mercredi 3 juillet 2024 18:22

Les ministres des Affaires étrangères ont demandé lundi des "propositions concrètes" face à la montée de l'intolérance religieuse dans le monde, à l'encontre notamment des chrétiens mais aussi des musulmans, une formulation prudente, fruit d'un difficile compromis à 27.

Fin janvier, les ministres européens des Affaires étrangères n'étaient pas parvenus à se mettre d'accord sur une déclaration qui ne mentionnait au départ aucun exemple concret dans le souci, selon des diplomates de certains Etats européens de ne pas alimenter le "choc des civilisations".

Ils ont fini par le faire au cours de leur réunion de lundi, en optant pour un texte qui "condamne fermement" les "violences et les actes de terrorisme commis récemment, dans différents pays, contre des chrétiens et leurs lieux de culte, des pèlerins musulmans et d'autres communautés religieuses".

"Aucune région du monde n'est hélas épargnée par le fléau de l'intolérance religieuse", souligne le texte qui "réaffirme que l'Union européenne est résolument attachée à la promotion et à la protection de la liberté de religion ou de conviction sans aucune discrimination".

Le texte adopté invite aussi la Haute Représentante aux Affaires étrangères, Catherine Ashton, "à rendre compte des mesures prises et des propositions concrètes faites pour renforcer encore l'action de l'UE en la matière".

Le premier projet de compromis, rejeté fin janvier, ne mentionnait aucune communauté religieuse spécifique.

La France, mais aussi la Hongrie, la Pologne et l'Italie notamment, avaient milité en faveur d'une prise de position ferme de l'UE à ce propos, à la suite notamment des attentats meurtriers fin octobre contre la cathédrale syriaque catholique de Bagdad et celui du 31 décembre contre une église copte à d'Alexandrie, en Egypte.

Commentant le compromis trouvé, le ministre français des Affaires européennes, Laurent Wauquiez, a jugé que c'était "déjà très bien par rapport au non-aboutissement de la dernière fois".

"Que l'UE se positionne en ayant bien en tête que sa défense de la liberté et des droits de l'homme, ça passe aussi par la défense de la liberté des religions, me semble une évidence", a-t-il ajouté en marge de la réunion.

Source : AFP/La Croix

Les Marocains résidant en Espagne sont au premier rang des travailleurs étrangers extracommunautaires affiliés, à fin janvier dernier, à la sécurité sociale dans ce pays, apprend-on mardi de source officielle espagnole.

Le nombre de travailleurs marocains, affiliés à la sécurité sociale s'est  établi ainsi à 214.315 personnes, suivis des immigrés équatoriens, avec 152.411  personnes, et des Colombiens, avec 102.096 travailleurs, précise le ministère  espagnol du Travail et de l'immigration dans un communiqué.

Selon la même source, le marché de l'emploi en Espagne a enregistré, à fin  janvier, la 6ème baisse mensuelle consécutive du nombre des travailleurs  immigrés inscrits au régime de la sécurité sociale.      Le nombre d'affiliés étrangers à la sécurité sociale en Espagne s'est  établi à 1.777.567 de travailleurs en janvier, en baisse de 2 pc par rapport au  mois précédant.

Sur le total des affiliés étrangers à fin janvier dernier, 653.058 sont  originaires de l'Union européenne (UE), alors que 1.124.509 proviennent de pays  extracommunautaires.

Les régions autonomes de Catalogne (Nord-est) et de Madrid continuent de  concentrer près de 44 pc du nombre de travailleurs étrangers légaux établis en  Espagne.

22/02/11

Source : MAP

Réintroduite par l’Assemblée nationale après avoir été écartée par le Sénat, la disposition législative ayant pour effet de permettre de retirer leur nationalité aux Français «de fraîche date», lorsqu’ils ont commis un crime contre une personne dépositaire de l’autorité publique, est une mesure grave qui demande à mon sens une analyse sans passion.

Elle est blâmable d’abord en ce qu’elle fait de la nationalité un élément susceptible de répression pénale, à l’instar de la liberté (par la prison) ou de la propriété (par l’amende). C’est un principe très ancien du droit des nations civilisées que la nationalité constitue une propriété de la personne, une caractéristique intrinsèque de son être social et politique. Il peut certes y être dérogé pour des raisons d’intérêt général, ce que le code civil prévoit pour les naturalisés en cas de terrorisme, de trahison ou de désertion. La mesure proposée franchit un pas supplémentaire en étendant cette possibilité.

Le second grief tient à la violation de l’article 1er de la Constitution, selon lequel la France assure «l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion». Comme tout principe constitutionnel, celui-ci peut comporter des atténuations à raison de la situation particulière d’une catégorie de personnes. Mais, pour considérer que la catégorie des «Français d’origine étrangère» est pertinente si on la rapporte au meurtre d’un agent de police, il faut soit considérer que ceux-ci se portent plus volontiers que les autres Français à ce type d’extrémités, ce qui n’est en rien établi, soit qu’il importerait en tout état de cause de sanctionner durement cette catégorie, sur le plan symbolique, à raison du méfait commis par un de ses membres, ce qui est inacceptable. L’article 1er peut aussi être écarté pour un motif d’intérêt général proportionné à la mesure, mais on ne voit pas lequel.

Plus généralement, cette disposition créée une catégorie de Français «en période de probation», ce qui suppose, implicitement, que la nationalité française ne peut être que celle de purs esprits, incapables de jamais commettre un délit ou un crime, ce qui est absurde. Mais surtout, elle réduit la nationalité française au rang d’une sorte de permis de conduire - et, en effet, il n’y a pas loin de ces absurdités à l’institution d’une carte d’identité à points pour les étrangers. Enfin, à supposer que le droit, la morale et le bon sens réunis justifient de telles mesures, pourquoi ne s’appliqueraient-elles qu’au meurtre d’un agent de police, d’un magistrat ou d’un douanier. L’argument est, si je comprends bien, d’obliger les naturalisés de fraîche date à une exigence particulière au moment de leur intégration. Mais pourquoi ne pas les inviter aussi à ne pas égorger les vieilles dames, les enfants, ou tout un chacun ?

On aurait tort de crier tout de suite à je ne sais quel fascisme. Personne ne peut exclure que le cynisme et la bêtise mêlés ne soient la cause de ces inepties. Reste que la nation française, dans son image, dans son allure, aura chèrement payé l’inattention, en classe de philosophie, des cancres qui nous dirigent.

21/2/2011, FRANÇOIS SUREAU

Source : Libération.fr

C’est un classique du FN : non contents d’être assistés, les étrangers seraient mieux traités en France que les Français. Le 14 février sur BFM TV-RMC, Marine Le Pen a entonné le refrain familial des étrangers qui viennent manger le pain des Français : «J’ai découvert, j’avoue que j’en suis bouleversée, qu’un étranger qui arrive dans notre pays légalement et qui a plus de 65 ans, s’il a gagné en dessous d’un certain montant, a le droit d’obtenir 750 euros par mois, alors même qu’il y a des millions de retraités dans notre pays qui vivent avec 200 euros par mois, 300 euros, 500 euros.» Quelques minutes plus tard, Le Pen remet une couche avec la couverture médicale dont disposeraient les étrangers, irréguliers : «On rembourse 100% des clandestins alors qu’un tiers de la population française renonce à se soigner par manque de moyens !»

Désintox

Commençons par cette «découverte» qui a «bouleversé» Marine Le Pen : les étrangers de 65 ans touchent 750 euros alors que des millions de Français vivraient avec des retraites de misère. Marine Le Pen fait allusion au minimum vieillesse, devenu Allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa) en 2004. Ce dispositif vise à s’assurer que les personnes âgées (on peut en bénéficier dès 60 ans pour les invalides, à partir de 65 ans sinon) disposent d’un minimum vital (minimum vieillesse), lequel est fixé à 709 euros mensuels en 2010 (il devrait passer à 742 euros en 2011, puis 777 euros en 2012). 600 000 personnes environ en France bénéficient de cette allocation. Mais cela ne veut pas dire, et c’est la première erreur de Marine Le Pen, que les bénéficiaires touchent un chèque de 709 euros chaque mois. Le dispositif consiste à compléter les revenus existants pour les faire arriver à ce montant qui correspond au minimum vieillesse. Ajoutons que les sommes versées au titre de cette allocation sont récupérées sur l’éventuel actif successoral dépassant 39 000 euros.

La deuxième erreur (volontaire, peut-on supposer) de Marine Le Pen consiste à suggérer que ce dispositif profite aux étrangers alors que des Français devraient, eux, se contenter de 200, 300 ou 500 euros par mois. C’est faux. L’Aspa peut certes être versée aux étrangers en situation régulière - à condition qu’ils remplissent des conditions de résidence stable en France - mais évidemment, aussi, aux Français. Selon une étude de la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Dress), 80% des bénéficiaires du minimum vieillesse en 2004 étaient des salariés ayant travaillé, mais touchant des retraites très faibles : parce qu’ils ont trop peu cotisé (le plus souvent), et parfois malgré de carrières complètes (c’est souvent le cas des agriculteurs).

Marine Le Pen joue de la même opposition entre les Français et les étrangers à propos de l’Aide médicale d’Etat (AME). La leader du Front national suggère que les clandestins bénéficient de soins à 100% alors que nombre de Français n’ont pas, eux, les moyens de se soigner. Claude Goasguen, député UMP de Paris, et autre grand pourfendeur de l’AME, avait usé de la même rhétorique, affirmant :«Il n’y a pas de raison que les étrangères en situation irrégulière aient un avantage léonin. Ou alors, que tous les Français soient à l’AME !» L’AME est un dispositif permettant un accès aux soins de base aux étrangers en situation irrégulière ne touchant pas plus de 636 euros par mois. Il est absurde de présenter ce filet de sécurité comme un privilège dont les Français seraient exclus. Les Français (ou les étrangers en situation régulière) dont les revenus sont inférieurs à 636 euros (le même seuil que l’AME) sont éligibles à la CMUC (couverture médicale universelle complémentaire), qui permet aussi une prise en charge à 100%, sans ticket modérateur.

21/2/2011, CÉDRIC MATHIOT

Source : Libération

Les Amis du Café Littéraire et la Section culturelle de l'USM organisent, le Mardi 22 Février à partir de 19h au Club de tennis de l’USM, une rencontre hommage à Mohamed Leftah. Ce rendez- 1vo us sera animé par Kacem Basfao, Issam-Eddine Tbeur et Kenza Sefrioui. Né à Settat, au Maroc, en 1946, Leftah fait ses études à Casablanca, puis s'oriente vers une carrière scientifique. II atterrit à Paris dans une école d'ingénieurs en travaux publics. En 1992, après la parution de Demoiselles de Numidie aux Editions de l'Aube, il renonce à éditer ses textes jusqu'à ce que Salim Jar l'introduise auprès des Éditions de la Différence, qui éditera l'ensemble - considérable - de son oeuvre inédite. Mohamed Leftah est mort au Caire, où il résidait depuis 2000, le 20 juillet 2008.

Source : Al Bayane

Huna Amsterdam a tenu une conférence pour présenter au public marocain l'émission radio Netherlands Worldwide et annoncer le lancement d'une édition maghrébine sur son antenne radiophonique. Une édition qui vise d'abord à informer, débattre et analyserl'actualité maghrébine et qui cible des jeunes citoyens ambitieux à la recherche d 'une information indépendante…Suite

"Entre12.000 15.000 Africains subsahariens vivent au Maroc dans une précarité obsolue", selon Fabien Didier Yeyné, Camerounais établi au Maroc et porte-parole de la communauté africaine en situation irrégulière au Maroc lors du Forum social de Dakar, tenu début février 2011…Suite

La communauté marocaine des îles Canaries était à l'honneur le week-end dernier, lors d'une conférence organisée par !Association culturelle canario-marocaine.

Depuis une immigration qui s'est renforcée durant les années 60, il existe actuellement plus de 20.000  « nationaux espagnols d'origine marocaine» vivant sur ces îles.

Source: Le Soir Echos

Malgré la fraîcheur du soir, il y avait foule au rendez-vous donné par le Conseil de la communauté marocaine à l’é'tranger (CCME) et la fondation 0NA, à la Villa des Arts de Casablanca, le jeudi 17 février. L'idée de la nuit de l'immigration était certes séduiante et pleine d'originalité.

Cette manifestation, organisée en marge du alon du libre, qui a aussi bénéficié du soutien des centres culturels étrangers au Maroc (Instituts français, Institut Cervantès de Casablanca, Institut italien Dante Alighieri de Rabat) et la délégation Wallonie- ruxelles, a réuni une trentaine d'artistes et d'auteurs marocains…Suite

Après l'indépendance, des milliers de jeunes Marocains sont partis étudier dans l'ancien bloc soviétique. Portrait d'une génération d'avant la chute du Mur de Berlin...Suite

la résolution de la question identitaire des sportifs marocains résidant à l'étranger constitue une nécessité urgente, ont souligné les participants à une conférence sur " les sportifs marocains à travers le mondeàhistoire et défis " tenue dans le cadre du 17ème Salon international de l'édition et du livre (SIEL).

Lors de cette rencontre, organisée, vendredi soir, par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), les participants ont estimé que la problématique de la double identité se pose à l'occasion de chaque événement sportif lorsque le sportif marocain à l'étranger se doit de choisir entre les couleurs de son pays d'origine et celles du pays d'accueil.

Ils ont ainsi mis l'accent sur la nécessité d'accorder davantage d'intérêt aux questions et problématiques qui rendent difficile l'intégration consciente des sportifs marocains à l'étranger.

A cet égard, l'ancien champion international Said Aouita a relevé que les problèmes du sportif marocain qui vit à l'étranger sont multiples, indiquant que les causes de l'immigration sont dues à la recherche de stages, la participation aux rencontres internationales ainsi qu'au manque au Maroc d'infrastructures de haut niveau.

Les sportifs marocains immigrent aussi pour tirer profit du sponsoring, a ajouté l'ancien champion, précisant qu'au cours des années 80 et 90 il' était difficile pour le sportif de vivre sans revenu ou sponsor.

Les athlètes marocains, a-t-il poursuivi, à cette époque, partait à l'étranger à la recherche de nouvelles expériences et pour tirer profit des progrès de la science en vue d'améliorer leurs performances.

Il a également mis en relief les difficultés qu'affrontent les sportifs marocains à l'étranger notamment la ségrégation, les différences culturelles et l'attrait de la naturalisation.

De son côté, le français Yvant Gastaut a rappelé que les sportifs marocains à l'étranger ont beaucoup donné à leur pays, soutenant que le sport constitue le miroir de la société marocaine dans le monde.

Il a , enfin, souligné que les sportifs marocains issus de la seconde génération en France disposent de potentialités exceptionnelles et choisissent, le plus souvent, de porter les couleurs du Maroc, le sport ayant éveillé leur identité d'origine. 
20/02/11

Source : MAP

Les produits de l'artisanat exposés au Salon international de l'édition et du livre (SIEL), qui se tient du 11 au 20 février à Casablanca, sont fort demandés par les visiteurs.

Les produits exposés au stand du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) sont très appréciés par les étrangers qui s'y rendent en grand nombre et entrent en contact direct avec les artisans marocains, se trouvant sur place, pour avoir des explications sur leurs différentes créations.

Ce stand est monté, en partenariat avec le CCME et le Secrétariat d'Etat chargé de l'artisanat, sur une superficie de 270 m2.

Cette exposition révèle le génie de l'artisan marocain et son esprit de créativité, dont les produits ne font pas uniquement le bonheur des visiteurs étrangers mais aussi des nationaux.

M. Abdellah Adnani, directeur général de la Maison de l'artisan, a confié, à cet effet à la MAP, que la participation aux activités du SIEL s'inscrit dans le cadre des objectifs de cette institution visant la promotion des produits d'artisanat sur les plans national et international.

Le Salon, a-t-il ajouté, constitue une bonne opportunité en vue de mieux faire connaître la diversité artisanale au Maroc, précisant que des documentaires, réalisés par la Maison de l'artisan, sont aussi projetés pour présenter le produit et mettre en avant la richesse de ce secteur.

La mise en place de cet espace vise aussi à promouvoir la production artisanale auprès de la communauté marocaine à l'étranger et à mettre en relief les créations du secteur d'artisanat, qui emploie plus de 2,300 millions artisans et dont l'apport reste bien bénéfique pour l'économie marocaine.

20/2/2011

Source : MAP

Le rideau est tombé, dimanche à Casablanca, sur la 17ème édition du Salon international de l'édition et du livre (SIEL) après un franc succès auprès du nombreux public qui a afflué vers cette manifestation tenue sous le thème: "La lecture pilier de la société du savoir".

Placée de sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, cette édition,  ouverte le 11 février, a enregistré une grande affluence, particulièrement   des élèves et des étudiants venus découvrir les dernières parutions et profiter  des nombreuses activités organisées dans le cadre du Salon.

Plusieurs cérémonies de signatures de livres ainsi que des  rencontre-débats, des lectures de poésie et des ateliers pour enfants ont été,  cette année, proposés aux visiteurs qui ont, le plus souvent, afflué en famille  au SIEL auquel ont participé quelque 724 éditeurs et exposants représentant 42  pays sur 23.800 m2.

Au chapitre des conférence-débats, il y a lieu de rappeler celles organisées  par le ministère de la culture qui a élaboré un programme diversifié relatif à  plusieurs questions littéraires, philosophiques ou encore ayant trait à  certaines problématiques sociales actuelles.

Ainsi dès l'ouverture du SIEL, la conférence inaugurale animée par le  penseur français Edgar Morin a donné le ton aux rencontres qui allaient suivre.

Outre des lectures poétiques,  des débats ont été consacrés à la pensée et à  l'œuvre des regrettés Edmon Amran El Maleh, Mohamed Abed El Jabri et Mohamed  Arkoun, dont les noms on été donnés aux salles de conférences du Salon, en plus  d'une rencontre-débat avec le ministre français de la culture et de la  communication Frédéric Mitterrand.

Invitée d'honneur de cette 17ème édition, l'Italie a participé avec un  programme riche et diversifié portant sur l'histoire, l'art, la musique, le  design, le théâtre, l'archéologie et l'édition avec des oeuvres qui reflètent  le riche patrimoine de ce pays européen et méditerranéen.

La Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc (BNRM) et la Bibliothèque  nationale centrale de Rome (BNCR) ont signé, au premier jour du 17ème SIEL, un  mémorandum d'entente visant le renforcement des relations bilatérales.

La présente édition a également enregistré une forte participation de la  France avec un Pavillon réaménagé permettant d'accueillir des signatures mais  également des ateliers pour enfants ainsi que des conférences en vue de  faciliter les échanges entre les auteurs invités et le public.

Les éditeurs venus du monde arabe ont, eux aussi, été nombreux à prendre  part à ce Salon proposant les nouveautés littéraires et les incontournables  classiques de la littérature et de la pensée arabes.

Un espace "création et récréation" a été, par ailleurs, consacré aux  enfants avec un programme aussi riche que diversifié. Ainsi, plusieurs  ateliers ont été mis gracieusement à la disposition des plus petits, venus non  seulement de Casablanca, mais de toutes les régions du Royaume grâce à des  voyages organisés par leurs écoles respectives.

Le 17ème SIEL a également enregistré une participation distinguée du  Conseil consultatif des droits de l'Homme (CCDH) dans le cadre de sa mission de  promotion et de défense des Droits de l'Homme, représenté au salon par le  Centre de documentation, d'information et de formation en droits de l'Homme  (CDIFDH).

Autre participation active enregistrée lors de cette édition est celle du  Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) qui a proposé un riche  programme portant sur "littératures, migrations, méditerranée".

Le Salon a également connu une forte participation de certains ministères  et institutions publiques, notamment le ministère de l'éducation nationale,  celui des Habous et des affaires islamiques en plus de la Bibliothèque  nationale du Royaume du Maroc et de plusieurs Facultés et établissements de  l'enseignement supérieur.

Le stand du ministère de la culture, organisateur de cet événement, a  notamment abrité une exposition sur la cavalerie dans la calligraphie. Elle comprenait des publications et des calligraphies reflétant le rapport entre  l'homme et les chevaux, ainsi que les différentes races de ce compagnon fidèle  de l'homme. L'exposition présentait également les différentes parures du cheval, les outils et les équipements utilisés par le chevalier lors des  fantasia.

Les activités de cette 17ème édition ont, enfin, été couronnées par la  remise des prix de la compétition de diction et d'oralité à seize élèves,  relevant de l'académie régionale de l'éducation et de la formation de  Rabat-Salé-Zemmour-Zaer.

20/2/2011

Source : MAP

Réponse à la réponse : Esther Benbassa, Eva Joly (députée européenne) et Noël Mamère (député de la Gironde) réagissent ici à trois universitaires – Sylvain Crépon, Stéphane François, et Nicolas Lebourg –, qui avaient eux-mêmes critiqué sur Rue89 le « Manifeste pour une écologie de la diversité » que ces trois personnalités d'Europe Ecologie avaient publié dans Libération le 27 janvier.

Ils leur reprochaient d'user de concepts dangereux en faisant le parallèle entre diversité sociale et écologique. La réponse des auteurs.

Alors que M. Sarkozy, après avoir lié immigration et insécurité, poursuit sur sa lancée vers l'extrême droite en parlant de l'échec du multiculturalisme (concept n'ayant pourtant pas de sens en France) et en appelant de ses vœux un débat sur la laïcité qui ne vise en réalité qu'à stigmatiser un peu plus encore nos compatriotes musulmans, c'est à un bien curieux procès que nous avons droit depuis quelques semaines, suite à la publication dans Libération, le 27 janvier, de notre tribune « Manifeste pour une écologie de la diversité ».

Pour les uns, nous mettons en cause le concept même de laïcité. Pour les autres, nous emboîtons le pas de Nicolas Sarkozy quand ce dernier prétendait instaurer une « laïcité positive » et louait les qualités du prêtre en opposition à celles de l'instituteur.

Pour les derniers, enfin, ce sont les valeurs humanistes elles-mêmes que nous mettons à mal ; à tel point que nous sommes suspectés de mettre nos pas dans ceux de l'extrême droite que nous combattons…

Contre l'instrumentalisation de la laïcité

La laïcité est une valeur fondamentale de notre pacte social. Aucun autre pays n'est d'ailleurs aussi attaché à cette notion que les Français peuvent l'être.

Mais c'est précisément pour cette raison que nous refusons de la laisser déformer par l'extrême droite et par la droite au pouvoir et que nous voulons attirer l'attention sur une dérive des plus dangereuses, qui veut voir en elle non pas un outil de notre vivre ensemble mais au contraire une arme de destruction massive tournée contre une partie de nos concitoyens.

Si la laïcité est une vertu, son instrumentalisation et le laïcisme poussé à l'extrême ne le sont en aucune façon ; et entendre Mme Le Pen l'invoquer pour justifier la haine historique de son parti à l'égard de ce qui est aujourd'hui la deuxième religion de France est obscène, tout comme il est obscène de voir les responsables de la majorité et le président de la République lui emboîter le pas dans une visée purement électoraliste.

Entre nature et culture : le faux procès

Quant à nous accuser, ainsi que trois universitaires le font dans une tribune publiée par Rue89, de nous tromper de combat et même de mettre nos pas dans ceux de l'extrême droite suite à une comparaison qui ne leur plaisait pas… l'attaque est tellement curieuse qu'elle mériterait de n'être pas relevée. Voici les phrases qui nous valent tous les soupçons :

« Nous pouvons pourtant encore sauver et la laïcité et la République, à condition qu'elles soient revisitées, qu'elles cessent d'appuyer un nationalisme exclusiviste et stérile, et servent au contraire à créer les conditions d'une sociodiversité féconde. Lorsque le nombre d'espèces diminue dans la nature, les maladies infectieuses, elles, se multiplient.

Et pour les endiguer, des efforts doivent être déployés afin de préserver les écosystèmes naturels et leur variété. Qu'on nous pardonne le rapprochement, mais une société monoethnique (il n'en existe heureusement pas beaucoup) est une société condamnée. »

Sur la foi de ce parallèle entre nature et culture, nous voilà assignés à comparaître pour ethnodifférentialisme et fixisme culturel. Mais de quoi s'agit-il au juste ? Dans leur explication de texte, les auteurs de cet article n'ont pas pris la peine par exemple de déterminer si ce coupable parallèle était à visée argumentative ou explicative.

Il s'agissait bien évidemment d'illustrer une idée, et non de la démontrer, contrairement à ce qui nous est reproché. Et cette première erreur en annonce d'autres. Ce rapprochement est ainsi tour à tour et au choix sous leur plume : un « argument », une « logique », « un parallèle », un « schéma formel », un « symbole » « une image ».

Alors de quoi parle-t-on ? Difficile de comprendre ce que les auteurs veulent vraiment dire quand autant de concepts, si différents les uns des autres, sont mobilisés pour commenter un seul et même élément…

L'extrême droite s'appuie de tout temps sur de prétendues lois naturelles pour justifier sa haine de l'autre et sa quête d'exclusion. Nous relevons simplement que la diversité est une condition sine qua non de toute forme de vie. L'extrême droite prétend qu'il n'y a pas d'« identité » qui ne soit génétique, et immuable, y compris au niveau des peuples.

Pour une laïcité ouverte et raisonnée

Nous relevons au contraire « qu'aujourd'hui plus encore qu'hier, il est difficile de concevoir des identités uniques et figées. Toutes sont et seront composites, évolutives, paradoxales, personne n'étant en mesure de les définir de force, sauf au risque de reproduire les modèles totalitaires ».

L'extrême droite prétend qu'on est français et doit l'être de génération en génération, sans possibilité de le devenir : deux d'entre nous sont nées à l'étranger et sont devenues françaises, et connaissent parfaitement bien ce qu'être « immigré » peut signifier… Il n'est pas certain que ceux qui prétendent que nous nous trompons de combat ne s'égarent pas eux-mêmes.

Ni « positive », comme quand Nicolas Sarkozy s'attaquait à la séparation de l'Eglise et de l'Etat, ni instrumentalisée, la laïcité a toujours été ouverte et raisonnée et symbole de tolérance ; elle doit le rester. Elle ne doit pas servir aujourd'hui à ceux dont la France rêvée serait une France barricadée sur elle-même, et ne souffrant aucune diversité.

21/2/2011, Esther Benbassa - Eva Joly - Noel Mamere

Source : Rue 89

Pour Marine Le Pen, la relance par l’UMP d’un débat sur «la laïcité et la place de l’islam en France» est pain béni. «La dernière fois que Nicolas Sarkozy a utilisé cela, c’était le débat sur l’identité nationale et le Front national a fait 15% des voix. Alors, encore un effort M. Copé ! Encore un petit débat, un petit bla-bla sur l’islam, la laïcité, et je pense qu’effectivement nous pourrons terminer à la présidentielle avec 25%», se réjouissait-elle vendredi sur France Info. Ce jour-là, un sondage Ifop publié par France-Soir la créditait de 19 à 20% d’intentions de votes au premier tour de la présidentielle (1). Un score inédit pour le FN à quinze mois de l’élection.

L’UMP va se retrouver sur un terrain que la présidente du FN a déjà labouré lors de sa campagne interne pour accéder à la tête du parti, en brandissant l’étendard de la laïcité et en dénonçant les prières de rues des musulmans comme une nouvelle forme d’«occupation».

En donnant l’impression de courir après les thématiques de Marine Le Pen, la formation de Jean-François Copé risque de les banaliser sans en tirer profit. Tout comme son père, Marine Le Pen pense que les électeurs «préféreront l’original à la copie». L’ex-Premier ministre Dominique de Villepin a d’ailleurs mis en garde ses propres amis de l’UMP : «Que voulons-nous ? A quoi jouons-nous ? Moi, j’ai beaucoup de sympathie pour les apprentis sorciers mais je n’ai pas le sentiment que dans un pays démocratique cela puisse se faire sans conséquence.» Villepin n’est pas le seul à s’inquiéter d’un débat «qui peut prêter à toutes les mauvaises interprétations», selon les mots de Jean-Marie Bockel, président de la Gauche moderne et ex-ministre de Sarkozy. L’ex-garde des Sceaux Rachida Dati a ainsi demandé que les initiateurs de la discussion publique fassent «attention de ne pas stigmatiser les musulmans qui sont d’abord français».

«Sarkozy joue avec le feu et ce depuis des années, constate le socialiste Manuel Valls, pour qui ce débat aboutira à stigmatiser l’islam. Quand on fait ce débat sans réflexion, c’est une stratégie.» Preuve s’il en est que l’UMP vient de mettre les pieds sur un terrain déjà miné par le FN.

(1) Réalisé les 16 et 17 février auprès de 949 personnes.

19/2/2011,  CHRISTOPHE FORCARI

Source : Libération

Le ministre chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, Mohamed Ameur, a souligné, vendredi à Agadir, le rôle important des Marocains du monde dans le développement du Maroc à tous les niveaux, indiquant que le maintien des liens solides qui les unissent avec leur pays d'origine figure en tête des priorités du gouvernement.

M. Ameur a ainsi relevé la contribution des Marocains du monde au dynamisme économique et social, qui traduit un grand attachement au Maroc, notamment à travers les transferts d'argent, le lancement de projets économiques, et l'apport à l'urbanisation et au développement des infrastructures dans le monde rural.

L'apport de la communauté marocaine au développement du tourisme a été également rappelé du fait qu'elle constitue aujourd'hui quelque 40 pc du total des touristes venus de l'étranger.

Le ministre a en outre mis l'accent sur la contribution importante des Marocains du monde à la défense des causes nationales, indiquant que leur double appartenance leur permet d'être une véritable force d'influence auprès des pays d'accueil et une passerelle entre le Maroc et ces pays.

Evoquant l'évolution de ce phénomène dans le contexte de la mondialisation, il a rappelé que le taux de croissance de la communauté marocaine à l'étranger a augmenté rapidement, passant d'un million et demi en 1992 à environ 4 millions actuellement, soit près de 10 pc du total des habitants du Maroc.

Cette évolution se traduit également, selon lui, par l'étendue des pays d'accueil, d'Europe aux Etats-Unis et d'Afrique aux pays Arabes, la mutation en terme de profils des immigrés qui comprend aujourd'hui un grand nombre de cadres et d'étudiants, et une tendance à la féminisation de l'immigration.

Face à ces mutations, le ministre a indiqué que le Maroc ne ménage aucun effort pour maintenir toujours solides les liens des Marocains du monde avec leur pays d'origine et répondre à leurs attentes et préoccupations, notamment au vu de l'impact de la crise économique qui touche nombre de pays d'accueil.

19/02/2011

Source : MAP

L’Exécutif des Musulmans de Belgique (EMB) est en phase de restructurer la représentation des musulmans en Belgique. Une des modifications prévues : le prochain Exécutif sera constitué par des représentants délégués des mosquées, étant donné qu’elles constituent la base de la communauté musulmane. A part cette mesure, il n'y a pas d'informations supplémentaires pour le moment.

Le chantier avait été ouvert en mars 2008, quand le ministre belge de la Justice avait chargé cet organe représentatif du culte musulman de mener des discussions avec toutes les composantes de la communauté musulmane.

Le ministre avait déjà approuvé le 21 mai dernier les grandes lignes d'un projet de renouvellement. Après trois années de concertations entre les musulmans de Belgique, le projet final sera remis au ministre de la Justice le 1er mars prochain, selon un communiqué de presse.

19/2/2011

Source : Yabiladi

Le ministre chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, Mohamed Ameur, a souligné, vendredi à Agadir, le rôle important des Marocains du monde dans le développement du Maroc à tous les niveaux, indiquant que le maintien des liens solides qui les unissent avec leur pays d'origine figure en tête des priorités du gouvernement.

M. Ameur a ainsi relevé la contribution des Marocains du monde au dynamisme économique et social, qui traduit un grand attachement au Maroc, notamment à travers les transferts d'argent, le lancement de projets économiques, et l'apport à l'urbanisation et au développement des infrastructures dans le monde rural.

L'apport de la communauté marocaine au développement du tourisme a été également rappelé du fait qu'elle constitue aujourd'hui quelque 40 pc du total des touristes venus de l'étranger.

Le ministre a en outre mis l'accent sur la contribution importante des Marocains du monde à la défense des causes nationales, indiquant que leur double appartenance leur permet d'être une véritable force d'influence auprès des pays d'accueil et une passerelle entre le Maroc et ces pays.

Evoquant l'évolution de ce phénomène dans le contexte de la mondialisation, il a rappelé que le taux de croissance de la communauté marocaine à l'étranger a augmenté rapidement, passant d'un million et demi en 1992 à environ 4 millions actuellement, soit près de 10 pc du total des habitants du Maroc.

Cette évolution se traduit également, selon lui, par l'étendue des pays d'accueil, d'Europe aux Etats-Unis et d'Afrique aux pays Arabes, la mutation en terme de profils des immigrés qui comprend aujourd'hui un grand nombre de cadres et d'étudiants, et une tendance à la féminisation de l'immigration.

Face à ces mutations, le ministre a indiqué que le Maroc ne ménage aucun effort pour maintenir toujours solides les liens des Marocains du monde avec leur pays d'origine et répondre à leurs attentes et préoccupations, notamment au vu de l'impact de la crise économique qui touche nombre de pays d'accueil.

19/2/2011

Source : MAP

Le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) et l'Université de Limoges (France) ont signé, vendredi à Casablanca, une convention-cadre dans le domaine de la recherche.

Cette convention cadre a été signée à l'issue d'une table ronde sur "Sportifs marocains du monde, histoire et enjeux actuels", avec la participation notamment de l'ancien champion du monde d'athlétisme, Saïd Aouita, tenue à l'occasion de la parution des actes d'un colloque international organisé par le CCME du 24 au 25 juillet à Casablanca.

En vertu de cette convention, signée dans le cadre du Salon international de l'édition et du livre (SIEL), les deux parties décident de développer des rapports de coopération en matière de recherche dans des domaines d'intérêt commun.

Les deux institutions contribueront ainsi à la réalisation conjointe et coordonnée de programmes de coopération de recherche et s'engagent à encourager la réalisation de projets de recherche ou de programmes d'études conformes à leurs préoccupations et définis d'un commun accord.

Les deux parties acceptent de soutenir l'organisation de séminaires scientifiques, d'ateliers de communication et d'information et de manifestations culturelles. Elles s'engagent également à échanger la documentation, les publications et les documents scientifiques.

Chaque projet fera l'objet d'un programme spécifique dans lequel seront précisés les activités à réaliser, le calendrier de travail, les implications financières pour chacune des deux parties, les méthodes d'évaluation et les documents nécessaires à la réalisation du projet.

La présente convention est conclue pour une durée de 3 ans renouvelable par tacite reconduction.

19/02/2011

Source : MAP

Le président du Conseil de la communauté marocaine résidant à l'étranger (CCME), Driss Yazami, a indiqué que la communauté marocaine résidant à l'étranger crée dans toutes les langues bien que le français domine encore leurs écrits.

M. Yazami a ajouté, dans un entretien à la MAP en marge de la 17ème  édition du Salon international de l'édition et du livre (SIEL), qu'au cours des  dernières années sont apparus des écrivains marocains qui, en plus du   français, s'expriment en hollandais, en flamand, en catalan et en anglais  notamment, estimant que le champ culturel connaitra au cours des années à venir  des œuvres marocaines en espagnol, en italien et en d'autres langues.

Après avoir  souligné la nécessité de déployer davantage d'efforts en vue  d'entreprendre la traduction des écrits des marocains établis à l'étranger afin  qu'elles soient accessibles à tout le monde, il a relevé que les marocains de  la seconde génération résidant à l'étranger sont très productifs et que leurs  écrits portent essentiellement sur les questions sociales et les problématiques  de l'identité et de la recherche de soi.

A ce propos, M. Yazami a indiqué que le livre " Le dernier patriarche "  de Najat El Hachmi paru en catalan et qui a remporté le prix de Barcelone,  illustre  ce genre d'écrits en abordant la question identitaire à travers la  relation père-fils.

Il a ajouté que cette écriture est mise en branle des fois par le conflit  violent entre les origines et des fois par la réconciliation, soit consciemment  soit inconsciemment.

