mercredi 3 juillet 2024 20:34

A quelques heures des élections cantonales, l'UMP est dans une position inconfortable, tancée par ses opposants après les déclarations de Claude Guéant cette semaine. Le nouveau ministre de l'Intérieur a essuyé les critiques. La droite fait bloc derrière lui.

Faut-il déjà sauver le soldat Guéant ? Parachuté place Beauvau il y a à peine trois semaines lors du dernier remaniement, le premier flic de France est à présent en territoire hostile. En cause ? Cette phrase sur « l'immigration incontrôlée » et « les Français qui ont le sentiment de ne plus être chez eux », dégoupillée jeudi sur le plateau d'Europe 1. Le propos a eu l'effet d'une bombe... qui a explosé entre les doigts de son artificier. L'opposition a immédiatement contre-attaqué, dénonçant un discours xénophobe digne du Front national, une manoeuvre populiste « à trois jours des cantonales », tandis que la majorité faisait bloc derrière l'ancien secrétaire général de l'Elysée.

« Rien de commun » avec Marine Le Pen

François Baroin, le porte-parole du gouvernement, a estimé qu'il n'y avait pas de « procès en sorcellerie » à faire à Claude Guéant. En sorcellerie peut-être, mais en « provocation à la haine, à la discrimination et à la violence », si, selon l'association « SOS Soutien ô sans papiers ». Celle-ci à annoncé vendredi le dépôt d'une plainte contre le ministre de l'intérieur.

« Les citoyens de ce pays doivent choisir de façon nette entre d'une part l'humanisme et l'universalisme issus des Lumières et d'autre part une politique racialiste qui place la France à la traîne de l'Europe et au ban des nations », a déclaré Rodolphe Nettier, le président de l'association. Décidément la place Beauvau attire les coups. L'ancien locataire, Brice Hortefeux, avait déjà été condamné en première instance en juin dernier pour injure raciale.

Claude Guéant s'était pourtant justifié vendredi, sans pour autant dévier de sa ligne. En réponse à l'ironie railleuse de Marine Le Pen, la présidente du Front national, qui lui avait proposé après sa sortie une « carte d'adhérent d'honneur » de son parti, le ministre avait réagi : « Si jamais je reçois cette carte, je la renverrai immédiatement à Mme Le Pen, je ne me sens rien de commun avec ses idées et son parti ». « J'ai dit que les Français souhaitent que la France reste la France. Je m'étonne que l'on puisse contester ce constat », avait-il poursuivi.

« L'idée d'une France blonde aux yeux bleus »

Après sa petite phrase de jeudi, la gauche s'était indignée. Harlem Désir, le n°2 du Parti socialiste avait rétorqué que Claude Guéant tentait de « doubler le Front national sur sa droite » et Cécile Duflot, la patronne d'Europe-Ecologie-les-Verts, avait dénoncé « le cynisme venimeux » du propos. Jean-Luc Mélenchon, coprésident du Parti de Gauche (PG), n'avait pas encore réagi. C'est chose faite depuis vendredi. Invité sur RMC-BFM-TV, le député européen a fustigé « l'idée d'une France blonde aux yeux bleus » défendue selon lui par le ministre de l'Intérieur.

Une référence assumée au racialisme de la Seconde guerre mondiale : « Il y a eu une génération, c'était les juifs. Ca commence à bien faire. Ca n'a pas servi de leçon, ça ? De regarder les autres de travers, de dire « celui-là il a le nez crochu, l'autre il a les oreilles décollées ». Ca suffit pas? On va recommencer ? » S’est-il exaspéré. Avant de lâcher : « Pourquoi voulez-vous que le peuple français soit le seul peuple qui ait envie d'avoir un fasciste à sa tête, pourquoi ils seraient comme ça les Français ? ». Lui-même objet d'une plainte pour « injures » déposée par le Front National, l'ex-ministre de Jospin ne perd pas son franc-parler.

19/3/2011

Source : France Soir

 

Initiées par le Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME), les rencontres entre femmes marocaines du Maroc et du Canada devraient avoir lieu les 14 et 15 mai prochain à Montréal.

Après Bruxelles en février dernier, c'est au tour de Montréal d'accueillir les femmes marocaines "d'ici et d'ailleurs" les 14 et 15 mai prochain.

Après le continent européen, premier à avoir abrité cette manifestation hoirs du Maroc, c'est l'Amérique du Nord qui est cette fois à l'honneur.

L'objectif est similaire: réunir des femmes du Maroc avec celles du Canada, débattre des problèmes spécifiques à la communauté féminine marocaine établie au Canada et créer des synergies entre les unes et les autres.
Si le continent européen est celui où cette communauté est la plus importante, histoire oblige, l'Amérique du Nord accueille de plus en plus de Marocains en soif de découvrir de nouveaux horizons et bâtir une nouvelle vie. Mais là aussi, et comme dans toute autre société, les problèmes de marginalisation et d'intégration surgissent. Mais toutes les sociétés ne le vivent pas de la même manière sans aucun doute parce qu'elles sont différentes. C'est de tout cela que le CCME souhaite discuter à Montréal. Il s'agira aussi de proposer des solutions aux divers problématiques. C'est du moins ce qu'espèrent les femmes d'ici et d'ailleurs.

19/3/2011, M.K

Source : Bled.ma

Le long-métrage marocain "Pégase" du réalisateur Mohamed Mouftakir a été projeté, jeudi soir à Pékin, dans le cadre de la 16ème édition du Festival du Film Francophone, qui se déroule jusqu'au 31 mars.

Le film, qui vient de remporter l'Etalon d'or du Fespaco, a reçu un accueil enthousiaste de la part du public chinois qui s'est déplacé en grand nombre pour découvrir le cinéma marocain.

"C'est la première fois que je vois un film marocain. C'est très beau : la réalisation, les images, la prise de son, les acteurs à J'ai bien aimé", Mlle. Huang Yan Chin a confié à la MAP à la sortie de la salle de projection de l'Institut français à Pékin.

"C'est une très bonne initiative et j'espère voir d'autres films marocains projetés en Chine afin de découvrir le cinéma marocain qu'on ne connait pas assez", a ajouté la jeune cinéphile chinoise, qui ne cache pas sont intérêt pour la culture marocaine.

L'objectif de ce festival est de faire découvrir au peuple chinois la diversité culturelle et linguistique de la francophonie, a souligné Mme. Mylène Hardy, coordinatrice du festival.

"Projeter un film, c'est montrer une partie de la culture", a-t-elle indiqué, relevant que les cinéphiles chinois s'intéressent de plus en plus à la diversité culturelle et à la découverte d'autres cultures et d'autres pays.

A travers "Pégase", les cinéphiles chinois ont pu découvrir une facette de la culture marocaine. "ça restera une image qui sera celle du Maroc ", a noté Mme Hardy.

Le film "Pégase" raconte l'histoire d'une psychiatre, Zineb. Son supérieur lui confie une jeune fille terrorisée qui croit être enceinte. La mission de Zineb consiste à la faire parler. La jeune fille ne s'avère pas très coopérante.

Le film "Pégase" est le premier long métrage de Mohamed Mouftakir, qui avait auparavant réalisé trois courts métrages.

Outre l'Etalon d'or du Fespaco - le premier prix du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou-, " Pégase " avait remporté le grand Prix de la 11ème édition du Festival national du film de Tanger (janvier 2010) et le grand Prix Ousmane Sembène du 17ème Festival du cinéma africain de Khouribga (juillet 2010).

Initié par les ambassades francophones et les Alliances Françaises en Chine, le Festival du film francophone propose 31 films en provenance de 27 pays, dont le Maroc. Les films sont projetés en version originale sous-titrée en chinois, ainsi qu'en français ou en anglais.

18/3/2011

Source : MAP

Un groupe de 35 ressortissants marocains résidant au Japon quittera dans les plus brefs délais l'Archipel, dans le cadre de la première opération de rapatriement prise en charge par les autorités marocaines.

En étroite coordination avec le ministère des Affaires étrangères et de la coopération et le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, l'ambassade du Royaume à Tokyo a mené -en harmonie avec l'ensemble des membres de la communauté marocaine au Japon- des actions pour identifier et recenser les Marocains qui souhaitent quitter l'Archipel, a souligné jeudi l'ambassade du Royaume au Japon dans un communiqué.

L'ambassade a également pris des mesures afin de faciliter le déplacement des ressortissants marocains des régions les plus touchées par le séisme vers d'autre villes plus sûres.

"Malgré les perturbations dans les réseaux de communication, les services de l'ambassade ont pu assurer le contact avec nos concitoyens à travers la chaîne informatique consulaire de cette mission", a ajouté l'ambassade, qui a mis en place une cellule de crise opérant 24/24 afin de s'enquérir de la situation des ressortissants marocains et de leur relayer les consignes des autorités japonaises relatives à cette catastrophe naturelle et à la situation nucléaire dans le pays.

Tous les membres de la communauté marocaine (600 personnes) établis au Japon sont sains et saufs, après le violent séisme et le tsunami dévastateur qui ont frappé vendredi dernier le nord-est du Japon, avait affirmé l'ambassade.

Après le séisme suivi du tsunami, l'Archipel fait face au risque d'une catastrophe nucléaire après une série d'explosions et d'incendies dans la centrale nucléaire de Fukushima 1, située à 250 km au nord-est de Tokyo.

17/3/2011

Source : MAP

Les réformes opérées par le nouveau code du statut personnel Marocain (Moudouwana) sont expliquées au lectorat Espagnol dans un ouvrage édité par deux auteurs Espagnoles les professeurs Maria Dolores Cervilla et Isabel Zurita sous le titre "El derecho de Familla Marroqui " (Le Droit de la Famille Marocaine).

Paru récemment aux éditions Espagnoles " Rustica ", spécialisées dans les ouvrages juridiques, "El derecho de Familla Marroqui" propose au lectorat Hispanophone " une vision complète des réformes opérées par la nouvelle Moudouwana Marocaine, en procédant à une analyse de ses fondements les plus significatifs à partir du Droit Espagnol et les principes le formant ".

L'ouvrage en question se propose de " réfléchir également sur la genèse et l'application de ses réformes dans une société structurée sur la base de principes traditionnels islamiques et qui regarde vers le futur avec un esprit ouvert au changement ", selon ses auteurs qui relèvent l'importance de cette contribution académique pour les opérateurs juridiques en Espagne souvent confrontés à trouver des solutions à des litiges familiaux dont les protagonistes sont des immigrés Marocains résidant en Espagne.

Selon les professeurs Maria Dolores Cervilla et Isabel Zurita, l'entrée en vigueur en 2004 de la nouvelle Moudouwana a constitué " un pas en avant dans la réglementation des relations au sein de la famille dans une perspective plus en accord avec les principes d'égalité et de liberté associés aux sociétés démocratiques ", ajoutant que les réformes introduites par le code de la famille Marocaine ont suscité un vif intérêt aussi bien à l'intérieur du Maroc comme à l'étranger, en étant soumises à des analyses du point de vue politique, sociologique et juridique.

L'ouvrage, qui se décline en 200 pages, a fait l'objet d'une présentation, lundi dernier à l'Université de Cadiz, en présence notamment de ses auteurs et de Mme Amina Messaoudi, professeur de Droit Constitutionnel à l'Université Mohammed V de Rabat et Vice-Présidente du Centre d'Etudes et de Recherches en Sciences Sociales. (CERSS).

A cette occasion, la spécialiste Marocaine en Droit Constitutionnel a salué " l'effort de traduction " du code de la famille Marocaine exercé par les deux auteurs Espagnoles, ainsi que leur sens de rigueur à l'heure d'analyser les réformes apportées par le nouveau texte juridique.

Mme Messaoudi a tenu également à apporter sa contribution en enrichissant la présentation de cet ouvrage de quelques remarques sur l'appréciation de ces réformes du point de vue de la femme Marocaine.

Quant aux deux auteurs Espagnoles, elles ont insisté, dans leur intervention, qu'elles ne voulaient pas " expliquer un texte juridique sans tenir en compte la société Marocaine et sa réalité ". Elles ont également affirmé, lors de cette présentation organisée dans le cadre d'un projet initié par l'Université de Cadiz " le temps des Droits ", que " leur principale hantise lors de l'écriture de cet ouvrage était de ne pouvoir se départir du prisme occidental à l'heure d'analyser " le nouveau code de la famille Marocaine.

17/03/11

Source : MAP

Entre 1.500 et 2.500 personnes fuient chaque jour la Libye, a indiqué vendredi l'ONU alors que la communauté internationale se prépare à des frappes militaires contre Kadhafi.

Entre 1.500 et 2.500 personnes fuient chaque jour la Libye, a indiqué vendredi l'ONU alors que la communauté internationale se prépare à des frappes militaires contre Kadhafi. Alors qu'une zone d'exclusion aérienne pourrait être bientôt mise en place par certains pays, les agences humanitaires ont indiqué dans une conférence de presse qu'elles ne parviennent pas à chiffrer son impact.

Quelque 300.000 personnes ont fui les violences en Libye, selon le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR), qui s'attend à ce que 1.500 à 2.500 personnes continuent d'en faire autant chaque jour, a expliqué une porte-parole, Melissa Flemming.

Ces personnes --la majorité étant des migrants-- traversent pour la plupart les frontières tunisienne et égyptienne où elles attendent d'être rapatriées dans leur pays d'origine.

Plus de 50.000 migrants bloqués dans des camps à la frontière en Tunisie et en Egypte ont déjà été évacués. Par ailleurs, des dizaines de milliers d'autres ont été rapatriés vers leurs pays d'origine à bord d'avions et de bateaux mis à disposition par leurs gouvernements.

A ce jour, 6.500 personnes restent encore bloquées en Tunisie, 2.500 en Egypte et 1.500 en Algérie et au Niger, selon l'ONU, appelant les gouvernements des pays donateurs à renouveler "leurs contributions financières et leur appui logistique" pour poursuivre les évacuations.

Quelque 1.490 Libyens ont fui vers l'Egypte mercredi, selon le HCR qui a enregistré une augmentation de ce nombre ces derniers jours.

18/3/2011

Source : BELGA / Lalibre.be

Nombreux sont les Marocains qui ont réussi un parcours professionnel des plus brillants dans les pays d'accueil que ça soit dans la politique, l'économie ou dans d'autres secteurs d'activité.

Soufiane El Allam est parmi ces Marocains du monde qui sont parvenus à se frayer un chemin dans le monde des affaires en dehors de leur pays d'origine.

Agé de 38 ans, Soufiane occupe aujourd'hui le poste de directeur exécutif des ventes dans l'une des plus grandes unités hôtelières dans la région du Moyen Orient et de l'Afrique du Nord, située sur l'île de palm de Jumeirah à Dubaï.

Après des études supérieures en tourisme à Tanger, ce natif de Settat a quitté le Maroc pour la Suisse où il a suivi un stage de perfectionnement avant d'entamer sa carrière professionnelle dans certains pays du Golfe.

Accéder à cet important poste de responsabilité dans cette unité hôtelière, la deuxième du genre au monde après celle du Bahamas, n'est pas le fruit du hasard mais c'est plutôt le résultat d'une riche expérience professionnelle accumulée pendant plusieurs années, souligne Soufiane.

LA PERSEVERANCE ET L'AMBITION, CLE DE LA REUSSITE

En effet, ce jeune marocain a réussi à se forger un nom dans le secteur de l'hôtellerie dans l'émirat de Dubaï, une des principales destinations du tourisme de luxe et d'affaires dans le monde, après un bref passage dans d'autres pays du Golfe notamment au Bahreïn et en Arabie saoudite.

Bien que le mythe dubaïote n'était qu'un rêve au début, ce jeune marocain, qui a accompagné toutes les étapes de mise en œuvre de ce gigantesque projet depuis son lancement, estime que le dynamisme, la persévérance, l'ambition et la détermination ont permis de concrétiser ce rêve.

La parfaite maîtrise de plusieurs langues et des techniques de communication figurent aussi parmi les facteurs qui ont facilité l'intégration de Soufiane dans cet émirat devenu aujourd'hui un carrefour et un lieu d'attractivité de toutes les nationalités.

LE MAROC TOUJOURS DANS LE CŒUR

En dépit de ce succès dans le pays d'accueil, Soufiane reste toujours fasciné par son pays d'origine et il pense souvent au jour où il pourra retourner chez lui pour contribuer au développement du secteur touristique au Maroc. Soufiane met, dans ce sens, l'accent sur le rôle que peuvent jouer les compétences marocaines à l'étranger dans l'accompagnement du processus du développement du pays en général et dans la réussite de la vision 2020 du tourisme en particulier.

De son avis, le royaume dispose de plusieurs potentialités qui doivent être mieux exploitées pour réussir cette vision et permettre au Maroc de devenir une destination touristique par excellence dans l'ensemble de la région MENA et de la Méditerranée.
Soufiane déplore, par ailleurs, le nombre réduit des campagnes de promotion pour la destination Maroc, soulignant la nécessité de renforcer la présence du Royaume dans les différentes foires et expositions internationales.

Ce cadre marocain insiste aussi sur l'importance de la mise à niveau de l'élément humain qui constitue une condition sine qua none pour la promotion du tourisme. "Dans le secteur touristique, on vend des services d'où le rôle primordial de l'élément humain", estime Soufiane.

Il assure en outre qu'il ne ménagera aucun effort pour contribuer à la promotion de la coopération entre son pays d'origine et celui d'accueil notamment dans le domaine du tourisme, faisant savoir que son poste lui a permis de nouer des contacts avec plusieurs opérateurs touristiques dans le Royaume.

Ce parfait connaisseur des exigences du touriste arabe en général et marocain en particulier a également affirmé que grâce à ces contacts que son établissement hôtelier a signé des conventions avec des agences de voyage marocaines ce qui a permis d'offrir au client marocain un produit notamment des packages répondant à sa demande, contribuant ainsi à la hausse des touristes marocains qui affluent sur cet émirat.

A travers ce parcours brillant, Soufiane donne l'exemple de ces Marocains du monde qui ont réussi en dehors des destinations classiques à savoir l'Europe et l'Amérique du Nord.

17/3/2011, Imad El Honsali et Jaouad Touiouel

Source : MAP

La semaine dernière, Horst Seehofer, le leader de la CSU  bavaroise (le parti associé aux chrétiens-démocrates d'Angela Merkel), a relancé le projet d'un amendement constitutionnel qui viserait à obliger les immigrés à apprendre l'allemand. Du moins jusqu'à un certain niveau.

Selon le magazine « Spiegel », la relance de ce débat intervient après la démission du ministère de la Défense de la star de la CDU, Karl Theodor zu Guttenberg, accusé de plagiat pour sa thèse de doctorat. Pour nombre d'opposants, l'intention de Seehofer est de remettre de l'huile sur le feu.  Déjà le nouveau ministre de l'Intérieur, Hans-Peter Friedrich (CSU), avait préparé le terrain en déclarant que « rien dans l'histoire ne démontre que l'islam appartient à l'Allemagne ».  Une façon pour lui de répondre au président Christian Wullff, qui avait affirmé le contraire en octobre dernier.

Selon l'hebdomadaire, la question de l'intégration revient fréquemment en Allemagne à l'approche d'élections. Cette année doivent se tenir des élections parlementaires dans 7 des 16 Etats fédérés et la prochaine a lieu le 20 mars en Saxe-Anhalt, suivie une semaine plus tard par le Bade-Wurtemberg et la Rhénanie-Palatinat. Pour « Der Spiegel », le camp des conservateurs est bien décidé à regagner le terrain perdu après sa défaite en février aux élections à Hambourg et une série de sondages défavorables à la CDU-CSU.

D'après des statistiques du bureau de l'immigration et des réfugiés, il y a actuellement quelque 4 millions de musulmans en Allemagne dont 63 % sont d'origine turque. Par ailleurs, le magazine souligne un nouveau phénomène : une inversion du flux migratoire depuis quelques années, notamment avec la Turquie. Ainsi quelque 40.000 personnes sont retournées dans ce pays en 2009 et 30.000 ont immigré de Turquie vers l'Allemagne. Il est vrai que la Turquie a enregistré un taux de croissance de 8 % en 2010 et que le taux de chômage a donné des signes de se réduire.

18/3/2011

Source : Les Echos.fr

Mohamed fait partie des six cents Marocains qui vivent au Japon. «La majorité d'entre eux viennent pour étudier, certains restent après pour acquérir une expérience avant de regagner le Maroc…Suite

Le débat sur la laïcité ne rassure pas les musulmans de France, pour qui les conditions d'un débat serein ne sont pas réunies. Mohammed Moussaoui, président du Conseil français du Culte musulman (CFCM), explicite leurs inquiétudes…Suite

Ils sont plusieurs milliers de ressortissants marocains à avoir plié bagage et rejoint leur mère patrie. La colère arabe ayant frappé de plein fouet la Tunisie, l'Egypte et la Libye, ces rapatriés ne laissent plus rien au hasard. Si leur rapatriement s'est fait tant bien que mal, leur réinsertion dans leur pays reste pour le moment en stand - by…Suite

Arizona ne prendra pas la tête d'une offensive fédérale pour que la Cour suprême dénie le statut de citoyens américains aux enfants nés de parents clandestins – du moins pas cette année", annonce le quotidien de Phoenix. Le 17 mars, le Sénat local a retoqué cinq lois destinées à durcir la lutte contre l'immigration illégale. L'opposition des démocrates et les divisions des républicains ont empêché l'adoption de textes qui, par exemple, menaçaient de prison tout clandestin qui serait pris à conduire une voiture.

18/3/2011

Source : Courrier international

Prêches en arabe, prières de rue, mères d’élèves voilées… Le secrétaire général de l’UMP, Jean-François Copé, promoteur d’un débat controversé, répond.

Votre projet de «débat sur l’islam», qui est devenu un «débat sur la laïcité», puis un «débat sur le pacte républicain» - dans l’ordre ou dans le désordre -, j’avoue que je n’y comprends plus rien…

Chaque mot est important. Ce débat a toujours été un débat sur la laïcité. La grande difficulté que nous avons en France, c’est que généralement, les débats deviennent difficiles quand on a trop tardé à les mettre sur la table. Dans ce cas-là, c’est trente ans de déni. Ce débat doit nous conduire à définir d’abord de ce que peut être une vision moderne de la laïcité, à imaginer une laïcité positive en 2011, puis à évoquer le point particulier que constitue l’organisation de l’islam de France.

En 1989 - j’avais 19 ans et vous 25 -, c’est la première affaire du foulard, suivie de celles de 1994 et 2003. Il y a eu la loi du 15 mars 2004, celle sur la burqa et maintenant un projet de circulaire de Luc Chatel sur les sorties scolaires. Bref, ça fait vingt-deux ans que nous vivons avec le débat sur la laïcité. Il me semble qu’il a eu le temps d’avoir lieu…

On a été dans le déni parce qu’on n’a abordé cette question que ponctuellement, comme vous le rappelez, mais on n’a pas su remettre en perspective la laïcité, réfléchir à ce qu’elle voulait dire. Je souhaite que le débat du 5 avril soit un débat empreint de respect et d’écoute mutuelle. Avec un objectif : aboutir à des décisions et des propositions concrètes. Je proposerai ma définition de la laïcité à l’occasion de ce débat. À mes yeux, la laïcité n’est pas la négation des religions, c’est la liberté pour chacun d’exercer son culte, s’il le souhaite, dans le respect de celui des autres et dans le respect des lois de la République. Certains n’ont pas cette définition, c’est pour cette raison que je voudrais qu’on ait un débat de fond.

Vous avez dit que ce n’était pas à l’Etat de construire des lieux de culte, alors que la construction des mosquées est un problème urgent. Et vous avez déclaré que vous souhaitiez qu’on cesse de parler arabe dans les prêches. Il me semble que la langue des prêches ne regarde pas l’Etat - sauf si quelqu’un des RG veut comprendre ce qu’il s’y dit…

Sur la construction de lieux de culte, il n’est pas question de toucher à la loi de 1905 et à l’interdiction de financements de l’Etat. Sur la question des prêches, j’ai évolué à la suite de mon entretien avec Dalil Boubakeur [le recteur de la Mosquée de Paris, ndlr], que j’ai vu longtemps samedi à l’occasion d’un entretien passionnant. Je crois l’avoir beaucoup rassuré sur l’esprit qui nous anime à l’UMP. Dalil Boubakeur m’a convaincu qu’il fallait faire la distinction entre ce qui relève de la liturgie de chaque religion - qui peut bien sûr être célébrée en arabe, en hébreu ou en latin, et dans laquelle l’Etat n’a pas à interférer - et ce qui relève des messages que l’imam, le rabbin ou le prêtre adresse aux fidèles. Ce message-là doit à mon sens être dit en français.

Pourquoi ? Parce que ce sont des messages politiques ?

Non, parce que ce message est dit par des religieux qui officient dans des lieux de culte français et il s’adresse essentiellement à des Français, il est donc logique qu’il soit en français. La langue de la République est la langue française et les lieux de cultes ne doivent pas être autre chose que des lieux qui se situent à l’intérieur des lois républicaines. C’est ce que j’entends par la formule «islam de France» : un islam qui n’est pas sous l’influence de puissances étrangères.

C’est bien ça, c’est une question politique ou géopolitique, voire sécuritaire…

C’est un élément constitutif de ce débat, mais il n’en représente qu’une part. Evitons caricatures et préjugés. L’exercice des cultes est séparé de l’Etat, mais il se fait sous l’égide des lois de la République. Il y a donc un certain nombre de conditions à respecter, par exemple le fait que des parents n’interdisent pas à leur fille de fréquenter des piscines mixtes dans le cadre de l’Education nationale, qu’une femme ne puisse pas, dans le cadre du service public de la santé, refuser d’être soignée par un médecin homme. C’est dans ce même esprit que j’ai porté avec mes amis députés la loi d’interdiction de la burqa.

Ce débat sur la laïcité intervient quelques semaines après les révolutions tunisiennes et égyptiennes, puis libyennes. Alors qu’on a le sentiment que le monde arabe donne une leçon de démocratie, que tous les experts s’accordent à dire que l’islamisme a été absent de ces révolutions, vous n’avez pas le sentiment d’être complètement à rebours du sens de l’histoire ?

Au contraire, je crois que ça va dans le même sens, même si les deux processus sont indépendants. Quand on voit ce qui se passe dans ces pays qui justement aspirent à un processus démocratique éloigné des fondamentalismes, nous aurions mauvaise grâce de ne pas, de notre côté, fixer des règles qui consistent à ne pas laisser de place aux fondamentalistes.

17/3/2011, HUGUES JALLON

Source : Libération

Il juge que «les Français, à force d’immigration incontrôlée, ont parfois le sentiment de ne plus être chez eux». Pour Martine Aubry, le ministre de l’Intérieur «se moque des valeurs de la République».

Claude Guéant, le 27 février à l'Elysée. (Philippe Wojazer / Reuters)

A deux jours du premier tour des cantonales, le clin d’oeil assumé aux électeurs tentés par le Front national ne passe pas inaperçu. C’est le nouveau ministre de l’Intérieur, Claude Guéant, un très proche de Nicolas Sarkozy, qui s’est chargé de ce ratissage du côté de l'extrême droite.

«Les Français à force d’immigration incontrôlée ont parfois le sentiment de ne plus être chez eux, ou bien ils ont le sentiment de voir des pratiques qui s’imposent à eux et qui ne correspondent pas aux règles de notre vie sociale», a-t-il affirmé sur Europe 1. Et de reprendre, pour défendre le débat organisé par l’UMP sur la laïcité, très controversé dans le contexte de progression dans les sondages de Marine Le Pen: «Nos compatriotes veulent choisir leur mode de vie, ils ne veulent pas qu’on leur impose un mode de vie.»

Satisfecit ironique de la présidente du Front national, qui juge Claude Guéant «touché par la grâce». «Il pourrait être adhérent d’honneur du FN, raille Marine Le Pen interrogée par l’AFP, sauf que cela n’annonce que les prochaines élections.» Son père, Jean-Marie Le Pen, minimise, lui, des «paroles verbales» non suivies d’effets.

Interrogé sur le plateau du 20 heures de France 2, François Fillon a lui affirmé ne pas s'attacher «aux tournures de phrases», et a évoqué la question de l'immigration clandestine.

Celle-ci «empêche l'intégration» et «exaspère nos concitoyens», a-t-il dit, qualifiant de «ferme» la politique du gouvernement en la matière.

A gauche, en revanche, on s’étrangle. Pour la première secrétaire du PS, Martine Aubry, le nouveau ministre de l’Intérieur «se moque des valeurs de la République» en tenant ces propos sur les risques d’une «immigration incontrôlée» juste avant les cantonales, tout en «pleurant des larmes de crocodiles en nous disant que le FN augmente».

«Insupportable et politiquement suicidaire»

François Hollande, très probable candidat à la primaire PS, suggère à l’ancien secrétaire général de l’Elysée d’«éviter d’utiliser les mots» du Front national.

Le villepiniste Jean-Pierre Grand qualifie, lui, «d’insupportable» et de «politiquement suicidaire» la sortie de Guéant: «C’est la même chose que d’appeler à voter FN parce que par définition les électeurs préfèrent l’original à la copie», dit-il à l’AFP.

Enfin, sous couvert de l'anonymat, un ténor centriste a pour sa part reconnu que Claude Guéant n'avait «fait que reprendre la rhétorique habituelle de la droite traditionnelle et conservatrice qui fait une partie de l'électorat UMP».

18/3/2011

Source : Libération

Un troisième ferry arrivera, vendredi après-midi, au port de Tanger-Med, avec à abord 1.788 passagers, principalement des Marocains rapatriés de Libye.

Le Ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger a indiqué dans un communiqué que ce ferry, le "Mistral", dépêché en collaboration avec le ministère des Affaires étrangères et de la coopération, devrait transporter également des citoyens étrangers originaires de pays frères et amis, notamment l'Egypte (24), l'Algérie (21), la Libye (15) et le Mali (6).

