samedi 23 novembre 2024 11:37

Il est désormais devenu fréquent de ce côté-ci du Rhin de parler d'un modèle multiculturel allemand. En affirmant cet automne que "le multiculturalisme avait échoué", la chancelière n'a-t-elle pas, en le déclarant caduc, entériné l'existence même du modèle ? D'où la tentation française d'associer dans un même souffle le multiculturalisme britannique et allemand pour mieux les opposer au modèle républicain français.

Le terme de multiculturalisme apparaît, certes, dans le débat public des années 1990. Emprunté à la philosophie politique nord-américaine, il accompagne, dans le contexte spécifique de la société allemande, une prise de conscience du fait que les immigrés ne sont pas des Gastarbeiter, des travailleurs invités destinés à rentrer dans leur pays d'origine, mais qu'ils sont installés durablement, parfois déjà depuis plusieurs générations.

Le multiculturalisme se veut une alternative à ce qui se concevait jusque-là comme une Ausländerpolitik, une politique des étrangers. Employée surtout par les Verts, la notion articule l'idée d'une égale dignité des cultures et du caractère positif de la diversité ainsi que le refus de l'hégémonie culturelle de la société majoritaire. On ne peut pas dire pour autant que la politique menée à l'égard de la population issue de l'immigration a été "multiculturelle".

Les mesures importantes en la matière au cours de la décennie 2000 - vote d'une loi réformant l'accès à la nationalité allemande par l'introduction d'une composante de droit du sol (2000) et d'une loi sur l'immigration (2005), création en 2006 d'une Islamkonferenz (conférence de l'islam, destinée à l'institutionnalisation du dialogue entre la puissance publique et les musulmans allemands, assez comparable au Conseil français du culte musulman CFCM), l'élaboration d'un plan national d'intégration et l'institutionnalisation de "sommets de l'intégration" réguliers - sont des mesures d'intégration qui n'ont rien de comparable à la présence de représentants des communautés immigrées dans les conseils municipaux ni au financement par la puissance publique d'institutions ou d'associations communautaires au Royaume-Uni.

L'Allemagne, parfois qualifiée de späte Einwanderungsland (pays où l'immigration est un phénomène plus tardif), se dote des instruments politiques nécessaires pour gérer l'immigration. L'étiquette "multiculturelle" comme qualificatif d'une action politique n'est apparue qu'une fois, dans l'intitulé de la fonction assumée par Daniel Cohn-Bendit de 1989 à 1997 à la mairie de Francfort (où un enfant sur trois sont issus de l'immigration) : il était chargé auprès de la mairie des affaires multiculturelles.

Mais, là encore, la politique menée sous ce label était une politique d'intégration : incitation à la participation politique et sociale, cours d'allemand et d'intégration, gestion des conflits à l'échelle locale.

Or, à mesure que la société allemande, comme d'autres sociétés européennes, prend conscience de l'insuffisante intégration des immigrés, il devient tentant de trouver une explication idéologique à cet échec et d'attribuer la présence de Parallelgesellschaften ("sociétés parallèles") au sein de la société majoritaire à une tolérance passive de différences culturelles jugées incompatibles avec les valeurs démocratiques. D'où l'apparition dans le débat politique, de la notion de Leitkultur ("culture de référence"), conçue comme un antidote au relativisme culturel qu'aurait véhiculé l'idéologie multiculturaliste.

La société nationale formule par là ce qu'elle s'estime en droit d'exiger de ses immigrés. Les mesures inspirées depuis cinq ou six ans par la revendication d'une Leitkultur visent un meilleur apprentissage de l'allemand, notamment chez les enfants (avec des mesures de détection précoce des déficits linguistiques, ce qui suppose la scolarisation plus précoce des enfants et le développement des jardins d'enfants), la lutte contre l'échec scolaire (en réaction aux résultats des différentes enquêtes PISA qui ont donné la mesure du décrochage scolaire des enfants issus de l'immigration, grâce au développement de l'encadrement scolaire l'après-midi), la création de cursus pour la formation des imams dans les universités, pour qu'ils soient formés en Allemagne et en allemand et familiers de la société allemande, l'introduction dans certains Länder d'un enseignement de religion musulmane sur le modèle de ce qui existe pour le protestantisme et le catholicisme, la lutte contre les crimes d'honneur et les mariages forcés.

Mais aussi l'élaboration de questionnaires utilisés dans les entretiens en vue de la naturalisation, censés vérifier que le candidat a intériorisé les valeurs considérées comme fondamentales par la société allemande, c'est-à-dire les valeurs démocratiques, l'égalité des sexes notamment.

Si la Leitkultur ne saurait se définir par des caractéristiques allemandes ethniques, ce qui rappellerait l'exaltation völkisch de l'identité allemande par les nazis, mais seulement par les valeurs qui fondent la société allemande comme société démocratique, elle n'en est pas moins définie couramment (et pas seulement par l'aile conservatrice de la CDU) par ses sources "judéo-chrétiennes", considérées comme les fondements de l'identité démocratique. La Leitkultur, réponse à l'échec supposé du multiculturalisme, se définit, elle aussi, par des références culturelles.

Le multiculturalisme n'a donc jamais été en Allemagne un "système" politique. C'était tout au plus un mot d'ordre ou un champ de réflexion, considéré actuellement, d'ailleurs, par les intellectuels et les chercheurs comme dépassé ou devant être développé par des concepts qui n'assignent pas les individus à leur origine et rendent mieux compte de la mobilité des identités culturelles. Quand la chancelière Angela Merkel décrète "l'échec" du multiculturalisme, elle ne saurait remettre en cause un système ou une politique qui n'ont jamais existé, elle s'en sert comme d'un repoussoir idéologique. p

26/2/2011, Béatrice Durand, Professeure au lycée français de Berlin et à la Freie Universität

Source : Le Monde

"Oui, c'est un échec." Sur TF1 le 10 février, le président de la République s'accorde avec un internaute : le multiculturalisme est " à l'origine de bien des problèmes de notre société. (...) La vérité, c'est que dans toutes nos démocraties on s'est trop préoccupé de l'identité de celui qui arrivait et pas assez de l'identité du pays qui accueillait". Toutes ? Le président semble rectifier le tir : "Les pays comme l'Angleterre ou les Etats-Unis, qui ont développé ce multiculturalisme communauté par communauté, ont renforcé les extrémismes." S'il y a eu multiculturalisme d'Etat outre-Rhin, c'est au sens où l'Allemagne n'a longtemps voulu considérer les immigrés turcs que comme des Gastarbeiter, des "travailleurs invités" ; l'ouverture au droit du sol, en 2000, y a d'ailleurs suscité une poussée de xénophobie.

Quant à la France, la tentation du droit à la différence n'y a-t-elle pas été rejetée dès la fin des années 1980 ? Si le multiculturalisme y a échoué, c'est d'abord à s'implanter ! Le président n'aurait-il pas plutôt esquissé une autocritique ? Sur son blog du Figaro, Ivan Rioufol l'y invitait dès octobre : il serait temps de rompre avec "les constantes références officielles à la France métissée, diverse ou immigrée", clichés "destinés à valoriser les cultures des minorités".

Dans la trajectoire de Nicolas Sarkozy, il y a bien eu un moment multiculturaliste. En 2003, il empruntait à l'Institut Montaigne la thématique de la diversité, et même de la discrimination positive, pour contrebalancer sa politique d'immigration. Il s'impliquait aussi dans la création du Conseil français du culte musulman. Il s'en est expliqué dans un livre sur La République, les religions, l'espérance (Cerf 2004) : le ministre de l'intérieur, également ministre des cultes, comptait sur "l'islam de France" pour assurer la paix dans les banlieues.

"L'islam est-il compatible avec la République ?" M. Sarkozy voyait alors dans cette question "une forme de racisme". Il préférait "mettre sur le même plan toutes les religions". "La France de 2004 n'est plus seulement catholique" ; l'islam y est désormais "une des grandes religions" - récente, mais pas étrangère. En fait, "la France est devenue multiculturelle,... et on ne le lui a pas dit". Plutôt que "l'assimilation ", le ministre préconisait "l'intégration", qui "n'exige pas, pour réussir, que celui qui est accueilli renonce à ce qu'il est".

Les émeutes urbaines de 2005 l'ont fait changer de cap : à l'évidence, le communautarisme d'Etat n'avait pas permis de garantir l'ordre public... Mais loin de faire marche arrière, M. Sarkozy s'est engagé dans une fuite en avant. Sa nouvelle posture se cristallise en 2007 : le ministère de l'immigration et de l'identité nationale vise à "nous" définir par opposition à "eux". D'un côté, le nouveau président ne se voit plus comme "l'avocat des musulmans dans la République" ; il est vrai qu'un sondage de sortie des urnes lui attribue, au premier tour, 1 % du vote musulman ! D'un autre côté, pour répondre aux accusations de xénophobie que soulève sa politique d'immigration, il se veut toujours l'homme de la diversité : son premier gouvernement en offre l'image colorée. Fin 2008, il plaide encore contre la "consanguinité", pour "l'égalité des chances" : "Le meilleur antidote au communautarisme, c'est que la République tienne ses promesses."

En 2009, le grand débat sur l'identité nationale achève toutefois de révéler au grand jour les contradictions inhérentes à une politique qui joue à la fois sur les principes républicains (la laïcité désormais identifiée à la liberté des femmes) et sur l'héritage chrétien de la France. Les dérapages racistes et xénophobes qui se multiplient alors n'en sont pas : ils disent la vérité d'une logique d'exclusion vouée à confondre les étrangers qui "n'ont pas l'air" français et les Français qui "ont l'air" étranger. C'en est fini du métissage. Même la lutte contre les discriminations n'est plus à l'ordre du jour, avec la disparition programmée de la Halde (Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité). Désormais, "l'identité nationale, c'est l'antidote au communautarisme".

Ce durcissement nouveau vise à faire oublier l'échec de la politique du président sur tous les fronts - du pouvoir d'achat à l'insécurité. Ce qu'on pourrait appeler monoculturalisme n'est autre que le repli sur une identité nationale racialisée. A l'été 2010 débute donc un troisième moment : avec le discours de Grenoble et la chasse aux Roms, les masques tombent. L'heure est aux amalgames, empruntés à l'extrême droite, entre immigration et délinquance. Le président de la République joue explicitement de logiques raciales, et pas seulement contre les Roms : il propose, contre certains crimes, la déchéance de la nationalité française pour "toute personne d'origine étrangère" (sic). Il ne s'agit plus d'immigration ; c'en est fini de la rhétorique de la diversité.

Après le référendum suisse contre les minarets, le président appelait encore, fin 2009 dans Le Monde, au respect mutuel entre "ceux qui arrivent" et "ceux qui accueillent". En 2011, il a renoncé même à cette apparente symétrie : "Le respect dû à la France par ceux que nous accueillons est une exigence." C'est que "la communauté nationale française ne veut pas changer son mode de vie, son style de vie" : "Nous ne voulons pas modifier le calendrier" (mais qui le demande ?), et "nous ne voulons pas que l'on prie de façon ostentatoire dans la rue".

Pourquoi l'islam joue-t-il un rôle si central et négatif dans le nouveau dispositif politique de M. Sarkozy - et, au-delà, de ses homologues britannique et allemande ? A l'heure de la crise, les politiques européennes d'identité nationale ont vocation à faire oublier le choix des marchés contre la protection sociale. Si l'islam en est le bouc émissaire privilégié, c'est qu'il permet de jeter un voile pudique sur ce qu'il faudrait bien, sinon, qualifier de racisme. La défense de l'identité blanche peut ainsi se présenter comme un combat pour la démocratie : "Nous ne voulons pas transiger là-dessus, la liberté pour les petites filles d'aller à l'école, nous ne voulons pas que des imams puissent prêcher la violence."

On comprend mieux les réticences de nos gouvernants face aux révolutions tunisienne et égyptienne : si l'islam s'avère compatible avec la démocratie, l'islamophobie perd sa justification démocratique. Pis : la démocratie progresse au sud de la Méditerranée alors qu'elle perd du terrain au nord. N'est-ce pas le moment de s'interroger sur le racisme démocratique ?

Pour éviter de le faire, les dirigeants européens préfèrent brandir la menace de l'islamisme sur la scène internationale. Quant à l'identité nationale, c'est la fuite en avant qui continue - mais jusqu'où ?


26.02.11,  Eric Fassin, Anthropologue et sociologue

Source : Le Monde

Rencontres, tables rondes, hommages… ont contribué à la promotion des cultures de l'immigration.

Pendant les 10 jours qu'a duré le Salon international de l'édition et de la lecture de Casablanca, le conseil de la communauté marocaine à l'étranger a marqué sa présence sur le thème « Littératures, migrations, Méditerranée ». A travers un programme riche en activités, les visiteurs ont pu découvrir des centaines d'ouvrages qui s'articulent essentiellement autour de l'immigration.
Ils ont également eu l'occasion d'avoir une idée plus approfondie sur des thèmes d'actualité relatifs à l'immigration. En effet, plus de 40 conférences et tables rondes ont été programmées avec 150 auteurs, chercheurs, journalistes et critiques littéraires venus d'Algérie, de Tunisie, d'Egypte, d'Irak, de Syrie, du Liban, de Turquie, de Palestine, des Emirats Arabes Unis, d'Espagne, de France, des Pays-Bas, de Grèce, d'Italie, de Belgique, du Canada, de Hollande, d'Allemagne, de Grande-Bretagne, des USA et du Maroc. Ce qui a permis l'éclosion d'un débat réel et d'un échange constructif sur des sujets qui intéressent tous les participants. Aussi, les cultures de l'immigration ont-elles été passées au crible par des spécialistes tous azimuts.

La participation du CCME au SIEL ne s'est pas limitée à l'édition au sens strict du terme. D'autres activités ont émaillé cette grande manifestation telle la nuit de l'immigration qui s'est tenue en présence de 250 invités et qui a été organisée en partenariat avec les centres culturels étrangers et la Villa des Arts de Casablanca.

Cette soirée d'échanges et de découvertes de la littérature sur l'immigration a vu se succéder des lectures d'une trentaine d'auteurs, marocains et étrangers. Dans le volet des hommages, 4 grands noms des arts qui ont œuvré dans le sens d'une meilleure connaissance de l'autre dans l'espace méditerranéen : Mme Gema Martin Muñoz (Espagne), M. Gildas Simon (France), feu Edmond Amran El Maleh et le cinéaste tunisien Mustapha Hasnaoui, récemment disparu.

Cette participation a enfin été couronnée par la signature de deux conventions-cadre par le CCME, la première avec l'Université Insubrie–Côme (Italie) et la seconde avec l'Université de Limoges (France) pour le développement de la recherche sur l'immigration.

25.02.2011, K.A

Source : Le Matin

Un million de migrants irréguliers se trouveraient en Libye, auxquels s'ajoutent 360 000 étrangers en situation régulière, principalement originaires des pays voisins ainsi que d'autres pays arabes et africains plus éloignés.

Soumettant de façon persistante sa politique migratoire à une diplomatie versatile, le gouvernement libyen a successivement ouvert ses frontières aux Arabes au nom du panarabisme, puis aux Africains au nom du panafricanisme. Par la suite, dans le but de satisfaire l'Europe, le gouvernement libyen soumit les migrants arabes et africains à l'obligation de visa, faisant passer des milliers d'entre eux dans l'irrégularité.

Durant la dernière décennie, des centaines de milliers d'entre eux furent expulsés sous le prétexte de représenter une menace pour la sécurité. En réalité, ces expulsions permettaient à la Libye d'ajuster la migration de travail aux besoins de son économie. Depuis la fin des années 1990, la situation des migrants en Libye s'est dégradée.

Des émeutes contre les étrangers ont éclaté, en 2000, faisant 135 morts, avec pour toile de fond une forte xénophobie. Ces derniers jours, les informations selon lesquelles des mercenaires étrangers ont été enrôlés par le régime pour contrer les manifestations contribuent à jeter de l'huile sur le feu.

Depuis le début de la crise libyenne, les médias sont restés silencieux sur le devenir des migrants africains, arabes et asiatiques en Libye. Des milliers ont déjà fui pour rejoindre l'Egypte et la Tunisie. Ces deux pays seront-ils prêts à ouvrir leurs frontières à d'autres migrants que leurs propres citoyens ?

Quel pays les prendra alors en charge ? La plupart des travailleurs migrants en Libye ne sont pas des réfugiés et ceux qui la fuiraient ne pourraient donc prétendre au statut de réfugiés sur la base de la convention de Genève de 1951, ni sur celle de la convention de l'Union africaine de 1969.

Alors que certains gouvernements occidentaux ont adopté des mesures pour rapatrier leurs citoyens résidant en Libye, aucun pays africain ne semble être en mesure de faire de même.

L'Europe a fréquemment demandé aux gouvernements des pays d'Afrique du Nord de contribuer à la gestion des migrations internationales. Elle a l'occasion d'offrir en retour la collaboration dont elle a bénéficié.

27.02.11 Collectif : Philippe Fargues, Anna di Bartolomeo, Thibaut Jaulin, Delphine Perrin, Giambattista Salinari du Migration Policy Centre Institut

Source : Le Monde

Le drame libyen révèle la vision largement paradoxale qu'a l'Europe, union politique cimentée par les droits de l'homme, des migrants d'outre-Méditerranée.

Alors que les travailleurs immigrés subsahariens, nombreux dans la Grande Jamahiriya du colonel Kadhafi, figurent, comme tous les étrangers, parmi les cibles de premier plan de la répression sanglante en cours, l'Europe semble d'abord les considérer comme un fardeau, comme de possibles envahisseurs prêts à déferler en masse sur ses côtes.

Certes, il ne serait pas étonnant que les Africains, qui, par milliers, étaient attirés par l'eldorado libyen, cherchent à fuir un pays en proie à une extrême violence. Un pays où, déjà accueillis avec hostilité en temps ordinaire, ils risquent aujourd'hui d'être assimilés, en raison de la couleur de leur peau, aux mercenaires recrutés par le Guide libyen sur tout le continent et qui sont évidemment haïs par la population en rébellion.

Certes, l'Italie a des raisons de s'alarmer d'un possible afflux de migrants sur l'île de Lampedusa - qui fait face à la Libye et à la Tunisie. Rome a d'autant plus de motifs de s'inquiéter que la solidarité de l'Union européenne est loin de lui être acquise.

Faute d'une réelle politique commune en matière d'immigration et d'asile, la charge de l'accueil des migrants continue de revenir aux pays géographiquement exposés. Les pays du nord et de l'est de l'UE n'ont ainsi nulle envie de modifier la convention de Dublin, qui fait du pays de premier contact le seul compétent pour examiner les demandes d'asile.

Mais les menaces d'"invasion" brandies par l'Italie masquent mal un injustifiable message xénophobe adressé par le gouvernement Berlusconi à ses électeurs. Elles traduisent aussi le désarroi de dirigeants italiens face à la possible chute d'un régime - celui de Mouammar Kadhafi - dont ils avaient fait leur premier allié dans la lutte contre l'immigration. Le Guide n'avait-il pas proposé de protéger l'Europe contre des "invasions barbares" moyennant le versement de 5 milliards d'euros par an ?

Il ne faudrait pas que l'Europe, que son histoire fait la gardienne du droit d'asile, oublie cet héritage, alors que brûle un pays situé à ses portes. Il serait tout aussi paradoxal que les craintes de l'Europe lui fassent regretter la chute de régimes totalitaires comme ceux de Ben Ali ou de Kadhafi, sous prétexte que les gouvernements susceptibles de leur succéder pourraient se montrer moins coopératifs pour refouler les migrants.

Le dernier paradoxe de la situation n'est pas le moindre : alors que la démocratie et le développement dans les pays du Sud sont, à juste titre, souvent présentés comme les meilleurs moyens de prévenir l'émigration, l'expérience montre que cet effet n'est obtenu qu'à long terme.

Dans un premier temps, l'irruption de libertés donne des ailes à des hommes et des femmes longtemps entravés. Pour les peuples en quête de souveraineté, l'émigration est le corollaire de la liberté.

27.02.11, Editorial

Source : Le Monde

La communauté italienne est sans doute l'une des plus petites communautés d'origine européenne installées au Maroc aujourd'hui. Souvent on donne l'impression de connaître cette communauté mais il n'en est rien. On ne semble pas plus avancé avec le salon du livre de Casablanca dans sa 17ème édition 2011 qui vient de fermer ses portes, salon où l'Italie était invitée d'honneur. L'Italien attire les étudiants marocains qui sont aujourd'hui 5000 dans tout le territoire marocain soit le nombre d'étudiants d'espagnol du seul institut Cervantès de Casablanca. Mais n'oublions pas que sur le territoire de l'Italie, qui fête cette année le 150ème anniversaire de sa réunification, il y a 430 mille Marocains dont beaucoup doivent user de l'italien comme première langue étrangère.

Depuis la première ambassade italienne au Maroc en 1875 auprès du sultan Moulay Hassan 1er, racontée par l'écrivain italien Edmondo de Amicis dans son livre fondateur de la littérature de voyage, « Maroc », les Italiens étaient toujours présents sur le sol marocain. Mais les Italiens étaient présents bien avant à travers les marchands génois. N'oublions pas que le Sultan Sidi Mohammed Ben Abdallah avait fait appel à des maçons génois pour construire des scalas.

Pour les temps contemporains et aux meilleurs moments de leur présence massive au Maroc, les Italiens étaient cinquante mille personnes rien qu'à Casablanca en 1930, ce qui constituait une population très importante pour l'époque, démographiquement parlant. Les premières vraies vagues d'immigrations italiennes vers le Maroc avaient commencé au début du vingtième siècle sous la poussée de la pauvreté et la famine au sud de l'Europe suite à la guerre et aux catastrophes naturelles dont la sécheresse. Pour le sud de l'Italie, c'est en partie à la suite de la destruction des champs de vigne par l'invasion du phylloxéra.

Les Siciliens, ouvriers, travailleurs agricoles, arrivent d'abord en Tunisie avant de commencer à immigrer ailleurs vers l'Amérique et au Maroc quand le travail en Tunisie vint à manquer. Ce mouvement migratoire semble aujourd'hui oublié et n'est presque jamais évoqué face à l'immigration dramatique de l'Afrique vers l'Europe et l'Italie en particulier phénomène qui avait connu une courbe ascendante depuis le début des années 90 du siècle passé. La mémoire humaine est souvent très courte.

Aujourd'hui cette communauté italienne n'est représentée au Maroc que par un millier d'individus dont 50% d'origine marocaine. Où sont passés les autres ? Les uns seraient retournés en Italie après la deuxième guerre mondiale, retour au bled, beaucoup aussi ont choisi de se faire naturaliser français et de partir en France pour échapper à la discrimination et la vive intolérance française, souvent jugée arbitraire, exacerbée contre les Italiens à cause de la guerre et la période fasciste.

Et puis il y a ceux, une minorité, qui avaient décidé de rester au Maroc et même de garder leur nationalité italienne contre vents et marées. Ils disent se sentir toujours italiens sans vraiment parler italien (on préserve surtout les langues locales le sicilien et le calabrais parlés en famille), sans avoir aucune attache avec Rome qui ne sait même pas qu'ils existent (comme le dit Giuseppe Giglio) et bien que leurs propres enfants aient choisi de devenir français et de partir vivre en France pour quitter une identité minoritaire victime d'ostracisme.

Toutes ces données et d'autres encore se trouvent dans le livre « Eclats de mémoire, les Italiens au Maroc », écrit par la libano-italienne née au Maroc, Roberta Yasmine Catalano et réalisé par une maison d'édition Senso Unico dirigée par l’Italienne Eleana Marchesani, installée, elle-même depuis une vingtaine d'années à Mohammedia.

Edité en même temps au Maroc et en Italie respectivement en français et en italien, ce livre donne la parole à cette minorité de ressortissants italiens pour la première fois. Jusque-là cette minorité qui avait bénéficié de l'hospitalité marocaine et dont beaucoup ont connu la prospérité, n'avait pas voix au chapitre.

Dans le livre, les propos recueillis ne constituent qu'une partie de l'ensemble. Cette partie semble cependant être la plus capitale. Dans d'autres chapitres on a droit à d'autres développements comme l'histoire de la fabrique d'armes de Fès, usine qui n'a jamais réellement fonctionné et qui fut juste un emblème de velléités coloniales italiennes face au rival français, la description ahurissante des camps de concentration réservés par les autorités du Protectorat français aux Italiens pendant la deuxième guerre mondiale.

Tous les civils italiens vivant au Maroc avaient été envoyés dans des camps. Des chapitres sont consacrés aux carnets de voyages pleins d'exotisme et de stéréotypes laissés par des intellectuels, journalistes, voyageurs et écrivains italiens ayant visité le Maroc au XIXè et la première moitié du XXè siècle.

Les témoignages des « survivants » de la communauté italienne constituent donc, à ne pas douter, la partie la plus intéressante de l'ouvrage. La plus vivante. A chaque témoignage il y a le même retour en arrière mais chaque fois avec une touche différente selon les itinéraires. Ce faisant on a droit à la description des vicissitudes d'une communauté laborieuse qui avait vécu dans un isolement particulier, du moins pour les pauvres ouvriers, artisans, ayant connu des difficultés, enduré un genre de délit de faciès avant la lettre de la part des Français, subi des drames indélébiles surtout les camps de concentration créés par le protectorat contre une communauté de civiles d'italiens (tout homme âgé de plus de dix-huit ans) juste parce la France était en guerre contre l'Italie, des camps de travaux forcés dans la région de Casablanca et ailleurs à Machraa Benabbou, Boujniba, Tindouf, Sidi Boudnib au sud, Erfoud, Sidi al-Ayachi près d'Azemmour, Khenifra etc. Ces douloureux moments de la guerre reviennent souvent dans des témoignages soit des victimes ou de membres de leur famille (conjoints, enfants).

La qualité de ce livre c'est peut-être d'offrir des témoignages de première main révélés pour la première fois. Et pour cause puisque les témoins jusque-là n'avaient jamais eu personne pour les écouter. Les rescapés âgés de plus de 80 ans, habitant Casablanca ou Mohammedia, faisaient souvent partie de la mosaïque européenne (Espagnols, Portugais, Italiens, Français) qui peuplait le quartier mythique du Maarif à Casablanca, un quartier de petites maisons que des prolétaires italiens avaient construit eux-mêmes avec soin dans une architecture spécifique de manière à pouvoir se souvenir de leur Sicile. Ils expriment souvent avec intensité l'amertume d'une communauté oubliée par leur propre pays à tel point que cela peut aller dans des témoignages jusqu'à nourrir une certaine nostalgie du fascisme mussolinien sur fond de nationalisme.

Mais à côté des ouvriers, artisans italiens du menu peuple, il y avait eu aussi dans cette même communauté les hommes d'affaires, l'industrie automobile Fiat, les entrepreneurs, promoteurs immobiliers, agriculteurs, commerçants, propriétaires de restaurants, de salles de cinéma. Il y a eu surtout des architectes qui ont vraiment marqué la scène architecturale au Maroc comme Rafael Moretti ou encore Domenico Basciani qui avait construit notamment des monuments architecturaux inoubliables comme les cinémas Lynx en 1951, Rif en 1958, l'Atlas en 1960, le Luxe en 1968 et le Colisée en 1969 etc.

Cette communauté dans sa majorité avait connu des débuts difficiles à côté des Portugais et des Espagnols. Avant de prospérer ils avaient habité les tout premiers bidonvilles pour citer le cas de Casablanca. Giulio Alcamo 88 ans, vivant à Mohammedia au moment où le témoignage est recueilli, se souvient :

« De Rabat mes parents sont venus à Casablanca où mon père a été embauché dans une usine boulevard de la Gare (Bd Mohammed V). Là-bas il y avait des baraques où habitaient des Espagnols, des Portugais. Nous étions les seuls italiens. Nous vivions dans l'une des baraques avec six frères et deux sœurs »

Cette communauté allait vivre par la suite dans la médina de Casablanca au fameux Derb Taliane, ensuite dans le quartier du boulevard Bordeaux et Place Verdun et plus tard dans le quartier Maarif ou les Roches Noires.

Autre témoignage de Michel Friscia, coiffeur italien dont les grands parents quittent la Sicile en 1903 pour s'installer en Tunisie avant de venir au Maroc. Le transport en commun par calèche était une profession détenue en particulier par les Italiens. Pendant la guerre alors que son père avait été envoyé en camp de concentration, sa mère avait du mal à nourrir les chevaux par manque de fourrages. Dans son témoignage, il raconte ce « douloureux souvenir » comment sa mère le chargeait de se débarrasser des chevaux affamés emmenés du quartier Bourgogne à Casablanca vers la région d'El Hank au-delà du cimetière chrétien pour les abandonner dans un terrain vague.

26/2/2011, Saïd AFOULOUS

Source : L’Opinion

Ce jeune styliste et designer maroco-néerlandais prend en charge la lourde mission de mettre en scène les plus belles tenues de la haute couture nationale…Suite

Plus de 2000 étudiants ont quitté la France pour le Maroc au volant de leur 4L pour 12e édition du 4L Trophy. Le raid automobile se tient depuis le 17 jusqu’au 27 Février. L’aventure consiste en une traversée du désert marocain à bord de Renault 4L. L'objectif est également d'acheminer des fournitures scolaires et sportives aux enfants les plus démunis du Royaume. Marrakech sera l’ultime étape de la compétition.

Cette course à vocation humanitaire se chevauchera, pendant 3 jours,  avec sa soeur jumelle, le 4e Supercinq raid. Les équipages des Super 5, s'élanceront sur les routes, le vendredi 25, pour atteindre, le 6 mars, la ville marocaine d'Errachidia. Ils emporteront du matériel médical, des fournitures scolaires, des chaussures pour les distribuer à des enfants défavorisés. Les personnes à mobilité réduite sont chaque année de la partie comme conducteurs ou simples passagers. L’association Cap Vers, organisatrice de la randonnée exclue, pour sa part, toute notion de course.

La différence entre un raid et un rallye conventionnel réside dans l'esprit des participants. Les échanges sont plutôt privilégiés au détriment de la compétition et de la concurrence.

24/2/2011

Source : Yabiladi

Une exposition photographique de Leo Simoes sur les aspects de la vie au Maroc se tient actuellement à Grenade (Sud de l'Espagne) à l'initiative de la Fondation euro-arabe des Hautes études.

Intitulée "Jours de pluie et de soleil", l'exposition présente une quarantaine de photographies qui mettent en relief les différents aspects de la vie quotidienne au Maroc, ainsi que les similitudes culturelles entre le Maroc et l'Espagne.

Les oeuvres reflètent également la beauté pittoresque des paysages et des sites naturels du Maroc notamment dans les villes de Tanger, Fès, Rabat, Marrakech et Agadir.

Les photographies retracent en toute spontanéité la vie quotidienne des Marocains, leurs métiers et leurs traditions.

L'exposition, qui se tient au siège de la Fondation euro-arabe des Hautes études, comprend une riche collection de photographies prises entre 2005 et 2009 lors des voyages au Maroc de l'artiste-photographe espagnol Leo Simoes.

Créée en octobre 1995, la Fondation euro-arabe des Hautes études vise à promouvoir l'échange académique, la recherche et l'assistance technique et à collaborer avec des institutions de différentes zones géographiques, tout en renforçant notamment les liens avec les pays du bassin euro-méditerranéen.

Elle tend aussi à contribuer au développement économique et à la promotion de la coopération entre les pays arabes et européens à travers des programmes de formation en matière de haute gestion.

24/02/11

Source : MAP

 

Plusieurs ressortissants marocains ayant fui les violences en Libye ont commencé à affluer sur la Tunisie, sur leur chemin de retour vers la patrie.

Ces Marocains, dont certains se sont envolés dans l'après-midi de l'aéroport de Carthage, sont entrés par le poste frontalier Ras Jdir, en provenance majoritairement des villes de Zawiah et de Tripoli où la situation sécuritaire s'est gravement détériorée.

