jeudi 4 juillet 2024 12:29

Un total de 200.878 Marocains sont affiliés à la sécurité sociale en Espagne à fin juillet dernier, selon des chiffres officiels publiés mardi.

Ainsi, les Marocains demeurent toujours au premier rang des travailleurs étrangers extracommunautaires affiliés à la sécurité sociale en Espagne, suivis des immigrés Equatoriens avec 119.438 personnes, des Colombiens (89.631) et des Chinois (87.614), indique le ministère espagnol du Travail et de la Sécurité sociale dans un communiqué.

Selon la même source, le marché de l'emploi en Espagne a enregistré, à fin juillet, une légère hausse de 0,25 pc du nombre des travailleurs immigrés inscrits au régime de la sécurité sociale. Ainsi, le nombre d'affiliés étrangers à la sécurité sociale en Espagne s'est établi à 1.764.932 de travailleurs.

Sur le total des affiliés étrangers, 667.718 sont originaires de l'Union européenne (UE), alors que 1.097.214 proviennent de pays extracommunautaires.

Les régions autonomes de Catalogne et de Madrid concentrent 43,55 pc du nombre de travailleurs étrangers légaux établis en Espagne.

21/8/2012

Source : MAP

Par CÉCILE DUFLOT Ministre de l’Egalité des territoires et du Logement 

Les Roms, c’est d’abord une histoire. L’histoire d’un peuple faite de déplacements et de persécutions depuis un siècle. L’histoire d’un peuple qui porte l’obligation de migrer, l’impossibilité de trouver un chez soi. Depuis 2008 et l’accession de la Roumanie et la Bulgarie à l’Union européenne, un espoir de les voir retrouver le droit commun et de pouvoir enfin s’établir était né. Pourtant, les «mesures transitoires» mises en place par les gouvernements européens n’ont pas permis d’en faire des citoyens comme les autres.

Contrairement aux autres Européens, les Roms ne peuvent pas aspirer à une vie meilleure que celle que leur offre leur pays d’origine, où ils sont victimes de discriminations profondes et sont confrontés à des conditions inacceptables. La vie des Roms, leurs conditions de vie, d’accès à l’emploi, à la santé, au travail : tout cela n’est donc pas seulement la charge d’un pays. Leur histoire est devenue notre histoire : une question européenne.

C’est dans le cadre de l’Union européenne que peut se définir le cadre institutionnel, social et économique pour leur offrir une vie meilleure et renouer ainsi avec la mission historique du rêve européen : celui de la paix pour tous. Mais ce rêve européen n’étant pas encore atteint, la France a le devoir et l’obligation d’y prendre toute sa part. Le gouvernement précédent s’en était détourné : au démantèlement des camps, il ajoutait des reconduites à la frontière sur le territoire même de l’Union européenne.

Contrairement aux décisions prises dans d’autres pays, il avait même choisi de prolonger les mesures transitoires jusqu’à fin 2013. Ces mesures ont créé pour les pouvoirs publics des situations inextricables, obligeant des familles à vivre dans des campements de fortune, dont les conditions sanitaires sont indignes de la France, sans ressources et sans possibilité d’accès au marché du travail, rendant difficiles la scolarisation des enfants et l’accès aux soins, et ne permettant pas un relogement pleinement efficace.

Il est inconcevable qu’en France, quelques milliers d’êtres humains venant de Roumanie et de Bulgarie vivent dans des conditions insalubres. Stigmatiser sur une base ethnique une population déjà discriminée et expulser, dans une absurde et coûteuse logique d’objectifs chiffrés - comme l’a fait le précédent gouvernement -, est non seulement honteux, c’est aussi inefficace. On ne résout pas le problème, on le déplace. On crée des errants, on jette des familles dans les rues, sur les routes, on interrompt le travail social, le suivi sanitaire, la scolarisation des enfants, etc. Laisser perdurer les bidonvilles et les campements insalubres condamnés par la justice n’est évidemment une solution pour personne.

Pourtant, une politique durable, humaine, efficace et exemplaire reste à construire. C’était le sens de l’engagement du candidat François Hollande : «Pas de démantèlement sans solutions alternatives.» Telle est donc la feuille de route validée par les électeurs. C’est sur le terrain qu’il faut agir.

Suite aux décisions de justice, dès maintenant, nous recensons les terrains et locaux disponibles immédiatement dans les départements qui sont en premier lieu concernés : Seine-Saint-Denis, Paris, Nord, Rhône et Bouches-du-Rhône. Un peu partout sur notre territoire sont menées des initiatives prometteuses alliant hébergement et accompagnement des populations roms vers les dispositifs de droit commun en matière de travail, de santé, d’emploi et de logement.

Espaces aménagés pour un accueil individuel ou collectif, structures d’habitat temporaires, places d’accueil d’urgence spécifiques, expérimentation de l’accompagnement dans le logement diffus : il faut recenser et évaluer ces projets, afin de pouvoir généraliser ceux qui fonctionnent. Les structures d’insertion soutenues par les associations et largement améliorées depuis les premières expériences doivent être valorisées lorsqu’elles permettent de rendre efficace l’accès au droit. Dans ces dispositifs, la concertation locale est centrale ; les initiatives les plus pertinentes sont le fruit d’un travail commun entre familles, associations, collectivités locales, représentants de l’Etat, voire bailleurs sociaux. Les moyens nécessaires peuvent être mobilisés, et ces dispositifs ne sont pas nécessairement coûteux. D’ailleurs, le Fonds européen de développement régional prévoit des crédits spécifiques pour le logement de populations marginalisées : plusieurs projets d’aide aux Roms sont déjà soutenus dans ce cadre.

En y consacrant les moyens nécessaires, en mobilisant les pouvoirs locaux et en étendant les premières expériences mises en place et qui produisent des résultats, nous avons la possibilité, dans les semaines et mois à venir, de mettre en place une politique d’avenir pour les Roms en France, qui sera exemplaire en Europe, au lieu d’être pointée du doigt comme le fut celle du précédent gouvernement.

17/8/2012

Source : Libération

A Aigues-Mortes, les soutiens à un couple, condamné pour avoir tiré sur des jeunes en tenant des propos racistes, ne se cachent pas… Suite

En dehors des grandes questions soulevées lors de la journée des Marocains du monde, de nombreux problèmes attendent des solutions… Suite

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Dans le but de dégager le poids des traditions chez les musulmans expatriés, ern a commandité une étude…Suite sur Le Soir échos

Début août, un couple sans histoire a tiré sur des jeunes Maghrébins. Les élus et les services d’Etat s’inquiètent... Suite

«L’immigration, c’est une question nationale qui nous concerne dans un monde globalisé ». Cette phrase lancée par Fathallah Oualalou, membre du Bureau politique de l’USFP, maire de Rabat et ancien ministre des Finances, résume l’importance du séminaire organisé samedi par l’Association Al Wasl en collaboration avec le CCME et les quotidiens Al Ittihad Al Ichtiraki et Libération et auquel ont participé d’éminents professeurs, politiciens et personnalités de la société civile.
16/8/2012
Source : Maglor

Présenté en juin dernier, le projet « Mobilisation des Marocains Résidant en Belgique  pour le Développement du Maroc » est mis en œuvre par l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) en collaboration étroite avec le Ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l’étranger et Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l’étranger. Ce projet est en outre réalisé avec le soutien financier du Gouvernement Belge  (Coopération belge au Développement).
Le projet a pour but d’inciter les Marocains de Belgique à contribuer au développement socio-économique d Maroc, notamment en accompagnant les porteurs de projets d’investissements, avec un impact local indéniable, et un transfert de compétences bénéfique pour l’économie marocaine.

Source: CCME

Hambourg va accorder aux employés et aux étudiants musulmans des jours fériés prévus par le calendrier de l'Islam, devenant la première ville allemande à le faire, ont annoncé ce mercredi la municipalité et des organisations musulmanes.
La décision, qui conclut cinq ans de négociations, comprend également la possibilité de suivre des cours de religion musulmane au sein des écoles publiques. «Cet accord est un pas important vers la reconnaissance de l'islam dans ce pays», a déclaré Daniel Abdin, du conseil des communautés musulmanes de Hambourg. Quatre millions de musulmans, dont la moitié ont la nationalité du pays, vivent en Allemagne. Environ 150.000 d'entre eux habitent à Hambourg.
Volker Kauder, le chef du groupe parlementaire de l'Union chrétienne-démocrate (CDU), le parti de la chancelière Angela Merkel, avait créé une polémique en avril en affirmant que l'islam ne faisait pas partie de la culture allemande, après la promesse par une organisation salafiste de distribuer gratuitement 25 millions d'exemplaires du Coran.
16.08.12
Source : 20 minute.fr Avec Reuters

L'été 2012 est chaud. Le ministre de la Communauté marocaine à l'étranger, rencontré lors de la Journée du migrant, le 10 août 2012, en a bien conscience. Faillite de la Comarit/Comanav, hausse des prix de la traversée, baisse des arrivées de MRE par bateau, mais aussi la polémique née de la subvention des associations de MRE par le ministère, autant de questions évoquées auxquelles Abdellatif Maazouz a répondu. Interview.
Yabiladi.com : Les subventions accordées aux associations des Marocains du monde ont suscité beaucoup de réclamations, notamment de la part de celles qui affirment n’avoir rien reçu.
Abdellatif Maâzouz : Je vais être clair et direct. Les associations qui ont touché de l'argent sans justification devront répondre de leurs actes. Nous ne leur pardonnerons pas !
Il y a aussi une sorte d’anomalie : le Maroc finance des associations françaises qui n’ont pas été capables de décrocher des subventions de la part du pays de résidence. On a l’impression qu’on a pris le problème à l’envers…
A. M : Non, pas du tout. Peut être qu’il était à l’envers, mais il ne l’est plus. Parce que, si vous voyez les éléments que nous exigeons des associations, vous trouverez la réponse à votre question : Un, il faut que cette association soit reconnue localement. Deux, il faut qu’elle soit organisée et qu’elle tienne ses réunions, qu’elle présente des justificatifs de ses comptes…. Et trois, il faut désormais qu'elle ait aussi un apport de la part du pays où elle se trouve. Pour moi, la seule garantie pour que ce tissu associatif soit sérieux et capable, est qu’il soit soutenu par le pays de résidence.
Pourquoi ne pas abandonnner tout simplement ce programme de subventions afin de concentrer les moyens du ministère sur d'autres actions ?
A.M : Vous savez, je ne peux pas être dans mille localités différentes et rencontrer tous les Marocains résidant à l’étranger. Je considère que le tissu associatif devrait jouer ce rôle de relai….Il faut qu’on apprenne à travailler ensemble. C’est une discipline, c’est de l’acquis, de l’apprentissage. Nous avons démarré un processus dans ce sens, en France, dans la région Nord-Pas-de-Calais, et on va voir ce que ça donne avant de pouvoir le généraliser par la suite.
Après, je peux très bien me concentrer, comme vous dites et mettre en œuvre une dizaine d’actions, puis m’en aller. Mais dans ce cas, qui peut me garantir que le Marocain pauvre qui vit dans un petit patelin à l’étranger bénéficie vraiment de ce qu’on peut lui apporter ? Mais il ne faut pas que les Marocains de l’étranger comptent uniquement sur le Maroc. Celui ou celle qui a choisi de vivre à l’étranger doit l’assumer. Cette personne paie ses impôts à l’étranger, consomme à l’étranger, ses droits se trouvent donc à l’étranger. Mon rôle à moi, en tant que gouvernement, est d’être à ses côtés pour l’aider à obtenir ses droits, mais à l’étranger et non au Maroc.
Le Marocain résidant à l’étranger doit s’intégrer dans la société civile qui l’entoure. Les priorités sont là et non dans le fait de donner de petites sommes aux associations ….Si je divise le budget qui leur est alloué, sur le nombre d’associations MRE, celles-ci n’auront pas plus de 1000 euros chacune. Qu’est-ce qu’elles vont faire avec ?
Faillite de la Comarit/Comanav, baisse des arrivées de MRE par bateau, augmentation importante des tarifs de la traversée. Qu’envisagez-vous de faire, pour les années à venir, pour éviter de retomber dans les mêmes problématiques ?
A.M : Honnêtement, ne plus avoir de pavillon marocain, est regrettable. Maintenant, je pense que c’est rattrapable. Le cas Comanav/Comarit est un cas qui peut arriver à n’importe quelle entreprise qui concerne le transport des MRE. Donc, c’est arrivé et à un moment défavorable.
J’ai pris les devants en allant sur place discuter, essayer de trouver une solution et puis j’ai vite compris que c’était beaucoup plus compliqué que ça en avait l’air, et que la situation n’allait pas être résolue du jour au lendemain. Monsieur Rebbah a, de son côté, cherché une solution alternative. Un appel d’offres a donc été lancé.
Le travail qui nous appartient de faire aujourd’hui, c’est de faire en sorte que la concurrence règne. Il faut qu’il y ait de la concurrence sur le marché et il faut que le consommateur puisse en profiter. Je pense que le gouvernement va dans ce sens.
16/8/2012, Mohamed Ezzouak
Source : Yabiladi

Le Premier ministre français Jean-Marc Ayrault présidera "la semaine prochaine" une réunion interministérielle sur les Roms, au cours de laquelle sera évoquée la levée des mesures limitant leur accès au marché du travail, a annoncé jeudi le ministre de l'Intérieur Manuel Valls.
Des "pistes de travail" seront annoncées pour régler le problème des Roms installés dans des conditions précaires en France, a indiqué le ministre sur France Inter.
La levée des mesures transitoires qui limitent leur accès au marché du travail "peut être une des solutions", a-t-il ajouté.
Les ressortissants roumains et bulgares, nationalités de la majorité des Roms qui vivent dans des campements illégaux régulièrement évacués par la police, sont soumis à des "mesures transitoires" qui leur rendent très difficile l'accès au marché du travail dans huit pays de l'UE, dont la France.
Ces mesures limitent les emplois autorisés à 150 métiers définis par le gouvernement et obligent l'employeur à demander une autorisation préfectorale et à payer une taxe.
Le Premier ministre présidera cette réunion interministérielle "avec plusieurs membres du gouvernement" et recevra également "les associations" en charge du dossier, a précisé M. Valls.
Il a cependant ajouté que "la vraie solution" c'est que les pays d'origine "qui sont membres de l'Union européenne et demandent à rentrer dans l'espace Schengen, changent fondamentalement ces politiques qui discriminent depuis des décennies ces populations".
Manuel Valls a par ailleurs assuré que "l'objectif" de ne pas évacuer de camps sans solutions de relogement "sera progressivement mis en œuvre, mais c'est difficile, et il faut le dire".
"Il faut nous laisser travailler de manière sereine, sans stigmatiser ces populations, en respectant les lois européennes et nationales, mais aussi avec beaucoup de fermeté et d'humanité", a-t-il insisté.
Le Forum européen des Roms et des gens du voyage (Ferv) a demandé au président François Hollande l'arrêt du démantèlement des camps roms sans solution alternative, conformément à ses promesses de campagne.
La Commission européenne a dit suivre de près la manière dont les autorités françaises procèdent au démantèlement des campements de Roms.
16 août 2012
Source : AFP

Des inscriptions à caractère xénophobe, ainsi que des croix gammées, ont été découvertes sur un local privé de la commune du Barp (Gironde) utilisé durant le ramadan par une association musulmane, a indiqué aujourd'hui la préfecture de la Gironde.
La préfecture indique, sans plus de précisions, que les inscriptions ont été découvertes les 14 et 15 août et que ce local était utilisé "pour la première fois comme lieu de prière en période de ramadan par l'Association des Musulmans du Barp & des Environs". "Le préfet, Patrick Stéfanini, condamne fermement de tels agissements, exprime son indignation et indique qu'une enquête est actuellement diligentée par les services de gendarmerie", indique le communiqué.
16/08/2012
Source : Le Figaro/AFP

Depuis mercredi, un nouveau programme permet à certains jeunes immigrés de demander un permis de travail de deux ans.
Des centaines de milliers de jeunes sans-papiers qui vivent aux Etats-Unis peuvent espérer régulariser leur situation. Ils peuvent, depuis mercredi, déposer un dossier pour bénéficier d'un nouveau programme qui vise à obtenir un permis de travail de deux ans.
Cette mesure, annoncée en juin par le président Barack Obama, est une version revisitée d'une loi baptisée DREAM Act n'ayant pas obtenu l'aval du Congrès. Elle concerne les immigrés âgés de 15 à 30 ans arrivés sur le territoire américain avant leurs 16 ans, scolarisés ou diplômés, et n'ayant pas d'antécédents judiciaires.
Le gouvernement américain estime à plus de 800.000 le nombre des personnes qui peuvent présenter un dossier à compter de ce jour. Un total qui serait plus proche de 1,7 million selon des instituts démographiques.
11,5 millions de sans-papiers aux Etats-Unis
Après l'examen de leur dossier, qui peut prendre plusieurs mois, ces jeunes pourront voir leur procédure d'expulsion suspendue et obtenir un permis de travail temporaire de deux ans.
"Les personnes qui répondent à ces critères et étaient menacées d'expulsion peuvent maintenant vivre sans peur et aider notre grande nation grâce à leurs talents," a indiqué dans un communiqué la direction du Service de citoyenneté et d'immigration des Etats-Unis (USCIS).
Selon les données officielles, quelque 11,5 millions de sans-papiers vivent aux Etats-Unis, la plupart venant d'Amérique latine.
Une loi sur l'immigration du nom de DREAM Act est dans les tuyaux du Congrès depuis plusieurs années mais aucune version n'a pu obtenir le feu vert des élus, les derniers blocages venant du Sénat.
16/08/2012
Source : L’Expresse .fr

Le département des Arts de l'Islam, aujourd'hui fermé, prépare sa réouverture dans de nouveaux espaces, consacrés aux arts de l'Islam, dans la cour Visconti du Louvre. Près de 3 000 oeuvres y seront exposées, issues de 1 300 ans d'Histoire et d'un territoire couvrant trois continents, de l'Espagne jusqu'à lAsie du Sud-Est…Suite

Deux ressortissants subsahariens ont été trouvés morts, vendredi matin à Nador, dans la commune de Ferkhana et celle de Beni Chiker. Découverts par la population, les deux corps ont été évacués à la morgue de l’hôpital provincial. Si sur l'un des deux corps on a remarqué quelques griffes, le second ne présentait aucun signe d'agression…Suite

La presse marocaine véhicule une image négative sur l’immigration féminine. Selon Driss El Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME), la réalité de l’immigration des femmes marocaines contredit, en effet, l’image véhiculée par la presse qui considère que la majorité des femmes qui immigrent le font pour la prostitution tout en révélant qu’un rapport sur la traite des êtres humains verra le jour dans les prochains mois.
«On n’arrive pas à changer l’image que la presse marocaine a donnée sur les femmes qui immigrent. Elle considère que toutes les femmes immigrent pour se prostituer. C’est un aspect de la réalité mais pas toute la réalité y compris dans les pays du Golfe où l’on trouve des femmes cadres marocaines de haut niveau », a-t-il déclaré lors d’un séminaire organisé le week-end dernier à Casablanca par l’Association Al Wasl en coordination avec le CCME, Al Ittihad Al Ichtiraki et Libération.
D’après Driss El Yazami, l’un des indices de la transformation sociale que connaît la société marocaine est l’immigration (légale ou pas) des femmes. « Une femme qui veut aujourd’hui partir, même illégalement, à l’étranger, c’est déjà un acteur social à part entière. Une femme qui a décidé de partir, qui a trouvé comment faire, mobilisé l’argent et décidé où aller est une femme qui s’assume comme un acteur social, comme un individu autonome à part entière. Et l’on sait que la modernité, c’est les individus autonomes», argumente-t-il. Et d’ajouter : «La modernisation de la société marocaine depuis un siècle passe par l’immigration. Il ne faut pas parler des cultures politiques au Maroc sans parler de l’immigration. L’Association des étudiants musulmans nord-africains qui a été créée en 1927 à Paris, a été l’une des écoles de formation des élites nationalistes marocaines».
D’un autre côté, le président du CCME a exhorté les associations marocaines à l’étranger à constituer des fédérations pour plus d’efficacité en partant «des plus petits dénominateurs communs». Mais ce travail important et «stratégique» ne signifie pas «qu’on va mettre tout le monde dans le même moule, mais avoir des plates-formes qui respectent les différences et les sensibilités», a-t-il dit.
Le séminaire organisé par Al Wasl ne s’est pas focalisé uniquement sur le nombre des Marocains résidant à l’étranger qui a triplé durant les trois dernières décennies (on estime que 4 millions de Marocains vivent maintenant à l’étranger), mais certains intervenants ont insisté sur l’importance de traiter aussi d’un sujet «tabou», à savoir celui des Subsahariens qui vivent au Maroc.
En effet, le maire de Rabat et membre du Bureau politique de l’USFP, Fathallah Oualalou, a prédit que le nombre de travailleurs venant des pays subsahariens augmenterait dans les prochaines années. Pour lui, c’est un fait inéluctable étant donné que la population marocaine vieillit et que l’économie du pays ne peut pas se passer de cette main-d’œuvre étrangère.
Cependant, quelques intervenants ont mis en garde contre la situation de ces Subsahariens.
Abdelhamid Jamri, président du système des droits de l’Homme des Nations unies, a tiré la sonnette d’alarme sur la situation des droits de l’Homme des Subsahariens au Maroc. «L’un des problèmes qui ternissent l’image du Maroc en Afrique, c’est le traitement réservé aux Subsahariens», a-t-il averti. Il faut rappeler que le nombre de ces derniers, selon le ministère de l’Intérieur, ne dépasse pas 15.000 personnes.
Mostafa Rezrazi, le directeur du Centre d’études asiatiques, a préféré, lui, aborder un autre sujet, en l’occurrence celui du projet de renaissance. Il a estimé que le Maroc a connu des projets stratégiques mais il a regretté que le chantier de la démocratisation de la connaissance soit négligé.
Partant de son expérience en tant que professeur à l’Université de Tokyo, M. Rezrazi a précisé que le grand handicap qui entrave ce chantier, c’est que les experts travaillent avec une langue (français ou arabe) qui n’est pas accessible à toute la population. «Il faut tirer profit de la compétence des Marocains à l’étranger dans ce chantier», a-t-il dit. Et d’ajouter que les pays asiatiques, surtout le Japon et la Corée du Sud, ont réussi grâce à la traduction. Par exemple, au Japon, toutes les œuvres des penseurs marocains comme Jabri, Laroui ou Oualalou, sont traduites en japonais, tandis que le Maroc «ne traduit presque rien. Nous sommes parmi les pays les plus pauvres au monde dans ce domaine». Pour ce professeur spécialisé dans les affaires stratégiques, le Maroc ne peut réussir son développement sans créer un Centre national de traduction.
16 Août 2012, Mourad Tabet
Source : Libération

