L’Association des Marocains aux Grandes Ecoles et aux Universités (AMGE-Caravane), organise, du 2 au 9 avril prochain à Paris, Lille, Lyon, Nancy et Toulouse, le « Printemps Culturel 2011 ». L’occasion de proposer un aperçu de la dynamique culturelle qui s’opère au Maroc autour d’événements organisés autant sur Paris que sur Lille, Nancy, Lyon et Toulouse.… Programme
Après avoir impulsé deux Appels constructifs («L'islam bafoué par les terroristes», puis «Musulmans citoyens pour les droits des femmes») qui réaffirmaient l'engagement citoyen des musulmans de France, Respect Mag s'associe, cette fois, avec Le Nouvel Observateur pour dire «Non au débat-procès de l'islam»…Suite
Le Consulat Général du Maroc à Montréal offrira, à partir d'avril, des "prestations consulaires délocalisées" se rapportant à la nouvelle Carte Nationale d'Identité Electronique (CNIE) et au Passeport biométrique, à l'instar des années précédentes et à l'effet de répondre aux sollicitations des ressortissants marocains établis dans diverses provinces canadiennes.
Les membres de la communauté marocaine établis dans la province de l'Ontario, dans la ville de Québec et région, et dans la Colombie Britannique, Alberta et autres bénéficieront ainsi des prestations et services du "Consulat mobile", apprend-on auprès du Consulat Général du Royaume du Maroc à Montréal.
La même source conseille aux personnes intéressées l'immatriculation préalable au Consulat (pour les personnes non encore enregistrées) et la préparation, à l'avance, de tous les documents réglementaires requis pour la carte Nationale et/ou le passeport biométrique et notamment les photos aux normes strictes en vigueur et l'extrait d'acte de naissance récent (une année de validité à compter de la date de sa délivrance) et dont toutes les données doivent être rédigées en arabe et en français).
Cette opération qui a débuté en 2004, précise-t-on, se déroulera à Toronto (23-24 avril), Québec (7-8 mai) et à Vancouver (21-22 mai) évitant à ces ressortissants marocains de se déplacer jusqu'à Montréal.
23/03/11
Source : MAP
Lancé en grandes pompes en octobre dernier par feu-le ministère de l'Immigration, le dispositif vise à faire de la pédagogie auprès des femmes intégralement voilées, avant la mise en oeuvre de la loi, le 11 avril. Un travail de fourmi difficile à appréhender.
«Pas plus tard que la semaine dernière, on m'a comparée à Kadhafi, en disant ensuite qu'il fallait le tuer». Pas paniquée pour un sou, la présidente du collectif Ni putes ni soumises (NPNS) de Meaux, Rachida Benahmed, convient toutefois qu'elle paye un peu cher sa fonction d'«ambassadrice de l'égalité et de la laïcité»: «Je suis régulièrement menacée, on lance des fatwas [avis juridique islamique, ndlr] contre moi, j'ai même été molestée une fois» raconte-t-elle, imperturbable dans son sourire. Mais pas question de laisser faire «les intégristes» qui essaiment dans son quartier. Rien ne lui fera abandonner son combat pour la laïcité.
Avec une quinzaine d'autres «ambassadrices», des femmes de banlieue parisienne et de villes de province, Rachida Benhamed était donc chargée d'assurer les six mois de pédagogie réclamés par le législateur, avant que la loi sur la burqa * n'entre en vigueur, le 11 avril prochain. Cette mission a été lancée par le ministère de l'Immigration fin octobre 2010. Peu avant sa disparition, il a accordé une enveloppe de 50.000 euros à NPNS pour chapeauter le projet.
Pour Fanny, une militante de l'association, «cette somme a surtout servi à subventionner un travail de terrain que l'on fait depuis des années». Rachida Benhamed confirme: «Moi, ça fait 35 ans que je joue ce rôle d'ambassadrice dans mon quartier, en étant très active dans des associations et en allant à la rencontre des habitants… Cette nomination est une reconnaissance, mais concrètement, elle n'a pas changé ma vie.»
Actions inchiffrables
A quelques jours du 11 avril, il est difficile d'établir un bilan très clair des missions des ambassadrices. Et pour cause: à ce stade, elles ont principalement organisé des réunions d'appartements, parfois informelles, souvent en petit comité, afin d'évoquer les sujets épineux que sont la laïcité et le port du voile intégral. Des actions inchiffrables en terme de résultats, et difficilement accessibles aux médias, dès lors qu'elles impliquent des femmes intégralement voilées dans l'intimité de leur domicile. Mais des actions «indispensables», d'après Rachida Benhamed.
Entourée de femmes du quartier de Beauval mercredi, lors d'une discussion organisée dans une petite association, elle énumère les anecdotes pour appuyer ses dires : «Depuis que la loi est passée, certaines femmes ont porté plainte contre leur mari, d'autres espèrent qu'elles auront à payer plein d'amendes pour port du niqab, comme ça leur mari leur dira de l'enlever, et d'autres enfin, ont carrément décidé de retirer leur voile : on est sur la bonne voie !»
Et ce, même s'il est souvent difficile d'avoir accès à ces femmes et si la mission des ambassadrices s'apparente à un travail de fourmi, comme le concède un représentant de NPNS. «Seul un travail de pédagogie sur le terrain peut changer la donne» insiste-t-il. Moins confidentielle, la seconde phase du plan est en marche : après les réunions d'appartement, des débats publics sont organisés dans différentes villes **.
Inquiètes, les participantes à la réunion de Rachida estiment que les femmes qui portent le niqab sont de plus en plus nombreuses dans les quartiers sensibles de Meaux. «On en voit de très jeunes, témoigne ainsi Fatima, et il y a même des Françaises pure souche qui en mettent pour se cacher derrière !» La discussion s'anime. Salima se demande si l'amende est la meilleure des solutions : «Est-ce que c'est pas encore une ruse de l'État pour renflouer les caisses ? Et puis attention, ces femmes-là sont déjà souvent des victimes, à quoi ça sert de les punir davantage ?» «Si on ne met pas de sanctions en place, les gourous qui les guident vont continuer à pulluler» rétorque une autre participante. Reste à savoir l'impact que pourra avoir la mise en œuvre de la nouvelle loi. Éléments de réponse à partir du 11 avril.
* L'article 1 de la loi stipule que «nul ne peut, dans l'espace public, porter une tenue destinée à dissimuler son visage»,toute personne méconnaissant cette interdiction sera passible d'une amende de deuxième classe (jusqu'à 150 euros). L'obligation d'accomplir un stage de citoyenneté «pourra être prononcée en même temps et/ou à la place de la peine d'amende». La loi prévoit également que toute personne obligeant une femme à se voiler sera passible d'un an de prison et de 30.000 euros d'amende. Si la contrainte s'exerce au préjudice d'un mineur, les peine et amende pourront être doublées.
** A Meaux, un débat sur «la laïcité et le vivre ensemble» est organisé lundi 28 mars à 19h (renseignements au 01.53.46.63.00)
23/11/2011, Charlotte Menegaux
Source : Le Figaro
La nouvelle loi sur l'immigration, qui sera approuvée dans les prochaines semaines, prévoit de faciliter "un retour privilégié" en Espagne pour tout immigré au chômage qui opte pour le "programme du retour volontaire" à son pays d'origine, a affirmé, mercredi, la secrétaire d'Etat Espagnole à l'immigration, Anna Terron.
Annoncé en juillet 2008 par l'exécutif espagnol, le plan de retour volontaire des immigrés au chômage devait cibler en principe environ 100.000 personnes.
Toutefois, seul un nombre limité d'immigrés y ont adhéré en raison des conditions draconiennes qui sont imposées par l'administration d'Espagne notamment la renonciation au permis de résidence et de travail.
Selon la responsable de l'immigration Espagnole, à l'heure actuelle quelque 30.000 personnes immigrées en comptabilisant les membres de leurs familles respectives ont adhéré au "Retour volontaire", la majorité étant originaire des pays d'Amérique Latine.
Toutefois, a-t-elle tenu de préciser, "un nombre notable de personnes quittent l'Espagne sans en aviser l'administration".
La nouvelle Loi sur l'immigration apporte "des éléments nouveaux", a assuré la ministre lors d'une rencontre avec les journalistes au siège du Secrétariat général Ibéro américain (SEGIB), et certaines modifications concernent le programme du " Retour Volontaire ".
Selon la nouvelle Loi sur l'Immigration, les immigrés ayant opté pour le retour volontaire à leur pays d'origine se verront assurer " un retour privilégié en Espagne à condition de remplir les conditions requises ", a-t-elle expliqué.
Parmi les conditions requises figurent celle de s'engager à rester trois ans sans prétendre revenir travailler en Espagne et celle de justifier d'un contrat de travail dont l'obtention est quasi impossible en raison de la difficile conjoncture économique dont l'une des conséquences est un taux de chômage très élevé.
"Toute personne immigrée qui décide d'adhérer au retour volontaire et s'engage à ne pas retourner en Espagne durant trois ans, pourra prétendre à revenir à sa situation initiale en Espagne , mais à condition de remplir les conditions requises", a encore dit la ministre Terron.
Ainsi, les immigrés candidats au retour volontaire et qui disposent d'une carte se séjour longue durée pourront retourner en Espagne après trois ans et prétendre à une nouvelle carte de séjour de longue durée similaire à la précédente.
C'est à dire qu'ils ne seront pas obligés de revenir à la case de départ dans leurs démarches pour l'obtention de documents de séjour en Espagne, a-t-elle affirmé.
Dès son annonce en juillet 2008, le programme de Retour volontaire a essuyé les critiques des associations de défense des droits des immigrés en Espagne en raison de ses conditions " injustes " imposées aux immigrés désireux d'y adhérer notamment le fait de renoncer à leurs permis de résidence et de travail et de s'engager à ne pas revenir en Espagne durant les trois années suivant le départ.
Une fois passé ce délai, lesdits immigrés devront solliciter un retour en Espagne conditionné par une décision favorable des autorités espagnoles compétentes. L'Espagne compte quelque 46 millions d'habitants, dont 12pc d'étrangers (près de cinq millions), venant principalement d'Amérique Latine, du Maroc et d'Europe de l'Est.
Le pays plongé depuis le 4ème trimestre de 2008, dans une profonde récession économique, avec comme principale conséquence une hausse vertigineuse du chômage, comptait à fin janvier dernier un taux de chômage de 20,4 pc soit quelque 4,3 millions de personnes aussi bien des travailleurs autochtones qu'étranger.
24/3/2011
Source : MAP/Aufait
Avec son homologue espagnol, le ministre de l'Intérieur appelle au renforcement des moyens des pays les plus exposés aux flux migratoires.
En pleine crise arabe, Claude Guéant resserre les rangs avec ses collègues du sud de l'Europe. Il a commencé mercredi sa tournée par une rencontre avec le socialiste Alfredo Perez Rubalcaba, premier vice-président du gouvernement espagnol et ministre de l'Intérieur. Suivra prochainement un rendez-vous de travail avec son homologue italien, Roberto Maroni, figure de la Ligue du Nord.
Mercredi soir, Claude Guéant et son homologue espagnol ont indiqué que la France et l'Espagne n'ont, pour l'instant, détecté aucun projet terroriste libyen en direction de leur pays respectif. Les deux hommes sortaient d'un dîner au cours duquel le ministre français a voulu aborder la question des flux migratoires «sans tabou», conscient que la lutte contre l'immigration illégale s'est muée en un combat collectif aux frontières extérieures de l'Union, là où entrent les clandestins. Il a donc appelé à renforcer la mobilisation de l'agence Frontex, sorte de police européenne de l'immigration, qui devra, selon lui, intensifier sa coopération avec les pays sources, comme la Tunisie. Il a aussi réclamé la mise en place accélérée de «zones de protection prioritaires» pour accueillir, au plus près de leur pays d'origine, les populations déplacées. Autre proposition : faire jouer davantage la solidarité européenne, notamment financière, pour les pays les plus exposés à la pression migratoire, comme l'Italie ou l'Espagne.
La France dépend d'autant plus de la vigilance de ces proches voisins qu'elle se trouve partiellement désarmée jusqu'en juin pour reconduire seule les illégaux qui entrent sur son sol. Un avis du Conseil d'État du 21 mars revient, en effet, à priver les préfets d'une partie de leurs prérogatives en matière d'éloignement, jusqu'à l'application effective de la loi Besson sur l'immigration.
Depuis les événements en Tunisie, en Égypte et en Libye, plus de 10 000 clandestins ont débarqué sur l'île italienne de Lampedusa. Et il ne s'agit sans doute que d'une première vague. La situation libyenne préoccupe particulièrement Paris tant l'issue du conflit est incertaine. «Ces pays ne sont plus en mesure de contenir l'immigration subsaharienne comme ils le faisaient par le passé» , reconnaît Dominique Paillé, président de l'Office français de l'immigration et de l'intégration. Les événements au Maroc, et surtout en Algérie, doivent également être pris en compte. Même s'ils sont de moindre intensité, ils peuvent avoir, tôt ou tard, «une implication», selon l'expression d'un diplomate français. L'Espagne se trouverait alors en première ligne.
Fort de cinq années d'expérience à son poste, Alfredo Perez Rubalcaba était présenté mercredi comme «l'homme de la situation». Et Guéant d'ajouter : «L'Espagne demeure un allié privilégié. Elle l'a démontré dans le combat au quotidien contre le terrorisme et le trafic de drogue.» Madrid a aussi su surmonter une crise migratoire en 2006, scellant des accords avec le Maroc, le Sénégal et la Mauritanie, pour endiguer le flux. Son expérience est précieuse.
Avec l'Italie, la relation est plus délicate. Déjà aux prises avec des arrivées massives de migrants, les Italiens aimeraient que les États de l'UE partagent le fardeau. Or Paris ne souscrit pas à ce point de vue. Claude Guéant considère que «disséminer les illégaux dans les pays voisins reviendrait à pérenniser leur situation». Un «très mauvais signal», selon lui, «qui créerait un appel d'air». La France et l'Espagne semblaient mercredi sur la même longueur d'onde.
24/3/2011, Jean-Marc Leclerc
Source : Le Figaro
Une délégation des autorités espagnoles du ministère du Travail et de l'Immigration et une sous-délégation du gouvernement de Huelva prévoient d'organiser les 23 et 24 de ce mois des visites à quelques exploitations qui emploient des ouvrières marocaines pour la cueillette de la fraise.
Dans le cadre des activités organisées par le gouvernement espagnol pour évaluer le bon déroulement de la campagne agricole, une délégation des autorités espagnoles du ministère du Travail et de l'Immigration et une sous-délégation du gouvernement de Huelva prévoient d'organiser le 23 et le 24 de ce mois des visites à quelques exploitations qui emploient des ouvrières marocaines pour la cueillette de la fraise. Selon une source à l'ambassade d'Espagne, ces visites auxquelles ont été conviées à participer les représentants du ministère marocain de l'Emploi et de l'ANAPEC (organisme chargé de la gestion des flux migratoires au Maroc) visent à vérifier sur le terrain les conditions de vie et de travail des ouvrières marocaines, d'évaluer les conditions d'accueil et de logement, ainsi que les procédures et les méthodes déployées pour analyser et traiter les réclamations ou les doléances présentées. En effet, le gouvernement espagnol a autorisé le recrutement d'un total de 5.335 travailleuses et la légalisation de 5.169 contrats pour la campagne actuelle. D'après un responsable à l'ambassade, la plupart de ces ouvrières se trouvent déjà en Espagne. Quant aux autres, elles arriveront au cours des prochains jours.
Elles travailleront à Huelva pour une période de quatre mois. Rappelons qu'une enquête sur la situation des ouvrières marocaines en Espagne a été publiée au mois de janvier dernier par le Centre international de recherche en Méditerranée et le Centre national de la recherche scientifique. Cette étude a porté sur un échantillon de 65 femmes issues de la région du Ksar El Kébir ayant déjà travaillé sur les terres espagnoles. Elle s'est basée également sur 25 entretiens réalisés au sein même des coopératives en Espagne. Selon les résultats révélés par cette enquête, la plupart des femmes interrogées reconnaissent ne pas connaître leurs droits. En effet, si ces travailleuses déclarent vouloir retourner pour travailler en Espagne, elles soulignent toutefois la nécessité d'améliorer leurs conditions de travail et de logement.
D'après l'étude, 23 % de ces femmes gagnent moins de 35 euros par jour, soit moins de 1.000 euros par mois. Par conséquent, elles sont appelées à effectuer des heures supplémentaires pour arrondir leurs fins de mois et payer les dettes qu'elles ont accumulées avant leur départ en Espagne liées essentiellement aux frais de complément de dossier. Ainsi, la majorité de ces femmes ont exprimé leur souhait de voir leur situation régularisée afin qu'elles puissent circuler librement entre le Maroc et l'Espagne. Néanmoins, rares sont celles qui affichent le désir de vouloir s'installer définitivement en Espagne. En effet, si l'année 2002 a été marquée par une fuite importante de ces travailleuses saisonnières (sur les 500 femmes, 90% ont «fugué» pour s'installer clandestinement sur les terres espagnoles), ce taux a été largement revu à la baisse en 2008.
Une date qui a été marquée par un taux d'installation clandestine en Espagne qui n'a pas dépassé les 4,5%. Cette baisse importante n'est toutefois pas le fruit du hasard. En effet, le gouvernement espagnol et son homologue marocain ont durci les procédures afin de lutter contre la migration clandestine. Désormais, il faudra répondre à des conditions draconiennes pour être parmi «les chanceuses» qui peuvent décrocher un contrat de travail et cela même pour une durée de trois mois. La première condition sine qua non donc pour être choisie, c'est d'être mariée et mère d'un enfant ou plus. Résultat : plus de 89 % des ouvrières saisonnières disent avoir laissé derrière elles deux enfants ou plus âgés de moins de 15 ans.
Malgré le contrôle, des dérapages relevés
La migration a, certes, été bénéfique pour de nombreuses femmes marocaines, mais en l'absence d'un cadre légal pour contrôler les gestionnaires institutionnels de ce flux migratoire en Espagne et évaluer constamment les conditions de travail de ces employées, des dérapages sont toujours enregistrés dans les douars de Huelva. Selon une source proche du dossier qui a préféré garder l'anonymat, les employeurs abusent souvent de la fragilité de ces femmes et de leur analphabétisme pour les exploiter financièrement, en les faisant travailler hors des heures de travail réglementaire sans indemnisation ou en les privant de conditions décentes, notamment de logement correct ou des services de transport censés les ramener de leur lieu d'habitation aux champs de fraise. L'exploitation va, selon la même source, jusqu'aux abus sexuels.
24/3/2011
Source : Le Matin
La Fédération des immigrés de Russie a remis, mardi, un wissam d'amitié à un chirurgien ophtalmologue marocain, Dr. Saïd Razik, lors d'une cérémonie organisée en marge de la 3-ème réunion du forum des immigrés en Russie d'aujourd'hui.
Cette distinction honorifique a été décernée au Dr. Razik, pour sa distinction sur les plans scientifique et social, selon des responsables de la fédération, ainsi que pour son rôle en matière de consolidation de la place de l'élite immigrée en Russie, en particulier, et sa contribution au renforcement de l'amitié entre la Russie et le monde arabe de façon générale.
Dans une déclaration à la MAP, M. Saïd Razik a indiqué que ce wissam représente "une reconnaissance noble" pour la place qu'occupe les immigrés marocains résidant en Russie dans les différents domaines scientifiques, culturels et économiques, outre les exploits réalisés par les médecins marocains dans le domaine de la recherche scientifique en Russie.
"Cette distinction va me permettre non seulement d'aller de l'avant dans le domaine scientifique et médical, mais également de contribuer au développement de la recherche en matière d'ophtalmologie", a-t-il renchéri, exprimant sa disposition à participer au saut qualitatif que connaît le domaine médical marocain et aux Âœuvres sociales et de bienfaisance dans les différentes régions du Maroc".
Natif de Khénifra, le chirurgien Razik (36 ans) s'est vu attribuer, il y a deux années, des wissams russes de reconnaissance médicale pour son invention de trois méthodes de chirurgie consacrées aux maladies du décollement regmatogène de la rétine et au traitement des maladies de l'Âœil et déposées au Service fédéral russe de la propriété intellectuelle.
Le ministère russe de l'Intérieur lui a également remis un autre wissam de reconnaissance pour sa bonne conduite, sa compétence professionnelle et ses contributions aux services médicaux spécialisés et la préservation de la santé des citoyens.
Lauréat de l'Institut "Helmholtz" de recherche scientifique de chirurgie ophtalmologique de Moscou", Dr Razik a occupé le poste de conseiller au service d'ophtalmologie à l'hôpital principal relevant du ministère de l'Intérieur russe. Il est considéré comme l'un des célèbres praticiens à Moscou.
22/03/11
Source : MAP
Un colloque national autour du thème "Outils institutionnels liés aux droits de l'homme et à la démocratie et leur rôle dans le renforcement de la démocratie" sera organisé le 24 mars à Rabat à l'initiative de la Fondation Driss Benzekri pour les droits humains et la démocratie.
"Le colloque tentera d'explorer l'apport des outils institutionnels à la consécration de la démocratie dans le pays, en essayant de répondre à un ensemble de questionnements concernant leurs plans d'action, leur stratégies et l'impact de leurs actions sur les politiques publiques et la société", indique un communiqué des organisateurs.
Les débats se poursuivront toute la journée avec la participation du Conseil national des droits de l'homme (CNDH), l'Institut royal de la culture amazighe (IRCAM), l'institution du Médiateur, la Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA), le Conseil de la Communauté marocaine à l'étranger (CCME), l'Instance centrale de prévention de la corruption (ICPC), le conseil de la concurrence, outre des ONGs des droits humains, des académiciens et des chercheurs universitaires.
Créée en 2008 à l'occasion du premier anniversaire du décès du militant et ancien secrétaire général du CCDH, Driss Benzekri, la Fondation Driss Benzekri pour les droits humains et la démocratie se propose d'accompagner le processus de consécration de la culture et des valeurs des droits humains.
22/03/11
Source : MAP
Plusieurs milliers de professionnels de la santé de pays de l'Union Européenne dont l'Espagne, ont exigé de l'UE de garantir l'accès "non discriminatoire" des immigrés irréguliers aux services de santé tel que stipulé par les normes internationales et conformément à la déontologie de la profession.
Une déclaration intitulée "vers l'accès non discriminatoire aux services de santé" sera remise ce mardi au Parlement Européen par "Médecins du Monde " et le réseau d'ONGS HUMA, apprend-on auprès de l'antenne Espagne de "Médecins du Monde".
La déclaration entre dans le cadre d'une campagne européenne destinée à mobiliser les professionnels de la santé pour respecter, garantir et assurer " des services de santé sans discrimination".
Selon "Médecins du monde", l'accès à la santé sans discrimination pour tous est un droit reconnu par les principales lois et normes internationales.
Pourtant, en Europe la majorité des lois nationales sont franchement discriminatoires à l'encontre des personnes immigrées sans permis de résidence, leur refusant ainsi l'accès à une assistance médicale y compris dans des situations d'urgence comme les accouchements".
Dans cette campagne dirigée au personnel sanitaire d'une douzaine de pays de l'Union Européenne, "Médecins du Monde" et le réseau des Organisations HUMA, exigent "une attention médicale sans discrimination pour toutes les personnes résidantes dans l'UE indépendamment de leur situation administrative".
Les initiateurs de cette campagne dénoncent que dans la majorité des pays de l'UE les personnes sans permis de résidence rencontrent énormément de problème au moment de prétendre à un accès au service de santé, une situation résultant des lois propres à chaque pays qui "limitent ou empêchent" toute couverture médicale, de " la complexité " des systèmes de santé, ou encore de la peur que ressentent les propres immigrés irréguliers de se voir dénoncer en se dirigeant à un centre de santé.
Concernant ce dernier point, la campagne de sensibilisation invitent les professionnels de la santé européen à refuser et à rejeter "toute dénonciation " devant les autorités publiques de leur pays des immigrés irréguliers sollicitant un service de santé.
Pour ce qui du cas de l'Espagne, les organisations signataires de la déclaration demandent de doter le système de santé du pays des ressources indispensables pour faciliter à l'ensemble de ses professionnels la connaissance culturelle nécessaire à une meilleure compréhension et un meilleur diagnostic médical.
Les mêmes organisations dénoncent l'utilisation en Espagne " à des fins purement électoralistes de fausses alertes socio sanitaires soit disant provoquées par l'immigration irrégulière", ainsi que l'application de mesures administratives arbitraires qui limitent l'accès effectif au droit à la santé à travers la loi Espagnole aussi bien étatique qu'autonomique et rendent difficile l'exercice de la pratique médicale.
Parmi les organisations signataires de cette déclaration figurent le Comité Permanent des Médecins Européens (CPME), le Conseil Européen des ordres des médecins (ECMO), la Fédération Européenne des associations des infirmières (EFN), la Société Espagnole de Médecine Familiale et communautaire (semFYC), la Fédération des associations pour la défense de la santé publique (FADSP) et l'association des Etudiants de Médecine pour la coopération et le développement.
22/3/2011
Source : MAP/Aufait
La Grande-Bretagne va réduire de 70 000 à 80 000 le nombre de visas accordés à des étudiants étrangers chaque année, soit environ 25% de moins, via une série de mesures présentées mercredi par la ministre de l'Intérieur Theresa May.
L'entrée au Royaume-Uni des étudiants étrangers non européens sera conditionnée à un bon niveau d'anglais.
À l'issue de leurs études, les étudiants devront rentrer chez eux, à moins de faire la preuve qu'ils disposent d'un travail correspondant à leurs aptitudes, payé plus de 20 000 livres (environ 32 000$ CAN) par an.
Les règles concernant leurs familles seront également durcies.
Le gouvernement espère aussi diminuer de 20 000 le nombre des proches accompagnant les étudiants, ce qui réduirait au total de 100 000 le nombre de visas accordés aux étudiants et à leurs familles.
Ces mesures doivent permettre «d'attirer les étudiants les plus brillants» et de bloquer «les étudiants bidons qui prennent des cours sans intérêt dans de fausses universités», a assuré Mme May devant les députés.
Les institutions qui souhaitent accueillir des étudiants étrangers seront soumises à une procédure d'accréditation à partir d'avril 2012.
Il s'agit de «protéger nos institutions de niveau mondial et mettre un coup d'arrêt aux abus qui s'étaient répandus sous le gouvernement travailliste», a ajouté la ministre.
Le gouvernement du conservateur David Cameron a annoncé son intention de ramener d'ici à 2015 le chiffre net des immigrés de 220.000 à «quelques dizaines de milliers» par an. Les étudiants non-européens représentent près des deux tiers des étrangers (hors Union européenne) venant au Royaume-Uni.
Un récent rapport a mis en garde contre les conséquences de ce tour de vis. «Les étudiants ne sont pas des immigrés. Ils viennent du monde entier pour étudier en Grande-Bretagne, contribuant à faire tourner notre économie», a fait valoir la semaine dernière une commission parlementaire multipartite.
Selon Universities UK, qui représente les universités britanniques, les étudiants étrangers contribuent à hauteur de plus de cinq milliards de livres par an (environ 8 milliards$ CAN) à l'économie britannique.
Le budget de certains établissements, comme la prestigieuse London School of Economics, dépend largement des frais de scolarité réglés par ces étudiants.
Ce tour de vis risque d'affecter les universités britanniques, déjà confrontées aux conséquences des coupes budgétaires et à la hausse des frais d'inscription.
22/3/2011
Source : Cyberpresse
La diversité culturelle constitue "un atout" pour toutes les sociétés modernes, a indiqué la ministre de l'Immigration et des Communautés culturelles du Québec, Mme Kathleen Weil, affirmant qu'"on ne peut se passer des talents et des compétences des personnes qui choisissent de s'établir au Québec".
La ministre de l'Immigration, qui a procédé mardi au lancement d'une campagne visant à faire la promotion de l'apport de la diversité au développement du Québec, a estimé que le gouvernement "agit afin que les Québécoises et les Québécois de toutes origines participent pleinement au développement économique, culturel et social de notre société".
Sur le thème "Toutes nos origines enrichissent le Québec", cette campagne revêt la forme d'une websérie qui présente des témoignages authentiques de personnes issues de l'immigration ainsi que des témoignages de personnes qui les côtoient.
Plusieurs témoignages de migrants d'origines diverses ont été donnés au cours de cette rencontre pour promouvoir l'apport de la diversité au Québec.
L'un des principaux opérateurs informatiques du Québec venus parler de leurs expériences est le marocain Mohamed El Khayat qui s'emploie à faciliter l'insertion des nouveaux migrants.
Natif de Tétouan, El Khayat est venu s'établir à Québec en 1987. Ce diplômé en informatique de gestion à Grenade trouve son premier emploi à Québec en proposant ses services à une entreprise de la région moyennant une "commission", a-t-il raconté. Séduits par sa détermination, les responsables de la société acceptent le marché et ne le regretteront pas. Six mois plus tard, El Khayat est élu meilleur vendeur de l'entreprise, avant de devenir, deux ans plus tard, directeur commercial de l'ensemble de la compagnie pour tout le Canada.