Ils ont déclaré à la MAP que dès leur entrée en Tunisie, ils ont été pris en charge par les autorités de ce pays qui ont assuré leur transport jusqu'à la capitale où ils ont été accueillis par le consul général du Maroc à Tunis, Khalid Naciri.

Les services consulaires marocains se sont, ensuite, chargés de leur hébergement à Tunis et ont facilité les procédures de leur voyage à bord d'avions de Royal Air Maroc.

De sources concordantes, l'on apprend que deux vols de la RAM devant transporter, la veille, 200 passagers marocains de Tripoli à destination de Tunis ont été annulés à cause de la situation dans l'aéroport de la capitale libyenne, alors que les vols directs vers Casablanca se déroulent normalement.

Un Marocain affirme que plusieurs de ses concitoyens sont toujours coincés à l'aéroport de Tripoli où, a-t-il dit, la situation est "chaotique".

Des milliers de Tunisiens et d'étrangers continuent d'affluer sur Ras Jdir où les autorités du pays, en coordination avec le HCR et l'OIM, ont mis en place des structures d'accueil pour venir en aide aux arrivants.

Mercredi, 5.000 personnes ont franchi la frontière entre la Tunisie et la Libye.

24/2/2011

Source : MAP

Le ministre délégué chargé de la Communauté Marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur a annoncé, jeudi à Rabat, le début de l'opération de rapatriement des ressortissants marocains établis en Libye, qui désirent être rapatriés suite aux événements que connait la Libye.

Dans une déclaration à la presse, M. Ameur a indiqué que depuis le début des événements, une cellule de crise a été mise en place au niveau du ministère des Affaires étrangères et de la coopération pour assurer le suivi du développement de la situation, en coordination avec l'ambassade du Maroc à Tripoli et le consulat général du Royaume à Benghazi, ainsi qu'avec la compagnie Royal Air Maroc "RAM".

Le ministre a ajouté que plusieurs ressortissants marocains résidant dans ce pays sont retournés au Maroc à bord de vols réguliers, alors qu'environ 300 autres de leurs concitoyens ont demandé l'assistance du gouvernement pour assurer leur retour.

L'opération s'effectue en coordination entre la mission diplomatique marocaine en Libye et la RAM, a-t-il dit.

24/2/2011

Source : MAP

Entre 2000 et 2010, le nombre de sans-papiers a augmenté de 27%, indique le document du ministère.

Près de onze millions d'immigrès sans-papiers vivaient aux Etats-Unis en janvier 2010, selon les derniers chiffres publiés jeudi par le ministère à la Sécurité intérieure.Ce chiffre est le même que celui enregistré un an plus tôt. Il est inférieur à celui de janvier 2007, une année record, quand 11,8 millions d'immigrés sans-papiers vivaient sur le territoire américain.Entre 2000 et 2010, le nombre de sans-papiers a augmenté de 27%, indique le document du ministère.

La majorité des clandestins viennent du Mexique et d'Amérique du Sud.D'autres chiffres diffusés récemment par le centre d'analyse Pew Hispanic Center montrent qu'en 2009, 48 millions d'Hispaniques vivaient aux Etats-Unis, ce qui représente 15% de la population américaine.

25/02/2011

Source : AFP/Lalibre.be

L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a estimé au total à plus de 30.000 le nombre de personnes ayant fui la Libye depuis lundi.

Au dixième jour de l'insurrection contre le régime de Mouammar Kadhafi, de nombreux pays ont accéléré jeudi l'évacuation par air, mer et terre de leurs ressortissants, permettant à des milliers d'entre eux de quitter la Libye dans un véritable exode.

Des milliers de Chinois employés en Libye dans la construction ferroviaire, le pétrole ou les télécommunications ont accosté dans le port d'Héraklion, dans l'île grecque de Crète, au cours d'une gigantesque opération maritime lancée par la Chine à l'aide de ferries grecs.

Un premier bateau provenant de Benghazi est arrivé en fin de matinée à Heraklion, chef-lieu de l'île, suivi d'un deuxième, débarquant au total 4.400 personnes, essentiellement de nationalité chinoise. La Chine, qui envisage d'évacuer 15.000 de ses ressortissants sur les 33.000 Chinois travaillant en Libye, a affrété deux autres ferries. A bord des bateaux arrivés jeudi figuraient également des Thaïlandais, des Sri-Lankais, des Italiens, des Roumains et des Grecs. Un premier groupe de 43 Chinois évacués par avion est arrivé jeudi à Pékin. Il devait être suivi de deux autres vols d'Air China.

D'autres pays d'Asie mettaient en place des opérations d'évacuation pour tenter de rapatrier 60.000 Bangladais, 30.000 Philippins, 23.000 Thaïlandais, et 18.000 Indiens."Au vu de la grave détérioration sans précédent de la situation en Libye, le gouvernement indien a décidé de commencer immédiatement les opérations d'évacuation pour nos citoyens", a annoncé New Delhi.

Un ferry, actuellement en Egypte, devrait bientôt faire route vers Benghazi, puis rejoindre Alexandrie d'où les ressortissants indiens seront rapatriés par avion.

Les 1.400 Sud-Coréens encore présents en Libye attendaient vendredi deux avions: un Boeing 747 de Korean Air avec une capacité de 330 passagers et un autre Boeing 777 de EgyptAir, pouvant embarquer 260 passagers. Un navire de guerre sud-coréen patrouillant au large de la Somalie pour lutter contre les pirates, a en outre été dérouté vers la Libye et doit arriver la semaine prochaine, a annoncé le ministère de la Défense.

L'Union européenne cherchait jeudi un appui naval militaire pour évacuer ses quelque 6.000 ressortissants encore en Libye, les Etats membres ayant décidé d'activer un mécanisme d'urgence pour mettre en commun leurs ressources.La Grèce, qui a déjà dépêché une frégate au large de la Libye, s'est dite prête à examiner un appui naval. La Chine a offert d'évacuer 500 Européens à l'aide de ses navires croisant dans la zone.

La Grande-Bretagne a envoyé un avion C-130 Hercules de la Royal Air Force à Tripoli, qui est arrivé à Malte jeudi avec à son bord 51 Britanniques. Au total, deux avions charters et le Hercules ont procédé à l'évacuation de 250 Britanniques jeudi. Une frégate britannique a quitté en fin d'après-midi le port de Benghazi, également pour Malte, avec 200 Britanniques à bord.

L'Allemagne a dépêché deux frégates et un navire d'appui tactique pour évacuer ses ressortissants. La compagnie aérienne Lufthansa, qui a suspendu ses vols réguliers vers Tripoli, a annoncé avoir transporté ces derniers jours "de 600 à 700 personnes" de Libye vers l'Allemagne.

Un avion militaire français avec 165 touristes, dont 152 Français, en provenance du sud-est de la Libye, s'était posé mercredi soir à Paris. Au total, la France a en deux jours évacué 556 personnes, dont 487 Français.L'Italie a envoyé un C-130 Hercules à Tripoli, qui devrait quitter la Libye jeudi avec "plusieurs dizaines" de ressortissants italiens et étrangers. Depuis le début des troubles, 800 Italiens, sur les 1.500 vivant en Libye, ont été rapatriés.

Un avion militaire envoyé la veille à Tripoli par les Pays-Bas a évacué jeudi 42 étrangers, dont neuf Néerlandais, selon le ministère néerlandais des Affaires étrangères.

La Turquie a annoncé avoir rapatrié plus de 7.000 personnes dont des ressortissants de pays tiers ayant requis son aide. 25.000 Turcs étaient présents en Libye.

La Russie a rapatrié 339 de ses ressortissants de Tripoli, arrivés à Moscou à bord de trois avions.

Environ 20.000 personnes ont fui les violences en Libye vers la Tunisie par la route depuis le 20 février, essentiellement des Tunisiens, des Egyptiens, des Chinois et des Libyens, selon un responsable de la protection civile tunisienne.

L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a estimé au total à plus de 30.000 le nombre de personnes ayant fui la Libye depuis lundi, essentiellement des Tunisiens et des Egyptiens. Près d'un million et demi d'Egyptiens et environ 50.000 Tunisiens travaillaient en Libye. Des vols ont également été organisés pour les rapatrier.

Un ferry affrété par les Etats-Unis pour évacuer leurs ressortissants de Libye --évalués à 650 actuellement-- était à quai à Tripoli depuis plus de 24 heures, bloqué par le mauvais temps qui l'empêche d'appareiller pour Malte, selon le département d'Etat. Un peu moins de 300 personnes, dont 118 non-Américains sont à bord.

Près de 200 Canadiens ont été évacués jeudi soir de Libye, grâce à l'aide de pays alliés (Royaume-Uni, Espagne et États-Unis) et après une opération de sauvetage du gouvernement du Canada qui a tourné court, a annoncé le porte-parole du Premier ministre Stephen Harper.

Les Canadiens devaient voyager à bord d'un appareil affrété par Ottawa mais ce dernier n'avait pas pu décoller jeudi de Rome en raison d'un refus de l'assureur de l'appareil invoquant des raisons de sécurité. L'entreprise de travaux publics brésilienne Odebrecht a commencé à évacuer plus de 3.000 employés de diverses nationalités, dont près de 200 Brésiliens, a annoncé jeudi la direction à Brasilia.

446 employés et leurs familles dont 107 Brésiliens sont déjà arrivés à Malte par avion, a précisé l'entreprise. Le même appareil devait effectuer deux autres vols pour transporter 900 autres personnes et un bateau devait arriver à Tripoli pour évacuer 2.000 personnes, a-t-elle ajouté.

25/02/2011

Source : AFP/Lalibre.be

La migration nette au Royaume-Uni a enregistré, sur une année jusqu'à mars dernier, une hausse pour s'établir à 215.000 personnes à mesure que le nombre de Britanniques choisissant de partir vivre à l'étranger a chuté à un niveau enregistré il y a dix ans, ont indiqué jeudi des chiffres de l'Office des statistiques nationales (ONS).

Quelque 140.000 citoyens britanniques ont émigré en 2009, soit le plus bas niveau depuis 1999, précise la même source.

Le gouvernement de coalition s'est engagé à réduire la migration nette de dizaines de milliers d'ici 2015.

Pour honorer cet engagement, le gouvernement imposera des restrictions notamment sur les visas pour étudiants et ceux octroyés aux travailleurs. Le nombre de travailleurs migrants provenant de l'extérieur de l'espace européen l'UE sera réduit d'un cinquième et sera plafonné à 21.700 visas dès l'année prochaine.

Les visas pour les travailleurs hautement qualifiés, n'ayant pas d'offre d'emploi seront supprimés et remplacés par des visas pour les personnes ayant "un talent exceptionnel", qui comprendra les sportifs et les scientifiques.

Pour les travailleurs transférés par leurs compagnies outre-mer, ils devront percevoir un salaire minimum de 40.000 livres Sterling.

Le ministre en charge de la question de l'immigration, M. Damian Green, cité par The Independent, a souligné que ces statistiques démontrent encore une fois la nécessité de renforcer le système d'immigration afin de réduire le solde migratoire à des niveaux gérables.

"Le quota annuel que nous avons annoncé cette semaine nous permettra de continuer à attirer les plus brillants et les meilleurs", a-t-il déclaré.

25/2/2011

Source : MAP/Aufait

D’après le Figaro, Nicolas Sarkozy aurait déclaré aux députés UMP reçus à l’Elysée au sujet du débat sur la laïcité initié par Jean-François Copé : « Quelles sont les limites que nous mettons à l’islam? »

Le Président français aurait ajouté qu’« il n’est pas question d’avoir une société française qui subirait un islam en France. Nous sommes une société laïque. Dans un pays laïc, il ne doit pas y avoir d’appels à la prière. Il faut aboutir à un corpus idéologique sur la place des religions en 201 », a encore déclaré le président. Selon un participant anonyme à la réunion cité par le quotidien, « l’islam sera un sujet phare de la présidentielle. » Ces déclarations et ce débat sur l’exercice du culte dans la République suscite déjà la réprobation de nombreux responsables politiques mais aussi religieux qui y voient un risque de stigmatisation de l’islam, un an après le débat sur l’identité nationale. Mohammed Moussaoui, président du CFCM (Conseil français du culte musulman) redoute que ce débat ne « dérape » sur une mise en cause de l’islam et se focalise sur le port du voile intégral ou les menus halal dans les cantines. » Le pasteur Claude Baty, président de la Fédération protestante de France (FPF) « craint le pire » à propos de ce débat et juge « malsain » de  « stigmatiser une seule religion, l’islam. » « On pose d’emblée que la religion fait partie de la sphère privée, alors qu’on n’abandonne pas sa religion à la porte du temple, de l’église ou de la mosquée. (...) Tous les citoyens ont des convictions qui les font agir et parler, ils n’ont pas à s’en cacher. » Le Grand Rabbin de France et le président du Consistoire central, absents de France, n’ont pas commenté l’annonce de ce débat, et la Conférence des évêques n’a pour l’heure pas réagi. Musulmans et protestants semblent se demander pourquoi lancer un tel débat maintenant. Parce qu’on rentre en période pré-électorale, juge le sociologue Franck Fregosi. Pour lui, l’UMP veut « tirer le tapis sous les pieds de Marine Le Pen » qui a récemment parlé des racines chrétiennes de la France et des risques d’islamisation de la France.

Source : Zamane france

Régnant sur un pays situé au coeur des routes reliant l'Afrique à l'Europe, Mouammar Kadhafi est depuis longtemps passé maître dans l'art d'utiliser les migrants comme monnaie d'échange et arme diplomatique…Suite

En France, la classe politique, et spécialement la gauche, a manqué de courage sur ces sujets. En prétextant bâtir une politique d'intégration, elle a instauré – en contradiction avec nos valeurs – le droit à la différence et fondé des droits différents. Et c'est dans l'incapacité de répondre aux problèmes de délinquance, que la culture de l'excuse s'est généralisée.

Cette "fuite des responsabilités" a conduit à une incapacité à résoudre les problèmes d'une immigration mal maîtrisée et d'une délinquance en hausse. Elle a laissé le champ libre au développement des tensions sociales puis à la montée des extrêmes ! A la politique utopique – voire cynique – d'une certaine gauche avec "le droit à la différence" répondait le "immigrés dehors" de l'extrême droite.

En conséquence, beaucoup de nos compatriotes ont été déstabilisés. Plus grave encore, beaucoup d'entre eux ont été abandonnés. On a vu de véritables ghettos se créer, un déclassement social généralisé s'opérer dans l'indifférence. On a vu ceux qui se battaient pour s'intégrer, et qui voulaient tirer la France vers le haut, se décourager et perdre espoir.

S'apercevant que le "droit à la différence" était un piège, certaines personnes immigrées ou d'origine immigrée se sont repliées sur leurs différences, en glissant vers un communautarisme qui leur semblait rassurant. D'autres ont profité de ce repli pour les radicaliser : "ces victimes" se transformaient alors en menaces pour nos valeurs républicaines ! Cela n'est pas acceptable dans une grande démocratie.

Notre pays ne sort jamais grandi de situations où la peur dicte l'action, où la caricature prend le pas sur la réalité. On ne gagne pas une élection en opposant les uns aux autres. La victoire par la peur, c'est la défaite de nos valeurs.

Notre modèle d'intégration est malade, c'est une évidence. Mais, il n'est pas trop tard pour le revivifier. Ne désespérons pas ceux, trop nombreux, Français, qui aiment notre pays et qui se sentent aujourd'hui de plus en plus stigmatisés : hier les immigrés, aujourd'hui les musulmans.

Nous avons, en France, longtemps été enviés pour notre modèle d'intégration, un modèle fondé sur la mixité sociale, la méritocratie, ou encore sur le partage et le respect de valeurs communes fortes comme la laïcité. C'est un modèle qui a permis à beaucoup d'enfants d'immigrés d'avoir la possibilité d'aimer, de servir et d'honorer la France.

REVALORISER LES VECTEURS TRADITIONNELS DE L'INTÉGRATION

Une société qui sait intégrer, c'est une société qui fait attention à ce que les vecteurs traditionnels de l'intégration soient revalorisés : l'école, la formation, ou encore l'emploi. C'est aussi une société qui est soucieuse de la promotion de nos valeurs, comme la liberté de conscience, l'égalité femmes/hommes ou la laïcité. Elles doivent être soutenues et sans cesse rappelées !

L'école de la République offre-t-elle aujourd'hui les mêmes chances, les mêmes espoirs qu'à l'époque où Jules Ferry la rendait laïque, gratuite et obligatoire ? En priorité, nous devons de manière urgente répondre aux problèmes de l'illettrisme (près de 20 % d'enfants en fin de CM2), et à l'insertion des jeunes (plus de 40 % des jeunes sont au chômage aujourd'hui dans les quartiers populaires).

Avec humilité, reconnaissons que la politique de la ville a été un échec. Par fatalisme ou par manque d'ambition, nous avons préféré "aménager les ghettos" plutôt que de mener une véritable politique de fond. Il n'est pas trop tard pour inverser cette tendance.

Si la mondialisation a accru la mobilité, elle a nécessairement joué un rôle dans la progression des religions. C'est vrai pour l'islam, même si elle n'est pas la seule. Seulement, aujourd'hui on parle plus de l'islam que d'autres religions. Pourquoi ? Sans doute, parce que l'islam a été dévoyé par un petit nombre pour justifier l'intégrisme ou même des actes terroristes. Ce dévoiement suscite aujourd'hui des peurs.

Un débat aujourd'hui sur la place de l'islam dans notre société doit être l'occasion de calmer ces craintes, et non de les alimenter. Il faut pouvoir en parler sereinement, sans tabous, tout en se gardant de toute instrumentalisation, de tout raccourci, et de toute stigmatisation.

Il faut également rompre avec les préjugés ! Les musulmans, dans leur grande majorité, ne sont pas dans la défiance vis-à-vis de la République. Souvent stigmatisés, on les voit rarement descendre dans la rue manifester ! Alors que certains ont voulu réduire la loi contre le port du voile intégral et la loi sur le port des signes religieux à l'école à des lois anti-islam, le Conseil français du culte musulman a appelé à leur application.

Notre République est fondée sur un principe de laïcité. La laïcité, ce n'est pas la négation de la religion ou le dénigrement d'une religion par rapport à une autre. C'est au contraire l'acceptation de toutes les religions, dans le respect strict de la liberté de pensée des autres et de la neutralité de l'Etat.

Les prières dans les rues ? Nous les avons tolérées, acceptées, et il faut le dire, par manque de courage politique. Alors que les outils juridiques existent pour empêcher cela : celui de l'ordre public et de la liberté de circulation. Et les musulmans ne revendiquent pas le droit de prier dans la rue ! Nous pouvons trouver une solution à ce problème de manière sereine et dépassionnée.

Très peu de gens, vivant en France aujourd'hui, refusent de s'intégrer, malgré ce que l'on entend. La réalité, c'est que notre système est en panne. Je suis plus que jamais convaincue que le "réparer" doit être aujourd'hui notre priorité : la France en sortirait grandie et serait ainsi à nouveau, dans ce domaine, un exemple pour le monde.

24/2/2011, Rachida Dati, députée européenne

Source : Le Monde

Le Maroc prendra part au Festival culturel de la Francophonie qui sera organisé, du 2 mars au 15 avril prochains, dans la capitale fédérale américaine. Réunissant plus de 35 pays francophones, ce rendez-vous annuel sera marqué par des concerts, des expositions, des séminaires et la projection de films, d ont le long métrage «O ù vas-tu Moshé?» de  Hassan Benjelloun, a-ton appris auprès du service culturel de l'ambassade du Maroc à Washington…Suite

I.e CCME donne à la culture une place centrale dans la problématique migratoire. Entretien avec Driss El Yazami…Suite

L'ambassadeur du Maroc à Tripoli, Moulay El Mehdi Alaoui, a souligné mardi que les Marocains résidant en Libye sont sains et saufs et n'ont pas été affectés par les évènements que connaît actuellement ce pays.

Dans une déclaration à la MAP, à l'issue de sa réunion avec des acteurs associatifs et des Marocains résidant en Libye, M. Alaoui a indiqué que les informations en possession de l'ambassade et des services consulaires marocains à Tripoli et Benghazi, depuis le début des événements, indiquent que tous les membres de la communauté marocaine établie en Libye sont sains et saufs, excepté la mort d'un jeune marocain.

Originaire de la ville de Nador, Mohamed Mokadem Ansari, a trouvé la mort lors des événements qu'a connus dernièrement la ville d'Al Bayda.

M. Alaoui a transmis à l'assistance la haute sollicitude dont SM le Roi Mohammed VI entoure les Marocains établis en Libye, leur faisant part des Hautes Instructions royales pour la prise en charge de leurs affaires.

Lors de cette réunion, l'ambassadeur a appelé les membres de la communauté marocaine établie en Libye à la prudence, à la circonspection et au respect des règles qu'implique leur statut d'hôtes de ce pays, tenant compte de la situation sensible que traverse ce pays frère.

Il a rappelé la création au niveau de l'ambassade et des consulats généraux du Royaume à Tripoli et à Benghazi, de trois cellules ouvertes aux Marocains, ajoutant que des numéros de téléphone ont été mis à la disposition de la communauté marocaine, y compris le numéro personnel de l'ambassadeur.

M. Alaoui a indiqué avoir convenu avec les responsables concernés de l'augmentation du nombre de vols (Tripoli-Casablanca) et de l'affectation d'avions pouvant transporter plus de passagers, soulignant les difficultés rencontrées par les services marocains, à l'instar des services des autres pays, pour augmenter le nombre de vols.

Ces difficultés sont dues notamment à l'état actuel de l'aéroport international de Tripoli et aux dommages subis par l'aéroport de Benghazi suite aux derniers événements.

Les numéros de téléphone ci-dessous sont mis à la disposition des membres de la communauté marocaine résidant en Libye:

L'ambassade: 00218213617808/00218213617809.

Le Consulat général du Maroc à Tripoli: 0021821365101.

Le Consulat général du Maroc à Benghazi : 00218612241112.

23/2/2011

Source : MAP

Les préparatifs sont en cours pour ouvrir un pont aérien Tripoli-Casablanca, via l'aéroport international de Carthage à Tunis, pour rapatrier plus de 300 Marocains en Libye, apprend-on mercredi à Tunis.

"Les autorités tunisiennes ont donné leur accord pour faciliter l'accueil et le transit des Marocains venant de Libye par voie terrestre ou aérienne", a déclaré à la MAP l'ambassadeur du Maroc en Tunisie, M. Najib Zerouali Ouariti.

Les services diplomatiques et consulaires marocains à Tunis travaillent en collaboration avec les autorités tunisiennes pour assurer le rapatriement, en toute sécurité, de ces Marocains, a-t-il ajouté.

De son côté, le Consul marocain à Tunis, M. Khalid Naciri, a fait savoir qu'environ 200 Marocains arriveront mercredi soir à Tunis, à bord de deux vols en provenance de Tripoli.

Ces passagers resteront à Tunis en attendant le vol à destination de Casablanca, jeudi, à bord de la RAM ou Tunisair, a-t-il poursuivi.

S'agissant des Marocains rapatriés par voie terrestre, M. Naciri a souligné que le Croissant rouge tunisien et le Haut commissariat aux réfugiés ont informé le consulat marocain de l'arrivée de groupes de Marocains au point de passage Rass Ajdir (560 KM à l'est de Tunis et à environ 170 Km de Tripoli). Ces citoyens arriveront à Tunis à bord d'autocars mis à leur disposition par les autorités tunisiennes, avant de prendre un vol pour le Maroc, a ajouté M. Naciri.

D'autres Marocains ont préféré aller en direction de l'île de Djerba (sud tunisien) pour observer la situation en Libye et décider soit d'y retourner soit de rentrer au Maroc.

Mercredi, la compagnie Tunisair a programmé sept vols depuis Tripoli pour rapatrier environ 1.500 passagers, en majorité des Tunisiens ainsi que des étrangers, dont des Marocains, qui ont poursuivi leur voyage à destination de Casablanca.

Tunisair a accordé de nombreuses facilités pour ces Marocains, telle l'exonération des frais de l'excédent de bagages.

23/02/11

Source : MAP

L'Europe du Sud, porte d'entrée d'un éventuel afflux massif de migrants en provenance de Libye, se mobilise mercredi avec une réunion de ses ministres de l'Intérieur à Rome, à la veille d'une rencontre à Bruxelles sur ce thème qui divise les Européens.

Les ministres italien, français, espagnol, grec, chypriote et maltais vont tenter d'élaborer "une ligne commune" et de "soutenir la position exprimée par l'Italie à l'égard de l'Union européenne", a indiqué le Viminal, siège du ministère italien de l'Intérieur.

Pour eux, l'enjeu est de taille. Rome affirme craindre une vague d'au moins 200.000 à 300.000 immigrés en cas de chute de Mouammar Kadhafi, confronté à une insurrection d'une ampleur sans précédent. Un "exode biblique", "dix fois plus que le phénomène des Albanais dans les années 1990", a prédit le ministre italien des Affaires étrangères, Franco Frattini.

Les Italiens ont encore en tête les images poignantes d'énormes bateaux déversant des milliers d'Albanais sur les côtes sud de la péninsule, jusque là terre d'émigration.

Aujourd'hui, la Libye forme un véritable rempart contre le départ vers l'Europe de centaines de milliers -deux millions et demi selon M. Frattini- de candidats à l'émigration en provenance d'Afrique sub-saharienne.

Un traité conclu en août 2008 entre l'Italie et la Libye a entraîné, selon les autorités italiennes, la diminution de 94% des débarquements de clandestins en Italie, avec une politique de refoulement immédiat, d'ailleurs dénoncée par les associations de défense des droits de l'homme.

La Commission européenne prend très au sérieux les menaces des autorités libyennes de cesser toute coopération avec l'UE dans la lutte contre l'immigration illégale. Mais jusqu'à présent toutes les réunions à Bruxelles consacrées à cette question ont achoppé sur la question de la solidarité. La France, l'Allemagne, le Royaume-Uni, la Finlande et la Suède ont opposé une fin de non-recevoir aux propositions de la Commission de "partager le fardeau" du traitement des demandes d'asile.

Les pays du sud de l'Europe s'en sont offusqués au point que le leader de la Ligue du Nord, parti anti-immigrés, Umberto Bossi, a proposé en forme de provocation que si de nouveaux migrants arrivaient, "on les envoie en France et en Allemagne".

Le hiatus entre Italie et Union européenne est apparu à la mi-février lorsque l'Italie a vu arriver sur les côtes de la minuscule île de Lampedusa plus de 5.000 jeunes Tunisiens fuyant la crise économique et l'insécurité après la chute du président Ben Ali.

"L'Europe nous a laissés seuls face à cette urgence", avait alors déploré le ministre italien de l'Intérieur, avant que les tensions ne s'apaisent.

L'Union européenne a déployé depuis dimanche la mission +Hermes+ de Frontex (l'agence de surveillance des frontières européennes), "un signal clair de solidarité européenne entre Etats membres et une preuve concrète de l'engagement de la Commission européenne", avait déclaré Cecilia Malmström, commissaire européenne chargée des questions d'immigration.

Frontex apporte notamment un soutien naval et aérien à la surveillance des frontières. Outre l'appui de Frontex, Rome a officiellement demandé une aide de 100 millions d'euros pour faire face à cette vague de migrants. Sur ce point, Bruxelles n'a pas encore donné de réponse.

23/2/2011

Source : AFP/Le Monde

Le ministre italien de l'Intérieur a rencontré mercredi ses homologues français, grec, espagnol, chypriote et maltais pour coordonner la gestion d'une éventuelle nouvelle vague d'immigration liée à l'explosion de violence en Libye et celle en provenance de Tunisie.

La réunion de mercredi à Rome, prélude à un sommet des ministres de l'Intérieur des Vingt-Sept, a pour objet, selon l'Italie, à forger une position commune entre pays riverains de la Méditerranée avant celle de Bruxelles.

L'Italie, dont les côtes se trouvent à quelques centaines de kilomètres de celles de la Libye, craint que Tripoli ne mette à exécution les menaces portées par certains de ses diplomates de laisser passer les migrants africains si l'Union européenne soutient la contestation du régime de Moammar Kadhafi.

Plus de 5.000 Tunisiens sont déjà arrivés sur l'île de Lampedusa, au large de la Sicile, depuis la chute du président Zine el Abidine ben Ali, chassé du pouvoir par la rue le 14 janvier. L'exode se poursuit: deux bateaux transportant 200 Tunisiens sont arrivés mardi sur Lampedusa et un troisième avec 37 personnes à bord a suivi mercredi.

Rome a demandé à l'Union européenne de l'aider à gérer ces flux. L'agence de contrôle des frontières Frontex a lancé une mission de patrouilles aériennes et maritimes, et envoyé des experts à Lampedusa pour aider à gérer les arrivants.

Devant le parlement, le ministre italien des Affaires étrangères Franco Frattini a précisé que ce que Rome attendait de l'UE, c'était de se mettre d'accord sur un "mécanisme sérieux" destiné à fournir des aides financières, sociales voire en personnel pour que les pays d'accueil réussissent à gérer cette migration.

Rome craint que la situation en Libye ne provoque l'exode de dizaine de milliers d'autres migrants, évoquant le chiffre de 300.000.

Selon l'Organisation internationale des Migrations (OMI), il est très difficile d'estimer combien de personnes pourraient fuir la Libye, jusqu'en 2008 un important point de départ pour les candidats africains à l'entrée en Europe.

En 2008, Rome avait conclu un accord avec la Libye pour que celle-ci serve de verrou et reprenne les candidats à l'immigration interceptés en mer sans même leur permettre de déposer une demande d'asile. Cette politique très controversée a fait plonger le nombre d'arrivées en Italie de 36.000 en 2008 avant l'accord à 4.300 en 2010.

L'accord italo-libyen a été condamné par le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), qui dénonce la violation du droit à demander l'asile des migrants qui fuient l'oppression, la guerre ou d'autres crises. AP

23/2/2011

Source : AP/Challenges.fr

De nombreux pays dans le monde évacuaient mercredi par air et par mer, dans des conditions difficiles, les dizaines de milliers de leurs ressortissants travaillant en Libye, pris au piège des violences.

En Asie, les autorités se préparaient à mettre en place de gigantesques opérations d'évacuation pour rapatrier 100.000 travailleurs en dépit du chaos que traverse le régime de Mouammar Kadhafi.

60.000 Bangladais, 30.000 Philippins, 23.000 Thaïlandais et 18.000 Indiens sont enregistrés en Libye, principalement comme modestes ouvriers contractuels, d'après les chiffres officiels.

Les autorités libyennes ont donné leur accord pour que l'Egypte effectue 37 vols afin de rapatrier ses ressortissants, ont assuré les autorités au Caire, selon lesquelles près d'un million et demi d'Egyptiens travaillent en Libye. Des milliers d'entre eux ont commencé de rentrer en Egypte par le poste frontalier l'Al-Saloum, sur la côté méditerranéenne.

L'Union européenne (UE) a appelé la Libye à "garantir" la sécurité des étrangers sur son territoire et à "faciliter" le départ de ceux qui le souhaitent, selon un projet de déclaration du chef de sa diplomatie, Catherine Ashton.

Elle a par ailleurs annoncé qu'il restait 10.000 de ses ressortissants en Libye et qu'elle mobilisait des moyens pour être en mesure de les évacuer, y compris par voie maritime.

Un ferry affrété par les Etats-Unis arrivé mercredi à Tripoli devait en repartir pour Malte.

La situation à l'aéroport de Tripoli était "chaotique", des passagers se battant pour monter dans les avions, a raconté le commandant d'un avion maltais, Philip Apap Bologna.

