Lors du débat télévisé du 2 mai 2012, le chapitre "immigration" a vu chacun des deux candidats très mal à l'aise, l'un se laissant aller à un fantasme de tri à l'entrée en enfermant tous les arrivants, l'autre s'efforçant de tuer la discussion dans l'oeuf. Comme si, malgré une présence obsédante, ce n'était pas un vrai sujet.
Il y a tout juste trois ans et demi, nous ouvrions ainsi notre blog: "Nous ne sommes pas les seuls à dénoncer la dérive d’enfermement et de rétrécissement que subissent notre pays et l’Europe, avec à la clé une dramatique perte d’équité dans le traitement des personnes. La situation faite aujourd’hui aux étrangers nous semble emblématique de cette évolution. Fini de rire ! N’attendons plus pour changer notre regard sur les migrants qui vivent parmi nous, et nous verrons plus clair sur le sort des autochtones. D’où le thème de ce blog, dans lequel nous apporterons des informations peu connues du grand public". Suivirent 200 billets, chronique partielle de la persécution ordinaire des étrangers. Sera-t-il possible de fermer le blog avant le quatre-centième billet? C'est à cela que nous allons maintenant travailler.
Dans la dernière ligne droite de la campagne présidentielle, les alertes et interpellations des organisations qui côtoient les étrangers se sont multipliées. Nous y avons fait écho dans deux de nos billets récents. L'alors futur Président y a répondu par quelques assurances un peu moins restrictives que ses déclarations publiques. Dans leurs réponses, les candidats plus à gauche allaient bien plus loin en direction d'un traitement égalitaire des étrangers qui vivent parmi nous, avec ou sans papiers.
Et pourtant, la question se pose: le "problème de l'immigration" serait-il une fable, une histoire colportée et répétée par presque tous? Si c'est le cas, à qui profite le crime? Et pourquoi la gauche qui va gouverner le pays - Inch Allah! - semble-t-elle la trouver pertinente, quitte à moduler le respect dû aux Droits universels de l'Homme?
Dans Xénophobie d'en haut (Editions La Découverte), Cette France-là avance une hypothèse développée par Michel Feher dans un récent entretien à Médiapart, et que l'on peut résumer ainsi: la pression croissante que le renforcement du capitalisme et l'affaiblissement de la protection de la collectivité, présentés comme inéluctables, exercent sur les travailleurs de toutes catégories une souffrance de plus en plus intolérable. Pour pouvoir accentuer impunément ces pressions, il faut proposer une cause à ce qui pourrit la vie des gens: ce sera la faute des autres, les étrangers parmi vous. Et la xénophobie, cette recette vieille comme la civilisation mais inusable, reprend du service.
Xénophobie d'en haut détaille les résultats des études qui démontrent que les idées reçues sur les méfaits supposés de la migration vers les pays riches n'ont aucune justification - économique, démographique, ou même électorale. Détail piquant: l'une des situations de souffrance non mentionnée dans le livre est celle des gens qui ont choisi de s'endetter pour avoir une habitation à eux, mais qui ont dû partir loin parce qu'ils ne pouvaient pas payer plus; ils se retrouvent privés des services publics de base et dépendants du prix de l'essence. Certes, ils sont propriétaires, mais ligotés. Et voilà que les analystes du premier tour de l'élection présidentielles s'aperçoivent que bien des électeurs dans cette situation ont voté pour la candidate la plus ouvertement opposée à l'immigration!
Il faut donc s'atteler à faire entendre à nos concitoyens, à commencer par les futurs députés qui voteront les lois du changement annoncé, que l'on est en présence d'un corpus compact d'idées fausses ou faussées. Une action fondée sur une analyse dévoyée n'a aucune chance d'être utile.
Parmi les initiatives qui se multiplient dans ce sens, outre l'abondant dossier de Mediapart, signalons trois tentatives assez fouillées.
- Terra eco détricote dix idées reçues sur le « coût de l’immigration ». Une étude économique de l'Université de Lorraine qui, après avoir donné beaucoup de réponses chiffrées, interroge: "Et si l'on se trompait de débat? Combien coûte l’immigration ? Combien rapporte-t-elle ? Au fond, ces questions doivent-elles être posées ? C’est « indispensable, estime Xavier Chojnicki, économiste à l’université de Lille, car ce genre d’études permet de remettre en cause un certain nombre de clichés. Ça montre que des discours politiques sont infondés ». (…) L’approche purement quantitative a toutefois ses limites. (...) Résumer l’apport d’un être humain à une collectivité par sa contribution ou son coût, « c’est être dans une pure logique comptable et c’est déjà mettre un doigt dans l’engrenage du Front national, regrette Eloi Laurent, économiste à l’OFCE. On ne pourra pas mesurer, par exemple, l’apport culturel des migrations »".
- Le site du Forum Social Provence a mis en ligne un Argumentaire sur les migrations de nature plus philosophique, mais s'appuyant aussi sur des faits précis. Avertissement de l'auteur, Jean-Pierre Cavalié: "Je n’ai bien entendu pas passé en revue toutes les questions liées au sentiment d’insécurité, mais celles qui reviennent le plus facilement : le « risque d’invasion » par les étrangers, le coût social et économique qu’ils représentent, l’emploi et le chômage, les histoires financières et enfin la délinquance".
- ATD Quart-Monde publie un manifeste à visée plus large et très documenté Les idées fausses, ça suffit !: "Pauvreté, immigration, assistanat, fraude... : cassons les idées reçues. Nous vous invitons à déconstruire des préjugés et des stéréotypes répandus sur la pauvreté et les pauvres, afin que ceux-ci cessent d’être les boucs émissaires des maux de nos sociétés et qu’ils deviennent au contraire des partenaires à part entière dans la construction d’un monde plus juste".
Le risque de ces démarches est de ne pas suffisament répondre certains aspects de la réalité sociale, par exemple les mauvais effets de la concentration par quartiers de populations plus ou moins récentes en France. Certes, la police est notre principale informatrice dans ce domaine, ce qui permet sans doute de maintenir en vie certaines fables. Mais il faut peut-être voir en amont, comme l'ont fait des villes moyennes du Gard et de l'Hérault, selon ce témoignage: "Dans certaines villes, dont la mienne, on a longtemps pensé que ce serait bien de loger les immigrés pas complètement entre eux, mais pas mal. d'ailleurs eux-mêmes le demandaient. Nous nous sommes retrouvés à une époque avec le quartier des espagnols, le quartier dénommé boghotta par ses habitants et enfin mon quartier où on loge de préférence algériens, marocains, tunisiens. C'était pareil dans une autre commune jusqu'au jour où la majorité municipale a changé de couleur. Du jour au lendemain, ils ont pratiqué la mixité sociale absolue. Pas une construction ne s'est montée sans 20% de logements sociaux. On n'a plus accédé aux demandes des un ou des autres d'être dans tel ou tel quartier. On a attribué les logements à la taille de la famille en priorité là où il y avait un déficit de telle nationalité, y compris française. Au choix : où vous prenez ce logement où vous retournez en queue de liste. Cette politique d'attribution est menée depuis cinq ans maintenant. Certains grands ensembles ont complètement changé de visage, l'écho scolaire est bon : des enfants étrangers maîtrisent mieux le français, etc, etc".
Il y a aussi l'épineuse question du travail au noir, de la pression des employeurs sur leurs salariés nés ailleurs, plus fragiles car conscients du risque de discrimination, ou tout simplement ignorants des droits que leur confère le Code du Travail. Situation dramatique, dont les migrants ne sont certes pas responsables car elle relève de la politique générale concernant le travail.
Martine et Jean-Claude Vernier
7/5/2012
Source: Médiapart
L’italien GNV est seul en lice pour Tanger-Sète. Insuffisant pour répondre à toute la demande
Quel avenir pour Comarit-Ferry et les 200 marins marocains bloqués, depuis quatre mois, sur ses navires dans le port de Sète en France? Les discussions marathon sur une recapitalisation possible de la compagnie, lancées depuis le début de l’année, entre les patrons des groupes Comarit, Samir Abdelmoula, et CMA CGM, Jacques Saadé, n’ont rien donné. Dans le même temps, des rumeurs persistantes de dépôt de bilan et la création d’une nouvelle entité, New Co, dirigée par Taoufiq Ibrahimi, l’ex-PDG de Comanav, sont parvenues aux marins.
L’issue de l’appel d’offres ne fait aucun doute. Vraisemblablement, c’est l’italien GNV, via sa filiale marocaine Sea Motor Ways, qui reprend la ligne Tanger-Sète (France), ne serait-ce que pour «sauver la saison 2012 du transit des MRE», mais pas les marins bloqués à Sète. Ces derniers, qui tiennent grâce à l’aide des pouvoirs publics et des syndicats français, comptent s’opposer à tout déplacement de leurs navires dans la zone portuaire de Sète avant une réunion qui doit avoir lieu ce lundi en présence des syndicats, sous l’égide du préfet de la ville. Le contrat de concession va être signé cette semaine. Les lignes Nador-Sète et Nador-Almeria ne trouvent pas repreneur.
Quoi qu’il en soit, au vu des délais serrés (début du transit le 15 juin), la mise en place opérationnelle du transit 2012 semble compromise.
La lettre de Jacques Saadé, fondateur et dirigeant de l’armateur français CMA CGM, au ministre Aziz Rabbah, datée du 13 avril 2012, dans laquelle il fait état de la disposition de son groupe à sauver l’activité ferry de Comarit, n’a apparemment pas convaincu. Elle évoque pourtant un plan élaboré par CMA CGM, mandatant Taoufiq Ibrahimi visant à «préserver les fonds de commerce de l’armateur marocain pendant la haute saison 2012, au bénéfice exclusif de ses salariés et de ses fournisseurs».
Rabbah adressera sa réponse cinq jours plus tard, soit le 18 avril, au PDG de Comarit, Samir Abdelmoula, en l’occurrence. «J’ai l’honneur de vous confirmer que ce ministère encourage toute solution permettant au groupe de reprendre son activité et retrouver ses équilibres», écrit le ministre. Mais, «vu les délais nécessaires pour la mobilisation des navires et pour la mise en œuvre de toute la logistique par l’opérateur, et sauf autre solution alternative précise et fiable, la décision d’octroi de ces autorisations doit être prise au plus tard le 22 avril 2012 et la remise des cahiers des charges pour signature, au plus tard le lendemain». Or, la réponse du ministre est datée du 18 avril. Un vendredi. Les conditions draconiennes exigées par le ministère ne laisseront ainsi aucune chance à l’armateur.
Pour me permettre de décider de la suite à donner, écrit-il, je vous demande de me faire parvenir au plus tard le 21 avril 2012 (le lundi suivant) tous les documents me permettant de m’assurer de la faisabilité technique et opérationnelle de la solution que vous proposez de mettre en place. Rabbah énumère notamment: l’accord commercial signé entre Comarit/Comanav Ferry et l’entité de gestion; les accords avec les créanciers, mentionnant les engagements de ces derniers à lever les saisies; le planning de remise en ligne des navires. Précisant que, «passé le délai fixé, je me trouverais dans l’obligation de mettre en place d’autres solutions permettant de répondre aux besoins des MRE pour la campagne 2012». Autant dire une façon polie d’opposer une fin de non recevoir à la requête de Comarit.
L’offre Saadé
Un plan qui, selon lui, permettra aux intéressés de disposer du temps nécessaire pour négocier et arrêter le plan de reprise finale de l’entreprise. Lequel devra être mis en œuvre au plus tard le 4e trimestre. Pour avoir les meilleures chances de réussir la reprise de l’exploitation, Jacques Saadé demandait ainsi au ministre un report des appels d’offres au 30 avril, ainsi que de l’appui aux banques et aux créanciers. Dans un premier temps, une caution de 200 millions de DH et la levée de la saisine des bateaux de Comarit-Ferries (9 au total) seraient nécessaires.
7/5/2012, Bachir THIAM
Source: L'Economiste
Le tribunal suprême espagnol a confirmé, ce lundi 7 mai, la peine de 17 ans de prison, prononcée initialement par le tribunal supérieur de justice de Madrid à l’encontre des trois meurtriers de Tarek Bounifica. Ce dernier, un Marocain de 26 ans qui résidait en Espagne, a été assassiné le 6 janvier 2008, lors d’une rixe à la sortie d’un bar à Alcorcón, ville située à 13 kilomètres de Madrid. Il avait, ce jour-là, été poignardé à une vingtaine de reprises, avant de succomber à un coup de couteau dans le cœur, rapporte la presse espagnole.
Les auteurs du meurtre, José Dolores N.R., Geury R. y Randhall E.R. avait déposé un recours en cassation en vue de réduire leur peine d’emprisonnement, en vain.
7/5/2012
Source: Yabiladi
Son spectacle Crise de foi, co-écrit et mis en scène avec son conjoint est un succès...Suite
La chaîne de télévision 2M a récemment diffusé un film documentaire dans lequel l'auteur, Kamal Hachkar, est allé à la rencontre d'Israéliens partis du Maroc, plus particulièrement de Tinghir. Cette ville moyenne du Haut-Atlas abritait il y a encore 50 ans une importante communauté juive...Suite
Personne n'échappe aux coupes budgétaires du gouvernement de Mariano Rajoy. Les étudiants étrangers, qui ne procèdent pas d'un pays de l'Union européenne, devront désormais s'acquitter de la totalité des frais d'inscription dans les universités espagnoles. La nouvelle est tombée comme un couperet dans les rangs des étudiants marocains. Il s'en est suivi une forte mobilisation afin que cette mesure soit retirée, car, dans le cas contraire, cela signifierait, pour nombre d'entre eux, la fin du droit au séjour en Espagne...Suite
Très dynamique, intellectuelle et engagée, Nadia Serhani, la marocaine par excellence, l'experte du droit du travail et des litiges dans l'emploi, bien qu'elle soit aux USA, mène un combat au quotidien pour les marocaines d'ici et d'ailleurs, à travers sa cause féminine et féministe, à travers ses actions, ses recherches, ses participations aux débats institutionnels(La Moudawana à titre d'exemple), son dévouement pour le Maroc contre les discriminations aux USA comme au Maroc, contre la stigmatisation, le racisme, l'injustice, les disparités entre les sexes, et aussi pour que les petites filles marocaines du rural aient les mêmes chances que les garçons pour la scolarisation. Interview
Les travailleurs saisonniers marocains pourraient voir leurs conditions de travail s'améliorer prochainement. Un projet de loi a été adopté mercredi dernier par la Commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures du Parlement européen.
Gestion des flux, régularisation, expulsion des sans-papiers, droit de vote des étrangers: la doctrine de François Hollande sur l'immigration s'est affirmée au fil de la campagne, le socialiste s'employant à démolir l'image de "laxiste" que la droite a tenté de lui construire.
GESTION DES FLUX:
Le candidat socialiste n'a pas fixé de chiffre précis en matière d'accueil des étrangers. Estimant qu'il est impossible de réduire -- sous condition d'un minimum de revenus et d'une connaissance de la langue française -- l'immigration légale (famille et couples mixtes) protégée par le droit européen et les conventions internationales, il compte en revanche limiter l'immigration économique pour cause de croissance économique faible. Il propose que le nombre de professionnels étrangers souhaités soit fixé à la suite d'un débat annuel au parlement. M. Hollande veut continuer à accueillir les étudiants étrangers (60.000 en 2011). Au total, M. Hollande compte maintenir le nombre d'entrées actuelles (entre 180.000 et 200.000 par an).
REGULARISATION DES SANS-PAPIERS:
M. Hollande compte maintenir le chiffre actuel (autour de 30.000 par an) mais sur des critères "clairs" et "précis" (familiaux et professionnels) comme la présence de cinq années consécutives sur le territoire national et un travail ou une promesse d'embauche.
EXPULSION DES CLANDESTINS:
Un étranger en situation irrégulière "a vocation à être reconduit" dans son pays, selon le candidat socialiste qui n'a pas fixé d'objectifs chiffrés en la matière. Il souhaite des alternatives à "la rétention administrative" des personnes en voie de reconduite comme le recommande la "directive retour" de l'Union européenne. M. Hollande s'est en revanche engagé à supprimer le placement en rétention des enfants, pour lequel la France a été condamnée par la Cour européenne des droits de l'Homme.
ASILE:
M. Hollande veut faire passer à six mois le délai d'instruction des demandes d'asile (56.300 en 2011) pour reconduire plus rapidement les déboutés. Le délai moyen était de 19 mois et 12 jours en 2010, pendant lequel les demandeurs bénéficient de l'hébergement, d'une allocation temporaire d'attente et de la CMU.
DROIT DE VOTE DES ETRANGERS:
C'est la mesure phare du candidat PS, qui veut que les étrangers ayant résidé plus de cinq ans en France puissent avoir le droit de vote aux élections municipales. Cependant, ils ne pourront pas être élus maire ou adjoint. La réforme est prévue pour entrer en application aux élections de 2014.
6/5/2012
Source : Paris Normandie
Sans attendre le résultat du scrutin présidentiel de dimanche en France, un des principaux journaux marocains s'est clairement prononcé pour le candidat socialiste François Hollande tout en lançant une violente diatribe contre le président sortant Nicolas Sarkozy.
"Le cœur de l'opinion publique marocaine, dans le royaume ou en France, bat pour la gauche", écrit dans son édition du week-end l'éditorialiste du quotidien Akhbar al Youm.
Sous le titre "Un renard proche de la chute", l'éditorial note que les Marocains souhaitent que les électeurs français sanctionnent Nicolas Sarkozy qui applique une politique d'extrême droite en jouant la carte de l'immigration dans sa campagne, et en faisant de l'islam un épouvantail".
"Sarkozy est le plus grand hypocrite que la France ait connue", souligne dans sa tribune le directeur du journal Toufic Bouichrine, qui évoque notamment les relations du président de droite avec l'ex-dictateur libyen Mouamar Kadhafi.
"Depuis l'arrivée de la droite au pouvoir, il y a 18 ans, la France des libertés et des lumières ne cesse de soutenir sans réserve les dictatures arabes et africaines, gardant le silence sur les violations des droits de l'homme au Machrek et au Maghreb pour satisfaire des intérêts étroits", ajoute-t-il.
"Nous ne nous attendons pas à ce que la France se transforme en ONG humanitaire au-delà de ses frontières (...) mais seulement qu'elle considère ses intérêts avec les peuples tout en défendant ses principes et ses intérêts, comme le font d'autres pays européens", poursuit-il.
La communauté marocaine en France est la deuxième plus importante avec près d'un million de personnes dont un grand nombre détient la double nationalité, tandis que le royaume est terre d'accueil de quelque 40.000 résidents français.
Contrairement à l'Algérie et à la Tunisie, les Français du Maroc votent traditionnellement plutôt à droite.
Quelque 30.000 Français, binationaux ou expatriés, sont inscrits au Maroc, et le vote se fait sur une ligne de fracture nord (gauche) et sud (droite). Au premier tour de la présidentielle, les deux candidats étaient au coude à coude.
Les journaux marocains, qui s'intéressent tous de très près à la France, bouclent trop tôt pour publier des commentaires lundi sur l'élection française.
6 mai 2012
Source : AFP
Après Rome et Bergame, le ministre chargé de la communauté marocaine à l'étranger, M. Abdellatif Maazouz, a poursuivi vendredi sa visite de travail en Italie en se rendant à Bologne, Reggio Emilia et Padoue où il a scellé plusieurs initiatives s'inscrivant dans le cadre du renforcement de la coopération maroco-italienne en matière culturelle, éducative et socio-pédagogique.
Ainsi, le ministre a procédé à la signature d'une convention de partenariat avec l'Université de Padoue, l'une des plus anciennes et des plus prestigieuses du pays, au sein de laquelle un Master sur ''l'Islam en Europe'' a été créé pour la première fois cette année sous la direction d'un professeur marocain établi en Italie.
Cette convention, qui a été signée du côté italien par le président de l'Université, Giuseppe Zaccaria, en présence du préfet de la ville, du maire-adjoint et de plusieurs responsables de départements de cette université, porte sur l'octroi de bourses d'études à 10 étudiants marocains parmi les 20 qui suivent ce Master.
Elle prévoit également des séjours culturels au Maroc pour les différentes promotions de ce Master et la participation des plus brillants d'entre eux (5) aux Universités d'été organisées dans le Royaume.
La convention porte aussi sur le renforcement de la coopération universitaire en matière de recherches sur l'immigration ainsi que sur l'organisation de journées d'études sur des questions intéressant la femme et les enfants marocains à l'étranger.
Les deux parties s'engagent en outre en vertu de cet accord à créer un réseau de compétences universitaires italo-marocaines.
En marge de cette signature, le ministre, accompagné de l'ambassadeur du Maroc en Italie, M. Hassan Abouyoub, et du consul général du Maroc à Vérone, M. M'hamed Hilali, ont pris part à une conférence sur l'Islam et l'immigration, animée par plusieurs professeurs de cette Université ainsi que par le président de la Confédération Islamique Italienne, créée récemment.
A Reggio Emilia, la délégation marocaine a procédé, dans le cadre du suivi de l'accord de partenariat signé en octobre 2011 entre le ministère de la communauté marocaine à l'étranger, la municipalité de cette ville et la Fondation ''Mondinsieme'', au lancement des travaux d'un mini-théâtre en plein air de 30 places pour un coût de 12.000 euros.
Implanté au sein du parc socio-culturel Paulonie, ce théâtre, qui ambitionne de devenir un lieu d'échange interculturel, d'intégration et de cohabitation entre les différentes composantes de la société italienne, sera conçu dans le respect de l'architecture authentique marocaine avec notamment des revêtements en zellige.
Le lancement de ces travaux s'est déroulé en présence du maire de la ville et président de l'association nationale des communes d'Italie, Graziano Del Rio.
M. Maazouz a visité par la suite des classes pilotes d'enseignement de la langue arabe dans des écoles publiques italiennes.
Cent élèves (50 Marocains, 30 Italiens et 20 enfants issus de plusieurs autres nationalités) bénéficient de cet enseignement assuré par une enseignante marocaine.
A cette occasion, des diplômes de mérite ont été attribués à ces élèves dont une vingtaine effectuera bientôt un séjour culturel au Maroc.
Toujours à Reggio Emilia, le ministre a inauguré un espace culturel marocain à la bibliothèque nationale de la ville.
Lors de son déplacement à Bologne (nord ), M. Maazouz a présidé le lancement d'une opération en faveur des détenus marocains consistant en la distribution de vêtements, de livres et d'autres produits.
Cette opération, d'un montant d'un million de Dirhams, est menée en partenariat avec le tissu associatif marocain et italien et vise à réhabiliter ces détenus et à les accompagner à travers des visites régulières.
Son lancement s'est déroulé en présence du président du Conseil provincial de Bologne et de la directrice adjointe de la prison de Bologne.
Le ministre a mis l'accent, à cette occasion, sur la mise en oeuvre de stratégies préventives communes en vue de permettre la réinsertion sociale de ces détenus.
Tout en soulignant que la question des détenus marocains en Italie (au nombre total de 4800) mérite tout l'intérêt nécessaire de la part des autorités, M. Maazouz a mis en garde contre toute exagération dans ce domaine.
Les Marocains d'Italie, qui sont au nombre de 550.000 personnes, sont très bien intégrés dans la société d'accueil et sont respectés de tous, a-t-il souligné.
Tous les ministres rencontrés mercredi l'ont affirmé, a-t-il insisté en rappelant notamment que quelques 60.000 entreprises italiennes ont à leur tête des ressortissants marocains.
M. Maazouz avait rencontré, jeudi, en marge de l'ouverture du Moussem des Marocains d'Italie à Bergame, les membres de la communauté marocaine en Lombardie et dans le Piémont.
Au nombre des questions abordées à cette occasion figuraient les problèmes d'ordre administratif auxquels les membres de la communauté marocaine sont confrontés, l'activité consulaire, la participation politique des MRE, l'enseignement de la langue arabe et de la culture marocaine, la sécurité sociale et la crise économique.
Le ministre a mis l'accent à cette occasion sur l'importance de l'approche participative dans l'action associative basée sur le sérieux, la transparence et bonne gouvernance. Il a insisté également sur la nécessité de conclure des partenariats avec la partie italienne.
Le ministre devra tenir ce samedi, au terme de sa visite de cinq jours en Italie, une autre rencontre avec les représentants des associations marocaines en Emilie Romagne.
Au premier jour de sa visite en Italie, mardi, M. Maazouz avait rencontré les présidents des associations de Marocains dans la région de la Lazio, dont Rome est le chef lieu, avant d'avoir le lendemain une série d'entretiens avec plusieurs responsables gouvernementaux, syndicaux et éducatifs italiens.
Ces entretiens, qualifiés de très fructueux par le ministre, avaient pour principal axe l'indentification des moyens permettant une meilleure intégration des MRE en Italie et la mise en oeuvre d'un plan d'action concerté dans le but de parvenir prochainement à un partenariat stratégique de coopération entre les deux pays.
05 mai 2012
Source : MAP
La Compagnie «Des voyageurs sans bagage» présente, le 10 mai au Théâtre national Mohammed V, sa pièce «La vie c’est comme un arbre». La pièce rend hommage aux premiers immigrants en rappelant que c’était des gens comme nous.
Déportation imminente pour femme de 20 ans vivant au québec depuis l’âge de 8 ans et survivante d’agression sexuelle malgré des risques importants pour sa santé, sa sécurité et ses droits à la justice selon plusieurs groupes féministes.
Zara* est arrivée avec sa famille du Pakistan dans le courant de l’an 2000, quand elle avait seulement 8 ans. Sa famille a demandé l’asile politique et religieux au Canada, demande rejetée en 2008, refus maintenu en 2011. Pendant ce temps, Zara a grandi, appris le français, complété ses études primaires et secondaires et rencontré un garçon, Amir*, citoyen Canadien, qu’elle a fini par épouser en juillet 2010. Le couple a appliqué pour le parrainage de Zara en juillet 2011.
En avril 2011, alors qu’elle restait chez sa belle famille durant un séjour de travail de son conjoint au Koweït, Zara aurait été attaquée et agressée sexuellement pendant son sommeil par son beau-père. Immédiatement, elle a porté plainte à la police puis a été mise à la porte et reniée par sa belle-famille. Elle a commencé à recevoir des messages et des appels téléphoniques menaçants dont quelques un qu’elle a documentés. Aujourd’hui, si elle rentre au Pakistan, là où sont beau-père retient toujours de l’influence et des connections en tant que homme d’affaires, elle dit avoir peur d’être attaquée et tuée.
Pour sa deuxième demande d’évaluation des risques avant renvoi (ÉRAR), récemment soumise, l’enquêteur dans le dossier a déclaré à l’immigration qu’il avait examiné les faits et était prêt à déposer la cause devant le Procureur et que Zara était une témoin clef dans ce cas d’un homme accusé de violences sexuelles. Le ÉRAR, qui a aussi souligné les menaces à la vie de Zara en cas de déportation au Pakistan après avoir porté plainte contre son beau-père est en révision actuellement. Mais cela n’a pas ému M André Pelletier, l’agent de renvoi de Zara, qui a examiné l’application sans y voir de raison de reporter la déportation.
En plus de faire face aux traumas d’une agressions sexuelle, Zara souffre aussi d’un problème neurologique et a eu une commotion en février 2012. Son neurologue, qui la suit depuis déjà 6 ans, a avisé Immigration Canada de sa recommandation à sa patiente d’éviter tout voyage dans les 3 à 6 mois à venir. Après de manquer sa dernière date de renvoi, prévue pour le 24 avril, elle s’est livrée à l’immigration au matin du jeudi 28 avril et a été immédiatement mise en détention. Elle est actuellement détenue au centre de détention de Laval et doit être déportée dimanche soir. Même s’il est techniquement illégal de détenir, sans évaluation, une personne pour plus de 48h, la déportation de Zara étant prévu pendant la fin de semaine, elle pourrait être renvoyée du pays sans révision de sa détention et ce malgré une incarcération de plus de 80h.
Le Mouvement Contre le Viol et l’Inceste (MCVI), des membres du Centre des femmes sud-Asiatiques et le Regroupement Québecois de centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractères sexuels(RQCALACS) ont uni leurs voix pour manifester leur opposition contre la déportation de Zara. Elles se sont faites entendre auprès de différents ministères et par plusieurs employés de l’Agence de services frontaliers canadiens, incluant Mr Pelletier et sa superviseur Mme Kathy Chung.
« Nous sommes extrêmement préoccupées par le fait que cette femme sera déportée sans avoir eu la chance de profiter de ses droits à la justice dans le cadre d’un acte de violence sexuelle qu’elle a vécu” à déclaré Rosalind Wong du MCVI. « Pour avoir parlé directement avec les gens de l’agence des services frontalier canadiens dans ce cas, je trouve effrayant de constater qu’ils semblent opérer selon une logique qui place la déportation au dessus de toutes autres considérations, que ce soit pour la santé, des raisons humanitaires, la sécurité et le droit à la justice. »
Dans les cas normaux, si une personne a une cause en cours dans les systèmes de justice, sa déportation est suspendue. Par contre, malheureusement, dans son cas, la cause n’en est pas encore rendue à l’étape de la cours (les délais peuvent être très longs dans les causes d’agression sexuelle). L’agence des services frontaliers prétend donc n’avoir aucune obligation de permettre à Zara de rencontrer le procureur et de poursuivre sa cause.
L’ultime espoir de rester au Canada, pour Zara, est venu hier, quand une demande de sursis a été déposée devant la Cour fédéral. La cause sera entendue d’urgence le samedi 28 avril, par téléphone, au bureau de Me Mylène Barrière, avocate ayant demandée le sursis.
«Je veux rester au Canada et obtenir justice pour ce qui m’est arrivée, » déclare Zara depuis le centre de détention la nuit dernière. « Si je rentre au Pakistan, lui (son beau père) ou sa famille vont pouvoir me retrouver. »
28/4/2012
L'Institut Royal des Etudes Stratégiques, le Ministère Délégué auprès du Chef de Gouvernement chargé des Marocains résidant à l'étranger et le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger ont conclu le 30 avril 2012, au siège de l'Institut, une convention de coopération destinée à renforcer leur collaboration sur la question stratégique de la migration dans ses dimensions économique, sociale, politico-institutionnelle et sociétale.
