jeudi 4 juillet 2024 10:22

Analyse Une petite dizaine de députés issus de l'immigration pourraient être élus dimanche. Tous à gauche.

Que sont devenus, à l’issue du premier tour, les candidats de la diversité investis par les partis ? Ceux de l’UMP, placés dans des circonscriptions globalement ingagnables, ont tous été balayés. Au PS, près de dix candidats estampillés «diversité» devraient faire leur entrée dans l’hémicycle. Pour la première fois surtout, des enfants issus de l’immigration non européenne devraient être élus à l’Assemblée nationale. Ces candidats ont pour traits communs d'être plutôt jeunes, mais pas novices en politique. Ils ont participé à des exécutifs locaux ou comptent dans l’appareil à Solférino. Pour la plupart issus de milieux et de quartiers populaires, ils sont surdiplômés, et souvent engagés dans des think tanks type Terra Nova, spécialistes de questions aussi diverses que l’emploi, l'économie, le logement... Petit tour d’horizon de ces futurs députés qui s’apprêtent à regénérer la représentation nationale.

Razzy Hammadi, 7e circonscription de Seine-Saint-Denis, 33 ans

Avec 36,71 % des voix, Razzy Hammadi a battu de 4 points l’indéboulonnable Jean-Pierre Brard. En vertu des accords de désistements PS-Front de Gauche, l’ancien maire communiste de Montreuil, député de la circonscription depuis 1988, candidat pour la 7e fois, se retire et le laisse seul en lice pour le second tour. Razzy Hammadi, 33 ans, est un ancien président du Mouvement des jeunes socialistes (MJS). Après s'être fait connaître lors des grandes luttes contre le CPE, ce Toulonnais proche de Benoit Hamon est devenu un des hommes montants du parti.

Seybah Dagoma, 5e circonscription de Paris, 34 ans

Avec 43,6 % des voix, l’adjointe à l'Economie sociale et solidaire de Bertrand Delanoë, avocate en droits des affaires, a pulvérisé au premier tour le chef des Jeunes pop, Benjamin Lancar (21,3 %). Et devrait bénéficier au second tour des reports de la candidate Front de Gauche, Martine Billard (16 %), et de la verte Anne Souyris (8,6 %). D’origine tchadienne, Seybah Dagoma est arrivée en France à l'âge de 5 ans. Elle a grandi à Sarcelles. (Photo Bruno Charoy)

Malek Boutih, 10e circonscription de l’Essonne, 48 ans

François Delapierre (le candidat Front de Gauche) éliminé, Malek Boutih, fort de près de 35 % des voix se retrouve très confortablement au second tour face une candidate radicale de droite investie par l’UMP, qui n’a pas dépassé les 17 % . Après son parachutage totalement raté en Charentes en 2007, et une brouille sévère avec son ancien mentor et député sortant à l’occasion de son investiture en Essonne, l’ancien président de SOS Racisme devrait sans problème être élu dimanche.

Pouria Amirshahi, 9e circonscription des Français de l'étranger, 40 ans

L’ancien président de l’Unef et de la Mnef est arrivé très largement en tête avec plus de 47 % des voix. A 40 ans, cette ancienne figure du syndicalisme étudiant, secrétaire national du PS à la coopération, la francophonie et l'aide au développement, n’a encore jamais été élu. Pouria Amirshahi est né en Iran, il est arrivé en France avec sa mère en 1976 et a grandi à Paris.

Kader Arif, 10e circonscription de Haute-Garonne, 53 ans

Le ministre délégué aux Anciens combattants devrait remporter sans grande difficulté la 10e circonscription de Haute-Garonne. C’est cependant sa suppléante Emilienne Poumirol qui siègera à sa place tant qu’il est au gouvernement. Fils de harki, Kader Arif dirige la fédération socialiste de Haute-Garonne. Il est proche de Lionel Jospin.

Kheira Bouziane, 3e circonscription de la Côte d’Or, 58 ans

Cette professeure, engagée depuis plus de vingt ans sur les questions d'éducation, adjointe à la mairie de Quetigny devrait être élue députée sans problème. Au premier tour, avec près de 38 % des voix, elle a largement devancé de 20 points le candidat UMP. Elle succède à une femme, Claude Darciaux, qui avait choisi de prendre sa retraite.

Chaynesse Khirouni, 1ère circonscription de Meurthe-et-Moselle, 42 ans

Entrée en politique lors des élections municipales de 2008 à Nancy, cette spécialiste du microcrédit vient d’obtenir dans la 1ère circonscription de Meurthe-et-Moselle 37,9 % des voix contre 34,4 % pour la candidate radicale de droite investie par l’UMP. Une avance mince si l’on tient compte du fort score du Front national au premier tour (12 %) et du peu de réserves de voix à gauche. Chaynesse Khirouni est donc en ballottage assez incertain.

12/6/2012, ALICE GÉRAUD

Source : Libération

En moins d'une décennie, d'un pays de transit, le Maroc est devenu un pays d'accueil qui ne dit pas son nom pour plus de 10 000 réfugiés subsahariens, fuyant la guerre ou la faim ravageant leur pays d'origine dans l'espoir d'atteindre un jour les côtes andalouses. En attendant le chimérique Eldorado européen, leurs espérances et leurs détresses viennent s'échouer dans les quartiers pauvres des grandes villes marocaines, entre misère noire et rêve d'une ville meilleure de l'autre côté de la mer bleue. Parmi ces migrants, des femmes, des jeunes filles et leurs enfants…Suite

En proie à une précarité croissante dans leur pays durement frappés par la crise économique, Portugais et Espagnols ont retrouvé le chemin de l'émigration vers le Sud-Ouest de la France, emprunté avant eux par plusieurs vagues de migrants de la péninsule ibérique.

Alves Martinho, Portugais de 27 ans, à la tête d'une entreprise de maçonnerie à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques) depuis 2003 en témoigne : depuis janvier, pas un jour ne passe sans que des compatriotes ne l'appellent pour lui demander s'il a du travail.

"Beaucoup d'appels viennent de Portugais qui travaillaient auparavant en Espagne", raconte-t-il. Face à un taux de chômage espagnol record dans l'OCDE de 24% ces migrants portugais se tournent vers la France, car dans leur pays, où le chômage frise 15% et le salaire minimum plafonne à 432 euros, "ils ne s'en sortent pas".

Silvia Gonçalves, infirmière de 22 ans, se désole de ne "pas avoir eu d'autre choix" que de quitter en mars sa famille à Coimbra (centre du Portugal) pour aller travailler dans une maison de retraite bordelaise et échapper à un salaire équivalent à 4 euros/heure.
Vanessa Leal, 39 ans, muséologue, a saisi l'occasion d'une bourse européenne de formation pour "tenter sa chance" à Bordeaux après avoir enchaîné les contrats précaires à Lisbonne.

"Il y a 40 ans, les Portugais qui migraient n'avaient aucune qualification. Aujourd'hui, tout le monde émigre", analyse Ana-Maria Torres, conseillère municipale de Bordeaux, déléguée aux relations avec la péninsule ibérique.

Selon elle, la France - par rapport au Brésil, l'Angola ou le Royaume-Uni notamment - a l'avantage "d'être plus proche et de coûter moins cher en voyage", en particulier pour les travailleurs du nord du pays, traditionnellement implantés dans le Sud-Ouest où la solidarité familiale et associative fonctionne.

Les Espagnols hésitent moins à partir

Selon les estimations produites au Portugal par l'Observatoire de l'Emigration, la France est historiquement le premier pays d'accueil pour les candidats à l'émigration de ce pays. Sur la décennie 2000-2010, elle a reçu 580.000 Portugais, devant le Brésil (213.000) et les USA (191.800). Depuis 2011, cette tendance est repartie à la hausse.

Au consulat du Portugal à Bordeaux, on indique avoir "conscience d'une augmentation des arrivées dans le Sud-Ouest", évoquant une émigration d'abord temporaire. Le consulat a rouvert une permanence à Bayonne pour faciliter les démarches.

Au consulat d'Espagne à Pau, on constate "une augmentation des demandes de renseignements sur les opportunités d'emplois". "On ne peut pas parler de flux migratoires, c'est encore réduit", mais "les Espagnols, traditionnellement attachés à leur pays font des allers-retours", profitant de la proximité géographique.

C'est le cas de Pedro Luis Marin Babon: ce boucher de 35 ans, fait depuis l'an dernier la navette entre Valladolid (nord de l'Espagne) et Bayonne. "En Espagne, les conditions de travail sont très mauvaises: je gagnais l'an dernier 1.200 euros pour 55 heures par semaine, c'est à pleurer! Cette année, on m'a proposé 1.000 euros", raconte-t-il.

En France, il perçoit environ 1.300 euros pour 35 heures. "Ici on peut gagner un peu pour vivre dignement", dit-il, évoquant le poids de son crédit immobilier.

"Nombre de Portugais cherchant à travailler en France se sont endettés avec des crédits immobiliers ou à la consommation", constate aussi Mme Torres. "Ils sont pris à la gorge", confirme l'entrepreneur Martinho.

Si le phénomène s'amplifie, il pourrait se rapprocher de la vague d'émigration massive des années 1960-70 où 1,5 million de Portugais avaient quitté leur pays.

12 juin 2012, Jordane BERTRAND

Source : AFP

Même après l'abrogation de la circulaire Guéant, le 31 mai dernier, l'accueil des étudiants étrangers en France reste problématique. "Il faut continuer à se mobiliser", martèle Baki Youssoufou, le président de la Confédération étudiante. Dans sa ligne de mire : le décret du

6 septembre 2011, passé quasi inaperçu et encore plus pernicieux.

Capital.fr : Pourquoi continuer le combat alors que la circulaire Guéant a été abrogée ?

Baki Youssoufou: La circulaire Guéant continue à causer beaucoup de dommages. Près de 4.000 diplômés, actuellement en poste ou en recherche d'emploi, galèrent toujours pour décrocher un titre de séjour. En janvier, une circulaire ministérielle avait demandé aux Préfets de suspendre les procédures, mais beaucoup d'étudiants n'obtiennent de réponses et ne peuvent pas signer leur contrat de travail. On estime entre 500 et 1.000, le nombre d'étudiants obligés de rentrer chez eux. Ces retours forcés donnent une très mauvaise image de l'enseignement supérieur français à l'étranger.

Capital.fr : Quelles sont les conséquences pour la prochaine rentrée universitaire ?

Baki Youssoufou: Selon nos estimations, plus de 2.000 étudiants francophones vont renoncer à venir en France, car la situation est encore trop floue. Les inscriptions d'étudiants étrangers auraient même chuté de 10 à 20%. L'attractivité des facs françaises est sérieusement en danger.

Capital.fr : En quoi le décret du 6 septembre 2011 peut-il nuire durablement au rayonnement des établissements français ?

Baki Youssoufou: Au nom de la lutte contre l'immigration, ce décret a modifié les conditions de ressources pour obtenir un titre de séjour. Un étudiant étranger doit désormais justifier de 615 euros de revenus par mois pour étudier sur le territoire français, contre 460 euros auparavant. Soit une augmentation de 30%. Autant dire qu'un jeune venant d'un pays de la zone CFA ne peut plus venir étudier en France. L'université française sélectionne donc ses étudiants par l'argent. Quant à ceux déjà présents, ils risquent de ne pas pouvoir renouveler leur titre de séjour. Nous recevons déjà des témoignages.

Capital.fr : Pourquoi cette mesure est-elle passée inaperçue ?

Baki Youssoufou: Parce que les Grandes écoles n'étaient pas concernées. Elles n'accueillent que 4.000 étudiants étrangers chaque année, et souvent les plus fortunés. Or, ce décret concerne les étudiants les plus pauvres, qui s'orientent plutôt vers les cursus universitaires, moins onéreux.

Capital.fr : Vous réclamez aussi l'uniformisation des procédures pour obtenir des titres de séjour...

Baki Youssoufou: Effectivement. Suivant l'ambassade de son pays d'origine, les documents demandés diffèrent. Un dossier peut être traité en deux mois dans une grande ville, et, en 9 mois dans une petite, ou l'inverse, sans aucune raison particulière. Actuellement, les étudiants doivent renouveler leur titre de séjour tous les ans. L'idéal serait que ce titre couvre toute la durée des études. Il suffirait d'apporter la preuve de sa réussite aux examens pour le renouveler.

Capital.fr : En période de flambée du chômage, les diplômés étrangers ne concurrencent-ils pas les jeunes Français ?

Baki Youssoufou: Que les Français se rassurent. Il faut savoir que 75% des 300.000 étrangers qui étudient en France chaque année repartent dans leur pays d'origine après leur diplôme. Les autres restent une année en France, le plus souvent en stage ou pour accueillir une première expérience. Il faut aussi savoir que la moitié des laboratoires de recherche fonctionnent avec des étudiants étrangers non européens. En plus de leur rayonnement dans le monde, c'est donc l'excellence des établissements français qui est en jeu.

12/06/2012 Sandrine Chauvin

Source : Capital.fr

Le Rapporteur spécial des Nations Unies sur les droits de l'homme des migrants, François Crépeau, a appelé l'Union européenne à aller au-delà des questions de sécurité et de son discours de contrôle des frontières, et de développer le partenariat sur les migrations et la mobilité, actuellement en négociation avec la Tunisie, en se concentrant davantage sur le respect, la protection et la promotion des droits de l'homme des migrants.

« Une grande majorité des initiatives régionales de migration en provenance de l'UE continuent d'être axées sur le contrôle aux frontières, et ne prennent pas en considération d’ importantes questions telles que la mise en place de voies de migration régulières », a déclaré M. Crépeau * à la fin de sa première visite à Tunisie (3-8 juin), dans le cadre de son étude d'un an sur la gestion des migrations aux frontières extérieures de l'UE, qui doit le mener vers les pays de transit clés et les points d'entrée…Suite

Septembre 2011, mai et juin 2012, la chasse aux Subsahariens en situation irrégulière semble obéir à une offensive coordonnée. Cependant, elle se fait souvent au détriment du respect des droits élémentaires et dans une confusion qui bafoue la dignité et l'humanité des victimes comme celle des forces de l'ordre et à travers elles, du pays tout entier…Suite

Le gouvernement planche sur l'élaboration d'une nouvelle approche pour le traitement des questions de l'immigration et ce, compte tenu du contexte nouveau et de la situation des Marocains du monde, et ce en corrélation avec les changements intervenus dans les politiques des pays d'accueil, a affirmé le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'éatranger (MRE), Abdellatif Maazouz.

Intervenant lors de l'émission "Milaf Li Nikach" diffusée dimanche par Medi1 TV, le ministre a rappelé les mesures prises en faveur de la communauté marocaine à l'étranger, relevant que la stratégie gouvernementale en direction des Marocains émigrés est basée sur une approche participative, impliquant la catégorie ciblée, les services gouvernementaux et les institutions publiques concernées. Cet objectif passe par l'élaboration d'une vision globale qui permettra d'atténuer les difficultés socio-économiques des MRE, dans ce contexte de crise économique qui secoue nombre de pays européens, et aussi d'apporter l'assistance nécessaire aux Marocains résidant à l'étranger en retour dans le pays, a-t-il souligné, faisant état d'une "action anticipative" des autorités dans ce domaine.

M. Maazouz a rappelé, dans ce sens, les actions initiées par le ministère en faveur de la communauté marocaine établie à l'étranger dont le nombre s'élève, selon les sources consulaires, à environ 3,4 millions. Le ministre a rappelé dans ce cadre l'appel du gouvernement marocain aux responsables italiens en vue d'annuler la taxe imposée sur les revenus et les transferts des MRE vers le Royaume, soulignant que le gouvernement s'attache à défendre les droits fondamentaux des émigrés marocains notamment le droit à l'allocation de chômage et à la couverture médicale. Il a dans le même sens appelé les membres de la communauté marocaine à s'organiser au sein d'associations pour pouvoir défendre leurs droits dans le cadre de leurs rapports avec les gouvernements des pays d'accueil.

Les autres axes de l'action gouvernementale dans ce domaine, a ajouté le ministre, consistent à sensibiliser les Marocains du monde à mieux s'impliquer dans les grands chantiers en cours dans le pays, à renforcer leur intégration dans les pays d'accueil et à consolider leurs liens sociaux et culturels avec leur pays d'origine.

11 juin 2012

Source : MAP

Un partenariat migratoire a été conclu lundi à Tunis entre la Suisse et la Tunisie. Cet accord de coopération règle les questions migratoires liées à la réadmission et la réintégration des requérants déboutés.

Le renvoi facilité de requérants d'asile tunisiens déboutés par la Suisse est assuré. La ministre de justice et police Simonetta Sommaruga et le ministre tunisien des affaires étrangères Rafik Abdessalem ont signé un accord de réadmission lundi à Tunis.

La Suisse et la Tunisie ont également conclu un partenariat migratoire ainsi qu'un accord relatif à l'échange de jeunes professionnels, indique le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) dans un communiqué.

Encourager et assister les retours volontaires

L'accord de coopération en matière de migration règle en détails les questions liées à la réadmission et à la réintégration. Il encourage et assiste les retours volontaires. La Tunisie s'engage par ailleurs à réadmettre sur son territoire ses ressortissants qui n'ont pas ou plus le droit de séjourner en Suisse.

Suite à la révolution en Tunisie début 2011, les nombre de migrants tunisiens en Suisse a considérablement augmenté, rappelle encore le DFAE. Le nombre de demandes d'asile déposées par des ressortissants tunisiens a représenté 18% de toutes les demandes contre 6,4% en 2010.

11/6/2012

Source : RTS/ats

L’Unité mixte de recherche PRISME SDRE de l’Université de Strasbourg, organise , le 27 juin 2012 à Strasbourg.un colloque international sur les positions des confessions religieuses en matière de financement public des activités et des institutions cultuelles…Suite

L’Unité mixte de recherche PRISME SDRE de l’Université de Strasbourg, organise , le 27 juin 2012 à Strasbourg.un colloque international sur les positions des confessions religieuses en matière de financement public des activités et des institutions cultuelles…Suite

Le gouvernement planche sur l'élaboration d'une nouvelle approche pour le traitement des questions de l'immigration et ce, compte tenu du contexte nouveau et de la situation des Marocains du monde, et ce en corrélation avec les changements intervenus dans les politiques des pays d'accueil, a affirmé le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'éatranger (MRE), Abdellatif Maazouz.

Intervenant lors de l'émission "Milaf Li Nikach" diffusée dimanche par Medi1 TV, le ministre a rappelé les mesures prises en faveur de la communauté marocaine à l'étranger, relevant que la stratégie gouvernementale en direction des Marocains émigrés est basée sur une approche participative, impliquant la catégorie ciblée, les services gouvernementaux et les institutions publiques concernées. Cet objectif passe par l'élaboration d'une vision globale qui permettra d'atténuer les difficultés socio-économiques des MRE, dans ce contexte de crise économique qui secoue nombre de pays européens, et aussi d'apporter l'assistance nécessaire aux Marocains résidant à l'étranger en retour dans le pays, a-t-il souligné, faisant état d'une "action anticipative" des autorités dans ce domaine.

M. Maazouz a rappelé, dans ce sens, les actions initiées par le ministère en faveur de la communauté marocaine établie à l'étranger dont le nombre s'élève, selon les sources consulaires, à environ 3,4 millions. Le ministre a rappelé dans ce cadre l'appel du gouvernement marocain aux responsables italiens en vue d'annuler la taxe imposée sur les revenus et les transferts des MRE vers le Royaume, soulignant que le gouvernement s'attache à défendre les droits fondamentaux des émigrés marocains notamment le droit à l'allocation de chômage et à la couverture médicale. Il a dans le même sens appelé les membres de la communauté marocaine à s'organiser au sein d'associations pour pouvoir défendre leurs droits dans le cadre de leurs rapports avec les gouvernements des pays d'accueil.

Les autres axes de l'action gouvernementale dans ce domaine, a ajouté le ministre, consistent à sensibiliser les Marocains du monde à mieux s'impliquer dans les grands chantiers en cours dans le pays, à renforcer leur intégration dans les pays d'accueil et à consolider leurs liens sociaux et culturels avec leur pays d'origine.

11 juin 2012

Source : MAP

Va et vient entre passé et présent, ce documentaire retrace l'histoire de l'hôpital Franco musulman de Bobigny, qui de 1935 aux années soixante eut vocation à soigner les travailleurs d'origine maghrébine de la région parisienne, Entre Paris et Marseille, d'archives en témoignages, la réalisatrice recherche les traces de ce passé, oublié, effacé et fait ressurgir en filigrane celles de sa propre histoire, une histoire douloureuse elle aussi effacée. La projection aura lieu le jeudi 28 juin 2012…Source

Un partenariat migratoire a été conclu lundi à Tunis entre la Suisse et la Tunisie. Cet accord de coopération règle les questions migratoires liées à la réadmission et la réintégration des requérants déboutés.

Le renvoi facilité de requérants d'asile tunisiens déboutés par la Suisse est assuré. La ministre de justice et police Simonetta Sommaruga et le ministre tunisien des affaires étrangères Rafik Abdessalem ont signé un accord de réadmission lundi à Tunis.

La Suisse et la Tunisie ont également conclu un partenariat migratoire ainsi qu'un accord relatif à l'échange de jeunes professionnels, indique le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) dans un communiqué.

Encourager et assister les retours volontaires

L'accord de coopération en matière de migration règle en détails les questions liées à la réadmission et à la réintégration. Il encourage et assiste les retours volontaires. La Tunisie s'engage par ailleurs à réadmettre sur son territoire ses ressortissants qui n'ont pas ou plus le droit de séjourner en Suisse.

Suite à la révolution en Tunisie début 2011, les nombre de migrants tunisiens en Suisse a considérablement augmenté, rappelle encore le DFAE. Le nombre de demandes d'asile déposées par des ressortissants tunisiens a représenté 18% de toutes les demandes contre 6,4% en 2010.

