jeudi 4 juillet 2024 10:17

La Fondation Roi Baudouin, le Migration Policy Group et leurs partenaires ont entrepris de vérifier si les politiques d’intégration étaient à la mesure des espoirs et des besoins des immigrés en Europe. Ils ont aussi voulu vérifier si un instrument trop peu utilisé – l’enquête ciblée - pouvait cerner les expériences personnelles d’individus aussi divers et difficilement accessibles que les immigrés issus de pays non-européens. L’enquête sur les citoyens immigrés a été menée dans 15 villes de 7 pays européens… Consulter le document

Le Maroc est le 42ème partenaire économique de la Wallonie-Bruxelles en dépit d'une forte présence de la communauté marocaine dans cette région de Belgique, a affirmé, mardi à Rabat, le ministre-président de la Wallonie et de la fédération Wallonie-Bruxelles, Rudy Demotte.

"Nous avons effectivement une très belle présence marocaine en Belgique et il est anormal que le Maroc soit aujourd'hui le 42ème partenaire commercial de la Wallonie. C'est anormal, il y a quelque chose que nous devons corriger", a souligné le responsable belge, lors d'un point de presse, à l'issue d'une entrevue avec le ministre des Affaires étrangères et de la coopération, Saad Eddine El Othmani.

"Nous avons proposé de faire en sorte que des fédérations patronales marocaines et belges francophones se rencontrent par l'intermédiaire des Affaires étrangères et de nos diplomates belges francophones ici présents", a assuré M. Demotte, précisant que son entretien avec le ministre marocain a été axé sur les moyens d'accentuer les relations économiques bilatérales.

Il a fait savoir que les relations culturelles ont aussi été au centre de cette entrevue, rappelant que "Daba Maroc", festival prévu du 9 octobre 2012 au 31 janvier 2013 en Belgique, est "un investissement d'un million d'euro de la part de la Belgique francophone".
Le festival ambitionne que "le Maroc contemporain, pas seulement le Maroc touristique (...), mais que le Maroc dans son évolution moderne et contemporaine soit découvert aujourd'hui en Belgique et singulièrement en Belgique francophone", a-t-il soutenu.
Les deux parties ont également évoqué des "projets concrets notamment d'échanges sur les problématiques scolaires et d'enseignement supérieur", a ajouté M. Demotte, assurant que l'entretien a abordé "la possibilité de mettre en place des réponses à des demandes de belgo-marocains d'enseignement in situ au Maroc".

Qualifiant cette entrevue de "riche", M. El Othmani a, de son côté, déploré que "les relations économiques bilatérales ne soient pas à la hauteur des relations humaines, sociales et historiques", liant le Maroc et la Wallonie-Bruxelles.

"La visite de M. Demotte à Rabat va, à coup sûr, insuffler une nouvelle dynamique à nos relations et nous souhaitons y contribuer", a dit M. El Otmani.

"Daba Maroc" est un projet multidisciplinaire, qui regroupe littérature, danse, musique, cinéma et débats. Il vise à créer un espace de dialogue, favoriser les échanges et les productions communes entre artistes marocains et belges et à mettre en résonance, en Belgique, la production des artistes marocains et la confronter à celles des Marocains issus de l'immigration.

Au menu de cette manifestation culturelle, un vaste programme de rencontres artistiques qui fera découvrir au public belge la richesse de la création contemporaine du Maroc. Elle permettra à 150 artistes marocains ou belges d'origine marocaine de proposer une soixantaine de prestations à Bruxelles, en Wallonie et en Flandre.

22 mai 2012

Source : MAP

Le nombre de travailleurs marocains affiliés à la sécurité sociale en Catalogne (nord-est de l'Espagne) a atteint, jusqu'à fin avril, 46.509 personnes, selon des chiffres officiels.

Les travailleurs marocains venaient en tête des contingents extracommunautaires inscrits en avril à la sécurité sociale espagnole dans cette région autonome avec une légère hausse de 660 affiliés par rapport au mois précédent, indique le ministère espagnol de l'Emploi et de la Sécurité sociale sur son site internet.

Le contingent chinois occupait la seconde place avec 22.901 affiliés, talonné par les travailleurs équatoriens avec 22.408 affiliés, a ajouté le ministère, précisant que le nombre total des étrangers inscrits à la sécurité sociale en Catalogne s'est établi à 375.063 contre 370.229 en mars.

Sur un an, les effectifs des travailleurs étrangers affiliés à la sécurité sociale dans cette région ont accusé une baisse de 5,54 pc en avril. Selon la même source, la communauté autonome de Catalogne occupait la première position en termes d'affiliation des travailleurs étrangers à la sécurité sociale, suivie de celle de Madrid avec 362.340 inscrits et de l'Andalousie (226.427).

D'après des chiffres publiés par l'institut catalan de statistique, les Marocains constituent la plus forte communauté étrangère en Catalogne avec environ 230.000 personnes.

22 mai 2012

Source : MAP

Le Centre d'études sur les migrations et les relations interculturelles de l'Université d'Almeria (Cemyri) a lancé une étude sur l'intégration socio-professionnelle des Marocains résidant en Andalousie (Sud de l'Espagne), apprend-on, mardi, auprès de l'Université d'Almeria (UAL).

L'étude, intitulée "L'intégration socio-professionnelle des Marocains en Andalousie", vise à faire une analyse interdisciplinaire de la situation des Marocains dans les différentes villes andalouses et à apporter des moyens utiles pour faciliter et promouvoir leur insertion, précise la même source.

L'étude repose sur plusieurs axes, notamment l'emploi, l'éducation, la santé, la mobilité géographique, la religion, les aspects linguistiques, les aspects sociogéographiques et les politiques publiques d'intégration.

Une équipe composée d'une cinquantaine de professeurs universitaires et chercheurs de l'UAL spécialisés dans le domaine social se pencheront sur l'examen des différents aspects de la vie quotidienne des immigrés marocains dans cette région espagnole avant de présenter, en décembre prochain, une série de propositions pour favoriser davantage l'intégration de ce collectif dans le tissu socio-professionnel.

Le lancement de cette étude s'inscrit dans le cadre du Programme de Coopération Transfrontalière Espagne-Frontières Extérieures (Poctefex) financé par le Fonds de Développement Régional de l'Union européenne (FEDER).

Le Poctefex a été lancé en 2008 et dispose d'une dotation financière de plus de 67 millions d'euros jusqu'en 2013.

22 mai 2012

Source : MAP

Le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger (MRE) entame, mercredi, une visite de travail de quatre jours en Andalousie (23-26 mai).

Cette visite s'inscrit dans le cadre du renforcement de la coopération avec les pays de résidence de la communauté marocaine et du raffermissement des liens de communication avec les différentes composantes et compétences de cette communauté, indique mardi un communiqué du ministère de tutelle.

Lors de ce déplacement, M. Maazouz aura des entretiens avec les responsables du gouvernement autonome et du parlement d'Andalousie, ainsi qu'avec les autorités et les élus locaux de Séville, dans le but d'assurer la mise en Âœuvre de moyens pour une meilleure coopération au service des intérêts de la communauté marocaine établie en Espagne.

Dans ce cadre, le ministre inaugurera avec les autorités andalouses la 3ème édition de la semaine culturelle marocaine, organisée conjointement avec la Fondation des trois cultures à Séville et qui coïncide avec la commémoration du 20ème anniversaire du Pavillon Hassan II à l'Exposition Universelle de Séville en 1992.

Le ministre rencontrera également des acteurs associatifs et des compétences marocaines afin de s'enquérir de leur situation et de leur faire part des récentes dispositions gouvernementales prises en leur faveur, selon le communiqué.

22 mai 2012

Source : MAP

Le groupe de recherche sur « la jurisprudence et les questions des marocains résidant à l’étranger » de l’Université Cadi Ayyad de Marrakech, avec le concours du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger, organise un colloque international  sur le thème : «La communauté musulmane et la question de l'intégration et de  la coexistence», les 29 et 30 mai 2012 à Marrakech.

Sanaa Hamri est marocco-américaine. A 18 ans, elle quitte Tanger pour faire ses études de cinéma à New-York. Aujourd'hui, elle est une des réalisatrices les plus en vue d'Hollywood. Elle a travaillé avec …Suite

Troisième étape du Smap Road Show 2012 après celles de Bruxelles et d'Amsterdam, avant de se poursuivre à Milan et Abu Dhabi, le Smap Immo Paris a été une réussite selon ses initiateurs. Cette étape prévoit 50 000 visiteurs sur 15 000 m2 de surface d'exposition…Suite

En collaboration avec The Network et The Intelligence Group, ReKrute.com vient de dévoiler une synthèse des comportements et attentes des candidats marocains vis-à-vis de l’international.

Au cœur de l’actualité européenne ces dernières semaines, la crise en Grèce. Ce pays d’Europe du Sud vit une situation économique plus qu’alarmante depuis plus d’une année. Les conséquences sont des plus ardues sur les plans politique et social, si bien que certains Grecs immigrent pour s’assurer un lendemain meilleur. Yabiladi a voulu savoir comment les Marocains résidant en Grèce vivent cette période délicate. Témoignages.

La situation en Grèce n’est plus à décrire, tellement le sujet défraye la chronique ces derniers temps. La crise de la dette publique a entrainé une telle paralysie que l’heure est à la réflexion sur une éventuelle sortie de l’euro. Sur les plans politique et social, les retombées sont des plus criardes. Nul n’est épargné. Les Grecs sont si touchés qu’ils immigrent, notamment vers l’Allemagne. A Volos (nord d'Athènes), les habitants ont créé le TEM, une monnaie qui leur permet de détourner l’euro devenu rare et cher. Les étrangers aussi payent bien les frais de cette conjoncture et les Marocains ne font pas exception. « Malheureusement, la crise a beaucoup touché les Marocains, puisque la plupart d’entre eux sont sans-papiers », affirme Abd Ben Brahim, président de l’Association de la communauté marocaine en Grèce, contacté par Yabiladi. Ils arrivent en général de Turquie et n’ont pas souvent l’intention de rester en Grèce, puisque ce pays est considéré comme un portail pour l’Europe.

Dur dur d’avoir un travail

C’est plus de 3000 Marocains résidant en Grèce, selon l’Ambassade du Maroc à Athènes, qui vivent actuellement dans des conditions plus qu’austères. « Ça fait presque 20 ans que je suis en Grèce et je peux vous dire que pour trouver du travail c’est très difficile », confie M. Ben Brahim ajoutant que « la Grèce est un pays difficile pour l’intégration des immigrés ».

Hassan Bessalah réside à Athènes depuis 1 an et demi et chôme depuis plus de six mois. Il a travaillé dans un centre d’appel canadien comme téléopérateur pour les pays arabes. Mais le contrat n’a duré que six mois, car la compagnie est allée s’installer en Espagne. « Pour me faire un peu d’argent, je donne des cours de cuisine aux Françaises expatriées. J’ai un ami français, avec qui je vis, qui m’aide pour le loyer et la nourriture », explique-t-il à Yabiladi. Hassan se souvient avec regret de son arrivée dans ce pays. « Au début c’était bien, donc je m’étais dit que c’est là où je vais travailler. Maintenant je suis coincé, regrette-t-il. Je ne peux plus faire marche-arrière. Je suis arrivée du Maroc vers la Turquie et de là je suis arrivée en Grèce clandestinement, comme la plupart des gens, y a rien à cacher, lance-t-il désavoué ».

Depuis, Hassan cherche du boulot sans succès. Actuellement il suit des cours de grec espérant que les choses seront plus simples pour lui. « Puisque je parle couramment l’anglais, le français, le coréen et l’arabe, j’apprends le grec pour travailler comme traducteur, parce que c’est un métier qui paye ici », souligne-t-il.

Olaya Rakdani, étudiante en optique n’a pas de bourse. Cela fait maintenant 7 ans qu’elle réside en Grèce et y est arrivée malgré elle. « Je n’avais pas une moyenne satisfaisante, donc le choix était limité. Mon oncle médecin a étudié en Grèce. Il m’avait dit que la vie était simple et que les Grecs sont agréables », se souvient-elle. Pour subvenir à ses besoins, Olaya travaille le soir dans un fast-food comme serveuse. « Depuis la crise je travaille 3 jours par semaine, ce qui fait que je gagne moins. La famille au Maroc n’a pas les moyens de m’aider ».

Maria Menouni, originaire de Meknès est professeure de Français. Elle aussi a senti les effets de la crise, mais à moindre mesure. « Je vis de ces cours. Avec la crise, j’ai connu une baisse d’effectif et là on se serre la ceinture », indique-t-elle.

« Situation insupportable »

Même si certains arrivent à garder leur travail, la vie au quotidien reste difficile. Selon Khalid Chamane, « les prix des aliments ont augmenté de plus 35, 40 voire même 45% ». « C’est déjà impossible avec les salaires que l’on a en plus de la surcharge des taxes. J’ai été obligé de vendre ma voiture parce que le prix du carburant a augmenté de 60% », confie-t-il partagé entre le rire et la désolation.

« Nous aussi on paye les dettes avec les Grecs, mais à la télé, ils disent que les étrangers ne payent rien, ce n’est pas normal. Nous, on n’a même pas profité de cet argent, mais on paye et ils ne le reconnaissent pas. On est dans une situation insupportable, déplore cet informaticien qui vit en Grèce depuis maintenant 10 ans. « On nous a fait jusqu’ici des prélèvements de 40 euros sur les salaires. Il est prévu qu’à partir de cette semaine, les salaires soient abaissés de 20 à 25%. Mais avec le gouvernement actuel, on ne sait pas s’ils vont appliquer cette mesure. On espère que ce ne sera pas le cas », lance Khalid, optimiste.

Pas question de retourner au Maroc...

Même si plusieurs Marocains sont retournés au royaume ces derniers mois, comme le fait savoir M. Ben Brahim, ceux qui sont restés, bien qu’ils décrient la situation actuelle en Grèce, n’envisagent pas un retour immédiat au Maroc. Pour Maria Menouni, la question ne se pose pas vraiment, puisqu’elle est mariée à un Grec depuis 28 ans, donc naturalisée et son époux travaille dans une multinationale. En dépit du « climat tendu » qui y règne, elle ne connait pas une situation précaire.

Par contre, Khalid Chamane, n’envisage pas de rester en Grèce, mais rejette toute possibilité de retour au pays. « Rester en Grèce, je ne crois pas. J’aime le pays, mais c’est très difficile. Ils nous traitent d’une manière… je dirais raciste », affirme-t-il. Cependant, « Rentrer au Maroc, impossible ! Mon capital est zéro. Rentrer au Maroc, c’est tout recommencer, et ça, je ne peux pas. Chaque fois que je vais au Maroc, je trouve qu’il n’y a rien pour moi là-bas. Je vais essayer de voir ailleurs. Mais j’espère vraiment que la situation va s’améliorer » déclare Khalid qui s’estime heureux de ne pas être marié pour l’instant, sinon ce serait plus difficile.

Olaya Rakdani, quant à elle, aimerait bien rentrer au Maroc après ses études. « Mais avant, j’aimerais me spécialiser encore plus dans un autre pays comme la Suède ou le Canada, car la spécialité que je veux faire n’existe pas en Grèce », explique-t-elle.

... et pourquoi pas ?

Hassan Bessalah ne sait pas encore ce qu’il fera si la situation ne s’améliore pas. « Je n’ai pas encore décidé. Mon ami Français a dit qu’il fera tout pour que j’aille en France, confie-t-il. On va voir, peut-être je pourrai retourner au Maroc jusqu’à ce que ça s’améliore ».

Pour l'instant la spéculation autour d'une éventuelle sortie de la Grèce de la zone euro est de plus en plus renforcée et aucune mesure salutaire ne se décline à l'horizon. Un gouvernement de transition a été formé le 17 mai dernier, mais le FMI refuse de travailler avec ce dernier afin de résoudre la crise, préférant attendre les élections législatives prévues le 17 juin prochain. Si le pays sort de l'euro, les conséquences risquent d'être fâcheuses sur l'économie de toute la zone. Et ces pays, où certains Marocains de Grèce envisagent d'aller, risquent d'appliquer des mesures d'austérité pour retrouver l'équilibre économique et financier. Alors que la France, l'Espagne, l'Italie, et pour ne citer que ces pays, sont loins d'être à l'aise économiquement, où iront-ils si la Grèce ne se relève pas?

22/5/2012, Ristel Edimo

Source : Yabiladi

L'ex ministre des Affaires étrangères et de la coopération, M. Taib Fassi Fihri et l'ambassadeur du Royaume d'Espagne, M. Alberto Navarro Gonzalez, le 12 octobre 2011 à Rabat. /MAP

La coopération conjointe entre le Maroc et l'Espagne dans le domaine de la sécurité est un modèle à suivre, a souligné l'ambassadeur d'Espagne au Maroc, M. Alberto Navarro.

Le Maroc et l'Espagne vont inaugurer, au cours de ce mois, à Tanger et à Algésiras, deux commissariats conjoints pour renforcer davantage la coopération sécuritaire bilatérale, a fait savoir M. Navarro, qui était mardi l'invité de l'émission 6/9 diffusée par Radio Médi 1.

Outre ces deux postes de police, huit gardiens civils et policiers espagnols seront affectés à Tanger et huit gendarmes marocains à Algésiras, a poursuivi le diplomate, rappelant qu'une patrouille conjointe de la Gendarmerie royale et de la Guardia civile est opérationnelle, depuis neuf mois, à Casablanca et Madrid.

Ce dispositif sécuritaire va permettre la gestion des flux migratoires clandestins entre les deux pays, a ajouté M. Navarro.

Evoquant l'opération de transit 2012 des Marocains résidant à l'Etranger (MRE), le diplomate espagnol a souligné que son pays a engagé 7.000 volontaires qui vont participer à cette opération, outre la contribution de la Croix rouge espagnole, de la protection civile et des forces de l'ordre.

Cette année, l'Espagne a ouvert le port de Motril dans la province de Grenade, entre Almeria et Malaga, et a mis à la disposition des MRE des ferries pour leur assurer la traversée du détroit dans de bonnes conditions, a-t-il dit.

22/5/2012

Source : MAP

France Terre d'Asile, la FNARS et l'association Coallia demandent que la prise en charge et la détermination du statut des demandeurs d'asile ne soient plus placées sous la tutelle du ministère de l'Intérieur, comme c'était le cas à la fin du quinquennat de Nicolas Sarkozy. Le nouveau ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, doit garder la direction de la politique de l'immigration mais les organisations de défense des immigrés espèrent un changement au moins pour l'asile après les législatives de juin.

Dans un communiqué, les trois associations estiment que la question de l'asile doit être fondée sur la solidarité et le respect des engagements internationaux de la France. Or, le ministère de l'Intérieur ne traite le sujet que sous «le seul prisme du contrôle et de la gestion des flux migratoires», déplorent-elles. «Le statu quo ne pourrait être compris que comme la volonté de poursuivre la politique du précédent gouvernement en dépit des engagements pris pendant la campagne électorale», écrivent les signataires.

«Répondre au besoin de sécurité tout en se préservant de toute dérive autoritaire et sécuritaire»

Avant 2007, la politique de l'immigration relevait de plusieurs ministères: Affaires étrangères, Emploi et Affaires sociales et Intérieur. Au début de son quinquennat, Nicolas Sarkozy avait instauré un «ministère de l'Immigration, de l'Intégration et de l'Identité nationale», très critiqué en raison du lien entre l'immigration et l'identité nationale. Puis, en novembre 2009, la politique de l'immigration était passée sous le contrôle du ministère de l'Intérieur à l'occasion d'un remaniement du gouvernement de François Fillon.

Partisan de la fermeté, Manuel Valls estime que «la gauche a un rôle historique à jouer pour répondre au besoin de sécurité tout en se préservant de toute dérive autoritaire et sécuritaire». Il a déclaré après la passation de pouvoir avec son prédécesseur Claude Guéant qu'il n'y aurait ni «angélisme», ni «course au chiffre», ni «stigmatisation».

Il n'a pas précisé s'il maintiendrait les objectifs d'expulsion des immigrés en situation irrégulière fixés par Nicolas Sarkozy à ses ministres de l'Intérieur successifs. Le président François Hollande a écarté toute idée de régularisations massives, précisant qu'elles continueraient à se faire au cas par cas mais sur des critères «précis» et non à la discrétion des préfets.

22/5/2012

Source : 20 minutes.fr/Reuters

18 organisations chrétiennes, catholiques et protestantes, se mobilisent pour la défense des droits des étrangers sur notre sol. Dans le cadre de la démarche Diaconia, qui voudrait sensibiliser les chrétiens au service des plus pauvres, ces associations s'apprêtent à publier, avec l'appui de l'épiscopat, une brochure* sur l'accueil des migrants en France : "A la rencontre du frère venu d'ailleurs". Objectif de ce document : offrir une réflexion chrétienne sur l'immigration et donner des clés de lecture et de compréhension du phénomène, afin de dépasser les nombreux préjugés négatifs qui existent dans ce domaine. Président du Secours catholique et co-auteur de ce document qui paraîtra le 24 mai, François Soulage explique, dans un entretien accordé à La Vie, les raisons pour lesquelles les chrétiens doivent agir dans le sens d'un meilleur accueil des étrangers dans notre pays.

Qu'est-ce qui vous a poussé à réaliser cette brochure ?

Cette initiative œcuménique est étroitement liée à la démarche Diaconia, qui voudrait sensibiliser les chrétiens au service des pauvres et à l'exercice de la fraternité évangélique. Il existe dans notre pays de très nombreux préjugés contre les immigrés, les réfugiés, les sans-papier et autres demandeurs d'asile. Des préjugés qui conduisent à des attitudes de rejet, notamment parmi les chrétiens.

Nous croyons pour notre part que l'immigration est une chance, tant pour l'économie de notre pays que pour la culture ou pour l'aide au développement. Elle peut être aussi source de dynamisme pour les communautés chrétiennes.

Approuvé par les évêques, ce document très pédagogique voudrait offrir aux fidèles un outil de réflexion et des pistes pour agir dans le sens d'un meilleur accueil. A la veille des élections législatives, il voudrait aussi éclairer les chrétiens sur les véritables enjeux de l'immigration. Dans ce domaine, les idées du Front national sont proprement inacceptables.

Justement, d'après les sondages, plus de la moitié des catholiques semblent avoir du mal à comprendre les prises position de l'Eglise en matière d'immigration. Comment l'expliquez-vous ?

Comme une grande partie de nos concitoyens, ils se laissent gagner par la peur. Face à la mondialisation, face à une société qui change, face à un avenir incertain, face au risque de déclassement, ils ne comprennent plus le monde dans lequel ils sont. Ces peurs sont tellement diffuses, et parfois irrationnelles, qu'elles ont besoin de se fixer quelque part. C'est la pratique du bouc émissaire. Ainsi, certains craignent de se faire manger par les musulmans. D'autres s'inquiètent pour la laïcité. L'extrême droite cherche à diaboliser l'islam pour mieux justifier sa volonté de fermeture des frontières. Et comme nous sommes dans une société fragile, ce langage passe. Face aux discours de division et aux risques de morcellement de la société française, les politiques doivent rassembler les Français. Il faut arrêter les déclarations fracassantes et les débats clivants.

Sommes-nous menacés d'invasion ?

Ce fantasme, entretenu par certains partis politiques, est le fruit d'un manque d'information et d'une absence de contact avec le réel. Notre perception du phénomène de l'immigration est d'autant plus déformée que nous ne savons pas de quoi nous parlons. Je l'ai souvent constaté : plus les gens vivent loin d'une certaine réalité, plus ils en ont une image troublée.

J'habite à Nanterre dans un quartier où vivent beaucoup de musulmans. Ni moi, ni mes enfants n'avons jamais rencontré le moindre problème avec nos voisins. De la même manière, les bénévoles du Secours catholique qui sont sur le terrain, et qui côtoient quotidiennement les demandeurs d'asile, voient d'abord des personnes en souffrance qui galèrent, des familles qui souffrent. A leur contact, leur regard change.

Les derniers débats électoraux, notamment autour de l'islam et de la laïcité, montrent pourtant qu'il existe un malaise dans notre pays. Comment y répondre ?

En démontant les clichés et les idées reçues. Par exemple, il est important de rappeler qu'il n'y a pas de déferlante migratoire dans notre pays. Il faut aussi rappeler que beaucoup de ceux que nous percevons comme "immigrés", notamment parce qu'ils sont musulmans, sont en fait des citoyens Français, de la deuxième ou de la troisième génération. Que nous le voulions ou non, ils font maintenant partie de notre communauté nationale. En revanche, il est vrai que les populations d'origine étrangère se concentrent dans quelques quartiers, dans des zones de relégation sociale, où le taux de criminalité peut être plus important qu'ailleurs. Mais il s'agit là d'une question sociale, qui n'a rien voir avec l'immigration en tant que telle, et qui doit être traitée par des mesures propres. Nous avons laissé s'installer des ghettos aux portes de nos villes, nous avons abandonné une politique du logement qui favoriserait la mixité sociale. Au lieu de contribuer à l'intégration, notre système scolaire crée des exclus. Dans certaines classes de banlieue, 80 % des enfants ont des parents qui ne parlent pas français. Les enseignants sont débordés. On ne peut pas continuer comme ça.

Comment aborder la question de l'immigration de manière réaliste, sans donner prise à l'accusation d'angélisme ?

Nous ne disons pas qu'il faut régulariser tout le monde. Nous disons simplement qu'il existe un droit international et qu'il doit être respecté. Le droit d'asile et la liberté de circulation font partie des droits de l'homme. Ils sont imprescriptibles. N'allons pas empêcher cette liberté sous de faux prétextes : le risque de terrorisme ou la sécurité intérieure. Les lois Besson, qui limitent gravement les droits des étrangers venus trouver refuge sur notre sol, sont des lois d'exception qu'il faudra abroger. On ne peut pas tripoter le droit international en fonction de nos intérêts ou selon les critères d'une politique sécuritaire, aussi vaine qu'inefficace. Ceux qui sont à nos frontières, comme ceux qui sont déjà sur notre territoire, doivent être traités en dignité et en fraternité, selon les règles de droit. Il n'y a aucun angélisme là-dedans.

Pourquoi soutenez-vous la possibilité de la désobéissance civile ?

Quand une loi ne respecte pas une loi supérieure, ou lorsqu'elle est foncièrement injuste, il faut la changer. C'est ce que disait l'abbé Pierre. C'est ce que dit le Catéchisme universel de l'Eglise catholique en ce qui concerne les étrangers : "Lorsque, en conscience, le citoyen juge que le droit d'accueil politique ne permet pas le respect de l'étranger en danger, et est donc contraire aux exigences de la morale et de l'Evangile, il peut refuser d'obéir aux autorités civiles." Cette éthique de conviction est première. Une fois mise en œuvre, elle nous invite à une éthique de responsabilité. C'est la raison pour laquelle, pour ne donner qu'un seul exemple, nous avons défendu les sans papier à Calais. Mais plutôt que de rester dans l'illégalité, en accueillant ces réfugiés de manière clandestine, nous avons obtenu de la mairie qu'elle mette officiellement un centre notre disposition. Cette initiative n'a pas plu à tout le monde puisque ces locaux ont été incendiés, mais peu importe. Ce qui compte, lorsqu'on prétend être chrétien, ce n'est pas de faire l'unanimité. C'est de rester fidèle aux principes évangéliques.

Que pensez-vous des catholiques qui s'inquiètent des positions assez ouvertes du nouveau gouvernement en matière d'immigration ?

Soit ils sont mal informés, soit ils ne tirent pas toutes les conséquences de la foi qu'ils confessent. On ne peut pas être chrétien et tenir un discours d'exclusion ou justifier des actes contraires aux droits de l'homme. Le Christ lui-même est né pauvre parmi les pauvres. Il a vécu l'exil. Il s'est identifié aux plus faibles. Il a passé son temps à franchir les frontières. Etre chrétien, c'est refuser les murs et se mettre dans une position d'ouverture à l'autre. Nous avons des valeurs sur lesquelles nous ne pouvons pas transiger. A commencer par le respect de la dignité de l'autre. Créé par Dieu, il est un être humain qui doit pouvoir jouir de la plénitude de ses droits. Ce n'est pas une affaire de bon sentiment, mais de justice.

Votre position ne risque-t-elle pas d'être jugée trop partisane ?

Quand nous dénonçons le sort fait aux migrants, nous prenons de fait une position politique. Nous rejetons la confusion entre Roms et gens du voyage, entre immigrés et sans-papiers, entre délinquants et jeunes de banlieue, entre musulmans et anti-laïques. Sur les cinq millions d'immigrés que compte notre pays, l'immigration clandestine ne concerne que 300 000 personnes. Le traitement de ces gens est indigne, inacceptable pour les chrétiens. En particulier en ce qui concerne la restriction des soins. L'aide médicale d'Etat est de moins en moins accessible aux étrangers qui, jusque-là, n'osaient même plus aller à l'hôpital de peur se de faire arrêter par la police. Face à ce scandale, nous ne pouvons pas nous taire. Le christianisme est la religion de la fraternité.

Les chrétiens ont-ils un rôle spécifique à jouer ?

Il ne suffit pas de célébrer. Nos communautés chrétiennes ont le devoir impératif d'être accueillantes à ces personnes issues de l'immigration. Est-on capable de les intégrer et d'être un exemple pour la société française ? Est-on capable de dialoguer avec les autres religions ? Est-on capable de nous ouvrir à d'autres cultures et à d'autres formes de pratiques religieuses ? Nos communautés devraient être à la pointe du dialogue et de la diversité. Or, dans nos églises, les immigrés sont souvent au dernier rang. Si nos paroisses se resserrent sur le noyau dur du chrétien blanc de peau, petit bourgeois, la société française n'évoluera pas. Nous sommes porteurs de valeurs qui demeurent les valeurs socles de la société française et, malheureusement, nous ne les mettons pas toujours en pratique. Pourtant, comme nous le faisons pour la bioéthique, c'est à nous d'être meneurs dans ce domaine. Disciples du Christ, nous avons une responsabilité particulière envers les autres. Il faut l'assumer.

* La brochure sera téléchargeable sur notre site dès jeudi 24 mai, jour de la conférence de presse présentant cette initiative au siège de la Conférence épiscopale à Paris

22/05/2012 , propos recueillis par Laurent Grzybowski

Source : La Vie

Le festival "Daba Maroc", prévu du 9 octobre 2012 au 31 janvier 2013 en Belgique, mettra à l'honneur le patrimoine artistique contemporain de l'un des pays les plus dynamiques du Maghreb, a affirmé le ministre-Président de la Wallonie et de la fédération Wallonie-Bruxelles, Rudy Demotte.

