jeudi 4 juillet 2024 10:22

La présidence de François Hollande doit marquer une « rupture avec l'approche sécuritaire de la politique d'immigration » dont la Cimade constate chaque jour les « conséquences violentes » pour les personnes qu'elle accompagne, ses répercussions sur l'ensemble de la société et sur le regard porté sur les étrangers, a déclaré vendredi cette ONG.

«La maltraitance dont sont victimes les personnes étrangères doit cesser. L'amélioration des conditions d'accueil et d'instruction des dossiers dans les préfectures et l'abandon des objectifs chiffrés en matière d'expulsion doivent être une première étape », prône également cette ONG en charge des droits des migrants, dans un communiqué remis à l'APS.

Elle appelle ainsi le président de la République française à prendre des « mesures urgentes », en mettant fin au placement en rétention des familles et aux expulsions de demandeurs d'asile en cours de procédure, quel que soit leur statut.

Elle interpelle également le président français à régulariser les personnes engagées dans le mouvement de grève des travailleurs sans papiers qui a débuté en octobre 2009 et garantir le droit au séjour des personnes étrangères gravement malades qui vivent en France.

Par ailleurs, dans l'attente d' « une réforme d'ampleur du dispositif», la Cimade considère il est « indispensable que les mesures les plus attentatoires aux libertés soient suspendues ».

Elle demande également à ce que les préfets « fassent usage de leur pouvoir discrétionnaire » dans l'application des dispositions relatives à la rétention administrative et à l'expulsion du territoire français introduites par la loi du 16 juin 2011.

«Ainsi les préfets doivent garantir un délai de départ volontaire, ne plus prononcer d'interdiction de retour sur le territoire français, limiter la durée de la rétention au temps strictement nécessaire à l'éloignement des personnes et respecter le rôle de la justice », a recommandé la Cimade.

Elle demande aussi l'abandon du principe du paiement d'une taxe lors de la demande de titre de séjour et que soient revus "les montants exorbitants de l'ensemble des taxes liées au droit au séjour des étrangers qui les poussent à rester dans la clandestinité".
D'autres thématiques telles que le droit d'asile, le droit de vivre en famille, la situation des détenus étrangers, "le régime d'exception appliqué en Outre-mer doivent aussi faire l'objet de consignes immédiates et de réformes", a encore suggéré la Cimade.(APS)

11 mai 2012

Source : APS

Le ministre libyen des affaires étrangères, Ashour ben Khayal a prévenu, samedi à Rome, contre une aggravation de la situation sur le front de l'immigration clandestine.

"Nous craignons une aggravation de la situation sur le front de l'immigration clandestine. Nous voulons lancer un signal, un avertissement à l'Italie et à l'UE pour qu'elles affrontent ce phénomène", a déclaré le chef de la diplomatie libyenne lors d'un point de presse au terme d'une rencontre avec son homologue italien, Giulio Terzi.

"Pour le moment la situation n'est pas si grave mais nous avons des indications que les choses pourraient empirer", a-t-il indiqué.
"Des immigrés africains sont arrivés à la frontière entre l'Egypte et la Libye: pour le moment, ils ne sont pas nombreux mais leur nombre pourrait augmenter", a-t-il averti précisant avoir fait part au ministre italien des affaires étrangères de la volonté de de son pays de collaborer sur ce sujet.

Terzi a indiqué, pour sa part, que l'immigration est un problème urgent qu'il faudrait affronter dans le cadre européen à travers un plan, soulignant qu'il allait évoquer ce thème, lundi à Bruxelles, à l'occasion du Conseil des ministres européens des affaires étrangères.
"Nous devons mettre en place rapidement les moyens financiers pour traiter ce problème, en partenariat avec le gouvernement libyen", a-t-il affirmé.

Le responsable italien a, par ailleurs, souligné que son pays soutient avec conviction le processus démocratique en Libye, mettant l'accent sur la nécessité d'un changement de cap dans les relations avec la Libye de la part de l'Italie et du reste de la communauté internationale.

Un ralentissement dans le processus de stabilisation de la Libye pour lequel le peuple a combattu et souffert serait inacceptable, a-t-il insisté.

12 mai 2012

Source : MAP

Un vibrant hommage a été rendu aux vaillants soldats marocains tombés au champ d'honneur pour la libération de la Belgique lors de la seconde guerre mondiale, à l'occasion de la commémoration, dimanche, du 72ème anniversaire de la bataille de Gembloux.

Lors des cérémonies organisées au "Mémorial Aymes" à Gembloux (40 km au sud de Bruxelles) et dans la nécropole de Chastres où reposent des centaines de soldats marocains ayant combattu aux côtés des forces alliées pour la libération de l'Europe du joug colonial totalitaire nazi et fasciste, les participants ont souligné, dans ces deux hauts lieux de souvenir, l'importance primordiale de cette commémoration qui perpétue une période mémorable de l'Histoire commune et de la mémoire partagée entre le Maroc, la Belgique et la France.

Les officiels belges, français et marocains ont saisi cette occasion pour mettre en exergue les énormes sacrifices consentis par les braves soldats marocains qui ont défendu au prix de leur vie la liberté de la Belgique, soulignant l'impératif de perpétuer le devoir de la mémoire historique partagée qui constitue un fonds patrimonial riche d'actes héroïques à travers lesquels se révèlent et se consacrent un certain nombre de nobles valeurs humaines et universelles, qu'il appartient à tout un chacun de préserver.
Ces cérémonies, qui ont été marquées par le salut des couleurs nationales des trois pays et le dépôt de gerbes de fleurs à la mémoire des soldats morts pour la libération de la Belgique, se sont déroulées en présence notamment du président de la Chambre des représentants belge, André Flahaut, du Haut Commissaire aux anciens résistants et anciens membres de l'armée de libération, El Mostafa El Ktiri, de l'ambassadeur du Maroc auprès de Belgique et du Grand Duché de Luxembourg, Samir Addahre, et de l'ambassadeurs de France à Bruxelles, Michèle Boccoz.

En marge de ces cérémonies, l'ambassade du Maroc à Bruxelles a organisé une rencontre entre responsables belges, français et marocains, et des acteurs de la société civile et de jeunes marocains établis en Belgique pour échanger sur le rôle fondamental qu'ont joué les soldats marocains à Gembloux où plus de 2.000 d'entre eux ont succombé pour la liberté et la paix en Europe.

"Il est important d'échanger avec les générations montantes sur les valeurs et les significations profondes de cette commémoration annuelle de l'anniversaire de la bataille de Gembloux et de perpétuer le devoir de mémoire pour que les sacrifices consentis par les soldats marocains ne tombent pas dans l'oubli", a affirmé M. Addahre à cette occasion.

Les jeunes marocains issus de l'immigration "doivent être au fait de ce que leurs aïeuls ont consenti comme sacrifice suprême pour la paix et la liberté dans les pays d'accueil et prendre conscience également que leur présence en Europe est légitime au regard de ce sacrifice", a fait savoir l'ambassadeur du Royaume.

Il est également important que "les Belges sachent que les Marocains ont défendu la Belgique et que si leurs pays est aujourd'hui libre, c'est grâce à ce sacrifice consenti par les soldats marocains", a-t-il soutenu.

Et de relever que l'organisation d'une telle rencontre constitue une manière pour éveiller les consciences sur les valeurs qui rassemblent aujourd'hui les peuples marocain et européen, à savoir l'amitié, la fraternité, la solidarité, le sacrifice et l'ouverture sur les autres.

Ces valeurs communes doivent impérativement être portées à la connaissance des jeunes et inculquées aux générations montantes qui auront à l'avenir la charge de les transmettre aux plus jeunes pour que le souvenir demeure, a-t-il insisté.

Pour sa part, M. Ktiri a indiqué que la commémoration de la bataille de Gembloux constitue une occasion pour mettre en avant les valeurs de patriotisme, du sacrifice et du sens du devoir, ainsi que les idéaux de la liberté, de la dignité humaine et de la coexistence que le Maroc a toujours défendus.

Le Haut commissaire aux anciens résistants et anciens membres de l'armée de libération a mis l'accent sur les actes courageux et héroïques des contingents marocains à la deuxième guerre mondiale, notant les soldats marocains ont répondu massivement et spontanément à l'appel de feu SM Mohammed V l'invitant à s'engager aux côtés des armées alliées.

Il a fait observer, à cet égard, que ces soldats se sont distingués par leur héroïsme et leur bravoure en consentant d'énormes sacrifices allant jusqu'au sacrifice suprême, notant que le Maroc est en droit d'être fier de cette épopée écrite avec le sang de ses vaillants soldats et qui restera gravée à jamais dans l'Histoire commune du Maroc et de l'Europe.

13 mai 2012

Source : MAP

Ils n'ont pas osé aller en pélerinage en Tunisie par crainte du printemps arabe. Mais au Maroc, où les islamistes sont pourtant aussi au pouvoir, des juifs d'Israël n'ont pas eu peur de venir cette semaine vénérer leurs saints en toute tranquillité.

Comme chaque année, quelque 5.000 juifs --la plupart d'origine marocaine --sont venus de tous les coins du monde, et notamment d'Israël, pour rendre hommage aux 1.200 saints enterrés dans cette terre d'islam qu'ils "aiment", priant à l'unisson pour la "paix et la cohabitation entre les deux religions" au Moyen-Orient.

Le plus important des sanctuaires juifs au Maroc est celui d'Amran Ben Diouane, un saint vénéré qui repose depuis 250 ans au dessus des montagnes de Ouazzane (200 km au nord de Rabat).

"Mille saints reposent au Maroc, l'un des lieux les plus importants au monde avec un pélerinage qui dépasse les cinq mille personnes", explique Jacob Tordjamn rabin de Tanger (nord).

Le sanctuaire Amrane Ben Diouane, planté dans un cimetière juif, se dresse au milieu de plusieurs hectares d'oliviers.

Sous surveillance policière, son accès est autorisé aux seuls Marocains dûmement munis d'une autorisation délivrée par la communauté juive du royaume.

Sous une chaleur de 42 degrès cette semaine, un juif venu d'Israél sursaute quand on lui demande s'il prie aussi Dieu pour réconcilier Israéliens et Palestiniens.

"Mon frère que tu sois juif, arabe ou musulman nous voulons tous la paix, laisse moi prier", répond-il devant la tombe supposée être celle du saint Amran.

Le pèlerinage dans ce sanctuaire, commencé jeudi s'achève samedi soir après le Shabbat.

Durant ces cinq jours de prières, les pèlerins fortunés dorment dans de petites villas, les autres couchent dans des maisonnettes au toit de zinc.

Sous un immense olivier, ils défilent chaque jour, jetant des cierges sur un énorme bûcher allumé à même la tombe d'Amran Ben Diouan. "Un homme pieux, intègre, bienfaiteur, bon" lit-on sur une plaque ornant la façade d'une synagoque.

Au premier soir, un fidèle a fait la ronde offrant du whisky à gogo à l'assistance: "buvez mes frères, je commémore aujourd'hui la mort de mon père en souhaitant la paix", crie-t-il à tue-tête.

Près de lui, un juif orthodoxe, Mahmane Bittgoun "venu de Jérusalem" lance un son puissant à travers une corne. "C'est pour amplifier les prières et la bénédiction", assure-t-il. Les femmes l'encouragent en poussant des youyous.

Il s'arrête un moment de jouer sur cet instrument qui remonte à la nuit des temps, et invite l'assemblée à écouter sa conversation téléphonique établie par gsm avec des pélerins du temple Mirone, un saint enterré près de Tel-Aviv.

"Ils sont maintenant 130.000 pélerins à Mirone, ils vous saluent, prient pour vous et vous demandent de prier pour eux à travers Amran Ben Diouan", lance-t-il le front en sueur.

Un rabin Natan S. résidant à Beercheva (Israël) refuse de parler de politique. "Religieusement on prie pour la paix au Proche-Orient mais politiquement, je refuse de parler", dit-il coupant court à toute question sur le conflit.

Vers minuit, les pélerins s'en vont prier dans la synagogue d'en face sans oublier le "grand saint" Rabi Simon Baryoha enterré en Israël à qui "tous les juifs du monde rendent hommage cette semaine suivant le calendrier hébraïque".

Après la chaleur torride du jour et l'épreuve du pélerinage, rendue encore plus dûre à supporter à cause de la lueur des flammes et l'odeur piquante des bougies brûlées, les pélerins partent s'installer dans un immense restaurant pour festoyer au son de la musique.

La traditionnelle et étonnante cérémonie de vente aux enchères des bougies ponctue le repas.

La collecte, qui se chiffre à des millions d'euros, est versée dans une caisse pour la rénovation et l'entretien des sépultures des 1.200 saints juifs du Maroc.

12 mai 2012

Source : AFP

Le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger (MRE), Abdellatif Maâzouz, effectuera du 13 au 16 courant une visite de travail au Royaume-Uni dans le but de renforcer la coopération avec les pays de résidence de la communauté marocaine établie dans ce pays.

Cette visite ambitionne aussi de raffermir les liens de communication avec les différentes composantes et compétences de cette communauté afin de s'enquérir de leur situation et de leur faire part des récentes mesures prises en leur faveur, indique un communiqué du ministère.

Au cours de son séjour, M. Maâzouz aura des entretiens avec des responsables gouvernementaux britanniques des départements en relation avec l'immigration, ajoute le communiqué, notant que le ministre s'entretiendra aussi avec des élus et des autorités locales de Londres.

L'objectif de ces entretiens est d'assurer la mise en oeuvre de moyens pour une meilleure intégration de la communauté marocaine dans le pays de résidence tout en permettant de préserver et de développer ses liens culturels avec son pays d'origine.
Par la même occasion, M. Maâzouz aura des entrevues avec des cadres associatifs et des compétences marocaines, dont des cadres d'établissement économiques et financiers de la Cité ainsi qu'avec des jeunes d'origine marocaine du programme "Inspire", outre des séances de travail avec des imams et des représentants de la communauté juive marocaine à Londres.

11 mai 2012

Source : MAP

Les splendeurs des jardins enchanteurs de la ville ocre ont été revisitées lors d'une soirée gala qui a eu lieu samedi à Chicago (Etat de l'Illinois), sous le thème évocateur "Le Bal magique du Maroc".

Organisée à l'initiative du conseil des femmes de l'Alliance Française de Chicago, cet événement a permis au public, le temps d'une soirée, de faire un voyage magique à travers le Maroc.

Une salle d'un grand palace à Chicago s'est transformée, pour la circonstance, en jardins marocains magiques, inspirés du Jardin Majorelle à Marrakech. Il a fallu quarante ans au peintre français Jacques Majorelle (1886-1962) pour créer, avec passion, ce lieu enchanteur, désormais l'un des endroits les plus visités du Royaume.

Une belle fontaine et un souk ont été montés à cette occasion pour compléter un décor pour le moins splendide.

Dans une allocution prononcée à cette occasion, l'ambassadeur du Maroc aux Etats Unis, Rachad Bouhlal, a mis en avant les relations historiques, ainsi que le partenariat privilégié unissant le Royaume et les Etats-Unis, dans le cadre du traité d'amitié datant du 1787.

Et de rappeler que le Maroc a été le premier pays à avoir reconnu la jeune république, en décembre 1777, comme l'avait d'ailleurs rappelé le Président Barack Obama dans son discours du Caire.

La soirée a été ponctuée par des partitions musicales de la formation Stu Hirsh Orchestra. Elle a été animée par les philanthropes américains Bill Kurtis et sa femme Donna LaPietra.

Les invités ont pu également déguster les saveurs de l'art culinaire marocain.

Ont notamment assisté à cette soirée, l'ambassadeur de France aux Etats-Unis, le consul général français à Chicago, ainsi que le consul honoraire du Maroc dans cette ville, Marilyn Diamond.

13 mai 2012-05-13

Source : MAP

Les élections présidentielles ont accouché d'un candidat du rassemblement. Mais comment les digues ouvertes par l'ancien président peuvent-elles se reconstruire? Car qui n'a pas entendu que les discours prononcés n'étaient pas seulement de circonstance mais traduisaient une chute des tabous concernant la xénophobie, le racisme.

Ainsi ces phrases" Le FN est compatible avec la république", puis sans vergogne, le thème des tribus, de l'accusation non démontrée selon laquelle les jeunes issus de l'immigration ne sauraient prendre place dans le pays qu'en s'agrégeant à "leur" communauté d'origine (je rappelle, ce qui est cocasse, que nombre d'entre eux, dont je suis, sont nés ici, il y a...plus de cinquante ans),etc.

Le vote FN, pour l'essentiel, représente, cette pensée xénophobe : ce n'est pas un vote de circonstances, ce que plusieurs analystes ont bien repéré. N Sarkozy, après la campagne de deuxième tour que l'on sait, se vautrant dans le discours de Mme Le Pen, a quand même receuilli 48 % des suffrages. Témoin s'il le faut d'un cordon sanitaire qui s'est largement transformé en fil fragile.

C'est dire si désormais rien n'est acquis, même avec l'élection de M Hollande qui aura plus que besoin de secours pour rétablir notre pacte social et citoyen.

Car en effet c'est la conception même de la république qui est en jeu. Notre pays doit-il se rétracter, dresser des frontières étanches et méprisantes aux autres? Ou doit-il trouver sa solidité en assumant son histoire, sa diversité, seules conditions pour s'ouvrir aux autres.

On parle beaucoup d'identité mais sans peut-être en présiser la définition. Disons-le d'un mot, ainsi que nous l'enseigne notre pratique quotidienne de psychanalyste engagé auprès d'une population de tous les âges et de toutes conditions : l'identité d'une personne est un lieu psychique où s'entremêlent les diverses racines nourrissant notre vie; de ce fait c'est un processus vivant qui engage un véritable travail sur soi et avec les autres, travail parfois douloureux, sinon violent, mais toujours créatif. Etre soi_même c'est trouver tant soit peu une stabilité de sa personne, être en mesure de faire un récit sur le parcours de sa vie tout en étant capable, sans trop de peur ou de persécution, de faire face à l'inconnu. L'inconnu est aussi bien positif que négatif, ce sont tous les évènements que nous ne pouvons prévoir et qu'il nous faudra vivre et penser. Il est la source du nouveau et de la création quand nous arrivons à le rencontrer, à le penser pour établir la façon dont il convient de se situer par rapport à lui.

N'en va-t-il pas de même pour la France? J'étais à la Bastille dimanche 6 mai : il y régnait une amibiance bon enfant, chaleureuse. Passerais-je pour un indécrotable naïf si je témoigne de la détente, de l'apaisement éprouvé par beaucoup des personnes présentes, bref de ce sentiment de paix enfin possible entre les êtres après trop d'appels à l'affrontement?

J'ai été plus que surpris par la polémique au sujet des drapeaux algériens. Il y en avait comme il y avait bien d'autes drapeaux, tricolores cele va de soi, du Front de gauche, du PS etc Pourquoi ce procès fait aux personnes qui portaient ces drapeaux? Répondre à cett question c'est entrer dans le coeur du clivage de l'élection. Il me semble que deux idées de la France se combattent, l'une exaltant les racines chrétiennes ( cf les derniers meetings de Sarkozy), et laissant entendre que c'est la seule racine qui prévaut et qui est gage de pureté. L'identité renvoie alors à un passé indépassable, reconstruit en un champ clos, sacré, à défendre. L'autre idée accepte l'idée d'une identité dynamique, fruit de l'histoire, et ainsi il n'est pas choquant que sur la place de la Bastille le miroir de l'histoire de France reflète les multiples racines issues notamment de la période de l'Empire. Qui dira combien le peuple algérien aime la France, l'a largement servie dans les moments les plus difficiles, à commencer par les guerres mondiales, faisant sacrifice comme tout citoyen de sa vie( et pourtant l'on sait combien ce statut de citoyen a été refusé aux "indigènes" en dépit de maintes demandes pacifiques faites aux gouvernants de l'époque); ALger s'est trouvé capitale provisoire de la France pendant la deuxième guerre mondiale, cela n'est pas sans signification. Puis il y a eu cette guerre d'Algérie dont on commence à peine à faire le récit. Cette guerre est née de l'abîme entre les diférentes définitions de la ciotyenneté : pour s'en convaincre il faut relire les Chroniques algériennes de Camus et le Journal de Mouloud Fereaoun qui montrent bien le refus d'envisager l'"Arabe" comme un égal; et quand ce dernier vient à réussir, et donc à parler, sa réussite est regardée comme une exception qu'on salue et dont on espère tirer quelque docilité, jamais comme un processus qui devrait concerner le plus grand nombre.

Certes les époques ne sont pas réductibles les unes aux autres, mais toutes les études transgénérationnelles montrent combien le présent est infiltré par les poches d'un passé qui n'a pas été mis en récit. Mettre en récit c'est dire la douleur, la violence, les joies, les meurtres, pour que chaque génération puissent enfin trouver sa place et être alors en mesure de tourner les pages. Ainsi donc il n'est pas demandé à la France de s'autoflageller,c'est même tout le contraire. Un pays s'enlise de ne pas faire son récit, c'est une loi générale; alors oui, il accuse ou s'auto flagelle en proportion des violences qui sont en lui, des douleurs qui courent dans l'inconscient collectif et qui donnent le sentiment à chacun que quelque chose de lui-même, vital, utile à la cohésion du groupe, n'a pas été entendu.

C'est ainsi que je comprends la présence des drapeaux algériens : non pas comme un bras d'honneur fait à la France comme on feint de le croire, non; les jeunes Français issus depuis maintenant deux, trois générations d'immigration, brandissent les traces utiles à l'histoire de notre construction commune. Comment n'y voit-on pas un signe d'espoir et de réconciliation? Nous aimons les Gaulois, Astérix, nous reconnaissons l'empreinte de la Chrérienneté dans ce pays. Nous reconnaissons l'enjeu vital d'une laîcité indispensable au contrat social. Nous reconnaissons les autres racines de la France, et notamment celles venues d'Algérie. Si l'identité est un processus, alors notre pays doit les assumer, et se grandir d'elles. En dépit de bien des attaques ce proccessus est de toutes façon en cours, témoin les mariages mixtes et la production culturelle.

Dimance soir, n'en déplaise à Mme Morano, nous avons tous chanté la Marseillaise de tout coeur. Veut-elle l'ignorer?

13/5/2012, N Ben Bachir

Source : Médiapart

« Longtemps délaissés par les responsables politiques, les Français de l’étranger bénéficient aujourd’hui d’une représentation institutionnelle sans précédent et sans équivalent dans d’autres pays. » Cédric Pellen

Alors qu’ils viennent de participer à leur 6èmes élection présidentielle, les Français de l’étranger s’apprêtent à voter pour la première fois aux élections législatives. Pour bien mesurer le chemin parcouru depuis la révolution française, il faut lire ou relire la note « Aux urnes, citoyens de l’étranger « signée Cédric Pellen, chercheur à l’université de Montréal et publiée le 13 mars dernier sur un blog de Médiapart.

La lente invention de l’ « électeur français résidant à l’étranger »

« On n’emporte pas sa patrie à la semelle de ses souliers ». La phrase, célèbre est prononcée par Danton qui justifie ainsi son refus de fuir à l’étranger. Il sera arrêté quelques jours plus tard, jugé toute séance tenante puis exécuté,.. mais c’est une autre histoire. En utilisant cette citation pour fustiger à sa manière, caustique, le vote de droite des électeurs français résidents en Suisse, le blogueur frontalier « pumpernickel » savait-il qu’il mettait le doigt sur l’origine de cette tradition « française » liant la citoyenneté à la domiciliation sur le territoire national ?

Toujours est-il, comme le note Cédric Pellen dans son récit, que cette suspicion contre les expatriés aura marqué le droit électoral français pendant plus d’un siècle. De la constituante de 1791 à l’instauration du suffrage universel en 1848 en passant par le Code Civil napoléonien, aucune innovation juridique ne reviendra sur cette ancienne version du droit du sol. Ce n’est qu’en 1913 que l’inscription sur les listes électorales sera enfin ouverte à tous les ressortissants, indépendamment de leur lieu de résidence ou d’imposition. Encore fallait-il avoir les moyens de venir voter dans sa commune d’origine !

Le temps des calculs

Il faudra attendre soixante ans, pour ouvrir définitivement l’accès aux urnes pour les expatriés. Les Français de l’étranger sont presque un million. Le président Valéry Giscard d’Estaing sait compter. Deux lois (1975 et 1976) organisent le vote par procuration et l’ouverture de bureaux de vote dans les ambassades et les consulats. François Mitterrand propose lui de créer des postes de députés (48ème des « 110 propositions pour le France »). En 1981, 100 000 expatriés participent au scrutin. Ils seront près de 70 % (68,41%) à voter pour le président sortant sans influer sur le résultat final.

Depuis cette date, les droits des Français de l’étranger et leur représentation vont ainsi évoluer au gré des opportunités électorales. Sur les principe, tout le monde est d’accord. La promesse oubliée de François Mitterrand (même s’il aura doublé le nombre de sénateurs), sera reprise par François Bayrou, Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy en 2007. Et c’est donc finalement, le président élu qui passera aux actes en faisant adopter le principe dans la loi constitutionnelle de modernisation des institutions votée le 23 juillet 2008. Contre une bonne partie de son camp. Le « Comité » Balladur » s’était prononcé contre et la droite de la droite aura longtemps regimbé contre ce surplus de citoyenneté ainsi accordée à nombre de binationaux.

Au final, remarque Cédric Pellen, « les Français de l’étranger disposeront, avec vingt-trois élus (onze députés et douze sénateurs), d’une représentation parlementaire conséquente lors de la prochaine législature. Elle sera sensiblement supérieure à celle d’un département comme la Seine-Saint-Denis (douze députés et six sénateurs) qui compte pourtant un nombre d’habitants équivalent à celui des résidents hors de France inscrits au registre consulaire… »

Pour autant, ces innovations ne font pas l’unanimité chez les expatriés eux-mêmes. Au delà du rapport de force droite gauche (53/47) qui a beaucoup évolué depuis 1981, c’est la forte abstention (près de 60% cette année comme en 2007) qui pose question. Désintérêt, désamour, indifférence, ignorance, difficultés matérielles d’accès au vote ? Difficile de se prononcer en l’absence d’études précises tant les motivations ou les démotivations peuvent se mêler. Le taux de participation à ce scrutin législatif inédit nous en dira un un peu plus. Cette fois il s’agit de voter pour défendre des intérêts plus spécifiques

10/5/2012, ftv-expats

Source : FR3

L’italien GNV est seul en lice pour Tanger-Sète . Insuffisant pour répondre à toute la demande

Quel avenir pour Comarit-Ferry et les 200 marins marocains bloqués, depuis quatre mois, sur ses navires dans le port de Sète en France? Les discussions marathon sur une recapitalisation possible de la compagnie, lancées depuis le début de l’année, entre les patrons des groupes Comarit, Samir Abdelmoula, et CMA CGM, Jacques Saadé, n’ont rien donné. Dans le même temps, des rumeurs persistantes de dépôt de bilan et la création d’une nouvelle entité, New Co, dirigée par Taoufiq Ibrahimi, l’ex-PDG de Comanav, sont parvenues aux marins.

L’issue de l’appel d’offres ne fait aucun doute. Vraisemblablement, c’est l’italien GNV, via sa filiale marocaine Sea Motor Ways, qui reprend la ligne Tanger-Sète (France), ne serait-ce que pour «sauver la saison 2012 du transit des MRE», mais pas les marins bloqués à Sète. Ces derniers, qui tiennent grâce à l’aide des pouvoirs publics et des syndicats français, comptent s’opposer à tout déplacement de leurs navires dans la zone portuaire de Sète avant une réunion qui doit avoir lieu ce lundi en présence des syndicats, sous l’égide du préfet de la ville. Le contrat de concession va être signé cette semaine. Les lignes Nador-Sète et Nador-Almeria ne trouvent pas repreneur.