Après deux ans de lutte Imane Bidlal a fini par obtenir le droit d’intenter un procès à Walt Disney. Cette marocaine de 28 ans résidant en Californie avait porté plainte contre son employeur pour discrimination en 2010, l’accusant de porter atteinte à sa liberté religieuse.
Tout a commencé en 2009, Quand Imane décide personnellement de porter son hijab de manière permanente. Elle demande à sa hiérarchie la possibilité d’aller au travail ainsi vêtue. Deux mois plus tard, sa demande est rejetée, prétendument en raison des politiques vestimentaires de Disney.
En juin 2010, Imane obtient la nationalité américaine et se sent à même de pouvoir réclamer ses droits de citoyenne, notamment celui de la liberté religieuse, conformément au premier amendement de la constitution américaine. Le 15 août de la même année, elle arrive à son travail vêtue de son hijab avec l’intention de le porter pour le ramadan, disait-elle à l’époque. Un acte considéré par ses responsables comme une « violation » aux règles de l’entreprise. Ces derniers lui proposent de porter un chapeau ou de travailler à un poste où elle serait à l’abri des regards des clients, notamment en téléphonie et en boulangerie. Ce qu’Imane refuse et se voit alors suspendue. « Le chapeau fait une plaisanterie de ma religion et attire encore plus l'attention sur moi », déclare-t-elle. Après avoir quitté le travail, Imane dépose une plainte auprès de la US Equal Employment Opportunity Commission. Et c’est le 8 août dernier qu’elle a reçu un avis de la part de la Commission, lui donnant le « droit de d'intenter des poursuites », rapporte le New York Daily News.
Imane Boudlal avait travaillé à la station pendant près de deux ans et demi avant l'incident. Mais, d’après ses déclarations à KTLA Info, elle s'est rendue compte qu'elle devrait être autorisée à porter son foulard au travail seulement après avoir passé l'examen de citoyenneté des États-Unis.
Disney assure avoir fait tous les efforts possibles
« Nous avons présenté Mme Boudlal de multiples options pour répondre à ses croyances religieuses, et lui avons proposé plusieurs postes qui lui permettraient de porter son propre hijab », a déclaré Suzi Brown, porte-parole de Disneyland. Malheureusement, elle a rejeté tous nos efforts et a depuis refusé de venir travailler ».
En effet, Imane n'a pas travaillé chez Disney depuis le 21 août 2010, a déclaré l'un de ses avocats, Mark Rosenbaum. Mais avant cette date, la jeune femme a dû subir le harcèlement de ses collègues qui la traitaient de « terroriste », de « fabriquante de bombe » ou encore de « chameau ». Des faits qu’elle a signalés à sa hiérarchie à plusieurs reprises, mais sans que celle-ci ne réagisse.
Il ne s’agit pas d’un droit spécial pour musulmans
Edina Lekovic, politique et directeur de la programmation à la communauté musulmane du Conseil des affaires publiques, ne voit pas pourquoi Disney ne ferait pas comme bon nombre d’entreprises américaines. « Si vous pouvez avoir des femmes portant le hijab qui sont des agents de contrôle TSA [Transportation Security Administration] et qui travaillent dans d'autres aspects de la vie professionnelle, je ne vois pas pourquoi Disney ne pourrait pas d'adapter », a-t-elle déclaré, rapporte le Washington Post.
Pour Eugene Volokh, professeur de droit à l'Université de Californie, Imane ne demande pas « un droit spécial pour musulmans », puisque plusieurs autres religions ont obtenu des dérogations pour leurs convictions. Et ce fait pourrait rendre la « réclamation [Mme Boudlal] assez solide ».
La plainte d'Imane comprend sept chefs d'accusation contre Walt Disney, y compris l'échec à prévenir la discrimination, le harcèlement et le licenciement abusif, en violation de la politique publique. Elle demande aussi à la cour d’ordonner à Disney de permettre aux salariés musulmans de porter le hijab dans les rôles publics sans un chapeau ou d'autres couvertures, ainsi que la formation des employés contre ces fléaux, afin d'éviter une telle situation se reproduise.
15/8/2012, Ristel Edimo
Source : Yabiladi

Des centaines de milliers de jeunes sans-papiers vivant aux Etats-Unis pouvaient à partir de mercredi déposer leur candidature pour bénéficier d'un nouveau programme qui peut leur permettre de régulariser leur situation en obtenant un permis de travail de deux ans.
La mesure annoncée en juin par le président Barack Obama --une version revisitée d'une loi baptisée DREAM Act n'ayant pas obtenu l'aval du Congrès-- concerne les immigrés âgés de 15 à 30 ans arrivés sur le territoire américain avant leurs 16 ans, scolarisés ou diplômés, et n'ayant pas d'antécédents judiciaires.
Le gouvernement estime à plus de 800.000 le nombre des personnes qui peuvent présenter un dossier à compter de ce jour. Des instituts démographiques estiment plutôt ce chiffre à 1,7 million au total.
Après l'examen de leur dossier, qui peut prendre plusieurs mois, ces jeunes pourront voir leur procédure d'expulsion suspendue et obtenir un permis de travail temporaire de deux ans.
"Les personnes qui répondent à ces critères et étaient menacées d'expulsion peuvent maintenant vivre sans peur et aider notre grande nation avec leurs talents," a indiqué dans un communiqué la direction du Service de citoyenneté et d'Immigration des Etats-Unis (USCIS).
Selon l'institut spécialisé dans les questions de démographie MPI, les trois-quarts des bénéficiaires potentiels sont originaires du Mexique ou d'un autre pays d'Amérique centrale. Les Etats ayant le plus grand nombre d'immigrés qualifiés sans papiers sont la Californie (ouest), le Texas (sud), la Floride (sud-est), l'Etat de New York (nord-est) et l'Illinois (nord).
En annonçant la mesure, M. Obama avait déclaré qu'il ne s'agissait ni d'une "amnistie" -- ce dont l'avaient accusé ses adversaires républicains -- ni d'une première étape vers la citoyenneté, mais de "la chose la plus censée à faire".
Les républicains ont accusé Obama de chercher à acheter le vote hispanique avec ce programme, annoncé à peine cinq mois avant l'élection présidentielle du 6 novembre.
Elus et associations de défense des immigrés organisaient ce mercredi des sessions d'information pour aider les jeunes à monter leur dossier.
Selon les données officielles, quelque 11,5 millions de sans-papiers vivent aux Etats-Unis, la plupart venant d'Amérique latine.
Une loi sur l'immigration du nom de DREAM Act est dans les tuyaux du Congrès depuis plusieurs années mais aucune version n'a pu obtenir le feu vert des élus, les derniers blocages venant du Sénat.
15 août 2012
Source : AFP

Près de 175 médecins catalans "objecteurs de conscience" ont annoncé leur refus d'appliquer la décision de Madrid sur l'interdiction de la gratuité des soins médicaux au profit des immigrés sans-papiers dont l'entrée en vigueur est prévue à partir du 1er septembre, a indiqué mercredi la Société espagnole de médecine de famille et communautaire (SEMFYC).
Engagé dans une politique d'austérité sans précédent, le gouvernement conservateur espagnol avait annoncé, en avril, que les sans-papiers n'auront plus le droit, à partir du 1er septembre, d'accéder aux prestations médicales gratuites en vertu d'une nouvelle réforme du système de santé.
Les médecins catalans se sont engagés à continuer de prodiguer des soins gratuits aux sans-papiers en adhérant au Mouvement d'"objecteurs de conscience" lancé en Espagne en juillet, a déclaré à la presse le secrétaire général de la SEMFYC, Salvador Tranche.
Un total de 1.035 médecins espagnols ont adhéré jusqu'à présent à ce mouvement, a ajouté M. Tranche, précisant qu'une campagne sera bientô t lancée en collaboration avec l'ONG Médecins du monde en vue d'inciter plus de professionnels de différentes spécialités à se joindre à cette initiative.
Le gouvernement autonome de Catalogne a réaffirmé, dimanche, qu'il n'appliquera pas la décision de Madrid sur l'interdiction de la gratuité des soins médicaux au profit des sans-papiers.
Cette décision "est de nature à aggraver davantage la situation de marginalité dont souffre ce collectif", a mis en garde Xavier Bosch, directeur général de l'Immigration du gouvernement catalan, soulignant que l'accès à la santé est un "droit universel".
La décision de Madrid de priver les sans-papiers de la Carte sanitaire a également suscité l'indignation des partis politiques et des ONG de défense des droits des immigrés en Catalogne.
Le Médiateur de cette communauté autonome, Rafael Ribo a récemment défendu le droit des immigrés sans-papiers d'accéder gratuitement aux soins de santé dans les hôpitaux publics d'Espagne, précisant que des recommandations seront adressées prochainement à ce sujet à l'exécutif régional.
Pour pouvoir bénéficier gratuitement du système de santé espagnol, les étrangers doivent être affiliés à la Sécurité sociale et payer des impôts.
Le quotidien espagnol "El Pais" a rapporté récemment que les sans-papiers désireux de recevoir des soins médicaux dans les hôpitaux publics doivent souscrire à une assurance de 710 euros par an, qui peut atteindre jusqu'à 1.864,80 euros pour les personnes de plus de 65 ans. Le gouvernement de Madrid compte ainsi réduire les dépenses de la santé publique d'un milliard d'euros.
Outre les sans-papiers, les Espagnols ayant des revenus annuels supérieurs à 100.000 euros et qui ne cotisent pas à la Sécurité sociale ainsi que les ressortissants européens qui profitaient du système de santé espagnol dans le cadre du "tourisme sanitaire" seront privés de la gratuité des soins.
D'après les médias espagnols, plus d'un demi-million de sans-papiers se verraient privés de la Carte sanitaire à laquelle tous les immigrés, justifiant d'un certificat de résidence municipale, pouvaient prétendre.
En vertu de cet amendement, l'accès aux soins de cette catégorie d'étrangers, hors pays de l'Union européenne, sera limitée aux seuls cas d'urgence médicale, d'accouchement et du suivi des enfants mineurs. Les familles des immigrés, légalement établis en Espagne, n'ayant pas encore obtenu leurs papiers devront se contenter, elles aussi, de ce service minimum. Un responsable espagnol a indiqué la semaine dernière que les factures des soins des sans-papiers souffrant de maladies chroniques seront adressées à leurs pays d'origine pour règlement.
15 août 2012
Source : MAP

Quelque 200 membres de la communauté marocaine établie en Syrie ont été rapatriés jusqu'à présent vers le Maroc en raison de la recrudescence des violences dans ce pays, a-t-on appris mercredi auprès du ministère marocain des Affaires étrangères.
Selon un décompte courant jusqu'au 10 août, le Maroc "a assuré le rapatriement de 200 membres de la communauté marocaine vivant dans les zones chaudes d'Alep, Homs, Idleb, Deraa et Damas et ses banlieues", a précisé le ministère.
Au total, 98% des personnes rapatriées étaient des familles (hommes, femmes et enfants).
Selon l'ambassade du Maroc à Damas, les Marocains résidant en Syrie sont environ 1.200. Parmi eux se trouvent des commerçants, des techniciens, des femmes mariées à des Syriens ainsi qu'une vingtaine d'étudiants.
15 août 2012
Source : AFP

Aux Etats-Unis, avec l'entrée en vigueur d'une nouvelle directive, les immigrés sans papiers peuvent, à partir du mercredi 15 août, entamer des démarches pour régulariser leur situation sans craindre d'être expulsés. La loi, baptisée "Deferred Action for Childhood Arrivals Act", concerne les immigrés âgés de 15 à 30 ans arrivés sur le territoire américain avant leurs 16 ans, scolarisés ou diplômés et n'ayant pas d'antécédents judiciaires. Après examen de leur dossier, ceux-ci pourront voir leur procédure d'expulsion suspendue et obtenir un permis de travail de deux ans.
"Les personnes qui répondent à ces critères et étaient menacées d'expulsion peuvent maintenant vivre sans peur et aider notre grande nation avec leurs talents," explique la direction du service de citoyenneté et d'immigration des Etats-Unis (USCIS). Selon les calculs du gouvernement, près de 800 000 personnes pourraient bénéficier de cette mesure sur les quelque 11,5 millions d'immigrés sans papiers vivant aux Etats-Unis. Des instituts démographiques établissent ce chiffre à 1,7 million, dont un million de personnes maintenant et le reste une fois qu'elles auront 15 ans, comme cela est requis.
"La chose la plus censée à faire"
Selon l'institut de démographie MPI, les trois quarts des bénéficiaires potentiels font partie de la communauté latino, originaires du Mexique ou d'un autre pays d'Amérique centrale. Les Etats ayant le plus grand nombre d'immigrés qualifiés sans papiers sont la Californie, le Texas, la Floride, l'Etat de New York et l'Illinois. Dès mercredi, des élus et des associations de défense des immigrés organisent des sessions d'information pour aider les jeunes à monter leur dossier, notamment dans ces Etats.
En annonçant cette mesure il y a deux mois, Barack Obama avait déclaré qu'il ne s'agissait ni d'une "amnistie" – ce dont l'avaient accusé ses adversaires républicains – ni d'une première étape vers la citoyenneté, mais de "la chose la plus censée à faire". Dans l'optique de l'élection présidentielle de novembre, il s'agit aussi d'une mesure hautement symbolique avec un potentiel électoral non négligeable.
La communauté latino, un segment crucial de l'électorat comptant 21 millions de personnes, a été déçue par le premier mandat de M. Obama pour ce qui est de l'immigration. Le président, qui avait promis de faire voter le "Dream Act", une loi permettant de régulariser des jeunes sans papiers ayant poursuivi des études, s'est heurté à plusieurs reprises au refus des républicains. C'est donc par décret qu'il a fait passer la loi entrée en vigueur mercredi, provoquant la colère de ses opposants. Une frange du Parti républicain l'accuse de favoriser les immigrés en situation irrégulière aux dépens des citoyens américains au chômage. M. Obama est aussi devenu le président américain a avoir fait exécuter le plus grand nombre d'expulsions - 400 000 par an depuis quatre ans – depuis Dwight Eisenhower.
15.08.2012
Source : Le Monde.fr

L'Office fédéral des migrations a dressé mercredi un premier bilan de l'accord migratoire entre la Suisse et la Tunisie signé en juin. En un mois, 32 requérants d'asile, soutenus financièrement par la Confédération, sont retournés de leur plein gré en Tunisie.
Un mois après l'introduction du programme d'aide au retour de la Confédération, 32 requérants d'asile tunisiens ont volontairement quitté la Suisse. Au total, 44 ressortissants se sont inscrites à ce projet, a indiqué mercredi l'Office fédéral des migrations (ODM).
Le programme se base sur un accord que la ministre de la justice Simonetta Sommaruga a conclu en juin avec la Tunisie. Il doit motiver les requérants d'asile tunisiens à retourner rapidement dans leur pays grâce à une incitation financière. Chaque adulte reçoit 1000 francs et chaque enfant 500. Sont concernées les personnes dont la demande d'asile est en cours de traitement ou n'a pas été encore ouverte.
Cette aide au retour n'est pas destinée aux requérants déboutés ou ayant commis un délit en Suisse. Elle n'a pas de lien direct avec le "plan Maghreb" introduit il y a un an à Genève, précise Angela Zumbrunn, porte-parole de l'ODM. Le programme pilote genevois est une initiative cantonale, qui s'adresse aux délinquants maghrébins multirécidivistes.
Subvention de projets en Tunisie
L'argent est versé à l'aéroport, avant le départ. Trois mois après leur arrivée en Tunisie, les bénéficiaires du programme d'aide au retour de la Confédération ont la possibilité de présenter à un comité des idées pour un projet concret, comme l'ouverture d'un négoce. Ce comité est composé de représentants de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) et de l'Office des Tunisiens à l'étranger.
Si le projet est accepté, l'OIM leur verse l'argent en au moins deux tranches. Les requérants dont le traitement de la demande incombe à la Suisse reçoivent 4000 francs. En outre, il existe la possibilité de percevoir jusqu'à 15'000 francs pour des projets collectifs.
15.08.2012
Source :RTS.ch/ ats

Les recettes des Marocains résidant à l'étranger (MRE) se sont établies, à fin juillet, à 32,48 milliards de dirhams (MMDH) contre plus de 33,32 MMDH durant la même période de l'année précédente, soit une baisse de 2,5 pc, indique l'Office des changes.
Par rapport à juin, les recettes des MRE ont enregistré une progression de 20 pc, en s'établissant à 32,48 MMDH contre 27,07 MMDH, selon l'Office qui vient de publier les indicateurs préliminaires des échanges extérieurs.
15 août 2012
Source : MAP

Bien que Jet4you ait disparu en tant qu'opérateur de transport aérien, le nom sert aujourd'hui de plate-forme pour l'acquisition des billets d'avion de sa soeur belge Jetaifty, compagnie que Jet4you a intégrée en janvier dernier. Grâce à cette nouvelle structure, précise-t-on dans un communiqué de Jet4you « les voyageurs peuvent continuer à voyager à des prix intéressants entre le Maroc et différentes destinations européennes et le service est garanti par des équipages marocains…Suite               

L'onde de choc provoquée par l'enquête judiciaire ouverte sur ordre du Souverain se poursuit. Bilan provisoire: 130 arrestations et suspensions. Le chiffre est promis à l'augmentation, selon des sources concordantes…Suite      

Quel genre de couples forment les enfants d'immigrés? Comment et où se rencontrent-ils ? Quel est le poids de l'héritage culturel de leurs parents? Alors que les fils et les filles des immigrés venus en France entre les années 1950 et 1970 sont aujourd'hui en âge de se mettre en ménage, deux sociologues ont mené une enquête sur les pratiques amoureuses et conjugales de ces jeunes adultes de la « deuxième génération »…Suite

Peut-on parler de diaspora marocaine ou de « communauté transnationale » pour qualifier la présence de plus de 3 millions et demi d'immigrés marocains, soit 10% de sa population globale, dans plus de 30 pays d'accueil?

Ces derniers jours, les marocains résidents à l’étranger ont été au centre de l’attention du Roi Mohammed VI et du Gouvernement. Plusieurs actions en témoignent. Lancement par le Souverain d’une enquête pour éviter la corruption aux postes frontières, et batterie de mesures par différents ministères pour améliorer les conditions des marocains du monde… Ces évènements ont coïncidé avec la Journée Nationale des Marocain résidant à l’étranger célébrée chaque année le 10 août.
C’est d’abord la mesure prise par le Roi Mohammed VI qui a retenu l’attention il y a quelques jours. Celle-ci est venue en réponse aux diverses plaintes qui ont été exprimées par des ressortissants marocains résidant à l’étranger suite aux désagréments subis lors de leur passage par plusieurs postes frontières du Royaume.
Le Roi a donc ordonné l’ouverture d’une enquête portant sur « ces comportements frauduleux de corruption et de harcèlement, exercés par des membres de services de sécurité affectés auxdits postes frontières ».
L’enquête ainsi diligentée a conduit à l’interpellation de plusieurs membres des services de police, de la douane et de la Gendarmerie Royale qui seront déférés devant la juridiction compétente.
Le Roi va suivre personnellement ce dossier, qui « ternit l’image du Maroc et des Marocains, afin d’empêcher que de tels agissements nuisibles se reproduisent », souligne un communiqué du Palais Royal.
C’est sûrement le geste le plus fort qui vient d’être lancé en direction des Marocains Résidents à l’étranger. Mais ce n’est pas le seul…
Journée nationale des Marocain résidant à l’étranger
Le Premier Ministre, Abdelilah Benkirane a également présidé vendredi dernier, la Journée nationale des MRE. Venus de France, d’Italie, de Belgique et des Pays-Bas, pour la plupart d’entre eux, ces Marocains issus de l’immigration ont afflué en grand nombre pour exprimer leurs préoccupations.
Le thème de cette journée était d’ailleurs « Promotion des services au profit des Marocains du monde ». Plusieurs ministères ont donc répondus présent pour apporter des solutions afin d’améliorer les conditions des MRE.
Le ministre des Affaires étrangères et de la coopération, Saâdeddine El Othmani, a ainsi annoncé l’ouverture de douze nouveaux consulats. «?Nous avons également dressé le diagnostic des consulats pour établir la liste de ceux qui nécessitent d’être renouvelés et ceux qui doivent être déplacés ailleurs pour être plus productifs », révèle-t-il.
Le ministère a également lancé la mise à niveau des fonctionnaires affectés aux 83 missions diplomatiques et 53 consulats à travers le monde afin d’améliorer la qualité de service.
Dans un tout autre registre, le ministère de la Fonction publique et de la modernisation de l’administration a annoncé le lancement d’un site web dans le but d’accueillir les plaintes et les suggestions des MRE. Dans le même temps, le portail www.service-public.ma est à la disposition de cette communauté. Le ministre, Abdeladim Guerrouj, souligne qu’il s’agit d’une base de données de 700 procédures dont 60 concernent uniquement les MRE.
De son côté, le ministre délégué chargé du Budget a promis des facilités et des avantages fiscaux au profit des MRE leur permettant de récupérer le quitus fiscal de leur véhicule en 48h.
Rétablir la confiance des Marocain résidant à l’étranger
Pour ce qui est des prestations d’ordre juridique, le nombre de requêtes reçues par le ministère des MRE ne cesse d’augmenter. Pour le seul premier semestre 2012, plus de 1 820 plaintes ont été adressées au ministère. Un accord a donc été signé entre les ministères des MRE et de la Justice et un plan d’action devrait voir le jour pour prendre en charge ces doléances. Un juge a également été affecté au ministère des MRE. Il aura pour mission de conseiller cette communauté sur le plan juridique.
Sur un tout autre chapitre, des quotas pourraient être réservés à cette catégorie de citoyens dans les programmes publics de logements sociaux. Et le ministère de l’habitat envisage d’élaborer un guide pour l’investissement immobilier au profit des MRE et d’améliorer la communication autour du programme Damane Sakane.
Enfin, le ministre délégué chargé des MRE, Abdellatif Maâzouz, a signé une convention de partenariat avec le secrétaire général de la Caisse de dépôt et de gestion (CDG), Said Leftit afin d’offrir aux MRE la possibilité d’adhérer au régime de retraite au Maroc, en leur assurant une couverture adaptée à leurs besoins. La couverture englobe également une mention de retraite et le transfert du corps du défunt au Maroc en cas de décès.
Ainsi, à travers toutes ces mesures, c’est au rétablissement de la confiance entre les Marocains du monde et les administrations de leur pays d’origine que veut aboutir le nouveau gouvernement.
mardi 14 août 2012, Ahlam Jebbar
Source : Le courrier de l’Atlas

Le ministère de l'Emploi met sur pied un système d'information de gestion des contrats de travail des étrangers. Selon le ministère, le nombre de demandes de visa de contrats de travail d'étrangers au Maroc ne cesse de croître. Face à cela, les moyens avec lesquels travaille le service de l'emploi des migrants, relevant de la direction de l'emploi, restent insuffisants et ne peuvent garantir un traitement rapide, efficace et sans erreurs, selon le ministère de l'Emploi. La production de tableaux de bord et de rapports statistiques reste une tâche difficile en l'absence de moyens appropriés, précise-t-il.
Source : Le matin /MAP

L'Australie envisage de renvoyer sur des îles du Pacifique tous les boat-people débarqués sur ses côtes ou récupérés en mer, le temps d'examiner leur dossier.
"Dorénavant, quiconque arrivera en Australie par la mer prend le risque d'être transféré vers un centre de rétention extérieur", a prévenu lundi le ministère australien de l'Immigration.
Les migrants qui tentent le voyage au départ de l'Indonésie s'exposent à de sérieux périls en embarquant sur des bateaux totalement inadaptés à la navigation dans les eaux houleuses du Pacifique. Cette décision devrait ainsi les dissuader d'entreprendre un périple dont les dangers s'avèrent imposants.
Cette mesure survient à un moment où le nombre d'embarcations ne cesse d'augmenter. Depuis le 1er janvier, les autorités australiennes ont intercepté 100 bateaux et cinq milliers de boat-people, un total record sur une période de six mois.
Le dispositif présenté lundi prévoit que les demandeurs d'asile soient amenés, pendant l'examen de leur dossier, dans des centres de rétention sur l'île de Nauru, dans le Pacifique, ou en Papouasie-Nouvelle Guinée. L'Australie se doit d'abord de convaincre les autorités de ces îles, dont l'accord représente un prélude incontournable à la mise en Âœuvre de la décision en question.
13 août 2012
Source : MAP

