Le Royaume Uni prévoit de limiter l'immigration en prévision d'un éventuel effondrement financier dans la zone euro, a indiqué la ministre britannique de l'Intérieur, Mme Theresa May.
« Le travail est en cours pour limiter la migration vers le Royaume-Uni dans le cas d'un effondrement financier dans la zone euro», a-t-elle déclaré au Daily Telegraph.
Des plans visant à restreindre la migration vers le Royaume-Uni si la crise se détériore zone euro, ont été élaborés par le Home Office a-t-elle affirmé ajoutant qu'il n'y avait «aucun signe» pour le moment de l'augmentation de la migration mais le gouvernement examinait cette possibilité».
Selon le journal, Mme May faisait allusion a la sortie éventuelle de la Grèce de la zone euro, dont certains experts affirment qu'elle se produira dans les sept mois qui viennent.
La migration nette au Royaume-Uni a atteint 252.000 en un an, soit de septembre 2010 à septembre 2011, ont montré les chiffres publiés jeudi par l'Office national des statistiques (ONS).
L'ONS montre qu'il n'y a pas une grande différence avec l'année précédente (2009-2010) au cours de laquelle la migration nette avait culminé à 255 000. «C'est un coup dur pour le gouvernement dont l'objectif est de porter l'immigration à 100.000 d'ici à la prochaine élection générale de 2015, a souligné l'ONS.
26 mai 2012
Source : APS
Le ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger a annoncé avoir pris toutes les mesures nécessaires pour le suivi de l'affaire de la ressortissante marocaine, Bouchra Zennari, tuée par balles récemment à Tripoli, alors qu'elle circulait en voiture.
Dans un communiqué, publié suite à la parution d'articles de presse faisant état de la passivité supposée des autorités marocaines après cet incident, ce ministère a affirmé avoir diligenté, en coordination avec le département des Affaires étrangères et de la Coopération, toutes les mesures nécessaires, dès qu'a été porté à leur connaissance le décès de la ressortissante marocaine.
Le consulat général du Royaume à Tripoli a dès lors mandaté une avocate pour suivre l'affaire et défendre les droits de la victime.
Des démarches ont aussi été entreprises pour produire les documents nécessaires au rapatriement de la dépouille de la défunte, prévu samedi en accord avec la sœur de la victime.
Ce département a aussi donné son accord pour la prise en charge des frais de rapatriement de la dépouille de la défunte ainsi que des émoluments de l'avocate, ce dont a été informée la famille de la victime, qui a été reçue par les services concernés au sein de ce ministère, ajoute la même source.
Le communiqué rappelle, par ailleurs, que les autorités libyennes ont réussi à mettre la main sur l'auteur du crime et que l'enquête est en cours pour en élucider les circonstances.
La ressortissante marocaine, Bouchra Zennari qui suivait une formation dans un institut d'hôtesses de l'air, a été mortellement atteinte par des tirs de balle alors qu'elle se déplaçait en voiture à Tripoli. Le chauffeur a été blessé dans l'attaque et a été hospitalisé.
25 mai 2012
Source : MAP
La compagnie Royal Air Maroc (RAM) vient de renforcer sa flotte en affrétant cinq avions gros-porteurs (3 Boeing 747 et 2 Airbus A310-300) en prévision de la saison de la Omra et de la période estivale qui connaît une forte demande avec le retour massif des Marocains résidant à l'étranger (MRE).
Selon des responsables de la compagnie aérienne nationale, ces appareils vont permettre à la RAM d'augmenter son offre et ses capacités globales estimées actuellement à plus de 7400 sièges mis à la disposition des passagers.
Et d'ajouter qu'un dispositif renforcé sera aussi mis en place pour faciliter le voyage de la Omra et le retour des MRE dans de bonnes conditions, citant à cet égard le déploiement des équipes d'assistance et le renforcement des agents d'accueil. Ces mesures visent à assurer une meilleure fluidité des opérations d'enregistrement et d'embarquement.
Royal Air Maroc compte 43 avions moyen et long courriers desservant plus de 70 villes au monde, à travers plus de 1200 vols hebdomadaires.
25 mai 2012
Source : MAP
Le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger, Abdellatif Maazouz, a rencontré, vendredi soir à Séville (Sud de l'Espagne), les acteurs associatifs et des compétences marocaines en Andalousie pour leur présenter les grands axes de l'action du gouvernement destinée aux Marocains résidant à l'étranger (MRE). Les stratégies et actions du gouvernement marocain destinées à cette communauté marocaine sont inspirées des hautes orientations et directives de SM le Roi Mohammed VI qui ne cesse d'entourer de Sa bienveillance les Marocains résidant à l'étranger, a d'emblée tenu à souligner M. Maazouz. Le ministre a relevé, dans le même sens, que l'importance accordée par le Royaume aux MRE est reflétée aussi dans la nouvelle Constitution dont plusieurs dispositions sont consacrées à la participation des Marocains résidant à l'étranger au développement de leur pays d'origine.
M. Maazouz a également expliqué que la stratégie gouvernementale ciblant les MRE a pour objectifs notamment la consolidation de leur intégration dans leurs pays d'accueil, le renforcement de leurs liens avec la mère patrie et sa culture et l'amélioration des services administratifs qui leurs sont destinés. Elle vise aussi, a-t-il poursuivi, l'amélioration des aspects liés à la gouvernance et à l'organisation concernant les questions touchant les MRE, soulignant, à ce propos, le rôle important que sont appelés à jouer les acteurs associatifs marocains expatriés. Le ministre a cité également comme objectif la mobilisation des MRE pour les inciter à contribuer aux chantiers de développement du Maroc dans les différents domaines, ainsi que la promotion de la communication avec les acteurs locaux à travers l'ensemble des mécanismes et outils pouvant être mis à profit dans ce sens. Evoquant la situation des Marocains résidant en Espagne, notamment en Andalousie, M. Maazouz a appelé cette communauté à ne pas se laisser décourager par la crise économique qui frappe le pays, mettant l'accent sur l'importance des contacts maintenus avec les responsables de cette région pour la recherche des moyens à même d'aider à dépasser cette conjoncture et apaiser ses effets. Cette rencontre a constitué une occasion pour les membres de la communauté marocaine en Andalousie d'évoquer quelques problèmes rencontrés et d'exprimer leurs attentes se rapportant, entre autres, à l'enseignement de la langue arabe au profit des enfants des MRE, à l'encadrement religieux ou au renouvèlement des titres de séjour. La problématique de l'augmentation des frais d'inscription des étudiants extra-communautaires, dont les Marocains, dans les universités espagnoles a été également soulevée. Le ministre a affirmé, dans son interaction avec l'assistance, la volonté du gouvernement de fournir tout l'effort nécessaire pour trouver des solutions aux différents problèmes rencontrés par les Marocains résidant en Andalousie. La rencontre de M. Maazouz avec les acteurs associatifs et les compétences marocaines en Andalousie s'est déroulée en présence de l'ambassadeur du Maroc en Espagne, Ahmedou Souilem, et du consul général du Maroc à Séville, Mohamed Yebari. M. Maazouz a effectué, du 23 au 26 mai, une visite en Espagne dans le cadre du renforcement de la coopération avec les pays d'accueil des MRE et du raffermissement des échanges entre les différentes composantes de cette communauté. Cette visite a été marquée par la signature par le ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger et la Fondation des Trois cultures de la Méditerranée d'une convention-cadre de partenariat pour la promotion des échanges socioculturels entre le Maroc et l'Andalousie.
Lors de son séjour en Espagne, le ministre a également eu des entretiens avec des responsables andalous, notamment les présidents du gouvernement et du Parlement de la région autonome de l'Andalousie, José Antonio Grinan et Manuel Garcia Navarro, ainsi que le maire de la ville de Séville, Juan Ignacio Zoido.
26 mai 2012
Source : MAP
Quelque 2.000 personnes ont manifesté, samedi à Vic (70 km au nord de Barcelone), pour dénoncer les discours du parti catalan d'extrême droite "Plataforma per Catalunya" (Plateforme pour la Catalogne) incitant à la haine et à la xénophobie à l'encontre de la communauté marocaine.
Organisée sous le slogan "Non au racisme. Tous pour la cohésion sociale", la manifestation intervient à l'appel de plus de 130 ONG et entités sociales locales dont neuf associations marocaines, membres du Conseil des Marocains de la région d'Osuna.
La manifestation, qui s'est déroulée dans une ambiance conviviale, intervient à la suite des incidents survenus récemment à Vic au cours desquels un jeune ressortissant marocain a subi des injures à caractère raciste, suivis d'une agression physique, de la part du chef de "Plataforma per Catalunya", Josep Anglada et de ses partisans.
Munis de drapeaux catalans et marocains, les manifestants ont scandé des slogans dénonçant l'idéologie raciste et xénophobe de "Plataforma per Catalunya" et appelant à l'unité des habitants de la ville pour faire face à la montée en puissance de cette formation.
Intervenant à cette occasion, le porte-parole du Conseil des Marocains d'Osuna, Youssef Allaoui, a mis en exergue les efforts déployés par cette instance en vue de promouvoir la cohabitation et l'entente entre les différentes communautés à Vic, fustigeant les discours racistes et haineux de "Plataforma per Catalunya" qui, selon lui, cherche à entraver l'intégration des immigrés et la cohabitation entre les différentes communautés.
Suite à l'agression du jeune marocain, plusieurs associations marocaines ont présenté une plainte contre le leader de cette formation politique qui est également membre du conseil municipal de Vic.
"Plataforma per Catalunya" défraye souvent la chronique en Catalogne en raison de ses positions hostiles aux immigrés en général et particulièrement à la Communauté marocaine.
Un élu municipal de cette formation a déjà été condamné en novembre dernier par un tribunal de Barcelone à 18 mois de prison et à une amende de 4.860 euros pour incitation à la haine à l'égard de la communauté marocaine. Le chef du parti, poursuivi pour les mêmes chefs d'accusation, a été acquitté.
Créée en 2002, "Plataforma per Catalunya" a réalisé une percée significative lors des élections municipales de mai 2011 en remportant près de 70.000 voix et 67 sièges.
27 mai 2012
Source : MAP
Nous sommes sur le plateau de France 2, le 22 avril, au soir du premier tour de la présidentielle. Les résultats tombent. Les Français ont crédité Marine Le Pen de 17,9 %. Exalté, le porte-parole du Front national, Gilbert Collard, annonce la couleur : "On est la nouvelle droite ! C'est vrai que Nicolas Sarkozy, ça paraît bien fini." Justifié dans ses prises de position par la surenchère du président sortant sur l'immigration et l'islam, réunissant 6,4 millions de voix, le FN se pose en parti d'alternance. Il se prépare à affronter l'UMP en multipliant les triangulaires aux législatives. Il en a les forces. Marine Le Pen est arrivée première ou deuxième dans 116 circonscriptions sur 577, dépassant les 25 % dans 59 d'entre elles.
Ce succès de l'extrême droite, sa conversion en une "droite nationale" rejetant, au moins en paroles, "les formes de xénophobie, de racisme et d'antisémitisme", tout en faisant de la lutte contre l'immigration musulmane son cheval de bataille, fait écho à la percée dans toute l'Europe de formations politiques similaires. Citons le Parti du peuple danois, le Parti pour la liberté néerlandais, le FPÖ et le BZÖ autrichiens, les Vrais Finlandais, le Parti du progrès norvégien, le flamand Vlaams Belang, Droit et Justice en Pologne, Ataka en Bulgarie, la Ligue du Nord en Italie, les Démocrates en Suède, l'Union démocratique du centre (UDC) en Suisse. Tous ces partis dépassent aujourd'hui les 5 % des suffrages, quand ils n'atteignent pas 25 %.
Selon le spécialiste de l'extrême droite Jean-Yves Camus, ces formations incarnent l'émergence d'une "nouvelle droite radicalisée". Leurs programmes oscillent entre deux philosophies très différentes qui s'opposent sur l'économie et les moeurs. Certains, comme le FN, prônent un "nationalisme social ", explique Dominique Reynié, de la Fondation pour l'innovation politique. Ils sont eurosceptiques, contre la monnaie unique, ils critiquent la mondialisation, s'en prennent au capital, disent défendre les sans-grade. D'autres, comme le Parti pour la liberté de Geert Wilders, aux Pays-Bas, défendent un "libéral populisme", constate Jean-Yves Camus. Ils défendent l'Europe, le libéralisme, la laïcité et la liberté des moeurs.
Tous ces partis, cependant, comme le constate le politologue autrichien Anton Pelinka, se retrouvent sur un point : une critique virulente de l'islam et du multiculturalisme. Ils "jouent démagogiquement la carte qui consiste à dénoncer l'immigration musulmane pour rallier les perdants de la mondialisation".
Le plus radical est Geert Wilders (16 % des voix aux législatives de 2010, aux Pays-Bas) qui considère l'islam non comme une religion mais comme "une idéologie fasciste", homophobe, profondément sexiste. Dans son film Fitna ("Discorde" en arabe), il compare le Coran à Mein Kampf - ce qui lui a valu d'être interdit de séjour au Royaume-Uni - et appelle les musulmans d'Europe à abjurer leur foi. Il préconise l'arrêt de toute immigration ainsi que l'expulsion des Pays-Bas de tout musulman coupable de délit.
"LES BONS ET LES MAUVAIS FRANÇAIS"
Un des textes de Geert Wilders circule sur "Paroles de France - Le Forum des patriotes avec Marine Le Pen" (où il est par ailleurs traité de "sioniste de merde"). On y lit sa description des banlieues : "C'est le monde des têtes couvertes d'un foulard, où souvent les femmes circulent couvertes d'un semblant de tente, avec une poussette de bébé et une traînée d'enfants. Leurs maris, ou propriétaires d'esclaves, si vous préférez, marchent trois pas devant elles. C'est un monde avec des mosquées à tous les coins de rue. Les boutiques ont des enseignes que vous ne pouvez pas lire et vous aurez du mal à y trouver des traces d'activité économique. Ce sont des ghettos musulmans contrôlés par des fanatiques religieux."
En Norvège, Carl Hagen, dirigeant du Parti du progrès (FrP), déclarait en 2005 : "Les musulmans ont, de la même manière qu'Hitler, depuis longtemps dit les choses clairement. Sur le long terme, leur but est d'islamiser le monde. (...) Ils sont maintenant en Europe." En Suisse, qui compte 4 % de musulmans, Oscar Freysinger, de l'UDC, a dénoncé "l'islamisation rapide du pays" et lancé avec succès le mouvement antiminaret.
Aux journées d'été du FN, en 2011, Marine Le Pen a déclaré que "l'arrivée massive, en un temps très bref, vingt ou trente ans, de femmes et d'hommes ayant pour une très grande majorité une culture très différente de la nôtre rend toute assimilation inopérante, voire impossible". Elle prône l'arrêt de toute immigration du Sud, mais aussi "l'inversion des flux migratoires". Ce qui fait dire à Jean-Yves Camus : "Parler d'inversion, c'est appeler à expulser des Français d'origine immigrée. Il faut qu'ils soient clairs ! C'est une logique d'affrontement entre bons et mauvais Français."
Plusieurs intellectuels, dans des ouvrages, des conférences ou sur Internet, portent ce mouvement anti-islam radical. Celui qui ouvre la voie, en 1996, est le politologue américain Samuel Huntington, avec son livre Le Choc des civilisations, paru en français en 1997 (Odile Jacob), dans lequel il présente la culture islamique comme un ensemble unifié, n'évoluant pas, répugnant à s'ouvrir aux influences extérieures. A la suite d'Huntington, plusieurs essais décrivent une opposition frontale entre l'Occident et le monde arabo-musulman. La plupart parlent d'une bataille de valeurs et de l'intelligence, où l'islam incarne l'intolérance et un passé rétrograde face à un Occident démocratique.
Certains mettent l'accent sur le fait que l'islam menace l'Europe. En 2006, l'essayiste britannique Bat Ye'or prévient dans Eurabia. L'axe euro-arabe (Jean-Cyrille Godefroy) que l'Union européenne sera bientôt absorbée par un monde arabe expansionniste du fait d'une immigration arabe massive voulue par l'élite multiculturelle. On retrouve cette description d'un islam conquérant, autoritaire, envahissant l'Europe, chez de nombreux essayistes : Daniel Pipes, Ayaan Hirsi Ali, Melanie Phillips, Mark Steyn, Bernard Lewis, Bruce Bawer ou Robert Spencer, directeur du site Jihad Watch.
La féministe italienne Oriana Fallaci, auteur de La Rage et l'Orgueil (Plon, 2002), déclare en 2006 au journal Corriere della Sera : "Cela fait quatre ans que je parle du nazisme islamique, de la guerre à l'Occident, du culte de la mort, du suicide de l'Europe. Une Europe qui n'est plus l'Europe mais l'Eurabia, qui, avec sa mollesse, son inertie, sa cécité et son asservissement à l'ennemi, est en train de creuser sa propre tombe." Toute cette pensée a été digérée par Anders Breivik, qui a affirmé vouloir prévenir le monde de cette arrivée imminente de l'"Eurabie" en commettant ses attentats, en 2011, qui ont fait 77 morts et 151 blessés.
L'ouvrage le plus synthétique sur la dangerosité de l'islam reste l'enquête du journaliste américain Christopher Caldwell, Une révolution sous nos yeux. Comment l'islam va transformer la France et l'Europe (Toucan, 2011). C'est devenu la bible de la nouvelle droite. Que dit-il ? Les musulmans envahissent l'Europe grâce à leur natalité galopante alors que les naissances des Européens s'effondrent à "1,3 enfant par femme". Il prédit que l'Italie va perdre, d'ici à 2050, la moitié de sa population autochtone. Que 17 % à 20 % des Pays-Bas seront musulmans. Que "les étrangers" représenteront entre 20 % et 32 % de la population européenne.
6 % DE PERSONNES SUPPOSÉES MUSULMANES EN EUROPE EN 2010
Nombre d'études, réalisées dans des pays différents, contestent ces chiffres. Celle du Pew Research Center, un think tank américain, établit à 6 % le nombre de personnes supposées musulmanes (de par leurs parents) dans l'Europe de 2010, soit 44,1 millions. Les projections montent à 8 % en 2030. Le rapport précise que toutes les prédictions d'une Europe à majorité musulmane ("Eurabie") sont sans fondement.
Dans Le Rendez-Vous des civilisations (Seuil, 2007), les démographes Youssef Courbage et Emmanuel Todd montrent que la fécondité des pays musulmans chute partout. En Algérie, en 2005, les femmes se marient à 28 ans, et ont en moyenne 2,4 enfants. Au Maroc, 2,2 enfants. En Tunisie, 2,1 enfants, comme en France. La natalité des musulmanes européennes recule aussi - 2,9 enfants par Marocaine aux Pays-Bas, 1,9 pour les Turques - et finit par rejoindre celle des Européennes. Une enquête du journal britannique Financial Times conclut : "L'islamisation, et a fortiori la charia, n'est pas une perspective envisageable grâce à une poussée démographique." Les spécialistes de l'Institut national d'études démographiques (INED) arrivent à la même conclusion pour la France : en 2010, 2,1 millions de personnes se sont déclarées musulmanes pratiquantes en France - pour 63 millions d'habitants.
Une autre raison expliquerait la montée d'un sentiment anti-islam en Europe : la contamination des musulmans par l'extrémisme islamiste et le salafisme djihadiste. C'est la conviction de Christopher Caldwell, qui cite notamment la France. Et qui ne manquera pas de faire référence à Mohamed Merah, l'assassin de Toulouse et de Montauban, qui se disait "salafiste".
Mohamed Merah, il est vrai, a été en partie formé dans des camps, en Afghanistan. Mais il apparaît isolé. Bernard Squarcini, patron de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), a émis des doutes sur l'existence d'un réseau salafiste français violent. Son passage à l'acte, dit-il, relèverait "davantage d'un problème médical et de fanatisme que d'un parcours djihadiste". Il serait plutôt "un loup solitaire".
Le sociologue Samir Amghar, de l'Ecole des hautes études en sciences sociales, cite les renseignements généraux dans son livre Le Salafisme d'aujourd'hui (Michalon, 2011) : les salafistes seraient entre 12 000 et 15 000 en France, dont 95 % de "piétistes", c'est-à-dire apolitiques, légalistes, partisans d'une foi rigoureuse, de l'abattage halal strict et du port du hidjab (le voile traditionnel, qui n'est pas la burqa). Quant aux salafistes révolutionnaires, ils seraient ultraminoritaires et très surveillés. "C'est aujourd'hui une sorte d'anachronisme historique de voir un individu se réclamer du djihad", explique Samir Amghar.
Reste qu'un seul assassinat, même condamné par les musulmans français, qui vient s'ajouter à toutes ces informations qui nous parviennent sur la place prise par l'intégrisme dans les pays du "printemps arabe", permet à l'extrême droite d'entretenir un sentiment de peur et d'attirer une partie de l'opinion - Marine Le Pen était à 13 % dans plusieurs sondages avant l'affaire Merah. Elle a déclaré aussitôt après, le 25 mars, à Nantes : "Ce qui s'est passé n'est pas l'affaire de la folie d'un homme ; ce qui s'est passé est le début de l'avancée du fascisme vert dans notre pays."
Pour le politologue Olivier Roy, spécialiste de l'islam, les deux discours extrémistes - l'anti-islamiste (Anders Breivik) et le djihadiste (Mohamed Merah) -, tous deux partisans d'un clash des civilisations, se répondent et s'amalgament en une "prophétie autoréalisatrice". Une logique de guerre, à laquelle l'opinion n'est pas insensible.
Beaucoup d'intellectuels issus de l'immigration sont choqués par cette logique, réductrice mais efficace, développée par Christopher Caldwell et reprise par les nouvelles droites européennes, qui vise à opposer un bloc identitaire musulman et un bloc chrétien. Une logique, aussi, qui considère tous les immigrés, leurs enfants, les nouvelles générations, quels que soient leur milieu social et leur manière de vivre, comme de potentiels "islamistes" actifs.
L'anthropologue des religions Malek Chebel, né en Algérie, auteur d'un Manifeste pour un islam des Lumières (Hachette, 2004), s'en inquiète : "Caldwell et Marine Le Pen passent sous silence les milliers de musulmans éduqués, les cadres, les médecins, les ingénieurs, les militants politiques et syndicaux, les étudiants, la "beurgeoisie"." Il voit dans cet acharnement une résurgence de la colonisation, le retour de conceptions racistes déguisées sous un habillage culturel. Car dans le concert européen, la France tient une position particulière : en raison de la guerre d'Algérie, l'Arabe n'est pas dans l'Hexagone un étranger comme les autres, mais porteur de phobies plus ou moins conscientes.
ANACHRONISME
Malek Chebel considère également cette islamophobie comme d'un autre temps, incapable de penser la pluralité des musulmans des années 2010. "La plupart des pays musulmans de la zone asiatique, les plus peuplés, vivent un islam apaisé, affirme-t-il. S'il y a en Orient ou au Pakistan des groupements de talibans anachroniques, je ne vois pas une planète musulmane à feu et à sang. Je vois aussi partout des exemples concordants d'une modernisation. Partout, la jeunesse proteste, clame son impatience de voir les structures fossiles bouger ; plus aucun despote ne peut conduire son peuple sans être contesté, plus aucun démagogue religieux ne peut se prévaloir de son lien unique à Dieu quand tout le monde "tweette" et "skype"."
Consultons par exemple Salamnews ("La Paix"), le nouveau site des jeunes musulmans français modernistes. Leur ligne éditoriale : "Rester fidèle aux principes laïques et républicains de la France tout en étant ouvert aux réalités multiculturelles." Leurs pages "beauté", présentant les stars françaises d'origine africaine, vaut le détour. Selon eux, la confrontation des traditions musulmanes et de la modernité européenne secoue les nouvelles générations.
Ces voix, qui veulent mettre en avant un islam ouvert, sont face à une difficulté : comment imposer dans l'opinion ce que vivent une immense majorité de musulmans, plutôt qu'une extrême minorité ? On a un bon exemple de ce casse-tête avec deux films récents montrant le basculement de musulmans vers l'action violente, en France et au Maroc : La Désintégration (2011), de Philippe Faucon, sorti en salles en février, et Les Chevaux de Dieu, de Nabil Ayouch, qui vient d'être présenté au Festival de Cannes. Ces deux films racontent, à leur façon, comment de jeunes musulmans, en butte au chômage, au racisme et à la pauvreté, plongent dans l'action violente salafiste. Des cas rarissimes, que l'extrême droite pourrait récupérer. Aussi, la rédactrice en chef du site Salamnews, lors d'un débat à Sciences Po, a critiqué La Désintégration, avec cet argument : "Il y a des milliers de jeunes musulmans français qui se voient refuser des stages, mais ils ne commettent pas des attentats !"
La dénonciation virulente de l'islam et le succès des partis d'extrême droite doivent enfin beaucoup à une réalité dérangeante : la difficile cohabitation entre immigrés et Français dans les quartiers pauvres et les cités. Pour l'expliquer, les responsables politiques de gauche et de droite évoquent avec raison l'urbanisme dégradé et la désocialisation. L'extrême droite, elle, met surtout en avant une promiscuité non désirée, les gestes d'incivilité, les modes de vie différents, le port du hidjab, les agressions verbales, le rejet culturel. Et elle fait mouche.
L'équipe du sociologue Pierre Bourdieu a constaté les difficultés de la cohabitation dans sa grande enquête sur La Misère du monde (Seuil, 1993), où nombre des témoignages de Français expriment la sensation d'être exilé chez soi. Ecoutons Mme Meunier parler de ses voisins arabes : "Ça va et ça vient et ça n'arrête pas. C'est toujours une marmaille de gosses. Ça braille, ça pleure. (...) Même les voitures, quand elles passent, c'est dangereux. C'est dangereux pour tout le monde. (...) Mais quand on leur dit, ça leur plaît pas. Ils ne sont pas contents. Ils crient que c'est du racisme. (...) Ce ne sont pas les parents les pires. Ce sont les jeunes, leurs enfants. Eux peuvent tout se permettre ; ils sont grossiers, ils sont haineux, leur regard est méchant. (...) Ils me foutent la trouille." Pendant ce temps, sur un autre palier, une jeune femme arabe se plaint de l'arrogance de sa voisine : "Elle trouve tout à fait normal de lâcher son chien dans le jardin. Le jardin est à elle, me dit-elle. C'est sa manière de me dire : "La France, elle est à moi" ; c'est sa France. Nous, les Arabes, nous ne sommes pas de cette France. Elle ne nous appartient pas."