Le président du CCME a souligné, à cet égard, que la réconciliation avec  la famille signifie la réconciliation avec l'identité et l'origine, laquelle,  réconciliation, doit prendre en compte la nouvelle appartenance et ce que cela  implique pour la question du choix entre l'origine et le lieu d'adoption.

D'autre part, a-t-il poursuivi, il faudrait prendre en considération les  mutations exprimées par la littérature de l'immigration, surtout par la seconde  génération, relevant les compétences dont dispose la communauté marocaine à  l'étranger, rappelant la participation, récemment, au colloque sur la presse et  l'immigration de 230 marocains venus de 18 pays, dont une journaliste marocaine  qui présente le journal télévisé en Russie et une autre qui tient une chronique  dans le plus grand quotidien italien d'économie lu par les hommes d'affaires et  l'élite économique dans ce pays ainsi que d'un enseignant-chercheur dans le  domaine des média au Brésil.

Il a, en outre, souligné la nécessité de mettre la lumière sur les  mutations qu'a connues le phénomène de l'immigration en ce sens que celle-ci  s'est féminisée et intervient, aujourd'hui, dans un contexte de mondialisation,  de nouvelles problématiques économiques et de l'importance de la question de la  relation pays d'origine-communauté établi à l'étranger.

Dans ce cadre, il a rappelé que le CCME a organisé des rencontres  scientifiques sur les questions des langues et a édité de nombreux livres  relatifs à la langue arabe et à la façon de la faire parvenir à l'autre.

Il a, en outre, mis l'accent sur l'importance de développer la  communication avec la communauté marocaine résidant à l'étranger en tenant  compte de la diversité de ses composantes et de leurs domaines d'action et leur  histoire dans les pays d'accueil.

M. Yazami a, enfin, fait savoir que le processus d'intégration au Canada,  par exemple, n'est pas le même à Dubaï ou Moscou, appelant à la nécessité  d'approfondir la connaissance des différences socioculturelles parmi la  communauté marocaines à l'étranger, des jeunes générations et de leurs   aspirations et différences en ce sens qu'elles  marquent leur relation avec le  pays d'origine.

18/2/2011,  Jamaleddine Benlarbi

Source : MAP

Le gouvernement espagnol a approuvé, vendredi, l'accord portant sur la coopération policière transfrontalière conclu avec le Maroc, en novembre dernier, a-t-on annoncé de source officielle à Madrid.

Réuni en Conseil des ministres, le gouvernement espagnol a décidé de soumettre ledit accord au Parlement.

L'accord, qui se veut un traité international, établit un cadre générique de  coopération policière dans la lutte contre le terrorisme et la délinquance  transfrontalière, souligne-t-on de même source.

Il se fixe comme objectif de "renforcer la coopération transfrontalière  pour combattre efficacement le terrorisme et la délinquance transnationale,  particulièrement celle organisée", à travers la création de centres de  coopération policière dans les ports d'Algésiras et Tanger.

Ces structures devront permettre un traitement et des échanges optimaux  d'informations relatives à la criminalité transfrontalière et faciliter la  prévention et la coordination à cette fin.

L'accord a été à signé l'occasion de la visite de travail, à Madrid, du  ministre de l'Intérieur, M. Taieb Cherqaoui.

Source : MAP

Communiqué de presse

L’immigration dans le roman arabe
et programme du week-end

Dans le cadre du Salon international de l’édition et du livre de Casablanca – SIEL 2011 

Le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME) avec le soutien de Artisanat du Maroc consacre le samedi 19 et le dimanche 20 février au traitement de l’immigration dans le roman arabe.

 

« Protéger les droits de l'homme des immigrants, des demandeurs d'asile et des réfugiés tout en gérant les flux migratoires est l'un des plus grands défis que l'Europe ait à relever actuellement. Toute solution durable passe par une approche plus humaine, qui tienne compte de la nécessité de protéger les migrants et de favoriser leur intégration », a déclaré aujourd'hui Thomas Hammarberg, Commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe, en annonçant la tenue d’un séminaire sur « la dimension des droits de l’homme des migrations en Europe ».

Ce séminaire est organisé à Istanbul les 17 et 18 février par le Commissaire et par la présidence turque du Comité des Ministres du Conseil de l'Europe. Il vise à permettre un échange de vues sur les principales divergences entre les lois et pratiques migratoires en vigueur en Europe et les normes de protection des droits de l'homme ; il doit aussi être l'occasion de discuter des meilleurs moyens d'aider les Etats à réfléchir sur leurs politiques migratoires et à les faire évoluer.

Le séminaire réunira des représentants des Etats membres du Conseil de l'Europe et des experts qui s'occupent des questions migratoires dans les organisations intergouvernementales ou non gouvernementales ou encore dans le monde universitaire. Les participants examineront des thèmes comme les défis généraux que représentent les migrations du point de vue des droits de l'homme en Europe, la protection des enfants migrants non accompagnés et la lutte contre le trafic illicite de migrants. La séance introductive du séminaire sera ouverte à la presse.

Le respect des droits des migrants et les politiques publiques de gestion des flux migratoires figurent parmi les principaux domaines d’action du Commissaire. Lancée à l’occasion du séminaire, une page du site web du Commissaire est désormais consacrée à ces sujets. Vous y trouverez tous les documents publiés par le Commissaire qui concernent les droits de l'homme des immigrants, des réfugiés et des demandeurs d'asile. Cette page sera régulièrement mise à jour.

15/02/11

Source : Conseil de l’Europe

Ambassadeur extraordinaire chargé de la collaboration internationale en matière de migrations, Eduard Gnesa a rencontré jeudi le Secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, à qui il a présenté le programme de la présidence suisse du Forum mondial sur la migration et le développement, en 2011.

Le Forum mondial sur la migration et le développement (FMMD) est le premier et unique processus international de dialogue sur les liens entre la migration et le développement. Fondé en 2006 à l'initiative de Monsieur Kofi Annan, ancien Secrétaire général des Nations Unies, il est ouvert à tous les Etats membres de l'ONU. Il permet de renforcer les échanges informels d'expériences et la coopération entre les pays de provenance et de destination concernés par les questions de migration. A la suite de la Belgique, des Philippines, de la Grèce et du Mexique, la Suisse a repris la présidence du FMMD en décembre de l'année dernière. En 2011, cette fonction est assurée par l'ambassadeur extraordinaire Eduard Gnesa.

La Suisse entend poursuivre sur la voie des résultats obtenus par les précédentes présidences. Elle souhaite mettre l'accent sur les échanges entre Etats des différentes régions du monde et cibler certaines thématiques en adoptant une approche participative et en se focalisant sur les actions à entreprendre. Plutôt que de miser, comme auparavant, sur une seule et unique grande conférence, le FMMD organisera en 2011 plusieurs rencontres de moins grande envergure. La présidence suisse entend cependant maintenir le caractère global du dialogue en y associant les Etats de toutes les régions du monde, les organisations internationales ainsi que les différents acteurs de la société civile et de l'économie privée. La coopération en partenariat établie avec eux constitue l'un des principaux objectifs fixés par le FMMD pour 2011.

A l'occasion d'une rencontre informelle, l'ambassadeur extraordinaire Eduard Gnesa a présenté le programme de la présidence suisse du FMMD au Secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon. Ce dernier en a pris connaissance avec intérêt et a approuvé l'approche adoptée par la Suisse, axée sur la pratique.

Par ailleurs, l'ambassadeur extraordinaire Eduard Gnesa a rencontré à New York Joseph Deiss, président de l'Assemblée générale de l'ONU et ancien conseiller fédéral.

18.02.2011

Source : Confédération suisse

L’UMP relance le débat sur la place des religions dans la société, notamment de l’islam, et n’exclut plus d’autoriser un financement public des lieux de culte.

Le président de la République Nicolas Sarkozy entouré des représentants des principaux cultes, lors de la cérémonie des vœux aux autorités religieuses, le 7 janvier au palais de l'Élysée (Photo : AFP/LIONEL BONAVENTURE).

Nicolas Sarkozy ayant donné son feu vert, l’UMP organisera début avril un débat sur « l’exercice des cultes religieux dans la République laïque avec un point particulier sur l’exercice du culte musulman », pour reprendre la formule de Jean-François Copé, son secrétaire général.

Il s’agit pour la droite, tout en se félicitant de l’adoption de loi interdisant le voile intégral dans l’espace public, de ne pas laisser à Marine Le Pen le monopole du thème de la laïcité, que la présidente du FN instrumentalise depuis plusieurs mois au nom de la « lutte contre l’islamisation ».

La loi de 1905 dispose que « la République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte ». Or, plusieurs voix s’élèvent à droite afin de permettre le financement public de la construction de lieux de culte.

«Aménagement» ou contournement de la loi de 1905

« Il faut faciliter la construction de mosquées dans notre pays, quitte s’il le faut à ce que l’État y participe », a déclaré jeudi 17 février sur RMC Benoist Apparu, secrétaire d’État au logement et membre de l’UMP. Expliquant : « On ne peut pas d’un côté dénoncer l’islam des caves et des rues, et ne pas en tirer les conséquences. Se contenter de dénoncer, ça, c’est ce que fait le FN. Nous, nous devons apporter des réponses. »

Nicolas Sarkozy avait été le premier, avant d’y renoncer une fois élu, à remettre publiquement en cause la loi de 1905 dans son livre publié en 2004, La République, les religions, l’espérance (Cerf). Une idée implicitement reprise à l’occasion de ses vœux aux autorités religieuses, le 7 janvier dernier, en exposant que « la République implique qu’elle tienne ses promesses en permettant que chacun puisse prier dans des lieux dignes ».

Concrètement, indique-t-on à la direction de l’UMP, il s’agirait soit d’un « aménagement » de la loi de 1905, soit d’un contournement de celle-ci via le financement d’associations ou de fondations culturelles.

Abroger le concordat ?

À l’opposé, le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon a annoncé le dépôt d’une proposition de loi afin, d’une part, d’abroger le concordat en Alsace-Moselle, et, d’autre part, de revenir à la rédaction originelle de la loi de 1905 (« Ne sont pas considérées comme subventions les sommes allouées pour réparations aux monuments classés »), modifiée en 1942 par Philippe Pétain (« Ne sont pas considérées comme subventions les sommes allouées pour réparations aux édifices affectés au culte public qu’ils soient ou non classés monuments historiques »).

« Le concordat institutionnalise quatre cultes (catholique, israélite, protestant luthérien et protestant réformé) tandis que le droit local a permis le financement de la Grande Mosquée de Strasbourg par la ville (10%), le département (8%) et la région (8%) », rappelle Fabienne Keller, sénatrice UMP du Bas-Rhin, qui défend cet héritage historique du temps où les trois départements concernés étaient annexés par l’Allemagne.

«Une seule communauté, la communauté nationale»

Député UMP et maire de Woippy (Moselle), François Grosdidier a d’ailleurs déposé en 2006 une proposition de loi visant à intégrer le culte musulman dans le droit concordataire d’Alsace et de Moselle, estimant qu’« il n’est pas acceptable que les musulmans soient exclus du droit applicable en Alsace-Moselle au seul motif qu’ils n’étaient pas présents sur le territoire en 1801 ».

Cette question débouche sur un autre débat, celui du multiculturalisme. « Nous ne voulons pas d’une société dans laquelle les communautés coexistent les unes à côté des autres. Si on vient en France, on accepte de se fondre dans une seule communauté, la communauté nationale », a insisté Nicolas Sarkozy, jeudi 10, sur TF1, en rejetant le multiculturalisme.

Quitte à tourner le dos à ce qu’il prônait avant son élection à la présidence de la République, notamment lorsqu’il parlait de « discrimination positive » en fonction des origines ou de la religion (le « préfet musulman »).

Un débat qui dépasse les clivages droite-gauche

D’autres responsables politiques ont, à l’inverse, récemment proposé de remplacer la définition universaliste de la citoyenneté par une approche communautariste.

Dans une tribune publiée le 27 janvier dans Libération, trois membres d’Europe Écologie – Les Verts (Esther Benbassa, Noël Mamère et Eva Joly) prônent ainsi « une laïcité raisonnée qui reconnaisse la part de l’appartenance ethnique, culturelle, religieuse, linguistique », affirmant qu’« intégration et assimilation sont des mouvements venus d’en haut, autoritaires, ne prenant pas en considération les réalités humaines ».

Même critique de la part d’Hervé Morin, le 5 janvier, dans ses vœux. « Il faut se rendre à l’évidence que notre pacte social reposant notamment sur notre creuset républicain assimilateur et intégrateur a vécu », avance le président du Nouveau Centre en appelant à « la reconnaissance du rôle des tribus » constituées « en fonction de ses racines, de son métier, de ses passions, de sa foi ».

Un débat qui dépasse les clivages droite-gauche et touche au cœur du projet de société français.

17/2/2011, Laurent de BOISSIEU

Source : La Croix

 

Catherine Ashton veut-elle faire oublier l’inexistence de l’Europe depuis le début des révolutions arabes ? La «ministre des Affaires étrangères» de l’Union était hier à Tunis (photo) pour annoncer une aide européenne sonnante et trébuchante (17 millions d’euros immédiatement, 258 millions jusqu’en 2013), et elle sera mardi, au Caire, le premier responsable étranger à effectuer un voyage dans ce pays depuis la chute du raïs. Le Liban, Israël, les Territoires occupés, ou encore la Jordanie auront aussi droit à sa visite.

Un activisme tardif, l’Union s’étant jusque-là contentée de prendre acte de la chute des dictatures «amies», incapable de prendre la moindre initiative. Pourtant, l’Europe considère les pays du pourtour méditerranéen comme son arrière-cour, le lieu privilégié de l’exercice de sa toute nouvelle politique étrangère commune. C’est raté, pour l’instant. La baronne Ashton, qui dispose pourtant d’un service diplomatique enfin constitué, n’a pas osé agir seule, de peur de déplaire aux Etats membres. Par exemple, elle aurait pu désigner un envoyé spécial en Tunisie ou en Egypte afin de peser sur le cours des événements. Encore eût-il fallu que les Vingt-Sept soient d’accord sur ce qu’il convenait de faire. Or l’indécision d’Ashton est l’exact reflet des indécisions nationales, à l’image d’une Michèle Alliot-Marie perpétuellement à contretemps.

«Ashton a fait le choix d’être la secrétaire générale des Vingt-Sept, regrette Daniel Cohn-Bendit, le coprésident du groupe des Verts au Parlement européen, l’une des voix les plus critiques envers les ratés de l’Union. La politique étrangère européenne ne peut être la somme des diplomaties nationales, sinon c’est le plus petit dénominateur commun.» Mais les Etats, surtout les grands, ne veulent pas accorder la moindre autonomie à Lady Ashton, comme s’en est plaint, mardi, José Manuel Durão Barroso, le président de la Commission, devant les eurodéputés.

Le Parlement européen n’est pas plus brillant que les Etats membres : «Face à ce tsunami démocratique, équivalent à la chute du mur de Berlin, le Parlement est resté sans voix», souligne Cohn-Bendit. Ainsi, les socialistes européens ont joint leurs voix à celles de la droite du PPE pour bloquer, le 18 janvier, le vote d’une résolution sur la Tunisie en attendant que la situation se stabilise…

Seule la peur de la pression migratoire, incarnée par l’arrivée de 5 000 boat people tunisiens sur les côtes italiennes, semble sortir les Européens de leur apathie. Hier, Cecilia Malmström, commissaire aux Affaires intérieures, est venue expliquer aux députés réunis à Strasbourg que l’Union allait mobiliser ses moyens pour aider l’Italie afin d’empêcher les migrants d’arriver en masse en Europe. «En fait, l’absence d’enthousiasme de l’Union face aux révolutions arabes se comprend, car toute sa politique d’immigration s’appuie sur la collaboration des dictatures du sud de la Méditerranée», dénonce l’Allemande Franziska Brantner, eurodéputée verte. Si elles s’effondrent, ce sera une catastrophe pour l’Europe.» Ainsi, le Parlement européen a donné son feu vert, le mois dernier, à la négociation d’un accord d’association avec la Libye du colonel Kadhafi en échange de sa collaboration dans la lutte contre l’immigration clandestine. Un pays qui vient à son tour d’entrer en ébullition.

17/02/2011, JEAN QUATREMER

Source : Libération

Canada : Les conservateurs proposent un nouveau profil d'immigrants

Le ministre fédéral de l'Immigration, Jason Kenney, propose d'adopter un nouveau système de pointage pour modifier les critères d'accueil des immigrants au Canada.

Le plan proposé prévoit cibler de nouveaux arrivants jeunes, parfois moins éduqués, mais qui maîtrisent mieux l'anglais et le français.

Le ministre souhaite réorganiser le système de points que le gouvernement utilise actuellement pour déterminer quels travailleurs qualifiés étrangers pourront entrer au pays en favorisant les immigrants qui ont le plus de chances de réussir financièrement.

Les nouveaux arrivants qui auront déjà reçu une offre d'emploi au Canada seraient favorisés en vertu de ce nouveau système.

Les immigrants plus jeunes auraient aussi de meilleures chances de dénicher un emploi en arrivant au pays. Un postulant âgé de moins de 35 ans obtiendrait 12 points, et un candidat de 49 ans n'en obtiendrait aucun.

Maîtrise des langues officielles

Selon la professeure en politique publiques de l'Université Queen's, Naomi Alboim, un système qui met de l'avant le critère de la langue est une bonne idée. « Je pense qu'il n'y a aucun doute à l'effet que la langue est le plus important facteur de succès. Le fait que le système de pointage prenne en compte cet aspect est positif. »

Le Canada accorde déjà depuis quelques années plus d'importance à la question de la langue, et cela a pour effet que certains pays sont d'avantage représentés que d'autres lors du processus de sélection, estime le professeur de l'Université de Waterloo, Mikal Skuterud, qui étudie les phénomènes migratoires. Ainsi, le nombre d'immigrant provenant de la Chine et du Pakistan a chuté alors que les représentants de la Grande-Bretagne, des États-Unis et de la France sont plus nombreux.

Le gouvernement espère faire adopter son nouveau plan d'ici la fin de l'année et souhaite tenir des consultations publiques en mars pour discuter de ses nouvelles cibles.

17/2/2011

Source : Radio-Canada

Le Symposium national sur le bénévolat et la citoyenneté, qui s’est tenu le vendredi 11 février à Casablanca, a constitué un lieu de réflexion et d’échanges visant à améliorer l’action solidaire et bénévole pour la concrétisation du développement humain.

Casablanca a abrité, vendredi 11 février, le Symposium national sur «Le bénévolat et la citoyenneté : pour une nation solidaire». Initié par le Lions Club International District 416-Maroc, ce symposium a réuni des personnalités du monde politique, économique, culturel, de la presse ainsi que des acteurs associatifs et des droits de l’Homme. Étaient présents au rendez-vous Nouzha Skalli, ministre du Développement social, de la Famille et de la Solidarité et Nizar Baraka, ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé des Affaires économiques et générales. Cette rencontre a permis de mettre en exergue l’importance de l’action solidaire et bénévole pour la concrétisation du développement humain. Les travaux de ce symposium ont été organisés autour de quatre panels: «Transformation sociale et nouveaux droits des citoyens», «Actions de proximité et mobilisation sociale», «Structuration de l’espace public et expressions citoyennes» et «La société civile organisée, un atout décisif ou un acteur encombrant». La séance d’ouverture du symposium a été donnée par Khalil Hachimi Idrissi, gouverneur du Lions Clubs International District Maroc et la ministre Nouzha Skalli. M. Hachimi Idrissi a indiqué que le bénévolat marocain entend répondre au besoin d’une Nation solidaire, estimant qu’il s’agit de relever ce défi de manière structurée, constructive et efficace. «Quand le bénévolat rencontre une vraie ingénierie sociale, une transparence dans la gestion, une clarté dans les procédures et les objectifs, la rupture est rapidement faite entre une démarche caritative sans lendemain et une action sociale efficace et pérenne», a-t-il déclaré. Et d’ajouter que «transformer la société, réduire les inégalités, lutter contre les exclusions, agir sur son cadre de vie, promouvoir les arts et la culture, accompagner la jeunesse, encadrer des activités sportives... toutes ces activités supposent une assimilation des valeurs de la citoyenneté, fondée sur la liberté insécable et sur la responsabilité assumée, mais également sur l’affirmation d’une volonté de vivre ensemble, au sein de la Nation, selon les règles de la démocratie telles qu’elles sont universellement admises». Pour sa part, Mme Skalli a souligné l’importance du partenariat avec les associations qui constitue un choix stratégique et une option pour la gestion des programmes de développement. La ministre a rappelé que la promotion du volontariat figure parmi les grandes préoccupations nationales qui sont reflétées dans l’ensemble des programmes gouvernementaux. Débattant de «La participation directe des citoyens : une culture de la transparence», Abdeslam Aboudrar, président de l’Instance centrale pour la prévention contre la corruption, a relevé que l’amélioration du niveau de vie des citoyens reste tributaire de la bonne gouvernance et que celle-ci constitue la meilleure parade contre la bureaucratie et la corruption. Sur un autre registre, Younès Moujahid, président du Syndicat national de la presse marocaine, a insisté sur la nécessité d’améliorer le produit journalistique lors de son intervention sur «La liberté d’expression entre droits fondamentaux et exigence déontologique». M. Moujahid a noté que ce challenge repose sur l’accès à l’information et l’amélioration des conditions de travail des journalistes. Sur la thématique de «L’expatriation, solidarité et expressions politiques», Driss El Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger ( CCME), a relevé que l’immigration n’est pas uniquement une source de devises mais un tremplin pour la qualification des ressources humaines. Tout en relevant les différentes mutations que connaît l’immigration tant sur le plan démographique et culturel qu’au niveau social, M. Yazami a mis en exergue la contribution de l’immigration dans la promotion des solidarités et du développement humain. Abordant la thématique du développement humain, la directrice adjointe de l’USAID-Maroc, Ramona El Hamzaoui, a insisté sur la nécessité de renforcer les capacités des associations pour qu’elles deviennent des forces de proposition. Sur la question de la citoyenneté, Ali Bouabid, enseignant universitaire et membre du bureau politique de l’USFP, a souligné que l’INDH est un laboratoire d’expérience très intéressant du processus d’évolution de la notion de citoyenneté et un catalyseur d’une nouvelle culture. M. Bouabid a également noté que la citoyenneté est un travail patient de construction qui interpelle chaque citoyen et que ce droit s’acquiert par l’école où l’on apprend au jeune le sentiment d’autonomie et l’esprit critique. Dans son allocution sur « La culture, vecteur d’une nouvelle projection identitaire», le directeur du Centre cinématographique marocain (CCM), Noureddine Sail, a estimé que la culture est un lien social qui implique inévitablement la solidarité. Selon M. Sail, il ne peut y avoir de culture sans pluralité. Intervenant sur «Le volontariat, un accélérateur de la transformation sociale», Mohamed El Gahs, ancien ministre, a défini le volontariat comme «une action noble, un don, un partage d’argent, de temps, de savoir et de savoir-faire». M. Gahs a relevé que le bénévolat est un phénomène en plein essor partout dans le monde et qu’il connaît un développement particulier dans les sociétés à économie libérale. S’exprimant lors de la clôture du symposium, M. Baraka a plaidé pour un partenariat entre les décideurs politiques et les acteurs associatifs dans l’objectif d’asseoir une véritable société solidaire. Le ministre a appelé les acteurs associatifs à s’impliquer davantage dans les grands chantiers sociaux en vue de réussir ensemble le challenge d’un développement humain durable.

Le 15-02-2011,  Laila Zerrour ( avec Map)

Source : Aujourd’hui le Maroc

Le ministre chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, Mohamed Ameur, donnera une conférence s'articulant autour de l'axe central : "La migration et le développement régional : état des lieux et perspectives", le 18 février courant à la chambre de commerce et d'industrie à Agadir.

A l'occasion de la rencontre, M. Mohamed Ameur insistera, notamment sur le rôle des marocains du monde dans le développement durable du Maroc ainsi que la spécificité régionale de leur contribution au dynamisme économique et social de leur pays, précise un communiqué du ministère.

Le ministre jettera, également, un éclairage sur les principales évolutions et mutations de la migration dans le contexte de la mondialisation.

15/2/2011

Source : MAP

Les étrangers venant travailler au Royaume-Uni avec un salaire annuel de plus de 150.000 livres (près de 180.000 euros) seront exclus des nouveaux quotas migratoires afin de ne pas priver le pays des "meilleurs talents", a annoncé mercredi le gouvernement.
La mesure, qui répond à une demande pressante du monde économique, s'appliquera aux immigrants pouvant justifier d'un contrat de travail, a précisé le secrétaire d'Etat chargé de l'immigration Damian Green. Elle permettra aux avocats, banquiers ou chercheurs étrangers de haut niveau d'échapper aux règles mises en place à compter d'avril pour juguler l'immigration, à condition toutefois que leur casier judicaire dans leur pays d'origine soit vierge. La Grande-Bretagne doit attirer pour son économie "les meilleurs talents et les professionnels les plus brillants", a expliqué M. Green, tout en estimant que "cela ne doit pas se faire au détriment des travailleurs déjà présents".

Le Premier ministre conservateur britannique David Cameron a promis de faire chuter d'ici à 2015 le chiffre net d'immigrants hors Union européenne de 200.000 par an à "quelques dizaines de milliers". Pour tenir l'objectif, le gouvernement avait annoncé cet automne une baisse de 20% des visas accordés en 2011 aux travailleurs non originaires de l'UE. Il avait déjà tenu compte des réticences des milieux économiques en prévoyant certaines dérogations, en particulier pour les mutations en Grande-Bretagne au sein des multinationales. Celles-ci pourront ainsi faire venir librement, pendant cinq ans, leurs employés payés plus de 40.000 livres (47.000 euros) par an.

Le nouvel assouplissement annoncé mercredi a été salué par un dirigeant des Chambres de commerces britanniques (BCC), Adam Marshall, selon lequel "le gouvernement est en train de mieux prendre en compte les inquiétudes du monde économique". L'annonce a coïncidé avec un début de polémique lancée par un inspecteur de l'Agence britannique des frontières, John Vine, selon lequel le suivi administratif est insuffisant à l'égard des étrangers dont le visa de travail a expiré et qui restent en fait au Royaume-Uni.

M. Green a admis que le "système a besoin d'être amélioré" et promis de s'y atteler.

Source : AFP/Le Figaro

 

Le ministre de l'Energie, Eric Besson, estime qu'il ne faut pas toucher à la loi de 1905 sur la laïcité et qu'il y a d'autres façons de financer la construction de lieux de culte, par exemple en "encourageant des fondations".

Le ministre, interviewé sur Europe 1, est revenu sur le multicuturalisme et notamment sur la place de l'Islam en France : "Il faut dire très clairement qu'on peut être musulman en France, que l'Islam est la seconde religion de France, et que nous, républicains laïcs, nous devons tout faire pour faciliter l'exercice du culte de ceux qui le souhaitent".

"Un Islam de France, a-t-il poursuivi, ça veut dire un Islam qui respecte scrupuleusement les valeurs de la République, dont l'égalité hommes/femmes, dont la laïcité, ça veut dire que la religion appartient à la sphère privée. Concrètement, ça veut dire que l'on ne peut pas, qu'on ne doit pas prier dans les rues, et qu'en même temps une République fidèle à ses valeurs doit faciliter l'exercice du culte".

"Puisque il n'y a pas assez de mosquées en France pour prier, nous devons à la fois être intransigeants, pas de prière dans les rues, et en même temps être fidèles à nos valeurs, ceux qui croient doivent avoir le droit de croire et de pratiquer", a-t-il insisté avant d'affirmer son attachement à la loi de 1905 sur la laïcité au nom de laquelle les pouvoirs publics ne peuvent financer la construction de lieux de culte.

"Il ne faut pas toucher à la loi de 1905 qui est une loi sacrée (...) et en même temps il existe des moyens, des fondations qu'on peut encourager pour aller vers cet objectif", a déclaré Eric Besson, ancien ministre de l'Immigration, de l'Intégration et de l'Identité nationale.

16/2/2011

Source : AFP/LA Croix

Mohammed Moussaoui, le président du Conseil français du culte musulman (CFCM), juge "louable" de se pencher sur l'exercice des cultes en France mais redoute que le débat ne "dérape" sur une mise en cause de l'islam, comme celui sur l'identité nationale, a-t-il dit jeudi à l'AFP.

Le président du CFCM réagissait à l'annonce par Jean-François Copé, secrétaire général de l'UMP, d'un débat en avril sur l'exercice des cultes en France - notamment l'islam - et sa compatibilité avec les lois laïques de la République.

"Regarder la place des religions dans la République est un souhait louable, a dit M. Moussaoui, et il est vrai que l'islam a des spécificités, qu'il faut se pencher sur la construction de mosquées et la formation des imams". Nous, CFCM, nous sommes partisans d'un islam de France qui respecte les lois de la République, dont la liberté de culte, et pour cela nous avons besoin du soutien de l'Etat, a-t-il ajouté en substance.

"Mais au-delà de ces spécificités, nous ne voulons pas que le débat se focalise sur le port du voile intégral ou les menus halal dans les cantines, il faut avancer, particulièrement à propos des lieux de culte", a-t-il assuré.

Concernant la construction de mosquées, il estime qu'il faut "encourager le recours aux baux emphytéotiques" (de longue durée) accordés par les mairies aux associations cultuelles pour leur fournir le terrain nécessaire, mais "prévoir une possiblitié d'achat ultérieur du terrain par les associations". Il faut aussi "relancer" la Fondation des oeuvres de l'islam, un organisme qui devait justement s'occuper de la construction des lieux de culte mais qui est "toujours en sommeil".

Selon lui, on constate une émergence d'une classe moyenne musulmane en France qui progressivement sera en mesure de financer les lieux de culte, prenant le relais ou complétant les contributions que collecterait la Fondation auprès de l'Organisation de la conférence islamique (OCI).

Actuellement, rappelle-t-il, il y a en France 2.000 lieux de culte musulman dont 80 mosquées de plus de 1.000 m2. En revanche environ 800 lieux de culte font moins de 100 m2.

"Jean-François Copé m'avait informé de son projet de débat et je lui avais suggéré d'organiser un colloque et de réfléchir à son cadre et à son programme avec la CRCF (Conférence des responsables de culte en France), mais à ma connaissance il ne l'a pas fait", a révélé M. Moussaoui.

La Conférence des responsables de culte en France a été créée en novembre 2010 à l'initiative de ceux-ci, réunissant deux représentants par culte (catholique, protestant, orthodoxe, juif, musulman, bouddhiste).

L'islam est la deuxième religion en France où on compte entre 5 et 6 millions de musulmans , pratiquants ou non.

17/2/2011

Source : AFP/LA Croix

L'Australie s'est félicitée jeudi de son modèle de multiculturalisme, le "meilleur du monde", selon son ministre de l'Immigration, qui permet aux immigrants de s'intégrer au moment où la question fait largement débat en Europe.

Pour le ministre Chris Bowen, le principe australien d'assimilation de différentes cultures est "génial" car il encourage les immigrants à s'intégrer plutôt qu'à se comporter comme de simples "travailleurs hôtes".

"Pour moi, le multiculturalisme, c'est un peu comme le mariage. Il comporte ses difficultés et ses tensions", a déclaré M. Bowen mercrdi soir devant le Sydney Institute, un centre de réflexion.

"Nous devons nous rappeler de temps en temps les uns les autres que l'on gagne à vivre ensemble. Cela demande de l'attention, de la persévérance", a-t-il ajouté.

L'Australie, peuplée de colons britanniques, a ensuite accueilli plusieurs vagues d'immigration successives, des Chinois pendant la Ruée vers l'or au 19e siècle, mais aussi des Vietnamiens, Italiens, Grecs, Européens de l'Est et récemment de nombreux étudiants indiens.

Mais le sujet reste un point de friction entre les partis, alors que le pays voit régulièrement des immigrants clandestins tenter de rejoindre ses côtes à bord de bateaux de fortune.

Le pays a par ailleurs connu des incidents mettant en cause sa communauté musulmane. Des émeutes avaient éclaté en 2005 quand des Australiens d'origine libanaise avaient été pris pour cible à Sydney .

De plus, des dizaines de musulmans ont été emprisonnés dans le pays, en vertu de sévères lois antiterroristes.

Pour M. Bowen, il est "inévitable" que l'immigration de musulmans fasse débat "dans une période d'inquiétude face au terrorisme inspiré par l'extrémisme islamiste".

Les propos de M. Bowen interviennent alors que la question du multiculturalisme fait débat en Europe.

Le multiculturalisme est "un échec", a déclaré récemment le président français Nicolas Sarkozy, car, a-t-il dit, "on s'est trop préoccupé de l'identité de celui qui arrivait et pas assez de l'identité du pays qui accueillait".

Le chef de l'Etat était ainsi le troisième grand responsable politique européen à déclarer que le multiculturalisme était un échec, après la chancelière allemande, Angela Merkel, et plus récemment le Premier ministre britannique, David Cameron.

17/2/2011

Source : AFP/La Croix

Le chef du comité d'enquête russe, principal organe chargé des investigations criminelles, a réclamé jeudi l'instauration d'un fichier d'empreintes digitales et génétiques de tous les immigrés, sur fond de montée du racisme dans le pays.

"Il faut adopter un programme spécial du gouvernement pour établir un fichier complet des immigrés, incluant notamment une dactyloscopie et un enregistrement génétique", a déclaré ce responsable, Alexandre Bastrykine.

Selon lui, cette mesure vise à réduire le nombre de crimes commis par les étrangers, et par conséquence la montée des violences racistes dans le pays.

En 2010, environ 49.000 crimes et délits ont été commis par des ressortissants étrangers en Russie, a assuré M. Bastrykine. Selon le Comité d'enquête, à Moscou, 186.000 crimes et délits ont été recensés, dont 12.000 ont été commis par des étrangers.

M. Bastrykine juge que ces chiffres sont à l'origine de la montée des violences racistes.

"Disons le ouvertement : comme nous l'avons déjà dit à plusieurs reprises, dans la majorité des cas, un des facteurs jouant en faveur de +l'incitation à la haine raciale+ est la criminalité des immigrés", a-t-il affirmé.

Entre 2009 et 2010, les crimes et délits à caractère "extrémiste" ont augmenté de 20%, à 656 cas, et ceux-ci sont en majorité liés à la "haine raciale", a-t-il dit.

Le racisme gagne du terrain en Russie depuis la chute de l'URSS.

Le bureau pour les droits de l'Homme, une ONG russe, a recensé entre janvier et novembre 2010 un total de 293 agressions violentes à caractère raciste, qui ont fait 41 morts et 293 blessés.

Des centaines de milliers de personnes du Caucase russe et d'Asie centrale viennent travailler dans les villes russes pour échapper à la misère dans leur région d'origine.

Depuis un rassemblement et des violences racistes le 11 décembre près du Kremlin, les autorités ont alterné les mises en garde aux extrémistes xénophobes, et les déclarations sur le nécessaire respect des us et coutumes de la population russe.
17/2/2011,

Source : AFP

Le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) et l'université de l'Insubrie (Lombardie/Italie) ont signé, mercredi à Casablanca, une convention en matière de recherche.

En vertu de cette convention, signée dans le cadre du Salon international de l'édition et du livre (SIEL), par le président du CCME, M. Driss El Yazami, et M. Alessandro Ferrari, de l'université, les deux parties décident de développer des rapports de coopération en matière de recherche dans des domaines d'intérêt commun.

Les deux institutions contribueront ainsi à la réalisation conjointe et coordonnée de programmes de coopération de recherche et s'engagent à encourager la réalisation de projets de recherche ou de programmes d'études conformes à leurs préoccupations et définis d'un commun accord.

Elles acceptent de soutenir l'organisation de séminaires scientifiques, d'ateliers de communication et d'information et de manifestations culturelles.

Les deux parties s'engagent également à échanger la documentation, les publications et les documents scientifiques.

Chaque projet fera l'objet d'un programme spécifique dans lequel seront précisés les activités à réaliser, le calendrier de travail, les implications financières pour chacune des deux parties, les méthodes d'évaluation et les documents nécessaires à la réalisation du projet.