Aujourd'hui, El Khayat est le PDG d'une entreprise informatique qui compte près de quatre-vingt-dix-employés, répartis entre le siège social, à Québec, et les bureaux de Montréal, Saguenay et Alma. Dans la capitale du Québec, où il est en quelque sorte le " Maghrébin qui a réussi " de service, les médias le sollicitent dès que la question de l'immigration a une quelconque actualité.
Alors que 740. 000 emplois seront à pourvoir d'ici 2014, le recrutement de migrants spécialisés et non spécialisés "permet de répondre aux besoins croissants du marché du travail", a souligné la ministre de l'Immigration et des Communautés culturelles du Québec, affirmant que "depuis des générations, les personnes issues de l'immigration contribuent à l'essor et au dynamisme de la société".
"Ces femmes et ces hommes sont nos voisins, nos collègues, des amis, des parents, des consommateurs aussi. Tous ensemble, quelles que soient nos origines, nous formons le Québec d'aujourd'hui et nous contribuons à l'enrichissement collectif de notre société", a ajouté Mme Weil.
23/03/11
Source : MAP
Certaines pratiques policières en Espagne qui ne sont pas déclarées, ou non admises officiellement, vulnèrent atrocement la doctrine des droits de l'homme surtout lorsque les victimes sont' des personnes vulnérables, tels les immigrés. Il s'agit d'opérations d'interpellation sur la voie publique d'immigrés qui constituent actuellement une des grandes menaces pour la convivialité au sein de la société espagnole. Cette pratique a été pourtant dénoncée par les acteurs de la société civile et durant la célébration, lundi de la Journée Internationale contre le Racisme (21 mars). Le recours à l'identification exclusive des étrangers est considéré comme une atteinte au principe de citoyenneté et aux efforts collectifs tendant à promouvoir une société multiculturelle. '
Les plaintes contre cette pratique enregistrées auprès de certaines associations pro-immigrés et contre l’intolérance, démontre à quel point le modèle migratoire en Espagne est encore en cours de construction. Souvent, les autochtones qui s'insurgent contre ce type de pratiques sont poursuivis pour atteinte à l'ordre public. Dans ce contexte, il suffit de citer un cas de figure, qui a eu pour scène la ville de Valence (352 km à l'est de l'Espagne).
Le 7 mars courant, la police a dénoncé une activiste de l'association Psychologues Sans Frontières (PSF) pour avoir attiré son attention sur le fait que la vérification uniquement de l'identité des étrangers, se basant -sur des critères ethniques (couleur, aspects physiques ou autre), est une "pratique illégale dans l'Etat espagno!". Immédiatement, les agents de police ont suspendu la rafle contre les étrangers exigeant de l'activiste de s'identifier avant de lui communiquer qu"elle sera passible d'une .amende pour "dénigrement des tâches des agents de police",
Cet acte n'est pas resté sans effet puisque le Comité d'Entités de Solidarité avec les Immigrés et la Campagne pour la Fermeture des Centres d'Internement ' des Etrangers (CIE), dont fait partie l’association Psyèhologues Sans Frontières, ont "condamné les opérations menées quotidiennement par la police à l'encontre des immigrés, sur la base de critères raciaux et xénophobes" dans l'identification des personnes.
Le harcèlement des immigrés que supposent les rafles policières sur la voie publique, dans des lieux comme les téléboutiques, stations d'autobus et de métro ou dans la grande station de trains de Valence, attise la peur au sein de la population étrangère. Cet état d'alarme va à l'encontre de la participation active des immigrés pour limiter leur activité et le processus de leur intégration à la société. De nombreux immigrés ont recouru aux services des psychologues après avoir été victimes de rafles ou conduits au cachot à titre préventif avant d'être relaxés quelques heures plus tard faute de preuves d'avoir commis un délit.
Les rafles, qui sont contraires à l'esprit de l'article 19.2 de la Loi Organique de Sécurité Citoyenne, transgressent également plusirurs dispositions de la Constitution espagnole particulièrement les articles 13 et 14. Dans l'article 15 de ce texte fondamental, lit-on en substance: "tous ont le droit à la vie et à l'intégrité physique et morale sans que, en aucun cas, puissent être soumis à la' torture ni à des peines ou traitements inhumains ou dégradants".
De manière, à ce que la protestation contre les rafles policières ou de toute autre action manifestée contre la violation des droits humains, ne constitue nullement un délit.
23/3/2011, Boundi, Madrid
Source : Al Bayane
Débats sur l’identité nationale, provocations du FN, polémiques autour de l’islam, du communautarisme, de l’immigration : la place des étrangers dans la société française demeure une source de malaise. Malaise pour les uns, qui voient dans l’immigré la cause de leurs problèmes, malaise pour les autres, qui se sentent rejetés en raison de leurs origines, de leur couleur de peau, de leur religion. Un malaise tel que l’on en vient à se poser une question, radicale : la France est-elle raciste ?
Avec un débat sur la laïcité qui succède à celui de l'identité nationale et la montée du FN dans les urnes, il est tout à fait légitime de s'interroger : la France est-elle un pays raciste ?
Sociologues, historiens, politiques donnent leur point de vue …Suite
Le Conseil d’Etat confirme une directive européenne, moins répressive que la loi actuelle.
Bonne nouvelle pour les sans-papiers sous le coup d’une mesure d’expulsion. Et mauvaise pour un gouvernement qui brandit le spectre d’un afflux d’immigrants clandestins depuis le début des révolutions arabes. Dans un avis rendu public hier, le Conseil d’Etat a donné raison aux juges qui, faute d’une transposition par la France d’une directive européenne, remettent en liberté des étrangers en situation irrégulière menacés d’une reconduite à la frontière.
Explication : le 16 décembre 2008, le Parlement européen a adopté la directive dite «retour». Ce texte encadre les conditions du retour des étrangers en situation irrégulière vers leur pays d’origine ou un autre pays de l’Union européenne. Et il leur est beaucoup plus favorable que la législation française actuelle. Problème : la France avait jusqu’au 24 décembre 2010 pour transposer cette directive dans sa législation. Mais elle n’a pas respecté ce délai. La loi sur l’immigration, adoptée en deuxième lecture par l’Assemblée nationale le 15 mars, vise en effet à transposer la directive retour, mais elle ne sera pas promulguée avant plusieurs mois. La France est donc dans l’illégalité.
La règle européenne voulant qu’une directive non transposée dans les délais soit directement applicable, les avocats soulèvent ce moyen de droit depuis le 24 décembre. Et les tribunaux administratifs leur donnent raison : ils auraient annulé des «centaines» de décisions de reconduite à la frontière, selon Serge Slama, spécialiste en droit public à l’université d’Evry (Essonne).
Après que des décisions favorables aux sans-papiers ont été rendues à Paris, Lille, Lyon, Rouen, le tribunal administratif de Montreuil (Seine-Saint-Denis) a demandé l’avis du Conseil d’Etat. Qui lui a répondu hier que «la directive retour est directement invoquable par les justiciables contestant l’arrêté de reconduite à la frontière dont ils font l’objet».
22/3/2011, CATHERINE COROLLER
Source : Libération
Les 23 et 24 mars, une délégation des autorités espagnoles du ministère du Travail et de l'Immigration et de la sous-délégation du gouvernement de Huelva vont tenir plusieurs réunions et visiter quelques exploitations dans lesquelles travaillent des ouvrières marocaines qui se sont rendues en Espagne. C'est ce qu'a affirmé, mardi 22 mars, le bureau de travail et d'immigration de l'ambassade d'Espagne à Rabat. Selon la même source, la visite à laquelle ont été invités à participer les représentants du ministère marocain de l'Emploi et de l'ANAPEC a pour but de vérifier sur le terrain les conditions de vie et de travail, d'évaluer les conditions d'accueil et de logement, ainsi que les procédures et les méthodes utilisées de façon à canaliser les réclamations ou les doléances qui puissent être présentées.
L'ambassade d'Espagne à Rabat rappelle que pour la présente campagne, «il a été autorisé un total de 5335 travailleuses, avec la légalisation de 5169 contrats», ajoutant que «la plupart de ces ouvrières se sont déjà rendues en Espagne ou le feront dans les jours qui viennent et que la campagne arrivera à son terme fin juin». «Les mairies de la région ainsi que les syndicats espagnols ont été informés de la visite et des personnes qui vont participer à cette dernière», conclut le communiqué.
23/3/2011
Source : Aujourd’hui le Maroc
Judo : Grosse performance des judokas Marocains résidant à l’étranger lors des championnats du Maroc
On retiendra surtout des derniers championnats du Maroc de judo, qui se sont tenus du 19 au 20 mars derniers à Casablanca, les bons résultats obtenus par des MRE dans diverses catégories. Le succès était au rendez-vous aussi bien chez les dames que chez les hommes. Parmi eux, Jalal Benalla, résident en France, sacré champion, alors qu’il venait disputer sa première compétition au Maroc.
Rappelez-vous, nous le présentions il y a peu, comme l’un des hommes à suivre dans la compétition. Jalal Benalla a réalisé ce week-end un parcours sans faute jusqu’en finale, où il a décroché le titre national dans la catégorie des +100 kg contre El Mehdi Malki. Le natif de Sarcelles ne pouvait espérer mieux, pour ses premiers championnats du Maroc. Il atteint aussi qu’il s’était fixé au départ de la compétition : « L’or et rien d’autre ». Un objectif atteint en bonne et due forme : 4 combats, tous terminés avant le temps imparti, et une victoire finale sur le champion du Maroc en titre de la catégorie, El Mehdi Malki.
Satisfait de sa prestation, Jalal Benalla n’a cependant pas cédé à l’euphorie. On le constate dans les déclarations qu’il nous fait après sa victoire du week-end : « Tout cela m'a conforté par rapport à l'objectif que je m'étais fixé, gagner les championnats du Maroc certes, mais être le plus efficace possible tout en respectant chacun de mes adversaires ». Il a également ajouté : « Etre compétitif et déterminé à gagner sur le tatami n'empêche en rien de saluer dès la fin de chaque combat la combativité de mes compatriotes adversaires d'un jour. »
L'objectif : Les Jeux Olympiques de Londres en 2012
Déjà concentré sur ses prochains objectifs avec l’équipe nationale de judo, Jalal Benalla estime que son titre national n’était qu’une « étape », vers quelque chose de plus grand : hisser le drapeau national au plus haut niveau. Le champion a un plan de conquête assez précis, d’abord les championnats d’Afrique en avril, puis les championnats du monde en août, le point de mire étant les Jeux Olympiques de Londres en 2012.
L’homme affiche des ambitions élevées pour ses compétitions, et espère bien les réaliser. « Mes ambitions peuvent paraitre hautes mais si Dieu préserve ma santé je pense qu'elles sont accessibles avec énormément de travail et d'investissement personnel », reconnait Benalla. « Je n'ai pas décidé de représenter le Maroc pour qu'il fasse de la figuration au niveau mondial » conclue-t-il.
Carton plein pour les protégés d’Adil Belgaid
Le club « Mouloudia club Sala Al Jadida », de l’ancien champion Adil Belgaid, a également obtenu d’excellents résultats lors de ces championnats. Chez les dames, Rizlen Zouak s’est imposée chez les -63kg, Khadija Benghnem a décroché la médaille d’argent chez +78 kg, tandis que Rabia Alami a obtenu le bronze chez les -70 kg.
Dans le tableau masculin, Hamza Belgaid, Ayoub Bourassi, Mohamed El Asri, et Adil Fikri ont ont été sacrés champions, respectivement dans les catégories des -66 kg, -73kg, -90kg, -100kg. Sidi Mohamed Aouidate lui, a obtenu la médaille d’argent chez les -100kg.
Comme Jalal Benalla, ces athlètes seront les dignes ambassadeurs du Maroc lors des prochains championnats d’Afrique de judo, avec la possibilité pour eux de défendre les couleurs du Maroc à Londres à l’été 2012.
22/3/2011, Yann Ngomo
Source : Yabiladi
La littérature et l'art marocains seront à l'honneur à la dixième édition du festival "Cultures du Maghreb", qui se tiendra du 25 mars au 17 avril à Caen (Nord-ouest de la France), sous le thème "Héritages ... Mémoires vives...".
Organisée par l'Association +Trait d'Union+ et le soutien notamment du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), cette édition-anniversaire propose une programmation riche et colorée où le Maroc est fortement représenté, apprend-on auprès des organisateurs.
Ainsi, les écrivains marocains Mohamed Hmoudane, Abdallah Taïa, Yahya Belaskri, Fawzi Boubia retrouveront leurs lecteurs autour de cafés littéraires, tandis que le poète Abdelatif Laâbi animera une séance de lectures de poésie.
Au menu figure également un atelier contes et fabrication de poupées, animée par Halima Hamdane. Celle-ci donnera aussi un spectacle contes et danse avec Camélia Montassere.
Quant aux mélomanes, ils auront l'occasion de découvrir un récital de Naziha Meftah et un solo du luthiste Driss El Maaloumi, auxquels se joindra également le poète Laâbi pour un récital.
La musique gnawa est aussi présente à travers une troupe qui déambulera le centre ville de Caen et un concert animé par Hassan Boussou.
Les cinéphiles auront, quant à eux, rendez-vous avec la projection du film "Fissures", de Hicham Ayouch, en sa présence.
Mais le temps fort du festival, sera la concert de l'artiste franco-marocaine Sapho qui chantera une reprise des chansons de la diva arabe Oum Kaltoum.
"Cultures du Maghreb" 2011 accueillera, par ailleurs, l'exposition-événement "GENERATIONS, un siècle d'histoire culturelle des Maghrébins en France", qui constituera le noyau central de la programmation de cette édition.
"Cultures du Maghreb" est une biennale, un festival pluridisciplinaire consacré au cinéma, à la danse, aux arts plastiques, à la musique et à la réflexion philosophique et littéraire, placé sous le signe du métissage et de la diversité.
Quant au thème de cette édition-anniversaire (Héritages... Mémoires vives...), il évoque "la problématique de la mémoire" qui soulève celle de "la transmission, des conditions et de la nature de ses usages".
Le festival s'articulera autour de la "réappropriation de l'héritage/les héritages - conflictuels ou partagés, exaltés ou refoulés, survalorisés ou minorés, reconnus ou niés - à la lumière de l'histoire" , souligne le Directeur du festival, M. Younès Ajarrai.
"Comment appréhender les déchirements, les drames, les affrontements, dans l'unité et la diversité des civilisations et des cultures qui se sont affrontées, succédées, nourries, emboîtées, influençant les identités à la fois dans leur singularité et dans leur part d'universalité ? Que faire et quoi faire de l'héritage, de nos héritages aujourd'hui pour repenser notre rapport à l'altérité, changer nos représentations, nous émanciper des déterminismes du passé, féconder de nouveaux imaginaires, et réinventer l'avenir ?", c'est de ces quelques questions que le festival va témoigner, ajoute-il.
22/03/11
Source : MAP
Le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'Etranger et l'Association des Marocains des grandes écoles et des universités (AMGE-Caravane) signeront, mardi à Rabat, une convention-cadre de partenariat prévoyant l'organisation conjointe des activités culturelles et éducatives en France et au Maroc.
Aux termes de cette convention, les deux parties s'engagent à collaborer pour promouvoir des activités conjointes qui valorisent les capacités professionnelles des étudiants diplômés et favorisent leurs insertions au sein des entreprises publiques et auprès des gestionnaires de nouveaux chantiers de croissance au Maroc, indique lundi un communiqué conjoint du ministère et de l'AMGE-Caravane.
Ce partenariat a pour but également d'enrichir les liens culturels avec les nouvelles générations des Marocains expatriés afin de consolider leur attachement à leur pays d'origine, tout en favorisant leur intégration dans les sociétés d'accueil, précise la même source.
Outre l'échange et le partage d'expériences entre les étudiants diplômés expatriés et ceux résidant au Maroc dans les différents domaines scientifiques, le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger et l'AMGE-Caravane veilleront à organiser conjointement des débats et des rencontres autour de la thématique de la migration marocaine, notamment la contribution des compétences marocaines en France au développement socio-économique de leur pays d'origine.
21/03/11
Source : MAP
L'ex-conseiller à l'Elysée chargé de la diversité Abderrahmane Dahmane, d'origine algérienne, s'en prend à nouveau vivement au patron de l'UMP Jean-François Copé qu'il accuse d'islamophobie, dans un entretien publié mardi en Algérie par Le Quotidien d'Oran.
Face à la montée du Front national de Marine Le Pen aux cantonales, "Jean-François Copé, le nouveau patron de l'UMP, prend les musulmans comme les boucs émissaires de la future campagne électorale", affirme-t-il.
"Il y a des gens dans l'UMP qui veulent l'alliance avec le Front national. Je ne travaille pas avec des néo-nazis", dit encore M. Dahmane qui se présente toujours comme un ami du président Nicolas Sarkozy qui l'a pourtant limogé le 11 mars.
"Les liens d'amitié personnelle que j'ai avec le président m'ont longtemps permis de ne pas oublier les aspects positifs et novateurs du candidat de 2007", déclare M. Dahmane qui se félicite de l'entrée au gouvernement et à des postes administratifs de personnes issues de l'immigration.
A ses yeux, l'Union des Français musulmans (UFM) que le parti de la majorité présidentielle a créée le 18 mars, n'a qu'un rôle de "supplétif". "Comme à la veille de toute défaite, estime-t-il, l'UMP veut faire appel à des supplétifs".
"Nicolas Sarkozy peut encore changer la donne mais il a confié son parti à Jean-François Copé qui est islamophobe et qui, en réalité, ne souhaite pas sa victoire", juge encore M. Dahmane.
La décision de M. Copé de lancer un débat sur l'islam pour le 5 avril lui vaut de vives critiques de la classe politique française. Il s'en est encore défendu lundi, après avoir été reçu par le Conseil français du culte musulman (CFCM), en affirmant qu'il s'agira d'un débat sur la "laïcité positive".
En tant que président du Conseil des démocrates musulmans de France, Abderrahmane Dahmane a récemment appelé ses coreligionnaires à "ne pas renouveler leur adhésion" à l'UMP tant que ce débat n'aurait pas été annulé. C'est ce qui lui avait valu son limogeage de l'Elysée.
22/3/2011
Source : AFP/La Croix
Le 14 mars 2002, après trois mois d’enquête, Régis Debray remettait au ministre de l’éducation nationale, Jack Lang, le rapport que celui-ci lui avait commandé sur « l’enseignement du fait religieux dans l’école laïque ».
Dénonçant « la menace de plus en plus sensible d’une déshérence collective, d’une rupture des chaînons de la mémoire », il listait 12 propositions relatives aux programmes scolaires, mais surtout à la formation des enseignants. Le but, résumait-il, n’est pas « de remettre Dieu à l’école », mais plutôt de « décrisper, dépassionner, et même, disons le mot, banaliser le sujet, sans lui enlever, tout au contraire, sa dignité intrinsèque.»
Près de dix ans plus tard, où en est-on ? C’est la question qu’ont choisi de se poser ensemble le ministère de l’éducation nationale et l’Institut européen en sciences des religions au cours d’un séminaire de deux jours organisé depuis lundi 21 mars à Paris.
«Les questions liées aux faits religieux effraient moins les enseignants»
Fondé en 2003 par Régis Debray pour développer la formation des enseignants, l’IESR souhaite mettre en avant les progrès réalisés. « La parole s’est décomplexée sur le sujet, c’est indéniable », assure ainsi sa directrice, Isabelle Saint-Martin, tout en reconnaissant « qu’aucune évaluation » des connaissances des élèves n’a encore été menée.
« Aborder les questions liées aux faits religieux effraie moins les enseignants », constate aussi Philippe Claus, inspecteur général de l’éducation nationale, doyen du groupe enseignement primaire. Les différents acteurs le reconnaissent : une partie d’entre eux se sont ralliés à cause de l’irruption à l’école de problématiques liées à l’islam.
Celles-ci leur ont fait prendre conscience qu’eux comme leurs élèves avaient besoin d’outils pour les aborder. Comme l’a résumé lundi Régis Debray dans son introduction, le débat ne porte plus, désormais, sur l’intérêt d’enseigner les faits religieux à l’école – l’avis est à peu près partagé – mais plutôt sur la manière de le faire.
Problème de «continuité» des enseignements
Or, c’est là que le bât blesse. Côté programmes scolaires, les réformes successives permettent de déceler, ici ou là, de réelles avancées. La place de la Bible a été réaffirmée dans le programme de français de sixième. La « chrétienté médiévale » figure au nouveau programme d’histoire-géographie de seconde, ainsi que « Constantinople-Istanbul, lieu de contacts entre différentes cultures et religions ».
Le problème, relève le président de l’IESR, Dominique Borne, est plutôt celui de « la continuité » des thématiques étudiées : les programmes ne doivent pas donner l’impression aux élèves que « le religieux est fixé une fois pour toutes, au concile de Nicée par exemple ou lorsque le Coran est “descendu” ».
Ni laisser de « trous » béants : « On ne peut pas étudier le judaïsme uniquement au travers des Hébreux au collège, puis de l’antisémitisme et de la Shoah au lycée », regrette cet historien, notant que « le problème est assez comparable avec l’islam ».
«Nous sommes inquiets de ce traitement par petits morceaux»
Dans le projet de programme d’histoire en terminale figurent des études sur une plus longue durée – et donc plus « fructueuses » : « un siècle de tensions au Proche et au Moyen-Orient (des années 1890 aux années 1990) » ou encore « une étude au choix parmi les deux suivantes : religion et société en Russie ou aux États-Unis depuis les années 1880 ».
Mais le manque de continuité préoccupe également Gérard Gobry, directeur de l’Institut de formation à l’étude et à l’enseignement des religions, installé à Dijon : « Nous sommes inquiets de ce traitement par petits morceaux, alors que nous avons un rattrapage terrible à opérer. Il manque une politique générale et constante. On dit qu’on tient beaucoup à l’enseignement du fait religieux, mais on ne décide quelque chose que lorsque les banlieues explosent. »
La situation est un peu différente dans le primaire, où la polyvalence des enseignants, les croisements entre disciplines et l’entrée de l’histoire des arts dans les programmes offrent, a priori, un cadre plus propice : le christianisme peut être abordé en même temps que les Gaulois, dès le cours élémentaire, l’islam et le judaïsme au cours moyen.
L’absence de formation des enseignants reste le principal obstacle
Problème tout de même en maternelle et CP : le recul des rituels festifs autour de Noël ou de Pâques (voire d’Halloween, dont la mode est déjà passée) – « par souci de respecter les autres traditions religieuses », note Philippe Claus – n’a pas encore suffisamment laissé la place à d’autres pratiques : lectures de contes, par exemple.
L’inspecteur national se réjouit toutefois de « la disparition assez large des résistances » chez les enseignants et de leur quasi-absence chez les élèves. « Au collège, certains refusent de visiter une église romane ou gothique parce que c’est une église, mais ce n’est pas le cas en primaire », constate Philippe Claus.
Mais plus encore peut-être que les programmes, l’absence de formation des enseignants reste le principal obstacle à l’introduction des faits religieux dans l’ensemble des disciplines. Une infime minorité d’entre eux les ont abordés au cours de leur formation initiale.
La formation continue en chute libre
Et la réforme récemment décidée – la « mastérisation », qui accroît le rôle des universités au détriment des instituts universitaires de formation des maîtres (IUFM) – ne devrait guère améliorer la situation. « Jusqu’à présent, nous avions des correspondants dans les IUFM, nous pouvions proposer des sessions spécifiques axées sur le fait religieux, indique Dominique Borne. En revanche, nous ne pouvons pas dire aux universités d’inclure la dimension religieuse dans leurs cursus. »
Quant aux crédits destinés à la formation continue des enseignants, ils sont en chute libre. Selon Gérard Gobry, dont l’Ifer accueille essentiellement des enseignants du privé, la baisse a atteint 70% cette année. « Partout des sessions ont été annulées », indique-t-il.
Et si les professeurs des écoles ont droit au minimum à dix-huit heures par an, ce n’est pas le cas de leurs collègues du secondaire. Dominique Borne, quant à lui, ne parvient à maintenir ses interventions auprès des enseignants du primaire qu’en les délivrant gratuitement.
22/3/2011, Anne-Bénédicte HOFFNER
Source : La Croix
La célébration, le 21 mars, de la Journée internationale contre le racisme, a été l'occasion de fa ire le bilan de la situation des immigrés en Espagne, et révéler les difficultés qu'affronte ce collectif en période de crise. Il s'agit à la fois d'une crise de valeurs et d'une autre économique.
L'immigré doit, d'une part démontrer sa capacité d'intégration dans la société d'accueil, et en même temps, affronter les dures conditions de vie dans une période de vaches maigres…Suite
Dans le cadre des échanges culturels entre le Maroc et le Portugal, le professeur et maître conférencier, Fernandes Hermenegildoa, a animé une conférence éclairante sur ce pan de l'histoire.
«Les racines arabo-islamiques du Portugal à l'époque médiévale", voilà un thème qui a suscité un réel intérêt auprès de l'assistance rbatie, vu l'importance historique et sociale que ça revêt aussi bien pour le Maroc que pour le Portugal et sachant que cette relation date du Moyen-âge.
« En faisant des recherches sur le Portugal au Moyen-âge, qui est ma spécialité, j'ai découvert, dans cette période, qu'il y a eu beaucoup de relations avec le Maroc. Celui-ci étant très proche de la naissance du Royaume du Portugal, surtout lors du règne des almohades », souligne le professeur Fernandes Hermenegildo, dont les grandes lignes de sa conférence ont porté sur la relation entre la formation du Royaume du Portugal et la présence arabo-musulmane dans la péninsule ibérique, « surtout parce que nous avions une présence très active dans la période finale des Almoravides et des Almohades », explique Fernandes Hermenegildo.
Et d'ajouter que cette période commune au Maroc et au Portugal a été marquée par un grand héritage légué aux deux peuples. « Pendant deux siècles, beaucoup de médiévalistes portugais ont utilisé des sources arabes pour avoir des informations qu'ils ont placées plus tard dans un contexte plutôt chrétien. Le Royaume du Portugal est un produit idéologique d'une reconquête. C'est une donnée déjà préconçue, bouleversée par la conquête arabe et que le Roi chrétien avait la mission de construire », souligne-t-il dans sa conférence. «Plusieurs étapes successives ont suivi jusqu'à la conquête totale, au milieu du XIIIème siècle, du territoire du Portugal puis de la terre du Gharb Al-Andalus.
Pour les historiens qui travaillent sur des sources latines et médiévales, concevoir le Gharb comme un ancêtre du Portugal c'est ignorer les transformations qui ont eu lieu sur Gharb Al-Andalus. D'où l'absence de superposition entre réalité musulmane et formation du territoire portugais ».
Le professeur n'a pas manqué de préciser, dans ce sens, la localisation périphérique du Gharb jusqu'au XVème siècle ; la partie musulmane étant déjà périphérique avec la fin de l'Islam dans ces régions. Ce qui a mené à la prédisposition de l'histoire future du Portugal, après l'échec des Royaumes Taouaif engloutis par ceux de l'Espagne, puis la mutation qu'a subie la population andalouse. Les explications et éclaircissements du professeur Fernandes Hermenegildo ont permis, ainsi, de mettre la lumière sur cet héritage commun entre les deux pays et la reconnaissance de la présence portugaise au Maroc, puis celle arabo-musulmane au Portugal, rappelant, aussi, que les Arabes et les musulmans occupent une place prépondérante dans l'histoire du Portugal. Plusieurs exemples de cet héritage arabo-musulman furent donnés par le professeur, ainsi que des témoignages de la présence almohades et des structures du Gharb Al-Andalus, citant les trois villes exemplaires Mértola (Martula), Evor (Yabura) et Lisbonne (Ushbuna).
«Situé dans l'extrême Ouest du monde musulman médiéval, le Gharb Al-Andalus est dans une situation de double périphérie. En fait, la zone Ouest de la péninsule ibérique a été à l'écart de Cordoue, le cœur du pouvoir dans Al-Andalus omeyyade. Ce qui a permis l'émergence précoce de pouvoirs autonomes comme ceux de Banou Marwane. Elle avait, en outre, des taux d'urbanisation plus faibles, malgré la présence de plusieurs villes de moyennes taille. Ce sont ces facteurs qui justifient la survie des importantes communautés mozarabes, ainsi que la présence de noyaux berbères. La situation dans les régions périphériques explique aussi la transformation rapide du territoire en une région de marque, séparant le Royaume chrétien du Nord des régions fortement arabisées et islamisées d'Al-Andalus. Dès la seconde moitié du XIème siècle, le Royaume sera né d'une militarisation intense du territoire et de la société, dictée par les règles d'une société de frontière ».
