jeudi 4 juillet 2024 08:22

François Hollande a affirmé mercredi qu'il était prêt à aller jusqu'au référendum sur le droit de vote des étrangers non communautaires aux municipales s'il n'obtenait pas de majorité au Parlement, lors du débat qui l'opposait à Nicolas Sarkozy avant le second tour de la présidentielle.

"Pour faire passer cette réforme, il nous faudra avoir une majorité des 3/5e c'est une révision de la Constitution, je soumettrai donc cette proposition au Parlement. S'il y a une majorité des 3/5e - ça voudra dire qu'une partie de la droite et du centre (...) (la voteront, ndlr) - la réforme passera. S'il n'y a pas de majorité, ce sera au peuple français de pouvoir en décider", a affirmé le candidat socialiste à la présidentielle.

Il a rappelé qu'il défendait "depuis des années" cette position, soulignant que son rival Nicolas Sarkozy "y était favorable", en l'ayant "écrit en 2001", "rappelé en 2005" et "confirmé en 2008".

"Nous ne souhaitons pas que les immigrés votent en France" a répondu Nicolas Sarkozy.

"Pourquoi laissez vous entendre que les immigrés non européens sont musulmans ?", lui a lancé François Hollande.

"La France traite mieux les musulmans en France que les chrétiens ne sont traités en Orient (...) Contester que le droit de vote concernera avant tout les communautés nord-africaines et sub-sahariennes, c'est mal connaître les flux migratoires", a répondu Nicolas Sarkozy.

François Hollande a assuré qu'il ne tolérerait pas, s'il est élu, les horaires différenciés hommes-femmes dans les piscines municipales, ni la viande halal dans les cantines municipales.

2/5/2012

Source : AFP

L'ambassade de Pologne à Rabat monte à partir de ce jeudi, à la Bibliothèque nationale du Royaume, une grande exposition d'arts plastiques intitulée "hommage à Ahmed Cherkaoui", l'un des précurseurs de la peinture moderne au Maroc décédé en 1967.

Cette exposition d'oeuvres d'illustres peintres marocains et polonais résidant à l'étranger célèbre le 220ème anniversaire de relations culturelles et scientifiques entre la Pologne et le Maroc, indique mercredi un communiqué de l'ambassade, rappelant que ces liens ont commencé avec le voyage au Maroc de l'écrivain et chercheur polonais Jan Potocki en 1791.

A cette occasion, des peintres marocains de renom prendront part à cet évènement inédit initié à l'occasion de la fête nationale de Pologne. Il s'agit de Farid Belkahia, Mohamed Melehi, Mahi Bine-Bine, Mohamed Mrabet, Nourddine Chater, Omar Mahfoudi, Mohamed Menguit, Zakaria Ramhani, Mustapha Hafid, Aziz Sayed et, des artistes polonais qui sont liés avec le Maroc par des liens professionnels e sentimentaux, comme Tomek Kawiak, Bogdan Korczowski et Anna Draus Hafid. COM.

2/5/2012

Source : MAP

Trente-trois jeunes de la ville d'Amsterdam, dont 26 d'origine marocaine et 7 Hollandaises, prennent part à un séjour culturel au Maroc, à l'initiative du ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger.

Cette visite, organisée en partenariat avec l'association "Ibn Khaldoun" d'Amsterdam et qui se poursuit jusqu'au 6 mai, reflète l'intérêt particulier accordé par le ministère aux femmes émigrées comme composante essentielle de la communauté marocaine à l'étranger et met en avant la volonté du gouvernement marocain de consolider les relations entre les jeunes marocains résidant à l'étranger avec leur pays d'origine, en vue de renforcer leur identité nationale dans ses dimensions culturelle et linguistique, indique un communiqué du ministère.

Le programme de ce séjour comporte la visite de plusieurs administrations chargées de la femme et de la famille, dont le ministère de la solidarité, de la femme et du développement social ainsi que des établissements publics dans l'objectif de mettre en exergue les rôles que jouent ces organismes dans le processus de développement politique, économique et social du Royaume, ajoute la même source.

Le séjour comporte la visite de sites naturels et de monuments historiques à Tanger, Asilah, Tétouan, Chefchaouen, Fès, Sefrou et Rabat.

2/5/2012

Source : MAP

Mme R'Kia Laroui, professeure directrice du module du Baccalauréat en enseignement secondaire à l'Université du Québec à Rimouski, a été nommée récemment, lors d'une réunion du Conseil des ministres du Québec, Vice Présidente du Conseil du Statut de la Femme.

Créé en 1973, le Conseil du Statut de la femme conseille le gouvernement du Québec sur les questions concernant le respect des droits des femmes et joue un rôle de sensibilisation auprès du public.

Avec la présidente, les membres de cet organisme, issus de différents secteurs d'activité de la société québécoise, élaborent les grandes orientations, approuvent les études et les avis produits par l'équipe de recherche du Conseil et entérinent les recommandations transmises au gouvernement du Québec.

Forte d'une vaste expérience en enseignement universitaire de la didactique du français, de langues et de littérature francophones, la maroco-canadienne a été reconduite dans les fonctions, qu'elle exerce depuis 2004, de membre du Conseil du Statut de la Femme au sein duquel elle occupera dorénavant la fonction de Vice-présidente.

Titulaire d'un Doctorat en sciences de l'éducation (Université de Laval), d'une Maîtrise en sciences de l'éducation (Université de Sherbrooke) et d'une Licence en Lettres (Université Mohamed V, Rabat), Mme Laroui enseigne à l'Université du Québec à Rimouski depuis 2002 après avoir exercé en qualité de Professeure invitée et associée à l'université de Laval, à l'Université Hassan II de Casablanca et à l'Ecole normale supérieure de Meknès.

Membre de comités scientifiques reliés à son domaine, notamment de l'Association internationale pour la recherche en didactique du français (AIRDF), elle a participé à plusieurs colloques et missions d'études à travers le monde et publié des livres et de nombreux articles scientifiques portant sur l'enseignement, la littérature, la linguistique, la culture et l'écriture féminine.

Engagée dans le mouvement associatif féminin pour l'amélioration des conditions de vie des femmes, elle siège au conseil d'administration et au comité exécutif de l'Université du Québec à Rimouski depuis trois ans et préside le Conseil d'administration de l'organisme Accueil et Intégration du Bas-Saint-Laurent.

En 2006, Mme R'Kia Laroui avait également été nommée au Comité-conseil sur l'intégration et l'accommodement raisonnable en milieu scolaire.

2/5/2012

Source : MAP

Syriens, Libanais, Marocains, Roumains… Qui sont ces médecins qui décident de plier bagages et d’exercer en Europe ? Quelles sont leurs motivations ? Comment les pays qui assistent à cette fuite des cerveaux peuvent-ils tirer parti de cette expatriation ? Le Forum Euro-méditerranéen des Instituts de Sciences Economiques (FEMISE) apporte des réponses à ces questions dans un rapport de recherche qui vient d’être publié sur le site FEMISE (FEM34-07).

L’attrait d’une vie meilleure, de conditions de vie satisfaisantes, d’un bon salaire, un système éducatif évolué, la proximité avec le pays d’origine… Autant de paramètres pouvant motiver des médecins du Moyen-Orient, du Maghreb et des pays de l’Est à exercer la médecine en Europe. « Les candidats au départ sont attirés par les avantages relatifs offerts par les pays de l’Union Européenne. Gagner plus leur permet d’être à l’aise et de vivre mieux. Il faut également considérer les avantages non pécuniaires, la possibilité d’évoluer professionnellement et de faire carrière », souligne Ahmed Driouchi, Professeur d’Economie à l’université Al Akhawayn, à Ifrane, au Maroc, auteur du rapport Femise.

Intitulée « Qu’apprenons nous de la nouvelle économie de l’émigration des docteurs en médecine vers l’UE : Les cas d’Europe centrale et d’Europe de l’Est, du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord », l’étude du Femise pointe du doigt une émigration à deux vitesses.
Les médecins issus du Moyen-Orient et du Maghreb ne bénéficient pas souvent d’un système d’équivalence. A leur arrivée en Europe, ils pourraient occuper des postes de moindre importance en attendant de passer les équivalences et les tests d’admission. L’entrée dans l’Union Européenne des pays de l’Est entre 2002 et 2007 a accru le champ de la mobilité en garantissant la portabilité des qualifications des professions de santé. Cette reconnaissance des diplômes de médecins, dentistes, infirmiers et autres professions de santé favorise l’émigration.

Des médecins dans les régions françaises

C’est ainsi que des médecins Roumains s’installent dans la plupart des régions françaises. Bien souvent les médecins issus des pays francophones optent pour la France ou la Belgique. Leurs homologues anglophones sont davantage attirés par la Grande-Bretagne. Après une période d’adaptation, leurs capacités intellectuelles leur permettent de s’intégrer.

Les taux d’émigration des médecins sont très élevés au Liban (19,6%) et en Syrie (17,5%). En Jordanie ils atteignent 9,9%, en Algérie 7,1%, au Maroc 6,6% et en Égypte 5,6%. Le Maroc a d’ailleurs fait l’objet d’une étude approfondie. Les chercheurs du Femise expliquent, au fil des 400 pages de l’étude, qu’il existe pour chaque pays un seuil de migration à ne pas dépasser pour éviter l’écueil de la fuite des cerveaux.

« Nous avons questionné les médecins marocains qui avaient choisi de rester dans leur pays. L’étude confirme des variables comportementales. Tout dépend de la situation personnelle des individus et de leur stratégie. Le modèle empirique démontre les avantages relatifs par les pays de destination», conclut le professeur Ahmed Driouchi.

2/5/2012, Nathalie Bureau du Colombier

Source : econostrume

Les nouvelles autorités libyennes ont de plus en plus de mal à faire face à l'immigration clandestine en provenance des pays du Sahel. La semaine dernière, le colonel Abdelhakim -en charge des frontières- a estimé à plus de 1000 le nombre de migrants arrivant chaque jour pour espérer gagner l'Europe. Pour tous, le voyage commence dans le sud libyen, à Sebha.

L'oasis de Sebha, première grande ville libyenne sur la route des migrants. Elle en accueille un nombre chaque jour plus important venus des pays du Sahel. Cette plaque tournante du trafic de migrants tourne à nouveau à plein régime depuis la fin de la guerre.

Les autorités de Tripoli se disent dépassées par le phénomène...par manque de moyens techniques et humains.

Pour Abdelhakim, jeune Nigérien de 21 ans, c'est le premier voyage. Il témoigne au micro de notre envoyée spéciale : «Je viens d'Agadez, je suis arrivé il y a un mois à Sebha. C'est un Arabe qui nous a fait traverser. Au Niger, je n'ai pas trouvé de travail. Je viens en Libye pour gagner ma vie. C'est mon frère qui est déjà à Tripoli qui me finance mon voyage.»

Mais pour la majorité, réunir les 500 dinars libyens nécessaires (environ 300 €) pour rejoindre la capitale Tripoli n'est pas une mince affaire. Au petit matin, on les voit prendre place sur le bord de la route et proposer leur force de travail. Dans quelques semaines, ils feront de même sur les grands axes de Tripoli, dans l'espoir cette fois de traverser la Méditerranée.

30 avril 2012

Source : RFI

Le Maroc tient, en cette conjoncture internationale marquée par la crise économique, à accompagner ses ressortissants à l'étranger dans les problématiques vécues dans leurs pays de résidence, a affirmé mardi soir à Rome, M. Abdellatif Maazouz, ministre chargé des Marocains résidant à l'étranger.

Cet accompagnement consistera en un appui aux gouvernements des pays d'accueil pour préserver les droits de cette catégorie de Marocains et lui permettre ainsi de faire face à des situations difficiles. Il se fera aussi à travers la formation, l'orientation professionnelle et l'information sur les opportunités existantes aussi bien dans le pays où ils vivent, au Maroc ou ailleurs pour qu'ils puissent se redéployer de manière efficace, a expliqué le ministre dans une déclaration à la MAP.

Après avoir rappelé que le Maroc tient fortement à sa communauté à l'étranger, qui constitue pour lui une grande richesse, M. Maazouz a indiqué que le gouvernement a mis en place un nouveau programme basé sur trois piliers, en l'occurrence le renforcement de l'intégration des résidents marocains à l'étranger dans leur pays de résidence, la consolidation de leurs attaches avec leur pays et leur participation à tous les chantiers mis en oeuvre par le Royaume.

Plusieurs actions ont ainsi été lancées pour le renforcement des liens culturels et identitaires des MRE, à travers notamment l'enseignement de la langue arabe et la culture marocaine, l'encadrement religieux, les missions culturelles et les voyages de découverte des jeunes dans le pays, a-t-il précisé.

Le ministre s'est déclaré, à et égard, profondément convaincu que toutes ces actions ne peuvent se faire de manière optimisée qu'avec la participation des pays d'accueil dans le cadre de partenariats communs.

Il a également souligné la nécessité pour les membres de la communauté résidant en Italie à s'investir massivement dans tous les chantiers de développement que connait le pays à travers des investissements, la réalisation de projets socio-économiques mais aussi à travers la contribution à la consolidation du processus démocratique mené au Maroc.

Les MRE ont voté massivement pour la réforme constitutionnelle et ils ont été nombreux aussi à vouloir participer au processus électoral, a fait observer

M. Maazouz soulignant qu'un dispositif se met actuellement en place pour permettre cette participation effective.

Lors d'une rencontre avec les représentants du tissu associatif marocain dans la région de Rome, le ministre a fait part de la politique prô née par son département qui vise à améliorer l'efficacité à travers la transparence, la bonne gouvernance et l'association d'autres secteurs et organismes nationaux.

Le ministre a appelé dans ce sens les présidents d'associations qui bénéficient de l'aide de l'Etat à faire de même et à respecter les critères de sérieux et de bonne gestion qui seront arrêtés par une commission.

L'ambassadeur du Maroc en Italie, M. Hassan Abouyoub, avait auparavant rendu hommage aux membres de la communauté marocaine en Italie, qui est, a-t-il dit, l'une des plus respectées dans le pays.

Il a fait part également de sa détermination à poursuivre les efforts déployés qui ont permis d'instaurer un meilleur climat de coopération et d'améliorer les prestations fournies par les représentations consulaires implantées à travers les différentes régions de la Péninsule.

Le diplomate a promis dans ce cadre l'activation du système de consulats mobiles qui pourrait constituer la solution idoine pour faire face au problème de l'éloignement que connaissent certaines zones où sont implantés des citoyens marocains.

Le consulat général de Rome a déjà activé, depuis le début de l'année, quatre consulats mobiles en Sardaigne notamment.

Un fructueux débat a été engagé par la suite avec les nombreux présidents d'associations de Marocains qui ont assisté à cette réunion. Parmi les questions évoquées figuraient celles de la situation des détenus marocains en Italie et des mineurs non accompagnés, des outils médiatiques permettant une meilleure communication avec la communauté, de la gestion des mosquées et de la sécurité sociale.

M. Maazouz devrait tenir, ce mercredi à Rome, une série de réunions avec plusieurs responsables italiens en charge de l'intérieur, des affaires étrangères, de l'enseignement, de la justice, du travail et des politiques sociales, et de la coopération internationale.
Le ministre devrait également rencontrer le recteur de l'Université télématique internationale +Uninettuno+, la déléguée à l'immigration près la Confédération italienne des syndicats de travailleurs (Cisl) et le président de l'Institut pour la coopération au développement (Iscos).

Lors de la visite de cinq jours qu'il a entamée mardi en Italie, M. Maazouz procèdera à l'inauguration du festival culturel marocain organisé à Bergame, rencontrera les compétences marocaines dans les régions de Lombardie et d'Emilie Romagne (nord), s'entretiendra avec le maire de Reggio Emilia et donnera, à Bologne, le coup d'envoi de programmes éducatifs et culturels initiés par son département.

2 Mai 2012

Source : MAP

La présidente du Salon international du livre et de la presse de Genève, Isabelle Falconnier, a salué la prestation éclatante du Pavillon Maroc à la 26ème édition de cette manifestation qui s'est achevée dimanche et où le Royaume était l'invité d'honneur.

Mme Falconnier a été séduite par le fait que le Maroc n'était pas seulement présent sur un seul espace, comme c'est généralement le cas pour les hôtes d'honneur, mais que la richesse de sa culture était visible sur plusieurs espaces.

"J'ai trouvé cela très audacieux. Ces espaces épatants ont montré que la culture marocaine était très riche, grâce aux nombreux livres exposés, à l'art, à la gastronomie et aux plaisir de tous les sens. J'ai pu constater que la cote d'amour de la culture marocaine dans un sens large est très grande à Genève. Peut-être que nous avons, nous Suisses, quelques leçons à en tirer".

La Directrice du Salon, Adeline Beaux a, quant à elle, mis en exergue la prouesse technique qu'a été la construction d'un Pavillon décliné sur cinq espaces et a salué "la qualité architecturale du projet et l'exploit technique qu'a représenté sa mise en œuvre".
Les responsables suisses du Salon, Adeline Beaux et Isabelle Falconnier, ne cachent pas leur souhait d'envisager un espace réservé au Maroc et au Maghreb en général l'année prochaine. "Cette présence est souhaitable et il faut réfléchir à la forme adéquate pour la mettre en œuvre".

Mustapha Alaoui, commissaire et architecte concepteur du Pavillon, tient à préciser que ce dernier a "pu bénéficier de partenariats importants, notamment de Bank Al Maghrib et de la BNRM qui a présenté une exposition intéressante sur la calligraphie et la monnaie. Le très bel accrochage autour des arts plastiques a été rendu possible grâce aux fondations ONA, Société générale et Bank Al Maghrib ainsi qu'au fonds patrimonial du ministère de la Culture.

"Les musées du Maroc ont mis à disposition de notre Pavillon des collections uniques puisque certaines pièces n'avaient jamais quitté le Maroc. La Bibliothèque nationale du Royaume et la bibliothèque Sbihi nous ont fourni en manuscrits uniques. Toutes et tous se sont mobilisés pour présenter, à une échelle jamais vue auparavant, une culture marocaine de l'excellence", a-t-il dit.

Pour sa part, le responsable du pôle Cultures au CCME et directeur de la programmation du Pavillon Maroc, Younès Ajarraï a expliqué que le "concept de ce programme montre l'image du Maroc d'aujourd'hui : plurielle, décomplexée et ouverte sur le monde".
"Une mention particulière doit être adressée aux écrivains, cinéastes, plasticiens, artistes et autres conférenciers qui ont répondu présents et ont donné un caractère exceptionnel à cet événement. En compagnie de leurs éditeurs, ils ont donné au public suisse et aux représentations diplomatiques et onusiennes à voir et à entendre la richesse, la diversité et l'intelligence d'un Maroc en mouvement, de sa création vivante et à l'écoute du monde. Sans eux, rien n'aurait été possible. Qu'ils en soient tous remerciés ici. Dorénavant, il faudra capitaliser sur ce précédent", a-t-il souligné.

Pendant les cinq jours, le Pavillon du Maroc a accueilli les 100.000 visiteurs du Salon dans les six espaces thématiques répartis sur une superficie de 2000 m2. Kitab, la librairie aux 3.000 titres, a fait la part belle aux écrivains, poètes, chercheurs et éditeurs marocains, avec en prime un antre réservé aux conférences et aux projections, Hiwar. Une impressionnante collection de pièces de monnaie et de manuscrits a été accueillie dans l'espace Kalam.

L'espace Diwan a présenté des objets précieux de l'histoire et de la mémoire du riche patrimoine culturel marocain. Quant à l'espace Founoun, dédié aux signes et aux symboles, il a permis au public de découvrir cent ans d'histoire des arts plastiques au Maroc, depuis les orientalistes aux artistes contemporains à travers une exposition inédite des œuvres des plus grands plasticiens marocains. La gastronomie n'était pas en reste puisqu'un restaurant marocain a occupé l'espace Douiria.

Ces différents espaces ont ainsi accueilli une programmation éclectique exceptionnelle. Plus de 120 auteurs, chercheurs, conférenciers et artistes marocains en provenance du Maroc et de plusieurs pays de résidence ont animé plus d'une centaine de conférences et de débats, signatures et dédicaces, projections de films et de documentaires, lectures de contes et de poésie, ateliers jeunesse et de cuisine, initiation à la calligraphique. Les Nocturnes, organisées en marge du Salon, étaient l'occasion de spectacles animés par les artistes marocains de renommée internationale, Hindi Zahra et Hamid El Kasri. Un défilé de mode concocté par le talentueux designer marocain Albert Oiknine a clôturé la soirée de gala.

"Une rencontre exceptionnelle a également été programmée avec les co-fondateurs et pilotes de l'avion Solar Impulse, Bertrand Piccard et André Borschberg, avant leur premier vol à l'énergie solaire hors d'Europe, prévu dans quelques semaines à destination du Maroc, en collaboration avec MASEN (Moroccan Agency for Solar Energy), soulignant ainsi l'importance de la promotion des énergies renouvelables au Maroc,"premier pays à avoir relevé le défi d'investir dans l'énergie solaire", ont-ils tenu à souligner.

Il y a lieu de rappeler que plusieurs personnalités marocaines du monde politique, diplomatique et culturel ont également participé à plusieurs rencontres et débats, avec notamment la présence des ministres de la Culture, Mohamed Amine Sbihi, du Tourisme, Lahcen Haddad, de l'Artisanat, Abdessamad Kayouh, du président du Conseil national des droits de l'Homme et du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger, Driss El Yazami, du recteur de l'Institut royal de la culture amazighe (IRCAM), Ahmed Boukous, de l'ambassadeur du Maroc en Suisse, Mohamed Saïd Benryane, du directeur général de l'Agence de l'oriental, Mohamed Mbarki. De nombreux officiels helvétiques et des représentants des corps diplomatiques en Suisse ont également pris part aux différentes activités organisées.

Des institutions nationales étaient présentes avec leurs publications, notamment le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger, le Conseil national des droits de l'Homme, l'IRCAM, le Conseil de la concurrence, l'Instance centrale de prévention de la corruption, le Centre cinématographique marocain et l'Institut royal des études stratégiques.

01 mai 2012

Source : MAP

Sanaa El Hamri, réalisatrice à succès, brille à Hollywood par son talent et son attachement à sa marocanité et rêve déjà d'un Hollywood à Tanger. De retour au pays, pendant le mois de mai, elle animera un workshop avec les aspirants réalisateurs durant le festival Mawazine…Suite

Un nom à retenir: Jamila Mimi Chami Bradley est bien partie pour marquer de son empreinte le paysage politique américain.

Sous les couleurs du parti démocrate, elle a été élue à deux reprises -en2008et2010- au district du comté de Osceola, dans l'Etat de Floride. Récemment, elle a multiplié les meetings et compte bien conserver son siège communal; lors des élections prévues samedi 5 mai. Mimi Bradley aborde ce…Suite

Le maire de Paris Bertrand Delanoë a réitéré mardi l'engagement de sa ville à perpétuer la mémoire du Marocain Brahim Bouarram, "tué parce qu'il était arabe" et jeté dans la Seine par des skinheads du Front national (FN-extrême droite française) au cortège du 1er Mai 1995.

"Qu'il y ait élection ou pas, chaque année je viens commémorer sa mémoire, parce que je veux que la France soit un pays de valeurs, d'humanisme, et dans la France que j'aime il ne peut pas y avoir quelqu'un à qui on s'attaque et pire que l'on tue en raison de son identité", a confié à la MAP le maire socialiste à l'occasion de la traditionnelle cérémonie d'hommage organisée par sa mairie à la mémoire du défunt.

Accompagné notamment du fils de Brahim Bouarram, Said (26 ans), M. Delanoë a déposé une gerbe de fleurs au pied d'une plaque commémorative de la disparition du défunt sur le Pont du Carrousel à Paris, d'où il a été jeté par ses meurtriers dans le fleuve parisien.

"A la mémoire de Brahim Bouarram, 1965-1995, victime du racisme, assassiné en ces lieux le 1-er mai 1995", lit-t-on sur la plaque voulue par le maire de Paris pour souligner l'engagement de sa ville et de ses habitants contre le racisme et la discrimination.

"J'ai voulu mettre cette plaque pour qu'on n'oublie jamais Brahim Bouarram qui a été assassiné et jeté à la seine par des fascistes, parce qu'il était arabe", a expliqué M. Delanoë qui se bat pour unir la société française autour des valeurs républicaines.

"La société française est grande, forte et soucieuse de l'égalité entre tous, quelle que soit notre origine, notre religion, notre identité personnelle", a ajouté le maire qui tient toujours à associer le fils de Brahim Bouarram à cette cérémonie.

Emu, Said s'est dit reconnaissant de l'engagement du maire à honorer la mémoire de son père et de sa solidarité avec sa famille.

"C'est toujours triste d'évoquer l'assassinat de mon père, mais le fait de me retrouver ici avec des gens aussi engagés pour la lutte contre le racisme est réconfortant", a confié à la MAP le fils du défunt qui avait neuf ans au moment du drame.

Brahim Bouarram, âgé de 29 ans au moment des faits, se promenait tranquillement près du fleuve traversant Paris quant il a été agressé par des jeunes nazillons sortis du cortège du FN, avant d'être jeté à la Seine où il a péri par noyade.

La cérémonie honorant sa mémoire a été suivie d'un rassemblement organisé, à l'appel de différentes associations de défense des droits des migrants et de lutte contre la xénophobie en France, pour "rendre hommage à Brahim Bouarram et à toutes les victimes du racisme".

Ce rassemblent qui intervient en pleine période électorale pour la présidentielle a été notamment une occasion pour dénoncer "les discours et les lois xénophobes qui mettent en danger les étrangers en France et discriminent les citoyens selon leurs origines ou leurs croyances".

1/5/2012

Source : MAP

Au train où vont les choses, le bras de fer pourrait durer des années. Ce mercredi après-midi, le cas de 82 salariés marocains, ou d'origine marocaine, de la SNCF sera plaidé aux prud'hommes de Paris. En tout, 744 agents poursuivent leur employeur pour discrimination. Les premières plaintes ont été déposées en 2003.

« Tout esquinté »

Dans les années 1970, la SNCF avait besoin de main-d'œuvre bon marché pour entretenir son réseau. Elle est donc allée recruter environ 2 000 hommes au Maroc. Ces durs à la tâche ont signé un contrat de droit privé, « pour travailleur étranger ». Parce qu'ils sont Marocains, le statut de cheminot ou « cadre permanent » est hors de leur portée. Une clause de nationalité le réserve aux Français et ressortissants de l'UE de moins de 45 ans. « Mais le travail qu'ils effectuent est le même. Il y a discrimination », estime l'avocat des plaignants, Me Léopold Mendes. Un cheminot part à la retraite à 55 ans, avec une pension calculée sur ses six derniers mois de salaire. A 62 ans, Mohamed Lainouni a consacré 38 années de sa vie à la SNCF. Quand il prendra sa retraite en 2015, il percevra 1 400 € pr mois. « Un cheminot qui fait le même travail que moi, partira après 37,5 ans de cotisation avec 1 600 €. » Cette injustice l'a décidé à porter plainte pour discrimination. Dimanche, il offrait le thé à deux autres plaignants. Mohamed El Mansouri, 63 ans, portera deux ans encore des charges de 60 kg. « On a l'air bien comme ça, mais à l'intérieur, on est tout esquinté », grimace Omar Nadi, un collègue en préretraite. « Si on perd aux prud'hommes, on ira à la Cour européenne des droits de l'homme », prévient Mohamed Lainouni. Aujourd'hui, Me Mendes réclame environ 450 000 € par plaignant à la SNCF. L'entreprise « ne commente pas des affaires en cours ». Elle « espère que cette affaire se règle au plus vite » même s'il n'est pas exclu que l'audience du jour soit, une nouvelle fois, repoussées. W

2/5/2012, Alexandra Bogaert

Source : 24 heure France

Les deux candidats ont rendu hommage ce 1er mai à partir de 11 heures à Brahim Bouarram, ce jeune Marocain de 29 ans tué en 1995, jeté dans la Seine par des Skinhead en marge de la manifestation traditionnelle du Front National en l'honneur de Jeanne d'Arc.

Environ 500 militants antiracistes sont sur le pont du Carroussel, en compagnie d'Eva Joly et de Jean-Luc Mélenchon.

Les mots d'ordres du rassemblement étaient :

Rendre hommage à la mémoire de Brahim Bouarram et à toutes les victimes des crimes racistes.

Dénoncer les discours et les lois xénophobes qui mettent en danger les étrangers et discriminent les citoyens selon leurs origines ou leurs croyances.

Appeler à en finir avec tout ce qui, depuis des années, défigure la République.

Une manifestation majeure alors que le président candidat a encore surenchérit vers l'extrême droite ce mardi matin sur RMC en affirmant « il y a trop d'étrangers en France ». Et à quelques rues au Nord, Marine Lepen se préparait à faire son discours devant quelques milliers de militants frontiste...

Les organisations ayant appelé à se rassembler sont : LDH ; AMF ; FTCR ; ATMF, ATF, ASDHOM, MRAP, FASTI, CIMADE, C.R.L.D.H.T, ACORT, CEDETIM, IDD, Forum Vérité et Justice -Maroc-, L’association AL WASL,REMCC, FCSME, L’inter-collectif de solidarité avec les luttes des peuples du monde arabe, FCMA, Manifeste des libertés, Le MRAP, Mouvement 20 février Paris IDF, UJFP, IDEAL-92, Espace Farabi, PTT- France-(la voix démocratique et sociale), ATTAC, GISTI, Droits Devant, CSP92, Coordination des sans papiers ALIF, CNSP, Collectif Anticolonial, SOS Esclaves, CMODH, L.M.D.H, MCTF. CGT, Union syndicale Solidaires, La fédération SUD santé, la F.A.S.E, GUPS, CISA, EMCEMO, APCV...

Pour les partis politiques : La Voie Démocratique -Région Europe-, Le PADS, Le PIR, PSU, NPA, PCF, PG, EELV.

1/5/2012

Source : L’Humanité

Le Maroc n'épargne aucun effort pour soutenir et accompagner les initiatives culturelles de tous les Marocains résidant à l'étranger (MRE) où qu'ils se trouvent de par le monde afin de leur permettre de s'imprégner de la culture de leur pays d'origine, a indiqué, vendredi à Rabat, le secrétaire général du ministère de tutelle, Mohamed El Barnoussi.

"Nous avons plus de 5 millions de MRE qui sont une fierté et une richesse pour nous et nous accordons une grande importance à cette communauté qui apporte sa plus-value à son pays à plus d'un niveau. Nous sommes très attentifs à ce genre d'actions et très engagés à les poursuivre", a-t-il dit à l'adresse d'une délégation belge de la région de Malines (Anvers), composée d'une vingtaine de jeunes étudiants d'origine marocaine et non marocaine, qui effectuent actuellement un séjour culturel au Royaume (23-30 avril).

A cette occasion, M. El Barnoussi a exposé à ses jeunes hôtes et à leurs encadrants les grandes lignes de la politique de son département, les incitant à persévérer dans leurs démarches et actions visant le rapprochement entre les différentes cultures, en vue de permettre aux jeunes de mieux se connaître et, partant, parvenir à la cohésion qui favorise l'intégration.

"Le ministère est disposé à toujours vous épauler, vous accompagner et surtout vous écouter", a-t-il assuré.

Au terme de cette rencontre d'information, qui s'est déroulée au siège du ministère, les jeunes étudiants belgo-marocains, tout comme leurs collègues dont des Belges d'origine congolaise, kosovare, turque ou tchétchène, ont exprimé leur satisfaction de cette visite, qui leur a permis de constater de visu les changements, le développement et le progrès réalisés au Maroc.

Cette visite est organisée en partenariat avec l'ambassade du Maroc à Bruxelles, l'Association "Al Buraq" et l'école d'enseignement professionnel +Katia Wallmrket+ de Malines, dans le cadre du programme culturel du ministère.

Au programme, figurent des visites dans plusieurs sites naturels et monuments historiques à Rabat, Fès, Casablanca et Meknès.

27/4/2012

Source : MAP

Le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger, Abdellatif Maâzouz, entamera mardi une visite de cinq jours en Italie où les attentes de la communauté marocaine sont à la mesure de son attachement à ses racines et de l'affection qu'elle voue pour la mère-patrie.

