Pour Jean Louis Debré, proche de l’ancien président français Jacques Chirac et actuel président du Conseil constitutionnel, « il faut accepter l’immigration légale ». Contrairement au ministre de l'Intérieur, Claude Guéant qui aspire à réduire l’immigration légale, Debré, quant à lui, considère que la France a besoin de l’immigration.
Jean-Louis Debré « Réduire l’immigration légale », tel est l’objectif proclamé du ministre de l’intérieur français, Claude Guéant qui a annoncé récemment sa volonté de réduire le nombre d’admissions délivrées aux étrangers de 200 000 à 180 000, et ce rien que dans « un premier temps ». Mais à ne croire Jean-Louis Debré, ancien partisan de l’UMP, Guéant fait fausse route. L'immigration légale est nécessaire à la France, selon le président du Conseil constitutionnel
Invité dimanche 1 mai sur le plateau de Radio J, il a expliqué qu'il faut « accepter l'immigration légale (...) conformément à la tradition française ». Debré estime en effet que « la France a toujours été une terre d'asile, d'accueil, c'est notre tradition, notre honneur. Simplement, il faut que les hommes et les femmes qui viennent sur notre territoire respectent les lois de la République », rapporte le Monde.
Le débat sur la laïcité n’as pas lieu d’être
Jean-Louis Debré s’est également exprimé au sujet du débat sur la laïcité, initié par le parti de l’UMP, en avril dernier. « Notre société repose sur le principe de la laïcité. Pourquoi le réaffirmer, pourquoi essayer sans arrêt de montrer qu'il a changé ? », s’est-il interrogé. « Non, faisons en sorte de dire que les lois fondamentales qui ont fondé cette laïcité sont toujours d'actualité, un point c'est tout » a-t-il indiqué avant de conclure : « Arrêtons de faire de la gesticulation législative. La laïcité, il faut l'enseigner à l'école car la laïcité, c'est la tolérance, le respect de l'autre ».
Avec ces propos, Debré s’oppose clairement à la stratégie menée par le ministre de l’Intérieur. Pour rappel, parmi les sorties médiatiques de Claude Guéant, figure celle où il stipulait que « les Français, à force d'immigration incontrôlée, ont parfois le sentiment de ne plus être chez eux, ou bien ils ont le sentiment de voir des pratiques qui s'imposent à eux et qui ne correspondent pas aux règles de notre vie sociale ».
A noter que la République française, comparée avec ses voisins européens à savoir l’Italie, l’Espagne ou encore la Norvège, demeure un pays dont le taux de l’immigration est relativement faible, rapporte les Echos.
2/5/2011
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Les questions liées à l'immigration doivent désormais être gérées en fonction de nouvelles approches basées sur des partenariats tripartites: Maroc, pays d'accueil et ressortissants marocains établis à l'étranger, a affirmé le ministre chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur.
Dans une déclaration à la MAP, M. Ameur, qui a quitté samedi Rome au terme d'une visite d'une semaine dans différentes régions italiennes, a cité parmi les questions auxquelles la priorité sera accordée en Italie, dans le cadre de la nouvelle approche, celles liées à l'enseignement de la langue arabe et de la culture marocaine, l'organisation du tissu associatif et la création d'un réseau des compétences marocaines.
Concernant la question de l'enseignement de l'arabe et de la culture marocaine, l'une des préoccupations majeures des Marocains du monde, le ministre a indiqué qu'il a été convenu de procéder à une évaluation objective des besoins eu égard à l'importance de cet enseignement en tant que vecteur d'enracinement identitaire et moyen de réussir une intégration dans l'environnement d'accueil.
Cette évaluation vise à mettre en œuvre une stratégie réaliste basée sur des partenariats avec les institutions italiennes à différents niveaux, a indiqué M. Ameur, soulignant la volonté affichée par ces institutions d'œuvrer de concert avec le Maroc dans ce sens.
A propos de l'organisation du tissu associatif en Italie, il a mis l'accent sur la nécessité d'une vision claire et d'une action urgente de restructuration et d'accompagnement des Associations dotées de structures bien définies, avec le respect de leur indépendance, leurs choix et décisions.
Le Maroc a besoin de ces Associations en tant que relais permettant l'élaboration en commun de programmes au profit de certaines couches sociales défavorisées en partenariat avec des organismes italiens aux niveaux local, provincial et régional, a-t-il expliqué.
S'agissant du réseau des compétences, M. Ameur s'est félicité du fait que la communauté marocaine établie en Italie, en dépit du fait qu'il s'agit d'une immigration récente dans ce pays, compte un nombre important de cadres et d'entrepreneurs, rappelant que les Marocains détiennent le 1/3 des entreprises étrangères implantées dans la Péninsule.
Il est donc temps de lancer une réflexion sur des partenariats conjoints, en collaboration avec les Institutions italiennes, pour que cette catégorie de Marocains constitue un moyen de contribuer au renforcement la coopération entre les deux pays, a-t-il insisté.
Le ministre a indiqué, dans ce sens, que l'Italie partage la même vision que le Maroc sur l'approche à adopter, rappelant les rencontres qu'il a eus à Rome avec le sous-secrétaire d'Etat italien à l'Intérieur et le directeur général de l'Immigration et des Politiques sociales au ministère du Travail, ainsi que ses entretiens avec des responsables du gouvernement autonome de Sicile et plusieurs autres responsables locaux et élus des régions visitées.
Lors de ces entretiens, M. Ameur avait souligné la nécessité d'inclure les dimensions culturelles et pédagogiques dans les programmes destinés à la communauté marocaine.
Evoquant ses réunions avec la communauté marocaine dans les différentes régions d'Italie, le ministre a indiqué avoir insisté sur le fait que l'ensemble des communautés marocaines à l'étranger bénéficient du même traitement.
Dans ce sens, M. Ameur a affirmé avoir expliqué que tous les programmes établis par l'Etat, tant dans les secteurs social, culturel et pédagogique qu'en matière d'encouragement des investissements, s'adressent à tous les marocains du monde sans exclusion.
Le ministre a, d'autre part, indiqué que, lors de ces rencontres, il avait remarqué à tel point les membres de la communauté marocaine sont attachés à leur pays d'origine et suivent de près les avancées qui s'y produisent.
Les rencontres avec la communauté marocaine ont, à cet effet, offert l'opportunité de passer en revue le processus de réformes en cours dans le Royaume et les chantiers de développement dans différents domaines sous la conduite clairvoyante de SM le Roi Mohammed VI, a-t-il affirmé, soulignant la disposition des Marocains d'Italie à participer à ce processus et à contribuer à l'édification du Maroc de demain.
Au cours de sa visite de travail en Italie, M. Ameur s'était rendu à Milan, Turin, Bologne et Vérone (nord), à Palerme (sud) et à Rome (centre).
Il avait également assisté avec le ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de l'Aménagement de l'espace, M. Ahmed Taoufiq Hejira, à l'ouverture de la 1ère édition du Salon de l'immobilier et de l'art de vivre marocains "SMAP Expo Milan".
30/4/2011
En deux jours, trois mille immigrés partis de Libye sont arrivés à Lampedusa. Le ministre italien des Affaires étrangères redoute que leur nombre s'élève à 60.000.
À quatre heures du matin dimanche, la barque de pêche déglinguée partie de Libye est entrée dans le port de Lampedusa, étroitement encadrée par trois vedettes des gardes-côtes italiens. Au large de Malte, elle avait lancé un SOS par téléphone cellulaire car elle prenait l'eau dans une mer démontée. À bord se trouvaient 461 réfugiés, dont 44 femmes et six enfants, africains pour la plupart mais aussi asiatiques. La veille à minuit, une autre embarcation transportant 612 réfugiés était arrivée à Lampedusa. En l'espace de deux jours, trois mille immigrés partis de Libye ont mis pied sur cet îlot rocheux à mi-distance de la Sicile et de l'Afrique du Nord.
C'est signe que l'exode, interrompu depuis quinze jours à partir de la Tunisie, a repris à large échelle, en provenance de Libye cette fois. Ces migrants pourraient constituer l'avant-garde des réfugiés que Mouammar Kadhafi menace d'expulser dans les prochaines semaines en représailles des bombardements contre ses positions. Le ministre italien des Affaires étrangères, Franco Frattini, redoute que leur nombre s'élève à 60.000.
Silvio Berlusconi, une histoire de «trahison»
«Avec l'Italie, c'est désormais guerre ouverte», a déclaré samedi le colonel Kadhafi, accusant son ancien ami Silvio Berlusconi de «trahison». La Ligue du Nord, qui est au gouvernement, critique âprement la participation de l'Italie aux frappes aériennes. Elle est furieuse de n'avoir pas été consultée par le président du Conseil alors qu'elle est son allié le plus fidèle. Elle estime aussi que l'Italie en a déjà «assez fait» en ouvrant sept bases militaires à l'Otan et en participant au blocus naval. Pour l'un de ses dirigeants, le ministre de l'Intérieur Roberto Maroni, ces nouvelles arrivées sont la «conséquence directe» des bombardements.
Pour prix du maintien de son alliance, la Ligue veut connaître la date précise de la fin des opérations militaires et réclame une réduction des effectifs militaires italiens au Liban et en Afghanistan. Un débat se déroulera demain à la Chambre des députés. Silvio Berlusconi a cherché à l'éviter en affirmant que les frappes faisaient partie du dispositif prévu par la résolution 1973 du Conseil de sécurité. Il lui faut maintenant manœuvrer serré pour éviter la censure.
2/5/2011
A l’heure même où à Rome, Nicolas Sarkozy et Silvio Berlusconi adoptaient une position commune visant à obtenir de Bruxelles le rétablissement ponctuel des contrôles aux frontières, des opérations de filtrage se poursuivaient dans les départements alpins. En Isère par exemple, la gendarmerie et les douanes ont mené mardi une action conjointe destinée à intercepter d’éventuels migrants d’Afrique du Nord en situation irrégulière. Positionnés à l’entrée de Bourg-d’Oisans sur la RD 1091 -l’axe qui, via le Briançonnais, est emprunté par les véhicules en provenance de la frontière italienne, distante d’environ 80 kilomètres- les forces de l’ordre ont systématiquement contrôlé camions et fourgons, ainsi que les véhicules immatriculés à l’étranger.
“Nous répondons aux consignes de la préfecture, qui a demandé ces dernières semaines un renforcement des contrôles”, explique le capitaine Morelli, de la compagnie de gendarmerie de La Mure. Selon l’officier, les personnes qui seraient détentrices du permis de séjour provisoire (délivré récemment à 20 000 migrants tunisiens par les autorités italiennes) ainsi que de l’autorisation de circuler dans l’espace Schengen ne seraient en aucun cas arrêtées par ses services. “Notre mission est d’intercepter les personnes qui sont clairement en situation irrégulière. Nous voulons également envoyer un signal aux passeurs qui, pour éviter les Alpes Maritimes soumises ces derniers temps à une importante densité de contrôles, seraient tentés d’emprunter les itinéraires alpins”.
Ce mardi, au terme de trois heures de contrôle, aucun migrant -en situation régulière ou irrégulière- n’aura pourtant été intercepté. Et selon nos informations, les Tunisiens et Libyens arrêtés ces dernières semaines dans le département sont très peu nombreux. Si l’Isère n’est pas la Savoie, département qui a enregistré un passage significatif de migrants tunisiens à la fin de l’hiver (notre édition du 8 avril), le ”flux massif” évoqué par les pouvoirs publics semble donc s’être tari…
Les associations d’assistance aux réfugiés et aux migrants évoquent d’ailleurs des chiffres “modestes, sans rapport avec la communication politique qui est faite actuellement”, juge Jean-François Ploquin, directeur général de l’association Forum Réfugiés, basée en banlieue lyonnaise. Selon cette organisation partenaire du Haut commissariat aux réfugiés (HCR), 76 Tunisiens ont été conduits au Centre de rétention administrative (CRA) de Lyon depuis le 11 février, date d’arrivée du premier bateau de migrants à Lampedusa. A titre de comparaison pour la même période, le chiffre donné par Forum Réfugiés concernant le CRA de Nice est de 500 personnes.
1/5/2011
La ville de Paris n'oubliera par Brahim Bouarram, jeune marocain "lâchement assassiné" sur les berges de la Seine par des skinheads le 1er Mai 1995, "simplement pace qu'il est arabe", a assuré, dimanche, le maire Bertrand Delanoë.
"C'est une honte pour l'identité française, ce crime commis en 1995, et dont a été victime ce jeune simplement pace qu'il est arabe", a-t-il déclaré à la MAP, à l'occasion de la traditionnelle cérémonie d'hommage organisée par la mairie de Paris à la mémoire du défunt, qui s'est déroulée en présence de son fils, Said (29 ans).
M. Delanoë a déposé à cette occasion une gerbe de fleurs au pied d'une plaque commémorative de cette disparition sur le Pont du Carrousel à Paris, d'où il a été jeté pas ses meurtriers dans le fleuve parisien.
"A la mémoire de Brahim Bouarram, 1965-1995, victime du racisme, assassiné en ces lieux le 1-er mai 1995", lit-t-on sur la plaque voulue par le maire de Paris pour souligner l'engagement de sa ville et de ses habitants contre le racisme et la discrimination.
"Depuis 2001, la mairie de Paris a mis en place cette plaque pour qu'on n'oublie pas Brahim et chaque premier mai, je viens ici pour lui rendre hommage mais aussi pour dire aux Français et aux françaises qu'il faut vraiment être fort pour refuser toute discrimination car cela peut conduire au crime", a-t-il dit.
"Il nous suffit d'être républicain, fidèle à l'identité française pour que ces crimes soient impossibles", a-t-il conclu.
Cette cérémonie a été suivie d'un rassemblement organisé, à l'appel de différentes associations de défense des droits des migrants et de lutte contre le racisme en France, pour "rendre hommage à Brahim Bouarram" mais aussi pour "dénoncer les discours et les lois xénophobes qui mettent en danger les étrangers en France et discriminent les citoyens selon leurs origines ou leurs croyances".
1/5/2011
Plusieurs jeunes marocains ont rejoint, dimanche à Paris, les foules de la classe ouvrière française, dans le cadre du défilé du 1er mai, pour condamner l'attentat terroriste perpétré jeudi à Marrakech et exprimer leur solidarité avec le peuple marocain et les victimes de cet acte "criminel lâche".
Les manifestants ont marché silencieusement brandissant des banderoles où l'on pouvait notamment lire: "Paix aux victimes", "Non au terrorisme", "Tous avec Marrakech" ou encore "La meilleure réponse au terrorisme c'est prendre nos vacances à Marrakech".
"Quels qu'ils soient les auteurs de cet acte terroriste, ils visent à briser notre pays, son économie, sa dynamique de développement et sa stabilité, et la meilleure façon d'y répondre c'est de faire montre d'unité pour défendre le Maroc et préserver ses acquis", a déclaré à la MAP Warda El Uaamari, l'une des initiatrices de cette marche.
Elle a assuré que les Marocains de l'étranger suivent de très près l'actualité dans leur pays et "ne sont pas moins patriotiques" que leurs concitoyens de l'intérieur, de même qu'ils sont "toujours disposés à contribuer au développement du pays".
Le skieur marocain Samir Azzimani, qui a participé à cette manifestation, s'est dit "très bouleversé" par cette tentative lâche et aussi violente visant à "déstabiliser le Maroc".
Plusieurs Français, approchés par le MAP parmi la foule, ont déploré cet acte criminel qui a fait 16 morts, dont sept de leurs compatriotes, tout en soulignant qu'ils adorent le Maroc et Marrakech en particulier. "Ce n'est pas cet attentat ignoble et abject qui va nous empêcher de nous y rendre", ont-ils affirmé.
1/5/2011
Le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) a condamné vivement l'attentat criminel perpétré dans un café de Marrakech et qui a fait plusieurs victimes innocentes de différentes nationalités.