L'exposé de Fernandes s'étend, également, sur la militarisation sous les règnes almoravides et les almohades, la nouvelle Lisbonne musulmane et le contrôle du Sud du Portugal par l'empire Almohade, dont l'Andalousie constituait une extension du Maroc. Tout ce va-et-vient a laissé derrière lui autant de similitudes sur le plan social, des ressemblances architecturales entre les deux pays, dont les Kasbahs sont l'exemple le plus édifiant. Une mémoire attestée par de nombreux manuscrits et textes écrits en arabe de la période andalouse et en latin de la période chrétienne.
Un spécialiste de l'Histoire médiévale
Fernandes Hermenegildoa est maître de conférence depuis 1987 à la Faculté des Sciences humaines et sociales de l'Université Nouvelle de Lisbonne. Sa thèse a porté sur l'histoire des Arabes et des Chrétiens dans l'ouvrage «Entre Maures et Chrétiens : la société de frontière dans l'intérieur Sud-Ouest de la péninsule, XIIème et XIIIème siècles».
Sa spécialisation a porté sur les domaines de l'histoire médiévale, sociale et celle du Gharb d'Al Andalus. Fernandes Hermenegildo qui occupe, actuellement, le poste de directeur-
adjoint à la Faculté des Lettres de l'Université de Lisbonne est, également, Professeur visitant à l'Université Mohammed V à Rabat.
22/3/2011, Ouafaâ Bennani
Source : Le Matin
Mise en place d'une caravane de magistrats pour encourager les couples à officialiser leurs unions. Une campagne pour les couples mixtes et les Marocains résidant à l’étranger.
Le département de la Justice semble être décidé à éradiquer le phénomène de mariages par Fatiha qui sévit encore dans les campagnes et les régions montagneuses et désenclavées du Royaume. En effet, après avoir mené une première campagne de sensibilisation qui a duré cinq ans (2004-2009) et qui a contribué à la régularisation de la situation de 20.000 couples annuellement, le ministère lance une deuxième campagne qui durera jusqu'en 2014.
Objectif : officialiser le maximum de mariages. Et pour se faire, le ministère reste flexible. Le tribunal admettra toutes les preuves témoignant de la régularité de ce mariage, y compris les expertises et les tests ADN. Le ministère qui veut surmonter les erreurs ayant marqué la première édition de cette campagne se montre très optimiste quant aux résultats de cette campagne. «Nous avons mis en place une batterie de mesures afin de faciliter aux familles la régularisation de leur situation. Notre but est de convaincre le maximum de couples à officialiser leurs mariages dans le délai fixé», indique Brahim Lisser, directeur des affaires civiles au ministère de la Justice. Le département a procédé dans ce sens à la mise en place d'un corps de tribunal ambulant composé de trois juges, d'un représentant du parquet et d'un greffier.
Ce dernier se déplace jusqu'aux régions qui connaissent des taux de mariages très élevés dans un souci de rapprocher l'administration du citoyen. Selon M. Lisser, le ministère a relevé que plusieurs familles s'abstiennent de régulariser leurs situations parce qu'ils trouvent des difficultés à se déplacer jusqu'au tribunal. «Nous avons pensé donc à aller rencontrer la population, l'informer, la sensibiliser et officialiser les mariages qui remplissent les conditions nécessaires. Cette opération est menée conjointement avec les autorités locales qui apportent un grand soutien à cette opération», ajoute ce responsable. Notons que cette nouvelle «caravane» judiciaire s'est déjà rendue dans plusieurs communes rurales, notamment celle de Melloussa, de Asni et d'Ourika de Hiadna et de Oulad Yaagoub. Cette dernière a visité aussi les souks hebdomadaires dans les régions les plus reculées pour sensibiliser et encourager les familles à entreprendre les démarches nécessaires pour la régularisation de leur situation.
«Il a fallu d'abord informer les gens de l'importance d'avoir un acte de mariage. Les gens ignorent toujours l'utilité d'un tel papier et les droits qu'il pourra garantir à la femme et aux enfants », souligne M. Lisser. En effet, l'absence d'un acte de mariage officiel prive les familles en question du livret de famille. Par conséquent, la femme ne pourra pas obtenir ses droits en cas de séparation (pension alimentaire, reliquat de la dot). En outre, le mariage par Fatiha ne permet pas aux enfants nés de cette union de jouir de leurs droits naturels (nom, héritage...). Par ailleurs, la délivrance de bon nombre de pièces administratives reste conditionnée par la présentation de ce document. «Cette pratique est inacceptable au 21e siècle. Le Maroc mène de grands chantiers pour éradiquer la pauvreté et relever le défi de la mondialisation. La population est appelée à s'inscrire dans cette dynamique. On ne pourra plus tolérer de voir un Maroc qui avance à deux vitesses. Les gens doivent comprendre que sans acte de mariage ils ne pourront pas envoyer leurs enfants à l'école », s'indigne ce responsable.
Le ministère de la Justice affiche clairement sa volonté d'éradiquer complètement ce phénomène, mais qu'en est-il pour la population elle-même ? Selon certains observateurs, nombreuses sont les familles qui choisissent de recourir à cette forme de mariage volontairement pour éviter les complications des procédures. Ces familles sont souvent des analphabètes et habitent dans des zones enclavées loin des tribunaux et ne disposant pas d'Adouls. Ainsi, face à ces contraintes, ils recourent au mariage de la Fatiha qui est une forme de mariage très tolérée dans les campagnes pour rendre public leur mariage et afin que le couple soit admis à vivre en communauté par l'entourage. «Certains couples recourent par contre à ce mariage volontairement pour détourner la loi notamment dans le cas où le mari est polygame ou encore la mariée est mineure. Il a été noté même le recours de certains officiers à cette pratique pour éviter d'obtenir une autorisation de la hiérarchie », explique une source proche du dossier. Pour le directeur des affaires civiles, le département de la Justice gère toujours les dossiers de régularisation de mariage avec bonne foi. «Nous croyons toujours que ces gens n'ont pas encore officialisé leurs unions parce qu'ils n'ont pas pu le faire et nous traitons toujours leurs dossiers sur cette base», conclut M. Lisser.
Une campagne pour les couples mixtes et les MRE
Selon le directeur des affaires civiles au ministère de la Justice, la deuxième campagne de régularisation de mariages par la Fatiha vise aussi les mariages contractés par les Marocains résidents à l'étranger et les mariages mixtes. Selon ce responsable, nombreux sont les Marocains qui contractent des mariages civils avec les ressortissants de leur pays d'accueil, sans les inscrire auprès des autorités compétentes. Ainsi, les enfants nés hors du Maroc d'un père étranger ne pourront pas prouver leur filiation puisqu'ils sont privés du livret de famille.
Dans ce sens, un appel est lancé à ces couples pour s'inscrire dans les consulats marocains à l'étranger afin de pouvoir bénéficier de cette campagne.
22/3/2011, Yousra Amrani
Source : Le Matin
Le Conseil français du culte musulman (CFCM) explique lundi qu'il ne participera pas au débat organisé le 5 avril par l'UMP sur la laïcité et l'islam, déplorant que soit remise en cause l'adhésion des musulmans de France aux valeurs de la République.
Dans un communiqué, le CFCM rapporte avoir reçu ce lundi à son siège parisien le secrétaire général de l'UMP Jean-François Copé. "Cette rencontre a permis de lever un certain nombre de malentendus", assure le président du CFCM Mohammed Moussaoui, dans ce communiqué.
Cependant, "les musulmans de France ne comprennent pas et n'acceptent pas que certains, ouvertement ou insidieusement, mettent en doute leur adhésion pleine et entière aux valeurs de la République".
Le CFCM, qui a déjà plusieurs fois critiqué le débat UMP du 5 avril, "ne compte pas y participer en tant qu'institution".
"Cela ne préjuge pas de l'éventuelle participation à ce débat d'autres personnalités musulmanes", note cette instance. Mais pour elle, "le dialogue permanent et transparent avec les pouvoirs publics reste le cadre institutionnel le plus approprié pour discuter des questions liées à l'exercice du culte musulman en France".
Le CFCM ajoute tenir de Jean-François Copé que "des propositions sur l'exercice des cultes notamment musulman devraient être annoncées" lors du débat UMP du 5 avril. AP
21/3/2011
Source : AP/Nouvel Observateur
Le 9 janvier 2010 à Rome, des manifestants tiennent une banderole où l'on peut lire « (In)tolérance excessive ». Deux jours
« Le gouvernement dépense beaucoup plus d'énergie à rendre les immigrants et les Roms responsables des problèmes de l'Italie qu'il ne fait d'efforts à mettre un termes à la violence dont ils sont les victimes. Les déclarations alarmistes du gouvernement sur une invasion en provenance Afrique du Nord de ‘proportions bibliques’ est le tout dernier exemple de ce discours irresponsable. Les autorités ont le devoir de protéger les immigrants et des Roms contres les attaques. »
Judith Sunderland, senior chercheuse pour l'Europe de l'Ouest à Human Rights Watch
(Rome, le 21 mars 2011) - Le gouvernement italien manque à son obligation de prendre des mesures efficaces pour prévenir et réprimer la violence raciste et xénophobe, a déclaré Human Rights Watch dans un rapport publié aujourd'hui. Les immigrants, les Italiens d'origine étrangère, et les Roms ont été victimes d'attaques brutales en Italie ces dernières années.
Le rapport de 71 pages, intitulé « Everyday Intolerance: Racist and Xenophobic Violence in Italy » (« L'intolérance au quotidien : Violence raciste et xénophobe en Italie ») constate l'échec de l'État à prendre des mesures efficaces contre les crimes haineux. Les autorités italiennes minimisent l'ampleur du problème, condamnent rarement les attaques et les poursuites au motif de violence raciale sont rares. L'insuffisance de formation des forces de l'ordre et du personnel judiciaire et le recueil trop parcellaire des informations jouent une part essentielle dans cette situation. Le discours politique, les politiques gouvernementales et la couverture des médias associant les immigrants et les Roms à la délinquance exacerbent encore le climat d'intolérance.
« Le gouvernement dépense beaucoup plus d'énergie à rendre les immigrants et les Roms responsables des problèmes de l'Italie qu'il ne fait d'efforts à mettre un termes à la violence dont ils sont les victimes », a déclaré Judith Sunderland, senior chercheuse pour l'Europe de l'Ouest à Human Rights Watch. « Les déclarations alarmistes du gouvernement sur une invasion en provenance Afrique du Nord de ‘proportions bibliques' est le tout dernier exemple de ce discours irresponsable. Les autorités ont le devoir de protéger les immigrants et des Roms contres les attaques. »
Plusieurs villes d'Italie ont été le théâtre d'attaques individuelles et de violences collectives dirigées contre les immigrants, les Roms et les Italiens d'origine étrangère. Une foule incontrôlée a saccagé des campements de Roms à Naples en mai 2008 et agressé des saisonniers africains à Rosarno, en Calabre, en janvier 2010. Un groupe d'au moins 15 personnes ont attaqué un bar bengali à Rome en mars 2010.
L'administration a enregistré 142 crimes haineux au cours des neuf premiers mois de 2009 alors qu'une organisation italienne de lutte contre le racisme recensait sur la même période 398 mentions de tels crimes dans les médias, avec 186 agressions physiques (dont 18 ayant eu une issue fatale).
On relève parmi les agressions individuelles, le meurtre d'Abdoul Guiebre, un Italien originaire du Burkina Faso, en septembre 2008, matraqué à mort dans une rue de Milan après un larcin dans un café ; le passage à tabac d'un Chinois, à Rome, en octobre 2008, alors qu'il attendait un bus ; et, en février 2009, dans une ville près de Rome, l'attaque contre un Indien, roué de coups et embrasé après avoir été aspergé d'essence.
Human Rights Watch a aussi établi l'existence de violences choquantes contre des Roms lors de l'expulsion de leur campement par des unités de police et alors qu'ils étaient détenus par la police ou des carabinieri (forces militaires de gendarmerie).
La loi italienne de 1993, qui prévoit des peines de prison pour des crimes aggravés par la motivation raciale, ne joue pas le rôle qu'on attendait d'elle, a déclaré Human Rights Watch. Le ministère public et les juges choisissent souvent d'interpréter la loi comme ne s'appliquant qu'aux cas où la haine raciale a été la seule motivation, ce qui permet de traiter des crimes racistes graves comme de simples voies de fait. Dans l'affaire du meurtre d'Abdoul Guiebre, par exemple, le ministère public a poursuivi comme pour un crime ordinaire, malgré les insultes racistes proférées lors de l'attaque. La loi est toujours muette pour les crimes dont le motif est l'identité ou l'orientation sexuelle.
La violence extrême contre les saisonniers africains à Rosarno, en Calabre, pendant trois jours d'émeutes en janvier 2010, ponctuées par des fusillades à partir de voitures et qui a fait 11 blessés graves parmi les immigrants, n'a pas abouti à des poursuites ni à des condamnations pour crimes raciste. Seuls trois Italiens ont été poursuivis et condamnés pour ces violences. Des habitants et des policiers ont aussi subi des blessures, certaines d'entre elles causées par les immigrants au cours de batailles rangées contre leurs attaquants.
La motivation raciste est rarement évoquée lors de ces affaires et les autorités italiennes ont suivi cette tendance en minimisant le caractère raciste des violences de Rosarno. Le gouvernement italien ne recueille ni ne tient de statistiques par type de crime ou de poursuites. Pour arguer de la rareté des violences à motivation raciste, les autorités soulignent le faible nombre des plaintes officielles et des poursuites, ignorant que ces violences font rarement l'objet d'une plainte et que les outils manquent pour correctement les identifier.
« Le gouvernement italien prétend que la violence raciste est l'exception », a commenté Judith Sunderland. « Mais si vous êtes un Italien d'une minorité ethnique, un Rom ou un immigrant, la vérité est qu'elle n'est que trop répandue Il faut reconnaître l'ampleur du problème pour être capable de lui faire face. »
Une conséquence de l'incapacité des autorités à reconnaître ces crimes de haine comme un problème important est que le personnel de police et les procureurs ne reçoivent pas une formation spécialisée systématique pour identifier, ouvrir une enquête et lancer des poursuites.
Les Roms, qui appartiennent à la minorité la plus vilipendée aujourd'hui en Italie, sont particulièrement vulnérables aux harcèlements et aux mauvais traitements quand ils sont expulsés de leurs campements et quand ils sont détenus par la police ou la gendarmerie, a déclaré Human Rights Watch. Les graves allégations de violence exercées par les forces de l'ordre ne faisant l'objet d'aucune enquête et la violence populaire contre leurs campements bénéficiant d'une quasi-impunité, de nombreux Roms n'ont pas ou de confiance dans les institutions publiques.
« Beaucoup de clandestins et de Roms ont tout simplement trop peur pour aller se plaindre à la police », a affirmé Judith Sunderland. « Le gouvernement doit faire beaucoup plus pour encourager les plaintes et obtenir la confiance de ces communautés particulièrement vulnérables. »
Le discours politique et la couverture médiatique qui associent les immigrants et les Roms à la criminalité nourrit dangereusement le climat d'intolérance dans un pays qui a connu une augmentation spectaculaire de l'immigration au cours des 10 dernières années.
Depuis 2008, l'alliance du gouvernement du premier ministre Silvio Berlusconi avec le parti ouvertement anti-immigré de la Ligue du Nord, a permis d'adopter des décrets « en urgence » et d'ouvrir la voie à des mesures énergiques contre les sans-papiers et les Roms : une loi est passée qui punit d'une lourde amende l'entrée et le séjour clandestin en Italie. Les parlementaires d'un bord à l'autre du spectre politique ont adopté une rhétorique anti-Rom et anti-immigré.
Ce rapport de Human Rights Watch contient des recommandations concrètes à l'intention du gouvernement italien pour qu'il renforce sa réponse à la violence raciste, notamment :
Condamner de manière vigoureuse et cohérente, et au plus haut niveau, la violence raciste et xénophobe.
Réformer le droit pénal en sorte que la haine puisse être un motif retenu, même lorsque les auteurs ont des motifs mixtes, et qu'au minimum aussi soit incluse aussi l'orientation et l'identité sexuelle.
Assurer aux forces de l'ordre et aux procureurs une formation obligatoire pour qu'ils puissent identifier les crimes motivés en tout ou en partie par l'appartenance ethnique ou l'origine étrangère des victimes, enquêter et ouvrir des poursuites.
Recueillir et publier régulièrement des statistiques complètes sur les crimes haineux.
21/3/2011,
Source : Site du HRWLes politiques d'intégration ont un succès considérable dans la Communauté Valencienne. Une étude montre que plus des deux tiers des 893 000 immigrés résidant dans cette communauté autonome espagnole veulent y rester, autant pour la qualité de vie que pour des raisons de travail. La qasi totalité estime par ailleurs que les efforts d'intégration doivent être fournis par l'ensemble de la société sur la base de valeurs partagées et du respect des lois.
A l'occasion de la Semaine de lutte contre le racisme, la Fondation Santa Maria et l'Observatoire valencien de l'immigration ont présenté, lundi 21 mars, une étude sur les attitudes des personnes immigrées et étrangères face aux politiques d'intégration de la Communauté Valencienne. Tandis qu'un rapport récent du German Marshall Fund révélait qu'une majorité d'Espagnols (58%) considérait les politiques d'intégration comme un échec, les concernés eux-mêmes, dans cette région de Valence, pensent le contraire. 893 000 immigrés vivent dans la Communauté Valencienne, dont 75 000 Marocains. La plupart s'estime satisfaite de la vie en Espagne.
Vivre et travailler en Espagne
Ainsi, 72 % des immigrés résidant dans cette région désireraient y rester définitivement, selon l'étude reprise par l'agence de presse Europa Press. L'attachement à l'Espagne se traduit plus fortement concernant le vivre-ensemble. 87% des personnes interrogées se disent satisfaites de leur vie sociale. La vie familiale serait également une forte base de satisfaction pour 84% des ressortissants étrangers.
66% se disent satisfaits de leur situation de travail et d'étude. En même temps, le chômage reste la principale préoccupation pour trois quarts des immigrés dans la Communauté Valencienne. Le chômage et la crise économique représentent des « obstacles pour l'intégration ». La crise des valeurs de la société actuelle inquiète moins d'immigrés, même si le pourcentage reste élevé (50%).
Intégration : Efforts à faire de part et d'autre
La politique d'intégration des immigrés n'est pas mis en cause. 8 immigrés sur 10 pensent que les lois espagnoles sont les principaux repères pour réguler la vie en commun. L'intégration est considérée comme un tâche commune, la société toute entière en est responsable. Plus de 80% des immigrés pensent que la tolérance, la démocratie, la liberté d'expression et le respect des autorités doivent être partagées tant par la société d'accueil que par les immigrés.
Le directeur général de l'Immigration et de la Coopération du gouvernement de la Communauté Autonome de Valence, Josep Maria Felip, a insisté lors de la présentation de l'étude, sur le fait qu'il n'existe « nulle part au monde un modèle idoine d'intégration ». Les résultats de l'étude démontrent tout de même le succès des efforts consentis et « encouragent à continuer le travail ».
21/3/2011, Frederic Schmachtel
Source : Yabiladi
Une journée d'étude consacrée à la présentation du "Guide d'accompagnement des femmes marocaines immigrées", sera organisée, mercredi à Rabat, à l'initiative du ministère chargé de la Communauté marocaine résident à l'étranger.
Cette journée s'inscrit dans le cadre de la stratégie Genre du ministère qui vise la promotion et la défense des droits des femmes marocaines résidentes à l'étranger, indique lundi un communiqué de ce département.
Cette rencontre, qui se tiendra à l'occasion de la journée mondiale de la femme, permettra la mise en exergue des grands axes de ce Guide en matière d'accompagnement institutionnel, social et juridique des femmes marocaines établies à l'étranger.
Ce guide a été élaboré avec l'appui du programme "FAES" de l'Agence canadienne du développement international.
21/03/11
Source : MAP
S'il est un sentiment qui taraude Amina Rezki ce peintre belgo marocain reconnu par ses aînés, est celui de pouvoir exposer dans son pays d'origine le Maroc.
De prime abord elle confie ce souhait à la Map lors du vernissage de son exposition à la galerie bruxelloise "Magh" dédiée au développement de la culture maghrébine .
" Mon but est de revenir au Maroc avec quelque chose dans les mains, c'est un besoin pour moi de pouvoir exposer dans mon pays "? clame-t-elle la mine avenante et le verbe spontané.
Ayant quitté à l'âge de cinq ans Tanger sa ville natale pour immigrer en 1967 avec ses parents en Belgique, aujourd'hui Amina Rezki ressent la nécessité d'un retour vers ses racines. Le besoin oppressant et pressant de retrouver son identité première, pénétrer ce Maroc profond et découvrir les courants de la peinture contemporaine de sa terre natale.
Aucun lien pourtant mais l'artiste parvient à connaître Fouad Bellamine, Mahi Bine Bine, Tibari Kantour qui tous apprécient son travail et l'incitent à venir au pays.
L'invitation n'est pas une complaisance de la part de ces peintres de renom car les toiles méritent le détour tant elles apportent des éléments inhabituels et éduquent notre regard en l'élargissant sur l'espace coloré.
Dans la série de toiles où chacune à son titre " retournement ", " le miroir ", " le gris ", ligne rouge ", le peintre pudique s'exprime sous forme de rébus pour conter l'histoire silencieuse qui est également celle d'une maman de huit enfants.
Singulier et magnifique, le résultat est merveilleux et reflète bien au-delà d'une passion innée un travail expérimental entamé depuis 1982 date de son entrée à l'école des Arts de Bruxelles, réputée l'une des toutes premières d'Europe.
Diplômée également en Histoire de l'Art de l'école d'Art graphique d'Uccle, Amina Rezki n'est pas uniquement un pur produit académique.
Enfant, elle fut influencée par son père qui dessinait puis par les bonnes sœurs de l'école catholique de Bruxelles. Ces dernières lui avaient offert pour ses dix ans l'encyclopédie de Rubens qu'elle avait fini par recopier intégralement pour meubler ses moments de solitude.
A travers les modèles de Rubens, elle avait cherché dès sa prime enfance à comprendre ce que la peinture pouvait apporter à quelqu'un et bien plus tard ce sont Bacon et Paul Klee qui avaient apporté des éléments de réponse.
La vie ne fut pourtant pas facile pour cette artiste battante. Après plusieurs expositions collectives, Amina Rezki se fait un " nom " sur la place et monte sa première exposition individuelle.
Ses tableaux magnifiques, en grands et petits formats sont à l'acrylique et à l'encre de chine sur du papier marouflé et réalisés avec la plume, le fusain ou encore le crayon.
Le résultat est singulier même si le point de départ de l'œuvre globale est fait à partir d'un rien. "Une tâche jetée sur la toile déclenche mon imaginaire qui construit progressivement l'ensemble ", explique-t-elle.
Amina Rezki est donc une artisane de la toile. Elle est ce peintre laborieux qui n'attend pas dans son atelier que l'inspiration lui tombe du ciel. Tous les jours, elle travaille, tous les jours elle est devant son chevalet et tous les jours elle défie la toile blanche.
Lentement l'œuvre dans une palette argileuse mais où jaillissent des tons plus chauds et des coulures émerge pour offrir une réelle jouissance picturale.
C'est cette œuvre qui témoigne du dédale d'une expérience que l'artiste exposera en mai prochain à la galerie " AB " de Rabat.
21/3/2011, Shéhérazade Alaoui
Source : MAP
Pour la 6 ème année consécutive, le Mouvement contre le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie, commémre le 21 mars, Journée internationale pour l'élimination de la discrimination raciale, aux fins de sensibiliser et mobiliser nos populations à la nécessité de combattre le racisme avec détermination…Suite
Inquiet de voir les religions et la laïcité instrumentalisées, le grand rabbin de France, Gilles Bernheim, doute de l'opportunité du débat organisé par l'UMP sur la laïcité et l'islam. Il participera néanmoins à la convention organisée par le parti présidentiel sur ce sujet le 5 avril…Suite
Salim Jay a commencé par publier une Anthologie des écrivains marocains de l'émigration, avant de nous offrir cet excellent ouvrage: Littératures méditerranéennes et horizons migratoires. Une vraie promenade à travers le temps et l'espace et des textes de grande qualité, dans le dédale complexe et émotionnellement fort des esprits de ces auteurs de la migration…Suite
Familiers du regard à binocles du père, puis du carré blond de sa fille, les Français d'origine marocaine maîtrisent le discours Front National. Et en parlent sans peur réelle. Tout au plus de la résignation face à la montée en puissance du parti, à la télé et dans les esprits. Inès, 30 ans, cadre supérieur dans le 93, née dans la Creuse : « Il faut arrêter, elle n'est pas du tout jlippa n te. C'est juste une femme plus intelligente que la normale, qui véhicule des idées à scandale mais qui n'a pas de projet. Elle ne va convaincre personne. Samir, 65 ans, ancien employé d'hôtel et installé dans le 20ème arrondissement à Paris depuis 33 ans…Suite
Comment, sans grand changements dans les textes, aboutir à pointer un peu plus du doigt les immigrés en Allemagne ? Le dernier projet de loi du gouvernement allemand en donne un exemple : Quelques formules, avec beaucoup de sous-entendus, suffisent. Insister sur l'obligation de participer aux cours d'intégration, par exemple, alors que ces cours sont encore loin de donner les résultats espérés. Autre moyen : Ressasser le sujet des mariages forcés et les mariages en blanc.
Jeudi 17 mars, le parlement allemand a voté un projet de loi relatif aux mariages forcés et au droit de séjour des étrangers et des demandeurs d'asile. Avec les voix de la coalition gouvernementale des conservateurs (CDU/CSU) et des libéraux (FDP), le Bundestag a décidé, entre autres, de mettre en place une législation spécifique aux mariages forcés. Autre mesure : réussir les examens des cours d'intégration est une condition pour obtenir une carte de séjour permanente, et être « bien intégré » peut permettre à des jeunes étrangers (16-21 ans) tolérés en Allemagne d'obtenir un titre de séjour.
Mariages forcés, mariages en blanc
« Pour protéger les concernés, le combat contre les mariages forcés doit être renforcé », stipule le texte. L'opinion publique doit également être sensibilisée à « l'injustice qui est inhérente à tout mariage forcé ». Mais à part instaurer le mariage forcé comme délit à part, alors qu'il relevait auparavant de la catégorie de l'abus de force, les moyens juridiques pour protéger les victimes n'ont pas beaucoup évoluées. Notamment, la peine maximale reste inchangée (5 ans); raison pour Josef Winkler, député des Verts au parlement allemand, de qualifier ces mesures de « purement symboliques ».
En revanche, le texte prévoit de rallonger la durée minimale qu'un étranger ou une étrangère doit être marié(e) avec un(e) Allemand(e) à 3 ans avant de pouvoir obtenir un titre de séjour allemand. L'abaissement en 2000 de cette période à 2 ans aurait « augmenté l'invite » pour faire des « mariages blancs ». Pour Josef Winkler, cette mesure va à l'encontre même de l'objectif affiché, de protéger les victimes de mariages forcés.
Participer aux cours d'intégration, une obligation nouvelle ?
Le projet de loi contient également l'obligation de participer aux cours d'intégration et de passer les examens pour pouvoir prétendre à un titre de séjour permanent. Comme l'explique cependant Özlem Topçu, des mesures très strictes étaient déjà appliquées à la personne ne participant pas à ces cours. Selon cette journaliste de l'hebdomadaire Die Zeit, la seule réelle nouveauté consiste dans la restriction à un an des titres de séjours que l'on peut avoir tant que l'examen des cours d'intégration n'a pas été obtenu.
Une nouvelle fois, cette loi semble relever plus de la symbolique que de réels changements sur le fond. Mais le symbole est fort. « L'impression que ce projet de loi doit évoquer, est : Les migrants prennent pas mal de temps à apprendre l'allemand », estime Özlem Topçu.
Une autre mesure consiste à établir aux jeunes étrangers entre 15 et 21 ans un droit de séjour spécifique. Ils pourront avoir un titre de séjour permanent, mais à condition qu'ils prouvent leur « bonne intégration » en Allemagne. Devoir prouver l'intégration, voilà qui, aux yeux de Aydan Özoguz, député socio-démocrate (SPD), tend plutôt à empêcher l'intégration des jeunes en Allemagne.
Le discours sur l'immigration pointe de plus en plus du doigt les migrants venus en Allemagne. Des sous-entendus évoquent leur manque de volonté de s'intégrer. Ce discours ne se cache même plus : un niveau d'intégration sera même mesuré par les autorités allemandes pour autoriser ou non aux jeunes étrangers de s'établir durablement en Allemagne. Le discours s'enfonce ainsi davantage dans l'idée d'une intégration à sens unique.
18/3/2011, Frederic Schmachtel
Source : Yabiladi
Des magazines féminins pour musulmanes ou pour immigrées commencent lentement à voir le jour en Allemagne. Entre clichés et tabous, ces revues veulent apporter leur écot au virulent débat sur l'intégration qui secoue le pays depuis des mois.