Forte des dispositions consacrées par la Constitution aux Marocains résidant à l'étranger (MRE) et des engagements pris par le gouvernement à leur égard, la communauté marocaine en Italie, qui compte quelque 550.000 membres, évolue à vue d'œil. Bien qu'implantés essentiellement au nord du pays où l'activité économique leur offre de meilleures opportunités d'emploi, ses membres sont parsemés sur tout le territoire italien où ils sont présents dans divers secteurs d'activité.

Si pour les hommes, le bâtiment, l'agriculture et le commerce sont, selon l'Institut italien des statistiques (Istat), des secteurs à forte présence marocaine, pour les femmes, les activités de prédilection sont plutôt liées aux secteurs hôtelier, de la restauration, de la santé, du textile, du nettoyage et des travaux ménagers.

Une élite marocaine est cependant en train d'émerger dans la Péninsule et sa présence est de plus en plus perceptible particulièrement dans l'enseignement supérieur, la santé et l'entreprenariat.

L'activité politique n'est pas en reste puisqu'on compte parmi les cadres marocains de plus en plus de militants de partis, comme d'ailleurs de syndicats, qui se font, entre autres, les porte-voix de la communauté immigrée auprès des autorités du pays d'accueil. A maintes reprises, celles-ci ont montré, en dépit des voix blasphématoires d'une faction de l'extrême droite aux abois, qu'elles étaient hautement sensibles à la question migratoire.

Au sommet de l'Etat, le président Giorgio Napolitano, lui-même, a à maintes occasions rendu hommage à la communauté immigrée et en a loué les mérites et l'apport substantiel à l'économie de son pays.

La communauté marocaine est à ce titre l'une des plus dynamiques en Italie. Pour preuve, 50.767 entreprises étaient, selon le Conseil national de l'économie et du travail (Cnel), dirigées en 2010 par des citoyens marocains. En 2008 déjà, 31.119 entreprises avaient, d'après l'Istat, des Marocains à leur tête, soit le 1/6ème des entreprises du pays.

Rien qu'au Piémont (nord-ouest), le nombre des entreprises gérées par des ressortissants marocains avait atteint 8.790 au cours des six premiers mois de l'année 2011, selon des statistiques plus récentes publiées par l'Union des Chambres professionnelles de la région. Les entrepreneurs marocains occupent la deuxième place, juste derrière les Roumains.

En outre, d'après des estimations publiées en décembre dernier par l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), les entrepreneurs issus de l'immigration marocaine contribuent à hauteur de 10 pc au Produit intérieur brut (PIB) italien.

Cette dynamique se trouve malheureusement quelque peu freinée par une conjoncture économique morose dont pâtit la communauté marocaine en Italie à l'image de celle d'autres pays européens qui font face à l'une des pires crises des dernières années.
Des chiffres fournis par l'Association nationale outre-frontières (Anofl), une organisation où sont représentés des immigrés de différentes nationalités, font état du retour au Maroc depuis le début de la crise de quelque 13 pc des membres de la communauté marocaine. 3 à 4 pc des intéressés sont revenus de manière définitive au Maroc alors que les autres (dont un certain nombre ont laissé leurs familles en Italie) attendent de voir si les conditions seront ou non propices à leur retour dans la Péninsule, selon cette association proche de l'un des principaux syndicats du pays, la Confédération italienne des syndicats de travailleurs (CISL).

Lors d'une table ronde sur le thème "Crise économique et Marocains du monde" organisée en février dernier à Casablanca, M. Maâzouz avait souligné, à cet égard, la nécessité de ''renforcer, en ces temps de crise qui sévit en Europe, les dispositifs et moyens humains et financiers dédiés aux MRE''.

Il faut redoubler d'intérêt et d'attention envers la communauté marocaine vivant à l'étranger et veiller à ce que ses droits ne soient pas bafoués et leur dignité préservée, avait-il insisté lors de cette table ronde initiée par le magazine spécialisé dans les questions migratoires "Bledmag" avec la collaboration du Centre d'études et de recherches sur l'immigration et la citoyenneté (CERIC).
Les MRE ne sont pas seulement "des sources de transferts d'argent" mais des personnes qui connaissent beaucoup de problèmes en cette période de crise, avait fait observer le ministre, pour qui le développement socio-économique du Maroc ne peut se concevoir sans la participation effective de tous ses citoyens là où ils se trouvent.

Intervenant lors d'un séminaire organisé en mars dernier à Rabat par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), M. Maâzouz avait souligné notamment l'importance de la diaspora à forte matière grise qui se trouve au-delà des frontières du Royaume.

Durant ce séminaire, tenu sous le thème "sciences, technologie, innovation et développement solidaire: quelle contribution des compétences marocaines dans le monde ?", il avait mis en relief l'action soutenue menée depuis plusieurs années par le Royaume pour mettre en place une stratégie nationale permettant la mobilisation de l'ensemble des compétences, notamment celles expatriées, pour le développement socio-économique du pays.

L'intérêt pour les Marocains résidant à l'étranger avait été réaffirmé aussi par M. Maâzouz en février dernier à Agadir lorsqu'il avait soutenu que la communauté marocaine expatriée se trouve au coeur de l'action du gouvernement et que l'une des priorités la concernant consiste à mettre en oeuvre les dispositions de la Constitution qui stipule la participation des Marocains du monde à la gestion de la chose publique.

Tous les Marocains, aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays, ont un rôle décisif à jouer dans la dynamique actuelle que vit le Royaume à tous les niveaux, avait-il insisté lors d'un point de presse en marge du Festival Cinéma-Migrations tenu du 8 au 11 février.

Il avait rappelé à ce propos les principaux axes de l'action du gouvernement dans ce domaine, à savoir les volets religieux, culturel et éducationnel, administratif et consulaire, social, économique et de la participation à la vie nationale.

Le ministre avait, par la même, souligné la nécessité de mesures d'accompagnement et d'actions préventives pour juguler l'impact de la crise économique sur les MRE ou des aléas politiques que vivent aujourd'hui les pays d'accueil mais aussi pour favoriser l'investissement des Marocains de l'étranger dans leur pays d'origine.

La visite que M. Maâzouz s'apprête à effectuer en Italie sera donc une occasion d'évoquer ces différents aspects et d'autres en lien avec le vécu de la communauté marocaine. Outre des institutionnels italiens, ses interlocuteurs seront des associations de Marocains qui auront toute latitude pour exposer leurs problèmes et leurs doléances.

Ses déplacements dans plusieurs villes d'Italie (Rome, Bergame, Bologne, Reggio Emilia et Padoue) lui permettront certainement de se faire une idée des questions à l'ordre du jour et qui touchent à des domaines aussi variés que ceux de l'enseignement de la langue arabe et de la culture islamique, du statut personnel et de l'assistance juridique et des procédures administratives.
Les six consulats du Maroc que compte l'Italie (à Rome, Bologne, Verone, Milan, Turin et Palerme) accomplissent, à ne pas douter, un travail colossal face à une demande croissante et variée et à des problèmes complexes dont les solutions requièrent souvent un grand effort de coordination avec les autorités des pays d'accueil.

Une séance de travail est d'ailleurs prévue avec les Consuls généraux du Royaume lors du déplacement de M. Maâzouz qui, par la même, procédera à l'inauguration du festival culturel marocain organisé à Bergame et donnera, à Bologne, le coup d'envoi de programmes éducatifs et culturels initiés par son département.

De date relativement récente puisqu'elle ne remonte qu'aux années quatre-vingt, l'émigration en Italie évolue en nombre et en qualité. Les besoins et les demandes des membres de la communauté marocaine évoluent également comme ceux de leurs enfants nés sous le ciel italien. Outre l'écoute de leurs doléances, ils nourrissent l'espoir que des actes concrets viennent renforcer encore plus les passerelles qui les lient à la mère-patrie et promouvoir davantage leur attachement à ses valeurs et son héritage culturel et civilisationnel.

30/5/2012, Amina Benlahsen

Source : MAP

Le Conseil Français du Culte Musulman (CFCM) a appris avec une profonde indignation et une grande consternation la profanation, dans la nuit de samedi à dimanche, d'une dizaine de tombes musulmanes du cimetière de Caross dans les Alpes-Maritimes.
Le CFCM dénonce et condamne avec la plus grande fermeté ce nouvel acte abject qui relève d'un racisme islamophobe inadmissible.
Le CFCM exprime son total soutien aux familles des défunts dont les tombes ont été visées par ces actes lâches et appelle les musulmans de France à rester vigilants et sereins face à de telles provocations indignes et méprisables.

Le CFCM appelle les pouvoirs publics à mobiliser tous les services concernés afin que les auteurs de ces agressions soient identifiés au plus vite et que leurs actes soient traités avec toute la sévérité qui s’impose.

30 avril 2012

Source : Saphir News

Invité ce mardi 1er mai sur RMC, le président de la République Nicolas Sarkozy a répondu «oui» à la question de Jean-Jacques Bourdin, qui lui demandait: «Y a-t-il trop d’immigrés en France?»

Nicolas Sarkozy essaie de récupérer les voix du Front national pour avoir une chance de remporter le second tour de l’élection présidentielle alors que son adversaire François Hollande est en tête, souligne Le Monde. Il a précisé au micro de RMC:

«Notre système d’intégration ne fonctionne pas. Pourquoi? Parce qu’avant même que nous ayons conduit à l’intégration de ceux qui étaient accueillis sur notre territoire, d’autres arrivaient. Ayant accueilli trop de monde, nous avons paralysé notre système d’intégration. Je n’ai jamais plaidé pour une France fermée. Je ne plaiderai jamais pour l’immigration zéro, mais la réalité c’est que quand vous invitez plus de monde que vous ne pouvez, vous n’intégrez plus. Pas assez de logement, pas assez d’école, pas assez de travail.»

Ce «trop-plein» d’immigrés en France est une idée que le Front national soutient depuis toujours (Marine Le Pen l’avait réaffirmé au même micro de Jean-Jacques Bourdin) mais l’UMP l’a depuis longtemps reprise à son compte. En février, Nicolas Sarkozy l'avait déjà affirmé, face à Laurent Fabius, sur France 2. Lundi soir dans Mots Croisés, Brice Hortefeux le soutenait face à Manuel Valls:

«Oui, il y a trop d’étrangers par rapport à notre capacité d’intégration.»

En 2011, Claude Guéant, ministre de l’Intérieur, le formulait autrement lors de l'émission Le Grand rendez-vous Europe 1/I-télé/Le Parisien.

Alors qu'on lui rappelait le point de vue de Marine Le Pen face à l’accueil chaque année de 200.000 étrangers en situation régulière en France, le ministre avait précisé:

«Moi aussi je trouve que c'est trop.»

Dans la dernière édition de Des Paroles et des Actes, le 26 avril, François Hollande avait botté en touche sur la question, qui lui était posée par David Pujadas. «Il y a trop d’étrangers, ça veut dire qu’il faut expulser ceux qui sont là sur le territoire?!» avait déclaré le candidat du Parti socialiste. «Je n’expulserai pas des étrangers en situation légale, vous avez ma réponse.»

1er mai 2012

Source : Slate.fr

Un collectif de défense des sans-papiers va porter plainte contre Nicolas Sarkozy pour "provocation à la haine raciale" suite à ses propos sur les immigrés en France.

Un collectif de défense des sans-papiers, « Sos soutien ô sans papiers », a décidé de porter plainte contre le président-candidat Nicolas Sarkozy pour « provocation à la haine raciale ». En cause, les propos tenus par le chef de l'État sur les immigrés, ce mardi matin, sur RMC/BFMTV. À la question de savoir si il y a trop d'immigrés en France, Nicolas Sarkozy a répondu très fermement. « Oui, il y a trop d'immigrés en France. Notre système d'intégration ne fonctionne pas. Pourquoi ? Parce qu'avant même que nous ayons conduit à l'intégration de ceux qui étaient accueillis sur notre territoire, d'autres arrivaient. Ayant accueilli trop de monde, nous avons paralysé notre système d'intégration, c'est une réalité. »

Le président inattaquable, le candidat si

En l'entendant, Rodolphe Nettier, président de l'association, a bondi de son siège. « Dire qu'il y a trop d'immigrés en France revient à provoquer de l'hostilité envers eux. Nicolas Sarkozy veut faire des étrangers et des immigrés devenus Français les boucs émissaires, les responsables de la crise, dans le but de récupérer des voix à l'extrême-droite. Or, tant qu'on insufflera la haine des uns et des autres, il y aura des Anders Breivik (Norvégien motivé par des idées d'extrême-droite, qui a massacré 77 personnes l'an dernier, ndlr) et des Mohamed Merah qui surgiront », confie-t-il à France-Soir.

Pour attaquer Nicolas Sarkozy, actuellement président en fonction, l'avocat du collectif, Me Henri Braun, se base sur un article de la Constitution, « qui précise que le Président de la République n'est pas responsable des actes accomplis en cette qualité, mais est responsable si les propos ont été tenus en tant que candidat à la présidentielle. C'est évidemment le cas ici », confie l'avocat, selon qui la Cour de cassation a estimé en 1996 que les immigrés, bien que n'étant pas « une race », constituaient un groupe susceptible d'être concerné par la loi relative à la provocation à la haine raciale.

Le collectif devra attendre, toujours selon les textes de loi, un mois après que Nicolas Sarkozy ait quitté ses fonctions de président pour déposer plainte au Tribunal de grande instance de Paris. Ce pourra donc être en juin prochain... ou en juin 2017, selon les résultats de l'élection.

1/5/2012 , Alexandra Gonzalez

Source : France Soir

Ils sont une dizaine à patienter devant le petit bureau d'écolier installé dans le couloir du bâtiment d'Eurosites, dans le quartier de La Chapelle, à Paris. L'examen ne commence que dans trente minutes, mais ceux-là ont préféré arriver en avance, éviter les mauvaises surprises. "L'enjeu est trop important", sourit un jeune homme noir d'une vingtaine d'années, veste de cuir sombre et jean serré, avant de se replonger dans sa lecture de Candide.

Depuis le 1er janvier, tous les aspirants à la naturalisation française qui n'ont pas obtenu de diplôme en France doivent prouver leur maîtrise du français "d'un niveau égal ou supérieur au niveau requis", à savoir le niveau de fin de scolarité obligatoire. Seuls quatre organismes sont habilités par le ministère de l'intérieur à délivrer le précieux sésame. Ce mardi 24 avril, ils sont 78 candidats inscrits pour l'examen d'évaluation, proposé ici par l'entreprise américaine ETS Global.

"JE PARLE TRÈS BIEN FRANÇAIS, VOUS SAVEZ"

Une femme d'une cinquantaine d'année, chemise blanche, pantalon noir et talons discrets, s'avance vers le bureau, où se tient un surveillant qui vient de lui demander de présenter sa carte de séjour. "Excusez-moi, je n'ai pas compris, c'est le stress", dit-elle, avec un léger accent qui trahit son origine algérienne. Dans un souffle, elle ajoute : "Je parle très bien français, vous savez." Sur le petit document plastifié qu'elle tend au surveillant, Fatima a quelques années de moins, ses yeux sont soulignés d'un épais trait de khôl noir. "Motif du séjour : vie privée et familiale, autorise son titulaire à travailler", peut-on y lire.

L'Algérienne pénètre dans la salle. Cinq rangées de dix tables individuelles et numérotées sont alignées devant une estrade, physionomie classique d'une salle d'examen. Mais pour Fatima, qui vit en France depuis douze ans, c'est une première. "C'est un peu impressionnant", reconnait timidement cette vendeuse dans un grand magasin parisien, "mais c'est l'examen d'une vie". On lui indique une table au fond de la salle où déposer son sac, un cintre à l'entrée où laisser son manteau. "Prenez juste votre carte de séjour et éteignez votre téléphone portable", répète invariablement l'un des trois surveillants de la salle.

A côté d'elle, un Asiatique demande s'il peut garder "un stylo de secours". "C'est bien d'être prévoyant, mais ne vous inquiétez pas, on n'a pas de pénurie de stylos", plaisante la surveillante, qui se tourne vers une jeune femme blonde et lui demande si elle ne veut pas enlever sa veste, "pour ne pas avoir trop chaud". Surprise comme si c'était la première question du test, elle souffle un "Non merci" à peine audible, avant de gagner son siège.

Derrière elle, un homme, la soixantaine, bonnet bleu marine enfoncé sur le crâne, peine à éteindre son téléphone. "Ah non monsieur, je ne sais pas comment il marche, moi - C'est bon là ? - Ah non, il y a encore de la lumière." Avec le concours de deux autres candidats, le téléphone est finalement éteint.

"CERTAINS JOUENT LEUR VIE"

A mesure que la salle se remplit, les costume-cravate se mélangent aux T-shirt et sandales, les djellabas côtoient les sweats à capuche. "La difficulté de ce type de tests, c'est que les candidats ont des profils très différents : ils viennent de tous les pays, ont tous les âges, tous les parcours", explique Olivier Fromont, responsable chez ETS Global. "On trouve par exemple des gens qui ont un bac + 7 dans leur pays, mais sont sans-diplômes en France, ou des gens qui n'ont jamais passé d'examen de leur vie", explique le responsable.

De cette hétérogénéité naît la complexité. L'organisation des tests demandent "souplesse et empathie de la part des encadrants, car certains jouent leur vie". "On se retrouve souvent avec des gens qui ne se préparent pas, qui oublient parfois de prendre leurs lunettes, ou même des femmes qui viennent avec leur bébé. A ceux-là, il faut expliquer que non, on ne peut pas passer ou réussir un examen dans ces conditions-là, et qu'il faudra peut-être se réinscrire", explique Olivier Fromont, dont l'entreprise est spécialisée dans l'évaluation au niveau international.

ENTRE 48 ET 120 EUROS PAR TEST

Chaque candidat a payé 48 euros - hors frais bancaires - pour passer l'examen. Les tarifs des autres tests reconnus par le ministère de l'intérieur oscillent entre 70 euros et 120 euros, pour le plus cher. Tous ceux qui se sont inscrits ont dû s'acquitter de la somme par Internet, avec une carte bleue. "On a conscience que ça pose le problème de la fracture numérique, mais tous les gens se débrouillent pour trouver une connexion", explique Olivier Fromont.

A l'accueil du site de La Chapelle, un homme se présente pour s'inscrire à la session. Quand les secrétaires le renvoient vers le site Internet, il tente en vain de négocier."J'ai la somme en liquide juste là, ce sera quand même plus simple", dit-il en pointant l'intérieur de sa veste de survêtement bleue et blanche. Il reprend le chemin de la sortie en pestant contre ce "parcours du combattant".

"JE SAIS QUE VOUS ÊTES STRESSÉS"

Dans la salle, les derniers retardataires font leur entrée alors qu'un surveillant commence à expliquer les consignes. "Je sais que vous êtes stressés, mais on va tout vous expliquer, et tout va bien se passer", assure-t-il d'une voix calme au micro. Une femme enceinte provoque un petit mouvement de panique après avoir égaré sa carte de séjour. Au fond de la salle, un couple de personnes âgées s'encourage mutuellement avant de se séparer. Table numéro 2 pour madame, 19 pour monsieur.

Sur le formulaire, les candidats déclinent leur identité, profession, lieu d'habitation, et inscrivent un code correspondant à leur nationalité. Pêle-mêle, les numéros sont griffonnés dans la case pour Côte d'Ivoire, Cambodge, Serbie, Tunisie, Pérou, Chine, Etats-Unis, Togo, Algérie... "C'est une machine qui va corriger votre copie, alors il faut bien noircir les cases du QCM", explique le surveillant. Au fond de la salle, on chuchote "C'est quoi cette histoire ? C'est déjà Terminator ou quoi ?!" Un autre interroge : "C'est quoi un QCM ?"

TROIS TYPES D'EXERCICES

Les explications se prolongent. "En général, elles durent jusqu'à une heure et demi, car on prend bien le temps pour expliquer comment remplir les formulaires, on garde toujours en tête que certains n'ont jamais rempli un questionnaire", explique Olivier Fromont. Les doigts se lèvent lorsqu'une étape n'est pas comprise.

L'épreuve se décline en trois types d'exercice pour tester la compréhension orale des candidats. Le premier repose uniquement sur une écoute attentive, les deux suivants sont plus complexes et impliquent une lecture des propositions de réponse. "Si certains ne peuvent pas lire, il faut tout miser sur le premier exercice et bien se concentrer", explique le surveillant. Dans les rangs, quelques-uns hochent la tête d'un air inquiet. Pour valider le niveau nécessaire à la naturalisation, il faut 160 points sur 495. "C'est même pas la moyenne, alors vous voyez, c'est facile, neuf personnes sur dix le valident", rassure l'encadrant.

"Qui est au téléphone ?", déclame une voix monocorde qui sort des haut-parleurs. "Réponse A : C'est Jacques, réponse B : Numéro deux, réponse C : Enchanté." L'épreuve dure quarante minutes au total, les candidats ont sept secondes pour répondre à chaque question. "Chaque test est conçu pour éviter tout biais culturel discriminant, afin de garantir l'équité entre les candidats", explique le responsable de l'entreprise d'évaluation, Olivier Fromont.

"UNE HUMILIATION DE PLUS"

A la fin du test, Khalifa, 46 ans, paraît surpris. En France depuis 1990, le Marocain a demandé dès 2004 sa naturalisation. Le ministère lui a refusé une première fois. "Avant, on avait un entretien avec une personne de la préfecture, qui menait une enquête complète sur nous, et pouvait juger vraiment notre niveau de langue. Alors que maintenant, on nous fait passer un test bateau que même des gens qui ne parlent pas bien peuvent réussir", résume-t-il.

"Un test, ça fait bien sur le papier, certains Français se disent 'Ça va être plus dur d'avoir la nationalité comme ça." Au final, ça a l'effet inverse", conclut-il, avant d'enfiler son manteau.

Marie (le prénom a été changé) dénonce même une "escroquerie organisée". "J'ai payé 50 euros pour venir prouver que je parle français, alors que le français est ma langue maternelle, c'est pas absurde ça ?", s'insurge la jeune femme de 25 ans, arrivée de Côte d'Ivoire il y a sept ans. "C'est une humiliation de plus pour ceux qu'on considère toujours comme des profiteurs du système", poursuit Marie, qui évoque avec douleur les files d'attente interminables des préfecture, où "les gens sont considérés comme du bétail, dorment devant le bâtiment la veille pour être sur d'être reçus."

Derrière elle, plusieurs candidats hochent la tête, chacun y va de son anecdote. "Est ce qu'on demande aux Français de prouver qu'ils parlent bien leur langue ? Qu'ils ne font pas de fautes ?", renchérit un Togolais. Certains, moins sûrs de leur performance au test, nuancent le niveau exigé. "Ça va vite quand même, c'est difficile de lire et d'écouter en même temps", explique Sadok, Tunisien.

RÉSONNANCE POLITIQUE

Dans cet entre-deux-tours de l'élection présidentielle sur lequel plane le score historique de Front national, l'examen prend une tournure particulière. Svetlana, une Serbe de 46 ans, assistante administrative dans une école maternelle de la région parisienne, vit en France depuis treize ans avec ses deux filles. La plus jeune a la nationalité française, contrairement à son aînée, âgée de 21 ans et étudiante en LEA. "On a monté un dossier de naturalisation toutes les deux. A la préfecture, ils ont dit que pour ma fille, c'est primordial d'avoir un travail, et nous ont fait comprendre qu'avec son statut d'étudiant, elle ne pourrait pas être acceptée", raconte la mère de famille la voix tremblante.

"On nous fait croire que si on remplit les critères, on va pouvoir avoir la nationalité française. En vérité, avec la politique actuelle, c'est de l'hypocrisie, ils font tout pour bloquer les dossiers", affirme celle qui avoue craindre la réélection de Nicolas Sarkozy. C'est aussi pour ça qu'elle veut la nationalité française, d'ailleurs, "pour pouvoir voter la prochaine fois, et montrer que même si beaucoup de Français continueront à me considérer comme une étrangère, j'aurai les mêmes droits qu'eux."

VERS UN ÉLARGISSEMENT DU DISPOSITIF ?

Depuis le 1er janvier, ETS Global fait passer cet examen dans une soixantaine de centres en France et en Outre-mer. Chaque mois, près de 2 000 candidats s'y inscrivent. Dans les autres organismes agréés, le volume global est un peu inférieur. Plus de 1 700 par mois au Centre international d'études pédagogiques, 500 à la Chambre de commerce et d'industrie de Paris, entre 600 et 1 000 par mois pour l'université de Cambridge et l'Alliance française.

Dans deux mois, l'évaluation du niveau de langue sera doublé d'un test de culture française. En pleine campagne de l'entre-deux-tours, Nicolas Sarkozy, lancé à la conquête des suffrages de l'extrême droite, a même proposé d'élargir le dispositif. En déplacement mardi à Longjumeau, le président sortant a affirmé vouloir diviser l'immigration légale par deux, notamment en obligeant l'apprentissage du français à tous les candidats au regroupement familial. "Il faudrait des centres d'examen dans tous les pays du monde, un encadrement qui empêche la fraude et garantisse l'équité", estime Olivier Fromont, d'ETS Global. "Concrètement, ce serait d'une complexité extrême pour le gouvernement, pour ne pas dire impossible."

Charlotte Chabas

30.04.2012, Charlotte Chabas

Source : Le Monde.fr

Le Maroc a réalisé une grande performance à la 26ème édition du Salon du livre et de la presse de Genève, organisé du 25 au 29 avril, a déclaré le Commissaire général du Pavillon Maroc, Mustapha Alaoui.

Tous les objectifs escomptés à travers cette manifestation, qui a été entourée de la Très Haute Sollicitude de SM le Roi Mohammed VI, ont été atteints, a souligné M. Alaoui.

"Nous sommes parvenus à montrer un Maroc véritablement décomplexé, un Maroc qui peut parler des droits de l'Homme, de la justice transitionnelle, des instruments de bonne gouvernance, de la diaspora mais aussi de la littérature, des arts, du cinéma et du patrimoine", a-t-il indiqué.

"Nous avons voulu montrer un Maroc en mouvement, dans sa dynamique, sans langue de bois, dans sa normalité, avec ses crêtes et ses creux, mais qui progresse, qui corrige et qui avance", a dit M. Mustapha Alaoui, expliquant que cette manifestation a révélé au public de jeunes talents, notamment de la diaspora marocaine, très présents, très courtisés, apportant une fraîcheur et une fougue à ravir, mais aussi une qualité des débats qui en disent long sur l'Etat des libertés au Maroc, consacrées par la nouvelle Constitution et les larges perspectives qu'elles ouvrent aux citoyens marocains qui doivent s'en approprier afin que notre pays aille le plus loin possible.

Les visiteurs du salon sont très curieux de tout ce qui concerne le Maroc et les Marocains, a-t-il ajouté, rappelant que les débats et communications qui ont eu lieu ont été de très haut niveau, de par la qualité des intervenants, mais même si parfois le débat était maroco-marocain, il y a toujours ce bonheur d'échanger.

Dans la scénographie éclatée sur cinq espaces du pavillon marocain, ceinturant le salon, les visiteurs ont pu ainsi voir l'artisanat à travers des pièces provenant de plusieurs musées nationaux. Ils ont pu également découvrir tout ce qui est produit en termes d'écriture et d'édition d'art. Ils ont eu à apprécier une belle exposition de Bank Al Maghrib sur la numismatique, mais en lien avec la calligraphie et les manuscrits qui révèlent matériellement l'Histoire millénaire du Maroc ou encore l'espace dédié aux arts plastiques qui présente un siècle de peinture au Maroc.

Le culinaire a été aussi présent lors de cette manifestation marquée par une tombola organisée par l'ONMT et ayant profité à dix personnes pour aller découvrir le Royaume dans toute sa plénitude.

Beaucoup d'enseignements doivent être tirés de cette éclatante prestation qui est le fruit d'une synergie, a relevé le Commissaire général du Pavillon Maroc, en soulignant l'apport des fondations Bank Al Maghrib, ONA, la Société Générale, le ministère de la Culture, l'ambassade du Royaume à Berne ainsi que l'appui et la collaboration du CNDH, du CCME, de l'IRCAM, l'ICPC dont les représentants sont venus en force pour soutenir la manifestation.

« Je garde toujours l'espoir que le Maroc trouvera une formule ou une institution qui pourrait servir de relais pour réussir d'autres manifestations à venir à l'international », a-t-il poursuivi, faisant remarquer que ces prestations nécessitent une préparation professionnelle, qui ne signifie pas qu'elle soit nécessairement coûteuse, mais un organe dédié.

"Si nous avons une vision, si nous avons un projet, il y aura toujours des femmes et des hommes pour les porter, le reste vient naturellement", a-t-il poursuivi, soulignant que la performance de Genève est le fruit du bénévolat.

Tous les membres de l'équipe qui a travaillé sur cette manifestation sont des bénévoles, des personnes passionnées qui aiment leur pays, a-t-il encore souligné, estimant qu'il s'agit là d'"une belle manifestation qui a atteint tous ses objectifs". Toutefois, a-t-il fait observer, il est temps de réfléchir à capitaliser les effets de cette action "non seulement à travers nos différentes représentations en Suisse, mais également dans d'autres pays et continents".

Pour M. Alaoui, il s'agit là "de ciblage, de savoir exactement ce que nous voulons".

"Quand on médite sur les expositions montées à Genève, nous avons là de quoi faire des expositions itinérantes sur les dix années à venir. Ce sont des richesses souvent entassées dans des entrepôts ou des réserves alors qu'une œuvre n'a de valeur que si elle est exposée, si elle est vue par le public", a-t-il ajouté.

1 Mai 2012

Source : Libération/MAP

La première édition du SMAP Expo qui se tient du 28 au 30 avril au prestigieux Parc d'exposition RAI-Amsterdam, fait figure d'évènement dans la capitale néerlandaise où résident pas moins de 80 mille Marocains (10 pc de la population).
Pour nombre d'exposants et de visiteurs aussi bien marocains qu'étrangers, cette édition constitue sans nul doute une occasion propice pour faire rayonner l'immobilier et l'art de vivre marocains aux Pays-Bas et particulièrement auprès des 400 mille ressortissants marocains que compte ce pays.

Cette édition tant attendue par les Marocains de Hollande intervient 15 ans après le lancement à Paris du concept SMAP Expo, un évènement fédérateur qui offre aux Marocains du monde (cinq millions) la possibilité de prendre connaissance des opportunités d'investissement offertes par le Royaume particulièrement dans le secteur de l'immobilier.
La plupart des visiteurs interrogés par la MAP n'ont pas caché leur joie de voir le SMAP Expo débarquer enfin à Amsterdam et les rassembler autour de la culture, des valeurs et de l'art de vivre marocains.

Ils se sont également dits très heureux du fait que le SMAP Road Show ait fait finalement escale dans la capitale néerlandaise, soulignant qu'ils ne manquent jamais pour rien au monde l'occasion de se rendre au Maroc, et que aujourd'hui c'est le Maroc qui vient chez eux.

Le PDG du Groupe SMAP, Samir Chemmah, partage ce même avis que les différents visiteurs du Salon et confie qu'il aurait du organiser un peu plus tôt un salon de l'immobilier marocain aux Pays-Bas.

"C'est une idée qui me tient à cÂOeur et qui caressait mon esprit depuis quelques années. Je me réjouis de la voir se concrétiser en 2012", a-t-il dit.

Il a de même fait savoir qu'il souhaitait depuis plus de trois ans exporter le SMAP Expo dans les principales villes européennes où réside une forte communauté marocaine et où les locaux ont des affinités avec le Royaume, relevant que plus 45 mille visiteurs sont attendus à cette 1ère édition d'Amsterdam dont 20 pc sont des Européens de souche.

M. Chemmah a motivé aussi la décision d'organiser un SMAP Expo aux Pays-Bas par le fait que ce pays recèle une importante clientèle potentielle et une diaspora marocaine qui a su garder, au fil des années, des liens très solides avec son pays d'origine et qui a toujours nourri le rêve d'acquérir des biens immobiliers dans le Royaume.

Ce constat a été sensiblement ressenti auprès de la majorité des visiteurs interrogés par la MAP et pour lesquels le SMAP Expo constitue une opportunité pour avoir une idée d'ensemble sur le secteur de l'immobilier au Maroc, notamment en ce qui concerne l'offre, les prix, les modalités de paiements etc.

