samedi 23 novembre 2024 11:40

On savait depuis longtemps l'Europe divisée sur la politique en matière d'immigration. Les révoltes arabes et la dislocation du régime libyen qui jouait les gendarmes pour empêcher les flux de clandestins de gagner l'Europe à partir de la Libye, n'ont fait qu'aggraver ces divisions…Suite

Les détenus musulmans n'ont pas les moyens de pratiquer leur religion, dénonce dans un rapport le contrôleur général des prisons,]ean-Marie Delarue. D'autant plus explosif que, souligne-t-il, ces derniers sont majoritaires derrière les barreaux…Suite

Depuis  que l'UE est devenue compétente en matière de réadmission des clandestins (1999), le Conseil a adressé à la Commission des directives de négociations pour 18 pays, dont le Maroc. Le rapport que vient de publier la Commission sur l’'«Évaluation des accords de réadmission conclus par l'UE» dresse un état des lieux peu enthousiaste…Suite

L’heure est au bilan. Le Conseil scientifique du programme Migration marocaine-Association marocaine de recherches et études sur la migration (MIM-AMERM), tiendra le 13 mai prochain à Chaouen, une réunion pour évaluer l'état d'avancement de cet important projet de recherche piloté par l’AMERM et financé par la Fondation suisse Population migration et environnement…Suite

La production et la formation représentent les points forts du cinéma marocain» . Ces mots ne sont pas de Nourredine

Sail, le directeur du Centre cinématographique, mais de Hassan BenjeUoun, lors d'une interview donnée à la MAP, en marge du festival de la Francophonie, du 2 mars au 15 avril, à Wa hington…Suite

La vigueur de l'économie marocaine et les différents chantiers de développement socioéconomiques dans le Royaume ont été mis en exergue, jeudi à Montréal, lors d'une rencontre d'information sur le potentiel d'Affaires au Maroc, organisée par le Réseau des femmes d'affaires marocaines du Canada et le ministère du développement économique, de l'innovation et de l'exportation du Québec.

 Lors de cette rencontre, M. Kebir Retnani, vice-président principal au développement des Affaires chez le groupe canadien d'ingénierie et de construction SNC-Lavalin, a présenté aux participants les différents secteurs prioritaires inscrits dans le cadre du " Plan Emergence", soulignant la vigueur et le dynamisme que connaît l'économie marocaine depuis l'accession au trône de SM le Roi Mohammed VI.

Après avoir rappelé les différents atouts et les opportunités d'investissement dans divers domaines (Offshoring, automobile, aéronautique, électronique, textile, agro-alimentaire, transformation des produits de la mer), le conférencier a appelé les différents acteurs canadiens et les hommes d'affaires et investisseurs présents à tirer profit des opportunités d'Affaires au Maroc et des bénéfices octroyés aux investisseurs potentiels.

Il a aussi mis l'accent sur les différentes actions du gouvernement marocain visant à faciliter l'échange et à consolider les liens de partenariat, rappelant les chantiers réalisés ou en cours de réalisation.

M. Retnani a cité en particulier le complexe portuaire Tanger Med et Casashore ainsi que la proximité géographique, les compétences linguistiques, les avantages sociaux et fiscaux et l'infrastructure télécoms, des atouts, entre autres, de la destination Maroc en matière d'offshoring et d'externalisation.

Dans une allocution de circonstance, la Consule générale du Maroc à Montréal, Mme Souriya Otmani, a mis en lumière les différentes transformations qu'a connues le Maroc durant la dernière décennie et qui ont touché tous les aspects de la vie politique, économique et sociale. Elle a cité, à cet égard, plusieurs domaines où des avancées concrètes ont été réalisées notamment dans le domaine démocratique.

Mme Otmani a aussi souligné les importantes réformes constitutionnelles annoncées récemment par SM le Roi Mohammed VI ainsi que les réformes structurelles au niveau économique et social, affirmant que toute cette dynamique témoigne de la ferme volonté du Maroc, sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI de s'arrimer au train des pays en marche vers le développement global.

Elle a également fait état des différentes missions économiques pour créer des liens et découvrir les potentiels d'affaires dans le Royaume, rappelant notamment la dernière visite au Maroc du Premier ministre Stephen Harper, à la tête d'une importante délégation canadienne, pour le lancement officiel des négociations pour un accord de libre échange entre le Maroc et le Canada.

Au cours de cette séance d'information sur le potentiel d'Affaires au Maroc, la présidente du Réseau des femmes d'affaires marocaines du Canada, Mme Malika Ezzine, a fait état de l'organisation, en mai prochain, d'une mission économique au Maroc en vue d'"aider les entreprises québécoises à percer le marché marocain".

Cette rencontre, qui s'est déroulée au ministère du développement économique, de l'innovation et de l'exportation du Québec, a vu la participation du directeur Alain Carrier (Direction Asie Pacifique Afrique Moyen-Orient) et de plusieurs responsables au sein du même département, en présence notamment de Malika Dahraoui, Chef du pupitre Afrique du Nord et Moyen-Orient ainsi que des représentants de l'Ambassade du Maroc au Canada, de chef d'entreprises et de plusieurs autres personnalités.

15/4/2011

MAP

Le premier ministre britannique accuse les travaillistes d'avoir laissé entrer un trop grand nombre d'immigrants depuis 1997. 

David Cameron a prononcé jeudi un discours très ferme sur la nécessité de réduire le nombre d'immigrants autorisés à entrer en Grande-Bretagne, accusant les précédents gouvernements travaillistes d'avoir laissé entrer un trop grand nombre d'étrangers dans le pays. Ces propos, tenus devant des électeurs conservateurs à quelques semaines d'élections locales en Angleterre et au pays de Galles, ont provoqué de violentes réactions dans l'opposition, et même chez les libéraux démocrates, partenaires de Cameron dans la coalition. Le ministre du Commerce, Vince Cable, numéro deux des libdems au gouvernement après Nick Clegg, a déclaré que le premier ministre avait été «très imprudent», estimant que l'utilisation du terme «immigration de masse risquait d'attiser l'extrémisme». Les travaillistes accusent Cameron de «tromper les gens», expliquant que ses quotas sur les visas de travail ne concernent que 20 % des immigrants hors Union européenne.

Le contrôle de l'immigration avait été un des thèmes importants des dernières législatives, et l'un des sujets les plus épineux lors des négociations sur l'accord de coalition entre les centristes et les tories.

David Cameron a pourtant été très prudent dans sa manière d'aborder le sujet. «Notre pays a immensément profité de l'immigration», a-t-il insisté en rappelant les nombreuses contributions des étrangers à la vie économique du pays, des hôpitaux jusqu'aux commerces de proximité. «Je veux une bonne immigration, pas une immigration de masse», a-t-il poursuivi, rappelant que sous Tony Blair et Gordon Brown, de 1997 à 2009, 2,2 millions d'immigrants étaient venus s'installer en Grande-Bretagne et que ces grands nombres avaient provoqué de «fortes pressions sur de nombreuses communautés dans le pays». Pour réduire l'arrivée d'étrangers de pays hors de l'UE, le premier ministre promet des mesures drastiques, à la fois contre l'immigration illégale et légale.

Sur les douze prochains mois, le nombre de visas décernés à des travailleurs qualifiés sera limité à 20.700, alors que l'année dernière, pas moins de 198.000 non-Européens sont arrivés dans le pays. David Cameron promet aussi une réforme de l'attribution des visas étudiants, «un système devenu hors de contrôle», à cause des nombreuses fraudes et «des fausses universités qui proposent des diplômes bidons». Le nombre de visas étudiants devrait diminuer de 80.000 sur un total de 303.000 décernés l'année dernière.

Le choix de l'immigration par Cameron pour lancer une campagne des élections locales loin de passionner les foules a en tout cas été une surprise totale. «En optant pour ce thème un peu décalé, alors que tout le monde ne parle que d'économie, de chômage et de coupes budgétaires, Cameron a surtout voulu attaquer les travaillistes sur un dossier sur lequel ils sont très mal à l'aise», estime Tony Travers, professeur de sciences politiques à la London School of Economics.

15/4/2011, Cyrille Vanlerberghe

Source : Le Figaro

Selon diverses associations, 28 000 étrangers en situation irrégulière et gravement malades risquent aujourd’hui «l’expulsion et une interruption brutale de soins». Car hier, lors de l’examen en seconde lecture du projet de loi sur l’immigration, les sénateurs ont adopté un amendement qui réduit drastiquement leurs possibilités de droit au séjour.

Que prévoit cet amendement ?

Depuis 1998, les sans-papiers atteints de pathologies lourdes étaient protégés contre toute mesure d’expulsion et pouvaient obtenir une carte de séjour, à condition de ne pas bénéficier d’un «accès effectif» au traitement dans leur pays d’origine. Cette possibilité sera réduite à l’avenir aux cas d’«absence» de ce traitement. Une condition quasiment jamais réalisée : «Si l’on prend l’exemple du VIH, presque tous les pays du monde possèdent des traitements, observent les associations. Mais en quantité très insuffisante, dans des conditions de prise en charge de mauvaise qualité, à un prix prohibitif ou réservés à une élite. Les traitements ne sont donc "absents" nulle part dans le monde, mais restent de fait inaccessibles à la plupart des malades.»

Pourquoi cet amendement, absent du texte originel, a-t-il été voté ?

Le projet de loi sur l’immigration en cours d’examen prévoyait de rendre plus sévères les conditions d’octroi du titre de séjour «étranger malade». La notion d’«accès effectif» au traitement devait être remplacée par celle de «disponibilité».

Votée en première lecture par les députés, cette dernière disposition avait été supprimée en première lecture par les sénateurs. Réintégrée par l’Assemblée lors de la seconde lecture, elle a été retoquée par la commission des lois du Sénat. François-Noël Buffet, le rapporteur UMP, l’a réintroduite en la durcissant, avec le soutien du gouvernement.

Les étrangers malades risquent-ils réellement l’expulsion ?

Le nouveau texte prévoit que l’autorité administrative pourra prendre en compte des «circonstances humanitaires exceptionnelles». Les opposants à cette disposition, déjà très restrictive, font observer qu’elle constitue en outre une entorse au secret médical.

14/4/2011,  CATHERINE COROLLER

Source : Libération

Dans ses orientations pour la période 2012-2015 présentées jeudi, le ministère de l'Immigration et des Communautés culturelles a déclaré vouloir accueillir 200 000 immigrants d'ici 2015.

La ministre de l'Immigration, Kathleen Weil, s'est dite persuadée que le Québec pouvait intégrer sans difficulté un tel nombre de nouveaux arrivants.

En 2010, le Québec a accueilli 54 000 immigrants. Depuis 2007, le gouvernement Charest avait considérablement augmenté les volumes d'immigration. En 2001, seulement 35 500 nouveaux arrivants étaient admis au Québec. D'ici 2015, le nombre moyen annuel de nouveaux immigrants devrait être de 50 000.

Le Québec veut également de plus en plus de travailleurs qualifiés qui correspondent aux besoins du marché du travail.

« Le monde est en changement et les sociétés modernes sont en concurrence pour attirer les meilleurs talents, a déclaré Kathleen Weil dans un communiqué de presse. Au Québec, nous devons nous donner les moyens de soutenir notre croissance économique alors que les plus récentes prévisions estiment que 740 000 emplois seront à pourvoir d'ici 2014, dont 15 % seraient occupés par des personnes issues de l'immigration. »

Le document remis en conférence de presse présente un état de la situation. On y apprend notamment qu'à leur arrivée au Québec, 35 % des immigrants ne connaissent pas le français. De plus, la proportion d'immigrants ayant un niveau élevé de maîtrise du français tend à diminuer.

Dans ses orientations, la ministre préconise donc de continuer à admettre à l'immigration une majorité de personnes connaissant déjà le français et augmenter le niveau de français des candidats à l'immigration.

« Le succès de notre politique d'immigration s'appuie sur une sélection qui s'arrime aux besoins actuels du Québec, sur une offre de francisation toujours plus diversifiée et flexible et sur des services d'intégration qui facilitent l'accès au marché du travail », a dit Kathleen Weil.

Le ministère souhaite également maintenir une forte proportion de jeunes parmi les nouveaux immigrants.

La ministre mènera une consultation au cours des prochains mois pour tester ses orientations. « La consultation publique est l'occasion de mener ensemble une réflexion qui nous permettra de tisser encore plus solidement la trame d'un Québec riche de sa diversité », a-t-elle déclaré.

La planification de l'immigration concerne l'ensemble des Québécoises et Québécois.

— Kathleen Weil

Le public peut soumettre au plus tard le 18 mai 2011 un mémoire à la Commission des relations avec les citoyens de l'Assemblée nationale. Il peut aussi répondre au questionnaire accessible dans le site Internet de la Commission.
Les orientations en matière d'immigration pour la période 2012-2015

Orientation 1 : Porter progressivement à 50 % la proportion des requérants principaux de la catégorie des travailleurs qualifiés détenant une formation dans des champs de compétence correspondant à des besoins exprimés sur le marché du travail.

Orientation 2 : Maintenir majoritaire la proportion de personnes connaissant le français dans l'ensemble des admissions.

Orientation 3 : Augmenter le niveau de connaissance du français chez les candidats de la catégorie des travailleurs qualifiés.

Orientation 4 : Maintenir annuellement de 65 % à 75 % la part des personnes de moins de 35 ans dans l'ensemble des admissions.

Orientation 5 : Rééquilibrer progressivement la proportion que représente chacun des grands bassins géographiques de provenance de l'immigration pour qu'en 2015 cette proportion soit limitée à un maximum de 30 % pour chacun de ces bassins.

Orientation 6 : Maintenir annuellement à un minimum de 65 % la part de l'immigration économique dans l'ensemble des admissions.

Orientation 7 : Viser une stabilisation relative du volume des admissions pendant la période 2012-2015, de manière qu'en fin de période, soit en 2015, la moyenne annuelle des admissions s'établisse à 50 000 personnes.

14/4/2011

Source : Radio Canada

Pour avoir publié un livre, "Omerta dans la police", qui dresse un portrait au vitriol de la PAF d'Orly, un des services en pointe dans la lutte contre l'immigration clandestine, une policière, ancienne membre de ce service, est convoquée au ministère de l'Intérieur. Elle risque la révocation.

Sihem Souid, ex-agent de la police aux frontières (PAF), est convoquée le 28 avril devant une instance disciplinaire du ministère de l'Intérieur pour avoir manqué au devoir de réserve en publiant un livre critique sur la police. Cette femme de 30 ans, qui comparaîtra à Paris devant une commission administrative siégeant en "formation disciplinaire", encourt une sanction allant du simple blâme à la révocation de la police.

En octobre, elle avait créé la controverse en publiant Omerta dans la police (Ed. du Cherche-Midi) où elle décrit un climat de racisme et d'homophobie à la PAF d'Orly, un des services en pointe dans la lutte contre l'immigration clandestine.

"Un acharnement incompréhensible"

"Ce sont certains passages du livre et certaines de ses apparitions dans les médias pour en faire la promotion qui sont reprochés à Mme Souid", a précisé un de ses avocats, Me William Bourdon, dénonçant "un acharnement incompréhensible" contre sa cliente. "Dans une démocratie moderne, le devoir de réserve ce n'est pas l'omerta", a ajouté l'avocat.

Les plaintes de Sihem Souid et de cinq anciens collègues ont conduit fin décembre à la désignation à Créteil d'un juge d'instruction chargé d'enquêter sur des soupçons de "harcèlement discriminatoire" à la PAF d'Orly. Affectée à la préfecture de la police de Paris après son départ de la PAF, Sihem Souid avait déjà été suspendue quatre mois en décembre pour manquement à son obligation de réserve. Elle a réintégré ses fonctions depuis le 1er avril, selon ses avocats. En mars, le tribunal de Créteil a par ailleurs annulé les poursuites engagées contre elle pour avoir violé le secret professionnel en transmettant des informations à un journaliste alors qu'elle était en poste à la PAF. Le parquet a fait appel du jugement.

14/4/2011

Source : TFI

Des intellectuels, des journalistes, des politiques et des militants des Droits de l'Homme des deux rives de la Méditerranée dont des Marocains, vont se réunir, en mai prochain à Madrid, pour débattre du vent du changement qui souffle sur le monde arabe.

La rencontre, qui aura lieu les 3 et 4 mai prochain à l'initiative de la Fondation "Casa Arabe" et l'Institut français de Madrid en collaboration avec des centres de recherche Français et Espagnols, rassemblera également des représentants des réseaux sociaux des jeunes pour "analyser les origines et spécificités des révolutions arabes en prenant en considération le contexte local".
Selon un communiqué de l'Institut français de Madrid parvenu à la MAP, la rencontre, dont la tenue coïncidera avec la célébration de la Journée Mondiale de la liberté de la presse, s'interrogera également sur "les perspectives de ce printemps arabe pour la démocratie et la paix dans la région, ainsi que sur le rôle de l'Union Européenne".

Ainsi, plusieurs intellectuels et experts de renom vont animer aux côtés d'hommes politiques, de militants des droits de l'Homme, de représentants des réseaux sociaux des jeunes venus des deux rives de la Méditerranée, des tables rondes thématiques portant notamment sur "les origines et les spécificités des révolutions arabe: le rôle de la nouvelle génération", "les femmes et le printemps arabe", "quel rôle doit et peut jouer l'Union Européenne dans le nouvel ordre Méditerranée", "quelles perspectives pour la démocratie et la paix dans la région" et "les nouveaux équilibres régionaux".

13/4/2011

Source : MAP

 

AmalJOB.com a tenu à célébrer la Journée mondiale de la femme en effectuant un sondage intitulé « Le 8 mars aux femmes » sur la situation de l'emploi de la femme au Maroc. Le sondage a tenté de scruter de façon séparée l'opinion des femmes sur elles-mêmes mais aussi la perception des hommes à leur égard. Le résultat de l'enquête a été dévoilé à l'opinion publique à l'occasion d'une rencontre-débat organisée à Casablanca le 05 avril dernier…Suite

Les révolutions en Tunisie et en Égypte ont offert l'exemple de transitions de pouvoir essentiellement pacifiques, après des décennies d'un ordre politique autoritaire et inflexible. Et pourtant, ces changements, et ceux dans d'autres pays arabes, ont pris le monde par surprise. La question du « printemps arabe» domine les médias et le débat politique des pays occidentaux depuis des mois. De nombreux musulmans vivant dans ces pays suivent aussi de très près les événements dans la région, en espérant que leurs coreligionnaires puissent bientôt bénéficier d'une liberté, d'une protection et de droits plus importants, comme eux-mêmes en profitent depuis plusieurs décennies.

Mais rien ne garantit que ces changements auront une issue pacifique. En fait, la situation actuelle en Libye, au Bahreïn et au Yémen est extrêmement préoccupante et trouver des solutions politiques viables dans ces pays présentera des difficultés non seulement pour le monde musulman, mais également pour les pays occidentaux et la communauté internationale en général. Il serait toutefois faux de limiter la relation entre le monde islamique et l'Occident aux soulèvements populaires actuels du monde arabe. Un autre aspect important de cette relation est l'Islam au sein des pays occidentaux – c'est-à-dire les questions concernant les musulmans vivant dans les sociétés occidentales, en Europe en particulier. Un rapport publié en mai 2010 par le Conseil de l'Europe, intitulé L'Islam, l'islamisme et l'islamophobie en Europe, reconnaît la présence des musulmans en Europe depuis plusieurs siècles et la contribution de la civilisation islamique à la culture européenne.

Et pourtant, comme ce rapport le relève également, les musulmans vivant en Europe se sentent aujourd'hui exclus, stigmatisés et victimes de discriminations. Ils sont devenus les boucs émissaires de stéréotypes liés à leurs traditions religieuses et culturelles. Une vague montante de rhétorique islamophobe s'affiche dans la presse généraliste européenne et au sein de certains partis politiques – notamment le Parti populaire danois, le Front national français, le Parti pour la liberté néerlandais, l'Union démocratique du centre en Suisse, La Ligue de défense anglaise, la Ligue du Nord italienne, et le Parti autrichien de la liberté. Des partis de même obédience existent ou émergent ailleurs en Europe. Cette situation reflète la méconnaissance de la part de nombreux Européens des racines communes et des liens historiques entre le monde islamique et l'Occident. Elle montre aussi qu'il est nécessaire d'établir une nouvelle relation, basée sur la compréhension, la tolérance et le respect de la diversité culturelle. Selon un rapport de la Pew Foundation de septembre 2010 sur La religion dans la vie publique, le nombre de musulmans dans les pays d'Europe occidentale s'élève à 17 millions.

Dans des pays comme l'Autriche, la Belgique, la France, l'Allemagne, les Pays-Bas, la Suède et la Suisse, les musulmans représentent 5 pour cent ou plus de la population. Ils doivent être encouragés à jouer un rôle à part entière au sein de leur collectivité et dans la vie publique. Seconde organisation intergouvernementale mondiale en ordre d'importance, l'Organisation de la conférence islamique (OCI) s'attache à coopérer avec la communauté internationale pour promouvoir et consolider la paix, la stabilité, l'harmonie, la sécurité et le développement. Comme je l'ai souligné à de nombreuses reprises, l'OCI est guidée par les principes de modération et de modernisation. Les principaux documents de travail de l'OCI, tels que son Programme d'action décennal et sa nouvelle Charte, sont autant de feuilles de route visionnaires destinées à relever les défis auxquels l'Islam est confronté en ce début du XXIe siècle. Les différentes cultures doivent se compléter et s'enrichir mutuellement.

La tolérance, la stabilité et la prospérité dépendent de la capacité des communautés et des cultures à se respecter et à communiquer entre elles. S'opposer à l'islamophobie ne revient pas à nier l'existence de sentiments haineux à l'encontre d'autres religions et nous, musulmans, devons prêter main forte à la lutte contre l'antisémitisme, la christianophobie, et les idées fausses concernant la culture occidentale. Nous ne devons pas devenir les otages de nos extrémistes. Alors que l'ensemble de la communauté internationale combat aujourd'hui la radicalisation et le terrorisme, nous pensons fermement que cet effort doit participer d'une entreprise globale visant à établir un monde meilleur, basé sur la diversité culturelle et dans lequel la dignité humaine, les droits humains et le droit fondamental à la liberté doivent être pleinement respectés. Lorsque Barack Obama est devenu président des Etats-Unis, il s'est engagé à ouvrir un nouveau chapitre dans les relations entre le monde islamique et l'Occident. Lors de sa première visite à l'étranger en tant que président, il a dit lors d'une allocution devant le Parlement turc, que :

« Les Etats-Unis ne sont pas, et ne seront jamais, en guerre contre l'Islam… La relation des Etats-Unis avec la communauté musulmane, le monde musulman, ne peut pas, et ne sera pas, uniquement basée sur la lutte contre le terrorisme. Nous voulons un engagement plus large basé sur des intérêts et un respect mutuels. Nous écouterons attentivement, nous dépasserons les malentendus, et nous chercherons un terrain d'entente. Nous ferons preuve de respect, même si nous ne sommes pas toujours d'accord. Nous ferons connaître notre profonde appréciation pour la foi islamique, qui a tant fait au cours des siècles pour façonner le monde – y compris mon propre pays ». Même si de nombreux obstacles se sont dressés sur la route de relations harmonieuses, cette année-ci pourrait offrir une occasion unique pour forger un nouveau discours de tolérance et de compréhension entre les peuples du monde islamique et de l'Occident.

Nous devrons peut-être nous tourner vers les communautés musulmanes des sociétés occidentales pour qu'elles nous indiquent la voie à suivre à l'avenir. D'autres occasions d'échanges approfondis entre musulmans et non musulmans doivent être trouvées et encouragées, à la fois aux niveau individuel et institutionnel. À la lumière du nouveau climat potentiel d'ouverture politique dans les pays à majorité musulmane, ces échanges devraient être plus possibles que jamais auparavant. De manière plus importante, les organisations et les particuliers engagés doivent s'unir et se mobiliser pour isoler les extrémistes – et rester unis pour développer la culture de tolérance et de respect nécessaire à la pleine jouissance de nos droits. Cette voie est la seule voie d'avenir pour le monde islamique et pour l'Occident – et pour l'islam au sein des pays occidentaux.

14/4/2011, Ekmeleddin Ihsanoglu

Source : Le Matin

Les propos du ministre de l’Intérieur, Claude Guéant, sur «l’accroissement» des musulmans en France vont-ils provoquer une nouvelle flambée d’islamophobie ? D’après des chiffres que Libération s’est procurés, les agressions antimusulmanes sont en hausse. Alors que 109 actes visant les fidèles de l’islam avaient été répertoriés par la sous-direction de l’Information générale (ex-Renseignements généraux) pour 2010, le chiffre est déjà de 45 pour le premier trimestre : essentiellement des inscriptions, tracts, courriers et dégradations. Mais pas d’atteintes aux personnes.

«Débats». Ces données sont probablement sous-estimées. Pour que ces actes soient répertoriés, il faut que les victimes portent plainte, que le commissariat enregistre ces faits comme «antimusulmans» et qu’il les fasse remonter au ministère.

Elles confirment en tout cas la tendance relevée par la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) dans son rapport 2010, rendu public hier : «une hausse des atteintes à la communauté musulmane». Treize lieux de culte musulmans ont été visés contre six en 2009. Explication de la CNCDH : «La fin 2009 et l’année 2010 ont été ponctuées par des débats de société sur la construction de minarets, le port du voile intégral et l’identité nationale, ce qui a pu alimenter un sentiment antimusulman.»

Cette augmentation des actes islamophobes est d’autant notable qu’elle s’inscrit dans un contexte de baisse des actes racistes. Alors que «l’année 2009 avait été marquée par une augmentation importante des actes et menaces à caractère raciste, 2010 marque un recul», relève la CNCDH. En baisse de 13,6% par rapport à 2009, 886 faits à caractère raciste et xénophobe ont été dénombrés. L’antisémitisme a diminué alors qu’il avait très fortement augmenté en 2009 après l’offensive israélienne sur la bande de Gaza.

Comme chaque année, le rapport comprend un sondage. Les résultats sont inquiétants. Alors que la CNCDH soulignait dans son rapport 2009 que «les préjugés racistes n’augmentaient pas en France», l’analyse des enquêtes des instituts Sofres (1) et CSA (2) montre, «pour la première fois depuis plusieurs années», une hausse de l’intolérance. La méfiance envers les musulmans augmente, comme le rejet des étrangers, et le sentiment que l’intégration est un échec.

«Décomplexion».Et les politiques n’y sont pas pour rien. Martine Brousse, vice-présidente de la CNCDH, déplore «une forme de décomplexion [du racisme] dans le discours politique». Pour Régis de Gouttes, de la CNCDH, «il faut que les hommes politiques prennent conscience de l’impact de leurs déclarations sur la cohésion sociale».

13/4/2011,  Catherine Coroller

Source : Libération

Les sénateurs ont rétabli mercredi, lors de l'examen en seconde lecture du projet sur l'immigration, un dispositif visant à encadrer la possibilité du droit au séjour pour les sans-papiers atteints de pathologies graves.

Les sénateurs se sont prononcés par 169 voix contre 156 en faveur d'un amendement présenté par le rapporteur François-Noël Buffet (UMP), soutenu par l'Union centriste.

Selon cet amendement, le titre de séjour "étrangers malades" ne pourra être accordé qu'en cas d'"absence" du traitement approprié dans le pays d'origine.

Le nouveau texte prévoit cependant que l'autorité administrative pourra prendre en compte des "circonstances humanitaires exceptionnelles" pour l'attribution du titre de séjour, après avoir recueilli l'avis du directeur général de l'agence régionale de santé.

Le dispositif, présenté comme un compromis entre l'UMP et l'Union centriste, avait reçu l'approbation du gouvernement.

Il rétablit donc, en en modifiant la rédaction, l'article 17ter dans le projet de loi.

Cet article, voté en première lecture par les députés, avait été supprimé en première lecture par le Sénat. Rétabli par l'Assemblée le 15 mars dernier, lors de la seconde lecture, il avait été à nouveau retoqué le 30 mars dernier, lors de l'examen en commission des Lois au Sénat.

Selon les associations de défense des étrangers, 28.000 étrangers malades risqueraient aujourd'hui "l'expulsion et une interruption brutale de soins".

13/4/2011

Source : Romandie/AFP

(Lire la réaction du collectif Cette France-Là)

Mémoires d’immigrés, le documentaire de Yamina Benguigui, avait rencontré un franc succès. Jérôme Ruillier s’en inspire aujourd’hui dans une bande-dessinée ludique et pédagogique, Les Mohamed sort aujourd’hui (mercredi)., aux éditions Sarbacane.
L’auteur nous fait redécouvrir l’histoire de l’immigration maghrébine avec talent et poésie, à travers les témoignages poignants de pères, mères, et d’enfants. C’est une façon différente de mieux comprendre les enjeux de la quête d’identité et les effets du racisme au quotidien.