La Chine a entamé mercredi son plan d'évacuation pour ses plus de 30.000 ressortissants, dont de nombreux ingénieurs travaillant dans des projets pétroliers, ferroviaires ou dans le secteur des télécommunications alors qu'un premier groupe de 43 Chinois évacués est arrivé jeudi par avion à Pékin. Un autre avion, un Airbus A330-200 de 250 places d'Air China, s'est posé jeudi matin à Tripoli, afin de ramener d'autres Chinois pris dans les violences meurtrières. Un deuxième appareil devait suivre celui-ci, selon les autorités citées par Chine nouvelle.

Quatre ferries grecs affrétés par les autorités chinoises étaient en route mercredi pour la Libye, pour évacuer notamment de Benghazi environ 15.000 Chinois, en principe vers la Crète.

Deux de ces navires sont déjà arrivés à Benghazi et devraient rejoindre Héraklion (Grèce) plus tard jeudi, selon Chine nouvelle.

De son côté, le Vietnam étudiait les conditions d'évacuation de ses 10.000 citoyens.

L'Inde finalisait les dispositions pour une évacuation par air et par mer.

"Cela va être une opération assez gigantesque. Nous allons non seulement devoir mettre en place des dispositions pour les avions et les bateaux, mais aussi obtenir la permission des autorités libyennes de faire atterrir nos appareils", a expliqué la secrétaire d'Etat indienne aux Affaires étrangères, Nirupama Rao.

Environ 18.000 Indiens vivraient en Libye, dont 3.000 à Benghazi, employés principalement dans l'automobile et le secteur hospitalier.

Le Bangladesh, qui dépend fortement des devises étrangères envoyées par ses ouvriers employés à l'étranger, étudie l'évacuation de ses 60.000 ressortissants.

L'ambassade de Thaïlande à Tripoli a contacté les employeurs de ses ressortissants, ayant principalement leur siège à Tripoli, Benghazi, Syrte et Brak, et a demandé à ses citoyens de se tenir prêts à une évacuation.

Les Philippines ont indiqué avoir l'intention d'acheter des billets d'avion pour leurs ressortissants voulant fuir la Libye. Environ 30.000 Philippins y travaillent.

Le Bangladesh et le Sri Lanka ont contacté l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) afin de requérir une assistance technique. Environ 1.200 Sri Lankais sont officiellement enregistrés en Libye, mais leur nombre réel serait bien plus élevé.

Séoul a annoncé avoir affrêté un Airbus A330 égyptien pour évacuer vers Le Caire 260 des 1.400 Sud-Coréens encore présents en Libye. Selon le ministère des Affaires étrangères, 39 Sud-Coréens et 1.000 étrangers travaillant pour une compagnie de construction sud-coréenne ont rejoint la frontière égyptienne au sein d'un convoi de 10 véhicules.

De nombreux pays européens poursuivaient également le rapatriement de leurs ressortissants.

Ankara a annoncé avoir rapatrié plus de 5.000 Turcs (sur 25.000 présents en Libye), mais déplore un mort.

Un premier avion charter a quitté Londres en début d'après-midi. 300 Britanniques se trouvent à Tripoli et 170 sont bloqués dans des camps dans le désert.

Un avion militaire français avec à son bord 165 touristes, dont 152 Français, en provenance de la ville de Sebha, à 660 km au sud de Tripoli, dans le sud-est de la Libye, est arrivé mercredi soir à Paris, selon le ministère français des Affaires étrangères. Il s'agit du troisième vol militaire depuis mardi. Au total, la France aura en deux jours évacué 556 personnes, dont 487 Français.

Trois avions allemands ont atterri mardi à Tripoli, où se trouvent environ 400 Allemands.

800 Italiens ont été rapatriés depuis le début des troubles, a annoncé le ministère italien des Affaires étrangères, qui espère faire rentrer par air ou mer ses ressortissants toujours bloqués à Tripoli ou à Benghazi.

La Russie a rapatrié mercredi 339 de ses ressortissants de Tripoli arrivés à Moscou à bord de trois avions et a dépêché un ferry pour évacuer des personnes se trouvant dans deux autres villes de Libye.

24/2/2011

Source : AFP

Cadrer la pratique de la religion musulmane en France : c’est l’un des leitmotiv de Nicolas Sarkozy. La démarche n’est pas nouvelle. C’était déjà  l’un de ses dossiers lorsqu’il œuvrait, en tant que Ministre de l’intérieur, à la création en 2003 du Conseil français du culte Musulman (CFCM), l’instance représentative des pratiquants de la deuxième religion de France.

Il est revenu à la charge jeudi 10 février sur TF1 devant un panel de français. Bis repetita mercredi dernier lors d’un déjeuner avec les parlementaires de l’UMP durant lequel l’hyper président a donné son point de vue sur "La laïcité et la place de l’islam dans la République", thème d’une convention organisée par l’UMP le 5 avril.

Marine Le Pen, la présidente du FN a été la première à s’en  réjouir. «La dernière fois que Nicolas Sarkozy a utilisé cela, c’était le débat sur l’identité nationale et le Front national a fait 15% des voix. Alors, encore un effort M. Copé ! Encore un petit débat, un petit bla-bla sur l’islam, la laïcité, et je pense qu’effectivement nous pourrons terminer à la présidentielle avec 25%», s’exclamait-elle vendredi 18 février sur France Info.

«Nicolas Sarkozy laboure sur le terrain de l’extrême droite», estime Abdellatif Mellouki, élu du Conseil régional du culte musulman (CRCM) de Midi Pyrénées. Entretien

Libé Toulouse : Quelle a été la réaction des musulmans suite aux récentes déclarations de Marine le Pen et de Nicolas Sarkozy ?

Abdellatif Mellouki : Ils ont peur. La majorité des musulmans pensent que l’on parle de l’islam seulement à l’approche des élections. Ils se sentent stigmatisés. Certains peuvent en arriver à rejeter leur religion pour montrer qu’ils sont meilleurs français que les autres. D’autres, malheureusement peuvent être plus sensibles aux discours intégristes.

Existe-il suffisamment de lieux de culte musulman en France ?

Abdellatif Mellouki : Depuis la création en 2003 du Conseil français du culte musulman, les choses se sont nettement améliorées. Les autorisations de rénovation et de construction de nouveaux lieux de cultes sont données beaucoup plus facilement par l’ensemble des élus. Aujourd’hui, il y a prés de 2000 lieux de culte en France métropolitaine dont 800 d’une superficie de moins de cent mètres carrés. Nous avons besoin de grandes mosquées supplémentaires uniquement dans les grandes métropoles. D’ici une dizaine d’années, au rythme où vont les constructions, il devrait y avoir assez de mosquées en France.
Quid de la formation des imams en France ?

Abdelatif Mellouki : Nous demandons, depuis longtemps, des imams de culture française, nés en France, formés à l’école républicaine. Cela prend du temps. Le problème majeur est qu’il n’y pas de statut pour ceux qui voudraient s’engager dans cette voie.  Il faudrait que ces imams soient reconnus au même titre que les prêtres (salaire proche du SMIC pris en charge par le diocèse, retraite et sécurité sociale garanties par l’Etat ndlr). Jusqu’ici les imams dépendent uniquement de l’aumône des fidèles des lieux de culte dans lesquels ils officient.

Pour les imams venus de l’étranger, nous demandons à ce qu’ils aient accès à une formation «séculier-profane» universitaire spécifique (cours de français, droit, connaissance de la société française). Jusqu’ici seuls quelques instituts catholiques ont accepté de le faire.

Les représentants du Conseil français du culte Musulman travaillent sur l’ensemble de ces questions. Nicolas Sarkozy le sait mieux que quiconque. Il s’est en effet beaucoup impliqué dans la création lorsqu’il était Ministre de l’Intérieur. Aujourd’hui, il fait comme si cette instance représentative n’existait pas. C’est de la démagogie. Au lieu de surenchérir sur le discours de l’extrême droite, il ferait mieux d’élever le débat.

23/2/2011,  Jean Manuel Escarnot

Source : Libération

La deuxième édition, en France, de la Journée sans immigrés aura lieu, mardi 1er mars, dans tout le pays. Objectif : commencer à changer le regard stigmatisant de la société sur l’immigré. « Par notre absence nous démontrerons la nécessité de notre présence », explique Karima Ibnou, adhérente du collectif 24H sans nous, en France.

« Le climat actuel, en France, est méprisable. L’immigré est le bouc émissaire, coupable de tous les maux de la France. Immigré = chômage, délinquance, déficit budgétaire ... », dénonce Karima Ibnou, adhérente du collectif 24H sans nous, en France. Ce dernier appelle les immigrés à se retirer de la vie économique et sociale du pays pendant toute la journée du 1er mars. Une mobilisation particulièrement importante, cette année ; « Je crois que le climat actuel et celui à venir, compte tenu de l’élection présidentielle de 2012, promet de nombreux débordements et autres propos insultants à l’égard des immigrés », ajoute-t-elle.

Lancée en France, l’an dernier, par Peggy Derder, Nadir Dendoune et Nadia Lamarkbi la journée sans immigrés a fait des émules. Depuis 2010, les trois militants, rejoints pas des collectifs dans toute la France et soutenus par la CFDT, FSU, Solidaires, le Syndicat de la Magistrature et l’UNSA, appellent à nouveau les immigrés à se mobiliser. A l’instar de ce qui se fait aux Etats-Unis, l’idée est de permettre à l’ensemble de la société de prendre conscience, en creux, de l’importance de ce groupe de population. « Le reste viendra de fait », estime Karima, en référence aux droits des immigrés.

Le 1er mars 2011, différentes manifestations auront lieu un peu partout en France. Une rencontre débat est organisée à Paris à partir de la question « Que serait la France sans ses immigrés ?», de 17h30 à 20h, à la Bourse du travail de Saint-Denis. A Saint-Etienne, une table ronde évoquera les apports de l’immigration, à 16h, à la Bourse du travail. A Lyon, un rassemblement aura lieu sur la place des Terreaux, de midi à 14h. A Marseille, un don du sang fera, notamment, office de mobilisation. La quasi-totalité des actions publiques sont recensées, pour la France, sur le site de « La journée sans immigrés ». Le mouvement connait aussi un succès croissant en Europe. Cette année, l’Autriche et l’Italie verront se dérouler des actions similaires.

En 2010, 7000 personnes avaient défilé dans les rues, au total, dans toute la France. Elles étaient 15 000 en Italie, à Naples et Milan. La plupart des immigrés se montrent réceptifs à cet appel, mais ceux « originaires d'Europe y sont, toutefois, moins attentifs car bien souvent les stigmatisations sont plus durs envers les immigrés d'origine maghrébine ou d'Afrique noire et les immigrés de culture ou de religion musulmane », explique Karima Ibnou.

Source : Yabiladi

Reçus par des psychologues de Médecins sans frontières, les migrants dont la demande d’asile a été refusée tentent de surmonter des traumatismes ravivés par leur rejet

Deux chaises qui se font face, un carnet de notes et un paquet de mouchoir pour éponger les larmes. Sékou, Guinéen de 35 ans, s’installe devant Nathalie Severy, psychologue clinicienne au centre d’écoute et de soin de Médecins sans frontières, à Paris.
Depuis 2007, la structure vient en aide aux personnes qui, après avoir fui des persécutions politiques ou une zone de conflit, ont sollicité la protection de la France. Elle accorde une attention particulière aux déboutés.

Arrivé en France en novembre 2009, Sékou a vu sa demande d’asile auprès de l’Ofpra rejetée, tout comme son recours devant la Cour nationale du droit d’asile. Son histoire n’a pas convaincu les autorités. Ses déclarations orales ont été jugées trop « évasives dans leur ensemble ». Une obligation de quitter le territoire français lui a été transmise voilà trois semaines. « Devant la commission, les personnes les plus traumatisées ne sont pas à même de convaincre. Dans le cas de Sékou, il est arrivé au centre avec d’importants troubles de la concentration et de la mémoire », explique Nathalie Severy.

Le corps, filtre unique des souffrances psychologiques

Pourtant, les faits sont là. Le 28 septembre 2009, Sékou participe à une manifestation publique organisée dans un stade de Conakry, pour contester la candidature du président Moussa Dadis Camara aux élections. Un rassemblement réprimé dans le sang par les forces de sécurité, comme l’atteste l’ONG Human Rights Watch, devant laquelle Sékou a témoigné après avoir réussi à s’échapper de l’enceinte sportive.

L’ancien commerçant, poursuivi jusqu’à son domicile, s’est par la suite résigné à l’exil. Mais depuis que les portes de la France se sont refermées devant lui, son état psychique s’est considérablement dégradé.

Désormais, il ne reste plus en place, comme pour s’extraire physiquement de ses pensées, faites de sang et de machettes. « Je marche, des heures durant, jusqu’à épuisement, sans jamais m’arrêter », raconte ce père de famille, qui a laissé sa femme et ses deux enfants au pays. Il ne supporte même pas de s’allonger quelques heures pour dormir la nuit. « Dès que je m’arrête, c’est insupportable, mes idées me reviennent, je sais ce qui m’attend si je dois revenir en Guinée », explique-t-il avant de fondre en larmes. Ce phénomène, le centre d’écoute le connaît bien.

Acculés, sans aucun espoir pour l’avenir, les déboutés du droit d’asile sont pris en étau et leur corps devient l’unique filtre de leurs souffrances psychologiques.

Cauchemars et pensées suicidaires

C’est au tour d’Helena, 38 ans, de s’installer dans la salle de consultation. Cette Ouzbèke d’origine russe, mère d’un garçon de 12 ans, ne cesse pas elle non plus de remuer, comme si l’agitation pouvait dissoudre ses angoisses. Son conjoint était un membre actif du mouvement Akromiya. Il recevait des opposants politiques à son domicile.

En 2005, la police tente de lui faire signer des dépositions incriminant plusieurs hommes d’affaires accusés d’appartenir à un groupe islamiste. Elle refuse de collaborer, les autorités la menacent de représailles. Après une fouille musclée de son appartement, elle finit par prendre la fuite pour la France en 2006. Jusqu’à l’an dernier, l’espoir d’obtenir l’asile la faisait tenir. Depuis qu’elle a été déboutée de sa demande, des symptômes physiques sont apparus. Douleurs articulaires, céphalées…
« La pensée ne peut plus prendre en charge l’angoisse, alors c’est le corps qui réagit », observe Nathalie Severy. La souffrance, maintenue hors du langage, s’exprime aussi par des cauchemars. « Je suis engagée sur un rond-point qui n’a pas de sortie, explique cette femme, régulièrement exposée à des pensées suicidaires. Ou alors je vois des têtes coupées dans des valises et alors je cherche un endroit où les cacher, mais je ne trouve pas. »

Des expulsés au ban de leur propre identité

La journée passe, le défilé se poursuit. À présent, c’est Kamaraj qui s’avance. Tamoul chrétien de 50 ans, marié à une Cinghalaise, suspecté de soutenir la lutte des indépendantistes, il a été emprisonné trois fois et torturé par les autorités de son pays. Sa demande de statut de réfugié en France a été rejetée en 2006, puis en 2008 après un recours. Depuis trois ans, il vit dans les rues de Paris.

Selon les psychologues, le verdict juridique n’entraîne pas seulement le risque de l’arrestation et de l’expulsion hors du territoire. Les déboutés, pour beaucoup, se vivent comme mis au ban de leur propre identité. « Depuis l’avis de la commission de l’Ofpra, je suis devenu fou, explique le sans-domicile-fixe, qui en vient parfois à se cogner la tête contre les murs pour ne plus penser. Le rejet, c’est très violent. Ce qui m’a poussé à partir, je l’ai subi pendant des années. Mais je n’ai eu que cinq minutes pour raconter mon histoire. C’est comme si on ne m’avait pas cru, comme si ce que j’avais vécu n’avait jamais existé. »

Cet ancien manager d’un commerce en « duty free » de l’aéroport de Katunayake ne dort plus que par tranches de cinq minutes. « À chaque fois, c’est comme si la foudre venait me réveiller, explique-t-il. Si je me lève, ça s’arrête. Sinon, c’est comme un disque dont on n’arrive pas à trouver la touche "stop". »

Nathalie Severy admet que le centre n’a pas beaucoup de marge de manœuvre pour traiter les souffrances de ces patients sans réelles perspectives d’avenir. « Il s’agit avant tout de faire en sorte que leurs symptômes soient le moins invalidants possible », souligne-t-elle. Et aussi, tâcher de les sortir de leur isolement et d’abaisser les barrières qui les coupent d’un monde extérieur perçu comme hostile.

23/02/2011 Jean-Baptiste FRANÇOIS

Source : La Croix

Si l’amendement de la majorité en Commission de l’Intérieur est adopté par la Chambre, c'est réellement un virage qui sera effectué dans la politique d'immigration belge. La personne (Belge ou non) en demande de regroupement familial devra prouver qu'elle a les moyens d'accueillir sa famille. Une famille qu'elle devra garder sous son toit pendant au moins 3 ans.

24 Février 2011 06h54

Mercredi, une majorité s'est dégagée en Commission de l'Intérieur de la Chambre pour durcir les règles du regroupement familial. La N-VA, le CD&V, l'Open Vld et le MR ont déposé un amendement commun qui sera envoyé au Conseil d'État pour avis.

Le texte assimile le statut des Belges à celui des ressortissants extra-européens, la majorité des demandes de regroupement familial étant introduites par des Belges.

Il impose des conditions de revenus au demandeur.

- Le montant de référence à atteindre pour pouvoir regrouper est fixé à 120% du Revenu d'intégration sociale (RIS) au taux charge de famille, soit 1.184,5 euros, a précisé le MR dans un communiqué.

- Les moyens provenant des systèmes d'aide complémentaire tels que le RIS et les prestations familiales garanties ainsi que de l'aide sociale financière accordée par un CPAS ne seront pas pris en compte, de même que les allocations d'attente et les allocations de transition.

- Toutefois, l'allocation de chômage pourra être prise en compte pour autant que le conjoint ou le partenaire concerné peut prouver qu'il recherche activement du travail, précise le MR.

Le texte prévoit aussi une obligation de prendre en charge les personnes regroupées pendant trois ans.

Le texte prévoit également un délai d'un an de séjour légal en Belgique avant de pouvoir introduire une demande pour faire venir son ou sa partenaire, sauf si le couple est marié.

Des critères pour qualifier une relation de durable et stable sont introduits.

La période de contrôle est étendue de deux à trois ans.

Vif débat entre MR et PS

Concernant l'égalité de traitement entre ressortissants belges et ressortissants extra-européens, l'amendement sera soumis au Conseil d'Etat. Il a donné lieu à un débat animé entre Denis Ducarme (MR) et Rachid Madrane (PS). Le député socialiste a reproché à son collègue libéral d'avoir troqué l'obligation de suivre un parcours d'intégration contre l'assimilation des Belges aux non-Européens. "Si le texte est adopté, un Belge d'origine américaine, par exemple, qui veut faire venir sa famille doit remplir des conditions plus strictes qu'un Bulgare, installé à Bruxelles, qui voudrait faire venir sa famille. Les députés PS (comme l'ensemble des partis francophones sauf le MR) refusent d'amoindrir les droits des Belges par rapport aux autres citoyens européens", a souligné le groupe PS.

Le parcours d’intégration aurait conduit à une régionalisation de l’accès au territoire

Les socialistes regrettent également le retrait de l'obligation du "parcours d'intégration" qu'ils considèrent comme un élément essentiel pour aider les nouveaux arrivants à se familiariser avec l'une des langues nationales et faciliter leur intégration. De son côté, Denis Ducarme (MR) s'est félicité qu'il n'y ait pas eu de communautarisation de ce dossier. "Il s'en est fallu de peu que l'on se retrouve dans une confrontation entre un bloc francophone et un bloc néerlandophone. Et accepter le critère du parcours d'intégration nous aurait conduit à une régionalisation de l'accès au territoire, ce qui est inacceptable pour le MR", a expliqué M. Ducarme.

Le PS voulait conserver toutes les allocations sociales pour calculer les revenus

Selon lui, il apparaissait clairement qu'aucun accord n'était possible avec le PS en matière de revenus suffisants, compte tenu de la volonté socialiste de maintenir tout type d'allocations sociales dans le calcul des revenus nécessaires, "ce qui aurait conduit à maintenir le regroupement familial à la charge financière de la collectivité".

Les Belges, des sous-Européens ?

Catherine Fonck (cdH), quant à elle, a rappelé que son parti était favorable à des modifications de la loi pour éviter les abus. Mais elle juge inacceptable que des Belges ne soient plus traités sur un même pied que des citoyens de l'Union européenne. "On devient plus sévères pour des Belges que pour des Européens. Il sera plus aisé pour un Polonais de faire venir son épouse polonaise qu'un Belge son épouse américaine", a-t-elle fait remarquer.

Pour Ecolo, Zoé Genot a rappelé le principe constitutionnel d'égalité. PS, cdH et Ecolo sont tous trois d'accord qu'il aurait été préférable d'attendre un jugement de la Cour européenne de justice, prévu le 8 mars.

Moment historique, selon la N-VA

La N-VA a fait valoir un "moment historique" marquant une "rupture" dans la législation sur l'immigration, tandis que le CD&V estimait que les critères retenus n'étaient pas inhumains.

Source : RTL.be

Du 10 au 20 mars 2011, près d’une quarantaine d’activités sont programmées dans le cadre du Festival « À FILMS OUVERTS ». Ce Festival proposé par Média Animation est organisé autour de la Journée internationale de l’ONU du 21 mars pour l’élimination de la discrimination raciale. Une occasion d’aborder en profondeur et de débattre les questions du racisme et de l’interculturalité…Suite

La construction de mosquées en France divise l'UMP après que le secrétaire d'Etat au Logement, Benoist Apparu, eut évoqué il y a quelques jours la possible participation de l'Etat à l'édification de ces lieux de culte.

Le député-maire UMP de Woippy (Moselle), François Grosdidier, a apporté mercredi son soutien à Benoist Apparu, dont la proposition avait été dénoncée par des députés du mouvement de La Droite populaire, l'aile droite de l'UMP, et contestée par le porte-parole du gouvernement.

"La réflexion de Benoist Apparu est juste et la réaction de La droite populaire ne l'est pas", a-t-il dit dans un communiqué "Comment peut-on demander aux musulmans d'édifier un 'islam de France' et non 'en France' tout en les obligeant à faire financer les mosquées par l'étranger ?", souligne-t-il.

Le secrétaire d'Etat au Logement avait déclaré qu'il fallait "faciliter la construction de mosquées dans notre pays quitte, s'il le faut, à ce que l'Etat y participe".

Il s'était également déclaré favorable à un "aménagement" de la loi de 1905 sur la séparation des Eglises et de l'Etat.

Le lendemain, 28 députés UMP membres de La droite populaire avaient accusé Benoist Apparu de "prendre le risque de mettre un terme à notre pacte majoritaire en proposant d'utiliser l'argent des Français pour financer la construction de mosquées".

Le ministre du Budget et porte-parole du gouvernement, François Baroin (UMP), leur avait emboÂŒté le pas.

"Pour avoir beaucoup travaillé sur le sujet, je ne suis pas favorable à cette proposition" avait-il déclaré sur Europe 1.

Il s'était déclaré opposé à une modification de la loi de 1905 qui, avait-il dit, "ouvrirait la boÂŒte de Pandore".

Ce débat est notamment nourri par les propos de Nicolas Sarkozy, qui a remis la question de l'islam au centre du débat politique le 10 février dernier sur TF1, parlant de "problème".

"Nos compatriotes musulmans doivent pouvoir vivre, pratiquer leur religion comme n'importe lequel de nos compatriotes (...) Mais il ne peut s'agir que d'un islam de France et non pas d'un islam en France", avait-il dit.

L'UMP a dans la foulée décidé d'organiser le 5 avril une convention sur la laïcité et l'islam.

23/2/2011, Emile Picy

Source : Agence Reuters

Le Maroc prendra part au Festival culturel de la Francophonie qui sera organisé, du 2 mars au 15 avril prochains, dans la capitale fédérale américaine.

Réunissant plus de 35 pays francophones, ce rendez-vous annuel sera marqué par des concerts, des expositions, des séminaires et la projection de films, dont le long métrage "Où vas-tu Moshé?" de Hassan Benjelloun, a-t-on appris auprès du service culturel de l'ambassade du Maroc à Washington.

Seront également présentés les films "Déchainées" du Suisse Raymond Vouillamoz, "Changes" du tchèque Tomas Rehorek, "Moolaade" du burkinabé Ousmane Sembene et "1981" du Canadien Ricardo Trogi.

D'après la même source, un stand marocain sera monté lors de la Grande Fête de la Francophonie, événement saillant de ce festival, prévu le 18 mars.

Plus de 35 ambassades et des associations présenteront des spécialités culinaires, ainsi que des aspects des traditions et de l'artisanat des pays francophones participants.

La soirée donnera également la part belle "aux rythmes de la Francophonie du monde", soulignent les organisateurs.

Le Festival culturel est coorganisé par le Comité de la Francophonie de Washington DC, la Fondation culturelle franco-américaine, le Smithsonian Associates, l'Alliance Française de Washington et La Maison Française.

Il s'inscrit dans le cadre de la célébration du 20 mars, une journée dédiée à la langue française qui unit 200 millions de locuteurs recensés dans le monde et rassemble aussi les 803 millions de personnes vivant dans les 68 Etats et gouvernements de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF).

La date du 20 mars a été retenue en commémoration de la signature, en 1970 à Niamey (Niger), du traité portant création de l'Agence de coopération culturelle et technique (ACCT), aujourd'hui OIF.

23/02/11

Source : MAP

« Littératures, migrations, méditerranée » est le thème du programme proposé par le Conseil de la Communauté Marocaine à l’Etranger (CCME) à la 17ème édition du Salon International de l’Edition et du Livre (SEIL) tenue à Casablanca, du 11 au 20 février. Le CCME a pu participer à l’édition 2011 du SEIL grâce « au partenariat établi avec le Secrétariat d’Etat chargé de l’Artisanat », indique un communiqué du Conseil.

Le CCME a coédité, pour cette édition, neuf nouvelles publications dont les actes des colloques organisés par le Conseil et deux anthologies des écrivains méditerranéens et arabes de l’immigration. Par ailleurs, la Nuit de l’immigration, organisée en partenariat avec les centres culturels étrangers, s’est tenue le 17 février, à la Villa des Arts de Casablanca avec quelque 250 invités.

Pour boucler sa participation à cette rencontre internationale, le CCME a signé deux conventions cadre, l’une avec l’Université italienne Insubrie – Côme et l’autre avec l’Université française de Limoges pour le développement de la recherche sur l’immigration.

22/2/2011

Source : Yabiladi

L’insurrection populaire et la répression du pouvoir continuent en Libye. Dans ce chaos généralisé, les étrangers sont également victimes d’actes de violences. Les Marocains n’en auraient, cependant, subies aucune, à en croire le ministère en charge de la Communauté Marocaine Résidant à l’Etranger. Le ministère de Mohammed Ameur indique prendre en charge les frais de retour des citoyens qui le désirent.

Au moment où plusieurs pays dont la France, la Turquie, la Russie et la Chine procèdent au rapatriement de leurs ressortissants, le Maroc, lui, tarde encore. Une passivité qui peut inquiéter mais le ministère des MRE rassure à sa manière. Jamal Azouaoui, chargé de communication, indique qu’à ce jour, il n’y a « pas de blessé ni de décès » de Marocains à signaler. Mieux, ajoute-t-il, « les Marocains n’ont pas été victimes d’attaques xénophobes. »

Prise en charge

Au ministère on fait savoir, toutefois, que « les personnes qui en font la demande seront prises en charge. » Cette prise en charge consiste en l’achat par le ministère « du billet d’avion » pour le retour au Maroc car, pour le moment, seules les lignes aériennes civiles assurent la navette entre le Royaume et la Libye. Les autorités ne jugent pas encore nécessaires de mettre en place un dispositif militaire pour le rapatriement de Marocains. Même si « toutes les options sont ouvertes. »

Rotations aériennes limitées

Toutefois, la détérioration progressive de la situation en Libye complique les choses. A Benghazi, deuxième ville du pays qui concentre la plus forte communauté marocaine après la capitale, l’aéroport est hors service, bombardé lors d’affrontements très violents. A l’aéroport de Tripoli également les vols sont intermittents en raison des fermetures fréquentes que connaît la plateforme.

Cette situation va certainement limiter l’efficacité d’un éventuel pont aérien de même que le dispositif spécial que la Royal Air Maroc serait en train de mettre en place. Autre difficulté, la communauté marocaine établie en Libye est très importante. Elle oscille entre 75 000 et 120 000, voire 160 000 personnes.

Même si une bonne partie d’entre eux ne voudra sans doute pas quitter le pays, par crainte de perdre ses biens, acheminer tous ceux qui choisiront l’autre option s’avère déjà difficile. Raison de plus pour les autorités d’anticiper autant que possible pendant qu’il est encore temps car Seïf-al isam Kadhafi a déjà prédi des « rivières de sang ».

22/2/2011

Source : Yabiladi

Plus de trois millions d'immigrés supplémentaires par rapport à la normale sont arrivés au Royaume-Uni sous le gouvernement des travaillistes qui ont gouverné le pays entre 1997 et 2010, indique mardi un Think tank d'étude des flux migratoires.

"La Grande-Bretagne a connu le plus important flux migratoire depuis les Saxons pendant les 13 années du dernier gouvernement", souligne le Think Tank, chargé d'examiner l'héritage de l'ancien gouvernement en matière d'immigration.

Cette situation s'est traduite par une pression sur les services publics, le logement, le système éducatif et médical, précise la même source.

Selon des chiffres qui seront rendus publics jeudi prochain, 5,5 millions d'immigrés sont arrivés au Royaume-Uni entre 1997 et 2010.

Aussi, durant les treize dernières années, un enfant sur quatre est-il né d'une mère étrangère, ce qui fait que la population du Royaume-Uni pourrait atteindre 70 millions d'ici deux décennies, en grande partie sous l'effet de l'immigration.

Selon un démographe de l'Université d'Oxford, David Coleman, si l'immigration continue à son niveau actuel, les Britanniques de souche pourraient devenir une minorité au Royaume-Uni d'ici 2060 au plus tard.

L'étude révèle également que trois Britanniques sur quatre, particulièrement les jeunes confrontés à des niveaux record de chômage, considèrent l'immigration comme étant un "sérieux problème".

La majorité des immigrés provient du sous-continent indien, d'Afrique et du Moyen-Orient.

D'après le président du Think Tank, Andrew Green, l'immigration sera perçue dans les années à venir comme étant "la grande trahison du Parti travailliste".

En réaction à ces chiffres, le ministre chargé de l'immigration, Damian Green, a souligné la pertinence de la réforme majeure proposée par les conservateurs en vue de réduire la migration nette.

22/2/2011

Source : MAP/Aufait

120.000 Marocains basés à Tripoli et Benghazi.  La flotte RAM sera mise à contribution

Au 8e jour du soulèvement en Libye, la menace d'un bain de sang brandie par Sayf Al Islam inquiète les représentations diplomatiques. Au lendemain du discours du fils du colonel Kadhafi, plusieurs ambassades ont commencé à rapatrier leurs ressortissants et personnel diplomatique. Côté marocain, les Affaires étrangères viennent de mettre en place une cellule de crise «pour le suivi du développement de la situation des membres de la communauté marocaine établie en Libye». Une cellule qui s'acquittera des formalités de rapatriement, des relations avec l'ambassade et consulats en Libye. Pour Youssef Amrani, secrétaire général au ministère des Affaires étrangères, «toutes les dispositions nécessaires ont été prises pour présyrver les intérêts de cette communauté»…Suite

L'organisation des droits de l'Homme Amnesty International (AI) a dénoncé mardi, à deux jours d'une réunion des ministres européens en charge de l'Immigration, la "vision à courte vue" des Etats membres en matière d'immigration au moment où plusieurs milliers de personnes ont quitté la Tunisie pour l'Italie, ou Malte.

