise, l’extrémité de la nouvelle Europe et quelques autres points du globe sont devenus des lieux de passage empruntés mais aussi périlleux. D’anciens pays de départ sont devenus des pays d’accueil : c’est le cas de l’Europe du sud et aujourd’hui du Mexique, du Maroc, de la Turquie qui restent aussi des pays de départ et de transit. D’anciens pays d’accueil deviennent des pays de départ : c’est le cas des certains pays d’Amérique latine comme l’Argentine, le Brésil, l’Uruguay, le Chili dont les ressortissants d’origine japonaise, espagnole ou italienne reviennent parfois aux pays d’origine. Mais ils redeviennent des pays d’accueil pour les Européens désenchantés par la crise. En Asie du Sud-Est, certains pays sont tantôt pays de départ ou d’accueil en fonction de la fluctuation des situations économiques : c’est le cas de la Thaïlande et de la Malaisie qui sont tour à tour l’un ou l’autre. D’autres comme le Japon, Taï Wan, la Corée du Sud, ne sont que des pays d’accueil face à des pays de départ comme la Chine, le Pakistan, les Philippines, l’Indonésie, le Sri Lanka. Mais les pays émergents attirent aussi : Chine, Inde, Brésil, Turquie attirent une migration qualifiée d’entrepreneurs à la recherche de nouveaux marchés. Mondialisées, ces migrations sont aussi régionalisées : la plupart des migrants aux États-Unis proviennent aujourd’hui d’Amérique latine, l’essentiel des migrations en Europe est originaire de la rive sud de la méditerranée, la Russie attire une migration venant surtout de l’ex-URSS, l’Asie du Sud-Est et l’Australie sont alimentées par une migration asiatique tandis que l’Afrique est en proie à un vaste mouvement de mouvements internes au continent, vers le Maghreb et l’Afrique du sud, ou le Golfe. Il y a aujourd’hui autant de migrations sud-sud que de migrations sud-nord.
Ce brouillage des situations concerne aussi les migrants eux-mêmes, tantôt touristes, migrants économiques, membres du regroupement familial, étudiants ou demandeurs d’asile. Les phénomènes de double nationalité et d’allégeances multiples se développent. Le vieillissement qui frappe l’Europe, la Russie et le Japon, la transition démographique qui caractérise le Maghreb et, plus largement, le monde arabe et l’Amérique latine et demain la Chine inscrit aussi cette réalité dans le moyen et le long terme. Des pénuries de main-d’œuvre dans les secteurs qualifiés et non qualifiés ont conduit à la reprise de l’immigration de travail dans des régions comme l’Europe qui croyaient, il y a trente ans, à la fin des migrations. Les bouleversements environnementaux de la planète (réchauffement climatique, sécheresse, appauvrissement des sols, catastrophes naturelles) et les crises politiques sont aussi porteurs de nouveaux déplacements de population. Beaucoup de régions du monde entrées dans une phase de transition sont devenues des régions de migration et connaissent une urbanisation, une scolarisation et un bouleversement rapides. C’est le cas du continent africain qui atteindra deux milliards d’habitants à la fin du vingt et unième siècle, passant d’une population à 70% rurale à une population à 70% urbaine, de l’Inde (1,6 milliards d’habitants entre 2030 et 2050), de la Chine (un milliard et dont la population commencera à vieillir du fait de la politique de l’enfant unique) et de quelques autres nouveaux géants mondiaux (Indonésie, Brésil, Pakistan, Nigéria). Les migrations accélèrent le développement comme le développement accélère les migrations.
Parmi les facteurs qui expliquent la forte hausse des migrations, figurent les progrès de l’information, l’économie du passage, le développement de liens transnationaux, l’urbanisation de la planète, la généralisation de la délivrance des passeports, la demande d’asile et la persistance des grandes zones de fracture économique et démographique du monde.
12 Juin 2012, Nicolas DUTENT
Source : Médiapart
L'Agence Maghreb Arabe Presse (MAP) et l'Agence espagnole de coopération internationale pour le développement (AECID) au Maroc organisent, le 14 juin à Rabat, un séminaire sur le thème "Maroc-Espagne-immigration : Regards croisés".
Cette rencontre s'inscrit dans le cadre du Protocole administratif de coopération signé entre les deux parties et qui a pour principal objectif de contribuer à une meilleure connaissance mutuelle entre le Maroc et l'Espagne par le renforcement du système de communication et d'information, indique un communiqué des organisateurs.
Elle vise, en outre, à construire des espaces de rencontres entre les journalistes marocains et espagnols.
Ce séminaire, qui rassemblera des experts et professionnels marocains et espagnols, constituera une opportunité pour approfondir la réflexion sur la thématique de l'immigration entre les deux pays, débattre des approches des uns et des autres et appréhender l'image que projettent les médias autour de cette question. Le séminaire est organisé sous forme de panels qui soumettront à débat des thèmes intéressant la question de l'immigration vue des deux côtés du Détroit, les flux migratoires dans le contexte de la crise économique, la régulation des flux migratoires et l'immigration dans les médias.
12 juin 2012
Source : MAP
Un Conseil de gouvernement se tiendra, jeudi, sous la présidence du chef du gouvernement, M. Abdelilah Benkirane.
Le Conseil examinera un projet de décret fixant les normes de santé en vigueur pour les salariés exerçant à leurs domiciles et les engagements afférents aux employés accomplissant des tâches domestiques, indique un communiqué du Chef du gouvernement.
Le Conseil examinera, par la suite, l'accord commercial de lutte contre la contrefaçon conclu à Tokyo au début du mois d'octobre 2011, et la convention amendée de coopération arabe en matière d'organisation et de gestion des opérations de secours, signée au Caire le 9 septembre 2009, ainsi que deux projets de loi portant ratification de ces deux accords.
Le Conseil suivra aussi un exposé du ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger sur l'accompagnement des vacances d'été 2012 des membres de cette communauté, ajoute le communiqué.
12 juin 2012
Source : MAP
Trois Saoudiennes ont été refoulées lundi à leur arrivée à l'aéroport de Roissy Charles-de-Gaulle, près de Paris, après avoir refusé d'enlever leur voile intégral, a-t-on mardi appris de source aéroportuaire.
Les trois femmes, arrivées à bord d'un vol Qatar Airways en provenance de Doha (Qatar) à 14H30 (12H30 GMT), ont été interdites d'entrée sur le territoire français pour avoir refusé de montrer leur visage aux policiers lors du contrôle au frontière, a précisé cette source.
Les trois femmes, dont l'âge n'a pas été précisé, sont reparties pour Doha le soir-même. Selon la source aéroportuaire, "elles ont reçu une contravention de 2e classe, conformément à la loi".
La loi sur le port du voile intégral, entrée en vigueur en avril 2011, interdit la dissimulation du visage dans l'espace public. Elle punit l'infraction d'une amende pouvant aller jusqu'à 150 euros ou d'un stage de citoyenneté.
Une Américaine résidant en France avait déjà était verbalisée à l'aéroport de Roissy en avril 2011 alors qu'elle rentrait d'Arabie Saoudite. Cette femme avait accepté de retirer son voile lors des contrôles, mais l'avait ensuite remis dans l'aérogare et avait alors été verbalisée par la Police aux Frontières (PAF).
Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls, qui avait défendu la loi sur le port du voile intégral lors de son adoption par les parlementaires, qualifiée de "victoire pour la République", a souligné le 31 mai que cette loi devait "être appliquée avec intelligence et discernement".
"C'est une loi de la République", a insisté le ministre, qui s'est aussi déclaré "favorable" à l'interdiction de porter le voile pour les mères accompagnant les sorties scolaires, tout en estimant cette question "très compliquée".
Selon le ministère de l'Intérieur, environ 300 femmes ont été verbalisées entre avril 2011 et avril 2012 pour avoir porté le voile intégral malgré l'entrée en vigueur de la loi.
12 juin 2012
Source : AFP
Un projet pilote de 1,2 million d'euros, consacré à la promotion des investissements des Marocains résidant en Belgique, sera réalisé dans le nord du Maroc.
Baptisé "Mobilisation des Marocains résidant en Belgique pour le développement du Maroc", ce projet, dont la durée initiale est de deux ans, sera mis en Âœuvre par l'Organisation internationale pour les Migrations (OIM), en collaboration avec le ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger, la Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l'étranger et le gouvernement belge, ont indiqué les initiateurs de ce projet, lors d'une conférence de presse, mardi à Rabat.
Destiné aux promoteurs belges d'origine marocaine et au Marocains résidant à l'étranger souhaitant investir dans les régions de Tanger-Tétouan et de l'Oriental et dans la province d'Al-Hoceima, ce projet pilote tend à appuyer des investissements productifs, notamment de petites et moyenne entreprises (PME), ayant un caractère novateur et économiquement profitable au Maroc, surtout en termes de création d'emploi.
Il a également pour objectif de contribuer au développement socio-économique du Maroc par l'accompagnement des MRE porteurs de projets d'investissement ayant un impact socio-économique local et pouvant induire également le transfert de leurs compétences.
Les candidats sélectionnés bénéficieront de stages de formation et d'un accompagnement individuel au niveau de l'assistance juridique et administrative, l'élaboration d'études de marché, la recherche de financement et l'aide à la mise en réseau.
En parallèle au volet d'investissement, ce projet prévoit des activités de recherche visant à permettre au ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger de disposer d'indicateurs bien précis et multidimensionnels susceptibles de mesurer l'impact de la migration sur le développement au Maroc.
A cette occasion, le ministre chargé des Marocains résidant à l'Etranger, Abdellatif Maâzouz, a souligné, dans une allocution, dont lecture a été donnée par le secrétaire général du ministère, Mohamed Bernoussi, que ce projet est en symbiose avec le contexte politique actuel et les dispositions de la nouvelle Constitution concernant le renforcement de la contribution des MRE au développement de leur pays d'origine et au resserrement des liens d'amitié et de coopération avec les gouvernements et les sociétés des pays où ils résident ou dont ils sont citoyens.
Il a également indiqué que ce type de projets est de nature à faciliter l'implication des MRE dans la gestion de la chose publique dans leur pays d'origine et dans les chantiers de développement humain, mettant en relief le rôle assumé par les Marocains du monde en tant que véritables catalyseurs de la dynamique de développement dans leurs régions d'origine et de vivier de compétences hautement qualifiées.
Le ministre s'est également félicité de la démarche novatrice de ce projet, qui aura des retombées positives sur les régions ciblées, formulant le souhait de voir cette expérience reproduite à plus grande échelle.
Pour sa part, le trésorier général de la Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l'étranger, Abdesslam El Ftouh, a souligné que les Marocains établis en Belgique constituent, de par leur attachement à leur patrie tout en étant intégrés dans le pays d'accueil, une passerelle de transmission de savoir-faire et un levier de développement des échanges entre les deux pays.
M. El Ftouh a également mis l'accent sur l'approche participative qui anime la mise en Âœuvre de ce projet, dont l'objectif principal est d'investir la double appartenance de la deuxième génération des migrants pour promouvoir une action solidaire de co-développement.
Cette conférence de presse, consacrée à la présentation de ce projet, s'est déroulée en présence de l'ambassadeur de Belgique à Rabat, Jean Luc Bodson et de Mme Anke Strauss, chef de mission à l'OIM-Rabat, ainsi que d'acteurs associatifs concernés par les questions de la migration.
12 juin 2012
Source : MAP
L’absence de débouchés dans leurs pays d'origine pousse de nombreux jeunes à focaliser leur attention sur l'étranger. Les personnes les plus qualifiées émigrent dans la mesure où les personnes instruites présentent les profils les plus « vendables .. et peuvent gérer plus facilement le processus d'immigration ce qui entraîne la « fuite des cerveaux .. et crée un cycle entretenant le chômage en Afrique du Nord...Suite
Le marché des appels pour l'étranger intéresse les grands opérateurs de téléphonie mobile . La clientèle visée ? Des Français d'origine étrangère ou des étrangers ayant gardé des liens solides avec leur famille au pays, qui n'appellent souvent qu'une seule destination..Suite
Le Parlement européen se mobilise contre le projet de réforme de l'espace Schengen adopté jeudi 7 juin par les ministres de l'intérieur, réunis à Luxembourg. Martin Schulz, le président socialiste de l'assemblée a indiqué, lundi 11 juin, que son assemblée comptait mener "une lutte résolue" contre leur projet de modifier la base juridique pour évaluer le fonctionnement de l'espace sans visa et sans frontières intérieures. Il a évoqué une atteinte aux "droits de base" des citoyens européens.
Le changement envisagé réduit le rôle des eurodéputés pour l'évaluation de l'application des accords de Schengen. Lundi soir, la commission des libertés civiles du Parlement a voté par 47 voix pour et 3 abstentions un texte réclamant une évaluation communautaire - et non intergouvernementale - de l'application des dispositions en vigueur, "l'acquis Schengen".
Les membres de cette commission ont aussi rejeté le principe d'une "consultation renforcée" de Strasbourg, promise par les ministres.
"Les députés ne laisseront pas le Conseil saper le processus de codécision au cœur de la démocratie européenne", explique Hélène Flautre, élue du groupe des Verts.
FRONTIÈRE TURCO-GRECQUE
C'est donc une nouvelle joute qui s'annonce entre le Conseil et le Parlement sur la question des libertés. Et, cette fois, la Commission européenne est du côté des eurodéputés : Cecilia Malmström, commissaire aux affaires intérieures, a jugé "décevant" l'accord de Luxembourg, qui ôte il est vrai à la Commission de Bruxelles l'essentiel de l'évaluation des situations pouvant conduire à un rétablissement des contrôles.
Les services de Mme Malmström tablaient sur la mobilisation des eurodéputés en vue d'une remise en cause de l'accord conclu Celui-ci était pourtant censé conclure le long débat, initié notamment par les autorités françaises avant la présidentielle, sur la "gouvernance" de Schengen.
Il prévoit notamment que les contrôles nationaux aux frontières intérieures pourront être rétablis temporairement (de 6 mois en 6 mois, jusqu'à 24 mois au total) en raison de "circonstances exceptionnelles". C'est-à-dire lorsque le contrôle d'une frontière externe de l'Union pose problème.
C'est la situation à la frontière turco-grecque qui cause actuellement le plus d'inquiétude aux responsables politiques puisqu'elle permet le passage de clandestins, faute d'une mobilisation suffisante des autorités d'Athènes.
12.06.2012 , Jean-Pierre Stroobants
Source : Le Monde.fr
Andy Grove d'Intel, Sergey Brin de Google, Pierre Omidyar d'eBay ou Jerry Yang de Yahoo! : ces fondateurs de quelques-unes des plus grandes sociétés américaines ont un point en commun : à l'instar de 41 % des dirigeants des 500 premières entreprises aux Etats-Unis, ils sont tous immigrés (pour 90 d'entre eux) ou enfants d'immigrés (pour 104 d'entre eux), selon une étude du Partnership for a New American Economy. Le célèbre fondateur d'Apple, Steve Jobs, est lui-même le fils d'un Syrien, résidant aujourd'hui au Nevada.
En février, lors d'un discours adressé aux salariés de l'entreprise Facebook, le président Barack Obama a affirmé que "nous voulons plus d'Andy Grove ici, aux Etats-Unis", faisant référence au succès du fondateur d'Intel, d'origine hongroise. "Nous ne voulons pas les voir lancer Intel en Chine, ou en France", a poursuivi le président américain. Malgré le succès rencontré par ces figures emblématiques de l'économie américaine, l'administration ne prévoit toujours aucun visa destiné aux entrepreneurs étrangers, a relevé, samedi 9 juin, le magazine britannique The Economist.
Quelques jours plus tôt, le projet Startup Act 2.0, prévoyant de créer une nouvelle catégorie de visas pour les entrepreneurs, a été introduit à la Chambre des représentants américaine. Mais jusqu'à présent, seul un visa investisseur, dont les frais de dossier s'élèvent à 1 500 dollars, est disponible. Il requiert du demandeur un investissement compris entre 500 000 et un million de dollars, et la garantie de créer au moins dix emplois à temps plein réservés aux citoyens américains.
POUR 100 IMMIGRES QUALIFIÉS, 44 EMPLOIS CRÉES
L'administration américaine rend ainsi difficile l'accès à un visa pour les jeunes entrepreneurs étrangers, dont la contribution à l'économie nationale est pourtant reconnue. L'étude "Immigration and American Jobs", menée en décembre 2011 par l'American Enterprise Institute for Public Policy Research et le Partnership for a New American Economy, montre ainsi que l'arrivée de 100 immigrés hautement qualifiés sur le territoire américain permet la création de 44 emplois pour les nationaux. Les travailleurs temporaires - qualifiés ou non - contribuent eux aussi à dynamiser l'économie, selon l'étude.
De 1995 à 2005, les entrepreneurs d'origine immigrée ont contribué à la formation du quart des sociétés de haute technologie aux Etats-Unis, créant au passage 450 000 emplois. L'étude du Partnership for a New American Economy, datant de juin 2011, montre que, parmi les 500 premières entreprises américaines, celles fondées par des immigrés ou des enfants d'immigrés emploient à elles seules 3,6 millions de personnes, "soit la population entière du Connecticut". Cumulés, leurs chiffres d'affaires dépassent le produit intérieur brut (PIB) de n'importe quel pays dans le monde, en dehors des Etats-Unis, de la Chine et du Japon.
Mais alors que 18 % de ces 500 plus grandes sociétés sont fondées par des migrants de première génération, le nombre de visas octroyés pour des raisons économiques chute aux Etats-Unis, contrairement à des pays comme le Canada ou l'Australie. Selon The Economist, les visas économiques représentaient, en 2011, 67 % des visas permanents délivrés au Canada, contre seulement 18 % en 1991. Aux Etats-Unis, cette part a à l'inverse reculé en vingt ans, les visas économiques ne représentant aujourd'hui que 13 % des visas permanents octroyés, contre 18 % en 1991.
DES ÉTATS-UNIS AU CHILI
Le magazine britannique évoque à ce sujet l'histoire de Claudio Carnino. Ce jeune entrepreneur italien, qui avait reçu l'accord d'investisseurs à Rhode Island, s'est vu refuser sa demande de visa par les services de l'immigration. Il est parti s'installer au Chili, où il dirige désormais une société aidant les entreprises à trouver de nouveaux clients sur Facebook. Le jeune homme a obtenu son visa en l'espace de deux semaines.
Au Chili, le système de visas pour les entrepreneurs est sans comparaison avec les règles américaines en vigueur. A travers le programme Start-Up Chile, des créateurs de start-ups étrangers sélectionnés reçoivent un visa temporaire d'un an, le temps de développer leur projet. Le gouvernement chilien leur offre également 40 000 dollars, sans demander de participation en retour.