La présente convention est conclue pour une durée de 3 ans renouvelable par tacite reconduction.

L'Italie est l'invitée d'honneur de la 17ème édition du SIEL qui se poursuivra jusqu'au 20 février.

16/2/2011

Source : MAP

Après avoir été atténué par les sénateurs, le projet gouvernemental passe aujourd’hui en commission à l’Assemblée nationale. Les mesures les plus dures ont été rétablies.

Jeudi, alors que les sénateurs examinaient le projet de loi sur l’immigration, Brice Hortefeux, le ministre de l’Intérieur, avait rappelé que la Constitution donne le dernier mot aux députés. C’était annoncer clairement la couleur. Les sénateurs avaient fait de la résistance en adoptant une version largement édulcorée de ce texte. Ce dernier va être soumis aujourd’hui à la commission des lois de l’Assemblée nationale. Et les amendements déposés par le rapporteur UMP - Claude Goasguen - et par le gouvernement rétablissent les mesures les plus sécuritaires du projet de loi.

Déchéance de la nationalité. Parmi les mesures phares soutenues par le gouvernement, mais retoquées par les sénateurs, l’extension de la déchéance de nationalité. Visées, les personnes qui, dans un délai de dix ans suivant leur accession à la nationalité, ont été condamnées pour meurtre ou violences contre une personne «dépositaire de l’autorité publique». Cette disposition est la traduction d’un vœu formulé cet été par Nicolas Sarkozy dans son discours sécuritaire de Grenoble. Introduite à l’automne par Hortefeux, elle a provoqué l’indignation de la gauche, qui lui reproche de créer deux catégories de Français. Après avoir été adoptée par l’Assemblée nationale, elle a été rejetée au Sénat par l’opposition de gauche et les centristes.

Le juge des libertés. Ce même bloc gauche-centre a retoqué une autre mesure phare du projet de loi : l’allongement du délai d’intervention du juge des libertés et de la détention (JLD). Gérard Longuet, chef de file des sénateurs UMP, la qualifie en effet de «cœur de la réforme». Actuellement, le JLD intervient dans les deux jours après le placement en rétention d’un sans-papiers. Il se prononce sur la prolongation de la rétention, mais aussi sur la légalité des conditions de l’interpellation de l’étranger. Le juge administratif intervient dans un deuxième temps pour statuer sur la mesure d’éloignement. Le texte prévoit de repousser l’intervention du JLD à cinq jours. Les sénateurs ont refusé cette réforme. Un amendement du gouvernement la rétablit.

Mariages «gris». Autre mesure rejetée par les sénateurs, la pénalisation des mariages «gris». Concernées : les unions «fondées sur une tromperie volontaire». En clair, les étrangers épousant un Français uniquement pour avoir des papiers. Le gouvernement souhaitait que ces unions soient davantage punies que les mariages blancs. Les sénateurs ont rejeté cette disposition. Hier, le gouvernement n’avait pas réintroduit d’amendement rétablissant la pénalisation des mariages «gris». Mais il peut le faire jusqu’au dernier moment.

Droit au séjour des malades. Concernant les étrangers atteints de pathologies graves, le gouvernement souhaitait restreindre le droit au séjour qui leur était garanti jusque-là (lire ci-contre). Il avait introduit un amendement en ce sens dans le projet de loi. Puis l’a retiré lors de l’examen au Sénat. Et l’a réintroduit sous forme d’un nouvel amendement.

Zones d’attente. A côté de ces modifications, le Sénat a confirmé des dispositions adoptées par les députés. Parmi elles : la création de zones d’attente temporaires pour faire face à l’arrivée d’un groupe d’au moins dix étrangers en dehors d’un point de passage frontalier. Cette mesure avait été imaginée par Eric Besson, alors ministre de l’Immigration, comme une réponse législative au désaveu des juges qui avaient libéré les 123 Kurdes arrivés le 22 janvier 2010 sur une plage corse. Avantage aux yeux du gouvernement, les zones d’attente étant considérées comme des zones d’extraterritorialité, les migrants y bénéficient d’un droit moins protecteur que ceux interpellés sur le territoire français.

Allongement de la rétention. Egalement adopté, l’allongement de la durée de rétention de trente-deux à quarante-cinq jours. Et la possibilité de maintenir jusqu’à dix-huit mois en rétention les étrangers condamnés pour faits de terrorisme et qui ont déjà purgé leur peine. Cette mesure est qualifiée de «Guantánamo à la française» par les associations de défense des sans-papiers.

16/2/2011,  CATHERINE COROLLER, AURÉLIE DARBOURET

Source : Libération

L'Assemblée a rétabli aujourd'hui, en commission des Lois, la réforme introduite par le gouvernement sur le régime de la rétention des sans-papiers, dans le cadre du projet de loi sur l'immigration, a-t-on appris de source parlementaire.

Les députés ont adopté un amendement défendu par Brice Hortefeux, ministre de l'Immigration, qui rétablit la réforme sur le contentieux de l'éloignement et prévoit de retarder l'intervention, en rétention, du juge des libertés et de la détention (JLD) à cinq jours (au lieu de deux actuellement).

Ce dispositif, très contesté par plusieurs associations, avait été approuvé en première lecture en octobre par les députés. Il avait été en revanche repoussé par un bloc gauche-centre au Sénat, lors de la première lecture au début du mois.

La réforme prévue par le gouvernement vise à une meilleure efficacité des procédures d'éloignement, puisqu'actuellement, moins de 30% des sans-papiers placés en rétention sont finalement reconduits aux frontières.

Selon le dispositif prévu par le gouvernement, il appartiendra donc d'abord au juge administratif de se prononcer sur la légalité d'une mesure d'éloignement. Il reviendra ensuite au JLD d'autoriser ou non, dans un délai de cinq jours, la prolongation de la mesure de rétention.

16/02/2011

Source : AFP/Le Figaro

La ministre des Affaires étrangères Michèle Alliot-Marie propose d'externaliser les procédures de délivrance des visas et de poursuivre la mise en place de la biométrie pour lutter contre la fraude, sans perdre de vue l'objectif de "l'immigration choisie", selon un discours obtenu aujourd'hui.

"L'externalisation de la collecte de demandes de visas évite à nos agents des tâches de moindre valeur ajoutée. Elle leur permet de se concentrer sur les tâches régaliennes et d'assurer une meilleure surveillance", a argumenté la ministre lors d'une réunion lundi avec les consuls et les préfets, sous la direction du ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux.

Cette procédure, selon elle, concerne aujourd'hui, la moitié des demandes de visas. La France compte 822 agents, dont 237 expatriés, qui ont délivré deux millions de visas en 2010.

Mme Alliot-Marie leur demande "d'examiner le profil des demandeurs de visas à la lumière des intérêts à long terme de la France dans tel pays ou telle zone géographique". "Notre politique d'influence nous conduit à identifier les compétences, les talents, les potentiels qui peuvent contribuer au rayonnement de la France", a-t-elle argumenté.

Après avoir rappelé que la moitié des visas délivrés sont biométriques, elle a indiqué que "des expérimentations d'externalisation de la prise d'empreintes biométriques seront lancées dès cette année".

La ministre propose aussi une "généralisation" de la biométrie à l'entrée de l'espace Schengen" et un "enregistrement des entrées et des sorties" dans cet espace. "Cela peut permettre d'avoir une idée précise du nombre de ressortissants de pays tiers qui utilisent des visas de court séjour afin de s'installer illégalement en Europe, d'identifier, grâce à la biométrie les migrants clandestins et faciliter leur réadmission dans leur pays d'origine", a-t-elle fait valoir.

Source : AFP/Le Figaro

Un hommage a été rendu, mardi à Casablanca, au géographe Gildas Simon, pour l'ensemble de son œuvre, dans le cadre des activités de la 17ème édition du Salon international de l'édition et du livre (SIEL).

Lors de cet hommage rendu, en présence du président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), Driss El Yazami, les intervenants, dont des professeurs et des chercheurs ayant des liens étroits avec Gildas Simon, ont mis l'accent sur l'importance de l'apport du professeur en matière de recherche sur l'immigration internationale.

Pour ce qui est de la dimension scientifique, Gildas Simon a contribué, selon eux, à la formation de plusieurs doctorants de divers horizons.
Les participants ont également souligné les qualités humaines du chercheur ainsi que ses visions humanistes, car, ont-ils rappelé, "l'immigré et l'immigration sont une cause qu'il a toujours défendue".

Ils ont tenu, à cet effet, à féliciter l'homme pour l'ensemble de ses travaux et ses éclairages pertinents qui ont contribué au développement de la recherche et à l'approfondissement de la réflexion en matière d'immigration internationale.

Intervenant, à cette occasion, Gildas Simon s'est dit à la fois "touché" et "fier" des témoignages apportés à son égard et que ce n'est pas à lui seul que revient tout le mérite, puisque "c'est l'ensemble qui fait du sens", exprimant sa joie de retrouver ses anciens doctorants dont il a dit être fier.

Il s'est également réjoui que cet hommage lui soit rendu à Casablanca qu'il a dit avoir déjà visitée par le passé et dont il en garde encore quelques vieux souvenirs, se félicitant de la bonne organisation des différentes activités du SIEL, un lieu merveilleux et magique pour lui qui est un fan des "bouquins".

Les travaux de recherche de Gildas Simon sont centrés sur le fonctionnement des espaces migratoires transnationaux, les effets des migrations sur les sociétés d'origine au Maghreb, l'entreprenariat ethnique en France, ainsi que la mondialisation des phénomènes migratoires.
Il a profondément renouvelé les outils conceptuels pour penser et décrire les migrations internationales, coordonné et collaboré à des programmes de recherches partenariaux avec des établissements publics et privés et contribue régulièrement à des revues internationales sur la migration.

Professeur émérite de géographie à l'Université de Poitiers où il a fondé en 1985 un pôle de recherches de niveau européen sur les migrations internationales, Gildas Simon est l'auteur de plusieurs publications, dont les principaux ouvrages théoriques sont "Géodynamique des migrations internationales dans le monde", "La planète migratoire dans la mondialisation" et "Migrants et migrations dans le monde".

15/2/2011

Source : MAP

Selon Le Figaro, Nicolas Sarkozy aurait décidé de lancer un débat sur le multiculturalisme, dont il a reconnu l'échec en France, jeudi dernier, sur TF1. En creux, il s'agirait de rappeler la place que doivent occuper les religions dans le pays. A commencer par celle de l'islam. Un sujet forcément explosif.

Bientôt un débat sur l'islam en France? Oui, à en croire Le Figaro, qui se fait l'écho d'une réunion tenue lundi soir à l'Elysée et au cours de laquelle Nicolas Sarkozy a donné son feu vert à une telle initiative qui devrait être pilotée par l'UMP de Jean-François Copé. Hyper-réactif, le chef de l'Etat tire à sa manière les conséquences de "l'échec" du multiculturalisme qu'il avait lui-même relevé jeudi dernier sur le plateau de TF1, lors de l'émission Paroles de Français . Pour la première fois, le locataire de l'Elysée emboîtait alors le pas à ses homologues britannique et allemand, David Cameron et Angela Merkel, qui avaient eux aussi établi le même constat dans leur pays respectif. Reste qu'un an après la tempête provoquée par le débat sur l'identité nationale, la nouvelle démarche élyséenne risque de faire couler beaucoup d'encre et d'agiter le landerneau politique hexagonal de longues semaines durant.

"Enfumage général", selon Le Pen

Interrogé sur le sujet par leJDD.fr, Dominique Paillé, qui se "réjouit d'une telle initiative", refuse, en l'état, de comparer les deux projets. "Ici, la recherche identitaire ne sera pas le premier objectif", affirme l'ex-porte-parole de l'UMP, aujourd'hui président de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (OFII). "L'objectif sera de dégager les principes républicains auxquels l'ensemble des gens vivant en France doivent adhérer", ajoute-t-il. "C'est la République qui fonde l'unité de la Nation et il est toujours bon, comme le fait Nicolas Sarkozy, d'en rappeler les principes à ceux qui les auraient oubliés". L'explication peut être valable, à la réserve près qu'à un an de l'élection présidentielle, il est difficile de ne pas créditer cette nouvelle "séquence" d'une visée électorale - électoraliste. En lançant un débat sur le multiculturalisme et la place de l'islam dans la société française, Nicolas Sarkozy poursuit en effet un double objectif: s'attaquer à l'un des thèmes de prédilection du Front national, tout en obligeant la gauche à le suivre sur un terrain glissant pour elle.

"L'UMP veut faire croire que la société multiculturelle française est en train de devenir 'multiculturaliste' et que notre modèle égalitaire serait mise en danger par un ennemi intérieur: la pratique de l'islam en France", décrypte pour leJDD.fr, l'historien Pascal Blanchard, expert des questions d'immigration et d'intégration au CNRS. Pour lui, et comme Angela Merkel ou David Cameron, Nicolas Sarkozy est "au tempo d'une opinion européenne qui a peur et qui cultive le sentiment de se sentir envahie, tant par les produits chinois que par les 'hordes' de clandestins venus d'Afrique", analyse-t-il crûment. Une offensive qui, pour l'heure, a pour effet de raidir les adversaires politiques du chef de l'Etat. "Relancer le débat du multiculturalime aujourd'hui, c'est agiter un chiffon rouge devant les Français pour leur faire oublier que les vrais problèmes n'ont pas été résolus", déclare au JDD.fr, le socialiste Jean-Christophe Cambadélis. Quant à Marine Le Pen, également contactée par leJDD.fr, elle prédit déjà "un enfumage général" du président de la République, incapable, selon elle, "d'endiguer une immigration trop massive" qui serait à l'origine de "l'islamisation rampante de la France".

Le rôle des intellectuels

Au soutien de Nicolas Sarkozy, Dominique Paillé estime, lui, que débattre de sujets aussi brûlants est "utile". "Rappeler que la France est un creuset républicain est fondamentalement bon", ajoute le conseiller spécial de Jean-Louis Borloo au Parti radical. Pour autant, relève Pascal Blanchard, le chef de l'Etat "joue gros" dans cette affaire, lui qui, à son arrivée au pouvoir en 2007, avait cherché à aménager "le modèle égalitaire de la société française", en se déclarant, notamment, favorable au principe de discrimination positive. "Il a changé de stratégie électorale", juge l'historien. "Il n'a pas de vision politique à long terme", tranche Jean-Christophe Cambadélis, tandis que Marine Le Pen s'en donne, elle, à cœur joie. "Il le fustige aujourd'hui, mais c'est Nicolas Sarkozy qui a importé en France ce modèle 'multiculturaliste' inspiré des pays anglo-saxons. C'est lui qui a organisé le communautarisme et a imposé le 'métissage d'Etat', en totale inadéquation de la culture et de la tradition française qui avait fait le choix de l'assimilation", rugit la présidente du FN.

Au regard de tant de violence verbale, Nicolas Sarkozy a-t-il ouvert la boîte de Pandore? "Je ne peux évidemment pas prédire comment tout cela va se terminer", évacue Pascal Blanchard. En revanche, pour l'expert, une chose est claire: ce débat servira à coup sûr de "préparation à l'élection présidentielle de 2012 dont le grand sujet sera l'identité". "Tous les éléments idéologiques sont en mouvement", certifie-t-il, ajoutant qu'entre "une gauche piégée" et "une droite qui joue sur les peurs et les fantasmes", il devient impératif pour les "intellectuels" de renforcer "leur travail de pédagogie".

15/2/2011

Source : Journal du dimanche

Le Maroc va mettre au point un projet visant la mobilisation de points de vente gérés ou possédés par des ressortissants marocains résidant à l'étranger (MRE) au service de la commercialisation de produits marocains sur les marchés étrangers

Une présentation préliminaire de ce projet ambitieux a été faite, jeudi à Paris, par le ministre du Commerce extérieur, Abdelatif Maâzouz, devant les représentants diplomatiques et bancaires marocains en France.

Au cours d'une rencontre à laquelle ont pris part notamment l'ambassadeur du Maroc en France, El Mostafa Sahel, l'ambassadeur chargé du consulat général du Royaume à Paris, Abderrazak Jaïdi, et le Directeur général de Maroc Export, Saad Benabdellah, le ministre a souligné que ce projet de mobilisation des commerçants MRE fait partie des 82 mesures prises pour faire de l'exportation un levier de la croissance au Maroc.

A partir du constat que les commerçants marocains établis à l'étranger représentent une niche qu'il faut développer, a-t-il expliqué, l'Etat s'est engagé à mobiliser les réseaux de distribution qu'ils gèrent ou possèdent, notamment dans des pays où la communauté marocaine est fortement présente, pour la commercialisation des produits marocains.

Il a précisé que la contribution de l'Etat consiste à identifier les réseaux, à contribuer à l'aménagement de rayons Maroc dans leurs espaces de vente et à les connecter avec les fournisseurs marocains des produits choisis, et à communiquer sur les produits.

Cette opération gagnant-gagnant a pour objectifs de recourir aux compétences expatriées et de contribuer à leur intégration dans le développement national du Royaume, a-t-il ajouté.

Elle vise également à promouvoir l'offre marocaine auprès des réseaux de distribution et des points de vente gérés par des marocains établis dans les marchés cibles, et à les alimenter régulièrement par des produits marocains de qualité contribuant ainsi à croître leurs chiffres d'affaires.

Le projet cible tous types de réseaux de distribution gérés par des MRE, à savoir les grossistes et semi-grossistes, les magasins commerciaux spécialisés, les supermarchés, les supérettes et les épiceries fines.

Quant aux produits ciblés, ils couvrent les filières «agro-industrielle et produits de terroir» (huiles d'olives et d'argan, conserves, couscous, pâtisseries marocaines), textile-cuir (marques marocaines), cosmétiques (ghassoul, henné, huiles essentielles) et artisanat (décoration, bijouterie, ameublement).

Le marché français a été désigné comme stratégique vu l'importance des réseaux de distributions marocains qui y opèrent, et en particulier la région Ile de France (Paris et sa banlieue), identifiée pour le lancement d'un projet pilote qui devrait être opérationnel d'ici les fêtes de fin d'année, a annoncé Maâzouz.

Pour atteindre cet objectif, trois étapes ont été prévues, dont la première, celle du cadrage, vient d'être franchie à travers la rencontre avec l'Ambassade, les consulats et les représentations des banques marocaines à Paris pour échanger et enrichir le projet.

Viendra ensuite la phase d'identification et de recensement des points de vente des MRE en Ile de France, de leurs besoins en produits marocains à commercialiser et de leurs fournisseurs marocains intéressés.

La troisième étape consiste en l'organisation de rencontres entre les pots de vente et leurs fournisseurs. Une rencontre avec les MRE identifiés pour discuter des modalités pratiques de mise en œuvre est prévue le 4 mars prochain.

Ensuite, des incoming missions seront organisées pour les commerçants MRE au Maroc pour rencontrer leurs fournisseurs potentiels.

Intervenant à cette occasion, Sahel s'est félicité de cette initiative en la qualifiant de «belle aventure qui va connaître le succès qu'elle mérite».
L'ambassadeur du Maroc en France a remercié le ministère du Commerce extérieur d'avoir pris cette démarche de dialogue et d'échange pour enrichir le projet, soulignant la disposition de l'ambassade et des Consulats à contribuer à définir et à faire évoluer le concept.
La même disposition à s'associer à ce projet a été relevée par les différents Consuls généraux du Maroc et les représentants des banques marocaines en région parisienne, qui ont salué la démarche structurante et le grand intérêt de cette opération d'envergure.

Ils ont proposé de tirer les conséquences des expériences individuelles et de s'appuyer sur les structures existantes en matière de grande distribution en mettant en place des mesures incitatives à leur égard, soulignant la grande importance des produits agro-alimentaires qui se taillent la part de lion dans les ventes de commerçants MRE.

Ils ont aussi proposé de diversifier en investissant d'autres espaces comme les marchés forains hebdomadaires qui existent dans chaque commune et les grandes surfaces dont les prix sont très attractifs.

Les commerçants MRE ne représentent qu'une seule parmi d'autres niches, a expliqué le ministre, soulignant que cette démarche ne devrait nullement favoriser le communautarisme ou la ghettoïsation, puisque ces points de vente s'adressent à tous les consommateurs.
Le projet de mobilisation des points de vente des MRE, piloté par Maroc Export, s'inscrit dans le cadre de la Stratégie nationale de développement et de Promotion des exportations et vise à l'horizon 2015 de développer les exportations de biens et services à plus de 115 milliards de DH, d'augmenter leur contribution à la croissance du PIB à plus de 45 mds de DH, et à la création de plus de 200.000 emplois.

Dans le cadre de cette stratégie, le ministre conduit vendredi à Paris une opération «Exectutive Marketing» qui consiste à rencontrer les décideurs des grands réseaux de distribution en France pour discuter avec eux des modalités de faire ou d'augmenter leurs achats du Maroc.

16/2/2011

Source : MAP/Le Matin

Laïcité, islam et immigration devraient être les prochains thèmes de l’UMP à l’horizon 2012.

Après le débat sur l’identité nationale, Nicolas Sarkozy pourrait relancer le "pacte républicain". L’Elysée a observé l’attention des téléspectateurs lors des dernières interventions télévisées du chef de l’Etat. Selon les analyses de Médiascopie, les sympathisants de droite et de gauche seraient particulièrement attentifs lors des questions sur l’islam, la laïcité ou encore l’immigration.

"Les questions de la bonne intégration de l'Islam en France et du respect de la laïcité se posent évidemment", a justifié mercredi matin Eric Besson sur Europe 1. "Ces questions passionnent les Français".

L'UMP doit se lancer dans le débat

Ce constat a donné une idée à Nicolas Sarkozy. Il a demandé à sa majorité de s’emparer de ce débat et aurait ainsi suggéré que les parlementaires présentent une "résolution" qui "réaffirmerait les principes de la République et la laïcité".

Mais ce débat divise au sein de l’UMP. Alain Juppé et Jean-Marie Bockel notamment, se montrent très prudents en raison de l'échec du débat sur l'identité nationale. Le député du Nord Marc-Philippe Daubresse estime qu’il faut réaliser un débat "équilibré". Sur Europe 1, il a expliqué qu’il faut le prendre "sous l’angle : peut-on continuer de garder sa culture et sa communauté face à la république laïque ? La réponse est non. Peut-on voir, dans la sphère privée, une pratique de religion qui soit respectée. La réponse est oui".

Une convention de l’UMP sera consacrée à la laïcité et la place de la religion après les cantonales, début avril.

Source : Eurpe1

Le ministère de la CMRE a repoussé au 10 mars la date limite pour déposer des demandes de bourses. Quatre conditions sine qua non pour l’obtenir : réaliser des études supérieures, être l’enfant de Marocains résidants à l’étranger, être en difficultés économiques est sociales et faire preuve d’un bon niveau scolaire. Début février, le ministère avait déjà reçu 600 dossiers de candidature.

Le délai de dépôt de dossier de candidature pour obtenir des bourses, au titre de l’année 2010-2011, a été prolongé jusqu’au 10 mars 2011. L’objectif n’est pas de recueillir plus de candidatures, selon Jaffar Debbarh, directeur du pôle social et éducatif du ministère, mais d’être équitable vis-à-vis de certains étudiants qui n’ont pu obtenir leur certificat d’inscription à temps. « L’attestation d’inscription est un document obligatoire pour espérer obtenir une bourse or une grève des professeurs universitaires a retardé les inscriptions dans les facultés algériennes », explique Jaffar Debbarh.

Début février, le pôle social et éducatif avait déjà reçu plus de 600 dossiers auxquels s’ajoute le renouvellement des bourses octroyées l’an dernier. En 2010, année de lancement du dispositif, le ministère de la CMRE avait reçu, au total, 530 demandes de bourse sur les 1000 potentiellement attribuables. « 30 ont été refusées car elles émanaient de jeunes Marocains partis faire leurs études à l’étranger et non d’enfants de Marocains résidant à l’étranger », explique Jaffar Debbarh.

Les bourses versées par le ministère de la CMRE sont prélevées sur le budget du ministère de l’éducation. Le montant est fixé à 10 120 DH pour des étudiants MRE en licence et 15 672DH en master et doctorat, pour toute l’année. Au total, en 2010, plus de 5 millions de DH ont été versés dans ce cadre, contre 7 millions disponibles pour 1000 bourses. Chaque année la somme disponible augmente de 7 millions de DH pour couvrir à la fois le renouvellement des bourses des étudiants qui poursuivent leurs études et les nouvelles demandes des étudiants qui débutent leur cursus universitaire.

A l’heure actuelle, les bourses sont attribuées pour 90% à des étudiants en licence, 6% en master et 2% en doctorat. Les bénéficiaires sont éparpillés dans le monde entier. Les demandes viennent, notamment, de Palestine, d’Allemagne, de Mauritanie, d’Ukraine et d’Arabie Saoudite.

Source : Yabiladi

Le département arabe de la RNW (Radio Netherlands Worldwide) propose depuis quelques jours des chroniques audio réunies
sous l’intitulé «I Driss» (Moi Driss). Qui racontent le vécu et l’expérience des MRE de la première génération aux Pays-Bas. Des  histoires uniques et impressionnantes jamais racontées. Nous avons rencontré l’écrivain et journaliste Hassan Bahara, co-auteur
de «I, Driss».

Libé : Comment est née l’idée de «I Driss» ?

Hassan Bahara : L’idée de « I Driss » est née suite à une collaboration avec un ami qui est co-auteur du même livre. Il y a quelques années de cela, mon ami et moi, nous nous sommes rendu compte qu’il est temps qu’on parle de la communauté marocaine qui a émigré aux Pays-Bas dans les années 70. Ils ont pas mal d’histoires qui, malheureusement, ne sont plus racontées. Et c’est quelque chose de très important, aussi bien pour nous,  dans le pays d’origine ou en terre d’accueil. C’est l’histoire de tout un peuple. Nous, en qualité d’auteurs, nous avons le privilège voire l’obligation d’écrire. Si ce n’est pas nous qui devons le faire, qui d’autre le fera ? Et c’est la raison pour laquelle nous avons entamé cette expérience.

Vous êtes au Maroc dans le cadre des activités de la Radio Netherlands Worldwide (RNW) au SIEL. Quelle idée avez-vous sur le Salon du livre ?

C’est la première fois que je participe au SIEL et je suis là avec la Radio néerlandaise,  qui a commencé à traduire en arabe, l’histoire de « I Driss » parue dans les journaux. Je crois que c’est une bonne opportunité pour ramener ces histoires dans notre pays d’origine et surtout au cours d’un événement aussi important que le SIEL. Je crois que c’est le moment  idoine et l’endroit idéal pour une telle activité.
Vous vivez depuis plusieurs années en Hollande. Quelles idées se font les Hollandais des Maghrébins et particulièrement des Marocains ?
La majorité des immigrés maghrébins vivant aux Pays-Bas sont des Marocains. Alors l’image que se font les Hollandais du Marocain n’est pas vraiment quelque chose d’intéressant surtout après la mort du metteur en scène hollandais tué par un Marocain. Certains journaux donnent des Marocains et des Maghrébins  une image faite de préjugés. Cette attitude a donné lieu à plus d’agressivité de leur part. Et surtout avec l’influence d’un parti de droite qui voue une haine pour les Marocains, inculquant aux Néerlandais l’idée que les Marocains sont inutiles pour la société hollandaise et qu’il va falloir se   débarrasser d’eux. C’est la situation que nous vivons à présent. Mais j’espère du fond de mon cœur que dans l’avenir les choses changeront. Parce que je pense que l’avenir des jeunes de la nouvelle génération se trouve dans ce pays-là. J’espère que nous vivrons en Hollane comme aux Etats-Unis où les communautés étrangères se sont intégrées et ont formé une société tout en gardant leur racine.

Vous animez actuellement une chronique bimensuelle dans le NRC Handelsblad, intitulée «Identité».  De quoi est-il question?

J’écris dans une colonne deux fois par mois. Ce n’est pas politique, c’est surtout académique. Ce sont mes idées à propos de l’identité.

Et cela ne touche pas seulement mon identité mais aussi la vie des gens : rencontres, discussions, relations…

Par exemple, il y a deux semaines, j’ai écrit sur la révolution en Tunisie. Quand on suit l’événement, on ne peut s’empêcher de se demander quel peut être son impact sur l’identité d’un Arabe, d’un musulman vivant en Europe. Aujourd’hui, les gens réclament leur droit, leur liberté ; cela a une grande influence sur les Maghrébins. Pour moi, c’est une manière de voir comment les gens se comportent, ce qui  peut m’impacter moi-même qui vis aux Pays-Bas.

Que diriez-vous aux Marocains au sujet des Hollandais ? Qu’est-ce que vous appréciez de plus chez eux ?

La société hollandaise est très ouverte comparativement aux autres sociétés européennes. Les Hollandais sont différents et protestants : ils disent ce qu’ils pensent. Cela  peut donner lieu à des frictions, des disputes entre les gens. Mais à la limite, c’est un moyen de penser, de dire ce que vous pensez, d’être honnête envers l’autre. Que vous l’aimiez ou  non, il vous le dira. Ce n’est pas quelque chose que l’on rencontre dans d’autres pays. Il y a des gens qui ne l’apprécient pas. Mais  j’apprécie cette franchise.

Vous vous êtes intéressé à la première génération de Marocains de Hollande. Avez-vous décelé un lien avec la deuxième génération ?

Le pont est jeté de manière à ce qu’il y ait un lien. Mais la deuxième génération ne sait pas exactement comme la précédente  s’est établie en Hollande. Ce que nous essayons de faire, c’est de révéler la vie des premières vagues d’immigrants notamment leur lutte pour survivre, leur courage d’affronter la société hollandaise. Vous êtes là, certes vous êtes un étranger, mais vous allez devoir avancer, vivre dans un autre continent… Ce n’est pas notre pays, vous passez de l’Afrique  en Europe. Mais la deuxième génération semble oublier les préoccupations des aînés.

Repères
Hassan Bahara a remporté le prix littéraire El Hizjra  pour les jeunes de moins de 25 ans, en 2000 et 2001. Son premier livre “Een uitverhaal de stad” (Une histoire urbaine) paraît en 2006. Nominé pour le Selexyzdebuutprijs 2007, ce livre séduit le metteur en scène Pollo de Pimentel qui a pris une option sur les droits du film.

Entre 2009 et 2010, Bahara a écrit une série hebdomadaire intitulée “Driss Tafersiti”.

16 Février 2011, Propos recueillis par ALAIN BOUITHY

Source : Libération

Au nord-est du Maroc, à la frontière algérienne, les clandestins africains sont abandonnés. Côté algérien, le même jeu cruel se déroule

Alors que les rafles de migrants clandestins venus d’Afrique subsaharienne semblaient s’être un peu calmées depuis deux ans, elles ont repris l’été dernier au Maroc. Une première vague en août et septembre 2010, puis une seconde en décembre et janvier ont frappé plusieurs centaines de personnes à Rabat, Tanger, Fès, Oujda et Casablanca, indiquent les associations de défense des migrants.

Sur l’avant de son bras gauche, une boursouflure d’environ huit centimètres, la marque d’un coup de couteau reçu à la frontière maroco-algérienne. Attablé à la terrasse ensoleillée d’un café, dans le quartier populaire de Takaddoum à Rabat, Aboubacar, migrant d’origine sénégalaise, polo rayé et fausse casquette Nike sur la tête, raconte : « La police m’a arrêté dans la rue, la quatrième fois en trois ans. Ils m’ont emmené au commissariat et m’ont mis le lendemain dans un bus avec cinquante autres Africains, dont cinq femmes. On a roulé une douzaine d’heures jusqu’à Oujda, ville frontière avec l’Algérie. Dans la nuit, vers 21 heures, ils nous ont fait descendre au milieu de nulle part et nous ont dit, voilà, l’Algérie c’est droit devant. »

Au nord-est du pays, entre les postes frontières marocains et algériens, s’étire un no man’s land, maquis de plusieurs kilomètres carrés et théâtre des expulsions brutales de migrants clandestins d’origine subsaharienne. Des hommes, femmes, enfants, que se renvoient les autorités des deux bords.

Un périple à haut risque

Cette fois encore, Aboubacar s’en est sorti. Il a mis six jours pour sortir du maquis et rentrer à Rabat. Fin 2009, expulsé à la frontière dans les mêmes conditions, il avait perdu son groupe, à cause de la fatigue et de l’affolement. Il s’était retrouvé seul, sans eau ni nourriture, à errer pendant trois jours. « J’ai eu très peur », confie-t-il.

Dans le quartier de Mesnana à Tanger, James et Christopher vivotent grâce à la mendicité et l’aide d’institutions chrétiennes : 35 dirhams chacun (3€), c’est la somme qu’il leur faut réunir tous les jours pour survivre.

Cela fait presque dix-sept ans que ces deux frères de 33 et 31 ans ont fui le Liberia. Après avoir travaillé sept ans dans la pêche en Mauritanie et économisé près de 8 000 €, ils sont passés au Maroc il y a dix mois pour tenter la traversée vers l’Espagne depuis le nord du pays.

Un périple à haut risque. La petite pirogue dans laquelle ils ont embarqué de nuit a rapidement été interceptée par les autorités marocaines. « De là, on nous a conduits à Oujda. La mafia qui fait la loi à la frontière a fini de nous prendre ce qui nous restait », indique Christopher. Aujourd’hui, les deux hommes ne savent plus quoi faire.

«Ces expulsions ne servent à rien»

Pays de transit vers l’Europe, le Maroc est devenu ces dernières années un pays de résidence pour les clandestins subsahariens. À défaut de pouvoir rejoindre le Vieux Continent, ces derniers se retrouvent coincés ou décident de rester au Maroc, pays dans lequel les conditions leur paraissent meilleures. Une vie difficile, à la merci de patrons peu scrupuleux pour ceux qui travaillent, où la peur de se faire arrêter côtoie les brimades et le racisme. On estime à 15 000 le nombre de migrants clandestins au Maroc. Rabat abritant la plus importante communauté, environ 7 500 personnes.

« Ces expulsions ne servent à rien, sinon à rajouter à l’humiliation. Les migrants reviennent », martèle Fabien Didier Yene, représentant de la communauté camerounaise des migrants au Maroc, qui relate son expérience dans un livre, Migrant au pied du mur, paru en 2010.

« Et puis c’est dangereux, ils se font attaquer, il y a des viols (…). En ce moment, il fait très froid. Quand ils ne peuvent pas revenir dans les villes, les gens restent là-bas, à vivre sous des plastiques. C’est indigne. Je n’ai pas de mots pour exprimer ça. »

Si le Maroc signe, l’UE promet plus de visas

Arrivé en 2003 par la frontière algérienne, Fabien Didier Yene a connu les événements de Ceuta et Melilla en 2005. Un drame. Les images de centaines de migrants subsahariens à l’assaut des grilles séparant les enclaves espagnoles du territoire marocain ont fait le tour du monde. Débordés, les militaires espagnols et la police marocaine avaient ouvert le feu, faisant au moins onze morts.

Depuis, l’Espagne a rehaussé ses clôtures métalliques. Et le Maroc continue de donner régulièrement des preuves de sa bonne volonté, en procédant à l’arrestation de ressortissants africains. En particulier lors de la visite d’officiels européens.