S'exprimant lors d'un point de presse organisé lundi à Rabat, M. Demotte a souligné que cette manifestation sera l'occasion de poser un regard croisé sur la création issue de l'importante immigration marocaine en Wallonie et à Bruxelles, ajoutant qu'une importance particulière sera accordée aux jeunes qui constituent 50 pc de la population marocaine.

Pour sa part, le ministre de la Culture, Mohamed Amine Sbihi, a estimé qu'au-delà de l'aspect événementiel, "Daba Maroc" constitue une opportunité réelle pour consolider les relations de coopération entre le Royaume et la Wallonie-Bruxelles, et une occasion pour présenter des exemples significatifs du dynamisme de la création et de la créativité des artistes marocains.

"Daba Maroc" est un "concept nouveau" qui traduit cette passerelle entre le traditionnel et le moderne dans ses expressions les plus contemporaines, a-t-il poursuivi.

De son côté, la ministre de la Culture, de l'Audiovisuel, de la Santé et de l'Egalité des chances belge, Fadila Laanan, a indiqué que la saison culturelle marocaine "Daba Maroc" est "une manière d'être à l'écoute de ce Maroc vivant, ce Maroc qui bouge, ce pays qui nous interpelle et qui nous invite à réfléchir avec lui sur son présent, sur les conditions de création au quotidien mais aussi sur son avenir".

"Notre souhait le plus cher est que la dynamique initiée par cette formidable manifestation artistique et culturelle nourrisse des partenariats sur le long terme", a dit Mme Laanan, ajoutant que la coopération qui unit nos deux pays ne date pas d'hier. Elle est très développée et repose notamment sur l'importance des liens humains qui existent entre eux.

Le délégué Wallonie Bruxelles-Bruxelles au Maroc, Daniel Menscheaert a, pour sa part, mis l'accent sur la programmation de "Daba Maroc" qui sera largement décentralisée à Bruxelles et dans les différentes villes wallonnes, ajoutant que l'attention portera sur les disciplines plus classiques que sont la littérature, la musique ou le cinéma, tout en privilégiant les initiatives nouvelles, notamment la danse contemporaine, les arts urbains, le design, la mode et la production vidéo visant à créer un espace de dialogue et favoriser les échanges et les productions communes.

Le directeur de la Bibliothèque Nationale du Royaume du Maroc, Driss Khrouz, qui est aussi commissaire de "Daba Maroc", du côté marocain, a fait savoir que la manifestation qui réunira 150 artistes, est portée par 60 propositions artistiques notamment trois projets majeurs citoyens bâtis autour de résidences et d'échanges, notant que l'objectif majeur de cet événement est de mettre en valeur la diversité culturelle du pays. "Nous voulons, à travers ce festival, montrer qu'il y a une effervescence du Maroc d'aujourd'hui", porté par sa culture arabo-musulmane, amazighe, hassanie et hébraïque.

Une convention de partenariat portant sur l'organisation de "Daba Maroc" a été signée à l'issue de ce point de presse par Mme Laanan et MM. Demotte et Sbihi.

La saison culturelle marocaine "Daba Maroc" sera co-organisée en Belgique par Wallonie-Bruxelles International et le ministère marocain de la culture, en consécration de la coopération entre le Maroc et la fédération Wallonie-Bruxelles en matière de dialogue des cultures et des civilisations.

Les quatre projets majeurs de "Daba Maroc" sont le "Dabateatr Citoyen", la Caravane du livre, l'échange de jeunes "Intérieur-Extérieur" et l'échange de professionnels entre l'Asbl Lutte contre l'exclusion sociale à Molenbeek et l'association Théâtre Nomade de Salé.

21 mai 2012

Source : MAP

Abordant la question de la migration, les deux ministres ont souligné l'importance de considérer ce phénomène de la migration sous toutes ces facettes, notant dans ce sens que le Royaume est confronté, lui aussi, à d'importants défis dans ce domaine, en particulier depuis les bouleversements politiques en Afrique du Nord.

Le ministre de la Justice et des libertés, Mustapha Ramid s'est entretenu lundi à Berne avec la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga, chef du Département fédéral de justice et police (DFJP).

Lors de cette entrevue, les deux responsables se sont félicités de la bonne qualité des relations maroco-suisses, avant d'aborder divers aspects de la coopération bilatérale, notamment dans les enceintes multilatérales (ONU, Conseil des droits de l'Homme, Francophonie) ou encore en matière d'entraide judiciaire, indique un communiqué du département fédéral suisse de justice et de police.

M. Ramid a, à cette occasion, présenté un aperçu sur les réformes du système judiciaire au Maroc, ajoute le communiqué, précisant que les deux parties ont à cet égard convenu d'"examiner dans quelle mesure la partie suisse pourrait soutenir ces efforts, notamment par le biais d'un échange d'expertises".

Abordant la question de la migration, les deux ministres ont souligné l'importance de considérer ce phénomène de la migration sous toutes ces facettes, notant dans ce sens que le Royaume est confronté, lui aussi, à d'importants défis dans ce domaine, en particulier depuis les bouleversements politiques en Afrique du Nord, qui en ont fait un pays de transit pour les migrants.

Le Maroc a tout intérêt à ce que les citoyens et citoyennes hautement qualifiés restent dans le pays pour participer à son développement, ont-ils souligné.

Concernant la coopération bilatérale dans ce domaine, Mme Sommaruga a fait état d'un potentiel d'amélioration dans le domaine de l'identification des migrants, "condition-clé, selon elle, pour organiser le retour au Maroc des personnes en situation irrégulière en Suisse".

A ce sujet, précise le communiqué, les deux ministres ont convenu d'approfondir les discussions déjà entamées au niveau des experts, pour identifier des solutions pratiques dans les meilleurs délais.

M. Ramid conduit une délégation gouvernementale de haut niveau, à l'occasion de la présentation et l'examen, mardi à Genève, devant le CDH, du deuxième rapport national sur la situation des droits de l'Homme dans le cadre du deuxième cycle de l'Examen périodique universel.

21 mai 2012

Source : MAP

France: prochain retrait d'une circulaire controversée sur les étudiants

La ministre française de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Geneviève Fioraso, a annoncé lundi que sa première mesure serait de demander le retrait de la "circulaire Guéant", un texte sur les étudiants étrangers très controversé.

"C'est une urgence. C'est une urgence en termes humains, mais aussi en termes de rayonnement et de partage de la connaissance", a déclaré la ministre lors d'une conférence de presse à Paris.

La circulaire Guéant du 31 mai 2011 restreignant la possibilité pour des diplômés étrangers d'obtenir un statut de salarié après leurs études a provoqué une levée de bouclier notamment dans les université mais aussi des réserves au sein du gouvernement et du patronat.

Le texte contesté demandait aux préfets d'instruire "avec rigueur" les demandes d'autorisation de travail des étudiants et d'exercer un "contrôle approfondi" des demandes de changement de statut des étudiants étrangers.» Après sa publication, de nombreux diplômés étrangers, dont certains très qualifiés, qui avaient été recrutés dans des entreprises françaises, n'ont pas pu obtenir un changement de statut (d'étudiant à salarié).

Une nouvelle circulaire adoptée le 12 janvier a théoriquement assoupli les conditions pour les diplômés étrangers voulant travailler en France.

21 mai 2012

Source : AFP

Le festival national du film documentaire éducatif s'est clôturé, dimanche à Khouribga, avec la consécration du film "Entre deux rives" du réalisateur Abderrahim Mrabti.

Le choix du jury s'est porté sur ce film, présenté par le lycée Al-Atlas relevant de la délégation du ministère de l'Education nationale de Tanger, du fait qu'il comporte tous les éléments expressifs et audiovisuels, à la faveur d'un traitement artistique empreint de complémentarité et d'harmonie.

A travers ce film, le réalisateur a essayé, en l'espace de 15 minutes, de cerner le phénomène de l'immigration clandestine et relate l'histoire d'un adolescent déscolarisé qui aspire au bonheur en cherchant à gagner l'autre rive de la Méditerranée, mais sa tentative échoue juste après avoir franchi la frontière. En proie à la souffrance, pourchassé par la police des frontières, il a fini par être renvoyé dans son pays d'origine.

Le second prix a été attribué au film "Phosphates : exploitation et géologie" présenté par le groupe scolaire la résidence khouribga de son réalisateur Abdellatif Regani. Ce film retrace un voyage scolaire pendant lequel les élèves de la branche sciences de la vie et de la terre se sont informés de la nature du phosphate, les moyens de l'extraire et sa géologie.

Le troisième prix a été décerné au groupe scolaire "20 août" de Fès pour le film "Arts d'écoles". Le jury a loué l'effort déployé par le réalisateur Mohamed Tabiî en matière de prises de vues, de commentaires et de montage. Ce documentaire de 14 minutes revient sur la problématique de la non-exploitation par plusieurs établissements scolaires de toutes les potentialités.

Parmi les films sélectionnés pour la compétition officielle du festival, trois ont été distingués par une mention spéciale. Il s'agit de ''Les talentueux, entre rêve et réalité", "le phosphate: l'exploitation, la géologie", "Oued Zem, la ville des martyrs".

Onze documentaires, présentés par des établissements scolaires relevant des délégations du ministère de l'Education nationale à Lâarache, Fès, Settat, Casablanca, Tanger, Khouribga, ont été sélectionnés en compétition officielle, outre le film "le livre scolaire" du réalisateur Mohamed Ziat, du lycée qualifiant Ibn E Haytam de Kénitra qui a été projeté hors compétition durant la cérémonie d'ouverture.

21 mai 2012

Source :

Source : MAP

Le ministre chargé des relations avec le parlement et la société civile, M. El Habib Choubani a mis l'accent sur le rôle majeur que les Marocains du monde sont appelés désormais à jouer dans l'édification du Maroc nouveau sur les plans politique, économique et social.

Intervenant lors d'une conférence, à Brescia (nord de l'Italie), sous le thème "le rôle des associations et la citoyenneté active", M. Choubani a insisté à ce propos sur la volonté du gouvernement de mettre en Âœuvre tous les mécanismes juridiques et législatifs permettant aux Marocains résidant à l'étranger de jouer pleinement le rôle qui leur est reconnu par la nouvelle constitution, dans le cadre d'une approche participative basée sur le dialogue et la concertation.

Cette conférence, organisée en fin de semaine dernière par le "Forum des Marocains pour l'intégration en Italie", a permis de relever combien était grande la volonté des ressortissants marocains établis en Italie de participer activement au processus de développement socio-économique mené par de leur pays, a fait observé le ministre dans une déclaration à la MAP.

Un effort d'accompagnement, d'encadrement et de qualification, notamment au niveau juridique, sera déployé afin de permettre à la communauté marocaine à l'étranger de devenir une véritable force de proposition, a-t-il assuré.

M. Choubani a, à cet égard, annoncé l'organisation prochaine d'une série de rencontres réunissant plusieurs partenaires: gouvernement, Parlement et société civile pour débattre, dans un cadre de complémentarité, de questions liées à l'immigration et à la communauté marocaine à l'étranger.

Par ailleurs, le ministre a rappelé, à l'adresse des participants à la conférence, l'évolution remarquable qu'à connue le Maroc depuis le discours historique de SM le Roi en date du 9 mars 2011 et les acquis réalisés depuis lors sur la voie de la consolidation de la démocratie, évoquant l'adoption de la nouvelle Constitution qui accorde des pouvoirs élargis au gouvernement et au Parlement, la tenue d'élections législatives anticipées, la nomination d'un chef de gouvernement issu du parti arrivé en tête au terme de ce scrutin et la formation du nouveau gouvernement.

Abordant le rôle de la société civile qui a été érigée par la nouvelle constitution en partenaire majeur, il a mis l'accent sur la place qui est accordée aux citoyens particulièrement en matière législative et de gestion de la chose locale.

La conférence organisée à Brescia par le "Forum des Marocains pour l'intégration en Italie", une association socio- culturelle fondée en 2007 par plusieurs acteurs associatifs marocains établis dans six régions italiennes, a réuni d'éminentes personnalités marocaines et italiennes.

Cette conférence avait été précédée d'une rencontre ouverte avec les représentants de plusieurs associations mais aussi avec de nombreux membres de la communauté marocaine qui ont engagé avec le ministre un débat fructueux et responsable sur divers thèmes suscitant l'intérêt de cette communauté.

Ce débat a ainsi permis d'aborder des questions se rapportant notamment à l'impact négatif de la crise économique sur les travailleurs étrangers en Italie, aux derniers développements de la question du Sahara marocain, aux problématiques liées à l'enseignement de la langue arabe et de la culture marocaine et à l'organisation de sessions de formation au profit des membres de la communauté marocaine dans le cadre de l'intérêt accordé à la société civile.

Arrivé, mercredi dernier, en Italie, M. Choubani a eu, jeudi à Rome, d'intenses entretiens avec plusieurs responsables italiens qui ont été axés sur les pas franchis par le Maroc sur la voie du renforcement de la démocratie, sur le dossier du Sahara et sur des questions intéressant la communauté marocaine en Italie et la coopération bilatérale.

Le ministre a rencontré notamment le ministre italien des relations avec le Parlement, Piero Giarda, le président de la commission des affaires extérieures et communautaires à la Chambre des députés italienne, Stefano Stefani, le président de la commission des droits de l'Homme au Sénat, Pietro Marcenao, et le président de la commission des affaires extérieures et de l'immigration au Sénat, Lamberto Dini.

Vendredi, M. Choubani a animé une conférence à l'université la Sapienza de Rome sous le thème "le Maroc au tournant du printemps démocratique : dualité de la stabilité et du changement".

Le ministre, qui a achevé lundi sa visite en Italie, a également rencontré le président du Conseil national de l'économie et du travail (CNEL), Antonio Marzano, et l'envoyé spécial du ministre italien des affaires étrangères pour la Méditerranée et le Proche-Orient, Maurizio Massari.

22 mai 2012

Source : MAP

La dépouille du ressortissant marocain décédé, dimanche, dans le séisme qui a frappé le nord-est de l'Italie, sera rapatriée pour inhumation au Maroc, indique-t-on lundi auprès de la famille du défunt.

Les obsèques se dérouleront à Oulad Ayyad, près de Béni-Mellal, a déclaré le père de la victime à la MAP précisant, dans une communication téléphonique, que la remise du corps à la famille devrait intervenir mardi après parachèvement par les autorités italiennes des formalités d'usage.

Tarek Naouch, 29 ans, était employé dans une usine de polystyrène expansé, matériau utilisé notamment pour l'isolation des habitations, située à Ponte Rodoni, une localité de Bondeno, dans la province de Ferrare.

Le ressortissant marocain a trouvé la mort, près d'une heure avant la fin de son service, après avoir été atteint à la tête par une poutrelle tombée au moment de l'écroulement du hangar et d'un silo externe de la fabrique.

Etabli depuis 1995 en Italie, Naouch travaillait dans cette société depuis huit ans.

Marié, il vivait avec ses parents, un frère et deux soeurs et attendait de pouvoir ramener son épouse du Maroc où elle est restée dans l'attente de l'aboutissement des démarches administratives de regroupement familial.

En contact étroit avec les autorités italiennes, le Consul général du Maroc à Bologne (chef-lieu de la région), M. Driss Rochdi a été, dès l'annonce du drame, présent aux côtés de la famille du défunt pour lui prêter aide et assistance.

Le diplomate n'a eu également de cesse de s'enquérir de la situation des membres de la communauté marocaine à la suite de ce séisme qui, selon un dernier bilan, a fait sept morts et une cinquantaine de blessés. Près de 4000 personnes ont été évacuées aussi des zones touchées par ce séisme de magnitude 5,9 degrés sur l'échelle de Richter, qui s'est produit dimanche vers 04h00 HL (GMT+2).

21mai 2012

Source : MAP

Pour fuir le chômage, immigrés et Espagnols vont chercher meilleure fortune en Europe ou aux États-Unis. Cruel retour en arrière.

Le verdict de l'Institut national des statistiques, l'INE, est sans appel : pour la première fois depuis les grandes vagues de départ des années 60 et 70, la population qui quitte l'Espagne est plus nombreuse que celle qui y arrive. Tout au long de cette décennie - projette le même organisme -, un demi-million d'Espagnols feront leurs valises, alors que 450 000 rejoindront la Péninsule - soit un solde migratoire négatif d'au moins 50 000 personnes. Et encore, ce calcul ne tient pas compte de ceux qui se déplacent dans l'espace Schengen, ce qui rend le phénomène plus important qu'il n'y paraît au vu de ces statistiques.

En outre, d'après l'OCDE, ce chiffre de "perte de population" pourrait être bien supérieur si les indicateurs de la crise s'aggravent : pour l'heure, un quart des actifs sont sans-emploi ; un jeune sur deux est au chômage, sans perpective d'avenir. Ce sont d'ailleurs les 20-35 ans qui, les premiers, pensent à s'en aller. Maria Angeles, étudiante en psychologie à l'université autonome de Madrid, en fait partie : "Tous nos professeurs, je dis bien tous, nous conseillent de quitter l'Espagne et nous assurent que ceux qui resteraient, ne serait-ce que pour faire un master, seraient bien fous."

L'Allemagne, nouvel eldorado

Les vagues de départ concernent deux types de populations bien distinctes. D'une part, les immigrés qui, depuis le début des années 90, avaient rejoint "l'eldorado espagnol" en quête d'opportunités. Aujourd'hui, avec la récession et l'effondrement de l'immobilier, il leur faut déchanter et changer de cap : des dizaines de milliers d'Équatoriens, Péruviens, Argentins, Vénézuéliens, etc., empruntent le chemin du retour au pays. C'est aussi le cas de milliers d'Africains, Asiatiques, lesquels tentent souvent leur chance vers d'autres pays de l'Union européenne.

D'autre part, les Espagnols de souche, au chômage, sans espoir de trouver du travail. Parmi eux, une majorité de diplômés rejoignent les États-Unis, le Canada, l'Australie, le Brésil ou la Grande-Bretagne. L'Allemagne est aussi devenue une destination très attractive, alors qu'Angela Merkel a estimé à environ 100 000 le nombre d'ingénieurs dont le pays aura besoin. Dans certaines bourgades, comme dans celles d'Espera, en Andalousie, les municipalités favorisent l'apprentissage de la langue de Goethe, considérant qu'un exode vers l'Allemagne est "la seule solution d'avenir" pour sa jeune population.

Les diplômés ne sont pas les seuls à vouloir quitter leur patrie. 64 % des sans-emploi, peu ou pas qualifiés, souhaitent changer d'air, où que ce soit. De source officielle, 22 % des Espagnols se situent au-dessous du seuil de pauvreté. Certains d'entre eux tentent le tout pour le tout : cet hiver, des reportages de télévision montraient le triste sort de centaines d'entre eux en Norvège, pays qui - pensaient-ils à tort - pourrait les accueillir et leur offrir un emploi. Beaucoup se sont retrouvés à mendier sous les ponts. Un sort bien plus funeste que celui des vagues d'émigrants espagnols de la fin du XIXe siècle et du début du XXe qui montaient sur des bateaux en direction de l'Argentine ou du Brésil. Quoi qu'il en soit, l'émigration espagnole a repris ses droits. Même si la classe politique préfère taire ou minimiser le phénomène.

22/05/2012

Source : Le Point.fr

Un colloque sous le thème générique “Migration, citoyenneté et participation politique” organisé, dimanche à Montréal, par le groupe Atlas Média, a abordé la problématique de l'implication dans l'action politique des immigrants maghrébins dans la société d'accueil.

Le sociologue marocain Dris Ajbali, partant du postulat que l’immigration maghrébine est relativement récente en Amérique du Nord, comparativement aux Italiens, par exemple, qui sont très présents dans le paysage politique québécois, explique le manque d’implication des immigrants issus de l’Afrique du Nord par le fait de l’absence de leur reconnaissance comme communauté à part entière qui a sa richesse culturelle.

Aux yeux du conférencier, il manque à la communauté maghrébine des multiplicateurs d’influence qui peuvent ratisser au niveau de ce que le sociologue appelle “les marqueurs identitaires” que l’on retrouve dans le milieu communautaire. Leur présence squelettique, voire leur absence sur l’échiquier politique du pays d’accueil, peut se traduire par un sentiment d’être des exclus de l’Histoire, fera observer Ajbali. Sami Aoun, directeur de l’Observatoire sur le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord de la Chaire Raoul-Dandurand de l’Université du Québec à Montréal (UQAM), qui a modéré un atelier sur le pourquoi du blocage par rapport à la participation politique, a soulevé, lui, la question de la spécificité culturelle. L’orateur estime nécessaire la réflexion sur la problématique “communautariste” dans une société où le primat juridique reste le citoyen-individu.
La communauté se manifeste par l’appartenance culturelle et cultuelle, alors que la société moderne se base sur le respect des valeurs universelles, relève-t-il.

Députée depuis 1994 du Parti libéral du Québec (PLQ), parti au pouvoir, Fatima Houda-Pépin a raconté son expérience d’élue au Parlement québécois. Son parcours politique n’est pas le fait de sa communauté, soutient la parlementaire, elle qui n’arrive pas à expliquer le peu d’enthousiasme des Maghrébins à s’intéresser à l’action politique. Président du parti municipal Vision Montréal (VM), Moncef Derraji estime que l’implication en politique ne se résume pas seulement à se porter candidat sur les listes électorales. Député fédéral d’origine algérienne depuis mai 2011, Tarik Brahmi a abondé dans le même sens. L’élu siège à la Chambre des communes au nom du Nouveau parti démocratique (NPD). Ils sont quatre Maghrébins, dont trois Algériens à se faire élire sous les mêmes couleurs partisanes.

Rachida Azdoud de l’Université de Montréal est revenue, elle, sur la notion du vivre ensemble. Une notion qui suppose l’abolition des murs économique et idéologique. Pour elle, c’est le déterminisme culturel qui peut nous mener à la dérive communautaire. Maire de l’arrondissement le plus maghrébin de Montréal, en l’occurrence Parc-Extension-Saint-Michel, Mme Annie Samson, raconte comment elle s’est fait élire dans un arrondissement qu’on a voulu appeler “le Petit Maghreb”. “Je ne comprends pas pourquoi les Maghrébins ne s’intéressent pas à la politique”, a-t-elle dit, en suggérant de ne pas convoiter leurs suffrages seulement mais aussi de les mobiliser en tant que citoyens.

Les intervenants sont arrivés au constat qu’il y a peu de Maghrébins investis dans l’action politique. Comment alors renverser la vapeur ? Le colloque, qui a ébauché des pistes de réflexion, laisse le débat ouvert.

22/5/2012, YAHIA ARKAT

Source : Liberté

Dans le cadre de la convention qui lie le CCME et l’Université Cadi Ayyad portant, notamment, sur les termes de collaboration scientifique entre les deux institutions, le CCME est partenaire de l’Université Cadi Ayyad qui organise par le biais du « Groupe de recherche sur la jurisprudence et les questions des marocains résidant à l’étranger » un colloque international : «La communauté musulmane et la question de l'intégration et de  la coexistence», les 29 et 30 mai 2012 à Marrakech. Argumentaire et programme du colloque (En arabe).

La décision telle que annoncée par le ministre britannique de l’immigration, Damien Green, concernerait en plus des marocains, chinois, indiens, népalais et sud-africains.

Il s’agit d’un nouveau mécanisme implanté par le gouvernement de David Cameron, visant à supprimer les centres de dépistages aux frontières notamment dans les aéroports, en les remplaçant par des procédures de dépistages à la source dans les pays classifiés par l’OMS comme sources de risques contagieux, ou sévit la tuberculose.

La raison économique y trouve aussi tout son sens, en ses temps de crises, dans cette nouvelle orientation tel que la démontre la déclaration de Damien Green : «le retrait des installations de contrôle aux aéroports permettra d'économiser aux contribuables plus de 25000000 de livres ».

Les voyageurs marocains en partance pour l’Angleterre se verront ainsi demandé de subir un examen de santé avant de se faire livrer leurs titres de séjour, les porteurs de la maladie se feront refuser l’accès au pays.

21 Mai 2012

Source : eMarrakech

Chez les immigrés d'Afrique subsaharienne ou du Maghreb, les envois d'argent servent surtout à soutenir la consommation de la famille restée au pays. Mais chez les Wenzhounais, cet argent est souvent investi de façon productive dans les entreprises de leur aire d'origine…Suite

Dans un contexte économique assez morose, la mobilité internationale continue à s'affirmer. Nombreux sont les recruteurs qui partent à la conquête de profils étrangers, d'autres en revanche expatrient et détachent leurs salariés à l'étranger. Qu'en est-il du marché de l'emploi marocain…Suite

Sous le thème central « le Maroc de demain: bilan et perspectives des migrations et développement », les travaux de la sixième édition du forum international autour de ces deux volets ont pris fin, samedi dernier à la faculté pluridisciplinaire de Taroudant, en présence des ministres chargé des affaires des Marocains Résidents à l'Etranger et de l'artisanat…Suite

La ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Geneviève Fioraso, a annoncé aujourd'hui (21 mai) que sa première mesure serait de demander le retrait de la "circulaire Guéant" sur les étudiants étrangers. "C'est une urgence. C'est une urgence en termes humains, mais aussi en termes de rayonnement et de partage de la connaissance", a déclaré la ministre lors d'une conférence de presse au siège du CNRS à Paris.

Le Collectif du 31 mai, regroupant des étudiants étrangers victimes de la "circulaire Guéant", avait adressé la semaine dernière un courrier de "félicitations" au président François Hollande qui avait promis d'abroger rapidement cette circulaire. La circulaire du 31 mai 2011 de l'ancien ministre de l'Intérieur Claude Guéant, restreignant la possibilité pour des diplômés étrangers d'obtenir un statut de salarié après leurs études, avait provoqué une levée de boucliers notamment dans les universités, mais avait également suscité des réserves au sein du patronat.

Le texte contesté demandait aux préfets d'instruire "avec rigueur" les demandes d'autorisation de travail des étudiants et d'exercer un "contrôle approfondi" des demandes de changement de statut des étudiants étrangers. Une nouvelle circulaire adoptée le 12 janvier a assoupli théoriquement les conditions pour les diplômés étrangers voulant travailler en France.

21/05/2012

Source : Le Figaro/AFP

Le ministre-président de la Fédération Wallonie-Bruxelles Rudy Demotte, la ministre de la Culture Fadila Laanan et son homologue marocain, Mohamed Amine Sbihi, ont officialisé lundi à Rabat le projet Daba Maroc.

Quelque 150 artistes marocains ou d'origine marocaine proposeront une soixantaine de prestations à Bruxelles, en Wallonie et en Flandre, d'octobre 2012 à janvier 2013. Le projet est financé par la Fédération Wallonie-Bruxelles (un million d'euros) et le Maroc (200.000 euros). Daba signifie "maintenant, tout de suite" dans un dialecte marocain. Daba Maroc est un projet multidisciplinaire mettant en évidence l'art contemporain marocain.

Le ministre marocain de la Culture a indiqué que les autorités marocaines avaient été très rapidement en phase avec les organisateurs belges tant au point de vue politique que culturel. Le projet n'est pas lié au contexte des Printemps arabes, a précisé Mme Laanan, tout en faisant le constat "d'une effervescence intellectuelle et une vitalité culturelle au Maroc depuis l'avènement du roi Mohamed VI".

M. Mohamed Amine Sbihi a confirmé que "le processus démocratique en cours dans son pays s'accompagnait d'une effervescence culturelle". "Le monde bouge tant du point culturel qu'institutionnel. La nouvelle constitution établit de manière ferme la diversité culturelle." M. Demotte a déclaré que le festival intervient à un moment clé de l'histoire du Maroc et reflète des aspirations exprimées avec force lors du Printemps arabe. "Il est important que le grand tournant démocratique souhaité par les autorités (marocaines) se traduise, se marque, s'applique dans la vie politique, la justice, la presse ou encore les droits des femmes", a-t-il conclu.

Le commissaire marocain de l'événement, Driss Khrouz, directeur de la bibliothèque nationale du Royaume du Maroc, a souligné que le Maroc ne se résumait pas aux réformes institutionnelles ou à la nouvelle constitution et qu'il fallait aussi prendre en compte les artistes et les créateurs. "Nous voulons un Maroc d'innovation, tourné vers l'avenir", a-t-il résumé. La commissaire belge de Daba Maroc, Fabienne Verstraeten, directrice des Halles, n'était, elle, pas présente à Rabat.

Un des artistes marocains participant au projet Daba Maroc s'est réjoui de se produire en Belgique mais a regretté qu'aucune activité ne sera organisée dans son pays. Il a demandé aux ministres d'aider les artistes marocains à exister aussi chez eux, "sans être conditionnés".

21/05/2012

Source : Lalibre.be/ BELGA

Les Flamands ne vivent pas dans la rue, ils vivent principalement dans leur maison. Les Flamands aiment le calme, après 10 heures du soir on ne peut plus faire de bruit. En Flandre, les gens ne se rendent pas visite sans prévenir : ils prennent généralement d'abord rendez-vous, ils sont attachés à leur intimité. Les Flamands sont ponctuels ; si vous devez faire quelque chose à 9 heures vous le faites à 9 heures. Il ne pleut pas d'argent en Belgique." Etc, etc.