Quoi qu’il en soit, au vu des délais serrés (début du transit le 15 juin), la mise en place opérationnelle du transit 2012 semble compromise.
La lettre de Jacques Saadé, fondateur et dirigeant de l’armateur français CMA CGM, au ministre Aziz Rabbah, datée du 13 avril 2012, dans laquelle il fait état de la disposition de son groupe à sauver l’activité ferry de Comarit, n’a apparemment pas convaincu. Elle évoque pourtant un plan élaboré par CMA CGM, mandatant Taoufiq Ibrahimi visant à «préserver les fonds de commerce de l’armateur marocain pendant la haute saison 2012, au bénéfice exclusif de ses salariés et de ses fournisseurs».
Rabbah adressera sa réponse cinq jours plus tard, soit le 18 avril, au PDG de Comarit, Samir Abdelmoula, en l’occurrence. «J’ai l’honneur de vous confirmer que ce ministère encourage toute solution permettant au groupe de reprendre son activité et retrouver ses équilibres», écrit le ministre. Mais, «vu les délais nécessaires pour la mobilisation des navires et pour la mise en œuvre de toute la logistique par l’opérateur, et sauf autre solution alternative précise et fiable, la décision d’octroi de ces autorisations doit être prise au plus tard le 22 avril 2012 et la remise des cahiers des charges pour signature, au plus tard le lendemain». Or, la réponse du ministre est datée du 18 avril. Un vendredi. Les conditions draconiennes exigées par le ministère ne laisseront ainsi aucune chance à l’armateur.

Pour me permettre de décider de la suite à donner, écrit-il, je vous demande de me faire parvenir au plus tard le 21 avril 2012 (le lundi suivant) tous les documents me permettant de m’assurer de la faisabilité technique et opérationnelle de la solution que vous proposez de mettre en place. Rabbah énumère notamment: l’accord commercial signé entre Comarit/Comanav Ferry et l’entité de gestion; les accords avec les créanciers, mentionnant les engagements de ces derniers à lever les saisies; le planning de remise en ligne des navires. Précisant que, «passé le délai fixé, je me trouverais dans l’obligation de mettre en place d’autres solutions permettant de répondre aux besoins des MRE pour la campagne 2012». Autant dire une façon polie d’opposer une fin de non recevoir à la requête de Comarit.

L’offre Saadé

Un plan qui, selon lui, permettra aux intéressés de disposer du temps nécessaire pour négocier et arrêter le plan de reprise finale de l’entreprise. Lequel devra être mis en œuvre au plus tard le 4e trimestre. Pour avoir les meilleures chances de réussir la reprise de l’exploitation, Jacques Saadé demandait ainsi au ministre un report des appels d’offres au 30 avril, ainsi que de l’appui aux banques et aux créanciers. Dans un premier temps, une caution de 200 millions de DH et la levée de la saisine des bateaux de Comarit-Ferries (9 au total) seraient nécessaires.

7/5/2012, Bachir THIAM

Source : L’Economiste

avais envie de dire «merci aux travailleurs venus de loin» à ma manière, droit dans les yeux, comme j’aime photographier les gens, à la distance d’une poignée de main. Simplement. J’ai réuni ces fragments de récits de vie, témoignages de parcours chaotiques, en face des visages et des silences, pour ne rien oublier de ces moments de rencontres. Hommes venus de loin jusqu’ici et ailleurs, depuis plusieurs générations, vaille que vaille, poussés par les vents de tempête, par l’envie ou le besoin vital de franchir les frontières en vue d’une vie meilleure.

Hommes dignes, fiers de vivre parmi les hommes dans un pays d’accueil, d’avoir parcouru des chemins semés d’embûches et de se sentir plus proches les uns des autres, avec plus ou moins de fortune. Ouvriers, chefs d’équipe, cuisiniers, chauffeurs, coiffeurs, poètes... tous les métiers sont bons à exercer pourvu qu’on y trouve un salaire suffisant pour vivre ici – modestement – et pour permettre de faire vivre la famille et de donner une bonne éducation aux enfants restés au pays. Multitudes anonymes, trop souvent invisibles, je vous dis merci."

Olivier Pasquiers

Les photographies ont été prises en 2011-2012, au foyer de travailleurs de Clichy-la-Garenne, situé boulevard Victor Hugo. Comme beaucoup d’autres, il fut construit dans les années 1970 afin d’accueillir la main-d’œuvre étrangère qui participait au développement des infrastructures (transports, logements, …). Certains hommes ont vu le bâtiment sortir de terre et y habitent encore aujourd’hui.

Aujourd’hui, ce foyer vétuste, est inscrit dans un programme de réhabilitation urbaine. À ce titre, il sera prochainement démoli et les résidents seront relogés en trois résidences sociales nouvellement construites à Clichy.

Pas d’inventaire ici, de vues sur le bâtiment avant et après réhabilitation, mais des hommes à saluer et à écouter dans leur fierté d’être (ou de vouloir par dessus tout être) des travailleurs. C’est une rencontre qui vous est proposée ici, avec des résidents qui eux, vont demeurer bien présents et vivants, bien après la démolition du foyer.

Source : Générique

Les Emirats arabes unis sont le deuxième pays à disposer du plus grand solde migratoire pour la période 2007-2011, derrière les Etats-Unis et ses 5 millions d'individus. Dans ces émirats, le solde migratoire est de près de 3,1 millions de personnes. Sur ce territoire également, le nombre de personnes entrant dans le pays a donc dépassé le nombre de personnes le quittant sur 5 ans.

Solde migratoire 2007-2011 : 3 076 634 individus

12/5/2012

Source : Linternaute

Afrique du Sud, Bénin, Tunisie, Mali, Mauritanie, etc. L'étude concerne 2030 étrangers d'origine africaine vivant au Maroc. 5% parmi eux ont déjà franchi le pas de la création d'entreprise. Parmi les autres, 90% sont prêts à en faire autant s'ils bénéficiaient d'aides financières (63%) ou d'une autre nature (17%)…Suite

Cent mille Marocains résidant en Espagne et 70.000 en Italie sont retournés au Maroc. Le ministre en charge des MRE affiche son inquiétude…Suite

L'Etat a finalement fait son choix. Assurer le retour par voie maritime des Marocains du monde plutôt que de se porter garant de nouveaux crédits bancaires pour Comarit, dont les ferries sont toujours saisis à Sète, en France…Suite

Ils viennent d'Afrique, du Maghreb, d'Afghanistan ... Chaque nuit, ils tentent de franchir clandestinement les portes de l'Europe, aux confins de l'espace Schengen, entre Grèce et Turquie. Dans les eaux de la rivière Evros, des centaines de personnes ont déjà laissé leur vie. Au moment où Nicolas Sarkozy replaçait la question des frontières au centre du débat politique, Doan Bui est allée à la rencontre des naufragés du rêve européen…Suite

L’Association des Marocains des grandes écoles (AMGE-Caravane) organise, du 11 au 13 mai à la Maison du Maroc à Paris, la cinquième édition des Journées de la jeunesse marocaine (JJM), une manifestation intellectuelle et culturelle portant sur …Suite

« Parce que le Maroc est mon pays d'origine et parce que j'ai hâte de présenter mon spectacle devant le public marocain. Et puis, j'ai envie de faire plaisir à mon père, qui rêve du jour où je me produirai au Maroc. Le fait de faire, par exemple la Une du Times Magazine, ne veut rien dire pour mon père ... Le plus important pour lui est de jouer dans notre pays d'origine et de divertir le public marocain…Suite

« Parce que le Maroc est mon pays d'origine et parce que j'ai hâte de présenter mon spectacle devant le public marocain. Et puis, j'ai envie de faire plaisir à mon père, qui rêve du jour où je me produirai au Maroc. Le fait de faire, par exemple la Une du Times Magazine, ne veut rien dire pour mon père ... Le plus important pour lui est de jouer dans notre pays d'origine et de divertir le public marocain…Suite

Destiné aux professionnels, le Salon international de l'alimentation (SIAL) a ouvert ses portes mercredi à Montréal. La nouveauté est l'arrivée sur les étals d'une gramme de produits modernes et variés provenant du Maghreb.

«Le Québec est une terre francophone, qui accueille chaque année des milliers d'Africains. Cette immigration nous permet de nous ouvrir à l'international», a souligné le directeur du salon, Xavier Poncin.

En effet, selon lui, plus il y a d'immigrants, plus le marché s'agrandit. «Ces personnes veulent trouver la nourriture qu'ils ont l'habitude de manger dans leur pays», a indiqué le responsable du SIAL.

Pas moins de quarante stands tunisiens et algériens exposent. Dattes, produits en conserve, et huile d'olive extra-vierge, tout est là pour faire frémir les papilles des passants.

L'huile d'olive est d'ailleurs la vedette de ce salon. «Ce produit représente un grand marché au Canada qui ne peut se passer de l'étranger, puisqu'il n'existe aucune production d'olives au Canada», a-t-il dit, précisant que les Québécois ont découvert l'huile d'olive vierge à la fin des années 1990.

Surpris

Les visiteurs présents ont été très surpris par les différentes variétés d'huile d'olive. «C'est amusant l'huile d'olive à l'orange, je n'y avais jamais goûté auparavant. C'est original et très bon», a indiqué Marie, après y avoir goûté.

Les exposants, eux aussi, avaient l'air assez satisfaits de leur première journée au salon. «Nous sommes très contents, nous avons trouvé de potentiels clients», a souligné le directeur général de Pur Oasis Trading, Bellouti Madani. Il expose pour la première fois en Amérique du Nord et espère conquérir le marché canadien avec ses dattes venant du nord de l'Algérie.

Le SIAL constitue un carrefour de communication et d'échanges commerciaux avec des acheteurs potentiels étrangers. L'objectif est de faire connaître l'offre des différents exposants en matière de produits alimentaires destinés à l'exportation.

Cet évènement est aussi une occasion de mettre un pied dans la zone de libre-échange nord-américaine. Ce marché regroupant le Mexique, les États-Unis et le Canada, représente plus de 80 milliards de dollars d'importations de produits de l'agroalimentaire.

Le SIAL se poursuit jusqu'à vendredi au Palais des congrès de Montréal.

10/5/2012

Source : Canoë.ca

La politique d'intégration occupe une place de plus en plus significative dans les communes allemandes, qui l'envisagent comme une mission transversale de l'administration. Les villes, les communes et les circonscriptions sont désormais nombreuses à élaborer des stratégies globales pour faciliter le processus d'intégration. C'est ce qui ressort d'une étude présentée par Maria Böhmer, ministre déléguée à la migration, aux réfugiés et à l'intégration, Rainer Bomba, ministre adjoint au Développement urbain, et Stephan Articus, président de l'Association des villes allemandes (DST), mardi à Berlin.

« L'intégration se passe sur le terrain, c'est-à-dire dans les villes, les communes et les circonscriptions », a déclaré Maria Böhmer. « Des personnes d'origines très diverses cohabitent chaque jour au travail, à l'école, dans les quartiers et dans la vie associative. Il est d'autant plus important de rappeler les trois principales conclusions de l'étude :

-Les communes sont de plus en plus nombreuses à gérer elles-mêmes la politique d'intégration, conférant ainsi l'importance requise à cet enjeu d'avenir.

-L'intégration bénéficie d'un ancrage transversal croissant dans l'administration, de la garde d'enfants à l'aide aux personnes âgées. Cela renforce la coopération entre les acteurs locaux, qui peuvent ainsi proposer des programmes d'intégration plus efficaces et adaptés.

-Il faut changer de paradigme, de la conception de projet à la mise en oeuvre, afin d'assurer la promotion durable de l'intégration sur place. Grâce à leur implication, les villes, les communes et les circonscriptions apportent une contribution précieuse à la cohésion sociale. »

L'étude révèle que 71,5 % des villes, communes et circonscriptions accordent une grande, voire une très grande importance à l'intégration, cette estimation variant en fonction de la taille de la commune et de la proportion d'immigrés dans la population locale. Si 98,5 % des grandes villes jugent l'intégration importante, la proportion retombe à 66,2 % pour les villes moyennes, 63 % pour les circonscriptions et 48,8 % pour les petites villes et communes.

Cependant, de nombreuses communes ont cessé d'envisager la question sous un angle négatif, et s'efforcent de recenser systématiquement les chances offertes par l'immigration. La transition démographique et la pénurie de main-d'oeuvre qualifiée contribuent à cette évolution.

Par ailleurs, les auteurs de l'étude se sont penchés sur l'application du Plan d'action national pour l'intégration dans les communes. L'Union fédérale des associations communales a émis des propositions pour faire progresser les choses à cette échelle.

« Il importe de développer une véritable culture de l'accueil dans les administrations. Pour cela, il faut faire évoluer les mentalités sur la perception des immigrés, en mettant l'accent non plus sur les problèmes, mais sur les chances », a souligné Mme Böhmer. « Nous devons aussi faire en sorte que les personnes issues de l'immigration soient plus nombreuses à travailler dans la fonction publique, par exemple en tant que professeurs, éducateurs, policiers, pompiers ou employés de bureau. »

Dans le cadre du programme d'urbanisme « La ville sociale - investir dans les quartiers », l'État fédéral a alloué 40 millions d'euros à des projets favorisant la vie de famille, l'égalité entre les générations, l'intégration et la cohésion sociale au titre de l'année 2012.

Il s'agit en outre d'associer au développement urbain de nouveaux partenaires tels que les entreprises et les fondations.

L'étude a été réalisée à la demande des services de Maria Böhmer et du ministère fédéral du Développement urbain.

10/05/2012

Source : Newpress

Claude Guéant, le ministre (UMP) de l'Intérieur, «condamne fermement» l'agression raciste dont ont été victimes deux Amiénois dans la nuit du 5 mai dernier.

L'affaire fait réagir jusqu'aux plus hautes autorités de l'état. Le ministre (UMP) de l'Intérieur, Claude Guéant, a pris sa plume. Dans une lettre adressée au président du Conseil français du culte musulman (CFCM), Mohammed Moussaoui, qui a été rendue publique hier, il «condamne fermement cette agression. » «Les pouvoirs publics sont pleinement mobilisés pour identifier les auteurs de ces faits et les présenter à la justice», écrit le premier policier de France.

Dans la nuit du 4 au 5mai, vers 4h30, deux hommes de 70 et 71ans, ont été agressés l'un après l'autre à quelques minutes d'intervalle, alors qu'elles se rendaient à la première prière à la mosquée d'Amiens-Nord. Les deux agresseurs, des jeunes d'une vingtaine d'années circulant à bord d'une Peugeot 206 bleue ou verte., ont proféré des insultes racistes, et ont affiché leur appartenance à l'extrême droite, avant de rouer de coups les deux septuagénaires.

Insultés et menacés à Villers-Bocage

Le ministre a présenté ses vœux de «prompt et complet rétablissement» à Abdelkader Oualit et Mimoun El Berkani. M.Guéant a aussi exprimé sa «détermination» et son « engagement» à «combattre ces actes qui n'ont pas leur place dans notre République».

Du côté du commissariat d'Amiens, les investigations se poursuivent. Une enquête pour violences aggravées, commises en réunion, avait été ouverte aussitôt après les faits.

Si ces deux agressions ont provoqué une vive indignation de la population picarde, elles n'ont visiblement pas calmé les ardeurs des extrémistes violents. Mardi, une famille d'origine marocaine a été victime d'insultes racistes et de menaces de violences physiques à Villers-Bocage (Somme) de la part de deux hommes et deux jeunes femmes d'une vingtaine d'années. Une plainte a été déposée auprès des services de gendarmerie.

11/5/2012, Gautier Lecardonnel

Source : Courrier Picard

Avalanche de réactions. Provoqué par Philippe Moureaux, sénateur et bourgmestre socialiste de Molenbeek-Saint-Jean, Didier Reynders a "dérapé", ce jeudi 10 mai, quelques heures après avoir officialisé son installation politique à Uccle pour les prochaines élections communales. Mais les faits qui nous occupent se sont déroulés rue de la Loi, hier après-midi, au Sénat.

Le ministre libéral des Affaires étrangères était à peine monté sur le perchoir du Sénat, pour répondre à une question de Danny Pieters (N-VA), qu’il était hélé par le sénateur Moureaux. "Voilà l’Afghanistan", lançait le polémiste socialiste. Philippe Moureaux faisait référence aux déclarations radiophoniques de Didier Reynders du matin même. En gros, le vice-Premier avait comparé les routes d’Afghanistan à celles de Wallonie. "J’aurais pu aller à Molenbeek, cela aurait été plus près. C’était plus court pour me déplacer à l’étranger", a rétorqué Didier Reynders, filmé par les caméras sénatoriales. Il n’a pas fallu deux heures pour que la vidéo fleurissent sur les sites d’info, après que les propos ont été diffusés via les réseaux sociaux.

Contacté par "La Libre", Philippe Moureaux trouve la réflexion "un peu lamentable". "Ce sont des propos d’assemblée qui ont fusé et je ne vais pas en faire un drame idéologique, ajoute-t-il. Mais c’est un réflexe inquiétant. On dirait que l’ombre de Sarkozy plane sur la Belgique. Les gens visés sont très attachés à la Belgique. J’espère que ce n’est qu’un accident et que cela ne se reproduira pas." Le toujours vice-président du PS semble faire référence aux récentes orientations droitières prises par le MR. Citons "l’assistanat" dénoncé par Charles Michel lorsqu’il parle de la sécurité sociale belge, son insistance sur les questions de sécurité ou encore les récentes prises de position du député Denis Ducarme qui veut importer en Belgique le débat sur l’immigration porté par Nicolas Sarkozy outre-Quiévrain, alors qu’il tentait de séduire l’électorat du FN. Tout cela pourrait finir par susciter un débat interne sur la ligne politique du MR.

La partenaire libérale du PS au collège échevinal de Molenbeek-Saint-Jean se refuse pour sa part à condamner les propos de Didier Reynders. "Je reconnais bien l’humour acide de Didier Reynders, confie Françoise Schepmans, échevine MR. On sait que les deux hommes ne s’aiment pas. Peut-être qu’il n’aurait pas tenu un propos aussi acerbe si ça n’avait pas été Philippe Moureaux. Il vise le bourgmestre, et je ne pense pas que les Molenbeekois doivent se sentir stigmatisés. La question est de savoir si un homme politique peut se permettre un humour comme celui-là." L’échevine souhaite relativiser la polémique et "se concentrer sur les problèmes de Molenbeek".

Sentant le vent du boulet, Didier Reynders a fini par réagir à la polémique via l’agence Belga. "Il s’agissait d’un échange vif et ironique, comme c’est souvent le cas avec Philippe Moureaux. Si j’ai heurté quelqu’un, je le regrette", explique-t-il. Le ministre confie également qu’il était resté au Sénat encore longtemps après cet échange et qu’aucun sénateur n’a réagi à ses propos. "Cela n’a provoqué aucun débat ni commentaire. Je regrette que certains préfèrent utiliser les réseaux sociaux en sortant les propos de leur contexte plutôt que de réagir au sein même de l’assemblée", ajoute-t-il.

Le MR "prend acte des excuses formulées par Didier Reynders", en parlant de "maladresse verbale", de "plaisanterie malheureuse dans un échange cynique". Hier matin, le cynisme n’était pas de mise à Uccle, commune dont 10 % de la population est de nationalité française. Ce qui semble d’ailleurs faire la fierté du bourgmestre Armand De Decker, qui tirera la liste de Didier Reynders.

11/05/2012, Mathieu Colleyn

Source : Lalibre.be

Quelque 62.692 migrants étrangers ont débarqué sur les côtes italiennes en 2011, a indiqué jeudi le sous-secrétaire d'Etat italien à l'intérieur, Saverio Ruperto.

Le nombre d'arrivées enregistrées du 1er janvier au 9 mai de cette année a atteint 2.025, a précisé également le responsable italien qui répondait devant la chambre des députés à une question à ce sujet du Parti démocrate (gauche-pro-gouvernemental).
Selon Ruperto, le pourcentage d'étrangers éloignés par l'Italie après leur transit par les centres d'identification et d'expulsion (CIE) est passé de 48,29 pc en 2010 à 50,16 pc en 2011 et à 57,90 pc durant les trois premiers mois de 2012.

Les arrivées de migrants sur les côtes italiennes reprennent de plus bel avec le retour du beau temps.

Plusieurs groupes de migrants de provenances diverses ont été interceptés ces dernières semaines essentiellement au large des côtes sud de la Péninsule.

D'après un récent rapport de l'Ismu, une fondation qui promeut les initiatives et études sur la multiethnicité, le boom des débarquements en 2011a permis aux trafiquants de réaliser un véritable chiffre d'affaires puisqu'ils pratiquaient des prix allant jusqu'à 1000 euros pour chacun des migrants en provenance d'Afrique sub-saharienne et de 2000 euros pour ceux provenant de Tunisie, d'Egypte et de Libye.

Selon le document, ce boom aurait généré un bénéfice de 700 millions d'euros pour les trafiquants.

10 mai 2012

Source : MAP

Chaque année, des milliers d'étrangers en situation irrégulière terminent leur aventure dans un avion qui les ramènera vers leur pays d'origine ou un État européen. Leur présence n’est pas (plus) souhaitée.

La politique migratoire de la Suisse et l'expulsion des indésirables reviennent en permanence sur le tapis dans ce pays où une personne sur cinq est d’origine étrangère.

En 2010, quatre ans après avoir modifié la loi sur l’asile et les étrangers, les électeurs suisses ont accepté une initiative controversée sur le renvoi. Le texte de la droite conservatrice prévoit l'expulsion automatique des étrangers condamnés pour certains crimes, comme la violence sexuelle, le vol, le trafic de stupéfiants ou l'abus de prestations sociales.

Mais la traduction de l'initiative dans un projet de loi d’application s’avère problématique. D’une part parce que le texte pourrait violer les principes constitutionnels et les accords internationaux ratifiés par la Suisse. D’autre part parce que la liste des délits est plutôt aléatoire puisque, théoriquement, elle pourrait inclure des infractions moins graves comme le vol avec effraction.

Si les statistiques sur la criminalité donnent des arguments aux partisans de la ligne dure (voir le graphique ci-contre), des voix se sont cependant élevées pour contrer les dérives xénophobes qui tendent à criminaliser – et donc à expulser – aussi ceux qui n’ont pas commis de crime. Mais quels sont les étrangers qui sont expulsés par la Suisse?

«Il y a deux groupes. Ceux qui relèvent du domaine de l'asile et ceux à qui s’applique la Loi fédérale sur les étrangers», répond à swissinfo.ch Hendrick Krauskopf, spécialiste des mesures de renvoi à l’Office fédéral de la migration (ODM).

L'ODM, ajoute ce dernier, s'occupe des requérants d'asile. Par contre il appartient aux cantons de prononcer l'expulsion des étrangers qui ont violé les dispositions sur l'entrée et le séjour en Suisse.

Départs volontaires

En 2011, 9461 personnes ont quitté la Suisse par voie aérienne (8059 en 2010). Plus des deux tiers des départs (6669) relevaient de l'asile. «Il s'agit de requérants qui ont obtenu une décision négative ou de non-entrée en matière», précise Hendrick Krauskopf.

Il y a non-entrée en matière lorsque la demande d'asile est illégitime ou incomplète. Ou lorsque le requérant a déjà présenté une demande dans un autre pays signataire des accords de Dublin. Sur la base de la procédure en vigueur depuis décembre 2008, la Suisse peut renvoyer la personne vers l'État européen concerné. «La moitié des requérants d'asile expulsés l'année dernière entre dans le cadre des accords de Dublin», relève le collaborateur de l’ODM.

Et de préciser que 40% des requérants non admis repartent sur une base volontaire. «Cela signifie qu’ils se rendent à l'aéroport sans escorte policière. Dans les autres cas par contre, la personne a au moins été accompagnée par des agents jusqu'à l'embarquement.»
Pour encourager le départ volontaire des requérants d'asile, la Suisse met à disposition une aide au retour, en général financière. En avril, le gouvernement a proposé d'augmenter cette contribution jusqu'à 2'000 francs maximum dans le but d'accélérer les départs. Un nouveau système de subventionnement, baptisé «plan Maghreb», a été adopté par le canton de Genève vis-à-vis des requérants d'asile et des criminels originaires d’Afrique du Nord.

Mais tous les requérants déboutés ne quittent pas la Suisse. Certains (on ne dispose pas de statistique) passent dans la clandestinité. Faute de permis de séjour, ils vont grossir les rangs des sans-papiers.

Pas seulement les clandestins

Les motifs de renvoi d’étrangers qui n’entrent pas dans le domaine de l'asile sont multiples, explique Guy Burnens, responsable de la Division étrangers au Service de la population du canton Vaud.

«Cela peut être le séjour illégal, qui ne concerne pas seulement les sans-papiers, mais aussi les étudiants admis temporairement qui restent en Suisse après la fin de leurs études. Ou des étrangers qui, après avoir obtenu un permis de séjour pour regroupement familial, rompent rapidement l'union conjugale.»

La loi prévoit la révocation de l’autorisation de séjour pour certaines catégories d’étrangers qui dépendent de l'aide sociale, ajoute Guy Burnens.

A ces personnes, dont l’infraction ne constitue pas un acte criminel, s'ajoutent les vrais délinquants. C'est-à-dire les étrangers expulsés pour avoir commis un délit grave ou parce qu'ils représentent un danger pour l'ordre et la sécurité publiques.

Les chiffres manquent, souligne Guy Burnens. «Nous ne disposons pas encore des instruments informatiques nécessaires pour établir de telles statistiques. Mais je crois que, de toutes façons, parmi les étrangers qui ont reçu une décision d’expulsion, ceux qui ont commis des délits graves ne sont pas majoritaires.»

Selon l'ODM, les étrangers criminels expulsés sont en nette minorité. Entre 350 et 400 par an, avait indiqué en 2010 le directeur de l’époque de l’Office, Alard du Bois-Reymond.

Prêts à négocier

Le délai imparti pour quitter la Suisse dépend de chaque cas spécifique, souligne Guy Burnens. «Si la personne ne constitue aucune menace, elle peut avoir jusqu'à trois mois. Par contre dans un cas plus grave, comme le trafic de drogue, le renvoi peut être immédiat.»

Avec 30% d’étrangers, le canton de Vaud compte un des taux les plus élevés du pays et préfère les départs volontaires, relève Guy Burnens. La personne qui ne réagit pas est convoquée pour discuter les modalités du départ.

«Nous sommes prêts à négocier le délai, par exemple avec les familles. Parfois nous proposons une aide au retour comme pour les requérants d'asile.» Le but de cette aide, qui peut atteindre jusqu'à 6000 francs, vise à favoriser la réintégration dans le pays d'origine.

Pour ceux qui s'obstinent à ne pas quitter la Suisse, on recourt à des mesures coercitives, indique Marc Aurel Schmid, porte-parole de l’office de la migration du canton de Zurich. «Ils peuvent être mis en détention administrative ou soumis à un renvoi forcé.»

Dans les cas les plus extrêmes, l'ODM et les forces de police organisent ce qu’on appelle des «vols spéciaux» (165 personnes en 2011), une mesure controversée qui recourt à la force physique, à l’usage de menottes ou d'autres moyens de coercition.