"Cette crise humanitaire met en lumière les échecs de la stratégie actuelle", a réagi le directeur de Amnesty International Europe, Nicolas Beger. "Plusieurs raisons peuvent pousser des gens à fuir. Mettre des obstacles sur leur chemin n'est pas la réponse la plus sensée. Plutôt que de nous focaliser sur la sécurité des frontières, nous devons accepter que les besoins de ces personnes sont plus importants", a-t-il ajouté. Dans une lettre adressée aux Etats membres, l'organisation presse l'Union européenne de revoir son approche des défis posés par les migrations, "et de se concentrer sur l'impact sur les droits humains de politiques dont le but de stopper l'immigration illégale". Plutôt que d'adopter cette attitude sécuritaire, les Etats membres devraient au contraire s'attaquer aux causes des flux migratoires en soutenant le développement social et économique, selon AI. "Nous devons aussi relancer les pourparlers pour développer des moyens crédibles et accessibles de migration vers l'UE", plaide encore l'organisation. Celle-ci demande enfin que les migrants arrivant sur le sol européen puissent tous bénéficier des droits garantis par les textes internationaux, notamment la lecture de leurs droits lors de leur arrivée, et la possibilité de recours en cas de décision de renvoi vers leur pays d'origine. (EDR)

22 Février 2011

Source : Belga/RTL info.be

Marine Le Pen dénonce la politique migratoire tandis que le parti présidentiel organise une convention sur les religions. Le Front national repart à l'assaut des électeurs UMP. Alors que plusieurs sondages créditent Marine Le Pen de 17 % à 20 % des intentions de vote pour la présidentielle de 2012,... Suite

22 février 2011,  Abel Mestre et Patrick Roger

Le comédien Saïd Taghmaoui ouvre des masters classe d'acting à partir de mai à Casablanca. Le projet intitulé Moroccan international acting (MIA) s'adresse aux jeunes talents marocains et étrangers. «L'objectif est de former des acteurs à jouer autrement …Suite

Les ministres des Affaires étrangères ont demandé lundi des "propositions concrètes" face à la montée de l'intolérance religieuse dans le monde, à l'encontre notamment des chrétiens mais aussi des musulmans, une formulation prudente, fruit d'un difficile compromis à 27.

Fin janvier, les ministres européens des Affaires étrangères n'étaient pas parvenus à se mettre d'accord sur une déclaration qui ne mentionnait au départ aucun exemple concret dans le souci, selon des diplomates de certains Etats européens de ne pas alimenter le "choc des civilisations".

Ils ont fini par le faire au cours de leur réunion de lundi, en optant pour un texte qui "condamne fermement" les "violences et les actes de terrorisme commis récemment, dans différents pays, contre des chrétiens et leurs lieux de culte, des pèlerins musulmans et d'autres communautés religieuses".

"Aucune région du monde n'est hélas épargnée par le fléau de l'intolérance religieuse", souligne le texte qui "réaffirme que l'Union européenne est résolument attachée à la promotion et à la protection de la liberté de religion ou de conviction sans aucune discrimination".

Le texte adopté invite aussi la Haute Représentante aux Affaires étrangères, Catherine Ashton, "à rendre compte des mesures prises et des propositions concrètes faites pour renforcer encore l'action de l'UE en la matière".

Le premier projet de compromis, rejeté fin janvier, ne mentionnait aucune communauté religieuse spécifique.

La France, mais aussi la Hongrie, la Pologne et l'Italie notamment, avaient milité en faveur d'une prise de position ferme de l'UE à ce propos, à la suite notamment des attentats meurtriers fin octobre contre la cathédrale syriaque catholique de Bagdad et celui du 31 décembre contre une église copte à d'Alexandrie, en Egypte.

Commentant le compromis trouvé, le ministre français des Affaires européennes, Laurent Wauquiez, a jugé que c'était "déjà très bien par rapport au non-aboutissement de la dernière fois".

"Que l'UE se positionne en ayant bien en tête que sa défense de la liberté et des droits de l'homme, ça passe aussi par la défense de la liberté des religions, me semble une évidence", a-t-il ajouté en marge de la réunion.

Source : AFP/La Croix

Les Marocains résidant en Espagne sont au premier rang des travailleurs étrangers extracommunautaires affiliés, à fin janvier dernier, à la sécurité sociale dans ce pays, apprend-on mardi de source officielle espagnole.

Le nombre de travailleurs marocains, affiliés à la sécurité sociale s'est  établi ainsi à 214.315 personnes, suivis des immigrés équatoriens, avec 152.411  personnes, et des Colombiens, avec 102.096 travailleurs, précise le ministère  espagnol du Travail et de l'immigration dans un communiqué.

Selon la même source, le marché de l'emploi en Espagne a enregistré, à fin  janvier, la 6ème baisse mensuelle consécutive du nombre des travailleurs  immigrés inscrits au régime de la sécurité sociale.      Le nombre d'affiliés étrangers à la sécurité sociale en Espagne s'est  établi à 1.777.567 de travailleurs en janvier, en baisse de 2 pc par rapport au  mois précédant.

Sur le total des affiliés étrangers à fin janvier dernier, 653.058 sont  originaires de l'Union européenne (UE), alors que 1.124.509 proviennent de pays  extracommunautaires.

Les régions autonomes de Catalogne (Nord-est) et de Madrid continuent de  concentrer près de 44 pc du nombre de travailleurs étrangers légaux établis en  Espagne.

22/02/11

Source : MAP

Réintroduite par l’Assemblée nationale après avoir été écartée par le Sénat, la disposition législative ayant pour effet de permettre de retirer leur nationalité aux Français «de fraîche date», lorsqu’ils ont commis un crime contre une personne dépositaire de l’autorité publique, est une mesure grave qui demande à mon sens une analyse sans passion.

Elle est blâmable d’abord en ce qu’elle fait de la nationalité un élément susceptible de répression pénale, à l’instar de la liberté (par la prison) ou de la propriété (par l’amende). C’est un principe très ancien du droit des nations civilisées que la nationalité constitue une propriété de la personne, une caractéristique intrinsèque de son être social et politique. Il peut certes y être dérogé pour des raisons d’intérêt général, ce que le code civil prévoit pour les naturalisés en cas de terrorisme, de trahison ou de désertion. La mesure proposée franchit un pas supplémentaire en étendant cette possibilité.

Le second grief tient à la violation de l’article 1er de la Constitution, selon lequel la France assure «l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion». Comme tout principe constitutionnel, celui-ci peut comporter des atténuations à raison de la situation particulière d’une catégorie de personnes. Mais, pour considérer que la catégorie des «Français d’origine étrangère» est pertinente si on la rapporte au meurtre d’un agent de police, il faut soit considérer que ceux-ci se portent plus volontiers que les autres Français à ce type d’extrémités, ce qui n’est en rien établi, soit qu’il importerait en tout état de cause de sanctionner durement cette catégorie, sur le plan symbolique, à raison du méfait commis par un de ses membres, ce qui est inacceptable. L’article 1er peut aussi être écarté pour un motif d’intérêt général proportionné à la mesure, mais on ne voit pas lequel.

Plus généralement, cette disposition créée une catégorie de Français «en période de probation», ce qui suppose, implicitement, que la nationalité française ne peut être que celle de purs esprits, incapables de jamais commettre un délit ou un crime, ce qui est absurde. Mais surtout, elle réduit la nationalité française au rang d’une sorte de permis de conduire - et, en effet, il n’y a pas loin de ces absurdités à l’institution d’une carte d’identité à points pour les étrangers. Enfin, à supposer que le droit, la morale et le bon sens réunis justifient de telles mesures, pourquoi ne s’appliqueraient-elles qu’au meurtre d’un agent de police, d’un magistrat ou d’un douanier. L’argument est, si je comprends bien, d’obliger les naturalisés de fraîche date à une exigence particulière au moment de leur intégration. Mais pourquoi ne pas les inviter aussi à ne pas égorger les vieilles dames, les enfants, ou tout un chacun ?

On aurait tort de crier tout de suite à je ne sais quel fascisme. Personne ne peut exclure que le cynisme et la bêtise mêlés ne soient la cause de ces inepties. Reste que la nation française, dans son image, dans son allure, aura chèrement payé l’inattention, en classe de philosophie, des cancres qui nous dirigent.

21/2/2011, FRANÇOIS SUREAU

Source : Libération.fr

C’est un classique du FN : non contents d’être assistés, les étrangers seraient mieux traités en France que les Français. Le 14 février sur BFM TV-RMC, Marine Le Pen a entonné le refrain familial des étrangers qui viennent manger le pain des Français : «J’ai découvert, j’avoue que j’en suis bouleversée, qu’un étranger qui arrive dans notre pays légalement et qui a plus de 65 ans, s’il a gagné en dessous d’un certain montant, a le droit d’obtenir 750 euros par mois, alors même qu’il y a des millions de retraités dans notre pays qui vivent avec 200 euros par mois, 300 euros, 500 euros.» Quelques minutes plus tard, Le Pen remet une couche avec la couverture médicale dont disposeraient les étrangers, irréguliers : «On rembourse 100% des clandestins alors qu’un tiers de la population française renonce à se soigner par manque de moyens !»

Désintox

Commençons par cette «découverte» qui a «bouleversé» Marine Le Pen : les étrangers de 65 ans touchent 750 euros alors que des millions de Français vivraient avec des retraites de misère. Marine Le Pen fait allusion au minimum vieillesse, devenu Allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa) en 2004. Ce dispositif vise à s’assurer que les personnes âgées (on peut en bénéficier dès 60 ans pour les invalides, à partir de 65 ans sinon) disposent d’un minimum vital (minimum vieillesse), lequel est fixé à 709 euros mensuels en 2010 (il devrait passer à 742 euros en 2011, puis 777 euros en 2012). 600 000 personnes environ en France bénéficient de cette allocation. Mais cela ne veut pas dire, et c’est la première erreur de Marine Le Pen, que les bénéficiaires touchent un chèque de 709 euros chaque mois. Le dispositif consiste à compléter les revenus existants pour les faire arriver à ce montant qui correspond au minimum vieillesse. Ajoutons que les sommes versées au titre de cette allocation sont récupérées sur l’éventuel actif successoral dépassant 39 000 euros.

La deuxième erreur (volontaire, peut-on supposer) de Marine Le Pen consiste à suggérer que ce dispositif profite aux étrangers alors que des Français devraient, eux, se contenter de 200, 300 ou 500 euros par mois. C’est faux. L’Aspa peut certes être versée aux étrangers en situation régulière - à condition qu’ils remplissent des conditions de résidence stable en France - mais évidemment, aussi, aux Français. Selon une étude de la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Dress), 80% des bénéficiaires du minimum vieillesse en 2004 étaient des salariés ayant travaillé, mais touchant des retraites très faibles : parce qu’ils ont trop peu cotisé (le plus souvent), et parfois malgré de carrières complètes (c’est souvent le cas des agriculteurs).

Marine Le Pen joue de la même opposition entre les Français et les étrangers à propos de l’Aide médicale d’Etat (AME). La leader du Front national suggère que les clandestins bénéficient de soins à 100% alors que nombre de Français n’ont pas, eux, les moyens de se soigner. Claude Goasguen, député UMP de Paris, et autre grand pourfendeur de l’AME, avait usé de la même rhétorique, affirmant :«Il n’y a pas de raison que les étrangères en situation irrégulière aient un avantage léonin. Ou alors, que tous les Français soient à l’AME !» L’AME est un dispositif permettant un accès aux soins de base aux étrangers en situation irrégulière ne touchant pas plus de 636 euros par mois. Il est absurde de présenter ce filet de sécurité comme un privilège dont les Français seraient exclus. Les Français (ou les étrangers en situation régulière) dont les revenus sont inférieurs à 636 euros (le même seuil que l’AME) sont éligibles à la CMUC (couverture médicale universelle complémentaire), qui permet aussi une prise en charge à 100%, sans ticket modérateur.

21/2/2011, CÉDRIC MATHIOT

Source : Libération

Les Amis du Café Littéraire et la Section culturelle de l'USM organisent, le Mardi 22 Février à partir de 19h au Club de tennis de l’USM, une rencontre hommage à Mohamed Leftah. Ce rendez- 1vo us sera animé par Kacem Basfao, Issam-Eddine Tbeur et Kenza Sefrioui. Né à Settat, au Maroc, en 1946, Leftah fait ses études à Casablanca, puis s'oriente vers une carrière scientifique. II atterrit à Paris dans une école d'ingénieurs en travaux publics. En 1992, après la parution de Demoiselles de Numidie aux Editions de l'Aube, il renonce à éditer ses textes jusqu'à ce que Salim Jar l'introduise auprès des Éditions de la Différence, qui éditera l'ensemble - considérable - de son oeuvre inédite. Mohamed Leftah est mort au Caire, où il résidait depuis 2000, le 20 juillet 2008.

Source : Al Bayane

Huna Amsterdam a tenu une conférence pour présenter au public marocain l'émission radio Netherlands Worldwide et annoncer le lancement d'une édition maghrébine sur son antenne radiophonique. Une édition qui vise d'abord à informer, débattre et analyserl'actualité maghrébine et qui cible des jeunes citoyens ambitieux à la recherche d 'une information indépendante…Suite

"Entre12.000 15.000 Africains subsahariens vivent au Maroc dans une précarité obsolue", selon Fabien Didier Yeyné, Camerounais établi au Maroc et porte-parole de la communauté africaine en situation irrégulière au Maroc lors du Forum social de Dakar, tenu début février 2011…Suite

La communauté marocaine des îles Canaries était à l'honneur le week-end dernier, lors d'une conférence organisée par !Association culturelle canario-marocaine.

Depuis une immigration qui s'est renforcée durant les années 60, il existe actuellement plus de 20.000  « nationaux espagnols d'origine marocaine» vivant sur ces îles.

Source: Le Soir Echos

Malgré la fraîcheur du soir, il y avait foule au rendez-vous donné par le Conseil de la communauté marocaine à l’é'tranger (CCME) et la fondation 0NA, à la Villa des Arts de Casablanca, le jeudi 17 février. L'idée de la nuit de l'immigration était certes séduiante et pleine d'originalité.

Cette manifestation, organisée en marge du alon du libre, qui a aussi bénéficié du soutien des centres culturels étrangers au Maroc (Instituts français, Institut Cervantès de Casablanca, Institut italien Dante Alighieri de Rabat) et la délégation Wallonie- ruxelles, a réuni une trentaine d'artistes et d'auteurs marocains…Suite

Après l'indépendance, des milliers de jeunes Marocains sont partis étudier dans l'ancien bloc soviétique. Portrait d'une génération d'avant la chute du Mur de Berlin...Suite

la résolution de la question identitaire des sportifs marocains résidant à l'étranger constitue une nécessité urgente, ont souligné les participants à une conférence sur " les sportifs marocains à travers le mondeàhistoire et défis " tenue dans le cadre du 17ème Salon international de l'édition et du livre (SIEL).

Lors de cette rencontre, organisée, vendredi soir, par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), les participants ont estimé que la problématique de la double identité se pose à l'occasion de chaque événement sportif lorsque le sportif marocain à l'étranger se doit de choisir entre les couleurs de son pays d'origine et celles du pays d'accueil.

Ils ont ainsi mis l'accent sur la nécessité d'accorder davantage d'intérêt aux questions et problématiques qui rendent difficile l'intégration consciente des sportifs marocains à l'étranger.

A cet égard, l'ancien champion international Said Aouita a relevé que les problèmes du sportif marocain qui vit à l'étranger sont multiples, indiquant que les causes de l'immigration sont dues à la recherche de stages, la participation aux rencontres internationales ainsi qu'au manque au Maroc d'infrastructures de haut niveau.

Les sportifs marocains immigrent aussi pour tirer profit du sponsoring, a ajouté l'ancien champion, précisant qu'au cours des années 80 et 90 il' était difficile pour le sportif de vivre sans revenu ou sponsor.

Les athlètes marocains, a-t-il poursuivi, à cette époque, partait à l'étranger à la recherche de nouvelles expériences et pour tirer profit des progrès de la science en vue d'améliorer leurs performances.

Il a également mis en relief les difficultés qu'affrontent les sportifs marocains à l'étranger notamment la ségrégation, les différences culturelles et l'attrait de la naturalisation.

De son côté, le français Yvant Gastaut a rappelé que les sportifs marocains à l'étranger ont beaucoup donné à leur pays, soutenant que le sport constitue le miroir de la société marocaine dans le monde.

Il a , enfin, souligné que les sportifs marocains issus de la seconde génération en France disposent de potentialités exceptionnelles et choisissent, le plus souvent, de porter les couleurs du Maroc, le sport ayant éveillé leur identité d'origine. 
20/02/11

Source : MAP

Les produits de l'artisanat exposés au Salon international de l'édition et du livre (SIEL), qui se tient du 11 au 20 février à Casablanca, sont fort demandés par les visiteurs.

Les produits exposés au stand du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) sont très appréciés par les étrangers qui s'y rendent en grand nombre et entrent en contact direct avec les artisans marocains, se trouvant sur place, pour avoir des explications sur leurs différentes créations.

Ce stand est monté, en partenariat avec le CCME et le Secrétariat d'Etat chargé de l'artisanat, sur une superficie de 270 m2.

Cette exposition révèle le génie de l'artisan marocain et son esprit de créativité, dont les produits ne font pas uniquement le bonheur des visiteurs étrangers mais aussi des nationaux.

M. Abdellah Adnani, directeur général de la Maison de l'artisan, a confié, à cet effet à la MAP, que la participation aux activités du SIEL s'inscrit dans le cadre des objectifs de cette institution visant la promotion des produits d'artisanat sur les plans national et international.

Le Salon, a-t-il ajouté, constitue une bonne opportunité en vue de mieux faire connaître la diversité artisanale au Maroc, précisant que des documentaires, réalisés par la Maison de l'artisan, sont aussi projetés pour présenter le produit et mettre en avant la richesse de ce secteur.

La mise en place de cet espace vise aussi à promouvoir la production artisanale auprès de la communauté marocaine à l'étranger et à mettre en relief les créations du secteur d'artisanat, qui emploie plus de 2,300 millions artisans et dont l'apport reste bien bénéfique pour l'économie marocaine.

20/2/2011

Source : MAP

Le rideau est tombé, dimanche à Casablanca, sur la 17ème édition du Salon international de l'édition et du livre (SIEL) après un franc succès auprès du nombreux public qui a afflué vers cette manifestation tenue sous le thème: "La lecture pilier de la société du savoir".

Placée de sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, cette édition,  ouverte le 11 février, a enregistré une grande affluence, particulièrement   des élèves et des étudiants venus découvrir les dernières parutions et profiter  des nombreuses activités organisées dans le cadre du Salon.

Plusieurs cérémonies de signatures de livres ainsi que des  rencontre-débats, des lectures de poésie et des ateliers pour enfants ont été,  cette année, proposés aux visiteurs qui ont, le plus souvent, afflué en famille  au SIEL auquel ont participé quelque 724 éditeurs et exposants représentant 42  pays sur 23.800 m2.

Au chapitre des conférence-débats, il y a lieu de rappeler celles organisées  par le ministère de la culture qui a élaboré un programme diversifié relatif à  plusieurs questions littéraires, philosophiques ou encore ayant trait à  certaines problématiques sociales actuelles.

Ainsi dès l'ouverture du SIEL, la conférence inaugurale animée par le  penseur français Edgar Morin a donné le ton aux rencontres qui allaient suivre.

Outre des lectures poétiques,  des débats ont été consacrés à la pensée et à  l'œuvre des regrettés Edmon Amran El Maleh, Mohamed Abed El Jabri et Mohamed  Arkoun, dont les noms on été donnés aux salles de conférences du Salon, en plus  d'une rencontre-débat avec le ministre français de la culture et de la  communication Frédéric Mitterrand.

Invitée d'honneur de cette 17ème édition, l'Italie a participé avec un  programme riche et diversifié portant sur l'histoire, l'art, la musique, le  design, le théâtre, l'archéologie et l'édition avec des oeuvres qui reflètent  le riche patrimoine de ce pays européen et méditerranéen.

La Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc (BNRM) et la Bibliothèque  nationale centrale de Rome (BNCR) ont signé, au premier jour du 17ème SIEL, un  mémorandum d'entente visant le renforcement des relations bilatérales.

La présente édition a également enregistré une forte participation de la  France avec un Pavillon réaménagé permettant d'accueillir des signatures mais  également des ateliers pour enfants ainsi que des conférences en vue de  faciliter les échanges entre les auteurs invités et le public.

Les éditeurs venus du monde arabe ont, eux aussi, été nombreux à prendre  part à ce Salon proposant les nouveautés littéraires et les incontournables  classiques de la littérature et de la pensée arabes.

Un espace "création et récréation" a été, par ailleurs, consacré aux  enfants avec un programme aussi riche que diversifié. Ainsi, plusieurs  ateliers ont été mis gracieusement à la disposition des plus petits, venus non  seulement de Casablanca, mais de toutes les régions du Royaume grâce à des  voyages organisés par leurs écoles respectives.

Le 17ème SIEL a également enregistré une participation distinguée du  Conseil consultatif des droits de l'Homme (CCDH) dans le cadre de sa mission de  promotion et de défense des Droits de l'Homme, représenté au salon par le  Centre de documentation, d'information et de formation en droits de l'Homme  (CDIFDH).

Autre participation active enregistrée lors de cette édition est celle du  Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) qui a proposé un riche  programme portant sur "littératures, migrations, méditerranée".

Le Salon a également connu une forte participation de certains ministères  et institutions publiques, notamment le ministère de l'éducation nationale,  celui des Habous et des affaires islamiques en plus de la Bibliothèque  nationale du Royaume du Maroc et de plusieurs Facultés et établissements de  l'enseignement supérieur.

Le stand du ministère de la culture, organisateur de cet événement, a  notamment abrité une exposition sur la cavalerie dans la calligraphie. Elle comprenait des publications et des calligraphies reflétant le rapport entre  l'homme et les chevaux, ainsi que les différentes races de ce compagnon fidèle  de l'homme. L'exposition présentait également les différentes parures du cheval, les outils et les équipements utilisés par le chevalier lors des  fantasia.

Les activités de cette 17ème édition ont, enfin, été couronnées par la  remise des prix de la compétition de diction et d'oralité à seize élèves,  relevant de l'académie régionale de l'éducation et de la formation de  Rabat-Salé-Zemmour-Zaer.

20/2/2011

Source : MAP

Réponse à la réponse : Esther Benbassa, Eva Joly (députée européenne) et Noël Mamère (député de la Gironde) réagissent ici à trois universitaires – Sylvain Crépon, Stéphane François, et Nicolas Lebourg –, qui avaient eux-mêmes critiqué sur Rue89 le « Manifeste pour une écologie de la diversité » que ces trois personnalités d'Europe Ecologie avaient publié dans Libération le 27 janvier.

Ils leur reprochaient d'user de concepts dangereux en faisant le parallèle entre diversité sociale et écologique. La réponse des auteurs.

Alors que M. Sarkozy, après avoir lié immigration et insécurité, poursuit sur sa lancée vers l'extrême droite en parlant de l'échec du multiculturalisme (concept n'ayant pourtant pas de sens en France) et en appelant de ses vœux un débat sur la laïcité qui ne vise en réalité qu'à stigmatiser un peu plus encore nos compatriotes musulmans, c'est à un bien curieux procès que nous avons droit depuis quelques semaines, suite à la publication dans Libération, le 27 janvier, de notre tribune « Manifeste pour une écologie de la diversité ».

Pour les uns, nous mettons en cause le concept même de laïcité. Pour les autres, nous emboîtons le pas de Nicolas Sarkozy quand ce dernier prétendait instaurer une « laïcité positive » et louait les qualités du prêtre en opposition à celles de l'instituteur.

Pour les derniers, enfin, ce sont les valeurs humanistes elles-mêmes que nous mettons à mal ; à tel point que nous sommes suspectés de mettre nos pas dans ceux de l'extrême droite que nous combattons…

Contre l'instrumentalisation de la laïcité

La laïcité est une valeur fondamentale de notre pacte social. Aucun autre pays n'est d'ailleurs aussi attaché à cette notion que les Français peuvent l'être.

Mais c'est précisément pour cette raison que nous refusons de la laisser déformer par l'extrême droite et par la droite au pouvoir et que nous voulons attirer l'attention sur une dérive des plus dangereuses, qui veut voir en elle non pas un outil de notre vivre ensemble mais au contraire une arme de destruction massive tournée contre une partie de nos concitoyens.

Si la laïcité est une vertu, son instrumentalisation et le laïcisme poussé à l'extrême ne le sont en aucune façon ; et entendre Mme Le Pen l'invoquer pour justifier la haine historique de son parti à l'égard de ce qui est aujourd'hui la deuxième religion de France est obscène, tout comme il est obscène de voir les responsables de la majorité et le président de la République lui emboîter le pas dans une visée purement électoraliste.

Entre nature et culture : le faux procès

Quant à nous accuser, ainsi que trois universitaires le font dans une tribune publiée par Rue89, de nous tromper de combat et même de mettre nos pas dans ceux de l'extrême droite suite à une comparaison qui ne leur plaisait pas… l'attaque est tellement curieuse qu'elle mériterait de n'être pas relevée. Voici les phrases qui nous valent tous les soupçons :

« Nous pouvons pourtant encore sauver et la laïcité et la République, à condition qu'elles soient revisitées, qu'elles cessent d'appuyer un nationalisme exclusiviste et stérile, et servent au contraire à créer les conditions d'une sociodiversité féconde. Lorsque le nombre d'espèces diminue dans la nature, les maladies infectieuses, elles, se multiplient.

Et pour les endiguer, des efforts doivent être déployés afin de préserver les écosystèmes naturels et leur variété. Qu'on nous pardonne le rapprochement, mais une société monoethnique (il n'en existe heureusement pas beaucoup) est une société condamnée. »

Sur la foi de ce parallèle entre nature et culture, nous voilà assignés à comparaître pour ethnodifférentialisme et fixisme culturel. Mais de quoi s'agit-il au juste ? Dans leur explication de texte, les auteurs de cet article n'ont pas pris la peine par exemple de déterminer si ce coupable parallèle était à visée argumentative ou explicative.

Il s'agissait bien évidemment d'illustrer une idée, et non de la démontrer, contrairement à ce qui nous est reproché. Et cette première erreur en annonce d'autres. Ce rapprochement est ainsi tour à tour et au choix sous leur plume : un « argument », une « logique », « un parallèle », un « schéma formel », un « symbole » « une image ».

Alors de quoi parle-t-on ? Difficile de comprendre ce que les auteurs veulent vraiment dire quand autant de concepts, si différents les uns des autres, sont mobilisés pour commenter un seul et même élément…

L'extrême droite s'appuie de tout temps sur de prétendues lois naturelles pour justifier sa haine de l'autre et sa quête d'exclusion. Nous relevons simplement que la diversité est une condition sine qua non de toute forme de vie. L'extrême droite prétend qu'il n'y a pas d'« identité » qui ne soit génétique, et immuable, y compris au niveau des peuples.

Pour une laïcité ouverte et raisonnée

Nous relevons au contraire « qu'aujourd'hui plus encore qu'hier, il est difficile de concevoir des identités uniques et figées. Toutes sont et seront composites, évolutives, paradoxales, personne n'étant en mesure de les définir de force, sauf au risque de reproduire les modèles totalitaires ».

L'extrême droite prétend qu'on est français et doit l'être de génération en génération, sans possibilité de le devenir : deux d'entre nous sont nées à l'étranger et sont devenues françaises, et connaissent parfaitement bien ce qu'être « immigré » peut signifier… Il n'est pas certain que ceux qui prétendent que nous nous trompons de combat ne s'égarent pas eux-mêmes.

Ni « positive », comme quand Nicolas Sarkozy s'attaquait à la séparation de l'Eglise et de l'Etat, ni instrumentalisée, la laïcité a toujours été ouverte et raisonnée et symbole de tolérance ; elle doit le rester. Elle ne doit pas servir aujourd'hui à ceux dont la France rêvée serait une France barricadée sur elle-même, et ne souffrant aucune diversité.

21/2/2011, Esther Benbassa - Eva Joly - Noel Mamere

Source : Rue 89

Pour Marine Le Pen, la relance par l’UMP d’un débat sur «la laïcité et la place de l’islam en France» est pain béni. «La dernière fois que Nicolas Sarkozy a utilisé cela, c’était le débat sur l’identité nationale et le Front national a fait 15% des voix. Alors, encore un effort M. Copé ! Encore un petit débat, un petit bla-bla sur l’islam, la laïcité, et je pense qu’effectivement nous pourrons terminer à la présidentielle avec 25%», se réjouissait-elle vendredi sur France Info. Ce jour-là, un sondage Ifop publié par France-Soir la créditait de 19 à 20% d’intentions de votes au premier tour de la présidentielle (1). Un score inédit pour le FN à quinze mois de l’élection.

L’UMP va se retrouver sur un terrain que la présidente du FN a déjà labouré lors de sa campagne interne pour accéder à la tête du parti, en brandissant l’étendard de la laïcité et en dénonçant les prières de rues des musulmans comme une nouvelle forme d’«occupation».

En donnant l’impression de courir après les thématiques de Marine Le Pen, la formation de Jean-François Copé risque de les banaliser sans en tirer profit. Tout comme son père, Marine Le Pen pense que les électeurs «préféreront l’original à la copie». L’ex-Premier ministre Dominique de Villepin a d’ailleurs mis en garde ses propres amis de l’UMP : «Que voulons-nous ? A quoi jouons-nous ? Moi, j’ai beaucoup de sympathie pour les apprentis sorciers mais je n’ai pas le sentiment que dans un pays démocratique cela puisse se faire sans conséquence.» Villepin n’est pas le seul à s’inquiéter d’un débat «qui peut prêter à toutes les mauvaises interprétations», selon les mots de Jean-Marie Bockel, président de la Gauche moderne et ex-ministre de Sarkozy. L’ex-garde des Sceaux Rachida Dati a ainsi demandé que les initiateurs de la discussion publique fassent «attention de ne pas stigmatiser les musulmans qui sont d’abord français».

«Sarkozy joue avec le feu et ce depuis des années, constate le socialiste Manuel Valls, pour qui ce débat aboutira à stigmatiser l’islam. Quand on fait ce débat sans réflexion, c’est une stratégie.» Preuve s’il en est que l’UMP vient de mettre les pieds sur un terrain déjà miné par le FN.

(1) Réalisé les 16 et 17 février auprès de 949 personnes.

19/2/2011,  CHRISTOPHE FORCARI

Source : Libération

Le ministre chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, Mohamed Ameur, a souligné, vendredi à Agadir, le rôle important des Marocains du monde dans le développement du Maroc à tous les niveaux, indiquant que le maintien des liens solides qui les unissent avec leur pays d'origine figure en tête des priorités du gouvernement.

M. Ameur a ainsi relevé la contribution des Marocains du monde au dynamisme économique et social, qui traduit un grand attachement au Maroc, notamment à travers les transferts d'argent, le lancement de projets économiques, et l'apport à l'urbanisation et au développement des infrastructures dans le monde rural.

L'apport de la communauté marocaine au développement du tourisme a été également rappelé du fait qu'elle constitue aujourd'hui quelque 40 pc du total des touristes venus de l'étranger.

Le ministre a en outre mis l'accent sur la contribution importante des Marocains du monde à la défense des causes nationales, indiquant que leur double appartenance leur permet d'être une véritable force d'influence auprès des pays d'accueil et une passerelle entre le Maroc et ces pays.

Evoquant l'évolution de ce phénomène dans le contexte de la mondialisation, il a rappelé que le taux de croissance de la communauté marocaine à l'étranger a augmenté rapidement, passant d'un million et demi en 1992 à environ 4 millions actuellement, soit près de 10 pc du total des habitants du Maroc.

Cette évolution se traduit également, selon lui, par l'étendue des pays d'accueil, d'Europe aux Etats-Unis et d'Afrique aux pays Arabes, la mutation en terme de profils des immigrés qui comprend aujourd'hui un grand nombre de cadres et d'étudiants, et une tendance à la féminisation de l'immigration.