Après la performance exceptionnelle de la candidate du Front national à l’élection présidentielle et un quinquennat marqué par les débats sur l’identité nationale et les saillies de Claude Guéant, il devient urgent de s’emparer du livre d’entretiens avec Marie Rose Moro. Cette pédopsychiatre, fille d’immigrés espagnols devenue professeure à l’Université Paris Descartes et directrice de la Maison des adolescents de l’hôpital Cochin à Paris, ouvre des pistes concrètes pour mieux connaître et enseigner le fait migratoire. Au fil des pages, elle pose surtout les bases d’une éducation à la diversité. Et fait la peau à quelques croyances trop ancrées. Comme celle qui consiste à voir le nombre croissant d’enfants issus de l’immigration comme un problème. Il y a peu, Claude Guéant laissait entendre que les deux tiers des échecs scolaires étaient ceux d’enfants de migrants. Or, parmi les élèves sortis du système éducatif sans qualification, ils sont en réalité 16% selon l’Insee. Certes, statistiquement, ils sont plus touchés que les autres : « Cela tient notamment au fait que leurs parents sont proportionnellement plus représentés que ceux des autres élèves parmi les ouvriers et les artisans. Or le système éducatif français peine à atténuer les effets de l’origine sociale », souligne Marie Rose Moro. Selon l’OCDE, la France est, après la Nouvelle Zélande, le pays dans lequel la performance en compréhension de l’écrit varie le plus en fonction du milieu socio-économique des élèves. « Mais s’il est déterminant, le facteur social n’explique pas tout, poursuit-elle. Beaucoup d’enfants de migrants sont placés dans une situation de vulnérabilité en raison de leur appartenance à une minorité culturelle qui n’est pas reconnue comme telle, pas valorisée ». Alors, oui, on peut aider ces élèves à réussir à l’école. Pour peu que le bilinguisme soit encouragé et que l’attachement au pays d’origine cesse d’être interprété comme un manque de loyauté.

21-05-2012 , F.W

Source : Le Nouvel Observateur

Sans le festival Mawazine, peu d’entre nous aurions entendu parler de RedOne. De son vrai nom Nadir Khayat, ce MRE natif de Tetouan, fils de famille nombreuse, décide de s'installer en Suède pour se consacrer à sa passion, la musique. Passion qui après quelques années de vrai galère et de travail acharné a fini par porter ses fruits puisqu'aujourd'hui RedOne fait partie des compositeurs et producteurs les plus populaires à l'échelle planétaire! Vous avez tous un jour entendu au moins l'un de ses tubes, que ce soit ceux de Lady Gaga, Jennifer Lopez, Shakira, Enrique Iglesias, Kat Deluna, et la liste est longue...

Toutefois, le jeune homme au succès fou prévient admirateurs et émules dans l'entretien qu'il nous a accordé: sa réussite est essentiellement due au travail. Ne cherchez pas dans son parcours une once de baraka ni un chouia de piston. Et le must dans cette success story, c'est que ce gars bien de chez nous n'a même pas pris la grosse tête! La preuve, c'est qu'il revient souvent au pays prêter son image et donner de son temps que ce soit pour Génération Mawazine où il décèle des talents, ou pour animer des master class. Qu'a-t-il à y gagner, se demande-t-on? Rien justement et c'est ce qui en fait un artiste crédible. De plus, RedOne a une réputation qui lui colle à la peau: il est gentil.

Bref, si au Maroc on dit souvent qu'on n'a pas vraiment de culture people, faute de vraies stars, RedOne se pose en vrai 'role model' à l'Américaine et incarne l'adage qui dit que quand on veut, on peut. Et qu'à force de travail, tout est possible, même l'impossible.

21/05/2012

Source : aufait

Seul film de l'Afrique sub-saharienne en sélection, "La Pirogue", du Sénégalais Moussa Touré, a été vivement applaudi à Cannes, en présence de plusieurs de ses comédiens et de son ami Youssou Ndour, le célèbre musicien devenu récemment ministre de la Culture de son pays.

Huis clos cauchemardesque sur une pirogue, dans laquelle une trentaine d'hommes espèrent atteindre les côtes espagnoles, le film montre les risques, la peur et l'espoir fou de ces candidats à l'émigration qui ont mille projets pour leur vie "d'après". S'ils s'en sortent.

"Cela fait longtemps que je travaille, entre Dakar et Paris, sur l'émigration", explique le cinéaste à l'AFP. "Je voulais que les spectateurs comprennent que les gens sur la pirogue sont comme eux, ils ont une famille, ils réfléchissent, ils rêvent, ils ont des émotions", ajoute-t-il.

Car il faut se battre contre le racisme partout, tout le temps. Se promenant sur la Croisette, le grand cinéaste, en boubou gris brodé et chapeau rouge traditionnel, a entendu fuser des "Mamadou" sur son passage. "J'écrirai quelque chose là-dessus, peut-être pour la radio", dit Moussa Touré, tentant de sourire pour digérer l'affront.

S'ouvrant sur une formidable scène de lutte, énergique et quasi-envoûtante, à laquelle assistent plusieurs protagonistes du film dans un quartier de Dakar, "La pirogue" présente chaque étape inéluctable du processus, avec la rigueur du documentaire. "Mon écriture est dans la réalisation", explique le cinéaste, qui dit avoir taillé dans un scénario initialement "trop bavard".

L'embauche d'un pêcheur expérimenté qui sera le capitaine, la préparation d'eau et de riz pour une semaine - la durée optimiste de la traversée - la rémunération du patron du bateau: la tension monte entre les candidats à l'exil de différentes ethnies, Wolofs, Toucouleurs, Peulhs, qui sont souvent animés de solides préjugés contre les uns et les autres.

Le terme désignant à Dakar les pirogues est synonyme de "se taper la tête à grande vitesse contre un mur", dit Moussa Touré. Tout le monde pèse les risques, connaît des gens qui sont ainsi morts en mer.

"Il y a un autre jeu de mots: "Barsak" signifie l'au-delà. Alors on plaisante en disant que les embarqués des pirogues se dirigent vers le +Barsak+ ou le Barça", le club de foot de Barcelone.

21 mai 2012

Source : AFP

Un Hommage solennel a été rendu aux vaillants soldats marocains tombés en martyrs pour la libération de l'Europe en 1945, lors des cérémonies commémoratives des batailles de Gembloux en Belgique et de Kapelle aux Pays-Bas.

Au cours des cérémonies organisées à Gembloux et à Kapelle où reposent des centaines de soldats marocains ayant combattu aux côtés des forces alliées pour la libération de l'Europe du joug colonial totalitaire nazi et fasciste, les participants ont souligné l'importance primordiale de cette commémoration qui perpétue une période mémorable de l'Histoire commune et de la mémoire partagée entre le Maroc, la Belgique, la France et les Pays-Bas.

Les énormes sacrifices consentis par les braves soldats marocains sur le champ d'honneur ont été mis en exergue lors de ces cérémonies qui représentent un important geste de reconnaissance envers les soldats marocains, qui ont défendu au prix de leur vie la liberté de l'Europe.

A Gembloux, le Haut commissaire aux anciens résistants et anciens membres de l'armée de libération, Mustapha El Ktiri, a indiqué que la commémoration de ces batailles constitue une occasion pour mettre en avant les valeurs de patriotisme, de sacrifice et le sens du devoir ainsi que les idéaux de la liberté, de la dignité humaine de la coexistence que le Maroc a toujours défendus.
M. El Ktiri a également mis l'accent sur les actes courageux et héroïques des contingents marocains lors de la deuxième guerre mondiale, notant que les soldats marocains ont répondu massivement et spontanément à l'appel de feu SM Mohammed V l'invitant à s'engager aux côtés des armées alliées.

Il a fait observer, à cet égard, que ces soldats se sont distingués par leur héroïsme et leur bravoure en consentant d'énormes sacrifices allant jusqu'au sacrifice suprême, soulignant que le Maroc est en droit d'être fier de cette épopée écrite avec le sang de ses vaillants soldats et qui restera gravée à jamais dans l'Histoire commune du Maroc et de l'Europe.

A Kapelle, M. Ktiri a indiqué que les sacrifices consentis par les Marocains engagés aux côtés des armées alliées témoignent de l'héroïsme et de la détermination des unités marocaines dans la défense de la Hollande, de la France, de la Belgique et de toute l'Europe occidentale meurtrie pas l'occupation nazie.

Cette commémoration, a-t-il ajouté, incite à la réflexion et à la méditation sur la nécessité de préserver et de valoriser l'histoire partagée entre le Maroc, la France, la Belgique et les Pays Bas, relevant que la diffusion des significations profondes de ces épopées auprès des jeunes est de nature à favoriser le rapprochement et à renforcer les relations de coexistence, d'amitié, de solidarité et de coopération entre les peuples de ces quatre grandes nations.

Par ailleurs, M. Ktiri a tenu à La Haye, Rotterdam, Amsterdam, Bruxelles, Liège et Anvers des rencontres de communication avec des membres de la communauté marocaine résidant en Belgique et aux Pays Bas au cours desquelles il a insisté sur l'importance de perpétuer le devoir de la mémoire historique partagée, "qu'il appartient à tout un chacun de préserver".

Il a souligné à cet égard la nécessité d'inculquer aux générations montantes ces valeurs communes et de perpétuer le devoir de mémoire pour que les sacrifices des soldats marocains ne tombent pas dans l'oubli, notant qu'"il ne s'agit pas là d'un simple geste à l'égard de ces soldats mais d'un engagement en faveur duquel tout le monde devra adhérer pleinement et militer constamment".
Lors de ces rencontres, M. Ktiri a rappelé que le Haut commissariat aux anciens résistants et anciens membres de libération veille à ce que les jeunes marocains issus de la migration soient au fait de leur Histoire, indiquant à ce propos qu'un certain nombre de publications traitant de l'Histoire nationale et celle partagée avec les pays européens seront traduits prochainement dans les langues des pays d'accueil pour permettre aux générations montantes de mieux assimiler leur héritage historique, culturel et civilisationnel.

Il a dans ce contexte rappelé le Haut commissariat a mené plusieurs missions de prospection des centres d'archives à la recherche de documents historiques traitant de l'histoire partagée entre les Maroc et l'Europe, précisant qu'il a pu dupliquer et rapatrier plus de 2 millions de documents conservés dans le centre de Vincennes en France.

Selon lui, des accords de coopération seront également signés avec d'autres centres d'archives en Espagne, aux Pays Bas et en Belgique pour pouvoir récupérer les documents en relation avec l'Histoire du Royaume.

20 mai 2012

Source : MAP

Aziz Rebbah, ministre de l'Equipement et du transport et Abdelouahed Souhail, ministre de l'Emploi et de la formation professionnelle étaient au chevet des marins de la Comanav et de Comarit bloqués à Sète en France depuis janvier, à cause d'impayés. Le dossier a connu une avancée: le trafic sur la ligne Sète-Maroc devrait reprendre à partir du 28 mai.

Le ministre de l'Equipement et du transport, Aziz Rebbah et le ministre de l'Emploi et de la formation professionnelle, Abdelouahed Souhail, se sont rendus samedi à Sète en France pour rencontrer une délégation de marins de trois ferries de la Comanav et de Comarit, bloqués depuis le 5 janvier dans le port de Sète (Hérault) après une saisie ordonnée par la justice. Pour les deux ministres, il s'agissait “d'entendre la détresse des marins, de recueillir leur opinion et leurs attentes avant de forger une solution”.

Les ministres ont déclaré “rechercher toutes les possibilités de sauver la compagnie” et de “maintenir le maximum d'emplois”. “Des investisseurs italiens ont été contactés pour une reprise des ferries (...) et des responsables italiens seront reçus par le chef du gouvernement marocain la semaine prochaine”, précise la préfecture de l'Hérault.

Le tribunal de commerce de Montpellier avait décidé en janvier la saisie conservatoire des trois car-ferries marocains Comanav-Comarit, en raison d'impayés (de travaux notamment). Depuis, 191 membres d'équipage sont abandonnés à leur sort à Sète.

Le dossier a connu une petite avancée cette semaine, le gestionnaire du port acceptant de renoncer au caractère prioritaire de sa créance au profit des marins, qui se retrouvent ainsi en meilleure position pour récupérer leurs salaires sur le produit d'une éventuelle vente des navires.

Reprise de la ligne Sète-Maroc à partir du 28 mai

En contrepartie, l'établissement public Sète-Port Sud de France demande aux marins de déplacer leurs ferries pour permettre la reprise rapide de la ligne entre Sète et le Maroc à partir du 28 mai, désormais opérée par le groupe italien Grandi Navi Veloci.

“La saison arrive et la réouverture de la ligne Sète-Tanger-Nador est fondamentale pour l'économie portuaire et régionale. L'arrêt de cette ligne est un drame: ce trafic de 200.000 passagers par an induit du travail sur le port et en dehors”, avait souligné Marc Chevallier, le président du port.

20/5/2012

Source : aufait avec AFP

C'est un sujet sur lequel le nouveau gouvernement est attendu, tant il a été politisé par Nicolas Sarkozy: L'immigration.

Alors que les décrets définissant les périmètres des ministères du premier gouvernement de François Hollande devraient bientôt être publiés, le partage éventuel du dossier fait J'objet de négociations serrées...Suite

 

Le président du gouvernement, Abdelillah Benkirane, a entamé vendredi une visite à Madrid, la première du genre depuis sa nomination à la tête de l'exécutif marocain. Il s'agit d'un déplacement opportun dans un pays auquel le Maroc est uni par des liens divers mais aussi par une coopération multiforme qui embrasse les domaines humain, économique, commercial et culturel…Suite

A quelques jours du lancement de l'opération Transit 2012, l'affaire Coma rit n'est toujours pas résolue. Ce qui risque de compromettre l'organisation du dispositif d'accueil des Marocains résidant à l'étranger…Suite

En réaction à la publication par le magazine Actuel d’un dossier sur le racisme anti noir au Maroc, on on commence à évoquer, dans les réseaux sociaux, la création d'une association de lutte contre le racisme,., pour combattre la hogra…Suite

Sous le thème : « Education et Coopération solidaire », la ville de Nador abritera, du 21 au 27 mai la 4ème édition de la Semaine des Deux Rives à Nador…Suite

Réfugiés dans le gymnase de Sant'Agostino, près de Ferrare, touchée par un fort séisme dans la nuit de dimanche à lundi, des rescapés perdent patience: on les a conduits là, mais rien n'est prévu pour les accueillir.

"Ils nous ont dit de venir ici, mais il n'y a rien. J'espère qu'au moins ils nous donneront à manger", s'inquiète Fatima, 23 ans, originaire du Maroc.

"Le toit de ma maison est tombé et on m'a dit de venir ici mais je ne vois pas où on peut dormir", raconte un anonyme, perdu au milieu d'une centaine de personnes, réfugiées là, tentant de se réchauffer sous des couvertures.

"Au moins ils m'ont donné quelque chose à manger ici", se console-t-il en grignotant des crackers dans un coin où un petit bar propose des sandwichs.

Perdu dans cette grande structure, revêtue du linoleum d'un terrain de basket mais entièrement vide, Angelo Delprete, 38 ans, attend là avec sa femme et leur bébé d'un an.

"On m'a dit que je pouvais rentrer chez moi, mais j'ai peur, j'ai un bébé et je ne veux pas revivre ce qui s'est passé cette nuit", dit-il, avant d'ajouter : "on va dormir ici même s'ils n'apportent pas de lits ni rien. Au moins c'est sûr !!"

"Je tremble encore, la maison bougeait tellement qu'on ne pouvait même pas s'enfuir... Quand on est descendus dans la rue c'était comme être sur la mer, la terre bougeait", raconte-t-il, encore sous le choc.

"On n'a pas de gaz, on n'a pas d'eau, d'électricité, qu'est ce que je vais faire là-bas ?"

Un représentant local de la protection civile qui ne souhaite pas donner son nom ne cache pas sa frustration. "On ne nous a pas encore dit que faire. C'est la confusion ici. On attend et on compte les gens qui arrivent mais c'est tout ce qu'on peut faire", dit-il manifestement irrité.

En fin d'après-midi, quelque 200 personnes s'étaient déjà réfugiées dans le gymnase et des rescapés - italiens mais aussi immigrés originaires du Pakistan ou du Maroc - continuaient d'affluer.

Malek, 25 ans, un Pakistanais qui tient dans ses bras son fils de deux ans explique : "on veut dormir ici. Notre maison n'est pas touchée mais les enfants ont trop peur d'y retourner".

Le responsable de la protection civile est originaire de San Carlo. "On a travaillé depuis le séisme sans s'arrêter, le plus dangereux maintenant ce n'est pas les maisons mais les fuites de gaz, on essaie de les contrôler", ajoute-t-il, alors que de nombreuses secousses continuent d'être ressenties après le tremblement de terre qui a fait au moins six morts.

Dans la foule, beaucoup d'enfants souvent petits, deux vieilles dames en chaise roulante, une femme avec son petit chien, un homme qui fume cigarette sur cigarette.... "J'en ai encore la chair de poule. Quand j'ai senti la secousse je suis allé prendre mon bébé dans son berceau mais je ne le trouvais pas: avec le choc, je n'avais pas compris que ma femme l'avait déjà emmené dehors. J'ai crié, j'étais désespéré", raconte-t-il.

"C'était comme une mitrailleuse. Ratatata. Cela n'arrêtait pas de trembler. Tout tombait : les assiettes, les verres, les meubles. Je me suis coupé les pieds en courant à l'extérieur", se souvient-il.

Pour lui, c'est décidé: "on va dormir dehors, même le gymnase je ne suis pas sûr qu'il puisse tenir le coup!"

20 mai 2012, Dario THUBURN

Source : AFP

Le ministre-président de la Wallonie et de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Rudy Demotte, et la ministre de la Culture et de l'audiovisuel de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Fadila Laanan, effectuent du 21 au 23 mai une visite de travail au Maroc, a-t-on appris, vendredi, de source officielle à Bruxelles.

Lors de cette visite, les deux responsables belges prendront par lundi à une conférence de presse à Rabat organisée en prévision de la Saison marocaine artistique et citoyenne en Wallonie-Bruxelles "Daba Maroc 2012".

Les deux ministres auront également des rencontres avec le ministre de la culture, Mohamed Amine Sbihi, et le directeur de la Bibliothèque nationale du Royaume et coordinateur de "Daba Maroc 2012", Driss Khrouz.

La Saison marocaine artistique et citoyenne en Wallonie-Bruxelles, prévue du 9 octobre au 31 janvier 2013 dans plusieurs villes Belges, est organisée par Wallonie-Bruxelles International en partenariat avec le Royaume du Maroc.

Cette manifestation culturelle et artistique vise à créer un espace de dialogue, favoriser les échanges et les productions communes entre artistes marocain et belge et mettre en résonance, en Belgique, la production des artistes marocains et la confronter à celles des Marocains issus de l'immigration.

"Daba Maroc 2012" prévoit un vaste programme de rencontres artistiques qui fera découvrir au public belge la richesse de la création contemporaine du Maroc.

L'attention portera sur les disciplines plus classiques que sont la littérature, la musique ou le cinéma, tout en privilégiant les initiatives nouvelles et récentes, notamment en danse contemporaine, en arts urbains, design, mode ou production vidéo.

A travers les pratiques artistiques actuelles, il s'agit d'opérer un regard croisé entre le Maroc contemporain et la réalité des populations arrivées en Belgique il y a plus de 50 ans, ainsi que des générations qui en sont issues.

Cette manifestation s'inscrit dans le cadre des relations de coopération entre le Maroc et la Fédération Wallonie-Bruxelles en matière de dialogue des cultures et des civilisations via le programme "Dialogues et Modernités".

18 mai 2012

Source : MAP

La création au sein de la diplomatie française d'un ministre délégué aux Français de l'étranger n'est pas un gadget, a affirmé dimanche le nouveau ministre aux Affaires européennes, Bernard Cazeneuve,

"Non", a répondu sur Europe 1 le ministre, en réponse à la question de savoir si cette fonction n'avait pas un côté un peu gadget. "Yamina Benguigui fera un ministre extrêmement actif, qui a en charge un dossier important qui est celui des Français de l'étranger", a-t-il ajouté.

"C'est d'ailleurs une tradition au Quai d'Orsay d'avoir un secrétariat d'Etat qui s'occupe des Français de l'étranger, elle avait un prédécesseur en la personne d'Edouard Courtial".

La création d'un secrétariat d'Etat aux Français de l'étranger date au Quai d'Orsay de l'été 2011. Son premier titulaire avait été David Douillet, ancien judoka de haut niveau.

A la différence d'Edouard Courtial qui n'était que secrétaire d'Etat, le nouveau titulaire du poste dans le gouvernement de François Hollande a le rang de ministre délégué, et Mme Benguigui est également en charge de la Francophonie.

Il y a encore quelques mois, les socialistes critiquaient vivement la présence au gouvernement en temps de crise d'un secrétariat aux Français de l'étranger, qualifiée de machine électoraliste créée au profit de l'ex-président Nicolas Sarkozy et que des proches de François Hollande voulaient supprimer.

Au moins 2,5 millions de Français vivent hors du territoire national, qu'il soit métropolitain ou d'outre-mer, et la moitié environ sont inscrits sur les listes d'électeurs, selon des données officielles.

Yamina Benguigui, 55 ans, est une cinéaste engagée qui s'est distinguée par des films consacrés à la question de l'immigration, à la violence contre les femmes et aux inégalités.

20 mai 2012

Source : AFP

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'est engagé dimanche durant la séance hebdomadaire de son cabinet à Jérusalem à mettre un terme à l'arrivée illégale de migrants africains.

"Le phénomène de l'infiltration illégale à partir de l'Afrique est extrêmement grave et menace les fondements de la société israélienne, la sécurité nationale et l'identité nationale", a déclaré M. Netanyahu.

"Si nous ne réglons pas le problème, les 60.000 infiltrés (déjà présents) pourront atteindre le chiffre de 600.000 et conduire à la fin d'Israël en tant qu'Etat juif et démocratique", a-t-il ajouté.

Le Premier ministre a souligné avoir ordonné la construction d'"un obstacle physique" empêchant l'arrivée en Israël de migrants à partir du désert égyptien du Sinaï.

La construction d'une barrière s'étirant sur les 250 km de la frontière avec l'Egypte doit être achevée en octobre, hormis une section qui sera érigée dans le secteur montagneux de la station balnéaire d'Eilat sur la mer Rouge, a promis M. Netanyahu.

Suite à divers crimes de droit commun impliquant récemment des migrants africains, un vif débat s'est engagé en Israël sur les tensions que suscite la présence d'une importante communauté africaine concentrée en particulier aux abords de l'ancienne gare routière dans le sud de Tel-Aviv.

Selon des statistiques officielles, Israël comptait fin 2011 plus de 50.000 migrants africains illégaux.

Le ministre de l'Intérieur Eli Yishaï a affirmé vendredi qu'il fallait relâcher des délinquants mineurs incarcérés dans les prisons israéliennes pour faire de la place aux migrants.

"Nous avons un vrai problème. Il y a actuellement plus de 50.000 personnes que nous ne pouvons pas expulser", a-t-il déclaré au site internet Walla!.

"Leur comportement compromet réellement la sécurité des citoyens israéliens (...) et j'ai donc proposé de faire de la place pour eux dans les prisons. La plupart --99% d'entre eux-- ne sont pas des réfugiés, mais des infiltrés qui cherchent du travail et nous devons les expulser", a ajouté M. Yishaï.

A l'instar de M. Netanyahu, M. Yishaï, qui dirige le parti orthodoxe sépharade Shass, a dans le passé accusé les migrants africains de nuire au caractère juif d'Israël.

En novembre 2010, le gouvernement israélien a décidé de construire un centre de rétention susceptible d'accueillir des milliers de migrants illégaux dans le Néguev (sud), près de la frontière égyptienne.

20 mai 2012

Source : AFP

L'apport des Marocains résidant à l'étranger au processus de développement durable, notamment au niveau local, a été au centre d'un forum qui a clos ses travaux, samedi à Taroudant, au terme de trois jours de débats avec la participation de représentants associatifs, d'universitaires et d'experts nationaux et étrangers.

Initiée par l'association Migrations et Développement , le forum est revenu sur 20 années d'actions au service du soutien au renforcement des infrastructures de base en milieu rural et à la réalisation de projets générateurs de revenus et ce, dans un cadre tripartite impliquant les associations locales, les associations des MRE, ainsi que le gouvernement.

L'accent a été mis également sur les perspectives de partenariat à venir dans un contexte marqué particulièrement par la crise financière qui touche de plein fouet un grand nombre de pays d'accueil.

S'exprimant à cette occasion, le ministre délégué auprès du chef de gouvernement chargé des Marocains résidant à l'étranger, Abdellatif Maazouz, a salué les avancées réalisées par l'association Migration et développement dans un ensemble de régions au Maroc, un engagement qui favorise, selon lui, le renforcement des rapports liant les MRE avec leurs régions d'origine et facilite le transfert des compétences et des opportunités d'investissement.

Avec notre contributions à tous et celles de centaines d'autres associations de MRE dans le pays d'accueil, nous Âœuvrons pour la diversification des transferts constructifs culturels, sociaux, technologiques, économiques, de compétence et de mode de vie, entre le pays d'origine et les pays d'accueil, dans les deux sens , a dit le ministre lors de la séance de clôture à laquelle assistait également le ministre de l'Artisanat, Abdessamad Kayouh.

Le forum de Taroudant se tient dans une conjoncture internationale caractérisée par la prévalence d'une crise économique foudroyante et les émigrés en sont la première victime, a-t-il par ailleurs souligné, estimant que le co-développement doit prendre en considération les communautés des migrants dont les droits à la santé, à la retraite, à la formation, à la culture, bref à la dignité de vie tout court, sont progressivement et officiellement érodés.

Pleinement conscient de ces enjeux, le Maroc, a indiqué M. Maazouz, déploie des actions cohérentes où l'intégration dans le pays de résidence, la préservation de l'identité et la participation des MRE dans les chantiers de développement durable de leur pays sont des axes stratégiques.

Avec plus de 4 millions de Marocains du monde, dont près de 400.000 hautement qualifiés, le Maroc dispose d'un réseau de connexion internationale capable d'être le catalyseur de synergies sur les plans intellectuel, culturel, diplomatique, social et économique au service de la dynamique de développement que vit le Royaume.

Selon les initiateurs du forum, les actions de co-développement à envisager dans les prochaines années doivent essentiellement prendre en compte deux impératifs: garantir un développement le plus inclusif possible et tenir compte des changements climatiques, dont l'impact est de plus en plus important.

Au cours de cette rencontre, des conventions de partenariat pour faciliter les projets de développement local ont été conclues par l'association migration et développement, notamment avec la Faculté polydisciplinaire de Taroudant.

19 mai 2012

Source : MAP-

Le Salon de l'immobilier marocain à Paris "SMAP-Immo" est "une ouverture" et "une vitrine" à l'étranger pour le Maroc, sa politique publique et son partenariat public-privé en matière d'habitat dans les différentes villes du Royaume, a affirmé le ministre de l'Habitat, de l'urbanisme et de la politique de la ville, Nabil Benabdellah.

Il est "incontestablement le plus grand des salons marocains organisés à l'étranger: une forte affluence, une offre diversifiée, des partenaires publics et privés, neuf banques", a-t-il déclaré à la MAP à l'occasion d'une tournée samedi dans les différents stands de ce salon, qui souffle sa 9è bougie (17 au 20 mai).

Le salon offre la possibilité aux ressortissants marocains résidant à l'étranger mais aussi aux étrangers d'acquérir un bien immobilier au Maroc.

Le ministre a fait état d'"une très forte demande" sur l'habitat social dont le prix à l'unité avoisine les 250.000 DH, une offre qui bénéficie d'une politique de soutien de l'Etat.

Constatant l'existence d'une demande "non moins importante" sur le logement moyen standing, dont le prix à l'unité commence à partir de 800.000 DH, M. Benabdellah s'est dit "renforcé dans sa conviction" de lancer très rapidement une offre destinée aux couches moyennes.

"C'est ce que nous allons tenter de faire dans la prochaine loi de finances, en faisant en sorte qu'il y ait une panoplie d'offres, allant du logement le moins cher possible jusqu'au haut standing, en passant par le moyen standing".

La 9è édition du Smai-Immo connait la participation d'une centaine d'exposants de toutes les régions du Maroc, présents avec une offre qui se veut "diversifiée et complète" pour tous ceux qui souhaitent investir dans un projet immobilier dans le Royaume.
Troisième étape du SMAP ROAD SHOW 2012 après celles de Bruxelles et d'Amsterdam, avant de se poursuivre à Milan et Abu Dhabi, cet événement, organisé par SMAP GROUP avec le soutien du ministère marocain de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la politique de la Ville, "répond à un besoin spécifique et avéré: offrir une réponse complète et adéquate à toute personne intéressée par un investissement immobilier au Maroc", assurent ses initiateurs.

Ils tablent sur plus de 50.000 visiteurs pour cette édition, invités à découvrir, quatre jours durant, la richesse de cette offre, déployée sur une surface de 15.000 m2 au Parc des Expositions-Porte de Versailles, allant du "confort" à "l'excellence" pour répondre de façon appropriée aux différents besoins d'investissement.

En s'adressant tant aux MRE de générations et de catégories socioprofessionnelles diverses, qu'aux Européens toujours plus nombreux à venir, l'édition 2011 avait attiré quelque 45.300 visiteurs dont "un grand nombre envisageaient un achat soit dans l'immédiat soit au plus tard dans le courant de l'année".

Elle a notamment permis à près de 9.000 investisseurs français de "concrétiser leur désir d'investissement au Maroc".

L'édition 2012 s'enrichit d'un nouvel espace de conférences, proposant pour la première fois des ateliers "Workshop" sur le financement immobilier et les opportunités d'investissement dans différentes villes du Maroc, en complément des conférences juridiques animés quotidiennement par des notaires marocains.

Le SMAP IMMO Paris a su s'imposer, en neuf ans d'existence, comme "le premier Salon de l'immobilier marocain en Europe", à la faveur de sa plateforme d'investissement permettant de faire rencontrer "dans un seul et même lieu, l'offre et la demande", expliquent les organisateurs.

Après l'étape de Paris, le SMAP IMMO devrait se poursuivre à Milan, du 8 au 10 juin, puis à Abu Dhabi, du 6 au 8 décembre. L'an dernier, le SMAP ROAD SHOW, qui comprend également les étapes Bruxelles et Amsterdam, a totalisé 215.000 visiteurs sur ses cinq salons.

20 mai 2012

Source : MAP

La journaliste maroco-italienne, Karima Moual a reçu, jeudi à Rome, le Prix euro-méditerranéen 2012 décerné par l'Association "Assafrica & Mediterraneo" spécialisée dans le domaine entrepreneurial et l'internationalisation des entreprises italiennes opérant dans 70 pays en Méditerranée, en Afrique et au Moyen Orient.

Journaliste au quotidien économique italien à grand tirage "Il sole 24 ore", Moual, dirige en parallèle la publication en ligne "Marocoggi" (le Maroc aujourd'hui) qu'elle conçoit comme "un pont" et un "lieu d'échange" entre l'Europe et l'Italie, d'une part, et le Maroc, d'autre part, avec une attention particulière pour la communauté marocaine.