L'Australie est aussi un pays attractif pour les entrepreneurs étrangers. Le nombre de visas pour travailleurs hautement qualifiés y est passé de 103 000 à 126 000 par année en cinq ans, selon The Economist. Soit l'équivalent du nombre de visas de travailleurs qualifiés délivrés par les Etats-Unis, mais pour une population quatorze fois moins importante.
INQUIÉTUDE DES ENTREPRISES
Face aux efforts menés par ces différents pays, les restrictions imposées par le système américain soulèvent des inquiétudes, notamment au regard de récents cas de refus. L'exemple d'Amit Aharoni, jeune Israélien diplômé de l'université de Stanford, est des plus révélateurs. Lui qui avait garanti un financement d'1,65 million de dollars pour son entreprise CruiseWise.com, et avait embauché neuf personnes en l'espace d'un an, s'est vu refuser sa demande de visa par les services de l'immigration américains en octobre dernier.
Contraint de quitter le pays pour le Canada, il a finalement réussi à revenir aux Etats-Unis grâce à un mouvement de soutien. Mais ce genre de situations inquiète les entreprises américaines, qui demandent une réforme du système de visas pour les travailleurs hautement qualifiés. En 2011, selon Reuters, la société Intel n'a pas pu faire muter 50 ingénieurs finlandais aux Etats-Unis.
En février, les services de l'immigration ont finalement tenu une conférence en ligne pour comprendre l'impact des politiques de l'immigration sur l'entrepreneuriat. L'un des participants, le chercheur de l'université de Duke Vivek Wadha, a déclaré à Reuters que la Silicon Valley, haut-lieu de l'innovation aux Etats-Unis, "saignait" du fait de ces restrictions. Selon lui, les règles actuelles empêchent les start-ups créées par des entrepreneurs étrangers de sponsoriser, c'est à dire financer, leurs visas.
De plus en plus d'immigrés hautement qualifiés quittent en effet le pays, préférant lancer leurs entreprises en Chine, ou Brésil ou en Inde. Vivek Wadha a d'ailleurs mené une étude à ce sujet, publiée en avril 2011. "L'innovation que l'on pourrait connaître ici a lieu à l'étranger", regrette-t-il dans un article publié par le site Venture Beat. "Sans nous en rendre compte, nous exportons notre prospérité, et renforçons nos concurrents."
12.06.2012, Valentine Pasquesoone
Source : Le Monde.fr
En Israël, la majorité des Africains sont des réfugiés qui ont fui des zones de guerre. Et les chiffres élevés qui circulent sur l'implication des demandeurs d'asile dans les actes de violence sont parfaitement faux.
Au cours d’histoire, on nous a toujours appris que l’antisémitisme avait éclos sur un terreau de crise économique dans des pays dont les dirigeants, plutôt que de faire face aux problèmes réels, avaient préféré faire des Juifs la cause de tous les maux. On nous a également enseigné que les régimes répandent mensonges et inventions pour attiser le feu de la haine.
Les masses ignorantes étaient prêtes à croire les mensonges les plus énormes et se retournaient contre les Juifs. Ces derniers temps, alors que mensonges et inventions sont répandus par des députés, des maires et des personnalités en vue qui n’hésitent pas à gonfler une vague de racisme, je me demande ce que nous avons retenu de notre cours d’histoire.
"Ce ne sont pas des réfugiés", entend-on hurler sur toutes les places publiques et les forums. Les migrants d’Afrique viennent ici uniquement pour trouver du boulot et ils ne sont pas en danger. Si tel est vraiment le cas, alors pourquoi ne les expulse-t-on pas ? Tout simplement parce que cette assertion est fausse et que les autorités israéliennes le savent bien. D’un rapport réalisé par la commission des droits de l’Homme de l’ONU, il ressort que, début 2011, Israël comptait exactement 25 471 réfugiés, un chiffre très proche de celui des "infiltrés" évoqué depuis quelques semaines. Ces chiffres sont issus d'une source bien informée : le gouvernement israélien.
Complicité des autorités
Si tel est le cas, comment peut-on continuer à prétendre que ces gens ne sont pas des réfugiés ? Et bien, c’est simple comme bonjour : leurs demandes d’obtention du statut de réfugiés ne sont pas examinées. Selon le département population et immigration du ministère de l’Intérieur, un réfugié est quelqu’un reconnu comme tel par l’administration. Si sa demande n’est tout simplement pas examinée, aucune reconnaissance ne peut survenir et il n’y a donc pas de réfugiés en Israël. Un beau coup de baguette magique.
En d’autres endroits du monde, plus de 90 % des gens qui ont fui l’Erythrée sont reconnus comme réfugiés sous les auspices de la convention des Nations unies sur les réfugiés. Ils reçoivent dès lors protection, couverture sociale et assistance. Et en Israël ? Quelques éminents maires, à commencer par celui de Tel-Aviv, Ron Huldaï, ont publié un communiqué dressant l’inventaire des décisions prises par le gouvernement israélien mais qui n’ont pas été mises en application. L’une d’entre elles prévoit l’expulsion des "infiltrés" et l’imposition d’amendes aux commerces qui les emploient. Ron Huldaï sait certainement que l’expulsion d’Erythréens et de Soudanais est interdite tout simplement parce que, dans leurs pays d’origine, ils risquent la prison, la torture et la mort.
Peut-être Huldaï ne le sait-il pas, mais les employeurs n’ont jamais reçu d’amende tout simplement parce que, pour l’instant, l’Etat s’est engagé devant la Haute Cour de justice à ne pas punir les employeurs qui recourent aux services de réfugiés qui ne sont pas titulaires d’un permis de travail. Le ministre de l’Intérieur Eli Yishaï [chef du parti ultraorthodoxe séfarade Shas] est évidemment au courant de cet engagement, mais cela ne l’empêche pourtant pas de déclarer, contre toute décence, qu’il veillerait personnellement à sanctionner ceux qui emploient des réfugiés.
Fausses informations
En définitive, voici le mensonge le plus puant d’entre tous : "Quelque 40 % des crimes commis dans le district de Tel-Aviv impliquent des demandeurs d’asile." Ce chiffre, tous les médias nous le répètent depuis plusieurs semaines. Ces données se fondent sur des estimations fournies lors d’une réunion de travail sur la grande criminalité entre le ministre de la Sécurité publique Yitzhak Aharonovitch [d'Israël Beiteinou, droite ultranationaliste], le chef de la police nationale et son directeur du département enquêtes et renseignements. C’est à se demander pourquoi les médias ont été aussi prompts à relayer une information manifestement fausse sans la vérifier. Car cette information est sans fondement. Et ce n’est pas la première fois que ces impressionnants 40 % sont invoqués dans le débat public. En mars 2010, le site de Maariv citait déjà une source policière anonyme de Tel-Aviv à l’appui de ce chiffre et, depuis lors, il revient sans cesse.
Pourtant, Gilad Nathan, du Centre de recherche et d’information de la Knesset, a déjà tordu le cou à ces données. Ainsi, sur les 24 702 enquêtes ouvertes par la police du district de Tel-Aviv durant le premier semestre 2010, seules 177 impliquaient des Africains. Quant à la police, elle se montre tout autant gênée par le fantasme des 40 %.
12.06.2012, Nurit Wurgaft|Haaretz
Source : Courrier international
A l’occasion de la Journée Mondiale du Réfugié le 20 juin, La Fondation Orient Occident a le plaisir d’organiser du 14 au 20 juin 2012, la 6ème édition du Festival RABAT AFRICA à Rabat. Retrouvez aussi OUJDA AFRICA du 15 au 17 juin et KHOURIBGA AFRICA, le 21 et 22 juin 2012.
Analyse Une petite dizaine de députés issus de l'immigration pourraient être élus dimanche. Tous à gauche.
Que sont devenus, à l’issue du premier tour, les candidats de la diversité investis par les partis ? Ceux de l’UMP, placés dans des circonscriptions globalement ingagnables, ont tous été balayés. Au PS, près de dix candidats estampillés «diversité» devraient faire leur entrée dans l’hémicycle. Pour la première fois surtout, des enfants issus de l’immigration non européenne devraient être élus à l’Assemblée nationale. Ces candidats ont pour traits communs d'être plutôt jeunes, mais pas novices en politique. Ils ont participé à des exécutifs locaux ou comptent dans l’appareil à Solférino. Pour la plupart issus de milieux et de quartiers populaires, ils sont surdiplômés, et souvent engagés dans des think tanks type Terra Nova, spécialistes de questions aussi diverses que l’emploi, l'économie, le logement... Petit tour d’horizon de ces futurs députés qui s’apprêtent à regénérer la représentation nationale.
Razzy Hammadi, 7e circonscription de Seine-Saint-Denis, 33 ans
Avec 36,71 % des voix, Razzy Hammadi a battu de 4 points l’indéboulonnable Jean-Pierre Brard. En vertu des accords de désistements PS-Front de Gauche, l’ancien maire communiste de Montreuil, député de la circonscription depuis 1988, candidat pour la 7e fois, se retire et le laisse seul en lice pour le second tour. Razzy Hammadi, 33 ans, est un ancien président du Mouvement des jeunes socialistes (MJS). Après s'être fait connaître lors des grandes luttes contre le CPE, ce Toulonnais proche de Benoit Hamon est devenu un des hommes montants du parti.
Seybah Dagoma, 5e circonscription de Paris, 34 ans
Avec 43,6 % des voix, l’adjointe à l'Economie sociale et solidaire de Bertrand Delanoë, avocate en droits des affaires, a pulvérisé au premier tour le chef des Jeunes pop, Benjamin Lancar (21,3 %). Et devrait bénéficier au second tour des reports de la candidate Front de Gauche, Martine Billard (16 %), et de la verte Anne Souyris (8,6 %). D’origine tchadienne, Seybah Dagoma est arrivée en France à l'âge de 5 ans. Elle a grandi à Sarcelles. (Photo Bruno Charoy)
Malek Boutih, 10e circonscription de l’Essonne, 48 ans
François Delapierre (le candidat Front de Gauche) éliminé, Malek Boutih, fort de près de 35 % des voix se retrouve très confortablement au second tour face une candidate radicale de droite investie par l’UMP, qui n’a pas dépassé les 17 % . Après son parachutage totalement raté en Charentes en 2007, et une brouille sévère avec son ancien mentor et député sortant à l’occasion de son investiture en Essonne, l’ancien président de SOS Racisme devrait sans problème être élu dimanche.
Pouria Amirshahi, 9e circonscription des Français de l'étranger, 40 ans
L’ancien président de l’Unef et de la Mnef est arrivé très largement en tête avec plus de 47 % des voix. A 40 ans, cette ancienne figure du syndicalisme étudiant, secrétaire national du PS à la coopération, la francophonie et l'aide au développement, n’a encore jamais été élu. Pouria Amirshahi est né en Iran, il est arrivé en France avec sa mère en 1976 et a grandi à Paris.
Kader Arif, 10e circonscription de Haute-Garonne, 53 ans
Le ministre délégué aux Anciens combattants devrait remporter sans grande difficulté la 10e circonscription de Haute-Garonne. C’est cependant sa suppléante Emilienne Poumirol qui siègera à sa place tant qu’il est au gouvernement. Fils de harki, Kader Arif dirige la fédération socialiste de Haute-Garonne. Il est proche de Lionel Jospin.
Kheira Bouziane, 3e circonscription de la Côte d’Or, 58 ans
Cette professeure, engagée depuis plus de vingt ans sur les questions d'éducation, adjointe à la mairie de Quetigny devrait être élue députée sans problème. Au premier tour, avec près de 38 % des voix, elle a largement devancé de 20 points le candidat UMP. Elle succède à une femme, Claude Darciaux, qui avait choisi de prendre sa retraite.
Chaynesse Khirouni, 1ère circonscription de Meurthe-et-Moselle, 42 ans
Entrée en politique lors des élections municipales de 2008 à Nancy, cette spécialiste du microcrédit vient d’obtenir dans la 1ère circonscription de Meurthe-et-Moselle 37,9 % des voix contre 34,4 % pour la candidate radicale de droite investie par l’UMP. Une avance mince si l’on tient compte du fort score du Front national au premier tour (12 %) et du peu de réserves de voix à gauche. Chaynesse Khirouni est donc en ballottage assez incertain.
12/6/2012, ALICE GÉRAUD
Source : Libération
En moins d'une décennie, d'un pays de transit, le Maroc est devenu un pays d'accueil qui ne dit pas son nom pour plus de 10 000 réfugiés subsahariens, fuyant la guerre ou la faim ravageant leur pays d'origine dans l'espoir d'atteindre un jour les côtes andalouses. En attendant le chimérique Eldorado européen, leurs espérances et leurs détresses viennent s'échouer dans les quartiers pauvres des grandes villes marocaines, entre misère noire et rêve d'une ville meilleure de l'autre côté de la mer bleue. Parmi ces migrants, des femmes, des jeunes filles et leurs enfants…Suite
En proie à une précarité croissante dans leur pays durement frappés par la crise économique, Portugais et Espagnols ont retrouvé le chemin de l'émigration vers le Sud-Ouest de la France, emprunté avant eux par plusieurs vagues de migrants de la péninsule ibérique.
Alves Martinho, Portugais de 27 ans, à la tête d'une entreprise de maçonnerie à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques) depuis 2003 en témoigne : depuis janvier, pas un jour ne passe sans que des compatriotes ne l'appellent pour lui demander s'il a du travail.
"Beaucoup d'appels viennent de Portugais qui travaillaient auparavant en Espagne", raconte-t-il. Face à un taux de chômage espagnol record dans l'OCDE de 24% ces migrants portugais se tournent vers la France, car dans leur pays, où le chômage frise 15% et le salaire minimum plafonne à 432 euros, "ils ne s'en sortent pas".
Silvia Gonçalves, infirmière de 22 ans, se désole de ne "pas avoir eu d'autre choix" que de quitter en mars sa famille à Coimbra (centre du Portugal) pour aller travailler dans une maison de retraite bordelaise et échapper à un salaire équivalent à 4 euros/heure.
Vanessa Leal, 39 ans, muséologue, a saisi l'occasion d'une bourse européenne de formation pour "tenter sa chance" à Bordeaux après avoir enchaîné les contrats précaires à Lisbonne.
"Il y a 40 ans, les Portugais qui migraient n'avaient aucune qualification. Aujourd'hui, tout le monde émigre", analyse Ana-Maria Torres, conseillère municipale de Bordeaux, déléguée aux relations avec la péninsule ibérique.
Selon elle, la France - par rapport au Brésil, l'Angola ou le Royaume-Uni notamment - a l'avantage "d'être plus proche et de coûter moins cher en voyage", en particulier pour les travailleurs du nord du pays, traditionnellement implantés dans le Sud-Ouest où la solidarité familiale et associative fonctionne.
Les Espagnols hésitent moins à partir
Selon les estimations produites au Portugal par l'Observatoire de l'Emigration, la France est historiquement le premier pays d'accueil pour les candidats à l'émigration de ce pays. Sur la décennie 2000-2010, elle a reçu 580.000 Portugais, devant le Brésil (213.000) et les USA (191.800). Depuis 2011, cette tendance est repartie à la hausse.
Au consulat du Portugal à Bordeaux, on indique avoir "conscience d'une augmentation des arrivées dans le Sud-Ouest", évoquant une émigration d'abord temporaire. Le consulat a rouvert une permanence à Bayonne pour faciliter les démarches.
Au consulat d'Espagne à Pau, on constate "une augmentation des demandes de renseignements sur les opportunités d'emplois". "On ne peut pas parler de flux migratoires, c'est encore réduit", mais "les Espagnols, traditionnellement attachés à leur pays font des allers-retours", profitant de la proximité géographique.
C'est le cas de Pedro Luis Marin Babon: ce boucher de 35 ans, fait depuis l'an dernier la navette entre Valladolid (nord de l'Espagne) et Bayonne. "En Espagne, les conditions de travail sont très mauvaises: je gagnais l'an dernier 1.200 euros pour 55 heures par semaine, c'est à pleurer! Cette année, on m'a proposé 1.000 euros", raconte-t-il.
En France, il perçoit environ 1.300 euros pour 35 heures. "Ici on peut gagner un peu pour vivre dignement", dit-il, évoquant le poids de son crédit immobilier.
"Nombre de Portugais cherchant à travailler en France se sont endettés avec des crédits immobiliers ou à la consommation", constate aussi Mme Torres. "Ils sont pris à la gorge", confirme l'entrepreneur Martinho.
Si le phénomène s'amplifie, il pourrait se rapprocher de la vague d'émigration massive des années 1960-70 où 1,5 million de Portugais avaient quitté leur pays.
12 juin 2012, Jordane BERTRAND
Source : AFP
Même après l'abrogation de la circulaire Guéant, le 31 mai dernier, l'accueil des étudiants étrangers en France reste problématique. "Il faut continuer à se mobiliser", martèle Baki Youssoufou, le président de la Confédération étudiante. Dans sa ligne de mire : le décret du
6 septembre 2011, passé quasi inaperçu et encore plus pernicieux.
Capital.fr : Pourquoi continuer le combat alors que la circulaire Guéant a été abrogée ?
Baki Youssoufou: La circulaire Guéant continue à causer beaucoup de dommages. Près de 4.000 diplômés, actuellement en poste ou en recherche d'emploi, galèrent toujours pour décrocher un titre de séjour. En janvier, une circulaire ministérielle avait demandé aux Préfets de suspendre les procédures, mais beaucoup d'étudiants n'obtiennent de réponses et ne peuvent pas signer leur contrat de travail. On estime entre 500 et 1.000, le nombre d'étudiants obligés de rentrer chez eux. Ces retours forcés donnent une très mauvaise image de l'enseignement supérieur français à l'étranger.
Capital.fr : Quelles sont les conséquences pour la prochaine rentrée universitaire ?
Baki Youssoufou: Selon nos estimations, plus de 2.000 étudiants francophones vont renoncer à venir en France, car la situation est encore trop floue. Les inscriptions d'étudiants étrangers auraient même chuté de 10 à 20%. L'attractivité des facs françaises est sérieusement en danger.
Capital.fr : En quoi le décret du 6 septembre 2011 peut-il nuire durablement au rayonnement des établissements français ?
Baki Youssoufou: Au nom de la lutte contre l'immigration, ce décret a modifié les conditions de ressources pour obtenir un titre de séjour. Un étudiant étranger doit désormais justifier de 615 euros de revenus par mois pour étudier sur le territoire français, contre 460 euros auparavant. Soit une augmentation de 30%. Autant dire qu'un jeune venant d'un pays de la zone CFA ne peut plus venir étudier en France. L'université française sélectionne donc ses étudiants par l'argent. Quant à ceux déjà présents, ils risquent de ne pas pouvoir renouveler leur titre de séjour. Nous recevons déjà des témoignages.