 

Interdiction d’entrée

Théoriquement, un étranger expulsé pourrait revenir en Suisse après quelques jours. Il lui suffirait en effet de demander un visa auprès de l'ambassade de Suisse ou, pour les citoyens des pays de l'Union européenne, d’utiliser les facilités prévues par l'accord sur la libre circulation.

Cependant, la décision de renvoi est de plus en plus souvent accompagnée d'une interdiction d'entrée en Suisse, observe Marc Aurel Schmid. «La durée maximum est de cinq ans. Mais elle peut être prolongée pour des personnes qui constituent une menace.»
De toutes façons, une telle interdiction ne garantit pas que les étrangers indésirables se tiendront vraiment à l’écart. Comme l’a constaté la police du canton de Zurich l'an dernier, les plus rusés n'hésitent pas à demander un nouveau passeport dans leur pays et à revenir en Suisse sous une autre identité.

10/5/2012, Luigi Jorio

Source : swissinfo.ch

La sévérité des lois en matière de regroupements débouche fréquemment sur des situations difficiles et sans issue, constate le texte. Les droits des personnes concernées sont en conflit constant avec les restrictions légales.

Il est difficile de voir un juste équilibre entre les droits individuels et la politique migratoire restrictive dans le climat actuel, très agressif, notent l’Observatoire du droit d’asile et des étrangers (ODAE) et ses succursales en Suisse romande et orientale. Ceux-ci ont présenté jeudi à Berne un rapport intitulé «Le regroupement familial et les limitations au droit à la vie familiale».

Ce rapport se fonde sur onze situations documentées par l’ODAE. Elles témoignent des difficultés qu’entraîne l’application du droit d’asile en matière de regroupement familial, à la fois pour les migrants et pour les Suisses qui souhaitent faire venir au pays leurs proches étrangers.

Sujet politique

Le sujet est brûlant: le regroupement familial est le second motif d’immigration après celui de l’emploi. En 2011, 31,6% des arrivées en Suisse résultaient d’un regroupement familial, selon l’Office fédéral des migrations.

Du coup, le thème a fait son entrée dans l’arène politique. L’UDC et le PLR entendent restreindre les regroupements afin de limiter l’immigration. Pour le conseiller national Balthasar Glättli (Verts/ ZH), cette tendance législative a des conséquences humaines dramatiques.

Comme la migration du travail de ressortissants d’Etats tiers - hors UE ou AELE - est soumise à une politique restrictive, on constate une tendance générale à soupçonner l’abus en cas de mariage et de regroupement familial, estime la coordinatrice de l’ODAE Claudia Dubacher.

Il est difficile pour les migrants non-européens de remplir dans les délais prescrits les conditions matérielles au regroupement familial, notamment un logement adéquat et un revenu pour prendre en charge toute la famille, explique-t-elle.

Or les autorités ne permettent que rarement des regroupements demandés hors délai, même pour des raisons majeures. Ainsi, un regroupement peut être refusé pour le bien présumé d’un enfant, alors que ce dernier reste séparé d’un parent. De plus, les enfants ne sont que très rarement entendus dans ces décisions.

Grande marge des cantons

A cela s’ajoute une utilisation excessive - voire abusive - par les cantons de leur marge d’appréciation. Les cantons tendent à restreindre encore davantage, par l’imposition de conditions supplémentaires au regroupement, les droits des migrants souhaitant réunir leur famille en Suisse.

La présidente de l’ODAE Ruth-Gaby Vermot rappelle que les migrants souhaitant un regroupement disposent en général d’un emploi légal et rémunéré. «Leur refuser un regroupement, et par conséquent une vie familiale, leur imposer des obstacles administratifs, c’est réduire la qualité de leur vie dans un pays étranger».

Cette situation ne rend heureux personne, estime l’ancienne politicienne socialiste bernoise: «L’incertitude, la nostalgie de la famille et la solitude sont absolument contraires à une bonne intégration».

Suisses discriminés

Enfin, il est frappant que les Suisses soient moins bien lotis que les ressortissants européens lorsqu’il s’agit de faire venir les membres non européens de leur famille, constate le rapport. Les Suisses ne bénéficient en effet pas des droits accordés aux citoyens des Etats de l’UE/AELE au titre de l’accord sur la libre circulation.

«Cette discrimination des nationaux ne se justifie pas et elle a été critiquée à plusieurs reprises par le Tribunal fédéral», a rappelé Mariana Duarte, coordinatrice de l’ODAE romand. Pour Balthasar Glättli, il revient au Parlement de mettre fin à cette discrimination en modifiant la disposition correspondante dans la loi sur les étrangers.

10/5/2012

Source : Le Matin.ch/(ats/Newsnet

La Cité nationale de l’histoire de l’immigration propose un week-end cinéma avec des projections de trois documentaires qui articulent recherche formelle, itinéraire d'exil et diversité des situations migratoires en Europe.

Ils représentent trois démarches artistiques, esthétiques et politiques. Trois regards sur le réel à travers trois auteurs qui bousculent les formes et les codes, trois films entre essais et documents.

On Hitler’s Highway, de Lech Kowalski, 2002 , France, 81 min

Hitler's Highway : la plus ancienne autoroute de Pologne construite par Hitler pour envahir ses voisins de l'Est. Lech Kowalski nous entraîne sur cette route où l'Est rencontre l'Ouest, où l'Histoire est partout menacée d'effacement et où l'avenir se redessine au rouleau compresseur. Un vendeur de champignons unijambiste, deux prostituées bulgares qui discutent de la dureté des temps, des tziganes en pèlerinage à Auschwitz, des clandestins ukrainiens réfugiés sur une base aérienne soviétique désaffectée, de jeunes contestataires occupant d'anciens bunkers nazis, un marchand de nains de jardin légèrement nostalgique.
Un axe majeur dans l'histoire contemporaine de la migration intraeuropéenne Est/Ouest Lech Kowalski se glisse dans ce monde en marge et se mêle à ses habitants qui pratiquent au quotidien l'art fragile de la survie. "Ils étaient aussi curieux de moi que je l'étais d'eux. J'étais là avec ma caméra, comme ils étaient là en train d’essayer de gagner leur vie. On bossait tous. Il suffisait d'attendre pour qu'on se rencontre et qu'on se parle." Lech Kowalski. Samedi 12 mai à 15 h, auditorium, entrée libre

Les saisons, de Artzavad Pelechian Arménie, 1975, 29 min

La mise en scène lyrique de quelques moments forts de la vie quotidienne de bergers d'Arménie qui s'inscrivent dans le cycle des saisons : la fenaison, la transhumance sont les principaux leitmotivs de ce poème cinématographique.

Glissades à flanc de montagne sur des traîneaux de paille, brebis égarées dans un torrent bouillonnant, Pelechian et sa caméra se laissent emporter par une ronde de la vie menée par les bergers arméniens. Moissons, transhumances, les saisons se suivent, prolongeant les rites de ces éleveurs dans un éternel recommencement. Sans commentaire et d’une force visuelle qui fonctionne comme un effet de boucle, ce n’est pas un documentaire mais un véritable poème qui nous hypnotise. Une intuition cosmogonique de l’Arménie et du monde.

La transhumance comme métaphore d'un exil, Dimanche 13 mai à 15 h, auditorium, entrée libre

Vers le sud de Johan Van der Keuken, Pays-Bas, 1981,143 min

30 avril 1980, Amsterdam. Le jour de la fête du couronnement, l'occupation d'un immeuble par des squatters provoque une confrontation avec la police. Puis le film part en voyage vers le Sud. Paris,la Drôme, les Alpes, Rome, le Caire jusqu'en Haute-Égypte.
C'est le regard que porte Johan Van der Keuken sur l'émigration tant intérieure qu'extérieure : les pages d'un carnet de bord où s'inscrit l'obsession des lieux où chacun se projette. Dimanche 13 mai à 16 h, auditorium, entrée libre

Source : Cité nationale de l’histoire de l’immigration

Ce livre traite de la question de la parenté et son rôle dans l’évolution de la migration des Figuiguiens. Il s’agit d’une recherche académique de terrain menée conjointement à Paris et à Figuig. Son auteur Abdelkrim SAA, un natif de Figuig s’intéresse à cette question depuis 1986, lors de sa préparation d’un mémoire de DEA de Sociologie rurale, sous la direction du sociologue Mohammed Guessous, sur l’émigration des Figuiguiens vers l’intérieur du Maroc…Suite

COMMUNIQUE DE PRESSE

 Commémoration du centenaire de Cherif Mohamed Ameziane

Du 10 au 16 mai 2012 à Nador

Une cérémonie de commémoration en hommage à Cherif Mohamed Ameziane aura lieu du 10 au 16 mai 2012 à Nador. Figure incontournable de la résistance contre la colonisation et doté d’un leadership exemplaire, Cherif Mohamed Ameziane a su stimuler les sentiments nationalistes et patriotiques des tribus du Rif afin de contribuer à libérer la nation. Il fut enterré dans sa région natale. :!

L’Université Internationale de Rabat organise le Mercredi 16 Mai une rencontre autour de l’œuvre du regretté Edmond Amran El Maleh…Consulter le programme

La Conférence internationale sur les Droits des migrants : Femmes migrantes et travailleurs domestiques, a entamé ses travaux, jeudi à Nairobi, avec la participation du Maroc.

Une attention particulière sera accordée aux femmes migrantes et aux travailleurs domestiques, étant donné que la protection des femmes au sein des migrants internationaux en Afrique augmente de façon continue. En 2010, les estimations ont montré que 46,8 pour cent des 19,2 millions de migrants internationaux en Afrique étaient des femmes.

Engagées dans des travaux domestiques, les travailleuses migrantes restent le groupe le plus vulnérable parmi les travailleurs migrants et sont victimes de discrimination et d'abus sexuels et physiques commis par des agents et des accompagnateurs durant leur transit, soulignent des participants à la conférence.

Ils font observer que dans les pays hôtes, beaucoup de femmes migrantes occupent des emplois relativement peu spécialisés dans les industries manufacturières, les travaux domestiques ou les secteurs des loisirs et souvent sans statut légal avec un accès limité aux services de santé.

Ces femmes et ces filles n'ont pas souvent connaissance de leurs droits, ce qui augmente ainsi leur vulnérabilité du fait de l'absence de mécanismes juridiques nationaux qui reconnaissent et protègent leurs droits, déplorent les participants.

Initiée dans le cadre du Partenariat Afrique-Union européenne Migration, Mobilité, Emploi (MME), la rencontre réunit les Etats membres de l'Union africaine, de l'UE, des Communautés Economiques Régionales Africaines (CER), des ONG et Organisations Internationales qui plaident pour les droits des migrants, ainsi que certains acteurs privés.

La conférence est un cadre de discussion, de dialogue et d'échange d'expériences pour renforcer le soutien à la protection des droits des migrants lors de l'élaboration des politiques de migration, notent les organisateurs.

Les participants engageront des discussions sur les problèmes et les principaux défis que présente la protection des droits des migrants, y compris les femmes migrantes et les travailleurs domestiques.

En outre, ils examineront les voies et moyens à même de promouvoir les cadres juridiques et institutionnels, en vue de faire face aux violations et sécuriser la protection des femmes migrantes et des travailleurs domestiques.

Il s'agit en fait d'établir une justice sociale pour les travailleurs domestiques et de promouvoir l'autonomisation économique des femmes migrantes, en vue de leur contribution au développement des pays d'origine et des pays d'accueil.

Les deux jours de la conférence vont ainsi permettre aux participants d'avoir un regard plus profond sur les droits des migrants, le cadre juridique et institutionnel régional et international, l'autonomisation économique des femmes migrantes et des travailleurs domestiques et les meilleures pratiques et les leçons apprises en Afrique et en Europe . Le Royaume est représenté à cette rencontre par M. Mohammed Baallal, responsable de la Coopération au Ministère de l'Emploi.

10 mai 2012

Source : MAP

La hausse des arrivées des marocains résidant à l'étranger (MRE) de 11,8 pc avait permis d'atténuer les arrivées des touristes étrangers au niveau des arrivées globales qui s'étaient raffermies de 3,7 pc.

Le Produit intérieur brut (PIB) aurait progressé de 2,2 pc au premier trimestre 2012, en glissement annuel, selon le Haut-commissariat au Plan (HCP).

Compte tenu des indicateurs de conjoncture disponibles à fin mars, le rythme de croissance de la valeur ajoutée hors agriculture aurait ralenti à 4,3 pc au premier trimestre de l'année en cours contre 5,6 pc un trimestre auparavant, indique le HCP dans un point de conjoncture pour le mois d'avril.

Ce ralentissement est attribuable à la décélération des activités secondaires, dont le rythme d'évolution n'aurait pas dépassé 1,9 pc durant cette période contre 5,7 pc au quatrième trimestre de l'année précédente.

Les activités tertiaires auraient, à l'inverse, conservé leur orientation favorable, contribuant à trois points à la croissance économique globale, précise le HCP.

Pour sa part, la valeur ajoutée agricole, ayant subi les effets du déficit pluviométrique, aurait accusé une baisse de 11,7 pc au cours de la même période en variation annuelle.

Cette situation se serait accompagnée par un creusement du déficit commercial agricole, au terme des deux premiers mois de l'année en cours durant lesquels les quantités exportées des agrumes et des primeurs se sont fléchies de 16 pc et 2 pc respectivement en glissement annuel.

Quant au secteur de la pêche, sa valeur ajoutée aurait connu, au premier trimestre une contraction de 9,4 pc en variation annuelle.
Cette contreperformance fait suite à une progression de 2,5 au dernier trimestre de l'année précédente, due principalement à l'amélioration respective des débarquements des poissons pélagiques et des crustacés de 16,5 pc et 8,2 pc.

Concernant la valeur ajoutée minières, elle aurait baissé de 9,4 pc au premier trimestre en glissement annuel, sur fond des effets de la baisse de la production phosphatière et la décélération de la demande internationale des fertilisants.

La valeur ajoutée des industries de transformation, hors raffinage, aurait également, inscrite en baisse avec un repli de 0,8 pc au premier trimestre 2012 par rapport au dernier trimestre de l'année précédente.

En revanche, la valeur ajoutée du Bâtiment et travaux publics (BTP) aurait progressé de 6 pc au premier trimestre de l'année en cours tout en prévoyant une hausse de 6,5 pc pour le deuxième trimestre de la même année, ajoute la même source.

Ainsi, les ventes du ciment ont progressé de 2,3 pc au premier trimestre, en glissement trimestriel.

Quant à elle, la valeur ajoutée énergétique, est restée dynamique au début de 2012, affichant une hausse de 8,6 pc contre 9,3 pc au quatrième trimestre de l'année écoulée, en glissements annuels.

S'agissant de la valeur ajoutée des secteurs de l'hébergement et de la restauration, hors effets saisonniers, ils ont enregistré une hausse respective de 1,5 pc et 0,4 pc pour les premier et deuxième trimestres 2012 contre une baisse de 1,6 pc au quatrième trimestre de l'année précédente, en variation trimestrielle.

Il en est de même pour les nuitées réalisées dans les établissements d'hébergement touristique classés, qui avaient affiché un recul de 3,9 pc, suite au repli de 4,6 pc des nuitées des non-résidents et de 1,9 pc de celles des résidents.

Les arrivées des touristes étrangers s'étaient également inscrites en baisse (-2,7 pc en variation trimestrielle), subissant le recul des arrivées en provenance de l'Europe.

La hausse des arrivées des marocains résidant à l'étranger (MRE) de 11,8 pc avait permis, toutefois, d'atténuer cette baisse au niveau des arrivées globales qui s'étaient raffermies de 3,7 pc.

Pour ce qui est de la valeur ajoutée des transports, elle aurait progressé de 2,7 pc au premier trimestre 2012 contre une baisse de 0,8 pc un trimestre auparavant.

09 mai 2012

Source : MAP

L'Espagne est durement accusée par des ONG pour la vulnération des droits sociaux d'immigrés alors que les conditions de travail ne cessent de se dégrader et rendre encore délicates les conditions de séjour des étrangers.

Après la France et le Canada, c'est au tour du gouvernement espagnol de procéder à un durcissement des conditions financières pour les étudiants étrangers issus des pays hors Union européenne…Suite

Les Français résidant à l'étranger peuvent élire pour la première fois 11 députés. Dans la neuvième circonscription recouvrant le quart Nord-Ouest du Continent Africain (incluant le Maroc), le premier tour aura lieu le 3 juin prochain. En course, une dizaine de candidats Franco-Marocains…Suite

La journée sera marquée par la présence d'investisseurs étrangers et de Marocains résidant à l'étranger.

Une journée d'études sur le développement au Rif sera organisée, le 26 mai au centre culturel de Nador, à l'initiative de l'association "Rif pour le développement et la solidarité" (ARID).

Cette rencontre, qui se veut un prolongement de la première rencontre de l'investissement tenue en mars 2008 à Al Hoceima, se penchera notamment sur les actions de développements dans les régions de Nador, Al Hoceima et Driouch, indiquent les organisateurs dans un communiqué.

Lors de cette journée, à laquelle prendront part des responsables des départements concernés, plusieurs exposés seront présentés sur les différents aspects du développement du Rif et les actions réalisées, ainsi que sur les contraintes et les potentialités de la région.

Les recommandations formulées à l'issue de cette rencontre, qui sera marquée par la présence d'investisseurs étrangers et de Marocains résidant à l'étranger, serviront de plate-forme pour les débats et concertations dans la perspective de promouvoir davantage la région.

09 mai 2012

Source : MAP


La communauté algérienne établie au Maroc continuait mercredi à accomplir son devoir électoral pour les législatives 2012, afin de choisir les représentants de la "zone géographique trois" à l'Assemblée populaire nationale (APN) malgré l'éloignement des bureaux de vote installés à cet effet de leurs lieux de résidence, a-t-on indiqué au sein de la circonscription de Rabat.

"En dépit de leur éloignement par rapport aux bureaux de vote et de leur dispersion, autour des grandes villes du Maroc, les membres de la communauté nationale répondaient à l'appel du devoir national depuis le premier jour du scrutin (samedi) pour élire leurs députés", a-t-on précisé de même source.

La communauté nationale résidant dans le royaume est éparpillée autour des grandes villes du centre (Rabat, Salé, Casablanca), du nord (Tanger-Tétouan) de l'est et nord-est (axe Fès-Oujda) et sud (Marrakech-Agadir), souligne-t-on.

Au bureau de vote de la circonscription électorale de Rabat, Mme Nadia Mezioud habitant Salé (ville jumelle de Rabat) a accompli l'acte de vote entre midi et heure, après avoir achevé leurs taches ménagère, a-t-elle indiqué à l'APS.

"J'ai décidé d'accomplir mon devoir électoral en choisissant le moment où je suis libre de tout engagement pour me déplacer", a déclaré a-t-elle déclaré en considérant que "l'éloignement ne peut être un prétexte pour ne pas accomplir mon devoir".

Elle a estimé que "le vote de cette fois-ci est vraiment très important car l'Algérie a besoin de changement mais dans le renforcement et la stabilité de ses institutions".

Habitant pas très loin du bureau de vote, une dame et sa belle-mère venaient de voter en faisant, néanmoins, une remarque qui revient comme un leitmotiv durant ces jours de scrutin, celui de l'absence de campagne électorale des candidats.

"Certes nous ne sommes pas confrontées au problème de l'éloignement qui, de toutes les façons, ne nous aurait pas dissuadé de voter mais nous devons reconnaître l'absence de campagne électorale de la part des candidats", a déclaré Mme Mouna Idrissi.

Interrogés sur ce problème d'éloignement, des membres du bureau de vote de Rabat ont indiqué qu'ils s'attendaient à une montée crescendo de l'opération de vote d'ici la fin du scrutin (jeudi).

"En prenant en considération le nombre d'appels reçus, depuis mardi, dans les circonscriptions consulaires, de la part des membres de la communauté, sur les modalités de vote et sa durée ainsi que sur les lieux du scrutin, l'on peut dire que la participation des Algériens du Maroc à ces élections sera appréciable", a estimé un membre du bureau de vote.

La communauté algérienne établie au Maroc accomplit son devoir électoral dans les onze bureaux de vote installés à Casablanca, Agadir et Marrakech (circonscription de Casablanca) à Rabat, Fès et Tanger (circonscription de Rabat) et Oujda (trois), Ahfir et Taza (circonscription d'Oujda).

Le nombre global des électeurs algériens inscrits sur les listes électorales au Maroc est de 11 351 avec respectivement 2 287 électeurs dans la circonscription de Rabat, 3104 à Casablanca et 5 960 à Oujda.

Six partis et une liste indépendante sont en lice pour deux sièges en compétition pour cette zone trois.
Ces partis sont le Front de libération nationale (FLN), le Rassemblement national indépendant (RND), le Mouvement populaire algérien (MPA), l'Alliance de l'Algérie verte, le Parti Adala, le Rassemblement algérien (RA) et la liste indépendante "El Assala Oua Mouassara".

09/05/12

Source: APS


Les immigrés de Belgique désirent autant que la population générale voter ou s'affilier à des partis politiques, selon une enquête présentée mercredi à Bruxelles et menée par la Fondation Roi Baudouin (FRB) et le Migration Policy Group auprès de 1.027 étrangers nés dans un pays non-européen et en situation régulière dans les villes de Bruxelles, Liège et Anvers. L'enquête axée sur l'emploi, les langues, la participation civique et politique, le regroupement familial, le séjour de longue durée et la citoyenneté a abouti "à des résultats étonnants qui nuancent le débat sur les immigrés", selon Françoise Pissart, directrice de la fondation.
Près de 35,7% des Anversois, 29,2% des Bruxellois et 15,5% des Liégeois interrogés se sentent trop qualifiés par rapport à l'emploi qu'ils exercent. Près de sept immigrés sur dix en possession d'un diplôme étranger n'entament cependant pas les démarches pour que celui-ci soit reconnu. "Le taux d'obtention est pourtant plutôt élevé pour les personnes qui se lancent dans la procédure" selon le sociologue de l'ULB Dirk Jacobs, responsable de l'enquête belge. Les immigrés interrogés considèrent leurs faibles connaissances linguistiques comme le principal obstacle au monde du travail. Ils apprécient ainsi énormément les cours de langue qui favoriseraient leur intégration socio-économique, selon l'enquête. La plupart des immigrés seraient pourtant davantage polyglottes que le reste de la population. Les principales difficultés évoquées lors de l'apprentissage d'une langue supplémentaire sont le manque de temps, le coût élevé, l'insuffisance d'information ou l'absence de motivation.

| 09 Mai 2012

Source : RTL.BE/ Belga

3 questions à Jean-Luc Bodson, ambassadeur de Belgique au Maroc. Il détaille les conditions de l’accord signé par le Maroc et la Belgique dans lequel le Maroc a accepté de recevoir dans ses prisons des prisonniers marocains condamnés en Belgique pour des crimes commis en Belgique. Mercredi 2 mai. La ministre belge de la Justice, Annemie Turtelboom, a annoncé que 6 Marocains allaient, à ce titre, être rapatriés au Maroc.

Yabiladi : Comment a été décidé cet accord d’expulsion ?

Jean-Luc Bodson : C’est une négociation que l’on a mené de longue date avec nos amis Marocains, partant du principe que nous avons une population carcérale d’origine marocaine assez importante, en Belgique. Il y a des gens qui sont en Belgique de façon illégale, qui sont arrêtés pour un méfait ou un autre et qui doivent purger une peine de prison dans un pays qui n’est pas le leur et qui seront expulsés à la fin de leur période de rétention. Est-ce que ce n’est pas mieux qu’ils rentrent dans leur pays et qu’ils puissent y purger leur peine ? Il y a aussi le fait que nos prisons sont surpeuplées.

Sur quels critères ont été sélectionnés les 6 condamnés marocains qui vont revenir au Maroc ?

Les critères sont très strictes c’est pour cela que l’on n’a pas tellement de cas [seulement 6, ndlr]. Il faut qu’ils soient illégaux en Belgique et qu’ils aient une peine d’une certaine longueur, au moins trois ans, si je ne me trompe pas, car avec une peine de 6 mois ou d’un an, le temps de mener la procédure à terme, ils seront déjà sortis. Ils ne doivent avoir, également, aucune attache, de la famille, un conjoint, une compagne, en Belgique. Avant, cette possibilité existait déjà sur une volontaire, ici, c’est sur une base non volontaire.

Combien de personnes peuvent être concernées.

On a introduit 9 dossiers, je crois. Il y a l’un ou l’autre qui a été éliminé pour des raisons légales, donc 6 ont été retenus finalement. Dans les années qui suivent, il y aura peut être quelques dizaines [ de cas de Marocains condamnés en Belgique et finalement expulsés vers le Maroc pour y purger leur peine, ndlr]. Je ne sais pas si c’est 50, 60 ou 80. Ce n’est pas un nombre important.

Surpopulation carcérale deux fois plus importante au Maroc qu'en Belgique

63 124 est le nombre de personnes détenues en prison au Maroc, fin septembre 2011, selon les statistiques de la délégation générale de l’Administration pénitentiaire. Ces prisons sont prévues pour accueillir 40 000 détenus, la surpopulation carcérale est donc de 57%.

11 500 est le nombre de personnes détenues en prison en Belgique, fin 2011, selon un rapport de la Cours des comptes. Les prisons sont prévues pour accueillir 9571 détenus ; la surpopulation carcérale est donc de 20%.

En Belgique, un quart des détenus sont de nationalité étrangères et un dixième de nationalité marocaine. Les 80 détenus Marocains qui seraient concernés par l’accord d’expulsion belgo-marocain représentent à 0,7% de la population carcérale totale de la Belgique.

9/5/2012, Julie Chaudier

Source : Yabiladi

Les Voyageurs sans bagage, avec le soutien du CCME, présentent la pièce théâtrale « La Vie c’est comme un arbre », Une comédie burlesque sur l’immigration marocaine, ce jeudi 10 mai 2012 au théâtre Mohamed V de Rabat.

L'extrême droite est en passe de réussir une incroyable mystification idéologique. Le syllogisme est d'une simplicité effrayante : le Front national fait de l'immigration son obsession ; son poids électoral augmente régulièrement, jusqu'à atteindre près d'un électeur sur cinq ; donc les Français sont obnubilés pas l'immigration. Ce qui laisse une gauche un peu désemparée, et une droite virvouchant comme un poulet sans tête.

Et si tout cela n'était qu'un malentendu ? L'Histoire nous appelle à la prudence.

Gary King (université d'Harvard) et ses collègues ont analysé les élections qui se sont tenues en Allemagne entre 1924 et 1933 dans un article ("Ordinary Economic Voting Behavior in the Extraordinary Election of Adolf Hitler", Journal of Economic History, 2008). Ils ont montré que le parti nazi n'avait pas suscité le même degré d'adhésion au sein de tous les groupes sociaux.

Les travailleurs pauvres indépendants (artisans, petits commerçants), dont le statut était menacé par la crise, ont massivement soutenu le parti nazi.

En revanche, les chômeurs, tout aussi durement frappés par la crise, mais qui n'avaient plus rien à perdre, se sont largement tournés vers l'extrême gauche. Il se pourrait donc que l'adhésion à l'extrême droite soit motivée par la peur de perdre un statut fragilisé.

Ingo Geishecker (université de Göttingen) et Thomas Siedler (German Institute for Economic Research) ont confirmé cette hypothèse en s'appuyant sur des données allemandes couvrant la période 1993-2009 ("Job Loss Fears and - Extreme - Party Identification", CEGE Discussion Paper, 2011).