13/4/2011

Source : Terrafémina

La Suisse devrait serrer encore plus la vis en matière d'immigration. Par 96 voix contre 59, le National a transmis mercredi une motion du Conseil des Etats demandant de nouvelles mesures. En ligne de mire de la majorité: la libre circulation et le regroupement familial.

Malgré la crise, l'immigration est restée forte depuis plusieurs années en raison de l'introduction de la libre circulation des personnes avec l'Union européenne, a relevé Yvan Perrin (UDC/NE) au nom de la majorité.

Cette situation provoque une hausse des loyers et une forte pression sur les infrastructures. La droite juge "particulièrement" problématique l'immigration en provenance de pays tiers, en particulier dans le cadre du regroupement familial. Ces personnes et leurs proches ont tendance à ne pas s'intégrer suffisamment, elles contreviennent aux lois davantage que la moyenne et recourent de manière excessive aux prestations des assurances sociales.

Opposition de la gauche

La gauche s'est opposée en vain à un nouveau tour de manivelle. La santé de l'économie suisse dépend fortement de l'immigration. Si l'on peut régler certains problèmes par des mesures appropriées, il n'est pas nécessaire d'imposer des restrictions à tout va, selon Andy Tschümperlin (PS/SZ).

Simonetta Sommaruga a elle aussi critiqué en vain la motion. La Suisse peut procéder à une limitation qualitative des ressortissants de l'UE, mais des restrictions quantitatives ne sont plus possibles que pour la Bulgarie et la Roumanie, a rappelé la conseillère fédérale.

Le nombre de ressortissants européens en Suisse dépend des besoins de l'économie, d'après elle. Et de rappeler que la pratique suisse en matière de regroupement familial est régulièrement jugée trop sévère par les autres pays. L'immigration doit certes être contrôlée, mais il faut également améliorer l'intégration, a lancé la ministre de la justice.

13/4/2011

Source : Rsr/ats

Publication du septième rapport établi en application de l'article L. 111-10 du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile relatant les orientations de la politique de l'immigration et les statistiques en matière…Consulter le rapport

Des Marocains installés en Belgique participeront, pour la première fois, au tournoi de football "Schuman Trophy", organisé annuellement par le personnel de la Commission européenne (CE), au profit de l'enfance défavorisée…Suite

"Traces belges au Maroc"  Vécu de Belges au Royaume

Du 16 avril au 1er mai 2011, l’exposition itinérante “Traces belges au Maroc” -initiative de l’Association Marocaine des Lauréats de Belgique (AMLB)- se tiendra au Cyber Parc Arsat Moulay Abdeslam de Marrakech.

Si cet intitulé d'exposition vous évoque quelque chose, c'est que celle-ci a été inaugurée en novembre 2009 à l’Ecole Supérieure des Beaux Arts de Casablanca, et que depuis, elle a été présentée à Rabat, El Jadida, Bruxelles puis Tanger.

Fragments d'Histoire et d'histoires

“Traces belges au Maroc” relate des faits marquants ou insoupçonnés de la présence belge au Maroc, au travers de photos d’archives.

Ces photographies couvrent la période allant de la fin du XIXe siècle aux années 70, et témoignent de nombreux faits historiques, d’escapades artistiques, d’exploits sportifs ou encore d’aventures insolites dans le Royaume.

Parmi les thèmes évoqués:  les missions diplomatiques dépêchées par le roi Léopold II au Sultan du Maroc, les visites incognito et officielles que rendaient les souverains belges au Maroc, l’évasion à Oujda des pilotes de guerre belges en mai 1940, ou encore quelques pages de l’histoire maritime (escales à Casablanca du légendaire navire-école le “Mercator”, traversée mémorable de l’Atlantique en radeau primitif au départ de Safi du téméraire navigateur Fons Oerlemans et de son équipage belgo-marocain...).

Peinture, automobile et betterave...

La fascination qu’exerçait le Maroc sur les artistes-peintres est, quant à elle, illustrée par des photographies rares montrant l’orientaliste Théo Van Rysselberghe à Tanger, et le “grand tour” en moto du flamboyant bohémien Paul De Saedeler.

Le Maroc en tant que destination prisée des adeptes du sport automobile n’est pas absent non plus: des photos illustrent un raid monstre Anvers-Sahara en 1933 ou encore les étapes marocaines d’un raid transafricain en VW “Coccinelle” et Combi en 1950.

Sur un plan agro-industriel, la betterave sucrière fut introduite au Maroc à la fin des années 50, couronnement d’une coopération réussie entre agronomes marocains et belges.

À noter que devant l’intérêt suscité par cette exposition itinérante, Luc Jacobs, Consul Général de Belgique à Casablanca, a commandé la publication d’un livre sur le sujet. Abondamment illustré de gravures, tableaux, cartes, affiches, et photos d’époque, souvent inédits, il paraîtra en juin 2011.

S'y rendre

Vernissage: vendredi 15 avril à 17h00 au Cyber Parc Arsat Moulay Abdeslam, Boulevard Mohammed V à Marrakech.
Exposition visible du 16 avril au 1er mai 2011, tous les jours de 9h à 19h.

13/4/2011,M.T

Source : Aufait

Le gouvernement du Québec rejette catégoriquement l'idée d'interdire le port du voile intégral dans la rue comme l'a décidé la France, cette semaine.

La ministre de l'Immigration et des Communautés Culturelles Kathleen Weil a indiqué clairement, mardi, qu'elle n'a nullement l'intention d'imiter la France qui a appliqué, cette semaine, sa loi qui interdit le port du Niqab ou du Burqa dans les endroits publics et même sur la rue.

La France est le premier pays européen qui applique cette loi votée en octobre dernier. Des incidents sont déjà survenus.

"Le cadre juridique que nous avons est très différent de celui de la France qui est allée légiférer sur l'ordre public", a dit Mme Weil en exprimant clairement qu'il est hors de question d'emboîter le pas.

Loi

Kathleen Weil considère que le projet de Loi 94 balise cette question sur les accommodements raisonnables. Ce projet prévoit que le port du voile intégral est interdit dans l'octroi des services publics mais non dans les endroits publics.

"On ne croit pas que la kippa ou le voile vient interférer d'une manière ou d'une autre avec la neutralité religieuse de l'État. Les gens font beaucoup de confusion, le Québec est un état laïc", a-t-elle indiqué.

"Nous on dit qu'on doit découvrir le visage lorsqu'un service gouvernemental est donné ou reçu. On a besoin de vous voir pour des raisons de communications dans l'espace gouvernemental", explique-t-elle.

"C'est pour des raisons d'identification et de sécurité comme lors des démarches pour les immatriculations, les permis de conduire ou autres", poursuit Mme Weil. "C'est une pratique normée au Québec. On croit à la liberté de religion".

La ministre estime que le Québec intervient, avec son projet de Loi, sur quelque chose de "raisonnable, pré mitoyen qui nous reflète avec notre charte des droits et libertés", exprime-t-elle.

12/4/2011, Annie Saint-Pierre

Source :  Journal Québec

Réunis, lundi, les ministres de l’Intérieur et de la justice de l’Union ont rappelé leurs obligations aux autorités italiennes qui refusent de s’occuper des immigrés tunisiens.

L’Italie, si l’on en croit le gouvernement de Silvio Berlusconi, est confrontée à un véritable tsunami d’immigrés illégaux, essentiellement Tunisiens. Elle réclame à cor et à cris un partage du «fardeau» entre les Etats membres de l’Union européenne et menace de laisser ces clandestins passer librement chez ses partenaires en les dotant de «permis temporaires de séjour» valables trois mois ce qui, selon elle, les obligerait à les accueillir…

Lesdits partenaires, en particulier l’Allemagne, l’Autriche et la France, n’ont guère apprécié ce chantage et l’ont clairement exprimé hier, à Luxembourg, lors d’une réunion du Conseil des ministres de la Justice et de l’Intérieur, au représentant italien, Roberto Maroni - membre éminent de la Ligue du Nord, un parti régionaliste et xénophobe.

«Devoir». «Nous ne pouvons accepter que de nombreux migrants économiques viennent en Europe en passant par l’Italie. C’est pourquoi, nous attendons de l’Italie qu’elle respecte les règles juridiques existantes et fasse son devoir», a lancé le ministre allemand de l’Intérieur, Hans-Peter Friedrich, qui s’est dit prêt à rétablir des contrôles aux frontières intérieures de l’UE. Le Français Claude Guéant a annoncé dans la foulée qu’il allait renforcer les contrôles à la frontière franco-italienne afin de renvoyer de l’autre côté des Alpes les clandestins tunisiens. Pas question, donc, de céder au chantage italien. Maroni a laissé éclater sa colère et a franchi un pas de plus dans l’escalade verbale : «L’Italie est laissée seule. […] Je me demande si cela a vraiment un sens, dans cette position, de faire partie de l’UE.»

«Tout cela, c’est de la pure agitation électoraliste, en Italie, mais aussi en France, estime Patrick Weill, directeur de recherche au CNRS et spécialiste de l’immigration. Car il n’y a pas d’arrivée massive, contrairement à ce qu’affirme le gouvernement italien et ce que laissent croire les images spectaculaires provenant de l’île de Lampedusa», porte d’entrée de la plupart des sans-papiers tunisiens. De fait, depuis la révolution tunisienne, en janvier, 25 800 personnes ont débarqué sur les côtes italiennes, ce qui est très peu au regard de la situation économique en Tunisie et de la guerre en Libye. Ce chiffre est d’autant moins spectaculaire en ce qui concerne la Botte, que l’Italie - devenue terre d’immigration - a régularisé, en plusieurs vagues, plus d’un million de sans-papiers ces dernières années. La dernière opération de ce genre date de 2009. «Il n’y a en réalité aucun "fardeau" à partager, ironise Patrick Weill, cet afflux est dans la norme et gérable.»

Xénophobie. Mais Rome veut faire de cette question un problème européen, en laissant croire que l’UE est une passoire. Elle fait ainsi coup double en flattant à la fois la xénophobie et l’euroscepticisme d’une partie de l’électorat italien. Or, contrairement à ce que le gouvernement Berlusconi affirme, la délivrance de titres de séjour temporaire ne permet pas de s’installer librement dans un autre pays de l’Union, comme l’a rappelé la Commission européenne, furieuse de ce détournement des règles. En effet, si une directive de 2003 accorde un droit de séjour aux étrangers non communautaires dans l’ensemble de l’UE, c’est à condition qu’ils aient un titre de longue durée (et non de trois mois) et qu’ils aient les moyens de subvenir à leur besoin (travail ou économies). De même, si un étranger non communautaire en situation régulière a le droit de circuler librement dans l’UE, c’est aussi à condition qu’il en ait les moyens. Des étrangers munis de simples autorisations temporaires de séjour et n’ayant pas d’argent pourront donc être renvoyés dans le pays de premier accueil, en l’occurrence l’Italie…

Le fait que les contrôles fixes aient été supprimés entre les Etats membres de l’espace Schengen ne signifie pas non plus que les Etats ont renoncé à tout contrôle : les contrôles mobiles sont parfaitement légaux et, en cas de menace à l’ordre public ou à la sécurité publique, les frontières peuvent être temporairement rétablies. Bref, Claude Guéant sait qu’il joue sur du velours en affirmant qu’il utilisera «tous les moyens de droit pour faire respecter la convention de Schengen».

Coopération. L’Italie est d’autant plus mal venue de critiquer ses partenaires que Frontex peut l’aider à gérer ses frontières. Cette agence européenne permet, en effet, de mutualiser les moyens des différents Etats membres en cas de problème. C’est déjà largement le cas aux frontières orientales de l’UE. D’ailleurs Guéant et Maroni ont convenu, vendredi à Rome, «d’organiser des patrouilles communes sur les côtes tunisiennes pour bloquer les départs», et ce, dans le cadre de Frontex. Enfin, l’UE, qui a promis d’aider financièrement la Tunisie à gérer sa transition, va exiger en contrepartie une coopération des nouvelles autorités dans la lutte contre l’émigration clandestine, ce qu’elles ont déjà commencé à faire. Beaucoup de bruit pour rien ?

12/4/25011, JEAN QUATREMER

Source : Libération France

Le gouvernement devra composer avec sa majorité, notamment sur l'acquisition de la citoyenneté.

Alors que le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, a affirmé sa volonté de «réduire le volume de l'immigration légale», suscitant une vive polémique, le projet de loi sur l'immigration, l'intégration et la nationalité est examiné depuis mardi au Sénat en deuxième lecture.

Déjà, le 8 mars, Nicolas Sarkozy, confronté aux critiques de l'aile gauche de sa majorité, avait renoncé à l'une des principales mesures annoncées dans son discours de Grenoble en juillet 2010: l'extension des cas de déchéance de la nationalité aux meurtriers d'un policier ou d'un gendarme.

Le principe «pas de nullité sans grief»

Le gouvernement pourrait être conduit à des concessions supplémentaires en vue d'obtenir l'approbation de la Haute Assemblée, où l'UMP ne dispose plus que d'une majorité relative. D'autant que les sénateurs UMP sont moins disciplinés que leurs collègues députés. La réforme du contentieux de l'éloignement des étrangers en situation irrégulière constitue le cœur du texte. Selon le gouvernement, l'enchevêtrement des compétences entre le juge administratif et le juge judiciaire dans ce domaine contribue au nombre important de reconduites à la frontière annulées par les tribunaux.

Claude Guéant voit manifestement dans le nombre élevé de décisions de justice défavorables à l'administration une sorte de victoire de la chicane. Il souhaite donc limiter la marge d'interprétation des magistrats en inscrivant le principe «pas de nullité sans grief» dans le Code des étrangers. Or, la droite sénatoriale s'y oppose, jugeant illusoire la distinction entre «nullités formelles» et «nullités substantielles» en matière de privation de liberté.

Le ministre de l'intérieur préconise que le juge des libertés et de la détention (JLD) n'intervienne qu'au terme de cinq jours pour autoriser le maintien d'un étranger en situation irrégulière en zone de rétention. Or, les sénateurs souhaitent que le JLD soit saisi après quarante-huit heures.

Une charte rappelant les droits et les devoirs

Claude Guéant recommande que les zones d'attente temporaires, destinées à permettre aux préfets de faire face à l'arrivée d'un nombre important d'étrangers en dehors d'un point de passage frontalier, puissent être créées sans date limite.

Les sénateurs, eux, veulent que ces zones d'attentes temporaires ne puissent excéder vingt-six jours. Les députés ont supprimé le caractère automatique de l'acquisition de la nationalité française des enfants nés en France de parents étrangers et ayant leur résidence habituelle en France, lui préférant une démarche volontaire. Le rapporteur UMP François-Noël Buffet (Rhône) s'y oppose pour des raisons tenant à la procédure législative, et ses collègues centristes y sont hostiles sur le fond.

Plusieurs mesures du texte ont déjà été approuvées par les deux Assemblées. La durée de résidence acquise au moyen d'un mariage frauduleux avec un ressortissant français ne pourra être invoquée à l'appui d'une demande d'attribution d'une carte de résident. Les étrangers sollicitant la naturalisation devront signer une charte rappelant les droits et les devoirs du citoyen français. L'administration évaluera leur niveau de maîtrise du français. Le Sénat devrait se prononcer sur l'ensemble du projet de loi dans la soirée.

12/4/2011

Source : Le Figaro

Face au vieillissement de la population, à la baisse de la population en âge de travailler, à la faiblesse du taux de natalité, le Conseil économique et social basque espagnol pense qu’il faudrait encourager davantage l’immigration. Une décision qui ferait bien des heureux de l’autre côté de la Méditerranée.

Le Pays Basque pourrait recourir à l'immigration. C'est l'une des conclusions de l'étude sur l'impact économique et social de l'évolution démographique de la Communauté autonome basque, rapporte le quotidien El Pais. Elle a été élaborée par le Conseil économique et social basque (CES) et présenté, lundi 11 avril, à Bilbao, par son président, Juan María Otaegui, et l'auteur du rapport, Antonio Corral. Ils ont rappelé que la réduction de la population en âge de travailler et le vieillissement ont un impact sur la viabilité de la Communauté autonome et requièrent une réponse « globale, concrète et transversale ».

A l’horizon 2020, d’après le rapport, la population de plus de 64 ans aura augmenté de 22,7%, tandis que celle en âge de travailler (de 16 à 64 ans) aura diminué de 4%. De plus, le taux de natalité reste faible. Le CES voit dans l'immigration et le développement des politiques de promotion de la natalité un moyen d'inverser cette tendance. Il propose la mise en place d’une politique familiale qui détaille des « mesures effectives de conciliation de la vie personnelle, familiale et de travail ».

Par ailleurs, la diminution de la population en âge de travailler nécessite de repenser les politiques d'emploi, ajoute le rapport. Dans ce sens, l'organisme recommande de développer des mesures qui promeuvent davantage l'intégration des jeunes et des personnes immigrantes sur le marché de travail.

Opportunité

Le Conseil économique et social encourage l’immigration au Pays basque, alors que le mois dernier, les Catalans se plaignaient de l’immigration, disant que celle-ci accentue la crise dans leur région. Des mesures comme la maitrise de la langue catalane pour obtenir un titre de séjour ont même été prises.

Si le rapport était acté par une politique publique réelle, l’occasion serait peut-être donnée aux ressortissants marocains résidants en Catalogne (plus de 200 000) qui n’arrivent pas « maitriser la langue locale » à migrer en terre basque (16 679 Marocains).

12/4/2011, Ristel Edimo

Source : Yabiladi

Le ministre de l'Intérieur Claude Guéant, a annoncé mardi au Sénat, qu'il ferait, "dans les prochains jours", des "propositions de réduction du nombre de titres de séjour".

"Nous devons aujourd'hui nous poser la question d'une nouvelle étape dans la maîtrise de l'immigration légale", a réaffirmé Claude Guéant dans l'hémicycle du Sénat où il défendait le projet de loi sur l'immigration discuté en seconde lecture.

"C'est pourquoi je ferai, dans les prochains jours, des propositions de réduction du nombre de titres de séjour délivrés chaque année", a-t-il dit sans donner pour l'instant plus de détails.

Claude Guéant avait déjà annoncé, la semaine dernière, vouloir réduire l'immigration légale, une première depuis l'élection de Nicolas Sarkozy en mai 2007.

Mardi, lors d'un déplacement dans le Val d'Oise, il a confirmé cette volonté de réduire l'immigration légale et de réguler les flux migratoires pour favoriser "l'intégration" des étrangers en France.

"La France doit rester fidèle à elle-même, à ses valeurs. Pour éviter les tensions, les préjugés, voire la xénophobie, les flux migratoires doivent rester proportionnés à ce que notre pays est en mesure d'accueillir", a-t-il ajouté.

Les sénateurs ont entamé mardi après-midi l'examen en seconde lecture du projet de loi sur l'immigration. Ce texte, porté successivement par les ministres Eric Besson, Brice Hortefeux, puis Claude Guéant, a été voté en seconde lecture par l'Assemblée le 15 mars dernier.

Ce nouvel examen au Sénat devrait se terminer mercredi soir.

Concernant la restriction du droit au séjour pour les sans-papiers atteints de pathologies graves, repoussée en première lecture par les sénateurs et à nouveau retoquée en commission le 30 mars, M. Guéant a affirmé qu'il soutiendrait un amendement Hyest-Buffet (UMP) proposant une nouvelle rédaction. "Notre objectif est clair, a-t-il dit, éviter que l'assurance-maladie n'assume les carences d'autres pays".

En revanche, Claude Guéant s'est montré hostile à la décision de la commission des Lois du Sénat sur la réforme du régime de rétention des sans-papiers en instance d'expulsion.

Le 30 mars, les sénateurs étaient en effet convenu de retarder l'intervention du juge des libertés et de la détention (JLD) à quatre jours (au lieu de deux actuellement). Dans le projet de loi initial comme à l'issue des deux lectures de l'Assemblée nationale, il a été prévu que cette intervention du JLD serait repoussée à cinq jours.

"Le report à 5 jours de l'intervention du JLD constitue une réforme proportionnée", a remarqué Claude Guéant.

Par ailleurs, en commission comme au cours de la discussion générale, tous les groupes politiques du Sénat, y compris l'UMP, se sont déclarés opposés à une disposition introduite à l'Assemblée par les députés de la Droite populaire sur l'accès à la nationalité.

Cette mesure supprime l'automaticité de l'acquisition de la nationalité pour les jeunes étrangers de 18 ans nés en France.

12/4/2011

Source : AFP

La réunion des ministres de l'Intérieur des pays de l'Union européenne, lundi 11 avril 2011, s'est achevée sur un échec à définir une stratégie commune face à l'arrivée plus massive ces derniers mois de candidats à l'immigration en provenance du Maghreb. L'Italie, en première ligne pour l'accueil de ces immigrés, s'est plainte de manque de solidarité des autres pays de l'Union.   

Cette réunion n’aura produit que de bien minces résultats qui ne suffisent pas à occulter l’embarras des partenaires de l’Italie face au cavalier seul de cette dernière. L'Italie a en effet annoncé son intention d'accorder des visas temporaires aux immigrants tunisiens arrivés depuis le début de l'année. Confronté au refus des autres pays membres de récupérer chez eux une partie des immigrés tunisiens ou libyens, le ministre italien de l’Intérieur, Roberto Maroni, s’est déchaîné à la sortie du conseil : « Je me demande si cela sert véritablement à quelque chose de continuer à faire partie de l’Union européenne, une institution qui se précipite pour sauver les banques et pour déclarer la guerre ; mais quant à exprimer concrètement la solidarité avec un pays en difficulté comme l’Italie, elle se débine. Franchement, mieux vaut être seul que mal accompagné ».

Devant cet échec, la présidence hongroise organise le 12 mai prochain à Bruxelles une réunion extraordinaire des ministres de l'Intérieur.

12/4/2011

Source : RFI

Et si la France pouvait réussir sa politique d'immigration? L'Express livre en avant-première - et soutient - les principales mesures du rapport établi par le Haut Conseil à l'intégration. Des propositions à la fois pragmatiques et iconoclastes. Aux politiques de s'en emparer.

Il est temps d'agir. L'intégration ne s'attend pas, elle se construit, avec des politiques d'éducation et de logement, avec des efforts budgétaires et une mobilisation administrative. Parce que la crise relance les fantasmes et les tensions à l'encontre des immigrés. Parce qu'il advient dans nombre de pays d'émigration des bouleversements politiques qui poussent au départ. Parce que la France sait intégrer ses immigrés, depuis des siècles, mais qu'il lui manque des outils pour mieux assimiler les dernières générations arrivées. Le creuset républicain est là, il faut juste quelques cuillères assez longues pour le remuer! 

La France peut-elle réussir sa politique d'intégration?

Les sept mesures-chocs du Haut Conseil à l'intégration 

C'est pourquoi L'Express soutient les mesures préconisées par le Haut Conseil à l'intégration (HCI). Loin de l'angélisme souvent pratiqué par les commissions ad hoc, ces revendications pratiques relèvent d'un éminent souci d'efficacité. Non seulement L'Express suggère leur adoption, mais il interrogera les candidats en lice lors de la présidentielle sur leur volonté de les mettre en vigueur au plus vite. 

Intégrer sera plus facile si tout le territoire est sollicité

Pour le HCI, il s'agit d'abord de lutter contre l'ignorance: c'est par des statistiques détaillées sur les origines des immigrés que commence la lutte pour l'intégration. Ensuite, il faut combattre la naïveté, et affiner encore l'immigration choisie: si le mot "quota" n'est pas prononcé, tel est l'esprit qui doit baigner cette nouvelle politique. Enfin, on doit agir contre le conservatisme, notamment administratif, et décentraliser la gestion de l'immigration, car intégrer sera plus facile si tout le territoire est sollicité.

La France, construite autour de valeurs partagées sur un même territoire, et non autour de la pureté du sang, a eu le courage et le génie de refuser le communautarisme. Aujourd'hui, pourtant, elle risque d'y tomber sans le vouloir, par la juxtaposition de ghettos construits contre sa volonté souvent, et parfois à cause de sa passivité.  

Si une société ne parvient pas à relever le défi de l'intégration, on sait ce qui l'attend: la désintégration. 

13/4/2011

Source : L’Express

L'association "CAP SUD MRE" organise, le 20 mai prochain à Agadir, un forum sous le thème "Les marocains résidents à l'étranger, prescripteurs et architectes du nouveau Maroc", qui se veut une rencontre de réflexion et de proposition participative à l'élaboration du grand chantier démocratique annoncé par SM le Roi Mohammed VI dans son discours du 9 Mars.

Ce discours "marque un tournant dans l'histoire du Maroc et une pierre angulaire sur laquelle s'édifiera le Maroc des prochaines décennies. L'ensemble des Marocains sont invités à participer à ce nouveau chantier et la Communauté Marocaine de l'étranger doit impérativement faire partie de la nouvelle architecture politique de la Nation, mais surtout être une force de proposition en se positionnant en tant que prescripteur", indiquent les organisateurs.

L'ambition de l'association est de prendre part à l'élaboration de la nouvelle constitution en éclairant la commission ad hoc pour la révision de la Constitution et les partis politiques sur les attentes de la tranche citoyenne incarnée par les Marocains Résidents à l'étranger.

Ce forum réunira les partis politiques marocains, l'administration ainsi que la société civile marocaine, mais aussi une sélection de l'élite de la communauté marocaine à l'étranger, qui occupe des postes clés et couvrant les champs de la politique, de l'économie, du social et du culturel. Les membres de cette élite sont conscients des enjeux que représente la refonte de la constitution marocaine et leur citoyenneté et sens civique les amènent aujourd'hui à apporter leur pierre à l'édifice, estiment les organisateurs.

"Notre démarche participative est une réponse à l'appel du Discours Royal du 9 Mars 2011 invitant la société civile à s'inscrire dans le processus démocratique amorcé. Elle est aussi une démonstration claire de l'implication des MRE dans la construction du nouveau Maroc", ajoute la même source.

L'association "CAP SUD MRE" a vu le jour en mai 2010 à Agadir, avec l'ambition de servir de passerelle reliant les Marocains Résidents à l'étranger à leur pays d'origine. Elle est la première association représentant les MRE qui a fait le choix de prendre place au Maroc pour une plus grande proximité avec les institutions marocaines. Ses fondateurs, un groupe de chefs d'entreprises MRE, ayant fait le choix d'investir au Maroc et participant activement à la dynamique économique des deux rives. Leur statut leur permet une meilleure appréhension de l'environnement économique et social du Maroc et justifie pleinement leur intervention en tant que porte-parole de la communauté marocaine résidant à l'étranger et souhaitant intervenir pour incarner le rapport des MRE au Maroc.

12/4/2011

MAP

Un comité préparatoire pour la création d'une association des Marocains résidant en Egypte a été mis en place lors d'une réunion tenue lundi au Caire.

Ce comité aura pour mission d'élaborer le règlement intérieur et la préparation de l'Assemblée générale de cette instance, dont l'objectif est de défendre les intérêts des Marocains résidant en Egypte, a fait savoir l'ambassadeur du Maroc au Caire, Mohamed Faraj Doukkali lors de cette réunion consacrée à l'examen des problèmes de cette communauté au nombre de 4.600 personnes.
Dans ce sens, le diplomate marocain a exprimé le soutien à de telles initiatives permettant à ces Marocains de s'organiser au sein d'instances en vue de défendre leurs intérêts dans le pays d'accueil.

S'adressant à une vingtaine de Marocains qui avaient organisé auparavant un sit-in au sein de l'ambassade pour réclamer notamment l'amélioration des conditions d'accueil au consulat et l'exonération de certaines catégories des droits de chancellerie, M. Doukkali a rappelé que le soutien et l'accompagnement des associations des Marocains résidant à l'étranger constitue un des piliers de la politique gouvernementale dans le domaine de l'immigration.

A ce propos, il a souligné l'importance de la création de cette association, dont la mission consiste à défendre les intérêts de cette catégorie, exprimant la disposition à apporter, en coordination avec le ministère de la Communauté des Marocains résidant à l'étranger, le soutien nécessaire à cette communauté.

Il a aussi souligné la disposition des services consulaires au Caire d'alléger et de faciliter les procédures de mariage mixte et de délivrance de documents administratifs.

De leur part, les participants, dont la plupart sont des étudiants, ont réclamé des bourses d'études et le soutien de l'ambassade dans l'objectif de créer une instance défendant leurs intérêts, ainsi que des réductions des prix des billets de la Royal air Maroc.