Ce ferry est le troisième du genre mis à la disposition des Marocains résidant en Libye, sur Hautes Instructions de SM le Roi Mohammed VI, à la lumière de la conjoncture que traverse ce pays.

Selon le communiqué, toutes les mesures ont été prises, en collaboration avec la Fondation Mohammed V pour la solidarité et les différentes autorités concernées, pour accueillir les membres de la communauté marocaine dans les meilleures conditions.

17/03/11

Source : MAP

Le jeudi 31 mars 2011, la projection du film Le pont des mots (2009) de Christelle Ploquin-Orluc  sera suive du  débat autour du thème "langues et migrations"

Reportage pour le centre d’éducation civique des Africaines à Paris, Cours de français, 1965, Janine Niépce © Musée national de l'histoire et des cultures de l'immigration

L’apprentissage du français en France par trois groupes différents des jeunes migrants, des étudiants d’une école commerciale et des touristes montre trois types différents de pratiques linguistiques et attitude à l’égard de la langue française.
Projection du film Le pont des mots (2009) de Christelle Ploquin-Orluc, avec la participation de Claire Extramania, Délégation générale à la langue française et aux langues de France qui a coordonné le dossier  "Langues et migrations" de la revue Hommes et Migrations (novembre-décembre 2010).

Source : Cité nationale de l’histoire de l’immigration

Le mercredi 23 mars 2011, 20:00, et à l’occasion de la Semaine de la presse et des médias dans l’école, la Cité nationale de l'histoire de l'immigration, FranceTélévisions, le Clémi, Curiosphere.tv et France 5 proposent un débat sur le thème "médias et immigration", animé par Audrey Pulvar et diffusé en direct sur Curiosphere.tv, la webtv éducative de France 5.

Débat animé par Audrey Pulvar :

* Rachid Arhab, journaliste, responsable de l’observatoire de la diversité au sein du CSA ;

* Reynald Blion, manager "Programme Média et Diversité", Conseil de l’Europe ;

* Mercedes Erra, présidente du Conseil d’Administration de la Cité nationale de l’histoire de l’immigration. Présidente Exécutive Euro RSCG Worldwide ;

* Marie-France Malonga, sociologue des médias, chargée de cours "Médias et Minorités" à l'université Paris II, auteure de l'étude du CSA sur la représentation des "minorités visibles" à la télévision française (2000) ;

* Edouard Mills Affif, historien, documentariste, auteur de La Saga des Immigrés, 2 documentaires de 52’ sur la représentation des immigrés à la télévision des années 60 à 90.

Un quart des Français a au moins un grand-parent d’origine étrangère. Pourtant, tous les observateurs s’accordent sur le constat selon lequel les représentations de l’immigration, des immigrés et de leurs descendants sont trop souvent négatives, qu’elles sont porteuses d’attitudes discriminatoires, conscientes ou non.

Le Comité interministériel à l'intégration du 10 avril 2003 a établi un programme d'action annuel proposant 55 mesures. Parmi celles-ci, deux initiatives : la création de la Cité nationale de l’histoire de l’immigration pour faire connaître l’apport des immigrés, souvent ignoré, à la construction et à l’histoire de la France et la création d’un Délégué à la diversité et à l’intégration au sein des groupes France télévisions et RadioFrance, suivie de la mise en place en 2009, d’un comité pour la diversité des chaînes publiques, pour qu’elles soient "la télévision de tous les Français".

Huit ans plus tard, le 23 mars 2011, dans le cadre de la Semaine de la presse et des médias dans l’école ®, la Cité nationale de l’histoire de l’immigration, le Clémi et France télévisions s’associent pour faire un point sur l’évolution du traitement de l’immigration et de la diversité dans les médias :

- La situation a-t-elle évolué concrètement en France et en Europe ?

- Quelles représentations stéréotypées, voire fausses, les médias véhiculent-ils encore ?

- Nos écrans sont-ils toujours aussi pâles ?

- Les médias communautaires et les nouveaux moyens d’information ouvrent-ils de nouvelles pistes ?

Source : Cité nationale de l’histoire de l’immigration

La 10ème édition du festival "Cultures du Maghreb" à Caen (France), se déroule  du 25 mars  au 17 avril, sous le thème " Héritages…Mémoires vives….Suite

Les services espagnols responsables de la gestion des affaires des immigrés ont été durement critiqués par le Comité des Nations Unies pour l'Elimination de la Discrimination Raciale pour leur comportement à l'égard des immigrés et l'application restrictive, et souvent tendancieuse, de certaines dispositions légales. La violence de genre, les arrestations abusives et le manque de statistiques sont les principales questions auxquelles l’Espagne. est invitée à déployer de grands efforts pour permettre une meilleure visibilité du collectif immigré, des droits et garanties qui lui sont accordées.

Dans son rapport, présenté durant ses sessions (14 février - 11 mars), le Comité a particulièrement attiré l'attention des autorités espagnoles sur l'obligation de «prendre des mesures effectives en vue d'éradiquer la pratique de contrôles d'identité basée sur les parfiles ethniques et raciaux», ce qui est souvent accompagnée de détentions abusives d'étrangers. .

Cette observation a été faite suite à une analyse exhaustive de rapports fournis aussi. bien par le gouvernement que par Amnesty International, SOS Racisme, le Secrétariat Gitan et la Commission Espagnole d'Aide au Réfugié (CEAR). Le Comité onusien a étudié les plaintes déposées contre les pratiques adoptées dans ce sens, et demandé aux autorités espagnoles,

particulièrement le ministère de l'Intérieur, de revoir la Circulaire de Police 1/2010 dans laquelle est ordonnée l'arrestation d'un nombre déterminé d'immigrés (quota), une pratique qui se traduit par l'interpellation et la vulnération des droits des citoyens étrangers»…Suite

Le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, a jugé jeudi sur Europe 1, que les Français "ont parfois le sentiment de ne plus être chez eux", à cause d'une "immigration incontrôlée".

"Les Français à force d'immigration incontrôlée ont parfois le sentiment de ne plus être chez eux, ou bien ils ont le sentiment de voir des pratiques qui s'imposent à eux et qui ne correspondent pas aux règles de notre vie sociale", a déclaré Claude Guéant.

"Nos compatriotes veulent choisir leur mode de vie, ils ne veulent pas qu'on leur impose un mode de vie", a insisté le ministre.

Claude Guéant a défendu le débat de l'UMP du 5 avril sur l'islam et la laïcité: "Les décisions qui suivront ce débat, les décisions du gouvernement, permettront aux musulmans de vivre leur religion de façon plus apaisée", a-t-il déclaré.

"Il peut y avoir des dérives et précisément il faut les éviter", a toutefois reconnu le ministre.

Le Conseil Français du culte musulman (CFCM) a annoncé qu'il ne prendrait pas part à ce débat, mercredi soir, à l'issue d'un entretien de ses responsables avec Claude Guéant.

"Je pense que nous avons trouvé un bon terrain d'entente et qu'ils ont compris quelle était la démarche suivie et que cette démarche ne stigmatiserait en aucune façon les musulmans", a affirmé le ministre.

17/3/2011

Source : AFP/La Croix

Janine Hennis, députée du VVD, le parti au pouvoir aux Pays-Bas, a appelé, mardi 15 mars, à une réflexion sur l’interdiction des symboles religieux dans les lieux publics, dans le cadre d'une interview accordée au quotidien néerlandais De Pers. Elle a également abordé la question de la séparation entre la religion et l’Etat.

Pour la députée libérale de 37 ans, Janine Hennis, le voile intégral devrait être interdit dans les universités et les administrations publiques aux Pays Bas, rapporte le site Onislam.net. Elle aurait pris en exemple les cas de la Turquie et de la France, où le port du hijab est interdit dans les lieux publics. Hennis aurait également précisé, lors de son interview, qu’à ses yeux, toutes les religions étaient égales. Ainsi, s’il fallait proscrire le port de symboles religieux en public la décision devrait s’appliquer à toutes les confessions, rapporte le site de Radio Netherlands Worldwide (RNW).

L’empreinte de Wilders?

La position de la députée libérale n’est sans doute pas innocente, quand on sait que, pour s’assurer la majorité des sièges au parlement, son parti, le VVD, a signé une alliance avec le PVV, parti d’extrême droite de Geert Wilders. Taxé d’islamophobe, récemment poursuivi pour des propos litigieux, il avait obtenu d’excellents résultats aux législatives néerlandaises de juin 2010. Il avait axé sa campagne sur des thèmes anti-islam et anti-immigration.

Geert Wilders avait ensuite habilement négocié son soutien au gouvernement de coalition conduit par le parti libéral. Il avait ainsi renoncé à une place dans le gouvernement, assuré son soutien à la coalition entre les Libéraux et le Parti chrétien démocrate (CDA). En échange, Wilders avait obtenu la garantie de voir le gouvernement appliquer certaines de ses idées phares. Cette manœuvre avait fait de M. Wilders l’un des hommes les plus influents du gouvernement alors même qu'il n’y occupait aucun poste.

La position de Janine Hennis, proche de celle de M. Wilders, n'a pas tardé à suciter de nombreuses réactions. Mirjam Sterk, députée CDA, l’autre parti de la coalition, a dénoncé une atteinte à la liberté de religion. « Quel problème le VVD entend-t-il résoudre de cette façon ? », s’est interrogée Mme Sterk. André Rouvoet, leader du parti ChristenUnie, a également pris position pour la liberté de religion, décrivant Janine Hennis comme « une autre libérale pour qui la liberté de religion n’est pas une priorité ». Plus provocateur, Gerard Schouw, député démocrate du D66, a déclaré que le VVD pourrait fusionner avec le parti de Wilders.

Un débat ouvert sur la laïcité

Dans son interview, Janine Hennis a également touché du doigt un autre sujet sensible en engageant un débat sur la séparation entre la religion et l’Etat. Elle a constaté qu’aux Pays-Bas la religion était très impliquée dans la vie politique. Hennis a également constaté que le débat sur la laïcité restait limité en raison des pressions exercées par les partis chrétiens. Elle s’est dite prête à tenir un « débat plus réfléchi sur la séparation entre la religion et l’Etat».

16/3/2011

Source : Yabiladi

Le Conseil Français du Culte Musulman a été reçu ce mercredi 16 mars par Monsieur Claude GUEANT, Ministre de l’intérieur, de l’outre-mer, des collectivités locales et de l’immigration.

Cette rencontre a été essentiellement consacrée au projet de débat sur la laïcité.

Monsieur le Ministre a indiqué que ce débat qui concerne tous les cultes, vise à conforter le principe de laïcité dans notre société et à permettre en particulier « aux musulmans de France de se sentir  plus à l’aise dans l’exercice de  leur culte ».

Tout en prenant acte des propos rassurants de M. le Ministre, le CFCM lui a fait part de la vive inquiétude des musulmans de France et de sa crainte, dans ce contexte sensible, de voir ce débat ouvrir grandes les portes des dérives et des malentendus, à l’instar de celui sur l’identité nationale.

Le CFCM a rappelé son attachement indéfectible au principe de laïcité qui est une chance pour les musulmans de France puisqu’il place tous les citoyens dans une stricte égalité de droits et de devoirs, indépendamment de leurs convictions religieuses ou philosophiques.

Le CFCM, fidèle à sa mission, continuera à dialoguer avec les pouvoirs publics, sur toutes les questions liées à l’exercice du culte musulman dans le respect du droit applicable à tous les cultes et conformément au principe de laïcité.

Quant à la rencontre du 5 avril organisée dans un cadre strictement partisan, le CFCM  a  indiqué qu’il ne compte pas y participer, conformément à son expression publique sur ce sujet.

16/3/2011

Source : Site du CFCM

Les députés appellent l'UE et ses Etats membres à établir un cadre légal garantissant aux femmes immigrées le droit de posséder un passeport et un permis de séjour individuels.

Le Parlement européen a appelé à l'adoption d'une directive pour lutter contre la violence à l'égard des femmes dans l'Union européenne.

La commission des droits de la femme et de l'égalité des genres a adopté mardi une résolution dans laquelle elle demande la mise en place d'un instrument de Droit pénal sous forme d'une directive de l'UE pour lutter contre les violences fondées sur le genre.

Entre 20 et 25% des femmes en Europe ont subi des actes de violence physique au moins une fois au cours de leur vie et plus de 10% ont été victimes de violences sexuelles avec usage de la force, soulignent les députés.

Les femmes ne bénéficient pas de la même protection à l'encontre de la violence masculine dans toute l'UE, étant donné que les législations nationales et les politiques varient d'un Etat membre à l'autre, ajoutent-ils.

La résolution fait observer également que dans de nombreux cas, les femmes ne parviennent pas à porter plainte pour différentes raisons allant de facteurs économiques, sociaux et culturels à un manque de confiance dans la police et dans le système juridique.

Les Etats membres de l'UE devraient reconnaître le viol et la violence sexuelle contre les femmes comme un crime, souligne la résolution. Ils devraient également veiller à faire poursuivre d'office les auteurs de ce type d'infraction.

Le harcèlement devrait aussi être considéré comme une forme de violence contre les femmes et faire l'objet d'un cadre juridique dans tous les pays de l'Union, estiment les parlementaires.

Ils demandent que des mécanismes soient mis en place pour faciliter l'accès à l'aide juridique gratuite en vue de permettre aux victimes de faire valoir leurs droits partout dans l'Union.

Les députés appellent, par ailleurs, l'UE et ses Etats membres à établir un cadre légal garantissant aux femmes immigrées le droit de posséder un passeport et un permis de séjour individuels.

16/3/2011

Source : MAP/AUfait

Deux films Marocains figurent dans la programmation des activités culturelles de la semaine de la Francophonie célébrée actuellement dans la ville de Séville (Andalousie, Sud de l'Espagne), sous le thème " histoires de voyages et des voyageurs ".

Il s'agit du "Grand voyage" d'Ismael Ferroukhi et de "Mémoire en détention" de Jilali Farhati, deux films Marocains en rapport avec la thématique retenue pour cette semaine culturelle organisée par le consulat de France à Séville en collaboration avec d'autres consulats de pays francophones dont le Maroc.

Le film de Jilali Ferhati, projeté mardi dernier, raconte l'histoire d'un jeune délinquant, qui au sortir de prison, se met à la recherche du parent d'un ancien compagnon de cellule devenu amnésique durant sa longue détention.

Tous deux vont vivre un incroyable périple à la recherche d'indices.

Quant au "Grand Voyage" d'Ismael Ferroukhi, qui sera proposé au grand public vendredi prochain, il raconte le pèlerinage à la Mecque d'un père et d'un fils résidents en France, que tout sépare, mais qui décident d'entreprendre un long de voyage de 5.000 km en voiture depuis la France jusqu'à l'Arabie Saoudite.

La semaine de la francophonie qui devra prendre fin le 20 mars prochain, le jour même où est célébrée la journée internationale de la Francophonie en hommage à la langue Française que partagent quelque 280 millions de personnes dans 70 pays de par le monde, propose de faire découvrir au public Espagnol " les œuvres, les auteurs et les artistes du monde Francophone à travers un cycle

cinématographique, des conférences, des expositions et des concerts ", souligne-t-on du côté des organisateurs.

Lors de la présentation des activités de cette manifestation culturelle aux côtés de la Consul Général de France à Séville, le Consul du Maroc, Mohamed Said Doulfakar a relevé les relations étroites que maintient le Royaume avec l'Organisation internationale de la Francophonie depuis son adhésion à cet organisme en 1981.

" Depuis cette date, ces relations n'ont cessé de s'accroître et de se développer pour comprendre non seulement la coopération culturelle mais également l'aide au développement et la coopération en matière de démocratie ", a tenu à souligner le diplomate Marocain.

16/03/11

Source : MAP

"Racines arabo-islamiques du Portugal à l'époque médiévale: Le Gharb Al-Andalus et la formation du Royaume", est le thème d'une conférence animée, mercredi soir, par le professeur Hermenegildo Fernandes, de l'Université de Lisbonne.

Cette conférence a pour objectif d'expliquer la relation entre la formation du Royaume de Portugal et la présence arabo-musulmane dans la péninsule ibérique, "surtout parce que nous avions une présence très active dans la période finale des Almoravides et des Almohades", a déclaré à la MAP, M. Fernandes.

L'ambassadeur du Portugal à Rabat, M. Joao Rosa La, a pour sa part, indiqué que cette conférence, qui s'inscrit dans le cadre des échanges culturels entre le Maroc et le Portugal, a permis de mettre la lumière sur une période importante de l'histoire du Portugal, marquée notamment par la présence arabo-musulmane.

"Nous partageons un héritage commun et nous reconnaissons tant l'importance de la présence portugaise au Maroc que celle arabo-musulmane au Portugal", a-t-il insisté, rappelant que les arabes et les musulmans occupent "une partie très importante de la matrice portugaise".

Lors de cette conférence, le professeur Hermenegildo Fernandes a donné plusieurs exemples de l'héritage arabo-musulman, des témoignages de la présence almohades et des structures du Gharb Al-Andalus, citant les trois villes exemplaires Mértola (Martula), Evor (Yabura) et Lisbonne (Ushbuna).

Il s'est penché notamment sur le Royaume de Portugal comme produit idéologique d'une "reconquête", "une identité avant la formation du Portugal- Le Gharb Al-Andalus" et "Le Gharb dans l'Al-Andalus : Histoire d'une périphérie".

"La constitution du Taghr inférieure et la rébellion de Ibn Marwan Al-Jilliqi", "Un jalon dans l'histoire du Taghr inférieure : la militarisation sous les almoravides et les almohades" et "La nouvelle Lisbonne musulmane" figurent également parmi les sujets traités par M. Hernandes.

17/03/11

Source : MAP

Maitriser le catalan, comme préalable au regroupement familial et au renouvellement du droit de séjour : l’annonce du gouvernement autonome de Catalogne, mardi 15 mars, fait suite à la publication des résultats de l’enquête : « Perception par les Catalans de l'immigration 2010 » par le Centre d’Etude d’Opinion (CEO) du gouvernement catalan

Désormais, la maitrise de la langue catalane sera considérée comme une « exigence cruciale », une condition préalable au regroupement familial et au renouvellement des permis de séjour pour les immigrés. L’annonce a été faite, mardi 15 mars, par le porte-parole du gouvernement catalan, Francesc Homs, rapporte le quotidien espagnol El Impartial.

Le ministre des affaires sociales et de la famille du gouvernement autonome et des représentants des associations municipales de la Catalogne vont se réunir dans les prochains jours. A l’ordre du jour : préciser la manière dont les immigrants doivent démontrer leur maîtrise de la langue catalane, à travers un test ou une autre formule.

María Luisa Cava de Llano, médiateur d’Espagne, a déposé une requête pour inconstitutionnalité. Elle reproche le choix du catalan, langue régionale, plutôt que du castillan, langue nationale. La décision du gouvernement catalan fait suite à la publication d’une étude intitulée « Perception par les Catalans de l'immigration 2010 », par le CEO, rapporte EFE. Elle révèle que l’immigration est considérée comme négative par beaucoup de Catalans. Ils sont 49,3% à estimer trop élevé le nombre d’immigrants présents dans leur région.

La crise cause le ressentiment des Catalans ?

Les étrangers résidant en Catalogne sont 1.091.433, soit 14,8% des habitants de la communauté. Mi-septembre 2010, près de 230 000 Marocains résidaient en Catalogne. Pour le directeur du CEO, Jordi Argelaguet, « le rejet des immigrés n'est pas vraiment dû à leur qualité d'étranger » : les Catalans s’inquiètent pour les ressources espagnoles, particulièrement dans le contexte de crise actuel. 32,2% d’entre eux considèrent que l’immigration est la cause principale de l’augmentation du chômage et affecte négativement la performance économique du pays. Selon Alfredo Cedeño, président de la Fédération équatorienne de la Catalogne, les résultats de l'enquête ont été influencés par la crise économique, puisque beaucoup de gens ont tendance à blâmer les immigrants pour les problèmes sociaux.

Le ressentiment s'exprime sévèrement :  21% des Catalans interrogés affirment qu’ils refuseraient de louer un appartement à un immigré. Bon nombre de Catalans estime que les immigrés reçoivent beaucoup d’attention de la part de l’Etat et dénonce également la trop grande souplesse des lois régissant l'entrée et le séjour des étrangers en Espagne.

Les statistiques et les avis des Catalans révélés par l’étude du CEO révoltent les organisations d'immigrés et les ONG de lutte contre le racisme, rapporte El Universo. L’association SOS Racisme estime nécessaire que le gouvernement donne aux populations locales des informations précises sur la contribution des immigrés dans l’évolution de la société. Elles permettraient d’évacuer les rumeurs et les stéréotypes à la base de beaucoup de « raisonnements fascistes ».

Un « plan clair » pour le gouvernement…

Alors que la perception par les Catalans de  l’immigration avait déjà fait grand bruit l’an dernier, M. Homs s'est efforcé de souligner que le gouvernement catalan actuel dispose d’un « plan clair sur l'immigration ». Un plan, tout à fait différent de celui mis en œuvre les sept dernières années, où les « devoirs » des immigrés et non pas seulement leurs droits sont pris en considération.  Le détail de ce plan n’est pas encore connu. Les immigrés auront-ils d’autres surprises ?

16/3/2011

Source : Yabiladi

Royal Air Maroc vient de lancer  une nouvelle solution technologique visant à faciliter l’enregistrement des passagers. Opérationnel depuis le 15 mars, le webcheck in est actif pour les vols au départ de Casablanca vers la France et vers les escales marocaines,  ainsi que ceux programmés au départ de l’escale de Londres Heathrow et à destination du Maroc.

Royal Air Maroc annonce le lancement  du «  webcheck in » pour l’enregistrement en ligne de ses passagers. Cette nouvelle solution technologique vise à faciliter l’enregistrement des passagers et de réduire le temps d’attente avant le voyage.

Elle permet au client d’imprimer sa carte d’accès à bord à partir du site marchand de la compagnie nationale  et sans passer par le comptoir d’enregistrement dans les aéroports. Ce service électronique est opérationnel depuis le 15 mars, et offre également la possibilité de choisir son siège.

Le Webcheck in  s’inscrit dans le cadre des actions jugées innovantes visant l’amélioration des prestations offertes aux clients.   « Muni de sa carte, le passager peut ainsi accéder directement au hall d’embarquement s’il ne dispose pas de bagages.
Le cas contraire, il est appelé à s’adresser au comptoir « bag drop » dédié à l’enregistrement des bagages », explique le management de la compagnie aérienne marocaine. Celui-ci souligne en outre que le « webcheck in » est actif pour les vols au départ de Casablanca vers la France et vers les escales marocaines,  ainsi que ceux programmés au départ de l’escale de Londres Heathrow et à destination du Maroc.

Royal Air Maroc indique qu’elle consacre depuis plusieurs années un énorme investissement dans le développement des services via son site internet pour en faire « un vecteur de vente et de relation client performant grâce aux nouvelles technologies ».

15/3/2011

Source : Maroceco

Le marché du travail italien a besoin de quelque deux millions de travailleurs étrangers pour les dix prochaines années, a révélé une étude du ministère italien du travail, rendue publique mardi à Rome.

L'Italie a besoin de 100.000 immigrants par an, jusqu'à 2015, un chiffre qui devrait passer à 260.000 immigrants par an de 2016 à 2020", a estimé l'étude intitulée "immigration pour un travail en Italie".

Le marché de travail en Italie fera par conséquent appel à quelque 1,8 million de travailleurs étrangers, pour les dix prochaines années, selon le document.

L'étude a basé ses projections sur l'offre et la demande du marché de l'emploi en Italie, a estimé que l'offre devrait augmenter du fait de la réduction de la population active de l'ordre de 5 à 7,5 %en Italie, soit de 24,95 millions à 23 millions d'ici à 2020.

Du point de la demande, il est attendu, selon l'étude, des projections à la hausse, au cours des dix ans à venir, de 0,6 à 09% pour dépasser les 24 millions à l'horizon 2020.

"La baisse de l'offre induite par la réduction de la population active et la hausse de la demande sur le marché du travail devraient conduire à un plus grand recours aux travailleurs immigrés", selon l'étude.

Rome a rouvert début 2011, le marché du travail pour près de 100.000 travailleurs issus de nombreux pays non communautaires, avec lesquels l'Italie disposait d'accords en la matière, réservant pour chaque partenaire des quotas, allant de 1.000 à 10.000 postes de travail.

15/3/2011

Source : APS

L'Institut Culturel Roumain de Paris remettra le "Prix international de littérature francophone Benjamin Fondane" à l'écrivain marocain Abdellatif Laâbi, le 24 mars au Palais de Béhague à Paris, indique un communiqué de l'Institut. Créé en 2006 par l'Institut Culturel Roumain de Paris, en coopération avec l'Association "le Printemps des poètes" et la "Société d'études B. Fondane", en mémoire du poète et philosophe d'origine roumaine Benjamin Fondane, le prix distingue chaque année un écrivain francophone dont la langue maternelle n'est pas le français.
Benjamin Fondane (1898-1944), dont l'œuvre essentielle, influencée par la pensée existentielle, fut écrite en français, est mort à Auschwitz. Le prix est accordé pour poésie, prose poétique ou essai.
Abdellatif Laâbi est un traducteur, écrivain et poète marocain.
Il a fondé en 1966 la revue Souffles qui jouera un rôle considérable dans le renouvellement culturel au Maghreb. Son combat lui vaut d'être emprisonné de 1972 à 1980. Il s'est exilé en France en 1985. Il reçoit le Prix Goncourt de la Poésie le 1er décembre 2009.
Né en 1942 à Fès, il a quatorze ans à l'indépendance, en 1956. Il écrit déjà. Son premier choc fut la découverte de l'œuvre de Dostoïevski.
Il fait ses études à l'université, à Rabat, à la section de lettres françaises. En 1963, il participe à la création du Théâtre universitaire marocain. Il enseigne alors le français dans un lycée de Rabat1.
En 1966, débute la revue Souffles où collaborent plusieurs intellectuels marocains de gauche et notamment Tahar Ben Jelloun, Mohammed Khaïr-Eddine ou Mostafa Nissaboury. Dès le deuxième numéro, les horizons s'élargissent : questionnement sur la culture, quelle que soit sa forme d'expression, puis, peu à peu, sur les problèmes sociaux et économiques.
Cette revue, qui comptera vingt-deux numéros en français et huit en arabe sous le nom d'Anfas, a eu une grande influence sur la formation de l'intelligentsia marocaine de gauche.
En 1973, il est condamné à dix ans de prison pour son engagement politique. On l'enferme à Kénitra, où il devient le prisonnier numéro 186111.
Au bout de huit ans et demi, en 1980, grâce à une campagne internationale en sa faveur, lui et pour quelques-uns de ses compagnons de détention sont libérés. Cinq ans plus tard, il quitte le Maroc pour la France et développe une œuvre qui touche tous les genres littéraires (roman, théâtre, essai, livres pour enfants).
Le 30 novembre 2007, il a reçu les insignes de Docteur honoris causa de l'Université Rennes 2 Haute Bretagne.
Écrivain de langue française, son écriture recèle une grande humanité toujours soucieuse du combat à mener pour plus de justice et plus de liberté. « La poésie n'est pas prête à rendre les armes. »2. Passeur de poésie, il œuvre sans relâche dans ses rencontres comme dans son travail d'écrivain pour un véritable dialogue, un réel partage, afin qu'existe la paix entre les différentes cultures3. Son œuvre est traduite en de nombreuses langues.
Parmi ses œuvres, publiées en majeure partie aux Editions de la Différence figurent notamment "L'œil et la nuit (2003)", "Le chemin des ordalies (2003)", "Chroniques de la citadelle d'exil (2005)", "Les rides du lion (2007)", "Le livre imprévu (2010)" , "Le soleil se meurt (1992)", "L'étreinte du monde (1993)", "Le spleen de Casablanca (1996) et "Les fruits du corps (2003)".
Les cinq premiers lauréats du Prix Benjamin Fondane furent le Tchèque Petr Kral (2006), le Tunisien Abdeiwahab Meddeb (2007), le Tchadien Nimrod (2008), la Vietnamienne Linda Lê (2009) et le Haïtien Jean Métellus (2010).
16/3/2011
Source : Al Bayane

La ville de Figuig a été mise à l'honneur, mardi au siège de l'Unesco à Paris, à travers une rencontre axée sur le patrimoine culturel et le développement régional de cette cité millénaire et de la région de l'Oriental, en général.

Placée sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI et initiée par l'Agence de l'Oriental, la délégation permanente du Maroc auprès de l'Unesco, en partenariat avec les ministères de la Culture et de l'artisanat, cette rencontre constitue le prélude d'un processus visant l'inscription de Figuig en tant que patrimoine culturel matériel et immatériel de l'humanité, apprend-on auprès des organisateurs.

Inaugurant les travaux de cette journée, la Directrice générale de l'Unesco, Mme Irina Bokova, s'est "réjouie que la région de l'Oriental marocain, qui représente un cadre tout à fait révélateur de la richesse et de la dynamique de la culture, soit mise à l'honneur aujourd'hui à l'Unesco".

La diversité des métiers et des techniques traditionnels de cette région "illustrent le potentiel du patrimoine culturel pour stimuler des initiatives économiques et sociales et fédérer l'énergie des populations locales", a affirmé Mme Bokova.

Le Maroc et l'Oriental marocain sont "la preuve vivante de l'importance de ce patrimoine pour la compréhension des peuples par les questions de la diversité, de la culture et du développement économique et social", a-t-elle ajouté.