11/6/2012

Source : RTS/ats

L’Unité mixte de recherche PRISME SDRE de l’Université de Strasbourg, organise , le 27 juin 2012 à Strasbourg.un colloque international sur les positions des confessions religieuses en matière de financement public des activités et des institutions cultuelles…Suite

Les Marocains établis en Espagne pâtissent de "façon sensible" de la crise économique qui sévit dans ce pays et du marasme du marché de l'emploi, indique un rapport du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) présenté jeudi à la presse.

Intitulé "la crise et l'émigration marocaine en Espagne 2007-2011", ce rapport explique que la crise a causé la perte de 33 pc des emplois pour les hommes (97.000 emplois), tandis que 2,7 pc des femmes ont trouvé des emplois (2000 emplois supplémentaires).
La période 2009/2011 a enregistré 16.000 licenciements, poussant les titulaires à se rabattre sur les emplois illégaux (avec une progression de 15.000), indique ce rapport, qui montre également que la moitié de la population active s'est retrouvée au chômage, y compris 68,8 pc des jeunes de la communauté marocaine qui se sont retrouvés sans emploi.

On note de même source une augmentation considérable des familles dont tous les membres actifs sont au chômage , avec un taux de 32 pc de l'ensemble des ménages.

Les émigrés qui travaillent détiennent, en général, des emplois qui exigent des qualifications modestes, ce qui fait que les membres de la communauté marocaine ne perçoivent que des revenus en dessous de la moyenne, selon ce rapport, qui relève que les indicateurs de chômage, de précarité et de travail saisonnier parmi la communauté marocaine est le plus élevé.

Le rapport prévoit, en outre, que les effets de la crise qui sévit en Espagne seront ressentis dans la société marocaine, notamment avec le recul des transferts des immigrés de près de 144 millions euros (-33 pc) durant la période 2007-2011 (chiffres de la Banque centrale espagnole).

En conclusion, le document met en garde contre les dangers découlant de cette situation économique, comme la perte de revenus, les difficultés d'accès aux matières essentielles, l'augmentation des pressions psychologiques, et des problèmes de santé, ainsi que les risques de pertes de logement à cause de l'incapacité de rembourser les prêts et l'éventualité de la hausse du nombre des immigrés clandestins découlant du non-renouvellement des titres de séjour, outre la progression de certains phénomènes comme la xénophobie et l'islamophobie.

Le rapport recommande des initiatives institutionnelles pour trouver des solutions d'urgence à ceux qui sont en difficulté, avant de traiter les problèmes relatifs aux difficultés d'intégration professionnelle, notant que ceci est du ressort des gouvernements espagnol et marocain, ainsi que des acteurs sociaux des deux pays.

8 juin 2012

Source : MAP

Le gouvernement mexicain a annoncé, jeudi, que le problème des refoulements massifs de ressortissants mexicains à la frontière espagnole sera résolu "de manière satisfaisante'' avant fin juin par les deux pays.

Selon un communiqué de la diplomatie mexicaine, les responsables des deux pays se réuniront avant la fin du mois courant à Madrid pour ''clarifier, simplifier et rendre plus flexibles'' la procédure d'admission des Mexicains sur le territoire espagnol.

Les Mexicains sont officiellement exempts de visa pour entrer à l'espace Schengen, mais la presse mexicaine rapporte régulièrement le refoulement en grand nombre de citoyens mexicains par les autorités migratoires européennes dans différents aéroports, notamment en Espagne.

Le gouvernement mexicain a exprimé, la semaine dernière, sa "préoccupation" pour les refoulements en hausse constante de ses citoyens aux aéroports espagnols (Madrid et Barcelone).

Le président mexicain, Felipe Calderon, a évoqué ce sujet, mercredi, avec le Roi Juan Carlos d'Espagne, en marge du sommet de l'Alliance du Pacifique au Chili et les chefs de diplomatie des deux pays ont convenu de "résoudre immédiatement et de manière satisfaisante" ce différend et ce, sur la base des ''relations excellentes'' entre les deux Etats.

Selon le communiqué mexicain, il a été convenu de tenir une réunion en Espagne, avant fin juin courant, entre les autorités consulaires et migratoires des deux pays afin "d'analyser de nouveau et mettre en oeuvre de manière immédiate et définitive les principales mesures en rapport avec les contrôles à la frontière (espagnole), afin de clarifier, simplifier et rendre plus flexibles" les critères d'admission des mexicains en Espagne.

La partie espagnole a réitéré son engagement de veiller aux droits des mexicains refoulés en leur facilitant l'accès à l'assistance consulaire, a souligné la même source.

7 juin 2012

Source : MAP-

L'importante communauté marocaine établie en Espagne pâtit de "façon sensible" de la crise économique qui s'y déroule et du marasme du marché de l'emploi qu'elle entraîne, indique un rapport du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME).

La crise a causé la perte de 33% des emplois pour les hommes (97.000 emplois), tandis que 2,7% des femmes ont trouvé des emplois (2.000 emplois supplémentaires), selon ce rapport intitulé "la crise et l'émigration marocaine en Espagne 2007-2011", cité vendredi par l'agence officielle

L'Espagne, deuxième partenaire économique du Maroc après la France, compte entre 800.000 et un million de Marocains.

La crise a fortement affecté les transferts d'argent des immigrés qui se sont élevés à 144 millions d'euros, en baisse de 33% sur la période 2007-2011, ajoute le rapport citant les chiffres de la Banque centrale espagnole.

Les transferts d'argent de l'étranger constituent la principale source de devises du Maroc, avec le tourisme et les ventes de phosphates.

08 juin 2012

Source : AFP

Les Marocains établis en Espagne pâtissent de "façon sensible" de la crise économique qui sévit dans ce pays et du marasme du marché de l'emploi, indique un rapport du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) présenté jeudi à la presse.

Intitulé "la crise et l'émigration marocaine en Espagne 2007-2011", ce rapport explique que la crise a causé la perte de 33 pc des emplois pour les hommes (97.000 emplois), tandis que 2,7 pc des femmes ont trouvé des emplois (2000 emplois supplémentaires).
La période 2009/2011 a enregistré 16.000 licenciements, poussant les titulaires à se rabattre sur les emplois illégaux (avec une progression de 15.000), indique ce rapport, qui montre également que la moitié de la population active s'est retrouvée au chômage, y compris 68,8 pc des jeunes de la communauté marocaine qui se sont retrouvés sans emploi.

On note de même source une augmentation considérable des familles dont tous les membres actifs sont au chômage , avec un taux de 32 pc de l'ensemble des ménages.

Les émigrés qui travaillent détiennent, en général, des emplois qui exigent des qualifications modestes, ce qui fait que les membres de la communauté marocaine ne perçoivent que des revenus en dessous de la moyenne, selon ce rapport, qui relève que les indicateurs de chômage, de précarité et de travail saisonnier parmi la communauté marocaine est le plus élevé.

Le rapport prévoit, en outre, que les effets de la crise qui sévit en Espagne seront ressentis dans la société marocaine, notamment avec le recul des transferts des immigrés de près de 144 millions euros (-33 pc) durant la période 2007-2011 (chiffres de la Banque centrale espagnole).

En conclusion, le document met en garde contre les dangers découlant de cette situation économique, comme la perte de revenus, les difficultés d'accès aux matières essentielles, l'augmentation des pressions psychologiques, et des problèmes de santé, ainsi que les risques de pertes de logement à cause de l'incapacité de rembourser les prêts et l'éventualité de la hausse du nombre des immigrés clandestins découlant du non-renouvellement des titres de séjour, outre la progression de certains phénomènes comme la xénophobie et l'islamophobie.

Le rapport recommande des initiatives institutionnelles pour trouver des solutions d'urgence à ceux qui sont en difficulté, avant de traiter les problèmes relatifs aux difficultés d'intégration professionnelle, notant que ceci est du ressort des gouvernements espagnol et marocain, ainsi que des acteurs sociaux des deux pays.

8 juin 2012

Source : MAP

Le rapporteur spécial de l'ONU sur les droits de l'Homme des migrants, le Canadien François Crépeau, a souhaité vendredi que la politique européenne en matière d'immigration avec la Tunisie soit "plus nuancée" et ne se limite pas aux questions sécuritaires.

"La politique européenne reste centrée sur le contrôle aux fontières (...) J'encourage les autorités européennes à développer une politique plus nuancée et plus équilibrée de coopération migratoire avec la Tunisie", a déclaré M. Crépeau lors d'une conférence de presse à Tunis.

L'UE doit "développer un véritable partenariat centré sur le respect des droits de l'homme des migrants", a insisté le rapporteur, qui a effectué une mission de six jours en Tunisie dans le cadre d'une étude sur la gestion des frontières extérieures de l'UE dans la région méditerranéenne.

"Je félicite les Tunisiens pour les efforts et l'accueil des réfugiés", a par ailleurs déclaré M. Crépeau, en saluant "l'approche flexible, humanitaire" adoptée par Tunis pendant le conflit libyen de février à août 2011, au cours duquel la Tunisie a accueilli jusqu'à un million de réfugiés fuyant la guerre.

"C'est une leçon pour ceux pour qui l'ouverture des frontières est une angoisse profonde", a souligné le rapporteur, en félicitant également les autorités maritimes tunisiennes pour le sauvetage de clandestins en mer: "elles font preuve d'une bonne volonté remarquable face à des vies humaines en danger, attitude que d'autres pays n'ont pas", a-t-il relevé.

Le rapporteur de l'ONU a cependant fait part d'"observations préoccupantes" concernant la politique tunisienne. Il a notamment cité la "criminalisation du passage irrégulier des frontières" et l'"absence d'une procédure adéquate de reconnaissance du statut de réfugié en Tunisie".

Il a recommandé aux autorités tunisiennes de garantir dans la future constitution la protection des droits de l'homme des migrants et l'autorisation d'un mécanisme de visite des lieux de détention.

Il a également souhaité que les pays européens, notamment l'Italie, intensifient leurs recherches sur le sort des Tunisiens disparus en mer, qu'il a estimés à 300.

M. Crépeau se rendra dans les mois qui viennent en Turquie, en Italie et en Grèce, et son rapport général sera présenté au Conseil des droits de l'Homme à Genève en juin 2013.

8 juin 2012

Source : AFP

Le ministre chargé des Relations avec le parlement et la société civile, El Habib Choubani, a appelé les pays européens à revoir certains concepts liés aux relations entre les peuples des rives sud et nord de la méditerranée, notamment "l'immigration" et "l'intégration".

Le terme "immigration" peut être associé à des contenus tantôt "péjoratifs" tantôt "discriminatoires et négatifs", a souligné M. Choubani, dans son intervention devant le 3ème congrès du Dialogue Sud-Nord Méditerranée qui a clos ses travaux vendredi à Tunis, indiquant que le débat aujourd'hui tourne autour "de la liberté de circulation, de connaissance et de communication entre les peuples".

"Même dans le cas de nécessité économique et sociale, la dignité humaine refuse d'être l'objet de mépris sous n'importe quelle condition", a-t-il ajouté.

Il a noté que le concept de "l'intégration" prend aujourd'hui "des dimensions discriminatoires instaurant une hiérarchie entre le citoyen venant du sud appelé à s'intégrer dans la société du nord".

"L'intégration est parfois synonyme de renoncement à l'identité nationale et à l'appartenance civilisationnelle", a indiqué M. Choubani, considérant que "le succès de la personne intégrée est relative au dénis de sa culture, de son identité et de ses composantes personnelles".

Il a, également, mis en avant la nécessité de se concentrer sur "la coexistence, le partenariat et la coopération et non l'intégration dans son sens négatif" qui, selon lui, "a impacté plusieurs générations vivant au nord de la méditerranée, qui ont perdu l'équilibre psychologique et social, parce qu'elles étaient victimes de la notion erronée de l'intégration".

M. Choubani a, en outre, appelé les acteurs de la société civile dans les pays du nord de la méditerranée à mettre la pression sur les gouvernements pour intégrer les langues des pays du sud dans les programmes scolaires, en vue de créer des élites qui communiquent directement avec toutes les populations du sud à travers leurs langues maternelles comme ils le font avec le nord".
"Il faut revoir les règles de dialogue et la relation entre les peuples des deux rives de la méditerranée afin de réaliser une complémentarité culturelle et une cohabitation civilisationnelle dans l'espace méditerranéen sur la base du principe d'égalité", a-t-il dit.

Le 3ème congrès du Dialogue Sud-Nord Méditerranée, organisé sous le thème "société civile et pouvoirs publics: quel partenariat", a examiné plusieurs questions, notamment la coopération entre les gouvernements et la société civile dans la gestion de la chose publique et le dialogue entre les peuples et les pays des deux rives de la méditerranée.

09 juin 2012

Source : MAP

Les autorités israéliennes ont lancé dimanche une campagne de détentions de migrants sud-soudanais en vue de les renvoyer dans leur pays, trois jours après qu'un tribunal israélien a autorisé l'expulsion d'environ 1.500 Sud-Soudanais en situation irrégulière.

"L'opération d'expulsion est en cours. Nous commençons le travail", a déclaré le ministre de l'Intérieur Eli Yishai à la Chaîne 2.

"Nous avons dit aux clandestins du Soudan du Sud de se présenter volontairement; quiconque ne le fait pas, avec l'aide de Dieu nous les aurons tous (...) ils seront mis dans un avion", a-t-il dit à cette chaîne indépendante.

La télévision a indiqué que huit Sud-Soudanais avaient été arrêtés dimanche et "seraient bientôt renvoyés".

Selon le Jerusalem Post qui cite l'autorité de l'Immigration, 22 personnes ont été arrêtées dimanche: huit Sud-Soudanais, trois Nigerians, trois Ghanéens, deux Ivoiriens, trois Srilankais et trois Roumains.

Plusieurs centaines de migrants africains sont aussitôt descendus dans la rue dans le sud de Tel-Aviv pour protester, certains appelant l'ONU à intervenir, a indiqué la Chaîne 2.

"Un Africain est un être humain", ont ils scandé selon des images de la manifestation.

La présence en territoire israélien de quelque 60.000 immigrés clandestins, essentiellement africains, a provoqué en mai des violences racistes et une vive polémique.

L'organisation Human Rights Watch a appelé dimanche Israël à amender une loi qui permet de détenir sans jugement les immigrants clandestins jusqu'à trois ans.

Cette loi "punit ceux qui recherchent l'asile en pénétrant illégalement en Israël, en contravention avec les droits fondamentaux" de l'Homme, affirme l'organisation basée à New York dans un communiqué.

La loi, qui permet "l'arrestation d'immigrants clandestins et leur détention sans jugement ni la possibilité d'être représentés par un avocat pour une période indéfinie", doit "être immédiatement amendée", insiste HRW.

Conformément à une loi votée en début d'année, les immigrants clandestins en Israël peuvent désormais être détenus jusqu'à trois ans sans jugement s'ils sont arrêtés, a annoncé le 3 juin une porte-parole du ministère de l'Intérieur.

10 juin 2012

Source : AFP

Les Marocains établis en Espagne pâtissent de "façon sensible" de la crise économique qui sévit dans ce pays et du marasme du marché de l'emploi, indique un rapport du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) présenté jeudi à la presse.

Intitulé "la crise et l'émigration marocaine en Espagne 2007-2011", ce rapport explique que la crise a causé la perte de 33 pc des emplois pour les hommes (97.000 emplois), tandis que 2,7 pc des femmes ont trouvé des emplois (2000 emplois supplémentaires).
La période 2009/2011 a enregistré 16.000 licenciements, poussant les titulaires à se rabattre sur les emplois illégaux (avec une progression de 15.000), indique ce rapport, qui montre également que la moitié de la population active s'est retrouvée au chômage, y compris 68,8 pc des jeunes de la communauté marocaine qui se sont retrouvés sans emploi.

On note de même source une augmentation considérable des familles dont tous les membres actifs sont au chômage , avec un taux de 32 pc de l'ensemble des ménages.

Les émigrés qui travaillent détiennent, en général, des emplois qui exigent des qualifications modestes, ce qui fait que les membres de la communauté marocaine ne perçoivent que des revenus en dessous de la moyenne, selon ce rapport, qui relève que les indicateurs de chômage, de précarité et de travail saisonnier parmi la communauté marocaine est le plus élevé.

Le rapport prévoit, en outre, que les effets de la crise qui sévit en Espagne seront ressentis dans la société marocaine, notamment avec le recul des transferts des immigrés de près de 144 millions euros (-33 pc) durant la période 2007-2011 (chiffres de la Banque centrale espagnole).

En conclusion, le document met en garde contre les dangers découlant de cette situation économique, comme la perte de revenus, les difficultés d'accès aux matières essentielles, l'augmentation des pressions psychologiques, et des problèmes de santé, ainsi que les risques de pertes de logement à cause de l'incapacité de rembourser les prêts et l'éventualité de la hausse du nombre des immigrés clandestins découlant du non-renouvellement des titres de séjour, outre la progression de certains phénomènes comme la xénophobie et l'islamophobie.

Le rapport recommande des initiatives institutionnelles pour trouver des solutions d'urgence à ceux qui sont en difficulté, avant de traiter les problèmes relatifs aux difficultés d'intégration professionnelle, notant que ceci est du ressort des gouvernements espagnol et marocain, ainsi que des acteurs sociaux des deux pays.

Maroc: la crise en Espagne frappe durement la communauté marocaine

RABAT, 8 juin 2012 (AFP) - L'importante communauté marocaine établie en Espagne pâtit de "façon sensible" de la crise économique qui s'y déroule et du marasme du marché de l'emploi qu'elle entraîne, indique un rapport du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME).

La crise a causé la perte de 33% des emplois pour les hommes (97.000 emplois), tandis que 2,7% des femmes ont trouvé des emplois (2.000 emplois supplémentaires), selon ce rapport intitulé "la crise et l'émigration marocaine en Espagne 2007-2011", cité vendredi par l'agence officielle

L'Espagne, deuxième partenaire économique du Maroc après la France, compte entre 800.000 et un million de Marocains.

La crise a fortement affecté les transferts d'argent des immigrés qui se sont élevés à 144 millions d'euros, en baisse de 33% sur la période 2007-2011, ajoute le rapport citant les chiffres de la Banque centrale espagnole.

Les transferts d'argent de l'étranger constituent la principale source de devises du Maroc, avec le tourisme et les ventes de phosphates.

08 juin 2012

Source : MAP

Le jeune skieur maroco-canadien Adam Lamhamedi a été sacré athlète de l'année 2012 parmi les sportifs de haut niveau inscrits dans plus de 20 programmes sports-études et a reçu le certificat du Méritas du meilleur skieur du programme ski alpin.

Le jeune athlète a été honoré lors d'un gala "Meritas" organisé mercredi par l'Ecole secondaire Cardinal-Roy, à Québec, pour honorer les meilleures performances académiques et sportives des 550 élèves élites inscrits dans son programme sports-arts-études (athlétisme, escrime, baseball, gymnastique, nage synchronisée, natation, patin de vitesse, ski acrobatique, ski alpin, ski de fond, tennis...).

Ces distinctions honorifiques ont été attribuées à Adam Lamhamedi grâce à ses résultats exceptionnels obtenus en 2012 en ski alpin. Il a été sacré champion olympique en super géant aux Jeux Olympiques d'hiver de la Jeunesse tenue à Innsbruck en Autriche (13-22 janvier 2012), champion junior de la Super Série Sports Experts attribué au skieur qui a amassé plus de points lors des 20 épreuves de différentes disciplines de ski alpin disputées entre décembre 2011 et avril 2012. La Super Série Sports Experts figure parmi les plus importants circuits de développement de la Fédération Internationale de Ski en Amérique du nord.

Il a été aussi sacré athlète de l'année pour la deuxième fois (2011 et 2012) en ski alpin de la zone Skibec de la région du Québec et sélectionné parmi les 1100 athlètes qui ont participé aux Jeux Olympiques de la Jeunesse d'hiver comme "Athlète masculin préféré d'Innsbruck".

Né le 22 avril 1995, Adam intégra l'équipe élite de Skibec Alpin dans la région québécoise, et ce à l'âge de 13 ans seulement.

En 2012, en plus de sa médaille d'or olympique sur le circuit nord-américain de la Fédération Internationale de Ski (FIS), Adam a décroché onze médailles (cinq en or, deux en argent et quatre en bronze) dans la catégorie juniors (15-16 ans) et deux d'argent chez les seniors (17 ans et plus), soit un total de 13 médailles.

Par ailleurs, en marge du 10è congrès international SportAccord et de la 3è assemblée générale annuelle de l'Association francophone des comités nationaux olympiques (AFCNO) tenus dernièrement à Québec, le Général Palenfo Lassana (Côte d'Ivoire), président de l'AFCNO, en compagnie de MM. Kamal Lahlou, vice-président du Comité national olympique marocain (CNOM) et Noureddine Benabdenbi (Secrétaire général du CNOM) a exprimé ses félicitations à Adam Lamhamedi, en tant qu'"athlète représentant du Maroc, d'Afrique et du monde arabe, pour ses exploits sans précédent réalisés en ski alpin, considéré pour longtemps comme la chasse gardée de certains pays".

Le président de l'AFCNO a également exprimé "la fierté de l'Afrique d'avoir parmi ses olympiens, le premier champion olympique et médaillé d'or de l'histoire des Jeux Olympiques de la Jeunesse d'hiver 2012".

A cette occasion, les responsables du CNOM ont eu des rencontres avec Adam Lamhamedi et son frère, Sami, deux athlète de haut niveau en ski alpin, ainsi qu'avec l'entraîneur canadien, Martin Côté, et les parents Lamhamedi pour leur réitérer "l'engagement du CNOM quant aux moyens nécessaires à la préparation des athlètes aux Jeux Olympiques de Sotchi 2014".

Pour Adam, son rêve est de représenter honorablement le Maroc à ces prochains Jeux Olympiques qui se tiendront en 2014 à Sotchi, ville balnéaire russe bordant la mer Noire.