L'activité bat son plein à la Chaussée de Gand (commune de Molenbeek-Saint-Jean/ 3 km de Bruxellles) avec une grande affluence passagère et un foisonnement de commerces marocains qui rivalisent de décors et d'articles pour proposer une ambiance couleur du pays et exposer leurs produits aux choix de l'acheteur à des prix imbattables.
Sur cette artère de Molenbeek, une commune bruxelloise surnommée par certains habitants "quartier marocain", en raison d'une forte concentration de la communauté marocaine, c'est l'effervescence des préparatifs de l'Aïd El Fitr marquant la fin du mois de Ramadan. "C'est le moment de faire les achats afin d'éviter la cohue de la veille des fêtes", lance une passante.
Les gens se pressent dans les magasins, qui pour rénover sa garde-robe, qui pour acheter des vêtements pour enfants ou autres accessoires et ingrédients nécessaires à la préparation des recettes et plats traditionnels à l'occasion de la nuit du Destin et de l'Aïd.
Il y a un engouement pour les tenues vestimentaires marocaines qui reflètent l'attachement aux racines et au mode de vie du pays d'origine. Des magasins, qui offrent un grand choix d'habits et d'articles traditionnels pour femmes, hommes, et enfants, ne désemplissent pas."C'est l'habit de fête", dit fièrement une fillette arborant un caftan rose, tandis qu'un couple belge se promène pour apprécier le savoir-faire traditionnel du Maroc "pour le plaisir des yeux".
Les étals des commerces tenus par des Marocains regorgeant de spécialités gastronomiques marocaines ont pleinement leur place. Hommes et femmes sillonnent les stands de denrées alimentaires. Une aubaine pour les commerçants qui se frottent les mains.
Les contacts sont chaleureux, reconnaît François. "J'aime beaucoup venir à ce centre. C'est un espace d'échange réunissant les commerçants et les acheteurs. Les marchandises et articles sont vendus à de moindres coûts".
L'ambiance conviviale du pays est là, confie, pour sa part, Ahmed Bikri qui tient un snack à la Chaussée de Gand que des habitants surnomment tantôt rue de Marrakech, tantôt rue de Tanger, ou Casabalata.
Après des études en médecine et une licence en traduction, il s'est lancé dans l'activité culinaire, proposant habituellement des mets traditionnels et des spécialités marocaines pendant le mois de Ramadan .
Ce n'est pas l'avis de Fatima, installée depuis 30 ans en Belgique, qui est nostalgique de l'ambiance festive des ramadans et fêtes marocains. "Je trouve du plaisir à déambuler pour m'imprégner de cette atmosphère singulière qui me rappelle le pays", dit-elle. Bouchers et poissonniers marocains connaissent un pic de vente et le commerce des fruits et légumes est plus fourni que d'habitude.
La Chaussé de Gand, fermée à la circulation depuis le début du mois sacré pour faciliter l'approvisionnement d'autres communes aux boucheries et aux magasins de spécialités gastronomiques, est également dans l'ambiance du Ramadan avec des étals chargés de variété de dattes, fruits secs, gâteaux mielleux, allant des gâteaux enduits de miel, crêpes, batbout, melouis, mets farcis, dattes, fruits secs, de quoi réjouir les babilles.
A l'heure de la rupture du jeûne, les mosquées offrent l'Itar aux musulmans de passage, un moment de convivialité et de partage. Au bout du compte, la plupart des Marocains baignent dans l'ambiance festive, conviviale et spirituelle de leur pays, sous le signe du renforcement des liens de solidarité et de fraternité .
13 août 2012, El Hassanya Aqqad
Source : MAP

Le nombre d’attaques xénophobes dirigées contre des immigrants a considérablement augmenté. Les agressions ont culminé avec l’assassinat, le 12 août, d’un jeune Irakien de 19 ans, à l’extérieur d’une mosquée improvisée au centre d’Athènes. Selon la police, l’adolescent a été poignardé à mort par cinq personnes qui se déplaçaient à moto. Les agresseurs avaient auparavant tenté de s'en prendre à des immigrants roumains et marocains. Personne n’a encore été arrêté, et la fréquence de ce type d’attaques augmente, note Kathimerini :
Ne reste-t-il aucun juge à Athènes ? Aucun procureur ? La raison de cette question est la suivante : il semble qu’il y ait des gangs de criminels qui conduisent au coeur de la ville, poignardant et tuant des concitoyens. Or pour l’instant, les autorités ne semblent pas vouloir, ou pouvoir, faire quelque chose. [...]
Ce pays n'a jamais fait les choses à moitié. Du progressisme superficiel qui empêchait les autorités d'agir contre l’immigration illégale, on est maintenant passés à l’autre bout du spectre : le fascisme de l'indifférence, quand ces personnes sont assassinées. [...]
On s’en fichait quand ces personnes entraient dans le pays sans autorisation. De la même façon, on s’en fiche quand elles sont passées à tabac. Pendant ce temps, les pouvoirs publics manquent à leur devoir. [...]
Nous avons besoin d’un procureur qui accomplisse son devoir, qui fasse respecter la loi, un procureur qui enquêtera pour savoir si les officiers de police ont un lien avec [le parti néo-nazi] Aube dorée, un procureur qui renforce l’application de la loi dans les rues. Le pays ne peut pas être pris en otage par des gangs qui disent défendre leur propre conception de la légalité.
"Le meurtre a eu lieu dans un contexte répressif sans précédent à l’encontre des immigrés clandestins de la région d’Athènes”, écrit Kathimerini. L'opération anti-immigration , “dont le nom de code – choquant – est Xenios Zeus en référence au dieu antique de l’hospitalité, a déjà entraîné l'arrestation de 1 596 immigrés illégaux. En tout, 7 361 étrangers ont été détenus afin que des contrôles soient effectués”. Pendant ce temps, signale le quotidien, “près de 500 agressions à caractère raciste ont eu lieu au cours des six derniers mois en Grèce, selon l'Association des travailleurs migrants.
14 août 2012, I Kathimerini
Source : Presseurop

«L’immigration, c’est une question nationale qui nous concerne dans un monde globalisé ». Cette phrase lancée par Fathallah Oualalou, membre du Bureau politique de l’USFP, maire de Rabat et ancien ministre des Finances, résume l’importance du séminaire organisé samedi par l’Association Al Wasl en collaboration avec le CCME et les quotidiens Al Ittihad Al Ichtiraki et Libération et auquel ont participé d’éminents professeurs, politiciens et personnalités de la société civile.
Partant d’une vision pragmatique et réaliste, le dirigeant socialiste a développé une thèse simple. Il pense que la crise économique que traverse actuellement le monde et, principalement, la zone euro, doit pousser les pays de l’Union européenne à s’intéresser davantage à la Méditerranée si ils veulent vraiment sortir de cette crise. Et d’ajouter que ces pays ne peuvent pas se passer de la main-d’œuvre étrangère vu le vieillissement de la population. « Notre population est en train de vieillir, pense-t-il, et nous sommes contraints, également, de recevoir dans les années à venir davantage de main-d’œuvre en provenance des pays subsahariens ».
Quant au président du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME), Driss Yazami, il a analysé les mutations de l’immigration marocaine. Selon lui, le nombre des Marocains à l’étranger a triplé durant les trois décennies et 10.000 à 20.000 personnes quittent le pays chaque année d’une manière légale. Mais la plus importante mutation, c’est le taux élevé de féminisation de l’immigration qui atteint actuellement 50 %. De plus, ce sont les femmes qui se font le plus naturaliser.
Un autre fait marquant concerne l’enracinement des Marocains dans les pays d’accueil, et pourtant ils restent fortement liés à leur pays d’origine. Mais la question importante, pour Yazami est la suivante : «Comment refonder, renforcer et réinventer ce lien ?» et «comment tirer profit dans le bon sens du terme, des cadres marocains pour participer au chantier de développement du pays ?».
Dans ce même sens, Kamal Daissaoui, président de l’arrondissement de Sidi Belyout a proposé aux professeurs et cadres marocains qui enseignent à l’étranger de réserver un peu de leur temps pour participer au développement de l’enseignement au Maroc.
Mais le Royaume dispose-t-il actuellement d’une politique migratoire claire et bien définie? La réponse d’Abdelhamid Jamri, président du Système des droits de l’Homme des Nations unies, était négative. Il pense que le Maroc avait durant des années une politique migratoire basée sur l’encadrement sécuritaire des Marocains à l’étranger, mais cette politique s’est éclipsée sans pour autant être remplacée par une politique plus visible.
De son côté, Rachid Alaoui, socio-économiste et consultant à l’Institut éthique et diversité a consacré son intervention pour répondre à cette question : les Marocains résidant à l’étranger constituent-ils une diaspora ou une communauté transnationale ?
Pour répondre à cette question, Rachid Alaoui qui coordonne un projet de dossier de la revue Hommes et Migrations sur le même sujet, voit utile « d’analyser les évolutions opérées au sein de cette migration qui a entre autres caractéristiques : sa mondialisation, sa féminisation croissante qui n’est plus seulement le fruit du regroupement familial, mais également le résultat d’une migration féminine autonome, souvent diplômée, son rajeunissement et sa diversité ».
L’intervention de Khalil Merroun, recteur de la Grande mosquée d’Evry, a été réservée à l’aspect religieux de l’immigration. Il pense que l’islam de France est « un islam marocain simple, qui se vit en douceur, un islam du juste milieu ».
Selon Merroun, les Marocains de France ont construit 350 mosquées avec une architecture typiquement marocaine dont certaines avec des minarets et 60 % des fidèles sont marocains. Il a exhorté le ministère des Habous et des Affaires islamiques à rattacher certaines mosquées aux biens de main morte pour ne pas perdre un patrimoine important.
Pour rappel, la première séance consacrée aux dynamiques migratoires et mutations a été présidée par Abdelmaksoud Rachdi, président de la plateforme Euromed des ONG. Alors que la deuxième dédiée aux nouveaux défis et perspectives a été présidée par Abdelhafid Amazigh, commissaire aux comptes et dirigeant de l’Association Al Wasl.
13 Août 2012, Mourad Tabet
Source : Libération

Les ambassadeurs en Afrique en conclave à Rabat • Objectif: actualiser les outils de présence dans le continent. Un séminaire a été organisé vendredi dernier à Rabat afin de favoriser le développement des synergies entre les ambassadeurs marocains en AfTique, et les directeurs de l'Administration centrale des Affaires étrangères. Objectif: «chercher de nouveaux moyens pour renforcer davantage la présence marocaine en Afrique à travers l'actualisation de...Suite

Débutée comme une fête, la célébration, vendredi à Rabat, de la Journée nationale de la communauté résidant à l'étranger par des membres du gouvernement et des représentants des Marocains du monde...Suite

En 2011, l'Irak condamne à mort le Marocain Abdellatif Abdedayem. Deux autres Marocains parmi une dizaine, risquent de connaître le même sort, surtout suite à l'approbation récente de l'exécution de l'un d'eux par le président irakien...Suite

Le chef du gouvernement a rencontré les Marocains résidant à l'étranger, à l'occasion de la Journée nationale qui leur est consacrée chaque 10 août. Il leur a promis l'amélioration des services qui leur sont rendus...Suite

Des milliers d'ouvriers sont arrivés avec le lancement de vastes chantiers dans le BTP. Une partie d'entre eux s'est reconvertie dans le commerce, en bonne intelligence avec la population locale...Suite

Les Marocains du monde ont célébré vendredi 10 août leur journée nationale. Un rendez-vous annuel pour renforcer davantage les attaches avec la mère-patrie.
La célébration de la journée des Marocains résidant à l’étranger intervient cette année dans un contexte marqué par la nomination d’un nouveau gouvernement et également par la crise économique qui sévit dans la majorité des pays d’accueil, notamment ceux d’Europe. Une situation qui pousse de nombreux ressortissants à regagner leur terre natale. Afin d’entendre la voix de cette communauté, le ministère chargé des Marocains résidant à l’étranger a organisé, à cette occasion et sous la présidence du chef du gouvernement, une journée de communication entre gouvernement et diaspora marocaine. Cette année, la rencontre a été initiée sous le signe «promotion des services rendus aux Marocains du monde». Le choix de ce thème n’est pas fortuit. Les aspirations des MRE quant à l’amélioration des services publics sont de plus en plus élevées. Surtout que ceux-ci restent entachés par la lourdeur et la complexité.
Ainsi, la manifestation avait pour objectif d’étudier les moyens permettant de promouvoir la qualité des services sollicités par les Marocains à l’étranger et de faciliter les procédures et démarches des différentes administrations et institutions au Maroc ainsi que celles des missions diplomatiques et consulaires établies à l’étranger. Dans son mot d’ouverture, le ministre de tutelle, Abdellatif Maâzouz, a tenu à mettre en exergue l’importance de la promotion des services publics au profit de la communauté à l’étranger, surtout dans l’actuelle conjoncture, marquée par la crise et par la volonté des ressortissants d’investir au Royaume. Le ministre a braqué la lumière sur l’intérêt qu’accorde le gouvernement à cette question.
D’autant plus que le programme gouvernemental pour le quinquennat 2012-2016 a érigé l’amélioration de la qualité des services publics rendus aux MRE en axe prioritaire de son action en la matière.
Abdellatif Maâzouz a également fait savoir que le choix de ce thème tenait également compte du nombre des doléances formulées par les Marocains du monde, s’articulant notamment autour de la qualité des services dispensés par les administrations et les missions diplomatiques. De son côté, Abdelilah Benkirane a loué cette initiative et le choix de ce thème. Pour lui, «cette journée est l’occasion idoine pour prêter une oreille attentive à ces gens venus d’ailleurs». Et c’était le cas. Abdelilah Benkirane, venu accompagné de certains parmi les membres de son staff, a témoigné beaucoup d’intérêt pour les requêtes des Marocains migrants. Et ce, malgré quelques accrochages entre ces derniers et le staff d’organisation. Les ressortissants ont pointé du doigt l’administration, les missions diplomatiques et la justice. En somme, nos Marocains à l’étranger veulent une administration efficace et une justice transparente et intègre. La représentation politique n’est pas en reste. Les ressortissants réclament leur droit de vote afin de prendre part à la gestion de la chose publique en tant que Marocains à part entière.
Sur ce registre, Abdelilah Benkirane s’est montré rassurant, en leur promettant que pour les prochaines législatives, ils voteront pour les personnes qu’ils auront choisies. Cependant, du temps devait être accordé au gouvernement pour traiter l’ensemble des dossiers afférents aux obstacles constatés. En s’adressant à l’assistance, le chef du gouvernement a tenu à mettre l’accent sur sa nouvelle vision, basée essentiellement sur la promotion d’une nouvelle dynamique prônant la consolidation de la confiance, la non-discrimination et la réflexion commune autour de l’amélioration de la qualité des services rendus aux MRE. Il a ainsi souligné la volonté du gouvernement de mettre en place des structures d’encadrement spécifiques au niveau régional pour orienter et faciliter les démarches administratives au profit des MRE. «Il est temps que l’État soit au service de la communauté marocaine résidant à l’étranger et de l’ensemble de la société». L’État ne vous considère pas comme une source de devises. Aujourd’hui, vous disposez de tous les droits comme le reste des Marocains», pour reprendre l’expression de M. Benkirane.
Lors de cette rencontre, les ministres présents ont rappelé les programmes lancés par leurs départements en faveur de la diaspora. Ainsi, Saâd-Eddine El Othmani, ministre des Affaires étrangères et de la coopération a mis l’accent sur les efforts consentis par son ministère afin d’offrir des services rapides, efficients et de qualité, notamment au niveau des consulats. Idem pour Abdeladim El Guerrouj, ministre en charge de la modernisation du secteur public, qui a cité les mesures prises par son département visant à qualifier l’administration et à rehausser la qualité des services. Quant à Idriss Azami, ministre chargé du Budget, il s’est étalé sur les stratégies adoptées en matières fiscale et douanière visant à faciliter les procédures au profit des MRE.
Convention de retraite au profit des Mre
Lors de cette rencontre, il a été procédé à la signature d’une convention de partenariat entre le ministère chargé des Marocains résidant à l’étranger et la Caisse nationale des retraites et d’assurances, représenté par la Caisse de dépôt et de gestion (CDG). Son objectif est de permettre à la communauté marocaine à l’étranger d’adhérer au régime de retraite au Maroc, en assurant une couverture de retraite adaptée aux besoins de cette communauté, englobant une pension de retraite et le transfert du corps du défunt à la mère patrie en cas de décès.
12 Août 2012,  Soumaya Bencherki
Source : LE MATIN

"Les ressources humaines, pilier du développement" est le thème du deuxième forum sur la migration prévu, les 22 et 23 août, à la commune Tafraout Al Mouloud, à l'initiative de l'Association éponyme avec l'appui de l'Initiative nationale pour le développement humain.
Cette édition prévoit un colloque sur la question du développement dans la commune , une session de formation au profit des associations sur les projets générateurs de revenu et une série d'activités artistiques ponctuées par deux soirées animées par des troupes d'Ahwach et des groupes de musique.
Figurent au menu également des activités sportives au stade communal, des spectacles et compétitions pour enfants, un salon de produits locaux au souk hebdomadaire de la commune et des cérémonies-hommages en l'honneur de nombre de personnalités s'étant illustrées par leur contribution au développement de la région.
Agadir, 12 août 2012
Source : MAP

Le gouvernement autonome de Catalogne n'appliquera pas la décision de Madrid sur l'interdiction de la gratuité des soins médicaux au profit des sans-papiers, dont l'entrée en vigueur est prévue à partir du premier septembre, a réaffirmé, dimanche, un responsable catalan.
Engagé dans une politiqué d'austérité sans précédent, le gouvernement conservateur espagnol avait annoncé, en avril, que les sans-papiers n'auront plus le droit, à partir du premier septembre, d'accéder aux prestations médicales gratuites en vertu d'une nouvelle réforme du système de santé.
Cette décision "est de nature à aggraver davantage la situation de marginalité dont souffre ce collectif", a mis en garde Xavier Bosch, directeur général de l'Immigration du gouvernement catalan, soulignant que l'accès à la santé est un "droit universel".
M. Bosch a également exprimé le soutien de la Catalogne à l'initiative d'un mouvement de médecins espagnols "objecteurs de conscience" qui ont fait part de leur rejet d'appliquer la décision de Madrid, accusant le gouvernement espagnol de "faire l'amalgame entre tourisme sanitaire et immigration".
La décision de Madrid "porte un coup dur à l'Etat de bien-être, dans la mesure où elle ne vise pas seulement les étrangers sans-papiers, mais aussi les Espagnols qui ne cotisent pas à la sécurité sociale", a encore estimé le responsable catalan.
La décision de Madrid de priver les sans-papiers de la Carte sanitaire a suscité l'indignation des partis politiques et des ONG de défense des droits des immigrés en Catalogne. Le Médiateur de cette communauté autonome, Rafael Ribo, a défendu, la semaine dernière, le droit des immigrés sans-papiers d'accéder gratuitement aux soins de santé dans les hôpitaux publics d'Espagne, précisant que des recommandations seront adressées prochainement à ce sujet à l'exécutif régional.
Pour pouvoir bénéficier gratuitement du système de santé espagnol, les étrangers doivent être affiliés à la Sécurité sociale et payer des impôts.
Selon une information rapportée par le quotidien espagnol El Pais, les sans-papiers désireux de recevoir des soins médicaux dans les hôpitaux publics doivent souscrire à une assurance de 710 euros par an, qui peut atteindre jusqu'à 1.864,80 euros pour les personnes de plus de 65 ans. Le gouvernement espagnol compte ainsi réduire les dépenses de la santé publique d'un milliard d'euros.
Outre les sans-papiers, les Espagnols ayant des revenus annuels supérieurs à 100.000 euros et qui ne cotisent pas à la Sécurité sociale ainsi que les ressortissants européens qui profitaient du système de santé espagnol dans le cadre du "tourisme sanitaire" seront privés de la gratuité des soins.
L'exécutif catalan avait "déploré" en mai cette décision "unilatérale" de Madrid, soulignant qu'il envisage de mettre en place un "mécanisme administratif", en vue de permettre aux immigrés sans-papiers de continuer à bénéficier gratuitement des soins médicaux.
D'après les médias espagnols, plus d'un demi-million de sans-papiers se verraient privés de la Carte sanitaire à laquelle tous les immigrés, justifiant d'un certificat de résidence municipale, pouvaient prétendre.
En vertu de cet amendement, l'accès aux soins de cette catégorie d'étrangers, hors pays de l'Union européenne, sera limitée aux seuls cas d'urgence médicale, d'accouchement et du suivi des enfants mineurs.
Les familles des immigrés, légalement établis en Espagne, n'ayant pas encore obtenu leurs papiers devront se contenter, elles aussi, de ce service minimum.
12 août 2012
Source : MAP

Les participants à une rencontre organisée à l'occasion de la journée Nationale de la Communauté Marocaine Résidant à l'Etranger ont plaidé pour plus de coopération entre les consulats Marocains et les autorités des pays d'accueil pour mieux défendre les droits et intérêts des Marocains du monde.
Lors de cette rencontre, tenue vendredi sous le thème : "Promotion des services rendus aux Marocains du Monde", les intervenants ont également mis l'accent sur la nécessité de doter les consulats de personnel suffisant et d'attachés sociaux qualifiés, indique dimanche un communiqué du ministère Chargé des Marocains Résidant à l'étranger.
Concernant les services juridiques et judiciaires rendus aux MRE au Maroc, la rencontre a été l'occasion pour souligner la nécessité d'une bonne coordination entre les différents départements concernés et l'implication de la société civile dans la défense des droits des MRE.
Les participants ont aussi mis l'accent sur l'importance d'informer les Marocains du monde sur les dispositions du Code de la famille et le régime de la kafala pour mieux préserver les droits de l'enfant.
S'agissant des prestations de l'Administration des Douanes et Impôts Indirects et la Direction Générale des Impôts, les intervenants ont déploré le manque d'informations des MRE à propos des démarches et décisions se rapportant à cette administration. Ils ont, dans ce sens, recommandé à la Direction Générale des Impô ts de faire coïncider les avis d'imposition avec la période de retour des MRE afin d'éviter les majorations et intérêts de retard.
Les séminaristes ont en outre plaidé pour la mise en place d'un portail pour faciliter l'accès à l'information des MRE sur les différentes offres immobilières, appelant à la révision de la réglementation du secteur pour inciter les opérateurs à mieux respecter leurs engagements en termes de qualité et de délais de réalisation.
Au volet économique, l'accent a été mis sur la nécessité de réserver un quota au profit des MRE au niveau des zones industrielles et de mettre en place un mécanisme d'accompagnement des investisseurs MRE, outre la pérennisation du fonds MDM Invest et l'implication des compétences marocaines dans les chantiers de développement du Royaume.
Cette rencontre, présidée par le Chef du Gouvernement, Abdelilah Benkirane, a connu la participation de près de 600 MRE, ainsi que des représentants des départements et administrations concernés par la gestion des affaires des Marocains du monde, selon le communiqué.
12 août 2012
Source : MAP