11/4/2011

Source : MAP

De la violence à la persécution, femmes sur la route de l'exil, de Smain laacher paru en 2010 aux éditions la Dispute est un des livres les plus terrifiants qu'on puisse lire. Terrifiant comme «notre» monde tel qu'il est vraiment, c'est-à-dire un patcbwork sanglant d'égoïsmes délirants et destructeurs qu' il nous faut, parait-il, refuser de regarder puisque nous risquerions de vomir sur nos aveuglements, notre indifférence et notre soi-disant impuissance…Suite

A partir de dimanche prochain le groupe Italien Grimaldi, un des plus gros opérateurs européens de rouliers, lancera une nouvelle ligne de passagers et marchandises entre Barcelone et Tanger…Suite

Certaines assurent qu'elles limiteront leurs sorties au «strict minimum II, d'autres envisagent de porter un masque chirurgical, ou de s'installer dans un pays musulman, quelques unes se résoudront à se dévoiler; certaines l'ont déjà fait. Cette plongée dans l'univers de trente-deux femmes vivant en France avec le voile  intégral…Suite

Alors que le ministre de l'intérieur, Claude Guéant, a réaffirmé, le 7 avril, la volonté présidentielle de « maîtriser les flux migratoires », un peu moins de dix ans après le premier passage de Nicolas Sarkozy au ministère de l'intérieur, tous les chiffres démontrent qu'il n'y est jamais vraiment parvenu. Cette fois, l'ambition affichée n'est plus seulement de s'attaquer à l'immigration irrégulière mais aussi légale…Suite

On connaissait les racistes purs et durs, voici les "racistes compréhensifs" ! Cette nouvelle notion est mise en évidence par la Commission nationale consultative des droits de l'homme (CNCDH) qui rend public, mardi 12 avril, son 20e rapport annuel sur le racisme. (A consulter en cliquant ici) Epais de 430 pages et consacré à l'année 2010, ce document pointe les personnes se déclarant "non racistes mais comprenant très bien que les autres le soient".

Pour cela, la Commission se fonde sur un sondage et sur une enquête qualitative. Le premier a été réalisé par l'institut CSA entre les 11 et 14 janvier 2011, auprès de 979 personnes âgées de 18 ans et plus. L'enquête qualitative a, elle, été conduite par l'institut TNS-Sofres sur la base de 30 entretiens individuels semi-directifs en face-à-face d'une heure et demie, entre le 9 et le 14 décembre 2010.

D'après le sondage mené par l'institut CSA, si les préoccupations économiques constituent, comme en 2009, les premières préoccupations des Français, l'insécurité, le terrorisme et la drogue ont vu leur intérêt énormément augmenter. L'insécurité est le premier souci de 28 % des sondés (+6 points par rapport à 2009), le terrorisme, cité par 26 % des personnes interrogées, a augmenté de 15 points, et la drogue, citée par 15 % des sondés, a gagné cinq points.

LA "VISION COMMUNAUTAIRE" REGAGNE DU TERRAIN

Ce sondage, réalisé annuellement afin d'établir l'évolution du racisme sur le long terme, montre que la "vision communautaire" de la société française a aussi tendance à regagner du terrain alors qu'elle en perdait jusque-là. La quasi-totalité des "groupes" testés est perçue comme "constituant un groupe à part". Les plus isolés sont les "gens du voyage" : 72 % des personnes interrogées les considèrent "à part" (+3 points par rapport à 2009). Suivent les musulmans (48 %, +4 points) et les maghrébins (35 %, +2 points).

Quelque 59 % des sondés considèrent, par ailleurs, que l'intégration des personnes d'origine étrangère fonctionne "très mal" et 45 %, "assez mal". Mais ce résultat est lié, selon 54 % d'entre eux, "aux personnes d'origine étrangère qui ne se donnent pas les moyens de s'intégrer". Seulement 39 % estiment que "c'est avant tout la société française qui ne donne pas les moyens aux personnes d'origine étrangère de s'intégrer". De même, 56 % des sondés considèrent qu'il y a "trop d'immigrés en France", soit une hausse de 9 points par rapport à 2009.

L'enquête qualitative menée par TNS-Sofres affine l'analyse de ces résultats. La hausse de tous ces indicateurs est, en effet, en partie liée à l'essor du discours des "racistes compréhensifs". Il s'agit de ceux qui rejettent la violence mais pas forcément les attitudes racistes. Ces personnes se distinguent de celles rejetant ces deux types de comportements racistes en bloc et d'un troisième groupe qui tolère l'ensemble de ces attitudes.

Le rapport de la CNCDH pointe aussi une baisse importante des actes et menaces à caractères racistes, antisémites et xénophobes, en 2010. Selon les données du ministère de l'intérieur, la somme de ces actes et de ces menaces s'est élevée à 1 352 en 2010 contre 1 841 en 2009, soit une baisse de 26 %. Mais cette baisse de la violence – dont les Maghrébins sont les principales victimes – a eu lieu en même temps qu'une hausse des préjugés et de "l'intolérance", selon la CNCDH.

LA RESPONSABILITÉ DES "NOMBREUX DÉBATS ET ANNONCES"

La plupart des personnes interrogées a une vision "sombre" de l'avenir. Beaucoup envisagent une "exacerbation des tensions qui viendraient cristalliser des évènements dramatiques" : attentat, révolte dans les cités... La vision "largement partagée" qui se développe aussi, selon la CNCDH, est que "les populations s'installant en France" le font pour "profiter des aides sociales" et que "l'islam est la principale difficulté liée à l'immigration et à la gestion de la différence dans la société française".

Pour la commission, il semble, "aux yeux de la plupart des personnes rencontrées, qu'un verrou ait sauté dans le discours politique admis ou admissible" au sujet du racisme. Une situation qui les amène, pour une partie d'entre elles, à accueillir favorablement la "banalisation" des discours racistes, considérés comme "la fin d'une hypocrisie".

La CNCDH explique en grande partie ces résultats par le "contexte actuel". Les attitudes racistes et xénophobes "restent fortement liées aux inquiétudes socio-économiques", souligne-t-elle. Elle pointe aussi la responsabilité des "nombreux débats, annonces et questionnements sur l'identité nationale, la déchéance de nationalité, l'interdiction de la burqa ou la situation des Roms en France".

12/4/2011, Elise Vincent

Source : Le Monde

La voix cristalline de Beihdja Rahal nous dévoilera les douze modes de la musique classique arabo-andalouse. Le maître du luth arabe Omar Metioui de Tanger et la chanteuse espagnole Begoña Olavide se retrouveront également dans ce répertoire séculaire…Suite

Luxembourg, Envoyé spécial - La France va poursuivre des contrôles "sérieux, attentifs" afin d'empêcher des Tunisiens arrivés en Italie de pénétrer dans le pays, a indiqué lundi, à Luxembourg, le ministre de l'intérieur, Claude Guéant. Ces contrôles se feront dans une bande de 20 km au-delà de la frontière et ne dureront "pas plus de six heures en un point déterminé", selon le ministre. Il tente ainsi de prévenir les accusations de contrôles systématiques auxquels procèderait la police, contre l'esprit de la directive européenne de Schengen sur l'Europe sans frontière.

Une compagnie de CRS supplémentaire va, d'autre part, être déployée pour épauler la police et la gendarmerie locales, a indiqué le ministre. En un mois, 2 800 Tunisiens venant d'Italie ont été interpellés et 1 700 reconduits dans ce pays, ainsi que 200 directement en Tunisie. Les procédures de retour sont en cours pour les autres, a précisé M. Guéant.

Il participait, à Luxembourg, à une réunion des ministres européens de l'intérieur consacrée essentiellement à l'immigration et à la situation en Méditerranée. Il a indiqué à cette occasion que Paris respecterait "tous les moyens du droit pour faire respecter la Convention de Schengen". C'est sur ce point que porte précisément une polémique avec l'Italie, qui a décidé d'accorder des permis de séjour temporaires à des milliers de Tunisiens, ce qui leur permettrait de se rendre dans d'autres Etats européens.

M. Guéant juge que cette pratique n'est pas "en stricte conformité avec l'esprit de Schengen". La France, en revanche, serait, elle, habilitée à contrôler ces personnes, à vérifier qu'elles ont un passeport en règle ainsi que des moyens suffisants pour séjourner en France "et repartir ensuite en Tunisie". Et les autorités françaises seraient autorisées à les reconduire en Italie si elles ne disposent pas les éléments requis.

ROBERTO MARONI DÉÇU

Calmée à l'issue d'une entrevue entre M. Guéant et son homologue Roberto Maroni, vendredi 8 avril, la querelle est loin d'être éteinte. A Luxembourg, M. Maroni a échoué dans ses tentatives visant à exiger que les autres Etats européens aident son pays à "partager le fardeau", à savoir l'afflux de quelque 22 000 immigrants. Des personnes qui, dans leur très grande majorité, sont assimilés à des immigrés économiques et ne peuvent prétendre à l'obtention du droit d'asile.

L'appel à la solidarité européenne du ministre italien a été retoqué et, au contraire, plusieurs pays ont critiqué son initiative d'octroi de titres de séjour temporaire (six mois).

L'Allemagne et l'Autriche ont appuyé les critiques de la France. "Nous allons voir s'il existe une Europe unie et solidaire ou s'il s'agit seulement d'un espace géographique", avait prévenu M. Maroni. A l'issue de la réunion, il n'a pas caché sa déception : l'Italie a été totalement isolée et n'a pas obtenu le déclenchement de la clause dite de "protection temporaire" qu'elle réclamait et qui lui aurait permis d'obtenir l'aide des autres pays membres. Mais "je me demande s'il ne vaut pas mieux être seul qu'en mauvaise compagnie", a ajouté le ministre, posant même la question de l'intérêt d'être membre de l'UE.

Malte a, en revanche, obtenu d'une dizaine d'Etats (la Suède, l'Espagne, l'Allemagne, le Portugal, la Belgique…) qu'ils se partagent quelques centaines de réfugiés venus de Libye qui ont accosté dans la petite île.

11/4/2011, Jean-Pierre Stroobants

Source : Le Monde

Chrystelle Khedrouche a anticipé l’entrée en vigueur, aujourd’hui, de la loi interdisant la dissimulation du visage. Elle a enlevé son niqab il y a «une ou deux semaines». «Ça fait bizarre. Ça n’est pas très agréable, mais je commence à m’habituer, dit-elle. Je mets des lunettes de soleil. Ainsi, je me sens quand même un petit peu protégée.» Son voile intégral, cette Française de 37 ans convertie à l’islam le portait depuis treize ans. «Je me sentais très protégée, très bien.» Pour elle, «le voile fait partie de la religion. On sait que les femmes du prophète étaient habillées ainsi, elles étaient intégralement couvertes».Aujourd’hui, cette habitante de la banlieue parisienne ne se cache plus le visage, mais elle porte toujours le foulard.

Rues. Respectueuse de la loi religieuse, Chrystelle Khedrouche veut l’être aussi de celle de la République. «On dit dans notre religion qu’on suit les lois du pays», explique-t-elle. Ni elle ni son conjoint n’ont voulu aller à l’affrontement : «Mon mari m’a dit d’enlever mon voile car ça risquait de l’énerver si la police venait vers moi et que cela nous ramène des problèmes.»

Pour elle, ce niqab n’était pas une prison. Elle travaille comme «coiffeuse à domicile» et mène une vie normale :«Même voilée, on part en vacances», ironise-t-elle.

Dans son quartier, d’autres femmes portaient le voile intégral. D’après elle, «pas mal l’ont enlevé, certaines se tâtent, quelques-unes disent qu’elles ne l’enlèveront pas».

Sur les quelque 2 000 femmes intégralement voilées - selon les chiffres du ministère de l’Intérieur - combien refuseront de se plier à la loi ? A partir de ce matin, la dissimulation du visage dans l’espace public, que ce soit par un voile, une cagoule, un masque, est passible de 150 euros d’amende et/ou d’un stage de citoyenneté. Et la notion d’«espace public» s’entend au sens large : sont concernés les rues, les jardins publics, les gares, les commerces, les transports… à l’exception des véhicules individuels.

Un policier ou un gendarme se trouvant face à une contrevenante n’a «pas le pouvoir de faire ôter le vêtement qui dissimule le visage», a rappelé le ministre de l’Intérieur, Claude Guéant aux préfets et aux forces de l’ordre. «Dans le cas où une personne refuse de se prêter à un contrôle […], les conséquences de ce refus devront lui être exposées et notamment la possibilité, si elle persiste, de la conduire dans des locaux de police ou de gendarmerie pour y procéder à une vérification d’identité. Il conviendra lors de cette explication, de faire preuve de persuasion, de façon à ne recourir à cette faculté qu’en dernier recours.»

Considérant qu’il s’agit d’une autre manière de stigmatiser l’islam, les musulmans sont largement opposés à cette loi. Le Conseil français du culte musulman également, qui considère toutefois que le voile intégral «correspond à une lecture extrémiste, littéraliste du Coran, pas à une obligation religieuse».

Mandat. Samedi, le Cadut, collectif d’associations islamistes, avait appelé à une manifestation contre la loi sur le voile intégral, malgré l’interdiction de la préfecture de police de Paris. Soixante et une personnes - dont 19 femmes voilées - ont été interpellées «pour contrôles d’identité». L’une d’elles serait Anjem Choudary, figure des milieux islamistes radicaux britanniques et ancien responsable d’Islam4UK, groupe dissous en 2010 en Grande-Bretagne. Interdit de séjour en France, il devait être reconduit au Royaume-Uni. Egalement interpellé, l’islamiste belge Fouad Belkacem, alias «Abu Imran», a été placé en garde à vue. Il est sous le coup d’un mandat d’arrêt international émis par la justice marocaine, qui l’a condamné à dix ans de prison pour trafic de stupéfiants. En France, ce porte-parole du groupuscule salafiste belge Sharia4Belgium fait l’objet d’une enquête préliminaire pour des propos tenus sur une vidéo diffusée sur YouTube. Par ailleurs, une «prière silencieuse» contre la loi est prévue ce matin sur le parvis de Notre-Dame à Paris.

11/4/2011, CATHERINE COROLLER

Source : Libération

L'Allemagne et les voisins de l'Italie, emboîtant le pas de la France, envisagent des contrôles renforcés aux frontières.

La vigilance s'accroît mais la désunion menace l'Europe sans frontières de Schengen. L'Allemagne et les voisins de l'Italie, emboîtant le pas de la France, laissent prévoir à leur tour des contrôles renforcés pour interdire leur territoire aux 20.000 Tunisiens que Rome veut doter d'un sésame européen.

L'immigration d'Afrique du Nord et, surtout, la controverse sur les permis de séjour distribués par l'Italie aux clandestins débarqués dans l'île de Lampedusa ont empoisonné le débat entre les vingt-sept ministres de l'Intérieur réunis lundi à Luxembourg. Le gouvernement de Silvio Berlusconi, loin d'obtenir l'élan de sympathie espéré de ses partenaires, s'est retrouvé isolé et menacé d'un cordon sanitaire s'il persiste à se délester du problème sur ses voisins.

«Nous avions demandé de la solidarité et l'Europe nous a répondu: débrouillez-vous tout seuls!, a lâché, ulcéré, le ministre italien Roberto Maroni devant la presse. Je me demande si cela a encore un sens de faire partie de l'Union européenne. Mieux vaut être seul qu'en mauvaise compagnie…»

Accord de façade

Signal du raidissement à l'intérieur de l'UE, Claude Guéant a martelé que Paris utilisera «tous les moyens de droit» pour faire appliquer les textes et renvoyer de l'autre côté de la frontière les migrants tunisiens en situation irrégulière. «Si les conditions ne sont pas remplies lors des vérifications de la police française, la France est en droit de faire réadmettre par l'Italie la personne qui ne les remplit pas, assure le ministre de l'Intérieur. C'est précisément ce que nous allons faire.»

Soixante-douze heures après avoir affiché un accord de façade à Milan, Claude Guéant et Roberto Maroni campent sur leurs divisions. Le ministre français a dénoncé lundi la délivrance de permis italiens qui «ne sont pas en stricte conformité avec l'Europe de Schengen». Il vient de décider la mobilisation d'une compagnie de CRS supplémentaire «pour des contrôles serrés et extrêmement vigilants» près de la frontière, dans les gares et les aéroports. Depuis un mois, précise-t-il, 2800 Tunisiens ont été interpellés en provenance d'Italie et 1700 renvoyés dans ce pays.

Risque d'explosion

À demi-mots, d'autres Européens ont fait savoir lundi à l'Italie qu'ils sont prêts à rétablir sans délai des contrôles frontaliers afin d'endiguer le flot, plutôt que de laisser le public s'enflammer contre l'immigration et faire exploser du même coup l'espace sans frontière de Schengen. «Introduire de nouveaux contrôles n'est peut-être pas dans l'intérêt de l'Europe, a averti le ministre allemand Hans-Peter Friedrich. Mais nous sommes prêts à le faire si nécessaire.»

L'Autriche, par la voix de la ministre Maria Fekter, s'inquiète, elle aussi, de l'effet en retour dans l'opinion. «Laisser entrer des gens qui ne peuvent se nourrir par leurs propres moyens, qui ne peuvent prouver qu'ils ont des ressources ne ferait que préparer le terrain à la criminalité et, en tant que responsable de la sécurité, je ne peux l'autoriser», dit-elle. La Suisse, extérieure à l'UE mais intégrée à l'espace Schengen, abonde dans le même sens. Elle vient de renvoyer en Italie plusieurs dizaines de migrants tunisiens

12/4/2011

Source : Le Figaro

Le ministre de l’intérieur, Claude Guéant, envisage une réduction de l’immigration professionnelle et du regroupement familial. Un objectif très contesté, qui ne figurera pas dans le projet de loi Besson, en discussion demain en seconde lecture au Sénat.

Changement de discours au sein du gouvernement. Jusqu’à présent, il n’avait jamais été question de remettre globalement en cause l’accueil des étrangers en France, où plus de 180 000 titres de long séjour sont délivrés chaque année. La loi « immigration », examinée aujourd’hui en seconde lecture au Sénat, s’en tient d’ailleurs à l’intention de durcir la lutte contre l’immigration illégale en intensifiant les mesures d’éloignement.

Le ministre de l’intérieur Claude Guéant a durci le ton et doit fixer cette semaine des objectifs et une méthode de baisse du volume de l’immigration légale. « J’ai demandé que l’on réduise le nombre de personnes admises au titre de l’immigration du travail (20 000 arrivées par an), a-t-il annoncé vendredi. Et nous allons continuer à réduire le nombre d’étrangers venant en France au titre du regroupement familial. »

Le cap établi ne coïncide pourtant pas avec la réalité des chiffres. Certes, l’immigration légale en France était de 188 780 arrivants en 2010, soit 10,6 % de plus que l’année précédente, selon les données fournies par France Terre d’asile.

Marge de manœuvre limitée pour Claude Guéant

Mais c’est avant tout en raison d’un accueil accru du nombre d’étudiants étrangers (65 840 personnes en 2010, 28,5 % de plus qu’en 2009), dont l’attribution de titres de séjours est facilitée. L’immigration familiale, elle, croît de 4 % (81 100 personnes), tandis que l’immigration professionnelle reste stable (31 500), tout comme le statut de demandeurs l’asile (10 340).

Claude Guéant ne dispose en réalité que d’une marge de manœuvre limitée pour rendre concrète son annonce. « Impossible d’intégrer ces objectifs sur le tard au projet de loi Besson, affirme François-Noël Buffet, sénateur du Rhône et rapporteur du texte. Après plusieurs navettes entre l’Assemblée nationale et le Sénat, sans réel contrôle parlementaire, ce serait inconstitutionnel », souligne-t-il. Le ministre devrait donc agir par circulaire ou par décret.

Le regroupement familial en France, déjà très restrictif, n’est possible pour un étranger que s’il peut justifier de dix-huit mois de travail et s’il dispose de conditions de ressources et de logement adéquates. En 2010, il a concerné 7 000 enfants et 7 000 adultes.
Reste la possibilité de restreindre l’accueil des conjoints de Français, qui concernait environ 50 000 personnes l’an dernier. « À l’heure de la mondialisation, cela n’aurait aucun sens de mettre en cause le droit des Français à avoir une vie familiale normale », estime le directeur général de France Terre d’asile, Pierre Henry.

Critiques au sein même du gouvernement

Concernant l’immigration professionnelle, Claude Guéant est confronté à des critiques au sein même du gouvernement. « Dans le long terme, on aura besoin de main-d’œuvre, et d’effectifs salariés formés », a estimé jeudi 7 avril la ministre de l’économie, Christine Lagarde. Par ailleurs, la présidente du Medef, Laurence Parisot, met en garde contre les dangers « d’un pays qui se ferme », tout en plaidant pour une immigration « raisonnable ».

Selon les projections de l’Insee, la France ne pourra préserver sa population active sans conserver d’ici à 2050 l’actuel flux net de 100 000 immigrés par an. « Si ce flux baisse à 50 000, le nombre total de travailleurs sera en baisse, ce qui compliquera notamment le financement des retraites », explique Lionel Ragot, économiste spécialisé dans les transitions démographiques.
À l’inverse, Xavier Bertrand, ministre du travail a abondé dans le sens du ministre de l’intérieur. « Je pense qu’on peut réduire l’immigration du travail », a-t-il déclaré, soulignant que la « nécessité première était de donner davantage de travail aux demandeurs d’emploi ».

La mise en œuvre de ces objectifs risque de rencontrer quelques complications d’ordre diplomatique. Limiter la venue de travailleurs étrangers implique, en effet, de revoir les accords bilatéraux entre la France et nombre d’États sur l’immigration.
11/4/2011, JEAN-BAPTISTE FRANÇOIS

Source : La Croix

Le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, Mohamed Ameur, s'est entretenu lundi à Berlin avec le secrétaire d'Etat allemand à l'Intérieur, Christophe Birghinz, sur des questions relatives à l'intégration des émigrés.

M. Ameur a présenté à cette occasion au responsable allemand les grandes lignes de la stratégie du ministère visant à faciliter l'intégration des Marocains résidant à l'étranger (MRE) dans les pays d'accueil, soulignant que son département a adopté un programme portant sur l'ouverture de centres culturels marocains dans les pays hôtes avec pour objectif la diffusion des valeurs de dialogue, d'ouverture sur l'autre et de diversité qui constituent l'un des fondements de l'identité marocaine.

La création de ces centres a également pour buts d'appuyer et de soutenir les MER à s'intégrer dans leurs pays d'accueil, a ajouté M. Amer.

Pour sa part, le secrétaire d'Etat allemand a exprimé sa satisfaction de l'approche adoptée par le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, soulignant son entière disposition à défendre ce programme auprès des Etats fédérés d'Allemagne.

Dans un entretien similaire avec la directrice générale des Affaires juridiques au ministère allemand des Affaires étrangères, Mme Suzan Fazom Rainer, M. Ameur a donné un aperçu sur la politique culturelle menée par le ministère en direction des membres de la communauté marocaine établie à l'étranger.

Les deux parties ont convenu à cette occasion de promouvoir la coopération bilatérale dans ce domaine en vue de renforcer le produit culturel marocain en Allemagne à travers la mise en place d'espaces spécialisés.

M. Ameur a également évoqué lors de ces deux réunions le chantier des réformes lancées actuellement au Maroc, citant entre autres la régionalisation avancée et la révision de la Constitution annoncée dans le discours Royal du 9 mars.

Les réformes engagées par le Maroc font du Royaume un modèle de démocratie dans la région du Moyen orient et de l'Afrique du nord, a affirmé le ministre.

11/4/2011

MAP

Une pléiade de poètes marocains, membres de la Maison de la poésie au Maroc, ont animé, lundi à Barcelone, une soirée poétique qui a drainé un grand nombre d'intellectuels et d'amoureux de la poésie catalans.

Il s'agit d'Abdelaziz El Hakim, d'Abdelaziz Azrhai, Nabil Mansar, Mohamed Boujbiri, Aicha Bassry, Ouidad Benmoussa, Jalal El Hakmaoui et Mourad El Kadiri.

Au cours de cette soirée, initiée par le réseau Bibliothèques de Barcelone en collaboration avec la Maison de la poésie au Maroc et l'Institut français de la cité catalane, les poètes marocains se sont relayés à la tribune pour donner lecture à des poèmes puisés dans leurs recueils pour le grand plaisir des amateurs de la poésie et la littérature catalans.

D'une voix tantôt douce tantôt puissante, les poètes marocains ont déclamé des poèmes chargés d'émotions et de sentiments, réussissant ainsi à capter l'attention de l'assistance. Ils ont traité divers sujets qui préoccupent l'Homme tels que la vie, la mort, le pouvoir, l'espoir, le désespoir et la passion.

Cet événement a été également marqué par la participation de David Castillo, premier poète catalan dont un de ses recueils fut traduit en langue arabe.

Lors de cette soirée, David Castillo a présenté les poètes marocains et s'est chargé de la lecture de leurs textes traduits en espagnol.

Il a, à cette occasion, salué cette initiative, rendant un vibrant hommage à la "riche" création poétique et littéraire au Maroc.

De son côté, Mourad El Kadiri, membre du bureau exécutif de la Maison de la poésie au Maroc, a déclaré à la MAP que cet événement s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de l'accord de partenariat conclu entre le réseau Bibliothèques de Barcelone et la Fondation du Club du livre de la ville de Fès, soulignant la volonté de la Maison de la poésie au Maroc de consolider l'échange et les liens avec les poètes catalans.

Mourad El Kadiri dont plusieurs recueils ont été traduits en espagnol, notamment "Oiseau de Dieu" (Pajaro de Dios) et "Tissage de filles" (Hilado de Chicas), a notamment appelé les maisons d'édition à encourager la traduction des œuvres des poètes marocains et catalans dans les langues arabe et catalane, soulignant l'importance des échanges et des rencontres entre les intellectuels des deux bords pour promouvoir l'amitié, la compréhension et la coopération entre le Maroc et la Catalogne.

12/4/2011

MAP

Le titre de cette chronique n'étonnera ni Abdallah Baida, ami de Mohamed Leftah et fin connaisseur de ses écrits, ni Salim Jai, bouillonnant découvreur de talents qui, fidèle à la mémoire de cet écrivain, œuvre inlassablement pour que la postérité, souvent ingrate, reconnaisse son originalité, depuis que son irruption fulgurante dans notre paysage littéraire francophone a fait voler en éclats un rituel autobiographique insipide.

Edmond Amran Elmaleh, qui fut son professeur de philosophie ne s'en serait pas étonné non plus s'il était encore parmi nous, lui qui présentait son élève dans «Au bonheur des mots» comme «Saint et Martyr». Et Khalid Zekri, qui affirmait à propos de ce surprenant conteur qu'il était «un mystique sans livre sacré», acquiescera sans conteste au choix de ce titre.
On a tout dit au sujet de Mohamed Leftah et de ses récits. Virtuosité, fécondité, exaltation lyrique, écriture voluptueuse et audacieuse. Sa voix, au début inaudible, parvenait du Caire à ses concitoyens médusés et, de plus en plus explosive, détruisait tous les poncifs de cette littérature vieillie, et répétitive. Elle les transcendait, les transgressait, insolente, désespérée, corrosive.
Il y a eu le Laabi de «l'Œil et la nuit» que je préfère à celui des prix francophones, il y a eu le Khaireddine d'«Agadir», inégalé, les romans de Serhane, tous révoltés et percutants, et puis plus rien, jusqu'à Mohamed Leftah, avec «les Demoiselles de Numidie» et surtout «Hawa». C'est ce dernier roman qui nous intéressera parce qu'il est révélateur de la mécanique inventive de cet auteur et nous fait faire un voyage instructif dans son univers intérieur calciné.

Le sous-titre dit plus que le titre : «Chant du quartier Bousbir». Ce récit n'est donc pas à littérairement parler un roman, mais un chant, un hymne à ce quartier autrefois fameux où des vestales vendaient leurs charmes à la soldatesque du protectorat ou du débarquement américain. Même Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir (qui le relate dans «la Force de l'age»), qui n'étaient pas encore célèbres, ont tenu à s'y rendre et à y passer quelques moments «exotiques» en touristes indifférents à la misère du monde. Pour «chanter» le quartier Bousbir, Mohamed Leftah va s'évertuer à jouer sur un clavier qui lui offrait trois gammes de notes ascendantes. Passant de l'une à l'autre gamme et revenant de l'une vers l'autre avec une maîtrise déconcertante. Il séduira le lecteur par une tonalité vertigineuse et foudroyante.

La première gamme (trame ?) est le premier niveau du récit, d'un réalisme célinien. Y est évoquée crûment la passion incestueuse de «Zapata» et de sa sœur «Hawa», amour béni par une mère immonde (dans ce récit nous retrouvons les personnages déjà rencontrés dans «les Demoiselles de Numidie», «Zapata», «Spartacus», «Warda»...). Récit brutal, déroutant. Récit de l'univers chaotique de la nuit, des bas-fonds de la cité blanche devenue glauque, morbide, malsaine.
Cité aux matins blafards et désastreux. Ivre de toutes les ivresses, l'homme dans cette fange et ce fumier vole, viole et assassine. Univers où tous les lieux malfamés sont comme des fosses ou s'encanaillent des voyous, des bourgeois, des aristocrates, toute une humanité bigarrée, en perdition. Bars interlopes que l'auteur semble avoir assidûment fréquentés. Les nuits y sont orgiaques et les vestales violentées, «cicatrisées», y chantent et aiment Fairouz.