03.05.2012
Source : Site du Ministère des MER
Ratifié l’année dernière, le traité organisant le retour des Marocains condamnés en Belgique dans leur pays d'origine est bel et bien entré en vigueur. Le Royaume vient d’accepter six dossiers d’extradition sur les 10 qui lui ont été transmis dans ce cadre par Bruxelles. En effet, depuis la ratification de l’accord conclu entre les deux pays et permettant de renvoyer, même contre leur gré, des détenus marocains vers leur pays d’origine pour y purger leur peine, aucune extradition n'avait eu lieu.
Selon certaines sources belges, 13 dossiers ont été adressés au Maroc l'an dernier. Le contexte politique ne s’y prêtant pas à cause des élections législatives organisées fin novembre 2011, le gouvernement n’a pas jugé opportun de trancher dans l’immédiat. Une position qui a été fortement critiquée dans le Plat Pays.
Il convient de rappeler qu’un premier protocole avait été déjà signé entre le Maroc et la Belgique en 1997, permettant aux détenus qui en expriment le désir, de purger leur peine au Maroc. Mais à ce jour, seule une dizaine de détenus marocains en ont fait la demande.
Mais aujourd’hui, près de 190 détenus de nationalité marocaine sur un total de 1.200 incarcérés dans des prisons belges, seront concernés par ces extraditions, et ce sans leur consentement.
Une disposition qui a mis en colère plus d’un, notamment les Marocains résidant en Belgique et certaines associations de défense des droits de l’Homme. Pour eux, la convention d’extradition ne fait que consolider la double peine et l’inégalité entre les citoyens belges d’origine et ceux de souche.
Ces sources estiment que si la Constitution belge proclame l’égalité de tous devant la loi, il y a une exception pour les Belges d’origine marocaine puisque ces derniers, notamment ceux qui ont la double nationalité, risquent à présent et à tout moment d’être extradés vers le Maroc, s’ils ont commis une infraction punissable d’une peine de prison de plus de deux ans.
Les protestataires dénoncent également ce traité qui est qualifié de « stigmatisant » puisque les seuls Belges d’origine marocaine sont concernés.
Ils se demandent même si leur pays d’accueil n’est pas arrivé à l’ère de l’exportation des « indésirables » et s’il n’est pas rationnel de permettre à un condamné de purger sa peine dans le pays où il a commis son forfait.
De son côté, l’ancien ministre belge de la Justice, Stefaan De Clerck, a indiqué que quelques dizaines de prisonniers seulement seront concernés. En effet, le traité prévoit toute une série d'exceptions à ces transferts. Pour n'en citer que quelques-unes, un condamné marié à une personne de nationalité belge ne pourra pas être renvoyé vers une prison marocaine. Pareil pour un condamné installé en Belgique alors qu'il avait moins de 12 ans, ou qui bénéficierait d'un statut de réfugié. Aux personnes qui opposent au ministre l'état déplorable des prisons marocaines, M. De Clerck a répondu que la situation n’est pas plus réjouissante dans certaines prisons belges en raison de leur surpopulation.
A ce propos, il a précisé que la Belgique compte en moyenne 42 % d’étrangers dans ses prisons, soit 4.451, que sur ces cinq dernières années, seuls 212 détenus étrangers ont introduit une demande en vue de purger leur peine dans leur pays d’origine et que seulement 51 d’entre eux ont été transférés.
En cinq ans, il n’y a ainsi eu que deux départs volontaires vers la Bulgarie, un vers l’Italie, un vers l’Allemagne, trois vers le Royaume-Uni, deux vers la Lituanie, deux vers l’Espagne, un vers la Norvège, un au Portugal, un autre vers le Danemark, deux vers la Turquie, neuf vers la France et 26 vers les Pays-Bas.
5 Mai 2012, Hassan Bentaleb
Source : Libération
Un protocole d'accord a été signé, vendredi à Casablanca, entre le musée du Louvre et la Fondation nationale des musées (FNM), pour préparer l'organisation, à l'automne 2014 au musée du Louvre, de l'exposition "Des Idrissides aux Mérinides: le Maroc fondateur d'empires".
Ce protocole, signé par les présidents de la Fondation nationale des musées et du musée du Louvre, respectivement MM. Mehdi Qotbiet Henri Loyrette, vise à faire bénéficier le Maroc de l'expérience du plus grand musée de France, en vue de réussir l'organisation de l'exposition, qui inaugurera les nouveaux départements d'arts islamiques du Louvre.
"L'exposition, dont les préparatifs ont déjà commencé, est destinée à faire connaître l'étendue de la richesse du patrimoine historique et civilisationnel de notre pays et à donner la mesure de l'attention dont il bénéficie en tant que levier du développement durable qui va de pair avec la croissance économique", a souligné M. Qotbi lors de la cérémonie de signature.
Le protocole d'accors permettra de tirer profit de l'expertise centenaire et du rayonnement international du musée du Louvre, l'un des plus grands et prestigieux du monde, pour mettre en valeur la richesse de la civilisation marocaine et la rapprocher à un public éclectique, de la France et d'ailleurs, a-t-il relevé.
Après avoir salué la création de la Fondation nationale des musées, à l'initiative de SM le Roi Mohammed VI, et le soutien précieux que le Souverain apporte aux départements d'arts islamiques au musée du Louvre, M. Loyrette a indiqué, dans une allocution de circonstance, que le Louvre, en tant que musée universel ouvert sur toutes les civilisations du monde, a choisi de mettre à l'honneur la civilisation du Maroc médiéval, en lui réservant l'exposition inaugurale des départements d'arts islamiques.
Ce choix s'explique par la place importante qu'occupe le Maroc dans les c?urs des Français, les liens d'amitié solides existant entre les deux peuples et leurs histoires intimement liées, a expliqué M. Loyrette.
"Il a été impossible pour le Louvre de faire l'impasse sur une culture si riche qui se distingue par une profondeur historique singulière et se situe à la croisière de plusieurs civilisations ayant forgé l'avenir de l'humanité de l'Antiquité jusqu'à nos jours", a-t-il affirmé, ajoutant que "l'avenir du Louvre passe désormais par le Maroc".
Pour parler chiffres, entre 100.000 et 300.000 visiteurs, Français et autres, sont attendus à cette première exposition du genre, qui s'étale sur 3 mois, a précisé M. Loyrette, notant que toute une équipe de conservateurs, restaurateurs et de laboratoires de recherche met son savoir-faire au service de ce projet d'envergure.
Lors de la cérémonie de signature, le ministre de la Culture, M. Mohamed Amine Sbihi, a considéré que l'organisation d'une exposition sur le Maroc médiéval dans l'enceinte d'un musée de renommée internationale comme le Louvre, témoigne de la reconnaissance du musée de la richesse du patrimoine marocain millénaire et de la diversité de ses affluents arabe, amazighe, saharoui, andalous...
Dans une déclaration à la MAP, la directrice des départements d'arts islamiques au musée du Louvre, Sophie Makariou, a indiqué que l'exposition permettra de dévoiler au grand public des manuscrits, décors architecturaux et divers objets résultant de fouilles, en provenance du Maroc et d'autres pays du monde, notamment la France, l'Espagne et les Etats-Unis.
La cérémonie de signature s'est déroulée en présence du ministre du Tourisme, M. Lahcen Haddad et du ministre de l'Artisanat, M. Abdessamad Qaiouh, ainsi que d'autres personnalités des secteurs de la culture et du tourisme et du monde de l'entreprise.
04/05/2012
Source : MAP
Les mouvements protestataires prospèrent à droite dans nombre de pays de l’UE. Terreau: la dénonciation de l'immigration extracommunautaire, bien plus que la crise économique...Suite
C'est une grande saison culturelle marocaine, axée notamment sur la richesse de la création artistique contemporaine, qui sera mise à l'honneur en Belgique, du 9 octobre au 31 janvier 2013, avec pour objectif de créer un espace de dialogue et favoriser les échanges et les productions...Suite
Six artistes sénégalais et marocains se réunissent à Saint-L.ouis du Sénégal durant dix jours (du 1er au 10 mai 2012), croiser leur regards autour du Fleuve Sénégal, plonger dans les eaux d'une Histoire commune, imaginer l'avenir, puis présenter les créations nées de cette rencontre…Suite
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En l'espace de douze mois, le nombre d'affiliés marocains à la Sécurité Sociale en Espagne a régressé de 8.424 personnes, soit 4% pour se réduire à 203.669 affiliés. L'actualisation des données de l'Enquête sur la Population active (EPA), fin avril, révèle que le collectif marocain a été fortement affecté par la crise du marché du travail en dépit de l'augmentation de la communauté marocaine installée en Espagne…Suite
Confrontés à la crise, les immigrés en Espagne rebroussent chemin. La population étrangère est en baisse, un constat qualifié de première depuis que l'Institut national des statistiques (INE) mesure le nombre d'étrangers vivant dans le pays. Ils étaient 5,75 millions en 2011, ils ne sont plus que 5,71 millions cette année (40.447 de moins)...Suite
Le candidat Hollande donne l'exemple du Maroc pour défendre le droit de vote des étrangers en France
Le candidat socialiste à l'élection présidentielle en France, M. François Hollande a défendu face au candidat sortant, Nicolas Sarkozy, qui y est hostile, sa proposition d'accorder le droit de vote aux étrangers aux élections locales, donnant l'exemple du Maroc où ce droit a été introduit dans la constitution votée le 1 er juillet dernier.
Au cours du face-à face télévisé de mercredi soir, et dans un échange vif sur la question de l'immigration et de la place de l'Islam en France, Sarkozy a soutenu que ce vote devrait se limiter, comme c'est le cas actuellement, aux ressortissants de l'Union européenne ou dans le cadre de la réciprocité et exclure les autres de peur que les immigrés de confession musulmane établis en France n'imposent leurs pratiques religieuses.
Hollande qui défend cette proposition socialiste qui revient dans le débat depuis 30 ans, a rappelé à son adversaire qu'il était "intellectuellement favorable" en 2008 au vote des étrangers, sans condition de "réciprocité", mais Sarkozy a précisé qu'il y était favorable "sous condition de réciprocité".
Pour lui, la différence entre les communautaires et les non-communautaires, c'est la "citoyenneté européenne et la réciprocité". Le socialiste Hollande a rebondi, lui lançant : "Je rappelle qu'un pays comme le Maroc accorde la réciprocité pour le droit de vote aux élections locales. Votre argument ne peut pas tenir".
La nouvelle constitution marocaine stipule dans son article 30 que "les étrangers jouissent des libertés fondamentales reconnues aux citoyennes et citoyens marocains, conformément à la loi. Ceux d'entre eux qui résident au Maroc peuvent participer aux élections locales en vertu de la loi, de l'application de conventions internationales ou de pratiques de réciprocité " avec d'autres pays.
Le président-sortant qui a fait campagne en reprenant largement des thèmes chers à l'extrême droite (sécurité, immigration, viande halal) dont il convoite les voix pour se faire réélire, a soutenu qu'il était "irresponsable de proposer un vote communautariste".
Dans son argumentaire, Sarkozy a soutenu que ce droit de vote des étrangers aux élections municipales profitera "davantage à une communauté d'Afrique du nord et d'Afrique subsaharienne" et en premier lieu aux communautés "algérienne, tunisienne et marocaine" de " confession musulmane" qui dominent fortement l'immigration en France.
Selon lui, il ya une montée "extravagante" des tensions communautaires en France. Aussi, a-t-il rétorqué à son adversaire, "si vous donnez le droit de vote aux immigrés (...) pour les municipales, il y aura des revendications identitaires et communautaires: des horaires différenciés pour les femmes et les hommes dans les piscines, des menus différenciés dans les cantines municipales, des médecins différenciés pour les hommes et les femmes dans l'hôpital", en référence à des cas isolés.
François Hollande a rejeté ce scénario, assurant que les immigrés qui "viennent du Maghreb et d'Afrique, qui peuvent être musulmans ou pas musulmans, pratiquants ou pas pratiquants, ne conçoivent forcément pas la participation aux élections locales comme un instrument de pression religieuse".
"Il y a des musulmans en France, citoyens français, qui ne font pas de revendications communautaires à ce que je sache, donc pourquoi il y en aurait à l'occasion des élections municipales, pour des étrangers qui sont là depuis des années?", a-t-il demandé à son adversaire.
Mais pour Sarkozy, "le problème dans nos quartiers vient de l'absolue nécessité d'avoir un islam de France et non pas un islam en France. C'est bien là que se trouve le problème et pas ailleurs, refuser de le considérer c'est refuser de voir la réalité".
En cas de victoire, le candidat socialiste cherchera un large consensus pour mettre en Âœuvre le droit de vote des étrangers."Pour faire passer cette réforme, il nous faudra avoir une majorité des 3/5e c'est une révision de la Constitution, je soumettrai donc cette proposition au Parlement". Si la réforme ne passe, "ce sera au peuple français de pouvoir en décider", par voie de référendum, a-t-il affirmé.
Mais au-delà de cette divergence de fond, Hollande qui a été accusé à tort par la droite d'avoir le soutien des mosquées de France, s'est montré ferme et sans concession pour les aspirations communautaires des musulmans.
Il n'admettra, en cas d'élection, "aucune dérogation" en matière de laïcité. "Rien ne sera toléré". "Il n'y a aucun horaire de piscine qui sera toléré s'il fait la distinction entre les hommes et les femmes", "ni présence de viande halal" dans les cantines scolaires, a-t-il promis avant d'affirmer qu'il ne remettra pas en cause la loi Sarkozy contre le port de la Burqa.
03 mai 2012
Source : MAP
Conçue comme une rencontre culturelle et artistique tout autant qu'un rendez-vous d'affaires, le premier Moussem des Marocains d'Italie s'est ouvert jeudi après-midi à Chiuduno, dans la province de Bergame (Lombardie-Nord), en présence du ministre chargé de la communauté marocaine à l'étranger, Abdellatif Maâzouz, et de plusieurs autres personnalités marocaines et italiennes.
Spectacles de fantasia, animations musicales, représentations théâtrales, expositions artistiques et dégustations gastronomiques ponctueront les quatre journées que durera ce "Moussem" organisé par l'association "Bergamo Maroc".
L'aspect économique ne sera pas en reste puisque le programme prévoit l'organisation de deux journées d'études, l'une destinée à faire connaitre aux entrepreneurs italiens les opportunités d'investissements dans la région de Tadla Azilal et l'autre dédiée à l'artisanat marocain.
Cette dernière table-ronde se déroulera avec la participation d'une importante délégation marocaine représentant ce secteur, avec à sa tête le secrétaire général du ministère de l'artisanat, Mohamed Moufakir. Cette délégation comprendra également le directeur général de la Maison de l'artisanat, Abdellah Adnani, et le président de la Fédération des chambres d'artisanat, Mohamed Boulhssen.
Ces responsables devront, par ailleurs, tenir une réunion de travail avec le président de la Confédération nationale italienne de l'artisanat pour la Lombardie.
Ce Moussem, dont l'ouverture s'est déroulée également en présence de l'ambassadeur du Maroc en Italie, M. Hassan Abouyoub, se tient avec le soutien des ministères de la communauté marocaine à l'étranger et de l'artisanat ainsi que de la région de Tadla-Azilal et des communes de Béni-Mellal et de Fkih Ben Saleh.
Au terme de sa participation à l'inauguration du Moussem, à laquelle ont assisté les Consuls généraux du Maroc à Milan et à Turin, MM. Mohamed Benali et Noureddine Radhi, le ministre devait tenir une rencontre avec les représentants des associations de Marocains dans les régions de Lombardie et du Piemont.
3/5/2012
Source : MAP
Le Rapporteur spécial de l'ONU sur les droits de l'homme des migrants, M. François Crépeau, va mener une large étude qui examinera les droits des migrants dans la région euro-méditerranéenne, en se concentrant en particulier sur la gestion des frontières de l'Union européenne.
''Combiné avec le développement de l'Accord de Schengen et le fort discours politique autour de la migration en Europe, le but de cette étude est d'examiner ces mécanismes et ces approches du point de vue des droits de l'homme, en regardant l'impact de l'évolution des politiques prises à Bruxelles sur ces migrants qui se trouvent à la frontière'', a déclaré M. Crépeau.
D'une durée d'une (1) année, cette étude comprendra un examen des directives de l'UE et les politiques nationales mises en place concernant les régimes des visas et le contrôle des frontières.
Elle évaluera également les politiques et pratiques de gestion, les pratiques d'interception, y compris sur terre et sur mer, les régimes de détention et leurs conditions, les retours et les réadmissions.
''Bien que la migration vers et depuis la région européenne ne soit pas un phénomène nouveau, la région a connu une forte augmentation des mouvements migratoires depuis les années 1990'', a noté l'expert indépendant.
Dans ce sens, il a réitéré son appel à la communauté internationale afin d'adopter ''un discours nouveau et équilibré sur la migration, basé sur l'égalité des droits, la non-discrimination et la dignité, ainsi que sur la réalité''.
Le Rapporteur spécial se rendra à Bruxelles du 7 au 9 mai en cours, pour la première étape de son projet, et il visitera aussi deux pays de transit clés, la Turquie et la Tunisie, ainsi que deux des principaux points d'entrée dans l'UE, la Grèce et l'Italie.
Au cours de sa mission dans la capitale européenne, M. Crépeau se réunira avec plusieurs fonctionnaires de l'UE afin de discuter des diverses politiques, agences et lois impliquées dans la gestion des frontières extérieures de l'UE, en se concentrant particulièrement sur la région euro-méditerranéenne.
Dans chacun des pays qu'il visitera, l'envoyé du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies demandera à visiter des centres d'accueil, des abris et autres logements pour les migrants, ainsi que des postes frontaliers.
Il s'entretiendra également avec les autorités nationales compétentes chargées du contrôle des frontières et de la migration, ainsi qu'avec des organisations de la société civile.
Le projet lancé par le Rapporteur spécial des Nations Unies sur les droits de l'homme des migrants sera finalisé par un rapport thématique qui sera présenté au Conseil des droits de l'homme des Nations Unies en juin 2013.
3 mai 2012
Source : APS
Au deuxième jour de sa visite de travail en Italie, le ministre chargé de la communauté marocaine à l'étranger, M. Abdellatif Maazouz, a eu, tout au long de la journée de mercredi, à Rome une série d'entretiens avec plusieurs hauts responsables italiens et acteurs éducatifs et syndicaux qui ont porté sur différentes questions intéressant la communauté marocaine établie dans ce pays.
Revenant sur ces entretiens lors d'un point de presse tenu dans la soirée, M. Maazouz a indiqué qu'ils avaient pour principal axe l'identification des moyens permettant une meilleure intégration des MRE en Italie et la mise en œuvre d'un plan d'action concerté dans le but de parvenir à un partenariat stratégique de coopération.
L'élément humain devrait être au centre de ce nouveau partenariat entre les deux pays, a précisé le ministre en faisant état de la mise en place prochaine de commissions sectorielles qui seront chargées d'identifier les priorités.
M. Maazouz, qui a qualifié ses entretiens de "très fructueux", a souligné que tous les responsables rencontrés ont été unanimes à saluer les réformes démocratiques intervenues au Maroc et qui en font un partenaire stratégique respecté au sud de la Méditerranée.
Ils ont de même rendu hommage à la communauté marocaine établie dans la Péninsule, l'une des mieux intégrées et des plus respectées et qui constitue un élément de force dans le partenariat entre les deux pays, a ajouté le ministre, qui était accompagné lors de ces rencontres de M. Hassan Abouyoub, ambassadeur du Maroc en Italie.
Les responsables italiens se sont félicités de l'apport majeur de cette communauté de près de 550 .000 personnes à l'économie italienne, a-t-il poursuivi, précisant que quelque 60.000 entreprises en Italie sont dirigées par des Marocains.
Plusieurs questions en rapport avec l'enseignement, la formation, la situation des détenus marocains en Italie, des mineurs non accompagnés, la gestion des flux migratoires, les rapatriements et la sécurité sociale ont été examinées lors de rencontres avec les ministres italiens de l'enseignement, Francesco Profumo, de la justice, Paola Severino, de l'Intérieur, Anna Maria Cancellieri et de la coopération internationale et de l'intégration, Andrea Riccardi.
Le ministre s'est entretenu également avec la sous-secrétaire d'Etat aux affaires étrangères, Marta Dassù, avec le directeur de l'immigration au ministère du travail, Natale Forlani, avec le recteur de l'université Uninettuno, Anna Maria Garito ainsi qu'avec la déléguée à l'immigration du syndicat italien (CISL) Liliana Ocmin et le président de l'Institut pour la coopération au développement (Iscos), Renzo Bellin.
Interrogé sur l'impact de la crise économique internationale sur les MRE en Italie, le ministre a fait observer qu'il fallait garder à l'esprit que ces moments difficiles ne sont que conjoncturels et transitoires et qu'il fallait par conséquent essayer de préserver les emplois notamment ceux qualifiés.
Il a mis l'accent à cet égard sur les efforts déployés par le Maroc particulièrement en matière sociale, d'information et de formation professionnelle et d'accompagnement des ressortissants marocains en vue d'une meilleure reconversion. Le ministre a précisé dans ce cadre qu'aucun retour massif n'a pour le moment été enregistré au Maroc.
Dans le cadre de sa visite de cinq jours en Italie, M. Maazouz se rend ce jeudi à Milan et à Bergame (nord) où il rencontrera les représentants des Associations de Marocains en Lombardie et inaugurera un Moussem culturel marocain.
03 mai 2012
Source : MAP
La crise économique favorise l'augmentation du racisme et de la xénophobie, estime dans un rapport, jeudi 3 mai, l'organe de lutte contre le racisme du Conseil de l'Europe, qui appelle les Etats européens à "agir" contre la banalisation du discours hostile aux immigrés. "La réduction des prestations sociales, la diminution des offres d'emploi et l'augmentation conséquente de l'intolérance à l'égard des groupes d'immigrés et des minorités historiques" sont les "tendances inquiétantes" constatées par la Commission européenne contre le racisme et l'intolérance (ECRI) dans son rapport annuel 2011.
Nicolas Sarkozy en a peut-être fait trop lors du débat qui l'opposait à François Hollande mercredi soir. En effet, le président sortant a brandi une lettre publique du candidat socialiste à l'association France terre d'asile pour affirmer que son rival voulait supprimer les centres de rétention administrative. Une dangereuse manipulation pour Pierre Henry, le directeur général de France terre d’asile.
Mensonge ! Manipulation ! Nicolas Sarkozy eut beau être à l’attaque, la tartufferie et les salades étaient pourtant bien siennes mercredi soir lors du débat d’entre-deux tours tant attendu. Le président sortant s’est même pris pour Lagardère et, croyant copier sa botte secrète, sortit de sa manche une fameuse lettre cachée, celle-là même qui servit d’argument à Brice Hortefeux opposé à Manuel Valls quelques jours auparavant.
C’est qu’en matière d’immigration l’UMP, dans sa tentation de réussir son hold-up des voix du FN, a fini par adopter une méthode des plus contestables : la déformation de la vérité ou le mensonge. Non, François Hollande n’a jamais proposé, dans cette fameuse lettre brandie sur les plateaux, d’en finir avec les centres de rétention.
Le candidat socialiste a répondu, comme Nicolas Sarkozy l’a fait, au mémorandum proposé par France terre d’asile "Pour une autre politique de l’asile et de l’immigration" (pour le lire, cliquez ici). Si notre organisation y avance 31 propositions pour une politique digne et d’intérêts partagés, la suppression des centres de rétention n’en fait aucunement partie.
François Hollande rappelle un principe fondamental dans une démocratie
En revanche, quand François Hollande nous confirme ce qui aujourd’hui passe en boucle, à savoir que "la rétention doit demeurer l’exception", il ne fait que rappeler un principe fondamental dans une démocratie : l’Etat doit garantir la liberté de tout individu et toute mesure de privation de liberté doit rester l’exception.
Ce principe est inscrit dans l’ADN de notre République depuis la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789. Cela, Nicolas Sarkozy, ancien avocat, ancien ministre de l’Intérieur et donc garant des libertés publiques, président de la République depuis 2007 et donc garant de la Constitution, ne peut l’ignorer.
Développer des alternatives à la rétention
Tout comme il ne peut ignorer que les 27 centres de rétention métropolitains ne concernent pas les étrangers qui demandent un titre de séjour mais ceux qui doivent être reconduits à la frontière. Et que seuls 40 % des 33.000 étrangers placés en rétention en 2010 ont été finalement éloignés du territoire à un coût exorbitant ! Ce qui signifie que des milliers d’étrangers ont fait la douloureuse expérience de l’enfermement, pouvant aller jusqu’à 45 jours, pour rien !
François Hollande n’a pas répété autre chose en plateau que les positions qu’il nous a exprimées : il souhaite développer des alternatives à la rétention comme l’assignation à résidence, conformément aux recommandations européennes. La Directive retour de décembre 2008 précise en effet que des mesures moins coercitives doivent être recherchées en priorité.
Opposition au placement d'enfants en centre de rétention
Le candidat socialiste a de la même manière clairement manifesté dans sa lettre à France terre d‘asile, tout comme à Nicolas Sarkozy et aux millions de Français présents devant leurs écrans, sa volonté de s’opposer au placement d’enfants en centre de rétention. Et cette résolution, avant même d’être une réponse à la Cour européenne des droits de l’homme qui condamna la France pour ces faits en janvier 2012, est aussi la seule réplique humaniste qui vaille pour en finir avec une pratique digne d’un autre siècle : celui de l’enfermement des enfants.
Alors, quand d’instrumentalisations en caricatures, le candidat sortant dresse les Français les uns contre les autres, bafoue les règles européennes, abaisse le débat public, il est temps de changer de direction ! La France et les Français ont plus que jamais besoin d’une vision responsable et apaisée de l’immigration, d’un projet d’intérêts partagés et de rassemblement. C’est celui que nous offre aujourd’hui François Hollande.
03-05-2012 , Pierre Henry DG de France terre d'asile
Source : Le Nouvel Observateur
Le Maroc n'acceptera le retour que de 6 de ses ressortissants, a indiqué la ministre de la Justice Annemie Turtelboom (Open Vld) en réponse à une question écrite. La Belgique avait transmis 10 dossiers dans le cadre du Traité organisant le retour de Marocains condamnés en Belgique dans leur pays d'origine.
Mme Turtelboom s'est rendue au Maroc du 10 au 13 avril au Maroc pour parler avec son collègue marocain des modalités du
retour des six personnes en question. La ministre a précisé mercredi que des procédures de ratification d'un traité similaire sont actuellement en cours dans cinq pays: Congo, Kosovo, République dominicaine, Brésil et Albanie. (AHO)
03 Mai 2012
Source : Yenoo/Belga
Nicolas Sarkozy et François Hollande se sont livrés à un dialogue de sourds sur la question de l’islam de France. Pour cause: leurs conceptions de l’identité divergent du tout au tout.
L’immigration a donné lieu à quelques confusions entre François Hollande et Nicolas Sarkozy. Les repères étaient brouillés entre l’immigré en situation légale, celui entré illégalement sur le territoire, l’étranger, l’enfant d’immigrés, le Musulman, etc… Si la sociologie française distingue ces catégories, elles furent assimilées les unes aux autres de façon hasardeuse lors du débat.
Dès le début, alors que l'échange porte sur les titres de séjour, le candidat UMP embraye sur l’expulsion des étrangers en situation irrégulière. "Ça n’a rien à voir", tempête aussitôt son opposant : la question du juge, c'est par rapport à l'immigration illégale pour favoriser ou faciliter l'expulsion."
De même, sur le droit de vote des étrangers aux élections municipales, Nicolas Sarkozy fustige immédiatement "une montée des pressions communautaires", "une radicalisation et une pression d’un islam de France" : "refuser de le considérer, c'est refuser de voir la réalité".
Le candidat PS ironise sur cette association d’idées entre étranger, musulman, et communautariste : "Je vous fais d'ailleurs observer, rétorque-t-il, qu'il y a des Français qui sont de culte musulman aujourd'hui. Est-ce que ces Français-là font des pressions communautaires ?"
L’échange qui s’ensuit — sur la viande halal dans les cantines scolaires ou les horaires aménagés en piscine, le voile intégral etc., — confirme que la confusion est totale entre immigré, enfant d’immigré et musulman.
L’art d’avoir toujours raison
Sur le plan rhétorique, les deux candidats recourent à trois stratagèmes décrits par le philosophe Arthur Schopenhauer (1788 – 1860) dans L’art d’avoir toujours raison. Nicolas Sarkozy utilise le premier et le plus fréquent : l’extension.
"Il s’agit de reprendre la thèse adverse en l’élargissant hors de ses limites naturelles (…) tout en maintenant les limites de ses propres positions aussi restreintes que possible." Concrètement, le candidat UMP élargit la notion d’étranger à tous les musulmans, y compris des Français, et restreint son point de vue à la seule question de revendications communautaires.
François Hollande riposte avec le stratagème n°VII : "L’idée est de poser beaucoup de questions à large portée en même temps, comme pour cacher ce que l’on désire faire admettre. On soumet ensuite rapidement l’argument découlant de ces admissions." En l’occurrence, la candidat PS poussait son adversaire à récuser l’amalgame.
Nicolas Sarkozy contre-attaque avec le stratagème n°XXIII, qui revient à dire : c’est peut-être vrai en théorie, mais en pratique ça ne marche pas. "Les premières communautés étrangères en France sont algériennes, sont tunisiennes, sont marocaines, sont maliennes, assène-t-il, elles ne sont pas de l'autre côté de l'Atlantique."
Un certaine idée de la France
En toile de fond, une certaine idée de la France était en jeu. Contrairement à d’autres pays, anglo-saxons notamment, la République ne reconnaît pas d’autre identité que la nationalité. La couleur de peau, l’origine ethnique, l’appartenance communautaire… Rien de tout cela ne peut faire l’objet d’un recensement par exemple.
Certains chercheurs, comme la démographe Michèle Tribalat par exemple, demande le droit d’utiliser des critères ethniques pour mieux coller à la réalité. La communauté scientifique y reste opposée dans sa majorité, jugeant ces considérations trop subjectives.