Ils ont établi que, toutes choses égales par ailleurs, un habitant d'Allemagne de l'Ouest avait 48 % de chances de plus de s'identifier à un parti d'extrême droite lorsqu'il se disait très préoccupé par le risque de perdre son emploi. Il est intéressant de noter au passage qu'ils n'observent aucun effet sur la probabilité de s'identifier à un parti d'extrême gauche.

LA MONTÉE DU FRONT NATIONAL

Ces éléments fournissent une grille de lecture alternative du vote d'extrême droite. En effet, la menace de perdre son statut est d'autant plus grande que l'on risque de tomber bas dans l'échelle sociale. A cet égard, la montée du Front national est à rapporter à la dégradation de la situation des catégories de la population les plus fragiles depuis dix ans.

Ainsi, par exemple, la proportion de personnes disposant de moins de 40 % du revenu médian a augmenté de 85 % entre 2002 et 2010, en France selon Eurostat, passant de 2 % à 3,7 %. Dans le même temps, le taux de pauvreté des personnes seules avec enfants à charge est passé de 29 % à 35,7 %. Le filet de protection sociale ne parvient donc plus à remplir son rôle. A cela s'ajoute la stigmatisation des bénéficiaires de la solidarité nationale, rendant le déclassement social d'autant plus douloureux.

Cela doit nous amener à réévaluer notre politique de lutte contre la pauvreté. Depuis une quinzaine d'années, cette dernière a été inspirée par les dispositifs mis en oeuvre aux Etats-Unis. Il s'agit de mettre en place des mécanismes destinés à inciter les pauvres, supposés manquer de motivation, à travailler davantage. Ces dispositifs sont complétés par des allocations spécifiques relativement généreuses à l'égard de groupes spécifiques, notamment les personnes âgées et les handicapés.

Yonatan Ben-Shalom (Mathematica Policy Research/National Bureau of Economic Research, NBER) et ses collègues ont dressé un bilan de cette démarche ("An Assessment of the Effectiveness of Anti-Poverty Programs in the United States", NBER Working Paper, 2011). Il en ressort deux enseignements.

D'une part, les modifications de comportements induites par ces dispositifs n'ont qu'un effet marginal sur la pauvreté. Il ne s'agit donc pas là d'un levier efficace.

D'autre part, la concentration des ressources sur les dispositifs incitatifs a bénéficié aux personnes qui étaient les plus proches du seuil où l'on sort de la pauvreté, au détriment de celles qui en étaient le plus éloignées. Il en est résulté une aggravation de la grande pauvreté. Seules les catégories bénéficiant de transferts ciblés ont échappé à cette évolution.

Il s'agit donc d'un renoncement radical au caractère universel de la solidarité. Ces résultats sont conformes à ceux dont on dispose pour le RSA, et sont probablement valables, dans leur ensemble, pour la France.

Faire reculer la grande pauvreté et rendre aux plus démunis la reconnaissance sociale dont ils n'auraient jamais dû être privés constitue le moyen le plus efficace d'enrayer la progression de l'extrême droite.

Cela ne sera possible qu'à la condition de tourner le dos à la stratégie adoptée depuis quinze ans, et dont le RSA est l'avatar le plus récent.

L'objectif doit être d'aider les pauvres, et non de les inciter à travailler : la lutte contre le chômage relève, elle, d'une autre logique, et requiert d'autres instruments. Cela passe, nécessairement, par une revalorisation significative des minima sociaux. C'est un impératif moral et un devoir démocratique.

9/5/2012, Thibault Gajdos, CNRS

Source : Le Monde

Le 8 mai 1945 était signée la capitulation sans condition de l'Allemagne nazie. Aujourd'hui, après 5 années de xénophobie d'Etat et une campagne électorale durant laquelle, une droite - dont les composantes de droite extrême n'ont plus rien de républicaines - ainsi que le Front National - ont rivalisé dans l'abject. C'est ainsi qu'ont été tour à tour désignés « l'autre » - étranger, immigré, musulman ou supposé tel - ainsi que le Rom, à la vindicte populaire dans des discours d'exclusion dont la haine constitue le fil directeur.

Le MRAP se doit de rappeler qu'à cette victoire sur le IIIe Reich et le fascisme ont contribué, à côté des alliés -Soviétiques, Américains et Anglais pour la plupart - de nombreux immigrés venus d'Afrique noire et du Maghreb mais aussi de l'Europe toute entière.

Les uns avaient fui l'idéologie fasciste qui avait d'abord triomphé en Italie, puis en Allemagne et en Espagne ; d'autres, colonisés, espéraient que leurs peuples bénéficieraient eux aussi de cette liberté chèrement acquise pour sortir du statut colonial et devenir des citoyens de leur propre patrie.

On ne demandait pas alors aux combattants étrangers de la résistance s'ils mangeaient de la viande hallal ou s'ils avaient des papiers ! Qu'il s'agisse des Algériens, Marocains, Tunisiens, Africains, Antillais , Malgaches, de ceux du groupe Manouchian de la Main d'oeuvre Immigrée (MOI) désignés comme « terroristes » sur l'Affiche rouge, ou encore de ceux qui, dans des chars baptisés Guadalajara Ebro, Teruel, Brunete, Madrid - mais également Don Quijote ou Durruti - ont contribué à libérer Paris.

« Pourrions nous accepter que nos cimetières où se mêlent par milliers les croix chrétiennes, les étoiles juives et les croissants de l'Islam, soient ensevelies sous l'oubli et l'ingratitude ? », interrogeait le Général De Gaulle le 23 avril 1968.

Aujourd'hui un très grand nombre d' enfants et petits enfants de ces combattants morts pour la France sont sans papiers, sans droits, sans reconnaissance. Et ceux d'entre eux qui sont de nationalité française sont trop souvent victimes du racisme, de la relégation, de la discrimination.

Le MRAP tient également à rappeler que non seulement ces « indigènes » ont été exclus du défilé de la victoire du 8 mai 1945 à Paris, mais que, ce même jour, une répression terrible s'abattait en Algérie, sur la région de Sétif, parce qu'un drapeau algérien, symbole de l'indépendance, était brandi au cours d'un défilé célébrant la victoire. Il y eut alors des milliers de morts.

En ce 8 mai 2012, le MRAP tient à rendre hommage à tous ces combattants venus d'ailleurs, « à ces étrangers et nos frères pourtant », qui ont lutté pour que la devise Liberté, Égalité, Fraternité ne soit pas un vain mot. Et quel meilleur hommage que de continuer leur lutte pour une société plus juste d'où le racisme aura enfin disparu, où le « vivre ensemble » l'emportera sur toutes les peurs et les haines.

9/5/2012

Source : Newspress

La compagnie maritime italienne "Grandi Navi Veloci-GNV" (Grands navires rapides) a annoncé l'inauguration, le 26 mai prochain, de deux nouvelles dessertes à destination du Maroc.

Citée mardi par l'agence Ansa, la compagnie a indiqué dans un communiqué avoir reçu l'agrément des autorités marocaines à la demande qu'elle avait introduite à ce sujet en février dernier.

Les nouvelles dessertes devraient relier les villes de Tanger et Nador et le port français de Sète.

La liaison Tanger-Sète (passagers et fret) sera assurée au début à raison d'une fois par semaine, mais sera portée, dès la mi-juin, à deux fréquences hebdomadaires, précise la compagnie. Celle de Nador-Sète sera aussi d'une rotation par semaine.

Ces deux liaisons devront répondre aux demandes des ressortissants marocains résidant en France et offrir un service plus complet à ses clients en Afrique du nord, a affirmé la compagnie, précisant que les deux dessertes viennent s'ajouter aux trois autres que GNV assure chaque semaine à destination du Maroc, à partir de Gênes (nord-ouest de l'Italie) et de Barcelone.

Au total, 16 dessertes hebdomadaires à partir et vers le Maroc seront ainsi assurées.

08 mai 2012

Source : MAP

Le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger (MRE), Abdellatif Maâzouz, s'est entretenu, mardi à Rabat, avec le ministre flamand de l'Intégration civique, Geert Bourgeois, des moyens de renforcer la coopération bilatérale en matière d'intégration sociale des Marocains résidant en Belgique, en particulier ceux établis en Flandre.

Les entretiens entre les deux parties ont également porté sur plusieurs questions intéressant les membres de cette communauté, la première hors UE en Belgique, dont l'amélioration des conditions d'intégration requiert l'adoption de mesures nécessaires et d'une politique qui va de pair avec le respect de l'identité religieuse, culturelle et linguistique du pays d'origine.

M. Maâzouz a souligné, à cette occasion, l'importance d'améliorer les conditions des Marocains de Belgique et de ceux désirant s'y installer à travers la mise en place d'une série de mécanismes susceptibles de faciliter leur intégration, notamment en matière culturelle et linguistique, précisant qu'une telle panoplie de mesures leur permettra de participer activement à la vie communale dans le pays d'accueil, tout en préservant leur attachement et liens avec la Patrie d'origine.

Il a insisté, dans ce sens, sur la nécessité de l'apprentissage de la langue arabe et de la culture marocaine qui, a-t-il affirmé, constitue le référentiel pour cette communauté appelée, plus que jamais, à contribuer au bannissement des clichés et stéréotypes et au développement et à la valorisation de l'image des Marocains résidant à l'étranger.

De son côté, M. Bourgeois a souligné l'importance de la politique inclusive élaborée par son gouvernement en vue de soutenir des projets favorisant l'intégration sociale des étrangers, notamment les Marocains, la lutte contre les formes de discrimination et la promotion du dialogue interculturel.

Un coffret intitulé "Migrer vers la Flandre", qui constitue une base "volontaire" et "gratuite" et un pré-parcours d'intégration pour les candidats à l'émigration vers la Flandre, a été lancé par le gouvernement, a précisé M. Bourgeois.

Destinée aux personnes disposant de visa et qui comptent émigrer en Flandre dans le cadre d'un regroupement familial, cette brochure a été présentée à la presse, lundi à Casablanca.

Ce coffret d'introduction, qui contient des informations abordant différents thèmes, dont l'intégration, le travail et l'enseignement, permettra à ces candidats à l'émigration de se préparer, volontairement et gratuitement, à leur arrivée et leur intégration au nord du pays. Et de boucler dès lors plus rapidement leur parcours d'intégration civique une fois sur le sol flamand.
Ce projet, dans une phase expérimentale, se concentre pour l'heure sur la Turquie, le Maroc et la Russie, pays qui fournissent le plus grand nombre de migrants en Belgique.

08 mai 2012

Source : MAP

De jeunes taekwondoïstes marocains établis dans la province du Québec ont fait très bonne figure et laissé leur marque avec des médailles, lors de la 8ème édition du tournoi du Grand Montréal Métropolitain "Coupe Es Sabbar", disputé dimanche à Montréal.
Le Marocain Abdelilah Es Sabbar et son école des champions olympiques de Taekwondo ont marqué encore une fois l'histoire du taekwondo québécois en récoltant vingt-sept médailles, lors de ce tournoi devenu un événement sportif incontournable.

Organisée par l'Ecole des champions olympiques de taekwondo en collaboration avec l'Association canado-marocaine de promotion de taekwondo, cette édition a réuni des athlètes de différents âges et grades provenant de la grande région montréalaise ainsi que de la province québécoise.

Cet évènement tant attendu par le milieu sportif amateur a rassemblé 220 athlètes issus de 30 clubs de la grande région montréalaise ainsi que de la province du Québec. Les jeunes athlètes marocains représentaient 20 pc des participants, selon Abdelilah Es Sabbar.

Lors de ce tournoi, de jeunes athlètes marocains se sont distingués par leurs accomplissements sportifs. L'équipe de l'Ecole des champions olympiques de taekwondo composée de 34 participants a gagné 7 médailles d'or, 10 d'argent et 10 de bronze.

L'école est affiliée aux fédérations québécoise, canadienne et panaméricaine de taekwondo ainsi qu'à la Fédération mondiale de cette discipline.

Es Sabbar, ceinture noire gradée sixième dan, a fait ses débuts au Maroc avant de fonder en 2001, une année après son arrivée à Montréal, l'école des champions olympiques de taekwondo qui compte aujourd'hui plus de quatre-vingt élèves.

Natif de Rabat, Abdelilah Es Sabbar est un ancien membre de l'équipe nationale marocaine de taekwondo qui fait actuellement partie de la troisième génération de taekwondo au Québec, la première étant représentée par Maître Chong Lee (9ème Dan), fondateur de taekwondo au Canada, et la deuxième par Maître Guy Labatt (7ème Dan).

Fondateur de l'Association canado marocaine de promotion du taekwondo, Maître Es Sabbar se consacre particulièrement à la formation des jeunes au taekwondo et met également son savoir et sa compétence au service de programmes municipaux de prévention de la violence et de la délinquance juvénile.

08 mai 2012

Source : MAP

Les personnes non-européennes vivant en Belgique participeront pour la deuxième fois aux élections locales. La campagne des municipales bat son plein à Bruxelles pour le scrutin d'octobre 2012. Quelles sont les leçons à tirer des Belges ? Notre confrère de France 2 a rencontré une candidate belge d'origine africaine à Bruxelles et les autorités de la ville d'Anderlecht…Suite

L'importance du vote pour Marine Le Pen accable et surprend. On cherche des explications. Le personnel politique y va de sa sociologie portative : la France des gens d'en bas, des provinciaux égarés, des ouvriers, des sous-éduqués, effrayée par la mondialisation, le recul du pouvoir d'achat, la déstructuration des territoires, la présence à leurs portes d'étranges étrangers, veut se replier sur le nationalisme et la xénophobie.

C'est déjà du reste cette France "retardataire" qu'on accusait d'avoir voté non au référendum sur le projet de Constitution européenne. On l'opposait aux classes moyennes urbaines éduquées et modernes, qui font tout le sel social de notre démocratie bien tempérée.

Disons que cette France d'en bas est quand même, en la circonstance, le baudet de la fable, le pelé et le galeux "populiste" d'où nous vient tout le mal lepéniste. Etrange, au demeurant, cette hargne politico-médiatique contre le "populisme". Le pouvoir démocratique, dont nous sommes si fiers, serait-il allergique à ce qu'on se soucie du peuple ? C'est l'avis dudit peuple, en tout cas, et de plus en plus. A la question "les responsables politiques se préoccupent-ils de ce que pensent les gens comme vous ?", la réponse entièrement négative "pas du tout" est passée de 15 % de l'ensemble en 1978 à 42 % en 2010 ! Quant au total des réponses positives ("beaucoup" ou "assez"), il est passé de 35 % à 17 % (on se reportera, pour cette indication statistique et d'autres d'un très grand intérêt, au numéro hors série de la revue La Pensée titré "Le peuple, la crise et la politique" et réalisé par Guy Michelat et Michel Simon). La relation entre le peuple et l'Etat n'est pas faite de confiance, c'est le moins qu'on puisse dire.

Faut-il conclure que notre Etat n'a pas le peuple qu'il mérite, et que le sombre vote lepéniste atteste cette insuffisance populaire ? Il faudrait alors, pour renforcer la démocratie, changer le peuple, comme le proposait ironiquement Brecht...

Ma thèse est plutôt que deux autres grands coupables doivent être mis en avant : les responsables successifs du pouvoir d'Etat, de gauche comme de droite, et un ensemble non négligeable d'intellectuels.

En définitive, ce ne sont pas les pauvres de nos provinces qui ont décidé de limiter autant que faire se peut le droit élémentaire d'un ouvrier de ce pays, quelle que soit sa nationalité d'origine, de vivre ici avec sa femme et ses enfants. C'est une ministre socialiste, et tous ceux de droite ensuite qui se sont engouffrés dans la brèche. Ce n'est pas une campagnarde sous-éduquée qui a proclamé en 1983, que les grévistes de Renault - en effet majoritairement algériens ou marocains - étaient des "travailleurs immigrés (...)agités par des groupes religieux et politiques qui se déterminent en fonction de critères ayant peu à voir avec les réalités sociales françaises".

C'est un premier ministre socialiste, bien entendu à la grande joie de ses "ennemis" de la droite. Qui a eu la bonne idée de déclarer que Le Pen posait les vrais problèmes ? Un militant alsacien du Front national ? Non, c'est un premier ministre de François Mitterrand. Ce ne sont pas des sous-développés de l'intérieur qui ont créé les centres de rétention pour y emprisonner, hors de tout droit réel, ceux qu'on privait par ailleurs de la possibilité d'acquérir les papiers légaux de leur présence.

Ce ne sont pas non plus des banlieusards excédés qui ont ordonné, partout dans le monde, qu'on ne délivre aux gens des visas pour la France qu'au compte-gouttes, pendant qu'on fixait ici même des quotas d'expulsions que devait à tout prix réaliser la police. La succession des lois restrictives, attaquant, sous prétexte d'étrangeté, la liberté et l'égalité de millions de gens qui vivent et travaillent ici, n'est pas l'oeuvre de "populistes" déchaînés.

A la manoeuvre de ces forfaits légaux, on trouve l'Etat, tout simplement. On trouve tous les gouvernements successifs, dès François Mitterrand, et sans répit par la suite. En la matière, et ce ne sont que deux exemples, le socialiste Lionel Jospin a fait savoir dès son arrivée au pouvoir qu'il n'était pas question d'abolir les lois xénophobes de Charles Pasqua ; le socialiste François Hollande fait savoir qu'on ne décidera pas les régularisations de sans-papiers autrement sous sa présidence que sous celle de Nicolas Sarkozy. La continuité dans cette direction ne fait aucun doute. C'est cet encouragement obstiné de l'Etat dans la vilenie qui façonne l'opinion réactive et racialiste, et non l'inverse.

Je ne crois pas être suspect d'ignorer que Nicolas Sarkozy et sa clique ont été constamment sur la brèche du racisme culturel, levant haut le drapeau de la "supériorité" de notre chère civilisation occidentale et faisant voter une interminable succession de lois discriminatoires dont la scélératesse nous consterne.

Mais enfin, nous ne voyons pas que la gauche se soit levée pour s'y opposer avec la force que demandait un pareil acharnement réactionnaire. Elle a même bien souvent fait savoir qu'elle "comprenait" cette demande de "sécurité", et a voté sans état d'âme des décisions persécutoires flagrantes, comme celles qui visent à expulser de l'espace public telle ou telle femme sous le prétexte qu'elle se couvre les cheveux ou enveloppe son corps.

Ses candidats annoncent partout qu'ils mèneront une lutte sans merci, non tant contre les prévarications capitalistes et la dictature des budgets ascétiques que contre les ouvriers sans papiers et les mineurs récidivistes, surtout s'ils sont noirs ou arabes. Dans ce domaine, droite et gauche confondues ont piétiné tout principe. Ce fut et c'est, pour ceux qu'on prive de papiers, non l'Etat de droit, mais l'Etat d'exception, l'Etat de non-droit. Ce sont eux qui sont en état d'insécurité, et non les nationaux nantis. S'il fallait, ce qu'à Dieu ne plaise, se résigner à expulser des gens, il serait préférable qu'on choisisse nos gouvernants plutôt que les très respectables ouvriers marocains ou maliens.

Et derrière tout cela, de longue date, depuis plus de vingt ans, qui trouve-t-on ? Qui sont les glorieux inventeurs du "péril islamique", en passe selon eux de désintégrer notre belle société occidentale et française ? Sinon des intellectuels, qui consacrent à cette tâche infâme des éditoriaux enflammés, des livres retors, des "enquêtes sociologiques" truquées ? Est-ce un groupe de retraités provinciaux et d'ouvriers des petites villes désindustrialisées qui a monté patiemment toute cette affaire du "conflit des civilisations", de la défense du "pacte républicain", des menaces sur notre magnifique "laïcité", du "féminisme" outragé par la vie quotidienne des dames arabes ?

N'est-il pas fâcheux qu'on cherche des responsables uniquement du côté de la droite extrême - qui en effet tire les marrons du feu - sans jamais mettre à nu la responsabilité écrasante de ceux, bien souvent - disaient-ils - "de gauche", et plus souvent professeurs de "philosophie" que caissières de supermarché, qui ont passionnément soutenu que les Arabes et les Noirs, notamment les jeunes, corrompaient notre système éducatif, pervertissaient nos banlieues, offensaient nos libertés et outrageaient nos femmes ? Ou qu'ils étaient "trop nombreux" dans nos équipes de foot ? Exactement comme on disait naguère des juifs et des "métèques" que par eux la France éternelle était menacée de mort.

Il y a eu, certes, l'apparition de groupuscules fascistes se réclamant de l'islam. Mais il y a tout aussi bien eu des mouvements fascistes se réclamant de l'Occident et du Christ-roi. Cela n'empêche aucun intellectuel islamophobe de vanter à tout bout de champ notre supérieure identité "occidentale" et de parvenir à loger nos admirables "racines chrétiennes" dans le culte d'une laïcité dont Marine Le Pen, devenue une des plus acharnées pratiquantes de ce culte, révèle enfin de quel bois politique il se chauffe.

En vérité, ce sont des intellectuels qui ont inventé la violence antipopulaire, singulièrement dirigée contre les jeunes des grandes villes, qui est le vrai secret de l'islamophobie. Et ce sont les gouvernements, incapables de bâtir une société de paix civile et de justice, qui ont livré les étrangers, et d'abord les ouvriers arabes et leurs familles, en pâture à des clientèles électorales désorientées et craintives. Comme toujours, l'idée, fût-elle criminelle, précède le pouvoir, qui à son tour façonne l'opinion dont il a besoin. L'intellectuel, fût-il déplorable, précède le ministre, qui construit ses suiveurs.

Le livre, fût-il à jeter, vient avant l'image propagandiste, laquelle égare au lieu d'instruire. Et trente ans de patients efforts dans l'écriture, l'invective et la compétition électorale sans idée trouvent leur sinistre récompense dans les consciences fatiguées comme dans le vote moutonnier.

Honte aux gouvernements successifs, qui ont tous rivalisé sur les thèmes conjoints de la sécurité et du "problème immigré", pour que ne soit pas trop visible qu'ils servaient avant tout les intérêts de l'oligarchie économique ! Honte aux intellectuels du néo-racialisme et du nationalisme bouché, qui ont patiemment recouvert le vide laissé dans le peuple par la provisoire éclipse de l'hypothèse communiste d'un manteau d'inepties sur le péril islamique et la ruine de nos "valeurs" !

Ce sont eux qui doivent aujourd'hui rendre des comptes sur l'ascension d'un fascisme rampant dont ils ont encouragé sans relâche le développement mental.

05.05.2012 , Alain Badiou, philosophe, dramaturge et écrivain

Source : Le Monde

A eux trois, ils ont remporté cinq titres de champion du monde de savate, gagnés sous les couleurs de la France. Et pourtant, ils envisagent de boxer pour le pays d’origine de leurs parents lors des prochains Mondiaux, en Bulgarie, du 29 août au 1er septembre 2012.

Il y a un an, l’affaire des quotas dans le foot tricolore avait fait polémique. Il était question de limiter le nombre de binationaux dans les équipes de France de jeunes, car beaucoup faisaient ensuite le choix d’évoluer pour un autre pays par manque de perspectives. Ces boxeurs, eux, le font par conviction.

« Je m’engage pour des raisons de coeur »

Anthony Mezaache (33 ans) est champion du monde de boxe française et champion d’Europe de boxe anglaise. Il justifie sa décision de boxer pour l’Algérie par le besoin de renouer avec ses racines.

« C’est pour des raisons de cœur que je m’engage pour ce pays. J’y suis attaché, mon père y est né. Cette démarche ne s’est pas construite contre la France. Je n’ai rien contre son équipe. Je suis Français et je me sens comme tel. »

Il reconnaît tout de même qu’il ne voulait pas « se prendre la tête avec les tours préliminaires et accéder directement aux rencontres de niveau mondial ».

« Certains diront que nous voulons échapper à la concurrence mais je n’ai plus rien à prouver. J’ai largement fait mes preuves. »

Anthony est devenu vice-président de la Fédération de savate algérienne avec l’objectif de construire un groupe performant pour les prochains Mondiaux. Il a attiré quatre anciens champions français.

« On n’est pas vraiment Algérien, pas vraiment Français »

Amri Madani (30 ans), double champion du monde de savate, fait partie de ceux-là. Lui change de maillot pour vivre « une belle aventure ».

« C’est aussi l’occasion de se retrouver autour d’un projet qui a du sens : le développement de la savate en Algérie. Il y a un véritable échange qui s’est instauré avec ce pays. »

Comme Anthony, Amri insiste sur le fait qu’il ne trahit pas la France en boxant pour le pays d’origine de ses parents.

« On a le cul entre deux chaises. En Algérie, on n’est pas considéré comme Algérien. Ici, on n’est pas vraiment Français. Mais je suis fier de mes origines. Je suis attaché à ma double culture et parfaitement intégré à la société. Je ne suis pas anti-Français.

Et puis, ce n ’est pas en tirant un trait sur son héritage qu’on devient forcément un bon Français. J’ai été heureux de boxer pour la France et je le serai tout autant en représentant l’Algérie. Je me fous de ce que les gens peuvent penser. Je n’ai pas d’argent à gagner dans cette aventure. »

« En France, je ne suis qu’un nom sur une liste »

Il souligne quand même le manque de reconnaissance de la part des instances fédérales ainsi que l’absence de prise en charge de la reconversion du sportif.

« J’ai donné ma vie à mon sport mais je ne suis qu’un nom sur une liste [celle des sportifs de haut niveau, ndlr]. On s’est servi de mon image pour promouvoir la discipline et par conséquent, j’estime que je ne dois rien à personne. »

Djibrine Fall-Télémaque (39 ans) est champion du monde et entraîneur de l’équipe de France de full-contact. Il a envisagé de boxer pour le Sénégal il y a deux ans, même si un contentieux financier entre les deux fédérations l« en a empêché. Avec deux objectifs, renouer avec ses racines et faire connaître son sport.

“Je ne connais pas mon pays. Je ne parle même pas la langue. J’ai besoin de rétablir le lien. La boxe, c’est ce que je sais faire de mieux. C’est donc un excellent moyen pour y parvenir. Je veux apporter au pays de mon père mon expertise dans un domaine que je maîtrise.

On a donné nos plus belles années à l’équipe de France. Remporter un titre pour un pays comme le Sénégal participe au rayonnement de la discipline à l’étranger.

‘Ma démarche n’est pas politique’

Pour lui, la savate ‘souffre de la domination française’ et a tout à gagner de cette fuite des talents.

‘Les tireurs français vont devoir dorénavant se battre à l’international pour gagner. Le niveau d’exigence ne sera que meilleur et la savate gagnera en crédibilité.’

Et Djibrine glisse, l’air de rien, que personne ne s’offusque qu’un conseiller technique ou entraîneur français exporte son savoir contre rémunération.

8/5/2012, Aya Cissoko

Source : Rue89

Ségolène Royal a accusé la droite de vouloir mettre l'immigration au coeur des législatives, "comme le prouve la polémique" autour des drapeaux étrangers au rassemblement sur la place de la Bastille à Paris, dimanche soir, pour fêter la victoire de François Hollande.

"Les socialistes n'ont pas l'intention de laisser remettre l'immigration au coeur de la campagne législative, comme la droite voudrait le faire, ainsi que le prouve cette polémique sur les drapeaux", a commenté sur i-Télé la présidente socialiste du conseil régional de Poitou-Charentes.

Présente elle-même sur la place de la Bastille, Ségolène Royal a reconnu ne pas "avoir vraiment remarqué tous ces drapeaux". "Ce que j'ai retenu, c'est une joie populaire toute simple. Il y avait aussi des drapeaux français. Il y avait des couleurs. C'était la nuit. Il faut avoir une bonne vue pour distinguer du communautarisme ce soir-là", a-t-elle poursuivi.