Dans Les Immigrés de la République (Seuil, 2010), Philippe d'Iribarne, spécialiste des relations interculturelles, citant la phrase fameuse de Jacques Chirac sur "les bruits et les odeurs", rappelle combien les émanations des cuisines inconnues, les radios, les manières de parler participent de "l'univers familier" ; et combien celui-ci peut devenir invivable quand personne ne fait d'efforts.
De nombreuses études racontent la difficulté à vivre ensemble de gens venant d'univers éloignés, ne partageant pas les mêmes habitus, la même religion, parfois la même langue. La façon dont les femmes et les homosexuels sont traités par certains musulmans - l'homophobie gagne en banlieue - est également exploitée par l'extrême droite. Bien sûr, là encore, il existe des contre-exemples, nombre d'expériences de cohabitation qui se passent bien grâce à l'action d'associations, de comités de quartier, de mairies actives. Mais on le sait moins.
Le sociologue américain Edward T. Hall (1914-2009) était le grand spécialiste de la "proxémique" : l'étude des variations des distances sociales et du sentiment d'univers privé dans les différentes cultures. Dans La Dimension cachée (Seuil, 1984), il faisait la comparaison entre la distance physique qu'instaurent deux Anglais à l'arrêt de bus avec l'inéluctable bousculade du Caire. Il était persuadé que l'entassement humain dans les cités, sans considération culturelle et ethnique, sans sentiment de sécurité pour chacun, était pathologique. Il bataillait pour que les architectes travaillent avec des psychologues et des ethnologues, s'intéressent aux conflits interculturels, pour éviter le chaos relationnel dans les cités. Pour lui, la politique de la ville et l'urbanisme social sont décisifs.
En 2007, Fadela Amara annonçait un "plan des banlieues". Elle posait de bonnes questions : où loger les nouveaux immigrés, quels "lieux de vie" pour les jeunes, comment faciliter l'insertion d'entreprises en banlieue... Ce plan a fait long feu. En avril, à Vaulx-en-Velin (Rhône), François Hollande a appelé à "moins d'incantation" et à "faire davantage en matière d'éducation, de services publics, de logement et d'emploi dans les quartiers populaires". C'est un peu court au regard de l'affrontement annoncé par une nouvelle droite décidée à en découdre avec l'islam.
Allez voir "Les 4 vérités", le blog de Rémi Carillon, candidat FN dans les Hauts-de-Seine. On y trouve cet appel : "Contre l'islam, la méthode forte." C'est-à-dire ? "L'objectif sera de démontrer que le "vivre ensemble", sous-entendu "avec la charia", est une utopie vouée à l'échec. La seconde étape sera de demander aux Français de choisir, par référendum, entre deux solutions, toutes deux radicales et opposées : 1) La France cède à l'islam (adaptation systématique de notre loi à la charia), en échange d'une paix durable. 2) L'islam cède à la France (expulsion pure et simple des musulmans de France vers leurs pays d'origine), quitte à provoquer une guerre civile."
27/5/2012, Frédéric Joignot
Source : Le Monde
Avec l'écrasant triomphe de Loreen, fille d'immigrés berbères marocains, la Suède célébrait dimanche dans l'euphorie sa victoire à l'Eurovision, la cinquième d'une série lancée il y a 38 ans avec le groupe mythique Abba et son "Waterloo" .
Enveloppée dans le drapeau suédois jaune et bleu, la photo de la jeune femme, qui chante pieds nus et rechigne à se maquiller, s'étale dimanche dans toute la presse scandinave qui exulte.
De son vrai nom Lorine Zineb Noka Talhaoui, cette petite brune énergique de 28 ans, née à Stockholm, a débuté comme chanteuse il y a 8 ans grâce à une émission de la télévision suédoise, Idol, mais sans jamais véritablement émerger.
"Euphoria", la chanson techno-pop de la victoire, l'a lancée dès le mois de mars dernier quand elle a remporté le Melodifestivalen suédois, la sélectionnant pour l'Eurovision 2012.
A Bakou, "elle a écrasé ses concurrents, enchaînant les 12 points (note maximum par pays, ndlr) les uns après les autres", écrit un commentateur du quotidien Svenska Dagbladet, Harry Amster, pour qui elle amorce désormais une carrière internationale.
Loreen, dit-il, "a littéralement fait exploser l'écran de télévision avec son énergie". Il décrit "Euphoria" comme "de l'eau qui coule en dansant et en chantant dans une parfaite harmonie".
Toute la nuit des Suédois euphoriques ont fêté la victoire de Loreen. La place Sergel du centre de Stockholm s'est vite remplie dès que la victoire suédoise était devenue évidente.
"Loreen est une héroïne suédoise", a lancé Staffan Janemyr qui venait de célébrer ce cinquième titre Eurovision de la Suède par une trempette dans l'eau glacée du bassin de Sergel.
"On savait qu'elle avait de bonnes chances de gagner, dit-il, mais on ne sait jamais ce qui peut se passer. C'est la meilleure chanson de toutes celles qui ont gagné l'Eurovision".
C'est la cinquième fois que la Suède triomphe à l'Eurovision depuis la victoire du groupe Abba il y a 38 ans (Waterloo). La dernière remonte à 13 ans avec Charlotte Perrelli (Take me to your heaven).
Loreen a expliqué samedi soir à la télévision suédoise que son succès réside dans son authenticité.
"Les gens en ont marre des gadgets. Je monte sur scène les pieds nus et avec le moins de maquillage possible: c'est pour symboliser que nous n'avons pas besoin de tous ces trucs autour de nous", dit-elle. "Je suis en accord avec moi-même...je danse au ralenti, pour inviter à être calmes et détendus".
Ses parents venus du Maroc sont arrivés en Suède un an avant sa naissance. C'est avec sa mère, Choumicha Talhaoui-Hansson, qu'elle a surtout vécu, à Västeras, à une cinquantaine de km à l'est de Stockholm. Son père, qui avait divorcé de sa mère, est mort quand elle avait 13 ans.
"Sans elle (sa mère, ndlr) je ne serais pas ce que je suis", a-t-elle immédiatement reconnu après son triomphe à Bakou.
Loreen continue d'avoir des attaches familiales au Maroc où la partie la plus européenne de sa famille pense que "ce succès est fantastique", dit-elle dans une interview au Svenska Dagbladet. Mais, ajoute-t-elle, pour ses autres parents berbères qui vivent dans les montagnes dans de petites explotations agricoles "c'est de la folie".
Immigrée de la seconde génération, Loreen dit apprécier de n'appartenir à aucune des deux cultures suédoise et marocaine.
"Quand je suis au Maroc je me sens incroyablement suédoise mais quand je suis en Suède je sens que je suis d'un tempérament différent, que je ne connais pas toujours tous les codes de la société", dit-elle.
"Pour moi ce n'est pas négatif, parce que je n'aime pas les frontières, je n'aime pas la discrimination et l'appartenance à un groupe qui se compare à un autre groupe. Il est bon de mélanger les cultures", ajoute Loreen qui n'a pas hésité à rencontrer des militants des droits de l'homme en Azerbaïdjan, avant de monter sur scène samedi.
27/5/2012
Source : Le Nouvel Observateur
L'association France Terre d'asile déplore le choix du Premier ministre Jean-Marc Ayrault d'attribuer l'ensemble des compétences en matière d'immigration, dont l'asile et l'intégration, au ministère de l'Intérieur.
Ce choix n'est pas le fruit "d'une simple querelle de territoire ou d'ego" mais "fixe une ligne politique qui s'affirme et qui touche à l'organisation de la vie en cité", estime son directeur général, Pierre Henry.
"L'asile, les naturalisations et l'intégration, par nature, ne relèvent pas d'une logique sécuritaire et de contrôle des flux", écrit-il. "Une erreur vient d'être commise. Il appartient au Premier ministre de ne pas la transformer en faute !"
Selon le décret paru jeudi au journal officiel, le ministre de l'Intérieur met en oeuvre, en plus de ses fonctions de sécurité, la politique d'immigration et est compétent en matière d'intégration et d'exercice du droit d'asile.
Le nouveau ministre, Manuel Valls, a également la charge des naturalisations et de l'enregistrement des déclarations de nationalité.
Plusieurs associations avaient demandé en vain qu'une partie de la politique d'immigration - en particulier l'asile - ne soit pas rattaché au ministère de l'Intérieur.
Selon elles, le statu quo ne pouvait être compris que comme la volonté de poursuivre la politique du précédent gouvernement en dépit des engagements pris pendant la campagne électorale.
Amnesty international avait rappelé jeudi à François Hollande dix engagements pris pendant la campagne présidentielle, notamment en matière de droit d'asile, à l'occasion de la publication de son rapport annuel sur les droits de l'homme dans le monde.
Avant 2007, la politique de l'immigration relevait de plusieurs ministères : Affaires étrangères, Emploi et Affaires sociales et Intérieur.
Au début de son quinquennat, Nicolas Sarkozy avait instauré un "ministère de l'Immigration, de l'Intégration et de l'Identité nationale", très critiqué en raison du lien entre l'immigration et l'identité nationale.
Puis, en novembre 2009, la politique de l'immigration était passée sous le contrôle du ministère de l'Intérieur à l'occasion d'un remaniement du gouvernement de François Fillon.
François Hollande a écarté toute idée de régularisations massives, précisant qu'elles continueraient à se faire au cas par cas mais sur des critères "précis" et non à la discrétion des préfets.
Concernant l'arrêt des expulsions de Roms, réclamé par Amnesty international, le futur chef de l'Etat s'était engagé pendant la campagne à proposer notamment des solutions alternatives lorsqu'un campement insalubre est démantelé.
25/5/2012, Gérard Bon, édité par Yves Clarisse
Source : : Le Nouvel Observateur
Après avoir dénoncé en avril la montée de l’islamophobie en France, Amnesty International a de nouveau sévèrement critiqué, jeudi 24 mai, la France sur sa politique vis-à-vis des migrants, des demandeurs d’asile et des Roms, dans son rapport annuel sur les droits de l’homme dans le monde.
La présidente d’Amnesty International France, Geneviève Garrigos, a épinglé l’Hexagone pour sa politique d’immigration qu’elle juge discriminatoire. « De nouvelles dispositions législatives ont encore restreint les droits des demandeurs d’asile et des migrants », stipule le rapport, regrettant la loi, votée par le parlement en juin 2011, « qui a porté de 32 à 45 jours la durée maximale de la rétention des migrants en situation irrégulière en attendant leur reconduite à la frontière ».
Concernant la situation des Roms, ils étaient toujours « en butte de discrimination » sur le sol français, estime l’organisation. « Des campements et des abris de fortune habités par des Roms ont été démantelés cette année encore lors d’opérations qui semblaient être des expulsions forcées », a-t-elle rappelé.
Autres constats malheureux d’Amnesty : « les allégations de mauvais traitements infligés par des agents de la force publique ne faisaient pas toujours l’objet d’enquêtes effectives, indépendantes et impartiales, menées dans les meilleurs délais ».
« Aujourd’hui nous attendons que François Hollande tienne ses engagements sur ces sujets », a déclaré Mme Garrigos. L'organisation de défense des droits de l'Homme, basée à Londres, avait envoyé aux candidats à l'élection présidentielle française dix recommandations, incluant la fin des expulsions forcées de campements roms, la possibilité d'un recours suspensif devant la cour nationale du droit d'asile pour tous les demandeurs d'asile ou encore davantage de transparence sur le contrôle des exportations d'armes. Avant d'être élu, M. Hollande avait répondu par courrier et argumenté ses positions sur ces propositions. Il n'a plus qu'à tenir ses promesses de campagne.
25/5/2012
Source : SaphirNews
Le ministre de l'Intérieur préconise de "mettre derrière les barreaux" tous les clandestins africains afin de "protéger le caractère juif de l'Etat d'Israël".
Une manifestation qui a dégénéré en violences racistes à Tel Aviv a déclenché jeudi 24 mai une polémique sur la présence en Israël de quelque 60.000 immigrants clandestins, la plupart Soudanais et Erythréens, entrés via le Sinaï égyptien.
Mercredi soir, un millier d'Israéliens avaient défilé dans le quartier défavorisé de Hatikva [l'espoir en hébreux, qui est également le nom l'hymne israélien, NDLR], situé dans le sud de Tel Aviv, aux cris de "Les Soudanais au Soudan" et autres slogans xénophobes.
Certains des manifestants ont attaqué et pillé des magasins tenus par des Africains et endommagé plusieurs voitures transportant des immigrés, selon la police, qui a arrêté 20 manifestants.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahou a condamné ces violences, affirmant qu'elles n'avaient "aucune place" en Israël, tout en s'engageant à "résoudre de façon responsable" le problème de l'immigration clandestine.
Nous achèverons la construction du mur d'ici quelques mois et nous commencerons bientôt à renvoyer les immigrés dans leurs pays d'origine", a promis Benjamin Netanyahou, en référence à la clôture de 250 km qu'Israël est en train de construire le long de sa frontière avec l'Egypte, très poreuse car passant en plein désert du Sinaï.
Selon le ministère de l'Intérieur, 62.000 immigrés clandestins se sont "infiltrés" depuis 2006 en Israël en provenance surtout du Soudan, du Soudan du Sud et d'Erythrée. Conscience morale du pays, le président Shimon Pérès a jugé que la haine des étrangers était "contraire aux enseignements du judaïsme" et que la violence n'était "pas la solution" face aux difficultés des habitants des zones sud de Tel Aviv.
Jeudi, les Africains étaient peu nombreux au marché du quartier Hatikva. "Il y a 70% de Noirs en moins ce matin", s'est réjoui un propriétaire d'une petite boutique de vêtements.
Selon cet Israélien de 24 ans, qui a préféré rester anonyme, l'affluence d'Africains provoque un sentiment d'insécurité chez les habitants les plus âgés. "Ma grand-mère a quitté le quartier après qu'un Africain soit rentré chez elle. Même moi j'ai peur", a-t-il témoigné.
La seule solution est de les renvoyer chez eux", insistait une Israélienne du quartier. "Nous avons peur de sortir de chez nous. Leur situation pousse ces clandestins à faire des choses terribles."
A la suite d'une récente vague de criminalité impliquant des immigrés, un vif débat s'est engagé sur le nombre des immigrés d'Afrique noire en Israël. Le ministre de l'Intérieur, Elie Yishaï, chef du parti religieux Shass, a même préconisé de "mettre derrière les barreaux" tous les clandestins africains afin de "protéger la caractère juif de l'Etat d'Israël". Si le gouvernement n'agit pas, "ils seront bientôt un demi-million, voire un million", a prévenu le ministre.
Une députée du Likoud, le parti de droite de Benjamin Netanyahu, Miri Regev, qui a participé à la manifestation de mercredi, a assimilé les clandestins à "un cancer qui prolifère".
Incitation à la haine raciale
En revanche, le maire de gauche de Tel Aviv-Jaffa, Ron Huldaï, a estimé que si le gouvernement permettait aux immigrés clandestins de s'installer à Tel Aviv, il fallait "leur donner les moyens de vivre en leur permettant de travailler".
Yariv Oppenheimer, le dirigeant de l'association antidiscrimination La Paix Maintenant, a demandé au procureur général d'engager des poursuites pour "incitation à la haine raciale" à l'encontre des députés du Likoud présents à la manifestation.
Deux rassemblements antiracistes ont réuni quelques centaines de personnes à Tel Aviv et à Jérusalem, près de la résidence du Premier ministre. "Le racisme est un cancer" et "Nous sommes tous des réfugiés", proclamaient des pancartes.
25/5/2012
Source : Le Nouvel Observateur avec AFP
Quelques centaines de personnes ont marché, samedi après-midi à Montréal, pour dénoncer ce qu'elles considèrent comme des attaques hostiles et constantes de la part du gouvernement conservateur contre les réfugiés et les immigrants.
Les organisateurs de la marche, une vingtaine de groupes de défense des migrants, réclament la fin des déportations et de la double peine, et la création d'un programme permanent de régularisation pour chaque personne vivant au pays.
Selon les organisations, le gouvernement de Stephen Harper dépouille les réfugiés et les immigrants de leur droit. Les organisations dénoncent le controversé projet de loi C-31 sur les réfugiés, vivement critiqué par l'opposition. Le projet donne notamment au ministre de l'Immigration le pouvoir discrétionnaire de désigner les pays « sûrs » pour leurs ressortissants, ce qui restreint l'accès des demandeurs d'asile au statut de réfugié.
Elles visent aussi le projet de loi omnibus C-38 du gouvernement Harper, qui s'apprête notamment à resserrer les règles qui permettent à un chômeur de recevoir des prestations d'assurance-emploi pendant qu'il cherche un emploi « convenable ».
Port de masque encouragé
Les organisateurs ont en outre encouragé les participants, comme chaque année depuis 2002, à porter un masque. Une pratique qui fait désormais figure de tradition, comme le rappelle une des organisatrices de la marche, Rosalind Wong, membre de l'organisation Solidarité sans frontières.
« Pour nous, un masque c'est un moyen de montrer notre solidarité envers les personnes sans statut, qui ne se joignent pas à notre marche, par peur, et qui, pour leur survie, doivent dépendre de leur capacité de demeurer invisible et sur les marges de la société », affirme-t-elle.
En dépit du règlement antimasque adopté par la Ville de Montréal le 18 mai dernier, la marche s'est déroulée sans incident.
Selon les organisateurs de la marche, 40 000 personnes vivent sans statut sur l'île de Montréal.
26/5/2012
Source : Radio Canada
Après le succès des trois précédentes éditions du Festival Culturel Marocain de Toulouse, devenu désormais un évènement culturel toulousain par excellence, le comité de pilotage procède aux derniers réglages pour organiser la quatrième édition qui se déroulera au jardin Raymond VI, les 29,30 juin et 1er juillet 2012. Cette année…Suite
Les tensions entre les ressortissants étrangers résident à Casablanca et la police marocaine ont été très vives ces dernières semaines dans la capitale économique. En cause, la volonté pour les autorités de réguler le flux des personnes en situation irrégulière dans le territoire. Lors d’une rencontre tenue hier samedi, plusieurs personnalités sénégalaises parmi lesquelles le consul du Sénégal à Casablanca ont exhorté nombre de leurs compatriotes résident à Casablanca à régulariser leur séjour et à se conformer à la réglementation en vigueur dans le Royaume.
De vives tensions ont éclaté ces dernières semaines à Casablanca entre forces de l’ordre et étrangers subsahariens suite aux fréquents contrôles des titres de séjour de ces derniers. Au cours d’exécutions d’un arrêté du wali de la ville autorisant depuis quelques semaines l’expulsion d’étrangers en situation irrégulière, de nombreux ressortissants sénégalais notamment ont été arrêtés et brutalisés par les policiers marocains. En plus de « leurs biens saccagés surtout dans les quartiers de Casablanca, notamment au marché de la Médina où ils officient », selon des témoignages cités par un quotidien sénégalais.
« Sénégalais périmés », « africains périmés »
Selon Babacar Diop, l’une des personnes interrogées, « les rafles concernaient au début les vendeurs à la sauvette, mais depuis quelques jours, c’est devenu un délit de faciès. Les policiers ne procèdent plus à la vérification des papiers, mais ils embarquent les gens jusqu’au commissariat pour ensuite le faire. On ne distingue même plus les étudiants des autres. On rafle tout le monde ». « Nous exigeons le respect de nos droits humains même si la police marocaine nous détient en prison », a indiqué à Yabiladi, un jeune homme qui a requis l’anonymat.
Ces arrestations massives et les menaces de reconduction à la frontière ont conduit le personnel du Consulat du Sénégal à Casablanca mais aussi plusieurs autres résidents à rencontrer leurs compatriotes en situation irrégulière établis dans la capitale économique. « Nous avons décidé d’organiser une réunion afin de discuter entre nous de la situation qui prévaut à Casablanca depuis quelques semaines. Le Maroc et le Sénégal entretiennent de belles relations de coopération et de fraternité et puisque nous en sommes arrivés à des violences et à des querelles, nous avons jugé nécessaire d’en débattre », a confié à Yabiladi Doudou Sène, membre du Conseil des Sénégalais de l’extérieur.
Sur la même lancée, Cheikh Tidiane Sal, consul général du Sénégal au Maroc, présent lors des échanges et débats d’hier samedi, a salué les efforts de ses administrés en vue de parvenir à une meilleure cohabitation entre Sénégalais et Marocains. Plusieurs appels à la solidarité, au calme et à la cordialité ont été lancés.
Obtenir des papiers en règle relève du parcours du combattant
Plusieurs personnes ont notamment émis des complaintes inhérentes aux procédures d’obtention des titres de séjour de plus en plus contraignantes. « Les termes de la Convention qui lie le Sénégal au Maroc datée du 27 mai 1964 doivent être éclaircis » s’est insurgé un participant à la rencontre. « Il nous est difficile d’obtenir la carte de séjour au vu des papiers requis et constamment renouvelés par les Marocains sans que nous ne soyons au courant. Nous effectuons ainsi des va-et-vient incessants à la préfecture de police pour finir par corrompre à coups de quelques dirhams les fonctionnaires. Si l’opération échoue, possibilité est également donnée de se procurer de faux documents que la police accepte sans broncher », a indiqué à Yabiladi une jeune femme exerçant dans un centre d’appel de la place.
La loi marocaine impose aux étrangers de régulariser leur situation dans le royaume dès les quinze premiers jours à l’arrivée. Une dérogation de trois mois est en vigueur pour les ressortissants sénégalais. Des doléances ont ainsi été posées concernant l’augmentation de la durée de validité de la carte de séjour (un an).
27/5/2012, Halima Djigo
Source : Yabiladi
Quelle proportion de professionnels de chaque pays souhaite travailler à l'étranger et pourquoi ? Quelles sont les raisons et motivations des candidats à l'expatriation? Quels sont, par population, les critères de choix d'un emploi d'expatrié ?...Suite
Une marocaine, âgée d'une trentaine d'années, a été tuée récemment à Tripoli par des coups de feu qui ont visé la voiture qui la transportait.
La victime, originaire de la ville de Salé, a été abattue par plusieurs coups de feu le 12 mai tirés par des hommes armés près du siège du club Al Ahly, a déclaré sa soeur à la MAP.
Selon le rapport du médecin légiste, cette ressortissante marocaine, qui suivait une formation dans un institut hôtesses de l'air, a été atteinte de huit balles, alors que le chauffeur de la voiture a été blessé dans l'attaque.
La soeur de la victime a ajouté que les autorités libyennes l'ont informée de l'arrestation de l'une des personnes impliquées dans cette attaque, appelant à mener une enquête "transparente" pour élucider les circonstances de cet assassinat.
Pour sa part, le consul général du Maroc à Tripoli, Ali Lemsili, a indiqué, dans une déclaration à la MAP, qu'un avocat a été chargé pour suivre cette affaire, précisant que le consulat va se charger des frais de rapatriement du corps de la victime au Maroc, prévu dans les deux prochains jours.
24 mai 2012
Source : MAP
L'élément humain constitue "un levier appréciable" de développement des relations de coopération et de partenariat entre le Maroc et l'Espagne, a souligné, jeudi soir à Séville (Sud de l'Espagne), le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger (MRE), Abdellatif Maazouz.
"Si les Royaumes d'Espagne et du Maroc ont en partage l'histoire, la situation géographique, la civilisation et l'économie, l'élément humain demeure le principal pilier de ce facteur commun, grâce au potentiel de connaissances, de culture et de mode de vie qu'il porte", a-t-il ajouté lors d'un colloque organisé dans le cadre de la semaine portes ouvertes célébrant le 20è anniversaire de l'Expo universelle 1992 de Séville, initiée par la Fondation des Trois Cultures de la Méditerranée.
M. Maazouz a, à ce propos, plaidé pour un travail concerté visant à faciliter et simplifier les conditions administratives et matérielles pour la circulation des personnes entre les deux pays, notamment pour les étudiants qui seront "nos ambassadeurs dans un avenir assez proche", ajoutant que ce travail doit se faire tout en prenant considération le Statut avancé accordé au Maroc par l'Union européenne, dont l'Espagne est l'un des principaux piliers .
Dans le même contexte, le ministre a souligné que la circulation des personnes, dans un monde de plus en plus globalisé "se fait et doit se faire" en parallèle avec la circulation des biens, des services et des capitaux , observant qu'il est dans l'intérêt des parties émettrice et réceptrice de la migration "de travailler ensemble pour bannir toutes les manifestations nuisibles de l'incompréhension, de la discrimination et de l'exclusion afin de valoriser au mieux le patrimoine humain qu'elles ont en commun".
L'action des gouvernements des deux pays part du constat que la migration, dans un sens comme dans l'autre, ne peut être que vecteur de rapprochement et facteur de stabilité et de développement pour nos deux pays voisins, dont les liens et les intérêts sont imbriqués et marqués par une conjoncture économique et géographique difficile et d'une complexité extrême, du moins à court terme , a-t-il affirmé.
Le ministre a relevé, dans le même contexte, que la culture constitue un "élément stabilisateur" notamment des jeunes issus de l'immigration, soulignant que le gouvernement marocain accorde une priorité à l'intensification et à la diversification de l'offre culturelle s'adressant aux Marocains résidant à l'étranger.
Il a en outre mis l'accent sur le rôle joué par la Fondation des Trois Cultures de la Méditerranée, qualifiée de "levier de consolidation multiculturelle" de cette communauté, se félicitant, à ce propos, du partenariat entre le ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger et cette institution.
De son côté, l'ambassadeur du Maroc en Espagne, Ahmedou Souilem, a mis l'accent sur l'excellence des relations entre le Maroc et l'Espagne, ainsi que sur la contribution de la communauté marocaine à la consolidation de ces relations.
Il a mis en valeur, en outre, l'histoire et les valeurs partagées entre les deux pays.
Elvira Saint-Gerons, directrice générale de la Fondation des Trois Cultures de la Méditerranée, a souligné, pour sa part, l'importance accordée par le gouvernement andalou à la consolidation de la coopération culturelle avec le Maroc au profit notamment de la communauté marocaine en Andalousie.
Elle a souligné, à ce propos, la richesse du programme d'activités culturelles, académiques, politiques, artistiques et sportives prévues cette année dans le cadre du cycle "Maroc en Espagne" lancé jeudi en partenariat avec le ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger.
Le ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger et la Fondation des Trois cultures de la Méditerranée ont signé, jeudi à Séville, une convention-cadre de partenariat pour la promotion des échanges culturel et social entre le Maroc et l'Andalousie.