Loin des "Elle", "Brigitte" et "Jolie" et de leurs mannequins à boucles blondes, "Imra'ah" ("Femme" en arabe) présente en une des femmes qui portent le voile. Le magazine, lancé à l'été 2010, se présente comme le premier féminin allemand pour musulmanes.
"La presse féminine est abondante en Allemagne mais quand on est une musulmane pratiquante, on n'est représenté dans aucune de ces publications", explique la fondatrice du journal, Sandra Adeoye. "Dans nos pages mode, les femmes n'ont pas les épaules dénudées, ne portent pas de mini-robes ou de jupes courtes", détaille-t-elle. Les robes des mannequins sont élégantes et longues, ornées parfois de strass.
Les 3,8 à 4,3 millions de musulmans que compte l'Allemagne -soit entre 4,6% et 5,2% de la population- sont encore largement sous-représentés dans le monde politique ou économique.
Or la question de l'intégration a refait surface dans le débat politique ces derniers mois avec la publication d'un pamphlet antimusulmans par un ancien responsable de la Banque centrale allemande.
La chancelière Angela Merkel a même affirmé que le modèle d'une Allemagne multiculturelle où cohabiteraient harmonieusement différentes cultures avait "totalement échoué".
Beaucoup dénoncent les préjugés respectifs d'Allemands peu disposés à l'égard de leurs immigrés et de musulmans qui refusent d'apprendre l'allemand, par exemple.
"Je suis une musulmane convertie, quand j'ai commencé à m'intéresser à ma religion, je me suis aperçue à quel point l'islam est présenté de manière négative dans les médias occidentaux", souligne Sandra Adeoye, fille d'une Allemande et d'un Nigérian.
"Elles ne sont évoquées que lorsqu'elles sont victimes de violences domestiques ou quand elles sont contraintes de porter le voile", renchérit la directrice de publication de "Gazelle", Sineb El Masrar.
Ce magazine, lancé en 2006, s'adresse plus généralement aux immigrées dans leur grande diversité et tente de privilégier une approche intellectuelle.
La revue, publiée jusqu'ici seulement deux fois par an, a par exemple consacré un long article aux couples binationaux : "Moi, la musulmane et mon conjoint allemand" avec les témoignages d'une Turque et d'une Iranienne mariées à des Allemands.
D'autres périodiques, notamment sur l'internet, tentent de voir le jour, comme Cube-mag qui veut "renforcer l'identité des jeunes musulmans".
Dans les rubriques plus classiques telles que la mode ou les cosmétiques, ces féminins veulent aussi imposer leur différence. "On trouve dans les magazines allemands des recettes avec du porc ce qui évidemment pose problème pour une musulmane", détaille Sandra Adeoye. Et Sineb El Masrar de rire : "Prenez le problème de l'épilation. Les Allemandes n'ont pas du tout cet immense problème de pilosité qu'ont les femmes des pays du Sud !".
Ces femmes issues de l'immigration sont aussi des consommatrices, qui achètent vêtements et automobiles, voyagent et lisent.
Mais trouver des annonceurs pour aider à financer ces publications relève de la gageure. Au rayon clichés, le secteur publicité se taille une place certaine. Pour les annonceurs, affirme selon Sineb El Masrar, "immigrées égale musulmanes égale oppression. Elles n'ont pas d'argent et vivent de Hartz IV", l'allocation sociale minimale.
20/3/2011
Source : AFP/L’Orient Lejour
L'opération de rapatriement des Marocains établis au Japon, frappé dernièrement par un séisme, se poursuit, a annoncé, lundi, l'ambassade du Royaume du Maroc au Japon.
"Un vol de la compagnie aérienne Ettihad Airways quittera l'aéroport International de Narita à Tokyo à 20h50 à destination du Royaume avec 102 Marocains à bord", a indiqué l'ambassade dans un communiqué parvenu à la MAP.
L'arrivée de ce vol est prévue à 18h45, selon la même source.
Samedi dernier, un groupe autre de cinq personnes, dont une femme enceinte, un bébé et un enfant étaient arrivés à Casablanca, a ajouté l'ambassade.
Ce dispositif a été mis en place par l'ambassade du Maroc au Japon, en coopération avec le ministère des Affaires étrangères et de la coopération et le ministère chargé de la Communauté marocaine à l'étranger, a indiqué la même source, précisant que l'ambassade continue, à travers sa cellule de crise, à apporter, à la communauté marocaine, l'aide et le soutien nécessaires.
L'ambassade continue de recevoir les requêtes des ressortissants marocains qui souhaitent regagner le Royaume dans le cadre de cette opération de rapatriement prise en charge par les autorités marocaines.
A cet égard, tous les ressortissants marocains au Japon ont tenu à exprimer leur plus vive reconnaissance ainsi que leur profonde gratitude pour la haute sollicitude et la bienveillance dont Sa Majesté le Roi Mohammed VI a bien voulu les entourer.
L'ambassade avait affirmé que tous les membres de la communauté marocaine (600 personnes) établis au Japon sont sains et saufs, après le violent séisme et le tsunami dévastateur qui ont frappé le 11 mars dernier le nord-est du Japon.
21/03/11
Source : MAP
Une rencontre d'information a été organisée récemment pour informer les Marocains résidant en Andalousie sur les opportunités d'investissement dans la province de Grenade (Sud de l'Espagne).
Cette rencontre, tenue à l'initiative de la Confédération des entrepreneurs de Grenade (CGE), a été une occasion pour expliquer aux Marocains établis en Andalousie les facilités d'investissement dans plusieurs domaines, ainsi que l'assistance présentée par les différents départements pour la création de PME.
Plusieurs expériences d'entrepreneurs étrangers ayant crée leurs propres sociétés ont été également présentées lors de cette rencontre, organisée en collaboration avec le Chambre de commerce de Grenade et la Députation de cette ville du Sud de l'Espagne.
La rencontre de Grenade s'inscrit dans le cadre du projet "Mercamed", qui a pour objectif la promotion économique entre Grenade et le Nord du Maroc. Elle ambitionne également de développer des initiatives entrepreneuriales, la formation des jeunes entrepreneurs et l'établissement de liens de coopération entre Grenade et les villes du Nord du Maroc.
Le renforcement de la présence des entreprises de Grenade au Nord du Maroc et la présentation des opportunités d'investissement pour la promotion de la coopération entrepreneuriale transfrontalière figurent également parmi les priorités de ce projet.
19/3/2011
Source : MAP
Le pasteur intégriste américain Terry Jones a mis à exécution dimanche sa menace de mettre en scène un autodafé public d'une copie du Coran, un projet qui avait suscité un tollé il y a six mois dans le monde musulman mais aussi chrétien, a constaté l'AFP.Les condamnations de dizaine de chefs d'Etat et du pape Benoît XVI contre ce que l'Organisation de la conférence islamique (OCI) avait qualifié de "grossière provocation" s'étaient succédées et le pasteur avait renoncé à son projet, définitivement avait-il alors déclaré.
Mais dimanche, affirmant avoir "tenté de donner au monde musulman l'opportunité de défendre son livre" et n'avoir pas reçu de réponse, il a fait brûler un exemplaire du Coran lors d'une cérémonie ouverte au public à Gainesville (Floride, sud), en présence d'une trentaine de personnes.Dimanche, à l'issue d'un "procès" et environ huit minutes de délibération organisée par ce groupuscule chrétien fréquentant le "Dove World Outreach Center" (en français, "Centre colombe pour aider le monde"), le Coran a été jugé "coupable" puis "exécuté".
Un exemplaire du livre sacré des musulmans avait été mis à tremper pendant une heure dans du kérosène. Il a ensuite été placé dans une urne en métal disposée au centre de l'église, et un pasteur, Wayne Sapp, y a mis le feu avec un briquet à barbecue.Des participants se sont pris en photo pendant que le livre brûlait, et les restes ont ensuite été mis dehors et éteints.
21/3/2011
Source : AFP/Lalibre.be
A quelques heures des élections cantonales, l'UMP est dans une position inconfortable, tancée par ses opposants après les déclarations de Claude Guéant cette semaine. Le nouveau ministre de l'Intérieur a essuyé les critiques. La droite fait bloc derrière lui.
Faut-il déjà sauver le soldat Guéant ? Parachuté place Beauvau il y a à peine trois semaines lors du dernier remaniement, le premier flic de France est à présent en territoire hostile. En cause ? Cette phrase sur « l'immigration incontrôlée » et « les Français qui ont le sentiment de ne plus être chez eux », dégoupillée jeudi sur le plateau d'Europe 1. Le propos a eu l'effet d'une bombe... qui a explosé entre les doigts de son artificier. L'opposition a immédiatement contre-attaqué, dénonçant un discours xénophobe digne du Front national, une manoeuvre populiste « à trois jours des cantonales », tandis que la majorité faisait bloc derrière l'ancien secrétaire général de l'Elysée.
« Rien de commun » avec Marine Le Pen
François Baroin, le porte-parole du gouvernement, a estimé qu'il n'y avait pas de « procès en sorcellerie » à faire à Claude Guéant. En sorcellerie peut-être, mais en « provocation à la haine, à la discrimination et à la violence », si, selon l'association « SOS Soutien ô sans papiers ». Celle-ci à annoncé vendredi le dépôt d'une plainte contre le ministre de l'intérieur.
« Les citoyens de ce pays doivent choisir de façon nette entre d'une part l'humanisme et l'universalisme issus des Lumières et d'autre part une politique racialiste qui place la France à la traîne de l'Europe et au ban des nations », a déclaré Rodolphe Nettier, le président de l'association. Décidément la place Beauvau attire les coups. L'ancien locataire, Brice Hortefeux, avait déjà été condamné en première instance en juin dernier pour injure raciale.
Claude Guéant s'était pourtant justifié vendredi, sans pour autant dévier de sa ligne. En réponse à l'ironie railleuse de Marine Le Pen, la présidente du Front national, qui lui avait proposé après sa sortie une « carte d'adhérent d'honneur » de son parti, le ministre avait réagi : « Si jamais je reçois cette carte, je la renverrai immédiatement à Mme Le Pen, je ne me sens rien de commun avec ses idées et son parti ». « J'ai dit que les Français souhaitent que la France reste la France. Je m'étonne que l'on puisse contester ce constat », avait-il poursuivi.
« L'idée d'une France blonde aux yeux bleus »
Après sa petite phrase de jeudi, la gauche s'était indignée. Harlem Désir, le n°2 du Parti socialiste avait rétorqué que Claude Guéant tentait de « doubler le Front national sur sa droite » et Cécile Duflot, la patronne d'Europe-Ecologie-les-Verts, avait dénoncé « le cynisme venimeux » du propos. Jean-Luc Mélenchon, coprésident du Parti de Gauche (PG), n'avait pas encore réagi. C'est chose faite depuis vendredi. Invité sur RMC-BFM-TV, le député européen a fustigé « l'idée d'une France blonde aux yeux bleus » défendue selon lui par le ministre de l'Intérieur.
Une référence assumée au racialisme de la Seconde guerre mondiale : « Il y a eu une génération, c'était les juifs. Ca commence à bien faire. Ca n'a pas servi de leçon, ça ? De regarder les autres de travers, de dire « celui-là il a le nez crochu, l'autre il a les oreilles décollées ». Ca suffit pas? On va recommencer ? » S’est-il exaspéré. Avant de lâcher : « Pourquoi voulez-vous que le peuple français soit le seul peuple qui ait envie d'avoir un fasciste à sa tête, pourquoi ils seraient comme ça les Français ? ». Lui-même objet d'une plainte pour « injures » déposée par le Front National, l'ex-ministre de Jospin ne perd pas son franc-parler.
19/3/2011
Source : France Soir
Initiées par le Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME), les rencontres entre femmes marocaines du Maroc et du Canada devraient avoir lieu les 14 et 15 mai prochain à Montréal.
Après Bruxelles en février dernier, c'est au tour de Montréal d'accueillir les femmes marocaines "d'ici et d'ailleurs" les 14 et 15 mai prochain.
Après le continent européen, premier à avoir abrité cette manifestation hoirs du Maroc, c'est l'Amérique du Nord qui est cette fois à l'honneur.
L'objectif est similaire: réunir des femmes du Maroc avec celles du Canada, débattre des problèmes spécifiques à la communauté féminine marocaine établie au Canada et créer des synergies entre les unes et les autres.
Si le continent européen est celui où cette communauté est la plus importante, histoire oblige, l'Amérique du Nord accueille de plus en plus de Marocains en soif de découvrir de nouveaux horizons et bâtir une nouvelle vie. Mais là aussi, et comme dans toute autre société, les problèmes de marginalisation et d'intégration surgissent. Mais toutes les sociétés ne le vivent pas de la même manière sans aucun doute parce qu'elles sont différentes. C'est de tout cela que le CCME souhaite discuter à Montréal. Il s'agira aussi de proposer des solutions aux divers problématiques. C'est du moins ce qu'espèrent les femmes d'ici et d'ailleurs.
19/3/2011, M.K
Source : Bled.ma
Le long-métrage marocain "Pégase" du réalisateur Mohamed Mouftakir a été projeté, jeudi soir à Pékin, dans le cadre de la 16ème édition du Festival du Film Francophone, qui se déroule jusqu'au 31 mars.
Le film, qui vient de remporter l'Etalon d'or du Fespaco, a reçu un accueil enthousiaste de la part du public chinois qui s'est déplacé en grand nombre pour découvrir le cinéma marocain.
"C'est la première fois que je vois un film marocain. C'est très beau : la réalisation, les images, la prise de son, les acteurs à J'ai bien aimé", Mlle. Huang Yan Chin a confié à la MAP à la sortie de la salle de projection de l'Institut français à Pékin.
"C'est une très bonne initiative et j'espère voir d'autres films marocains projetés en Chine afin de découvrir le cinéma marocain qu'on ne connait pas assez", a ajouté la jeune cinéphile chinoise, qui ne cache pas sont intérêt pour la culture marocaine.
L'objectif de ce festival est de faire découvrir au peuple chinois la diversité culturelle et linguistique de la francophonie, a souligné Mme. Mylène Hardy, coordinatrice du festival.
"Projeter un film, c'est montrer une partie de la culture", a-t-elle indiqué, relevant que les cinéphiles chinois s'intéressent de plus en plus à la diversité culturelle et à la découverte d'autres cultures et d'autres pays.
A travers "Pégase", les cinéphiles chinois ont pu découvrir une facette de la culture marocaine. "ça restera une image qui sera celle du Maroc ", a noté Mme Hardy.
Le film "Pégase" raconte l'histoire d'une psychiatre, Zineb. Son supérieur lui confie une jeune fille terrorisée qui croit être enceinte. La mission de Zineb consiste à la faire parler. La jeune fille ne s'avère pas très coopérante.
Le film "Pégase" est le premier long métrage de Mohamed Mouftakir, qui avait auparavant réalisé trois courts métrages.
Outre l'Etalon d'or du Fespaco - le premier prix du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou-, " Pégase " avait remporté le grand Prix de la 11ème édition du Festival national du film de Tanger (janvier 2010) et le grand Prix Ousmane Sembène du 17ème Festival du cinéma africain de Khouribga (juillet 2010).
Initié par les ambassades francophones et les Alliances Françaises en Chine, le Festival du film francophone propose 31 films en provenance de 27 pays, dont le Maroc. Les films sont projetés en version originale sous-titrée en chinois, ainsi qu'en français ou en anglais.
18/3/2011
Source : MAP
Un groupe de 35 ressortissants marocains résidant au Japon quittera dans les plus brefs délais l'Archipel, dans le cadre de la première opération de rapatriement prise en charge par les autorités marocaines.
En étroite coordination avec le ministère des Affaires étrangères et de la coopération et le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, l'ambassade du Royaume à Tokyo a mené -en harmonie avec l'ensemble des membres de la communauté marocaine au Japon- des actions pour identifier et recenser les Marocains qui souhaitent quitter l'Archipel, a souligné jeudi l'ambassade du Royaume au Japon dans un communiqué.
L'ambassade a également pris des mesures afin de faciliter le déplacement des ressortissants marocains des régions les plus touchées par le séisme vers d'autre villes plus sûres.
"Malgré les perturbations dans les réseaux de communication, les services de l'ambassade ont pu assurer le contact avec nos concitoyens à travers la chaîne informatique consulaire de cette mission", a ajouté l'ambassade, qui a mis en place une cellule de crise opérant 24/24 afin de s'enquérir de la situation des ressortissants marocains et de leur relayer les consignes des autorités japonaises relatives à cette catastrophe naturelle et à la situation nucléaire dans le pays.
Tous les membres de la communauté marocaine (600 personnes) établis au Japon sont sains et saufs, après le violent séisme et le tsunami dévastateur qui ont frappé vendredi dernier le nord-est du Japon, avait affirmé l'ambassade.
Après le séisme suivi du tsunami, l'Archipel fait face au risque d'une catastrophe nucléaire après une série d'explosions et d'incendies dans la centrale nucléaire de Fukushima 1, située à 250 km au nord-est de Tokyo.
17/3/2011
Source : MAP
Les réformes opérées par le nouveau code du statut personnel Marocain (Moudouwana) sont expliquées au lectorat Espagnol dans un ouvrage édité par deux auteurs Espagnoles les professeurs Maria Dolores Cervilla et Isabel Zurita sous le titre "El derecho de Familla Marroqui " (Le Droit de la Famille Marocaine).
Paru récemment aux éditions Espagnoles " Rustica ", spécialisées dans les ouvrages juridiques, "El derecho de Familla Marroqui" propose au lectorat Hispanophone " une vision complète des réformes opérées par la nouvelle Moudouwana Marocaine, en procédant à une analyse de ses fondements les plus significatifs à partir du Droit Espagnol et les principes le formant ".
L'ouvrage en question se propose de " réfléchir également sur la genèse et l'application de ses réformes dans une société structurée sur la base de principes traditionnels islamiques et qui regarde vers le futur avec un esprit ouvert au changement ", selon ses auteurs qui relèvent l'importance de cette contribution académique pour les opérateurs juridiques en Espagne souvent confrontés à trouver des solutions à des litiges familiaux dont les protagonistes sont des immigrés Marocains résidant en Espagne.
Selon les professeurs Maria Dolores Cervilla et Isabel Zurita, l'entrée en vigueur en 2004 de la nouvelle Moudouwana a constitué " un pas en avant dans la réglementation des relations au sein de la famille dans une perspective plus en accord avec les principes d'égalité et de liberté associés aux sociétés démocratiques ", ajoutant que les réformes introduites par le code de la famille Marocaine ont suscité un vif intérêt aussi bien à l'intérieur du Maroc comme à l'étranger, en étant soumises à des analyses du point de vue politique, sociologique et juridique.
L'ouvrage, qui se décline en 200 pages, a fait l'objet d'une présentation, lundi dernier à l'Université de Cadiz, en présence notamment de ses auteurs et de Mme Amina Messaoudi, professeur de Droit Constitutionnel à l'Université Mohammed V de Rabat et Vice-Présidente du Centre d'Etudes et de Recherches en Sciences Sociales. (CERSS).
A cette occasion, la spécialiste Marocaine en Droit Constitutionnel a salué " l'effort de traduction " du code de la famille Marocaine exercé par les deux auteurs Espagnoles, ainsi que leur sens de rigueur à l'heure d'analyser les réformes apportées par le nouveau texte juridique.
Mme Messaoudi a tenu également à apporter sa contribution en enrichissant la présentation de cet ouvrage de quelques remarques sur l'appréciation de ces réformes du point de vue de la femme Marocaine.
Quant aux deux auteurs Espagnoles, elles ont insisté, dans leur intervention, qu'elles ne voulaient pas " expliquer un texte juridique sans tenir en compte la société Marocaine et sa réalité ". Elles ont également affirmé, lors de cette présentation organisée dans le cadre d'un projet initié par l'Université de Cadiz " le temps des Droits ", que " leur principale hantise lors de l'écriture de cet ouvrage était de ne pouvoir se départir du prisme occidental à l'heure d'analyser " le nouveau code de la famille Marocaine.
17/03/11
Source : MAP
Entre 1.500 et 2.500 personnes fuient chaque jour la Libye, a indiqué vendredi l'ONU alors que la communauté internationale se prépare à des frappes militaires contre Kadhafi.
Entre 1.500 et 2.500 personnes fuient chaque jour la Libye, a indiqué vendredi l'ONU alors que la communauté internationale se prépare à des frappes militaires contre Kadhafi. Alors qu'une zone d'exclusion aérienne pourrait être bientôt mise en place par certains pays, les agences humanitaires ont indiqué dans une conférence de presse qu'elles ne parviennent pas à chiffrer son impact.
Quelque 300.000 personnes ont fui les violences en Libye, selon le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR), qui s'attend à ce que 1.500 à 2.500 personnes continuent d'en faire autant chaque jour, a expliqué une porte-parole, Melissa Flemming.
Ces personnes --la majorité étant des migrants-- traversent pour la plupart les frontières tunisienne et égyptienne où elles attendent d'être rapatriées dans leur pays d'origine.
Plus de 50.000 migrants bloqués dans des camps à la frontière en Tunisie et en Egypte ont déjà été évacués. Par ailleurs, des dizaines de milliers d'autres ont été rapatriés vers leurs pays d'origine à bord d'avions et de bateaux mis à disposition par leurs gouvernements.
A ce jour, 6.500 personnes restent encore bloquées en Tunisie, 2.500 en Egypte et 1.500 en Algérie et au Niger, selon l'ONU, appelant les gouvernements des pays donateurs à renouveler "leurs contributions financières et leur appui logistique" pour poursuivre les évacuations.
Quelque 1.490 Libyens ont fui vers l'Egypte mercredi, selon le HCR qui a enregistré une augmentation de ce nombre ces derniers jours.
18/3/2011
Source : BELGA / Lalibre.be
Nombreux sont les Marocains qui ont réussi un parcours professionnel des plus brillants dans les pays d'accueil que ça soit dans la politique, l'économie ou dans d'autres secteurs d'activité.
Soufiane El Allam est parmi ces Marocains du monde qui sont parvenus à se frayer un chemin dans le monde des affaires en dehors de leur pays d'origine.
Agé de 38 ans, Soufiane occupe aujourd'hui le poste de directeur exécutif des ventes dans l'une des plus grandes unités hôtelières dans la région du Moyen Orient et de l'Afrique du Nord, située sur l'île de palm de Jumeirah à Dubaï.
Après des études supérieures en tourisme à Tanger, ce natif de Settat a quitté le Maroc pour la Suisse où il a suivi un stage de perfectionnement avant d'entamer sa carrière professionnelle dans certains pays du Golfe.
Accéder à cet important poste de responsabilité dans cette unité hôtelière, la deuxième du genre au monde après celle du Bahamas, n'est pas le fruit du hasard mais c'est plutôt le résultat d'une riche expérience professionnelle accumulée pendant plusieurs années, souligne Soufiane.
LA PERSEVERANCE ET L'AMBITION, CLE DE LA REUSSITE
En effet, ce jeune marocain a réussi à se forger un nom dans le secteur de l'hôtellerie dans l'émirat de Dubaï, une des principales destinations du tourisme de luxe et d'affaires dans le monde, après un bref passage dans d'autres pays du Golfe notamment au Bahreïn et en Arabie saoudite.
Bien que le mythe dubaïote n'était qu'un rêve au début, ce jeune marocain, qui a accompagné toutes les étapes de mise en œuvre de ce gigantesque projet depuis son lancement, estime que le dynamisme, la persévérance, l'ambition et la détermination ont permis de concrétiser ce rêve.
La parfaite maîtrise de plusieurs langues et des techniques de communication figurent aussi parmi les facteurs qui ont facilité l'intégration de Soufiane dans cet émirat devenu aujourd'hui un carrefour et un lieu d'attractivité de toutes les nationalités.
LE MAROC TOUJOURS DANS LE CŒUR
En dépit de ce succès dans le pays d'accueil, Soufiane reste toujours fasciné par son pays d'origine et il pense souvent au jour où il pourra retourner chez lui pour contribuer au développement du secteur touristique au Maroc. Soufiane met, dans ce sens, l'accent sur le rôle que peuvent jouer les compétences marocaines à l'étranger dans l'accompagnement du processus du développement du pays en général et dans la réussite de la vision 2020 du tourisme en particulier.
De son avis, le royaume dispose de plusieurs potentialités qui doivent être mieux exploitées pour réussir cette vision et permettre au Maroc de devenir une destination touristique par excellence dans l'ensemble de la région MENA et de la Méditerranée.
Soufiane déplore, par ailleurs, le nombre réduit des campagnes de promotion pour la destination Maroc, soulignant la nécessité de renforcer la présence du Royaume dans les différentes foires et expositions internationales.
Ce cadre marocain insiste aussi sur l'importance de la mise à niveau de l'élément humain qui constitue une condition sine qua none pour la promotion du tourisme. "Dans le secteur touristique, on vend des services d'où le rôle primordial de l'élément humain", estime Soufiane.
Il assure en outre qu'il ne ménagera aucun effort pour contribuer à la promotion de la coopération entre son pays d'origine et celui d'accueil notamment dans le domaine du tourisme, faisant savoir que son poste lui a permis de nouer des contacts avec plusieurs opérateurs touristiques dans le Royaume.
Ce parfait connaisseur des exigences du touriste arabe en général et marocain en particulier a également affirmé que grâce à ces contacts que son établissement hôtelier a signé des conventions avec des agences de voyage marocaines ce qui a permis d'offrir au client marocain un produit notamment des packages répondant à sa demande, contribuant ainsi à la hausse des touristes marocains qui affluent sur cet émirat.
A travers ce parcours brillant, Soufiane donne l'exemple de ces Marocains du monde qui ont réussi en dehors des destinations classiques à savoir l'Europe et l'Amérique du Nord.
17/3/2011, Imad El Honsali et Jaouad Touiouel
Source : MAP
La semaine dernière, Horst Seehofer, le leader de la CSU bavaroise (le parti associé aux chrétiens-démocrates d'Angela Merkel), a relancé le projet d'un amendement constitutionnel qui viserait à obliger les immigrés à apprendre l'allemand. Du moins jusqu'à un certain niveau.
Selon le magazine « Spiegel », la relance de ce débat intervient après la démission du ministère de la Défense de la star de la CDU, Karl Theodor zu Guttenberg, accusé de plagiat pour sa thèse de doctorat. Pour nombre d'opposants, l'intention de Seehofer est de remettre de l'huile sur le feu. Déjà le nouveau ministre de l'Intérieur, Hans-Peter Friedrich (CSU), avait préparé le terrain en déclarant que « rien dans l'histoire ne démontre que l'islam appartient à l'Allemagne ». Une façon pour lui de répondre au président Christian Wullff, qui avait affirmé le contraire en octobre dernier.
Selon l'hebdomadaire, la question de l'intégration revient fréquemment en Allemagne à l'approche d'élections. Cette année doivent se tenir des élections parlementaires dans 7 des 16 Etats fédérés et la prochaine a lieu le 20 mars en Saxe-Anhalt, suivie une semaine plus tard par le Bade-Wurtemberg et la Rhénanie-Palatinat. Pour « Der Spiegel », le camp des conservateurs est bien décidé à regagner le terrain perdu après sa défaite en février aux élections à Hambourg et une série de sondages défavorables à la CDU-CSU.
D'après des statistiques du bureau de l'immigration et des réfugiés, il y a actuellement quelque 4 millions de musulmans en Allemagne dont 63 % sont d'origine turque. Par ailleurs, le magazine souligne un nouveau phénomène : une inversion du flux migratoire depuis quelques années, notamment avec la Turquie. Ainsi quelque 40.000 personnes sont retournées dans ce pays en 2009 et 30.000 ont immigré de Turquie vers l'Allemagne. Il est vrai que la Turquie a enregistré un taux de croissance de 8 % en 2010 et que le taux de chômage a donné des signes de se réduire.
18/3/2011
Source : Les Echos.fr
Mohamed fait partie des six cents Marocains qui vivent au Japon. «La majorité d'entre eux viennent pour étudier, certains restent après pour acquérir une expérience avant de regagner le Maroc…Suite
Le débat sur la laïcité ne rassure pas les musulmans de France, pour qui les conditions d'un débat serein ne sont pas réunies. Mohammed Moussaoui, président du Conseil français du Culte musulman (CFCM), explicite leurs inquiétudes…Suite
Ils sont plusieurs milliers de ressortissants marocains à avoir plié bagage et rejoint leur mère patrie. La colère arabe ayant frappé de plein fouet la Tunisie, l'Egypte et la Libye, ces rapatriés ne laissent plus rien au hasard. Si leur rapatriement s'est fait tant bien que mal, leur réinsertion dans leur pays reste pour le moment en stand - by…Suite
Arizona ne prendra pas la tête d'une offensive fédérale pour que la Cour suprême dénie le statut de citoyens américains aux enfants nés de parents clandestins – du moins pas cette année", annonce le quotidien de Phoenix. Le 17 mars, le Sénat local a retoqué cinq lois destinées à durcir la lutte contre l'immigration illégale. L'opposition des démocrates et les divisions des républicains ont empêché l'adoption de textes qui, par exemple, menaçaient de prison tout clandestin qui serait pris à conduire une voiture.