"Je visite le Salon pour dénicher un logement bon marché sur Al Hoceima et je suis prêt à concrétiser l'achat si je tombe sur une offre intéressante", a indiqué un marocain résident aux Pays-Bas, ajoutant que le SMAP Expo permet aux MRE de découvrir directement l'offre immobilière au Maroc et d'avoir une vue globale sur le marché et plus de visibilité sans nul besoin de se déplacer.
Et d'ajouter qu'il est plus pratique pour nous de visiter le salon, d'autant plus qu'il coïncide avec un week-end, que de faire le tour des projets immobiliers lors de nos vacances d'été. UN SALON OU TOUT LE MONDE TROUVE SON COMPTE
Les promoteurs immobiliers ayant tenu à prendre part à l'étape d'Amsterdam ne cachent pas non plus leur satisfecit face à la forte affluence qu'a connue le salon dès les premières heures de son ouverture.

En effet, plus de 15 mille visiteurs ont conflué durant la première journée au Salon qui offre un espace d'exposition de 16 mille mètres carrés et concentre l'intégralité de l'information nécessaire et spécifique pour la concrétisation de tout type de projet d'investissement immobilier au Maroc.

Habitués des SMAP Expo, les cinq principaux acteurs nationaux du secteur de l'immobilier n'ont pas raté l'édition d'Amsterdam pour venir présenter une palette de produis aussi variée que chatoyante. Les petits promoteurs qui représentent un pourcentage non négligeable dans l'offre immobilière étant donné qu'ils invertissent les villes où les grands promoteurs ne sont pas présents sont également de la partie.

"Nous tenons à prendre part aux différents SMAP Expo organisés de par le monde pour faire la promotion de notre offre immobilière à l'international et être à l'écoute de la demande des marocains résidents à l'étranger", a dit le représentant d'un important groupe immobilier marocain.

Il a en outre précisé que l'engouement des promoteurs sur les SMAP Expo ne s'inscrit pas uniquement dans une démarche de proximité et de communication, mais se motive également par le souci de faire des contacts prometteurs et pourquoi pas conclure des ventes lors de ce Salon.

D'ailleurs, la plupart d'entre eux ont révélé que la demande des MRE est accentuée principalement sur des résidences secondaires (80 à 90 pc dans le segment du logement économique et social) et que les ventes concrétisées aux Salons représentent 20 à 30 pc de leurs chiffres d'affaires.

Pour ces fins connaisseurs du Salon de l'immobilier et de l'art de vivre marocains, SMAP Expo Amsterdam se distingue des précédentes étapes par le fait que l'offre immobilière qui y est exhibée soit tournée, en grande partie, vers les villes de l'Oriental vu que 70 pc des Marocains résidents aux Pays-Bas sont issus de la région du Rif.

Banques et notaires tiennent également à être présents au Salon. Leur but est d'accompagner les MRE dans leurs démarches d'acquisition de logement surtout que cette opération comporte un risque réel du moment qu'il s'agisse d'une transaction transfrontalière.
"Nous participons aux SMAP Expo pour les assister principalement car ils voient les offres et se posent des questions sur la possibilité d'avoir un crédit et combien ça leur reviendrait au cas où ils ont cette possibilité", a indiqué le responsable d'une banque nationale qui affirme que l'organisme financier qu'il représente a une très bonne connaissance de la culture des Marocains du monde étant donné qu'il travaille sur ce marché depuis plusieurs années.

Les MRE cherchent aussi à connaitre les démarches administratives pour l'achat de biens immobiliers au Maroc, et c'est à ce niveau là qu'intervient les cabinets de notariat également représentés au Salon.

Leur rôle consiste à fournir aux MRE toutes les informations nécessaires pour leur permettre de réaliser des investissements immobiliers en toute sécurité et dans les meilleures conditions.

Visiblement, SMAP Expo est une fête de l'immobilier où tout le monde trouve son compte, seul bémol est que le prix du logement reste prohibitif, ce qui rend l'accès à la propriété de plus en plus difficile même pour les MRE, principaux pourvoyeurs de devises du pays

30/4/2012

Source : MAP

Des transformations majeures sont en cours au sein du ministère de l’Immigration et des Communautés culturelles (MICC) depuis quelques mois déjà, dans le but de «moderniser le processus de sélection » des immigrants et d'en arriver à un «retour à l'équilibre budgétaire 2013-2014», selon des recommandations du dernier rapport du Vérificateur général du Québec.

Plusieurs bureaux d’immigration du Québec (BIQ) à l’étranger ont vu leurs portes fermer au mois de mars dernier, dont ceux de São Paulo et de Vienne. Leurs opérations ont été rapatriées à Montréal pour en arriver à une «modernisation des processus de sélection qui mise notamment sur le recours accru aux nouvelles technologies de l’information et des communications», selon un rapport du MICC.

Depuis les années 1980, les BIQ servent de premières instances dans l’analyse des dossiers des candidats à l’immigration. À partir de maintenant, la première étape du processus de sélection des nouveaux arrivants se fera de manière entièrement informatisée.

Le vice-président du bureau régional Montréal-Laval du Syndicat de la fonction publique du Québec (SFPQ), Jean-François Sylvestre, croit que ces nouvelles procédures alourdiront le processus. «Avec les bureaux d’immigration du Québec, il y a une présélection et toute la documentation est examinée en détail avec les candidats et l’agent du gouvernement, explique-t-il. Ces changements vont complexifier les demandes parce que si la documentation n’est pas complète, les demandeurs vont devoir recommencer le processus encore une fois, ce qui va rendre la chose encore plus longue. En rapatriant les postes, il n’y a plus personne qui fera un travail d’analyse et il y aura beaucoup plus de refus.»

Le syndicat s’inquiète aussi de cette présélection qui donnera la priorité aux candidats équipés des meilleurs outils informatiques. Selon son vice-président, ces nouvelles procédures vont «déshumaniser» le service actuellement offert. «Il y aura des points de services, mais ça peut devenir l’équivalent d’un guichet automatique», dit-il.

Le ministère n’accueillera plus les nouveaux arrivants

À compter des prochains mois, le ministère de l’Immigration et des Communautés culturelles lèguera son mandat d’accueillir les nouveaux arrivants à des organismes externes. Il y a actuellement un dialogue de sourds entre le syndicat et le ministère, qui n’a pas voulu révéler qui seront ces nouveaux «partenaires» qui donneront bientôt les séances de premières démarches.

Selon le site internet du SFPQ, «le ministère de l’Immigration et des Communautés culturelles débourse actuellement 67,50 $ pour une séance de 3 heures, soit le salaire d’une ou d’un employé affecté à cette tâche. À compter de juillet prochain, la facture pour la même séance en sous-traitance sera de 300 $», soit quatre fois plus cher. Le ministère n’a pas pu répondre sur à cette question, expliquant que le projet est prématuré et que plusieurs aspects sont en cours d’évaluation, notamment les coûts qui y sont reliés.

Un recul du français?

Le Syndicat de la fonction publique du Québec a mis la main récemment sur d'autres documents qui expliquent que les organismes partenaires offriront des séances de premières démarches aux nouveaux arrivants dans la langue de leur choix. «Dans la fonction publique, on doit normalement accueillir les immigrants en français, précise Jean-François Sylvestre. Les partenaires vont accueillir les immigrants dans plusieurs langues. Ça va faire reculer le français au Québec.»

Il s’inquiète aussi du sort des employés qui seront affectés et ne sait pas encore si des postes au ministère de l’Immigration seront abolis étant donné «le contexte connu de la réduction de la taille de l’État», tel qu’écrit dans un document officiel portant entre autres sur cette réorganisation des opérations en matière d’immigration.

Les séances de premières démarches sont données par les agents du MICC dans les cinq jours ouvrables qui suivent l’arrivée au Québec des nouveaux arrivants. Elles consistent notamment en des séances d’information sur l’assurance maladie, l’inscription à des cours de français, et les moyens de se trouver un logement. Elles ont aussi comme mission d’apprendre aux nouveaux arrivants les valeurs communes au Québec.

30/04/2012, Caroline Lévesque

Source : Le Huffington Post Québec

Un Marocain demande à un compatriote expatrié dans quel pays réside-t-il ? Ce dernier répond : en Espagne. Et le premier de commenter : le pauvre ! Cette blague résume à elle seule la situation de la communauté Marocaine établie en Espagne qui, au chômage sévissant dans ses rangs, s'ajoute la précarité sociale dans un pays où l'Etat providence est sacrifié sur l'autel de l'austérité.
La situation de la communauté marocaine établie en Espagne qui, au chômage sévissant dans ses rangs, s'ajoute la précarité sociale dans un pays où l'Etat providence est sacrifié sur l'autel de l'austérité.

A partir du premier septembre prochain des milliers de Marocains en situation irrégulière n'auront plus la possibilité de bénéficier de la couverture médicale suite à l'annonce par le gouvernement conservateur d'un plan de rigueur pour contenir un déficit public galopant.

Parmi les mesures de ce plan qui vise à économiser 7 milliards d'euros dans la santé, figure celle de restreindre aux seuls immigrés en situation régulière, c'est à dire ceux inscrits à la sécurité sociale, l'accès au système de santé public, ce qui permettra à l'Etat de renflouer quelque 500 millions d'euros. Cette mesure concernera plus d'un demi-million de migrants sans-papiers établis en Espagne, selon le gouvernement. Parmi eux des milliers de ressortissants Marocains en situation irrégulière ou ayant perdu leurs papiers en raison du chômage. Elle sonne la fin de l'Etat providence pour laisser la voie à l'Etat austère à la recherche du moindre centime à économiser pour équilibrer ses comptes et faire sortir le pays du marasme économique.

Le gouvernement, sous la pression de Bruxelles et d'institutions financières internationales, tente de juguler la crise économique et financière dans laquelle se trouve empêtré le pays depuis 2008 et de contenir le déficit actuellement à 8,51 du PIB, à coup de mesures d'austérité impopulaires.

Le 20 avril dernier, l'Exécutif avait adopté un plan de rigueur visant des secteurs très sensibles tels que la santé et l'éducation, après celui de l'emploi. Vendredi dernier, il a annoncé une augmentation des impôts à la consommation à partir de 2013, mesure qu'il avait pourtant écartée durant sa campagne électorale.

Les mesures adoptées par le gouvernement et celles qui seront annoncées prochainement sont nécessaires et indispensables pour faire sortir de sa situation, complexe, se défend le gouvernement attaqué par les syndicats et l'opposition sur sa politique hautement antisociale. En matière de santé en Espagne, il y aura un avant 2012 et un après 2012. Avant 2012, la loi espagnole sur les étrangers garantissait aux immigrés, en situation régulière ou pas, l'accès aux services de santé à même pied d'égalité que les Espagnols.

A partir de septembre prochain, les immigrés sans papiers ne pourront plus bénéficier de cet avantage social et la carte de santé, qui leur permet d'accéder aux centres de santé et aux hôpitaux publics leur sera retirée. Seules les femmes enceintes et les enfants seront acceptés dans les services de gynécologie et de pédiatrie. Les autres, en cas de maladie, n'auront qu'à se rendre aux urgences pour être traités.

Le problème est que parmi ces sans papiers, il y a des dizaines de milliers qui sont tombés dans la clandestinité car ayant perdu leur travail. Dans l'incapacité de trouver un contrat de travail, ils ne peuvent plus renouveler leur carte de séjour, ni cotiser à la sécurité sociale, c'est le cas de milliers de Marocains.

Après avoir contribué de longues années à la prospérité économique Espagnole, qui était donnée comme exemple en Europe et dans le monde entier, voilà que maintenant ces immigrés sont sacrifiés sur l'autel de l'austérité. Cette nouvelle mesure du gouvernement a été fortement dénoncée par les ONGs de défense des immigrés et des droits de l'Homme, comme Amnesty International, par les syndicats ainsi que par l'opposition de gauche, car elle rompt avec le principe de santé gratuite pour tous dont se targuait l'Espagne.

Cette mesure constitue une violation des droits des immigrés qu'ils ont obtenus après de longues années de lutte. L'Espagne est en train de spolier un droit fondamental qu'est celui de la santé pour tous, affirme-t-on du côté des organisations de défense des droits immigrés et des droits de l'Homme.

Pour le Parti socialiste espagnol (PSOE) principal formation politique d'opposition, cette mesure s'ajoute à d'autres mesures insensées prises par le gouvernement conservateur. Son leader, Alfredo Perez Rubalcaba, est allé même jusqu'à la qualifier de mesure «xénophobe, cruelle et inefficace». «Cette mesure est non seulement xénophobe et cruelle car elle laisse sans assistance médicale des personnes malades, mais elle est également inefficace car de simples grippes devront être traitées dorénavant aux urgences», a-t-il averti.

01.05.2012 , Jalila AJAJA

Source : MAP

En ces temps de crise économique, la ministre de l'Emploi, chez nous, brise un tabou sur l'un des aspects du dossier "immigration": l'immigration choisie. Pour Monica De Coninck, il faut accueillir des travailleurs en vue de répondre aux déséquilibres démographiques et à la pénurie d'emplois dans certains métiers qualifiés.

Point de départ de la réflexion de la ministre de l'Emploi : le nombre de jeunes travailleurs qui arrivent sur le marché du travail ne suffit plus à remplacer ceux qui le quittent. Et dans les années qui viennent, le phénomène ne fera que s'accentuer.

Il faut donc faire venir chez nous des travailleurs formés et diplômés, il ne s'agit donc pas de substituer l'immigration humanitaire, qui est du ressort du droit international, par une immigration économique.

Pour Marco Martiniello, le directeur du Centre de l'ethnicité et des migrations, cette approche n'est pas neuve. Elle apparait pour certains comme plus urgente en Flandre, encore que… "Il est clair que la demande de travailleurs immigrés n'est pas la même au nord et au sud du pays", explique-t-il. "Mais il y a aussi des patrons wallons qui se plaignent de ne pas trouver, en Wallonie, des travailleurs qui correspondent aux emplois qu'ils offrent", affirme-t-il en prenant l'exemple de l'hôpital universitaire de Liège qui a "dû" importer des infirmiers de Tunisie récemment. "Donc, même s'il y a des différences entre le nord et le sud du pays, il y a des demandes de certains profils de travailleurs et de travailleuses immigrées qui se manifestent au nord, au sud et au centre du pays".

Pour Marco Martiniello, tant cette immigration choisie que l'immigration humanitaire exigent une politique proactive et cohérente, au niveau de l'Union européenne comme au sein de chaque pays.

30/4/2012, Pierre Magos

Source : RTBF

A six jours des élections législatives prévues pour le 6 mai en Grèce, l'immigration illégale continue de s'imposer comme un thème de campagne. Dernière polémique : un centre de rétention de sans-papiers ouvert à Archanes, ville au nord d'Athènes. La mairie de cette ville a menacé de recourir en justice contre le ministère de la protection du citoyen - l'équivalent du ministère de l'intérieur français -, qui vient d'ouvrir le centre.

Dans le pays, la structure est une première : les centres de rétention se situent habituellement le long de la frontière terrestre avec la Turquie, porte d'entrée de nombreux migrants. C'est à cette frontière, le long du fleuve Evros, qu'Athènes a commencé à construire une clôture en fils barbelés pour endiguer l'immigration illégale, rapporte Euranet, qui précise que "l'année dernière 55 000 migrants ont été arrêtés en Grèce après avoir traversé le fleuve Evros, soit 8 000 de plus qu'en 2010".

Dès dimanche, les premiers sans-papiers, au nombre de 56, ont été transférés au centre d'Archanes, qui doit au total en accueillir 200. "Le ministre a procédé à un acte illégal", a indiqué à la radio Flash le maire d'Acharnes, dénonçant une ouverture intervenue "à la veille des élections" tandis que, selon des experts, la procédure d'appel d'offres n'a pas été respectée. "On ne peut pas faire entrer toute l'Asie ou l'Afrique dans Acharnes", a-t-il souligné un peu plus tard à la télévision Net. Des dizaines d'habitants d'Acharnes ont protesté sur place contre la mise en service "précipitée" du centre.

UN PARTI NÉONAZI AU PARLEMENT ?

Au début d'avril déjà, le ministre à la protection du citoyen, Michalis Chryssohoïdis, député socialiste (Pasok) et candidat pour les élections, avait annoncé la création d'une trentaine de centres de rétention en Grèce, sans toutefois préciser les lieux exacts ni le calendrier. Après l'annonce de ces ouvertures, une opération coup de balai de la police a visé des milliers de sans-papiers habitant depuis plusieurs années des immeubles délabrés du centre d'Athènes. Associations de défense des immigrés et médias ont critiqué le calendrier et la méthode du gouvernement face à la question de l'immigration illégale.

Alors que le Pasok, responsable de la rigueur infligée à la Grèce depuis 2010, est crédité des intentions de vote les plus basses de son histoire, le petit parti néonazi et xénophobe Chryssi Avghi, pourrait obtenir, selon les sondeurs, entre 4 % et 5 % des voix, ce qui lui permettrait d'entrer au Parlement pour la première fois. Les deux grands partis, Pasok et Nouvelle Démocratie (droite), ont "aussi donné dans le sentiment nationaliste et virent à droite toute dans une campagne où l'immigration est devenue aussi importante que l'économie", analyse le New York Times.

30.04.2012

Source :Le Monde.fr / AFP

C'est l'un des clivages les plus nets entre François Hollande (favorable) et Nicolas Sarkozy (opposé). En réalité le débat est ancien et les arguments nombreux. "L'Obs" fait le point.

François Hollande persiste et signe. S’il est élu, le vote des étrangers non communautaires aux élections locales, c'est presque maintenant : "Il n'y a pas d'échéance particulière, mais je dirais en 2013, avant les élections de 2014, puisqu'il y a des élections locales qui sont prévues en 2014". Une seule condition est posée : qu’ils résident sur le territoire français depuis au moins cinq ans.

La France deviendrait alors le 14e pays européen à accorder le droit de vote à ses résidents étrangers non ressortissants d’un pays de l’UE. Le débat n’est pourtant pas nouveau dans l’Hexagone. Dès 1981, l’octroi du droit de vote aux étrangers figure parmi les 110 propositions de François Mitterrand. Mais une fois élu, le président socialiste ne la met pas en œuvre. Et depuis trente ans, le débat revient régulièrement sur le devant de la scène politique.

Cette fois encore, la proposition de François Hollande a fait polémique. La dimension électoraliste est évidente, tant pour le Parti socialiste, qui l’a ressortie des cartons en décembre en vue de la présidentielle de 2012, que pour l’UMP, qui tente désespérément de grappiller les voix du Front national pour le second tour. Mais au-delà de l’enjeu politique de l’entre-deux tours, la question de fond reste entière. Faut-il choisir le « oui » comme 61% des Français sondés ? Pour y voir plus clair, le "Nouvel obs" fait le tour des arguments, pour et contre.

POUR

Garantir l’égalité de droits entre les citoyens européens et les étrangers non communautaires. C’est l’argument principal invoqué par les partisans de la mesure. "Vous êtes roumain ou bulgare, vous êtes en France depuis six mois, vous avez le droit de vote aux élections locales" alors qu'un Marocain "en France depuis vingt ans" n'a "pas le droit de participer au choix des élus municipaux. (...) Lorsqu'une personne est en France, en règle depuis plus de 10 ans, qu'elle paye ses impôts, elle a le droit de dire quelque chose sur la collectivité locale à laquelle elle appartient", explique François Bayrou, qui a voté pour le texte proposé par la majorité socialiste au Sénat, en décembre dernier. Depuis 1992, le traité de Maastricht impose le droit de vote aux élections locales de tout citoyen de l'Union où qu'il réside en Europe et sans condition de durée.

Le droit de vote aux élections locales, un facteur d’intégration pour les immigrés. L’objectif : éviter le repli communautariste d'étrangers cantonnés à un statut de citoyens de "seconde zone". "C'est la spécialité de la France d'essayer d'arriver à l'intégration, selon nos normes et nos valeurs", expliquait Alain Duhamel sur RTL en décembre, en désaccord avec Jean-Michel Apathie. "Le droit à la parole politique est aussi importante que le droit à la santé ou à l'éducation", expliquait pour sa part Roland Ries, maire PS de Strasbourg en février 2011 . "La cohésion sociale ne se décrète pas mais se construit." L’élu est à l'origine de l’appel solennel lancé au Sénat par 26 maires de gauche en faveur de l’ouverture du droit de vote aux étrangers. Pour le Parti socialiste, le droit de vote aux municipales est également censé "sensibiliser les Français issus de l’immigration à la participation démocratique".

Les immigrés payent des impôts, donc ils doivent pouvoir voter. Cette vieille conception économique du droit de vote, issue du régime parlementaire anglais au XVIIe siècle, est souvent mise en avant : "no taxation without representation". Autrement dit, celui qui paye a le droit de participer aux décisions qui concernent la collectivité. Il n'y a donc aucune raison de refuser le vote à l'étranger, qui contribue fiscalement comme n’importe quel citoyen français. Le problème de cette conception, c'est que la légitimité du droit de vote dépend de la contribution. Conséquence, on peut donner le vote aux étrangers... mais pas aux pauvres. Ce qui reviendrait à établir un suffrage censitaire et non plus universel.

CONTRE

Droit de vote et citoyenneté sont indissociables dans la tradition républicaine. L’argument est brandi de concert par l’UMP – bien que Nicolas Sarkozy ait prétendu le contraire, avant de se rétracter - et l’extrême droite : la citoyenneté est une et indivisible. L’ancien président du Conseil constitutionnel Pierre Mazeaud avait résumé cette position : "Si un étranger a de profondes attaches avec la France et souhaite participer pleinement à la vie de la cité, plutôt que d’accéder à un simple strapontin aux élections locales, il faut lui ouvrir la seule voie digne de ses aspirations : la voie royale de la naturalisation. La citoyenneté ne se transmet pas en pièces détachées." Une opinion partagée par l’ancien socialiste Jean-Pierre Chevènement, qui s’est prononcé contre "le saucissonnage de la citoyenneté". Sauf que comme le rappelle Alain Duhamel, toujours sur RTL, "l’idée selon la quelle l’accès à la nationalité est facile, elle est fausse".

"Si tu veux voter chez moi, je dois pouvoir voter chez toi". C’est la condition qu’avait posée Nicolas Sarkozy dans son livre "Libre", publié en 2006. Il s’était alors déclaré favorable, sous réserve de "réciprocité" avec leur pays d’origine, au vote des immigrés hors Union européenne aux élections locales françaises. Plusieurs pays européens comme l’Espagne et le Portugal ont adopté ce droit de vote partiel. Un étranger peut voter en Espagne à condition que les ressortissants espagnols aient le droit de vote dans son propre pays. Mais sans traité, pas de droit de vote. Cela n’est donc valable que pour les ressortissants des pays avec lesquels l’Espagne et le Portugal ont préalablement signé un accord bilatéral.

Le droit de vote aux étrangers : la tentation du vote communautaire. Le président sortant Nicolas Sarkozy expliquait ce positionnement en novembre dernier: "c’est prendre le risque de diviser les Français". Ou encore, en mars : "donner le droit de vote au moment des municipales à une communauté étrangère c'est prendre le risque d'un vote communautaire". Argument prolongé par Claude Guéant, quitte à prendre certaines libertés avec la réalité. "Cela veut dire que nous pourrions avoir des maires étrangers. Très franchement, je n'ai pas envie de voir dans le département de la Seine-Saint-Denis, qui a une forte population étrangère, la majorité des maires devenir étrangers", affirmait le ministre de l’Intérieur en décembre. Un non-sens, puisque les étrangers seront éligibles uniquement pour les fonctions "non exécutives", c'est-à-dire seulement à la fonction de conseiller municipal. Ni plus ni moins que les étrangers ressortissants de l’Union européenne.

28/4/2012, Célia Lebur

Source : Le Nouvel Observateur

Parfois confus sur la question, le candidat socialiste a précisé ces derniers jours ses intentions en matière d'immigration s'il était élu. Explications.

Ce que propose François Hollande

Dans son programme, la question de l'immigration est très peu évoquée et le mot n'y figure qu'à deux reprises : "Je conduirai une lutte implacable contre l’immigration illégale et les filières du travail clandestin. Je sécuriserai l’immigration légale. Les régularisations seront opérées au cas par cas sur la base de critères objectifs", peut-on lire. A plusieurs reprises dans la campagne, François Hollande a précisé que ces régularisations "au cas par cas" se feraient sur "des critères objectifs, simples, applicables", parmi lesquels l'emploi, la famille et le temps passé en France. Le candidat veut aussi accélérer le traitement des demandes d'asile en six mois et mettre en place des "brigades spécialisées" dans la lutte contre l'immigration illégale.

Vendredi matin, le candidat socialiste a durci le ton. "Dans une période de crise que nous connaissons, la limitation de l'immigration économique est nécessaire, indispensable", a-t-il répété sur RTL, rappelant que s'il est élu, "chaque année le Parlement fixera le chiffre des besoins" de l'économie française. Il s'est toutefois prononcé contre des restrictions pour la venue d'étudiants étrangers car ils sont "une chance" pour le pays. "Je considère qu'il n'y aura jamais d'immigration zéro, qu'il y aura toujours une immigration légale. Est-ce qu'on peut en réduire le nombre? C'est un débat", a déclaré François Hollande. "Et je veux même lutter contre l'immigration clandestine sur le plan économique. Ce n'est pas normal qu'un certain nombre d'employeurs, de façon cynique, utilisent de la main d'oeuvre clandestine", a encore estimé le député de Corrèze.

Ce que Sarkozy lui reproche

Nicolas Sarkozy le répète : si François Hollande est élu, il entreprendra "une régularisation massive" des sans-papiers. Comme à chacun de ses meetings ou autres interventions médiatiques, le président-candidat a une nouvelle fois mis en garde mercredi les électeurs contre la volonté de son rival de mettre en place une régularisation "générale" des sans-papiers. "Si les électeurs qui se sont portés sur la candidate du Front national veulent ça, alors qu'ils ne nous apportent pas leur suffrage", a-t-il notamment déclaré. Pour Nicolas Sarkozy, "le cas par cas" revient au même que "régulariser" tout le monde. De son côté, François Hollande répète qu'il s'agit là de "mensonges" du président sortant.

La délicate question du nombre d'étrangers

Y a-t-il trop d'étrangers en France? Question délicate pour François Hollande qui a refusé jeudi soir sur France 2 d'y apporter une réponse trop catégorique. "Ma réponse, c'est que les étrangers en situation régulière sur le territoire ne seront pas expulsés. En revanche, les étrangers qui sont en situation irrégulière sur notre territoire seront reconduits à la frontière", a-t-il expliqué. "Si je vous réponds 'oui, il y a trop d'étrangers', alors ça veut dire quoi? Qu'est-ce que je fais?", a questionné le candidat PS. Et de justifier sa position : "Je ne fais pas de conviction et de sentiments. Je parle de droit et de situations : il y a des étrangers qui sont en situation régulière, je ne les expulse pas". En résumé, "les étrangers qui ont des droits sont là, les étrangers qui n'ont pas de droits ne seront plus là."

27 avril 2012, Caroline Vigoureux

Source : JDD.fr

A partir du 3 J août prochain, les immigrés en situation. Irrégulière perdront le doit d'accès à une carte sanitaire. Une des principales conséquences de cette mesure, adoptée par le gouvernement pour réduire les dépenses de la santé publique, est la perte du droit d'admission aux services des urgences des hôpitaux et centres médicaux publics…Suite

La première rencontre des compétences marocaines aux Etats-Unis se tiendra fin juin à New York, avec pour objectif de «créer un réseau des Compétences» visant à «stimuler et dynamiser» la coopération entre le Maroc et les Etats-Unis...Suite

Selon les dernières statistiques du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) en date du 29 févier 2012, le Maroc compte 712 réfugiés reconnus par le HCR, dont 182 mineurs…Suite

C'est le président sortant qui arrive en tête du premier tour au Maroc avec 36,20% des voix, talonné par le candidat socialiste qui obtient 35,83%. Mais le chiffre le plus impressionnant est celui de l'abstention qui tourne autour des 50%. Si les électeurs se mobilisent davantage pour le second tour, les urnes pourraient révéler des surprises le 6 mai et la bataille pourrait bien se jouer dans un mouchoir de poche …Suite

L'inauguration officielle du pavillon marocain s'est déroulée en présence du ministre du Tourisme, Lahcen Haddad, du ministre de la Culture, Mohamed Amine Sbihi, du ministre de l'Artisanat…Suite

Le nombre des Mexicains rentrés des Etats-Unis ou renvoyés vers leur pays a été plus important en 2011 que le nombre des immigrants vers les Etats-Unis en provenance du Mexique, selon une étude publiée par le Collège de la frontière Nord (Colef) du Mexique.

"Le total du flux annuel de déplacements en direction des Etats-Unis, qui n'avait cessé de croître, a baissé à partir de 2008 de manière continue jusqu'à aujourd'hui, passant de plus de 700.000 passages en 2008 à moins de 350.000 en 2011", selon un communiqué du responsable de l'étude, le chercheur du Colef, René Martin Zenteno.

Pendant la même période, le nombre des immigrants renvoyés par les autorités américaines dans les zones frontalières, "n'a pas baissé dans la même proportion, passant de 500.000 à 350.000".

"En conséquence, en 2011 le flux de d'immigrants renvoyés est pratiquement le même que le flux d'immigrants qui sont arrivés à la frontière nord".

Mais à ce chiffre s'ajoutent les 281.000 Mexicains qui s'étaient installés dans le pays voisin et qui sont retournés d'eux-mêmes au Mexique. Au total, le flux net entre les deux pays "est clairement positif pour le Mexique".

Selon M. Zenteno, les principales causes de ce changement dans le flux migratoire "sont la contraction de l'économie des Etats-Unis et le durcissement des politiques contre les immigrants".

26 avril 2012

Source : AFP

 

Question importante de la campagne présidentielle française, le droit de vote des étrangers est devenu une réalité en Belgique mais son impact politique reste très limité en raison du faible intérêt des électeurs potentiels à exercer ce nouveau droit civique.

Le vif débat qui agite actuellement la France replonge le royaume une décennie en arrière. En 2004, à l'issue d'années de négociations, les députés adoptaient la loi accordant le droit de vote pour les élections municipales aux ressortissants des pays hors Union européenne habitant depuis au moins cinq ans en Belgique.

Huit ans plus tard, "la question ne fait plus guère polémique et les inquiétudes se sont en bonne partie évanouies", constate Pascal Delwit, politologue à l'Université libre de Bruxelles (ULB).

A l'instar d'autres experts, il estime toutefois que le succès de cette réforme devra être évalué dans la durée. Car sa mise en oeuvre, à l'occasion des élections municipales de 2006, a été difficile et même qualifiée de "fiasco" par une partie de la presse. Seuls 128.000 des 640.000 nouveaux électeurs potentiels s'étaient en effet inscrits pour voter, n'augmentant que de 1,6% le corps électoral.

"La campagne de sensibilisation menée par les pouvoirs publics n'avait pas été à la hauteur et les partis ne s'étaient pas suffisamment mobilisés", souligne l'universitaire et sénateur socialiste Hassan Bousetta, qui a réalisé des études sur cette élection.
Marocains et Turcs courtisés

Pour voter, un étranger, qu'il soit ressortissant d'un pays de l'UE ou non, doit effectuer la démarche de s'inscrire sur les listes, ce qui n'est pas le cas des Belges, inscrits d'office puisque le vote est obligatoire.

Un résident non européen doit en outre signer un document dans lequel il s'engage à respecter "la Constitution, les lois belges et la Convention européenne des droits de l'homme". Cette obligation avait été réclamée par une formation de centre droite en échange de son soutien à la loi.

La réforme sera testée une deuxième fois aux municipales d'octobre prochain, un scrutin pour lequel les autorités espèrent convaincre plus de 25% des étrangers d'aller voter, contre 14% en 2006.

Dans les grandes villes comme Bruxelles, Anvers et Liège, les partis ont compris leur intérêt à mobiliser ces nouveaux électeurs, qu'ils soient européens ou non.

Ceux de droite tentent ainsi de convaincre les 120.000 résidents français, qui ont davantage voté Nicolas Sarkozy que François Hollande au premier tour de la présidentielle. Les formations de gauche ciblent plutôt les 150.000 Italiens, fiers d'avoir vu un fils d'immigrés, le socialiste Elio di Rupo, se hisser au poste de Premier ministre.

Très nombreux à Bruxelles, les Marocains et les Turcs sont courtisés par le Parti socialiste francophone, tandis que les Africains le sont par la formation du centre CdH.

Echecs des listes islamistes

Ces minorités comptent déjà de nombreux conseillers municipaux ou régionaux, élus en tant que Belges depuis que la procédure d'acquisition de la nationalité a été simplifiée à la fin des années 1990, ce qui a provoqué une flambée temporaire des naturalisations.