M. Maazouz effectue actuellement une visite en Espagne, qui s'inscrit dans le cadre du renforcement de la coopération avec les pays de résidence de la communauté marocaine et du raffermissement des liens de communication avec les différentes composantes et compétences de cette communauté.
A cette occasion, le ministre a inauguré, jeudi, avec les autorités andalouses la 3è édition de la semaine culturelle marocaine, organisée conjointement avec la Fondation des trois cultures et qui coïncide avec la commémoration du 20è anniversaire du Pavillon Hassan II à l'Exposition universelle de Séville en 1992 et de la construction de ce joyau de l'artisanat et de l'architecture marocains.
25 mai 2012
Source : MAP
Le ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger et la Fondation des Trois cultures de la Méditerranée ont conclu, jeudi à Séville (Sud de l'Espagne), une convention-cadre de partenariat pour la promotion des échanges culturel et social entre le Maroc et l'Andalousie.
Signée par le ministre chargé des Marocains résidant à l'étranger (MRE), Abdellatif Maazouz, et la directrice générale de la Fondation des Trois cultures de la Méditerranée, Elvira Saint-Gerons Herrera, cette convention a pour objectifs de promouvoir les échanges culturels entre les jeunes marocains résidant en Espagne et leurs homologues andalous et de mettre en place des projets communs pour favoriser la diversité sociale et l'ouverture sur l'autre.
Elle vise également l'intégration des MRE et des Andalous dans leurs sociétés d'accueil à travers l'organisation conjointe de plusieurs activités, notamment des festivals, des débats, des cycles de formation et d'autres activités académique, politique, culturelle et sportive.
Selon les termes de cette convention, les deux parties s'engagent également à organiser des cycles thématiques englobant divers projets à développer en Espagne et au Maroc, ainsi que des journées culturelles pour faire valoir le talent de la jeunesse marocaine et andalouse dans les domaines de la science, de l'art, de l'artisanat et du sport.
Les deux parties ont également décidé d'organiser des cours d'été et des séminaires sur différents sujets au profit des étudiants marocains et andalous pour favoriser la connaissance mutuelle et la diversité culturelle.
A cet effet, une commission de coordination et d'information sera mise en place pour proposer, programmer et évaluer les projets et les activités s'inscrivant dans le cadre de cette convention.
A cette occasion, M. Abdellatif Maazouz, a souligné qu'il s'agit d'une convention qui s'inscrit dans le cadre du plan d'action culturel du ministère au profit des MRE.
Cet accord répond à une forte demande des MRE, notamment les jeunes, de s'imprégner de leur culture d'origine et de consolider leurs liens avec la mère patrie, a-t-il ajouté dans une déclaration à la MAP. Le ministre marocain a indiqué, en outre, que "la Fondation offre un cadre culturel et conceptuel qui permet au ministère de mettre en place un programme culturel sous toutes ses facettes" destiné aux Marocains résidant en Espagne, notamment en Andalousie.
Selon M. Maazouz, la Fondation favorise un plus grand rayonnement de la culture marocaine en Espagne et, par conséquent, un plus grand rapprochement entre les Marocains résidant dans ce pays et leurs voisins espagnols.
Pour sa part, Elvira Saint-Gerons, directrice générale de la Fondation des Trois Cultures de la Méditerranée, a indiqué qu'il s'agit de la troisième convention du genre signée avec le ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger, soulignant que la coopération se consolide entre les deux parties d'année en année.
"Nous avions commencé, il y a deux années, avec un projet pilote axé sur des activités organisées uniquement à Séville. L'année dernière, nous avons organisé des activités à travers l'Andalousie et cette année nous allons les étendre à d'autres villes espagnoles", a-t-elle expliqué.
Mme Saint-Gerons a ajouté que les activités programmées pour l'année en cours ne sont pas purement culturelles, mais elles seront également à caractère sportif et de formation.
"Nous allons essayer de développer également des activités au Maroc favorisant la connaissance de la culture espagnole et l'apprentissage de la langue espagnole", a-t-elle fait savoir.
La visite de M. Maazouz en Espagne s'inscrit dans le cadre du renforcement de la coopération avec les pays de résidence de la communauté marocaine et du raffermissement des liens de communication avec les différentes composantes et compétences de cette communauté.
Lors de ce séjour en Andalousie, M. Maazouz aura des entretiens avec les responsables du gouvernement autonome et du parlement d'Andalousie, ainsi qu'avec les autorités et les élus locaux de Séville, dans le but d'assurer la mise en oeuvre de moyens pour une meilleure coopération au service des intérêts de la communauté marocaine établie en Espagne.
Dans ce cadre, le ministre inaugurera avec les autorités andalouses la 3ème édition de la semaine culturelle marocaine qui coïncide avec la commémoration du 20ème anniversaire du Pavillon Hassan II à l'Exposition Universelle de Séville en 1992.
Le ministre rencontrera également des acteurs associatifs et des compétences marocaines afin de s'enquérir de leur situation et de leur faire part des récentes dispositions gouvernementales prises en leur faveur.
24 mai 2012
Source : MAP
La nouvelle procédure coupe court aux arnaques et diminue le temps d’attente.
Le consulat général d’Italie a inauguré le 23 mai son nouveau centre d’externalisation de visas géré par TLScontact. Situé au quartier Benjdia, à côté de l’immeuble «Liberté», ce centre a pour objectif d’améliorer la qualité de services rendus aux usagers et le système de traitement de dossiers de visas.
Ce ne sont pas des naufragés pris dans une tempête en haute mer; mais des marins abandonnés à leur sort en terre ferme. Près de 200 hommes d'équipage marocains et leurs officiers sont bloqués au port de Sète, sur la côte méditerranéenne de l'Hexagone, depuis près de six mois...Suite
Quelle proportion de professionnels de chaque pays souhaite travailler à l'étranger et pourquoi ? Quelles sont les raisons et motivations des candidats à l'expatriation? Quels sont, par population, les critères de choix d'un emploi d'expatrié ?...Suite
Les Marocains résidant à l’étranger seront représentés au prochain Parement. C'est le chef du gouvernement qui vient de l'affirmer lors de sa dernière visite en Espagne. Abdelilah Benkirane qui intervenait, le 20 mai à Barcelone, devant un parterre d'associations de MRE installés en Espagne, n'a toutefois pas précisé les modalités de leur représentation dans le Parlement qui sera élu en 2016…Suite
Quelle proportion de professionnels de chaque pays souhaite travailler à l'étranger et pourquoi ? Quelles sont les raisons et motivations des candidats à l'expatriation? Quels sont, par population, les critères de choix d'un emploi d'expatrié ?...Suite
Le démarrage de la ligne entre Tanger et Sète opérée par l'italien GNV risque d'être compromis. Les efforts du port de Sète pour libérer les quais aux ferrys de l'opérateur italien n'ont pas réussi…Suite
Les Marocains résidant à l’étranger seront représentés au prochain Parement. C'est le chef du gouvernement qui vient de l'affirmer lors de sa dernière visite en Espagne. Abdelilah Benkirane qui intervenait, le 20 mai à Barcelone, devant un parterre d'associations de MRE installés en Espagne, n'a toutefois pas précisé les modalités de leur représentation dans le Parlement qui sera élu en 2016…Suite
Khadija Doukali et Zine-Eddine M'jati, deux candidats aux législatives aux communs traits d’êtres d’origines marocaines. Profils et parcours…Suite
La nouvelle ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Geneviève Fioraso, a dit jeudi "espérer" abroger circulaire Guéant limitant l'emploi des étudiants étrangers en France dès "la semaine prochaine".
"De tous les points de vue, cette circulaire avait un impact extrêmement préjudiciable, elle portait atteinte à notre image dans le monde, il était très urgent de l'abroger. Elle avait été prise avec une vision purement électoraliste." La circulaire Guéant limitant l'emploi des étudiants étrangers en France sera abrogée "je l'espère, la semaine prochaine", via une nouvelle circulaire, a annoncé jeudi la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Geneviève Fioraso. La ministre a apporté cette précision à la presse à l'issue d'une visite de l'université Paris-13 à Villetaneuse (Seine-Saint-Denis) qui forme depuis 40 ans des étudiants de milieux défavorisés.
Après avoir été reçu par Nicolas Sarkozy, le ministre de l'Intérieur a annoncé vendredi la publication début 2012 d'une nouvelle circulaire sur le travail des étudiants étrangers "hautement qualifiés", remplaçant celle controversée du 31 mai. Le collectif du 31 mai attend "un changement sur le terrain".
Les ministères de l'Intérieur, du Travail et de l'Enseignement supérieur sont en train conjointement de "finaliser" une nouvelle "circulaire" qui viendra supprimer celle du 31 mai 2011 qui a empêché des centaines de diplômés étrangers de pouvoir être embauchés en France. Cette décision d'abrogation, "vous l'appréciez dans cette université, mais ce sera apprécié bien au-delà de nos frontières", a lancé Geneviève Fioraso.
24 mai 2012
Source : TF1
Deux mosquées à Tarascon (sud) et à Strasbourg (est) ont été profanées, respectivement mardi et mercredi par des inscriptions nazies et des insultes racistes, a indiqué le Conseil Français du Culte Musulman (CFCM) qui a exprimé sa "profonde indignation" et sa crainte d'une banalisation des actes xénophobes.
Ces deux actes interviennent après la profanation de la mosquée de Draguignan le 17 mai, la profanation de tombes musulmanes à Carros (sud-est) le 29 avril et l'agression de deux personnes âgées, alors qu'elles se rendaient à une mosquée d'Amiens le 5 mai dernier.
Dans un communiqué jeudi, le CFCM condamne de nouveau ces "profanations odieuses avec la plus grande vigueur" et exprime sa "profonde inquiétude" face à la multiplication de ces actes "lâches et haineux", ainsi que sa "crainte de voir de tels actes xénophobes se banaliser".
Il "appelle toutes les forces vives de la nation à s'élever contre ces agissements qui portent atteinte non seulement à la dignité des musulmans de France et aux symboles de leur religion mais aussi aux principes et aux valeurs de la République", ajoute le texte.
Le Conseil appelle les pouvoirs publics à "mobiliser tous les services concernés afin que les auteurs de ces agressions soient identifiés au plus vite et que leurs actes soient traités avec toute la sévérité qui s'impose".
Il exprime son "total soutien" aux responsables et aux fidèles des mosquées victimes de ces actes et appelle les musulmans de France à "rester vigilants, dignes et sereins face à de telles provocations abjectes".
Dans son rapport annuel, l'ONG dénonce notamment la discrimination subie par les Roms et les musulmans. Interview du directeur du pôle France.
Optimiste, mais sur ses gardes. Dans son rapport annuel 2012 publié jeudi 24 mai, Amnesty International épingle à nouveau la France et sa politique concernant les migrants, demandeurs d'asile et Roms. Mais pas seulement. Avant l'élection présidentielle, chaque candidat a reçu ses dix recommandations. François Hollande "s'était montré assez intéressé et allait dans le sens de ce que nous proposions" rappelle le directeur du pôle France pour l'ONG Patrick Delouvin. Pour qu'il "n'oublie pas ses engagements", juste après son élection, le président a reçu un courrier pour les lui rappeler.
"Le Nouvel Observateur" a interrogé le directeur des actions d'Amnesty International pour la France Patrick Delouvin sur les questions d'immigration et de discrimination.
Quel bilan faites-vous de la situation des Roms en France ?
- A l'été 2010, quand les opérations anti-Roms ont débuté, nous avons aussitôt alerté le ministère de l'Intérieur. Mais les expulsions n'ont pas cessé et se poursuivent, encore récemment d'ailleurs. Régulièrement, des Roms sont victimes d'expulsions forcées, manu militari, ne respectant ni les textes internationaux des Nations-Unies ni ceux de l'Union Européenne, alors qu'ils sont souvent ressortissants de l'UE. Rappelons à titre d'exemple l'expulsion, en septembre 2011, de près de 200 Roms de Saint-Denis qui ont vu leur maigre campement détruit et démoli avant d'être contraints à monter dans un tramway dans des conditions surprenantes.
• Qu'attendez-vous du gouvernement sur ce point ?
- La question des Roms et des gens du voyage fait partie de nos recommandations, mais ce n'est celle pour laquelle François Hollande a marqué le plus d'intérêt. Nous attendons donc des engagements concrets.
Vous dénoncez aussi la discrimination à l'égard des musulmans. Qu'avez-vous constaté ?
- De la discrimination dans le milieu du travail, concernant le port du voile par exemple. On peut comprendre qu'au nom du principe de la laïcité certaines restrictions existent dans la législation pour les services publics, mais nous constatons des abus dans un grand nombre d'entreprises privées où il est demandé aux musulmanes de retirer leur voile. Nous nous positionnons également contre la mise en application de la loi de 2010 (appliquée en 2011) sur la dissimulation du visage dans l'espace public visant le port du niqab.
Les textes internationaux stipulent que toutes les personnes bénéficient de la même liberté d'expression et ont, en conséquence, le droit de s'habiller comme elles l'entendent."
Nous nous battons contre le fait que des femmes soient contraintes à porter le voile ou la burqa en Afghanistan par exemple, et dénonçons aussi le fait qu'en Europe des femmes ne puissent pas s'habiller comme elles veulent. De plus, l'application de cette loi, qui vise une catégorie de personnes précise, est très large et s'applique à tous les espaces publics, alors que le ministère de l'Intérieur lui-même reconnaît que très peu de femmes sont concernées par le port du voile intégral en France.
• Qu'attendez-vous du gouvernement sur ce point ?
-Nous attendons un examen précis des retombées de cette loi de 2010 pour évaluer ses conséquences. En fonction des résultats, nous sommes prêts à en demander la révision et le retrait.
Où en sont vos constatations concernant la question des demandeurs d'asile ?
- La loi Besson/Hortefeux/Guéant de juin 2011 concernant les étrangers et les demandeurs d'asile nous inquiète toujours autant. Elle rend par exemple l'accès plus difficile à un juge aux personnes placées en centre de rétention, et allonge la période de rétention de 32 à 45 jours. Nous dénonçons aussi depuis plusieurs années la procédure dite "prioritaire" qui réduit les droits des demandeurs d'asile. Dans le cas d'un rejet de l'Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides), le demandeur d'asile peut être éloigné immédiatement, sans même attendre le verdict de la CNDA (Cour nationale du droit d'asile).
2011 a été une année particulièrement dure pour les demandeurs d'asile."
La liste des pays dits "sûrs" a été allongée pour des raisons économiques, car ceux qui viennent de ces pays n'ont pas le droit d'accéder à un hébergement dans un CADA (Centre d'accueil des demandeurs d'asile). Ils se retrouvent donc à la rue.
• Qu'attendez-vous du nouveau gouvernement sur ce point ?
- Nous souhaitons que la question du droit d'asile ne soit plus rattachée au ministère de l'Intérieur. La pression exercée sur les policiers contrôlant l'accès au territoire peut avoir trop d'influence sur les reconduites à la frontière, trop rapides et systématiques, au détriment du respect du droit d'asile. Nous attendons la réalisation de l'engagement du président consistant à donner à tous les demandeurs d'asile la possibilité du recours suspensif. Nous voulons que l'accès au juge en rétention soit facilité et la durée de la rétention réduite. Et, de manière plus générale, la révision du Ceseda (Code de l'entrée et du séjour des étrangers et des demandeurs d'asile). Nous souhaitons être consultés lors de la préparation du projet de loi.
Qu'espérez-vous par ailleurs du nouveau gouvernement ?
- Beaucoup ! Tout d'abord qu'il tienne compte de nos recommandations sur lesquelles François Hollande s'est engagé de manière plus ou moins forte : sa position est nette concernant les demandeurs d'asile, la ratification de textes internationaux et les violences faites aux femmes, mais elle l'est moins, je le répète, concernant les Roms et les gens du voyage.
Nous attendons aussi d'être reçus par les cabinets des différents ministères concernés et espérons que, comme promis, la mise en place de la concertation avec les associations et les partenaires sociaux sera respectée. Nous restons néanmoins vigilants et jugerons sur les résultats. Les droits humains doivent être à l'ordre du jour. Si tel n'était pas le cas, nous n'hésiterons pas, comme nous l'avons déjà fait, à saisir le Conseil d'Etat ou la Cour européenne des droits de l'homme.
24-05-2012 , Celine Rastello
Source :: Le Nouvel Observateur
Des ONG catalanes, regroupées au sein du Réseau "citoyenneté et immigration" ont exprimé, mercredi, leur rejet catégorique de la décision de Madrid visant à priver les étrangers en situation illégale des soins de santé.
Le Congrès des députés espagnol a approuvé, la semaine dernière, un décret-loi privant les sans-papiers de la couverture médicale dont ils bénéficiaient gratuitement, à l'instar des immigrés en situation légale.
Le décret du gouvernement central "porte atteinte aux droits fondamentaux des immigrés en situation administrative irrégulière et de ceux devenus clandestins à cause de la crise économique", estiment les ONG catalanes dans un manifeste portant également la signature de plusieurs municipalités et organisations syndicales et patronales de cette communauté autonome du nord-est de l'Espagne.
"Nous considérons que les programmes de prévention en matière de santé ne peuvent aboutir si une partie importante de la société n'a pas droit d'accès aux services publics", ont indiqué les signataires du manifeste publié à Barcelone, saluant au passage la décision du gouvernement autonome de Catalogne de mettre en place un "mécanisme administratif" en vue de permettre aux sans-papiers de continuer à bénéficier gratuitement des soins médicaux.
En vertu de l'article 23 du statut d'autonomie de la Catalogne, "toutes les personnes ont le droit d'accéder, dans des conditions d'égalité et de gratuité, aux services sanitaires de responsabilité publique", a rappelé le manifeste, appelant l'exécutif régional à introduire un recours contre cette loi auprès du Tribunal constitutionnel de Madrid.
Les signataires du Manifeste ont également réaffirmé leur adhésion à la Loi catalane sur l'accueil des étrangers qui, selon eux, préconise le "principe d'égalité de traitement entre toutes les personnes inscrites auprès des municipalités en Catalogne pour accéder aux services publics".
La Catalogne "a la ferme volonté de faire en sorte que les immigrés qui n'auront plus droit à la Carte sanitaire, puissent bénéficier des soins médicaux qui leur ont été prodigués jusqu'à présent", a déclaré récemment le conseiller catalan de la Santé, Boi Ruiz.
"Nous devons trouver un mécanisme administratif, alternatif à la Carte sanitaire", a souligné le responsable catalan.
Selon les médias espagnols, plus d'un demi-million de sans-papiers se verraient privés de la Carte sanitaire à laquelle tous les immigrés, justifiant d'un certificat de résidence municipale, pouvaient prétendre. En vertu de cet amendement, l'accès aux soins de cette catégorie d'étrangers, hors pays de l'Union européenne, sera limitée aux seuls cas d'urgence médicale (accident), d'accouchement et de suivi des enfants en bas âge.
Les familles des immigrés, légalement établis en Espagne, n'ayant pas encore obtenu leurs permis de résidence, devront se contenter elles aussi de ce service minimum.
23 mai 2012
Source : MAP
Au pied de l'église Panteleïmon à Athènes, dans l'aire de jeux des enfants, les mauvaises herbes ont repris leurs droits. "Avec les étrangers, les musulmans, qui venaient là, ils ont fermé le square", dit un passant. "Ils", ce sont des militants de Chryssi Avghi, le parti néonazi grec.
Un grillage barre l'entrée de l'espace de jeux décrépis. Sur le parvis maculé d'inscriptions nationalistes, des gamins jouent au foot, des anciens au tavli (sorte de jacquet). Les étrangers, eux, ont déserté.
Dans ce quartier aux murs parfois tagués de symboles nazis, comme dans d'autres zones défavorisées d'Athènes où s'entassent des sans-papiers en transit vers l'Europe, les "milices" noyautées par Chryssi Avghi (Aube dorée) imposent leur loi.
Une de leur égérie, candidate aux élections législatives, Themis Skordeli, est en attente de jugement accusée d'avoir participé à une agression au couteau contre trois migrants afghans en septembre 2011. Mais son procès vient d'être renvoyé, pour la sixième fois, à la demande de la défense.
Au soir du scrutin du 6 mai, marqué par une entrée fracassante au parlement de l'Aube dorée avec 6,9% des voix et 21 députés, le chef de la mouvance avait lancé d'un ton glacial: "Le temps de la peur a sonné".
Depuis, et à l'approche de nouvelles législatives le 17 juin, ses membres se sont faits plutôt discrets dans ce quartier d'Athènes où ils sévissaient auparavant.
"Les gens qui nous insultent et nous crient de rentrer chez nous, on les voit moins ces temps-ci, ça s'est calmé un peu", raconte Moustapha, Nigérien de 28 ans, poussant son caddy rempli de ferraille qu'il vendra pour quelques centimes.
"Depuis deux mois, il y a beaucoup moins d'agressions, ils nous attaquent démocratiquement maintenant. Depuis les élections, Chryssi Avghi veut montrer un meilleur visage", corrobore Yonous Muhammadi, représentant du Forum grec pour les réfugiés.
Toutefois à Patras, principal port grec vers l'Italie où nombre d'immigrés coincés en Grèce tentent de partir, environ 300 membres du parti, cagoulés, casqués, armés de barres de fer et d'engins explosifs artisanaux ont en décousu mardi avec la police lors d'une manifestation anti-migrants.
"Il n'y a pas 7% de fascistes en Grèce. Le 6 mai a été un vote de protestation contre l'austérité. Mais avec la couverture médiatique, les Grecs commencent à comprendre quelle est vraiment l'idéologie de Chryssi Avghi qui ne connaîtra pas le même succès en juin", veut croire M. Muhammadi.
N'empêche. Dans un pays asphyxié par deux ans d'austérité, l'immigration a concurrencé le thème de l'économie lors de la campagne électorale d'avril.
Considérée comme l'une des deux principales porte d'entrée dans l'UE, la Grèce a enregistré plus de 55.000 arrestations de migrants en 2011 dans la région frontalière avec la Turquie, selon la police Frontex, et 12.000 depuis début 2012.
Pour le nombre de migrants légaux, les estimations officielles grecques varient de 784.000 à 970.000. Les migrants irréguliers étaient eux 470.000 en 2010, selon les dernières données policières.
L'arrivée de Chryssi Avghi dans l'arène démocratique est un "choc pour le pays", assure Ketty Kehayioylou, chargée d'information pour l'agence onusienne pour les réfugiés (UNHCR).
"Mais le phénomène n'est pas arrivé du jour au lendemain: la crise économique, la présence illégale de migrants, l'absence de prise en charge et de structures d'accueil ont créé de grandes frustrations et constitué un terreau" pour la xénophobie, rappelle-t-elle.
"La menace reste là et la situation empire: les membres de Chryssi Avghi se sentent plus puissants désormais et acceptés par la population", commente pour sa part Nikitas Kanakis, président de Médecins du Monde (MDM) Grèce.
"Ils promettent aux Grecs des avancées sur le plan social. Ils veulent imposer un agenda de la peur, et quasiment tous les partis jouent leur jeu", déplore-t-il dans un dispensaire du centre d'Athènes aux couloirs engorgés de migrants et de Grecs, en quête de médicaments.
Il rapporte un nombre constant de passages à tabac, la "peur" de ces étrangers livrés à eux-mêmes et celle des employés, "menacés" ou "intimidés" dans les locaux même de l'ONG.
"Un pakistanais est arrivé hier la tête enflée, l'oeil ecchymosé après avoir été frappé la semaine précédente dans la rue. Il n'est pas venu se faire soigner avant parce qu'il avait peur", témoigne le Dr Aspasia Michalakis.
Comme nombre d'étrangers interrogés, Kamal quadragénaire algérien, ne veut plus sortir le soir, "c'est trop dangereux". Ce diabétique aux traits émaciés dit avoir été battu à deux reprises par des "hommes en noir" et par la police.
"Si les fascistes gagnent encore, on est mort", craint un Iranien hébergé dans ce centre de MDM.
24 mai 2012 , Anne-Sophie LABADIE et Catherine BOITARD
Source : AFP
La 4ème édition de "la semaine des Deux Rives", initiée par l'association franco-marocaine de Picardie "Les deux rives", s'est ouverte, mercredi à Nador, avec le vernissage d'une exposition artistique et photographique.
Cette exposition, organisée à la galerie "Académie de Nador" donne à voir une trentaine de toiles baignant dans différents styles artistiques et plusieurs dizaines de photographies représentant la ville de Nador et région à l'époque coloniale, l'Âœuvre d'artistes marocains et étrangers.
Il s'agit de la première fois que cette manifestation est organisée au Maroc puisque les trois précédentes éditions ont eu lieu dans la ville d'Amiens (Nord de la France) sous le nom "la Semaine du Maroc à Amiens", a expliqué à la MAP, le coordinateur de la manifestation, Salaheddine El Manouzi.
Cette semaine culturelle et artistique (21-26 mai) vise à contribuer à la promotion de l'action commune franco-marocaine et renforcer les échanges entre les deux régions d'Amiens et l'Oriental notamment Nador dont sont issus la majorité des Marocains résidant à Amiens, a souligné M. El Manouzi, mettant en valeur la richesse du programme de cette 4ème édition (économie-culture et sport).
Cette manifestation comporte des expositions de peinture et de calligraphie, une soirée musicale et des débats sur différents thèmes notamment "échanges entre entrepreneurs d'ici et là-bas", "éducation et coopération solidaire" et "les services publics de proximité."
Le programme de cette semaine, organisée en collaboration avec l'association "Thissaghnasse pour la Culture et le Développement (ASTICUDE)", prévoit également une soirée musicale animée par des groupes des villes de Driouch et Amiens ainsi qu'un match de football qui opposera les équipes Amiens rif et celle de Driouch et une course à pied (Parcours de l'amitié).
"Les deux Rives" se propose notamment de promouvoir les cultures marocaines, valoriser le "vivre et travailler ensemble" et développer la coopération entre Amiens Métropole et la région marocaine de l'Oriental dans les domaines de la gestion de l'eau, de la formation et du transfert des compétences.
24 mai 2012
Source : MAP
L'artisanat marocain est à l'honneur à Ryad où se tient une exposition, à l'initiative du Rassemblement des Marocains résidant en Arabie saoudite.
Le président de ce rassemblement, Abdelmajid Al Mabkhouti, a indiqué que cette exposition offre l'opportunité de faire connaître l'authenticité et l'originalité des produits de l'artisanat du Maroc qui témoignent du savoir-faire et le génie créatif des artisans marocains.
L'exposition donne à voir des chefs d'œuvres de l'artisanat marocain dont des articles en cuir, cuivre, céramique, plâtre, ainsi que des sculptures sur bois et des habits traditionnels.