18/3/2011
Source : Courrier international
Prêches en arabe, prières de rue, mères d’élèves voilées… Le secrétaire général de l’UMP, Jean-François Copé, promoteur d’un débat controversé, répond.
Votre projet de «débat sur l’islam», qui est devenu un «débat sur la laïcité», puis un «débat sur le pacte républicain» - dans l’ordre ou dans le désordre -, j’avoue que je n’y comprends plus rien…
Chaque mot est important. Ce débat a toujours été un débat sur la laïcité. La grande difficulté que nous avons en France, c’est que généralement, les débats deviennent difficiles quand on a trop tardé à les mettre sur la table. Dans ce cas-là, c’est trente ans de déni. Ce débat doit nous conduire à définir d’abord de ce que peut être une vision moderne de la laïcité, à imaginer une laïcité positive en 2011, puis à évoquer le point particulier que constitue l’organisation de l’islam de France.
En 1989 - j’avais 19 ans et vous 25 -, c’est la première affaire du foulard, suivie de celles de 1994 et 2003. Il y a eu la loi du 15 mars 2004, celle sur la burqa et maintenant un projet de circulaire de Luc Chatel sur les sorties scolaires. Bref, ça fait vingt-deux ans que nous vivons avec le débat sur la laïcité. Il me semble qu’il a eu le temps d’avoir lieu…
On a été dans le déni parce qu’on n’a abordé cette question que ponctuellement, comme vous le rappelez, mais on n’a pas su remettre en perspective la laïcité, réfléchir à ce qu’elle voulait dire. Je souhaite que le débat du 5 avril soit un débat empreint de respect et d’écoute mutuelle. Avec un objectif : aboutir à des décisions et des propositions concrètes. Je proposerai ma définition de la laïcité à l’occasion de ce débat. À mes yeux, la laïcité n’est pas la négation des religions, c’est la liberté pour chacun d’exercer son culte, s’il le souhaite, dans le respect de celui des autres et dans le respect des lois de la République. Certains n’ont pas cette définition, c’est pour cette raison que je voudrais qu’on ait un débat de fond.
Vous avez dit que ce n’était pas à l’Etat de construire des lieux de culte, alors que la construction des mosquées est un problème urgent. Et vous avez déclaré que vous souhaitiez qu’on cesse de parler arabe dans les prêches. Il me semble que la langue des prêches ne regarde pas l’Etat - sauf si quelqu’un des RG veut comprendre ce qu’il s’y dit…
Sur la construction de lieux de culte, il n’est pas question de toucher à la loi de 1905 et à l’interdiction de financements de l’Etat. Sur la question des prêches, j’ai évolué à la suite de mon entretien avec Dalil Boubakeur [le recteur de la Mosquée de Paris, ndlr], que j’ai vu longtemps samedi à l’occasion d’un entretien passionnant. Je crois l’avoir beaucoup rassuré sur l’esprit qui nous anime à l’UMP. Dalil Boubakeur m’a convaincu qu’il fallait faire la distinction entre ce qui relève de la liturgie de chaque religion - qui peut bien sûr être célébrée en arabe, en hébreu ou en latin, et dans laquelle l’Etat n’a pas à interférer - et ce qui relève des messages que l’imam, le rabbin ou le prêtre adresse aux fidèles. Ce message-là doit à mon sens être dit en français.
Pourquoi ? Parce que ce sont des messages politiques ?
Non, parce que ce message est dit par des religieux qui officient dans des lieux de culte français et il s’adresse essentiellement à des Français, il est donc logique qu’il soit en français. La langue de la République est la langue française et les lieux de cultes ne doivent pas être autre chose que des lieux qui se situent à l’intérieur des lois républicaines. C’est ce que j’entends par la formule «islam de France» : un islam qui n’est pas sous l’influence de puissances étrangères.
C’est bien ça, c’est une question politique ou géopolitique, voire sécuritaire…
C’est un élément constitutif de ce débat, mais il n’en représente qu’une part. Evitons caricatures et préjugés. L’exercice des cultes est séparé de l’Etat, mais il se fait sous l’égide des lois de la République. Il y a donc un certain nombre de conditions à respecter, par exemple le fait que des parents n’interdisent pas à leur fille de fréquenter des piscines mixtes dans le cadre de l’Education nationale, qu’une femme ne puisse pas, dans le cadre du service public de la santé, refuser d’être soignée par un médecin homme. C’est dans ce même esprit que j’ai porté avec mes amis députés la loi d’interdiction de la burqa.
Ce débat sur la laïcité intervient quelques semaines après les révolutions tunisiennes et égyptiennes, puis libyennes. Alors qu’on a le sentiment que le monde arabe donne une leçon de démocratie, que tous les experts s’accordent à dire que l’islamisme a été absent de ces révolutions, vous n’avez pas le sentiment d’être complètement à rebours du sens de l’histoire ?
Au contraire, je crois que ça va dans le même sens, même si les deux processus sont indépendants. Quand on voit ce qui se passe dans ces pays qui justement aspirent à un processus démocratique éloigné des fondamentalismes, nous aurions mauvaise grâce de ne pas, de notre côté, fixer des règles qui consistent à ne pas laisser de place aux fondamentalistes.
17/3/2011, HUGUES JALLON
Source : Libération
Il juge que «les Français, à force d’immigration incontrôlée, ont parfois le sentiment de ne plus être chez eux». Pour Martine Aubry, le ministre de l’Intérieur «se moque des valeurs de la République».
Claude Guéant, le 27 février à l'Elysée. (Philippe Wojazer / Reuters)
A deux jours du premier tour des cantonales, le clin d’oeil assumé aux électeurs tentés par le Front national ne passe pas inaperçu. C’est le nouveau ministre de l’Intérieur, Claude Guéant, un très proche de Nicolas Sarkozy, qui s’est chargé de ce ratissage du côté de l'extrême droite.
«Les Français à force d’immigration incontrôlée ont parfois le sentiment de ne plus être chez eux, ou bien ils ont le sentiment de voir des pratiques qui s’imposent à eux et qui ne correspondent pas aux règles de notre vie sociale», a-t-il affirmé sur Europe 1. Et de reprendre, pour défendre le débat organisé par l’UMP sur la laïcité, très controversé dans le contexte de progression dans les sondages de Marine Le Pen: «Nos compatriotes veulent choisir leur mode de vie, ils ne veulent pas qu’on leur impose un mode de vie.»
Satisfecit ironique de la présidente du Front national, qui juge Claude Guéant «touché par la grâce». «Il pourrait être adhérent d’honneur du FN, raille Marine Le Pen interrogée par l’AFP, sauf que cela n’annonce que les prochaines élections.» Son père, Jean-Marie Le Pen, minimise, lui, des «paroles verbales» non suivies d’effets.
Interrogé sur le plateau du 20 heures de France 2, François Fillon a lui affirmé ne pas s'attacher «aux tournures de phrases», et a évoqué la question de l'immigration clandestine.
Celle-ci «empêche l'intégration» et «exaspère nos concitoyens», a-t-il dit, qualifiant de «ferme» la politique du gouvernement en la matière.
A gauche, en revanche, on s’étrangle. Pour la première secrétaire du PS, Martine Aubry, le nouveau ministre de l’Intérieur «se moque des valeurs de la République» en tenant ces propos sur les risques d’une «immigration incontrôlée» juste avant les cantonales, tout en «pleurant des larmes de crocodiles en nous disant que le FN augmente».
«Insupportable et politiquement suicidaire»
François Hollande, très probable candidat à la primaire PS, suggère à l’ancien secrétaire général de l’Elysée d’«éviter d’utiliser les mots» du Front national.
Le villepiniste Jean-Pierre Grand qualifie, lui, «d’insupportable» et de «politiquement suicidaire» la sortie de Guéant: «C’est la même chose que d’appeler à voter FN parce que par définition les électeurs préfèrent l’original à la copie», dit-il à l’AFP.
Enfin, sous couvert de l'anonymat, un ténor centriste a pour sa part reconnu que Claude Guéant n'avait «fait que reprendre la rhétorique habituelle de la droite traditionnelle et conservatrice qui fait une partie de l'électorat UMP».
18/3/2011
Source : Libération
Un troisième ferry arrivera, vendredi après-midi, au port de Tanger-Med, avec à abord 1.788 passagers, principalement des Marocains rapatriés de Libye.
Le Ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger a indiqué dans un communiqué que ce ferry, le "Mistral", dépêché en collaboration avec le ministère des Affaires étrangères et de la coopération, devrait transporter également des citoyens étrangers originaires de pays frères et amis, notamment l'Egypte (24), l'Algérie (21), la Libye (15) et le Mali (6).
Ce ferry est le troisième du genre mis à la disposition des Marocains résidant en Libye, sur Hautes Instructions de SM le Roi Mohammed VI, à la lumière de la conjoncture que traverse ce pays.
Selon le communiqué, toutes les mesures ont été prises, en collaboration avec la Fondation Mohammed V pour la solidarité et les différentes autorités concernées, pour accueillir les membres de la communauté marocaine dans les meilleures conditions.
17/03/11
Source : MAP
Le jeudi 31 mars 2011, la projection du film Le pont des mots (2009) de Christelle Ploquin-Orluc sera suive du débat autour du thème "langues et migrations"
Reportage pour le centre d’éducation civique des Africaines à Paris, Cours de français, 1965, Janine Niépce © Musée national de l'histoire et des cultures de l'immigration
L’apprentissage du français en France par trois groupes différents des jeunes migrants, des étudiants d’une école commerciale et des touristes montre trois types différents de pratiques linguistiques et attitude à l’égard de la langue française.
Projection du film Le pont des mots (2009) de Christelle Ploquin-Orluc, avec la participation de Claire Extramania, Délégation générale à la langue française et aux langues de France qui a coordonné le dossier "Langues et migrations" de la revue Hommes et Migrations (novembre-décembre 2010).
Le mercredi 23 mars 2011, 20:00, et à l’occasion de la Semaine de la presse et des médias dans l’école, la Cité nationale de l'histoire de l'immigration, FranceTélévisions, le Clémi, Curiosphere.tv et France 5 proposent un débat sur le thème "médias et immigration", animé par Audrey Pulvar et diffusé en direct sur Curiosphere.tv, la webtv éducative de France 5.
Débat animé par Audrey Pulvar :
* Rachid Arhab, journaliste, responsable de l’observatoire de la diversité au sein du CSA ;
* Reynald Blion, manager "Programme Média et Diversité", Conseil de l’Europe ;
* Mercedes Erra, présidente du Conseil d’Administration de la Cité nationale de l’histoire de l’immigration. Présidente Exécutive Euro RSCG Worldwide ;
* Marie-France Malonga, sociologue des médias, chargée de cours "Médias et Minorités" à l'université Paris II, auteure de l'étude du CSA sur la représentation des "minorités visibles" à la télévision française (2000) ;
* Edouard Mills Affif, historien, documentariste, auteur de La Saga des Immigrés, 2 documentaires de 52’ sur la représentation des immigrés à la télévision des années 60 à 90.
Un quart des Français a au moins un grand-parent d’origine étrangère. Pourtant, tous les observateurs s’accordent sur le constat selon lequel les représentations de l’immigration, des immigrés et de leurs descendants sont trop souvent négatives, qu’elles sont porteuses d’attitudes discriminatoires, conscientes ou non.
Le Comité interministériel à l'intégration du 10 avril 2003 a établi un programme d'action annuel proposant 55 mesures. Parmi celles-ci, deux initiatives : la création de la Cité nationale de l’histoire de l’immigration pour faire connaître l’apport des immigrés, souvent ignoré, à la construction et à l’histoire de la France et la création d’un Délégué à la diversité et à l’intégration au sein des groupes France télévisions et RadioFrance, suivie de la mise en place en 2009, d’un comité pour la diversité des chaînes publiques, pour qu’elles soient "la télévision de tous les Français".
Huit ans plus tard, le 23 mars 2011, dans le cadre de la Semaine de la presse et des médias dans l’école ®, la Cité nationale de l’histoire de l’immigration, le Clémi et France télévisions s’associent pour faire un point sur l’évolution du traitement de l’immigration et de la diversité dans les médias :
- La situation a-t-elle évolué concrètement en France et en Europe ?
- Quelles représentations stéréotypées, voire fausses, les médias véhiculent-ils encore ?
- Nos écrans sont-ils toujours aussi pâles ?
- Les médias communautaires et les nouveaux moyens d’information ouvrent-ils de nouvelles pistes ?
La 10ème édition du festival "Cultures du Maghreb" à Caen (France), se déroule du 25 mars au 17 avril, sous le thème " Héritages…Mémoires vives….Suite
Les services espagnols responsables de la gestion des affaires des immigrés ont été durement critiqués par le Comité des Nations Unies pour l'Elimination de la Discrimination Raciale pour leur comportement à l'égard des immigrés et l'application restrictive, et souvent tendancieuse, de certaines dispositions légales. La violence de genre, les arrestations abusives et le manque de statistiques sont les principales questions auxquelles l’Espagne. est invitée à déployer de grands efforts pour permettre une meilleure visibilité du collectif immigré, des droits et garanties qui lui sont accordées.
Dans son rapport, présenté durant ses sessions (14 février - 11 mars), le Comité a particulièrement attiré l'attention des autorités espagnoles sur l'obligation de «prendre des mesures effectives en vue d'éradiquer la pratique de contrôles d'identité basée sur les parfiles ethniques et raciaux», ce qui est souvent accompagnée de détentions abusives d'étrangers. .
Cette observation a été faite suite à une analyse exhaustive de rapports fournis aussi. bien par le gouvernement que par Amnesty International, SOS Racisme, le Secrétariat Gitan et la Commission Espagnole d'Aide au Réfugié (CEAR). Le Comité onusien a étudié les plaintes déposées contre les pratiques adoptées dans ce sens, et demandé aux autorités espagnoles,
particulièrement le ministère de l'Intérieur, de revoir la Circulaire de Police 1/2010 dans laquelle est ordonnée l'arrestation d'un nombre déterminé d'immigrés (quota), une pratique qui se traduit par l'interpellation et la vulnération des droits des citoyens étrangers»…Suite
Le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, a jugé jeudi sur Europe 1, que les Français "ont parfois le sentiment de ne plus être chez eux", à cause d'une "immigration incontrôlée".
"Les Français à force d'immigration incontrôlée ont parfois le sentiment de ne plus être chez eux, ou bien ils ont le sentiment de voir des pratiques qui s'imposent à eux et qui ne correspondent pas aux règles de notre vie sociale", a déclaré Claude Guéant.
"Nos compatriotes veulent choisir leur mode de vie, ils ne veulent pas qu'on leur impose un mode de vie", a insisté le ministre.
Claude Guéant a défendu le débat de l'UMP du 5 avril sur l'islam et la laïcité: "Les décisions qui suivront ce débat, les décisions du gouvernement, permettront aux musulmans de vivre leur religion de façon plus apaisée", a-t-il déclaré.
"Il peut y avoir des dérives et précisément il faut les éviter", a toutefois reconnu le ministre.
Le Conseil Français du culte musulman (CFCM) a annoncé qu'il ne prendrait pas part à ce débat, mercredi soir, à l'issue d'un entretien de ses responsables avec Claude Guéant.
"Je pense que nous avons trouvé un bon terrain d'entente et qu'ils ont compris quelle était la démarche suivie et que cette démarche ne stigmatiserait en aucune façon les musulmans", a affirmé le ministre.
17/3/2011
Source : AFP/La Croix
Janine Hennis, députée du VVD, le parti au pouvoir aux Pays-Bas, a appelé, mardi 15 mars, à une réflexion sur l’interdiction des symboles religieux dans les lieux publics, dans le cadre d'une interview accordée au quotidien néerlandais De Pers. Elle a également abordé la question de la séparation entre la religion et l’Etat.
Pour la députée libérale de 37 ans, Janine Hennis, le voile intégral devrait être interdit dans les universités et les administrations publiques aux Pays Bas, rapporte le site Onislam.net. Elle aurait pris en exemple les cas de la Turquie et de la France, où le port du hijab est interdit dans les lieux publics. Hennis aurait également précisé, lors de son interview, qu’à ses yeux, toutes les religions étaient égales. Ainsi, s’il fallait proscrire le port de symboles religieux en public la décision devrait s’appliquer à toutes les confessions, rapporte le site de Radio Netherlands Worldwide (RNW).
L’empreinte de Wilders?
La position de la députée libérale n’est sans doute pas innocente, quand on sait que, pour s’assurer la majorité des sièges au parlement, son parti, le VVD, a signé une alliance avec le PVV, parti d’extrême droite de Geert Wilders. Taxé d’islamophobe, récemment poursuivi pour des propos litigieux, il avait obtenu d’excellents résultats aux législatives néerlandaises de juin 2010. Il avait axé sa campagne sur des thèmes anti-islam et anti-immigration.
Geert Wilders avait ensuite habilement négocié son soutien au gouvernement de coalition conduit par le parti libéral. Il avait ainsi renoncé à une place dans le gouvernement, assuré son soutien à la coalition entre les Libéraux et le Parti chrétien démocrate (CDA). En échange, Wilders avait obtenu la garantie de voir le gouvernement appliquer certaines de ses idées phares. Cette manœuvre avait fait de M. Wilders l’un des hommes les plus influents du gouvernement alors même qu'il n’y occupait aucun poste.
La position de Janine Hennis, proche de celle de M. Wilders, n'a pas tardé à suciter de nombreuses réactions. Mirjam Sterk, députée CDA, l’autre parti de la coalition, a dénoncé une atteinte à la liberté de religion. « Quel problème le VVD entend-t-il résoudre de cette façon ? », s’est interrogée Mme Sterk. André Rouvoet, leader du parti ChristenUnie, a également pris position pour la liberté de religion, décrivant Janine Hennis comme « une autre libérale pour qui la liberté de religion n’est pas une priorité ». Plus provocateur, Gerard Schouw, député démocrate du D66, a déclaré que le VVD pourrait fusionner avec le parti de Wilders.
Un débat ouvert sur la laïcité
Dans son interview, Janine Hennis a également touché du doigt un autre sujet sensible en engageant un débat sur la séparation entre la religion et l’Etat. Elle a constaté qu’aux Pays-Bas la religion était très impliquée dans la vie politique. Hennis a également constaté que le débat sur la laïcité restait limité en raison des pressions exercées par les partis chrétiens. Elle s’est dite prête à tenir un « débat plus réfléchi sur la séparation entre la religion et l’Etat».
16/3/2011
Source : Yabiladi
Le Conseil Français du Culte Musulman a été reçu ce mercredi 16 mars par Monsieur Claude GUEANT, Ministre de l’intérieur, de l’outre-mer, des collectivités locales et de l’immigration.
Cette rencontre a été essentiellement consacrée au projet de débat sur la laïcité.
Monsieur le Ministre a indiqué que ce débat qui concerne tous les cultes, vise à conforter le principe de laïcité dans notre société et à permettre en particulier « aux musulmans de France de se sentir plus à l’aise dans l’exercice de leur culte ».
Tout en prenant acte des propos rassurants de M. le Ministre, le CFCM lui a fait part de la vive inquiétude des musulmans de France et de sa crainte, dans ce contexte sensible, de voir ce débat ouvrir grandes les portes des dérives et des malentendus, à l’instar de celui sur l’identité nationale.
Le CFCM a rappelé son attachement indéfectible au principe de laïcité qui est une chance pour les musulmans de France puisqu’il place tous les citoyens dans une stricte égalité de droits et de devoirs, indépendamment de leurs convictions religieuses ou philosophiques.
Le CFCM, fidèle à sa mission, continuera à dialoguer avec les pouvoirs publics, sur toutes les questions liées à l’exercice du culte musulman dans le respect du droit applicable à tous les cultes et conformément au principe de laïcité.
Quant à la rencontre du 5 avril organisée dans un cadre strictement partisan, le CFCM a indiqué qu’il ne compte pas y participer, conformément à son expression publique sur ce sujet.
16/3/2011
Source : Site du CFCM
Les députés appellent l'UE et ses Etats membres à établir un cadre légal garantissant aux femmes immigrées le droit de posséder un passeport et un permis de séjour individuels.
Le Parlement européen a appelé à l'adoption d'une directive pour lutter contre la violence à l'égard des femmes dans l'Union européenne.
La commission des droits de la femme et de l'égalité des genres a adopté mardi une résolution dans laquelle elle demande la mise en place d'un instrument de Droit pénal sous forme d'une directive de l'UE pour lutter contre les violences fondées sur le genre.
Entre 20 et 25% des femmes en Europe ont subi des actes de violence physique au moins une fois au cours de leur vie et plus de 10% ont été victimes de violences sexuelles avec usage de la force, soulignent les députés.
Les femmes ne bénéficient pas de la même protection à l'encontre de la violence masculine dans toute l'UE, étant donné que les législations nationales et les politiques varient d'un Etat membre à l'autre, ajoutent-ils.
La résolution fait observer également que dans de nombreux cas, les femmes ne parviennent pas à porter plainte pour différentes raisons allant de facteurs économiques, sociaux et culturels à un manque de confiance dans la police et dans le système juridique.
Les Etats membres de l'UE devraient reconnaître le viol et la violence sexuelle contre les femmes comme un crime, souligne la résolution. Ils devraient également veiller à faire poursuivre d'office les auteurs de ce type d'infraction.
Le harcèlement devrait aussi être considéré comme une forme de violence contre les femmes et faire l'objet d'un cadre juridique dans tous les pays de l'Union, estiment les parlementaires.
Ils demandent que des mécanismes soient mis en place pour faciliter l'accès à l'aide juridique gratuite en vue de permettre aux victimes de faire valoir leurs droits partout dans l'Union.
Les députés appellent, par ailleurs, l'UE et ses Etats membres à établir un cadre légal garantissant aux femmes immigrées le droit de posséder un passeport et un permis de séjour individuels.
16/3/2011
Source : MAP/AUfait
Deux films Marocains figurent dans la programmation des activités culturelles de la semaine de la Francophonie célébrée actuellement dans la ville de Séville (Andalousie, Sud de l'Espagne), sous le thème " histoires de voyages et des voyageurs ".
Il s'agit du "Grand voyage" d'Ismael Ferroukhi et de "Mémoire en détention" de Jilali Farhati, deux films Marocains en rapport avec la thématique retenue pour cette semaine culturelle organisée par le consulat de France à Séville en collaboration avec d'autres consulats de pays francophones dont le Maroc.
Le film de Jilali Ferhati, projeté mardi dernier, raconte l'histoire d'un jeune délinquant, qui au sortir de prison, se met à la recherche du parent d'un ancien compagnon de cellule devenu amnésique durant sa longue détention.
Tous deux vont vivre un incroyable périple à la recherche d'indices.
Quant au "Grand Voyage" d'Ismael Ferroukhi, qui sera proposé au grand public vendredi prochain, il raconte le pèlerinage à la Mecque d'un père et d'un fils résidents en France, que tout sépare, mais qui décident d'entreprendre un long de voyage de 5.000 km en voiture depuis la France jusqu'à l'Arabie Saoudite.
La semaine de la francophonie qui devra prendre fin le 20 mars prochain, le jour même où est célébrée la journée internationale de la Francophonie en hommage à la langue Française que partagent quelque 280 millions de personnes dans 70 pays de par le monde, propose de faire découvrir au public Espagnol " les œuvres, les auteurs et les artistes du monde Francophone à travers un cycle
cinématographique, des conférences, des expositions et des concerts ", souligne-t-on du côté des organisateurs.
Lors de la présentation des activités de cette manifestation culturelle aux côtés de la Consul Général de France à Séville, le Consul du Maroc, Mohamed Said Doulfakar a relevé les relations étroites que maintient le Royaume avec l'Organisation internationale de la Francophonie depuis son adhésion à cet organisme en 1981.
" Depuis cette date, ces relations n'ont cessé de s'accroître et de se développer pour comprendre non seulement la coopération culturelle mais également l'aide au développement et la coopération en matière de démocratie ", a tenu à souligner le diplomate Marocain.
16/03/11
Source : MAP
"Racines arabo-islamiques du Portugal à l'époque médiévale: Le Gharb Al-Andalus et la formation du Royaume", est le thème d'une conférence animée, mercredi soir, par le professeur Hermenegildo Fernandes, de l'Université de Lisbonne.
Cette conférence a pour objectif d'expliquer la relation entre la formation du Royaume de Portugal et la présence arabo-musulmane dans la péninsule ibérique, "surtout parce que nous avions une présence très active dans la période finale des Almoravides et des Almohades", a déclaré à la MAP, M. Fernandes.
L'ambassadeur du Portugal à Rabat, M. Joao Rosa La, a pour sa part, indiqué que cette conférence, qui s'inscrit dans le cadre des échanges culturels entre le Maroc et le Portugal, a permis de mettre la lumière sur une période importante de l'histoire du Portugal, marquée notamment par la présence arabo-musulmane.
"Nous partageons un héritage commun et nous reconnaissons tant l'importance de la présence portugaise au Maroc que celle arabo-musulmane au Portugal", a-t-il insisté, rappelant que les arabes et les musulmans occupent "une partie très importante de la matrice portugaise".
Lors de cette conférence, le professeur Hermenegildo Fernandes a donné plusieurs exemples de l'héritage arabo-musulman, des témoignages de la présence almohades et des structures du Gharb Al-Andalus, citant les trois villes exemplaires Mértola (Martula), Evor (Yabura) et Lisbonne (Ushbuna).
Il s'est penché notamment sur le Royaume de Portugal comme produit idéologique d'une "reconquête", "une identité avant la formation du Portugal- Le Gharb Al-Andalus" et "Le Gharb dans l'Al-Andalus : Histoire d'une périphérie".
"La constitution du Taghr inférieure et la rébellion de Ibn Marwan Al-Jilliqi", "Un jalon dans l'histoire du Taghr inférieure : la militarisation sous les almoravides et les almohades" et "La nouvelle Lisbonne musulmane" figurent également parmi les sujets traités par M. Hernandes.
17/03/11
Source : MAP
Maitriser le catalan, comme préalable au regroupement familial et au renouvellement du droit de séjour : l’annonce du gouvernement autonome de Catalogne, mardi 15 mars, fait suite à la publication des résultats de l’enquête : « Perception par les Catalans de l'immigration 2010 » par le Centre d’Etude d’Opinion (CEO) du gouvernement catalan
Désormais, la maitrise de la langue catalane sera considérée comme une « exigence cruciale », une condition préalable au regroupement familial et au renouvellement des permis de séjour pour les immigrés. L’annonce a été faite, mardi 15 mars, par le porte-parole du gouvernement catalan, Francesc Homs, rapporte le quotidien espagnol El Impartial.
Le ministre des affaires sociales et de la famille du gouvernement autonome et des représentants des associations municipales de la Catalogne vont se réunir dans les prochains jours. A l’ordre du jour : préciser la manière dont les immigrants doivent démontrer leur maîtrise de la langue catalane, à travers un test ou une autre formule.
María Luisa Cava de Llano, médiateur d’Espagne, a déposé une requête pour inconstitutionnalité. Elle reproche le choix du catalan, langue régionale, plutôt que du castillan, langue nationale. La décision du gouvernement catalan fait suite à la publication d’une étude intitulée « Perception par les Catalans de l'immigration 2010 », par le CEO, rapporte EFE. Elle révèle que l’immigration est considérée comme négative par beaucoup de Catalans. Ils sont 49,3% à estimer trop élevé le nombre d’immigrants présents dans leur région.
La crise cause le ressentiment des Catalans ?
Les étrangers résidant en Catalogne sont 1.091.433, soit 14,8% des habitants de la communauté. Mi-septembre 2010, près de 230 000 Marocains résidaient en Catalogne. Pour le directeur du CEO, Jordi Argelaguet, « le rejet des immigrés n'est pas vraiment dû à leur qualité d'étranger » : les Catalans s’inquiètent pour les ressources espagnoles, particulièrement dans le contexte de crise actuel. 32,2% d’entre eux considèrent que l’immigration est la cause principale de l’augmentation du chômage et affecte négativement la performance économique du pays. Selon Alfredo Cedeño, président de la Fédération équatorienne de la Catalogne, les résultats de l'enquête ont été influencés par la crise économique, puisque beaucoup de gens ont tendance à blâmer les immigrants pour les problèmes sociaux.
Le ressentiment s'exprime sévèrement : 21% des Catalans interrogés affirment qu’ils refuseraient de louer un appartement à un immigré. Bon nombre de Catalans estime que les immigrés reçoivent beaucoup d’attention de la part de l’Etat et dénonce également la trop grande souplesse des lois régissant l'entrée et le séjour des étrangers en Espagne.
Les statistiques et les avis des Catalans révélés par l’étude du CEO révoltent les organisations d'immigrés et les ONG de lutte contre le racisme, rapporte El Universo. L’association SOS Racisme estime nécessaire que le gouvernement donne aux populations locales des informations précises sur la contribution des immigrés dans l’évolution de la société. Elles permettraient d’évacuer les rumeurs et les stéréotypes à la base de beaucoup de « raisonnements fascistes ».