Face à ces mutations, le ministre a indiqué que le Maroc ne ménage aucun effort pour maintenir toujours solides les liens des Marocains du monde avec leur pays d'origine et répondre à leurs attentes et préoccupations, notamment au vu de l'impact de la crise économique qui touche nombre de pays d'accueil.

19/02/2011

Source : MAP

L’Exécutif des Musulmans de Belgique (EMB) est en phase de restructurer la représentation des musulmans en Belgique. Une des modifications prévues : le prochain Exécutif sera constitué par des représentants délégués des mosquées, étant donné qu’elles constituent la base de la communauté musulmane. A part cette mesure, il n'y a pas d'informations supplémentaires pour le moment.

Le chantier avait été ouvert en mars 2008, quand le ministre belge de la Justice avait chargé cet organe représentatif du culte musulman de mener des discussions avec toutes les composantes de la communauté musulmane.

Le ministre avait déjà approuvé le 21 mai dernier les grandes lignes d'un projet de renouvellement. Après trois années de concertations entre les musulmans de Belgique, le projet final sera remis au ministre de la Justice le 1er mars prochain, selon un communiqué de presse.

19/2/2011

Source : Yabiladi

Le ministre chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, Mohamed Ameur, a souligné, vendredi à Agadir, le rôle important des Marocains du monde dans le développement du Maroc à tous les niveaux, indiquant que le maintien des liens solides qui les unissent avec leur pays d'origine figure en tête des priorités du gouvernement.

M. Ameur a ainsi relevé la contribution des Marocains du monde au dynamisme économique et social, qui traduit un grand attachement au Maroc, notamment à travers les transferts d'argent, le lancement de projets économiques, et l'apport à l'urbanisation et au développement des infrastructures dans le monde rural.

L'apport de la communauté marocaine au développement du tourisme a été également rappelé du fait qu'elle constitue aujourd'hui quelque 40 pc du total des touristes venus de l'étranger.

Le ministre a en outre mis l'accent sur la contribution importante des Marocains du monde à la défense des causes nationales, indiquant que leur double appartenance leur permet d'être une véritable force d'influence auprès des pays d'accueil et une passerelle entre le Maroc et ces pays.

Evoquant l'évolution de ce phénomène dans le contexte de la mondialisation, il a rappelé que le taux de croissance de la communauté marocaine à l'étranger a augmenté rapidement, passant d'un million et demi en 1992 à environ 4 millions actuellement, soit près de 10 pc du total des habitants du Maroc.

Cette évolution se traduit également, selon lui, par l'étendue des pays d'accueil, d'Europe aux Etats-Unis et d'Afrique aux pays Arabes, la mutation en terme de profils des immigrés qui comprend aujourd'hui un grand nombre de cadres et d'étudiants, et une tendance à la féminisation de l'immigration.

Face à ces mutations, le ministre a indiqué que le Maroc ne ménage aucun effort pour maintenir toujours solides les liens des Marocains du monde avec leur pays d'origine et répondre à leurs attentes et préoccupations, notamment au vu de l'impact de la crise économique qui touche nombre de pays d'accueil.

19/2/2011

Source : MAP

Le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) et l'Université de Limoges (France) ont signé, vendredi à Casablanca, une convention-cadre dans le domaine de la recherche.

Cette convention cadre a été signée à l'issue d'une table ronde sur "Sportifs marocains du monde, histoire et enjeux actuels", avec la participation notamment de l'ancien champion du monde d'athlétisme, Saïd Aouita, tenue à l'occasion de la parution des actes d'un colloque international organisé par le CCME du 24 au 25 juillet à Casablanca.

En vertu de cette convention, signée dans le cadre du Salon international de l'édition et du livre (SIEL), les deux parties décident de développer des rapports de coopération en matière de recherche dans des domaines d'intérêt commun.

Les deux institutions contribueront ainsi à la réalisation conjointe et coordonnée de programmes de coopération de recherche et s'engagent à encourager la réalisation de projets de recherche ou de programmes d'études conformes à leurs préoccupations et définis d'un commun accord.

Les deux parties acceptent de soutenir l'organisation de séminaires scientifiques, d'ateliers de communication et d'information et de manifestations culturelles. Elles s'engagent également à échanger la documentation, les publications et les documents scientifiques.

Chaque projet fera l'objet d'un programme spécifique dans lequel seront précisés les activités à réaliser, le calendrier de travail, les implications financières pour chacune des deux parties, les méthodes d'évaluation et les documents nécessaires à la réalisation du projet.

La présente convention est conclue pour une durée de 3 ans renouvelable par tacite reconduction.

19/02/2011

Source : MAP

Le président du Conseil de la communauté marocaine résidant à l'étranger (CCME), Driss Yazami, a indiqué que la communauté marocaine résidant à l'étranger crée dans toutes les langues bien que le français domine encore leurs écrits.

M. Yazami a ajouté, dans un entretien à la MAP en marge de la 17ème  édition du Salon international de l'édition et du livre (SIEL), qu'au cours des  dernières années sont apparus des écrivains marocains qui, en plus du   français, s'expriment en hollandais, en flamand, en catalan et en anglais  notamment, estimant que le champ culturel connaitra au cours des années à venir  des œuvres marocaines en espagnol, en italien et en d'autres langues.

Après avoir  souligné la nécessité de déployer davantage d'efforts en vue  d'entreprendre la traduction des écrits des marocains établis à l'étranger afin  qu'elles soient accessibles à tout le monde, il a relevé que les marocains de  la seconde génération résidant à l'étranger sont très productifs et que leurs  écrits portent essentiellement sur les questions sociales et les problématiques  de l'identité et de la recherche de soi.

A ce propos, M. Yazami a indiqué que le livre " Le dernier patriarche "  de Najat El Hachmi paru en catalan et qui a remporté le prix de Barcelone,  illustre  ce genre d'écrits en abordant la question identitaire à travers la  relation père-fils.

Il a ajouté que cette écriture est mise en branle des fois par le conflit  violent entre les origines et des fois par la réconciliation, soit consciemment  soit inconsciemment.

Le président du CCME a souligné, à cet égard, que la réconciliation avec  la famille signifie la réconciliation avec l'identité et l'origine, laquelle,  réconciliation, doit prendre en compte la nouvelle appartenance et ce que cela  implique pour la question du choix entre l'origine et le lieu d'adoption.

D'autre part, a-t-il poursuivi, il faudrait prendre en considération les  mutations exprimées par la littérature de l'immigration, surtout par la seconde  génération, relevant les compétences dont dispose la communauté marocaine à  l'étranger, rappelant la participation, récemment, au colloque sur la presse et  l'immigration de 230 marocains venus de 18 pays, dont une journaliste marocaine  qui présente le journal télévisé en Russie et une autre qui tient une chronique  dans le plus grand quotidien italien d'économie lu par les hommes d'affaires et  l'élite économique dans ce pays ainsi que d'un enseignant-chercheur dans le  domaine des média au Brésil.

Il a, en outre, souligné la nécessité de mettre la lumière sur les  mutations qu'a connues le phénomène de l'immigration en ce sens que celle-ci  s'est féminisée et intervient, aujourd'hui, dans un contexte de mondialisation,  de nouvelles problématiques économiques et de l'importance de la question de la  relation pays d'origine-communauté établi à l'étranger.

Dans ce cadre, il a rappelé que le CCME a organisé des rencontres  scientifiques sur les questions des langues et a édité de nombreux livres  relatifs à la langue arabe et à la façon de la faire parvenir à l'autre.

Il a, en outre, mis l'accent sur l'importance de développer la  communication avec la communauté marocaine résidant à l'étranger en tenant  compte de la diversité de ses composantes et de leurs domaines d'action et leur  histoire dans les pays d'accueil.

M. Yazami a, enfin, fait savoir que le processus d'intégration au Canada,  par exemple, n'est pas le même à Dubaï ou Moscou, appelant à la nécessité  d'approfondir la connaissance des différences socioculturelles parmi la  communauté marocaines à l'étranger, des jeunes générations et de leurs   aspirations et différences en ce sens qu'elles  marquent leur relation avec le  pays d'origine.

18/2/2011,  Jamaleddine Benlarbi

Source : MAP

Le gouvernement espagnol a approuvé, vendredi, l'accord portant sur la coopération policière transfrontalière conclu avec le Maroc, en novembre dernier, a-t-on annoncé de source officielle à Madrid.

Réuni en Conseil des ministres, le gouvernement espagnol a décidé de soumettre ledit accord au Parlement.

L'accord, qui se veut un traité international, établit un cadre générique de  coopération policière dans la lutte contre le terrorisme et la délinquance  transfrontalière, souligne-t-on de même source.

Il se fixe comme objectif de "renforcer la coopération transfrontalière  pour combattre efficacement le terrorisme et la délinquance transnationale,  particulièrement celle organisée", à travers la création de centres de  coopération policière dans les ports d'Algésiras et Tanger.

Ces structures devront permettre un traitement et des échanges optimaux  d'informations relatives à la criminalité transfrontalière et faciliter la  prévention et la coordination à cette fin.

L'accord a été à signé l'occasion de la visite de travail, à Madrid, du  ministre de l'Intérieur, M. Taieb Cherqaoui.

Source : MAP

Communiqué de presse

L’immigration dans le roman arabe
et programme du week-end

Dans le cadre du Salon international de l’édition et du livre de Casablanca – SIEL 2011 

Le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME) avec le soutien de Artisanat du Maroc consacre le samedi 19 et le dimanche 20 février au traitement de l’immigration dans le roman arabe.

 

« Protéger les droits de l'homme des immigrants, des demandeurs d'asile et des réfugiés tout en gérant les flux migratoires est l'un des plus grands défis que l'Europe ait à relever actuellement. Toute solution durable passe par une approche plus humaine, qui tienne compte de la nécessité de protéger les migrants et de favoriser leur intégration », a déclaré aujourd'hui Thomas Hammarberg, Commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe, en annonçant la tenue d’un séminaire sur « la dimension des droits de l’homme des migrations en Europe ».

Ce séminaire est organisé à Istanbul les 17 et 18 février par le Commissaire et par la présidence turque du Comité des Ministres du Conseil de l'Europe. Il vise à permettre un échange de vues sur les principales divergences entre les lois et pratiques migratoires en vigueur en Europe et les normes de protection des droits de l'homme ; il doit aussi être l'occasion de discuter des meilleurs moyens d'aider les Etats à réfléchir sur leurs politiques migratoires et à les faire évoluer.

Le séminaire réunira des représentants des Etats membres du Conseil de l'Europe et des experts qui s'occupent des questions migratoires dans les organisations intergouvernementales ou non gouvernementales ou encore dans le monde universitaire. Les participants examineront des thèmes comme les défis généraux que représentent les migrations du point de vue des droits de l'homme en Europe, la protection des enfants migrants non accompagnés et la lutte contre le trafic illicite de migrants. La séance introductive du séminaire sera ouverte à la presse.

Le respect des droits des migrants et les politiques publiques de gestion des flux migratoires figurent parmi les principaux domaines d’action du Commissaire. Lancée à l’occasion du séminaire, une page du site web du Commissaire est désormais consacrée à ces sujets. Vous y trouverez tous les documents publiés par le Commissaire qui concernent les droits de l'homme des immigrants, des réfugiés et des demandeurs d'asile. Cette page sera régulièrement mise à jour.

15/02/11

Source : Conseil de l’Europe

Ambassadeur extraordinaire chargé de la collaboration internationale en matière de migrations, Eduard Gnesa a rencontré jeudi le Secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, à qui il a présenté le programme de la présidence suisse du Forum mondial sur la migration et le développement, en 2011.

Le Forum mondial sur la migration et le développement (FMMD) est le premier et unique processus international de dialogue sur les liens entre la migration et le développement. Fondé en 2006 à l'initiative de Monsieur Kofi Annan, ancien Secrétaire général des Nations Unies, il est ouvert à tous les Etats membres de l'ONU. Il permet de renforcer les échanges informels d'expériences et la coopération entre les pays de provenance et de destination concernés par les questions de migration. A la suite de la Belgique, des Philippines, de la Grèce et du Mexique, la Suisse a repris la présidence du FMMD en décembre de l'année dernière. En 2011, cette fonction est assurée par l'ambassadeur extraordinaire Eduard Gnesa.

La Suisse entend poursuivre sur la voie des résultats obtenus par les précédentes présidences. Elle souhaite mettre l'accent sur les échanges entre Etats des différentes régions du monde et cibler certaines thématiques en adoptant une approche participative et en se focalisant sur les actions à entreprendre. Plutôt que de miser, comme auparavant, sur une seule et unique grande conférence, le FMMD organisera en 2011 plusieurs rencontres de moins grande envergure. La présidence suisse entend cependant maintenir le caractère global du dialogue en y associant les Etats de toutes les régions du monde, les organisations internationales ainsi que les différents acteurs de la société civile et de l'économie privée. La coopération en partenariat établie avec eux constitue l'un des principaux objectifs fixés par le FMMD pour 2011.

A l'occasion d'une rencontre informelle, l'ambassadeur extraordinaire Eduard Gnesa a présenté le programme de la présidence suisse du FMMD au Secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon. Ce dernier en a pris connaissance avec intérêt et a approuvé l'approche adoptée par la Suisse, axée sur la pratique.

Par ailleurs, l'ambassadeur extraordinaire Eduard Gnesa a rencontré à New York Joseph Deiss, président de l'Assemblée générale de l'ONU et ancien conseiller fédéral.

18.02.2011

Source : Confédération suisse

L’UMP relance le débat sur la place des religions dans la société, notamment de l’islam, et n’exclut plus d’autoriser un financement public des lieux de culte.

Le président de la République Nicolas Sarkozy entouré des représentants des principaux cultes, lors de la cérémonie des vœux aux autorités religieuses, le 7 janvier au palais de l'Élysée (Photo : AFP/LIONEL BONAVENTURE).

Nicolas Sarkozy ayant donné son feu vert, l’UMP organisera début avril un débat sur « l’exercice des cultes religieux dans la République laïque avec un point particulier sur l’exercice du culte musulman », pour reprendre la formule de Jean-François Copé, son secrétaire général.

Il s’agit pour la droite, tout en se félicitant de l’adoption de loi interdisant le voile intégral dans l’espace public, de ne pas laisser à Marine Le Pen le monopole du thème de la laïcité, que la présidente du FN instrumentalise depuis plusieurs mois au nom de la « lutte contre l’islamisation ».

La loi de 1905 dispose que « la République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte ». Or, plusieurs voix s’élèvent à droite afin de permettre le financement public de la construction de lieux de culte.

«Aménagement» ou contournement de la loi de 1905

« Il faut faciliter la construction de mosquées dans notre pays, quitte s’il le faut à ce que l’État y participe », a déclaré jeudi 17 février sur RMC Benoist Apparu, secrétaire d’État au logement et membre de l’UMP. Expliquant : « On ne peut pas d’un côté dénoncer l’islam des caves et des rues, et ne pas en tirer les conséquences. Se contenter de dénoncer, ça, c’est ce que fait le FN. Nous, nous devons apporter des réponses. »

Nicolas Sarkozy avait été le premier, avant d’y renoncer une fois élu, à remettre publiquement en cause la loi de 1905 dans son livre publié en 2004, La République, les religions, l’espérance (Cerf). Une idée implicitement reprise à l’occasion de ses vœux aux autorités religieuses, le 7 janvier dernier, en exposant que « la République implique qu’elle tienne ses promesses en permettant que chacun puisse prier dans des lieux dignes ».

Concrètement, indique-t-on à la direction de l’UMP, il s’agirait soit d’un « aménagement » de la loi de 1905, soit d’un contournement de celle-ci via le financement d’associations ou de fondations culturelles.

Abroger le concordat ?

À l’opposé, le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon a annoncé le dépôt d’une proposition de loi afin, d’une part, d’abroger le concordat en Alsace-Moselle, et, d’autre part, de revenir à la rédaction originelle de la loi de 1905 (« Ne sont pas considérées comme subventions les sommes allouées pour réparations aux monuments classés »), modifiée en 1942 par Philippe Pétain (« Ne sont pas considérées comme subventions les sommes allouées pour réparations aux édifices affectés au culte public qu’ils soient ou non classés monuments historiques »).

« Le concordat institutionnalise quatre cultes (catholique, israélite, protestant luthérien et protestant réformé) tandis que le droit local a permis le financement de la Grande Mosquée de Strasbourg par la ville (10%), le département (8%) et la région (8%) », rappelle Fabienne Keller, sénatrice UMP du Bas-Rhin, qui défend cet héritage historique du temps où les trois départements concernés étaient annexés par l’Allemagne.

«Une seule communauté, la communauté nationale»

Député UMP et maire de Woippy (Moselle), François Grosdidier a d’ailleurs déposé en 2006 une proposition de loi visant à intégrer le culte musulman dans le droit concordataire d’Alsace et de Moselle, estimant qu’« il n’est pas acceptable que les musulmans soient exclus du droit applicable en Alsace-Moselle au seul motif qu’ils n’étaient pas présents sur le territoire en 1801 ».

Cette question débouche sur un autre débat, celui du multiculturalisme. « Nous ne voulons pas d’une société dans laquelle les communautés coexistent les unes à côté des autres. Si on vient en France, on accepte de se fondre dans une seule communauté, la communauté nationale », a insisté Nicolas Sarkozy, jeudi 10, sur TF1, en rejetant le multiculturalisme.

Quitte à tourner le dos à ce qu’il prônait avant son élection à la présidence de la République, notamment lorsqu’il parlait de « discrimination positive » en fonction des origines ou de la religion (le « préfet musulman »).

Un débat qui dépasse les clivages droite-gauche

D’autres responsables politiques ont, à l’inverse, récemment proposé de remplacer la définition universaliste de la citoyenneté par une approche communautariste.

Dans une tribune publiée le 27 janvier dans Libération, trois membres d’Europe Écologie – Les Verts (Esther Benbassa, Noël Mamère et Eva Joly) prônent ainsi « une laïcité raisonnée qui reconnaisse la part de l’appartenance ethnique, culturelle, religieuse, linguistique », affirmant qu’« intégration et assimilation sont des mouvements venus d’en haut, autoritaires, ne prenant pas en considération les réalités humaines ».

Même critique de la part d’Hervé Morin, le 5 janvier, dans ses vœux. « Il faut se rendre à l’évidence que notre pacte social reposant notamment sur notre creuset républicain assimilateur et intégrateur a vécu », avance le président du Nouveau Centre en appelant à « la reconnaissance du rôle des tribus » constituées « en fonction de ses racines, de son métier, de ses passions, de sa foi ».

Un débat qui dépasse les clivages droite-gauche et touche au cœur du projet de société français.

17/2/2011, Laurent de BOISSIEU

Source : La Croix

 

Catherine Ashton veut-elle faire oublier l’inexistence de l’Europe depuis le début des révolutions arabes ? La «ministre des Affaires étrangères» de l’Union était hier à Tunis (photo) pour annoncer une aide européenne sonnante et trébuchante (17 millions d’euros immédiatement, 258 millions jusqu’en 2013), et elle sera mardi, au Caire, le premier responsable étranger à effectuer un voyage dans ce pays depuis la chute du raïs. Le Liban, Israël, les Territoires occupés, ou encore la Jordanie auront aussi droit à sa visite.

Un activisme tardif, l’Union s’étant jusque-là contentée de prendre acte de la chute des dictatures «amies», incapable de prendre la moindre initiative. Pourtant, l’Europe considère les pays du pourtour méditerranéen comme son arrière-cour, le lieu privilégié de l’exercice de sa toute nouvelle politique étrangère commune. C’est raté, pour l’instant. La baronne Ashton, qui dispose pourtant d’un service diplomatique enfin constitué, n’a pas osé agir seule, de peur de déplaire aux Etats membres. Par exemple, elle aurait pu désigner un envoyé spécial en Tunisie ou en Egypte afin de peser sur le cours des événements. Encore eût-il fallu que les Vingt-Sept soient d’accord sur ce qu’il convenait de faire. Or l’indécision d’Ashton est l’exact reflet des indécisions nationales, à l’image d’une Michèle Alliot-Marie perpétuellement à contretemps.

«Ashton a fait le choix d’être la secrétaire générale des Vingt-Sept, regrette Daniel Cohn-Bendit, le coprésident du groupe des Verts au Parlement européen, l’une des voix les plus critiques envers les ratés de l’Union. La politique étrangère européenne ne peut être la somme des diplomaties nationales, sinon c’est le plus petit dénominateur commun.» Mais les Etats, surtout les grands, ne veulent pas accorder la moindre autonomie à Lady Ashton, comme s’en est plaint, mardi, José Manuel Durão Barroso, le président de la Commission, devant les eurodéputés.

Le Parlement européen n’est pas plus brillant que les Etats membres : «Face à ce tsunami démocratique, équivalent à la chute du mur de Berlin, le Parlement est resté sans voix», souligne Cohn-Bendit. Ainsi, les socialistes européens ont joint leurs voix à celles de la droite du PPE pour bloquer, le 18 janvier, le vote d’une résolution sur la Tunisie en attendant que la situation se stabilise…

Seule la peur de la pression migratoire, incarnée par l’arrivée de 5 000 boat people tunisiens sur les côtes italiennes, semble sortir les Européens de leur apathie. Hier, Cecilia Malmström, commissaire aux Affaires intérieures, est venue expliquer aux députés réunis à Strasbourg que l’Union allait mobiliser ses moyens pour aider l’Italie afin d’empêcher les migrants d’arriver en masse en Europe. «En fait, l’absence d’enthousiasme de l’Union face aux révolutions arabes se comprend, car toute sa politique d’immigration s’appuie sur la collaboration des dictatures du sud de la Méditerranée», dénonce l’Allemande Franziska Brantner, eurodéputée verte. Si elles s’effondrent, ce sera une catastrophe pour l’Europe.» Ainsi, le Parlement européen a donné son feu vert, le mois dernier, à la négociation d’un accord d’association avec la Libye du colonel Kadhafi en échange de sa collaboration dans la lutte contre l’immigration clandestine. Un pays qui vient à son tour d’entrer en ébullition.

17/02/2011, JEAN QUATREMER

Source : Libération

Canada : Les conservateurs proposent un nouveau profil d'immigrants

Le ministre fédéral de l'Immigration, Jason Kenney, propose d'adopter un nouveau système de pointage pour modifier les critères d'accueil des immigrants au Canada.

Le plan proposé prévoit cibler de nouveaux arrivants jeunes, parfois moins éduqués, mais qui maîtrisent mieux l'anglais et le français.

Le ministre souhaite réorganiser le système de points que le gouvernement utilise actuellement pour déterminer quels travailleurs qualifiés étrangers pourront entrer au pays en favorisant les immigrants qui ont le plus de chances de réussir financièrement.

Les nouveaux arrivants qui auront déjà reçu une offre d'emploi au Canada seraient favorisés en vertu de ce nouveau système.

Les immigrants plus jeunes auraient aussi de meilleures chances de dénicher un emploi en arrivant au pays. Un postulant âgé de moins de 35 ans obtiendrait 12 points, et un candidat de 49 ans n'en obtiendrait aucun.

Maîtrise des langues officielles

Selon la professeure en politique publiques de l'Université Queen's, Naomi Alboim, un système qui met de l'avant le critère de la langue est une bonne idée. « Je pense qu'il n'y a aucun doute à l'effet que la langue est le plus important facteur de succès. Le fait que le système de pointage prenne en compte cet aspect est positif. »

Le Canada accorde déjà depuis quelques années plus d'importance à la question de la langue, et cela a pour effet que certains pays sont d'avantage représentés que d'autres lors du processus de sélection, estime le professeur de l'Université de Waterloo, Mikal Skuterud, qui étudie les phénomènes migratoires. Ainsi, le nombre d'immigrant provenant de la Chine et du Pakistan a chuté alors que les représentants de la Grande-Bretagne, des États-Unis et de la France sont plus nombreux.

Le gouvernement espère faire adopter son nouveau plan d'ici la fin de l'année et souhaite tenir des consultations publiques en mars pour discuter de ses nouvelles cibles.

17/2/2011

Source : Radio-Canada

Le Symposium national sur le bénévolat et la citoyenneté, qui s’est tenu le vendredi 11 février à Casablanca, a constitué un lieu de réflexion et d’échanges visant à améliorer l’action solidaire et bénévole pour la concrétisation du développement humain.

Casablanca a abrité, vendredi 11 février, le Symposium national sur «Le bénévolat et la citoyenneté : pour une nation solidaire». Initié par le Lions Club International District 416-Maroc, ce symposium a réuni des personnalités du monde politique, économique, culturel, de la presse ainsi que des acteurs associatifs et des droits de l’Homme. Étaient présents au rendez-vous Nouzha Skalli, ministre du Développement social, de la Famille et de la Solidarité et Nizar Baraka, ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé des Affaires économiques et générales. Cette rencontre a permis de mettre en exergue l’importance de l’action solidaire et bénévole pour la concrétisation du développement humain. Les travaux de ce symposium ont été organisés autour de quatre panels: «Transformation sociale et nouveaux droits des citoyens», «Actions de proximité et mobilisation sociale», «Structuration de l’espace public et expressions citoyennes» et «La société civile organisée, un atout décisif ou un acteur encombrant». La séance d’ouverture du symposium a été donnée par Khalil Hachimi Idrissi, gouverneur du Lions Clubs International District Maroc et la ministre Nouzha Skalli. M. Hachimi Idrissi a indiqué que le bénévolat marocain entend répondre au besoin d’une Nation solidaire, estimant qu’il s’agit de relever ce défi de manière structurée, constructive et efficace. «Quand le bénévolat rencontre une vraie ingénierie sociale, une transparence dans la gestion, une clarté dans les procédures et les objectifs, la rupture est rapidement faite entre une démarche caritative sans lendemain et une action sociale efficace et pérenne», a-t-il déclaré. Et d’ajouter que «transformer la société, réduire les inégalités, lutter contre les exclusions, agir sur son cadre de vie, promouvoir les arts et la culture, accompagner la jeunesse, encadrer des activités sportives... toutes ces activités supposent une assimilation des valeurs de la citoyenneté, fondée sur la liberté insécable et sur la responsabilité assumée, mais également sur l’affirmation d’une volonté de vivre ensemble, au sein de la Nation, selon les règles de la démocratie telles qu’elles sont universellement admises». Pour sa part, Mme Skalli a souligné l’importance du partenariat avec les associations qui constitue un choix stratégique et une option pour la gestion des programmes de développement. La ministre a rappelé que la promotion du volontariat figure parmi les grandes préoccupations nationales qui sont reflétées dans l’ensemble des programmes gouvernementaux. Débattant de «La participation directe des citoyens : une culture de la transparence», Abdeslam Aboudrar, président de l’Instance centrale pour la prévention contre la corruption, a relevé que l’amélioration du niveau de vie des citoyens reste tributaire de la bonne gouvernance et que celle-ci constitue la meilleure parade contre la bureaucratie et la corruption. Sur un autre registre, Younès Moujahid, président du Syndicat national de la presse marocaine, a insisté sur la nécessité d’améliorer le produit journalistique lors de son intervention sur «La liberté d’expression entre droits fondamentaux et exigence déontologique». M. Moujahid a noté que ce challenge repose sur l’accès à l’information et l’amélioration des conditions de travail des journalistes. Sur la thématique de «L’expatriation, solidarité et expressions politiques», Driss El Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger ( CCME), a relevé que l’immigration n’est pas uniquement une source de devises mais un tremplin pour la qualification des ressources humaines. Tout en relevant les différentes mutations que connaît l’immigration tant sur le plan démographique et culturel qu’au niveau social, M. Yazami a mis en exergue la contribution de l’immigration dans la promotion des solidarités et du développement humain. Abordant la thématique du développement humain, la directrice adjointe de l’USAID-Maroc, Ramona El Hamzaoui, a insisté sur la nécessité de renforcer les capacités des associations pour qu’elles deviennent des forces de proposition. Sur la question de la citoyenneté, Ali Bouabid, enseignant universitaire et membre du bureau politique de l’USFP, a souligné que l’INDH est un laboratoire d’expérience très intéressant du processus d’évolution de la notion de citoyenneté et un catalyseur d’une nouvelle culture. M. Bouabid a également noté que la citoyenneté est un travail patient de construction qui interpelle chaque citoyen et que ce droit s’acquiert par l’école où l’on apprend au jeune le sentiment d’autonomie et l’esprit critique. Dans son allocution sur « La culture, vecteur d’une nouvelle projection identitaire», le directeur du Centre cinématographique marocain (CCM), Noureddine Sail, a estimé que la culture est un lien social qui implique inévitablement la solidarité. Selon M. Sail, il ne peut y avoir de culture sans pluralité. Intervenant sur «Le volontariat, un accélérateur de la transformation sociale», Mohamed El Gahs, ancien ministre, a défini le volontariat comme «une action noble, un don, un partage d’argent, de temps, de savoir et de savoir-faire». M. Gahs a relevé que le bénévolat est un phénomène en plein essor partout dans le monde et qu’il connaît un développement particulier dans les sociétés à économie libérale. S’exprimant lors de la clôture du symposium, M. Baraka a plaidé pour un partenariat entre les décideurs politiques et les acteurs associatifs dans l’objectif d’asseoir une véritable société solidaire. Le ministre a appelé les acteurs associatifs à s’impliquer davantage dans les grands chantiers sociaux en vue de réussir ensemble le challenge d’un développement humain durable.

Le 15-02-2011,  Laila Zerrour ( avec Map)

Source : Aujourd’hui le Maroc

Le ministre chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, Mohamed Ameur, donnera une conférence s'articulant autour de l'axe central : "La migration et le développement régional : état des lieux et perspectives", le 18 février courant à la chambre de commerce et d'industrie à Agadir.

A l'occasion de la rencontre, M. Mohamed Ameur insistera, notamment sur le rôle des marocains du monde dans le développement durable du Maroc ainsi que la spécificité régionale de leur contribution au dynamisme économique et social de leur pays, précise un communiqué du ministère.

Le ministre jettera, également, un éclairage sur les principales évolutions et mutations de la migration dans le contexte de la mondialisation.

15/2/2011

Source : MAP

Les étrangers venant travailler au Royaume-Uni avec un salaire annuel de plus de 150.000 livres (près de 180.000 euros) seront exclus des nouveaux quotas migratoires afin de ne pas priver le pays des "meilleurs talents", a annoncé mercredi le gouvernement.
La mesure, qui répond à une demande pressante du monde économique, s'appliquera aux immigrants pouvant justifier d'un contrat de travail, a précisé le secrétaire d'Etat chargé de l'immigration Damian Green. Elle permettra aux avocats, banquiers ou chercheurs étrangers de haut niveau d'échapper aux règles mises en place à compter d'avril pour juguler l'immigration, à condition toutefois que leur casier judicaire dans leur pays d'origine soit vierge. La Grande-Bretagne doit attirer pour son économie "les meilleurs talents et les professionnels les plus brillants", a expliqué M. Green, tout en estimant que "cela ne doit pas se faire au détriment des travailleurs déjà présents".

Le Premier ministre conservateur britannique David Cameron a promis de faire chuter d'ici à 2015 le chiffre net d'immigrants hors Union européenne de 200.000 par an à "quelques dizaines de milliers". Pour tenir l'objectif, le gouvernement avait annoncé cet automne une baisse de 20% des visas accordés en 2011 aux travailleurs non originaires de l'UE. Il avait déjà tenu compte des réticences des milieux économiques en prévoyant certaines dérogations, en particulier pour les mutations en Grande-Bretagne au sein des multinationales. Celles-ci pourront ainsi faire venir librement, pendant cinq ans, leurs employés payés plus de 40.000 livres (47.000 euros) par an.

Le nouvel assouplissement annoncé mercredi a été salué par un dirigeant des Chambres de commerces britanniques (BCC), Adam Marshall, selon lequel "le gouvernement est en train de mieux prendre en compte les inquiétudes du monde économique". L'annonce a coïncidé avec un début de polémique lancée par un inspecteur de l'Agence britannique des frontières, John Vine, selon lequel le suivi administratif est insuffisant à l'égard des étrangers dont le visa de travail a expiré et qui restent en fait au Royaume-Uni.