"Je me demande si la droite n'en fait pas un peu trop", a-t-elle ajouté aussitôt.

La ministre de l'Apprentissage Nadine Morano et le vice-président FN Louis Aliot ont dénoncé lundi, chacun de leur côté, "beaucoup de drapeaux étrangers" dimanche soir parmi les supporteurs de François Hollande à Paris, suscitant ainsi la première polémique politique après la présidentielle.

Interrogée sur le fait de savoir si cette polémique n'avait pas en toile de fond le vote des étrangers non-communautaires aux élections locales, comme François Hollande s'y est engagé, Ségolène Royal a admis qu'il fallait "bien réfléchir" sur cette question, rappelant l'éventualité d'un référendum sur le sujet.

"Cela ne sera pas, je pense, la priorité du nouveau gouvernement ni de la nouvelle Assemblée", a-t-elle ajouté en répondant par l'affirmative à l'idée selon laquelle la question nécessiterait de la "pédagogie" et du "temps".

La responsable socialiste a enfin mis en garde contre une éventuelle cohabitation à l'issue des législatives.

"Ce serait une belle pagaille. On le sait bien... Il y a des réformes lourdes à faire... Le travail est considérable. Il est très important au contraire qu'il y ait une cohérence, une harmonie dans l'équilibre des pouvoirs", a-t-elle souligné.

8/5/2012

Source : 24 minutes/ AFP

Le Conseil français du culte musulman (CFCM) a condamné mardi l'agression dont ont été victimes ce week-end à Amiens deux personnes âgées qui se rendaient à la mosquée, demandant que ses auteurs soient identifiés au plus vite.

"Le CFCM condamne avec la plus grande fermeté cette agression lâche qui a visé deux personnes âgées sans défense se rendant paisiblement à un lieu de prière et de recueillement", écrit le président du CFCM, Mohamed Moussaoui, dans un communiqué.

Il "appelle les pouvoirs publics à mobiliser tous les services concernés et diligenter une enquête afin que les auteurs de cette agression soient identifiés au plus vite et que leur acte soit traité avec la plus grande sévérité", ajoute-t-il.

Le Conseil régional du culte musulman de Picardie et la préfecture de la Somme avaient indiqué dimanche que deux hommes de 70 et 71 ans, qui se rendaient à la première prière à la mosquée d'Amiens-Nord, avaient été agressés et roués de coups la veille par deux individus se réclamant de l'extrême droite. Selon le CFCM, l'une des victimes était toujours hospitalisée mardi.

8/5/2012

Source : Eurpe1

Le ministre flamand de l’Intégration civique a présenté, lundi 7 mai, le coffret « d’introduction -Migrer en Flandre », désormais mis à disposition de tous les Marocains qui obtiennent un visa pour la Belgique à destination de la Flandre. Son objectif est de contribuer à l’intégration des émigrés Marocains en Flandre, mais il porte une vision infantile du migrant.

« En ce qui concerne le temps en Belgique, il faut s’attendre à tout. Il y a quatre saisons dans la même journée. Il faut toujours prendre son parapluie avec soit » ; on ne pourra pas dire qu’on ne les avait pas prévenus. Les Marocains qui obtiennent un visa pour la Belgique à destination de la Flandre, se voient désormais offrir un coffret « Migrer en Flandre, introduction pour les familles immigrantes ». Il veut « éviter que les candidats aient des attentes et des idées erronées », explique Geert Bourgeois, ministre flamand de l’Intégration civique, lors de sa présentation à la presse, hier, lundi 7 mai, à Casablanca.

Le coffret - une élégante boite verte – contient un DVD avec un film où des migrants livrent leurs témoignages, un livret où est indiqué les documents à ne pas oublier pour trouver un emploi et obtenir l’équivalence d’un diplôme, un petit guide linguistique et un livret d’information sur ce que les Marocains doivent s’attendre à trouver en Flandre. Il commence en évoquant le parcours d’intégration civique, obligatoire en Flandre, les documents nécessaires, le travail, la santé, l’éducation…

Parmi les thèmes abordés, « Valeurs et normes » interpellent. Il est écrit : « respectez toujours l’autre, quelles que soient ses différences. Si vous ne le faites, vous risquez de blesser les autres. Ce sujet est très sensible. » Plus loin, dans « Solidarité sociale », « toute personne qui travaille et paie des impôts rend [la solidarité sociale] possible. Celui qui ne paie pas d’impôts ne montre aucun respect pour la société », insiste les auteurs du document. Le ton moralisant et infantilisant, qui affleure dans tout le document, est fort dans ces rubriques. « L’autorité flamande a la mission et la responsabilité de guider les nouveaux arrivants sur la bonne voie de la société flamande », estime encore le ministre Geert Bourgeois, dans le vocable d’un prêcheur.

« On peut avoir cette impression là, maintenant, il y a dans l’immigration un panel large de personnalités, se défend l’ambassadeur belge au Maroc. On a en Flandres des juges, des académiciens, de grands intellectuels qui sont Marocains, ou de souche marocaine, mais évidemment on ne s’adresse pas à ces gens là. A côté d’eux, il y a une frange de candidats à l’immigration qui sont des gens complètement démunis, qui viennent de ce que l’on appelle le bled au Maroc, beaucoup viennent du Rif. Ce sont des gens qui sont analphabètes, qui ne savent ni lire ni écrire, qui ne parlent ni l’arabe classique, ni le darija, certains ne parlent que le rifain. »

Pourtant, « parce que l’on ne fait pas de statistiques sur ces critères », précise l’ambassadeur, l’ambassade ne peut pas donner la proportion de ces analphabètes dans le total des immigrants marocains en Flandre. « En règle générale, quand on immigre c’est qu’on appartient aux classes défavorisées, explique Jean-Luc Bodson, avant de nuancer, surtout que nous n’avons pas de politique d’immigration, auquel cas nous aurions d’autres candidats, comme les Etats-Unis et le Canada ». Comme la France, la Flandre reçoit des immigrés par le biais, en premier lieu, du regroupement familial, un droit reconnu par la législation internationale et c’est à eux que s’adresse ce livret.

Surtout, cette nuance au sein de la population ciblée par le coffret n’est établie que par l’ambassadeur, comme s’il était le seul à avoir conscience du ton des documents, et du fait qu’il existe plusieurs catégories d’immigrants bien qu’il ne fasse pas référence, par exemple, aux étudiants. « Ce n’est certainement pas destiné au grand public, ce n’est pas un document dont l’objectif est de valoriser le fruit de l’immigration », reconnait l’ambassadeur.

« Vu d’une certaine élite casablancaise, cela peut sembler condescendant, mais déjà cet exercice a le mérite d’exister, plutôt que d’être négatif et de critiquer l’immigration. C’est une première tentative, il faudra voir avec l’usage s’il faut l’ajuster », conclut l’ambassadeur.

8/5/2012 , Julie Chaudier

Source : Yabiladi

Un homme parcourt les anciens paysages sidérurgiques de la Lorraine. Il se souvient de son enfance et de son père, venu d'Algérie comme tant d'autres pour gagner sa vie en ces lieux. Reste-t-il des traces des anciennes activités industrielles ? Quid de la mémoire ouvrière ? Qu'en pensent ceux qui, aujourd'hui, habitent toujours sur place ?

Pour son premier long-métrage, Abdallah Badis, qui fut ouvrier aciériste en Lorraine avant de travailler pour le théâtre et le cinéma (entre autres avec René Allio et Jean-Pierre Limosin), échappe aux conventions et prend des risques. Dans ce documentaire d'une grande liberté formelle, qui flirte parfois avec la fiction, le cinéaste refuse les discours convenus sur l'immigration, l'"identité nationale" et invite à un voyage impressionniste où, en évoquant sa propre mémoire, il rend compte du destin collectif d'une communauté et d'une région frappées de plein fouet par les "restructurations". Malgré quelques maladresses formelles, Le chemin noir impose sa singularité et sa richesse thématique.

8/5/2012, Anne Jeanblanc

Source : Le Point

La Cimade, structure accueillant et accompagnant en France des dizaines de milliers de migrants et de demandeurs d'asile dans ses permanences, a plaidé lundi pour faire sortir la question de l'immigration du ministère de l'intérieur.

Pour l'Ong, la Présidence de François Hollande doit marquer une rupture avec les "dérives politiques et morales" héritées de l'ère de Nicolas Sarkozy et un premier signe de rupture avec l'approche sécuritaire de la politique d'immigration serait de sortir cette question du ministère de l'Intérieur.

Dans une déclaration "le changement est attendu maintenant !", dont l'APS a reçu une copie, la Cimade dit, avec l'élection de François Hollande, saluer l'espoir d'un changement désormais possible en matière de politique migratoire.

"Dix ans de discours stigmatisant à l'encontre des étrangers, dix ans de politiques et de pratiques de plus en plus répressives conduisant au recul du respect de droits fondamentaux, ont créé beaucoup de souffrances et d'humiliation, et aussi provoqué des déchirures graves dans le tissu social de notre pays", a-t-elle regretté, estimant que la banalisation de discours ouvertement xénophobes, légitimés par des paroles et des actes portés par les autorités de l'Etat, en est la conséquence.

Selon la Cimade, il y a "urgence de promouvoir un changement du regard porté sur les étrangers vivant parmi nous dans un souci de justice, d'égalité et de fraternité". "Il y va de la transformation des relations sociales, de la construction d'une société hospitalière et de la possibilité d'un + vivre ensemble+ porteur d'espoir pour tous les habitants de ce pays", a-t-elle soutenu.

L'autre urgence, selon elle, est de transcrire "dès maintenant" ces valeurs dans des mesures concrètes concernant les migrants pour assurer le respect des droits humains, la justice et la solidarité.

La Cimade affirme rester "engagée" sur le terrain aux côtés des migrants quelle accompagne chaque jour, et mobilisée pour porter des principes et des propositions pour la construction d'une "véritable politique d'hospitalité".

Dans son programme, le président élu entend lutter contre l'immigration illégale, sans toutefois en définir un seuil annuel en matière d'expulsion des sans papiers ou autres personnes tentées par la migration. François Hollande a également rappelé qu'il voudrait limiter l'immigration économique, à travers un débat organisé chaque année au Parlement sur le nombre d'étrangers à accueillir. Quant au droit d'asile, il voudrait que le délai d'examen des demandes passe de 18 mois à 6 mois.

7 mai 2012

Source : APS

Quelque 450 enfants, en majorité Marocains et Roumains nés en Italie, se sont vus conférer la citoyenneté honoraire italienne lors d'une cérémonie organisée, dimanche, dans la ville de Nichelino (nord-ouest) à laquelle était représenté le consulat du Maroc à Turin.

Cette cérémonie a été marquée par la remise par le Maire de la ville, M. Giuseppe Catizone, et l'assesseur aux services démographiques, Mme Carmen Bonino, des attestations de citoyenneté ainsi que de copies de la constitution italienne à ces enfants issus de l'immigration.

Par cette initiative, l'administration communale de Nichelino entend envoyer un message fort aux institutions nationales sur la nécessité de la réforme de certaines lois afin de faciliter l'accès à la nationalité italienne aux ressortissants étrangers, nés sur le territoire italien, et de permettre ainsi leur intégration dans le tissu politique, économique et social, a-t-on indiqué de source consulaire.

Fin février dernier, le ministre italien de l'intégration et de la coopération, Andrea Riccardi, avait souligné la nécessité de faciliter l'accès à la citoyenneté italienne pour "ceux qui sont nés en Italie" de parents étrangers.

"Nous avons la responsabilité de mettre en condition ceux qui sont nés en Italie d'être des citoyens italiens", avait affirmé le ministre en expliquant que "le problème de la citoyenneté est une responsabilité du Parlement".

Auparavant, lors d'une conférence tenue, fin janvier, à Rome sous le thème: "L'immigration et l'intégration : un défi à relever pour l'Europe", Riccardi avait estimé nécessaire d'aborder la question de l'immigration selon une nouvelle approche.

Tout en faisant respecter la loi, il est surtout nécessaire de "sortir culturellement et politiquement de la phase de l'urgence", avait-il insisté.

"Nous sommes conscients que le moment est difficile et que la crise pose de nouveaux problèmes, mais penser aux immigrés c'est penser aussi en quelque sorte aux Italiens", avait fait remarquer le ministre au cours de cette conférence.

Le président de la chambre des députés, Gianfranco Fini, avait plaidé, dans ce même cadre, pour l'octroi de la nationalité italienne aux enfants nés en Italie de parents immigrés.

"Celui qui est né en Italie, y a accompli un cycle d'études, devrait pouvoir devenir citoyen italien bien avant d'avoir atteint l'âge de 18 ans", avait soutenu Fini.

Le responsable italien avait insisté, à cet égard, sur la nécessité d'adapter la législation italienne en la matière aux "nouvelles dynamiques sociales", considérant qu'il est de "première importance" de réserver une attention particulière aux jeunes immigrés nés en Italie.

Pour Fini, l'objectif recherché est que la "condition juridique" du jeune immigré "corresponde au sentiment nourri par son cÂœur" et qu'il "ne passe pas les années décisives pour sa formation humaine et civile dans la condition d'un étranger, ou parfois, d'un marginal et de quelqu'un de différent".

Selon lui, "le passage de l'immigration à l'intégration est décisif pour l'avenir de l'Europe, aujourd'hui plus encore que la crise économique et financière est en train de mettre en péril la confiance et la cohésion sociale du Continent".

La question de l'octroi de la nationalité italienne aux enfants nés en Italie de parents étrangers suscite un large débat dans la Péninsule depuis novembre dernier après que le président Giorgio Napolitano ait insisté sur "la nécessité de faciliter l'intégration" de cette population sur la base du "respect mutuel" et de la "reconnaissance de ses droits".

Plusieurs voix se sont élevées depuis au sein de la classe politique italienne pour exprimer leur appui à cette orientation alors que des formations d'extrême droite et le parti populiste et anti-immigrés, la Ligue du Nord, s'y sont farouchement opposés.

Selon de récentes statistiques, le nombre d'enfants issus de l'immigration nés en Italie s'élève à un demi-million alors que ceux qui fréquentent les écoles se chiffrent à 700 mille.

L'Italie, dont la population atteint à peu près 60 millions d'habitants, compte plus de cinq millions d'étrangers dont quelque 550 mille Marocains.

07 mai 2012

Source : MAP

La ville américaine d'Easton (Etat du Maryland) s'est mise, ce weekend, aux couleurs du Maroc, dans le cadre d'une série d'activités culturelles baptisées "Paint the Town Moroccan", mettant en avant les liens historiques unissant les Etats Unis et le Royaume du Maroc, ainsi que les relations privilégiées entre les deux peuples.

Le coup d'envoi de cet événement, organisé conjointement par The Academy Art Museum de cette ville et le Washington Moroccan American Club, a été donné samedi par l'ambassadeur du Maroc aux Etats Unis, Rachad Bouhlal, et le maire d'Easton, Robert C. Willey, avec la levée des couleurs nationales marocaines et américaines et l'intonation des hymnes nationaux des deux pays.

L'ambassadeur du Maroc, qui s'est vu offert la clé symbolique de la ville d'Easton par M. Willey, a tenu à remercier les organisateurs de cet événement, en rendant hommage aux efforts déployés par les membres de la communauté marocaine établie aux Etats Unis visant le rapprochement entre les peuples marocain et américain.

Cette manifestation, a souligné le diplomate marocain, s'inscrit en droite ligne des relations historiques unissant les Etats Unis et le Maroc, dont le traité d'amitié, le plus ancien jamais signé par Washington avec un pays tiers, fête cette année son 226è anniversaire.

MM. Bouhlal et Willey ont , à cette occasion, inauguré un souk marocain typique, qui a été établi sur une des artères de cette ville, exposant les produits d'artisanat, du terroir et de l'art culinaire marocains. Afin de donner une tonalité authentique à cet événement, les organisateurs ont aussi dressé une tente sahraouie où ont été exposées les réalisations d'orfèvres marocains.

Dans le cadre de cet événement, le musée de la ville d'Easton a abrité une conférence sur le thème : "Le Maroc : Ami de la première heure des Etats Unis", durant laquelle l'ancien diplomate US, Edouard Gabriel, a mis en exergue le partenariat exceptionnel entre les Etats Unis et le Maroc, en rappelant notamment le rôle du Royaume dans la protection des populations juives durant la 2è Guerre mondiale, ainsi que les réformes qui y ont été mises en œuvre et qui le distinguent dans son environnement régional.

Pour sa part, le Président du Washington Moroccan American Club, Hassan Samrhouni, a salué la synergie des compétences marocaines qui a permis l'organisation de cette manifestation, en soulignant l'engagement des Marocains établis aux Etats Unis à promouvoir les causes nationales et les intérêts du Maroc aux Etats Unis.

Ce genre de manifestation, a-t-il indiqué à la MAP, ne peut qu'être bénéfique à la promotion du Royaume en tant que destination touristique de choix pour les Américains, en faisant observer que pour ces derniers le Maroc est une terre d'accueil, de tolérance et d'ouverture.

Cet événement a été, par ailleurs, marqué par une soirée musicale animée par le chanteur Ali Amir, le groupe Sounds of Morocco, et Safran Dacing School, ainsi que par une exposition des œuvres d'art de l'artiste peintre Hamid Kachmar et de la photographe, Lella Essaydi au musée de la ville d'Easton.

6 mai 2012

Source : MAP

Les dernières dispositions en matière de politique d'immigration en Allemagne, notamment en ce qui a trait aux besoins en main d'œuvre, la nouvelle loi sur le recrutement et les conditions de séjour ont été au menu d'un entretien, lundi à Rabat, du ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger (MRE), Abdellatif Maâzouz avec l'ambassadeur d'Allemagne, Michael Witter.

Les deux parties ont convenu, à l'issue de cette entrevue, d'organiser des rencontres de travail thématiques pour la mise en place de projets de coopération dans les domaines de l'échange de statistiques et de données concernant les Marocains résidant en Allemagne, le développement en leur faveur d'une coopération socioculturelle, l'instauration de systèmes d'information et d'orientation concernant les opportunités de travail dans ce pays et l'actualisation des accords sociaux, indique un communiqué du ministère chargé des MRE.

L'accent a été aussi mis sur la coopération bilatérale en matière d'intégration de l'enseignement de la langue arabe dans les systèmes éducatifs officiels en Allemagne, le développement de l'enseignement de la langue allemande au profit des Marocains candidats à l'émigration vers ce pays et l'implication des compétences marocaines dans le renforcement de la coopération économique bilatérale.

La coopération bilatérale portera aussi sur l'amélioration de l'encadrement religieux des MRE d'Allemagne à travers la formation conjointe d'imams qualifiés.

Selon le communiqué, MM. Maâzouz et Witter se sont mis d'accord sur la nécessité de continuer dans cet esprit de dialogue et de concertation témoignant de l'excellence des relations de coopération et d'amitié entre les deux peuples.

08 mai 2012

Source : MAP

L'immense esplanade de la préfecture de Bobigny (SeineSaint-Denis) est déserte. Peu à peu, alors qu'on s'approche du bâtiment, des silhouettes s'animent. Une file d'attente interminable rappelant les magasins de l'ancienne URSS s'est formée.

Les migrations ne sont plus aujourd’hui un phénomène uniquement masculin : elles se sont féminisées, jusqu’à représenter près de la moitié des 214 millions de migrants internationaux estimés en 2010 par les Nations Unies.

Dans les années 70, les politiques de regroupement familial mises en œuvres par les pays d’accueil ont contribué à cette féminisation. Cette migration était définie comme "suiveuse" ou "passive", au sens où il s’agissait de suivre les hommes à la recherche d’un emploi, et de reconstruire la cellule familiale selon les rôles et statuts de chacun dans le pays d’accueil. Désormais, les migrations des femmes s’inscrivent davantage dans le cadre d’une migration de travail. Cette nouvelle tendance s’explique par des évolutions majeures survenues dans les pays d’origine comme dans les pays d’accueil.

La féminisation des migrations associée au travail comporte également des modifications en matière de transferts d’argent, en matière de proportion des envois par rapport aux revenus et d’usages des transferts.

Du regroupement familial à une migration de travail

La tendance à la féminisation des migrations peut s’expliquer par des évolutions majeures survenues dans les pays d’origine comme dans les pays d’accueil.

Dans les pays d’origine, l’éducation des femmes s’est améliorée, le premier mariage intervient plus tardivement, les femmes ont conquis une certaine autonomie et commencent à davantage investir le marché du travail.

La migration des hommes vers l’étranger, de même que les migrations internes du monde rural vers les grandes villes, ont également pu favoriser la féminisation des migrations. Comme le soulignent Serigne Mansour Tall et Aly Tandian dans leur étude sur les migrations sénégalaises, l’absence du mari et l’influence du modèle social du pays d’accueil favorisent une redistribution des responsabilités individuelles au sein des familles et permettent aux femmes de jouer un rôle économique. Ces dernières sortent progressivement de la seule sphère domestique, et certaines développent des initiatives entrepreneuriales locales pour contribuer au budget du ménage ou faire face à une éventuelle baisse des ressources liées aux transferts d’argent des migrants.

Dans les pays d’accueil, la migration féminine n’est plus uniquement liée au regroupement familial: elle s’explique aussi par l’apparition de nouvelles opportunités professionnelles comme le développement des métiers liés au soin d’autrui. Si ces opportunités sont notamment liées à des pénuries de main d’œuvre ou au vieillissement de la population locale, les conditions légales de travail ne sont pas toujours respectées, notamment dans le cadre des contrats liant la migrante à un particulier.

D’autres facteurs, institutionnels, participent également à la féminisation des migrations internationales.

Enfin, la crise économique favorise l’amplification de la féminisation des migrations internationales, car elle dégrade les conditions de vie dans les pays en développement et l’accès à l’emploi local. De nombreuses femmes partent donc « en migration », dans l’espoir de trouver un emploi dans le pays d’accueil et d’améliorer ainsi le quotidien de la famille restée au pays.

Quelle autonomie réelle des femmes dans la migration ?

Si de nombreux facteurs favorisent les migrations féminines, ces migrations sont-elles pour autant le reflet d’une autonomisation des femmes et d’un choix personnel? Si les études sont encore parcellaires, l’analyse des migrations féminines dans certains pays apportent de premiers éléments de compréhension.

Ainsi, Serigne Mansour Tall et Aly Tandian alertent sur l’imaginaire de la femme migrante sénégalaise victime de réseaux de prostitution. Les chercheurs évoquent "les nombreux exemples de femmes qui migrent seules et qui exercent différentes activités, en particulier dans le secteur des affaires", et le fait que "ces exemples de réussite contribuent, indirectement, par mimétisme, à renforcer le désir de migrer parmi les femmes dans leur pays d’origine". Les auteurs mettent également en avant le fait que les femmes qui ont réussi "participent à l’organisation d’une migration féminine autonome spécifique, tant au niveau du recrutement des migrantes que de leur insertion dans le pays d’accueil".

En Côte d’Ivoire, dans un article dédié à la migration des femmes ivoiriennes, Elise Fiédin Comoé cherche à identifier le ou les personnes à l’origine de la décision de migrer, et la principale raison de cette migration. L’objectif est de déterminer le rôle que les rapports entre hommes et femmes peuvent jouer dans la décision et les conditions de départ en migration. Il ressort de son analyse que, dans le cas de l’émigration féminine: "la famille et les rôles sexuels restent déterminants dans la capacité à prendre une décision individuelle ou pour faire une migration économique indépendante. L’autonomie des femmes dans la migration est par conséquent très limitée et reste un mythe".

Dix ans plus tard, dans son enquête sur les nounous ivoiriennes et les mères parisiennes, la sociologue Caroline Ibos cite et corrobore cette analyse: "En Côte d’Ivoire, plus encore pour les femmes que pour les hommes, la migration résulte d’une décision collective. La nounou est littéralement missionnaire d’un groupe familial et/ou amical intensivement mis à contribution pour favoriser le départ".

"Je suis l’espoir des miens restés au pays natal"

Cette citation extraite de l’enquête de Caroline Ibos explicite bien les enjeux qui se cachent derrière les migrations des femmes.

Les transferts d’argent que les migrantes ponctionnent sur leurs revenus constituent en effet des ressources clés pour les familles restées dans le pays d’origine, et participent à l’économie et au développement de ce dernier.

Du fait de revenus souvent moindres, les migrantes envoient des sommes inférieures à celles des hommes. En revanche, ces transferts représentent une proportion plus importante des revenus. Ainsi, selon la Fédération Internationale des Droits de l’Homme, les migrantes bangladaises travaillant au Moyen-Orient rapatrient en moyenne près des trois quarts de leur salaire. Dans son enquête sur les nounous ivoiriennes à Paris, Caroline Ibos souligne également que ces dernières "expliquent cette nouvelle préférence pour faire migrer les femmes par le fait que celles-ci restitueraient à la famille une part bien plus importante de leur salaire que les hommes".

Il semblerait par ailleurs que les transferts d’argent en provenance des migrantes soient, davantage que les envois des migrants, consacrés aux besoins sanitaires, éducatifs et sociaux des personnes bénéficiaires dans le pays d’origine. Toutefois, dans le cas des nounous ivoiriennes qui laissent des enfants au pays, confiés à leur père ou plus souvent à la famille, l’auteur note que "(...) l’utilisation des sommes envoyées par la travailleuse émigrée n’échappe pas nécessairement au système sexiste. Même si le père est souvent absent, l’oncle peut prendre la main dans le projet migratoire et répartir les revenus que celui-ci procure au groupe familial".

Outre l’envoi d’une grande part de leurs revenus au pays, de nombreuses femmes s’investissent depuis le pays d’accueil pour participer au renforcement des passerelles entre les deux pays, et au développement économique et social de leur pays d’origine. Ce sont les témoignages de plusieurs de ces femmes que nous vous proposerons de découvrir dans les semaines à venir.

3/5/2012

Source : Solidaires du monde

Arab Jazz. C’est le nom du tout premier roman policier signé Karim Miské paru aux éditions Viviane Hamy. Ce polar fait énormément parler de lui en ce moment en France et excite les plumes des critiques littéraires qui le voit comme un futur best-seller. Le héros de l’histoire est un Marocain Résident à l’Etranger qui va devoir enquêter sur l’assassinat de sa voisine.

Karim Miské n’est pas d’origine marocaine mais connaît bien l’Afrique. Ce réalisateur de documentaire et écrivain est né en Côte d’Ivoire en 1964 d’un père mauritanien et d’une mère française. Il grandit en France et étudie au Sénégal.

Un héros marocain nommé Ahmed

Pourtant il existe bel et bien un lien entre lui et le Maroc : le héros de son premier polar est Français d’origine marocaine. Il s’appelle d’ailleurs d’Ahmed Taroudant et est âgé d’une trentaine d’années. Ahmed est le fils d’un musicien gnawa à peau noire et sa mère est la fille d’un cheikh soufi. « Ce choix de prendre pour héros un personnage marocain m’est venu d’une manière assez naturelle. Ayant un père mauritanien, j’ai toujours des membres de ma famille qui vont régulièrement au Maroc. Il existe entre ces deux pays une espèce de familiarité et de proximité qui a fait que j’ai eu vraiment envie que mon personnage principal soit du Maghreb », déclare Karim Miské, joint par Yabiladi. Pour ce qui est du choix du nom du héros, Ahmed Taroundant, l’auteur explique qu’un ami marocain lui a parlé à maintes reprises des beautés des villes du sud du Maroc et notamment de Taroudant. C’est ce qu’il lui a donné envie d’appeler son héros d’après la ville marocaine.