Les membres du CCME, réunis samedi à Rabat, ont exprimé dans un communiqué "leur vive condamnation de cet acte criminel et leur rejet profond de toutes les formes de terrorisme", ainsi que leurs sincères condoléances et sentiments de compassion aux familles des victimes de cet acte abject.
Ils ont également exprimé leur solidarité avec les familles des victimes et avec la population paisible de Marrakech, qui a toujours été une cité modèle ouverte sur le monde et une ville d'accueil pour tous les visiteurs quelles que soient leurs origines, leurs convictions, leurs nationalités et leurs cultures.
Conscients de la menace que représente cet acte odieux, au moment où le Royaume vit au rythme des grands chantiers de réformes politiques et sociales, les membres du Conseil ont appelé tous les citoyens marocains, qu'ils soient à l'intérieur ou à l'extérieur du pays, à redoubler d'efforts pour faire aboutir les chantiers de réformes en cours dans le Royaume.
1/5/2011
Les membres du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME) réunis le samedi 30 avril 2011 à Rabat dans le cadre de leur séminaire interne, ayant passé en revue avec une profonde affliction et une grande tristesse l’ignoble acte terroriste qui a frappé la Place Jamaa El Fna à Marrakech le jeudi 28 avril et qui a laissé derrière lui plusieurs morts et victimes innocentes aussi bien parmi les étrangers que les marocains, expriment leur vive condamnation de cet acte criminel et leur rejet profond de toutes les formes d’actes terroristes qui portent atteinte au premier droit fondamental de l’homme, à savoir le droit à la vie, quels qu’en soient les auteurs.
Les études d'économistes démontrent que l'immigration ne provoque ni chômage ni dégradation des comptes sociaux…Suite
La Commission est prête à redéfinir les « conditions exceptionnelles» qui justifieraient le retour d'un contrôle aux frontières au sein de l’UE…Suite
Le maire de Paris, Bertrand Delanoë, s'est élevé mercredi contre l'interpellation d'une soixantaine de migrants tunisiens, égyptiens et libyens dans l'est de la capitale et en Seine-Saint-Denis.
Une chaîne de solidarité s'est organisée à Paris pour venir en aide à plusieurs centaines de migrants réfugiés depuis plusieurs semaines autour de la porte de Villette ou dans le parc de Belleville, certains en provenance de pays qui connaissent des bouleversements politiques.
Pour Bertrand Delanoë, les interpellations effectuées au même moment par la police sont "choquantes".
"Elles interviennent quelques heures après que la Ville de Paris a décidé de missionner les associations 'France Terre d'asile' et 'Emmaüs' pour évaluer la situation de chaque personne migrante et proposer des solutions adaptées", écrit l'élu socialiste dans un communiqué.
"Je demande à l'Etat de cesser ces opérations de police qui ne sont pas à la hauteur de la situation", ajoute-t-il.
Les interpellations ont été effectuées à Paris et à Pantin pour "infraction à la législation sur le séjour", a indiqué la préfecture.
Selon elle, l'objectif est de contrôler l'identité de ces personnes et de donner les moyens de repartir dans leur pays à celles qui le souhaitent.
Gérard Bon
28/4/2011
Le renforcement des frontières européennes face à un possible afflux de migrants mobilise les politiques. Des dizaines de Tunisiens ont été interpellés mercredi soir à Paris. Jean-Philippe Chauzy, porte-parole de l'OIM, fait le point sur ces flux migratoires.
Alors que la question migratoire postérieure au "printemps arabe" agite les pays d'Europe du sud, la pression porte moins sur les pays européens, que sur les pays d'Afrique du Nord, selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM). Les explications de Jean-Philippe Chauzy, son porte-parole.
Vous avez déclaré que l'Afrique du Nord portait davantage le poids migratoire de la crise libyenne, que l'Europe. Expliquez-vous...
Les chiffres parlent d'eux-mêmes. 600 000 personnes ont fui le pays depuis le début de la crise. 4000 sont arrivées sur l'île de Lampedusa, et 290 000 sont parties vers la Tunisie. Ces personnes étaient essentiellement des travailleurs asiatiques ou issus d'Afrique subsaharienne, qui transitaient pour ensuite rejoindre leur pays d'origine.
Qu'en est-il des flux migratoires causés par les crises égyptienne et tunisienne?
En même temps que la Libye, la Tunisie a connu, depuis le début de la révolte populaire, le départ de plus de 23 000 personnes. Pour la plupart, celles-ci se sont aussi dirigées vers l'île de Lampedusa. Au total, avec les 4000 réfugiés venus de Libye, l'île a donc accueilli près de 28 000 personnes.
Par contre, nous n'avons aucune information concernant des personnes qui ont quitté le territoire égyptien, lui aussi secoué par un mouvement populaire. La raison en est que l'Egypte n'a pas connu de mouvements migratoires, quand, en Libye, nous avions à contrario presque 5000 personnes chaque heure souhaitant quitter le pays, au plus fort de la crise.
Que pensez-vous de la polémique européenne concernant l'afflux de migrants aux frontières de l'Union?
Mettre en place un contrôle renforcé aux frontières européennes, cela se comprend. Mais, ce que nous vivons aujourd'hui est moins une crise de réfugiés en Europe, qu'une crise migratoire régionale, voire extra-régionale. Au delà des migrants arrivés en Europe, il faut prendre en compte un contexte beaucoup plus large, affectant avant tout l'Afrique du Nord et subsaharienne, ainsi que l'Asie.
Au niveau régional, les personnes ayant fui par exemple l'Est libyen vers l'Egypte sont rapidement revenues en Libye après le début des frappes de l'Otan, chassant les forces de Kadhafi. Par ailleurs, au niveau extra-régional, la plupart des migrants de ce printemps libyen sont des travailleurs étrangers. Lorsqu'ils ont fui, ils sont repartis vers leur pays d'origine, c'est à dire notamment le Vietnam, la Chine, le Tchad, ou le Niger.
Ainsi, au final, le rapport est de 600 000 personnes, venues de Libye, et migrant à l'intérieur du territoire africain ou à destination de l'Asie, contre 28 000 immigrés tunisiens arrivés en Europe. L'échelle n'est pas la même. Donc lorsque les dirigeants européens craignent une vague de dizaines de milliers de migrants frappant à leurs portes, je trouve cela démesuré.
Qu'attendez-vous dès lors de la politique européenne en matière de gestion migratoire?
L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) privilégie l'approche plurielle. Certes il faut contrôler les frontières, mais l'Europe doit aussi réguler les flux en aidant les pays touchés par des crises de régime à se reconstruire un avenir. Et cela devrait passer par des partenariats de développement. Un tel système a marché en Afrique du Sud [après l'élection de Nelson Mandela, ndlr]. Cela devrait aussi fonctionner en Afrique du Nord.
Quelle est la situation des évacuations actuellement? Avez-vous besoin d'aide financière?
Actuellement, il reste à la frontière Ouest de la Libye près de 3500 personnes à évacuer. A la frontière Est, à Saloum, les personnes qui attendent sont encore 4000. Dans quelques jours, ce chiffre s'élèvera à 6000. A ces estimations, il faut rajouter les 900 000 travailleurs étrangers qui sont toujours sous contrat en Libye, et qui pourraient un jour demander à partir.
Nous avons demandé une aide d'environ 160 millions de dollars, dans le cadre du système d'appel de fonds des Nations unies. Nous avons reçu 65 millions de dollars jusqu'à aujourd'hui. Cette somme a été totalement dépensée. La tâche est donc encore immense, notamment au niveau de l'évacuation par voie aérienne. Et c'est la région de Misrata qui est actuellement la plus critique.
Mais si les financements venaient à manquer, les passeurs, notamment en Libye, pourraient profiter de la situation pour proposer aux personnes souhaitant être évacuées, des plans de sortie du territoire. A des prix peut-être plus élevés que ceux pratiqués envers les migrants Tunisiens, soit 1500 euros. Quelques arrestations de travailleurs libyens, migrants en dehors des programmes d'évacuation, ont d'ailleurs été enregistrées en Egypte il y a une quinzaine de jours.
28/4/2011
La préfecture des Bouches-du-Rhône expliquait jeudi préparer "un dispositif permettant la réalisation rapide d'un retour au pays" des immigrés tunisiens arrivés clandestinement à Marseille.
Ce dispositif, mis en place en concertation avec le consulat général de Tunisie "devrait être opérationnel dans des délais très brefs", précisait la préfecture.
Plusieurs dizaines de Tunisiens arrivés d'Italie ont trouvé refuge depuis le début de la semaine dans un square proche de la Porte d'Aix, au cœur de Marseille, où des associations se relaient pour leur venir en aide. Leur nombre varie de 25 à une centaine selon les heures.
Beaucoup parmi eux ont gagné la Sicile en bateau. Détenteurs de permis de séjour en zone Schengen octroyés par Rome, ils ont traversé l'Italie en train pour rejoindre Vintimille, puis Nice et Marseille.
"La situation créée par cette arrivée récente de ressortissants tunisiens dans la ville de Marseille exige une réaction concertée et mesurée", estime le préfet des Bouches-du-Rhône Hugues Parant.
"Nombre d'entre eux se sont déclarés volontaires au retour", affirme-t-il. "Pour ceux d'entre eux qui ne manifestent pas clairement cette volonté, l'application stricte des lois et règlements de la République a été demandée", prévient la préfecture.
28/4/2011
L'unité pastorale Fronton-Villaudric accueillait l'ensemble du doyenné.
Plus de 70 enfants des CE1 et CE2 se retrouvaient avec leurs catéchistes, les prêtres, les parents accompagnateurs pour partager un après-midi de convivialité, de découverte, de joie dans un site très agréable au domaine Caze à Villaudric.
Le thème de la journée: «Migrant, mon ami, raconte-moi!». Un mot bien d'actualité de nos jours... Dès 14h des petits groupes se formaient autour des catéchistes et se dirigeaient vers les différents stands, représentant divers pays du monde entier : de l'Afrique du Sud au Canada en passant par la France.
Deux heures de découvertes, d'écoute pour ces enfants curieux qui entraient facilement dans le débat et les jeux proposés adaptés au thème.
Un goûter collectif sur l'herbe les regroupait pour un moment de détente bien apprécié.
Puis une célébration clôtura l'après-midi en présence des prêtres à l'ombre du grand pin.
27/4/2011
Madrid ne juge pas nécessaire une réforme du traité de Schengen sur la libre circulation des personnes en Europe, à cause du nombre très élevé de migrants ayant débarqué, depuis le début de l'année, sur les côtes sud de l'Italie.
"Nous estimons qu'il n'est pas nécessaire" de modifier le traité de Schengen, a indiqué, mercredi, le premier vice-président du gouvernement espagnol et ministre de l'Intérieur, Alfredo Pérez Rubalcaba, dans des déclarations à la presse.
Rubalcaba a souligné qu'il ne faut pas oublier que "nous avons un problème en Tunisie et en Libye, des gens qui traversent la frontière entre ces deux pays pour s'installer dans des camps de réfugiés", estimant qu'il s'agit là du "vrai problème".
Le ministre espagnol s'est montré ainsi défavorable à la modification du traité de Schengen qui, selon lui, "fonctionne de manière satisfaisante", ajoutant que le problème migratoire dont soufre actuellement l'Italie" peut être réglé à travers des formules plus efficaces".
"Le gouvernement espagnol estime que l'Italie mérite un effort de solidarité de la part de l'Union européenne, au même titre que Malte et la Grèce qui sont moins évoquées actuellement", a-t-il souligné à ce propos. Rubalcaba a affirmé que son pays "est disposé à prendre part à cet effort de solidarité" avec ces trois pays.
La France et l'Italie se sont déclarées, mardi, favorables à une réforme du traité de Schengen afin de garantir sa survie dans les circonstances actuelles marquées par la résurgence du problème migratoire. "Nous voulons que Schengen vive, et pour que Schengen vive, Schengen doit être réformé", a déclaré le président français, Nicolas Sarkozy, au terme du 29ème Sommet italo-français tenu à Rome.
Le président du Conseil italien, Silvio Berlusconi, a admis aussi la nécessité d'apporter "des modifications" audit traité "dans les circonstances exceptionnelles" générées par les arrivées massives de migrants en Italie et les tensions que la gestion de cet exode a provoqué pour les relations entre la France et l'Italie. Le nombre de migrants ayant débarqué depuis le début de l'année sur les côtes sud de l'Italie, principalement de la Tunisie, est évalué à environ 25.000 personnes.
28/4/2011
La Commission européenne (CE) est en train d’élaborer des propositions sur la manière de renforcer la dimension externe de la politique de migration de l’UE (« approche mondiale de l’EU à la migration ») afin de mieux répondre aux objectifs politiques et aux intérêts de l’Union européenne, de ses pays partenaires et de tous les migrants concernés. Cet ensemble de propositions mettra un accent particulier sur la dimension de la migration et du développement de la politique de migration de l’UE.
Pour accéder au document d’analyse préparé par la CE cliquez ici
En tant que membre du réseau M4D Net, la CE souhaiterait connaître votre point de vue sur cette partie importante de l’élaboration des politiques !
Evoluer vers une approche axée sur les migrants
On s’attend à ce que les propositions présentent des arguments afin que l’ordre du jour traditionnel sur la migration et le développement soit élargi afin d’offrir une approche axée sur les migrants.
De ce fait, la CE considère qu’il est important d’examiner la politique de migration et de développement en utilisant les points de vue suivants et en identifiant les bénéfices que la migration apporte à chacun, ainsi que les défis et leurs solutions possibles : migrants individuels ; familles/foyers de migrants ; pays et communautés locales d’origine ; et pays de destination. On espère que cela permettra aux décideurs politiques de renforcer les dimensions humaines et sociales des politiques de migration et de développement.
Une approche centrée sur les migrants peut être également renforcée en renforçant l’implication des groupes de migrants, instituts de recherche, médias et autres acteurs non-étatiques, tant dans le domaine du développement que dans l’application de la politique de migration et de développement.
Enfin, étant donné le fait que le plus important mouvement de migrants intervient entre les pays situés dans le Sud du monde (nommée migration Sud-Sud), la contribution de ces migrants au développement de leurs pays d’origine doit être reconnue et appuyée.
Nous souhaiterions traiter des sujets suivants au cours de cette discussion en ligne :
Thème 1 - 18 avril 2011 - 9 mai 2011 :
- Tenant compte de l’approche axée sur les migrants décrite ci-dessus, comment les diverses parties prenantes, à savoir, les pays d’origine, de destination, les gouvernements et les communautés locaux, peuvent-elles le mieux contribuer à son application ?
Thème 2 - 9 mai 2011 - 30 mai 2011 :
- Comment une approche de la politique de migration et de développement davantage axée sur les migrants impacte-t-elle les principaux domaines politiques suivants :
- Fuite des cerveaux : Avez-vous des moyens à suggérer pour permettre à l’UE d’aider les pays touchés par la fuite des cerveaux ? Le développement des mécanismes de migration circulaire dans des secteurs particulièrement touchés par la fuite des cerveaux permettrait-il d’atténuer ce problème ?
- Droits des migrants : De votre point de vue, de quelle manière les droits des migrants peuvent-ils le mieux être appuyés et appliqués ?
- Conséquences sociales de la migration : De quelle manière les conséquences sociales de la migration peuvent-elles être traitées grâce à la politique de migration et de développement de l’UE ?
Nous encourageons chaleureusement nos membres à retransmettre ce message à leurs réseaux et à les inviter à apporter eux aussi leurs contributions. La consultation électronique se déroulera sur six semaines, du 18 avril au 30 mai 2011. Veuillez y participer en envoyant un courriel à Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. ou en affichant vos commentaires en ligne sur le forum Migration4Development ici. Veuillez noter que les réponses ne sont pas automatiquement partagées mais sont transmises pour compilation aux équipes de facilitation.