Elle a, dans ce cadre, mis en exergue le travail important mené au sein des Nations unies pour l'adoption d'une résolution sur le lien entre culture et développement, ajoutant que l'Unesco défend depuis sa création cette vision élargie de la culture et met en avant "le rôle qu'elle joue pour assurer un développement économique et social le plus durable et le plus équitable possible".

"La culture, les industries culturelles et l'artisanat sont de formidables leviers de développement et ce sont aussi des instruments qui témoignent de la vitalité des peuples et de leur énergie", a assuré la Directrice générale de l'Unesco.

"Ce thème central pour l'Unesco est aussi au coeur des préoccupations du Maroc", a-t-elle dit, en rendant hommage à la "clairvoyance" du Royaume, pays "conscient de ses atouts" qui "a joué un rôle de premier plan en matière de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel".

Elle a, à cet égard, rappelé les différents sites marocains classés patrimoine culturel immatériel de l'humanité comme la place Jemaa el-Fna, à Marrakech, le Moussem de Tantan, ainsi que les éléments multinationaux, partagés par le Maroc et inscrits au patrimoine immatériel de l'humanité, tels la Diète méditerranéenne.

Pour sa part, M. André Azoulay, Conseiller de SM le Roi et président de la Fondation euro-méditerranéenne Anna Lindh pour le dialogue entre les cultures, a souligné l'importance d'associer la culture à la notion de développement et de création de richesse.
"La culture n'est pas simplement des moments esthétiques et d'émotion partagée, elle est aussi un levier de création de richesse et de consolidation", a-t-il estimé. La culture est aussi un moyen de rapprochement, de compréhension et de respect de l'autre, a ajouté M. Azoulay, en référence à un thème qu'il a essayé de développer dans sa ville Essaouira.

"Cette expérience souirie n'a de sens que lorsqu'elle (...) sait livrer sa propre démarche au service de toutes nos régions", a assuré le Conseiller de SM le Roi.

"Chacune de nos régions et de nos spécificités est riche d'une mémoire très dynamique et très exigeante qui ne s'est jamais écartée de la voie de l'universalité et de la modernité", a-t-il souligné.

M. Azoulay s'est dit "heureux" de s'associer au débat autour de l'Oriental, et plus particulièrement autour de Figuig, une ville qui représente beaucoup dans l'imaginaire et le référentiel marocain à la fois culturel, social et philosophique.

"Figuig est porteuse d'une très grande leçon d'humanisme et d'humanité", a-t-il affirmé, notant que cette ville "s'est construite autour de l'addition de toutes les histoires des grandes tribus et des grandes civilisations qui s'y sont croisées et qui y ont fait souche".

De son côté, l'ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l'Unesco, Mme Aziza Bennani, a souligné que la place privilégiée accordée par l'Agence de l'Oriental dans sa politique de développement à la culture est "une belle illustration de l'importance de la culture comme levier de développement".

Au lendemain de l'annonce par SM le Roi de l'amorce du processus de régionalisation avancée, la manifestation d'aujourd'hui illustre bien "le rôle moteur de la culture dans ce processus", a-t-elle affirmé.

Mme Bennani a estimé que l'approche de développement axée sur le culturel développée par l'Agence de l'Oriental ouvre pour elle de multiples partenariats, aussi bien de le cadre de la coopération sud/sud que dans le cadre de la coopération nord/sud, notamment avec les régions françaises.

Le Directeur général de l'Agence de l'Oriental, M. Mohamed Mbarki, a, quant à lui, indiqué qu'en organisant cet événement, l'Agence entend d'abord lever le voile sur l'une des "zones cachées, estompées, +mises en attente+ par manque de moyens, de temps, et parfois aussi de détermination" qu'est l'Oriental.

"Ces zones ne sont pas partout dénuées d'intérêt. Elles sont même parfois d'une grande richesse d'une grande authenticité", a-t-il affirmé.

Il a aussi cité le patrimoine culturel comme ressource pour le développement. "Ceci est d'autant plus vrai que les régions sont d'autant plus +dites+ sous développées au plan de l'Economie", a souligné M. Mbarki.

Les travaux de ce colloque se sont déclinés en quatre panels traitant des thèmes des liens entre patrimoine matériel et immatériel, de l'articulation entre patrimoine et développement local et régional, du cas de la ville de Figuig et des "coopérations interrégionales en matière de patrimoine et développement.

Une conférence sous le thème "Patrimoine, Culture et Développement" devait clôturer les travaux de cette journée.

Parallèlement, une expositions de photographies, de produits d'artisanat et de terroir de Figuig a été montée dans le hall principal du siège de l'Unesco et se poursuivra jusqu'à mercredi.

15/3/2011

Source : MAP

Jusqu'à 181.000 migrants dont la validité des visas a expiré au cours des deux dernières années, vivraient encore clandestinement au Royaume Uni, selon une étude publiée mardi par le National Audit Office.

Ce bureau montre du doigt les carences des contrôleurs aux frontières qui ne vérifient pas suffisamment les migrants dont les visas ont expiré.

Le National Audit Office appellent les contrôleurs aux frontières à veiller à ce que les migrants quittent le territoire du Royaume-Uni une fois la validité des visas expirée.

Ce bureau estime à 181.000 migrants au Royaume-Uni, avec tous les types de visa, dont la permission de rester a expiré depuis décembre 2008.

Dans ce contexte, le ministre de l'Immigration, Damian Green a indiqué que "le rapport justifie dans une large mesure les réformes radicales du système britannique de l'immigration".

Margaret Hodge, responsable des services des contrôles aux frontières, a fait part de la "difficulté de garantir que ces migrants quittent le pays".

"Les services des contrôles au frontières peuvent refuser d'accorder une extension des visas aux migrants mais ne peut pas garantir leur départ a l'issue de leur séjour légal", a-t-elle indiqué soulignant que les employeurs devraient contrôler a leur niveau, ces cas.

Le niveau de la migration nette au Royaume-Uni a augmenté de 36 % au cours de l'année 2010, a indiqué fin février l'Office des Statistiques.

La migration nette étant la différence entre le total des entrées et des sorties du Royaume-Uni au cours de l'année.

Selon l'Office, 572 000 personnes sont entrées au Royaume-Uni sur la base d'un séjour à long terme au cours de 2010, tandis que 346 000 personnes ont quitté le Royaume.

Selon les chiffres de l'Office, le solde migratoire - qui inclut les demandeurs d'asile et les personnes qui dépassent la validité de leurs visas- enregistre une hausse constante depuis décembre 2008.

Commentant ces chiffres, le ministre chargé de l'Immigration, Damian Green a indiqué que ces statistiques renforcent davantage la volonté du gouvernement de "réformer radicalement le système d'immigration".

Le gouvernement a affirmé que sa politique de l'immigration portera ses fruits à court et moyen termes. Il veut plafonner les niveaux de migration nette, à quelques dizaines de milliers migrants d'ici à 2015.

15 mars 2011

Source : APS

L'Agence Internationale pour le Développement (AIDE) a attiré, mardi, l'attention du Conseil des droits de l'homme (CDH) de l'ONU, réuni dans le cadre de sa 16ème session, sur le calvaire des familles marocaines expulsées d'Algérie en 1975.

Intervenant en plénière du Conseil, le délégué de l'Agence, M. Miloud Chaouch, a rappelé le drame vécu par les 45.000 familles marocaines expulsées, le 18 décembre 1975, par les autorités algériennes, arbitrairement et sans préavis, en représailles à la Marche Verte, ayant permis le retour du Sahara à la mère patrie, le Maroc.

Il a également rappelé que ces 45.000 familles ont été reconduites aux frontières, laissant derrière elles leurs proches, et ont aussi été dépossédées de leurs biens et ressources de subsistance. Même les malades hospitalisés n'ont pas été épargnés par ce traitement inhumain, a-t-il regretté.

L'intervenant a ajouté que les témoignages recueillis par AIDE auprès de certaines familles montrent l'ampleur de la tragédie dans toutes ses facettes : Arrestations, expropriations, confiscations, fouilles corporelles humiliantes, insultes et viols dans certains cas. Il a avancé que des décès ont été enregistrés durant l'opération parmi les personnes malades et âgées frappées par cette mesure arbitraire.

L'Agence a rappelé que le Comité onusien pour la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leurs familles avait demandé à l'Algérie, lors de l'examen du rapport de ce pays, les 27 et 28 avril 2010, de prendre les mesures nécessaires pour restituer les biens légitimes des travailleurs migrants expulsés, y compris les travailleurs migrants marocains expulsés dans le passé, ou de leur accorder une indemnisation adéquate.

Ledit Comité avait également recommandé de prendre les mesures appropriées pour faciliter le regroupement de ces travailleurs marocains migrants avec leurs familles restées en Algérie.

Aujourd'hui, a indiqué M. Chaouch, ces familles interpellent la communauté internationale pour que ces recommandations ne restent pas lettre morte et que l'Etat algérien assume toutes ses responsabilités et répare le préjudice qu'elles ont subi.

15/03/11

Source : MAP

Le ferry transportant près de 1800 marocains, rapatriés de Libye, a été autorisé, mardi soir, à entrer dans les eaux territoriales italiennes, après plus de 24 heures d'attente, apprend-on de source diplomatique à Rome.

Cette autorisation est intervenue suite à plusieurs démarches effectuées par les autorités marocaines qui ont suivi de près cette affaire, a déclaré à la MAP M. Hassan Abouyoub, ambassadeur du Maroc en Italie.

Selon des sources italiennes, l'interdiction d'entrée du bateau dans les eaux territoriales italiennes avait été ordonnée par le ministère de l'intérieur, indiquant qu'il ne disposait pas "d'éléments certains sur ses passagers".

Le ferry transportait également des passagers libyens, égyptiens, algériens et tunisiens.

15/03/11

Source : MAP

Près de 50 pc des Catalans estiment qu'il y a "trop" d'immigrés en Catalogne (nord-est de l'Espagne), selon une enquête sur la perception de l'immigration en Catalogne en 2010 réalisée par le Centre catalan d'études d'opinion (CEO).

L'enquête dont les conclusions ont été présentées à Barcelone par le directeur du CEO, Jordi Argelaguet, fait également ressortir que 36,2 pc des Catalans pensent que le nombre d'immigrés "est élevé", alors que 34 pc des personnes interrogées estiment que l'immigration a un effet "négatif" sur la Catalogne et "très négatif" pour 6,7 pc de la population.
Selon les résultats de l'enquête, 72,9 pc des Catalans estiment également que les immigrés bénéficient de "plus d'attention de la part l'Etat", devant les chômeurs, les retraités et les personnes âgées, alors que 20,1 pc se sont déclarés "très favorables" à l'expulsion des ressortissants étrangers qui se trouvent en situation de chômage de longue date et 27,2 pc se sont dit "favorables".

Pour 47,3 pc des personnes interrogées les lois régissant l'entrée et le séjour des étrangers sont "trop tolérantes" et "assez tolérantes" pour 30,4 pc, ajoute l'enquête, précisant que 27,2 pc des Catalans se sont déclarés pour l'expulsion des immigrés en situation illégale alors que 40 pc "sont favorables à la régularisation de leur situation mais à condition qu'ils disposent d'un emploi".

Selon l'enquête, un grand nombre de Catalans (76,2 pc) se sont dit "favorables" à l'expulsion des étrangers en situation légale s'ils commettent des crimes, alors que 86,2 pc se sont prononcés contre le port du voile intégral en Catalogne.

Le nombre d'immigrées légalement établis en Catalogne est estimé à plus 1,2 million de personnes, soit près de 16 pc de la population totale de la région (7,5 millions d'habitants).

15 mars 2011-03-16

Source : MAP

Le débat sur la laïcité et l’islam voulu par le gouvernement suscite une grande polémique ansi qu'une vive inquiètude en France. Le Conseil Français du Culte Musulman a fait part lundi dans un communiqué de son "inquiétude face au débat sur la laïcité, prévu le 5 avril".

Une conférence de presse va être organisée le 17 mars à Paris pour faire une mise au point générale sur les dernières déclarations portant sur l'exercice du culte musulman en France", a souligné Mohammed Moussaoui, président du CFCM, dans son communiqué.

"Le CFCM, en sa qualité d'instance représentative du culte musulman, appelle, en ces moments sensibles, l'ensemble des forces vives de la nation à la responsabilité et à la sérénité nécessaires à la préservation et à la consolidation de notre vivre ensemble", a-t-il ajouté. La conférence de presse aura lieu le 17 mars prochain à Paris.

Aberrhamane Dahmane, nommé en janvier conseiller technique en charge de la diversité à l'Elysée, a été limogé vendredi dernier pour ses très vives critiques. Il avait estimé que "l'UMP de Copé c'est la peste pour les musulmans". Il avait aussi appelé ses coreligionnaires à "ne pas renouveler leur adhésion" au parti présidentiel.

Un appel suivi par Abdallah Zekri, memebre de la Fédération de la Grande mosquée de Paris et aumônier musulman des hôpitaux, qui a déchiré sa carte et appelé "tous les musulmans de l'UMP" à l'imiter. Le recteur de la Grande mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, a pour sa part appelé le président de la République à annuler ce débat.

15 Mars 2011

Source : Atlasinfo

En déplacement sur l’île italienne de Lampedusa, dimanche 13 mars, la candidate du FN devait de nouveau développer ses idées en matière d’immigration. Passage en revue

Selon Marine Le Pen, les vrais chiffres de l’immigration seraient « cachés ». Samedi, la présidente du Front national a rendu publique une série de chiffres qui, dit-elle, mettent en lumière une « extraordinaire poussée de l’immigration légale ». 23 504 titres de séjour auraient ainsi été délivrés en janvier 2011, soit 42,1 % de plus qu’en janvier 2010. La demande d’asile, elle, aurait augmenté de 17,4 % pour atteindre le même mois 3 899 requêtes, et les naturalisations auraient grimpé de 19,4 %, soit 13 337 personnes devenues françaises.

Des chiffres immédiatement contestés par le ministère de l’intérieur, pour lequel ces données « ne reflètent pas une tendance et donnent une fausse impression de la réalité ». Pour les autorités, les comparaisons mois par mois n’ont pas de sens concernant les naturalisations, « dépendantes des dates très variables de publication des décrets».
Concernant l’asile, les demandes enregistrées n’auraient augmenté que de 2 % en janvier et février par rapport aux deux premiers mois de l’année précédente. Pour le nombre de titres de séjour délivrés, le ministère affirme ne pas encore avoir de statistiques consolidées.

Les étrangers apportent plus de 45 milliards d’euros par an

Deuxième angle d’attaque du FN : pour le parti d’extrême droite, plus de 30 milliards d’euros pourraient être économisés en limitant les droits des étrangers. Il propose ainsi de supprimer les « pompes aspirantes » en réservant les aides sociales aux seuls Français, pour une réduction de dépenses estimée à 18,5 milliards d’euros.

Un raisonnement tronqué, puisqu’il ne prend pas en compte les recettes que les immigrés reversent à l’État. L’association des contribuables associés a calculé que les étrangers apportaient plus de 45 milliards d’euros de recettes par an. En mai 2009, le conseil d’analyse économique a, lui, remis à Éric Besson un rapport qui montrait que si l’immigration n’est pas créatrice de richesses pour l’État, elle profite largement aux employeurs, qui peuvent avoir recours dans certains secteurs à une main-d’œuvre moins chère.

L’immigration peut équilibrer le système de protection sociale

Dans son programme, le FN s’est engagé à diviser par vingt le nombre de titres de long séjour délivrés chaque année – actuellement, il y en a plus de 180 000. Là encore, l’idée n’est pas forcément pertinente. Car l’État, outre la préservation de sa tradition d’accueil, a un intérêt économique à poursuivre sa politique d’intégration d’un grand nombre d’étrangers.

Des chercheurs de la chaire « Transitions démographiques - transitions économiques » de Paris Dauphine ont récemment calculé que l’immigration pouvait considérablement participer à l’équilibre du système de protection sociale, dont la charge va inexorablement grimper avec le vieillissement de la population.

Ces experts ont travaillé sur l’hypothèse d’un arrêt total et immédiat de l’immigration : la France devrait alors trouver l’équivalent de 4,3 % de son PIB d’ici à 2050 pour équilibrer ses comptes, contre 1,7 % si notre pays continue à accueillir un flux constant de 100 000 immigrés par an.

15/3/2011, Jean-Baptiste FRANÇOIS

Source : La Croix

Pour la première fois, le Maroc disposera d’un stand à Art Dubaï. En effet, la galerie d’art l’Atelier 21 a été sélectionnée pour participer à la cinquième édition de Art Dubaï qui se déroule du 16 au 19 mars 2011 à Dubaï. Cette participation sera conjointement organisée par la galerie l’Atelier 21 et le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME).

L’Atelier 21 sera l’unique galerie marocaine présente à l’événement et permettra à un public, largement constitué de professionnels, de se faire une idée de la situation des arts plastiques au Maroc et de mesurer le degré de créativité des peintres et artistes contemporains marocains. Les 25 000 visiteurs attendus à la cinquième édition de Art Dubaï auront, ainsi, un aperçu de la vitalité des arts plastiques au Maroc.

Art Dubaï est la plus grande foire d’art contemporain du monde arabe. Au terme de cinq éditions, cette foire a réussi à créer une plateforme internationale, attirant ce qui compte de mieux en matière d’institutions muséales, commissaires d’expositions, critiques d’art et collectionneurs. C’est le plus important rendez-vous des arts plastiques dans le monde arabe et la prochaine édition confirme la réputation de l’événement, en ce sens que 82 galeries, représentant 34 pays, y participent. Ces pays couvrent des territoires aussi différents que l’Amérique du Nord, l’Europe, l’Australie, l’Asie, l’Afrique, le Proche et le Moyen-Orient.
L’Atelier 21 et le CCME ambitionnent de proposer un itinéraire dans l’histoire de la peinture au Maroc à travers les œuvres d’un peintre de la première génération et les toiles d’artistes de la deuxième et troisième générations. Ce parcours aboutit aux artistes contemporains, dont plusieurs artistes de la diaspora. Les artistes exposés à Art Dubaï sont Fouad Bellamine, Saad Ben Cheffaj, Hicham Benohoud, Mahi Binebine, Mustapha Boujemaoui, Mohamed El Baz, Safaa Erruas, Hakim Ghazali, Majida Khattari, Mohamed Mourabiti, Ilias Selfati et Yamou.

Depuis sa création en 2008, la galerie d’art l’Atelier 21 n’a eu cesse de promouvoir l’art contemporain et les artistes plasticiens au Maroc. Elle a fait également de la promotion des artistes marocains à l’étranger l’un de ses principaux objectifs. A ce sujet, elle a participé en partenariat avec le CCME, l’année dernière, à la 12ème édition de ArtParis qui s’est déroulée du 17 au 22 mars 2010, au Grand Palais, dans la capitale française. De son côté, le CCME est résolument engagé dans la promotion des artistes marocains du monde, et ce à travers plusieurs manifestations : expo rétrospective et beau livre consacré à André El Baz, exposition Résonances, …

Par sa participation à la 5ème édition de Art Dubaï, la galerie d’art l’Atelier 21 ambitionne de montrer, d’une part, la vigueur des arts plastiques au Maroc et de conquérir, d’autre part, de nouveaux marchés pour les plasticiens marocains.

15 Mars 2011, Hasna Daoudi

Source : Atlas info

20 000 Marocains vivant à l’étranger seraient revenus se réinstaller dans le Royaume entre 2009 et 2010, à en croire « l’Enquête Nationale Démographique à passages répétés » que vient de publier le Haut Commissariat au Plan marocain (HCP). Pendant la même période, 106 000 autres Marocains quittaient le pays à destination de l’étranger.

Le solde migratoire est donc déficitaire de 86 000 personnes. Toutefois, le phénomène des retours s’est amplifié, comparé aux décennies précédentes. 85% des départs sont enregistrés en milieu urbain, contre 15% dans le monde rural. De même, 83% de ceux qui reviennent s’installent dans les villes, contre 17% dans le milieu rural.

15/3/2011

Source : Yabiladi

L'Assemblée nationale a adopté mardi en deuxième lecture le projet de loi sur l'immigration sans guère apporter de changements au premier vote du texte, à l'automne, à l'exception notable de l'extension de la déchéance de nationalité, retirée sous la pression des centristes.

Le projet a été voté par 305 voix contre 217, les députés de la majorité (UMP et Nouveau Centre) votant, sans surprise, "pour" tandis que les groupes de l'opposition, SRC et GDR, se sont prononcés "contre".

Quelques voix de droite ont rejoint la gauche pour s'opposer au texte, comme les UMP Etienne Pinte, Françoise Hostalier et Lionel Tardy. C'est également le cas de François Bayrou (MoDem) et du villepiniste Daniel Garrigue.

L'UMP Eric Diard a fait valoir que "notre pays a le droit, comme tous les pays du monde, de choisir qui il veut !". "La gauche continue à faire croire que nous pouvons accueillir tout le monde", a-t-il dit, saluant l'adoption d'"outils simples et efficaces pour faire face à la situation actuelle".

Sandrine Mazetier (PS), en revanche, a dénoncé un texte qui "déchire le pacte républicain", un texte "contraire à la vision que nous avons de la France, de l'Europe et même de la civilisation".

Remarquant qu'au cours de cette seconde lecture, la majorité a "instauré un concours d'entrée dans la nationalité" et "remis en cause le droit du sol", elle a pointé les risques supplémentaires d'inconstitutionnalité.

Michel Hunault (NC) a exprimé la satisfaction des centristes devant le retrait de la mesure d'extension de déchéance de la nationalité aux assassins de policiers et salué un texte "équilibré".

Enfin, Patrick Braouezec (app. PCF) a dénoncé une loi "qui ne fait qu'enfermer les migrants dans le statut de boucs émissaires alors qu'ils vivent ici et travaillent ici".

A l'exception donc de l'extension de la déchéance de nationalité, directement inspirée par le discours de Grenoble du chef de l'Etat mais sur laquelle le gouvernement a dû reculer au grand dam de son aile droite, l'Assemblée n'a guère apporté de changement à la version qu'elle avait adoptée à l'automne en première lecture.

Outre la transposition, dans le droit français, de trois directives européennes -carte "bleue" européenne, directive "sanctions" et directive "retour"-, le texte inclut une réforme du contentieux sur l'éloignement des sans-papiers.

Considérée comme "le coeur de la réforme", cette disposition prévoit de retarder l'intervention, en rétention, du juge des libertés et de la détention (JLD) à cinq jours (au lieu de deux jours actuellement).

Elle a été présentée par les trois ministres successifs en charge de l'immigration --Eric Besson, Brice Hortefeux, puis Claude Guéant-- comme nécessaire à une meilleure efficacité du système d'éloignement, le taux d'exécution des obligations à quitter le territoire n'étant que d'environ 20%.

Les sénateurs, lors du vote en première lecture du texte, avaient repoussé cette mesure-phare du texte.

Les députés ont également rétabli d'autres mesures retoquées par le Sénat comme la pénalisation des "mariages gris" et les mesures de restriction à l'Aide médicale d'Etat (AME) pour les sans-papiers malades. Selon les associations de défense des étrangers, 28.000 étrangers malades risqueraient ainsi aujourd'hui "l'expulsion et une interruption brutale de soins".

15/3/2011

Source : Le Point

Une étude de la fondation Friedrich Ebert, présentée vendredi 11 mars à Berlin, s'est penchée sur la prévalence d'attitudes discriminatoires en Europe (« group-focused enmity », l'inimité à l'encontre de groupes). « La dévalorisation des Autres » constate une haute prévalence de l'islamophobie et de sentiments anti-immigrés. Différentes formes de racisme restent très répandues en Europe.

Environ la moitié des personnes interrogées estime qu'il y aurait trop d'immigrés. Ils étaient autant à juger l'islam comme étant une « religion de l'intolérance ». Un tiers penserait qu'il existe une hiérarchie naturelle entre personnes de différentes ethnies, souligne l'étude. Un indice « clair » de la nécessité d'agir à un niveau socio-politique, affirme Andreas Zick, un des auteurs de l'étude.

Jeune, bien éduqué, riche, et moins discriminant ?

L'étude démontre qu'il y a une corrélation forte entre l'age, l'éducation, les revenus, et les attitudes discriminatoires. Ces attitudes se renforcent avec l'age. Une meilleure éducation et un revenu plus élevé font quant à eux diminuer la prévalence de la discrimination, à l'exception notable de l'Italie. L'islamophobie, par contre, ne serait que peu lié aux revenus. Il n'y aurait que peu de différences entre hommes et femmes, relève également l'étude.

Dans tous les pays, la majorité des personnes interrogées avait le sentiment de ne pas être écoutée par les politiciens. Un sentiment d'impuissance face à la politique et les orientations politiques de manière générale influencent pourtant beaucoup les attitudes discriminatoires ou racistes. Une raison pour un des auteurs de revendiquer un engagement « pour l'éducation civique et contre le ras-le-bol de la politique ».

Ces résultats inquiétants sont contrebalancés par une certaine ouverture envers d'autres cultures, estime Beate Küpper, une des chercheuses ayant participé à l'étude. Environ 70% des personnes interrogées affirment que les immigrés constituent un enrichissement pour la propre culture, relève-t-elle.

Pour l'enquête, 8000 personnes ont été interrogées, 1000 dans 8 pays européens, à savoir l'Allemagne, le Royaume-Uni, les Pays-Bas, l'Italie, le Portugal, Pologne et la Hongrie.

14/3/2011

Source : Yabiladi

Un hommage appuyé a été rendu à la journaliste et chercheuse marocaine, Saida Boudaghia, lors d'une cérémonie organisée récemment au Chili à l'occasion de la journée mondiale de la femme.

S'exprimant à cette cérémonie, Mme Boudaghia a mis l'accent sur les avancées réalisées par la femme marocaine dans divers domaines, indique un communiqué du Centre Mohammed VI pour le dialogue des civilisations au Chili.

Pour sa part, le directeur du Centre a remis à Mme Boudaghia une attestation de mérite et de reconnaissance pour ses efforts déployés en faveur de la cause de la femme.

Il a également salué le rôle joué par le Centre Mohammed VI pour le dialogue des civilisations au Chili pour la promotion de la culture marocaine et le renforcement des échanges interculturels.

Mme Boudaghia, qui travaillait comme journaliste dans les stations de radios d'Oujda et de Tanger ainsi que dans le journal Al Mitaq al watani, anime actuellement dans certaines radios espagnoles des émissions dédiée à la question de la femme et au pluralisme culturel.

Cette cérémonie a été organisée dans le cadre d'une série de rencontres et de conférences tenues à l'occasion de la journée internationale de la femme.

Ces rencontres et conférences ont été initiées par le Centre Mohammed VI pour le dialogue des civilisations de Coquimbo, au Chili, en collaboration avec l'ambassade du Maroc à Santiago.

A cette occasion, la chercheuse marocaine, Saida Boudaghia a animé des conférences sur "le rôle de la femme marocaine dans la société et les défis auxquels elle fait face".

Le Centre Mohammed VI pour le dialogue des civilisations de Coquimbo, est une institution culturelle marocaine, dont l'objectif est de contribuer à la promotion de la culture marocaine et au renforcement des échanges interculturels entre les deux pays.

14/03/11

Source : MAP

Le film marocain "Mirages" du réalisateur Talal Selhami est en compétition au Festival international du film fantastique de Bruxelles (BIFFF) qui sera organisé du 7 au 19 avril.

Le film va concourir dans la catégorie "7ème parallèle", aux cotés de dix autres longs métrages représentant des pays d'Asie, d'Amérique Latine, d'Europe et les USA.

Ce premier long métrage de Talal Selhami, produit par Nabil Ayouch, raconte l'histoire de cinq personnes aux profils très différents qui se retrouvent en compétition pour décrocher un emploi prestigieux dans une multinationale nouvellement installée au Maroc.

Après un entretien avec le PDG, les candidats se voient proposés une ultime épreuve pour déterminer le gagnant, dans un lieu tenu secret. Ils acceptent et embarquent à bord d'un minibus sans vitres. Après des heures de route, le véhicule subit un accident et les candidats se retrouvent en plein désert.

Ne sachant si l'accident est réel ou si l'épreuve commence, les candidats vont errer dans le désert à la recherche d'indices et seront confrontés à des mirages les renvoyant à leurs peurs les plus profondes.

Les pathologies de l'esprit (schizophrénie, psychologie déviante, aliénation) sont les thématiques de la 29è édition du festival qui a sélectionné cette année un total de 66 films, qui vont concourir dans l'une ou l'autre des différentes catégories de compétition (internationale, européenne, Thriller et 7é parallèle) ou projetés hors compétition.

Ce festival, l'un des évènements majeurs du cinéma fantastique, est une occasion de découvrir des films d'horreur, de science fiction, des thrillers de grande qualité. La sélection de cette année foisonne de ces thématiques nouvelles, "où l'ennemi intime n'est autre que soi-même, où l'extraordinaire vient de l'intérieur", soulignent les organisateurs.

Au programme de ce festival également plusieurs animations dont le traditionnel bal des vampires, la zombie parade prévue le 9 avril dans les rues de Bruxelles, et des concours de body painting et du maquillage fantastique.

15/3/2011

Source : MAP

Tous les ressortissants marocains établis au Japon sont sains et saufs, après le violent séisme et le tsunami dévastateur qui ont frappé vendredi dernier le Nord-est du Japon, a indiqué mardi l'ambassade du Maroc à Tokyo.

"Aucune victime n'est à déplorer parmi les ressortissants marocains établis au japon étant donné que la plupart de nos ressortissants résident dans la ville de Tokyo et les régions avoisinantes", a souligné l'ambassade dans un communiqué parvenu à la MAP.

L'ambassade du Maroc à Tokyo a fait savoir que cinq marocains seulement vivaient dans la région la plus touchée par le séisme, en l'occurrence la préfecture de Sendai et la ville de Miyagi.