08 juin 2012

Source : MAP

Un accord prévoyant aux Pays-Bas l'étourdissement des animaux quarante secondes après leur égorgement rituel a été signé, mardi 5 juin, entre le secrétaire d'Etat néerlandais de l'agriculture et les représentants des communautés religieuses musulmane et juive. Cette mesure, qui met fin à plusieurs mois de polémique, entre immédiatement en vigueur…Suite

La possibilité de rétablir de façon temporaire les contrôles aux frontières nationales en cas de pression migratoire incontrôlable à une de leurs frontières extérieures, telle est la décision prise jeudi à Luxembourg par les pays membres de l'espace Schengen…Suite

Les autorités mettent les petits plats dans les grands pour accueillir les 2,5 millions de Marocains résidant à l'étranger (MRE) attendus cette année.Et ce, malgré la hausse annoncée de 20% des prix de la traversée...Suite

Dans une Europe frappée par la crise depuis 2008, la situation des travailleurs, et plus particulièrement celle des travailleurs migrants, suscite une grande inquiétude.

Le racisme a fait une entrée remarquée à l'Euro 2012. Plusieurs incidents sont déjà survenus, relançant ainsi le débat sur la conduite à tenir en match en cas d'incidents.

"Nous avons donné la permission aux arbitres d'arrêter temporairement le match, le temps de faire une annonce dans le stade, ou même de l'arrêter définitivement en cas de racisme. Et nous les soutiendrons." L'avertissement lancé par le président de l'UEFA à quelques heures du coup d'envoi de l'Euro 2012 n'avait évidemment rien d'anodin, alors que le tournoi se déroule dans deux pays, la Pologne et l'Ukraine, et même une région où le nationalisme a le vent en poupe. La preuve : deux incidents se sont déjà produits depuis le début de la compétition.

Le premier, c'est le milieu de terrain néerlandais Mark Van Bommel qui l'a relaté dans les colonnes de De Telegraaf : "On a tous entendu des cris de singe pendant un entraînement public (mercredi dernier, ndlr) à Cracovie. On ne peut pas accepter ça. Durant le tournoi, si un seul d'entre nous est confronté à ces cris, nous irons immédiatement trouver l'arbitre pour lui demander d'intervenir."

Le second est survenu pendant le match Russie-République Tchèque (4-1) de vendredi soir, durant lequel Theodor Gebre Sélassié, défenseur tchèque d'origine éthiopienne, a été la cible d'insultes racistes éructées par des supporters russes. "J'ai remarqué ça. Cela n'avait rien d'exceptionnel. J'ai connu bien pire. Personnellement, je suis prêt à mettre ça derrière moi, je n'ai pas besoin de porter plainte", a placidement réagi l'intéressé.

Moyens
Il n'empêche. Les supporters russes se trouvaient de toute façon déjà dans le viseur de l'UEFA, après des bagarres avec des stadiers constatées en marge de cette même rencontre. Une enquête a été ouverte dans la foulée. Mais le mal est fait, et les autres équipes admettent désormais volontiers se préparer à cette éventualité. Une première.

La plupart devraient simplement se plier à la volonté de l'arbitre, comme le préconise Michel Platini. Mais d'autres envisagent de lutter par leurs propres moyens, comme l'annonce le sélectionneur italien Cesare Prandelli : "S'il y a des cris racistes contre Balotelli, on quittera tous le banc pour entrer sur le terrain." Une image qui, en matière de symbole, pourrait entrer dans l'Histoire. Un mal pour un bien ?

10/6/2012, AFP

Source : le Metro

Ce projet sera mis en œuvre par l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) en collaboration étroite avec le Ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l’étranger (MCCMRE) et Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l’étranger (FHII-MRE) et ce, avec le soutien financier du Gouvernement Belge – Coopération belge au Développement...Suite

En France, aux Pays-Bas, en Suisse ou encore en Autriche, les succès de l'Extrême-droite étonnent, inquiètent et interpellent. Un phénomène galopant sur fond de crise générale en Europe, qui présente toutefois de nombreuses failles et limites. Quelle est l'ampleur de l'émergence des partis d'Extrême-droite en Europe ? Comment expliquer cette vague extrémiste ? Quelles stratégies les autres partis peuvent-ils mettre en oeuvre pour combattre leurs nouveaux ennemis ? En plein débat sur la place du Front National dans le paysage politique français lors des élections législatives, notre dossier fait le point sur une évolution politique qui n'est pas sans questionner sur les limites du jeu démocratique.

L'Europe est touchée depuis quelques mois par une vague résurgente d'extrémismes de droite. Jamais depuis la période de l'entre-deux guerres, un tel succès, d'une frontière à une autre, n’a été constaté. Que ce soient dans les pays, à tendance libérale ou conservatrice, à système électoral proportionnel ou majoritaire, le verdict est le même : les partis d'Extrême-droite gagnent en légitimité et semblent offrir une vraie alternative aux « partis classiques », en se présentant comme une opposition structurée.

Les nouveaux visages de l'Extrême-droite en Europe

Quels sont les nouveaux Partis d'Extrême-droite en Europe qui ont émergé dans le paysage politique ? Malgré leurs différences, ces Partis ont en commun d'appartenir à ce que nous pouvons appeler la Nouvelle Extrême-droite. Le point avec une analyse croisée de sept Partis représentatifs : en Allemagne (REP), au Royaume-Uni (BNP), aux Pays-Bas (PVV), en Suisse (SVP), en Norvège (FrP), en Autriche (FPÖ) et en Belgique (VB).

La Nouvelle Extrême-droite, une tendance qui se généralise en Europe

En Suisse, le SVP est devenu le premier Parti et a réussi à faire voter le ban sur la construction de minarets en 2007. En Autriche, le FPÖ fait régulièrement partie de la coalition. En France, après avoir réussi à se hisser jusqu’au second tour de la présidentielle en 2002, une première pour un parti d'Extrême-droite, le Front national a refait entendre parler de lui, malgré son changement de leader, lors de la présidentielle de 2012, avec un score record de 19% au premier tour. Même dans les pays scandinaves, souvent présentés comme modèles de vivre-ensemble et d'harmonie, le parti principal d'Extrême-droite a le vent en poupe. La tragédie norvégienne de l'été dernier, commise par Anders Breivik, n'est pas le fait d'une maladie mentale ou d'une haine exceptionnelle, mais est symptômatique de cette tendance généralisée. Cependant, au-delà des crimes terroristes ou des violences particulières, le vrai problème est le succès démocratique. En effet, les partis d'Extrême-droite ont eu le temps de se reconstituer depuis leur dissolution après la Seconde Guerre mondiale et comme ce fut le cas dans les années 1930, arrivent à pénétrer les institutions démocratiques. Seulement, leurs stratégies ont évolué en fonction des inquiétudes du temps et des peurs liées à la mondialisation, ainsi qu'à l'accroissement du flux de marchandises et d'hommes qui bouleverse l'identité de certaines populations à l'écart du multiculturalisme.

Les sources de la Nouvelle Extrême-droite ( NED)

Ces partis ont tous en commun l'appartenance au courant de Nouvelle Extrême Droite (NED) ou « New Radical Right » (NRR) en anglais, désormais accepté comme terminologie officielle par les académiques anglo-saxons. S'il est difficile de définir ce terme, c'est parce que la grande variété de courants dans l'extrémisme de droite (chauvinisme, néo-fascisme, islamophobie, nationalisme...) semble condamner la possibilité d'en définir un général englobant tous les particuliers.

Pourtant il est possible de dégager des points en commun qui permettent de les placer le plus à droite sur le spectre politique. C'est la mission que se sont donnés Peter Davies et Paul Jackson dans The Far Right in Europe : An Encyclopedia. Premièrement, la Nouvelle Extrême-droite est un phénomène d'Après-guerre qui a peu à voir avec les fascismes de l'entre-deux guerres. Ils sont apparus, non pas en continuité, avec eux mais en rupture. Bien sûr, il y a des restes de nazisme et de fascisme en Europe, ces mouvements sont plutôt isolés.

La rupture avec l'ordre établi

La NED se distingue par son refus de l'ordre politique établi aux institutions dites corrompues, corrélé au consensus économique de Washington. La NED refuse les thèses libérales de diminution du rôle de l’État et de bien-être individuel, eu égard aux normes sociales. Elle refuse l'ouverture et le relativisme culturel, stipulant qu'il y a une hiérarchie entre les nations où, bien sûr, la sienne se situe au-dessus de toutes les autres. Le nationalisme que la NED exprime est une forme de racisme, non pas celle d'une volonté d'annihilation d'autres races ou nations, plutôt celle du refus ou de la peur de se mélanger (xénophobie). Pim Fortyun, le défunt leader aux Pays-Bas, l'exprimait à sa manière provocatrice : « Je n'ai aucun problème avec les Arabes, je couche avec eux ». En clair, les individus d'origines différentes ont absolument le droit d'exister, peuvent même être appréciés, mais au sein de l’État-nation, c'est-à-dire au sein de leurs propres frontières.

L'immigration, pierre angulaire de l'idéologie de la NED

Le point de vue sur l'immigration est la pierre de touche de tous les partis de la NED. Si certains de ces partis, comme le PVV aux Pays-Bas, attisent une haine particulière pour l'Islam, la plupart d'entre eux voient le problème de l'Islam, davantage comme un problème démographique. Comme il se trouve que la majorité des immigrés viennent des pays de l'Afrique du Nord et du Moyen-Orient, et que la majorité des individus de ces pays sont de confession musulmane, le problème de l'Islam se pose de manière inextricablement liée à l'immigration.

D'autres points communs se repèrent dans les stratégies populistes des leaders, souvent charismatiques et qui arrivent aisément à manipuler leurs foules en exacerbant certains problèmes, jouant sur les peurs et anxiétés des temps modernes, comme la peur de la mondialisation ou du terrorisme islamiste depuis le 11 Septembre.

Sept visages de la NED en Europe

Pour mieux comprendre la nature de chacune des ramifications de ce nouveau « travers démocratique », voici la revue de détail sur sept partis de la NED en Europe, emblématiques et sytmptomatiques.

Suisse : le SVP est le parti d'Extrême-droite européen qui jouit du plus grand succès, en comparaison avec les autres. En effet, le parti de Christian Blocher, leader charismatique, est devenu le plus grand parti suisse et fait partie de la coalition gouvernementale. Ses discours étaient d'abord destinés aux classes moyennes souffrant de la compétitivité internationale, puis se sont élargis aux milieux plus simples. Ils se sont aussi radicalisés dans un sens identitaire, imposant des restrictions importantes sur l'immigration.

Autriche : le FPÖ, dirigé par Heinz-Christian Strache, a été régulièrement intégré dans des coalitions et a utilisé la recette miracle « anti-UE, anti-immigration et anti-Islam » afin de consolider son succès.

Norvège : le FrP est dirigé par Siv Jensen, et comme aux Pays-Bas, avance des thèses très libérales sur le plan social tout en étant très anti-libéral sur le plan de l'immigration, s'opposant radicalement au multiculturalisme et opposant identité chrétienne et immigration musulmane. Bien que ne faisant pas partie de la législature, le FrP devrait y figurer, étant le troisième parti norvégien, mais a refusé d'entrer dans la coalition, tout en continuant d'influencer la teneur des débats de manière informelle.

Pays-Bas : le PVV de Geert Wilders est probablement le parti le plus Islamophobe d'Europe. Le leader avoue publiquement détester l'Islam et souhaite des politiques migratoires très assimilationnistes et une augmentation de l’État policier en soutenant des détentions injustifiées d'étrangers. Geert Wilders a succédé à Pim Fortuyn, assassiné en 2002 par un intégriste musulman. Le PVV a obtenu 15% des votes en 2010 et est aujourd'hui un acteur majeur de la scène politique hollandaise.

Belgique : VB est un parti flamand nationaliste qui avait été interdit après avoir été considéré comme raciste. Cet isolement lui a donné un statut de « victime », qui finalement lui a permis de maintenir son succès. Aujourd'hui, sous la direction de Bruno Valkeniers, il oscille autour de 10-15% des votes dans les législatives. Il partage les critères de la NED : anti-immigration, anti-Islam, anti-UE...

Allemagne : la situation en Allemagne est particulière dans la mesure où le lourd passé du pays a conduit les autorités à prendre des mesures drastiques pour éviter toute propagation de l'Extrême-droite après la guerre. Trois partis d'Extrême-droite sont notables mais ils n'ont pas beaucoup de succès (moins des 5% nécessaires pour entrer le Parlement), à part dans certaines régions. Le REP, dirigé par Franz Schonhuber, peut être considéré comme appartenant à la mouvance de la NED, mais les mécanismes utilisés ont réussi à minimiser son impact.

Angleterre : le BNP de Nick Griffin, comme en Allemagne, n'a pas réussi à percer. Toutefois, les mécanismes électoraux majoritaires rendent très difficile la montée d'un autre parti que le Parti Travailliste ou le Parti Conservateur, bien que les Libéraux Démocrates aient atteint ce seuil aux dernières élections législatives. Néanmoins, c'est encore loin d'être le cas pour le BNP qui plane autour de 2% des votes.

L'Extrême-droite prospère sur les angoisses des populations

Comment expliquer le succès des partis d'Extrême-droite en Europe ? Pourquoi ces Partis qui ne disposaient que d'une audience marginale ont-ils réussi simultanément à s'imposer ? Le système électoral influe-t-il sur la capacité d'un Parti d'Extrême-droite à s'imposer ? Quelles sont les causes (immigration, chômage...) de cette dérive ? Est-il possible d'établir un profil type de l'électeur d'Extrême-droite? Autant de questions, pour mieux prendre la mesure d'un phénomène, qui est le symptôme d'une société qui va mal.

Le système électoral en question

S'il est vrai que le système électoral peut influencer le succès d'un parti, il ne suffit pas à l'expliquer. En effet, en France, le FN a plus d'une fois démontré que malgré un système électoral majoritaire, un parti extrémiste pouvait être un véritable acteur de la scène politique. Il est certain qu'un système avec listes proportionnelles, comme cela est le cas dans la majorité des pays européens, devrait laisser plus de chances à un parti de la Nouvelle Extrême Droite (NED) de faire partie du Parlement ou même d'une coalition. Mais, là encore, l'Allemagne est un contre-exemple, car les listes proportionnelles n'ont pas permis aux partis d'Extrême-droite, tels que le REP ou le NPD de récolter suffisamment de votes pour influer sur la politique nationale. Seules quelques places dans les Assemblées des Länders (régions) leur ont été attribuées. 

L'immigration, un enjeu fantasmatique, décollé de la réalité 

Pour ce qui est de l'immigration, s'il est un thème récurrent dans tous les discours des partis de la Nouvelle Extrême-droite, il est impossible d'établir une corrélation directe entre le niveau d'immigration d'un pays et le succès de l'Extrême-droite. En effet, l'Allemagne et le Royaume-Uni sont les deux pays qui attirent le plus d'immigrés avec la France, et pourtant ce sont aussi deux pays où l'Extrême-droite reste un courant assez marginal. 

La situation économique et la culture politique

Qu'en est-il de la situation économique du pays ? Influence-t-elle beaucoup le vote d'Extrême-droite, vote souvent considéré comme protestataire ou désespéré ? Le lien n'est pas direct. Ainsi, la crise économique a touché tous les pays européens au même moment et pourtant, les écarts de succès pour la NED sont énormes. En Espagne, par exemple, il n'existe pas de parti d'Extrême-droite prééminent, malgré un bagage historique avec la dictature franquiste, et un chômage avoisinant les 25%, le pourcentage le plus élevé de la zone euro. La culture politique n'est donc pas non plus un argument valable. En effet, la Suisse, les Pays-Bas et la Norvège ont des cultures d'accommodation, même de tolérance, et pourtant l'Islamophobie s'y fait lourdement ressentir.

Le populisme et ses peurs primaires

Alors, quid des hypothèses socio-culturelles ou des explications empiriques ? Si aucune d'entre elles n'est réellement satisfaisante, c'est parce que le vote pour l'Extrême-droite n'est pas fondé uniquement sur des arguments rationnels, mais aussi sur l'émotion. L'Extrême-droite s'apparente au populisme , dont la sratégie se nourrit des anxiétés et du manque d'éducation de certaines populations, pour leur servir un discours réconfortant, faisant des amalgames entre le chômage et l'immigration par exemple, alors qu'aucune preuve empirique ne peut soutenir la moindre corrélation.

Cherche homme d'âge moyen, peu éduqué en situation précaire...

Le profil des électeurs des partis d'Extrême-droite a été établi par des sondages. Il en ressort que ce sont majoritairement des hommes, d'âge moyen, de classe moyenne, peu éduqués, souvent en situation précaire, et vivant hors des centre-villes. Ces hommes sont des proies parfaites, attentives aux discours extrémistes : « vous êtes au chômage, ce n'est pas de votre faute, ce n'est pas une nécessité conjoncturelle... mais c'est parce qu'un autre a pris votre place ». Ces discours simplificateurs jouent sur l'émotionnel et fustigent certaines catégories de la population au profit d'autres, en créant un climat de peur et de jalousie injustifié. Ils résonnent avec une particulière acuité chez les personnes en mal de reconnaissance.

09/06/2012, Annabelle Laferrère

Source : JOL press

La crise économique qui touche actuellement l'Europe n'entravera pas le processus d'intégration des Marocains dans les pays de ce continent eu égard aux relations politiques et géostratégiques qui unissent le Royaume et l'Europe, a affirmé, jeudi à Rabat, le président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), Driss El Yazami.

Les Marocains résidant à l'étranger (MRE), notamment ceux installés en Espagne et en Italie, ont commencé à prouver leur capacité à s'adapter à la crise, à l'instar de ce qui s'est passé en Belgique et en Allemagne et ce, à travers la création de petites entreprises et l'accès des femmes au marché du travail pour faire face aux exigences de la vie, a-t-il indiqué en clôture des travaux d'un colloque international organisé par le CCME sur "les Marocains en Espagne et en Italie: les effets de la crise".

M. El Yazami a souligné que la responsabilité de palier les répercussions de cette crise sur la main d'œuvre marocaine à l'étranger, notamment en Italie et en Espagne, incombe en premier lieu aux pays d'accueil conformément aux conventions internationales en la matière et en prenant en compte le Statut avancé qui lie le Maroc à l'UE.

La responsabilité du gouvernement marocain consiste, quant à elle, à veiller à l'intégration des MRE (dans la mère patrie) qui ont fait le choix de revenir dans leur pays, tout particulièrement dans le domaine des études de leurs enfants, et d'apporter un soutien aux acteurs sociaux à l'étranger afin de leur permettre d'affronter les effets de la crise mondiale, a-t-il dit.

Il a également mis l'accent sur le rôle de l'action culturelle dans le changement des stéréotypes à travers lesquels sont perçus les MRE, notamment en Espagne, mais aussi sur l'importance d'appuyer leur participation politique dans les pays d'accueil et d'assurer le suivi des effets de la crise sur leur vie.

De son côté, le ministre délégué chargé des MRE, Abdellatif Maazouz, a mis en relief l'intérêt du dialogue avec les autorités des pays d'accueil, particulièrement l'Espagne et l'Italie, pour trouver des solutions aux problèmes de la communauté marocaine, affirmant que la contribution de ces immigrés au développement de ces pays ainsi que le Statut avancé liant le Maroc à l'UE impliquent le respect des droits de cette catégorie.

D'autre part, M. Maazouz a indiqué que le gouvernement veillera à assurer l'intégration des enfants des MRE qui ont choisi de revenir dans leur pays à travers le renforcement de leur identité marocaine et l'appuie et la facilitation de la mise en oeuvre d'activités génératrices de revenus pour leurs tuteurs, ajoutant que des efforts soutenus sont consentis pour faire face aux répercussions de la crise mondiale sur les MRE.

Cette rencontre, qui vu la participation d'experts marocains, espagnols et italiens, avait pour objectif de dresser un bilan des conséquences sociales et économiques de la crise sur les migrants et de tenter d'élaborer une vision concertée sur les éventuels mécanismes et stratégies à adopter à ce sujet.

08 juin 2012

Source : MAP

Migrations et Développement, ONG opérant entre la France et le Maroc, notamment dans la région Souss Massa Dra, organise une caravane artistique berbère dans cinq villes françaises...Suite

).

La circulaire Valls assouplit les conditions d'accès des diplômés étrangers au travail en France. Elle est en cours de diffusion auprès des préfectures du pays...Suite

Un véritable appel de détresse a été lancé, jeudi à Rabat, pour venir en aide aux milliers de Marocains, ruinés par la crise économique et financière en Espagne et en Italie, à l'issue d'un séminaire, organisé par le Conseil de la Communauté marocaine à l'étranger (CCME). Selon des études sur la situation des Marocains légalement établis en Espagne et en Italie et à l'exclusion de la communauté des clandestins, des milliers de Marocains durement affectés avec leurs familles par la crise sont dans un état de détresse sans ressources aucune, sans emploi et sans prestations sociales...Suite

La flexibilité, qui sous prétexte de préférence nationale, a permis aux entreprises locales de s'adapter à la crise, a aggravé le chômage et la précarité subis par les travailleurs marocains en Espagne et en Italie plus fortement que toute autre communauté résidente, ont estimé les participants à une table ronde organisée, jeudi à Rabat, par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger )CCME). Intitulée «Les Marocains (es) en Espagne et en Italie : les défis de la crise», la réunion a rassemblé autour des cadres du conseil, des diplomates, des activistes sociaux et des universitaires sur la question des retombées de la crise économique et financière européenne sur la communauté marocaine établie «dans deux des pays les plus sévèrement touchés par la récession mondiale»...Suite

 

 

Les immigrés marocains en Espagne sont dans la tourmente. Ils représentent la communauté étrangère qui a le plus pâti des effets de la crise. «Depuis 2008, le taux de chômage qui frappe cette catégorie a suivi une tendance haussière pour atteindre actuellement près de 50% de la population active», indique Walter...Suite

Le Maroc est-il une terre d'accueil ou une terre d'écueil ? Pris en otage par l'Europe qui monnaye sa tranquillité, nous sommes assignés au mauvais rôle de gendarme, pour empêcher les candidats à l'aventure d'arriver à Sebta, Mellilia ou sur les côtes sud de l'Espagne voisine.