La deuxième gamme (trame ?) c'est le chant, les vers de «Hawa» qui accompagnent les exploits crapuleux de son frère, contés cliniquement par la première gamme, qui les rythment, les scandent, les clament.

Encourageant son amant par ses mélodies et ses transes, l'impudique et, surtout, inspirée vestale participe par la violence des mots à la violence des agressions. La troisième gamme (trame ?) est un intertexte savant, celui qu'utilise un scribe qui surgit de temps en temps dans le récit, convoque Baudelaire, Ibn Arabi, Rainer Maria Rilke ou Shakespeare, transfigurant toutes ces gammes et toutes ces trames, faisant de ces vies de l'extrême, de cette dévastation, de cette laideur, de ces destins indignes, une phrase musicale d'une ampleur jusque-là inconnue dans la littérature d'expression française au Maghreb.
Ce scribe est bien évidemment Mohamed Leftah. Par quel sortilège parvient-il à faire que ses récits, qui disent la vulgarité, ne sombrent jamais dans la vulgarité ? Et par quel artifice cette boue qui pourrit tout autour d'elle dans ce quartier, se métamorphose en des incantations qui font que le vertige de la chute se confond délicieusement avec celui de l'ascension ?

Enfin par quelle subtilité un malfrat mafieux arrive-t-il à se muer en un soufi énigmatique à la tendresse tragique ?

Ce «soufi», qui pourrait être Zapata, Spartacus ou le scribe, aurait pu dire avec Baudelaire que la vie qu'il a eue en partage en cette existence terrestre était comme de la boue, mais que de cette boue il avait réussi à extraire de l'or. Les fleurs les plus ensorcelantes s'épanouissent sur le fumier le plus nauséabond.

C'est bien le sens du titre «les Fleurs du Mal» du recueil de Baudelaire, le plus mal-aimé des poètes.
Les récits envoûtants de Mohamed Leftah sont nés comme les poèmes-fleurs de Baudelaire de la mal-vie, de la boue, des orgies tumultueuses, des paradis artificiels et des malédictions dévastatrices.Un passage à la fin de «Hawa» éclaire d'une perspective singulière l'étrange itinéraire spirituel de Mohamed Lefath. La «religion de l'amour professée et prônée par Ibn Arabi, peut-elle englober un amour incestueux tel vécu par Zapata ? Si l'on se rappelle que pour le Cheikh El Akbar, l'exotérique (zahir), et l'ésotérique (batin) sont indissolublement liés, qu'ils ont la même dignité (...) on peut se poser la question de savoir si Zapata pouvait reprendre les vers d'Ibn Arabi à son compte. Qu'au lieu du sillage du Cheikh Al Akbar, il ne s'inscrirait pas plutôt dans celui de ces soufis peu connus qui s'appelèrent eux-mêmes «Ahl almalama» (les gens du blâme).
Ce genre particulier de soufis ne recherchaient pas les éloges, ni les hommages ni la considération du monde. Par une vie dissolue, ils recherchaient plutôt le blâme de leur entourage, par leur comportement immoral, la condamnation de leurs semblables. Dans ce courant soufi, dit «Al Malamatia», l'apparence est trompeuse, le «zahir» semble éloigné de la vraie foi, mais l'âme intérieure, le «batin», est plus proche de la parole de Dieu que ne l'est celle de la plupart de ceux qui cultivent les apparences de la foi, comme les Tartuffe de Molière.

Ces «Ahl almalama» sont une branche curieuse de ce courant qui utilise la provocation en transgressant les interdits pour masquer une foi intense et impérative, et la soustraire ainsi à l'apologie. Leur entourage ne voit que l'apparente transgression. Il ne discerne pas au-delà, en eux, l'indicible présence de Dieu.

L'écrivain soudanais Attayeb Mohamed Attayeb avait consacré à ces «soufis» peu orthodoxes un ouvrage qui avait en son temps surpris une opinion désabusée par un aussi improbable itinéraire dans la recherche de l'élévation spirituelle.
C'est la voie que les personnages leftahiens (que Mohamed Leftah, scribe soufi) ont choisie : «sortir du sacré» pour mieux «revenir au sacré», vaincre les tentations de Satan trismégiste pour opérer ce retour, en n'hésitant pas dans ce parcours à imiter sans honte ce Satan dans ses œuvres maléfiques, sans indignité, sans sentiment d'abaissement.

Dans la nouvelle «l'Écrivain face aux djinns», qui s'inspire d'un fait réel, la panique de l'auteur conférencier (ainsi était Mohamed Leftah, comme il me le confiait lors de notre rencontre à Rabat, paniqué de devoir lire devant une foule le texte qu'il avait préparé), chargeant un ami d'exposer à sa place tout en s'asseyant à côté de lui sur l'estrade, silencieux et comme absent.
L'ami en question, dans le récit que Mohamed Leftah avait imaginé, allait buter sur le nom de Belzébuth, un autre nom de Satan. Aucun de ceux qui furent sollicités après cet ami sur l'estrade ne parvint à suppléer à la défaillance chronique de l'écrivain.
C'est un autre écrivain, une femme, qui arrivera à lire ce texte, parce que Satan ne peut-être vaincu que par le subterfuge littéraire qui fait que l'écrivain-femme, semblable à l'auteur, réinvente le texte, s'appropriant un récit qui n'était pas le sien, mais qui en fait le devenait. Ce subterfuge de l'art signe la défaite de Satan tout au long de la lecture «improvisée» parce que l'écriture et la lecture déjouent ainsi ses maléfices et parviennent à faire éclore, à «libérer» la petite lumière, l'invisible pépite, enfouie au plus sombre de nous-mêmes.

Le scribe «s'aidant de la mémoire du quartier Bousbir» a-t-il essayé de le réhabiliter ? Non, «mais il écrit pour que brille de mille éclats le feu du désir et du poème». Le mot est dit. Dans la fange et la boue du quartier Bousbir, brillent de mille éclats des pépites que les maléfices du Mal arrivent difficilement à dissimuler et à corrompre.

Devenus poèmes grâce à la virtuosité de Mohamed Leftah, les personnages de ce quartier maudit entreront par le chemin le plus exaltant, celui du chant épique dans ce lieu appelé «limbes» dans l'attente apaisante du pardon divin.
Je ne sais si je conseillerais la lecture des récits de Mohamed Leftah aux jeunes âmes désarmées. J'hésiterais à le faire, je crois. Je finirai par y renoncer. Ou alors il faudra par une patience infinie les accompagner dans le ténébreux dédale des passions humaines décrites crûment par une écriture libre et flamboyante, pour leur apprendre patiemment à déblayer la terre boueuse de nos désirs inavoués pour y découvrir, lire ? entendre ? voir ? le poème incandescent que Dieu a déposé en chacun de nous.
Livrés seuls à la fureur des textes de Mohamed Leftah, je crains fort qu'ils n'y arrivent que difficilement ou qu'ils ne s'égarent dans le labyrinthe d'une écriture et d'une manière d'être au monde qui ne les doteront d'aucun fil d'Ariane, farouchement réticentes à livrer tous leurs secrets.

11/4/2011, Abdeljalil Lahjomri

Source : Le Matin

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Claude Guéant rompt avec ses prédécesseurs en voulant limiter l’immigration légale, dont celle de travail.

Claude Guéant aura mis à peine un mois pour opérer un complet changement de pied sur l’immigration légale et le regroupement familial. Dans une interview au Figaro Magazine d’aujourd’hui, le ministre de l’Intérieur montre les muscles. Après les musulmans, il s’en prend aux immigrés illégaux mais également légaux, exigeant une réduction de l’immigration légale. «J’ai demandé que l’on réduise le nombre de personnes admises au titre de l’immigration de travail (20 000 arrivées par an), déclare-t-il. Et nous allons continuer à réduire le nombre d’étrangers venant en France au titre du regroupement familial (15 000).»

Le 8 mars, le tout nouveau ministre défendait le projet de loi relatif à l’immigration, à l’intégration et à la nationalité devant l’Assemblée nationale. Il tressait alors des lauriers à ses prédécesseurs : «Nous nous étions engagés à mener une réforme d’envergure du regroupement familial, nous l’avons fait. Avec la loi du 20 novembre 2007, approfondissant les lois de 2003 et 2006, nous avons revu les conditions du regroupement familial. Cette réforme attendue par nos concitoyens a porté ses fruits : alors que l’immigration au titre du regroupement familial représentait, chaque année, près de 25 000 titres de séjour, elle n’en représente plus désormais que 15 000 en moyenne.»

«Restrictive». Aujourd’hui, tout étranger en situation régulière désireux de faire venir en France sa femme et ses enfants mineurs doit répondre à des conditions de ressources et de logement draconiennes. D’ailleurs, comme le rappelle l’association France Terre d’asile (FTDA), «l’index des politiques d’intégration en Europe (Mipex), qui évalue les politiques d’intégration des 27 membres de l’Union européenne, la Suisse, la Norvège, les Etats-Unis et le Canada par rapport à des standards européens et internationaux, classe la politique française de regroupement familial à la 22e position». «A la différence des principaux pays d’immigration, poursuit FTDA, la France exige toutes les conditions (ressources, logement, durée de séjour, mesures d’intégration avant le départ) autorisées par le droit européen. En cela, elle se rapproche de l’Autriche, la Suisse et le Danemark, pays connus pour leur vision restrictive des questions migratoires.»

Faut-il durcir encore les conditions du regroupement familial ? Tel n’était pas l’avis d’Eric Besson et de Brice Hortefeux. Les prédécesseurs de Claude Guéant au ministère de l’Immigration ont dû juger les restrictions mises au regroupement familial satisfaisantes, puisque le projet de loi en cours d’examen ne comprend pas de dispositions dans ce domaine.

Ce même 8 mars, le ministre de l’Intérieur se félicitait également des résultats du gouvernement en matière d’immigration de travail. «Nous nous étions aussi engagés à promouvoir l’immigration professionnelle - celle qui répond à des besoins avérés et constatés de notre appareil économique -, nous l’avons également fait. Alors que moins de 12 000 étrangers bénéficiaient en 2006 d’une carte de séjour attribuée pour des motifs de travail, ils ont été 21 000 en 2008 et 20 000 en 2009.» A priori, Guéant semblait saluer cette augmentation. Un mois après, il affiche l’objectif inverse : l’immigration de travail doit diminuer.

Cantonales. Ces propos annoncent-ils un changement de doctrine ? Lorsque Nicolas Sarkozy était ministre de l’Intérieur, il avait porté, en 2006, une loi dont l’un des objectifs était de diminuer l’immigration familiale, qualifiée de «subie»,au profit d’une immigration de travail, qualifiée de «choisie». Des listes de métiers «en tension», classés par secteurs économiques, avaient été établies. Le 13 décembre, Brice Hortefeux, alors ministre de l’Immigration, soulignait d’ailleurs que «la part de l’immigration professionnelle a presque doublé depuis 2007, passant de 12% à 23%» sur l’ensemble des flux.

Que s’est-il passé qui justifierait ce changement de pied ? Pas grand-chose, si ce n’est l’échec de l’UMP aux cantonales et la montée du Front national. Or, l’immigration fait partie des chevaux de bataille de l’extrême droite. Le 21 février, Marine Le Pen déclarait qu’en 2009, «l’immigration professionnelle a progressé de 4,8%, à 25 432 personnes», et «l’immigration familiale de 7,5%, à 81 237» (1). Coïncidence ? Ce sont justement les deux chiffres que Guéant entend faire diminuer.

(1) Les chiffres de Marine Le Pen comprennent les personnes entrant régulièrement en France au titre du regroupement familial (14 500) et en tant que familles de Français (51 700), ainsi que celles qui sont régularisées au titre des liens personnels et familiaux en France (14 900).

8/4/2011, CATHERINE COROLLER

Source : Libération

Il a donc fallu attendre que Claude Guéant annonce son souhait de faire reculer l’immigration légale pour que soit rendu public -tardivement par rapport aux années précédentes- le rapport du secrétariat général du comité interministériel de contrôle de l’immigration. Ce pavé donne les chiffres définitifs pour l’année 2009, et révèle une hausse de l’octroi de titres de long séjour : 193 401 contre 183 893 en 2008 (+5%). La consolidation des statistiques imposant un délai, il faudra attendre un an pour avoir les données de 2010. Ce qui n’a pas empêché la sphère politique de s’emparer d’ores et déjà du sujet. Mi-février, Marine Le Pen a présenté des chiffres «confidentiels». Selon elle, l’immigration légale a explosé en 2010 (+13,2%).

Chiffres «Tronqués». Brice Hortefeux, alors ministre de l’Intérieur, dénonce des chiffres «tronqués». A l’en croire, l’immigration légale a certes progressé, mais de moins de 3%, et non 13,2%. L’immigration familiale a, elle, baissé de 2% et non progressé de 7,5% comme le dit le FN. La réalité est que les chiffres des deux protagonistes sont à prendre avec des pincettes. Dans cette guerre des statistiques, Marine Le Pen et Brice Hortefeux sont pourtant à peu près d’accord sur celles de 2010 : il s’agit de données provisoires du ministère de l’Intérieur faisant état d’une immigration légale légèrement inférieure à 200 000. La différence tient au fait qu’ils s’appuient sur des données divergentes pour l’année 2009. Le FN se base sur des statistiques fournies par Eric Besson en septembre dernier selon lesquelles le nombre de titres de séjour était de 175 416 pour l’année 2009. D’où la hausse de 13,2%. Hortefeux, lui, s’est référé aux chiffres - encore secrets à l’époque - contenus dans le rapport au Parlement révélé hier. Celui-ci a revu nettement à la hausse les estimations faites jusqu’alors. D’où une augmentation moindre entre 2009 et 2010.

Mais les deux interprétations sont également contestables. Le Pen déduit une évolution à partir de deux chiffres peu fiables (les estimations de 2009, déjà périmées, et les estimations de 2010). Quant à Hortefeux, s’il s’appuie sur des données 2009 plus solides, ses chiffres 2010 sont estimatifs, et susceptibles d’être modifiés. Il faudra attendre 2012 pour en avoir le cœur net.

Visites médicales. Ajoutons à cette jungle statistique l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii), sous la tutelle du ministère de l’Intérieur. Cet organisme, qui utilise une méthodologie différente à partir des visites médicales des immigrants, produit des chiffres dans un délai plus court. Dans son dernier rapport, l’Ofii estime que l’immigration légale a progressé de 13% entre 2009 et 2010. L’immigration pour motif familial s’inscrit à la hausse (+8%), ainsi que l’immigration étudiante (+28,5). L’Ofii souhaitait donner une conférence de presse cette semaine pour présenter son bilan. Le ministère de l’Intérieur l’en a dissuadé.

8/4/2011, TIMOTHÉE JAMIN, CÉDRIC MATHIOT

Source : Libération

Lancement, ce lundi 11 avril 2011, du rapport  conjoint de la Banque Africaine de développement et de la Banque Mondiale sur les bénéfices des migrations pour l’Afrique. Le rapport ( A consulter en cliquant ici) montre que les envois de fonds par les migrants africains sont devenus une source stable de financement pour les pays africains et une balise de sauvetage pour les ménages africains, en les aidant à diversifier leurs sources de revenus, faire face aux chocs défavorables et en fournissant des fonds pour la santé, l’éducation, l’achat des terres et le démarrage des affaires. Il montre que les pays africains pourraient lever des fonds de l’ordre de $5 à $10 milliards par année grâce à l’apport de la diaspora.

Deux tiers des migrants d’Afrique sub-saharienne, notamment les plus pauvres vont s’établir dans d’autres pays du continent, alors que dans le cas des émigrés d’Afrique du Nord, plus de 90% sont allés s’installer sur un autre continent. Les principaux pays de destination pour les migrants africains sont : la France ( 9% du nombre total d’émigrés) , la côte d’Ivoire ( 8%), l’Afrique du Sud ( 6%), l’Arabie Saoudite (5%) , les Etats-Unis et le Royaume-Uni ( 4% chacun).

Le niveau des envois de fonds déclarés vers les pays d’Afrique a quadruplé entre 1990 et 2010 pour s’établir  cette année-là à 40 milliards de dollars, ce qui en fait la principale source de capitaux extérieurs après les investissements directs étrangers. Selon de récentes enquêtes, les envois de fonds de la diaspora servent à construire des logements, créer des entreprises ou acheter des terrains. Ces investissements grâce aux fonds de la diaspora ont représenté 36% du niveau d’investissement global au Burkina Faso, 55% au Kenya, 57% au Nigeria, 15% au Sénégal et 20% en Ouganda. L’éducation fait aussi partie des secteurs bénéficiaires de ces fonds et vient en 2eme position en Ouganda et au Nigeria, et en 3eme position au Burkina Faso.

11/4/2011

Source : African Manager

Chacun pour soi ou tout à l'Europe : c'est entre ces deux pôles qu'oscille la position des pays membres de l'Union européenne en matière d'immigration. De "politique" en tant que telle, il n'a pas été question depuis des années, mais bien d'une série de déclarations et de postures essentiellement dictées par les aléas de l'actualité, l'humeur présumée des citoyens ou les échéances électorales.

Or, ces dernières se profilent en France, en Allemagne ou en Italie, et la question migratoire s'impose à nouveau, là et ailleurs, comme l'un des thèmes majeurs du débat, l'un de ceux qui, en ces temps de crise, pourraient déterminer l'issue des scrutins.

La crise que connaît le continent a favorisé le retour des propos à l'emporte-pièce, de la course en solitaire, du renvoi de la responsabilité sur le voisin ou, comme d'habitude quand les choses s'enveniment, sur "Bruxelles".

Sur cette Commission taxée d'irréalisme quand elle continue à plaider, par exemple, pour le regroupement familial ou l'immigration de travail. Ou d'angélisme quand elle ose affirmer que la révolte tunisienne ou la guerre de Libye, toutes deux jugées bénéfiques, pourraient forcer les Vingt-Sept à ouvrir leur porte-monnaie, leur coeur et les frontières.

Il faudra faire preuve de la solidarité promise aux citoyens de ces pays et assumer sans doute un exode, tant de réfugiés économiques que de personnes en détresse ayant le droit à une protection internationale.

Le sort des premiers reste incertain, et c'est un peu tard, malheureusement, que l'Union s'est décidée à considérer qu'une véritable coopération avec leur pays d'origine serait susceptible d'améliorer leur sort et celui de tous ceux qui songent à les imiter. Quitte à prendre des risques insensés et à ajouter leur nom à la liste des quelque 4 200 candidats à l'immigration qui ont péri depuis 2003 en tentant de rejoindre ce qui ressemblait, pour eux, à un eldorado.

La récente querelle franco-italienne sur les titres de séjour et les contrôles quasi systématiques aux frontières a illustré jusqu'à la caricature l'absence d'une politique commune et d'une réelle solidarité entre les Européens. Incapables de mettre au point des règles communes pour l'asile, hostiles à tout "partage du fardeau", refusant de considérer que la pression des clandestins s'exerce sur certains beaucoup plus que sur d'autres, les Vingt-Sept offrent l'image désolante d'un pouvoir sans ligne directrice et sans réponse face aux défis de demain.

La dislocation du régime du colonel Kadhafi, avec lequel avait été conclu un programme de "voisinage" qui faisait de lui, au moins jusqu'en 2013, le gardien vigilant (et rémunéré) des flux de clandestins, place pourtant les Européens devant leurs responsabilités. Soit ils en viennent enfin à coordonner leur action et à considérer, entre autres, que l'immigration légale restera une donnée majeure de nos sociétés. Soit ils poursuivent dans la voie du chacun pour soi, et alors un autre pilier s'effondrera : l'Europe dite "sans frontières" de Schengen aura vécu, et avec elle une autre part du rêve européen.

10/4/2011, Editorial

Source :Le Monde

Le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, a annoncé vendredi qu'il fixera «la semaine prochaine» ses «objectifs» de baisse du volume de l'immigration légale. Son entourage n'hésite pas à parler d'une «rupture». Jamais jusqu'alors le gouvernement n'avait affiché son intention de s'engager dans cette voie. Le chef de l'État, Nicolas Sarkozy, avait prôné un rééquilibrage de l'immigration familiale, immigration «subie», selon lui, vers une immigration «choisie», axée sur l'accueil de travailleurs qualifiés répondant aux besoins économiques nationaux. Mais l'ancien secrétaire général de l'Élysée, devenu ministre de l'Intérieur et de l'Immigration, a réalisé un audit du système d'accueil des étrangers en France. Et il en tire la conclusion que certains dispositifs méritent d'être «recalibrés».

Réduire l'immigration économique  

Sur plus de 31.000 entrées en France pour motif économique l'an dernier (voir notre infographie), «20.000 arrivées», selon Claude Guéant, ont correspondu à un visa accordé pour établissement professionnel. Ce chiffre devrait donc diminuer dès cette année. Raison invoquée : le contexte économique. «Il n'y avait pas la crise quand, en 2007, le gouvernement s'est lancé dans une politique privilégiant l'immigration professionnelle», explique l'un des proches du ministre. «Aujourd'hui, fait-il valoir, le taux de chômage des étrangers (hors CEE) vivant sur le territoire français atteint 24 %, soit deux fois environ le niveau que connaissent les nationaux.» Et ce préfet d'ajouter : «La France, terre d'accueil, doit procéder à des ajustements pour mieux intégrer les étrangers admis régulièrement.»

Recadrer le regroupement familial 

Près de 15 000 étrangers en ont bénéficié l'an passé (9.000 conjoints et 6.000 enfants environ). Ils étaient plus de 20.000 en 2002, mais une nouvelle hausse se profile. «Nous allons continuer à réduire le nombre d'étrangers venant en France au titre du regroupement familial», assure Claude Guéant. À ce jour, quatre nationalités (algérienne, marocaine, tunisienne et turque) regroupent «plus de 70 % des membres de familles» concernés, selon l'Office français de l'immigration et de l'intégration, présidé par Dominique Paillé. Les conjoints qui bénéficient de la mesure sont à 85 % des femmes.

Déjouer les détournements du droit d'asile 

Le ministre de l'Intérieur reprend le chiffre diffusé par l'Ofpra de 10.000 demandeurs environ ayant bénéficié de la protection de la France l'an dernier. Pour plus de 52.000 dossiers déposés. Les demandes ont grimpé de 20 % en 2008, puis encore 10 % en 2009. «Il n'est pas question de laisser la demande d'asile devenir un passeport pour la clandestinité», avait déjà prévenu Brice Hortefeux, il y a quelques mois. Le phénomène touche d'ailleurs également l'Allemagne et la Belgique. Faut-il y craindre le développement d'une filière d'immigration illégale ? «En matière d'asile, notre pays est plus généreux, malgré les restrictions apportées, que l'Allemagne ou le Royaume-Uni, alors que nous appliquons les mêmes conventions internationales !», constate Claude Guéant. «S'il apparaît des anomalies dans nos pratiques, des modifications interviendront», prévient-il.

Tarir la filière des étudiants étrangers fantômes 

Les étrangers acceptés en France au titre des «études» ont été plus de 65.000 l'an dernier. Une hausse de près de 30 % en seulement une année. «Il y a un gros travail à faire», en déduit un haut responsable à Beauvau. Selon lui, ces évolutions pourraient confirmer le développement d'une filière d'«étudiants fantômes». «Tout cela est très difficile à contrôler», nuance un professeur d'université. «Il est fréquent cependant, poursuit-il, que des étudiants étrangers soient invisibles durant toute l'année et ne réapparaissent que le jour de l'examen.» Une formalité qui conditionne le maintien de leur statut, ouvrant droit notamment à la mutuelle étudiante.

8/4/2011

Source : Le Figaro

Le secteur immobilier est un "levier" de la croissance économique marocaine tout en étant "un instrument privilégié pour l'Etat de favoriser l'accès à la propriété", a indiqué samedi après-midi à Montréal, l'Ambassadeur du Maroc au Canada, Mme Nouzha Chekrouni, à l'ouverture de la 3ème édition du Salon de l'immobilier marocain.

"La stratégie du gouvernement a également pour priorité la lutte contre l'habitat insalubre afin de répondre à une demande de plus en plus accrue", a ajouté la diplomate marocaine, soulignant qu'"aujourd'hui, ce secteur connaît une fébrilité appréciable malgré la crise économique internationale".

Deux raisons expliquent la vitalité de ce secteur: la disponibilité de l'offre et sa diversité auxquelles s'ajoute l'accessibilité des moyens de financement, a dit Mme Chekrouni, rappelant la stratégie du gouvernement marocain visant à résorber le déficit en matière de logement, intensifier et diversifier l'Offre et moderniser le secteur de l'immobilier.

Baptisé "Morocco Property Expo", ce salon de deux jours (9-10 avril) permettra aux visiteurs de prendre connaissance de l'éventail de choix au profit des personnes désirant acquérir un logement au Maroc.

Organisé par l'Alliance Canada-Maroc, "Morocco Property Expo" de Montréal se veut une vitrine de l'immobilier marocain sur l'Amérique du Nord et un carrefour de concertation et de débat entre les différents acteurs concernés en vue d'informer les Marocains d'Amérique du Nord et les investisseurs potentiels des derniers produits offerts sur le marché immobilier marocain.

Cet événement a été rehaussé par la présence notamment de Mme Souriya Otmani, Consule générale du Maroc à Montréal, des représentants du CCME, de l'ONMT, de la Banque populaire, des médias, ainsi que de grands promoteurs immobiliers nationaux, représentant notamment les secteurs public et privé, des assurances ainsi que de Marocains d'Amérique du Nord désireux d'investir dans leur pays d'origine.

Sur 4000 m2 d'exposition, l'édition 2011 accueille plus de 35 exposants. Promoteurs, agences immobilières, administrations, banques, organismes de crédit, fédérations professionnelles, notaires et avocats seront présents durant ces 2 jours afin d'informer la diaspora et les canadiens sur les opportunités d'investissement immobilier au Maroc, selon les organisateurs.

A travers cet événement, "notre objectif est de sensibiliser et oeuvrer pour le renforcement des liens des Marocains du monde résidant en Amérique du Nord avec leur pays d'origine" par le biais d'investissements en matière d'habitat, en particulier, ont confié à la MAP plusieurs exposants.

Exprimant leurs soucis d'informer les Marocains du monde sur les différents produits et services offerts, ces professionnels marocains du milieu immobilier ont tenu des rencontres avec les visiteurs du Salon et animé des conférences en vue sensibiliser les Marocains d'Amérique du Nord désireux d'investir dans leur pays d'origine.

Evénement immobilier d'envergure, Morocco Property Expo s'affiche comme le rendez-vous incontournable de la promotion immobilière et un espace de rencontres entre les professionnels de l'habitat et les éventuels acquéreurs de biens immobiliers désireux d'investir au Maroc, selon les organisateurs.

10/04/11

Source : MAP

La décision controversée de limiter l'immigration de travail en France apparaît en contradiction avec la politique suivie ces dernières années et, surtout, avec les besoins de l'économie française, estiment des experts ainsi que le patronat.

"Il faut plus d'immigrés, en France comme en Europe", lance Michel Godet, professeur au Conservatoire national des arts et métiers. "On a besoin de bras et de cerveaux et on s'enrichit de l'immigration", insiste cet économiste.

Selon lui, il va manquer "au moins 35 millions d?actifs d?ici à 2030" à l'Europe. C'est donc "une erreur de dire qu'il faut limiter l'immigration de travail, il faut au contraire la renforcer", car "un quart des emplois dans l'industrie ne trouvent pas de preneur".

Le ministre de l'Intérieur Claude Guéant a annoncé qu'il comptait réduire l'immigration légale, notamment en diminuant l'immigration du travail et le regroupement familial. C'est la première fois depuis l'élection de Nicolas Sarkozy que le gouvernement affiche une telle intention.

"Le président Sarkozy avait appelé à augmenter la part de l'immigration de travail dans l'immigration totale. Maintenant ils disent l'inverse, ce n'est pas cohérent", relève Christian Saint-Etienne, professeur d'économie à l'Université Paris Dauphine.

Cette décision semble avoir surpris jusque dans les rangs de la majorité.

"Dans le long terme, on aura besoin de main d'oeuvre, on aura besoin d'effectifs salariés formés", a ainsi fait valoir la ministre de l'Economie Christine Lagarde, plaidant pour que l'immigration légale "soit protégée et sécurisée".

Le secrétaire général de l'UMP Jean-François Copé lui a fait écho en défendant "l'immigration choisie" correspondant "à des critères économiques".

"Il y a des métiers, des secteurs dans lesquels nous n'avons pas été suffisamment capables de pourvoir aux offres d'emplois, dans ce cas, il est assez logique d'accueillir" des immigrés, a-t-il justifié, rappelant la doctrine qui était celle du gouvernement depuis 2007.