Il était devenu urgent de calmer la furia antifrançaise qui fait rage en Italie depuis plusieurs semaines·. Silvio Berlusconi et Nicolas Sarkozy affichaient hier une mine grave…Suite
Décidément, l'œuvre de l'écrivain marocain Mohamed Choukri suscite toujours l'intérêt. Huit ans après son décès, ses livres sont toujours aussi plébiscités par les lecteurs marocains et étrangers…Suite
On l'appelle « le village des migrants ». En arrivant sur la petite place de Riace, ce village du fin fond de la Calabre perché sur une colline, non loin de la côte, on comprend vite pourquoi. Les fillettes qui courent en criant, en cet après-midi presque estival, sont éthiopiennes, érythréennes ou somaliennes…Suite
Le rideau est tombé, lundi soir, sur le Salon de l'immobilier et de l'art de vivre marocains "SMAP Expo Milan" sur un ton de satisfaction des organisateurs eu égard à l'affluence qu'a connue cet évènement de trois jours.
Bien que les statistiques définitives n'aient pas été encore établies, les organisateurs estiment d'ores et déjà le nombre de visiteurs, marocains et étrangers, entre 55 et 60 mille.
Ouvert samedi en présence du ministre de l'habitat, de l'urbanisme et de l'aménagement de l'espace, Ahmed Taoufiq Hjira, et du ministre délégué chargé de la communauté marocaine à l'étranger, Mohamed Ameur, le Salon proposait une offre riche et diversifiée à même de répondre aux attentes des visiteurs intéressés.
Lors de cette première édition du "SMAP Expo Milan", M. Hjira a réaffirmé la possibilité pour les Marocains résidant à l'étranger (MRE) de bénéficier, au même titre que leurs concitoyens au pays, de l'offre de logement social lancée conformément aux hautes instructions de SM le Roi Mohammed VI.
Pour répondre aux différentes sollicitations, les initiateurs du Salon ont compté avec une importante participation et une imposante logistique: 50 exposants, un grand village de l'artisanat marocain, plus de 48 villes marocaines représentées...
"SMAP Expo", qui a concentré dans un espace unique l'intégralité de l'information nécessaire et spécifique pour la concrétisation de tout type de projet d'achat et d'investissement immobilier au Maroc, a mis à la disposition des visiteurs tout un éventail de prestations pour les aider à faire le meilleur choix et les orienter grâce à l'appui d'organismes bancaires et la présence d'agences immobilières et de notaires.
Des agences de voyages et de tourisme, des compagnies aériennes, maritimes et routières ont été également à pied d'œuvre durant toute la durée du Salon pour répondre à leurs attentes.
Le Salon a accordé une place de choix à la région de Tadla-Azilal dont les atouts et opportunités d'investissements ont été présentés, de manière exhaustive, lors de la cérémonie d'ouverture.
Pour concilier affaires et culture, le programme du Salon a fait la part belle aux conférences-débats, soirées artistiques, ateliers de cuisine et dégustations de mets typiques de l'art culinaire marocain.
Des expositions relatant la grande diversité régionale du Royaume, la richesse de sa culture et de son artisanat et le mode de vie marocains ont été également inscrites au programme du Salon outre des séances de Beauté et bien-être, avec notamment des démonstrations de tatouages corporels au henné.
La musique marocaine a été aussi à l'honneur avec, chaque après-midi, un méga-concert gratuit, avec à l'affiche une pléiade d'artistes marocains et italiens.
De même, un programme de conférences a concocté en partenariat avec des notaires du Maroc et la Fédération Nationale des Promoteurs Immobiliers.
Le Salon de Milan, qui s'inscrit dans le sillage du "SMAP Expo Bruxelles" tenu, du 4 au 6 février dernier, sera suivi du SMAP Immo Paris (2 au 5 juin), du SMAP Expo Marseille (11 au 13 novembre) et du SMAP Expo Barcelone (2 au 4 décembre).
26/4/2011
Les chantiers structurants mis en œuvre au Maroc et les efforts consentis au service des Marocains du monde ont été à l'ordre du jour d'une rencontre tenue, lundi, par le ministre délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur, avec les membres de cette communauté établis dans la région de Turin, au nord-ouest de l'Italie.
L'exposé exhaustif fait par M. Ameur a offert l'occasion à l'assistance, composée notamment de responsables et membres d'associations marocaines au Piémont, en Val D'Aoste et en Ligurie, de soulever diverses questions d'ordre tant social et juridique qu'administratif et culturel.
La question de la scolarisation des enfants des membres de la communauté marocaine a particulièrement retenu l'attention aux côtés de problématiques liées à la sécurité sociale et à la reconnaissance mutuelle des permis de conduire.
Au terme de l'échange fructueux engagé à propos de toutes ces questions, des membres de la communauté marocaine se sont félicités du souci des pouvoirs publics de les associer à l'œuvre en cours dans le Royaume et à l'édification du Maroc de demain, dont les contours ont été tracés par SM le Roi dans Son discours du 9 mars.
M. Ameur, qui était accompagné de l'ambassadeur du Maroc à Rome et des autorités consulaires, avait entamé, samedi, une tournée d'une dizaine de jours en Italie par des rencontres à Milan (nord) avec les compétences marocaines dans la Péninsule ainsi qu'avec les associations marocaines actives dans diverses régions du pays.
Au cours de ces rencontres, le ministre a souligné notamment que la nouvelle vision devant orienter la politique gouvernementale en matière de gestion des affaires de la communauté marocaine à l'étranger sera bâtie sur un partenariat participatif, la responsabilité, l'engagement et la confiance.
Après Turin, M. Ameur se rendra à Bologne (centre), Vérone (nord), Palerme (Sicile) et Rome (centre).
Outre des rencontres avec les membres de la communauté marocaine, le ministre aura lors de cette tournée, qui prendra fin le 1er mai, une série d'entretiens avec les autorités locales italiennes.
Samedi, M. Ameur avait assisté, en compagnie de M. Ahmed Taoufiq Hejira, ministre de l'habitat, de l'urbanisme et de l'aménagement de l'espace, à l'ouverture de la première édition du Salon de l'immobilier et de l'art de vivre marocains "SMAP Expo Milan" qui a pris fin lundi.
26/4/2011
Le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) lance un vaste programme de consultation auprès des Marocain(e)s résidents à l'étranger afin d'impliquer cette communauté dans le grand débat national en cours à propos des réformes constitutionnelles et politiques que vit le Maroc.
Le CCME explique, dans un communiqué, qu' "au regard des enjeux pour notre pays et de l'importance historique des événements en cours, il est primordial que cette communauté exprime, dans le pluralisme et la sérénité, ses avis sur des réformes qui engagent l'avenir du Maroc".
Ainsi, le CCME annonce qu'il a mis en place un questionnaire et un forum de discussion à travers une page dédiée sur son site internet www.ccme.org.ma/debat-reformes.
Ce questionnaire sera également envoyé par mail à un large échantillon de Marocain(e)s du monde, indique ce communiqué qui ajoute que cet organisme soutiendra les initiatives ou actions des associations et acteurs marocains qui, dans les pays d'accueil, souhaitent contribuer à ce débat.
Cette campagne de consultation sera clôturée par l'organisation, en mai prochain d'un colloque international au Maroc autour du thème "la migration marocaine et les réformes constitutionnelles et politiques", avec la présence d'acteurs associatifs de l'émigration, experts et acteurs politiques, syndicaux et associatifs du Maroc.
L'Alliance Méditerranéenne des amis du Maroc (ALMAMA) participe pour la septième fois consécutive à la Grande Foire Culturelle de Catalogne (Nord Est de l'Espagne) qui ouvrira ses portes le 29 courant à Barcelone, apprend-on mardi auprès de cette ONG.
Cette traditionnelle manifestation culturelle organisée par la Fédération des entités culturelles andalouses en Catalogne (FECAC), sera marquée par l'installation, en collaboration avec la Wilaya et le Conseil Préfectoral de Guelmim, d'une authentique " Khaima des provinces du Sud du Maroc en vue de faire connaître la diversité et la richesse de la culture marocaine depuis Tanger jusqu'à Lagouira ", souligne-t-on de même source.
Par ailleurs, une table ronde sous le thème " les immigrés, la régionalisation élargie et les réformes Constitutionnelles " sera organisée, le 1er mai prochain, dans le cadre de cette même " Khaima Sahraouie ".
Animée par des professeurs et des spécialistes en matière d'immigration, cette rencontre se fixe pour objectif d'expliquer à la communauté immigrée, les réformes annoncées le 9 mars dernier par SM le Roi Mohammed VI.
Grand événement Culturel annuel dans cette région autonome du Nord-est de l'Espagne, qui accueille une forte communauté Marocaine, la Grande Foire Culturelle de Catalogne draine chaque année des dizaines de milliers de visiteurs.
La Foire, qui offre l'occasion aux différentes composantes de la société Catalane de se rencontrer et de partager leurs différences, se veut un haut lieu d'intégration et d'échanges.
26/4/2011
Le message dit «urbi et Qrbi», à la «villé et au monde», est lancé à la veille du sommet qui réunit MM. Berlusconi et Sarkozy…Suite
Les Marocains qui constituent le collectif étranger non communautaire le plus nombreux en Espagne sont en même temps les grandes victimes de la récession économique. En mars dernier, 95 .058 d'entre eux étaient inscrits aux bureaux de recrutement de l'institut de l'emploi et touchaient des prestations de chômage…Suite
A l'occasion du rassemblement de l'UOIF, des musulmans témoignent des difficultés qu'ils rencontrent…Suite
Nicolas Sarkozy et Silvio Berlusconi veulent une remise à plat des accords de libre circulation des personnes…Suite
Pour Dominique Paillé, président de l'Office français de l'immigration, l'intégration n'est pas un échec…Suite
Après Londres, Careers in Morocco part à la recherche des compétences marocaines de France. Cet événement qui vise à mettre en relation les entreprises marocaines et les cadres marocains travaillant à l’étranger, sera à Paris le 18 juin 2011.
La prochaine étape du Forum des compétences marocaines est la France. Après un passage à Londres, le 22 janvier dernier, Careers in Morocco se tiendra à Paris, au Palais des congrès, le 18 juin prochain, de 9h à 18h. Les organisateurs prévoient d’accueillir plus de 3000 cadres marocains. Plus d’une trentaine d’entreprises marocaines devraient participer à ce forum qui « se positionne comme une plate-forme incontournable de rapprochement du milieu professionnel, acteurs économiques marocains et compétences marocaines du monde ».
L’objectif est de mettre en relation les entreprises issues du Maroc et les professionnels marocains résidant à l’étranger. Le forum Careers in Morocco vise particulièrement à détecter les cadres marocains talentueux, disposant de 2 à 10 ans d’expérience, qui sont à la recherche d’opportunités de carrière au Maroc. Prés de 25 entreprises marocaines font le déplacement à chaque édition. En moyenne, 4 à 5 recrutements par entreprise participante sont réalisés après chaque édition, précise le responsable communication de l’événement, soit près de 125 embauches et autant de retour au pays : entre 5 et 10% des visiteurs.
Les entreprises participantes opèrent dans différents domaines d’activités dont le secteur banquier, la chimie, la comptabilité, l’audit, énergies, hydrocarbures, Informatique, Métallurgie, nearshoring et l’offshoring, le transport, le tourisme et l’immobilier. Les éditions précédentes ont connu la participation des plus grandes entreprises du Maroc dont le groupe ONA, Dell, Sonasid, Renault, CID, Poste Maroc, TMSA, Agence du Nord, Meditel, Maroc Telecom.
Des conférences et débats portant sur des sujets de l’actualité économique, de l’insertion professionnelle et des opportunités de carrière accompagneront l’événement pendant toute la journée. Des personnalités de référence interviendront pendant des rencontres. Les organisateurs ont également fait appel aux candidats recrutés lors des éditions précédentes, afin qu'ils fassent part de leurs témoignages aux visiteurs. Le Careers in Morocco fera le déplacement ensuite à Montréal, le 22 octobre 2011.
Lieu : Palais des Congrès
Adresse : 2 Place de la Porte Maillot, 75017 Paris
Tarif : Accès gratuit
Plus d’infos : www.careersinmorocco.com
25/4/11
“La nouvelle vision qui orientera la politique gouvernementale en matière de gestion des affaires de la communauté marocaine à l'étranger sera bâtie sur un partenariat participatif, la responsabilité, l'engagement et la confiance mutuelle”, a affirmé dimanche à Milan (Italie), le ministre chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, Mohamed Ameur.
Cette approche qui devient “incontournable”, a été élaborée sur la base de quatre éléments essentiels:
• le nombre en constante progression des Marocains du monde qui a plus que triplé en un laps de temps assez réduit notamment en Italie et en Espagne,
• le choix fait par nombre de ces derniers de s'établir de manière permanente dans leur pays d'accueil,
• la vulnérabilité sociale et économique de certaines catégories de la communauté du fait de la crise économique mondiale et ses incidences,
• et la composition même de cette communauté, qui recèle désormais un nombre important de compétences.
“Le défi consiste pour l'heure à trouver l'équilibre pour accompagner l'enracinement de ces ressortissants marocains à l'étranger sans déracinement. La migration est un facteur de développement qui doit être profitable aussi bien aux pays d'origine qu'aux pays d'accueil, à condition qu'elle soit encadrée par de véritables accords de co-développement et de partenariat.” Mohamed Ameur.
26/4/2011
Le rôle de la jeunesse dans la nouvelle dynamique enclenchée par la révision constitutionnelle annoncée par SM le Roi Mohammed VI a été au centre des débats lors d'une rencontre organisée ce week-end à Paris par l'Association des Etudiants marocains en France (AEMF), avec la participation de plusieurs responsables et universitaires marocains et français.
L'objectif de cette journée d'étude, sous le thème "Nouvelle génération des réformes : Pour un Maroc tourné vers sa jeunesse", a été de permettre aux jeunes marocains établis en France de rester en contact avec les réalités du pays et de leur offrir les éléments de décryptage des évolutions actuelles et des tendances futures, a précisé le président de l'AEMF, Ahmed Lahlou.
Intervenant à l'ouverture de la rencontre, le Pr. Charles Saint-Prot, directeur de l'Observatoire d'Etudes géostratégiques (OEG-Paris), a passé en revue les réformes annoncées dans le discours royal du 9 mars dernier, qui "s'inscrivent, a-t-il dit, dans la poursuite d'un processus réformiste et de transformations fondamentales dans tous les domaines, lancé depuis une quinzaine d'années.
"La révision constitutionnelle annoncée est le prolongement du grand chantier de la régionalisation ouvert par le Roi en janvier 2010" et dont le rapport a été rendu au Souverain en janvier de l'année en cours par la commission consultative de la régionalisation, a-t-il précisé.
Le géo-politologue français a, à cet égard, salué la manière dont le Souverain a choisi pour mettre en œuvre ce chantier. "Plutôt que de le réaliser par la voie ordinaire de la loi, le Roi a voulu donner à la décentralisation une consécration constitutionnelle", en "associant le peuple à la réorganisation fondamentale de l'Etat" par voie de référendum.
Outre la régionalisation, SM le Roi a lancé deux autres chantiers majeurs : la constitutionnalisation des droits et libertés publiques, et surtout, des organes chargés de les garantir, ainsi que le rééquilibrage et la séparation des pouvoirs dans le respect des principes intangibles de la nation marocaine, a-t-il ajouté.
Il s'agit au total, a-t-il estimé, d'"une évolution significative dans le sens d'un approfondissement démocratique dans le cadre de la spécificité marocaine".
Evoquant le chantier de la révision constitutionnelle, M. Saint-Prot a mis en garde contre "l'imitation aveugle" des modèles étrangers, souhaitant que le Maroc puisse "éviter les débats stériles" sur cette question et "continuer à évoluer sur un modèle maroco-marocain", pour la simple raison qu'"il n'existe pas un prêt-à-gouverner comme il peut y avoir un prêt-à-porter".
Pour lui, cette évolution constitutionnelle "ne peut que prendre en considération les grandes constantes de la nation marocaine" ou, ce qu'il appelle "les lois fondamentales de la politique marocaine".
Ces lois consistent en un islam malékite, combinant harmonieusement tradition et progrès, où le Souverain et Commandeur des croyants est le meilleur garant face à toute les déviations ou interprétations extrémistes, ainsi que la préservation de l'indépendance du pays et de son intégrité territoriale, et le rôle spécifique du Maroc comme espace de transmission entre l'Afrique et le monde européen.