Né à Marrakech, en 1975, et Installé entre Los Angeles et Bruxelles, Youssef Guezoum est propriétaire de sa propre maison de production, "Soundscore"...Suite

L'opération de transit des Marocains résidant à l'étranger a été lancée, le 5 juin 2012, au port de Tanger-Med. La Fondation Mohammed V et plusieurs départements ministériels ont élaboré un plan d'action pour un accueil meilleur de 2,2 millions de MRE...Suite

La crise économique en Espagne a mis à la rue, selon les estimations de plusieurs ONG espagnoles, presque 200.000 travailleurs marocains...Suite

Les travailleurs marocains en Europe subissent de plein fouet les répercussions de la crise économique en Espagne. leur vulnérabilité est en partie due aux emplois précaires que la majorité des MRE occupent. Les mesures de rigueur sont de nature à amplifier la situation et assombrir les perspectives pour les migrants marocains…Suite

La séance plénière d’ouverture du onzième congrès s’ouvre sur le constat qu’il se tient aujourd’hui dans un contexte difficile :

- Un contexte de crise économique qui frappe de plein fouet les couches sociales les plus vulnérables, plus particulièrement les migrants et leur famille ; les jeunes sont doublement touchés par un chômage renforcé par la discrimination, notamment à l’embauche.

- un environnement toujours plus hostile à l’immigration. L’extrême droite et la droite ont mené une campagne haineuse envers les Maghrébins et les Musulmans de manière générale. Ils ont réussi à inoculer un peu plus le poison du racisme et de la xénophobie dans la population française.

Puis, on se réjouit de la présence récente des femmes (depuis 2008 surtout) dans l’association.

On repose (semble-t-il de façon récurrente) le problème de la proportion plus importante de Marocains par rapport aux Tunisiens et aux Algériens dans l’association.

En analysant davantage les causes de ce phénomène, on s’aperçoit que c’était plus difficile pour les militants tunisiens de militer car ils étaient les plus réprimés. Quant aux Algériens, il était difficile pour eux d’occuper l’espace eu égard à la guerre civile des années 90. Un délégué conclut : « la maghrébinité (de l’association) ne se décrète pas. C’est le contexte qui la détermine. ».

Pour Saïda, déléguée d’Aix-en-Provence, c’est un problème qu’il faut maintenant dépasser. « La proportion, on s’en fout. L’essentiel est d’être cette force maghrébine unie ! », et ce point de vue est largement partagé.

Un autre délégué propose d’aller plus loin et « d’intégrer d’autres gens, des Français. Pourquoi ne pas faire une association pour une solidarité franco maghrébine avec tous ceux qui sont nos partenaires et nous soutiennent ?».

Les délégués du Bureau National rappellent aussi le rôle important de l’ATMF au niveau national et dans la solidarité internationale. L’association se questionne à ce propos sur :

Sa capacité de « savoir faire » et son déficit de « faire savoir »

En fait, tous les intervenants prennent acte de la modestie de cette association qui produit un travail plutôt silencieux et modeste et tous s’accordent à reconnaître qu’il vaut mieux « faire un travail sérieux que de passer son temps dans la communication ». L’ATMF est une association « qui préfère assumer sa modestie » (paroles de délégués).

Autre débat très important : l’islamophobie aujourd’hui :

Il y a unanimité sur cette question : il y a des gens qui rencontrent aujourd’hui des difficultés à exercer leur religion, et cela rejoint le problème des jeunes qui sont très sensibles à ce sujet.

Mais cela pose un problème à l’ATMF d’affirmer haut et fort que l’on n’est pas d’accord avec cet état de fait, car l’ATMF est une association d’éducation populaire laïque et progressiste, ce qui la distingue des autres associations issues de l’immigration. Cela fait la force et la faiblesse de l’ATMF, parce qu’elle intervient dans de multiples domaines sur le plan social et se bat sur de nombreux fronts sur le plan de l’engagement.

On y revient, on doit être visible, mais rester digne.

Un délégué parmi d’autres s’exprime dans ce sens : « il faut que l’on parle vrai. On est laïc ou on ne l’est pas ! ».

L’ATMF ne veut en aucun cas être amalgamée à un mouvement religieux ou communautariste, mais ne pas cesser pour autant de défendre le droit pour chacun à pratiquer dignement sa religion. Position difficile par les temps qui courent, mais l’association ne manque ni de prudence ni de courage.

Le débat sur les jeunes

Le débat sur l’islamophobie a ramené le projecteur sur les jeunes qui sont maintenant ici, en France, davantage que dans le pays de leurs racines. Pour eux, il faudrait indiquer des axes objectifs, leur dire clairement pour qui on va voter. Mais d’autres délégués (dont ceux de Nancy) réaffirment que « l’ATMF est une association indépendante du point de vue politique et doit le rester. »

On voit ici toute la précision avec laquelle tous ces problèmes sont posés. L’ATMF parle vrai, elle n’a rien à cacher, mais elle a à gérer la tension de certaines forces opposées pour pouvoir tenir sa position de choix éthique profondément authentique (comme elle s’exprime dans le choix sans concession de n’accepter aucun argent des pays d’origine).

Le problème des jeunes reste entier dans la mesure où on avoue ne plus savoir parler à un jeune. Un atelier leur sera consacré le lendemain, dimanche, à eux ainsi qu'aux femmes, pour inventer ensemble des solutions.

Les membres de l’ATMF ne sont plus ce qu’ils étaient….

Voilà un autre débat passionnant : ceux qui étaient ces fameux travailleurs maghrébins ne sont plus les mêmes aujourd’hui, ils sont devenus médecins, retraités, universitaires, … Peut-on conserver ce terme ?

La réponse donnée est oui. Et cela pour plusieurs raisons :

- L’ATMF s’inscrit en tant qu’association dans l’histoire.

- Les jeunes partagent aussi cette culture : ils vont construire leur vie à partir de cette histoire (affirmation des délégués de Nancy)

- Des ouvertures sont à nouveau proposées, par exemple ouvrir la maghrébinité et l’ATMF à des Portugais et autres travailleurs issus de l’immigration mais ces propositions restent minoritaires.

On revient d’ailleurs à la fin du débat sur le sens de ce mot « travailleur » auquel on tient. On le définit comme quelqu’un qui vit de son salaire, c’est-à-dire qu’il ne fait pas travailler les autres (ce n’est pas un patron) et il peut être aussi un retraité.

On constate aussi un certain vieillissement des membres de l’ATMF mais ce vieillissement, on le constate dans toutes les associations et à regarder l’assemblée et la moyenne d’âge, je dirais, moins à l’ATMF qu’ailleurs.

Un délégué qui se dit syndicaliste saisit l’opportunité du débat sur les « travailleurs » pour affirmer encore d’une autre façon le choix éthique de l’association : « je défends les ouvriers, maghrébins ou pas, peu importe… Le principal, c’est l’intégrité des gens ».

Un point fort : la solidarité

Éthique que l’on retrouve dans la solidarité à l’intérieur de l’association (certaines associations locales n’ont pas d’argent et c’est le national qui paye) et dans l’aide intergénérationnelle : en témoigne la campagne qui a été faite au niveau local et national en faveur des Chibanis (des Anciens), ces premiers travailleurs maghrébins de l’immigration auxquels on refuse aujourd’hui le moindre sou de retraite s’ils restent plus de 6 mois hors du territoire français et auxquels on dénie le droit à vivre dans des conditions décentes, dans des foyers insalubres. Nacer demande que soient applaudis les bénévoles pour leur solidarité active et leur énorme contribution dans le congrès même et à tous les viveaux.

Le socle indestructible restant pour tous, aujourd’hui comme hier, que l’ATMF a toujours été et restera aux côtés des plus rejetés et des plus vulnérables.

08 Juin 2012, Christiane Duc Juventon

Source : Médiapart

Sur fond de crise, le Maroc apparaît comme un nouvel eldorado pour les Franco-Marocains, de deuxième et troisième génération. Mais pour ces enfants issus de l’immigration, le retour au pays d’origine n’est pas si facile.

De son bureau du 13e étage d’un quartier chic de Casablanca, la vue sur la capitale économique est imprenable. Jaoued Boussakouranv 28­ans, est à la tête d’un cabinet d’audit et d’expertise comptable d’une dizaine de personnes. Originaire du Vaucluse, ce jeune Franco-Marocain, diplômé de l’IAE et de Sciences-Po Aix, a choisi de venir s’installer au Maroc, il y a quatre ans, faisant le chemin inverse de ses parents. Eux sont arrivés en France il y a quarante ans pour trouver une vie meilleure. «­Je suis venu ici, pour des raisons purement pécuniaires. Quand j’ai terminé mes études, on m’a fait plusieurs offres, à Paris, Tunis, Dubaï…La proposition marocaine était la plus intéressante et on m’a donné des responsabilités», explique-t-il.

Recruté comme directeur administratif et financier, il démissionne deux ans plus tard pour monter sa propre société. «­Il y a ici encore énormément de choses à faire. On est plutôt épargné par la crise. On peut créer, apporter de l’innovation, assure le jeune entrepreneur. En France, on n’a pas cette impression.­»

Depuis quelques années, le Maroc voit affluer de plus en plus de Franco-Marocains, jeunes, hauts diplômés et assoiffés de réussite. Quand en Europe le marasme persiste sur fond de poussée xénophobe, ils sont séduits par le dynamisme économique de ce côté-ci de la Méditerranée.

Diplômée en relations internationales, Sihame Arbib, 29­ans, a créé un cabinet de conseil en stratégie de communication politique à Casablanca en 2008, après avoir travaillé dans la haute administration en France et aux Nations unies. Ce sont les circonstances professionnelles qui l’ont amenée ici et aussi l’envie de mieux connaître le pays de ses aînés. «­J’ai appris la darija (l’arabe dialectal) au Maroc (…). Je suis célibataire,sans enfant, je peux essayer quelques années», confie-t-elle.

Cette Franco-Marocaine de troisième génération, qui vit entre Paris et Casablanca, s’est présentée aux élections législatives de la 9e_circonscription des Français de l’étranger sous l’étiquette MoDem. Elle a recueilli 1,96_% au premier tour. Un engagement politique qu’elle ex explique en «réaction au climat délétère en France lié au débat sur l’identité nationale sous l’ère Sarkozy».

Nabil Bouhajra, 33_ans, travaille lui dans une société de production audiovisuelle. Il a quitté Paris il y a

dix mois pour s’installer au Maroc. «Il y a tout à faire ici. Et on a une certaine qualité de vie, le soleil… On a envie aussi de faire quelque chose pour le Maroc, que nos parents soient fiers», explique-t-il. Pourtant, s’intégrer au Maroc n’est pas si facile.

En quelques mois, Nabil a vite déchanté. «L’élite marocaine nous considère comme des fils de paysans émigrés. Il n’y a pas plus de reconnaissance ici qu’en France, où nous étions perçus comme des jeunes de banlieue. Nous avons été élevés dans une grande liberté de ton. Notre franc-parler choque», lâche-t-il.

«Cette nouvelle génération de 25-35_ans est là pour faire de l’argent. Parce qu’ils ont des compétences, un

fond culturel commun, la langue, ces jeunes pensent bien s’en sortir. Mais souvent ils se trompent. Ils méconnaissent le pays, la population. Dans le fond, ils sont plus franco-français que binationaux», observe Ahmed Ghayet, président de l’association Marocains Pluriels.

Le premier choc est professionnel : absence de rigueur, valeur du temps élastique, nécessité de réseaux familiaux…Puis viennent les références culturelles. «On pense que le Maroc est notre pays, qu’on le connaît parce qu’on est venu en vacances… En fait, comme les expatriés, on découvre le pays, les mentalités, les réflexes des Marocains qui, dans le fond, ne sont pas les nôtres», convient Jaoued Boussakouran.

Malgré sa réussite professionnelle, Jaoued reconnaît qu’il a encore des problèmes d’intégration: «_C’est un

sentiment assez complexe. On est à la fois ici et ailleurs: au Maroc, j’ai la tête en France et en France, la tête au Maroc.»

8/6/2012, CHRISTELLE MAROT

Source : La Croix

Les contrôles nationaux aux frontières de l'espace européen Schengen pourront être rétablis temporairement, à des conditions présentées comme "strictes" par les ministres de l'intérieur de l'Union européenne (UE), réunis jeudi 7 juin à Luxembourg. Manuel Valls, le ministre socialiste de l'intérieur, participait à son premier conseil des Vingt-Sept.

Le compromis défini prévoit la possibilité pour les Etats de rétablir les contrôles aux frontières nationales durant six mois, période pouvant être prolongée jusqu'à vingt-quatre mois au total. Cela en raison de "circonstances exceptionnelles" faisant en sorte que le contrôle d'une frontière externe de l'espace sans visa et sans frontières intérieures ne peut plus être assuré.

Une requête franco-allemande antérieure évoquait la lutte contre "l'immigration clandestine" comme une condition d'un possible retour au contrôle des passeports. Cette formule a été abandonnée. Aujourd'hui, les contrôles peuvent déjà être rétablis en cas de menaces pour l'ordre public ou la sécurité.

LE "MANQUE D'AMBITION" DU TEXTE CRITIQUÉE

Les ministres de l'intérieur de l'UE, réunis avec ceux des quatre autres pays membres de l'espace sans frontière intérieure et sans visa (Islande, Liechtenstein, Norvège et Suisse) ont, en tout cas, mis un terme à un débat commencé en février 2011, lors de l'arrivée de clandestins tunisiens en Italie. La France avait réinstauré des contrôles dans la zone proche de Vintimille après la décision italienne d'octroyer des permis de séjour temporaires à ces clandestins, leur ouvrant ainsi les portes de l'espace Schengen.

Cette fois, c'est la situation à la frontière entre la Turquie et la Grèce qui a motivé la décision des Vingt-Sept. Il importait, selon certaines capitales, de définir un mécanisme d'action "clair" face à un éventuel afflux de migrants et l'incapacité des autorités grecques d'y répondre.

L'accord conclu jeudi renforce le pouvoir décisionnel des Etats. Cecilia Malmström, commissaire aux affaires intérieures, a, du coup, dénoncé le "manque d'ambition" du texte. La Commission tentait, depuis le début des discussions sur la "gouvernance" de Schengen, de garder le contrôle sur les "circonstances exceptionnelles" et "clauses de sauvegarde" permettant la remise en cause du principe de libre-circulation. Pas question de laisser à cet "organe technocratique", selon l'expression de certaines capitales, le pouvoir de décider seul.

La Commission européenne comptait en tout cas, avait expliqué récemment Mme Malmström, sur une "approche constructive" du nouveau gouvernement français. Et considérait que la page de l'ère Sarkozy était tournée, avec l'abandon d'une récente lettre franco-allemande réclamant la possibilité d'inclure l'immigration dans la liste des sujets permettant le rétablissement des contrôles aux frontières.

La lettre, cosignée le 26 avril par le ministre de l'intérieur Claude Guéant et son homologue Hans-Peter Friedrich, visait à exclure temporairement de Schengen un Etat qui ne serait plus en mesure de contrôler ses frontières extérieures. M. Sarkozy avait évoqué durant la campagne présidentielle la possibilité de le rétablir durant une période d'un mois, renouvelable. Berlin avait appuyé cette requête mais regretté que sa position soit dévoilée.

7/6/2012, Jean-Pierre Stroobants (Luxembourg, envoyé spécial)

Source : Le Monde

Passé à tabac à son arrivée en Pologne il y a vingt ans pour une seule et unique raison, sa peau noire, John Godson défend son pays d'accueil des procès en racisme qui lui sont faits à la veille de l'ouverture de l'Euro.

Devenu député, cet immigré nigérian assure que les Polonais ont changé pour le mieux et regrette que la presse européenne ait alimenté les peurs des milliers de supporters attendus.

A ses yeux, le documentaire récemment diffusé à la télévision britannique et relatant des violences racistes et antisémites dans les stades des deux pays hôtes du tournoi était "biaisé" et la Pologne, où il a été abondamment commenté, a été affectée.

"J'ai été vraiment attristé", dit Godson à Reuters.

"Cela ne reflète pas ma propre expérience", ajoute-t-il, expliquant que la BBC n'avait pas montré les progrès réalisés depuis les années 1990, lorsque la Pologne s'est enfin défaite d'un demi-siècle de répression, nazie d'abord, communiste ensuite.

"Ce n'est pas que les gens soient racistes, c'est simplement qu'ils n'ont pas été exposés à d'autres cultures", juge ce professeur d'université qui compte parmi les quelque 2.000 Polonais d'origine africaine.

"A mesure que les Polonais apprennent à connaître les autres, l'amélioration est vraiment notable, même si nous avons encore du chemin à faire."

Les violences racistes sont un sujet de préoccupation majeur pour les joueurs, les organisateurs de l'Euro et l'UEFA. Son président, Michel Platini, a prévenu mercredi que les arbitres auraient pour consigne d'arrêter les matches en cas d'incidents, tout en se demandant s'il y avait plus de racisme en Pologne qu'en France.

UNE INSULTE

Les chants antisémites et les démonstrations de groupuscules d'extrême droite qui ont cours dans les stades de Pologne, selon des organisations comme East Europe Monitoring Centre, sont en revanche plus rares en Europe occidentale.

"L'antisémitisme est toujours un problème", reconnaît John Godson. "Il y a des blagues sur les Juifs. Ce n'est pas quelque chose d'institutionnalisé, mais c'est assurément ancré dans notre société."

"Nous n'avons clairement pas assez analysé ce qu'il se passe dans les stades."

Plus de trois millions de Juifs vivaient en Pologne à la veille de la Seconde Guerre mondiale et de l'Holocauste. Cette communauté est désormais de quelques milliers de personnes.

Tant les dirigeants communistes des années d'après-guerre que l'Eglise catholique ont été accusés de nourrir le sentiment anti-juif.

Aujourd'hui encore, le mot "juif" est employé comme une insulte entre Polonais, et pas seulement au stade.

L'Anti-Defamation League, organisation basée aux Etats-Unis, a félicité l'Etat pour ses efforts sur la question. Mais son étude réalisée cette année montre que près d'un Polonais sur deux est encore habité de sentiments anti-juifs - moins qu'en Hongrie ou en Espagne, mais deux fois plus qu'en Allemagne, en France ou en Grande-Bretagne.

"CHEZ MOI"

La colère exprimée par les responsables polonais après la diffusion du documentaire de la BBC illustre la sensibilité de tout sujet susceptible de ternir l'image de la Pologne, membre de l'Union européenne qui se veut un pays ouvert et prospère et entend encore améliorer sa réputation avec l'Euro.

La Pologne a investi 20 milliards d'euros dans ses infrastructures en vue de l'Euro. Soucieuse d'en préserver les bénéfices pour le tourisme, le commerce et pour son rayonnement international, elle veut mettre fin non seulement aux violences verbales mais aussi aux violences autour du football.

Il y a un an, une bataille rangée s'était produite sur le terrain lors de la finale de la Coupe nationale. Supporters, policiers, mais aussi joueurs et journalistes y avaient pris part, conduisant le Premier ministre, Donald Tusk, à promettre des mesures fortes pendant sa campagne.

La police a arrêté les leaders présumés des groupuscules les plus extrémistes et une unité spéciale a été créée. Les prix des billets, élevés par rapport au niveau de vie, peuvent aussi contribuer à éloigner les indésirables.

En revanche, la présence de supporters étrangers aux abords pourraient remettre de l'huile sur le feu.

La Pologne affrontera lors du premier tour la Russie, un match que Wojciech Wisniewski, supporter parmi les plus connus du grand club de Varsovie, le Legia, voit comme un "problème".

Beaucoup considèrent que les violences prennent leurs racines dans la pauvreté relative des Polonais par rapport aux autres Européens. Le pays est le cinquième plus pauvre de l'UE avec un PIB par habitant par an inférieur à 10.000 euros.

John Godson, qui a déjeuné avec Donald Tusk jeudi pour évoquer ces sujets, voit cependant dans son élection l'année dernière à Lodz, ville où les étrangers sont rares, un motif d'espoir.

"La Pologne est un endroit très accueillant, hospitalier. Je m'y sens davantage chez moi que dans l'Ouest."

Avec Adrian Krajewski, Anna Rychert et Chris Borowski, Gregory Blachier pour le service français

7/5/20212, Patrick Graham

Source : Le Nouvel Observateur/Reuters

Même sans fond, les cuves aménagées au cimetière de Montfavet ont déclenché la colère d'un collectif. La Ville annonce qu'un nouveau carré traditionnel va être très vite soumis à discussion

La tension est montée d'un cran hier matin dans le dossier du carré musulman de Montfavet, qui fait l'objet de nouveaux aménagements à l'initiative de la municipalité. Un collectif des musulmans d'Avignon et de sa région, qui s'est constitué ces tout derniers jours, dénonce comme "scandaleuse" la construction de cuves en béton destinées à l'inhumation des défunts. À tel point que la Ville a préféré, dès hier, jouer l'apaisement en annonçant qu'un nouveau carré musulman traditionnel sera soumis à la discussion afin que chaque famille puisse à l'avenir choisir l'inhumation sans cuve si elle le souhaite.

Les cuves de la discorde

Reste que la polémique a fortement agité la communauté ces derniers jours. Selon le porte-parole du collectif, Abderrahmane Bouaffad, également président du centre Shâtibi d'Avignon, ce principe d'inhumation en cuve serait "illicite et contraire aux règles qui régissent le rite funéraire musulman". Par ailleurs, toujours selon le collectif, la Ville n'aurait pas pris la peine de consulter des représentants légitimes de la communauté avant de lancer ces aménagements. Sur le premier point, la Ville s'est déjà défendue en fin de semaine (voir notre édition du 2 juin) en expliquant avoir opté pour une solution retenue ailleurs, à Marseille ou à Sorgues, sans que la moindre polémique s'ensuive. A savoir des cuves à fond ouvert, afin que les cercueils puissent être déposés à même le sol avant d'être recouverts de terre comme le prévoit le rite.