Un « plan clair » pour le gouvernement…
Alors que la perception par les Catalans de l’immigration avait déjà fait grand bruit l’an dernier, M. Homs s'est efforcé de souligner que le gouvernement catalan actuel dispose d’un « plan clair sur l'immigration ». Un plan, tout à fait différent de celui mis en œuvre les sept dernières années, où les « devoirs » des immigrés et non pas seulement leurs droits sont pris en considération. Le détail de ce plan n’est pas encore connu. Les immigrés auront-ils d’autres surprises ?
16/3/2011
Source : Yabiladi
Royal Air Maroc vient de lancer une nouvelle solution technologique visant à faciliter l’enregistrement des passagers. Opérationnel depuis le 15 mars, le webcheck in est actif pour les vols au départ de Casablanca vers la France et vers les escales marocaines, ainsi que ceux programmés au départ de l’escale de Londres Heathrow et à destination du Maroc.
Royal Air Maroc annonce le lancement du « webcheck in » pour l’enregistrement en ligne de ses passagers. Cette nouvelle solution technologique vise à faciliter l’enregistrement des passagers et de réduire le temps d’attente avant le voyage.
Elle permet au client d’imprimer sa carte d’accès à bord à partir du site marchand de la compagnie nationale et sans passer par le comptoir d’enregistrement dans les aéroports. Ce service électronique est opérationnel depuis le 15 mars, et offre également la possibilité de choisir son siège.
Le Webcheck in s’inscrit dans le cadre des actions jugées innovantes visant l’amélioration des prestations offertes aux clients. « Muni de sa carte, le passager peut ainsi accéder directement au hall d’embarquement s’il ne dispose pas de bagages.
Le cas contraire, il est appelé à s’adresser au comptoir « bag drop » dédié à l’enregistrement des bagages », explique le management de la compagnie aérienne marocaine. Celui-ci souligne en outre que le « webcheck in » est actif pour les vols au départ de Casablanca vers la France et vers les escales marocaines, ainsi que ceux programmés au départ de l’escale de Londres Heathrow et à destination du Maroc.
Royal Air Maroc indique qu’elle consacre depuis plusieurs années un énorme investissement dans le développement des services via son site internet pour en faire « un vecteur de vente et de relation client performant grâce aux nouvelles technologies ».
15/3/2011
Source : Maroceco
Le marché du travail italien a besoin de quelque deux millions de travailleurs étrangers pour les dix prochaines années, a révélé une étude du ministère italien du travail, rendue publique mardi à Rome.
L'Italie a besoin de 100.000 immigrants par an, jusqu'à 2015, un chiffre qui devrait passer à 260.000 immigrants par an de 2016 à 2020", a estimé l'étude intitulée "immigration pour un travail en Italie".
Le marché de travail en Italie fera par conséquent appel à quelque 1,8 million de travailleurs étrangers, pour les dix prochaines années, selon le document.
L'étude a basé ses projections sur l'offre et la demande du marché de l'emploi en Italie, a estimé que l'offre devrait augmenter du fait de la réduction de la population active de l'ordre de 5 à 7,5 %en Italie, soit de 24,95 millions à 23 millions d'ici à 2020.
Du point de la demande, il est attendu, selon l'étude, des projections à la hausse, au cours des dix ans à venir, de 0,6 à 09% pour dépasser les 24 millions à l'horizon 2020.
"La baisse de l'offre induite par la réduction de la population active et la hausse de la demande sur le marché du travail devraient conduire à un plus grand recours aux travailleurs immigrés", selon l'étude.
Rome a rouvert début 2011, le marché du travail pour près de 100.000 travailleurs issus de nombreux pays non communautaires, avec lesquels l'Italie disposait d'accords en la matière, réservant pour chaque partenaire des quotas, allant de 1.000 à 10.000 postes de travail.
15/3/2011
Source : APS
Benjamin Fondane (1898-1944), dont l'œuvre essentielle, influencée par la pensée existentielle, fut écrite en français, est mort à Auschwitz. Le prix est accordé pour poésie, prose poétique ou essai.
Abdellatif Laâbi est un traducteur, écrivain et poète marocain.
Il a fondé en 1966 la revue Souffles qui jouera un rôle considérable dans le renouvellement culturel au Maghreb. Son combat lui vaut d'être emprisonné de 1972 à 1980. Il s'est exilé en France en 1985. Il reçoit le Prix Goncourt de la Poésie le 1er décembre 2009.
Né en 1942 à Fès, il a quatorze ans à l'indépendance, en 1956. Il écrit déjà. Son premier choc fut la découverte de l'œuvre de Dostoïevski.
Il fait ses études à l'université, à Rabat, à la section de lettres françaises. En 1963, il participe à la création du Théâtre universitaire marocain. Il enseigne alors le français dans un lycée de Rabat1.
En 1966, débute la revue Souffles où collaborent plusieurs intellectuels marocains de gauche et notamment Tahar Ben Jelloun, Mohammed Khaïr-Eddine ou Mostafa Nissaboury. Dès le deuxième numéro, les horizons s'élargissent : questionnement sur la culture, quelle que soit sa forme d'expression, puis, peu à peu, sur les problèmes sociaux et économiques.
Cette revue, qui comptera vingt-deux numéros en français et huit en arabe sous le nom d'Anfas, a eu une grande influence sur la formation de l'intelligentsia marocaine de gauche.
En 1973, il est condamné à dix ans de prison pour son engagement politique. On l'enferme à Kénitra, où il devient le prisonnier numéro 186111.
Au bout de huit ans et demi, en 1980, grâce à une campagne internationale en sa faveur, lui et pour quelques-uns de ses compagnons de détention sont libérés. Cinq ans plus tard, il quitte le Maroc pour la France et développe une œuvre qui touche tous les genres littéraires (roman, théâtre, essai, livres pour enfants).
Le 30 novembre 2007, il a reçu les insignes de Docteur honoris causa de l'Université Rennes 2 Haute Bretagne.
Écrivain de langue française, son écriture recèle une grande humanité toujours soucieuse du combat à mener pour plus de justice et plus de liberté. « La poésie n'est pas prête à rendre les armes. »2. Passeur de poésie, il œuvre sans relâche dans ses rencontres comme dans son travail d'écrivain pour un véritable dialogue, un réel partage, afin qu'existe la paix entre les différentes cultures3. Son œuvre est traduite en de nombreuses langues.
Parmi ses œuvres, publiées en majeure partie aux Editions de la Différence figurent notamment "L'œil et la nuit (2003)", "Le chemin des ordalies (2003)", "Chroniques de la citadelle d'exil (2005)", "Les rides du lion (2007)", "Le livre imprévu (2010)" , "Le soleil se meurt (1992)", "L'étreinte du monde (1993)", "Le spleen de Casablanca (1996) et "Les fruits du corps (2003)".
Les cinq premiers lauréats du Prix Benjamin Fondane furent le Tchèque Petr Kral (2006), le Tunisien Abdeiwahab Meddeb (2007), le Tchadien Nimrod (2008), la Vietnamienne Linda Lê (2009) et le Haïtien Jean Métellus (2010).
16/3/2011
Source : Al Bayane
La ville de Figuig a été mise à l'honneur, mardi au siège de l'Unesco à Paris, à travers une rencontre axée sur le patrimoine culturel et le développement régional de cette cité millénaire et de la région de l'Oriental, en général.
Placée sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI et initiée par l'Agence de l'Oriental, la délégation permanente du Maroc auprès de l'Unesco, en partenariat avec les ministères de la Culture et de l'artisanat, cette rencontre constitue le prélude d'un processus visant l'inscription de Figuig en tant que patrimoine culturel matériel et immatériel de l'humanité, apprend-on auprès des organisateurs.
Inaugurant les travaux de cette journée, la Directrice générale de l'Unesco, Mme Irina Bokova, s'est "réjouie que la région de l'Oriental marocain, qui représente un cadre tout à fait révélateur de la richesse et de la dynamique de la culture, soit mise à l'honneur aujourd'hui à l'Unesco".
La diversité des métiers et des techniques traditionnels de cette région "illustrent le potentiel du patrimoine culturel pour stimuler des initiatives économiques et sociales et fédérer l'énergie des populations locales", a affirmé Mme Bokova.
Le Maroc et l'Oriental marocain sont "la preuve vivante de l'importance de ce patrimoine pour la compréhension des peuples par les questions de la diversité, de la culture et du développement économique et social", a-t-elle ajouté.
Elle a, dans ce cadre, mis en exergue le travail important mené au sein des Nations unies pour l'adoption d'une résolution sur le lien entre culture et développement, ajoutant que l'Unesco défend depuis sa création cette vision élargie de la culture et met en avant "le rôle qu'elle joue pour assurer un développement économique et social le plus durable et le plus équitable possible".
"La culture, les industries culturelles et l'artisanat sont de formidables leviers de développement et ce sont aussi des instruments qui témoignent de la vitalité des peuples et de leur énergie", a assuré la Directrice générale de l'Unesco.
"Ce thème central pour l'Unesco est aussi au coeur des préoccupations du Maroc", a-t-elle dit, en rendant hommage à la "clairvoyance" du Royaume, pays "conscient de ses atouts" qui "a joué un rôle de premier plan en matière de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel".
Elle a, à cet égard, rappelé les différents sites marocains classés patrimoine culturel immatériel de l'humanité comme la place Jemaa el-Fna, à Marrakech, le Moussem de Tantan, ainsi que les éléments multinationaux, partagés par le Maroc et inscrits au patrimoine immatériel de l'humanité, tels la Diète méditerranéenne.
Pour sa part, M. André Azoulay, Conseiller de SM le Roi et président de la Fondation euro-méditerranéenne Anna Lindh pour le dialogue entre les cultures, a souligné l'importance d'associer la culture à la notion de développement et de création de richesse.
"La culture n'est pas simplement des moments esthétiques et d'émotion partagée, elle est aussi un levier de création de richesse et de consolidation", a-t-il estimé. La culture est aussi un moyen de rapprochement, de compréhension et de respect de l'autre, a ajouté M. Azoulay, en référence à un thème qu'il a essayé de développer dans sa ville Essaouira.
"Cette expérience souirie n'a de sens que lorsqu'elle (...) sait livrer sa propre démarche au service de toutes nos régions", a assuré le Conseiller de SM le Roi.
"Chacune de nos régions et de nos spécificités est riche d'une mémoire très dynamique et très exigeante qui ne s'est jamais écartée de la voie de l'universalité et de la modernité", a-t-il souligné.
M. Azoulay s'est dit "heureux" de s'associer au débat autour de l'Oriental, et plus particulièrement autour de Figuig, une ville qui représente beaucoup dans l'imaginaire et le référentiel marocain à la fois culturel, social et philosophique.
"Figuig est porteuse d'une très grande leçon d'humanisme et d'humanité", a-t-il affirmé, notant que cette ville "s'est construite autour de l'addition de toutes les histoires des grandes tribus et des grandes civilisations qui s'y sont croisées et qui y ont fait souche".
De son côté, l'ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l'Unesco, Mme Aziza Bennani, a souligné que la place privilégiée accordée par l'Agence de l'Oriental dans sa politique de développement à la culture est "une belle illustration de l'importance de la culture comme levier de développement".
Au lendemain de l'annonce par SM le Roi de l'amorce du processus de régionalisation avancée, la manifestation d'aujourd'hui illustre bien "le rôle moteur de la culture dans ce processus", a-t-elle affirmé.
Mme Bennani a estimé que l'approche de développement axée sur le culturel développée par l'Agence de l'Oriental ouvre pour elle de multiples partenariats, aussi bien de le cadre de la coopération sud/sud que dans le cadre de la coopération nord/sud, notamment avec les régions françaises.
Le Directeur général de l'Agence de l'Oriental, M. Mohamed Mbarki, a, quant à lui, indiqué qu'en organisant cet événement, l'Agence entend d'abord lever le voile sur l'une des "zones cachées, estompées, +mises en attente+ par manque de moyens, de temps, et parfois aussi de détermination" qu'est l'Oriental.
"Ces zones ne sont pas partout dénuées d'intérêt. Elles sont même parfois d'une grande richesse d'une grande authenticité", a-t-il affirmé.
Il a aussi cité le patrimoine culturel comme ressource pour le développement. "Ceci est d'autant plus vrai que les régions sont d'autant plus +dites+ sous développées au plan de l'Economie", a souligné M. Mbarki.
Les travaux de ce colloque se sont déclinés en quatre panels traitant des thèmes des liens entre patrimoine matériel et immatériel, de l'articulation entre patrimoine et développement local et régional, du cas de la ville de Figuig et des "coopérations interrégionales en matière de patrimoine et développement.
Une conférence sous le thème "Patrimoine, Culture et Développement" devait clôturer les travaux de cette journée.
Parallèlement, une expositions de photographies, de produits d'artisanat et de terroir de Figuig a été montée dans le hall principal du siège de l'Unesco et se poursuivra jusqu'à mercredi.
15/3/2011
Source : MAP
Jusqu'à 181.000 migrants dont la validité des visas a expiré au cours des deux dernières années, vivraient encore clandestinement au Royaume Uni, selon une étude publiée mardi par le National Audit Office.
Ce bureau montre du doigt les carences des contrôleurs aux frontières qui ne vérifient pas suffisamment les migrants dont les visas ont expiré.
Le National Audit Office appellent les contrôleurs aux frontières à veiller à ce que les migrants quittent le territoire du Royaume-Uni une fois la validité des visas expirée.
Ce bureau estime à 181.000 migrants au Royaume-Uni, avec tous les types de visa, dont la permission de rester a expiré depuis décembre 2008.
Dans ce contexte, le ministre de l'Immigration, Damian Green a indiqué que "le rapport justifie dans une large mesure les réformes radicales du système britannique de l'immigration".
Margaret Hodge, responsable des services des contrôles aux frontières, a fait part de la "difficulté de garantir que ces migrants quittent le pays".
"Les services des contrôles au frontières peuvent refuser d'accorder une extension des visas aux migrants mais ne peut pas garantir leur départ a l'issue de leur séjour légal", a-t-elle indiqué soulignant que les employeurs devraient contrôler a leur niveau, ces cas.
Le niveau de la migration nette au Royaume-Uni a augmenté de 36 % au cours de l'année 2010, a indiqué fin février l'Office des Statistiques.
La migration nette étant la différence entre le total des entrées et des sorties du Royaume-Uni au cours de l'année.
Selon l'Office, 572 000 personnes sont entrées au Royaume-Uni sur la base d'un séjour à long terme au cours de 2010, tandis que 346 000 personnes ont quitté le Royaume.
Selon les chiffres de l'Office, le solde migratoire - qui inclut les demandeurs d'asile et les personnes qui dépassent la validité de leurs visas- enregistre une hausse constante depuis décembre 2008.
Commentant ces chiffres, le ministre chargé de l'Immigration, Damian Green a indiqué que ces statistiques renforcent davantage la volonté du gouvernement de "réformer radicalement le système d'immigration".
Le gouvernement a affirmé que sa politique de l'immigration portera ses fruits à court et moyen termes. Il veut plafonner les niveaux de migration nette, à quelques dizaines de milliers migrants d'ici à 2015.
15 mars 2011
Source : APS
L'Agence Internationale pour le Développement (AIDE) a attiré, mardi, l'attention du Conseil des droits de l'homme (CDH) de l'ONU, réuni dans le cadre de sa 16ème session, sur le calvaire des familles marocaines expulsées d'Algérie en 1975.
Intervenant en plénière du Conseil, le délégué de l'Agence, M. Miloud Chaouch, a rappelé le drame vécu par les 45.000 familles marocaines expulsées, le 18 décembre 1975, par les autorités algériennes, arbitrairement et sans préavis, en représailles à la Marche Verte, ayant permis le retour du Sahara à la mère patrie, le Maroc.
Il a également rappelé que ces 45.000 familles ont été reconduites aux frontières, laissant derrière elles leurs proches, et ont aussi été dépossédées de leurs biens et ressources de subsistance. Même les malades hospitalisés n'ont pas été épargnés par ce traitement inhumain, a-t-il regretté.
L'intervenant a ajouté que les témoignages recueillis par AIDE auprès de certaines familles montrent l'ampleur de la tragédie dans toutes ses facettes : Arrestations, expropriations, confiscations, fouilles corporelles humiliantes, insultes et viols dans certains cas. Il a avancé que des décès ont été enregistrés durant l'opération parmi les personnes malades et âgées frappées par cette mesure arbitraire.
L'Agence a rappelé que le Comité onusien pour la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leurs familles avait demandé à l'Algérie, lors de l'examen du rapport de ce pays, les 27 et 28 avril 2010, de prendre les mesures nécessaires pour restituer les biens légitimes des travailleurs migrants expulsés, y compris les travailleurs migrants marocains expulsés dans le passé, ou de leur accorder une indemnisation adéquate.
Ledit Comité avait également recommandé de prendre les mesures appropriées pour faciliter le regroupement de ces travailleurs marocains migrants avec leurs familles restées en Algérie.
Aujourd'hui, a indiqué M. Chaouch, ces familles interpellent la communauté internationale pour que ces recommandations ne restent pas lettre morte et que l'Etat algérien assume toutes ses responsabilités et répare le préjudice qu'elles ont subi.
15/03/11
Source : MAP
Le ferry transportant près de 1800 marocains, rapatriés de Libye, a été autorisé, mardi soir, à entrer dans les eaux territoriales italiennes, après plus de 24 heures d'attente, apprend-on de source diplomatique à Rome.
Cette autorisation est intervenue suite à plusieurs démarches effectuées par les autorités marocaines qui ont suivi de près cette affaire, a déclaré à la MAP M. Hassan Abouyoub, ambassadeur du Maroc en Italie.
Selon des sources italiennes, l'interdiction d'entrée du bateau dans les eaux territoriales italiennes avait été ordonnée par le ministère de l'intérieur, indiquant qu'il ne disposait pas "d'éléments certains sur ses passagers".
Le ferry transportait également des passagers libyens, égyptiens, algériens et tunisiens.
15/03/11
Source : MAP
Près de 50 pc des Catalans estiment qu'il y a "trop" d'immigrés en Catalogne (nord-est de l'Espagne), selon une enquête sur la perception de l'immigration en Catalogne en 2010 réalisée par le Centre catalan d'études d'opinion (CEO).
L'enquête dont les conclusions ont été présentées à Barcelone par le directeur du CEO, Jordi Argelaguet, fait également ressortir que 36,2 pc des Catalans pensent que le nombre d'immigrés "est élevé", alors que 34 pc des personnes interrogées estiment que l'immigration a un effet "négatif" sur la Catalogne et "très négatif" pour 6,7 pc de la population.
Selon les résultats de l'enquête, 72,9 pc des Catalans estiment également que les immigrés bénéficient de "plus d'attention de la part l'Etat", devant les chômeurs, les retraités et les personnes âgées, alors que 20,1 pc se sont déclarés "très favorables" à l'expulsion des ressortissants étrangers qui se trouvent en situation de chômage de longue date et 27,2 pc se sont dit "favorables".
Pour 47,3 pc des personnes interrogées les lois régissant l'entrée et le séjour des étrangers sont "trop tolérantes" et "assez tolérantes" pour 30,4 pc, ajoute l'enquête, précisant que 27,2 pc des Catalans se sont déclarés pour l'expulsion des immigrés en situation illégale alors que 40 pc "sont favorables à la régularisation de leur situation mais à condition qu'ils disposent d'un emploi".
Selon l'enquête, un grand nombre de Catalans (76,2 pc) se sont dit "favorables" à l'expulsion des étrangers en situation légale s'ils commettent des crimes, alors que 86,2 pc se sont prononcés contre le port du voile intégral en Catalogne.
Le nombre d'immigrées légalement établis en Catalogne est estimé à plus 1,2 million de personnes, soit près de 16 pc de la population totale de la région (7,5 millions d'habitants).
15 mars 2011-03-16
Source : MAP
Le débat sur la laïcité et l’islam voulu par le gouvernement suscite une grande polémique ansi qu'une vive inquiètude en France. Le Conseil Français du Culte Musulman a fait part lundi dans un communiqué de son "inquiétude face au débat sur la laïcité, prévu le 5 avril".
Une conférence de presse va être organisée le 17 mars à Paris pour faire une mise au point générale sur les dernières déclarations portant sur l'exercice du culte musulman en France", a souligné Mohammed Moussaoui, président du CFCM, dans son communiqué.
"Le CFCM, en sa qualité d'instance représentative du culte musulman, appelle, en ces moments sensibles, l'ensemble des forces vives de la nation à la responsabilité et à la sérénité nécessaires à la préservation et à la consolidation de notre vivre ensemble", a-t-il ajouté. La conférence de presse aura lieu le 17 mars prochain à Paris.
Aberrhamane Dahmane, nommé en janvier conseiller technique en charge de la diversité à l'Elysée, a été limogé vendredi dernier pour ses très vives critiques. Il avait estimé que "l'UMP de Copé c'est la peste pour les musulmans". Il avait aussi appelé ses coreligionnaires à "ne pas renouveler leur adhésion" au parti présidentiel.
Un appel suivi par Abdallah Zekri, memebre de la Fédération de la Grande mosquée de Paris et aumônier musulman des hôpitaux, qui a déchiré sa carte et appelé "tous les musulmans de l'UMP" à l'imiter. Le recteur de la Grande mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, a pour sa part appelé le président de la République à annuler ce débat.
15 Mars 2011
Source : Atlasinfo
En déplacement sur l’île italienne de Lampedusa, dimanche 13 mars, la candidate du FN devait de nouveau développer ses idées en matière d’immigration. Passage en revue
Selon Marine Le Pen, les vrais chiffres de l’immigration seraient « cachés ». Samedi, la présidente du Front national a rendu publique une série de chiffres qui, dit-elle, mettent en lumière une « extraordinaire poussée de l’immigration légale ». 23 504 titres de séjour auraient ainsi été délivrés en janvier 2011, soit 42,1 % de plus qu’en janvier 2010. La demande d’asile, elle, aurait augmenté de 17,4 % pour atteindre le même mois 3 899 requêtes, et les naturalisations auraient grimpé de 19,4 %, soit 13 337 personnes devenues françaises.
Des chiffres immédiatement contestés par le ministère de l’intérieur, pour lequel ces données « ne reflètent pas une tendance et donnent une fausse impression de la réalité ». Pour les autorités, les comparaisons mois par mois n’ont pas de sens concernant les naturalisations, « dépendantes des dates très variables de publication des décrets».
Concernant l’asile, les demandes enregistrées n’auraient augmenté que de 2 % en janvier et février par rapport aux deux premiers mois de l’année précédente. Pour le nombre de titres de séjour délivrés, le ministère affirme ne pas encore avoir de statistiques consolidées.
Les étrangers apportent plus de 45 milliards d’euros par an
Deuxième angle d’attaque du FN : pour le parti d’extrême droite, plus de 30 milliards d’euros pourraient être économisés en limitant les droits des étrangers. Il propose ainsi de supprimer les « pompes aspirantes » en réservant les aides sociales aux seuls Français, pour une réduction de dépenses estimée à 18,5 milliards d’euros.
Un raisonnement tronqué, puisqu’il ne prend pas en compte les recettes que les immigrés reversent à l’État. L’association des contribuables associés a calculé que les étrangers apportaient plus de 45 milliards d’euros de recettes par an. En mai 2009, le conseil d’analyse économique a, lui, remis à Éric Besson un rapport qui montrait que si l’immigration n’est pas créatrice de richesses pour l’État, elle profite largement aux employeurs, qui peuvent avoir recours dans certains secteurs à une main-d’œuvre moins chère.
L’immigration peut équilibrer le système de protection sociale
Dans son programme, le FN s’est engagé à diviser par vingt le nombre de titres de long séjour délivrés chaque année – actuellement, il y en a plus de 180 000. Là encore, l’idée n’est pas forcément pertinente. Car l’État, outre la préservation de sa tradition d’accueil, a un intérêt économique à poursuivre sa politique d’intégration d’un grand nombre d’étrangers.
Des chercheurs de la chaire « Transitions démographiques - transitions économiques » de Paris Dauphine ont récemment calculé que l’immigration pouvait considérablement participer à l’équilibre du système de protection sociale, dont la charge va inexorablement grimper avec le vieillissement de la population.
Ces experts ont travaillé sur l’hypothèse d’un arrêt total et immédiat de l’immigration : la France devrait alors trouver l’équivalent de 4,3 % de son PIB d’ici à 2050 pour équilibrer ses comptes, contre 1,7 % si notre pays continue à accueillir un flux constant de 100 000 immigrés par an.
15/3/2011, Jean-Baptiste FRANÇOIS
Source : La Croix
Pour la première fois, le Maroc disposera d’un stand à Art Dubaï. En effet, la galerie d’art l’Atelier 21 a été sélectionnée pour participer à la cinquième édition de Art Dubaï qui se déroule du 16 au 19 mars 2011 à Dubaï. Cette participation sera conjointement organisée par la galerie l’Atelier 21 et le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME).
L’Atelier 21 sera l’unique galerie marocaine présente à l’événement et permettra à un public, largement constitué de professionnels, de se faire une idée de la situation des arts plastiques au Maroc et de mesurer le degré de créativité des peintres et artistes contemporains marocains. Les 25 000 visiteurs attendus à la cinquième édition de Art Dubaï auront, ainsi, un aperçu de la vitalité des arts plastiques au Maroc.
Art Dubaï est la plus grande foire d’art contemporain du monde arabe. Au terme de cinq éditions, cette foire a réussi à créer une plateforme internationale, attirant ce qui compte de mieux en matière d’institutions muséales, commissaires d’expositions, critiques d’art et collectionneurs. C’est le plus important rendez-vous des arts plastiques dans le monde arabe et la prochaine édition confirme la réputation de l’événement, en ce sens que 82 galeries, représentant 34 pays, y participent. Ces pays couvrent des territoires aussi différents que l’Amérique du Nord, l’Europe, l’Australie, l’Asie, l’Afrique, le Proche et le Moyen-Orient.
L’Atelier 21 et le CCME ambitionnent de proposer un itinéraire dans l’histoire de la peinture au Maroc à travers les œuvres d’un peintre de la première génération et les toiles d’artistes de la deuxième et troisième générations. Ce parcours aboutit aux artistes contemporains, dont plusieurs artistes de la diaspora. Les artistes exposés à Art Dubaï sont Fouad Bellamine, Saad Ben Cheffaj, Hicham Benohoud, Mahi Binebine, Mustapha Boujemaoui, Mohamed El Baz, Safaa Erruas, Hakim Ghazali, Majida Khattari, Mohamed Mourabiti, Ilias Selfati et Yamou.
Depuis sa création en 2008, la galerie d’art l’Atelier 21 n’a eu cesse de promouvoir l’art contemporain et les artistes plasticiens au Maroc. Elle a fait également de la promotion des artistes marocains à l’étranger l’un de ses principaux objectifs. A ce sujet, elle a participé en partenariat avec le CCME, l’année dernière, à la 12ème édition de ArtParis qui s’est déroulée du 17 au 22 mars 2010, au Grand Palais, dans la capitale française. De son côté, le CCME est résolument engagé dans la promotion des artistes marocains du monde, et ce à travers plusieurs manifestations : expo rétrospective et beau livre consacré à André El Baz, exposition Résonances, …
Par sa participation à la 5ème édition de Art Dubaï, la galerie d’art l’Atelier 21 ambitionne de montrer, d’une part, la vigueur des arts plastiques au Maroc et de conquérir, d’autre part, de nouveaux marchés pour les plasticiens marocains.
15 Mars 2011, Hasna Daoudi
Source : Atlas info
20 000 Marocains vivant à l’étranger seraient revenus se réinstaller dans le Royaume entre 2009 et 2010, à en croire « l’Enquête Nationale Démographique à passages répétés » que vient de publier le Haut Commissariat au Plan marocain (HCP). Pendant la même période, 106 000 autres Marocains quittaient le pays à destination de l’étranger.
Le solde migratoire est donc déficitaire de 86 000 personnes. Toutefois, le phénomène des retours s’est amplifié, comparé aux décennies précédentes. 85% des départs sont enregistrés en milieu urbain, contre 15% dans le monde rural. De même, 83% de ceux qui reviennent s’installent dans les villes, contre 17% dans le milieu rural.
15/3/2011
Source : Yabiladi
L'Assemblée nationale a adopté mardi en deuxième lecture le projet de loi sur l'immigration sans guère apporter de changements au premier vote du texte, à l'automne, à l'exception notable de l'extension de la déchéance de nationalité, retirée sous la pression des centristes.
Le projet a été voté par 305 voix contre 217, les députés de la majorité (UMP et Nouveau Centre) votant, sans surprise, "pour" tandis que les groupes de l'opposition, SRC et GDR, se sont prononcés "contre".
Quelques voix de droite ont rejoint la gauche pour s'opposer au texte, comme les UMP Etienne Pinte, Françoise Hostalier et Lionel Tardy. C'est également le cas de François Bayrou (MoDem) et du villepiniste Daniel Garrigue.