"A l'heure actuelle, ces personnes ont quitté cette région touchée par le séisme, avec le concours de l'ambassade, vers la ville de Tokyo", a précisé l'ambassade, qui a mis en place une cellule de crise opérant 24/24 au sein de l'ambassade afin de s'enquérir de la situation des ressortissants marocains et de leur transmettre les consignes des autorités japonaises relatives à cette catastrophe naturelle.

"Malgré les perturbations des réseaux de télécommunication, l'ambassade a pu entrer en contact avec les membres de la communauté marocaine résidant au Japon à travers la chaîne informatique consulaire", a ajouté la même source.

Un séisme de 9 degrés sur l'échelle ouverte de Richter, suivi d'un tsunami dévastateur, ont frappé vendredi le nord-est du Japon, faisant plus de 2.414 morts, selon un dernier bilan provisoire publié mardi par la police japonaise.

Les autorités nippones s'attendent à un bilan plus lourd après la découverte de nouveaux corps dans les zones sinistrées. Dans la préfecture de Miyagi, l'une des plus touchées par la catastrophe, le chef de la police a estimé que plus de 10.000 personnes auraient perdu la vie dans cette seule préfecture.

15/03/11

Source : MAP

"Il faut arrêter d'agiter des peurs. Il n'y a pas eu d'afflux massif d'immigrés depuis le printemps arabe." Ancien porte-parole de l'UMP, devenu président de l'office français de l'immigration et de l'intégration, Dominique Paillé est catégorique : le spectre d'un afflux de migrants venus de Tunisie, de Libye, d'Egypte ou d'ailleurs est un fantasme. "Mis à part le cas particulier de quelques arrivées à Lampedusa en Italie, qui est à part, tout cela relève de la pure fiction", insiste-t-il.

C'est sur cette île italienne, devenue le symbole de l'immigration en Europe avec ces images de navires chargés de migrants, que s'est rendue, lundi 14 mars, Marine Le Pen, qui compte bien profiter des peurs générées par les révolutions arabes. Et qui n'est pas la seule : Nicolas Sarkozy le premier avait, lors de son allocution à l'issue du remaniement du 27 février, mis en garde contre "les conséquences de telles tragédies sur les flux migratoires. C'est la France qui serait en première ligne", estimait le chef de l'Etat.

Une perspective balayée par Claire Rodier, juriste spécialiste des questions d'immigration au sein du Gisti (Groupe d'information et de soutien des immigrés) et cofondatrice du réseau d'études des question d'immigration euro-africain Migreurop. Elle rappelle que "dans l'histoire récente, les 'grandes invasions' annoncées, par exemple en provenance d'Europe de l'Est après la chute du mur de Berlin, n'ont jamais eu lieu". Selon elle, au contraire, "l'histoire de mouvements de démocratisation est aussi une histoire où des gens reviennent dans leur pays".

Dominique Paillé est plus nuancé. "Les moments d'incertitude politique ou institutionnelle créent toujours un 'appel d'air' migratoire. Mais si l'Europe est présente aux côtés des nouveaux régimes, on pourra dissuader l'immigration. La démocratisation du Maghreb est une bonne nouvelle".

Sandrine Mazetier, députée PS de Paris et secrétaire nationale aux questions d'immigration, est du même avis : "il y a eu une petite arrivée d'immigrés, liée à un désordre ponctuel en Tunisie, mais pas d'afflux massif. L'UMP et le président mélangent volontairement l'immigration à Lampedusa et les populations massées à la frontière libyenne, qui cherchent le plus souvent à rentrer chez elles."

Brandies par Marine Le Pen comme un exemple du péril imminent, les populations qui se pressent à la frontière libyenne ne sont en effet pas en attente de venir en Europe. "Il y a plusieurs catégories", relève Claire Rodier. "Des gens, notamment des Egyptiens, qui travaillaient en Libye et qui veulent rentrer chez eux ; mais aussi des gens qui viennent d'Afrique subsaharienne et qui étaient déjà des réfugiés politiques en Libye, qui ne peuvent pas rentrer chez eux car il y a un danger."

LAMPEDUSA, UN ACCORD AVEC KADHAFI

Le cas de Lampedusa est également issu d'un amalgame. Certes, l'île a vu arriver, selon les autorités locales, environ 10 000 migrants depuis le début de l'année 2011, soit le triple de l'année précédente. Mais ce chiffre est à relativiser : l'Italie, puis l'UE, ont négocié avec la Libye, qui a signé fin 2008 un accord pour empêcher l'immigration vers l'Europe de population le plus souvent issues de l'Afrique subsaharienne.

Selon les chiffres du ministère de l'intérieur italien, cet accord avait fait fortement baisser les arrivées à Lampedusa : de 37 000 en 2008, on n'en comptait plus que 3 000 deux ans plus tard en 2010, au point que le centre d'accueil installé sur l'île avait fermé ses portes.

Cet accord pourrait désormais se retourner contre l'Europe. "Il faut être vigilant, s'il n'est pas renversé, Kadhafi pourrait utiliser l'arme migratoire en guise de réciproque", estime Dominique Paillé. "En 2006, Kadhafi avait menacé d'envoyer deux millions de migrants, relativise Claire Rodier. Ils ne sont jamais arrivés. En Europe on a tendance à voir les flux migratoires comme des entités théoriques, en oubliant qu'il s'agit d'individus."

Et la juriste de rappeler que, selon le Haut Commissariat des Nations unis pour les réfugiés, 80 % des réfugiés politiques au monde sont pris en charge par des pays en développement et seulement 20% par les pays de l'OCDE. De même, selon la Banque mondiale, 69 % des migrations subsahariennes sont des migrations Sud-Sud.

Pour Sandrine Mazetier, l'accord avec Kadhafi "montre à quel point l'Europe était dans un contresens historique, en bafouant ses propres principes au nom de la lutte contre l'immigration, sans jamais se dire que l'existence de ces régimes autoritaires au Maghreb était l'une des causes de l'immigration".

L'IMMIGRATION "GLOBALEMENT STABLE" DEPUIS VINGT ANS

Pour le reste, l'image d'une vague imminente d'immigration venue des pays du Maghreb qui ont subi une révolution ne s'appuie sur rien, ou presque. Sur le long terme, s'il est vrai que l'Europe est la première destination d'immigration au monde, les flux apparaissent relativement stables depuis une vingtaine d'années.

De fait, selon la fondation Robert Schuman, en 2010 les immigrés représentaient 8,6 % de la population européenne, soit moins qu'aux Etats-Unis (12,9 %).Et des voix de plus en plus nombreuses estiment qu'avec le vieillissement de la population, l'Europe devra, à l'instar des Etats-Unis, faire appel à l'immigration pour maintenir sa force de travail à l'avenir.

La France comptait en 2010 6,5% d'immigrés, soit moins que l'Allemagne (10 %). "L'immigration a changé en vingt ans, ajoute Sandrine Mazetier. Elle s'est rajeunie, elle est plus mixte, plus diplômée. Mais ce phénomène est occulté, on préfère continuer à la caricaturer en 'toute la misère du monde' qui débarquerait chez nous."

14/3/2011, Samuel Laurent

Source : Le Monde

L'économie française a besoin de 10 millions d'immigrés d'ici à 2040, selon une étude révélée mardi par le journal économique français La Tribune.

Réalisée par les économistes Karine Berger et Valérie Rabault, cette étude fait de l'immigration "la planche de salut" de la France.

"Selon nos calculs basés sur des projections de l'Insee (institut national français de la statistique et des études économiques), 26% des Français auront plus de 65 ans en 2040 si on ne modifie pas notre politique d'immigration", prévient Karine Berger.

L'économiste estime qu'avec un peu plus de deux enfants par femme, la France est certes la championne d'Europe de la fécondité, mais "cette performance" permet seulement de "retarder le vieillissement de la population".

Officiellement, 100.000 personnes arrivent chaque année en France, "beaucoup plus si on prend en compte les clandestins", estime, de son côté, Valérie Rabault.

"L'idée est d'envisager plutôt un flux de 300.000 immigrés par an, soit 10 millions de personnes d'ici 2040 qui, selon nous, sont indispensables pour régénérer la population, permettre à notre économie de conserver sa capacité d'innovation et pérenniser notre système de protection sociale", explique-t-elle.

Dans les années 1960-1970-1980, la France pouvait "se targuer", selon ces économistes, d'accueillir les cerveaux du monde entier et les populations en souffrance. Cependant, depuis les années 1990, les premiers préfèrent partir aux Etats-Unis, et les secondes tentent désespérément d'arriver en Grande-Bretagne où, estiment-elles, elles auront une véritable chance de prendre un nouveau départ, relève l'étude.

Face aux craintes de flux d'immigrés, l'étude estime qu'un des moyens les plus efficaces pour intégrer ces immigrés est de "mettre à bas la ghettoïsation".

Selon une étude réalisée par des chercheurs américains, le coût de la ghettoïsation représente 3,8% du PIB des Etats-Unis, indique Karine Berger.

"Rapporté au PIB français, toutes choses égales par ailleurs, on frôle les 80 milliards d'euros. On pourrait faire beaucoup de choses pour stopper ce phénomène", conclut-elle.

15/3/2011

Source : MAP/Aufait

Le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur a entamé à La Haye une visite de travail qui le conduira à travers les quatre circonscriptions consulaires du Maroc aux Pays-Bas pour évoquer avec le gouvernement néerlandais les perspectives de partenariat pour une meilleure intégration de la communauté marocaine.

La première journée de cette visite, qui se poursuivra jusqu'au 18 mars courant, a été consacrée aux entretiens avec les responsables gouvernementaux néerlandais chargés des affaires de la migration et de l'intégration.

Dans ce cadre, le ministre marocain s'est entretenu respectivement avec M. Gerd Leers, ministre de l'Immigration et de l'Asile, et M. Piet Hein Donner, ministre de l'Intérieur chargé de l'Intégration.

Lors de ces entretiens, les deux ministres néerlandais ont affirmé que la communauté marocaine est, dans sa quasi-totalité, bien intégrée dans la société d'accueil, qu'elle y participe activement à la vie publique et joue un rôle considérable dans son développement socio-économique et son enrichissement culturel.

Cette réussite, ont-ils estimé, ne peut être occultée par les quelques problèmes liés à la résidence illégale ou aux difficultés d'intégration que rencontre une infime minorité des jeunes issus de la migration.

Les efforts du Maroc pour juguler la migration clandestine vers l'Europe ont été salués, au même titre que sa coopération exemplaire pour résoudre les cas isolés de résidents illégaux.

M. Ameur a, pour sa part, exprimé sa satisfaction devant le nombre considérable de domaines ou se manifeste la réussite exemplaire de l'intégration des ressortissants marocains aux Pays-Bas.

Il a également déclaré que le Maroc a conscience des difficultés rencontrées par une certaine catégorie de jeunes et a exposé ce que le Gouvernement marocain met en Âœuvre pour les aplanir.

Le ministre a affirmé que le Maroc et les Pays-Bas ont un intérêt à intensifier leur coopération pour optimiser l'usage fait de ce patrimoine humain qu'ils ont en partage.

Il a souligné la portée stratégique de l'action culturelle dans la mise en place des conditions d'une intégration sereine, tirant le meilleur parti possible de la double appartenance culturelle.

L'expérience des centres culturels à l'étranger que le Maroc met en place dans un certain nombre de métropoles mondiales, en accord et avec l'appui des autorités de ces villes, ouverts à la fois aux Marocains et aux nationaux de souche, est l'une des solutions envisageables pour lutter contre l'exclusion et le repli communautariste, a déclaré M. Ameur.

Le responsable marocain a également affirmé que l'essor imprimé au développement économique et humain au Maroc, conjugué à l'infléchissement de la courbe démographique, ne manquera pas d'instaurer un environnement propre à réduire, sinon à arrêter complètement, le flux migratoire des Marocains vers l'étranger à moyen terme.

Le ministre n'a pas manqué d'évoquer l'annonce historique faite par SM le Roi Mohammed VI d'entamer une profonde réforme du champ politique, qui assoit les bases d'un Maroc nouveau et dont l'aboutissement est une société plus juste et plus démocratique, offrant sa chance à chacun de ses citoyens.

A ce propos, M. Ameur a invité les deux ministres néerlandais à visiter le Maroc pour se rendre compte de la réalité du changement que connait le Royaume, faiblement reflété par les medias hollandais, de même que pour renforcer la connaissance mutuelle et la confiance nécessaires au déblocage des problèmes en suspens entre les deux pays. Une commission mixte sera d'ailleurs créée à cet effet.

M. Ameur était accompagné lors de ces entretiens par l'ambassadeur du Maroc aux Pays-Bas, M. Jawad El Himdi.

Au cours de son séjour, M. Ameur devra rencontrer la communauté marocaine résidant dans les circonscriptions consulaires d'Amsterdam, Rotterdam, Utrecht et Den Bosch.

Cette visite, qui s'inscrit dans le cadre du renforcement des liens de communication avec les membres de la communauté marocaine à l'étranger, sera également l'occasion de faire part des récentes dispositions gouvernementales prises en faveur de la communauté marocaine.

En marge de cette visite, le ministre tiendra des séances de travail avec les autorités gouvernementales et locales néerlandaises, ainsi qu'avec les maires des villes visitées. Ces entretiens intéresseront principalement, la consolidation de la coopération bilatérale, notamment dans le domaine culturel, pour la promotion de la condition de la communauté marocaine résidant aux Pays-Bas.

15/03/11

Source : MAP

La députée UMP Chantal Brunel a demandé lundi que "l'Europe donne des moyens financiers à l'Italie pour affréter des bateaux pour reconduire (les immigrés) dans leurs pays d'origine".

"La France ne peut pas accueillir l'immigration économique illégale (...) il faut que l'Europe se groupe pour donner des moyens financiers à l'Italie pour affréter des bateaux pour les reconduire dans les pays d'origine", a déclaré la députée à Public Sénat.

Mme Brunel avait déclenché contre elle une bronca à droite comme à gauche pour avoir suggéré la semaine dernière "de remettre dans les bateaux les immigrés qui viendraient de la Méditerranée".

"J'ai fait un raccourci dont je me suis excusée parce qu'il a choqué mais je maintiens que nous ne pouvons pas accueillir" toutes ces personnes, a-t-elle dit.

La députée a fait valoir que "la France n'a(vait) pas les moyens d'accueillir la population immigrée illégale pour des raisons économiques". Pour elle "favoriser et ouvrir largement l'immigration clandestine illégale économique" conduit à "engraisser les passeurs".

"Est-ce que vous pensez que c'est humain de faire venir en France des gens qui vont vivre dans une misère et une pauvreté extrême?", a demandé l'élue.

"Je le dis avec courage, les Français ne sont pas prêts à baisser leurs prestations sociales et leur couverture sociale pour financer" cette immigration, a conclu Mme Brunel.

14/3/2011

Source : AFP

Un Malien de 47 ans, expulsé de France en 2008 malgré sa maladie, est mort la semaine dernière "des suites de son hépatite B chronique et des politiques migratoires françaises", accuse, lundi 14 mars dans un communiqué, un groupe d'associations.

Parti du Mali en 1990, arrivé en France en 2002 et renvoyé dans son pays en 2008, Kanouté Tiéni est mort mardi dernier au Mali. "Son décès survenu trois ans après son expulsion met bien en lumière la période de progression d'une maladie chronique insuffisamment prise en charge et non traitée", estiment les associations dans leur communiqué.

D'après elles, les traitements antiviraux pour son hépatite étaient "disponibles de façon intermittente" à Bamako, "mais non accessibles dans le système public", "les examens biologiques spécialisés" n'étaient "qu'exceptionnellement disponibles", et son hospitalisation, après aggravation, "n'a pu être possible".

"28 000 ÉTRANGERS MALADES RISQUENT L'EXPULSION"

"On ne connaît pas le nombre de patients expulsés atteints de maladie grave où le pronostic est engagé à plus ou moins long terme, et qui meurent prématurément dans la plus grande indifférence", dénoncent les associations. Mais "aujourd'hui, 28 000 étrangers malades risquent eux aussi l'expulsion et une interruption brutale de soins", puisque "le 10 mars, l'Assemblée nationale a voté une disposition de la loi 'immigration' qui autorise le renvoi des étrangers gravement malades dans leur pays d'origine", ajoutent-elles.

Le communiqué est notamment signé par Act-Up Paris, Aides (lutte contre le sida), la Cimade (service œcuménique d'entraide aux étrangers), la Comede (aide à la santé et l'insertion des exilés), le CoMeGAS (Collectif des médecins généralistes pour l'accès aux soins), la Ligue des droits de l'homme, Médecins du monde et le MRAP (Mouvement contre le racisme et pour l'amitié des peuples). Dans un communiqué séparé, Médecins sans frontières (MSF) a déploré "l'entêtement d'une partie de la majorité à vouloir restreindre l'accès aux soins des étrangers gravement malades".

14.03.11

Source : AFP/ Le MONDE

L’Evénement est organisé, du 17 au 20 Mars 2011,  par l'association les DEUX RIVES à Amiens (nord de la France). Le CCME est partenaire de l’activité…Consulter le programme

 

Le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur effectuera du 13 au 19 mars, une visite de travail aux Pays-Bas, où il rencontrera la communauté marocaine résidant dans les circonscriptions consulaires d'Amsterdam, Rotterdam, Utrecht et Den Bosch.

Cette visite s'inscrit dans le cadre du renforcement des liens de communication avec les membres de la communauté marocaine à l'étranger, indique un communiqué du ministère.

Le séjour de M. Ameur sera également l'occasion de faire part des récentes dispositions gouvernementales prises en faveur de la communauté marocaine.

La mise à niveau informationnelle des membres de la communauté marocaine relative aux évolutions de la cause nationale et leur mobilisation pour faire face aux manœuvres des ennemis de l'intégrité territoriale du Royaume seront également à l'ordre du jour de cette visite, ajoute la même source.

En marge de cette visite, le ministre tiendra des séances de travail avec les autorités gouvernementales et locales néerlandaises, ainsi qu'avec les maires des villes visitées. Ces entretiens intéresseront principalement, la consolidation de la coopération bilatérale, notamment dans le domaine culturel, pour la promotion de la condition de la communauté marocaine résidant aux Pays-Bas.

11/03/10

Source : MAP

Le contrôle des frontières européennes est maîtrisé malgré les importants mouvements migratoires liés aux soulèvements dans les pays arabes, a déclaré vendredi l'Agence européenne de surveillance des frontières Frontex.

"Pour ce qui concerne le contrôle des frontières (européennes), la situation est tout à fait maîtrisée", a déclaré le directeur exécutif de Frontex, le Finlandais Ilkka Laitinen.

Mais, a-t-il ajouté,"c'est la situation à l'heure actuelle, personne ne sait ce qui peut arriver demain".

M. Laitinen s'exprimait à Helsinki au cours d'une conférence sur "l'Afrique du Nord et les frontières de l'Europe".

Il a précisé qu'environ 8.500 immigrants avaient débarqué dans l'île italienne de Lampedusa depuis le début de l'année et que "99% étaient des Tunisiens".

La plupart de ces migrants tunisiens sont le fait d'une "immigration illégale traditionnelle faite d'opportunité et motivée par des raisons économiques", selon M. Laitinen.

"Moins de 20% d'entre eux ont présenté une demande d'asile ou (manifesté) un besoin de protection internationale", a ajouté le directeur de Frontex.

Il a précisé que les autorités frontalières cherchaient à "renvoyer ces gens en Tunisie" et que cela était "déjà en cours".

Dans le même temps, a-t-il dit, le conflit libyen entraîne d'importants mouvements de ressortissants étrangers résidant en Libye vers d'autres pays de la région, dont 150.000 vers la seule Tunisie et "presque autant vers l'Egypte".

11/3/2011

Source : AFP/Le Monde

Le bateau marocain "Mistral express" a quitté, lundi matin, le port de Tripoli à destination de Tanger avec à bord près de 1800 Marocains évacués de Libye.

"Mistral express" avait accosté, dimanche, à Tripoli, en transportant 912 ressortissants marocains en provenance de Misratah (200 km de Tripoli).

Le navire a embarqué ce lundi à l'aube au port de Tripoli un autre groupe de 900 Marocains désireux de regagner la mère patrie.

Plusieurs ressortissants de pays frères, dont des Algériens et des Egyptiens, seront évacués par le bateau.

Deux ferrys, "Mistral express" et "Comarit Berkane", avaient rapatrié, le 3 mars depuis le port de Tripoli, plus de 4.000 Marocains.

La Royal Air Maroc (RAM) a, pour sa part, établi un pont aérien entre le Royaume et la Libye permettant l'évacuation d'environ 3.500 membres de la communauté marocaine résidant en Libye.

La compagnie a transporté dimanche, depuis l'aéroport de Sebha (à 800 km au sud de Tripoli), 89 Marocains.

14/03/11

Source : MAP

L'écrivain et artiste peintre marocain Mahi Bine Bine prendra part du 24 au 27 courant au festival littéraire de Passa Porta à Bruxelles, apprend-on auprès des organisateurs.

Articulé autour du thème "On the Move", ce festival biennal organisé par le centre culturel "Passa Porta" en collaboration notamment avec la Maison des cultures maroco-flamande "Darkoom", verra également la participation de l'écrivain néerlandais d'origine marocaine AbdelKader Ben Ali.

Le thème choisi "on the move" reflète "le voyage mais aussi le déplacement, le départ, le déménagement, la fuite" est le propre de l'être humain, soulignent les organisateurs.

Dans ce cadre, cet évènement littéraire incontournable de la capitale belge fera participer près d'une centaine d'auteurs d'une vingtaine de pays et des animations plurielles à des rencontres-débat.

Des écrivains venus de tous les horizons interpelleront dans plusieurs langues et dans leur texte "l'Europe, cette terre de toutes les promesses devenue colosse aux pieds d'argile ".

Mahi Bine Bine ,qui sera certes de la partie, a aussi écrit une lettre à l'Europe, confie-t-on de même source. Il s'agit d'une "lettre singulière" qu'il lira à son auditoire le 25 courant".

Mahi Bine Bine entamera aussi un débat avec l'écrivain voyageur et journaliste Abdelkader Benali néerlandais d'origine marocaine qui sera focalisé sur la littérature du voyage et l'apport des migrations dans la création littéraire et artistique.

12/03/11

Source : MAP

Après le Goncourt en 2009, Abdelatif Laabi s’apprête a recevoir le Prix international de littérature francophone Benjamin Fondane. La cérémonie aura lieu le jeudi 24 mars au Palais Béhague à Paris.

Le jeudi 24 mars sera un grand jour pour Abdelatif Laabi. Après le Goncourt de l’académie française, c’est au tour de l’Institut Culturel Roumain de la Ville Lumière de le consacrer. Le prix International de littérature francophone Benjamin Fondane lui sera remis au Palais de Béhague à Paris.

Ce prix le récompense pour la qualité de son œuvre littéraire, pour l’humanisme de son credo culturel et pour son engagement politique du côté de la justice et de la liberté, mais aussi pour la beauté de la langue française enrichie d’influences arabes qu’il déploie dans ses écrits.

Langue maternelle

Créé en 2006 par l’Institut Culturel Roumain de Paris en coopération avec l’association le Printemps des poètes et la Société d’études B. Fondane, en mémoire du poète, essayiste et philosophe d’origine roumaine Benjamin Fondane, le prix distingue, chaque année, un écrivain francophone dont la langue maternelle n’est pas le français.

Les cinq premiers lauréats furent le Tchèque Petr Kral (2006), le Tunisien Abdelwahab Meddeb (2007), le Tchadien Nimrod (2008), la Vietnamienne Linda Lê (2009) et le Haïtien Jean Métellus (2010). Le poète Abdelatif Laabi est né en 1942, à Fès . Son opposition intellectuelle au régime lui vaut d’être emprisonné pendant huit ans. Libéré en 1980, il s’exile en France en 1985. Depuis, il vit (le Maroc au cœur) en banlieue parisienne. Son vécu est la source première d’une œuvre plurielle (poésie, roman, théâtre, essai) sise au confluent des cultures, ancrée dans un humanisme de combat, pétrie d’humour.

La remise du prix sera suivie d’un récital soutenu par Aida Carmen-Soanea, au violon, et Dominique Plancade au piano. Au programme : Brahms, Schuman, Vieuxtemps, Glasunov, Sibelius, Bartok, Enescu

14/3/2011

Source : Le Soir

En organisant au Congrès des auditions sur la "radicalisation" des musulmans, un élu new-yorkais ravive les cicatrices du 11-Septembre. Le républicain Peter King, qui a pris la présidence de la commission sur la sécurité intérieure depuis le changement de majorité à la Chambre des représentants,... Suite

Choqués par le débat sur la laïcité lancé par Jean-François Copé, certains musulmans ont appelé à quitter le parti majoritaire.

Si le débat sur la laïcité n'aura lieu que le 5 avril prochain, la controverse a elle d'ores et déjà commencé. Au sein même de l'UMP, certains craignent un scénario identique à celui sur l'identité nationale.

Jeudi soir, lors d'une rencontre à la grande mosquée de Paris, son recteur, Dalil Boubakeur, a demandé à Nicolas Sarkozy d'annuler ce débat "qui n'a pas lieu d'être". Certains sont allés plus loin. Ainsi, Abderrahmane Dahmane, conseiller de l'Elysée en matière d'intégration, a appelé ses coreligionnaires à ne pas renouveler leur adhésion à l'UMP. [MàJ 16h: Abderrahmane Dahmane a été limogé ce vendredi de ces fonctions de conseiller à l'Elysée]. Joignant le geste à la parole, Abdallah Zekri, chargé de mission au conseil français du culte et responsable de section de l'UMP dans le Gard, a déchiré sa carte du parti devant les caméras.

Des attaques permanentes

Un happening isolé? Pas si sûr, tant le malaise semble profond chez certains militants. Pour Kamel Hamza, élu UMP de Seine-Saint-Denis et président de l'Association nationale des élus locaux de la diversité, ce débat est "devenu un fourre-tout, qui agite le chiffon rouge du spectre du FN".

Abdallah Zekri déchire sa carte de l'UMP devant les caméras, jeudi 10 mars.

D'abord favorable au débat, cet ancien assistant parlementaire d'Eric Raoult prône aujourd'hui son report après les élections présidentielles, "par Nicolas Sarkozy ou un autre". "Je le constate sur le terrain, la construction des mosquée est un sujet d'incompréhension pour les musulmans et les non-musulmans, explique-t-il. Ce débat soulève de vraies questions mais je crains qu'il ne soit plus qu'un enjeu politicien bien loin des préoccupations citoyennes."

L'appel de Rachida Dati

L'ex garde des Sceaux Rachida Dati a fustigé dans une tribune publiée dans Le Monde le "manque de courage" de classe politique et "spécialement de la gauche" sur les sujets liés à l'immigration. Un immobilisme qui a selon elle favorisé la montée des extrêmes, le communautarisme et la faillite de notre modèle d'intégration.

 

Regrettant que les musulmans soient trop "souvent stigmatisés", elle souhaite que les préjugés sur la communauté musulmane cessent. "Les musulmans ne revendiquent pas le droit de prier dans la rue", affirme-t-elle.

"Notre modèle d'intégration est malade, c'est une évidence. Mais il n'est pas trop tard pour le revivifier." L'euro-députée conclut en lançant un appel pour "trouver une solution à ce problème de manière sereine et dépassionnée".

"On agite le drapeau de la peur"

Certains n'ont pas attendu l'annonce du débat sur l'islam pour prendre leurs distances. C'est le cas d'Amine Benalia-Brouch, le protagoniste de la vidéo de Brice Hortefeux sur les "Auvergnats", farouchement opposé à ce qu'il estime être une "stigmatisation ridicule des musulmans".

"Il y a deux poids, deux mesures. Ce débat est intitulé 'débat sur la laïcité' mais on ne parle que d'islam au final. On agite le drapeau de la peur pour grappiller des voix au Front national", affirme le jeune homme qui a quitté l'UMP à l'été 2010 pour rejoindre République solidaire de Dominique de Villepin.

Même s'il reconnaît l'utilité du débat sur la laïcité et l'initiative de Jean-François Copé qu'il considère comme un homme "sérieux et réfléchi", Amine regrette la manière dont les musulmans sont pointés du doigt. "Je suis d'accord pour débattre du financement des mosquées et de la nourriture halal dans les cantines mais j'espère que Jean-François Copé saura tenir ses militants et éviter les dérapages comme celui de Chantal Brunel que je condamne."

A l'UMP, d'autres appellent chacun à garder son calme. Pour Samia Soultani-Vigneron, secrétaire nationale en charge de l'enseignement supérieur, cette polémique est "exagérée". "Je trouve dommage que certains s'isolent, estime la jeune femme. Si des musulmans ne sont pas d'accord avec les questions soulevées par le débat, il faut qu'ils restent au sein du parti pour l'exprimer."

11/3/2011

Source : L’Express.fr

Si la Libye plonge dans la guerre civile, on ne peut exclure que cela provoque un exode de sa population. Mais l'histoire montre que l'avènement de la démocratie dans d'anciennes dictatures entraîne, en général, un retour massif des exilés. Pour peu que la situation politique se stabilise et que l'économie reprenne.

Pourquoi avoir agité l'épouvantail de flux migratoires incontrôlables, selon les mots de Nicolas Sarkozy, alors qu'aucun mouvement massif de réfugiés des pays arabes vers l'Europe n'est apparu ? L'afflux des 5.000 Tunisiens, qui ont profité de la baisse de 80% des tarifs des passeurs pour débarquer à la mi-février sur les rives de l'île italienne de Lampedusa, s'est vite tari. Si mouvements de population il y a, c'est surtout en provenance de la Libye où travaillent de nombreux étrangers, notamment des Tunisiens et Égyptiens qui tentent de rentrer chez eux dès que possible. Ou encore des Bangladais qui rentrent au pays par avions affrétés. Mais de hordes de réfugiés aux frontières de l'Europe, il n'y en a point.