"Les rapports de force politiques ont ainsi changé dans certaines zones. Mais ces nouveaux électeurs votent très majoritairement pour les grands partis et non pour les petites formations, qui ont toutes échoué", relève M. Delwit. Ont ainsi mordu la poussière des listes islamistes lancées dans des quartiers peuplés de Maghrébins ou de Turcs.

"Ces électeurs ont toutefois tendance à donner une prime aux candidats originaires de leur communauté, qu'ils connaissent souvent", indique M. Bousetta. "Cela a poussé les partis traditionnels à diversifier leurs listes et à être actifs dans des quartiers populaires qu'ils avaient tendance à délaisser car leur intérêt électoral était moindre", selon lui.

27 avril 2012, Jérôme RIVET

Source : AFP

Le département chargé des Marocains résidant à l'étranger est représenté dans la deuxième commission.

Le Conseil de gouvernement, réuni jeudi à Rabat, a décidé de mettre en place deux commissions ministérielles chargées du suivi des dossiers de l'emploi et des investissements.

La commission chargée du suivi du dossier de l'emploi sera présidée par M. Abdellah Baha, ministre d'Etat, et sera composée des représentants des ministères de l'Emploi et de la Formation professionnelle, de l'Economie et des Finances, de l'Intérieur, de l'Education nationale, de la Santé, de la Solidarité, de la femme, de la famille et du développement social, ainsi que du ministère chargé de la Fonction publique et de la Modernisation de l'Administration, et du Secrétariat général du gouvernement, a indiqué le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi , lors d'un point de presse à l'issue du conseil de gouvernement.

M. Khalfi a indiqué que cette commission sera chargée de mettre en place les procédures pouvant garantir l'emploi conformément à la Constitution et à la Loi et assurer l'égalité en matière d'accès à la fonction publique selon les critères du mérite, d'équité et de transparence.

Il a ajouté que la deuxième commission, qui sera chargée du suivi du dossier des investissements, sera présidée par le ministre de l'Economie et des Finances et comprendra des représentants du ministère chargé du budget, des ministères de l'Industrie, du Commerce et des Nouvelles technologies, de l'Emploi et de la Formation professionnelle, chargé des Affaires générales et de la gouvernance et du département chargé des Marocains résidant à l'étranger.

26 avril 2012

Source : MAP

Le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger (MRE), Abdellatif Maazouz, effectuera une visite de travail en Italie du 1er au 5 mai prochain.

Cette visite a pour objectif de renforcer les liens de communication avec la communauté Marocaine à l'étranger, de s'enquérir de la situation des MRE et leur faire part des récentes dispositions gouvernementales prises en leur faveur, indique mercredi un communiqué du ministère de tutelle.

Lors de ce déplacement, M. Maazouz aura des entretiens avec des responsables gouvernementaux italiens des départements de la coopération internationale, de l'intérieur, de l'emploi et des politiques sociales, de la justice et de l'enseignement. Il rencontrera également des cadres associatifs et des compétences marocaines et tiendra une séance de travail avec les consuls généraux marocains, ajoute-t-on de même source.

Le ministre procédera, à cette occasion, à l'inauguration du festival culturel marocain organisé à Bergame, rencontrera les compétences marocaines de la région de Milan, s'entretiendra avec le maire de Reggio Emilia et donnera, à Bologne, le coup d'envoi de programmes éducatifs et culturels initiés par son département.

Cette visite a été au menu d'un entretien, jeudi, du ministre avec l'ambassadeur d'Italie à Rabat, Piergiorgio Cherubini, portant sur les sujets d'intérêt commun et sur le renforcement de la coopération bilatérale au profit des MRE, précise le communiqué.

26 avril 2012

Source : MAP

Le colloque international "Écritures en Migration(s). Histoires d'écrits,histoires d'exils" se tiendra les 11 et 12 mai à l'université de Saint-Denis.

La thématique générale de ce colloque s'inscrit dans une perspective transdisciplinaire correspondant à la fois aux problématiques de l'écrit et à celles de la migration. Cette transversalité disciplinaire permettra d'accueillir des travaux en sciences de l'éducation, histoire, géographie, sociologie, anthropologie de l'écriture, sociolinguistique, sciences politiques etc.
Consultez le programme du colloque.

Ce livre est issu d’une recherche menée à la STIB. Au départ, l’idée était d’étudier la façon dont la diversité culturelle y est gérée. Mais la réalité de la STIB a mis l’islam au centre de la réflexion, tellement il est mobilisé par les uns et les autres de diverses manières : pour identifier ou s’identifier, pour inclure ou exclure, etc. Cette réalité nous invite à questionner des concepts comme « diversité culturelle » et « management interculturel » et à repenser les conditions d’un bon vivre-et-travailler ensemble…Suite

Repères Une bonne partie de nos voisins européens ont intégré ce droit dont François Hollande a fait un engagement électoral et Nicolas Sarkozy un repoussoir.

François Hollande l'a répété, s'il est élu toute personne de nationalité étrangère résidant légalement en France depuis cinq ans pourra voter aux municipales de 2014 (mais ne sera pas éligible pour autant). Nicolas Sarkozy, longtemps favorable à cette mesure mais qui a aujourd'hui plus que jamais besoin des voix de l'extrême droite, a fait volte-face. Au point d'agiter comme un repoussoir absolu ce droit pourtant déjà en vigueur chez une bonne partie de nos voisins européens, depuis parfois plusieurs décennies.

Douze des 27 pays membres de l’Union européenne (plus la Suisse) ont déjà accordé le droit de vote aux étrangers extraeuropéens aux élections municipales, avec des conditions variables de durée de résidence, selon un décompte du Sénat en novembre 2011. Dans le camp des réfractaires, on trouve, outre la France, l’Allemagne, l’Autriche et l’Italie, notamment.

Parmi ceux qui accordent ce droit, l'étude du Sénat distingue trois groupes :

- L’Espagne, le Portugal et le Royaume-Uni accordent le droit de vote aux ressortissants de certains pays. L’Espagne et le Portugal sous réserve de réciprocité et de durée de résidence (entre deux et cinq ans). Quant à la Grande-Bretagne, elle n'a ouvert ce droit qu'aux citoyens du Commonwealth : un Ougandais ou un Indien peuvent donc voter, mais pas un Coréen ou un Sénégalais.

- La Suède (en 1975), le Danemark (en 1981), les Pays-Bas (en 1983), le Luxembourg (2003) et la Belgique (2004) ont octroyé le droit de vote à tous les étrangers qui résident sur leur territoire depuis quelques années. Certains cantons suisses font de même.

- L’Irlande, pionnière en la matière (en 1963), ne subordonne pas le droit de vote des étrangers à une durée minimale de résidence.

La Grèce, pour sa part, n'a pas tranché : une loi votée en mars 2010 a permis aux étrangers de voter pour la première fois lors des municipales de novembre, mais le Conseil constitutionnel a jugé la loi inconstitutionnelle. Il appartient maintenant à la Cour suprême de décider.

Concernant l'égilibilité, les étrangers disposant du droit de vote sont éligibles aux assemblées municipales au Danemark, Espagne, Luxembourg, Pays-Bas, Portugal, Suède, dans certains cantons suisses, et au Royaume-Uni sous certaines conditions, sauf en Irlande où il n’y a aucune restriction.

Trois Etats accordent le droit de vote aux autres élections locales que les municipales : le Danemark (pour les régionales), la Suède (élection à l'équivalent des conseils généraux) et les cantons suisses du Jura et de Neuchâtel (pour les cantonales).

26/4/2012, C.B.

Source : Libération

« Je suis née à Paris 14ème arrondissement, je suis Française, d’origine maghrébine, je suis ingénieur informatique prestataire de service. Dès que je passe un entretien avec un client, s’il s’arrête sur le premier mot de mon C.V et me demande « C’est original, Arnima, c’est de quelle origine ? », et que je réponds « algérienne », je sais que mon entretien est fini. Et effectivement, la réponse est systématiquement négative.

Quel malaise lorsque l’on vous pose cette question et que l’on sait que pour 17.9 % des gens, « d’origine maghrébine », ça sous-entend aujourd’hui immigration, musulmane, burqua, hallal, terrorisme, assistanat, profiteur du système de protection sociale. Il faut tout de même avouer que, même si on ne doit pas rentrer dans cette provocation, c’est dur à assumer. Que c’est violent. Que cela n’aide pas en temps de crise. C’est déjà assez difficile comme ça de trouver du travail !

Pourtant, Arnima, ça veut d’abord dire : née à PARIS 14ème en France, d’un père venu en France en toute légalité après l’indépendance, à la demande de Citroën pour travailler à la chaîne, à l’usine, et non pour l’assistanat. Il a eu la médaille d’honneur du travail après 25 ans de services. Née d’une mère venue en toute légalité par le regroupement familial. Qui après avoir élevé ses 5 enfants, et mis le dernier à l’école, est allée travailler dans les cantines scolaires à la mairie de Vanves pendant 15 ans, et est restée vacataire car non-française. Ils ont travaillé dur, toute leur vie, à la sueur de leur front pour donner un meilleur avenir à leurs enfants.

Arnima ça veut aussi dire: ayant grandi en France. Eduquée, formée et diplômée par la France. Ça veut dire compétences au service de la France. Ça veut dire reconnaissante de cette France des valeurs, de la justice, de l’égalité et des droits de l’homme.

On nous parle d’immigration, d’identité nationale, d’intégration, d’assistanat, de chômage, d’insécurité qui font monter le Front National ! Mais à qui la faute ? Qui doit se sentir en insécurité aujourd’hui, montré du doigt comme un fléau à l’origine de la crise, rejeté, ghettoïsé, discriminé, stigmatisé et maintenant humilié ?

Mes parents sont nés Français sous la colonisation Française. Je suis Française par le droit du sol. Je suis une enfant de la France. Le FN veut supprimer le droit du sol. C’est comme un enfant qui ne serait pas reconnu par ses parents ! C’est comme le considérer comme une erreur ! C’est violent !

La discrimination à l’embauche de citoyens issus de l’immigration représente un énorme coût. La formation d’un jeune issu de l’immigration puis son assistanat forcée une fois diplômé, car discriminé, exclu, relégué au rang de chômeur, quel gaspillage financier, quel gaspillage de compétence, quel gaspillage de valeur ajoutée !

Avec une population vieillissante, l’immigration en France, ce n’est pas un fléau, ce n’est pas de l’insécurité, ce n’est pas de l’assistanat. Ce sont des compétences au service de la France. C’est une valeur ajoutée. Ce n'est pas la peine de parler d'immigration choisie quand on rejette celle qui vous a choisi !

Ça fait du bien de pousser un coup de gueule ! Je crois que le plus dur, c’est de ne pas pouvoir s’exprimer, de ne pas être entendue. De ne pas avoir de porte-parole, d’avoir l’impression de subir.

Le problème, en ce moment, c’est qu’à la télé, on n’a droit qu’à la jubilation du FN. Ces journalistes qui nous rabâchent sa victoire, son score record, c’est écœurant, ça me dégoûte. C'est violent et ça incite à la violence. Voila, c’est dit !

C’est pourquoi, je milite au PS, j'ai choisi un autre mode d'expression que la violence. Malheureusement, d'autres ont succombé".

26/4/2012, Arnima

Source : Le Monde

La proposition franco-allemande de renforcement des contrôles nationaux frontaliers dans l'espace de libre circulation de Schengen a rencontré jeudi peu de soutien lors d'une réunion des ministres de l'Intérieur de l'Union européenne à Luxembourg.

Seules l'Autriche et la Hongrie ont soutenu la position défendue par Paris et Berlin, qui souhaitent que les Etats membres puissent fermer unilatéralement leurs frontières nationales en cas de forte pression migratoire, a-t-on appris de source diplomatique.

La Suède et la Belgique sont contre et la majorité des Etats de l'Union souhaitent un compromis qui donnerait à la Commission un rôle central dans l'autorisation des contrôles, ce dont Paris ne veut pas, a-t-on ajouté de même source.

6/4/2012

Source : Europe1.fr avec Reuters

A l'issue du premier tour de le présidentielle, le Front National a enregistré un score historique de 17,9 %, doublant presque son résultat de 2007 (10 %). Entretien avec Jean Yves Camus, spécialiste des nationalismes et extrémismes en Europe et chercheur associé à l'Institut des relations internationales et stratégiques (IRIS)….Suite

Le gouvernement autonome de Catalogne a "déploré", mardi, la décision de l'exécutif central de priver les immigrés en situation illégale de la Carte sanitaire qui leur permet de bénéficier gratuitement des soins médicaux, sur le même pied d'égalité que les citoyens espagnols.

Le gouvernement espagnol du conservateur Mariano Rajoy a annoncé, la semaine dernière, que les sans-papiers n'auront plus le droit d'accéder aux prestations médicales gratuites en vertu d'un amendement de la Loi sur les étrangers qui sera présenté prochainement au Congrès des députés.

L'exécutif central "ne nous a pas informé de sa décision unilatérale" visant à priver les immigrés en situation illégale de la Carte sanitaire à partir du 31 août prochain, a déclaré le conseiller catalan au Bien-être et à la famille, Josep Lluis Cleries, à l'issue d'une réunion avec la Commission parlementaire chargée de l'enfance.

"Personne ne nous a consulté à propos de cette décision qui préoccupe le gouvernement (catalan)", a souligné M. Cleries, déplorant l'"absence de dialogue" sur cette question de la part de Madrid.

L'exécutif "aurait dû prendre en compte les points de vue des communautés autonomes avant d'approuver cette décision car ce sont elles qui accordent les soins médicaux", a ajouté le responsable catalan, précisant que la Catalogne "garantira les prestations médicales urgentes au profit des immigrés en situation illégale, notamment les enfants et les femmes enceintes".

Les enfants mineurs non accompagnés seront pris en charge par la Catalogne "en dépit de cette législation", a encore souligné le responsable catalan, qui a minimisé l'importance de cette mesure pour le budget de l'Etat.

Cette mesure "permettra de faire des économies minimes", a-t-il estimé, soulignant la nécessité de lutter contre le "tourisme sanitaire qui existe dans certains pays, et notamment en Catalogne".

Selon les médias espagnols, plus d'un demi-million de sans-papiers se verraient privés de la Carte sanitaire à laquelle tous les immigrés, justifiant d'un certificat de résidence municipale, pouvaient prétendre. En vertu de cet amendement, l'accès aux soins de cette catégorie d'étrangers, issus de pays hors l'Union européenne, sera limitée aux seuls cas d'urgence médicale (accident...), d'accouchement et du suivi des enfants en bas âge.

Les familles des immigrés, légalement établis en Espagne, n'ayant pas encore obtenu leurs papiers devront se contenter, elles aussi, de ce minimum sanitaire.

25 avril 2012

Source : MAP

La Commission maroco-tunisienne chargée des affaires consulaires, sociales et judiciaires, réunie mardi à Rabat, a appelé à la mise en œuvre des dispositions de la convention d'établissement conclue entre les deux pays, le 9 décembre 1964, dans le sens de garantir l'égalité de traitement entre les ressortissants des deux pays et de contribuer à la relance du processus d'intégration maghrébine.

A l'issue des travaux de la 12-ème session de cette commission, les deux parties ont convenu de renforcer la coopération bilatérale en ce qui concerne les citoyens établis dans les deux pays, et de mettre en oeuvre l'accord de coopération sécuritaire régissant la lutte contre l'immigration clandestine et les réseaux de trafic humain.

Pour ce qui est du travail, les deux parties ont exprimé leur détermination à oeuvrer de concert pour lutter contre les obstacles qui entravent le travail des ressortissants des deux pays en leur facilitant d'exercer des professions libérales et de renforcer aussi la coopération dans les domaines de la formation professionnelle, de la sécurité et du développement social à travers l'échange de visites et d'expertises.

Dans le domaine judiciaire, les deux pays ont convenu de poursuivre leur concertation sur la convention de coopération judiciaire en matière civile et commerciale. La Tunisie avait proposé d'organiser en mai prochain un colloque à Tunis par le Centre des études juridiques relevant du ministère tunisien de la justice, sous le thème "La qualité de la législation et les techniques de rédaction des textes juridiques".

A l'issue de cette réunion, les deux parties, qui ont procédé à la signature du procès-verbal de la session, ont saisi cette occasion pour se féliciter de la qualité des relations bilatérales et des liens de fraternité unissant les deux pays, réitérant leur volonté de les hisser au niveau des attentes des deux peuples frères.

La tenue de cette session intervient en application des recommandations de la 16ème session de la haute commission mixte tenue les 6 et 7 mai 2010 et du procès de la 13-ème réunion du comité de suivi réunie à Rabat le 21 septembre 2011.

La réunion, co-présidée du côté marocain par Mohamed Ali Lazrak, directeur des affaires consulaires et sociales au ministère des Affaires étrangères et de la coopération et du côté tunisien par Hatim Assaim, ambassadeur directeur des affaires consulaires au ministère tunisien des affaires étrangères, s'est déroulée en présence notamment de l'ambassadeur de Tunisie à Rabat, Rafii Ben Achour et des membres des délégations des deux pays représentant les départements ministériels concernés. TRA.
25 avril 2012

Source : MAP


La France va réclamer jeudi à Luxembourg la possibilité de fermer les frontières nationales en cas de forte pression migratoire, mais cette demande présentée en pleine campagne électorale donne à ses partenaires européens le sentiment d'être instrumentalisés.
Lancé à la conquête des suffrages de l'extrême droite, le chef de l'Etat français Nicolas Sarkozy presse ses partenaires de l'UE d'accepter la possibilité de rétablir des contrôles aux frontières nationales pendant un mois en cas de défaillance à une frontière extérieure de l'espace Schengen et de prolonger cette mesure si nécessaire.

Le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, comptait défendre cette position jeudi lors d'une réunion avec ses homologues de l'UE à Luxembourg.

Mais les premières réactions sont assez froides. La ministre belge Joëlle Milquet a mis les pieds dans le plat à son arrivée.

"Ca n'a rien de neuf et je pense que les agendas électoraux me semblent plus importants que le fond des dossiers qui existent depuis très longtemps", a-t-elle commenté.

Interrogée sur le sentiment d'être "instrumentalisée", elle a répondu: "Je pense, un peu".

Paris mise sur le soutien de l'Allemagne, mais la manière de procéder de Claude Guéant a mis dans l'embarras son homologue Hans-Peter Friedrich, co-signataire d'une lettre réclamant un "mécanisme de compensation pour le cas où un Etat est incapable d'assumer ses obligations au titre de la protection des frontières extérieures de l'UE".

"J'écris des lettres avec mes homologues sur des sujets importants pour nous, mais toutes les lettres ne sont pas destinées à être publiée", a-t-il déploré à son arrivée à Luxembourg.

L'empressement du ministre français de diffuser une lettre clamer le soutien de l'Allemagne en pleine campagne électorale, alors que les thèmes liés à l'immigration enflamment les débats, a déplu à Berlin.

Le chef de la diplomatie allemande Guido Westerwelle a été très clair. "Il faut faire attention à ne pas envoyer de mauvais signaux", a-t-il expliqué dans un entretien publié jeudi par l'hebdomadaire Die Zeit.

"Notre devoir est de sécuriser les frontières externes de l'Europe de manière à rendre toute mesure nationale superflue", a-t-il précisé.
La demande franco-allemande n'est pas nouvelle. Le débat sur la réforme de Schengen est ouvert depuis mars 2011, à l'initiative de la France, à la suite d'un contentieux avec l'Italie.

Paris a obtenu d'ouvrir un débat sur l'opportunité d'inclure l'immigration comme un événement permettant, dans certaines conditions, de rétablir des contrôles aux frontières nationales.

La Commission a présenté des propositions "pour un mécanisme de décision européen, car c'est ce qui est nécessaire", a souligné jeudi la commissaire en charge des Affaires intérieures Cécilia Malmstrím.

"Je n'ai pas changé d'avis", a-t-elle martelé. L'idée est d'éviter les décisions unilatérales, plaide-t-elle.

Mme Malmstrím a en revanche éludé les questions sur l'incidence des élections en Française. "Il y a toujours des campagnes électorales en Europe", a-t-elle ironisé.

La requête franco-allemande va loin, car elle vise à "exclure temporairement" les Etats membres de Schengen dont les confins sont devenus des frontières extérieures, lorsqu'ils ne sont pas en mesure de les contrôler.

La Grèce est directement visée. Nicolas Sarkozy a été très clair: "la frontière entre la Grèce et la Turquie n'est pas défendue", "n'est pas contrôlée, n'est pas tenue".

Athènes se dit en mesure d'assumer ses obligations, si la Turquie agit pour tarir le flux des clandestins venus par son territoire. Mais Ankara veut en contrepartie des facilités de visa pour ses ressortissants dans l'UE, ce que l'Allemagne bloque.
26 avril 2012

Source : AFP

En partenariat avec le CCME, l’ambassade de la République de Pologne à Rabat organise un séminaire sur la présence des Polonais au Royaume du Maroc, qui a commencé avec le voyage au Maroc de l’écrivain et chercheur polonais Jan Potocki, en 1791. Les intervenants, dont entre autres M. Krzysztof ZANUSSI – penseur, écrivain, metteur en scène de renom (prix aux festivals de Cannes, Locarno, San Remo, Venise…), Professeur Moufida El BEJAOUI , de la faculté des sciences de l’éducation de l’Université Mohammed V Souissi de Rabat ainsi que Professeur Boussif OUASTI, de la faculté des lettres de l’Université de Tétouan, vont parler de l’importance des récits de voyage, se basant sur l’exemple de l’œuvre du Comte Jan Potocki «Le voyage dans l’Empire du Maroc en 1791 », et de l’influence de la migration sur la vie culturelle, scientifique et sociale. Compte tenu des débats vifs sur l’immigration soulevés récemment dans de nombreux pays européens, ce sujet est devenu un des thèmes majeurs de la société moderne.  

Des personnages illustres de la scène artistique marocaine sont invités à prendre part au débat, entre autres Farid Belkahia, Mahi Binebine, Mohammed Melehi et Mustapha Hafid, ainsi que des artistes polonais liés avec le Maroc : Bogdan Korczowski et Anna Draus Hafid. Son parcours artistique marqué par des voyages va présenter l’artiste polonais résidant en France et au Maroc, Tomek Kawiak. Les Marocains qui ont étudié en Pologne donneront également leur témoignage sur leur expérience polonaise.  

Le séminaire aura lieu le 4 mai 2012 à 16h, à la Bibliothèque Nationale du Royaume du Maroc à Rabat. Consulter le catalogue

L’association Tamaynut-France vient de publier  un livre qui s’intitule « Les Amazighs (de et en) France : l’apport des Marocains dans une identité franco-berbère en construction),  coordonné par  Lahoucine BOUYAAKOUBI et préfacé par Tassadit YACINE.

La publication de ce livre aspire à faire connaître ces Ichehin en France, l’histoire de leur immigration, les âmes qu’ils ont sacrifiées pour la liberté de la France, les modes et les défis de transmission de leur identité amazighe, ainsi que les spécificités de leurs actions associatives au sein d’une identité franco-berbère en construction

Nous avons veillé à ce que cet ouvrage ne soit pas un simple rapport moral de nos activités, mais une référence pour les étudiants, les chercheurs et tous ceux et celles qui sont en quête de connaissances sur les Ichelhin en France.

Pour atteindre ce but, nous avons fait appel à des chercheurs, quelques uns parmi eux étaient des membres actifs de notre association, d’autres sont encore au bureau de l’association, tandis que les autres participations viennent des chercheurs qui suivent de près nos actions, sans oublier, ceux qui, par l’estime qui ils portent à l’idée de ce livre, ont accepté volontiers de contribuer par leur réflexion.

Source : tamaynutfrance.org

Bonne nouvelle pour les expats. Les autorités chinoises ont l’intention d'augmenter le nombre de permis de résidence délivrés aux étrangers pour attirer l’expertise étrangère et rendre l’économie du pays plus compétitive rapporte le Daily China.

Yang Huanning, le vice-ministre de la sécurité publique a expliqué dans un rapport remis à l’APN que le ministère allait augmenter le quota de résidents permanents et envisager d’émettre davantage de visas à entrées multiples pour stimuler la compétitivité.

Yin Weimin, le ministre des ressources humaines et de la sécurité sociale avait déjà déclaré le mois dernier que la Chine allait faire des efforts cette année pour rationaliser les procédures de visa et de permis de résidence tout en introduisant des politiques accommodantes pour les étrangers dans certains domaines tels que les services médicaux, l’éducation pour leurs enfants et le financement universitaire.

Le nombre d’étrangers restant sur le territoire chinois pour une période d'au moins six mois était de 600 000 en 2011 alors qu’il n’était que de 20 000 en 1980 d’après Yang. A la fin de l’année dernière, 4752 étrangers étaient détenteurs d'un permis de résidence.

Les efforts visant à lutter contre l’immigration clandestine et les dépassements de séjours en provenance des pays voisins en particulier seront cependant renforcés avec notamment la construction de centres de rapatriement a déclaré un officiel mercredi.

26/4/2012

Source : Aujourd’hui la chine

Un zoom sur ces enfants de l'immigration qui crèvent l'écran. C'est ce que fait Nouvelle vague. Quand le cinéma prend des couleurs. Diffusé ce jeudi soir sur France 5, le documentaire est tiré de « L'image de l'Arabe dans le cinéma français de 1970 à nos jours », la thèse de Julien Gaertner, chercheur niçois.

Pourquoi ce sujet d'étude ?

Professionnellement, personnellement, humainement, il m'a toujours touché. J'ai grandi à Mouans-Sartoux, et à l'école, au foot, je côtoyais des Français d'origine nord-africaine. J'ai tout de suite pensé ‘‘ils ne sont pas comme nous, ils n'ont pas la même culture‘'. A l'université, j'ai rencontré Ralph Schor et Yvan Gastaut, spécialistes dans l'histoire de l'immigration. Et j'ai continué à me passionner pour ces questions. J'ai aussi été responsable d'un centre culturel français en Palestine…

Votre thèse traite

d'une large période…

Quand je l'ai entamée, début 2000, les choses commençaient à changer. On a vu arriver Samy Nacéri dans Taxi, Jamel Debbouze faire 15 millions d'entrées dans Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre… Puis il y a eu Roschdy Zem, Sami Bouajila, qui tenaient des rôles à l'opposé de ce que l'on avait pris l'habitude de voir de ces acteurs.

Elle est aujourd'hui le point de départ d'un documentaire…

L'idée me trottait dans la tête depuis un moment. J'ai rencontré Edouard Mills-Affif [le réalisateur] qui avait déjà fait Vu à la télé, la sage des immigrés. Je lui ai proposé de prendre le même sujet et de le porter sur grand écran. On a écrit le film ensemble… Et puis, on a réussi à le vendre à France 5.

D'autres projets ?

Oui, j'en ai plusieurs en préparation. Je suis chercheur à l'université de Nice Sophia Antipolis et aussi chargé de cours à Sciences-Po Paris. J'ai envie de montrer ce travail au grand public. De montrer ces exemples d'une immigration réussie.

26/4/2012, Thibaud Roques

Source : 20 minutes.fr

Le débat sur la place des étrangers en France fait à nouveau rage, dominé par les imprécations. Pour l’arbitrer, sans a priori, voici des chiffres exclusifs sur l’utilité économique de l’immigration.

Un «déni de réalité». Après les émeutes de 2005 (quatre morts, près de 10 000 voitures incendiées, au moins 200 millions d’euros de dégâts dans plus de 500 communes), le sociologue Sebastian Roché s’insurgeait du silence ayant suivi la tempête : aucun débriefing interministériel, aucune commission parlementaire, aucun bilan. Comme si, écrivait-il, «la fracture des banlieues, la discrimination, la révolte où prévalent les jeunes des minorités» étaient «si énormes que le courage de les regarder en face fait défaut».

Sitôt élu, Nicolas Sarkozy a rompu ce silence. Mais ses mesures pour la galerie (identité nationale, voile intégral, Roms, déchéance de la nationalité) ont surtout provoqué des débats outrés. Pendant ce temps, à Sarcelles (Val-d’Oise), le quartier du Grand-Ensemble, comme des centaines d’autres, s’enfonce dans le chômage et la pauvreté. Or c’est de ces questions économiques qu’il faut s’occuper. C’est là, et non pas sous les burqas, que loge l’origine des difficultés.

«Que les immigrés soient à leur arrivée une population à bas revenus, occupant des emplois peu qualifiés et un habitat modeste, ce n’est pas nouveau, rappelle Jean-Pierre Garson, chef de la division des migrations internationales à l’OCDE. Dans le passé, pour les Polonais, les Italiens et les autres, cela n’a pas été une partie de plaisir non plus. Mais, à l’époque, la France les absorbait dans l’industrie et le secteur public, leur garantissant une forte mobilité professionnelle et résidentielle.»

Aujourd’hui, le recul de cette mobilité forme des ghettos. «Et notre modèle républicain ne sait pas les gérer, car il s’interdit toute distinction selon les origines, poursuit Jean-Pierre Garson. Je suis évidemment hostile à toute forme de fichage, mais il est urgent d’affiner le diagnostic pour mieux cibler les politiques publiques.»

C’est pourquoi Capital s’est lancé dans ce bilan économique. Banale dans les pays anglo-saxons, la moindre évaluation «ethnique» est chez nous soupçonnée d’intentions malignes à l’encontre des quelque 5,3 millions de résidents nés étrangers à l’étranger (dont plus de 2 millions sont aujourd’hui français) ou de la deuxième génération (6,5 millions de personnes ayant au moins un parent immigré).

Retracer leurs parcours, comme la démographe Michèle Tribalat a été l’une des premières à le faire, est pourtant le meilleur moyen de ne pas réduire l’immigration à ses ratés ou à ses clandestins : une nouvelle génération de patrons, banquiers ou médecins, des cohortes de cadres sup, d’employés et d’artistes soutiennent l’économie par leur soif de consommation et leur appétit d’entreprendre, attesté par les sociétés de capital-risque qui opèrent en banlieue.

Reste qu’on n’insulte personne en identifiant aussi les domaines où ça coince, pour mesurer les efforts à accomplir. Prévenons d’emblée : l’approche économique procure moins de frissons qu’une envolée sur l’islam, une pétition contre le fascisme ou un reportage sur la polygamie. Mais elle ressemble furieusement, elle, à la réalité. Car, dans cette affaire, tout le monde pense coûts et bénéfices.

A commencer par les candidats au permis de séjour : «Migrer est un calcul économique, note la députée Sandrine Mazetier, secrétaire nationale du PS à l’immigration. Le prix du départ est élevé, mais justifié par la perspective d’un emploi en France.» Même s’il faut pour cela se montrer peu regardant, comme le montre le poids des immigrés dans les métiers «DDD» (dégueulasses, difficiles et dangereux) : les jobs non qualifiés du BTP, de la restauration ou du nettoyage industriel sont parmi les plus «immigro-dépendants» – comprenez que, si ces employeurs recrutaient plus de «Français d’origine», le surcoût se répercuterait sur le consommateur final…

Nous ne sommes pourtant plus à l’époque des Trente Glorieuses, où les immigrés ont construit 90% des autoroutes et un logement sur deux, selon l’historien Gérard Noiriel dans «Le Creuset français». Désormais, sur une moyenne de 170 000 entrées légales par an, une moitié relève du regroupement familial et moins de 10% du travail. Mais, selon les données assemblées par l’économiste Joël Oudinet, le changement n’est pas si radical : trois fois sur quatre, le motif familial concerne un conjoint adulte, qui finit par se présenter sur le marché du travail.

Nous voilà loin de «l’immigré qui fait venir sa famille nombreuse pour les allocs». Ce que confirme le bilan du poids de l’immigration sur les finances publiques réalisé par des économistes de l’université de Lille (lire ci-dessus). Leurs calculs, confiés en exclusivité à Capital, montrent que le montant des contributions est supérieur à celui des transferts. En particulier, par sa structure d’âge, cette population pèse peu sur les retraites.

Selon le Haut Conseil à l’intégration, qui a compilé des données sur les seuls étrangers, 500 000 touchent leur retraite en France, dont la moitié reçoit une pension moyenne de 610 euros par mois, tant les carrières pleines sont rares. Le Conseil d’orientation des retraites a même calculé qu’une hausse des entrées de 50 000 par an réduirait le déficit des régimes de retraite d’un demi-point de PIB d’ici 2050. Pas négligeable !