Ont notamment pris part à la cérémonie d'inauguration, mercredi, de cette exposition le chargé d'affaires à l'ambassade du Maroc à Ryad, Mustapha Belhaj, le président de la Chambre du commerce et de l'artisanat à Ryad, Abderrahmane Jrissi et des opérateurs et acteurs de la société civile s'intéressant à la mise en valeur du patrimoine culturel.
24 mai 2012
Source : MAP
Les technologies de l’information et de la communication (téléphones portables, Internet, base de données informatisées) ont profondément transformé la vie des migrants. On observe en outre depuis une dizaine d’années une prolifération de sites, de blogs ou de réseaux sociaux créés par ou destinés aux diasporas. Ces « e-diasporas » sont-elles un prolongement ou un effet de miroir des diasporas physiques ? Sont-elles à l’origine de nouvelles communautés de diasporas ? Ou plutôt un amplificateur de la mondialisation, d’une société elle-même en train de se « diasporiser » ?
Invitée du Forum des 100, la conseillère fédérale s’exprime sur les enjeux de migration et d’intégration et rappelle que la Suisse a besoin des étrangers.
Existe-t-il un point de bascule, une limite au-delà de laquelle il y aurait trop d’étrangers en Suisse?
Oui, il y a une limite. Elle ne se mesure toutefois pas en chiffres, mais à l’acceptation de la population. Depuis toujours, l’immigration échauffe les esprits, apporte des avantages et pose des problèmes. L’Etat a tout intérêt à ce que la population et les étrangers se sentent bien ensemble et à renforcer la cohésion. D’ailleurs, si la migration provoque des frottements, elle inspire aussi l’amour: un mariage sur trois est binational.
On ne peut quand même pas ignorer les problèmes. Que peut faire la politique?
L’immigration a des effets sur le marché du travail, mais aussi sur d’autres domaines, comme le marché du logement. C’est pourquoi les mesures d’accompagnement à la libre circulation des personnes sont si importantes. Dans le monde du travail il faut combattre les abus, notamment la sous-enchère salariale. L’immigration nous montre aussi le besoin de réformes dans l’aménagement du territoire par exemple.
La population a souvent le sentiment que personne ne pilote la migration.
La plus grande partie des immigrés viennent en Suisse parce qu’on leur propose un contrat de travail. C’est l’économie qui détermine le nombre de travailleurs étrangers dont elle a besoin. Mais le Conseil fédéral pilote aussi. Cette année, nous avons refusé d’augmenter les contingents pour les étrangers des pays hors Union européenne (UE), même si certains cantons en demandaient davantage. On ne peut pas faire plaisir à chacun. Il y a dilemme entre les intérêts économiques et la sensibilité de la population.
Vous croyez beaucoup à l’intégration. Depuis quand pose-t-elle un problème?
On a commencé à réaliser dans les années 90 que de nombreux étrangers, recrutés activement il y a trente ou quarante ans, n’étaient pas repartis. On a constaté un peu tard qu’on n’avait pas fait attention à l’intégration. Des personnes vivaient depuis trente ans chez nous et ne parlaient aucune langue nationale. Ceux qui perdaient leur emploi avaient beaucoup de peine à retrouver du travail. Certains se retrouvaient à l’aide sociale. Les immigrés, mais aussi les contribuables suisses, ont payé cher ce manque d’intégration.
Comment expliquer qu’un réflexe de rejet existe aussi envers les immigrés bien formés et qui travaillent?
La concurrence fait peur. Mais nous voulions une immigration plus qualifiée. Désormais elle est là, avec tous ses aspects positifs pour notre prospérité. Les étrangers contribuent largement à payer notre AVS. La Suisse, avec sa politique fiscale, a attiré des entreprises de l’étranger qui sont arrivées, souvent avec leur propre personnel. Ces gens paient des impôts et consomment en Suisse.
Mais ils ne s’intègrent pas non plus…
On ne peut pas généraliser, mais il est vrai que certains étrangers vivent dans une société parallèle. Peut-être parce qu’ils passent peu d’années en Suisse, ils n’essaient pas d’apprendre une langue nationale, ils vivent entre eux, envoient leurs enfants dans des écoles internationales. La Suisse est un petit pays où les gens s’investissent pour la collectivité, pour l’école, les pompiers: on attend aussi un certain engagement des étrangers.
Y compris des CEO de nos grandes banques qui ne parlent aucune langue nationale?
L’effort d’apprendre une langue exprime la volonté de comprendre. Le Conseil fédéral ne va pas exiger que tous apprennent la langue mais les y inciter. C’est un avantage pour tous. D’ailleurs, on peut attendre de l’économie, qui va chercher ces personnes très qualifiées, qu’elle prenne aussi une certaine responsabilité en matière d’intégration.
Est-ce pour calmer les critiques envers les étrangers que le Conseil fédéral a utilisé la clause de sauvegarde pour les pays de l’Europe centrale et de l’Est (8 pays), réintroduisant pour eux les contingents?
L’accord sur la libre circulation des personnes prévoyait une clause de sauvegarde. Le Conseil fédéral a toujours affirmé que, si les conditions étaient remplies, si l’immigration augmentait dans certaines proportions, nous en ferions usage. C’est une question de crédibilité.
Mais rien ne va changer. Les employeurs engageront davantage d’Européens du Sud. Faire croire aux gens qu’on maîtrise l’immigration grâce à cette clause, n’est-ce pas hypocrite?
Nous n’avons jamais prétendu que cette mesure provisoire soit l’instrument le plus important, ni qu’elle stopperait l’immigration en provenance de l’UE. Les mesures pour éviter le dumping salarial sont bien plus importantes. Nous n’avons pas qu’un seul instrument pour maîtriser les effets de la migration.
Vu l’absence d’effet de la clause, valait-il la peine de provoquer tant de mécontentements du côté de l’UE?
Il y a un an déjà que le Conseil fédéral avait annoncé publiquement ses intentions. Ce n’était pas nouveau. J’ai aussi parlé par deux fois à l’ambassadeur de l’UE à Berne avant que le Conseil fédéral ne prenne sa décision.
Avez-vous été surprise par les réactions des pays concernés, blessés d’être considérés comme des Européens de seconde zone?
Je peux très bien les comprendre. Ils ont fourni des efforts considérables pour intégrer l’UE. Mais la Suisse fait beaucoup pour eux. Elle paie un milliard de francs pour leur développement, à titre de contribution à la cohésion européenne. La clause ne va pas troubler durablement nos excellentes relations, le Conseil fédéral y veille.
Quand la Suisse a-t-elle pris conscience que l’UE contestait l’utilisation de la clause de sauvegarde?
Le Conseil fédéral avait connaissance des différentes interprétations du traité. Un comité mixte composé de Suisses et d’Européens va discuter de ces différents points de vue. Mais la question de la clause n’est pas primordiale.
Qu’est-ce qui est primordial?
Nos relations futures avec l’UE, c’est le grand enjeu. La Suisse gagne 1 franc sur 3 dans l’UE. L’accès au marché européen est vital. Je rencontre presque chaque mois mes homologues européens responsables de Schengen et de Dublin. J’y constate les efforts, les problèmes, la dynamique. L’UE a beaucoup grandi, son Parlement a acquis davantage de pouvoir. Nos relations, elles, sont réglées par des accords statiques. Il s’agit maintenant de déterminer comment nous trancherons quand nous ne serons pas d’accord. Le Conseil fédéral a fait des propositions en ce sens à l’UE.
«LES IMMIGRÉS, MAIS AUSSI LES CONTRIBUABLES SUISSES, ONT PAYÉ CHER LE MANQUE D’INTÉGRATION.»
Simonetta Sommaruga
Le Conseil fédéral propose un arbitrage par des juges suisses. Or un arbitre, par définition, ne peut pas être partie. Cette sainte horreur des juges étrangers n’est-elle pas pathétique?
Attendez. Nous sommes au début des discussions. Personne n’attend de nous que nous mettions un compromis sur la table. La Suisse a reconnu qu’il fallait clarifier la situation, c’est ce qui importe. Notre relation avec l’UE va changer. Mais à petits pas.
On finira par admettre des juges étrangers, donc.
Pas forcément. Prenez l’exemple de Schengen/Dublin. La Suisse y est associée et s’est engagée à reprendre les développements. Elle a deux ans pour le faire. Et si le Parlement – ou le peuple – refuse, notre pays sort de Schengen.
Certains seraient ravis! Fini les frontières ouvertes aux criminels étrangers.
Attention aux clichés: avant Schengen, on contrôlait seulement 3% des gens qui passaient la frontière. Si nous voulions contrôler aujourd’hui les 1,3 million de personnes qui traversent chaque jour nos frontières, nous bloquerions le pays et son économie. Vous imaginez les bouchons sur les routes? Et puis, sans Schengen, nous n’aurions plus accès à toutes les informations sur la criminalité européenne, alors que la criminalité est organisée à l’échelle internationale.
Ne redoutez-vous pas que votre intransigeance initiale donne ensuite le sentiment aux Suisses que le Conseil fédéral cède face à Bruxelles?
Je n’ai pas peur: à la fin, lorsqu’ils doivent voter sur le résultat d’une négociation, les Suisses savent très bien peser leurs intérêts. Le maintien de l’accès au marché et l’immigration de personnes qualifiées sont essentiels pour notre économie et notre prospérité.
L’initiative de l’Action pour une Suisse indépendante et neutre (ASIN) sur les traités internationaux menace de vous enlever toute marge de manœuvre dans les négociations internationales. Vos arguments pour empêcher le oui le 17 juin?
Les Suisses se prononcent déjà sur tous les traités d’une importance fondamentale pour le pays: ils voteraient automatiquement sur l’adhésion à l’UE ou à l’OTAN. Pour de nombreux accords, s’ils sont contestés, le peuple peut se prononcer, à condition de réunir 50 000 signatures pour un référendum. Je suis une fan de la démocratie directe, mais la démocratie n’est pas une question de quantité. Le Conseil fédéral conclut environ 500 traités internationaux par année. Voter obligatoirement sur des accords incontestés, ça ne renforce pas la démocratie, au contraire, ça l’affaiblit.
23.05.2012, Chantal Tauxe, Catherine Bellini
Source : L’Hebdo.ch
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Amnesty International a encore épinglé la France sur sa politique vis-à-vis des migrants, des demandeurs d'asile et des Roms, à l'occasion de la publication jeudi de son rapport annuel 2012, et formé le voeu que le président François Hollande tienne ses engagements sur ces sujets.
"Aujourd'hui nous attendons que François Hollande tienne ses engagements", a déclaré la présidente d'Amnesty International France, Geneviève Garrigos, lors d'une conférence de presse. "Nous sommes plutôt optimistes mais si les blocages continuent, nous serons là pour les dénoncer".
L'organisation de défense des droits de l'Homme, basée à Londres, avait envoyé aux candidats à l'élection présidentielle française dix recommandations, incluant la fin des expulsions forcées de campements roms, la possibilité d'un recours suspensif devant la cour nationale du droit d'asile pour tous les demandeurs d'asile ou encore davantage de transparence sur le contrôle des exportations d'armes.
Avant d'être élu, M. Hollande avait répondu par courrier et argumenté ses positions sur ces propositions.
Dans la partie France de son rapport annuel, l'ONG estime que "les Roms étaient toujours en butte à des discriminations" en France, constatant que "des campements et des abris de fortune habités par des Roms ont été démantelés cette année encore lors d'opérations qui semblaient être des expulsions forcées".
Amnesty rappelle également qu'"en juin, le Comité européen des droits sociaux a considéré que les évacuations forcées de campements roms à la mi-2010 s'étaient +produites dans un climat de discrimination ethnique et de contrainte+, et que les expulsions de Roms vers la Roumanie et la Bulgarie en 2010 étaient discriminatoires".
Par ailleurs, "de nouvelles dispositions législatives ont encore restreint les droits des demandeurs d'asile et des migrants", déplore le rapport, en évoquant la "loi qui a porté de 32 à 45 jours la durée maximale de la rétention des migrants en situation irrégulière en attendant leur reconduite à la frontière".
Parmi ses autres constats, Amnesty note que "les allégations de mauvais traitements infligés par des agents de la force publique ne faisaient pas toujours l'objet d'enquêtes effectives, indépendantes et impartiales, menées dans les meilleurs délais".
24/5/2012
Source : Le Nouvel Observateur
Selon un sondage réalisé sur internet et repris par la presse officielle, le 24 mai en Chine, plus de 94% des Chinois se disent favorables au renforcement des contrôles sur les étrangers dans le pays. L’étude s’inscrit dans le cadre de la campagne contre l’immigration irrégulière lancée par les autorités à Pékin, et qui donne lieu à quelques débordements. Un présentateur de CCTV n’hésitant pas à parler de « pourriture d’étrangers ».
Avec notre correspondant à Pékin, Stéphane Lagarde
Le sondage lancé par l’écrivain Zheng Yuanjie a visiblement été autorisé par les censeurs puisqu’il est repris par les journaux officiels et notamment le Huanqiu Shibao. 94,3% des sondés sur le réseau social Weibo se disent en effet pour un renforcement des contrôles sur ceux qu’on appelle ici les « san fei », littéralement les « trois illégalités » : revenu, résidence et visa.
La case « abstention » n’a pas été prévue visiblement. 5,7% seulement des personnes interrogées se disent non pas contre, mais pour le « maintien de l’actuelle situation ».
Contrôles renforcés sur les étrangers à Pékin
Il y a donc des visites de policiers chez les étrangers qui habitent la capitale. Il y a aussi des contrôles de passeport dans les lieux fréquentés par les expatriés, et notamment le quartier de San Litun derrière les ambassades. Il y a enfin ce standard téléphonique mis en place par la mairie de Pékin la semaine dernière pour dénoncer les personnes en situation irrégulière. Ces mesures s’inscrivent dans un contexte de montée du ressentiment anti-étranger, pour ne pas dire de racisme, contre lequel les autorités ne font pas grand-chose, c’est le moins que l'on puisse dire.
Les Taiwanais de NMA Tv dénoncent ainsi la « xénophobie » en toute liberté de Yan Rui dans leur nouvelle animation publiée ce jeudi 24 mai. Le présentateur vedette de l’émission « Dialogue » sur CCTV rebaptisée depuis « Monologue » par certains internautes farceurs, n’a en effet pas été licencié par sa chaîne. C’est pourtant lui, Yan Rui, qui, il y a quelques jours, parlait de « pourriture d’étrangers » sur son Weibo, qualifiant de « mégère » notre consœur d’al-Jazira English, Melissa Chan, expulsée de Chine au début du mois.
Un violoncelliste russe suspendu
Le violoncelliste russe Oleg Vedernikov a lui bien été suspendu de l’orchestre symphonique de Pékin hier, mercredi 23 main, pour avoir dégradé l’image de l’institution. Une vidéo le montrant les pieds sur le siège d’en face dans le TGV et ricanant face aux remontrances des passagers a fait le tour du web.
D’autres images filmées avec un portable et postées le 8 mai dernier sur le site de vidéo en ligne Youku avaient déjà déclenché l’hystérie anti-« laowai » - étranger en mandarin - sur internet. A l’écran, un étranger en état d’ébriété, apparemment en train d’agresser une jeune femme en pleine rue à Pékin. La vidéo a fait disparaître les images de « bons samaritains » étrangers, et notamment de cet Américain aidant un sans-abri à Nankin, dont les internautes avaient fait un héros. Elle a surtout opportunément contribué à mettre un terme aux débats sur le web autour du dissident Chen Guangcheng, exilé aux Etats-Unis depuis dimanche dernier.
Selon les chiffres officiels, la Chine comptait 20 000 immigrés en situation irrégulière en 2011 pour un nombre d’étrangers approchant 0,6% de la population totale, contre 11% en France et 23% en Suisse.
23/5/2012
Source : RFI
La Fondation Roi Baudouin, le Migration Policy Group et leurs partenaires ont entrepris de vérifier si les politiques d’intégration étaient à la mesure des espoirs et des besoins des immigrés en Europe. Ils ont aussi voulu vérifier si un instrument trop peu utilisé – l’enquête ciblée - pouvait cerner les expériences personnelles d’individus aussi divers et difficilement accessibles que les immigrés issus de pays non-européens. L’enquête sur les citoyens immigrés a été menée dans 15 villes de 7 pays européens… Consulter le document
Le Maroc est le 42ème partenaire économique de la Wallonie-Bruxelles en dépit d'une forte présence de la communauté marocaine dans cette région de Belgique, a affirmé, mardi à Rabat, le ministre-président de la Wallonie et de la fédération Wallonie-Bruxelles, Rudy Demotte.
"Nous avons effectivement une très belle présence marocaine en Belgique et il est anormal que le Maroc soit aujourd'hui le 42ème partenaire commercial de la Wallonie. C'est anormal, il y a quelque chose que nous devons corriger", a souligné le responsable belge, lors d'un point de presse, à l'issue d'une entrevue avec le ministre des Affaires étrangères et de la coopération, Saad Eddine El Othmani.
"Nous avons proposé de faire en sorte que des fédérations patronales marocaines et belges francophones se rencontrent par l'intermédiaire des Affaires étrangères et de nos diplomates belges francophones ici présents", a assuré M. Demotte, précisant que son entretien avec le ministre marocain a été axé sur les moyens d'accentuer les relations économiques bilatérales.
Il a fait savoir que les relations culturelles ont aussi été au centre de cette entrevue, rappelant que "Daba Maroc", festival prévu du 9 octobre 2012 au 31 janvier 2013 en Belgique, est "un investissement d'un million d'euro de la part de la Belgique francophone".
Le festival ambitionne que "le Maroc contemporain, pas seulement le Maroc touristique (...), mais que le Maroc dans son évolution moderne et contemporaine soit découvert aujourd'hui en Belgique et singulièrement en Belgique francophone", a-t-il soutenu.
Les deux parties ont également évoqué des "projets concrets notamment d'échanges sur les problématiques scolaires et d'enseignement supérieur", a ajouté M. Demotte, assurant que l'entretien a abordé "la possibilité de mettre en place des réponses à des demandes de belgo-marocains d'enseignement in situ au Maroc".
Qualifiant cette entrevue de "riche", M. El Othmani a, de son côté, déploré que "les relations économiques bilatérales ne soient pas à la hauteur des relations humaines, sociales et historiques", liant le Maroc et la Wallonie-Bruxelles.
"La visite de M. Demotte à Rabat va, à coup sûr, insuffler une nouvelle dynamique à nos relations et nous souhaitons y contribuer", a dit M. El Otmani.
"Daba Maroc" est un projet multidisciplinaire, qui regroupe littérature, danse, musique, cinéma et débats. Il vise à créer un espace de dialogue, favoriser les échanges et les productions communes entre artistes marocains et belges et à mettre en résonance, en Belgique, la production des artistes marocains et la confronter à celles des Marocains issus de l'immigration.
Au menu de cette manifestation culturelle, un vaste programme de rencontres artistiques qui fera découvrir au public belge la richesse de la création contemporaine du Maroc. Elle permettra à 150 artistes marocains ou belges d'origine marocaine de proposer une soixantaine de prestations à Bruxelles, en Wallonie et en Flandre.
22 mai 2012
Source : MAP
Le nombre de travailleurs marocains affiliés à la sécurité sociale en Catalogne (nord-est de l'Espagne) a atteint, jusqu'à fin avril, 46.509 personnes, selon des chiffres officiels.
Les travailleurs marocains venaient en tête des contingents extracommunautaires inscrits en avril à la sécurité sociale espagnole dans cette région autonome avec une légère hausse de 660 affiliés par rapport au mois précédent, indique le ministère espagnol de l'Emploi et de la Sécurité sociale sur son site internet.
Le contingent chinois occupait la seconde place avec 22.901 affiliés, talonné par les travailleurs équatoriens avec 22.408 affiliés, a ajouté le ministère, précisant que le nombre total des étrangers inscrits à la sécurité sociale en Catalogne s'est établi à 375.063 contre 370.229 en mars.
Sur un an, les effectifs des travailleurs étrangers affiliés à la sécurité sociale dans cette région ont accusé une baisse de 5,54 pc en avril. Selon la même source, la communauté autonome de Catalogne occupait la première position en termes d'affiliation des travailleurs étrangers à la sécurité sociale, suivie de celle de Madrid avec 362.340 inscrits et de l'Andalousie (226.427).
D'après des chiffres publiés par l'institut catalan de statistique, les Marocains constituent la plus forte communauté étrangère en Catalogne avec environ 230.000 personnes.
22 mai 2012
Source : MAP
Le Centre d'études sur les migrations et les relations interculturelles de l'Université d'Almeria (Cemyri) a lancé une étude sur l'intégration socio-professionnelle des Marocains résidant en Andalousie (Sud de l'Espagne), apprend-on, mardi, auprès de l'Université d'Almeria (UAL).
L'étude, intitulée "L'intégration socio-professionnelle des Marocains en Andalousie", vise à faire une analyse interdisciplinaire de la situation des Marocains dans les différentes villes andalouses et à apporter des moyens utiles pour faciliter et promouvoir leur insertion, précise la même source.
L'étude repose sur plusieurs axes, notamment l'emploi, l'éducation, la santé, la mobilité géographique, la religion, les aspects linguistiques, les aspects sociogéographiques et les politiques publiques d'intégration.
Une équipe composée d'une cinquantaine de professeurs universitaires et chercheurs de l'UAL spécialisés dans le domaine social se pencheront sur l'examen des différents aspects de la vie quotidienne des immigrés marocains dans cette région espagnole avant de présenter, en décembre prochain, une série de propositions pour favoriser davantage l'intégration de ce collectif dans le tissu socio-professionnel.
Le lancement de cette étude s'inscrit dans le cadre du Programme de Coopération Transfrontalière Espagne-Frontières Extérieures (Poctefex) financé par le Fonds de Développement Régional de l'Union européenne (FEDER).
Le Poctefex a été lancé en 2008 et dispose d'une dotation financière de plus de 67 millions d'euros jusqu'en 2013.
22 mai 2012
Source : MAP
Le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger (MRE) entame, mercredi, une visite de travail de quatre jours en Andalousie (23-26 mai).
Cette visite s'inscrit dans le cadre du renforcement de la coopération avec les pays de résidence de la communauté marocaine et du raffermissement des liens de communication avec les différentes composantes et compétences de cette communauté, indique mardi un communiqué du ministère de tutelle.
Lors de ce déplacement, M. Maazouz aura des entretiens avec les responsables du gouvernement autonome et du parlement d'Andalousie, ainsi qu'avec les autorités et les élus locaux de Séville, dans le but d'assurer la mise en Âœuvre de moyens pour une meilleure coopération au service des intérêts de la communauté marocaine établie en Espagne.
Dans ce cadre, le ministre inaugurera avec les autorités andalouses la 3ème édition de la semaine culturelle marocaine, organisée conjointement avec la Fondation des trois cultures à Séville et qui coïncide avec la commémoration du 20ème anniversaire du Pavillon Hassan II à l'Exposition Universelle de Séville en 1992.
Le ministre rencontrera également des acteurs associatifs et des compétences marocaines afin de s'enquérir de leur situation et de leur faire part des récentes dispositions gouvernementales prises en leur faveur, selon le communiqué.
22 mai 2012
Source : MAP
Colloque international : «La communauté musulmane et la question de l'intégration et de la coexistence», les 29 et 30 mai 2012 à Marrakech.
Le groupe de recherche sur « la jurisprudence et les questions des marocains résidant à l’étranger » de l’Université Cadi Ayyad de Marrakech, avec le concours du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger, organise un colloque international sur le thème : «La communauté musulmane et la question de l'intégration et de la coexistence», les 29 et 30 mai 2012 à Marrakech.
Sanaa Hamri est marocco-américaine. A 18 ans, elle quitte Tanger pour faire ses études de cinéma à New-York. Aujourd'hui, elle est une des réalisatrices les plus en vue d'Hollywood. Elle a travaillé avec …Suite
Troisième étape du Smap Road Show 2012 après celles de Bruxelles et d'Amsterdam, avant de se poursuivre à Milan et Abu Dhabi, le Smap Immo Paris a été une réussite selon ses initiateurs. Cette étape prévoit 50 000 visiteurs sur 15 000 m2 de surface d'exposition…Suite
En collaboration avec The Network et The Intelligence Group, ReKrute.com vient de dévoiler une synthèse des comportements et attentes des candidats marocains vis-à-vis de l’international.
Au cœur de l’actualité européenne ces dernières semaines, la crise en Grèce. Ce pays d’Europe du Sud vit une situation économique plus qu’alarmante depuis plus d’une année. Les conséquences sont des plus ardues sur les plans politique et social, si bien que certains Grecs immigrent pour s’assurer un lendemain meilleur. Yabiladi a voulu savoir comment les Marocains résidant en Grèce vivent cette période délicate. Témoignages.
La situation en Grèce n’est plus à décrire, tellement le sujet défraye la chronique ces derniers temps. La crise de la dette publique a entrainé une telle paralysie que l’heure est à la réflexion sur une éventuelle sortie de l’euro. Sur les plans politique et social, les retombées sont des plus criardes. Nul n’est épargné. Les Grecs sont si touchés qu’ils immigrent, notamment vers l’Allemagne. A Volos (nord d'Athènes), les habitants ont créé le TEM, une monnaie qui leur permet de détourner l’euro devenu rare et cher. Les étrangers aussi payent bien les frais de cette conjoncture et les Marocains ne font pas exception. « Malheureusement, la crise a beaucoup touché les Marocains, puisque la plupart d’entre eux sont sans-papiers », affirme Abd Ben Brahim, président de l’Association de la communauté marocaine en Grèce, contacté par Yabiladi. Ils arrivent en général de Turquie et n’ont pas souvent l’intention de rester en Grèce, puisque ce pays est considéré comme un portail pour l’Europe.
Dur dur d’avoir un travail
C’est plus de 3000 Marocains résidant en Grèce, selon l’Ambassade du Maroc à Athènes, qui vivent actuellement dans des conditions plus qu’austères. « Ça fait presque 20 ans que je suis en Grèce et je peux vous dire que pour trouver du travail c’est très difficile », confie M. Ben Brahim ajoutant que « la Grèce est un pays difficile pour l’intégration des immigrés ».