Alors pourquoi cette mise en garde ? Pour justifier le fiasco de notre diplomatie à l'égard des peuples arabes épris de liberté, au motif que les dictateurs déchus s'étaient révélés d'excellents auxiliaires de police dans notre contrôle des flux migratoires ? Pour récupérer les crispations d'une frange de l'électorat qui, si l'on en croit les sondages, se dit prête à voter l'an prochain pour Marine Le Pen ? Ou parce que la crise, qui s'était déroulée sans que la question migratoire soit jusque-là soulevée, commence à réveiller les vieux démons ? Il faut reconnaître que le sujet a fait un étonnant come-back dans le débat public, avec les interrogations soulevées dans toute l'Europe sur l'échec du multiculturalisme. Fiasco, crise et élections à venir expliquent au moins partiellement ces déclarations prématurées.

Mais il faut reconnaître que nul n'est capable de dire aujourd'hui ce qui va se passer. En particulier si la Libye s'engluait dans une guerre civile tournant à la crise humanitaire. "Les guerres civiles comme les conflits militaires entraînent toujours des mouvements de population, mais ceux-ci s'opèrent principalement à l'intérieur du pays ou vers les pays limitrophes, notamment parce que les migrations plus lointaines sont coûteuses et donc inaccessibles au plus grand nombre", explique Jean-Christophe Dumont, spécialiste des questions migratoires à l'OCDE. Ainsi voit-on de nombreux Afghans se réfugier au Pakistan ou en Iran, ou des ressortissants du Zimbabwe chercher refuge en Afrique du Sud. De même, l'enlisement de la situation en Côte d'Ivoire, où s'affrontent partisans d'Alassane Ouattara et de Laurent Gbagbo, risque d'entraîner d'importants déplacements de population. Dans des pays où les moins de 25 ans sont majoritaires dans la population, l'instabilité politique peut inciter les jeunes à partir en nombre. À terme, le risque d'un afflux de population n'est donc peut-être pas totalement une vue de l'esprit.

Pour autant, il n'existe, en la matière, ni loi de l'histoire ni certitude. "Toutes les prévisions sur les flux de population à la suite d'événements géopolitiques majeurs se sont révélées inappropriées", rappelle Jean-Christophe Dumont. Qu'enseignent donc les lendemains de chutes de dictatures, au Portugal et en Grèce en 1974, en Espagne en 1975, en Roumanie en 1989, ou encore en URSS en 1989 ? "Que les flux migratoires peuvent tout à fait s'inverser pendant deux à trois ans, car l'avènement de la démocratie provoque le retour des exilés", répond Jean-Christophe Dumont. Ce fut très net au lendemain de la révolution des ?illets au Portugal, comme après la chute de la dictature des colonels en Grèce. Le retour des exilés fut tout aussi important, même si étalé sur un plus grand nombre d'années, après la chute de Franco en Espagne. D'ores et déjà, une partie de l'élite tunisienne expatriée a amorcé un retour vers Tunis pour prendre part à la reconstruction du pays.

Mais le sens de ces flux dépend aussi pour beaucoup de l'existence ou non de limitations ou d'interdiction de sortie du territoire imposées aux ressortissants du pays sous la dictature. Ainsi, au moment de la chute de Ceaucescu en Roumanie ou lors de l'éclatement de l'URSS, a-t-on vu une augmentation des flux migratoires vers les pays occidentaux, notamment vers l'Allemagne qui privilégiait alors le retour d'Allemands de souche. Les flux observés vers les autres pays de l'OCDE sont, eux, restés modestes. Quant aux migrations en provenance de l'ex-Union soviétique vers les États-Unis au début des années 1990, précise Jean-Christophe Dumont, "elles ont fortement crû jusqu'à 60.000 arrivées en 1991. Un flux somme toute modeste à l'échelle des pays d'origine. Et surtout, il a rapidement décru pour se stabiliser à un niveau trois fois plus faible, la stabilisation politique et le redémarrage de l'économie ayant tendance à stopper l'exode, voire à susciter des retours". Voilà pourquoi la meilleure chose que puisse faire l'Europe est d'aider ces pays en cours de démocratisation à reconstruire un État, et à faire redémarrer leur économie.

12/03/2011,Valérie Segond

Source : La Tribune.fr

La politique de sécurité en France de Nicolas Sarkozy a subi un nouveau coup dur avec la censure jeudi soir par le Conseil constitutionnel d'une partie de la dernière loi traitant de ce sujet sensible, considéré comme un enjeu électoral à 14 mois de la présidentielle.

Mercredi, l'Assemblée nationale avait déjà supprimé, lors de l'examen d'une loi sur l'immigration, un projet d'extension de la déchéance de la nationalité française aux assassins de policiers, directement inspiré d'un discours prononcé par le chef de l'Etat à l'été dernier.

Jeudi soir, c'était au tour du Conseil constitutionnel de censurer treize dispositions de l'arsenal répressif contre la délinquance et la criminalité voté, début février par les députés à l'initiative du gouvernement.

Parmi les principaux passages visés figure la possibilité d'étendre aux mineurs les peines planchers (peines minimales de prison), jusqu'ici réservées aux seuls adultes récidivistes.

La possibilité d'instaurer une mesure de "couvre-feu", collective ou individuelle, a en revanche été validée, mais le Conseil constitutionnel a censuré la possibilité de punir pénalement un parent dont l'enfant n'aurait pas respecté la mesure.

Le gouvernement a immédiatement tenté de minimiser la portée des décisions du Conseil constitutionnel, qui avait été saisi par l'opposition socialiste et communiste. Il a souligné que "l'essentiel" des 142 dispositions du texte a été entériné et que "les grandes orientations proposées par le président de la République dans son discours de Grenoble du 30 juillet 2010 sont validées".

Nicolas Sarkozy avait à l'époque prononcé un discours très ferme visant les délinquants et les étrangers, considéré comme un virage sécuritaire à l'approche de la présidentielle prévue au printemps 2012.

Ce tour de vis sécuritaire s'était en particulier traduit par la décision de démanteler des camps illégaux de Roms, qui avait provoqué une grave crise avec l'Union européenne.

La lutte contre l'insécurité et l'immigration illégale, deux thèmes sur lesquels Nicolas Sarkozy insiste régulièrement, sont revenus sur le devant de la scène ces derniers jours avec la percée de l'extrême droite dans les sondages.

10 mars 2011

Source : AFP

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Les députés UMP de la Droite populaire se sont targués, jeudi, d'avoir fait voter, la veille, en seconde lecture du projet sur l'immigration, deux amendements modifiant l'accès à la nationalité.

"Grâce à l'amendement du collectif de la Droite populaire, il ne sera plus possible de devenir Français sans le savoir", écrivent les 44 députés de ce mouvement dans un communiqué.

L'Assemblée ne s'est en réalité pas prononcée sur cet amendement qui demandait la fin de cette pratique mais sur celui, moins polémique, du rapporteur Claude Goasguen (UMP): l'automaticité de l'acquisition de la nationalité en vertu du droit du sol pour les jeunes étrangers de 18 ans n'est pas supprimée mais il faudra que le jeune majeur fasse une demande écrite pour obtenir un certificat de nationalité.

Sur les 30.000 jeunes étrangers qui acquièrent, chaque année, la nationalité en vertu du droit du sol, 27.000 en font la demande, entre 13 et 16 ans, mais 3.000 l'acquièrent automatiquement et ne l'apprennent souvent que plus tard.

Claude Goasguen, également rapporteur de la mission parlementaire sur la nationalité, a souligné en séance qu'il serait "équitable" que ces 3.000 jeunes majeurs "manifestent leur intention" en demandant un certificat de nationalité.

La gauche, dans l'hémicycle, avait immédiatement réagi en accusant le gouvernement de donner des gages à la Droite populaire et de "modifier subrepticement le droit de la nationalité".

La Droite populaire s'est également prévalu d'avoir fait adopter un deuxième amendement visant à instituer, pour les étrangers demandant leur naturalisation, un cours d'intégration portant sur l'histoire et la culture de la société française, sanctionné par un examen.

Le nouveau ministre en charge de l'Immigration, Claude Guéant, ayant fait remarquer que cette disposition relevait de l'ordre réglementaire, l'Assemblée a voté le fait qu'un décret du Conseil d'Etat "fixera le niveau et les modalités de cette évaluation".

Julien Dray (PS) a immédiatement lancé en direction des députés de la Droite populaire: "Vous pourrez, dans vos circonscriptions, prétendre que vous avez durci l'accès à la naturalisation !"

Les députés devaient, jeudi soir, terminer l'examen en deuxième lecture du projet sur l'immigration, qui repartira ensuite au Sénat.

10/3/2011

Source : AFP

Les grands penseurs et philosophes français des Lumières (Montesquieu, Rousseau, Diderot, Voltaire...) doivent se retourner dans leurs tombes en voyant plus de deux siècles et demi après eux, ce grand pays – la France – en train de perdre son âme profonde et petit à petit son socle identitaire bâti autour de valeurs si chèrement acquises de liberté, d’égalité, de fraternité, de diversité, de tolérance, d’humanisme, etc.

Souveraine dans sa République si durement défendue contre les puissances étrangères, la France était par le passé restée saine, sauve et souveraine grâce à la volonté de son peuple composite.

La France, de par son passé colonial important et son statut de pays « riche », a toujours été une terre d’accueil idéale pour de nombreux migrants.

Depuis plus de 150 ans, la démographie et l’économie française ont été nourries par l’apport des immigrés. Certes pour chaque nouveau flux d’arrivants, l’intégration ne s’est pas faite sans difficultés (phénomènes de pauvreté, de rejet...). Pourtant, on constate que tous ceux qui sont restés ont été progressivement assimilés, et aujourd’hui, près de 10 % de la population française est immigrée et surtout près d’un tiers de la population française descend des immigrants du XXe siècle.

La diversité a toujours été la force de la France. Avec ses immigrés de l’intérieur (corses, bretons, catalans, basques, occitans, etc...) et tous ceux qui la peuplèrent au fil des années voire des siècles (italiens, polonais, arabo-hispaniques, nord-africains, ultra marins...), la France constituait un terreau fertile d’où pouvaient émerger à la fois l’excellence et l’universel, conséquence du « creuset » français (comme d’ailleurs l’exemple du « melting pot » réunionnais).

Aujourd’hui, la France est de plus en plus métissée, mais elle refuse de le voir, du moins certains politiciens tentent de convaincre « le peuple d’en bas » de garder les yeux fermés.

La France a oublié qu’elle fut terre de mélange et de création, réussissant à lier subtilement saveurs du terroir et parfums exotiques dans des domaines considérés aujourd’hui comme des arts à part entière (tels que la gastronomie...).

Depuis les années 80, la question de l’intégration des immigrés occupe la scène publique. Face à des enjeux tels que la lutte contre le racisme, la violence des banlieues, la réforme du Code de la nationalité, la réaffirmation de l’identité nationale et le multiculturalisme, le débat fait rage aujourd’hui et devient un enjeu électoral majeur avec la percée du Front National dans les sondages.

« La France est un vieux pays de vieux » disait Jacques Séguéla. Sa population vieillit, de même que sa lucidité !

Le monde avance et la France – écartelée entre sa grandeur passée et son présent globalisé et mondialisé – recule.

Depuis une quinzaine d’années au moins, l’attitude française envers la mondialisation se caractérise par une méfiance persistante, et par un pessimisme constant des Français quant à leur devenir, leur pays, l’avenir de leurs enfants. Déjà en septembre 1992, conscient de cette inquiétude qui commençait à mettre en péril la construction européenne, le président Mitterrand avait dû promettre, lors du débat sur Maastricht : « Une Europe forte vous protègera mieux ».

La mondialisation aux règles opaques défendue par les pays occidentaux a entraîné leurs propres déclins. De nouvelles puissances (Chine, Inde, Brésil...) émergent et frappent à la porte d’une prospérité si convoitée.

Les arabes du monde se battent pour la liberté et la justice. Un peu partout, les peuples sortent de leur léthargie. Les cartes sont bel et bien en train d’être redistribuées, avec on peut l’espérer de nouvelles règles.

Mais, en France, au lieu d’envisager l’avenir autrement que sur des critères de domination économique, on fait des promesses : un peu de croissance, une baisse significative du chômage mais à condition de se serrer la ceinture (sur des ventres déjà amaigris des uns à cause de la course aux profits des autres).

C’est pour ne pas voir ce déclin et ces lendemains qui déchantent, qu’on a aujourd’hui décidé d’entonner le couplet maintes fois remâché de l’identité nationale. Le chant rappelle les vieux sketches de Fernand Raynaud ou de Coluche sur les étrangers qui viennent « manger le pain des Français ».

Sur le plan psychologique, chacun a besoin de voir dans l’autre, son compatriote, une image de lui-même qui lui permette de suivre le fil de la continuité de sa propre identité. Pourtant, si l’on peut dire que la culture immigrée est vécue à la fois comme un enjeu et comme un instrument de lutte, il faut considérer que cet enjeu est lui même ambigu. Car l’immigré doit se battre pour se faire une petite place dans la société.

Les révoltes dans les pays arabes sont une merveilleuse occasion pour la France de jouer de ce formidable atout qu’est sa diversité démographique.

Au lieu de réfléchir à cet avenir, on se retourne et on ne propose qu’un débat sur la place de l’islam en France parce que, dans certaines villes, des associations ont osé, ici et là, réclamer des facilités pour pratiquer leur culte comme peuvent le faire d’autres communautés cultuelles : protestants adventistes, juifs orthodoxes, sikhs...

Quelle réprobation si on devait faire par exemple un débat sur le judaïsme ? Le président de la République flatte les origines chrétiennes de la France : mais à quelle fin ?

En fait, ce débat sur l’islam déguisé en débat sur la laïcité, c’est une manière de rassurer les petits retraités, de plus en plus nombreux, si apeurés par la baisse de leurs pensions et par l’insécurité que n’a pas su combattre le gouvernement malgré sept lois sur la sécurité.

On choisit de conforter « les petits vieux » en espérant qu’ils convaincront leurs enfants et petits-enfants que tout ça c’est la faute aux immigrés maghrébins et africains.

Le débat, qui va mobiliser toute l’énergie, évitera de parler des graves problèmes économiques et sociaux de la France.

Une partie de l’opinion manifestera son rejet, on criera « au loup fasciste », jusqu’à ce qu’un événement grave vienne retourner une opinion qui avait su résister à ces sirènes.

Personne n’osera les contredire sans se voir taxé de mauvais Français (« le mauvais français, le musulman » comme le dénonçait F. Cabrel dans sa chanson Saïd et Mohamed) ou accusé de complicité passive avec les délinquants et les fraudeurs.

Finalement, plus besoin du Front National – même si c’est lui qui dicte les débats de société – pour stigmatiser les étrangers, les basanés et les musulmans, l’UMP a atteint désormais la maturité pour le faire ! Les manipulations qui marchent sont souvent les plus grossières, elles sont surtout les mieux préparées.

« Le racisme est bien l’infirmité la plus répugnante parmi les diverses laideurs de l’humanité ». A méditer

11/3/2011

Source : Le quotidien de la Réunion

La coalition de centre droit d'Angela Merkel durcit son discours sur l'immigration. Jeudi, les conservateurs de la CDU et les libéraux du FDP ont annoncé leur intention de faire voter une nouvelle loi au Bundestag renforçant les conditions d'immigration vers l'Allemagne: seuls les étrangers qui auront réussi un examen attestant de leur maîtrise de la langue de Goethe seront autorisés à rester. Le gouvernement confirme ainsi une inflexion à droite sur ces questions, amorcée avec la nomination du nouveau ministre de l'Intérieur, Hans-Peter Friedrich, issu de la CSU bavaroise.

L'amendement au texte actuel «restreindra à un an au maximum» la durée de séjour outre-Rhin des immigrants n'ayant pas passé l'examen d'allemand, affirment les députés, Hans-Peter Uhl (CDU) et Gisela Pilz (FDP). Cette disposition concerne uniquement les ressortissants de pays nécessitant un visa, comme la Turquie ou l'Égypte… Il touche donc en premier lieu les musulmans. Pour l'instant, la seule fréquentation d'un cours d'allemand suffit à obtenir le droit de séjourner outre-Rhin. Avec le nouveau dispositif, la coalition au pouvoir affirme vouloir s'assurer que les immigrants parlent effectivement l'allemand à la fin de leur «cours d'intégration».

«Une claque au visage des musulmans»

Le ministère de l'Intérieur a salué cette initiative, qui peut «offrir une incitation supplémentaire pour s'intégrer aux conditions de vie en Allemagne». Horst Seehofer, ministre-présidentde la Bavière et patron du nouveau ministre de l'Intérieur au sein de la CSU, est allé plus loin. Seehofer souhaite faire inscrire dans la Constitution bavaroise l'obligation pour les immigrés «de se reconnaître dans nos valeurs et en premier lieu d'apprendre l'allemand». La CSU veille scrupuleusement à la préservation des «valeurs conservatrices» et de la «tradition chrétienne» en Bavière, où les crucifix sont encore accrochés dans les classes des écoles publiques.

L'opposition dénonce «une germanisation forcée». La semaine dernière, Hans-Peter Friedrich avait déjà déclenché un tollé outre-Rhin en déclarant que «rien dans l'Histoire ne démontre que l'islam appartient à l'Allemagne», lors de sa prise de fonction au ministère de l'Intérieur. Les sociaux-démocrates avaient aussitôt dénoncé la «sottise» du nouveau ministre, qui est aussi en charge de l'intégration des immigrés, alors que les Verts lui reprochaient son «grossier comportement». C'est «une claque au visage des musulmans», avait estimé la présidente de la Fédération musulmane libérale, Lamya Kaddor.

Le président de la République, Christian Wulff (CDU), a répété que «l'islam est une partie de l'Allemagne». Entre 3,8 et 4,3 millions de personnes de confession musulmane (dont 45% ont la nationalité allemande) vivent actuellement dans ce pays de 82 millions d'habitants. Les Turcs en forment la plus grande communauté avec 2,5 millions de personnes. Comme la plupart des pays européens, l'Allemagne - qui compte 30% de catholiques et autant de protestants - est confrontée à l'épineuse question de l'intégration de cette population. Selon une étude publiée par Die Zeit en décembre, deux Allemands sur cinq s'estiment menacés par l'islam, plus que les Français, les Néerlandais, les Danois ou les Portugais. L'été dernier, un pamphlet anti-islam d'un haut fonctionnaire de la banque centrale, Thilo Sarrazin, avait déclenché une immense polémique et s'est retrouvé en tête des ventes de livres.

11/3/2011, Patrick Saint-Paul

Source : Le Figaro

Le GADEM se mobilise pour rendre justice à un étudiant camerounais, qui a été, selon elle, refoulé du Maroc vers son pays d'origine sans motivations claires…Suite

La diaspora féminine marocaine est mondiali sée. Les Marocaines ont essaimé partout et sont aides à domicile, parlementaires ... Quel que soit le motif de leur départ, elles sont toutes en quête d'une valorisation dans le pays  d'accueil qu’elles ne trouvent pas souvent dans leur pays d'origine. Pourtant, elles n'oublient pas celui-ci….Suite

Mohamed Ameur évoque  l'opération rapatriemet des sinistrés de Libye vers la mère patrie...Suite

Les Sages doivent trancher sur l'impossibilité de reconduite aux frontières.

Déjà reporté à deux reprises cette semaine, l'arrêt que doit rendre en principe le Conseil d'État vendredi en matière d'immigration est capital. Les sages du Palais-Royal ont été saisis à la mi-janvier par le tribunal administratif de Montreuil (Seine-Saint-Denis). Et leur décision éclairera les conséquences que pourrait avoir le retard du vote de la loi Besson, défendue vendredi à l'Assemblée par le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant.

En bonne logique, ce texte aurait dû être voté avant la fin de l'année dernière. Car il transpose notamment dans notre droit interne une directive européenne de 2008, baptisée «directive retour», qui devait être appliquée de façon effective par Paris «au plus tard le 24 décembre 2010».

Des avocats spécialisés dans la défense des immigrés se sont engouffrés dans la brèche. Depuis le début de l'année 2011, ils ont formé des recours qui, tous ou presque, de Paris à Lille, Toulouse, Rouen, Lyon ou Nice, se sont soldés par une défaite des autorités. Les tribunaux administratifs ont en effet estimé que le droit communautaire primait sur le droit national. Conséquence : les clandestins concernés devaient être remis en liberté.

Des milliers d'autres pourraient bénéficier de cette faille juridique si une solution transitoire n'est pas trouvée. Car la loi Besson ne sera pas applicable dans les faits avant la fin mai, eu égard aux délais des éventuels recours constitutionnels et de publication des décrets.

«Il faut tenir pendant trois mois», résume un haut fonctionnaire, Place Beauvau. D'où les espoirs fondés par le ministère dans une décision favorable du Conseil d'État ce vendredi. La question à trancher peut se résumer ainsi : les dispositions prévues par la «directive retour» européenne sont-elles suffisamment «précises» et «inconditionnelles» pour être opposables à l'administration française ? Claude Guéant et ses équipes estiment que non. Le tribunal de Montreuil attend sa réponse.

«Directive retour»

En tout état de cause, même si une solution transitoire est trouvée, elle ne s'imposera qu'au juge administratif. Mais pas aux juges des libertés et de la détention (JLD) qui interviennent également dans le contentieux des étrangers.

À Nice, par exemple, sur la centaine de clandestins majoritairement tunisiens restés à la charge de la France, entre le 14 et le 28 février, 40 ont été remis en liberté par le juge administratif et 52 par le JLD.

«Le Conseil d'État est en quelque sorte invité à coller une rustine sur un pneu qui fuit. Mais il peut décider de laisser l'air s'échapper», se risque un haut fonctionnaire pour expliquer la situation.

Pour éviter un rejet systématique de leurs arrêtés de reconduite à la frontière, les préfets sont invités par leur ministre à s'assurer que, durant sa garde à vue, le clandestin s'est bien vu signifier qu'il avait le droit de rentrer dans son pays par ses propres moyens. Car c'est le sens même de la «directive retour». Désormais, le clandestin aura entre 7 et 30 jours pour rentrer de lui-même. L'éloignement immédiat et contraint deviendra l'exception.

11/3/2011

Source : Le Figaro

 

Le projet de loi sur l'immigration oppose les centristes et la Droite populaire au sein de la majorité présidentielle.

Après la défaite, la victoire? Les quarante-quatre députés UMP, membres du collectif de la Droite populaire, se sont félicités jeudi que le gouvernement ait enfin accepté, en deuxième lecture du projet de loi sur l'immigration, de mettre fin à l'acquisition automatique de la nationalité française pour tous les étrangers nés sur le territoire national. Désormais, les 3000 jeunes majeurs concernés devront écrire une lettre manuscrite de «demande de certification de nationalité». Ce que l'ancien ministre de l'Immigration, Éric Besson, avait refusé aux élus UMP en première lecture. La naturalisation des étrangers sera en outre conditionnée à l'obtention d'un examen de connaissances, dont les modalités seront fixées par décret en Conseil d'État.

Donnant-donnant

Une sorte de donnant-donnant, car les députés appartenant à l'aile droite du groupe UMP ont été meurtris que le gouvernement accepte de retirer, mardi, l'une des mesures phares du texte concernant l'extension de la déchéance de nationalité pour les assassins de policiers. Et ce, sous la pression de 68 députés centristes, radicaux et Nouveau Centre, emmenés par Jean-Louis Borloo, le président du Parti radical, et Pierre Méhaignerie, le leader des centristes de l'UMP à l'Assemblée. On a assisté à «un putsch silencieux qui ne dit pas son nom. La mobilisation autour de la déchéance de nationalité est un faux nez pour préparer la candidature de Borloo en 2012», affirme Lionnel Luca (Alpes-Maritimes), qui parle d'un «mardi noir pour la majorité présidentielle». Philippe Meunier (Rhône), juge «inacceptable et intolérable» que la suppression de cette mesure phare du projet sur l'immigration «n'ait pas été discutée en réunion du groupe UMP». L'élu du Rhône refuse «la politique du couteau sous la gorge». Cela dit, les députés membres de la Droite populaire ont préféré quitter l'hémicycle, mercredi soir, pour ne pas prendre part au vote sur l'amendement Goasguen de suppression de l'extension de la déchéance, pour ne pas «contrer le gouvernement».

Tous sauf un: Christian Vanneste, qui a voté contre. «Au sein du groupe UMP, l'ancienne fracture idéologique RPR-UDF s'est reconstituée», déplore le député du Nord, qui considère que «les liens au sein du groupe UMP vont se distendre à l'approche de l'élection présidentielle». Proche de Jean-François Copé, Bernard Reynès, lui aussi membre de la «Droite pop», s'inquiète d'«une volonté forte des centristes d'exister». Le député des Bouches-du-Rhône, qui a été chargé par Matignon d'une mission sur le coût du travail dans le monde agricole, n'a pas apprécié que le groupe Nouveau Centre dépose une proposition de loi sur le même sujet…

Émulation ou rivalité? Le radical Jean Leonetti (Alpes-Maritimes) défend «la liberté de langage» et «la diversité» au sein du groupe UMP, sinon «un jour la diversité s'exprimera au FN ou chez François Bayrou». Jean-Louis Borloo se veut zen. «Notre mouvance s'organise tranquillement. Je ne crois pas que la droite populaire présentera un projet alternatif. Nous, on va le faire, pour répondre au cri d'angoisse des Français, explique l'ancien numéro deux du gouvernement. On n'est donc pas du tout sur les mêmes enjeux.»

11/3/2011

Source : Le Figaro

Plus de 9.000 citoyens marocains ont été rapatriés de Libye par voies aérienne et maritime, a indiqué, jeudi à Rabat, le ministre délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, Mohamed Ameur.

5.100 ressortissants ont été transportés par avion et 4.000 autres ont été rapatriés à bord de deux ferrys, a détaillé le ministre, lors d'une réunion du Conseil de gouvernement, rappelant l'action gouvernementale, sur hautes instructions royales, pour mobiliser les moyens nécessaires à cette opération.

D'autres citoyens marocains attendent toujours l'amélioration de la situation pour rentrer au pays, a ajouté M. Ameur, dont les propos ont été rapportés par le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Khalid Naciri, au cours d'un point de presse à l'issue de cette réunion.

Les services du ministre chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger et ceux des Affaires étrangères restent mobilisés pour mener à bien cette opération, depuis la Libye, la Tunisie et l'Egypte, a-t-il poursuivi, saluant les efforts "colossaux" déployés par les ambassades et les services consulaires dans ces pays.

10/3/2011

Source : MAP

Le Canada est l'un des premiers pays a avoir fait de la condition de la femme une priorité dans le monde et l'ACDI finance des programmes pour soutenir des initiatives dans les pays du Sud pour développer des outils et de la formation.

LE MATIN: Nombre d'institutions et de centres de recherches du Canada se sont investis dans la question du développement international. La CRDI avait par exemple organisé, en collaboration avec d'autres partenaires, la Conférence internationale de Mexico sur «La décentralisation, le pouvoir local et les droits des femmes» qui a précédé le premier Forum des femmes élues locales d'Afrique qui se tient à Tanger. L'Agence canadienne de développement international est également très présente sur le dossier des femmes ?

FATIMA HOUDA PEPIN: La coopération et le partenariat international constituent un socle fort de la politique étrangère du Canada. On retrouve cette dimension dans le cadre des programmes de coopération de l'Assemblée nationale du Québec, de l'Organisation internationale de la francophonie et de l'Association des parlementaires très présents sur cette question d'émancipation de la femme en Afrique, notamment au Bénin, au Mali, en Tanzanie et au Kenya. Le Canada est l'un des premiers pays a avoir fait de la condition de la femme une priorité dans le monde et l'ACDI que vous évoquez finance des programmes pour soutenir des initiatives dans les pays du Sud pour développer des outils et de la formation. Les talents et le savoir-faire des femmes élues africaines sont appréciables et malgré le manque de ressources, elles parviennent à réaliser des progrès dans toutes les sphères d'activités politiques économiques et sociales. Avec mes collègues députés, nous avons œuvré à lutter contre la pauvreté et l'exclusion sociale et à faire avancer l'agenda des femmes en matière de santé, d'éducation, de budget selon le genre et de lutte contre la violence familiale. Au Québec, je préside le cercle des femmes parlementaires, un forum d'échanges et de réseautage non partisan, où les députées discutent des enjeux nationaux et internationaux qui les préoccupent sans égard à leur allégeance politique.

La finalité est toujours la même : travailler à améliorer la qualité de vie, le niveau de vie et le milieu de vie des
citoyens. Dans ce sens, toutes les politiques sont réellement locales.

Vous êtes intervenue dans le panel consacré au leadership féminin animé par ma consœur Malika Malek sur l'utilité d'avoir des femmes en politique. A votre avis, pour quelles raisons la femme doit-elle s'investir dans le monde politique ?

Il y a plusieurs raisons pour cela. Il y a surtout une raison essentielle, celle de l'équité dans la représentation de la société. Les femmes représentent la majorité de la population, les exclure du pouvoir et des centres décisionnels reviendrait à creuser un immense déficit démocratique. Les femmes représentent un réservoir de capital humain extraordinaire. Les sociétés qui s'en priveraient ou qui ne les mettraient pas pleinement en valeur, se condamneraient au sous-développement.

On se pose aussi la question si les femmes élues représentent réellement les préoccupations des autres femmes et de la société ? Et si leur apport constitue réellement une force de changement ?

Je dirai oui, mais...Les femmes élues sont porteuses d'une vision différente de la politique et de la société, une vision qui les amène à mettre la priorité à la bonne place. Lorsqu'elles décident de se porter candidates pour assumer des charges publiques, elles sont compétentes, ont une conscience objective et travaillent d'arrache-pied pour progresser.