Des dizaines d'agressions visant les immigrés sont régulièrement perpétrées dans les quartiers défavorisés d'Athènes, sur fond de percée de l'activisme néonaziet de profonde crise sociale et économique.
Un jeune Irakien a été poignardé à mort dans la nuit de samedi à dimanche à Athènes par cinq motards chassant les étrangers, a annoncé la police, alors que le pays est accusé d'incurie face à la banalisation de la violence xénophobe.
Le jeune homme, dont l'âge n'a pas été précisé, a succombé à l'hôpital où il avait été transféré avec "de nombreuses blessures provoquées par un objet tranchant", selon un communiqué de la police. La police recherche ses attaquants, "cinq personnes à bord de quatre motos qui avaient auparavant tenté dans la même zone d'agresser un Roumain et un Marocain", a ajouté le communiqué.
Le modus operandi est le même que celui de dizaines d'agressions visant immigrés, réfugiés ou Grecs d'origine étrangère, désormais régulièrement perpétrées dans les quartiers défavorisés d'Athènes et d'autres centres urbains, sur fond de percée de l'activisme néonazi et de profonde crise sociale et économique.
Dans une rare réaction officielle, le ministre de l'Ordre public, Nikos Dendias, a exprimé sa "profonde tristesse" pour ce meurtre, affichant la détermination de l'Etat à punir de tels actes, "quel que soit le soi-disant prétexte que ses auteurs y trouvent".
Le pays est actuellement dans le collimateur des organisations et ONG internationales, dont le Conseil de l'Europe et Human Rights Watch, pour son incurie face à la violence xénophobe et l'impunité de fait jusque là garantie à ses auteurs, dont beaucoup présumés proches du parti néonazi Aube Dorée, propulsé au parlement avec 7% des voix en juin.
La réthorique anti-migrants alimentée par les dirigeants politiques
La réthorique anti-migrants des dirigeants politiques a aussi été dénoncé cette semaine par Amnesty International, après que Nikos Dentias eut estimé que le pays devait faire face à une "invasion d'immigrants" sans précédent depuis celle des Doriens au IVe siècle avant notre ère.
Le meurtre du jeune Irakien intervient après le lancement par la police d'une opération visant à chasser des centres urbains les sans-papiers qui s'y entassent. Elle suit aussi l'arrestation en début de semaine d'un jeune Pakistanais pour le viol avec graves violences d'une adolescente de 15 ans sur l'île cycladique de Paros.
Durant sa récente campagne électorale, le conservateur Antonis Samaras, devenu premier ministre, avait promis de faire la chasse à l'immigration illégale.
Considérée comme l'une des deux principales porte d'entrée dans l'UE, la Grèce a enregistré plus de 55.000 arrestations de migrants en 2011 dans la région frontalière avec la Turquie, selon la police Frontex, et 12.000 depuis début 2012. Pour le nombre de migrants légaux, les estimations officielles grecques varient de 784.000 à 970.000. Les migrants irréguliers étaient eux 470.000 en 2010, selon les dernières données policières.
12/08/2012
Source :  LEXPRESS.fr/Avec

"Les Marocains résidant à l'étranger (MRE) ont droit à des services de qualité, du fait qu'ils ont toujours fait montre de grandes capacités d'innovation, d'adaptation et d'un grand attachement à leur pays d'origine nonobstant les aléas de la conjoncture", a affirmé le ministre délégué chargé des MRE, Abdellatif Maâzouz.
"En choisissant l'amélioration des services rendus aux Marocains du monde comme thème de la journée nationale des MRE, nous avons voulu démontrer notre volonté, dans ce contexte de crise, de dépasser la vision alarmiste qu'adoptent certains médias en parlant de nos compatriotes expatriés comme des sinistrés", a souligné M. Maâzouz dans une interview publiée vendredi par le quotidien +Le Matin du Sahara et du Maghreb+.
A cet égard, le ministre a appelé toutes les instances concernées à répondre aux aspirations "légitimes" des MRE à une administration plus proche d'eux, à ne pas trop se compliquer la vie avec des procédures longues et fastidieuses et à être dignement accueillis et orientés, tout en relevant que l'atteinte à ces attentes "peut porter préjudice à la qualité des relations de ces concitoyens avec leur pays d'origine".
Le ministre a également fait savoir que "si le Maroc est classé au 3ème rang mondial avec un taux d'émigration des compétences qualifiées de18,5 pc, il est certain qu'une politique efficace de mobilisation des compétences peut ralentir cette évasion et, pourquoi pas, l'inverser. Notre approche dans ce sens vise la valorisation du savoir-faire de ces compétences et de leurs expériences professionnelles ainsi que l'optimisation de leur rô le dans la dynamique de développement du Maroc".
Concernant le bilan de l'opération "Marhaba 2012" qui a été lancée le 5 juin dernier, M. Maâzouz a précisé que les chiffres définitifs seront annoncés au lendemain du 15 septembre prochain, tout en notant que "les premières constatations indiquent un léger recul du nombre d'arrivées de MRE par rapport aux années précédentes, en raison de plusieurs facteurs défavorables".
Pour ce qui est de l'impact de la crise financière et économique qui sévit en Europe sur les concitoyens, le ministre a constaté qu'elle est plus visible en Espagne qu'en Italie, en témoigne ses répercussions sur la stabilité de l'emploi, sur le niveau et le mode de vie des gens, sur la perception même de leur avenir en Espagne.
"J'ai rappelé aux responsables espagnols que la communauté marocaine est un atout dans la perception des relations de bon voisinage, des intérêts économiques et des enjeux géostratégiques qui lient les destins de nos deux pays : l'Espagne étant notre partenaire européen le plus proche et le Maroc la porte d'entrée vers les marchés arabe et africain d'une économie espagnole en besoin d'ouverture pour se relancer", a indiqué M. Maâzouz.
Quant à l'Italie, le ministre a dit qu'"il a été agréablement surpris d'apprendre que la communauté marocaine est la mieux intégrée et qu'elle compte, sur ses 600.000 membres, près de 60.000 chefs d'entreprise de tailles diverses".
Il est à rappeler que le ministère chargé des MRE organise ce vendredi, sous la présidence effective du chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane et avec la présence et la contribution de plusieurs ministres, une journée de communication sur le thème "Promotion des services rendus aux Marocains du Monde", au club Bank Al-Maghrib à Rabat.
Cette manifestation servira de cadre de rencontre entre les membres de la communauté marocaine résidant à l'étranger et les responsables des institutions et départements publics concernés. Elle permettra d'étudier les moyens de nature à promouvoir la qualité des services sollicités par les MRE et à faciliter à leur intention les procédures et démarches des différentes administrations, institutions et collectivités locales au Maroc ainsi que celles des missions diplomatiques et consulaires établies à l'étranger.Bas du formulaire
10 août 2012
Source : MAP

Une douzaine d'associations représentant le collectif immigré en Espagne ont exprimé leur "rejet total" de la décision du gouvernement espagnol de priver les immigrés en situation illégale de la carte sanitaire qui leur permet de bénéficier gratuitement des soins médicaux. Cette mesure constitue "un recul dans les politiques migratoires et dans le respect des droits fondamentaux" des immigrés, ont souligné ces associations dans un manifeste adopté, samedi à Madrid, lors d'une réunion en présence de plusieurs responsables syndicaux et de représentants de partis de l'opposition. Ce texte, dont les grandes lignes ont été relayées par des Médias espagnols, qualifie d'"extrêmement grave" la décision du gouvernement conservateur de Mariano Rajoy. La mesure qui entrera en vigueur à partir du 1er septembre prochain porte atteinte aux valeurs de la cohabitation et de la tolérance, selon le manifeste signé par le collectif des immigrés originaires d'Amérique Latine, d'Europe de l'Est et du Maroc. Les associations ont lancé, à cette occasion, un appel aux partis politiques, aux syndicats et à la société civile espagnole pour rejeter cette mesure qui porte atteinte à la cohabitation démocratique et citoyenne en Espagne. L'exécutif espagnol avait décidé récemment que les sans-papiers n'auront plus accès aux prestations médicales gratuites en vertu d'un amendement de la Loi sur les étrangers qui entrera en vigueur le 1er septembre. Plus d'un demi-million de sans-papiers seront concernés par cette mesure, selon les médias espagnols. En vertu de cette nouvelle loi, l'accès aux soins de cette catégorie d'étrangers issus de pays hors Union européenne, sera limité aux seuls cas d'urgence médicale (accident, accouchement )et du suivi des enfants en bas âge.
11 août 2012
Source : MAP

L'Espagne continuera de soigner dans le système public de santé les immigrés en situation irrégulière mais leur traitement sera facturé à leurs pays d'origine s'il existe une convention bilatérale, a indiqué vendredi le ministère de la Santé.
Cette mesure s'appliquait déjà en Espagne aux visiteurs de passage mais elle sera désormais élargie aux immigrés sans papiers, qui pouvaient jusque-là être soignés gratuitement dans le service public espagnol lorsqu'ils résidaient dans le pays, a expliqué à l'AFP une porte-parole du ministère.
Engagé dans un effort de rigueur sans précédent pour tenter de réduire son déficit public, le gouvernement conservateur a décidé de priver les immigrés en situation irrégulière d'accès au système gratuit de santé à partir du 1er septembre.
Seuls les urgences, le suivi de grossesse et l'assistance aux moins de 18 ans leur seront ensuite encore ouvertes.
Même lorsqu'ils n'avaient pas de papiers, les étrangers pouvaient jusqu'à présent obtenir une carte vitale s'ils avaient déclaré leur adresse auprès de la municipalité.
Le traitement des personnes qui avaient jusqu'ici une carte vitale et n'en ont plus (à partir du 1er septembre, ndlr) sera facturé à leurs pays", a expliqué la porte-parole.
La mesure s'appliquera ainsi aux pays européens "et aussi lorsqu'il existe des conventions bilatérales, comme par exemple avec l'Equateur ou le Maroc", a-t-elle ajouté.
La décision du gouvernement de limiter l'accès à l'assistante médicale gratuite et universelle dont l'Espagne se targuait jusqu'à présent a provoqué une grande polémique en Espagne.
Des associations d'immigrés dénoncent une décision qui frappe "les plus vulnérables" tandis que déjà plus de 1.000 médecins de famille se sont inscrits sur une liste d'"objecteurs de conscience" à cette mesure.
Face à ce malaise, le ministère de la Santé a annoncé cette semaine qu'il songeait à un système d'assurances payantes qui donneraient accès au service public.
Les personnes originaires de pays n'ayant pas établi de convention avec l'Espagne ou qui "ne sont pas couvertes par le système d'assurance de leur pays, devront payer elles-mêmes ou à travers leur assurance privée", a précisé la porte-parole vendredi.
10 août 2012
Source : (AFP

Le nombre de Colombiens vivant en Espagne devrait chuter de moitié et les transferts d'argent de ces immigrés vers la Colombie a connu une baisse de 14 pc, révèle une étude élaborée par l'Association culturelle de coopération et de développement pour la Colombie.
L'étude fait également état du retour, outre des Colombiens, de citoyens de l'Equateur et du Brésil, des pays qui connaissent actuellement une amélioration de leur situation économique offrant plusieurs opportunités d'emploi.
"Nous estimons que presque la moitié de la population colombienne qui vit en Espagne devra revenir dans les prochains mois car l'économie de la Colombie est à présent la plus forte", a déclaré le vice-président de l'association Ivan Santos cité, vendredi, par le quotidien colombien + El Tiempo+ .
Selon lui, le chô mage qui sévit en Espagne en raison de la crise a eu un impact sur le transfert d'argent des immigrés colombiens vers leur pays d'origine, enregistrant ainsi une baisse de 14 pc au cours du premier trimestre de l'année en cours.
11 août 2012
Source : MAP

Le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, a souligné que les effets de la crise économique internationale ont mis les Marocains du monde dans une situation difficiles, se disant toutefois optimiste quant à la possibilité de les surmonter.
Intervenant lors d'une rencontre, organisée vendredi à Rabat à l'occasion de la journée nationale de communauté marocaine établie à l'étranger, M. Benkirane a estimé qu'à travers la solidarité, il est possible de surmonter la crise que connait la zone euro, mettant en avant la nécessité d'améliorer les services rendus aux Marocains du monde et de résoudre les problèmes auxquels ils sont confrontés.
De son côté, le ministre des Affaires étrangères et de la coopération, Saâd Dine El Otmani, a rappelé les mesures prises par son département pour hisser le niveau des services rendus aux Marocains du monde, dont l'élargissement du réseau des consulats et l'amélioration de leurs prestations.
Il a également rappelé les programmes lancés par son département en faveur de la communauté marocaine résidant à l'étranger, notamment ceux en relation avec la gestion des consulats, la généralisation de la carte biométrique et du passeport biométrique et le système informatique de l'état civil, soulignant que l'objectif de ces programmes est d'offrir "des services rapides, efficients et de qualité".
Pour sa part, le ministre délégué chargé de la fonction publique et de la modernisation de l'administration, Abdelâdim El Guerrouj, a mis l'accent sur une série de chantiers visant à opérer des changements radicaux au niveau de la relation entre l'administration et les citoyens et ce, dans la perspective de rendre l'administration plus efficiente et plus proche des citoyens.
Il a à cet égard cité la facilitation de l'accès aux services administratifs publics, le renforcement et le développement de l'administration électronique pour améliorer et simplifier les procédures, soulignant que le gouvernement prévoit dans les prochaines semaines de mettre en place des unités au sein de l'ensemble des administrations pour améliorer l'accueil, recevoir les doléances et assurer la permanence.
Quant au ministre délégué chargé du budget, Idriss El Azami El Idrissi, il a affirmé que son département Âœuvre en faveur de l'amélioration des services, notamment la déclaration électronique des véhicules depuis les pays de résidence, ce qui permettra dans un avenir proche le transit automatique des véhicules.
Il a été procédé aussi à la mise en place de permanences, la suspension des congés administratifs pour les cadres travaillant dans les centres de transit lors de la haute saison, outre la distribution d'un guide douanier en faveur des membres de la communauté marocaine résidant à l'étranger, a-t-il dit.
Lors de cette rencontre, qui s'est déroulée en présence notamment du ministre d'Etat, Abdellah Baha, du ministre de l'Education nationale, Mohamed El Ouafa, et du ministre délégué auprès du chef de gouvernement chargé des Marocains résidant à l'étranger, Abdellatif Maâzouz, il a été procédé à la signature d'une convention de partenariat entre le ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger et la Caisse nationale des retraites et d'assurances, représenté par la Caisse de dépô t et de gestion (CDG).
Cette convention, signée par M. Maâzouz et le secrétaire général de la CDG, Said Leftit, vise à permettre à la communauté marocaine établie à l'étranger d'adhérer au régime de retraite au Maroc, en assurant une couverture de retraite adaptée aux besoins de cette communauté, englobant une mention de retraite et le transfert du corps du défunt à la mère patrie en cas de décès.
Plus de 3 millions de Marocains résident à l'étranger, selon un décompte des consultas marocains, soit plus de 10 pc de la population du Royaume.
10 août 2012
Source : MAP

Le nombre de circoncisions pratiquées en Belgique est en hausse ces cinq dernières années. En 2011, l’assurance maladie-invalidité (Inami) a remboursé 25 286 circoncisions, pour un coût total de 2,476 millions d’euros, rapporte l’agence d’information Cathobel s’appuyant sur un article paru vendredi 10 août 2012 dans le journal Le Soir.
Le nombre d’interventions remboursées est passé de 19 853 en 2006 à 25 286 en 2011, soit une hausse de 21 % sur cinq ans. Depuis 25 ans, environ un garçon sur trois nés en Belgique serait circoncis, mais aucune statistique officielle ne permet de distinguer les circoncisions effectuées pour raisons médicales, personnelles ou rituelles. L’Inami n’impose en effet pas au médecin d’en spécifier les modalités pour rembourser cet acte.
Le remboursement n’est pas remis en question, la ministre de la Santé précisant que la priorité est de garantir les meilleures conditions d’hygiène.
10/8/2012
Source : La Croix

Le Médiateur de la Catalogne, Rafael Ribo a défendu, jeudi, le droit des immigrés sans-papiers d'accéder gratuitement aux soins de santé dans les hô pitaux publics d'Espagne, à la veille de l'entrée en vigueur d'un nouveau décret de Madrid visant à priver les étrangers en situation illégale de la "Carte sanitaire".
Ce décret "porte atteinte aux droits fondamentaux acquis après la fin du franquisme en mettant fin à un droit universel", celui de l'accès à la santé publique, a souligné M. Ribo dans une déclaration à la presse locale.
"On commence à faire marche arrière après plusieurs années en privant des catégories vulnérables comme les immigrés de la couverture médicale", a ajouté le Médiateur de la Catalogne, appelant le gouvernement régional à ne pas appliquer ce décret dont l'entrée en vigueur est prévue pour le premier septembre.
Il a indiqué qu'il fera parvenir prochainement des recommandations à ce sujet au gouvernement catalan, sans fournir plus de précision.
M. Ribo a également rejeté le projet du gouvernement espagnol visant à suggérer aux immigrés en situation illégale de souscrire une assurance de 710 euros par année pour pouvoir bénéficier de l'assistance médicale dans les hô pitaux publics, estimant que le fait d'imposer cette assurance constitue une "violation de droits basiques".

Il a cet égard appelé à "faire preuve de sens commun", se demandant comment une personne qui n'a pas le droit de travailler, peut s'acquitter de 710 euros pour souscrire une assurance qui peut atteindre 1.864,80 euros pour les personnes âgées de plus de 65 ans.
Les études ont démontré que l'idée selon laquelle les immigrés abusent du système de santé est fausse, a-t-il dit, appelant à ne pas confondre "tourisme sanitaire et immigration".
Engagé dans une politiqué d'austérité sans précédent, le gouvernement espagnol du conservateur Mariano Rajoy avait annoncé, en avril, que les sans-papiers n'auront plus le droit, à partir du premier septembre, d'accéder aux prestations médicales gratuites en vertu d'une nouvelle réforme du système de santé.
Pour pouvoir bénéficier gratuitement du système de santé espagnol, les étrangers doivent être affiliés à la Sécurité sociale et payer des impô ts. Selon une information rapportée mardi par le quotidien espagnol El Pais, les sans-papiers désireux de recevoir des soins médicaux dans les hô pitaux publics doivent souscrire une assurance de 710 euros par an, qui peut atteindre jusqu'à 1.864,80 euros pour les personnes de plus de 65 ans. Le gouvernement espagnol compte ainsi réduire les dépenses de la santé publique de 500 millions d'euros.
Outre les sans-papiers, les Espagnols ayant des revenus annuels supérieurs à 100.000 euros et qui ne cotisent pas à la Sécurité sociale ainsi que les ressortissants européens qui profitaient du système de santé espagnol dans le cadre du "tourisme sanitaire" seront privés de la gratuité des soins.
L'exécutif catalan avait "déploré" en mai cette décision "unilatérale" de Madrid, soulignant qu'il envisage de mettre en place un "mécanisme administratif" en vue de permettre aux immigrés sans-papiers de continuer à bénéficier gratuitement des soins médicaux.
"Nous devons trouver un mécanisme administratif, alternatif à la Carte sanitaire", avait déclaré le ministre régional de la Santé, Boi Ruiz. D'après les médias espagnols, plus d'un demi-million de sans-papiers se verraient privés de la Carte sanitaire à laquelle tous les immigrés, justifiant d'un certificat de résidence municipale, pouvaient prétendre. En vertu de cet amendement, l'accès aux soins de cette catégorie d'étrangers, hors pays de l'Union européenne, sera limitée aux seuls cas d'urgence médicale, d'accouchement et du suivi des enfants mineurs. Les familles des immigrés, légalement établis en Espagne, n'ayant pas encore obtenu leurs papiers devront se contenter, elles aussi, de ce service minimum.
09 août 2012
Source : MAP

SM le Roi Mohammed VI a ordonné l'ouverture d'une enquête sur les comportements frauduleux de corruption et de harcèlement exercés par des membres de services de sécurité à des postes frontières, annonce jeudi un communiqué du Cabinet royal.
Cette enquête, ouverte suite à des plaintes exprimées par des ressortissants marocains résidant à l'étranger ayant subi des désagréments lors de leurs passages par plusieurs postes frontières du Royaume, a conduit à l'interpellation de plusieurs membres des services de police, de la douane et de la Gendarmerie Royale qui seront déférés devant la juridiction compétente, ajoute le communiqué.
En voici le texte intégral :.
"Dans le cadre de l'écoute constante et de la bienveillance dont entoure Sa Majesté le Roi l'ensemble des citoyens marocains où qu'ils se trouvent, diverses plaintes ont été exprimées par des ressortissants marocains résidant à l'étranger suite aux désagréments subis lors de leurs passages par plusieurs postes frontières du Royaume.
Sa Majesté le Roi a ordonné l'ouverture d'une enquête conformément à la loi, portant sur ces comportements frauduleux de corruption et de harcèlement, exercés par des membres de services de sécurité affectés auxdits postes frontières.
L'enquête ainsi diligentée a conduit à l'interpellation de plusieurs membres des services de police, de la douane et de la Gendarmerie Royale qui seront déférés devant la juridiction compétente.
Sa Majesté le Roi va suivre personnellement ce dossier, qui ternit l'image du Maroc et des Marocains, afin d'empêcher que de tels agissements nuisibles se reproduisent.
Dans ce cadre, une séance de travail s'est tenue au Palais Royal de Casablanca sous la présidence de Sa Majesté le Roi, en présence du ministre de l'intérieur, du ministre de l'économie et des finances, du Général de corps d'armée Commandant la Gendarmerie Royale et du Directeur général de la Sûreté nationale et du Directeur Général de la Douane et impôts indirects".
09 août 2012
Source : MAP

Le rituel se renouvelle à chaque période estivale : les offensives commerciales des banques pour capter la clientèle des Marocains résidents à l’étranger (MRE) se multiplient. Mais cette année la concurrence est particulièrement acerbe. Il faut dire que tous les établissements de la place ont plus que jamais besoin de cette manne dans l’actuel contexte de tensions sur les liquidités sans compter que le gâteau a tendance à se rétrécir avec la crise économique dans les pays d’accueil des MRE.
Dans ce sillage, les banques ont toutes veillé à muscler leurs offres classiques : comptes sans frais de gestion et rémunérés, transferts de fonds à tarifs préférentiels et conditions avantageuses pour les crédits immobiliers. Des prestations axées sur les nouveaux moyens électroniques prennent également une place croissante dans les catalogues.
Les banques jouent aussi des coudes pour étendre leurs partenariats internationaux. Un atout qui, tout comme la banque à distance, est vital pour doper les flux des transferts de fonds qui restent le filon le plus porteur sur le marché des MRE (59 milliards de DH transférés en 2011), ce qui est à lier au fait que 75% des flux financiers provenant des MRE sont destinés au soutien familial. Dans cette course, la Banque Populaire conserve une très confortable avance, avec une part de marché de plus de 53% sur le total de dépôts détenus par les MRE qui atteignent eux-mêmes 136 milliards de DH (21% des ressources clientèle du système bancaire). La banque est bien partie pour conserver son leadership car en dépit de l’effervescence, la répartition du marché n’a pas sensiblement changé sur les derniers mois : près de 27% de part de marché pour Attijariwafa bank, autour de 10% pour BMCE, environ 3% chacun pour le Crédit du Maroc et Société Générale et moins de 2% chacun pour BMCI, CAM et le CIH.
9/8/2012, Réda Harmak
Source : La Vie éco