Hassan Bessalah réside à Athènes depuis 1 an et demi et chôme depuis plus de six mois. Il a travaillé dans un centre d’appel canadien comme téléopérateur pour les pays arabes. Mais le contrat n’a duré que six mois, car la compagnie est allée s’installer en Espagne. « Pour me faire un peu d’argent, je donne des cours de cuisine aux Françaises expatriées. J’ai un ami français, avec qui je vis, qui m’aide pour le loyer et la nourriture », explique-t-il à Yabiladi. Hassan se souvient avec regret de son arrivée dans ce pays. « Au début c’était bien, donc je m’étais dit que c’est là où je vais travailler. Maintenant je suis coincé, regrette-t-il. Je ne peux plus faire marche-arrière. Je suis arrivée du Maroc vers la Turquie et de là je suis arrivée en Grèce clandestinement, comme la plupart des gens, y a rien à cacher, lance-t-il désavoué ».
Depuis, Hassan cherche du boulot sans succès. Actuellement il suit des cours de grec espérant que les choses seront plus simples pour lui. « Puisque je parle couramment l’anglais, le français, le coréen et l’arabe, j’apprends le grec pour travailler comme traducteur, parce que c’est un métier qui paye ici », souligne-t-il.
Olaya Rakdani, étudiante en optique n’a pas de bourse. Cela fait maintenant 7 ans qu’elle réside en Grèce et y est arrivée malgré elle. « Je n’avais pas une moyenne satisfaisante, donc le choix était limité. Mon oncle médecin a étudié en Grèce. Il m’avait dit que la vie était simple et que les Grecs sont agréables », se souvient-elle. Pour subvenir à ses besoins, Olaya travaille le soir dans un fast-food comme serveuse. « Depuis la crise je travaille 3 jours par semaine, ce qui fait que je gagne moins. La famille au Maroc n’a pas les moyens de m’aider ».
Maria Menouni, originaire de Meknès est professeure de Français. Elle aussi a senti les effets de la crise, mais à moindre mesure. « Je vis de ces cours. Avec la crise, j’ai connu une baisse d’effectif et là on se serre la ceinture », indique-t-elle.
« Situation insupportable »
Même si certains arrivent à garder leur travail, la vie au quotidien reste difficile. Selon Khalid Chamane, « les prix des aliments ont augmenté de plus 35, 40 voire même 45% ». « C’est déjà impossible avec les salaires que l’on a en plus de la surcharge des taxes. J’ai été obligé de vendre ma voiture parce que le prix du carburant a augmenté de 60% », confie-t-il partagé entre le rire et la désolation.
« Nous aussi on paye les dettes avec les Grecs, mais à la télé, ils disent que les étrangers ne payent rien, ce n’est pas normal. Nous, on n’a même pas profité de cet argent, mais on paye et ils ne le reconnaissent pas. On est dans une situation insupportable, déplore cet informaticien qui vit en Grèce depuis maintenant 10 ans. « On nous a fait jusqu’ici des prélèvements de 40 euros sur les salaires. Il est prévu qu’à partir de cette semaine, les salaires soient abaissés de 20 à 25%. Mais avec le gouvernement actuel, on ne sait pas s’ils vont appliquer cette mesure. On espère que ce ne sera pas le cas », lance Khalid, optimiste.
Pas question de retourner au Maroc...
Même si plusieurs Marocains sont retournés au royaume ces derniers mois, comme le fait savoir M. Ben Brahim, ceux qui sont restés, bien qu’ils décrient la situation actuelle en Grèce, n’envisagent pas un retour immédiat au Maroc. Pour Maria Menouni, la question ne se pose pas vraiment, puisqu’elle est mariée à un Grec depuis 28 ans, donc naturalisée et son époux travaille dans une multinationale. En dépit du « climat tendu » qui y règne, elle ne connait pas une situation précaire.
Par contre, Khalid Chamane, n’envisage pas de rester en Grèce, mais rejette toute possibilité de retour au pays. « Rester en Grèce, je ne crois pas. J’aime le pays, mais c’est très difficile. Ils nous traitent d’une manière… je dirais raciste », affirme-t-il. Cependant, « Rentrer au Maroc, impossible ! Mon capital est zéro. Rentrer au Maroc, c’est tout recommencer, et ça, je ne peux pas. Chaque fois que je vais au Maroc, je trouve qu’il n’y a rien pour moi là-bas. Je vais essayer de voir ailleurs. Mais j’espère vraiment que la situation va s’améliorer » déclare Khalid qui s’estime heureux de ne pas être marié pour l’instant, sinon ce serait plus difficile.
Olaya Rakdani, quant à elle, aimerait bien rentrer au Maroc après ses études. « Mais avant, j’aimerais me spécialiser encore plus dans un autre pays comme la Suède ou le Canada, car la spécialité que je veux faire n’existe pas en Grèce », explique-t-elle.
... et pourquoi pas ?
Hassan Bessalah ne sait pas encore ce qu’il fera si la situation ne s’améliore pas. « Je n’ai pas encore décidé. Mon ami Français a dit qu’il fera tout pour que j’aille en France, confie-t-il. On va voir, peut-être je pourrai retourner au Maroc jusqu’à ce que ça s’améliore ».
Pour l'instant la spéculation autour d'une éventuelle sortie de la Grèce de la zone euro est de plus en plus renforcée et aucune mesure salutaire ne se décline à l'horizon. Un gouvernement de transition a été formé le 17 mai dernier, mais le FMI refuse de travailler avec ce dernier afin de résoudre la crise, préférant attendre les élections législatives prévues le 17 juin prochain. Si le pays sort de l'euro, les conséquences risquent d'être fâcheuses sur l'économie de toute la zone. Et ces pays, où certains Marocains de Grèce envisagent d'aller, risquent d'appliquer des mesures d'austérité pour retrouver l'équilibre économique et financier. Alors que la France, l'Espagne, l'Italie, et pour ne citer que ces pays, sont loins d'être à l'aise économiquement, où iront-ils si la Grèce ne se relève pas?
22/5/2012, Ristel Edimo
Source : Yabiladi
L'ex ministre des Affaires étrangères et de la coopération, M. Taib Fassi Fihri et l'ambassadeur du Royaume d'Espagne, M. Alberto Navarro Gonzalez, le 12 octobre 2011 à Rabat. /MAP
La coopération conjointe entre le Maroc et l'Espagne dans le domaine de la sécurité est un modèle à suivre, a souligné l'ambassadeur d'Espagne au Maroc, M. Alberto Navarro.
Le Maroc et l'Espagne vont inaugurer, au cours de ce mois, à Tanger et à Algésiras, deux commissariats conjoints pour renforcer davantage la coopération sécuritaire bilatérale, a fait savoir M. Navarro, qui était mardi l'invité de l'émission 6/9 diffusée par Radio Médi 1.
Outre ces deux postes de police, huit gardiens civils et policiers espagnols seront affectés à Tanger et huit gendarmes marocains à Algésiras, a poursuivi le diplomate, rappelant qu'une patrouille conjointe de la Gendarmerie royale et de la Guardia civile est opérationnelle, depuis neuf mois, à Casablanca et Madrid.
Ce dispositif sécuritaire va permettre la gestion des flux migratoires clandestins entre les deux pays, a ajouté M. Navarro.
Evoquant l'opération de transit 2012 des Marocains résidant à l'Etranger (MRE), le diplomate espagnol a souligné que son pays a engagé 7.000 volontaires qui vont participer à cette opération, outre la contribution de la Croix rouge espagnole, de la protection civile et des forces de l'ordre.
Cette année, l'Espagne a ouvert le port de Motril dans la province de Grenade, entre Almeria et Malaga, et a mis à la disposition des MRE des ferries pour leur assurer la traversée du détroit dans de bonnes conditions, a-t-il dit.
22/5/2012
Source : MAP
France Terre d'Asile, la FNARS et l'association Coallia demandent que la prise en charge et la détermination du statut des demandeurs d'asile ne soient plus placées sous la tutelle du ministère de l'Intérieur, comme c'était le cas à la fin du quinquennat de Nicolas Sarkozy. Le nouveau ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, doit garder la direction de la politique de l'immigration mais les organisations de défense des immigrés espèrent un changement au moins pour l'asile après les législatives de juin.
Dans un communiqué, les trois associations estiment que la question de l'asile doit être fondée sur la solidarité et le respect des engagements internationaux de la France. Or, le ministère de l'Intérieur ne traite le sujet que sous «le seul prisme du contrôle et de la gestion des flux migratoires», déplorent-elles. «Le statu quo ne pourrait être compris que comme la volonté de poursuivre la politique du précédent gouvernement en dépit des engagements pris pendant la campagne électorale», écrivent les signataires.
«Répondre au besoin de sécurité tout en se préservant de toute dérive autoritaire et sécuritaire»
Avant 2007, la politique de l'immigration relevait de plusieurs ministères: Affaires étrangères, Emploi et Affaires sociales et Intérieur. Au début de son quinquennat, Nicolas Sarkozy avait instauré un «ministère de l'Immigration, de l'Intégration et de l'Identité nationale», très critiqué en raison du lien entre l'immigration et l'identité nationale. Puis, en novembre 2009, la politique de l'immigration était passée sous le contrôle du ministère de l'Intérieur à l'occasion d'un remaniement du gouvernement de François Fillon.
Partisan de la fermeté, Manuel Valls estime que «la gauche a un rôle historique à jouer pour répondre au besoin de sécurité tout en se préservant de toute dérive autoritaire et sécuritaire». Il a déclaré après la passation de pouvoir avec son prédécesseur Claude Guéant qu'il n'y aurait ni «angélisme», ni «course au chiffre», ni «stigmatisation».
Il n'a pas précisé s'il maintiendrait les objectifs d'expulsion des immigrés en situation irrégulière fixés par Nicolas Sarkozy à ses ministres de l'Intérieur successifs. Le président François Hollande a écarté toute idée de régularisations massives, précisant qu'elles continueraient à se faire au cas par cas mais sur des critères «précis» et non à la discrétion des préfets.
22/5/2012
Source : 20 minutes.fr/Reuters
18 organisations chrétiennes, catholiques et protestantes, se mobilisent pour la défense des droits des étrangers sur notre sol. Dans le cadre de la démarche Diaconia, qui voudrait sensibiliser les chrétiens au service des plus pauvres, ces associations s'apprêtent à publier, avec l'appui de l'épiscopat, une brochure* sur l'accueil des migrants en France : "A la rencontre du frère venu d'ailleurs". Objectif de ce document : offrir une réflexion chrétienne sur l'immigration et donner des clés de lecture et de compréhension du phénomène, afin de dépasser les nombreux préjugés négatifs qui existent dans ce domaine. Président du Secours catholique et co-auteur de ce document qui paraîtra le 24 mai, François Soulage explique, dans un entretien accordé à La Vie, les raisons pour lesquelles les chrétiens doivent agir dans le sens d'un meilleur accueil des étrangers dans notre pays.
Qu'est-ce qui vous a poussé à réaliser cette brochure ?
Cette initiative œcuménique est étroitement liée à la démarche Diaconia, qui voudrait sensibiliser les chrétiens au service des pauvres et à l'exercice de la fraternité évangélique. Il existe dans notre pays de très nombreux préjugés contre les immigrés, les réfugiés, les sans-papier et autres demandeurs d'asile. Des préjugés qui conduisent à des attitudes de rejet, notamment parmi les chrétiens.
Nous croyons pour notre part que l'immigration est une chance, tant pour l'économie de notre pays que pour la culture ou pour l'aide au développement. Elle peut être aussi source de dynamisme pour les communautés chrétiennes.
Approuvé par les évêques, ce document très pédagogique voudrait offrir aux fidèles un outil de réflexion et des pistes pour agir dans le sens d'un meilleur accueil. A la veille des élections législatives, il voudrait aussi éclairer les chrétiens sur les véritables enjeux de l'immigration. Dans ce domaine, les idées du Front national sont proprement inacceptables.
Justement, d'après les sondages, plus de la moitié des catholiques semblent avoir du mal à comprendre les prises position de l'Eglise en matière d'immigration. Comment l'expliquez-vous ?
Comme une grande partie de nos concitoyens, ils se laissent gagner par la peur. Face à la mondialisation, face à une société qui change, face à un avenir incertain, face au risque de déclassement, ils ne comprennent plus le monde dans lequel ils sont. Ces peurs sont tellement diffuses, et parfois irrationnelles, qu'elles ont besoin de se fixer quelque part. C'est la pratique du bouc émissaire. Ainsi, certains craignent de se faire manger par les musulmans. D'autres s'inquiètent pour la laïcité. L'extrême droite cherche à diaboliser l'islam pour mieux justifier sa volonté de fermeture des frontières. Et comme nous sommes dans une société fragile, ce langage passe. Face aux discours de division et aux risques de morcellement de la société française, les politiques doivent rassembler les Français. Il faut arrêter les déclarations fracassantes et les débats clivants.
Sommes-nous menacés d'invasion ?
Ce fantasme, entretenu par certains partis politiques, est le fruit d'un manque d'information et d'une absence de contact avec le réel. Notre perception du phénomène de l'immigration est d'autant plus déformée que nous ne savons pas de quoi nous parlons. Je l'ai souvent constaté : plus les gens vivent loin d'une certaine réalité, plus ils en ont une image troublée.
J'habite à Nanterre dans un quartier où vivent beaucoup de musulmans. Ni moi, ni mes enfants n'avons jamais rencontré le moindre problème avec nos voisins. De la même manière, les bénévoles du Secours catholique qui sont sur le terrain, et qui côtoient quotidiennement les demandeurs d'asile, voient d'abord des personnes en souffrance qui galèrent, des familles qui souffrent. A leur contact, leur regard change.
Les derniers débats électoraux, notamment autour de l'islam et de la laïcité, montrent pourtant qu'il existe un malaise dans notre pays. Comment y répondre ?
En démontant les clichés et les idées reçues. Par exemple, il est important de rappeler qu'il n'y a pas de déferlante migratoire dans notre pays. Il faut aussi rappeler que beaucoup de ceux que nous percevons comme "immigrés", notamment parce qu'ils sont musulmans, sont en fait des citoyens Français, de la deuxième ou de la troisième génération. Que nous le voulions ou non, ils font maintenant partie de notre communauté nationale. En revanche, il est vrai que les populations d'origine étrangère se concentrent dans quelques quartiers, dans des zones de relégation sociale, où le taux de criminalité peut être plus important qu'ailleurs. Mais il s'agit là d'une question sociale, qui n'a rien voir avec l'immigration en tant que telle, et qui doit être traitée par des mesures propres. Nous avons laissé s'installer des ghettos aux portes de nos villes, nous avons abandonné une politique du logement qui favoriserait la mixité sociale. Au lieu de contribuer à l'intégration, notre système scolaire crée des exclus. Dans certaines classes de banlieue, 80 % des enfants ont des parents qui ne parlent pas français. Les enseignants sont débordés. On ne peut pas continuer comme ça.
Comment aborder la question de l'immigration de manière réaliste, sans donner prise à l'accusation d'angélisme ?
Nous ne disons pas qu'il faut régulariser tout le monde. Nous disons simplement qu'il existe un droit international et qu'il doit être respecté. Le droit d'asile et la liberté de circulation font partie des droits de l'homme. Ils sont imprescriptibles. N'allons pas empêcher cette liberté sous de faux prétextes : le risque de terrorisme ou la sécurité intérieure. Les lois Besson, qui limitent gravement les droits des étrangers venus trouver refuge sur notre sol, sont des lois d'exception qu'il faudra abroger. On ne peut pas tripoter le droit international en fonction de nos intérêts ou selon les critères d'une politique sécuritaire, aussi vaine qu'inefficace. Ceux qui sont à nos frontières, comme ceux qui sont déjà sur notre territoire, doivent être traités en dignité et en fraternité, selon les règles de droit. Il n'y a aucun angélisme là-dedans.
Pourquoi soutenez-vous la possibilité de la désobéissance civile ?
Quand une loi ne respecte pas une loi supérieure, ou lorsqu'elle est foncièrement injuste, il faut la changer. C'est ce que disait l'abbé Pierre. C'est ce que dit le Catéchisme universel de l'Eglise catholique en ce qui concerne les étrangers : "Lorsque, en conscience, le citoyen juge que le droit d'accueil politique ne permet pas le respect de l'étranger en danger, et est donc contraire aux exigences de la morale et de l'Evangile, il peut refuser d'obéir aux autorités civiles." Cette éthique de conviction est première. Une fois mise en œuvre, elle nous invite à une éthique de responsabilité. C'est la raison pour laquelle, pour ne donner qu'un seul exemple, nous avons défendu les sans papier à Calais. Mais plutôt que de rester dans l'illégalité, en accueillant ces réfugiés de manière clandestine, nous avons obtenu de la mairie qu'elle mette officiellement un centre notre disposition. Cette initiative n'a pas plu à tout le monde puisque ces locaux ont été incendiés, mais peu importe. Ce qui compte, lorsqu'on prétend être chrétien, ce n'est pas de faire l'unanimité. C'est de rester fidèle aux principes évangéliques.
Que pensez-vous des catholiques qui s'inquiètent des positions assez ouvertes du nouveau gouvernement en matière d'immigration ?
Soit ils sont mal informés, soit ils ne tirent pas toutes les conséquences de la foi qu'ils confessent. On ne peut pas être chrétien et tenir un discours d'exclusion ou justifier des actes contraires aux droits de l'homme. Le Christ lui-même est né pauvre parmi les pauvres. Il a vécu l'exil. Il s'est identifié aux plus faibles. Il a passé son temps à franchir les frontières. Etre chrétien, c'est refuser les murs et se mettre dans une position d'ouverture à l'autre. Nous avons des valeurs sur lesquelles nous ne pouvons pas transiger. A commencer par le respect de la dignité de l'autre. Créé par Dieu, il est un être humain qui doit pouvoir jouir de la plénitude de ses droits. Ce n'est pas une affaire de bon sentiment, mais de justice.
Votre position ne risque-t-elle pas d'être jugée trop partisane ?
Quand nous dénonçons le sort fait aux migrants, nous prenons de fait une position politique. Nous rejetons la confusion entre Roms et gens du voyage, entre immigrés et sans-papiers, entre délinquants et jeunes de banlieue, entre musulmans et anti-laïques. Sur les cinq millions d'immigrés que compte notre pays, l'immigration clandestine ne concerne que 300 000 personnes. Le traitement de ces gens est indigne, inacceptable pour les chrétiens. En particulier en ce qui concerne la restriction des soins. L'aide médicale d'Etat est de moins en moins accessible aux étrangers qui, jusque-là, n'osaient même plus aller à l'hôpital de peur se de faire arrêter par la police. Face à ce scandale, nous ne pouvons pas nous taire. Le christianisme est la religion de la fraternité.
Les chrétiens ont-ils un rôle spécifique à jouer ?
Il ne suffit pas de célébrer. Nos communautés chrétiennes ont le devoir impératif d'être accueillantes à ces personnes issues de l'immigration. Est-on capable de les intégrer et d'être un exemple pour la société française ? Est-on capable de dialoguer avec les autres religions ? Est-on capable de nous ouvrir à d'autres cultures et à d'autres formes de pratiques religieuses ? Nos communautés devraient être à la pointe du dialogue et de la diversité. Or, dans nos églises, les immigrés sont souvent au dernier rang. Si nos paroisses se resserrent sur le noyau dur du chrétien blanc de peau, petit bourgeois, la société française n'évoluera pas. Nous sommes porteurs de valeurs qui demeurent les valeurs socles de la société française et, malheureusement, nous ne les mettons pas toujours en pratique. Pourtant, comme nous le faisons pour la bioéthique, c'est à nous d'être meneurs dans ce domaine. Disciples du Christ, nous avons une responsabilité particulière envers les autres. Il faut l'assumer.
* La brochure sera téléchargeable sur notre site dès jeudi 24 mai, jour de la conférence de presse présentant cette initiative au siège de la Conférence épiscopale à Paris
22/05/2012 , propos recueillis par Laurent Grzybowski
Source : La Vie
Le festival "Daba Maroc", prévu du 9 octobre 2012 au 31 janvier 2013 en Belgique, mettra à l'honneur le patrimoine artistique contemporain de l'un des pays les plus dynamiques du Maghreb, a affirmé le ministre-Président de la Wallonie et de la fédération Wallonie-Bruxelles, Rudy Demotte.
S'exprimant lors d'un point de presse organisé lundi à Rabat, M. Demotte a souligné que cette manifestation sera l'occasion de poser un regard croisé sur la création issue de l'importante immigration marocaine en Wallonie et à Bruxelles, ajoutant qu'une importance particulière sera accordée aux jeunes qui constituent 50 pc de la population marocaine.
Pour sa part, le ministre de la Culture, Mohamed Amine Sbihi, a estimé qu'au-delà de l'aspect événementiel, "Daba Maroc" constitue une opportunité réelle pour consolider les relations de coopération entre le Royaume et la Wallonie-Bruxelles, et une occasion pour présenter des exemples significatifs du dynamisme de la création et de la créativité des artistes marocains.
"Daba Maroc" est un "concept nouveau" qui traduit cette passerelle entre le traditionnel et le moderne dans ses expressions les plus contemporaines, a-t-il poursuivi.
De son côté, la ministre de la Culture, de l'Audiovisuel, de la Santé et de l'Egalité des chances belge, Fadila Laanan, a indiqué que la saison culturelle marocaine "Daba Maroc" est "une manière d'être à l'écoute de ce Maroc vivant, ce Maroc qui bouge, ce pays qui nous interpelle et qui nous invite à réfléchir avec lui sur son présent, sur les conditions de création au quotidien mais aussi sur son avenir".
"Notre souhait le plus cher est que la dynamique initiée par cette formidable manifestation artistique et culturelle nourrisse des partenariats sur le long terme", a dit Mme Laanan, ajoutant que la coopération qui unit nos deux pays ne date pas d'hier. Elle est très développée et repose notamment sur l'importance des liens humains qui existent entre eux.
Le délégué Wallonie Bruxelles-Bruxelles au Maroc, Daniel Menscheaert a, pour sa part, mis l'accent sur la programmation de "Daba Maroc" qui sera largement décentralisée à Bruxelles et dans les différentes villes wallonnes, ajoutant que l'attention portera sur les disciplines plus classiques que sont la littérature, la musique ou le cinéma, tout en privilégiant les initiatives nouvelles, notamment la danse contemporaine, les arts urbains, le design, la mode et la production vidéo visant à créer un espace de dialogue et favoriser les échanges et les productions communes.
Le directeur de la Bibliothèque Nationale du Royaume du Maroc, Driss Khrouz, qui est aussi commissaire de "Daba Maroc", du côté marocain, a fait savoir que la manifestation qui réunira 150 artistes, est portée par 60 propositions artistiques notamment trois projets majeurs citoyens bâtis autour de résidences et d'échanges, notant que l'objectif majeur de cet événement est de mettre en valeur la diversité culturelle du pays. "Nous voulons, à travers ce festival, montrer qu'il y a une effervescence du Maroc d'aujourd'hui", porté par sa culture arabo-musulmane, amazighe, hassanie et hébraïque.
Une convention de partenariat portant sur l'organisation de "Daba Maroc" a été signée à l'issue de ce point de presse par Mme Laanan et MM. Demotte et Sbihi.
La saison culturelle marocaine "Daba Maroc" sera co-organisée en Belgique par Wallonie-Bruxelles International et le ministère marocain de la culture, en consécration de la coopération entre le Maroc et la fédération Wallonie-Bruxelles en matière de dialogue des cultures et des civilisations.
Les quatre projets majeurs de "Daba Maroc" sont le "Dabateatr Citoyen", la Caravane du livre, l'échange de jeunes "Intérieur-Extérieur" et l'échange de professionnels entre l'Asbl Lutte contre l'exclusion sociale à Molenbeek et l'association Théâtre Nomade de Salé.
21 mai 2012
Source : MAP
Abordant la question de la migration, les deux ministres ont souligné l'importance de considérer ce phénomène de la migration sous toutes ces facettes, notant dans ce sens que le Royaume est confronté, lui aussi, à d'importants défis dans ce domaine, en particulier depuis les bouleversements politiques en Afrique du Nord.
Le ministre de la Justice et des libertés, Mustapha Ramid s'est entretenu lundi à Berne avec la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga, chef du Département fédéral de justice et police (DFJP).
Lors de cette entrevue, les deux responsables se sont félicités de la bonne qualité des relations maroco-suisses, avant d'aborder divers aspects de la coopération bilatérale, notamment dans les enceintes multilatérales (ONU, Conseil des droits de l'Homme, Francophonie) ou encore en matière d'entraide judiciaire, indique un communiqué du département fédéral suisse de justice et de police.
M. Ramid a, à cette occasion, présenté un aperçu sur les réformes du système judiciaire au Maroc, ajoute le communiqué, précisant que les deux parties ont à cet égard convenu d'"examiner dans quelle mesure la partie suisse pourrait soutenir ces efforts, notamment par le biais d'un échange d'expertises".
Abordant la question de la migration, les deux ministres ont souligné l'importance de considérer ce phénomène de la migration sous toutes ces facettes, notant dans ce sens que le Royaume est confronté, lui aussi, à d'importants défis dans ce domaine, en particulier depuis les bouleversements politiques en Afrique du Nord, qui en ont fait un pays de transit pour les migrants.
Le Maroc a tout intérêt à ce que les citoyens et citoyennes hautement qualifiés restent dans le pays pour participer à son développement, ont-ils souligné.
Concernant la coopération bilatérale dans ce domaine, Mme Sommaruga a fait état d'un potentiel d'amélioration dans le domaine de l'identification des migrants, "condition-clé, selon elle, pour organiser le retour au Maroc des personnes en situation irrégulière en Suisse".
A ce sujet, précise le communiqué, les deux ministres ont convenu d'approfondir les discussions déjà entamées au niveau des experts, pour identifier des solutions pratiques dans les meilleurs délais.
M. Ramid conduit une délégation gouvernementale de haut niveau, à l'occasion de la présentation et l'examen, mardi à Genève, devant le CDH, du deuxième rapport national sur la situation des droits de l'Homme dans le cadre du deuxième cycle de l'Examen périodique universel.
21 mai 2012
Source : MAP
France: prochain retrait d'une circulaire controversée sur les étudiants
La ministre française de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Geneviève Fioraso, a annoncé lundi que sa première mesure serait de demander le retrait de la "circulaire Guéant", un texte sur les étudiants étrangers très controversé.
"C'est une urgence. C'est une urgence en termes humains, mais aussi en termes de rayonnement et de partage de la connaissance", a déclaré la ministre lors d'une conférence de presse à Paris.
La circulaire Guéant du 31 mai 2011 restreignant la possibilité pour des diplômés étrangers d'obtenir un statut de salarié après leurs études a provoqué une levée de bouclier notamment dans les université mais aussi des réserves au sein du gouvernement et du patronat.