L’Union européenne essaie depuis plusieurs années de conclure avec le Maroc un accord qui comprendrait la réadmission des ressortissants marocains en situation irrégulière en Europe, ainsi que celle de tout étranger ayant transité par le Maroc avant de parvenir sur le sol européen. Mais Rabat fait de la résistance, déplorant le manque de moyens pour gérer la question des Subsahariens. Dont beaucoup arrivent par l’Algérie. Si le Maroc signe, l’UE promet plus de visas…

15/2/2011, Christelle MAROT

Source : La Croix

C’est aujourd’hui que le festival de cinéma immigration d’Agadir baissera le rideau dans la soirée. Tout au long de quatre jours, le public du Souss avait droit à des moments de grande intensité, avec une panoplie d’hommes et de femmes de cinémas marocain et étranger, venus nombreux agrémenter cet événement annuel d’envergure. Au-delà de la dimension purement artistique et culturelle qui accompagné cette période durant laquelle presque une centaine de projections toutes formes confondues, cette manifestation s’est illustrée  particulièrement, par cet aspect humain et relationnel entre les différents professionnels du 7ème art (cinéastes, réalisateurs, acteurs, producteurs, critiques…) et les citoyens avides et curieux d’approcher de visu leurs idoles. Ce côtoiement est d’autant plus émotif qu’il suscite une certaine symbiose et un certain contrat incitant tout ce beau monde du cinéma d’aller de l’avant et de produire des prestations de haut niveau. Il faut dire, à ce propos, que cet engagement se manifeste une fois encore par des airs de raffinement et de recherche au plan strictement technique et de valeur ajoutée en terme de décortication de la thématique de la migration, débattue en long et en large lors des tables rondes. Cette conciliation du festif et de l’intellectuel a, sans doute, imprimé au festival une assise diversifiée et attrayante, marquée également par le souci d’incruster dans cet éventail riche des notes de reconnaissance et de considération à l’égard des artistes pour leur persévérance et leur innovation. Toujours dans un esprit d’implication de toutes les compétences créatives et socioprofessionnelles, le festival n’a pas manqué  de les convier en nombre aux diverses soirées dîners pour permettre la poursuite des débats entre festivaliers et communauté locale et pour faire vivre la durée du festival à plein temps. Dans ce sens, les petits auront pareillement leur part du gâteau puisque, comme à l’accoutumée, les organisateurs tiennent à perpétuer cette rencontre entre les stars du cinéma et les élèves de l’institution Founty d’Agadir qui abrite avec égards cette initiative. C’est, encore, une occasion pour les petits et les grands de se voir et de se côtoyer, mais aussi de vulgariser l’art dans le milieu scolaire. Cet établissement scolaire, de par cet intérêt particulier dont il fait preuve et l’ouverture sur l’entourage qu’il ne cesse de mettre en valeur, donne l’exemple de beaucoup de civisme et de noblesse. Le festival du cinéma à Agadir, grâce à la persistance et la clairvoyance de l’association Initiative Culturelle, a donc réussi à asseoir un événement de masse dans une cité pleine de potentialités économiques, mais, malheureusement, avec peu de retombées culturelles de ce calibre. Et si cette jeune association défie avec ardeur et conviction toute cette léthargie, c’est que, d’une part, le thème adopté dès le départ, accroche et motive toutes les bonnes volontés de par sa profonde teneur sociale et civilisationnelle et, d’autre part, la ferveur que suscite cet art audiovisuel chez les citoyens, car, on a toujours à l’esprit les performances des expériences du ciné-club d’Agadir, en compagnie de ciné 2000 , Al Machehed…Il est donc judicieux et impératif dès lors de renforcer encore davantage cette tradition dont le témoin a été repris avec tous les honneurs par cette structure associative. Il va falloir aussi conjuguer les efforts et faire de l’imagination pour faire de cette manifestation un rendez-vous de haute notoriété internationale, d’autant plus que la station balnéaire se prête amplement à ces ambitions qui profitent aussi à cette destination touristique. Cependant, on ne peut prétendre à cette place de choix dans l’échiquier mondiale si on continue à se contenter des actuelles salles de cinéma d’une vétusté déplorable. L’état piteux des salles de Sahara et de Rialto ne fait que ternir et freiner cette aspiration vers le meilleur. C’est vraiment scandaleux de voir que jusqu’à maintenant, après huit manches du festival de cinéma de cette valeur qui vient consolider le répertoire cinématographique festivalier du pays, les décideurs n’aient pas toujours pensé à doter la ville d’une salle digne de ce nom. Et c’est bien dommage de constater que cette région, en dépit de son énorme potentiel économique, continue à ignorer et crucifier le côté culturel alors qu’on ne finit pas d’asséner à la cité toutes les formules abominables de la spéculation immobilière. Après les fiascos électoralistes dont furent victimes les complexes culturels qui peuvent servir à tout sauf au spectacle de qualité, la faillite vient également frapper les salles de cinéma. Tout d’abord, on abandonne le fabuleux patrimoine du cinéma Salam qui moisit aujourd’hui dans l’usure et la pitié, les salles Sahara et Rialto semblent connaître le même sort : Aucun aménagement ni rénovation ne leur est prévu, quoique le festival d’Agadir vienne interpeller et secouer vivement cette somnolence qui n’a fait que durer. Il est alors grand temps de mettre en place une structure d’accueil de ce genre dans une cité constamment ouverte aux grands événements planétaires, car le secteur touristique ne saurait avoir l’essor escompté si on continue à minimiser le rôle capital que jouent les infrastructures d’animation sous toutes ses formes. Il est bien évident que l’augmentation de la capacité d’accueil hôtelière est primordiale, ce que les investisseurs ne cessent d’entreprendre actuellement, il n’en demeure pas moins vrai que toutes les activités parallèles à cette dynamique, notamment le festival du cinéma immigration, s’avèrent d’une importance inestimable. Si Marrakech est en train de connaître maintenant une expansion des plus explosives, en matière de culture et d’art,  c’est parce qu’on est parvenu à se réunir massivement dans la synergie et à doter la ville des structures de haut niveau y compris son festival de cinéma dont des personnalités influentes assurent continuellement son rayonnement. Pourquoi pas Agadir dont le produit touristique balnéaire est des plus attractifs. Hommage à toute cette famille du cinéma immigration d’ici et d’ailleurs qui dote la ville de ce noble art d’échange et de partage.

Source : Al Bayane

Les muftis russes vont lancer en avril une chaîne de télévision musulmane "à caractère éducatif", a annoncé mardi à l'AFP la porte-parole du Conseil des muftis russe, Goulnour Gazieva, alors que le racisme et l'intolérence religieuse gagnent du terrain en Russie.

"Actuellement, la chaîne est en période de test. Nous sommes en train d'embaucher des employés et de définir le contenu des programmes", a indiqué Mme Gazieva.

Créée par le Conseil des muftis, la chaîne "va tout d'abord contribuer à l'éducation spirituelle et morale", a-t-elle précisé.

Selon le recensement de 2002, la Russie comptait environ 14,5 millions de musulmans, soit 10% de la population estimée à l'époque à 145,17 millions d'habitants.

La chaîne orthodoxe russe "Spas" existe depuis 2005. Créée pour "renforcer les valeurs spirituelles", elle émet par satellite vers la Russie et les pays de la CEI (Communauté des Etats indépendants, onze ex-républiques soviétiques).

Quant à l'islam, quelques émissions financées par l'Etat russe ont jusqu'à présent été diffusées sur la chaîne publique Rossia.

Le président Dmitri Medvedev a appelé la semaine dernière, lors d'une réunion avec des dignitaires de l'Eglise orthodoxe russe, à un dialogue entre les religions afin d'empêcher des conflits interethniques en Russie, où le racisme et l'intolérance religieuse ont gagné du terrain ces dernières années.

Depuis un rassemblement raciste le 11 décembre près du Kremlin, les attaques racistes et les appels à manifester se multipliant, les autorités alternent les mises en garde aux extrémistes xénophobes, et les déclarations sur le nécessaire respect des us et coutumes de la population russe.

Source : AFP/La Croix

L'ouvrage "Le difficile chemin des droits de l'homme au Maroc: du déni à la reconnaissance" a été présenté, lundi à Casablanca, dans le cadre du Salon international de l'édition et du livre (SIEL).

Lors de la présentation de cet ouvrage, l'écrivain Mohamed Saadi, s'est félicité des avancées réalisées au Maroc, qui se sont manifestées particulièrement dans le domaine institutionnel par l'amendement ou la modification de plusieurs lois en vue de la promotion des droits de l'homme.

Ces avancées dans différents domaines, a ajouté l'auteur, résident notamment dans le lancement de plusieurs chantiers d'envergure, la création de l'Instance équité et réconciliation (IER), une première dans le monde arabo-islamique, ainsi que l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH), entre autres.

La question de la consolidation des droits de l'homme au Maroc est mise en avant dès les toutes premières lignes de l'introduction du livre. L'auteur écrit, en effet, qu'"au cours des dernières années, la situation des droits de l'homme au Maroc n'a cessé de susciter un grand intérêt an niveau national et international. Nul ne peut ignorer les évolutions importantes que vit le pays aujourd'hui en matière du respect des droits fondamentaux et des libertés publiques".

"L'ouverture démocratique et politique dans laquelle s'est engagé l'Etat marocain durant les dernières années du règne de feu SM Hassan II, et surtout depuis les réformes entreprises par SM le Roi Mohammed VI au lendemain de son accession au trône, a fait naître une nouvelle dynamique en faveur des droits de l'homme, ce qui a créé d'énormes attentes et une grande vague d'espérance dans une nouvelle ère politique en rupture avec les pratiques du passé".

L'auteur note toutefois que "malgré les changements positifs et significatifs dans la voie du renforcement des garanties des droits de l'homme, il y a toujours des défaillances apparentes auxquelles il faut remédier. Les défis à relever sont immenses: la pauvreté, l'analphabétisme, les réformes constitutionnelles, la réconciliation avec le passé, le renforcement de l'Etat de droit et de la citoyenneté, la promotion de la culture amazighe, la lutte contre la corruption et la bureaucratie, le renforcement de l'indépendance de la magistrature".

Le livre de 180 pages, publié en 2010, se décline en 7 chapitres, à savoir : "l'évolution des droits de l'homme au Maroc", "les réformes institutionnelles", "les réformes juridiques", "la lutte antiterroriste et le recul des droits de l'homme au Maroc", "l'expérience de réconciliation: un parcours inachevé", "la culture amazighe et le respect de la diversité culturelle" et "immigration irrégulière et respect du droit international de l'immigration".

15/02/11

Source : MAP

Eu égard à son histoire ancestrale en matière de migration et son aspiration permanente à renforcer les liens d'amitié et de coopération avec l'ensemble des pays du monde, le Maroc a été et demeure toujours une source fertile de compétences, qui ont réussi, à se frayer une place de choix à l'extérieur du territoire, contribuant ainsi au raffermissement du rayonnement du Royaume sur la scène internationale.

La volonté d'ouverture du Royaume sur ses fils installés à l'étranger s'est renforcée avec l'adhésion du Royaume au processus de modernisation qui a concerné, l'essor économique, le développement social et la promotion du niveau culturel des citoyens, et qui ambitionne également d'assurer un espace professionnel pour la pratique journalistique pluraliste et ouvert, qui a favorisé récemment l'émergence de plusieurs compétences marocains dans le domaine de la presse, dont plusieurs exercent leur carrière à l'étranger.

Dans la foulée des changements opérés au niveau du système de presse aux niveaux régional et international et de la révolution informatique et numérique, les institutions médiatiques ont entamé une nouvelle ère, qui requiert des ressources humaines qualifiées. Ainsi, plusieurs institutions médiatiques ont eu recours lors des dernières années à des compétences étrangères, dont des Marocains, et ce grâce à leurs capacités linguistiques et leurs bonne formation.

Le Maroc a ainsi tissé des liens de communication avec les journalistes marocains exerçant à l'étranger dans le cadre d'une vision complémentaire et claire, ayant pour objectif de renforcer les sentiments d'appartenance à la Mère Patrie, à travers plusieurs initiatives. Parmi celles-ci, il y a lieu de rappeler la tenue récemment à El Jadida de "la 1-ère conférence des journalistes marocains du monde".

Cette rencontre, organisée à l'initiative du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger et l'Instance chargée du "Dialogue national Médias et Société", a réuni quelque 200 journalistes marocains exerçant dans 18 pays à travers le monde.

Les discussions ont notamment confirmé la place grandissante de la question migratoire dans les médias nationaux et internationaux et les enjeux que la couverture de cette problématique soulève, l'émergence de nombreux médias communautaires de tous types, l'accroissement du nombre de professionnels marocains des médias travaillant à l'étranger, leur intérêt soutenu pour l'évolution du champ des médias au Maroc et, dans plusieurs cas, leur désir d'investir dans ce champ.

Disposition à servir les causes nationales justes

A l'instar du reste des Marocains du monde, les journalistes marocains exerçant à l'étranger aspirent à jouer un rôle prépondérant dans le sillage de la modernisation et du développement que connaît le Maroc. Ils aspirent aussi à contribuer avec efficience à la défense des causes nationales justes dans le respect du professionnalisme et de la ligne éditoriale des institutions médiatiques.

Dans ce cadre, le journaliste Khalid Adnoun, directeur de projets dans les chaînes Baraim et Al-Jazeera Children's, souligne dans une déclaration à la MAP que "les causes nationales justes, en particulier l'intégrité territoriale du Royaume, sont présentes avec force dans l'esprit de l'ensemble des journalistes marocains exerçant à l'étranger", ajoutant que ces derniers déploient des efforts importants pour servir leur pays.

"La dynamisation de la diplomatie parallèle, dont les journalistes à l'étranger constituent l'une de ses plus importantes composantes, nécessite une vision claire qui permette d'impliquer cette catégorie dans les initiatives visant la défense des causes nationales et le renforcement du rayonnement du Maroc à l'étranger", a-t-il dit.

Pour sa part, Younes Aît Malek, journaliste à la BBC, relève la nécessité d'une forte volonté de l'Etat et de plus d'attention envers cette catégorie, afin d'assurer son adhésion dans la défense des causes nationales, ajoutant que l'Etat devra établir des contacts permanentes avec ces journalistes et leur fournir les informations nécessaires pour défendre la justesse des causes du Royaume.

Les journalistes marocains exerçant à l'étranger sont unanimes à appeler à la mise en place d'une base de données pour avoir plus d'informations sur cette catégorie et permettre aux médias nationaux de couvrir à travers ces journalistes les événements survenus dans leurs pays de résidence, sans avoir recours à des journalistes étrangers. Les responsables, intellectuels et chercheurs sont aussi appelé à répondre aux invitations des journalistes pour commenter les événements à travers les médias internationaux.

Une volonté certaine de mettre en place un cadre de coordination pour rassembler les journalistes marocains à l'étranger

Les journalistes de la diaspora relèvent la nécessité de mettre en place un cadre de coordination afin d'unifier leurs efforts, de partager leurs expériences et de défendre leurs droits. Ce cadre permettra aussi, selon eux, de tirer profit des potentialités et des expertises de cette catégorie.

Dans les recommandations sanctionnant les travaux de la 1-ère conférence des journalistes marocains du monde, les participants ont souligné l'importance d'oeuvrer pour la mise en place d'un cadre qui leur permet de contribuer au processus démocratique et moderniste dans lequel s'est engagé le pays.

Ils se sont engagés également à unir leurs efforts et à coordonner leurs actions, afin de défendre leurs intérêts communs, et appelé à la mise en œuvre d'une politique incitative permettant aux professionnels d'investir dans leur pays d'origine dans le domaine des médias.

Les intervenants ont mis l'accent sur la nécessité de créer des espaces de rencontres permanents entre les journalistes de l'intérieur et de l'extérieur, pour l'échange d'expériences, et de créer une banque de données.

Ils ont recommandé également d'unir leurs efforts et de coordonner leurs actions pour assurer en permanence leurs intérêts, tout en renforçant l'échange entre les journalistes de l'intérieur et de l'extérieur.

Ils ont aussi proposé la création d'un fonds de soutien pour les productions concernant la migration et la réalisation d'une étude sur les attentes et les aspirations des journalistes travaillant à l'étranger.

En prélude à la création de ce cadre de coordination, il y a lieu de noter la création du forum El Jadida des journalistes marocains du monde. Ce forum constituera, selon le président du conseil de la communauté marocaine à l'étranger, Driss El Yazami, un espace de rassemblement pour les journalistes marocains à l'étranger autour de projets et d'objectifs communs, avec pour mission de servir le pays et de renforcer son rayonnement au niveau international.-

15/2/2011, Brahim Jamali

Source : MAP

L'Union européenne a besoin d'un "mécanisme d'urgence" pour permettre à ses membre de faire face à une situation de crise comme l'afflux de milliers d'immigrés tunisiens en Italie, a déclaré mardi le secrétaire d'Etat belge à l'Immigration, Melchior Wathelet.

"Dès qu'une situation anormale ou nouvelle se produit, comme la révolution en Tunisie ou l'afflux de Serbes en Suède l'an dernier, on doit pouvoir mettre en place un mécanisme d'urgence permettant une solidarité européenne temporaire et encadrée au sein de l'Union", a-t-il expliqué au quotidien la Libre Belgique.

"Tout pays à tout moment peut devoir faire face à une situation totalement anormale et c'est dans ces moments là que la solidarité européenne doit pouvoir jouer", a-t-il souligné.

"On peut traduire cela de différentes manières: des fonds pour l'accueil, de l'aide en personnel sur place, des traitements de demandes d'asile qui pourraient se faire dans d'autres pays que le pays d'entrée ou des relocations", a-t-il précisé.

M. Wathelet a tenté de faire approuver de telles mesures pendant le semestre de présidence belge de l'UE, mais ses propositions se sont heurtées à des fins de non recevoir.

La France et l'Allemagne ont notamment bloqué tout assouplissement de la règle qui impose que les demandes d'asile doivent être traitées par le pays d'arrivée du demandeur.

"Si l'Italie demande un soutien, la Belgique répondra favorablement. Nous serons présents en fonction de nos capacités", a assuré M. Wathelet.

Les demandes de l'Italie seront examinées lors de la réunion des ministres de l'Intérieur de l'UE le 24 février à Bruxelles.

Malte et l'Italie souhaitent en outre porter l'affaire au niveau des chefs d'Etat et de gouvernement européens. Elle sera "probablement" à l'ordre du jour du prochain sommet européen organisé les 24 et 25 mars, a-t-on appris de sources diplomatiques.

25/2/2011

Source : AFP/Le Monde

Les expatriés de Russie s'inquiètent de l'entrée en vigueur mardi d'une nouvelle procédure d'enregistrement des étrangers dans le pays, alourdissant cette tracasserie administrative, alors que la bureaucratie est déjà considérée comme un frein aux investissements.
L'Association des Affaires européennes (AEB), qui regroupe les grandes sociétés étrangères en Russie, a envoyé mardi une lettre au président Dmitri Medvedev pour l'interpeler sur le sujet, a indiqué mardi lors d'une conférence de presse le dirigeant de cette organisation, Frank Schauff.

La législation russe veut que les citoyens étrangers enregistrent à chaque voyage en Russie et dans les trois jours leur adresse au Service fédéral des migrations (FMS).

Jusqu'à présent, l'employeur pouvait déclarer à son adresse son employé. Mais depuis mardi, la nouvelle procédure prévoit que cet enregistrement, qui implique de multiples courriers et de longues files d'attente, doit être effectué par le propriétaire du logement de l'expatrié.

"Cette mesure contredit les objectifs à long-terme du gouvernement russe pour moderniser l'économie russe et libéraliser la législation sur les migrations pour les investisseurs et spécialistes étrangers", a déclaré M. Schauff, cité dans un communiqué publié par l'AEB.

Selon l'AEB, le but de la manoeuvre est de contraindre les propriétaires à déclarer les revenus tirés de la location de leurs biens immobiliers. Une directive similaire avait déjà été brièvement introduite en 2007, avant d'être abrogée.

Plus de 500.000 citoyens de l'Union européenne vivent en Russie, indique l'AEB, qui souligne qu'au-delà de la lourdeur de la procédure, la législation pose aussi toute une série de problèmes pratiques.

Ainsi, un propriétaire ne vivant pas dans la même ville (ou pays) que son locataire devra en théorie se déplacer pour enregistrer l'expatrié et les membres de son ménage à chacun de ses voyages en Russie.

Dans ce contexte, M. Schauff appelle les autorités à réformer ou abroger cette procédure.

M. Medvedev a fait de la modernisation une priorité de son mandat, et a à plusieurs reprises appelé les étrangers à investir et apporter leur expertise en Russie.

Source : AFP/Russie.net

Un hommage a été rendu, dimanche à Casablanca, à l’écrivain et critique littéraire feu Edmond Amran El Maleh, dans le cadre de la 17ème édition du Salon international de l’édition et du livre (SIEL).

Lors de cette cérémonie, initiée par le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME), les différents intervenants, dont des intellectuels et penseurs ayant côtoyé le défunt, ont mis l’accent sur ses qualités humaines et la richesse de son œuvre.
Le défunt, ont-ils dit, était exigeant et refusait de s’inscrire dans un modèle traditionnel et classique, la preuve c’est qu’il a attendu l’âge de 63 ans pour publier son premier roman “Parcours immobile” en 1980, une œuvre qui se rapproche le plus d’un récit autobiographique.

Dans ses écrits, on perçoit, selon eux, une certaine oralité, car il écrivait en Français mais on y retrouvait la langue arabe, rappelant que le Maroc y était toujours présent, un pays auquel il portait un amour sincère et un attachement sans faille. Les intervenants se sont également arrêtés sur la complexité de l’œuvre d’Edmond Amran El Maleh dont le livre le plus facile et le plus accessible reste, selon eux, “Lettre à moi-même”, écrit sous forme d’une correspondance où se côtoient récit et poème en prose, alors que les autres livres sont beaucoup plus énigmatiques et mystérieux. L’auteur ne voulait pas publier cet ouvrage au début, car c’est là où il se dévoilait le plus, mais, sous la pression d’amis et de proches, ce dernier a fini par voir le jour en février 2010, ont-ils rappelé. Les différents intervenants étaient, par ailleurs, unanimes à souligner qu’Edmond Amran El Maleh, qui était un homme de dialogue et respectueux de la diversité culturelle, avait aussi cette particularité de respecter la foi et la religion d’autrui, il se disait marocain et fier de sa marocanité et ne mettait jamais en avant sa judaïté.
Même s’il vivait en grande partie en France, il n’a jamais cessé de répéter, selon les témoignages apportés, “je n’ai jamais quitté le Maroc, car le Maroc m’habite”.

Feu Edmond Amran El Maleh est l’auteur de plusieurs romans dont “Ailen ou la nuit du récit”, “Mille ans un jour” et “Le Retour d’Abou El Haki”.

Biographie

Edmond Amran El Maleh (né le 30 mars 1917 à Safi, décédé le 15 novembre 2010 à Rabat) est un écrivain et intellectuel marocain. Edmond Amran El Maleh est né au sein d’une famille juive originaire d’Essaouira. Responsable du Parti communiste marocain (alors clandestin), il milite pour l’indépendance nationale du Maroc. Il est professeur de philosophie au lycée de Casablanca, puis, cessant toute activité politique, il quitte le Maroc en 1965.

El Maleh est ensuite professeur de philosophie et journaliste à Paris. À partir de 1980, à 63 ans, il se met à écrire une série de romans et un recueil de nouvelles. Ses écrits sont tous imprégnés d’une mémoire juive et arabe qui célèbre la symbiose culturelle d’un Maroc arabe, berbère et juif.

Il revient au Maroc après le décès de sa femme.

Il meurt à Rabat le 15 novembre 2010, à l’âge de 93 ans, et est inhumé à Essaouira.

Il a reçu, en 1996, le Grand Prix du Maroc pour l’ensemble de son œuvre.

Publications
Parcours immobile, Maspéro, 1980, réédité par André Dimanche, 2001

Aïlen ou la nuit du récit, La Découverte, 1983, réédité par André Dimanche, 2000

Jean Genet, Le Captif amoureux et autres essais, La Pensée sauvage/Toubkal, 1988

Mille ans, un jour, La Pensée sauvage, 1986, Le Fennec, 1990, réédité par André Dimanche, 2002

Le Retour d’Abou El Haki, La Pensée sauvage, 1990

Abner, Abnour, La Pensée sauvage/Le Fennec, 1996

La maIle de Sidi Maâchou, Al Manar, 1998

Le café bleu. Zrirek, La Pensée sauvage, 1999

Une femme, une mère, La Pensée sauvage, éditions Lixus, 2004

Lettres à moi-même, Le Fennec, 2010.

15/2/2011

Source : Al Bayane

L'histoire de Fatoumata, Guinéenne injustement refoulée, fait le tour d'Internet, tandis que des voix s'élèvent contre le projet de loi sur l'immigration.

Lorsqu'elle foule le sol français, un lundi de janvier, Fatoumata Camara réalise un rêve. Enfin chez sa petite soeur ! Enfin découvrir où vit Manty avec Laurent, son « beau », comme on dit en Guinée. Et retrouver leurs enfants, 10 et 7 ans, qu'elle n'a pas revus depuis le baptême de la petite. Fatoumata, 40 ans, commerçante à Conakry, mariée et mère au pays, atterrit pour la première fois en France, pour un mois.

Elle ne sait pas encore qu'elle n'y restera qu'une semaine. Humiliante. Elle ne sortira de Roissy que pour le tribunal, dans une fourgonnette de police, sans approcher sa soeur. Parce qu'elle n'a pas assez d'argent sur elle (870 €, en liquide !) et qu'il lui manque une attestation d'assurance médicale.

« Comme une délinquante »

Manty, venue l'accueillir à l'avion, a proposé de fournir immédiatement la somme exigée. « Trop facile », rétorque le policier. Fatoumata tombe des nues : « Quand ils m'ont pris mon passeport, j'ai compris que je ne verrai ni ma soeur ni mon beau-frère, j'ai eu peur », raconte-t-elle au téléphone, de Conakry. Elle est placée en Zapi, Zone d'attente pour personnes en instance, près de l'aéroport, une sorte d'hôtel entouré de barbelés, où elle reste confinée. Laurent Chevallier, son beau-frère cinéaste, lui remet, dès le mardi, l'argent et une copie de l'attestation. Rien n'y fait. L'affaire doit être jugée.

Fatoumata passe au tribunal de Bobigny, le jeudi. Devant une juge intraitable, elle perd ses moyens, oublie l'âge de sa soeur... Dans la salle, Manty pleure, essaye d'intervenir, se fait rabrouer... Le couple veut faire appel, en vain. Le dimanche, Fatoumata est renvoyée à Conakry, encadrée par des policiers « comme une délinquante ».

Fatoumata avait pourtant un visa touriste en règle. « Pour le délivrer, explique Me Maugendre, avocat, président du Gisti (Groupe d'information et de soutien des immigrés), il faut que le consulat ait obtenu toutes les pièces obligatoires, visant à éviter l'immigration clandestine. » La Police aux frontières devrait donc se contenter de vérifier la validité du passeport et du visa. « Mais, de plus en plus, elle contrôle ce que le consulat a déjà contrôlé. »

« C'est la politique de l'immigration zéro »

Des affaires comme celle-là, les associations en voient « tous les jours, c'est de pire en pire ». Un avocat marocain refoulé parce qu'il n'avait pas d'argent liquide.

Idem pour un homme d'affaires indien venu en famille... « C'est la politique de l'immigration zéro, reprend Me Maugendre. On donne ordre à tous les niveaux d'empêcher les gens de venir. On vise les pays dont on suspecte les ressortissants de vouloir s'installer en France », même si ce sont de vrais touristes.

Depuis son retour, Fatoumata dort mal, mais garde intacte l'envie de revenir en France, « ce beau pays ». Où un nouveau projet de loi sur l'immigration vise à durcir les conditions d'entrée.

15/2/2011, Claire THÉVENOUX

Source : Ouest-France

Les prochains débats que lancera l'UMP sont prêts: après les 35 heures et la TVA sociale, place aux questions de société, avec l'application des décisions de justice et celle, ultrasensible, du multiculturalisme et de la place des religions -de l'islam, surtout- en France. Ces deux thèmes ont été validés ce lundi par Nicolas Sarkozy, lors d'une réunion de l'équipe dirigeante de l'UMP à l'Élysée, en présence du premier ministre, François Fillon, du patron du parti, Jean-François Copé, et du ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux. «Le rôle du parti, c'est d'en parler, de faire réagir les Français», a lancé le président devant ses troupes. François Fillon qui, ces dernières semaines, mettait en garde le parti contre une multiplication de débats «qui n'aboutissent pas», a estimé cette fois que ces débats étaient nécessaires.

Le chef de l'État a également validé une série d'affiches de campagne aux slogans accrocheurs («Non aux multirécidivistes, oui aux jurys populaires», par exemple). Celles-ci seront envoyées dans toutes les fédérations départementales de l'UMP avant la fin de la semaine.

Amener la gauche à se prononcer

Nicolas Sarkozy s'est surtout réjoui d'avoir pris les devants, jeudi soir dernier, en abordant lui-même ces sujets lors de l'émission «Paroles de Français». «C'était une bonne idée de parler du multiculturalisme. Il faut que l'UMP lance un débat sur l'islam. Moi, je veux aller plus loin: je ne veux pas de minarets, pas d'appels à la prière dans l'espace public, pas de prières dans la rue», a-t-il martelé. Le chef de l'État s'est également félicité d'avoir promis des «sanctions» si des «fautes» étaient avérées dans le suivi de l'affaire Laëtitia: «Même si ces positions ne sont pas forcément populaires, ça finit par imprimer. C'est la première fois que quelqu'un donne les vrais chiffres de la justice à la télévision! Et personne ne les a contestés», a ajouté Sarkozy qui avait indiqué au cours de l'émission que le nombre de magistrats était passé de 7300 à 8500 entre 2002 et 2010.

Ces deux débats seront lancés l'un après l'autre, avant la fin du mois de mars. L'UMP organisera pour chacun d'eux une «grande journée de confrontation», version remaniée des conventions tenues par le parti pour l'élection présidentielle de 2007. Le président, qui ne veut pas laisser le champ libre au FN sur ces thématiques, souhaite surtout amener la gauche à se prononcer. «Le silence du PS est assourdissant sur ces questions, explique un participant à la réunion. Les socialistes n'ont pas de corps de doctrine et sont divisés. Ils ne s'occupent que du deuxième tour de la présidentielle. Le président, lui, s'occupe du premier tour. Et parle à notre électorat.»

Samedi soir, lors d'un dîner à l'Élysée -où étaient notamment conviés Jean-François Copé et sa compagne, Nadia, Éric Besson et son épouse-, le chef de l'État a félicité le patron de l'UMP d'avoir récemment débattu avec l'intellectuel musulman controversé Tariq Ramadan à la télévision: «C'est bien, il ne faut pas avoir peur de l'affronter.»

Source : Le Figaro

La Suisse s'approche lundi à Berne du premier accord de partenariat migratoire avec un pays africain, le Nigéria. Le "mémorandum d'entente", qui va être signé lundi, prône une approche globale de la migration.

Depuis la mort en mars 2010 à l'aéroport de Zurich d'un jeune Nigérian sur le point d'être rapatrié dans son pays, la Suisse et le Nigeria "ont dressé un état des lieux de la série de mesures pratiques pour améliorer le processus de rapatriement".

L'accord qui sera signé lundi entre les autorités suisses et le ministre nigérian des affaires étrangères, Henry Odein Ajumogobia, a pour objectif "d'éviter qu'un tel événement ne se reproduise", avait clairement indiqué fin 2010 l'Office fédéral des migrations.

Le gouvernement nigérian a donné, selon Berne, son accord pour participer à l'ensemble du processus de rapatriement. Dès cette année, les renvois doivent être menés "dans la dignité et le respect", ont insisté les deux parties. Les rapatriements forcés vers le Nigéria avaient été interrompus précisément après le drame de Zurich. Ils ont entre-temps repris le 19 janvier dernier.

L'accord de partenariat envisage une "approche globale de la migration". Ce printemps, un groupe de jeunes diplomates nigérians devrait participer, avec des jeunes diplomates suisses, à une formation d'un mois à Genève et Berne.

14 février 2011

Source : ATS/Romandie

Plusieurs activités importantes  ont marqué  le premier week-end de  la 17ème édition du Salon international du livre et de l’édition.  Un hommage a été rendu à l’occasion à  Gema Martin Munoz, directrice de la Casa Arabe de Madrid. De même, le ministre de la culture français, Fréderic Mitterrand  accompagné de son homologue Bensalem Himmich, ont  animé un débat  sur le thème de la culture et les nouvelles technologies de l’information. Le penseur français Edgar Morin  a de son côté exposé sa vision du rôle de l’intelectuel.

Un hommage a été rendu, vendredi soir à Casablanca, à la directrice de la Casa Arabe de Madrid, Gema Martin Munoz, dans le cadre de la 17ème édition du Salon international de l’édition et du livre (SIEL).

Les intervenants lors de cette cérémonie, dont Driss El Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger, et Mohamed Larbi Messari, écrivain et journaliste, ont souligné la qualité des recherches du professeur Gema en matière de sociologie du monde arabe et islamique, précisant qu’elle a largement contribué à une meilleure connaissance de l’Autre dans l’espace méditerranéen. Le conflit israélo-palestinien et la problématique de l’édification de l’Etat moderne dans le monde arabe ont particulièrement bénéficié d’un large intérêt de la part de cette sociologue, dont la rigueur scientifique a été mise en relief par les intervenants lors de cette rencontre. Elle a également contribué, selon les témoignages apportés par les participants, à faire connaître la littérature arabe moderne et à une plus large diffusion des écrits de penseurs arabes. Gema Martin Munoz a écrit de nombreux articles et essais spécialisés sur le monde arabe et sur l’Islam. Elle est l’auteur de nombreux ouvrages parmi lesquels “Irak, un fracaso de Occidente”, “El Estado Arabe”, “Crisis de legitimidad y contestacion islamita”, “Islam, Modernism and the West” et “Femmes musulmanes en Espagne. Le cas de l’immigration.

Edgar Morin : Quel rôle de l’Intellectuel ? Le penseur français Edgar Morin a de son côté  animé, vendredi, une conférence dans laquelle il a développé sa vision de l’intellectuel, qui «à, un moment donné décide,  de poser sur la place publique les problèmes fondamentaux du monde «.

L’intellectuel, qui peut être «un écrivain, un poète ou parfois un  scientifique, joue un rôle irremplaçable, car nous sommes soumis aujourd’hui à  des technocrates et des experts qui ne voient pas les choses dans leur  globalité et complexité», a souligné Edgar  Morin lors d’une conférence  inaugurale du 17ème Salon international de l’édition et du livre (SIEL).
Pour lui,  l’intellectuel se doit de s’intéresser aux grands problèmes de  la société dans laquelle il vit en affrontant et en dépassant les  contradictions. Et de rappeler à cet égard l’exemple de certains penseurs  français comme Voltaire, Jean Paul Sartre, Albert Camus qui se sont élevés  notamment contre l’injustice et autres maux sociaux. Le rôle de l’intellectuel aujourd’huidans « nos sociétés reste important  «, a-t-il insisté tout en reconnaissant que des penseurs s’étaient trompés et  que bien des idées politiques se sont avérées incorrectes, notamment les  idéologies qui n’ont pas vu la complexité de l’être humain. Car, estime Edgar  Morin, dans l’être humain il y a « la raison «, mais aussi  « le délire  et la  folie». Pour ce qui est de la mondialisation, le penseur français a affirmé que  celle-ci a commencé au 15ème siècle avec les grandes découvertes puis l’ère  coloniale, post-coloniale et puis s’est accélérée avec l’effondrement des pays  de l’Est vers la fin du siècle dernier.

Toutefois, a-t-il poursuivi, la mondialisation a pris le visage de  l‘occidentalisation et du modèle de développement occidental. Pour Edgar Morin, la «mondialisation occidentalisation « ne peut  constituer un substitut à la culture locale, relevant que tout Etat se doit de  veiller à prendre de l’occident ce qui est bénéfique à sa population mais  préserver ce qui est positif dans  sa propre culture comme les valeurs de  solidarité au moment où l’occidentalisation développe l’individualisme. Edgar Morin, qui  a relevé la richesse culturelle du Maroc et l’esprit de  solidarité au sein de la société marocaine, s’est ainsi félicité que le Maroc a  adopté une démarche de « développement humain « plaçant l’être humain au centre  de ses préoccupations.
Le ministre français de la culture et de la communication, Fréderic Mitterrand, a visité, samedi à Casablanca, le  SIEL  et animé en compagnie de M. Bensalem Himmich, ministre de la culture, une conférence-débat sur la culture et les nouvelles technologies de l’information.

Source : Al Bayane

Le Canada a accordé en 2010 plus de 280.000 statuts de résidents permanents, qui confèrent à leurs détenteurs les mêmes droits qu'un citoyen hormis celui de voter et de détenir un passeport, un record en 50 ans, s'est félicité dimanche le ministre de l'Immigration Jason Kenney.