Le patronat s'est montré tout aussi sceptique quant à ce revirement.

"C'est très dangereux, un pays qui se ferme", a mis en garde la présidente du Medef Laurence Parisot, qui a également appelé de ses voeux la poursuite de la politique "raisonnable" de "ces dernières années".

Au passage, la patronne des patrons a rappelé que "l'immigration liée au travail" ne représentait "chaque année en France en moyenne (...) que 20.000 personnes". "Donc ce n'est pas ça l'enjeu", a-t-elle estimé.

Pour la Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME), "l'apport des travailleurs immigrés non européens est utile dans certains secteurs où il y a des tensions de main d'oeuvre". "Il ne faut stigmatiser personne et regarder dans quels secteurs il y a des besoins, au cas par cas", plaide sa vice-présidente Geneviève Roy.

Christian Saint-Etienne estime d'ailleurs que la France pourrait s'ouvrir davantage. "Il faudrait que la France soit un aimant pour toutes les qualifications", dit-il. "Si on veut s'inscrire dans une dynamique rapide de développement, on a intérêt à favoriser toutes les formes d'immigration de travail, un peu à l'américaine, comme le font les Australiens ou les Canadiens."

Pour autant, certains économistes pensent qu'il faut parallèlement encadrer davantage le regroupement familial des travailleurs immigrés.

"Le taux de chômage des immigrés est deux fois plus élevé que la moyenne, notamment car un immigré peut faire venir sa famille même s'il ne travaille pas", affirme Michel Godet. Selon lui, le regroupement familial devrait n'être autorisé qu'au bout de trois ou quatre ans, "une fois que l'intégration par le travail a réussi".

8/4/2011, Francesco FONTEMAGGI

Source : AFP

 

Les citoyens marocains du monde, animés d'un esprit de citoyenneté engagée et d'une volonté d'agir, contribueront à façonner le Maroc de demain et son modèle social, économique et politique, a indiqué, vendredi à Dusseldorf, le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur.

Le ministre, qui s'exprimait à l'ouverture du 2è Congrès des compétences maroco-allemandes (DMK), a souligné que le projet de réforme constitutionnelle ambitieux, annoncé par SM le Roi Mohammed VI dans le discours du 9 mars, ne peut se faire sans la mobilisation de toutes les compétences des acteurs économiques et sociaux y compris ceux évoluant en dehors du pays.

 M. Ameur a passé en revue, devant les participants à ce congrès, les fondements majeurs de cette réforme constitutionnelle contenus dans le discours royal, dont la consolidation du rôle du Parlement et ses contributions, le renforcement du statut du Premier ministre, la consolidation du principe de séparation et d'équilibre des pouvoirs, la volonté d'ériger la Justice au rang de pouvoir indépendant et la concrétisation constitutionnelle de la régionalisation.

Selon le ministre, les citoyens marocains vivant à l'étranger constituent des acteurs de coopération à part entière. Du fait de leur double référence, ils détiennent un avantage comparatif en tant que médiateurs entre les cultures, les pratiques et les savoirs leur permettant ainsi de participer tant au développement local que national des pays d'accueil et d'origine.

Cette rencontre est la meilleure preuve de la volonté collective de répondre de manière claire et insistante et d'assurer la continuité de cette dynamique, a-t-il ajouté, saluant les initiatives multiples des Marocains du monde, qui ont grandement contribué à la réduction de la vulnérabilité sociale et économique de certains groupes dans diverses régions du pays.

Et M. Ameur de poursuivre que les Migrants marocains sont devenus un potentiel de compétences hautement qualifiées qui est appelé à contribuer d'une manière efficace et efficiente à la mise en oeuvre du programme de gouvernement dans plusieurs domaines, rappelant que le Maroc considère la migration comme un phénomène positif et un facteur de développement qui doit être profitable aux pays d'origine comme aux pays d'accueil, à condition qu'elle soit encadrée par de véritables accords de co-développement.
Il s'agit d'orienter les énergies et potentialités que recèlent les milieux de la migration vers le développement de leur pays d'origine, a-t-il ajouté, soulignant que cette coopération aura le mérite d'ancrer le Maroc davantage dans le processus de développement et de modernité dans lequel notre communauté expatriée jouera certainement un rôle de trait-d'union entre le Maroc et les pays d'accueil.

 M. Ameur a également souligné que dans un souci de mettre en valeur la participation de la diaspora marocaine aux chantiers lancés par le Maroc, le ministère de la communauté marocaine résidant à l'étranger a établi un programme d'action ayant pour objectif l'optimisation de la contribution des Marocains du Monde au développement économique, social et humain de leur pays.

L'un des axes prioritaires de ce programme, a-t-il expliqué, traite le volet relatif à la contribution agissante des associations des MRE dans la mobilisation des ressources et compétences marocaines issues de l'immigration pour mener à bien des actions de solidarité socioéconomique dans les différentes régions du Royaume.

Selon le ministre, la mise en valeur des initiatives conduites par les MRE est intimement liée à une revalorisation de la situation du migrant lui-même, expliquant que la reconnaissance de la nouvelle qualité d'acteur de développement passe forcement par l'application des politiques d'intégration favorables au Migrant dans le pays de résidence.

La mobilisation des compétences marocaines établies en Allemagne afin qu'elles puissent apporter leur pierre à l'édifice du Maroc développé et moderne est l'un des objectif du 2è Congrès des compétences maroco-allemandes (DMK), initié par le Réseau des compétences germano-marocain sur le thème: "Le réseau des compétences marocaines en Allemagne, partenariat pour l'intégration et la coopération au développement".

Il se veut une occasion de partager idées et expériences avec les représentants des milieux politiques et économiques ainsi que ceux de la société civile, allemands et marocains, et de mener des réflexions sur les projets réalisés par le Réseau dans les domaines de l'intégration et de la coopération au développement.

Parrainée conjointement par le Land Rhénanie Septentrionale-Westphalie, le ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger et l'Ambassade du Maroc à Berlin, le congrès sera aussi l'occasion de passer en revue les projets de codéveloppement lancés au lendemain de la première rencontre du réseau DMK, qui a eu lieu à Fès en novembre 2009.

8/4/2011

Source : MAP

L'Italie et la France sont convenues vendredi de patrouiller ensemble au large des côtes tunisiennes pour contenir l'afflux de migrants vers l'Europe, a annoncé le ministre italien de l'Intérieur, Roberto Maroni.

Cet accord constitue une première mesure d'apaisement entre les deux voisins européens face à l'arrivée d'immigrés tunisiens via l'île italienne de Lampedusa, qui a provoqué des tensions entre Paris et Rome.

"Afin d'inciter l'Union européenne à combattre l'immigration illégale, nous avons décidé en accord avec la France de mener des patrouilles communes le long des côtes tunisiennes pour stopper les départs depuis la Tunisie", a dit le ministre italien à l'issue d'une réunion à Milan avec son homologue français, Claude Guéant.

Ce dernier, qui a fait du contrôle de l'immigration un de ses chevaux de bataille, s'est réjoui de l'accord intervenu vendredi.

"Depuis le mois de janvier, plus de 25.000 Tunisiens sont arrivés sur les côtes italiennes", a-t-il dit. "Ni l'Italie ni la France n'ont vocation à accueillir ces immigrés (...) Ensemble, et avec une très étroite collaboration, on pourra résoudre cette situation."

La surveillance commune des côtes tunisiennes devrait s'effectuer par le renforcement des moyens aériens et nautiques, a-t-il ajouté.

Le gouvernement de Silvio Berlusconi, qui ne veut pas gérer seul l'afflux des réfugiés, a décidé d'accorder des permis de séjour provisoires aux migrants, ce qui leur permet, sous conditions, de se déplacer librement dans les pays européens de l'espace Schengen.

Mais la France refuse d'accepter ces migrants sur son territoire et les bloque à Vintimille.

Claude Guéant expliquait jeudi que la France n'entendait pas "subir" un afflux d'immigrés clandestins en provenance du Sud méditerranéen et qu'elle refoulerait vers l'Italie les clandestins qui ne disposent pas des ressources nécessaires.

En Italie, Roberto Maroni répliquait en estimant que Paris adoptait une attitude "hostile" à l'égard de Rome et agissait en infraction des accords communautaires européens.

Vendredi, à Milan, l'heure était à l'apaisement entre les deux ministres.

"La convention de Schengen sera strictement appliquée", a dit Claude Guéant, soulignant que seuls les immigrés présentant des ressources économiques suffisantes et des documents d'identité en règle seraient admis sur le territoire français.

"Il revient à chaque pays de vérifier si ces conditions sont remplies", a-t-il ajouté.

La question de l'immigration figurera parmi les principaux dossiers à l'ordre du jour du sommet entre Nicolas Sarkozy et Silvio Berlusconi, le 26 avril à Rome.

Depuis le début de l'année, selon les données du ministère italien de l'Intérieur, 25.867 migrants sont arrivés en Italie, dont une très large majorité de Tunisiens qui ont traversé la Méditerranée après le soulèvement contre le régime de Zine ben Ali.

Henri-Pierre André pour le service français

8/4/2011

Source : Reuters/L’Express.fr

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Ils n'y croyaient presque plus. Aujourd'hui, au bout de 6 ans d'un combat judiciaire obstiné mené au crépuscule de leur vie, les anciens mineurs marocains des Houillères reprennent espoir en la justice française. Liberté, égalité... fratemité ? Retour sur une affaire qui a mis à mal le triptyque hexagonal…Suite

"Des bédouins dans le Polder", est l'intitulé du nouveau livre que vient de publier Fouad Laroui et qui sera présenté, le 21 avril, à la villa des arts de Casablanca (19h00).

Ce livre raconte, en effet, l'histoire des immigrés marocains en terre néerlandaise. L'auteur a choisi la chronique du fait divers pour révéler la fragilité d'une population prise dans les filets de ses propres carcans.(MAP)-.

7/4/2011

Source : MAP

La mobilisation des compétences marocaines établies en Allemagne afin qu'elles puissent apporter leur pierre à l'édifice du Maroc développé et moderne est l'un des objectif du 2è Congrès des compétences maroco-allemandes (DMK), qui aura lieu le 8 courant à Dusseldorf.

Initié par le Réseau des compétences germano-marocain sur le thème: "Le réseau des compétences marocaines en Allemagne, partenariat pour l'intégration et la coopération au développement", ce congrès se veut une occasion de partager idées et expériences avec les représentants des milieux politiques et économiques ainsi que ceux de la société civile, allemands et marocains, et de mener des réflexions sur les projets réalisés par le Réseau dans les domaines de l'intégration et de la coopération au développement.

Cette rencontre, parrainée conjointement par le Land Rhénanie Septentrionale-Westphalie, le ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger et l'Ambassade du Maroc à Berlin, sera aussi l'occasion de passer en revue les projets de co-développement lancés au lendemain de la première rencontre du réseau DMK, qui a eu lieu à Fès en novembre 2009.

Il s'agit également de débattre de sujets en relation avec le thème de la rencontre et faire connaître les différentes compétences et expertises de la diaspora marocaine en Allemagne, en l'impliquant dans un processus de partenariat tripartite (Maroc-Allemagne-DMK) concernant des projets de développement au Maroc dans les domaines de la recherche et de l'innovation, du développement durable et humain, de la santé, de l'agriculture et d'autres, souligne le ministère dans une note introductive.
Pour le ministère, l'intégration des communautés étrangères en Allemagne, le dialogue des civilisations, des cultures et des religions, la participation au développement durable du pays d'origine sont aujourd'hui des questions essentielles qui occupent une place importante dans notre société.

Qu'ils soient nés et aient grandis en Allemagne ou aient regagné l'Allemagne pour leurs études, les Marocains se sont impliqués dans l'apprentissage de la langue du pays, et ont suivi des études supérieures qui leur ont permis une intégration réussie.
Ils sont aujourd'hui professeurs dans les universités allemandes, violonistes à l'Opéra de Berlin, médecins dans les hôpitaux, ingénieurs dans les entreprises. Ils sont désormais des acteurs au service du développement économique, culturel et social de l'Allemagne, selon le document introductif de ce congrès.

Le lien étroit qu'ils entretiennent avec leur pays d'origine est un élément essentiel de cette intégration. C'est un fait que le Maroc se veuille un modèle et un partenaire pour une intégration réussie, une complémentarité de culture et de religion, un acteur actif dans le domaine de la coopération politique, économique et sociale.

Les participants à cette rencontre aborderont des sujets ayant trait notamment à la politique d'intégration du gouvernement de NRW, l'insertion professionnelle clé de l'intégration, le soutien au développement et à la recherche au Maroc et la coopération dans le domaine du développement.

Créé en 2007 à Berlin par une cinquantaine de jeunes marocains venus de tous les landers, le Réseau des compétences marocain en Allemagne DMK s'inscrit dans cette logique de dialogue et d'intégration. Il se veut un exemple et un modèle de la participation de la communauté marocaine au développement économique et social de l'Allemagne, un modèle de maîtrise de la langue de Goethe et un pont permanent et solide qui relie le pays d'origine et le pays d'accueil.

7/4/2011

Source : MAP

L'immigration légale en France a augmenté d'environ 10,6% en 2010, à 188.780 arrivants, sous l'effet notamment d'une forte hausse du nombre d'étudiants, selon les chiffres communiqués jeudi par France Terre d'Asile, confirmés de source proche de l'Office français de l'immigration (Ofii).

AFP - L'immigration légale en France a augmenté d'environ 10,6% en 2010, à 188.780 arrivants, sous l'effet notamment d'une forte hausse du nombre d'étudiants, selon les chiffres communiqués jeudi par France Terre d'Asile, confirmés de source proche de l'Office français de l'immigration (Ofii).

Ce chiffre global comprend l'immigration familiale (81.100 personnes, soit 4% de plus qu'en 2009), l'immigration professionnelle (31.500 personnes, stable), le droit d'asile (10.340, stable) et les étudiants (65.840 personnes, en augmentation de 28,5%), détaille l'association.

La forte progression du nombre d'étudiants étrangers accueillis en France l'an dernier doit toutefois être relativisée, selon le directeur général de France Terre d'Asile, Pierre Henry.

"Ces étudiants n'ont pas vocation à rester en France", souligne-t-il, en jugeant qu'ils n'entrent donc pas dans la catégorie des "immigrés permanents". En outre, "leur augmentation est notamment due à des validations de séjour reportées à 2010, alors que le séjour avait été autorisé en 2009", ajoute-t-il.

Le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, a annoncé dans un entretien à paraître vendredi qu'il entendait réduire l'immigration légale, à peine refermée la controverse du débat sur la laïcité accusé de stigmatiser l'islam et d'entraîner l'UMP sur les terres du Front national, à un an de l'élection présidentielle.

Interrogé par le Figaro magazine sur son intention d'"intervenir pour réduire l'immigration légale", M. Guéant répond : "bien évidemment".

"On semble revenir sur une doctrine qui faisait consensus dans ce pays selon laquelle l'immigration zéro était une absurdité", regrette M. Henry.

"Tendre vers l'immigration zéro, ne serait-ce pas le degré zéro de la politique qui consiste à courir derrière les thèses du Front National ?", s'interroge l'association France Terre d'Asile dans son communiqué.

7/4/2011

Source : AFP/France24

Alors que les craintes de flux d'immigrés en provenance du Maghreb se confirment maintenant avec la décision du gouvernement italien d'accorder des titres de séjour à tous les immigrés qui sont arrivés et arrivent encore à Lampedusa, un ouvrage fait de l'immigration la planche de salut de la France:

"L'économie française a besoin de 10 millions d'immigrés d'ici à 2040"

Ces dames, auteures de l'ouvrage, ont accordé le 21 mars une interview à La Tribune.fr recueillie par Fabien Piliu  sur laquelle il me semble interessant de revenir...

" Dans votre ouvrage, pourquoi faites-vous du recours massif à l'immigration la clé de voûte de votre plan de secours de l'économie française.

Karine Berger : certes, avec un peu plus de deux enfants par femme (2,1), la France est la championne d'Europe de la fécondité. Mais cette performance permet seulement de retarder le vieillissement de la population. Selon nos calculs basés sur des projections de l'Insee, 26 % des Français auront plus de 65 ans en 2040 si on ne modifie pas notre politique d'immigration.

Combien de personnes arrivent chaque année en France?

Valérie Rabault : officiellement, 100.000. Beaucoup plus si on prend en compte les clandestins. L'idée est d'envisager plutôt un flux de 300.000 immigrés par an, soit 10 millions de personnes d'ici 2040 qui, selon nous, sont indispensables pour régénérer la population, permettre à notre économie de conserver sa capacité d'innovation et pérenniser notre système de protection sociale."

Mais non:  à terme nous aurons à faire non pas à une population de "régénération", mais à une population de substitution, en s’en tenant toujours à la statistique de la natalité, les femmes immigrées étant beaucoup plus « fertiles » que les femmes allogènes. Et celles issues de l'Afrique Sub Sahélienne davantage que celles issues du Mhagreb, avec donc des difficultés d'intégration encore aggravées.

Hormis cette remarque je ne vois pas en quoi l’immigration serait une garantie de « conserver sa capacité d’innovation » avec les « richesses » qui nous arrivent d’Afrique actuellement ou encore à pérenniser notre système de protection sociale si notre quantité de chômeurs de 5 millions aujourd’hui augmente dans la même proportion..

Ce qui améliore la protection sociale c’est une économie saine et conquérante et le plein emploi. Nous en sommes loin. De plus sur le sujet précis des retraites, puisque la participation salariale moyenne à l’abondement de ce fond est aux alentours de 25 % , il faut 4 actifs pour un retraité. Le constat est simple, à la 4 eme génération (au niveau des arrière petits enfants donc) la population a été multipliée par 64 ! On voit bien que l'idée, l'idéologie devrais-je dire, que c'est la population qui fait la force d'une Nation, si elle était valable il y a quelques siècles, ou même quelques décénies,  pour alimenter des guerres meurtrières, n'a plus de sens aujourd'hui.

Il faut donc cesser cette course effrénée à l'armement humain et organiser notre société de façons radicalement différente, Sinon, comme nos dirigeants l'ont toujours fait en France depuis 40 ans, nous allons reporter une fois de plus les problèmes sur les générations futures. Et ça, c'est indigne.

Il est donc urgent de prévoir d’ores et déjà un système alternatif qui consiste à « budgétiser » le complément retraite pour une population qui ne suivrait plus le modèle pyramidal mais dont le renouvellement serait un choix politique raisonnable et  la forme à terme devra ressembler à un presque cube. Le bon sens populaire nous dit que "les arbres ne montent pas au ciel", en matière de natalité et de population non plus. Et ce ne serait pas souhaitable...L' écologie à laquelle socialistes et verts se réfèrent en permanence, c'est auss la maîtrise des populations.

En un peu plus d'un siècle la population est passée de 1 à 6,7 milliards. A partir de 2100, faudra-t-il euthanasier les trop vieux, les trop malades, les handicapés ?

" Mais la France est-elle toujours attractive ?

Karine Berger : tout est là ! Dans les années 1960-1970-1980, la France pouvait se targuer d'accueillir les cerveaux du monde entier et les populations en souffrance. Depuis les années 1990, les premiers préfèrent partir aux États-Unis, et les secondes tentent désespérément d'arriver en Grande-Bretagne où, estiment-elles, elles auront une véritable chance de prendre un nouveau départ.

Valérie Rabault : l'exemple de Tidjane Thiam, le directeur général du premier assureur britannique Prudential, ancien ministre de Côte d'Ivoire que nous citons dans notre ouvrage est évocateur. Pourquoi ce polytechnicien n'est-il pas resté en France, un pays qu'il adore ? Parce qu'il a toujours eu l'impression que sa couleur de peau était un handicap dans sa vie professionnelle. "

Il a peut-être simplement bénéficié de l’effet Obama et rien ne dit qu’il n’en aurait pas été de même s’il était resté en France. Mais la GB était un terrain encore plus propice aux multinationales et à la finance qu' en France. Et ce qui serait probablement opportun d’imposer à ce monsieur, c’est de rembourser les frais de scolarité que ses études ont occasionné, puisqu’après avoir reçu un instruction de haut niveau en France, il a été vendre ses compétences à l’étranger. On se trouve toujours de bonnes excuses pour de tels comportements.

" Karine Berger: pour les mêmes raisons, l'écrivain d'origine libanaise Wajdi Mouawad a dû s'exiler au Canada car il n'arrivait pas à obtenir une carte de séjour en France. Il lui a fallu patienter quinze ans pour obtenir le précieux sésame qui lui permet aujourd'hui de travailler avec les compagnies de Chambéry et d'avoir été l'artiste principal du festival d'Avignon de 2009, "

De même nous regrettons beaucoup que cet écrivain ait du s’exiler (!) au Canada, mais peut-être n’est-il pas inutile de rappeler que ce sont les subventions (3 701 941 € en 2009) qui font vivre le Festival et pas Mr Mouawad. (+ association Jean Vilar : 216 600 €)

" Comment intégrer ces 10 millions d'arrivants alors que la France a déjà tant de mal à le faire avec les enfants d'immigrés ?

Valérie Rabault : nous ne sommes pas naïves. La tâche ne sera pas facile. Un des moyens les plus efficaces pour intégrer ces immigrés est de mettre à bas la ghettoïsation. Selon une étude réalisée par des chercheurs américains, le coût de la ghettoïsation représente 3,8 % du PIB des États-Unis. Rapporté au PIB français, toutes choses égales par ailleurs, on frôle les 80 milliards d'euros. On pourrait faire beaucoup de choses pour stopper ce phénomène."

Hélas rien n’est proposé pour résoudre la question. Comment mettre à bas la ghettoïsation ? Suite au prochain numéro. Et à cela il faut ajouter le coût social en France qui n’existe pas aux Etats-Unis.

En tout cas, avec 80 milliards d'€uros, nous connaissons un nouveau montant sur le coût de l'immigration en France. Et ce chiffre est donné par deux intellectuelles socialistes.

"Mais il n'y a pas que l'argent qui compte !

Karine Berger : il faut que les immigrés aient des modèles, qu'ils soient persuadés que l'ascenseur social n'est pas bloqué au rez de chaussée pour eux. Les arrivées au gouvernement de Rama Yade, de Fadela Amara, de Rachida Dati furent très positives. Mais ces exemples sont peu nombreux. Combien y a t il de personnes issues de l'immigration à la tête d'entreprises du CAC 40 ? Aucune.?"

L’ascenseur social, il faut se le gagner, et pour commencer en fréquentant les bancs de l’école. Avant de prétendre arriver à la tête d’une grosse entreprise, il faut arrêter de dealer et de bloquer les hall d’immeuble. Ce que je comprends, c’est que ce serait notre faute, d’après ces dames. Les modèles, s’ils les cherchent, ils les trouveront. Une balade au Panthéon devrait déjà les inspirer pour commencer. Ils peuvent aussi se promener au travers des Champs d’Honneur de la Grande Guerre. Et puis lire, s’ils en sont capables, depuis Rabelais et François Villon, La Chanson de Rolland, en passant par Hugo, Dumas, Rimbaud, Apollinaire, Cesbron, jusqu’ à nos contemporains, enfin les derniers grands, pas ceux qui nous vendent la pommade d’aujourd’hui. S’ils sont un peu intéressés, ils pourront donc se pencher sur les errements de Sartre, la leçon de Camus, les divagages de la pensée de Malraux et celle fière d’Aron.

Comme dans le vide de leur vie il leur reste beaucoup de temps, ils tireront profit aussi de la lecture de nos livres d’histoire. Ils y apprendront comment la France s’est construite en 1500 ans, à coup de guerres et de révolutions, d’exploits à Camerone, de tristesses à Dien Bien Phu. Et puis ils pourront enfin apprendre les bienfaits de la colonisation d’un autre temps et les dégâts qu’ont occasionné les indépendance récentes. Pourquoi ls ont échangé des routes, des hôpitaux ou des dispensaires, des ponts, de tous les aménagements faits par la France, pour des régimes dictatoriaux corrompus ou des islamistes fanatiques. Ils y découvriront ceux qui ont fait briller la France au firmament des Nations, Jeanne D’Arc, Patronne de la France, Louis XIV, Napoléon ou De Gaulle, et non pas Songhaï ou encore Monomotapa !

Comment peut-on espérer intégrer cette génération d’immigrés en leur inculquant en permanence une double filiation, en les obligeant sans cesse au grand écart culturel.

"Les Trente Glorieuses sont devant nous". 20 euros.

8/4/2011

Source : Tribune.fr/Le Post

INTERVIEW - Laïcité, immigration, sécurité, réforme de la garde à vue, le ministre de l'Intérieur dévoile ses projets et répond aux attaques de la gauche.

Le Figaro Magazine - L'UMP a tenu mardi dernier sa convention sur la laïcité. Avec le recul, ne regrettez-vous pas ce débat ?

Claude Guéant - La laïcité est un principe structurant de notre société et les Français y sont profondément attachés. Ce n'est pas un hasard si l'article premier de la Constitution affirme que laRépublique est laïque. La loi de 1905, née dans la douleur, dit que la République assure la liberté de conscience et garantit la liberté des cultes. Mais aujourd'hui, les Français ont le sentiment que des comportements transportent sur l'espace public le fait religieux.

Mais beaucoup de responsables politiques ont exprimé leur malaise. Le premier ministre n'a pas assisté à cette convention !

Le premier ministre n'a assisté à aucun des débats récemment organisés par l'UMP. Ce n'est donc pas une nouveauté. En revanche, beaucoup de ministres ont assisté à cette convention. Cela montre qu'ils se sentent, dans leur fonction de ministre, porteurs de la responsabilité de faire vivre la laïcité.

Que retenez-vous des 26 propositions de l'UMP ?

Je voudrais dire, d'abord, que débattre est toujours positif. Ces propositions sont le fruit d'un travail important mené au sein du parti,dans un esprit de responsabilité. Elles apportent des réponses concrètes à plusieurs questions que se posent nos concitoyens. Je note qu'elles sont équilibrées et j'en partage les objectifs principaux, qui sont de réaffirmer le principe de laïcité,de garantir le libre exercice du culte et d'assurer la cohésion de notre communauté nationale.

Faudra-t-il une loi ?

Nous ne toucherons pas à la loi de 1905. Mais je n'exclus pas que, dans quelque temps, des textes supplémentaires puissent être préparés,qui seront pour l'essentiel denature réglementaire. Les agents publics ont besoin d'être confortés. C'est pourquoi je proposerai que soit mis en place,au-delà d'un code de la laïcité etdela liberté religieuse, qui compilera les textes et la jurisprudence, un double réseau de «correspondants laïcité», d'abord dans chacun des ministères, et ensuite dans chaque préfecture. Ces référents seront ceux vers lesquels les agents des services publics, les élus et les associations cultuelles pourront se tourner s'ils éprouvent une difficulté pratique ou une difficulté de conscience.

Comment régler le cas des prières dans les rues ?

J'ai engagé des concertations qui me laissent penser que d'ici à quelques mois, il n'y aura plus,en France, de prières dans la rue. La rue n'est pas faite pour prier mais pour circuler. Plusieurs pistes sont étudiées, comme la possibilité de faire plusieurs offices ou de louer des locaux dans l'attente de la construction de mosquées.

Allez-vous aider à la construction de mosquées ?

Il n'est pas question de modifier l'origine de financement des mosquées, en prévoyant, par exemple, de mettre de l'argent public, de l'État ou des collectivités locales. Des dispositions existent déjà pour faciliter les choses et donnent des résultats tout à fait positifs: garantie d'emprunt descommunes, bail emphytéotique...

Les imams seront-ils formés en France désormais ?

Nous allons étendre la formation civique aux lois de la République par l'Institut catholique de Paris, mise en place voilà quelques années quand Nicolas Sarkozy était ministre de l'Intérieur, à d'autres universités dès la rentrée prochaine. Il faut des imams pénétrés de culture française et de ce principe de laïcité difficile à comprendre en pays musulman.

Pour les cantines scolaires...

... Il n'est pas possible qu'un usager du service public, un élève ou ses parents exige que le service public s'adapte à sa pratique religieuse. En revanche, et c'est la voie raisonnable que le gouvernement proposera, si un élève a un problème religieux avec la consommation de telle ou telle viande, il est normal qu'on lui propose un menu adapté, par exemple sans viande.

Comment résoudre les difficultés qui se posent dans les hôpitaux ?

Là aussi, le gouvernement proposera une solution de sagesse. L'hôpital a un devoir de soin. Il n'est pas question de transiger là-dessus.Mais on peut résoudre ces problèmes raisonnablement et paisiblement. L'univers médical français ne manque pas de médecins femmes.

S'il n'y a pas besoin de loi supplémentaire et si la concertation suffisait, pourquoi ce débat ?