L’État considère également qu’il faut faire abstraction des "origines" pour traiter les citoyens de façon égalitaire. Cette ligne de fracture s’est retrouvée hier soir : François Hollande s’accrochait à une conception traditionnelle de l’identité nationale, tandis que Nicolas Sarkozy introduisait des considérations communautaires.
Une question pour trancher aurait été : pour ou contre la prise en compte d’une origine dans le débat sur l’immigration, et quelle "origine " le cas échéant ? Mais elle n’a pas été posée.
03/05/2012, Fabien Trécourt
Source : Le Monde des religion
Cinq photographes marocains participeront à la Biennale internationale de photographie de Grid, autour du thème les paysages urbains, prévue à Amsterdam le 16 mai. Zoom sur ces dialogues visuels...Suite
Kamal Hachkar, Franco-marocain natif de Tinghir, petite ville de l'Atlas, a été bercé par les récits de ses grands-parents ... Il découvre que certains berbères étaient juifs, d'autres musulmans, et que tous vivaient en harmonie. Adulte, il part alors à la rencontre de cette mémoire enfouie et réalise "Tinghir-Jérusalem, les échos du Mellah", un film documentaire dans lequel il exhume une part de cette histoire...Suite
Les travailleurs saisonniers de l'UE pourraient bientôt acquérir de nouveaux droits et bénéficier d'une amélioration de leurs conditions de travail, selon un projet de lois qui vient d'être ratifié par la Commission des libertés civiles…Suite
Si la gauche, dans toutes ses composantes, a su convaincre une majorité d’électeurs - parmi lesquels de nombreux habitants des quartiers populaires et/ou issus de l’immigration -, c’est parce qu’elle a marqué son rejet du bilan désastreux des cinq années de Nicolas Sarkozy. Parce qu’elle a commencé à pointer les vraies causes des problèmes économiques et sociaux (dont les conséquences sont supportées par la grande majorité des Français), mais également parce qu’elle s’est prononcée sur les questions sociétales et, entre autres, sur sa
volonté d’accorder aux étrangers non-communautaires le droit de vote aux élections locales. En accordant majoritairement leurs suffrages à la gauche et à François Hollande le 22 avril, une majorité d’électeurs s’est clairement prononcée pour une société fondée sur plus de justice et plus d’égalité. En cette veille de second tour, il y a lieu d’être vigilant face aux dangers de dérives xénophobes. La course aux voix des électeurs du FN peut y conduire.
Il y a d’autant plus lieu d’être vigilant que ces dérives ne sont pas le fait des seuls politiciens de droite. Nos craintes sont aussi ailleurs. Que de fois, en d’autres circonstances, n’avons-nous été trompés non seulement par les promesses non tenues (Mitterrand en 1981), mais aussi scandalisés par les déclarations inqualifiables selon lesquelles l’extrême droite «posait les bonnes questions mais…».
Nos craintes sont d’autant plus fondées si l’on se réfère aux récentes déclarations de certains responsables du Parti socialiste n’hésitant pas à affirmer que des habitants des quartiers populaires souffrent de l’insécurité, «souffrent d’une immigration clandestine non maîtrisée». Les mêmes «émettent des doutes» quant au droit de vote ou à la nécessité de régulariser les sans-papiers.
Nous n’acceptons pas que les questions liées à l’immigration soient ainsi manipulées à des fins électoralistes.
Revenir sur les promesses et les propositions des candidats, c’est non seulement trahir la confiance de millions d’électeurs qui ont voté pour la gauche mais, qui plus est, cela n’aidera pas à gagner les électeurs du FN. Les raisons du désarroi et de la désespérance des millions de gens qui se sont soit abstenus, soit prononcés pour le Front national sont à chercher ailleurs. C’est le modèle ultralibéral et le système financier dominant qui ont fini par déposséder les pays et les Etats de leur souveraineté ainsi que les peuples et les gens de leur citoyenneté réelle. Plutôt que de s’en prendre à l’idée d’accorder le droit de vote aux étrangers non-communautaires aux élections locales, n’y a-t-il pas lieu au contraire de revendiquer encore plus de citoyenneté, premier pas pour recouvrer plus de souveraineté pour tous et toutes ?
Nous mettons en garde toutes celles et tous ceux qui seraient tentés par les dérives démagogiques et les anathèmes contre les immigrés en vue de gagner les suffrages des électeurs FN. Ils risquent de perdre ceux-ci ainsi que l’âme et la confiance de ceux et celles qui les ont soutenus.
Tout en restant extrêmement vigilants et fermement opposés à ces amalgames et instrumentalisations des immigrés, nous sommes conscients de la gravité de la situation et de la nécessité de mettre fin au quinquennat désastreux de Nicolas Sarkozy sur le plan économique, social et surtout moral en matière de respect des droits de l’homme et d’égalité des droits. C’est pourquoi nous appelons à la mobilisation générale et citoyenne pour voter François Hollande. Mais nous veillerons à ce qu’une fois élu- ce que nous souhaitons -, celui-ci demeure fidèle à tous ses engagements.
Par UN GROUPE DE MILITANTS ET DE RESPONSABLES ASSOCIATIFS
Premiers signataires…Suite
Voici les chiffres de l’immigration en 2011 selon le ministère de l'Intérieur:
- Immigration régulière :
182.595 titres de séjours ont été délivrés à des ressortissants de pays tiers. Soit une baisse de – 3,6% par rapport à 2010. En 2008, on en comptait 183.293, en 2009 : 187.381 et en 2010 : 189.455.
- Immigration professionnelle :
9.154 titres ont été délivrés à de nouveaux salariés étrangers (diminution de – 26% par rapport à 2010).
- Immigration familiale :
12.613 titres de séjours délivrés (- 14% par rapport à 2010).
- Etudiants étrangers :
59.779 étudiants hors Union européenne ont été accueillis en 2010.
- Immigration irrégulière :
32.912 ressortissants étrangers en situation irrégulière éloignés du territoire national.
Claude Guéant a déclaré mercredi 2 mai sur LCI « "nous sommes en route vers 40.000 reconduites d'étrangers en situation irrégulière", soit une augmentation d’environ 20 % par rapport à 2011.
181 filières d’immigration clandestine démantelées en 2011 (contre 183 en 2010).
Les clandestins sont généralement estimés à 400.000.
- Demandes d’asiles :
57.113 demandes ont été enregistrées en 2011. Soit une hausse de + 8% par rapport à 2010.
- Réfugiés :
10.647 attributions du statut de réfugié accordées par l’Office français de protection des réfugiés et des apatrides (OFPRA). (+ 3% par rapport à 2010).
- Naturalisations :
66.000 acquisitions de la nationalité française en 2011. (- 30 % par rapport à 2010).
02-05-2012
Source : Le Nouvel Observateur
Le ministre français de l'Intérieur Claude Guéant a déclaré mercredi sur la chaîne LCI qu'il tablait sur l'expulsion de 40.000 étrangers en situation irrégulière en 2012, soit une augmentation d'environ 20% par rapport à 2011.
"Nous sommes en route vers 40.000 reconduites d'étrangers en situation irrégulière", a dit le ministre, un proche de Nicolas Sarkozy, alors que l'immigration est l'un des thèmes majeurs de la campagne pour l'élection présidentielle qui doit s'achever dimanche par un second tour de scrutin opposant le président conservateur au socialiste François Hollande.
En 2011, le nombre d'étrangers en situation illégale reconduits à la frontière a atteint le chiffre record de 32.922 personnes pour un objectif de 28.000.
François Hollande a de son côté estimé mercredi qu'il n'y avait "pas trop d'immigrés en situation légale" en France, mais "trop d'immigrés en situation irrégulière".
Les clandestins sont généralement estimés à 400.000 dans le pays. En 2009, 215.000 étrangers bénéficiaient de l'aide médicale d'Etat (AME) réservée aux sans-papiers, un chiffre en augmentation constante.
Le nombre des expulsions est passé de 9.000 en 2001 à 29.000 en 2008 sous l'impulsion de Nicolas Sarkozy, même si 80% des décisions ne sont pas exécutées, notamment en raison du refus des pays d'origine de délivrer des laisser-passer consulaires.
Parmi les personnes reconduites, figurent chaque année environ 10.000 Roms de Roumanie et de Bulgarie qui acceptent un retour volontaire moyennant une aide financière. Mais le plus souvent ils se réinstallent en France un peu plus tard.
2/5/2012
Source : AFP
La crise crée assurément des incertitudes. Celle frappant de plein fouet l'Italie affecte sans distinction tout autant ses citoyens que ceux d'autres pays qui y sont établis. Les travailleurs marocains en pâtissent également et, pour un certain nombre d'entre eux, en sont venus à perdre leur emploi.
Le phénomène est cependant général. Depuis 2004, jamais le taux de chômage en Italie n'a atteint une proportion aussi élevée que celle enregistrée depuis le début de l'année (près de 9,3 pc de la population active) ni affecté aussi lourdement la catégorie des 15-24 ans (près de 32 pc).
Durant les deux dernières années, ce sont pas moins de 13 pc des travailleurs marocains en Italie à avoir décidé de rentrer au pays sous l'effet de la crise, selon l'Association nationale outre frontières (Anolf) présidée par le Marocain Mohammed Saadi.
Selon plusieurs sources associatives, le taux de chômage au sein de la communauté immigrée, formée pour près de 550.000 de ressortissants marocains, atteindrait actuellement quelque 13,5 pc.
Les Marocains rentrés au pays l'ont fait en grande partie de façon temporaire en attendant une amélioration de la situation du marché du travail en Italie, a expliqué le président de l'Anolf, une organisation où sont représentés des immigrés de différentes nationalités.
Dans certaines familles deux, voire trois, membres se sont retrouvés en même temps sans emploi ce qui les a acculé à puiser sur l'épargne qu'ils ont pu réaliser durant des années de dur labeur, a-t-il indiqué à la MAP en détaillant les retombées de la crise sur les conditions des travailleurs marocains en Italie et de leurs familles.
Selon Saadi, qui est également président régional d'Anolf en Campanie (sud) et responsable au sein du Conseil national italien de l'économie et du travail (CNEL), 3 à 4 pc des Marocains ayant choisi de retourner au pays ont décidé de s'y installer définitivement et d'y lancer leurs propres affaires, encouragés en cela par le dynamisme économique que connait le Royaume.
D'autres parmi eux ont opté pour une troisième solution qui consiste à faire rentrer les membres de leurs familles, notamment leurs épouses sans emploi et les enfants en bas âge, et de demeurer seuls en Italie ou en compagnie d'enfants majeurs dans l'espoir de trouver un emploi autre que celui qu'ils occupaient.
Libérés de certaines dépenses grevant leur budget (loyers, frais de scolarité ), cette catégorie a opté en fait pour la mobilité interne, notamment vers le sud du pays où le coût de la vie est moins élevé et où la possibilité de trouver un autre travail, même moins qualifié et souvent précaire, est plus grande.
Cette mobilité interne, a fait remarquer M. Saadi, montre que le flux migratoire dans la Péninsule a changé de direction.
Durant les années 80 et 90, les immigrés se déplaçaient du sud vers le nord de la Péninsule à la recherche d'un emploi alors que maintenant c'est l'inverse qui se produit, a-t-il fait remarquer. Chacun s'arrange comme il peut, a-t-il commenté.
Même si ses membres sont installés un peu partout sur le territoire italien, la communauté marocaine en Italie est, jusqu'à présent, essentiellement implantée au nord du pays où l'activité économique offre de meilleures opportunités d'emploi et permet, le cas échéant, la reconversion dans des métiers complètement différents de ceux exercés initialement par les intéressés.
Selon l'Institut italien des statistiques (Istat), les secteurs à forte présence marocaine en Italie sont, pour les hommes, le bâtiment, l'agriculture et le commerce et, pour les femmes, l'hôtellerie, la restauration, la santé, le textile, le nettoyage et les travaux ménagers.
Outre la perte d'emploi du fait de la crise qui sévit dans le pays, le président d'Anolf, qui est en charge de l'intégration des immigrés (information, orientation et accompagnement), cite un problème lié à la législation italienne en matière de travail.
Pour pouvoir bénéficier des indemnités de chômage, du reste dérisoires, accordés aux travailleurs qui ont perdu leur emploi après l'avoir occupé de manière régulière durant au moins deux années, ceux-ci, a-t-il expliqué, disposent d'un délai maximum de six mois pour trouver un nouveau emploi. Une fois ce délai écoulé, les chômeurs perdent leurs droits aux aides, a-t-il indiqué.
Plusieurs organismes, syndicats et associations dont l'Anolf, relevant de la Confédération italienne des syndicats de travailleurs (Cisl), le deuxième plus important syndicat italien regroupant 53.000 Marocains, mènent actuellement des discussions avec le gouvernement italien pour porter ce délai à un an, a affirmé le responsable associatif.
Cette situation difficile et parfois dramatique, qui a poussé par le passé plusieurs étrangers à des actes désespérés (immolations par le feu notamment pour attirer l'attention sur leur cas) est vécue de la même manière par toutes les communautés étrangères, a-t-il signalé.
La crise a eu cependant un mérite, à savoir rapprocher les membres des communautés étrangères qui font preuve de beaucoup plus de solidarité, a-t-il fait remarquer.
Selon lui, un phénomène d'''éthnisation'' du marché du travail est de plus en plus visible, ce qui permet une meilleure entraide au niveau économique mais aussi social (information sur les opportunités de travail, co-location ).
2/5/2012, Amina Benlahsen
Source : MAP
Un nombre supplémentaire de personnel sera déployé dans l'immédiat pour assurer la bonne marche du contrôle des frontières à l'aéroport de Londres-Heathrow, a annoncé mercredi le ministre chargé de l'immigration Damien Green.
+Quelque 80 personnes seront mises à la disposition de l'aéroport de Heathrow pour fournir du renfort là où il faut+, a indiqué M. Green. Le renfort sera fourni tout au long de l'été pour faire face au flux des visiteurs qui se rendront au Royaume-Uni à l'occasion des Jeux Olympiques.
La décision a été prise suite au chaos des longues files d'attente qu'a connues l'aéroport ces derniers jours et que le Premier ministre David Cameron a qualifié d'inacceptables.
Les forces de contrôle des frontières ont besoin de changer leur mode de fonctionnement , a affirmé le ministre appelant à une meilleure collaboration avec la BAA, chargée de la gestion de l'aéroport ainsi qu'avec les compagnies aériennes.
D'autres changements devront suivre, notamment la refonte du système de roulement. Le personnel chargé du contrôle des frontières sera amené à travailler plus d'heures durant l'été, période de grand afflux pour les aéroports et moins de temps pendant la basse saison.
Un porte-parole de la BAA a salué l'action prise par le gouvernement qui a finalement admis la nécessité d'agir pour trouver une solution aux longues files d'attente à Heathrow.
2/5/2012
Source : MAP
François Hollande a affirmé mercredi qu'il était prêt à aller jusqu'au référendum sur le droit de vote des étrangers non communautaires aux municipales s'il n'obtenait pas de majorité au Parlement, lors du débat qui l'opposait à Nicolas Sarkozy avant le second tour de la présidentielle.
"Pour faire passer cette réforme, il nous faudra avoir une majorité des 3/5e c'est une révision de la Constitution, je soumettrai donc cette proposition au Parlement. S'il y a une majorité des 3/5e - ça voudra dire qu'une partie de la droite et du centre (...) (la voteront, ndlr) - la réforme passera. S'il n'y a pas de majorité, ce sera au peuple français de pouvoir en décider", a affirmé le candidat socialiste à la présidentielle.
Il a rappelé qu'il défendait "depuis des années" cette position, soulignant que son rival Nicolas Sarkozy "y était favorable", en l'ayant "écrit en 2001", "rappelé en 2005" et "confirmé en 2008".
"Nous ne souhaitons pas que les immigrés votent en France" a répondu Nicolas Sarkozy.
"Pourquoi laissez vous entendre que les immigrés non européens sont musulmans ?", lui a lancé François Hollande.
"La France traite mieux les musulmans en France que les chrétiens ne sont traités en Orient (...) Contester que le droit de vote concernera avant tout les communautés nord-africaines et sub-sahariennes, c'est mal connaître les flux migratoires", a répondu Nicolas Sarkozy.
François Hollande a assuré qu'il ne tolérerait pas, s'il est élu, les horaires différenciés hommes-femmes dans les piscines municipales, ni la viande halal dans les cantines municipales.
2/5/2012
Source : AFP
L'ambassade de Pologne à Rabat monte à partir de ce jeudi, à la Bibliothèque nationale du Royaume, une grande exposition d'arts plastiques intitulée "hommage à Ahmed Cherkaoui", l'un des précurseurs de la peinture moderne au Maroc décédé en 1967.
Cette exposition d'oeuvres d'illustres peintres marocains et polonais résidant à l'étranger célèbre le 220ème anniversaire de relations culturelles et scientifiques entre la Pologne et le Maroc, indique mercredi un communiqué de l'ambassade, rappelant que ces liens ont commencé avec le voyage au Maroc de l'écrivain et chercheur polonais Jan Potocki en 1791.
A cette occasion, des peintres marocains de renom prendront part à cet évènement inédit initié à l'occasion de la fête nationale de Pologne. Il s'agit de Farid Belkahia, Mohamed Melehi, Mahi Bine-Bine, Mohamed Mrabet, Nourddine Chater, Omar Mahfoudi, Mohamed Menguit, Zakaria Ramhani, Mustapha Hafid, Aziz Sayed et, des artistes polonais qui sont liés avec le Maroc par des liens professionnels e sentimentaux, comme Tomek Kawiak, Bogdan Korczowski et Anna Draus Hafid. COM.
2/5/2012
Source : MAP
Trente-trois jeunes de la ville d'Amsterdam, dont 26 d'origine marocaine et 7 Hollandaises, prennent part à un séjour culturel au Maroc, à l'initiative du ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger.
Cette visite, organisée en partenariat avec l'association "Ibn Khaldoun" d'Amsterdam et qui se poursuit jusqu'au 6 mai, reflète l'intérêt particulier accordé par le ministère aux femmes émigrées comme composante essentielle de la communauté marocaine à l'étranger et met en avant la volonté du gouvernement marocain de consolider les relations entre les jeunes marocains résidant à l'étranger avec leur pays d'origine, en vue de renforcer leur identité nationale dans ses dimensions culturelle et linguistique, indique un communiqué du ministère.
Le programme de ce séjour comporte la visite de plusieurs administrations chargées de la femme et de la famille, dont le ministère de la solidarité, de la femme et du développement social ainsi que des établissements publics dans l'objectif de mettre en exergue les rôles que jouent ces organismes dans le processus de développement politique, économique et social du Royaume, ajoute la même source.
Le séjour comporte la visite de sites naturels et de monuments historiques à Tanger, Asilah, Tétouan, Chefchaouen, Fès, Sefrou et Rabat.
2/5/2012
Source : MAP
Mme R'Kia Laroui, professeure directrice du module du Baccalauréat en enseignement secondaire à l'Université du Québec à Rimouski, a été nommée récemment, lors d'une réunion du Conseil des ministres du Québec, Vice Présidente du Conseil du Statut de la Femme.
Créé en 1973, le Conseil du Statut de la femme conseille le gouvernement du Québec sur les questions concernant le respect des droits des femmes et joue un rôle de sensibilisation auprès du public.
Avec la présidente, les membres de cet organisme, issus de différents secteurs d'activité de la société québécoise, élaborent les grandes orientations, approuvent les études et les avis produits par l'équipe de recherche du Conseil et entérinent les recommandations transmises au gouvernement du Québec.
Forte d'une vaste expérience en enseignement universitaire de la didactique du français, de langues et de littérature francophones, la maroco-canadienne a été reconduite dans les fonctions, qu'elle exerce depuis 2004, de membre du Conseil du Statut de la Femme au sein duquel elle occupera dorénavant la fonction de Vice-présidente.
Titulaire d'un Doctorat en sciences de l'éducation (Université de Laval), d'une Maîtrise en sciences de l'éducation (Université de Sherbrooke) et d'une Licence en Lettres (Université Mohamed V, Rabat), Mme Laroui enseigne à l'Université du Québec à Rimouski depuis 2002 après avoir exercé en qualité de Professeure invitée et associée à l'université de Laval, à l'Université Hassan II de Casablanca et à l'Ecole normale supérieure de Meknès.
Membre de comités scientifiques reliés à son domaine, notamment de l'Association internationale pour la recherche en didactique du français (AIRDF), elle a participé à plusieurs colloques et missions d'études à travers le monde et publié des livres et de nombreux articles scientifiques portant sur l'enseignement, la littérature, la linguistique, la culture et l'écriture féminine.
Engagée dans le mouvement associatif féminin pour l'amélioration des conditions de vie des femmes, elle siège au conseil d'administration et au comité exécutif de l'Université du Québec à Rimouski depuis trois ans et préside le Conseil d'administration de l'organisme Accueil et Intégration du Bas-Saint-Laurent.
En 2006, Mme R'Kia Laroui avait également été nommée au Comité-conseil sur l'intégration et l'accommodement raisonnable en milieu scolaire.
2/5/2012
Source : MAP
Syriens, Libanais, Marocains, Roumains… Qui sont ces médecins qui décident de plier bagages et d’exercer en Europe ? Quelles sont leurs motivations ? Comment les pays qui assistent à cette fuite des cerveaux peuvent-ils tirer parti de cette expatriation ? Le Forum Euro-méditerranéen des Instituts de Sciences Economiques (FEMISE) apporte des réponses à ces questions dans un rapport de recherche qui vient d’être publié sur le site FEMISE (FEM34-07).
L’attrait d’une vie meilleure, de conditions de vie satisfaisantes, d’un bon salaire, un système éducatif évolué, la proximité avec le pays d’origine… Autant de paramètres pouvant motiver des médecins du Moyen-Orient, du Maghreb et des pays de l’Est à exercer la médecine en Europe. « Les candidats au départ sont attirés par les avantages relatifs offerts par les pays de l’Union Européenne. Gagner plus leur permet d’être à l’aise et de vivre mieux. Il faut également considérer les avantages non pécuniaires, la possibilité d’évoluer professionnellement et de faire carrière », souligne Ahmed Driouchi, Professeur d’Economie à l’université Al Akhawayn, à Ifrane, au Maroc, auteur du rapport Femise.
Intitulée « Qu’apprenons nous de la nouvelle économie de l’émigration des docteurs en médecine vers l’UE : Les cas d’Europe centrale et d’Europe de l’Est, du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord », l’étude du Femise pointe du doigt une émigration à deux vitesses.
Les médecins issus du Moyen-Orient et du Maghreb ne bénéficient pas souvent d’un système d’équivalence. A leur arrivée en Europe, ils pourraient occuper des postes de moindre importance en attendant de passer les équivalences et les tests d’admission. L’entrée dans l’Union Européenne des pays de l’Est entre 2002 et 2007 a accru le champ de la mobilité en garantissant la portabilité des qualifications des professions de santé. Cette reconnaissance des diplômes de médecins, dentistes, infirmiers et autres professions de santé favorise l’émigration.
Des médecins dans les régions françaises
C’est ainsi que des médecins Roumains s’installent dans la plupart des régions françaises. Bien souvent les médecins issus des pays francophones optent pour la France ou la Belgique. Leurs homologues anglophones sont davantage attirés par la Grande-Bretagne. Après une période d’adaptation, leurs capacités intellectuelles leur permettent de s’intégrer.
Les taux d’émigration des médecins sont très élevés au Liban (19,6%) et en Syrie (17,5%). En Jordanie ils atteignent 9,9%, en Algérie 7,1%, au Maroc 6,6% et en Égypte 5,6%. Le Maroc a d’ailleurs fait l’objet d’une étude approfondie. Les chercheurs du Femise expliquent, au fil des 400 pages de l’étude, qu’il existe pour chaque pays un seuil de migration à ne pas dépasser pour éviter l’écueil de la fuite des cerveaux.
« Nous avons questionné les médecins marocains qui avaient choisi de rester dans leur pays. L’étude confirme des variables comportementales. Tout dépend de la situation personnelle des individus et de leur stratégie. Le modèle empirique démontre les avantages relatifs par les pays de destination», conclut le professeur Ahmed Driouchi.
2/5/2012, Nathalie Bureau du Colombier
Source : econostrume
Les nouvelles autorités libyennes ont de plus en plus de mal à faire face à l'immigration clandestine en provenance des pays du Sahel. La semaine dernière, le colonel Abdelhakim -en charge des frontières- a estimé à plus de 1000 le nombre de migrants arrivant chaque jour pour espérer gagner l'Europe. Pour tous, le voyage commence dans le sud libyen, à Sebha.
L'oasis de Sebha, première grande ville libyenne sur la route des migrants. Elle en accueille un nombre chaque jour plus important venus des pays du Sahel. Cette plaque tournante du trafic de migrants tourne à nouveau à plein régime depuis la fin de la guerre.
Les autorités de Tripoli se disent dépassées par le phénomène...par manque de moyens techniques et humains.
Pour Abdelhakim, jeune Nigérien de 21 ans, c'est le premier voyage. Il témoigne au micro de notre envoyée spéciale : «Je viens d'Agadez, je suis arrivé il y a un mois à Sebha. C'est un Arabe qui nous a fait traverser. Au Niger, je n'ai pas trouvé de travail. Je viens en Libye pour gagner ma vie. C'est mon frère qui est déjà à Tripoli qui me finance mon voyage.»
Mais pour la majorité, réunir les 500 dinars libyens nécessaires (environ 300 €) pour rejoindre la capitale Tripoli n'est pas une mince affaire. Au petit matin, on les voit prendre place sur le bord de la route et proposer leur force de travail. Dans quelques semaines, ils feront de même sur les grands axes de Tripoli, dans l'espoir cette fois de traverser la Méditerranée.
30 avril 2012
Source : RFI
Le Maroc tient, en cette conjoncture internationale marquée par la crise économique, à accompagner ses ressortissants à l'étranger dans les problématiques vécues dans leurs pays de résidence, a affirmé mardi soir à Rome, M. Abdellatif Maazouz, ministre chargé des Marocains résidant à l'étranger.
Cet accompagnement consistera en un appui aux gouvernements des pays d'accueil pour préserver les droits de cette catégorie de Marocains et lui permettre ainsi de faire face à des situations difficiles. Il se fera aussi à travers la formation, l'orientation professionnelle et l'information sur les opportunités existantes aussi bien dans le pays où ils vivent, au Maroc ou ailleurs pour qu'ils puissent se redéployer de manière efficace, a expliqué le ministre dans une déclaration à la MAP.
Après avoir rappelé que le Maroc tient fortement à sa communauté à l'étranger, qui constitue pour lui une grande richesse, M. Maazouz a indiqué que le gouvernement a mis en place un nouveau programme basé sur trois piliers, en l'occurrence le renforcement de l'intégration des résidents marocains à l'étranger dans leur pays de résidence, la consolidation de leurs attaches avec leur pays et leur participation à tous les chantiers mis en oeuvre par le Royaume.
Plusieurs actions ont ainsi été lancées pour le renforcement des liens culturels et identitaires des MRE, à travers notamment l'enseignement de la langue arabe et la culture marocaine, l'encadrement religieux, les missions culturelles et les voyages de découverte des jeunes dans le pays, a-t-il précisé.
Le ministre s'est déclaré, à et égard, profondément convaincu que toutes ces actions ne peuvent se faire de manière optimisée qu'avec la participation des pays d'accueil dans le cadre de partenariats communs.
Il a également souligné la nécessité pour les membres de la communauté résidant en Italie à s'investir massivement dans tous les chantiers de développement que connait le pays à travers des investissements, la réalisation de projets socio-économiques mais aussi à travers la contribution à la consolidation du processus démocratique mené au Maroc.
Les MRE ont voté massivement pour la réforme constitutionnelle et ils ont été nombreux aussi à vouloir participer au processus électoral, a fait observer
M. Maazouz soulignant qu'un dispositif se met actuellement en place pour permettre cette participation effective.
Lors d'une rencontre avec les représentants du tissu associatif marocain dans la région de Rome, le ministre a fait part de la politique prô née par son département qui vise à améliorer l'efficacité à travers la transparence, la bonne gouvernance et l'association d'autres secteurs et organismes nationaux.
Le ministre a appelé dans ce sens les présidents d'associations qui bénéficient de l'aide de l'Etat à faire de même et à respecter les critères de sérieux et de bonne gestion qui seront arrêtés par une commission.
L'ambassadeur du Maroc en Italie, M. Hassan Abouyoub, avait auparavant rendu hommage aux membres de la communauté marocaine en Italie, qui est, a-t-il dit, l'une des plus respectées dans le pays.
Il a fait part également de sa détermination à poursuivre les efforts déployés qui ont permis d'instaurer un meilleur climat de coopération et d'améliorer les prestations fournies par les représentations consulaires implantées à travers les différentes régions de la Péninsule.
Le diplomate a promis dans ce cadre l'activation du système de consulats mobiles qui pourrait constituer la solution idoine pour faire face au problème de l'éloignement que connaissent certaines zones où sont implantés des citoyens marocains.
Le consulat général de Rome a déjà activé, depuis le début de l'année, quatre consulats mobiles en Sardaigne notamment.
Un fructueux débat a été engagé par la suite avec les nombreux présidents d'associations de Marocains qui ont assisté à cette réunion. Parmi les questions évoquées figuraient celles de la situation des détenus marocains en Italie et des mineurs non accompagnés, des outils médiatiques permettant une meilleure communication avec la communauté, de la gestion des mosquées et de la sécurité sociale.
M. Maazouz devrait tenir, ce mercredi à Rome, une série de réunions avec plusieurs responsables italiens en charge de l'intérieur, des affaires étrangères, de l'enseignement, de la justice, du travail et des politiques sociales, et de la coopération internationale.
Le ministre devrait également rencontrer le recteur de l'Université télématique internationale +Uninettuno+, la déléguée à l'immigration près la Confédération italienne des syndicats de travailleurs (Cisl) et le président de l'Institut pour la coopération au développement (Iscos).
Lors de la visite de cinq jours qu'il a entamée mardi en Italie, M. Maazouz procèdera à l'inauguration du festival culturel marocain organisé à Bergame, rencontrera les compétences marocaines dans les régions de Lombardie et d'Emilie Romagne (nord), s'entretiendra avec le maire de Reggio Emilia et donnera, à Bologne, le coup d'envoi de programmes éducatifs et culturels initiés par son département.