Elle s'active également, conformément à la ligne que s'est tracée cette publication éditée par l'association italienne "Genemaghrebina" (génération maghrébine), pour en faire un "phare" projetant sa lumière sur "un pays en mouvement et sur une réalité qui distingue le Maroc dans sa région grâce aux réformes engagées et à son ouverture sur le monde".

La journaliste anime en même temps un blog interactif "Zmagriya" sur le site du journal économique italien.

Moual a été sacrée dans la catégorie Web pour une série de vidéos, reportages et interviews poignants traitant de questions liées à l'immigration et aux problèmes d'intégration notamment chez les jeunes.

Selon les promoteurs de ce Prix, dont l'Association italienne de la communication publique et institutionnelle, cette jeune journaliste issue de l'immigration a notamment permis, par ses travaux, de donner des éclairages, sous différents angles, sur des phénomènes tels les débarquements massifs en 2011 de migrants tunisiens et libyens sur les côtes italiennes.

Pour Moual, les nouvelles technologies, en particulier les réseaux sociaux, ont contribué à combler en partie le grand déficit de communication existant entre l'Europe et les pays du sud de la Méditerranée notamment en matière socio-culturelle. Reste maintenant, selon elle, à cultiver et à investir dans cette connaissance de l'autre et à combler cette volonté des jeunes de "rester connectés".

Trois autres journalistes italiens de la chaine de télévision publique "RAI 3", du quotidien "Avvenire" et de la télévision thématique "Justice.TV.it"' ont également reçu le Prix de l'Association dans la catégorie Culture et information.

Tous ont été primés pour leur contribution au développement de la communication dans le cadre de la promotion des nouvelles technologies et de supports comme les réseaux sociaux.

D'autres Prix euro-méditerranéens dans les catégories Business, marketing, environnement et santé ont été de même décernés à plusieurs institutions et organismes publics et privés italiens, et ce en marge d'un forum tenu sous le thème "Institutions entre médias traditionnels et réseaux sociaux, un nouveau défi dans la région euro-méditerranéenne".

Les participants à ce forum, dont l'ambassadeur du Maroc en Italie, Hassan Abouyoub, et le président d'Assafrica, Pierluigi D'Agatha, ont mis l'accent à cette occasion sur l'impératif de valoriser les bonnes pratiques public-privé dans la région euro-méditerranéenne
Ils ont souligné également la nécessité de réinventer un nouveau mode de dialogue avec les citoyens qui soit plus équilibré, plus crédible et qui puisse répondre à leurs valeurs intrinsèques.

18 mai 2012

Source : MAP

L’objet de cet ouvrage est de proposer une réflexion collective sur les circulations entre le Maghreb et l’Europe de l’époque coloniale à nos jours…Suite

Wallonie-Bruxelles International (WBI), en partenariat avec le Royaume du Maroc, organisera en automne 2012 DABA Maroc, un vaste programme de rencontres artistiques qui fera découvrir la richesse de la création contemporaine du Maroc.Une conférence de presse pour présenter le programme se tiendras le 21 mai 2012 à 11h à la Bibliothèque Nationale du Royaume du Maroc (Rabat)…Suite

 

Exil amer est un recueil de quatre nouvelles, chacune mettant en scène des personnages exilés ayant la France pour dénominateur commun. On trouve des histoires d'immigrés souffrant de leur exil mais également du poids des jours, des circonstances et des pensées. On découvre, ainsi, l'histoire de Malika, la jeune marocaine exilée en France, celle de…Suite

L’interprète et compositrice marocaine, Saïda Fikri, se met au service de la promotion de son pays. À travers sa fondation, elle organise une manifestation multiculturelle sous le nom « Beautiful Morocco Festival», le 23 juin 2012…Suite

Les Marocains critiquent souvent le Code des nationalités des pays européens qui durcissent leurs procédures de naturalisation. Pourtant, il est notoire que la nationalité marocaine est l'une des plus difficiles à obtenir. Petit tour d'horizon

Le phénomène des migrations a toujours constitué une préoccupation majeure pour nombre d'acteurs associatifs dans le sud marocain. A cet effet, de nombreuses initiatives ont meublé le paysage scientifique, culturel et social régional et, partant, à l'échelon national…Suite

La ville de Lincoln, chef-lieu du comté de Lincolnshire (est de l'Angleterre), s'est vêtue des couleurs nationales du Maroc, à l'occasion d'une semaine de l'artisanat marocain, inaugurée mercredi en présence des autorités locales de la ville et de responsables et professionnels du secteur de l'artisanat national.

Plus de 40 tentes ont été dressées au long de l'avenue Corn Hill, haut lieu de shopping et cÂœur battant de la ville, offrant aux visiteurs l'opportunité de découvrir toute la richesse du patrimoine culturel et la diversité des produits de l'artisanat marocain.

En cette occasion, hautement saluée par les responsables de la ville, l'avenue Corn Hill, en particulier le Guild Hall, imposant édifice abritant le siège de la mairie, a été orné de drapeaux marocains.

C'est la première fois que les responsables de la ville ont pris l'initiative de hisser le drapeau d'un pays étranger sur cette emblématique bâtisse du comté de Lincolnshire.

"Il s'agit d'un geste hautement symbolique, qui témoigne de l'amitié entre le Maroc et le Royaume-Uni", a indiqué Mme Karen Lee, Maire de Lincoln, qui s'est réjouie d'avoir contribué à l'organisation d'un événement qui s'annonce déjà réussi.

En effet, une forte affluence a été enregistrée lors de cette première journée de ce véritable festival de l'artisanat marocain. Des centaines de visiteurs sont venus admirer la splendeur des produits exposés allant du cuir, au bois en passant par la poterie, le costume traditionnel, le tapis dans toutes ses variétés propres à chaque région du Royaume et les produits de décoration (bougies, miroirs et meubles).

Des maitres artisans ont fait le déplacement à Lincoln pour exposer in-situ un savoir-faire légué de père en fils à travers les générations et les siècles. L'événement, qui célèbre avant tout le génie de ces maitres-artisans qui ont su perpétuer un art noble, contribuera à coup sûr au raffermissement des liens d'amitié et de coopération entre le Maroc et la Grande-Bretagne, a dit Mme Lee.

La responsable a mis en exergue l'important rôle que la culture peut jouer pour promouvoir les valeurs d'amitié et de compréhension entre les peuples en particulier en ce temps marqué par des clivages d'ordre idéologique.

En effet, au-delà de son aspect commercial, la semaine marocaine se veut, comme l'a affirmé M. Abdellah Adnani, directeur général de la Maison de l'Artisan, un espace de rencontre et de partage.

Il s'agit de valeurs que le Maroc, grâce à sa vocation connue et reconnue de terre d'accueil et de rencontres, symbolise par excellence, s'accorde, Mme Melanie Tointon, haut responsable civil de la ville de Lincoln.

Plusieurs autres personnalités et opérateurs économiques se sont succédés, lors d'une réception organisée à cette occasion, pour saluer la tenue de la semaine de l'artisanat marocain dans cette ancienne ville anglaise, notant que la splendeur des produits exposés reflète une civilisation millénaire dont le rayonnement dépasse les frontières nationales pour conquérir des marchés, mais surtout des cÂœurs, dans d'autres contrées du monde.

Avec une histoire de plus de 2.000 ans, Lincoln est l'une des plus anciennes villes d'Angleterre. Initialement baptisée Lindon avant d'adopter son appellation actuelle après la conquête anglo-saxonne au cinquième siècle, Lincoln abrite une population de plus de 500.000 âmes.

Durant la dernière décennie, la ville a connu un important essor économique principalement en raison des grands projets d'infrastructure et d'investissement lancés dans le comté de Lincolnshire.

Jadis considérée parmi les villes typiquement anglaises, Lincoln est devenue de plus en plus cosmopolite suite à l'arrivée de vagues successives d'immigrés durant les dernières années, en particulier en provenance de l'Europe de l'est. (MAP). AO---BI AK
17 mai 2012, Abdelghani Aouifia

Source : MAP

Une délégation des conseillers de coopération de l'Union européenne et de ses Etats membres ont visité, mardi, des projets soutenus par la coopération européenne au niveau de la province de Nador.

Le déplacement de cette délégation à Nador s'inscrit dans le cadre d'une tournée dans l'Oriental qui vise à montrer "l'engagement de l'UE vis-à-vis du Royaume dans des secteurs de coopération et de développement prioritaires à travers toutes les régions".

La délégation a suivi, à cette occasion, un exposé sur le projet "Migration et développement économique dans la région de l'Oriental (Mideo)", réalisé par l'Agence de coopération allemande qui vise essentiellement à améliorer la compétitivité du tissu économique de la région.

Le projet, achevé l'année dernière et repris par l'Agence de l'Oriental, avait pour objectif de contribuer à l'amélioration du climat des affaires dans l'Oriental en ciblant l'ensemble des acteurs impliqués dans la promotion économique régionale et dans l'accompagnement des petites et moyennes entreprises (PME), notamment le Centre régional d'investissement (CRI), la Chambre de commerce et d'industrie, ainsi que les différents prestataires de services, les entrepreneurs, les PME et les Marocains résidant en Europe.

Plusieurs diagnostics ont été réalisés pour déterminer le degré de compétitivité et les points forts et faibles de certains secteurs-clés au niveau de la région, notamment l'écotourisme, l'agriculture et la filière matériaux de construction. Les résultats de ces études ont été présentés et partagés avec l'ensemble des acteurs locaux (privés et publics).

La délégation a, par la suite, visité le Centre Baraka pour la formation réalisée dans le cadre de la coopération espagnole. Créé en 2009, ce Centre vise l'intégration socioprofessionnelle des jeunes en difficulté et dispense des formations dans plusieurs spécialités (cuisine, pâtisserie, informatique, soutien scolaire, plomberie).

Les diplomates européens, notamment des conseillers et chargés de mission aux ambassades des pays membres de l'UE, se sont rendus également au Centre de protection de l'enfance de l'Entraide nationale, également créé grâce à l'appui espagnol.

17 mai 2012

Source : MAP

La 9ème édition du grand salon de l'immobilier marocain "SMAP Immo" s'ouvre jeudi à Paris avec la participation d'une centaine d'exposants de toutes les régions du Maroc, présents avec une offre qui se veut "diversifiée et complète" pour tous ceux qui souhaitent investir dans un projet immobilier dans le Royaume.

Troisième étape du SMAP ROAD SHOW 2012 après celles de Bruxelles et d'Amsterdam, avant de se poursuivre à Milan et Abu Dhabi, cet événement, organisé par SMAP GROUP avec le soutien du ministère marocain de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la politique de la Ville, "répond à un besoin spécifique et avéré: offrir une réponse complète et adéquate à toute personne intéressée par un investissement immobilier au Maroc", assurent ses initiateurs.

Ils tablent sur plus de 50.000 visiteurs pour cette édition, invités à découvrir, quatre jours durant, la richesse de cette offre, déployée sur une surface de 15.000 m2 au Parc des Expositions-Porte de Versailles, allant du "confort" à "l'excellence" pour répondre de façon appropriée aux différents besoins d'investissement.

En s'adressant tant aux Marocains Résidant à l'Etranger (MRE) de générations et de catégories socioprofessionnelles diverses, qu'aux Européens toujours plus nombreux à venir, l'édition 2011 avait attiré quelque 45.300 visiteurs dont "un grand nombre envisageaient un achat soit dans l'immédiat soit au plus tard dans le courant de l'année".

Elle a notamment permis à près de 9.000 investisseurs français de "concrétiser leur désir d'investissement au Maroc".

L'édition 2012 s'enrichit d'un nouvel espace de conférences, proposant pour la première fois des ateliers "Workshop" sur le financement immobilier et les opportunités d'investissement dans différentes villes du Maroc, en complément des conférences juridiques animés quotidiennement par des notaires marocains.

Le SMAP IMMO Paris a su s'imposer, en neuf ans d'existence, comme "le premier Salon de l'immobilier marocain en Europe", à la faveur de sa plateforme d'investissement permettant de faire rencontrer "dans un seul et même lieu, l'offre et la demande", expliquent les organisateurs.

"Aujourd'hui, grâce à l'expertise et la notoriété du SMAP IMMO Paris, le salon bénéficie d'une confiance renouvelée de la part des principaux opérateurs immobiliers mais également du secteur bancaire représenté par une dizaine d'établissements dont quatre français", assurent-ils.

Après l'étape de Paris, le SMAP IMMO devrait se poursuivre à Milan, du 8 au 10 juin, puis à Abu Dhabi, du 6 au 8 décembre. L'an dernier, le SMAP ROAD SHOW, qui comprend également les étapes Bruxelles et Amsterdam, a totalisé 215.000 visiteurs sur ses cinq salons.

17 mai 2012

Source :MAP

Des croix gammées orange et des inscriptions qui n’ont pas été décodées à ce stade de l’enquête ont été peintes dans la nuit de mercredi à jeudi à l’entrée d’une salle de prière musulmane à Draguignan (Var), a-t-on appris de sources concordantes.

«Des croix gammées et deux inscriptions F.A et F.A.R ont été découvertes devant une salle de prière», a déclaré à l’AFP la procureure de Draguignan, Danielle Drouy-Ayral.

Selon la même source, «aucune revendication» n’a été faite.

«Nous n’avons pas de piste mais immédiatement une enquête a été ouverte par le commissariat de police de Draguignan», a ajouté la magistrate, précisant qu’«en l’état, aucune plainte n’avait été déposée».

Le Conseil français du culte musulman (CFCM) a, dans un communiqué, «condamné avec la plus grande fermeté la profanation de la mosquée de Draguignan par des inscriptions nazies».

Des actes anti-musulmans récurrents

«Cet acte intervient après la profanation de tombes musulmanes à Carros (Alpes-Maritimes, NDLR) le 29 avril et l’agression de deux personnes âgées, alors qu’elles se rendaient à une mosquée d’Amiens (Somme, NDLR), le 5 mai dernier», écrit le président du CFCM, Mohammed Moussaoui.

Tout en exprimant son soutien «aux responsables et sa solidarité avec l’ensemble des musulmans de Draguignan fortement indignés par cet acte xénophobe», il exhorte «les musulmans de France à la vigilance et à la sérénité face à la multiplication de ces actes de provocation lâches et méprisables».

Le CFCM appelle par ailleurs «les pouvoirs publics à mobiliser tous les services concernés pour identifier au plus vite les auteurs de ces actes et les déférer devant la justice».

17/5/2012

Source : : Libération/AFP

L'immigration reste à l'Intérieur, au moins jusqu'aux législatives

Le ministère de l’Intérieur garde pour l’instant la haute main sur la politique de l’immigration, une réforme emblématique du mandat de Nicolas Sarkozy dénoncée en son temps par les socialistes et les ONG de défense des étrangers qui espèrent un changement après les législatives en juin.

«L’immigration reste à l’Intérieur», a indiqué à l’AFP l’entourage du nouveau ministre Manuel Valls, adepte d’une gauche moderne et décomplexée, d’origine catalane et naturalisé français à 20 ans.

Lorsque la politique de l’immigration est entrée complètement Place Beauvau à la suite d’un remaniement du gouvernement de François Fillon en novembre 2009, le PS s’en était indigné. Au même titre que les associations.

En rattachant l’Immigration à l’Intérieur, le gouvernement «fait un lien entre immigration et insécurité», avait alors dénoncé auprès de l’AFP la députée Sandrine Mazetier, spécialiste de la question qui n’a pas souhaité réagir jeudi.

Les associations regrettent cette décision

«On aurait pu imaginer une rupture avec cette réforme symbolique de Nicolas Sarkozy mais ce n’est pas le cas», remarquait jeudi Stéphane Maugendre, président du Groupe d’information et de soutien des travailleurs immigrés (Gisti). «On constate que la conception policière (de l’immigration) reste imprimée dans ce choix» de François Hollande, ajoutait-il.

«Le compte n’y est pas», a regretté France Terre d’Asile (FTA) qui a salué la victoire du socialiste le 6 mai. Son président, Pierre Henry, se dit désormais «dans une position d’attente jusqu’aux élections législatives».

«Pas d’impatience, attendons les législatives», a insisté M. Henry, estimant qu’«une rupture symbolique doit s’opérer» avec la conception de Nicolas Sarkozy car «les questions de l’asile et de l’intégration ne peuvent pas relever de la logique de sécurité».

Autre association de défense des étrangers, la Cimade avait appelé juste après la victoire de M. Hollande à une rupture avec «l’approche sécuritaire» de son prédécesseur. Le «premier signe» en serait, selon elle, «de sortir la question de l’immigration de l’Intérieur».

«La gauche doit être très claire»

Au début de son quinquennat, Nicolas Sarkozy avait instauré un «ministère de l’Immigration, de l’Intégration, de l’Identité nationale et du Développement solidaire» qui avait été fortement critiqué à cause de l’association «immigration» et «identité nationale».

Jusqu’à cette date, la politique de l’immigration relevait de plusieurs ministères: Affaires étrangères, Emploi et Affaires sociales et Intérieur.

Le maintien de l’immigration dans le giron de Beauvau «ne doit pas être détaché de la nomination de Manuel Valls», incarnation de la droite du PS, a analysé M. Maugendre.

Portée au coeur de la campagne électorale par Nicolas Sarkozy qui a tenté de séduire les électeurs de l’extrême droite, l’immigration a révélé un malaise au sein du PS, partagé entre ceux qui souhaitent «plus de fermeté» et ceux qui «veulent plus d’humanité» vis-à-vis des étrangers.

Son candidat, accusé de «flou», a fini par dévoiler une doctrine démentant le laxisme dont il était soupçonné par la droite. Il s’est prononcé pour le «contrôle des flux» et contre les «régularisations massives», promettant que les étrangers non régularisés «ont vocation à être reconduits» dans leur pays d’origine.

Cette position a été exprimée sans ambiguïté par Manuel Valls quand, il y a un an, son prédécesseur a expulsé des centaines de Tunisiens arrivés en France après la chute du dictateur Ben Ali.

«Les migrants qui sont en situation irrégulière n’ont pas vocation à rester sur le sol français. Je pense que la gauche doit être très claire sur cette question», avait approuvé M. Valls.

17/5/2012

Source : Libération/AFP

Entre 2007 et 2011, la Russie se classe à la cinquième place des pays présentant le solde migratoire le plus élevé. Avec une différence entre les personnes ayant quitté le pays et celles qui sont arrivées de plus de 1,1 million de personnes.

Après l'éclatement soviétique

Les anciens habitants de la Russie ou leur descendants, qui s'étaient installés dans d'autres républiques de l'URSS et qui reviennent aujourd'hui sont une source d'immigration pour le pays. Entre 1989 et 2007, ce "rapatriement" représentait environ 80 % des flux migratoires vers la Russie selon l'Ifri, Institut français des relations internationales. La Russie connaît aussi l'immigration économique des pays pauvres, dont également les anciennes républiques soviétiques. A ces immigrés s'ajoutent aujourd'hui ceux d'Asie du Sud-est et du Proche-Orient.

Source : L’Internaute actualités

Dans le cadre de la célébration du cinquantième  anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre le Canada et le Maroc et pour fêter le dixième anniversaire de sa création, le Groupe Atlas Media organise, le dimanche 20 mai 2012, un colloque sur le thème : Migration, citoyenneté et participation.

Cet événement verra le concours d’éminent(e)s chercheur(e)s canadien(ne)s et maghrébin(e)s et personnalités politiques fédérales, provinciales et municipales, et seront recherchées des débuts de réponses à des questions telles que : La  masse démographique critique que représente la communauté maghrébine  profite-t-elle réellement à la société de vie? Son influence est-elle perceptible dans la vie publique? Produit-elle des restitutions utiles à la société d’origine?...Suite

le port de Sète vient de renoncer à ses créances en faveur des marins dans l'affaire des trois bateaux de la Comanav-Comarit, immobilisés depuis plus de quatre mois dans le port de cette ville française. La décision a été prise, dans le cadre d'une assemblée générale extraordinaire tenue le 14 mai dernier, à l'unanimité…Suite

Il est onze heures à Bab Marrakech. Salamalecs, blagues et causeries rendent l’ambiance joviale. C’est dans un endroit florissant de couleurs, fourni en objets d’art, produits alimentaires et cosmétiques que des immigrants subsahariens, généralement d’origine sénégalaise, tiennent boutique. Le petit «souk», bien garni, donne des airs de Dakar, la capitale sénégalaise.

Cet été, la communauté musulmane d'Autriche fêtera le centenaire de la loi du 15 juillet 1912 qui a fait de l'Islam, à l'instar du Catholicisme, du Protestantisme et du Judaïsme, une religion d'Etat.

Ce fait, unique en Europe a une histoire, un contexte socio-politique et des spécificités.

En 1908, l'Empire Austro-hongrois annexe la Bosnie Herzégovine qu'il occupait depuis 1878. Cette annexion apporte à la communauté nationale Austro-hongroise, depuis longtemps familiarisée avec la diversité par les nombreuses nations qui la composent, les langues qui y sont parlées et les religions que l'on y pratique, une forte communauté musulmane dont la loi du 15 juillet reconnait à la fois les spécificités mais aussi son appartenance pleine et entière à l'Empire.

Aujourd'hui, dans le paysage national d'une Autriche ayant perdu avec la première guerre mondiale, sa monarchie et son empire, l'Islam est la seconde religion du pays (6 pc), loin derrière le Catholicisme (près de 90 pc), mais avant le protestantisme (5 pc) et le Judaïsme, peu représenté puisqu'il ne compte au total que huit à douze mille âmes, 65.000 ayant disparu du fait du nazisme et 120.000 s'étant exilés depuis 1945.

L'essentiel des Musulmans d'Autriche, en dehors des reliquats de l'empire et des quelques Autrichiens convertis, est issu de l'immigration récente. La majorité des immigrés musulmans ou des musulmans d'origine étrangère vient de Turquie et constitue la plus forte communauté étrangère vivant en Autriche toutes origines et religions confondues. On trouve également beaucoup d'Egyptiens qui arrivent en tête des ressortissants arabes, suivis des Tunisiens et des Algériens. Les Marocains quant à eux, sont entre 1.500 et 2.000 ressortissants.

La loi de 1912, soucieuse de la cohésion nationale, invoque pour les communautés religieuses nouvellement admises l'assujettissement aux lois générales de l'Etat. Celui-ci reconnait aux différentes communautés religieuses composant la nation le droit de vivre en harmonie tant avec leurs convictions qu'avec la société nationale. Il leur reconnait aussi celui de dispenser une éducation religieuse aux enfants qui en sont issus. L'Etat prend en charge les émoluments des maîtres des enseignements religieux dont les cours sont intégrés dans les programmes scolaires publics et privés.

Par ailleurs, un citoyen musulman peut faire des dons financiers à la mosquée et, dans certaines limites prévues par la loi, déduire ces dons de ses impôts.

A fait unique, conception unique

La conception de la religion en Autriche envisage la foi de chacun comme une conviction propre qui participe à la coexistence pacifique des différentes communautés religieuses et culturelles qui composent la mosaïque nationale et "contribue à la prospérité générale du pays."

Notons également que Vienne, comme d'autres grandes villes du pays contient de nombreuses écoles privées musulmanes et que la grande mosquée de la ville, construite en 1978 grâce à une importante contribution financière saoudienne, est classée parmi les 70 plus belles mosquées du monde.

L'histoire de l'Islam en Autriche retiendra le nom de Leopold Weiss, dit Mohamed Asad, le plus illustre des Musulmans du pays.

Né en 1900, descendant d'une longue et grande lignée rabbinique, Leopold Weiss était un homme politique et un journaliste autrichien, longtemps correspondant du Frankfurter Zeitung au Moyen Orient qu'il visite dès l'âge de 22 ans (Syrie, Irak, Iran, Palestine etc...). C'est grâce à des discussions avec des intellectuels des pays visités que Leopold Weiss découvre l'Islam et se convertit, traduit le Coran en Allemand et devient en quelques années l'un des érudits de l'Islam les plus connus de son époque.

17 mai 2012

Source : MAP

La justice italienne a ouvert une enquête pour détournement de fonds publics à l'encontre d'Umberto Bossi qui, après avoir été le leader incontesté de la Ligue du Nord (droite), a du renoncer à son leadership pour se contenter d'un poste honorifique en attendant la tenue du congrès du parti.

Le scandale qui secoue ce parti autonomiste, populiste et anti-immigrés avait éclaté en janvier dernier suite à des révélations sur l'utilisation, à des fins privées, par Bossi et certains de ses proches, de l'argent que la Ligue du Nord a obtenu comme remboursement de frais électoraux.

Jusqu'alors, la Ligue du nord, dont Bossi est le principal fondateur, se présentait comme le défenseur des intérêts de milliers de petits entrepreneurs du Nord de l'Italie et le porte-voix de la lutte anti-corruption face au pouvoir central de Rome.

La Ligue du Nord avait été le principal allié du Parti du peuple de la liberté (PDL) de Silvio Berlusconi au sein de la coalition gouvernementale de centre-droit à laquelle a succédé, en novembre dernier, le gouvernement de technocrates présidé par Mario Monti.

Selon des écoutes téléphoniques et des témoignages cités par les médias depuis des semaines, Bossi et certains de ses proches, dont son épouse, auraient puisé dans les caisses pour financer des dépenses privées: rénovation de maisons, fonctionnement d'une école, location de voitures de luxe et même soins dentaires.

L'enquête ouverte contre Bossi pointe également du doigt ses deux fils, Riccardo et Renzo, soupçonnés d'"appropriation illicite" pour avoir utilisé l'argent du parti pour leurs besoins personnels.

L'ex-trésorier du parti, Francesco Belsito, est visé aussi par cette enquête, ainsi qu'un sénateur de la Ligue du Nord, Piergiorgio Stiffoni.
En attendant les conclusions de l'enquête, des têtes ont commencé à tomber au sein du parti, fondé en décembre 1989, avec notamment les démissions de Francesco Belsito et Renzo Bossi, qui était conseiller régional, ou l'expulsion de Rosy Mauro, vice-présidente du Sénat.

Pour sa part, Bossi a dû démissionner en avril de la direction opérationnelle du parti qui devrait échoir au terme du congrès, prévu fin juin, à l'ex-ministre de l'Intérieur, Roberto Maroni.

16 mai 2012

Source : MAP

Une carte de séjour pour tous les étrangers sera exigée pour vivre en Mauritanie à compter du 1er juin afin de mieux lutter contre le "terrorisme" et "le crime organisé", a appris mercredi l'AFP de source officielle.

Le ministère des Affaires étrangères "a officiellement écrit aux représentations internationales présentes" en Mauritanie "pour les informer de cette mesure qui s'impose désormais dans le cadre de la sécurisation du pays face au terrorisme et au crime organisé" a précisé cette source.

La lettre, dont l'AFP a obtenu copie, affirme que les étrangers "ont été sensibilisés sur cette question par le biais des représentants des colonies étrangères" en Mauritanie et qu'un bureau spécial a été ouvert à cet effet dans un commissariat de la capitale Nouakchott.

Les étrangers doivent désormais fournir des dossiers comportant un passeport en cours de validité pour obtenir une carte de séjour, sauf pour les "immigrés privilégiés" que sont les ressortissants de pays voisins - Sénégal, Mali et Gambie - qui n'auront besoin de présenter qu'une carte d'identité pour l'obtenir.

Le ministère a averti que la nouvelle mesure, qui s'inscrit dans le "cadre du contrôle du flux migratoire", concernait "l'ensemble des étrangers, adultes et enfants, vivant sur le sol mauritanien, sans exception".

Cette mesure avait été évoquée mi-avril avec les autorités mauritaniennes par le ministre sénégalais des Affaires étrangères Alioune Badara Cissé, lors d'une visite à Nouakchott. Il avait déclaré que "ces opérations de sécurisation" du pays permettaient

à la Mauritanie "non seulement la protection de son espace mais aussi de tout l'espace ouest-africain et même africain".

16 mai 2012

Source : AFP

Quelque 22.643 immigrés clandestins arrivés en Italie par voie maritime, principalement de Libye et de Tunisie, ont été rapatriés entre avril 2011 et avril 2012, a annoncé mercredi la ministre italienne de l'Intérieur, Anna Maria Cancellieri.

Ces immigrés clandestins ont été expulsés dans leur pays par la police des frontières "dans le respect des règles internationales", a souligné la ministre, qui s'exprimait lors d'une séance au Sénat italien.

La ministre italienne a affirmé que "quelque 1.056 immigrés en provenance de Libye et de Tunisie sont arrivés sur les côtes italiennes depuis le début de l'année 2012, à l'issue de "23 opérations de débarquement", estimant ce nombre nettement en deçà des afflux massifs enregistrés à la même période l'an dernier, lors des émeutes dans ce pays.

"L'attention du gouvernement continue à rester élevée et l'engagement est constant dans la recherche d'instruments efficaces de lutte contre l'immigration illégale", a-t-elle indiqué.

Dans le même temps, à Cagliari, en Sardaigne, où s'est ouvert un séminaire réunissant des ONG issue des deux rives de la Méditerranée, sur l'immigration et les réfugiés, un intervenant italien, cité dans les médias, a mis en garde contre une nouvelle vague migratoire sur les côtes italiennes de Libye, où la situation politique restait "instable".

"Par milliers, et aidés par le beau temps, ils sont prêts à rejoindre l'Italie. Le pays doit se préparent à faire face à une vague migratoire en provenance de l'Afrique du Nord'', a dit Oliviero Forti, chef du Bureau de l'immigration de l'ONG Caritas-Italie, à cette occasion.

"Le gouvernement de transition en Libye ne peut pas gérer les migrations", a-t-il affirmé, appelant à cet égard, les autorités italiennes à faciliter l'accueil de ces personnes issues surtout d'Afrique sub-saharienne.

Le 3 avril dernier, lors d'une visite à Tripoli, la ministre italienne de l'Intérieur avait fait part de la disponibilité de l'Italie à apporter son aide à la Libye "dans sa lutte contre l'immigration clandestine".

16 mai 2012

Source : APS

Gestion des flux migratoires, droit de vote des étrangers ou régularisation des sans papiers, la question sensible de l’immigration s'impose à François Hollande dès le début de son quinquennat. De nombreuses associations de défense des droits des étrangers attendent des mesures urgentes pour mettre un terme à la politique du chiffre et à l'approche sécuritaire de l'immigration. Le nouveau président s'est déjà engagé sur plusieurs points.