Il y a beaucoup d'incompréhension, de malentendus, de préjugés. Il était important de rappeler les règles, de les compléter le cas échéant. Il vaut bien mieux traiter ces questions un an avant les élections, plutôt qu'en pleine campagne.

Après avoir dit qu'à force d'immigration incontrôlée, les Français ne se sentaient plus chez eux, vous avez expliqué lundi que « l'accroissement du nombre de fidèles et un certain nombre de comportements posent problème ». Certains vous soupçonnent de provocation volontaire, c'est le cas ?

... Ce n'est absolument pas le cas. Il est facile de sortir une phrase de son contexte et de déformer des propos. J'ai dit que depuis 1905, le nombre de musulmans pratiquants dans notre pays s'était accru. Personne ne peut le contester. Cet accroissement pose un certain nombre de problèmes concrets dans notre société et il est du devoirdes pouvoirs publics de s'en occuper: c'est ce que nous avons fait pourle port du voile à l'école, celui du voile intégral dans l'espace public, et c'est ce que nous ferons pour régler le problème que posent les prières dans la rue. Elles sont indignes pourles fidèles et heurtent les autres. Il faut cesserdevoir la polémique dans la simple évocation de la réalité des problèmes que nos concitoyens ressentent. C'est à nous d'apporter des réponses concrètes et efficaces.

Mais la majorité est au pouvoir depuis 2002 !

La majorité a fait adopter par le Parlement plusieurs lois qui ont amélioré notre dispositif de maîtrise des flux migratoires. Avant 2001, la France ne reconduisait dans leurpays d'origine que 8000 à 9000 personnesensituation irrégulière. Aujourd'hui c'est environ 30.000. Les socialistes régularisaient 80.000 immigrés en situation irrégulière. Aujourd'hui on ne régularise environ que 2000 personnes par an.

Mais il y a toujours ce sentiment chez les Français !

Les phénomènes migratoires changent. Les filières d'entrée dans notre pays aussi. Il faut donc adapter les textes. Je défends actuellement au Parlement un projet de loi, présenté par mes prédécesseurs, qui apporte des dispositions nouvelles qui se traduiront par beaucoup plus d'efficacité. Nous allons allonger de 32 à 45 jours la durée de la rétention administrative. Cela donnera plus de temps à l'administration pour avoir le laissez-passerconsulaire, indispensable pour les reconduites. Nous allons mettre fin à l'enchevêtrement des compétences entre juridictions judiciaire etadministrative. Avec la nouvelle loi, pendant cinq jours, le juge administratif pourra être saisi sur la décision de reconduite et celle de mise en rétention. Ensuite, le juge des libertés et de la détention (JLD) interviendra pour dire si l'administration peut prolonger la rétention.

Oui, mais les juges pourront toujours les remettre en liberté...

Dans les deuxtiers des cas où le parquet fait appel des décisions d'un JLD, celles-ciont été infirmées! Avec le garde des Sceaux, nous sommes convenus que le parquet allait se mobiliser plus systématiquement.

Mais entre-temps, le clandestin est dans la nature !

Aujourd'hui, les parquets ne disposent que de quatre heures pour faire appel. La nouvelle loi leur donnera deuxheures supplémentaires. Ils seront plus efficaces. D'autant que l'appel du parquet est suspensif!

Quels sont vos objectifs de reconduites ?

En 2011, j'ai fixé un objectif de 28.000 reconduites à la frontière. Très franchement, j'espèreque nous ferons plus. J'ai demandé l'accélération de la mise en place des visas biométriques. Fin juin, nous aurons 120 postes de lecture des données biométriques qui permettront de reconnaître à coup sûr non seulement l'identité mais aussi la nationalité des personnes sans papiers.

Mais ça ne concerne pas les immigrés clandestins qui arrivent en France via Lampedusa ?

Ceux-là viennent effectivement sans visa, puisqu'ils sont clandestins.On essaye de les empêcher d'entrer en France.

La commissaire européenne chargée de l'Immigration vous accuse d'outrepasser vos droits...

J'ai envoyé une lettre à Mme Malmström pour lui expliquerque le traité de Chambéry, entre la France et l'Italie, nous permettait de remettre aux autorités italiennes les personnes qui viennent chez nous et qui sont passées par l'Italie.

Cela ne conduit-il pas à remettre en cause l'espace Schengen ?

La règle dans l'espace Schengen, c'est la libre circulation. Elle n'est peut-être pas complètement adaptée à des situations d'urgence comme celle-là, c'est vrai. La France plaide pour que l'Union européenne se saisisse du sujet.

Quelle est votre doctrine en matière d'immigration légale ?

Pour assurer sa cohésion, vivre paisiblement,dans le respect de ses propres principes, une société a besoin d'une régulation de l'immigration. Ce gouvernement a l'intention de le faire. La France souhaite bien accueillir ceux dont nous autorisons le séjour, mais nous ne voulons pas que viennent ou se maintiennent sur notre sol des personnes qui ne sont pas autorisées à y séjourner. Je vous donne un exemple de notre volonté de réduire certains abus. L'année dernière, le Conseil d'Etat a rendu un arrêt dans lequel il considérait que toute personne étrangère, n'ayant pas accès aux soins dans son pays pour des raisons économiques, pouvait venir se faire soigner en France. Dans le projet de loi que je défends au Parlement, une disposition précise la modalité de l'accueil de ces personnes malades. La France n'a pas à supporter toutes les assurances- maladie de tous les pays dumonde!

Comptez-vous également intervenir pour réduire l'immigration légale ?

Bien évidemment. J'ai demandé que l'on réduise le nombre de personnes admises au titre de l'immigration du travail (20.000 arrivées par an). Et nous allons continuer à réduire le nombre d'étrangers venant en France au titre du regroupement familial (15.000). J'ai demandé une étude sur la pratique des pays d'Europe sur l'application du droit international. En matière d'asile (10.000), notre pays est plus généreux, malgré les restrictions apportées, que l'Allemagne ou le Royaume-Uni, alors que nous appliquons les mêmes conventions internationales! S'il apparaît qu'il y a des anomalies dans nos pratiques, des modifications interviendront.

Vous voulez rapprocher les policiers des citoyens. Vous revenez à la police de proximité de Jospin ?

Absolument pas!Ceconcept n'a pas été inventé par la gauche mais par la droite. Elle figure dans la loi de sécurité intérieure de 1995 portée par Charles Pasqua. Il y a une énorme différence: la gauche a toujours la crainte de réprimer. La droite veut que la police soit visible mais assume ses rôles: la prévention et la répression.

Dans leur programme, les socialistes annoncent le recrutement de 10.000 policiers en cinq ans...

...Quand Nicolas Sarkozy est arrivé au ministère de l'Intérieur en 2002, il a trouvé la facture des 35 heures: 8000 hommes en moins sur le terrain sans aucune mesure de compensation!

N'y a-t-il pas un paradoxe à entendre le PS annoncer des recrutements quand la droite supprime des postes ?

Aujourd'hui, nous sommes à 4000 policiers et gendarmes de plus qu'en 2002. Dès mon arrivée Place Beauvau, j'ai pris la décision de renforcer les effectifs dans les transports parisiens: ils seront augmentés de 25%. Nous affecterons 300 policiers supplémentaires dans le courant de l'été, auxquels s'ajouteront 600 agents de la SNCF et de la RATP. Àl'automne, je vais recruter plusde 5000 personnes en faisant appel à des adjoints de sécuritépourla police, à des gendarmes auxiliaires, à des réservistes et grâce aux heures supplémentaires.

Les jurys populaires verront-ils le jour ?

Nous travaillons avec le ministre de la Justice pourintégrer les jurys populaires dans les tribunauxcorrectionnels. Le projet de loi sera discuté en Conseil des ministres dans le courant du mois d'avril et voté par le Parlement avant l'été.

Peut-on les envisager aussi pour les contentieux des étrangers ?

C'est effectivement aussi à l'étude.

Et pour les juges des libertés et de la détention ?

Egalement. Mais c'est compliqué parce qu'il y a beaucoup de contentieux.

Commentfaire pour que la présence de l'avocat pendant la garde à vue ne se traduise pas par une baisse des élucidations, comme en Espagne ?

Le Conseil constitutionnel apris une décision qui renforce les droits de la défense. Nous ne pouvons pas nous y soustraire. Un projet de loi a été présenté,qui ne va pas faciliter le travail policier, alors que, je le rappelle, la garde à vue est faite pour parvenir à la vérité. Il ne faudrait pas que cet objectif soit oublié! C'est la raison pour laquelle je viens de saisir le premier ministre et le garde des Sceauxd'une proposition afin de préciserun certain nombre de points de la loi relative à la garde à vue, comme les interventions inopinées de l'avocat durant les interrogatoires pendant la garde à vue. Ces précisions pourraient être portées par un autre texte d'ici à l'été.

Que répondez-vous à ceux qui vous accusent de faire progresser le Front national en allant sur ses terres ?

C'est exactement le contraire. L'UMP et la majorité présidentielle n'ont rien de commun avec le Front national. Il ne suffit pas d'un discours, comme celui de Madame Le Pen à Tours,qui invoque tous les principes républicains, pour avoir fondamentalement changé. Le Front national n'apporte aucune réponse crédible aux préoccupations des Français. Des électeurs se tournent vers lui car ils considèrent que les autres partis les ont déçus. C'est compréhensible et je serais heureux que les partis de la majorité ramènent vers eux ces déçus qui ont exprimé leur exaspération et leur déception.

Pour 2012, faut-il mener une campagne au centre ou à droite pour récupérer les électeurs déçus ?

Il ne faut certainement pas faire trop de tactique. Il faut surtout être soi-même. C'est-à-dire gouverner à l'écoute des Français. Il faut que nous les écoutions encore davantage et que nous apportions encore davantage de réponses précises et de résultats à leurs attentes.

Vous pourrez avoir des résultats dans l'année qui reste d'ici à la présidentielle ?

Oui. Il faut tenircompte des préoccupations des Français de façone encore plus attentive que nous le faisons.Nous avons encore des progrès à faire. En matière de sécurité, nous pouvons encore gagner en efficacité en nous appuyant sur les textes que nous avons fait voter. Et nous pouvons créer un climat différent.

Faut-il un candidat du centre en 2012 ?

À titre personnel, je pense qu'il est préférable que la droite ait un seul candidat dans un contexte où le centre se sentirait respecté. Le travail que fait Jean-Louis Borloo pour rassembler les sensibilités centristes, leurdonner,au sein de la majorité, une identité, est remarquable. Un centre qui se sent reconnu au sein de la majorité est un atout supplémentaire. Ce serait, pour les centristes, prendre un grand risque pour leurs idées et leur propre survie que de poursuivre une aventure solitaire. Être unis est un deuxième atout.

Unis derrière Nicolas Sarkozy ?

Bien sûr! Il n'y a pas d'autre candidat possible que Nicolas Sarkozy.

07/04/2011

Source : Le Figaro

La 3ème édition du Salon de l'immobilier marocain, baptisé "Morocco Property Expo", se déroulera le week-end prochain au Palais des Congrès de Montréal, apprend-on jeudi auprès des organisateurs.

Evénement immobilier d'envergure, "Morocco Property Expo" s'affiche comme le rendez-vous incontournable de la promotion immobilière et un espace de rencontres entre les professionnels de l'habitat et les éventuels acquéreurs de biens immobiliers désireux d'investir au Maroc.

Durant les deux jours (9-10 avril), les visiteurs du Salon pourront ainsi s'enquérir des nouveautés de l'architecture et de l'urbanisme marocain, notamment dans le Nord, région mise à l'honneur lors de cette édition.

Le Salon permettra également aux exposants de promouvoir leur offre en matière d'avantages financiers et fonciers, d'exposer de manière globale les différentes facettes du secteur immobilier marocain et de répondre aux besoins de la clientèle et des investisseurs nord-américains.

Parallèlement à l'exposition, des rencontres variées seront organisées entre les différents promoteurs immobiliers, institutions bancaires, professionnels de l'habitat au Maroc et diaspora marocaine installée en Amérique du Nord désireux d'investir au Maroc.

"Comment se protéger lors d'une transaction immobilière?","Al Omrane: les opportunités d'investissement pour les Marocains résidant en Amérique du Nord" et "Les possibilités d'accès au logement social" sont, entre autres, les principaux thèmes retenus lors cette 3ème édition de "Morocco Property Expo".

Sur 4000 m2 d'exposition, l'édition 2011 accueillera plus de 35 exposants, promoteurs, agences immobilières, administrations, banques, organismes de crédit, fédérations professionnelles, notaires et avocats y seront présents afin d'informer la diaspora et les Canadiens des opportunités d'investissement immobilier au Maroc, ont précisé les organisateurs.

8/4/2011

MAP

Neuf Marocains sont arrivés, jeudi soir, à Dakar en provenance d'Abidjan d'où ils ont été évacués à bord d'un avion militaire français, a-t-on appris auprès de l'ambassade du Maroc au Sénégal.

A leur arrivée à l'aéroport militaire français de Dakar, les neuf marocains, des femmes et des enfants membres de deux familles, ont été pris en charge par les services de l'ambassade qui ont assuré leur voyage de Dakar vers Casablanca sur un vol régulier de la RAM.

Alertés par le ministère chargé de la Communauté marocaine à l'étranger, les services de l'ambassade du Maroc à Dakar se sont mobilisés pour prêter assistance aux personnes évacuées sur Dakar, indique l'ambassadeur du Royaume au Sénégal, M. Taleb Berrada, qui précise que les frais du voyage Dakar-Casablanca sont pris en charge par le ministère.

Face à la grave dégradation de la situation sécuritaire en Côte d'Ivoire, le ministère de la Communauté marocaine à l'étranger, l'ambassade du Maroc à Dakar et celle d'Abidjan coordonnent étroitement pour aider à l'évacuation des Marocains bloqués à Abidjan, a-t-il assuré.

Dans la nuit de mercredi à jeudi, six autres Marocains, deux femmes et quatre enfants, sont parvenus à Dakar en provenance d'Abidjan à bord d'un vol militaire français. Les six personnes ont pu regagner, jeudi, Casablanca via un vol régulier avec l'aide des services de l'ambassade marocaine à Dakar.

Depuis mardi, des avions militaires français assurent des rotations fréquentes pour évacuer des Français et des ressortissants d'autres nationalités d'Abidjan vers Dakar et Lomé. Selon les autorités aéroportuaires sénégalaises, cinq vols sont parvenus à l'aéroport de Dakar durant la seule journée de mercredi.

Depuis l'éclatement des violents combats entre les forces pro-Ouattara et celles loyales à Gbagbo, des centaines de ressortissants étrangers établis en Côte d'Ivoire se sont refugiées à la base militaire des forces françaises "Licorne" à Abidjan, dans l'attente d'une évacuation à bord des avions militaires français assurant un pont aérien sur Lomé (Togo) et Dakar.

Quelque 440 ressortissants étrangers, dont des Français et de nombreux Libanais, ont quitté mardi Abidjan, en proie à de violents combats et aux pillages, et 410 l'ont fait hier (mercredi), a annoncé, jeudi, le porte-parole de la force française Licorne, le commandant Frédéric Daguillon.

Selon des responsables de la Force Licorne, plus de 2000 étrangers attendent à être évacués et des dizaines d'autres continuent d'affluer, jeudi, à la base militaire française de Port-Bouet.

8/4/2011

Source : MAP

La communauté marocaine à l'étranger a enregistré, durant les huit dernières années, un apport de l'ordre de 307,12 milliards DH, soit un volume annuel moyen de 38,39 milliards DH. Pour 2010, les transferts des MRE sont estimés à 54 milliards de dirhams avec un taux de croissance de 8% par rapport à 2009.

Ces statistiques viennent d'être avancées lors d'un atelier organisé lundi à Rabat par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) sous le thème : " Transferts financiers de la communauté marocaine à l'étranger, Quelle contribution au dèveloppement? "… Suite

A quelques heures du débat ravageur de l'UMP sur la laïcité, mais en réalité sur l'Islam, Claude Guéant a fait une trouvaille. C'est l'accroissement du nombre des fidèles musulmans qui «  pose problème » dans la société française. Le ministre de l'Intérieur, donc en charge des cultes, assène ce qu'il croit être une évidence comme un coup de massue. y aurait-il donc un seuil de tolérance à ne pas dépasser?... Suite

Le long métrage "Où vas-tu Moshé?" de Hassan Benjellollli a été projeté à Washington, dans le cadre du Festival culturel de la Francophonie, organisé jusqu'au 15 avril dans la capitale fédérale américaine… Suite

La troisième édition du Maghreb du livre de Montréal a été lancée, lundi, par une soirée lectures avec des auteurs maghrébins d'ici et d'ailleurs, en présence d'un public venu nombreux pour apprécier les moment forts de cet évènement culturel.

Organisé en partenariat avec la librairie Olivieri et l'Espace du livre Francophone, le volet littérature du 3ème Printemps culturel nord-africain met cette année le Maroc à l'honneur.

Outre l'exposition de la collection du Conseil de la Communauté marocaine à l'étranger (CCME) à travers des œuvres variées, cette soirée lectures d'œuvres maghrébines a été animée par les écrivains marocains Rachid Benzine et Sofia Benyahia et des auteurs algériens Salah Beddiari, Nassira Belloula, Salah Benlabed et Aziz Farès.

En collaboration avec le CCME, les invités de cette édition animeront diverses conférences-débats et participeront à différentes rencontres avec les gens du livre montréalais.

Exposition de peintures, rencontres musicales, signatures d'ouvrages, animations autour de la littérature jeune, lectures et contes sont aussi prévus au programme de ce 3ème Printemps culturel qui se poursuivra jusqu'au 10 avril.

6/4/2011

Source : MAP/Yenoo

Depuis les élections présidentielles de novembre 2010, la Côte d'Ivoire est en proie à d'importantes violences entre les forces du président sortant, Laurent Gbagbo, et celles d'Alassane Ouattara. Ce dernier serait retranché dans son palais présidentiel, mais la situation reste très incertaine, et la population civile en est victime. Rania, 19 ans, Marocaine née en Côte d'Ivoire et actuellement étudiante au Sénégal, est inquiète pour sa famille, dont seul une partie a été rapatrié au Maroc. A travers cette lettre ouverte, elle espère attirer l'attention sur la situation très dure à Abidjan, et elle appelle le Maroc à venir en soutien des Marocains de Côte d'Ivoire.

Il y a de cela quelques mois encore, jamais je n’aurais cru que les plats ivoiriens, la bonne musique, l’ambiance chaleureuse, la présence de ma famille autour de moi ne me deviendraient presque qu’un lointain souvenir.

Il y a quelques mois, jamais je n’aurais cru revoir des scènes de douleurs, de souffrances, des scènes de guerre encore plus fortes que celles vécues ces 10 dernières années, où par moment, le chaos régnait en Côte d’Ivoire.

Pire encore, le 28 novembre 2010, avec les élections présidentielles, comme tant de personnes, Ivoiriens ou étrangers, j’étais dans l’extase, enfin la paix serait de retour, enfin nous revivrons tous !

Aujourd’hui 4 mois sont passés. Je me retrouve seule à étudier à Dakar, car pour moi il était devenu mentalement vital de me permettre de « revivre » dans un environnement plus sécurisant. Une partie de ma famille se voit rapatriée au Maroc, l’autre reste à Abidjan : mon monde a explosé.

Si je vous écris à ce moment précis, c’est avec les larmes aux yeux. Mon pays d’accueil, là où la plus grande partie de nos souvenirs sont nés, est en train de passer peut-être les pires moments de sa vie. Des amis, des frères, des sœurs, des parents sont en train de souffrir. 

Il y a une semaine de cela, les évènements se sont enchaînés, prenant de court les populations qui ont été obligés de se terrer chez elles. Depuis une semaine, d’Abidjan, de Dakar, de Beyrouth ou de Paris, tous ceux qui ont un cœur dans ce pays ne dorment plus. Certaines familles sont sans eau, sans nourriture, sans médicaments depuis bientôt 5 à 6 jours ! Les tirs retentissent jour et nuit, les gens passent leur journée à se cacher dans les couloirs, couchés par terre, à subir les rumeurs, les détonations ou tout simplement la douleur des balles perdus.

 Aujourd’hui, dans certaines zones, le seau d’eau se vend à 3000 FCFA (48Dh) ! Certaines personnes se servent de l’eau de pluie où même tentent au péril de leur vie de puiser l’eau d’une lagune salle et impropre à la consommation. Aujourd'hui les attaques de jeunes armés, visant les habitants dans leurs maisons, sont de plus en plus fréquentes, de plus en plus dangereuses.

Mon cœur subit la douleur et la peur des habitants.

L’ONU et les forces françaises appelées Licorne ne peuvent pas aider tout le monde, les déplacements lors des escortes dans des lieux sécurisés deviennent de plus en plus dangereux et compliqués pour eux, la Licorne, elle, fait désormais des Français sa priorité. Les gens sont aux abois, la psychose règne et les nerfs sont en train de les lâcher. Aujourd’hui, des familles marocaines sont réfugiées au camp militaire français alors que d’autres sont encore cachées chez elles, implorant une aide du ciel….ou humaine.

C’est une lettre ouverte, un cri du cœur, que le Maroc vienne en aide à ses ressortissants, à ses enfants, qui vivent des heures douloureuses.

Moi qui cherchais avec tant de plaisir le petit drapeau marocain sur l’uniforme de casques bleus lorsque j’en voyais, je me demande où sont-ils aujourd’hui ? Où sont les gens qui peuvent aider ces êtres chers qui souffrent encore, principalement à Abidjan ?

Ma génération n’a pas connue le bonheur d’une enfance ou d’une jeunesse innocente, nous n’avons pas connu la sécurité. Nous n’avons connu que la peur, la haine, la tension, les sacrifices et les privations.

Je vous en supplie, faîtes que nos petits frères et sœurs ne revivent pas ça, je vous en supplie, faîtes quelques chose, aidez ceux qui restent. Que ce Maroc dont nous crions avec fierté notre amour sauve ses enfants, qu’il leur permette de pouvoir rire librement au lieu d’étouffer leur bruit (pour éviter de se faire repérer par les hommes armés), qu’il leur permette d’oublier, pendant qu’il est encore temps.

Ne les oubliez pas, ne nous oubliez pas, je vous en supplie. De loin ou de près, nous souffrons tous à notre manière de cette affreuse guerre.

6/4/2011,  Rania O. Chahdi

Source : Yabiladi

Pour leur 2è édition, les Rencontres méditerranéennes cinéma et droits de l'Homme semblent être plus ancrées dans la réalité des droits de l'Homme en Afrique et dans le monde arabe et plus ouverte sur la rive méditerranée, a estimé M. Driss El Yazami, président de cette manifestation.

Lors de la présentation de cette 2-ème édition, M. El Yazami a souligné que le rôle de ces rencontres, organisées par le Conseil national des droits de l'Homme (CNDH) du 6 au 9 avril, "n'est pas seulement de présenter des films qui traitent des droits de l'Homme, mais d'approfondir le débat sur une question bien déterminée, bien qu'ayant des extensions complexes voire infinies et qui n'est autre qu'une tentative d'approcher la question: comment faire du cinéma un levier principal pour l'appropriation de la culture des droits de l'Homme?" .

"Lorsque nous évoquons l'appropriation, nous entendons par là une approche qui ne demeure pas prisonnière d'une vision qui se limite à constater, condamner ou lever le voile sur des violationsàmais qui cherche à la transcender pour influencer les perceptions et les représentations sociales tant au niveau des convictions que dans la pratique quotidienne ", a expliqué M. El Yazami.

Et d'ajouter que ces rencontres ambitionnent de contribuer, autant que possible et dans le long terme, à la promotion d'un comportement qui se veut respectueux des droits de l'Homme.

Selon les organisateurs, ces rencontres ont pour objectifs d'ouvrir un large débat sur les problématiques des droits humains dans l'aire culturelle méditerranéenne, de faire connaître la création cinématographique dans ce domaine et d'encourager autant que possible, la production et la diffusion.

La manifestation se veut aussi un espace de dialogue entre les différentes cultures du pourtour méditerranéen et les divers acteurs concernés: cinéastes, acteurs sociaux, chercheurs, artistes et décideurs.

Au programme de ces rencontres, figurent l'organisation de plusieurs conférences portant notamment sur les droits de l'Homme dans le cinéma marocain, la traite des personnes et la disparition forcée en Méditerranée ainsi que la projection d'une quinzaine de fictions et documentaires sur la thématique des droits de l'Homme ainsi que des rencontres avec des cinéastes .

L'ouverture de la 2-ème édition des Rencontres cinéma et droits de l'Homme sera marquée par la projection du film tchadien "Un homme qui crie" du réalisateur Mohamed Saleh Haroun.

Adam, la soixantaine, ancien champion de natation est maitre nageur de la piscine d'un hôtel de luxe à N'djamena. Lors du rachat de l'hôtel par des repreneurs chinois, il doit laisser la place à son fils Abdel.

Il vit très mal cette situation qu'il considère comme une déchéance sociale.

Le pays est en proie à la guerre civile et les rebelles armés menacent le pouvoir. Le gouvernement, en réaction, fait appel à la population pour un "effort de guerre" exigeant d'eux argent ou enfant en âge de combattre les assaillants.

Adam est ainsi harcelé par son Chef de Quartier pour sa contribution. Mais il n'a pas d'argent, il n'a que son fils.

5/4/2011

Source : MAP

 

La Banque mondiale publie les derniers résultats de travaux de recherche menés en collaboration avec la Banque africaine de développement
Les quelque 30 millions d'Africains qui vivent aujourd'hui à l'étranger constituent une ressource vitale pour le continent, mais les responsables africains doivent encore faire plus pour tirer tous les avantages économiques de ce phénomène de migration. Tel est le constat dressé dans un nouveau rapport que publient conjointement la Banque africaine de développement et la Banque mondiale.

Intitulé Leveraging Migration for Africa: Remittances, Skills, and Investments (Démultiplier l'impact des migrations pour l'Afrique : Envois de fonds, renforcement des compétences et investissements), ce rapport présente les données tirées d'une nouvelle série d'enquêtes, et fait ressortir des éléments qui laissent penser que migrations et envois de fonds se traduisent par une baisse des niveaux de pauvreté dans les communautés d'origine. Pour les pays du continent, les envois effectués par leurs expatriés aboutissent à un surcroît d'investissements en matière de santé, d'éducation et de logement, et leurs diasporas sont également sources de capitaux, d'échanges commerciaux ou de savoir, et de transferts de technologies.

« Les pressions en matière de migration ne vont qu'augmenter à l'avenir du fait des mutations démographiques correspondant à l'accroissement de population en Afrique et au déclin de la population active en Europe et dans beaucoup d'autres pays développés », a souligné à cet égard Hans Timmer, directeur du Groupe des perspectives de développement à la Banque mondiale. « C'est pourquoi il est essentiel d'adapter les mesures prises au niveau des politiques en réponse à ces facteurs démographiques, et de concevoir des arrangements multilatéraux pour gérer les migrations futures. »

Deux tiers des migrants d'Afrique subsaharienne, notamment les plus pauvres, vont s'établir dans d'autres pays du continent, alors que, dans le cas des émigrés d'Afrique du Nord, plus de 90 % sont allés s'installer sur un autre continent. Pour les migrants africains, les principaux pays de destination sont la France (9 % du nombre total d'émigrés), la Côte d'Ivoire (8 %), l'Afrique du Sud (6 %), l'Arabie saoudite (5 %), les États-Unis et le Royaume-Uni (4 % chacun).

Comme l'a expliqué de son côté l'économiste en chef de la Banque mondiale pour la région Afrique, Shantayanan Devarajan : « Le niveau de migration de main-d'oeuvre qualifiée est particulièrement élevé dans les pays d'Afrique de petite taille et à faible revenu, qui ont déjà de faibles niveaux de capital humain. Les pays fragiles et sortant d'un conflit connaissent des problèmes encore plus grands du fait de cette fuite de capital humain. Les gouvernements et responsables africains doivent s'attacher à accroître les niveaux d'instruction et de compétences et à établir un environnement dans lequel les travailleurs hautement qualifiés aient sur place des possibilités d'emplois productifs. »

Selon Dilip Ratha, économiste principal à la Banque et principal auteur du rapport : « Les pays africains doivent renforcer les liens entre diasporas et pays d'origine, protéger les migrants et accroître la concurrence sur les marchés des envois de fonds. Sinon, le potentiel qu'offrent les migrations pour l'Afrique reste en grande partie inexploité. »

Un outil novateur mérite d'être envisagé à cet égard, à savoir les bons de la diaspora, qui sont des titres mis en vente par des entités publiques ou privées auprès de nationaux établis à l'étranger. Cette formule a déjà permis à Israël et à l'Inde de puiser dans les ressources dont disposent leurs ressortissants vivant dans d'autres pays. Selon M. Ratha, les pays d'Afrique subsaharienne pourraient mobiliser par ce biais des montants de l'ordre de 5 à 10 milliards de dollars par an. Plusieurs États africains ont d'importantes diasporas dans des pays à revenu élevé et sont donc potentiellement à même d'émettre des bons de ce type : ce sont l'Éthiopie, le Ghana, le Kenya, le Libéria, le Nigéria, l'Ouganda, le Sénégal et la Zambie, en Afrique subsaharienne ; et l'Égypte, le Maroc et la Tunisie, en Afrique du Nord.