2 Mai 2012
La présidente du Salon international du livre et de la presse de Genève, Isabelle Falconnier, a salué la prestation éclatante du Pavillon Maroc à la 26ème édition de cette manifestation qui s'est achevée dimanche et où le Royaume était l'invité d'honneur.
Mme Falconnier a été séduite par le fait que le Maroc n'était pas seulement présent sur un seul espace, comme c'est généralement le cas pour les hôtes d'honneur, mais que la richesse de sa culture était visible sur plusieurs espaces.
"J'ai trouvé cela très audacieux. Ces espaces épatants ont montré que la culture marocaine était très riche, grâce aux nombreux livres exposés, à l'art, à la gastronomie et aux plaisir de tous les sens. J'ai pu constater que la cote d'amour de la culture marocaine dans un sens large est très grande à Genève. Peut-être que nous avons, nous Suisses, quelques leçons à en tirer".
La Directrice du Salon, Adeline Beaux a, quant à elle, mis en exergue la prouesse technique qu'a été la construction d'un Pavillon décliné sur cinq espaces et a salué "la qualité architecturale du projet et l'exploit technique qu'a représenté sa mise en œuvre".
Les responsables suisses du Salon, Adeline Beaux et Isabelle Falconnier, ne cachent pas leur souhait d'envisager un espace réservé au Maroc et au Maghreb en général l'année prochaine. "Cette présence est souhaitable et il faut réfléchir à la forme adéquate pour la mettre en œuvre".
Mustapha Alaoui, commissaire et architecte concepteur du Pavillon, tient à préciser que ce dernier a "pu bénéficier de partenariats importants, notamment de Bank Al Maghrib et de la BNRM qui a présenté une exposition intéressante sur la calligraphie et la monnaie. Le très bel accrochage autour des arts plastiques a été rendu possible grâce aux fondations ONA, Société générale et Bank Al Maghrib ainsi qu'au fonds patrimonial du ministère de la Culture.
"Les musées du Maroc ont mis à disposition de notre Pavillon des collections uniques puisque certaines pièces n'avaient jamais quitté le Maroc. La Bibliothèque nationale du Royaume et la bibliothèque Sbihi nous ont fourni en manuscrits uniques. Toutes et tous se sont mobilisés pour présenter, à une échelle jamais vue auparavant, une culture marocaine de l'excellence", a-t-il dit.
Pour sa part, le responsable du pôle Cultures au CCME et directeur de la programmation du Pavillon Maroc, Younès Ajarraï a expliqué que le "concept de ce programme montre l'image du Maroc d'aujourd'hui : plurielle, décomplexée et ouverte sur le monde".
"Une mention particulière doit être adressée aux écrivains, cinéastes, plasticiens, artistes et autres conférenciers qui ont répondu présents et ont donné un caractère exceptionnel à cet événement. En compagnie de leurs éditeurs, ils ont donné au public suisse et aux représentations diplomatiques et onusiennes à voir et à entendre la richesse, la diversité et l'intelligence d'un Maroc en mouvement, de sa création vivante et à l'écoute du monde. Sans eux, rien n'aurait été possible. Qu'ils en soient tous remerciés ici. Dorénavant, il faudra capitaliser sur ce précédent", a-t-il souligné.
Pendant les cinq jours, le Pavillon du Maroc a accueilli les 100.000 visiteurs du Salon dans les six espaces thématiques répartis sur une superficie de 2000 m2. Kitab, la librairie aux 3.000 titres, a fait la part belle aux écrivains, poètes, chercheurs et éditeurs marocains, avec en prime un antre réservé aux conférences et aux projections, Hiwar. Une impressionnante collection de pièces de monnaie et de manuscrits a été accueillie dans l'espace Kalam.
L'espace Diwan a présenté des objets précieux de l'histoire et de la mémoire du riche patrimoine culturel marocain. Quant à l'espace Founoun, dédié aux signes et aux symboles, il a permis au public de découvrir cent ans d'histoire des arts plastiques au Maroc, depuis les orientalistes aux artistes contemporains à travers une exposition inédite des œuvres des plus grands plasticiens marocains. La gastronomie n'était pas en reste puisqu'un restaurant marocain a occupé l'espace Douiria.
Ces différents espaces ont ainsi accueilli une programmation éclectique exceptionnelle. Plus de 120 auteurs, chercheurs, conférenciers et artistes marocains en provenance du Maroc et de plusieurs pays de résidence ont animé plus d'une centaine de conférences et de débats, signatures et dédicaces, projections de films et de documentaires, lectures de contes et de poésie, ateliers jeunesse et de cuisine, initiation à la calligraphique. Les Nocturnes, organisées en marge du Salon, étaient l'occasion de spectacles animés par les artistes marocains de renommée internationale, Hindi Zahra et Hamid El Kasri. Un défilé de mode concocté par le talentueux designer marocain Albert Oiknine a clôturé la soirée de gala.
"Une rencontre exceptionnelle a également été programmée avec les co-fondateurs et pilotes de l'avion Solar Impulse, Bertrand Piccard et André Borschberg, avant leur premier vol à l'énergie solaire hors d'Europe, prévu dans quelques semaines à destination du Maroc, en collaboration avec MASEN (Moroccan Agency for Solar Energy), soulignant ainsi l'importance de la promotion des énergies renouvelables au Maroc,"premier pays à avoir relevé le défi d'investir dans l'énergie solaire", ont-ils tenu à souligner.
Il y a lieu de rappeler que plusieurs personnalités marocaines du monde politique, diplomatique et culturel ont également participé à plusieurs rencontres et débats, avec notamment la présence des ministres de la Culture, Mohamed Amine Sbihi, du Tourisme, Lahcen Haddad, de l'Artisanat, Abdessamad Kayouh, du président du Conseil national des droits de l'Homme et du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger, Driss El Yazami, du recteur de l'Institut royal de la culture amazighe (IRCAM), Ahmed Boukous, de l'ambassadeur du Maroc en Suisse, Mohamed Saïd Benryane, du directeur général de l'Agence de l'oriental, Mohamed Mbarki. De nombreux officiels helvétiques et des représentants des corps diplomatiques en Suisse ont également pris part aux différentes activités organisées.
Des institutions nationales étaient présentes avec leurs publications, notamment le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger, le Conseil national des droits de l'Homme, l'IRCAM, le Conseil de la concurrence, l'Instance centrale de prévention de la corruption, le Centre cinématographique marocain et l'Institut royal des études stratégiques.
01 mai 2012
Source : MAP
Sanaa El Hamri, réalisatrice à succès, brille à Hollywood par son talent et son attachement à sa marocanité et rêve déjà d'un Hollywood à Tanger. De retour au pays, pendant le mois de mai, elle animera un workshop avec les aspirants réalisateurs durant le festival Mawazine…Suite
Un nom à retenir: Jamila Mimi Chami Bradley est bien partie pour marquer de son empreinte le paysage politique américain.
Sous les couleurs du parti démocrate, elle a été élue à deux reprises -en2008et2010- au district du comté de Osceola, dans l'Etat de Floride. Récemment, elle a multiplié les meetings et compte bien conserver son siège communal; lors des élections prévues samedi 5 mai. Mimi Bradley aborde ce…Suite
Le maire de Paris Bertrand Delanoë a réitéré mardi l'engagement de sa ville à perpétuer la mémoire du Marocain Brahim Bouarram, "tué parce qu'il était arabe" et jeté dans la Seine par des skinheads du Front national (FN-extrême droite française) au cortège du 1er Mai 1995.
"Qu'il y ait élection ou pas, chaque année je viens commémorer sa mémoire, parce que je veux que la France soit un pays de valeurs, d'humanisme, et dans la France que j'aime il ne peut pas y avoir quelqu'un à qui on s'attaque et pire que l'on tue en raison de son identité", a confié à la MAP le maire socialiste à l'occasion de la traditionnelle cérémonie d'hommage organisée par sa mairie à la mémoire du défunt.
Accompagné notamment du fils de Brahim Bouarram, Said (26 ans), M. Delanoë a déposé une gerbe de fleurs au pied d'une plaque commémorative de la disparition du défunt sur le Pont du Carrousel à Paris, d'où il a été jeté par ses meurtriers dans le fleuve parisien.
"A la mémoire de Brahim Bouarram, 1965-1995, victime du racisme, assassiné en ces lieux le 1-er mai 1995", lit-t-on sur la plaque voulue par le maire de Paris pour souligner l'engagement de sa ville et de ses habitants contre le racisme et la discrimination.
"J'ai voulu mettre cette plaque pour qu'on n'oublie jamais Brahim Bouarram qui a été assassiné et jeté à la seine par des fascistes, parce qu'il était arabe", a expliqué M. Delanoë qui se bat pour unir la société française autour des valeurs républicaines.
"La société française est grande, forte et soucieuse de l'égalité entre tous, quelle que soit notre origine, notre religion, notre identité personnelle", a ajouté le maire qui tient toujours à associer le fils de Brahim Bouarram à cette cérémonie.
Emu, Said s'est dit reconnaissant de l'engagement du maire à honorer la mémoire de son père et de sa solidarité avec sa famille.
"C'est toujours triste d'évoquer l'assassinat de mon père, mais le fait de me retrouver ici avec des gens aussi engagés pour la lutte contre le racisme est réconfortant", a confié à la MAP le fils du défunt qui avait neuf ans au moment du drame.
Brahim Bouarram, âgé de 29 ans au moment des faits, se promenait tranquillement près du fleuve traversant Paris quant il a été agressé par des jeunes nazillons sortis du cortège du FN, avant d'être jeté à la Seine où il a péri par noyade.
La cérémonie honorant sa mémoire a été suivie d'un rassemblement organisé, à l'appel de différentes associations de défense des droits des migrants et de lutte contre la xénophobie en France, pour "rendre hommage à Brahim Bouarram et à toutes les victimes du racisme".
Ce rassemblent qui intervient en pleine période électorale pour la présidentielle a été notamment une occasion pour dénoncer "les discours et les lois xénophobes qui mettent en danger les étrangers en France et discriminent les citoyens selon leurs origines ou leurs croyances".
1/5/2012
Source : MAP
Au train où vont les choses, le bras de fer pourrait durer des années. Ce mercredi après-midi, le cas de 82 salariés marocains, ou d'origine marocaine, de la SNCF sera plaidé aux prud'hommes de Paris. En tout, 744 agents poursuivent leur employeur pour discrimination. Les premières plaintes ont été déposées en 2003.
« Tout esquinté »
Dans les années 1970, la SNCF avait besoin de main-d'œuvre bon marché pour entretenir son réseau. Elle est donc allée recruter environ 2 000 hommes au Maroc. Ces durs à la tâche ont signé un contrat de droit privé, « pour travailleur étranger ». Parce qu'ils sont Marocains, le statut de cheminot ou « cadre permanent » est hors de leur portée. Une clause de nationalité le réserve aux Français et ressortissants de l'UE de moins de 45 ans. « Mais le travail qu'ils effectuent est le même. Il y a discrimination », estime l'avocat des plaignants, Me Léopold Mendes. Un cheminot part à la retraite à 55 ans, avec une pension calculée sur ses six derniers mois de salaire. A 62 ans, Mohamed Lainouni a consacré 38 années de sa vie à la SNCF. Quand il prendra sa retraite en 2015, il percevra 1 400 € pr mois. « Un cheminot qui fait le même travail que moi, partira après 37,5 ans de cotisation avec 1 600 €. » Cette injustice l'a décidé à porter plainte pour discrimination. Dimanche, il offrait le thé à deux autres plaignants. Mohamed El Mansouri, 63 ans, portera deux ans encore des charges de 60 kg. « On a l'air bien comme ça, mais à l'intérieur, on est tout esquinté », grimace Omar Nadi, un collègue en préretraite. « Si on perd aux prud'hommes, on ira à la Cour européenne des droits de l'homme », prévient Mohamed Lainouni. Aujourd'hui, Me Mendes réclame environ 450 000 € par plaignant à la SNCF. L'entreprise « ne commente pas des affaires en cours ». Elle « espère que cette affaire se règle au plus vite » même s'il n'est pas exclu que l'audience du jour soit, une nouvelle fois, repoussées. W
2/5/2012, Alexandra Bogaert
Source : 24 heure France
Les deux candidats ont rendu hommage ce 1er mai à partir de 11 heures à Brahim Bouarram, ce jeune Marocain de 29 ans tué en 1995, jeté dans la Seine par des Skinhead en marge de la manifestation traditionnelle du Front National en l'honneur de Jeanne d'Arc.
Environ 500 militants antiracistes sont sur le pont du Carroussel, en compagnie d'Eva Joly et de Jean-Luc Mélenchon.
Les mots d'ordres du rassemblement étaient :
Rendre hommage à la mémoire de Brahim Bouarram et à toutes les victimes des crimes racistes.
Dénoncer les discours et les lois xénophobes qui mettent en danger les étrangers et discriminent les citoyens selon leurs origines ou leurs croyances.
Appeler à en finir avec tout ce qui, depuis des années, défigure la République.
Une manifestation majeure alors que le président candidat a encore surenchérit vers l'extrême droite ce mardi matin sur RMC en affirmant « il y a trop d'étrangers en France ». Et à quelques rues au Nord, Marine Lepen se préparait à faire son discours devant quelques milliers de militants frontiste...
Les organisations ayant appelé à se rassembler sont : LDH ; AMF ; FTCR ; ATMF, ATF, ASDHOM, MRAP, FASTI, CIMADE, C.R.L.D.H.T, ACORT, CEDETIM, IDD, Forum Vérité et Justice -Maroc-, L’association AL WASL,REMCC, FCSME, L’inter-collectif de solidarité avec les luttes des peuples du monde arabe, FCMA, Manifeste des libertés, Le MRAP, Mouvement 20 février Paris IDF, UJFP, IDEAL-92, Espace Farabi, PTT- France-(la voix démocratique et sociale), ATTAC, GISTI, Droits Devant, CSP92, Coordination des sans papiers ALIF, CNSP, Collectif Anticolonial, SOS Esclaves, CMODH, L.M.D.H, MCTF. CGT, Union syndicale Solidaires, La fédération SUD santé, la F.A.S.E, GUPS, CISA, EMCEMO, APCV...
Pour les partis politiques : La Voie Démocratique -Région Europe-, Le PADS, Le PIR, PSU, NPA, PCF, PG, EELV.
1/5/2012
Source : L’Humanité
Le Maroc n'épargne aucun effort pour soutenir et accompagner les initiatives culturelles de tous les Marocains résidant à l'étranger (MRE) où qu'ils se trouvent de par le monde afin de leur permettre de s'imprégner de la culture de leur pays d'origine, a indiqué, vendredi à Rabat, le secrétaire général du ministère de tutelle, Mohamed El Barnoussi.
"Nous avons plus de 5 millions de MRE qui sont une fierté et une richesse pour nous et nous accordons une grande importance à cette communauté qui apporte sa plus-value à son pays à plus d'un niveau. Nous sommes très attentifs à ce genre d'actions et très engagés à les poursuivre", a-t-il dit à l'adresse d'une délégation belge de la région de Malines (Anvers), composée d'une vingtaine de jeunes étudiants d'origine marocaine et non marocaine, qui effectuent actuellement un séjour culturel au Royaume (23-30 avril).
A cette occasion, M. El Barnoussi a exposé à ses jeunes hôtes et à leurs encadrants les grandes lignes de la politique de son département, les incitant à persévérer dans leurs démarches et actions visant le rapprochement entre les différentes cultures, en vue de permettre aux jeunes de mieux se connaître et, partant, parvenir à la cohésion qui favorise l'intégration.
"Le ministère est disposé à toujours vous épauler, vous accompagner et surtout vous écouter", a-t-il assuré.
Au terme de cette rencontre d'information, qui s'est déroulée au siège du ministère, les jeunes étudiants belgo-marocains, tout comme leurs collègues dont des Belges d'origine congolaise, kosovare, turque ou tchétchène, ont exprimé leur satisfaction de cette visite, qui leur a permis de constater de visu les changements, le développement et le progrès réalisés au Maroc.
Cette visite est organisée en partenariat avec l'ambassade du Maroc à Bruxelles, l'Association "Al Buraq" et l'école d'enseignement professionnel +Katia Wallmrket+ de Malines, dans le cadre du programme culturel du ministère.
Au programme, figurent des visites dans plusieurs sites naturels et monuments historiques à Rabat, Fès, Casablanca et Meknès.
27/4/2012
Source : MAP
Le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger, Abdellatif Maâzouz, entamera mardi une visite de cinq jours en Italie où les attentes de la communauté marocaine sont à la mesure de son attachement à ses racines et de l'affection qu'elle voue pour la mère-patrie.
Forte des dispositions consacrées par la Constitution aux Marocains résidant à l'étranger (MRE) et des engagements pris par le gouvernement à leur égard, la communauté marocaine en Italie, qui compte quelque 550.000 membres, évolue à vue d'œil. Bien qu'implantés essentiellement au nord du pays où l'activité économique leur offre de meilleures opportunités d'emploi, ses membres sont parsemés sur tout le territoire italien où ils sont présents dans divers secteurs d'activité.
Si pour les hommes, le bâtiment, l'agriculture et le commerce sont, selon l'Institut italien des statistiques (Istat), des secteurs à forte présence marocaine, pour les femmes, les activités de prédilection sont plutôt liées aux secteurs hôtelier, de la restauration, de la santé, du textile, du nettoyage et des travaux ménagers.
Une élite marocaine est cependant en train d'émerger dans la Péninsule et sa présence est de plus en plus perceptible particulièrement dans l'enseignement supérieur, la santé et l'entreprenariat.
L'activité politique n'est pas en reste puisqu'on compte parmi les cadres marocains de plus en plus de militants de partis, comme d'ailleurs de syndicats, qui se font, entre autres, les porte-voix de la communauté immigrée auprès des autorités du pays d'accueil. A maintes reprises, celles-ci ont montré, en dépit des voix blasphématoires d'une faction de l'extrême droite aux abois, qu'elles étaient hautement sensibles à la question migratoire.
Au sommet de l'Etat, le président Giorgio Napolitano, lui-même, a à maintes occasions rendu hommage à la communauté immigrée et en a loué les mérites et l'apport substantiel à l'économie de son pays.
La communauté marocaine est à ce titre l'une des plus dynamiques en Italie. Pour preuve, 50.767 entreprises étaient, selon le Conseil national de l'économie et du travail (Cnel), dirigées en 2010 par des citoyens marocains. En 2008 déjà, 31.119 entreprises avaient, d'après l'Istat, des Marocains à leur tête, soit le 1/6ème des entreprises du pays.
Rien qu'au Piémont (nord-ouest), le nombre des entreprises gérées par des ressortissants marocains avait atteint 8.790 au cours des six premiers mois de l'année 2011, selon des statistiques plus récentes publiées par l'Union des Chambres professionnelles de la région. Les entrepreneurs marocains occupent la deuxième place, juste derrière les Roumains.
En outre, d'après des estimations publiées en décembre dernier par l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), les entrepreneurs issus de l'immigration marocaine contribuent à hauteur de 10 pc au Produit intérieur brut (PIB) italien.
Cette dynamique se trouve malheureusement quelque peu freinée par une conjoncture économique morose dont pâtit la communauté marocaine en Italie à l'image de celle d'autres pays européens qui font face à l'une des pires crises des dernières années.
Des chiffres fournis par l'Association nationale outre-frontières (Anofl), une organisation où sont représentés des immigrés de différentes nationalités, font état du retour au Maroc depuis le début de la crise de quelque 13 pc des membres de la communauté marocaine. 3 à 4 pc des intéressés sont revenus de manière définitive au Maroc alors que les autres (dont un certain nombre ont laissé leurs familles en Italie) attendent de voir si les conditions seront ou non propices à leur retour dans la Péninsule, selon cette association proche de l'un des principaux syndicats du pays, la Confédération italienne des syndicats de travailleurs (CISL).
Lors d'une table ronde sur le thème "Crise économique et Marocains du monde" organisée en février dernier à Casablanca, M. Maâzouz avait souligné, à cet égard, la nécessité de ''renforcer, en ces temps de crise qui sévit en Europe, les dispositifs et moyens humains et financiers dédiés aux MRE''.
Il faut redoubler d'intérêt et d'attention envers la communauté marocaine vivant à l'étranger et veiller à ce que ses droits ne soient pas bafoués et leur dignité préservée, avait-il insisté lors de cette table ronde initiée par le magazine spécialisé dans les questions migratoires "Bledmag" avec la collaboration du Centre d'études et de recherches sur l'immigration et la citoyenneté (CERIC).
Les MRE ne sont pas seulement "des sources de transferts d'argent" mais des personnes qui connaissent beaucoup de problèmes en cette période de crise, avait fait observer le ministre, pour qui le développement socio-économique du Maroc ne peut se concevoir sans la participation effective de tous ses citoyens là où ils se trouvent.
Intervenant lors d'un séminaire organisé en mars dernier à Rabat par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), M. Maâzouz avait souligné notamment l'importance de la diaspora à forte matière grise qui se trouve au-delà des frontières du Royaume.
Durant ce séminaire, tenu sous le thème "sciences, technologie, innovation et développement solidaire: quelle contribution des compétences marocaines dans le monde ?", il avait mis en relief l'action soutenue menée depuis plusieurs années par le Royaume pour mettre en place une stratégie nationale permettant la mobilisation de l'ensemble des compétences, notamment celles expatriées, pour le développement socio-économique du pays.
L'intérêt pour les Marocains résidant à l'étranger avait été réaffirmé aussi par M. Maâzouz en février dernier à Agadir lorsqu'il avait soutenu que la communauté marocaine expatriée se trouve au coeur de l'action du gouvernement et que l'une des priorités la concernant consiste à mettre en oeuvre les dispositions de la Constitution qui stipule la participation des Marocains du monde à la gestion de la chose publique.
Tous les Marocains, aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays, ont un rôle décisif à jouer dans la dynamique actuelle que vit le Royaume à tous les niveaux, avait-il insisté lors d'un point de presse en marge du Festival Cinéma-Migrations tenu du 8 au 11 février.
Il avait rappelé à ce propos les principaux axes de l'action du gouvernement dans ce domaine, à savoir les volets religieux, culturel et éducationnel, administratif et consulaire, social, économique et de la participation à la vie nationale.
Le ministre avait, par la même, souligné la nécessité de mesures d'accompagnement et d'actions préventives pour juguler l'impact de la crise économique sur les MRE ou des aléas politiques que vivent aujourd'hui les pays d'accueil mais aussi pour favoriser l'investissement des Marocains de l'étranger dans leur pays d'origine.
La visite que M. Maâzouz s'apprête à effectuer en Italie sera donc une occasion d'évoquer ces différents aspects et d'autres en lien avec le vécu de la communauté marocaine. Outre des institutionnels italiens, ses interlocuteurs seront des associations de Marocains qui auront toute latitude pour exposer leurs problèmes et leurs doléances.
Ses déplacements dans plusieurs villes d'Italie (Rome, Bergame, Bologne, Reggio Emilia et Padoue) lui permettront certainement de se faire une idée des questions à l'ordre du jour et qui touchent à des domaines aussi variés que ceux de l'enseignement de la langue arabe et de la culture islamique, du statut personnel et de l'assistance juridique et des procédures administratives.
Les six consulats du Maroc que compte l'Italie (à Rome, Bologne, Verone, Milan, Turin et Palerme) accomplissent, à ne pas douter, un travail colossal face à une demande croissante et variée et à des problèmes complexes dont les solutions requièrent souvent un grand effort de coordination avec les autorités des pays d'accueil.
Une séance de travail est d'ailleurs prévue avec les Consuls généraux du Royaume lors du déplacement de M. Maâzouz qui, par la même, procédera à l'inauguration du festival culturel marocain organisé à Bergame et donnera, à Bologne, le coup d'envoi de programmes éducatifs et culturels initiés par son département.
De date relativement récente puisqu'elle ne remonte qu'aux années quatre-vingt, l'émigration en Italie évolue en nombre et en qualité. Les besoins et les demandes des membres de la communauté marocaine évoluent également comme ceux de leurs enfants nés sous le ciel italien. Outre l'écoute de leurs doléances, ils nourrissent l'espoir que des actes concrets viennent renforcer encore plus les passerelles qui les lient à la mère-patrie et promouvoir davantage leur attachement à ses valeurs et son héritage culturel et civilisationnel.
30/5/2012, Amina Benlahsen
Source : MAP
Le Conseil Français du Culte Musulman (CFCM) a appris avec une profonde indignation et une grande consternation la profanation, dans la nuit de samedi à dimanche, d'une dizaine de tombes musulmanes du cimetière de Caross dans les Alpes-Maritimes.
Le CFCM dénonce et condamne avec la plus grande fermeté ce nouvel acte abject qui relève d'un racisme islamophobe inadmissible.
Le CFCM exprime son total soutien aux familles des défunts dont les tombes ont été visées par ces actes lâches et appelle les musulmans de France à rester vigilants et sereins face à de telles provocations indignes et méprisables.
Le CFCM appelle les pouvoirs publics à mobiliser tous les services concernés afin que les auteurs de ces agressions soient identifiés au plus vite et que leurs actes soient traités avec toute la sévérité qui s’impose.
30 avril 2012
Source : Saphir News
Invité ce mardi 1er mai sur RMC, le président de la République Nicolas Sarkozy a répondu «oui» à la question de Jean-Jacques Bourdin, qui lui demandait: «Y a-t-il trop d’immigrés en France?»
Nicolas Sarkozy essaie de récupérer les voix du Front national pour avoir une chance de remporter le second tour de l’élection présidentielle alors que son adversaire François Hollande est en tête, souligne Le Monde. Il a précisé au micro de RMC:
«Notre système d’intégration ne fonctionne pas. Pourquoi? Parce qu’avant même que nous ayons conduit à l’intégration de ceux qui étaient accueillis sur notre territoire, d’autres arrivaient. Ayant accueilli trop de monde, nous avons paralysé notre système d’intégration. Je n’ai jamais plaidé pour une France fermée. Je ne plaiderai jamais pour l’immigration zéro, mais la réalité c’est que quand vous invitez plus de monde que vous ne pouvez, vous n’intégrez plus. Pas assez de logement, pas assez d’école, pas assez de travail.»
Ce «trop-plein» d’immigrés en France est une idée que le Front national soutient depuis toujours (Marine Le Pen l’avait réaffirmé au même micro de Jean-Jacques Bourdin) mais l’UMP l’a depuis longtemps reprise à son compte. En février, Nicolas Sarkozy l'avait déjà affirmé, face à Laurent Fabius, sur France 2. Lundi soir dans Mots Croisés, Brice Hortefeux le soutenait face à Manuel Valls:
«Oui, il y a trop d’étrangers par rapport à notre capacité d’intégration.»
En 2011, Claude Guéant, ministre de l’Intérieur, le formulait autrement lors de l'émission Le Grand rendez-vous Europe 1/I-télé/Le Parisien.
Alors qu'on lui rappelait le point de vue de Marine Le Pen face à l’accueil chaque année de 200.000 étrangers en situation régulière en France, le ministre avait précisé:
«Moi aussi je trouve que c'est trop.»
Dans la dernière édition de Des Paroles et des Actes, le 26 avril, François Hollande avait botté en touche sur la question, qui lui était posée par David Pujadas. «Il y a trop d’étrangers, ça veut dire qu’il faut expulser ceux qui sont là sur le territoire?!» avait déclaré le candidat du Parti socialiste. «Je n’expulserai pas des étrangers en situation légale, vous avez ma réponse.»
1er mai 2012
Source : Slate.fr
Un collectif de défense des sans-papiers va porter plainte contre Nicolas Sarkozy pour "provocation à la haine raciale" suite à ses propos sur les immigrés en France.
Un collectif de défense des sans-papiers, « Sos soutien ô sans papiers », a décidé de porter plainte contre le président-candidat Nicolas Sarkozy pour « provocation à la haine raciale ». En cause, les propos tenus par le chef de l'État sur les immigrés, ce mardi matin, sur RMC/BFMTV. À la question de savoir si il y a trop d'immigrés en France, Nicolas Sarkozy a répondu très fermement. « Oui, il y a trop d'immigrés en France. Notre système d'intégration ne fonctionne pas. Pourquoi ? Parce qu'avant même que nous ayons conduit à l'intégration de ceux qui étaient accueillis sur notre territoire, d'autres arrivaient. Ayant accueilli trop de monde, nous avons paralysé notre système d'intégration, c'est une réalité. »
Le président inattaquable, le candidat si
En l'entendant, Rodolphe Nettier, président de l'association, a bondi de son siège. « Dire qu'il y a trop d'immigrés en France revient à provoquer de l'hostilité envers eux. Nicolas Sarkozy veut faire des étrangers et des immigrés devenus Français les boucs émissaires, les responsables de la crise, dans le but de récupérer des voix à l'extrême-droite. Or, tant qu'on insufflera la haine des uns et des autres, il y aura des Anders Breivik (Norvégien motivé par des idées d'extrême-droite, qui a massacré 77 personnes l'an dernier, ndlr) et des Mohamed Merah qui surgiront », confie-t-il à France-Soir.
Pour attaquer Nicolas Sarkozy, actuellement président en fonction, l'avocat du collectif, Me Henri Braun, se base sur un article de la Constitution, « qui précise que le Président de la République n'est pas responsable des actes accomplis en cette qualité, mais est responsable si les propos ont été tenus en tant que candidat à la présidentielle. C'est évidemment le cas ici », confie l'avocat, selon qui la Cour de cassation a estimé en 1996 que les immigrés, bien que n'étant pas « une race », constituaient un groupe susceptible d'être concerné par la loi relative à la provocation à la haine raciale.
Le collectif devra attendre, toujours selon les textes de loi, un mois après que Nicolas Sarkozy ait quitté ses fonctions de président pour déposer plainte au Tribunal de grande instance de Paris. Ce pourra donc être en juin prochain... ou en juin 2017, selon les résultats de l'élection.