Capital.fr : Pourquoi cette mesure est-elle passée inaperçue ?
Baki Youssoufou: Parce que les Grandes écoles n'étaient pas concernées. Elles n'accueillent que 4.000 étudiants étrangers chaque année, et souvent les plus fortunés. Or, ce décret concerne les étudiants les plus pauvres, qui s'orientent plutôt vers les cursus universitaires, moins onéreux.
Capital.fr : Vous réclamez aussi l'uniformisation des procédures pour obtenir des titres de séjour...
Baki Youssoufou: Effectivement. Suivant l'ambassade de son pays d'origine, les documents demandés diffèrent. Un dossier peut être traité en deux mois dans une grande ville, et, en 9 mois dans une petite, ou l'inverse, sans aucune raison particulière. Actuellement, les étudiants doivent renouveler leur titre de séjour tous les ans. L'idéal serait que ce titre couvre toute la durée des études. Il suffirait d'apporter la preuve de sa réussite aux examens pour le renouveler.
Capital.fr : En période de flambée du chômage, les diplômés étrangers ne concurrencent-ils pas les jeunes Français ?
Baki Youssoufou: Que les Français se rassurent. Il faut savoir que 75% des 300.000 étrangers qui étudient en France chaque année repartent dans leur pays d'origine après leur diplôme. Les autres restent une année en France, le plus souvent en stage ou pour accueillir une première expérience. Il faut aussi savoir que la moitié des laboratoires de recherche fonctionnent avec des étudiants étrangers non européens. En plus de leur rayonnement dans le monde, c'est donc l'excellence des établissements français qui est en jeu.
12/06/2012 Sandrine Chauvin
Source : Capital.fr
Le Rapporteur spécial des Nations Unies sur les droits de l'homme des migrants, François Crépeau, a appelé l'Union européenne à aller au-delà des questions de sécurité et de son discours de contrôle des frontières, et de développer le partenariat sur les migrations et la mobilité, actuellement en négociation avec la Tunisie, en se concentrant davantage sur le respect, la protection et la promotion des droits de l'homme des migrants.
« Une grande majorité des initiatives régionales de migration en provenance de l'UE continuent d'être axées sur le contrôle aux frontières, et ne prennent pas en considération d’ importantes questions telles que la mise en place de voies de migration régulières », a déclaré M. Crépeau * à la fin de sa première visite à Tunisie (3-8 juin), dans le cadre de son étude d'un an sur la gestion des migrations aux frontières extérieures de l'UE, qui doit le mener vers les pays de transit clés et les points d'entrée…Suite
Septembre 2011, mai et juin 2012, la chasse aux Subsahariens en situation irrégulière semble obéir à une offensive coordonnée. Cependant, elle se fait souvent au détriment du respect des droits élémentaires et dans une confusion qui bafoue la dignité et l'humanité des victimes comme celle des forces de l'ordre et à travers elles, du pays tout entier…Suite
Le gouvernement planche sur l'élaboration d'une nouvelle approche pour le traitement des questions de l'immigration et ce, compte tenu du contexte nouveau et de la situation des Marocains du monde, et ce en corrélation avec les changements intervenus dans les politiques des pays d'accueil, a affirmé le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'éatranger (MRE), Abdellatif Maazouz.
Intervenant lors de l'émission "Milaf Li Nikach" diffusée dimanche par Medi1 TV, le ministre a rappelé les mesures prises en faveur de la communauté marocaine à l'étranger, relevant que la stratégie gouvernementale en direction des Marocains émigrés est basée sur une approche participative, impliquant la catégorie ciblée, les services gouvernementaux et les institutions publiques concernées. Cet objectif passe par l'élaboration d'une vision globale qui permettra d'atténuer les difficultés socio-économiques des MRE, dans ce contexte de crise économique qui secoue nombre de pays européens, et aussi d'apporter l'assistance nécessaire aux Marocains résidant à l'étranger en retour dans le pays, a-t-il souligné, faisant état d'une "action anticipative" des autorités dans ce domaine.
M. Maazouz a rappelé, dans ce sens, les actions initiées par le ministère en faveur de la communauté marocaine établie à l'étranger dont le nombre s'élève, selon les sources consulaires, à environ 3,4 millions. Le ministre a rappelé dans ce cadre l'appel du gouvernement marocain aux responsables italiens en vue d'annuler la taxe imposée sur les revenus et les transferts des MRE vers le Royaume, soulignant que le gouvernement s'attache à défendre les droits fondamentaux des émigrés marocains notamment le droit à l'allocation de chômage et à la couverture médicale. Il a dans le même sens appelé les membres de la communauté marocaine à s'organiser au sein d'associations pour pouvoir défendre leurs droits dans le cadre de leurs rapports avec les gouvernements des pays d'accueil.
Les autres axes de l'action gouvernementale dans ce domaine, a ajouté le ministre, consistent à sensibiliser les Marocains du monde à mieux s'impliquer dans les grands chantiers en cours dans le pays, à renforcer leur intégration dans les pays d'accueil et à consolider leurs liens sociaux et culturels avec leur pays d'origine.
11 juin 2012
Source : MAP
Un partenariat migratoire a été conclu lundi à Tunis entre la Suisse et la Tunisie. Cet accord de coopération règle les questions migratoires liées à la réadmission et la réintégration des requérants déboutés.
Le renvoi facilité de requérants d'asile tunisiens déboutés par la Suisse est assuré. La ministre de justice et police Simonetta Sommaruga et le ministre tunisien des affaires étrangères Rafik Abdessalem ont signé un accord de réadmission lundi à Tunis.
La Suisse et la Tunisie ont également conclu un partenariat migratoire ainsi qu'un accord relatif à l'échange de jeunes professionnels, indique le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) dans un communiqué.
Encourager et assister les retours volontaires
L'accord de coopération en matière de migration règle en détails les questions liées à la réadmission et à la réintégration. Il encourage et assiste les retours volontaires. La Tunisie s'engage par ailleurs à réadmettre sur son territoire ses ressortissants qui n'ont pas ou plus le droit de séjourner en Suisse.
Suite à la révolution en Tunisie début 2011, les nombre de migrants tunisiens en Suisse a considérablement augmenté, rappelle encore le DFAE. Le nombre de demandes d'asile déposées par des ressortissants tunisiens a représenté 18% de toutes les demandes contre 6,4% en 2010.
11/6/2012
Source : RTS/ats
L’Unité mixte de recherche PRISME SDRE de l’Université de Strasbourg, organise , le 27 juin 2012 à Strasbourg.un colloque international sur les positions des confessions religieuses en matière de financement public des activités et des institutions cultuelles…Suite
L’Unité mixte de recherche PRISME SDRE de l’Université de Strasbourg, organise , le 27 juin 2012 à Strasbourg.un colloque international sur les positions des confessions religieuses en matière de financement public des activités et des institutions cultuelles…Suite
Le gouvernement planche sur l'élaboration d'une nouvelle approche pour le traitement des questions de l'immigration et ce, compte tenu du contexte nouveau et de la situation des Marocains du monde, et ce en corrélation avec les changements intervenus dans les politiques des pays d'accueil, a affirmé le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'éatranger (MRE), Abdellatif Maazouz.
Intervenant lors de l'émission "Milaf Li Nikach" diffusée dimanche par Medi1 TV, le ministre a rappelé les mesures prises en faveur de la communauté marocaine à l'étranger, relevant que la stratégie gouvernementale en direction des Marocains émigrés est basée sur une approche participative, impliquant la catégorie ciblée, les services gouvernementaux et les institutions publiques concernées. Cet objectif passe par l'élaboration d'une vision globale qui permettra d'atténuer les difficultés socio-économiques des MRE, dans ce contexte de crise économique qui secoue nombre de pays européens, et aussi d'apporter l'assistance nécessaire aux Marocains résidant à l'étranger en retour dans le pays, a-t-il souligné, faisant état d'une "action anticipative" des autorités dans ce domaine.
M. Maazouz a rappelé, dans ce sens, les actions initiées par le ministère en faveur de la communauté marocaine établie à l'étranger dont le nombre s'élève, selon les sources consulaires, à environ 3,4 millions. Le ministre a rappelé dans ce cadre l'appel du gouvernement marocain aux responsables italiens en vue d'annuler la taxe imposée sur les revenus et les transferts des MRE vers le Royaume, soulignant que le gouvernement s'attache à défendre les droits fondamentaux des émigrés marocains notamment le droit à l'allocation de chômage et à la couverture médicale. Il a dans le même sens appelé les membres de la communauté marocaine à s'organiser au sein d'associations pour pouvoir défendre leurs droits dans le cadre de leurs rapports avec les gouvernements des pays d'accueil.
Les autres axes de l'action gouvernementale dans ce domaine, a ajouté le ministre, consistent à sensibiliser les Marocains du monde à mieux s'impliquer dans les grands chantiers en cours dans le pays, à renforcer leur intégration dans les pays d'accueil et à consolider leurs liens sociaux et culturels avec leur pays d'origine.
11 juin 2012
Source : MAP
Va et vient entre passé et présent, ce documentaire retrace l'histoire de l'hôpital Franco musulman de Bobigny, qui de 1935 aux années soixante eut vocation à soigner les travailleurs d'origine maghrébine de la région parisienne, Entre Paris et Marseille, d'archives en témoignages, la réalisatrice recherche les traces de ce passé, oublié, effacé et fait ressurgir en filigrane celles de sa propre histoire, une histoire douloureuse elle aussi effacée. La projection aura lieu le jeudi 28 juin 2012…Source
Un partenariat migratoire a été conclu lundi à Tunis entre la Suisse et la Tunisie. Cet accord de coopération règle les questions migratoires liées à la réadmission et la réintégration des requérants déboutés.
Le renvoi facilité de requérants d'asile tunisiens déboutés par la Suisse est assuré. La ministre de justice et police Simonetta Sommaruga et le ministre tunisien des affaires étrangères Rafik Abdessalem ont signé un accord de réadmission lundi à Tunis.
La Suisse et la Tunisie ont également conclu un partenariat migratoire ainsi qu'un accord relatif à l'échange de jeunes professionnels, indique le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) dans un communiqué.
Encourager et assister les retours volontaires
L'accord de coopération en matière de migration règle en détails les questions liées à la réadmission et à la réintégration. Il encourage et assiste les retours volontaires. La Tunisie s'engage par ailleurs à réadmettre sur son territoire ses ressortissants qui n'ont pas ou plus le droit de séjourner en Suisse.
Suite à la révolution en Tunisie début 2011, les nombre de migrants tunisiens en Suisse a considérablement augmenté, rappelle encore le DFAE. Le nombre de demandes d'asile déposées par des ressortissants tunisiens a représenté 18% de toutes les demandes contre 6,4% en 2010.
11/6/2012
Source : RTS/ats
L’Unité mixte de recherche PRISME SDRE de l’Université de Strasbourg, organise , le 27 juin 2012 à Strasbourg.un colloque international sur les positions des confessions religieuses en matière de financement public des activités et des institutions cultuelles…Suite
Les Marocains établis en Espagne pâtissent de "façon sensible" de la crise économique qui sévit dans ce pays et du marasme du marché de l'emploi, indique un rapport du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) présenté jeudi à la presse.
Intitulé "la crise et l'émigration marocaine en Espagne 2007-2011", ce rapport explique que la crise a causé la perte de 33 pc des emplois pour les hommes (97.000 emplois), tandis que 2,7 pc des femmes ont trouvé des emplois (2000 emplois supplémentaires).
La période 2009/2011 a enregistré 16.000 licenciements, poussant les titulaires à se rabattre sur les emplois illégaux (avec une progression de 15.000), indique ce rapport, qui montre également que la moitié de la population active s'est retrouvée au chômage, y compris 68,8 pc des jeunes de la communauté marocaine qui se sont retrouvés sans emploi.
On note de même source une augmentation considérable des familles dont tous les membres actifs sont au chômage , avec un taux de 32 pc de l'ensemble des ménages.
Les émigrés qui travaillent détiennent, en général, des emplois qui exigent des qualifications modestes, ce qui fait que les membres de la communauté marocaine ne perçoivent que des revenus en dessous de la moyenne, selon ce rapport, qui relève que les indicateurs de chômage, de précarité et de travail saisonnier parmi la communauté marocaine est le plus élevé.
Le rapport prévoit, en outre, que les effets de la crise qui sévit en Espagne seront ressentis dans la société marocaine, notamment avec le recul des transferts des immigrés de près de 144 millions euros (-33 pc) durant la période 2007-2011 (chiffres de la Banque centrale espagnole).
En conclusion, le document met en garde contre les dangers découlant de cette situation économique, comme la perte de revenus, les difficultés d'accès aux matières essentielles, l'augmentation des pressions psychologiques, et des problèmes de santé, ainsi que les risques de pertes de logement à cause de l'incapacité de rembourser les prêts et l'éventualité de la hausse du nombre des immigrés clandestins découlant du non-renouvellement des titres de séjour, outre la progression de certains phénomènes comme la xénophobie et l'islamophobie.
Le rapport recommande des initiatives institutionnelles pour trouver des solutions d'urgence à ceux qui sont en difficulté, avant de traiter les problèmes relatifs aux difficultés d'intégration professionnelle, notant que ceci est du ressort des gouvernements espagnol et marocain, ainsi que des acteurs sociaux des deux pays.
8 juin 2012
Source : MAP
Le gouvernement mexicain a annoncé, jeudi, que le problème des refoulements massifs de ressortissants mexicains à la frontière espagnole sera résolu "de manière satisfaisante'' avant fin juin par les deux pays.
Selon un communiqué de la diplomatie mexicaine, les responsables des deux pays se réuniront avant la fin du mois courant à Madrid pour ''clarifier, simplifier et rendre plus flexibles'' la procédure d'admission des Mexicains sur le territoire espagnol.
Les Mexicains sont officiellement exempts de visa pour entrer à l'espace Schengen, mais la presse mexicaine rapporte régulièrement le refoulement en grand nombre de citoyens mexicains par les autorités migratoires européennes dans différents aéroports, notamment en Espagne.
Le gouvernement mexicain a exprimé, la semaine dernière, sa "préoccupation" pour les refoulements en hausse constante de ses citoyens aux aéroports espagnols (Madrid et Barcelone).
Le président mexicain, Felipe Calderon, a évoqué ce sujet, mercredi, avec le Roi Juan Carlos d'Espagne, en marge du sommet de l'Alliance du Pacifique au Chili et les chefs de diplomatie des deux pays ont convenu de "résoudre immédiatement et de manière satisfaisante" ce différend et ce, sur la base des ''relations excellentes'' entre les deux Etats.
Selon le communiqué mexicain, il a été convenu de tenir une réunion en Espagne, avant fin juin courant, entre les autorités consulaires et migratoires des deux pays afin "d'analyser de nouveau et mettre en oeuvre de manière immédiate et définitive les principales mesures en rapport avec les contrôles à la frontière (espagnole), afin de clarifier, simplifier et rendre plus flexibles" les critères d'admission des mexicains en Espagne.
La partie espagnole a réitéré son engagement de veiller aux droits des mexicains refoulés en leur facilitant l'accès à l'assistance consulaire, a souligné la même source.
7 juin 2012
Source : MAP-
L'importante communauté marocaine établie en Espagne pâtit de "façon sensible" de la crise économique qui s'y déroule et du marasme du marché de l'emploi qu'elle entraîne, indique un rapport du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME).
La crise a causé la perte de 33% des emplois pour les hommes (97.000 emplois), tandis que 2,7% des femmes ont trouvé des emplois (2.000 emplois supplémentaires), selon ce rapport intitulé "la crise et l'émigration marocaine en Espagne 2007-2011", cité vendredi par l'agence officielle
L'Espagne, deuxième partenaire économique du Maroc après la France, compte entre 800.000 et un million de Marocains.
La crise a fortement affecté les transferts d'argent des immigrés qui se sont élevés à 144 millions d'euros, en baisse de 33% sur la période 2007-2011, ajoute le rapport citant les chiffres de la Banque centrale espagnole.
Les transferts d'argent de l'étranger constituent la principale source de devises du Maroc, avec le tourisme et les ventes de phosphates.
08 juin 2012
Source : AFP
Les Marocains établis en Espagne pâtissent de "façon sensible" de la crise économique qui sévit dans ce pays et du marasme du marché de l'emploi, indique un rapport du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) présenté jeudi à la presse.
Intitulé "la crise et l'émigration marocaine en Espagne 2007-2011", ce rapport explique que la crise a causé la perte de 33 pc des emplois pour les hommes (97.000 emplois), tandis que 2,7 pc des femmes ont trouvé des emplois (2000 emplois supplémentaires).
La période 2009/2011 a enregistré 16.000 licenciements, poussant les titulaires à se rabattre sur les emplois illégaux (avec une progression de 15.000), indique ce rapport, qui montre également que la moitié de la population active s'est retrouvée au chômage, y compris 68,8 pc des jeunes de la communauté marocaine qui se sont retrouvés sans emploi.
On note de même source une augmentation considérable des familles dont tous les membres actifs sont au chômage , avec un taux de 32 pc de l'ensemble des ménages.
Les émigrés qui travaillent détiennent, en général, des emplois qui exigent des qualifications modestes, ce qui fait que les membres de la communauté marocaine ne perçoivent que des revenus en dessous de la moyenne, selon ce rapport, qui relève que les indicateurs de chômage, de précarité et de travail saisonnier parmi la communauté marocaine est le plus élevé.
Le rapport prévoit, en outre, que les effets de la crise qui sévit en Espagne seront ressentis dans la société marocaine, notamment avec le recul des transferts des immigrés de près de 144 millions euros (-33 pc) durant la période 2007-2011 (chiffres de la Banque centrale espagnole).
En conclusion, le document met en garde contre les dangers découlant de cette situation économique, comme la perte de revenus, les difficultés d'accès aux matières essentielles, l'augmentation des pressions psychologiques, et des problèmes de santé, ainsi que les risques de pertes de logement à cause de l'incapacité de rembourser les prêts et l'éventualité de la hausse du nombre des immigrés clandestins découlant du non-renouvellement des titres de séjour, outre la progression de certains phénomènes comme la xénophobie et l'islamophobie.
Le rapport recommande des initiatives institutionnelles pour trouver des solutions d'urgence à ceux qui sont en difficulté, avant de traiter les problèmes relatifs aux difficultés d'intégration professionnelle, notant que ceci est du ressort des gouvernements espagnol et marocain, ainsi que des acteurs sociaux des deux pays.