"Sauf qu'au fond des cuves en question, il est prévu une couche de pouzzolane (de la roche volcanique, Ndlr) alors que le cercueil doit reposer sur la terre même, tempête Abderrahmane Bouaffad, qui assure parler au nom de toutes les mosquées de l'agglomération. Qui plus est, compte-tenu de la surélévation, les cercueils seront presque au niveau du sol et il sera impossible de rajouter de la terre. Et le plus scandaleux, c'est que ces cuves n'ont fait l'objet d'aucune concertation". La municipalité assure pour sa part avoir travaillé en collaboration avec Karim El Moussaoui, président d'AFS, une association domiciliée au Pontet et a obtenu "l'entière adhésion" de Mohamed Moussaoui, président du Conseil français du culte musulman. Or, ce dernier a indiqué hier par communiqué que ni lui, ni le conseil régional du culte musulman n'a été contacté avant le 31 mai dernier. Pour autant, Mohamed Moussaoui préfère lui aussi visiblement calmer le jeu.

Rencontre demain avec le Conseil du culte

"Le Président du CFCM avait déclaré (lorsqu'il a été contacté par la Ville, Ndlr) sans évoquer en aucun moment les autres aspects du dossier, que si les cuves sont sans fond et que par ailleurs les autres dispositions rituelles habituelles sont respectées, il n'y voyait pas d'incompatibilité avec les prescriptions religieuses" peut-on lire dans le communiqué. Et d'appeler de ses voeux une rencontre avec la mairie d'Avignon. Qui aura lieu dès demain puisque Mohamed Moussaoui en personne et Khalid Belkhadir, président du Conseil régional du culte musulman ainsi que le porte-parole du collectif, doivent se rendre en mairie. Et essayer, comme le demande le CFCM, de "trouver des solutions aux problèmes posés par les nouveaux aménagements du carré musulman de Montfavet, respectueuses des règles d'hygiène appliquées aux autres groupements de sépultures et aux prescriptions rituelles musulmanes sur l'inhumation des corps".

6/6/2012, Joël RUMELLO

Source : La Province.com

Berne. La conseillère fédérale Simonetta Sommaruga se rendra en Tunisie du 9 au 11 juin 2012 pour une visite de travail officielle. La cheffe du Département fédéral de justice et police (DFJP) y rencontrera notamment le ministre tunisien des affaires étrangères, Rafik Abdessalem.

Les deux ministres doivent signer un protocole d’entente prévoyant l’instauration d’un partenariat migratoire et deux autres accords. Le but est d’engager une vaste coopération entre les deux États en matière de migrations. Les accords règlent les modalités de l’échange de jeunes professionnels et les questions relatives à l’entrée, au séjour et au retour des ressortissants des deux parties.

Lors de sa visite, la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga doit également rencontrer plusieurs autres ministres tunisiens ainsi que des représentants d’organisations non gouvernementales. Elle visitera en outre un camp de réfugiés à la frontière tuniso-libyenne, ainsi qu’un projet de réhabilitation d’une école.

07.06.2012

Source : Confédération suisse

Chaque année, les autorités angolaises procèdent à l’interpellation de milliers de Congolais (RDC)  dans des conditions très violentes, dénoncent de nombreuses victimes. Selon ces dernières, plusieurs d’entre elles auraient succombé aux coups des forces de l’ordre et des  femmes auraient même été violentées au cours de ces opérations entamées en 2003 et visant à refouler les clandestins vers leurs pays d’origine.

C’est le cas d’une jeune femme âgée de 23 ans  du nom de Bibi qui aurait été violée par des policiers dans un cachot de la place.  « Des policiers m'ont réveillée à 4H00, ils ont déchiré ma carte de résidente, m'ont emmenée dans un cachot où j'ai subi les pires châtiments, avec d'autres femmes », raconte-t-elle  avant d’être expulsée.

Les cas de viols, fouilles corporelles et autres humiliations observées durant ces opérations toucheraient en majorité des femmes, selon de nombreux témoignages.   Parmi les victimes, on dénombre 2.526 femmes, 316 filles et 928 hommes.
Les violences physiques (torture, passages à tabac, emprisonnement dans des conditions dégradantes et privation de nourriture) concerneraient 12.647 cas contre 13.626 pour les détentions prolongées et 12.647 cas de vol.

Par ailleurs, les policiers angolais dépouilleraient aussi les personnes interpellées de leurs biens et sépareraient certaines de leurs familles.

Pour Luanda, ces actions musclées sont menées dans le cadre de «la protection de la sécurité nationale» contre ce qui est considéré comme une «invasion silencieuse».

De son côté, Human Rigts Watch (HRW) souligne que Luanda n'a jamais mené d'enquêtes sérieuses sur les violations des droits de l'Homme auxquelles se livrent ses différents services de sécurité

Cependant, il faut déplorer les mauvais traitements observés au cours de ces rafles, particulièrement dans les zones proches des frontières communes, et pendant l'acheminement vers les lieux de détention, puis durant la détention et lors de l'expulsion.
Le problème des migrants est devenu très  sensible entre la RDC  et l’Angola.  Pendant longtemps, Kinshasa s'est contenté d'adopter un profil bas espérant que ce cauchemar prendra fin un jour. Malheureusement, les faits criminels dénoncés par de nombreuses ONG n’ont cessé de s’aggraver  chaque année. Au point que le gouvernement congolais a décidé  de réagir en  rappelant qu’environ 40.000 Angolais vivant sur son territoire avaient dû regagner leur pays, au cours de cette période.

Jeudi 7 Juin 2012, Kadidiatou Koné

Source :: Libération

La Cour de cassation a fait un premier pas vers une remise en cause de la garde à vue des étrangers au seul motif qu'ils sont en séjour irrégulier, mesure à laquelle sont soumis 60.000 clandestins par an selon le Groupe d'information et de soutien des travailleurs immigrés (Gisti).

La chambre criminelle de la Cour de cassation a estimé que le séjour irrégulier d'un étranger ne peut suffire à son placement en garde à vue dans le cadre d'une procédure d'expulsion.

Cet avis rendu mardi doit orienter la première chambre civile de la haute juridiction, qui tranchera définitivement la question à une date qui n'est pas encore connue.

"Ce serait une rupture avec l'idée que l'étranger est assimilé à un délinquant et une remise en cause de la pratique quotidienne", s'est félicité Me Patrice Spinosi, avocat de la Cimade, association assistant les étrangers en rétention.

"La question est: quand vous arrêtez un étranger en séjour irrégulier, combien de temps vous pouvez le garder et sous quel mode: garde à vue ou contrôle d'identité?" a-t-il résumé.

Actuellement, le recours à la garde à vue est généralisé. Sur 100.000 étrangers ayant fait l'objet d'une procédure pour séjour illégal, 60.000 sont passés par la cellule.

"Il y a un détournement de procédure, puisqu'on utilise une procédure pénale (la garde à vue, ndlr) pour aboutir à une décision administrative (sur une éventuelle expulsion, ndlr). On utilise la garde à vue pour le confort de la police, de la préfecture et du procureur de la République", parce qu'elle laisse plus de temps (48 heures maximum), a dénoncé Stéphane Maugendre, président du Gisti.

Vérification d'identité

Mais cette pratique est plus que jamais remise en cause par les associations de défense des étrangers depuis que la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) a rendu en décembre 2011 un arrêt affirmant qu'un étranger en séjour irrégulier ne peut être emprisonné sur ce seul motif.

Elles estiment que la détention n'étant plus autorisée, les étrangers ne doivent pas être placés en garde à vue puisque l'importante réforme de cette mesure entrée en vigueur en juin 2011 limite son recours aux seuls cas où une personne est soupçonnée d'avoir "commis ou tenté de commettre un crime ou un délit puni d'une peine d'emprisonnement".

Le gouvernement français faisait jusqu'ici une autre lecture de cet arrêt, le jugeant compatible avec la pratique de la garde à vue.

D'où la saisine de la haute juridiction dans le but de trancher ce débat et mettre fin à la cacophonie judiciaire, puisque, sur le terrain, les tribunaux rendent des décisions contradictoires, tantôt favorables aux étrangers, tantôt non.

Comme la question touche à la garde à vue, qui relève du champ de la chambre criminelle, la première chambre civile de la Cour de cassation, compétente en matière de droit des étrangers, avait souhaité obtenir son avis consultatif.

"Le ressortissant d'un Etat tiers ne peut (...) être placé en garde à vue à l'occasion d'une procédure diligentée pour entrée ou séjour irréguliers selon la procédure du flagrant délit", écrit la chambre criminelle dans l'avis consulté mercredi par l'AFP.

Si la chambre civile suit la chambre criminelle, "les pratiques policières changeront et on va revenir à la procédure de vérification d'identité", d'une durée maximale de quatre heures, a estimé M. Maugendre.

Seuls "effets pervers" à craindre, selon lui: des placements en garde à vue pour des délits annexes plus ou moins fondés (outrage aux forces de l'ordre, occupation illégale d'un lieu si interpellation dans un squat, etc.)

6/6/2012

Source : La Croix/AFP

Le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger organise le 7 juin 2012, à la Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc à Rabat, un séminaire sur le thème « Les Marocain-e-s en Espagne et en Italie : Les défis de la crise ». Consulter programme et argumentaire

Pour la Cour de cassation, un clandestin ne peut pas être placé en garde à vue pour le seul motif qu'il séjourne irrégulièrement sur le territoire français.

Fin avril 2011, la Cour de justice européenne, saisie par un tribunal italien, avait jugé illégal l'emprisonnement d'un "sans papier" au seul motif d'un séjour irrégulier. La Cour de justice européenne s'était appuyée sur la "directive retour" de décembre 2008 du parlement européen. Or la France prévoyait jusqu'ici une peine d'emprisonnement pour séjour irrégulier.

le 06/06/2012 , Avec agences

Source : Le Figaro

Les 05, 06 et 07 décembre prochain, la Diaspora Africaine se donne rendez-vous à Abidjan, pour une réflexion économique d’importance, en vue d’une participation plus active au développement et à l’émergence économique de l’Afrique.
Après le Séminaire de présentation des résultats de l’étude menée par la Banque Africaine de Développement (BAD), sur le thème : ‘’Réduire les coûts des transferts d’argent des migrants et optimiser leur impact sur le développement économique en Afrique’’ tenu à Paris en France, le 21 février 2012 ; et suite au premier sommet mondial de la diaspora africaine tenu le 25 mai 2012 à Johannesburg en Afrique du Sud, sous l’égide de l’Union Africaine (U.A), l’élite internationale de la diaspora africaine compte se retrouver à Abidjan les 05, 06, et 07 décembre prochain pour mener une réflexion économique avec des experts internationaux de référence en la matière, ainsi que des partenaires institutionnels au développement, en vue d’une implication plus active et plus présente de la diaspora africaine au développement et à l’émergence économique de l’Afrique.
Avec un poids économique et financier estimé à ce jour à 17 milliards de dollars américains par an, soit en moyenne 3,5% de la masse financière mondiale générée par l’ensemble des diasporas à travers le monde, pour une diaspora africaine à travers le monde, qui compte à ce jour plus de 20 millions de personnes, soit environ 2,5% de la population continentale, et 9,3% de la diaspora mondiale, les flux financiers de la diaspora africaine pourraient représenter désormais la troisième importante source de revenu pour le financement du développement économique et social en Afrique, aux côtés des deux principales sources traditionnelles de financement existantes jusque là, à savoir : l’Aide Publique au Développement (APD) qui ne cesse de se raréfier avec la congestion économique et financière internationale ; et les Investissements Directs Etrangers (IDE), qui ne s’intéressent eux jusque là à l’Afrique qu’à certains secteurs stratégiques prisés, et à fort potentiel de retour sur investissement, tels que : les mines, l’énergie, les télécoms, etc.

Afin de jeter les bases d’un mécanisme de capitalisation des énormes capacités de mobilisation économique, financière et humaine de la diaspora africaine à travers le monde, l’objectif principal visé par le premier grand rendez-vous international de la diaspora africaine, prévu à Abidjan en décembre prochain, portera notamment sur les points suivants :

•la mobilisation de l’épargne pour l’investissement financier productif et rentable en Afrique, au travers des “offres de services bancaires attrayantes et ciblant particulièrement le secteur de l’immobilier (segment d’appel de fonds intéressant fortement les membres de la diaspora africaine qui ambitionnent à priori, d’être tous, propriétaires immobiliers dans leurs différents pays d’origine ;

•les dispositifs d’accompagnement financiers et non financiers pour les membres de la diaspora africaine, porteurs de projets de création de très petites, petites ou moyennes Entreprises dans leurs pays d’origine.

A l’effet d’assurer un franc succès à cette importante rencontre internationale spécialisée à caractère économique et financier, et en vue de l’implication au plus haut sommet de l’Etat de Côte d’Ivoire, pays hôte de ladite rencontre, un Comité préparatoire indépendant, constitué d’experts volontaires, venant de tous horizons, est déjà à pied d’œuvre.

6/6/2012

Source : abidjan.net

Dans un monde où de plus en plus de personnes se déplacent, il est nécessaire d'intégrer les migrations et les migrants dans les efforts visant à concevoir un programme de développement durable, a indiqué mardi l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), à l'occasion de la Journée mondiale de l'environnement.

"Avec plus de 214 millions de migrants internationaux et 740 millions de migrants internes dans le monde entier, les migrations sont une grande tendance du 21ème siècle et impliquent des conséquences sur les systèmes politiques, sociaux et économiques et des changements dans la composition des Etats nations", a souligné l'OIM dans un communiqué.

"Intégrer les migrations dans un nouveau programme de développement durable est essentiel pour s'assurer que les migrants transmettent leurs connaissances et compétences dans des domaines clés tels que la réduction de la pauvreté, l'accès à la santé et à l'éducation, l'environnement et l'égalité des sexes", a préconisé William Lacy Swing, Directeur général de l'OIM, cité dans le communiqué.

Les migrants jouent déjà "un rôle considérable" dans le développement "grâce au transfert de connaissances et de compétences, aux 400 milliards de dollars qu'ils rapatrient chez eux chaque année et parce qu'ils créent des réseaux, des entreprises et des investissements transnationaux qui sont essentiels au bien-être des sociétés", selon l'OIM.

"Si elles sont systématiquement intégrées dans les politiques de développement, les nombreuses et multiples contributions des migrants peuvent favoriser les stratégies durables de développement", a ajouté M. Swing.

"En outre, les migrations demeurent potentiellement une stratégie d'adaptation pour les populations touchées par la dégradation de l'environnement et les changements climatiques", a affirmé l'OIM, pour qui "les migrations, qu'elles soient internationales ou internes, peuvent réduire la pression exercée sur les ressources naturelles".

"Bien que certains Programmes d'action nationaux élaborés par les pays les moins avancés (PMA) en vue de s'adapter aux changements climatiques comportent certaines références aux migrations, beaucoup reste à faire pour renforcer le rôle des migrations à des fins d'adaptation", relève la même source.

5 juin 2012

Source : APS

Le président de la Chambre des députés italienne, Gianfranco Fini, a plaidé, une nouvelle fois, mercredi, pour la modification de la loi sur la citoyenneté en vigueur depuis 20 ans afin de "combler le retard culturel et politique" qui existe en la matière.

La modification de cette loi n'est pas une question de droite ou de gauche, mais tient à la dignité de la personne humaine et aux valeurs universelles qui ne peuvent être l'objet de propagande au quotidien à des fins électoralistes, a soutenu Fini lors d'une conférence tenue au siège de la chambre sous le thème "l'Italie, c'est également moi".

"Ce serait aller à l'encontre de l'histoire que de soutenir qu'on ne peut être Italien qu'en raison du nom ou de la couleur de la peau", a-t-il insisté, en considérant que la modification de cette loi constitue "un défi inéluctable" et "une nécessité objective".

Le responsable italien s'est déclaré convaincu de l'impératif de "combler le retard culturel et politique" qui existe en la matière après deux décennies au cours desquelles le phénomène de l'immigration a investi "divers contours".

Fini a mis en garde, au cas où ladite loi n'est pas modifiée, contre le risque que "rien ne soit fait pour éviter des phénomènes de discrimination", soulignant que "l'immigration, fait structurel dans la société italienne, doit être vécue, non seulement à travers l'évaluation de ses aspects négatifs, mais aussi comme une ressource, une opportunité".

"Après la faillite d'autres expériences ( ) il serait beau si, pour une fois, l'Italie pouvait constituer un modèle et indiquer une voie qui ne calquera pas celles qui ont démontré leurs limites, comme le multiculturalisme."

Le président de la Chambre des députés avait, à maintes reprises, plaidé pour l'octroi de la nationalité italienne aux enfants nés en Italie de parents immigrés.

"Celui qui est né en Italie, y a accompli un cycle d'études, devrait pouvoir devenir citoyen italien bien avant d'avoir atteint l'âge de 18 ans", avait notamment soutenu Fini, lors d'une conférence sur l'immigration organisée, fin janvier dernier, au siège de la Chambre.
Le responsable italien avait insisté, à cet égard, sur la nécessité d'adapter la législation italienne en la matière aux "nouvelles dynamiques sociales", estimant qu'il est de "première importance" d'accorder une attention particulière aux jeunes immigrés en permettant à ceux d'entre eux nés en Italie d'accéder à la citoyenneté italienne bien avant leurs 18 ans.

Pour Fini, l'objectif escompté est que la "condition juridique" du jeune immigré "corresponde au sentiment nourri par son cœur" et qu'il "ne passe pas les années décisives pour sa formation humaine et civile dans la condition d'un étranger, ou parfois, d'un marginal et de quelqu'un de différent".

Selon lui, "le passage de l'immigration à l'intégration est décisif pour l'avenir de l'Europe, aujourd'hui plus encore que la crise économique et financière est en train de mettre en péril la confiance et la cohésion sociale du continent".

La question de l'octroi de la nationalité italienne aux enfants nés en Italie de parents étrangers suscite un large débat dans la Péninsule depuis novembre dernier après que le président Giorgio Napolitano ait insisté sur "la nécessité de faciliter l'intégration" de cette population sur la base du "respect mutuel" et de la "reconnaissance de ses droits".

Plusieurs voix se sont élevées depuis au sein de la classe politique italienne pour exprimer leur appui à cette orientation alors que des formations d'extrême droite et le parti populiste et anti-immigrés, la Ligue du Nord, s'y sont farouchement opposés.

Selon de récentes statistiques, le nombre d'enfants issus de l'immigration nés en Italie s'élève à un demi-million, alors que ceux qui fréquentent les écoles se chiffrent à 700 mille.

L'Italie, dont la population est estimée à environ 60 millions d'habitants, compte plus de cinq millions d'étrangers, dont quelque 550 mille Marocains.

06 juin 2012

Source : MAP

L'Association Ribat Al-Fath pour le développement durable organise, du 13 au 17 juin en Italie, un festival culturel en partenariat avec l'Association festival italo-marocain à Tréviso.

Cette manifestation, qui prévoit une série d'activités touristiques, économiques et culturelles, qui se tiendra à Venise, Trévise et Vérone, vise à promouvoir l'image du Maroc nouveau, ses avancées et les possibilités qui s'offrent aux échanges économiques et culturels entre le Maroc et l'Italie.

Ce rendez-vous, qui sera marqué par la présence du ministre délégué chargé des MRE, Abdellatif Maazouz, et de l'ambassadeur du Maroc en Italie, Hassan Abouyoub, prévoit notamment une exposition marocaine au grand parc de la ville de Vérone, une conférence à la chambre de commerce de la Ville de Tréviso, un exposé sur la migration et une représentation de musique et de danse marocaines.

La rencontre ambitionne de jeter la lumière sur l'émergence d'une nouvelle classe d'immigrants marocains qui, tout en étant intégrés au tissu social du pays d'accueil, Âœuvrant pour le rapprochement entre le Maroc et l'Italie.

06 juin 2012

Source : MAP

Le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger, M. Abdellatif Maâzouz, a rencontré, mercredi à Douala, des membres de la communauté marocaine résidant au Cameroun pour présenter les grandes lignes de l'action du gouvernement au profit des Marocains résidant à l'étranger (MRE).

Il a rappelé que les stratégies et actions menées par le gouvernement en faveur des MRE sont inspirées des Hautes orientations et directives de SM le Roi Mohammed VI qui leur accorde un intérêt particulier.

Les principaux axes de la politique du gouvernement en la matière, a-t-il expliqué, reposent sur les volets social, identitaire et culturel, les services, la participation au développement du Maroc et la nouvelle organisation du Ministère.

M. Maâzouz, qui a reçu les ressortissants marocains en marge des journées économiques et commerciales qui se tiennent du 6 au 7 juin à Douala, à l'initiative de Maroc Export, a tenu également à les informer de toutes les évolutions que connaît le Maroc dans différents domaines politique, économique et social, tout en les invitant à mobiliser leur compétence et leurs ressources pour contribuer au développement de leur pays.

Cette rencontre a été une occasion pour cette communauté de faire part de toutes ses préoccupations liées essentiellement à l'éducation, à la santé et au transport.

Certains membres de cette communauté, qui ont pris la parole à cette occasion, ont souligné que cette rencontre a constitué une opportunité pour les Marocains du Cameroun de se connaître et d'exposer ouvertement les problèmes auxquels ils font face dans leur pays d'accueil.

Ils ont décidé, lors de cette rencontre, qui s'est déroulée en présence de l'ambassadeur du Maroc au Cameroun, M. Lahcen Sail, de se regrouper en association pour maintenir le contact et discuter de leurs préoccupations.

6 juin 201

Source : MAP

"Nous appelons le gouvernement belge à prendre toutes les mesures nécessaires afin de condamner cet appel à la délation".

Les organisations anti-racistes européennes ont appelé mercredi le gouvernement belge à condamner la proposition d'un parti d'extrême droite d'accorder une prime de 250 euros à quiconque dénoncerait à la police une femme portant la burqa.

Le parti Vlaams Belang qui avait déjà appelé à dénoncer les immigrés clandestins, a fait cette proposition alors que le débat sur la burqa a été relancé par l'interpellation houleuse d'une musulmane portant le voile intégral la semaine dernière.