1/5/2012 , Alexandra Gonzalez
Source : France Soir
Ils sont une dizaine à patienter devant le petit bureau d'écolier installé dans le couloir du bâtiment d'Eurosites, dans le quartier de La Chapelle, à Paris. L'examen ne commence que dans trente minutes, mais ceux-là ont préféré arriver en avance, éviter les mauvaises surprises. "L'enjeu est trop important", sourit un jeune homme noir d'une vingtaine d'années, veste de cuir sombre et jean serré, avant de se replonger dans sa lecture de Candide.
Depuis le 1er janvier, tous les aspirants à la naturalisation française qui n'ont pas obtenu de diplôme en France doivent prouver leur maîtrise du français "d'un niveau égal ou supérieur au niveau requis", à savoir le niveau de fin de scolarité obligatoire. Seuls quatre organismes sont habilités par le ministère de l'intérieur à délivrer le précieux sésame. Ce mardi 24 avril, ils sont 78 candidats inscrits pour l'examen d'évaluation, proposé ici par l'entreprise américaine ETS Global.
"JE PARLE TRÈS BIEN FRANÇAIS, VOUS SAVEZ"
Une femme d'une cinquantaine d'année, chemise blanche, pantalon noir et talons discrets, s'avance vers le bureau, où se tient un surveillant qui vient de lui demander de présenter sa carte de séjour. "Excusez-moi, je n'ai pas compris, c'est le stress", dit-elle, avec un léger accent qui trahit son origine algérienne. Dans un souffle, elle ajoute : "Je parle très bien français, vous savez." Sur le petit document plastifié qu'elle tend au surveillant, Fatima a quelques années de moins, ses yeux sont soulignés d'un épais trait de khôl noir. "Motif du séjour : vie privée et familiale, autorise son titulaire à travailler", peut-on y lire.
L'Algérienne pénètre dans la salle. Cinq rangées de dix tables individuelles et numérotées sont alignées devant une estrade, physionomie classique d'une salle d'examen. Mais pour Fatima, qui vit en France depuis douze ans, c'est une première. "C'est un peu impressionnant", reconnait timidement cette vendeuse dans un grand magasin parisien, "mais c'est l'examen d'une vie". On lui indique une table au fond de la salle où déposer son sac, un cintre à l'entrée où laisser son manteau. "Prenez juste votre carte de séjour et éteignez votre téléphone portable", répète invariablement l'un des trois surveillants de la salle.
A côté d'elle, un Asiatique demande s'il peut garder "un stylo de secours". "C'est bien d'être prévoyant, mais ne vous inquiétez pas, on n'a pas de pénurie de stylos", plaisante la surveillante, qui se tourne vers une jeune femme blonde et lui demande si elle ne veut pas enlever sa veste, "pour ne pas avoir trop chaud". Surprise comme si c'était la première question du test, elle souffle un "Non merci" à peine audible, avant de gagner son siège.
Derrière elle, un homme, la soixantaine, bonnet bleu marine enfoncé sur le crâne, peine à éteindre son téléphone. "Ah non monsieur, je ne sais pas comment il marche, moi - C'est bon là ? - Ah non, il y a encore de la lumière." Avec le concours de deux autres candidats, le téléphone est finalement éteint.
"CERTAINS JOUENT LEUR VIE"
A mesure que la salle se remplit, les costume-cravate se mélangent aux T-shirt et sandales, les djellabas côtoient les sweats à capuche. "La difficulté de ce type de tests, c'est que les candidats ont des profils très différents : ils viennent de tous les pays, ont tous les âges, tous les parcours", explique Olivier Fromont, responsable chez ETS Global. "On trouve par exemple des gens qui ont un bac + 7 dans leur pays, mais sont sans-diplômes en France, ou des gens qui n'ont jamais passé d'examen de leur vie", explique le responsable.
De cette hétérogénéité naît la complexité. L'organisation des tests demandent "souplesse et empathie de la part des encadrants, car certains jouent leur vie". "On se retrouve souvent avec des gens qui ne se préparent pas, qui oublient parfois de prendre leurs lunettes, ou même des femmes qui viennent avec leur bébé. A ceux-là, il faut expliquer que non, on ne peut pas passer ou réussir un examen dans ces conditions-là, et qu'il faudra peut-être se réinscrire", explique Olivier Fromont, dont l'entreprise est spécialisée dans l'évaluation au niveau international.
ENTRE 48 ET 120 EUROS PAR TEST
Chaque candidat a payé 48 euros - hors frais bancaires - pour passer l'examen. Les tarifs des autres tests reconnus par le ministère de l'intérieur oscillent entre 70 euros et 120 euros, pour le plus cher. Tous ceux qui se sont inscrits ont dû s'acquitter de la somme par Internet, avec une carte bleue. "On a conscience que ça pose le problème de la fracture numérique, mais tous les gens se débrouillent pour trouver une connexion", explique Olivier Fromont.
A l'accueil du site de La Chapelle, un homme se présente pour s'inscrire à la session. Quand les secrétaires le renvoient vers le site Internet, il tente en vain de négocier."J'ai la somme en liquide juste là, ce sera quand même plus simple", dit-il en pointant l'intérieur de sa veste de survêtement bleue et blanche. Il reprend le chemin de la sortie en pestant contre ce "parcours du combattant".
"JE SAIS QUE VOUS ÊTES STRESSÉS"
Dans la salle, les derniers retardataires font leur entrée alors qu'un surveillant commence à expliquer les consignes. "Je sais que vous êtes stressés, mais on va tout vous expliquer, et tout va bien se passer", assure-t-il d'une voix calme au micro. Une femme enceinte provoque un petit mouvement de panique après avoir égaré sa carte de séjour. Au fond de la salle, un couple de personnes âgées s'encourage mutuellement avant de se séparer. Table numéro 2 pour madame, 19 pour monsieur.
Sur le formulaire, les candidats déclinent leur identité, profession, lieu d'habitation, et inscrivent un code correspondant à leur nationalité. Pêle-mêle, les numéros sont griffonnés dans la case pour Côte d'Ivoire, Cambodge, Serbie, Tunisie, Pérou, Chine, Etats-Unis, Togo, Algérie... "C'est une machine qui va corriger votre copie, alors il faut bien noircir les cases du QCM", explique le surveillant. Au fond de la salle, on chuchote "C'est quoi cette histoire ? C'est déjà Terminator ou quoi ?!" Un autre interroge : "C'est quoi un QCM ?"
TROIS TYPES D'EXERCICES
Les explications se prolongent. "En général, elles durent jusqu'à une heure et demi, car on prend bien le temps pour expliquer comment remplir les formulaires, on garde toujours en tête que certains n'ont jamais rempli un questionnaire", explique Olivier Fromont. Les doigts se lèvent lorsqu'une étape n'est pas comprise.
L'épreuve se décline en trois types d'exercice pour tester la compréhension orale des candidats. Le premier repose uniquement sur une écoute attentive, les deux suivants sont plus complexes et impliquent une lecture des propositions de réponse. "Si certains ne peuvent pas lire, il faut tout miser sur le premier exercice et bien se concentrer", explique le surveillant. Dans les rangs, quelques-uns hochent la tête d'un air inquiet. Pour valider le niveau nécessaire à la naturalisation, il faut 160 points sur 495. "C'est même pas la moyenne, alors vous voyez, c'est facile, neuf personnes sur dix le valident", rassure l'encadrant.
"Qui est au téléphone ?", déclame une voix monocorde qui sort des haut-parleurs. "Réponse A : C'est Jacques, réponse B : Numéro deux, réponse C : Enchanté." L'épreuve dure quarante minutes au total, les candidats ont sept secondes pour répondre à chaque question. "Chaque test est conçu pour éviter tout biais culturel discriminant, afin de garantir l'équité entre les candidats", explique le responsable de l'entreprise d'évaluation, Olivier Fromont.
"UNE HUMILIATION DE PLUS"
A la fin du test, Khalifa, 46 ans, paraît surpris. En France depuis 1990, le Marocain a demandé dès 2004 sa naturalisation. Le ministère lui a refusé une première fois. "Avant, on avait un entretien avec une personne de la préfecture, qui menait une enquête complète sur nous, et pouvait juger vraiment notre niveau de langue. Alors que maintenant, on nous fait passer un test bateau que même des gens qui ne parlent pas bien peuvent réussir", résume-t-il.
"Un test, ça fait bien sur le papier, certains Français se disent 'Ça va être plus dur d'avoir la nationalité comme ça." Au final, ça a l'effet inverse", conclut-il, avant d'enfiler son manteau.
Marie (le prénom a été changé) dénonce même une "escroquerie organisée". "J'ai payé 50 euros pour venir prouver que je parle français, alors que le français est ma langue maternelle, c'est pas absurde ça ?", s'insurge la jeune femme de 25 ans, arrivée de Côte d'Ivoire il y a sept ans. "C'est une humiliation de plus pour ceux qu'on considère toujours comme des profiteurs du système", poursuit Marie, qui évoque avec douleur les files d'attente interminables des préfecture, où "les gens sont considérés comme du bétail, dorment devant le bâtiment la veille pour être sur d'être reçus."
Derrière elle, plusieurs candidats hochent la tête, chacun y va de son anecdote. "Est ce qu'on demande aux Français de prouver qu'ils parlent bien leur langue ? Qu'ils ne font pas de fautes ?", renchérit un Togolais. Certains, moins sûrs de leur performance au test, nuancent le niveau exigé. "Ça va vite quand même, c'est difficile de lire et d'écouter en même temps", explique Sadok, Tunisien.
RÉSONNANCE POLITIQUE
Dans cet entre-deux-tours de l'élection présidentielle sur lequel plane le score historique de Front national, l'examen prend une tournure particulière. Svetlana, une Serbe de 46 ans, assistante administrative dans une école maternelle de la région parisienne, vit en France depuis treize ans avec ses deux filles. La plus jeune a la nationalité française, contrairement à son aînée, âgée de 21 ans et étudiante en LEA. "On a monté un dossier de naturalisation toutes les deux. A la préfecture, ils ont dit que pour ma fille, c'est primordial d'avoir un travail, et nous ont fait comprendre qu'avec son statut d'étudiant, elle ne pourrait pas être acceptée", raconte la mère de famille la voix tremblante.
"On nous fait croire que si on remplit les critères, on va pouvoir avoir la nationalité française. En vérité, avec la politique actuelle, c'est de l'hypocrisie, ils font tout pour bloquer les dossiers", affirme celle qui avoue craindre la réélection de Nicolas Sarkozy. C'est aussi pour ça qu'elle veut la nationalité française, d'ailleurs, "pour pouvoir voter la prochaine fois, et montrer que même si beaucoup de Français continueront à me considérer comme une étrangère, j'aurai les mêmes droits qu'eux."
VERS UN ÉLARGISSEMENT DU DISPOSITIF ?
Depuis le 1er janvier, ETS Global fait passer cet examen dans une soixantaine de centres en France et en Outre-mer. Chaque mois, près de 2 000 candidats s'y inscrivent. Dans les autres organismes agréés, le volume global est un peu inférieur. Plus de 1 700 par mois au Centre international d'études pédagogiques, 500 à la Chambre de commerce et d'industrie de Paris, entre 600 et 1 000 par mois pour l'université de Cambridge et l'Alliance française.
Dans deux mois, l'évaluation du niveau de langue sera doublé d'un test de culture française. En pleine campagne de l'entre-deux-tours, Nicolas Sarkozy, lancé à la conquête des suffrages de l'extrême droite, a même proposé d'élargir le dispositif. En déplacement mardi à Longjumeau, le président sortant a affirmé vouloir diviser l'immigration légale par deux, notamment en obligeant l'apprentissage du français à tous les candidats au regroupement familial. "Il faudrait des centres d'examen dans tous les pays du monde, un encadrement qui empêche la fraude et garantisse l'équité", estime Olivier Fromont, d'ETS Global. "Concrètement, ce serait d'une complexité extrême pour le gouvernement, pour ne pas dire impossible."
Charlotte Chabas
30.04.2012, Charlotte Chabas
Source : Le Monde.fr
Le Maroc a réalisé une grande performance à la 26ème édition du Salon du livre et de la presse de Genève, organisé du 25 au 29 avril, a déclaré le Commissaire général du Pavillon Maroc, Mustapha Alaoui.
Tous les objectifs escomptés à travers cette manifestation, qui a été entourée de la Très Haute Sollicitude de SM le Roi Mohammed VI, ont été atteints, a souligné M. Alaoui.
"Nous sommes parvenus à montrer un Maroc véritablement décomplexé, un Maroc qui peut parler des droits de l'Homme, de la justice transitionnelle, des instruments de bonne gouvernance, de la diaspora mais aussi de la littérature, des arts, du cinéma et du patrimoine", a-t-il indiqué.
"Nous avons voulu montrer un Maroc en mouvement, dans sa dynamique, sans langue de bois, dans sa normalité, avec ses crêtes et ses creux, mais qui progresse, qui corrige et qui avance", a dit M. Mustapha Alaoui, expliquant que cette manifestation a révélé au public de jeunes talents, notamment de la diaspora marocaine, très présents, très courtisés, apportant une fraîcheur et une fougue à ravir, mais aussi une qualité des débats qui en disent long sur l'Etat des libertés au Maroc, consacrées par la nouvelle Constitution et les larges perspectives qu'elles ouvrent aux citoyens marocains qui doivent s'en approprier afin que notre pays aille le plus loin possible.
Les visiteurs du salon sont très curieux de tout ce qui concerne le Maroc et les Marocains, a-t-il ajouté, rappelant que les débats et communications qui ont eu lieu ont été de très haut niveau, de par la qualité des intervenants, mais même si parfois le débat était maroco-marocain, il y a toujours ce bonheur d'échanger.
Dans la scénographie éclatée sur cinq espaces du pavillon marocain, ceinturant le salon, les visiteurs ont pu ainsi voir l'artisanat à travers des pièces provenant de plusieurs musées nationaux. Ils ont pu également découvrir tout ce qui est produit en termes d'écriture et d'édition d'art. Ils ont eu à apprécier une belle exposition de Bank Al Maghrib sur la numismatique, mais en lien avec la calligraphie et les manuscrits qui révèlent matériellement l'Histoire millénaire du Maroc ou encore l'espace dédié aux arts plastiques qui présente un siècle de peinture au Maroc.
Le culinaire a été aussi présent lors de cette manifestation marquée par une tombola organisée par l'ONMT et ayant profité à dix personnes pour aller découvrir le Royaume dans toute sa plénitude.
Beaucoup d'enseignements doivent être tirés de cette éclatante prestation qui est le fruit d'une synergie, a relevé le Commissaire général du Pavillon Maroc, en soulignant l'apport des fondations Bank Al Maghrib, ONA, la Société Générale, le ministère de la Culture, l'ambassade du Royaume à Berne ainsi que l'appui et la collaboration du CNDH, du CCME, de l'IRCAM, l'ICPC dont les représentants sont venus en force pour soutenir la manifestation.
« Je garde toujours l'espoir que le Maroc trouvera une formule ou une institution qui pourrait servir de relais pour réussir d'autres manifestations à venir à l'international », a-t-il poursuivi, faisant remarquer que ces prestations nécessitent une préparation professionnelle, qui ne signifie pas qu'elle soit nécessairement coûteuse, mais un organe dédié.
"Si nous avons une vision, si nous avons un projet, il y aura toujours des femmes et des hommes pour les porter, le reste vient naturellement", a-t-il poursuivi, soulignant que la performance de Genève est le fruit du bénévolat.
Tous les membres de l'équipe qui a travaillé sur cette manifestation sont des bénévoles, des personnes passionnées qui aiment leur pays, a-t-il encore souligné, estimant qu'il s'agit là d'"une belle manifestation qui a atteint tous ses objectifs". Toutefois, a-t-il fait observer, il est temps de réfléchir à capitaliser les effets de cette action "non seulement à travers nos différentes représentations en Suisse, mais également dans d'autres pays et continents".
Pour M. Alaoui, il s'agit là "de ciblage, de savoir exactement ce que nous voulons".
"Quand on médite sur les expositions montées à Genève, nous avons là de quoi faire des expositions itinérantes sur les dix années à venir. Ce sont des richesses souvent entassées dans des entrepôts ou des réserves alors qu'une œuvre n'a de valeur que si elle est exposée, si elle est vue par le public", a-t-il ajouté.
1 Mai 2012
Source : Libération/MAP
La première édition du SMAP Expo qui se tient du 28 au 30 avril au prestigieux Parc d'exposition RAI-Amsterdam, fait figure d'évènement dans la capitale néerlandaise où résident pas moins de 80 mille Marocains (10 pc de la population).
Pour nombre d'exposants et de visiteurs aussi bien marocains qu'étrangers, cette édition constitue sans nul doute une occasion propice pour faire rayonner l'immobilier et l'art de vivre marocains aux Pays-Bas et particulièrement auprès des 400 mille ressortissants marocains que compte ce pays.
Cette édition tant attendue par les Marocains de Hollande intervient 15 ans après le lancement à Paris du concept SMAP Expo, un évènement fédérateur qui offre aux Marocains du monde (cinq millions) la possibilité de prendre connaissance des opportunités d'investissement offertes par le Royaume particulièrement dans le secteur de l'immobilier.
La plupart des visiteurs interrogés par la MAP n'ont pas caché leur joie de voir le SMAP Expo débarquer enfin à Amsterdam et les rassembler autour de la culture, des valeurs et de l'art de vivre marocains.
Ils se sont également dits très heureux du fait que le SMAP Road Show ait fait finalement escale dans la capitale néerlandaise, soulignant qu'ils ne manquent jamais pour rien au monde l'occasion de se rendre au Maroc, et que aujourd'hui c'est le Maroc qui vient chez eux.
Le PDG du Groupe SMAP, Samir Chemmah, partage ce même avis que les différents visiteurs du Salon et confie qu'il aurait du organiser un peu plus tôt un salon de l'immobilier marocain aux Pays-Bas.
"C'est une idée qui me tient à cÂOeur et qui caressait mon esprit depuis quelques années. Je me réjouis de la voir se concrétiser en 2012", a-t-il dit.
Il a de même fait savoir qu'il souhaitait depuis plus de trois ans exporter le SMAP Expo dans les principales villes européennes où réside une forte communauté marocaine et où les locaux ont des affinités avec le Royaume, relevant que plus 45 mille visiteurs sont attendus à cette 1ère édition d'Amsterdam dont 20 pc sont des Européens de souche.
M. Chemmah a motivé aussi la décision d'organiser un SMAP Expo aux Pays-Bas par le fait que ce pays recèle une importante clientèle potentielle et une diaspora marocaine qui a su garder, au fil des années, des liens très solides avec son pays d'origine et qui a toujours nourri le rêve d'acquérir des biens immobiliers dans le Royaume.
Ce constat a été sensiblement ressenti auprès de la majorité des visiteurs interrogés par la MAP et pour lesquels le SMAP Expo constitue une opportunité pour avoir une idée d'ensemble sur le secteur de l'immobilier au Maroc, notamment en ce qui concerne l'offre, les prix, les modalités de paiements etc.
"Je visite le Salon pour dénicher un logement bon marché sur Al Hoceima et je suis prêt à concrétiser l'achat si je tombe sur une offre intéressante", a indiqué un marocain résident aux Pays-Bas, ajoutant que le SMAP Expo permet aux MRE de découvrir directement l'offre immobilière au Maroc et d'avoir une vue globale sur le marché et plus de visibilité sans nul besoin de se déplacer.
Et d'ajouter qu'il est plus pratique pour nous de visiter le salon, d'autant plus qu'il coïncide avec un week-end, que de faire le tour des projets immobiliers lors de nos vacances d'été. UN SALON OU TOUT LE MONDE TROUVE SON COMPTE
Les promoteurs immobiliers ayant tenu à prendre part à l'étape d'Amsterdam ne cachent pas non plus leur satisfecit face à la forte affluence qu'a connue le salon dès les premières heures de son ouverture.
En effet, plus de 15 mille visiteurs ont conflué durant la première journée au Salon qui offre un espace d'exposition de 16 mille mètres carrés et concentre l'intégralité de l'information nécessaire et spécifique pour la concrétisation de tout type de projet d'investissement immobilier au Maroc.
Habitués des SMAP Expo, les cinq principaux acteurs nationaux du secteur de l'immobilier n'ont pas raté l'édition d'Amsterdam pour venir présenter une palette de produis aussi variée que chatoyante. Les petits promoteurs qui représentent un pourcentage non négligeable dans l'offre immobilière étant donné qu'ils invertissent les villes où les grands promoteurs ne sont pas présents sont également de la partie.
"Nous tenons à prendre part aux différents SMAP Expo organisés de par le monde pour faire la promotion de notre offre immobilière à l'international et être à l'écoute de la demande des marocains résidents à l'étranger", a dit le représentant d'un important groupe immobilier marocain.
Il a en outre précisé que l'engouement des promoteurs sur les SMAP Expo ne s'inscrit pas uniquement dans une démarche de proximité et de communication, mais se motive également par le souci de faire des contacts prometteurs et pourquoi pas conclure des ventes lors de ce Salon.
D'ailleurs, la plupart d'entre eux ont révélé que la demande des MRE est accentuée principalement sur des résidences secondaires (80 à 90 pc dans le segment du logement économique et social) et que les ventes concrétisées aux Salons représentent 20 à 30 pc de leurs chiffres d'affaires.
Pour ces fins connaisseurs du Salon de l'immobilier et de l'art de vivre marocains, SMAP Expo Amsterdam se distingue des précédentes étapes par le fait que l'offre immobilière qui y est exhibée soit tournée, en grande partie, vers les villes de l'Oriental vu que 70 pc des Marocains résidents aux Pays-Bas sont issus de la région du Rif.
Banques et notaires tiennent également à être présents au Salon. Leur but est d'accompagner les MRE dans leurs démarches d'acquisition de logement surtout que cette opération comporte un risque réel du moment qu'il s'agisse d'une transaction transfrontalière.
"Nous participons aux SMAP Expo pour les assister principalement car ils voient les offres et se posent des questions sur la possibilité d'avoir un crédit et combien ça leur reviendrait au cas où ils ont cette possibilité", a indiqué le responsable d'une banque nationale qui affirme que l'organisme financier qu'il représente a une très bonne connaissance de la culture des Marocains du monde étant donné qu'il travaille sur ce marché depuis plusieurs années.
Les MRE cherchent aussi à connaitre les démarches administratives pour l'achat de biens immobiliers au Maroc, et c'est à ce niveau là qu'intervient les cabinets de notariat également représentés au Salon.
Leur rôle consiste à fournir aux MRE toutes les informations nécessaires pour leur permettre de réaliser des investissements immobiliers en toute sécurité et dans les meilleures conditions.
Visiblement, SMAP Expo est une fête de l'immobilier où tout le monde trouve son compte, seul bémol est que le prix du logement reste prohibitif, ce qui rend l'accès à la propriété de plus en plus difficile même pour les MRE, principaux pourvoyeurs de devises du pays
30/4/2012
Source : MAP
Des transformations majeures sont en cours au sein du ministère de l’Immigration et des Communautés culturelles (MICC) depuis quelques mois déjà, dans le but de «moderniser le processus de sélection » des immigrants et d'en arriver à un «retour à l'équilibre budgétaire 2013-2014», selon des recommandations du dernier rapport du Vérificateur général du Québec.
Plusieurs bureaux d’immigration du Québec (BIQ) à l’étranger ont vu leurs portes fermer au mois de mars dernier, dont ceux de São Paulo et de Vienne. Leurs opérations ont été rapatriées à Montréal pour en arriver à une «modernisation des processus de sélection qui mise notamment sur le recours accru aux nouvelles technologies de l’information et des communications», selon un rapport du MICC.
Depuis les années 1980, les BIQ servent de premières instances dans l’analyse des dossiers des candidats à l’immigration. À partir de maintenant, la première étape du processus de sélection des nouveaux arrivants se fera de manière entièrement informatisée.
Le vice-président du bureau régional Montréal-Laval du Syndicat de la fonction publique du Québec (SFPQ), Jean-François Sylvestre, croit que ces nouvelles procédures alourdiront le processus. «Avec les bureaux d’immigration du Québec, il y a une présélection et toute la documentation est examinée en détail avec les candidats et l’agent du gouvernement, explique-t-il. Ces changements vont complexifier les demandes parce que si la documentation n’est pas complète, les demandeurs vont devoir recommencer le processus encore une fois, ce qui va rendre la chose encore plus longue. En rapatriant les postes, il n’y a plus personne qui fera un travail d’analyse et il y aura beaucoup plus de refus.»
Le syndicat s’inquiète aussi de cette présélection qui donnera la priorité aux candidats équipés des meilleurs outils informatiques. Selon son vice-président, ces nouvelles procédures vont «déshumaniser» le service actuellement offert. «Il y aura des points de services, mais ça peut devenir l’équivalent d’un guichet automatique», dit-il.
Le ministère n’accueillera plus les nouveaux arrivants
À compter des prochains mois, le ministère de l’Immigration et des Communautés culturelles lèguera son mandat d’accueillir les nouveaux arrivants à des organismes externes. Il y a actuellement un dialogue de sourds entre le syndicat et le ministère, qui n’a pas voulu révéler qui seront ces nouveaux «partenaires» qui donneront bientôt les séances de premières démarches.
Selon le site internet du SFPQ, «le ministère de l’Immigration et des Communautés culturelles débourse actuellement 67,50 $ pour une séance de 3 heures, soit le salaire d’une ou d’un employé affecté à cette tâche. À compter de juillet prochain, la facture pour la même séance en sous-traitance sera de 300 $», soit quatre fois plus cher. Le ministère n’a pas pu répondre sur à cette question, expliquant que le projet est prématuré et que plusieurs aspects sont en cours d’évaluation, notamment les coûts qui y sont reliés.
Un recul du français?
Le Syndicat de la fonction publique du Québec a mis la main récemment sur d'autres documents qui expliquent que les organismes partenaires offriront des séances de premières démarches aux nouveaux arrivants dans la langue de leur choix. «Dans la fonction publique, on doit normalement accueillir les immigrants en français, précise Jean-François Sylvestre. Les partenaires vont accueillir les immigrants dans plusieurs langues. Ça va faire reculer le français au Québec.»
Il s’inquiète aussi du sort des employés qui seront affectés et ne sait pas encore si des postes au ministère de l’Immigration seront abolis étant donné «le contexte connu de la réduction de la taille de l’État», tel qu’écrit dans un document officiel portant entre autres sur cette réorganisation des opérations en matière d’immigration.
Les séances de premières démarches sont données par les agents du MICC dans les cinq jours ouvrables qui suivent l’arrivée au Québec des nouveaux arrivants. Elles consistent notamment en des séances d’information sur l’assurance maladie, l’inscription à des cours de français, et les moyens de se trouver un logement. Elles ont aussi comme mission d’apprendre aux nouveaux arrivants les valeurs communes au Québec.
30/04/2012, Caroline Lévesque
Source : Le Huffington Post Québec
Un Marocain demande à un compatriote expatrié dans quel pays réside-t-il ? Ce dernier répond : en Espagne. Et le premier de commenter : le pauvre ! Cette blague résume à elle seule la situation de la communauté Marocaine établie en Espagne qui, au chômage sévissant dans ses rangs, s'ajoute la précarité sociale dans un pays où l'Etat providence est sacrifié sur l'autel de l'austérité.
La situation de la communauté marocaine établie en Espagne qui, au chômage sévissant dans ses rangs, s'ajoute la précarité sociale dans un pays où l'Etat providence est sacrifié sur l'autel de l'austérité.
A partir du premier septembre prochain des milliers de Marocains en situation irrégulière n'auront plus la possibilité de bénéficier de la couverture médicale suite à l'annonce par le gouvernement conservateur d'un plan de rigueur pour contenir un déficit public galopant.
Parmi les mesures de ce plan qui vise à économiser 7 milliards d'euros dans la santé, figure celle de restreindre aux seuls immigrés en situation régulière, c'est à dire ceux inscrits à la sécurité sociale, l'accès au système de santé public, ce qui permettra à l'Etat de renflouer quelque 500 millions d'euros. Cette mesure concernera plus d'un demi-million de migrants sans-papiers établis en Espagne, selon le gouvernement. Parmi eux des milliers de ressortissants Marocains en situation irrégulière ou ayant perdu leurs papiers en raison du chômage. Elle sonne la fin de l'Etat providence pour laisser la voie à l'Etat austère à la recherche du moindre centime à économiser pour équilibrer ses comptes et faire sortir le pays du marasme économique.
Le gouvernement, sous la pression de Bruxelles et d'institutions financières internationales, tente de juguler la crise économique et financière dans laquelle se trouve empêtré le pays depuis 2008 et de contenir le déficit actuellement à 8,51 du PIB, à coup de mesures d'austérité impopulaires.
Le 20 avril dernier, l'Exécutif avait adopté un plan de rigueur visant des secteurs très sensibles tels que la santé et l'éducation, après celui de l'emploi. Vendredi dernier, il a annoncé une augmentation des impôts à la consommation à partir de 2013, mesure qu'il avait pourtant écartée durant sa campagne électorale.
Les mesures adoptées par le gouvernement et celles qui seront annoncées prochainement sont nécessaires et indispensables pour faire sortir de sa situation, complexe, se défend le gouvernement attaqué par les syndicats et l'opposition sur sa politique hautement antisociale. En matière de santé en Espagne, il y aura un avant 2012 et un après 2012. Avant 2012, la loi espagnole sur les étrangers garantissait aux immigrés, en situation régulière ou pas, l'accès aux services de santé à même pied d'égalité que les Espagnols.
A partir de septembre prochain, les immigrés sans papiers ne pourront plus bénéficier de cet avantage social et la carte de santé, qui leur permet d'accéder aux centres de santé et aux hôpitaux publics leur sera retirée. Seules les femmes enceintes et les enfants seront acceptés dans les services de gynécologie et de pédiatrie. Les autres, en cas de maladie, n'auront qu'à se rendre aux urgences pour être traités.
Le problème est que parmi ces sans papiers, il y a des dizaines de milliers qui sont tombés dans la clandestinité car ayant perdu leur travail. Dans l'incapacité de trouver un contrat de travail, ils ne peuvent plus renouveler leur carte de séjour, ni cotiser à la sécurité sociale, c'est le cas de milliers de Marocains.