Micmac religieux réussi

En librairie depuis le 15 mars dernier, Arab Jazz n’est pas passé inaperçu dans la presse française. L’Express, le Point, les Echos, les Inrocks ou RFI sont là quelques-uns des médias qui ont émis des critiques positives sur le livre et qui invitent le lecteur à le découvrir sans plus attendre. Il faut dire que l’histoire est hors du commun et est vraiment d’actualité.

L’intrigue se passe dans un quartier cosmopolite du 19èmearrondissement de Paris où toutes les religions se croisent et où les extrémistes et fous de Dieu se côtoient au quotidien. Mais un jour, la quiétude du quartier est rompue avec le meurtre de Laura. Cette jeune hôtesse de l’air française et fille de témoins de Jéhovah est retrouvée morte dans son appartement, le corps mutilé et maculé de sang de porc. La jeune femme est une amie d’Ahmed Taroundant et c’est ce dernier qui découvre son corps pendu sur son balcon. Effrayé au départ que l’on puisse l’accuser de ce meurtre parce qu’il est Arabe et musulman, Ahmed va très vite passer du suspect principal à l’enquêteur. Il va participer aux investigations dirigées par une policière de confession juive et un enquêteur breton communiste.

Portrait d’une société qui sait cohabiter

Le polar va plonger le trio de choc dans les coulisses noirs du 19ème arrondissement où il devra enquêter sur des réseaux de drogue et aller sur la piste de fondamentalistes religieux qui ne sont pas forcément, les fondamentalistes musulmans comme le décrivent au quotidien les médias français.

A en croire l'enthousiasme des critiques, Arab Jazz est bien parti pour devenir un best-seller dans les prochaines semaines. D’après Karim Miské, si son roman policier est tant apprécié par les critiques littéraires, c’est parce qu’il dépeint la société française telle qu’elle l’est vraiment. « Ce polar est une manière d’en finir avec les débats stériles et les discours stigmatisants que l’on a pu entendre ces dernières années. La réalité que je décris dans ce livre est celle des gens qui travaillent, se côtoient au quotidien et qui sont de différentes confessions mais qui néanmoins partagent une histoire commune qui est celle du passé colonial de la France. Dans le polar, il y a des méchants et des gentils de tous les côtés et dans toutes les religions. », conclut Karim Miské.

7/5/2012, Hanane Jazouani

Source : Yabiladi

Lors de cette édition, les festivaliers ont été transportés dans l'univers de personnages autant troublants qu'attachants dans ces deux longs métrages: une jeune fille en quête d'émancipation (L'Amante du Rif) et un enfant de dix ans qui part à l'aventure vers Casablanca …Suite

«Quel rôle pour la diaspora marocaine dans la vie politique et économique dans le nouveau Maroc »

Dans le cadre de la préparation du 16 Congrès du Parti de l'Istiqlal, la Sous Commission de la Communauté Marocaine a tenu une réunion de travail, le mardi 1er mai à Skhirat, sous le thème:

"Quel rôle pour la diaspora marocaine dans la vie politique et économique dans le nouveau Maroc ?"

Ont pris part à cette journée, des membres du Conseil National du Parti de l'Istiqlal, les membres de la sous commission et des représentants de la communauté marocaine à l'étranger.

Les travaux de cette journée ont débuté par l'exposé de M. Saoud Mohamed, Président de ladite commission, sur la situation des Marocains résidant à l'étranger et l'impact sur le tissu économique du Maroc, tant au niveau des transferts bancaires qu' au niveau des investissements et de leur contribution au développement de leurs régions. M. Saoud a également mis l'accent sur la nécessité de savoir tirer profit de l'investissement des énergies qualifiées et diversifiées que possèdent notre communauté.
Pour sa part, Mme Khouloud Abejja , membre du bureau exécutif de l'Alliance des Economistes Istiqlaliens, a présenté les axes les plus importants de la stratégie du Ministère Chargé des Marocains Résidant à l'Etranger. Elle a mis l'accent sur la nécessité de concentrer des efforts, de la part tout les intervenants, en vue d'offrir des services qui soient au niveau des attentes de notre communauté marocaine.

Après une discussion approfondie, des ateliers ont été constitués sur des axes primordiaux qui préoccupent et la communauté et les positions du Parti, à savoir :

- Les services et le social ;

- L'identitaire (culturelle et éducative) ;

- L'économique et La participation politique des marocains résidant à l'Etranger.

Les travaux de ces ateliers ont débouchés sur plusieurs recommandations pertinentes qui seront débattues lors de la prochaine réunion de la commission sociale.

7/5/2012

Source : L’Opinion

Environ 1,3 million d'immigrés voteront lors des élections communales d'octobre, d'après un calcul du sociologue Jan Hertogen.

Le vote sera obligatoire pour 1,1 million d'allochtones qui ont acquis la nationalité belge et pour 200.000 personnes issues de l'immigration qui se sont inscrites pour les élections, peut-on lire mardi dans "Het Belang van Limburg".

En tout, 16,7% des votants seront donc d'origine étrangère. Des différences notables sont cependant observables dans les différentes régions du pays. En effet, 9,8% des électeurs en Région flamande seront d'origine étrangère, tandis qu'ils seront 18,1% en Région Wallonne et 62,3% en Région bruxelloise. Par ailleurs, 575.000 allochtones ne participeront pas aux élections.

8/5/2012

Source : 7sur7

En France, l'immigration était l'un des enjeux de cette campagne présidentielle de 2012. Dans son programme, le candidat socialiste François Hollande s'est nettement démarqué du président sortant UMP Nicolas Sarkozy à ce sujet. Son élection a été saluée du côté des organisations de défense des immigrés. Cependant, elles entendent tout de même rester vigilantes.

En matière d'immigration et d'intégration, François Hollande devrait agir sans tarder, avant même la tenue des élections législatives.

Lutte contre les délits de faciès, abrogation de la circulaire Claude Guéant qui vise les étudiants étrangers, autant de mesures qui vont dans le bon sens pour les organisations de défense des immigrés, mais qui leur sont cependant insuffisantes.

Ce lundi 7 mai 2012, le réseau Education Sans Frontières a d'ailleurs demandé la mise en place d'un moratoire sur les expulsions. En résumé, plus personne ne pourrait être expulsé jusqu'à ce que le code de séjour des étrangers et des demandeurs d'asile ne soit revu.

Armelle Gardien, membre de ce réseau, explique : « Actuellement, il y a des dizaines, peut-être des centaines de personnes dans les centres de rétention. Un moratoire, c'est évidemment la suspension des expulsions telles qu'elles sont pratiquées en ce moment. » Armelle Gardien ajoute : « Au-delà des personnes dans les centres de rétention, il y a des dizaines et des milliers de gens, et sans doute plus, qui ont des obligations de quitter le territoire sur le dos. Donc, l'urgence est qu'aujourd'hui, aucune personne ne soit soumise à ce qui était la politique migratoire de Sarkozy. »

Pour le Parti socialiste, si cette demande de moratoire a bien été entendue, il est encore trop tôt pour donner une réponse, dans cette période de latence avant l'investiture de François Hollande.

7/5/2012

Source: RFI

Lors du débat télévisé du 2 mai 2012, le chapitre "immigration" a vu chacun des deux candidats très mal à l'aise, l'un se laissant aller à un fantasme de tri à l'entrée en enfermant tous les arrivants, l'autre s'efforçant de tuer la discussion dans l'oeuf. Comme si, malgré une présence obsédante, ce n'était pas un vrai sujet.

Il y a tout juste trois ans et demi, nous ouvrions ainsi notre blog: "Nous ne sommes pas les seuls à dénoncer la dérive d’enfermement et de rétrécissement que subissent notre pays et l’Europe, avec à la clé une dramatique perte d’équité dans le traitement des personnes. La situation faite aujourd’hui aux étrangers nous semble emblématique de cette évolution. Fini de rire ! N’attendons plus pour changer notre regard sur les migrants qui vivent parmi nous, et nous verrons plus clair sur le sort des autochtones. D’où le thème de ce blog, dans lequel nous apporterons des informations peu connues du grand public". Suivirent 200 billets, chronique partielle de la persécution ordinaire des étrangers. Sera-t-il possible de fermer le blog avant le quatre-centième billet? C'est à cela que nous allons maintenant travailler.

Dans la dernière ligne droite de la campagne présidentielle, les alertes et interpellations des organisations qui côtoient les étrangers se sont multipliées. Nous y avons fait écho dans deux de nos billets récents. L'alors futur Président y a répondu par quelques assurances un peu moins restrictives que ses déclarations publiques. Dans leurs réponses, les candidats plus à gauche allaient bien plus loin en direction d'un traitement égalitaire des étrangers qui vivent parmi nous, avec ou sans papiers.

Et pourtant, la question se pose: le "problème de l'immigration" serait-il une fable, une histoire colportée et répétée par presque tous? Si c'est le cas, à qui profite le crime? Et pourquoi la gauche qui va gouverner le pays - Inch Allah! - semble-t-elle la trouver pertinente, quitte à moduler le respect dû aux Droits universels de l'Homme?

Dans Xénophobie d'en haut (Editions La Découverte), Cette France-là avance une hypothèse développée par Michel Feher dans un récent entretien à Médiapart, et que l'on peut résumer ainsi: la pression croissante que le renforcement du capitalisme et l'affaiblissement de la protection de la collectivité, présentés comme inéluctables, exercent sur les travailleurs de toutes catégories une souffrance de plus en plus intolérable. Pour pouvoir accentuer impunément ces pressions, il faut proposer une cause à ce qui pourrit la vie des gens: ce sera la faute des autres, les étrangers parmi vous. Et la xénophobie, cette recette vieille comme la civilisation mais inusable, reprend du service.

Xénophobie d'en haut détaille les résultats des études qui démontrent que les idées reçues sur les méfaits supposés de la migration vers les pays riches n'ont aucune justification - économique, démographique, ou même électorale. Détail piquant: l'une des situations de souffrance non mentionnée dans le livre est celle des gens qui ont choisi de s'endetter pour avoir une habitation à eux, mais qui ont dû partir loin parce qu'ils ne pouvaient pas payer plus; ils se retrouvent privés des services publics de base et dépendants du prix de l'essence. Certes, ils sont propriétaires, mais ligotés. Et voilà que les analystes du premier tour de l'élection présidentielles s'aperçoivent que bien des électeurs dans cette situation ont voté pour la candidate la plus ouvertement opposée à l'immigration!

Il faut donc s'atteler à faire entendre à nos concitoyens, à commencer par les futurs députés qui voteront les lois du changement annoncé, que l'on est en présence d'un corpus compact d'idées fausses ou faussées. Une action fondée sur une analyse dévoyée n'a aucune chance d'être utile.

Parmi les initiatives qui se multiplient dans ce sens, outre l'abondant dossier de Mediapart, signalons trois tentatives assez fouillées.

- Terra eco détricote dix idées reçues sur le « coût de l’immigration ». Une étude économique de l'Université de Lorraine qui, après avoir donné beaucoup de réponses chiffrées, interroge: "Et si l'on se trompait de débat? Combien coûte l’immigration ? Combien rapporte-t-elle ? Au fond, ces questions doivent-elles être posées ? C’est « indispensable, estime Xavier Chojnicki, économiste à l’université de Lille, car ce genre d’études permet de remettre en cause un certain nombre de clichés. Ça montre que des discours politiques sont infondés ». (…) L’approche purement quantitative a toutefois ses limites. (...) Résumer l’apport d’un être humain à une collectivité par sa contribution ou son coût, « c’est être dans une pure logique comptable et c’est déjà mettre un doigt dans l’engrenage du Front national, regrette Eloi Laurent, économiste à l’OFCE. On ne pourra pas mesurer, par exemple, l’apport culturel des migrations »".

- Le site du Forum Social Provence a mis en ligne un Argumentaire sur les migrations de nature plus philosophique, mais s'appuyant aussi sur des faits précis. Avertissement de l'auteur, Jean-Pierre Cavalié: "Je n’ai bien entendu pas passé en revue toutes les questions liées au sentiment d’insécurité, mais celles qui reviennent le plus facilement : le « risque d’invasion » par les étrangers, le coût social et économique qu’ils représentent, l’emploi et le chômage, les histoires financières et enfin la délinquance".

- ATD Quart-Monde publie un manifeste à visée plus large et très documenté Les idées fausses, ça suffit !: "Pauvreté, immigration, assistanat, fraude... : cassons les idées reçues. Nous vous invitons à déconstruire des préjugés et des stéréotypes répandus sur la pauvreté et les pauvres, afin que ceux-ci cessent d’être les boucs émissaires des maux de nos sociétés et qu’ils deviennent au contraire des partenaires à part entière dans la construction d’un monde plus juste".

Le risque de ces démarches est de ne pas suffisament répondre certains aspects de la réalité sociale, par exemple les mauvais effets de la concentration par quartiers de populations plus ou moins récentes en France. Certes, la police est notre principale informatrice dans ce domaine, ce qui permet sans doute de maintenir en vie certaines fables. Mais il faut peut-être voir en amont, comme l'ont fait des villes moyennes du Gard et de l'Hérault, selon ce témoignage: "Dans certaines villes, dont la mienne, on a longtemps pensé que ce serait bien de loger les immigrés pas complètement entre eux, mais pas mal. d'ailleurs eux-mêmes le demandaient. Nous nous sommes retrouvés à une époque avec le quartier des espagnols, le quartier dénommé boghotta par ses habitants et enfin mon quartier où on loge de préférence algériens, marocains, tunisiens. C'était pareil dans une autre commune jusqu'au jour où la majorité municipale a changé de couleur. Du jour au lendemain, ils ont pratiqué la mixité sociale absolue. Pas une construction ne s'est montée sans 20% de logements sociaux. On n'a plus accédé aux demandes des un ou des autres d'être dans tel ou tel quartier. On a attribué les logements à la taille de la famille en priorité là où il y avait un déficit de telle nationalité, y compris française. Au choix : où vous prenez ce logement où vous retournez en queue de liste. Cette politique d'attribution est menée depuis cinq ans maintenant. Certains grands ensembles ont complètement changé de visage, l'écho scolaire est bon : des enfants étrangers maîtrisent mieux le français, etc, etc".

Il y a aussi l'épineuse question du travail au noir, de la pression des employeurs sur leurs salariés nés ailleurs, plus fragiles car conscients du risque de discrimination, ou tout simplement ignorants des droits que leur confère le Code du Travail. Situation dramatique, dont les migrants ne sont certes pas responsables car elle relève de la politique générale concernant le travail.

Martine et Jean-Claude Vernier

7/5/2012

Source: Médiapart

L’italien GNV est seul en lice pour Tanger-Sète. Insuffisant pour répondre à toute la demande

Quel avenir pour Comarit-Ferry et les 200 marins marocains bloqués, depuis quatre mois, sur ses navires dans le port de Sète en France? Les discussions marathon sur une recapitalisation possible de la compagnie, lancées depuis le début de l’année, entre les patrons des groupes Comarit, Samir Abdelmoula, et CMA CGM, Jacques Saadé, n’ont rien donné. Dans le même temps, des rumeurs persistantes de dépôt de bilan et la création d’une nouvelle entité, New Co, dirigée par Taoufiq Ibrahimi, l’ex-PDG de Comanav, sont parvenues aux marins.

L’issue de l’appel d’offres ne fait aucun doute. Vraisemblablement, c’est l’italien GNV, via sa filiale marocaine Sea Motor Ways, qui reprend la ligne Tanger-Sète (France), ne serait-ce que pour «sauver la saison 2012 du transit des MRE», mais pas les marins bloqués à Sète. Ces derniers, qui tiennent grâce à l’aide des pouvoirs publics et des syndicats français, comptent s’opposer à tout déplacement de leurs navires dans la zone portuaire de Sète avant une réunion qui doit avoir lieu ce lundi en présence des syndicats, sous l’égide du préfet de la ville. Le contrat de concession va être signé cette semaine. Les lignes Nador-Sète et Nador-Almeria ne trouvent pas repreneur.

Quoi qu’il en soit, au vu des délais serrés (début du transit le 15 juin), la mise en place opérationnelle du transit 2012 semble compromise.
La lettre de Jacques Saadé, fondateur et dirigeant de l’armateur français CMA CGM, au ministre Aziz Rabbah, datée du 13 avril 2012, dans laquelle il fait état de la disposition de son groupe à sauver l’activité ferry de Comarit, n’a apparemment pas convaincu. Elle évoque pourtant un plan élaboré par CMA CGM, mandatant Taoufiq Ibrahimi visant à «préserver les fonds de commerce de l’armateur marocain pendant la haute saison 2012, au bénéfice exclusif de ses salariés et de ses fournisseurs».
Rabbah adressera sa réponse cinq jours plus tard, soit le 18 avril, au PDG de Comarit, Samir Abdelmoula, en l’occurrence. «J’ai l’honneur de vous confirmer que ce ministère encourage toute solution permettant au groupe de reprendre son activité et retrouver ses équilibres», écrit le ministre. Mais, «vu les délais nécessaires pour la mobilisation des navires et pour la mise en œuvre de toute la logistique par l’opérateur, et sauf autre solution alternative précise et fiable, la décision d’octroi de ces autorisations doit être prise au plus tard le 22 avril 2012 et la remise des cahiers des charges pour signature, au plus tard le lendemain». Or, la réponse du ministre est datée du 18 avril. Un vendredi. Les conditions draconiennes exigées par le ministère ne laisseront ainsi aucune chance à l’armateur.

Pour me permettre de décider de la suite à donner, écrit-il, je vous demande de me faire parvenir au plus tard le 21 avril 2012 (le lundi suivant) tous les documents me permettant de m’assurer de la faisabilité technique et opérationnelle de la solution que vous proposez de mettre en place. Rabbah énumère notamment: l’accord commercial signé entre Comarit/Comanav Ferry et l’entité de gestion; les accords avec les créanciers, mentionnant les engagements de ces derniers à lever les saisies; le planning de remise en ligne des navires. Précisant que, «passé le délai fixé, je me trouverais dans l’obligation de mettre en place d’autres solutions permettant de répondre aux besoins des MRE pour la campagne 2012». Autant dire une façon polie d’opposer une fin de non recevoir à la requête de Comarit.

L’offre Saadé

Un plan qui, selon lui, permettra aux intéressés de disposer du temps nécessaire pour négocier et arrêter le plan de reprise finale de l’entreprise. Lequel devra être mis en œuvre au plus tard le 4e trimestre. Pour avoir les meilleures chances de réussir la reprise de l’exploitation, Jacques Saadé demandait ainsi au ministre un report des appels d’offres au 30 avril, ainsi que de l’appui aux banques et aux créanciers. Dans un premier temps, une caution de 200 millions de DH et la levée de la saisine des bateaux de Comarit-Ferries (9 au total) seraient nécessaires.

7/5/2012, Bachir THIAM

Source: L'Economiste

Le tribunal suprême espagnol a confirmé, ce lundi 7 mai, la peine de 17 ans de prison, prononcée initialement par le tribunal supérieur de justice de Madrid à l’encontre des trois meurtriers de Tarek Bounifica. Ce dernier, un Marocain de 26 ans qui résidait en Espagne, a été assassiné le 6 janvier 2008, lors d’une rixe à la sortie d’un bar à Alcorcón, ville située à 13 kilomètres de Madrid. Il avait, ce jour-là, été poignardé à une vingtaine de reprises, avant de succomber à un coup de couteau dans le cœur, rapporte la presse espagnole.

Les auteurs du meurtre, José Dolores N.R., Geury R. y Randhall E.R. avait déposé un recours en cassation en vue de réduire leur peine d’emprisonnement, en vain.

7/5/2012

Source: Yabiladi

Son spectacle Crise de foi, co-écrit et mis en scène avec son conjoint est un succès...Suite

La chaîne de télévision 2M a récemment diffusé un film documentaire dans lequel l'auteur, Kamal Hachkar, est allé à la rencontre d'Israéliens partis du Maroc, plus particulièrement de Tinghir. Cette ville moyenne du Haut-Atlas abritait il y a encore 50 ans une importante communauté juive...Suite

Personne n'échappe aux coupes budgétaires du gouvernement de Mariano Rajoy. Les étudiants étrangers, qui ne procèdent pas d'un pays de l'Union européenne, devront désormais s'acquitter de la totalité des frais d'inscription dans les universités espagnoles. La nouvelle est tombée comme un couperet dans les rangs des étudiants marocains. Il s'en est suivi une forte mobilisation afin que cette mesure soit retirée, car, dans le cas contraire, cela signifierait, pour nombre d'entre eux, la fin du droit au séjour en Espagne...Suite

Très dynamique, intellectuelle et engagée, Nadia Serhani, la marocaine par excellence, l'experte du droit du travail et des litiges dans l'emploi, bien qu'elle soit aux USA, mène un combat au quotidien pour les marocaines d'ici et d'ailleurs, à travers sa cause féminine et féministe, à travers ses actions, ses recherches, ses participations aux débats institutionnels(La Moudawana à titre d'exemple), son dévouement pour le Maroc contre les discriminations aux USA comme au Maroc, contre la stigmatisation, le racisme, l'injustice, les disparités entre les sexes, et aussi pour que les petites filles marocaines du rural aient les mêmes chances que les garçons pour la scolarisation. Interview

Les travailleurs saisonniers marocains pourraient voir leurs conditions de travail s'améliorer prochainement. Un projet de loi a été adopté mercredi dernier par la Commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures du Parlement européen.

Gestion des flux, régularisation, expulsion des sans-papiers, droit de vote des étrangers: la doctrine de François Hollande sur l'immigration s'est affirmée au fil de la campagne, le socialiste s'employant à démolir l'image de "laxiste" que la droite a tenté de lui construire.

GESTION DES FLUX:

Le candidat socialiste n'a pas fixé de chiffre précis en matière d'accueil des étrangers. Estimant qu'il est impossible de réduire -- sous condition d'un minimum de revenus et d'une connaissance de la langue française -- l'immigration légale (famille et couples mixtes) protégée par le droit européen et les conventions internationales, il compte en revanche limiter l'immigration économique pour cause de croissance économique faible. Il propose que le nombre de professionnels étrangers souhaités soit fixé à la suite d'un débat annuel au parlement. M. Hollande veut continuer à accueillir les étudiants étrangers (60.000 en 2011). Au total, M. Hollande compte maintenir le nombre d'entrées actuelles (entre 180.000 et 200.000 par an).

REGULARISATION DES SANS-PAPIERS:

M. Hollande compte maintenir le chiffre actuel (autour de 30.000 par an) mais sur des critères "clairs" et "précis" (familiaux et professionnels) comme la présence de cinq années consécutives sur le territoire national et un travail ou une promesse d'embauche.
EXPULSION DES CLANDESTINS:

Un étranger en situation irrégulière "a vocation à être reconduit" dans son pays, selon le candidat socialiste qui n'a pas fixé d'objectifs chiffrés en la matière. Il souhaite des alternatives à "la rétention administrative" des personnes en voie de reconduite comme le recommande la "directive retour" de l'Union européenne. M. Hollande s'est en revanche engagé à supprimer le placement en rétention des enfants, pour lequel la France a été condamnée par la Cour européenne des droits de l'Homme.

ASILE:
M. Hollande veut faire passer à six mois le délai d'instruction des demandes d'asile (56.300 en 2011) pour reconduire plus rapidement les déboutés. Le délai moyen était de 19 mois et 12 jours en 2010, pendant lequel les demandeurs bénéficient de l'hébergement, d'une allocation temporaire d'attente et de la CMU.

DROIT DE VOTE DES ETRANGERS:

C'est la mesure phare du candidat PS, qui veut que les étrangers ayant résidé plus de cinq ans en France puissent avoir le droit de vote aux élections municipales. Cependant, ils ne pourront pas être élus maire ou adjoint. La réforme est prévue pour entrer en application aux élections de 2014.

6/5/2012

Source : Paris Normandie

Sans attendre le résultat du scrutin présidentiel de dimanche en France, un des principaux journaux marocains s'est clairement prononcé pour le candidat socialiste François Hollande tout en lançant une violente diatribe contre le président sortant Nicolas Sarkozy.
"Le cœur de l'opinion publique marocaine, dans le royaume ou en France, bat pour la gauche", écrit dans son édition du week-end l'éditorialiste du quotidien Akhbar al Youm.

Sous le titre "Un renard proche de la chute", l'éditorial note que les Marocains souhaitent que les électeurs français sanctionnent Nicolas Sarkozy qui applique une politique d'extrême droite en jouant la carte de l'immigration dans sa campagne, et en faisant de l'islam un épouvantail".

"Sarkozy est le plus grand hypocrite que la France ait connue", souligne dans sa tribune le directeur du journal Toufic Bouichrine, qui évoque notamment les relations du président de droite avec l'ex-dictateur libyen Mouamar Kadhafi.

"Depuis l'arrivée de la droite au pouvoir, il y a 18 ans, la France des libertés et des lumières ne cesse de soutenir sans réserve les dictatures arabes et africaines, gardant le silence sur les violations des droits de l'homme au Machrek et au Maghreb pour satisfaire des intérêts étroits", ajoute-t-il.

"Nous ne nous attendons pas à ce que la France se transforme en ONG humanitaire au-delà de ses frontières (...) mais seulement qu'elle considère ses intérêts avec les peuples tout en défendant ses principes et ses intérêts, comme le font d'autres pays européens", poursuit-il.

La communauté marocaine en France est la deuxième plus importante avec près d'un million de personnes dont un grand nombre détient la double nationalité, tandis que le royaume est terre d'accueil de quelque 40.000 résidents français.

Contrairement à l'Algérie et à la Tunisie, les Français du Maroc votent traditionnellement plutôt à droite.

Quelque 30.000 Français, binationaux ou expatriés, sont inscrits au Maroc, et le vote se fait sur une ligne de fracture nord (gauche) et sud (droite). Au premier tour de la présidentielle, les deux candidats étaient au coude à coude.

Les journaux marocains, qui s'intéressent tous de très près à la France, bouclent trop tôt pour publier des commentaires lundi sur l'élection française.

6 mai 2012

Source : AFP

Après Rome et Bergame, le ministre chargé de la communauté marocaine à l'étranger, M. Abdellatif Maazouz, a poursuivi vendredi sa visite de travail en Italie en se rendant à Bologne, Reggio Emilia et Padoue où il a scellé plusieurs initiatives s'inscrivant dans le cadre du renforcement de la coopération maroco-italienne en matière culturelle, éducative et socio-pédagogique.
Ainsi, le ministre a procédé à la signature d'une convention de partenariat avec l'Université de Padoue, l'une des plus anciennes et des plus prestigieuses du pays, au sein de laquelle un Master sur ''l'Islam en Europe'' a été créé pour la première fois cette année sous la direction d'un professeur marocain établi en Italie.

Cette convention, qui a été signée du côté italien par le président de l'Université, Giuseppe Zaccaria, en présence du préfet de la ville, du maire-adjoint et de plusieurs responsables de départements de cette université, porte sur l'octroi de bourses d'études à 10 étudiants marocains parmi les 20 qui suivent ce Master.

Elle prévoit également des séjours culturels au Maroc pour les différentes promotions de ce Master et la participation des plus brillants d'entre eux (5) aux Universités d'été organisées dans le Royaume.

La convention porte aussi sur le renforcement de la coopération universitaire en matière de recherches sur l'immigration ainsi que sur l'organisation de journées d'études sur des questions intéressant la femme et les enfants marocains à l'étranger.