"Nous appelons le gouvernement belge à prendre toutes les mesures nécessaires afin de condamner cet appel à la délation", qui "est en violation flagrante des lois belge et européenne interdisant l'incitation à la haine et les discriminations", a déclaré Chibo Onyeji, président du Réseau européen contre le racisme (Enar), qui représente plus de 700 ONG en Europe.

Cette initiative, portée par le chef du Vlaams Belang Filip Dewinter, "réaffirme le caractère raciste et xénophobe de ce parti", a-t-il ajouté. M. Dewinter a proposé la prime à la suite des incidents ayant éclaté à Molenbeek, une commune de Bruxelles, pour protester contre l'arrestation d'une Belge qui refusait de retirer son niqab.

Le port du niqab ou de la burqa sur la voie publique est passible d'une amende de 150 euros en Belgique.

Ces troubles ont relancé le débat politique sur l'intégration dans l'agglomération bruxelloise à quelques mois des élections communales prévues en octobre en Belgique.

La ministre de l'Intérieur Joëlle Milquet a demandé une enquête approfondie sur les faits ayant déclenché les incidents et annoncé des changements législatifs pour mieux contrôler les groupuscules islamistes radicaux, comme Sharia4Belgium, accusé d'avoir attisé les tensions.

06/06/2012

Source : Lalibre.be/Belga

L'idéal de tolérance revendiqué jadis par Israël est-il en train de voler en éclats, sacrifié sur l'autel de considérations politico-religieuses ? La question se pose avec acuité depuis que l'Etat juif, confronté à un afflux massif de clandestins sur son sol, a entrepris de verrouiller son discours et, partant, sa politique d'intégration. Avec les immigrés illégaux, le ressort de la confiance était déjà fragile, miné par les tenants d'une imperméabilité renforcée des frontières. Il paraît désormais, sinon rompu, du moins sérieusement distendu.

Au sein même de la population, l'indulgence le cède à une inquiétude mâtinée d'exaspération et de colère. A Tel-Aviv, mercredi 23 mai, une vaste manifestation, dans le quartier défavorisé de Hatikva, a rassemblé près d'un millier de personnes, excédées par une "cohabitation" devenue, selon elles, intenable. Aux slogans teintés de racisme - "Les Noirs dehors !", "Les Soudanais au Soudan !" - a rapidement succédé une violence débridée aux allures de "chasse au faciès", qui a pris de court les forces de police.

Plusieurs commerces tenus par des Africains ont ainsi été vandalisés, des vitres de voitures, brisées, des poubelles, incendiées, et des immigrés, pris physiquement à partie par des groupes de jeunes nationalistes chauffés à blanc par la rhétorique incendiaire de quelques députés du Likoud (le parti de droite du premier ministre Benyamin Nétanyahou) venus participer au défilé. Parmi eux, Miri Regev, ex-porte-parole de l'armée, et Danny Danon ont rivalisé d'anathèmes, la première fustigeant "un cancer [qui prolifère] dans notre société", le second "un Etat ennemi composé d'infiltrés".

Cet accès de fièvre, qui n'a pas fait de blessés graves (seules dix-sept personnes ont été arrêtées), témoigne des lignes de faille qui parcourent aujourd'hui une société profondément troublée dans ses repères et son identité. D'après les chiffres officiels, 62 000 clandestins auraient pénétré en Israël depuis 2006, pour l'essentiel en provenance du Soudan et d'Erythrée, via le Sinaï. Loin de ralentir, la cadence reste soutenue : au cours de la seule première quinzaine de mai, plus de 1 400 personnes auraient franchi la frontière avec l'Egypte, rapporte Sabine Haddad, porte-parole du ministère de l'intérieur.

MENACE IDENTITAIRE

Capitale économique du pays, Tel-Aviv est particulièrement concernée par le phénomène. Selon le maire, Ron Huldai, les immigrés illégaux, massés dans les quartiers impécunieux du sud de la ville (notamment celui de Shapira), représenteraient près de 15 % de ses quelque 402 000 habitants. Une situation que la population a de plus en plus de mal à gérer au quotidien car beaucoup campent dans la rue et les espaces publics. "Le paradoxe est que Tel-Aviv est une ville très riche. Or, les demandeurs d'asile sont exclusivement cantonnés dans les zones pauvres. Cela, fatalement, crée des tensions. D'autant que certains d'entre eux, par désespoir, se mettent à boire et deviennent incontrôlables", explique Myriam Darmoni-Charbit, présidente de Hotline for Migrant Workers, un centre d'assistance pour les étrangers en Israël.

Des cas de viols et d'agressions récemment attribués à de jeunes Africains sur des adolescentes israéliennes ont ajouté au sentiment d'insécurité collective qui prédomine, surtout chez les plus âgés. "La plupart des résidents de ces quartiers se trouvent au bas de l'échelle sociale, se montrent très peu tolérants à l'égard de l'étranger et sont plutôt enclins à voter à droite, voire à l'extrême droite", précise Samy Cohen, directeur de recherche au CERI-Sciences Po.

Face à cette atmosphère délétère qui, au fil des semaines, se mue en psychose, la classe politique apparaît divisée. Condamnant les membres du Likoud qui ont participé à la marche de protestation de Tel-Aviv, le président de la Knesset (Parlement), Reuven Rivlin, a appelé à contenir la colère populaire et à mettre en œuvre des solutions concrètes plutôt que d'attiser les flammes de la discorde raciale. A l'inverse, le ministre de l'intérieur, Eli Yishai, connu pour ses saillies sans concession à l'égard des clandestins, a prôné la manière forte : "Il faut placer ces illégaux dans des centres de détention, puis les renvoyer chez eux, car ils viennent prendre le travail des Israéliens et il faut protéger le caractère juif de l'Etat d'Israël", a-t-il clamé. Une façon de sous-entendre que ceux qui arrivent en Israël par des moyens détournés sont essentiellement des migrants économiques en quête d'un emploi, et non des réfugiés fuyant des régimes autocratiques. Bien peu, d'ailleurs, accèdent à ce statut.

Dans son combat contre ceux qu'il accuse de "tuer le rêve sioniste", le chef du parti ultraorthodoxe séfarade Shass n'est pas isolé. Il peut compter sur le soutien d'autres parlementaires qui partagent ses vues, à l'instar de Yariv Levin (Likoud) et de Michael Ben Ari, issu d'Ichoud Leumi ("union nationale", parti nationaliste d'extrême droite). Aux yeux de ces responsables politiques, l'immigration illégale est clairement assimilable à une menace identitaire qu'il convient de juguler sans tarder. Et cela alors qu'elle ne représenterait qu'à peine 1 % de la population totale, estimée à 7,88 millions d'habitants.

"HISTOIRES PERSONNELLES DRAMATIQUES"

Pris entre deux feux, le premier ministre Benyamin Nétanyahou, qui a dit "comprendre la douleur des résidents du sud de Tel-Aviv", s'est efforcé de faire bonne mesure. Tout en mettant en garde contre un nombre trop élevé d'étrangers, "ce qui inonderait Israël et, dans une très large mesure, annihilerait son image d'Etat juif et démocratique", il a promis de "résoudre le problème de l'infiltration d'une manière responsable". Honorera-t-il cet engagement ? Mme Darmoni-Charbit ne cache pas son scepticisme. "Cela fait trois ans que, pratiquement toutes les semaines, nous alertons la Knesset sur ce qui se passe. Pourtant, jusqu'ici, rien n'a été fait", regrette-t-elle, fustigeant l'attitude velléitaire du gouvernement. "Il va y avoir une pression grandissante de la population pour que le gouvernement agisse. Surtout que, dans la foulée des événements de la semaine dernière, les maires de six grandes villes - Tel-Aviv, Ashdod, Ashkelon, Bnei Brak, Eilat et Petah Tikva - ont signé une pétition pour demander que les immigrés illégaux soient expulsés ou mis dans des camps", pronostique de son côté M. Cohen.

Dans son rapport annuel sur les droits de l'homme, publié jeudi 24 mai, le département d'Etat américain a déploré la façon "inadéquate" dont Israël traitait les demandeurs d'asile africains. Une réprobation sans conséquences, mais d'autant plus paradoxale que le pays est partie à la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés. En cause également, l'usage du terme "infiltré", connoté négativement, tout comme la relation de cause à effet - pointée à l'envi par certains représentants de l'Etat - entre immigration illégale et maladie, terrorisme ou délinquance. Pourtant, selon les données fournies par la police à la Knesset, le taux de criminalité dans l'ensemble de la population israélienne était de 4,99 % en 2010, soit plus de deux fois supérieur à celui constaté parmi les Africains vivant dans le pays (2,04 %).

Conscient que la porosité du Sinaï favorise la venue de clandestins - lesquels sont souvent exploités sans compassion par des passeurs bédouins qui peuvent leur réclamer entre 350 et 7 000 dollars (entre 280 et 5 600 euros) selon leur nationalité -, le gouvernement israélien a entrepris d'accélérer l'installation d'une barrière de sécurité de 240 kilomètres à la frontière avec l'Egypte. L'ouvrage devrait être achevé à la fin de l'année. Parallèlement, un centre de détention est en cours de construction dans le désert du Néguev - le plus grand du monde, capable d'accueillir à terme jusqu'à 11 000 immigrés illégaux.

Il est toutefois peu probable de voir le flot de clandestins se tarir à brève échéance car Israël est l'un des rares Etats développés accessibles par voie terrestre. Ce qui, prophétise Myriam Darmoni-Charbit, ne peut qu'aboutir à une aggravation de la situation. Et de conclure, amère : "Auparavant, à l'association, nous recevions entre 30 et 40 personnes par jour. Aujourd'hui, il nous arrive parfois d'en accueillir 150, des Erythréens et des Darfouris en majorité, avec des histoires personnelles souvent dramatiques. Des personnes qui vivent tenaillées par la peur : celle d'être molestées."

31/5/2012, Aymeric Janier

Source : Le Monde

Discret, mais présent sur tous les continents, le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) prend en charge, depuis 1951 , les millions de réfugiés, apatrides et déplacés que causent les guerres ou les catastrophes naturelles. En 2011 , ce sont la situation en Libye et les tensions dans la Corne de l'Afrique, avec leurs cortèges de populations . Le Monde diplomatique y a consacré un dossier…Consulter

Séminaire international ce jeudi 7 juin à la BNRM – Rabat : « Les Marocain-e-s en Espagne et en Italie : Les défis de la crise ».

En voyage aux côtés de Maroc Export pour la 6e Caravane de l'organisme public, Abdellatif Maâzouz, Ministre délégué chargé des MRE, a affirmé que le Maroc avait dépensé l'année dernière 24 MDH pour le rapatriement des MRE décédés à l'étranger...Suite

Une nouvelle circulaire sur "l'accès au marché du travail des diplômés étrangers", publiée mardi, confirme l'abrogation de la très controversée circulaire Guéant, et assouplit légèrement les règles de leur séjour en France à la fin de leurs études.

La circulaire, qui a été rédigée à l'issue d'une collaboration entre les ministères de l'Intérieur, du Travail, et celui de l'Enseignement supérieur et de la recherche, abroge la circulaire Guéant du 31 mai 2011 et la circulaire complémentaire du 12 janvier 2012, "conformément aux engagements du Président de la République", selon la nouvelle circulaire adressée aux préfets.
Il est notamment demandé aux préfets de "réexaminer prioritairement les dossiers déposés depuis le 1er juin 2011" et de "délivrer aux intéressés une autorisation provisoire de séjour de six mois, non renouvelable, avec autorisation de travail, ou, pour ceux qui ont une promesse d'embauche, un récépissé avec autorisation de travail durant l'instruction de leur dossier".

Après la publication de la circulaire Guéant, du nom de l'ancien ministre de l'Intérieur Claude Guéant, de nombreux diplômés étrangers, dont certains très qualifiés, qui avaient été recrutés dans des entreprises françaises, n'avaient pas pu obtenir un changement de statut d'étudiant à salarié.

Les employeurs avaient dû renoncer à les embaucher et plusieurs étudiants s'étaient retrouvés en situation irrégulière, sous la menace d'une reconduite à la frontière.

Durant la campagne présidentielle ce texte avait été critiqué par l'équipe du candidat socialiste François Hollande, élu président le 6 mai.

Le nouveau texte est le fruit d'une concertation avec les organisations étudiantes, la Conférence des grandes écoles et la Conférence des présidents d'université.

05 juin 2012

Source : AFP

La 4-ème édition du Festival culturel marocain de Toulouse (sud de la France) se tiendra du 29 juin au 1er juillet sous le signe: le "Patrimoine du Sahara entre arts et traditions", a-t-on appris auprès des organisateurs.

La manifestation, qui avait mis la région de l'Oriental à l'honneur l'année dernière, a su s'imposer comme "un évènement culturel toulousain par excellence", destiné à mettre en lumière la richesse du patrimoine marocain, assure le comité du pilotage du festival.

Cet événement vient d'ailleurs d'être distingué au niveau local du premier Prix dans la catégorie des festivals de Toulouse et région, précisent les membres du comité constitué de diverses associations en coordination avec le Consulat général du Maroc à Toulouse et en partenariat avec la Mairie de la ville, le ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger et l'Agence de développement des provinces du Sud.

"Ce festival est un grand rendez-vous de culture authentique, un immense moment de plaisir, de partage et d'amitié. Les trois jours se voudront un voyage au coeur d'une civilisation riche et ouverte sur le monde", affirme le Consul général du Maroc à Toulouse, M. Abdellah Bidoud, dans un communiqué.

Pour cette édition, le festival promet de très riches ateliers, naviguant entre conférences, ouvrages autour du Sahara, mémoire, contes pour enfants, artisanat, mariages et traditions vestimentaires et culinaires, musique, calligraphie et langue arabe, arts plastiques, ainsi que plein d'autres surprises qui attendent les festivaliers.

Plus de quarante associations participeront au festival dans le cadre de l'oasis des associations. Cet espace dédié au tissu associatif local actif dans les domaines culturel, pédagogique, humanitaire, écologique et de développement durable, de prévention et de soutien aux personnes en situation vulnérable, se veut une "expression de l'élan de solidarité et d'amitié entre les peuples français et marocain".

L'année dernière, le festival a attiré sur trois jours quelque 70.000 visiteurs venus de Toulouse et de sa région.(MAP).

06 juin 2012

Source : MAP

Les forums "Careers in Morocco" et l'association "Maroc entrepreneurs" ont signé, le 31 mai à Paris, un partenariat stratégique visant à promouvoir la création d'entreprise au Maroc auprès des compétences marocaines en France et en Europe.

Le partenariat, d'une durée de trois ans, portera sur "la mise en place de plusieurs actions afin de combiner les ressources, les synergies et les compétences pour promouvoir la culture entrepreneuriale au Maroc auprès des porteurs de projets", parmi les étudiants, les diplômés et les professionnels marocains résidant en France et en Europe, indique un communiqué de "Careers in Morocco".

Les forums "Careers in Morocco" sont des événements organisés à Paris, Montréal et Londres dédiés aux compétences marocaines du monde. Ils se veulent une plate-forme de rapprochement du milieu professionnel, des acteurs économiques et des compétences marocaines du monde.

"Maroc entrepreneurs" est une association à but non lucratif, qui ambitionne de contribuer au développement économique du Maroc à travers trois principaux leviers: encourager les Marocains résidant à l'étranger (MRE) et les personnes fortement attachées au Maroc à créer leur entreprise au Royaume, faire découvrir l'univers de la création d'entreprise et l'actualité socioéconomique du pays et établir une synergie entre les entreprises basées au Maroc et les compétences marocaines vivant à l'étranger.

05 juin 2012

Source : MAP

Le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) organise, le 7 juin à la Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc à Rabat, un séminaire sur " les Marocains en Espagne et en Italie: les défis de la crise".

Cette rencontre se propose de dresser un bilan des conséquences sociales et économiques de la crise financière globale sur les migrants et d'élaborer une vision concertée sur les éventuels mécanismes et stratégies à adopter, indique mardi un communiqué du CCME.

Les Marocains constituent l'une des communautés étrangères les plus importantes en Espagne et en Italie, avec respectivement plus de 800.000 et 600.000 personnes, selon la même source qui relève que le taux de chômage des Marocains (50,7 pc) en Espagne est le plus élevé.

En Italie où la communauté marocaine a été également fortement touchée par la crise économique, le taux d'activité chez les hommes est passé de 79,3 pc en 2008 à 75,2 en 2009, tandis que pour les femmes ce taux est passé de 27,8 pc en 2008 à 23,7 pc en 2009, précise le communiqué.

05 juin 2012

Source : MAP

L'opération d'accueil des Marocains résidant à l'étranger "Marhaba 2012" a été lancée, mardi, au port de Tanger-Med où plusieurs mesures ont été prises pour assurer la fluidité du trafic des passagers et des véhicules dans des conditions de confort et de sécurité.

Les autorités portuaires du port Tanger-Med, en coordination avec la Fondation Mohammed V pour la solidarité, la Direction générale de la sûreté nationale et l'Administration des douanes, ont ainsi pris des mesures exceptionnelles, notamment le renforcement des ressources humaines et l'aménagement des espaces, pour accueillir dans de bonnes conditions les MRE.

Les lignes régulières de transport maritime entre les ports Tanger-Med et Algésiras assurent quotidiennement 35 voyages aller-retour grâce à 12 ferries, dont 4 rapides, appartenant à 4 sociétés opérant dans le transport maritime.

Quatre ferries, d'une grande capacité d'accueil, assurent des liaisons maritimes de longue portée entre le port Tanger-Med et les ports de Barcelone (Espagne), Sète (France), Genova et Livorno (Italie). Ces bateaux devraient effectuer environ 3000 dessertes cet été, assurant au port de Tanger Med Passagers une cadence soutenue de transport des voyageurs via le détroit de Gibraltar.

Ces dispositions ont été prises en étroite coordination avec le Fondation Mohammed V pour la solidarité et de concert avec la Direction générale de la sûreté nationale et l'administration des douanes, a déclaré à la MAP le directeur d'exploitation du port, Driss Aarab.

En vue d'assurer le traitement du trafic des passagers dans les meilleures conditions de fluidité, de confort et de sécurité, le terminal 3 relatif à l'organisation des voitures et la vente des billets a été réaménagé (mobilisant 15 millions de DH), et le système de signalisation du port développé, a-t-il ajouté.

Sur le plan des structures d'accueil, une zone d'accès et d'inspection frontalière pour les trafics a été aménagée sur une superficie de 6 ha, comportant des Centres d'enregistrement et de contrôle des passagers à véhicule à un rythme de1000 voitures/ heure ainsi qu'une gare maritime pour les piétons étendue sur une surface de 4500 mètres carré.
05 juin 2012

Source : MAP

Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Saad Dine El Otmani a rencontré, mardi à Montréal, les représentants des associations marocaines, des étudiants et autres membres de la communauté marocaine au Canada.

Lors de cette rencontre, rehaussée par la présence de l'Ambassadeur du Maroc au Canada, Nouzha Chekrouni, et du consul général du Royaume à Montréal, Zoubair Hakam, les échanges ont porté sur les différentes préoccupations des Marocains du Canada dans les domaines social, culturel et de l'enseignement.

Après avoir souligné que le Maroc accorde une grande importance à la situation de ses ressortissants partout dans le monde, M. El Otmani a mis en exergue leur contribution à la connaissance de leur pays sur les plans politique, économique et culturel, et la défense de ses causes sacrées.

Le ministre a ajouté que le gouvernement marocain, en collaboration avec les autorités canadiennes, se penche constamment sur la résolution des problèmes que pourraient rencontrer les membres de la diaspora marocaine et les étudiants marocains au cours de leurs études au Canada, s'agissant des conditions de séjour, des bourses ou de l'équivalence des diplômes, en vertu des accords et conventions signés entre le Maroc et le Canada dans ce domaine.

M. El Otmani a saisi l'occasion pour rappeler les réformes démocratiques et politiques au Maroc et les perspectives de coopération avec Ottawa, se félicitant de sa visite officielle de deux jours au Canada, qui coïncide avec la célébration du cinquantenaire de l'établissement des relations diplomatiques avec ce pays.

Il a aussi tenu à expliquer au public présent la vision du Maroc et sa décision de retirer sa confiance à Christopher Ross, envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara, ainsi que le projet d'autonomie pour le Sahara, qualifié de "sérieux" et "crédible" par la communauté internationale.

En matière économique, le ministre a relevé que le Canada et le Maroc ont des échanges commerciaux "relativement modestes". Le bilan de la coopération économique et des échanges commerciaux demeure "faible et en deçà de la volonté politique exprimée par les deux pays", a-t-il ajouté.

En 2011, les échanges bilatéraux de marchandises ont atteint 418,9 millions de dollars, contre près de 328 millions de dollars en 2010, 513,4 millions de dollars en 2009 et 452 millions de dollars en 2008.

"Les relations économiques sont en deçà des relations politiques", a dit le ministre, rappelant les négociations en cours pour la conclusion d'un accord de libre-échange (ALE) avec le Canada.

Deux rounds de négociations de l'ALE ont été tenus, le premier en octobre 2011 à Ottawa et le deuxième en mars 2012, à Rabat. Le troisième round de négociations est prévu le mois courant à Ottawa, rappelle-t-on.

Lors de cette rencontre, qui s'est déroulée à "Dar Al-Maghrib à Montréal, le ministre a invité les membres de la communauté marocaine au Canada à intensifier l'organisation des activités à caractère social et culturel pour faire connaitre davantage le Maroc auprès des canadiens.

M. El Otmani a aussi rappelé ses différentes rencontres, lundi à Ottawa, avec le ministre canadien des Affaires étrangères, John Baird, le président du Sénat, Noel A. Kinsella, et le Secrétaire parlementaire du ministre du Commerce international, Gerald Keddy. Le ministre a ainsi qualifié sa visite à Ottawa de "très importante" et "très positive".

Après avoir exposé leurs doléances au ministre, les intervenants ont souhaité davantage de communications et de concertations avec les institutions représentatives et les autorités marocaines en vue de renforcer leur contribution au rayonnement et à la dynamique de développement de leur pays d'origine.