Après avoir contribué de longues années à la prospérité économique Espagnole, qui était donnée comme exemple en Europe et dans le monde entier, voilà que maintenant ces immigrés sont sacrifiés sur l'autel de l'austérité. Cette nouvelle mesure du gouvernement a été fortement dénoncée par les ONGs de défense des immigrés et des droits de l'Homme, comme Amnesty International, par les syndicats ainsi que par l'opposition de gauche, car elle rompt avec le principe de santé gratuite pour tous dont se targuait l'Espagne.
Cette mesure constitue une violation des droits des immigrés qu'ils ont obtenus après de longues années de lutte. L'Espagne est en train de spolier un droit fondamental qu'est celui de la santé pour tous, affirme-t-on du côté des organisations de défense des droits immigrés et des droits de l'Homme.
Pour le Parti socialiste espagnol (PSOE) principal formation politique d'opposition, cette mesure s'ajoute à d'autres mesures insensées prises par le gouvernement conservateur. Son leader, Alfredo Perez Rubalcaba, est allé même jusqu'à la qualifier de mesure «xénophobe, cruelle et inefficace». «Cette mesure est non seulement xénophobe et cruelle car elle laisse sans assistance médicale des personnes malades, mais elle est également inefficace car de simples grippes devront être traitées dorénavant aux urgences», a-t-il averti.
01.05.2012 , Jalila AJAJA
Source : MAP
En ces temps de crise économique, la ministre de l'Emploi, chez nous, brise un tabou sur l'un des aspects du dossier "immigration": l'immigration choisie. Pour Monica De Coninck, il faut accueillir des travailleurs en vue de répondre aux déséquilibres démographiques et à la pénurie d'emplois dans certains métiers qualifiés.
Point de départ de la réflexion de la ministre de l'Emploi : le nombre de jeunes travailleurs qui arrivent sur le marché du travail ne suffit plus à remplacer ceux qui le quittent. Et dans les années qui viennent, le phénomène ne fera que s'accentuer.
Il faut donc faire venir chez nous des travailleurs formés et diplômés, il ne s'agit donc pas de substituer l'immigration humanitaire, qui est du ressort du droit international, par une immigration économique.
Pour Marco Martiniello, le directeur du Centre de l'ethnicité et des migrations, cette approche n'est pas neuve. Elle apparait pour certains comme plus urgente en Flandre, encore que… "Il est clair que la demande de travailleurs immigrés n'est pas la même au nord et au sud du pays", explique-t-il. "Mais il y a aussi des patrons wallons qui se plaignent de ne pas trouver, en Wallonie, des travailleurs qui correspondent aux emplois qu'ils offrent", affirme-t-il en prenant l'exemple de l'hôpital universitaire de Liège qui a "dû" importer des infirmiers de Tunisie récemment. "Donc, même s'il y a des différences entre le nord et le sud du pays, il y a des demandes de certains profils de travailleurs et de travailleuses immigrées qui se manifestent au nord, au sud et au centre du pays".
Pour Marco Martiniello, tant cette immigration choisie que l'immigration humanitaire exigent une politique proactive et cohérente, au niveau de l'Union européenne comme au sein de chaque pays.
30/4/2012, Pierre Magos
Source : RTBF
A six jours des élections législatives prévues pour le 6 mai en Grèce, l'immigration illégale continue de s'imposer comme un thème de campagne. Dernière polémique : un centre de rétention de sans-papiers ouvert à Archanes, ville au nord d'Athènes. La mairie de cette ville a menacé de recourir en justice contre le ministère de la protection du citoyen - l'équivalent du ministère de l'intérieur français -, qui vient d'ouvrir le centre.
Dans le pays, la structure est une première : les centres de rétention se situent habituellement le long de la frontière terrestre avec la Turquie, porte d'entrée de nombreux migrants. C'est à cette frontière, le long du fleuve Evros, qu'Athènes a commencé à construire une clôture en fils barbelés pour endiguer l'immigration illégale, rapporte Euranet, qui précise que "l'année dernière 55 000 migrants ont été arrêtés en Grèce après avoir traversé le fleuve Evros, soit 8 000 de plus qu'en 2010".
Dès dimanche, les premiers sans-papiers, au nombre de 56, ont été transférés au centre d'Archanes, qui doit au total en accueillir 200. "Le ministre a procédé à un acte illégal", a indiqué à la radio Flash le maire d'Acharnes, dénonçant une ouverture intervenue "à la veille des élections" tandis que, selon des experts, la procédure d'appel d'offres n'a pas été respectée. "On ne peut pas faire entrer toute l'Asie ou l'Afrique dans Acharnes", a-t-il souligné un peu plus tard à la télévision Net. Des dizaines d'habitants d'Acharnes ont protesté sur place contre la mise en service "précipitée" du centre.
UN PARTI NÉONAZI AU PARLEMENT ?
Au début d'avril déjà, le ministre à la protection du citoyen, Michalis Chryssohoïdis, député socialiste (Pasok) et candidat pour les élections, avait annoncé la création d'une trentaine de centres de rétention en Grèce, sans toutefois préciser les lieux exacts ni le calendrier. Après l'annonce de ces ouvertures, une opération coup de balai de la police a visé des milliers de sans-papiers habitant depuis plusieurs années des immeubles délabrés du centre d'Athènes. Associations de défense des immigrés et médias ont critiqué le calendrier et la méthode du gouvernement face à la question de l'immigration illégale.
Alors que le Pasok, responsable de la rigueur infligée à la Grèce depuis 2010, est crédité des intentions de vote les plus basses de son histoire, le petit parti néonazi et xénophobe Chryssi Avghi, pourrait obtenir, selon les sondeurs, entre 4 % et 5 % des voix, ce qui lui permettrait d'entrer au Parlement pour la première fois. Les deux grands partis, Pasok et Nouvelle Démocratie (droite), ont "aussi donné dans le sentiment nationaliste et virent à droite toute dans une campagne où l'immigration est devenue aussi importante que l'économie", analyse le New York Times.
30.04.2012
Source :Le Monde.fr / AFP
C'est l'un des clivages les plus nets entre François Hollande (favorable) et Nicolas Sarkozy (opposé). En réalité le débat est ancien et les arguments nombreux. "L'Obs" fait le point.
François Hollande persiste et signe. S’il est élu, le vote des étrangers non communautaires aux élections locales, c'est presque maintenant : "Il n'y a pas d'échéance particulière, mais je dirais en 2013, avant les élections de 2014, puisqu'il y a des élections locales qui sont prévues en 2014". Une seule condition est posée : qu’ils résident sur le territoire français depuis au moins cinq ans.
La France deviendrait alors le 14e pays européen à accorder le droit de vote à ses résidents étrangers non ressortissants d’un pays de l’UE. Le débat n’est pourtant pas nouveau dans l’Hexagone. Dès 1981, l’octroi du droit de vote aux étrangers figure parmi les 110 propositions de François Mitterrand. Mais une fois élu, le président socialiste ne la met pas en œuvre. Et depuis trente ans, le débat revient régulièrement sur le devant de la scène politique.
Cette fois encore, la proposition de François Hollande a fait polémique. La dimension électoraliste est évidente, tant pour le Parti socialiste, qui l’a ressortie des cartons en décembre en vue de la présidentielle de 2012, que pour l’UMP, qui tente désespérément de grappiller les voix du Front national pour le second tour. Mais au-delà de l’enjeu politique de l’entre-deux tours, la question de fond reste entière. Faut-il choisir le « oui » comme 61% des Français sondés ? Pour y voir plus clair, le "Nouvel obs" fait le tour des arguments, pour et contre.
POUR
Garantir l’égalité de droits entre les citoyens européens et les étrangers non communautaires. C’est l’argument principal invoqué par les partisans de la mesure. "Vous êtes roumain ou bulgare, vous êtes en France depuis six mois, vous avez le droit de vote aux élections locales" alors qu'un Marocain "en France depuis vingt ans" n'a "pas le droit de participer au choix des élus municipaux. (...) Lorsqu'une personne est en France, en règle depuis plus de 10 ans, qu'elle paye ses impôts, elle a le droit de dire quelque chose sur la collectivité locale à laquelle elle appartient", explique François Bayrou, qui a voté pour le texte proposé par la majorité socialiste au Sénat, en décembre dernier. Depuis 1992, le traité de Maastricht impose le droit de vote aux élections locales de tout citoyen de l'Union où qu'il réside en Europe et sans condition de durée.
Le droit de vote aux élections locales, un facteur d’intégration pour les immigrés. L’objectif : éviter le repli communautariste d'étrangers cantonnés à un statut de citoyens de "seconde zone". "C'est la spécialité de la France d'essayer d'arriver à l'intégration, selon nos normes et nos valeurs", expliquait Alain Duhamel sur RTL en décembre, en désaccord avec Jean-Michel Apathie. "Le droit à la parole politique est aussi importante que le droit à la santé ou à l'éducation", expliquait pour sa part Roland Ries, maire PS de Strasbourg en février 2011 . "La cohésion sociale ne se décrète pas mais se construit." L’élu est à l'origine de l’appel solennel lancé au Sénat par 26 maires de gauche en faveur de l’ouverture du droit de vote aux étrangers. Pour le Parti socialiste, le droit de vote aux municipales est également censé "sensibiliser les Français issus de l’immigration à la participation démocratique".
Les immigrés payent des impôts, donc ils doivent pouvoir voter. Cette vieille conception économique du droit de vote, issue du régime parlementaire anglais au XVIIe siècle, est souvent mise en avant : "no taxation without representation". Autrement dit, celui qui paye a le droit de participer aux décisions qui concernent la collectivité. Il n'y a donc aucune raison de refuser le vote à l'étranger, qui contribue fiscalement comme n’importe quel citoyen français. Le problème de cette conception, c'est que la légitimité du droit de vote dépend de la contribution. Conséquence, on peut donner le vote aux étrangers... mais pas aux pauvres. Ce qui reviendrait à établir un suffrage censitaire et non plus universel.
CONTRE
Droit de vote et citoyenneté sont indissociables dans la tradition républicaine. L’argument est brandi de concert par l’UMP – bien que Nicolas Sarkozy ait prétendu le contraire, avant de se rétracter - et l’extrême droite : la citoyenneté est une et indivisible. L’ancien président du Conseil constitutionnel Pierre Mazeaud avait résumé cette position : "Si un étranger a de profondes attaches avec la France et souhaite participer pleinement à la vie de la cité, plutôt que d’accéder à un simple strapontin aux élections locales, il faut lui ouvrir la seule voie digne de ses aspirations : la voie royale de la naturalisation. La citoyenneté ne se transmet pas en pièces détachées." Une opinion partagée par l’ancien socialiste Jean-Pierre Chevènement, qui s’est prononcé contre "le saucissonnage de la citoyenneté". Sauf que comme le rappelle Alain Duhamel, toujours sur RTL, "l’idée selon la quelle l’accès à la nationalité est facile, elle est fausse".
"Si tu veux voter chez moi, je dois pouvoir voter chez toi". C’est la condition qu’avait posée Nicolas Sarkozy dans son livre "Libre", publié en 2006. Il s’était alors déclaré favorable, sous réserve de "réciprocité" avec leur pays d’origine, au vote des immigrés hors Union européenne aux élections locales françaises. Plusieurs pays européens comme l’Espagne et le Portugal ont adopté ce droit de vote partiel. Un étranger peut voter en Espagne à condition que les ressortissants espagnols aient le droit de vote dans son propre pays. Mais sans traité, pas de droit de vote. Cela n’est donc valable que pour les ressortissants des pays avec lesquels l’Espagne et le Portugal ont préalablement signé un accord bilatéral.
Le droit de vote aux étrangers : la tentation du vote communautaire. Le président sortant Nicolas Sarkozy expliquait ce positionnement en novembre dernier: "c’est prendre le risque de diviser les Français". Ou encore, en mars : "donner le droit de vote au moment des municipales à une communauté étrangère c'est prendre le risque d'un vote communautaire". Argument prolongé par Claude Guéant, quitte à prendre certaines libertés avec la réalité. "Cela veut dire que nous pourrions avoir des maires étrangers. Très franchement, je n'ai pas envie de voir dans le département de la Seine-Saint-Denis, qui a une forte population étrangère, la majorité des maires devenir étrangers", affirmait le ministre de l’Intérieur en décembre. Un non-sens, puisque les étrangers seront éligibles uniquement pour les fonctions "non exécutives", c'est-à-dire seulement à la fonction de conseiller municipal. Ni plus ni moins que les étrangers ressortissants de l’Union européenne.
28/4/2012, Célia Lebur
Source : Le Nouvel Observateur
Parfois confus sur la question, le candidat socialiste a précisé ces derniers jours ses intentions en matière d'immigration s'il était élu. Explications.
Ce que propose François Hollande
Dans son programme, la question de l'immigration est très peu évoquée et le mot n'y figure qu'à deux reprises : "Je conduirai une lutte implacable contre l’immigration illégale et les filières du travail clandestin. Je sécuriserai l’immigration légale. Les régularisations seront opérées au cas par cas sur la base de critères objectifs", peut-on lire. A plusieurs reprises dans la campagne, François Hollande a précisé que ces régularisations "au cas par cas" se feraient sur "des critères objectifs, simples, applicables", parmi lesquels l'emploi, la famille et le temps passé en France. Le candidat veut aussi accélérer le traitement des demandes d'asile en six mois et mettre en place des "brigades spécialisées" dans la lutte contre l'immigration illégale.
Vendredi matin, le candidat socialiste a durci le ton. "Dans une période de crise que nous connaissons, la limitation de l'immigration économique est nécessaire, indispensable", a-t-il répété sur RTL, rappelant que s'il est élu, "chaque année le Parlement fixera le chiffre des besoins" de l'économie française. Il s'est toutefois prononcé contre des restrictions pour la venue d'étudiants étrangers car ils sont "une chance" pour le pays. "Je considère qu'il n'y aura jamais d'immigration zéro, qu'il y aura toujours une immigration légale. Est-ce qu'on peut en réduire le nombre? C'est un débat", a déclaré François Hollande. "Et je veux même lutter contre l'immigration clandestine sur le plan économique. Ce n'est pas normal qu'un certain nombre d'employeurs, de façon cynique, utilisent de la main d'oeuvre clandestine", a encore estimé le député de Corrèze.
Ce que Sarkozy lui reproche
Nicolas Sarkozy le répète : si François Hollande est élu, il entreprendra "une régularisation massive" des sans-papiers. Comme à chacun de ses meetings ou autres interventions médiatiques, le président-candidat a une nouvelle fois mis en garde mercredi les électeurs contre la volonté de son rival de mettre en place une régularisation "générale" des sans-papiers. "Si les électeurs qui se sont portés sur la candidate du Front national veulent ça, alors qu'ils ne nous apportent pas leur suffrage", a-t-il notamment déclaré. Pour Nicolas Sarkozy, "le cas par cas" revient au même que "régulariser" tout le monde. De son côté, François Hollande répète qu'il s'agit là de "mensonges" du président sortant.
La délicate question du nombre d'étrangers
Y a-t-il trop d'étrangers en France? Question délicate pour François Hollande qui a refusé jeudi soir sur France 2 d'y apporter une réponse trop catégorique. "Ma réponse, c'est que les étrangers en situation régulière sur le territoire ne seront pas expulsés. En revanche, les étrangers qui sont en situation irrégulière sur notre territoire seront reconduits à la frontière", a-t-il expliqué. "Si je vous réponds 'oui, il y a trop d'étrangers', alors ça veut dire quoi? Qu'est-ce que je fais?", a questionné le candidat PS. Et de justifier sa position : "Je ne fais pas de conviction et de sentiments. Je parle de droit et de situations : il y a des étrangers qui sont en situation régulière, je ne les expulse pas". En résumé, "les étrangers qui ont des droits sont là, les étrangers qui n'ont pas de droits ne seront plus là."
27 avril 2012, Caroline Vigoureux
Source : JDD.fr
A partir du 3 J août prochain, les immigrés en situation. Irrégulière perdront le doit d'accès à une carte sanitaire. Une des principales conséquences de cette mesure, adoptée par le gouvernement pour réduire les dépenses de la santé publique, est la perte du droit d'admission aux services des urgences des hôpitaux et centres médicaux publics…Suite
La première rencontre des compétences marocaines aux Etats-Unis se tiendra fin juin à New York, avec pour objectif de «créer un réseau des Compétences» visant à «stimuler et dynamiser» la coopération entre le Maroc et les Etats-Unis...Suite
Selon les dernières statistiques du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) en date du 29 févier 2012, le Maroc compte 712 réfugiés reconnus par le HCR, dont 182 mineurs…Suite
C'est le président sortant qui arrive en tête du premier tour au Maroc avec 36,20% des voix, talonné par le candidat socialiste qui obtient 35,83%. Mais le chiffre le plus impressionnant est celui de l'abstention qui tourne autour des 50%. Si les électeurs se mobilisent davantage pour le second tour, les urnes pourraient révéler des surprises le 6 mai et la bataille pourrait bien se jouer dans un mouchoir de poche …Suite
L'inauguration officielle du pavillon marocain s'est déroulée en présence du ministre du Tourisme, Lahcen Haddad, du ministre de la Culture, Mohamed Amine Sbihi, du ministre de l'Artisanat…Suite
Le nombre des Mexicains rentrés des Etats-Unis ou renvoyés vers leur pays a été plus important en 2011 que le nombre des immigrants vers les Etats-Unis en provenance du Mexique, selon une étude publiée par le Collège de la frontière Nord (Colef) du Mexique.
"Le total du flux annuel de déplacements en direction des Etats-Unis, qui n'avait cessé de croître, a baissé à partir de 2008 de manière continue jusqu'à aujourd'hui, passant de plus de 700.000 passages en 2008 à moins de 350.000 en 2011", selon un communiqué du responsable de l'étude, le chercheur du Colef, René Martin Zenteno.
Pendant la même période, le nombre des immigrants renvoyés par les autorités américaines dans les zones frontalières, "n'a pas baissé dans la même proportion, passant de 500.000 à 350.000".
"En conséquence, en 2011 le flux de d'immigrants renvoyés est pratiquement le même que le flux d'immigrants qui sont arrivés à la frontière nord".
Mais à ce chiffre s'ajoutent les 281.000 Mexicains qui s'étaient installés dans le pays voisin et qui sont retournés d'eux-mêmes au Mexique. Au total, le flux net entre les deux pays "est clairement positif pour le Mexique".
Selon M. Zenteno, les principales causes de ce changement dans le flux migratoire "sont la contraction de l'économie des Etats-Unis et le durcissement des politiques contre les immigrants".
26 avril 2012
Source : AFP
Question importante de la campagne présidentielle française, le droit de vote des étrangers est devenu une réalité en Belgique mais son impact politique reste très limité en raison du faible intérêt des électeurs potentiels à exercer ce nouveau droit civique.
Le vif débat qui agite actuellement la France replonge le royaume une décennie en arrière. En 2004, à l'issue d'années de négociations, les députés adoptaient la loi accordant le droit de vote pour les élections municipales aux ressortissants des pays hors Union européenne habitant depuis au moins cinq ans en Belgique.
Huit ans plus tard, "la question ne fait plus guère polémique et les inquiétudes se sont en bonne partie évanouies", constate Pascal Delwit, politologue à l'Université libre de Bruxelles (ULB).
A l'instar d'autres experts, il estime toutefois que le succès de cette réforme devra être évalué dans la durée. Car sa mise en oeuvre, à l'occasion des élections municipales de 2006, a été difficile et même qualifiée de "fiasco" par une partie de la presse. Seuls 128.000 des 640.000 nouveaux électeurs potentiels s'étaient en effet inscrits pour voter, n'augmentant que de 1,6% le corps électoral.
"La campagne de sensibilisation menée par les pouvoirs publics n'avait pas été à la hauteur et les partis ne s'étaient pas suffisamment mobilisés", souligne l'universitaire et sénateur socialiste Hassan Bousetta, qui a réalisé des études sur cette élection.
Marocains et Turcs courtisés
Pour voter, un étranger, qu'il soit ressortissant d'un pays de l'UE ou non, doit effectuer la démarche de s'inscrire sur les listes, ce qui n'est pas le cas des Belges, inscrits d'office puisque le vote est obligatoire.
Un résident non européen doit en outre signer un document dans lequel il s'engage à respecter "la Constitution, les lois belges et la Convention européenne des droits de l'homme". Cette obligation avait été réclamée par une formation de centre droite en échange de son soutien à la loi.
La réforme sera testée une deuxième fois aux municipales d'octobre prochain, un scrutin pour lequel les autorités espèrent convaincre plus de 25% des étrangers d'aller voter, contre 14% en 2006.
Dans les grandes villes comme Bruxelles, Anvers et Liège, les partis ont compris leur intérêt à mobiliser ces nouveaux électeurs, qu'ils soient européens ou non.
Ceux de droite tentent ainsi de convaincre les 120.000 résidents français, qui ont davantage voté Nicolas Sarkozy que François Hollande au premier tour de la présidentielle. Les formations de gauche ciblent plutôt les 150.000 Italiens, fiers d'avoir vu un fils d'immigrés, le socialiste Elio di Rupo, se hisser au poste de Premier ministre.
Très nombreux à Bruxelles, les Marocains et les Turcs sont courtisés par le Parti socialiste francophone, tandis que les Africains le sont par la formation du centre CdH.
Echecs des listes islamistes
Ces minorités comptent déjà de nombreux conseillers municipaux ou régionaux, élus en tant que Belges depuis que la procédure d'acquisition de la nationalité a été simplifiée à la fin des années 1990, ce qui a provoqué une flambée temporaire des naturalisations.
"Les rapports de force politiques ont ainsi changé dans certaines zones. Mais ces nouveaux électeurs votent très majoritairement pour les grands partis et non pour les petites formations, qui ont toutes échoué", relève M. Delwit. Ont ainsi mordu la poussière des listes islamistes lancées dans des quartiers peuplés de Maghrébins ou de Turcs.
"Ces électeurs ont toutefois tendance à donner une prime aux candidats originaires de leur communauté, qu'ils connaissent souvent", indique M. Bousetta. "Cela a poussé les partis traditionnels à diversifier leurs listes et à être actifs dans des quartiers populaires qu'ils avaient tendance à délaisser car leur intérêt électoral était moindre", selon lui.
27 avril 2012, Jérôme RIVET
Source : AFP
Le département chargé des Marocains résidant à l'étranger est représenté dans la deuxième commission.
Le Conseil de gouvernement, réuni jeudi à Rabat, a décidé de mettre en place deux commissions ministérielles chargées du suivi des dossiers de l'emploi et des investissements.
La commission chargée du suivi du dossier de l'emploi sera présidée par M. Abdellah Baha, ministre d'Etat, et sera composée des représentants des ministères de l'Emploi et de la Formation professionnelle, de l'Economie et des Finances, de l'Intérieur, de l'Education nationale, de la Santé, de la Solidarité, de la femme, de la famille et du développement social, ainsi que du ministère chargé de la Fonction publique et de la Modernisation de l'Administration, et du Secrétariat général du gouvernement, a indiqué le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi , lors d'un point de presse à l'issue du conseil de gouvernement.
M. Khalfi a indiqué que cette commission sera chargée de mettre en place les procédures pouvant garantir l'emploi conformément à la Constitution et à la Loi et assurer l'égalité en matière d'accès à la fonction publique selon les critères du mérite, d'équité et de transparence.
Il a ajouté que la deuxième commission, qui sera chargée du suivi du dossier des investissements, sera présidée par le ministre de l'Economie et des Finances et comprendra des représentants du ministère chargé du budget, des ministères de l'Industrie, du Commerce et des Nouvelles technologies, de l'Emploi et de la Formation professionnelle, chargé des Affaires générales et de la gouvernance et du département chargé des Marocains résidant à l'étranger.
26 avril 2012
Source : MAP
Le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger (MRE), Abdellatif Maazouz, effectuera une visite de travail en Italie du 1er au 5 mai prochain.
Cette visite a pour objectif de renforcer les liens de communication avec la communauté Marocaine à l'étranger, de s'enquérir de la situation des MRE et leur faire part des récentes dispositions gouvernementales prises en leur faveur, indique mercredi un communiqué du ministère de tutelle.
Lors de ce déplacement, M. Maazouz aura des entretiens avec des responsables gouvernementaux italiens des départements de la coopération internationale, de l'intérieur, de l'emploi et des politiques sociales, de la justice et de l'enseignement. Il rencontrera également des cadres associatifs et des compétences marocaines et tiendra une séance de travail avec les consuls généraux marocains, ajoute-t-on de même source.
Le ministre procédera, à cette occasion, à l'inauguration du festival culturel marocain organisé à Bergame, rencontrera les compétences marocaines de la région de Milan, s'entretiendra avec le maire de Reggio Emilia et donnera, à Bologne, le coup d'envoi de programmes éducatifs et culturels initiés par son département.
Cette visite a été au menu d'un entretien, jeudi, du ministre avec l'ambassadeur d'Italie à Rabat, Piergiorgio Cherubini, portant sur les sujets d'intérêt commun et sur le renforcement de la coopération bilatérale au profit des MRE, précise le communiqué.
26 avril 2012
Source : MAP
Le colloque international "Écritures en Migration(s). Histoires d'écrits,histoires d'exils" se tiendra les 11 et 12 mai à l'université de Saint-Denis.
La thématique générale de ce colloque s'inscrit dans une perspective transdisciplinaire correspondant à la fois aux problématiques de l'écrit et à celles de la migration. Cette transversalité disciplinaire permettra d'accueillir des travaux en sciences de l'éducation, histoire, géographie, sociologie, anthropologie de l'écriture, sociolinguistique, sciences politiques etc.
Consultez le programme du colloque.
Ce livre est issu d’une recherche menée à la STIB. Au départ, l’idée était d’étudier la façon dont la diversité culturelle y est gérée. Mais la réalité de la STIB a mis l’islam au centre de la réflexion, tellement il est mobilisé par les uns et les autres de diverses manières : pour identifier ou s’identifier, pour inclure ou exclure, etc. Cette réalité nous invite à questionner des concepts comme « diversité culturelle » et « management interculturel » et à repenser les conditions d’un bon vivre-et-travailler ensemble…Suite
Repères Une bonne partie de nos voisins européens ont intégré ce droit dont François Hollande a fait un engagement électoral et Nicolas Sarkozy un repoussoir.
François Hollande l'a répété, s'il est élu toute personne de nationalité étrangère résidant légalement en France depuis cinq ans pourra voter aux municipales de 2014 (mais ne sera pas éligible pour autant). Nicolas Sarkozy, longtemps favorable à cette mesure mais qui a aujourd'hui plus que jamais besoin des voix de l'extrême droite, a fait volte-face. Au point d'agiter comme un repoussoir absolu ce droit pourtant déjà en vigueur chez une bonne partie de nos voisins européens, depuis parfois plusieurs décennies.
Douze des 27 pays membres de l’Union européenne (plus la Suisse) ont déjà accordé le droit de vote aux étrangers extraeuropéens aux élections municipales, avec des conditions variables de durée de résidence, selon un décompte du Sénat en novembre 2011. Dans le camp des réfractaires, on trouve, outre la France, l’Allemagne, l’Autriche et l’Italie, notamment.
Parmi ceux qui accordent ce droit, l'étude du Sénat distingue trois groupes :
- L’Espagne, le Portugal et le Royaume-Uni accordent le droit de vote aux ressortissants de certains pays. L’Espagne et le Portugal sous réserve de réciprocité et de durée de résidence (entre deux et cinq ans). Quant à la Grande-Bretagne, elle n'a ouvert ce droit qu'aux citoyens du Commonwealth : un Ougandais ou un Indien peuvent donc voter, mais pas un Coréen ou un Sénégalais.
- La Suède (en 1975), le Danemark (en 1981), les Pays-Bas (en 1983), le Luxembourg (2003) et la Belgique (2004) ont octroyé le droit de vote à tous les étrangers qui résident sur leur territoire depuis quelques années. Certains cantons suisses font de même.
- L’Irlande, pionnière en la matière (en 1963), ne subordonne pas le droit de vote des étrangers à une durée minimale de résidence.
La Grèce, pour sa part, n'a pas tranché : une loi votée en mars 2010 a permis aux étrangers de voter pour la première fois lors des municipales de novembre, mais le Conseil constitutionnel a jugé la loi inconstitutionnelle. Il appartient maintenant à la Cour suprême de décider.
Concernant l'égilibilité, les étrangers disposant du droit de vote sont éligibles aux assemblées municipales au Danemark, Espagne, Luxembourg, Pays-Bas, Portugal, Suède, dans certains cantons suisses, et au Royaume-Uni sous certaines conditions, sauf en Irlande où il n’y a aucune restriction.
Trois Etats accordent le droit de vote aux autres élections locales que les municipales : le Danemark (pour les régionales), la Suède (élection à l'équivalent des conseils généraux) et les cantons suisses du Jura et de Neuchâtel (pour les cantonales).
26/4/2012, C.B.
Source : Libération
« Je suis née à Paris 14ème arrondissement, je suis Française, d’origine maghrébine, je suis ingénieur informatique prestataire de service. Dès que je passe un entretien avec un client, s’il s’arrête sur le premier mot de mon C.V et me demande « C’est original, Arnima, c’est de quelle origine ? », et que je réponds « algérienne », je sais que mon entretien est fini. Et effectivement, la réponse est systématiquement négative.
Quel malaise lorsque l’on vous pose cette question et que l’on sait que pour 17.9 % des gens, « d’origine maghrébine », ça sous-entend aujourd’hui immigration, musulmane, burqua, hallal, terrorisme, assistanat, profiteur du système de protection sociale. Il faut tout de même avouer que, même si on ne doit pas rentrer dans cette provocation, c’est dur à assumer. Que c’est violent. Que cela n’aide pas en temps de crise. C’est déjà assez difficile comme ça de trouver du travail !
Pourtant, Arnima, ça veut d’abord dire : née à PARIS 14ème en France, d’un père venu en France en toute légalité après l’indépendance, à la demande de Citroën pour travailler à la chaîne, à l’usine, et non pour l’assistanat. Il a eu la médaille d’honneur du travail après 25 ans de services. Née d’une mère venue en toute légalité par le regroupement familial. Qui après avoir élevé ses 5 enfants, et mis le dernier à l’école, est allée travailler dans les cantines scolaires à la mairie de Vanves pendant 15 ans, et est restée vacataire car non-française. Ils ont travaillé dur, toute leur vie, à la sueur de leur front pour donner un meilleur avenir à leurs enfants.