M. Green a admis que le "système a besoin d'être amélioré" et promis de s'y atteler.

Source : AFP/Le Figaro

 

Le ministre de l'Energie, Eric Besson, estime qu'il ne faut pas toucher à la loi de 1905 sur la laïcité et qu'il y a d'autres façons de financer la construction de lieux de culte, par exemple en "encourageant des fondations".

Le ministre, interviewé sur Europe 1, est revenu sur le multicuturalisme et notamment sur la place de l'Islam en France : "Il faut dire très clairement qu'on peut être musulman en France, que l'Islam est la seconde religion de France, et que nous, républicains laïcs, nous devons tout faire pour faciliter l'exercice du culte de ceux qui le souhaitent".

"Un Islam de France, a-t-il poursuivi, ça veut dire un Islam qui respecte scrupuleusement les valeurs de la République, dont l'égalité hommes/femmes, dont la laïcité, ça veut dire que la religion appartient à la sphère privée. Concrètement, ça veut dire que l'on ne peut pas, qu'on ne doit pas prier dans les rues, et qu'en même temps une République fidèle à ses valeurs doit faciliter l'exercice du culte".

"Puisque il n'y a pas assez de mosquées en France pour prier, nous devons à la fois être intransigeants, pas de prière dans les rues, et en même temps être fidèles à nos valeurs, ceux qui croient doivent avoir le droit de croire et de pratiquer", a-t-il insisté avant d'affirmer son attachement à la loi de 1905 sur la laïcité au nom de laquelle les pouvoirs publics ne peuvent financer la construction de lieux de culte.

"Il ne faut pas toucher à la loi de 1905 qui est une loi sacrée (...) et en même temps il existe des moyens, des fondations qu'on peut encourager pour aller vers cet objectif", a déclaré Eric Besson, ancien ministre de l'Immigration, de l'Intégration et de l'Identité nationale.

16/2/2011

Source : AFP/LA Croix

Mohammed Moussaoui, le président du Conseil français du culte musulman (CFCM), juge "louable" de se pencher sur l'exercice des cultes en France mais redoute que le débat ne "dérape" sur une mise en cause de l'islam, comme celui sur l'identité nationale, a-t-il dit jeudi à l'AFP.

Le président du CFCM réagissait à l'annonce par Jean-François Copé, secrétaire général de l'UMP, d'un débat en avril sur l'exercice des cultes en France - notamment l'islam - et sa compatibilité avec les lois laïques de la République.

"Regarder la place des religions dans la République est un souhait louable, a dit M. Moussaoui, et il est vrai que l'islam a des spécificités, qu'il faut se pencher sur la construction de mosquées et la formation des imams". Nous, CFCM, nous sommes partisans d'un islam de France qui respecte les lois de la République, dont la liberté de culte, et pour cela nous avons besoin du soutien de l'Etat, a-t-il ajouté en substance.

"Mais au-delà de ces spécificités, nous ne voulons pas que le débat se focalise sur le port du voile intégral ou les menus halal dans les cantines, il faut avancer, particulièrement à propos des lieux de culte", a-t-il assuré.

Concernant la construction de mosquées, il estime qu'il faut "encourager le recours aux baux emphytéotiques" (de longue durée) accordés par les mairies aux associations cultuelles pour leur fournir le terrain nécessaire, mais "prévoir une possiblitié d'achat ultérieur du terrain par les associations". Il faut aussi "relancer" la Fondation des oeuvres de l'islam, un organisme qui devait justement s'occuper de la construction des lieux de culte mais qui est "toujours en sommeil".

Selon lui, on constate une émergence d'une classe moyenne musulmane en France qui progressivement sera en mesure de financer les lieux de culte, prenant le relais ou complétant les contributions que collecterait la Fondation auprès de l'Organisation de la conférence islamique (OCI).

Actuellement, rappelle-t-il, il y a en France 2.000 lieux de culte musulman dont 80 mosquées de plus de 1.000 m2. En revanche environ 800 lieux de culte font moins de 100 m2.

"Jean-François Copé m'avait informé de son projet de débat et je lui avais suggéré d'organiser un colloque et de réfléchir à son cadre et à son programme avec la CRCF (Conférence des responsables de culte en France), mais à ma connaissance il ne l'a pas fait", a révélé M. Moussaoui.

La Conférence des responsables de culte en France a été créée en novembre 2010 à l'initiative de ceux-ci, réunissant deux représentants par culte (catholique, protestant, orthodoxe, juif, musulman, bouddhiste).

L'islam est la deuxième religion en France où on compte entre 5 et 6 millions de musulmans , pratiquants ou non.

17/2/2011

Source : AFP/LA Croix

L'Australie s'est félicitée jeudi de son modèle de multiculturalisme, le "meilleur du monde", selon son ministre de l'Immigration, qui permet aux immigrants de s'intégrer au moment où la question fait largement débat en Europe.

Pour le ministre Chris Bowen, le principe australien d'assimilation de différentes cultures est "génial" car il encourage les immigrants à s'intégrer plutôt qu'à se comporter comme de simples "travailleurs hôtes".

"Pour moi, le multiculturalisme, c'est un peu comme le mariage. Il comporte ses difficultés et ses tensions", a déclaré M. Bowen mercrdi soir devant le Sydney Institute, un centre de réflexion.

"Nous devons nous rappeler de temps en temps les uns les autres que l'on gagne à vivre ensemble. Cela demande de l'attention, de la persévérance", a-t-il ajouté.

L'Australie, peuplée de colons britanniques, a ensuite accueilli plusieurs vagues d'immigration successives, des Chinois pendant la Ruée vers l'or au 19e siècle, mais aussi des Vietnamiens, Italiens, Grecs, Européens de l'Est et récemment de nombreux étudiants indiens.

Mais le sujet reste un point de friction entre les partis, alors que le pays voit régulièrement des immigrants clandestins tenter de rejoindre ses côtes à bord de bateaux de fortune.

Le pays a par ailleurs connu des incidents mettant en cause sa communauté musulmane. Des émeutes avaient éclaté en 2005 quand des Australiens d'origine libanaise avaient été pris pour cible à Sydney .

De plus, des dizaines de musulmans ont été emprisonnés dans le pays, en vertu de sévères lois antiterroristes.

Pour M. Bowen, il est "inévitable" que l'immigration de musulmans fasse débat "dans une période d'inquiétude face au terrorisme inspiré par l'extrémisme islamiste".

Les propos de M. Bowen interviennent alors que la question du multiculturalisme fait débat en Europe.

Le multiculturalisme est "un échec", a déclaré récemment le président français Nicolas Sarkozy, car, a-t-il dit, "on s'est trop préoccupé de l'identité de celui qui arrivait et pas assez de l'identité du pays qui accueillait".

Le chef de l'Etat était ainsi le troisième grand responsable politique européen à déclarer que le multiculturalisme était un échec, après la chancelière allemande, Angela Merkel, et plus récemment le Premier ministre britannique, David Cameron.

17/2/2011

Source : AFP/La Croix

Le chef du comité d'enquête russe, principal organe chargé des investigations criminelles, a réclamé jeudi l'instauration d'un fichier d'empreintes digitales et génétiques de tous les immigrés, sur fond de montée du racisme dans le pays.

"Il faut adopter un programme spécial du gouvernement pour établir un fichier complet des immigrés, incluant notamment une dactyloscopie et un enregistrement génétique", a déclaré ce responsable, Alexandre Bastrykine.

Selon lui, cette mesure vise à réduire le nombre de crimes commis par les étrangers, et par conséquence la montée des violences racistes dans le pays.

En 2010, environ 49.000 crimes et délits ont été commis par des ressortissants étrangers en Russie, a assuré M. Bastrykine. Selon le Comité d'enquête, à Moscou, 186.000 crimes et délits ont été recensés, dont 12.000 ont été commis par des étrangers.

M. Bastrykine juge que ces chiffres sont à l'origine de la montée des violences racistes.

"Disons le ouvertement : comme nous l'avons déjà dit à plusieurs reprises, dans la majorité des cas, un des facteurs jouant en faveur de +l'incitation à la haine raciale+ est la criminalité des immigrés", a-t-il affirmé.

Entre 2009 et 2010, les crimes et délits à caractère "extrémiste" ont augmenté de 20%, à 656 cas, et ceux-ci sont en majorité liés à la "haine raciale", a-t-il dit.

Le racisme gagne du terrain en Russie depuis la chute de l'URSS.

Le bureau pour les droits de l'Homme, une ONG russe, a recensé entre janvier et novembre 2010 un total de 293 agressions violentes à caractère raciste, qui ont fait 41 morts et 293 blessés.

Des centaines de milliers de personnes du Caucase russe et d'Asie centrale viennent travailler dans les villes russes pour échapper à la misère dans leur région d'origine.

Depuis un rassemblement et des violences racistes le 11 décembre près du Kremlin, les autorités ont alterné les mises en garde aux extrémistes xénophobes, et les déclarations sur le nécessaire respect des us et coutumes de la population russe.
17/2/2011,

Source : AFP

Le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) et l'université de l'Insubrie (Lombardie/Italie) ont signé, mercredi à Casablanca, une convention en matière de recherche.

En vertu de cette convention, signée dans le cadre du Salon international de l'édition et du livre (SIEL), par le président du CCME, M. Driss El Yazami, et M. Alessandro Ferrari, de l'université, les deux parties décident de développer des rapports de coopération en matière de recherche dans des domaines d'intérêt commun.

Les deux institutions contribueront ainsi à la réalisation conjointe et coordonnée de programmes de coopération de recherche et s'engagent à encourager la réalisation de projets de recherche ou de programmes d'études conformes à leurs préoccupations et définis d'un commun accord.

Elles acceptent de soutenir l'organisation de séminaires scientifiques, d'ateliers de communication et d'information et de manifestations culturelles.

Les deux parties s'engagent également à échanger la documentation, les publications et les documents scientifiques.

Chaque projet fera l'objet d'un programme spécifique dans lequel seront précisés les activités à réaliser, le calendrier de travail, les implications financières pour chacune des deux parties, les méthodes d'évaluation et les documents nécessaires à la réalisation du projet.

La présente convention est conclue pour une durée de 3 ans renouvelable par tacite reconduction.

L'Italie est l'invitée d'honneur de la 17ème édition du SIEL qui se poursuivra jusqu'au 20 février.

16/2/2011

Source : MAP

Après avoir été atténué par les sénateurs, le projet gouvernemental passe aujourd’hui en commission à l’Assemblée nationale. Les mesures les plus dures ont été rétablies.

Jeudi, alors que les sénateurs examinaient le projet de loi sur l’immigration, Brice Hortefeux, le ministre de l’Intérieur, avait rappelé que la Constitution donne le dernier mot aux députés. C’était annoncer clairement la couleur. Les sénateurs avaient fait de la résistance en adoptant une version largement édulcorée de ce texte. Ce dernier va être soumis aujourd’hui à la commission des lois de l’Assemblée nationale. Et les amendements déposés par le rapporteur UMP - Claude Goasguen - et par le gouvernement rétablissent les mesures les plus sécuritaires du projet de loi.

Déchéance de la nationalité. Parmi les mesures phares soutenues par le gouvernement, mais retoquées par les sénateurs, l’extension de la déchéance de nationalité. Visées, les personnes qui, dans un délai de dix ans suivant leur accession à la nationalité, ont été condamnées pour meurtre ou violences contre une personne «dépositaire de l’autorité publique». Cette disposition est la traduction d’un vœu formulé cet été par Nicolas Sarkozy dans son discours sécuritaire de Grenoble. Introduite à l’automne par Hortefeux, elle a provoqué l’indignation de la gauche, qui lui reproche de créer deux catégories de Français. Après avoir été adoptée par l’Assemblée nationale, elle a été rejetée au Sénat par l’opposition de gauche et les centristes.

Le juge des libertés. Ce même bloc gauche-centre a retoqué une autre mesure phare du projet de loi : l’allongement du délai d’intervention du juge des libertés et de la détention (JLD). Gérard Longuet, chef de file des sénateurs UMP, la qualifie en effet de «cœur de la réforme». Actuellement, le JLD intervient dans les deux jours après le placement en rétention d’un sans-papiers. Il se prononce sur la prolongation de la rétention, mais aussi sur la légalité des conditions de l’interpellation de l’étranger. Le juge administratif intervient dans un deuxième temps pour statuer sur la mesure d’éloignement. Le texte prévoit de repousser l’intervention du JLD à cinq jours. Les sénateurs ont refusé cette réforme. Un amendement du gouvernement la rétablit.

Mariages «gris». Autre mesure rejetée par les sénateurs, la pénalisation des mariages «gris». Concernées : les unions «fondées sur une tromperie volontaire». En clair, les étrangers épousant un Français uniquement pour avoir des papiers. Le gouvernement souhaitait que ces unions soient davantage punies que les mariages blancs. Les sénateurs ont rejeté cette disposition. Hier, le gouvernement n’avait pas réintroduit d’amendement rétablissant la pénalisation des mariages «gris». Mais il peut le faire jusqu’au dernier moment.

Droit au séjour des malades. Concernant les étrangers atteints de pathologies graves, le gouvernement souhaitait restreindre le droit au séjour qui leur était garanti jusque-là (lire ci-contre). Il avait introduit un amendement en ce sens dans le projet de loi. Puis l’a retiré lors de l’examen au Sénat. Et l’a réintroduit sous forme d’un nouvel amendement.

Zones d’attente. A côté de ces modifications, le Sénat a confirmé des dispositions adoptées par les députés. Parmi elles : la création de zones d’attente temporaires pour faire face à l’arrivée d’un groupe d’au moins dix étrangers en dehors d’un point de passage frontalier. Cette mesure avait été imaginée par Eric Besson, alors ministre de l’Immigration, comme une réponse législative au désaveu des juges qui avaient libéré les 123 Kurdes arrivés le 22 janvier 2010 sur une plage corse. Avantage aux yeux du gouvernement, les zones d’attente étant considérées comme des zones d’extraterritorialité, les migrants y bénéficient d’un droit moins protecteur que ceux interpellés sur le territoire français.

Allongement de la rétention. Egalement adopté, l’allongement de la durée de rétention de trente-deux à quarante-cinq jours. Et la possibilité de maintenir jusqu’à dix-huit mois en rétention les étrangers condamnés pour faits de terrorisme et qui ont déjà purgé leur peine. Cette mesure est qualifiée de «Guantánamo à la française» par les associations de défense des sans-papiers.

16/2/2011,  CATHERINE COROLLER, AURÉLIE DARBOURET

Source : Libération

L'Assemblée a rétabli aujourd'hui, en commission des Lois, la réforme introduite par le gouvernement sur le régime de la rétention des sans-papiers, dans le cadre du projet de loi sur l'immigration, a-t-on appris de source parlementaire.

Les députés ont adopté un amendement défendu par Brice Hortefeux, ministre de l'Immigration, qui rétablit la réforme sur le contentieux de l'éloignement et prévoit de retarder l'intervention, en rétention, du juge des libertés et de la détention (JLD) à cinq jours (au lieu de deux actuellement).

Ce dispositif, très contesté par plusieurs associations, avait été approuvé en première lecture en octobre par les députés. Il avait été en revanche repoussé par un bloc gauche-centre au Sénat, lors de la première lecture au début du mois.

La réforme prévue par le gouvernement vise à une meilleure efficacité des procédures d'éloignement, puisqu'actuellement, moins de 30% des sans-papiers placés en rétention sont finalement reconduits aux frontières.

Selon le dispositif prévu par le gouvernement, il appartiendra donc d'abord au juge administratif de se prononcer sur la légalité d'une mesure d'éloignement. Il reviendra ensuite au JLD d'autoriser ou non, dans un délai de cinq jours, la prolongation de la mesure de rétention.

16/02/2011

Source : AFP/Le Figaro

La ministre des Affaires étrangères Michèle Alliot-Marie propose d'externaliser les procédures de délivrance des visas et de poursuivre la mise en place de la biométrie pour lutter contre la fraude, sans perdre de vue l'objectif de "l'immigration choisie", selon un discours obtenu aujourd'hui.

"L'externalisation de la collecte de demandes de visas évite à nos agents des tâches de moindre valeur ajoutée. Elle leur permet de se concentrer sur les tâches régaliennes et d'assurer une meilleure surveillance", a argumenté la ministre lors d'une réunion lundi avec les consuls et les préfets, sous la direction du ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux.

Cette procédure, selon elle, concerne aujourd'hui, la moitié des demandes de visas. La France compte 822 agents, dont 237 expatriés, qui ont délivré deux millions de visas en 2010.

Mme Alliot-Marie leur demande "d'examiner le profil des demandeurs de visas à la lumière des intérêts à long terme de la France dans tel pays ou telle zone géographique". "Notre politique d'influence nous conduit à identifier les compétences, les talents, les potentiels qui peuvent contribuer au rayonnement de la France", a-t-elle argumenté.

Après avoir rappelé que la moitié des visas délivrés sont biométriques, elle a indiqué que "des expérimentations d'externalisation de la prise d'empreintes biométriques seront lancées dès cette année".

La ministre propose aussi une "généralisation" de la biométrie à l'entrée de l'espace Schengen" et un "enregistrement des entrées et des sorties" dans cet espace. "Cela peut permettre d'avoir une idée précise du nombre de ressortissants de pays tiers qui utilisent des visas de court séjour afin de s'installer illégalement en Europe, d'identifier, grâce à la biométrie les migrants clandestins et faciliter leur réadmission dans leur pays d'origine", a-t-elle fait valoir.

Source : AFP/Le Figaro

Un hommage a été rendu, mardi à Casablanca, au géographe Gildas Simon, pour l'ensemble de son œuvre, dans le cadre des activités de la 17ème édition du Salon international de l'édition et du livre (SIEL).

Lors de cet hommage rendu, en présence du président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), Driss El Yazami, les intervenants, dont des professeurs et des chercheurs ayant des liens étroits avec Gildas Simon, ont mis l'accent sur l'importance de l'apport du professeur en matière de recherche sur l'immigration internationale.

Pour ce qui est de la dimension scientifique, Gildas Simon a contribué, selon eux, à la formation de plusieurs doctorants de divers horizons.
Les participants ont également souligné les qualités humaines du chercheur ainsi que ses visions humanistes, car, ont-ils rappelé, "l'immigré et l'immigration sont une cause qu'il a toujours défendue".

Ils ont tenu, à cet effet, à féliciter l'homme pour l'ensemble de ses travaux et ses éclairages pertinents qui ont contribué au développement de la recherche et à l'approfondissement de la réflexion en matière d'immigration internationale.

Intervenant, à cette occasion, Gildas Simon s'est dit à la fois "touché" et "fier" des témoignages apportés à son égard et que ce n'est pas à lui seul que revient tout le mérite, puisque "c'est l'ensemble qui fait du sens", exprimant sa joie de retrouver ses anciens doctorants dont il a dit être fier.

Il s'est également réjoui que cet hommage lui soit rendu à Casablanca qu'il a dit avoir déjà visitée par le passé et dont il en garde encore quelques vieux souvenirs, se félicitant de la bonne organisation des différentes activités du SIEL, un lieu merveilleux et magique pour lui qui est un fan des "bouquins".

Les travaux de recherche de Gildas Simon sont centrés sur le fonctionnement des espaces migratoires transnationaux, les effets des migrations sur les sociétés d'origine au Maghreb, l'entreprenariat ethnique en France, ainsi que la mondialisation des phénomènes migratoires.
Il a profondément renouvelé les outils conceptuels pour penser et décrire les migrations internationales, coordonné et collaboré à des programmes de recherches partenariaux avec des établissements publics et privés et contribue régulièrement à des revues internationales sur la migration.

Professeur émérite de géographie à l'Université de Poitiers où il a fondé en 1985 un pôle de recherches de niveau européen sur les migrations internationales, Gildas Simon est l'auteur de plusieurs publications, dont les principaux ouvrages théoriques sont "Géodynamique des migrations internationales dans le monde", "La planète migratoire dans la mondialisation" et "Migrants et migrations dans le monde".

15/2/2011

Source : MAP

Selon Le Figaro, Nicolas Sarkozy aurait décidé de lancer un débat sur le multiculturalisme, dont il a reconnu l'échec en France, jeudi dernier, sur TF1. En creux, il s'agirait de rappeler la place que doivent occuper les religions dans le pays. A commencer par celle de l'islam. Un sujet forcément explosif.

Bientôt un débat sur l'islam en France? Oui, à en croire Le Figaro, qui se fait l'écho d'une réunion tenue lundi soir à l'Elysée et au cours de laquelle Nicolas Sarkozy a donné son feu vert à une telle initiative qui devrait être pilotée par l'UMP de Jean-François Copé. Hyper-réactif, le chef de l'Etat tire à sa manière les conséquences de "l'échec" du multiculturalisme qu'il avait lui-même relevé jeudi dernier sur le plateau de TF1, lors de l'émission Paroles de Français . Pour la première fois, le locataire de l'Elysée emboîtait alors le pas à ses homologues britannique et allemand, David Cameron et Angela Merkel, qui avaient eux aussi établi le même constat dans leur pays respectif. Reste qu'un an après la tempête provoquée par le débat sur l'identité nationale, la nouvelle démarche élyséenne risque de faire couler beaucoup d'encre et d'agiter le landerneau politique hexagonal de longues semaines durant.

"Enfumage général", selon Le Pen

Interrogé sur le sujet par leJDD.fr, Dominique Paillé, qui se "réjouit d'une telle initiative", refuse, en l'état, de comparer les deux projets. "Ici, la recherche identitaire ne sera pas le premier objectif", affirme l'ex-porte-parole de l'UMP, aujourd'hui président de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (OFII). "L'objectif sera de dégager les principes républicains auxquels l'ensemble des gens vivant en France doivent adhérer", ajoute-t-il. "C'est la République qui fonde l'unité de la Nation et il est toujours bon, comme le fait Nicolas Sarkozy, d'en rappeler les principes à ceux qui les auraient oubliés". L'explication peut être valable, à la réserve près qu'à un an de l'élection présidentielle, il est difficile de ne pas créditer cette nouvelle "séquence" d'une visée électorale - électoraliste. En lançant un débat sur le multiculturalisme et la place de l'islam dans la société française, Nicolas Sarkozy poursuit en effet un double objectif: s'attaquer à l'un des thèmes de prédilection du Front national, tout en obligeant la gauche à le suivre sur un terrain glissant pour elle.

"L'UMP veut faire croire que la société multiculturelle française est en train de devenir 'multiculturaliste' et que notre modèle égalitaire serait mise en danger par un ennemi intérieur: la pratique de l'islam en France", décrypte pour leJDD.fr, l'historien Pascal Blanchard, expert des questions d'immigration et d'intégration au CNRS. Pour lui, et comme Angela Merkel ou David Cameron, Nicolas Sarkozy est "au tempo d'une opinion européenne qui a peur et qui cultive le sentiment de se sentir envahie, tant par les produits chinois que par les 'hordes' de clandestins venus d'Afrique", analyse-t-il crûment. Une offensive qui, pour l'heure, a pour effet de raidir les adversaires politiques du chef de l'Etat. "Relancer le débat du multiculturalime aujourd'hui, c'est agiter un chiffon rouge devant les Français pour leur faire oublier que les vrais problèmes n'ont pas été résolus", déclare au JDD.fr, le socialiste Jean-Christophe Cambadélis. Quant à Marine Le Pen, également contactée par leJDD.fr, elle prédit déjà "un enfumage général" du président de la République, incapable, selon elle, "d'endiguer une immigration trop massive" qui serait à l'origine de "l'islamisation rampante de la France".

Le rôle des intellectuels

Au soutien de Nicolas Sarkozy, Dominique Paillé estime, lui, que débattre de sujets aussi brûlants est "utile". "Rappeler que la France est un creuset républicain est fondamentalement bon", ajoute le conseiller spécial de Jean-Louis Borloo au Parti radical. Pour autant, relève Pascal Blanchard, le chef de l'Etat "joue gros" dans cette affaire, lui qui, à son arrivée au pouvoir en 2007, avait cherché à aménager "le modèle égalitaire de la société française", en se déclarant, notamment, favorable au principe de discrimination positive. "Il a changé de stratégie électorale", juge l'historien. "Il n'a pas de vision politique à long terme", tranche Jean-Christophe Cambadélis, tandis que Marine Le Pen s'en donne, elle, à cœur joie. "Il le fustige aujourd'hui, mais c'est Nicolas Sarkozy qui a importé en France ce modèle 'multiculturaliste' inspiré des pays anglo-saxons. C'est lui qui a organisé le communautarisme et a imposé le 'métissage d'Etat', en totale inadéquation de la culture et de la tradition française qui avait fait le choix de l'assimilation", rugit la présidente du FN.

Au regard de tant de violence verbale, Nicolas Sarkozy a-t-il ouvert la boîte de Pandore? "Je ne peux évidemment pas prédire comment tout cela va se terminer", évacue Pascal Blanchard. En revanche, pour l'expert, une chose est claire: ce débat servira à coup sûr de "préparation à l'élection présidentielle de 2012 dont le grand sujet sera l'identité". "Tous les éléments idéologiques sont en mouvement", certifie-t-il, ajoutant qu'entre "une gauche piégée" et "une droite qui joue sur les peurs et les fantasmes", il devient impératif pour les "intellectuels" de renforcer "leur travail de pédagogie".

15/2/2011

Source : Journal du dimanche

Le Maroc va mettre au point un projet visant la mobilisation de points de vente gérés ou possédés par des ressortissants marocains résidant à l'étranger (MRE) au service de la commercialisation de produits marocains sur les marchés étrangers

Une présentation préliminaire de ce projet ambitieux a été faite, jeudi à Paris, par le ministre du Commerce extérieur, Abdelatif Maâzouz, devant les représentants diplomatiques et bancaires marocains en France.

Au cours d'une rencontre à laquelle ont pris part notamment l'ambassadeur du Maroc en France, El Mostafa Sahel, l'ambassadeur chargé du consulat général du Royaume à Paris, Abderrazak Jaïdi, et le Directeur général de Maroc Export, Saad Benabdellah, le ministre a souligné que ce projet de mobilisation des commerçants MRE fait partie des 82 mesures prises pour faire de l'exportation un levier de la croissance au Maroc.

A partir du constat que les commerçants marocains établis à l'étranger représentent une niche qu'il faut développer, a-t-il expliqué, l'Etat s'est engagé à mobiliser les réseaux de distribution qu'ils gèrent ou possèdent, notamment dans des pays où la communauté marocaine est fortement présente, pour la commercialisation des produits marocains.

Il a précisé que la contribution de l'Etat consiste à identifier les réseaux, à contribuer à l'aménagement de rayons Maroc dans leurs espaces de vente et à les connecter avec les fournisseurs marocains des produits choisis, et à communiquer sur les produits.

Cette opération gagnant-gagnant a pour objectifs de recourir aux compétences expatriées et de contribuer à leur intégration dans le développement national du Royaume, a-t-il ajouté.

Elle vise également à promouvoir l'offre marocaine auprès des réseaux de distribution et des points de vente gérés par des marocains établis dans les marchés cibles, et à les alimenter régulièrement par des produits marocains de qualité contribuant ainsi à croître leurs chiffres d'affaires.

Le projet cible tous types de réseaux de distribution gérés par des MRE, à savoir les grossistes et semi-grossistes, les magasins commerciaux spécialisés, les supermarchés, les supérettes et les épiceries fines.

Quant aux produits ciblés, ils couvrent les filières «agro-industrielle et produits de terroir» (huiles d'olives et d'argan, conserves, couscous, pâtisseries marocaines), textile-cuir (marques marocaines), cosmétiques (ghassoul, henné, huiles essentielles) et artisanat (décoration, bijouterie, ameublement).

Le marché français a été désigné comme stratégique vu l'importance des réseaux de distributions marocains qui y opèrent, et en particulier la région Ile de France (Paris et sa banlieue), identifiée pour le lancement d'un projet pilote qui devrait être opérationnel d'ici les fêtes de fin d'année, a annoncé Maâzouz.

Pour atteindre cet objectif, trois étapes ont été prévues, dont la première, celle du cadrage, vient d'être franchie à travers la rencontre avec l'Ambassade, les consulats et les représentations des banques marocaines à Paris pour échanger et enrichir le projet.

Viendra ensuite la phase d'identification et de recensement des points de vente des MRE en Ile de France, de leurs besoins en produits marocains à commercialiser et de leurs fournisseurs marocains intéressés.

La troisième étape consiste en l'organisation de rencontres entre les pots de vente et leurs fournisseurs. Une rencontre avec les MRE identifiés pour discuter des modalités pratiques de mise en œuvre est prévue le 4 mars prochain.

Ensuite, des incoming missions seront organisées pour les commerçants MRE au Maroc pour rencontrer leurs fournisseurs potentiels.

Intervenant à cette occasion, Sahel s'est félicité de cette initiative en la qualifiant de «belle aventure qui va connaître le succès qu'elle mérite».
L'ambassadeur du Maroc en France a remercié le ministère du Commerce extérieur d'avoir pris cette démarche de dialogue et d'échange pour enrichir le projet, soulignant la disposition de l'ambassade et des Consulats à contribuer à définir et à faire évoluer le concept.
La même disposition à s'associer à ce projet a été relevée par les différents Consuls généraux du Maroc et les représentants des banques marocaines en région parisienne, qui ont salué la démarche structurante et le grand intérêt de cette opération d'envergure.

Ils ont proposé de tirer les conséquences des expériences individuelles et de s'appuyer sur les structures existantes en matière de grande distribution en mettant en place des mesures incitatives à leur égard, soulignant la grande importance des produits agro-alimentaires qui se taillent la part de lion dans les ventes de commerçants MRE.

Ils ont aussi proposé de diversifier en investissant d'autres espaces comme les marchés forains hebdomadaires qui existent dans chaque commune et les grandes surfaces dont les prix sont très attractifs.

Les commerçants MRE ne représentent qu'une seule parmi d'autres niches, a expliqué le ministre, soulignant que cette démarche ne devrait nullement favoriser le communautarisme ou la ghettoïsation, puisque ces points de vente s'adressent à tous les consommateurs.
Le projet de mobilisation des points de vente des MRE, piloté par Maroc Export, s'inscrit dans le cadre de la Stratégie nationale de développement et de Promotion des exportations et vise à l'horizon 2015 de développer les exportations de biens et services à plus de 115 milliards de DH, d'augmenter leur contribution à la croissance du PIB à plus de 45 mds de DH, et à la création de plus de 200.000 emplois.

Dans le cadre de cette stratégie, le ministre conduit vendredi à Paris une opération «Exectutive Marketing» qui consiste à rencontrer les décideurs des grands réseaux de distribution en France pour discuter avec eux des modalités de faire ou d'augmenter leurs achats du Maroc.

16/2/2011

Source : MAP/Le Matin

Laïcité, islam et immigration devraient être les prochains thèmes de l’UMP à l’horizon 2012.

Après le débat sur l’identité nationale, Nicolas Sarkozy pourrait relancer le "pacte républicain". L’Elysée a observé l’attention des téléspectateurs lors des dernières interventions télévisées du chef de l’Etat. Selon les analyses de Médiascopie, les sympathisants de droite et de gauche seraient particulièrement attentifs lors des questions sur l’islam, la laïcité ou encore l’immigration.

"Les questions de la bonne intégration de l'Islam en France et du respect de la laïcité se posent évidemment", a justifié mercredi matin Eric Besson sur Europe 1. "Ces questions passionnent les Français".

L'UMP doit se lancer dans le débat

Ce constat a donné une idée à Nicolas Sarkozy. Il a demandé à sa majorité de s’emparer de ce débat et aurait ainsi suggéré que les parlementaires présentent une "résolution" qui "réaffirmerait les principes de la République et la laïcité".