8 juin 2012
Source : MAP
Le rapporteur spécial de l'ONU sur les droits de l'Homme des migrants, le Canadien François Crépeau, a souhaité vendredi que la politique européenne en matière d'immigration avec la Tunisie soit "plus nuancée" et ne se limite pas aux questions sécuritaires.
"La politique européenne reste centrée sur le contrôle aux fontières (...) J'encourage les autorités européennes à développer une politique plus nuancée et plus équilibrée de coopération migratoire avec la Tunisie", a déclaré M. Crépeau lors d'une conférence de presse à Tunis.
L'UE doit "développer un véritable partenariat centré sur le respect des droits de l'homme des migrants", a insisté le rapporteur, qui a effectué une mission de six jours en Tunisie dans le cadre d'une étude sur la gestion des frontières extérieures de l'UE dans la région méditerranéenne.
"Je félicite les Tunisiens pour les efforts et l'accueil des réfugiés", a par ailleurs déclaré M. Crépeau, en saluant "l'approche flexible, humanitaire" adoptée par Tunis pendant le conflit libyen de février à août 2011, au cours duquel la Tunisie a accueilli jusqu'à un million de réfugiés fuyant la guerre.
"C'est une leçon pour ceux pour qui l'ouverture des frontières est une angoisse profonde", a souligné le rapporteur, en félicitant également les autorités maritimes tunisiennes pour le sauvetage de clandestins en mer: "elles font preuve d'une bonne volonté remarquable face à des vies humaines en danger, attitude que d'autres pays n'ont pas", a-t-il relevé.
Le rapporteur de l'ONU a cependant fait part d'"observations préoccupantes" concernant la politique tunisienne. Il a notamment cité la "criminalisation du passage irrégulier des frontières" et l'"absence d'une procédure adéquate de reconnaissance du statut de réfugié en Tunisie".
Il a recommandé aux autorités tunisiennes de garantir dans la future constitution la protection des droits de l'homme des migrants et l'autorisation d'un mécanisme de visite des lieux de détention.
Il a également souhaité que les pays européens, notamment l'Italie, intensifient leurs recherches sur le sort des Tunisiens disparus en mer, qu'il a estimés à 300.
M. Crépeau se rendra dans les mois qui viennent en Turquie, en Italie et en Grèce, et son rapport général sera présenté au Conseil des droits de l'Homme à Genève en juin 2013.
8 juin 2012
Source : AFP
Le ministre chargé des Relations avec le parlement et la société civile, El Habib Choubani, a appelé les pays européens à revoir certains concepts liés aux relations entre les peuples des rives sud et nord de la méditerranée, notamment "l'immigration" et "l'intégration".
Le terme "immigration" peut être associé à des contenus tantôt "péjoratifs" tantôt "discriminatoires et négatifs", a souligné M. Choubani, dans son intervention devant le 3ème congrès du Dialogue Sud-Nord Méditerranée qui a clos ses travaux vendredi à Tunis, indiquant que le débat aujourd'hui tourne autour "de la liberté de circulation, de connaissance et de communication entre les peuples".
"Même dans le cas de nécessité économique et sociale, la dignité humaine refuse d'être l'objet de mépris sous n'importe quelle condition", a-t-il ajouté.
Il a noté que le concept de "l'intégration" prend aujourd'hui "des dimensions discriminatoires instaurant une hiérarchie entre le citoyen venant du sud appelé à s'intégrer dans la société du nord".
"L'intégration est parfois synonyme de renoncement à l'identité nationale et à l'appartenance civilisationnelle", a indiqué M. Choubani, considérant que "le succès de la personne intégrée est relative au dénis de sa culture, de son identité et de ses composantes personnelles".
Il a, également, mis en avant la nécessité de se concentrer sur "la coexistence, le partenariat et la coopération et non l'intégration dans son sens négatif" qui, selon lui, "a impacté plusieurs générations vivant au nord de la méditerranée, qui ont perdu l'équilibre psychologique et social, parce qu'elles étaient victimes de la notion erronée de l'intégration".
M. Choubani a, en outre, appelé les acteurs de la société civile dans les pays du nord de la méditerranée à mettre la pression sur les gouvernements pour intégrer les langues des pays du sud dans les programmes scolaires, en vue de créer des élites qui communiquent directement avec toutes les populations du sud à travers leurs langues maternelles comme ils le font avec le nord".
"Il faut revoir les règles de dialogue et la relation entre les peuples des deux rives de la méditerranée afin de réaliser une complémentarité culturelle et une cohabitation civilisationnelle dans l'espace méditerranéen sur la base du principe d'égalité", a-t-il dit.
Le 3ème congrès du Dialogue Sud-Nord Méditerranée, organisé sous le thème "société civile et pouvoirs publics: quel partenariat", a examiné plusieurs questions, notamment la coopération entre les gouvernements et la société civile dans la gestion de la chose publique et le dialogue entre les peuples et les pays des deux rives de la méditerranée.
09 juin 2012
Source : MAP
Les autorités israéliennes ont lancé dimanche une campagne de détentions de migrants sud-soudanais en vue de les renvoyer dans leur pays, trois jours après qu'un tribunal israélien a autorisé l'expulsion d'environ 1.500 Sud-Soudanais en situation irrégulière.
"L'opération d'expulsion est en cours. Nous commençons le travail", a déclaré le ministre de l'Intérieur Eli Yishai à la Chaîne 2.
"Nous avons dit aux clandestins du Soudan du Sud de se présenter volontairement; quiconque ne le fait pas, avec l'aide de Dieu nous les aurons tous (...) ils seront mis dans un avion", a-t-il dit à cette chaîne indépendante.
La télévision a indiqué que huit Sud-Soudanais avaient été arrêtés dimanche et "seraient bientôt renvoyés".
Selon le Jerusalem Post qui cite l'autorité de l'Immigration, 22 personnes ont été arrêtées dimanche: huit Sud-Soudanais, trois Nigerians, trois Ghanéens, deux Ivoiriens, trois Srilankais et trois Roumains.
Plusieurs centaines de migrants africains sont aussitôt descendus dans la rue dans le sud de Tel-Aviv pour protester, certains appelant l'ONU à intervenir, a indiqué la Chaîne 2.
"Un Africain est un être humain", ont ils scandé selon des images de la manifestation.
La présence en territoire israélien de quelque 60.000 immigrés clandestins, essentiellement africains, a provoqué en mai des violences racistes et une vive polémique.
L'organisation Human Rights Watch a appelé dimanche Israël à amender une loi qui permet de détenir sans jugement les immigrants clandestins jusqu'à trois ans.
Cette loi "punit ceux qui recherchent l'asile en pénétrant illégalement en Israël, en contravention avec les droits fondamentaux" de l'Homme, affirme l'organisation basée à New York dans un communiqué.
La loi, qui permet "l'arrestation d'immigrants clandestins et leur détention sans jugement ni la possibilité d'être représentés par un avocat pour une période indéfinie", doit "être immédiatement amendée", insiste HRW.
Conformément à une loi votée en début d'année, les immigrants clandestins en Israël peuvent désormais être détenus jusqu'à trois ans sans jugement s'ils sont arrêtés, a annoncé le 3 juin une porte-parole du ministère de l'Intérieur.
10 juin 2012
Source : AFP
Les Marocains établis en Espagne pâtissent de "façon sensible" de la crise économique qui sévit dans ce pays et du marasme du marché de l'emploi, indique un rapport du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) présenté jeudi à la presse.
Intitulé "la crise et l'émigration marocaine en Espagne 2007-2011", ce rapport explique que la crise a causé la perte de 33 pc des emplois pour les hommes (97.000 emplois), tandis que 2,7 pc des femmes ont trouvé des emplois (2000 emplois supplémentaires).
La période 2009/2011 a enregistré 16.000 licenciements, poussant les titulaires à se rabattre sur les emplois illégaux (avec une progression de 15.000), indique ce rapport, qui montre également que la moitié de la population active s'est retrouvée au chômage, y compris 68,8 pc des jeunes de la communauté marocaine qui se sont retrouvés sans emploi.
On note de même source une augmentation considérable des familles dont tous les membres actifs sont au chômage , avec un taux de 32 pc de l'ensemble des ménages.
Les émigrés qui travaillent détiennent, en général, des emplois qui exigent des qualifications modestes, ce qui fait que les membres de la communauté marocaine ne perçoivent que des revenus en dessous de la moyenne, selon ce rapport, qui relève que les indicateurs de chômage, de précarité et de travail saisonnier parmi la communauté marocaine est le plus élevé.
Le rapport prévoit, en outre, que les effets de la crise qui sévit en Espagne seront ressentis dans la société marocaine, notamment avec le recul des transferts des immigrés de près de 144 millions euros (-33 pc) durant la période 2007-2011 (chiffres de la Banque centrale espagnole).
En conclusion, le document met en garde contre les dangers découlant de cette situation économique, comme la perte de revenus, les difficultés d'accès aux matières essentielles, l'augmentation des pressions psychologiques, et des problèmes de santé, ainsi que les risques de pertes de logement à cause de l'incapacité de rembourser les prêts et l'éventualité de la hausse du nombre des immigrés clandestins découlant du non-renouvellement des titres de séjour, outre la progression de certains phénomènes comme la xénophobie et l'islamophobie.
Le rapport recommande des initiatives institutionnelles pour trouver des solutions d'urgence à ceux qui sont en difficulté, avant de traiter les problèmes relatifs aux difficultés d'intégration professionnelle, notant que ceci est du ressort des gouvernements espagnol et marocain, ainsi que des acteurs sociaux des deux pays.
Maroc: la crise en Espagne frappe durement la communauté marocaine
RABAT, 8 juin 2012 (AFP) - L'importante communauté marocaine établie en Espagne pâtit de "façon sensible" de la crise économique qui s'y déroule et du marasme du marché de l'emploi qu'elle entraîne, indique un rapport du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME).
La crise a causé la perte de 33% des emplois pour les hommes (97.000 emplois), tandis que 2,7% des femmes ont trouvé des emplois (2.000 emplois supplémentaires), selon ce rapport intitulé "la crise et l'émigration marocaine en Espagne 2007-2011", cité vendredi par l'agence officielle
L'Espagne, deuxième partenaire économique du Maroc après la France, compte entre 800.000 et un million de Marocains.
La crise a fortement affecté les transferts d'argent des immigrés qui se sont élevés à 144 millions d'euros, en baisse de 33% sur la période 2007-2011, ajoute le rapport citant les chiffres de la Banque centrale espagnole.
Les transferts d'argent de l'étranger constituent la principale source de devises du Maroc, avec le tourisme et les ventes de phosphates.
08 juin 2012
Source : MAP
Le jeune skieur maroco-canadien Adam Lamhamedi a été sacré athlète de l'année 2012 parmi les sportifs de haut niveau inscrits dans plus de 20 programmes sports-études et a reçu le certificat du Méritas du meilleur skieur du programme ski alpin.
Le jeune athlète a été honoré lors d'un gala "Meritas" organisé mercredi par l'Ecole secondaire Cardinal-Roy, à Québec, pour honorer les meilleures performances académiques et sportives des 550 élèves élites inscrits dans son programme sports-arts-études (athlétisme, escrime, baseball, gymnastique, nage synchronisée, natation, patin de vitesse, ski acrobatique, ski alpin, ski de fond, tennis...).
Ces distinctions honorifiques ont été attribuées à Adam Lamhamedi grâce à ses résultats exceptionnels obtenus en 2012 en ski alpin. Il a été sacré champion olympique en super géant aux Jeux Olympiques d'hiver de la Jeunesse tenue à Innsbruck en Autriche (13-22 janvier 2012), champion junior de la Super Série Sports Experts attribué au skieur qui a amassé plus de points lors des 20 épreuves de différentes disciplines de ski alpin disputées entre décembre 2011 et avril 2012. La Super Série Sports Experts figure parmi les plus importants circuits de développement de la Fédération Internationale de Ski en Amérique du nord.
Il a été aussi sacré athlète de l'année pour la deuxième fois (2011 et 2012) en ski alpin de la zone Skibec de la région du Québec et sélectionné parmi les 1100 athlètes qui ont participé aux Jeux Olympiques de la Jeunesse d'hiver comme "Athlète masculin préféré d'Innsbruck".
Né le 22 avril 1995, Adam intégra l'équipe élite de Skibec Alpin dans la région québécoise, et ce à l'âge de 13 ans seulement.
En 2012, en plus de sa médaille d'or olympique sur le circuit nord-américain de la Fédération Internationale de Ski (FIS), Adam a décroché onze médailles (cinq en or, deux en argent et quatre en bronze) dans la catégorie juniors (15-16 ans) et deux d'argent chez les seniors (17 ans et plus), soit un total de 13 médailles.
Par ailleurs, en marge du 10è congrès international SportAccord et de la 3è assemblée générale annuelle de l'Association francophone des comités nationaux olympiques (AFCNO) tenus dernièrement à Québec, le Général Palenfo Lassana (Côte d'Ivoire), président de l'AFCNO, en compagnie de MM. Kamal Lahlou, vice-président du Comité national olympique marocain (CNOM) et Noureddine Benabdenbi (Secrétaire général du CNOM) a exprimé ses félicitations à Adam Lamhamedi, en tant qu'"athlète représentant du Maroc, d'Afrique et du monde arabe, pour ses exploits sans précédent réalisés en ski alpin, considéré pour longtemps comme la chasse gardée de certains pays".
Le président de l'AFCNO a également exprimé "la fierté de l'Afrique d'avoir parmi ses olympiens, le premier champion olympique et médaillé d'or de l'histoire des Jeux Olympiques de la Jeunesse d'hiver 2012".
A cette occasion, les responsables du CNOM ont eu des rencontres avec Adam Lamhamedi et son frère, Sami, deux athlète de haut niveau en ski alpin, ainsi qu'avec l'entraîneur canadien, Martin Côté, et les parents Lamhamedi pour leur réitérer "l'engagement du CNOM quant aux moyens nécessaires à la préparation des athlètes aux Jeux Olympiques de Sotchi 2014".
Pour Adam, son rêve est de représenter honorablement le Maroc à ces prochains Jeux Olympiques qui se tiendront en 2014 à Sotchi, ville balnéaire russe bordant la mer Noire.
08 juin 2012
Source : MAP
Un accord prévoyant aux Pays-Bas l'étourdissement des animaux quarante secondes après leur égorgement rituel a été signé, mardi 5 juin, entre le secrétaire d'Etat néerlandais de l'agriculture et les représentants des communautés religieuses musulmane et juive. Cette mesure, qui met fin à plusieurs mois de polémique, entre immédiatement en vigueur…Suite
La possibilité de rétablir de façon temporaire les contrôles aux frontières nationales en cas de pression migratoire incontrôlable à une de leurs frontières extérieures, telle est la décision prise jeudi à Luxembourg par les pays membres de l'espace Schengen…Suite
Les autorités mettent les petits plats dans les grands pour accueillir les 2,5 millions de Marocains résidant à l'étranger (MRE) attendus cette année.Et ce, malgré la hausse annoncée de 20% des prix de la traversée...Suite
Dans une Europe frappée par la crise depuis 2008, la situation des travailleurs, et plus particulièrement celle des travailleurs migrants, suscite une grande inquiétude.
Le racisme a fait une entrée remarquée à l'Euro 2012. Plusieurs incidents sont déjà survenus, relançant ainsi le débat sur la conduite à tenir en match en cas d'incidents.
"Nous avons donné la permission aux arbitres d'arrêter temporairement le match, le temps de faire une annonce dans le stade, ou même de l'arrêter définitivement en cas de racisme. Et nous les soutiendrons." L'avertissement lancé par le président de l'UEFA à quelques heures du coup d'envoi de l'Euro 2012 n'avait évidemment rien d'anodin, alors que le tournoi se déroule dans deux pays, la Pologne et l'Ukraine, et même une région où le nationalisme a le vent en poupe. La preuve : deux incidents se sont déjà produits depuis le début de la compétition.
Le premier, c'est le milieu de terrain néerlandais Mark Van Bommel qui l'a relaté dans les colonnes de De Telegraaf : "On a tous entendu des cris de singe pendant un entraînement public (mercredi dernier, ndlr) à Cracovie. On ne peut pas accepter ça. Durant le tournoi, si un seul d'entre nous est confronté à ces cris, nous irons immédiatement trouver l'arbitre pour lui demander d'intervenir."
Le second est survenu pendant le match Russie-République Tchèque (4-1) de vendredi soir, durant lequel Theodor Gebre Sélassié, défenseur tchèque d'origine éthiopienne, a été la cible d'insultes racistes éructées par des supporters russes. "J'ai remarqué ça. Cela n'avait rien d'exceptionnel. J'ai connu bien pire. Personnellement, je suis prêt à mettre ça derrière moi, je n'ai pas besoin de porter plainte", a placidement réagi l'intéressé.
Moyens
Il n'empêche. Les supporters russes se trouvaient de toute façon déjà dans le viseur de l'UEFA, après des bagarres avec des stadiers constatées en marge de cette même rencontre. Une enquête a été ouverte dans la foulée. Mais le mal est fait, et les autres équipes admettent désormais volontiers se préparer à cette éventualité. Une première.
La plupart devraient simplement se plier à la volonté de l'arbitre, comme le préconise Michel Platini. Mais d'autres envisagent de lutter par leurs propres moyens, comme l'annonce le sélectionneur italien Cesare Prandelli : "S'il y a des cris racistes contre Balotelli, on quittera tous le banc pour entrer sur le terrain." Une image qui, en matière de symbole, pourrait entrer dans l'Histoire. Un mal pour un bien ?
10/6/2012, AFP
Source : le Metro
Ce projet sera mis en œuvre par l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) en collaboration étroite avec le Ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l’étranger (MCCMRE) et Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l’étranger (FHII-MRE) et ce, avec le soutien financier du Gouvernement Belge – Coopération belge au Développement...Suite
En France, aux Pays-Bas, en Suisse ou encore en Autriche, les succès de l'Extrême-droite étonnent, inquiètent et interpellent. Un phénomène galopant sur fond de crise générale en Europe, qui présente toutefois de nombreuses failles et limites. Quelle est l'ampleur de l'émergence des partis d'Extrême-droite en Europe ? Comment expliquer cette vague extrémiste ? Quelles stratégies les autres partis peuvent-ils mettre en oeuvre pour combattre leurs nouveaux ennemis ? En plein débat sur la place du Front National dans le paysage politique français lors des élections législatives, notre dossier fait le point sur une évolution politique qui n'est pas sans questionner sur les limites du jeu démocratique.