Si la jeunesse des immigrés fait du bien à la France, les statistiques montrent parcontre que leur taux de chômage est environ deux fois supérieur à celui du reste de la population. Et, selon l’OCDE, l’écart se maintient pour la «deuxième génération». Le recul de l’emploi industriel et le gel des recrutements de la fonction publique (sauf dans les collectivités locales, où ils affluent) ont grippé la machine. D’autres secteurs ont pris la relève (distribution, commerce, services à la personne), mais cette tertiarisation est synonyme de précarité (fort recours aux CDD et au temps partiel) et accroît la proportion d’immigrés dans les grandes zones urbaines, où ce type d’emploi domine.

C’est clair dans l’étude «Trajectoires et origines» publiée par l’Insee et l’Ined au début de l’année : 32% des personnes de 18 à 50 ans ayant au moins un parent immigré se trouvent en Ile-de-France, avec une forte disparité entre les enfants d’Espagnols et d’Italiens issus d’une immigration ancienne (qui représentent la plus grosse part des quadras et ne sont que 16% à vivre en région parisienne) et ceux des immigrés d’Afrique subsaharienne, installés deux fois sur trois dans la région capitale et dont 60% ont moins de 26 ans.

Cette cartographie le montre, l’intégration mérite une approche bien plus fine que celle des statistiques nationales. Prenez la délinquance : à l’échelle du pays, on ne connaît que celle des étrangers (et non celle des naturalisés ou de la deuxième génération). Elle est supérieure à leur poids démographique (11,9% des mises en cause pour 5,8% de la population), ce que la part des hommes et des faibles revenus dans cette population suffit à expliquer.

Bref, ce chiffre global ne reflète en rien ce que constatent tous les jours policiers, juges, éducateurs, élus et habitants des zones urbaines sensibles, ainsi que plusieurs sociologues peu suspects de xénophobie. Selon Sebastian Roché, dont le rapport au Premier ministre sur «Les violences urbaines de l’automne 2005» visait à expliquer pourquoi les voitures avaient brûlé dans une ville plutôt que dans une autre, «le niveau de pauvreté dans l’ensemble d’une commune n’est pas un indicateur suffisant du risque de violences urbaines» : c’est à hauteur de quartier qu’il faut étudier le chômage, la taille des familles, les revenus ou la densité par logement.

Malheureusement, depuis trente ans, on observe à la longue vue depuis le sommet de l’Etat, d’où l’échec de politiques trop uniformes dans l’enseignement, la rénovation urbaine ou le développement économique. Un gâchis, alors que les initiatives ciblées, souvent lancées par le secteur associatif ou les entreprises, font leurs preuves. «Face à la ghettoïsation, il faut aider en priorité les villes pauvres, plaide le maire de Sarcelles, François Pupponi, partisan d’un transfert de moyens depuis les communes aisées. A Paris, le Vélib’ coûterait un peu plus cher, mais, chez nous, on financerait les cantines.»

Même plaidoyer de Jean-Pierre Garson à l’OCDE, qui veut aussi placer les immigrés devant leurs responsabilités : «Améliorer les conditions de logement exige une politique précise, explique-t-il. Abattre les barres d’immeubles ne suffit pas, il faut choisir les bonnes, et aussi casser le ghetto dans la tête des immigrés, car, souvent, pour envoyer le plus d’argent possible au pays, ils compressent leur budget logement avec des effets terribles sur l’échec scolaire.»

La disette budgétaire ne favorise pas ce combat cage d’escalier par cage d’escalier. En 2008, le «plan Marshall pour les banlieues» de Fadela Amara n’avait «pas abouti», selon l’expression d’Henri Guaino, conseiller du président. Mais peut-être Mme Bettencourt, M. Pinault et autres mécènes des beaux-arts pourraient-ils voler au secours des quartiers défavorisés ? Aux Etats-Unis, le fondateur de Facebook, Mark Zuckerberg, vient de donner un coup de pouce aux écoles de Newark, la ville la plus pauvre du New Jersey, à 54% noire : un chèque de 100 millions de dollars.

Frédéric Béghin

25/4/2012

Source : Capital.fr

Les Etats appartenant à l'espace Schengen doivent pouvoir rétablir des contrôles aux frontières de leur pays, mais seulement en cas de menace pour la sécurité et pour un maximum de dix jours, selon un texte voté mercredi par la commission des Libertés civiles du Parlement européen.

Le texte défendu par la libérale roumaine Renate Weber a recueilli 47 voix pour, 7 contre et 2 abstentions. Il servira de fondement pour négocier une révision du traité de Schengen avec les Etats membres.

"Nous ne voulons pas et n'accepterons pas, comme cela a été proposé la semaine dernière dans une lettre franco-allemande, tout nouveau mécanisme qui pourrait affaiblir l'acquis de Schengen, garantissant le principe de la libre circulation entre Etats membres - l'essence même de notre Union", a souligné Mme Weber.

Lancé à la conquête des suffrages de l'extrême droite, le chef de l'Etat français Nicolas Sarkozy souhaite que ses partenaires de l'UE acceptent la fermeture des frontières nationales en cas de forte pression migratoire. Mais, selon les eurodéputés, la migration ne constitue pas en soi une menace pour la sécurité.

Le rapport distingue plusieurs scénarios pouvant justifier une réintroduction des contrôles: en cas de menace imminente pour l'ordre public ou pour la sécurité publique, les contrôles pourraient être réintroduits pour une durée maximum de six mois mais de façon coordonnée avec les autres Etats.

Les eurodéputés se sont aussi prononcés pour qu'en cas de situation d'urgence nécessitant une action immédiate, un Etat membre puisse réintroduire, de son propre chef, les contrôles pour un délai maximum de dix jours.

Enfin, en cas de "graves manquements persistants" d'un Etat membre dans la gestion d'une section de sa portion de la frontière extérieure de l'Union, la Commission pourrait décider de réintroduire des contrôles.

25/4/2012

Source : Le Vif.be, avec Belga

Un maire, un pasteur, la Première dame du Honduras, le gouvernement du Mexique, les opposants à la loi sur l'immigration clandestine en Arizona se mobilisent tous azimuts, à la veille de son examen devant la Cour suprême, pour dénoncer un texte qu'ils jugent "anti-américain".

"Si la Cour suprême décide de confirmer la loi de l'Arizona, ce serait un moment très sombre dans la jurisprudence américaine", a déclaré à l'AFP Anthony Romero, directeur exécutif de l'Union américaine sur les libertés civiles (Aclu). "Pour la première fois, la police sera autorisée à arrêter quelqu'un en se basant seulement sur la couleur de sa peau".

Derrière l'Aclu, une coalition d'organisations de défense des droits de l'homme et des immigrés a déposé un argumentaire en soutien au gouvernement américain pour réclamer que la loi controversée soit retoquée.

"Ce n'est pas une loi sur l'immigration mais une insulte aux droits de l'homme, qui légitimise le contrôle au faciès", a déclaré Lisa Navarette, du National Council of La Raza, membre de la coalition, lors d'une conférence de presse.

Cette loi est entrée en vigueur en juillet 2010 en Arizona, Etat du sud-ouest frontalier avec le Mexique, qui compte 400.000 immigrés clandestins. Mais elle a été purgée par la justice de ses dispositions controversées, dont des contrôles d'identité aléatoires.
Dans un pays d'immigration, "c'est simplement anti-américain", a fustigé Marielena Hincapié, directrice du National Immigration Law Center, qui, au sein de cette coalition, a déposé la première plainte contre la loi sur l'Arizona, avant de se mobiliser contre des lois similaires votées dans cinq autres Etats.

"Nos législateurs ont compris que nous avons besoin d'une seule loi sur l'immigration, qui soit uniforme et nationale", a-t-elle dit, afin que nous soyons tous "traités avec égalité, quelque soit notre couleur de peau ou notre accent".

"Depuis que la loi SB-070 a été signée, il y a eu un exode massif d'Arizona", a témoigné Luz Santiago, pasteur d'Arizona, "trois lycées ont fermé par manque d'inscriptions, les centres commerciaux sont vides, les appartements sont inhabités, les enfants craignent d'aller à l'école de peur de ne pas trouver leurs parents à leur retour (...) C'est un triste moment pour notre pays".

Le maire républicain d'une petite ville de Géorgie (sud-est), où une loi similaire a été adoptée, a invoqué les "pères fondateurs" des Etats-Unis pour "appeler à se lever pour protéger les familles, les entreprises, la main d'oeuvre". "Nous avons progressé économiquement grâce à la population latino-américaine", a ainsi déclaré Paul Bridges, qui s'est joint à la requête des organisations.
Au total, 23 argumentaires en soutien à l'administration Obama demandent à la Cour suprême de rejeter les points controversés de la loi.

24 avril 2012

Source : AFP

Le Mexique et dix-sept autres pays estiment qu'une loi de l'Arizona contre l'immigration clandestine, qui sera examinée mercredi par la Cour suprême, pourrait mettre en danger leurs relations diplomatiques avec les Etats-Unis.

Dans un argumentaire déposé devant la haute Cour, le Mexique estime que cette loi controversée "constitue une menace imminente aux relations bilatérales Mexique-Etats-Unis".

"Le Mexique ne peut pas poursuivre des négociations efficaces avec les Etats-Unis quand les décisions de politique étrangère du gouvernement fédéral sont sapées par des Etats individuels", selon ce document de 45 pages dont l'AFP a obtenu copie.

Haïti ainsi que seize autres pays ont rejoint le Mexique pour soutenir le gouvernement Obama et réclamer que cette loi, qui prévoit notamment un contrôle au faciès en Arizona pour traquer les sans-papiers, soit retoquée par la Cour suprême, comme elle l'a été en appel.

"Il est donc essentiel pour ces gouvernements et pour les Etats-Unis que les intérêts de chaque pays soient exprimés d'une seule voix", peut-on lire dans le document déposé par ces pays.

Parmi ceux-ci, l'Argentine, le Salvador, la Bolivie, le Brésil, le Guatemala, Panama et le Honduras, dont la Première dame assistera à l'audience de mercredi. Leurs ressortissants font partie de la majorité des quelque 11 millions de sans-papiers vivant aux Etats-Unis et des 400.000 clandestins vivant en Arizona, selon le Pew Center.

Le gouvernement mexicain ajoute que cette loi "constitue une menace imminente pour les droits de l'homme et les droits civiques de ses ressortissants", estimant qu'il a "un intérêt légitime à s'assurer que ses citoyens, quelque soit leur statut migratoire, ne soient pas privés de leurs droits en vertu de la Constitution américaine et du droit international".

Huit juges de la plus haute juridiction des Etats-Unis doivent décider si quatre dispositions de cette loi, qui ont été annulées par la justice à la demande de l'administration fédérale, sont conformes à la Constitution comme le prétend l'Etat de l'Arizona.

Washington estime que cette loi empiète sur les prérogatives constitutionnelles du gouvernement fédéral chargé par la Constitution de mettre en place et de faire respecter la politique de l'immigration.

Cette loi "s'immisce directement dans la politique fédérale sur l'immigration, car elle entrave des relations diplomatiques efficaces et cohérentes", écrit le Mexique en soutien à l'administration Obama.

24 avril 2012

Source : AFP

L'activité économique nationale "continue de bénéficier du dynamisme" de la demande intérieure, en dépit du ralentissement de la demande extérieure, tirant profit de la maîtrise de l'évolution des prix et de l'amélioration des revenus, selon la Direction des études et des prévisions financières (DEPF).

L'amélioration des revenus est due à la progression de 11,8 pc de l'encours des crédits à la consommation à fin février et à la hausse de 8,1 pc des transferts des Marocains résidant à l'étranger à fin février (+ 5,5 pc à fin mars), indique une note de conjoncture de la DEPF, relevant du ministère de l'Economie et des Finances, pour le mois d'avril.

Le dynamisme interne est dû également au maintien de l'effort d'investissement en ligne avec la bonne tenue de la valeur des importations des biens d'équipement industriel (+9,1 pc) et des demi-produits (+15,6 pc).

Ainsi, les recettes des investissements et prêts privés étrangers ont atteint 4,7 milliards de dirhams, en hausse de 4,9 pc en glissement annuel, précise la DEPF qui relève que ces recettes sont constituées à hauteur de 88,1 pc d'investissements directs étrangers (IDE).

Pour sa part, la valeur des exportations des produits de la mer s'est établie à 2,5 milliards de DH à fin février, en hausse de 24,3 pc en glissement annuel, suite à l'augmentation de 66,7 pc des exportations des crustacés, mollusques et coquillages et de 18,7 pc de celles des conserves de poissons.

Concernant l'activité à l'export de l'Office chérifien des phosphates (OCP), elle a généré près de 10,4 milliards de DH de recettes à fin mars dernier contre 10,2 milliards un an auparavant, soit une hausse de près de 250 millions de dirhams.

La consommation de l'énergie électrique s'est renforcée de 12,6 pc à fin février contre une hausse de 9,4 pc au terme de la même période de l'année écoulée, sur fond de la progression de 13 pc des ventes de l'énergie de très haute, haute et moyenne tension et de 10,9 pc pour la basse tension, précise la note.

Quant à la production de l'énergie électrique d'origine hydraulique, elle a baissé de 51,9 pc à fin février dernier après un recul de 51,4 pc à fin février 2011.

La DEPF met également en exergue le "comportement favorable" de la consommation de ciment dont les ventes ont progressé de 25,9 pc à fin février après un renforcement de 11,5 pc un an auparavant.

Les activités des centres d'appel installés au Maroc "maintiennent leur dynamisme", générant à fin février des recettes de 758,2 millions de DH, en hausse de 15,3 pc par rapport à la même période de l'année précédente.

Par ailleurs, l'activité du transport aérien a été caractérisée par une baisse de 8,5 pc du nombre de passagers ayant transité par les aéroports marocains à fin février en glissement annuel.

24 avril 2012

Source : MAP

Le président de l'Union européenne, Herman Van Rompuy, a dénoncé mercredi la montée des populismes en Europe et la menace qu'ils font peser sur la libre-circulation des personnes à la veille d'une réunion des ministres de l'Intérieur de l'UE.

"Malheureusement, les vents du populisme menacent une des grandes réalisations de l'intégration européenne: la libre-circulation des personnes au sein de l'UE", a-t-il déploré dans un message publié sur son compte Twitter.

M. Van Rompuy a exprimé sa préoccupation pendant une visite officielle en Roumanie, dont l'adhésion à l'espace Schengen est bloquée par le gouvernement néerlandais sous la pression du parti populiste d'extrême droite PVV de Geert Wilders.

Lors d'un discours devant le Parlement roumain, M. Van Rompuy s'est félicité des mesures prises par Bucarest pour renforcer le contrôle des frontières, dans le cadre de ses démarches en vue d'intégrer cet espace de libre circulation.

"Cela permettra à la Roumanie de devenir une porte d'entrée sure dans l'espace Schengen", a-t-il souligné.

"Je suis conscient du fait que le contrôle des frontière exige des investissements et des moyens substantiels et que cela n'est pas toujours facile en ces temps de contraintes budgétaires", a assuré M. Van Rompuy.

Le président roumain Traian Basescu a de son côté remercié le président de l'UE pour son "soutien en faveur de l'adoption en septembre d'une décision sur l'entrée de la Roumanie dans Schengen".

L'espace Schengen permet aux ressortissants de ses 26 membres (22 pays de l'UE plus l'Islande, la Norvège la Suisse et le Liechtenstein) de circuler librement sans contrôles frontaliers. Cinq pays de l'UE n'en sont pas membres: Royaume-Uni, Irlande, Chypre, Roumanie et Bulgarie.

Mais cette liberté est remise en question par la France et l'Allemagne qui demandent à leurs partenaires d'accepter de rétablir des contrôles aux frontières nationales pendant un mois en cas de défaillance à une frontière extérieure de l'espace Schengen et de prolonger cette mesure si nécessaire.

Lancé à la conquête des suffrages de l'extrême droite, le chef de l'Etat français Nicolas Sarkozy se montre très pressant sur cette demande.

"Les Français ne veulent plus d'une Europe passoire. C'est le message que j'ai entendu", a-t-il affirmé lundi, au lendemain du premier tour marqué par un score très élevé de la candidate de l'extrême droite, Marine Le Pen

"Si l'Europe ne peut pas défendre ses frontières, la France le fera", a-t-il martelé. "L"Europe qui ne maîtrise pas ses flux migratoires, c'est fini", a-t-il lancé au cours d'une réunion électorale.

Le ministre français de l'Intérieur, Claude Guéant, devait défendre cette position jeudi lors d'une réunion avec ses homologues de l'UE à Luxembourg.

L'Allemagne soutient cette demande exprimée dans une lettre commune cosignée par le ministre allemand de l'Intérieur, Hans-Peter Friedrich.

Mais cette volonté affichée par Nicolas Sarkozy de forcer ses partenaires à accepter ses demandes a raidi certains d'entre eux et les premières réactions pourraient être assez négatives jeudi à Luxembourg.

La proposition franco-allemande sur Schengen "sent très mauvais", a ainsi estimé le chef de la diplomatie du Luxembourg, Jean Asselborn, dans un entretien à l'hebdomadaire allemand Der Spiegel.

"Les dirigeants européens devraient faire preuve de leadership au lieu de chercher à flatter ces forces d'extrême droite", répète pour sa part la commissaire chargée des Affaires intérieures, Cecilia Malmstrí¶m.

La demande franco-allemande n'est pas nouvelle. Le débat sur la réforme de Schengen a commencé en mars 2011, à l'initiative de la France. "La Commission a présenté des propositions, qui jusqu'à présent étaient rejetées par le gouvernement français", souligne l'exécutif bruxellois.

25 avril 2012

Source : AFP

Avec un taux de 60,92%, l'abstention est la gagnante du premier tour de la présidentielle chez les Français de l'étranger. En 2007, ils étaient 346 310 à s'être déplacés jusqu'aux urnes des ambassades et consulats français ; ils sont près de 60 000 de plus en 2012.

Le Maroc est l'hôte d'honneur de la 26e édition du Salon international du livre et de la presse de Genève qui se tient du 25 au 29 avril 2012 à Palexpo à Genève, avec plus de 200 participant( e)s sur un stand de 2 000 m2. La programmation est conçue sur six espaces allant du livre aux arts plastiques, du cinéma à la gastronomie, un musée ouvert, un espace jeunesse et un espace de rencontres et de débats….Suite

3 amis se lancent dans la folle équipée de l'émigration dans les années 60. Le théâtre Mohamed V de Rabat acueillera le 10 mai, à 20h, pour la première fois au Maroc et en partenariat avec Yabiladi.com, la comédie « La vie, c’est comme un arbre » de Mohamed Allouchi et Rachid Hirchi. Hilarant.

« La vie c’est comme un arbre, il y a les branches, il y a le tronc, il y a les racines. Et les racines, tu vois, ça s’arrose. Qu’est ce que tu bois !? » Fable sociale burlesque « La vie, c’est comme un arbre » est une pièce de Mohamed Allouchi et Rachid Hirchi. La première représentation marocaine aura lieu au théâtre Mohamed V de Rabat, le jeudi 10 mai, à 20h, en partenariat avec Yabiladi.com La pièce du jeune collectif « Les voyageurs sans bagages » raconte l’histoire de trois amis qui décident d’émigrer en Belgique, depuis Tanger, dans les années 60: Azouz, l’intellectuel romantique, Abdelhak, l’idiot aux allures de Buster Keaton, et Hamid, le beau gosse. Au cours de leurs péripéties, ils rencontreront une vingtaine de personnages colorés, figures belges et marocaines.

« C’est l’histoire de nos pères, nous en avons fait une sorte d’hommage à ceux qui sont partis au nom d’un avenir meilleur », explique Rachid Hirchi, co-auteur et belgo-marocain. Le cadre historique, l’accord entre le roi Baudoin et Hassan II délivrant aux Marocains des permis de travail, n’est que brièvement rappelé de façon explicite en début et au milieu de la pièce. La pièce porte toutefois cette réalité tout au long du récit, par des références que le public pourra saisir ou non en fonction de ses connaissances.

Comédie musicale

Dans un esprit très « comédie musicale », un passage de la pièce voit les acteurs danser et chanter en cœur « à 4 F de l’heure ! » pour évoquer leurs conditions de travail. « Un soir, une femme âgée est venue me voir après le spectacle, elle m’a dit « Merci ! moi, j’ai connu ça, les « 4 francs de l’heure » ! Merci ! » Elle m’a jeté ça, et elle est partie immédiatement, sans attendre la réponse », se souvient, encore ému, Rachid Hirchi.

Les auteurs de la pièce n’ont pas voulu, pour autant, culpabiliser le pays d’accueil, ni verser dans le pathos si souvent exploité sur cette thématique. « Ce n’est pas un spectacle de repentance », insiste Rachid Hirchi. L’objectif est d’abord de faire rire et de faire que le public s’attache à ces trois personnages. En Belgique sur les différentes scènes où ont eu lieu les 30 représentations, « le public est varié, il y a des Maghrébins, des Belgo-belges, des personnes de toutes les classes sociales, beaucoup de gens, aussi qui nous disent qu’ils ne viennent jamais au théâtre habituellement. Tous ces gens sont réunis par le rire », estime Rachid Hirchi ; mais de quoi rient-ils exactement puisque les personnages sont caricaturés ?

Burlesque

« Bien sûr nous avons utilisé quelques clichés, mais nous avons toujours essayé de les prendre à contre pied », commence l’auteur. Par exemple, l’un des personnages est celui de la mère méditerranéenne qui martyrise son fils, « mais nous n’en sommes pas restés là, à un moment on suspend le cours du récit, mon personnage apparait seul, et il analyse, à la façon freudienne, les différentes étapes de la colère de la mère, avec humour, mais aussi pour ne pas se cantonner au stéréotype et offrir un peu de densité à la pièce », raconte Rachid.

La densité s’obtient également par le jeu très « théâtral » des acteurs qui s'exerce dans une mise en scène très dépouillée. De grands gestes, des cris, des baffes, des danses voire des chansons, il y a de la vie sur scène. « Mon personnage, [Abdellahak, l’idiot aux éclairs de lucidité] donne beaucoup d’oxygène dans la pièce, car il est très visuel. Il lui suffit de quelques gestes pour exprimer quelque chose », explique Mohamed Ouachen, belgo-marocain.

Un mélange qui aurait pu tomber à plat, mais « nous sommes « solde out » tous les soirs » », précise, très fier, Rachid Hirchi. Le 10 mai, au théâtre Mohamed V, le public marocain fera-t-il mentir la jeune équipe des « voyageurs sans bagages » ?

25/4/2012, Julie Chaudier

Source : Yabiladi

Le Ministère délégué chargé des Marocains Résidents à l’Etranger (MRE) promeut la création de PME.

Un projet technique à la création de petites et moyennes entreprises en faveur de la diaspora marocaine résidant à l’étranger sera créé au courant de l’année avec l’Agence Française de Développement (AFD).

24-04-2012

Source : Challenge

Sociologue et chercheur au Centre d’études des mouvements sociaux (CNRS-EHESS), Smaïn Laâcher est l’auteur de nombreux ouvrages sur l’immigration, les déplacements de populations et les violences faites aux femmes dans l’immigration et lors du voyage «clandestin». Proche de Bourdieu, de Sayad, il est devenu incontournable. Il vient de publier sous sa direction le Dictionnaire de l’immigration en France, éditions Larousse.

-Pourquoi un dictionnaire sur l’immigration ?

Pour introduire de la rigueur, à la fois scientifique, historique, juridique et sociologique, dans ce champ un peu mou et hyper idéologique qu’est celui de l’immigration. C’est le premier ouvrage du genre en France. C’est un objet fortement présent dans les pays d’immigration qui ont les moyens de compter et qui savent compter. Et on ne compte que les présents, que le «trop-plein», que ceux qui posent problème par leur présence embarrassante. Et cette présence est un enjeu politique de premier ordre qui a entraîné la création, depuis une quarantaine d’années en France, d’une abondante recherche dont il faut dire que la qualité varie de manière significative d’une discipline à une autre : le sérieux des juristes (et on comprend pourquoi) est, quoi qu’on en dise, plus remarquable qu’un grand nombre de topos vaguement inspirés de sociologues compatissants. Quant aux pays du Sud, les «absents» ne comptent plus, et dès lors pourquoi s’intéresser à eux ? Pourquoi développer à leur propos une science non pas de l’immigration mais de l’émigration ? Ils ne sont plus là et ne sont, du coup, plus un «problème». Sauf lorsqu’il s’agit de les transformer en source financière.

-Est-ce que le discours politique sur l’immigration a évolué au fil des élections ?

Oui, sans aucun doute, et il ne pourrait en être autrement. Tout d’abord parce que les phénomènes migratoires se sont modifiés au fil des ans, en particulier dans leur composition sociologique (regroupement familial, émigration féminine importante, etc.)

Ensuite, parce que la société française s’est beaucoup transformée en une quarantaine d’années.

Le chômage de masse, l’accroissement des inégalités en matière de revenus, un système de santé qui se dégrade et qui de plus en plus notoirement se divise en système de soins pour riches et en système de soins pour pauvres et immigrés, une école qui renforce les inégalités, une crise financière qui appauvrit une fraction importante de la population qui se croyait à l’abri, une politique du logement terriblement déficitaire, etc. autant de logiques d’exclusion sociale qui font de l’immigration un enjeu très secondaire pour les Français (à ne pas confondre avec les politiques et les institutions d’Etat).

La campagne présidentielle le montre parfaitement. Le travail, le logement, l’école, l’accès aux soins, la sécurité (au sens large) : voilà les soucis des Français. Certainement pas l’immigration et les immigrés et tous les problèmes qui leur sont attachés. Ce qui est resté inchangé dans le discours des politiques, en particulier lorsqu’ils sont en campagne électorale, c’est l’immigration comme problème sécuritaire.

-Quelle est donc cette notion de «club» développée par Abdelmalek Sayad ?

La notion de «club» chez cet auteur est une métaphore qui renvoie aux conditions ou aux critères exigés par les maîtres des lieux pour pouvoir accéder à un lieu ou à un espace privé. Le «club» est par définition plus ou moins fermé à tous ceux qui prétendent y entrer.Pour Sayad, la nation, sa forme, son histoire, son degré d’ouverture ou de fermeture, etc. peuvent être métaphoriquement comparés à la logique du «club» (club sportif, Rotary club, etc.) et n’y entre pas qui veut. Plus le club est ancien dans le temps, plus il est réputé, renommé, illustre, prestigieux, etc. et plus les conditions d’entrée sont terriblement restrictives.

N’entreront que les personnes dignes de confiance et socialement utiles pour la grandeur du «club» ou de la nation. L’opposition entre ancien et nouveau club, Sayad l’utilise pour décrire historiquement les conditions d’entrée différentes, mais aussi d’acquisition de la nationalité du pays d’accueil dans la nation française et la nation américaine. La première, on le devine aisément, fut longtemps moins ouverte que la seconde. Cela reste vrai encore aujourd’hui, par exemple, en matière d’asile ou d’accueil des minorités opprimées (Somaliens, chrétiens irakiens, etc.).

-Vous dites que le Français contemporain des cités est une véritable interlangue...

Cette notion est explicitée dans une entrée qui s’appelle les mots de l’immigration et qui a été rédigée par Jean-Pierre Goudaillier, linguiste. Cet auteur montre en quoi la relégation sociale est symbolique d’une fraction importante des classes populaires, dont les enfants d’immigrés font partie, français ou non, est aussi une relégation de la langue ordinaire. Et, par «réaction réactive», ces derniers à leur tour ont «inventé» depuis environ trois décennies des moyens de communication linguistique au sein de leurs réseaux de pairs. Ces «marchés francs», pour reprendre l’expression de Bourdieu, sont des espaces dominés où les dominants sont exclus (même si c’est bien plus compliqué que cela) où le langage de l’entre-soi constitue autant de procédures d’évitement, de contournement des interdits et des tabous sociaux. Jean-Pierre Goudaillier nous dit que ce registre de «langue interstitiel» devient au fil des années une véritable «interlangue», qui apparaît entre le français véhiculaire dominant, à savoir la langue légitime et la diversité des «vernaculaires» qui composent la mosaïque linguistique des cités : arabe maghrébin, berbère, langues africaines et asiatiques, langues de type tzigane, créoles des Dom-Tom, turc, pour ne citer que ces langues ou parlers.

-Question manichéenne et provocatrice : immigration, chance ou poids pour la France ?

Ce n’est ni une «chance» ni un «poids», c’est un fait ou une donnée historique. Aucune société ou communauté politique n’est définitivement close. Elles doivent toutes compter avec une «part des sans part», pour reprendre l’expression de Jacques Rancière.
Compter, se compter, qui compte pour compter qui ? Voilà un enjeu de lutte qui touche à des questions difficiles, comme celles de la démocratie, de l’égalité, de l’exclusion des biens matériels et symboliques. Ces questions ne concernent pas seulement les immigrés, ni même en premier lieu les immigrés, elles concernent tous ceux qui tiennent leur identité du fait d’être membre d’une communauté politique.

L’immigration n’est nullement un enjeu spécifique à un pays. Je pense que ce qui est intéressant à ce propos, c’est que la même question, sans cesse posée aux pays du Nord, soit enfin posée aux pays du Sud, par exemple aux autorités et aux populations des pays arabes et en particulier des trois pays du Maghreb. Pour ce que j’en sais, pour avoir enquêté sur ce thème, l’immigration qui existe aujourd’hui dans ces pays est plus qu’un «problème», elle est un fardeau dont il faut se débarrasser. Le racisme et la xénophobie sont monnaie courante dans ces pays.

Pensez aux comportements des Libyens (autorités et populations) à l’égard des Subsahariens, sous El Gueddafi, mais aussi aux comportements de ce que l’on a appelé sans rire les «révolutionnaires» après la chute du dictateur. Et j’emploie volontairement des mots convenables.

24/4/2012, Rémi Yacine

Source : El Watane

C'est une vieille proposition du PS, que François Hollande avait promis de tenir: accorder le droit de vote aux élections locales aux étrangers résidant en France légalement depuis cinq ans. Mais quand l'extrême droite recueille près de 18% au premier tour, elle pourrait être plus hasardeuse à formuler. Cela pourrait effrayer une partie de cet électorat… C'est pourquoi depuis dimanche, les responsables de l'UMP sont montés au créneau pour interpeller les socialistes. «Ils n'assument pas leurs positions idéologiques, comme le droit de vote des étrangers», a assuré par exemple le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé. Depuis le premier tour, le candidat socialiste n'en avait effectivement pas reparlé.

Mardi, sur l'instance de la presse, François Hollande a finalement répondu: «Tout ce que j'ai dit dans mon projet et dans mes 60 engagements, ça sera fait dans le quinquennat.» Il a persisté mercredi matin en évoquant la possibilité de faire passer cette réforme en 2013, soit avant les élections locales de 2014. Mais «il n'y a pas d'échéance particulière», a-t-il précisé.

«Pas la proposition numéro 1 de Hollande»

La proposition laisse pourtant sceptiques certains socialistes. «Ça n'a jamais été notre priorité», avait assuré Ségolène Royal, lundi soir en débat face à la porte-parole de Nicolas Sarkozy, Nathalie Kosciusko-Morizet, qui l'interrogeait sur le sujet. La présidente de Poitou-Charentes a toujours douté de l'opportunité de cette promesse. D'autres sont plus nuancés dans leur approche. «Le droit de vote n'est pas un sujet embarrassant, explique un membre de la direction du PS. Mais il n'est pas question de dire que c'est la proposition numéro un d'Hollande.» L'essentiel reste toujours de parler de la crise et de l'emploi.

L'UMP a poursuivi son offensive mardi dans la journée. «Les masques doivent tomber», a réclamé l'un des secrétaires nationaux du parti présidentiel, Bruno Beschizza. François Hollande a donc précisé son calendrier, en marge de son déplacement à Laon. Ségolène Royal «a dit que ce n'était pas une priorité au sens immédiat, ce n'est pas la première mesure que nous allons prendre. Mais je ne distingue aucune mesure, j'ai donné un calendrier de ce que je ferai au tout début: l'exemplarité de l'État, le pouvoir d'achat accordé aux familles, des réformes que nous devons engager tout de suite pour redresser nos comptes publics, nos industries. Et puis aussi réviser nos institutions, ça viendra en son temps», a-t-il expliqué. La révision des institutions figure bien, mais en dernière place, dans le programme des réformes de la première année présenté au début du mois avril. La mention «droit de vote» est écrite sans plus de précision.