Cette exception marocaine a été également relevée par l'économiste Henri-Louis Védie, professeur à HEC-Paris, qui a souligné que le Maroc "n'aurait pas songé à lancer le chantier de la régionalisation s'il n'y a pas eu un effort considérable en matière d'infrastructures".
Auteur des livres "Une volonté plus forte que le sable" (2008) et "Maroc: L'épreuve des faits et des réalisations" (2010), M. Védie a mis en exergue l'effort sans précédent, constant depuis 30 ans, déployé par les autorités marocaines pour mettre en valeur les provinces du Sud.
Il a rappelé que pour réussir ce challenge difficile du fait que les provinces sahariennes étaient "désertiques", une "mobilisation financière considérable" a été nécessaire, précisant au passage que dans cet effort de construction des infrastructures de communication (routes, ports, aéroports) d'installation des réseaux de distribution d'eau et d'électricité, d'urbanisation, d'éducation et de santé, le Maroc n'a compté que sur ses "propres ressources".
Pour sa part, la juriste Naïma Korchi, ancienne cadre du Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR), a mis en avant l'évolution de la démarche marocaine dans le dossier du Sahara, en tant qu'indice "très révélateur de la dynamique du changement opérée dans les dix dernières années au Maroc".
Après l'avènement de SM le Roi Mohammed VI, on est passé d'une diplomatie traditionnelle à une diplomatie pro-active, axée sur une visibilité diplomatique dans des capitales stratégiques, notamment dans les pays d'Amérique latine qui étaient négligés jusque-là.
Tous ces efforts diplomatiques ont abouti à l'élaboration du plan d'autonomie en 2007 qui a été accueilli comme proposition crédible et sérieuse par la communauté internationale et permis au dossier de sortir du blocage, une dynamique qui a ouvert la voie à l'entame des négociations sur ce conflit qui a trop duré, a-t-elle estimé.
De son côté, l'économiste marocain Camille Sari, a axé son intervention sur l'impératif de l'intégration Maghrébine, seule solution à même de booster la croissance économique des pays de l'UMA.
Auteur d'un récent ouvrage sur le sujet : "L'Algérie et le Maroc : Quelles convergences économiques" (2011), M. Sari a présenté les réalités et perspectives de l'Algérie et du Maroc, avant de proposer une série de mesures pour juguler le chômage et relever le niveau de vie des populations, notamment les couches les plus défavorisées.
Selon lui, trois pistes sont à même de permettre chacune un gain de 2 points de PIB à chacun des deux pays : une lutte implacable contre la corruption et une grande transparence dans le fonctionnement des organisations publiques et privées, une intégration économique maghrébine et enfin une réduction drastique des dépenses militaires.
L'audience a, par ailleurs, pris connaissance de la stratégie nationale de la Jeunesse, présentée par M. Younes El Jaouhari, responsable au ministère de la Jeunesse et des Sports, qui les a incités à s'impliquer davantage dans les chantiers ouverts.
25/4/2011
Le délai pour l’obtention de la carte d’identité nationale électronique est fixé pour le 31 décembre 2011. Toutefois les autorités prévoient plusieurs solutions pour les MRE qui n’ont pas pu se procurer la nouvelle carte avant l'échéance. Celle-ci pourrait même être repoussée en raison du retard pris dans la livraison des nouvelles cartes.
Au delà du 31 décembre 2011, les anciennes cartes d’identité nationale seront révolues, a annoncé le ministre de l’intérieur Taieb Cherqaoui, mercredi 20 avril, devant la chambre des représentants. Il a affirmé que les services de son ministère sont en train de mettre en place des mesures pour faciliter l’accès et la généralisation de la carte électronique à l’ensemble des Marocains y compris ceux résidant à l’étranger.
Pour l’acquisition de la carte nationale d’identité électronique, les ressortissants marocains devront se présenter à leurs consulats munis de documents tels que le livret de famille marocain, la carte d’immatriculation consulaire sans oublier les photos. Ils peuvent aussi consulter le site conusulat.ma pour connaitre plus en détail les procédures relatives au renouvellement.
Retards
Cependant, selon Khalid Zouheir, ingénieur en charge de la modernisation des affaires consulaires au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, « pour l’instant, seules 60% des cartes nationales d’identité électroniques sont disponibles ». L'échéance du 31 décembre pourrait même être repoussée pour tous les Marocains. Il n'est pas sûr, dans ce cas, que les services administratifs qui demandent la présentation de la carte d'identité seront-ils mis au courant à temps : cafouilages en vue?
Pour es MRE désireux de retourner au Maroc et qui n’ont pas pu renouveler leur ancienne carte d’identité avant le 31 décembre - pour peu que l'échéance soit maintenue - plusieurs alterrnatives existent. Soit ils se rendent au consulat de leur pays d’accueil, soit ils présentent leur attestation d’immatriculation une fois arrivée au Maroc. Le cas échéant, ils pourront se rendre à la Direction des affaires consulaires du Royaume pour obtenir un certificat d’immatriculation et une nouvelle carte d’identité électronique.
Le ministère des Affaires étrangères prévoit de lancer prochainement une campagne de communication et de sensibilisation destinée aux ressortissants marocains, pour les informer sur les modalités d’acquisition de la carte d’identité électronique et du passeport, indique Khalid Zouheir, avant de rappeler que « le délai pour l’acquisition du passeport biométrique est fixé à avril 2015, conformément à la décision de l’Organisation de l’aviation civile internationale ».
La loi instituant la carte d’identité nationale électronique a été adoptée, en 2007, à l’unanimité par la chambre des conseillers. Avec la mise en circulation de cette carte, la Direction générale de la sécurité nationale veut réduire davantage les risques de fraudes liées aux cartes d’identité. Cette pièce va aussi dispenser les Marocains de certains documents administratifs tels que l’acte de naissance, le certificat de résidence, le certificat de vie ou encore le certificat de nationalité.
25/4/2011
Plus de trois-cents ressortissants marocains établis dans la province de l'Ontario (Centre du Canada, 600 Kms de Montréal) ont bénéficié des "prestations consulaires délocalisées" se rapportant notamment à la nouvelle Carte Nationale d'Identité électronique (CNIE) et au Passeport biométrique.
Cette opération évitant à ces ressortissants marocains de se déplacer jusqu'à Montréal s'est déroulée, samedi et dimanche à Toronto, sous la supervision de la Consule générale du Maroc à Montréal, Mme Souriya Otmani.
A l'instar des années précédentes et dans le souci de répondre aux sollicitations des ressortissants marocains établis dans diverses provinces canadiennes, d'autres opérations similaires sont prévues au Québec (7-8 mai) et à Vancouver (21-22 mai), a confié à la MAP Mme Souriya Otmani.
Cette opération permet aux membres de la communauté marocaine établis dans la province de l'Ontario, dans la ville de Québec et région, et dans la Colombie Britannique et autres de bénéficier ainsi des prestations et services du "Consulat mobile".
"Outre les formalités administratives, nous organisons des rencontres avec la diaspora marocaine et de nombreuses activités culturelles avec le concours des associations locales", a ajouté la Consule générale du Maroc à Montréal.
Deux jours durant, ce "consulat mobile" a fourni plus de 500 prestations (Carte Nationale d'Identité électronique, passeports, Etat Civil, légalisations et attestations diverses, Immatriculations) aux membres de la communauté marocaine établis en Ontario, une des provinces du Canada anglophone dans laquelle résident environ 15.000 ressortissants marocains.
"Les gens de l'Ontario ont vraiment apprécié le service offert et sont reconnaissants de l'effort déployé par le consulat", a témoigné M. Abdellah Messaoudi, président de l'Association Marocaine de Toronto (AMDT), qui a grandement contribué au succès de ces journées.
Par ailleurs, plusieurs responsables associatifs ont insisté, dans des déclarations à la MAP, sur la nécessité et le besoin pressent de l'ouverture d'un consulat à Toronto, en vue de desservir l'ensemble des provinces de l'ouest canadien.
25/4/2011
Ils aiment Yohji Yamamoto et recyclent des matières insolites. « Ils », ce sont ces créateurs découverts par Festimode et qui ont juré de révolutionner nos dress codes…Suite
Le Conseil français du culte musulman (CFCM) a condamné "avec la plus grande fermeté", vendredi, la profanation, dans la nuit de mercredi à jeudi, d'une mosquée à Reims (Nord-est), et s'est dit inquiet de la recrudescence de la xénophobie en France…Suite
La rencontre Photo Chili Maroc se poursuit jusqu'au 12 mai à Santiago et Coquimbo. Onze photographes marocains ont été invités à cette rencontre par luJ.it photographes chiliens, un an après que la photo chilienne ait été mise à l'honneur pendant le 14e Salon national d'art photographique (SNAP) en avril dernier…Suite
Reportage de Dario THUBURN
Armés de leur précieux permis de séjour temporaire délivré par l'Italie, des centaines d'immigrés tunisiens transitent ces derniers jours par la gare centrale de Rome, d'où ils espèrent gagner la France grâce aux billets de train gratuits remis par les autorités locales.
Après un voyage périlleux des côtes tunisiennes jusqu'à l'île de Lampedusa, ces Tunisiens fuyant la pauvreté affluent chaque jour à la gare de Termini en provenance de centres d'accueil du sud de l'Italie et en repartent avant le soir.
"Chaque jour, il y en a des centaines qui arrivent", raconte Dorsaf Yacoubi, une jeune Italienne d'origine tunisienne qui aide comme volontaire les immigrés en leur distribuant des repas préparés qu'elle retire d'une petite camionnette sous le regard des touristes et des policiers.
Un peu plus loin, des membres de la protection civile italienne distribuent des billets de train gratuits pour permettre aux Tunisiens d'arriver jusqu'à Vintimille, dernière ville italienne avant la frontière française.
"Il est nécessaire que la protection civile intervienne rapidement, avec notre aide naturellement, pour éviter les regroupements d'immigrés à Termini", a expliqué le maire de droite de la capitale, Gianni Alemanno.
Paris a d'ailleurs accusé Rome d'abuser de l'accord de Schengen sur la libre circulation des personnes en fournissant des documents de voyage et permis de séjour temporaires aux Tunisiens, accusant à mots couverts Rome de s'en débarrasser ainsi à bon compte vu que la plupart veulent aller en France.
Ce dossier est en tête des questions qui seront abordées mardi lors d'un sommet à Rome entre le président français Nicolas Sarkozy et le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi.
"Nous ferons en sorte que Rome ne devienne pas la dernière étape d'une vague incontrôlée d'immigration", a affirmé M. Alemanno, un ex-néo-fasciste et ténor du parti de M. Berlusconi, s'attirant les critiques de la communauté catholique Sant'Egidio, qui a fait part de sa "stupéfaction, déception et préoccupation" face à l'attitude des autorités municipales.
"Nous sommes si accueillants quand des étrangers viennent dans notre pays, on veut juste un peu d'hospitalité et travailler. Nous sommes des gens honnêtes", se défend Nasser Seghaier, un informaticien de 26 ans qui espère pouvoir rejoindre son frère en banlieue parisienne.
"Sarkozy n'aime pas les Arabes, il y a beaucoup de problèmes", ajoute-t-il, tout en montrant fièrement ses papiers: "Regardez, c'est écrit que je peux aller n'importe où en Europe!"
Au total, plus de 20.000 migrants tunisiens ayant débarqué dans le sud de l'Italie entre janvier et le 5 avril, date d'un accord italo-tunisien de lutte contre l'immigration clandestine, ont bénéficié de ces permis temporaires délivrés pour raisons humanitaires.
En attendant, les Tunisiens présents à Termini sont surpris par le manque d'organisation des autorités italiennes: "l'organisation est complètement défaillante, honnêtement, je suis choqué", confie Mohammed Hammouda, un ingénieur électricien de 27 ans originaire de Sfax.
Il est arrivé le 26 mars à Lampedusa, la petite île italienne proche des côtes tunisiennes, d'où il a ensuite été conduit dans un camp du sud de l'Italie.
Dorsaf Yacoubi, la jeune volontaire de 18 ans, confirme elle aussi "l'absence d'organisation". "Il n'y a personne d'autre que nous", explique-t-elle en sortant des plateaux-repas de sa camionnette avant d'ajouter: "Je les aide parce qu'ils sont tunisiens comme moi!"
25/4/2011
AFP
Nicolas Sarkozy et Silvio Berlusconi vont proposer mardi un réexamen des accords.
À Rome
«Nous avons trouvé l'accord», annonce le porte-parole du Palais Chigi (le Matignon italien) et secrétaire d'État, Paolo Bonaiuti, à la veille du sommet franco-italien qui se déroulera mardi à Rome. Les fortes dissensions qui ont divisé les deux pays ces derniers temps, aussi bien sur la conduite des opérations en Libye que sur la question des permis de séjour provisoires distribués par l'Italie aux quelque 20.000 clandestins tunisiens débarqués sur l'île de Lampedusa, seraient donc surmontées.
Nicolas Sarkozy et Silvio Berlusconi devraient lancer un appel commun à l'Europe, pour l'inviter à revoir l'accord signé en 1985 à Schengen sur la frontière commune. «Une révision s'impose pour adapter cet accord à des temps et un monde qui changent rapidement», affirmait dimanche le chef de la diplomatie transalpine, Franco Frattini. «Personne, pas même la France, ne veut torpiller cet accord. Mais il faut faire ce qui a été fait pour adapter l'euro au pacte de stabilité et de croissance», ajoutait-il dans une interview donnée au quotidien d'affaires Il sole 24 Ore.
Parvenir à un tel accord implique d'avoir surmonté tant de «malentendus». Exercice difficile, tant reste vif le ressentiment du côté italien. Les griefs de Rome portent d'abord sur la gestion de la crise libyenne. Rome a reproché à Paris d'avoir pris la tête de la coalition anti-Kadhafi sans l'avoir suffisamment associée. Silvio Berlusconi, dont l'amitié avec le Guide était notoire, s'est offusqué d'avoir été informé tardivement du déclenchement des opérations, alors que les appareils français pilonnaient déjà la Libye. Franco Frattini s'est aussi indigné que la France, la première, reconnaisse le Conseil national de transition (CNT) le 10 mars, sans en référer à l'Europe. Avant d'en faire autant trois semaines plus tard et d'accueillir le président de ce même conseil provisoire, Mustapha Abdel Jalil, mardi dernier à Rome.
Un climat de sourde hostilité
Quant à la gestion des flux migratoires, elle a donné lieu à un échange d'invectives qui sont loin d'être résorbées. La France est accusée de «manquer de générosité» en n'accueillant pas les clandestins tunisiens. Un ministre s'est même écrié que si elle ne voulait pas appliquer l'accord de Schengen, elle n'avait «qu'à en sortir». Les entretiens du 8 avril à Milan entre Claude Guéant et son homologue italien Roberto Maroni n'ont pas suffi à désamorcer ces tensions. La fermeture temporaire par la France de sa frontière de Vintimille pendant six heures, le 17 avril, a suscité à Rome un tollé qui ne s'est dissipé que quand Bruxelles a donné raison à Paris.
Ce climat de sourde hostilité a été attisé de surcroît par les visées de plusieurs groupes français sur des joyaux du patrimoine italien: LVMH a fait main basse sur Bulgari. EDF veut prendre les commandes de l'électricien Montedison. Lactalis cherche à conquérir le laitier Parmalat que le Trésor italien estime «stratégique» à l'économie nationale et veut défendre à tout prix.
Aussi a-t-il été décidé d'anticiper le sommet qui aurait dû se tenir fin juin et d'en restreindre les délégations. François Fillon, Alain Juppé, Claude Guéant et Christine Lagarde accompagneront Nicolas Sarkozy.
Par Richard Heuzé
24/4/2011
La nouvelle vision qui orientera la politique gouvernementale en matière de gestion des affaires de la communauté marocaine à l'étranger sera bâtie sur un partenariat participatif, la responsabilité, l'engagement et la confiance mutuelle, a affirmé dimanche à Milan (nord de l'Italie), le ministre délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur.