Accorder le droit de vote aux étrangers non communautaires aux élections locales est la mesure phare annoncée pour ce début de mandat. Son application est très attendue, même si les étrangers ne pourront pas être élus maire ou adjoint au maire.

Autre signal fort : la fin des contrôles abusifs et au faciès qui touchent les minorités dites visibles. François Hollande a promis un décret pour rapidement mettre un terme à cette pratique.

Très attendue aussi, l'abrogation de la fameuse circulaire Guéant du 31 mai sur les étudiants étrangers. Ces derniers ne seront plus expulsés à la fin de leur cursus s'ils ont une promesse d'embauche. Le nouveau chef de l'Etat souhaite cependant limiter l'immigration économique, en fixant le nombre d'étrangers à accueillir à travers un débat annuel au Parlement.

François Hollande s'est enfin engagé à supprimer le placement d'enfants dans les centres de rétention, sans pour autant promettre de régularisations massives de sans papiers. Le nouveau président l'a répété au cours de la campagne, les clandestins présents sur le territoire auront toujours vocation à être reconduits à la frontière.

16/5/2012, AFP/Bertrand Guay

Source : RFI

Si tout relevait de la propriété privée, l’acceptation et l’invitation ou le rejet de personnes ne poseraient aucun problème, mais sur ces questions la situation ne change pas même si l’utilisation de la voie publique ne relève pas du privé. Le respect de toutes les personnes et le châtiment des délinquants est essentiel, en totale indépendance du lieu de naissance des personnes.

On annonce une prochaine décision de la Cour suprême de justice des États-Unis à propos de la loi Arizona SD 1070 selon laquelle une personne pourrait être appréhendée et éventuellement détenue si la police ou son équivalent avait un « soupçon raisonnable » [sic] que son statut migratoire ne cadrait pas avec les autorisations qu’exigent les normes en vigueur. Sarkozy, qui vient d’être battu, a déclaré sans complexes lors de sa campagne électorale qu’ « il y avait trop d’étrangers en France », en Autriche l’hystérie progresse contre les étrangers et Chávez insiste avec son antisémitisme (mon cher ami Carlos Alberto Montaner prédit que le gouvernement chaviste ne sera pas étudié dans les cours de science politique mais dans ceux de criminologie). Il ne s’agit là que de quelques exemples, mais sur base de ces bordées de haine, nous allons analyser le sujet d’une manière plus générale et applicable à tous les pays et circonstances.

D’entrée, nous disons que l’expression « immigration illégale » constitue une offense aux principes élémentaires de la société ouverte (pour recourir à un terme popperien). Ils sont loin ces temps où la xénophobie et les étatismes n’étaient pas présents de manière incommode et écrasante. A. J. P. Taylor nous rappelle dans son History of England 1914-1945 qu’ « à partir d’août 1914, un Anglais éduqué et respectueux des lois pouvait passer sa vie sans pratiquement noter l’existence de l’État, au-delà du courrier et de la police. Il pouvait vivre sa vie où il le voulait et de la manière qu’il désirait. Il n’avait aucun numéro officiel de carte d’identité. Il pouvait voyager à l’extérieur sans passeport ni aucun permis officiel. Il pouvait changer sa monnaie pour n’importe laquelle sans restrictions ou limites. Il pouvait acheter des biens de n’importe quel pays dans le monde de la même manière qu’il pouvait le faire dans son pays. Par ailleurs, un étranger pouvait passer sa vie dans ce pays [Angleterre] sans permis et sans informer la police [...] L’Anglais payait des impôts à une modeste échelle, moins de 8% du revenu national. »

Dans le contexte migratoire – afin de dissiper l’argument fallacieux selon lequel le travailleur étranger pourrait déplacer le local –, il convient d’abord de clarifier le fait que si les arrangements contractuels sont libres, il n’existe pas de chose comme le chômage involontaire. Comme on le sait, les ressources sont limitées et les besoins illimités. Le facteur travail est la ressource par excellence, puisqu’il n’est pas possible de prester un service ou de produire un bien sans le concours du travail intellectuel et manuel. Peu importe la quantité de travail disponible, jamais elle ne pourra satisfaire la croissante demande de biens et de services (s’il n’en était pas ainsi, nous vivrions dans un pays de Cocagne et il n’y aurait besoin d’aucun travail puisqu’il y aurait tout pour tous tout le temps). Le chômage que nous observons est toujours dû au blocage des contrats volontaires au travers des fameuses « conquêtes sociales » qui prétendent fixer les salaires au-dessus de ce que permettent actuellement les taux de capitalisation qui sont l’unique cause de l’amélioration des revenus (c’est là la différence sur ce point entre le niveau de vie de l’Ouganda et de celui du Canada). Dans cette situation, la seule façon de trouver du travail, c’est de travailler au noir pour éviter l’imposition légale qui expulse les gens du marché du travail. Le peintre en bâtiment de La Paz qui déménage à Houston gagne cinq fois plus, non pas grâce à la générosité de l’entrepreneur texan mais parce qu’il n’y a pas d’autre voie que de payer des salaires élevés à cause des taux de capitalisation existants. C’est là la raison pour laquelle dans certains pays on ne peut engager personne comme domestique, non pas parce que la maîtresse de maison n’aimerait pas pouvoir compter sur un tel appui logistique, mais parce que c’est trop cher. D’un autre côté, le moyen de compter sur des salaires élevés consiste à disposer de cadres institutionnels civilisés.

Bien entendu, de même manière que dans le libre échange de biens, il se peut que certains salaires diminuent selon les circonstances à cause de la concurrence, mais la meilleure utilisation du capital et la plus grande productivité élèvent conjointement les taux de capitalisation, ce qui poussent à la hausse tous les salaires et revenus.

On a dit que les immigrants représentent un coût additionnel au fisc (c’est-à-dire au contribuable) dû au fait qu’ils recourent aux services du dénommé « État providence » (santé, éducation, etc.) En réalité, il s’agit là d’un problème de l’ « État providence » (une contradiction dans les termes, puisque que faire le bien se réalise avec ses ressources propres et volontairement) et non pas un problème que causerait l’immigration. De toutes manières, pour que cela ne serve pas de prétexte pour éliminer ou limiter l’immigration, on doit insister sur le fait que les immigrants devraient être écartés de l’usage de ce type de services mais, naturellement, ces derniers ne devrait pas être obligés d’apporter leurs contributions pour les maintenir, devenant ainsi des personnes libres comme beaucoup de citoyens aimeraient l’être et non se voir obligés de financer des services chers, déficitaires et de mauvaise qualité.

On a également soutenu que l’immigration « contaminerait » la culture locale et affecterait l’« identité » du pays d’accueil, comme si la culture était quelque chose de statique et incrustée dans la personne et non pas quelque chose de dynamique et changeante tous les jours par l’incorporation de nouvelles connaissances et de perspectives variées. Personne n’est obligé d’incorporer les pensées et les habitudes qui ne nous apparaissent pas attirantes, ce dont il s’agit, c’est d’ouvrir les horizons de part en part et rejeter les cultures barbelées propres des troglodytes. En définitive, toutes les cultures sont un permanent échange de prêts et de dons. À ce niveau de la discussion, on a insisté sur la « préservation de la langue native » comme s’il s’agissait d’un trophée inamovible et non pas inséré dans un processus de changement permanent (qui fait qu’il est impossible de comprendre l’anglais ou le castillan anciens).

Il ne s’agit pas de soutenir que tous les immigrants seraient d’excellentes personnes, il y a les mauvais, les passables et les bons comme dans n’importe quel groupe humain (en fin de compte, excepté quelques Africains, nous sommes tous des descendants d’émigrants ou d’immigrants de première génération puisque l’origine de l’Homme se situe en Afrique), mais dans ses études Julian Simon vise les moyennes en ce qui concerne les motivations des immigrants pour abandonner leurs terres et l’observation de leurs comportements dans leurs nouvelles destinations. Dans ce sens, il a présenté plusieurs travaux de fond sur l’immigration, mais se détachent, pour leurs très illustratives séries statistiques et leur solide argumentation, son livre The Economic Consequences of Immigration et son essai « Are there Grounds for Limiting Immigration? » Dans un article de journal, il n’est pas possible de reproduire la documentation substantielle et les tableaux respectifs mais nous pouvons mentionner rapidement ses conclusions, qui balaient la propagande nationaliste et qui sont successivement : a) les immigrants sont plus disposés à réaliser des tâches que les natifs n’acceptent pas ; b) ils sont plus flexibles dans le déplacement vers d’autres lieux ; c) ils ont moins d’enfants à cause de l’insécurité et des situations pressantes qu’ils ont connues dans leur pays d’origine ; d) ils ont une plus grande tendance à épargner ; e) ils fournissent de bonnes performances non seulement dans leur travail, mais aussi dans leurs études : f) dû à leur âge, ils ont un état de santé très satisfaisant ; et g) ils manifestent leurs aptitudes pour affronter de nouvelles entreprises.

Évidemment, il faut interdire d’entrer dans le pays d’accueil ceux qui ont des antécédents criminels ou qui représentent un danger pour les droits des tiers, mais cela n’est pas dirigé contre l’immigration mais contre toute personne native ou non qui se comporte d’une manière délictueuse. Par ailleurs, on a prétendu argumenter en disant que la liberté migratoire pouvait changer les idées qui prévalaient dans le pays hôte sans percevoir que, de nouveau, le problème n’est pas les étrangers ou les natifs mais de soutenir les principes de la société ouverte avec la rigueur nécessaire, ce qui, de nombreuses fois, ne s’accorde pas avec les absurdes systèmes socialistes dans des pays qui prétendent faire partie du monde libre, systèmes qui représentent un risque manifeste pour le futur (comme le révèle, par exemple, aux États-Unis, Thomas Sowell dans Inside American Education).

C’est pourquoi c’est un spectacle honteux que ce mur de 1.500 kilomètres à la frontière américaine avec le Mexique (dont, d’un autre côté, les immigrants se déplacent également via la frontière canadienne et les aéroports) et ces restrictions imposées en Europe et sous d’autres latitudes. Si tout relevait de la propriété privée, l’acceptation et l’invitation ou le rejet de personnes ne poseraient aucun problème, mais sur ces questions la situation ne change pas même si l’utilisation de la voie publique ne relève pas du privé. En résumé, le respect de toutes les personnes et le châtiment des délinquants est essentiel, en totale indépendance du lieu de naissance des personnes.

17/5/2012, Alberto Benegas Lynch (Professeur associé au Cato Institute et président de la sections de Sciences économiques de l’Académie nationale des sciences d’Argentine)

Source : Contrepoints

Le Mouvement Desjardins (www.desjardins.com) présentera la toute première édition du Salon de l'immigration et de l'intégration au Québec qui aura lieu au Palais des congrès de Montréal, les 18 et 19 mai prochains. Ce Salon, qui s'adresse aux nouveaux arrivants, réunira pour la première fois les principaux acteurs de l'immigration au Québec, en emploi et formation, en services commerciaux et en services d'aide aux immigrants, et proposera aussi une zone dédiée aux opportunités en région.

Au cœur du Salon, le kiosque Desjardins regroupera, entre autres, des professionnels du secteur Ressources humaines, de Desjardins Sécurité financière, de la Fondation Desjardins, de Développement international Desjardins, ainsi que des experts en finances personnelles du Carrefour Desjardins, tous disponibles pour répondre aux questions des visiteurs et leur donner de précieux conseils. Deux représentants du Carrefour donneront une conférence sur l'accès à l'immobilier pour les nouveaux arrivants, le vendredi 18 mai à 16 h 30.

« Desjardins, qui se classe parmi les dix meilleures entreprises au Canada pour lesquelles travailler, souhaite faciliter l'arrivée des nouveaux arrivants. Que ce soit au chapitre des finances personnelles, de l'accès à l'immobilier, ou des possibilités d'emploi, les experts de Desjardins coopèrent pour offrir un service sur mesure aux nouveaux arrivants », de déclarer M. Sylvain Trottier, directeur du Carrefour Desjardins.

À propos du Mouvement Desjardins

Avec un actif de 196,4 milliards de dollars, le Mouvement Desjardins www.desjardins.com est le premier groupe financier coopératif du Canada. S'appuyant sur la force de son réseau de caisses au Québec et en Ontario, ainsi que sur l'apport de ses filiales dont plusieurs sont actives à l'échelle canadienne, il offre toute la gamme des produits et services financiers à ses 5,6 millions de membres et clients. Le Mouvement Desjardins, c'est aussi le regroupement d'expertises en Gestion du patrimoine et Assurance de personnes, en Assurance de dommages, en Services aux particuliers ainsi qu'en Services aux entreprises. L'un des plus importants employeurs au pays et classé parmi les 100 meilleurs employeurs au Canada en 2012MC, il mise sur la compétence de ses 44 645 employés et l'engagement de près de 5 400 dirigeants élus. Desjardins offre un programme en éducation et coopération à l'intention de ses membres et du grand public. Pour en savoir plus, visitez le site www.desjardins.com/coopmoi.

16 mai 2012

Source : CNW Telbec

L'Allemagne a accueilli 958 000 personnes l'an dernier, 20% d'arrivées de plus qu'en 2010, a annoncé l'Office fédéral des statistiques et le chiffre le plus élevé depuis 1996. | AFP/DANIEL ROLAND

Depuis 1996, le nombre d'immigrés en Allemagne n'avait pas été si élevé. La raison : l'afflux de personnes en provenance d'Europe du Sud, selon des statistiques, publiées mercredi 16 mai.

Le pays a accueilli 958 000 personnes l'an dernier, 20 % d'arrivées de plus qu'en 2010, a annoncé l'Office fédéral des statistiques (Destatis). En 2011, 679 000 personnes ont elles quitté l'Allemagne, soit un solde migratoire positif de 279 000 personnes, là aussi un record depuis quinze ans.

"C'est en particulier l'immigration en provenance de l'Union européenne qui a augmenté", et "surtout en provenance de pays durement touchés par la crise financière et économique", selon Destatis. Le nombre d'immigrés en provenance de Grèce l'an dernier a ainsi progressé de 90 % par rapport à 2010, tandis que le nombre des nouveaux arrivants venus d'Espagne grimpait de 52 % en un an.

EUROPE DE L'EST

Mais l'Europe du Sud n'a pas été la seule à grossir les rangs des candidats à l'immigration vers l'Allemagne l'an dernier, les pays de l'Europe de l'Est ont également été particulièrement bien représentés, surtout ceux ayant rejoint l'Union européenne en 2004. Le nombre d'immigrés en provenance de ces derniers a ainsi augmenté de 43 % l'an dernier par rapport à 2010, en particulier en provenance de Hongrie et de Pologne.

La cause en est, selon Destatis, l'ouverture du marché du travail allemand aux personnes venues de ces pays en mai 2011. L'Allemagne, craignant pour ses emplois, avait obtenu de l'UE de repousser plusieurs fois cette échéance.

16.05.2012

Source : Le Monde.fr

Depuis novembre 2011, un groupe de cinq étudiants de l'Ecole Hassania des travaux publics a planifié une aide à l'endroit des migrants, vivant dans des conditions difficiles à Oujda, Pour ce faire, plusieurs démarches ont été entreprises…Suite

Des représentants de la communauté marocaine de confession juive établis au Royaume-Uni ont réitéré, mardi, leur attachement immuable au Maroc et à ses valeurs d'ouverture, de diversité et de tolérance.

Lors d'une rencontre avec le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger, M. Abdellatif Maazouz, les membres de la communauté juive ont souligné que les liens affectifs et de loyauté envers le Royaume du Maroc "dépassent de loin l'attachement de toute autre communauté étrangère à son pays d'origine".

"Notre communauté entretient des liens très forts avec le Maroc, et nous nous employons à renforcer davantage ces liens", a indiqué M. Mordechai Nissim, Rabbin de la communauté juive marocaine au Royaume-Uni.

Le Rabbin a salué l'initiative du ministre de tenir des rencontres avec les Marocains de confession juive, estimant que ces rencontres servent à renouveler et à renforcer "nos liens avec le Maroc, et à conserver notre identité et notamment celle de nos enfants".
M. Nissim a, par ailleurs, souligné qu'en ces temps de tensions dans le monde, le Maroc, de par son ouverture et sa tolérance, sert de modèle en matière de coexistence entre les communautés juive et musulmane.

Pour sa part, M. Sydney Assor, membre éminent de la communauté juive marocaine du Royaume-Uni, a souligné qu'il a été essentiel "de développer et de suivre le modèle marocain dans son ensemble", notamment en matière de coexistence entre les religions.
M. Assor a indiqué que l'intégration de l'élément judaïque dans la nouvelle constitution constitue une consécration de plusieurs centenaires de cohabitation entre les juifs et les musulmans au Maroc, se félicitant que le Royaume soit le premier pays arabe à introduire cet élément dans sa Loi fondamentale.

De son côté, M. Maazouz, qui effectue une visite de trois jours au Royaume-Uni, a mis en exergue l'importance de cette rencontre dans le renouvellement et la consolidation des liens entre le Royaume et l'ensemble des citoyens Marocains des quatre coins du monde.

Le ministre a rappelé dans ce contexte que le Royaume demeure le seul pays arabe et musulman ayant introduit dans sa constitution des dispositions spécifiques à ses ressortissants établi à l'étranger.

16 mai 2012

Source : MAP

Le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger, M. Abdellatif Maazouza, a appelé mardi soir les cadres marocains basés au Royaume-Uni à contribuer au développement économique du Maroc.

"Les compétences marocaines sont appelées aujourd'hui plus que jamais à contribuer au développement économique du Maroc", a indiqué le ministre lors d'une rencontre avec les cadres marocaines du Royaume-Uni.

Le ministre à exhorté ces cadres à développer des projets et des investissements et à contribuer aux chantiers de développement lancés au Maroc dans tous les domaines, rappelant dans ce cadre qu'un programme de mobilisation globale des Marocains résidant à l'étranger a été conçu dans le but d'impliquer davantage les compétences marocaines dans le développement de leur pays d'origine.

Le programme consiste à encourager les compétences marocaines à lancer des projets d'investissement au Maroc, ou à mettre à profit leurs expériences et expertises pour le développement des programmes déjà lancés aux niveaux national ou local.

Il vise également à créer des réseaux de compétences marocaines à travers les pays du monde, a expliqué le ministre, rappelant dans ce contexte que deux réseaux ont déjà été mis en place au Canada et en Allemagne. D'autres réseaux devant être mis en place également en France, en Belgique et aux Etats-Unis, a-t-il ajouté.

Afin de réussir l'opération de mobilisation, une plateforme virtuelle sera créée avant la fin de l'année en cours, permettant aux cadres marocains hautement qualifiés "de faire connaître leurs atouts et de se connaître entre elles", et de créer des synergies, a dit le ministre.

Le ministre a souligné que la mobilisation souhaitée ne se limite pas à l'aspect économique et professionnel, mais englobe également le côté social et politique.

"Nous souhaitons voir les citoyens marocains résidant à l'étranger jouir pleinement de leur citoyenneté", a dit le ministre, qui a appelé les compétences marocaines à faire aussi preuve de nationalisme en agissant en faveur de leur pays. "Le Maroc a besoin de ces femmes et hommes là où ils se trouvent", a encore dit le ministre.

M. Maazouz a, par ailleurs, souligné que le Maroc, fort de sa stabilité politique et de sa position géographique stratégique entre l'Afrique, l'Europe et l'Amérique du nord, offre une opportunité unique d'investissement.

Le Royaume compte plusieurs partenariats de libre échange avec l'Union européenne, les Etats-Unis et plusieurs pays arabes et musulmans, ouvrant ainsi d'importantes possibilités d'investissement et de développement dans des secteurs aussi variés que l'automobile, l'aéronautique, l'offshoring, la finance, l'agroalimentaire et les technologies de pointe, a souligné le ministre.
La rencontre a vu la participation de plusieurs cadres marocains notamment dans le domaine financier.

16 mai 2012

Source : MAP

 

La capitale chinoise a lancé, mardi, une campagne visant les étrangers résidant ou travaillant illégalement dans la ville, ont annoncé les autorités municipales.

La campagne de 100 jours, qui devrait s'achever à la fin du mois d'août, a pour objectif d'améliorer la sécurité sociale, a souligné un porte-parole du Bureau municipal de la sécurité publique de Pékin.

Les autorités passeront au peigne fin les communautés considérées comme comportant un grand nombre d'irréguliers, a ajouté le porte-parole,

Selon les données officielles, la capitale chinoise accueille 200.000 étrangers chaque jour, dont 120.000 résidents.

L'annonce de cette campagne intervient après le viol la semaine dernière d'une femme chinoise par un Britannique en plein centre-ville de Pékin.

15 mai 2012

Source : MAP

Le procureur de Tarragone (nord-est de l'Espagne) a ordonné l'ouverture d'une enquête judiciaire contre le parti catalan d'extrême-droite "Plataforma per Catalunya" (Plateforme pour la Catalogne), soupçonné d'"avoir distribué des tracts électoraux anti-immigrés".

La décision du procureur intervient en réponse à une plainte présentée par l'Association Watani des immigrés marocains à Reus (près de Tarragone) accusant le candidat de cette formation politique à la mairie de la ville catalane d'avoir procédé à la distribution, lors de la campagne électorale pour les municipales du 22 mai 2011, de tracts "incitant à la xénophobie et à la haine raciale", indique-t-on lundi auprès de cette ONG marocaine.

Selon le président de l'Association Watani, Hilal Tarkou Lahlimi, "Plataforma per Catalunya" a notamment incité, dans ses tracts, la municipalité de Reus à ne pas inscrire les étrangers en situation illégale sur les registres des habitants de la ville, tout en accusant le gouvernement catalan d'"accorder des aides aux immigrés au détriment de la population catalane".

Le procureur a estimé que les faits reprochés au mis en cause pourraient constituer un délit en vertu de l'article 510 du Code pénal qui punit toute personne rendue coupable d'incitation à la discrimination et à la haine raciale d'une peine de prison de 1 à 3 ans assortie d'une amende.

"Plataforma per Catalunya" défraye souvent la chronique en Catalogne en raison de ses positions "hostiles" aux immigrés en général et particulièrement à la Communauté marocaine.

Un élu municipal de cette formation a déjà été condamné, en novembre dernier, par un tribunal de Barcelone à 18 mois de prison et à une amende de 4.860 euros pour incitation à la haine à l'égard des membres de la communauté marocaine. Le leader du parti, Josep Anglada, poursuivi pour les mêmes chefs d'accusation, avait été acquitté.

14 mai 2012

Source : MAP

L'Espagne a remplacé la France dans les rêves des immigrés africains, même si la crise rend les choses encore plus difficiles...

Barça ou Barsakh: Barcelone ou la mort en wolof. Tel est le slogan choisi par les Sénégalais, candidats à l'immigration clandestine qui montent sur les pirogues. «Si nous mourrons en mer. Au moins, nous allons rejoindre le paradis des musulmans», me confiait l'un de ces jeunes sans emploi qui avait emprunté 3000 euros à sa famille afin d'effectuer le grand voyage. L'un de ses amis parlait de «djihad économique» pour justifier ces départs périlleux. Selon lui il fallait faire payer à l'Occident des siècles d'humiliation.

Quoi qu'il en soit, Barcelone fascine les Sénégalais. Pas simplement parce que ce peut-être le terme du voyage. Les pirogues échouent bien plus au sud de l'Espagne. Mais parce que la capitale catalane apparaît comme une ville de rêve, une terre de cocagne. D'une certaine façon, elle a remplacé Paris dans l'imaginaire collectif. Du moins dans celui des plus pauvres. Plus de 20 000 Sénégalais vivent d'ailleurs en Catalogne. «En France, il y a des contrôles policiers partout, alors qu'en Espagne c'est beaucoup plus détendu», ont l'habitude de dire les Sénégalais, bien mieux informés qu'on ne le dit souvent sur les conditions de vie des immigrés. Ceux qui ont réussi à franchir la Méditerranée appellent fréquemment leurs parents et leurs amis. Même s'ils ne racontent pas tout, il n'en reste pas moins qu'ils font un compte rendu détaillé de leurs aventures européennes.

Lorsque les lois sur l'immigration ont commencé à se durcir en France, l'Italie, à la fin des années quatre vingt dix, est apparue comme un nouvel eldorado. «Toutes les filles rêvaient alors d'épouser un Italien (un Sénégalais émigré dans la Péninsule)» se rappelle Rama, une commerçante de Dakar. Mais depuis, la législation italienne n'a cessé de se durcir. Ce mois-ci encore, le gouvernement de Berlusconi a renforcé l'arsenal répressif à l'égard des immigrés. Alors l'Espagne est apparue comme un nouvel Eden. D'autant que le discours du gouvernement Zapatero qui insistait sur le caractère positif de l'immigration, jusqu'à récemment, sur son rôle en matière de croissance économique, est à l'opposé de celui d'autres dirigeants européens. Il est vrai que le tourisme et le bâtiment, deux piliers de la rapide croissance économique espagnole de ces dernières années, utilisent beaucoup la main-d'œuvre immigrée.

À Barcelone, les immigrés, qu'ils aient leurs papiers ou non, sont bien plus détendus qu'à Paris. Ainsi au petit matin dans le port, à deux pas de la statue de Christophe Colomb qui montre du doigt la direction de l'Amérique, des vendeurs à la sauvette, Sénégalais et Gambiens, épuisés par une nuit de travail, sommeillent sur les mêmes bancs que les fêtards qui cuvent leurs vins.

Ces vendeurs sont presque tous des sans papiers, mais ils n'ont pas vraiment peur de la police. Ils proposent des sacs —des contrefaçons de grandes marques-—, des DVD pirates et des bijoux au vu et au su de tous, même dans les beaux quartiers, dès la nuit tombée. Pour accomplir leur «business», juste besoin d'un sac à dos, d'une ou deux vigies et d'une bonne condition physique. Si la police arrive, ils prennent leurs jambes à leur cou. Près de la Plaza de Catalunya ce sont des commerçants légaux qui les rassurent: «Ne vous inquiétez pas! A cette heure-là, tous les policiers dorment», entend-on dans les rues. Parfois ils sont arrêtés malgré tout, mais cette perspective ne les inquiète pas outre mesure: «Le principal problème c'est que les policiers saisissent parfois la marchandise. La plupart du temps, ils nous libèrent tout de suite ou au bout de trois jours» affirme l'un des Sénégalais sans-papiers. Il existe bien des centres de rétention, mais la plupart du temps, la place y fait défaut.

Liberté et tolérance

Sur les ramblas de Barcelone, les michetons négocient les tarifs avec les prostituées parmi les milliers de passants. Ils sortent leurs billets et marchent bras dessus bras dessous. Les prostituées nigérianes font une chasse assez agressive aux clients. Elles attrapent des hommes par le bras afin de leur faire des propositions, dans l'indifférence générale. La presse locale tire des revenus non négligeables de pleines pages de publicité où des prostituées proposent leurs services de manière assez explicite.

«Dans la ville, règne un climat de grande tolérance. Certains se baladent même nus. La police les laisse faire parce qu'il paraît qu'il n'existe pas de loi pour l'interdire. L'Espagne et la Catalogne ont trop longtemps souffert d'un conservatisme étouffant, maintenant la société veut vivre autrement» souligne un natif de Barcelone.

Les Sénégalais apprécient d'autant plus Barça qu'ils ne s'y sentent pas stigmatisés. «Les Catalans ont une bonne image des Sénégalais. Ce ne sont pas des immigrés qui font peur. Ici, on se méfie des Chinois, des latino-américains réputés violents. Et puis, il y a un contentieux historique avec les Marocains. Mais personne n'a rien contre les Africains», constate Antonio Baquero, spécialiste des questions d'immigration au Periodico de Catalunya.

Même si elle est la plus riche des régions d'Espagne, la Catalogne n'est pas épargnée par la crise qui touche ce pays plus durement que la plupart des nations européennes. En Catalogne, plus de 30% des immigrés seraient désormais au chômage, d'après les autorités locales. Dès lors, comme l'a révélé récemment El Periodico, un grand nombre d'étrangers ont décidé de plier bagage, sans même attendre d'incitations au retour du gouvernement espagnol. «C'est difficile à chiffrer, mais lorsque nous avons enquêté à l'aéroport, bien des Marocains nous ont dit qu'ils rentraient vivre dans leur pays d'origine. Ils ont ramené leurs familles au pays et ne reviendront en Catalogne que lorsque la situation économique se sera vraiment améliorée» explique Antonio Baquero.

D'après El Pais, beaucoup d'immigrés qui sont désormais au chômage continuent en réalité à travailler pour les entreprises qui les employaient auparavant légalement. Désormais ils effectuent le même travail pour les mêmes entreprises mais au noir. Le problème est beaucoup moins d'actualité pour les Sénégalais. Car un grand nombre d'entre eux n'ont jamais été régularisés. Dès lors, la récession n'a pas vraiment changé leur statut.

La crise fait perdre des opportunités, mais en offre aussi de nouvelles. Ainsi depuis quelques mois, des centaines d'Espagnols font des propositions étonnantes sur internet: «Vous voulez obtenir vos papiers, vous installer en Espagne. Je vous propose de m'épouser contre la modique somme de 6000 euros. Prix à débattre.» Selon El Periodico qui vient de consacrer une enquête à ce phénomène, les tarifs de ces étranges transactions sont bien moins élevés qu'il y a quelques mois. Du «cyber commerce» qui peut «rapporter» la nationalité aux immigrants à moindre coût. Et qui est surtout beaucoup moins périlleux que les voyages en pateras.

14/5/2012, Pierre Cherruau

Source : SlateAfrique

Aujourd’hui les héritières des pionnières de l’immigration, ces « oubliées » de l’histoire, lancent un appel initié par Yamina Benguigui et signé par des personnalités du monde du cinéma, de la culture et de la politique.

L’appel: Françaises, les grandes oubliées.

Le statut des femmes est un baromètre implacable de l’état d’avancement d’une société. En France, les femmes ont conquis par un siècle de luttes et d’engagement politique un statut d’égalité qui leur permet aujourd’hui d’être des citoyennes à part entière.

Pourtant, depuis des décennies, des Françaises, oubliées dans des territoires en souffrance, devenus aujourd’hui les sismographes de toutes les tensions sociales du pays, ont été les « laissées pour compte », dans leur rôle de femmes et de mères.