Elles savent qu'elles doivent prouver leurs compétences, elles sont plus soucieuses des inégalités sociales, plus sensibles au sort des femmes et des enfants, plus volontaires et concrètes dans leurs luttes contre la pauvreté et l'exclusion sociale.

Oui, mais…dites-vous, quel est le contrepoint que vous apportez ?

Lorsque les femmes ne constituent pas une masse critique pour changer les choses, elles ont tendance à adopter les comportements de leadership masculin dans leurs manières de gérer le pouvoir. Le plafond de verre est révélateur à cet effet.

L'autre entrave à l'agenda des femmes réside dans le caractère partisan qu'impose l'appartenance aux partis politiques. Il est légitime de se demander à quoi cela sert-il de porter des femmes au pouvoir, si la discipline des partis leur enlève toute initiative et les empêche de défendre l'intérêt commun ? Cette question fait l'objet de débats même dans les pays qui ont une longue tradition démocratique. Face au cynisme ambiant à l'égard des partis politiques traditionnels, face au désintéressement des citoyens à l'égard de la chose publique, y a-t-il une solution qui permettrait de maintenir la discipline de partis tout en permettant aux élues de voter selon un point de vue qui ne met pas en cause la survie du gouvernement ou la cohésion des partis politiques ? C'est la question que j'ai posée.

Pouvez-vous donner un exemple concret de cas où se poserait cette question ?

Il y a un cas, celui où les élues seraient tenues d'être solidaires de leurs formations politiques respectives lors de votes décisifs, comme le vote du budget du gouvernement ou sur des questions d'intérêt national, mais elles auraient suffisamment de latitude pour s'exprimer sur des questions qui relèvent de leurs compétences et qui touchent les citoyens de leurs communautés locales et de leurs régions.

Un atelier portant sur les femmes et la transparence dans la gestion locale a été animé à Tanger lors de ce forum par Mme Zineb Eladaoui, présidente de la Cour des comptes régionale de Rabat, et Rachid Filali Meknassi, SG de Tranparency Maroc. Un mot sur ce thème de lutte contre la corruption qui est partout très présent dans le monde à l'échelle locale et du rôle des femmes élues locales ?

La tenue de cet atelier est une excellente initiative. La corruption a produit des ravages et des profondes ruptures sur tous les plans, financier, économique, sociale et aujourd'hui ce sont les économies réelles des pays du tiers monde qui sont touchées. Sur le plan de l'économie mondiale, la crise financière a révélé l'ampleur de la corruption et de l'opacité des circuits financiers dans laquelle nous a entraînés le leadership masculin qui domine le monde de la finance. Beaucoup se sont tournés alors vers les femmes pour se demander si celles-ci ne seraient pas plus garantes de la performance et du succès des entreprises publiques et privées. Des études faites aux Etats-Unis indiquent que des tendances lourdes se dessinent à l'échelle mondiale au plan social, économique et environnemental. Ces tendances commandent un nouveau style de leadership. Une participation accrue des femmes aux postes décisionnels est un atout précieux pour développer un leadership plus efficace, c'est un levier au développement qui répond aux impératifs économiques et qui peut constituer un avantage compétitif et un moteur de performance des organisations locales, régionales et nationales. En mai 2009, un journal avait publié un article dans « les affaires » au titre évocateur « le leadership féminin pour vaincre la crise ».

Les femmes seraient donc plus honnêtes, mieux à même de gérer les budgets et les crises. Quelles sont les autres qualités que devraient avoir des femmes élues locales ?

Les qualités humaines des femmes, leur flexibilité, leur approche participative, leur capacité de travailler en équipe sont autant de formules gagnantes pour une bonne gouvernance .Tout cela augure pour les femmes élues d'Afrique qui ont une bonne connaissance du terrain et des enjeux locaux. Mais tout cela ne suffit pas, il faut aussi des valeurs pour agir comme force de changement. Les femmes doivent avoir de l'ambition pour leurs communautés locales, pour leurs régions, elles doivent faire la politique pour servir et non pour se servir. Une de mes devises, c'est la passion de servir, de changer les choses pour améliorer la qualité de vie des gens. L'éthique et la déontologie permettent de fixer des règles claires, de les appliquer à soi-même et aux équipes qui travaillent avec nous.

La loyauté est pour moi une autre valeur comme l'est l'authenticité. Personnellement, j'ai fait la politique avec et pour les gens. Le courage politique est également une des valeurs motrices dans la lutte contre la pauvreté, contre les discriminations qui nécessitent des visions audacieuses avec une obligation de résultats et une reddition de comptes. Avec une vision claire, des objectifs, il faut alors passer à l'action, avec des projets qui comptent comme l'alphabétisation, la santé des femmes et un réseau d'entraide et de soutien. C'est aussi l'ambition de ce forum de Tanger que de créer un vaste réseau !

10/3/2011, FARIDA MOHA

Source : Le Matin

Le gouvernement catalan a réaffirmé, mercredi, son intention d'interdire le port du voile intégral dans les espaces publics en Catalogne, appelant les forces politiques représentées au Parlement régional à parvenir à un "large consensus" sur cette question.

"Nous estimons très probable une interdiction du voile intégral en Catalogne", a déclaré le porte-parole du gouvernement Francesc Homs, sans fournir de précisions sur les modalités d'application de cette décision qui devra être approuvée par le Parlement.

Le gouvernement "est déterminé à bannir le port de la burka en Catalogne", a insisté M. Homs, appelant les députés à engager un débat responsable, "loin de toute considération électorale", en vue de parvenir à un "large consensus" sur cette question.

Cette déclaration intervient au lendemain de l'annonce par le gouvernement catalan de son intention de mettre en place un Conseil islamique chargé, entre autres, de traiter la question du voile intégral.

Cette future institution sera ouverte aux Associations islamiques les plus représentatives tels le Conseil islamique et culturel, l'Union des Centres islamiques de Catalogne, l'Union des Communautés islamiques de Catalogne, l'Association Camino de Paz et l'Assemblée islamique Catalane.

Lérida, qui compte quelque 10.000 habitants de confession musulmane, est devenue le 9 décembre dernier la première ville catalane et espagnole à appliquer l'interdiction du port du voile intégral dans les bâtiments municipaux.

Plusieurs autres villes catalanes envisagent d'interdire le port du voile intégral dans les espaces municipaux, notamment El Vendrell et Barcelone dont le maire socialiste Jordi Hereu avait signé en juin dernier un décret municipal dans ce sens.

Avec près de 230.000 personnes, les Marocains représentent la plus forte communauté musulmane en Catalogne.

9 mars 2011

Source : MAP

Plus de 9.600 ressortissants extracommunautaires se sont inscrits sur les listes électorales en Catalogne à la veille des élections municipales prévues le 22 mai prochain en Espagne, a rapporté, mercredi, la presse catalane.

Ce chiffre représente 3,7 pc de l'ensemble des étrangers extracommunautaires répondant aux critères requis pour s'inscrire sur les listes électorales (+260.000), a ajouté la même source, précisant qu'il s'agit de ressortissants des pays ayant signé des accords de réciprocité dans ce domaine avec l'Espagne, à savoir la Bolivie, la Colombie, l'Equateur, l'Islande, la Norvège, la Nouvelle Zélande, le Pérou, le Chili, le Paraguay et Cap-Vert.

Barcelone vient en tête des provinces catalanes ayant enregistré le plus grand nombre de ressortissants inscrits avec 8.329, suivie de Tarragone (677), de Gérone (351) et de Lérida (313), a noté la presse catalane citant des chiffres publiés par l'Institut national espagnol des statistiques (INE).

Selon la même source, 55.730 ressortissants issus des pays de l'UE ont déposé des demandes de participation aux prochaines élections municipales en Catalogne.

Outre l'inscription sur les listes électorales, les étrangers désireux de participer au vote doivent être âgés de plus de 18 ans, disposer d'une carte de séjour en règle et justifier d'une résidence sans interruption en Espagne lors des cinq dernières années.

En vertu de la loi électorale espagnole de 1985, les étrangers résidant en Espagne peuvent bénéficier du droit de vote aux élections municipales, sous réserve de réciprocité établie par un traité avec leur pays d'origine.

9 mars 2011-03-10

Source : MAP

Le Haut commissaire des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) Antonio Guterres et le directeur général de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) William Swing ont fait part mercredi soir à Tunis de leurs craintes de voir "un nouvel exode massif" de réfugiés vers les frontières de la Libye en raison des combats dans ce pays.

Les deux responsables achevaient une visite deux jours en Tunisie durant laquelle il se sont rendus dans la zone frontalière tuniso-libyenne. Ils ont également rencontré le président tunisien par intérim Fouad Mebazaa et le Premier ministre Béji Caïd Essebsi.

Lors d'une conférence de presse, ils ont justifié leur inquiétude par la baisse sensible du flux de réfugiés qui a chuté de quelque 15.000 personnes par jour à moins de 2.000 ces derniers jours à la frontière avec la Tunisie. M. Guterres a implicitement attribué cette baisse au "contrôle devenu effectif" des passages frontaliers par les autorités libyennes.

Les besoins de l'ONU et de ses partenaires ont été estimés à 160 millions de dollars (115 millions d'euros) pour aider au cours des trois prochains mois les populations qui ont fui la Libye vers la Tunisie, l'Egypte et le Niger. Les fonds doivent également aider ceux qui sont affectés par les violences en Libye.

"Cet appel est basé sur un scénario prévoyant jusqu'à 400.000 expatriés de Libye et 600.000 autres personnes en Libye qui vont avoir besoin d'aide humanitaire", précise un communiqué citant la secrétaire générale adjointe des Nations Unies Valerie Amos.

Pour M. Swing, "le défi" est d'"agir rapidement pour décongestionner les camps de réfugiés et les rapatrier au plus vite". "La crise humanitaire pourrait devenir plus complexe et nous devons nous préparer à un flux plus grand", a-t-il averti.

Il a appelé la communauté internationale à apporter l'aide nécessaire à la Tunisie dont plus de 30.000 ressortissants sont rentrés de Libye. "Nous ne devons pas oublier aussi les souffrances du peuple libyen et mettre en place les moyens qu'il faut au cas où des Libyens viendraient à fuir vers la Tunisie", a-t-il ajouté.

Les dirigeants du HCR et de l'OIM ont salué "la grande générosité du peuple, des autorités et de la société civile tunisiennes qui ont ouvert leurs frontières, leurs maisons et leur coeur pour accueillir dans de bonnes conditions les dizaines de milliers de réfugiés".

"Notre gratitude est encore plus grande quant on sait que la Tunisie vit une transition démocratique difficile", a souligné M. Guterres.

"En tant que Portugais qui a vécu la Révolution des Oeillets, je me dois de reconnaître que la révolution tunisienne est le plus fort symbole d'espoir que nous pouvons avoir pour la région et le monde aujourd'hui", a-t-il déclaré appelant la communauté internationale à "une solidarité active avec la Tunisie et son peuple pour réussir cette transition".

9/3/2011

Source : AP/Le Nouve Observateur

Les partis de l’Alliance gouvernementale ont conclu avec les Verts un accord-cadre sur la politique migratoire, visant à mettre en place « une politique migratoire humaine, plus équitable et mieux organisée  ». L’accord porte notamment sur de mesures visant à garantir un examen « équitable des demandes d’asile », à faciliter l’immigration économique et la mobilité des travailleurs, à rendre possible l’accès aux soins et à l’éducation aux immigrés en situation irrégulière et à leurs enfants (un rapport doit être rendu sur ce sujet au printemps), à permettre le regroupement familial même dans le cas de familles dont tous les membres ne possèdent pas de pièce d’identité (au moyen, le cas échéant, de tests ADN), à défendre les aspects positifs des migrations, et à approfondir la coopération européenne et internationale.

Le Premier ministre s’est félicité d’avoir, par la signature de cet accord, « fermer la porte aux forces xénophobes, qui, tant en Suède qu’à l’intérieur du Parlement, souhaitent exercer une influence sur ces questions ». La porte-parole des Verts a souligné que « contrairement à d’autres pays, qui ont vu l’entrée de l’extrême-droite au Parlement, la Suède ne durcissait pas sa politique migratoire, ce qui était incroyablement important ». Pour le leader des Sverigedemokraterna, la politique d’asile va devenir « plus extrême » : « si une personne se cache pour éviter l’expulsion, il faudrait s’assurer que l’expulsion peut-être mise en œuvre plutôt que de lui ouvrir les portes du système de santé. Nous allons continuer à évoquer les questions migratoires pour attirer l’attention sur l’immigration de masse ».

L’accord exclut également la Gauche et le PSD, ce dernier regrettant de n’avoir pas été convié à la table des négociations. Son porte-parole pour les questions migratoires rappelle que les sociauxdémocrates « sont favorables à l’immigration économique, mais veulent un système sûr, garantissant que personne ne sera exploité ». Le président de la Gauche condamne, dans une tribune publiée dans Aftonbladet, l’attitude des Verts, qui « laissent les Démocrates de Suède décider de la politique migratoire. Selon lui, les Verts s’allient à « une politique inique » alors que « l’opposition aurait dû rester unie pour lutter contre le racisme  ».

La presse est, dans l’ensemble, favorable à l’accord. Selon Expressen, il « est, malgré son côté un peu vague, très bien ». Dagens Nyheter (DN) salue un « accord historique » qui « désarme l’extrême-droite », ce qui prouve que l’Alliance et les Verts « sont prêts à prendre leurs responsabilités sur les questions importantes ». S’il doit être considéré « davantage comme une déclaration d’intention que comme un plan précis », le document-cadre « contient des engagements politiques importants ». En outre, l’accord est « une victoire pour les petits partis de l’Alliance » (Svenska Dagbladet, SvD) qui défendaient une « ligne plus humaniste que les Modérés, notamment sur l’accès des sans-papiers aux soins » (id.).

SvD craint toutefois que le prix à payer pour « trop de gentillesse de la part des Modérés soit élevé ». Pour le quotidien conservateur, permettre l’accès aux soins aux sans-papiers équivaut à les encourager à vivre cachés. De plus, « si on comprend l’ambition du Premier ministre de définitivement scinder l’opposition, il va être tenu responsable par ses électeurs de cette nouvelle politique ».

Source : Site La France en Suéde

C'est un camouflet. Après les nombreuses réactions indignées, à droite comme à gauche, aux propos de la députée UMP Chantal Brunel sur les immigrés en provenance du bassin méditerranéen, François Fillon vient à son tour de prendre ses distances avec l'ex-porte-parole du parti présidentiel. «Chantal Brunel a tenu des propos que nous n'approuvons pas», a déclaré le premier ministre devant l'Assemblée nationale mercredi. Il a également appelé à «élever le débat républicain» :

L'élue de Seine-et-Marne a suscité un tollé mardi en proposant de remettre les immigrés «dans les bateaux» pour «rassurer les Français sur toutes les migrations de populations qui viendraient de la Méditerranée». «Le temps n'est plus à la parole mais aux actes et aux décisions. Marine Le Pen n'a aucune solution à proposer. Nous, on doit montrer qu'on a des solutions», a-t-elle ajouté, au lendemain de la publication d'un nouveau sondage donnant Marine Le Pen en tête au premier tour de la présidentielle.

La déclaration de la députée UMP n'est pas sans rappeler une phrase prononcée la semaine dernière par la patronne du parti frontiste. Interrogée sur RTL, Marine Le Pen avait déclaré : «On peut repousser humainement des bateaux dans les eaux internationales».

Interviewée dans la soirée par le site internet du Nouvel Observateur, Chantal Brunel a maintenu ses propos sur le fond, tout en regrettant avoir choqué. «Si j'ai pu blesser quelqu'un en utilisant des mots qui ont pu choquer, je m'en excuse, mais vraiment, si on ne peut plus utiliser des mots qui ont été utilisés par le Front national, nous allons faire son lit», a-t-elle plaidé.

Indignation à gauche

La classe politique n'avait pas tardé à dénoncer ses propos. «Chantal Brunel est-elle passée de porte-parole de l'UMP à porte-parole du Front national ?», s'était interrogé Harlem Désir, numéro deux du parti socialiste, au sujet du poste que l'élue a occupé de 2008 à 2009. «Cet énième dérapage d'une responsable UMP montre le danger de la surenchère permanente entre la droite et l'extrême droite», avait dénoncé l'eurodéputé. La patronne des socialistes Martine Aubry s'était dite pour sa part «effrayée» et «scandalisée».

Pour Cécile Duflot, secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts, l'élue UMP n'est rien moins qu'une «débile». «Face au chômage, il y a des solutions et les solutions, ce n'est pas de dire ‘renvoyons les immigrés dans des bateaux' comme cette débile de députée UMP», avait-elle déclaré.

Le MoDem avait estimé que ces «paroles d'exclusion et de rejet à l'emporte-pièce» n'étaient «pas à la hauteur des solutions qu'il nous faut apporter avec les pays d'origine, pour résoudre ces exodes de guerre». «Nous avons connu Chantal Brunel plus inspirée quand elle dénonçait les violences faites aux femmes», avait écrit Fadila Mehal, chargée de l'intégration au «shadow cabinet» du parti de François Bayrou.

Le NPA avait également condamné «les propos racistes» d'une députée «sur les traces de Marine Le Pen». «Cédant à la panique, la droite au pouvoir multiplie les déclarations ambiguës ou ouvertement racistes», dénonce le parti d'Olivier Besancenot.

Copé ne «comprend pas»

Le propre camp politique de Brunel avait pris ses distances dès mardi. Le patron de l'UMP, Jean-François Copé, appelé par Harlem Désir à «désavouer» les propos de Brunel, avait répondu à l'appel dans la soirée. Le député-maire de Meaux a déclaré qu'il «désapprouvait», «bien entendu», ces dires. «A vrai dire, je ne les comprends pas du tout», a-t-il ajouté. Le patron du parti majoritaire s'est néanmoins refusé à voir un lien entre les déclarations de Chantal Brunel etles sondages polémiques des derniers jours. «Ça n'a rien à voir. Il peut arriver que de temps en temps on dise des choses qui soient en décalage avec ce que l'on pense profondément. Et je pense que cela peut-être le cas de Chantal», a-t-il avancé.

9/3/2011,

Source : Le Figaro

L’ordre du jour de la commission parlementaire qui s’ouvre aujourd’hui relance le débat sur l’islam aux États-Unis


L’année dernière, la polémique autour de la construction d’une mosquée près du site de l’ancien World Trade Center à Manhattan avait enflammé les élections législatives aux États-Unis. Le débat sur l’islam et le terrorisme est reparti de plus belle avec l’annonce d’une enquête parlementaire sur «la radicalisation de la communauté musulmane et la réponse de cette communauté».
Les auditions du Congrès qui s’ouvrent jeudi 10 mars sur ce thème ont été décidées par le député républicain de New York, Peter King. À la suite de la victoire de son parti en novembre dernier, celui-ci a été propulsé à la tête de la commission de la Chambre des représentants pour la sécurité intérieure. Son argument : le terrorisme domestique est en hausse et trouve un foyer dans certains milieux musulmans radicalisés aux États-Unis.

«Chasse aux sorcières digne du maccarthysme»

«Des gens dans ce pays se radicalisent, que ce soit le commandant Hasan, Shahzad ou Zazi à New York», a-t-il déclaré dimanche sur la chaîne CNN. Il faisait allusion à Nidal Malik Hasan, un psychiatre de l’armée responsable du massacre de Fort Hood au Texas fin 2009 ; à Najibullah Zazi, qui a avoué qu’il préparait un attentat dans le métro new-yorkais ; et à Faisal Shahzad, le poseur de bombe de Times Square arrêté en juin dernier.

«Ce sont tous des gens qui s’identifient d’une façon ou d’une autre à Al-Qaida dans la péninsule arabique. Donc, c’est un mouvement international qui comprend des éléments ici aux États-Unis», a affirmé l’élu, affichant son refus du «politiquement correct» qui empêcherait de soulever ce genre de problème au nom du respect des religions.

Sa décision de limiter la commission d’enquête à la foi musulmane a soulevé l’indignation de nombreuses personnalités et associations qui défendent les droits de l’homme et la liberté de culte. Ceux-ci dénoncent la stigmatisation de l’islam et une chasse aux sorcières digne du maccarthysme.

Arguments à coups de rapports et de sondages

Au nombre de six, les témoins qui se présentent à l’audience aujourd’hui sont des membres de la famille de jeunes musulmans américains qui ont embrassé le djihad, le docteur Zuhdi Jasser, un musulman qui s’est opposé à la construction d’une mosquée près de Ground Zero, le shérif de Los Angeles, Leroy Baca, et deux députés américains, le premier élu musulman du Congrès, le démocrate Keith Ellison, et le républicain Frank Wolf.

Le président de la commission, Peter King, et ses détracteurs échangent leurs arguments à coups de rapports et de sondages. L’élu cite un rapport du Congrès selon lequel les autorités ont procédé à 22 arrestations liées à des cas de terrorisme islamique domestique depuis mai 2009, contre seulement 21 arrestations au cours des neuf années précédentes, ce qui prouve selon lui la thèse de la «radicalisation».

«Une poignée de personnes dont les actions sont dénoncées»

Il se dit également alarmé par une étude de l’organisme de sondages Pew qui révèle que 15% des musulmans américains âgés de 18 à 29 ans considèrent que les attentats-suicides sont «parfois» ou «souvent» justifiés. Il prétend, par ailleurs, s’appuyant sur des sources anonymes, que la communauté musulmane ne coopère par suffisamment avec les forces de l’ordre et le FBI.
Les défenseurs de la minorité musulmane mettent en avant une récente étude conjointe des universités Duke et de Caroline du Nord qui atteste le contraire. Selon cette étude, les informations fournies par la communauté ont permis de déjouer 48 complots sur 120 impliquant des musulmans américains.

David Schanzer, directeur du centre qui a supervisé cette étude, donne raison aux deux parties. Selon lui, la radicalisation existe, «mais les Américains doivent noter que ces crimes sont perpétrés par une poignée de personnes dont les actions sont dénoncées et rejetées par tous les musulmans vivant aux États-Unis».

9/3/2011

Source : La Croix

Sous la pression des députés centristes, le gouvernement a reculé, hier, sur le retrait de la nationalité. Et irrité l’aile dure de l’UMP.

Qu’il est doux, le printemps centriste. Dans les couloirs de l’Assemblée nationale, les amis de Jean-Louis Borloo ont sorti leurs sourires des grands jours. Ils ont fait reculer Nicolas Sarkozy. La «droite sociale et modérée» a triomphé de la «droite dure», expliquent-ils à qui veut l’entendre.

Ce mardi matin, lors de la réunion hebdomadaire des députés UMP, le Premier ministre, François Fillon, a confirmé que le gouvernement renonçait à légiférer sur la déchéance de la nationalité à l’occasion de l’examen du projet de loi sur l’immigration. Mesure phare du discours de Grenoble, coup d’envoi du virage sécuritaire en juillet, la déchéance visait les personnes devenues françaises depuis moins de dix ans qui se seraient rendues coupables de crime à l’encontre de personnes dépositaires de l’autorité de l’Etat.

«Calmement». Largement dénoncée en raison de son caractère aussi démagogique qu’inefficace, cette mesure avait déjà été rejetée par la majorité des sénateurs. Et l’Assemblée menaçait d’en faire autant, puisqu’une soixantaine de députés du Nouveau Centre et de l’UMP avaient signé vendredi soir l’amendement de suppression. Pour l’ex-ministre de l’Ecologie, promoteur de la «confédération des centres», ce recul a valeur de démonstration : «Dès lors que les modérés s’organisent, on voit qu’ils peuvent faire. Cette disposition sur la déchéance n’avait rien à faire dans un projet de loi sur l’immigration. Calmement, tranquillement, nous avons imposé un vrai rééquilibrage», explique-t-il à Libération.

Salle des Quatre Colonnes, au rendez-vous de la presse et des parlementaires, les proches de Borloo, Laurent Hénart (UMP) et Jean-Christophe Lagarde (Nouveau Centre), proclament en duo l’avènement d’une ère nouvelle. «C’est un fait : la majorité est composée de deux courants. L’un conservateur, l’autre social. Aujourd’hui, un nouvel équilibre s’est instauré entre ces deux courants», explique le premier. «Nous avons désormais une majorité équilibrée. Ce que nous avons fait aujourd’hui à propos de l’immigration, nous pourrons le refaire demain sur la fiscalité ou sur la dépendance», ajoute le second, député-maire de Drancy (Seine-Saint-Denis). Selon lui, le bouclier fiscal n’aurait jamais été voté si les centristes de toutes obédiences avaient su se rassembler dès 2007.

Dans l’entourage de François Fillon, on assure que Borloo et ses amis exagèrent beaucoup : «Le chef de l’Etat lui-même avait expliqué que, si la déchéance était abandonnée, il n’en ferait pas une affaire.» Devant les députés UMP, le Premier ministre assure qu’il faut bien faire quelques concessions au nom de l’efficacité : «Si chacun campe sur ses positions, on va vers un désaccord. Le texte ne sera pas voté et, cet automne, Claude Guéant n’aura pas les moyens de lutter contre l’immigration clandestine.» C’est l’argument massue : il faut donner au ministre de l’Intérieur les moyens d’agir.

«Bobos salonards». En début de soirée, dans l’hémicycle, Claude Guéant développe le même point de vue dans son premier discours. «C’est dans ce contexte historique très particulier que s’engage notre discussion générale», commence le ministre, évoquant le «risque réel» d’un «afflux soudain de migrants» lié aux bouleversements dans le monde arabe. «Aujourd’hui encore plus qu’hier», il est donc urgent de légiférer, car «notre pays ne peut pas devenir la terre d’accueil de tous ceux qui cherchent à quitter leur pays».

Dans ces conditions, Guéant justifie le rejet de l’article sur la déchéance. Cette disposition, «fortement symbolique», a retenu l’attention «de façon excessive» puisqu’elle qu’elle ne concernerait «même pas un cas par an». Et, comme elle trouve «un large écho dans la population française», Guéant propose qu’elle soit envisagée par la mission de réflexion sur la nationalité française «dirigée par Manuel Valls et Claude Goasguen».

Défaite par Borloo et les siens, la droite de l’UMP ne décolère pas. Le député-maire de Nice, Christian Estrosi, doit évidemment remballer son amendement étendant la déchéance de nationalité aux multirécidivistes déjà condamnés. Son collègue Jacques Myard s’élève contre ses collègues modérés, centristes et autres radicaux, les qualifiant de «bobos salonards».«C’est une connerie de reculer là-dessus. Il y a un ras-le-bol dans ce pays dont nous ferons les frais», s’emporte-t-il. Son collègue Philippe Meunier, lui, soutient qu’il ne faut «pas reculer», car il y a «une attente du peuple sur cette question».

«Lâcheté». Sur fond de sondages mirifiques pour Marine Le Pen, certains UMP perdent leurs nerfs. La députée Chantal Brunel, souvent gaffeuse mais rarement méchante, dérape carrément : «Il faut rassurer les Français sur toutes les migrations de populations qui viendraient de la Méditerranée. Après tout, remettons-les dans les bateaux !» s’exclame-t-elle salle des Quatre Colonnes, tandis qu’à deux pas d’elle ses collègues centristes célèbrent leur victoire.

Rarement la majorité a paru si divisée. Le centriste Jean-Christophe Lagarde veut pourtant y croire : «Ce qui nous rassemble est plus fort que ce qui nous divise», assure-t-il. Selon lui, la majorité n’a rien à craindre de Jean-Louis Borloo et de son éventuelle candidature à l’élection présidentielle de 2012. Au contraire : «Plus l’offre politique est étroite, plus on sert l’extrémisme», affirme-t-il. Marine Le Pen, elle, enfonce le clou. Dans un communiqué, elle «dénonce cette lâcheté de l’UMP qui ne fait qu’encourager la montée continue des violences frappant l’ensemble de nos compatriotes, les policiers et gendarmes en premier lieu».

Il en faut plus pour ébranler le patron de l’UMP, Jean François Copé. Marine Le Pen à 24% ? Ce n’est finalement pas si inquiétant que ça : «Si vous cumulez les scores de M. Sarkozy et de M. Villepin, vous arrivez grosso modo à des scores qui peuvent aller jusqu’à 28%, 29%, 30%», explique-t-il sur France Info. Et puis, de toute façon, le député-maire de Meaux (Seine-et-Marne) sait que ceux «qui déclarent une intention de vote» pour le FN «ne pensent pas, ne souhaitent pas que le Front national soit le gagnant de la présidentielle». Ils ne font qu’exprimer «leurs très grandes inquiétudes face à la crise mondiale», face aux «risques liés à des immigrations incontrôlées». Justement le risque dont Claude Guéant promet de s’occuper.

9/3/2011, ALAIN AUFFRAY

Source : Libération

Le film marocain "Kherboucha" du réalisateur Hamid Zoughi sera projeté dans le cadre des journées du film francophone prévues du 18 au 23 mars à Alger, apprend-on auprès des organisateurs.

Initiée par les Ambassades du Cameroun, Canada, France, Maroc, République Tchèque, Roumanie, Suisse, Tunisie et la délégation Wallonie-Bruxelles à Alger, cette semaine du film francophone verra la projection de plusieurs longs métrages des pays participants.

Outre le long-métrage marocain "Kherboucha", le menu de ces journées comporte les films "Taxipone" (Suisse), "le chasseur de l'antilope" (Cameroun), "le papier ne peut pas envelopper la braise" (France), "Noces en Bessarabie" (Roumanie) et "Kolya" (République Tchèque).

Au programme, on note aussi "les seigneurs de l'arctique" (Canada), "les barrons" (Wallonie Bruxelles), "la petite taupe" (République Tchèque), "Changement d'adresse" (France) et "ce qu'il faut pour vivre" (Canada).