L'Europe est touchée depuis quelques mois par une vague résurgente d'extrémismes de droite. Jamais depuis la période de l'entre-deux guerres, un tel succès, d'une frontière à une autre, n’a été constaté. Que ce soient dans les pays, à tendance libérale ou conservatrice, à système électoral proportionnel ou majoritaire, le verdict est le même : les partis d'Extrême-droite gagnent en légitimité et semblent offrir une vraie alternative aux « partis classiques », en se présentant comme une opposition structurée.
Les nouveaux visages de l'Extrême-droite en Europe
Quels sont les nouveaux Partis d'Extrême-droite en Europe qui ont émergé dans le paysage politique ? Malgré leurs différences, ces Partis ont en commun d'appartenir à ce que nous pouvons appeler la Nouvelle Extrême-droite. Le point avec une analyse croisée de sept Partis représentatifs : en Allemagne (REP), au Royaume-Uni (BNP), aux Pays-Bas (PVV), en Suisse (SVP), en Norvège (FrP), en Autriche (FPÖ) et en Belgique (VB).
La Nouvelle Extrême-droite, une tendance qui se généralise en Europe
En Suisse, le SVP est devenu le premier Parti et a réussi à faire voter le ban sur la construction de minarets en 2007. En Autriche, le FPÖ fait régulièrement partie de la coalition. En France, après avoir réussi à se hisser jusqu’au second tour de la présidentielle en 2002, une première pour un parti d'Extrême-droite, le Front national a refait entendre parler de lui, malgré son changement de leader, lors de la présidentielle de 2012, avec un score record de 19% au premier tour. Même dans les pays scandinaves, souvent présentés comme modèles de vivre-ensemble et d'harmonie, le parti principal d'Extrême-droite a le vent en poupe. La tragédie norvégienne de l'été dernier, commise par Anders Breivik, n'est pas le fait d'une maladie mentale ou d'une haine exceptionnelle, mais est symptômatique de cette tendance généralisée. Cependant, au-delà des crimes terroristes ou des violences particulières, le vrai problème est le succès démocratique. En effet, les partis d'Extrême-droite ont eu le temps de se reconstituer depuis leur dissolution après la Seconde Guerre mondiale et comme ce fut le cas dans les années 1930, arrivent à pénétrer les institutions démocratiques. Seulement, leurs stratégies ont évolué en fonction des inquiétudes du temps et des peurs liées à la mondialisation, ainsi qu'à l'accroissement du flux de marchandises et d'hommes qui bouleverse l'identité de certaines populations à l'écart du multiculturalisme.
Les sources de la Nouvelle Extrême-droite ( NED)
Ces partis ont tous en commun l'appartenance au courant de Nouvelle Extrême Droite (NED) ou « New Radical Right » (NRR) en anglais, désormais accepté comme terminologie officielle par les académiques anglo-saxons. S'il est difficile de définir ce terme, c'est parce que la grande variété de courants dans l'extrémisme de droite (chauvinisme, néo-fascisme, islamophobie, nationalisme...) semble condamner la possibilité d'en définir un général englobant tous les particuliers.
Pourtant il est possible de dégager des points en commun qui permettent de les placer le plus à droite sur le spectre politique. C'est la mission que se sont donnés Peter Davies et Paul Jackson dans The Far Right in Europe : An Encyclopedia. Premièrement, la Nouvelle Extrême-droite est un phénomène d'Après-guerre qui a peu à voir avec les fascismes de l'entre-deux guerres. Ils sont apparus, non pas en continuité, avec eux mais en rupture. Bien sûr, il y a des restes de nazisme et de fascisme en Europe, ces mouvements sont plutôt isolés.
La rupture avec l'ordre établi
La NED se distingue par son refus de l'ordre politique établi aux institutions dites corrompues, corrélé au consensus économique de Washington. La NED refuse les thèses libérales de diminution du rôle de l’État et de bien-être individuel, eu égard aux normes sociales. Elle refuse l'ouverture et le relativisme culturel, stipulant qu'il y a une hiérarchie entre les nations où, bien sûr, la sienne se situe au-dessus de toutes les autres. Le nationalisme que la NED exprime est une forme de racisme, non pas celle d'une volonté d'annihilation d'autres races ou nations, plutôt celle du refus ou de la peur de se mélanger (xénophobie). Pim Fortyun, le défunt leader aux Pays-Bas, l'exprimait à sa manière provocatrice : « Je n'ai aucun problème avec les Arabes, je couche avec eux ». En clair, les individus d'origines différentes ont absolument le droit d'exister, peuvent même être appréciés, mais au sein de l’État-nation, c'est-à-dire au sein de leurs propres frontières.
L'immigration, pierre angulaire de l'idéologie de la NED
Le point de vue sur l'immigration est la pierre de touche de tous les partis de la NED. Si certains de ces partis, comme le PVV aux Pays-Bas, attisent une haine particulière pour l'Islam, la plupart d'entre eux voient le problème de l'Islam, davantage comme un problème démographique. Comme il se trouve que la majorité des immigrés viennent des pays de l'Afrique du Nord et du Moyen-Orient, et que la majorité des individus de ces pays sont de confession musulmane, le problème de l'Islam se pose de manière inextricablement liée à l'immigration.
D'autres points communs se repèrent dans les stratégies populistes des leaders, souvent charismatiques et qui arrivent aisément à manipuler leurs foules en exacerbant certains problèmes, jouant sur les peurs et anxiétés des temps modernes, comme la peur de la mondialisation ou du terrorisme islamiste depuis le 11 Septembre.
Sept visages de la NED en Europe
Pour mieux comprendre la nature de chacune des ramifications de ce nouveau « travers démocratique », voici la revue de détail sur sept partis de la NED en Europe, emblématiques et sytmptomatiques.
Suisse : le SVP est le parti d'Extrême-droite européen qui jouit du plus grand succès, en comparaison avec les autres. En effet, le parti de Christian Blocher, leader charismatique, est devenu le plus grand parti suisse et fait partie de la coalition gouvernementale. Ses discours étaient d'abord destinés aux classes moyennes souffrant de la compétitivité internationale, puis se sont élargis aux milieux plus simples. Ils se sont aussi radicalisés dans un sens identitaire, imposant des restrictions importantes sur l'immigration.
Autriche : le FPÖ, dirigé par Heinz-Christian Strache, a été régulièrement intégré dans des coalitions et a utilisé la recette miracle « anti-UE, anti-immigration et anti-Islam » afin de consolider son succès.
Norvège : le FrP est dirigé par Siv Jensen, et comme aux Pays-Bas, avance des thèses très libérales sur le plan social tout en étant très anti-libéral sur le plan de l'immigration, s'opposant radicalement au multiculturalisme et opposant identité chrétienne et immigration musulmane. Bien que ne faisant pas partie de la législature, le FrP devrait y figurer, étant le troisième parti norvégien, mais a refusé d'entrer dans la coalition, tout en continuant d'influencer la teneur des débats de manière informelle.
Pays-Bas : le PVV de Geert Wilders est probablement le parti le plus Islamophobe d'Europe. Le leader avoue publiquement détester l'Islam et souhaite des politiques migratoires très assimilationnistes et une augmentation de l’État policier en soutenant des détentions injustifiées d'étrangers. Geert Wilders a succédé à Pim Fortuyn, assassiné en 2002 par un intégriste musulman. Le PVV a obtenu 15% des votes en 2010 et est aujourd'hui un acteur majeur de la scène politique hollandaise.
Belgique : VB est un parti flamand nationaliste qui avait été interdit après avoir été considéré comme raciste. Cet isolement lui a donné un statut de « victime », qui finalement lui a permis de maintenir son succès. Aujourd'hui, sous la direction de Bruno Valkeniers, il oscille autour de 10-15% des votes dans les législatives. Il partage les critères de la NED : anti-immigration, anti-Islam, anti-UE...
Allemagne : la situation en Allemagne est particulière dans la mesure où le lourd passé du pays a conduit les autorités à prendre des mesures drastiques pour éviter toute propagation de l'Extrême-droite après la guerre. Trois partis d'Extrême-droite sont notables mais ils n'ont pas beaucoup de succès (moins des 5% nécessaires pour entrer le Parlement), à part dans certaines régions. Le REP, dirigé par Franz Schonhuber, peut être considéré comme appartenant à la mouvance de la NED, mais les mécanismes utilisés ont réussi à minimiser son impact.
Angleterre : le BNP de Nick Griffin, comme en Allemagne, n'a pas réussi à percer. Toutefois, les mécanismes électoraux majoritaires rendent très difficile la montée d'un autre parti que le Parti Travailliste ou le Parti Conservateur, bien que les Libéraux Démocrates aient atteint ce seuil aux dernières élections législatives. Néanmoins, c'est encore loin d'être le cas pour le BNP qui plane autour de 2% des votes.
L'Extrême-droite prospère sur les angoisses des populations
Comment expliquer le succès des partis d'Extrême-droite en Europe ? Pourquoi ces Partis qui ne disposaient que d'une audience marginale ont-ils réussi simultanément à s'imposer ? Le système électoral influe-t-il sur la capacité d'un Parti d'Extrême-droite à s'imposer ? Quelles sont les causes (immigration, chômage...) de cette dérive ? Est-il possible d'établir un profil type de l'électeur d'Extrême-droite? Autant de questions, pour mieux prendre la mesure d'un phénomène, qui est le symptôme d'une société qui va mal.
Le système électoral en question
S'il est vrai que le système électoral peut influencer le succès d'un parti, il ne suffit pas à l'expliquer. En effet, en France, le FN a plus d'une fois démontré que malgré un système électoral majoritaire, un parti extrémiste pouvait être un véritable acteur de la scène politique. Il est certain qu'un système avec listes proportionnelles, comme cela est le cas dans la majorité des pays européens, devrait laisser plus de chances à un parti de la Nouvelle Extrême Droite (NED) de faire partie du Parlement ou même d'une coalition. Mais, là encore, l'Allemagne est un contre-exemple, car les listes proportionnelles n'ont pas permis aux partis d'Extrême-droite, tels que le REP ou le NPD de récolter suffisamment de votes pour influer sur la politique nationale. Seules quelques places dans les Assemblées des Länders (régions) leur ont été attribuées.
L'immigration, un enjeu fantasmatique, décollé de la réalité
Pour ce qui est de l'immigration, s'il est un thème récurrent dans tous les discours des partis de la Nouvelle Extrême-droite, il est impossible d'établir une corrélation directe entre le niveau d'immigration d'un pays et le succès de l'Extrême-droite. En effet, l'Allemagne et le Royaume-Uni sont les deux pays qui attirent le plus d'immigrés avec la France, et pourtant ce sont aussi deux pays où l'Extrême-droite reste un courant assez marginal.
La situation économique et la culture politique
Qu'en est-il de la situation économique du pays ? Influence-t-elle beaucoup le vote d'Extrême-droite, vote souvent considéré comme protestataire ou désespéré ? Le lien n'est pas direct. Ainsi, la crise économique a touché tous les pays européens au même moment et pourtant, les écarts de succès pour la NED sont énormes. En Espagne, par exemple, il n'existe pas de parti d'Extrême-droite prééminent, malgré un bagage historique avec la dictature franquiste, et un chômage avoisinant les 25%, le pourcentage le plus élevé de la zone euro. La culture politique n'est donc pas non plus un argument valable. En effet, la Suisse, les Pays-Bas et la Norvège ont des cultures d'accommodation, même de tolérance, et pourtant l'Islamophobie s'y fait lourdement ressentir.
Le populisme et ses peurs primaires
Alors, quid des hypothèses socio-culturelles ou des explications empiriques ? Si aucune d'entre elles n'est réellement satisfaisante, c'est parce que le vote pour l'Extrême-droite n'est pas fondé uniquement sur des arguments rationnels, mais aussi sur l'émotion. L'Extrême-droite s'apparente au populisme , dont la sratégie se nourrit des anxiétés et du manque d'éducation de certaines populations, pour leur servir un discours réconfortant, faisant des amalgames entre le chômage et l'immigration par exemple, alors qu'aucune preuve empirique ne peut soutenir la moindre corrélation.
Cherche homme d'âge moyen, peu éduqué en situation précaire...
Le profil des électeurs des partis d'Extrême-droite a été établi par des sondages. Il en ressort que ce sont majoritairement des hommes, d'âge moyen, de classe moyenne, peu éduqués, souvent en situation précaire, et vivant hors des centre-villes. Ces hommes sont des proies parfaites, attentives aux discours extrémistes : « vous êtes au chômage, ce n'est pas de votre faute, ce n'est pas une nécessité conjoncturelle... mais c'est parce qu'un autre a pris votre place ». Ces discours simplificateurs jouent sur l'émotionnel et fustigent certaines catégories de la population au profit d'autres, en créant un climat de peur et de jalousie injustifié. Ils résonnent avec une particulière acuité chez les personnes en mal de reconnaissance.
09/06/2012, Annabelle Laferrère
Source : JOL press
La crise économique qui touche actuellement l'Europe n'entravera pas le processus d'intégration des Marocains dans les pays de ce continent eu égard aux relations politiques et géostratégiques qui unissent le Royaume et l'Europe, a affirmé, jeudi à Rabat, le président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), Driss El Yazami.
Les Marocains résidant à l'étranger (MRE), notamment ceux installés en Espagne et en Italie, ont commencé à prouver leur capacité à s'adapter à la crise, à l'instar de ce qui s'est passé en Belgique et en Allemagne et ce, à travers la création de petites entreprises et l'accès des femmes au marché du travail pour faire face aux exigences de la vie, a-t-il indiqué en clôture des travaux d'un colloque international organisé par le CCME sur "les Marocains en Espagne et en Italie: les effets de la crise".
M. El Yazami a souligné que la responsabilité de palier les répercussions de cette crise sur la main d'œuvre marocaine à l'étranger, notamment en Italie et en Espagne, incombe en premier lieu aux pays d'accueil conformément aux conventions internationales en la matière et en prenant en compte le Statut avancé qui lie le Maroc à l'UE.
La responsabilité du gouvernement marocain consiste, quant à elle, à veiller à l'intégration des MRE (dans la mère patrie) qui ont fait le choix de revenir dans leur pays, tout particulièrement dans le domaine des études de leurs enfants, et d'apporter un soutien aux acteurs sociaux à l'étranger afin de leur permettre d'affronter les effets de la crise mondiale, a-t-il dit.
Il a également mis l'accent sur le rôle de l'action culturelle dans le changement des stéréotypes à travers lesquels sont perçus les MRE, notamment en Espagne, mais aussi sur l'importance d'appuyer leur participation politique dans les pays d'accueil et d'assurer le suivi des effets de la crise sur leur vie.
De son côté, le ministre délégué chargé des MRE, Abdellatif Maazouz, a mis en relief l'intérêt du dialogue avec les autorités des pays d'accueil, particulièrement l'Espagne et l'Italie, pour trouver des solutions aux problèmes de la communauté marocaine, affirmant que la contribution de ces immigrés au développement de ces pays ainsi que le Statut avancé liant le Maroc à l'UE impliquent le respect des droits de cette catégorie.
D'autre part, M. Maazouz a indiqué que le gouvernement veillera à assurer l'intégration des enfants des MRE qui ont choisi de revenir dans leur pays à travers le renforcement de leur identité marocaine et l'appuie et la facilitation de la mise en oeuvre d'activités génératrices de revenus pour leurs tuteurs, ajoutant que des efforts soutenus sont consentis pour faire face aux répercussions de la crise mondiale sur les MRE.
Cette rencontre, qui vu la participation d'experts marocains, espagnols et italiens, avait pour objectif de dresser un bilan des conséquences sociales et économiques de la crise sur les migrants et de tenter d'élaborer une vision concertée sur les éventuels mécanismes et stratégies à adopter à ce sujet.
08 juin 2012
Source : MAP
Migrations et Développement, ONG opérant entre la France et le Maroc, notamment dans la région Souss Massa Dra, organise une caravane artistique berbère dans cinq villes françaises...Suite
).
La circulaire Valls assouplit les conditions d'accès des diplômés étrangers au travail en France. Elle est en cours de diffusion auprès des préfectures du pays...Suite
Un véritable appel de détresse a été lancé, jeudi à Rabat, pour venir en aide aux milliers de Marocains, ruinés par la crise économique et financière en Espagne et en Italie, à l'issue d'un séminaire, organisé par le Conseil de la Communauté marocaine à l'étranger (CCME). Selon des études sur la situation des Marocains légalement établis en Espagne et en Italie et à l'exclusion de la communauté des clandestins, des milliers de Marocains durement affectés avec leurs familles par la crise sont dans un état de détresse sans ressources aucune, sans emploi et sans prestations sociales...Suite
La flexibilité, qui sous prétexte de préférence nationale, a permis aux entreprises locales de s'adapter à la crise, a aggravé le chômage et la précarité subis par les travailleurs marocains en Espagne et en Italie plus fortement que toute autre communauté résidente, ont estimé les participants à une table ronde organisée, jeudi à Rabat, par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger )CCME). Intitulée «Les Marocains (es) en Espagne et en Italie : les défis de la crise», la réunion a rassemblé autour des cadres du conseil, des diplomates, des activistes sociaux et des universitaires sur la question des retombées de la crise économique et financière européenne sur la communauté marocaine établie «dans deux des pays les plus sévèrement touchés par la récession mondiale»...Suite
Les immigrés marocains en Espagne sont dans la tourmente. Ils représentent la communauté étrangère qui a le plus pâti des effets de la crise. «Depuis 2008, le taux de chômage qui frappe cette catégorie a suivi une tendance haussière pour atteindre actuellement près de 50% de la population active», indique Walter...Suite
Le Maroc est-il une terre d'accueil ou une terre d'écueil ? Pris en otage par l'Europe qui monnaye sa tranquillité, nous sommes assignés au mauvais rôle de gendarme, pour empêcher les candidats à l'aventure d'arriver à Sebta, Mellilia ou sur les côtes sud de l'Espagne voisine.
Né à Marrakech, en 1975, et Installé entre Los Angeles et Bruxelles, Youssef Guezoum est propriétaire de sa propre maison de production, "Soundscore"...Suite
L'opération de transit des Marocains résidant à l'étranger a été lancée, le 5 juin 2012, au port de Tanger-Med. La Fondation Mohammed V et plusieurs départements ministériels ont élaboré un plan d'action pour un accueil meilleur de 2,2 millions de MRE...Suite
La crise économique en Espagne a mis à la rue, selon les estimations de plusieurs ONG espagnoles, presque 200.000 travailleurs marocains...Suite
Les travailleurs marocains en Europe subissent de plein fouet les répercussions de la crise économique en Espagne. leur vulnérabilité est en partie due aux emplois précaires que la majorité des MRE occupent. Les mesures de rigueur sont de nature à amplifier la situation et assombrir les perspectives pour les migrants marocains…Suite
La séance plénière d’ouverture du onzième congrès s’ouvre sur le constat qu’il se tient aujourd’hui dans un contexte difficile :
- Un contexte de crise économique qui frappe de plein fouet les couches sociales les plus vulnérables, plus particulièrement les migrants et leur famille ; les jeunes sont doublement touchés par un chômage renforcé par la discrimination, notamment à l’embauche.