Mais ce débat divise au sein de l’UMP. Alain Juppé et Jean-Marie Bockel notamment, se montrent très prudents en raison de l'échec du débat sur l'identité nationale. Le député du Nord Marc-Philippe Daubresse estime qu’il faut réaliser un débat "équilibré". Sur Europe 1, il a expliqué qu’il faut le prendre "sous l’angle : peut-on continuer de garder sa culture et sa communauté face à la république laïque ? La réponse est non. Peut-on voir, dans la sphère privée, une pratique de religion qui soit respectée. La réponse est oui".

Une convention de l’UMP sera consacrée à la laïcité et la place de la religion après les cantonales, début avril.

Source : Eurpe1

Le ministère de la CMRE a repoussé au 10 mars la date limite pour déposer des demandes de bourses. Quatre conditions sine qua non pour l’obtenir : réaliser des études supérieures, être l’enfant de Marocains résidants à l’étranger, être en difficultés économiques est sociales et faire preuve d’un bon niveau scolaire. Début février, le ministère avait déjà reçu 600 dossiers de candidature.

Le délai de dépôt de dossier de candidature pour obtenir des bourses, au titre de l’année 2010-2011, a été prolongé jusqu’au 10 mars 2011. L’objectif n’est pas de recueillir plus de candidatures, selon Jaffar Debbarh, directeur du pôle social et éducatif du ministère, mais d’être équitable vis-à-vis de certains étudiants qui n’ont pu obtenir leur certificat d’inscription à temps. « L’attestation d’inscription est un document obligatoire pour espérer obtenir une bourse or une grève des professeurs universitaires a retardé les inscriptions dans les facultés algériennes », explique Jaffar Debbarh.

Début février, le pôle social et éducatif avait déjà reçu plus de 600 dossiers auxquels s’ajoute le renouvellement des bourses octroyées l’an dernier. En 2010, année de lancement du dispositif, le ministère de la CMRE avait reçu, au total, 530 demandes de bourse sur les 1000 potentiellement attribuables. « 30 ont été refusées car elles émanaient de jeunes Marocains partis faire leurs études à l’étranger et non d’enfants de Marocains résidant à l’étranger », explique Jaffar Debbarh.

Les bourses versées par le ministère de la CMRE sont prélevées sur le budget du ministère de l’éducation. Le montant est fixé à 10 120 DH pour des étudiants MRE en licence et 15 672DH en master et doctorat, pour toute l’année. Au total, en 2010, plus de 5 millions de DH ont été versés dans ce cadre, contre 7 millions disponibles pour 1000 bourses. Chaque année la somme disponible augmente de 7 millions de DH pour couvrir à la fois le renouvellement des bourses des étudiants qui poursuivent leurs études et les nouvelles demandes des étudiants qui débutent leur cursus universitaire.

A l’heure actuelle, les bourses sont attribuées pour 90% à des étudiants en licence, 6% en master et 2% en doctorat. Les bénéficiaires sont éparpillés dans le monde entier. Les demandes viennent, notamment, de Palestine, d’Allemagne, de Mauritanie, d’Ukraine et d’Arabie Saoudite.

Source : Yabiladi

Le département arabe de la RNW (Radio Netherlands Worldwide) propose depuis quelques jours des chroniques audio réunies
sous l’intitulé «I Driss» (Moi Driss). Qui racontent le vécu et l’expérience des MRE de la première génération aux Pays-Bas. Des  histoires uniques et impressionnantes jamais racontées. Nous avons rencontré l’écrivain et journaliste Hassan Bahara, co-auteur
de «I, Driss».

Libé : Comment est née l’idée de «I Driss» ?

Hassan Bahara : L’idée de « I Driss » est née suite à une collaboration avec un ami qui est co-auteur du même livre. Il y a quelques années de cela, mon ami et moi, nous nous sommes rendu compte qu’il est temps qu’on parle de la communauté marocaine qui a émigré aux Pays-Bas dans les années 70. Ils ont pas mal d’histoires qui, malheureusement, ne sont plus racontées. Et c’est quelque chose de très important, aussi bien pour nous,  dans le pays d’origine ou en terre d’accueil. C’est l’histoire de tout un peuple. Nous, en qualité d’auteurs, nous avons le privilège voire l’obligation d’écrire. Si ce n’est pas nous qui devons le faire, qui d’autre le fera ? Et c’est la raison pour laquelle nous avons entamé cette expérience.

Vous êtes au Maroc dans le cadre des activités de la Radio Netherlands Worldwide (RNW) au SIEL. Quelle idée avez-vous sur le Salon du livre ?

C’est la première fois que je participe au SIEL et je suis là avec la Radio néerlandaise,  qui a commencé à traduire en arabe, l’histoire de « I Driss » parue dans les journaux. Je crois que c’est une bonne opportunité pour ramener ces histoires dans notre pays d’origine et surtout au cours d’un événement aussi important que le SIEL. Je crois que c’est le moment  idoine et l’endroit idéal pour une telle activité.
Vous vivez depuis plusieurs années en Hollande. Quelles idées se font les Hollandais des Maghrébins et particulièrement des Marocains ?
La majorité des immigrés maghrébins vivant aux Pays-Bas sont des Marocains. Alors l’image que se font les Hollandais du Marocain n’est pas vraiment quelque chose d’intéressant surtout après la mort du metteur en scène hollandais tué par un Marocain. Certains journaux donnent des Marocains et des Maghrébins  une image faite de préjugés. Cette attitude a donné lieu à plus d’agressivité de leur part. Et surtout avec l’influence d’un parti de droite qui voue une haine pour les Marocains, inculquant aux Néerlandais l’idée que les Marocains sont inutiles pour la société hollandaise et qu’il va falloir se   débarrasser d’eux. C’est la situation que nous vivons à présent. Mais j’espère du fond de mon cœur que dans l’avenir les choses changeront. Parce que je pense que l’avenir des jeunes de la nouvelle génération se trouve dans ce pays-là. J’espère que nous vivrons en Hollane comme aux Etats-Unis où les communautés étrangères se sont intégrées et ont formé une société tout en gardant leur racine.

Vous animez actuellement une chronique bimensuelle dans le NRC Handelsblad, intitulée «Identité».  De quoi est-il question?

J’écris dans une colonne deux fois par mois. Ce n’est pas politique, c’est surtout académique. Ce sont mes idées à propos de l’identité.

Et cela ne touche pas seulement mon identité mais aussi la vie des gens : rencontres, discussions, relations…

Par exemple, il y a deux semaines, j’ai écrit sur la révolution en Tunisie. Quand on suit l’événement, on ne peut s’empêcher de se demander quel peut être son impact sur l’identité d’un Arabe, d’un musulman vivant en Europe. Aujourd’hui, les gens réclament leur droit, leur liberté ; cela a une grande influence sur les Maghrébins. Pour moi, c’est une manière de voir comment les gens se comportent, ce qui  peut m’impacter moi-même qui vis aux Pays-Bas.

Que diriez-vous aux Marocains au sujet des Hollandais ? Qu’est-ce que vous appréciez de plus chez eux ?

La société hollandaise est très ouverte comparativement aux autres sociétés européennes. Les Hollandais sont différents et protestants : ils disent ce qu’ils pensent. Cela  peut donner lieu à des frictions, des disputes entre les gens. Mais à la limite, c’est un moyen de penser, de dire ce que vous pensez, d’être honnête envers l’autre. Que vous l’aimiez ou  non, il vous le dira. Ce n’est pas quelque chose que l’on rencontre dans d’autres pays. Il y a des gens qui ne l’apprécient pas. Mais  j’apprécie cette franchise.

Vous vous êtes intéressé à la première génération de Marocains de Hollande. Avez-vous décelé un lien avec la deuxième génération ?

Le pont est jeté de manière à ce qu’il y ait un lien. Mais la deuxième génération ne sait pas exactement comme la précédente  s’est établie en Hollande. Ce que nous essayons de faire, c’est de révéler la vie des premières vagues d’immigrants notamment leur lutte pour survivre, leur courage d’affronter la société hollandaise. Vous êtes là, certes vous êtes un étranger, mais vous allez devoir avancer, vivre dans un autre continent… Ce n’est pas notre pays, vous passez de l’Afrique  en Europe. Mais la deuxième génération semble oublier les préoccupations des aînés.

Repères
Hassan Bahara a remporté le prix littéraire El Hizjra  pour les jeunes de moins de 25 ans, en 2000 et 2001. Son premier livre “Een uitverhaal de stad” (Une histoire urbaine) paraît en 2006. Nominé pour le Selexyzdebuutprijs 2007, ce livre séduit le metteur en scène Pollo de Pimentel qui a pris une option sur les droits du film.

Entre 2009 et 2010, Bahara a écrit une série hebdomadaire intitulée “Driss Tafersiti”.

16 Février 2011, Propos recueillis par ALAIN BOUITHY

Source : Libération

Au nord-est du Maroc, à la frontière algérienne, les clandestins africains sont abandonnés. Côté algérien, le même jeu cruel se déroule

Alors que les rafles de migrants clandestins venus d’Afrique subsaharienne semblaient s’être un peu calmées depuis deux ans, elles ont repris l’été dernier au Maroc. Une première vague en août et septembre 2010, puis une seconde en décembre et janvier ont frappé plusieurs centaines de personnes à Rabat, Tanger, Fès, Oujda et Casablanca, indiquent les associations de défense des migrants.

Sur l’avant de son bras gauche, une boursouflure d’environ huit centimètres, la marque d’un coup de couteau reçu à la frontière maroco-algérienne. Attablé à la terrasse ensoleillée d’un café, dans le quartier populaire de Takaddoum à Rabat, Aboubacar, migrant d’origine sénégalaise, polo rayé et fausse casquette Nike sur la tête, raconte : « La police m’a arrêté dans la rue, la quatrième fois en trois ans. Ils m’ont emmené au commissariat et m’ont mis le lendemain dans un bus avec cinquante autres Africains, dont cinq femmes. On a roulé une douzaine d’heures jusqu’à Oujda, ville frontière avec l’Algérie. Dans la nuit, vers 21 heures, ils nous ont fait descendre au milieu de nulle part et nous ont dit, voilà, l’Algérie c’est droit devant. »

Au nord-est du pays, entre les postes frontières marocains et algériens, s’étire un no man’s land, maquis de plusieurs kilomètres carrés et théâtre des expulsions brutales de migrants clandestins d’origine subsaharienne. Des hommes, femmes, enfants, que se renvoient les autorités des deux bords.

Un périple à haut risque

Cette fois encore, Aboubacar s’en est sorti. Il a mis six jours pour sortir du maquis et rentrer à Rabat. Fin 2009, expulsé à la frontière dans les mêmes conditions, il avait perdu son groupe, à cause de la fatigue et de l’affolement. Il s’était retrouvé seul, sans eau ni nourriture, à errer pendant trois jours. « J’ai eu très peur », confie-t-il.

Dans le quartier de Mesnana à Tanger, James et Christopher vivotent grâce à la mendicité et l’aide d’institutions chrétiennes : 35 dirhams chacun (3€), c’est la somme qu’il leur faut réunir tous les jours pour survivre.

Cela fait presque dix-sept ans que ces deux frères de 33 et 31 ans ont fui le Liberia. Après avoir travaillé sept ans dans la pêche en Mauritanie et économisé près de 8 000 €, ils sont passés au Maroc il y a dix mois pour tenter la traversée vers l’Espagne depuis le nord du pays.

Un périple à haut risque. La petite pirogue dans laquelle ils ont embarqué de nuit a rapidement été interceptée par les autorités marocaines. « De là, on nous a conduits à Oujda. La mafia qui fait la loi à la frontière a fini de nous prendre ce qui nous restait », indique Christopher. Aujourd’hui, les deux hommes ne savent plus quoi faire.

«Ces expulsions ne servent à rien»

Pays de transit vers l’Europe, le Maroc est devenu ces dernières années un pays de résidence pour les clandestins subsahariens. À défaut de pouvoir rejoindre le Vieux Continent, ces derniers se retrouvent coincés ou décident de rester au Maroc, pays dans lequel les conditions leur paraissent meilleures. Une vie difficile, à la merci de patrons peu scrupuleux pour ceux qui travaillent, où la peur de se faire arrêter côtoie les brimades et le racisme. On estime à 15 000 le nombre de migrants clandestins au Maroc. Rabat abritant la plus importante communauté, environ 7 500 personnes.

« Ces expulsions ne servent à rien, sinon à rajouter à l’humiliation. Les migrants reviennent », martèle Fabien Didier Yene, représentant de la communauté camerounaise des migrants au Maroc, qui relate son expérience dans un livre, Migrant au pied du mur, paru en 2010.

« Et puis c’est dangereux, ils se font attaquer, il y a des viols (…). En ce moment, il fait très froid. Quand ils ne peuvent pas revenir dans les villes, les gens restent là-bas, à vivre sous des plastiques. C’est indigne. Je n’ai pas de mots pour exprimer ça. »

Si le Maroc signe, l’UE promet plus de visas

Arrivé en 2003 par la frontière algérienne, Fabien Didier Yene a connu les événements de Ceuta et Melilla en 2005. Un drame. Les images de centaines de migrants subsahariens à l’assaut des grilles séparant les enclaves espagnoles du territoire marocain ont fait le tour du monde. Débordés, les militaires espagnols et la police marocaine avaient ouvert le feu, faisant au moins onze morts.

Depuis, l’Espagne a rehaussé ses clôtures métalliques. Et le Maroc continue de donner régulièrement des preuves de sa bonne volonté, en procédant à l’arrestation de ressortissants africains. En particulier lors de la visite d’officiels européens.

L’Union européenne essaie depuis plusieurs années de conclure avec le Maroc un accord qui comprendrait la réadmission des ressortissants marocains en situation irrégulière en Europe, ainsi que celle de tout étranger ayant transité par le Maroc avant de parvenir sur le sol européen. Mais Rabat fait de la résistance, déplorant le manque de moyens pour gérer la question des Subsahariens. Dont beaucoup arrivent par l’Algérie. Si le Maroc signe, l’UE promet plus de visas…

15/2/2011, Christelle MAROT

Source : La Croix

C’est aujourd’hui que le festival de cinéma immigration d’Agadir baissera le rideau dans la soirée. Tout au long de quatre jours, le public du Souss avait droit à des moments de grande intensité, avec une panoplie d’hommes et de femmes de cinémas marocain et étranger, venus nombreux agrémenter cet événement annuel d’envergure. Au-delà de la dimension purement artistique et culturelle qui accompagné cette période durant laquelle presque une centaine de projections toutes formes confondues, cette manifestation s’est illustrée  particulièrement, par cet aspect humain et relationnel entre les différents professionnels du 7ème art (cinéastes, réalisateurs, acteurs, producteurs, critiques…) et les citoyens avides et curieux d’approcher de visu leurs idoles. Ce côtoiement est d’autant plus émotif qu’il suscite une certaine symbiose et un certain contrat incitant tout ce beau monde du cinéma d’aller de l’avant et de produire des prestations de haut niveau. Il faut dire, à ce propos, que cet engagement se manifeste une fois encore par des airs de raffinement et de recherche au plan strictement technique et de valeur ajoutée en terme de décortication de la thématique de la migration, débattue en long et en large lors des tables rondes. Cette conciliation du festif et de l’intellectuel a, sans doute, imprimé au festival une assise diversifiée et attrayante, marquée également par le souci d’incruster dans cet éventail riche des notes de reconnaissance et de considération à l’égard des artistes pour leur persévérance et leur innovation. Toujours dans un esprit d’implication de toutes les compétences créatives et socioprofessionnelles, le festival n’a pas manqué  de les convier en nombre aux diverses soirées dîners pour permettre la poursuite des débats entre festivaliers et communauté locale et pour faire vivre la durée du festival à plein temps. Dans ce sens, les petits auront pareillement leur part du gâteau puisque, comme à l’accoutumée, les organisateurs tiennent à perpétuer cette rencontre entre les stars du cinéma et les élèves de l’institution Founty d’Agadir qui abrite avec égards cette initiative. C’est, encore, une occasion pour les petits et les grands de se voir et de se côtoyer, mais aussi de vulgariser l’art dans le milieu scolaire. Cet établissement scolaire, de par cet intérêt particulier dont il fait preuve et l’ouverture sur l’entourage qu’il ne cesse de mettre en valeur, donne l’exemple de beaucoup de civisme et de noblesse. Le festival du cinéma à Agadir, grâce à la persistance et la clairvoyance de l’association Initiative Culturelle, a donc réussi à asseoir un événement de masse dans une cité pleine de potentialités économiques, mais, malheureusement, avec peu de retombées culturelles de ce calibre. Et si cette jeune association défie avec ardeur et conviction toute cette léthargie, c’est que, d’une part, le thème adopté dès le départ, accroche et motive toutes les bonnes volontés de par sa profonde teneur sociale et civilisationnelle et, d’autre part, la ferveur que suscite cet art audiovisuel chez les citoyens, car, on a toujours à l’esprit les performances des expériences du ciné-club d’Agadir, en compagnie de ciné 2000 , Al Machehed…Il est donc judicieux et impératif dès lors de renforcer encore davantage cette tradition dont le témoin a été repris avec tous les honneurs par cette structure associative. Il va falloir aussi conjuguer les efforts et faire de l’imagination pour faire de cette manifestation un rendez-vous de haute notoriété internationale, d’autant plus que la station balnéaire se prête amplement à ces ambitions qui profitent aussi à cette destination touristique. Cependant, on ne peut prétendre à cette place de choix dans l’échiquier mondiale si on continue à se contenter des actuelles salles de cinéma d’une vétusté déplorable. L’état piteux des salles de Sahara et de Rialto ne fait que ternir et freiner cette aspiration vers le meilleur. C’est vraiment scandaleux de voir que jusqu’à maintenant, après huit manches du festival de cinéma de cette valeur qui vient consolider le répertoire cinématographique festivalier du pays, les décideurs n’aient pas toujours pensé à doter la ville d’une salle digne de ce nom. Et c’est bien dommage de constater que cette région, en dépit de son énorme potentiel économique, continue à ignorer et crucifier le côté culturel alors qu’on ne finit pas d’asséner à la cité toutes les formules abominables de la spéculation immobilière. Après les fiascos électoralistes dont furent victimes les complexes culturels qui peuvent servir à tout sauf au spectacle de qualité, la faillite vient également frapper les salles de cinéma. Tout d’abord, on abandonne le fabuleux patrimoine du cinéma Salam qui moisit aujourd’hui dans l’usure et la pitié, les salles Sahara et Rialto semblent connaître le même sort : Aucun aménagement ni rénovation ne leur est prévu, quoique le festival d’Agadir vienne interpeller et secouer vivement cette somnolence qui n’a fait que durer. Il est alors grand temps de mettre en place une structure d’accueil de ce genre dans une cité constamment ouverte aux grands événements planétaires, car le secteur touristique ne saurait avoir l’essor escompté si on continue à minimiser le rôle capital que jouent les infrastructures d’animation sous toutes ses formes. Il est bien évident que l’augmentation de la capacité d’accueil hôtelière est primordiale, ce que les investisseurs ne cessent d’entreprendre actuellement, il n’en demeure pas moins vrai que toutes les activités parallèles à cette dynamique, notamment le festival du cinéma immigration, s’avèrent d’une importance inestimable. Si Marrakech est en train de connaître maintenant une expansion des plus explosives, en matière de culture et d’art,  c’est parce qu’on est parvenu à se réunir massivement dans la synergie et à doter la ville des structures de haut niveau y compris son festival de cinéma dont des personnalités influentes assurent continuellement son rayonnement. Pourquoi pas Agadir dont le produit touristique balnéaire est des plus attractifs. Hommage à toute cette famille du cinéma immigration d’ici et d’ailleurs qui dote la ville de ce noble art d’échange et de partage.

Source : Al Bayane

Les muftis russes vont lancer en avril une chaîne de télévision musulmane "à caractère éducatif", a annoncé mardi à l'AFP la porte-parole du Conseil des muftis russe, Goulnour Gazieva, alors que le racisme et l'intolérence religieuse gagnent du terrain en Russie.

"Actuellement, la chaîne est en période de test. Nous sommes en train d'embaucher des employés et de définir le contenu des programmes", a indiqué Mme Gazieva.

Créée par le Conseil des muftis, la chaîne "va tout d'abord contribuer à l'éducation spirituelle et morale", a-t-elle précisé.

Selon le recensement de 2002, la Russie comptait environ 14,5 millions de musulmans, soit 10% de la population estimée à l'époque à 145,17 millions d'habitants.

La chaîne orthodoxe russe "Spas" existe depuis 2005. Créée pour "renforcer les valeurs spirituelles", elle émet par satellite vers la Russie et les pays de la CEI (Communauté des Etats indépendants, onze ex-républiques soviétiques).

Quant à l'islam, quelques émissions financées par l'Etat russe ont jusqu'à présent été diffusées sur la chaîne publique Rossia.

Le président Dmitri Medvedev a appelé la semaine dernière, lors d'une réunion avec des dignitaires de l'Eglise orthodoxe russe, à un dialogue entre les religions afin d'empêcher des conflits interethniques en Russie, où le racisme et l'intolérance religieuse ont gagné du terrain ces dernières années.

Depuis un rassemblement raciste le 11 décembre près du Kremlin, les attaques racistes et les appels à manifester se multipliant, les autorités alternent les mises en garde aux extrémistes xénophobes, et les déclarations sur le nécessaire respect des us et coutumes de la population russe.

Source : AFP/La Croix

L'ouvrage "Le difficile chemin des droits de l'homme au Maroc: du déni à la reconnaissance" a été présenté, lundi à Casablanca, dans le cadre du Salon international de l'édition et du livre (SIEL).

Lors de la présentation de cet ouvrage, l'écrivain Mohamed Saadi, s'est félicité des avancées réalisées au Maroc, qui se sont manifestées particulièrement dans le domaine institutionnel par l'amendement ou la modification de plusieurs lois en vue de la promotion des droits de l'homme.

Ces avancées dans différents domaines, a ajouté l'auteur, résident notamment dans le lancement de plusieurs chantiers d'envergure, la création de l'Instance équité et réconciliation (IER), une première dans le monde arabo-islamique, ainsi que l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH), entre autres.

La question de la consolidation des droits de l'homme au Maroc est mise en avant dès les toutes premières lignes de l'introduction du livre. L'auteur écrit, en effet, qu'"au cours des dernières années, la situation des droits de l'homme au Maroc n'a cessé de susciter un grand intérêt an niveau national et international. Nul ne peut ignorer les évolutions importantes que vit le pays aujourd'hui en matière du respect des droits fondamentaux et des libertés publiques".

"L'ouverture démocratique et politique dans laquelle s'est engagé l'Etat marocain durant les dernières années du règne de feu SM Hassan II, et surtout depuis les réformes entreprises par SM le Roi Mohammed VI au lendemain de son accession au trône, a fait naître une nouvelle dynamique en faveur des droits de l'homme, ce qui a créé d'énormes attentes et une grande vague d'espérance dans une nouvelle ère politique en rupture avec les pratiques du passé".

L'auteur note toutefois que "malgré les changements positifs et significatifs dans la voie du renforcement des garanties des droits de l'homme, il y a toujours des défaillances apparentes auxquelles il faut remédier. Les défis à relever sont immenses: la pauvreté, l'analphabétisme, les réformes constitutionnelles, la réconciliation avec le passé, le renforcement de l'Etat de droit et de la citoyenneté, la promotion de la culture amazighe, la lutte contre la corruption et la bureaucratie, le renforcement de l'indépendance de la magistrature".

Le livre de 180 pages, publié en 2010, se décline en 7 chapitres, à savoir : "l'évolution des droits de l'homme au Maroc", "les réformes institutionnelles", "les réformes juridiques", "la lutte antiterroriste et le recul des droits de l'homme au Maroc", "l'expérience de réconciliation: un parcours inachevé", "la culture amazighe et le respect de la diversité culturelle" et "immigration irrégulière et respect du droit international de l'immigration".

15/02/11

Source : MAP

Eu égard à son histoire ancestrale en matière de migration et son aspiration permanente à renforcer les liens d'amitié et de coopération avec l'ensemble des pays du monde, le Maroc a été et demeure toujours une source fertile de compétences, qui ont réussi, à se frayer une place de choix à l'extérieur du territoire, contribuant ainsi au raffermissement du rayonnement du Royaume sur la scène internationale.

La volonté d'ouverture du Royaume sur ses fils installés à l'étranger s'est renforcée avec l'adhésion du Royaume au processus de modernisation qui a concerné, l'essor économique, le développement social et la promotion du niveau culturel des citoyens, et qui ambitionne également d'assurer un espace professionnel pour la pratique journalistique pluraliste et ouvert, qui a favorisé récemment l'émergence de plusieurs compétences marocains dans le domaine de la presse, dont plusieurs exercent leur carrière à l'étranger.

Dans la foulée des changements opérés au niveau du système de presse aux niveaux régional et international et de la révolution informatique et numérique, les institutions médiatiques ont entamé une nouvelle ère, qui requiert des ressources humaines qualifiées. Ainsi, plusieurs institutions médiatiques ont eu recours lors des dernières années à des compétences étrangères, dont des Marocains, et ce grâce à leurs capacités linguistiques et leurs bonne formation.

Le Maroc a ainsi tissé des liens de communication avec les journalistes marocains exerçant à l'étranger dans le cadre d'une vision complémentaire et claire, ayant pour objectif de renforcer les sentiments d'appartenance à la Mère Patrie, à travers plusieurs initiatives. Parmi celles-ci, il y a lieu de rappeler la tenue récemment à El Jadida de "la 1-ère conférence des journalistes marocains du monde".

Cette rencontre, organisée à l'initiative du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger et l'Instance chargée du "Dialogue national Médias et Société", a réuni quelque 200 journalistes marocains exerçant dans 18 pays à travers le monde.

Les discussions ont notamment confirmé la place grandissante de la question migratoire dans les médias nationaux et internationaux et les enjeux que la couverture de cette problématique soulève, l'émergence de nombreux médias communautaires de tous types, l'accroissement du nombre de professionnels marocains des médias travaillant à l'étranger, leur intérêt soutenu pour l'évolution du champ des médias au Maroc et, dans plusieurs cas, leur désir d'investir dans ce champ.

Disposition à servir les causes nationales justes

A l'instar du reste des Marocains du monde, les journalistes marocains exerçant à l'étranger aspirent à jouer un rôle prépondérant dans le sillage de la modernisation et du développement que connaît le Maroc. Ils aspirent aussi à contribuer avec efficience à la défense des causes nationales justes dans le respect du professionnalisme et de la ligne éditoriale des institutions médiatiques.

Dans ce cadre, le journaliste Khalid Adnoun, directeur de projets dans les chaînes Baraim et Al-Jazeera Children's, souligne dans une déclaration à la MAP que "les causes nationales justes, en particulier l'intégrité territoriale du Royaume, sont présentes avec force dans l'esprit de l'ensemble des journalistes marocains exerçant à l'étranger", ajoutant que ces derniers déploient des efforts importants pour servir leur pays.

"La dynamisation de la diplomatie parallèle, dont les journalistes à l'étranger constituent l'une de ses plus importantes composantes, nécessite une vision claire qui permette d'impliquer cette catégorie dans les initiatives visant la défense des causes nationales et le renforcement du rayonnement du Maroc à l'étranger", a-t-il dit.

Pour sa part, Younes Aît Malek, journaliste à la BBC, relève la nécessité d'une forte volonté de l'Etat et de plus d'attention envers cette catégorie, afin d'assurer son adhésion dans la défense des causes nationales, ajoutant que l'Etat devra établir des contacts permanentes avec ces journalistes et leur fournir les informations nécessaires pour défendre la justesse des causes du Royaume.

Les journalistes marocains exerçant à l'étranger sont unanimes à appeler à la mise en place d'une base de données pour avoir plus d'informations sur cette catégorie et permettre aux médias nationaux de couvrir à travers ces journalistes les événements survenus dans leurs pays de résidence, sans avoir recours à des journalistes étrangers. Les responsables, intellectuels et chercheurs sont aussi appelé à répondre aux invitations des journalistes pour commenter les événements à travers les médias internationaux.

Une volonté certaine de mettre en place un cadre de coordination pour rassembler les journalistes marocains à l'étranger

Les journalistes de la diaspora relèvent la nécessité de mettre en place un cadre de coordination afin d'unifier leurs efforts, de partager leurs expériences et de défendre leurs droits. Ce cadre permettra aussi, selon eux, de tirer profit des potentialités et des expertises de cette catégorie.

Dans les recommandations sanctionnant les travaux de la 1-ère conférence des journalistes marocains du monde, les participants ont souligné l'importance d'oeuvrer pour la mise en place d'un cadre qui leur permet de contribuer au processus démocratique et moderniste dans lequel s'est engagé le pays.

Ils se sont engagés également à unir leurs efforts et à coordonner leurs actions, afin de défendre leurs intérêts communs, et appelé à la mise en œuvre d'une politique incitative permettant aux professionnels d'investir dans leur pays d'origine dans le domaine des médias.

Les intervenants ont mis l'accent sur la nécessité de créer des espaces de rencontres permanents entre les journalistes de l'intérieur et de l'extérieur, pour l'échange d'expériences, et de créer une banque de données.

Ils ont recommandé également d'unir leurs efforts et de coordonner leurs actions pour assurer en permanence leurs intérêts, tout en renforçant l'échange entre les journalistes de l'intérieur et de l'extérieur.

Ils ont aussi proposé la création d'un fonds de soutien pour les productions concernant la migration et la réalisation d'une étude sur les attentes et les aspirations des journalistes travaillant à l'étranger.

En prélude à la création de ce cadre de coordination, il y a lieu de noter la création du forum El Jadida des journalistes marocains du monde. Ce forum constituera, selon le président du conseil de la communauté marocaine à l'étranger, Driss El Yazami, un espace de rassemblement pour les journalistes marocains à l'étranger autour de projets et d'objectifs communs, avec pour mission de servir le pays et de renforcer son rayonnement au niveau international.-

15/2/2011, Brahim Jamali

Source : MAP

L'Union européenne a besoin d'un "mécanisme d'urgence" pour permettre à ses membre de faire face à une situation de crise comme l'afflux de milliers d'immigrés tunisiens en Italie, a déclaré mardi le secrétaire d'Etat belge à l'Immigration, Melchior Wathelet.

"Dès qu'une situation anormale ou nouvelle se produit, comme la révolution en Tunisie ou l'afflux de Serbes en Suède l'an dernier, on doit pouvoir mettre en place un mécanisme d'urgence permettant une solidarité européenne temporaire et encadrée au sein de l'Union", a-t-il expliqué au quotidien la Libre Belgique.

"Tout pays à tout moment peut devoir faire face à une situation totalement anormale et c'est dans ces moments là que la solidarité européenne doit pouvoir jouer", a-t-il souligné.

"On peut traduire cela de différentes manières: des fonds pour l'accueil, de l'aide en personnel sur place, des traitements de demandes d'asile qui pourraient se faire dans d'autres pays que le pays d'entrée ou des relocations", a-t-il précisé.

M. Wathelet a tenté de faire approuver de telles mesures pendant le semestre de présidence belge de l'UE, mais ses propositions se sont heurtées à des fins de non recevoir.

La France et l'Allemagne ont notamment bloqué tout assouplissement de la règle qui impose que les demandes d'asile doivent être traitées par le pays d'arrivée du demandeur.

"Si l'Italie demande un soutien, la Belgique répondra favorablement. Nous serons présents en fonction de nos capacités", a assuré M. Wathelet.

Les demandes de l'Italie seront examinées lors de la réunion des ministres de l'Intérieur de l'UE le 24 février à Bruxelles.

Malte et l'Italie souhaitent en outre porter l'affaire au niveau des chefs d'Etat et de gouvernement européens. Elle sera "probablement" à l'ordre du jour du prochain sommet européen organisé les 24 et 25 mars, a-t-on appris de sources diplomatiques.