09/03/11

Source : MAP

La sociologue marocaine Fatima Mernissi figure parmi le Top 100 des militantes les plus influentes au monde, élaboré par le quotidien The Guardian à l'occasion de la journée internationale de la femme.

Fatima Mernissi est une féministe musulmane qui n'éprouve aucune "crainte à évoquer les coutumes les plus controversées dans le monde musulman", c'est ainsi que la publication britannique a présenté cette activiste de renom.
Du voile à la polygamie, Fatima Mernissi a lancé dès son premier livre "Beyond the veil" un appel à se révolter contre une "vision égoïste, très subjective et médiocre de la culture" que la société "masculine" essayait de justifier par une prétendue base sacrée, indique le journal.
Née au Maroc en 1940, Fatima Mernissi qui a grandi dans un "harem domestique, physiquement prise au piège par les traditions en vigueur à cette époque aux côtés de sa grand-mère, mère et proches de sexe féminin", a fini par y échapper grâce à l'éducation.
La professeur de sociologie focalise à présent son travail sur la société civile, la démocratie et la révolution numérique, ajoute le Guardian.
Dans le classement élaboré par le journal, figurent d'autres personnalités ayant percé dans leur champ d'action.
Dans le monde arabe, le Top 100 comprend entre autres Mme Lubna Hussein, écrivaine soudanaise et activiste dans le domaine des droits de l'Homme, Mme Nawal Saadawi, féministe égyptienne et Mme Zainab Salbi, fondatrice de l'organisation internationale Women for Women.

8/3/2011

Source : MAP

Deux long-métrages marocains seront projetés en mars à Cordoue (Sud de l'Espagne) dans le cadre du cycle "Les premiers pas du cinéma du Maghreb" en Espagne.

Il s'agit de "Alyam Alyam" du réalisateur d'Ahmed El Maanouni et "Wachma" de Hamid Bennani, apprend-on auprès des organisateurs de ce cycle, qui sera également marqué par la présentation de deux autres longs métrages algérien "Omar Gatlato" de Merzak Allouache (1976) et tunisien "El Haimoune" (Les baliseurs du désert) de Nacer Khemir (1984).

Ce cycle a été organisé dans plusieurs villes espagnoles, notamment Madrid, Séville, Jaén et Algésiras.

Selon la fondation "Casa Arabe", la projection de ces quatre longs métrages permettra au grand public de découvrir "la production cinématographique de ces pays du Maghreb entre 1970 et 1984". Il sera également une occasion pour faire connaître les premiers pas de cette production et reconstruire l'histoire du cinéma dans cette région d'Afrique du Nord.

Le film "Alyam Alyam" (1978), qui sera projeté mercredi soir, relate la vie quotidienne d'une famille paysanne de la région de Casablanca qui vit pauvrement. Le père est mort, la mère, Hlima, redoute de voir partir son fils aîné qui veut quitter le pays pour la France et gagner de l'argent.

De son côté, "Wachma" (1970), dont la présentation est prévue le 30 mars, raconte l'histoire du jeune Messaoud qui, opprimé à la fois par son milieu familial et par une société sclérosée, s'engage sur la voie de la délinquance qui le mènera vers une fin tragique.

9/3/2011

Source : MAP/Aufait

 

Ce petit port tunisien est un haut lieu de la migration clandestine vers l’Europe. Tarif: 1000 euros pour une traversée dans des conditions souvent précaires.

Le sardinier en bois de 17 mètres, commandé par Raouf, jeune chef mécano de 22 ans, chasse sur son ancre à 300 mètres du rivage du petit port de pêche d’Ogla, à deux kilomètres à l’ouest de Zarzis, ville de 140 000 habitants située à 45 km de Djerba. Mais il n’y aura pas de départ cette nuit pour Lampedusa : «On n’a pas notre compte. Il manque encore une dizaine de candidats pour rentrer dans nos frais», veut croire le passeur qui dit s’appeler Ahmed. Il lui manque les phalanges de la main droite, coupées par une machine à bois : «Pour les journalistes, je demande 2 000 euros», annonce-t-il. Il s’enorgueillit d’avoir fait passer «deux Allemands» mercredi. C’est ici, à Ogla, ce petit port de mouillage avec ses belles villas mauresques louées dès mai aux touristes, que partent les sardiniers en bois chargés de harraga (clandestins), vers l’île italienne de Lampedusa. Huit petites embarcations gouachées d’un bleu passé dansent sous un ciel azur. Certaines ont été vidées de leurs filets en prévision des «navettes» vers «le gros bateau». «On ratisse jusque dans la campagne, mais il y a moins de candidats. Je fixe mon prix car je suis le seul à savoir faire marcher un bateau», se rengorge Raouf, le jeune mécano, qui en est à son «troisième passage» depuis un mois. Et ensuite ? Les candidats au départ sont hissés à bord du chalutier, dont il assure qu’il possède tous les instruments de navigation. Comme les odeurs d’huile chaude, de gazole et le roulis vont lever le cœur, il a «toujours à bord plein de cachets contre le mal de mer».

Parfois, les 300 mètres qui séparent le chalutier du rivage se font à la rame.«Une baladeuse»(une barque) pendule sur l’arrière du bateau, explique Raouf, qui reçoit 8 000 dinars (4 100 euros) par passage. Mais celui-là, dit-il, sera son dernier : «Les Italiens vont détruire le bateau en arrivant, et moi, j’ai déjà trouvé un boulot de diéséliste dans un chantier naval en Sicile.»

«Code d’honneur». Les candidats au départ sont logés dans des maisons louées sur la plage et près du port de commerce. Ils sont nourris deux fois par jour par une cantinière rémunérée par le passeur. Les hommes attendent assis sur des couvrantes, posées sur un sol en carrelage. Peu viennent de Zarzis, mais plutôt de 50 km à la ronde. Des ruraux. Souvent très jeunes et qui ne parlent «pas français». Pourquoi partir depuis Zarzis ? «C’est bien organisé», dit l’un. Certains ont vendu «une parcelle d’oliviers» pour rassembler les 2 000 dinars (1 000 euros) nécessaires.

Le passeur Fethih était ces jours derniers en visite de prospection du côté de la frontière libyenne, à la recherche «de nouveaux marchés» car, à Zarzis, le filon s’épuise : «Tous les candidats sont partis», se désole-t-il. Lui a quitté momentanément son travail de chauffeur livreur aux abattoirs de la ville pour se lancer dans ce commerce concurrentiel, où les passeurs se mesurent entre eux pour capter ce marché de l’émigration clandestine qui, à Zarzis, vivrait ses dernières heures. «Pas par la faute des militaires, qui n’ont jamais empêché quoi que ce soit contrairement à ce qu’on raconte, mais par faute de candidats. On a été arrêté une seule fois en mer par la Garde nationale depuis un mois et demi. Les clandestins ont menacé de s’immoler si on les ramenait à terre. Les militaires ont alors fait demi-tour», assure Fethih. Enfin, c’est ce que lui a «rapporté un de ces hommes», puisque lui-même a «peur de la mer» et que son boulot, «c’est de recruter, pas de passer de l’autre côté». Fethih commence ses phrases par «Dieu le miséricordieux» et explique avec un bagout de placeur : «J’offre un service. J’assure jusqu’au bout le passage. J’ai un code d’honneur, ose-t-il, car je rembourse en cas d’échec.» Reste que la chose est invérifiable. Une quinzaine de passeurs se disputeraient le marché en ville. Dans trois-quatre cafés, les candidats entrent en contact avec un intermédiaire. «Pour chaque candidat que j’amène, je touche 100 dinars de commission, explique ce chauffeur de taxi. Et comme ça, chacun s’y retrouve. C’est comme une petite industrie.» Pour les ruraux qui se sont déclarés au passeur, tout est parfaitement au point. Une camionnette vient les prendre et les conduit à Zarzis : «Ça fait partie du service. Parfois, quand il n’y a pas plus de fourgon, on utilise des camionnettes frigorifiques», dit Ahmed, l’homme aux doigts coupés, qui se targue d’avoir fait passer «plus de 500 candidats depuis un mois et demi». Là aussi, c’est invérifiable.

Magot. L’attente peut durer parfois trois jours, en fonction de l’état de la mer et du nombre «de clients» exigé par le passeur pour «rentrer dans [ses] frais». Passeur qui, entre-temps, n’a pas eu grand-peine à convaincre un patron pêcheur, souvent coincé financièrement, de céder le bateau à un homme de paille. Le tout à un prix de 20% supérieur à la valeur du navire. Parfois, des navires désarmés reprennent du service.

Sur le port de commerce de Zarzis, deux mécanos ont bossé nuit et jour ce week-end pour remettre en route un vieux six cylindres qui pisse l’huile. «Qu’est-ce que vous venez faire là ?», s’énerve un type en bleu de chauffe. Le Beyaka, sardinier de 15 mètres, n’a visiblement pas pris la mer depuis un sacré bout de temps : une méchante fuite au bas de l’arbre d’hélice, et ses fonds sont plein de flotte. «Le tout, c’est que ça tienne dix-huit à vingt heures, le temps de la traversée, avance Raouf, le jeune mécano. Il m’est arrivé de couper les machines à mi-route, il y a deux semaines, parce que le moteur chauffait trop.» Combien étaient-ils à bord cette fois-là ? «Quatre-vingts. Parfois, les gens paniquent et disent que c’est foutu, qu’ils vont y rester. Ils ont froid. Ils grelottent. Je leur dis : "Mais c’est le prix de la liberté !" Et je remets en route le moteur.»

Grâce à un courtage perçu dans chaque opération, Ahmed a amassé un joli magot. Chacune lui rapporterait de 15 000 à 20 000 dinars (7 700 à 10 200 euros) : «Je fais passer des gens qui veulent rejoindre la France, mais moi-même, avec tout cet argent, je ne peux avoir de visa pour voir ma sœur qui vit en banlieue parisienne», feint-il de se désoler.

Zarzis, raconte Fethih, a connu ces derniers temps un engorgement du marché de l’émigration, stoppé net par le naufrage d’un bateau (23 disparus), le 13 février, qui a eu un grand écho localement. Fethih dit que cette affaire «a fait peur aux gens et a nui au business». Les départs se seraient alors calmés pendant trois semaines. Fethih parle comme un homme d’affaires. Et sait qu’en joueur avisé, il faudra bien quitter la table de jeu une fois fortune faite : «Mais tant qu’il y a des candidats…»

Fou de Rage. Deux vedettes des gardes-côtes sont amarrées au port de commerce. Visiblement pas pressées de prendre le large, puisque les paraboles télé sont installées sur le quai dans un entrelacs de fils électriques et de tuyaux d’eau potable : «On n’est pas de rotation cette semaine. Des bateaux de pêche pour Lampedusa ? La semaine dernière ? Non, pas entendu parler», dit ce garde-côtes qui sort de la coupée. Les douanes ? «Y a plus d’Etat pour le moment, et les militaires sont tous occupés au port par le départ du croiseur égyptien», disait dimanche ce planton. Les passeurs auraient donc une paix royale pour bosser ? «On a fait un passage de plus de 300 personnes sur le Taysir [25 mètres] mercredi dernier», se vante Fethih.

A propos du fameux «service après-vente», le père du jeune Souheil Ghezel, 17 ans, aurait beaucoup à dire. Son fils était de ceux qui sont partis le 13 février. Cent vingt-trois étaient à bord de ce thonier qui a été coulé par un bâtiment gris de la Garde nationale tunisienne, le Liberté 302. Fausse manœuvre ou tentative délibérée de faire sombrer le bateau ? Vingt-trois personnes ont péri. Le père est fou de rage : «La Garde nationale a coupé le bateau en deux. Le passeur m’a bien rendu 1 000 dinars, mais j’ai failli perdre mon fils !» Le fils : «Tu ne m’aurais pas laissé partir, je m’immolais !» Le père se prend la tête à deux mains : «Les jeunes ici sont fous. Ils ne voient que l’argent facile, la voiture pour rentrer au pays pour dire qu’ils ont réussi.» Mais ces 2 000 dinars du passage, le fils de 17 ans ne les a pas gagnés ? Qui les lui a donnés ? Le père tourne les talons sans rien dire.

8/3/2011, Reportage de JEAN-LOUIS LE TOUZET

Source : Libération

Alors que la poussée de Marine Le Pen n'en finit plus d'affoler la classe politique et de questionner la stratégie de Nicolas Sarkozy d'aller sur le terrain de l'extrême droite, une députée UMP s'est assurée de créer la polémique. Chantal Brunel, parlementaire de Seine-et-Marne et ancienne porte-parole de l'UMP, a proposé, mardi, dans les couloirs de l'Assemblée, sa solution pour contrer Marine Le Pen : "Rassurer les Français sur toutes les migrations de populations qui viendraient de la Méditerranée. Après tout, remettons-les dans les bateaux !"

Après la vive polémique qu'ont suscitée ses propos, Chantal Brunel s'est expliquée au Nouvel Obs.com. "Il y a eu un raccourci. Ce que j'ai dit était une réponse à une question de journalistes sur les deux sondages du Parisien mesurant une poussée de Marine Le Pen. Sur l'immigration, je reconnais ce que j'ai dit, mais je regrette qu'on ne puisse plus parler de 'bateau' parce que Mme Le Pen l'avait fait", déclare-t-elle au site de l'hebdomadaire.

"Je dis que nous n'avons pas à accueillir massivement des étrangers dans notre pays car les Français sont inquiets pour le maintien de notre protection sociale, qui est l'une des meilleures du monde. Il faut appliquer rapidement les procédures : commencer par placer les immigrés dans des centres de rétention puis, dans le cadre européen, affréter des bateaux et débloquer des crédits pour leur retour au pays", précise-t-elle.

La proposition de Chantal Brunel ressemblait à s'y méprendre à ce qu'avait proposé Marine Le Pen pour faire face à une éventuelle vague migratoire provoquée par le Printemps arabe. La présidente du FN estimait qu'il fallait "humainement (...) repousser les bateaux d'immigrés dans les eaux internationales".

Elle traduit sans doute l'affolement qui gagne l'UMP, alors que Nicolas Sarkozy continue d'être au plus bas dans les sondages, tandis que Marine Le Pen décolle. Chantal Brunel a d'ailleurs ajouté, après sa sortie : "Le temps n'est plus à la parole, mais aux actes et aux décisions. Marine Le Pen n'a aucune solution à proposer. Nous, on doit montrer qu'on a des solutions. On doit assurer la sécurité en France et rassurer les Français."

INDIGNATION DE L'OPPOSITION

Mardi, ces propos n'ont pas manqué de susciter l'indignation de l'opposition. "Chantal Brunel est-elle passée de porte-parole de l'UMP à porte-parole du Front national ?", s'est interrogé Harlem Désir, numéro deux du Parti socialiste. "Cet énième dérapage d'une responsable UMP montre le danger de la surenchère permanente entre la droite et l'extrême droite", selon l'eurodéputé.

Au MoDem, on estime que ces "paroles d'exclusion et de rejet à l'emporte-pièce" ne sont "pas à la hauteur des solutions qu'il nous faut apporter avec les pays d'origine, pour résoudre ces exodes de guerre". Pour le numéro un du PCF, Pierre Laurent, "cette sortie atroce de la part de la députée UMP donne envie de vomir". "L'affolement gagne les rangs de l'UMP" et "ces propos racistes doivent être condamnés au plus vite" par M. Copé, poursuit-il. Au NPA également, on a condamné "les propos racistes" d'une députée "sur les traces de Marine Le Pen".

Jean-François Copé, le patron de l'UMP, a déclaré de son côté mardi soir qu'il "désapprouvait" les propos de la députée. "Bien entendu, je les désapprouve et à vrai dire, je ne les comprends pas du tout", a-t-il expliqué. "Il peut arriver que de temps en temps on dise des choses qui soient en décalage avec ce que l'on pense profondément. Et je pense que cela peut-être le cas de Chantal", a ajouté M. Copé, sans autre commentaire.

8/3/2011

Source : Le Monde avec AFP

Si les mères, arrivées dans le cadre du regroupement familial dans les années 70, restent identifiées en tant que Marocaines résidant en France, les filles, pour leur part, sont désormais des Françaises à part entière. Entre la première et les deuxième et troisième générations de Marocaines en France, le changement, considérable, ne se limite pas à la seule couleur du passeport. Dossier…Suite

Devant la fronde d'une partie de la majorité, le gouvernement a décidé d'abandonner l'idée d'étendre la déchéance de nationalité aux assassins de policiers, une des mesures-phare du projet de loi sur l'immigration en débat à l'Assemblée.

La déchéance de la nationalité restera réservée aux traîtres et aux terroristes. L'exécutif et les députés UMP ont décidé mardi de renoncer à déchoir de leur nationalité les personnes devenues françaises depuis moins de 10 ans qui se seraient rendues coupables de crime à l'encontre de personnes dépositaires de l'autorité de l'État. Jusqu'ici, cette sanction ne concernait que les individus coupables d'atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation ou d'acte de terrorisme.

L'idée d'étendre son application avait été lancée par Nicolas Sarkozy lors de son discours de Grenoble, en juillet 2010. Contestée par l'opposition, elle n'a pas non plus fait l'unanimité au sein de la majorité. Jusqu'à être rejetée par le Sénat en février dernier. Rétabli par la commission des lois de l'Assemblée nationale, l'article polémique devait être examiné en deuxième lecture à l'Assemblée nationale à partir de mardi après-midi, au sein du projet de loi sur l'immigration.

Fillon «appelle la majorité à rester soudée»

Mais en fin de semaine dernière, près de 70 députés UMP et de la «confédération des centres» avaient de nouveau donné de la voix contre la mesure, arguant qu'elle créerait «deux catégories de Français» et déposant un amendement pour la supprimer. Parmi ces contestataires figuraient l'ancien numéro deux du gouvernement Jean-Louis Borloo et l'ex-ministre de la Défense Hervé Morin.

Mardi, lors de la réunion hebdomadaire à huis clos des députés UMP qui s'est tenue avant l'examen du projet de loi, le premier ministre François Fillon a donc annoncé l'abandon de cette disposition. «J'appelle la majorité à rester soudée. Si on se divise, le texte (sur l'immigration, ndlr) ne sera pas voté. Je demande à chacun de se rallier à la position de compromis (l'abandon de cette mesure, ndlr) prise en accord avec le président de la République», aurait ajouté François Fillon selon des participants. Avant l'ouverture des débats en séance publique, la commission des Lois devrait donc adopter un amendement pour supprimer cet article du projet de loi.

8/3/2011

Source : Le Figaro

«Il faut rassurer les Français sur toutes les migrations de populations qui viendraient de la Méditerranée. Après tout, remettons-les dans les bateaux!». Ces deux phrases de la députée UMP Chantal Brunel ont engendré une pluie de protestations mardi. L'élue de Seine-et-Marne, qui s'exprimait au lendemain de la parution d'un sondage donnant Marine Le Pen en tête au premier tour de la présidentielle quel que soit le cas de figure, a enfoncé le clou. «Le temps n'est plus à la parole mais aux actes et aux décisions. Marine Le Pen n'a aucune solution à proposer. Nous, on doit montrer qu'on a des solutions», a-t-elle plaidé.

La déclaration de la députée UMP n'est pas sans rappeler une phrase prononcée la semaine dernière par la patronne du parti frontiste. Interrogée sur RTL, Marine Le Pen avait déclaré : «On peut repousser humainement des bateaux dans les eaux internationales».

Indignation à gauche

La classe politique n'a pas tardé à dénoncer ses propos. «Chantal Brunel est-elle passée de porte-parole de l'UMP à porte-parole du Front national ?», s'est interrogé Harlem Désir, numéro deux du parti socialiste, au sujet du poste que l'élue a occupé de 2008 à 2009. «Cet énième dérapage d'une responsable UMP montre le danger de la surenchère permanente entre la droite et l'extrême droite», a dénoncé l'eurodéputé.

Pour Cécile Duflot, secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts, l'élue UMP n'est rien moins qu'une «débile». «Face au chômage, il y a des solutions et les solutions, ce n'est pas de dire ‘renvoyons les immigrés dans des bateaux' comme cette débile de députée UMP», a-t-elle déclaré.

Le MoDem a estimé que ces «paroles d'exclusion et de rejet à l'emporte-pièce» ne sont «pas à la hauteur des solutions qu'il nous faut apporter avec les pays d'origine, pour résoudre ces exodes de guerre». «Nous avons connu Chantal Brunel plus inspirée quand elle dénonçait les violences faites aux femmes», a écrit Fadila Mehal, chargée de l'intégration au shadow cabinet du parti de François Bayrou.

Le NPA a également condamné «les propos racistes» d'une députée «sur les traces de Marine Le Pen». «Cédant à la panique, la droite au pouvoir multiplie les déclarations ambiguës ou ouvertement racistes», dénonce le parti d'Olivier Besancenot.

Le patron de l'UMP, Jean-François Copé, appelé par Harlem Désir à «désavouer» les propos de Brunel, semble avoir répondu à l'appel dans la soirée. Le député-maire de Meaux a déclaré qu'il «désapprouvait», «bien entendu», ces dires. «A vrai dire, je ne les comprends pas du tout», a-t-il ajouté. Le patron du parti majoritaire a néanmoins réfuté tout lien entre les déclarations de l'élue et les sondages polémiques des derniers jours. «Ça n'a rien à voir. Il peut arriver que de temps en temps on dise des choses qui soient en décalage avec ce que l'on pense profondément. Et je pense que cela peut-être le cas de Chantal».

La députée a pourtant maintenu ses propos dans la soirée, tout en regrettant avoir choqué. «Si j'ai pu blesser quelqu'un en utilisant des mots qui ont pu choquer, je m'en excuse, mais vraiment, si on ne peut plus utiliser des mots qui ont été utilisés par le Front national, nous allons faire son lit», a-t-elle déclaré au site du Nouvel Observateur.

9/3/2011

Source : Le Figaro

Le CCME soutient la 10ème édition du festival Cultures du Maghreb, qui aura lieu à Caen (France), du 25 mars au 17 avril 2011. Cette 10ème édition est organisée sous le thème "Héritages ... Mémoires vives ...". Pour en savoir plus, visitez le site du festival : www.tunion.org . Pour consulter le programme, cliquez ici.

 

Pour la première fois, le Maroc disposera d’un stand à Art Dubaï. En effet, la galerie d’art l’Atelier 21 a été sélectionnée pour participer à la cinquième édition de Art Dubaï qui se déroule du 16 au 19 mars 2011 à Dubaï. Cette participation sera conjointement organisée par la galerie l’Atelier 21 et le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME). 

Les journalistes marocaines Jamila Atef et Wafaa Daoui se distinguent dans la presse russe à travers la pertinence de leurs apports, mettant ainsi en évidence le professionnalisme de la femme marocaine dans un métier qui n'est pas de tout repos et où il n'y a de place qu'à la persévérance et à l'effort continu.

Si les deux journalistes partagent plusieurs traits, à commencer par leur compétence et leur abnégation, qui les ont promises à intégrer la chaine "Russia Today" depuis son lancement, le parcours professionnel des deux journalistes reste néanmoins différent.

Jamila a exercé au début de son parcours à la chaîne marocaine Al Oula avant d'enrichir son expérience en travaillant pour des chaînes satellitaires internationales et actuellement en Russie.

Quant à Wafaa, elle a appris le métier en Russie en tant qu'étudiante avant de se lancer dans la presse écrite au Maroc et par la suite réintégrer la chaîne "Russia Today".

Jusqu'à une date récente, Jamila Atef reste l'une des journalistes familières des téléspectateurs d'Al Oula où elle a commencé son parcours professionnel en 1999 avant de travailler pour le compte de chaines satellitaires au Proche-Orient et à Dubaï.

Par la suite, elle s'est lancée dans le monde de la production avant de réussir à s'imposer comme l'une des meilleures journalistes présentatrices d'infos en langue arabe à "Russia Today".

Jamila (qui est native d'Azilal) estime que si la presse ne s'embarrasse pas de frontières, le journaliste doit être au service de tous et peu importe le lieu où il exerce, l'essentiel étant de s'acquitter au mieux de sa mission.

La responsabilité du journaliste marocain au sein des chaînes étrangères, poursuit-elle, est "double". Primo, il est tenu de faire preuve de compétence dans le contexte de la mondialisation de la presse, secundo en tant que Marocain représentant la presse nationale, il doit donner la mesure du travail accompli par les professionnels marocains depuis le début du 20è siècle.

Dans un entretien accordé à la MAP, Jamila a saisi l'occasion pour rappeler sa riche expérience au sein d'Al Oula qui constitue une pépinière de journalistes compétents.

Mon expérience à Al Oula a été bénéfique, ce qui m'a facilité la tâche pour m'acquitter au mieux de ma mission au sein des chaines où j'ai exercé, a-t-elle dit, exprimant sa disposition à partager son expérience avec les jeunes marocains.

Le secret de ma réussite professionnelle est la persévérance, le dévouement et la volonté d'apprendre et de mieux faire, a-t-elle confié.
En plus de la présentation et de la voix agréables, le présentateur du bulletin d'infos doit se prévaloir d'une vaste culture et du suivi quotidien de ce qui se passe à travers le monde sur les plans politique, économique et culturel, outre un sens de l'autocritique, exercice indispensable pour le perfectionnement du journaliste.

Pour sa part, la journaliste Wafaa Daoui, originaire de Casablanca, affirme avoir concrétisé le vÂœu qu'elle caressait depuis sa tendre enfance, soulignant que son succès est le fruit de la persévérance et de l'abnégation.

Qualifiant d'important l'apport de la femme marocaine dans le domaine du journalisme, elle a indiqué que cette situation a été une source de motivation pour se frayer un chemin dans le monde de la presse.

En dépit de l'éloignement du pays, le journaliste marocain est sensible aux préoccupations nationales qu'il place au centre de son intérêt, a-t-elle dit, ajoutant qu'elle se considère avec fierté comme ambassadeur du Maroc dans le domaine médiatique.

Evoquant son parcours professionnel en Russie, Wafaa a indiqué que ses confrères de la chaine Russia Today la surnomment "l'abeille active" pour ses déplacements fréquents à travers le territoire étendu de la Russie en vue de réaliser des reportages et enquêtes.

Engagée en 2007 par la chaine russe, Wafaa considère le journalisme comme étant un métier de persévérance, nécessitant des efforts soutenus afin d'être en phase avec l'actualité.

Wafaa et Jamila cultivent aussi une même passion, qui consiste à suivre l'actualité de leur pays le Maroc et témoigner attachement au patrimoine culturel du Royaume.

7/3/2011,  Abdelaziz HAYOUN

Source : MAP

Le Réseau des femmes d'affaires marocaines du Canada, en coordination avec la Chambre de commerce de Sherbrooke, organise, en mai prochain, une mission économique au Maroc, en vue d'"aider les entreprises québécoises à percer le marché marocain", apprend-on lundi auprès des organisateurs.

Cette mission, sous l'égide du ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger et en partenariat avec le ministère du développement économique, innovation et exportation du Québec, vise à "promouvoir les échanges commerciaux et les investissements entre le Québec et le Maroc", précise-t-on auprès du Réseau des femmes d'affaires marocaines.

Des rencontres de groupes, réunions de travail, ateliers et tables-rondes seront organisés notamment à Rabat, Casablanca, Tanger et Tétouan, dans le cadre de cette mission d'une semaine qui verra la participation notamment d'une vingtaine de chefs d'entreprises québécois.

L'objectif de cette mission consiste à "identifier les occasions d'affaires au Maroc et au Québec, aider les entreprises québécoises à percer le marché marocain, faire connaître le savoir-faire des entreprises québécoises et le potentiel économique du Québec, développer des partenariats stratégiques avec des entreprises marocaines et promouvoir la destination Maroc pour les investissements".

Selon la même source, cette mission vise en particulier le renforcement des relations économiques entre le Maroc et le Québec, ainsi que l'exploration des opportunités d'investissement et de partenariat sur les plans de développement sectoriel, à travers les occasions d'affaires interentreprises.

07/03/11

Source : MAP

Le centre hispano-marocain de Madrid accueille tout au long du mois courant une exposition sur "l'art au service de l'égalité et contre le racisme", et ce à l'occasion de la journée internationale contre le Racisme et la xénophobie célébrée le 21 mars de chaque année, apprend-on auprès des organisateurs.

L'exposition, ouverte au grand public, propose à voir les toiles d'artistes peintres d'Espagne, de France mais aussi d'Amérique Latine dont les œuvres ont été sélectionnées lors d'un concours sur le thème "l'Art pour l'égalité et contre le racisme", réalisé en 2010 par l'ONG SOS Racisme-Espagne.

Adressé aux artistes peintres "quelque soit leur origine ou leur situation légale en Espagne", le concours "l'Art pour l'égalité et contre le racisme" portait sur les thématiques de l'inter culturalité, la convivialité, l'immigration, l'égalité des droits ou encore la lutte contre le racisme et la xénophobie.

Inaugurée vendredi dernier dans le centre d'intégration et de participation (CEPI) hispano-marocain, situé dans le quartier Madrilène de Lavapiès célèbre pour accueillir une forte communauté immigrée notamment Marocaine, l'exposition ne fermera ses portes que le 3 avril prochain.

L'exposition, organisée à l'initiative de SOS Racisme, s'inscrit dans le cadre des "VIIèmes journées contre le racisme 2011" marquées par la tenue de manifestations et de rencontres culturelles, dans la capitale Espagnole, pour célébrer tout au long du mois courant la journée du 21 mars déclarée par les Nations Unies "journée internationale contre le racisme et la xénophobie".

Créé à l'initiative de la municipalité de Madrid, le CEPI hispano-marocain, se veut un centre social et culturel de soutien au processus d'intégration de la population immigrée principalement celle d'origine marocaine.