- un environnement toujours plus hostile à l’immigration. L’extrême droite et la droite ont mené une campagne haineuse envers les Maghrébins et les Musulmans de manière générale. Ils ont réussi à inoculer un peu plus le poison du racisme et de la xénophobie dans la population française.
Puis, on se réjouit de la présence récente des femmes (depuis 2008 surtout) dans l’association.
On repose (semble-t-il de façon récurrente) le problème de la proportion plus importante de Marocains par rapport aux Tunisiens et aux Algériens dans l’association.
En analysant davantage les causes de ce phénomène, on s’aperçoit que c’était plus difficile pour les militants tunisiens de militer car ils étaient les plus réprimés. Quant aux Algériens, il était difficile pour eux d’occuper l’espace eu égard à la guerre civile des années 90. Un délégué conclut : « la maghrébinité (de l’association) ne se décrète pas. C’est le contexte qui la détermine. ».
Pour Saïda, déléguée d’Aix-en-Provence, c’est un problème qu’il faut maintenant dépasser. « La proportion, on s’en fout. L’essentiel est d’être cette force maghrébine unie ! », et ce point de vue est largement partagé.
Un autre délégué propose d’aller plus loin et « d’intégrer d’autres gens, des Français. Pourquoi ne pas faire une association pour une solidarité franco maghrébine avec tous ceux qui sont nos partenaires et nous soutiennent ?».
Les délégués du Bureau National rappellent aussi le rôle important de l’ATMF au niveau national et dans la solidarité internationale. L’association se questionne à ce propos sur :
Sa capacité de « savoir faire » et son déficit de « faire savoir »
En fait, tous les intervenants prennent acte de la modestie de cette association qui produit un travail plutôt silencieux et modeste et tous s’accordent à reconnaître qu’il vaut mieux « faire un travail sérieux que de passer son temps dans la communication ». L’ATMF est une association « qui préfère assumer sa modestie » (paroles de délégués).
Autre débat très important : l’islamophobie aujourd’hui :
Il y a unanimité sur cette question : il y a des gens qui rencontrent aujourd’hui des difficultés à exercer leur religion, et cela rejoint le problème des jeunes qui sont très sensibles à ce sujet.
Mais cela pose un problème à l’ATMF d’affirmer haut et fort que l’on n’est pas d’accord avec cet état de fait, car l’ATMF est une association d’éducation populaire laïque et progressiste, ce qui la distingue des autres associations issues de l’immigration. Cela fait la force et la faiblesse de l’ATMF, parce qu’elle intervient dans de multiples domaines sur le plan social et se bat sur de nombreux fronts sur le plan de l’engagement.
On y revient, on doit être visible, mais rester digne.
Un délégué parmi d’autres s’exprime dans ce sens : « il faut que l’on parle vrai. On est laïc ou on ne l’est pas ! ».
L’ATMF ne veut en aucun cas être amalgamée à un mouvement religieux ou communautariste, mais ne pas cesser pour autant de défendre le droit pour chacun à pratiquer dignement sa religion. Position difficile par les temps qui courent, mais l’association ne manque ni de prudence ni de courage.
Le débat sur les jeunes
Le débat sur l’islamophobie a ramené le projecteur sur les jeunes qui sont maintenant ici, en France, davantage que dans le pays de leurs racines. Pour eux, il faudrait indiquer des axes objectifs, leur dire clairement pour qui on va voter. Mais d’autres délégués (dont ceux de Nancy) réaffirment que « l’ATMF est une association indépendante du point de vue politique et doit le rester. »
On voit ici toute la précision avec laquelle tous ces problèmes sont posés. L’ATMF parle vrai, elle n’a rien à cacher, mais elle a à gérer la tension de certaines forces opposées pour pouvoir tenir sa position de choix éthique profondément authentique (comme elle s’exprime dans le choix sans concession de n’accepter aucun argent des pays d’origine).
Le problème des jeunes reste entier dans la mesure où on avoue ne plus savoir parler à un jeune. Un atelier leur sera consacré le lendemain, dimanche, à eux ainsi qu'aux femmes, pour inventer ensemble des solutions.
Les membres de l’ATMF ne sont plus ce qu’ils étaient….
Voilà un autre débat passionnant : ceux qui étaient ces fameux travailleurs maghrébins ne sont plus les mêmes aujourd’hui, ils sont devenus médecins, retraités, universitaires, … Peut-on conserver ce terme ?
La réponse donnée est oui. Et cela pour plusieurs raisons :
- L’ATMF s’inscrit en tant qu’association dans l’histoire.
- Les jeunes partagent aussi cette culture : ils vont construire leur vie à partir de cette histoire (affirmation des délégués de Nancy)
- Des ouvertures sont à nouveau proposées, par exemple ouvrir la maghrébinité et l’ATMF à des Portugais et autres travailleurs issus de l’immigration mais ces propositions restent minoritaires.
On revient d’ailleurs à la fin du débat sur le sens de ce mot « travailleur » auquel on tient. On le définit comme quelqu’un qui vit de son salaire, c’est-à-dire qu’il ne fait pas travailler les autres (ce n’est pas un patron) et il peut être aussi un retraité.
On constate aussi un certain vieillissement des membres de l’ATMF mais ce vieillissement, on le constate dans toutes les associations et à regarder l’assemblée et la moyenne d’âge, je dirais, moins à l’ATMF qu’ailleurs.
Un délégué qui se dit syndicaliste saisit l’opportunité du débat sur les « travailleurs » pour affirmer encore d’une autre façon le choix éthique de l’association : « je défends les ouvriers, maghrébins ou pas, peu importe… Le principal, c’est l’intégrité des gens ».
Un point fort : la solidarité
Éthique que l’on retrouve dans la solidarité à l’intérieur de l’association (certaines associations locales n’ont pas d’argent et c’est le national qui paye) et dans l’aide intergénérationnelle : en témoigne la campagne qui a été faite au niveau local et national en faveur des Chibanis (des Anciens), ces premiers travailleurs maghrébins de l’immigration auxquels on refuse aujourd’hui le moindre sou de retraite s’ils restent plus de 6 mois hors du territoire français et auxquels on dénie le droit à vivre dans des conditions décentes, dans des foyers insalubres. Nacer demande que soient applaudis les bénévoles pour leur solidarité active et leur énorme contribution dans le congrès même et à tous les viveaux.
Le socle indestructible restant pour tous, aujourd’hui comme hier, que l’ATMF a toujours été et restera aux côtés des plus rejetés et des plus vulnérables.
08 Juin 2012, Christiane Duc Juventon
Source : Médiapart
Sur fond de crise, le Maroc apparaît comme un nouvel eldorado pour les Franco-Marocains, de deuxième et troisième génération. Mais pour ces enfants issus de l’immigration, le retour au pays d’origine n’est pas si facile.
De son bureau du 13e étage d’un quartier chic de Casablanca, la vue sur la capitale économique est imprenable. Jaoued Boussakouranv 28ans, est à la tête d’un cabinet d’audit et d’expertise comptable d’une dizaine de personnes. Originaire du Vaucluse, ce jeune Franco-Marocain, diplômé de l’IAE et de Sciences-Po Aix, a choisi de venir s’installer au Maroc, il y a quatre ans, faisant le chemin inverse de ses parents. Eux sont arrivés en France il y a quarante ans pour trouver une vie meilleure. «Je suis venu ici, pour des raisons purement pécuniaires. Quand j’ai terminé mes études, on m’a fait plusieurs offres, à Paris, Tunis, Dubaï…La proposition marocaine était la plus intéressante et on m’a donné des responsabilités», explique-t-il.
Recruté comme directeur administratif et financier, il démissionne deux ans plus tard pour monter sa propre société. «Il y a ici encore énormément de choses à faire. On est plutôt épargné par la crise. On peut créer, apporter de l’innovation, assure le jeune entrepreneur. En France, on n’a pas cette impression.»
Depuis quelques années, le Maroc voit affluer de plus en plus de Franco-Marocains, jeunes, hauts diplômés et assoiffés de réussite. Quand en Europe le marasme persiste sur fond de poussée xénophobe, ils sont séduits par le dynamisme économique de ce côté-ci de la Méditerranée.
Diplômée en relations internationales, Sihame Arbib, 29ans, a créé un cabinet de conseil en stratégie de communication politique à Casablanca en 2008, après avoir travaillé dans la haute administration en France et aux Nations unies. Ce sont les circonstances professionnelles qui l’ont amenée ici et aussi l’envie de mieux connaître le pays de ses aînés. «J’ai appris la darija (l’arabe dialectal) au Maroc (…). Je suis célibataire,sans enfant, je peux essayer quelques années», confie-t-elle.
Cette Franco-Marocaine de troisième génération, qui vit entre Paris et Casablanca, s’est présentée aux élections législatives de la 9e_circonscription des Français de l’étranger sous l’étiquette MoDem. Elle a recueilli 1,96_% au premier tour. Un engagement politique qu’elle ex explique en «réaction au climat délétère en France lié au débat sur l’identité nationale sous l’ère Sarkozy».
Nabil Bouhajra, 33_ans, travaille lui dans une société de production audiovisuelle. Il a quitté Paris il y a
dix mois pour s’installer au Maroc. «Il y a tout à faire ici. Et on a une certaine qualité de vie, le soleil… On a envie aussi de faire quelque chose pour le Maroc, que nos parents soient fiers», explique-t-il. Pourtant, s’intégrer au Maroc n’est pas si facile.
En quelques mois, Nabil a vite déchanté. «L’élite marocaine nous considère comme des fils de paysans émigrés. Il n’y a pas plus de reconnaissance ici qu’en France, où nous étions perçus comme des jeunes de banlieue. Nous avons été élevés dans une grande liberté de ton. Notre franc-parler choque», lâche-t-il.
«Cette nouvelle génération de 25-35_ans est là pour faire de l’argent. Parce qu’ils ont des compétences, un
fond culturel commun, la langue, ces jeunes pensent bien s’en sortir. Mais souvent ils se trompent. Ils méconnaissent le pays, la population. Dans le fond, ils sont plus franco-français que binationaux», observe Ahmed Ghayet, président de l’association Marocains Pluriels.
Le premier choc est professionnel : absence de rigueur, valeur du temps élastique, nécessité de réseaux familiaux…Puis viennent les références culturelles. «On pense que le Maroc est notre pays, qu’on le connaît parce qu’on est venu en vacances… En fait, comme les expatriés, on découvre le pays, les mentalités, les réflexes des Marocains qui, dans le fond, ne sont pas les nôtres», convient Jaoued Boussakouran.
Malgré sa réussite professionnelle, Jaoued reconnaît qu’il a encore des problèmes d’intégration: «_C’est un
sentiment assez complexe. On est à la fois ici et ailleurs: au Maroc, j’ai la tête en France et en France, la tête au Maroc.»
8/6/2012, CHRISTELLE MAROT
Source : La Croix
Les contrôles nationaux aux frontières de l'espace européen Schengen pourront être rétablis temporairement, à des conditions présentées comme "strictes" par les ministres de l'intérieur de l'Union européenne (UE), réunis jeudi 7 juin à Luxembourg. Manuel Valls, le ministre socialiste de l'intérieur, participait à son premier conseil des Vingt-Sept.
Le compromis défini prévoit la possibilité pour les Etats de rétablir les contrôles aux frontières nationales durant six mois, période pouvant être prolongée jusqu'à vingt-quatre mois au total. Cela en raison de "circonstances exceptionnelles" faisant en sorte que le contrôle d'une frontière externe de l'espace sans visa et sans frontières intérieures ne peut plus être assuré.
Une requête franco-allemande antérieure évoquait la lutte contre "l'immigration clandestine" comme une condition d'un possible retour au contrôle des passeports. Cette formule a été abandonnée. Aujourd'hui, les contrôles peuvent déjà être rétablis en cas de menaces pour l'ordre public ou la sécurité.
LE "MANQUE D'AMBITION" DU TEXTE CRITIQUÉE
Les ministres de l'intérieur de l'UE, réunis avec ceux des quatre autres pays membres de l'espace sans frontière intérieure et sans visa (Islande, Liechtenstein, Norvège et Suisse) ont, en tout cas, mis un terme à un débat commencé en février 2011, lors de l'arrivée de clandestins tunisiens en Italie. La France avait réinstauré des contrôles dans la zone proche de Vintimille après la décision italienne d'octroyer des permis de séjour temporaires à ces clandestins, leur ouvrant ainsi les portes de l'espace Schengen.
Cette fois, c'est la situation à la frontière entre la Turquie et la Grèce qui a motivé la décision des Vingt-Sept. Il importait, selon certaines capitales, de définir un mécanisme d'action "clair" face à un éventuel afflux de migrants et l'incapacité des autorités grecques d'y répondre.
L'accord conclu jeudi renforce le pouvoir décisionnel des Etats. Cecilia Malmström, commissaire aux affaires intérieures, a, du coup, dénoncé le "manque d'ambition" du texte. La Commission tentait, depuis le début des discussions sur la "gouvernance" de Schengen, de garder le contrôle sur les "circonstances exceptionnelles" et "clauses de sauvegarde" permettant la remise en cause du principe de libre-circulation. Pas question de laisser à cet "organe technocratique", selon l'expression de certaines capitales, le pouvoir de décider seul.
La Commission européenne comptait en tout cas, avait expliqué récemment Mme Malmström, sur une "approche constructive" du nouveau gouvernement français. Et considérait que la page de l'ère Sarkozy était tournée, avec l'abandon d'une récente lettre franco-allemande réclamant la possibilité d'inclure l'immigration dans la liste des sujets permettant le rétablissement des contrôles aux frontières.
La lettre, cosignée le 26 avril par le ministre de l'intérieur Claude Guéant et son homologue Hans-Peter Friedrich, visait à exclure temporairement de Schengen un Etat qui ne serait plus en mesure de contrôler ses frontières extérieures. M. Sarkozy avait évoqué durant la campagne présidentielle la possibilité de le rétablir durant une période d'un mois, renouvelable. Berlin avait appuyé cette requête mais regretté que sa position soit dévoilée.
7/6/2012, Jean-Pierre Stroobants (Luxembourg, envoyé spécial)
Source : Le Monde
Passé à tabac à son arrivée en Pologne il y a vingt ans pour une seule et unique raison, sa peau noire, John Godson défend son pays d'accueil des procès en racisme qui lui sont faits à la veille de l'ouverture de l'Euro.
Devenu député, cet immigré nigérian assure que les Polonais ont changé pour le mieux et regrette que la presse européenne ait alimenté les peurs des milliers de supporters attendus.
A ses yeux, le documentaire récemment diffusé à la télévision britannique et relatant des violences racistes et antisémites dans les stades des deux pays hôtes du tournoi était "biaisé" et la Pologne, où il a été abondamment commenté, a été affectée.
"J'ai été vraiment attristé", dit Godson à Reuters.
"Cela ne reflète pas ma propre expérience", ajoute-t-il, expliquant que la BBC n'avait pas montré les progrès réalisés depuis les années 1990, lorsque la Pologne s'est enfin défaite d'un demi-siècle de répression, nazie d'abord, communiste ensuite.
"Ce n'est pas que les gens soient racistes, c'est simplement qu'ils n'ont pas été exposés à d'autres cultures", juge ce professeur d'université qui compte parmi les quelque 2.000 Polonais d'origine africaine.
"A mesure que les Polonais apprennent à connaître les autres, l'amélioration est vraiment notable, même si nous avons encore du chemin à faire."
Les violences racistes sont un sujet de préoccupation majeur pour les joueurs, les organisateurs de l'Euro et l'UEFA. Son président, Michel Platini, a prévenu mercredi que les arbitres auraient pour consigne d'arrêter les matches en cas d'incidents, tout en se demandant s'il y avait plus de racisme en Pologne qu'en France.
UNE INSULTE
Les chants antisémites et les démonstrations de groupuscules d'extrême droite qui ont cours dans les stades de Pologne, selon des organisations comme East Europe Monitoring Centre, sont en revanche plus rares en Europe occidentale.
"L'antisémitisme est toujours un problème", reconnaît John Godson. "Il y a des blagues sur les Juifs. Ce n'est pas quelque chose d'institutionnalisé, mais c'est assurément ancré dans notre société."
"Nous n'avons clairement pas assez analysé ce qu'il se passe dans les stades."
Plus de trois millions de Juifs vivaient en Pologne à la veille de la Seconde Guerre mondiale et de l'Holocauste. Cette communauté est désormais de quelques milliers de personnes.
Tant les dirigeants communistes des années d'après-guerre que l'Eglise catholique ont été accusés de nourrir le sentiment anti-juif.
Aujourd'hui encore, le mot "juif" est employé comme une insulte entre Polonais, et pas seulement au stade.
L'Anti-Defamation League, organisation basée aux Etats-Unis, a félicité l'Etat pour ses efforts sur la question. Mais son étude réalisée cette année montre que près d'un Polonais sur deux est encore habité de sentiments anti-juifs - moins qu'en Hongrie ou en Espagne, mais deux fois plus qu'en Allemagne, en France ou en Grande-Bretagne.
"CHEZ MOI"
La colère exprimée par les responsables polonais après la diffusion du documentaire de la BBC illustre la sensibilité de tout sujet susceptible de ternir l'image de la Pologne, membre de l'Union européenne qui se veut un pays ouvert et prospère et entend encore améliorer sa réputation avec l'Euro.
La Pologne a investi 20 milliards d'euros dans ses infrastructures en vue de l'Euro. Soucieuse d'en préserver les bénéfices pour le tourisme, le commerce et pour son rayonnement international, elle veut mettre fin non seulement aux violences verbales mais aussi aux violences autour du football.
Il y a un an, une bataille rangée s'était produite sur le terrain lors de la finale de la Coupe nationale. Supporters, policiers, mais aussi joueurs et journalistes y avaient pris part, conduisant le Premier ministre, Donald Tusk, à promettre des mesures fortes pendant sa campagne.
La police a arrêté les leaders présumés des groupuscules les plus extrémistes et une unité spéciale a été créée. Les prix des billets, élevés par rapport au niveau de vie, peuvent aussi contribuer à éloigner les indésirables.