«Sortir du communautarisme»

Dans son entourage, on jure donc que le candidat ne reviendra pas sur cet engagement. Accorder le droit de vote, «c'est sortir un certain nombre de gens du communautarisme» et les faire entrer «dans la citoyenneté», explique Stéphane Le Foll, l'un des lieutenants de François Hollande. «Il ne faut se dérober sur rien», assure le secrétaire national Razzy Hammadi. «Ceux qui votent FN le font parce qu'ils vivent mal. Mais une grande majorité d'entre eux ne pensent pas que ce soit à cause des immigrés», estime-t-il. Pour résumer: en rabattre sur les droits des immigrés ne ferait pas baisser le FN. Et cette proposition étant l'une des plus populaires dans le cœur de l'électorat de gauche, il est difficile de l'abandonner pour le candidat socialiste.

Mais au PS, certains estiment qu'accorder le droit de vote aux étrangers n'est désormais plus la revendication première des intéressés. Cette proposition symbolique date de trente ans! Aujourd'hui, dans les quartiers populaires, les attentes des populations immigrées sont d'une autre nature. Elles ne veulent pas «d'une distinction de plus», estime-t-on.

Quoi qu'il en soit, on refuse au PS de laisser Nicolas Sarkozy emporter la présidentielle sur ce terrain-là. «Il pense que c'est un terrain plus favorable», déplore un membre de la direction. Lundi à Lorient, François Hollande s'en est offusqué. «Je ne séduis pas ces électeurs (du FN) par je ne sais quelle surenchère. Je laisse cela à d'autres. Moi je ne ferai pas de l'immigré, de l'étranger, la question qui nous séparera dans l'élection présidentielle.» Jusqu'au bout, il veut incarner le rassemblement.

24/4/2012, Nicolas Barotte

Source : Le Figaro

Après la réforme de Barack Obama sur la santé, la Cour suprême des Etats-Unis examine mercredi un autre motif de division entre le gouvernement fédéral et les Etats: la lutte contre l'immigration clandestine, avec une loi de l'Arizona de contrôle au faciès.

Comme pour la loi sur l'assurance-maladie, la plus haute juridiction rendra sa décision en juin, à quatre mois de la présidentielle américaine et, tout comme dans le cas de la réforme chère au président Obama, les experts s'attendent à ce que l'issue du débat pèse sur les résultats du scrutin où Barack Obama remet son mandat en jeu.

Cette fois, la cour, à majorité conservatrice, devra déterminer si les Etats américains peuvent mettre en place leur propre politique d'immigration ou si le gouvernement fédéral a autorité exclusive dans ce domaine en vertu de la Constitution.

En question, une loi entrée en vigueur en juillet 2010 en Arizona (sud-ouest), qui compte 400.000 sans-papiers, selon le Pew Hispanic Center.

Le gouvernement Obama l'a immédiatement contestée en justice et obtenu que le texte soit purgé de ses quatre dispositions controversées: le contrôle, même sans motif, du statut migratoire de toute personne soupçonnée d'être illégalement aux Etats-Unis; l'obligation pour tout immigré de pouvoir présenter des papiers à tout moment; l'interdiction de travailler ou de rechercher un emploi en l'absence de papiers; et l'arrestation sans mandat de tout individu suspecté d'être clandestin.

"La loi est très draconienne, elle changerait notablement notre mode de vie et n'aurait pas seulement un impact sur les sans-papiers mais aussi sur les citoyens américains qui seraient arrêtés uniquement en raison de leur couleur de peau", a dit à l'AFP Anthony Romero, directeur de l'Union américaine pour la défense des droits civils (Aclu).

Au total, 23 argumentaires en soutien au gouvernement demandent à la haute Cour de retoquer le texte.

Le Mexique et 17 autres pays préviennent que le texte mettrait en danger leurs relations diplomatiques avec les Etats-Unis.

Dans un pays qui compte 11 millions de sans-papiers, les organisations de défense des droits de l'homme et des immigrés craignent que l'Arizona fasse des émules: cinq Etats ont déjà voté une loi similaire et 13 autres l'envisagent.

Le gouvernement fédéral argue que la loi empiète sur ses prérogatives constitutionnelles qui lui attribuent la politique de l'immigration. L'Arizona estime que sa loi est "parfaitement compatible avec la loi fédérale".

25/4/2012

Source :AFP

Dans une interview à l’hebdomadaire allemande Der Spiegel, Jean Asselborn, ministre des affaires étrangères du Luxembourg, critique la proposition des ministres de l’intérieur français et allemand de renforcement des contrôles aux frontières internes de l’espace de Schengen.

Ci-joint le texte intégral:

- Le ministre de l’intérieur allemand et son homologue français veulent réintroduire les contrôles frontaliers dans certains cas. Le proposition a-t-elle une chance d’être acceptée en Europe ?

- Jean Asselborn: J’espère que non. Le monde entier nous envie pour notre arrangement sur les frontières ouvertes qui a été lancé par l’accord signé dans le village luxembourgeois de Schengen. Pour les citoyens de l’Europe, c’est la réalisation la plus importante dans l’histoire de l’Union européenne. Ce serait dramatique, pour l’économie également, si des grands pays comme l’Allemagne et la France pouvait fermer unilatéralement leurs frontières et donc dévaluer l’accord de Schengen.

- La Grèce n’est pas capable de contrôler ses frontières. L’inquiétude exprimée par Berlin et Paris n’est-elle pas justifiée ?

- C’est vrai que 90 % des réfugiés arrivent par la Grèce. mais l’Union européenne est un club de solidarité. C’est pourquoi, nous devons aider les Grecs à maîtriser leur problème de frontière au lieu de se reposer sur des solutions nationales.

- Dans leur lettre à la présidence danoise de l’UE, les deux ministres de l’intérieur font seulement référence à des contrôles de frontières temporaires en dernier recours. Les réactions d’indignation ne sont-elles pas exagérées ?

- Les contrôles de frontières n’aident pas à maitriser le problème des réfugiés. Quand la France a fait la même proposition l’année dernière, l’Allemagne s’y était opposé. Maintenant, elle soutient ce populisme. Le moment choisi pour ce débat sent très mauvais.

- Que voulez-vous dire ?

- Ce n’est pas un hasard si cette lettre a été rendue publique en pleine campane électorale pour l’élection présidentielle française. La lettre flatte l’idéologie d’extrême droite. Cela sert l’objectif du Président français Nicolas Sarkozy de courtiser les électeurs du Front national.

- L’euro est en crise et l’accord sur les frontières ouvertes est remis en question. L’Union européenne risque-t-elle d’éclater ?

- L’Union européenne est très résistante. Mais j’observe avec inquiétude la façon dont les forces centrifuges populistes se renforcent en Europe. C’était également un gouvernement conservateur qui a réintroduit temporairement les contrôles aux frontières l’année dernière au Danemark. Ils n’ont pas été abolis jusqu’à la victoire des sociaux-démocrates danois aux élections. Si François Hollande gagne l’élection, il mettra rapidement fin au débat sur Schengen.

N. B. La présidence danoise de l’UE n’a pas encore inscrit le texte franco-allemand à l’ordre du jour de la réunion des ministre de l’intérieur de l’UE, prévue jeudi au Luxembourg. Plusieurs pays y sont réticents. À Berlin même, le calendrier de ce texte d’inspiration française et la signature de Hans-Peter Friedrich, ministre de l’intérieur allemand et pilier de la CSU bavaroise, ont suscité des remous à l’intérieur de la coalition.

24 avril 2012, François d'Alançon

Source : La Croix

Chaque jour aller plus loin, à chaque discours taper plus fort. Dans sa quête éperdue des électeurs du Front national, Nicolas Sarkozy, qui ne part pas favori face à François Hollande, ne fait plus dans la dentelle. Et en est conduit à faire des affirmations qui seraient apparues incongrues avant le premier tour. "D'accord avec le Front national, il n'y en aura pas. De ministres du Front national, il n'y en aura pas", a-t-il affirmé, interrogé sur France Info mercredi 25 avril.


Convaincu qu'il n'a plus rien à perdre, il chasse à gros calibre sur les terres de Marine Le Pen, en consacrant la majeure partie de ses propos largement improvisés aux thématiques favorites des frontistes: islam, immigration, attaque des médias. Une stratégie qu'il assume parfaitement. "Ils ont émis une souffrance et il faudrait qu'on leur reproche de souffrir ? Ils ont émis un vote et il faudrait qu'on leur reproche ce vote ? C'est à nous de les entendre, c'est à nous de les respecter, c'est à nous de les considérer", a-t-il lancé mardi, lors d'un meeting à Longjumeau (Essonne), la ville de sa porte-parole Nathalie Kosciusko-Morizet.

Auparavant, devant la presse, il avait expliqué : "On ne peut pas faire la campagne du 2e tour comme au 1er tour. Il faut comprendre le vote FN." Selon lui, ce dernier n'est "pas répréhensible" et "si Marine Le Pen a le droit de se présenter c'est qu'elle est compatible avec la République". Jamais auparavant, il n'avait été aussi loin dans la reconnaissance du vote lepéniste et dans le martèlement des fondamentaux de la candidate d'extrême droite. Florilège.

L'ISLAM

Sur ce thème, Nicolas Sarkozy a apporté une nouveauté à son discours en parlant de "toutes ces horreurs, l'excision, nous n'en voulons pas sur le territoire de la République". "Ce ne sont pas des pratiques culturelles, ce sont des pratiques qui martyrisent les femmes, c'est inacceptable." Sans jamais citer l'islam, le candidat de la droite s'attaque systématiquement à certains de ses aspects, au grand bonheur des militants UMP. "Je n'accepte pas qu'on enferme des femmes dans des prisons de tissus", a-t-il déclaré, en évoquant la loi interdisant le port de la burqa dans les espaces publics. "M. Hollande n'a pas participé au vote", a-t-il noté en provoquant les huées de la salle.

Autres classiques des meetings sarkozystes, les horaires de piscine différenciés entre les hommes et les femmes à Lille, ville de Martine Aubry, les femmes musulmanes qui refusent de se faire soigner par des médecins hommes dans les hôpitaux, et la viande halal. "Dans les cantines, nous voulons les mêmes menus pour tous les enfants", martèle-t-il jour après jour.

L'IMMIGRATION

Ce thème, déjà très présent avant le premier tour, a pris depuis dimanche une place majeure dans les discours de M.Sarkozy. Et il fait un tabac dans les salles UMP. Pour lui, il n'y a pas de sujets "tabous". Interrogé sur la préférence nationale prônée par Mme Le Pen, il a expliqué mardi : "Je suis pour la préférence communautaire, mais je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas être pour la préférence nationale." "Cela ne peut plus durer, s'est-il ensuite exaspéré à Longjumeau. A force d'accueillir trop de monde sur notre territoire, notre système d'intégration ne fonctionne plus."

Et le candidat d'égrener toutes les mesures qu'il propose pour arriver à son but de diviser l'immigration légale par deux, notamment en obligeant l'apprentissage du français à tous les candidats au regroupement familial. Comme à chacun de ses meetings, il prend l'exemple d'"une femme claquemurée chez elle qui ne parlerait pas un mot de français. Quelle image l'enfant aura-t-il de sa mère, de l'autorité parentale ?"

Autre succès garanti chez les militants UMP, la question du droit de vote des immigrés aux élections locales promis par François Hollande. "Les socialistes n'ont plus le vote populaire, ils veulent le vote communautaire!" s'est-il enflammé. M.Sarkozy n'a pas manqué d'assimiler les étrangers à des fraudeurs ou des profiteurs en puissance, promettant l'instauration d'une "carte vitale biométrique" et de conditionner l'obtention du RSA et du minimum vieillesse à dix ans de présence minimum sur le territoire.

LES MÉDIAS

Haro sur les sondeurs et la presse, c'est le nouveau credo de Nicolas Sarkozy depuis mardi 17avril, où, s'estimant maltraité par France Inter, il s'est déchaîné contre les médias. Profondément agacé par les règles sur l'égalité des temps de parole, qu'il n'avait guère anticipées, il s'en est également pris à cette règle qui le plaçait "seul contre neuf": "Ça c'est l'égalité, c'est ce qu'ils appellent l'équité."

Sa nouvelle cible à Longjumeau, "ces braves sondeurs". "Et dire qu'il y a encore des journaux qui achètent leurs études", s'est-il agacé, oubliant un peu vite que l'Elysée comme l'UMP sont des gros consommateurs de sondages. Et d'assurer, à tort, que certains "commentateurs" avaient pronostiqué son absence au second tour de la présidentielle.

Quand il s'en prend à la presse qui serait forcément contre lui, M.Sarkozy reprend la logorrhée lepéniste, parlant "de tous les observateurs, de tous les spécialistes, on se demande bien de quoi (...) des girouettes qui changent encore plus vite que le vent". Parfois, il désigne simplement les médias par "ils", "eux".

"Ils n'en avaient que pour Mélenchon, matin, midi et soir. Mon Dieu, quel talent, mon Dieu, quelle vision, mon Dieu, quel intérêt!" s'est-il notamment gaussé en provoquant les rires de la salle.

25/4/2012, Vanessa Schneider

Source : Le Monde

Représentés dans plusieurs parlements, les partis d’extrême droite en Europe ne participent à aucun gouvernement.

Leur évolution dépend des contextes nationaux, mais ils partagent un même rejet de l’islam et de l’Union européenne.

Plusieurs partis d’extrême droite en Europe ont déjà obtenu, lors de scrutins nationaux, des scores équivalents, voire supérieurs, à celui du Front national en France.

C’est le cas de l’Union démocratique du centre (UDC), l’initiateur d’un référendum contre la construction de minarets en Suisse, en 2009. Ayant remporté 26,6 % des voix aux législatives de décembre dernier, cette formation populiste volontiers xénophobe occupe plus du quart des sièges du Conseil national, le parlement.

Au sein de l’Union européenne (UE) au sens strict, quatre formations d’extrême droite ont obtenu un résultat dépassant 15 % lors des dernières législatives : en Autriche, Finlande, Hongrie et aux Pays-Bas.

Si aujourd’hui aucun gouvernement en Europe ne compte de membre d’un parti d’extrême droite ni ne dépend du soutien de celui-ci, ce ne fut pas toujours le cas ces dix dernières années.

De 2001 à 2011, le Parti populaire danois a toujours été un partenaire de coalition pour les équipes ministérielles de droite. Au Pays-Bas, en vertu d’un accord, le Parti pour la liberté de Geert Wilders apportait son soutien au gouvernement sans y participer, jusqu’à ce qu’il refuse de cautionner sa politique d’austérité et entraîne sa démission, lundi 23 avril.

En Grèce, s’opposant eux aussi à des mesures d’austérité, les quatre ministres de l’Alerte populaire orthodoxe ont démissionné en février dernier du gouvernement d’union nationale.

Rejet de l’immigration musulmane et de la mondialisation

Bien que certains pays échappent à la montée de l’extrême droite à un niveau national – l’Espagne, où, malgré un terreau de crise économique, aucun parti ne s’est imposé lors des législatives de novembre dernier, ou la Belgique, où le parti flamand Vlaams Belang est en régression –, la tendance est à la progression.

D’après la géopoliticienne Béatrice Giblin, elle tient à des ressorts identiques quel que soit le pays : le rejet de l’immigration musulmane, de la mondialisation et de l’Union européenne (UE).

Malgré des particularités nationales, tous ces partis utilisent « la représentation selon laquelle la nation doit être protégée d’une menace qui pourrait mettre son existence en péril », écrit-elle dans le dernier numéro de la revue Hérodote.

Pays d’Europe où l’extrême droite a réalisé le meilleur score ces dernières années, l’Autriche est aussi le premier pays du continent où fut formée une coalition gouvernementale comprenant un parti d’extrême droite. C’était en 1999, avec le Parti autrichien de la liberté (FPÖ), à l’époque dirigé par Jorg Haider, décédé en octobre 2008.

Créé par d’anciens nazis, nationaliste et antieuropéen, le FPÖ bénéficie aujourd’hui d’un vote ouvrier et profite des déboires de la droite conservatrice au pouvoir, en proie à des affaires de corruption.

Après des années difficiles, il est donné au coude-à-coude avec les sociaux-démocrates aux prochaines législatives, à l’automne 2013. Au détriment de l’Alliance pour l’avenir de l’Autriche (BZÖ), créé par Jorg Haider après sa sécession du FPÖ.

Très présente en Europe du Nord

Dans certains pays d’Europe du Nord, l’extrême droite fait preuve de constance. Depuis le début des années 1970, elle est représentée de manière continue aux parlements danois (aujourd’hui par le Parti populaire danois) et norvégien (aujourd’hui par le Parti du progrès).

Les Démocrates de Suède ont néanmoins dû attendre les législatives de septembre 2010, lors desquelles ils ont gagné 20 sièges (avec 5,7 % des voix) et les Vrais Finlandais (PS), celles d’avril 2011, qui leur ont permis de remporter 39 sièges (avec 19,1 % des voix).

À l’exception des Démocrates de Suède, dont un ancien dirigeant fut membre d’un parti néonazi, ces partis d’Europe du Nord ont des liens ténus avec l’extrême droite au sens strict, antidémocratique, antisémite et xénophobe.

Dans des pays d’émigration devenus récemment des terres d’immigration, ils ont pour point commun de mettre en avant les risques du multiculturalisme, constitutif du modèle nordique. Un discours qui s’est récemment mué en « une dénonciation de l’islam dont les valeurs sont présentées comme incompatibles avec celles des sociétés nordiques », écrit le spécialiste de la région Cyril Coulet dans Hérodote.

En Hongrie, la montée du parti nationaliste Jobbik, qui a fait une première entrée au Parlement en avril 2010, relève autant de la tendance générale que de la particularité de la situation hongroise.

Le parti profite d’un rejet grandissant de l’UE, accusée d’entamer la souveraineté nationale, sujet sensible dans un pays où l’amputation des deux tiers du territoire, au lendemain de la Première Guerre mondiale, a laissé une plaie encore ouverte.

24/4/2011, MARIANNE MEUNIER

Source : La Croix

Le président sortant français et candidat de l'UMP à sa propre succession, Nicolas Sarkozy, a affirmé mardi que la France ne peut pas "continuer à recevoir autant de personnes étrangères", défendant encore une fois sa proposition électorale de réduire l'immigration.
"Depuis le début de la campagne, je dis le mot frontière c'est pas un gros mot. C'est une erreur d'abaisser les frontières quand l'Europe ne défend pas les siennes", a déclaré le président-candidat mardi matin sur France 2.

"Dans le scepticisme et parfois l'injure, je dis nous ne pouvons pas continuer à recevoir autant de personnes étrangères chez nous car notre système d'intégration est bloqué car nous recevons trop de monde", a-t-il ajouté.

"On accueillera moitié moins de personnes étrangères et pour tenir cet engagement je propose un changement considérable : faire passer un examen de français à toute personne qui veut venir en France, y compris pour le regroupement familial, avant son entrée en France parce que je ne vois pas comment on peut s'intégrer dans notre pays si on ne parle pas notre langue et si on ne connaît pas les valeurs de la République", a-t-il précisé.

M. Sarkozy a tenu ces propos pour faire signe d'avoir "entendu" les électeurs de la candidate du Front national, Marine Le Pen, arrivée troisième dimanche au premier tour de l'élection présidentielle.

Le candidat de l' UMP (Union pour un mouvement populaire) veut réduire de 50%, à 100 000 sur cinq ans, le nombre annuelles en durcissant davantage les conditions du regroupement familial et des mariages mixtes,

Le FN va plus loin en matière de contrôle de l' immigration en se fixant l' objectif de 10 000 rentrées, Marine Le Pen voulant supprimer le regroupement familial et le droit au sol pour l'acquisition de la nationalité française.

Nicolas Sarkozy et son rival au second tour de la présidentielle, François Hollande, devront chercher à rassembler au-delà de leurs camps respectifs en attirant vers eux une partie de l'électorat de l' électorat de Marine Le Pen pour assurer leur victoire.

La réduction de l'immigration est l' un des thèmes susceptibles de séduire les partisans de Marine Le Pen, qui a obtenu dimanche 17,9% des suffrages au premier tour, un record pour le parti d'extrême droite, derrière François Hollande (28,63%) et Nicolas Sarkozy (27,18%).

Les deux finalistes du second tour ont adressé dès lundi des messages aux électeurs de la candidate du FN.

24/4/2012

Source : Casafree

Le documentaire "Cimetière des vivants", sur la question des migrants au centre de rétention d'Hendaye, dévoile une toute autre réalité que celle illustrée par les chiffres record du gouvernement.

Le cinéma Royal de Biarritz organise ce jeudi une soirée débat autour du documentaire "Cimetière des vivants", qui se penche sur la question des migrants au centre de rétention administrative (CRA) d'Hendaye. Après la projection du documentaire (21h00), une recontre avec la réalisatrice et la Cimade aura lieu.

Dans ce documentaire, Audrey Hoc montre l'absurdité de la politique française aujourd'hui vis à vis des migrants, à travers l'exemple saisissant de Mr K. Arrêté en situation irrégulière, ce migrant a été enfermé dans le centre de rétention d'Hendaye, alors qu'il s'apprétait à quitter le territoire français.

Des images inédites des centres de rétention, des témoignages d'avocats, de bénévoles et de retenus dévoilent ce que cachent les chiffres des expulsions, et montrent la dimension humaine, voire inhumaine, des migrants retenus, et les conséquences dramatiques d'une politique uniquement guidée par l'obsession sécuritaire.

Le documentaire illustre le constat d'échec accablant que l'on retrouve aussi dans le rapport "Migrations. État des lieux 2012" de la Cimade. Ce rapport dévoile une toute autre réalité que celle illustrée par les chiffres record du ministère de l'Intérieur. "Une réalité d'hommes et de femmes sans droits, précarisés, humiliés, stigmatisés, criminalisés, traqués…au nom d'une politique électoraliste qui ne remplit même pas les objectifs qu’elle s'est fixé".

La soirée débat autour du "Cimetière des vivants" se produit au moment où le Pays Basque s'inquiète de la montée du Front national.

24/4/2012

Source : Eitb.com

Les musulmans, majoritairement installés dans les quartiers populaires où le taux d'abstention est très élevé, ont sanctionné Nicolas Sarkozy qui, après les avoir attirés en 2007, les a déçus en courtisant l'électorat du Front National sur le thème de l'immigration.

En Seine-Saint-Denis, département qui abrite le plus grand nombre de musulmans, le président sortant a dégringolé, passant de 26,85% au 1er tour en 2007 à 19,48% en 2012.

Raphaël Liogier, professeur de sociologie à l'Institut d'études politiques d'Aix-en-Provence, a observé une "variable musulmane dans les quartiers nord" de Marseille. "Il a pu y avoir à un moment donné un vote musulman en faveur de Sarkozy mais avec ce qui s'est passé au sein même de l'UMP, et notamment les sorties de Guaino, ce n'était plus possible", selon lui.

Ancrés socialement à gauche, les musulmans, pratiquants notamment, sont plus proches pourtant des partis conservateurs, observent Samir Amghar, sociologue qui vient de publier "Le salafisme aujourd'hui", et Karim Amellal, maître de conférence à Siences Po Paris, auteur de "Discriminez-moi".

Le nombre des musulmans inscrits sur les listes électorales n'est pas connu. La France compte 2,1 millions de "musulmans déclarés" de 18 à 50 ans, selon l'INSEE. L'institut IFOP évalue cette communauté à 3,5 millions de personnes.

"Ils sont plus proches de la droite sur les questions sociétales (mariage, famille, autorité) mais aussi sur les options économiques puisqu'il défendent le libéralisme, l'économie de marché et se méfient de la fiscalité", détaille M. Amghar.

En plus de défendre ces valeurs, M. Sarkozy "a porté un discours sur la laïcité qui a séduit les musulmans" entre 2003, date à laquelle il a créé le Conseil français du culte musulman (CFCM) donnant un statut officiel à l'islam, et l'élection présidentielle de 2007, où des associations de musulmans ont constitué des comités de soutien à sa candidature, analyse M. Amellal.

"Attaques contre leur religion"

"Mais, poursuit-il, la stratégie de M. Sarkozy a changé depuis 2010". "Le discours de Grenoble sur l'immigration, la convention de l'UMP sur l'islam, la loi anti-burqa et la polémique sur le halal ont été perçus par les musulmans comme des attaques contre leur religion".

Le candidat de l'UMP "a estimé que l'électorat frontiste est plus important et vote plus que dans les quartiers populaires", présume M. Amghar.

Et le 22 avril, "ce n'est plus le même Sarkozy" qui se présente au 1er tour de la présidentielle, abonde M. Amellal. Même s'il "avait certainement prévu de gagner à droite au 1er tour avant de tenter de rassembler au second", selon lui, "il est obligé de poursuivre sur la même ligne puisqu'il ne peut gagner qu'avec les électeurs du FN".

"Chez les musulmans des nouvelles classes moyennes qui sont plutôt conservateurs, il n'y en a plus un seul qui va voter Sarkozy", pronostique M. Liogier.

Avant le 1er tour, des responsables musulmans avaient appelé les fidèles à "participer massivement" à l'élection présidentielle, à l'instar du recteur de la mosquée du 18e arrondissement de Paris, Mohamed Hamza, les invitant à défendre leur "dignité contre l'islamophobie" par "un vote massif halal", sans donner de consigne précise. Sur son site internet, l'Union des Associations musulmanes du 93 a diffusé un appel de l'imam de la mosquée Sunna de Brest, Abou Houdeïfa, demandant aux musulmans de voter pour le candidat du "moindre mal", excluant nommément Marine Le Pen.

Lundi, le recteur de la Grande mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, a appelé à ne pas laisser l'islam s'immiscer dans le scrutin, ce qui "serait dommageable pour la communauté musulmane".

Trois sondages réalisés avant le 22 avril par l'UAM 93, l'association culturelle J Plus et le site Saphir News donnaient Jean-Luc Mélenchon et François Hollande largement vainqueurs chez les musulmans.

24/4/2012

Source : Le Point/AFP

Les gouvernements européens doivent se mobiliser davantage pour combattre les stéréotypes et préjugés négatifs contre les musulmans, qui nourrissent les discriminations en particulier dans les domaines de l'éducation et de l'emploi.

Les gouvernements européens doivent se mobiliser davantage pour combattre les stéréotypes et préjugés négatifs contre les musulmans, qui nourrissent les discriminations en particulier dans les domaines de l'éducation et de l'emploi, indique un rapport rendu public par Amnesty International le 24 avril 2012.

Le rapport : "Choice and prejudice: discrimination against Muslims in Europe" examine en quoi la discrimination fondée sur la religion ou les convictions affecte divers aspects de la vie des musulmans, notamment l'emploi et l'éducation.
Il s'attache en particulier à la situation en Belgique, en Espagne, en France, aux Pays-Bas et en Suisse, pays dans lesquels Amnesty International a déjà fait part de ses préoccupations sur un certain nombre de sujets, comme la création de lieux de culte et l'interdiction du voile intégral.

Le port de signes et de vêtements religieux ou culturels fait partie du droit à la liberté d'expression

Le port de signes et de vêtements religieux ou culturels fait partie du droit à la liberté d'expression, et du droit à la liberté de religion ou de conviction.

Au cours des 10 dernières années, dans de nombreux pays dont l’Espagne, la France, la Belgique, la Suisse et les Pays-Bas, des interdictions du port du voile ou d’autres vêtements religieux et traditionnels à l’école ont été prononcées.

Toute restriction au port de symboles et vêtements culturels ou religieux à l'école doit être fondée sur une évaluation au cas par cas, a précisé Marco Perolini. Les mesures d'interdiction totale risquent de compromettre l'accès à l'éducation des jeunes filles musulmanes et de porter atteinte à leur droit à la liberté d'expression et leur droit d'exprimer leurs convictions.

La législation de l'UE interdisant la discrimination fondée sur la religion ou les convictions dans le domaine de l'emploi semble inefficace dans toute l'Europe

Le rapport met également en évidence le fait que la législation interdisant la discrimination dans l'emploi n'est pas correctement appliquée en Belgique, en France et aux Pays-Bas. Certains employeurs ont pu s'affranchir de l'obligation de l'égalité de traitement en invoquant le motif que tel ou tel symbole culturel ou religieux allait déplaire aux clients ou aux autres membres du personnel, ou qu'il était incompatible avec l'image de l'entreprise ou allait à l'encontre de sa "neutralité".

Ceci est absolument contraire à la législation de l'Union européenne (UE) en matière de lutte contre la discrimination, qui n'autorise des différences de traitement dans le domaine de l'emploi que lorsque la nature spécifique de l'emploi l'exige.

Le droit de créer des lieux de culte fait l'objet de restrictions dans certains pays européens

Composante essentielle du droit à la liberté d'expression ou de conviction, le droit de créer des lieux de culte fait l'objet de restrictions dans certains pays européens, bien que les États aient l'obligation de protéger, respecter et mettre en œuvre ce droit.
En Suisse, les musulmans sont visés spécifiquement depuis l'inscription dans la Constitution en 2010 de l'interdiction de la construction de minarets, une initiative qui a introduit dans la loi fondamentale les stéréotypes anti-musulmans et viole les obligations internationales de l'État helvétique.

En Catalogne (Espagne), les musulmans sont contraints de prier dans des espaces extérieurs parce que les salles de prière sont trop petites pour accueillir tous les fidèles et que les demandes de construction de mosquées se heurtent à la polémique – certains jugeant ces demandes incompatibles avec les traditions et la culture catalanes. Ceci porte atteinte à la liberté de religion, qui comprend le droit d'exercer le culte collectivement dans un endroit approprié. 

Dans de nombreux pays européens prévaut l'idée que l'on veut bien accepter l'islam et les musulmans tant qu'ils ne sont pas trop visibles. Cette attitude est à l'origine de violations des droits humains. Il faut la combattre. (Consulter la synthèse du rapport)

23/4/2012

Source : Site d’AI

Les Français du Maroc persistent à avoir le cœur plutôt à droite, Dimanche dernier, ils ont, en effet, voté pour le président candidat Nicolas Sarkozy en lui accordant 36,72 % de leurs voix, Le candidat socialiste, François Hollande en a obtenu 35,93% alors que Jean-Luc Mélenchon du Front de gauche obtient 12,39% et que le centriste François Bayrou en décroche 7,20%...Suite

La crise qui frappe toujours autant l'Espagne dissuade de plus en plus d'immigrés à vouloir travailler dans la péninsule ibérique. Les ressortissants sont moins nombreux à entrer dans le territoire espagnol et plus nombreux à le quitter. Ainsi, la population étrangère a diminué fortement en Espagne. D'après l 'Institut national des statistiques (INE), leur nombre est passé de 5.751.487 en 20 Il à 1 5.711.040 aujourd'hui, soit une baisse de 40.447 individus…Suite

Le port espagnol de nouveau desservi par l'un des ferrys d'Abdelmoula. Une seule réponse pour l'appel d'offres lancé pour la campagne MRE…Suite

Le nombre d'immigrés mexicains se rendant aux Etats-Unis connaît une baisse sensible, rapporte une étude, lundi 23 avril. D'après un rapport du Pew Hispanic Center, la vague d'immigration, qui a provoqué l'arrivée de douze millions de Mexicains aux Etats-Unis depuis le début des années 1970, a commencé à baisser de façon significative il y a cinq ans, et la tendance se serait même inversée ces deux dernières années.

"Même s'il est impossible de le dire avec certitude, les tendances observées (...) montrent qu'il y a plus de Mexicains (qui ont quitté les Etats-Unis) et sont rentrés au Mexique que l'inverse ces deux dernières années", écrit le rapport. Ce phénomène est "le résultat de plusieurs facteurs, dont la baisse de l'emploi aux Etats-Unis, notamment dans le secteur de la construction, le renforcement des contrôles et une hausse des reconduites à la frontière", jugent les auteurs du rapport.

Ce renversement de tendance pourrait également être expliqué par la dangerosité de traverser de manière illégale la frontière et la chute du taux de natalité au Mexique. D'après les statistiques présentées dans le rapport, 6,1 millions d'immigrés mexicains vivaient illégalement aux Etats-Unis en 2011, contre près de 7 millions en 2007. Environ 30 % des immigrés aux Etats-Unis sont nés au Mexique. En deuxième position viennent les Chinois, qui représentent 5 % des 40 millions d'immigrés vivant aux Etats-Unis.