- E.S : Amina BENLAHSEN -
Cette approche, qui vise à associer pleinement la communauté marocaine à l'étranger à l'œuvre de développement menée au Royaume, devient incontournable eu égard aux mutations que cette composante de la société marocaine a connues elle même, a indiqué M. Ameur lors d'une réunion avec les compétences marocaines en Italie.
Le ministre a souligné que cette vision a été élaborée sur la base de quatre éléments essentiels: le nombre en constante progression des Marocains du monde qui a plus que triplé en un laps de temps assez réduit (en Italie et en Espagne à titre d'exemple), le choix fait par nombre de ces derniers de s'établir de manière permanente dans leurs pays d'accueil, la vulnérabilité sociale et économique de certaines catégories de la communauté du fait de la crise économique mondiale et ses incidences, et la composition même de cette communauté, qui recèle désormais un nombre important de compétences.
Pour M. Ameur, le défi consiste pour l'heure à trouver l'équilibre pour "accompagner l'enracinement de ces ressortissants marocains à l'étranger sans déracinement" et à les aider à réussir leur intégration dans les pays d'accueil tout en préservant leur identité et leur attachement à leur pays.
La migration et un facteur de développement qui doit être profitable aussi bien aux pays d'origine qu'aux pays d'accueil, à condition qu'elle soit encadrée par de véritables accords de co-développement et de partenariat, a observé le ministre en appelant les membres de la communauté marocaine à jouer un rôle de pont afin de contribuer au renforcement des relations entre l'une et l'autre parties.
M. Ameur a invité également les compétences marocaines en Italie à engager une réflexion profonde sur la manière de contribuer à cette nouvelle dynamique aux bienfaits certains pour tous, citant les expériences concluantes menées dans d'autres pays, tels que l'Allemagne, la France ou le Canada.
Il a rappelé dans ce même cadre les importantes réformes en cours actuellement au Maroc, à leur tête la réforme constitutionnelle annoncée par SM le Roi Mohammed VI dans le discours du 9 mars, qui exigent la mobilisation et l'engagement de toutes les compétences nationales y compris celles en dehors du pays.
La réunion a été marquée par un débat fructueux avec les compétences présentes qui ont soulevé différentes questions les intéressant tout en exprimant leur adhésion totale aux propositions formulées aussi bien par M. Ameur que par l'ambassadeur du Maroc en Italie, M. Hassan Abouyoub, qui a qualifié cette rencontre de "rendez-vous de l'édification".
Le diplomate a plaidé à cet égard pour une nouvelle méthodologie de travail destinée à permettre à la communauté établie en Italie d'accompagner les nouvelles mutations que connait le monde en général et le Maroc et l'Italie en particulier.
Les deux responsables, qui étaient entourés des consuls généraux du Maroc à Milan et à Turin, MM. Mohiedine El Kadiri et Noureddine Radhi, ont tenu, par la suite, une réunion élargie avec les membres de la communauté marocaine en Italie.
Au cours de cette réunion, le ministre a souligné que grâce à la clairvoyance de SM le Roi Mohammed VI et à la mobilisation de toutes les composantes de la nation, le Royaume est resté serein face aux événements que connaissent certaines régions du monde arabe. Mieux que cela, le pays a accéléré la cadence des réformes et est entré dans une ère nouvelle augurant un lendemain meilleur pour tous, a-t-il ajouté.
M. Ameur avait assisté, samedi, en compagnie de M. Ahmed Taoufiq Hjira, ministre de l'habitat, de l'urbanisme et de l'aménagement de l'espace, à l'ouverture de la première édition du Salon de l'immobilier et de l'art de vivre marocains "SMAP Expo Milan", qui accorde une place de choix à la région Tadla-Azilal.
A l'occasion de cette manifestation, M. Hjira a assuré, dans une déclaration à la MAP, que les Marocains résidant à l'étranger (MRE) pourront bénéficier, au même titre que leurs concitoyens au pays, de l'offre de logement social lancée conformément aux hautes instructions de SM le Roi Mohammed VI, dans le cadre d'un plan s'étalant sur une période de dix ans (2010-2020).
Le "SMAP Expo Milan", qui se poursuivra jusqu'à lundi soir, met à la disposition des visiteurs, notamment des membres de la communauté marocaine, tout un éventail de prestations pour les aider à faire le meilleur choix et les orienter grâce à l'appui d'organismes bancaires et la présence d'agences immobilières et de notaires.
Des agences de voyages et de tourisme, des compagnies aériennes, maritimes et routières sont également à pied d'Âœuvre pour répondre aux différentes sollicitations.
Après l'étape milanaise, M. Ameur poursuivra, à partir de lundi, sa visite de travail en Italie par d'autres réunions avec les membres de la communauté marocaine et des associations les représentant à Turin (nord), Vérone (nord), Bologne (centre) Palerme (Sicile) et Rome (centre).
Lors de cette tournée, qui prendra fin le 1er mai, le ministre aura également une série d'entretiens avec les autorités locales italiennes.
24/4/2011
Les Marocains résidant à l'étranger (MRE) pourront bénéficier, au même titre que leurs concitoyens au pays, de l'offre de logement social lancée conformément aux hautes instructions de SM le Roi Mohammed VI, a assuré, samedi à Milan, le ministre de l'habitat de l'urbanisme et de l'Aménagement de l'espace, M. Ahmed Taoufiq Hjira.
- E.S : Amina BENLAHSEN -
Dans une déclaration à la MAP en marge du Salon de l'immobilier et de l'art de vivre marocains "SMAP Expo Milan", le ministre a précisé à ce propos que les acquéreurs de logements de cette catégorie, dont la superficie est comprise entre 50 à 100 m2, bénéficieront d'une subvention directe de l'Etat, soit l'équivalent du montant de la TVA (40.000 DH sur la somme globale qui est de 290.000 DH).
Cette offre, lancée dans le cadre d'un plan s'étalant sur une période de dix ans (2010-2020), intéresse jusqu'à présent 76 pc des villes marocaines, a indiqué M. Hjira, soulignant que tous les stands du SMAP Expo se tiennent à la disposition des membres de la communauté marocaine pour les informer en détail de ce produit et d'autres qui susciteraient leur intérêt.
Dans une déclaration similaire, M. Mohamed Ameur, ministre délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, s'est félicité de la tenue de ce Salon pour la première fois en Italie, pays qui accueille près de 600.000 ressortissants Marocains.
Issus pour la plupart de la première génération, les membres de la communauté marocaine en Italie ont toujours en tête le projet de disposer d'un logement au Maroc, d'où l'intérêt de les renseigner sur les nouveautés du secteur immobilier national, a affirmé M. Ameur.
Le ministre a souligné, par ailleurs, l'importance de la mobilisation de la communauté marocaine afin qu'elle contribue pour sa part à l'Âœuvre de développement menée dans le Royaume qui, a-t-il rappelé, est engagé dans un remarquable processus de réformes qui intéressera notamment le texte constitutionnel.
Lors de l'ouverture "SMAP Expo Milan", les deux ministres s'étaient étalés sur le rôle qui est celui des Marocains du monde dans le développement de leur pays et l'édification du Maroc de demain.
De son côté, l'ambassadeur du Maroc à Rome, M. Hassan Abouyoub, a mis l'accent sur la nécessité de saisir une telle occasion pour prospecter de nouvelles opportunités de coopération avec l'Italie, pays avec lequel "nous partageons des ambitions" communes.
Le diplomate a également plaidé en faveur d'un partenariat plus élargi entre la région de Lombardie (dont Milan est le chef-lieu) et celle de Tadla-Azilal, à l'honneur lors de ce Salon, et dont est issue la grande majorité des membres de la communauté marocaine résidant dans l'agglomération milanaise.
Pour sa part, le maire de Milan, Mme Leitizia Moratti, a appelé, dans un message lu en son nom, à cultiver le dialogue entre les peuples de la Méditerranée et à promouvoir le développement économique comme instrument de paix et de stabilité.
Elle s'est également déclarée prête "à partager avec le Maroc le voyage de l'engagement, de l'amitié et de la croissance mutuelle ".
Le président de la région de Tadla-Azilal, M. Salah El Hamzaoui, les maires de Béni-Mellal et de Fkih Ben Saleh ainsi que le directeur du Centre Régional d'investissement, ont fait, par la suite, une présentation exhaustive des potentialités de leur région et des opportunités qu'elle offre aux investisseurs nationaux et étrangers.
Outre les personnalités précitées, l'ouverture du "SMAP Expo Milan " s'est déroulée en présence des autorités consulaires, de responsables des secteurs participants et d'un grand nombre de membres de la communauté marocaine en Italie.
Pour concilier affaires et culture, le programme du Salon prévoit des conférences-débats, des soirées artistiques, des ateliers de cuisine et des dégustations de mets typiques de l'art culinaire marocain.
Des expositions relatant la grande diversité régionale du Royaume, la richesse de sa culture et de son artisanat et les modes de vie marocains sont inscrites également au programme du Salon outre des séances de Beauté et bien-être, avec notamment des démonstrations de tatouages corporels au henné.
La musique marocaine sera aussi à l'honneur avec, chaque après-midi, un méga-concert gratuit pour plus de 18.000 spectateurs, avec à l'affiche une pléiade d'artistes marocains et italiens.
Par ailleurs, un programme de conférences a été mis au point en partenariat avec des notaires du Maroc et la Fédération Nationale des Promoteurs Immobiliers.
L'étape de Milan sera suivie du SMAP Immo Paris (2 au 5 juin), du SMAP Expo Marseille (11 au 13 novembre) et du SMAP Expo Barcelone (2 au 4 décembre).
23/4/2011
Les transferts d’argent des Marocains résidant en Italie vers le Royaume ont enregistré une baisse de 9,7% en 2010, selon un rapport de la banque centrale d’Italie, publié par la fondation Leone Moressa.
En 2010, les Marocains d’Italie ont transféré 251.907.000 euros, vers leur pays d’origine, soit 3,9% du total des transferts estimés à 6,4 milliards d’euros, effectués par les immigrants étrangers installés en Italie vers leurs pays d’origine.
Selon le même rapport, les 500.000 Marocains installés en Italie ont transféré près de 280 millions d’euros vers le Royaume en 2009 et plus de 333 millions d’euros en 2008.
Les raisons de cette régression ont été imputées par la fondation Leone Moressa, à la crise économique qui a fortement bouleversé l’économie italienne ces deux dernières années, mais également en raison des transferts parallèles effectués par certains immigrés vers leur pays d’origine.
Les détenus marocains en Belgique seront renvoyés au Maroc pour purger leur peine. Le Parlement marocain vient de ratifier le traité conclu entre les deux royaumes. La Belgique gagne une nouvelle façon de renvoyer les immigrés marocains dans leur pays d'origine.
La prison : porte d'entrée pour regagner son pays natal. Après quatre années d’attente, le Parlement marocain a ratifié un traité conclu entre les deux pays. Il prévoit de renvoyer au Maroc, à partir du premier mai, les prisonniers de nationalité marocaine détenus dans les geôles belges. « Il y a environ dix jours, j'ai été informé du fait que les autorités marocaines avaient approuvé le protocole. Toutes les conditions sont ainsi remplies pour pouvoir renvoyer des détenus de nationalité marocaine au Maroc », a confirmé le ministre belge de la justice, Stefaan De Clerck, cité par la presse locale.
Actuellement, les détenus d’origine marocaine sont estimés à 1 100 personnes dans les prisons belges. La plupart a la double nationalité, ou est mariée à un(e) Belge, ou tout simplement en détention provisoire et ne peut donc être renvoyée au Maroc. Le garde des sceaux belge souhaite inclure dans ce traité les personnes en détention provisoire qui seraient en situation irrégulière dans le pays, même s’ils n’ont pas commis de faits graves.
Les prisons marocaines font peur
Ce traité est très loin de faire l’unanimité dans le royaume belge. Certaines voix pointent du doigt l’état déplorable des prisons marocaines. Pour le ministre belge de la justice, « même si c’est moins confortable [les prisons marocaines] », ces détenus pourront mieux s’intégrer auprès de leurs familles et de leurs proches, dans leur pays d’origine. Il a également justifié cette décision par la surpopulation des prisons belges.
Pour rappel, un premier protocole avait été signé entre le Maroc et la Belgique en 1997, prévoyant le retour de détenus marocains dans le royaume. Cependant, l’accord des prisonniers était nécessaire pour tout transfert. Depuis, seule une dizaine de détenus marocains ont demandé de retourner au Maroc purger leur peine.
Ce tout petit nombre prouve bien, qu'à présent, ce retour au Maroc sera un retour forcé. La ratification par le Maroc de cet accord sonne donc comme le mise en application du principe de la double peine. L'accusé reconnu coupable est non seulement emprisonné selon les lois belges, mais il subit une seconde peine en retournant au Maroc contre son gré. Une fois la peine purgée, le Marocain, désormais libre, sera au Maroc. La Belgique aurait ainsi trouvé un moyen efficace de réduire son nombre de détenus, les coûts qu'ils imposent à l'administration carcérale, mais aussi le nombre d'immigrés.
La ligue belge des droits de l’Homme condamne
« Sous-traiter de la sorte des compétences régaliennes, qui touchent véritablement aux droits fondamentaux est un scandale », réagit Benoît Van der Meerschen, président de la Ligue belge des droits de l'Homme. Pour le militant, la Belgique ne doit pas renvoyer de détenus au Maroc : « les rapports internationaux sur le Maroc font état de conditions de détention dix fois pires qu'en Belgique, or la convention internationale contre la torture interdit l'extradition vers des pays où il est question de traitements inhumains et dégradants », a-t-il rappelé.
22/4/2011
Le Canada a de plus en plus de mal à absorber le flux record d'immigrants qu'il reçoit chaque année. Au Québec, ce sont les Maghrébins qui vont en faire les frais…Suite
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Passionnée. Le qualificatif s'impose de lui-même. La plupart de ceux qui la connaissent y ajoutent «talentueuse». Une autre de ses connaissances complète: «C'est une artiste contemporaine libre, une vraie». Yto Barrada fait l'unanimité…Suite
Notez-le sur vos agendas: en mai, New York va vivre aux rythmes des musiques gnaoua et andalouse et de tous les autres arts marocains, avec le festival World Nomads Maroc. L'occasion de promouvoir le dialogue entre les cultures et de faire connaître le Maroc d'hier et d'aujourd'hui…Suite
"Sur la Planche" de la cinéaste marocaine Leila Kilani a été sélectionné dans le cadre de la 43-ème Quinzaine des réalisateurs, section parallèle du Festival international du cinéma de Cannes, prévue 12 au 22 mai, ont annoncé, mardi à Paris, les organisateurs du concours.
Le film de Leila Kilani est en lice avec 24 autres œuvres dans le cadre de cette compétition qui vise à faire découvrir les films de jeunes auteurs et de saluer les œuvres de réalisateurs reconnus.
Le film, qui a bénéficié de l'avance sur recettes du Centre cinématographique marocain (CCM), relate l'histoire de quatre jeunes filles marocaines d'une vingtaine d'années, "l'histoire d'une fraternité entre une jeune bande qui travaille et traverse Tanger, de l'aube au crépuscule".
Soufia Issam, Mouna Bahmad, Nouzha Akel et Sara Betioui campent les rôles principaux de cette mise en scène qui s'annonce comme un "film noir sous les auspices conflictuels du rêve du mondialisme".
Née à Casablanca en 1970, Leïla Kilani a suivi des études supérieures en économie à Paris avant de se consacrer à l'histoire.
Journaliste indépendante depuis 1997, elle s'est orientée vers le documentaire en 2000 avec des films très remarqués (Tanger le rêve des Brûleurs, Nos lieux interdits) avant de réaliser "Sur la planche", son premier long métrage de fiction.
Il s'agit d'une coproduction Maroc/France/Allemagne.