Qui sont ces grandes « oubliées de l’histoire pourtant venues pour servir l’intérêt de la France ?…

Les premières sont arrivées au moment du rapatriement des harkis, qui avaient combattu pour la France, à la fin de la guerre d’Algérie en 1962. Débarquées sur le territoire national, avec leurs maris, elles seront parquées dans des camps, organisés de manière à rendre impossible toute intégration à la société française : aucun contact avec la population environnante, l’éducation des enfants, à l’intérieur du camp, loin des écoles de la République.

Les deuxièmes sont arrivées en 1974, lorsque suite au premier choc pétrolier, le gouvernement Chirac à la demande du patronat, décide de fixer sur place les travailleurs maghrébins, recrutés seuls dans les années 50, en les obligeant à faire venir massivement leur famille sur le sol français : ce sera le regroupement familial organisé pour des raisons strictement économiques. Une idée expérimentale avait germé au sein du patronat : créer à demeure une fabrique d’OS (ouvriers spécialisés dans un geste).

Commence alors une immigration de femmes, qui vont s’arracher à leur environnement et à leur famille pour faire le voyage forcé de l’immigration.

A leur arrivée, leur premier geste sera de ranger dans la valise le « foulard » qui leur couvrait la tête. En cela, elles avaient assimilé la République et la laïcité, et garderont leur foi à l’intérieur de leurs foyers.

Elles seront dirigées dans des terres industrielles, où leurs maris font corps avec leurs machines, d’abord dans des bidonvilles, puis dans les cités de transit et finiront par s’arrimer dans des « grands ensembles » désertés par la population européenne, déjà programmés pour la démolition, ou le béton s’effrite, le fer rouille, les ascenseurs ne fonctionnent plus, les petits commerces ferment les uns après les autres.

Dans ces territoires de « sous-France », marqués du sceau de la relégation, les mères vont s’enraciner là où leurs enfants vont naître et grandir. Malgré leur isolement, leurs conditions de vie et leur analphabétisme, elles auront à coeur de pousser leurs enfants vers l’école républicaine et la réussite scolaire.

C’est à ce moment-là que s’abat sur ces territoires et sur leurs maris le choc de la désindustrialisation qui va fossiliser sur place des milliers d’OS maghrébins. Le chômage et la précarité s’abattent inexorablement sur les familles.

L’instauration d’une république islamique en Iran, en 1979, jette alors sur le monde et la composante française issue de l’immigration, un voile de méfiance et de suspicion de la société à l’égard de ces Maghrébins de France en se demandant : « Comment ce musulman est-il rentré chez nous ? », en oubliant que sa présence fait partie intégrante de l’histoire de la France.

Dans les années 80, une série d’actes racistes et l’apparition d’un apartheid insidieux s’abattent sur la génération de Français issus de l’immigration…Des jeunes gens, des jeunes filles, sortent de leur invisibilité et décident de marcher pacifiquement à travers toute la France, pour crier haut et fort « J’appartiens à ce pays ! J’appartiens à cette société ! Nous voulons plus de justice et d’égalité !» Leurs cris iront mourir sous les frontons des mairies de la République.

Les mères vont prendre en main la survie de leur famille, elles désertent leurs foyers, au détriment de l’éducation des plus jeunes, pour aller à des dizaines de kilomètres, parfois avec de longues heures de transport, travailler comme techniciennes de surface dans les entreprises, les hôpitaux, les écoles, les aéroports. Peu à peu, elles deviennent chefs de famille et s’exposent à la violence des maris qui vivent très mal leur exclusion du monde du travail et perdent leurs repères.

Certaines mamans auront la fierté de voir leurs enfants devenir diplômés. Mais, à compétences égales, leur taux de chômage est trois fois supérieur à la moyenne nationale.

A la relégation sociale des familles va lentement se substituer la relégation raciale des enfants.

De modèles, les aînés deviennent contre modèles pour les plus jeunes.Beaucoup sombrent dans la délinquance et vont se retrouver dans des prisons surpeuplées…Ces jeunes Français en quête d’identité seront souvent la proie d’un islam radical importé qui va choquer les mères qui s’inquiètent et qui crient, « Ce n’est pas notre islam »

Durant ces dernières décennies, des associations féminines vont se créer et soutenir ces mères et ces femmes, mais le politique restera sourd à leurs cris et à leurs inquiétudes.

Aujourd’hui, sur d’autres bouts de France, d’autres mères crient leur souffrance et leur détresse, face à tous les maux de la nouvelle désindustrialisation liée aux délocalisations, chômage, précarité, délinquance, et redoutent de voir leurs enfants s’engager sur la voie des extrémismes, qu’elles soient du Pas-de-Calais, de la Seine Saint-Denis, du Gard, du Var ou de Toulouse.

Nous sommes aujourd’hui les héritières des pionnières de l’immigration devenues grand mères, de ces « oubliées » de l’histoire…

Qu’elles aient été femmes de harkis, mères du regroupement familial, orphelines des acquis issus des luttes féministes, elles ont accompli seules, le chemin de leur émancipation et elles ont su nous inculquer, à nous leurs filles, les valeurs de la république et de la laïcité, elles ont fait de nous des Françaises à part entière.

Ces mères et ces femmes sont le pivot essentiel de l’équilibre républicain de la société.

C’est pour cela que leur parole doit être écoutée et valorisée.

C’est pour cela, qu’au nom de toutes ces femmes, nous souhaitons « Mahaba Bikoum » Bienvenue au Président du changement.

15/5/2012, Yamina Benguigui

Source : Respect Mag

Depuis 2010, le nombre de dossiers acceptés est en chute libre. Les demandes sont désormais soumises à la discrétion des préfectures et le niveau exigé aux tests de langue a été rehaussé.

Il étale son dossier sur la table, en soufflant. Desserre sa cravate, fatigué. A 50 ans, Mahmoud a passé presque la moitié de sa vie en France. Ses racines et son passeport restent égyptiens. Il aimerait devenir français, être considéré comme un citoyen à part entière, voter. Mais toutes ses demandes de naturalisation ont été rejetées jusqu’ici. «Il y a de quoi craquer, vraiment. Je suis intégré pourtant, je ne comprends pas. Je vis en France depuis 1990, je ne suis jamais parti. Si j’étais américain ou européen, ce ne serait pas pareil, j’en suis certain.»

Sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy, acquérir la nationalité est devenu extrêmement compliqué. Les étrangers se heurtent à une série de barrières administratives et à l’arbitraire des préfectures. Quatre candidats

à la naturalisation - Mahmoud, Adama, Amila et Alain - racontent cette course d’obstacles interminable.

Première étape, retirer le dossier en préfecture : un formulaire administratif de sept pages, estampillé «République française». Rien de bien impressionnant au premier abord. Mais l’obtenir est déjà une épreuve en soi. Conséquence du non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux, de plus en plus de préfectures se retrouvent embouteillées, avec des horaires d’ouverture en pointillé. Les files d’attente aux guichets s’allongent, prenant par endroits des proportions ahurissantes. Il faut parfois passer la nuit devant les grilles pour espérer être reçu le lendemain. Dans certains départements, le formulaire se télécharge directement sur le site internet, mais pas partout.

Mahmoud connaît bien ce document, il en est à sa quatrième demande. «A chaque refus, il faut tout recommencer, repartir de zéro. La préfecture garde les documents originaux. C’est très long de rassembler toutes les pièces, ça prend la tête, vraiment.»

Pour prouver son identité, le passeport du pays d’origine ne suffit pas. Il faut un extrait de naissance «et même celui des deux parents !» souligne Mahmoud. «Vous imaginez la galère ! Je dois demander à un ami qu’il fasse les démarches à ma place au Caire. Les documents doivent ensuite être traduits par un interprète avec un tampon officiel mis d’une certaine façon, et patati, patata…»

Une certaine «moralité»

Nés au Maroc, Amila et son mari ont été confrontés aux mêmes problèmes. «Toute notre famille vit ici. Mon mari est arrivé à l’âge de 5 ans et n’est jamais retourné au Maroc depuis. C’est comme ça. On a dû payer le voyage à sa mère pour qu’elle se rende auprès de l’administration avec son livret de famille. C’était le seul moyen de récupérer son extrait de naissance. Elle a 96 ans, un tel voyage, ce n’est pas rien, nous étions très inquiets.»

Lui est technicien hygiène sécurité, elle, gérante d’une maison de repos pour personnes âgées. Ils paient des impôts, leurs quatre enfants sont nés en France. Longtemps, ils ont vécu avec leur passeport marocain sans se poser trop de questions. Mais dans le climat ambiant de stigmatisation de l’étranger et des conditions toujours plus drastiques pour faire renouveler ses papiers, ils ont déposé une demande conjointe de naturalisation. «Pour rendre la vie plus simple», disent-ils. Ils croisent les doigts, leur requête est sur le point d’aboutir.

Les conditions exigées par la loi n’ont cessé de se durcir ces dernières années. Il faut désormais prouver que l’on vit dans l’Hexagone depuis au moins cinq ans, sauf exception. La moindre période d’irrégularité, même de quelques mois, suffit pour motiver un refus. Il faut aussi une certaine «moralité», autrement dit ne pas avoir eu affaire à la police et à la justice. «Le demandeur doit avoir en France le centre de ses intérêts matériels (notamment professionnels) et de ses liens familiaux», dit encore la loi.

Or, l’interprétation des textes varie d’une préfecture à l’autre. «Dans le département où j’ai fait la demande, cela veut dire avoir un travail stable et un logement à son nom», explique Adama, réfugié politique. Il a fui la Côte-d’Ivoire en 2005, où toute sa famille a été décimée durant les années de guerre civile. Obtenir la carte d’identité française serait pour lui «une nouvelle naissance», une chance de se reconstruire. Il a les yeux brillants de ceux qui mènent un lourd combat. La voix posée, il s’interroge : «Est-ce un crime de vouloir appartenir à une nation ? Pourquoi la France rend-elle l’intégration si difficile ?»

Mahmoud, lui, s’emporte, furieux. Il nous tend la dernière lettre de refus. «Lisez. On me refuse la naturalisation parce que je suis en CDD. Or, je suis employé municipal. Le maire est d’accord pour me titulariser comme fonctionnaire à condition que je sois français ! Vous voyez le problème ? Je tourne en rond, je suis coincé. C’est à péter les plombs, cette histoire.»

Des aberrations de ce genre, Laurence, bénévole dans une association d’aide aux immigrés, en a plusieurs à l’esprit. Comme Alain, 21 ans, étudiant en économie à la Sorbonne, à qui on refuse la nationalité parce qu’il ne remplit pas le critère de l’autonomie matérielle. «A ce compte-là, autant interdire à tous les étudiants de déposer une demande de naturalisation ! Mais j’en connais qui l’ont obtenue quand même. Pourquoi pas moi ?

L’argument de la préfecture ne tient pas, c’est ce qui me vexe le plus. Au début, j’ai cru qu’ils n’avaient pas compris que j’avais grandi en France.»

Originaire du Bénin, Alain a quitté son pays à l’âge de 6 ans pour rejoindre sa mère installée en France. «Elle aussi a eu beaucoup de difficultés. On lui a refusé trois fois la naturalisation avant de la lui accorder. Je sais qu’il ne faut pas lâcher, elle me l’a souvent répété. Mais je pensais que pour moi, ce serait plus facile, j’ai ma vie ici, mes souvenirs. J’ai écrit un courrier courtois à la préfecture pour leur expliquer. Ils n’ont rien voulu savoir. On m’a conseillé de ne pas engager d’avocat pour ne pas braquer l’administration. J’en suis là.»

Au-delà de la sévérité de la loi, c’est «l’arbitraire du guichet dans un système totalement discrétionnaire» qui hérisse Catherine de Wenden, directrice de recherches au CNRS et spécialiste des migrations. «Avant, l’examen des procédures était centralisé à la sous-direction des naturalisations, près de Nantes. Cela prenait plus de temps mais au moins il y avait une égalité de traitement. Aujourd’hui, certes les délais sont réduits mais en termes de libertés publiques, c’est une attaque grave.»

Thermomètre politique

Longtemps, la naturalisation, symbole par excellence de l’intégration, a été préservée des aléas politiques. La procédure était purement administrative. Le virage s’est opéré sous l’ère Sarkozy. Depuis 2010, les

naturalisations sont gérées par les préfectures. En fonction du thermomètre politique. Ainsi, en janvier, l’ancien ministre de l’Intérieur, Claude Guéant, se réjouissait d’une baisse de 30% des naturalisations par décret entre 2010 et 2011 : de 94 573 à 66 273. S’y ajoutent les acquisitions de nationalité par mariage : environ 20 000 par an.

La conception même de la naturalisation a changé, poursuit Catherine de Wenden. «Jadis, c’était une porte d’entrée pour permettre l’intégration. Aujourd’hui, la logique est complètement inversée. La naturalisation est devenue un certificat de bonne conduite. On examine le passé. Pour être naturalisé, il faut apporter la preuve

qu’on est déjà intégré.» Le pompon, c’est que depuis le 1er janvier, les candidats doivent ajouter à leur dossier une attestation de maîtrise de la langue française. Jusqu’alors, l’agent de la préfecture vérifiait lui-même le

niveau du candidat lors d’un entretien. Désormais, l’examen se déroule en amont, dans un centre agréé. Le niveau d’oral exigé est élevé, il correspond à celui d’un élève de troisième.

Adama a dû débourser 110 euros pour passer les épreuves. Chaque organisme est libre de fixer ses prix. «Il y a des mois d’attente, c’est très difficile de trouver une place, rapporte-t-il. On passe l’examen sur ordinateur, donc il faut un minimum de maîtrise informatique. Les questions ne sont vraiment pas simples, et on dispose de peu de temps pour répondre. Sachant qu’à chaque mauvaise réponse, c’est des points foutus en l’air. J’attends toujours les résultats. Sans cette attestation, je ne peux avoir de rendez-vous à la préfecture pour l’entretien.»

Des entretiens blancs

L’entretien, dernière étape. La barrière ultime à franchir. La naturalisation n’est pas un droit. Même si les conditions sont réunies, l’administration est libre de la refuser. La loi est très claire sur ce point. Pendant trente minutes, l’agent pose un tas de questions, parfois intrusives. Chabane, 34 ans, français depuis peu, raconte : «On m’a demandé quelles étaient mes fréquentations, la couleur de peau de mes amis, leur nationalité. Pour voir si j’étais bien intégré.» Autre question qui revient souvent : «Pourquoi souhaitez-vous devenir français ?»

«On les prépare, on fait des entretiens blancs. Il ne suffit pas d’être prêt sur le plan administratif, il faut qu’il le soit émotionnellement. Cela fait remonter beaucoup de choses du passé», explique Viviane Schiavi, de l’Association de soutien aux travailleurs immigrés (Asti) d’Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine). Ces derniers temps, elle constate une hausse des demandes d’aide. «On épaule entre dix et quinze personnes en ce moment contre deux ou trois les années précédentes. C’est devenu tellement dur.» Bientôt, il faudra aussi les entraîner à répondre à des QCM de culture générale. Avec des questions du type : «A qui associez-vous l’Arc de triomphe : Napoléon ? Le général de Gaulle ? Jules César ?» Le décret entre en vigueur au 1er juillet. Que va faire le

nouveau président ? Nul ne le sait : pendant la campagne présidentielle, François Hollande ne s’est pas prononcé sur la question des naturalisations.

Les gagnants de cette course d’obstacles et de nerfs auront droit à une cérémonie à la préfecture, avec buste de Marianne pour les photos, Marseillaise et petit film sur l’histoire de France. Mahmoud espère en passer par là, un jour. Mais sans illusion. «Lors de ma première demande de nationalité, j’avais coché la case pour franciser mon prénom. J’ai abandonné l’idée depuis. J’ai compris que même si j’obtiens le passeport français, je ne serai jamais considéré comme un citoyen à part entière, au mieux comme un Français de deuxième classe.»

15/5/2012, MARIE PIQUEMAL

Source : Libération

Bien souvent dans le discours du public comme dans celui des médias, voire dans celui de certains professionnels de l'éducation ou de la santé, on a l'étrange sentiment qu'adultes, jeunes, adolescents et enfants seraient tombés de planètes différentes. En particulier, on semble souvent oublier que jeunes et adultes ont été de petits enfants et que ceux-ci sont l'avenir d'une société. Or, ce que les humains ont vécu dans l'enfance les marque à jamais.

La catégorie des "jeunes" fait l'objet, en France, d'un intérêt particulier depuis une vingtaine d'années et cet intérêt a revêtu une forme inquiétante et négative depuis 10 ans. "Crapules, voyous, racailles", voilà des mots pour qualifier les jeunes qu'on a pu entendre dans la bouche du chef de l'État lui-même. On imagine bien que ce mépris affiché et ces humiliations répétées peuvent difficilement rester sans séquelles. Ce vocabulaire exécrable a été dirigé principalement vers les jeunes "issus de l'immigration", et n'a pas épargné leurs familles qui ont été à diverses reprises traitées de tribus. Il s'est étendu à des enfants de plus en plus jeunes, les notions mêmes d'enfance et de minorité semblant se déliter au fil des réformes de la justice des mineurs. De fait, depuis quelques années et plus particulièrement depuis le tristement célèbre "Rapport préliminaire Bénisti" sur la prévention de la délinquance, daté d'octobre 2004, émanant d'un groupe d'études parlementaire et destiné au ministre de l'Intérieur, l'association systématique entre immigration et délinquance est devenue, dans le discours de nos gouvernants, un "fait". Il n'est donc pas surprenant que cette association, qu'aucun travail scientifique sérieux ne vient étayer, soit devenue l'un des pivots de la campagne électorale de l'ex-président de la République même si l'argumentation a bien souvent reposé sur des contrevérités concernant les familles immigrées.

Les crimes odieux commis par Mohamed Merah ont exalté cette dénonciation de l'immigration et aggravé la confusion dans les médias et chez le public, le spectre du terrorisme venant rejoindre le fantasme d'une délinquance strictement limitée à un groupe. Dans le traitement expéditif de cette affaire, jamais n'a été évoquée la nécessité d'une réflexion sur les racines profondes de l'embrigadement religieux. Beaucoup de jeunes hommes "issus de l'immigration" sont, comme Mohamed Merah, Français, nés en France de parents qui, les démographes le savent bien, n'ont pas pris à la légère la décision de quitter leur pays, avaient de sérieuses raisons économiques de le faire, généralement une bonne formation et une indéniable capacité de se projeter dans l'avenir.

Ce n'est jamais la lie d'une société qui fait le choix de l'émigration. Durant les 20 ans où j'ai été pédiatre dans des centres médico-sociaux et médecin de PMI, j'ai reçu, par centaines, les enfants ou petits enfants de ces immigrants maghrébins ; ils venaient souvent me voir pour des troubles du sommeil ou de l'appétit, signature d'une vive anxiété. En effet, une attente considérable pesait sur eux, principalement sur les garçons et surtout les aînés. Vécus par leurs pères comme outils d'ascension sociale pour la famille, ils faisaient l'objet de pressions psychologiques extrêmes quant à leur réussite scolaire, symbole d'une émigration réussie. Bien souvent et de façon contre-productive, ces pressions étaient responsables de leur échec. Ces enfants, qui ont maintenant entre 20 et 30 ans, ont pour beaucoup vécu l'inexorable développement du chômage de leurs pères, source de disqualification du travail à leurs yeux, comme l'explique si bien Christophe Dejours dans " Conjurer la violence. Travail, violence et santé ", ainsi que la désertification des banlieues, réduites à de tristes immeubles et de gigantesques panneaux publicitaires ventant des objets inaccessibles (comme le montre le beau film de Yamina Benguigui " 9/3. Mémoire d'un territoire "), pour finalement devenir la cible des insultes du gouvernement de leur propre pays, et assis’ter à l'orchestration de la haine dans les familles.

En effet cette loi inique sur la pénalisation financière des familles d'enfants déscolarisés est effectivement appliquée. L'humiliation dans l'enfance, source de dévalorisation de soi, ne peut pas rester sans conséquences ; il suffit de penser aux Intifadas pour s'en convaincre. Il est probable que certains réagissent par le besoin compulsif d'acquérir, si nécessaire par le vol, ces biens de luxe qui leur sont interdits ; d'autres, habités à la fois par un besoin de spiritualité et une rage vengeresse, sont devenus la proie des recruteurs du terrorisme. Une chose est sûre, il s'agit là d'un échec grave de la politique d'intégration et la France est responsable de ces failles.

Mais ces jeunes "musulmans", "étrangers", "immigrés" qu'on a diabolisés ces dernières semaines sont l'arbre mensonger qui cache la forêt. Toutes les enquêtes récentes sur les consommations de drogues montrent que les jeunes les plus aisés sont les plus concernés ; la maltraitance et la souffrance des enfants sont présentes dans toutes les classes sociales (comme je l'ai montré dans "Les oubliés", ouvrage sur l'enfance maltraitée). Il faut accepter ces deux vérités pénibles : la délinquance a des racines profondes dans la souffrance, et cette dernière se retrouve aussi bien dans les " cités " que dans le huis clos des maisons bourgeoises qui ne font pas l'objet de la même suspicion.

C'est dire que la prévention de toutes les déviances chez les jeunes, qu'il s'agisse de la délinquance ou de la tentation terroriste, mais aussi du suicide, de l'addiction aux drogues doit être très précoce et que la stratégie préconisée par François Hollande est la bonne : donner des moyens à l'école maternelle et à l'école élémentaire. Certes il va être difficile de reconstruire le tissu protecteur qui entourait, il y a encore quelques années, les enfants. Que sont devenus les principaux outils : les RASED supprimés, le système de santé scolaire soigneusement détricoté et maintenant exsangue ! Oui il faut créer des postes et pas seulement des postes d'enseignants mais aussi de psychologues, infirmières, médecins...

Il va aussi falloir éviter l'écueil de la condamnation excessive, voire la diabolisation, de toute forme de repérage ou de dépistage scientifiques précoces des troubles du comportement (signes de souffrance chez le très jeune enfant), d'autant que la littérature internationale montre bien la gravité potentielle à long terme des conséquences de ces troubles lorsqu'ils ne sont pas repérés, diagnostiqués et pris en charge dans la petite enfance. En fait, loin de la stigmatisation des familles, brandie par certains professionnels (de façon compréhensible ces dernières années mais qui ne devrait plus être de mise avec le nouveau gouvernement), il est possible d'envisager des stratégies de dépistage qui reposent sur le strict respect du secret professionnel et concernent tous les enfants sans "ciblage" social ou culturel. Créer un nombre important de postes à l'éducation nationale (60 000 si nécessaire) peut aider les enseignants à être plus proches de leurs élèves, dans des classes moins surchargées, et les équipes pédagogiques et celles de santé à travailler ensemble et avec les autres professionnels présents dans les écoles ainsi qu'avec les parents. Ce n'est pas si cher payer l'avenir de notre société !

Il est vrai qu'il faut beaucoup de courage politique pour mettre en place des mesures dont on ne connaîtra pas les résultats au terme d'un mandat, voire de deux. C'est probablement l'une des grandes raisons du délaissement des enfants en tant que priorité politique, outre bien sûr le fait qu'ils ne votent pas. Si l'espoir de la croissance l'emporte sur la fatalité de l'austérité, on peut imaginer, dans le cadre d'une sorte de New deal à la française, des chantiers pour la petite enfance, et notamment des programmes d'accès à la culture. Ces petits enfants de toutes les couleurs, se tenant par la main dans les musées et faisant preuve d'une insatiable curiosité, sont, espérons le, les garants d'une société future d'égalité et d'ouverture à autrui.

15/5/2012, Anne Tursz, pédiatre, épidémiologiste, directeur de recherche émérite Inserm

Source : Le Monde

Le projet d'école secondaire musulmane d'Anderlecht avance. Les statuts du pouvoir organisateur, l'Institut Al Amal, viennent d'être publiés au Moniteur belge. Le dossier sera évoqué, ce mardi, à la commission de l'éducation de la Communauté française.

Plus de 41 % des élèves du secondaire, dans l’enseignement officiel bruxellois, sont musulmans La demande justifie la création du futur collège musulman d’Anderlecht © Belga

Si d'autres établissements d'enseignement confessionnel musulman sont déjà reconnus et subsidiés, c'est la première fois qu'un projet d'école complète, intégrant le maternel, le primaire et le secondaire est introduit, à l'administration.

Ce projet entend répondre à la saturation de nombreuses écoles bruxelloises mais aussi à l'interdiction quasi généralisée du port du foulard islamique dans les établissements du réseau officiel de la région bruxelloise, majoritairement fréquenté par des élèves musulmans (43% des effectifs dans le primaire et 41% dans le secondaire).

RICARDO GUTIERREZ

15 mai 2012

Source : Belga

Du 16 au 18 mai 2012, à Cagliari (Sardaigne), se tient la troisième rencontre de MigraMed, l’association qui réunit une vingtaine de Caritas des régions de la Méditerranée, pour mieux coordonner les efforts en direction des migrants. « Nous devons accroître le souci des catholiques envers l’immigration et les immigrants, c’est désormais un élément constitutif de notre Église », a affirmé le nouvel archevêque de Cagliari, Mgr Arrigo Miglio, en prélude à ce rendez-vous.

Un an après les révoltes dans le monde arabe, et avec la crise économique que traverse l’Europe, il a appelé les autorités gouvernementales de son pays à faciliter l’acquisition de la citoyenneté italienne pour tous les enfants d’immigrés nés en Italie.

L’Église, a-t-il dit encore « repousse l’équation trop facile entre immigration et criminalité », et espère que cette session de MigraMed pourra aider à « cheminer vers une plus grande sensibilité à l’égard des droits de la personne immigrée ».

Les Caritas des pays comme la Libye, le Liban, la Turquie, la Tunisie, le Maroc ou l’Algérie, vont notamment pouvoir confronter leurs préoccupations avec celles de leurs collègues des pays du nord, comme la France l’Allemagne, Malte, la Grèce ou l’Espagne.

15/5/2012

Source. La Croix

La situation des enseignants de la langue arabe et de la culture marocaine en fonction à l'étranger est mise à mal. Que ce 'soit en Italie, en Espagne ou en Frarice, des voix s’élèvent à l'unisson pour dénoncer leur marginalisation. La régularisation de leur situation s'impose…Suite

 

P lus que quelques semaines avant le démarrage de l'opération Transit. Cette dernière devrait être lancée dès les premiers jours du mois de juin mais le flou continue de l'entourer. En effet, côté marocain, c'est un silence radio gênant qui règne, les informations sur les actions et sur le dispositif d'accompagnement habituellement mis en place n'ont pas encore été annoncées….Suite

La Commission mixte maroco-espagnole chargée de l'opération Transit a tenu, lundi à Marrakech, une réunion de travail, avec à l'ordre du jour deux points essentiels liés à l'évaluation de la dernière opération de Transit et à la coordination au sujet du dispositif d'accueil des Marocains résidant à l'étranger (MRE), mis en place pour l'opération en cours.

Co-présidée par le wali, directeur de la migration et de la surveillance des frontières au ministère de l'Intérieur, Khalid Zerouali, et le sous-secrétaire d'Etat espagnol à l'Intérieur, Luis Aguilera Ruiz, cette réunion permettra aux deux parties d'examiner les mesures à prendre en matière de fluidité du trafic et de la sureté et la sécurité, outre les actions de proximité notamment, de suivi, d'accompagnement et de communication.

Les participants à cette rencontre se sont félicités du rôle central joué par la Fondation Mohammed V pour la solidarité, ainsi que des efforts consentis en vue d'assurer le déroulement de l'opération Transit dans de meilleures conditions, conformément aux Hautes orientations de SM le Roi Mohammed VI.

Dans une déclaration à la MAP, M. Zerouali a souligné que lors de cette réunion, l'accent a été mis sur la nécessité de parvenir aux meilleurs niveaux de fluidité, de sureté et de sécurité, outre le travail de proximité.

L'ensemble des participants ont salué le rôle fondamental de la Fondation Mohammed V pour la solidarité qui déploie des efforts colossaux dans le but d'apporter assistance aux Marocains résidant à l'étranger (MRE) lors de l'opération retour, a indiqué M. Zerouali. "Nous avons également discuté des questions d'ordre technique, notamment le plan de flotte pour s'assurer de la disponibilité des bateaux dans la perspective de garantir une offre suffisante de nature à permettre une plus grande fluidité", a-t-il précisé.

Les deux parties ont, de même, examiné la coopération sécuritaire au niveau des frontières en vue de protéger cette opération contre tout acte lié à la criminalité transfrontalière, notamment le trafic des stupéfiants et des êtres humains, a-t-il relevé, ajoutant que les discussions ont porté aussi sur les actions de proximité, dont la couverture médicale et l'assistance sanitaire, ainsi que les autres dispositions à prendre tout au long des itinéraires empruntés par les MRE.

Même si le mois sacré de Ramadan interviendra au milieu de la saison estivale et se répercutera sur les périodes de pic, "nous avons décidé de rester en contact. Nous allons identifier les points focaux et convenu de maintenir un contact permanent afin de surmonter toute difficulté qui surviendrait lors de l'opération", a signalé M. Zerouali.

Sur l'évaluation de l'opération précédente, il a rappelé les bonnes performances réalisées en matière de réduction du temps d'attente et des incidents techniques au niveau des bateaux et des autocars ou de lutte contre la criminalité transfrontalière.

"Nous sommes en train de suivre avec grande attention les mutations au niveau des habitudes de voyage, étant donné que l'aérien commence à prendre aujourd'hui de l'importance. Nous restons vigilants afin de pouvoir être à la hauteur des Hautes orientations de SM le Roi Mohammed VI", a-t-il souligné.

M. Aguilera Ruiz s'est félicité, quant-à-lui, de cette réunion préparatoire de l'opération Transit 2012, faisant observer que le gouvernement espagnol accorde une grande importance à la collaboration avec le Maroc dans ce domaine, à l'instar des opérations précédentes.

Il a réitéré l'engagement de son pays à mobiliser tous les moyens et les ressources nécessaires afin de garantir à cette opération toutes les conditions de réussite. "Nous œuvrons aussi pour raffermir et promouvoir le contact direct avec les services compétents afin d'être en mesure de transcender toute difficulté dans l'avenir", a-t-il noté.

14 mai 2012

Source : MAP

L'amélioration des conditions d'intégration de la communauté marocaine en Grande-Bretagne a été au centre d'entretiens tenus, lundi à Londres, par le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger (MRE), Abdellatif Maazouz, avec le ministre britannique de l'immigration, Damien Green.