C’est ce vendredi, Journée nationale de la Communauté marocaine résidant à l’étranger, que le ministère chargé des Marocains résidant à l’étranger organise, sous la présidence effective du chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane et avec la présence et la contribution de plusieurs ministres, une journée de communication sur le thème «Promotion des services rendus aux Marocains du Monde», au club Bank Al-Maghrib à Rabat.
Cette manifestation servira de cadre de rencontre entre les membres de la communauté marocaine résidant à l’étranger et les responsables des institutions et départements publics concernés. Elle permettra d’étudier les moyens de nature à promouvoir la qualité des services sollicités par les MRE et à faciliter à leur intention les procédures et démarches des différentes administrations, institutions et collectivités locales au Maroc ainsi que celles des missions diplomatiques et consulaires établies à l’étranger. Les ateliers qui seront consacré
Le Matin : Depuis 2003, la journée du 10 août de chaque année est consacrée aux Marocains du monde qui sont fêtés au niveau national et à l’échelon de chaque région du Royaume. Cette année, les nouvelles dispositions de la Constitution concernant les MRE apportent une nouvelle dimension à la journée. Quelles sont ces dispositions ?
Abdellatif Maâzouz : Avec cinq articles (16, 17, 18, 30 et 163), la nouvelle Constitution est porteuse d’acquis substantiels pour l’implication des Marocains résidant à l’étranger dans les institutions élues et les instances consultatives du Royaume. Cette avancée démocratique est le fruit de la mobilisation de toutes les composantes de la société, notamment les MRE qui ont confirmé par leur vote presque unanime, lors du référendum constitutionnel, leur attachement à leur pays d’origine. Ils savent que la réforme constitutionnelle prend en considération leurs attentes et que le programme gouvernemental présente une feuille de route pour l’action publique en leur faveur. L’opérationnalisation de ces dispositions est inscrite sur l’agenda du gouvernement, au même titre que toutes les autres dispositions qui nécessitent des textes législatifs ou réglementaires. Parallèlement, j’estime que la participation politique des MRE aux institutions nationales, qui est devenue la revendication principale d’une partie de notre communauté, ne doit pas faire oublier que la mobilisation des élites marocaines pour les causes nationales a plus d’efficience si elle passe par le biais de lobbies ou de groupes organisés dans les pays de résidence. De toute manière, la participation des MRE aux chantiers de développement politique, économique, culturel et social du Maroc est fortement sollicitée, qu’elle se fasse ici ou là où ils résident.
Quelle signification donnez-vous à cette journée du 10 août, Journée nationale de la communauté marocaine résidant à l’étranger, qui se passe cette année dans ce contexte particulier de crise ?
En choisissant l’amélioration des services aux MRE comme thème de la Journée du 10 août, nous avons voulu démontrer notre volonté de dépasser cette vision alarmiste qu’adoptent certains médias en parlant de nos compatriotes expatriés comme des sinistrés. D’abord parce que je suis de nature optimiste et je pense que les crises ne sont que quelques moments désagréables à passer, qui sont même parfois nécessaires pour évoluer. Mais aussi pour imprimer une démarche plus volontariste à notre action. Nos concitoyens de l’étranger ont toujours fait montre de grandes capacités d’innovation, d’adaptation et d’un grand attachement à leur pays d’origine nonobstant les aléas de la conjoncture. De ce fait, nous estimons qu’ils ont droit à des services de qualité. Ils aspirent à une administration plus proche d’eux, géographiquement et humainement. Ils désirent ne pas trop se compliquer la vie avec des procédures longues et fastidieuses. Ils voudraient être dignement accueillis et orientés, ne plus souffrir de certains agissements constatés ou subis lors de leur séjour estival au Maroc… Je pense que ces attentes sont légitimes. Les négliger peut porter préjudice à la qualité des relations de ces concitoyens avec leur pays d’origine. C’est là le message envoyé à toutes les parties concernées en optant pour le thème des services lors de la 10e édition de la Journée nationale des MRE.
L’opération «Marhaba 2012» a été lancée le 5 juin 2012 avec beaucoup de moyens qui démontrent l’intérêt porté par les pouvoirs publics à sa communauté. Deux mois plus tard, peut-on faire un premier bilan ? Les 2,5 millions de MRE étaient-ils au rendez-vous ?
On ne pourra tirer le bilan définitif de l’opération qu’à son terme, c’est-à-dire au lendemain du 15 septembre prochain. En attendant, les chiffres actuels et les interprétations qu’on peut en faire n’ont qu’une signification toute relative. Ce qu’on peut dire à ce stade, c’est que les premières constatations indiquent un léger recul du nombre d’arrivées de MRE par rapport aux années précédentes. La conjugaison de plusieurs facteurs défavorables peut expliquer ce fléchissement. Leur examen, à l’heure du bilan, déterminera la part des choses et permettra de distinguer le conjoncturel du structurel.
Quels effets de la crise en Europe ?
La crise financière et économique qui sévit en Europe a eu pour premières victimes nos MRE. Vous vous êtes rendu en Espagne et en Italie où les tensions sociales touchent en premier lieu les émigrés. Nombre de séminaires ont été organisés ici au Maroc pour sensibiliser les pouvoirs publics à cette réalité. Quelle analyse faites-vous de cette actualité ?
L’ampleur de l’impact de la crise sur nos concitoyens est plus visible en Espagne qu’en Italie. Cela se traduit par un nombre sans précédent de chômeurs parmi eux. La crise a eu des répercussions sur la stabilité de l’emploi, sur le niveau et le mode de vie des gens, sur la perception même de leur avenir en Espagne. J’ai attiré l’attention des autorités rencontrées dans ce pays sur la nécessité de ne pas aggraver la situation déjà assez délicate par des mesures administratives nuisant en premier lieu aux migrants. J’ai rappelé aux responsables espagnols que la communauté marocaine est un atout dans la perception des relations de bon voisinage, des intérêts économiques et des enjeux géostratégiques qui lient les destins de nos deux pays : l’Espagne étant notre partenaire européen le plus proche et le Maroc la porte d’entrée vers les marchés arabe et africain d’une économie espagnole en besoin d’ouverture pour se relancer. En Italie, j’ai été agréablement surpris d’apprendre que la communauté marocaine est la mieux intégrée et qu’elle compte, sur ses 600 000 membres, près de 60 000 chefs d’entreprise de tailles diverses!
Combien de MRE ont-ils choisi de rentrer définitivement au pays?
Nous ne disposons pas de moyens fiables pour savoir si les gens rentrent définitivement ou s’ils viennent uniquement pour les vacances. Les outils dont nous disposons n’indiquent pas pour l’instant de retour définitif. Nous travaillons avec le Haut Commissariat au plan pour essayer de mettre en place un mécanisme d’observation à cet effet.
Mais d’après ce que j’ai constaté lors de mes déplacements à l’étranger, en Espagne comme en Italie, c’est que nos MRE ne pensent pas beaucoup au retour définitif et finissent par trouver du travail même si c’est dans des conditions plus difficiles, voire informelles. En outre, la crise n’est pas localisée, elle affecte plusieurs pays et le Maroc n’en est pas tout à fait épargné, nos concitoyens le savent. Si certains d’entre eux optent pour le «wait and see», d’autres par contre ont préféré aller tenter leur chance ailleurs et ont commencé à migrer du sud vers le nord de l’Europe ou vers d’autres destinations plus prometteuses. Certains ont également trouvé des opportunités de redéploiement au Maroc, notamment dans des secteurs en croissance, portés par des plans de développement stratégiques déployés par le Royaume depuis quelques années (Maroc Vert, Émergence, etc.)
Quel impact cela aura-t-il en termes de transfert d’argent au Maroc qui a représenté 54 milliards de DH en 2010 ?
Espérons que nous égalerons ou dépasserons le chiffre record de 58,5 milliards de 2011, mais au vu des circonstances cela me parait difficilement réalisable. Comme au fort de la crise de 2008-2009, le suivi mensuel des transferts indique un essoufflement qui est compréhensible du fait que les économies des pays de résidence passent par des moments difficiles, excepté celles des pays du Golfe, de l’Allemagne, de la Grande-Bretagne et de l’Amérique du Nord.
Où va l’argent des MRE ?
Dans quels secteurs cet argent est-il investi ?
D’après l’enquête du HCP sur l’investissement économique des MRE, sortie en 2005, mais qui garde toujours une valeur indicative, l’immobilier arrive en tête avec près de 87% des investissements. Il faut dire que l’immobilier a été et restera le placement financier de choix des Marocains de l’étranger tant il leur apporte l’assurance d’avoir un pied-à-terre au pays, disposition commode pour faciliter leur retour saisonnier ou définitif. Le commerce vient en deuxième position, mais loin derrière, avec seulement 5,2 %. L’investissement productif ne représente qu’une part minime de ces transferts et se partage entre l’agriculture (4,1%) et l’industrie (0,9%). Il est bon aussi de savoir que les investissements des MRE au Maroc représentent 62% de leurs placements contre 38% dans leurs pays de résidence. Nos MRE sont aussi de grands investisseurs en portefeuille, bien que les chiffres de l’office de change ne le montrent pas. Leurs investissements en actions ont triplé entre 2006 et 2010 selon une étude publiée par l’IGF en avril 2012. Ils sont ainsi passés de 505 en 2006 à 6 764 investisseurs en portefeuille en 2009. Ils fournissaient également plus de 20% des dépôts bancaires et près du tiers des investissements en OPCVM selon la même étude, bien que ces parts aient récemment connu un léger recul suite à la crise économique.
Beaucoup de cet argent a été investi en projets. Il reste que l’échec du fonds MDM Invest démontre que l’administration n’était pas prête pour optimiser ce projet. Quelles conclusions en tirez-vous ?
En fait, ce sont les investisseurs MRE qui ne se bousculent pas au portillon. Le MDM Invest gagnerait à être mieux connu. C’est pour cela que nous menons une concertation avec le secteur bancaire. Le but est d’activer les investissements des Marocains de l’étranger et d’intéresser le MRE à épargner pour l’emmener ensuite à investir, en mettant en exergue un produit nouveau, le bon d’investissement, mais aussi en s’appuyant sur les produits existants tout en les adaptant aux exigences du MRE. Un package de services promotionnels commun à toutes les banques partenaires est en cours d’étude et pourrait être prochainement mis sur le marché. Par ailleurs, des négociations sont lancées pour redynamiser le MDM Invest et améliorer son attractivité et son rendement, par l’assouplissement de ses conditions. Et, surtout, en le médiatisant plus et mieux. Le dispositif doit aussi être complété par un service d’orientation et d’accompagnement des porteurs de projets. Des mesures dans ce sens sont proposées et nous espérons les annoncer assez prochainement.
A-t-on suffisamment impliqué les diasporas dans les stratégies de développement du Maroc ?
Le Maroc dispose, en la personne de ses compétences émigrées, d’un potentiel humain inestimable. Ce capital sans cesse renouvelé et enrichi est générateur de plus-values multiples, aux effets induits innombrables, tant au niveau de l’économique que du social, du mode de vie et de la culture, aussi bien à travers les transferts de l’expertise et de la technologie que de la dissémination des bonnes pratiques et de la bonne gouvernance. Si le Maroc est classé au 3e rang mondial avec ses 18,5% en termes de taux d’émigration des compétences qualifiées, il est certain qu’une politique efficace de mobilisation des compétences peut ralentir cette évasion et, pourquoi pas, l’inverser. Notre approche dans ce sens vise la valorisation du savoir-faire de ces compétences et de leurs expériences professionnelles ainsi que l’optimisation de leur rôle dans la dynamique de développement du Maroc. Le programme que nous menons actuellement pour mobiliser nos compétences expatriées consiste à faire appel aux personnes possédant de l’expertise, de l’expérience, du savoir-faire… et qui sont prêtes à les mettre à contribution en faveur du développement du Maroc, de manière ponctuelle ou pérenne.
Quel bilan peut-on faire de la mobilisation des compétences ?
Honnêtement, je ne peux juger notre politique de mobilisation des compétences tant que nous ne disposons pas d’éléments permettant son évaluation objectivement. Nous faisons beaucoup d’efforts tant sur le plan de l’encouragement de la mise en réseaux géographiques et thématiques que sur celui de la mise en place d’une plate-forme informatique permettant la dématérialisation du processus de mobilisation et la démultiplication de ses bénéficiaires. Plusieurs rencontres prospectives ont été organisées au Maroc comme à l’étranger et des projets de partenariat mettant en rapport les compétences marocaines et leurs associés aux pays de résidence avec les institutions marocaines intéressées sont en cours de réalisation. Beaucoup de choses sont à l’œuvre actuellement, d’une manière un peu désordonnée, il faut le reconnaître, mais nous espérons que l’étude sur la vision stratégique de l’avenir de l’émigration marocaine que nous avons commanditée nous aidera à mieux concevoir et mener à bien une véritable politique de mobilisation des compétences.
Rencontre de communication avec les nouveaux consuls généraux du Royaume
Le ministre chargé des Marocains résidant à l’étranger, Abdellatif Maâzouz, a présidé, mercredi à Rabat, une rencontre de communication avec les 24 consuls généraux nouvellement nommés. Il s’agit de la première rencontre du genre, dans le but de promouvoir les relations entre le ministère et les consuls généraux du Royaume qui représentent le prolongement de l’administration nationale à l’étranger. La réunion a connu la présentation d’exposés et d’études sur les plans et les visions du ministère dans les domaines social, culturel, juridique et économique.
Dans une déclaration à la presse, M. Maâzouz a indiqué que cette rencontre visait à communiquer aux nouveaux consuls généraux «les problèmes, les besoins et les opportunités des MRE et les voies de résolution de leurs problématiques». Il a affirmé vouloir «expliquer aux nouveaux consuls la nouvelle méthode de travail du ministère qui est basée sur la communication, la promotion du tissu associatif des MRE et les considérer comme faisant partie de la solution et non du problème». Le secrétaire général du ministère, Mohamed El Bernoussi, a indiqué, pour sa part, que les consulats généraux du Royaume représentaient les outils efficaces du ministère dans sa relation avec la communauté marocaine établie à l’étranger, formant l’espoir que ces diplomates puissent assimiler les prérogatives du ministère et simplifier les procédures administratives, dans le cadre d’une logique consistant à servir les intérêts des MRE.
La nouvelle consule générale du Royaume à Dijon, Mme Mimouna Radi, a, pour sa part, évoqué la difficulté de la tâche qui nécessite une forte volonté, un grand sens de l’écoute et un travail de proximité. Cette rencontre de communication a été organisée à la veille de la célébration de la Journée nationale de la communauté marocaine résidant à l’étranger, organisée le 10 août sous le signe «l’amélioration des services au profit des MRE».
10 Août 2012, Entretien réalisé par Farida Moha
Source :  LE MATIN

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Depuis le début de l’opération Traversée du détroit, le 15 juin, et jusqu’à hier, le 7 août, les ports espagnols concernés ont enregistrés 871 069 passagers. Selon le directeur général de la protection civile espagnole, ce chiffre est nettement en baisse par rapport à la même période de l’année dernière.
Hier, mardi 7 août, ils étaient 12195 passagers et 3323 véhicules à traverser le détroit en provenance des ports espagnols d’Algésiras, Alicante, Almeria, Malaga, Motril et Tarifa et en direction de Tanger, Sebta, Nador, Melilla, Al Hoceïma, puis Oran, Alger et Ghazaouet. C’est ce qu’a indiqué la direction générale de la Protection civile espagnole dans une note rendue publique ce matin.
Si les lignes reliant l’Espagne à l’Algérie sont belles et bien opérationnelles, la majorité des Algériens résidant à l’étranger empruntent l’avion pour rejoindre leur mère patrie, vu que les frontières terrestres maroco-algériennes sont toujours fermées. La grande majorité des passagers effectuant cette traversée se dirigent donc vers le royaume.
Depuis le début de l’opération de la traversée du détroit (Operación Paso del Estrecho), le 15 juin dernier, et jusqu’au 7 août, 871 069 passagers ont été enregistrés ainsi que 228 499 véhicules. 517 732 voyageurs, soit plus que la moitié du nombre total des passagers, ont transité via le port d’Algésiras, relève la Protection civile.
Les chiffres en baisse
Lors de sa visite, mardi, au port de Sebta, Juan Antonio Díaz, directeur général de la Protection civile espagnole, a fait savoir que le nombre de passagers concernés par cette opération était en baisse de 25%, par rapport à la même période de l’année 2011. « Les conditions ne sont pas les mêmes qu’il y a quelques années », a souligné le responsable espagnol, cité par le site d’actualité Que.es, évoquant notamment la crise économique qui règne depuis plusieurs mois sur la péninsule ibérique. Juan Antonio Díaz espère toutefois une éventuelle augmentation du nombre de passagers « après la fin du mois de ramadan ». En effet, un grand nombre de Marocains résidant à l’étranger, venus passer le mois sacré au Maroc, devraient revenir dans leur pays d’accueil après la fin du ramadan.
8/8/2012, Ghita Ismaili
Source : Yabiladi

Des associations militant pour les droits des étrangers en France continuaient mercredi de demander un moratoire sur les expulsions du territoire en attendant la révision du Code européen de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile (CESEDA), annoncée pour l'automne prochain.
Réagissant aux expulsions de Roms ces deniers jours successivement à Saint-Etienne, Grenoble, Aix-en-Provence, La Courneuve et Lyon, le Mouvement contre le Racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap) a réaffirmé son vÂœu partagé par de nombreuses associations de défense des droits des étrangers d'un moratoire sur les expulsions du territoire français en attendant la révision du CESEDA.
Avec le collectif Romeurope, le Mrap affirme, dans un communiqué parvenu à l'APS, attendre de l'Etat l'arrêt de toute évacuation de lieux de vie sans proposition d'hébergement ou de relogement avec un traitement "individuel" des situations, l'accès "effectif" au droit commun (protection sociale, doit à l'éducation, accès aux soinsà) ainsi que la levée des mesures transitoires qui limitent l'accès au marché du travail et à la formation professionnelle de manière discriminatoire".
Mardi, plus de 300 personnes dont des enfants en bas âge ont été expulsés de campements situés à Vaux en Velin et Villeurbanne, près de Lyon, sans proposition de relogement. Une autre évacuation a eu lieu mercredi dans le XIXe arrondissement de Paris.
Expliquant ce durcissement, le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a réaffirmé sa volonté d'évacuer "avec fermeté" les campements de Roms "illicites" disséminés en France, assurant que les préfets avaient reçu instruction de "mener un travail de concertation préalable".
De leur cô té, des associations du collectif Romeurope, dont le Mrap, déplorent que la politique d'expulsion des camps et de traque des Roms s'accompagne d'une politique de renvoi des Roms vers la Roumanie en charters, signalant que jeudi, un charter est prévu pour ce faire, soit le 4eme au départ de Lyon depuis l'élection de François Hollande.
Selon le Mrap, sous couvert de départ volontaire, la France continue de "chasser" les Roms de son territoire par tous les moyens malgré les condamnations du Conseil de l'Europe.
Entre 15.000 et 20.000 Roms venus de Roumanie et de Bulgarie vivraient en France. Outre les campements illégaux, certaines familles vivent à même la rue à Paris, trouvant parfois refuge dans des cabines téléphoniques comme à la place de la Bastille, au coeur de la capitale française.
Le ministère de l'Intérieur justifie la poursuite des évacuations engagées sous l'impulsion de Nicolas Sarkozy à partir de l'été 2010 par les risques sanitaires de ces campements jugés insalubres.
8 août 2012
Source : APS

Le ministre chargé des Marocains résidant à l'étranger, Abdellatif Maâzouz, a présidé, mercredi à Rabat, une rencontre de communication avec les 24 consuls généraux nouvellement nommés.
Il s'agit de la première rencontre du genre, dans le but de promouvoir les relations entre le ministère et les consuls généraux du Royaume qui représentent le prolongement de l'administration nationale à l'étranger.
La réunion a connu la présentation d'exposés et d'études sur les plans et les visions du ministère dans les domaines social, culturel, juridique et économique.
Dans une déclaration à la presse, M. Maâzouz a indiqué que cette rencontre vise à communiquer aux nouveaux consuls généraux "les problèmes, les besoins et les opportunités des MRE et les voies de résolution de leurs problématiques".
Il a affirmé vouloir "expliquer aux nouveaux consuls la nouvelle méthode de travail du ministère qui est basée sur la communication, la promotion du tissu associatif des MRE et les considérer comme faisant partie de la solution et non du problème".
Le secrétaire général du ministère, Mohamed El Bernoussi, a indiqué, pour sa part, que les consulats généraux du Royaume représentent les outils efficaces du ministère dans sa relation avec la communauté marocaine établie à l'étranger, formant l'espoir que ces diplomates puissent assimiler les prérogatives du ministère et simplifier les procédures administratives, dans le cadre d'une logique consistant à servir les intérêts des MRE.
La nouvelle consule générale du Royaume à Dijon, Mme Mimouna Radi, a, pour sa part, évoqué la difficulté de la tâche qui nécessite une forte volonté, un grand sens d'écoute et un travail de proximité.
Cette rencontre de communication a été organisée à la veille de la célébration de la journée nationale de la communauté marocaine résidant à l'étranger, organisée le 10 août sous le signe "l'amélioration des services au profit des MRE".
08 août 2012
Source : MAP

L’immigration de non-juifs est un phénomène  nouveau. De nombreux Africains y vivent aujourd’hui dans des conditions difficiles. Dans la population, les mouvements anti-immigrés se développent… Suite

La communauté d'étrangers résidant et travaillant dans l’Union des Emirats Arabe Unis (EAU) fait partie des élément qui sont solidement assooiés au processus de développement, de métissage clliturei et de tolérance religiellse…Suite

LA fe ria de Sebta n'aguiche plus autant les immigrants clandestins. Ce qui était devenu une véritable passoire à destination de l'Europe connaît un Strict renforcement de la sécurité. Les forces de sécmité espagnoles, habituées à jouer au chat et à la somis ont mis en place un protocole de sécurité annuel destiné à éviter le passage de ces clandestins…Suite

Contrairement à ce que l'on pourrait imaginer, la majorité des musulmans vivant et travaillant à l'étranger sont beaucoup plus dévoués dans leur 'pratique des traditions culturelles et religieuses durant le mois sacré de Ramadan.