La Quinzaine des Réalisateurs, qui se veut "indépendante, libre et non compétitive", propose dans le cadre du 64-ème festival de Cannes (11-22 mai) une sélection distincte, ouverte à toutes les formes de création cinématographique, y compris les longs et courts métrages de fiction et les documentaires.
Le 7-ème art marocain est également présent dans la sélection officielle du festival de Cannes à travers le film franco-marocain "La source des femmes", du réalisateur roumain Radu Mihaileanu, dont le tournage s'est déroulé au Maroc.
Cette participation intervient après la présence, en 2003, du film "Mille Mois" de Faouzi Bensaidi à la section "un certain regard" et du film "Les Yeux Secs" de Narjiss Nejjar à la section "la quinzaine des réalisateurs".
19/4/2011
Placé sous le thème "Journées de l'Afrique méditerranéenne", la Maison de l'Afrique-Mandingo présente un évènement culturel et artistique aussi riche que varié mettant le Maroc, l'Algérie, et la Tunisie à l'honneur.
Les cultures et les arts sont à l'avant-scène de cet événement qui se poursuivra jusqu'au 30 avril à Montréal, avec une programmation intégrant arts visuels, littératures maghrébines, musique ainsi que des projections vidéo.
Au volet littéraire figurent une exposition de la Collection CCME (trente ouvrages consacrés aux questions migratoires), ainsi que le lancement d'ouvrages des auteurs québéco-maghrébins Nadia Ghalem, Leila Benzekour et Aziz Alaoui.
Un spectacle de Couscous Comedy show et un concert de musique de l'orchestre des Amis de la Musique Andalouse de Montréal (AMAM), complète la programmation.
Plusieurs activités et rencontres sont aussi au programme, selon les organisateurs, dont une exposition permanente de peintures d'un collectif d'artistes, un concert de la musique afro de l'Afrique du Nord, un atelier au tatouage Henné, outre la présentation de la Collection CCME et le lancement d'oeuvres artistiques africains.
Les arts plastiques seront ainsi présents à travers une exposition de peintures et de photographies d'artistes maghrébins tels qu'Azzedine Mekbel, Mohammed Saci et Omar Gammaoui. Est également à l'affiche une exposition de costumes traditionnels marocains (caftans) créés par la styliste Maha Iraqi.
Selon la fondatrice de la Maison de l'Afrique, Mme Maria Sy Diawara, "Cet évènement (15-30 avril) a pour but non seulement de faire la promotion de ces cultures maghrébines riches en couleurs et en saveurs, mais aussi de créer un lien, faire de la Maison de l'Afrique un lieu de rencontre pour les amateurs et les détenteurs de ce patrimoine".
A Montréal, la Maison de l'Afrique-Mandingo (musée, galerie, boutique, et librairie-café) a pour vocation de rassembler tous les Africains sous un même toit. C'est un lieu de rencontre et de partage de savoir où sont exposées des oeuvres d'art, d'artisanat et des livres d'auteurs africains.
20/4/2011
Le Royaume-Uni vit ces derniers temps au rythme d'un débat intense au sujet de la question de l'immigration, un débat qui soulève des questions profondes sur le multiculturalisme dans un pays qui s'est toujours targué d'être un melting-pot par excellence.
Face à la sévère crise économique qui frappe le pays depuis 2008 avec son lot de pressions sans précédent sur les services sociaux et le marché de l'emploi, des voix, en particulier dans les milieux de droite, se font de plus en plus entendre, appelant à réduire le nombre d'émigrés.
Le Premier ministre conservateur, David Cameron, n'est pas resté indifférent à ces appels. La semaine dernière, Cameron, qui dirige un gouvernement de coalition avec les libéraux-démocrates, est monté au créneau pour avertir que l'immigration menace "le mode de vie" britannique et doit occuper une place centrale dans le cadre du débat politique dans le pays.
Rappelant que 2,2 millions de personnes sont venues s'installer au Royaume-Uni entre 1997 et 2009, Cameron a noté que ces flux ont exercé de réelles pressions économiques et sociales.
Face à cette situation, Cameron a préconisé de réduire le niveau des immigrés non-européens à des dizaines de milliers de personnes par an, et non des centaines de milliers comme lors de la dernière décennie.
UNE QUESTION QUI MENACE L'ALLIANCE CONSERVATRICE/LIBERALE-DEMOCRATE
Les propos du Premier ministre ont provoqué des critiques acerbes de la part des partenaires libéraux-démocrates des tories au sein du gouvernement, une situation qui en dit long, selon les analystes de la presse londonienne, sur la cohabitation difficile entre les deux partis.
Vince Cable, membre influent de la formation libérale-démocrate et ministre du commerce, est allé même jusqu'à qualifier d'"imprudente" la sortie du chef du gouvernement.
M. Cable a laissé entendre que David Cameron a violé l'accord ayant permis la formation d'un gouvernement de coalition au lendemain des élections législatives de mai 2010, la réduction des flux migratoires ne figurant pas dans l'entente entre les deux formations.
Le plan de réduire l'immigration est une politique du parti conservateur et n'engage pas le gouvernement de coalition, a dit Cable, accusant les tories de sortir la carte de l'immigration à l'approche des élections municipales de mai prochain.
"Les débats sur l'immigration risque d'enflammer l'extrémisme", a encore dit le responsable, réitérant la position de son parti selon laquelle l'immigration joue un rôle vital dans l'économie britannique.
L'opposition travailliste n'a pas laissé filer l'occasion pour épingler le manque de cohésion au sein de l'équipe dirigeante qui préside aux destinées du peuple britannique.
Les divergences du gouvernement au sujet de l'immigration montrent que le pays est dirigé par "une coalition de connivence et non pas une coalition de principe", a dit Ed Miliband, chef du parti travailliste, que les conservateurs accusent d'avoir laissé l'immigration échapper à tout contrôle durant ses années au pouvoir (1997-2010).
LE MODELE MULTICULTUREL BRITANNIQUE REMIS EN QUESTION.
Au-delà du contexte économique tendu et des calculs électoraux des formations politiques du pays, le débat sur l'immigration a repoussé au-devant de la scène des interrogations sérieuses sur le modèle multiculturel britannique et sur l'identité nationale dans un pays où les minorités sont devenues partie intégrante du tissu social (un Britannique sur huit est né en-dehors du Royaume-Uni, selon une récente étude).
Dans les milieux des think-tank indépendants, on estime que les craintes véhiculées au sujet de l'immigration sont fondées sur de simples perceptions plutôt que sur des données réelles.
D'après l'institut des études politiques et des relations internationales de l'université de Nottingham, le plan du gouvernement de fixer une limite au nombre d'émigrés non-européens au Royaume-Uni ne changera en rien les attitudes de plus en plus hostiles des Britanniques à l'égard des émigrés.
Le think-tank invite les politiciens à éviter les perceptions non-fondées et à revisiter la notion de l'identité nationale britannique tout en examinant les moyens de permettre aux émigrés de s'intégrer d'une manière fluide dans cette identité.
"Les pays européens doivent accepter le fait qu'ils sont devenus des pays d'immigration", indique le centre, avertissant que la fermeture des frontières n'apportera aucune solution à cette question.
D'autres études ont montré une escalade alarmante des actes de racisme et de xénophobie en Grande-Bretagne, une situation due à l'échec des politiques mises en Âœuvre par les gouvernements successifs pour renforcer la cohésion sociale.
Un récent sondage de l'institut Populus a indiqué que 63 pc des Britanniques "blancs" estiment que l'immigration est "mauvaise" pour le Royaume-Uni.
Une émission spéciale, diffusée récemment par une chaine britannique, a mis le doigt, à travers des reportages poignants, sur le grand malaise et la fracture sociale qui affectent ce pays.
Des émigrés de divers backgrounds ethniques et culturels ont raconté des scènes de racisme et d'abus, devenues, selon eux, communes dans la Grande-Bretagne d'aujourd'hui, où les émigrés rapportent annuellement à l'économie nationale plus de 6 milliards de livres Sterling par an, selon les chiffre de la Trésorerie.
Des acteurs de la société civile, comme Rob Berkeley du Runnymede, argumentent que le moment n'est plus à la rhétorique, parfois alarmiste et électoraliste, mais bel et bien à des actions concrètes à même de conférer à l'immigration la place qui lui échoit en tant que facteur de richesse et non de division et de fracture sociale.
20/4/2011, Abdelghani Aouifia
Source : Casafree/MAP
Les révolutions survenues sur la rive sud de la Méditerranée (Tunisie, Libye, Egypte) n’ont pas manqué de susciter des discours alarmistes sur le risque migratoire qu’elles comportaient pour l’Europe. Dans son discours télévisuel du 27 février 2011, le président Sarkozy, tout en saluant ces « révolutions arabes », a mentionné les éventuelles dérives qu’elles comportaient. Dimanche 20 avril, la préfecture française a même interrompu la circulation des trains entre Vintimille côté italien et Menton de l’autre côté de la frontière pour empêcher le passage du train de la dignité rassemblant un grand ombre de réfugiés italiens.
Une illustration rapide des mobilités liées aux révolutions arabes a été donnée par les arrivées à l’île de Lampedusa - près de 20 000 arrivées depuis le 1er janvier 2011 - dont le centre d’hébergement ne peut accueillir que 850 personnes. L’île compte maintenant un habitant pour un migrant. Il s’agit de Tunisiens ayant fui leur pays en raison des difficultés économiques. Ils ne placent pas beaucoup d’espoirs dans les retombées de la révolution sur l’emploi . Des Libyens se présentent aussi comme demandeurs d’asile. Le président Berlusconi, qui s’est rendu début avril à Tunis, a décidé de répartir, depuis la fin mars, ces nouveaux arrivants dans plusieurs régions d’Italie du sud, indiquant que seule la demande d’asile libyenne serait prise en considération.
Tunisie et Libye, un pays de départ et un pays d’accueil
Un aperçu des contextes migratoires de départ et d’accueil sur la rive sud de la Méditerranée conduit tout d’abord à identifier des situations très différentes entre les pays. La Tunisie est un pays d’émigration, avec une population dont 50% a moins de 25 ans. Elle est largement urbaine scolarisée et frappée par le chômage à hauteur de 30% environ des jeunes. Du fait de sa position géographique et de sa proximité avec l’Europe - 138 km la séparent de l’île de Lampedusa, au large de la Sicile -, elle est aussi une terre de transit empruntée par des Subsahariens désireux de passer en Europe.
La Libye, autre terre de transit, abrite 780 000 étrangers, selon le rapport des Nations Unies sur la Population de 2009. Plus que de transit, elle est au surtout un pays d’immigration du fait de ses ressources pétrolières. Elle attire une migration sud-sud constituée essentiellement par les Etats voisins.
Depuis le début du conflit en Libye, a plupart de ces migrants sont repartis dans leurs pays d’origine qui ont parfois organisé eux-mêmes retour des expatriés, comme le Maroc. D’autres sont retournés chez eux par d’autres moyens.
L’Egypte est un pays de départ vers les pays du Golfe, l’Italie, la Libye et à moindre degré, quelques autres pays européens : France, Espagne.
Ces pays ont signé avec la France, l’Italie mais aussi avec l’Union européenne des accords bi et multilatéraux de réadmission par lesquels ils s’engagent à reprendre sur leur sol les sans papiers reconduits à la frontière par les pays européens, qu’il s’agisse de leurs nationaux ou des migrants en transit sur leur territoire interpellés ensuite en Europe. Bien que ces accords constituent des engagements pris d’Etat à Etat ou avec l’Union européenne, ils ont souvent été négociés d’homme à homme entre les présidents Berlusconi et Kadhafi ou Ben Ali, en échange de prestations en nature tels que des cartes de séjour pour candidats au départ très qualifiés, des mesures d’aide au développement ou des « cadeaux ». On peut notament prendre l’exemple de la construction, annoncée en 2010, d’une autoroute Est-Ouest en Libye par des entrepreneurs italiens.
La fin de ces régimes autoritaires amène-t-elle la fin de leur engagement à être les boucliers de l’Europe contre l’immigration clandestine ? Pour l’instant, la seule politique multilatérale de l’Union européenne dans ce domaine consiste en la multiplication de ces accords, plus souvent bilatéraux que multilatéraux, non sans asymétrie entre le nord et le sud et faute de véritable intégration régionale.
Un test pour l’efficacité des instruments de contrôle européens
La perte de contrôle des accords de réadmission liée à la fin des dictateurs, qui en avaient été les protagonistes au sud, pose la question de l’efficacité des autres instruments de contrôle européen des frontières : Schengen sur e contrôle des frontières externes de l’Europe, Dublin sur le droit d’asile vers l’Europe, Frontex sur la mise en commun des polices européennes au service du contrôle des frontières.
De l’avis du HCR, il ne s’agit pas d’un exode de masse, mais les chiffres ne reflètent pas toute la réalité, car beaucoup franchissent les frontières sans papiers et ne sont donc pas comptabilisés. Néanmoins, dans le cadre d’un programme d’évacuation d’urgence, le HCR et l’OIM ont organisé plus de 364 vols de rapatriement pour 58 200 personnes originaires de Tunisie, d’Egypte et du Niger qui séjournaient en Libye depuis début mars. La situation étant évolutive, les organisations internationales poussent à la flexibilité, et demandent aux pays voisins de la Libye que les frontières restent ouvertes pour permettre à la communauté internationale d’agir.
On peut alors se demander de quel poids sont les instruments de contrôle des frontières externes de l’Union européenne, fer de lance de sa politique européenne de l’immigration et de l’asile depuis le lancement du Pacte de 2008. Que fait Frontex ? Il va porter secours aux naufragés de la Méditerranée pour les amener sur les côtes européennes et déplore son manque de moyens bien que son budget ait été porté à 88 millions d’euros. L’Union européenne a récemment dépêché des experts de Frontex pour analyser la situation, mais Frontex ne peut repousser ceux qui demandent l’asile au nom du respect de la Convention de Genève. Les aventuriers de la mer risquent la condamnation chez eux.
Cette migration montre que le dispositif européen, créé essentiellement pour constituer une force de dissuasion, a peu d’effet devant la détermination des candidats au départ et les crises politiques non prévues. Elle montre aussi les limites de la solidarité des pays européens qui ne se sont pas bousculés pour « partager le fardeau » avec l’Italie. Comme la Tunisie, la Libye et l’Egypte n’ont pas d’accord multilatéral de réadmission avec l’Union européenne. Ils ne peuvent donc reprendre des nationaux qu’en vertu d’accords bilatéraux signés avec des Etats européens ou voisins de la rive sud de la Méditerranée. Elle révèle également les limites des accords bilatéraux de contrôle des frontières quand ils sont signés, voire marchandés, entre chefs d’Etat et que les régimes qui succèdent aux dictateurs ne se considèrent que faiblement tenus de les respecter.
21/4/2011
Source : Yabiladi
SOS Racisme annonce mercredi avoir saisi la Cour de justice des propos du ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, relevant, selon elle, de l'incitation à la discrimination raciale et qu'elle juge contraires à la Constitution.
L'association estime que les propos réitérés du ministre sur les musulmans et l'islam "ne sont pas un simple dérapage" mais s'inscrivent dans un discours récurrent "fondé pour l'essentiel sur la xénophobie et la discrimination."
La Cour de justice de la République statue sur des infractions commises par les ministres pendant l'exercice de leurs fonctions.
Outre SOS Racisme, le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap), l'association "SOS Soutien ô sans papiers" et un élu local ont annoncé leur intention de porter plainte contre Claude Guéant.
Dans sa requête, SOS Racisme rappelle les propos de Claude Guéant le 4 avril en Loire-Atlantique, où il avait déclaré: "En 1905, il y a avait très peu de musulmans en France, aujourd'hui il y en a entre 5 et 6 millions. L'accroissement du nombre de fidèles et un certain nombre de comportements posent problème."
Le texte évoque également des propos tenus au journal Le Monde le 15 mars. Le ministre de l'Intérieur expliquait que "les Français ont le sentiment que les flux (migratoires) non maÂŒtrisés changent leur environnement." "Ils ne sont pas xénophobes. Ils veulent que la France reste la France".