5 juin 2012

Source : MAP

L'association des étudiants marocains de France analyse les défis que représentent les chantiers stratégiques du Maroc. Pour animer cet évènement, les jeunes marocains de France s'entourent de personnalités éminentes de la sphère économique et politique…Suite

La note risque d'être salée pour le transit dans le détroit, cet été. Le prix de la traversée est parti depuis quelques semaines à la hausse…Suite

A l'occasion du 1er tour des élections législatives françaises, le candidat du Parti socialiste, Pouria Amirshahi, est arrivé en tête dans la 9e circonscription des Français à l'étranger. Entretien.

Ils ont envie de vivre au Maroc Qu'ils soient inscrits dans leurs consulats respectifs ou non, qu'ils soient salariés ou retraités, binationaux ou pas, le nombre des ressortissants étrangers établis au Maroc connaît une progression exponentielle. Quelle est leur poids démographique? Pourquoi le choix du Maroc? Quels sont leurs profils?  Enquête

Les étudiants étrangers, en particulier les Subsahariens, trouvent un bon gagne-pain dans les centres d'appels. Mais pour la plupart d'entre eux, c'est un métier qui a aussi ses aléas. Explications et témoignages…Suite

Suite aux troubles liés à l'expulsion musclée de subsahariens dans l'Oriental, une commission d'enquête a été dépêchée mardi à Taourirt avec trois représentants de la commission régionale des droits de l'homme, dont l'une en charge de la protection et des atteintes aux droits de l'homme…Suite

 

Ces hommes, aujourd'hui fameux ailleurs, ont un privilège de par leur naissance, une distinction qui les dote d'une autre approche des problèmes de notre temps qui en fait des sages, des médiateurs, des passeurs. Simplement parce qu'ils sont nés dans une autre civilisation que la leur, dont ils finissent avec le temps par partager les valeurs…Suite

La France a accueilli en 2010-2011 près de 285 000 étudiants étrangers, qui représentent 12 % des étudiants et 41 % des doctorants, venus surtout du Maroc et de Chine, selon une étude de Campus France. La France, qui occupait la 3 e place depuis 2006 des pays qui accueillent le plus d’étudiants étrangers, est passée en 4 e position en 2009. Le premier contingent est celui des Marocains (10,9 % en 2009), mais leur nombre a diminué de plus de 9 % entre 2005 et 2009. Ils sont talonnés par les étudiants de Chine (9,5 %) dont la part a progressé de près de 65 % en cinq ans. Arrivent ensuite les étudiants d’Algérie (7,7 % du total, -13,8 %), et de Tunisie (4,5 % du total, +14,6 %), selon l’étude publiée en octobre 2011. La France est le 7 e pays d’accueil des étudiants asiatiques et c’est l’un de ceux où cette croissance est la plus forte. La part des étudiants du Vietnam (2,3 % du total) a fortement progressé, de 55,4 %, entre 2005 et 2009. Sur les 284 659 étudiants étrangers accueillis en 2010-2011, 77 % étaient inscrits en université, en hausse de 5 % en cinq ans. Depuis 2006, le nombre des étudiants étrangers en master a augmenté de 10 %, ceux en doctorat de 5 %, alors que le nombre d’étudiants en licence reste stable. Selon une étude du Secrétariat général de l’immigration publiée en janvier, la France compte 6,24 millions de « très diplômés » (masters, grandes écoles et doctorat), dont 710 000 « immigrés ». Les pays d’origine les plus représentés sont l’Algérie et le Maroc (66 000 chacun) et la Tunisie (26 000). Entre ces trois pays du Maghreb, s’intercalent le Royaume-Uni (40 000) et l’Allemagne (30 000). En France, 41,3 % des doctorants sont étrangers. Sur l’ensemble des étudiants entrés en France en 2002, un tiers y est toujours présent.

6/6/2012

Source : JSL

Le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger organise le 7 juin 2012, à la Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc à Rabat, un séminaire sur le thème « Les Marocain-e-s en Espagne et en Italie : Les défis de la crise ». 

Le Parti socialiste arrive largement en tête au premier tour des élections législatives françaises auprès des Français de l'étranger. Pouria Amirshahi, le candidat socialiste de la circonscription Maghreb-Afrique du Nord, frôle même la majorité...Suite

Le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger organise le 7 juin 2012, à la Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc à Rabat, un séminaire sur le thème « Les Marocain-e-s en Espagne et en Italie : Les défis de la crise ».

Les futurs bacheliers qui avaient prévu de partir étudier au Canada devront-ils changer leur projet en raison de la hausse des frais de scolarité, à la rentrée prochaine? L'annonce du gouvernement canadien a été aussitôt suivie d' une importante mobilisation des étudiants dans les rues de Montréal, au Québec...Suite

Ce qui se passe à Oujda et Nador présage-t-il une nouvelle politique envers les immigrés subsahariens dans notre pays ? il y a quelques jours déjà, des campagnes avaient ciblé dans plusieurs villes marocaines, dont Rabat, Fès, Tétouan, Nador, Oujda ... des groupes de cette catégorie d'immigrés...Suite

A la veille des élections, les associations favorables au droit de vote des étrangers rappellent que seule une forte majorité à gauche permettra au Parlement de faire passer cette mesure promise par François Hollande.

Le gouvernement tiendra sa promesse sur le droit de vote des étrangers. Ce sera fait avant les municipales de 2014, assure-t-on au cabinet de Manuel Valls, le ministre de l'Intérieur. Pour autant, cette mesure, dont Robert Badinter comparait récemment la portée symbolique à celle de l'abolition de la peine de mort, demeure étroitement suspendue au score de la gauche aux législatives. Accorder le droit de vote aux étrangers non-communautaires aux élections locales ne peut se faire sans une modification de la Constitution et nécessite donc une approbation par les deux tiers du Parlement (sénateurs et députés). La majorité sénatoriale étant courte, il faudra qu'elle soit large à l'Assemblée nationale pour éviter d'avoir à faire passer la mesure par voie référendaire, une voie politiquement risquée sur ce sujet.

Alors que l'UMP agite cette promesse comme une «menace pour la souveraineté nationale», le PS n'a pas souhaité en faire un thème de campagne pour les législatives. Alors, à quelques jours du premier tour, les associations, élus et militants favorables à ce droit de vote lancent une piqûre de rappel et tentent de mobiliser les électeurs autour de cette question. C'est le cas du collectif Votation citoyenne qui appelle «à porter la question du droit de vote et d'éligibilité des résidents étrangers extracommunautaires dans les débats publics». Le collectif tente d'interpeller les candidats «pour qu’ils inscrivent cette revendication dans leurs programmes des législatives 2012».

Ce droit de vote permettrait aux étrangers de voter aux élections locales mais également d'être éligibles. Ils ne pourraient cependant pas avoir de fonctions exécutives (être adjoint dans un conseil municipal, par exemple), ni participer à l'élection des sénateurs. Ce droit est particulièrement attendu dans les villes de banlieues populaires où les résidents étrangers représentent une part importante de la population.

4/6/2012, Par ALICE GÉRAUD

Source : Libération.fr

Les ministres de l'Intérieur, du Travail et de l'Enseignement supérieur ont rendu publique hier la nouvelle circulaire sur le séjour des étudiants étrangers, dont la rédaction se veut libérale et la plus ouverte possible. Une bonne part des revendications étudiantes et universitaires ont été entendues.

La circulaire Guéant abrogée, restait à se mettre d'accord sur la rédaction d'un nouveau texte sur les étudiants étrangers. Le document, qui a été envoyé aux principaux interlocuteurs du gouvernement sur ce dossier (Conférence des grandes écoles, Conférence des présidents d'université, syndicats étudiants) ainsi qu'à toutes les préfectures de l'Hexagone, devrait, celui-là, faire consensus. Il prend le contre-pied de l'ancien texte, même si des questions importantes - qui nécessiteraient une loi -demeurent en suspens.

Les jeunes diplômés dont les dossiers étaient restés en souffrance depuis juin 2011 ont reçu l'assurance de bénéficier automatiquement d'une autorisation provisoire de séjour (APS) d'une durée de six mois, non renouvelable. La nouvelle circulaire rend d'ailleurs plus facile l'obtention de cette autorisation spécifique aux jeunes diplômés (l'attestation de réussite aux examens n'est plus nécessaire lors du dépôt de la demande d'APS et une promesse d'embauche suffit pour obtenir l'autorisation, sous réserve que l'obtention du diplôme soit validée ensuite). L'APS (réservée aux étudiants de niveau master) présente un avantage : la situation de l'emploi ne lui est pas opposable. En revanche, sa durée (six mois) est jugée trop courte par la plupart des employeurs qui lui préfèrent une autorisation de séjour relevant du droit commun (un an renouvelable).

Nombre d'étudiants en master, auxquels sont faites des propositions d'embauche avant même l'obtention de leur diplôme, préfèrent eux aussi bénéficier directement d'un titre de séjour salarié. La circulaire rappelle très clairement que cette procédure est tout à fait valable, sous réserve que l'offre de l'emploi n'ait pas été satisfaite par un Français après trois semaines de publication.

Dossiers examinés en deux mois

Dans ce nouveau texte, les ministres de l'Intérieur, du Travail et de l'Enseignement supérieur s'engagent sur une durée d'examen des dossiers plafonnée à deux mois. Enfin, dans le cas de dispositions plus favorables que celles prévues par la loi, notamment par des accords bilatéraux liant la France à certains pays étrangers, ce sont ces accords qui doivent s'appliquer en priorité.

Avec ces nouvelles dispositions, le nombre d'étudiants étrangers hors Union européenne accueillis chaque année en France devrait poursuivre sa hausse. Pour mémoire, ils étaient près de 66.000 en 2011 contre 45.000 en 2005.

5/6/2012, MARIE BELLAN

Source : Les Echos

La Région wallonne et la Région de Bruxelles-Capitale devraient proposer un décret sur le parcours d'intégration d'ici la fin de l'année. Cependant en Wallonie, il ne devrait pas comporter de caractère obligatoire, rapportent ce mardi L'Avenir et Le Soir.

La ministre wallonne de l'Intégration Eliane Tillieux devrait proposer un décret sur le parcours d'intégration avant la fin de cette année. Il ne devrait pas comporter de caractère obligatoire, peut-on lire mardi dans L'Avenir et Le Soir. La Région de Bruxelles-Capitale annonce aussi son intention de légiférer en la matière d'ici la fin de l'année.

Toute personne installée en Belgique sans titre de séjour depuis plus de trois ans

Le parcours d'intégration concernera toute personne étrangère installée durablement en Belgique sans disposer de titre de séjour depuis plus de 3 ans. Le décret s'appuiera sur ce qui existe déjà en matière d'intégration au travers des différentes structures publiques et associatives.

En quoi consistera ce parcours?

Le parcours d'intégration comportera trois axes. Le premier concernera l'accueil. Des guichets uniques locaux accompagneront ainsi les primo-arrivants, où l'on tirera un bilan des connaissances (langue, diplôme, etc) et où un programme adapté devrait orienter les personnes vers des cours et des formations. Les étrangers signeraient un contrat qui leur garantirait un suivi personnalisé. En contrepartie, ils devront s'engager à suivre les cours nécessaires à leur intégration.

Le second axe tournera autour des cours sur la société wallonne, la citoyenneté et les valeurs belges mais aussi des cours de langue.

Enfin, le troisième axe mettra l'accent sur l'insertion socio-professionnelle.

Jusqu'à présent, le projet de Mme Tillieux ne comporte pas le caractère obligatoire du parcours d'intégration, ni d'éventuelles sanctions. Selon Le Soir, la Région de Bruxelles-Capitale prépare également une ordonnance "pour la fin de l'année ou, au plus tard, au début de l'année prochaine". Le texte devrait être assez proche de celui du décret wallon, avec trois étapes: un guichet unique, un module de citoyenneté et des formations qualifiantes.

05 Juin 2012

Source : RTL.be

L'ambassadeur du Maroc à Washington, Rachad Bouhlal, a inauguré, dimanche dans la capitale fédérale US, un cycle de rencontres avec les compétences marocaines établies aux Etats Unis, dans le but de raffermir les liens avec cette diaspora et examiner les moyens de promouvoir l'image du Maroc dans le pays d'accueil.

Un communiqué de l'ambassade du Maroc à Washington, parvenu lundi à la MAP, précise que cette rencontre a été l'occasion d'évoquer les moyens de fédérer les énergies de cette diaspora dont les membres travaillent notamment dans les secteurs des affaires, des médias, financiers et académiques ainsi que dans les professions libérales.

Une rencontre avec les compétences américano-marocaines sera organisée le 23 juin courant à New York sous l'égide du ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger, annonce-t-on de même source.

Ces rencontres "vont permettre aux Marocains dans les quatre coins des Etats Unis de mettre leurs compétences et leurs expériences au service du développement de leur pays d'origines", conclut le communiqué.

4 juin 2012

Source : MAP

Les clandestins risquent désormais 3 ans de prison sans jugement aux termes d'une nouvelle loi entrée en vigueur dimanche.

Les immigrants illégaux en Israël, la plupart des Soudanais et des Erythréens entrés par le Sinaï égyptien, risquent désormais d'être emprisonnés pendant trois ans sans jugement s'ils sont arrêtés par les autorités israéliennes, a annoncé dimanche une porte-parole du ministère de l'Intérieur.

Le ministre israélien de l'Intérieur Elie Yishaï a décidé d'appliquer une loi votée par la Knesset (parlement) au début de l'année, a précisé Sabine Haddad.

Après leur passage de la frontière israélo-égyptienne, particulièrement poreuse car passant en plein désert, les clandestins sont la plupart du temps arrêtés par les autorités israéliennes. Jusque-là, ils étaient détenus pendant dix jours avant d'être relâchés. La plupart d'entre eux cherchaient ensuite du travail, en particulier à Tel-Aviv.

"Il faut mettre ces illégaux derrière les barreaux dans des centres de détention et de rétention, puis les renvoyer chez eux, car ils viennent prendre le travail des Israéliens et il faut protéger la caractère juif de l'Etat d'Israël", avait martelé le ministre israélien de l'Intérieur Elie Yishaï, le 24 mai dernier. Si le gouvernement n'agit pas, "ils seront bientôt un demi-million voire un million, on ne pas accepter de perdre ainsi notre pays", avait-il ajouté.

La loi que le ministère de l'Intérieur veut mettre en vigueur est toutefois jugée "illégale, irréaliste et inhumaine" par des activistes des droits de l'Homme cités lundi par le site du Yediot Aharonot. Des activistes qui soulignent notamment le manque d'espace dans les prisons israéliennes.

"Au lieu de gérer la réalité de la situation et donc le fait que la majorité des infiltrés sont des demandeurs d'asile venant d'Erythrée et du Soudan, le ministère de l'Intérieur choisit de les incarcérer pour rien", s'est également insurgé le procureur Oded Feller, de l'association pour les droits civils en Israël.

Selon le ministère de l'Intérieur, 62.000 immigrés clandestins se sont "infiltrés" depuis 2006 en Israël en provenance surtout du Soudan, du Soudan du Sud et d'Erythrée. Pour le seul mois de mai, 2.031 Africains clandestins sont entrés dans le pays, a indiqué Mme Haddad.

Leur forte concentration dans certains quartiers défavorisés de Tel-Aviv a récemment provoqué des violences racistes et une virulente polémique politique sur leur présence en Israël.

Lundi, des inconnus ont mis le feu lundi à un appartement habité par des immigrants érythréens dont deux ont été légèrement blessés dans le centre de Jérusalem, a annoncé une porte-parole de la police, Luba Samri.

Selon les médias israéliens, l'inscription "Dégagez du quartier" a été retrouvée sur un des murs de l'appartement, laissant supposer qu'il s'agit d'une attaque raciste.

Il ne s'agit pas là du premier acte raciste, mais jusqu'à présent, les incidents -attaques de boutiques tenues par des Africains, agressions physiques et verbales- s'étaient produits essentiellement dans les quartiers du sud de Tel-Aviv, où les immigrants sont particulièrement nombreux.

Le 23 mai, une manifestation avait ainsi dégénéré en violences racistes à Tel-Aviv. Ce jour-là, slogans xénophobes et violences étaient au rendez-vous. Un millier d'Israéliens avaient défilé dans le quartier défavorisé de HaTikva, situé dans le sud de Tel-Aviv, aux cris de "Les nègres, dehors!" et "Les Soudanais au Soudan". Certains des manifestants ont même attaqué et pillé des magasins tenus par des Africains et endommagé plusieurs voitures transportant des immigrés.

Selon un Israélien de 24 ans cité par l'AFP, et qui a préféré rester anonyme, l'affluence d'Africains provoque un sentiment d'insécurité chez les habitants les plus âgés. "Ma grand-mère a quitté le quartier après qu'un Africain soit rentré chez elle. Même moi j'ai peur", a-t-il témoigné. "La seule solution est de les renvoyer chez eux", insistait une Israélienne du quartier. "Nous avons peur de sortir de chez nous. Leur situation pousse ces clandestins à faire des choses terribles".

Une députée du Likoud, le parti de droite du Premier ministre Benjamin Netanyahu, Miri Regev, qui a participé à la manifestation du 23 mai, est allée jusqu'à assimiler les clandestins à "un cancer qui prolifère". Des propos qui ont poussé Yariv Oppenheimer, le dirigeant de l'association anti-discrimination La Paix Maintenant, à demander au procureur général d'engager des poursuites pour "incitation à la haine raciale" à l'encontre de Mme Regev et d'autres députés du Likoud présents à la manifestation.

Face à ces propos, certains Israéliens rappellent le sort subi par les Juifs d'Europe pendant la Seconde Guerre mondiale, et jugent que l'Etat hébreu se doit d'accueillir les étrangers. Des Israéliens qui ont manifesté le 24 mai, à Tel Aviv et à Jérusalem, près de la résidence du Premier ministre, en criant que "le racisme est un cancer" et "Nous sommes tous des réfugiés".

Conscience morale du pays, le président Shimon Pérès a également jugé que la haine des étrangers était "contraire aux enseignements du judaïsme" et que la violence n'était "pas la solution" face aux difficultés des habitants des zones sud de Tel Aviv.

Même son de cloche pour le président du Parlement, Reuven Rivlin, membre du Likoud, qui assure qu'Israël a "l'obligation sacrée" d'aider les personnes déplacées au nom du fondement même de l'Etat hébreu, terre de refuge pour les Juifs après des années de persécution.

Oscar Olivier, un immigré congolais installé depuis 18 ans en Israël et interrogé par la radio de l'armée au lendemain de la manifestation du 23 mai, notait que l'atmosphère actuelle dans l'Etat hébreu lui rappelle celle qui régnait lors de l'assassinat du Premier ministre Yitzhak Rabin par un extrémiste juif, en 1995. "C'est comme un ancien alcoolique qui retombe dans son vice. La question aujourd'hui n'est plus de savoir si un Africain sera tué simplement parce qu'il est noir, mais quand..."

Le débat fait également les gros titres des médias israéliens. "Colère, violence et xénophobie à Tel-Aviv", pouvait-on lire en Une du quotidien Maariv après les manifestations de la fin mai, alors qu'un commentateur de la radio militaire évoquait un "pogrome".

Benjamin Netanyahu a condamné les violences, affirmant qu'elles n'avaient "aucune place" en Israël, tout en s'engageant à "résoudre de façon responsable" le problème de l'immigration clandestine.

"Nous achèverons la construction du mur d'ici quelques mois et nous commencerons bientôt à renvoyer les immigrés dans leurs pays d'origine", a promis M. Netanyahu, en référence à la clôture de 250 km qu'Israël est en train de construire le long de sa frontière avec l'Egypte, très poreuse car passant en plein désert du Sinaï.

Mais pour Aryeh Eldad, un député de l'Union nationale, barrières ou prisons ne suffisent pas. "Il faut tirer sur quiconque pénétrera en territoire israélien", a-t-il proposé lors d'une tournée à la frontière avec l'Egypte, selon le Haaretz.

4/6/2012

Source : L’Orient le jour

Plus de 1.170.000 électeurs étaient appelés à désigner, pour la première fois, onze députés dans un scrutin marqué par l'abstention.

Les Français résidant à l'étranger - plus de 1.170.000 majeurs - ont accompli leur devoir électoral avant leurs concitoyens de métropole et d'outre-mer. Le premier tour, pour eux, s'est achevé le 3 juin, une semaine avant la métropole. Il donne un net avantage à la gauche dans sept des onze circonscriptions, résultat salué lundi par le premier ministre, Jean-Marc Ayrault. Le scrutin a surtout été marqué par une abstention massive -entre 76% et plus de 86% selon les circonscriptions d'après le Quai d'Orsay. C'est la première fois que les Français installés à l'étranger étaient invités à désigner des députés.

Dans la 9e circonscription -Afrique du Nord, Afrique de l'Ouest et États du Sahel-, le socialiste Pouria Amirshahi (47,23%) semble assuré de l'emporter face à l'UMP Khadija Doukali (24,82%). Dans la 7e -Allemagne, Autriche, Europe centrale et Balkans-, le PS Pierre-Yves Le Borgn' (40,08%) est bien placé face à l'UMP Ronan Le Gleut (28,56%).

La gauche peut nourrir de grands espoirs dans la 3e -Grande-Bretagne, Europe du Nord-, qui verra s'affronter la socialiste Axelle Lemaire (30,16%) et l'UMP Emmanuelle Savarit (21,63%). Le PS aborde le second tour en position de force dans la 4e - Benelux -, où le socialiste Philip Cordery (30,38%) sera opposé à l'ex-ministre UMP Marie-Anne Montchamp (21,15%). Dominique Paillé, ex-parole de l'UMP (Parti radical), a été sévèrement battu (2,79%).

Une nette avance

La gauche a des raisons d'être optimiste dans la 2e, qui rassemble Amérique centrale et Amérique du Sud. L'écologiste Sergio Coronado (35,88%), ex-porte-parole d'Eva Joly investi par le PS, a précédé l'UMP Pascal Drouhaud (22,77%).