Arnima ça veut aussi dire: ayant grandi en France. Eduquée, formée et diplômée par la France. Ça veut dire compétences au service de la France. Ça veut dire reconnaissante de cette France des valeurs, de la justice, de l’égalité et des droits de l’homme.
On nous parle d’immigration, d’identité nationale, d’intégration, d’assistanat, de chômage, d’insécurité qui font monter le Front National ! Mais à qui la faute ? Qui doit se sentir en insécurité aujourd’hui, montré du doigt comme un fléau à l’origine de la crise, rejeté, ghettoïsé, discriminé, stigmatisé et maintenant humilié ?
Mes parents sont nés Français sous la colonisation Française. Je suis Française par le droit du sol. Je suis une enfant de la France. Le FN veut supprimer le droit du sol. C’est comme un enfant qui ne serait pas reconnu par ses parents ! C’est comme le considérer comme une erreur ! C’est violent !
La discrimination à l’embauche de citoyens issus de l’immigration représente un énorme coût. La formation d’un jeune issu de l’immigration puis son assistanat forcée une fois diplômé, car discriminé, exclu, relégué au rang de chômeur, quel gaspillage financier, quel gaspillage de compétence, quel gaspillage de valeur ajoutée !
Avec une population vieillissante, l’immigration en France, ce n’est pas un fléau, ce n’est pas de l’insécurité, ce n’est pas de l’assistanat. Ce sont des compétences au service de la France. C’est une valeur ajoutée. Ce n'est pas la peine de parler d'immigration choisie quand on rejette celle qui vous a choisi !
Ça fait du bien de pousser un coup de gueule ! Je crois que le plus dur, c’est de ne pas pouvoir s’exprimer, de ne pas être entendue. De ne pas avoir de porte-parole, d’avoir l’impression de subir.
Le problème, en ce moment, c’est qu’à la télé, on n’a droit qu’à la jubilation du FN. Ces journalistes qui nous rabâchent sa victoire, son score record, c’est écœurant, ça me dégoûte. C'est violent et ça incite à la violence. Voila, c’est dit !
C’est pourquoi, je milite au PS, j'ai choisi un autre mode d'expression que la violence. Malheureusement, d'autres ont succombé".
26/4/2012, Arnima
Source : Le Monde
La proposition franco-allemande de renforcement des contrôles nationaux frontaliers dans l'espace de libre circulation de Schengen a rencontré jeudi peu de soutien lors d'une réunion des ministres de l'Intérieur de l'Union européenne à Luxembourg.
Seules l'Autriche et la Hongrie ont soutenu la position défendue par Paris et Berlin, qui souhaitent que les Etats membres puissent fermer unilatéralement leurs frontières nationales en cas de forte pression migratoire, a-t-on appris de source diplomatique.
La Suède et la Belgique sont contre et la majorité des Etats de l'Union souhaitent un compromis qui donnerait à la Commission un rôle central dans l'autorisation des contrôles, ce dont Paris ne veut pas, a-t-on ajouté de même source.
6/4/2012
Source : Europe1.fr avec Reuters
A l'issue du premier tour de le présidentielle, le Front National a enregistré un score historique de 17,9 %, doublant presque son résultat de 2007 (10 %). Entretien avec Jean Yves Camus, spécialiste des nationalismes et extrémismes en Europe et chercheur associé à l'Institut des relations internationales et stratégiques (IRIS)….Suite
Le gouvernement autonome de Catalogne a "déploré", mardi, la décision de l'exécutif central de priver les immigrés en situation illégale de la Carte sanitaire qui leur permet de bénéficier gratuitement des soins médicaux, sur le même pied d'égalité que les citoyens espagnols.
Le gouvernement espagnol du conservateur Mariano Rajoy a annoncé, la semaine dernière, que les sans-papiers n'auront plus le droit d'accéder aux prestations médicales gratuites en vertu d'un amendement de la Loi sur les étrangers qui sera présenté prochainement au Congrès des députés.
L'exécutif central "ne nous a pas informé de sa décision unilatérale" visant à priver les immigrés en situation illégale de la Carte sanitaire à partir du 31 août prochain, a déclaré le conseiller catalan au Bien-être et à la famille, Josep Lluis Cleries, à l'issue d'une réunion avec la Commission parlementaire chargée de l'enfance.
"Personne ne nous a consulté à propos de cette décision qui préoccupe le gouvernement (catalan)", a souligné M. Cleries, déplorant l'"absence de dialogue" sur cette question de la part de Madrid.
L'exécutif "aurait dû prendre en compte les points de vue des communautés autonomes avant d'approuver cette décision car ce sont elles qui accordent les soins médicaux", a ajouté le responsable catalan, précisant que la Catalogne "garantira les prestations médicales urgentes au profit des immigrés en situation illégale, notamment les enfants et les femmes enceintes".
Les enfants mineurs non accompagnés seront pris en charge par la Catalogne "en dépit de cette législation", a encore souligné le responsable catalan, qui a minimisé l'importance de cette mesure pour le budget de l'Etat.
Cette mesure "permettra de faire des économies minimes", a-t-il estimé, soulignant la nécessité de lutter contre le "tourisme sanitaire qui existe dans certains pays, et notamment en Catalogne".
Selon les médias espagnols, plus d'un demi-million de sans-papiers se verraient privés de la Carte sanitaire à laquelle tous les immigrés, justifiant d'un certificat de résidence municipale, pouvaient prétendre. En vertu de cet amendement, l'accès aux soins de cette catégorie d'étrangers, issus de pays hors l'Union européenne, sera limitée aux seuls cas d'urgence médicale (accident...), d'accouchement et du suivi des enfants en bas âge.
Les familles des immigrés, légalement établis en Espagne, n'ayant pas encore obtenu leurs papiers devront se contenter, elles aussi, de ce minimum sanitaire.
25 avril 2012
Source : MAP
La Commission maroco-tunisienne chargée des affaires consulaires, sociales et judiciaires, réunie mardi à Rabat, a appelé à la mise en œuvre des dispositions de la convention d'établissement conclue entre les deux pays, le 9 décembre 1964, dans le sens de garantir l'égalité de traitement entre les ressortissants des deux pays et de contribuer à la relance du processus d'intégration maghrébine.
A l'issue des travaux de la 12-ème session de cette commission, les deux parties ont convenu de renforcer la coopération bilatérale en ce qui concerne les citoyens établis dans les deux pays, et de mettre en oeuvre l'accord de coopération sécuritaire régissant la lutte contre l'immigration clandestine et les réseaux de trafic humain.
Pour ce qui est du travail, les deux parties ont exprimé leur détermination à oeuvrer de concert pour lutter contre les obstacles qui entravent le travail des ressortissants des deux pays en leur facilitant d'exercer des professions libérales et de renforcer aussi la coopération dans les domaines de la formation professionnelle, de la sécurité et du développement social à travers l'échange de visites et d'expertises.
Dans le domaine judiciaire, les deux pays ont convenu de poursuivre leur concertation sur la convention de coopération judiciaire en matière civile et commerciale. La Tunisie avait proposé d'organiser en mai prochain un colloque à Tunis par le Centre des études juridiques relevant du ministère tunisien de la justice, sous le thème "La qualité de la législation et les techniques de rédaction des textes juridiques".
A l'issue de cette réunion, les deux parties, qui ont procédé à la signature du procès-verbal de la session, ont saisi cette occasion pour se féliciter de la qualité des relations bilatérales et des liens de fraternité unissant les deux pays, réitérant leur volonté de les hisser au niveau des attentes des deux peuples frères.
La tenue de cette session intervient en application des recommandations de la 16ème session de la haute commission mixte tenue les 6 et 7 mai 2010 et du procès de la 13-ème réunion du comité de suivi réunie à Rabat le 21 septembre 2011.
La réunion, co-présidée du côté marocain par Mohamed Ali Lazrak, directeur des affaires consulaires et sociales au ministère des Affaires étrangères et de la coopération et du côté tunisien par Hatim Assaim, ambassadeur directeur des affaires consulaires au ministère tunisien des affaires étrangères, s'est déroulée en présence notamment de l'ambassadeur de Tunisie à Rabat, Rafii Ben Achour et des membres des délégations des deux pays représentant les départements ministériels concernés. TRA.
25 avril 2012
Source : MAP
La France va réclamer jeudi à Luxembourg la possibilité de fermer les frontières nationales en cas de forte pression migratoire, mais cette demande présentée en pleine campagne électorale donne à ses partenaires européens le sentiment d'être instrumentalisés.
Lancé à la conquête des suffrages de l'extrême droite, le chef de l'Etat français Nicolas Sarkozy presse ses partenaires de l'UE d'accepter la possibilité de rétablir des contrôles aux frontières nationales pendant un mois en cas de défaillance à une frontière extérieure de l'espace Schengen et de prolonger cette mesure si nécessaire.
Le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, comptait défendre cette position jeudi lors d'une réunion avec ses homologues de l'UE à Luxembourg.
Mais les premières réactions sont assez froides. La ministre belge Joëlle Milquet a mis les pieds dans le plat à son arrivée.
"Ca n'a rien de neuf et je pense que les agendas électoraux me semblent plus importants que le fond des dossiers qui existent depuis très longtemps", a-t-elle commenté.
Interrogée sur le sentiment d'être "instrumentalisée", elle a répondu: "Je pense, un peu".
Paris mise sur le soutien de l'Allemagne, mais la manière de procéder de Claude Guéant a mis dans l'embarras son homologue Hans-Peter Friedrich, co-signataire d'une lettre réclamant un "mécanisme de compensation pour le cas où un Etat est incapable d'assumer ses obligations au titre de la protection des frontières extérieures de l'UE".
"J'écris des lettres avec mes homologues sur des sujets importants pour nous, mais toutes les lettres ne sont pas destinées à être publiée", a-t-il déploré à son arrivée à Luxembourg.
L'empressement du ministre français de diffuser une lettre clamer le soutien de l'Allemagne en pleine campagne électorale, alors que les thèmes liés à l'immigration enflamment les débats, a déplu à Berlin.
Le chef de la diplomatie allemande Guido Westerwelle a été très clair. "Il faut faire attention à ne pas envoyer de mauvais signaux", a-t-il expliqué dans un entretien publié jeudi par l'hebdomadaire Die Zeit.
"Notre devoir est de sécuriser les frontières externes de l'Europe de manière à rendre toute mesure nationale superflue", a-t-il précisé.
La demande franco-allemande n'est pas nouvelle. Le débat sur la réforme de Schengen est ouvert depuis mars 2011, à l'initiative de la France, à la suite d'un contentieux avec l'Italie.
Paris a obtenu d'ouvrir un débat sur l'opportunité d'inclure l'immigration comme un événement permettant, dans certaines conditions, de rétablir des contrôles aux frontières nationales.
La Commission a présenté des propositions "pour un mécanisme de décision européen, car c'est ce qui est nécessaire", a souligné jeudi la commissaire en charge des Affaires intérieures Cécilia Malmstrím.
"Je n'ai pas changé d'avis", a-t-elle martelé. L'idée est d'éviter les décisions unilatérales, plaide-t-elle.
Mme Malmstrím a en revanche éludé les questions sur l'incidence des élections en Française. "Il y a toujours des campagnes électorales en Europe", a-t-elle ironisé.
La requête franco-allemande va loin, car elle vise à "exclure temporairement" les Etats membres de Schengen dont les confins sont devenus des frontières extérieures, lorsqu'ils ne sont pas en mesure de les contrôler.
La Grèce est directement visée. Nicolas Sarkozy a été très clair: "la frontière entre la Grèce et la Turquie n'est pas défendue", "n'est pas contrôlée, n'est pas tenue".
Athènes se dit en mesure d'assumer ses obligations, si la Turquie agit pour tarir le flux des clandestins venus par son territoire. Mais Ankara veut en contrepartie des facilités de visa pour ses ressortissants dans l'UE, ce que l'Allemagne bloque.
26 avril 2012
Source : AFP
En partenariat avec le CCME, l’ambassade de la République de Pologne à Rabat organise un séminaire sur la présence des Polonais au Royaume du Maroc, qui a commencé avec le voyage au Maroc de l’écrivain et chercheur polonais Jan Potocki, en 1791. Les intervenants, dont entre autres M. Krzysztof ZANUSSI – penseur, écrivain, metteur en scène de renom (prix aux festivals de Cannes, Locarno, San Remo, Venise…), Professeur Moufida El BEJAOUI , de la faculté des sciences de l’éducation de l’Université Mohammed V Souissi de Rabat ainsi que Professeur Boussif OUASTI, de la faculté des lettres de l’Université de Tétouan, vont parler de l’importance des récits de voyage, se basant sur l’exemple de l’œuvre du Comte Jan Potocki «Le voyage dans l’Empire du Maroc en 1791 », et de l’influence de la migration sur la vie culturelle, scientifique et sociale. Compte tenu des débats vifs sur l’immigration soulevés récemment dans de nombreux pays européens, ce sujet est devenu un des thèmes majeurs de la société moderne.
Des personnages illustres de la scène artistique marocaine sont invités à prendre part au débat, entre autres Farid Belkahia, Mahi Binebine, Mohammed Melehi et Mustapha Hafid, ainsi que des artistes polonais liés avec le Maroc : Bogdan Korczowski et Anna Draus Hafid. Son parcours artistique marqué par des voyages va présenter l’artiste polonais résidant en France et au Maroc, Tomek Kawiak. Les Marocains qui ont étudié en Pologne donneront également leur témoignage sur leur expérience polonaise.
Le séminaire aura lieu le 4 mai 2012 à 16h, à la Bibliothèque Nationale du Royaume du Maroc à Rabat. Consulter le catalogue
L’association Tamaynut-France vient de publier un livre qui s’intitule « Les Amazighs (de et en) France : l’apport des Marocains dans une identité franco-berbère en construction), coordonné par Lahoucine BOUYAAKOUBI et préfacé par Tassadit YACINE.
La publication de ce livre aspire à faire connaître ces Ichehin en France, l’histoire de leur immigration, les âmes qu’ils ont sacrifiées pour la liberté de la France, les modes et les défis de transmission de leur identité amazighe, ainsi que les spécificités de leurs actions associatives au sein d’une identité franco-berbère en construction
Nous avons veillé à ce que cet ouvrage ne soit pas un simple rapport moral de nos activités, mais une référence pour les étudiants, les chercheurs et tous ceux et celles qui sont en quête de connaissances sur les Ichelhin en France.
Pour atteindre ce but, nous avons fait appel à des chercheurs, quelques uns parmi eux étaient des membres actifs de notre association, d’autres sont encore au bureau de l’association, tandis que les autres participations viennent des chercheurs qui suivent de près nos actions, sans oublier, ceux qui, par l’estime qui ils portent à l’idée de ce livre, ont accepté volontiers de contribuer par leur réflexion.
Source : tamaynutfrance.org
Bonne nouvelle pour les expats. Les autorités chinoises ont l’intention d'augmenter le nombre de permis de résidence délivrés aux étrangers pour attirer l’expertise étrangère et rendre l’économie du pays plus compétitive rapporte le Daily China.
Yang Huanning, le vice-ministre de la sécurité publique a expliqué dans un rapport remis à l’APN que le ministère allait augmenter le quota de résidents permanents et envisager d’émettre davantage de visas à entrées multiples pour stimuler la compétitivité.
Yin Weimin, le ministre des ressources humaines et de la sécurité sociale avait déjà déclaré le mois dernier que la Chine allait faire des efforts cette année pour rationaliser les procédures de visa et de permis de résidence tout en introduisant des politiques accommodantes pour les étrangers dans certains domaines tels que les services médicaux, l’éducation pour leurs enfants et le financement universitaire.
Le nombre d’étrangers restant sur le territoire chinois pour une période d'au moins six mois était de 600 000 en 2011 alors qu’il n’était que de 20 000 en 1980 d’après Yang. A la fin de l’année dernière, 4752 étrangers étaient détenteurs d'un permis de résidence.
Les efforts visant à lutter contre l’immigration clandestine et les dépassements de séjours en provenance des pays voisins en particulier seront cependant renforcés avec notamment la construction de centres de rapatriement a déclaré un officiel mercredi.
26/4/2012
Source : Aujourd’hui la chine
Un zoom sur ces enfants de l'immigration qui crèvent l'écran. C'est ce que fait Nouvelle vague. Quand le cinéma prend des couleurs. Diffusé ce jeudi soir sur France 5, le documentaire est tiré de « L'image de l'Arabe dans le cinéma français de 1970 à nos jours », la thèse de Julien Gaertner, chercheur niçois.
Pourquoi ce sujet d'étude ?
Professionnellement, personnellement, humainement, il m'a toujours touché. J'ai grandi à Mouans-Sartoux, et à l'école, au foot, je côtoyais des Français d'origine nord-africaine. J'ai tout de suite pensé ‘‘ils ne sont pas comme nous, ils n'ont pas la même culture‘'. A l'université, j'ai rencontré Ralph Schor et Yvan Gastaut, spécialistes dans l'histoire de l'immigration. Et j'ai continué à me passionner pour ces questions. J'ai aussi été responsable d'un centre culturel français en Palestine…
Votre thèse traite
d'une large période…
Quand je l'ai entamée, début 2000, les choses commençaient à changer. On a vu arriver Samy Nacéri dans Taxi, Jamel Debbouze faire 15 millions d'entrées dans Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre… Puis il y a eu Roschdy Zem, Sami Bouajila, qui tenaient des rôles à l'opposé de ce que l'on avait pris l'habitude de voir de ces acteurs.
Elle est aujourd'hui le point de départ d'un documentaire…
L'idée me trottait dans la tête depuis un moment. J'ai rencontré Edouard Mills-Affif [le réalisateur] qui avait déjà fait Vu à la télé, la sage des immigrés. Je lui ai proposé de prendre le même sujet et de le porter sur grand écran. On a écrit le film ensemble… Et puis, on a réussi à le vendre à France 5.
D'autres projets ?
Oui, j'en ai plusieurs en préparation. Je suis chercheur à l'université de Nice Sophia Antipolis et aussi chargé de cours à Sciences-Po Paris. J'ai envie de montrer ce travail au grand public. De montrer ces exemples d'une immigration réussie.
26/4/2012, Thibaud Roques
Source : 20 minutes.fr
Le débat sur la place des étrangers en France fait à nouveau rage, dominé par les imprécations. Pour l’arbitrer, sans a priori, voici des chiffres exclusifs sur l’utilité économique de l’immigration.
Un «déni de réalité». Après les émeutes de 2005 (quatre morts, près de 10 000 voitures incendiées, au moins 200 millions d’euros de dégâts dans plus de 500 communes), le sociologue Sebastian Roché s’insurgeait du silence ayant suivi la tempête : aucun débriefing interministériel, aucune commission parlementaire, aucun bilan. Comme si, écrivait-il, «la fracture des banlieues, la discrimination, la révolte où prévalent les jeunes des minorités» étaient «si énormes que le courage de les regarder en face fait défaut».
Sitôt élu, Nicolas Sarkozy a rompu ce silence. Mais ses mesures pour la galerie (identité nationale, voile intégral, Roms, déchéance de la nationalité) ont surtout provoqué des débats outrés. Pendant ce temps, à Sarcelles (Val-d’Oise), le quartier du Grand-Ensemble, comme des centaines d’autres, s’enfonce dans le chômage et la pauvreté. Or c’est de ces questions économiques qu’il faut s’occuper. C’est là, et non pas sous les burqas, que loge l’origine des difficultés.
«Que les immigrés soient à leur arrivée une population à bas revenus, occupant des emplois peu qualifiés et un habitat modeste, ce n’est pas nouveau, rappelle Jean-Pierre Garson, chef de la division des migrations internationales à l’OCDE. Dans le passé, pour les Polonais, les Italiens et les autres, cela n’a pas été une partie de plaisir non plus. Mais, à l’époque, la France les absorbait dans l’industrie et le secteur public, leur garantissant une forte mobilité professionnelle et résidentielle.»
Aujourd’hui, le recul de cette mobilité forme des ghettos. «Et notre modèle républicain ne sait pas les gérer, car il s’interdit toute distinction selon les origines, poursuit Jean-Pierre Garson. Je suis évidemment hostile à toute forme de fichage, mais il est urgent d’affiner le diagnostic pour mieux cibler les politiques publiques.»
C’est pourquoi Capital s’est lancé dans ce bilan économique. Banale dans les pays anglo-saxons, la moindre évaluation «ethnique» est chez nous soupçonnée d’intentions malignes à l’encontre des quelque 5,3 millions de résidents nés étrangers à l’étranger (dont plus de 2 millions sont aujourd’hui français) ou de la deuxième génération (6,5 millions de personnes ayant au moins un parent immigré).
Retracer leurs parcours, comme la démographe Michèle Tribalat a été l’une des premières à le faire, est pourtant le meilleur moyen de ne pas réduire l’immigration à ses ratés ou à ses clandestins : une nouvelle génération de patrons, banquiers ou médecins, des cohortes de cadres sup, d’employés et d’artistes soutiennent l’économie par leur soif de consommation et leur appétit d’entreprendre, attesté par les sociétés de capital-risque qui opèrent en banlieue.
Reste qu’on n’insulte personne en identifiant aussi les domaines où ça coince, pour mesurer les efforts à accomplir. Prévenons d’emblée : l’approche économique procure moins de frissons qu’une envolée sur l’islam, une pétition contre le fascisme ou un reportage sur la polygamie. Mais elle ressemble furieusement, elle, à la réalité. Car, dans cette affaire, tout le monde pense coûts et bénéfices.
A commencer par les candidats au permis de séjour : «Migrer est un calcul économique, note la députée Sandrine Mazetier, secrétaire nationale du PS à l’immigration. Le prix du départ est élevé, mais justifié par la perspective d’un emploi en France.» Même s’il faut pour cela se montrer peu regardant, comme le montre le poids des immigrés dans les métiers «DDD» (dégueulasses, difficiles et dangereux) : les jobs non qualifiés du BTP, de la restauration ou du nettoyage industriel sont parmi les plus «immigro-dépendants» – comprenez que, si ces employeurs recrutaient plus de «Français d’origine», le surcoût se répercuterait sur le consommateur final…
Nous ne sommes pourtant plus à l’époque des Trente Glorieuses, où les immigrés ont construit 90% des autoroutes et un logement sur deux, selon l’historien Gérard Noiriel dans «Le Creuset français». Désormais, sur une moyenne de 170 000 entrées légales par an, une moitié relève du regroupement familial et moins de 10% du travail. Mais, selon les données assemblées par l’économiste Joël Oudinet, le changement n’est pas si radical : trois fois sur quatre, le motif familial concerne un conjoint adulte, qui finit par se présenter sur le marché du travail.
Nous voilà loin de «l’immigré qui fait venir sa famille nombreuse pour les allocs». Ce que confirme le bilan du poids de l’immigration sur les finances publiques réalisé par des économistes de l’université de Lille (lire ci-dessus). Leurs calculs, confiés en exclusivité à Capital, montrent que le montant des contributions est supérieur à celui des transferts. En particulier, par sa structure d’âge, cette population pèse peu sur les retraites.
Selon le Haut Conseil à l’intégration, qui a compilé des données sur les seuls étrangers, 500 000 touchent leur retraite en France, dont la moitié reçoit une pension moyenne de 610 euros par mois, tant les carrières pleines sont rares. Le Conseil d’orientation des retraites a même calculé qu’une hausse des entrées de 50 000 par an réduirait le déficit des régimes de retraite d’un demi-point de PIB d’ici 2050. Pas négligeable !
Si la jeunesse des immigrés fait du bien à la France, les statistiques montrent parcontre que leur taux de chômage est environ deux fois supérieur à celui du reste de la population. Et, selon l’OCDE, l’écart se maintient pour la «deuxième génération». Le recul de l’emploi industriel et le gel des recrutements de la fonction publique (sauf dans les collectivités locales, où ils affluent) ont grippé la machine. D’autres secteurs ont pris la relève (distribution, commerce, services à la personne), mais cette tertiarisation est synonyme de précarité (fort recours aux CDD et au temps partiel) et accroît la proportion d’immigrés dans les grandes zones urbaines, où ce type d’emploi domine.
C’est clair dans l’étude «Trajectoires et origines» publiée par l’Insee et l’Ined au début de l’année : 32% des personnes de 18 à 50 ans ayant au moins un parent immigré se trouvent en Ile-de-France, avec une forte disparité entre les enfants d’Espagnols et d’Italiens issus d’une immigration ancienne (qui représentent la plus grosse part des quadras et ne sont que 16% à vivre en région parisienne) et ceux des immigrés d’Afrique subsaharienne, installés deux fois sur trois dans la région capitale et dont 60% ont moins de 26 ans.
Cette cartographie le montre, l’intégration mérite une approche bien plus fine que celle des statistiques nationales. Prenez la délinquance : à l’échelle du pays, on ne connaît que celle des étrangers (et non celle des naturalisés ou de la deuxième génération). Elle est supérieure à leur poids démographique (11,9% des mises en cause pour 5,8% de la population), ce que la part des hommes et des faibles revenus dans cette population suffit à expliquer.
Bref, ce chiffre global ne reflète en rien ce que constatent tous les jours policiers, juges, éducateurs, élus et habitants des zones urbaines sensibles, ainsi que plusieurs sociologues peu suspects de xénophobie. Selon Sebastian Roché, dont le rapport au Premier ministre sur «Les violences urbaines de l’automne 2005» visait à expliquer pourquoi les voitures avaient brûlé dans une ville plutôt que dans une autre, «le niveau de pauvreté dans l’ensemble d’une commune n’est pas un indicateur suffisant du risque de violences urbaines» : c’est à hauteur de quartier qu’il faut étudier le chômage, la taille des familles, les revenus ou la densité par logement.
Malheureusement, depuis trente ans, on observe à la longue vue depuis le sommet de l’Etat, d’où l’échec de politiques trop uniformes dans l’enseignement, la rénovation urbaine ou le développement économique. Un gâchis, alors que les initiatives ciblées, souvent lancées par le secteur associatif ou les entreprises, font leurs preuves. «Face à la ghettoïsation, il faut aider en priorité les villes pauvres, plaide le maire de Sarcelles, François Pupponi, partisan d’un transfert de moyens depuis les communes aisées. A Paris, le Vélib’ coûterait un peu plus cher, mais, chez nous, on financerait les cantines.»
Même plaidoyer de Jean-Pierre Garson à l’OCDE, qui veut aussi placer les immigrés devant leurs responsabilités : «Améliorer les conditions de logement exige une politique précise, explique-t-il. Abattre les barres d’immeubles ne suffit pas, il faut choisir les bonnes, et aussi casser le ghetto dans la tête des immigrés, car, souvent, pour envoyer le plus d’argent possible au pays, ils compressent leur budget logement avec des effets terribles sur l’échec scolaire.»
La disette budgétaire ne favorise pas ce combat cage d’escalier par cage d’escalier. En 2008, le «plan Marshall pour les banlieues» de Fadela Amara n’avait «pas abouti», selon l’expression d’Henri Guaino, conseiller du président. Mais peut-être Mme Bettencourt, M. Pinault et autres mécènes des beaux-arts pourraient-ils voler au secours des quartiers défavorisés ? Aux Etats-Unis, le fondateur de Facebook, Mark Zuckerberg, vient de donner un coup de pouce aux écoles de Newark, la ville la plus pauvre du New Jersey, à 54% noire : un chèque de 100 millions de dollars.
Frédéric Béghin
25/4/2012
Source : Capital.fr
Les Etats appartenant à l'espace Schengen doivent pouvoir rétablir des contrôles aux frontières de leur pays, mais seulement en cas de menace pour la sécurité et pour un maximum de dix jours, selon un texte voté mercredi par la commission des Libertés civiles du Parlement européen.
Le texte défendu par la libérale roumaine Renate Weber a recueilli 47 voix pour, 7 contre et 2 abstentions. Il servira de fondement pour négocier une révision du traité de Schengen avec les Etats membres.
"Nous ne voulons pas et n'accepterons pas, comme cela a été proposé la semaine dernière dans une lettre franco-allemande, tout nouveau mécanisme qui pourrait affaiblir l'acquis de Schengen, garantissant le principe de la libre circulation entre Etats membres - l'essence même de notre Union", a souligné Mme Weber.
Lancé à la conquête des suffrages de l'extrême droite, le chef de l'Etat français Nicolas Sarkozy souhaite que ses partenaires de l'UE acceptent la fermeture des frontières nationales en cas de forte pression migratoire. Mais, selon les eurodéputés, la migration ne constitue pas en soi une menace pour la sécurité.
Le rapport distingue plusieurs scénarios pouvant justifier une réintroduction des contrôles: en cas de menace imminente pour l'ordre public ou pour la sécurité publique, les contrôles pourraient être réintroduits pour une durée maximum de six mois mais de façon coordonnée avec les autres Etats.
Les eurodéputés se sont aussi prononcés pour qu'en cas de situation d'urgence nécessitant une action immédiate, un Etat membre puisse réintroduire, de son propre chef, les contrôles pour un délai maximum de dix jours.
Enfin, en cas de "graves manquements persistants" d'un Etat membre dans la gestion d'une section de sa portion de la frontière extérieure de l'Union, la Commission pourrait décider de réintroduire des contrôles.
25/4/2012
Source : Le Vif.be, avec Belga
Un maire, un pasteur, la Première dame du Honduras, le gouvernement du Mexique, les opposants à la loi sur l'immigration clandestine en Arizona se mobilisent tous azimuts, à la veille de son examen devant la Cour suprême, pour dénoncer un texte qu'ils jugent "anti-américain".
"Si la Cour suprême décide de confirmer la loi de l'Arizona, ce serait un moment très sombre dans la jurisprudence américaine", a déclaré à l'AFP Anthony Romero, directeur exécutif de l'Union américaine sur les libertés civiles (Aclu). "Pour la première fois, la police sera autorisée à arrêter quelqu'un en se basant seulement sur la couleur de sa peau".
Derrière l'Aclu, une coalition d'organisations de défense des droits de l'homme et des immigrés a déposé un argumentaire en soutien au gouvernement américain pour réclamer que la loi controversée soit retoquée.