La fondation OXFAM défend le droit des travailleuses agricoles à l'international. Au Maroc, la structure milite pour l'amélioration des conditions de travail dans le secteur de la fraise...Suite

Human Right Watch a vigoureusement dénoncé mercredi la chasse aux immigrés sans-papiers menée par la police grecque dans le centre d'Athènes ces derniers jours, qui selon cette ONG, n'a aucune "base légale".
"La Grèce a le droit d'appliquer ses lois sur l'immigration et après une procédure juste d'expulser ceux qui n'ont les papiers légaux pour séjourner au pays", a indiqué Benjamin Ward, vice directeur de la section Europe et Asie centrale de HRW.
"Le pays n'a pas le droit de traiter les gens comme des criminels ou de présumer qu'ils ont un statut irrégulier en raison de leur race ou leur ethnicité" a-t-il ajouté.
Depuis la semaine dernière, la police grecque a entamé une opération surnommée "Xenios Zeus" (du nom du roi des dieux de l'Antiquité Zeus, protecteur des hô tes), au cours de laquelle 1.595 arrestations et 6.000 interpellations ont été effectuées.
La plupart des migrants arrêtés ont été transférés en Thrace (nord-est), région frontalière avec la Turquie et passage habituel des migrants venant d'Asie et à destination de l'Europe occidentale.
Le ministre conservateur de la Protection du citoyen, Nikos Dendias, a demandé mardi "le soutien" des maires de cette région, qui, ont fortement réagi au transfert du problème dans leurs villes.
"Au nom de votre patriotisme et de l'instinct de survie du citoyen grec, je vous demande de soutenir cet effort, la question de l'immigration illégale est l'un des grands problèmes du pays avec celui de l'économie", a dit M. Dendias.
Il a qualifié "d'effort national" l'opération en cours qui vise à mettre fin "à l'illégalité et aux ghettos de clandestins, qui deviennent victimes de l'exploitation, ce qui conduit ensuite à la criminalité, une menace pour les citoyens grecs".
Le dirigeant du parti socialiste Pasok, Evangélos Vénizélos, qui participe avec le parti de la Gauche démocratique au gouvernement de coalition dirigé par le conservateur Antonis Samaras avait mis en garde lundi contre le risque de transfert des problèmes athéniens dans les villes du Nord du pays.
Au cours de sa récente campagne électorale juste avant sa victoire aux législatives du 17 juin, M. Samaras s'était engagé à "reconquérir" les villes et arrêter "l'invasion" de l'immigration illégale.
08 août 2012
Source : AFP

Le Canada est un pays accueillant pour les immigrants, mais la sévérité de son administration aboutit parfois à des drames, comme celui d'un Portugais, vivant au Québec depuis 32 ans, qui doit être expulsé à cause d'une lettre perdue.
Marié à une Québécoise, Jose Pereira a eu quatre enfants et plusieurs petits-enfants au Canada et n'y a commis aucun délit.
Il était au Portugal pour rendre visite à son père malade lorsque sa carte de résident permanent a expiré et il a omis de répondre à la demande du consulat qui lui réclamait des preuves supplémentaires de son séjour au Canada, a rapporté mardi Radio-Canada.
Il est rentré au Québec et n'a pas reçu une lettre de rappel qui lui avait été adressée au Portugal. Il ne s'en est aperçu que deux ans plus tard: lorsqu'il a demandé la citoyenneté canadienne, le ministère de l'Immigration a décidé de l'expulser pour "utilisation abusive des lois d'immigration".
M. Pereira, qui a passé 26 ans de sa vie au Portugal et 32 au Canada, s'apprête à vendre sa maison et à retraverser l'Atlantique avec sa femme dans quelques semaines.
"On me met à la porte comme un criminel, ça n'a pas de sens", a-t-il dit à Radio-Canada.
Selon un avocat canadien spécialiste des questions d'immigration, Me Stéphane Handfield, l'immigré n'a pas abusé du système, mais a fait preuve de négligence en se croyant en règle.
7 août 2012
Source : AFP

Le réalisateur marocain Faouzi Bensaidi a reçu le prix du meilleur réalisateur pour son film " Mort à vendre" lors de la 12ème édition du festival du cinéma asiatique et arabe de New Delhi.
Dans une déclaration à la MAP, Bensaidi s'est dit heureux de remporter ce prix lors de cette manifestation d'envergure qui a célébré cette année le centième anniversaire du cinéma indien.
"Ce prix revêt un goût particulier de par la valeur artistique des films en lice et les grandes figures du cinéma ayant pris part à la compétition lors de ce festival", a indiqué le réalisateur.
"Mort à vendre" était en lice dans la compétition officielle de cette manifestation cinématographique aux cô tés de onze longs-métrages de réalisateurs issus de différents pays, dont les célèbres réalisateurs chinois Wu Quan et japonais Yoshimasa Ishibashi.
Le film décrit le parcours de trois personnages qui, vivant dans des conditions sociales difficiles, verront leur amitié se transformer en tragédie après leur décision de braquer une joaillerie.
"Mort à vendre" a participé à plusieurs festivals et décroché de nombreux prix, dont le prix Panorama du Festival international du film de Berlin (février 2012), le prix du meilleur film du Festival du film de Bruxelles, le grand prix de la 18ème édition du Festival international du cinéma méditerranéen de Tétouan, ainsi que le prix du jury du Festival national du film de Tanger.
06 août 2012
Source : MAP

Selon une nouvelle estimation publiée mardi par l'Institut des politiques migratoires (MPI), 1,76 million d'immigrés sans papiers présents aux Etats-Unis pourraient bénéficier de la suspension des expulsions décidée par le président Obama le 15 juin.
La mesure concerne les immigrés âgés de 15 à 30 ans arrivés sur le territoire américain avant leurs 16 ans, scolarisés ou diplômés, et n'ayant pas d'antécédents judiciaires. Après examen de leur dossier, ceux-ci pourront voir leur procédure d'expulsion suspendue et obtenir un permis de travail de deux ans.
Alors que le gouvernement a estimé à plus de 800.000 le nombre de personnes potentiellement bénéficiaires de la nouvelle mesure, le MPI, un centre d'études indépendant, affirme qu'il y a déjà 1,26 million de sans papiers dans la tranche d'âge concernée, et que 500.000 autres seront à leur tour éligibles quand ils auront 15 ans. Pour les chercheurs du Pew, un autre centre d'études indépendant, ils seraient 1,4 million au total.
Selon le MPI, les trois-quarts des bénéficiaires potentiels sont originaires du Mexique ou d'un autre pays d'Amérique centrale. Les Etats ayant le plus grand nombre d'immigrés qualifiés sans papiers sont la Californie, le Texas, la Floride, l'Etat de New York, et l'Illinois.
Si les dossiers peuvent être envoyés dès le 15 août, un fonctionnaire de l'administration confie qu'il faudra sans doute "plusieurs mois" aux candidats avant de recevoir leur permis, en raison des vérifications à faire.
En annonçant la mesure, M. Obama avait déclaré qu'il ne s'agissait ni d'une "amnistie" ni d'une première étape vers la citoyenneté, mais de "la chose la plus censée à faire".
Cette décision, largement approuvée par la communauté latino-américaine, pourrait, selon des analystes, aider Barack Obama à remporter la présidentielle de novembre. Courtisant aussi un électorat latino de plus en plus important, les républicains critiquent, eux, une décision politique.
"Les Américains devraient être outrés de savoir que le président compte outrepasser l'autorité conférée par la Constitution au Congrès en amnistiant par décret un million d'étrangers en situation irrégulière", avait critiqué le représentant conservateur l'Iowa Steve King le jour de l'annonce.
7 août 2012
Source : AFP

Les forces de l'ordre ont arrêté, mardi à Tanger, 18 subsahariens qui projetaient de gagner la cô te nord du détroit de Gibraltar, apprend-on de source policière.
Les prévenus, de différentes nationalités, ont été interpellés sur la cô te de Rmilat par des policiers et des éléments des Forces auxiliaires, indique la même source, précisant que le coup de filet a permis la saisie du zodiac, muni d'un moteur puissant et du matériel de navigation.
Cette opération s'inscrit dans le cadre de la lutte contre l'émigration clandestine, a-t-on souligné de même source.
07 août 2012
Source : MAP
Au Canada depuis 32 ans, il risque l'expulsion à cause d'une lettre perdue
Le Canada est un pays accueillant pour les immigrants, mais la sévérité de son administration aboutit parfois à des drames, comme celui d'un Portugais, vivant au Québec depuis 32 ans, qui doit être expulsé à cause d'une lettre perdue.
Marié à une Québécoise, Jose Pereira a eu quatre enfants et plusieurs petits-enfants au Canada et n'y a commis aucun délit.
Il était au Portugal pour rendre visite à son père malade lorsque sa carte de résident permanent a expiré et il a omis de répondre à la demande du consulat qui lui réclamait des preuves supplémentaires de son séjour au Canada, a rapporté mardi Radio-Canada.
Il est rentré au Québec et n'a pas reçu une lettre de rappel qui lui avait été adressée au Portugal. Il ne s'en est aperçu que deux ans plus tard: lorsqu'il a demandé la citoyenneté canadienne, le ministère de l'Immigration a décidé de l'expulser pour "utilisation abusive des lois d'immigration".
M. Pereira, qui a passé 26 ans de sa vie au Portugal et 32 au Canada, s'apprête à vendre sa maison et à retraverser l'Atlantique avec sa femme dans quelques semaines.
"On me met à la porte comme un criminel, ça n'a pas de sens", a-t-il dit à Radio-Canada.
Selon un avocat canadien spécialiste des questions d'immigration, Me Stéphane Handfield, l'immigré n'a pas abusé du système, mais a fait preuve de négligence en se croyant en règle.
7 août 2012
Source : AFP

Les transferts des kenyans résidant à l'étranger ont atteint 50,08 milliards de shillings (596,23 millions de dollars) durant les six premiers mois de cette année, contre 406,5 millions de dollars durant la même période de 2011, soit une hausse de 47 pour cent, a indiqué mardi la Banque centrale du Kenya (CBK).
La diaspora kenyane envoie chaque mois 7,5 milliards de shillings en moyenne, ce qui en fait l'une des principales sources de devises pour le Kenya.
Les envois de fonds vers le Kenya ont subi une tendance à la hausse depuis 2010, et ce malgré la crise financière et l'affaiblissement de l'environnement économique mondial", a déclaré la Banque dans un communiqué.
L'afflux croissant des transferts de fonds est attribuée aux efforts constants du gouvernement pour assainir le climat des affaires et inciter les Kenyans de l'étranger à investir dans leur pays d'origine, souligne la même source, précisant que la majorité des fonds sont investis dans l'immobilier et la consommation intérieure.
Cette forte augmentation des envois de fonds de la diaspora kenyane est due à une utilisation accrue des canaux formels et à une réduction des coûts , a déclaré Charles Koori, directeur de recherche à la CBK.
En 2011, les transferts effectués par les 3 millions de Kenyans résidant à l'étranger avaient atteint 74,85 milliards de shillings, soit la quatrième source de devises derrière le thé (109 milliards), le tourisme (98 milliards) et l'horticulture (91,6 milliards).
Par région, les Kenyans résidant en Amérique du Nord représentent 45 pour cent des envois de fonds, suivis de l'Europe avec 30 pc et le reste du monde 25 pour cent, indique la CBK.
Selon la banque mondiale, les envois de fonds vers les pays en développement ont totalisé l'année dernière 372 milliards de dollars, ce qui représente une hausse de 12,1 pour cent des envois de fonds totaux reçus en 2010.
La Banque a recommandé une amélioration des données sur les envois de fonds, tant au niveau national que bilatéral, afin de permettre le suivi des progrès accomplis dans la réduction des coûts de transfert de fonds.
Dans la Communauté Est-africaine (CEA), l'Ouganda arrive en deuxième position en recevant l'an dernier 937 millions de dollars de transfert de fonds de la diaspora, contre 915 millions de dollars en 2010, suivi du Burundi et de la Tanzanie avec seulement 25 millions de dollars.
La banque mondiale souligne également que tous les pays de la CEA ont enregistré une augmentation des envois de fonds étrangers, ce qui reflète la tendance dans la plupart des pays en développement. "Pour la première fois depuis la crise financière mondiale, les envois de fonds à toutes les régions en développement ont augmenté de six pour cent en 2011 , relève un rapport de la banque.
La croissance devrait se poursuivre dans les pays en développement à un taux de 7 à 8 pour cent par an pour atteindre 441 milliards de dollars d'ici 2014, note la même source.
07 août 2012
Source : MAP

La colère monte en Espagne face à la décision controversée du gouvernement d'éliminer l'assistance gratuite du système de santé publique aux sans-papiers, mécontentement renforcé mardi par le projet de leur proposer des assurances payantes pour accéder aux soins.
AFP - La colère monte en Espagne face à la décision controversée du gouvernement d'éliminer l'assistance gratuite du système de santé publique aux sans-papiers, mécontentement renforcé mardi par le projet de leur proposer des assurances payantes pour accéder aux soins.
"Ma loyauté envers les patients ne me permet pas de manquer à mon devoir éthique et professionnel et de commettre un abandon", lance un manifeste déjà signé sur Internet par 870 médecins de famille
En le ratifiant, ils entrent dans un mouvement d'"objecteurs de conscience" lancé en juillet par la Société espagnole de médecine de famille et communautaire (semFYC, 19.500 membres), qui rejette cette mesure devant entrer en vigueur le 1er septembre.
Engagé dans un effort de rigueur sans précédent pour tenter de réduire son déficit public à moins de 3% du PIB en 2014, le gouvernement conservateur a ainsi décidé de priver les immigrés en situation irrégulière d'accès au système gratuit de santé publique.
Pour les sans-papiers, seules les urgences pour maladie ou accident, le suivi de grossesse, accouchement et post-partum et l'assistance sanitaire aux moins de 18 ans seront encore assurés gratuitement à la rentrée.
Cette nouvelle norme "nous confronte à la situation de devoir arrêter de soigner des gens qui ont été nos patients, et cela viole le code déontologique" des médecins, affirme l'association.
Pour le gouvernement, il s'agit avant tout d'économiser "environ un milliard d'euros par an" avec cette décision, ajoutée à une mesure visant à limiter le "tourisme sanitaire" des Européens non-résidents en Espagne.
Mais comme en réponse au malaise des médecins, le ministère de la Santé a toutefois fait un pas mardi pour réintégrer les sans-papiers dans le système de santé publique... à condition de payer.
Ce dernier a ainsi indiqué être en train de travailler à la création de "conventions" payantes qui permettront notamment aux citoyens non-européens "d'être reçus dans le système public", sans donner le détail des montants envisagés.
Le ministère semblait réagir ainsi à une information du journal El Pais publiée mardi, qui chiffrait le coût de ces "conventions" pour sans-papiers à 710,40 euros par an pour les moins de 65 ans. Une somme qui bondirait jusqu'à 1.864,80 euros par an pour les plus âgés.
Du côté des associations d'immigrés, la nouvelle a provoqué une "grande surprise et inquiétude".
"Cela touche les personnes les plus vulnérables, celles qui n'ont pas de papiers", souligne Vladimir Paspuel, président de l'association hispano-équatorienne Ruminahui.
"Beaucoup n'ont pas de travail ou des emplois très précaires", souligne-t-il. "Et leur peu de revenus, ils les destinent tout simplement à survivre", explique-t-il, précisant toutefois que son association ne serait pas contre l'introduction d'une cotisation, mais moins élevée que les chiffres avancés mardi.
"Nous voulons aussi participer à l'effort pour sortir de la crise", martèle-t-il.
"Mais il faut arriver à un consensus pour que cela ne touche pas les plus faibles", ajoute-t-il, appelant au dialogue avec le gouvernement et les 17 régions, qui sont en Espagne chargées du budget de la santé.
Parmi les rares régions n'étant pas gouvernées par le Parti populaire, au pouvoir à Madrid, l'Andalousie, les Asturies, la Catalogne et le Pays basque ont déjà annoncé qu'elles maintiendraient les soins gratuits pour les sans-papiers.
Et le gouvernement socialiste basque a rappelé mardi son opposition à un système de santé "basé sur les coupes et les restrictions".
"Ce que doivent faire les immigrés illégaux c'est entrer en Espagne légalement", a réagi mardi le porte-parole adjoint du Parti populaire au Congrès des députés, Rafael Hernando, interpellé par les médias sur la polémique créée par l'annonce d'une assurance payante.
L'Espagne "ne doit plus être le paradis de l'immigration illégale", a-t-il ponctué.
7/8/2012
Source : France 24/AFP

La justice a tranché. L'homme de 44 ans qui a tiré sur des jeunes qui fêtaient la rupture du jeûne du ramadan samedi soir 4 août à Aigues-Mortes (Gard) a été condamné, lundi, par le tribunal de Nîmes, à quatre ans de prison ferme. La femme qui l'a aidé dans son agression a été condamnée à deux ans ferme. Les peines sont conformes aux réquisitions du parquet. Ils ont été écroués.
"UNE CHASSE À L'HOMME" POUR LE PROCUREUR
Dans la nuit de samedi à dimanche, des jeunes s'étaient rassemblés sur le parking d'une supérette dans le quartier du Bosquet, après la rupture du jeûne, comme ils le faisaient tous les soirs depuis le début du ramadan sans que personne n'ait trouvé quoi que ce soit à y redire. Mais ce soir-là, un couple était dans sa voiture. Les jeunes ont d'abord cru à un couple de touristes, quand ils ont vu l'homme, employé du cimetière, sortir du véhicule, proférer des insultes racistes, puis prendre une carabine dans son véhicule et tirer à huit reprises au moins, d'abord sur leur petit groupe, ensuite sur une voiture dans laquelle se trouvaient une maman et sa fille de 9 ans, d'origine maghrébine. L'agression –la "chasse à l'homme", a dit le procureur pendant ses réquisitions– a duré une quarantaine de minutes, faisant un blessé léger.
Selon des témoins, la femme de l'agresseur a aussi tenu des propos racistes, et a aidé son compagnon à recharger son arme. Tous deux étaient en état d'ébriété. Le couple est passé en comparution immédiate pour "violences avec ITT (interruption de travail) inférieure à 8 jours", avec quatre circonstances aggravantes: "la préméditation", "l'alcool", "l'arme" et "l'appartenance des victimes à une ethnie, race ou religion".
UNE RÉUNION EN MAIRIE "DANS UN CLIMAT APAISÉ"
Le préfet du Gard, Hugues Bousiges, a tenu à réagir très fermement. C'est dans le Gard que Marine Le Pen a réalisé son meilleur score au premier tour de la présidentielle et c'est dans la circonscription incluant Aigues-Mortes qu'a été élu un des trois seuls députés d'extrême droite, l'avocat Gilbert Collard. Le préfet a réuni, dimanche, une quarantaine de personnes en mairie. Le colonel de gendarmerie, les victimes, les témoins et leurs familles étaient présents à cette réunion qui s'est tenue dans un climat apaisé, selon des personnes présentes.
La gendarmerie s'est engagée à renforcer les patrouilles dans la ville, qui bénéficie déjà de davantage de gendarmes mobiles pendant toute la saison estivale.
7/8/2012, Anne Devailly
Source : Le Monde

Les immigrés de l’Afrique subsaharienne ne sont plus les bienvenus au Maroc. Ces derniers temps, le Royaume chérifien, qui souhaite réguler les flux migratoires, a durci sa politique de répression des immigrés clandestins. Le député socialiste Abdelhadi Khayrate a même affirmé qu’ils représentaient un « danger » pour le Maroc.
Les immigrés y penseront à deux fois avant de se rendre au Royaume chérifien. Ces derniers temps, le Maroc a durci le ton contre les migrants en situation irrégulière qui résident sur son territoire, les contrôles sont beaucoup plus stricts aux frontières. L’objectif, limiter à tout prix les flux migratoires.
La police justifie sa politique de répression envers les immigrés, en les accusant d’être des « criminels de guerre ». Le député socialiste Abdelhadi Khayrate est même allé plus loin. En mai dernier, lors d’une séance à l’Assemblée nationale, il a été jusqu’à affirmer que les immigrés sont armés et entrainés et qu’ils représentent un danger pour le peuple marocain. De même, début juin, le journal indépendant marocain Assabah avait également créé la polémique avec un article intitulé Les immigrés africains impliqués dans des crimes de guerre. Le quotidien avait publié une enquête du gouvernement sur les immigrés résidant au Maroc et recherchés pour crimes de guerre à l’international.
« Ils subissent des traitements inhumains »
Les immigrés sénégalais, eux, affirment avoir été victimes de brimades dernièrement, selon le journal sénégalais Le Quotidien. Certains sont torturés dans les commissariats de police, d’autres rejetés à la frontière. Une traque qui se fait jusqu’à leur domicile, raconte l’un d’entre eux au journal. « Actuellement tous les Sénégalais sont menacés d’expulsion », assure-t-il. Dakar et Rabat sont pourtant des pays-amis. Cette situation pourrait bien ternir leurs relations.
Selon une enquête menée par le Conseil de la communauté marocaine de l’étranger (CCME), le nombre d’immigrés africains n’excéderait pas 10 000. Ils sont originaires du Cameroun, de Guinée, du Sénégal ou du Nigeria. Pour certains, le Royaume chérifien est un passage obligé pour se rendre en Europe. D’autres y viennent pour se réfugier ou trouver du travail.
La majorité des migrants rejoignent le Maroc via la frontière avec l’Algérie. C’est d’ailleurs à cette frontière que la police n’hésite pas à les refouler. Plusieurs immigrés de l’Afrique subsaharienne ont été reconduits à la frontière de façon brutale, dénonce l’Association marocaine des droits humains. Selon l’organisation, « ils subissent des traitements inhumains, avec des coups et des insultes à connotations racistes et discriminatoires ».
7 AOUT 2012, ASSANATOU BALDE
Source : Afrik.com

Les apprentis issus de l'immigration font souvent de meilleurs résultats que les Suisses et réussissent une meilleure entrée dans le monde professionnel, selon une étude de l'Université de Fribourg.
L'étude du groupe de recherche de Margrit Stamm, professeure au Département des sciences de l’éducation de l’Université de Fribourg pourfend de nombreux clichés. Un compte-rendu en est donné mardi sur le site de l'Université fribourgeoise.
Le parcours de 750 diplômés de l'école obligatoire ayant décroché de bons résultats en 2009 a été analysé. La moitié d'entre eux était suisses, l'autre issue de l'immigration. Au final, l'étude affirme que ce sont les migrants, et non les indigènes, qui ont le mieux réussi leur apprentissage.
Le rôle des formateurs
Même résultat pour leur entrée dans le monde professionnel. Les migrants ont perçu un salaire plus élevé et acquis un meilleur statu professionnel que les Suisses. Ce cas de figure apparaîtrait toutefois surtout chez les hommes.
Le rôle joué par les formateurs, qui agissent comme des mentors et des modèles pour ces apprentis est important dans leur réussite, selon l'étude. Le soutien de leur famille est également un facteur de réussite considérable.
Les migrants ayant obtenus de bons résultats sont ainsi issus de lignées paternelles ambitieuses et/ou sont soutenus par des frères et sœurs aînés ou encore, par une bourse d'étude. Ce point tord le coup à un autre cliché affirmant que les familles migrantes ne sont pas intéressées par la réussite de leur enfants, selon Margrit Stamm.
Pour la chercheuse mandatée par l’Office fédéral de la formation professionnelle et de la technologie (OFFT), ces résultats devraient pousser les acteurs de l'éducation à dépasser le regard unilatéral et négatif porté sur les «migrants en échec». Ceci afin d'exploiter leur potentiel, notamment face à la pénurie annoncée de certaines professions spécialisées.
Un catalogue de mesures
Car la réussite de ce groupe d'apprentis ne représente toutefois qu'un petit pourcentage de la majorité des élèves issus de l'immigration. Quelque 80% d'entre eux effectueraient un parcours à la traîne en raison d'un manque de soutien global dans leur formation.
A partir de sa recherche, et afin de se concentrer sur les facteurs positifs de la réussite, la professeure Margrit Stamm compte élaborer un catalogue de mesures permettant de mieux aider ces enfants et adolescents jusqu'à leur envol vers le monde professionnel.
07.08.2012, Sandrine Perroud.
Source : Tribune de Genève/Newsnet

Kamal Oudrhiri, ingénieur à la NASA, à la tête de l'équipe de radio-science. La mission de Curiosity est de révéler les secrets de la vie sur mars...Suite

Fier de sa décoration par le préfet de la région alsacienne pour actes de courage et de dévouement, Mustafa Zaâri dédie cette distinction à SM le Roi Mohammed VI. C'était à l'occasion de la traditionnelle cérémonie à la mémoire des policiers morts pour la France au cours de laquelle 21 personnes ont été distinguées dernièrement à Strasbourg...Suite

« Je serai attentif àux évolutions des conditions de vie de mes compatriotes du Maroc». Dans cette interview accordée à ALbayane, M. Pouria Amirshahi, député de la 9ème circonsctiption des Français à l'Etranger, fait le point sur le rôle qu'il jouera dans cette circonscription dont fait partie le Maroc.Il a souligné l'attention qu' il accordera «aux évolutons qes conditions de vie de ses « compatriotes du Maroc» surtout étant donné l’importance...que revêt le Maroc dans cette circonscription…Suite