SOS Racisme reproche en outre au ministre d'avoir, le 21 mars, expliqué à un journaliste du Figaro Talk pourquoi Nicolas Sarkozy avait eu raison de prendre "la tête de la croisade pour mobiliser le Conseil de sécurité des Nations Unies et puis la Ligue arabe et l'Union africaine" concernant la Libye.
"Ces propos sont d'un extrême gravité, en contradiction totale avec les valeurs de la République, valeurs qu'un ministre se doit de promouvoir et non de contribuer à affaiblir", estime Dominique Sopo, président de SOS Racisme.
Brice Hortefeux, prédécesseur de Claude Guéant, avait été condamné pour injure raciale le 4 juin dernier.
L'opposition de gauche accuse Claude Guéant de reprendre systématiquement depuis sa prise de fonctions en février dernier les thématiques du Front national. Le président du groupe PS à l'Assemblée nationale, Jean-Marc Ayrault, a estimé que Claude Guéant, est "devenu le ministre du FN".
La présidente du parti d'extrême droite, Marine Le Pen, a de son côté ironisé sur ce proche de Nicolas Sarkozy, estimant qu'il méritait d'être fait "président d'honneur" du FN.
20/4/2011
Source : Atlas info
Le gouvernement québécois envisage de réduire le nombre d'immigrants. La proportion des immigrants a été fixée à 30 % maximum. Les Marocains et les Algériens sont les premiers touchés par cette mesure…Suite
Au-delà du bras de fer diplomatique qui les oppose, la France et l'Italie sont au moins d'accord sur un point, aucun des deux pays ne veut de cette immigration tunisienne, devenue une véritable pomme de discorde…Suite
BMCE Bank et le Groupe Kenzi Hôtels ont récemment signé une convention de partenariat en faveur des Marocains Résidant à l'Etranger…Suite
Les Marocains résidant en Espagne demeurent toujours au premier rang des travailleurs étrangers extracommunautaires affiliés, à fin mars dernier, à la sécurité sociale dans ce pays, apprend-on mardi, de source officielle espagnole…Suite
Une délégation de 47 jeunes marocains établis dans les pays Scandinaves a été reçue, mardi, au ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger.
Organiséé par le Conseil islamique marocain en Scandinavie, cette visite a pour but de maintenir fort les liens entre les membres de la communauté marocaine à l'étranger et la mère patrie, leur permettre de mieux connaître le patrimoine culturel et religieux de leur pays et les informer sur les potentialités du Maroc dans divers domaines notamment culturel, économique et social, indique un communiqué de ce département.
Au cours de son séjour (du 16 au 23 avril), la délégation visitera plusieurs établissements publics, des monuments historiques et des sites touristiques.
Une mention spéciale a été attribuée au film "Mirages" du réalisateur marocain Talal Selhami, au Festival international du film fantastique de Bruxelles (7-19 avril).
Le film était en lice, dans la catégorie de compétition "7ème parallèle", aux côtés de dix autres longs métrages représentant des pays d'Asie, d'Amérique Latine, d'Europe et des Etats-Unis.
Le réalisateur s'est réjoui de cette distinction. "C'est un grand honneur. C'est aussi un prix pour le Maroc", a-t-il confié à la MAP.
A travers ce prix, les membres du jury veulent encourager la production cinématographique marocaine et surtout le cinéma de genre, qui est nouveau dans notre pays, a souligné M. Selhami.
Une nouvelle génération de réalisateurs, scénaristes et producteurs émergent au Maroc et ils ont envie d'apporter de la diversité et de la richesse à ce cinéma, a-t-il ajouté, espérant que cette distinction encourage d'autres artistes.
"Mirages", premier long métrage de Talal Selhami, produit par Nabil Ayouch, raconte l'histoire de cinq personnes aux profils très différents qui se retrouvent en compétition pour décrocher un emploi prestigieux dans une multinationale nouvellement installée au Maroc.
Après un entretien avec le PDG, les candidats se voient proposés une ultime épreuve pour déterminer le gagnant, dans un lieu tenu secret. Ils acceptent et embarquent à bord d'un minibus sans vitres. Après des heures de route, le véhicule a un accident et les candidats se retrouvent en plein désert.
Ne sachant si l'accident est réel ou si l'épreuve commence, les candidats vont errer dans le désert à la recherche d'indices et seront confrontés à des mirages les renvoyant à leurs peurs les plus profondes.
Talal Selhami a tenu à rendre un grand hommage à l'équipe des comédiens marocains Aissam Bouali, Karim Saidi, Omar Lotfi, Mustapha El Houari et Meryem Raoui qui se sont investis dans ce film, tourné en vingt jours dans le désert de Ouarzazate, dans des conditions physiques difficiles.
"C'est une belle leçon de détermination et de persévérance. J'ai beaucoup appris avec ce film (...) c'est une expérience très enrichissante", a-t-il déclaré.
Le film a déjà été projeté dans le cadre du Festival international de Marrakech et sortira cet été dans les salles au Maroc.
"Mirages" traite de la question de la jeunesse marocaine, a estimé le réalisateur, ajoutant qu'il a aussi une portée universelle.
Talal Selhami, qui a cultivé sa passion pour le cinéma fantastique et de genre dès son jeune âge, a plusieurs projets de films notamment "Oasis", dont le tournage débutera l'année prochaine au Maroc.
"C'est un long métrage très ambitieux, à grand budget, un film d'aventure influencé par la culture populaire américaine mais qui garde ses spécificités marocaines", a-t-il expliqué.
Plus de soixante films ont été projetés dans le cadre de la 29ème édition du festival international du film fantastique de Bruxelles (BIFFF) qui a choisi pour thématiques cette année les pathologies de l'esprit (Schizophrénie, psychologie déviante et aliénation).
Le corbeau d'Or, grand prix du festival, est revenu au film sud-coréen "I Saw the Devil" de Jee-Woon Kim.
Le MRAX s’indigne face aux faits qui ont eu lieu durant la nuit de lundi à mardi sur l'emplacement d'une future mosquée à Lodelinsart…Communiqué
En France, Alima Boumedienne Thiery, Kamel Chibli, Mustapha El Hamdani, Bouchra Azzouz d’origine marocaine et Bariza Khiari, d’origine algérienne, sont tous arrivés à la politique par l’action citoyenne. Ils nous parlent de leur expérience et nous livrent leur regard sur la vie politique française, son conservatisme et ses discriminations…Accéder au dossier
C’est le dernier en date des triomphes d’un parti populiste. Et l’envolée électorale des Vrais Finlandais en annonce d’autres, dans une Europe où prospèrent ces mouvements eurosceptiques et xénophobes. Bruxelles s’inquiète, même si, hier, une porte-parole de la Commission assurait «être pleinement confiante dans le fait que la Finlande va continuer à honorer ses engagements». Timo Soini, le leader des nationalistes finlandais (lire ci-contre) rappelait pourtant, hier, haut et fort que «ce vote [était] un référendum sur la politique européenne». En campagne, il clamait ne plus vouloir payer pour le plan d’aide économique au Portugal après ceux pour la Grèce et l’Irlande. Qu’il soit ou non intégré à la future majorité, son pouvoir de nuisance sera bien réel sur ces dossiers européens. Un phénomène qui ne touche pas que la Finlande.
«Tout populisme est d’abord un nationalisme antieuropéen, c’est le plus petit dénominateur commun de ces formations, qu’elles soient de droite, avec leur xénophobie affichée, mais aussi de gauche, avec des accents protectionnistes»,explique Dominique Reynié, professeur à Sciences-Po. Dans son livre Populismes : la pente fatale (Plon, lire page 14), le directeur de la Fondation pour l’initiative politique a répertorié 27 partis populistes de droite dans 18 pays européens. Seuls deux d’entre eux - la Ligue du Nord en Italie (8,5% des suffrages) et l’Union démocratique du centre en Suisse (29%) - participent à des gouvernements.
Recettes. Souvent, ils appuient de l’extérieur des gouvernements conservateurs comme le Parti de la liberté aux Pays-Bas, fort de 15,5% des suffrages, ou encore le Parti du peuple au Danemark. Dans 14 pays européens, ils sont représentés au Parlement. Il existe aussi des formations populistes issues de la gauche, dont l’archétype reste le Smer-SD slovaque de Robert Fico, exclu du Parti socialiste européen pour avoir gouverné, en 2006, avec l’extrême droite.
Ces nouveaux populismes qui ont le vent en poupe, recourent toujours peu ou prou aux mêmes recettes. Ils prônent le peuple contre les élites corrompues par le cosmopolitisme et la mondialisation, la démocratie directe contre la démocratie représentative. Ils fustigent l’immigration incontrôlée, dénoncent le multiculturalisme et la menace de l’islam. «C’est un populisme patrimonial, souligne Dominique Reynié, qui articule deux formes de conservatisme et de réaction : d’un côté, la protection d’intérêts matériels comme le niveau de vie, l’emploi, la pression fiscale et de l’autre, un patrimoine immatériel, c’est-à-dire l’attachement à un certain style de vie menacé par l’immigration et la globalisation ou la défense de valeurs libérales menacées en matière d’égalité homme-femme ou d’inclination sexuelle.» Un spectre large qui permet à ces mouvements de cristalliser aussi bien les suffrages des couches populaires précarisées que ceux des classes moyennes, voire même des bobos inquiets du conservatisme moral porté par l’immigration musulmane.
Les figures de proue de ces partis sont jeunes, charismatiques et décomplexées. Elles parlent cru, pourfendent le politiquement correct mais évitent les dérapages ouvertement racistes qui les condamneraient à la marginalité politique. «Il s’agit d’une quatrième vague nationale populiste en Europe après celles de l’après-guerre, des années 60 (restée limitée) et des années 80 comme le Front national en France. Ces partis n’ont pas de racines idéologiques à l’extrême droite, ou les ont abandonnées», explique Jean-Yves Camus, chercheur associé à l’Institut des relations internationales et stratégiques. Il souligne que ces formations «revendiquent des valeurs de tolérance, liberté et laïcité, fonds commun de la civilisation européenne qui seraient directement menacées».
Ravalement. Ce fut, par exemple aux Pays-Bas, la raison du succès de Geert Wilders, venu des rangs du parti libéral, qui dénonce «l’islamisation rampante» du pays. Des partis issus de l’extrême droite fascisante, tels les Démocrates suédois, ont fait ce ravalement, ce qui leur a permis en septembre d’entrer au Parlement. Telle est aussi l’évolution d’une Marine Le Pen qui tente de récupérer le discours républicain. Dans les pays de l’Est seulement, continue de prospérer une extrême droite à l’ancienne, viscéralement antisémite dont Jobbik (16,7% des voix en Hongrie) est l’archétype.
Le plus grand danger vient de la porosité avec une droite traditionnelle partout en crise et qui n’hésite pas à reprendre des thèmes électoralement porteurs. «Quand ces partis populistes font entre 5 et 10%, il est possible de faire une stratégie de "containement", mais quand ils arrivent à 15%, les partis de droite sont tentés de composer ou de les concurrencer sur leur propre terrain, en rejetant leurs thèses mais non leurs thèmes»,explique Dominique Reynié.
En témoigne la stratégie actuelle de Nicolas Sarkozy sur l’immigration ou l’offensive lancée par l’Allemande Angela Merkel sur l’échec du multiculturalisme. Le leader de la droite hongroise, le Premier ministre Viktor Orbán, conservateur nationaliste, est celui qui a poussé le plus avant cette préemption des thèmes d’une extrême droite dont il s’est, depuis, un peu distancié. Mais depuis son arrivée au pouvoir, fort d’une majorité des deux tiers, il ne cesse de remettre en cause les garde-fous démocratiques mis en place à la fin du communisme.
19/4/2011, MARC SEMO
Source : Libération
C'est l'objectif affiché.. Mais, entre les intentions électoralistes et la réalisation, il y a bien des obstacles ... Alors tous les moyens sont bons, y compris les artifices comptables et les entorses à la loi…Suite
Quelles sont les motivations des migrants qui entrent et vivent en France? Quel est l'intérêt des Français qui les accueillent? Avant d'engager un débat politique, et même la polémique, disséquons-les faits. Froidement…Suite
Depuis qu'il est ministre, Claude Guéant multiplie les déclarations. Dans un premier temps, il nous a expliqué comment les Français perçoivent l'immigration : incontrôlée, envahissante, étrangère à la laïcité…Suite
Si le ministre de l'intérieur, Claude Guéant, et celui du travail, Xavier Bertrand, ont depuis longtemps démontré leur savoir-faire politique, leurs récentes déclarations sur l'immigration conduisent à douter de leurs talents d'économistes. "Il faut réduire l'immigration légale", défend M. Guéant depuis le début du mois d'avril. M. Bertrand a enchaîné, le 17 avril, en assurant qu'il fallait réduire la "liste des métiers en tension", pour lesquels est autorisé le recours à de la main-d'oeuvre étrangère.
L'objectif des deux hommes est sans ambiguïté : un an avant l'élection présidentielle, faire pièce à la concurrence du Front national dans l'électorat de droite, sur le terrain ultrasensible de l'immigration. Quitte à reprendre à leur compte, même de manière plus policée, l'argumentaire économique lancinant du parti d'extrême droite. Peu leur importe, semble-t-il, que cette équation simpliste - les immigrés prennent le travail des Français - soit depuis longtemps contestée par nombre d'économistes.
Les deux ministres développent en effet des arguments qui présentent les travailleurs français comme "substituables" aux immigrés. M. Bertrand explique que limiter l'immigration professionnelle permettrait de remettre au travail les chômeurs français. M. Guéant insiste sur le fait que les immigrés viennent encombrer à l'excès le marché du travail, à la fois en concurrençant les Français et en gonflant le taux de chômage puisqu'ils sont nettement plus nombreux que les Français à être sans emploi.
Inspirées par le "concept" de "préférence nationale", ces démonstrations ont l'inconvénient de ne coïncider ni avec les études empiriques ni avec la réalité. Ainsi, la proposition de M. Bertrand relève du pur affichage. La liste des métiers qu'il invoque est absurde depuis l'origine. Etablie en 2008, avec des déclinaisons par région pour tenir compte de la situation de l'emploi local, elle est censée exempter les ressortissants extracommunautaires d'autorisations de travail dans une trentaine de métiers où les besoins en main-d'oeuvre sont patents. Or cette liste mentionne les professions de géomètre et de dessinateur industriel, mais pas celles de maçon ou de peintre de chantier.
En outre, cette liste est souvent contournée, car elle n'interdit pas aux entreprises qui ne trouveraient pas d'employés en France de recruter de la main-d'oeuvre étrangère. Une dizaine d'autres listes de métiers tout aussi peu efficientes existent par ailleurs, selon le pays d'origine des migrants. "S'il y a des besoins dans des secteurs où il n'y a déjà pas d'étrangers, la réduction de cette liste ne changera pas grand-chose", estime ainsi Jean-Pierre Garson, chef de la division migrations internationales de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), à Paris.
Pour appuyer sa proposition, M. Bertrand affirme qu'il souhaite développer la "formation professionnelle". Si les employeurs français ne trouvent pas toujours la main-d'oeuvre qu'ils recherchent, c'est parce que certaines filières pour des métiers peu qualifiés sont délaissées. Mais M. Bertrand feint d'ignorer que, si ces métiers attirent peu, ce n'est pas seulement pour des questions de formation. Le plus souvent, ce sont les mauvaises conditions de travail et de rémunération qui dissuadent les Français d'accepter ces emplois. Seuls les immigrés primo-arrivants les acceptent.
Fixé le 15 avril par le ministre de l'intérieur, l'objectif de diminuer de 20 000 le nombre des entrées régulières en France n'est pas moins contestable. Nombre d'études ont analysé les possibilités qu'ont ou n'ont pas les migrants de "remplacer" les natifs d'un pays. Certaines, comme celles de l'économiste américain George J. Borjas, estiment que les immigrés ont un impact négatif - à la marge - sur les salariés les moins qualifiés. D'autres, au contraire, concluent à un impact positif, l'arrivée des migrants poussant les natifs, sous certaines conditions, vers des postes plus qualifiés.