L'UMP Eric Diard a fait valoir que "notre pays a le droit, comme tous les pays du monde, de choisir qui il veut !". "La gauche continue à faire croire que nous pouvons accueillir tout le monde", a-t-il dit, saluant l'adoption d'"outils simples et efficaces pour faire face à la situation actuelle".
Sandrine Mazetier (PS), en revanche, a dénoncé un texte qui "déchire le pacte républicain", un texte "contraire à la vision que nous avons de la France, de l'Europe et même de la civilisation".
Remarquant qu'au cours de cette seconde lecture, la majorité a "instauré un concours d'entrée dans la nationalité" et "remis en cause le droit du sol", elle a pointé les risques supplémentaires d'inconstitutionnalité.
Michel Hunault (NC) a exprimé la satisfaction des centristes devant le retrait de la mesure d'extension de déchéance de la nationalité aux assassins de policiers et salué un texte "équilibré".
Enfin, Patrick Braouezec (app. PCF) a dénoncé une loi "qui ne fait qu'enfermer les migrants dans le statut de boucs émissaires alors qu'ils vivent ici et travaillent ici".
A l'exception donc de l'extension de la déchéance de nationalité, directement inspirée par le discours de Grenoble du chef de l'Etat mais sur laquelle le gouvernement a dû reculer au grand dam de son aile droite, l'Assemblée n'a guère apporté de changement à la version qu'elle avait adoptée à l'automne en première lecture.
Outre la transposition, dans le droit français, de trois directives européennes -carte "bleue" européenne, directive "sanctions" et directive "retour"-, le texte inclut une réforme du contentieux sur l'éloignement des sans-papiers.
Considérée comme "le coeur de la réforme", cette disposition prévoit de retarder l'intervention, en rétention, du juge des libertés et de la détention (JLD) à cinq jours (au lieu de deux jours actuellement).
Elle a été présentée par les trois ministres successifs en charge de l'immigration --Eric Besson, Brice Hortefeux, puis Claude Guéant-- comme nécessaire à une meilleure efficacité du système d'éloignement, le taux d'exécution des obligations à quitter le territoire n'étant que d'environ 20%.
Les sénateurs, lors du vote en première lecture du texte, avaient repoussé cette mesure-phare du texte.
Les députés ont également rétabli d'autres mesures retoquées par le Sénat comme la pénalisation des "mariages gris" et les mesures de restriction à l'Aide médicale d'Etat (AME) pour les sans-papiers malades. Selon les associations de défense des étrangers, 28.000 étrangers malades risqueraient ainsi aujourd'hui "l'expulsion et une interruption brutale de soins".
15/3/2011
Source : Le Point
Une étude de la fondation Friedrich Ebert, présentée vendredi 11 mars à Berlin, s'est penchée sur la prévalence d'attitudes discriminatoires en Europe (« group-focused enmity », l'inimité à l'encontre de groupes). « La dévalorisation des Autres » constate une haute prévalence de l'islamophobie et de sentiments anti-immigrés. Différentes formes de racisme restent très répandues en Europe.
Environ la moitié des personnes interrogées estime qu'il y aurait trop d'immigrés. Ils étaient autant à juger l'islam comme étant une « religion de l'intolérance ». Un tiers penserait qu'il existe une hiérarchie naturelle entre personnes de différentes ethnies, souligne l'étude. Un indice « clair » de la nécessité d'agir à un niveau socio-politique, affirme Andreas Zick, un des auteurs de l'étude.
Jeune, bien éduqué, riche, et moins discriminant ?
L'étude démontre qu'il y a une corrélation forte entre l'age, l'éducation, les revenus, et les attitudes discriminatoires. Ces attitudes se renforcent avec l'age. Une meilleure éducation et un revenu plus élevé font quant à eux diminuer la prévalence de la discrimination, à l'exception notable de l'Italie. L'islamophobie, par contre, ne serait que peu lié aux revenus. Il n'y aurait que peu de différences entre hommes et femmes, relève également l'étude.
Dans tous les pays, la majorité des personnes interrogées avait le sentiment de ne pas être écoutée par les politiciens. Un sentiment d'impuissance face à la politique et les orientations politiques de manière générale influencent pourtant beaucoup les attitudes discriminatoires ou racistes. Une raison pour un des auteurs de revendiquer un engagement « pour l'éducation civique et contre le ras-le-bol de la politique ».
Ces résultats inquiétants sont contrebalancés par une certaine ouverture envers d'autres cultures, estime Beate Küpper, une des chercheuses ayant participé à l'étude. Environ 70% des personnes interrogées affirment que les immigrés constituent un enrichissement pour la propre culture, relève-t-elle.
Pour l'enquête, 8000 personnes ont été interrogées, 1000 dans 8 pays européens, à savoir l'Allemagne, le Royaume-Uni, les Pays-Bas, l'Italie, le Portugal, Pologne et la Hongrie.
14/3/2011
Source : Yabiladi
Un hommage appuyé a été rendu à la journaliste et chercheuse marocaine, Saida Boudaghia, lors d'une cérémonie organisée récemment au Chili à l'occasion de la journée mondiale de la femme.
S'exprimant à cette cérémonie, Mme Boudaghia a mis l'accent sur les avancées réalisées par la femme marocaine dans divers domaines, indique un communiqué du Centre Mohammed VI pour le dialogue des civilisations au Chili.
Pour sa part, le directeur du Centre a remis à Mme Boudaghia une attestation de mérite et de reconnaissance pour ses efforts déployés en faveur de la cause de la femme.
Il a également salué le rôle joué par le Centre Mohammed VI pour le dialogue des civilisations au Chili pour la promotion de la culture marocaine et le renforcement des échanges interculturels.
Mme Boudaghia, qui travaillait comme journaliste dans les stations de radios d'Oujda et de Tanger ainsi que dans le journal Al Mitaq al watani, anime actuellement dans certaines radios espagnoles des émissions dédiée à la question de la femme et au pluralisme culturel.
Cette cérémonie a été organisée dans le cadre d'une série de rencontres et de conférences tenues à l'occasion de la journée internationale de la femme.
Ces rencontres et conférences ont été initiées par le Centre Mohammed VI pour le dialogue des civilisations de Coquimbo, au Chili, en collaboration avec l'ambassade du Maroc à Santiago.
A cette occasion, la chercheuse marocaine, Saida Boudaghia a animé des conférences sur "le rôle de la femme marocaine dans la société et les défis auxquels elle fait face".
Le Centre Mohammed VI pour le dialogue des civilisations de Coquimbo, est une institution culturelle marocaine, dont l'objectif est de contribuer à la promotion de la culture marocaine et au renforcement des échanges interculturels entre les deux pays.
14/03/11
Source : MAP
Le film marocain "Mirages" en compétition au Festival international du film fantastique de Bruxelles
Le film marocain "Mirages" du réalisateur Talal Selhami est en compétition au Festival international du film fantastique de Bruxelles (BIFFF) qui sera organisé du 7 au 19 avril.
Le film va concourir dans la catégorie "7ème parallèle", aux cotés de dix autres longs métrages représentant des pays d'Asie, d'Amérique Latine, d'Europe et les USA.
Ce premier long métrage de Talal Selhami, produit par Nabil Ayouch, raconte l'histoire de cinq personnes aux profils très différents qui se retrouvent en compétition pour décrocher un emploi prestigieux dans une multinationale nouvellement installée au Maroc.
Après un entretien avec le PDG, les candidats se voient proposés une ultime épreuve pour déterminer le gagnant, dans un lieu tenu secret. Ils acceptent et embarquent à bord d'un minibus sans vitres. Après des heures de route, le véhicule subit un accident et les candidats se retrouvent en plein désert.
Ne sachant si l'accident est réel ou si l'épreuve commence, les candidats vont errer dans le désert à la recherche d'indices et seront confrontés à des mirages les renvoyant à leurs peurs les plus profondes.
Les pathologies de l'esprit (schizophrénie, psychologie déviante, aliénation) sont les thématiques de la 29è édition du festival qui a sélectionné cette année un total de 66 films, qui vont concourir dans l'une ou l'autre des différentes catégories de compétition (internationale, européenne, Thriller et 7é parallèle) ou projetés hors compétition.
Ce festival, l'un des évènements majeurs du cinéma fantastique, est une occasion de découvrir des films d'horreur, de science fiction, des thrillers de grande qualité. La sélection de cette année foisonne de ces thématiques nouvelles, "où l'ennemi intime n'est autre que soi-même, où l'extraordinaire vient de l'intérieur", soulignent les organisateurs.
Au programme de ce festival également plusieurs animations dont le traditionnel bal des vampires, la zombie parade prévue le 9 avril dans les rues de Bruxelles, et des concours de body painting et du maquillage fantastique.
15/3/2011
Source : MAP
Tous les ressortissants marocains établis au Japon sont sains et saufs, après le violent séisme et le tsunami dévastateur qui ont frappé vendredi dernier le Nord-est du Japon, a indiqué mardi l'ambassade du Maroc à Tokyo.
"Aucune victime n'est à déplorer parmi les ressortissants marocains établis au japon étant donné que la plupart de nos ressortissants résident dans la ville de Tokyo et les régions avoisinantes", a souligné l'ambassade dans un communiqué parvenu à la MAP.
L'ambassade du Maroc à Tokyo a fait savoir que cinq marocains seulement vivaient dans la région la plus touchée par le séisme, en l'occurrence la préfecture de Sendai et la ville de Miyagi.
"A l'heure actuelle, ces personnes ont quitté cette région touchée par le séisme, avec le concours de l'ambassade, vers la ville de Tokyo", a précisé l'ambassade, qui a mis en place une cellule de crise opérant 24/24 au sein de l'ambassade afin de s'enquérir de la situation des ressortissants marocains et de leur transmettre les consignes des autorités japonaises relatives à cette catastrophe naturelle.
"Malgré les perturbations des réseaux de télécommunication, l'ambassade a pu entrer en contact avec les membres de la communauté marocaine résidant au Japon à travers la chaîne informatique consulaire", a ajouté la même source.
Un séisme de 9 degrés sur l'échelle ouverte de Richter, suivi d'un tsunami dévastateur, ont frappé vendredi le nord-est du Japon, faisant plus de 2.414 morts, selon un dernier bilan provisoire publié mardi par la police japonaise.
Les autorités nippones s'attendent à un bilan plus lourd après la découverte de nouveaux corps dans les zones sinistrées. Dans la préfecture de Miyagi, l'une des plus touchées par la catastrophe, le chef de la police a estimé que plus de 10.000 personnes auraient perdu la vie dans cette seule préfecture.
15/03/11
Source : MAP
"Il faut arrêter d'agiter des peurs. Il n'y a pas eu d'afflux massif d'immigrés depuis le printemps arabe." Ancien porte-parole de l'UMP, devenu président de l'office français de l'immigration et de l'intégration, Dominique Paillé est catégorique : le spectre d'un afflux de migrants venus de Tunisie, de Libye, d'Egypte ou d'ailleurs est un fantasme. "Mis à part le cas particulier de quelques arrivées à Lampedusa en Italie, qui est à part, tout cela relève de la pure fiction", insiste-t-il.
C'est sur cette île italienne, devenue le symbole de l'immigration en Europe avec ces images de navires chargés de migrants, que s'est rendue, lundi 14 mars, Marine Le Pen, qui compte bien profiter des peurs générées par les révolutions arabes. Et qui n'est pas la seule : Nicolas Sarkozy le premier avait, lors de son allocution à l'issue du remaniement du 27 février, mis en garde contre "les conséquences de telles tragédies sur les flux migratoires. C'est la France qui serait en première ligne", estimait le chef de l'Etat.
Une perspective balayée par Claire Rodier, juriste spécialiste des questions d'immigration au sein du Gisti (Groupe d'information et de soutien des immigrés) et cofondatrice du réseau d'études des question d'immigration euro-africain Migreurop. Elle rappelle que "dans l'histoire récente, les 'grandes invasions' annoncées, par exemple en provenance d'Europe de l'Est après la chute du mur de Berlin, n'ont jamais eu lieu". Selon elle, au contraire, "l'histoire de mouvements de démocratisation est aussi une histoire où des gens reviennent dans leur pays".
Dominique Paillé est plus nuancé. "Les moments d'incertitude politique ou institutionnelle créent toujours un 'appel d'air' migratoire. Mais si l'Europe est présente aux côtés des nouveaux régimes, on pourra dissuader l'immigration. La démocratisation du Maghreb est une bonne nouvelle".
Sandrine Mazetier, députée PS de Paris et secrétaire nationale aux questions d'immigration, est du même avis : "il y a eu une petite arrivée d'immigrés, liée à un désordre ponctuel en Tunisie, mais pas d'afflux massif. L'UMP et le président mélangent volontairement l'immigration à Lampedusa et les populations massées à la frontière libyenne, qui cherchent le plus souvent à rentrer chez elles."
Brandies par Marine Le Pen comme un exemple du péril imminent, les populations qui se pressent à la frontière libyenne ne sont en effet pas en attente de venir en Europe. "Il y a plusieurs catégories", relève Claire Rodier. "Des gens, notamment des Egyptiens, qui travaillaient en Libye et qui veulent rentrer chez eux ; mais aussi des gens qui viennent d'Afrique subsaharienne et qui étaient déjà des réfugiés politiques en Libye, qui ne peuvent pas rentrer chez eux car il y a un danger."
LAMPEDUSA, UN ACCORD AVEC KADHAFI
Le cas de Lampedusa est également issu d'un amalgame. Certes, l'île a vu arriver, selon les autorités locales, environ 10 000 migrants depuis le début de l'année 2011, soit le triple de l'année précédente. Mais ce chiffre est à relativiser : l'Italie, puis l'UE, ont négocié avec la Libye, qui a signé fin 2008 un accord pour empêcher l'immigration vers l'Europe de population le plus souvent issues de l'Afrique subsaharienne.
Selon les chiffres du ministère de l'intérieur italien, cet accord avait fait fortement baisser les arrivées à Lampedusa : de 37 000 en 2008, on n'en comptait plus que 3 000 deux ans plus tard en 2010, au point que le centre d'accueil installé sur l'île avait fermé ses portes.
Cet accord pourrait désormais se retourner contre l'Europe. "Il faut être vigilant, s'il n'est pas renversé, Kadhafi pourrait utiliser l'arme migratoire en guise de réciproque", estime Dominique Paillé. "En 2006, Kadhafi avait menacé d'envoyer deux millions de migrants, relativise Claire Rodier. Ils ne sont jamais arrivés. En Europe on a tendance à voir les flux migratoires comme des entités théoriques, en oubliant qu'il s'agit d'individus."
Et la juriste de rappeler que, selon le Haut Commissariat des Nations unis pour les réfugiés, 80 % des réfugiés politiques au monde sont pris en charge par des pays en développement et seulement 20% par les pays de l'OCDE. De même, selon la Banque mondiale, 69 % des migrations subsahariennes sont des migrations Sud-Sud.
Pour Sandrine Mazetier, l'accord avec Kadhafi "montre à quel point l'Europe était dans un contresens historique, en bafouant ses propres principes au nom de la lutte contre l'immigration, sans jamais se dire que l'existence de ces régimes autoritaires au Maghreb était l'une des causes de l'immigration".
L'IMMIGRATION "GLOBALEMENT STABLE" DEPUIS VINGT ANS
Pour le reste, l'image d'une vague imminente d'immigration venue des pays du Maghreb qui ont subi une révolution ne s'appuie sur rien, ou presque. Sur le long terme, s'il est vrai que l'Europe est la première destination d'immigration au monde, les flux apparaissent relativement stables depuis une vingtaine d'années.
De fait, selon la fondation Robert Schuman, en 2010 les immigrés représentaient 8,6 % de la population européenne, soit moins qu'aux Etats-Unis (12,9 %).Et des voix de plus en plus nombreuses estiment qu'avec le vieillissement de la population, l'Europe devra, à l'instar des Etats-Unis, faire appel à l'immigration pour maintenir sa force de travail à l'avenir.
La France comptait en 2010 6,5% d'immigrés, soit moins que l'Allemagne (10 %). "L'immigration a changé en vingt ans, ajoute Sandrine Mazetier. Elle s'est rajeunie, elle est plus mixte, plus diplômée. Mais ce phénomène est occulté, on préfère continuer à la caricaturer en 'toute la misère du monde' qui débarquerait chez nous."
14/3/2011, Samuel Laurent
Source : Le Monde
L'économie française a besoin de 10 millions d'immigrés d'ici à 2040, selon une étude révélée mardi par le journal économique français La Tribune.
Réalisée par les économistes Karine Berger et Valérie Rabault, cette étude fait de l'immigration "la planche de salut" de la France.
"Selon nos calculs basés sur des projections de l'Insee (institut national français de la statistique et des études économiques), 26% des Français auront plus de 65 ans en 2040 si on ne modifie pas notre politique d'immigration", prévient Karine Berger.
L'économiste estime qu'avec un peu plus de deux enfants par femme, la France est certes la championne d'Europe de la fécondité, mais "cette performance" permet seulement de "retarder le vieillissement de la population".
Officiellement, 100.000 personnes arrivent chaque année en France, "beaucoup plus si on prend en compte les clandestins", estime, de son côté, Valérie Rabault.
"L'idée est d'envisager plutôt un flux de 300.000 immigrés par an, soit 10 millions de personnes d'ici 2040 qui, selon nous, sont indispensables pour régénérer la population, permettre à notre économie de conserver sa capacité d'innovation et pérenniser notre système de protection sociale", explique-t-elle.
Dans les années 1960-1970-1980, la France pouvait "se targuer", selon ces économistes, d'accueillir les cerveaux du monde entier et les populations en souffrance. Cependant, depuis les années 1990, les premiers préfèrent partir aux Etats-Unis, et les secondes tentent désespérément d'arriver en Grande-Bretagne où, estiment-elles, elles auront une véritable chance de prendre un nouveau départ, relève l'étude.
Face aux craintes de flux d'immigrés, l'étude estime qu'un des moyens les plus efficaces pour intégrer ces immigrés est de "mettre à bas la ghettoïsation".
Selon une étude réalisée par des chercheurs américains, le coût de la ghettoïsation représente 3,8% du PIB des Etats-Unis, indique Karine Berger.
"Rapporté au PIB français, toutes choses égales par ailleurs, on frôle les 80 milliards d'euros. On pourrait faire beaucoup de choses pour stopper ce phénomène", conclut-elle.
15/3/2011
Source : MAP/Aufait
Le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur a entamé à La Haye une visite de travail qui le conduira à travers les quatre circonscriptions consulaires du Maroc aux Pays-Bas pour évoquer avec le gouvernement néerlandais les perspectives de partenariat pour une meilleure intégration de la communauté marocaine.
La première journée de cette visite, qui se poursuivra jusqu'au 18 mars courant, a été consacrée aux entretiens avec les responsables gouvernementaux néerlandais chargés des affaires de la migration et de l'intégration.
Dans ce cadre, le ministre marocain s'est entretenu respectivement avec M. Gerd Leers, ministre de l'Immigration et de l'Asile, et M. Piet Hein Donner, ministre de l'Intérieur chargé de l'Intégration.
Lors de ces entretiens, les deux ministres néerlandais ont affirmé que la communauté marocaine est, dans sa quasi-totalité, bien intégrée dans la société d'accueil, qu'elle y participe activement à la vie publique et joue un rôle considérable dans son développement socio-économique et son enrichissement culturel.
Cette réussite, ont-ils estimé, ne peut être occultée par les quelques problèmes liés à la résidence illégale ou aux difficultés d'intégration que rencontre une infime minorité des jeunes issus de la migration.
Les efforts du Maroc pour juguler la migration clandestine vers l'Europe ont été salués, au même titre que sa coopération exemplaire pour résoudre les cas isolés de résidents illégaux.
M. Ameur a, pour sa part, exprimé sa satisfaction devant le nombre considérable de domaines ou se manifeste la réussite exemplaire de l'intégration des ressortissants marocains aux Pays-Bas.
Il a également déclaré que le Maroc a conscience des difficultés rencontrées par une certaine catégorie de jeunes et a exposé ce que le Gouvernement marocain met en Âœuvre pour les aplanir.
Le ministre a affirmé que le Maroc et les Pays-Bas ont un intérêt à intensifier leur coopération pour optimiser l'usage fait de ce patrimoine humain qu'ils ont en partage.
Il a souligné la portée stratégique de l'action culturelle dans la mise en place des conditions d'une intégration sereine, tirant le meilleur parti possible de la double appartenance culturelle.
L'expérience des centres culturels à l'étranger que le Maroc met en place dans un certain nombre de métropoles mondiales, en accord et avec l'appui des autorités de ces villes, ouverts à la fois aux Marocains et aux nationaux de souche, est l'une des solutions envisageables pour lutter contre l'exclusion et le repli communautariste, a déclaré M. Ameur.
Le responsable marocain a également affirmé que l'essor imprimé au développement économique et humain au Maroc, conjugué à l'infléchissement de la courbe démographique, ne manquera pas d'instaurer un environnement propre à réduire, sinon à arrêter complètement, le flux migratoire des Marocains vers l'étranger à moyen terme.
Le ministre n'a pas manqué d'évoquer l'annonce historique faite par SM le Roi Mohammed VI d'entamer une profonde réforme du champ politique, qui assoit les bases d'un Maroc nouveau et dont l'aboutissement est une société plus juste et plus démocratique, offrant sa chance à chacun de ses citoyens.
A ce propos, M. Ameur a invité les deux ministres néerlandais à visiter le Maroc pour se rendre compte de la réalité du changement que connait le Royaume, faiblement reflété par les medias hollandais, de même que pour renforcer la connaissance mutuelle et la confiance nécessaires au déblocage des problèmes en suspens entre les deux pays. Une commission mixte sera d'ailleurs créée à cet effet.
M. Ameur était accompagné lors de ces entretiens par l'ambassadeur du Maroc aux Pays-Bas, M. Jawad El Himdi.
Au cours de son séjour, M. Ameur devra rencontrer la communauté marocaine résidant dans les circonscriptions consulaires d'Amsterdam, Rotterdam, Utrecht et Den Bosch.
Cette visite, qui s'inscrit dans le cadre du renforcement des liens de communication avec les membres de la communauté marocaine à l'étranger, sera également l'occasion de faire part des récentes dispositions gouvernementales prises en faveur de la communauté marocaine.
En marge de cette visite, le ministre tiendra des séances de travail avec les autorités gouvernementales et locales néerlandaises, ainsi qu'avec les maires des villes visitées. Ces entretiens intéresseront principalement, la consolidation de la coopération bilatérale, notamment dans le domaine culturel, pour la promotion de la condition de la communauté marocaine résidant aux Pays-Bas.
15/03/11
Source : MAP
La députée UMP Chantal Brunel a demandé lundi que "l'Europe donne des moyens financiers à l'Italie pour affréter des bateaux pour reconduire (les immigrés) dans leurs pays d'origine".
"La France ne peut pas accueillir l'immigration économique illégale (...) il faut que l'Europe se groupe pour donner des moyens financiers à l'Italie pour affréter des bateaux pour les reconduire dans les pays d'origine", a déclaré la députée à Public Sénat.
Mme Brunel avait déclenché contre elle une bronca à droite comme à gauche pour avoir suggéré la semaine dernière "de remettre dans les bateaux les immigrés qui viendraient de la Méditerranée".
"J'ai fait un raccourci dont je me suis excusée parce qu'il a choqué mais je maintiens que nous ne pouvons pas accueillir" toutes ces personnes, a-t-elle dit.
La députée a fait valoir que "la France n'a(vait) pas les moyens d'accueillir la population immigrée illégale pour des raisons économiques". Pour elle "favoriser et ouvrir largement l'immigration clandestine illégale économique" conduit à "engraisser les passeurs".
"Est-ce que vous pensez que c'est humain de faire venir en France des gens qui vont vivre dans une misère et une pauvreté extrême?", a demandé l'élue.
"Je le dis avec courage, les Français ne sont pas prêts à baisser leurs prestations sociales et leur couverture sociale pour financer" cette immigration, a conclu Mme Brunel.
14/3/2011
Source : AFP
Un Malien de 47 ans, expulsé de France en 2008 malgré sa maladie, est mort la semaine dernière "des suites de son hépatite B chronique et des politiques migratoires françaises", accuse, lundi 14 mars dans un communiqué, un groupe d'associations.
Parti du Mali en 1990, arrivé en France en 2002 et renvoyé dans son pays en 2008, Kanouté Tiéni est mort mardi dernier au Mali. "Son décès survenu trois ans après son expulsion met bien en lumière la période de progression d'une maladie chronique insuffisamment prise en charge et non traitée", estiment les associations dans leur communiqué.
D'après elles, les traitements antiviraux pour son hépatite étaient "disponibles de façon intermittente" à Bamako, "mais non accessibles dans le système public", "les examens biologiques spécialisés" n'étaient "qu'exceptionnellement disponibles", et son hospitalisation, après aggravation, "n'a pu être possible".
"28 000 ÉTRANGERS MALADES RISQUENT L'EXPULSION"
"On ne connaît pas le nombre de patients expulsés atteints de maladie grave où le pronostic est engagé à plus ou moins long terme, et qui meurent prématurément dans la plus grande indifférence", dénoncent les associations. Mais "aujourd'hui, 28 000 étrangers malades risquent eux aussi l'expulsion et une interruption brutale de soins", puisque "le 10 mars, l'Assemblée nationale a voté une disposition de la loi 'immigration' qui autorise le renvoi des étrangers gravement malades dans leur pays d'origine", ajoutent-elles.
Le communiqué est notamment signé par Act-Up Paris, Aides (lutte contre le sida), la Cimade (service œcuménique d'entraide aux étrangers), la Comede (aide à la santé et l'insertion des exilés), le CoMeGAS (Collectif des médecins généralistes pour l'accès aux soins), la Ligue des droits de l'homme, Médecins du monde et le MRAP (Mouvement contre le racisme et pour l'amitié des peuples). Dans un communiqué séparé, Médecins sans frontières (MSF) a déploré "l'entêtement d'une partie de la majorité à vouloir restreindre l'accès aux soins des étrangers gravement malades".
14.03.11
Source : AFP/ Le MONDE
L’Evénement est organisé, du 17 au 20 Mars 2011, par l'association les DEUX RIVES à Amiens (nord de la France). Le CCME est partenaire de l’activité…Consulter le programme
Le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur effectuera du 13 au 19 mars, une visite de travail aux Pays-Bas, où il rencontrera la communauté marocaine résidant dans les circonscriptions consulaires d'Amsterdam, Rotterdam, Utrecht et Den Bosch.
Cette visite s'inscrit dans le cadre du renforcement des liens de communication avec les membres de la communauté marocaine à l'étranger, indique un communiqué du ministère.
Le séjour de M. Ameur sera également l'occasion de faire part des récentes dispositions gouvernementales prises en faveur de la communauté marocaine.
La mise à niveau informationnelle des membres de la communauté marocaine relative aux évolutions de la cause nationale et leur mobilisation pour faire face aux manœuvres des ennemis de l'intégrité territoriale du Royaume seront également à l'ordre du jour de cette visite, ajoute la même source.
En marge de cette visite, le ministre tiendra des séances de travail avec les autorités gouvernementales et locales néerlandaises, ainsi qu'avec les maires des villes visitées. Ces entretiens intéresseront principalement, la consolidation de la coopération bilatérale, notamment dans le domaine culturel, pour la promotion de la condition de la communauté marocaine résidant aux Pays-Bas.
11/03/10
Source : MAP
Le contrôle des frontières européennes est maîtrisé malgré les importants mouvements migratoires liés aux soulèvements dans les pays arabes, a déclaré vendredi l'Agence européenne de surveillance des frontières Frontex.
"Pour ce qui concerne le contrôle des frontières (européennes), la situation est tout à fait maîtrisée", a déclaré le directeur exécutif de Frontex, le Finlandais Ilkka Laitinen.
Mais, a-t-il ajouté,"c'est la situation à l'heure actuelle, personne ne sait ce qui peut arriver demain".
M. Laitinen s'exprimait à Helsinki au cours d'une conférence sur "l'Afrique du Nord et les frontières de l'Europe".
Il a précisé qu'environ 8.500 immigrants avaient débarqué dans l'île italienne de Lampedusa depuis le début de l'année et que "99% étaient des Tunisiens".
La plupart de ces migrants tunisiens sont le fait d'une "immigration illégale traditionnelle faite d'opportunité et motivée par des raisons économiques", selon M. Laitinen.
"Moins de 20% d'entre eux ont présenté une demande d'asile ou (manifesté) un besoin de protection internationale", a ajouté le directeur de Frontex.
Il a précisé que les autorités frontalières cherchaient à "renvoyer ces gens en Tunisie" et que cela était "déjà en cours".
Dans le même temps, a-t-il dit, le conflit libyen entraîne d'importants mouvements de ressortissants étrangers résidant en Libye vers d'autres pays de la région, dont 150.000 vers la seule Tunisie et "presque autant vers l'Egypte".