Lors d'une rencontre tenue au siège du Home Office (ministère de l'Intérieur), en présence de l'ambassadeur du Maroc au Royaume-Uni, Chrifa Lalla Joumala Alaoui, les deux responsables ont mis en exergue l'importante contribution de la communauté marocaine à la société britannique et son rôle dans le renforcement des liens entre les deux pays amis.

La rencontre a porté sur plusieurs questions relatives au renforcement de l'intégration de la communauté marocaine au sein de la société britannique, a indiqué M. Green à la MAP, ajoutant que l'accent a été mis sur l'importance de l'enseignement et sur les efforts à déployer pour permettre à cette communauté de préserver sa propre culture tout en réussissant son intégration dans le pays d'accueil.

La contribution de la communauté marocaine à tous les aspects de la vie au sein de la société britannique devra se renforcer davantage au regard du nombre de plus en plus grandissant des compétences marocaines présentes notamment dans des domaines aussi sophistiqués que celui la finance, a noté M. Green.

Le responsable britannique s'est, par ailleurs, félicité des progrès enregistrés par le Maroc sur la voie de la perfection de son édifice démocratique, notant au passage que les relations de coopération déjà excellentes entre les deux pays sont appelées à se renforcer davantage.

M. Maazouz, qui effectue une visite de travail de trois jours à Londres, s'était entretenu, dans la matinée, avec le Secrétaire d'Etat britannique pour les communautés et le Gouvernement Local, M. Eric Pickles.

Ce dernier a saisi l'occasion pour exprimer la volonté du gouvernement britannique de renforcer davantage les relations de coopération avec son homologue marocain, tout en réitérant l'appréciation positive faite par le Royaume-Uni au sujet du processus de réformes initié par le Maroc sous la conduite de SM le Roi Mohammed VI.

"Le gouvernement britannique soutient avec force le processus de changement amorcé au Maroc en particulier depuis l'adoption de la nouvelle Constitution", a dit M. Pickles, ajoutant que ce programme de réforme renforce la position du Maroc en tant que "modèle de stabilité dans son environnement régional marqué par des changements rapides".

Par ailleurs, M. Maazouz a indiqué que les parties marocaine et britannique se sont mises d'accord pour la mise en place d'une feuille de route pour améliorer les conditions d'intégration de la communauté marocaine en Grande-Bretagne.

Des questions restent à régler notamment celles relatives à la couverture sociale et à l'exportabilité des pensions de retraite, a dit le ministre, mettant l'accent sur la nécessité de répondre aux attentes de cette communauté, en particulier les jeunes, en termes de préservation de leur identité culturelle notamment à travers l'enseignement de la langue arabe, de la religion musulmane et de la culture marocaine.

La coopération avec le gouvernement britannique devra permettre de répondre à ces attentes dans les meilleures conditions, a dit M. Maazouz.

Le ministre a, d'autre part, souligné que ses interlocuteurs britanniques notent avec beaucoup de satisfaction les progrès réalisés par le Maroc en matière de démocratie et de mise en place d'un mode de gouvernance s'inscrivant dans le cadre des modèles des grandes démocraties du monde.

Ces responsables considèrent le Maroc comme "un modèle pour la région", a poursuivi M. Maazouz, notant que la communauté marocaine établie en Grande-Bretagne a un rôle important à jouer pour accompagner le renforcement des relations entre les deux pays.

14 mai 2012

Source :MAP

Le Maroc est en train de mettre en Âœuvre une stratégie nouvelle en faveur de ses ressortissants résidant à l'étranger, fondée sur la communication et l'écoute, a indiqué le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger (RME), M. Abdellatif Maazouz.

+Nous sommes en train de mettre en Âœuvre une nouvelle stratégie fondée sur la communication et l'écoute pour répondre aux attentes des Marocains du monde+, a dit M. Maazouz lors d'une rencontre lundi soir avec les présidents d'associations marocaines en Grande-Bretagne.

Seule une interaction efficace est à même de faciliter une meilleure réponse aux attentes de la communauté marocaine établie à l'étranger, a dit le ministre lors de cette rencontre à laquelle ont pris part plusieurs représentants de la communauté marocaine établie au Royaume-Uni.

Les profonds changements que la communauté marocaine à l'étranger a connus sur les plans démographique, économique et social requièrent une nouvelle approche, prenant en compte les spécificités, les préoccupations et les problèmes de cette communauté, a expliqué M. Maazouz.

Revenant en détail sur la stratégie de son département, M. Maazouz a expliqué que celle-ci se décline en plusieurs axes dont le développement des relations de coopération avec les gouvernements des pays d'accueil dans le but de défendre au mieux les droits et intérêts des RME, le renforcement et la diversification des programmes éducationnel et culturel et l'implication des MRE dans divers projets de développement économique, politique et social au Maroc.

Le ministre a, d'autre part, souligné l'important rôle que les associations peuvent jouer, en tant que partenaires clefs dans la mise en œuvre de cette stratégie. Il a noté, dans ce contexte, que ces associations doivent être capables de mobiliser des partenaires pour leurs projets et de défendre les droits de leurs adhérents.

Le responsable a souligné que son département se tient prêt pour accompagner ces associations, en les mobilisant pour mettre en œuvre des projets en faveur de la diaspora marocaine notamment à travers le renforcement de leurs capacités de monitoring, de management et de financement de projets.

Par ailleurs, le ministre a tenu une réunion avec les imams marocains en Grande-Bretagne axée sur le rôle qu'ils peuvent jouer pour le renforcement de l'attachement des membres de la communauté marocaine, en particulier les jeunes, à leur identité marocaine.
M. Maazouz a saisi l'occasion pour souligner la Haute sollicitude dont SM le Roi Mohammed VI, Commandeur des Croyants, entoure la communauté marocaine établie à l'étranger.

Le responsable, qui effectue une visite de trois jours en Grande-Bretagne, s'est entretenu, lundi, avec le Secrétaire d'Etat britannique pour les communautés et le Gouvernement Local, Eric Pickles, et le ministre de l'immigration, Damien Green.

Il devra assister, mardi, à des rencontres avec les membres de la communauté juive marocaine et les cadres marocains à la City (quartier financier de Londres).

15 mai 2012

Source :MAP

Les Marocains résidant à l'étranger (MRE) ont transféré au Maroc, à fin avril, l'équivalent de 17,77 milliards de dirhams (MMDH) contre 17,13 MMDH durant le même mois de l'année 2011, affichant ainsi une hausse de 3,7 pc, indique mardi l'Office des changes.

Par rapport au mois de mars, les recettes des MRE ont enregistré une progression de 31,6 pc, à plus de 17,77 MMDH, contre 13,50 MMDH en mars 2012, selon l'Office qui vient de publier les indicateurs préliminaires des échanges extérieurs.

Par ailleurs, les recettes voyages ont totalisé à fin avril quelque 16,68 MMDH contre 16,51 MMDH une année auparavant (+1 pc), alors que les dépenses de cette catégorie de services ont atteint 3,06 MMDH, indique la même source.

Pour leur part, les recettes au titre des investissements et prêts privés étrangers se sont établies à plus de 8,56 MMDH contre 8,89 MMDH (-3,7 pc), alors que les dépenses ont augmenté de 25,5 pc (3,17 MMDH contre 2,52 MMDH).

15 mai 2012

Source : MAP

Le Festival du Film Arabe de Fameck prépare sa 23ème édition qui se déroulera du 10 au 22 octobre 2012. Cette manifestation annuelle, a pour ambition de faire découvrir la richesse des cultures arabes autour du cinéma mais aussi de la littérature, des arts plastiques, de la musique, de l'artisanat et de la gastronomie.

Un quart de la population belge a un parent né étranger. Selon une étude de l'institut Itinera, la Belgique accueille proportionnellement plus d'étranger que les grands pays d'immigration.

En 10 ans, il y a eu une entrée nette de 500 000 migrants

Voilà une étude qui complète la vision que l’on se fait de l’immigration en Belgique. Et qui risque de faire du bruit. L’étude que l’Institut Itinera consacre au sujet montre que la Belgique est clairement devenue une terre d’immigration. En 10 ans, la Belgique a connu une arrivée nette d’immigrants d’un demi-million de personnes. Ce qui représente environ 4,5 % de la population belge. La Belgique accueille proportionnellement plus de migrants que tous ses pays limitrophes. Mais également davantage que des pays traditionnels de migration comme le Royaume-Uni, les Etats-Unis ou le Canada qui, en 10 ans, a connu un solde migratoire net de 4 % de sa population (voir infographie).

Il n’en a pas toujours été comme cela. Au cours du XIXe siècle, la Belgique affichait même un solde migratoire négatif. En clair, le nombre de personnes quittant le pays était supérieur à celui des personnes qui s’y établissaient. Lors du recensement de 1870, on dénombre seulement 170 000 étrangers en Belgique, soit 2,8 % de la population totale. Une première vague d’immigration, encore modeste, aura lieu durant l’entre-deux-guerres. Mais c’est après la guerre que la Belgique a recours à l’immigration. Le pays connaît une forte croissance économique. Il faut reconstruire les infrastructures détruites par la guerre. La crise du pétrole en 1973 met le holà au recrutement de la main-d’œuvre à l’étranger. L’immigration connaît alors une période de stabilisation. Mais elle repart à la hausse 15 ans plus tard, notamment via les regroupements familiaux.

Près de la moitié des migrants ne viennent pas de l’Union

L’immigration en Belgique reste une affaire d’Européens. En additionnant le nombre d’immigrés provenant d’un pays de l’Union européenne avant l’élargissement (34 %), celui des immigrés issus des nouveaux Etats membres (19 %) et celui des immigrés européens extra-communautaires (10 %), on arrive à un total de 63 %. Mais les migrations européennes sont les moins durables : 40 % des Européens venant en Belgique retournent un jour dans leur pays contre seulement 10 à 15 % des immigrés non européens. "Dès lors, conclut l’étude, le solde migratoire est probablement à majorité extra-communautaire".

Comment expliquer cette forte pression migratoire extra-européenne alors que l’immigration de travailleurs peu qualifiés a été stoppée en 1974 ? Dans la moitié des cas, on peut l’expliquer par un regroupement familial. Les migrants venus dans les années 60 ont fait des enfants qui se sont à leur tour mariés, souvent avec une personne du pays d’origine de leurs parents.

En 20 ans, 800 000 étrangers ont acquis la nationalité belge

La Belgique compte sur son territoire un peu plus d’un million de personnes de nationalité étrangère. Ce chiffre représente entre 9 et 10 % de la population totale et est relativement stable avec le temps. Ce qui a fortement changé en revanche, c’est le nombre de personnes étrangères ayant acquis la nationalité belge. Depuis 1985, l’année où la loi sur l’acquisition de la nationalité a été assouplie, près de 800 000 étrangers sont devenus belges. Et parmi ces personnes, une très large majorité d’immigrés extra-communautaires (80 % du total). Si on additionne les étrangers (9,76 % de la population totale), les Belges nés étrangers (7,74 %) et leurs enfants respectifs, on arrive à un total de 25 %. Cela veut dire qu’au moins un quart de la population belge a un ou deux parents nés étrangers. Et cela ne fera qu’augmenter puisque selon une étude Eurostat, la population belge d’origine étrangère représentera entre 30 et 50 % de la population belge d’ici 2060. Cela met sous un autre jour le défi de l’intégration qui, aujourd’hui, a tendance à se concentrer sur les primo-arrivants.

15/5/2012

Source : Lalibre.be

La décision du gouvernement fédéral de donner plus de pouvoir aux employeurs dans le choix des travailleurs étrangers qui pourront s'établir au Canada ouvre la porte à de possibles fraudes.Le ministre de la Citoyenneté, de l'Immigration et du Multiculturalisme, Jason Kenney, multiplie les annonces au sujet de sa réforme de l'immigration. Le ministre veut permettre aux employeurs de recruter les immigrants qu'il leur faut pour combler, par exemple, la pénurie de travailleurs de métiers dans l'Ouest canadien.

À l'heure actuelle, un étranger accroît ses chances de s'établir au pays s'il a une offre d'emploi en main. Jason Kenney entend privilégier davantage ceux qui détiennent de telles offres d'emploi réservées (OER).

Pourtant, une évaluation interne de Citoyenneté et Immigration Canada fait état d'offres d'employeurs inexistants, de postes fictifs et d'offres de complaisance de la part d'amis ou de parents.

Le rapport parle même d'un possible trafic d'offres d'emploi.

Extrait de l'Évaluation du programme des travailleurs qualifiés (fédéral) :[...] les agents des bureaux des visas visités sont extrêmement défavorables à l'utilisation des OER. Selon eux, il est difficile de valider les employeurs et les offres d'emploi à l'étranger, beaucoup d'offres sont frauduleuses [...].

Certains clients iraniens de Negar Achtari, une avocate en droit de l'immigration, ont été joints par une organisation qui leur a demandé jusqu'à 50 000 $ pour une offre d'emploi.

« Quand on parle de vente d'offre réservée, c'est vrai. » — Negar Achtari, avocate en droit de l'immigration

Le président de l'Association québécoise des avocats en droit de l'immigration, Dan Bohbot, croit même que cette situation risque de se détériorer avec les compressions annoncées dans la fonction publique.

« Les ressources allouées justement pour contrer la fraude vont diminuer. » — Dan Bohbot, président, Association québécoise des avocats en droit de l'immigration

La réforme de l'immigration permettra de combler la pénurie de travailleurs de métier dans l'Ouest canadien.

Les experts rencontrés par Radio-Canada se demandent si le pays doit vraiment confier aux employeurs le choix des immigrants.

De son côté, Citoyenneté et Immigration Canada soutient que les immigrants qui ont un emploi réservé à leur arrivée gagnent beaucoup plus d'argent et s'intègrent plus facilement. Quant à la fraude, le ministère promet des mesures pour la réduire.

Des réactions aux Communes

Le dossier a rebondi, lundi après-midi, à la période de questions à la Chambres des communes.

La porte-parole du NPD en matière d'Affaires étrangères, Hélène Laverdière, a apostrophé le ministre Jason Kenney. Elle lui a demandé si « les conservateurs allaient refaire leurs devoirs au lieu d'inciter à la fraude ».

Le ministre a répliqué en soulignant que les immigrants qui obtiennent une offre d'emploi avant leur arrivée touchent un salaire deux fois plus élevé que les autres qui n'ont pas d'offres préalables.

Jason Kenney a répété que son gouvernement continuera à lutter contre la fraude envers les immigrants.

14/5/2012

Source : Radio Canada

L'immigration tant décriée par une frange de la population est en réalité le fondement même de la société belge, révèle une étude. Elle relève aussi que l'immigration s'est accentuée ces 10 dernières année et que si les immigrés extra-européens ne représentent "que" 10% du total, ils ne retournent pour la plupart jamais vivre dans leur pays d'origine.

Selon une étude d'Itinera Institute, la Belgique est devenue une nation d'immigrants. En effet, au moins un quart de la population belge actuelle a un ou deux parents nés étrangers, peut-on lire ce mardi dans La Libre Belgique. Si on remonte encore d'une génération, il reste peu de Belge à 100%.

Plus d'immigrants que chez nos voisins ou qu'en Amérique

Terre d'accueil depuis toujours, la Belgique a connu une arrivée plus nette d'immigrants ces 10 dernières années: un demi-million de personnes, ce qui représente environ 4,5% de la population belge. Elle accueille proportionnellement plus de migrants que tous ses pays limitrophes, mais également davantage que des pays traditionnels de migration comme le Royaume-Uni, les Etats-Unis et le Canada.

Surtout des Européens

Toujours d'après l'étude, l'immigration en Belgique reste une affaire d'Européens. En additionnant le nombre d'immigrés provenant d'un pays de l'Union européenne avant l'élargissement (34%), celui des immigrés issus des nouveaux Etats membres (19%) et celui des immigrés européens extra-communautaires (10%), on arrive à un total de 63%. Mais les migrations européennes sont les moins durables: 40% des Européens venant en Belgique retournent un jour dans leur pays, contre seulement 10 à 15% des immigrés non européens.

15/5/2012

Source : RTL.be

Au cœur de débats sur l’islam et la laïcité qui ont émaillé le quinquennat de Nicolas Sarkozy, qu'attendent les musulmans de l'arrivée de François Hollande au pouvoir? S’ils sont globalement soulagés du départ du président sortant et s’attendent à « moins de stigmatisation » de la part du gouvernement socialiste, les responsables interrogés font part de leurs craintes face aux visions « laïcistes » d’une certaine partie de la gauche.

Sami Debah, président du Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), une association, fondée il y a dix ans, qui recueille les témoignages des victimes d’actes anti-musulmans et leur propose une aide juridique. Le CCIF a notamment porté plainte contre Marine le Pen suite à ses propos assimilant les prières de rues à l’occupation nazie.

« On espère une normalisation entre les musulmans et le pouvoir politique, une non-ingérence mutuelle. Le gouvernement précédent a fait appel aux sujets liés à l’islam pour tenter de récupérer l’opinion publique lorsqu’il prenait des mesures impopulaires ou pour capter le vote Front national. Espérons que les socialistes ne le feront pas et que les musulmans ne soient plus présentés comme d’éternels étrangers dans leur propre pays.

Et, lorsque le FN remettra l’islam sur la table, nous espérons que le gouvernement ne lui emboitera pas le pas mais lui apportera la contradiction. Le problème, c’est la méconnaissance de l’islam par une partie de la gauche.

On aimerait plusieurs signaux : la mise en place d’une mission parlementaire pour mesurer, identifier l’islamophobie et lutter contre ce phénomène. Mais ce qui montrerait vraiment la bonne volonté du gouvernement serait l’abandon du texte « anti-nounous voilées », voté par la gauche au Sénat ». Ce texte vise à encadrer le port de signes religieux, y compris pour des femmes gardant des enfants à domicile.

« Mais on redoute que, de la même manière que la droite a utilisé les thèmes de la sécurité ou de l’identité nationale pour taper sur l’islam, la gauche reprenne ce thème sous couvert de sujets liés à l’égalité homme-femme ou à la laïcité. On sait qu’il y a à gauche des frictions sur ces thèmes, entre les plus obtus, les plus intransigeants et les partisans d’une normalisation. Dans ce contexte, la nomination de Manuel Valls [au ministère de l’intérieur ou à Matignon], ne serait pas un bon signal et nous amènerait à mener bataille ». M.Valls est l’un des rares députés socialistes à avoir voté la loi interdisant le voile intégral dans l’espace public et a publiquement soutenu la directrice de la crèche Babyloup, en procès contre une de ses salariées voilées.

Abdallah Dliouah, imam à Valence

« Je pense qu’avec le nouveau gouvernement, on sera moins dans la stigmatisation. Même si pendant le débat [entre les deux tours de l’élection présidentiel], les deux candidats ont été dans la surenchère sur le halal ou le niqab. Mais ce changement [de majorité] est quand même positif car les musulmans ont vraiment passé des moments difficiles ces cinq dernières années. Même si on se disait « on est français, on ne risque rien », on était sincèrement inquiets. Inquiets de savoir comment nous voit notre voisin, inquiets de devoir dire que l’on est musulman… Et certains pensaient à quitter la France.

Mais ce n’est pas gagné car ce qui va rester après ces cinq années, c’est la vulgarisation du discours anti-islam. On a entendu de la part d’un ministre de l’intérieur des choses que l’on n’entendait que dans la bouche des Le Pen.

Aujourd’hui, pour que les musulmans se sentent reconsidérés, rassurés et se sentent chez eux car ils sont chez eux, il faudrait un discours à la Obama [référence au discours au monde musulman que le président des Etats-Unis a prononcé au Caire en juin 2009] !

Lui aussi s’inquiète « des positions laïcistes » de Manuel Valls » et considèrerait « l’abandon du texte « anti-nounous voilées » comme un grand geste à même de rassurer ».

Khalil Merroun, recteur de la mosquée d’Evry, ville dont Manuel Valls est maire

"Manuel Valls est un laïc acharné, mais s’il était au ministère de l’intérieur, il n’instrumentaliserait pas l’islam et le Conseil français du culte musulman (CFCM) comme cela a été le cas ces dernières années. Il a eu des positions dures sur l’islam. Mais quand on est aux responsabilités on affronte les réalités et on change !

J’espère que le PS ne manipulera pas l’islam car ce serait contreproductif et en contradiction avec les discours sur le rassemblement et la justice de François Hollande. On veut seulement que l’islam soit traité sur le même pied d’égalité que les autres religions. Le fait est que l’on n’a jamais entendu d’agressivité anti-musulmane de la part de Hollande ".

N’della Paye, mère d’élève, co-fondatrice de Mamans Toutes égales, une association qui milite pour la levée de l’interdiction faite aux mères voilées d’accompagner les sorties scolaires, recommandée par la circulaire de rentrée 2012, voulue par le ministre de l’éducation Luc Chatel.

« En ce qui nous concerne, je n’ai pas l’impression que la situation va s’améliorer. Durant la campagne nous avons interpellé les candidats au sujet des mères voilées accompagnant les sorties scolaires. Les socialistes ne nous ont pas répondu ! Et le texte "anti-nounous voilées" a été proposé et voté quand le Sénat est passé à gauche... Franchement, on risque d’avoir du boulot avec les socialistes ! On s’étonne de l’interprétation qui est faite de loi de 1905 qui voudrait que la religion est limitée à la sphère privée.

Notre souhait c’est qu’il n’y ait plus de lois ou de mesures d’exception pour les femmes musulmanes. On ne demande rien de plus, juste que la laïcité soit la même pour tous. Concernant la circulaire sur les sorties scolaires, on demande non seulement que le prochain gouvernement revienne dessus mais qu’il se positionne clairement dans l’autre sens car ce texte va créer des problèmes là où il n’y en a pas ».

14/5/2012, Stéphanie Le Bars

Source : Le Monde

A l’occasion de l’exposition “Les juifs dans l’orientalisme”, au musée d’Art et d’Histoire du judaïsme jusqu’au

Ils n'ont jamais voulu partir. Refusant de se laisser bousculer par l'Histoire. Sourds aux appels de la Terre promise. En cet été 1983, Tamo et Meyer, 80 ans, savent qu'ils sont les derniers juifs berbères du Haut Atlas. La veille encore, des membres de la communauté, venus de Casablanca, ont tenté de les emmener dans un hospice de Marrakech. Mais ils ne quitteront pas les flancs ocre d'Aït Bouguemez. Et qu'importe s'ils ne sont plus en mesure de vivre de leur métier – bourrelier pour lui, tisserande pour elle. Ils savent qu'ils peuvent compter sur les familles du village. Dans la soirée, le fils des Janane, chauffeur routier, rapportera de Béni Mellal de la viande kasher. Demain, l'une des filles des Beigha déposera du grain, des œufs et des légumes. Normal, entre voisins ? Peut-être. Mais surtout emblématique de ce judaïsme marocain qui compte aujourd'hui trois mille âmes. Certes, c'est peu au regard des deux cent cinquante mille de 1945. Mais cela n'en fait pas moins la plus grande communauté juive du monde arabe.

« Il est probable que les premiers juifs sont arrivés au Maroc au Ve siècle av. J.-C., après la destruction du premier Temple de Jérusalem. » Mohammed Kenbib, spécialiste de l'histoire du judaïsme marocain

« Il y a les juifs. Et il y a nous, les juifs marocains », s'amuse Hervey Levy, chef d'entreprise d'Agadir. La quarantaine, père de deux enfants, il vit avec tous les siens dans sa ville natale. « Nous faisons partie intégrante de l'évolution de ce pays. Nous y avons toujours eu notre place et personne ne la conteste. »

Il faut remonter à la nuit des temps pour trouver l'origine de cette histoire qui a vu juifs et musulmans partager les mêmes langues, superstitions, saints, souverains ou ennemis, comme le rappelle l'exposition « Les juifs dans l'orientalisme » du musée d'Art et d'Histoire du judaïsme à Paris. Le Maroc y est largement représenté, notamment avec la célèbre Noce juive de Delacroix (1841), mais aussi dans les tableaux de Jean Lecomte du Nouÿ, Alfred Dehodencq ou Jean-Léon Gérôme. La Madeleine de ce dernier, en bronze doré et patiné, porte ainsi le costume des mariées juives du pays.

« Il est probable que les premiers juifs sont arrivés au Maroc au Ve siècle av. J.-C., après la destruction du premier Temple de Jérusalem, explique le professeur Mohammed Kenbib, grand spécialiste de l'histoire du judaïsme marocain. Vinrent ensuite ceux chassés par la destruction du second Temple, en l'an 70, entraînant la judéisation des Berbères, comme il y a eu berbérisation des juifs. Les Andalous sont arrivés en 1492, avec l'Inquisition. »

Les juifs bénéficient du statut de « dhimmis ». « Ce sont des protégés du sultan, poursuit Kenbib. Ils peuvent pratiquer leur religion mais reconnaissent la suprématie de l'islam et payent un impôt particulier. » L'intégration du Maroc dans le marché économique mondial, au XIXe siècle, met à mal l'équilibre culturel, social et économique trouvé entre les populations juives et musulmanes. Les artisans juifs doivent faire face à la concurrence des machines et des objets manufacturés venus d'ailleurs. Et cela s'accentue avec le protectorat (1912-1956), qui entraîne une certaine prolétarisation de la communauté. Sans parler des colons, qui occupent désormais le rôle d'intermédiaires avec l'Europe, jadis dévolu aux juifs.

A l'arrivée des Français, ces derniers doivent également faire face à un antisémitisme jusqu'alors inconnu au Maroc. Dès 1940, les lois antijuives de Vichy y sont appliquées. Sauf qu'entre 1941 et 1943 les musulmans n'hésitent pas à leur servir de prête-nom pour éviter que leurs biens soient séquestrés. Quant au roi Mohammed V, qui avait ouvert les portes du royaume aux juifs d'Europe persécutés dès les années 1930, il a ostensiblement fait savoir aux autorités françaises qu'il ne faisait aucune distinction entre ses sujets.

« Après la Shoah, il fallait redonner aux juifs de nouvelles raisons de vivre et d'espérer. C'est au Maroc que se trouvait la communauté la plus importante d'Afrique du Nord. » Emile Sebban, fondateur de l'Ecole normale hébraïque de Casablanca

Les juifs marocains ont ainsi traversé la tourmente sans grands dommages, contrairement aux juifs d'Europe, quasiment rayés de la carte. C'est donc naturellement vers eux que se tournent les sionistes (1) pour peupler le nouvel Etat d'Israël. Dès 1947, des centaines d'agents sionistes parcourent à cette fin le Maroc, forçant parfois la main à une population totalement intégrée dans la société. Les départs s'accentuent ensuite avec l'indépendance du pays (1956) et la guerre des Six-Jours en Israël (1967).

Aujourd'hui, au Maroc, cette histoire vieille de près de deux mille cinq cents ans est vaguement enseignée dans les manuels scolaires. Pourtant, elle est partout, inscrite à jamais dans le paysage. Et bien sûr dans les ruelles des mellahs, ces quartiers jadis dévolus aux juifs, à ne pas confondre avec les ghettos fermés d'Europe. Celles de Rabat portent toujours leurs noms. Rue Shalom-Zaoui, rue David-Cohen... Plus un seul juif n'habite ici. Ceux qui résident encore dans la capitale du royaume se sont éparpillés en ville. Mais c'est surtout à Casablanca que l'on trouve le gros de la communauté.

En ce début avril, veille de Pessah (Pâque juive), l'heure y est à la fête. Voilà maintenant plusieurs jours que Marcelle Sebban et son amie Sarita Harrus (respectivement 83 ans et 94 ans) sont sur le pont. La première était professeur de mathématiques. La seconde, institutrice, a aussi voué sa vie à l'éducation. Elles et leurs maris symbolisent le rôle joué, au sein de la communauté juive marocaine, par les institutions scolaires de l'Alliance israélite universelle, cette société culturelle juive internationale fondée en France en 1860. Comme le rappelle Marcelle, « l'Alliance a amené l'émancipation par l'instruction. »

Né en Algérie, Emile Sebban, le mari de Marcelle, est arrivé au Maroc au lendemain de la guerre pour créer l'Ecole normale hébraïque de Casablanca, en 1946. Au programme, un enseignement moderne, hébraïque, français et arabe d'excellente qualité. « Après la Shoah, il fallait redonner aux juifs de nouvelles raisons de vivre et d'espérer. Nous n'aurions pas pu ouvrir cette école ailleurs. C'est au Maroc que se trouvait la communauté la plus importante d'Afrique du Nord. A l'époque, nous n'avions pas conscience qu'elle allait ­massivement émigrer vers Israël, la France ou le Canada. » ­Aujourd'hui, l'école, située dans le quartier résidentiel de l'Oasis, compte encore 150 élèves.

Presque tous les enfants Sebban, désormais dispersés à l'étranger, y ont étudié. Et c'est pour les accueillir que Marcelle court les rues de Casa, où l'effervescence de la fête de Pessah est à son comble. La boucherie Amar ne désemplit pas. Idem pour la pâtisserie de Norbert Fahl. Les indigents de la communauté ne s'y sont pas trompés, faisant la manche alternativement en arabe et en français. Ouverte en 1945 par la grand-mère de Norbert, la maison débite meringues, ­biscuits secs et autres gâteaux kasher. D'autant que la boutique est mitoyenne de la synagogue Beth-El, l'une des trente synagogues de la ville. Construite en 1949 dans un style arabo-andalou, elle accueille les cérémonies officielles en ­présence des représentants de Mohammed VI. Tous les ven­dredis soir, on y bénit le roi et ce pays, dont la nouvelle Constitution stipule que l'unité « forgée par la convergence de ses composantes arabo-islamiques, amazigh [berbère, NDLR] et saharo-hassani s'est nourrie et enrichie de ses affluents africains, andalous, hébraïques et méditerranéens ».

« La saga du judaïsme marocain est trop profondément ancrée dans l'histoire de ce pays pour disparaître. » André Azoulay, conseiller de Mohammed VI

Alors, tout irait pour le mieux dans le Royaume chérifien ? Non. La communauté se réduit chaque jour davantage, et sa moyenne d'âge est élevée. Le pays va mal. Les islamistes « modérés » sont au pouvoir. Les inégalités sont criantes, la délinquance en hausse, et c'est sur ce terreau que prospère un islamisme radical à l'origine des attentats de Casablanca, en 2003. « Un juif, c'est désormais une abstraction. Non plus le voisin ou le cordonnier, mais celui qui est en Palestine et fait du mal », regrette le militant associatif antisioniste Sion Assidon (lire encadré ci-dessous).