En revanche, la présence de supporters étrangers aux abords pourraient remettre de l'huile sur le feu.
La Pologne affrontera lors du premier tour la Russie, un match que Wojciech Wisniewski, supporter parmi les plus connus du grand club de Varsovie, le Legia, voit comme un "problème".
Beaucoup considèrent que les violences prennent leurs racines dans la pauvreté relative des Polonais par rapport aux autres Européens. Le pays est le cinquième plus pauvre de l'UE avec un PIB par habitant par an inférieur à 10.000 euros.
John Godson, qui a déjeuné avec Donald Tusk jeudi pour évoquer ces sujets, voit cependant dans son élection l'année dernière à Lodz, ville où les étrangers sont rares, un motif d'espoir.
"La Pologne est un endroit très accueillant, hospitalier. Je m'y sens davantage chez moi que dans l'Ouest."
Avec Adrian Krajewski, Anna Rychert et Chris Borowski, Gregory Blachier pour le service français
7/5/20212, Patrick Graham
Source : Le Nouvel Observateur/Reuters
Même sans fond, les cuves aménagées au cimetière de Montfavet ont déclenché la colère d'un collectif. La Ville annonce qu'un nouveau carré traditionnel va être très vite soumis à discussion
La tension est montée d'un cran hier matin dans le dossier du carré musulman de Montfavet, qui fait l'objet de nouveaux aménagements à l'initiative de la municipalité. Un collectif des musulmans d'Avignon et de sa région, qui s'est constitué ces tout derniers jours, dénonce comme "scandaleuse" la construction de cuves en béton destinées à l'inhumation des défunts. À tel point que la Ville a préféré, dès hier, jouer l'apaisement en annonçant qu'un nouveau carré musulman traditionnel sera soumis à la discussion afin que chaque famille puisse à l'avenir choisir l'inhumation sans cuve si elle le souhaite.
Les cuves de la discorde
Reste que la polémique a fortement agité la communauté ces derniers jours. Selon le porte-parole du collectif, Abderrahmane Bouaffad, également président du centre Shâtibi d'Avignon, ce principe d'inhumation en cuve serait "illicite et contraire aux règles qui régissent le rite funéraire musulman". Par ailleurs, toujours selon le collectif, la Ville n'aurait pas pris la peine de consulter des représentants légitimes de la communauté avant de lancer ces aménagements. Sur le premier point, la Ville s'est déjà défendue en fin de semaine (voir notre édition du 2 juin) en expliquant avoir opté pour une solution retenue ailleurs, à Marseille ou à Sorgues, sans que la moindre polémique s'ensuive. A savoir des cuves à fond ouvert, afin que les cercueils puissent être déposés à même le sol avant d'être recouverts de terre comme le prévoit le rite.
"Sauf qu'au fond des cuves en question, il est prévu une couche de pouzzolane (de la roche volcanique, Ndlr) alors que le cercueil doit reposer sur la terre même, tempête Abderrahmane Bouaffad, qui assure parler au nom de toutes les mosquées de l'agglomération. Qui plus est, compte-tenu de la surélévation, les cercueils seront presque au niveau du sol et il sera impossible de rajouter de la terre. Et le plus scandaleux, c'est que ces cuves n'ont fait l'objet d'aucune concertation". La municipalité assure pour sa part avoir travaillé en collaboration avec Karim El Moussaoui, président d'AFS, une association domiciliée au Pontet et a obtenu "l'entière adhésion" de Mohamed Moussaoui, président du Conseil français du culte musulman. Or, ce dernier a indiqué hier par communiqué que ni lui, ni le conseil régional du culte musulman n'a été contacté avant le 31 mai dernier. Pour autant, Mohamed Moussaoui préfère lui aussi visiblement calmer le jeu.
Rencontre demain avec le Conseil du culte
"Le Président du CFCM avait déclaré (lorsqu'il a été contacté par la Ville, Ndlr) sans évoquer en aucun moment les autres aspects du dossier, que si les cuves sont sans fond et que par ailleurs les autres dispositions rituelles habituelles sont respectées, il n'y voyait pas d'incompatibilité avec les prescriptions religieuses" peut-on lire dans le communiqué. Et d'appeler de ses voeux une rencontre avec la mairie d'Avignon. Qui aura lieu dès demain puisque Mohamed Moussaoui en personne et Khalid Belkhadir, président du Conseil régional du culte musulman ainsi que le porte-parole du collectif, doivent se rendre en mairie. Et essayer, comme le demande le CFCM, de "trouver des solutions aux problèmes posés par les nouveaux aménagements du carré musulman de Montfavet, respectueuses des règles d'hygiène appliquées aux autres groupements de sépultures et aux prescriptions rituelles musulmanes sur l'inhumation des corps".
6/6/2012, Joël RUMELLO
Source : La Province.com
Berne. La conseillère fédérale Simonetta Sommaruga se rendra en Tunisie du 9 au 11 juin 2012 pour une visite de travail officielle. La cheffe du Département fédéral de justice et police (DFJP) y rencontrera notamment le ministre tunisien des affaires étrangères, Rafik Abdessalem.
Les deux ministres doivent signer un protocole d’entente prévoyant l’instauration d’un partenariat migratoire et deux autres accords. Le but est d’engager une vaste coopération entre les deux États en matière de migrations. Les accords règlent les modalités de l’échange de jeunes professionnels et les questions relatives à l’entrée, au séjour et au retour des ressortissants des deux parties.
Lors de sa visite, la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga doit également rencontrer plusieurs autres ministres tunisiens ainsi que des représentants d’organisations non gouvernementales. Elle visitera en outre un camp de réfugiés à la frontière tuniso-libyenne, ainsi qu’un projet de réhabilitation d’une école.
07.06.2012
Source : Confédération suisse
Chaque année, les autorités angolaises procèdent à l’interpellation de milliers de Congolais (RDC) dans des conditions très violentes, dénoncent de nombreuses victimes. Selon ces dernières, plusieurs d’entre elles auraient succombé aux coups des forces de l’ordre et des femmes auraient même été violentées au cours de ces opérations entamées en 2003 et visant à refouler les clandestins vers leurs pays d’origine.
C’est le cas d’une jeune femme âgée de 23 ans du nom de Bibi qui aurait été violée par des policiers dans un cachot de la place. « Des policiers m'ont réveillée à 4H00, ils ont déchiré ma carte de résidente, m'ont emmenée dans un cachot où j'ai subi les pires châtiments, avec d'autres femmes », raconte-t-elle avant d’être expulsée.
Les cas de viols, fouilles corporelles et autres humiliations observées durant ces opérations toucheraient en majorité des femmes, selon de nombreux témoignages. Parmi les victimes, on dénombre 2.526 femmes, 316 filles et 928 hommes.
Les violences physiques (torture, passages à tabac, emprisonnement dans des conditions dégradantes et privation de nourriture) concerneraient 12.647 cas contre 13.626 pour les détentions prolongées et 12.647 cas de vol.
Par ailleurs, les policiers angolais dépouilleraient aussi les personnes interpellées de leurs biens et sépareraient certaines de leurs familles.
Pour Luanda, ces actions musclées sont menées dans le cadre de «la protection de la sécurité nationale» contre ce qui est considéré comme une «invasion silencieuse».
De son côté, Human Rigts Watch (HRW) souligne que Luanda n'a jamais mené d'enquêtes sérieuses sur les violations des droits de l'Homme auxquelles se livrent ses différents services de sécurité
Cependant, il faut déplorer les mauvais traitements observés au cours de ces rafles, particulièrement dans les zones proches des frontières communes, et pendant l'acheminement vers les lieux de détention, puis durant la détention et lors de l'expulsion.
Le problème des migrants est devenu très sensible entre la RDC et l’Angola. Pendant longtemps, Kinshasa s'est contenté d'adopter un profil bas espérant que ce cauchemar prendra fin un jour. Malheureusement, les faits criminels dénoncés par de nombreuses ONG n’ont cessé de s’aggraver chaque année. Au point que le gouvernement congolais a décidé de réagir en rappelant qu’environ 40.000 Angolais vivant sur son territoire avaient dû regagner leur pays, au cours de cette période.
Jeudi 7 Juin 2012, Kadidiatou Koné
Source :: Libération
La Cour de cassation a fait un premier pas vers une remise en cause de la garde à vue des étrangers au seul motif qu'ils sont en séjour irrégulier, mesure à laquelle sont soumis 60.000 clandestins par an selon le Groupe d'information et de soutien des travailleurs immigrés (Gisti).
La chambre criminelle de la Cour de cassation a estimé que le séjour irrégulier d'un étranger ne peut suffire à son placement en garde à vue dans le cadre d'une procédure d'expulsion.
Cet avis rendu mardi doit orienter la première chambre civile de la haute juridiction, qui tranchera définitivement la question à une date qui n'est pas encore connue.
"Ce serait une rupture avec l'idée que l'étranger est assimilé à un délinquant et une remise en cause de la pratique quotidienne", s'est félicité Me Patrice Spinosi, avocat de la Cimade, association assistant les étrangers en rétention.
"La question est: quand vous arrêtez un étranger en séjour irrégulier, combien de temps vous pouvez le garder et sous quel mode: garde à vue ou contrôle d'identité?" a-t-il résumé.
Actuellement, le recours à la garde à vue est généralisé. Sur 100.000 étrangers ayant fait l'objet d'une procédure pour séjour illégal, 60.000 sont passés par la cellule.
"Il y a un détournement de procédure, puisqu'on utilise une procédure pénale (la garde à vue, ndlr) pour aboutir à une décision administrative (sur une éventuelle expulsion, ndlr). On utilise la garde à vue pour le confort de la police, de la préfecture et du procureur de la République", parce qu'elle laisse plus de temps (48 heures maximum), a dénoncé Stéphane Maugendre, président du Gisti.
Vérification d'identité
Mais cette pratique est plus que jamais remise en cause par les associations de défense des étrangers depuis que la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) a rendu en décembre 2011 un arrêt affirmant qu'un étranger en séjour irrégulier ne peut être emprisonné sur ce seul motif.
Elles estiment que la détention n'étant plus autorisée, les étrangers ne doivent pas être placés en garde à vue puisque l'importante réforme de cette mesure entrée en vigueur en juin 2011 limite son recours aux seuls cas où une personne est soupçonnée d'avoir "commis ou tenté de commettre un crime ou un délit puni d'une peine d'emprisonnement".
Le gouvernement français faisait jusqu'ici une autre lecture de cet arrêt, le jugeant compatible avec la pratique de la garde à vue.
D'où la saisine de la haute juridiction dans le but de trancher ce débat et mettre fin à la cacophonie judiciaire, puisque, sur le terrain, les tribunaux rendent des décisions contradictoires, tantôt favorables aux étrangers, tantôt non.
Comme la question touche à la garde à vue, qui relève du champ de la chambre criminelle, la première chambre civile de la Cour de cassation, compétente en matière de droit des étrangers, avait souhaité obtenir son avis consultatif.
"Le ressortissant d'un Etat tiers ne peut (...) être placé en garde à vue à l'occasion d'une procédure diligentée pour entrée ou séjour irréguliers selon la procédure du flagrant délit", écrit la chambre criminelle dans l'avis consulté mercredi par l'AFP.
Si la chambre civile suit la chambre criminelle, "les pratiques policières changeront et on va revenir à la procédure de vérification d'identité", d'une durée maximale de quatre heures, a estimé M. Maugendre.
Seuls "effets pervers" à craindre, selon lui: des placements en garde à vue pour des délits annexes plus ou moins fondés (outrage aux forces de l'ordre, occupation illégale d'un lieu si interpellation dans un squat, etc.)
6/6/2012
Source : La Croix/AFP
Le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger organise le 7 juin 2012, à la Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc à Rabat, un séminaire sur le thème « Les Marocain-e-s en Espagne et en Italie : Les défis de la crise ». Consulter programme et argumentaire
Pour la Cour de cassation, un clandestin ne peut pas être placé en garde à vue pour le seul motif qu'il séjourne irrégulièrement sur le territoire français.
Fin avril 2011, la Cour de justice européenne, saisie par un tribunal italien, avait jugé illégal l'emprisonnement d'un "sans papier" au seul motif d'un séjour irrégulier. La Cour de justice européenne s'était appuyée sur la "directive retour" de décembre 2008 du parlement européen. Or la France prévoyait jusqu'ici une peine d'emprisonnement pour séjour irrégulier.
le 06/06/2012 , Avec agences
Source : Le Figaro
Les 05, 06 et 07 décembre prochain, la Diaspora Africaine se donne rendez-vous à Abidjan, pour une réflexion économique d’importance, en vue d’une participation plus active au développement et à l’émergence économique de l’Afrique.
Après le Séminaire de présentation des résultats de l’étude menée par la Banque Africaine de Développement (BAD), sur le thème : ‘’Réduire les coûts des transferts d’argent des migrants et optimiser leur impact sur le développement économique en Afrique’’ tenu à Paris en France, le 21 février 2012 ; et suite au premier sommet mondial de la diaspora africaine tenu le 25 mai 2012 à Johannesburg en Afrique du Sud, sous l’égide de l’Union Africaine (U.A), l’élite internationale de la diaspora africaine compte se retrouver à Abidjan les 05, 06, et 07 décembre prochain pour mener une réflexion économique avec des experts internationaux de référence en la matière, ainsi que des partenaires institutionnels au développement, en vue d’une implication plus active et plus présente de la diaspora africaine au développement et à l’émergence économique de l’Afrique.
Avec un poids économique et financier estimé à ce jour à 17 milliards de dollars américains par an, soit en moyenne 3,5% de la masse financière mondiale générée par l’ensemble des diasporas à travers le monde, pour une diaspora africaine à travers le monde, qui compte à ce jour plus de 20 millions de personnes, soit environ 2,5% de la population continentale, et 9,3% de la diaspora mondiale, les flux financiers de la diaspora africaine pourraient représenter désormais la troisième importante source de revenu pour le financement du développement économique et social en Afrique, aux côtés des deux principales sources traditionnelles de financement existantes jusque là, à savoir : l’Aide Publique au Développement (APD) qui ne cesse de se raréfier avec la congestion économique et financière internationale ; et les Investissements Directs Etrangers (IDE), qui ne s’intéressent eux jusque là à l’Afrique qu’à certains secteurs stratégiques prisés, et à fort potentiel de retour sur investissement, tels que : les mines, l’énergie, les télécoms, etc.
Afin de jeter les bases d’un mécanisme de capitalisation des énormes capacités de mobilisation économique, financière et humaine de la diaspora africaine à travers le monde, l’objectif principal visé par le premier grand rendez-vous international de la diaspora africaine, prévu à Abidjan en décembre prochain, portera notamment sur les points suivants :
•la mobilisation de l’épargne pour l’investissement financier productif et rentable en Afrique, au travers des “offres de services bancaires attrayantes et ciblant particulièrement le secteur de l’immobilier (segment d’appel de fonds intéressant fortement les membres de la diaspora africaine qui ambitionnent à priori, d’être tous, propriétaires immobiliers dans leurs différents pays d’origine ;
•les dispositifs d’accompagnement financiers et non financiers pour les membres de la diaspora africaine, porteurs de projets de création de très petites, petites ou moyennes Entreprises dans leurs pays d’origine.
A l’effet d’assurer un franc succès à cette importante rencontre internationale spécialisée à caractère économique et financier, et en vue de l’implication au plus haut sommet de l’Etat de Côte d’Ivoire, pays hôte de ladite rencontre, un Comité préparatoire indépendant, constitué d’experts volontaires, venant de tous horizons, est déjà à pied d’œuvre.
6/6/2012
Source : abidjan.net
Dans un monde où de plus en plus de personnes se déplacent, il est nécessaire d'intégrer les migrations et les migrants dans les efforts visant à concevoir un programme de développement durable, a indiqué mardi l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), à l'occasion de la Journée mondiale de l'environnement.
"Avec plus de 214 millions de migrants internationaux et 740 millions de migrants internes dans le monde entier, les migrations sont une grande tendance du 21ème siècle et impliquent des conséquences sur les systèmes politiques, sociaux et économiques et des changements dans la composition des Etats nations", a souligné l'OIM dans un communiqué.
"Intégrer les migrations dans un nouveau programme de développement durable est essentiel pour s'assurer que les migrants transmettent leurs connaissances et compétences dans des domaines clés tels que la réduction de la pauvreté, l'accès à la santé et à l'éducation, l'environnement et l'égalité des sexes", a préconisé William Lacy Swing, Directeur général de l'OIM, cité dans le communiqué.
Les migrants jouent déjà "un rôle considérable" dans le développement "grâce au transfert de connaissances et de compétences, aux 400 milliards de dollars qu'ils rapatrient chez eux chaque année et parce qu'ils créent des réseaux, des entreprises et des investissements transnationaux qui sont essentiels au bien-être des sociétés", selon l'OIM.
"Si elles sont systématiquement intégrées dans les politiques de développement, les nombreuses et multiples contributions des migrants peuvent favoriser les stratégies durables de développement", a ajouté M. Swing.
"En outre, les migrations demeurent potentiellement une stratégie d'adaptation pour les populations touchées par la dégradation de l'environnement et les changements climatiques", a affirmé l'OIM, pour qui "les migrations, qu'elles soient internationales ou internes, peuvent réduire la pression exercée sur les ressources naturelles".
"Bien que certains Programmes d'action nationaux élaborés par les pays les moins avancés (PMA) en vue de s'adapter aux changements climatiques comportent certaines références aux migrations, beaucoup reste à faire pour renforcer le rôle des migrations à des fins d'adaptation", relève la même source.
5 juin 2012
Source : APS
Le président de la Chambre des députés italienne, Gianfranco Fini, a plaidé, une nouvelle fois, mercredi, pour la modification de la loi sur la citoyenneté en vigueur depuis 20 ans afin de "combler le retard culturel et politique" qui existe en la matière.
La modification de cette loi n'est pas une question de droite ou de gauche, mais tient à la dignité de la personne humaine et aux valeurs universelles qui ne peuvent être l'objet de propagande au quotidien à des fins électoralistes, a soutenu Fini lors d'une conférence tenue au siège de la chambre sous le thème "l'Italie, c'est également moi".
"Ce serait aller à l'encontre de l'histoire que de soutenir qu'on ne peut être Italien qu'en raison du nom ou de la couleur de la peau", a-t-il insisté, en considérant que la modification de cette loi constitue "un défi inéluctable" et "une nécessité objective".
Le responsable italien s'est déclaré convaincu de l'impératif de "combler le retard culturel et politique" qui existe en la matière après deux décennies au cours desquelles le phénomène de l'immigration a investi "divers contours".