11/3/2011
Source : AFP/Le Monde
Le bateau marocain "Mistral express" a quitté, lundi matin, le port de Tripoli à destination de Tanger avec à bord près de 1800 Marocains évacués de Libye.
"Mistral express" avait accosté, dimanche, à Tripoli, en transportant 912 ressortissants marocains en provenance de Misratah (200 km de Tripoli).
Le navire a embarqué ce lundi à l'aube au port de Tripoli un autre groupe de 900 Marocains désireux de regagner la mère patrie.
Plusieurs ressortissants de pays frères, dont des Algériens et des Egyptiens, seront évacués par le bateau.
Deux ferrys, "Mistral express" et "Comarit Berkane", avaient rapatrié, le 3 mars depuis le port de Tripoli, plus de 4.000 Marocains.
La Royal Air Maroc (RAM) a, pour sa part, établi un pont aérien entre le Royaume et la Libye permettant l'évacuation d'environ 3.500 membres de la communauté marocaine résidant en Libye.
La compagnie a transporté dimanche, depuis l'aéroport de Sebha (à 800 km au sud de Tripoli), 89 Marocains.
14/03/11
Source : MAP
L'écrivain et artiste peintre marocain Mahi Bine Bine prendra part du 24 au 27 courant au festival littéraire de Passa Porta à Bruxelles, apprend-on auprès des organisateurs.
Articulé autour du thème "On the Move", ce festival biennal organisé par le centre culturel "Passa Porta" en collaboration notamment avec la Maison des cultures maroco-flamande "Darkoom", verra également la participation de l'écrivain néerlandais d'origine marocaine AbdelKader Ben Ali.
Le thème choisi "on the move" reflète "le voyage mais aussi le déplacement, le départ, le déménagement, la fuite" est le propre de l'être humain, soulignent les organisateurs.
Dans ce cadre, cet évènement littéraire incontournable de la capitale belge fera participer près d'une centaine d'auteurs d'une vingtaine de pays et des animations plurielles à des rencontres-débat.
Des écrivains venus de tous les horizons interpelleront dans plusieurs langues et dans leur texte "l'Europe, cette terre de toutes les promesses devenue colosse aux pieds d'argile ".
Mahi Bine Bine ,qui sera certes de la partie, a aussi écrit une lettre à l'Europe, confie-t-on de même source. Il s'agit d'une "lettre singulière" qu'il lira à son auditoire le 25 courant".
Mahi Bine Bine entamera aussi un débat avec l'écrivain voyageur et journaliste Abdelkader Benali néerlandais d'origine marocaine qui sera focalisé sur la littérature du voyage et l'apport des migrations dans la création littéraire et artistique.
12/03/11
Source : MAP
Après le Goncourt en 2009, Abdelatif Laabi s’apprête a recevoir le Prix international de littérature francophone Benjamin Fondane. La cérémonie aura lieu le jeudi 24 mars au Palais Béhague à Paris.
Le jeudi 24 mars sera un grand jour pour Abdelatif Laabi. Après le Goncourt de l’académie française, c’est au tour de l’Institut Culturel Roumain de la Ville Lumière de le consacrer. Le prix International de littérature francophone Benjamin Fondane lui sera remis au Palais de Béhague à Paris.
Ce prix le récompense pour la qualité de son œuvre littéraire, pour l’humanisme de son credo culturel et pour son engagement politique du côté de la justice et de la liberté, mais aussi pour la beauté de la langue française enrichie d’influences arabes qu’il déploie dans ses écrits.
Langue maternelle
Créé en 2006 par l’Institut Culturel Roumain de Paris en coopération avec l’association le Printemps des poètes et la Société d’études B. Fondane, en mémoire du poète, essayiste et philosophe d’origine roumaine Benjamin Fondane, le prix distingue, chaque année, un écrivain francophone dont la langue maternelle n’est pas le français.
Les cinq premiers lauréats furent le Tchèque Petr Kral (2006), le Tunisien Abdelwahab Meddeb (2007), le Tchadien Nimrod (2008), la Vietnamienne Linda Lê (2009) et le Haïtien Jean Métellus (2010). Le poète Abdelatif Laabi est né en 1942, à Fès . Son opposition intellectuelle au régime lui vaut d’être emprisonné pendant huit ans. Libéré en 1980, il s’exile en France en 1985. Depuis, il vit (le Maroc au cœur) en banlieue parisienne. Son vécu est la source première d’une œuvre plurielle (poésie, roman, théâtre, essai) sise au confluent des cultures, ancrée dans un humanisme de combat, pétrie d’humour.
La remise du prix sera suivie d’un récital soutenu par Aida Carmen-Soanea, au violon, et Dominique Plancade au piano. Au programme : Brahms, Schuman, Vieuxtemps, Glasunov, Sibelius, Bartok, Enescu
14/3/2011
Source : Le Soir
En organisant au Congrès des auditions sur la "radicalisation" des musulmans, un élu new-yorkais ravive les cicatrices du 11-Septembre. Le républicain Peter King, qui a pris la présidence de la commission sur la sécurité intérieure depuis le changement de majorité à la Chambre des représentants,... Suite
Choqués par le débat sur la laïcité lancé par Jean-François Copé, certains musulmans ont appelé à quitter le parti majoritaire.
Si le débat sur la laïcité n'aura lieu que le 5 avril prochain, la controverse a elle d'ores et déjà commencé. Au sein même de l'UMP, certains craignent un scénario identique à celui sur l'identité nationale.
Jeudi soir, lors d'une rencontre à la grande mosquée de Paris, son recteur, Dalil Boubakeur, a demandé à Nicolas Sarkozy d'annuler ce débat "qui n'a pas lieu d'être". Certains sont allés plus loin. Ainsi, Abderrahmane Dahmane, conseiller de l'Elysée en matière d'intégration, a appelé ses coreligionnaires à ne pas renouveler leur adhésion à l'UMP. [MàJ 16h: Abderrahmane Dahmane a été limogé ce vendredi de ces fonctions de conseiller à l'Elysée]. Joignant le geste à la parole, Abdallah Zekri, chargé de mission au conseil français du culte et responsable de section de l'UMP dans le Gard, a déchiré sa carte du parti devant les caméras.
Des attaques permanentes
Un happening isolé? Pas si sûr, tant le malaise semble profond chez certains militants. Pour Kamel Hamza, élu UMP de Seine-Saint-Denis et président de l'Association nationale des élus locaux de la diversité, ce débat est "devenu un fourre-tout, qui agite le chiffon rouge du spectre du FN".
Abdallah Zekri déchire sa carte de l'UMP devant les caméras, jeudi 10 mars.
D'abord favorable au débat, cet ancien assistant parlementaire d'Eric Raoult prône aujourd'hui son report après les élections présidentielles, "par Nicolas Sarkozy ou un autre". "Je le constate sur le terrain, la construction des mosquée est un sujet d'incompréhension pour les musulmans et les non-musulmans, explique-t-il. Ce débat soulève de vraies questions mais je crains qu'il ne soit plus qu'un enjeu politicien bien loin des préoccupations citoyennes."
L'appel de Rachida Dati
L'ex garde des Sceaux Rachida Dati a fustigé dans une tribune publiée dans Le Monde le "manque de courage" de classe politique et "spécialement de la gauche" sur les sujets liés à l'immigration. Un immobilisme qui a selon elle favorisé la montée des extrêmes, le communautarisme et la faillite de notre modèle d'intégration.
Regrettant que les musulmans soient trop "souvent stigmatisés", elle souhaite que les préjugés sur la communauté musulmane cessent. "Les musulmans ne revendiquent pas le droit de prier dans la rue", affirme-t-elle.
"Notre modèle d'intégration est malade, c'est une évidence. Mais il n'est pas trop tard pour le revivifier." L'euro-députée conclut en lançant un appel pour "trouver une solution à ce problème de manière sereine et dépassionnée".
"On agite le drapeau de la peur"
Certains n'ont pas attendu l'annonce du débat sur l'islam pour prendre leurs distances. C'est le cas d'Amine Benalia-Brouch, le protagoniste de la vidéo de Brice Hortefeux sur les "Auvergnats", farouchement opposé à ce qu'il estime être une "stigmatisation ridicule des musulmans".
"Il y a deux poids, deux mesures. Ce débat est intitulé 'débat sur la laïcité' mais on ne parle que d'islam au final. On agite le drapeau de la peur pour grappiller des voix au Front national", affirme le jeune homme qui a quitté l'UMP à l'été 2010 pour rejoindre République solidaire de Dominique de Villepin.
Même s'il reconnaît l'utilité du débat sur la laïcité et l'initiative de Jean-François Copé qu'il considère comme un homme "sérieux et réfléchi", Amine regrette la manière dont les musulmans sont pointés du doigt. "Je suis d'accord pour débattre du financement des mosquées et de la nourriture halal dans les cantines mais j'espère que Jean-François Copé saura tenir ses militants et éviter les dérapages comme celui de Chantal Brunel que je condamne."
A l'UMP, d'autres appellent chacun à garder son calme. Pour Samia Soultani-Vigneron, secrétaire nationale en charge de l'enseignement supérieur, cette polémique est "exagérée". "Je trouve dommage que certains s'isolent, estime la jeune femme. Si des musulmans ne sont pas d'accord avec les questions soulevées par le débat, il faut qu'ils restent au sein du parti pour l'exprimer."
11/3/2011
Source : L’Express.fr
Si la Libye plonge dans la guerre civile, on ne peut exclure que cela provoque un exode de sa population. Mais l'histoire montre que l'avènement de la démocratie dans d'anciennes dictatures entraîne, en général, un retour massif des exilés. Pour peu que la situation politique se stabilise et que l'économie reprenne.
Pourquoi avoir agité l'épouvantail de flux migratoires incontrôlables, selon les mots de Nicolas Sarkozy, alors qu'aucun mouvement massif de réfugiés des pays arabes vers l'Europe n'est apparu ? L'afflux des 5.000 Tunisiens, qui ont profité de la baisse de 80% des tarifs des passeurs pour débarquer à la mi-février sur les rives de l'île italienne de Lampedusa, s'est vite tari. Si mouvements de population il y a, c'est surtout en provenance de la Libye où travaillent de nombreux étrangers, notamment des Tunisiens et Égyptiens qui tentent de rentrer chez eux dès que possible. Ou encore des Bangladais qui rentrent au pays par avions affrétés. Mais de hordes de réfugiés aux frontières de l'Europe, il n'y en a point.
Alors pourquoi cette mise en garde ? Pour justifier le fiasco de notre diplomatie à l'égard des peuples arabes épris de liberté, au motif que les dictateurs déchus s'étaient révélés d'excellents auxiliaires de police dans notre contrôle des flux migratoires ? Pour récupérer les crispations d'une frange de l'électorat qui, si l'on en croit les sondages, se dit prête à voter l'an prochain pour Marine Le Pen ? Ou parce que la crise, qui s'était déroulée sans que la question migratoire soit jusque-là soulevée, commence à réveiller les vieux démons ? Il faut reconnaître que le sujet a fait un étonnant come-back dans le débat public, avec les interrogations soulevées dans toute l'Europe sur l'échec du multiculturalisme. Fiasco, crise et élections à venir expliquent au moins partiellement ces déclarations prématurées.
Mais il faut reconnaître que nul n'est capable de dire aujourd'hui ce qui va se passer. En particulier si la Libye s'engluait dans une guerre civile tournant à la crise humanitaire. "Les guerres civiles comme les conflits militaires entraînent toujours des mouvements de population, mais ceux-ci s'opèrent principalement à l'intérieur du pays ou vers les pays limitrophes, notamment parce que les migrations plus lointaines sont coûteuses et donc inaccessibles au plus grand nombre", explique Jean-Christophe Dumont, spécialiste des questions migratoires à l'OCDE. Ainsi voit-on de nombreux Afghans se réfugier au Pakistan ou en Iran, ou des ressortissants du Zimbabwe chercher refuge en Afrique du Sud. De même, l'enlisement de la situation en Côte d'Ivoire, où s'affrontent partisans d'Alassane Ouattara et de Laurent Gbagbo, risque d'entraîner d'importants déplacements de population. Dans des pays où les moins de 25 ans sont majoritaires dans la population, l'instabilité politique peut inciter les jeunes à partir en nombre. À terme, le risque d'un afflux de population n'est donc peut-être pas totalement une vue de l'esprit.
Pour autant, il n'existe, en la matière, ni loi de l'histoire ni certitude. "Toutes les prévisions sur les flux de population à la suite d'événements géopolitiques majeurs se sont révélées inappropriées", rappelle Jean-Christophe Dumont. Qu'enseignent donc les lendemains de chutes de dictatures, au Portugal et en Grèce en 1974, en Espagne en 1975, en Roumanie en 1989, ou encore en URSS en 1989 ? "Que les flux migratoires peuvent tout à fait s'inverser pendant deux à trois ans, car l'avènement de la démocratie provoque le retour des exilés", répond Jean-Christophe Dumont. Ce fut très net au lendemain de la révolution des ?illets au Portugal, comme après la chute de la dictature des colonels en Grèce. Le retour des exilés fut tout aussi important, même si étalé sur un plus grand nombre d'années, après la chute de Franco en Espagne. D'ores et déjà, une partie de l'élite tunisienne expatriée a amorcé un retour vers Tunis pour prendre part à la reconstruction du pays.
Mais le sens de ces flux dépend aussi pour beaucoup de l'existence ou non de limitations ou d'interdiction de sortie du territoire imposées aux ressortissants du pays sous la dictature. Ainsi, au moment de la chute de Ceaucescu en Roumanie ou lors de l'éclatement de l'URSS, a-t-on vu une augmentation des flux migratoires vers les pays occidentaux, notamment vers l'Allemagne qui privilégiait alors le retour d'Allemands de souche. Les flux observés vers les autres pays de l'OCDE sont, eux, restés modestes. Quant aux migrations en provenance de l'ex-Union soviétique vers les États-Unis au début des années 1990, précise Jean-Christophe Dumont, "elles ont fortement crû jusqu'à 60.000 arrivées en 1991. Un flux somme toute modeste à l'échelle des pays d'origine. Et surtout, il a rapidement décru pour se stabiliser à un niveau trois fois plus faible, la stabilisation politique et le redémarrage de l'économie ayant tendance à stopper l'exode, voire à susciter des retours". Voilà pourquoi la meilleure chose que puisse faire l'Europe est d'aider ces pays en cours de démocratisation à reconstruire un État, et à faire redémarrer leur économie.
12/03/2011,Valérie Segond
Source : La Tribune.fr
La politique de sécurité en France de Nicolas Sarkozy a subi un nouveau coup dur avec la censure jeudi soir par le Conseil constitutionnel d'une partie de la dernière loi traitant de ce sujet sensible, considéré comme un enjeu électoral à 14 mois de la présidentielle.
Mercredi, l'Assemblée nationale avait déjà supprimé, lors de l'examen d'une loi sur l'immigration, un projet d'extension de la déchéance de la nationalité française aux assassins de policiers, directement inspiré d'un discours prononcé par le chef de l'Etat à l'été dernier.
Jeudi soir, c'était au tour du Conseil constitutionnel de censurer treize dispositions de l'arsenal répressif contre la délinquance et la criminalité voté, début février par les députés à l'initiative du gouvernement.
Parmi les principaux passages visés figure la possibilité d'étendre aux mineurs les peines planchers (peines minimales de prison), jusqu'ici réservées aux seuls adultes récidivistes.
La possibilité d'instaurer une mesure de "couvre-feu", collective ou individuelle, a en revanche été validée, mais le Conseil constitutionnel a censuré la possibilité de punir pénalement un parent dont l'enfant n'aurait pas respecté la mesure.
Le gouvernement a immédiatement tenté de minimiser la portée des décisions du Conseil constitutionnel, qui avait été saisi par l'opposition socialiste et communiste. Il a souligné que "l'essentiel" des 142 dispositions du texte a été entériné et que "les grandes orientations proposées par le président de la République dans son discours de Grenoble du 30 juillet 2010 sont validées".
Nicolas Sarkozy avait à l'époque prononcé un discours très ferme visant les délinquants et les étrangers, considéré comme un virage sécuritaire à l'approche de la présidentielle prévue au printemps 2012.
Ce tour de vis sécuritaire s'était en particulier traduit par la décision de démanteler des camps illégaux de Roms, qui avait provoqué une grave crise avec l'Union européenne.
La lutte contre l'insécurité et l'immigration illégale, deux thèmes sur lesquels Nicolas Sarkozy insiste régulièrement, sont revenus sur le devant de la scène ces derniers jours avec la percée de l'extrême droite dans les sondages.
10 mars 2011
Source : AFP
-Les députés UMP de la Droite populaire se sont targués, jeudi, d'avoir fait voter, la veille, en seconde lecture du projet sur l'immigration, deux amendements modifiant l'accès à la nationalité.
"Grâce à l'amendement du collectif de la Droite populaire, il ne sera plus possible de devenir Français sans le savoir", écrivent les 44 députés de ce mouvement dans un communiqué.
L'Assemblée ne s'est en réalité pas prononcée sur cet amendement qui demandait la fin de cette pratique mais sur celui, moins polémique, du rapporteur Claude Goasguen (UMP): l'automaticité de l'acquisition de la nationalité en vertu du droit du sol pour les jeunes étrangers de 18 ans n'est pas supprimée mais il faudra que le jeune majeur fasse une demande écrite pour obtenir un certificat de nationalité.
Sur les 30.000 jeunes étrangers qui acquièrent, chaque année, la nationalité en vertu du droit du sol, 27.000 en font la demande, entre 13 et 16 ans, mais 3.000 l'acquièrent automatiquement et ne l'apprennent souvent que plus tard.
Claude Goasguen, également rapporteur de la mission parlementaire sur la nationalité, a souligné en séance qu'il serait "équitable" que ces 3.000 jeunes majeurs "manifestent leur intention" en demandant un certificat de nationalité.
La gauche, dans l'hémicycle, avait immédiatement réagi en accusant le gouvernement de donner des gages à la Droite populaire et de "modifier subrepticement le droit de la nationalité".
La Droite populaire s'est également prévalu d'avoir fait adopter un deuxième amendement visant à instituer, pour les étrangers demandant leur naturalisation, un cours d'intégration portant sur l'histoire et la culture de la société française, sanctionné par un examen.
Le nouveau ministre en charge de l'Immigration, Claude Guéant, ayant fait remarquer que cette disposition relevait de l'ordre réglementaire, l'Assemblée a voté le fait qu'un décret du Conseil d'Etat "fixera le niveau et les modalités de cette évaluation".
Julien Dray (PS) a immédiatement lancé en direction des députés de la Droite populaire: "Vous pourrez, dans vos circonscriptions, prétendre que vous avez durci l'accès à la naturalisation !"
Les députés devaient, jeudi soir, terminer l'examen en deuxième lecture du projet sur l'immigration, qui repartira ensuite au Sénat.
10/3/2011
Source : AFP
Les grands penseurs et philosophes français des Lumières (Montesquieu, Rousseau, Diderot, Voltaire...) doivent se retourner dans leurs tombes en voyant plus de deux siècles et demi après eux, ce grand pays – la France – en train de perdre son âme profonde et petit à petit son socle identitaire bâti autour de valeurs si chèrement acquises de liberté, d’égalité, de fraternité, de diversité, de tolérance, d’humanisme, etc.
Souveraine dans sa République si durement défendue contre les puissances étrangères, la France était par le passé restée saine, sauve et souveraine grâce à la volonté de son peuple composite.
La France, de par son passé colonial important et son statut de pays « riche », a toujours été une terre d’accueil idéale pour de nombreux migrants.
Depuis plus de 150 ans, la démographie et l’économie française ont été nourries par l’apport des immigrés. Certes pour chaque nouveau flux d’arrivants, l’intégration ne s’est pas faite sans difficultés (phénomènes de pauvreté, de rejet...). Pourtant, on constate que tous ceux qui sont restés ont été progressivement assimilés, et aujourd’hui, près de 10 % de la population française est immigrée et surtout près d’un tiers de la population française descend des immigrants du XXe siècle.
La diversité a toujours été la force de la France. Avec ses immigrés de l’intérieur (corses, bretons, catalans, basques, occitans, etc...) et tous ceux qui la peuplèrent au fil des années voire des siècles (italiens, polonais, arabo-hispaniques, nord-africains, ultra marins...), la France constituait un terreau fertile d’où pouvaient émerger à la fois l’excellence et l’universel, conséquence du « creuset » français (comme d’ailleurs l’exemple du « melting pot » réunionnais).
Aujourd’hui, la France est de plus en plus métissée, mais elle refuse de le voir, du moins certains politiciens tentent de convaincre « le peuple d’en bas » de garder les yeux fermés.
La France a oublié qu’elle fut terre de mélange et de création, réussissant à lier subtilement saveurs du terroir et parfums exotiques dans des domaines considérés aujourd’hui comme des arts à part entière (tels que la gastronomie...).
Depuis les années 80, la question de l’intégration des immigrés occupe la scène publique. Face à des enjeux tels que la lutte contre le racisme, la violence des banlieues, la réforme du Code de la nationalité, la réaffirmation de l’identité nationale et le multiculturalisme, le débat fait rage aujourd’hui et devient un enjeu électoral majeur avec la percée du Front National dans les sondages.
« La France est un vieux pays de vieux » disait Jacques Séguéla. Sa population vieillit, de même que sa lucidité !
Le monde avance et la France – écartelée entre sa grandeur passée et son présent globalisé et mondialisé – recule.
Depuis une quinzaine d’années au moins, l’attitude française envers la mondialisation se caractérise par une méfiance persistante, et par un pessimisme constant des Français quant à leur devenir, leur pays, l’avenir de leurs enfants. Déjà en septembre 1992, conscient de cette inquiétude qui commençait à mettre en péril la construction européenne, le président Mitterrand avait dû promettre, lors du débat sur Maastricht : « Une Europe forte vous protègera mieux ».
La mondialisation aux règles opaques défendue par les pays occidentaux a entraîné leurs propres déclins. De nouvelles puissances (Chine, Inde, Brésil...) émergent et frappent à la porte d’une prospérité si convoitée.
Les arabes du monde se battent pour la liberté et la justice. Un peu partout, les peuples sortent de leur léthargie. Les cartes sont bel et bien en train d’être redistribuées, avec on peut l’espérer de nouvelles règles.
Mais, en France, au lieu d’envisager l’avenir autrement que sur des critères de domination économique, on fait des promesses : un peu de croissance, une baisse significative du chômage mais à condition de se serrer la ceinture (sur des ventres déjà amaigris des uns à cause de la course aux profits des autres).
C’est pour ne pas voir ce déclin et ces lendemains qui déchantent, qu’on a aujourd’hui décidé d’entonner le couplet maintes fois remâché de l’identité nationale. Le chant rappelle les vieux sketches de Fernand Raynaud ou de Coluche sur les étrangers qui viennent « manger le pain des Français ».
Sur le plan psychologique, chacun a besoin de voir dans l’autre, son compatriote, une image de lui-même qui lui permette de suivre le fil de la continuité de sa propre identité. Pourtant, si l’on peut dire que la culture immigrée est vécue à la fois comme un enjeu et comme un instrument de lutte, il faut considérer que cet enjeu est lui même ambigu. Car l’immigré doit se battre pour se faire une petite place dans la société.
Les révoltes dans les pays arabes sont une merveilleuse occasion pour la France de jouer de ce formidable atout qu’est sa diversité démographique.
Au lieu de réfléchir à cet avenir, on se retourne et on ne propose qu’un débat sur la place de l’islam en France parce que, dans certaines villes, des associations ont osé, ici et là, réclamer des facilités pour pratiquer leur culte comme peuvent le faire d’autres communautés cultuelles : protestants adventistes, juifs orthodoxes, sikhs...
Quelle réprobation si on devait faire par exemple un débat sur le judaïsme ? Le président de la République flatte les origines chrétiennes de la France : mais à quelle fin ?
En fait, ce débat sur l’islam déguisé en débat sur la laïcité, c’est une manière de rassurer les petits retraités, de plus en plus nombreux, si apeurés par la baisse de leurs pensions et par l’insécurité que n’a pas su combattre le gouvernement malgré sept lois sur la sécurité.
On choisit de conforter « les petits vieux » en espérant qu’ils convaincront leurs enfants et petits-enfants que tout ça c’est la faute aux immigrés maghrébins et africains.
Le débat, qui va mobiliser toute l’énergie, évitera de parler des graves problèmes économiques et sociaux de la France.
Une partie de l’opinion manifestera son rejet, on criera « au loup fasciste », jusqu’à ce qu’un événement grave vienne retourner une opinion qui avait su résister à ces sirènes.
Personne n’osera les contredire sans se voir taxé de mauvais Français (« le mauvais français, le musulman » comme le dénonçait F. Cabrel dans sa chanson Saïd et Mohamed) ou accusé de complicité passive avec les délinquants et les fraudeurs.
Finalement, plus besoin du Front National – même si c’est lui qui dicte les débats de société – pour stigmatiser les étrangers, les basanés et les musulmans, l’UMP a atteint désormais la maturité pour le faire ! Les manipulations qui marchent sont souvent les plus grossières, elles sont surtout les mieux préparées.
« Le racisme est bien l’infirmité la plus répugnante parmi les diverses laideurs de l’humanité ». A méditer
11/3/2011
Source : Le quotidien de la Réunion
La coalition de centre droit d'Angela Merkel durcit son discours sur l'immigration. Jeudi, les conservateurs de la CDU et les libéraux du FDP ont annoncé leur intention de faire voter une nouvelle loi au Bundestag renforçant les conditions d'immigration vers l'Allemagne: seuls les étrangers qui auront réussi un examen attestant de leur maîtrise de la langue de Goethe seront autorisés à rester. Le gouvernement confirme ainsi une inflexion à droite sur ces questions, amorcée avec la nomination du nouveau ministre de l'Intérieur, Hans-Peter Friedrich, issu de la CSU bavaroise.
L'amendement au texte actuel «restreindra à un an au maximum» la durée de séjour outre-Rhin des immigrants n'ayant pas passé l'examen d'allemand, affirment les députés, Hans-Peter Uhl (CDU) et Gisela Pilz (FDP). Cette disposition concerne uniquement les ressortissants de pays nécessitant un visa, comme la Turquie ou l'Égypte… Il touche donc en premier lieu les musulmans. Pour l'instant, la seule fréquentation d'un cours d'allemand suffit à obtenir le droit de séjourner outre-Rhin. Avec le nouveau dispositif, la coalition au pouvoir affirme vouloir s'assurer que les immigrants parlent effectivement l'allemand à la fin de leur «cours d'intégration».
«Une claque au visage des musulmans»
Le ministère de l'Intérieur a salué cette initiative, qui peut «offrir une incitation supplémentaire pour s'intégrer aux conditions de vie en Allemagne». Horst Seehofer, ministre-présidentde la Bavière et patron du nouveau ministre de l'Intérieur au sein de la CSU, est allé plus loin. Seehofer souhaite faire inscrire dans la Constitution bavaroise l'obligation pour les immigrés «de se reconnaître dans nos valeurs et en premier lieu d'apprendre l'allemand». La CSU veille scrupuleusement à la préservation des «valeurs conservatrices» et de la «tradition chrétienne» en Bavière, où les crucifix sont encore accrochés dans les classes des écoles publiques.
L'opposition dénonce «une germanisation forcée». La semaine dernière, Hans-Peter Friedrich avait déjà déclenché un tollé outre-Rhin en déclarant que «rien dans l'Histoire ne démontre que l'islam appartient à l'Allemagne», lors de sa prise de fonction au ministère de l'Intérieur. Les sociaux-démocrates avaient aussitôt dénoncé la «sottise» du nouveau ministre, qui est aussi en charge de l'intégration des immigrés, alors que les Verts lui reprochaient son «grossier comportement». C'est «une claque au visage des musulmans», avait estimé la présidente de la Fédération musulmane libérale, Lamya Kaddor.
Le président de la République, Christian Wulff (CDU), a répété que «l'islam est une partie de l'Allemagne». Entre 3,8 et 4,3 millions de personnes de confession musulmane (dont 45% ont la nationalité allemande) vivent actuellement dans ce pays de 82 millions d'habitants. Les Turcs en forment la plus grande communauté avec 2,5 millions de personnes. Comme la plupart des pays européens, l'Allemagne - qui compte 30% de catholiques et autant de protestants - est confrontée à l'épineuse question de l'intégration de cette population. Selon une étude publiée par Die Zeit en décembre, deux Allemands sur cinq s'estiment menacés par l'islam, plus que les Français, les Néerlandais, les Danois ou les Portugais. L'été dernier, un pamphlet anti-islam d'un haut fonctionnaire de la banque centrale, Thilo Sarrazin, avait déclenché une immense polémique et s'est retrouvé en tête des ventes de livres.
11/3/2011, Patrick Saint-Paul
Source : Le Figaro
Le GADEM se mobilise pour rendre justice à un étudiant camerounais, qui a été, selon elle, refoulé du Maroc vers son pays d'origine sans motivations claires…Suite