« Les banques africaines peuvent améliorer leur accès aux marchés internationaux des capitaux en émettant des bons qui sont titrisés au moyen des futurs envois de fonds », a déclaré à ce sujet Mthuli Ncube, économiste en chef de la Banque africaine de développement. « La Banque africaine de développement, la Banque mondiale et les donateurs bilatéraux peuvent jouer un rôle significatif en facilitant la titrisation des envois de fonds et en atténuant les risques que présente, pour les pays d'Afrique, l'émission de ces bons adossés à des envois de fonds. Les efforts en ce sens peuvent consister à fournir une assistance technique pour la conception des projets et l'analyse de solvabilité, à assurer une gestion prudentielle de la dette et à aider les pays africains à obtenir de bonnes notes souveraines. »

Le niveau des envois de fonds déclarés vers les pays d'Afrique a quadruplé entre 1990 et 2010 pour s'établir, cette année-là, à près de 40 milliards de dollars, ce qui en fait la principale source de capitaux extérieurs après les apports d'investissement direct étranger. Selon les récentes enquêtes, les principaux emplois des envois de fonds de la diaspora africaine ont pris sur place la forme d'investissements pour des achats de terrains, des constructions de logements et des créations d'entreprises. Relativement parlant, ces investissements ont représenté 36 % du niveau d'investissement global au Burkina Faso, 55 % au Kenya, 57 % au Nigéria, 15 % au Sénégal et 20 % en Ouganda. Au plan sectoriel, l'éducation venait en deuxième position de l'utilisation faite de ces envois au Nigéria et en Ouganda, en troisième position dans le cas du Burkina Faso et en quatrième pour ce qui est du Kenya.

Cela dit, les chiffres officiels concernant ces envois sont nettement en deçà de la réalité, car la moitié seulement environ des pays d'Afrique subsaharienne assure de manière un tant soit peu régulière la collecte et la publication de données dans ce domaine.

Selon le rapport, le coût de ces envois de fonds reste prohibitif, surtout à partir d'autres pays d'Afrique. Pour M. Ratha, cela ne fait qu'encourager le recours à des circuits informels, et représente une charge superflue pour les migrants africains et ceux qui bénéficient de leurs envois.

Les auteurs du rapport estiment que les bureaux de poste, coopératives d'épargne et de crédit, banques rurales et institutions de microfinancement possédant de vastes réseaux de succursales peuvent jouer un grand rôle pour améliorer l'accès des pauvres et des populations rurales aux envois de fonds et autres formes de services financiers. Mais ces établissements doivent éviter de conclure des accords d'exclusivité avec les opérateurs de services de transfert de fonds, car cela restreint la concurrence et tend à accroître le coût des envois. Il convient en outre d'évaluer les implications que l'offre de services de transfert par téléphone mobile et autres types de services financiers émanant des opérateurs de télécom en Afrique peut avoir pour la stabilité du secteur bancaire, ainsi qu'en termes de risque systémique.

À propos du rapport           
L'ouvrage Leveraging Migration for Africa vient combler d'importantes lacunes au niveau des connaissances sur les migrations, les envois de fonds et les diasporas africaines. Publié conjointement par la Banque africaine de développement et la Banque mondiale, il s'inscrit dans le cadre du projet Migrations en Afrique, entrepris avec l'appui financier de multiples partenaires, à savoir, outre la Banque africaine de développement (BAD), l'Agence canadienne de développement international (ACDI), le ministère britannique du Développement international (DFID), le ministère français de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du Développement solidaire, le ministère danois des Affaires étrangères, le Fonds international de développement agricole (FIDA) et l'Agence suédoise de développement international (SIDA).

Deux autres volumes accompagnent ce rapport, intitulés respectivement Remittance Markets in Africa (Marchés des envois de fonds en Afrique) et Diaspora for Development in Africa (Diaspora pour le développement en Afrique). Par ailleurs, la Banque publie simultanément les données principales tirées d'une série d'enquêtes auprès des ménages qui ont été menées sur le thème des migrants dans six pays - Afrique du Sud, Burkina Faso, Kenya, Nigéria, Ouganda et Sénégal.  (Consulter  l'intégralité du rapport).

5/4/2011

Source : Newspress.fr

Suite à la régularisation de plusieurs centaines de clandestins par le gouvernement italien, le ministère de l'Intérieur a donné des instructions pour limiter l'impact de leur arrivée en France.

La place Beauvau se prépare à gérer l'arrivée massive des clandestins régularisés par le gouvernement Berlusconi. Au moins 22.000, majoritairement des Tunisiens, sont déjà passés par l'île italienne de Lampedusa. Dans une «instruction» aux préfets (pdf), que Le Figaro a pu se procurer, le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, fixe, par l'entremise de son directeur de cabinet, Stéphane Bouillon, la «conduite à tenir» lorsque ces étrangers vont se présenter avec leur titre de séjour provisoire délivré par l'Italie.

«Pour bénéficier de (la) libre circulation (prévue par l'article 21 de la convention de Schengen), écrit le préfet Bouillon, les intéressés doivent être en possession: soit d'un titre de séjour en cours de validité, émis par un État membre, et (le mot est souligné) de leur passeport national, soit d'une autorisation provisoire de séjour en cours de validité, émise par un État membre, accompagnée (le mot est encore souligné) d'un document de voyage émis par le même État membre.» Le préfet ajoute: «Les intéressés doivent être en mesure de justifier de l'objet et des conditions de leur séjour en France.»

Cinq conditions

Dès lors, écrit le ministère de l'Intérieur à ses préfets, les «ressortissants des pays tiers porteurs d'un document de séjour délivré par un État membre ne peuvent être considérés comme étant en situation régulière, que si les cinq conditions suivantes sont réunies, que vos services devront contrôler dans cet ordre»: «Être muni d'un document de voyage en cours de validité reconnu par la France» et «d'un document de séjour en cours de validité», «justifier de ressources suffisantes» (62 euros par jour et par personne et 31 euros s'ils disposent d'un hébergement), «ne pas constituer (…) une menace pour l'ordre public», «ne pas être entrés en France depuis plus de trois mois». L'auteur de l'instruction insiste: «Il convient donc de vérifier si les cinq conditions sont remplies.»

«L'examen de la situation de chacun sera minutieux et l'on peut déjà prédire que tous ne passeront pas», affirme un haut cadre de la police aux frontières française, dont les hommes attendaient les consignes de leur ministre avec impatience. Sur les 2500 clandestins officiellement déclarés comme ayant fait l'objet d'un contrôle en France après être passés par Lampedusa, la moitié environ était jusqu'alors «réadmis» en Italie, le reste des migrants étant pris en compte par les autorités préfectorales françaises. «Il n'y aura pas de raz-de-marée», déclare un préfet, place Beauvau, comme pour se rassurer. Reste à savoir combien de temps peut durer ce jeu du chat et de la souris entre la France et l'Italie.

7/4/2011, Jean-Marc Leclerc

Source : Le Figaro

Le ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, Mohamed Ameur, effectuera, du 7 au 12 avril courant, une visite de travail en Allemagne.

A cette occasion, M. Ameur inaugurera le 2è Congrès des compétences maroco-allemandes (DMK), organisé à Dusseldorf sur le thème: "Le réseau des compétences marocaines en Allemagne, partenariat pour l'intégration et la coopération au développement", indique un communiqué du Ministère.

Cette rencontre, parrainée conjointement par le Land Rhénanie Septentrionale- Westphalie, le Ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger et l'Ambassade du Maroc à Berlin, sera l'occasion de passer en revue les projets de codéveloppement lancés au lendemain de la première rencontre du réseau DMK, qui a eu lieu à Fès en novembre 2009.

Ce rencontre vise à faire connaître les différentes compétences et expertises de la diaspora marocaine en Allemagne, en l'impliquant dans un processus de partenariat tripartite (Maroc-Allemagne-DMK) concernant des projets de développement au Maroc dans les domaines de la recherche et de l'innovation, du développement durable et humain, de la santé, de l'agriculture et d'autres.

Lors de son séjour en Allemagne, le ministre tiendra également des réunions avec les membres de la communauté et le tissu associatif marocain et aura des entretiens avec des responsables allemands.

06/04/11

Source : MAP

Avec les entrées des ventes de phosphates et du tourisme, les transferts des MRE constituent un des trois piliers de l’économie marocaine. Mais jusqu’à présent, les montants colossaux envoyés par les Marocains du monde servent surtout à soutenir les proches restés au pays et moins à l’investissement. Des experts se sont penchés sur la question lors d’un séminaire organisé par le CCME.

Les transferts de fonds des Marocains résidant à l’étranger représentent la première source de devises pour le royaume. L’année écoulée, ce sont 54 milliards de dirhams qui ont été envoyés vers le Maroc par les MRE. Soit un accroissement de 8% par rapport à 2009. Ainsi, ces huit dernières années, quelques 307,12 milliards de dirhams ont été transférés par les Marocains du monde, soit un volume annuel moyen de 38,39 milliards de dirhams. 127 milliards de dépôts des MRE équivalent à 90% des crédits destinés à l’équipement des entreprises au Maroc, et la totalité des crédits accordés à l’habitat. Un poids économique indiscutable.

Investissement minime

Seulement « l'investissement productif est encore minoritaire », renseigne Driss El Yazami, président du Conseil de la Communauté Marocaine à l’Etranger (CCME), cité par la MAP. C’est dire donc que les transferts des MRE peuvent soutenir davantage l’économie marocaine. 70% de ces transferts sont destinés à la consommation des ménages, ce qui laisse une part assez négligeable à l’investissement. Phénomène à souligner : l’écrasante majorité des MRE préfère investir dans leur pays d’accueil plutôt que dans le royaume.

Obstacles… solutions

Parmi les obstacles qui découragent bien des investisseurs potentiels à venir se lancer au Maroc, figurent notamment la méconnaissance des opportunités d’investissement dans le royaume, l’inexistence d’un fond d’investissement qui leur est destiné de même que les dispositions restrictives, imposées dans le cadre de la lutte contre le blanchiment d’argent.

Comme solutions, il est recommandé aux différentes institutions qui s’intéressent aux MRE (CCME, Fonds Hassan II, en plus de l’Etat) d’œuvrer pour la cohésion de leurs actions. Les coûts de la bancarisation, non négligeables, doivent, être revus à la baisse. Les différents acteurs impliqués doivent également apporter l’assistance nécessaire pour aider les MRE à réaliser leurs projets d’investissement. Les banques des pays d’accueil et celles marocaines pourront également y apporter leur grain de sel via des conventions.

Quelques données sur les MRE

La France est le premier pays d’accueil des Marocains, suivie de l’Espagne et de l’Italie à en croire les statistiques avancés par les experts lors du séminaire « Transferts financiers de la communauté marocaine à l'étranger. Quelle contribution au développement ? » Au total, les Marocains établis à l’étranger sont estimés à près de 4 millions, soit plus de 10% de la population marocaine. 42% d’entre eux ont la double nationalité.

Par ailleurs, 29% de ces MRE ont moins de 15 ans, 68% sont en âge d’activité. 12% ont un niveau universitaire, une « force intellectuelle ».

6/4/2011, Oumar Baldé

Source : Yabiladi

 

Claude Guéant, va-t-il "intervenir pour réduire l'immigration légale" en France dans le prochains mois, ainsi que l'a interrogé Le Figaro Magazine ? "Bien évidemment !", répond le ministre de l'intérieur, notamment en charge des questions d'immigration, dans une interview qui sera publiée vendredi 8 avril.

Pour arriver à cet objectif, Claude Guéant explique à l'hebdomadaire avoir "demandé que l'on réduise le nombre de personnes admises au titre de l'immigration du travail [20 000 arrivées par an]. (...) Nous allons continuer à réduire le nombre d'étrangers venant en France au titre du regroupement familial [15 000 arrivées par an]", poursuit-il, précisant avoir demandé "une étude sur la pratique des pays d'Europe sur l'application du droit international".

"En matière d'asile, [qui concerne 10 000 personnes par an], notre pays est plus généreux, malgré les restrictions apportées, que l'Allemagne ou le Royaume-Uni, alors que nous appliquons les mêmes conventions internationales ! S'il apparaît qu'il y a des anomalies dans nos pratiques, des modifications interviendront", déclare-t-il encore. En matière d'immigration illégale, M. Guéant rappelle qu'"avant 2001, la France ne reconduisait dans leur pays d'origine que 8 000 à 9 000 personnes" par an, alors qu'"aujourd'hui, c'est environ 30 000". Alors que l'objectif fixé pour 2011 est de "28 000 reconduites à la frontière", le ministre de l'intérieur explique au Figaro Magazine : "Très franchement, j'espère que nous ferons plus."

PLUS DE PRIÈRES DE RUE "D'ICI À QUELQUES MOIS"

Dans la foulée du débat sur la laïcité organisé par l'UMP, le ministre de l'intérieur annonce également que les prières musulmanes dans les rues de France disparaîtront "d'ici à quelques mois". "J'ai engagé des concertations qui me laissent penser que d'ici à quelques mois, il n'y aura plus, en France, de prières dans la rue. La rue n'est pas faite pour prier mais pour circuler", déclare-t-il, jugeant ces prières "indignes pour les fidèles". Parmi les pistes retenues par M. Guéant pour remplacer cette pratiquet, "la possibilité de faire plusieurs offices ou de louer des locaux dans l'attente de la construction de mosquées".

Outre un "code de la laïcité et de la liberté religieuse", qui compilera textes et jurisprudence, Claude Guéant annonce également la création d'un "double réseau de 'correspondants laïcité', d'abord dans chacun des ministères, et ensuite dans chaque préfecture".

Ministre de l'intérieur depuis le 27 février, M. Guéant s'est attiré les foudres de l'opposition et de plusieurs associations pour des propos polémiques sur l'immigration et l'islam. A quelques jours d'élections cantonales qui ne s'annonçaient pas sous les meilleurs auspices pour le parti présidentiel, et dans un contexte de montée du Front national, Claude Guéant avait lancé, sur Europe 1 : "Les Français, à force d'immigration incontrôlée, ont parfois le sentiment de ne plus être chez eux, ou bien ils ont le sentiment de voir des pratiques qui s'imposent à eux et qui ne correspondent pas aux règles de notre vie sociale." Les déclarations de M. Guéant interviennent alors que le projet de loi sur l'immigration doit être examiné en seconde lecture au Sénat, mardi 12 avril.

6/4/2011

Source : AFP/Le Monde

Les romanciers marocains néerlandophones ne cessent de nous émerveiller par l’énergie avec laquelle ils racontent le monde qui les entoure et se jouent des préjugés sous lesquels on voudrait ensevelir leur art lucide. Que ne lit-on plus Saïd El Haji ou Abdelkader Benali, pour ne citer qu’eux !

Quel être humain est plus touchant qu’un bébé ? C’est un bébé devin qui est le narrateur du nouveau roman d’Abdelkader Benali, écrivain néerlandophone né en 1975 au Maroc et qui grandit à Rotterdam. A vingt ans, il publiait son premier roman Noces à la mer, paru en France treize ans plus tard chez Albin Michel et lauréat du Prix du Meilleur Roman Etranger 1999.

C’était alors en France, l’«Année du Maroc» qui vit tout un cycle d’expositions et de rencontres se dérouler dans la capitale et en province. L’une des plus heureuses surprises fut cette publication française de ces Noces à la mer où le jeune Lamarat, surtout à l’aise en néerlandais provoquait le désarroi linguistique de sa grand-mère : «C’était comme si, à l’aide d’un couteau Stanley, quelqu’un faisait un grand trou dans le parquet de votre âme avant d’y mettre le feu».

Le bonheur d’écrire et la joie d’exister pétillent à chaque page du nouveau roman d’Abdelkader Benali Le Tant attendu, traduit du néerlandais, avec toujours le même soin passionné, par Daniel Cunin (Actes Sud 2011).

Deux adolescents vont devenir parents d’un bébé aux dons d’extralucide. Mehdi et Diana ont tous deux dix-sept ans et chacun d’eux a des parents qui ont vu leurs chemins se séparer. Mais il y a foule dans ce roman foisonnant qui offre de la société néerlandaise où gagne la peur de l’autre une vision bouffonne et tendre plutôt que d’égrener dénis et rancœurs. Le Tant attendu est une vaste fable jubilatoire et précise, un petit théâtre où se donne un spectacle rigolo et ardent.

Ce qui est le plus réussi, c’est le rendu de l’appétit d’exister des jeunes tourtereaux, appétit pas moindre, en vérité, que celui du bébé si loquace. Une fille, ce bébé, et qui nous a donné, à nous lecteurs, dès avant même de naître, l’impression de tout savoir sur tout. C’est plus qu’une impression ; d’ailleurs, c’est imprimé tel quel. Le Tant attendu est un roman oraculaire.

Mehdi n’aura toujours pas le permis de conduire à la page 390 et dernière ; mais son premier petit matin avec une fille -c’est Diana Knuvelder-, Mehdi Ayoub sait faire que nous ne l’oublierons pas plus qu’il ne l’a oublié : «La timidité, qui l’empêchait encore de respirer quelques minutes plus tôt, s’est entièrement consumée. Comme de la petite camelote. Du bric-à-brac d’un souk où l’on marchande des émotions déplacées. L’observant depuis les profondeurs de son corps chaud, Diana lui a chuchoté : “Cherche-moi partout où tu peux me trouver, cherche-moi autant que tu en as envie. Il l’a à son tour regardé dans les yeux…” »

Tout ce roman nous invite à regarder dans les yeux les Pays-Bas, le Maroc, un peu d’Arizona, le métier de boucher et des destins de femmes, le métier d’instructeur d’auto-école et un peu du métier de caïd.

Le jeune Mehdi Ayoub, dans Le Tant attendu souffre de la réticence qui lui est opposée alors qu’il voudrait être considéré comme un natif. On le comprend dès ce dialogue entre Diana, enceinte, et l’assistante sociale : «Le père, c’est qui ? – Mehdi Ayoub. – Un Surinamien ? – Non, un Marocain. Même s’il ne partage pas ce point de vue. – Expliquez-moi ça. – Il n’est pas né là-bas, et on ne peut pas venir de là où on n’est pas né. »

L’un des charmes, et ils sont nombreux, de ce roman subtil et lucide, tient à la délicate association du flegme et de la rouerie tandis que se déroulent fêtes et défaites, amours et liens rompus.

Tout n’est pas simple entre Mehdi et Diana, et encore moins entre Mehdi et lui-même. Son trouble, ses troubles, l’amour les résoudra.

Le Tant attendu est un roman blagueur et grave dont l’enjeu est bien de raconter comment se construisent et/ou se détruisent les gens qui tous commencèrent dans la peau d’un  bébé et finissent comme ils peuvent.

La petite qui naît des amours de Mehdi et Diana, on ne se fait in fine nul souci pour elle : Abdelkader Benali a tellement de talent ! Et une façon unique d’aimer les Pays-Bas et le Maroc.u

6/4/2011, Salim Jay

Source : Le Soir

Le CCME partenaire de la deuxième édition des rencontres méditerranéennes cinéma et droits de l’Homme, du 6 au 9 avril 2011 à Rabat.

Le collectif marocain en Espagne est le plus nombreux en 2011 des étrangers non ori ginaires de l'Union Européenne. Il est fort de 769.920 personnes, soit une augmentation de 15.840 personnes, par rapport à 2010 (2,5%), a indiqué lundi l’Institut espagnol de la Statistique (!NE) . Il] est suivi du collectif équatorien qui compte 359.076 personnes et des Côlombiens avec 27 1.773.

Ces données sont puisées dans les statistiques de l'INE recueilJies sur la base des listes municipales de recensement des persnnnes vivant en Espagne. Au 1er janvier de 201 1, la population tota le était forte de 47.150.819 personnes dont 5,7 mi.llions sont d'autres nationalités. Le nombre d'habitants a augmenté de 0,3% en comparaison avec 2010. La population étrangère a progre sé de 12,2%.

6/4/2011

Source : Al Bayane

Le CNDH, organise du 6 au 9 avril,  avec le soutien du CCME,  la deuxième édition des Rencontres méditerranéennes cinéma et Droits de l’homme.

L’ouverture est prévue ce soir à 19H au théâtre Mohamed V à Rabat. Toutes les projections auront lieu au cinéma 7éme art.  La clôture est prévue samedi à 19H30 à la BNRM. Consulter le programme

«Vous ne confondez pas avec la burqa ?» Mariem, 27 ans, fichu blanc noué en chignon, vient de déposer sa fille dans une école maternelle du quartier populaire de Moulins, à Lille. Elle n’a pas entendu parler de la circulaire du ministre de l’Education, Luc Chatel, visant à interdire le port du foulard aux mères accompagnant les sorties scolaires, une proposition reprise par l’UMP (lire ci-contre). Mariem participe à ces sorties, et elle trouve que les maîtresses «ne font pas la différence» entre les mères voilées et les autres. Elle est heureuse de «rendre service» et ne comprend pas pourquoi on lui refuserait une sortie au musée.

«On n’est pas salarié de l’école.» Sa fille ? «Elle est contente quand je viens, toute fière de dire "c’est ma maman".» Mariem réfléchit : «Déjà que la burqa, ça a secoué tout le monde, là, je pense que ça va être la colère.» Elle imagine que certaines mères pourraient se braquer, refuser de participer à la «collation» du matin, des fruits ou du fromage apportés à tour de rôle.

«Fragile». A la sortie d’une autre école, toujours à Moulins. Les têtes couvertes sont nombreuses. Majhouba, 34 ans et enceinte de son troisième : «Ça va être un souci, parce qu’on est majoritaire. Et il n’y a jamais beaucoup de parents qui se proposent.» L’enlever ? «Ce serait comme si j’étais toute nue», dit Nora, 27 ans, mère de quatre enfants. Elle aussi trouve que les maîtresses ne font «aucune différence». Zouhra, 35 ans, deux enfants : «Ils feraient mieux de regarder les autres problèmes, comme le nucléaire, ou la misère des pauvres. La vérité, c’est que l’islam leur fait peur.»

A Fives, autre quartier populaire de Lille, Farida, 38 ans et mère de sept enfants, porte le jilbeb, couverte des pieds à la tête, visage excepté. «Si on rejette sa mère, l’enfant va se sentir lésé, il ne grandira pas normalement.» A côté d’elle, son amie, en jilbeb aussi : «On ne peut pas faire ça à un enfant. Un enfant, c’est fragile. Il va ressentir le rejet, il sera moins joyeux. Je ne comprends pas qu’on puisse agir ainsi face à des enfants.» Farida a une fille en troisième, qui porte le foulard, elle étudie par correspondance, depuis la sixième. Une autre qui va au collège, en cinquième. «Qu’est-ce qu’il veut le ministre ? Qu’on mette tous nos enfants au Cned [formation par correspondance, ndlr] ? S’il commence à installer la peur entre les gens, tout le monde va se méfier de l’autre, et on va voir le taux de croissance du FN !»

 

«Atterrée». Et les directeurs d’établissement ? Ceux qui ont accepté de répondre désapprouvent. Une directrice d’école de Fives pense aussi que «dans certaines classes, ça peut être un problème. Au Forum des sciences, j’ai besoin d’un parent pour quatre enfants». Et puis il y a le problème humain : «On va heurter les gens.»«plus urgent, dans l’éducation aujourd’hui». A Lille, huit classes sont menacées de fermeture. Elle pense aussi qu’il y a

Un directeur d’école à Moulins préfère «une maman voilée qui fait attention aux enfants, et qui est utile, à une maman non voilée, qui parle mal aux enfants ou qui n’est pas fiable». Une autre directrice se dit «atterrée» :«C’est d’une violence inouïe.» Dans son école, à Fives, deux mères portent le foulard. Comme ses collègues, elle se dit «attachée aux valeurs de la laïcité», au point d’«embêter» les dames de cantine qui refusent d’enlever leur foulard, et «l’institutrice qui porte une médaille de la Vierge Marie». Mais elle pense qu’il faut laisser les parents tranquilles. «Un enfant est bon élève quand il a une image positive de lui-même. Une maman reconnue, ça y contribue.» Elle pense que l’émancipation, c’est le rôle de l’école et que «ça peut passer par le fait qu’on emmène une mère voilée au musée».

5/4/2011, Haydée Saberan 

Source : Libération

Les rapatriements forcés de sans-papiers ont coûté plus de 6 millions d'euros en 2010, rapporte mercredi la DH. Les 5.901.708 euros déboursés couvrent les billets d'avion et le défraiement des policiers spécialisés qui encadrent les retours forcés (chaque escorte est composée de deux personnes minimum). En moyenne, la Belgique exécute deux retours forcés par jour.

Le coût de 6 millions d'euros pour les rapatriements forcés est resté stable ces trois dernières années, notamment parce que la Belgique s'organise avec d'autres pays voisins pour affréter des vols sécurisés.

En 2006, ces rapatriements coûtaient encore 12 millions d'euros. L'an dernier, l'Office des étrangers a comptabilisé 8.780 éloignements (rapatriements forcés, retours volontaires et refoulements aux frontières), contre 8.016 en 2009. (belga)

06/04/11

Source : Belga/7sur7

La Suisse est un cancre en matière d’intégration des migrants et de lutte contre les discriminations". C’est ce qui ressort du classement international MIPEX III ("Migrant Integration Policy Index") publié par le British Council.

"La Suisse est un cancre en matière d’intégration des migrants et de lutte contre les discriminations", selon un rapport publié par le British Council. La Suisse occupe l’avant-dernier rang des 31 pays industrialisés en ce qui concerne la protection contre la discrimination, a déploré mardi la Commission fédérale contre le racisme (CFR).

"L’index des politiques d’intégration des migrants MIPEX III est un instrument qui sert à analyser et comparer le cadre normatif relatif à l’intégration dans tous les pays de l’Union européenne (UE), au Canada, aux Etats-Unis, en Norvège et en Suisse", a rappelé la CFR. Dans le classement d’ensemble, la Suisse figure au 23e rang. En revanche, elle occupe la 30e position en matière de lutte contre la discrimination.

La Suisse "ne possède pas de législation complète pour lutter contre la discrimination", selon ce rapport. En outre, les mécanismes pour l’application des normes sont "faibles" alors que les services chargés de l’égalité des chances "ne disposent pas de compétences suffisantes". En plus, "aucun progrès n’a été réalisé dans ce domaine depuis la dernière évaluation effectuée en 2007".

"Même si les résultats dépendent des méthodes d’investigation utilisées, ils devraient susciter une réflexion approfondie sur la législation suisse en matière de lutte contre la discrimination", a plaidé la CFR. La commission a rappelé que ses dix recommandations publiées l’an dernier sont toujours valables. Il s’agit notamment de combler des lacunes dans l’arsenal législatif en "intégrant au droit privé et au droit de surveillance des dispositions interdisant expressément la discrimination raciale".

Pour la CFR, les "structures de conseil et de médiation" doivent être renforcées en Suisse pour encourager l’application effective de l’interdiction de toutes les formes de discrimination. Le pays a également besoin d’une "politique d’intégration active qui thématise également les discriminations et se penche sur elles pour chaque domaine de l’existence, car la promotion de l’égalité des chances et une lutte efficace contre la discrimination sont les conditions indispensables à une intégration réussie".

Le 23 novembre dernier, la Suisse avait déjà été épinglée par le Comité de l’ONU pour les droits économiques, sociaux et culturels. Son rapport contenait une liste de 31 recommandations et demandes adressées aux autorités helvétiques. Elles concernaient en premier lieu les discriminations dont peuvent souffrir certaines catégories de la population, notamment les femmes, les minorités étrangères et les classes défavorisées.

Le comité recommandait notamment à la Suisse d’instituer un organisme indépendant national des droits humains, doté en personnel et en moyens, pour faire appliquer les principes de Paris. Il la priait également de renforcer sa législation contre toutes les formes de discriminations dans les domaines économiques, sociaux et culturels.

05.04.2011

Source : AP/24 Heures

Selon les députés, Frontex ne peut constituer l'unique instrument pour aider Lampedusa à affronter la crise de l'immigration. Ils invitent le Conseil à élaborer un plan d'action pour la réinstallation des réfugiés, appliquant la clause de solidarité entre États membres. Mardi, le PE a souligné que cet appel et d'autres mesures pour lutter contre le chômage dans les pays d'origine et de transit des migrants sont le meilleur moyen d'endiguer l'immigration illégale dans les zones de conflit.