Le texte contesté demandait aux préfets d'instruire "avec rigueur" les demandes d'autorisation de travail des étudiants et d'exercer un "contrôle approfondi" des demandes de changement de statut des étudiants étrangers.» Après sa publication, de nombreux diplômés étrangers, dont certains très qualifiés, qui avaient été recrutés dans des entreprises françaises, n'ont pas pu obtenir un changement de statut (d'étudiant à salarié).
Une nouvelle circulaire adoptée le 12 janvier a théoriquement assoupli les conditions pour les diplômés étrangers voulant travailler en France.
21 mai 2012
Source : AFP
Le festival national du film documentaire éducatif s'est clôturé, dimanche à Khouribga, avec la consécration du film "Entre deux rives" du réalisateur Abderrahim Mrabti.
Le choix du jury s'est porté sur ce film, présenté par le lycée Al-Atlas relevant de la délégation du ministère de l'Education nationale de Tanger, du fait qu'il comporte tous les éléments expressifs et audiovisuels, à la faveur d'un traitement artistique empreint de complémentarité et d'harmonie.
A travers ce film, le réalisateur a essayé, en l'espace de 15 minutes, de cerner le phénomène de l'immigration clandestine et relate l'histoire d'un adolescent déscolarisé qui aspire au bonheur en cherchant à gagner l'autre rive de la Méditerranée, mais sa tentative échoue juste après avoir franchi la frontière. En proie à la souffrance, pourchassé par la police des frontières, il a fini par être renvoyé dans son pays d'origine.
Le second prix a été attribué au film "Phosphates : exploitation et géologie" présenté par le groupe scolaire la résidence khouribga de son réalisateur Abdellatif Regani. Ce film retrace un voyage scolaire pendant lequel les élèves de la branche sciences de la vie et de la terre se sont informés de la nature du phosphate, les moyens de l'extraire et sa géologie.
Le troisième prix a été décerné au groupe scolaire "20 août" de Fès pour le film "Arts d'écoles". Le jury a loué l'effort déployé par le réalisateur Mohamed Tabiî en matière de prises de vues, de commentaires et de montage. Ce documentaire de 14 minutes revient sur la problématique de la non-exploitation par plusieurs établissements scolaires de toutes les potentialités.
Parmi les films sélectionnés pour la compétition officielle du festival, trois ont été distingués par une mention spéciale. Il s'agit de ''Les talentueux, entre rêve et réalité", "le phosphate: l'exploitation, la géologie", "Oued Zem, la ville des martyrs".
Onze documentaires, présentés par des établissements scolaires relevant des délégations du ministère de l'Education nationale à Lâarache, Fès, Settat, Casablanca, Tanger, Khouribga, ont été sélectionnés en compétition officielle, outre le film "le livre scolaire" du réalisateur Mohamed Ziat, du lycée qualifiant Ibn E Haytam de Kénitra qui a été projeté hors compétition durant la cérémonie d'ouverture.
21 mai 2012
Source :
Source : MAP
Le ministre chargé des relations avec le parlement et la société civile, M. El Habib Choubani a mis l'accent sur le rôle majeur que les Marocains du monde sont appelés désormais à jouer dans l'édification du Maroc nouveau sur les plans politique, économique et social.
Intervenant lors d'une conférence, à Brescia (nord de l'Italie), sous le thème "le rôle des associations et la citoyenneté active", M. Choubani a insisté à ce propos sur la volonté du gouvernement de mettre en Âœuvre tous les mécanismes juridiques et législatifs permettant aux Marocains résidant à l'étranger de jouer pleinement le rôle qui leur est reconnu par la nouvelle constitution, dans le cadre d'une approche participative basée sur le dialogue et la concertation.
Cette conférence, organisée en fin de semaine dernière par le "Forum des Marocains pour l'intégration en Italie", a permis de relever combien était grande la volonté des ressortissants marocains établis en Italie de participer activement au processus de développement socio-économique mené par de leur pays, a fait observé le ministre dans une déclaration à la MAP.
Un effort d'accompagnement, d'encadrement et de qualification, notamment au niveau juridique, sera déployé afin de permettre à la communauté marocaine à l'étranger de devenir une véritable force de proposition, a-t-il assuré.
M. Choubani a, à cet égard, annoncé l'organisation prochaine d'une série de rencontres réunissant plusieurs partenaires: gouvernement, Parlement et société civile pour débattre, dans un cadre de complémentarité, de questions liées à l'immigration et à la communauté marocaine à l'étranger.
Par ailleurs, le ministre a rappelé, à l'adresse des participants à la conférence, l'évolution remarquable qu'à connue le Maroc depuis le discours historique de SM le Roi en date du 9 mars 2011 et les acquis réalisés depuis lors sur la voie de la consolidation de la démocratie, évoquant l'adoption de la nouvelle Constitution qui accorde des pouvoirs élargis au gouvernement et au Parlement, la tenue d'élections législatives anticipées, la nomination d'un chef de gouvernement issu du parti arrivé en tête au terme de ce scrutin et la formation du nouveau gouvernement.
Abordant le rôle de la société civile qui a été érigée par la nouvelle constitution en partenaire majeur, il a mis l'accent sur la place qui est accordée aux citoyens particulièrement en matière législative et de gestion de la chose locale.
La conférence organisée à Brescia par le "Forum des Marocains pour l'intégration en Italie", une association socio- culturelle fondée en 2007 par plusieurs acteurs associatifs marocains établis dans six régions italiennes, a réuni d'éminentes personnalités marocaines et italiennes.
Cette conférence avait été précédée d'une rencontre ouverte avec les représentants de plusieurs associations mais aussi avec de nombreux membres de la communauté marocaine qui ont engagé avec le ministre un débat fructueux et responsable sur divers thèmes suscitant l'intérêt de cette communauté.
Ce débat a ainsi permis d'aborder des questions se rapportant notamment à l'impact négatif de la crise économique sur les travailleurs étrangers en Italie, aux derniers développements de la question du Sahara marocain, aux problématiques liées à l'enseignement de la langue arabe et de la culture marocaine et à l'organisation de sessions de formation au profit des membres de la communauté marocaine dans le cadre de l'intérêt accordé à la société civile.
Arrivé, mercredi dernier, en Italie, M. Choubani a eu, jeudi à Rome, d'intenses entretiens avec plusieurs responsables italiens qui ont été axés sur les pas franchis par le Maroc sur la voie du renforcement de la démocratie, sur le dossier du Sahara et sur des questions intéressant la communauté marocaine en Italie et la coopération bilatérale.
Le ministre a rencontré notamment le ministre italien des relations avec le Parlement, Piero Giarda, le président de la commission des affaires extérieures et communautaires à la Chambre des députés italienne, Stefano Stefani, le président de la commission des droits de l'Homme au Sénat, Pietro Marcenao, et le président de la commission des affaires extérieures et de l'immigration au Sénat, Lamberto Dini.
Vendredi, M. Choubani a animé une conférence à l'université la Sapienza de Rome sous le thème "le Maroc au tournant du printemps démocratique : dualité de la stabilité et du changement".
Le ministre, qui a achevé lundi sa visite en Italie, a également rencontré le président du Conseil national de l'économie et du travail (CNEL), Antonio Marzano, et l'envoyé spécial du ministre italien des affaires étrangères pour la Méditerranée et le Proche-Orient, Maurizio Massari.
22 mai 2012
Source : MAP
La dépouille du ressortissant marocain décédé, dimanche, dans le séisme qui a frappé le nord-est de l'Italie, sera rapatriée pour inhumation au Maroc, indique-t-on lundi auprès de la famille du défunt.
Les obsèques se dérouleront à Oulad Ayyad, près de Béni-Mellal, a déclaré le père de la victime à la MAP précisant, dans une communication téléphonique, que la remise du corps à la famille devrait intervenir mardi après parachèvement par les autorités italiennes des formalités d'usage.
Tarek Naouch, 29 ans, était employé dans une usine de polystyrène expansé, matériau utilisé notamment pour l'isolation des habitations, située à Ponte Rodoni, une localité de Bondeno, dans la province de Ferrare.
Le ressortissant marocain a trouvé la mort, près d'une heure avant la fin de son service, après avoir été atteint à la tête par une poutrelle tombée au moment de l'écroulement du hangar et d'un silo externe de la fabrique.
Etabli depuis 1995 en Italie, Naouch travaillait dans cette société depuis huit ans.
Marié, il vivait avec ses parents, un frère et deux soeurs et attendait de pouvoir ramener son épouse du Maroc où elle est restée dans l'attente de l'aboutissement des démarches administratives de regroupement familial.
En contact étroit avec les autorités italiennes, le Consul général du Maroc à Bologne (chef-lieu de la région), M. Driss Rochdi a été, dès l'annonce du drame, présent aux côtés de la famille du défunt pour lui prêter aide et assistance.
Le diplomate n'a eu également de cesse de s'enquérir de la situation des membres de la communauté marocaine à la suite de ce séisme qui, selon un dernier bilan, a fait sept morts et une cinquantaine de blessés. Près de 4000 personnes ont été évacuées aussi des zones touchées par ce séisme de magnitude 5,9 degrés sur l'échelle de Richter, qui s'est produit dimanche vers 04h00 HL (GMT+2).
21mai 2012
Source : MAP
Pour fuir le chômage, immigrés et Espagnols vont chercher meilleure fortune en Europe ou aux États-Unis. Cruel retour en arrière.
Le verdict de l'Institut national des statistiques, l'INE, est sans appel : pour la première fois depuis les grandes vagues de départ des années 60 et 70, la population qui quitte l'Espagne est plus nombreuse que celle qui y arrive. Tout au long de cette décennie - projette le même organisme -, un demi-million d'Espagnols feront leurs valises, alors que 450 000 rejoindront la Péninsule - soit un solde migratoire négatif d'au moins 50 000 personnes. Et encore, ce calcul ne tient pas compte de ceux qui se déplacent dans l'espace Schengen, ce qui rend le phénomène plus important qu'il n'y paraît au vu de ces statistiques.
En outre, d'après l'OCDE, ce chiffre de "perte de population" pourrait être bien supérieur si les indicateurs de la crise s'aggravent : pour l'heure, un quart des actifs sont sans-emploi ; un jeune sur deux est au chômage, sans perpective d'avenir. Ce sont d'ailleurs les 20-35 ans qui, les premiers, pensent à s'en aller. Maria Angeles, étudiante en psychologie à l'université autonome de Madrid, en fait partie : "Tous nos professeurs, je dis bien tous, nous conseillent de quitter l'Espagne et nous assurent que ceux qui resteraient, ne serait-ce que pour faire un master, seraient bien fous."
L'Allemagne, nouvel eldorado
Les vagues de départ concernent deux types de populations bien distinctes. D'une part, les immigrés qui, depuis le début des années 90, avaient rejoint "l'eldorado espagnol" en quête d'opportunités. Aujourd'hui, avec la récession et l'effondrement de l'immobilier, il leur faut déchanter et changer de cap : des dizaines de milliers d'Équatoriens, Péruviens, Argentins, Vénézuéliens, etc., empruntent le chemin du retour au pays. C'est aussi le cas de milliers d'Africains, Asiatiques, lesquels tentent souvent leur chance vers d'autres pays de l'Union européenne.
D'autre part, les Espagnols de souche, au chômage, sans espoir de trouver du travail. Parmi eux, une majorité de diplômés rejoignent les États-Unis, le Canada, l'Australie, le Brésil ou la Grande-Bretagne. L'Allemagne est aussi devenue une destination très attractive, alors qu'Angela Merkel a estimé à environ 100 000 le nombre d'ingénieurs dont le pays aura besoin. Dans certaines bourgades, comme dans celles d'Espera, en Andalousie, les municipalités favorisent l'apprentissage de la langue de Goethe, considérant qu'un exode vers l'Allemagne est "la seule solution d'avenir" pour sa jeune population.
Les diplômés ne sont pas les seuls à vouloir quitter leur patrie. 64 % des sans-emploi, peu ou pas qualifiés, souhaitent changer d'air, où que ce soit. De source officielle, 22 % des Espagnols se situent au-dessous du seuil de pauvreté. Certains d'entre eux tentent le tout pour le tout : cet hiver, des reportages de télévision montraient le triste sort de centaines d'entre eux en Norvège, pays qui - pensaient-ils à tort - pourrait les accueillir et leur offrir un emploi. Beaucoup se sont retrouvés à mendier sous les ponts. Un sort bien plus funeste que celui des vagues d'émigrants espagnols de la fin du XIXe siècle et du début du XXe qui montaient sur des bateaux en direction de l'Argentine ou du Brésil. Quoi qu'il en soit, l'émigration espagnole a repris ses droits. Même si la classe politique préfère taire ou minimiser le phénomène.
22/05/2012
Source : Le Point.fr
Un colloque sous le thème générique “Migration, citoyenneté et participation politique” organisé, dimanche à Montréal, par le groupe Atlas Média, a abordé la problématique de l'implication dans l'action politique des immigrants maghrébins dans la société d'accueil.
Le sociologue marocain Dris Ajbali, partant du postulat que l’immigration maghrébine est relativement récente en Amérique du Nord, comparativement aux Italiens, par exemple, qui sont très présents dans le paysage politique québécois, explique le manque d’implication des immigrants issus de l’Afrique du Nord par le fait de l’absence de leur reconnaissance comme communauté à part entière qui a sa richesse culturelle.
Aux yeux du conférencier, il manque à la communauté maghrébine des multiplicateurs d’influence qui peuvent ratisser au niveau de ce que le sociologue appelle “les marqueurs identitaires” que l’on retrouve dans le milieu communautaire. Leur présence squelettique, voire leur absence sur l’échiquier politique du pays d’accueil, peut se traduire par un sentiment d’être des exclus de l’Histoire, fera observer Ajbali. Sami Aoun, directeur de l’Observatoire sur le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord de la Chaire Raoul-Dandurand de l’Université du Québec à Montréal (UQAM), qui a modéré un atelier sur le pourquoi du blocage par rapport à la participation politique, a soulevé, lui, la question de la spécificité culturelle. L’orateur estime nécessaire la réflexion sur la problématique “communautariste” dans une société où le primat juridique reste le citoyen-individu.
La communauté se manifeste par l’appartenance culturelle et cultuelle, alors que la société moderne se base sur le respect des valeurs universelles, relève-t-il.
Députée depuis 1994 du Parti libéral du Québec (PLQ), parti au pouvoir, Fatima Houda-Pépin a raconté son expérience d’élue au Parlement québécois. Son parcours politique n’est pas le fait de sa communauté, soutient la parlementaire, elle qui n’arrive pas à expliquer le peu d’enthousiasme des Maghrébins à s’intéresser à l’action politique. Président du parti municipal Vision Montréal (VM), Moncef Derraji estime que l’implication en politique ne se résume pas seulement à se porter candidat sur les listes électorales. Député fédéral d’origine algérienne depuis mai 2011, Tarik Brahmi a abondé dans le même sens. L’élu siège à la Chambre des communes au nom du Nouveau parti démocratique (NPD). Ils sont quatre Maghrébins, dont trois Algériens à se faire élire sous les mêmes couleurs partisanes.
Rachida Azdoud de l’Université de Montréal est revenue, elle, sur la notion du vivre ensemble. Une notion qui suppose l’abolition des murs économique et idéologique. Pour elle, c’est le déterminisme culturel qui peut nous mener à la dérive communautaire. Maire de l’arrondissement le plus maghrébin de Montréal, en l’occurrence Parc-Extension-Saint-Michel, Mme Annie Samson, raconte comment elle s’est fait élire dans un arrondissement qu’on a voulu appeler “le Petit Maghreb”. “Je ne comprends pas pourquoi les Maghrébins ne s’intéressent pas à la politique”, a-t-elle dit, en suggérant de ne pas convoiter leurs suffrages seulement mais aussi de les mobiliser en tant que citoyens.
Les intervenants sont arrivés au constat qu’il y a peu de Maghrébins investis dans l’action politique. Comment alors renverser la vapeur ? Le colloque, qui a ébauché des pistes de réflexion, laisse le débat ouvert.
22/5/2012, YAHIA ARKAT
Source : Liberté
Dans le cadre de la convention qui lie le CCME et l’Université Cadi Ayyad portant, notamment, sur les termes de collaboration scientifique entre les deux institutions, le CCME est partenaire de l’Université Cadi Ayyad qui organise par le biais du « Groupe de recherche sur la jurisprudence et les questions des marocains résidant à l’étranger » un colloque international : «La communauté musulmane et la question de l'intégration et de la coexistence», les 29 et 30 mai 2012 à Marrakech. Argumentaire et programme du colloque (En arabe).
La décision telle que annoncée par le ministre britannique de l’immigration, Damien Green, concernerait en plus des marocains, chinois, indiens, népalais et sud-africains.
Il s’agit d’un nouveau mécanisme implanté par le gouvernement de David Cameron, visant à supprimer les centres de dépistages aux frontières notamment dans les aéroports, en les remplaçant par des procédures de dépistages à la source dans les pays classifiés par l’OMS comme sources de risques contagieux, ou sévit la tuberculose.
La raison économique y trouve aussi tout son sens, en ses temps de crises, dans cette nouvelle orientation tel que la démontre la déclaration de Damien Green : «le retrait des installations de contrôle aux aéroports permettra d'économiser aux contribuables plus de 25000000 de livres ».
Les voyageurs marocains en partance pour l’Angleterre se verront ainsi demandé de subir un examen de santé avant de se faire livrer leurs titres de séjour, les porteurs de la maladie se feront refuser l’accès au pays.
21 Mai 2012
Source : eMarrakech
Chez les immigrés d'Afrique subsaharienne ou du Maghreb, les envois d'argent servent surtout à soutenir la consommation de la famille restée au pays. Mais chez les Wenzhounais, cet argent est souvent investi de façon productive dans les entreprises de leur aire d'origine…Suite
Dans un contexte économique assez morose, la mobilité internationale continue à s'affirmer. Nombreux sont les recruteurs qui partent à la conquête de profils étrangers, d'autres en revanche expatrient et détachent leurs salariés à l'étranger. Qu'en est-il du marché de l'emploi marocain…Suite
Sous le thème central « le Maroc de demain: bilan et perspectives des migrations et développement », les travaux de la sixième édition du forum international autour de ces deux volets ont pris fin, samedi dernier à la faculté pluridisciplinaire de Taroudant, en présence des ministres chargé des affaires des Marocains Résidents à l'Etranger et de l'artisanat…Suite
La ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Geneviève Fioraso, a annoncé aujourd'hui (21 mai) que sa première mesure serait de demander le retrait de la "circulaire Guéant" sur les étudiants étrangers. "C'est une urgence. C'est une urgence en termes humains, mais aussi en termes de rayonnement et de partage de la connaissance", a déclaré la ministre lors d'une conférence de presse au siège du CNRS à Paris.
Le Collectif du 31 mai, regroupant des étudiants étrangers victimes de la "circulaire Guéant", avait adressé la semaine dernière un courrier de "félicitations" au président François Hollande qui avait promis d'abroger rapidement cette circulaire. La circulaire du 31 mai 2011 de l'ancien ministre de l'Intérieur Claude Guéant, restreignant la possibilité pour des diplômés étrangers d'obtenir un statut de salarié après leurs études, avait provoqué une levée de boucliers notamment dans les universités, mais avait également suscité des réserves au sein du patronat.
Le texte contesté demandait aux préfets d'instruire "avec rigueur" les demandes d'autorisation de travail des étudiants et d'exercer un "contrôle approfondi" des demandes de changement de statut des étudiants étrangers. Une nouvelle circulaire adoptée le 12 janvier a assoupli théoriquement les conditions pour les diplômés étrangers voulant travailler en France.
21/05/2012
Source : Le Figaro/AFP
Le ministre-président de la Fédération Wallonie-Bruxelles Rudy Demotte, la ministre de la Culture Fadila Laanan et son homologue marocain, Mohamed Amine Sbihi, ont officialisé lundi à Rabat le projet Daba Maroc.
Quelque 150 artistes marocains ou d'origine marocaine proposeront une soixantaine de prestations à Bruxelles, en Wallonie et en Flandre, d'octobre 2012 à janvier 2013. Le projet est financé par la Fédération Wallonie-Bruxelles (un million d'euros) et le Maroc (200.000 euros). Daba signifie "maintenant, tout de suite" dans un dialecte marocain. Daba Maroc est un projet multidisciplinaire mettant en évidence l'art contemporain marocain.
Le ministre marocain de la Culture a indiqué que les autorités marocaines avaient été très rapidement en phase avec les organisateurs belges tant au point de vue politique que culturel. Le projet n'est pas lié au contexte des Printemps arabes, a précisé Mme Laanan, tout en faisant le constat "d'une effervescence intellectuelle et une vitalité culturelle au Maroc depuis l'avènement du roi Mohamed VI".
M. Mohamed Amine Sbihi a confirmé que "le processus démocratique en cours dans son pays s'accompagnait d'une effervescence culturelle". "Le monde bouge tant du point culturel qu'institutionnel. La nouvelle constitution établit de manière ferme la diversité culturelle." M. Demotte a déclaré que le festival intervient à un moment clé de l'histoire du Maroc et reflète des aspirations exprimées avec force lors du Printemps arabe. "Il est important que le grand tournant démocratique souhaité par les autorités (marocaines) se traduise, se marque, s'applique dans la vie politique, la justice, la presse ou encore les droits des femmes", a-t-il conclu.
Le commissaire marocain de l'événement, Driss Khrouz, directeur de la bibliothèque nationale du Royaume du Maroc, a souligné que le Maroc ne se résumait pas aux réformes institutionnelles ou à la nouvelle constitution et qu'il fallait aussi prendre en compte les artistes et les créateurs. "Nous voulons un Maroc d'innovation, tourné vers l'avenir", a-t-il résumé. La commissaire belge de Daba Maroc, Fabienne Verstraeten, directrice des Halles, n'était, elle, pas présente à Rabat.
Un des artistes marocains participant au projet Daba Maroc s'est réjoui de se produire en Belgique mais a regretté qu'aucune activité ne sera organisée dans son pays. Il a demandé aux ministres d'aider les artistes marocains à exister aussi chez eux, "sans être conditionnés".
21/05/2012
Source : Lalibre.be/ BELGA
Les Flamands ne vivent pas dans la rue, ils vivent principalement dans leur maison. Les Flamands aiment le calme, après 10 heures du soir on ne peut plus faire de bruit. En Flandre, les gens ne se rendent pas visite sans prévenir : ils prennent généralement d'abord rendez-vous, ils sont attachés à leur intimité. Les Flamands sont ponctuels ; si vous devez faire quelque chose à 9 heures vous le faites à 9 heures. Il ne pleut pas d'argent en Belgique." Etc, etc.
Après la performance exceptionnelle de la candidate du Front national à l’élection présidentielle et un quinquennat marqué par les débats sur l’identité nationale et les saillies de Claude Guéant, il devient urgent de s’emparer du livre d’entretiens avec Marie Rose Moro. Cette pédopsychiatre, fille d’immigrés espagnols devenue professeure à l’Université Paris Descartes et directrice de la Maison des adolescents de l’hôpital Cochin à Paris, ouvre des pistes concrètes pour mieux connaître et enseigner le fait migratoire. Au fil des pages, elle pose surtout les bases d’une éducation à la diversité. Et fait la peau à quelques croyances trop ancrées. Comme celle qui consiste à voir le nombre croissant d’enfants issus de l’immigration comme un problème. Il y a peu, Claude Guéant laissait entendre que les deux tiers des échecs scolaires étaient ceux d’enfants de migrants. Or, parmi les élèves sortis du système éducatif sans qualification, ils sont en réalité 16% selon l’Insee. Certes, statistiquement, ils sont plus touchés que les autres : « Cela tient notamment au fait que leurs parents sont proportionnellement plus représentés que ceux des autres élèves parmi les ouvriers et les artisans. Or le système éducatif français peine à atténuer les effets de l’origine sociale », souligne Marie Rose Moro. Selon l’OCDE, la France est, après la Nouvelle Zélande, le pays dans lequel la performance en compréhension de l’écrit varie le plus en fonction du milieu socio-économique des élèves. « Mais s’il est déterminant, le facteur social n’explique pas tout, poursuit-elle. Beaucoup d’enfants de migrants sont placés dans une situation de vulnérabilité en raison de leur appartenance à une minorité culturelle qui n’est pas reconnue comme telle, pas valorisée ». Alors, oui, on peut aider ces élèves à réussir à l’école. Pour peu que le bilinguisme soit encouragé et que l’attachement au pays d’origine cesse d’être interprété comme un manque de loyauté.
21-05-2012 , F.W
Source : Le Nouvel Observateur
Sans le festival Mawazine, peu d’entre nous aurions entendu parler de RedOne. De son vrai nom Nadir Khayat, ce MRE natif de Tetouan, fils de famille nombreuse, décide de s'installer en Suède pour se consacrer à sa passion, la musique. Passion qui après quelques années de vrai galère et de travail acharné a fini par porter ses fruits puisqu'aujourd'hui RedOne fait partie des compositeurs et producteurs les plus populaires à l'échelle planétaire! Vous avez tous un jour entendu au moins l'un de ses tubes, que ce soit ceux de Lady Gaga, Jennifer Lopez, Shakira, Enrique Iglesias, Kat Deluna, et la liste est longue...
Toutefois, le jeune homme au succès fou prévient admirateurs et émules dans l'entretien qu'il nous a accordé: sa réussite est essentiellement due au travail. Ne cherchez pas dans son parcours une once de baraka ni un chouia de piston. Et le must dans cette success story, c'est que ce gars bien de chez nous n'a même pas pris la grosse tête! La preuve, c'est qu'il revient souvent au pays prêter son image et donner de son temps que ce soit pour Génération Mawazine où il décèle des talents, ou pour animer des master class. Qu'a-t-il à y gagner, se demande-t-on? Rien justement et c'est ce qui en fait un artiste crédible. De plus, RedOne a une réputation qui lui colle à la peau: il est gentil.
Bref, si au Maroc on dit souvent qu'on n'a pas vraiment de culture people, faute de vraies stars, RedOne se pose en vrai 'role model' à l'Américaine et incarne l'adage qui dit que quand on veut, on peut. Et qu'à force de travail, tout est possible, même l'impossible.
21/05/2012
Source : aufait
Seul film de l'Afrique sub-saharienne en sélection, "La Pirogue", du Sénégalais Moussa Touré, a été vivement applaudi à Cannes, en présence de plusieurs de ses comédiens et de son ami Youssou Ndour, le célèbre musicien devenu récemment ministre de la Culture de son pays.