24/4/2012

Source : Le Monde/Reuters

Afin d'accueillir les compétences marocaines voulant continuer ou faire leur carrière dans leur pays d'origine, plusieurs acteurs économiques et créateurs d'emploi ont décidé d'aller eux-mêmes à la rencontre de ces diplômés, dans l'espoir de dénicher parmi eux les profils qu'ils recherchent…Suite

Près de 3 000 personnes par an, aux trois quarts d'origine étrangère, adoptent un nouveau prénom. Des demandes de « francisation» mais aussi de « défrancisation»…Suite

Plus d'un demi-million de migrants sans-papiers établis en Espagne risquent de ne plus bénéficier de la couverture médicale, suite à l'annonce, vendredi dernier par le gouvernement espagnol, de sa volonté de modifier la loi sur les étranges.

Ainsi, quelques 573.712 immigrés clandestins résidant en Espagne pourraient ne plus bénéficier de la couverture médicale au cas où cet amendement est approuvé par le gouvernement et le Parlement espagnols, rapportent, lundi, les médias.

Selon cet amendement, il ne suffira plus aux immigrés clandestins d'être uniquement inscrits sur les registres municipaux pour avoir une carte de santé donnant accès à son titulaire à une couverture médicale totale.

La loi espagnole sur les étrangers, qui a subi plusieurs modifications durant les dernières années, garantit actuellement aux immigrés, en situation régulière ou pas, l'accès aux services de santé à même pied d'égalité que les Espagnols.

La dernière modification de cette loi, opérée en 2009, portait notamment sur l'extension de 40 à 60 jours de la période de rétention par la police des immigrants irréguliers interceptés et sur le durcissement des conditions de regroupement familial.

23 avril 2012

Source : MAP

Un "Réseau Santé des Marocains du monde" (RSMM), visant à valoriser les compétences médicales issues de l'immigration marocaine de par le monde et leur apport à leur pays d'origine, vient de voir le jour en France, a-t-on appris auprès de ses initiateurs.

Créée suite aux recommandations de plus de 200 compétences médicales marocaines du monde réunies à Paris le 25 juin 2011, cette structure associative indépendante regroupe plusieurs dizaines de professionnels de la santé marocains (médecins, chercheurs, pharmaciens, biologistes, bio ingénieurs, kinésithérapeutes et gestionnaires de la santé, ) exerçant dans plusieurs pays.

Parmi les objectifs du réseau figure le transfert de technologie médicale, l'organisation de missions de solidarité et la participation à la formation du personnel de la santé au Maroc. Le réseau permettra aussi de valoriser les compétences et les associations médicales des MRE.

"La création du réseau est une attente forte des collègues marocains installés à l'étranger. Cette force invisible (plusieurs milliers) souhaite se structurer pour participer au développement du système de santé au Maroc. J'appelle tous les collègues qui se reconnaissent dans cette philosophie à nous rejoindre", a déclaré Aziz Amar, président du réseau.

Pour Abdelilah El Hairy, vice-président du réseau, le RSMM s'inscrit dans une puissante volonté de changement vers une large politique de santé délocalisée (villages enclavés), des échanges d'expertises interdisciplinaires, le renforcement des liens avec les pays d'accueil et le soutien aux universités marocaines moteurs du changement par la recherche, ainsi que l'organisation de forums thématiques (prévention, éducation, sensibilisation, respect de l'environnement).

La création de ce réseau de santé confirme bien "la volonté des élites marocaines expatriées au développement du système de santé et de la recherche au Maroc, avec une implication transparente, responsable et durable. Des objectifs clairs permettraient, à terme, l'émergence d'une vraie stratégie de mobilisation des compétences marocaines de l'étranger", souligné, de son côté, Abdelhadi Zahouani, Secrétaire général.

La promotion de la santé passe obligatoirement par la prévention et le dépistage des fléaux sociaux nationaux de santé publique, relève, pour sa part, Khalid Djeriri, chargé de la prévention et des questions liées aux politiques de la santé.

Ce réseau sera l'occasion de fédérer toutes les compétences médicales marocaines à l'étranger pour contribuer au développement humain et pérenniser l'offre sanitaire nomade pour les personnes démunies du Maroc rural.

L'ingénierie pour le développement humain sera un axe de recherche qui pourra créer une synergie de toutes les compétences de nos compatriotes marocains à l'étranger, explique Hassan Zahouani, Chargé de la Recherche et du Transfert de Technologie au sein du réseau.

Le Conseil d'administration du RSMM compte 16 médecins, chercheurs et professionnels de santé exerçant en France, au Canada, aux Etats-Unis et en Espagne. Près de 80 compétences de par le monde ont d'ores et déjà rejoint le réseau.

23 avril 2012

Source : MAP

Lancé à la conquête des suffrages de l’extrême droite, le chef de l’Etat français Nicolas Sarkozy va presser jeudi ses partenaires de l’UE d’accepter la fermeture des frontières nationales en cas de forte pression migratoire, mais cette requête suscite beaucoup de réserves.

«Les Français ne veulent plus d’une Europe passoire. C’est le message que j’ai entendu», a-t-il affirmé lundi, au lendemain du premier tour marqué par un score très élevé de la candidate de l’extrême droite, Marine Le Pen

«Si l’Europe ne peut pas défendre ses frontières, la France le fera», a-t-il martelé. «L'Europe qui ne maîtrise pas ses flux migratoires, c’est fini», a-t-il lancé au cours d’une réunion électorale.

Le ministre de l’Intérieur, Claude Guéant, va défendre cette position jeudi lors d’une réunion avec ses homologues de l’UE à Luxembourg.

Il va réclamer la possibilité de rétablir des contrôles aux frontières nationales pendant un mois en cas de défaillance à une frontière extérieure de l’espace Schengen et de prolonger cette mesure si nécessaire.

L’Allemagne soutient cette demande exprimée dans une lettre commune cosignée par le ministre allemand de l’Intérieur, Hans-Peter Friedrich.

Une proposition qui «sent très mauvais»

Les Français reconnaissent qu’ils n’obtiendront rien de concret jeudi. Le point n’est pas inscrit à l’ordre du jour, et aucun débat sur l’espace Schengen n’est prévu avant la prochaine réunion des ministres de l’Intérieur le 26 mai, soit vingt jours après le second tour de l'élection présidentielle en France, soulignent la présidence danoise de l’UE et la Commission.

Aucun responsable européen ne souhaite prendre position sur une question aussi sensible politiquement en France avant la fin de l'élection, a souligné l’un d’eux sous couvert de l’anonymat.

Ils ont en effet compris que le score réalisé par le Front National - près de 18% des voix - lors du premier tour de l'élection présidentielle dimanche allait enflammer les thèmes liés à l’immigration durant la campagne du second tour en France.

La volonté affichée par Nicolas Sarkozy de forcer ses partenaires à accepter ses demandes a toutefois raidi certains d’entre eux et les premières réactions pourraient être assez négatives jeudi à Luxembourg.

La proposition franco-allemande sur Schengen «sent très mauvais», a ainsi estimé le chef de la diplomatie du Luxembourg, Jean Asselborn, dans un entretien à l’hebdomadaire allemand Der Spiegel.

«Les dirigeants européens devraient faire preuve de leadership au lieu de chercher à flatter ces forces d’extrême droite», répète pour sa part la commissaire chargée des Affaires intérieures, Cecilia Malmström.

La frontière «n'est pas tenue»

La demande franco-allemande n’est pas nouvelle. Le débat sur la réforme de Schengen a commencé en mars 2011, à l’initiative de la France. «La Commission a présenté des propositions, qui jusqu'à présent étaient rejetées par le gouvernement français», souligne l’exécutif bruxellois.

L’initiative franco-allemande vise à «accélérer la cadence», assurent les négociateurs français.

Mais elle va loin, car elle vise à «exclure temporairement» les Etats membres de Schengen dont les confins sont devenus des frontières extérieures, lorsqu’ils ne sont pas en mesure de les contrôler.

Nicolas Sarkozy a été très clair : «la frontière entre la Grèce et la Turquie n’est pas défendue», «n’est pas contrôlée, n’est pas tenue».

Athènes se dit en mesure d’assumer ses obligations, si la Turquie agit pour tarir le flux des clandestins venus par son territoire. Mais Ankara veut en contrepartie des facilités de visa pour ses ressortissants dans l’UE, ce que l’Allemagne bloque. Ce point n’est pas abordé dans la lettre franco-allemande.

24/4/2012

Source : Libéaration/AFP

Plusieurs responsables ont manifesté, lundi, leur préoccupation et ont imputé le haut score du FN à la politique de Nicolas Sarkozy.

De nombreuses voix se sont élevées lundi en Europe pour s'inquiéter de la progression de l'extrême droite eurosceptique française, qui a réalisé un score historique au premier tour de l'élection présidentielle et a confirmé une tendance lourde dans l'UE avec la crise. La chancelière allemande Angela Merkel juge que "ce haut score est préoccupant", a déclaré un porte-parole du gouvernement à Berlin.

À Luxembourg, où se tenait une réunion des ministres européens des Affaires étrangères, les commentaires ont été nombreux. Le chef de la diplomatie luxembourgeoise, Jean Asselborn, a accusé le chef de l'État français Nicolas Sarkozy d'être en partie responsable du succès de la candidate du Front national (FN). "Si on répète tous les jours qu'on doit changer Schengen, qu'on doit avoir une politique d'immigration forte, qu'on doit parler de l'exception française" pour les entreprises, "tout cela, c'est de l'eau au moulin du FN", a estimé Jean Asselborn, qui est socialiste.

Mises en garde

Et alors que Nicolas Sarkozy est parti en campagne pour le deuxième tour en courtisant les électeurs du FN, leur promettant d'apporter "une réponse" au vote de l'extrême droite, la Commission européenne lui a lancé une mise en garde implicite. Les responsables européens ne doivent "pas céder à la tentation des discours populistes" et "faire attention à la menace populiste, à la propagation de ses idées parce qu'elles sont fondamentalement contraires aux idéaux portés par la construction européenne", a indiqué un de ses porte-parole, Olivier Bailly.

Le gouvernement français compte profiter d'une réunion, jeudi à Bruxelles, des ministres de l'Intérieur de l'UE, intervenant au beau milieu de la campagne électorale, pour continuer à marteler sa demande concernant l'espace sans passeport Schengen : pouvoir rétablir des contrôles nationaux pendant un mois en cas de défaillance à une frontière extérieure et d'immigration incontrôlée. "Je suis inquiet de ce sentiment que nous constatons contre des sociétés ouvertes, une Europe ouverte. Cela me préoccupe, et pas seulement en France", a estimé lundi le ministre suédois des Affaires étrangères, Carl Bildt.

Aux Pays-Bas, le parti d'extrême droite islamophobe de Geert Wilders a fait tomber le gouvernement Mark Rutte en s'opposant au "diktat" de Bruxelles sur la réduction du déficit public dans le pays. La droite extrême ou populiste est aussi très forte en Autriche, en Finlande, en Suède, au Danemark, en Suisse ou encore en Hongrie. Elle en forte progression dans la région de Flandre en Belgique. Le chef de la diplomatie belge, Didier Reynders, a jugé qu'il fallait être "très attentif" à ces poussées, tandis que son homologue autrichien, Michael Spindelegger, a estimé que le résultat "très impressionnant" de Marine Le Pen "d(evait) tous nous faire réfléchir".

Critiques

Selon les résultats définitifs, la candidate de l'extrême droite se classe au troisième rang du premier tour, avec 17,9 %. Avec près de 6,5 millions de voix, elle réalise un résultat sans précédent pour sa formation, très critique de l'Union européenne. Le FN, qui aura un rôle d'arbitre au deuxième tour, prône un référendum sur une sortie de l'euro et veut replacer les nations au-dessus de l'Europe. Son euroscepticisme est en partie partagé par la gauche radicale de Jean-Luc Mélenchon, qui a obtenu 11,11 %.

Quel que soit le vainqueur du scrutin le 6 mai, les institutions européennes et de nombreux pays espèrent en privé que la rhétorique de la campagne électorale française, souvent très critique à l'égard de l'UE, baissera d'un cran. Qu'il s'agisse du fonctionnement de Schengen ou de la politique commerciale chez Nicolas Sarkozy, du pacte budgétaire et de la discipline en matière de déficits chez François Hollande ou du statut de la BCE pour les deux candidats. "L'Europe a encore une fois été le bouc émissaire", déplore un fonctionnaire.

23/4/2012

Source : Le Point/AFP

La Cour suprême et l'administration Obama s'apprêtent à entamer un nouveau bras de fer. La plus haute juridiction du pays doit examiner à partir de mercredi 25 avril une affaire très controversée qui divise la société américaine : le renforcement de la répression contre les immigrés illégaux dans l'Arizona. La Cour suprême doit déterminer si la loi votée par cet Etat est constitutionnelle.

Cette affaire a pris une dimension nationale. "C'est un énorme cas", a déclaré au Mercury News Andrew I. Schoenholtz, professeur de droit à l'Université de Georgetown. "Cela peut être une des plus importantes décisions concernant l'immigration des vingt ou trente dernières années", a dit Dean Kevin Johnson, de l'Université de droit de Californie dans USA Today.

Une loi qui fait de l'immigration un délit

Cette mesure, intitulée SB 1070, est la plus répressive jamais envisagée contre les immigrés dans un des cinquante Etats américains. Votée le 23 avril 2010, elle est entrée en vigueur en juillet 2010 mais a été purgée de ses dispositions les plus controversées par la justice à la demande de l'administration Obama. Après avoir été déboutée de ses recours en première instance et en appel, la gouverneure de l'Arizona, Jan Brewer, a décidé de porter l'affaire devant la Cour suprême.

Cette mesure fait de l'immigration clandestine un délit, passible de six mois de prison. Son volet le plus controversé permet aux policiers d'arrêter les immigrants sans mandat ou de leur demander de se justifier en cas de "délit présumé" si l'agent a un "soupçon raisonnable" quant à la légalité de la présence d'un individu sur le territoire.

Une incitation au délit de faciès qui pousse à la stigmatisation, selon ses détracteurs. Dans une tribune publiée dans le Washington Post le 23 avril, Arthur Hunter Jr., juge en Louisiane, s'interroge : "Comment saurez-vous qu'un conducteur blanc, noir, un asiatique, un indien, quelqu'un du Moyen-Orient, est un étranger en situation irrégulière ?" "Ces lois désignent comme responsables de l'application de la loi un pouvoir discrétionnaire illimité qui est sujet à des abus des agents sur la détention des immigrants sans papiers", ajoute-t-il.

De son côté, le Centre pour le progrès américain en matière d'immigration évoque trois raisons pour lesquelles cette mesure ne solutionnera pas les problèmes d'immigration des Etats-Unis : les immigrants clandestins ressemblent à n'importe qui, les Etats n'ont pas les pouvoirs pour les renvoyer aux frontières, et ils ne quittent pas le pays même si des lois anti-immigration sont votées.

Une forte immigration illégale

Les Etats-Unis comptent près de douze millions de clandestins, selon les chiffres officiels. La moitié d'entre eux sont d'origine mexicaine, entrés en traversant le Rio Grande qui sépare les deux pays. Cette mesure intervient alors que l'Arizona, Etat frontalier du Mexique, connaît une des plus fortes vagues d'immigration depuis quelques années et rencontre de plus en plus de difficultés à contrôler ses frontières. Un tiers des 6,6 millions d'habitants de l'Arizona ne sont pas nés aux Etats-Unis et quelque 460 000 personnes, selon les estimations, sont en situation irrégulière.

"Alors que personne ne peut nier que l'Arizona porte le fardeau de l'impact de l'immigration clandestine, le gouvernement fédéral a largement ignoré les appels au secours de l'Arizona et ses demandes de ressources supplémentaires", souligne l'Etat de l'Arizona dans son recours devant la Cour suprême, expliquant que 17 % des détenus de l'Arizona étaient des clandestins.

Cette loi se veut une réponse à l'immobilité du gouvernement Obama en matière d'aide à la sécurisation des frontières. Dans le même temps, l'Arizona est devenu le principal corridor du trafic du drogue, ses immenses étendues désertiques rendant la protection de la frontière plus compliquée.

Un bras de fer entre le gouvernement fédéral et les états

L'Alabama, la Géorgie, la Caroline du Sud, l'Indiana et l'Utah ont également adopté des mesures strictes sur l'immigration. Estimant que la Constitution ne permet pas "le développement d'une mosaïque de politiques d'immigration locales" et que ces lois empiètent sur les prérogatives de l'Etat fédéral en matière d'immigration, l'administration Obama a déposé des recours devant les tribunaux. Les juges locaux ont bloqué la plupart de leurs dispositions, en attendant une décision de la haute cour.

Cette affaire ouvre un nouveau chapitre dans la bataille partisane sur les droits des Etats et l'étendue des pouvoirs du gouvernement fédéral, comme l'explique le Seattle Times. "C'est un cas qui traite de fédéralisme. Ce n'est pas qu'une question d'immigration. Cela concerne les relations entre le gouvernement fédéral et l'Etat. C'est la norme d'avoir des fonctionnaires des Etats qui appliquent le droit fédéral", a indiqué à Reuters Paul Clement, avocat qui défend l'Arizona. L'Etat attend que la haute cour reconnaisse que la Constitution lui donne davantage de pouvoirs pour traiter des dossiers nationaux.

Une décision très politique

"La peur est un mobilisateur remarquable", a expliqué Gary Segura, professeur de science politique de l'Université Stanford, à Reuters. Alors que la décision de la Cour suprême doit intervenir en juin, à cinq mois des élections présidentielles américaines, l'affrontement entre républicains et démocrates devrait en partie se jouer sur la question de l'immigration illégale. L'année dernière, près de 400 000 personnes ont été ramenées à la frontière par l'administration américaine. Un niveau record.

Une décision pro-Arizona serait un revers juridique et moral pour le président-candidat Obama, mais pas forcément politique pour celui qui a dénoncé l'amalgame entre les immigrés clandestins et des millions d'Hispaniques qui ont la citoyenneté américaine et qui ont soutenu le président démocrate à l'élection présidentielle de 2008.

A l'inverse, une décision contre l'Arizona porterait un coup à Mitt Romney. Le Wall Street Journal rappelle que le candidat républicain soutient cette loi et a promis que, s'il était élu président, il abandonnerait ces poursuites dès le premier jour de son mandat. Mais pour Karthick Ramakrishnan, professeur agrégé de science politique à l'Université de Californie, indépendamment de la décision de la Cour,"il va être difficile [à Mitt Romney] de gagner des partisans latino-américains". La population hispanique pourrait donc être une des clés du scrutin.

23/4/2012, Anna Benjamin

Source : Le Monde

Des sites de délation contre les travailleurs roumains, bulgares ou polonais mis en ligne en Belgique et aux Pays-Bas. La Suisse qui a décidé de fermer la porte aux Européens de l’Est à partir du 1er mai en soumettant les travailleurs de huit pays (Estonie, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Pologne, Slovaquie et République tchèque) à des quotas. La France et l’Allemagne qui demandent de pouvoir rétablir leurs frontières internes pendant un mois en cas de défaillance à une frontière extérieure. Difficile pour les Européens de l’Est de ne pas voir dans toutes ces mesures l’expression d’un ostracisme à leur égard. Et de ne pas réagir...

Illustration de Chapatte publié dans le Temps de Genève

Comme toujours en période de crise, le simplisme menace. Entre la position euro-béate qui vit dans le déni des problèmes frontaliers, et l’humeur nationaliste résurgente de tous ceux qui voudraient casser l’édifice européen et restaurer les frontières nationales, il y a non seulement une réalité plus complexe, mais des options beaucoup plus nuancées à prendre.

Tous les pays de l’Union européenne ne sont pas exposés de la même manière aux flux migratoires, pour des raisons économiques mais souvent essentiellement géographiques. L’Espagne, l’Italie, la Grèce ou la Pologne sont aux premières loges. La Roumanie et la Bulgarie encore davantage et on peut légitimement douter de leur degré de préparation au moment de leur adhésion à l’UE.

La police des frontières au niveau européen n’a pas, à l’évidence, rempli la fonction que l’on est en droit d’en attendre. Mais la responsabilité en incombe pour une bonne part aux ténors du Conseil Européen, car en déployant une rhétorique anti Commission européenne et en ne dotant pas les instances communautaires des moyens nécessaires à l’accomplissement de cette tâche, ils ont laissé se détériorer la situation. Sur un sujet, le contrôle de l’immigration, qu’aucun Etat au monde n’est en mesure de juguler avec l’efficacité proclamée, comme l’exemple de la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis le montre.

Le débat devrait donc être celui du contrôle légitime des frontières et des moyens, fatalement communs aux pays membres de l’UE, pour l’assurer. La politisation, le plus souvent démagogique, de ce sujet est aussi évidente qu’inefficace. Sans parler de l’instrumentalisation à laquelle nous avons assisté l’an passé lorsque, tandis que les forces de l’Otan (notamment françaises et italiennes) bombardaient le territoire libyen, 20 000 Tunisiens en perdition à Vintimille ont été traité comme des envahisseurs par les ministres italien et français de l’intérieur, pour de purs calculs électoraux. Ce qui n’aide ni au diagnostic de la réalité du problème ni à la recherche de solutions.

Concernant l'initiative franco-allemande, à signaler dans la presse allemande les critiques avancées par la Süddeutsche Zeitung. Ce projet est dangereux, écrit ce quotidien, à quoi bon des frontières ouvertes si cette ouverture est soumise à condition? A quoi bon une liberté de circulation européenne si les gouvernements peuvent en disposer comme bon leur semble? Pour le quotidien de Munich, cette décision fait surtout le jeu des partis antieuropéens.

http://www.dw.de/dw/article/0,,15900004,00.html

Concernant la décision suisse, il faut rappeler que c’est le 1er mai 2011, il y a donc à peine un an, que la Confédération helvétique avait supprimé les quotas et autorisé les ressortissants des huit pays concernés à travailler sans restriction, tout en se réservant le droit de les rétablir unilatéralement jusqu’en 2014. A partir du 1er mai prochain, seules 2000 autorisations seront délivrées. Il est difficile d’évaluer le réel impact de cette mesure en période de récession. Le signal politique, à l’origine de la décision, est en revanche clair. Il s’agit pour le Conseil fédéral à Berne de donner l’image d’un pays qui tient ses frontières, alors que les forces populistes qui ont fait de l’immigration leur thème favori connaissent un essor à chaque élection.

"Discriminatoire" pour Schulz. Colère polonaise

Le Président du Parlement européen, Martin Schulz, a exprimé son regret et qualifié la décision suisse de "discriminatoire", allant "à l'encontre de l'esprit et des termes que la Suisse a déjà signés". La presse polonaise vit mal, on le comprend, cette nouvelle. Pour le quotidien de Varsovie, Gazeta Wyborcza, estime que "dans notre partie d'Europe, le verrouillage du marché du travail suisse fait l'effet d'une gifle..." Le ministre polonais des affaires étrangères, Radoslaw Sikorski, a invité les Polonais à boycotter les stations thermales suisses. Rappelons que la Pologne est le seul pays de l'UE à avoir évité la récession en 2009 et à capter encore aujourd'hui une part de croissance dont rêverait l'Europe occidentale.

"Discriminatoire" pour Schulz. Colère polonaise

Le Président du Parlement européen, Martin Schulz, a exprimé son regret et qualifié la décision suisse de "discriminatoire", allant "à l'encontre de l'esprit et des termes que la Suisse a déjà signés". La presse polonaise vit mal, on le comprend, cette nouvelle. Pour le quotidien de Varsovie, Gazeta Wyborcza, estime que "dans notre partie d'Europe, le verrouillage du marché du travail suisse fait l'effet d'une gifle..." Le ministre polonais des affaires étrangères, Radoslaw Sikorski, a invité les Polonais à boycotter les stations thermales suisses. Rappelons que la Pologne est le seul pays de l'UE à avoir évité la récession en 2009 et à capter encore aujourd'hui une part de croissance dont rêverait l'Europe occidentale.

* Les pays du Groupe de Visegrad (République Tchèque, Slovaquie, Pologne, Hongrie) ont vivement réagi à la décision de la Suisse. Voir le communiqué que nous a transmis l’ambassade tchèque à Paris :

Les ministres des Affaires étrangères tchèque, slovaque, polonais et hongrois, se sont opposés, ce jeudi à Bruxelles, à la décision de la Suisse de rétablir des quotas pour les travailleurs d’Europe centrale et orientale. Le conseil fédéral a invoqué une «clause de sauvegarde» dans son accord avec l'UE sur la libre circulation des personnes pour rétablir ces quotas abolis un an plus tôt. La Confédération a ainsi annoncé qu'à partir du 1er mai, elle n'accorderait plus que 2.000 permis de travail aux ressortissants des pays baltes, de Pologne, de Slovaquie, de République tchèque et de Hongrie, contre 6.000 l'an dernier. Les ministres des Affaires étrangères des quatre pays composant le groupe de Visegrad, réunis ce jeudi à Bruxelles sur l’initiative du chef de la diplomatie tchèque Karel Schwarzenberg, ont exprimé leur « profonde tristesse suite à la décision du gouvernement suisse ». Celle-ci est, d’après les ministres, « en contradiction avec l’image traditionnelle de la Suisse en tant que pays ouvert et accueillant vis-à-vis des ressortissants étrangers».

La Suisse a également essuyé les critiques de plusieurs responsables européens : « Cette mesure n'est ni économiquement justifiée par la situation sur le marché du travail ni par le nombre de ressortissants de l'UE qui cherchent à résider en Suisse», a estimé Catherine Ashton, la porte-parole de la politique extérieure de l'Union. La Suisse, où le taux de chômage n'est que de 3%, a enregistré l'arrivée de nombreux travailleurs de l'UE en quête d'emploi ces dernières années.

21 avril 2012

Source : Ouest France

M. Driss Yazami, président du Conseil national des droits de l'homme (CNDH) a tenu, vendredi à Rome, une série de rencontres avec plusieurs responsables italiens qui ont porté notamment sur les questions de l'immigration marocaine en Italie, de la promotion des droits de l'homme et de la lutte contre la discrimination.

Au cours de ses entretiens avec MM. Steffan De Mistura, secrétaire d'Etat au ministère italien des affaires étrangères, et Diego Brasioli, ministre plénipotentiaire et président du comité international pour les droits de l'homme, M. Yazami a relevé l'intérêt particulier accordé par la partie italienne à l'évolution particulière que connaît le Maroc en matière de réformes.

Cette évolution, qui se fait par étapes, est aujourd'hui très avancée grâce notamment à la réforme constitutionnelle, a affirmé le président du CNDH dans une déclaration à la MAP.

M. Yazami a indiqué que les deux responsables ont fait part à cette occasion de la création, dès l'automne prochain, en Italie d'une commission nationale des droits de l'homme, à l'image du CNDH, ce qui permettra aux deux parties de travailler ensemble sur les thématiques d'intérêt commun.

Le CNDH a été invité également à participer à un certain nombre d'activités et de réflexions prévues à Rome en prévision de la création prochaine par le ministère italien des affaires étrangères, avec le soutien de la mairie de Rome, de l'Observatoire de la liberté des religions.

M. Yazami, qui était accompagné lors de ces rencontres de M. Hassan Abouyoub, ambassadeur du Maroc en Italie, a de son côté invité les deux responsables à participer au colloque international que le CNDH organise, les 2 et 3 octobre prochain, sur les questions de l'universalité et des spécificités en matière des droits humains.

Evoquant avec ses interlocuteurs la question de la peine de mort, qui suscite un intérêt particulier auprès du gouvernement italien, M. Yazami a rappelé que le Maroc observe un moratoire de fait puisqu'il n'y a pas eu d'exécution capitale depuis plus de 18 ans maintenant.

Auparavant, le président du CNDH a rencontré le représentant du haut commissaire des Nations Unies pour les réfugiés dans le sud de l'Europe et des responsables de la section italienne d'Amnesty international et de la Fondation humanitaire Caritas, qui dispose d'un des principaux centres de recherches scientifiques sur les questions de l'immigration et de la lutte contre la discrimination.
Les échanges ont été axés sur les questions liées à la gestion de l'immigration marocaine en Italie, notamment les centres de rétention et les rapatriements.

Jeudi, le président du CNDH était intervenu devant la commission des droits de l'homme du sénat italien.

Plusieurs sénateurs ont salué, à cette occasion, le processus de réformes engagé par le Maroc ainsi que l'expérience nationale en matière de promotion des droits de l'homme et de démocratie participative.

Ils se sont félicités également du travail colossal et des énormes avancées réalisées par le Royaume en la matière, se réjouissant de la volonté du Maroc de persévérer sur la voie de la consolidation de l'Etat de droit et de la pratique démocratique.

23 avril 2012

Source : MAP

L'Allemagne a besoin d'environ 200.000 immigrés de plus par an pour compenser son déclin démographique et soutenir sa croissance, estime la Bundesbank dans son rapport mensuel publié lundi.

Cet apport régulier de main-d'oeuvre étrangère devrait être associé à des réformes visant à prolonger la durée de vie active et faciliter la vie professionnelle des personnes avec enfants à charge, ajoute la Bundesbank.

L'Allemagne a déjà prévu de retarder l'âge de la retraite à 67 ans et s'efforce d'attirer de plus en plus d'immigrés, notamment des travailleurs qualifiés comme des ingénieurs, des informaticiens ou des infirmiers.

Le pays a accueilli l'an dernier 177.300 immigrés, majoritairement en provenance d'Europe centrale et orientale, une hausse de 2,6% par rapport à 2010, la plus importante depuis 15 ans. Le pays compte plus de 10,6 millions d'immigrés, sur une population totale de 81,7 millions en 2010, selon l'institut fédéral des statistiques Destatis.

Avec un taux de fécondité parmi les plus bas du monde et un âge moyen parmi les plus élevés, la démographie fait figure de bombe à retardement pour l'Allemagne, pesant sur son potentiel de croissance et sur les finances publiques.

Les prévisions démographiques voient la proportion de personnes âgées de 65 ans et plus passer de 20% actuellement à 34% en 2060.

Pour non seulement compenser le déclin démographique mais aussi soutenir la croissance de la production économique, des gains de productivité, des investissements maintenus à un haut niveau et un fort degré d'innovation et de progrès technique seront également nécessaires, ajoute la Bundesbank.

23 avril 2012

Source : AFP

Au Maroc, les français ont aussi voté lors du premier tour des élections présidentielles en France. A l'ambassade à Rabat, aux différents consulats, ou dans les dizaines d'écoles françaises établies au Maroc, ce sont quelque 31 000 électeurs qui se sont déplacés en masse, hier, pour élire leur candidat…Suite

A l'aube, un 19 février est le premier long-métrage de Anouar Moatassim, réalisateur belgo-marocain rentré au pays depuis quelques années pour y pratiquer son art. Actuellement en étalonnage, ce plaidoyer contre le jugement sera bientôt présenté à la presse avant de faire le tour des festivals…Suite

La communauté marocaine établis en Tunisie fonde de grands espoirs sur la prochaine session de la Commission sectorielle maroco-tunisienne chargée des affaires consulaires, prévue lundi et mardi prochains à Rabat, pour apporter des solutions appropriées à ses préoccupations, notamment l'obtention du titre du séjour, l'emploi et l'accès au droit de propriété ainsi que l'exercice de certaines professions libérales…Suite

Dans son allocution d’ouverture de la Convention, le Pro Chakib Bouallou, président du Conseil franco-marocain des ingénieurs et scientifiques' a, donné un panorama objectif sur l'offre de soins en milieu rural au'· Maroc….Suite

Il est certain que la crise économique que traverse l'Espagne, depuis 2007, a eu de graves conséquences non seulement sur le pouvoir d 'achat et l'Etat du bien-être, mais également sur l'équilibre démographique.

Rendez-vous le 16 juin à Paris. Fort du succès des éditions précédentes, le Forum Careers in Morocco a réussi à s'imposer comme rendez-vous annuel...Suite

Ils étaient venus améliorer leur situation économique. Animés par le rêve d'un eldorado espagnol ou simplement l'espoir de meilleures conditions de vie. Mais confrontés à la crise, les immigrés débarqués en Espagne rebroussent chemin.

La population étrangère diminue dans la Péninsule. Une première depuis que l'Institut national des statistiques (INE) mesure le nombre d'étrangers vivant dans le pays: ils étaient 5.751.487 en 2011, ils ne sont plus que 5.711.040 cette année, 40.447 de moins.

«La tendance est réelle, juge Andreu Domingo, sous-directeur du Centre d'études démographiques de Barcelone et spécialiste des questions migratoires. Une partie s'explique par les naturalisations, certes. Mais la crise provoque une chute brutale des arrivées et une accélération des départs.»