Les deux parties s'engagent en outre en vertu de cet accord à créer un réseau de compétences universitaires italo-marocaines.

En marge de cette signature, le ministre, accompagné de l'ambassadeur du Maroc en Italie, M. Hassan Abouyoub, et du consul général du Maroc à Vérone, M. M'hamed Hilali, ont pris part à une conférence sur l'Islam et l'immigration, animée par plusieurs professeurs de cette Université ainsi que par le président de la Confédération Islamique Italienne, créée récemment.

A Reggio Emilia, la délégation marocaine a procédé, dans le cadre du suivi de l'accord de partenariat signé en octobre 2011 entre le ministère de la communauté marocaine à l'étranger, la municipalité de cette ville et la Fondation ''Mondinsieme'', au lancement des travaux d'un mini-théâtre en plein air de 30 places pour un coût de 12.000 euros.

Implanté au sein du parc socio-culturel Paulonie, ce théâtre, qui ambitionne de devenir un lieu d'échange interculturel, d'intégration et de cohabitation entre les différentes composantes de la société italienne, sera conçu dans le respect de l'architecture authentique marocaine avec notamment des revêtements en zellige.

Le lancement de ces travaux s'est déroulé en présence du maire de la ville et président de l'association nationale des communes d'Italie, Graziano Del Rio.

M. Maazouz a visité par la suite des classes pilotes d'enseignement de la langue arabe dans des écoles publiques italiennes.

Cent élèves (50 Marocains, 30 Italiens et 20 enfants issus de plusieurs autres nationalités) bénéficient de cet enseignement assuré par une enseignante marocaine.

A cette occasion, des diplômes de mérite ont été attribués à ces élèves dont une vingtaine effectuera bientôt un séjour culturel au Maroc.

Toujours à Reggio Emilia, le ministre a inauguré un espace culturel marocain à la bibliothèque nationale de la ville.

Lors de son déplacement à Bologne (nord ), M. Maazouz a présidé le lancement d'une opération en faveur des détenus marocains consistant en la distribution de vêtements, de livres et d'autres produits.

Cette opération, d'un montant d'un million de Dirhams, est menée en partenariat avec le tissu associatif marocain et italien et vise à réhabiliter ces détenus et à les accompagner à travers des visites régulières.

Son lancement s'est déroulé en présence du président du Conseil provincial de Bologne et de la directrice adjointe de la prison de Bologne.

Le ministre a mis l'accent, à cette occasion, sur la mise en oeuvre de stratégies préventives communes en vue de permettre la réinsertion sociale de ces détenus.

Tout en soulignant que la question des détenus marocains en Italie (au nombre total de 4800) mérite tout l'intérêt nécessaire de la part des autorités, M. Maazouz a mis en garde contre toute exagération dans ce domaine.

Les Marocains d'Italie, qui sont au nombre de 550.000 personnes, sont très bien intégrés dans la société d'accueil et sont respectés de tous, a-t-il souligné.

Tous les ministres rencontrés mercredi l'ont affirmé, a-t-il insisté en rappelant notamment que quelques 60.000 entreprises italiennes ont à leur tête des ressortissants marocains.

M. Maazouz avait rencontré, jeudi, en marge de l'ouverture du Moussem des Marocains d'Italie à Bergame, les membres de la communauté marocaine en Lombardie et dans le Piémont.

Au nombre des questions abordées à cette occasion figuraient les problèmes d'ordre administratif auxquels les membres de la communauté marocaine sont confrontés, l'activité consulaire, la participation politique des MRE, l'enseignement de la langue arabe et de la culture marocaine, la sécurité sociale et la crise économique.

Le ministre a mis l'accent à cette occasion sur l'importance de l'approche participative dans l'action associative basée sur le sérieux, la transparence et bonne gouvernance. Il a insisté également sur la nécessité de conclure des partenariats avec la partie italienne.

Le ministre devra tenir ce samedi, au terme de sa visite de cinq jours en Italie, une autre rencontre avec les représentants des associations marocaines en Emilie Romagne.

Au premier jour de sa visite en Italie, mardi, M. Maazouz avait rencontré les présidents des associations de Marocains dans la région de la Lazio, dont Rome est le chef lieu, avant d'avoir le lendemain une série d'entretiens avec plusieurs responsables gouvernementaux, syndicaux et éducatifs italiens.

Ces entretiens, qualifiés de très fructueux par le ministre, avaient pour principal axe l'indentification des moyens permettant une meilleure intégration des MRE en Italie et la mise en oeuvre d'un plan d'action concerté dans le but de parvenir prochainement à un partenariat stratégique de coopération entre les deux pays.

05 mai 2012

Source : MAP

La Compagnie «Des voyageurs sans bagage» présente, le 10 mai au Théâtre national Mohammed V, sa pièce «La vie c’est comme un arbre». La pièce rend hommage aux premiers immigrants en rappelant que c’était des gens comme nous.

Déportation imminente pour femme de 20 ans vivant au québec depuis l’âge de 8 ans et survivante d’agression sexuelle malgré des risques importants pour sa santé, sa sécurité et ses droits à la justice selon plusieurs groupes féministes.

Zara* est arrivée avec sa famille du Pakistan dans le courant de l’an 2000, quand elle avait seulement 8 ans. Sa famille a demandé l’asile politique et religieux au Canada, demande rejetée en 2008, refus maintenu en 2011. Pendant ce temps, Zara a grandi, appris le français, complété ses études primaires et secondaires et rencontré un garçon, Amir*, citoyen Canadien, qu’elle a fini par épouser en juillet 2010. Le couple a appliqué pour le parrainage de Zara en juillet 2011.

En avril 2011, alors qu’elle restait chez sa belle famille durant un séjour de travail de son conjoint au Koweït, Zara aurait été attaquée et agressée sexuellement pendant son sommeil par son beau-père. Immédiatement, elle a porté plainte à la police puis a été mise à la porte et reniée par sa belle-famille. Elle a commencé à recevoir des messages et des appels téléphoniques menaçants dont quelques un qu’elle a documentés. Aujourd’hui, si elle rentre au Pakistan, là où sont beau-père retient toujours de l’influence et des connections en tant que homme d’affaires, elle dit avoir peur d’être attaquée et tuée.

Pour sa deuxième demande d’évaluation des risques avant renvoi (ÉRAR), récemment soumise, l’enquêteur dans le dossier a déclaré à l’immigration qu’il avait examiné les faits et était prêt à déposer la cause devant le Procureur et que Zara était une témoin clef dans ce cas d’un homme accusé de violences sexuelles. Le ÉRAR, qui a aussi souligné les menaces à la vie de Zara en cas de déportation au Pakistan après avoir porté plainte contre son beau-père est en révision actuellement. Mais cela n’a pas ému M André Pelletier, l’agent de renvoi de Zara, qui a examiné l’application sans y voir de raison de reporter la déportation.

En plus de faire face aux traumas d’une agressions sexuelle, Zara souffre aussi d’un problème neurologique et a eu une commotion en février 2012. Son neurologue, qui la suit depuis déjà 6 ans, a avisé Immigration Canada de sa recommandation à sa patiente d’éviter tout voyage dans les 3 à 6 mois à venir. Après de manquer sa dernière date de renvoi, prévue pour le 24 avril, elle s’est livrée à l’immigration au matin du jeudi 28 avril et a été immédiatement mise en détention. Elle est actuellement détenue au centre de détention de Laval et doit être déportée dimanche soir. Même s’il est techniquement illégal de détenir, sans évaluation, une personne pour plus de 48h, la déportation de Zara étant prévu pendant la fin de semaine, elle pourrait être renvoyée du pays sans révision de sa détention et ce malgré une incarcération de plus de 80h.

Le Mouvement Contre le Viol et l’Inceste (MCVI), des membres du Centre des femmes sud-Asiatiques et le Regroupement Québecois de centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractères sexuels(RQCALACS) ont uni leurs voix pour manifester leur opposition contre la déportation de Zara. Elles se sont faites entendre auprès de différents ministères et par plusieurs employés de l’Agence de services frontaliers canadiens, incluant Mr Pelletier et sa superviseur Mme Kathy Chung.

« Nous sommes extrêmement préoccupées par le fait que cette femme sera déportée sans avoir eu la chance de profiter de ses droits à la justice dans le cadre d’un acte de violence sexuelle qu’elle a vécu” à déclaré Rosalind Wong du MCVI. « Pour avoir parlé directement avec les gens de l’agence des services frontalier canadiens dans ce cas, je trouve effrayant de constater qu’ils semblent opérer selon une logique qui place la déportation au dessus de toutes autres considérations, que ce soit pour la santé, des raisons humanitaires, la sécurité et le droit à la justice. »

Dans les cas normaux, si une personne a une cause en cours dans les systèmes de justice, sa déportation est suspendue. Par contre, malheureusement, dans son cas, la cause n’en est pas encore rendue à l’étape de la cours (les délais peuvent être très longs dans les causes d’agression sexuelle). L’agence des services frontaliers prétend donc n’avoir aucune obligation de permettre à Zara de rencontrer le procureur et de poursuivre sa cause.

L’ultime espoir de rester au Canada, pour Zara, est venu hier, quand une demande de sursis a été déposée devant la Cour fédéral. La cause sera entendue d’urgence le samedi 28 avril, par téléphone, au bureau de Me Mylène Barrière, avocate ayant demandée le sursis.

«Je veux rester au Canada et obtenir justice pour ce qui m’est arrivée, » déclare Zara depuis le centre de détention la nuit dernière. « Si je rentre au Pakistan, lui (son beau père) ou sa famille vont pouvoir me retrouver. »

28/4/2012

Source : AtAtlas Médialas Média

L'Institut Royal des Etudes Stratégiques, le Ministère Délégué auprès du Chef de Gouvernement chargé des Marocains résidant à l'étranger et le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger ont conclu le 30 avril 2012, au siège de l'Institut, une convention de coopération destinée à renforcer leur collaboration sur la question stratégique de la migration dans ses dimensions économique, sociale, politico-institutionnelle et sociétale.

03.05.2012

Source : Site du Ministère des MER

Ratifié l’année dernière, le traité organisant le retour des Marocains condamnés en Belgique dans leur pays d'origine est bel et bien entré en vigueur. Le Royaume vient d’accepter six dossiers d’extradition sur les 10 qui lui ont été transmis dans ce cadre par Bruxelles. En effet, depuis la ratification de l’accord conclu entre les deux pays et permettant de renvoyer, même contre leur gré, des détenus marocains vers leur pays d’origine pour y purger leur peine, aucune extradition n'avait eu lieu.
Selon certaines sources belges, 13 dossiers ont été adressés au Maroc l'an dernier. Le contexte politique ne s’y prêtant pas à cause des élections législatives organisées fin novembre 2011, le gouvernement n’a pas jugé opportun de trancher dans l’immédiat. Une position qui a été fortement critiquée dans le Plat Pays.

Il convient de rappeler qu’un premier protocole avait été déjà signé entre le Maroc et la Belgique en 1997, permettant aux détenus qui en expriment le désir, de purger leur peine au Maroc. Mais à ce jour, seule une dizaine de détenus marocains en ont fait la demande.

Mais aujourd’hui, près de 190 détenus de nationalité marocaine sur un total de 1.200 incarcérés dans des prisons belges, seront concernés par ces extraditions, et ce sans leur consentement.

Une disposition qui a mis en colère plus d’un, notamment les Marocains résidant en Belgique et certaines associations de défense des droits de l’Homme. Pour eux, la convention d’extradition ne fait que consolider la double peine et l’inégalité entre les citoyens belges d’origine et ceux de souche.

Ces sources estiment que si la Constitution belge proclame l’égalité de tous devant la loi, il y a une exception pour les Belges d’origine marocaine puisque ces derniers, notamment ceux qui ont la double nationalité, risquent à présent et à tout moment d’être extradés vers le Maroc, s’ils ont commis une infraction punissable d’une peine de prison de plus de deux ans.
Les protestataires dénoncent également ce traité qui est qualifié de « stigmatisant » puisque les seuls Belges d’origine marocaine sont concernés.

Ils se demandent même si leur pays d’accueil n’est pas arrivé à l’ère de l’exportation des « indésirables » et s’il n’est pas rationnel de permettre à un condamné de purger sa peine dans le pays où il a commis son forfait.

De son côté, l’ancien ministre belge de la Justice, Stefaan De Clerck, a indiqué que quelques dizaines de prisonniers seulement seront concernés. En effet, le traité prévoit toute une série d'exceptions à ces transferts. Pour n'en citer que quelques-unes, un condamné marié à une personne de nationalité belge ne pourra pas être renvoyé vers une prison marocaine. Pareil pour un condamné installé en Belgique alors qu'il avait moins de 12 ans, ou qui bénéficierait d'un statut de réfugié. Aux personnes qui opposent au ministre l'état déplorable des prisons marocaines, M. De Clerck a répondu que la situation n’est pas plus réjouissante dans certaines prisons belges en raison de leur surpopulation.

A ce propos, il a précisé que la Belgique compte en moyenne 42 % d’étrangers dans ses prisons, soit 4.451, que sur ces cinq dernières années, seuls 212 détenus étrangers ont introduit une demande en vue de purger leur peine dans leur pays d’origine et que seulement 51 d’entre eux ont été transférés.

En cinq ans, il n’y a ainsi eu que deux départs volontaires vers la Bulgarie, un vers l’Italie, un vers l’Allemagne, trois vers le Royaume-Uni, deux vers la Lituanie, deux vers l’Espagne, un vers la Norvège, un au Portugal, un autre vers le Danemark, deux vers la Turquie, neuf vers la France et 26 vers les Pays-Bas.

5 Mai 2012, Hassan Bentaleb

Source : Libération

Un protocole d'accord a été signé, vendredi à Casablanca, entre le musée du Louvre et la Fondation nationale des musées (FNM), pour préparer l'organisation, à l'automne 2014 au musée du Louvre, de l'exposition "Des Idrissides aux Mérinides: le Maroc fondateur d'empires".

Ce protocole, signé par les présidents de la Fondation nationale des musées et du musée du Louvre, respectivement MM. Mehdi Qotbiet Henri Loyrette, vise à faire bénéficier le Maroc de l'expérience du plus grand musée de France, en vue de réussir l'organisation de l'exposition, qui inaugurera les nouveaux départements d'arts islamiques du Louvre.

"L'exposition, dont les préparatifs ont déjà commencé, est destinée à faire connaître l'étendue de la richesse du patrimoine historique et civilisationnel de notre pays et à donner la mesure de l'attention dont il bénéficie en tant que levier du développement durable qui va de pair avec la croissance économique", a souligné M. Qotbi lors de la cérémonie de signature.

Le protocole d'accors permettra de tirer profit de l'expertise centenaire et du rayonnement international du musée du Louvre, l'un des plus grands et prestigieux du monde, pour mettre en valeur la richesse de la civilisation marocaine et la rapprocher à un public éclectique, de la France et d'ailleurs, a-t-il relevé.

Après avoir salué la création de la Fondation nationale des musées, à l'initiative de SM le Roi Mohammed VI, et le soutien précieux que le Souverain apporte aux départements d'arts islamiques au musée du Louvre, M. Loyrette a indiqué, dans une allocution de circonstance, que le Louvre, en tant que musée universel ouvert sur toutes les civilisations du monde, a choisi de mettre à l'honneur la civilisation du Maroc médiéval, en lui réservant l'exposition inaugurale des départements d'arts islamiques.

Ce choix s'explique par la place importante qu'occupe le Maroc dans les c?urs des Français, les liens d'amitié solides existant entre les deux peuples et leurs histoires intimement liées, a expliqué M. Loyrette.

"Il a été impossible pour le Louvre de faire l'impasse sur une culture si riche qui se distingue par une profondeur historique singulière et se situe à la croisière de plusieurs civilisations ayant forgé l'avenir de l'humanité de l'Antiquité jusqu'à nos jours", a-t-il affirmé, ajoutant que "l'avenir du Louvre passe désormais par le Maroc".

Pour parler chiffres, entre 100.000 et 300.000 visiteurs, Français et autres, sont attendus à cette première exposition du genre, qui s'étale sur 3 mois, a précisé M. Loyrette, notant que toute une équipe de conservateurs, restaurateurs et de laboratoires de recherche met son savoir-faire au service de ce projet d'envergure.

Lors de la cérémonie de signature, le ministre de la Culture, M. Mohamed Amine Sbihi, a considéré que l'organisation d'une exposition sur le Maroc médiéval dans l'enceinte d'un musée de renommée internationale comme le Louvre, témoigne de la reconnaissance du musée de la richesse du patrimoine marocain millénaire et de la diversité de ses affluents arabe, amazighe, saharoui, andalous...

Dans une déclaration à la MAP, la directrice des départements d'arts islamiques au musée du Louvre, Sophie Makariou, a indiqué que l'exposition permettra de dévoiler au grand public des manuscrits, décors architecturaux et divers objets résultant de fouilles, en provenance du Maroc et d'autres pays du monde, notamment la France, l'Espagne et les Etats-Unis.

La cérémonie de signature s'est déroulée en présence du ministre du Tourisme, M. Lahcen Haddad et du ministre de l'Artisanat, M. Abdessamad Qaiouh, ainsi que d'autres personnalités des secteurs de la culture et du tourisme et du monde de l'entreprise.

04/05/2012

Source : MAP

Les mouvements protestataires prospèrent à droite dans nombre de pays de l’UE. Terreau: la dénonciation de l'immigration extracommunautaire, bien plus que la crise économique...Suite

C'est une grande saison culturelle marocaine, axée notamment sur la richesse de la création artistique contemporaine, qui sera mise à l'honneur en Belgique, du 9 octobre au 31 janvier 2013, avec pour objectif de créer un espace de dialogue et favoriser les échanges et les productions...Suite

Six artistes sénégalais et marocains se réunissent à Saint-L.ouis du Sénégal durant dix jours (du 1er au 10 mai 2012), croiser leur regards autour du Fleuve Sénégal, plonger dans les eaux d'une Histoire commune, imaginer l'avenir, puis présenter les créations nées de cette rencontre…Suite

Dans cette lettre ouverte à Eric Zemmour et à tous ceux qui, depuis bientôt cinq ans, remettent en cause la présence des Français issus de l'immigration sur le territoire de la République, Mohamed Bechrouri explique avec cœur et enthousiasme pourquoi il est un Français comme un autre, un simple adepte du vouloir vivre ensemble, sans aucun rapport avec "l'Arabe imaginaire" que nous dépeignent Eric Zemmour et certains politiques…Suite

En l'espace de douze mois, le nombre d'affiliés marocains à la Sécurité Sociale en Espagne a régressé de 8.424 personnes, soit 4% pour se réduire à 203.669 affiliés. L'actualisation des données de l'Enquête sur la Population active (EPA), fin avril, révèle que le collectif marocain a été fortement affecté par la crise du marché du travail en dépit de l'augmentation de la communauté marocaine installée en Espagne…Suite

Confrontés à la crise, les immigrés en Espagne rebroussent chemin. La population étrangère est en baisse, un constat qualifié de première depuis que l'Institut national des statistiques (INE) mesure le nombre d'étrangers vivant dans le pays. Ils étaient 5,75 millions en 2011, ils ne sont plus que 5,71 millions cette année (40.447 de moins)...Suite

Le candidat socialiste à l'élection présidentielle en France, M. François Hollande a défendu face au candidat sortant, Nicolas Sarkozy, qui y est hostile, sa proposition d'accorder le droit de vote aux étrangers aux élections locales, donnant l'exemple du Maroc où ce droit a été introduit dans la constitution votée le 1 er juillet dernier.

Au cours du face-à face télévisé de mercredi soir, et dans un échange vif sur la question de l'immigration et de la place de l'Islam en France, Sarkozy a soutenu que ce vote devrait se limiter, comme c'est le cas actuellement, aux ressortissants de l'Union européenne ou dans le cadre de la réciprocité et exclure les autres de peur que les immigrés de confession musulmane établis en France n'imposent leurs pratiques religieuses.

Hollande qui défend cette proposition socialiste qui revient dans le débat depuis 30 ans, a rappelé à son adversaire qu'il était "intellectuellement favorable" en 2008 au vote des étrangers, sans condition de "réciprocité", mais Sarkozy a précisé qu'il y était favorable "sous condition de réciprocité".

Pour lui, la différence entre les communautaires et les non-communautaires, c'est la "citoyenneté européenne et la réciprocité". Le socialiste Hollande a rebondi, lui lançant : "Je rappelle qu'un pays comme le Maroc accorde la réciprocité pour le droit de vote aux élections locales. Votre argument ne peut pas tenir".

La nouvelle constitution marocaine stipule dans son article 30 que "les étrangers jouissent des libertés fondamentales reconnues aux citoyennes et citoyens marocains, conformément à la loi. Ceux d'entre eux qui résident au Maroc peuvent participer aux élections locales en vertu de la loi, de l'application de conventions internationales ou de pratiques de réciprocité " avec d'autres pays.

Le président-sortant qui a fait campagne en reprenant largement des thèmes chers à l'extrême droite (sécurité, immigration, viande halal) dont il convoite les voix pour se faire réélire, a soutenu qu'il était "irresponsable de proposer un vote communautariste".
Dans son argumentaire, Sarkozy a soutenu que ce droit de vote des étrangers aux élections municipales profitera "davantage à une communauté d'Afrique du nord et d'Afrique subsaharienne" et en premier lieu aux communautés "algérienne, tunisienne et marocaine" de " confession musulmane" qui dominent fortement l'immigration en France.

Selon lui, il ya une montée "extravagante" des tensions communautaires en France. Aussi, a-t-il rétorqué à son adversaire, "si vous donnez le droit de vote aux immigrés (...) pour les municipales, il y aura des revendications identitaires et communautaires: des horaires différenciés pour les femmes et les hommes dans les piscines, des menus différenciés dans les cantines municipales, des médecins différenciés pour les hommes et les femmes dans l'hôpital", en référence à des cas isolés.

François Hollande a rejeté ce scénario, assurant que les immigrés qui "viennent du Maghreb et d'Afrique, qui peuvent être musulmans ou pas musulmans, pratiquants ou pas pratiquants, ne conçoivent forcément pas la participation aux élections locales comme un instrument de pression religieuse".

"Il y a des musulmans en France, citoyens français, qui ne font pas de revendications communautaires à ce que je sache, donc pourquoi il y en aurait à l'occasion des élections municipales, pour des étrangers qui sont là depuis des années?", a-t-il demandé à son adversaire.

Mais pour Sarkozy, "le problème dans nos quartiers vient de l'absolue nécessité d'avoir un islam de France et non pas un islam en France. C'est bien là que se trouve le problème et pas ailleurs, refuser de le considérer c'est refuser de voir la réalité".

En cas de victoire, le candidat socialiste cherchera un large consensus pour mettre en Âœuvre le droit de vote des étrangers."Pour faire passer cette réforme, il nous faudra avoir une majorité des 3/5e c'est une révision de la Constitution, je soumettrai donc cette proposition au Parlement". Si la réforme ne passe, "ce sera au peuple français de pouvoir en décider", par voie de référendum, a-t-il affirmé.

Mais au-delà de cette divergence de fond, Hollande qui a été accusé à tort par la droite d'avoir le soutien des mosquées de France, s'est montré ferme et sans concession pour les aspirations communautaires des musulmans.

Il n'admettra, en cas d'élection, "aucune dérogation" en matière de laïcité. "Rien ne sera toléré". "Il n'y a aucun horaire de piscine qui sera toléré s'il fait la distinction entre les hommes et les femmes", "ni présence de viande halal" dans les cantines scolaires, a-t-il promis avant d'affirmer qu'il ne remettra pas en cause la loi Sarkozy contre le port de la Burqa.

03 mai 2012

Source : MAP

Conçue comme une rencontre culturelle et artistique tout autant qu'un rendez-vous d'affaires, le premier Moussem des Marocains d'Italie s'est ouvert jeudi après-midi à Chiuduno, dans la province de Bergame (Lombardie-Nord), en présence du ministre chargé de la communauté marocaine à l'étranger, Abdellatif Maâzouz, et de plusieurs autres personnalités marocaines et italiennes.

Spectacles de fantasia, animations musicales, représentations théâtrales, expositions artistiques et dégustations gastronomiques ponctueront les quatre journées que durera ce "Moussem" organisé par l'association "Bergamo Maroc".

L'aspect économique ne sera pas en reste puisque le programme prévoit l'organisation de deux journées d'études, l'une destinée à faire connaitre aux entrepreneurs italiens les opportunités d'investissements dans la région de Tadla Azilal et l'autre dédiée à l'artisanat marocain.

Cette dernière table-ronde se déroulera avec la participation d'une importante délégation marocaine représentant ce secteur, avec à sa tête le secrétaire général du ministère de l'artisanat, Mohamed Moufakir. Cette délégation comprendra également le directeur général de la Maison de l'artisanat, Abdellah Adnani, et le président de la Fédération des chambres d'artisanat, Mohamed Boulhssen.

Ces responsables devront, par ailleurs, tenir une réunion de travail avec le président de la Confédération nationale italienne de l'artisanat pour la Lombardie.

Ce Moussem, dont l'ouverture s'est déroulée également en présence de l'ambassadeur du Maroc en Italie, M. Hassan Abouyoub, se tient avec le soutien des ministères de la communauté marocaine à l'étranger et de l'artisanat ainsi que de la région de Tadla-Azilal et des communes de Béni-Mellal et de Fkih Ben Saleh.

Au terme de sa participation à l'inauguration du Moussem, à laquelle ont assisté les Consuls généraux du Maroc à Milan et à Turin, MM. Mohamed Benali et Noureddine Radhi, le ministre devait tenir une rencontre avec les représentants des associations de Marocains dans les régions de Lombardie et du Piemont.

3/5/2012

Source : MAP

 

Le Rapporteur spécial de l'ONU sur les droits de l'homme des migrants, M. François Crépeau, va mener une large étude qui examinera les droits des migrants dans la région euro-méditerranéenne, en se concentrant en particulier sur la gestion des frontières de l'Union européenne.

''Combiné avec le développement de l'Accord de Schengen et le fort discours politique autour de la migration en Europe, le but de cette étude est d'examiner ces mécanismes et ces approches du point de vue des droits de l'homme, en regardant l'impact de l'évolution des politiques prises à Bruxelles sur ces migrants qui se trouvent à la frontière'', a déclaré M. Crépeau.

D'une durée d'une (1) année, cette étude comprendra un examen des directives de l'UE et les politiques nationales mises en place concernant les régimes des visas et le contrôle des frontières.

Elle évaluera également les politiques et pratiques de gestion, les pratiques d'interception, y compris sur terre et sur mer, les régimes de détention et leurs conditions, les retours et les réadmissions.

''Bien que la migration vers et depuis la région européenne ne soit pas un phénomène nouveau, la région a connu une forte augmentation des mouvements migratoires depuis les années 1990'', a noté l'expert indépendant.

Dans ce sens, il a réitéré son appel à la communauté internationale afin d'adopter ''un discours nouveau et équilibré sur la migration, basé sur l'égalité des droits, la non-discrimination et la dignité, ainsi que sur la réalité''.

Le Rapporteur spécial se rendra à Bruxelles du 7 au 9 mai en cours, pour la première étape de son projet, et il visitera aussi deux pays de transit clés, la Turquie et la Tunisie, ainsi que deux des principaux points d'entrée dans l'UE, la Grèce et l'Italie.

Au cours de sa mission dans la capitale européenne, M. Crépeau se réunira avec plusieurs fonctionnaires de l'UE afin de discuter des diverses politiques, agences et lois impliquées dans la gestion des frontières extérieures de l'UE, en se concentrant particulièrement sur la région euro-méditerranéenne.