Deuxième plus grand pays du monde par sa superficie, mais peuplé de seulement 33 millions d'habitants, le Canada a historiquement une politique d'immigration très généreuse.

L'an dernier, Ottawa a ainsi accordé le permis de résident permanent - équivalent de la Green Card américaine - à 280.636 individus, ce qui représente une hausse d'environ 6% par rapport aux prévisions gouvernementales, a indiqué dans un communiqué le ministère de M. Kenney, citant des données provisoires.

"Il s'agit d'un nombre d'immigrants légaux jamais égalé en plus de 50 ans", est-il souligné.

Cela s'explique par le fait que "l'économie canadienne, au lendemain de la récession, a besoin d'un taux élevé d'immigration économique pour maintenir sa vigueur", a dit M. Kenney.

Cette annonce intervient alors que le gouvernement minoritaire de Stephen Harper, que beaucoup d'observateurs soupçonnent de vouloir déclencher des élections au printemps, s'est attiré les foudres des défenseurs des droits de l'homme et de l'opposition en présentant un projet de loi renforçant les sanctions visant les immigrés illégaux.

Préparé après l'arrivée au Canada de deux cargos transportant des migrants tamouls sans papiers, les dispositions du projet C-49 permettraient notamment de garder en détention pendant un an les migrants illégaux, en attendant que leur passé soit vérifié. De même, ces derniers devraient attendre cinq ans au Canada, sans aller à l'étranger même pour les vacances, avant de pouvoir demander un permis de résidence permanente.

M. Kenney a ainsi loué les mesures prises par le cabinet conservateur "pour protéger l'intégrité du système d'immigration du Canada avec la présentation de la Loi visant à empêcher les passeurs de faire un usage abusif du système d'immigration canadien".

En plus des résidents permanents, le Canada a reçu en 2010 plus de 182.000 travailleurs étrangers temporaires, environ 96.000 étudiants étrangers (en hausse de 40% par rapport à 2005) et 12.000 réfugiés, précise le communiqué.

13 février 2011

Source : AFP /Normandie

Un hommage a été rendu, dimanche à Casablanca, à l'écrivain et critique littéraire feu Edmond Amran El Maleh, dans le cadre de la 17ème édition du Salon international de l'édition et du livre (SIEL).

Lors de cette cérémonie, initiée par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), les différents intervenants, dont des intellectuels et penseurs ayant côtoyé le défunt, ont mis l'accent sur ses qualités humaines et la richesse de son ?uvre.

Le défunt, ont-ils dit, était exigeant et refusait de s'inscrire dans un modèle traditionnel et classique, la preuve c'est qu'il a attendu l'âge de 63 ans pour publier son premier roman "Parcours immobile" en 1980, une oeuvre qui se rapproche le plus d'un récit autobiographique.

Dans ses écrits, on perçoit, selon eux, une certaine oralité, car il écrivait en Français mais on y retrouvait la langue arabe, rappelant que le Maroc y était toujours présent, un pays auquel il portait un amour sincère et un attachement sans faille.

Les intervenants se sont également arrêtés sur la complexité de l'?uvre d'Edmond Amran El Maleh dont le livre le plus facile et le plus accessible reste, selon eux, "Lettre à moi-même", écrit sous forme d'une correspondance où se côtoient récit et poème en prose, alors que les autres livres sont beaucoup plus énigmatiques et mystérieux.

L'auteur ne voulait pas publier cet ouvrage au début, car c'est là où il se dévoilait le plus, mais, sous la pression d'amis et de proches, ce dernier a fini par voir le jour en février 2010, ont-ils rappelé.

Les différents intervenants étaient, par ailleurs, unanimes à souligner qu'Edmond Amran El Maleh, qui était un homme de dialogue et respectueux de la diversité culturelle, avait aussi cette particularité de respecter la foi et la religion d'autrui, il se disait marocain et fier de sa marocanité et ne mettait jamais en avant sa judaïté.

Même s'il vivait en grande partie en France, il n'a jamais cessé de répéter, selon les témoignages apportés, "je n'ai jamais quitté le Maroc, car le Maroc m'habite".

Feu Edmond Amran El Maleh est l'auteur de plusieurs romans dont "Ailen ou la nuit du récit", "Mille ans un jour" et "Le Retour d'Abou El Haki".

Source : MAP

L'écrivain marocain Abdellah Baïda vient de faire paraître aux Éditions La Croisée des chemins (Casablanca) et Seguier (Paris) Collection CCME, un ouvrage intitulé Au Fil des livres, Chroniques de littérature marocaine de langue française.

Panorama de lectures

Comme son titre l'indique, l'auteur y propose son point de vue de lecteur et écrivain sur des livres d'auteurs tels que Driss Chraïbi, Rachida Madani, Samira El Ayachi, Fouad Laroui ou encore Edmond Amran El Maleh.

“Certains livres évoqués ici sont écrits par des plumes reconnues et déjà maintes fois consacrées, d'autres m'ont paru prometteurs et intéressants. (...) Quelques œuvres m'ont procuré du plaisir, m'ont inspiré des idées, m'ont enchanté, m'ont incité à réagir, m'ont poussé à écrire et j'ai voulu les partager avec les lecteurs”.

Quatrième de couverture.

L'approche de Abdellah Baïda? “aucunement académique, aucunement analytique” explique-t-il, mais plutôt une lecture d'écrits qui se veut libre, “autant que faire se peut” précise l'auteur, et ce afin de rendre compte des livres qui ont marqué ce début du XXIème siècle.

Moyen original et agréable de découvrir ou redécouvrir des œuvres littéraires marocaines, l'ouvrage est actuellement disponible au Salon de l'Edition et du Livre de Casablanca au Stand CCME.

Abdellah Baïda est chercheur en littérature, écrivain et critique littéraire. Agrégé de lettres et titulaire d'un doctorat en littérature et culture maghrébines, francophones et comparées, Abdellah Baïda est professeur à l’Université Mohammed V de Rabat.

Source : Aufait

Le président du Conseil de la communauté marocaine a l'étranger M. Driss El Yazami accueille le Premier ministre M. Abbas El Fassi et le ministre de la culture M. Bensalem Himmich et d'autre personnalités au stand du CCME et l'Artisanat du Maroc dans le cadre de l'ouverture du 17ème édition du Salon international de édition et du livre (SIEL 2011)...Suite

Le  Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME)  en partenariat avec L’Artisanat du Maroc prennent part à la 17ème édition su Salon international du livre et de l’édition qui  aura lieu jusqu’ au 20 février.

La  thématique de cette année porte sur « Littératures, migrations, méditerranée ».

Il s’agit de la troisième participation du CCME au salon international du livre  et de l’édition. Présent depuis 2009, le stand du CCME  a toujours connu une affluence importante  des visiteurs du salon. Il représente  aussi  l’occasion de jeter un clin d’œil sur la littérature de la diaspora et de créer des ponts d’échange entre les Marocains d’ici et d’ailleurs.  Sur une superficie  de 270m2 et sur deux niveaux, le CCME et l’Artisanat du Maroc proposent  un menu riche et divers. Cette année, plus de 150 invités toutes disciplines confondues. Romanciers, poètes, chercheurs, philosophes sont attendus. D’origines diverses, ils sont de l’Algérie, la Tunisie, l’Egypte, Liban, La Palestine, la Grèce, la Turquie, l’Italie, la France, l’Espagne, l’Iraq et autres.
Le stand offre, à la liesse des pèlerins, plus de 1200 titres d’ouvrages   incluant plusieurs genres littéraires entre romans, essais, études, revues, et des livres  consacrés à l’édition jeunesse.     Dialogues, signatures, tables rondes  et conférences sont à l’affiche.  Les professionnels débattront d’une une panoplie de thématiques : « Littératures méditerranéennes et horizons migratoires », « la situation actuelle du roman de la langue français au Maroc », « Penser la Méditerranée », « de l’hospitalité : accueillir l’autre », « Langues et cultures d’origine en immigration : quel apprentissage pour quel modèle ? », « Ecritures siciliennes sur l’autre », « L’Islam en Europe », « Femme et éditrice en Méditerranée », « Sportifs marocains du monde »,etc.  Ces débats seront animés  par des auteurs et écrivains  de tous horizons. Parmi les invités, Salim Jay, Mohamed Larbi Messari, Antoni Segura i Mas de l’Espagne, Kacem Basfao,  Mohamed Hmoudane, Mostapha Kebir Ammi, Mohamed Nedali, André Azoulay, Abdellatif Laâbi, Siham Bouhlal,  Hassan Najmi, Marco Nereo Rotelli de l’Italie, Abdelwahab Medden de la Tunisie et autres seront de la fête.  Le CCME et l’Artisanat du Maroc  rend hommage cette année  à quatre figures  de renommée de la scène culturelle. Il s’agit de la directrice de la Casa arabe en Espagne, Gema Martine Munoz. Sociologue, elle a occupé le poste de professeur  de sociologie arabe et islamique à l’Université autonome de Madrid.

L’on ne manquera pas de rendre  un hommage posthume  à Edmond Amran El Maleh, décédé cette année et à  Gildas Simon, géographe et chercheur spécialiste en immigration. Le cinéaste tunisien Mustapha Hasnaoui sera également honoré à cette occasion.  Le salon c’est aussi  un moment de détente et de découverte.  Une nuit consacrée à la thématique de l’immigration  aura lieu  à la Villa des arts  avec le concours  du service du  Service de Coopération et d’Action Culturelle de l’Ambassade de France, l’Institut Cervantès de Casablanca, l’Institut Culturel Italien de Rabat et la délégation Wallonie-Bruxelles.
Le public jeune n’est pas en reste. Tout un programme lui est spécialement concocté. Il  comprend des animations jeunesse, des ateliers  de contes, de musique  et de lectures ainsi qu’un atelier sur le processus de fabrication du livre.

12/2/2011, Soumia Yahia

Source : Al Bayane

Les autorités tunisiennes ont arrêté ces derniers jours plus de 1.000 candidats à l'émigration clandestine vers l'Europe alors que des milliers d'entre eux ont débarqué sur la petite île de Lampedusa, a rapporté dimanche le quotidien Effabah citant des sources sécuritaires.

Au moins un Tunisien est mort lors de la traversée, sans doute six, selon les bilans recueillis par Effabah (Le Matin) et l'agence officielle TAP.

Un jeune Tunisien s'est noyé et un autre était porté disparu après le naufrage samedi d'une barque transportant 12 immigrants clandestins au large de Zarzis (sud-est), avait rapporté TAP samedi.

Ces derniers jours, la garde nationale a arrêté 1.000 à 1.500 personnes qui tentaient de rejoindre l'Europe, ont indiqué des sources sécuritaires à Effabah.

Sur l'île de Djerba (sud), notamment, elle a bloqué quatre tentatives d'émigration et arrêté 200 clandestins venant de Tataouine (centre), Gafsa (centre-ouest), Ben Guerdane (sud-est) et Medénine (est).

La garde nationale a aussi retrouvé cette semaine quatre cadavres à bord d'un zodiac au large de Sfax (sud), ont indiqué les mêmes sources selon qui il pourrait s'agir de clandestins qui se seraient perdus lors de leur traversée et seraient morts de faim et de soif.

Au total, quelque 5.000 clandestins, pour la plupart tunisiens, ont débarqué en cinq jours sur la petite île italienne de Lampedusa, située à 138 km des côtes tunisiennes, selon des sources concordantes en Italie.

L'Italie, qui craint une crise humanitaire, a demandé à l'Union européenne de prendre rapidement une décision définitive, d'ici une dizaine de jours, sur le déploiement d'une mission Frontex pour patrouiller au large de la Tunisie.

13/2/2011

Source : AFP/Le Monde

Le plan de retour volontaire des immigrés chômeurs, lancé en grande pompe en 2008 par le gouvernement espagnol, est un "échec" en Catalogne où seuls 200 étrangers y ont adhéré en 2010, selon le Centre d'information pour les Travailleurs étrangers.

"Le nombre d'immigrés qui acceptent l'aide au retour ne cesse de baisser passant de 1.300 en 2009 à quelque 200 en 2010", a précisé le centre catalan dans un rapport présenté à Barcelone, ajoutant qu'en dépit de la crise économique qui prévaut en Espagne, la plupart des immigrés préfèrent de rester dans ce pays pour "assurer un avenir meilleur à leurs enfants".

Au niveau de l'Espagne, 1.500 immigrés ont présenté, en 2010, des demandes afin de bénéficier de l'aide au retour contre 6.000 une année auparavant, a indiqué la même source, précisant qu'un amendement prévoyant le droit de retour en Espagne après un délai de trois ans sera introduit dans la loi d'immigration en vue d'encourager les étrangers à adhérer à ce programme.

En septembre 2008, l'Espagne avait annoncé la mise en place d'un plan de retour volontaire d'immigrés chômeurs en contrepartie d'une compensation financière équivalente à 40 pc de leur indemnité chômage, le reste leur sera versé un mois plus tard, une fois arrivés dans leur pays d'origine.

Cette mesure concerne les ressortissants de 19 pays ayant signé une convention avec la sécurité sociale espagnole, soit environ 87.000 personnes.

Les immigrés qui acceptent ce retour volontaire, doivent renoncer à leur carte de séjour et attendre trois ans avant d'être autorisés à revenir pour vivre et travailler en Espagne.

Source : MAP/Aufait

Un tiers déclarent avoir choisi l’étranger parce qu’ils ne pouvaient mener les études de leur choix en Tunisie, un autre tiers sont partis parce qu’ils considèrent

Ce rapport qui n'a pas été publié est la conclusion d'une enquête  sur les étudiants tunisiens en France menée conjointement entre février et avril  2007  par l’Observatoire National de la Jeunesse (ONJ) et l’Observatoire français de la Vie Etudiante (OVE). 
A la rentrée de l'année universitaire 2007-2008, plus de 12.000 étudiants tunisiens étrangers étaient inscrits dans l'ensemble des établissements d'enseignement supérieur français dont 78% dans les universités (soit 9.750 personnes). Les Tunisiens constituent plus de 5% de la population étrangère des établissements supérieurs en France. Depuis 2000, le nombre des Tunisiens dans l’enseignement supérieur a progressé de 55%, le même phénomène observé dans le cas de l’ensemble des étudiants étrangers en France. La France constitue le premier pays d’accueil des étudiants tunisiens poursuivant leurs études en dehors de leur pays.

L’enquête par questionnaire a  été préparée à la fois par l’OVE et l’ONJ. Elle avait comme ambition de comprendre le parcours et l’expérience de l’étudiant, à travers le processus qui intègre l’ensemble des dimensions constitutives du projet d’étudier en dehors de son pays — avec ses différentes temporalités — et la dynamique engendrée par une expérience étrangère. Quel qu'en soit le contexte, la mobilité géographique des étudiants au-delà des frontières de leur pays suscite un éventail de questions portant sur le choix du pays d’études, l’orientation et le parcours scolaire, l’adaptation institutionnelle et sociale, l’expérience interculturelle, les conditions matérielles de vie, ainsi que le maintien des relations avec le pays d’origine. Le questionnaire conçu conjointement par l’OVE comprend environ 150 questions relatives aux thèmes suivants : reconstitution précise du cursus depuis l’obtention du baccalauréat, conditions de travail scolaire ou universitaire, emploi du temps, ressources et niveau de vie, logement et transport, alimentation et santé, activités culturelles, rapport avec le pays d’origine, projet d’avenir et caractéristiques socio-démographiques. Le champ de l’étude s’est étendu à la plus grande partie de la population tunisienne poursuivant des études dans l’enseignement post baccalauréat en France, soit: les étudiants d’Université, en prenant en compte toutes leurs composantes (les trois cycles, l’ensemble des filières disciplinaires, les IUT et autres instituts ou écoles rattachés, les centres et antennes délocalisés).

L’enquête s’est faite  par envoi postal à 1/5e des étudiants tunisiens de chaque université entre février et avril 2007, les enquêtés étant sélectionnés par tirage au sort à partir des fichiers de scolarité (soit approximativement 2.000 questionnaires postés). Les 426 questionnaires validés ont été saisis avant codification sur la totalité des questions y compris les questions ouvertes : c’est-à-dire la saisie des verbatim dans leur intégralité. L’échantillon de 426 étudiants tunisiens inscrits en 2006-2007 dans les universités françaises est représentatif selon les quotas de 4% de la population de référence. Les analyses présentées dans ce rapport s’appuient sur une sélection des données issues de ce questionnaire. La grande majorité des questions posées aux étudiants étaient fermées, mais plusieurs autres modalités, plus ouvertes, nous ont permis d’enrichir ensuite les données chiffrées.
Les résultats de l'enquête révèlent de nombreuses pistes de réflexion et de recherche qu'il serait intéressant de suivre si l'on souhaite confirmer certaines des tendances observées, notamment l’intégration à l’environnement universitaire, les conditions de vie, les contacts avec la société française ou avec leur pays d’origine. Cette investigation, qui interroge la tendance actuelle à la mobilité internationale des étudiants, constitue un champ de connaissances émergent des mouvements migratoires et la place de l’université dans le développement de l’immigration internationale. (Voir notamment la troisième consultation de la jeunesse (2005), la violence verbale chez les jeunes (2004), les pratiques culturelles et de loisirs chez les jeunes (2005), les nouveaux  phénomènes comportementaux chez les jeunes (2006), le rapport national sur la situation de la jeunesse (2008).)
L'enquête sur les étudiants tunisiens en France a permis de mieux appréhender la façon dont ils s’impliquent dans le processus de l’affiliation au sein d’un nouveau système universitaire et d’une nouvelle société. Ces résultats sont, en effet, à mettre en rapport, d'une part, avec leurs projets initiaux, motivations, attentes et la préparation de leur «voyage éducatif», et, d'autre part, avec leur expérience française et le projet d'avenir qu'ils élaborent à l'issue de leurs études. Les réponses ouvertes et fermées fournies par ces jeunes ont permis de dresser les profils des divers types d'étudiants tunisiens inscrits dans un établissement d'enseignement supérieur français en 2007.

Une augmentation régulière et importante

Outre les étudiants bénéficiant des programmes officiels de bourse à l’étranger et qui ne constituent dans l’échantillon de l’enquête que 17% et ceux qui sont là-bas pour raison familiale (19% environ), il est notoire de voir que l’écrasante majorité de ceux qui choisissent de partir à l’étranger l’ont fait par «insatisfaction». Un tiers déclarent avoir choisi l’étranger parce qu’ils ne pouvaient mener les études de leur choix en Tunisie, un autre tiers sont partis parce qu’ils considèrent les études «meilleures » à l’étranger. La première raison renvoie sans doute à l’éternel problème du système d’accès à l’enseignent supérieur en Tunisie, et la seconde à une autre question récurrente : la qualité du système français d’enseignement supérieur.
Cette insatisfaction s’est probablement approfondie avec le temps. L’examen du taux de ceux qui sont partis pour la France sans avoir achevé un cycle d’études entamé en Tunisie selon la date de la première inscription en Tunisie, montre une augmentation régulière et importante. Ce taux qui n’était que de 7,5% en 1995 est passé à 25,8% après 2000.
Les résultats de l’enquête révèlent que les étudiants tunisiens réussissent relativement bien leur parcours universitaire. Comme tous les étudiants étrangers, les Tunisiens tendent à vivre une expérience difficile de la rupture et de l'apprentissage de nouvelles normes. Beaucoup de choses changent dans ce passage à une université étrangère : les relations interpersonnelles à l’université, l’organisation pédagogique des cours, les normes et codes des activités universitaires, les relations avec les enseignants, leurs exigences et disponibilité, les examens et les devoirs. De même, les connaissances et le savoir-faire disciplinaires ne sont pas toujours identiques d’un système universitaire à un autre. On peut donc repérer plusieurs types de ruptures liées non plus à l'installation en pays étranger, mais à la réussite de ses études dans un pays étranger. Ces ruptures menacent par définition les étudiants étrangers plus que tous les autres. Malgré ces difficultés «pédagogiques», les Tunisiens semblent se débrouiller relativement bien. On peut même parler d’un processus d'adaptation relativement réussi des étudiants tunisiens si on compare les résultats de cette enquête avec ceux des autres enquêtes de l’OVE sur les étudiants étrangers. Il s’agit de construire une nouvelle identité tout en devenant membre de la communauté universitaire. Dans l'ensemble, les jeunes interrogés se sentent relativement intégrés, et réussissent assez bien leur «passage» : le sentiment d'isolement n'est exprimé que par une minorité. Effectivement, les étudiants français et  autres étrangers les accueillent et les soutiennent plutôt activement.
En matière de sociabilité, la moitié des étudiants interrogés déclarent ne pas avoir de difficultés dans leurs relations avec les autres étudiants. Ceci témoigne, d’une part, des capacités d’adaptation des étudiants tunisiens dans des contextes socioculturels différents, et, d’autre part, de l’ouverture des étudiants en France sur l’autre. En effet, l’université française serait, dans une large mesure, un lieu de métissage culturel. Toutefois, une minorité des interrogés avouent avoir des difficultés dans leurs relations avec les autres étudiants.

Le faible taux de boursiers (24%) d’une part et la faible demande de bourse d’autre part, font que les étudiants sont souvent obligés de multiplier le recours à diverses sources pour financer leurs études, des divers aides possibles en France aux ressources tirées d’activités rémunérées en passant par l’aide des parents ou de la famille. Sur ce dernier plan, environ la moitié des enquêtés déclarent recevoir de l’aide de leur famille. Cette aide est régulière pour la moitié d’entre eux et occasionnelle pour le reste de ceux qui bénéficient de l’appui de leur famille. Cette aide concerne de manière égale les deux sexes. Ce soutien est le pendant de l’importance que les familles tunisiennes accordent à l’investissement dans l’éducation observée dans le pays.

En mettant en relation les réponses des étudiants tunisiens sur les personnes (amis et/ou camarades et/ou collègues) qu’ils rencontrent en dehors des cours et les indications concernant leurs pays d’origine, nous observons une opposition assez nette entre d’une part les «amis» collègue du milieu professionnel (amis appartenant au milieu professionnel) ou amis universitaires en grande majorité français, et d’autre part les amis pour les loisirs qui sont en majorité tunisiens.

Carence en matière de communication vers les étudiants

L’un des points saillants des résultats de cette enquête est la grande satisfaction des enquêtés (80,0%) d’être perçus comme Tunisiens. Ceci témoigne de la fierté des interrogés d’être Tunisiens et d’être perçus en tant que tels à l’étranger. En effet, l’émigration pour les enquêtés semble ne pas avoir affaibli leur patriotisme, probablement le contraire est-il plus vrai. Il s’agirait là de la projection sur soi de l’image positive de la Tunisie.

La lecture régulière de la presse quotidienne et des hebdomadaires d’actualité se porte très bien parmi les étudiants tunisiens en comparaison avec les taux observés dans les autres enquêtes de l’OVE en France. Mais la proportion d’étudiants tunisiens lisant régulièrement les journaux français est plus élevée que celle de la presse tunisienne et internationale. Dans l’ensemble, la presse arabe, quel que soit son origine (tunisienne et internationale) est peu lue. La lecture de périodiques et de romans, les sorties culturelles et de loisirs, le rapport aux médias et les activités extrascolaires sont autant de pratiques servant de rites d'initiation, qui permettent à la fois une meilleure maîtrise du français et une meilleure compréhension des normes et codes en vigueur dans son pays d'accueil. Il est regrettable, dans ces conditions, de constater la rareté ou l'absence d'activités et d'espaces conviviaux mis en place au sein des établissements d'enseignement supérieur : d'autres entités alternatives, comme les amis français ou compatriotes, jouent alors ce rôle de manière informelle.

Cette carence touche de manière plus nette la télévision. En effet, si  près de 97% des étudiants de l’enquête regardent la télévision, 9 étudiants sur 10 regardent des chaînes françaises, et seulement un sur cinq des chaînes tunisiennes et un sur cinq une autre chaîne arabe (réponses multiples).

En revanche, 42,1%  déclarent utiliser l’internet pour s’informer sur l’actualité en Tunisie, et 66,6% des enquêtés déclarent l’utiliser pour contacter la famille et les amis. Internet constituera probablement l’axe principal de toute stratégie de communication orientée vers cette population.

La vie en France continue comme pour leurs aînés à marquer sur le plan culturel les jeunes étudiants en France. Parmi les Tunisiens, le sentiment d’insatisfaction ou de mécontentement est moins important (14%) que parmi l’ensemble des étudiants étrangers (2006), ils sont donc 86 % à dire qu’ils sont très satisfaits ou assez satisfaits de leurs études en France alors qu’ils sont 79 % parmi tous les étudiants étrangers.

Après les études, que faire ?

Qu’envisagent-ils au terme de leurs études? Dans les réponses sur les projets d’avenir, (après les études, que faire ?) nous retrouvons des résultats assez similaires à ceux obtenus dans d’autres enquêtes menées en France. En gros, un tiers des étudiants envisage de rentrer en Tunisie, un tiers ne pense pas rentrer et le troisième tiers est encore au moment de l’enquête dans une position d’incertitude (ils ne savent pas).

Il est important de noter que ceux qui envisagent de rester en France, ou d’aller dans un autre pays, ne le font pas seulement en fonction de leur légitime intérêt personnel, mais sont plus convaincus que les autres que cela est meilleur pour leur pays. En effet, 61% de ceux qui envisagent de rester en France, pensent que cela est mieux pour leur pays contre seulement 23% pour l’ensemble de l’échantillon. De même,  39% de ceux qui envisagent de partir dans un autre pays pensent que cela est mieux pour leur pays contre seulement 7% pour l’ensemble de l’échantillon.

Les étudiants les plus enclins à rentrer au terme de leurs études sont ceux qui envisagent d’effectuer des études assez avancées (doctorat et autres). Cela est compréhensible par les perspectives meilleures qu’ils ont par rapport à leurs collègues des cycles inférieurs. La catégorie Bac+5, comprenant probablement les étudiants en grandes écoles, est celle qui affiche le plus d’incertitude sur la question du retour. Pour ces derniers, les perspectives intéressantes existent, mais la tentation de l’étranger reste forte.

La question du retour des étudiants semble ainsi conditionnée essentiellement par les perspectives que leur offre leur pays.

La proportion élevée des ceux qui envisagent de rester en France a, également, été constatée dans l’enquête de l’OVE sur les étudiants étrangers. Il s’agit d’une dynamique migratoire qui semble se développer de plus en plus parmi les étudiants étrangers à partir de plusieurs logiques   économique, professionnelle, scientifique (recherche), sociale, familiale. Cette dynamique ne se nourrit pas forcément de l'attraction mécanique d'un «centre», ni d'un comportement rationnel et calculateur. Voyager à l’étranger place l’étudiant dans une situation de transition, génératrice de transformations identitaires pouvant entraîner des remises en cause parfois radicales des projets initiaux. En effet, dans la mise en place de sa stratégie migratoire, l'étudiant étranger n'est pas l’unique acteur, bénéficiant d’une large autonomie décisionnelle, exclusive : il reste, dans tous les cas, partiellement tributaire des orientations des politiques mises en place par le pays d’accueil. En réalité, dans une logique réflexive, un jeu permanent d’interactions entre ces deux acteurs se développe.

Source : Presse.tn


Constat commun: l’a priori négatif vis-à-vis des immigrés, des musulmans surtout, est un fait. La peur se cristallise sur la perte de contrôle.

Dans l’imaginaire collectif, on fait un lien automatique entre immigration et insécurité, entre délinquance et origine ethnique. Comment l’expliquer ? Quelle est la réalité ?

ANDREA REA : C’est clair que la question de l’immigration est toujours liée à celle de l’insécurité, et plutôt à la peur. Il y a une image de suspicion qui est toujours accolée à l’étranger. Je suis fils de deuxième génération de l’immigration italienne. J’ai grandi en me faisant traiter de sale macaroni pendant toute ma jeunesse. Il n’y a pas si longtemps, des ministres m’appelaient André parce que Andrea, ça faisait trop immigré. Au cours des 20 dernières années, il y a eu prolifération des discours sur l’insécurité, au-delà de la question de la réalité de cette insécurité : le sentiment d’insécurité est beaucoup plus grand que la réalité de l’insécurité - je ne dis pas par là qu’il n’y a pas de délits commis. Ce thème de l’insécurité devient le prisme à partir duquel on interprète la transformation de nos sociétés. Alors que sur la même période, un élément qu’on peut chiffrer et démontrer a vraiment augmenté : l’inégalité entre les groupes sociaux. Aujourd’hui, des tas de sujets sont complètement occultés et on éclaire ce qui est en dessous du lampadaire, dont on parle et reparle sans cesse. De temps en temps, il faut aussi déplacer la focale : il est important d’avoir un discours sur l’origine de la suspicion vis-à-vis de l’étranger, mais il faut en même temps se demander comment se construit l’inégalité et pourquoi ce sont les groupes les plus fragilisés qui font toujours l’objet d’un discours d’insécurité.

CHEMSI CHEREF-KHAN : Quand je suis arrivé en Belgique en 1961, c’était le début de l’immigration musulmane, qui était régulière et organisée. Il y avait un bon millier de Marocains et plus ou moins 300 Turcs, tous venus avec un contrat en bonne et due forme. Ils étaient parfois parqués provisoirement dans des conditions un peu difficiles, mais ils arrivaient ici avec un sentiment de servir à quelque chose et d’être accueillis et respectés. Cet aspect me paraît fondamental par rapport à la situation actuelle, où on a l’impression que l’immigration échappe à tout contrôle. Déjà là, c’est une source d’insécurité ou en tout cas de sentiment d’insécurité. Sans compter que par ailleurs, il y a des raisons tout à fait objectives de lier l’insécurité à l’immigration : chacun connaît dans son entourage des gens qui ont été agressés par des jeunes délinquants d’origine plus ou moins immigrée C’est devenu tellement difficile de parler de ces questions avec les mots de tous les jours parce que chaque mot est chargé de connotations émotionnelles. On est vite traité d’islamophobe, de raciste Il existe à ma connaissance par ci par là des statistiques policières pour lier effectivement certains phénomènes d’insécurité, comme la petite délinquance, à l’immigration, mais on entend dire qu’on ne peut pas publier ces chiffres, qu’il y a une chape de plomb des politiques pour empêcher de divulguer ce genre de données. Vrai ou pas, dès que ce genre de données circulent, cela ajoute au sentiment d’insécurité. En outre, l’idée générale qu’on a dans nos pays de l’islam, autant celui présent ici que celui d’ailleurs, c’est une association à la violence - alors qu’il faudrait vraiment nuancer les choses. Une présence musulmane suscite tout de suite des questions, des méfiances... en attendant éventuellement de se rassurer ensuite. L’a priori négatif est un fait qu’il faut constater.

Source : Lalibre.be

Société Générale Maroc et la Banque italienne Extrabanca viennent de signer une alliance commerciale en faveur de la bancarisation des MRE, en Italie chez Extrabanca et au Maroc à la Société Générale. Cet accord, qui  prend effet à partir du deuxième semestre 2011, prévoit notamment un service de transfert d’argent ainsi que l’orientation des demandes de crédits immobiliers par Extrabanca à Société Générale Maroc.

Société Générale Maroc et la Banque italienne Extrabanca, « unique » banque européenne entièrement dédiée à la clientèle des immigrés, ont scellé une alliance commerciale qui permettra de renforcer l'offre commerciale destinée aux marocains résidants dans ce pays ayant des intérêts dans l’un des deux pays ou désireux d’étendre leurs opportunités d’affaires.

« Aux termes de cet accord qui prend effet à partir du deuxième semestre 2011, les deux banques vont pleinement coopérer en faveur de la bancarisation des MRE, en Italie chez Extrabanca et au Maroc à la Société Générale », explique le management de la banque marocaine. Celui-ci précise que l'accord prévoit également un service de transfert d’argent, à la tarification particulièrement avantageuse ainsi que l’orientation des demandes de crédits immobiliers par Extrabanca à Société Générale Maroc.
« L'alliance commerciale, signée par le président d’Extrabanca, Andréa Orlandini et le président du directoire de Société Générale Maroc, Albert Le Dirac'h, entre dans le cadre de l'intérêt porté par Extrabanca à la rive sud de la Méditerranée. Cette union concrétise la perception du Maroc comme un marché émergent doté d'un potentiel économique prometteur », estime les responsables de la 4è banque au Maroc en terme de bilan et de réseau. La filiale du Groupe Société Générale revendique qu’elle est l'un des groupes bancaires les plus importants de la zone euro, est présente dans le royaume depuis près d'un siècle et se positionne comme une banque de référence pour le développement de l'économie marocaine.

La banque compte un réseau de près de 350 agences et 13 filiales spécialisées dans des métiers diversifiés. Elle compte également 3800 collaborateurs et opère sur un modèle de banque universelle. « Ce nouvel accord illustre notamment sa volonté de renforcer sa présence auprès des marocains résidant à l’étranger », souligne SGMA.

De son côté, lancée par des investisseurs locaux dont Generali, Extrabanca se veut être le premier modèle de banque en Europe conçu spécifiquement pour les immigrés. Extrabanca propose plusieurs services et  produits notamment  emprunts pour les entreprises, livrets d’épargne, crédit à la consommation. La structure, qui  compte des employés provenant de onze pays différents et parlant treize langues, s’appuie sur l’outsourcing et des partenariats, Extrabanca compte atteindre d’ici à 2015, 130.000 clients et porter son réseau à plus 40 agences dans les villes abritant de fortes communautés d’immigrés.

11 Février 2011

Source : Maroceco

Agrégé de lettres et titulaire d'un doctorat en littérature et culture maghrébine francophones et comparées et actuellement professeur à l'Université Mohammed V de Rabat-Agdal, Abdellah Baida vient de publier «Au fil des livres», chroniques de littérature marocaine de langue française, Ed. La Croisée des chemins, qui présente quelques auteurs maghrébins de langue française du XXIe siècle.

LE MATIN: Quels rapports avez-vous avec la lecture ?

ABDELLAH BAIDA: J'avais pensé intituler ce livre «En lisant, en écrivant » car ce sont là deux actions simultanées qui étaient à l'origine de mon essai et qui disent tout mon rapport avec la lecture mais j'ai fini par le nommer « Au fil des livres »; le premier titre étant déjà hélas pris par Julien Gracq. Ce livre est pour moi une belle expérience de lecture car je ne me suis imposé aucune contrainte académique, c'est donc l'expression d'un rapport passionnel avec la lecture au-delà de tout utilitarisme. Et c'est justement cette passion que je souhaite partager avec le lecteur.

Quels sont les livres que vous évoquez dans votre ouvrage ?

J'ai d'abord commencé par un préambule où je donne un aperçu global sur la littérature marocaine de langue française, depuis sa naissance jusqu'à aujourd'hui, en insistant sur les grands moments et en mentionnant les grandes figures qui ont marqué cette évolution. Ceci permettra au lecteur de mieux situer les livres que j'ai abordés et qui sont tous assez récents : c'est une littérature du XXIe siècle. Ce sont des publications datant des cinq dernières années, essentiellement des récits (romans) mais aussi quelques essais, une pièce de théâtre et un recueil de poèmes… Certains écrivains choisis sont déjà très connus et confirmés, d'autres sont au commencement de leur chemin mais ils me paraissent prometteurs.

Quelles sont les œuvres qui vous ont procuré du plaisir ?

Tous les livres auxquels j'ai consacré des chroniques m'ont procuré du plaisir… J'évite de travailler sur des œuvres qui ne plaisent pas car je ne suis pas masochiste ! Mais, bien sûr, mon degré de satisfaction est variable d'un texte à un autre. Par exemple, j'aime beaucoup les récits qui bousculent les normes et qui innovent aussi bien au niveau esthétique que sur le plan des thématiques abordées. Pour donner quelques exemples, je dirais que la lecture de « Hawa » de Mohamed Leftah est un moment de bonheur, comme l'est aussi le dernier roman de Laroui « Une année chez les Français » ou bien « Les enfants de Sidi Moumen » de Mahi Binebine… L'écriture de Kilito est une invitation au voyage à travers les livres; j'ai parlé de son essai « Les Arabes et l'art du récit » mais je l'ai lu comme un roman ! Des écrivains jeunes ont également écrit des œuvres qui méritent toute l'attention… Je ne peux les citer toutes ici.