25/2/2011

Source : AFP/Le Monde

Les expatriés de Russie s'inquiètent de l'entrée en vigueur mardi d'une nouvelle procédure d'enregistrement des étrangers dans le pays, alourdissant cette tracasserie administrative, alors que la bureaucratie est déjà considérée comme un frein aux investissements.
L'Association des Affaires européennes (AEB), qui regroupe les grandes sociétés étrangères en Russie, a envoyé mardi une lettre au président Dmitri Medvedev pour l'interpeler sur le sujet, a indiqué mardi lors d'une conférence de presse le dirigeant de cette organisation, Frank Schauff.

La législation russe veut que les citoyens étrangers enregistrent à chaque voyage en Russie et dans les trois jours leur adresse au Service fédéral des migrations (FMS).

Jusqu'à présent, l'employeur pouvait déclarer à son adresse son employé. Mais depuis mardi, la nouvelle procédure prévoit que cet enregistrement, qui implique de multiples courriers et de longues files d'attente, doit être effectué par le propriétaire du logement de l'expatrié.

"Cette mesure contredit les objectifs à long-terme du gouvernement russe pour moderniser l'économie russe et libéraliser la législation sur les migrations pour les investisseurs et spécialistes étrangers", a déclaré M. Schauff, cité dans un communiqué publié par l'AEB.

Selon l'AEB, le but de la manoeuvre est de contraindre les propriétaires à déclarer les revenus tirés de la location de leurs biens immobiliers. Une directive similaire avait déjà été brièvement introduite en 2007, avant d'être abrogée.

Plus de 500.000 citoyens de l'Union européenne vivent en Russie, indique l'AEB, qui souligne qu'au-delà de la lourdeur de la procédure, la législation pose aussi toute une série de problèmes pratiques.

Ainsi, un propriétaire ne vivant pas dans la même ville (ou pays) que son locataire devra en théorie se déplacer pour enregistrer l'expatrié et les membres de son ménage à chacun de ses voyages en Russie.

Dans ce contexte, M. Schauff appelle les autorités à réformer ou abroger cette procédure.

M. Medvedev a fait de la modernisation une priorité de son mandat, et a à plusieurs reprises appelé les étrangers à investir et apporter leur expertise en Russie.

Source : AFP/Russie.net

Un hommage a été rendu, dimanche à Casablanca, à l’écrivain et critique littéraire feu Edmond Amran El Maleh, dans le cadre de la 17ème édition du Salon international de l’édition et du livre (SIEL).

Lors de cette cérémonie, initiée par le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME), les différents intervenants, dont des intellectuels et penseurs ayant côtoyé le défunt, ont mis l’accent sur ses qualités humaines et la richesse de son œuvre.
Le défunt, ont-ils dit, était exigeant et refusait de s’inscrire dans un modèle traditionnel et classique, la preuve c’est qu’il a attendu l’âge de 63 ans pour publier son premier roman “Parcours immobile” en 1980, une œuvre qui se rapproche le plus d’un récit autobiographique.

Dans ses écrits, on perçoit, selon eux, une certaine oralité, car il écrivait en Français mais on y retrouvait la langue arabe, rappelant que le Maroc y était toujours présent, un pays auquel il portait un amour sincère et un attachement sans faille. Les intervenants se sont également arrêtés sur la complexité de l’œuvre d’Edmond Amran El Maleh dont le livre le plus facile et le plus accessible reste, selon eux, “Lettre à moi-même”, écrit sous forme d’une correspondance où se côtoient récit et poème en prose, alors que les autres livres sont beaucoup plus énigmatiques et mystérieux. L’auteur ne voulait pas publier cet ouvrage au début, car c’est là où il se dévoilait le plus, mais, sous la pression d’amis et de proches, ce dernier a fini par voir le jour en février 2010, ont-ils rappelé. Les différents intervenants étaient, par ailleurs, unanimes à souligner qu’Edmond Amran El Maleh, qui était un homme de dialogue et respectueux de la diversité culturelle, avait aussi cette particularité de respecter la foi et la religion d’autrui, il se disait marocain et fier de sa marocanité et ne mettait jamais en avant sa judaïté.
Même s’il vivait en grande partie en France, il n’a jamais cessé de répéter, selon les témoignages apportés, “je n’ai jamais quitté le Maroc, car le Maroc m’habite”.

Feu Edmond Amran El Maleh est l’auteur de plusieurs romans dont “Ailen ou la nuit du récit”, “Mille ans un jour” et “Le Retour d’Abou El Haki”.

Biographie

Edmond Amran El Maleh (né le 30 mars 1917 à Safi, décédé le 15 novembre 2010 à Rabat) est un écrivain et intellectuel marocain. Edmond Amran El Maleh est né au sein d’une famille juive originaire d’Essaouira. Responsable du Parti communiste marocain (alors clandestin), il milite pour l’indépendance nationale du Maroc. Il est professeur de philosophie au lycée de Casablanca, puis, cessant toute activité politique, il quitte le Maroc en 1965.

El Maleh est ensuite professeur de philosophie et journaliste à Paris. À partir de 1980, à 63 ans, il se met à écrire une série de romans et un recueil de nouvelles. Ses écrits sont tous imprégnés d’une mémoire juive et arabe qui célèbre la symbiose culturelle d’un Maroc arabe, berbère et juif.

Il revient au Maroc après le décès de sa femme.

Il meurt à Rabat le 15 novembre 2010, à l’âge de 93 ans, et est inhumé à Essaouira.

Il a reçu, en 1996, le Grand Prix du Maroc pour l’ensemble de son œuvre.

Publications
Parcours immobile, Maspéro, 1980, réédité par André Dimanche, 2001

Aïlen ou la nuit du récit, La Découverte, 1983, réédité par André Dimanche, 2000

Jean Genet, Le Captif amoureux et autres essais, La Pensée sauvage/Toubkal, 1988

Mille ans, un jour, La Pensée sauvage, 1986, Le Fennec, 1990, réédité par André Dimanche, 2002

Le Retour d’Abou El Haki, La Pensée sauvage, 1990

Abner, Abnour, La Pensée sauvage/Le Fennec, 1996

La maIle de Sidi Maâchou, Al Manar, 1998

Le café bleu. Zrirek, La Pensée sauvage, 1999

Une femme, une mère, La Pensée sauvage, éditions Lixus, 2004

Lettres à moi-même, Le Fennec, 2010.

15/2/2011

Source : Al Bayane

L'histoire de Fatoumata, Guinéenne injustement refoulée, fait le tour d'Internet, tandis que des voix s'élèvent contre le projet de loi sur l'immigration.

Lorsqu'elle foule le sol français, un lundi de janvier, Fatoumata Camara réalise un rêve. Enfin chez sa petite soeur ! Enfin découvrir où vit Manty avec Laurent, son « beau », comme on dit en Guinée. Et retrouver leurs enfants, 10 et 7 ans, qu'elle n'a pas revus depuis le baptême de la petite. Fatoumata, 40 ans, commerçante à Conakry, mariée et mère au pays, atterrit pour la première fois en France, pour un mois.

Elle ne sait pas encore qu'elle n'y restera qu'une semaine. Humiliante. Elle ne sortira de Roissy que pour le tribunal, dans une fourgonnette de police, sans approcher sa soeur. Parce qu'elle n'a pas assez d'argent sur elle (870 €, en liquide !) et qu'il lui manque une attestation d'assurance médicale.

« Comme une délinquante »

Manty, venue l'accueillir à l'avion, a proposé de fournir immédiatement la somme exigée. « Trop facile », rétorque le policier. Fatoumata tombe des nues : « Quand ils m'ont pris mon passeport, j'ai compris que je ne verrai ni ma soeur ni mon beau-frère, j'ai eu peur », raconte-t-elle au téléphone, de Conakry. Elle est placée en Zapi, Zone d'attente pour personnes en instance, près de l'aéroport, une sorte d'hôtel entouré de barbelés, où elle reste confinée. Laurent Chevallier, son beau-frère cinéaste, lui remet, dès le mardi, l'argent et une copie de l'attestation. Rien n'y fait. L'affaire doit être jugée.

Fatoumata passe au tribunal de Bobigny, le jeudi. Devant une juge intraitable, elle perd ses moyens, oublie l'âge de sa soeur... Dans la salle, Manty pleure, essaye d'intervenir, se fait rabrouer... Le couple veut faire appel, en vain. Le dimanche, Fatoumata est renvoyée à Conakry, encadrée par des policiers « comme une délinquante ».

Fatoumata avait pourtant un visa touriste en règle. « Pour le délivrer, explique Me Maugendre, avocat, président du Gisti (Groupe d'information et de soutien des immigrés), il faut que le consulat ait obtenu toutes les pièces obligatoires, visant à éviter l'immigration clandestine. » La Police aux frontières devrait donc se contenter de vérifier la validité du passeport et du visa. « Mais, de plus en plus, elle contrôle ce que le consulat a déjà contrôlé. »

« C'est la politique de l'immigration zéro »

Des affaires comme celle-là, les associations en voient « tous les jours, c'est de pire en pire ». Un avocat marocain refoulé parce qu'il n'avait pas d'argent liquide.

Idem pour un homme d'affaires indien venu en famille... « C'est la politique de l'immigration zéro, reprend Me Maugendre. On donne ordre à tous les niveaux d'empêcher les gens de venir. On vise les pays dont on suspecte les ressortissants de vouloir s'installer en France », même si ce sont de vrais touristes.

Depuis son retour, Fatoumata dort mal, mais garde intacte l'envie de revenir en France, « ce beau pays ». Où un nouveau projet de loi sur l'immigration vise à durcir les conditions d'entrée.

15/2/2011, Claire THÉVENOUX

Source : Ouest-France

Les prochains débats que lancera l'UMP sont prêts: après les 35 heures et la TVA sociale, place aux questions de société, avec l'application des décisions de justice et celle, ultrasensible, du multiculturalisme et de la place des religions -de l'islam, surtout- en France. Ces deux thèmes ont été validés ce lundi par Nicolas Sarkozy, lors d'une réunion de l'équipe dirigeante de l'UMP à l'Élysée, en présence du premier ministre, François Fillon, du patron du parti, Jean-François Copé, et du ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux. «Le rôle du parti, c'est d'en parler, de faire réagir les Français», a lancé le président devant ses troupes. François Fillon qui, ces dernières semaines, mettait en garde le parti contre une multiplication de débats «qui n'aboutissent pas», a estimé cette fois que ces débats étaient nécessaires.

Le chef de l'État a également validé une série d'affiches de campagne aux slogans accrocheurs («Non aux multirécidivistes, oui aux jurys populaires», par exemple). Celles-ci seront envoyées dans toutes les fédérations départementales de l'UMP avant la fin de la semaine.

Amener la gauche à se prononcer

Nicolas Sarkozy s'est surtout réjoui d'avoir pris les devants, jeudi soir dernier, en abordant lui-même ces sujets lors de l'émission «Paroles de Français». «C'était une bonne idée de parler du multiculturalisme. Il faut que l'UMP lance un débat sur l'islam. Moi, je veux aller plus loin: je ne veux pas de minarets, pas d'appels à la prière dans l'espace public, pas de prières dans la rue», a-t-il martelé. Le chef de l'État s'est également félicité d'avoir promis des «sanctions» si des «fautes» étaient avérées dans le suivi de l'affaire Laëtitia: «Même si ces positions ne sont pas forcément populaires, ça finit par imprimer. C'est la première fois que quelqu'un donne les vrais chiffres de la justice à la télévision! Et personne ne les a contestés», a ajouté Sarkozy qui avait indiqué au cours de l'émission que le nombre de magistrats était passé de 7300 à 8500 entre 2002 et 2010.

Ces deux débats seront lancés l'un après l'autre, avant la fin du mois de mars. L'UMP organisera pour chacun d'eux une «grande journée de confrontation», version remaniée des conventions tenues par le parti pour l'élection présidentielle de 2007. Le président, qui ne veut pas laisser le champ libre au FN sur ces thématiques, souhaite surtout amener la gauche à se prononcer. «Le silence du PS est assourdissant sur ces questions, explique un participant à la réunion. Les socialistes n'ont pas de corps de doctrine et sont divisés. Ils ne s'occupent que du deuxième tour de la présidentielle. Le président, lui, s'occupe du premier tour. Et parle à notre électorat.»

Samedi soir, lors d'un dîner à l'Élysée -où étaient notamment conviés Jean-François Copé et sa compagne, Nadia, Éric Besson et son épouse-, le chef de l'État a félicité le patron de l'UMP d'avoir récemment débattu avec l'intellectuel musulman controversé Tariq Ramadan à la télévision: «C'est bien, il ne faut pas avoir peur de l'affronter.»

Source : Le Figaro

La Suisse s'approche lundi à Berne du premier accord de partenariat migratoire avec un pays africain, le Nigéria. Le "mémorandum d'entente", qui va être signé lundi, prône une approche globale de la migration.

Depuis la mort en mars 2010 à l'aéroport de Zurich d'un jeune Nigérian sur le point d'être rapatrié dans son pays, la Suisse et le Nigeria "ont dressé un état des lieux de la série de mesures pratiques pour améliorer le processus de rapatriement".

L'accord qui sera signé lundi entre les autorités suisses et le ministre nigérian des affaires étrangères, Henry Odein Ajumogobia, a pour objectif "d'éviter qu'un tel événement ne se reproduise", avait clairement indiqué fin 2010 l'Office fédéral des migrations.

Le gouvernement nigérian a donné, selon Berne, son accord pour participer à l'ensemble du processus de rapatriement. Dès cette année, les renvois doivent être menés "dans la dignité et le respect", ont insisté les deux parties. Les rapatriements forcés vers le Nigéria avaient été interrompus précisément après le drame de Zurich. Ils ont entre-temps repris le 19 janvier dernier.

L'accord de partenariat envisage une "approche globale de la migration". Ce printemps, un groupe de jeunes diplomates nigérians devrait participer, avec des jeunes diplomates suisses, à une formation d'un mois à Genève et Berne.

14 février 2011

Source : ATS/Romandie

Plusieurs activités importantes  ont marqué  le premier week-end de  la 17ème édition du Salon international du livre et de l’édition.  Un hommage a été rendu à l’occasion à  Gema Martin Munoz, directrice de la Casa Arabe de Madrid. De même, le ministre de la culture français, Fréderic Mitterrand  accompagné de son homologue Bensalem Himmich, ont  animé un débat  sur le thème de la culture et les nouvelles technologies de l’information. Le penseur français Edgar Morin  a de son côté exposé sa vision du rôle de l’intelectuel.

Un hommage a été rendu, vendredi soir à Casablanca, à la directrice de la Casa Arabe de Madrid, Gema Martin Munoz, dans le cadre de la 17ème édition du Salon international de l’édition et du livre (SIEL).

Les intervenants lors de cette cérémonie, dont Driss El Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger, et Mohamed Larbi Messari, écrivain et journaliste, ont souligné la qualité des recherches du professeur Gema en matière de sociologie du monde arabe et islamique, précisant qu’elle a largement contribué à une meilleure connaissance de l’Autre dans l’espace méditerranéen. Le conflit israélo-palestinien et la problématique de l’édification de l’Etat moderne dans le monde arabe ont particulièrement bénéficié d’un large intérêt de la part de cette sociologue, dont la rigueur scientifique a été mise en relief par les intervenants lors de cette rencontre. Elle a également contribué, selon les témoignages apportés par les participants, à faire connaître la littérature arabe moderne et à une plus large diffusion des écrits de penseurs arabes. Gema Martin Munoz a écrit de nombreux articles et essais spécialisés sur le monde arabe et sur l’Islam. Elle est l’auteur de nombreux ouvrages parmi lesquels “Irak, un fracaso de Occidente”, “El Estado Arabe”, “Crisis de legitimidad y contestacion islamita”, “Islam, Modernism and the West” et “Femmes musulmanes en Espagne. Le cas de l’immigration.

Edgar Morin : Quel rôle de l’Intellectuel ? Le penseur français Edgar Morin a de son côté  animé, vendredi, une conférence dans laquelle il a développé sa vision de l’intellectuel, qui «à, un moment donné décide,  de poser sur la place publique les problèmes fondamentaux du monde «.

L’intellectuel, qui peut être «un écrivain, un poète ou parfois un  scientifique, joue un rôle irremplaçable, car nous sommes soumis aujourd’hui à  des technocrates et des experts qui ne voient pas les choses dans leur  globalité et complexité», a souligné Edgar  Morin lors d’une conférence  inaugurale du 17ème Salon international de l’édition et du livre (SIEL).
Pour lui,  l’intellectuel se doit de s’intéresser aux grands problèmes de  la société dans laquelle il vit en affrontant et en dépassant les  contradictions. Et de rappeler à cet égard l’exemple de certains penseurs  français comme Voltaire, Jean Paul Sartre, Albert Camus qui se sont élevés  notamment contre l’injustice et autres maux sociaux. Le rôle de l’intellectuel aujourd’huidans « nos sociétés reste important  «, a-t-il insisté tout en reconnaissant que des penseurs s’étaient trompés et  que bien des idées politiques se sont avérées incorrectes, notamment les  idéologies qui n’ont pas vu la complexité de l’être humain. Car, estime Edgar  Morin, dans l’être humain il y a « la raison «, mais aussi  « le délire  et la  folie». Pour ce qui est de la mondialisation, le penseur français a affirmé que  celle-ci a commencé au 15ème siècle avec les grandes découvertes puis l’ère  coloniale, post-coloniale et puis s’est accélérée avec l’effondrement des pays  de l’Est vers la fin du siècle dernier.

Toutefois, a-t-il poursuivi, la mondialisation a pris le visage de  l‘occidentalisation et du modèle de développement occidental. Pour Edgar Morin, la «mondialisation occidentalisation « ne peut  constituer un substitut à la culture locale, relevant que tout Etat se doit de  veiller à prendre de l’occident ce qui est bénéfique à sa population mais  préserver ce qui est positif dans  sa propre culture comme les valeurs de  solidarité au moment où l’occidentalisation développe l’individualisme. Edgar Morin, qui  a relevé la richesse culturelle du Maroc et l’esprit de  solidarité au sein de la société marocaine, s’est ainsi félicité que le Maroc a  adopté une démarche de « développement humain « plaçant l’être humain au centre  de ses préoccupations.
Le ministre français de la culture et de la communication, Fréderic Mitterrand, a visité, samedi à Casablanca, le  SIEL  et animé en compagnie de M. Bensalem Himmich, ministre de la culture, une conférence-débat sur la culture et les nouvelles technologies de l’information.

Source : Al Bayane

Le Canada a accordé en 2010 plus de 280.000 statuts de résidents permanents, qui confèrent à leurs détenteurs les mêmes droits qu'un citoyen hormis celui de voter et de détenir un passeport, un record en 50 ans, s'est félicité dimanche le ministre de l'Immigration Jason Kenney.

Deuxième plus grand pays du monde par sa superficie, mais peuplé de seulement 33 millions d'habitants, le Canada a historiquement une politique d'immigration très généreuse.

L'an dernier, Ottawa a ainsi accordé le permis de résident permanent - équivalent de la Green Card américaine - à 280.636 individus, ce qui représente une hausse d'environ 6% par rapport aux prévisions gouvernementales, a indiqué dans un communiqué le ministère de M. Kenney, citant des données provisoires.

"Il s'agit d'un nombre d'immigrants légaux jamais égalé en plus de 50 ans", est-il souligné.

Cela s'explique par le fait que "l'économie canadienne, au lendemain de la récession, a besoin d'un taux élevé d'immigration économique pour maintenir sa vigueur", a dit M. Kenney.

Cette annonce intervient alors que le gouvernement minoritaire de Stephen Harper, que beaucoup d'observateurs soupçonnent de vouloir déclencher des élections au printemps, s'est attiré les foudres des défenseurs des droits de l'homme et de l'opposition en présentant un projet de loi renforçant les sanctions visant les immigrés illégaux.

Préparé après l'arrivée au Canada de deux cargos transportant des migrants tamouls sans papiers, les dispositions du projet C-49 permettraient notamment de garder en détention pendant un an les migrants illégaux, en attendant que leur passé soit vérifié. De même, ces derniers devraient attendre cinq ans au Canada, sans aller à l'étranger même pour les vacances, avant de pouvoir demander un permis de résidence permanente.

M. Kenney a ainsi loué les mesures prises par le cabinet conservateur "pour protéger l'intégrité du système d'immigration du Canada avec la présentation de la Loi visant à empêcher les passeurs de faire un usage abusif du système d'immigration canadien".

En plus des résidents permanents, le Canada a reçu en 2010 plus de 182.000 travailleurs étrangers temporaires, environ 96.000 étudiants étrangers (en hausse de 40% par rapport à 2005) et 12.000 réfugiés, précise le communiqué.

13 février 2011

Source : AFP /Normandie

Un hommage a été rendu, dimanche à Casablanca, à l'écrivain et critique littéraire feu Edmond Amran El Maleh, dans le cadre de la 17ème édition du Salon international de l'édition et du livre (SIEL).

Lors de cette cérémonie, initiée par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), les différents intervenants, dont des intellectuels et penseurs ayant côtoyé le défunt, ont mis l'accent sur ses qualités humaines et la richesse de son ?uvre.

Le défunt, ont-ils dit, était exigeant et refusait de s'inscrire dans un modèle traditionnel et classique, la preuve c'est qu'il a attendu l'âge de 63 ans pour publier son premier roman "Parcours immobile" en 1980, une oeuvre qui se rapproche le plus d'un récit autobiographique.

Dans ses écrits, on perçoit, selon eux, une certaine oralité, car il écrivait en Français mais on y retrouvait la langue arabe, rappelant que le Maroc y était toujours présent, un pays auquel il portait un amour sincère et un attachement sans faille.

Les intervenants se sont également arrêtés sur la complexité de l'?uvre d'Edmond Amran El Maleh dont le livre le plus facile et le plus accessible reste, selon eux, "Lettre à moi-même", écrit sous forme d'une correspondance où se côtoient récit et poème en prose, alors que les autres livres sont beaucoup plus énigmatiques et mystérieux.

L'auteur ne voulait pas publier cet ouvrage au début, car c'est là où il se dévoilait le plus, mais, sous la pression d'amis et de proches, ce dernier a fini par voir le jour en février 2010, ont-ils rappelé.

Les différents intervenants étaient, par ailleurs, unanimes à souligner qu'Edmond Amran El Maleh, qui était un homme de dialogue et respectueux de la diversité culturelle, avait aussi cette particularité de respecter la foi et la religion d'autrui, il se disait marocain et fier de sa marocanité et ne mettait jamais en avant sa judaïté.

Même s'il vivait en grande partie en France, il n'a jamais cessé de répéter, selon les témoignages apportés, "je n'ai jamais quitté le Maroc, car le Maroc m'habite".

Feu Edmond Amran El Maleh est l'auteur de plusieurs romans dont "Ailen ou la nuit du récit", "Mille ans un jour" et "Le Retour d'Abou El Haki".

Source : MAP

L'écrivain marocain Abdellah Baïda vient de faire paraître aux Éditions La Croisée des chemins (Casablanca) et Seguier (Paris) Collection CCME, un ouvrage intitulé Au Fil des livres, Chroniques de littérature marocaine de langue française.

Panorama de lectures

Comme son titre l'indique, l'auteur y propose son point de vue de lecteur et écrivain sur des livres d'auteurs tels que Driss Chraïbi, Rachida Madani, Samira El Ayachi, Fouad Laroui ou encore Edmond Amran El Maleh.

“Certains livres évoqués ici sont écrits par des plumes reconnues et déjà maintes fois consacrées, d'autres m'ont paru prometteurs et intéressants. (...) Quelques œuvres m'ont procuré du plaisir, m'ont inspiré des idées, m'ont enchanté, m'ont incité à réagir, m'ont poussé à écrire et j'ai voulu les partager avec les lecteurs”.

Quatrième de couverture.

L'approche de Abdellah Baïda? “aucunement académique, aucunement analytique” explique-t-il, mais plutôt une lecture d'écrits qui se veut libre, “autant que faire se peut” précise l'auteur, et ce afin de rendre compte des livres qui ont marqué ce début du XXIème siècle.

Moyen original et agréable de découvrir ou redécouvrir des œuvres littéraires marocaines, l'ouvrage est actuellement disponible au Salon de l'Edition et du Livre de Casablanca au Stand CCME.

Abdellah Baïda est chercheur en littérature, écrivain et critique littéraire. Agrégé de lettres et titulaire d'un doctorat en littérature et culture maghrébines, francophones et comparées, Abdellah Baïda est professeur à l’Université Mohammed V de Rabat.

Source : Aufait

Le président du Conseil de la communauté marocaine a l'étranger M. Driss El Yazami accueille le Premier ministre M. Abbas El Fassi et le ministre de la culture M. Bensalem Himmich et d'autre personnalités au stand du CCME et l'Artisanat du Maroc dans le cadre de l'ouverture du 17ème édition du Salon international de édition et du livre (SIEL 2011)...Suite

Le  Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME)  en partenariat avec L’Artisanat du Maroc prennent part à la 17ème édition su Salon international du livre et de l’édition qui  aura lieu jusqu’ au 20 février.

La  thématique de cette année porte sur « Littératures, migrations, méditerranée ».

Il s’agit de la troisième participation du CCME au salon international du livre  et de l’édition. Présent depuis 2009, le stand du CCME  a toujours connu une affluence importante  des visiteurs du salon. Il représente  aussi  l’occasion de jeter un clin d’œil sur la littérature de la diaspora et de créer des ponts d’échange entre les Marocains d’ici et d’ailleurs.  Sur une superficie  de 270m2 et sur deux niveaux, le CCME et l’Artisanat du Maroc proposent  un menu riche et divers. Cette année, plus de 150 invités toutes disciplines confondues. Romanciers, poètes, chercheurs, philosophes sont attendus. D’origines diverses, ils sont de l’Algérie, la Tunisie, l’Egypte, Liban, La Palestine, la Grèce, la Turquie, l’Italie, la France, l’Espagne, l’Iraq et autres.
Le stand offre, à la liesse des pèlerins, plus de 1200 titres d’ouvrages   incluant plusieurs genres littéraires entre romans, essais, études, revues, et des livres  consacrés à l’édition jeunesse.     Dialogues, signatures, tables rondes  et conférences sont à l’affiche.  Les professionnels débattront d’une une panoplie de thématiques : « Littératures méditerranéennes et horizons migratoires », « la situation actuelle du roman de la langue français au Maroc », « Penser la Méditerranée », « de l’hospitalité : accueillir l’autre », « Langues et cultures d’origine en immigration : quel apprentissage pour quel modèle ? », « Ecritures siciliennes sur l’autre », « L’Islam en Europe », « Femme et éditrice en Méditerranée », « Sportifs marocains du monde »,etc.  Ces débats seront animés  par des auteurs et écrivains  de tous horizons. Parmi les invités, Salim Jay, Mohamed Larbi Messari, Antoni Segura i Mas de l’Espagne, Kacem Basfao,  Mohamed Hmoudane, Mostapha Kebir Ammi, Mohamed Nedali, André Azoulay, Abdellatif Laâbi, Siham Bouhlal,  Hassan Najmi, Marco Nereo Rotelli de l’Italie, Abdelwahab Medden de la Tunisie et autres seront de la fête.  Le CCME et l’Artisanat du Maroc  rend hommage cette année  à quatre figures  de renommée de la scène culturelle. Il s’agit de la directrice de la Casa arabe en Espagne, Gema Martine Munoz. Sociologue, elle a occupé le poste de professeur  de sociologie arabe et islamique à l’Université autonome de Madrid.

L’on ne manquera pas de rendre  un hommage posthume  à Edmond Amran El Maleh, décédé cette année et à  Gildas Simon, géographe et chercheur spécialiste en immigration. Le cinéaste tunisien Mustapha Hasnaoui sera également honoré à cette occasion.  Le salon c’est aussi  un moment de détente et de découverte.  Une nuit consacrée à la thématique de l’immigration  aura lieu  à la Villa des arts  avec le concours  du service du  Service de Coopération et d’Action Culturelle de l’Ambassade de France, l’Institut Cervantès de Casablanca, l’Institut Culturel Italien de Rabat et la délégation Wallonie-Bruxelles.
Le public jeune n’est pas en reste. Tout un programme lui est spécialement concocté. Il  comprend des animations jeunesse, des ateliers  de contes, de musique  et de lectures ainsi qu’un atelier sur le processus de fabrication du livre.

12/2/2011, Soumia Yahia

Source : Al Bayane

Les autorités tunisiennes ont arrêté ces derniers jours plus de 1.000 candidats à l'émigration clandestine vers l'Europe alors que des milliers d'entre eux ont débarqué sur la petite île de Lampedusa, a rapporté dimanche le quotidien Effabah citant des sources sécuritaires.

Au moins un Tunisien est mort lors de la traversée, sans doute six, selon les bilans recueillis par Effabah (Le Matin) et l'agence officielle TAP.

Un jeune Tunisien s'est noyé et un autre était porté disparu après le naufrage samedi d'une barque transportant 12 immigrants clandestins au large de Zarzis (sud-est), avait rapporté TAP samedi.

Ces derniers jours, la garde nationale a arrêté 1.000 à 1.500 personnes qui tentaient de rejoindre l'Europe, ont indiqué des sources sécuritaires à Effabah.

Sur l'île de Djerba (sud), notamment, elle a bloqué quatre tentatives d'émigration et arrêté 200 clandestins venant de Tataouine (centre), Gafsa (centre-ouest), Ben Guerdane (sud-est) et Medénine (est).

La garde nationale a aussi retrouvé cette semaine quatre cadavres à bord d'un zodiac au large de Sfax (sud), ont indiqué les mêmes sources selon qui il pourrait s'agir de clandestins qui se seraient perdus lors de leur traversée et seraient morts de faim et de soif.

Au total, quelque 5.000 clandestins, pour la plupart tunisiens, ont débarqué en cinq jours sur la petite île italienne de Lampedusa, située à 138 km des côtes tunisiennes, selon des sources concordantes en Italie.

L'Italie, qui craint une crise humanitaire, a demandé à l'Union européenne de prendre rapidement une décision définitive, d'ici une dizaine de jours, sur le déploiement d'une mission Frontex pour patrouiller au large de la Tunisie.

13/2/2011

Source : AFP/Le Monde

Le plan de retour volontaire des immigrés chômeurs, lancé en grande pompe en 2008 par le gouvernement espagnol, est un "échec" en Catalogne où seuls 200 étrangers y ont adhéré en 2010, selon le Centre d'information pour les Travailleurs étrangers.

"Le nombre d'immigrés qui acceptent l'aide au retour ne cesse de baisser passant de 1.300 en 2009 à quelque 200 en 2010", a précisé le centre catalan dans un rapport présenté à Barcelone, ajoutant qu'en dépit de la crise économique qui prévaut en Espagne, la plupart des immigrés préfèrent de rester dans ce pays pour "assurer un avenir meilleur à leurs enfants".

Au niveau de l'Espagne, 1.500 immigrés ont présenté, en 2010, des demandes afin de bénéficier de l'aide au retour contre 6.000 une année auparavant, a indiqué la même source, précisant qu'un amendement prévoyant le droit de retour en Espagne après un délai de trois ans sera introduit dans la loi d'immigration en vue d'encourager les étrangers à adhérer à ce programme.

En septembre 2008, l'Espagne avait annoncé la mise en place d'un plan de retour volontaire d'immigrés chômeurs en contrepartie d'une compensation financière équivalente à 40 pc de leur indemnité chômage, le reste leur sera versé un mois plus tard, une fois arrivés dans leur pays d'origine.

Cette mesure concerne les ressortissants de 19 pays ayant signé une convention avec la sécurité sociale espagnole, soit environ 87.000 personnes.

Les immigrés qui acceptent ce retour volontaire, doivent renoncer à leur carte de séjour et attendre trois ans avant d'être autorisés à revenir pour vivre et travailler en Espagne.

Source : MAP/Aufait

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