Un millier de Cosaques, qui formaient une force militaire redoutée à l'époque des tsars, aideront la police à patrouiller dans la région méridionale de la Russie qui sera l'hôte des Jeux d'hivers de 2014, dans la ville de Sotchi, en bordure de la Mer Noire. La police doit s'assurer que des travailleurs migrants du Caucase voisin n'envahissent pas la région.
Le déploiement prévu des Cosaques, annoncé par le gouvernement de la région de Krasnodar, a été vivement critiqué en Russie, certains craignant que cela ne mène à une hausse des tensions ethniques dans la région, voire des crimes haineux contre les migrants musulmans au teint généralement sombre.
Les Cosaques ne seront pas armés, mais porteront tout de même des uniformes les identifiant comme des membres d'une force militaire qui célèbre toujours son rôle de défense des frontières russes à l'époque pré-soviétique.
Leur mission, qui doit débuter le 1er septembre, sera de contrôler les migrants dont «le comportement n'est pas toujours légal, et pas toujours correct», selon ce qu'a déclaré lundi le chef adjoint de l'armée cosaque de Kubam, Konstantin Perenishko.
Le gouverneur Alexander Tkachyov a annoncé la semaine dernière le déploiement des Cosaques lors d'un discours devant des policiers.
«Ce que vous ne pouvez pas faire, un Cosaque peut l'accomplir», a déclaré M. Tkachyov. Il a ajouté que les Cosaques ne seraient pas restreints, comme la police, à maintenir l'ordre public et à faire respecter les lois sur l'immigration.
«La police a des pouvoirs suffisamment importants, mais il y a des limites, a dit le gouverneur. Nous l'avons constaté ces dernières années en raison de la démocratie et de la plus grande attention accordée aux droits de la personne et à la société civile.»
Il a ajouté que la présence des Cosaques ferait fuir les Russes immigrés de venir s'installer au Krasnodar, une région agricole.
M. Tkachyov a semblé très inquiet à propos des citoyens russes provenant de la région multiculturelle du Caucase, qui a été frappée par une insurrection musulmane et des problèmes économiques depuis le début de la première guerre d'indépendance de la Tchétchénie, en 1994.
Les Russes de souche traitent les natifs du Caucase de façon de plus en plus xénophobe et hostile. Les travailleurs migrants des anciennes républiques soviétiques de l'Asie centrale, de l'Arménie et de l'Azerbaïjan sont également victimes de discrimination.
Les remarques du gouverneur lui ont valu de vives critiques. Un membre de la Chambre publique, un organisme consultatif approuvé par le Kremlin, a dit qu'il demanderait aux procureurs de l'État d'enquêter à savoir si les remarques violaient la loi russe sur l'incitation à la haine ethnique.
«Tkachyov en a appelé à la désintégration du pays», a déclaré le membre de la Chambre publique Alexander Sokolov dans une déclaration, vendredi. «Il considère les provinces du Caucase comme un territoire ennemi et demande à les isoler avec des milices paramilitaires illégales.»
Les groupes paramilitaires cosaques ont été le fer de lance de l'expansion russe sous les tsars, et sont tristement célèbres pour des pogroms antisémites qui ont provoqué d'importantes migrations juives vers l'Ouest. Pendant l'ère soviétique, les Cosaques ont été persécutés et ont fait l'objet de purges en raison de leur résistance au pouvoir communiste, et le retour de leurs escadrons et défilés après 1991 est souvent vu comme des bravades sans importance. Lors du recensement russe de 2010, environ 70 000 personnes se sont identifiées comme étant cosaques.
6/8/2012, Mansur Mirovalev
Source : La Presse.ca/ Associated Press

Dans la nuit du 28 au 29 juillet, la mosquée de Limoges ainsi que d'autres bâtiments de la ville avaient été tagués. SOS racime a décidé de porter plainte.
Des inscriptions à la bombe noire avaient été taguées sur les deux portes d'entrée de la mosquée de Limoges, située rue Émilie Zola, alors que les musulmans sont en plein mois du ramadan. Les mêmes signes avaient également été retrouvés sur la porte de l'association Roma Bair, en centre ville, près du théâtre de la passerelle. Plus tard, des têtes de cochon dessinées avaient été découvertes sur la vitrine d'un restaurant kebab.
"La gangrène loin d'être éradiquée"
SOS Racimse 87 a été consterné par ces actes et a décidé de déposer plainte pour incitation à la haine. "Ces provocations [...] démontrent que la grangrène des idéologies fascistes et nazies est loin d'être éradiquée. La représentation du symbole des Jeunesses Hitlériennes suggère la présence dans nore ville de personne qui se revendiquent d'une mouvance nazie" a déclaré Hugues Mathieu, président de SOS racisme.
En effet, les signes retrouvés ressemblent à ceux utilisés par le groupe des nazis d'Odal. Ils représentent la lettre Othila. L'extrémiste néonazi ultra-nationaliste, Anders Behring Breivik, auteur d'une tuerie en Norvège, en faisait d'ailleurs partie. Cet insigne fut utilisé pendant la seconde guerre mondiale par la jeunesse hitlérienne et la 7e division SS de volontaires de montagne Prinz Eugen.
Depuis ces faits, d'autres tags ont été retrouvés ailleurs dans Limoges, en particulier en zone Nord de la ville. Les taggeurs ont semble t-il emprunté un chemin passant par le Zénith, Ester et le Palais-sur-Vienne.
06/08/2012,  Sarah Rebouh
Source : France 3 Limousin

La Cimade, qui s'attendait à la baisse des taxes appliquées sur les titres de séjour des étrangers à l'occasion du vote du projet de loi de finances rectificative, dénonce des taxes «exorbitantes» sur les titres de séjour des étrangers. Mais cette association, qui défend le droit des étrangers, a déchanté. Le ministre français du Budget a décidé de laisser courir ces taxes jugées «exorbitantes» en raison de la crise économique et financière et le rôle que ces taxes jouent dans le budget de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (Ofii).
Le Comité inter-mouvements auprès des évacués (Cimade) qui est une association qui apporte de l'aide aux immigrés, n'est pas du tout content des taxes appliquées sur les titres de séjour des étrangers en France. Dans un communiqué, cette association dénonce le fait que «les taxes exorbitantes exigées aux personnes étrangères restent en vigueur». En effet, un étranger doit s'acquitter d'une taxe pour recevoir sa carte de séjour. Cette taxe, appliquée aux primo - arrivants, varie entre 77 euros (50 mille 508,689 francs Cfa) pour les étudiants et 368 euros (241 mille 392,176 francs Cfa) selon les autres situations.
Mais «ces dernières années, le montant des taxes que doivent s'acquitter les personnes étrangères pour obtenir un titre de séjour n'a cessé d'augmenter de façon exponentielle», fait remarquer le Cimade. Qui ajoute : «En décembre dernier, la loi de finances pour 2012 avait enfoncé le clou non seulement en augmentant considérablement les différentes taxes existantes pour les personnes étrangères (jusqu'à 500 % d'augmentation de la taxe de régularisation par le travail), mais également en obligeant la personne qui demande à régulariser sa situation à payer une partie du droit de visa de régularisation au moment même de la demande de titre de séjour (110 euros non remboursables en cas de rejet de la demande).
«Aujourd'hui, un titre de séjour peut coûter plus de 700 euros», s'insurge cette association qui a pour mission la défense des droits des étrangers en France. Sans perdre espoir, le Cimade espérait qu'avec l'arrivée de la Gauche au pouvoir, il y aurait une occasion de faire baisser ces taxes. Surtout que le gouvernement de François Hollande a déposé un projet de loi de finances rectificative qui a été discuté entre le 11 et le 31 juillet 2012.
Pour les responsables du Cimade, c'était «une occasion idéale pour revenir sur ces dispositions excessives et injustes». Mais en cette période de crise économique et financière, les députés et les sénateurs français n'ont pas voulu toucher un point sur ces dispositions tarifaires. Malgré le lobbying mené par le Cimade. «Interpellés par nos organisations, les députés ont choisi de ne pas évoquer le sujet», explique-t-on dans le texte. Au Sénat, les groupes socialiste, écologiste et communiste ont déposé des amendements visant à revenir sur ces taxes excessives et discriminantes. Pour Eliane Assassi, qui a déposé cet amendement, si «demander un titre de séjour était une obligation et non une possibilité, il était tout à fait anormal, injuste et contre-productif que les étrangers nouvellement arrivés, c'est-à-dire ceux dont la situation sociale est encore précaire ou fragile, soient ainsi contraints de payer des taxes exorbitantes pour l'obtention de leur titre de séjour».
Tout en reconnaissant «l'injustice que représentent ces taxes», le ministre français du Budget a «mis fin à toute discussion en rappelant les impérieuses contraintes financières de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (Ofii), dont le budget est alimenté à 80 % par ces taxes». Si le Cimade reconnaîet que cet argument économique semble de taille, cette association indique qu'il ne faut pas oublier que «ces taxes s'inscrivent dans la politique restrictive du gouvernement précédent (Sarkozy, Ndlr) en matière d'immigration». Surtout que «celui-ci cherchait tout autant à financer le budget de l'Ofii qu'à dissuader les personnes étrangères de solliciter un titre de séjour».
Hollande a raté l'occasion de marquer le changement
Pourtant, le Cimade souligne qu'à la veille d'une opération de régularisation annoncée pour l'automne par le ministre de l'Intérieur, «des milliers de personnes étrangères répondant aux critères annoncés risquent de se retrouver bloquées par l'exigence de ces taxes qu'elles ne pourront verser». Avant d'indiquer que c'est «une occasion ratée pour marquer le changement», le slogan favori de l'ex-candidat socialiste, devenu président de la République, François Hollande.
Les sénateurs, croit le texte, détenaient là une occasion pour envoyer «des signaux clairs de rupture» avec la politique d'immigration précédente. «Le Cimade regrette qu'ils ne l'aient pas saisie. En attendant une hypothétique prochaine réforme, les personnes étrangères vont être contraintes dans les prochains mois de s'acquitter de ces taxes ou bien de renoncer à se faire régulariser. Manuel Valls (ministre de l'Intérieur, Ndlr) avait pourtant rappelé lors d'une interview au Monde le 28 juin 2012 que 'les difficultés à obtenir un titre de séjour sont des facteurs de fragilisation économique, psychologique, sociale et donc des obstacles à l'intégration'», rappelle le Cimade.
06/08/2012,  Moustapha Barry
Source : Wal Fadjri

Comment les musulmans vivent leur quotidien à Paris ? C'est la question posée par les Fondations pour une société ouverte (Open Society Foundations). L'organisation, qui agit dans la lutte contre les discriminations, a ainsi pu observer que la religion musulmane n'est pas un frein à l'intégration en France. Un constat dont elle fait part dans son enquête « Les Parisiens musulmans », dévoilée en juillet dernier.

La Grèce a arrêté 6.000 immigrés clandestins au cours du week-end à Athènes, dans le cadre d'une opération massive de reconduite à la frontière, a indiqué lundi la police grecque.
Baptisée du nom du dieu grec de l'hospitalité, Zeus Xénios, l'opération a valu à environ 1.600 migrants d'être envoyés en centre de rétention, en attendant leur expulsion. Les autres n'ont été que brièvement détenus.
Le ministre de la Protection du citoyen, Nikos Dendias, a assuré lundi que cette opération allait se poursuivre, estimant que l'entrée des clandestins sur le territoire grec avait poussé le pays "au bord du gouffre".
M. Dendias a comparé l'afflux de migrants, estimé à 100.000 arrivées par an, à une "invasion". "Ce qui se passe aujourd'hui est la plus grande invasion jamais vécue. Depuis l'invasion des Doriens il y a environ 3.000 ans, le pays n'a jamais reçu un tel flot de migrants", a-t-il déclaré sur SKAI TV.
Les partis de gauche ont dénoncé l'opération, tandis que le Haut commissariat de l'ONU aux réfugiés (HCR) a dit s'inquiéter du fait que les demandeurs d'asile et les migrants venus de pays en guerre puissent se voir refuser l'asile.
6/8/2012
Source : Le Nouvel Observateur/AP

A l’occasion de la journée de l’immigré,  la section locale de l’Organisation Démocratique du Travail à Rabat organise une table ronde sous le thème : « Situation des travailleurs immigrés et les impacts de la crise », et ce, le vendredi 10 août au club des avocat, rue d’Afghanistan à Rabat. 

L’association AL WASL organise le samedi 11 août 2012  à la salle de conférences de l’Hôtel Idou Anfa à Casablanca, en collaboration avec le CCME et le journal Al Ittihad Ichtiraqui, un séminaire sur le thème « Marocains du Monde : mutations, défis et perspectives ».

Le Marocain Kamal Oudrhiri, ingénieur en télécommunications à l'Agence spatiale américaine NASA, est à la tête de l'équipe de radio-science sondant l'arrivée du robot «Curiosity» sur la planète Mars, prévue tôt lundi "matin, pour une mission scientifique pionnière visant à détecter si l'environnement sur le sol martien a été propice à la vie dans le passé...Suite

Nuits du ramadan Le métissage, le partage et la solidarité sont à l'honneur lors des «Nuits du Ramadan» organisées dans la capitale espagnole. Le Maroc yprend les rênes avec une pléiade d'artistes qui ont fait le déplacement à Madrid...Suite

Les services consulaires français à l'étranger (hors Union européenne) pratiquent tous, à peu de choses près, la même politique : faire payer toutes les demandes de visa, quel que soit le type de visa demandé, et quelle que soit la personne qui le demande. Chaque demandeur doit ainsi verser une somme en monnaie locale, correspondant au tarif officiel de 60 euros, pour que son dossier soit examiné...Suite

Après avoir fait sensation aux Etats-Unis avec son nouvel album "Berber taxi", Malika Zarra, la désormais célèbre-jazzwomqn marocaine, s'est produite pour la première fois au Maroc au festival Timitar d'Agadir" le 29 juin dernier. Quelques heures av'ant de monter sur scène, la "crooneuse" à la voix de velours revient pour nous sur son parcours hors du commun qui la mènera du sud marocain à la Mecque du Jazz : New York...Suite

Les immigrés marocains en Espagne qui se trouvent dans une situation irrégulière n'auront plus, à partir du mois prochain, la possibilité de bénéficier de la couverture médicale suite à la mise en application du plan de rigueur adopté par le gouvernement en avril dernier pour contenir le déficit public.
A partir de cette échéance, des milliers de Marocains en situation irrégulière n'auront plus la possibilité de bénéficier de la couverture médicale. A cet effet, ils n'auront plus le droit d'accéder aux centres hospitaliers sauf dans les services d'urgence. Pire encore, certaines régions ont commencé à mettre en place ces mesures, en l'occurrence la région de Catalogne qui a, à partir du premier août courant, introduit de nouvelles taxes sur les médicaments comme le paiement par les patients d'un euro par ordonnance. Seules les femmes enceintes et les enfants seront acceptés dans les services de gynécologie et de pédiatrie. Les autres cas de maladie n'auront qu'à se rendre aux urgences pour être traités.
A noter que ces mesures d'austérité ne concernent pas que la santé mais aussi l'éducation. Les frais d'inscription dans les établissements publics espagnols vont augmenter dès la prochaine rentrée. Ce qui remet en cause le principe de la gratuité de l'enseignement obligatoire.
La restriction de l'accès au système de santé publique permettra à l'Etat d'économiser quelque 500 millions d'euros. Cette mesure concernera plus de 500.000 immigrés sans-papiers établis en Espagne, selon le gouvernement. Parmi eux, des milliers de ressortissants marocains en situation irrégulière ou ayant perdu leurs papiers à cause du chômage.
4 Août 2012, MOHAMMED TALEB
Source : Libération