Fini a mis en garde, au cas où ladite loi n'est pas modifiée, contre le risque que "rien ne soit fait pour éviter des phénomènes de discrimination", soulignant que "l'immigration, fait structurel dans la société italienne, doit être vécue, non seulement à travers l'évaluation de ses aspects négatifs, mais aussi comme une ressource, une opportunité".
"Après la faillite d'autres expériences ( ) il serait beau si, pour une fois, l'Italie pouvait constituer un modèle et indiquer une voie qui ne calquera pas celles qui ont démontré leurs limites, comme le multiculturalisme."
Le président de la Chambre des députés avait, à maintes reprises, plaidé pour l'octroi de la nationalité italienne aux enfants nés en Italie de parents immigrés.
"Celui qui est né en Italie, y a accompli un cycle d'études, devrait pouvoir devenir citoyen italien bien avant d'avoir atteint l'âge de 18 ans", avait notamment soutenu Fini, lors d'une conférence sur l'immigration organisée, fin janvier dernier, au siège de la Chambre.
Le responsable italien avait insisté, à cet égard, sur la nécessité d'adapter la législation italienne en la matière aux "nouvelles dynamiques sociales", estimant qu'il est de "première importance" d'accorder une attention particulière aux jeunes immigrés en permettant à ceux d'entre eux nés en Italie d'accéder à la citoyenneté italienne bien avant leurs 18 ans.
Pour Fini, l'objectif escompté est que la "condition juridique" du jeune immigré "corresponde au sentiment nourri par son cœur" et qu'il "ne passe pas les années décisives pour sa formation humaine et civile dans la condition d'un étranger, ou parfois, d'un marginal et de quelqu'un de différent".
Selon lui, "le passage de l'immigration à l'intégration est décisif pour l'avenir de l'Europe, aujourd'hui plus encore que la crise économique et financière est en train de mettre en péril la confiance et la cohésion sociale du continent".
La question de l'octroi de la nationalité italienne aux enfants nés en Italie de parents étrangers suscite un large débat dans la Péninsule depuis novembre dernier après que le président Giorgio Napolitano ait insisté sur "la nécessité de faciliter l'intégration" de cette population sur la base du "respect mutuel" et de la "reconnaissance de ses droits".
Plusieurs voix se sont élevées depuis au sein de la classe politique italienne pour exprimer leur appui à cette orientation alors que des formations d'extrême droite et le parti populiste et anti-immigrés, la Ligue du Nord, s'y sont farouchement opposés.
Selon de récentes statistiques, le nombre d'enfants issus de l'immigration nés en Italie s'élève à un demi-million, alors que ceux qui fréquentent les écoles se chiffrent à 700 mille.
L'Italie, dont la population est estimée à environ 60 millions d'habitants, compte plus de cinq millions d'étrangers, dont quelque 550 mille Marocains.
06 juin 2012
Source : MAP
L'Association Ribat Al-Fath pour le développement durable organise, du 13 au 17 juin en Italie, un festival culturel en partenariat avec l'Association festival italo-marocain à Tréviso.
Cette manifestation, qui prévoit une série d'activités touristiques, économiques et culturelles, qui se tiendra à Venise, Trévise et Vérone, vise à promouvoir l'image du Maroc nouveau, ses avancées et les possibilités qui s'offrent aux échanges économiques et culturels entre le Maroc et l'Italie.
Ce rendez-vous, qui sera marqué par la présence du ministre délégué chargé des MRE, Abdellatif Maazouz, et de l'ambassadeur du Maroc en Italie, Hassan Abouyoub, prévoit notamment une exposition marocaine au grand parc de la ville de Vérone, une conférence à la chambre de commerce de la Ville de Tréviso, un exposé sur la migration et une représentation de musique et de danse marocaines.
La rencontre ambitionne de jeter la lumière sur l'émergence d'une nouvelle classe d'immigrants marocains qui, tout en étant intégrés au tissu social du pays d'accueil, Âœuvrant pour le rapprochement entre le Maroc et l'Italie.
06 juin 2012
Source : MAP
Le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger, M. Abdellatif Maâzouz, a rencontré, mercredi à Douala, des membres de la communauté marocaine résidant au Cameroun pour présenter les grandes lignes de l'action du gouvernement au profit des Marocains résidant à l'étranger (MRE).
Il a rappelé que les stratégies et actions menées par le gouvernement en faveur des MRE sont inspirées des Hautes orientations et directives de SM le Roi Mohammed VI qui leur accorde un intérêt particulier.
Les principaux axes de la politique du gouvernement en la matière, a-t-il expliqué, reposent sur les volets social, identitaire et culturel, les services, la participation au développement du Maroc et la nouvelle organisation du Ministère.
M. Maâzouz, qui a reçu les ressortissants marocains en marge des journées économiques et commerciales qui se tiennent du 6 au 7 juin à Douala, à l'initiative de Maroc Export, a tenu également à les informer de toutes les évolutions que connaît le Maroc dans différents domaines politique, économique et social, tout en les invitant à mobiliser leur compétence et leurs ressources pour contribuer au développement de leur pays.
Cette rencontre a été une occasion pour cette communauté de faire part de toutes ses préoccupations liées essentiellement à l'éducation, à la santé et au transport.
Certains membres de cette communauté, qui ont pris la parole à cette occasion, ont souligné que cette rencontre a constitué une opportunité pour les Marocains du Cameroun de se connaître et d'exposer ouvertement les problèmes auxquels ils font face dans leur pays d'accueil.
Ils ont décidé, lors de cette rencontre, qui s'est déroulée en présence de l'ambassadeur du Maroc au Cameroun, M. Lahcen Sail, de se regrouper en association pour maintenir le contact et discuter de leurs préoccupations.
6 juin 201
Source : MAP
"Nous appelons le gouvernement belge à prendre toutes les mesures nécessaires afin de condamner cet appel à la délation".
Les organisations anti-racistes européennes ont appelé mercredi le gouvernement belge à condamner la proposition d'un parti d'extrême droite d'accorder une prime de 250 euros à quiconque dénoncerait à la police une femme portant la burqa.
Le parti Vlaams Belang qui avait déjà appelé à dénoncer les immigrés clandestins, a fait cette proposition alors que le débat sur la burqa a été relancé par l'interpellation houleuse d'une musulmane portant le voile intégral la semaine dernière.
"Nous appelons le gouvernement belge à prendre toutes les mesures nécessaires afin de condamner cet appel à la délation", qui "est en violation flagrante des lois belge et européenne interdisant l'incitation à la haine et les discriminations", a déclaré Chibo Onyeji, président du Réseau européen contre le racisme (Enar), qui représente plus de 700 ONG en Europe.
Cette initiative, portée par le chef du Vlaams Belang Filip Dewinter, "réaffirme le caractère raciste et xénophobe de ce parti", a-t-il ajouté. M. Dewinter a proposé la prime à la suite des incidents ayant éclaté à Molenbeek, une commune de Bruxelles, pour protester contre l'arrestation d'une Belge qui refusait de retirer son niqab.
Le port du niqab ou de la burqa sur la voie publique est passible d'une amende de 150 euros en Belgique.
Ces troubles ont relancé le débat politique sur l'intégration dans l'agglomération bruxelloise à quelques mois des élections communales prévues en octobre en Belgique.
La ministre de l'Intérieur Joëlle Milquet a demandé une enquête approfondie sur les faits ayant déclenché les incidents et annoncé des changements législatifs pour mieux contrôler les groupuscules islamistes radicaux, comme Sharia4Belgium, accusé d'avoir attisé les tensions.
06/06/2012
Source : Lalibre.be/Belga
L'idéal de tolérance revendiqué jadis par Israël est-il en train de voler en éclats, sacrifié sur l'autel de considérations politico-religieuses ? La question se pose avec acuité depuis que l'Etat juif, confronté à un afflux massif de clandestins sur son sol, a entrepris de verrouiller son discours et, partant, sa politique d'intégration. Avec les immigrés illégaux, le ressort de la confiance était déjà fragile, miné par les tenants d'une imperméabilité renforcée des frontières. Il paraît désormais, sinon rompu, du moins sérieusement distendu.
Au sein même de la population, l'indulgence le cède à une inquiétude mâtinée d'exaspération et de colère. A Tel-Aviv, mercredi 23 mai, une vaste manifestation, dans le quartier défavorisé de Hatikva, a rassemblé près d'un millier de personnes, excédées par une "cohabitation" devenue, selon elles, intenable. Aux slogans teintés de racisme - "Les Noirs dehors !", "Les Soudanais au Soudan !" - a rapidement succédé une violence débridée aux allures de "chasse au faciès", qui a pris de court les forces de police.
Plusieurs commerces tenus par des Africains ont ainsi été vandalisés, des vitres de voitures, brisées, des poubelles, incendiées, et des immigrés, pris physiquement à partie par des groupes de jeunes nationalistes chauffés à blanc par la rhétorique incendiaire de quelques députés du Likoud (le parti de droite du premier ministre Benyamin Nétanyahou) venus participer au défilé. Parmi eux, Miri Regev, ex-porte-parole de l'armée, et Danny Danon ont rivalisé d'anathèmes, la première fustigeant "un cancer [qui prolifère] dans notre société", le second "un Etat ennemi composé d'infiltrés".
Cet accès de fièvre, qui n'a pas fait de blessés graves (seules dix-sept personnes ont été arrêtées), témoigne des lignes de faille qui parcourent aujourd'hui une société profondément troublée dans ses repères et son identité. D'après les chiffres officiels, 62 000 clandestins auraient pénétré en Israël depuis 2006, pour l'essentiel en provenance du Soudan et d'Erythrée, via le Sinaï. Loin de ralentir, la cadence reste soutenue : au cours de la seule première quinzaine de mai, plus de 1 400 personnes auraient franchi la frontière avec l'Egypte, rapporte Sabine Haddad, porte-parole du ministère de l'intérieur.
MENACE IDENTITAIRE
Capitale économique du pays, Tel-Aviv est particulièrement concernée par le phénomène. Selon le maire, Ron Huldai, les immigrés illégaux, massés dans les quartiers impécunieux du sud de la ville (notamment celui de Shapira), représenteraient près de 15 % de ses quelque 402 000 habitants. Une situation que la population a de plus en plus de mal à gérer au quotidien car beaucoup campent dans la rue et les espaces publics. "Le paradoxe est que Tel-Aviv est une ville très riche. Or, les demandeurs d'asile sont exclusivement cantonnés dans les zones pauvres. Cela, fatalement, crée des tensions. D'autant que certains d'entre eux, par désespoir, se mettent à boire et deviennent incontrôlables", explique Myriam Darmoni-Charbit, présidente de Hotline for Migrant Workers, un centre d'assistance pour les étrangers en Israël.
Des cas de viols et d'agressions récemment attribués à de jeunes Africains sur des adolescentes israéliennes ont ajouté au sentiment d'insécurité collective qui prédomine, surtout chez les plus âgés. "La plupart des résidents de ces quartiers se trouvent au bas de l'échelle sociale, se montrent très peu tolérants à l'égard de l'étranger et sont plutôt enclins à voter à droite, voire à l'extrême droite", précise Samy Cohen, directeur de recherche au CERI-Sciences Po.
Face à cette atmosphère délétère qui, au fil des semaines, se mue en psychose, la classe politique apparaît divisée. Condamnant les membres du Likoud qui ont participé à la marche de protestation de Tel-Aviv, le président de la Knesset (Parlement), Reuven Rivlin, a appelé à contenir la colère populaire et à mettre en œuvre des solutions concrètes plutôt que d'attiser les flammes de la discorde raciale. A l'inverse, le ministre de l'intérieur, Eli Yishai, connu pour ses saillies sans concession à l'égard des clandestins, a prôné la manière forte : "Il faut placer ces illégaux dans des centres de détention, puis les renvoyer chez eux, car ils viennent prendre le travail des Israéliens et il faut protéger le caractère juif de l'Etat d'Israël", a-t-il clamé. Une façon de sous-entendre que ceux qui arrivent en Israël par des moyens détournés sont essentiellement des migrants économiques en quête d'un emploi, et non des réfugiés fuyant des régimes autocratiques. Bien peu, d'ailleurs, accèdent à ce statut.
Dans son combat contre ceux qu'il accuse de "tuer le rêve sioniste", le chef du parti ultraorthodoxe séfarade Shass n'est pas isolé. Il peut compter sur le soutien d'autres parlementaires qui partagent ses vues, à l'instar de Yariv Levin (Likoud) et de Michael Ben Ari, issu d'Ichoud Leumi ("union nationale", parti nationaliste d'extrême droite). Aux yeux de ces responsables politiques, l'immigration illégale est clairement assimilable à une menace identitaire qu'il convient de juguler sans tarder. Et cela alors qu'elle ne représenterait qu'à peine 1 % de la population totale, estimée à 7,88 millions d'habitants.
"HISTOIRES PERSONNELLES DRAMATIQUES"
Pris entre deux feux, le premier ministre Benyamin Nétanyahou, qui a dit "comprendre la douleur des résidents du sud de Tel-Aviv", s'est efforcé de faire bonne mesure. Tout en mettant en garde contre un nombre trop élevé d'étrangers, "ce qui inonderait Israël et, dans une très large mesure, annihilerait son image d'Etat juif et démocratique", il a promis de "résoudre le problème de l'infiltration d'une manière responsable". Honorera-t-il cet engagement ? Mme Darmoni-Charbit ne cache pas son scepticisme. "Cela fait trois ans que, pratiquement toutes les semaines, nous alertons la Knesset sur ce qui se passe. Pourtant, jusqu'ici, rien n'a été fait", regrette-t-elle, fustigeant l'attitude velléitaire du gouvernement. "Il va y avoir une pression grandissante de la population pour que le gouvernement agisse. Surtout que, dans la foulée des événements de la semaine dernière, les maires de six grandes villes - Tel-Aviv, Ashdod, Ashkelon, Bnei Brak, Eilat et Petah Tikva - ont signé une pétition pour demander que les immigrés illégaux soient expulsés ou mis dans des camps", pronostique de son côté M. Cohen.
Dans son rapport annuel sur les droits de l'homme, publié jeudi 24 mai, le département d'Etat américain a déploré la façon "inadéquate" dont Israël traitait les demandeurs d'asile africains. Une réprobation sans conséquences, mais d'autant plus paradoxale que le pays est partie à la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés. En cause également, l'usage du terme "infiltré", connoté négativement, tout comme la relation de cause à effet - pointée à l'envi par certains représentants de l'Etat - entre immigration illégale et maladie, terrorisme ou délinquance. Pourtant, selon les données fournies par la police à la Knesset, le taux de criminalité dans l'ensemble de la population israélienne était de 4,99 % en 2010, soit plus de deux fois supérieur à celui constaté parmi les Africains vivant dans le pays (2,04 %).
Conscient que la porosité du Sinaï favorise la venue de clandestins - lesquels sont souvent exploités sans compassion par des passeurs bédouins qui peuvent leur réclamer entre 350 et 7 000 dollars (entre 280 et 5 600 euros) selon leur nationalité -, le gouvernement israélien a entrepris d'accélérer l'installation d'une barrière de sécurité de 240 kilomètres à la frontière avec l'Egypte. L'ouvrage devrait être achevé à la fin de l'année. Parallèlement, un centre de détention est en cours de construction dans le désert du Néguev - le plus grand du monde, capable d'accueillir à terme jusqu'à 11 000 immigrés illégaux.
Il est toutefois peu probable de voir le flot de clandestins se tarir à brève échéance car Israël est l'un des rares Etats développés accessibles par voie terrestre. Ce qui, prophétise Myriam Darmoni-Charbit, ne peut qu'aboutir à une aggravation de la situation. Et de conclure, amère : "Auparavant, à l'association, nous recevions entre 30 et 40 personnes par jour. Aujourd'hui, il nous arrive parfois d'en accueillir 150, des Erythréens et des Darfouris en majorité, avec des histoires personnelles souvent dramatiques. Des personnes qui vivent tenaillées par la peur : celle d'être molestées."
31/5/2012, Aymeric Janier
Source : Le Monde
Discret, mais présent sur tous les continents, le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) prend en charge, depuis 1951 , les millions de réfugiés, apatrides et déplacés que causent les guerres ou les catastrophes naturelles. En 2011 , ce sont la situation en Libye et les tensions dans la Corne de l'Afrique, avec leurs cortèges de populations . Le Monde diplomatique y a consacré un dossier…Consulter
Séminaire international ce jeudi 7 juin à la BNRM – Rabat : « Les Marocain-e-s en Espagne et en Italie : Les défis de la crise ».
En voyage aux côtés de Maroc Export pour la 6e Caravane de l'organisme public, Abdellatif Maâzouz, Ministre délégué chargé des MRE, a affirmé que le Maroc avait dépensé l'année dernière 24 MDH pour le rapatriement des MRE décédés à l'étranger...Suite
Une nouvelle circulaire sur "l'accès au marché du travail des diplômés étrangers", publiée mardi, confirme l'abrogation de la très controversée circulaire Guéant, et assouplit légèrement les règles de leur séjour en France à la fin de leurs études.
La circulaire, qui a été rédigée à l'issue d'une collaboration entre les ministères de l'Intérieur, du Travail, et celui de l'Enseignement supérieur et de la recherche, abroge la circulaire Guéant du 31 mai 2011 et la circulaire complémentaire du 12 janvier 2012, "conformément aux engagements du Président de la République", selon la nouvelle circulaire adressée aux préfets.
Il est notamment demandé aux préfets de "réexaminer prioritairement les dossiers déposés depuis le 1er juin 2011" et de "délivrer aux intéressés une autorisation provisoire de séjour de six mois, non renouvelable, avec autorisation de travail, ou, pour ceux qui ont une promesse d'embauche, un récépissé avec autorisation de travail durant l'instruction de leur dossier".
Après la publication de la circulaire Guéant, du nom de l'ancien ministre de l'Intérieur Claude Guéant, de nombreux diplômés étrangers, dont certains très qualifiés, qui avaient été recrutés dans des entreprises françaises, n'avaient pas pu obtenir un changement de statut d'étudiant à salarié.
Les employeurs avaient dû renoncer à les embaucher et plusieurs étudiants s'étaient retrouvés en situation irrégulière, sous la menace d'une reconduite à la frontière.
Durant la campagne présidentielle ce texte avait été critiqué par l'équipe du candidat socialiste François Hollande, élu président le 6 mai.
Le nouveau texte est le fruit d'une concertation avec les organisations étudiantes, la Conférence des grandes écoles et la Conférence des présidents d'université.
05 juin 2012
Source : AFP