On fait avec. D'autant que certains enfants reviennent au pays. « Après ses études en France, mon aîné a accumulé des stages payés une misère, raconte Norbert Fahl, le pâtissier. A Casa, il a immédiatement trouvé du travail. » Idem pour Yoav, le fils Amar, parti à l'étranger six ans durant, qui a ouvert une sandwicherie kasher mitoyenne à la boucherie de ses parents, fréquentée à 95 % par des musulmans.

« La saga du judaïsme marocain est trop profondément ancrée dans l'histoire de ce pays pour disparaître », affirme André Azoulay, hier conseiller économique de Hassan II, aujourd'hui conseiller de son fils, Mohammed VI. « Pour en comprendre la réalité contemporaine et les ressorts, pensez à ce million de juifs marocains dispersés sur tous les continents et qui, génération après génération, ont su et voulu cultiver leur mémoire, affichant sans complexe la richesse de leur marocanité. »

Sion Assidon, lui, fait un rêve. « Au XII-XIIIe siècle, la dynastie musulmane berbère des Almohade, qui domina l'Afrique du Nord et l'Espagne, avait réduit la communauté juive à néant. Mais à peine ont-ils perdu le pouvoir qu'elle renaissait de ses cendres. Avec un peu de chance, l'histoire pourrait se répéter... »

A Casa, le musée du judaïsme

Elle arpente les allées des antiquaires des médinas. Alpague un vendeur. « Quoi, tu vas vendre ce manteau de Torah aux Américains ? On ne nous donnera même pas de visa pour aller le voir. Honte à toi ! » Zhor Rehihil, conservatrice du musée du Judaïsme marocain – le seul musée juif du monde arabe –, voit son énergie décuplée lorsqu'il s'agit de se battre pour son établissement, fondé par Simon Levy en 1997. L'institution, nichée dans un ancien orphelinat, paraît bien petite au regard des musées occidentaux. Elle n'en est que plus forte, parce qu'elle raconte aux Marocains leur propre histoire à travers une poignée de trésors. Comme cette extraordinaire estrade de lecture de la Torah du XVIIIe siècle, couleur vert d'eau, en bois, dénichée dans les sous-sols de la grande synagogue Toledano de Meknès.

Juif et arabe à la fois

Juin 1967, avec la guerre des Six-Jours, de nombreux Juifs marocains plient bagage. Tous pourtant ne réagissent pas de la même manière. « C’est là que s’est forgée ma conscience politique », se souvient Sion Assidon. Lui est né en 1948, à Agadir. « Assidon est un nom berbère, dit-il. J’appartiens au Maroc. Je suis arabe, issu de la communauté juive. En 1967, j’ai été sommé de me définir. J’ai pris le parti des opprimés, les Palestiniens. » Assidon appartient à une longue lignée de Marocains, juifs, impliqués dans un combat citoyen pour leur pays. Ses aînés, alors communistes – emmenés par l’écrivain Edmond Amran El Maleh (1917-2010), l’ingénieur des mines Raphaël Scemama (1918-2012, né au Maroc mais de nationalité tunisienne), Abraham Serfaty (1926-2010) ou le linguiste Simon Levy (1934-2011) –, se sont battus pour l’indépendance. La génération suivante, souvent engagée à l’extrême gauche, a affronté Hassan II. Tel Assidon, torturé et emprisonné de 1972 à 1984. Il anime, depuis 1996, Transparency Maroc, l’association qui lutte contre la corruption des pouvoirs publics.

12/5/2012

Source : Télérama

Au cours de cette campagne présidentielle, le débat sur l'immigration n'a pas reposé sur un véritable diagnostic. Pire, les éléments fournis souffrent de graves inexactitudes, et les propositions qui en découlent ne peuvent que s'avérer inadaptées. L'idée d'une nécessité de réduire les flux a été acceptée sans véritable diagnostic. Regarder les choses de manière rationnelle permettrait de dessiner les lignes d'une politique économique de l'immigration et des migrations efficace et débarrassée de l'instrumentalisation politique.

Il est important de préciser les méthodologies utilisées pour mesurer les effets de l'immigration sur le marché du travail des pays d'accueil. D'abord il faut décomposer la structure par qualification des immigrés, en plus de la structure par âge pour comprendre leur impact sur les finances publiques. Ensuite il faut vérifier si les immigrés sont en concurrence ou en complémentarité sur les emplois qu'ils occupent par rapport aux autochtones. Enfin, l'immigration affecte aussi la consommation, la productivité... qui à leur tour affectent l'emploi et les salaires sur le marché du travail.

Plusieurs méthodes sont utilisées. On peut d'abord estimer l'effet sur le salaire (ou/et sur l'emploi) de la présence d'immigrés sur des marchés locaux du travail (ville, bassin d'emploi, région...) bien sûr en tenant compte des caractéristiques des travailleurs comme le niveau d'éducation, l'expérience, l'âge... Que ce soit aux Etats- Unis ou en Europe, les résultats de ces travaux concluent que l'effet négatif de l'immigration sur les salaires des natifs est extrêmement faible.

L'effet est encore plus faible en Europe qu'aux Etats-Unis. Bien sûr, cette méthode peut comporter des biais : on peut supposer que les immigrés se localisent plutôt dans les régions où les salaires sont les plus élevés (en Ile-de-France, par exemple). Certaines études recourent à des « expériences naturelles » : on place de manière plus ou moins indépendante de leurs choix les migrants et on observe ce qui se passe lors d'afflux massifs de migrants. Résultats : là aussi les effets sont marginaux sur les salaires ou l'emploi.

Une autre précaution à prendre pour ne pas sous-estimer ces effets est de corriger la possibilité que des travailleurs partent de la région où arrivent les migrants vers d'autres régions (migrations internes), ce qui pourrait compenser l'effet des immigrants nouvellement arrivés. Des études récentes utilisant cette méthode aboutissent avec cette même approche de « proportion de facteurs » a un impact modéré et positif sur le salaire des natifs aux Etats-Unis.

Ce résultat a été confirmé pour un panel plus large de pays de l'OCDE et pour la France par Javier Ortega et Gregory Verdugo, de la Banque de France, en 2011. Dans ce dernier travail, une augmentation de l'immigration de 10 % accroît le salaire des natifs de 3 %. Au total, la très grande majorité des travaux conclut à un effet relativement modéré, plutôt négatif dans les travaux plus anciens et plutôt positif dans les travaux récents.

Un autre résultat obtenu est que les immigrants ont en revanche un impact sur les rémunérations de ceux avec lesquels ils sont directement en concurrence, les travailleurs souvent issus d'une vague antérieure d'immigration.

14.05.2012

Source : : LE MONDE

C’est une longue et minutieuse chronique que livre Ha Jin. Elle se dessine en minces chapitres qui sont autant d’épisodes de la vie du couple formé par Nan Wu et son épouse Pingping, immigrés aux Etats-Unis, avec leur fils Taotao.

La narration, linéaire, colle au quotidien des Wu, au plus près de leur lutte pour "s’enraciner" ; par le travail bien sûr, par la scolarité de leur enfant aussi. C’est là une priorité, et les parents redoublent d’efforts pour qu’il n’intègre pas une classe réservée aux étrangers. Ha Jin décrit la rupture avec le pays d’origine, les distances maintenues avec les représentants de la communauté chinoise, le regard critique, amusé, sceptique, conquis sur la société américaine. La part aussi des frustrations et les transformations visibles, et intimes.

En quelques années, Nan accomplira "le parcours qui prenait une vie entière à la plupart des immigrés". Entre le "struggle for life" et le rêve américain, les Nan feront leur "trou" comme dit Marcel Detienne. Entre Boston, New York et enfin Atlanta, de petits boulots en petits boulots, d’emprunts en sacrifices, de capacités d’adaptation en illusions perdus, ils réussiront à ouvrir un petit restaurant (le Gold Wok) et acheter une maison en Géorgie. Nan, l’ancien étudiant a du abandonner la science politique et une improbable carrière universitaire pour les fourneaux, ce qui laisse d’heureuses odeurs de cuisine s’exhaler de page en page.
Sans être un réfugié politique, Nan n’a pas voulu retourner en Chine après ses études. Très vite, il s’est efforcé de "se délester du bagage de la Chine pour voyager plus léger, (…) devenir un homme indépendant". Nan largue les amarres, refuse de vivre dans le passé, de moisir dans sa communauté d’appartenance : "Il lui fallait trouver sa voie dans ce pays, vivre non pas tant en tant qu’expatrié ou exilé mais en tant qu’immigré". Autrement dit devenir citoyen de cette société américaine où le racisme se manifeste ici ou là, où l’argent est un "dieu", cette société obsédée par "les deux S" : "le Soi et le Sexe", intraitable pour les faibles, les "losers", une société multiculturelle et multireligieuse où la diversité s’expose aussi sous la forme des conversions et des bricolages identitaires.

Nan assistera à des rencontres, des colloques sur la Chine, il côtoiera, toujours sur la réserve, quelques cercles communautaires malgré les recommandations de Pingping. Il n’est dupe de rien des comportements des uns et des autres, des intellectuels dissidents, des artistes et autre vulgum pecus chinois. Sans illusions, il se tient à l’égard des représentants chinois, des associations relais et autres taupes. Intraitable, Nan n’est pas un homme de compromis et encore moins de compromissions. Et surtout, qu’on ne lui serve pas de vieilles lunes patriotiques : "La Chine n’est plus mon pays. Je lui crache dessus, à la Chine ! Elle traite ses citoyens comme des enfants crédules et les empêche constamment de grandir, de devenir des individus à part entière. Elle ne veut qu’une chose la soumission. Pour moi la loyauté ça marche dans les deux sens. La Chine m’a trahi, alors je refuse de rester plus longtemps son sujet. (…) Je me suis arraché la Chine du cœur."

Pourtant aux JO d’Atlanta, il se montre attentif aux performances des athlètes chinois, "il comprit qu’il ne parvenait pas à se couper affectivement de tous ces gens". Nan se situe au point de rencontre des deux pays, aussi, "pour voir clair dans ses émotions", il s’imagine la Chine comme étant "sa mère" et les USA "sa bien aimée" : si un conflit devait survenir, il devra "les aider à se comprendre, sans pour autant espérer qu’elles partagent un jour les mêmes opinions". C’est Camus chez les sino-américains.
Nan aime Pingping, mais sans passion. Bon père et bon mari, son cœur est tout entier à Beina, un amour platonique de jeunesse qui lui en fit voir de toutes les couleurs pourtant. Ainsi va la vie ! L’amour fantasmé est plus difficile à chasser de son esprit qu’un échec sans rappel ni retour. Entre les époux, l’ombre de Beina toujours s’insinue. Il recherche cette passion, convaincu qu’elle serait le moteur de sa force créatrice et poétique. Car gagner de l’argent n’intéresse pas Nan. Sa seule vraie passion est la poésie.

Tirailler entre ses responsabilités d’époux, de père et sa vocation, il doit apprendre à se débarrasser de ses "peurs" comme dit Faulkner, de ses doutes sur son travail. "Je ne dois pas vivre dans la passé, mais me concentrer sur le présent et sur l’avenir". Après bien des hésitations, il décide d’écrire en anglais malgré les avis contraires et définitifs d’une rédactrice en chef d’une revue de poésie. Il évoque la xénophobie et oppose le fait que "la vitalité de l’anglais résulte en partie de sa capacité à absorber toutes sortes d’énergies étrangères." Ces pages sur le cheminement créatif de Nan constituent aussi le sel de ce roman. Le livre se referme sur quelques uns de ses poèmes.

Professeur à l’université de Boston, Ha Jin émaille son texte de références à des poètes américains, à Faulkner et à Pasternak. La Liberté de vivre est son cinquième roman et le quatrième à être traduit en langue française (au Seuil) après La Longue Attente (2002), La Démence du sage (2004) et La Mare, (2004). La Liberté de vivre (paru en 2007 aux USA) est le premier récit de l’auteur à se situer hors de Chine et à plonger au cœur de l’immigration chinoise aux Etats-Unis.

14/5/2012, Mustapha Harzoune

Source : Cité nationale de l’histoire de l’immigration

Une vidéo de brutalité policière fait, en ce moment, le tour des réseaux sociaux grecs. On y voit des policiers casqués, assistés de badauds en survêtement, qui passent à tabac un immigré d’origine asiatique. Une scène qui rappelle davantage une agression de voyous qu’une intervention policière.

L’incident s’est déroulé dans la nuit du 3 au 4 janvier dernier, place Amerikis, dans le centre d’Athènes, mais l'information n'est sortie que récemment à la faveur de la publication d'une vidéo sur Internet. On y voit un homme qui se fait tabasser par des policiers casqués (membres de la brigade motorisée), aidés par des voisins. On voit ensuite des policiers accompagner l’homme vers leur voiture, toujours en le rouant de coups. Le tout sous le regard de quelques badauds...

La Grèce est l’une des principales portes d’entrée de l’Union européenne pour les migrants d’Afrique et d’Asie. Avec la crise et la montée du chômage, les ONG de défense des droits de l’Homme dénoncent une recrudescence des agressions subies par les migrants, afghans et pakistanais notamment, pris pour cible - entre autres - par des groupuscules d’extrême droite qui les accusent de voler le travail des Grecs.

Le parti ouvertement xénophobe Aube dorée, qui dit vouloir mettre tous les étrangers hors du pays, a remporté 21 sièges lors des élections législatives du 6 mai dernier.

"J’ai reçu des messages d’insultes de la part de sympathisants d'Aube dorée"

Nikos Soulis, réalisateur de films et documentaires, a filmé cette vidéo en janvier, mais il ne l’a publiée sur Internet qu’en avril.

« J’étais chez moi quand j’ai entendu des gens crier dehors. Depuis trois ans, je suis témoin de scènes de violences dans mon quartier. Alors, cette fois, j’ai décidé de prendre ma caméra, d’autant plus que je travaillais sur le sujet des réfugiés à cette époque.

Il s’agissait d’un homme d’origine asiatique que la police était en train d’arrêter… avec l’aide des voisins. Le type essayait de mettre le feu à une poubelle. Mais même après l’avoir menotté, ils continuaient à le frapper. "Ils", ce sont les policiers et les voisins, ensemble.

Je suis allé au commissariat pour témoigner de ce que j’avais vu. Les policiers m’ont dit que leurs collègues allaient être identifiés et qu’ils seraient rapidement punis [à la suite de la publication de cette vidéo en avril dernier, la police a affirmé qu'elle allait ouvrir une enquête administrative, NDLR].

Quand j’ai publié la vidéo, j’ai reçu plein de messages d’insultes sur mon blog. La plupart de la part de sympathisants du parti Aube dorée. Des personnes ont même tenté de rentrer chez moi en se faisant passer pour des policiers, pour me faire peur. Je suis retourné au commissariat pour demander à être protégé. Mais je soupçonne les policiers de voter à 50 % pour Aube dorée... Aujourd’hui, je fais profil bas dans mon quartier et je ne rentre jamais seul chez moi.

14/5/2012

Source : France 24

Si l’outil est utile, il est également suspecté de vouloir freiner le flux migratoire, en présentant la Flandre comme un territoire peu avenant.

« Cette brochure vous permettra de faire connaissance avec votre nouvel environnement » annonce d’emblée le kit d’intégration émis par le Communauté flamande . Mais une fois passée l’introduction, déboule, sur une trentaine de pages une succession de clichés, non seulement sur les citoyens flamands mais aussi, en filigranes, sur les pays d’origine dont sont issus les familles immigrantes, faisant passer au deuxième plan l’aspect ‘service’ de l’initiative. On reconnaitra d’emblée l’objectif respectable : éviter le repli sur soi de ces communautés en proposant un parcours d’intégration civique. Il y est fait référence aux nombreuses institutions qui se partagent l’aide aux nouveaux arrivants. La montagne de démarche à effectuer étant parfois kafkaïenne, les informations données à propos de Kind&Gezin, du VDAB ou autre Actiris, ne sont pas inutiles. Mais de là à prendre les gens pour des billes, il y a des limites...

Les témoignages des Flamands destinés à faire mieux connaître l’état d’esprit de la région sont grotesques. Au-delà d’un kit d’intégration, il s’agit d’un véritable « guide des bonnes manières » rappelant à qui veut l’entendre que le respect de l’autre, c’est bien, que « faire du mal à quelqu’un est punissable ». Et les exemples sont légion tout au long des 30 pages du fascicule : «Il est conseillé de faire connaissance avec vos voisins. Vous pouvez les aborder personnellement, ou les rencontrer lors d’une fête de quartier », «Les Flamands ne vivent pas dans la rue. Ils vivent principalement dans leur maison », «Les gens ne se rendent pas visite sans prévenir », etc. L’objectif est-il de dégouter les potentiels migrants vers la Flandre ? Une polémique qui donne l’occasion de se pencher sur la question des guides d’intégration en Belgique, et de tenter de faire émerger, de cette polémique stérile, une réflexion autour de la question de l’intégration en Belgique.

Agir dès l’étranger pour faciliter les démarches ou décourager les candidats?

La Flandre n’est pas la seule à tenter d’informer en amont : aux Pays-Bas et en Allemagne, des tests de langue, avec obligation de résultat, doivent être passés avant l’arrivée. En France, un test de maîtrise de la langue est organisé préalablement, dans le cas du regroupement familial. En cas d’échec, le candidat peut rejoindre le territoire français mais doit s’engager à continuer sa formation. Au Québec, le plan global d’intégration prévoit d’ « agir dès l’étranger » via des séances d’informations sur les valeurs communes à respecter au moment de l’arrivée au Canada, basées sur trois grands principes : le français est notre langue officielle, les femmes et les hommes ont les mêmes droits, les pouvoirs politiques et religieux sont séparés.

Chez nous, en Belgique francophone, pas de travail en amont : la brochure « Vivre en Belgique » a vocation à être diffusée auprès des migrants, à leur arrivée en Belgique. Par les communes, les bureaux d’accueil, les centres d’intégration ou les associations, alors que le document de la communauté flamande est distribué en amont, avant l’arrivée dans le potentiel pays d’accueil. Résultat : si l’outil est utile, il est également suspecté de vouloir freiner le flux migratoire, en présentant la Flandre comme un territoire peu avenant : il pleut, il faut travailler dur pour offrir une vie décente à sa famille, le contact humain est codifié, etc.

Officiellement, un seul et même objectif des deux côtés de la frontière linguistique : accompagner les premiers pas des migrants vers une participation à la société en temps que membre à part entière. Mais les deux approches diffèrent. Et l’association de l’initiative flamande à un cabinet NV-A pollue le débat. « La N-VA est pour une politique d’assimilation dans l’espoir de pouvoir construire une Flandre romantique homogène» expliquait ce week-end dans La Libre Belgique Ico Maly qui prépare actuellement une thèse de doctorat sur la rhétorique de la N-VA à l’Université de Tilburg. «Il n’y a pas beaucoup d’issues à cette impasse : ou on les décourage à s’intégrer, ou on les accepte quand même mais, dans ce cas, dit la N-VA, ils doivent devenir comme nous. » 

La Communauté française se veut ‘moins polémique et plus efficace’

Le Ciré (Coordination et Initiatives pour Réfugiés et Etrangers) estime que les approches flamande et francophone de l’intégration sont fondamentalement différentes : la première centrée sur l’idée de parcours multidimensionnel et d’engagement réciproque, l’autre axée davantage sur la mise à disposition de services. L’intégration ‘à la flamande’ serait donc marquée par une démarche d’accueil plus globale.

Du côté de la Communauté française, le kit d’intégration réalisé en janvier 2012 est signé Fadila Laanan, Eliane Tilieux et Charles Picqué. Trois socialistes qui font face à l’initiative de Geert Bourgeois, ministre flamand des Affaires intérieures (N-VA), qui propose son « Migrer en Flandre ». Objectif commun : aider le nouveau venu à connaître la réalité qui l’entoure. Le chapitre consacré à l’Enseignement précise, par exemple, dans les deux fascicules, que l’école est obligatoire à partir de 6 ans mais que la présence en maternelle, dès 2 ans et demi, facilitera l’intégration de l’enfant dans son nouveau pays. La brochure de la Communauté française se contente de le ‘conseiller vivement’ et de donner les informations factuelles y afférant. La brochure de la Communauté flamande se fend d’inutiles ‘conseils’ du genre : « Les enfants doivent toujours être à l’heure à l’école ».

Au cabinet de Fadila Laanan, ministre de l’Egalité des chances de la Fédération Wallonie-Bruxelles, on défend la démarche initiée côté francophone: « Le document ‘Vivre en Belgique’ est rédigé pour être lu par les primo-arrivants et leur entourage (en « français facile ») et leur être utile, et non pour faire de l’affichage et adresser un message sur une « identité nationale » qu’il serait caricatural de figer dans quelques lignes. Notre ambition est de développer complémentairement des modules de formation à la citoyenneté dans lesquels les valeurs et les normes sont abordées de front. Cette approche est moins polémique et plus efficace ».

Le politiquement trop correct peut-il étouffer le débat ?

Mais la polémique entourant la distribution de ce fascicule ne fait-elle pas passer au second plan l’aspect utilitaire de l’initiative ? Si l’on part du principe que celui-vise à amener les uns et les autres à mieux se connaître et à faciliter, par la suite, la compréhension des immigrés dans leur pays d’accueil, l’ensemble du document n’est sans doute pas à balancer aux ordures (qui sont ramassées une à deux fois par semaine selon un calendrier que vous pourrez obtenir dans la commune de résidence, précise le kit). L’aspect ‘normes & valeurs’ pose question mais est trop limitatif par rapport à l’ensemble du document. Le problème, ici, est l’association malheureuse entre normes sociales et normes juridiques. Si le tapage nocturne est juridiquement punissable et se doit d’être respecté, il est dommageable qu’il soit abordé sous l’angle : le Flamand aime le calme. Une dérive que la Communauté française a voulu éviter : « Nous avons voulu être informatifs plus que normatifs pour éviter toute forme de caricature, lorsque l’on sait que notre société est caractérisée par sa diversité» explique-t-on au cabinet de Fadila Laanan.

Au lieu de focaliser l’ensemble de l’attention médiatique sur les informations non-pertinentes reprises dans le fascicule, ne devrait-on pas en garder les éléments relevant, en oubliant, le temps de la critique, le fait que le ministre en charge soit un membre de la NV-A, peu connu pour ses valeurs humanistes ? La question du ‘vivre ensemble’ est réelle dans notre monde ultra-mondialisé où les chocs culturels sont permanents. Ces questions doivent être mises à plat. Le débat autour des questions d’immigration est rarement serein. Cette polémique n’échappe pas à la règle.

15/05/2012, Caroline Grimberghs

Source : Lalibre.be

Le mépris du peuple, comme des élites, pour les Noirs est une constante de la société marocaine. Une réalité trop souvent tue ou minorée. Alors, nous avons demandé à Bassirou de raconter son quotidien, des situations vues, parfois vécues, des humiliations subies, des violences sans fin. C'est un témoignage brut, sans fioritures qui nous renvoie une image guère flatteuse mais qu'il faut néanmoins regarder en face. Oui, de nombreux Marocains sont racistes. Le sujet est tabou. Mais le débat doit s'ouvrir...Suite

La vie des étudiants subsahariens au Maroc est de plus en plus précaire et alarmante. Ces derniers butent sur d'énormes difficultés financières allant du loyer, assez souvent élevé pour ceux ne logeant pas dans des cités universitaires, aux problèmes relatifs au transport pour ceux ne pouvant loger à proximité de leurs établissements…Suite

Le gouvernement autonome de Catalogne envisage de mettre en place un "mécanisme administratif" en vue de permettre aux immigrés sans-papiers de continuer à bénéficier gratuitement des soins médicaux, après la récente décision de Madrid de priver les étrangers en situation illégale de la Carte sanitaire.

La Catalogne "a la ferme volonté de faire en sorte que les immigrés qui n'auront plus droit à la Carte sanitaire, puissent bénéficier des soins médicaux qui leur ont été prodigués jusqu'à présent", a déclaré le conseiller catalan de la Santé, Boi Ruiz.

"Nous devons trouver un mécanisme administratif, alternatif à la Carte sanitaire", a souligné M. Boi lors d'une visite à un hôpital près de Barcelone (nord-est de l'Espagne), mettant l'accent sur la nécessité de faire preuve de "solidarité" à l'égard des immigrés en situation illégale.

Le responsable catalan a également précisé qu'il est en contact permanent avec la ministre espagnole de la Santé, Ana Mato, pour la convaincre d'introduire des modifications au décret interdisant l'octroi de la Carte sanitaire aux sans-papiers avant son adoption par le Congrès des députés.

Engagé dans une politiqué d'austérité sans précédent, le gouvernement espagnol du conservateur Mariano Rajoy avait annoncé, en avril, que les sans-papiers n'auront plus le droit d'accéder aux prestations médicales gratuites en vertu d'un amendement de la Loi sur les étrangers qui sera présenté prochainement au Congrès des députés.

Le gouvernement catalan avait "déploré" cette décision "unilatérale" de l'exécutif central. Madrid "aurait dû prendre en compte les points de vue des communautés autonomes avant de prendre cette décision car ce sont elles qui accordent les soins médicaux", avait déclaré le conseiller catalan au Bien-être et à la famille, Josep Lluis Cleries.

Selon les médias espagnols, plus d'un demi-million de sans-papiers se verraient privés de la Carte sanitaire à laquelle tous les immigrés, justifiant d'un certificat de résidence municipale, pouvaient prétendre. En vertu de cet amendement, l'accès aux soins de cette catégorie d'étrangers, hors pays de l'Union européenne, sera limitée aux seuls cas d'urgence médicale (accident etc.), d'accouchement et du suivi des enfants en bas âge.

Les familles des immigrés, légalement établis en Espagne, n'ayant pas encore obtenu leurs papiers devront se contenter, elles aussi, de ce service minimum.

11 mai 2012

Source : MAP

La Conférence sur les Droits des migrants : Femmes migrantes et travailleurs domestiques, qui se tient dans la capitale kenyane avec la participation du Maroc, a le mérite de montrer que la dimension des droits humains dans les migrations contemporaines bénéficie de plus de considération de la part des principaux acteurs, notamment les décideurs politiques, les chercheurs et les militants des ONG, ont déclaré des participants à la MAP.

Initiée dans le cadre du Partenariat Afrique-Union européenne Migration, Mobilité, Emploi (MME), cette rencontre en tant que cadre de discussion des politiques des Etats membres offre l'occasion de réfléchir aux réponses politiques et aux meilleures pratiques de protection des droits des migrants.

C'est que les cadres de discussion, de dialogues et d'échange d'expériences ne peuvent que renforcer le soutien à la protection des droits des migrants dans l'élaboration des politiques de migration.

Dans cette optique et pour assurer une meilleure protection des femmes migrantes, les analystes relèvent un nombre de domaines importants où les législation sur le travail et la protection sociale pourraient être améliorées aussi bien dans les pays de destination que dans ceux d'origine.

Des suggestions ont été faites à ce sujet, afin d'améliorer le sort des femmes migrantes, telles que l'introduction de la protection légale et sociale pour les travailleurs domestiques et la libéralisation des règles d'entrée et de sortie des migrants, dans le cadre de la migration pour travail temporaire.

Pour de nombreux participants, la question de la migration des femmes mérite une analyse approfondie et des réponses politiques adaptées à la complexité du phénomène et des questions spécifiques soulevées. Pour preuve, notent-ils, plusieurs violations des droits des migrants sont, en effet, signalées par le Rapporteur spécial des Nations Unies sur les droits humains des migrants.

Ces violations sont perpétrées partout dans le monde et portent sur la criminalisation de la migration illégale, l'expulsion, la déportation, la traite humaine, la privation de liberté et le non accès aux soins de santé.

Une attention particulière devra donc être accordée aux femmes migrantes et aux travailleurs domestiques, car leur nombre va crescendo. En 2010, les estimations ont montré que 46,8 pour cent des 19,2 millions de migrants internationaux en Afrique étaient des femmes.

Engagées dans les services domestiques, les travailleuses migrantes restent le groupe le plus vulnérable parmi les travailleurs migrants et sont victimes de discrimination et d'abus sexuels et physiques commis par des agents et des accompagnateurs durant leur transit, soulignent des intervenants.

Ils font observer que dans les pays hôtes, beaucoup de femmes migrantes occupent des emplois relativement peu spécialisés dans les industries manufacturières, les travaux domestiques ou les secteurs des loisirs et souvent sans statut légal avec un accès limité aux services de santé.

Ces femmes et ces filles n'ont pas souvent connaissance de leurs droits, ce qui augmente ainsi leur vulnérabilité du fait de l'absence de mécanismes juridiques nationaux qui reconnaissent et protègent leurs droits , déplorent-ils.

Toutefois, les analystes reconnaissent qu'en réponse aux nombreuses allégations, les gouvernements ont déployé des efforts considérables pour une meilleure protection des droits des migrants, car étant convaincus que la majorité de la population migrante a été obligée de quitter le foyer natal du fait des conditions politiques, économiques et sociales difficiles. C'est dire que les droits des migrants restent toujours une préoccupation et un sujet de débat pour la communauté internationale.

C'est dire aussi que la rencontre de Nairobi a permis de renforcer la coopération entre l'Afrique et l'UE pour la protection des droits légaux, économiques, sociaux et culturels des femmes migrantes et du travail décent des travailleurs domestiques, en vue de l'autonomisation de leur contribution au développement dans le cadre du Partenariat MME.

La Conférence a entamé ses travaux, jeudi à Nairobi, avec la participation du Maroc qui y est représenté par M. Mohammed Baallal, responsable de la Coopération au Ministère de l'Emploi.

Elle réunit des représentants de l'Union africaine, l'Union européenne, des Communautés Economiques Régionales Africaines (CER) et des ONG et Organisations Internationales qui plaident pour les droits des migrants, ainsi que certains acteurs privés.

Deux jours durant, les participants ont eu un regard plus profond sur les droits des migrants, le cadre juridique et institutionnel régional et international, l'autonomisation économique des femmes migrantes et des travailleurs domestiques et les meilleures pratiques et les leçons apprises en Afrique et en Europe.

11/5/2012, Hamid Aqerrout

Source : MAP

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