Dans chacun des pays qu'il visitera, l'envoyé du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies demandera à visiter des centres d'accueil, des abris et autres logements pour les migrants, ainsi que des postes frontaliers.

Il s'entretiendra également avec les autorités nationales compétentes chargées du contrôle des frontières et de la migration, ainsi qu'avec des organisations de la société civile.

Le projet lancé par le Rapporteur spécial des Nations Unies sur les droits de l'homme des migrants sera finalisé par un rapport thématique qui sera présenté au Conseil des droits de l'homme des Nations Unies en juin 2013.

3 mai 2012

Source : APS

Au deuxième jour de sa visite de travail en Italie, le ministre chargé de la communauté marocaine à l'étranger, M. Abdellatif Maazouz, a eu, tout au long de la journée de mercredi, à Rome une série d'entretiens avec plusieurs hauts responsables italiens et acteurs éducatifs et syndicaux qui ont porté sur différentes questions intéressant la communauté marocaine établie dans ce pays.

Revenant sur ces entretiens lors d'un point de presse tenu dans la soirée, M. Maazouz a indiqué qu'ils avaient pour principal axe l'identification des moyens permettant une meilleure intégration des MRE en Italie et la mise en œuvre d'un plan d'action concerté dans le but de parvenir à un partenariat stratégique de coopération.

L'élément humain devrait être au centre de ce nouveau partenariat entre les deux pays, a précisé le ministre en faisant état de la mise en place prochaine de commissions sectorielles qui seront chargées d'identifier les priorités.

M. Maazouz, qui a qualifié ses entretiens de "très fructueux", a souligné que tous les responsables rencontrés ont été unanimes à saluer les réformes démocratiques intervenues au Maroc et qui en font un partenaire stratégique respecté au sud de la Méditerranée.
Ils ont de même rendu hommage à la communauté marocaine établie dans la Péninsule, l'une des mieux intégrées et des plus respectées et qui constitue un élément de force dans le partenariat entre les deux pays, a ajouté le ministre, qui était accompagné lors de ces rencontres de M. Hassan Abouyoub, ambassadeur du Maroc en Italie.

Les responsables italiens se sont félicités de l'apport majeur de cette communauté de près de 550 .000 personnes à l'économie italienne, a-t-il poursuivi, précisant que quelque 60.000 entreprises en Italie sont dirigées par des Marocains.

Plusieurs questions en rapport avec l'enseignement, la formation, la situation des détenus marocains en Italie, des mineurs non accompagnés, la gestion des flux migratoires, les rapatriements et la sécurité sociale ont été examinées lors de rencontres avec les ministres italiens de l'enseignement, Francesco Profumo, de la justice, Paola Severino, de l'Intérieur, Anna Maria Cancellieri et de la coopération internationale et de l'intégration, Andrea Riccardi.

Le ministre s'est entretenu également avec la sous-secrétaire d'Etat aux affaires étrangères, Marta Dassù, avec le directeur de l'immigration au ministère du travail, Natale Forlani, avec le recteur de l'université Uninettuno, Anna Maria Garito ainsi qu'avec la déléguée à l'immigration du syndicat italien (CISL) Liliana Ocmin et le président de l'Institut pour la coopération au développement (Iscos), Renzo Bellin.

Interrogé sur l'impact de la crise économique internationale sur les MRE en Italie, le ministre a fait observer qu'il fallait garder à l'esprit que ces moments difficiles ne sont que conjoncturels et transitoires et qu'il fallait par conséquent essayer de préserver les emplois notamment ceux qualifiés.

Il a mis l'accent à cet égard sur les efforts déployés par le Maroc particulièrement en matière sociale, d'information et de formation professionnelle et d'accompagnement des ressortissants marocains en vue d'une meilleure reconversion. Le ministre a précisé dans ce cadre qu'aucun retour massif n'a pour le moment été enregistré au Maroc.

Dans le cadre de sa visite de cinq jours en Italie, M. Maazouz se rend ce jeudi à Milan et à Bergame (nord) où il rencontrera les représentants des Associations de Marocains en Lombardie et inaugurera un Moussem culturel marocain.

03 mai 2012

Source : MAP

La crise économique favorise l'augmentation du racisme et de la xénophobie, estime dans un rapport, jeudi 3 mai, l'organe de lutte contre le racisme du Conseil de l'Europe, qui appelle les Etats européens à "agir" contre la banalisation du discours hostile aux immigrés. "La réduction des prestations sociales, la diminution des offres d'emploi et l'augmentation conséquente de l'intolérance à l'égard des groupes d'immigrés et des minorités historiques" sont les "tendances inquiétantes" constatées par la Commission européenne contre le racisme et l'intolérance (ECRI) dans son rapport annuel 2011.

Nicolas Sarkozy en a peut-être fait trop lors du débat qui l'opposait à François Hollande mercredi soir. En effet, le président sortant a brandi une lettre publique du candidat socialiste à l'association France terre d'asile pour affirmer que son rival voulait supprimer les centres de rétention administrative. Une dangereuse manipulation pour Pierre Henry, le directeur général de France terre d’asile.

Mensonge ! Manipulation ! Nicolas Sarkozy eut beau être à l’attaque, la tartufferie et les salades étaient pourtant bien siennes mercredi soir lors du débat d’entre-deux tours tant attendu. Le président sortant s’est même pris pour Lagardère et, croyant copier sa botte secrète, sortit de sa manche une fameuse lettre cachée, celle-là même qui servit d’argument à Brice Hortefeux opposé à Manuel Valls quelques jours auparavant.

C’est qu’en matière d’immigration l’UMP, dans sa tentation de réussir son hold-up des voix du FN, a fini par adopter une méthode des plus contestables : la déformation de la vérité ou le mensonge. Non, François Hollande n’a jamais proposé, dans cette fameuse lettre brandie sur les plateaux, d’en finir avec les centres de rétention.

Le candidat socialiste a répondu, comme Nicolas Sarkozy l’a fait, au mémorandum proposé par France terre d’asile "Pour une autre politique de l’asile et de l’immigration" (pour le lire, cliquez ici). Si notre organisation y avance 31 propositions pour une politique digne et d’intérêts partagés, la suppression des centres de rétention n’en fait aucunement partie.

François Hollande rappelle un principe fondamental dans une démocratie

En revanche, quand François Hollande nous confirme ce qui aujourd’hui passe en boucle, à savoir que "la rétention doit demeurer l’exception", il ne fait que rappeler un principe fondamental dans une démocratie : l’Etat doit garantir la liberté de tout individu et toute mesure de privation de liberté doit rester l’exception.

Ce principe est inscrit dans l’ADN de notre République depuis la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789. Cela, Nicolas Sarkozy, ancien avocat, ancien ministre de l’Intérieur et donc garant des libertés publiques, président de la République depuis 2007 et donc garant de la Constitution, ne peut l’ignorer.

Développer des alternatives à la rétention

Tout comme il ne peut ignorer que les 27 centres de rétention métropolitains ne concernent pas les étrangers qui demandent un titre de séjour mais ceux qui doivent être reconduits à la frontière. Et que seuls 40 % des 33.000 étrangers placés en rétention en 2010 ont été finalement éloignés du territoire à un coût exorbitant ! Ce qui signifie que des milliers d’étrangers ont fait la douloureuse expérience de l’enfermement, pouvant aller jusqu’à 45 jours, pour rien !

François Hollande n’a pas répété autre chose en plateau que les positions qu’il nous a exprimées : il souhaite développer des alternatives à la rétention comme l’assignation à résidence, conformément aux recommandations européennes. La Directive retour de décembre 2008 précise en effet que des mesures moins coercitives doivent être recherchées en priorité.

Opposition au placement d'enfants en centre de rétention

Le candidat socialiste a de la même manière clairement manifesté dans sa lettre à France terre d‘asile, tout comme à Nicolas Sarkozy et aux millions de Français présents devant leurs écrans, sa volonté de s’opposer au placement d’enfants en centre de rétention. Et cette résolution, avant même d’être une réponse à la Cour européenne des droits de l’homme qui condamna la France pour ces faits en janvier 2012, est aussi la seule réplique humaniste qui vaille pour en finir avec une pratique digne d’un autre siècle : celui de l’enfermement des enfants.

Alors, quand d’instrumentalisations en caricatures, le candidat sortant dresse les Français les uns contre les autres, bafoue les règles européennes, abaisse le débat public, il est temps de changer de direction ! La France et les Français ont plus que jamais besoin d’une vision responsable et apaisée de l’immigration, d’un projet d’intérêts partagés et de rassemblement. C’est celui que nous offre aujourd’hui François Hollande.

03-05-2012 , Pierre Henry DG de France terre d'asile

Source : Le Nouvel Observateur

Le Maroc n'acceptera le retour que de 6 de ses ressortissants, a indiqué la ministre de la Justice Annemie Turtelboom (Open Vld) en réponse à une question écrite. La Belgique avait transmis 10 dossiers dans le cadre du Traité organisant le retour de Marocains condamnés en Belgique dans leur pays d'origine.

Mme Turtelboom s'est rendue au Maroc du 10 au 13 avril au Maroc pour parler avec son collègue marocain des modalités du

retour des six personnes en question. La ministre a précisé mercredi que des procédures de ratification d'un traité similaire sont actuellement en cours dans cinq pays: Congo, Kosovo, République dominicaine, Brésil et Albanie. (AHO)

03 Mai 2012

Source : Yenoo/Belga

Nicolas Sarkozy et François Hollande se sont livrés à un dialogue de sourds sur la question de l’islam de France. Pour cause: leurs conceptions de l’identité divergent du tout au tout.

L’immigration a donné lieu à quelques confusions entre François Hollande et Nicolas Sarkozy. Les repères étaient brouillés entre l’immigré en situation légale, celui entré illégalement sur le territoire, l’étranger, l’enfant d’immigrés, le Musulman, etc… Si la sociologie française distingue ces catégories, elles furent assimilées les unes aux autres de façon hasardeuse lors du débat.

Dès le début, alors que l'échange porte sur les titres de séjour, le candidat UMP embraye sur l’expulsion des étrangers en situation irrégulière. "Ça n’a rien à voir", tempête aussitôt son opposant : la question du juge, c'est par rapport à l'immigration illégale pour favoriser ou faciliter l'expulsion."

De même, sur le droit de vote des étrangers aux élections municipales, Nicolas Sarkozy fustige immédiatement "une montée des pressions communautaires", "une radicalisation et une pression d’un islam de France" : "refuser de le considérer, c'est refuser de voir la réalité".

Le candidat PS ironise sur cette association d’idées entre étranger, musulman, et communautariste : "Je vous fais d'ailleurs observer, rétorque-t-il, qu'il y a des Français qui sont de culte musulman aujourd'hui. Est-ce que ces Français-là font des pressions communautaires ?"

L’échange qui s’ensuit — sur la viande halal dans les cantines scolaires ou les horaires aménagés en piscine, le voile intégral etc., — confirme que la confusion est totale entre immigré, enfant d’immigré et musulman.

L’art d’avoir toujours raison

Sur le plan rhétorique, les deux candidats recourent à trois stratagèmes décrits par le philosophe Arthur Schopenhauer (1788 – 1860) dans L’art d’avoir toujours raison. Nicolas Sarkozy utilise le premier et le plus fréquent : l’extension.

"Il s’agit de reprendre la thèse adverse en l’élargissant hors de ses limites naturelles (…) tout en maintenant les limites de ses propres positions aussi restreintes que possible." Concrètement, le candidat UMP élargit la notion d’étranger à tous les musulmans, y compris des Français, et restreint son point de vue à la seule question de revendications communautaires.

François Hollande riposte avec le stratagème n°VII : "L’idée est de poser beaucoup de questions à large portée en même temps, comme pour cacher ce que l’on désire faire admettre. On soumet ensuite rapidement l’argument découlant de ces admissions." En l’occurrence, la candidat PS poussait son adversaire à récuser l’amalgame.

Nicolas Sarkozy contre-attaque avec le stratagème n°XXIII, qui revient à dire : c’est peut-être vrai en théorie, mais en pratique ça ne marche pas. "Les premières communautés étrangères en France sont algériennes, sont tunisiennes, sont marocaines, sont maliennes, assène-t-il, elles ne sont pas de l'autre côté de l'Atlantique."

Un certaine idée de la France

En toile de fond, une certaine idée de la France était en jeu. Contrairement à d’autres pays, anglo-saxons notamment, la République ne reconnaît pas d’autre identité que la nationalité. La couleur de peau, l’origine ethnique, l’appartenance communautaire… Rien de tout cela ne peut faire l’objet d’un recensement par exemple.

Certains chercheurs, comme la démographe Michèle Tribalat par exemple, demande le droit d’utiliser des critères ethniques pour mieux coller à la réalité. La communauté scientifique y reste opposée dans sa majorité, jugeant ces considérations trop subjectives.

L’État considère également qu’il faut faire abstraction des "origines" pour traiter les citoyens de façon égalitaire. Cette ligne de fracture s’est retrouvée hier soir : François Hollande s’accrochait à une conception traditionnelle de l’identité nationale, tandis que Nicolas Sarkozy introduisait des considérations communautaires.

Une question pour trancher aurait été : pour ou contre la prise en compte d’une origine dans le débat sur l’immigration, et quelle "origine " le cas échéant ? Mais elle n’a pas été posée.

03/05/2012, Fabien Trécourt

Source : Le Monde des religion

Cinq photographes marocains participeront à la Biennale internationale de photographie de Grid, autour du thème les paysages urbains, prévue à Amsterdam le 16 mai. Zoom sur ces dialogues visuels...Suite

Kamal Hachkar, Franco-marocain natif de Tinghir, petite ville de l'Atlas, a été bercé par les récits de ses grands-parents ... Il découvre que certains berbères étaient juifs, d'autres musulmans, et que tous vivaient en harmonie. Adulte, il part alors à la rencontre de cette mémoire enfouie et réalise "Tinghir-Jérusalem, les échos du Mellah", un film documentaire dans lequel il exhume une part de cette histoire...Suite

Les travailleurs saisonniers de l'UE pourraient bientôt acquérir de nouveaux droits et bénéficier d'une amélioration de leurs conditions de travail, selon un projet de lois qui vient d'être ratifié par la Commission des libertés civiles…Suite

Si la gauche, dans toutes ses composantes, a su convaincre une majorité d’électeurs - parmi lesquels de nombreux habitants des quartiers populaires et/ou issus de l’immigration -, c’est parce qu’elle a marqué son rejet du bilan désastreux des cinq années de Nicolas Sarkozy. Parce qu’elle a commencé à pointer les vraies causes des problèmes économiques et sociaux (dont les conséquences sont supportées par la grande majorité des Français), mais également parce qu’elle s’est prononcée sur les questions sociétales et, entre autres, sur sa

volonté d’accorder aux étrangers non-communautaires le droit de vote aux élections locales. En accordant majoritairement leurs suffrages à la gauche et à François Hollande le 22 avril, une majorité d’électeurs s’est clairement prononcée pour une société fondée sur plus de justice et plus d’égalité. En cette veille de second tour, il y a lieu d’être vigilant face aux dangers de dérives xénophobes. La course aux voix des électeurs du FN peut y conduire.

Il y a d’autant plus lieu d’être vigilant que ces dérives ne sont pas le fait des seuls politiciens de droite. Nos craintes sont aussi ailleurs. Que de fois, en d’autres circonstances, n’avons-nous été trompés non seulement par les promesses non tenues (Mitterrand en 1981), mais aussi scandalisés par les déclarations inqualifiables selon lesquelles l’extrême droite «posait les bonnes questions mais…».

Nos craintes sont d’autant plus fondées si l’on se réfère aux récentes déclarations de certains responsables du Parti socialiste n’hésitant pas à affirmer que des habitants des quartiers populaires souffrent de l’insécurité, «souffrent d’une immigration clandestine non maîtrisée». Les mêmes «émettent des doutes» quant au droit de vote ou à la nécessité de régulariser les sans-papiers.

Nous n’acceptons pas que les questions liées à l’immigration soient ainsi manipulées à des fins électoralistes.

Revenir sur les promesses et les propositions des candidats, c’est non seulement trahir la confiance de millions d’électeurs qui ont voté pour la gauche mais, qui plus est, cela n’aidera pas à gagner les électeurs du FN. Les raisons du désarroi et de la désespérance des millions de gens qui se sont soit abstenus, soit prononcés pour le Front national sont à chercher ailleurs. C’est le modèle ultralibéral et le système financier dominant qui ont fini par déposséder les pays et les Etats de leur souveraineté ainsi que les peuples et les gens de leur citoyenneté réelle. Plutôt que de s’en prendre à l’idée d’accorder le droit de vote aux étrangers non-communautaires aux élections locales, n’y a-t-il pas lieu au contraire de revendiquer encore plus de citoyenneté, premier pas pour recouvrer plus de souveraineté pour tous et toutes ?

Nous mettons en garde toutes celles et tous ceux qui seraient tentés par les dérives démagogiques et les anathèmes contre les immigrés en vue de gagner les suffrages des électeurs FN. Ils risquent de perdre ceux-ci ainsi que l’âme et la confiance de ceux et celles qui les ont soutenus.

Tout en restant extrêmement vigilants et fermement opposés à ces amalgames et instrumentalisations des immigrés, nous sommes conscients de la gravité de la situation et de la nécessité de mettre fin au quinquennat désastreux de Nicolas Sarkozy sur le plan économique, social et surtout moral en matière de respect des droits de l’homme et d’égalité des droits. C’est pourquoi nous appelons à la mobilisation générale et citoyenne pour voter François Hollande. Mais nous veillerons à ce qu’une fois élu- ce que nous souhaitons -, celui-ci demeure fidèle à tous ses engagements.

Par UN GROUPE DE MILITANTS ET DE RESPONSABLES ASSOCIATIFS

Premiers signataires…Suite

Voici les chiffres de l’immigration en 2011 selon le ministère de l'Intérieur:

- Immigration régulière :

182.595 titres de séjours ont été délivrés à des ressortissants de pays tiers. Soit une baisse de – 3,6% par rapport à 2010. En 2008, on en comptait 183.293, en 2009 : 187.381 et en 2010 : 189.455.

- Immigration professionnelle :

9.154 titres ont été délivrés à de nouveaux salariés étrangers (diminution de – 26% par rapport à 2010).

- Immigration familiale :

12.613 titres de séjours délivrés (- 14% par rapport à 2010).

- Etudiants étrangers :

59.779 étudiants hors Union européenne ont été accueillis en 2010.

- Immigration irrégulière :

32.912 ressortissants étrangers en situation irrégulière éloignés du territoire national.

Claude Guéant a déclaré mercredi 2 mai sur LCI « "nous sommes en route vers 40.000 reconduites d'étrangers en situation irrégulière", soit une augmentation d’environ 20 % par rapport à 2011.

181 filières d’immigration clandestine démantelées en 2011 (contre 183 en 2010).

Les clandestins sont généralement estimés à 400.000.

- Demandes d’asiles :

57.113 demandes ont été enregistrées en 2011. Soit une hausse de + 8% par rapport à 2010.

- Réfugiés :

10.647 attributions du statut de réfugié accordées par l’Office français de protection des réfugiés et des apatrides (OFPRA). (+ 3% par rapport à 2010).

- Naturalisations :

66.000 acquisitions de la nationalité française en 2011. (- 30 % par rapport à 2010).

02-05-2012

Source : Le Nouvel Observateur

Le ministre français de l'Intérieur Claude Guéant a déclaré mercredi sur la chaîne LCI qu'il tablait sur l'expulsion de 40.000 étrangers en situation irrégulière en 2012, soit une augmentation d'environ 20% par rapport à 2011.

"Nous sommes en route vers 40.000 reconduites d'étrangers en situation irrégulière", a dit le ministre, un proche de Nicolas Sarkozy, alors que l'immigration est l'un des thèmes majeurs de la campagne pour l'élection présidentielle qui doit s'achever dimanche par un second tour de scrutin opposant le président conservateur au socialiste François Hollande.

En 2011, le nombre d'étrangers en situation illégale reconduits à la frontière a atteint le chiffre record de 32.922 personnes pour un objectif de 28.000.

François Hollande a de son côté estimé mercredi qu'il n'y avait "pas trop d'immigrés en situation légale" en France, mais "trop d'immigrés en situation irrégulière".

Les clandestins sont généralement estimés à 400.000 dans le pays. En 2009, 215.000 étrangers bénéficiaient de l'aide médicale d'Etat (AME) réservée aux sans-papiers, un chiffre en augmentation constante.

Le nombre des expulsions est passé de 9.000 en 2001 à 29.000 en 2008 sous l'impulsion de Nicolas Sarkozy, même si 80% des décisions ne sont pas exécutées, notamment en raison du refus des pays d'origine de délivrer des laisser-passer consulaires.

Parmi les personnes reconduites, figurent chaque année environ 10.000 Roms de Roumanie et de Bulgarie qui acceptent un retour volontaire moyennant une aide financière. Mais le plus souvent ils se réinstallent en France un peu plus tard.

2/5/2012

Source : AFP

La crise crée assurément des incertitudes. Celle frappant de plein fouet l'Italie affecte sans distinction tout autant ses citoyens que ceux d'autres pays qui y sont établis. Les travailleurs marocains en pâtissent également et, pour un certain nombre d'entre eux, en sont venus à perdre leur emploi.

Le phénomène est cependant général. Depuis 2004, jamais le taux de chômage en Italie n'a atteint une proportion aussi élevée que celle enregistrée depuis le début de l'année (près de 9,3 pc de la population active) ni affecté aussi lourdement la catégorie des 15-24 ans (près de 32 pc).

Durant les deux dernières années, ce sont pas moins de 13 pc des travailleurs marocains en Italie à avoir décidé de rentrer au pays sous l'effet de la crise, selon l'Association nationale outre frontières (Anolf) présidée par le Marocain Mohammed Saadi.

Selon plusieurs sources associatives, le taux de chômage au sein de la communauté immigrée, formée pour près de 550.000 de ressortissants marocains, atteindrait actuellement quelque 13,5 pc.

Les Marocains rentrés au pays l'ont fait en grande partie de façon temporaire en attendant une amélioration de la situation du marché du travail en Italie, a expliqué le président de l'Anolf, une organisation où sont représentés des immigrés de différentes nationalités.
Dans certaines familles deux, voire trois, membres se sont retrouvés en même temps sans emploi ce qui les a acculé à puiser sur l'épargne qu'ils ont pu réaliser durant des années de dur labeur, a-t-il indiqué à la MAP en détaillant les retombées de la crise sur les conditions des travailleurs marocains en Italie et de leurs familles.

Selon Saadi, qui est également président régional d'Anolf en Campanie (sud) et responsable au sein du Conseil national italien de l'économie et du travail (CNEL), 3 à 4 pc des Marocains ayant choisi de retourner au pays ont décidé de s'y installer définitivement et d'y lancer leurs propres affaires, encouragés en cela par le dynamisme économique que connait le Royaume.

D'autres parmi eux ont opté pour une troisième solution qui consiste à faire rentrer les membres de leurs familles, notamment leurs épouses sans emploi et les enfants en bas âge, et de demeurer seuls en Italie ou en compagnie d'enfants majeurs dans l'espoir de trouver un emploi autre que celui qu'ils occupaient.

Libérés de certaines dépenses grevant leur budget (loyers, frais de scolarité ), cette catégorie a opté en fait pour la mobilité interne, notamment vers le sud du pays où le coût de la vie est moins élevé et où la possibilité de trouver un autre travail, même moins qualifié et souvent précaire, est plus grande.

Cette mobilité interne, a fait remarquer M. Saadi, montre que le flux migratoire dans la Péninsule a changé de direction.

Durant les années 80 et 90, les immigrés se déplaçaient du sud vers le nord de la Péninsule à la recherche d'un emploi alors que maintenant c'est l'inverse qui se produit, a-t-il fait remarquer. Chacun s'arrange comme il peut, a-t-il commenté.

Même si ses membres sont installés un peu partout sur le territoire italien, la communauté marocaine en Italie est, jusqu'à présent, essentiellement implantée au nord du pays où l'activité économique offre de meilleures opportunités d'emploi et permet, le cas échéant, la reconversion dans des métiers complètement différents de ceux exercés initialement par les intéressés.
Selon l'Institut italien des statistiques (Istat), les secteurs à forte présence marocaine en Italie sont, pour les hommes, le bâtiment, l'agriculture et le commerce et, pour les femmes, l'hôtellerie, la restauration, la santé, le textile, le nettoyage et les travaux ménagers.

Outre la perte d'emploi du fait de la crise qui sévit dans le pays, le président d'Anolf, qui est en charge de l'intégration des immigrés (information, orientation et accompagnement), cite un problème lié à la législation italienne en matière de travail.

Pour pouvoir bénéficier des indemnités de chômage, du reste dérisoires, accordés aux travailleurs qui ont perdu leur emploi après l'avoir occupé de manière régulière durant au moins deux années, ceux-ci, a-t-il expliqué, disposent d'un délai maximum de six mois pour trouver un nouveau emploi. Une fois ce délai écoulé, les chômeurs perdent leurs droits aux aides, a-t-il indiqué.
Plusieurs organismes, syndicats et associations dont l'Anolf, relevant de la Confédération italienne des syndicats de travailleurs (Cisl), le deuxième plus important syndicat italien regroupant 53.000 Marocains, mènent actuellement des discussions avec le gouvernement italien pour porter ce délai à un an, a affirmé le responsable associatif.

Cette situation difficile et parfois dramatique, qui a poussé par le passé plusieurs étrangers à des actes désespérés (immolations par le feu notamment pour attirer l'attention sur leur cas) est vécue de la même manière par toutes les communautés étrangères, a-t-il signalé.

La crise a eu cependant un mérite, à savoir rapprocher les membres des communautés étrangères qui font preuve de beaucoup plus de solidarité, a-t-il fait remarquer.

Selon lui, un phénomène d'''éthnisation'' du marché du travail est de plus en plus visible, ce qui permet une meilleure entraide au niveau économique mais aussi social (information sur les opportunités de travail, co-location ).

2/5/2012, Amina Benlahsen

Source : MAP

Un nombre supplémentaire de personnel sera déployé dans l'immédiat pour assurer la bonne marche du contrôle des frontières à l'aéroport de Londres-Heathrow, a annoncé mercredi le ministre chargé de l'immigration Damien Green.

+Quelque 80 personnes seront mises à la disposition de l'aéroport de Heathrow pour fournir du renfort là où il faut+, a indiqué M. Green. Le renfort sera fourni tout au long de l'été pour faire face au flux des visiteurs qui se rendront au Royaume-Uni à l'occasion des Jeux Olympiques.

La décision a été prise suite au chaos des longues files d'attente qu'a connues l'aéroport ces derniers jours et que le Premier ministre David Cameron a qualifié d'inacceptables.

Les forces de contrôle des frontières ont besoin de changer leur mode de fonctionnement , a affirmé le ministre appelant à une meilleure collaboration avec la BAA, chargée de la gestion de l'aéroport ainsi qu'avec les compagnies aériennes.

D'autres changements devront suivre, notamment la refonte du système de roulement. Le personnel chargé du contrôle des frontières sera amené à travailler plus d'heures durant l'été, période de grand afflux pour les aéroports et moins de temps pendant la basse saison.

Un porte-parole de la BAA a salué l'action prise par le gouvernement qui a finalement admis la nécessité d'agir pour trouver une solution aux longues files d'attente à Heathrow.

2/5/2012

Source : MAP

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