La droite, pour sa part, devrait emporter la 6e, qui réunit Suisse et Liechtenstein. L'UMP Claudine Schmid (34,20%) a une avance nette sur la PS Nicole Castioni (27,09%). L'ex-majorité présidentielle peut espérer ravir la 10e -qui regroupe la majeure partie du continent africain, le Liban, la Syrie, l'Irak et les pays de la péninsule arabique. L'UMP Alain Marsaud (32,13%) y a devancé le PS Jean-Daniel Chaoui (28,85%). C'est aussi le cas de la 11e -Russie, Iran, Afghanistan, Pakistan, Inde, Chine, Japon, Asie du Sud-Est et Océanie-, où l'UMP Thierry Mariani (32,59%) est arrivé en tête face au PS Marc Villard (26,65%).

La situation est plus incertaine dans la 1re, qui réunit Canada et États-Unis. La candidate PS, Corinne Narassiguin (39,65%), a créé la surprise et a nettement devancé l'UMP Frédéric Lefebvre (22,08%), mais celui-ci peut espérer bénéficier des réserves de voix de candidats divers droite. Dans la 5e -Espagne, Portugal, Monaco et Andorre-, l'UMP Laurence Sailliet (31,88%) et le PS Arnaud Leroy (30,52%) sont au coude à coude. Dans la 8e -Italie, Grèce, Malte, Chypre, Turquie, Israël-, la PS Daphna Poznanski (30,50%) a distancé l'UMP Valérie Hoffenberg (22,20%), mais la candidate de la droite dispose de réserves de voix.

4/6/2012, Guillaume Perrault

Source : Le Figaro

La première marche internationale de sans-papiers et migrants a quitté Bruxelles lundi matin pour rejoindre Louvain puis Liège en début de soirée. D'autres groupes de sans-papiers issus d'Allemagne et d'Italie notamment, les rejoindront en cours de route. Leur objectif est de se rendre à Strasbourg d'ici le 2 juillet pour y exiger des députés européens et de l'assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, une réelle application de la Convention européenne des Droits de l'Homme.

Environ 150 sans-papiers de France et de Belgique, se sont rassemblés lundi matin au rond point Schuman, point de départ de leur marche. L'objectif principal de cette marche est de réclamer la régularisation globale de tous les sans-papiers se trouvant sur le territoire européen, la protection et le respect des droits des demandeurs d'asile et la libre circulation des migrants. Les marcheurs souhaitent également dénoncer la "politique migratoire répressive et xénophobe de l'Union européenne ainsi que ses politiques d'austérité dont les sans-papiers se disent être les boucs émissaires". "Les sans-papiers sont le produit du système capitaliste et constituent un réservoir de main d'œuvre précaire. Jusqu'à présent, la problématique était cachée. Or, on pratique avec eux une sorte de délocalisation des services à un niveau local. A qui profite cette clandestinité", s'est interrogé Anas, porte-parole du collectif des Sans-papiers Belgique.

4/6/2012

Source : Levif/Belga

Une nouvelle étude sur le collectif immigré en Espagne vient de faire tomber, une fois encore, les préjugés et autres stéréotypes autour de l'immigration, affirmant que les immigrés apportent trois plus que ce qu'ils coûtent à l'Etat.

Les résultats d'une étude sur "Immigration et Etat providence en Espagne", réalisée pour le compte de la banque La Caixa, affirment que la population immigrée en Espagne, estimée à quelque 5,7 millions de personnes, ne consomment pas plus de services sanitaires que les Espagnols, contrairement à une idée répandue chez la population autochtone qui affirme que les immigrés représentent un fardeau social pour l'Etat.

Les arguments relatifs à une surexploitation et un abus du système de protection social de la part de la population immigré sont injustifiés. Les immigrés reçoivent moins de l'Etat que ce qu'ils apportent aux finances publiques, soutiennent les auteurs de cette étude dont les résultats ont été rendus publics récemment.

Selon les chiffres officiels sur l'apport du collectif immigré aux finances de l'Etat espagnol, dont les derniers en date remontent à 2006, bien avant l'actuelle crise économique et financière, les immigrés ont contribué de moitié à la forte croissance du PIB Espagnol entre 2000 et 2005. Leur contribution aux finances de l'Etat était nettement positif avec 23,4 milliards d'euros (6,6%) contre 18,6 milliards d'euros en termes de coût public soit 5,4%. Ce solde positif de près de 5 milliards d'euros était suffisamment grand pour être maintenu, même en période de récession, soutiennent les auteurs de l'étude.

La même étude relève que le pourcentage d'étrangers affiliés à la sécurité sociale est resté relativement stable à environ 10 % et que près de deux millions de travailleurs étrangers apportent leurs contributions aux comptes publics.

Cependant, moins de 1% des bénéficiaires de pensions en Espagne sont des immigrants, et plus de 50% sont des citoyens de l'Union européenne (UE). Cette situation devrait se prolonger pour les deux prochaines décennies, affirment les auteurs de l'étude.

4 Juin 2012

Source : MAP

L'opération Marhaba 2012, destinée aux Marocains résidant à l'étranger (MRE) en vue de leur faciliter le voyage et de leur permettre de passer d'agréables vacances dans leur pays d'origine, démarre ce mardi 5 juin à minuit. La Fondation Mohammed V pour la Solidarité est déjà à pied d'œuvre.

C'est parti pour l'opération transit 2012. Selon un communiqué de la Fondation Mohammed V pour la Solidarité relayé par l'agence MAP, c'est ce mardi 5 juin, à minuit, que sera donné le coup d'envoi de Marhaba 2012.

Pour permettre donc à nos compatriotes résidant à l'étranger - qui constituent une véritable soupape de sécurité pour l'économie nationale - , la Fondation Mohammed V ne lésine pas sur les moyens. Elle a ainsi mis en service 16 espaces d'accueil pour accompagner l'intensité du trafic autant maritime qu'aérien qu'enregistre régulièrement cette opération.

Il s'agit de l'aire de repos Tanger Méditerranée située à l'intersection des autoroutes menant à la ville de Tanger et le port de Tanger Med avec une ouverture sur la route nationale menant à Tétouan.

Il s'agit également des sites d'accueil de Bab Melilla et des aéroports d'Agadir Al Massira et de Fès Saïss, nouvellement ouverts en 2011.

Ces sites viennent s'ajouter aux espaces d'accueil au niveau des ports de Tanger-Med et de Nador, ainsi que de Bab Sebta, Tazarine, Ras El Ma, Taourirt et les aéroports de Casablanca et d'Oujda.

A l'étranger, la Fondation continue d'offrir son assistance aux membres de la communauté marocaine transitant par les ports européens d'Almeria, Algesiras, Sète et Gènes, souligne le communiqué.

Un guide multilingue

Pour la sensibilisation et l'information des voyageurs, des guides rédigés en 7 langues (arabe, tifinagh, français, espagnol, italien, néerlandais et allemand) sont mis à leur disposition. Ils peuvent être obtenus gracieusement auprès des consulats, des agences bancaires en Europe, des agences de Royal Air Maroc et de ses partenaires, des agences des sociétés de transports et sur les bateaux assurant la liaison entre l'Europe et le Maroc, ainsi qu'au niveau de tous les sites de la Fondation.

Dans les 16 espaces aménagés par la Fondation, plus de 400 assistantes sociales, médecins, cadres paramédicaux et volontaires sont au service et à l'écoute des Marocains résidant à l'étranger et sont mobilisés pour les assister et leur fournir les secours nécessaires.

Les sites de la Fondation peuvent être joints à travers son centre d'appel qui est opérationnel 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24, aux numéros de téléphone suivants: 0537 20 55 66 / 0537 20 66 66, et à travers le numéro vert accessible à partir du Royaume: 080 000 23 23

Renseignements

Pour l'Espagne

Algesiras : 00 34 662 699 141 / 00 34 662 699 577

Almeria : 00 34 664 300 595 / 00 34 664 304 923

Pour la France

Sète : 00 33 634 681 741

Pour l'Italie

Gênes : 00 39 320 303 80 57

4/6/2012

Source : aufait

L'augmentation des frais d'inscription dans les universités espagnoles suscite l'indignation des étudiants, notamment marocains. L'ambassade du Maroc à Madrid brandit la convention de la réciprocité pour faire annuler cette mesure d'austérité adoptée par le gouvernement Rajoy…Suite

Ils sont venus de Belgique assister à l'inauguration de Dar Àl Janoub . Larbi Khatouta est président de la Maison de la culture maroco-flamande de Bruxelles «Dàarkom». Le nom Daa'rkom, choisi pour cette institution, a une double signification. Si, phonétiquement, en arabe il veut dire «Chez vous» ; en flamand, il signifie «Vous de là-bas, venez ». Daarkom a été inaugurée. en 2007 …Suite

Le nouveau ministre de l'intérieur, chargé des cultes, est l'un des rares responsables socialistes à avoir adopté des positions tranchées sur des dossiers récents liés à la laïcité et à l'islam. Désormais responsable de ces questions, qu'il se targue de bien connaître, il pourrait être amené à adopter un discours plus nuancé…Suite

" Le dossier d'actuel « Dans la peau d'un Noir » a eu des retentissements jusqu'au Sénégal où il a suscité des réactions passionnelles, parfois extrêmes…Suite

La fashion designer Fadila El Gadi vient d'ouvrir son showroom dans l'un des plus prestigieux quartiers parisiens. Elle y expose des collections contemporaines, portant toutes un cachet marocain reconnaissable entre mille. Rencontre avec une styliste qui a su imposer sa signature dans le milieu de la haute couture…Suite

Les Européens sont divisés sur la question de l'immigration économique, selon un sondage Eurobaromètre présenté vendredi par la Commission européenne. Une petite moitié (42%) pensent que l'UE devrait encourager la migration de la main-d'oeuvre en provenance de pays tiers, tandis que 46% n'y sont pas favorables.

Ils sont par contre très majoritairement favorables (80%) à l'accueil de personnes persécutées dans leur pays d'origine pour des raisons raciales, religieuses ou de nationalité. Les Belges se montrent globalement un peu moins favorables à l'immigration que la moyenne européenne: 57% sont opposés à l'immigration économique, tandis que 38% y sont favorables. En matière d'asile, 73% sont favorables à l'accueil de personnes en quête de protection internationale. Ces données, récoltées fin 2011, ont été dévoilées vendredi par la Commission européenne, accompagnées d'un rapport sur la situation de l'immigration et de l'asile en Europe. Le rapport montre notamment que l'UE compte actuellement 20,2 millions de ressortissants de pays tiers (légaux), soit environ 4% de sa population totale - et 9,4 % de la population de migrants à travers le monde. En matière d'asile, les États membres ont enregistré en 2011 un peu moins de 302 000 demandes, soit une hausse de 16,2 % par rapport à 2010. Ces chiffres restent toutefois très inférieurs au pic de 425.000 demandes enregistrées en 2001.

01 Juin 2012

Source : RTI.be/Belga

Le rapatriement de 200 marins marocains bloqués au port de Sète depuis cinq mois sera bientôt enclenché. Les capitaines des trois ferries de la Comanav-Comarit ont distribué les bons de débarquement pour raison de congés auxdits marins, des pièces nécessaires à leur retour au Maroc sans risquer le licenciement ou la faute lourde.

L'abrogation d'une circulaire durcissant les conditions de délivrance en France des titres de séjour aux étudiants étrangers désireux d'y acquérir une première expérience professionnelle à l'issue de leur cursus universitaire, a été accueillie avec soulagement par la communauté estudiantine, au lendemain de son officialisation jeudi par le gouvernement français.
L'abrogation de ce texte controversé qui limite les chances d'accès des diplômés étrangers au marché du travail, une année après son adoption sous le mandat de l'ancien président français Nicolas Sarkozy, avait déjà été promise par l'actuel locataire de l'Elysée, François Hollande, lors de sa campagne électorale, marquant ainsi une rupture avec son prédécesseur qui faisait de la rigueur et de la maîtrise des flux migratoires son cheval de bataille.

La fameuse circulaire Guéant, du nom du ministre de l'Intérieur de l'époque qui fut à l'origine de son adoption, sera remplacée par un autre texte qui "établit des règles précises et transparentes dans le cadre du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile et du code du travail", précise le gouvernement français dans un communiqué interministériel.

Il s'agit, en particulier, d'"assurer l'égalité de traitement sur le territoire, de faciliter les démarches des étudiants et d'apporter une réponse rapide à leur demande de changement de statut", expliquent les ministères en charge du Travail, de Intérieur et de l'Enseignement supérieur.

La publication le 31 mai 2011 de la circulaire controversée, avait provoqué l'indignation de la communauté estudiantine et universitaire qui dénonçaient une initiative visant à fermer le marché de l'emploi à des étudiants étrangers en fin de cycle et ayant eu des promesses d'embauche par des entreprises françaises.

Cette polémique avait déjà contraint l'ancienne équipe gouvernementale d'adresser aux préfets une circulaire "complémentaire" destinée à assouplir la délivrance des titres de séjour aux diplômés étrangers "hautement qualifiés" pour faciliter leur accès au marché du travail.

Rassemblés au sein d'un collectif dit "du 31 mai", les étudiants concernés avaient alors jugé insuffisantes les instructions annoncées eu égard à l'ampleur des mesures de plus en plus dissuasives qu'ils subissent depuis quelques mois.

Pour résider en France, les diplômés étrangers devaient en effet, depuis le 6 septembre, justifier d'un revenu de 620 euros par mois, contre 460 euros précédemment.

De plus, depuis le 1er janvier, une nouvelle taxe sur les titres de séjour était entrée en vigueur, allant de 280 à 385 euros, contre 55 à 70 euros auparavant.

Si leur collectif se félicite maintenant de cette victoire, il exige des autorités françaises de se pencher au plus vite sur l'examen des dossiers de tous les diplômés étrangers qui ont déposé l'an dernier une demande pour passer du statut d'étudiant à celui de salarié car, dans deux mois, "il va y avoir une vague de demandes avec les nouveaux diplômés, et les préfectures risquent de se trouver engorgées".

01 juin 2012

Source : MAP

Des incidents déclenchés par l'interpellation mouvementée jeudi d'une femme portant le voile intégral à Molenbeek, une commune de Bruxelles, ont enflammé le débat politique à quelques mois des élections communales prévues en octobre en Belgique.
Le maire de Molenbeek, Philippe Moureaux, vice-président du Parti Socialiste, a déploré samedi les prises de positions critiques du parti Libéral (MR), dont l'un des chefs de file, le ministre des Affaires étrangères Didier Reynders, a dénoncé la faillite des politiques d'intégration menées par la gauche.

"Ils ne font pas ça pour l'intégration, mais purement par calcul politique et électoral: clairement ils ont choisi la ligne Sarko (ndlr: Sarkozy)", a-t-il accusé.

"Ils ont vu que le candidat de droite en France avait reconquis de l'électorat en durcissant son discours sur l'immigration, Le MR a adopté cette stratégie (...) La moralité politique, c'est visiblement le genre de chose qui ne les embarrasse pas: il faut tout faire pour gagner", a-t-il ajouté.

Socialistes et Libéraux sont associés avec les chrétiens démocrates au sein du gouvernement de coalition dirigé par le socialiste Elio di Rupo.

Philippe Moureaux a décidé vendredi d'interdire provisoirement les rassemblements de plus de cinq personnes dans sa communes après des échauffourées qui ont suivi l'interpellation mouvementée jeudi d'une femme portant le voile intégral.

La ministre de l'Intérieur Joëlle Milquet a demandé une enquête approfondie sur les faits qui ont déclenché ces incidents.

Un député socialiste de Bruxelles, Jamal Ikazban, victime d'une bavure policière au cours de ces incidents, a dénoncé "des provocations de part et d'autre" dans un entretien publié samedi par le quotidien Le Soir.

Il s'est rendu sur place jeudi pour tenter de calmer les esprits et met en cause un groupuscule islamiste radical installé à Anvers (nord), Sharia4Belgium, qu'il accuse d'avoir attisé les tension. Mais il dénonce également la brutalité des policiers fédéraux envoyés à Molenbeek après avoir été tabassé par plusieurs d'entre-eux. L'élu a indiqué avoir porté plainte.

"L'interpellation de la dame a eu lieu à Jette (une commune limitrophe) et on a du l'emmener au commissariat de Molenbeeck parce qu'elle n'acceptait de se découvrir que devant une femme", a-t-il expliqué.

"Des groupes liés à Sharia4Belgium sont arrivés et ont excité la population, faisant courir la rumeur que la femme avait été violée", a-t-il ajouté.

La femme interpellée, une Belge convertie, s'est rebellée au commissariat. Au cours d'un conférence de presse organisée vendredi par Sharia4Belgium, elle a expliqué avoir donné un coup de tête qui a cassé le nez et deux dents d'une des policières par légitime défense.

Le porte-parole de Sharia4Belgium, Fouad Belkacem, a pour sa part dénoncé l'interdiction du port du niqab en Belgique comme une discrimination contre les musulmans.

"Au commissariat, ils lui ont demandé d'enlever son niqab pour la fouiller. Elle a refusé, car notre religion interdit de montrer son corps à des mécréants", a-t-il indiqué, cité par les média.

"Les policières ont fait venir trois policiers qui ont déchiré son niqab et ses sous-vêtements", a-t-il raconté.

"Nous n'avons pas un gramme de respect pour vous, mécréants, ni pour votre façon de vivre. Notre religion et notre mode de vie sont supérieurs aux vôtres", a-t-il lancé au terme de la conférence de presse.

La Belgique a interdit le port du niqab ou de la burqa sur la voie publique en juillet 2011. Les contrevenants sont passibles d'une condamnation à 7 jours de prison et/ou d'une amende de 137,5 euros.

Selon les données fournies par la sureté de l'Etat, moins de 200 femmes porteraient ces voiles en Belgique.

02 juin 2012

Source : AFP

L'immigration clandestine est en passe de devenir, sous certaines conditions "exceptionnelles", un événement permettant de rétablir des contrôles aux frontières nationales des pays de l'Espace Schengen, a-t-on appris samedi de sources diplomatiques.

Les conclusions sur les nouvelles règles pour la gestion de l'Espace Schengen qui seront soumises jeudi prochain aux ministres de l'Intérieur de l'UE à Luxembourg sont fondées dans une très large mesures sur les demandes défendues par la France et l'Allemagne, a-t-on précisé.

Le document de travail dont l'AFP a obtenu copie, prévoit la possibilité pour les Etats membres de Schengen de rétablir des contrôles à leurs frontières nationales "pour une durée de six mois pouvant être prolongée pour six mois supplémentaires", "lorsque le contrôle d'une frontière externe de l'Espace n'est plus assuré à cause de circonstances exceptionnelles".

Le rôle de la Commission dans le processus décisionnel reste toutefois encore sujet à débat, a reconnu un des négociateurs à l'issue d'une réunion de travail vendredi à Bruxelles.

"Les ministres devraient trouver une position commune" jeudi, a toutefois indiqué un autre négociateur.

Cette possibilité avait été réclamée par la France et l'Allemagne dans une lettre commune au ton comminatoire discutée par les ministres de l'Intérieur de l'UE lors de leur dernière réunion le 26 avril à Luxembourg.

Mais le gouvernement à changé en France après la victoire du socialiste François Hollande au second tour de l'élection présidentielle.
"Pour nous, cette lettre n'existe plus", a déclaré vendredi à l'AFP la commissaire en charge des Affaires intérieures Cécilia Malmstrím.
"Je n'ai pas encore discuté avec le nouveau gouvernement français, mais je suis certaine que la France aura une approche constructive lors de la prochaine réunion des ministres de l'Intérieur le 7 juin à Luxembourg", a-t-elle dit.

Mme Malmstrím s'est déjà entretenue par téléphone avec le nouveau ministre de l'Intérieur français, Manuel Valls, mais elle a confié à l'AFP que l'entretien n'avait pas porté sur le fond des dossiers en discussion.

La requête franco-allemande mentionnait explicitement la lutte contre l'immigration clandestine comme justification de cette possibilité de rétablir des contrôles aux frontières nationales dans Schengen "en dernier ressort".

La proposition préparée pour la réunion du 6 juin ne le fait pas. Elle utilise les termes "circonstances exceptionnelles".

"Schengen n'est pas un outil pour gérer les migrations", soutient Cécilia Malmstrím.

Une position contestée par l'ancien ministre de l'Intérieur français Claude Guéant. "Schengen n'est pas seulement un traité de libre circulation, mais également de protection contre les entrées irrégulières. Mme Malsmtrím a tort de l'oublier", lui avait-il répondu le 26 avril.

02 juin 2012

Source : AFP

Les immigrants illégaux en Israël, la plupart des Soudanais et des Erythréens entrés par le Sinaï égyptien, risquent désormais d'être emprisonnés pendant trois ans sans jugement s'ils sont arrêtés par les autorités israéliennes, selon une porte-parole du ministère de l'Intérieur.

Le ministre israélien de l'Intérieur Elie Yishaï a décidé d'appliquer une loi votée par la Knesset (parlement) au début de l'année faisant passer à trois ans la période d'emprisonnement des immigrants, a précisé Sabine Haddad.

Après leur passage de la frontière israélo-égyptienne, particulièrement poreuse car elle passe en plein désert, les clandestins sont la plupart du temps arrêtés par les autorités israéliennes. Jusque-là, ils étaient détenus pendant dix jours avant d'être relâchés. La plupart d'entre eux cherchaient ensuite du travail, en particulier à Tel-Aviv.

Selon le ministère de l'Intérieur, 62.000 immigrés clandestins se sont "infiltrés" depuis 2006 en Israël en provenance surtout du Soudan, du Soudan du Sud et d'Erythrée. Pour le seul mois de mai, 2.031 Africains clandestins sont entrés dans le pays, a indiqué Mme Haddad.

Leur forte concentration dans certains quartiers défavorisés de Tel-Aviv a récemment provoqué des violences racistes et une virulente polémique politique sur leur présence en Israël.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a condamné ces violences, tout en assurant que la clôture de 250 km qu'Israël est en train de construire le long de sa frontière avec l'Egypte serait achevée dans les meilleurs délais et que les immigrés seraient "bientôt" renvoyés dans leurs pays d'origine.

3 juin 2012

Source : AFP

Google+ Google+