"Ce n'est pas une loi sur l'immigration mais une insulte aux droits de l'homme, qui légitimise le contrôle au faciès", a déclaré Lisa Navarette, du National Council of La Raza, membre de la coalition, lors d'une conférence de presse.
Cette loi est entrée en vigueur en juillet 2010 en Arizona, Etat du sud-ouest frontalier avec le Mexique, qui compte 400.000 immigrés clandestins. Mais elle a été purgée par la justice de ses dispositions controversées, dont des contrôles d'identité aléatoires.
Dans un pays d'immigration, "c'est simplement anti-américain", a fustigé Marielena Hincapié, directrice du National Immigration Law Center, qui, au sein de cette coalition, a déposé la première plainte contre la loi sur l'Arizona, avant de se mobiliser contre des lois similaires votées dans cinq autres Etats.
"Nos législateurs ont compris que nous avons besoin d'une seule loi sur l'immigration, qui soit uniforme et nationale", a-t-elle dit, afin que nous soyons tous "traités avec égalité, quelque soit notre couleur de peau ou notre accent".
"Depuis que la loi SB-070 a été signée, il y a eu un exode massif d'Arizona", a témoigné Luz Santiago, pasteur d'Arizona, "trois lycées ont fermé par manque d'inscriptions, les centres commerciaux sont vides, les appartements sont inhabités, les enfants craignent d'aller à l'école de peur de ne pas trouver leurs parents à leur retour (...) C'est un triste moment pour notre pays".
Le maire républicain d'une petite ville de Géorgie (sud-est), où une loi similaire a été adoptée, a invoqué les "pères fondateurs" des Etats-Unis pour "appeler à se lever pour protéger les familles, les entreprises, la main d'oeuvre". "Nous avons progressé économiquement grâce à la population latino-américaine", a ainsi déclaré Paul Bridges, qui s'est joint à la requête des organisations.
Au total, 23 argumentaires en soutien à l'administration Obama demandent à la Cour suprême de rejeter les points controversés de la loi.
24 avril 2012
Source : AFP
Le Mexique et dix-sept autres pays estiment qu'une loi de l'Arizona contre l'immigration clandestine, qui sera examinée mercredi par la Cour suprême, pourrait mettre en danger leurs relations diplomatiques avec les Etats-Unis.
Dans un argumentaire déposé devant la haute Cour, le Mexique estime que cette loi controversée "constitue une menace imminente aux relations bilatérales Mexique-Etats-Unis".
"Le Mexique ne peut pas poursuivre des négociations efficaces avec les Etats-Unis quand les décisions de politique étrangère du gouvernement fédéral sont sapées par des Etats individuels", selon ce document de 45 pages dont l'AFP a obtenu copie.
Haïti ainsi que seize autres pays ont rejoint le Mexique pour soutenir le gouvernement Obama et réclamer que cette loi, qui prévoit notamment un contrôle au faciès en Arizona pour traquer les sans-papiers, soit retoquée par la Cour suprême, comme elle l'a été en appel.
"Il est donc essentiel pour ces gouvernements et pour les Etats-Unis que les intérêts de chaque pays soient exprimés d'une seule voix", peut-on lire dans le document déposé par ces pays.
Parmi ceux-ci, l'Argentine, le Salvador, la Bolivie, le Brésil, le Guatemala, Panama et le Honduras, dont la Première dame assistera à l'audience de mercredi. Leurs ressortissants font partie de la majorité des quelque 11 millions de sans-papiers vivant aux Etats-Unis et des 400.000 clandestins vivant en Arizona, selon le Pew Center.
Le gouvernement mexicain ajoute que cette loi "constitue une menace imminente pour les droits de l'homme et les droits civiques de ses ressortissants", estimant qu'il a "un intérêt légitime à s'assurer que ses citoyens, quelque soit leur statut migratoire, ne soient pas privés de leurs droits en vertu de la Constitution américaine et du droit international".
Huit juges de la plus haute juridiction des Etats-Unis doivent décider si quatre dispositions de cette loi, qui ont été annulées par la justice à la demande de l'administration fédérale, sont conformes à la Constitution comme le prétend l'Etat de l'Arizona.
Washington estime que cette loi empiète sur les prérogatives constitutionnelles du gouvernement fédéral chargé par la Constitution de mettre en place et de faire respecter la politique de l'immigration.
Cette loi "s'immisce directement dans la politique fédérale sur l'immigration, car elle entrave des relations diplomatiques efficaces et cohérentes", écrit le Mexique en soutien à l'administration Obama.
24 avril 2012
Source : AFP
L'activité économique nationale "continue de bénéficier du dynamisme" de la demande intérieure, en dépit du ralentissement de la demande extérieure, tirant profit de la maîtrise de l'évolution des prix et de l'amélioration des revenus, selon la Direction des études et des prévisions financières (DEPF).
L'amélioration des revenus est due à la progression de 11,8 pc de l'encours des crédits à la consommation à fin février et à la hausse de 8,1 pc des transferts des Marocains résidant à l'étranger à fin février (+ 5,5 pc à fin mars), indique une note de conjoncture de la DEPF, relevant du ministère de l'Economie et des Finances, pour le mois d'avril.
Le dynamisme interne est dû également au maintien de l'effort d'investissement en ligne avec la bonne tenue de la valeur des importations des biens d'équipement industriel (+9,1 pc) et des demi-produits (+15,6 pc).
Ainsi, les recettes des investissements et prêts privés étrangers ont atteint 4,7 milliards de dirhams, en hausse de 4,9 pc en glissement annuel, précise la DEPF qui relève que ces recettes sont constituées à hauteur de 88,1 pc d'investissements directs étrangers (IDE).
Pour sa part, la valeur des exportations des produits de la mer s'est établie à 2,5 milliards de DH à fin février, en hausse de 24,3 pc en glissement annuel, suite à l'augmentation de 66,7 pc des exportations des crustacés, mollusques et coquillages et de 18,7 pc de celles des conserves de poissons.
Concernant l'activité à l'export de l'Office chérifien des phosphates (OCP), elle a généré près de 10,4 milliards de DH de recettes à fin mars dernier contre 10,2 milliards un an auparavant, soit une hausse de près de 250 millions de dirhams.
La consommation de l'énergie électrique s'est renforcée de 12,6 pc à fin février contre une hausse de 9,4 pc au terme de la même période de l'année écoulée, sur fond de la progression de 13 pc des ventes de l'énergie de très haute, haute et moyenne tension et de 10,9 pc pour la basse tension, précise la note.
Quant à la production de l'énergie électrique d'origine hydraulique, elle a baissé de 51,9 pc à fin février dernier après un recul de 51,4 pc à fin février 2011.
La DEPF met également en exergue le "comportement favorable" de la consommation de ciment dont les ventes ont progressé de 25,9 pc à fin février après un renforcement de 11,5 pc un an auparavant.
Les activités des centres d'appel installés au Maroc "maintiennent leur dynamisme", générant à fin février des recettes de 758,2 millions de DH, en hausse de 15,3 pc par rapport à la même période de l'année précédente.
Par ailleurs, l'activité du transport aérien a été caractérisée par une baisse de 8,5 pc du nombre de passagers ayant transité par les aéroports marocains à fin février en glissement annuel.
24 avril 2012
Source : MAP
Le président de l'Union européenne, Herman Van Rompuy, a dénoncé mercredi la montée des populismes en Europe et la menace qu'ils font peser sur la libre-circulation des personnes à la veille d'une réunion des ministres de l'Intérieur de l'UE.
"Malheureusement, les vents du populisme menacent une des grandes réalisations de l'intégration européenne: la libre-circulation des personnes au sein de l'UE", a-t-il déploré dans un message publié sur son compte Twitter.
M. Van Rompuy a exprimé sa préoccupation pendant une visite officielle en Roumanie, dont l'adhésion à l'espace Schengen est bloquée par le gouvernement néerlandais sous la pression du parti populiste d'extrême droite PVV de Geert Wilders.
Lors d'un discours devant le Parlement roumain, M. Van Rompuy s'est félicité des mesures prises par Bucarest pour renforcer le contrôle des frontières, dans le cadre de ses démarches en vue d'intégrer cet espace de libre circulation.
"Cela permettra à la Roumanie de devenir une porte d'entrée sure dans l'espace Schengen", a-t-il souligné.
"Je suis conscient du fait que le contrôle des frontière exige des investissements et des moyens substantiels et que cela n'est pas toujours facile en ces temps de contraintes budgétaires", a assuré M. Van Rompuy.
Le président roumain Traian Basescu a de son côté remercié le président de l'UE pour son "soutien en faveur de l'adoption en septembre d'une décision sur l'entrée de la Roumanie dans Schengen".
L'espace Schengen permet aux ressortissants de ses 26 membres (22 pays de l'UE plus l'Islande, la Norvège la Suisse et le Liechtenstein) de circuler librement sans contrôles frontaliers. Cinq pays de l'UE n'en sont pas membres: Royaume-Uni, Irlande, Chypre, Roumanie et Bulgarie.
Mais cette liberté est remise en question par la France et l'Allemagne qui demandent à leurs partenaires d'accepter de rétablir des contrôles aux frontières nationales pendant un mois en cas de défaillance à une frontière extérieure de l'espace Schengen et de prolonger cette mesure si nécessaire.
Lancé à la conquête des suffrages de l'extrême droite, le chef de l'Etat français Nicolas Sarkozy se montre très pressant sur cette demande.
"Les Français ne veulent plus d'une Europe passoire. C'est le message que j'ai entendu", a-t-il affirmé lundi, au lendemain du premier tour marqué par un score très élevé de la candidate de l'extrême droite, Marine Le Pen
"Si l'Europe ne peut pas défendre ses frontières, la France le fera", a-t-il martelé. "L"Europe qui ne maîtrise pas ses flux migratoires, c'est fini", a-t-il lancé au cours d'une réunion électorale.
Le ministre français de l'Intérieur, Claude Guéant, devait défendre cette position jeudi lors d'une réunion avec ses homologues de l'UE à Luxembourg.
L'Allemagne soutient cette demande exprimée dans une lettre commune cosignée par le ministre allemand de l'Intérieur, Hans-Peter Friedrich.
Mais cette volonté affichée par Nicolas Sarkozy de forcer ses partenaires à accepter ses demandes a raidi certains d'entre eux et les premières réactions pourraient être assez négatives jeudi à Luxembourg.
La proposition franco-allemande sur Schengen "sent très mauvais", a ainsi estimé le chef de la diplomatie du Luxembourg, Jean Asselborn, dans un entretien à l'hebdomadaire allemand Der Spiegel.
"Les dirigeants européens devraient faire preuve de leadership au lieu de chercher à flatter ces forces d'extrême droite", répète pour sa part la commissaire chargée des Affaires intérieures, Cecilia Malmstrí¶m.
La demande franco-allemande n'est pas nouvelle. Le débat sur la réforme de Schengen a commencé en mars 2011, à l'initiative de la France. "La Commission a présenté des propositions, qui jusqu'à présent étaient rejetées par le gouvernement français", souligne l'exécutif bruxellois.
25 avril 2012
Source : AFP
Avec un taux de 60,92%, l'abstention est la gagnante du premier tour de la présidentielle chez les Français de l'étranger. En 2007, ils étaient 346 310 à s'être déplacés jusqu'aux urnes des ambassades et consulats français ; ils sont près de 60 000 de plus en 2012.
Le Maroc est l'hôte d'honneur de la 26e édition du Salon international du livre et de la presse de Genève qui se tient du 25 au 29 avril 2012 à Palexpo à Genève, avec plus de 200 participant( e)s sur un stand de 2 000 m2. La programmation est conçue sur six espaces allant du livre aux arts plastiques, du cinéma à la gastronomie, un musée ouvert, un espace jeunesse et un espace de rencontres et de débats….Suite
3 amis se lancent dans la folle équipée de l'émigration dans les années 60. Le théâtre Mohamed V de Rabat acueillera le 10 mai, à 20h, pour la première fois au Maroc et en partenariat avec Yabiladi.com, la comédie « La vie, c’est comme un arbre » de Mohamed Allouchi et Rachid Hirchi. Hilarant.
« La vie c’est comme un arbre, il y a les branches, il y a le tronc, il y a les racines. Et les racines, tu vois, ça s’arrose. Qu’est ce que tu bois !? » Fable sociale burlesque « La vie, c’est comme un arbre » est une pièce de Mohamed Allouchi et Rachid Hirchi. La première représentation marocaine aura lieu au théâtre Mohamed V de Rabat, le jeudi 10 mai, à 20h, en partenariat avec Yabiladi.com La pièce du jeune collectif « Les voyageurs sans bagages » raconte l’histoire de trois amis qui décident d’émigrer en Belgique, depuis Tanger, dans les années 60: Azouz, l’intellectuel romantique, Abdelhak, l’idiot aux allures de Buster Keaton, et Hamid, le beau gosse. Au cours de leurs péripéties, ils rencontreront une vingtaine de personnages colorés, figures belges et marocaines.
« C’est l’histoire de nos pères, nous en avons fait une sorte d’hommage à ceux qui sont partis au nom d’un avenir meilleur », explique Rachid Hirchi, co-auteur et belgo-marocain. Le cadre historique, l’accord entre le roi Baudoin et Hassan II délivrant aux Marocains des permis de travail, n’est que brièvement rappelé de façon explicite en début et au milieu de la pièce. La pièce porte toutefois cette réalité tout au long du récit, par des références que le public pourra saisir ou non en fonction de ses connaissances.
Comédie musicale
Dans un esprit très « comédie musicale », un passage de la pièce voit les acteurs danser et chanter en cœur « à 4 F de l’heure ! » pour évoquer leurs conditions de travail. « Un soir, une femme âgée est venue me voir après le spectacle, elle m’a dit « Merci ! moi, j’ai connu ça, les « 4 francs de l’heure » ! Merci ! » Elle m’a jeté ça, et elle est partie immédiatement, sans attendre la réponse », se souvient, encore ému, Rachid Hirchi.
Les auteurs de la pièce n’ont pas voulu, pour autant, culpabiliser le pays d’accueil, ni verser dans le pathos si souvent exploité sur cette thématique. « Ce n’est pas un spectacle de repentance », insiste Rachid Hirchi. L’objectif est d’abord de faire rire et de faire que le public s’attache à ces trois personnages. En Belgique sur les différentes scènes où ont eu lieu les 30 représentations, « le public est varié, il y a des Maghrébins, des Belgo-belges, des personnes de toutes les classes sociales, beaucoup de gens, aussi qui nous disent qu’ils ne viennent jamais au théâtre habituellement. Tous ces gens sont réunis par le rire », estime Rachid Hirchi ; mais de quoi rient-ils exactement puisque les personnages sont caricaturés ?
Burlesque
« Bien sûr nous avons utilisé quelques clichés, mais nous avons toujours essayé de les prendre à contre pied », commence l’auteur. Par exemple, l’un des personnages est celui de la mère méditerranéenne qui martyrise son fils, « mais nous n’en sommes pas restés là, à un moment on suspend le cours du récit, mon personnage apparait seul, et il analyse, à la façon freudienne, les différentes étapes de la colère de la mère, avec humour, mais aussi pour ne pas se cantonner au stéréotype et offrir un peu de densité à la pièce », raconte Rachid.
La densité s’obtient également par le jeu très « théâtral » des acteurs qui s'exerce dans une mise en scène très dépouillée. De grands gestes, des cris, des baffes, des danses voire des chansons, il y a de la vie sur scène. « Mon personnage, [Abdellahak, l’idiot aux éclairs de lucidité] donne beaucoup d’oxygène dans la pièce, car il est très visuel. Il lui suffit de quelques gestes pour exprimer quelque chose », explique Mohamed Ouachen, belgo-marocain.
Un mélange qui aurait pu tomber à plat, mais « nous sommes « solde out » tous les soirs » », précise, très fier, Rachid Hirchi. Le 10 mai, au théâtre Mohamed V, le public marocain fera-t-il mentir la jeune équipe des « voyageurs sans bagages » ?
25/4/2012, Julie Chaudier
Source : Yabiladi
Le Ministère délégué chargé des Marocains Résidents à l’Etranger (MRE) promeut la création de PME.
Un projet technique à la création de petites et moyennes entreprises en faveur de la diaspora marocaine résidant à l’étranger sera créé au courant de l’année avec l’Agence Française de Développement (AFD).
24-04-2012
Source : Challenge
Smaïn Laâcher. Sociologue : «L’immigration n’est ni un poids ni une chance, mais un fait historique»
Sociologue et chercheur au Centre d’études des mouvements sociaux (CNRS-EHESS), Smaïn Laâcher est l’auteur de nombreux ouvrages sur l’immigration, les déplacements de populations et les violences faites aux femmes dans l’immigration et lors du voyage «clandestin». Proche de Bourdieu, de Sayad, il est devenu incontournable. Il vient de publier sous sa direction le Dictionnaire de l’immigration en France, éditions Larousse.
-Pourquoi un dictionnaire sur l’immigration ?
Pour introduire de la rigueur, à la fois scientifique, historique, juridique et sociologique, dans ce champ un peu mou et hyper idéologique qu’est celui de l’immigration. C’est le premier ouvrage du genre en France. C’est un objet fortement présent dans les pays d’immigration qui ont les moyens de compter et qui savent compter. Et on ne compte que les présents, que le «trop-plein», que ceux qui posent problème par leur présence embarrassante. Et cette présence est un enjeu politique de premier ordre qui a entraîné la création, depuis une quarantaine d’années en France, d’une abondante recherche dont il faut dire que la qualité varie de manière significative d’une discipline à une autre : le sérieux des juristes (et on comprend pourquoi) est, quoi qu’on en dise, plus remarquable qu’un grand nombre de topos vaguement inspirés de sociologues compatissants. Quant aux pays du Sud, les «absents» ne comptent plus, et dès lors pourquoi s’intéresser à eux ? Pourquoi développer à leur propos une science non pas de l’immigration mais de l’émigration ? Ils ne sont plus là et ne sont, du coup, plus un «problème». Sauf lorsqu’il s’agit de les transformer en source financière.
-Est-ce que le discours politique sur l’immigration a évolué au fil des élections ?
Oui, sans aucun doute, et il ne pourrait en être autrement. Tout d’abord parce que les phénomènes migratoires se sont modifiés au fil des ans, en particulier dans leur composition sociologique (regroupement familial, émigration féminine importante, etc.)
Ensuite, parce que la société française s’est beaucoup transformée en une quarantaine d’années.
Le chômage de masse, l’accroissement des inégalités en matière de revenus, un système de santé qui se dégrade et qui de plus en plus notoirement se divise en système de soins pour riches et en système de soins pour pauvres et immigrés, une école qui renforce les inégalités, une crise financière qui appauvrit une fraction importante de la population qui se croyait à l’abri, une politique du logement terriblement déficitaire, etc. autant de logiques d’exclusion sociale qui font de l’immigration un enjeu très secondaire pour les Français (à ne pas confondre avec les politiques et les institutions d’Etat).
La campagne présidentielle le montre parfaitement. Le travail, le logement, l’école, l’accès aux soins, la sécurité (au sens large) : voilà les soucis des Français. Certainement pas l’immigration et les immigrés et tous les problèmes qui leur sont attachés. Ce qui est resté inchangé dans le discours des politiques, en particulier lorsqu’ils sont en campagne électorale, c’est l’immigration comme problème sécuritaire.
-Quelle est donc cette notion de «club» développée par Abdelmalek Sayad ?
La notion de «club» chez cet auteur est une métaphore qui renvoie aux conditions ou aux critères exigés par les maîtres des lieux pour pouvoir accéder à un lieu ou à un espace privé. Le «club» est par définition plus ou moins fermé à tous ceux qui prétendent y entrer.Pour Sayad, la nation, sa forme, son histoire, son degré d’ouverture ou de fermeture, etc. peuvent être métaphoriquement comparés à la logique du «club» (club sportif, Rotary club, etc.) et n’y entre pas qui veut. Plus le club est ancien dans le temps, plus il est réputé, renommé, illustre, prestigieux, etc. et plus les conditions d’entrée sont terriblement restrictives.
N’entreront que les personnes dignes de confiance et socialement utiles pour la grandeur du «club» ou de la nation. L’opposition entre ancien et nouveau club, Sayad l’utilise pour décrire historiquement les conditions d’entrée différentes, mais aussi d’acquisition de la nationalité du pays d’accueil dans la nation française et la nation américaine. La première, on le devine aisément, fut longtemps moins ouverte que la seconde. Cela reste vrai encore aujourd’hui, par exemple, en matière d’asile ou d’accueil des minorités opprimées (Somaliens, chrétiens irakiens, etc.).
-Vous dites que le Français contemporain des cités est une véritable interlangue...
Cette notion est explicitée dans une entrée qui s’appelle les mots de l’immigration et qui a été rédigée par Jean-Pierre Goudaillier, linguiste. Cet auteur montre en quoi la relégation sociale est symbolique d’une fraction importante des classes populaires, dont les enfants d’immigrés font partie, français ou non, est aussi une relégation de la langue ordinaire. Et, par «réaction réactive», ces derniers à leur tour ont «inventé» depuis environ trois décennies des moyens de communication linguistique au sein de leurs réseaux de pairs. Ces «marchés francs», pour reprendre l’expression de Bourdieu, sont des espaces dominés où les dominants sont exclus (même si c’est bien plus compliqué que cela) où le langage de l’entre-soi constitue autant de procédures d’évitement, de contournement des interdits et des tabous sociaux. Jean-Pierre Goudaillier nous dit que ce registre de «langue interstitiel» devient au fil des années une véritable «interlangue», qui apparaît entre le français véhiculaire dominant, à savoir la langue légitime et la diversité des «vernaculaires» qui composent la mosaïque linguistique des cités : arabe maghrébin, berbère, langues africaines et asiatiques, langues de type tzigane, créoles des Dom-Tom, turc, pour ne citer que ces langues ou parlers.
-Question manichéenne et provocatrice : immigration, chance ou poids pour la France ?
Ce n’est ni une «chance» ni un «poids», c’est un fait ou une donnée historique. Aucune société ou communauté politique n’est définitivement close. Elles doivent toutes compter avec une «part des sans part», pour reprendre l’expression de Jacques Rancière.
Compter, se compter, qui compte pour compter qui ? Voilà un enjeu de lutte qui touche à des questions difficiles, comme celles de la démocratie, de l’égalité, de l’exclusion des biens matériels et symboliques. Ces questions ne concernent pas seulement les immigrés, ni même en premier lieu les immigrés, elles concernent tous ceux qui tiennent leur identité du fait d’être membre d’une communauté politique.
L’immigration n’est nullement un enjeu spécifique à un pays. Je pense que ce qui est intéressant à ce propos, c’est que la même question, sans cesse posée aux pays du Nord, soit enfin posée aux pays du Sud, par exemple aux autorités et aux populations des pays arabes et en particulier des trois pays du Maghreb. Pour ce que j’en sais, pour avoir enquêté sur ce thème, l’immigration qui existe aujourd’hui dans ces pays est plus qu’un «problème», elle est un fardeau dont il faut se débarrasser. Le racisme et la xénophobie sont monnaie courante dans ces pays.
Pensez aux comportements des Libyens (autorités et populations) à l’égard des Subsahariens, sous El Gueddafi, mais aussi aux comportements de ce que l’on a appelé sans rire les «révolutionnaires» après la chute du dictateur. Et j’emploie volontairement des mots convenables.
24/4/2012, Rémi Yacine
Source : El Watane
C'est une vieille proposition du PS, que François Hollande avait promis de tenir: accorder le droit de vote aux élections locales aux étrangers résidant en France légalement depuis cinq ans. Mais quand l'extrême droite recueille près de 18% au premier tour, elle pourrait être plus hasardeuse à formuler. Cela pourrait effrayer une partie de cet électorat… C'est pourquoi depuis dimanche, les responsables de l'UMP sont montés au créneau pour interpeller les socialistes. «Ils n'assument pas leurs positions idéologiques, comme le droit de vote des étrangers», a assuré par exemple le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé. Depuis le premier tour, le candidat socialiste n'en avait effectivement pas reparlé.
Mardi, sur l'instance de la presse, François Hollande a finalement répondu: «Tout ce que j'ai dit dans mon projet et dans mes 60 engagements, ça sera fait dans le quinquennat.» Il a persisté mercredi matin en évoquant la possibilité de faire passer cette réforme en 2013, soit avant les élections locales de 2014. Mais «il n'y a pas d'échéance particulière», a-t-il précisé.
«Pas la proposition numéro 1 de Hollande»
La proposition laisse pourtant sceptiques certains socialistes. «Ça n'a jamais été notre priorité», avait assuré Ségolène Royal, lundi soir en débat face à la porte-parole de Nicolas Sarkozy, Nathalie Kosciusko-Morizet, qui l'interrogeait sur le sujet. La présidente de Poitou-Charentes a toujours douté de l'opportunité de cette promesse. D'autres sont plus nuancés dans leur approche. «Le droit de vote n'est pas un sujet embarrassant, explique un membre de la direction du PS. Mais il n'est pas question de dire que c'est la proposition numéro un d'Hollande.» L'essentiel reste toujours de parler de la crise et de l'emploi.
L'UMP a poursuivi son offensive mardi dans la journée. «Les masques doivent tomber», a réclamé l'un des secrétaires nationaux du parti présidentiel, Bruno Beschizza. François Hollande a donc précisé son calendrier, en marge de son déplacement à Laon. Ségolène Royal «a dit que ce n'était pas une priorité au sens immédiat, ce n'est pas la première mesure que nous allons prendre. Mais je ne distingue aucune mesure, j'ai donné un calendrier de ce que je ferai au tout début: l'exemplarité de l'État, le pouvoir d'achat accordé aux familles, des réformes que nous devons engager tout de suite pour redresser nos comptes publics, nos industries. Et puis aussi réviser nos institutions, ça viendra en son temps», a-t-il expliqué. La révision des institutions figure bien, mais en dernière place, dans le programme des réformes de la première année présenté au début du mois avril. La mention «droit de vote» est écrite sans plus de précision.
«Sortir du communautarisme»
Dans son entourage, on jure donc que le candidat ne reviendra pas sur cet engagement. Accorder le droit de vote, «c'est sortir un certain nombre de gens du communautarisme» et les faire entrer «dans la citoyenneté», explique Stéphane Le Foll, l'un des lieutenants de François Hollande. «Il ne faut se dérober sur rien», assure le secrétaire national Razzy Hammadi. «Ceux qui votent FN le font parce qu'ils vivent mal. Mais une grande majorité d'entre eux ne pensent pas que ce soit à cause des immigrés», estime-t-il. Pour résumer: en rabattre sur les droits des immigrés ne ferait pas baisser le FN. Et cette proposition étant l'une des plus populaires dans le cœur de l'électorat de gauche, il est difficile de l'abandonner pour le candidat socialiste.
Mais au PS, certains estiment qu'accorder le droit de vote aux étrangers n'est désormais plus la revendication première des intéressés. Cette proposition symbolique date de trente ans! Aujourd'hui, dans les quartiers populaires, les attentes des populations immigrées sont d'une autre nature. Elles ne veulent pas «d'une distinction de plus», estime-t-on.
Quoi qu'il en soit, on refuse au PS de laisser Nicolas Sarkozy emporter la présidentielle sur ce terrain-là. «Il pense que c'est un terrain plus favorable», déplore un membre de la direction. Lundi à Lorient, François Hollande s'en est offusqué. «Je ne séduis pas ces électeurs (du FN) par je ne sais quelle surenchère. Je laisse cela à d'autres. Moi je ne ferai pas de l'immigré, de l'étranger, la question qui nous séparera dans l'élection présidentielle.» Jusqu'au bout, il veut incarner le rassemblement.
24/4/2012, Nicolas Barotte
Source : Le Figaro
Après la réforme de Barack Obama sur la santé, la Cour suprême des Etats-Unis examine mercredi un autre motif de division entre le gouvernement fédéral et les Etats: la lutte contre l'immigration clandestine, avec une loi de l'Arizona de contrôle au faciès.
Comme pour la loi sur l'assurance-maladie, la plus haute juridiction rendra sa décision en juin, à quatre mois de la présidentielle américaine et, tout comme dans le cas de la réforme chère au président Obama, les experts s'attendent à ce que l'issue du débat pèse sur les résultats du scrutin où Barack Obama remet son mandat en jeu.
Cette fois, la cour, à majorité conservatrice, devra déterminer si les Etats américains peuvent mettre en place leur propre politique d'immigration ou si le gouvernement fédéral a autorité exclusive dans ce domaine en vertu de la Constitution.
En question, une loi entrée en vigueur en juillet 2010 en Arizona (sud-ouest), qui compte 400.000 sans-papiers, selon le Pew Hispanic Center.
Le gouvernement Obama l'a immédiatement contestée en justice et obtenu que le texte soit purgé de ses quatre dispositions controversées: le contrôle, même sans motif, du statut migratoire de toute personne soupçonnée d'être illégalement aux Etats-Unis; l'obligation pour tout immigré de pouvoir présenter des papiers à tout moment; l'interdiction de travailler ou de rechercher un emploi en l'absence de papiers; et l'arrestation sans mandat de tout individu suspecté d'être clandestin.
"La loi est très draconienne, elle changerait notablement notre mode de vie et n'aurait pas seulement un impact sur les sans-papiers mais aussi sur les citoyens américains qui seraient arrêtés uniquement en raison de leur couleur de peau", a dit à l'AFP Anthony Romero, directeur de l'Union américaine pour la défense des droits civils (Aclu).
Au total, 23 argumentaires en soutien au gouvernement demandent à la haute Cour de retoquer le texte.
Le Mexique et 17 autres pays préviennent que le texte mettrait en danger leurs relations diplomatiques avec les Etats-Unis.
Dans un pays qui compte 11 millions de sans-papiers, les organisations de défense des droits de l'homme et des immigrés craignent que l'Arizona fasse des émules: cinq Etats ont déjà voté une loi similaire et 13 autres l'envisagent.
Le gouvernement fédéral argue que la loi empiète sur ses prérogatives constitutionnelles qui lui attribuent la politique de l'immigration. L'Arizona estime que sa loi est "parfaitement compatible avec la loi fédérale".
25/4/2012
Source :AFP