Huis clos cauchemardesque sur une pirogue, dans laquelle une trentaine d'hommes espèrent atteindre les côtes espagnoles, le film montre les risques, la peur et l'espoir fou de ces candidats à l'émigration qui ont mille projets pour leur vie "d'après". S'ils s'en sortent.
"Cela fait longtemps que je travaille, entre Dakar et Paris, sur l'émigration", explique le cinéaste à l'AFP. "Je voulais que les spectateurs comprennent que les gens sur la pirogue sont comme eux, ils ont une famille, ils réfléchissent, ils rêvent, ils ont des émotions", ajoute-t-il.
Car il faut se battre contre le racisme partout, tout le temps. Se promenant sur la Croisette, le grand cinéaste, en boubou gris brodé et chapeau rouge traditionnel, a entendu fuser des "Mamadou" sur son passage. "J'écrirai quelque chose là-dessus, peut-être pour la radio", dit Moussa Touré, tentant de sourire pour digérer l'affront.
S'ouvrant sur une formidable scène de lutte, énergique et quasi-envoûtante, à laquelle assistent plusieurs protagonistes du film dans un quartier de Dakar, "La pirogue" présente chaque étape inéluctable du processus, avec la rigueur du documentaire. "Mon écriture est dans la réalisation", explique le cinéaste, qui dit avoir taillé dans un scénario initialement "trop bavard".
L'embauche d'un pêcheur expérimenté qui sera le capitaine, la préparation d'eau et de riz pour une semaine - la durée optimiste de la traversée - la rémunération du patron du bateau: la tension monte entre les candidats à l'exil de différentes ethnies, Wolofs, Toucouleurs, Peulhs, qui sont souvent animés de solides préjugés contre les uns et les autres.
Le terme désignant à Dakar les pirogues est synonyme de "se taper la tête à grande vitesse contre un mur", dit Moussa Touré. Tout le monde pèse les risques, connaît des gens qui sont ainsi morts en mer.
"Il y a un autre jeu de mots: "Barsak" signifie l'au-delà. Alors on plaisante en disant que les embarqués des pirogues se dirigent vers le +Barsak+ ou le Barça", le club de foot de Barcelone.
21 mai 2012
Source : AFP
Un Hommage solennel a été rendu aux vaillants soldats marocains tombés en martyrs pour la libération de l'Europe en 1945, lors des cérémonies commémoratives des batailles de Gembloux en Belgique et de Kapelle aux Pays-Bas.
Au cours des cérémonies organisées à Gembloux et à Kapelle où reposent des centaines de soldats marocains ayant combattu aux côtés des forces alliées pour la libération de l'Europe du joug colonial totalitaire nazi et fasciste, les participants ont souligné l'importance primordiale de cette commémoration qui perpétue une période mémorable de l'Histoire commune et de la mémoire partagée entre le Maroc, la Belgique, la France et les Pays-Bas.
Les énormes sacrifices consentis par les braves soldats marocains sur le champ d'honneur ont été mis en exergue lors de ces cérémonies qui représentent un important geste de reconnaissance envers les soldats marocains, qui ont défendu au prix de leur vie la liberté de l'Europe.
A Gembloux, le Haut commissaire aux anciens résistants et anciens membres de l'armée de libération, Mustapha El Ktiri, a indiqué que la commémoration de ces batailles constitue une occasion pour mettre en avant les valeurs de patriotisme, de sacrifice et le sens du devoir ainsi que les idéaux de la liberté, de la dignité humaine de la coexistence que le Maroc a toujours défendus.
M. El Ktiri a également mis l'accent sur les actes courageux et héroïques des contingents marocains lors de la deuxième guerre mondiale, notant que les soldats marocains ont répondu massivement et spontanément à l'appel de feu SM Mohammed V l'invitant à s'engager aux côtés des armées alliées.
Il a fait observer, à cet égard, que ces soldats se sont distingués par leur héroïsme et leur bravoure en consentant d'énormes sacrifices allant jusqu'au sacrifice suprême, soulignant que le Maroc est en droit d'être fier de cette épopée écrite avec le sang de ses vaillants soldats et qui restera gravée à jamais dans l'Histoire commune du Maroc et de l'Europe.
A Kapelle, M. Ktiri a indiqué que les sacrifices consentis par les Marocains engagés aux côtés des armées alliées témoignent de l'héroïsme et de la détermination des unités marocaines dans la défense de la Hollande, de la France, de la Belgique et de toute l'Europe occidentale meurtrie pas l'occupation nazie.
Cette commémoration, a-t-il ajouté, incite à la réflexion et à la méditation sur la nécessité de préserver et de valoriser l'histoire partagée entre le Maroc, la France, la Belgique et les Pays Bas, relevant que la diffusion des significations profondes de ces épopées auprès des jeunes est de nature à favoriser le rapprochement et à renforcer les relations de coexistence, d'amitié, de solidarité et de coopération entre les peuples de ces quatre grandes nations.
Par ailleurs, M. Ktiri a tenu à La Haye, Rotterdam, Amsterdam, Bruxelles, Liège et Anvers des rencontres de communication avec des membres de la communauté marocaine résidant en Belgique et aux Pays Bas au cours desquelles il a insisté sur l'importance de perpétuer le devoir de la mémoire historique partagée, "qu'il appartient à tout un chacun de préserver".
Il a souligné à cet égard la nécessité d'inculquer aux générations montantes ces valeurs communes et de perpétuer le devoir de mémoire pour que les sacrifices des soldats marocains ne tombent pas dans l'oubli, notant qu'"il ne s'agit pas là d'un simple geste à l'égard de ces soldats mais d'un engagement en faveur duquel tout le monde devra adhérer pleinement et militer constamment".
Lors de ces rencontres, M. Ktiri a rappelé que le Haut commissariat aux anciens résistants et anciens membres de libération veille à ce que les jeunes marocains issus de la migration soient au fait de leur Histoire, indiquant à ce propos qu'un certain nombre de publications traitant de l'Histoire nationale et celle partagée avec les pays européens seront traduits prochainement dans les langues des pays d'accueil pour permettre aux générations montantes de mieux assimiler leur héritage historique, culturel et civilisationnel.
Il a dans ce contexte rappelé le Haut commissariat a mené plusieurs missions de prospection des centres d'archives à la recherche de documents historiques traitant de l'histoire partagée entre les Maroc et l'Europe, précisant qu'il a pu dupliquer et rapatrier plus de 2 millions de documents conservés dans le centre de Vincennes en France.
Selon lui, des accords de coopération seront également signés avec d'autres centres d'archives en Espagne, aux Pays Bas et en Belgique pour pouvoir récupérer les documents en relation avec l'Histoire du Royaume.
20 mai 2012
Source : MAP
Aziz Rebbah, ministre de l'Equipement et du transport et Abdelouahed Souhail, ministre de l'Emploi et de la formation professionnelle étaient au chevet des marins de la Comanav et de Comarit bloqués à Sète en France depuis janvier, à cause d'impayés. Le dossier a connu une avancée: le trafic sur la ligne Sète-Maroc devrait reprendre à partir du 28 mai.
Le ministre de l'Equipement et du transport, Aziz Rebbah et le ministre de l'Emploi et de la formation professionnelle, Abdelouahed Souhail, se sont rendus samedi à Sète en France pour rencontrer une délégation de marins de trois ferries de la Comanav et de Comarit, bloqués depuis le 5 janvier dans le port de Sète (Hérault) après une saisie ordonnée par la justice. Pour les deux ministres, il s'agissait “d'entendre la détresse des marins, de recueillir leur opinion et leurs attentes avant de forger une solution”.
Les ministres ont déclaré “rechercher toutes les possibilités de sauver la compagnie” et de “maintenir le maximum d'emplois”. “Des investisseurs italiens ont été contactés pour une reprise des ferries (...) et des responsables italiens seront reçus par le chef du gouvernement marocain la semaine prochaine”, précise la préfecture de l'Hérault.
Le tribunal de commerce de Montpellier avait décidé en janvier la saisie conservatoire des trois car-ferries marocains Comanav-Comarit, en raison d'impayés (de travaux notamment). Depuis, 191 membres d'équipage sont abandonnés à leur sort à Sète.
Le dossier a connu une petite avancée cette semaine, le gestionnaire du port acceptant de renoncer au caractère prioritaire de sa créance au profit des marins, qui se retrouvent ainsi en meilleure position pour récupérer leurs salaires sur le produit d'une éventuelle vente des navires.
Reprise de la ligne Sète-Maroc à partir du 28 mai
En contrepartie, l'établissement public Sète-Port Sud de France demande aux marins de déplacer leurs ferries pour permettre la reprise rapide de la ligne entre Sète et le Maroc à partir du 28 mai, désormais opérée par le groupe italien Grandi Navi Veloci.
“La saison arrive et la réouverture de la ligne Sète-Tanger-Nador est fondamentale pour l'économie portuaire et régionale. L'arrêt de cette ligne est un drame: ce trafic de 200.000 passagers par an induit du travail sur le port et en dehors”, avait souligné Marc Chevallier, le président du port.
20/5/2012
Source : aufait avec AFP
C'est un sujet sur lequel le nouveau gouvernement est attendu, tant il a été politisé par Nicolas Sarkozy: L'immigration.
Alors que les décrets définissant les périmètres des ministères du premier gouvernement de François Hollande devraient bientôt être publiés, le partage éventuel du dossier fait J'objet de négociations serrées...Suite
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A quelques jours du lancement de l'opération Transit 2012, l'affaire Coma rit n'est toujours pas résolue. Ce qui risque de compromettre l'organisation du dispositif d'accueil des Marocains résidant à l'étranger…Suite
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Sous le thème : « Education et Coopération solidaire », la ville de Nador abritera, du 21 au 27 mai la 4ème édition de la Semaine des Deux Rives à Nador…Suite
Réfugiés dans le gymnase de Sant'Agostino, près de Ferrare, touchée par un fort séisme dans la nuit de dimanche à lundi, des rescapés perdent patience: on les a conduits là, mais rien n'est prévu pour les accueillir.
"Ils nous ont dit de venir ici, mais il n'y a rien. J'espère qu'au moins ils nous donneront à manger", s'inquiète Fatima, 23 ans, originaire du Maroc.
"Le toit de ma maison est tombé et on m'a dit de venir ici mais je ne vois pas où on peut dormir", raconte un anonyme, perdu au milieu d'une centaine de personnes, réfugiées là, tentant de se réchauffer sous des couvertures.
"Au moins ils m'ont donné quelque chose à manger ici", se console-t-il en grignotant des crackers dans un coin où un petit bar propose des sandwichs.
Perdu dans cette grande structure, revêtue du linoleum d'un terrain de basket mais entièrement vide, Angelo Delprete, 38 ans, attend là avec sa femme et leur bébé d'un an.
"On m'a dit que je pouvais rentrer chez moi, mais j'ai peur, j'ai un bébé et je ne veux pas revivre ce qui s'est passé cette nuit", dit-il, avant d'ajouter : "on va dormir ici même s'ils n'apportent pas de lits ni rien. Au moins c'est sûr !!"
"Je tremble encore, la maison bougeait tellement qu'on ne pouvait même pas s'enfuir... Quand on est descendus dans la rue c'était comme être sur la mer, la terre bougeait", raconte-t-il, encore sous le choc.
"On n'a pas de gaz, on n'a pas d'eau, d'électricité, qu'est ce que je vais faire là-bas ?"
Un représentant local de la protection civile qui ne souhaite pas donner son nom ne cache pas sa frustration. "On ne nous a pas encore dit que faire. C'est la confusion ici. On attend et on compte les gens qui arrivent mais c'est tout ce qu'on peut faire", dit-il manifestement irrité.
En fin d'après-midi, quelque 200 personnes s'étaient déjà réfugiées dans le gymnase et des rescapés - italiens mais aussi immigrés originaires du Pakistan ou du Maroc - continuaient d'affluer.
Malek, 25 ans, un Pakistanais qui tient dans ses bras son fils de deux ans explique : "on veut dormir ici. Notre maison n'est pas touchée mais les enfants ont trop peur d'y retourner".
Le responsable de la protection civile est originaire de San Carlo. "On a travaillé depuis le séisme sans s'arrêter, le plus dangereux maintenant ce n'est pas les maisons mais les fuites de gaz, on essaie de les contrôler", ajoute-t-il, alors que de nombreuses secousses continuent d'être ressenties après le tremblement de terre qui a fait au moins six morts.
Dans la foule, beaucoup d'enfants souvent petits, deux vieilles dames en chaise roulante, une femme avec son petit chien, un homme qui fume cigarette sur cigarette.... "J'en ai encore la chair de poule. Quand j'ai senti la secousse je suis allé prendre mon bébé dans son berceau mais je ne le trouvais pas: avec le choc, je n'avais pas compris que ma femme l'avait déjà emmené dehors. J'ai crié, j'étais désespéré", raconte-t-il.
"C'était comme une mitrailleuse. Ratatata. Cela n'arrêtait pas de trembler. Tout tombait : les assiettes, les verres, les meubles. Je me suis coupé les pieds en courant à l'extérieur", se souvient-il.
Pour lui, c'est décidé: "on va dormir dehors, même le gymnase je ne suis pas sûr qu'il puisse tenir le coup!"
20 mai 2012, Dario THUBURN
Source : AFP
Le ministre-président de la Wallonie et de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Rudy Demotte, et la ministre de la Culture et de l'audiovisuel de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Fadila Laanan, effectuent du 21 au 23 mai une visite de travail au Maroc, a-t-on appris, vendredi, de source officielle à Bruxelles.
Lors de cette visite, les deux responsables belges prendront par lundi à une conférence de presse à Rabat organisée en prévision de la Saison marocaine artistique et citoyenne en Wallonie-Bruxelles "Daba Maroc 2012".
Les deux ministres auront également des rencontres avec le ministre de la culture, Mohamed Amine Sbihi, et le directeur de la Bibliothèque nationale du Royaume et coordinateur de "Daba Maroc 2012", Driss Khrouz.
La Saison marocaine artistique et citoyenne en Wallonie-Bruxelles, prévue du 9 octobre au 31 janvier 2013 dans plusieurs villes Belges, est organisée par Wallonie-Bruxelles International en partenariat avec le Royaume du Maroc.
Cette manifestation culturelle et artistique vise à créer un espace de dialogue, favoriser les échanges et les productions communes entre artistes marocain et belge et mettre en résonance, en Belgique, la production des artistes marocains et la confronter à celles des Marocains issus de l'immigration.
"Daba Maroc 2012" prévoit un vaste programme de rencontres artistiques qui fera découvrir au public belge la richesse de la création contemporaine du Maroc.
L'attention portera sur les disciplines plus classiques que sont la littérature, la musique ou le cinéma, tout en privilégiant les initiatives nouvelles et récentes, notamment en danse contemporaine, en arts urbains, design, mode ou production vidéo.
A travers les pratiques artistiques actuelles, il s'agit d'opérer un regard croisé entre le Maroc contemporain et la réalité des populations arrivées en Belgique il y a plus de 50 ans, ainsi que des générations qui en sont issues.
Cette manifestation s'inscrit dans le cadre des relations de coopération entre le Maroc et la Fédération Wallonie-Bruxelles en matière de dialogue des cultures et des civilisations via le programme "Dialogues et Modernités".
18 mai 2012
Source : MAP
La création au sein de la diplomatie française d'un ministre délégué aux Français de l'étranger n'est pas un gadget, a affirmé dimanche le nouveau ministre aux Affaires européennes, Bernard Cazeneuve,
"Non", a répondu sur Europe 1 le ministre, en réponse à la question de savoir si cette fonction n'avait pas un côté un peu gadget. "Yamina Benguigui fera un ministre extrêmement actif, qui a en charge un dossier important qui est celui des Français de l'étranger", a-t-il ajouté.
"C'est d'ailleurs une tradition au Quai d'Orsay d'avoir un secrétariat d'Etat qui s'occupe des Français de l'étranger, elle avait un prédécesseur en la personne d'Edouard Courtial".
La création d'un secrétariat d'Etat aux Français de l'étranger date au Quai d'Orsay de l'été 2011. Son premier titulaire avait été David Douillet, ancien judoka de haut niveau.
A la différence d'Edouard Courtial qui n'était que secrétaire d'Etat, le nouveau titulaire du poste dans le gouvernement de François Hollande a le rang de ministre délégué, et Mme Benguigui est également en charge de la Francophonie.
Il y a encore quelques mois, les socialistes critiquaient vivement la présence au gouvernement en temps de crise d'un secrétariat aux Français de l'étranger, qualifiée de machine électoraliste créée au profit de l'ex-président Nicolas Sarkozy et que des proches de François Hollande voulaient supprimer.
Au moins 2,5 millions de Français vivent hors du territoire national, qu'il soit métropolitain ou d'outre-mer, et la moitié environ sont inscrits sur les listes d'électeurs, selon des données officielles.
Yamina Benguigui, 55 ans, est une cinéaste engagée qui s'est distinguée par des films consacrés à la question de l'immigration, à la violence contre les femmes et aux inégalités.
20 mai 2012
Source : AFP
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'est engagé dimanche durant la séance hebdomadaire de son cabinet à Jérusalem à mettre un terme à l'arrivée illégale de migrants africains.
"Le phénomène de l'infiltration illégale à partir de l'Afrique est extrêmement grave et menace les fondements de la société israélienne, la sécurité nationale et l'identité nationale", a déclaré M. Netanyahu.
"Si nous ne réglons pas le problème, les 60.000 infiltrés (déjà présents) pourront atteindre le chiffre de 600.000 et conduire à la fin d'Israël en tant qu'Etat juif et démocratique", a-t-il ajouté.
Le Premier ministre a souligné avoir ordonné la construction d'"un obstacle physique" empêchant l'arrivée en Israël de migrants à partir du désert égyptien du Sinaï.
La construction d'une barrière s'étirant sur les 250 km de la frontière avec l'Egypte doit être achevée en octobre, hormis une section qui sera érigée dans le secteur montagneux de la station balnéaire d'Eilat sur la mer Rouge, a promis M. Netanyahu.
Suite à divers crimes de droit commun impliquant récemment des migrants africains, un vif débat s'est engagé en Israël sur les tensions que suscite la présence d'une importante communauté africaine concentrée en particulier aux abords de l'ancienne gare routière dans le sud de Tel-Aviv.
Selon des statistiques officielles, Israël comptait fin 2011 plus de 50.000 migrants africains illégaux.
Le ministre de l'Intérieur Eli Yishaï a affirmé vendredi qu'il fallait relâcher des délinquants mineurs incarcérés dans les prisons israéliennes pour faire de la place aux migrants.
"Nous avons un vrai problème. Il y a actuellement plus de 50.000 personnes que nous ne pouvons pas expulser", a-t-il déclaré au site internet Walla!.
"Leur comportement compromet réellement la sécurité des citoyens israéliens (...) et j'ai donc proposé de faire de la place pour eux dans les prisons. La plupart --99% d'entre eux-- ne sont pas des réfugiés, mais des infiltrés qui cherchent du travail et nous devons les expulser", a ajouté M. Yishaï.
A l'instar de M. Netanyahu, M. Yishaï, qui dirige le parti orthodoxe sépharade Shass, a dans le passé accusé les migrants africains de nuire au caractère juif d'Israël.
En novembre 2010, le gouvernement israélien a décidé de construire un centre de rétention susceptible d'accueillir des milliers de migrants illégaux dans le Néguev (sud), près de la frontière égyptienne.
20 mai 2012
Source : AFP
L'apport des Marocains résidant à l'étranger au processus de développement durable, notamment au niveau local, a été au centre d'un forum qui a clos ses travaux, samedi à Taroudant, au terme de trois jours de débats avec la participation de représentants associatifs, d'universitaires et d'experts nationaux et étrangers.
Initiée par l'association Migrations et Développement , le forum est revenu sur 20 années d'actions au service du soutien au renforcement des infrastructures de base en milieu rural et à la réalisation de projets générateurs de revenus et ce, dans un cadre tripartite impliquant les associations locales, les associations des MRE, ainsi que le gouvernement.
L'accent a été mis également sur les perspectives de partenariat à venir dans un contexte marqué particulièrement par la crise financière qui touche de plein fouet un grand nombre de pays d'accueil.
S'exprimant à cette occasion, le ministre délégué auprès du chef de gouvernement chargé des Marocains résidant à l'étranger, Abdellatif Maazouz, a salué les avancées réalisées par l'association Migration et développement dans un ensemble de régions au Maroc, un engagement qui favorise, selon lui, le renforcement des rapports liant les MRE avec leurs régions d'origine et facilite le transfert des compétences et des opportunités d'investissement.
Avec notre contributions à tous et celles de centaines d'autres associations de MRE dans le pays d'accueil, nous Âœuvrons pour la diversification des transferts constructifs culturels, sociaux, technologiques, économiques, de compétence et de mode de vie, entre le pays d'origine et les pays d'accueil, dans les deux sens , a dit le ministre lors de la séance de clôture à laquelle assistait également le ministre de l'Artisanat, Abdessamad Kayouh.
Le forum de Taroudant se tient dans une conjoncture internationale caractérisée par la prévalence d'une crise économique foudroyante et les émigrés en sont la première victime, a-t-il par ailleurs souligné, estimant que le co-développement doit prendre en considération les communautés des migrants dont les droits à la santé, à la retraite, à la formation, à la culture, bref à la dignité de vie tout court, sont progressivement et officiellement érodés.
Pleinement conscient de ces enjeux, le Maroc, a indiqué M. Maazouz, déploie des actions cohérentes où l'intégration dans le pays de résidence, la préservation de l'identité et la participation des MRE dans les chantiers de développement durable de leur pays sont des axes stratégiques.
Avec plus de 4 millions de Marocains du monde, dont près de 400.000 hautement qualifiés, le Maroc dispose d'un réseau de connexion internationale capable d'être le catalyseur de synergies sur les plans intellectuel, culturel, diplomatique, social et économique au service de la dynamique de développement que vit le Royaume.
Selon les initiateurs du forum, les actions de co-développement à envisager dans les prochaines années doivent essentiellement prendre en compte deux impératifs: garantir un développement le plus inclusif possible et tenir compte des changements climatiques, dont l'impact est de plus en plus important.
Au cours de cette rencontre, des conventions de partenariat pour faciliter les projets de développement local ont été conclues par l'association migration et développement, notamment avec la Faculté polydisciplinaire de Taroudant.
19 mai 2012
Source : MAP-
Le Salon de l'immobilier marocain à Paris "SMAP-Immo" est "une ouverture" et "une vitrine" à l'étranger pour le Maroc, sa politique publique et son partenariat public-privé en matière d'habitat dans les différentes villes du Royaume, a affirmé le ministre de l'Habitat, de l'urbanisme et de la politique de la ville, Nabil Benabdellah.
Il est "incontestablement le plus grand des salons marocains organisés à l'étranger: une forte affluence, une offre diversifiée, des partenaires publics et privés, neuf banques", a-t-il déclaré à la MAP à l'occasion d'une tournée samedi dans les différents stands de ce salon, qui souffle sa 9è bougie (17 au 20 mai).
Le salon offre la possibilité aux ressortissants marocains résidant à l'étranger mais aussi aux étrangers d'acquérir un bien immobilier au Maroc.
Le ministre a fait état d'"une très forte demande" sur l'habitat social dont le prix à l'unité avoisine les 250.000 DH, une offre qui bénéficie d'une politique de soutien de l'Etat.
Constatant l'existence d'une demande "non moins importante" sur le logement moyen standing, dont le prix à l'unité commence à partir de 800.000 DH, M. Benabdellah s'est dit "renforcé dans sa conviction" de lancer très rapidement une offre destinée aux couches moyennes.
"C'est ce que nous allons tenter de faire dans la prochaine loi de finances, en faisant en sorte qu'il y ait une panoplie d'offres, allant du logement le moins cher possible jusqu'au haut standing, en passant par le moyen standing".
La 9è édition du Smai-Immo connait la participation d'une centaine d'exposants de toutes les régions du Maroc, présents avec une offre qui se veut "diversifiée et complète" pour tous ceux qui souhaitent investir dans un projet immobilier dans le Royaume.
Troisième étape du SMAP ROAD SHOW 2012 après celles de Bruxelles et d'Amsterdam, avant de se poursuivre à Milan et Abu Dhabi, cet événement, organisé par SMAP GROUP avec le soutien du ministère marocain de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la politique de la Ville, "répond à un besoin spécifique et avéré: offrir une réponse complète et adéquate à toute personne intéressée par un investissement immobilier au Maroc", assurent ses initiateurs.
Ils tablent sur plus de 50.000 visiteurs pour cette édition, invités à découvrir, quatre jours durant, la richesse de cette offre, déployée sur une surface de 15.000 m2 au Parc des Expositions-Porte de Versailles, allant du "confort" à "l'excellence" pour répondre de façon appropriée aux différents besoins d'investissement.
En s'adressant tant aux MRE de générations et de catégories socioprofessionnelles diverses, qu'aux Européens toujours plus nombreux à venir, l'édition 2011 avait attiré quelque 45.300 visiteurs dont "un grand nombre envisageaient un achat soit dans l'immédiat soit au plus tard dans le courant de l'année".
Elle a notamment permis à près de 9.000 investisseurs français de "concrétiser leur désir d'investissement au Maroc".
L'édition 2012 s'enrichit d'un nouvel espace de conférences, proposant pour la première fois des ateliers "Workshop" sur le financement immobilier et les opportunités d'investissement dans différentes villes du Maroc, en complément des conférences juridiques animés quotidiennement par des notaires marocains.
Le SMAP IMMO Paris a su s'imposer, en neuf ans d'existence, comme "le premier Salon de l'immobilier marocain en Europe", à la faveur de sa plateforme d'investissement permettant de faire rencontrer "dans un seul et même lieu, l'offre et la demande", expliquent les organisateurs.
Après l'étape de Paris, le SMAP IMMO devrait se poursuivre à Milan, du 8 au 10 juin, puis à Abu Dhabi, du 6 au 8 décembre. L'an dernier, le SMAP ROAD SHOW, qui comprend également les étapes Bruxelles et Amsterdam, a totalisé 215.000 visiteurs sur ses cinq salons.
20 mai 2012
Source : MAP
La journaliste maroco-italienne, Karima Moual a reçu, jeudi à Rome, le Prix euro-méditerranéen 2012 décerné par l'Association "Assafrica & Mediterraneo" spécialisée dans le domaine entrepreneurial et l'internationalisation des entreprises italiennes opérant dans 70 pays en Méditerranée, en Afrique et au Moyen Orient.