Comment un pays, seul, comme l'Italie, sans parler de Malte, peut-il faire face à l'arrivée de milliers d'immigrants illégaux qui fuient la crise humanitaire dans le Nord de l'Afrique? "Frontex ne peut constituer l'outil principal" estiment les députés qui invitent le Conseil à mettre en place un plan d'action de partage des charges pour aider à la réinstallation des réfugiés issus de la région et offrir un soutien aux personnes déplacées. "Aucun pays ne peut faire face à cette pression" a déclaré le rapporteur Fiorello Provera (EFD, IT).

Pour ce faire, il faudrait activer l'article 80 du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne, qui cite le principe de solidarité et une répartition équitable des charges entre tous les États membres en ce qui concerne les politiques de gestion des contrôles aux frontières, d'asile et d'immigration, notamment la contribution financière des États membres.

Accord UE-Libye

Les députés regrettent que "la seule option envisageable" soit la suspension du programme de coopération UE-Libye sur les migrations durant les révoltes et soulignent que cette suspension "devrait être levée dès la mise en place d'un nouveau gouvernement de transition prêt à promouvoir la démocratie et les droits de l'homme conformément à la mise en œuvre de l'accord". Des accords similaires sur les migrations devraient être conclus avec d'autres pays voisins de l'UE, estiment les députés.

Cela permettrait de mettre au point un système plus efficace pour gérer la migration de la main d'œuvre dans les pays de transit, tels que la Libye, et accroître leur capacité à attirer et intégrer les migrants issus de pays voisins du Sud. La résolution, rédigée par Fiorello Provera (EFD, IT), demande également que le budget de l'UE après 2013 prévoie l'octroi de "fonds d'urgence et de réhabilitation". Ils permettraient une réponse rapide pour apporter de l'aide aux migrants en situation de détresse, ainsi que l'asile en Europe pour les militants des droits de l'homme dont la vie est menacée.

Encourager la croissance à tous les niveaux

Toutefois, la seule mesure efficace à long terme pour empêcher des vagues massives de migrants issus de régions instables est de créer des emplois et d'améliorer les conditions de vie dans les pays d'origine et de transit. La politique étrangère de l'UE devrait compléter les politiques européennes de migration, insistent les députés. Ils proposent que les fonds européens visent - tant dans les pays d'origine que de transit - des projets à long terme qui créent de l'emploi, encouragent les PME, mettent sur pied des entreprises de microcrédit, octroient des responsabilités aux femmes et aux groupes minoritaires et optimisent le développement économique local.

Parallèlement, les pays qui ne respectent par leurs obligations de gouvernance conformément aux accords commerciaux doivent faire l'objet de sanctions. Selon les députés, une clause de conditionnalité similaire devrait être appliquée à l'aide au développement et l'aide humanitaire de l'UE.

5/4/2011

Source : Communiqué de Parlement européen

Le mercredi 6 avril 2011, la Fondation ONA Villa des Arts de Casablanca organise une rencontre avec la sociologue Aurélia Picod-Kinany autour de son livre L’émigration européenne, le cas des Français au Maroc, qui se fera en présence d’un panel d’étudiants.

Si proche et si lointaine, ainsi pourrait-on qualifier la relation franco-marocaine. Les liens historiques et la coopération favorisent les échanges d’intérêts entre ces deux pays. Le travail est la raison principale du mouvement postcolonial de la population française… Peut-on parler “d’intégration des Français au Maroc”?

L'auteure, Aurélia Picod-Kinany, est docteure en sciences sociales, études de sociologie à l’université Paris-Descartes, Faculté des sciences humaines et sociales Paris-Sorbonne, Directrice de la société APK Conseils spécialisée dans le management culturel.

5/4/2011

Source : Aufait

Selon une étude réalisée par des experts du Centre de recherche en économie et statistique en collaboration avec Pôle emploi, le CV anonyme n’avantage pas et même « pénalise » les personnes issues de l’immigration ou résidant dans les zones sensibles.
Avec les CV nominatifs, ces derniers ont une chance sur dix d’obtenir un entretien contre une sur huit pour les autres candidats. Mais lorsque leur CV est anonyme, ils n’ont plus qu’une chance sur 22 contre une chance sur six.

Le gouvernement avait demandé un bilan d’étape avant de généraliser le CV anonyme, prévu dans une loi de 2006, mais dont le décret n’a pas été publié. (Consulter le texte intégral du rapport)

5/4/2011

Source : La Coix

L'Italie et la Tunisie ont signé le 5 avril un accord en vue d'endiguer l'afflux de migrants clandestins entre l'Afrique du Nord et l'Italie. Un mouvement qui s’est accéléré depuis la chute du président tunisien Ben Ali en janvier dernier.

Avec notre envoyée spéciale à Vintimille, Béatrice Leveille

La presse italienne parle d'un accord ferme mais encore verbal entre les ministres italiens et tunisiens. Un accord qui serait lié à l'octroi d'un permis de séjour de six mois aux 20 000 Tunisiens qui sont arrivés à Lampedusa depuis la chute du président Ben Ali en janvier dernier.

Ce permis de séjour leur permettrait de circuler librement dans les pays de la zone Schengen c'est-à-dire de se rendre notamment en France en Belgique ou encore en Allemagne.

Il faut rappeler que la France renvoit systématiquement en Italie les Tunisiens en situation irrégulière qui ont débarqué à Lampedusa. Ce qui créé parfois des situations difficiles à gérer dans les zones frontalières comme ici à Vintimille.

L’accord permettrait selon l’expression du ministre italien de l'Intérieur, Roberto Maroni, de fermer le robinet. Il veut tarir le flux des immigrants qui accostent sur l’île de Lampedusa proche des cotes nord-africaines. Il s’agit de renforcer la coopération policière entre les deux pays et de faciliter le rapatriement forcé des clandestins.

Les détails de cet accord seront connus dans le courant de la journée dès qu’il aura rendu compte de sa visite en Tunisie au président du Conseil italien Silvio Berlusconi.

Cet accord de coopération signé entre Tunis et Rome suscite déjà des réactions notamment celle de l'association française, la CIMADE qui parle de scandale. Clemence Racimora ,responsable des solidarités internationales s'en explique :

Clemence Racimora, responsable des solidarités internationales à la CIMADE

La situation de la Tunisie est difficile. Il nous semble complètement déplacé et scandaleux qu'aujourd'hui, l'UE et notamment l'Italie continuent de négocier à Tunis le retour des migrants arrivés à Lampédusa.

A l'inverse, Gaetano Scullino, maire de Vintimille, pense que face à cette immigration clandestine problématique, l'Italie ne peut s'en sortir que grâce à une solidarité européenne.

6/4/2011

Source : RFI

Plus de visibilité à l'investissement productif

Les transferts des Marocains Résidents à l'Étranger ont pris tellement d'importance qu'ils constituent un enjeu national devant être pris en charge par l'ensemble des entités du pays, notamment celles de la diplomatie économique. À cet égard, un atelier sur la contribution des émigrés au développement du Royaume a été organisé lundi à Rabat par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME).

Le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) a organisé lundi à Rabat un atelier sous le thème des “Transferts financiers de la communauté marocaine à l’étranger, Quelle contribution au développement?” animé par divers experts internationaux.

Selon les statistiques avancées par ces intervenants sur les caractéristiques de la communauté marocaine établie à l'étranger, 29% des MRE ont moins de 15 ans, 68% sont en âge d'activité et 12% ont un niveau universitaire, ce qui représente “une force intellectuelle”, par ailleurs, 42% d'entre eux ont une double nationalité.

Si 70% des transferts MRE sont destinés à la consommation des ménages, ils représentent aussi un moyen énorme de lutte contre la pauvreté et sont un des meilleurs canaux pour le financement de la balance commerciale au Maroc. Il faut à cet égard souligner que l'écrasante majorité de la nouvelle génération des MRE préfèrent investir dans leur pays d’accueil plutôt qu'au Maroc.

307,12 milliards DH

C’est l’apport que la communauté marocaine à l’étranger a enregistré durant les huit dernières années, soit un volume annuel moyen de 38,39 milliards de dirhams. Pour 2010, les transferts des MRE sont estimés à 54 milliards de dirhams avec un taux de croissance de 8% par rapport à 2009.

Dans leurs argumentaires, les intervenants relèvent que 127 milliards DH de dépôts des MRE représentent, à titre d'exemple, 90% des crédits destinés à l'équipement des entreprises, et la totalité des crédits accordés à l'habitat, ajoutant que ces transferts participent largement au financement de l'économie marocaine.

Manque de communication

L’Orientation de ces transferts vers des investissements productifs est entravée par de nombreuses contraintes mises en exergue par les intervenants lors de l'atelier.

Il convient de signaler, en premier lieu, la conjoncture économique marquée par les conséquences de la crise économique et financière mondiale entre 2008 et 2010 et l’obligation pour le Maroc de rapatrier ses ressortissants installés en Egypte, Bahreïn ou Lybie, eu égard aux événements qui ont secoué ces pays.

L’absence d’un plan de communication clair et ciblé est un autre facteur, en dépit des bonnes initiatives qui existent ici et là. L’absence aussi de visibilité et de déclinaison des grands projets (Plan Emergence, plan Azur …) est à déplorer. En effet, les actions menées sont dirigées essentiellement vers l’immobilier alors que les investissements productifs sont ignorés. Les MRE se sentent par ailleurs désarmés devant la lenteur de l’administration et la complexité des rouages de la justice marocaine.

On déplore aussi une méconnaissance des opportunités d’investissement et des canaux de transfert dont les coûts sont prohibitifs. Par ailleurs les conditions imposées dans le cadre des règlements instaurés pour lutter contre le blanchiment d’argent sont de plus en plus sévères.

Autre faille relevée, les fonds d’investissements qui se limitent aux institutionnels. Il n’existe pas en effet de fonds d’investissement ciblant la communauté avec un rendement acceptable. De plus, la procédure de convertibilité de la devise est trop rigide et pas assez en phase avec la bancarisation. Il a ainsi été proposé de créer un fonds d’investissement géré par des spécialistes qui ciblent des projets rentables, accompagnés de campagnes de sensibilisation par les ambassades et les banques dans les pays d’accueil.

Donner plus de visibilité aux MRE

Dans le chapitre des recommandations, la priorité demeure selon les intervenants, de créer une cohésion de chaque acteur institutionnel (Etat, fonds Hassan II, CCME…) pour décliner les responsabilités de chacun et mettre au point une plateforme de travail claire.

D'une manière plus générale, il y a lieu de faciliter la bancarisation et d'en supprimer les coûts, aider les MRE dans leurs réalisations de projet, prévoir des projets communs financés par la diaspora d’une même région, et favoriser des conventions entre les banques marocaines et les banques des pays d’accueil.

6/4/2011, Rachid Loudghiri (et agences)

Source : Aufait

En l'absence de statistiques religieuses officielles - interdites par la loi - des écarts importants apparaissent entre les estimations des instituts de sondage, basées sur des échantillons de population, et celles de l'État, obtenues par le truchement de l'origine géographique.

Pourquoi ignore-t-on le nombre précis de musulmans en France ?

La loi française interdit depuis 1872 de poser la question de la religion lors des recensements effectués par les organismes publics. La IIIe République estimait en effet qu'il s'agissait d'une question privée. Un principe réaffirmé dans la loi du 6 janvier 1978 (article 8): «Il est interdit de collecter ou de traiter des données à caractère personnel qui font apparaître, directement ou indirectement, les origines raciales ou ethniques, les opinions politiques, philosophiques ou religieuses...»

Comment, malgré la loi, peut-on disposer de chiffres ?

La loi interdisant les statistiques religieuses ne concerne pas les sondages, qui sont libres de poser la question. Il ne s'agit néanmoins que de sondages qui, tout en étant basés sur des échantillons représentatifs de la population française, ne peuvent atteindre la précision d'un recensement.

La loi prévoit également une exception pour les organismes publics (comme l'Ined ou l'Insee), «dans la mesure où la finalité du traitement l'exige» et «après autorisation» de la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL) et du Conseil national de l'information statistique (CNIS).

Quelles sont les données sur le nombre de musulmans en France ?

La plupart des enquêtes posant directement la question de l'appartenance religieuse ont été effectuées par des organismes de sondage. Ainsi TNS Sofres avançait en 2007 le chiffre de 3% de la population française. De son côté, CSA donnait 4%. Deux ans plus tard, Ifop donnait le chiffre de 5,8%. Ce qui équivalait tout au plus à 3 ,5 millions.

La dernière étude en date, parue en octobre 2010 sous le titre «Trajectoires et Origines», émane de l'Institut national des études démographiques (Ined) et de l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). Selon les deux organismes publics, la France compte 2,1 millions de «musulmans déclarés».

D'où vient le chiffre de 5 à 6 millions ?

C'est l'estimation donnée par le ministère de l'Intérieur, également chargé des cultes. «Aujourd'hui, on estime qu'il y a à peu près 5 ou 6 millions de musulmans en France», affirmait lundi le ministre Claude Guéant, reprenant des chiffres délivrés par la place Beauvau en juin 2010. Mais pour donner cette estimation, le gouvernement, qui n'a pas le droit de poser la question de l'appartenance religieuse, utilise le biais de l'origine géographique des personnes. C'est en comptabilisant le nombre de personnes venant d'un pays à dominante musulmane, ou ayant des parents qui en viennent, qu'il parvient à établir ce chiffre. Or, de l'aveu même du ministère, seuls 33% de ces 5 à 6 millions se déclarent croyants et pratiquants. Soit deux millions, l'équivalent du chiffre de l'enquête Insee/Ined d'octobre 2010.

6/4/2011

Source : Le Figaro

Les autorités italiennes vont délivrer un permis temporaire de séjour à des centaines de clandestins de Lampedusa.

Dès jeudi, plusieurs centaines d'immigrés tunisiens provenant de Lampedusa pourront se présenter au poste-frontière de Vintimille muni d'un «permis temporaire de séjour» . Ce document sera délivré par les autorités italiennes pour une durée de trois mois reconductible, afin de faciliter les rapprochements familiaux.

La police des frontières française n'aura d'autre alternative que les laisser passer. La délivrance de ce permis transforme le clandestin en un réfugié reconnu et comme tel protégé par les lois communautaires. «Plus tôt nous leur délivrerons ces papiers, plus vite ces immigrés quitteront notre pays», résume le député de la Ligue du Nord, Matteo Salvini.

Encore aujourd'hui, les clandestins sont refoulés par la France à la frontière en vertu du traité de Schengen et de la Convention de Dublin qui interdisent leur libre circulation en Europe. Un accord bilatéral de réadmission signé en 1997 organise les modalités du refoulement. Il oblige le pays d'accueil initial (l'Italie en l'occurrence) à reprendre le clandestin interpellé dans l'autre pays.

Dans un premier temps, le gouvernement de Silvio Berlusconi a tenté d'obtenir de la Tunisie qu'elle reprenne la plus grande partie des quelque 22.000 clandestins tunisiens débarqués en Italie depuis le début de l'année. Lundi toutefois à Tunis, le président du Conseil n'a pas obtenu l'accord escompté. Son homologue, le chef du gouvernement provisoire Béji Caïd Essebsi, a bien accepté que des rapatriements aient lieu, mais en nombre très limité (50 à 100 par semaine). Il a appelé à la solidarité de l'Europe en faisant valoir que la Tunisie a elle-même accueilli sans protester 165;000 immigrés de Libye. En contrepartie, l'Italie fournira à Tunis 350 millions d'euros d'aide économique et équipera ses garde-côtes en radars et vedettes rapides. Lundi soir, la Ligue du Nord - le partenaire le plus intransigeant de Berlusconi sur le problème de l'immigration - a donné son accord à la délivrance de «permis temporaires de séjour».

À Manduria (dans les Pouilles), devant le principal centre de transit des immigrés, la décision a été saluée par une explosion de joie. Mahdi (23 ans) espère terminer ses études de mathématiques à Toulouse, où l'attend son frère «marié à une Française». «France, France», crient des groupes d'immigrés qui sortent du camp. Des associations de volontaires leur distribuent des tracts en français et en arabe leur expliquant comment demander le permis : «Surtout ne fuyez pas. Vous deviendriez des clandestins et ne pourriez plus faire valoir vos droits», leur expliquent-ils. Sur 900.000 Tunisiens en situation régulière présents en Europe, 600.000 vivent dans l'Hexagone, 150.000 en Italie, 85.000 en Allemagne, 20.000 au Benelux et 13.000 en Suisse.

À Lampedusa, la trêve a duré bien peu. L'île avait à peine été complètement évacuée lundi de ses 6200 immigrés que les débarquements ont repris. L'île compte de nouveau 1500 immigrés. Mardi matin, une barcasse a amené 350 Africains provenant de Libye. Eux du moins sont considérés comme des réfugiés politiques.

6/4/2011

Source : Le Figaro

La ville de Khouribga abrite la troisième édition du Festival international du film documentaire sous le signe «Le documentaire et l'immigré: l'image de l'immigré dans le documentaire». L'Association du Festival a arrêté le 30 juin prochain comme date limite de réception des candidatures de participation à cette manifestation artistique et culturelle où l'Italie a été choisie comme invitée d'honneur…Suite

Le CCME se penche sur l'apport des transferts des Mlarocains du monde.  C'est dans ce cadre que s'est tenu, hier lundi à

Rabat, un séminaire sur la contribution au développement des transferts financiers de la diaspora marocaine.

La rencontre, organisée par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), vise il établir un état des lieux de la question, principalement à la lumière des évolutions économiques au niveau national et international, afin d'identifier les pistes adéquates permettant de diriger les transferts des fonds vers un appui à l'investissement et donc au développement économique et social…Suite

 

Le débat sur la laïcité et la place de l'Islam en France, organisé par le parti présidentiel UMp, se tient aujourd'hui à Paris en l'absence des responsables musulmans, qui dénoncent une stigmatisation…Suite

Bouée de suavetage  du dévoloppement économique du Maroc, les tranfrets des Marocains résidant à l’étranger auraient de beaux jours devant eux. Cependant, c’est au niveau du pays d’accuiel qu’un frein s’opére…Suite

Le commerce des services du Maroc avec le reste du monde a dégagé un excédent de plus de 5,3 milliards de dirhams (MMDH) à fin février 2011, contre 5,5 MMDH une année auparavant, a annoncé l'Office des changes.

Les recettes au titre de ces services portant sur les voyages, le transport, les communications et les centres d'appels, se sont élevées à quelque 14 MMDH durant la période janvier-février, contre 13,7 MMDH durant la même période de l'année précédente, soit une hausse de 1,7 pc, alors que les dépenses ont atteint 8,7 MMDH en hausse de 5,2 pc, précise l'Office qui vient de publier les indicateurs mensuels des échanges extérieurs du Maroc.

Les recettes voyages se sont élevées à fin février dernier à quelque 7,1 MMDH, contre 6,6 MMDH une année auparavant, en progression de 7,6 pc.

Pour leur part, les dépenses voyages ont atteint 1,28 MMDH à fin février 2011, contre 1,27 MMDH à fin février 2010. La balance voyages fait ressortir ainsi un excédent de 5,8 MMDH contre 5,3 MMDH une année auparavant.

Les recettes générées par les services de transport, de communication et par les centres d'appel, à fin février dernier, se sont établies respectivement à 2,7 MMDH (+6,8 pc), 820 MDH et 639 MDH (+3 pc).

Par ailleurs, les recettes MRE se sont établies à 7,8 MMDH à fin février 2011, contre 7,5 MMDH une année auparavant, en progression de 4 pc, souligne la même source.

Pour leur part, les recettes au titre des investissements et prêts privés étrangers se sont chiffrées à quelque 3,2 MMDH à fin février dernier, contre 3,7 MMDH une année auparavant, en recul de 14,7 pc, relève-t-on de même source.

La répartition de ces recettes par nature d'opération, demeure prédominée par les investissements directs avec 80,3 pc, suivis par les investissements de portefeuille (11,6 pc) et les prêts privés étrangers (8,1 pc).

4/4/2011

Source : MAP

Un collectif d'ONG a dénoncé, lundi, à Tunis, les conditions "inhumaines et humiliantes" des émigrés clandestins tunisiens, bloqués à Lampedusa.

Ces ONG actives dans la défense des droits sociaux et humains, dont la Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives (FTCR) et la Ligue tunisienne des Droits de l'Homme (LTDH) ont appelé les autorités tunisiennes à refuser toutes pressions propres à l'amener à prendre des mesures contraires aux conventions internationales en matière de droits humains et de droits des émigrés.

"La Tunisie doit refuser tout rapatriement massif des émigrés clandestins et toutes exigences italiennes pour un contrôle policier de l'émigration qui ne peut s'appliquer que dans le cadre de régimes policiers dictatoriaux", a déclaré à l'Agence TAP, M. Omeyya Naoufel Seddik, représentant de la FTCR.

Les représentants des ONG, réunis à l'occasion de la visite, lundi, en Tunisie, du président du conseil italien Silvio Berlusconi, ont dénoncé les conditions "inhumaines et humiliantes" dont souffrent les émigrés clandestins dans les camps à l'île de Lampedusa et dans certaines autres villes italiennes.

Ces conditions dégradantes ont été à l'origine de mouvements de révolte dans ces camps, a indiqué M. Seddik, citant le cas d'un émigré qui s'est immolé par le feu, il y a deux jours, dans le camp de Manduria (région des Pouilles, sud de l'Italie).

Il est inconcevable, a-t-il dit, que la Tunisie, qui traverse une phase critique de son histoire, ait pu accueillir "dans des conditions décentes" près de 209 mille réfugiés fuyant la Libye, alors que l'Italie s'alarme de l'arrivée de 15 mille émigrés tunisiens qui ne cherchent qu'à travailler.

"Si l'Europe est réellement un partenaire de la Tunisie, elle doit soutenir le processus démocratique dans le pays et ne pas dresser d'obstacles", a-t-il encore estimé, considérant comme étant "un chantage" les positions de l'Italie et de la France qui ont conditionné l'octroi à la Tunisie du statut de partenaire avancé par l'adoption d'une politique coercitive en matière d'émigration.

4/4/2011

Source : Tunisie Soir/TAP

 

Lors de sa visite éclair à Tunis, le Premier ministre italien Silvio Berlusconi n'a pas réussi à finaliser un accord avec les autorités de Tunis sur la question du rapatriement des immigrés. Plus de 20 000 jeunes Tunisiens ont pourtant débarqué ces trois derniers mois sur les côtes italiennes.

Si la courte visite de Silvio Berlusconi à Tunis n'a pas débouché sur un accord avec son homologue tunisien Béji Caïd Essebsi, les deux parties sont déterminées à trouver une solution rapide au problème de l'immigration clandestine. Le chef du gouvernement italien a proposé la somme de 300 millions d'euros pour venir en aide aux autorités tunisiennes afin qu’elles exercent un contrôle plus efficace de leur littoral.

Par ailleurs, une commission technique pilotée par le ministère de l'Intérieur sera chargée de finaliser au plus vite un accord bilatéral sur le rapatriement. Cet accord existait entre les deux pays jusqu'à la chute du président Ben Ali et autorisait l'Italie à assister les patrouilles maritimes tunisiennes dans le rapatriement des immigrés clandestins.

Cette première visite de Silvio Berlusconi en Tunisie depuis l'effondrement du régime avait aussi pour objectif de faire taire les critiques sur l'incompétence et la désorganisation du gouvernement de centre-droit, alors que d'importantes élections locales doivent se tenir le mois prochain en Italie. Et de détourner l'attention de l'opinion publique, en raison de ses multiples affaires judiciaires en cours.

Le nouveau gouvernement tunisien doit faire face à un afflux massif d'immigrés libyens. Selon différentes sources, plus de 100 000 personnes auraient fui la Libye voisine depuis le début des combats le 15 février.

5/4/2011

Source : RFI

Le parti majoritaire organise mardi 5 avril une convention sur la laïcité et avance ses propositions.

Ce ne sont pas moins de vingt-six propositions concrètes que l’UMP devrait avancer mardi 5 avril à l’occasion de sa convention destinée à « donner une vision positive de la laïcité ». Pour Jean-François Copé, son secrétaire général, il s’agit autant d’« assumer » dans la loi des pratiques courantes que de répondre à des problèmes « qui pour beaucoup d’entre eux sont nouveaux dans leur ampleur ».

De fait, le document de travail rédigé par l’UMP apporte une réponse à la plupart des grandes questions qui font débat autour de la laïcité. C’est notamment le cas de la portée du principe de laïcité et de l’obligation de neutralité des structures et des agents publics, que l’UMP souhaite étendre par voie législative dans le contexte de deux affaires récentes. Extension d’une part aux collaborateurs occasionnels du service public, « hors le cas des aumôneries », ce qui viserait notamment les mères voilées accompagnant une sortie scolaire.

Extension d’autre part « aux structures privées de secteurs social, médico-social ou de la petite enfance chargées d’une mission de service public ou de l’intérêt général » (affaire de la crèche Baby Loup), sauf « si la structure ne le souhaite pas », c’est-à-dire « par exemple si son caractère confessionnel est revendiqué ». Une solution calquée sur la notion de « caractère propre » des établissements d’enseignement confessionnels.

L'UMP écarte le financement public direct des lieux de culte

En ce qui concerne le financement des lieux de culte, l’UMP ne souhaite pas remettre en cause la loi de 1905 et écarte donc l’idée d’un financement public direct. Afin de « faciliter l’exercice du culte dans des lieux de culte », c’est-à-dire ailleurs que dans la rue ou dans des caves, l’UMP propose cependant par voie législative de « prévoir expressément la possibilité de baux emphytéotiques avec option d’achat pour les nouveaux lieux de culte » et de « généraliser le recours aux garanties d’emprunt par des collectivités locales ».

Autant d’outils qui permettent déjà aux collectivités publiques de participer indirectement au financement des lieux de culte. Toujours sur le financement des lieux de culte, l’UMP souhaite que « les fonds étrangers visant à la construction et à l’entretien de lieux de culte transitent obligatoirement par une fondation nationale ».

Chaque culte créerait ainsi sa propre fondation, à l’image de la Fondation pour les œuvres de l’islam de France, que cette obligation rendrait incontournable alors qu’elle demeure peu utilisée aujourd’hui. Parallèlement, la collecte de fonds auprès des fidèles se ferait obligatoirement « par le biais d’une association ».

Une "pédagogie de la laïcité"

Un des aspects les plus originaux des propositions que l’UMP devrait avancer concerne toutefois le « vivre ensemble » dans l’entreprise. Il s’agirait de permettre par la loi aux entreprises d’intégrer dans leur règlement intérieur des dispositions « encadrant les pratiques religieuses (prière, restauration collective…) » ou « relatives au port de tenues et signes religieux », à condition que ces limitations soient « nécessaires et proportionnées aux fins de bonne exécution du contrat de travail ».

L’UMP insiste en outre sur l’idée d’une « pédagogie de la laïcité ». Dans les entreprises, en organisant « une formation spécifique pour les responsables des ressources humaines et les inspecteurs du travail ».

Dans les établissements d’enseignement, en prévoyant « dans le cadre du programme scolaire obligatoire un enseignement relatif au principe de laïcité, en lien avec la présentation des grandes religions ». Dans les services publics, en assurant « une formation obligatoire à la laïcité de l’ensemble des agents ». Toutes ces mesures n’ont pas la même valeur. Certaines sont nouvelles, d’autres ne font que reprendre des textes existants en leur conférant une nature législative.

"Un code de la laïcité et de la liberté religieuse"

C’est notamment le cas de la charte des usagers des services publics (les usagers ne peuvent récuser un agent public ni exiger une adaptation du fonctionnement du service public ; le service public s’efforce de prendre en considération les convictions de ses usagers dans le respect des règles auquel il est soumis et de son bon fonctionnement) ou encore de la circulaire du 19 février 2008 sur les carrés confessionnels dans les cimetières.

Enfin, si certaines mesures sont « d’application rapide » – des décisions gouvernementales pourraient intervenir dès la semaine du 11 mars – d’autres constituent en revanche des propositions « pour le prochain quinquennat ».

Jean-François Copé va ainsi déposer à l’Assemblée nationale une proposition de résolution parlementaire « réaffirmant l’attachement de la représentation nationale aux principes républicains, et spécialement à ceux de laïcité et de liberté de conscience ». Au-delà, il s’agirait de rédiger un code de la laïcité en deux étapes.

Tout d’abord l’élaboration, « d’ici à la fin du premier semestre 2011 », d’un recueil exhaustif des textes et jurisprudences relatifs au principe de laïcité. Ensuite la rédaction, « après 2012 », d’un véritable « code de la laïcité et de la liberté religieuse ». Quoi qu’il en soit, Jean-François Copé en est persuadé : « La laïcité sera un des thèmes de la campagne présidentielle de 2012. »

5/4/2011, Laurent de BOISSIEU

Source : La Croix

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