Quelles sont celles qui vous ont enchanté ?

C'est un vrai enchantement que j'ai senti en lisant trois œuvres que j'ai baptisées « Les écrits de la maturité » ! Il s'agit des derniers livres d'El Maleh (« Lettres à moi-même ») et de Khatibi (« Le Scribe et son ombre ») auquel j'ajouterai « Le livre imprévu » de Laâbi (de qui on attend encore d'autres chefs-d'œuvres !). Dans ces trois œuvres, on sent la maîtrise du genre mêlée à une certaine nonchalance jouissive… Aucun de ces livres ne s'inscrit dans un des genres canoniques, mais surtout ce qui est intéressant – sans entrer dans les détails ici – c'est que ces grands auteurs arrivent à communiquer avec le lecteur; ils ont un style – chacun à sa manière - qui vous chuchote à l'oreille !

Ceux que vous avez voulu partager avec les lecteurs ?

J'ai parlé d'une trentaine de livres sans compter ceux auxquels j'ai seulement fait allusion à tel ou tel endroit et si je publie aujourd'hui cet essai, c'est justement pour le ''partager'' avec le lecteur. C'est un florilège. J'aime bien ce mot car il cache dans son corps le terme « fleur » et transforme mon livre en bouquet, une sorte d'offrande…

N'est-ce pas prétentieux de parler des livres qui ont marqué le XXIe siècle, tant ces livres sont nombreux ?

Non, ce n'est pas prétentieux, c'est subjectif ! Et je l'assume. Précisons d'abord que je parle du paysage littéraire marocain et j'ai sélectionné des livres qui me paraissent « intéressants ». En plus des trois doyens de cette littérature que j'ai cités plus haut, la qualité des livres que j'évoque dans mon essai me paraît bonne et ce sont ces textes qui vont constituer la littérature marocaine.
Plus de la moitié des récits sur lesquels j'ai travaillé ont été publiés les deux dernières années et c'est assez difficile de prévoir ce qu'il adviendra de leur sort dans quelques années, mais moi, j'ai parié sur mon florilège !

Il faut s'intéresser à la littérature contemporaine, même s'il est plus confortable de s'appuyer sur des classiques. Cette littérature est plus proche de nous et on y décèle les préoccupations d'aujourd'hui. Le poids de la réalité est un phénomène assez frappant dans notre littérature.

Pourquoi doit-on continuer à lire malgré la ''dictature'' d'Internet ?

Pour toutes les raisons que j'ai évoquées et pour bien d'autres. Les dictatures finissent toujours par tomber comme en témoigne l'actualité. L'Internet est aussi un outil qui peut être mis au service de la lecture ! Le livre a encore de beaux jours devant lui mais, bien sûr, il faut l'aider un peu. Il faut une politique qui encourage la lecture en créant des espaces et des activités, en aidant à la publication et à la diffusion des livres, en inscrivant la lecture dans le quotidien et non uniquement dans l'''accidentel''… Ce sujet nous ramène à l'épineuse question de la culture. Celle-ci doit être déplacée de la marge où elle est reléguée actuellement vers ''le centre'' car c'est l'affaire de tout le monde.

Mon essai « Au fil des livres» est une modeste tentative qui va dans ce sens ; j'ai essayé de jouer le rôle de passeur en parlant des livres que j'ai aimés.

Qui êtes-vous M. Baïda ?

Je suis d'abord un lecteur et, de temps en temps, j'écris aussi bien des essais que de la fiction.

Mon itinéraire jusqu'ici ? Le voici de manière plus classique Je suis chercheur en littératures et critique littéraire, agrégé de lettres et titulaire d'un doctorat en littérature et culture maghrébine francophones et comparées, et actuellement professeur à l'Université Mohammed V de Rabat-Agdal. Je suis membre du bureau de la CCLMC (Coordination des chercheurs sur les littératures maghrébines et comparées) et président de la CMA (Commission du monde arabe) au sein de la FIPF (Fédération internationale des professeurs de Français). J'ai publié plusieurs travaux portant sur divers aspects des littératures de langue française, notamment ''Les Voix'' de Khaïr-Eddine (éd. Bouregreg, 2007) comme j'ai ''dirigé'' l'ouvrage ''Mohamed Leftah ou le bonheur des mots'' (éd. Tarik, 2009), « Au fil des livres », chroniques de littérature marocaine de langue française, Ed. La Croisée des chemins (Casa) & Seguier (Paris), Coll. « CCME », février 2011. J'ai également publié plusieurs autres travaux et quelques textes de création littéraire publiés à l'échelle nationale et internationale. J' anime régulièrement des rencontres avec des écrivains francophones et publie dans la presse des chroniques portant sur les nouveautés littéraires.

11/2/2011, Entretien réalisé par Farida Moha

Source : Le Matin

Le projet de loi sur l’immigration a été adopté par les sénateurs jeudi 10 février. Ce texte vise  à transposer trois directives européennes dont la directive Retour et les principales dispositions ont été adoptées malgré la résistance de l’opposition et de  certains sénateurs de la majorité : interdiction de retour sur le territoire français, allongement de la durée de rétention, création de zones d’attente spéciales etc.

Cependant les sénateurs sont revenus sur certaines mesures emblématiques du projet qui avaient été adoptées par les députés en première lecture. Ils ont ainsi refusé de restreindre le droit au séjour des étrangers malades comme de reculer l’intervention du juge à cinq jours au lieu de deux actuellement. Ils ont aussi supprimé l’article étendant la déchéance de la nationalité, mesure polémique annoncée par Nicolas Sarkozy lors du discours de Grenoble de cet été. Sans compter que les sénateurs ont adopté quelques amendements proposés par l’opposition qui n’avaient pas été discutés lors de la première lecture à l’Assemblée (droit au séjour de plein droit pour les conjoint(e)s de Français(e) ayant perdu leur époux(se) ou encore création d’un recours suspensif en cas d’arrêté de réadmission ( Dublin). Mais ils ne se sont pas opposés pour autant à l’amendement du gouvernement qui pourrait créer un « Guantanamo à la française » s’il était définitivement adopté.

Si les sénateurs, et notamment le groupe centriste, ont marqué par ces votes leur défiance vis-à-vis de la politique gouvernementale d’immigration, ils n’en ont pas moins validé les principaux principes. Or, comme nous le dénonçons depuis sa présentation en Conseil des ministres, ce texte, certes aujourd’hui un peu amendé, entraîne une profonde rupture avec la manière dont la législation en France traite jusqu’à présent les migrants. Rappelons encore une fois, qu’en créant un régime d’exception pour les migrants, ce texte menace le socle de nos droits fondamentaux.

L’examen du texte en deuxième lecture à l’Assemblée nationale est prévu pour le 8 mars.

11/2/2011

Source : Site de la Cimade

Les participants à une rencontre-débat sur "le bénévolat et la citoyenneté : pour une nation solidaire'', organisée vendredi à Casablanca, ont souligné la contribution de l'immigration dans la promotion des solidarités et du développement humain.

Intervenant lors de ce débat organisé par "Lions Club International'' District Maroc, M. Driss El Yazami, Président du conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), a indiqué que l'immigration n'est pas seulement une source de devises mais elle est aussi un tremplin pour la qualification des ressources humaines.

Des potentialités humaines qui participent réellement dans la relance du développement humain dans leur pays d'origine, a-t-il dit avant de relever les mutations démographiques, culturelles et sociales en matière d'immigration.

Mais il n'en demeure pas moins que les résidants marocains à l'étranger restent profondément et viscéralement attachés à la mère-patrie tout en ayant réussi à s'intégrer dans les pays d'accueil.

Sur tout un autre registre, M. Younès Moujahid, Président du Syndicat National de la Presse Marocaine, a noté la corrélation entre la liberté de la presse et la déontologie, insistant sur la nécessité d'améliorer le produit journalistique.

Un challenge qui repose sur l'accès à l'information et l'amélioration des conditions de travail des journalistes, a-t-il indiqué avant d'attirer l'intention sur les défis posés devant la presse classique, surtout au vu de l'essor actuel d'internet.

M. Abdeslam Aboudrar, Président de l'instance centre pour la prévention contre la corruption, a, de son côté, mis en avant les réalisations considérables sur le chemin du développement humain, estimant que l'amélioration du niveau de vie des citoyens reste tributaire de la bonne gouvernance.

Tout en relevant que la bonne gouvernance est la meilleure parade contre la bureaucratie et la corruption, il a souligné les contributions de la société civile dans la réalisation du développement humain.

11/02/11

Source : MAP

Le journaliste et sociologue marocain Mohamed Boundi et le philologue et président de l'Association de Solidarité pour l'Intégration sociale de l'Immigré (SISI), Hassan Arabi, viennent de publier une étude sociologique sur la situation de la femme marocaine dans la communauté de Madrid. Cette enquête, réalisée entre mai et octobre 2010, décrit les profils de la gent féminine marocaine résidant dans la capitale espagnole.

Le journaliste et sociologue marocain Mohamed Boundi et le philologue et président de l'Association de Solidarité pour l'Intégration sociale de l'Immigré (SISI), Hassan Arabi, viennent de publier une étude sociologique sur la situation de la femme marocaine dans la communauté de Madrid. Cette enquête, réalisée entre mai et octobre 2010, décrit les profils de la gent féminine marocaine résidant dans la capitale espagnole.

« La femme marocaine dans la communauté autonome de Madrid : convivialité et participation sociale » est le nom de l’ouvrage publié par la maison d’édition « Diwan ». Selon les auteurs de l’étude, plus de la majorité des femmes interviewées préfère renoncer au mariage. En effet, 58% d’entre elles souhaite vivre indépendamment pour ne pas trop dépendre des hommes. Solution, selon elles, pour être plus à l’aise dans la recherche du travail et dans le soutien de la famille laissée au Maroc. Ce constat est illustré par la prédominance de femmes célibataires dans ce milieu. Ainsi, 29% sont célibataires, 22% divorcées ou séparées et 7% sont veuves.

Chômage et précarité

A Madrid, le chômage frappe de plein fouet la gent féminine marocaine. 59% de ces femmes ont affirmé, au cours de cette enquête, ne pas exercer une activité économique. Ce pourcentage dépasse de loin le taux actuel du chômage en Espagne qui s’élevait à 20,8%, en septembre 2010, selon l'Institut National de la Statistique (INE).

Les femmes qui réussissent malgré tout à décrocher un emploi vivent souvent difficilement. Selon les conclusions de cette étude, environ 83% de femmes occupent des emplois précaires, des postes souvent délaissés par la main d’œuvre locale. 55 % disent exercer le métier de domestique, 14% doivent garder des enfants, pendant que 13% d’entre elles s’occupent des personnes du troisième âge. Par ailleurs, 14% travaillent dans le secteur hôtelier ou dans le milieu administratif tandis qu'une infime partie se consacre à l'agriculture.

Désir d’intégration

Ces Marocaines affichent en général leur satisfaction à résider dans la capitale espagnole. Elles n’hésitent pas à apprendre l’espagnol et à participer à des activités ayant trait à leur localité. Plus d’un tiers ne voit aucun inconvénient à vivre en Espagne alors qu’un quart d’entre elles pense le contraire.

La majorité des immigrées marocaines à Madrid estime ne pas faire l’objet de mauvais comportements aussi bien chez leurs employeurs que dans la rue, même si 20,5 % disent rencontrer des difficultés. Ces obstacles ont pour nom : insultes, l’harcèlement sexuel, discrimination en fonction de l’origine, la façon de se vêtir ou la nationalité.

Il faut rappeler aussi que, le 28 janvier dernier, une étude portant sur le thème « La migration circulaire féminine, vecteur de développement » a été présentée à Rabat. Ce travail s’était intéressé aux conditions de vie des saisonnières marocaines en Espagne avait déjà levé un coin du voile sur les profils de ces dernières. Il s’agissait de femmes issues des milieux défavorisés qui percevaient des salaires dix fois supérieurs à ceux en vigueur au Maroc, pour la même activité.

Source : Yabiladi

Un hommage a été rendu, vendredi soir à Casablanca, à la directrice de la Casa Arabe de Madrid, Gema Martin Munoz, dans le cadre de la 17ème édition du Salon international de l'édition et du livre (SIEL).

Les intervenants lors de cette cérémonie, dont Driss El Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger, et Mohamed Larbi Messari, écrivain et journaliste, ont souligné la qualité des recherches du professeur Gema en matière de sociologie du monde arabe et islamique, précisant qu'elle a largement contribué à une meilleure connaissance de l'Autre dans l'espace méditerranéen.

Le conflit israélo-palestinien et la problématique de l'édification de l'Etat moderne dans le monde arabe ont particulièrement bénéficié d'un large intérêt de la part de cette sociologue, dont la rigueur scientifique a été mise en relief par les intervenants lors de cette rencontre.

Elle a également contribué, selon les témoignages apportés par les participants, à faire connaître la littérature arabe moderne et à une plus large diffusion des écrits de penseurs arabes.

Gema Martin Munoz a écrit de nombreux articles et essais spécialisés sur le monde arabe et sur l'Islam. Elle est l'auteur de nombreux ouvrages parmi lesquels "Irak, un fracaso de Occidente", "El Estado Arabe", "Crisis de legitimidad y contestacion islamita", "Islam, Modernism and the West" et "Femmes musulmanes en Espagne. Le cas de l'immigration féminine marocaine".

12/02/11

Source : MAP

Le département arabe de la station radio internationale des Pays-Bas Radio Netherlands Worldwide (RNW), a lancé, récemment, l'édition maghrébine du site "Huna Amsterdam".

Cette édition arabophone vise à informer, débattre et analyser l'actualité maghrébine, qui cible de jeunes arabes à la recherche d'une information indépendante, ont annoncé les promoteurs de cette initiative, lors d'une conférence, vendredi soir à Casablanca.

Ces programmes ciblent une audience composée d'auditeurs voulant améliorer leur quotidien. Tous les mercredis, l'édition maghrébine de "Huna Amsterdam" traitera de thèmes importants aussi bien pour le Maghreb que pour les Pays-Bas, comme le dialogue entre les cultures, l'immigration et les droits humains.

Les initiateurs ont expliqué que cette édition, qui disposera d'un site (www.hunaamsterdam.nl), comprendra des programmes radiophoniques destinés à une jeune audience à la recherche d'informations libres et indépendantes.

Ils ont noté que cette émission sera étoffée de programmes hebdomadaires à l'instar de Huna Amsterdam (édition maghrébine), Huna Amsterdam (édition du Moyen Orient), un Best-of (programme des partenaires) et un " programme discussion" en collaboration avec des partenaires média.

L'émission, qui ambitionne de contribuer à la réduction du fossé entre le monde arabe et l'Occident, diffuse également un programme musical nommé Kalima wa Oughniya, qui donne la parole aux artistes néerlandais d'origine marocaine.

Radio Netherlands Worldwide, la station internationale des Pays-Bas, diffuse des analyses et des reportages à travers le monde entier en dix langues sur la radio, la télévision, l'internet et même le téléphone portable.

Elle travaille également en collaboration avec plusieurs grands groupes de presse, qui diffusent les contenus de la radio et vice versa.

L'équipe de Huna Amsterdam a présenté, lors d'une conférence de presse organisée vendredi à Casablanca, les chroniques intitulées "Moi, Driss" sur le vécu des immigrants marocains de la première génération aux Pays-Bas, à travers des histoires compilées et écrites par la deuxième génération, sur la base de l'expérience de leurs parents.

Intervenant à cette occasion, Mohamed Amezian, journaliste et rédacteur de Huna Amsterdam, a indiqué que les chroniques, publiées d'abord dans un journal néerlandais, ont connu un grand succès aux Pays-Bas.

RNW a traduit dans onze langues ces chroniques et les présente aujourd'hui en arabe en format "chroniques audio", dans lesquelles les histoires de Driss sont racontées, accompagnées par le son et la musique.

Avec ces chroniques, Huna Amsterdam aspire à donner à ses auditeurs non seulement des histoires uniques et impressionnantes racontées pour la première fois, mais aussi une expérience littéraire innovante.

12/02/11

Source : MAP

La 17ème édition du Salon international de l'édition et du livre (SIEL) enregistre une forte participation de la France avec un Pavillon agrandi et réaménagé pour l'occasion permettant d'accueillir des signatures mais également des ateliers pour enfants ainsi que des conférences en vue de faciliter les échanges entre les auteurs invités et le public.

Le Pavillon France a ainsi choisi de placer cette édition sous le thème de "la Rencontre" en l'occurrence des rencontres tout d'abord avec les écrivains qui font l'actualité éditoriale tels Salim Bachi, Georges Olivier Châteaureynaud, Eric Fottorino, Mohamed Hmoudane, Maylis de Kérangal (prix Médicis 2010), Katherine Pancol, Daniel Picouly, Gonzague Saint Bris, Romain Simenel, et Elizabeth Tchoungui.

Cet espace propose également des rencontres avec le jeune public grâce à la participation d'auteurs spécialisés dans la jeunesse comme Marguerite Abouet, Corine Baret-Idatte et Roland Fuentès et des débats d'idées autour des enjeux d'Internet animés par Dominique Wolton.

Des échanges entre professionnels du livre seront aussi l'occasion de partager des expériences pour mieux servir le livre.

En partenariat avec le Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME), des tables rondes particulièrement prometteuses sont également prévues et devront aborder des thématiques telles que "la situation actuelle du roman de langue française au Maroc", "Ecritures algériennes et immigration", et enfin "Construire la Méditerranée des cultures". Cette dernière se déroulera sous la forme inédite d'une agora d'auteurs.

Des actions communes sont également prévues avec l'Italie, invité d'honneur à cette 17ème édition, autour de l'anthologie "Les poètes de la Méditerranée" co-éditée par Gallimard et Cultures France, en présence de Vénus Khoury-Ghata, d'Adellatif Laâbi, d'Hassan Najmi, de Marco Nereo Rotelli et de Maria Attanasio.

Le Salon se poursuivra le soir à travers une série de rencontres, lectures et signatures à La Sqala, organisées en partenariat avec le CCME, le Centre culturel italien, l'Institut Cervantès de Casablanca et la Délégation Wallonie-Bruxelles. Ce concept nouveau, intitulé "la Sqala du SIEL, le café des lettres et du monde", permettra au public de rencontrer de façon conviviale les nombreux auteurs présents durant le Salon.

Le Pavillon France se fera aussi l'écho de l'importante exposition "Abysses" se tenant en face du Salon, dans l'ancien aquarium de Casablanca, notamment à travers des animations en direction des écoles marocaines. La réouverture le temps de l'exposition de cet aquarium fermé depuis plus de vingt ans constitue en elle-même un évènement. Une exposition du peintre et géographe français Théophile-Jean Delaye sera quant à elle inaugurée le 18 février à la Bibliothèque Nationale.

Enfin, la participation française à cette édition se veut ouverte et tournée vers l'avenir. Ainsi une communauté de jeunes "twitteurs" marocains, désireux de partager leur passion de l'écrit, suivra l'actualité du Pavillon France sur la toile.

12/02/11

Source : MAP

Le gouvernement italien a proclamé samedi l'état d'urgence humanitaire face aux milliers d'immigrants clandestins tunisiens qui arrivent sur les côtes du pays, une procédure permettant d'accélérer l'adoption des mesures pour lutter contre ce phénomène.

"Le Conseil des ministres (...) a proclamé l'état d'urgence humanitaire à la suite de l'afflux de nombreux citoyens nord-africains dans le sud du territoire. Cette décision permettra l'adoption immédiate de la part de la Protection civile des mesures nécessaires pour contrôler ce phénomène et prêter assistance aux citoyens en fuite des pays d'Afrique du Nord", indique un bref communiqué.

La protection civile a mis sur pied une cellule de crise destinée à s'occuper spécifiquement de ce problème.

Près de 3.000 immigrants clandestins, essentiellement des Tunisiens, sont arrivés depuis mercredi sur les côtes italiennes, selon des sources concordantes, dont plus de 250 dans la seule nuit de vendredi à samedi.

Les autorités italiennes ont mis en place un pont aérien et utilisé également des ferries pour désengorger la petite île de Lampedusa, submergée par les clandestins. Les candidats à l'immigration ont ainsi été transportés vers des centres d'identification et d'expulsion en Sicile ou dans le sud de la péninsule.

Mais sur les 3.000 personnes arrivées depuis mercredi soir encore un millier environ restaient sur l'île samedi en milieu de journée, même si les autorités se sont engagées à ce qu'elles aient toutes quitté Lampedusa dans la soirée.

L'Italie a demandé vendredi l'aide de l'Union européenne pour affronter cette vague d'immigrants clandestins, mettant déjà en garde contre le risque d'une "crise humanitaire".

Les ministres de l'Intérieur, Roberto Maroni, et des Affaires étrangères, Franco Frattini, ont réclamé dans un communiqué commun "la convocation urgente d'une réunion au niveau politique du Conseil de justice et des affaires intérieures de l'UE".

L'Italie "demande le déploiement immédiat d'une mission Frontex de patrouille au large des côtes de Tunisie pour le contrôle des flux", ont-ils également poursuivi.

La proclamation de l'état d'urgence permet d'éviter certaines formalités légales et autorise des responsables locaux, comme les préfets par exemple, à prendre des mesures opérationnelles immédiates. Elle permet également l'utilisation rapide de ressources financières spéciales.

12/02/2011

Source : L’Express.fr/ AFP

En inventant des systèmes au profit des handicapés moteurs et en créant PMR Conformité, le Marocain Saâd Lemnouar est l'exemple pertinent d'une success story digne des nouvel les générations de Marocain résidant à l’étranger…Suite

La migration estudiantine du Maroc vers les pays dévelopés était surtout centrée sur l'acquisition de compétences en sciences et technologie, entre autres, à des niveaux universitaires élevés. Nous sommes conscients que pour que le Maroc assure sa compétitivité, il est essentiel qu'on rapatrie et surtout retienne la matière grise expatriée.

C'est une condition primordiale à la réussite de notre développement universitaire…Suite

A partir d'aujourd'hui, vendredi 11 février, et ce jusqu'au 20 février prochain, l'Office des foires et expositions de Casablanca (OFEC) accueille la 17ème édition du Salon du livre et de l'édition de Casablanca organisée par la Direction du livre du ministère de la Culture. Il mettra cette année l'Italie à l'honneur et proposera au public, stands de maisons d'éditions, conférences, débats et rencontres. Tour d'horizon.

Après les Marocains du monde l'an passé en collaboration avec le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger, le Salon du livre et de l'édition de Casablanca (SIEL) met cette année à l'honneur la Botte -dont le centre culturel fête en 2011 les quarante ans de présence au Maroc- sous le signe “Voyage et migration des personnes et de la culture d'une rive à l'autre de la Méditerranée”.

Les particularités du SIEL 2011

270 éditeurs, soit la même moyenne que lors des précédentes éditions. Côté budget également, selon le ministère, ce sera le même que l'an passé soit quelque 8 millions de dirhams.

Comme à l'accoutumée, trois salles de conférences seront aménagées à l’intérieur du salon et porteront le nom de trois intellectuels maghrébins décédés en 2010. Il s’agit de Abed El Jabri, Mohamed Arkoun et Edmond Amran El Maleh auxquels des hommages seront d'ailleurs rendus.

Quels sont donc les grands changements de cette année? Tout d'abord, la suppression des spectacles, pièces de théâtre et concerts qui animaient l'an passé le salon le soir car, selon les organisateurs, “trop peu de gens se déplaçaient”.

Mais aussi, la création d'un tout nouveau rendez-vous, la “Sqala du SIEL”. Le célèbre restaurant casablancais La Sqala accueillera ainsi chaque soir durant tout le Festival -en partenariat avec le CCME, le Centre culturel italien, l’Institut Cervantès de Casablanca et la Délégation Wallonie Bruxelles- une série de rencontres, lectures et signatures “permettant au public de rencontrer de façon conviviale les nombreux auteurs présents sur le Salon”, explique le communiqué de presse de l'Ambassade de France présente au SIEL via le stand France.

La migration et l'immigration au coeur du Salon

S'ils ne sont plus à l'honneur cette année, les Marocains du monde, autrement appelés MRE ont néanmoins, via le thème de cette année 2011, une place de choix au sein du salon qui s'intéresse particulièrement à la migration.

Entre autres par la participation de la “Huna Amsterdam”, département arabe de la station radio internationale des Pays-Bas (Radio Netherlands Worldwide), qui présentera des “chroniques sur le vécu et l'expérience de la première génération de Marocains aux Pays-Bas, ainsi que le lancement de l'édition maghrébine du site Huna Amsterdam”, explique le communiqué de la station.

Intitulées “Moi, Driss”, ces chroniques sont nées des histoires compilées et écrites par la deuxième génération, sur la base de l’expérience de leurs parents. Des histoires uniques qui seront racontées pour la première fois pour une expérience littéraire novatrice. Elles seront présentées au public le 12 février à 18h à la salle Mohamed Aabid Jabiri lors d’un débat animé par Mohamed Amezian, présentateur de Huna Amsterdam. Avec un expert en littérature marocaine, il débattra de l'influence de la culture sur la littérature. Ils seront rejoints par trois écrivains marocains (Yassin Adnan, Latifa Baqa et Abdellatif Laâbi).

Mais aussi grâce au Conseil de la communauté marocaine à l'étranger qui sera également présent sur le salon en partenariat avec le Secrétariat d'état chargé de l'artisanat, et qui a choisi pour thème “Littératures, migrations, Méditerranée”.

“La thématique de l'immigration en Méditerranée a inspiré des auteurs et des intellectuels de tous les pays riverains. La programmation du CCME donne à voir et à entendre une large palette de ce foisonnement littéraire, poétique et philosophique.” Le CCME.

Ainsi, ce sont quelque 150 invités marocains et étrangers, originaires ou résidant dans plus de 20 pays, célèbres ou jeunes talents qui viendront du 11 au 20 février faire découvrir leurs écrits et réflexions.

Comme l'an passé, le CCME publie également à cette occasion une dizaine d'ouvrages d'écrivains méditerranéens et arabes de l'immigration et met à disposition du public sa “grande bibliothèque de l'immigration” avec plus de 1.000 titres, espace revues et espace enfants.

Rencontres érudites en perspective

Aux côtés de tous ces ouvrages adultes et jeunesse, le SIEL, c'est aussi de nombreux débats et conférences qui offrent des occasions, rares, de rencontres érudites.

Du côté du pays à l'honneur, l'Italie, des spécialistes aborderont “l'impact de l'architecture arabe sur l'Italie du Sud” et le thème de l'immigration marocaine en Italie fera l'objet d'une table ronde. Des médiévistes italiens animeront quant à eux une conférence sur “Léon L'Africain”. Enfin, entre autres, une table ronde sera organisée sur “L'Union pour la Méditerranée”, avec la participation de l'historien et essayiste italien Franco Cardini.

Le public pourra également rencontrer au Stand France (qui place “la rencontre” au cœur de cette édition 2011): Salim Bachi, Georges Olivier Châteaureynaud, Eric Fottorino, Mohamed Hmoudane, Maylis de Kérangal (prix Médicis 2010), Katherine Pancol, Daniel Picouly, Gonzague Saint Bris, Romain Simenel, Elizabeth Tchoungui, Dominique Wolton. Et pour le jeune public avec Marguerite Abouet, Corine Baret-Idatte ou encore Roland Fuentès. Certains de ces auteurs se rendront également à des rencontres littéraires organisées au Carrefour des livres, en partenariat avec l'Ambassade de France (cf.programme de la librairie).

Un rendez-vous qui promet donc de nombreux moments de littérature, de discussion et d'érudition, tout en faisant la part belle à la rencontre, l'intérêt pour l'autre et aux liens littéraires qui unissent le Maroc aux autres pays présents. A visiter impérativement.

Source : Aufait

A l'école primaire, par l'intermédiaire du dispositif ELCO (enseignement des langues et cultures d'origine), l'enseignement de la langue arabe aux enfants issus de l'immigration est laissé à la discrétion d'Etats autoritaires du Maghreb (Algérie, Maroc) ou en passe de ne plus l'être (du moins on l'espère) : la Tunisie. Ces enfants français d'origine maghrébine sont ainsi maintenus en situation de tutelle culturelle par rapport aux pays dont sont originaires leurs parents alors qu'ils n'y sont eux, très souvent, même pas nés !

Au secondaire, c'est un champ de ruines. Depuis de nombreuses années, la langue arabe est cantonnée soit dans les établissements de l'élite des centres-villes (Lycée Henri IV…) soit dans les collèges des villes les plus en difficulté où la République a ghettoïsé les populations issues de l'immigration et de ses anciennes colonies. Les professeurs d'arabe y enseignent comme leurs collègues avec des moyens dérisoires et dans des conditions très difficiles.

La spécificité de l'arabe tient à ce que souvent les professeurs certifiés ou agrégés d'arabe ne se voient pas confier d'affectation complète voire se retrouvent sans affectation ou bien sont amenés à enseigner d'autres matières que celle pour laquelle ils se sont formés. Il n'est pas rare qu'ils soient aussi encouragés à devenir le VRP de leur matière : faire le tour des établissements et des salons pour inciter les élèves et leurs parents à choisir l'arabe. C'est en feignant de constater cette situation issue de ses propres orientations que les gouvernements de droite prétextent depuis 2002 l'absence de demande en arabe pour organiser méthodiquement la baisse régulière, chaque année, du nombre de postes mis aux concours de recrutement des professeurs jusqu'à la fermeture pure et simple du Capes d'arabe en 2011 !

Rappelons que cette politique s'inscrit dans le cadre de la révision générale des politiques publiques (RGPP) et que l'arabe est loin d'être la seule matière à en payer le prix : le russe (pas de Capes de russe non plus cette année), les langues anciennes, l'Education physique et sportive (EPS) et d'autres matières comme l'histoire-géographie jugées accessoires par le ministère font les frais des économies de grande échelle imposées à l'éducation nationale en France au nom du dogme de la rigueur budgétaire alors que le gouvernement s'apprête à alléger l'impôt sur la fortune (ISF) au bénéfice des plus riches.

GHETTOÏSATION ET ÉLITISME

Dans le supérieur, on a coutume d'affirmer (comme pour le primaire) que la situation de la langue arabe est plus enviable. Il n'en est rien. L'arabe dispose certes de diplômes labélisés LLCE (lettres, langues et civilisations étrangères) ou LEA (Langues étrangères appliquées) dans plusieurs universités de région parisienne et de province ainsi que d'une vitrine à l'Institut national des langues et civilisations orientales (INALCO), diplômes animés par des professeurs renommés, reconnus et méritants mais cela ne permet pas de sortir cette langue de ses ghettos académiques : ghetto de pauvres issus de l'immigration à la recherche légitime de leurs racines ou ghetto de riches issus des classes intellectuelles les plus favorisées.

A l'occasion du salon Expolangues (du 3 au 5 février) mettant à l'honneur la langue arabe, nos politiques en profitent pour ressortir leurs beaux discours éculés sur l'enseignement de l'arabe en France "qui ne doit pas être laissée aux associations culturelles et qui a toute sa place dans l'école de la République". Et le ministre d'affirmer jeudi 3 février que "la France est le seul pays de l'espace européen à proposer un enseignement laïc de l'arabe, du collège à l'université". Mensonge par omission car la langue arabe au primaire est plus que jamais majoritairement enseignée par des associations dites "culturelles" dans les quartiers populaires, hors de l'école publique.

Tout ce que le ministre a à proposer, ce sont des dispositifs de classes européennes, "pôles linguistiques d'excellence", où les langues arabes et orientales auraient toute leur place. On ne sort pas d'une logique de ghettoïsation et d'élitisme. N'oublions pas que ce sont les mêmes qui étalent leur mépris de cette langue depuis tant d'années, mépris de l'éducation et de la culture en général ! Rien n'est fait pour combattre les préjugés contre la langue arabe et ses locuteurs !

Il me parait fondamental de réserver à l'enseignement de la langue arabe une place aussi importante que des langues comme l'espagnol ou l'allemand en permettant, aux élèves issus des classes moyennes d'accéder à son apprentissage, en lançant des campagnes nationales de promotion de cette langue et de la civilisation arabo-musulmane et enfin en rouvrant les concours avec un nombre de postes décent. N'en déplaise à M. Sarkozy, la France a une dette envers les populations issues de ses ex-colonies dont celles d'Afrique du Nord. Qu'elle l'honore dignement !

11/2/2011, Julien Leers

Source : Le Monde

Les Etats-Unis n'ont cessé de renforcer leur frontière au sud du pays, mais c'est la récession qui a fait chuter l'immigration illégale. Reportage à San Diego, l'un des hauts lieux du passage clandestin entre le Mexique et la Californie.

C'est une zone de collines arides, faites de caillasse et de sable, parsemée de courts arbustes, et où les scorpions et les serpents sont légion. D'un côté la Californie, de l'autre le Mexique. Entre les deux, un mur de métal marque la frontière. La route n'est pas très loin : à quelques centaines de mètres se trouve le village de Jacumba, réputé pour ses sources d'eau chaude, à 70 kilomètres de San Diego. Le vent refroidit la tiède journée d'hiver. Enrique Morones, avec l'aide d'un jeune lycéen, Angel, dispose des bidons d'eau dans les rares endroits ombragés. Ils sont destinés aux clandestins qui, la nuit venue, vont sauter le mur. Seul signe tangible de leur passage, les étoffes de laine dont ces derniers entourent leurs chaussures pour éviter de laisser des empreintes dans le sable et qu'Isolde, la patronne suisse d'un café du village, a récupérées et suspendues à un arbre dans sa cour.

Une voiture de la patrouille des frontières apparaît, mais laisse faire. Enrique Morones leur est connu. Il est le fondateur de « Border Angels », une association qui cherche à apporter de l'aide à ceux qui traversent la ligne de démarcation serpentant dans ces montagnes désertiques.

Plus de 20.000 agents patrouilleurs

Pendant des années, près de 45 % des immigrants venus du Sud sont passés par San Diego, une ville aujourd'hui cossue, qui fait face à Tijuana la dangereuse, au Mexique. Mais depuis la signature de l'accord de libre-échange nord-américain, en 1994, les Etats-Unis ont entrepris de sceller une partie de la frontière avec le Mexique. En récupérant des plaques de métal sur lesquelles se posaient des hélicoptères pendant la guerre du Vietnam puis lors de l'opération « Desert Storm » (première guerre en Iraq), un premier mur a été construit. Pas très élevé, franchi en quelques secondes à l'aide d'une échelle à corde, il est plus symbolique qu'efficace sur les 65 kilomètres où il a été édifié. L'administration de George W. Bush a entrepris de consolider la frontière en faisant ériger à quelques mètres du premier mur une seconde barrière métallique, plus moderne et plus élevée, parfois couronnée de fils électriques et qui s'étend sur 20 kilomètres. Ca ne l'empêche pas d'être régulièrement cisaillée -des rectangles juste assez larges pour faire passer quelqu'un... Pour être aussitôt raccommodée par une équipe spécialisée de la patrouille des frontières. « Ils nous surveillent en permanence, ils ont des éclaireurs, ils se guident à l'aide de points lumineux », constate Jerry Conlin, un agent de la « Border Patrol ». Il faut aussi compter avec les tunnels, creusés sous les deux murs et le plus souvent financés par les narcotrafiquants qui cherchent à écouler discrètement cannabis et cocaïne. Depuis 1990, une quarantaine de tunnels ont été repérés, dont deux en novembre dernier.

Les moyens des patrouilles des frontières ont pourtant été considérablement renforcés - y compris sous l'administration Obama -avec 20.500 agents (contre 10.000 en 2004) et un budget annuel d'environ 11 milliards de dollars. Dans la région de San Diego, ils étaient 1.500 patrouilleurs en 2005 et sont 2.600 aujourd'hui, qui se déplacent en 4 x 4, en quad, à cheval, en hélicoptère ou même à vélo. « Notre objectif l'an dernier était d'avoir un contrôle opérationnel de la frontière sur 82 kilomètres, cette année nous voulons maîtriser l'environnement maritime », explique Jerry Conlin.