Journaliste au quotidien économique italien à grand tirage "Il sole 24 ore", Moual, dirige en parallèle la publication en ligne "Marocoggi" (le Maroc aujourd'hui) qu'elle conçoit comme "un pont" et un "lieu d'échange" entre l'Europe et l'Italie, d'une part, et le Maroc, d'autre part, avec une attention particulière pour la communauté marocaine.
Elle s'active également, conformément à la ligne que s'est tracée cette publication éditée par l'association italienne "Genemaghrebina" (génération maghrébine), pour en faire un "phare" projetant sa lumière sur "un pays en mouvement et sur une réalité qui distingue le Maroc dans sa région grâce aux réformes engagées et à son ouverture sur le monde".
La journaliste anime en même temps un blog interactif "Zmagriya" sur le site du journal économique italien.
Moual a été sacrée dans la catégorie Web pour une série de vidéos, reportages et interviews poignants traitant de questions liées à l'immigration et aux problèmes d'intégration notamment chez les jeunes.
Selon les promoteurs de ce Prix, dont l'Association italienne de la communication publique et institutionnelle, cette jeune journaliste issue de l'immigration a notamment permis, par ses travaux, de donner des éclairages, sous différents angles, sur des phénomènes tels les débarquements massifs en 2011 de migrants tunisiens et libyens sur les côtes italiennes.
Pour Moual, les nouvelles technologies, en particulier les réseaux sociaux, ont contribué à combler en partie le grand déficit de communication existant entre l'Europe et les pays du sud de la Méditerranée notamment en matière socio-culturelle. Reste maintenant, selon elle, à cultiver et à investir dans cette connaissance de l'autre et à combler cette volonté des jeunes de "rester connectés".
Trois autres journalistes italiens de la chaine de télévision publique "RAI 3", du quotidien "Avvenire" et de la télévision thématique "Justice.TV.it"' ont également reçu le Prix de l'Association dans la catégorie Culture et information.
Tous ont été primés pour leur contribution au développement de la communication dans le cadre de la promotion des nouvelles technologies et de supports comme les réseaux sociaux.
D'autres Prix euro-méditerranéens dans les catégories Business, marketing, environnement et santé ont été de même décernés à plusieurs institutions et organismes publics et privés italiens, et ce en marge d'un forum tenu sous le thème "Institutions entre médias traditionnels et réseaux sociaux, un nouveau défi dans la région euro-méditerranéenne".
Les participants à ce forum, dont l'ambassadeur du Maroc en Italie, Hassan Abouyoub, et le président d'Assafrica, Pierluigi D'Agatha, ont mis l'accent à cette occasion sur l'impératif de valoriser les bonnes pratiques public-privé dans la région euro-méditerranéenne
Ils ont souligné également la nécessité de réinventer un nouveau mode de dialogue avec les citoyens qui soit plus équilibré, plus crédible et qui puisse répondre à leurs valeurs intrinsèques.
18 mai 2012
Source : MAP
L’objet de cet ouvrage est de proposer une réflexion collective sur les circulations entre le Maghreb et l’Europe de l’époque coloniale à nos jours…Suite
Wallonie-Bruxelles International (WBI), en partenariat avec le Royaume du Maroc, organisera en automne 2012 DABA Maroc, un vaste programme de rencontres artistiques qui fera découvrir la richesse de la création contemporaine du Maroc.Une conférence de presse pour présenter le programme se tiendras le 21 mai 2012 à 11h à la Bibliothèque Nationale du Royaume du Maroc (Rabat)…Suite
Exil amer est un recueil de quatre nouvelles, chacune mettant en scène des personnages exilés ayant la France pour dénominateur commun. On trouve des histoires d'immigrés souffrant de leur exil mais également du poids des jours, des circonstances et des pensées. On découvre, ainsi, l'histoire de Malika, la jeune marocaine exilée en France, celle de…Suite
L’interprète et compositrice marocaine, Saïda Fikri, se met au service de la promotion de son pays. À travers sa fondation, elle organise une manifestation multiculturelle sous le nom « Beautiful Morocco Festival», le 23 juin 2012…Suite
Les Marocains critiquent souvent le Code des nationalités des pays européens qui durcissent leurs procédures de naturalisation. Pourtant, il est notoire que la nationalité marocaine est l'une des plus difficiles à obtenir. Petit tour d'horizon
Le phénomène des migrations a toujours constitué une préoccupation majeure pour nombre d'acteurs associatifs dans le sud marocain. A cet effet, de nombreuses initiatives ont meublé le paysage scientifique, culturel et social régional et, partant, à l'échelon national…Suite
La ville de Lincoln, chef-lieu du comté de Lincolnshire (est de l'Angleterre), s'est vêtue des couleurs nationales du Maroc, à l'occasion d'une semaine de l'artisanat marocain, inaugurée mercredi en présence des autorités locales de la ville et de responsables et professionnels du secteur de l'artisanat national.
Plus de 40 tentes ont été dressées au long de l'avenue Corn Hill, haut lieu de shopping et cÂœur battant de la ville, offrant aux visiteurs l'opportunité de découvrir toute la richesse du patrimoine culturel et la diversité des produits de l'artisanat marocain.
En cette occasion, hautement saluée par les responsables de la ville, l'avenue Corn Hill, en particulier le Guild Hall, imposant édifice abritant le siège de la mairie, a été orné de drapeaux marocains.
C'est la première fois que les responsables de la ville ont pris l'initiative de hisser le drapeau d'un pays étranger sur cette emblématique bâtisse du comté de Lincolnshire.
"Il s'agit d'un geste hautement symbolique, qui témoigne de l'amitié entre le Maroc et le Royaume-Uni", a indiqué Mme Karen Lee, Maire de Lincoln, qui s'est réjouie d'avoir contribué à l'organisation d'un événement qui s'annonce déjà réussi.
En effet, une forte affluence a été enregistrée lors de cette première journée de ce véritable festival de l'artisanat marocain. Des centaines de visiteurs sont venus admirer la splendeur des produits exposés allant du cuir, au bois en passant par la poterie, le costume traditionnel, le tapis dans toutes ses variétés propres à chaque région du Royaume et les produits de décoration (bougies, miroirs et meubles).
Des maitres artisans ont fait le déplacement à Lincoln pour exposer in-situ un savoir-faire légué de père en fils à travers les générations et les siècles. L'événement, qui célèbre avant tout le génie de ces maitres-artisans qui ont su perpétuer un art noble, contribuera à coup sûr au raffermissement des liens d'amitié et de coopération entre le Maroc et la Grande-Bretagne, a dit Mme Lee.
La responsable a mis en exergue l'important rôle que la culture peut jouer pour promouvoir les valeurs d'amitié et de compréhension entre les peuples en particulier en ce temps marqué par des clivages d'ordre idéologique.
En effet, au-delà de son aspect commercial, la semaine marocaine se veut, comme l'a affirmé M. Abdellah Adnani, directeur général de la Maison de l'Artisan, un espace de rencontre et de partage.
Il s'agit de valeurs que le Maroc, grâce à sa vocation connue et reconnue de terre d'accueil et de rencontres, symbolise par excellence, s'accorde, Mme Melanie Tointon, haut responsable civil de la ville de Lincoln.
Plusieurs autres personnalités et opérateurs économiques se sont succédés, lors d'une réception organisée à cette occasion, pour saluer la tenue de la semaine de l'artisanat marocain dans cette ancienne ville anglaise, notant que la splendeur des produits exposés reflète une civilisation millénaire dont le rayonnement dépasse les frontières nationales pour conquérir des marchés, mais surtout des cÂœurs, dans d'autres contrées du monde.
Avec une histoire de plus de 2.000 ans, Lincoln est l'une des plus anciennes villes d'Angleterre. Initialement baptisée Lindon avant d'adopter son appellation actuelle après la conquête anglo-saxonne au cinquième siècle, Lincoln abrite une population de plus de 500.000 âmes.
Durant la dernière décennie, la ville a connu un important essor économique principalement en raison des grands projets d'infrastructure et d'investissement lancés dans le comté de Lincolnshire.
Jadis considérée parmi les villes typiquement anglaises, Lincoln est devenue de plus en plus cosmopolite suite à l'arrivée de vagues successives d'immigrés durant les dernières années, en particulier en provenance de l'Europe de l'est. (MAP). AO---BI AK
17 mai 2012, Abdelghani Aouifia
Source : MAP
Une délégation des conseillers de coopération de l'Union européenne et de ses Etats membres ont visité, mardi, des projets soutenus par la coopération européenne au niveau de la province de Nador.
Le déplacement de cette délégation à Nador s'inscrit dans le cadre d'une tournée dans l'Oriental qui vise à montrer "l'engagement de l'UE vis-à-vis du Royaume dans des secteurs de coopération et de développement prioritaires à travers toutes les régions".
La délégation a suivi, à cette occasion, un exposé sur le projet "Migration et développement économique dans la région de l'Oriental (Mideo)", réalisé par l'Agence de coopération allemande qui vise essentiellement à améliorer la compétitivité du tissu économique de la région.
Le projet, achevé l'année dernière et repris par l'Agence de l'Oriental, avait pour objectif de contribuer à l'amélioration du climat des affaires dans l'Oriental en ciblant l'ensemble des acteurs impliqués dans la promotion économique régionale et dans l'accompagnement des petites et moyennes entreprises (PME), notamment le Centre régional d'investissement (CRI), la Chambre de commerce et d'industrie, ainsi que les différents prestataires de services, les entrepreneurs, les PME et les Marocains résidant en Europe.
Plusieurs diagnostics ont été réalisés pour déterminer le degré de compétitivité et les points forts et faibles de certains secteurs-clés au niveau de la région, notamment l'écotourisme, l'agriculture et la filière matériaux de construction. Les résultats de ces études ont été présentés et partagés avec l'ensemble des acteurs locaux (privés et publics).
La délégation a, par la suite, visité le Centre Baraka pour la formation réalisée dans le cadre de la coopération espagnole. Créé en 2009, ce Centre vise l'intégration socioprofessionnelle des jeunes en difficulté et dispense des formations dans plusieurs spécialités (cuisine, pâtisserie, informatique, soutien scolaire, plomberie).
Les diplomates européens, notamment des conseillers et chargés de mission aux ambassades des pays membres de l'UE, se sont rendus également au Centre de protection de l'enfance de l'Entraide nationale, également créé grâce à l'appui espagnol.
17 mai 2012
Source : MAP
La 9ème édition du grand salon de l'immobilier marocain "SMAP Immo" s'ouvre jeudi à Paris avec la participation d'une centaine d'exposants de toutes les régions du Maroc, présents avec une offre qui se veut "diversifiée et complète" pour tous ceux qui souhaitent investir dans un projet immobilier dans le Royaume.
Troisième étape du SMAP ROAD SHOW 2012 après celles de Bruxelles et d'Amsterdam, avant de se poursuivre à Milan et Abu Dhabi, cet événement, organisé par SMAP GROUP avec le soutien du ministère marocain de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la politique de la Ville, "répond à un besoin spécifique et avéré: offrir une réponse complète et adéquate à toute personne intéressée par un investissement immobilier au Maroc", assurent ses initiateurs.
Ils tablent sur plus de 50.000 visiteurs pour cette édition, invités à découvrir, quatre jours durant, la richesse de cette offre, déployée sur une surface de 15.000 m2 au Parc des Expositions-Porte de Versailles, allant du "confort" à "l'excellence" pour répondre de façon appropriée aux différents besoins d'investissement.
En s'adressant tant aux Marocains Résidant à l'Etranger (MRE) de générations et de catégories socioprofessionnelles diverses, qu'aux Européens toujours plus nombreux à venir, l'édition 2011 avait attiré quelque 45.300 visiteurs dont "un grand nombre envisageaient un achat soit dans l'immédiat soit au plus tard dans le courant de l'année".
Elle a notamment permis à près de 9.000 investisseurs français de "concrétiser leur désir d'investissement au Maroc".
L'édition 2012 s'enrichit d'un nouvel espace de conférences, proposant pour la première fois des ateliers "Workshop" sur le financement immobilier et les opportunités d'investissement dans différentes villes du Maroc, en complément des conférences juridiques animés quotidiennement par des notaires marocains.
Le SMAP IMMO Paris a su s'imposer, en neuf ans d'existence, comme "le premier Salon de l'immobilier marocain en Europe", à la faveur de sa plateforme d'investissement permettant de faire rencontrer "dans un seul et même lieu, l'offre et la demande", expliquent les organisateurs.
"Aujourd'hui, grâce à l'expertise et la notoriété du SMAP IMMO Paris, le salon bénéficie d'une confiance renouvelée de la part des principaux opérateurs immobiliers mais également du secteur bancaire représenté par une dizaine d'établissements dont quatre français", assurent-ils.
Après l'étape de Paris, le SMAP IMMO devrait se poursuivre à Milan, du 8 au 10 juin, puis à Abu Dhabi, du 6 au 8 décembre. L'an dernier, le SMAP ROAD SHOW, qui comprend également les étapes Bruxelles et Amsterdam, a totalisé 215.000 visiteurs sur ses cinq salons.
17 mai 2012
Source :MAP
Des croix gammées orange et des inscriptions qui n’ont pas été décodées à ce stade de l’enquête ont été peintes dans la nuit de mercredi à jeudi à l’entrée d’une salle de prière musulmane à Draguignan (Var), a-t-on appris de sources concordantes.
«Des croix gammées et deux inscriptions F.A et F.A.R ont été découvertes devant une salle de prière», a déclaré à l’AFP la procureure de Draguignan, Danielle Drouy-Ayral.
Selon la même source, «aucune revendication» n’a été faite.
«Nous n’avons pas de piste mais immédiatement une enquête a été ouverte par le commissariat de police de Draguignan», a ajouté la magistrate, précisant qu’«en l’état, aucune plainte n’avait été déposée».
Le Conseil français du culte musulman (CFCM) a, dans un communiqué, «condamné avec la plus grande fermeté la profanation de la mosquée de Draguignan par des inscriptions nazies».
Des actes anti-musulmans récurrents
«Cet acte intervient après la profanation de tombes musulmanes à Carros (Alpes-Maritimes, NDLR) le 29 avril et l’agression de deux personnes âgées, alors qu’elles se rendaient à une mosquée d’Amiens (Somme, NDLR), le 5 mai dernier», écrit le président du CFCM, Mohammed Moussaoui.
Tout en exprimant son soutien «aux responsables et sa solidarité avec l’ensemble des musulmans de Draguignan fortement indignés par cet acte xénophobe», il exhorte «les musulmans de France à la vigilance et à la sérénité face à la multiplication de ces actes de provocation lâches et méprisables».
Le CFCM appelle par ailleurs «les pouvoirs publics à mobiliser tous les services concernés pour identifier au plus vite les auteurs de ces actes et les déférer devant la justice».
17/5/2012
Source : : Libération/AFP
L'immigration reste à l'Intérieur, au moins jusqu'aux législatives
Le ministère de l’Intérieur garde pour l’instant la haute main sur la politique de l’immigration, une réforme emblématique du mandat de Nicolas Sarkozy dénoncée en son temps par les socialistes et les ONG de défense des étrangers qui espèrent un changement après les législatives en juin.
«L’immigration reste à l’Intérieur», a indiqué à l’AFP l’entourage du nouveau ministre Manuel Valls, adepte d’une gauche moderne et décomplexée, d’origine catalane et naturalisé français à 20 ans.
Lorsque la politique de l’immigration est entrée complètement Place Beauvau à la suite d’un remaniement du gouvernement de François Fillon en novembre 2009, le PS s’en était indigné. Au même titre que les associations.
En rattachant l’Immigration à l’Intérieur, le gouvernement «fait un lien entre immigration et insécurité», avait alors dénoncé auprès de l’AFP la députée Sandrine Mazetier, spécialiste de la question qui n’a pas souhaité réagir jeudi.
Les associations regrettent cette décision
«On aurait pu imaginer une rupture avec cette réforme symbolique de Nicolas Sarkozy mais ce n’est pas le cas», remarquait jeudi Stéphane Maugendre, président du Groupe d’information et de soutien des travailleurs immigrés (Gisti). «On constate que la conception policière (de l’immigration) reste imprimée dans ce choix» de François Hollande, ajoutait-il.
«Le compte n’y est pas», a regretté France Terre d’Asile (FTA) qui a salué la victoire du socialiste le 6 mai. Son président, Pierre Henry, se dit désormais «dans une position d’attente jusqu’aux élections législatives».
«Pas d’impatience, attendons les législatives», a insisté M. Henry, estimant qu’«une rupture symbolique doit s’opérer» avec la conception de Nicolas Sarkozy car «les questions de l’asile et de l’intégration ne peuvent pas relever de la logique de sécurité».
Autre association de défense des étrangers, la Cimade avait appelé juste après la victoire de M. Hollande à une rupture avec «l’approche sécuritaire» de son prédécesseur. Le «premier signe» en serait, selon elle, «de sortir la question de l’immigration de l’Intérieur».
«La gauche doit être très claire»
Au début de son quinquennat, Nicolas Sarkozy avait instauré un «ministère de l’Immigration, de l’Intégration, de l’Identité nationale et du Développement solidaire» qui avait été fortement critiqué à cause de l’association «immigration» et «identité nationale».
Jusqu’à cette date, la politique de l’immigration relevait de plusieurs ministères: Affaires étrangères, Emploi et Affaires sociales et Intérieur.
Le maintien de l’immigration dans le giron de Beauvau «ne doit pas être détaché de la nomination de Manuel Valls», incarnation de la droite du PS, a analysé M. Maugendre.
Portée au coeur de la campagne électorale par Nicolas Sarkozy qui a tenté de séduire les électeurs de l’extrême droite, l’immigration a révélé un malaise au sein du PS, partagé entre ceux qui souhaitent «plus de fermeté» et ceux qui «veulent plus d’humanité» vis-à-vis des étrangers.
Son candidat, accusé de «flou», a fini par dévoiler une doctrine démentant le laxisme dont il était soupçonné par la droite. Il s’est prononcé pour le «contrôle des flux» et contre les «régularisations massives», promettant que les étrangers non régularisés «ont vocation à être reconduits» dans leur pays d’origine.
Cette position a été exprimée sans ambiguïté par Manuel Valls quand, il y a un an, son prédécesseur a expulsé des centaines de Tunisiens arrivés en France après la chute du dictateur Ben Ali.
«Les migrants qui sont en situation irrégulière n’ont pas vocation à rester sur le sol français. Je pense que la gauche doit être très claire sur cette question», avait approuvé M. Valls.
17/5/2012
Source : Libération/AFP
Entre 2007 et 2011, la Russie se classe à la cinquième place des pays présentant le solde migratoire le plus élevé. Avec une différence entre les personnes ayant quitté le pays et celles qui sont arrivées de plus de 1,1 million de personnes.
Après l'éclatement soviétique
Les anciens habitants de la Russie ou leur descendants, qui s'étaient installés dans d'autres républiques de l'URSS et qui reviennent aujourd'hui sont une source d'immigration pour le pays. Entre 1989 et 2007, ce "rapatriement" représentait environ 80 % des flux migratoires vers la Russie selon l'Ifri, Institut français des relations internationales. La Russie connaît aussi l'immigration économique des pays pauvres, dont également les anciennes républiques soviétiques. A ces immigrés s'ajoutent aujourd'hui ceux d'Asie du Sud-est et du Proche-Orient.
Source : L’Internaute actualités
Dans le cadre de la célébration du cinquantième anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre le Canada et le Maroc et pour fêter le dixième anniversaire de sa création, le Groupe Atlas Media organise, le dimanche 20 mai 2012, un colloque sur le thème : Migration, citoyenneté et participation.
Cet événement verra le concours d’éminent(e)s chercheur(e)s canadien(ne)s et maghrébin(e)s et personnalités politiques fédérales, provinciales et municipales, et seront recherchées des débuts de réponses à des questions telles que : La masse démographique critique que représente la communauté maghrébine profite-t-elle réellement à la société de vie? Son influence est-elle perceptible dans la vie publique? Produit-elle des restitutions utiles à la société d’origine?...Suite
le port de Sète vient de renoncer à ses créances en faveur des marins dans l'affaire des trois bateaux de la Comanav-Comarit, immobilisés depuis plus de quatre mois dans le port de cette ville française. La décision a été prise, dans le cadre d'une assemblée générale extraordinaire tenue le 14 mai dernier, à l'unanimité…Suite
Il est onze heures à Bab Marrakech. Salamalecs, blagues et causeries rendent l’ambiance joviale. C’est dans un endroit florissant de couleurs, fourni en objets d’art, produits alimentaires et cosmétiques que des immigrants subsahariens, généralement d’origine sénégalaise, tiennent boutique. Le petit «souk», bien garni, donne des airs de Dakar, la capitale sénégalaise.
Cet été, la communauté musulmane d'Autriche fêtera le centenaire de la loi du 15 juillet 1912 qui a fait de l'Islam, à l'instar du Catholicisme, du Protestantisme et du Judaïsme, une religion d'Etat.
Ce fait, unique en Europe a une histoire, un contexte socio-politique et des spécificités.
En 1908, l'Empire Austro-hongrois annexe la Bosnie Herzégovine qu'il occupait depuis 1878. Cette annexion apporte à la communauté nationale Austro-hongroise, depuis longtemps familiarisée avec la diversité par les nombreuses nations qui la composent, les langues qui y sont parlées et les religions que l'on y pratique, une forte communauté musulmane dont la loi du 15 juillet reconnait à la fois les spécificités mais aussi son appartenance pleine et entière à l'Empire.
Aujourd'hui, dans le paysage national d'une Autriche ayant perdu avec la première guerre mondiale, sa monarchie et son empire, l'Islam est la seconde religion du pays (6 pc), loin derrière le Catholicisme (près de 90 pc), mais avant le protestantisme (5 pc) et le Judaïsme, peu représenté puisqu'il ne compte au total que huit à douze mille âmes, 65.000 ayant disparu du fait du nazisme et 120.000 s'étant exilés depuis 1945.
L'essentiel des Musulmans d'Autriche, en dehors des reliquats de l'empire et des quelques Autrichiens convertis, est issu de l'immigration récente. La majorité des immigrés musulmans ou des musulmans d'origine étrangère vient de Turquie et constitue la plus forte communauté étrangère vivant en Autriche toutes origines et religions confondues. On trouve également beaucoup d'Egyptiens qui arrivent en tête des ressortissants arabes, suivis des Tunisiens et des Algériens. Les Marocains quant à eux, sont entre 1.500 et 2.000 ressortissants.
La loi de 1912, soucieuse de la cohésion nationale, invoque pour les communautés religieuses nouvellement admises l'assujettissement aux lois générales de l'Etat. Celui-ci reconnait aux différentes communautés religieuses composant la nation le droit de vivre en harmonie tant avec leurs convictions qu'avec la société nationale. Il leur reconnait aussi celui de dispenser une éducation religieuse aux enfants qui en sont issus. L'Etat prend en charge les émoluments des maîtres des enseignements religieux dont les cours sont intégrés dans les programmes scolaires publics et privés.
Par ailleurs, un citoyen musulman peut faire des dons financiers à la mosquée et, dans certaines limites prévues par la loi, déduire ces dons de ses impôts.
A fait unique, conception unique
La conception de la religion en Autriche envisage la foi de chacun comme une conviction propre qui participe à la coexistence pacifique des différentes communautés religieuses et culturelles qui composent la mosaïque nationale et "contribue à la prospérité générale du pays."
Notons également que Vienne, comme d'autres grandes villes du pays contient de nombreuses écoles privées musulmanes et que la grande mosquée de la ville, construite en 1978 grâce à une importante contribution financière saoudienne, est classée parmi les 70 plus belles mosquées du monde.
L'histoire de l'Islam en Autriche retiendra le nom de Leopold Weiss, dit Mohamed Asad, le plus illustre des Musulmans du pays.
Né en 1900, descendant d'une longue et grande lignée rabbinique, Leopold Weiss était un homme politique et un journaliste autrichien, longtemps correspondant du Frankfurter Zeitung au Moyen Orient qu'il visite dès l'âge de 22 ans (Syrie, Irak, Iran, Palestine etc...). C'est grâce à des discussions avec des intellectuels des pays visités que Leopold Weiss découvre l'Islam et se convertit, traduit le Coran en Allemand et devient en quelques années l'un des érudits de l'Islam les plus connus de son époque.
17 mai 2012
Source : MAP
La justice italienne a ouvert une enquête pour détournement de fonds publics à l'encontre d'Umberto Bossi qui, après avoir été le leader incontesté de la Ligue du Nord (droite), a du renoncer à son leadership pour se contenter d'un poste honorifique en attendant la tenue du congrès du parti.
Le scandale qui secoue ce parti autonomiste, populiste et anti-immigrés avait éclaté en janvier dernier suite à des révélations sur l'utilisation, à des fins privées, par Bossi et certains de ses proches, de l'argent que la Ligue du Nord a obtenu comme remboursement de frais électoraux.
Jusqu'alors, la Ligue du nord, dont Bossi est le principal fondateur, se présentait comme le défenseur des intérêts de milliers de petits entrepreneurs du Nord de l'Italie et le porte-voix de la lutte anti-corruption face au pouvoir central de Rome.
La Ligue du Nord avait été le principal allié du Parti du peuple de la liberté (PDL) de Silvio Berlusconi au sein de la coalition gouvernementale de centre-droit à laquelle a succédé, en novembre dernier, le gouvernement de technocrates présidé par Mario Monti.
Selon des écoutes téléphoniques et des témoignages cités par les médias depuis des semaines, Bossi et certains de ses proches, dont son épouse, auraient puisé dans les caisses pour financer des dépenses privées: rénovation de maisons, fonctionnement d'une école, location de voitures de luxe et même soins dentaires.
L'enquête ouverte contre Bossi pointe également du doigt ses deux fils, Riccardo et Renzo, soupçonnés d'"appropriation illicite" pour avoir utilisé l'argent du parti pour leurs besoins personnels.
L'ex-trésorier du parti, Francesco Belsito, est visé aussi par cette enquête, ainsi qu'un sénateur de la Ligue du Nord, Piergiorgio Stiffoni.
En attendant les conclusions de l'enquête, des têtes ont commencé à tomber au sein du parti, fondé en décembre 1989, avec notamment les démissions de Francesco Belsito et Renzo Bossi, qui était conseiller régional, ou l'expulsion de Rosy Mauro, vice-présidente du Sénat.
Pour sa part, Bossi a dû démissionner en avril de la direction opérationnelle du parti qui devrait échoir au terme du congrès, prévu fin juin, à l'ex-ministre de l'Intérieur, Roberto Maroni.
16 mai 2012
Source : MAP