1,6 million d'expulsions au cours des 6 dernières années, tous les records battus pour le seul mois de Juin 2012, et des annonces trompeuses de régularisation pour séduire l'électorat hispanique. Mais derrière ces chiffres se cachent des réalités encore plus surprenantes. Ainsi, la chasse aux immigrants est financée par des compagnies privées qui font fortune en obtenant la gestion des centres de détention.
Le 20 juillet dernier, une jeune femme de 26 ans se rend au port d'Everglades, en Floride, l'un des plus grands ports régionaux pour le tourisme et le commerce international, où la surveillance est omniprésente. Elle n'a pas de papiers d'identité en règle et sait qu'elle va se faire arrêter par les agents des douanes, comme des dizaines l'ont été au cours des dernières semaines. Mais elle est militante de l'Alliance Nationale pour la Jeunesse Immigrante, et par cette action, elle a souhaité attirer l'attention sur la situation de près d'un millions d'enfants d'immigrés illégaux arrivés avec leurs parents aux Etats-Unis et condamnés à une vie sans identité. Depuis, elle est incarcérée au Broward Transitional Center, le centre de rétention géré par les services de l'immigration à Pompano Beach. Viridiana Martinez est arrivée aux Etats-Unis à l'âge de sept ans. Elle a poursuivit et achevé ses études secondaires dans un lycée américain. Elle a passé ses 19 dernières années à éviter soigneusement tout contact avec la police, à faire des petits boulots payés au noir une fois sortie du lycée, à vivre sans compte en banque, sans assurance santé, sans sécurité sociale, bloquée dans un pays dont elle ne pouvait pas sortir sans se faire interpeller ni rester sans vivre dans la peur. Viridiana est l'une de ces nombreux Dreamer's, ainsi qu'on les surnomme en référence au Dream Act, cette loi serpent de mer qui a été mille fois débattue au Congrès américain depuis son introduction en 2010, rejetée plusieurs fois jusqu'à ce que l'Etat de Californie ouvre une brèche considérable en Juillet 2011 en passant son propre Dream Act, suivi par l'Etat de l'Illinois en Août.
Des régularisations qui n'en sont pas
Le 15 juin dernier, Barack Obama annonçait que son administration cesserait d'expulser les jeunes immigrants illégaux répondant à des critères précis:
-Etre âgé de moins de 30 ans
-Etre arrivé aux Etats-Unis avant l'âge de 16 ans
-N'avoir commis aucun délit et ne pas poser de problèmes de sécurité pour le pays
-Avoir réussi un cycle d'études ou avoir servi dans l'armée
La chaîne CNN commentait sitôt après l'annonce: « Le revirement sur la question politiquement volatile de la politique de l'immigration a immédiatement soulevé les louanges des dirigeants latino-américains qui avaient critiqué le Congrès et la Maison Blanche pour leur inaction, tandis que les Républicains ont réagi avec indignation, disant que le changement équivaut à une amnistie - un buzz négatif chez les conservateurs - et usurpe l'autorité du Congrès. »
Toutefois, dans le memo que Janet Napolitano, la Secrétaire d'Etat à la Sécurité intérieure des Etats-Unis a émis le même jour que l'annonce du président sur la question, il est précisé que les candidats éligibles au nouveau dispositifs bénéficieraient en réalité d'un report de deux ans de leur expulsion.
Après l'euphorie, la peur
L'annonce surprise de Barack Obama a suscité d'immenses espoirs dans la communauté hispanique américaine où l'on comptait en 2009 environ 4 millions de personnes non documentées. Surtout, elle a résonné comme un coup d'arrêt possible à la plus grande vague d'expulsion jamais organisée par une administration américaine. Mais l'euphorie n'a pas tardé à s'estomper.
Dans son édition du 30 Juillet, le magazine Forbes écrit en effet:
« L'administration Obama a jusqu'ici expulsé plus de personnes que pendant les six premiers années et demi de l'administration de George W. Bush. Un peu plus d'un million et demi d'immigrants non autorisés ont été expulsés de force des États-Unis sous la direction de Mme Napolitano. Ces chiffres d'expulsion annuels sont plus élevés qu'à n'importe quel autre moment dans l'histoire des États-Unis, poussant le carnet de commandes pour les cas d'expulsion à un niveau record de 314 147 ce mois de Juin. Le gouvernement appréhende les immigrés irréguliers si rapidement qu'il ne peut pas les traiter efficacement tous. »
Arrêtés et expulsés pour défaut de permis de conduire
A travers le pays, la plupart des organisations de droits de l'homme, d'aide juridique et de très nombreux spécialistes de l'immigration ont fortement incité les candidats potentiels à la régularisation à ne surtout pas se faire connaître des services d'immigration. En effet, le précédent créé l'an dernier par ce que l'on appelle le Memo Morton a déjà constitué une douche froide pour les imprudents.
Danielle Beach-Oswald, qui dirige l'un des grands cabinets d'avocats spécialisés dans l'immigration à Washington et plaide devant les plus hautes cours du pays, écrit sur son blog le 2 août:
« Un an après la note de Morton sur l'opportunité des poursuites, qui visait à donner la priorité au renvoi des criminels lorsqu'il s'agit de décider quels immigrants illégaux il s'agit d'expulser, l'accumulation des affaires dans les tribunaux d'immigration atteint de nouveaux sommets. Dans un article récent publié par le Texas Tribune, l'auteur Julian Aguilar s'exprime au nom des avocats spécialisés en immigration au Texas au sujet du gouvernement qui ne suit pas sa directive visant à rendre les expulsions plus efficaces. En dépit des chiffres que le gouvernement fait valoir, ceux-ci ne disent pas toute l'histoire. »
Revenant sur la question des 314 147 cas d'expulsions programmées en Juin 2012, l'avocate relève:
« Les données montrent également que dans seulement 7,9% des affaires en cours devant les tribunaux d'immigration, l'ICE (l'agence en charge de la sécurité aux frontières et des douanes au sein du Secrétariat d'Etat à la Sécurité intérieure, NDA) a demandé le renvoi fondé sur des activités criminelles commises par des individus, ainsi que des activités mettant en danger la sécurité nationale ou de nature à aider le terrorisme. Ainsi, le reste de l'arriéré comprend les cas où des individus ont été accusés de violation des règles d'immigration tels que l'entrée aux États-Unis illégalement, le dépassement de validité d'un visa, et le fait de ne pas s'être conformés à d'autres exigences procédurales. »
L'impossible choix des jeunes illégaux
Mais le problème est encore plus particulier quant il s'agit des enfants d'immigrés illégaux. En effet, bien qu'en théorie, les personnes éligibles puissent se présenter dans les centres d'immigration à partir du 15 Août munies des documents prouvant qu'ils répondent bien aux critères nécessaires pour obtenir le report de leur expulsion pour une durée de deux ans, leur démarche tient un peu de la lotterie. Une seule erreur et c'est l'arrestation. Or, en raison du niveau jamais atteint dans les tribunaux du pays qui à l'heure actuelle sont saisis d'un demi-million d'appels des procédures d'expulsions, plus d'un tribunal sur deux a décidé de refuser l'étude de ces dossiers et les expulsions se font dans de nombreux cas sans que les sujets concernés ne puissent obtenir une audience devant un juge de l'immigration. Danielle Beach-Oswald indique par exemple à ce sujet:
« Les dates d'audience de nombreux tribunaux, par exemple à Arlington (Virginie), sont repoussées à aussi loin que 2015, ce qui signifie une attente de plus de trois ans dans les limbes pour des familles en attente de secours. » Trois ans durant lesquelles celles-ci peuvent être expulsées à tout moment.
C'est pourquoi le recours à un avocat de l'immigration est plus qu'une précaution, une quasi-obligation, avant de prendre le risque de se démasquer devant un agent ICE.
Le problème est que cela coûte cher. Le seul coût pour déposer son dossier est déjà de 465 dollars. Le quotidien USA Today a publié ce samedi une enquête dans laquelle il évoque des honoraires moyens de 1700 dollars pour un avocat. Le journaliste Alan Gomez cite l'une des représentantes de la New York Coalition pour l'Immigration, Jacqueline Esposito, qui explique:
« Beaucoup craignent que le gouvernement n'utilise le programme pour identifier et capturer les parents qui sont des immigrants illégaux. »
Une situation qui suscite une psychose parmi les candidats éligibles et un choix cornélien: mettre en danger le reste de leur famille en espérant obtenir leur sésame pour bénéficier de deux ans de légalité aux Etats-Unis et ce, sans connaître l'issue finale qui sera donnée à leur dossier, ou prendre le risque qu'une alternance politique ne referme la possibilité qui leur est offerte.
Aux difficultés financières s'ajoutent donc le peu de crédit que l'on peut faire à l'administration de l'immigration aux Etats-Unis, étant donné des pratiques qui ne confèrent officiellement aucun droit aux candidats à l'immigration et multiplie au rythme de dizaines par an les fameux "memo" qui se contredisent tous les uns les autres.
Des centres de rétention sans droits élémentaires
Vidéo: Arrestations à Chicago peu avant l'expulsion d'illégaux depuis l'aéroport d'Ohare International
Depuis son internement au centre de rétention de Pompano Beach, Viridiana Martinez est parvenue à entrer en contact avec l'organisation humanitaire Democracy Now! pour livrer son témoignage sur ce qu'elle peut y voir. Elle explique ainsi, en s'exprimant au nom du groupe de défense auquel elle appartient:
« Nous avons retrouvé des dizaines d'immigrants qui devraient être relâchés en vertu des politiques de l'administration Obama. Plus de 60 détenus sans casier judiciaire, dont certains ont été détenus en tant que passagers dans des véhicules (ce cas précis est répandu aux Etats-Unis: il s'agit d'arrestations d'immigrants non documentés qui n'ayant pas la possibilité de passer leur permis de conduire font du stop sur les routes pour se rendre au travail, NDA). On a également trouvé des détenus nécessitant des soins médicaux immédiats. En dépit d'une action de l'exécutif annoncé par le président Obama le mois dernier pour arrêter les expulsions de nombreux jeunes sans-papiers, nous avons trouvé plus d'une douzaine de jeunes détenus qui seraient admissibles au DREAM Act. Les responsables de l'administration Obama avait promis de faire le tri parmi toutes les expulsions en attente afin que ces immigrés sans casier judiciaire et ayant des liens familiaux forts soient libérés, mais en Juillet, moins de 2% des cas d'expulsion ont été abandonnés. »
Le témoignage de Viridiana prend un tour plus personnel lorsqu'elle décrit les conditions de rétention:
« La nourriture est dégoûtante. Si vous êtes malade (inaudible) comme Norma Ramirez, qui a trois filles d'un citoyen américain, et qui est ici depuis le 7 mai. Elle a été dépouillée. Elle a eu quelques problèmes, vous savez, avec ses règles, et elle a dû être transféré à l'hôpital et a dû subir une chirurgie. Et la façon dont elle m'a dit que les officiers l'ont traitée. Ils se moquaient d'elle. Ils ont ri de la raison pour laquelle elle a été malade et a dû subir une intervention chirurgicale. Et j'ai aussi parlé à un autre des filles ici qui a le diabète. Et chaque fois qu'elle descend pour faire vérifier ses taux, on lui dit toujours : «Pourquoi vos niveaux sont-ils si élevés?" Elle dit: "Ils me crient dessus, mais tout ce que je peux dire, c'est: « Eh bien, pourquoi votre nourriture est-elle si mauvaise? " Parce qu'elle mange essentiellement la même chose que nous mangeons tous, à l'exception du pain. Et ils lui disent, vous savez, "Vous êtes lentement en train de vous tuer ici. Vous allez avoir besoin d'une greffe de rein quand vous sortirez, vous le savez, si vous êtes encore en vie." Et elle dit: «Pourquoi me dites-vous cela ? (...) Qu'est-ce que je suis censé faire? Oui, je suis en train de mourir ici, à cause de votre nourriture sucrée et parce que votre traitement est mauvais. »
Viridiana dénombre environ 75 filles et 400 à 600 hommes, « de sorte que nous sommes confinées dans un couloir, au fond ».
Une immigration légale en voie de destruction
« Il ya un mythe persistant selon lequel le président Obama est en train de systématiquement démolir le contrôle de l'immigration. » « Mais », ajoute t-il, « en réalité, le président Obama a en fait accru lois sur l'immigration et restreint l'immigration légale. »
Le journaliste cite le juriste Matthew Kolken, de Buffalo (New York):
« Tout gens admissibles à un report de leur expulsion en vertu de l'annonce d'Obama en Juin étaient déjà éligibles au titre du memo Morton. Mais depuis le memo Morton, le pouvoir discrétionnaire de poursuites n'a été appliqué que pour 1,9% de tous les cas d'expulsions, et il est difficile d'être optimiste quant à la tentative la plus récente d'Obama pour endiguer les déportations des jeunes immigrants du Dream Act. L'inertie bureaucratique du DHS pourrait retarder le traitement des reports des années. »
« En outre, écrit Kolken, Obama a rendu l'immigration légale plus difficile. Il a supervisé une augmentation des frais de visas H-1B (65 000 visas de ce type sont alloués chaque année à des travailleurs présentant une haute qualification et bénéficiant d'une offre d'embauche par un employeur américain, NDA) pour les entreprises, les vérifications des employeurs à distance, les raids surprises, plus les règlements et les frais accumulés pour les visas de travail temporaires agricoles, des amendes et des arrestations pour les chefs d'entreprises qui enfreignent la réglementation de l'emploi d'immigrés, et il propose maintenant des règlements pour rendre la demande de visas de travail hautement qualifiés encore plus coûteuse. »
Il faut savoir qu'en moyenne, l'obtention d'un visa H1-B par un employeur américain coûte entre 7000 et 10 000 dollars. Ce visa d'une durée de trois ans est en théorie reconductible une fois mais les exigences lors du renouvellement sont encore plus élevées. Par ailleurs, le visa H1B est défini par la loi américaine comme un visa dit de "dual intent", c'est à dire qu'il ouvre la possibilité à l'employé de demander l'obtention d'une carte verte à travers son employeurs au bout de quelques années. Or, en pratique, cela s'avère impossible dans la plupart des cas.
« Le mythe d'un Obama pro-immigrant a de quoi laisser perplexe et le rapport FAIR (le dernier rapport de la Fédération Américaine pour l'Immigration en Amérique, qui évoque l'assouplissement des conditions d'immigration par l'administration Obama, NDA) est un fantasme où le haut est en bas, la gauche est à droite, et où Obama n'est pas le Déportateur-en-Chef (on appelle aux Etats-Unis "déportations" les expulsions, NDA) »
Une politique du chiffre... et du gain
Jamais il n'a été si difficile d'immigrer aux Etats-Unis, plus inconfortable d'y travailler ou d'y résider, plus facile d'en être expulsé ou de ne pouvoir y revenir même à l'issue d'un simple voyage d'agrément. Mais ce marasme dissimule des réalités plus inquiétantes encore. Par exemple, le boom économique créé par l'explosion du nombre de détention des immigrés. Ainsi, le USA Today, associant son enquête à celle de l'Agence Associated Press, a publié jeudi une enquête sur l'utilisation comme main d'oeuvre des immigrants en attente d'expulsion.
Le quotidien écrit:
« Les Etats-Unis enferment plus d'immigrants illégaux que jamais, générant des profits lucratifs pour les entreprises du pays. »
Il décrit ainsi la situation:
« Après une décennie d'expansion, le système privé tentaculaire gère des centres de détention partout, d'une banlieue de Denver à une zone industrielle de l'aéroport de Newark, et est largement contrôlé par seulement trois sociétés. La croissance est loin d'être terminée, en dépit de la chute à pic de l'immigration clandestine ces dernières années. En 2011, près de la moitié des lits dans le système national de la détention civile étaient situés dans des établissements privés sous surveillance fédérale, contre seulement 10% il y a dix ans. Ce changement radical vers un système privatisé s'est passé tranquillement. Alors que le Congrès a fait les manchettes pour ses « efforts infructueux visant à réformer les lois d'immigration », les négociations des législateurs visant à stimuler l'économie de la détention a reçu beaucoup moins d'attention. »
Ainsi, le géant privé des services correctionnels, Corporation of America, a donné 45 millions de dollars en dons de campagne, à des lobbyistes au gouvernement fédéral dans la dernière décennie. L'année dernière, la société CCA a récolté 162 millions de dollars de bénéfice net. Les contrats fédéraux représentaient 43% de ses recettes totales, en partie grâce à l'augmentation de la détention d'immigrants. GEO, qui cite l'agence d'immigration comme son plus important client, a vu son bénéfice net passer de 16,9 millions de dollars à $ 78,6 millions depuis 2000.
CCA a mis en garde dans la présentation de ses revenus annuels 2011 que des changements de la politique fédérale sur l'immigration clandestine pourrait affecter le nombre de personnes arrêtées, ce qui pourrait réduire la demande pour les installations correctionnelles afin de les héberger.
Illustration: le centre de détention privé NorthWest
Le Centre de détention de l'immigration NorthWest est un établissement pénitentiaire privé situé à Tacoma, Washington. Ouvert en 2004 en vertu d'un contrat avec le US Department of Homeland Security, ses propriétaires ont changé au fil du temps. L'installation est maintenant détenue par le groupe GEO qui exploite des installations de prison en Australie, au Royaume-Uni, en Afrique du Sud, aux États-Unis et à Guantanamo Bay, à Cuba.
5/8/2012, Stephane Trano
Source : Marianne

La police grecque a annoncé samedi avoir entrepris une opération pour "écarter" les sans papiers du centre d'Athènes, au cours de laquelle 500 personnes ont été arrêtées et 1.500 interpellées.
"Intitulée "Xenios Zeus" (du nom du roi des dieux antiques Zeus, protecteur des hô tes), cette opération a commencé jeudi et y ont participé 2.000 policiers à Athènes et 2.500 au département frontalier d'Evros (nord-est)", passage habituel des migrants de Turquie, a déclaré aux médias le porte-parole de la police, Christos Manouras.
Le but de l'opération est de "reconduire les sans papiers à leur pays d'origine, fermer les frontières (...) et faire en sorte qu'Athènes redevienne une métropole de droit avec une qualité de vie", a ajouté M. Manouras.
Selon le porte-parole de la police, la reconduction des migrants clandestins à leurs pays d'origine "est un besoin de survie nationale".
"Le message à envoyer est que la Grèce ne peut assurer de travail et de séjour" aux candidats à l'immigration, a-t-il dit.
Située à l'extrême sud-est de l'Europe, la Grèce est depuis plus d'une décennie un passage fréquent pour les migrants venant d'Asie ou d'Afrique à destination de l'Europe occidentale et bénéficie de fonds européens pour limiter le phénomène.
L'opération policière intervient au moment où les experts des créanciers de la troïka, UE-BCE-FMI, en visite à Athènes depuis deux semaines sont en train de finaliser avec les dirigeants grecs un paquet de mesures de rigueur de 11,5 milliards d'euros pour 2013 et 2014.
L'adoption de ces mesures par le gouvernement grec de coalition droite-gauche est une condition préalable, selon la troïka, pour le déblocage en septembre d'une tranche de 31 milliards d'euros du prêt international accordé au pays en hiver.
Mercredi, la Grèce a annoncé qu'elle allait tripler le nombre de ses gardes-frontières avec la Turquie, dans le Nord-est, pour parer à un éventuel afflux d'immigrés venant de Syrie.
Au total 1.800 gardes-frontières contre 600 actuellement vont s'installer au département frontalier d'Evros, après des mutations par d'autres régions, ce qui a provoqué des protestations au sein du syndicat des policiers (Poasy).
Ce dernier a indiqué dans un communiqué que que plusieurs régions du pays allaient rester "sans protection après les mutations" de centaines de gardes-frontières.
Ce nouveau coup de balai à Athènes intervient quatre mois après celui du précédent gouvernement de coalition droite-socialistes, effectué environ un mois avant les élections législatives de mai.
Le nouveau Premier ministre conservateur Antonis Samaras qui dirige depuis fin juin un gouvernement de coalition tripartite, droite-socialistes-gauche, s'était engagé lors de sa campagne électorale "à la reconquête des villes" et à arrêter "l'invasion des migrants illégaux".
4 août 2012
Source : AFP

L'ambassade du Maroc en Belgique et au Luxembourg et le Conseil européen des Ouléma marocains ont offert, vendredi, un diner-Iftar en l'honneur de la communauté marocaine résidant en Belgique.
Des représentants des différentes religions, des chefs des missions diplomatiques accrédités à Bruxelles et plusieurs personnalités belges de différents bords ont pris part à cette réception Iftar qui a coïncidé avec le 15ème jour du mois sacré de Ramadan en Belgique.
Dans une brève allocution de bienvenue, l'ambassadeur du Maroc auprès du Royaume de Belgique et du Grand Duché de Luxembourg, Samir Addahre, a indiqué avoir organisé cet Iftar "pour rendre hommage à la communauté marocaine dans toute ses composantes et par la même occasion transmettre tous les messages inhérents à l'identité marocaine plurielle notamment de paix, de fraternité, de solidarité et d'ouverture sur l'autre".
Le diplomate marocain, qui a regretté le fait qu'il y a encore énormément de préjugés sur l'Islam en Belgique notamment par méconnaissance, a affirmé que "l'initiative d'aujourd'hui contribuera à déconstruire un peu ces préjugés qui sont encore présents dans l'esprit de beaucoup de membres de la société belge".
Il a en outre rappelé que toutes les religions ont toujours coexisté de manière harmonieuse au Maroc et qu'à travers cet Iftar, l'ambassade du Royaume à Bruxelles compte perpétuer cette culture et promouvoir ce message de partage, de tolérance, d'ouverture et du vivre ensemble.
M. Addahre a également tenu à souligner qu'au-delà d'être un simple Iftar, cette initiative est une manière de réunir les différentes composantes de la communauté marocaine et de la société belge autour de principes et de valeurs communs.
Pour sa part, le secrétaire général du Conseil européen des Ouléma marocains, Khalid Hajji, a réaffirmé la détermination du Conseil à promouvoir le vivre ensemble, faisant observer que l'une des missions fondamentales de cette institution consiste à rendre au terme religion son acception première, à savoir la communication.
Il s'agit également de consolider un cadre de référence religieux susceptible d'ouvrir les voies du dialogue entre les différentes religions et cultures au sein des sociétés européennes, et ce, dans le respect absolu de leurs valeurs.
04 août 2012
Source : MAP

Trois mois à peine après son arrivée au pouvoir à l’Elysée, l’équipe de François hollande est à pied d’œuvre pour réparer les dégâts commis par l’équipe sortante de Nicolas Sarkozy à l’égard des étrangers régulièrement établis en France. Il s’agit de rendre pluriannuel, le titre de séjour accordé à cette catégorie d’immigrés et de revoir les critères de naturalisation introduits par l’équipe de droite qui avait été vaincue aux élections de mai dernier.
Le Premier ministre français, Jean-Marc Ayrault s'est prononcé mardi en faveur de telles mesures pour favoriser l’intégration pur l'attribution des étrangers en situation régulière en France, dans le cadre de la nouvelle politique migratoire de l’actuel gouvernement qui se veut "équilibrée".
Le chef de l’exécutif déclare avoir demandé à son ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, de conduire une réflexion en ce sens, assurant lors d'une réunion avec les préfets à Paris, que la France « est un pays d'intégration ».
Cette réflexion devrait conduire à la création d’un titre de séjour pluriannuel dont la durée devrait passer d’un an actuellement à trois ans, afin, dit-il, de « sécuriser les étrangers qui réunissent toutes les conditions pour séjourner légalement sur notre territoire".
Ayrault a par ailleurs exprimé son soutien à la démarche du ministre de l'Intérieur, visant la révision des critères de naturalisation introduits "subrepticement" par son prédécesseur Claude Guéant, s'attirant ainsi la foudre de l'opposition de droite qui l'accusait de porter atteinte à la cohésion sociale.
"On ne peut pas d'un côté parler d'intégration et rendre encore plus compliqué l'accès à la nationalité de ceux qui le veulent », a expliqué Ayrault, précisant toutefois qu’il ne s'agit pas d'en faire un billet automatique, mais plutôt d'aider à la stabilité et de faire bien la différence entre tous ceux qui sont en situation irrégulière et ceux qui souhaitent vraiment s'intégrer et qu'il faut encourager. En même temps, le chef du gouvernement prône "fermeté et détermination" en matière de lutte contre l'immigration irrégulière et les filières de travail clandestin dans le respect des engagements internationaux de la France.
 01 Août 2, JULIE RAFONDRIAKA
Source : La lettre Med

Une femme de 39 ans, Marocaine en situation irrégulière, qui était placée au centre de rétention administrative (CRA) du Canet depuis le 29 juin, se trouve actuellement à l'hôpital de la Conception à Marseille. S'étant opposée à plusieurs reprises à son départ en avion pour le Maroc, elle a été mise lundi en cellule d'isolement. D'où elle est partie le lendemain soir, direction l'hôpital Nord en raison du développement d'une pathologie grave affectant les reins et le foie, puis transférée à La Conception en vue d'une greffe du foie, selon le récit de Forum Réfugiés, association habilitée à intervenir au CRA du Canet. "Elle va bien", nous indique-t-on à l'Assistance publique des hôpitaux de Marseille (APHM). Dans son communiqué, l'association affirmait que son pronostic vital avait été engagé, une information qu'il ne nous pas été possible de recouper auprès de l'AP-HM, qui ne souhaite pas s'étendre davantage sur les conditions de son admission.
Contacté, le directeur général de Forum Réfugiés se montre prudent sur les circonstances qui ont conduit Fatima Asfour à l'hôpital : "On a deux éléments objectifs : le moment de sa mise à l'isolement et celui de son départ à l'hôpital. Pour le reste, on n'était pas dans la cellule et on n'a pas d'autres éléments que ceux qui viennent de sa famille, du corps médical et du consulat", indique Jean-François Ploquin. A savoir, d'après un communiqué du bâtonnier de Marseille Jérôme Gavaudan, qu'"ayant tenté de mettre fin à ses jours par l’absorption de médicaments, elle a été prise de violentes douleurs. Laissée sans soins, elle a tenté d'attirer l'attention sur elle en se tapant la tête contre les murs et n’aurait reçu comme seule réponse que la mise en place forcée d'un casque."
Quoi qu'il en soit, "la volonté d’aboutir à tout prix à l’exécution de la reconduite de Mme Asfour au Maroc l’a emporté sur les considérations humanitaires qui auraient dû conduire rapidement le chef de Centre à alerter les secours pour mettre un terme à une situation de souffrance qui a conduit à un danger vital", dénonce le communiqué. Le contrôleur général des lieux de privation de liberté a été saisi, et l'association mise sur le visionnage des bandes des caméras de la cellule pour faire "la lumière sur les conditions du maintien à l’isolement". La préfecture n'a pour l'instant pas donné suite à notre demande de précisions.
Article actualisé à 16h30 avec l'état de santé de Fatima Asfour indiqué par l'AP-HM, puis à 17h10 avec la mention du communiqué du bâtonnier de Marseille Jérôme Gavaudan .
3 août 2012,  Charlotte Ayache et Julien Vinzent
Source : marsactu

« Le Québec a besoin des talents et des compétences des personnes de toutes origines, car leur bagage professionnel est un atout important pour notre développement économique » a affirmé la ministre Kathleen Weil.
« Notre gouvernement souhaite faciliter l'intégration des immigrants sur le marché du travail... » a déclaré le ministre Jean-Marc Fournier.
Dans le même communiqué du 19 juin 2012 tenu par les deux ministres, on peut lire :
« Plusieurs professionnels formés à l'étranger doivent suivre une formation d'appoint ou participer à un stage pour compléter leur profil de compétences et répondre aux normes québécoises d'obtention d'un permis d'exercice d'un ordre professionnel. L'accès à la formation et au stage est une problématique complexe qui fait intervenir plusieurs acteurs. Pourtant, c'est une des conditions de succès de leur projet de vivre au Québec. »
Mais au-delà des discours politiques, le vrai problème n'est-il pas du côté du marché du travail? Les entreprises québécoises sont-elles prêtes à s'ouvrir aux immigrants?
Les immigrants qui viennent au Québec ont pour la plupart des diplômes universitaires et de fortes compétences et qualifications. Dans leur quête d'intégration au marché du travail, ils retournent parfois sur les bancs d'école pour acquérir des diplômes québécois, alors qu'ils détiennent parfois déjà des diplômes équivalents et même plus. Malgré ces diplômes québécois obtenus, ils se retrouvent toujours sans emploi. Pourquoi? La majorité des immigrants que j'ai rencontrés m'ont déclaré « l'expérience québécoise ».
Le Québec crie haut et fort qu'il a besoin des immigrants pour bâtir son économie. À en croire les immigrants qui ont suivi des rencontres dans les délégations du Québec à l'étranger, on dirait que c'est le paradis ici. Comment peut-on avoir des diplômes universitaires étrangers reconnus par le Québec, des diplômes québécois, un doctorat en médecine (le Québec manque de médecins), en ingénierie, en finance, en comptabilité, et être résignés à conduire des taxis, à travailler comme manœuvres dans les manufactures?
Comment peut-on, avec un MBA, une Maîtrise du Québec, et plus de 14 ans d'expérience professionnelle, se retrouver sans emploi. Emploi-Québec préconise d'aller chercher un titre québécois ou canadien à l'université, et qu'après les immigrants devraient trouver naturellement un emploi.
« Somme toute, l'emploi des immigrants n'est pas présentement représentatif de l'ensemble de la société québécoise. À regarder la scène politique québécoise, des indices ne permettent pas de penser qu'une amélioration est à potée de main »
Les libéraux et leur chef s'accrochent au pouvoir. Ils n'offrent pas d'idées novatrices sur l'intégration des immigrants sur le marché du travail.
Le Parti québécois ne propose rien de concret pour l'emploi des immigrants et se présente aux élections comme une secte affolée à l'approche du dernier jugement.
La Coalition Avenir Québec (CAQ) manque d'idées pour l'intégration des immigrants sur le marché du travail.
« La priorité de M. Legault, c'est le chômage! », « Si vous posiez la question à Mme Marois, sa priorité sera un référendum. Ce n'est pas l'emploi, ce n'est pas l'économie. » a dit Jean Charest.
Qui trouvera la solution miracle? Pour les immigrants, une élection n'a plus guère de signification.
États généraux
Pour mieux cerner la réalité de l'emploi des immigrants, il va falloir mettre en place des états généraux sur la question. Pour mener à bien cette initiative, il va falloir réunir entre autres, les dirigeants et chefs d'entreprises, les responsables des ressources humaines et les responsables de recrutement dans la fonction publique. Il faut qu'ils nous disent ce qu'est leur perception de l'immigrant et ce que le Québec peut faire pour améliorer la situation de l'emploi des immigrants. Il faut qu'ils nous donnent des recommandations concrètes.
Tout porte à croire, que c'est le principe de management suivant « on embauche ceux qui nous ressemblent », qui est pratiqué par les recruteurs du secteur privé et public.
Le défi qui se pose maintenant est de faire comprendre la nature du problème à l'ensemble des décideurs, de créer un consensus autour d'une action concertée, convaincre de la nécessité de changer de politiques dans un esprit de cohésion sociale et nationale.
02/08/2012 , Gelase Guenau
Source : Le Huffington

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