Le centre œuvre également pour la promotion de la culture arabe et marocaine auprès de la population Madrilène à travers la création d'espaces de rencontres et d'échanges culturels en vue d'encourager la participation citoyenne pour une véritable communauté interculturelle au sein de la Communauté de Madrid

07/03/11

Source : MAP

Dimanche 6 mars, vers 7h00. Le navire Barken vient d'accoster au port Tanger Med. A son bord, près  de 1.500 ressortissants marocains résidant en Libye qui ont fui le chaos libyen. Khaled, 26 ans, fait partie de ces heureux rescapés.
Sous une pluie douce et clémente, Khaled pousse doucement ses deux valises et sur son visage se lisent la fatigue et l'inquiétude. Originaire de Béni Mellal, il a dû quitter le Maroc après quelques années de galère  pour chercher un avenir meilleur.
Son destin l’a conduit à Tripoli. Il a  travaillé comme platrier-staffeur et gagne bien sa vie. Les Libyens sont très généreux et apprécient la qualité du travail des maçons marocains. “Mon salaire a été de 1000 DH voire 1500 par jour. Parfois, je gagnais plus de 10.000 DH par mois”, a-t-il raconté.

Mais le vent a mal tourné. Khaled n'a pas eu le temps d’assurer ses arrières. Aujourd'hui, il a presque tout perdu. S'il est arrivé à sauver quelques millions de centimes, il estime qu'il ne va pas tarder à faire la manche d'ici quelques mois si la situation ne s'améliore pas.

Khaled a toujours envisagé un avenir radieux et ne s’est  jamais fait de soucis  du lendemain. Il s'est habitué à vivre pleinement sa vie. Mais la révolte a tout changé. Son rêve en Libye s'est transformé en cauchemar ; il doit maintenant composer avec une réalité atroce. « On se  trouve du jour au lendemain sans boulot, sans argent et sans toit, c'est affreux», a-t-il confié. Maintenant, il n'a qu'une seule envie : dormir et ne jamais se réveiller.

Pour ces 1500 Marocains rapatriés, le retour au pays n'a pas été de tout repos. Il a fallu attendre de trois à quatre jours l'arrivée de bateaux et parfois faire des allers et retours dans des conditions lamentables. “On est resté carrément dans le froid, sans manger ni boire”, s'est  lamenté Ahmed, 33 ans, salarié.

Pour lui,  accéder au port est une vraie aventure, car il faut déjouer les chekpoints et monnayer les mercenaires qui hantent les rues désertes de Tripoli. “Les yeux des milices de Khadafi sont largement ouverts sur tout ce qui bouge dans la capitale”, a-t-il souligné.
Pourtant, il n'a pas été le seul à témoigner, plusieurs rapatriés ont rapporté que pour accéder au port de Tripoli, il faut passer près de 30 barrages. “Et à chaque passage, il faut craindre le pire, car  si on tombe entre les mains des mercenaires du Polisario,  notre sort est incertain”, a dit Khaled qui se souvient encore du calvaire de son ami qui a été arrêté et torturé pendant  huit jours dans une prison libyenne. Son crime: avoir un passeport marocain.

Khaled a indiqué que ces mercenaires sont sans pitié. Ils confisquent tout : argent, téléphone portable, habits, bijoux, parfois puce de téléphone ; une manière, selon eux, de contrôler les informations du pays... Pour Khaled, la situation sécuritaire est déplorable à Tripoli malgré une accalmie apparente. La tension est palpable et les rues sont désertes. Un silence lourd pèse sur la ville ; seul un coup de feu brise ce silence dur à supporter. “J'ai dû  partir parce qu’on vit dans un peur permanente. Et  toutes les possibilités sont à envisager. Des attaques-surprise, des actes de vengeance”, a déclaré Ali, 48 ans, père de famille.  S'agissant du conflit actuel, difficile d'arracher un mot. Les Marocains veulent rester neutres. Pas question de s'immiscer dans les affaires intérieures des Libyens. Prudence ou pragmatisme? Difficile à dire, mais quelle que soit la réponse,  pour eux, la politique porte préjudice aux affaires. Les Marocains sont respectés et ont une meilleure réputation. Une qualité qu'il faut soigneusement préserver, s'ils envisagent d’y retourner un jour. Certains n'hésitent pas à déclarer que si ce conflit était déclenché par une force étrangère, ils n’hésiteraient pas à prendre les armes et combattre aux côtés des Libyens.

Cependant, leurs histoires sont de vrais drames. Sous cette tente de soutien psychologique, les témoignages se succèdent et se ressemblent. Les gens racontent leur détresse, leur peur et leur inquiétude face à un avenir incertain. Pour eux, leur avenir en Libye dépend en grande partie du nouveau régime qui sera mis en place. Certains envisagent le pire: une expropriation, un rapatriement massif  vers le Maroc ou une confiscation collective des biens, l’exemple algérien étant encore vivace.  D'autres gardent espoir, et envisagent un retour proche. Mais, la question d'urgence : que vont-ils faire au Maroc? Pour beaucoup, ce retour a été difficile à assumer vu les conditions dans lesquelles il s’est déroulé. Ils ont dû abandonner leurs biens, leurs maisons. Pire, leur pays. Une grande majorité d'entre eux se considèrent comme des Libyens. Ils se sentent plus Libyens que Marocains. Ils sont bien intégrés dans la société. La plupart  ont quitté depuis longtemps le Maroc. Pour eux, ce retour ressemble à un vrai déphasage culturel. “Quitter une société conservatrice et tribale pour retourner dans un pays qui vit au rythme des mutations sociales et culturelles, cela peut choquer certaines personnes”, a constaté Ismail, étudiant.

Mais pour Khaled, ce débat est loin de le préoccuper, il a d'autres soucis à se  faire. Il scrute sa montre, il est 11h00. Il est  peut-être temps d'y aller. Demain sera un autre jour.

8 Mars 2011,  Hassan Bentaleb

Source : Libération

Cette année, les Nations unies ont choisi de consacrer la Journée internationale de la femme à l'égalité d'accès à l'éducation, à la formation, à la science et à la technologie. Dans son traditionnel message du 8 mars, le Secrétaire général de l'ONU fait valoir que « l'accès à ces outils ainsi qu'à l'éducation et à la formation peut aider les femmes à rompre le cycle de la pauvreté, à lutter contre l'injustice et à exercer leurs droits ». L'agenda onusien ne souffre aucune ambiguïté : l'égalité femmes-hommes est prise à le bras-le-corps. C'est exactement la devise que porte la ministre Nouzha Skalli à la tête du département du Développement social, de la Famille et de la Solidarité. A la veille de la Journée internationale des femmes, la ministre  affiche le sourire de l'activiste des droits des femmes. Au prochain Conseil de gouvernement qui aura lieu en principe le jeudi 10 mars, l'agenda gouvernemental de l'égalité  2010-2015 devrait être adopté. « Ce sont une centaine de mesures qui concernent 9 domaines prioritaires pour lutter contre toutes les formes de discrimination à l'encontre des Marocaines. On y retrouve la santé, l'éducation, l'économie, la politique, l'accès aux postes de décision, etc.  Cet agenda a été conçu selon une approche regroupant l'ensemble des secteurs gouvernementaux. Nous ne sommes plus dans l'approche sectorielle», explique Nouzha Skalli.

Celle qui a longtemps milité dans les rangs de l'Association démocratique des femmes du Maroc (ADFM) est prompte à le rappeler : si l'égalité est un long chemin, le processus sera désormais enclenché avec l'adoption de l'agenda gouvernemental de l'égalité, un agenda qui se donne 5 ans pour l'application de mesures pour que la discrimination, sous toutes ses formes, ne soit plus le triste et douloureux quotidien des Marocaines. « Il y a fort à parier qu'il y aura une focalisation et un rythme plus important en ce qui concerne les mesures relatives à l'accès des femmes aux postes de décision et à leur intégration en politique. 2012 est une année électorale pour le Maroc », a déclaré à « Libération » la ministre du Développement social, de la Famille et de la solidarité.

Les militantes des droits des femmes  sont les premières à le dire  avec amertume : en politique, la présence des femmes de ce pays se réduit en peau de chagrin. Les Marocaines se font rares dans les Chambres professionnelles, les conseils préfectoraux et régionaux alors que leur représentation syndicale est symbolique. L'élan des communales, cette étape électorale qui a vu l'élection de 3428 femmes, n'est plus qu'un souvenir. La réalité électorale, celle-là même qui donne à voir le triste spectacle des  surenchères et marchandages, a eu raison des velléités modernistes et surtout réparatrices d'une injustice. La suite du processus électoral a été une affaire d'hommes, quasi-exclusivement. Dès lors, le combat pour la parité apparaît comme une chimère.

Accès des Marocaines aux postes de décision : un domaine prioritaire cette année

Des chiffres encore qui témoignent d'une réalité amère : 40 femmes seulement ont été élues au sein des Chambres professionnelles. Dans les assemblées provinciales et préfectorales, elles ne sont que 29 à siéger alors que 27 Marocaines à peine ont fait leur entrée dans les conseils de région.

Il y a quelques mois une étude de la Commission européenne dressait en la matière un constat sans concession. Si le Maroc a fait un énorme bond en matière de droits des femmes, rien n'a été par contre effectué pour changer les comportements rétrogrades, pour agir sur les mentalités rétives et permettre aux Marocaines l'accès aux postes de responsabilité. Pas de femme wali, à peine deux femmes gouverneur en exercice sur le terrain et une seule et unique femme présidente d'université. L'étude le relevait  sans ambages : chez nous la culture de la discrimination à l'égard des femmes a encore de beaux jours devant elle.

L'agenda gouvernemental a cinq ans pour mettre fin aux effets dévastateurs de la discrimination, il n'a que quelques mois pour réhabiliter les Marocaines sur le front de la participation politique.

Reste enfin l'épineuse question de la levée des réserves marocaines sur la convention internationale relative à la lutte contre toutes les formes de discrimination à l'encontre des femmes. Annoncée il y a près de deux ans par le chef de l'Etat, cette levée continue pourtant de se faire attendre par les activistes des droits des femmes. Aucune information précise ne filtre sur le sujet et du côté du gouvernement, on se contente de répondre par un très bref « le dossier suit son cours ».

La commune du Mechouar commémore la Journée de la femme

En commémoration de la Journée internationale de la femme, l’arrondissement communal du Mechouar à Casablanca  rendra, en collaboration avec l’Association ». Tous pour la santé »  hommage à des potentialités féminines ayant marqué les secteurs de l’enseignement, de la santé et des collectivités locales. Cette rencontre aura lieu ce mardi, à partir de 16 h, à la Maison des jeunes du Mechouar.

8 Mars 2011, Narjis Rerhaye

Source : Libération

Dans le cadre du Festival « Cultures du Maghreb ACTE X » , et en partenariat avec l'association Trait d’Union, l’exposition « Générations : un siècle d’histoire culturelle des Maghrébins en France », sera présentée à la collégiale du Saint Sépulcre à Caen, du 11 mars au 29 avril 2011.

Cette exposition se propose de raconter par le biais de parcours d'hommes et de femmes ordinaires, en particulier des artistes, la présence des Maghrébins en France. Riche de nombreux documents inédits, cet événement sera l'occasion de découvrir un aspect méconnu de l'immigration nord-africaine dans l'Hexagone.

Acteurs privilégiés dans la destinée de ces communautés, les artistes sont des témoins précieux de cette histoire. C'est aussi à partir des matériaux qu'offrent la littérature, le cinéma puis la télévision, le théâtre et les arts plastiques que cette exposition entend retracer ce siècle (Consulter le programme).

Source : Générique

La galerie d’art casaouia l’Atelier 21 a été sélectionnée pour participer à la foire d’art contemporain Art Dubai qui se déroule du 16 au 19 mars 2011.

“C’est la première fois que le Maroc participe à cette foire, considérée comme la plus importante dans le monde arabe”, précise dans un communiqué Aziz Daki, fondateur de la galerie.

Itinéraire dans l'histoire de la peinture marocaine

Ainsi, l’Atelier 21 et le CCME ambitionnent de proposer un itinéraire dans l’histoire de la peinture au Maroc à travers les œuvres d’un peintre de la première génération et les toiles d’artistes de la deuxième et troisième générations.

Ce parcours aboutira aux artistes contemporains, dont plusieurs artistes de la diaspora. Les artistes exposés à Art Dubaï sont Fouad Bellamine, Saad Ben Cheffaj, Hicham Benohoud, Mahi Binebine, Mustapha Boujemaoui, Mohamed El Baz, Safaa Erruas, Hakim Ghazali, Majida Khattari, Mohamed Mourabiti, Ilias Selfati et Yamou.

Par sa participation à la 5ème édition de Art Dubaï, la galerie d’art l’Atelier 21 ambitionne “de montrer, d’une part, la vigueur des arts plastiques au Maroc et de conquérir, d’autre part, de nouveaux marchés pour les plasticiens marocains”.

7/3/2011, M.T

Source : Aufait

L'Assemblée nationale entame mardi l'examen en deuxième lecture du projet de loi sur l'immigration, sujet à controverse sur la question de la déchéance de la nationalité. Initialement adoptée par les députés, la disposition concernant les meurtriers de policiers a été supprimée par les sénateurs.

Elaboré par l'ancien ministre de l'Immigration Eric Besson, le texte a été renforcé après le discours de Grenoble de Nicolas Sarkozy sur la sécurité, prononcé le 30 juillet 2010.

Il a été adopté en première lecture par les députés le 12 octobre dernier, dans une version étendant la déchéance de nationalité aux Français naturalisés depuis moins de dix ans, qui ont été condamnés pour meurtre d'agents dépositaires de l'autorité publique (policiers, gendarmes, préfets et magistrats).

Mais les sénateurs, qui ont à leur tour voté le texte le 10 février, ont supprimé cette disposition, grâce au vote des centristes, alliés pour l'occasion à la gauche.

De retour à l'Assemblée en deuxième lecture, l'extension de la déchéance de la nationalité a été rétablie en commission. Elle doit être à nouveau discutée en séance publique, et les débats s'annoncent dores et déjà houleux.

Soixante-huit députés UMP et centristes (Nouveau centre, Radicaux, Gauche moderne et Alliance centriste), dont l'ancien ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo, vont en effet présenter un amendement visant à la suppression de cette extension de déchéance.

Face à eux, le nouveau ministre de l'Intérieur et de l'Immigration, Claude Guéant, va défendre le texte.

Le projet de loi doit être soumis au vote de l'Assemblée nationale le 15 mars.

Prévue par l'article 25 du code civil pour des personnes ayant acquis la nationalité française, la déchéance de nationalité est jusque-là réservée à des crimes portant atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation, comme l'espionnage, ou des faits de terrorisme.

8/3/2011

Source : AP/Chellenges.fr

Le gouvernement autonome de Catalogne envisage la création d'un Conseil islamique, le premier du genre dans cette communauté autonome du nord-est de l'Espagne, a annoncé, lundi, un responsable catalan.

Cette instance dont la date de mise en place n'a pas été précisée, sera chargée des questions relatives à la pratique de la religion musulmane en Catalogne, a indiqué le directeur général chargé de l'Immigration au sein du gouvernement catalan, Xavier Bosch.

"La Catalogne doit se doter d'une structure démocratique devant représenter les différents courants de l'Islam en vue de discuter notamment des questions relatives au voile intégral", a précisé le responsable catalan cité par les médias locaux.

M. Bosch a, dans ce sens, souligné la nécessité de parvenir à un consensus sur la question du voile intégral, précisant que cette future institution sera ouverte à toutes les associations islamiques les plus représentatives tels le Conseil islamique et culturel, l'Union des Centres Islamiques de Catalogne, l'Union des Communautés islamiques de Catalogne, l'Association Camino de Paz et l'Assemblée Islamique Catalane.

Le responsable catalan avait déclaré en février dernier que le port du voile intégral dans les espaces publics devrait être interdit dans l'ensemble des régions de Catalogne.

Lérida, qui compte quelque 10.000 habitants de confession musulmane, est devenue le 9 décembre dernier la première ville catalane et espagnole à appliquer l'interdiction du voile intégral dans les bâtiments municipaux.

Plusieurs autres villes catalanes envisagent d'interdire le port du voile intégral dans les espaces municipaux notamment El Vendrell et Barcelone dont le maire socialiste Jordi Hereu avait signé en juin dernier un décret municipal dans ce sens.

Avec près de 230.000 personnes, les Marocains représentent la plus forte communauté musulmane en Catalogne.

07/03/11

Source : MAP

Une coalition regroupant une centaine d'associations interconfessionnelles et d'organisations gouvernementales ont appelé à manifester dimanche à New York pour dénoncer la tenue prochaine d'auditions au Congrès américain sur le rôle de musulmans dans le terrorisme de l'intérieur…Suite

Plusieurs artistes et peintres représenteront le Maroc à la 5ème édition d'Art Dubaï, prévue du 16 au 19 mars dans la capitale émiratie.

Organisée par une galerie de la place en collaboration avec le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), cette manifestation connaitra la participation des artistes Fouad Bellamine, Saad Ben Cheffaj, Hicham Benohoud, Mahi Binebine et Mustapha Boujemaoui.

Y participeront également Mohamed El Baz, Safaa Erruas, Hakim Ghazali, Majida Khattari, Mohamed Mourabiti, Ilias Selfati et Yamou.

La participation de ces artistes ambitionne de montrer la richesse de l'art plastique du Maroc, d'une part, et de promouvoir la créativité marocaine dans ce domaine d'autre part, indiquent les organisateurs.

Quelque 82 galeries, représentant 34 pays de l'Amérique du Nord, l'Europe, l'Australie, l'Asie, l'Afrique, le Proche et le Moyen-Orient seront présentes à Art Dubai, le rendez-vous le plus important des arts plastiques dans le monde arabe.

07/03/11

Source : MAP

La toute nouvelle Conférence pour les représentants des cultes en France pourrait s’exprimer à ce sujet mercredi

La convention de l’UMP «sur la place des cultes en France et singulièrement l’islam», prévue le 5 avril, n’en finit pas de faire des remous. Son secrétaire général, Jean-François Copé, a eu beau, jeudi soir sur France 2, rectifier le tir en assurant que le débat porterait sur «?la laïcité et le pacte républicain?», et qu’il apporterait «?des solutions?» à des «?questions concrètes?» comme celle de la nourriture halal dans les cantines, des créneaux horaires réservés aux femmes dans les piscines ou encore de l’encadrement de sorties scolaires par des mères voilées, les inquiétudes restent fortes.

Après Alain Juppé ou François Fillon la semaine dernière, Rachida Dati, aujourd’hui députée européenne, a estimé vendredi que «?ce débat doit apaiser les craintes?», «?permettre aussi d’en avoir une meilleure connaissance, et de ne pas les alimenter?». Patrick Devedjian, président du conseil général des Hauts-de-Seine, a lui aussi mis en garde contre un dérapage du débat sur la laïcité. À gauche, le maire de Paris, Bertrand Delanoë, le juge «?inutile et dangereux?» et Laurent Fabius redoute que «?ce qu’ils appellent un débat sur l’islam ne soit un débat contre l’islam?».

Le président du Conseil français du culte musulman (CFCM), Mohammed Moussaoui, se trouve sur la même longueur d’onde?: dans un communiqué publié vendredi, il dit «?son inquiétude face au lancement d’un nouveau débat sur la laïcité dont l’exercice du culte musulman en France sera le point central?».

Copé propose d'interdire les «les prêches en arabe»

Aux yeux du président du CFCM, les «conditions d’un débat serein (…) ne sont pas réunies en cette période de pré-campagne électorale, dans un contexte international marqué par la situation préoccupante du monde arabo-musulman et de crispation identitaire instrumentalisée par les extrémistes de tous bords?».

L’idée, évoquée par Jean-François Copé, d’interdire «?les prêches en arabe?» est particulièrement critiquée côté musulman. Dalil Boubakeur, recteur de l’Institut musulman de la Mosquée de Paris, rappelle que le prône «?fait partie intégrante de la liturgie solennelle musulmane en langue arabe (langue du Coran) le jour du vendredi?» et que « de nombreux cultes en France sont pratiqués dans leurs langues?: l’allemand, le latin, le russe, l’hébreu, le grec, l’arménien…?».

Mais, au-delà, c’est la crainte d’une stigmatisation des musulmans de France que redoutent de nombreux hommes politiques ou responsables religieux. Dans un entretien au Monde (daté samedi 5?mars), le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon, estime ?que « ce débat est important et peut porter ses fruits?», mais que «?son interrogation porte sur la méthode?». «?Puisque le chef de l’État estime que c’est un problème de société, (…) il vaudrait mieux qu’il soit mené directement dans la société civile », fait-il valoir.

Le SRI «préoccupé par la tournure que pourrait prendre le débat»

Le sujet est d’ailleurs à l’ordre du jour de la réunion, mercredi, de la toute récente Conférence pour les représentants des cultes en France, inaugurée le 23 novembre dernier. Certains, y compris du côté du gouvernement, souhaiteraient une «?prise de position commune sur ce débat?». Côté catholiques, la Conférence des évêques annonce toutefois une prise de position officielle pour le mardi 15?mars, à l’issue de la réunion de son Conseil permanent et «?après mûre réflexion?».

Se pose notamment, pour les responsables religieux, la question de leur participation à la préparation de cette convention de l’UMP?: Jean-François Copé a contacté chacun d’entre eux pour demander à les rencontrer avant le 5?avril… Au nom du Service des relations avec l’islam de la Conférence des évêques, le P. Christophe Roucou se dit «?préoccupé par la tournure que pourrait prendre le débat et par les risques d’instrumentalisation du christianisme à des fins politiques?».

Remettant, vendredi, au cours d’une cérémonie privée organisée à l’Élysée, la Légion d’honneur à Mgr Nicolas Thévenin, membre de la communauté Saint-Martin, protonotaire apostolique participant à Rome et collaborateur de la Secrétairerie d’État, Nicolas Sarkozy s’est, quant à lui, bien gardé d’évoquer le sujet.

Dans son discours, il a surtout insisté sur ses liens étroits avec le Saint-Siège, rappelant que, depuis 2007, un «?échange direct?» entre lui ou un membre de son gouvernement et le Saint-Siège avait eu lieu «?chaque année?». Mais il n’a pas confirmé la rumeur selon laquelle il pourrait se rendre à Rome le 1er mai pour la béatification de Jean-Paul?II.

6/3/2011, Anne-Bénédicte HOFFNER, avec Isabelle de GAULMYN

Source : La Croix

 

C’est ce qui ressort d’une étude de la KUL. Mais la discrimination serait “moins forte” pour les jeunes allochtones à Bruxelles qu’à Anvers.

Fin 2009 et début 2010. Des émeutes secouent certains quartiers d’Anderlecht et Molenbeek. Le clash entre jeunes "allochtones" et la police bruxelloise est violent. Plus symptomatique encore : l’incompréhension entre "les deux camps" paraît abyssale. Durant ces événements, les jeunes de "ces quartiers difficiles", majoritairement d’origine marocaine et turque, parlent de "traitement injuste" de la police à leur égard. "Nous habitons ici. Nous sommes nés ici, mais quand la police vient ici, nous sommes les macaques. Alors qu’ils sont là pour nous protéger, nous devons nous méfier d’eux", explique l’un d’eux. Le politique s’en mêle. Le ministre-Président Charles Picqué (PS) évoque un "débat indispensable" à l’organisation de la police bruxelloise, suite à ces émeutes. Seule Bruxelles est touchée par ces mouvements. A l’époque Patrick Janssens (SP.A), bourgmestre d’Anvers, autre métropole belge à fort taux d’immigration, affirme haut et fort : "Quand on voit ce qui se passe à Molenbeek, je ne pense pas que cela aille aussi mal à Anvers. [ ] Aucun quartier d’Anvers n’est une "no go-zone". Il n’y a non plus aucun quartier que la police ne puisse maîtriser."

Existe-t-il, dès lors, un problème d’intégration typiquement bruxellois ? L’approche de la police envers certaines populations est-elle différente d’une ville à l’autre ? Ce sont les questions que se sont posées trois universitaires de la K.U. Leuven dans le 47e volet de la revue électronique Brussels Studies. La démarche est inhabituelle puisque les trois chercheurs sont partis du ressenti des jeunes Bruxellois et Anversois, immigrés de seconde génération et d’origine marocaine et turque. Tant à Anvers qu’à Bruxelles, plusieurs centaines de personnes ayant au moins un des deux parents nés en Turquie ou au Maroc ont été interrogés. Le questionnaire portait sur "leur sentiment de discrimination" dans l’espace public, au travail, lors de la recherche d’un emploi, à l’école, dans leurs rapports avec la police, etc.

Premier constat : la population bruxelloise, davantage que l’anversoise, est extrêmement variée. On estime qu’elle comprend 46 % de personnes d’origine étrangère. "Les deux groupes de non-Européens les plus nombreux sont les groupes marocain (13 % de la population bruxelloise) et turc (4 %)", précise l’étude. Selon les auteurs, ce sont précisément ces "deux groupes" qui se retrouvent dans les couches inférieures du marché du travail bruxellois. "L’acquisition de la nationalité n’offre pas de solution. Tant à l’école que plus tard, il existe un "fossé ethnique" important. Les ethnic penalties (désavantages ethniques) sont des réalités.". Tout comme les "stéréotypes tenaces" relatifs tant aux "Turcs" qu’aux "Marocains". Les résultats de l’enquête sont assez nets : tant à Anvers qu’à Bruxelles, les sondés de la communauté d’origine marocaine ressentent davantage de discriminations que ceux d’origine turque. Autre constat, les personnes interrogées à Anvers se disent plus discriminées dans leur vie quotidienne que celles questionnées à Bruxelles. Avec une exception de taille : le rapport avec la police est jugé plus discriminatoire à Bruxelles.

Difficile dès lors, selon les auteurs, de mettre en lumière un lien clair entre le sentiment de discrimination et les émeutes qui ont pris place à Bruxelles et non à Anvers. "Les émeutes ne nous montrent que le sommet de l’iceberg, expliquent-ils. Ma problématique sous-jacente des sentiments d’exclusion et de discrimination est plus largement répandue et, avec la seule répression, on ne résout pas le problème, on se contente de le rendre invisible."  (L’étude)

7/3/2011

Source : Lalibre.be

4.000 Marocains, évacués de la Libye, sont arrivés dimanche au port de Tanger-Med. Les 4000 Marocains ainsi que quelque 100 ressortissants des pays africains, ayant fui la terreur en Libye, ont été accueillis sur les lieux par une délégation officielle, conduite par le ministre chargé de la communauté marocaine résidente à l’étranger, Mohamed Ammeur, des responsables de la Fondation Mohammed V pour la Solidarité, les autorités locales et préfectorales. Selon des informations recueillies sur place, les choses étaient organisées d’une manière professionnelle. La commission élargie, formée sur hautes instructions de SM le Roi Mohammed VI, a mis sur place un dispositif d’accueil et d’accompagnement spécial des Marocains et autres ressortissants africains arrivés au port. Ainsi, après les formalités administratives nécessaires qui étaient fluides, les citoyens rapatriés regagnent des salles d’attente où toute l’assistance médicale et autre leur est portée, avant de prendre les autocars mis à leur disposition pour rejoindre leurs familles. Chaque poste est animé par des assistantes sociales, des médecins et des responsables des administrations concernées. L’équipe, coordonnant ces actions, veille à ce que chaque citoyen puisse être assisté administrativement et soutenu médicalement et logistiquement dans tout le circuit le menant à sa famille. 1418, dont la plutpart dans les villes de Tripoli et Benghazi, ainsi que dans d'autres localités avoisinantes, sont arrivés aux premières heures de dimanche au port de Tanger Med. En plus de ces 1418 Marocains, le ferry a également évacué plus de 93 étrangers, originaires notamment de l'Algérie, la Tunisie, le Soudan, l'Egypte, la Gambie, la Mauritanie, le Mali, le Sénégal, la Palestine et le Liban. Le deuxième ferry, évacuant le reste des Marocains ainsi que d’autres ressortissants des pays africains, devait accoster au même port vers la fin de l’après-midi de dimanche. Ce dispositif d’accueil est également mis en place à l’aéroport Mohammed V de Casablanca. Ces mesures concernant la voie aérienne ont ainsi permis à des Marocains évacués de Libye à bord d'un bateau turc de quitter samedi après-midi Istanbul à destination du Maroc à bord d'un vol de la Royal Air Maroc, mis à leur disposition par le Royaume. Jusqu’à dimanche, environ 5000 Marocains ont regagné le pays par voie aérienne.

Ces missions humanitaires s’inscrivent dans le cadre de la politique de la Fondation Mohammed V pour la solidarité qui agit dans la complémentarité des autres démarches entreprises par les autres départements en vue d’assurer aux ressortissants marocains l’assistance nécessaire, l’aide dont ils ont besoin et toutes les facilités adaptées pour un retour sécurisé et serein au pays. Signalons dans ce cadre que le nombre d’expatriés étrangers en Libye est estimé à 1.5 million  de personnes. La terreur et la poursuite des violences ont forcé des dizaines de milliers d’entre eux à quitter le pays par tous les moyens. Le Haut commissariat pour les réfugiés des Nations unies ne cesse de tirer la sonnette d’alarme pour éviter une crise humanitaire aux frontières de la Libye, notamment avec la Tunisie et l’Egypte.

Source : Al Bayane

Deux bateaux affrétés par la Comarit ont quitté les côtes libyennl~s mardi dernier, avec 4100 personnes à bord, 4000

Marocains et une centaine: de Maliens, Algériens, Sénégalais, Mauritaniens, Palestiniens, Égyptiens et Thnisiens. Le premier ferry parti de Gênes en Italie, a embarqué 400 personnes à Benghazi, à l'est de la Libye…Suite

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