On compte environ 33 millions d'immigrés aux Etats-Unis, dont 12 millions seraient sans papiers. Près d'un million auraient quitté le pays entre 2008 et 2009, sous l'effet de la crise économique et du durcissement des contrôles, ce qui ramène leur nombre à 10,8 millions en 2010, selon un récent rapport du Homeland Security.

Sur la totalité de la population immigrée, une personne sur quatre vient du Mexique et une sur deux d'Amérique latine. L'instabilité économique dans leur pays, la volonté de mieux subvenir aux besoins de leurs proches (25 milliards de dollars sont envoyés au Mexique chaque année) ou le désir de se rapprocher de leur famille déjà exilée sont autant de raisons de franchir le pas. Environ 60 % des immigrants illégaux sont arrivés aux Etats-Unis avec un visa qui a ensuite expiré. Les autres ont le plus souvent tenté le passage de la frontière avec un « coyote », un passeur qui leur prend au minimum 4.000 dollars pour trois tentatives. « Les murs ont eu pour effet de rediriger les flux de clandestins vers la partie la plus à l'est du comté de San Diego et vers l'Arizona », constate David Shirk, professeur de sciences politiques à l'université de San Diego. Les immigrants ont dû prendre des risques plus importants dans ces régions désertiques, et le nombre de décès sur la frontière Sud a augmenté pour atteindre 400 personnes par an depuis cinq ans, principalement en raison de leur exposition au climat (déshydratation, hypothermie), ou parce qu'ils meurent étouffés dans des compartiments à bestiaux, ou sont renversés sur la route par des voitures... D'où les actions d'associations comme « Border Angels » qui créent des postes de ravitaillement, ou comme celle qui vient ramasser et incinérer les corps de ceux qui sont décédés.

Le tournant de 2010

2010 a toutefois marqué un changement. Pour la première fois l'an dernier, plus de Mexicains sont retournés au Mexique qu'ils ne l'ont quitté. Davantage un effet de la récession économique aux Etats-Unis que du meilleur contrôle des frontières. Car les travailleurs illégaux sont un formidable réservoir de main-d'oeuvre à bas coût pour les entreprises du cru, qui les exploitent sans vergogne. En particulier dans les services (restauration, hôtellerie), l'agriculture, mais surtout dans le bâtiment. La crise du marché de l'immobilier a d'ailleurs eu un effet dramatique sur les travailleurs immigrés (clandestins ou pas), qui ne trouvent plus d'emploi. Depuis la récession, beaucoup sont condamnés à chercher de l'ouvrage au jour le jour. Dans la banlieue de San Diego, un groupe d'hommes fait le pied de grue tous les jours à l'entrée du parking d'un grand magasin de bricolage. « On peut gagner 100 dollars par jour, ça ira jusqu'à 250 si c'est du travail de spécialiste », explique Manuel. Ils espèrent qu'on les embauchera pour la journée - travaux de terrassement, carrelage, peinture... tout est bon. Parfois des « minute men » (une sorte de milice qui s'oppose à l'immigration clandestine) viennent les harceler et prendre en photo ceux qui chercheraient à les employer.

« La plupart ne veulent pas devenir citoyens, raconte Enrique Morones, ils veulent juste des papiers pour pouvoir légalement travailler. » Pour Miguel, un ouvrier du bâtiment qui vit avec sa femme et ses deux petits enfants en Californie, « il n'y a tout simplement pas de travail au Mexique, trop de crimes, trop d'inégalités et un gouvernement et une police corrompus ». Dans chaque famille d'immigrés établie aux Etats-Unis, on trouve autant de statuts que d'individus. Des citoyens, des personnes avec des documents de travail ou des visas, des sans-papiers. Ils cohabitent dans un pays où la carte d'identité n'existe pas. Pedro Navarro, le patron d'une entreprise d'entretien de jardins à San Diego, estime que l'Etat impose injustement à l'employeur de faire son travail en l'obligeant à vérifier le statut du salarié. Plutôt que de voir renforcer la frontière, il préfèrerait que les travailleurs immigrés puissent être légalisés car il a besoin de cette main-d'oeuvre dure à la tâche et peu chère.

« L'immigration clandestine est devenue une sorte de subvention directe pour les entreprises tandis que les contribuables paient pour l'éducation, le système judiciaire et la santé », se scandalise Ira Mehlman, le porte-parole de la Federation for American Immigration Reform (FAIR), une association résolue à fermer les frontières, et qui ne tolère qu'une immigration très sélective. Elle veut s'en prendre directement aux employeurs peu scrupuleux, éliminer les services non essentiels, obliger les gouvernements locaux à coopérer davantage avec les services d'immigration.

Un enjeu politique énorme

Le débat, dans le pays, est extrêmement tendu, d'autant que l'immigration clandestine progresse hors du sud-ouest des Etats-Unis vers des Etats comme l'Idaho, la Pennsylvanie ou le Kansas. Entre ceux qui pensent « qu'il faut créer une voie vers la citoyenneté pour ceux qui vivent aux Etats-Unis », comme Jon Rodney, porte-parole du California Immigrant Policy Center (CIPC), et ceux qui, comme FAIR, sont hostiles à toute idée d'amnistie et militent ouvertement pour le rapatriement des sans-papiers, le fossé est immense. La dernière tentative au Congrès faite avant Noël - le passage d'un texte dénommé « Dream Act » qui aurait donné aux enfants entrés illégalement aux Etats-Unis la possibilité d'étudier à l'université ou de s'enrôler dans l'armée et d'accéder à la citoyenneté -a avorté. Mais pour Barack Obama, la question de l'immigration illégale reste une priorité. Le 26 janvier dernier, à l'occasion de son discours annuel sur l'Etat de l'Union, il a affirmé être « préparé à travailler avec les républicains et les démocrates pour protéger nos frontières, appliquer nos lois et attaquer la question des millions de travailleurs sans papiers qui vivent aujourd'hui dans l'ombre ». Les plus optimistes veulent bien y croire pour son éventuel deuxième mandat, mais les démocrates n'ont tout simplement pas les voix pour y parvenir avant 2012. « Le sujet est trop polémique pour qu'Obama puisse engager une réforme maintenant », observe David Shirk.

L'enjeu politique est énorme et explique en partie la paralysie du Congrès. « Les démocrates désirent fortement ajouter les nouveaux immigrés à leur base, mais les républicains voient d'un très mauvais oeil 12 millions d'immigrés obtenir la citoyenneté et voter pour le clan opposé ! » résume le professeur. Du coup, les républicains préfèrent focaliser leur discours sur la protection de la frontière. « Ils ont tort. Les "latinos" sont catholiques, socialement conservateurs, et il y a toutes les chances pour que leurs votes se partagent équitablement entre les deux partis », estime-t-il.

L'incapacité à gérer cette question au niveau fédéral a poussé certains Etats à essayer d'agir à leur niveau. L'Arizona est chef de file dans cette démarche car, après San Diego, la seconde porte d'entrée pour l'immigration illégale se trouve dans la région de Tucson. L'Etat du Grand Canyon a suscité un tollé l'an passé quand son assemblée a voté une loi demandant à la police de contrôler le statut de tout individu qui suscitait une « suspicion raisonnable ». Il vient de faire plus fort en introduisant, fin janvier, un texte qui veut interdire d'accorder la citoyenneté américaine à un enfant né en Arizona de parents sans papiers. C'est une remise en cause directe du 14 e amendement de la Constitution, écrit spécialement en 1868 pour que les esclaves nés en Amérique obtiennent la citoyenneté américaine.

L'Arizona pourrait faire des émules. D'autres Etats, comme le Nebraska, le Texas, le Missouri, l'Idaho et la Pennsylvannie ont adopté des législations qui punissent les employeurs, les loueurs d'habitations résidentielles ou encore les écoles qui acceptent des travailleurs illégaux ou leurs enfants. Finalement, plus que l'activisme d'associations des droits de l'homme, ce genre d'initiatives - qui sont combattues par les associations et parfois même le Département de la Justice -finiront peut-être par contraindre, par ricochet, le Congrès à agir... car les tribunaux ne manqueront pas de rappeler que l'immigration est d'abord une affaire fédérale.

11/02 /2011, Virginie Robert

Source : Les Echos.fr

Ils étaient plus de 150 journalistes marocains venus des quatre coins du monde pour débattre sur la question de la perception de l'immigration par la presse marocaine, le traitement de la question est jugé saisonnier, parcellaire, stéréotypé.

Lles trois millions de Marocains à l'étranger, une population méconnue faute d'un intérêt des pouvoirs publics également…Suite

Les sénateurs ont approuvé l'allongement de la durée maximale de la rétention administrative à 45 jours, lors de l'examen en première lecture du projet de loi sur l'immigration.

Le Sénat a approuvé, jeudi 10 février, l'allongement de la durée de rétention des sans-papiers de 32 à 45 jours tandis que les étrangers condamnés pour actes de terrorisme pourront être maintenus jusqu'à 18 mois en rétention administrative.

Selon l'exposé des motifs du projet, il s'agit de faciliter ainsi la négociation des accords de réadmission des étrangers en situation irrégulière avec leurs pays d'origine.

Malgré l'opposition des sénateurs de gauche, le Sénat a aussi décidé que les étrangers condamnés en France pour terrorisme pourront, une fois leur peine purgée, être maintenus jusqu'à 18 mois en rétention administrative pour permettre l'exécution de la mesure d'éloignement qui les frappe.

Ces dispositions, déjà votées en commission, devront être soumises, comme l'ensemble du projet, à une seconde lecture à l'Assemblée le 8 mars prochain.

Source : Nouvelobs.com

Le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) prendra part à la 17e édition du Salon international de l'édition et du livre (SIEL), qui sera organisé du 11 au 20 février à Casablanca sur le thème "Littératures- Migrations- Méditerranée".

Le SIEL de 2011, organisé par la Direction du Livre du ministère de la Culture, connaît la participation de 150 invités marocains et étrangers, originaires ou résidents dans près de 20 pays, qui font découvrir à travers leurs écrits, leurs réflexions et leurs expériences, la richesse de ce patrimoine partagé, à travers des tables rondes, des conférences, des dialogues d'auteurs, des lectures poétiques et des rencontres, indique le CCME dans un communiqué.

Cette grande manifestation culturelle vient confirmer la volonté du CCME de donner à la culture une place centrale dans la problématique migratoire et démontre l'engagement intellectuel des migrants marocains dans leur pays de résidence et les liens forts qui les attachent à leur pays d'origine, le Maroc. Elle vise également la promotion et la consolidation du dialogue entre eux et confrères méditerranéens.

Fidèle à ses orientations, le CCME publie une dizaine de livres, dont les actes des colloques qu'il a organisés et deux anthologies des écrivains méditerranéens et arabes de l'immigration.

Partenaire des centres culturels étrangers au Maroc, le CCME propose au public une programmation riche et variée hors SIEL, de même qu'une grande bibliothèque de l'immigration avec plus de 1.000 titres, d'un espace-revues et d'un espace-jeunes et enfants.

Le CCME a rendu hommage en 2010, avec ses partenaires, le ministère de la Culture et le ministère délégué chargé de la Communauté marocaine Résidant l'Etranger, aux écrivains marocains du monde, invités d'honneur de la seizième édition du SIEL.

10/02/11

Source : MAP

Une fois de plus, avec le projet de loi sur l'immigration qu'ils ont voté jeudi en première lecture, les sénateurs ont fait de la résistance en adoptant une version largement édulcorée par rapport au projet initial et au texte voté en octobre dernier par les députés.

Les sénateurs ont en effet retoqué les deux mesures-phare du texte, l'extension de la déchéance de nationalité aux meurtriers de représentants de l'autorité publique ainsi que la réforme du contentieux judiciaire pour l'expulsion des sans-papiers.

Le texte, voté à main levée, sera de nouveau examiné pour une seconde lecture par l'Assemblée le 8 mars. Même si de nombreux députés de la majorité avaient eu quelques états d'âme devant les aspects les plus sécuritaires du texte, les mesures-phare du projet initial devraient cependant être rétablies.

Le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, qui défendait le texte, a d'ailleurs rappelé jeudi que la Constitution donnait le dernier mot aux députés.

Symbolique du discours de Grenoble, l'extension de déchéance de nationalité vise les personnes qui, dans un délai de 10 ans suivant leur accession à la nationalité, ont été condamnées pour meurtre ou violences contre une personne "dépositaire de l'autorité publique".

La mesure avait été incluse à l'automne dans le projet sur l'immigration préparé par le ministre de l'époque Eric Besson, au grand dam des associations de droits de l'homme et de l'opposition de gauche.

Allant au-delà du vote de la commission des Lois qui avait conservé l'extension de cette déchéance, en se bornant à raccourcir la longue liste des "dépositaires de l'autorité publique", le bloc gauche-centre du Sénat a refusé le dispositif.

"Nous ne voulons pas créer deux catégories de Français", ont fait valoir ces sénateurs, en écho aux oppositions manifestées à l'automne, à l'Assemblée, au-delà des rangs de la gauche.

A peu près dans les mêmes proportions (184 voix contre 153), les sénateurs socialistes et centristes ont aussi refusé la réforme du régime de rétention des sans-papiers en instance d'expulsion.

Considérée comme "le coeur de la réforme" par le chef de file des sénateurs UMP Gérard Longuet, la mesure, approuvée en première lecture par les députés, prévoyait de retarder l'intervention, en rétention, du juge des libertés et de la détention (JLD) à cinq jours (au lieu de deux jours actuellement).

Elle visait à une meilleure efficacité des procédures d'éloignement, puisqu'actuellement, moins de 30% des sans-papiers placés en rétention sont finalement reconduits aux frontières.

Si les sénateurs ont adopté sans guère rechigner la transposition dans le droit français de trois directives européennes, ils ont encore refusé d'autres dispositions, notamment la pénalisation des mariages "gris", définis comme "fondés sur une tromperie volontaire".

Ils ont donc choisi d'intégrer le fait de "dissimuler ses intentions à son conjoint" dans la législation sur les mariages frauduleux ou "blancs" et de conserver l'actuelle échelle des peines de 5 ans d'emprisonnement et de 15.000 euros d'amende - contre 7 ans d'emprisonnement et 30.000 euros d'amende votés par les députés -.

De même, ils ont refusé de restreindre la possibilité de droit au séjour pour les personnes sans papiers lorsqu'elles sont atteintes de pathologies graves.

10/2/2011, Anne-Marie LADOUES

Source : AFP

Le président français Nicolas Sarkozy a défendu, jeudi soir lors d'un débat télévisé, sa politique intérieure sur plusieurs sujets d'actualité, estimant, à son tour, que le multiculturalisme en France était un "échec".

"Oui, c'est un échec. La vérité c'est que dans toutes nos démocraties, on s'est trop préoccupé de l'identité de celui qui arrivait et pas assez de l'identité du pays qui accueillait", a relevé M. Sarkozy qui était l'invité de l'émission spéciale de la chaîne de télévision privée +TF1+ pour répondre aux questions d'un panel de neuf Français et d'internautes.

"Nous ne voulons pas d'une société dans laquelle les communautés coexistent les unes à côté des autres. Si on vient en France, on accepte de se fondre dans une seule communauté, la communauté nationale. Si on n'accepte pas cela, on ne vient pas en France", a-t-il dit.

Bien que le concept du multiculturalisme n'est pas bien évident dans le cas de la France, le président Sarkozy est le troisième dirigeant européen à dresser ce constat d'échec, après la Chancelière allemande Angela Merkel et le Premier ministre britannique David Cameron.

Evoquant la place de l'islam en France, M. Sarkozy a défendu l'idée d'"un islam de France", jugeant "normal" qu'il y ait des mosquées, pour éviter que "l'on prie de façon ostentatoire dans la rue".

"Nos compatriotes musulmans doivent pouvoir vivre et pratiquer leur religion, comme n'importe quel compatriote" d'autres religions, "mais il ne peut s'agir que d'un islam de France et non pas d'un islam en France", a-t-il déclaré.

Des propos de la dirigeante du Front National (FN- parti d'extrême droite), Marine Le Pen avait provoqué une polémique en France récemment. Mme Le Pen avait établi une comparaison entre les prières des musulmans dans les rues et l'Occupation nazie.

Quant à la question d'immigration, M. Sarkozy a refusé de mener des régularisations massives des sans-papiers tant qu'il sera président.

Le président a, par ailleurs, consacré une large partie de son intervention télévisée à rassurer ses compatriotes sur le plan de politique intérieure: la sécurité, l'emploi et le pouvoir d'achat, la polémique sur les vacances des ministres et la réforme de dépendance.

Dans le domaine sécuritaire et judiciaire, M. Sarkozy s'est engagé à adopter de nouvelles mesures contre la délinquance des mineurs et à introduire des jurys populaires dans les tribunaux correctionnels "avant l'été".

Concernant l'emploi, il a annoncé un demi-milliard d'euros supplémentaires pour le budget du ministère de l'Emploi, qui vise notamment à aider les chômeurs de longue durée et les jeunes, ainsi que la mise en place d'un système de "bonus malus" pour encourager les entreprises à embaucher des apprentis.

Selon le président, la création d'"une cinquième branche de la sécurité sociale" qui prendrait en charge les frais engendrés par les soins des personnes dépendantes est aussi prévue cet été.

Source : MAP/Aufait

L'immigration marocaine vers les Pays-Bas a connu, quarante ans durant, une évolution sociodémographique importante se reflétant dans son interaction et son intégration par des contraintes économiques, sociales et culturelles d'un pays qui a modifié sa politique d'émigration.

Par Fadoua Ben Hakka

L'ouvrage "Quarante ans d'immigration marocaine aux Pays-Bas: bilan et perspectives", publié récemment par l'Institut universitaire de la recherche scientifique (Université Mohammed V-Souissi) met en avant les développements et

les spécificités de la communauté marocaine établie en Hollande, ainsi que l'intégration et la participation de cette communauté au sein de la société d'accueil.

La situation des deux premières générations de la communauté marocaine, qui compte 380 mille âmes, soit la 3ème plus importante communauté aux Pays-Bas, a été au centre de plusieurs ouvrages, études et rapports depuis les années 1960.

L'intérêt porté à cette communauté trouve son origine chez les chercheurs néerlandais qui ont constitué une importante documentation dédiée à cette immigration.

40 ans après la convention sur le recrutement et le placement de travailleurs marocains aux Pays-Bas

Le Maroc et les Pays-Bas, liés par des relations ancestrales remontant à 1610, ont célébré, le 14 mai 2009, le 40ème anniversaire de la signature de la convention relative au recrutement et le placement de travailleurs marocains aux Pays-Bas.

En dépit de l'importance de cet accord, le recrutement officiel des travailleurs dans le cadre de cette convention n'est qu'un simple article dans l'histoire de cette émigration. Par la suite, la région du Rif fournira un grand nombre d'immigrés marocains vers ce pays dans le cadre d'une immigration spontanée.

De temporaire, cette émigration s'est transformée en permanente après l'opération du regroupement familial pour passer à une immigration qui dépasse les frontières. Une génération s'est ainsi constituée composée d'entrepreneurs, écrivains et artistes, faisant partie intégrante de la société néerlandaise.

Le poids de la communauté marocaine aux Pays-Bas, particulièrement depuis les années 1980 et la politique du regroupement familial, a soulevé un nombre de problématiques poussant ce pays d'accueil à jeter les bases d'une politique d'intégration basée, dans un premier temps sur une approche purement culturelle et cultuelle.

Le discours dur et croissant à l'égard de l'Islam a poussé par la suite à adopter une politique insistant sur l'identité néerlandaise.

Les Marocains des Pays-Bas face à la marginalisation et au racisme

"Quarante d'immigration marocaine aux Pays-Bas: bilan et perspectives"' analyse les spécificités socioéconomiques de cette communauté au niveau de la répartition géographique, la fertilité, l'éducation et le chômage.

Le taux de chômage le plus élevé dans ce pays comptait parmi la communauté marocaine, eu égard principalement à son niveau bas d'instruction.

Après avoir fourni l'effort nécessaire pour relever son niveau d'instruction, le taux de chômage parmi la communauté marocaine est passé de 18 pc en 2005 à 10 pc en 2008.

En outre, l'image de cette communauté a été affectée dans la société néerlandaise à cause du taux élevé de criminalité. Du fait, les exemples de réussite parmi la communauté marocaine passent sous silence.

L'image de la société néerlandaise, basée sur les libertés, l'égalité et la tolérance religieuse, contraste avec la réalité que vit une majeure partie des Marocains des Pays-Bas. Des études montrent, en effet, que la grande majorité se situe en bas de l'échelle sociale et économique, tout en souffrant du chômage, de l'échec scolaire, de la délinquance, outre les difficultés d'accès au marché de l'emploi.

Dans les médias et au cinéma, l'image de cette communauté est passée de celle de la victime socioéconomique à celle d'une véritable menace aux libertés et à la tolérance, notamment après les événements du 11 septembre 2001 et l'assassinat du réalisateur néerlandais Theo Van Gogh par un jeune néerlandais d'origine marocaine, ce qui a attisé la haine et le racisme envers l'Autre.

La femme immigrée aux Pays-Bas

Sur un autre registre, la présence féminine parmi les Marocains des Pays-Bas s'est renforcée, notamment après l'adoption de la loi sur le regroupement familial. Les femmes marocaines comptaient quelque 150.595 personnes, en 2005, particulièrement après que cette immigration ait changé d'orientation (poursuite des études ou travail).

L'ouvrage focalise sur les mutations sociodémographiques et la réalité quotidienne de cette immigration féminine, tant pour les femmes au foyer que pour les femmes en activité.

Les premières émigrantes marocaines vivaient isolées de la société néerlandaise, leur rôle étant limité à se charger de la famille pendant l'absence du mari.

Cette immigration est marquée actuellement par une orientation vers une catégorie de femmes instruites dotées d'une grande capacité d'intégration dans le pays d'accueil tout en maitrisant le néerlandais. Elles sont actives principalement dans les domaines de l'ingénierie, la médecine et l'enseignement.

La femme marocaine occupe ainsi un rôle économique prépondérant au même titre que l'homme, tant au sein de la société néerlandaise qui bénéficie de ses compétences qu'à travers la contribution à l'amélioration des conditions de vie de sa famille au Maroc (transfert d'argent, services sociaux).

Les transferts d'argent des Marocains des Pays-Bas

Cette immigration a eu un impact concret sur les régions émettrices notamment le Nord et le Sud du Royaume et qui ont connu une hausse sensible de leurs revenus, tout en insufflant une dynamique économique locale.

Selon une étude de terrain, la communauté marocaine établie aux Pays-Bas transfert en moyenne de 9.533 dh par personne annuellement.

Ces transferts en nature ou en argent sont un indice important pour analyser l'immigration.

Une étude publiée dans cet ouvrage indique que ces transferts jouent un rôle vital pour le Maroc et traduisent l'attachement des ces immigrés à leur famille, relevant que ces transferts ne sont pas bien exploités pour un meilleur rendement économique.

Dans ce cadre, l'étude a appelé à assurer un encadrement et un appui technique adéquats à ces immigrés, l'objectif étant de les faire participer aux efforts de développement du pays d'origine, et de bénéficier de leur compétence et de leur transferts financiers.

La communauté marocaine établie aux Pays-Bas vit aujourd'hui une nouvelle étape dans ses rapports avec son pays d'origine.
11/02/11

Source : MAP

" Jeune, indépendante, au chômage et en situation régulière" tel est le profil de la femme immigrée marocaine, installée actuellement dans la communauté autonome de Madrid, selon une étude sociologique publiée dans la capitale Espagnole.

L'étude " La femme marocaine dans la communauté autonome de Madrid : convivialité et participation sociale ", réalisée entre mai et octobre 2010, par le journaliste et sociologue marocain Mohamed Boundi et le philologue et président de l'Association de Solidarité pour l'Intégration sociale de l'Immigré (SISI), Hassan Arabi, révèle que 83 pc des immigrées marocaines sont installées légalement à Madrid et sont originaires majoritairement du Nord du Maroc (46 pc).

La moitié de ces femmes (45 pc) se situent dans la frange d'âge des 30-39 ans. Des données qui démontrent la jeunesse de la main d'Âœuvre féminine marocaine en Espagne. Une grande proportion des femmes Marocaines de Madrid, quelque 58 pc, préfèrent vivre indépendante sans lier leur destin à un homme pour être plus libre dans la recherche d'un emploi ou pour aider la famille restée au Maroc.

Les femmes célibataires sont plus nombreuses avec 29 pc de l'échantillon objet de l'enquête contre 22 pc de divorcées ou séparées. Seules 7 pc sont veuves, selon les résultats de cette enquête financée par le gouvernement régional de la Communauté autonome de Madrid (6.445.499 habitants) et publiée par la maison d'édition " Diwan ".

Femme immigrée marocaine : chômage ou emploi précaire .

L'étude, réalisée sur la base de 240 interviews de femmes marocaines du centre de Madrid, révèle également une grande proportion du chômage parmi ces femmes avec 59 pc qui affirment n'exercer aucune activité économique au moment de l'enquête, un taux très élevé par rapport à la tendance générale du marché du travail en Espagne où le taux du chômage a atteint les 20,8 pc en septembre 2010, selon l'Institut National de la Statistique (INE).

Pour ce qui est des femmes marocaines exerçant une activité rémunérée, la majorité, 83 pc des femmes interviewées, assurent des emplois précaires boudés en général par la population autochtone et ne nécessitant aucune formation.

Ainsi, 55 pc affirment travailler comme domestique, 14 pc comme garde d'enfants (nounous) et 13 pc chez les personnes âgées.

Les autres femmes objets de l'enquête soit 14 pc indiquent travailler dans le troisième secteur comme l'hôtellerie et les activités à caractère administratif.

Seule une proportion très réduite des femmes se dédie à l'agriculture.

La majorité de ces femmes affirment recevoir un traitement correct de la part de leurs employeurs et dans la rue.

Toutefois, 20,5 pc affirment avoir fait l'objet d'insultes dans le cadre de leur travail (13 cas), de discrimination pour son origine, sa façon de se vêtir ou sa nationalité (19 cas), ou d'harcèlement sexuel (10 cas).

Fort attachement aux origines mais volonté franche de s'intégrer dans la société d'accueil.

Mais en dépit de ces traitements vexatoires, la femme immigrée marocaine se dit généralement satisfaite de résider à Madrid : plus d'un tiers des interviewées affirment n'avoir aucun doute de rester en Espagne, contre le un quart qui pense le contraire.

L'étude révèle, également, que la majorité des femmes marocaines maintiennent des liens très forts avec la famille au Maroc, tout en veillant à s'intégrer dans la société d'accueil à travers l'apprentissage de la langue, la participation aux activités sociales et la convivialité par l'adaptation aux coutumes et usages des autochtones.

Cette révélation vient battre en brèche certains préjugés véhiculés dans les médias espagnols sur l'image qui se fait des Marocains en Espagne.

Selon les auteurs, " cet essai sociologique est le premier du genre qui embrasse les aspects de l'intégration de la femme marocaine aux plans culturel, social et professionnel pour s'occuper de ses préoccupations et inquiétudes dans la société d'accueil ".

L'étude retrace également " les étapes du projet migratoire de la Marocaine, les conditions dans lesquelles elle arrive en Espagne, et, repasse l'ensemble de l'arsenal de textes législatifs régissant les relations en matière de protection réciproque de la main d'œuvre, les processus d'engagement et de sélection des travailleurs saisonniers et de l'actualisation des accords et conventions en vigueur entre le Maroc et l'Espagne depuis 1956 ", précisent-ils.

11/02/11

Source : MAP

Le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger sera présent pour la troisième année consécutive au Salon international de l’édition et du livre (SIEL) de Casablanca. Partenaire du Conseil consultatif des droits de l’Homme en 2009, il a rendu hommage en 2010 avec ses partenaires, le ministère de la Culture et le ministère délégué Chargé de la Communauté Marocaine Résidant à l’Etranger, aux écrivains marocains du monde, invités d’honneur de la seizième édition du SIEL.

La présence du CCME à l’édition 2011 du SIEL a été rendue possible grâce, notamment, au partenariat établi avec le Secrétariat d’Etat chargé de l’Artisanat. Cette collaboration se traduit par la conception et la réalisation d’un stand de 270 m², sur deux niveaux, grâce au savoir-faire millénaire et à l’excellence des artisans et des décorateurs marocains.

Grâce au partenariat noué avec les centres culturels étrangers au Maroc (le Service de Coopération et d’Action Culturelle de l’Ambassade de France, l’Institut Cervantès de Casablanca, l’Institut Culturel Italien de Rabat et la délégation Wallonie-Bruxelles), une programmation hors SIEL est proposée au public à la Sqala en soirée. De même, une Nuit de l’immigration est organisée en partenariat avec la Villa des Arts de Casablanca.

Fidèle à ses orientations, le CCME publie une dizaine de livres, dont les actes des colloques qu’il a organisés et deux anthologies des écrivains méditerranéens et arabes de l’immigration.

Le public pourra encore cette année profiter de la grande bibliothèque de l’immigration avec plus de 1000 titres, d'un espace-revues et d'un espace-jeunes et enfants.

Cette grande manifestation culturelle vient encore une fois confirmer la volonté du CCME de donner à la culture une place centrale dans la problématique migratoire et démontre l’engagement intellectuel des migrants marocains dans leur pays de résidence et les liens forts qui les attachent à leur pays d’origine, le Maroc. Elle vise également la promotion et la consolidation du dialogue entre eux et confrères méditerranéens. Le SIEL se tiendra du vendredi 11 février au dimanche 20 février 2011, de 10 heures à 20 heures, à la Foire Internationale de Casablanca. La manifestation est organisée par la Direction du Livre du ministère de la Culture.

Consulter le programme

Les Échos quotidien: Quelles étaient les principales conclusions de la première conférence des journalistes marocains du monde organisée le week end dernier?

Driss El Yazami : Cette rencontre a constitué la dernière étape du processus de consultation publique du dialogue national «Médias et société». Elle a rassemblé près de 230 participants, en provenance de 18 pays et travaillant dans près de go médias ( ... ). Ces éléments quantitatifs fondent, à mes yeux, les deux premières conclusions: l'immigration a changé et il nous faut l'associer à tous les grands débats nationaux. Elle peut, sous certaines conditions, enrichir ces débats et constituer une plus-value certaine. Les autres conclusions importantes concernent la formation des journalistes traitant à partir du Maroc de l'émigration et la facilitation de leur accès aux sources d'information, le soutien aux divers médias communautaires, l'évaluation et l'amplification de l'offre médiatique publique en direction de l'émigration.

Selon vous, quelles sont les priorités dans ce chantier médiatique, en ce qui concerne la communauté marocaine à l'étranger?

Il nous faut d'abord finaliser les rapports des quatre ateliers thématiques et des deux séances plénières et voir avec l'Instance du dialogue, comment tout cela sera repris dans le Livre blanc ... Au delà de cet aspect, il faut approfondir la réflexion sur l'offre du pôle public marocain et maintenir les échanges entre les journalistes marocains, en partant de leur situation concrète et de la diversité de leurs interrogations et attentes. L'idée de réunions par régions a été en effet évoquée et elle est légitime : la situation des journalistes travaillant dans le Golfe n'est en effet pas la même que celle de ceux qui sont en Europe par exemple. Une autre priorité immédiate est celle de la formation.

Comment le CCME compte-il s'impliquer par la suite dans ces différents chantiers, auprès des médias nationaux?

Le principe d'une réunion dans les prochaines semaines avec le directeur de l'Institut supérieur de l'information et de la communication (ISIC), a été arrêté, avec l'objectif d'examiner la question de la formation justement. Le CCME est disponible pour y contribuer de manière concrète. L'autre axe concret est de voir avec les directeurs des publications et les journalistes eux-mêmes, comment faciliter leur travail et il ya eu à ce niveau, de nombreuses idées concrètes qui ont été avancées: bourses de séjour dans les pays de résidence, stages dans des rédactions étrangères ou dans des médias communautaires, annuaire des chercheurs et des personnes ressources pour faciliter l'accès à l'information, etc. Il y a enfin la décision de rééditer l'événement. Nous avons en effet décidé de lancer «le forum d'El Jadida des journalistes marocains du monde» en l'élargissant, l'année prochaine, aux responsables des agences de communication et des maisons de production.

Dans quelle mesure est-il possible de constituer un réseau fort de journalistes marocains du monde, voir, même un véritable «Iobbying » comme en ont parlé certains lors des rencontres?

Je ne crois pas qu'il faille réfléchir dans ces termes. Notre première mission est d'offrir un espace pour que ces journalistes continuent à discuter ensemble avec leurs homologues du Maroc (c'est le but du  Forum d'El Jadida), de les informer de la manière la plus objective des dynamiques marocaines et des réformes en cours dans le pays, pour leur permettre de faire leur travail de la manière la plus professionnelle possible ( ... ). Je ne crois pas qu'il faille exiger d'eux de servir leur pays de résidence (dont ils sont de plus en plus des nationaux) ou leur pays d'origine, mais de veiller à les rapprocher.

Propos reccueillis par Sophia Akhmisse

Source : Les Echos

Amnesty international France (AI) a dénoncé les disparités dans l'octroi du droit d'asile dans la zone euro, regrettant une externalisation "aléatoire" de la procédure.

"Demander l'asile au sein de l'Union européenne s'apparente encore aujourd'hui, pour les demandeurs, à une loterie : leur protection dépend du lieu où leur demande sera examinée", a regretté l'Ong, lors d'une conférence de presse pour présenter son "Manifeste des droits humains û Constats et perspectives 2011-2012", lancé jeudi.

Dans ce manifeste, l'AIF demande aux futurs candidats à la présidentielle de 2012 en France de s'engager sur six objectifs politiques respectueux des droits humains, parmi lesquels la défense du droit d'asile et le droit des réfugiés, et la mise en place de politiques efficaces de lutte contre les discriminations.

Concernant le droit d'asile, l'Ong demande aux autorités françaises d'Âœuvrer au sein de l'UE pour réduire de "manière significative" les disparités dans l'octroi du statut de réfugié, quel que soit l'Etat membre où la demande est formulée.
Quelque 37 000 demandes d'asile ont été recensées en 2010 en France, selon AIF qui a rappelé qu'en 2007, (...) elle attendait du gouvernement qu'il s'engage à respecter le principe de non-refoulement en toute circonstance et que chaque demandeur d'asile ait droit à un examen "complet" et "attentif" de son dossier.

"En 2009, plus de 8 000 demandeurs d'asile se sont encore vu appliquer la procédure accélérée dite +prioritaire+ qui les prive d'un recours suspensif devant la Cour national du droit d'asile, les exposant à tout moment à être éloignés du territoire", a regretté l'Ong.

L'autre point jugé crucial sur lequel AIF interpelle les autorités françaises concerne la notion de pays d'origine "surs" dont l'existence même, estime l'Ong, demeure "inacceptable" et "contraire au principe de non discrimination" garanti par la Convention de Genève de 1951.

Est considéré comme pays "sur" celui qui "veille au respect des principes de liberté, de la démocratie et de l'état de droit, ainsi que des droits de l'homme et des libertés fondamentales".

10 février 2011

Source : APS

Le Sénat a maintenu, jeudi soir, lors de l'examen en première lecture du projet sur l'immigration, le dispositif actuel relatif au maintien en rétention administrative des sans-papiers en instance d'expulsion, allant ainsi à l'encontre des voeux du gouvernement et du vote de l'Assemblée.

Les sénateurs ont rejeté par 184 voix contre 153 un amendement de Gérard Longuet, le président du groupe UMP, qui visait à rétablir la réforme introduite par le gouvernement sur le régime de la rétention.

Cette réforme, approuvée en première lecture en octobre dernier par les députés, prévoit de retarder l'intervention, en rétention, du juge des libertés et de la détention (JLD) à cinq jours (au lieu de deux jours actuellement).

En commission, la semaine dernière, les sénateurs avaient déjà voté contre le dispositif proposé par le gouvernement, optant donc pour un maintien de la procédure d'expulsion actuelle des sans-papiers.

Gérard Longuet a longuement plaidé pour le rétablissement de la réforme qui, a-t-il dit, "constitue le coeur du texte" dans sa partie relative à l'éloignement des étrangers.