La baisse se concentre sur les populations originaires de pays extérieurs à l'Union européenne: le nombre de ces arrivants a baissé de 85.000 personnes, alors que le total d'Européens vivant en Espagne a augmenté de 40.000.

Des différences significatives apparaissent également selon les nationalités: le nombre d'Équatoriens a diminué de 306.000 (- 15 %) et celui des Colombiens de 245.000 (- 10 %). La Chine et le Pakistan, en revanche, ont vu leurs ressortissants augmenter de manière significative.

Comme en 1973

L'association Ruminahui, qui accueille et conseille les immigrés équatoriens en Espagne, reçoit de plus en plus de candidats au retour. «Nous organisons chaque mois une réunion d'information. Entre 70 et 80 nouvelles personnes assistent à chaque session, explique le président du collectif, Vladimir Paspuel. Le profil type est celui d'un homme qui travaillait dans la construction et qui se retrouve au chômage.»

L'éclatement de la bulle immobilière a provoqué une destruction d'emplois sans précédent dans le BTP. «On ne parle pas d'un retour massif, mais l'évolution est réelle», nuance Paspuel.

Domingo compare la situation à celle du choc pétrolier. «À partir de 1973, la France, l'Allemagne ou le Royaume-Uni ont incité au retour des immigrés et cherché à freiner les arrivées, rappelle-t-il. Les Espagnols, les Portugais ou les Grecs sont rentrés chez eux parce que leurs pays étaient devenus des démocraties et leurs économies étaient en pleine croissance. Les populations turque et maghrébine, au contraire, ont augmenté.»

Impact démographique

Un processus similaire serait aujourd'hui à l'œuvre en Espagne: les Latino-Américains sont séduits par l'ouverture et le décollage économique de leurs pays, alors que l'immigration africaine continue d'augmenter.

Le changement est d'autant plus radical que l'Espagne battait tous les records d'arrivées ces dernières années. «En 2007 et en 2008, l'Espagne a été le pays qui a reçu le plus grand nombre d'immigrés au monde après les États-Unis, relève Domingo. L'immigration expliquait 90 % de l'augmentation globale de la population vivant en Espagne.»

Le professeur prévoit, du coup, une baisse démographique au cours des prochaines années. De fait, l'Espagne n'a gagné que 22 497 habitants en 2011, un chiffre insignifiant au regard d'une population de 47 millions de personnes.

20/4/2012, Mathieu de Taillac

Source: Le Figaro

Ils vivent en France depuis des années, ils ont construit leur vie ici ou en ont le projet. Ils aiment la nation au point de demander à en faire partie. Ils souhaitent devenir Français. Longtemps, la naturalisation fut le symbole de l’intégration réussie. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Le pouvoir en place multiplie les obstacles pour limiter au maximum le nombre de naturalisations accordées, le ministre de l’Intérieur Claude Guéant se vantant même d’une baisse de 30 % entre 2010 et 2011. Les candidats à la nationalité se heurtent à une série de barrières. Déposer une demande est déjà une épreuve : heures d’ouverture des préfectures en pointillé, nombre incalculable de documents administratifs à fournir, conditions drastiques à remplir. Depuis peu, il faut aussi valider un test de langue française, niveau troisième. A ces obligations légales s’en ajoutent d’autres, variables au gré des humeurs des préfectures et des objectifs fixés par le ministère.

Mahmoud, Egyptien âgé de 50 ans, vit et travaille en France depuis plus de vingt ans. Pour la quatrième fois, sa demande de naturalisation a été refusée, il a fait appel. Adama est d’origine ivoirienne. Il a fui son pays il y a sept ans. Il raconte la difficulté pour obtenir le statut de réfugié politique et son combat aujourd’hui pour devenir Français. Chacun à leur manière, tous deux témoignent du parcours éprouvant et sans fin pour devenir un citoyen français. Entre espoirs et désillusions.

«Je tourne en rond, je suis bloqué»

Mahmoud, 50 ans, égyptien, en France depuis plus de 20 ans.

« J’ai un travail, je suis employé municipal comme agent d’accueil et de sécurité. J’enchaîne les contrats d’un an renouvelable. La mairie qui m’emploie veut me titulariser comme fonctionnaire mais, pour cela, il me faut la nationalité française. J’en suis à ma quatrième demande de naturalisation. A chaque fois, refus. La première fois, c’était en 1992. J’étais marié à une Parisienne, je vivais en France depuis déjà deux ans. Les démarches sont très longues, il faut fournir tout un tas de documents, parfois difficiles à trouver comme l’acte de naissance des parents. Apporter des justificatifs de domicile de tous les endroits où on a vécu dans sa vie, aussi. Pendant la procédure, ma femme et moi, on s’est séparé. J’ai été honnête, je l’ai dit à l’administration. C’était bête de ma part, ma demande a été rejetée.

J’ai attendu quelques années avant de déposer un nouveau dossier. A l’époque, je vivais dans un foyer de travailleurs immigrés. J’y suis resté treize ans avant d’avoir un vrai logement. C’est long. Ça gâche la vie en partie, on ne peut rien construire. J’ai redéposé une demande en 2006. A chaque fois, il faut tout recommencer. La préfecture garde les justificatifs originaux. La deuxième fois, mon dossier a été refusé parce que j’étais au chômage. J’ai ensuite trouvé un emploi à la mairie, un contrat d’avenir de deux ans. J’ai refait une demande, à nouveau refusée cette fois parce que ce n’était pas un CDI… Mais je ne peux pas être embauché comme fonctionnaire parce qu'il faut être français ! Vous voyez un peu le truc ? Je tourne en rond, je suis bloqué.

Tout ça, ce sont des prétextes. Si j’étais américain ou européen, ce ne serait pas pareil, j’en suis certain. Je suis égyptien, et donc arabe, voilà la raison. Heureusement, j’ai du caractère. Dans une situation pareille, une personne faible, elle pète les plombs. Croyez-moi, il y a de quoi craquer. Surtout, je suis intégré, je vis en France depuis 1990, je ne suis jamais parti. Je n’ai jamais osé retourner en Egypte pour les vacances de peur de ne pouvoir revenir. Ma vie est ici, en France. Mes racines sont là-bas. Lors de ma première demande de nationalité, j’avais coché la case pour franciser mon prénom. Les autres fois, non. J’ai compris que même si j’obtiens le passeport français, je ne serai jamais considéré comme un citoyen à part entière, plutôt comme un Français de deuxième classe.»

«Ce n’est pas un crime de demander à appartenir à une nation»

Adama, 40 ans, d’origine ivoirienne.

«Je suis apatride. J’ai quitté la Côte-d’Ivoire précipitamment en 2005. Je n’y retournerai jamais. Mes parents et toute ma famille ont été décimés. Ce n’est plus mon pays, je ne suis plus ivoirien. Je suis parti avec une valise, sans avoir eu le temps de rien organiser. J’ai choisi la France comme pays de résidence. Parlant la même langue, j’ai cru que ce serait plus facile pour l’intégration. J’ignorais les difficultés administratives qui m’attendaient. Avant de venir, on n’en a pas conscience. Pour obtenir le statut de réfugié politique d’abord, il faut réunir de très nombreux documents, avant d’être convoqué pour un test d’intégration. Puis, il y a la visite médicale. Au total, j’ai mis un an et demi avant d’obtenir le statut de réfugié. J’ai eu de la chance, pour certains l’attente est beaucoup plus longue. Il faut ensuite demander la carte de résident qui donne droit à dix ans sur le sol français. Là encore, ce n’est pas simple, il y a beaucoup de justificatifs à fournir. Cela m’a pris six mois de plus.

Il faut ensuite attendre cinq ans [deux ans quand on est réfugié politique, ndlr] pour déposer une demande de naturalisation. J’ai retiré mon dossier en janvier, j’ai préféré ne pas perdre de temps. Pour moi, c’est primordial. Je le vois comme une nouvelle naissance pour donner une nouvelle orientation à ma vie. Pour l’instant, je ne pense qu’à cela, il y a tellement d’étapes à franchir, jamais je n’aurais pensé que ce serait si difficile. On vous demande tellement de choses : il faut avoir un travail stable, un logement à votre nom… C’est tellement difficile dans le contexte de crise actuel.

J’ai aussi dû passer les nouveaux tests de langue, obligatoires depuis peu. Toute une histoire. D’abord, il faut trouver un organisme agréé, il y en a peu et des mois d’attente. Cela m’a coûté 110 euros, j’attends les résultats. C’était dur. Déjà, le test se fait sur ordinateur, donc il faut un minimum de maîtrise informatique. Il y a énormément de questions et il faut répondre en un temps record. A chaque réponse erronée, c’est des points en l’air.

Vraiment, acquérir la nationalité française, c’est un combat. A vrai dire, je ne comprends pas pourquoi c’est si difficile. Ce n’est pas un crime de demander à appartenir à une nation. Manifester la volonté d’appartenance, c’est la preuve que l’on aime le pays... Pourquoi ne pas nous dire bienvenue ? Quand on arrive au bout de toutes les épreuves, même si toutes les conditions sont respectées, la bataille n'est pas gagnée. Le préfet peut vous refuser la nationalité, il fait ce qu’il veut avec votre destin. J’ai ça en tête.»

21/4/2012, Par MARIE PIQUEMAL

Source : Libération

Trois Britanniques ont été condamnés, vendredi, à la prison à perpétuité pour le meurtre d'un adolescent marocain dans une station de métro à Londres.

Sofyen Belamouadden, âgé de 15 ans, a été poignardé à mort en mars 2010 dans la gare de Victoria, au centre de Londres, devant des centaines d'usagers du transport en commun de la capitale britannique.

Un groupe de jeunes en uniforme scolaire avait poursuivi la jeune victime avant de lui assener plusieurs coups de couteau dans l'enceinte de la gare. Les assaillants, qui avaient planifié l'attaque sur le site social de Facebook, ont ensuite pris la fuite en laissant Sofyen gisant au sol.

Dans son verdict, la cour d'Old Bailey a souligné que les trois mis en cause: Obi Nwokeh (19 ans), Christopher Omoregrie et Samson Odegbune, (18 ans) doivent purger une peine d'emprisonnement d'au moins 18 ans.

La cour a qualifié le meurtre du jeune ressortissant marocain d'"attaque sans merci", commise devant les usagers du transport en commun.

Sofyen Belamouadden, dont le meurtre a suscité une vague d'indignation dans son quartier d'Acton (ouest de Londres), était promis à une belle carrière footballistique.

La presse londonienne avait rapporté que le club de Chelsea était sur les traces du jeune marocain.

20/4/2012

Source : MAP

En cinq ans, en matière d'immigration, les verrous ont sauté les uns après les autres. Le quinquennat s’est ouvert avec la création du très contesté ministère de l’Identité nationale et s’achève avec la circulaire Guéant, qui ferme la porte de la France aux étudiants étrangers. Entre-temps, le gouvernement a réussi un tour de force : expulser 33 000 étrangers en 2010. Un record.

Suspicion sur des «mariages gris», traque des Roms et des «fraudeurs»: de discours stigmatisants en tour de vis législatifs, de coup de butoirs en coups médiatiques, le gouvernement a fait la chasse aux étrangers en situation irrégulière... et régulière.

Ministère de l'Identité nationale : les étrangers dans le viseur

A l’origine, une promesse de campagne

C'est une proposition avec laquelle le candidat à la présidentielle a fait un tabac de meeting en meeting. Tout juste élu, Nicolas Sarkozy crée un ministère de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du Codéveloppement. Un intitulé explosif et contesté.

La mise en œuvre, du bruit pour pas grand-chose

Pour ce poste très emblématique et politique, il choisit un fidèle lieutenant, Brice Hortefeux. D’entrée, une première loi sur l'immigration est adoptée le 20 novembre 2007, permettant, entre autres, le recours aux tests génétiques dans la procédure de regroupement familial. La proposition suscite une levée de boucliers. Artistes, médecins...de nombreuses personnalités demandent le retrait de la mesure.

Automne 2009. C’est finalement Eric Besson, transfuge du PS et successeur d’Hortefeux, qui annonce la tenue d’un «grand débat sur les valeurs de l'identité nationale». Dans le plan com, trois mois de débats locaux et un site internet avec «grille de réflexion» et appel à contributions...

Conséquences, pas mal de dégâts

Dans les faits, le débat se transforme en polémique incessante, entre les membres de la majorité qui prennent soigneusement leurs distances comme Jean-François Copé ou Jean-Pierre Raffarin, et les débats locaux propices aux dérapages (mention spéciale à Nadine Morano et l'affaire de la casquette). Tout ça pour quelques mesurettes symboliques annoncées à un mois des régionales.

Sur le fond, pas grand-chose donc. Mais le message politique est passé, les étrangers se sentent visés. Fin 2010, Nicolas Sarkozy supprime finalement le ministère de l’Immigration. Ses missions sont transférées au ministère de l'Intérieur.

Jungle de Calais : des centaines de migrants dans la nature

A l’origine, la fermeture de Sangatte

Il faut remonter à 2002 pour comprendre. Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, ordonne la fermeture du centre d’hébergement de Sangatte, près de Calais, où transitent les migrants de passage en France et candidats à l’exil vers l’Angleterre. Ces clandestins, Afghans, pour la plupart, se retrouvent dans la nature. Ils se regroupent dans ce qui devient «la jungle de Calais», le bois où se sont dispersés des milliers de migrants après la fermeture de Sangatte.

La mise en œuvre, un coup d’éclat médiatique

Sept ans plus tard, le 22 septembre 2009 exactement, nouveau coup d’éclat. Le ministre Eric Besson ordonne le démantèlement de «la jungle». L’opération est minutieusement orchestrée, ultramédiatisée : 500 policiers évacuent en deux heures les 1200 migrants qui vivaient là dans des conditions très précaires.

Conséquences, l'éparpillement des migrants

L’évacuation est aussi symbolique qu’inefficace, puisque le problème des migrants reste entier. Ils seraient encore 400 dans la région, dont 150 à Calais, dispersés en petits groupes pour échapper à la pression policière.

A lire aussi : le livre de notre correspondante à Lille, Haydée Saberan, retraçant le parcours de migrants. [Extraits].

Déchéance de la nationalité : l'amalgame immigration-criminalité

A l’origine, le discours de Grenoble

En déplacement à Grenoble, au milieu de l’été 2010, Nicolas Sarkozy annonce une batterie de mesures sécuritaires ciblant les immigrés. Il demande que la nationalité française puisse «être retirée à toute personne d'origine étrangère qui aurait volontairement porté atteinte» à la vie d'un policier ou d'un gendarme. Filant le cliché de l'immigré fraudeur, il souhaite qu'on évalue les «droits et prestations auxquels ont aujourd'hui accès les étrangers en situation irrégulière.»

La mise en œuvre, contrariée par les députés

L’extension de la déchéance de nationalité figurait dans le projet de loi Besson sur l’immigration. Etaient visées les personnes naturalisées depuis moins de dix ans et condamnées pour meurtre ou violences contre un représentant de l’autorité publique. Cette mesure a finalement été abandonnée au dernier moment par les députés… qui ont voté en échange le durcissement du dispositif d’expulsion pour les sans-papiers. [Les détails ici]. Les autres mesures.

Conséquences, un virage assumé

Ce discours de Grenoble marque un tournant. Pour la première fois de son mandat, Nicolas Sarkozy a fait le lien de manière explicite entre délinquance et immigration. Suivra l’attaque en règle contre l’aide médicale d’Etat, qui permet aux sans-papiers de se faire soigner.

Autre reliquat du discours de Grenoble, l’amalgame fait entre l’immigré et le fraudeur. En novembre dernier, le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, annonçait «qu'à partir de janvier 2012» les fichiers des étrangers résidant en France et de la sécurité sociale seraient croisés pour lutter contre les fraudes sociales imputables aux étrangers.

Reconduites à la frontière : un record d'expulsions

A l’origine, la volonté d'être ferme

A peine élu, Nicolas Sarkozy, qui fut locataire de la Place Beauvau, décide de doubler de manière volontariste le nombre des reconduites à la frontière. De quelque 12 000 par an, rythme moyen adopté sous le gouvernement Jospin, il veut arriver à environ 25  000 reconduites.

La mise en œuvre : l'affichage des «objectifs chiffrés»

Hortefeux fixe ces «objectifs chiffrés», dans un projet de loi-programme pluriannuelle 2009-2012. Un nombre de reconduites à la frontière est défini chaque année depuis cinq ans, toujours plus élevé. 23 000 expulsions en 2007. 33 000 en 2011, un record… La chasse aux sans-papiers est ouverte.

Pour tenir les objectifs, le ministre de l’Intérieur, Claude Guéant, n'hésite pas à remettre en cause des droits fondamentaux. Ainsi, après modification de la loi, les sans-papiers placés en rétention en attendant leur expulsion ne peuvent voir un juge des libertés qu’après un délai de cinq jours au lieu de deux, histoire de limiter les remises en liberté.

Les conséquences, une politique coûteuse et peu efficace

Le nombre d'expulsions est un élément important de la communication du gouvernement. Mais en observant le détail des reconduites à la frontière, on s'aperçoit que ces chiffres sont structurellement gonflés par le très grand nombre de Roms reconduits. Ces citoyens européens, souvent Roumains et Bulgares, peuvent être expulsés facilement... mais ont le droit de revenir en France en vertu de la libre circulation dans l’espace Schengen. [Notre enquête à lire ici]

Cette politique du chiffre est coûteuse. Le budget annuel du ministère de l’Intérieur pour la rétention et la reconduite à la frontière des sans-papiers est estimé à 500 millions d’euros par la Cour des comptes. Selon le grand audit mené l’année dernière sur la politique migratoire, l’expulsion d’un sans-papiers coûte à l'Etat français 26 000 euros (policiers mobilisés, maintien en rétention, charter…)

Immigration légale : de «choisie» à honnie

A l'origine, des quotas

Dans sa lettre de mission de juillet 2007, Brice Hortefeux reçoit la mission de doper l’immigration professionnelle pour la porter à 50% du total de l’immigration légale. Nicolas Sarkozy veut, à cette époque, une immigration «choisie» et non plus «subie».

Plus généralement, le Président veut instaurer des quotas annuels d’immigrés admis à séjourner en France. Début 2008, il mandate Pierre Mazeaud, ex-président du Conseil constitutionnel, pour réfléchir au cadre constitutionnel d'une politique migratoire basé sur des quotas, par profession et en fonction du pays d'origine... à la fois «irréalisable et opportuniste», jugera la commission quelques mois plus tard. Un camouflet.

La mise en œuvre, tous dans le même panier

Le gouvernement veut assouplir (un peu) les conditions d’entrée des travailleurs et publie des listes de métiers susceptibles d'être ouverts. On est à l'automne 2007, quelques mois après son élection.

En bon soldat, Hortefeux fait de son mieux pour remplir les objectifs de sa feuille de route : en mettant dans le sac de l’immigration professionnelle le maximum de catégories : actifs non salariés, saisonniers, travailleurs temporaires et étudiants devenus salariés. Avec cette méthode, Brice Hortefeux se félicite en février 2009 d’avoir accordé 33 000 titres de séjour au titre de l’immigration de travail.

Les conséquences, le reflux

Trois ans plus tard, Claude Guéant, le nouveau ministre de l'Intérieur qui a récupéré le portefeuille de l'immigration, donne, lui, le chiffre de 9 154 titres de séjour au titre de l’immigration de travail. Que s'est-il passé ? La méthode de calcul a changé. Claude Guéant n’a retenu qu’une des catégories de l’immigration professionnelle, les premiers titres de séjour salariés et a exclu les autres. C'est qu'entre-temps, les objectifs ont changé. Il ne s'agit plus de densifier l'immigration professionnelle mais de la faire baisser.

Diplômés étrangers : la nouvelle cible de l'Intérieur

A l’origine, la circulaire Guéant

La circulaire du 31 mai 2011 invite les préfets à une interprétation restrictive des règles de délivrance des cartes de séjour «salarié» et de changement de statut pour les étudiants souhaitant devenir salarié.

La mise en œuvre, face à la fronde

Dès l’été 2011, les jeunes étrangers, fraîchement diplômés souvent de prestigieuses universités ou de grandes écoles (HEC, Sciences-Po, les Ponts et Chaussées…) sont coupés dans leur élan. Ils ont décroché un emploi, un CDI souvent, dans des grandes entreprises françaises mais sont privés de travail, faute de titre de séjour. Appliquant la circulaire à la lettre, la plupart des préfectures font de l’excès de zèle et traînent dans l’examen des dossiers. En face, la fronde s’organise, un collectif est créé pour défendre ces diplômés non grata. Voir aussi les vidéos de parrainage publiées sur le site de Libé.

Conséquences, retropédalage et arbitraire

Devant le tollé que suscite cette chasse à l’immigré diplômé, le ministre de l’Intérieur Claude Guéant fait mine de rétropédaler : un nouveau texte est publié en janvier 2012, censé clarifier les critères. Sur le terrain, rien ne s’est véritablement amélioré, d’une préfecture à l’autre, les réponses varient. L’arbitraire reste la règle.

20/4/2012, CHARLOTTE ROTMAN, CORDÉLIA BONAL, MARIE PIQUEMAL

Source : Libération

Le Maroc est l’hôte d’honneur de la 26ème édition du  Salon international du livre et de la presse de Genève qui se tiendra  du 25 au 29 avril 2012 à Genève. La programmation du stand du Maroc, qui s’étend sur une superficie de 2000 m², est conçue sur six espaces allant du livre aux arts plastiques, du cinéma à la gastronomie, un musée ouvert, un espace jeunesse et un espace de rencontres et de débats.

Une nouvelle qui ne risquera pas de réjouir les saisonnières agricoles marocaines. Le gouvernement espagnol a décidé de diminuer leur effectif pour la campagne agricole 2012. Cette année, elles ne seront que 2.547 à se rendre à Huelva pour la récolte des fraises…Suite

Mohamed Dahiri, docteur en philosophie et lettres de l'Université espagnole de Séville, se distingue en tant que professeur universitaire et chercheur par une riche production dans des publications spécialisées. Depuis 2006, il fait partie de l'équipe d'enseignants de la Chaire UNESCO de Résolution de conflits de l'Université de Cordoue…Entretien

Un haut responsable catalan a vivement salué, mercredi, le rôle que jouent les immigrés pour le développement de la Catalogne, soulignant que cette région du nord-est de l'Espagne "a survécu grâce aux immigrés".

"La Catalogne a survécu grâce aux immigrés et non pas à leur détriment", a indiqué le directeur général de l'Immigration au sein du gouvernement catalan, Xavier Bosch lors de la cérémonie de lancement, à Barcelone, des candidatures aux prix de la Fondation Lluis Carulla récompensant les ONG Âœuvrant en matière d'immigration.

La diversité "n'est pas incompatible avec la catalanité", a encore estimé le responsable catalan, ajoutant que l'initiative de la Fondation Lluis Carulla qui bénéficie de l'appui financier du gouvernement régional, témoigne du "dynamisme" de la société civile dans cette communauté autonome et son souci constant pour promouvoir la "cohésion et l'entente" entre l'ensemble des communautés.
Il a également exprimé son soutien à toutes les initiatives "volontaristes" visant à promouvoir les droits des immigrés à la dignité et à l'emploi et à lutter contre le racisme, ajoutant que les prix de la Fondation Lluis Carulla se veulent une "reconnaissance au rôle des entités, des institutions et des médias en matière d'intégration des immigrés et de promotion de la cohabitation sociale".

Doté d'une valeur symbolique de 15.000 euros chacun, les cinq prix de la Fondation Lluis Carulla ont été remis l'année dernière, entre autres, à la section catalane de SOS Racisme et à la municipalité de Tarrega.

19 avril 2012

Source ; MAP

En dépit de la crise et de ses répercussions économiques et sociales, la population immigrée en Espagne ne quitte pas pour autant le pays et seules 50.000 personnes étrangères sont parties l'année dernière, selon l'annuaire 2011 de l'immigration présenté jeudi à Madrid.

La crise économique et financière qui sévit en Espagne n'a pas provoqué une sortie massive des immigrés comme cela était attendu et le solde négatif de l'immigration a été très modeste avec le départ du pays de 50.000 immigrés, soit seulement 1 pc de l'ensemble de la population immigrée, ont précisé les auteurs de cet annuaire qui analyse les principales caractéristiques et tendances de l'immigration et les politiques de l'immigration en Espagne durant l'année écoulée.

L'annuaire, présenté à l'initiative notamment du centre d'études et de documentation internationale de Barcelone (CIDOB) souligne, face à cette nouvelle donne, l'importance de promouvoir des politiques d'intégration en matière d'immigration.

Les immigrés ne quittent pas l'Espagne malgré la crise et le pays continuera à avoir besoin des immigrés en raison, entre autres, de la baisse de la natalité de la population autochtone, d'où la nécessité plus que jamais de politiques d'intégration, affirment les auteurs de cet annuaire.

L'étude a également analysé les retombées de la crise sur la population immigrée qui a vu son taux de chômage grimper à 31 pc en 2011 face à 23 pc chez la population native. Selon l'annuaire, près de la moitié des 1.358.000 immigrés sans emploi durant le troisième trimestre de 2011 étaient des chômeurs de longue durée et près de 300.000 familles immigrées composées de 700.000 personnes, ont l'ensemble de leurs membres actifs au chômage.

L'annuaire relève, enfin, la solidité de la paix sociale en Espagne en dépit de la gravité et de la longue durée des retombées économiques et sociales de la crise, affirmant que les prédictions annonçant de profondes fractures sociales et une forte augmentation de la xénophobie en Espagne ne se sont pas vérifiées pour le moment.

19 avril 2012

Source ; MAP

Le Maroc sera l'invité d'honneur de la 26ème édition du Salon International du Livre et de la Presse de Genève (25/29 avril), un évènement phare de cette cité internationale.

Le Royaume qui a choisi de placer sa participation à ce prestigieux événement dans le cadre du cinquantenaire des relations d'amitié maroco-suisse, compte marquer sa présence avec un important pavillon qui présentera "une vitrine exceptionnelle" pour découvrir la richesse et la diversité du patrimoine culturel du Maroc, pays connu et apprécié des Suisses.

Etendu sur une superficie de 2000m2, cet imposant pavillon se déclinera en plusieurs espaces, pour célébrer le Maroc dans sa dimension historique et culturelle, dans sa singularité et son universalité, dans la diversité de son identité, de sa richesse créatrice et de son raffinement.

Outre les séances de dédicace et de débats avec les auteurs, plusieurs thèmes de l'actualité politique et culturelle seront abordés par des conférenciers de haut niveau. Des hommages posthumes seront rendus aux écrivains disparus et une place de choix sera réservée à la littérature féminine, aux jeunes talents, aux écrivains de la diaspora, sans oublier les espaces pour enfants où sont prévues plusieurs activités dont une initiation à la calligraphie arabe.

Ainsi, l'Espace "Kitab", dédié à l'exposition et à la vente de livres et catalogues présentés par des éditeurs, verra la participation d'une pléiade d'écrivains et d'auteurs marocains de grand renom et de jeunes talents.

A L'Espace "Qalam" seront exposés, à la joie des amateurs, des objets patrimoniaux tels que des manuscrits et des livres anciens, ou encore des plumiers, des encriers, reliures et des tablettes.

L'Espace "Diwan" sera, lui, consacré aux beaux livres qui seront accompagnés d'objets d'artisanat et d'installations scéniques en relation avec les thèmes illustrés. Un diaporama défilera sur écran géant des images, mettant en exergue les aspects du Maroc ancestral mais aussi ceux du Maroc moderne, tourné vers l'avenir, notamment les villes impériales, les sites antiques et les grands chantiers du Maroc au 21ème siècle.

L'Espace "Founoun" mettra en valeur un siècle de créativité plastique marocaine, à travers l'exposition d'une collection d'’œuvres des plus grands peintres gracieusement offertes par des fondations nationales.

L'Espace "Hiwar" sera réservé à l'organisation de tables rondes et de débats articulés autour de thèmes d'actualité qui intéressent le Maroc et la Suisse notamment le printemps arabe, l'immigration, la condition des femmes, la nouvelle constitution, avec la participation de célèbres écrivains, diplomates, académiciens et intellectuels marocains.

Quant à l'Espace "Douiria", il célèbrera le raffinement de la cuisine marocaine à travers des ateliers d'art culinaire animés par des chefs sous la houlette du traiteur connu Rahal Diafa.

Par ailleurs, le cinéma marocain ne sera pas en reste dans cette manifestation, puisque la projection d'une série de films marocains est programmée dans le cadre du Festival International du Film Oriental de Genève (FIFOG), où le grand public suisse aura l'opportunité de découvrir l'actualité récente et le développement de l'industrie cinématographique du Maroc.

19 avril 2012

Source ; MAP

Le procureur de Civitavecchia, près de Rome, a ouvert une enquête sur le cas de deux immigrés clandestins algériens rapatriés mardi dernier sur un vol Rome-Tunis, ruban adhésif sur la bouche et poignets ligotés de fil en plastique, et qui a soulevé une vague d'indignation en Italie, a-t-on appris jeudi de source judiciaire.

Les deux clandestins qui étaient accompagnés de policiers italiens en civil, avaient été pris en photo par un réalisateur italien qui se trouvait par hasard, à bord de l'avion et qui a publié la photographie sur sa page Facebook, suscitant des réactions de désapprobation des internautes, des ONG pro-immigrés et de la classe politique.

"Regardez ce qui est arrivé aujourd'hui (mardi) sur le vol Tunis-Rome de 9h20. Deux citoyens tunisiens expulsés d'Italie et traités comme des animaux", écrit sur sa page de Facebook, le photographe Francesco Sperandeo, ajoutant que les deux immigrés clandestins avaient du ruban adhésif sur la bouche et les poignets liés par des attaches en plastique".

Finalement, après vérification, les deux clandestins concernés étaient des ressortisants algériens et non Tunisiens, comme rapporté par le réalisateur et les médias italiens.

Dans son commentaire, le réalisateur avait estimé que le comportement des policiers était celui de "la civilisation et la démocratie européennes", soulignant que "le plus grave est que tout cela s'est passé dans l'indifférence totale des passagers à bord".
Le témoin qui avait dénoncé "ce traitement humain", s'était vu intimé l'ordre de "regagner sa place, parce que c'était-là une opération de police normale", selon sa version.

En réaction, le vice-président de la Commission des Affaires européennes et membre de la Commission sénatoriale des relations étrangères du Parti de l'Italie des valeurs (IDV), Stefano Pedica, a qualifié d'indécent", ce fait, annonçant qu'il allait interpeller le gouvernement au Parlement, à ce sujet.

"Je suis profondément indigné. Nous avions assisté à des abus de ce genre, à Guantanamo", a-t-il dit, relevant que c'est là "une violation des droits humains fondamentaux, mais aussi du bon sens humain ordinaire et de la décence".

D'autres politiques italiens ont fait part de leur indignation face à ce comportement policier qui portait atteinte à la dignité et aux droits des personnes.

Le président de la chambre italienne des députés, Giofranco Fini, a invité le gouvernement à fournir les explications nécessaires sur cette affaire, lors d'une séance parlementaire.

Par ailleurs, le chef de la police italienne, Antonio Manganelli a demandé un rapport initial à la police des frontières de l'aéroport de Fiumicino, où ont eu lieu les faits ayant soulevé "une bourrasque de polémique", selon l'agence Ansa.

Une source diplomatique alégrienne à Rome, a précisé à l'APS, que l'Algérie allait demander des explications à Rome sur ces cas, ajoutant que la représentation diplomatique attendait une notification officielle des autorités italiennes sur cette affaire.

Les deux ressortissants algériens rapatriés, qui n'étaient pas installés en Italie, mais avaient obtenu des visas de transit par ce pays, auraient tenté en vain, d'échapper à la vigilance de la police des frontières dans la zone internationale de l'aéroport de Rome pour s'évanouir dans la nature.

Ils avaient pris un vol de Tunis pour la Turquie, le 15 avril, qui a fait une escale technique à Rome d'où ils ont refusé à deux reprises de réembarquer dans l'avion et poursuivre le voyage vers leur destination initiale, selon la version de la police italienne des frontières, qui a procédé à leur réadmission vers la Tunisie.

"C'est-là une +technique courante+ (le visa de transit) à laquelle ont recours les candidats à l'immigration clandestine pour tenter de s'installer clandestinement en Italie. L'an dernier, plus de 140 cas similaires ont été interceptés par la police italienne et rapatriés", a indiqué cette source.

19 avril 2012

Source : APS

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