Il a fait valoir que cette réforme visait à une meilleure efficacité des procédures "actuellement enchevêtrées" devant les deux juridictions du JLD et du juge administratif.

Actuellement, moins de 30% des sans-papiers placés en rétention sont finalement reconduits aux frontières.

L'opposition socialiste comme l'union centriste ont soutenu que le dispositif proposé était "néfaste à la liberté et aux droits des étrangers".

9 février 2011

Source : AFP

La huitième édition du Festival Cinéma-Migrations d'Agadir, qui rend hommage cette année au cinéma africain, s'est ouverte mercredi soir, sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI.

Le festival offre un large éventail de choix entre œuvres  cinématographiques nationales et internationales, ayant toutes pour trame la  thématique de la migration. L'occasion est aussi idoine pour découvrir les  dernières productions des cinéastes marocains issus de l'immigration.

Le festival a été inauguré par l'acteur franco-camerounais, Eriq  Ebouaney, président de l'édition, qui a rendu hommage au Maroc "terre  d'accueil et de rencontres entre Africains du nord comme du sud".

"Cette manifestation est devenue un lieu incontournable et indispensable  d'échanges entre la diaspora du cinéma et les cinéastes africains", a dit le  comédien qui s'est illustré dans des films à succès comme "Lumumba" de Raoul  Peck ou "Disgrâce" de Steve Jacobs,  deux films que le public d'Agadir aura  l'occasion de suivre lors du Festival.

Selon Driss Moubarik, président de l'Association "l'Initiative  culturelle", à l'origine de cet évènement artistique, le Festival donne cette  année "la part belle au cinéma africain avec toujours comme devise de  rapprocher davantage le cinéma du grand public".

"Les spectacles, gratuits et ouverts, sont prévus dans différents  espaces afin de contribuer à une animation culturelle et artistique de valeur  et participer au rayonnement de la région", a-t-il poursuivi lors de cette  séance inaugurale marquée par la présence du wali de la région  Souss-Massa-Draa, Mohamed Boussaid.

Cette année, près d'une centaine de participants, cinéastes, acteurs,  producteurs, critiques et universitaires, marocains et étrangers, ont fait le  déplacement dans la capitale du Souss.

La séance d'ouverture a été marquée par la projection de deux films en  présence de leurs réalisateurs et plusieurs membres du casting. Il s'agit de  "Après l'océan" de Eliane de Latour et "Les oubliés de l'histoire " de Hassan  Benjelloun.
Le festival rendra hommage à deux figures marquantes du théâtre et du  cinéma maghrébins, en l'occurrence l'acteur marocain Abdelkader Moutaâ et  l'acteur et réalisateur algérien, Mahmoud Zemmouri.

Au total, une vingtaine de longs métrages et 15 courts métrages seront  projetés durant les quatre jours de cette messe cinématographique.

9/2/2011

Source : MAP

Une conférence des chefs de police de 68 pays d'Europe et d'Afrique s'est ouverte, mardi, à Naples (sud de l'Italie) pour débattre de questions ayant trait à l'immigration clandestine, à la traite des êtres humains, au trafic de drogue, à la criminalité organisée et au terrorisme.

La conférence, qui poursuivra ses travaux à huis clos en présence de quelque 300 délégués, devait se scinder ensuite en quatre groupes.
Consacré à l'immigration, le premier groupe se penchera sur les thèmes : "Continent africain, l'origine et le transit des flux migratoires vers l'Europe à travers la Méditerranée" et "Les phénomènes migratoires internes au continent africain, évaluation de la menace, initiatives bilatérales, multilatérales et les moyens d'y faire face".

Le deuxième groupe, dédié à l'examen de la question de la traite des êtres humains et de la criminalité organisée, se penchera, quant à lui, sur " les réseaux criminels impliqués dans le trafic d'émigrants : techniques d'investigations préventives et répressives, avec référence en particulier aux flux provenant de la Grèce et d'Afrique Centrale vers l'Europe".

Le groupe s'intéressant au trafic des stupéfiants planchera, pour sa part, sur le thème : "Continent africain : nouveau carrefour du narcotrafic vers l'Europe".

Le quatrième groupe, réservé au Terrorisme, examinera, enfin, le thème "Cyberspace, quelle nouvelle plate-forme pour la radicalisation ?".

Ont été également conviés, en tant qu'observateurs à cette conférence, des responsables du FBI, des agences américaines DEA (chargée de la lutte contre le trafic de drogue) et ICE (chargée des phénomènes criminels liés à l'immigration) ainsi que de pays des continents américain et asiatique.

9/2/2011

Source : Atlas info

 

Ne parlez pas d’intégration à Sam Touzani. L’acteur et dramaturge a séduit le public par ses spectacles comme "One human show" où il racontait son histoire de jeune belge d’origine marocaine désireux de se lancer dans le théâtre mais bridé par son père employé à la Stib et "Gembloux", où il mettait en scène avec Ben Hamidou une partie oubliée de notre histoire belge : le combat des Marocains aux côtés des Alliés à la bataille de Gembloux. Bientôt, il créera son nouveau spectacle, "A portée de crachat". " Le mot intégration a mal tourné", nous dit-il. "Je suis bien sûr pour l’intégration de tout, de tous, partout, tout le temps, dans le domaine politique, scolaire et culturel. Mais ce mot n’est utilisé aujourd’hui qu’à l’égard des gens issus de l’immigration et singulièrement marocaine. On ne l’utilise pas par rapport aux nombreux Français installés chez nous, ou pour les gens venus de l’Est. Cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas une intégration à faire, mais le débat est faussé quand un Belge d’origine marocaine, restera éternellement un Marocain immigré."

Fabienne Verstraeten est directrice des Halles de Schaerbeek. Elle mène un important travail vers les populations voisines (turques, marocaines, pays de l’Est) et elle poursuit une politique artistique ouverte aux cultures arabes qu’elle présente au public bruxellois (festival Masarat sur la Palestine, festival Beyrouth, Mondes arabes, festival Maroc en 2012). "On ne peut plus penser au terme intégration indépendamment de ce qui se passe aujourd’hui dans le monde arabe et qui vient casser le fantasme né des attentats du 11 septembre qui assimilait tout arabe à un islamiste dangereux." Elle souligne que l’intégration est un processus lent. "On en est maintenant à la troisième génération installée en Belgique. " Sam Touzani parle de 50 ans déjà d’immigration, un tiers de l’histoire de la Belgique ! "Les jeunes issus de cela sont Belges", rappelle Fabienne Verstraeten, "et ils ont un rapport très décomplexé par rapport à leur histoire. Celle-ci devient largement belge". Et les choses bougent. Il aurait été inimaginable il y a quelques années encore d’avoir un ministre de la Culture française, Fadila Laanan, dont les parents sont des immigrés marocains. Quand on l’explique à des Français, ils écarquillent les yeux, ce serait impossible chez nos voisins.

Sam Touzani s’est beaucoup investi dans la création de l’Espace Magh, un lieu à Bruxelles qui permet de découvrir les cultures de la Méditerranée. Il souffre de ce regard qui reste discriminatoire et revendique le droit d’être interviewé sur la culture et sur sa pratique d’artiste et pas comme l’immigré de service. "Je ne veux pas", nous dit-il d’emblée, "être relégué dans la case immigration, éternel immigré à l’insu de mon plein gré. Dès qu’on voit un bronzé au théâtre, on y voit un côté exotique qui fait un peu peur. Il faut prendre le problème de l’intégration à la racine, pas à la race. Je revendique le droit, non pas à la différence, mais à l’indifférence. Foutez-nous la paix, évitez les préjugés."

Fabienne Verstraeten explique qu’il ne s’agit pas que les immigrés jouent nécessairement Molière pour être intégrés. C’est au Maroc, aujourd’hui, dit-elle, que des troupes théâtrales jouent Molière. Les artistes issus de l’immigration jouent souvent leur histoire en Belgique. Comme dans le film "Les Barons" qui ne parle pas de l’immigration mais de la vie d’aujourd’hui à Bruxelles, avec des Belges d’origines variées. Ben Hamidou raconte son enfance dans "Sainte Fatima de Molem" comme Sam Touzani l’a fait. A deux, ils ont montré dans "Gembloux" que l’histoire de l’immigration marocaine pendant la guerre est aussi notre histoire à tous les Belges. Jamila Drissi a raconté la vie de sa mère au pied d’un terril du Hainaut. "Ils inventent une écriture scénique, un genre artistique fait d’autofiction qui est intéressant et novateur", soutient Fabienne Verstraeten. "Il y a avec ces artistes un véritable apport à la production artistique et une création de textes qui devraient se retrouver dans nos écoles."

Jan Goossens, directeur depuis 10 ans, du KVS, le théâtre flamand de Bruxelles, a joué un rôle clé dans cette vision nouvelle : " Dès le début", dit-il, " mon analyse fut que les structures institutionnelles et culturelles de la ville ne reflétaient plus ses réalités. Une grande partie de la population bruxelloise était exclue des représentations politiques et culturelles. Nous avons pris ça comme point de départ pour notre projet artistique, tout en gardant le nom de théâtre flamand. Le KVS n’est plus une simple vitrine de la culture flamande mais veut devenir une plate-forme urbaine qui tisse des liens avec des artistes de plusieurs communautés ". Les initiatives furent spectaculaires : tout au KVS est en trois langues (français, néerlandais et anglais : surtitrages, programmes, sites Internet, etc.), le théâtre a multiplié les échanges avec les francophones via le Théâtre National, il s’est ouvert au slam, au hip-hop, aux musiques du monde (terrain fécond de l’intégration), il a invité des artistes d’autres communautés à créer des spectacles chez lui comme Sam Touzani et Ben Hamidou. Il a produit des spectacles franco-flamands comme "Stoemp" et a une politique proactive vers les communautés africaines de Bruxelles et, en particulier, les Congolais, poursuivant ce travail à Kinshasa même. Et il collabore avec les Palestiniens en Belgique et à Ramallah. "C’est une manière aussi de dire que la culture flamande peut être une culture ouverte qui intègre les artistes venus d’ailleurs. C’est une attitude "zinneke" pratiquée ici tous les jours. " Un exemple ? Le KVS vient de coproduire, avec le théâtre francophone des Tanneurs, "La rue du croissant", dont le texte est de l’auteur francophone d’origine iranienne Philippe Blasband et qui est joué par Mohamed Ouachen (qui fit "Djurassique Bled") et mis en scène par David Strosberg qui, après avoir travaillé au KVS, dirige les Tanneurs. Difficile de faire plus mélangé.

"Notre démarche", poursuit Jan Goossens, "est d’abord artistique et veut refléter la pluralité bruxelloise où 40 à 50 % des gens ont leurs racines ailleurs qu’en Belgique". Mais qu’en est-il du public ? Se mélange-t-il ? Celui de la Monnaie n’est pas celui du Parc, ni du KVS. Et la présence de Bruxellois d’origine marocaine se voit plus dans les soirées slam ou hip-hop que dans les théâtres. "Cela avance ", nuance Sam Touzani. " Mais pour continuer, il faut passer par l’école. Si on n’investit pas dans les questions scolaires et sociales, on créera un vide dans lequel s’engouffrera l’intégrisme. Il est très dangereux de constater que 50 % des jeunes issus de l’immigration n’obtiennent pas le diplôme secondaire. Or l’ascenseur social passe par un métier. L’intégration passe par l’école, le langage, les mots. La culture peut fortement aider. Elle peut travailler là où ça fait mal. Mais il faut pouvoir apprendre aux jeunes les codes culturels. J’ai eu la chance à 12 ans d’avoir un professeur qui m’a appris à lire Norge (pas Tahar Ben Jelloun !) et, tout jeune, j’ai eu un prix pour suivre pendant 15 jours le festival d’Avignon. Ce sont des possibilités comme ça qu’il faut stimuler."

Jan Goossens constate que la mixité des publics est un long combat. 25 à 30 % du public du KVS n’est pas néerlandophone. Un score qui varie selon les spectacles. "Gembloux" fut applaudi par des publics très mélangés. "Le plus important est d’avoir des lieux où on peut faire la connaissance de ce que les autres communautés considèrent comme leur héritage culturel." Et Bruxelles offre des possibilités particulièrement grandes, voire uniques en Europe, d’avoir ces champs d’exploration et d’hybridation artistique. "La culture, permet mieux que l’école ou l’urbanisme, créer des espaces libres où se rencontrer." "La culture est plus dans le rapport à l’autre que l’école", appuie Fabienne Verstraeten.

La directrice des Halles invite ses "voisins" dans des journées spéciales. "Quand on invite spécialement un groupe, ils viennent." Mais le processus est lent, comme il l’est à l’égard des classes sociales les plus pauvres. "Lors du festival Masarat sur la Palestine, on a pu réparer une certaine stigmatisation. J’ai vu des femmes de Molenbeek venir aux Halles écouter des poètes. Nous organisons un cycle autour de la littérature arabe contemporaine, car nous avons remarqué que, si dans les pays arabes, les écrivains occidentaux sont très connus, l’inverse n’est pas vrai et les Occidentaux ne connaissent pas la riche littérature arabe. On reste dans une situation post-coloniale à l’égard du monde arabe."

Mixité des artistes, mixité des publics. Mixité aussi des équipes. Aux Halles comme au Wiels, on veille à employer des personnes d’origine étrangère. Et au Théâtre National, le restaurant est marocain.

10/2/2011, Guy Duplat

Source : Lalibre.be

Le gouvernement danois a préparé un projet de loi visant à donner moins de salaires aux immigrés musulmans. Selon le projet de loi du ministre danois des Finances Claus Hjört Frederiksen, les immigrés musulmans travailleront à un salaire plus bas et devront accumuler des points pour profiter des droits sociaux.

Ce projet de loi prévoit également le réexamen des musulmans retraités invalides et la pression sur certains de ces gens pour les faire retourner au travail. Le projet de loi ne contient aucune modification concernant les conditions de travail des immigrés venus des pays occidentaux.

Critiqué par les experts pour ouvrir la voie à la discrimination, le projet de loi suscite également la colère de l’opposition danoise, le qualifiant de renversement de la politique d’intégration en vigueur depuis neuf ans.

Les membres du gouvernement critiquent aussi le projet de loi. Birthe Ronn Hornbech, le politicien le plus important du gouvernement concernant les immigrés, a qualifié ce projet de loi de “désagréable. “

10 février 2011

Source : fdesouche

Ils sont jeunes, africains, pauvres et fous de foot. Ils rêvent de devenir pros à l’étranger, et échouent en Asie dans des clubs de bourgade après avoir payé un pactole à un «passeur».

Drogba dribble, adresse un centre qui trompe le gardien et se glisse sous la transversale. Le joueur est fidèle à sa réputation de meilleur buteur de l’équipe de Cap Skirring, village de la Casamance, région du sud du Sénégal. En vérité, Drogba s’appelle Aliou, il a 17 ans, il est élève en 3e et ce sont ses copains de classe, admiratifs, qui lui ont donné le nom de l’attaquant du Chelsea FC, capitaine de l’équipe de Côte-d’Ivoire. Aliou habite à deux minutes du terrain de cailloux et de sable où il réalise ses exploits. Tous les jours, il croise les toubabs (les «Blancs») du Club Med où son père a travaillé pendant des décennies. «Il est décédé en mars, et depuis, c’est difficile», dit Aliou. Il n’aura jamais les moyens d’aller au lycée, le Clud Med n’a pas enrichi sa famille de sept enfants mais il a forgé dans la fratrie le mirage européen. Alors, il rêve que ses pieds d’or l’amènent au-delà des mers où il deviendrait footballeur professionnel et gagnerait des mille et des cents. «S’il faut trouver de l’argent pour aller faire un essai en Europe, je me débrouillerais», dit Aliou. Le grand frère acquiesce.

2 000 euros nécessaires au «transfert»

Dans son infortune, Aliou a de la chance. Cap Skirring est trop paumé pour figurer sur la carte des «négriers du foot». Dénoncés dans un livre publié en mai par Maryse Ewanjé-Epée (1), il s’agit de ces agents véreux qui jouent aux «passeurs» de jeunes espoirs, profitant de la libéralisation de l’industrie du football, de la réussite d’équipes africaines lors des compétitions internationales et de l’organisation de la Coupe du monde 2010 en Afrique du Sud. Ils arpentent les clubs de formation et les championnats provinciaux du continent, font miroiter à des gamins d’illusoires carrières au sein des clubs prestigieux, empochent un pactole que les familles ne pourront jamais rembourser et disparaissent, laissant leurs jeunes poulains sans papiers et sans argent, livrés à eux-mêmes en terre étrangère. Le trafic est dénoncé en France par les associations Culture foot solidaire et Manifootball. Mais l’horizon de ces escrocs s’étend à présent vers l’Asie. Dévorée, elle aussi, par la passion du ballon rond, elle est devenue le nouveau mirage des fous de foot africains.

Christian Manga, qui vit depuis deux ans en Thaïlande, en sait quelque chose. Il s’est trouvé en 2006 sur le chemin d’un passeur, au Cameroun. Il avait alors 19 ans, il était plein d’espoir. Il avait fait ses classes au centre de formation du quartier de Mokolo, à Yaoundé, il jouait en deuxième division. Ses copains le surnommaient «Inzaghi», du nom de la star du foot italien, se souvient-il avec fierté. Quand un «agent» camerounais lui propose une place dans une équipe du championnat de Lituanie, il décide de tenter sa chance. Sa mère institutrice n’a pas de quoi payer les «frais» et la commission d’un million et demi de francs CFA (2 000 euros) nécessaires au «transfert». Mais l’avenir de son garçon, et peut-être même de la famille, est en jeu. A force d’emprunts, la somme est réunie et Christian Manga s’embarque pour Vilnius via l’Egypte.

«Deux sont devenus fous et ont dû être rapatriés»

Arrivé au Caire, son agent se volatilise avec tout son argent. «Je ne savais pas quoi faire. Ma mère a payé pour que je sorte. Et je ne savais pas comment j’allais rentrer comme ça, subitement. Ma mère avait dépensé toutes ses économies», raconte Christian Manga. Préférant rester dans la capitale égyptienne plutôt que rentrer bredouille au pays, il passe des tests dans un club égyptien. Un contrat de quatre ans lui est proposé : succès inespéré car le championnat égyptien est de bon niveau. Mais une fois de plus, l’appétit du gain qui hante le milieu du foot s’applique à broyer ses espoirs. Le directeur de son club au Cameroun réclame une somme extravagante pour lui fournir la «libération internationale», un document visé par la fédération camerounaise qui seul lui permettra de jouer légalement dans une équipe à l’étranger. Le montant est hors de portée. Faute de ce document, le contrat s’envole.

Christian Manga est au point zéro. Grâce à l’entremise d’un ami, lui aussi footballeur en Egypte, il finira par atterrir dans une équipe de seconde division dans le sud de la Thaïlande. Dans la charmante petite ville de Chumphon, à 400 kilomètres au sud de Bangkok, bien loin de la Vilnius promise aux confins de l’Union européenne, il s’entraîne sur un terrain détrempé par les pluies de mousson avec une trentaine de Thaïlandais. Le directeur du FC Chumphon, lui, est satisfait : «Les Africains sont forts et ils ne sont pas chers. On les paie 12 000 bahts par mois [300 euros], c’est bien mieux que ce qu’ils pourraient gagner chez eux.»

Des centaines d’Africains se retrouvent ainsi, par des chemins plus ou moins tortueux, à jouer sur les pelouses d’Asie. «La plupart ont été dupés. Pour eux, quand tu viens d’Europe, ça veut dire que tu as de l’argent. Si tu te fringues un peu et que tu joues au manager, tout le monde viendra derrière toi», assure Landri Féverin-Mbimingou, directeur de l’agence Black Tigers Football Agency, une société basée à Bangkok qui place des footballeurs dans des clubs en Asie. Certains «pigeons» débarquent directement en Thaïlande, comme ce Camerounais qui préfère conserver l’anonymat. «On m’avait raconté qu’un club m’attendait ici. Mais quand je suis arrivé, je n’avais même pas un endroit où dormir», dit-il. Quelques rares joueurs s’en sortent haut la main, intègrent des équipes de Ligue 1, et touchent environ 2 500 euros. Pour les autres, la survie est un enfer. Certains sombrent dans la drogue, la prostitution, le trafic de faux papiers. «Deux sont devenus fous et ont dû être rapatriés. D’autres, sans papiers, finissent à la prison de l’immigration», raconte Landri Féverin-Mbimingou.

Christian Manga, 24 ans aujourd’hui, veut encore y croire après deux ans en Thaïlande. «Je ne regrette pas. J’ai beaucoup mûri. Tout cela a changé ma façon de penser», dit-il. Même le «rêve européen» plane toujours : «Beaucoup d’Africains ont trouvé ici des connexions pour des pays qui paient mieux, comme la France ou le Portugal. Il y a plein d’opportunités à partir de la Thaïlande, vers le Japon aussi», insiste-t-il. Tout plutôt qu’un retour au pays sans l’auréole de la gloire.

Le problème, estiment beaucoup de ceux qui échouent en Thaïlande, doit être réglé à la source, en Afrique où les complicités locales et la permissivité des règlements des diverses instances du monde du ballon rond assurent la prospérité de cette traite des footballeurs. Mais rares sont ceux qui s’indignent.

Et encore plus rares ceux qui travaillent à redorer l’éthique de ce sport, comme les fondateurs du projet sénégalais Diambars («les Guerriers») - qui compte le joueur de Manchester City, Patrick Vieira. «Malheureusement, dans nos pays, l’industrie du foot est devenue concurrente de l’école. Notre philosophie est de faire de la passion foot un moteur pour l’éducation», dit Saer Seck, un des pionniers du centre ouvert en 2003. Basé à Saly, sur la «Petite Côte» au Sénégal, le centre accueille une centaine de fous de foot.Les jeunes, recrutés à 13 ans ou 14 ans sur leurs valeurs sportives, vont en cours avant d’aller courir sur l’un des deux terrains synthétiques de l’institut Diambars. «Nous formons des footballeurs, mais surtout des hommes», poursuit Saer Seck.

Un contrat de stagiaire au FC Sochaux

Parmi eux, Joseph Romaric Lopy, 19 ans. Il est né comme Aliou dans les faubourgs de la Casamance. Mais sa chance à lui, c’est d’avoir rencontré l’équipe des Diambars. Après cinq années au centre, il vient de signer un contrat de stagiaire au FC Sochaux, dernière marche avant le statut de pro, mais c’est son baccalauréat décroché en 2010 qui réjouit ses coachs.

Seul regret pour Saer Seck, l’absence de soutien des instances nationales et internationales du football. Pas un signe, pas un coup de pouce alors qu’il s’agirait de multiplier ce genre de programme. «Un pays comme le Sénégal ne se développera jamais par le football. Mais par l’éducation.»

Aliou, pour sa part, n’est riche que de ses illusions. Son seul espoir de gain réside dans le match du lendemain, un Get the money où chacun mise 1 000 francs CFA (1,5 euro), avec l’espoir de gagner le double en cas de victoire.

9/2/2011, ARNAUD DUBUS

Source : Libération.fr

Les sénateurs ont finalement dit non, mardi 8 février, au tour de vis imposé par les députés au droit de séjour des étrangers malades. Rejeté une première fois en commission, puis réintroduit par le sénateur Louis Nègre, l'article 17 ter du projet de loi "Immigration, intégration, nationalité" prévoyait que les étrangers malades puissent être renvoyés dans leur pays d'origine si un traitement y était "disponible". Une majorité des sénateurs a refusé de le voter.

De nombreuses associations et des médecins s'étaient mobilisés contre le texte, dénonçant un impact humain mais aussi économique intolérable. Humain, car un traitement peut être "disponible" sans être "accessible" à tous les malades, notamment du fait de son prix. Economique, car la grande majorité des étrangers soignés en France ne découvrent leur maladie qu'après leur arrivée. Retarder la prise en charge tardive se révèlerait plus coûteux pour la collectivité, explique François Bourdillon, président de la Société française de santé publique.

Un collectif de cinquante associations chrétiennes, dont le Secours catholique, la Cimade, l'Acat, le CCFD et la Fédération de l'entraide protestante, s'était aussi fermement engagé contre le texte. "Si ce projet reste inchangé, des étrangers malades ne seront plus soignés, affirment-elles. Un étranger dont le pronostic vital est engagé pourra être reconduit dans son pays si un traitement y est disponible, même s'il ne lui est pas de fait accessible."

Les sénateurs ont aussi rejeté d'autres articles du projet de loi "Immigration, intégration, nationalité", notamment le durcissement de la procédure d'expulsion des sans-papiers. Le groupe centriste a également voté à l'unanimité contre le retrait de la nationalité aux personnes ayant acquis la nationalité française depuis moins de dix ans et qui se sont rendues coupables de crimes à l'encontre de personnes détentrices de l'autorité publique. Le texte doit encore faire l'objet d'une seconde lecture à l'Assemblée, prévue dès la semaine prochaine, puis au Sénat.

C'est la deuxième fois que les sénateurs s'opposent aux députés et au gouvernement sur la question des étrangers malades. En décembre dernier, ils avaient voté contre la réforme de l'Aide médicale d'Etat, mais le projet de loi avait finalement été adopté en commission mixte paritaire.

8/2/2011

Source : La Vie.fr

Le comité consultatif de migration (MAC) a recommandé mardi au gouvernement britannique, d'interdire dans le cadre du système d'immigration à points du Royaume-Uni, 71 nouvelles professions aux migrants originaires de pays hors UE, à partir du mois d'avril prochain.

Les métiers de contrôleurs aériens, techniciens en génie et coiffeurs, seront désormais interdits aux migrants hors UE entrant au Royaume-Uni, dans le cadre de la nouvelle loi sur l'immigration qui prévoit une diminution de l'ordre de 10.000 travailleurs par rapport à 2010.

Il s'agit de la dernière mesure qui peut entrer en vigueur au mois d'avril 2011 dans le but de plafonner le nombre de travailleurs immigrés admis au Royaume-Uni.

Parmi les 121 professions qui seraient encore admissibles à l'entrée en niveau 2 du système à points, les infirmières, les professionnels de l'enseignement, les ingénieurs civils et de la finance et les analystes en placements. L'admissibilité est basée sur les salaires et les qualifications, mais ne tient pas compte de l'expérience.

David Metcalf, président de la MAC, a indiqué que "les travailleurs étrangers qualifiés apportent une contribution précieuse à l'économie britannique, mais, dans le cadre de limites sur la migration, il est essentiel que le système d'immigration soit conçu pour sélectionner les migrants dont nous avons le plus besoin. Nous faisons de sorte que nos recommandations permettent aux plus compétents de continuer à venir travailler ici".

Pour leur part, les groupes d'entreprises britanniques ont exhorté le gouvernement à maintenir un "système flexible".

Adam Marshall, directeur des politiques à la Chambre de commerce britannique (BCC), a souligné que "les entreprises ne voient pas d'inconvénients à des critères d'admissibilité plus stricts, mais redoutent que de nouvelles restrictions sur l'immigration compromettent la capacité des entreprises du Royaume-Uni à accéder à des compétences appropriées en cas de besoin. Un système rigide pourrait nuire à la croissance des entreprises", a-t-il ajouté.

Le ministre de l'Immigration, M. Damian Green qui examinera prochainement ces recommandations a indiqué que "nous élèverons le niveau de compétence minimum à partir duquel les gens peuvent venir travailler au Royaume-Uni".

8 fevrier  2011

Source: APS

Des ONG ont qualifié mardi de "Guantanamo à la française" un projet du gouvernement qui, s'il était voté, permettrait de maintenir en rétention pendant 18 mois au maximum des personnes condamnées pour des actes terroristes et ayant achevé de purger une peine de prison.

Le dispositif, contenu dans un amendement à un projet de loi sur l'immigration du ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux, vise les détenus qui, à l'issue de leur peine, font l'objet d'une mesure d'expulsion ou d'éloignement vers un pays étranger.

La durée de rétention administrative des étrangers en attente d'expulsion, actuellement de 32 jours, doit passer à 45 jours maximum dans le projet de loi sur l'immigration.

Mais un amendement proposé par Brice Hortefeux et adopté par la commission des lois du Sénat, prévoit de porter le délai à 18 mois dans les affaires de terrorisme, "lorsque, malgré les diligences de l'administration, l'éloignement ne peut être exécuté en raison, soit du manque de coopération de l'étranger, soit des retards subis pour obtenir du consulat dont il relève les documents de voyage nécessaires".

La Cimade, le Gisti, la Ligue des droits de l'homme (LDH) et le Syndicat des avocats de France (SAF) jugent que cet amendement "opère une confusion dangereuse entre rétention administrative et mode de surveillance des personnes, dans un contexte de criminalisation du statut des étrangers et créerait, si elle est adoptée, un +Guantanamo à la française+".

"Ces dispositions visent manifestement à rendre infernale la vie des quelques personnes, parfois d'anciens ressortissants français dénaturalisés, qui après avoir purgé une peine de prison ont fait l'objet d'une interdiction du territoire français ou d'un arrêté d'expulsion qui n'a jamais pu être exécuté car ils risquent la peine de mort ou de mauvais traitements en cas de renvoi vers leur pays d'origine", a estimé le juriste Serge Salma.

8/2/2011

Source : AFP

Le rideau se lève ce mercredi sur le festival Cinéma-Migrations d'Agadir, une 8ème édition qui se veut, selon les organisateurs, un hommage au cinéma africain et un espace de débats et de réflexion sur les défis que pose le phénomène de l'immigration pour le continent.

Symbole de cette volonté de mettre en valeur le dynamisme interculturel du 7ème Art africain, le festival est présidé cette année par l'acteur franco-camerounais, Eriq Ebouaney, l'une des figures d'origines africaines les plus en vue du cinéma mondial, avec de brillantes prestations dans nombre de productions américaines et françaises.

Le "Denzel Washington d'Afrique", qui a incarné les premiers rôles dans "Lumumba" de Raoul Peck ou "Disgrâce" de Steve Jacobs, aux côtés de John Malkovich, deux films auxquels le public d'Agadir aura l'occasion d'assister, décrit le festival d'Agadir comme "un lieu incontournable et indispensable d'échanges entre la diaspora du cinéma et les cinéastes africains".

Cette année, près d'une centaine de participants, cinéastes, acteurs, producteurs, critiques et universitaires, marocains et étrangers, ont fait le déplacement pour animer les quatre jours de ce rendez-vous artistique, placé sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI.

Depuis sa première édition en 2003, le festival a réussi, grâce à la persévérance de l'Association "Initiative Culturelle", à l'origine de l'évènement, à se positionner comme une date incontournable sur le calendrier des cinéphiles au niveau régional et national.

Les mordus du 7ème Art d'Agadir, mais aussi les touristes étrangers, nombreux en cette période hivernale, ont un large éventail de choix entre Âœuvres cinématographiques nationales et internationales, ayant toutes pour trame la thématique de la migration. L'occasion est aussi idoine pour découvrir les dernières productions des cinéastes marocains issus de l'immigration.

A l'affiche, une série de longs métrages comme "Hors-la loi" de Rachid Bouchareb, "Amreeka" de la Palestinienne Cherien Dabis, "Disgrace" de l'Australien Steve Jacobs, "Lumumba" de Raoul Peck, "Larbi" de Driss Mrini, "Ahmed Gassiaux" de Ismaël Saidi, "Beur blanc rouge" de l'Algérien Mahmoud Zemmouri , "la grande villa" de Latif Lahlou, "Les oubliés de l'Histoire" de Hassan Benjelloun, "Neuilly sa mère " de Gabriel Julien-Laferrière, et "Les gars du bled" de Mohamed Ismail.

Dans la catégorie des courts métrages, le festivaliers auront l'opportunité de suivre des Âœuvres comme "Artiste " de Lahoucine Chkiri, "Au nom de mon père " de Abdelillah Zirat, "Abandon de poste" de Mohamed Bouhari, "Le cimetière rose" et "Dis-moi Maman" de Rachida Chbani, "Place Moscou" de Mohamed Bouhari, " Hada Aoudi wa ana moulah" de Abdelatif Fdil, et "Le dernier instant" de Bouchra Moutahakir.

Comme à l'accoutumée, et en dépit du manque de salles de cinéma, le festival tente de rayonner au-delà de la seule ville d'Agadir au grand bonheur d'un public des plus diversifié. Des projections sont prévues cette année dans un centre pénitencier d'Inezgane à Ait-Melloul et à Dar Talib à Biougra dans la province de Chtouka Ait-Baha.

A l'Université Ibn Zohr, les étudiants sont au rendez-vous avec deux rencontres-débats avec des réalisateurs: la première avec le cinéaste Mohamed Karrat suivra la projection de son film "Trouble", en présence des acteurs Rachid El Ouali et Hanane Brahimi. La seconde sera animée par l'artiste maroco-belge, Rachida Chbani, après la projection de deux de ses courts métrages: "Le cimetière rose" et " Dis-moi Maman".

Parallèlement aux longs et courts-métrages et documentaires, le festival sera l'occasion d'un débat sur la thématique de l'immigration auquel sont conviés responsables politiques, experts, intellectuels et acteurs associatifs nationaux et étrangers.

Parmi les axes qui sont débattus cette année figurent, "les populations migrantes noires et les afro-descendants", "les gueules +noires+ racontent le charbon: les mineurs du Souss entre mémoire et oubli" et la migration marocaine au féminin.

Au chapitre des hommages et coup de cÂœur, deux figures marquantes du théâtre et du cinéma maghrébins seront à l'honneur. Il s'agit de l'acteur marocain Abdelkader Moutaâ et de l'acteur et réalisateur algérien, Mahmoud Zemmouri.

En marge du festival, un projet visant l'émergence de jeunes cinéastes du sud de la Méditerranée sera présenté aux cinéphiles de la région.

Parmi les partenaires de cette action, qui sera lancée officiellement en mai prochain dans le cadre du Festival de Cannes, figurent l'Association "1000 visages", Canal France International, le Centre Cinématographique Marocain (CCM), et Ouarzazate Film Commission.

Baptisé "Atelier Cinéma Transméditerranéen", le projet consiste, selon ses initiateurs, à accompagner les jeunes cinéastes méditerranéens, dans le développement d'un projet de premier long métrage, porteur des valeurs interculturels.

9/2/2011, Omar ACHY-

Source : MAP

Trois mots d'ordre: "Diversité, qualité et équilibres" vont marquer la 20-ème édition des Semaines du Film européen, prévue du 21 au 28 février à Rabat et du 23 février au 02 mars à Casablanca, ont annoncé les organisateurs.

Organisées annuellement au Maroc depuis 1991 par la Délégation de l'Union européenne, les Semaines du Film européen constituent l'un des symboles culturels les plus tangibles du partenariat euro-méditerranéen au Maroc et ses recettes seront versées à une association caritative marocaine.

Au menu du programme, sera projeté le 21 février à Rabat et le 23 février à Casablanca, le film français "Potiche" de François Ozon. Les acteurs Catherine Deneuve, Fabrice Luchini, Gérard Depardieu, Karin Viard, Jérémie Rénier, Judith Godrèche y campent les rôles principaux dans cette comédie présentée au Festival de Venise 2010 à la compétition officielle.

Il s'agit dans ce film de l'histoire d'une épouse popote et soumise, Suzanne Pujol, à un riche industriel Robert Pujol qui dirige une usine de parapluies d'une main de fer et qui s'avère aussi désagréable et despote avec ses ouvriers qu'avec ses enfants et sa femme qu'il prend pour une potiche.

Le 22 février à Rabat et le 24 février à Casablanca, est programmé le film belge "Illégal" d'Olivier Masset - Depasse où les rôles sont interprétés par Anne Coessens, Esse Lawson et Alexandre Golntcharov.

Ce long métrage présenté au festival de Cannes 2010 (la quinzaine des réalisateurs), traite du phénomène de l'immigration clandestine et retrace le parcours douloureux d'une mère Tania et de son fils Ivan (14 ans), qui sont d'origine russe mais qui vivant clandestinement en Belgique depuis huit ans, vont se retrouvés séparés.

8/02/11

Source : MAP

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