Il est une chose que MM. Guéant et Bertrand se sont gardés d'évoquer. C'est l'encouragement apporté par la France, à l'instar d'autres pays européens, à l'implantation, dans l'agriculture et le bâtiment notamment, de sociétés prestataires basées dans d'autres Etats membres. Ces sociétés font venir de la main-d'oeuvre étrangère "détachée", à des conditions plus avantageuses que ne le leur permettrait le droit du travail français. Ce mécanisme favorise le "dumping" en matière d'emploi et de salaires, estime Barbara Bindner, secrétaire fédérale de la Fédération générale de l'agroalimentaire à la CFDT.
L'immigration, en France, pose des problèmes. Le taux de chômage des immigrés est largement supérieur à celui des Français. Certaines études, controversées, démontrent le poids des ressortissants étrangers sur certaines prestations sociales, tandis que d'autres soulignent que les migrants pèsent moins que les natifs sur le système des retraites. Mais une chose est claire : l'emploi des migrants est complémentaire, et non concurrent, de celui des Français et l'évolution de ses flux est régulée, pour le meilleur ou pour le moins bon, par le marché. N'en déplaise à MM. Guéant et Bertrand.
20/4/2011, Elise Vincent
Source : Le Monde
L'enveloppe allouée aux opérations de rapatriement des membres des communautés marocaines établies en Libye, en Egypte, en Tunisie, en Côte d'Ivoire, au Japon et au Bahreïn a atteint les 100 millions de dirhams, a annoncé le ministre délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur.
"Le nombre des ressortissants marocains rapatriés de ces pays a atteint jusqu'au 31 mars dernier 15.604 personnes", a précisé M. Ameur dans un entretien publié, mardi, par le quotidien +Akhbar Al Yaoum+.
S'agissant des Marocains résidant en Libye, M. Ameur a rappelé que dès le déclenchement des événements dans ce pays, une cellule de crise conjointe entre le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération et celui chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger a été mise en place pour le suivi du développement de la situation et de ses éventuelles répercussions sur la communauté marocaine, ajoutant que conformément aux Hautes directives royales, toutes les mesures ont été prises pour répondre aux attentes des ressortissants marocains désireux d'être rapatriés.
Depuis le début de l'opération de rapatriement et jusqu'au 31 mars dernier, 12.598 personnes ont été rapatriées à la charge de l'Etat, dont 5.888 par voie maritime et 7710 par voie aérienne.
"1300 personnes ont été rapatriées via Tripoli, 500 via Tunis, 232 via Le Caire, 23 via Alger, 13 via Damas, 15 via Londres, 7 via Istanbul et six via la Pologne et l'Italie", a-t-il poursuivi.
Le ministre a, en outre, salué la parfaite coordination qui a caractérisé l'opération d'accueil des Marocains rapatriés de la Libye, soulignant que son département a mis à leur disposition 290 autocars, 124 minibus et 105 camions pour assurer l'arrivée des rapatriés et de leurs bagages à destination de leurs villes et villages.
S'agissant du volume des dégâts causés aux biens des Marocains établis en Libye, M. Ameur a fait savoir qu'il est difficile à l'heure actuelle de procéder à une évaluation ou à un recensement des éventuels dégâts occasionnés, indiquant qu'il sera procédé, dès stabilisation de la situation politique dans ce pays, à l'examen de la question d'indemnisation des victimes conformément aux procédures en vigueur dans le cadre des Nations Unies.
Dans ce cadre, le ministre a rappelé avoir tenu des réunions avec les représentants des Marocains résidant en Libye pour examiner leurs doléances et les difficultés y afférentes.
Concernant les Marocains établis au Japon, M. Ameur a indiqué que 152 ressortissants sont rentrés, jusqu'à maintenant, au Maroc suite au violent séisme suivi d'un tsunami qui a frappé ce pays, précisant qu'un groupe composé de 13 Marocains va arriver au Royaume dans les prochains jours.
19/4/2011
MAP
L'ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l'Office des Nations unies à Genève, Omar Hilale, et le Directeur Général de l'ONUG, Sergei Ordzonikidze, ont inauguré, lundi soir, une salle rénovée et aménagée par le Maroc au Palais des Nations à Genève.
A cette occasion, ils ont offert une grande réception à laquelle a participé la Communauté diplomatique de Genève, les médias accrédités auprès de l'ONU ainsi que des journalistes suisses qui ont été émerveillés par la splendeur du travail du bois et l'agencement des décors de l'artisanat marocain, l'ensemble doté d'une technique de pointe en audiovisuel et en éclairage nécessaires aux réunions des Nations unies.
Baptisée désormais salle marocaine, elle est située au troisième étage et généralement réservée aux réunions présidées par M. Ordzonkinidze ou par le Secrétaire Général de l'ONU Ban Ki- Moon. L'opération de rénovation été réalisée dans la tradition de l'artisanat marocain, à savoir le plafond en bois de cèdre sculpté à la main par des artisans marocains, rehaussé par du plâtre sculpté doté d'une lustrerie ciselée dans du cuivre.
La table de réunion sous forme d'une feuille de laurier avec des piètements sculptés, a été conçue, dessinée et réalisée par des marocains. En bois de cèdre, elle accueille 27 conférenciers dotés chacun d'une place matérialisée par un sous main en cuir ciselé d'or en maroquinerie avec toutes les commodités en audiovisuel.
Par ailleurs 22 emplacements pour les observateurs ont été, également prévus et équipés des techniques audiovisuelles.
S'exprimant à cette occasion, M. Omar Hilale a mis en avant l'importance et la portée de la rénovation de cette salle au Palais des Nations, faisant savoir que cette réfection a été conçue et réalisée par l'Agence Marocaine de Coopération Internationale.
Il s'agit de la quatrième contribution marocaine du genre après les deux fontaines offertes à l'Office des Nations unies à Vienne et au siège l'UNESCO à Paris, en plus d'un joyau architectural et chef d'oeuvre de l'artisanat marocain, offert au siège de l'ONU à New York.
Cette contribution traduit l'attachement du Maroc aux principes de l'ONU et à la diversité culturelle qui est l'essence même des Nations unies, a souligné le diplomate marocain.
Par ce don, le Royaume du Maroc contribue aussi au renforcement du patrimoine culturel de l'Offices des Nations unies à Genève et à la diversité culturelle des Etats membres des Nations unies, a dit le représentant permanent du Maroc auprès de l'Office des Nations unies à Genève.
Quant à M. Sergei Ordzonkinidze, il a vivement remercié le Maroc pour ce don merveilleux qui reflète le savoir faire de l'artisan marocain, la générosité du Maroc et la richesse de son histoire et civilisation.
Et d'ajouter que cette contribution consacre la place du Maroc parmi les grandes Nations, et témoigne une fois encore de l'implication du Royaume dans les grandes questions du monde et de son soutien indéfectible à l'Organisation des Nations Unies.
19/4/2011
L’Association de Consultants et Experts Marocains du Monde – ACEMM - a été créée le 8 novembre 2010 en France à l’initiative des compétences marocaines à l’étranger issues du milieu de l’entreprise, de l’université, et des cabinets spécialisés au service du développement économique et social au Maroc et dans le monde…Suite
L’Association des Etudiants Marocains de France (AEMF) organise une conférence portant sur les évolutions que connaît le Maroc dans un contexte régional ambivalent…Suite
Au ministère chargé des Marocains résidents à l'étranger, l'heure est à la mobilisation des compétences…Suite
La question migratoire en Espagne est désormais régie par une nouvelle doctrine de gestion des flux migratoires, des rapports de la société avec les étrangers et des conditions d’embauche de la main d’œuvre. À l’issue d’un large débat auquel avaient pris part durant plus d’un an syndicats, administration et associations d’immigrés, le conseil des ministres, le plus haut organe de l’exécutif, a approuvé, vendredi dernier lors de sa réunion hebdomadaire, le règlement d’application de la loi régissant les conditions de résidence et de travail des étrangers et leur intégration à la société espagnole. Apparemment, il paraît un texte moins coercitif que les précédents en cette matière mais apporte des nouveautés conformément aux impératifs de la nouvelle situation sociale qui se caractérise par une profonde crise économique.
Dans sa rédaction, le législateur a tenté d’atténuer toutes les expressions relatives aux instruments de répression, d’expulsion ou de détention arbitraire d’immigrés. Il a particulièrement introduit trois aspects essentiels, qui ont d’ailleurs une connotation sociale. Il s’agit, d’instaurer un nouveau modèle migratoire en Espagne, fortifier la cohésion sociale et faciliter les conditions de retour volontaire de l’immigré. En définitive, il se considère comme un texte élaboré sur la base d’un large dialogue, qui introduit plus de rigueur aux procédures administratives et judiciaires en matière de migration et crée plus de mécanismes de collaboration entre les différents services de l’administration publique concernés (ministère de l’intérieur, de la justice et du travail et l’immigration). En tout cas, il institutionnalise l’application de la dernière loi révisée en matière de l’immigration. Sous la pression de la crise économique, les acteurs sociaux ont cependant exigé l’amélioration de son contenu en vue de l’adapter aux nouvelles conditions du marché du travail.
Le texte développe les mécanismes de gestion prévus dans la loi organique du 11 janvier 2000, après sa révision par la Loi organique 2/2009, adoptée par le parlement en vue de faire face aux défis du nouveau cycle migratoire, instaurer une cohésion entre l’arsenal juridique espagnol et les normes de l’Union Européenne en matière d’immigration.
Le gouvernement a dû recourir à une consultation du Conseil d’Etat ainsi qu’à une consultation publique à laquelle ont participé administration et société civile.
En résumé, le règlement apporte trois nouveautés essentielles par rapport au texte de la Loi organique. Il instaure des mécanismes de développer et garantir le changement d’emploi et de région pour les étrangers et encourage le retour volontaire à leur pays d’origine en cas de perte d’emploi. Pour cela, l’administration a créé des programmes qui déterminent les conditions de transfert et d’aides à la réinsertion dans leur pays d’origine. A ce titre, le premier vice-président du gouvernement et ministre de l’intérieur, Alfredo Pérez Rubalcaba, a signalé vendredi dernier lors d’une conférence de presse, qu’il sera pris en considération le respect de l’ancienneté de résidence au cas où ces immigrés décident de retourner en Espagne afin de leur faciliter l’accès à un permis de résidence de longue durée ou à la nationalité espagnole.
Le règlement développe aussi l’aspect relatif à la protection des immigrées victimes de la violence de genre se trouvant en situation irrégulière. En cas de dénoncer les mauvais traitements auxquelles elles sont soumises de la part d’un agresseur, celles-ci ne seront pas expulsées en application du nouveau règlement. Cette norme entre en vigueur au moment où les groupes parlementaires discutent de la possibilité de faire bénéficier les immigrées victimes de violence de genre de meilleures conditions d’accès à des papiers en règle pour régulariser leur situation au plan administratif, et lorsque le cas de violence de genre est annulé par le juge faute de localiser l’auteur dénoncé.
Enfin, le troisième aspect est relatif à la politique de gestion des flux migratoires. Le gouvernement compte dans sa nouvelle doctrine adhérer pleinement aux normes communautaires qui insistent sur une immigration ordonnée en relation « directe » avec la situation du marché du travail. Pour Rubalcaba, cette doctrine a un double sens puisqu’elle insiste sur « les droits et les devoirs » des immigrés en Espagne. Commentant l’approbation du texte de Règlement, la centrale syndicale Union générale des Travailleurs (UGT) a réagi à travers la diffusion d’un communiqué dans lequel elle considère qu’il s’agit d’un instrument qui va “contribuer à éviter un mauvais usage de l’immigration par les partis politiques dans leur campagne électorale”. Le texte, selon la centrale syndicale, “perfectionne” les instruments de régulation des flux migratoires, améliore la détermination de la situation de l’emploi et garantit “une meilleure protection et sécurité juridique pour les travailleurs” exerçant dans des conditions légales.
Cependant plus de 80 autres organisations sociales, dont des ONG, syndicats, associations et collectifs organisés au sein du « Réseau pour le droit d’avoir des droits », ont “totalement rejeté” le Règlement, estimant, dans un manifeste remis aux médias, que ce texte allait provoquer “la violation des droits” des immigrés qui représente 12% de la population espagnole. Pour les signataires, dans leurs revendications qui ont été communiquées au ministère du travail et de l’immigration ainsi qu’aux groupes parlementaires, ils demandent de régulariser la situation de toutes les personnes actuellement sans papiers en règle, reconsidérer les mesures d’expulsion et démanteler les Centres d’internement des immigrés. De même, ils critiquent le contenu du Règlement pour introduire des « concepts juridiques vagues, tel l’effort d’intégration » qui risque de « conduire à un abus brutal de l’administration », « traite les immigres de simple marchandise » et « encourage la xénophobie et le racisme parce qu’il incite la recherche de boucs émissaires » aux problèmes sociaux tel le chômage. En prévision des futures échéances électorales, les signataires appellent les politiques a se comporter comme “freins” face aux manifestations xénophobes et racistes au ”lieu d’être des canaux de transmission” de ces phénomènes.
Ainsi, la question de l’immigration en Espagne relance-t-elle le débat sur la manière de concevoir les droits humains, réguler les conditions d’entrée en Espagne et développer le concept de participation et de convivialité. Les statistiques officielles révèlent d’ailleurs que le collectif des immigrés est la grande victime de la récession économique puisque le chômage touche plus de 30% des étrangers, face à 18% des nationaux. Ce sont des motifs qui incitent l’immigré à penser sérieusement au retour dans son pays d’origine que de continuer de dépendre des prestassions sociales dans l’attente que s’améliore le marché du travail.
19/4/2011, Mohamed Boundi
Source : Al Bayane
La décision des autorités françaises de bloquer, dimanche 17 avril, la circulation des trains depuis la ville de Vintimille, en Italie, vers la Côte d'Azur a avivé les tensions entre la France et l'Italie. En témoignent les nombreux articles parus, lundi, sur ce sujet dans la presse transalpine. Cette mesure, qui visait à empêcher l'entrée d'immigrés tunisiens sur le territoire français, a été levée en fin de journée dimanche.
Le quotidien La Repubblica dénonce ainsi "une gifle de Paris à Rome". Dans son éditorial, le journal de centre gauche analyse les enjeux politiques de cet incident diplomatique sous le titre "Les deux populismes".
"SPECTACLE PAS TRÈS GLORIEUX"
"Depuis plusieurs semaines, deux populismes s'affrontent en Europe offrant un spectacle pas très glorieux. Je dirais même misérable", écrit, dans La Repubblica, Bernardo Valli, ancien correspondant à Paris, spécialiste des relations entre la France et l'Italie. Selon lui, les événements du week-end à Vintimille "confinent au grotesque".
Son analyse politique débouche sur ce constat : "Une même vague croissante de populisme rapproche l'Italie et la France, mais renforce dans le même temps leur opposition." A Rome, la décision de délivrer des laissez-passer n'est "pas justifiée par des motifs humanitaires", rappelle le journaliste, mais procède "d'une ruse fourbe pour se débarrasser des immigrés".
Selon lui, les motivations politiques sont donc similaires des deux côtés de la frontière. "A Rome, le gouvernement dépend d'un parti xénophobe, indispensable pour la majorité parlementaire", la Ligue du Nord, "dont un dirigeant [Roberto Maroni] est même ministre de l'intérieur". "A Paris, à un an de l'élection présidentielle, Nicolas Sarkozy affronte les plus mauvais sondages (...) et cherche à récupérer les voix de l'extrême droite en insistant, dans les limites imposées par son poste, sur l'aversion à l'égard des immigrés."
En conclusion, Bernardo Valli fustige "ces deux stratégies qui offrent, autant l'une que l'autre, une image de l'Europe tout sauf noble", et rappelle de nouveau "le drame humain qui se joue derrière le litige".
UN GOÛT AMER
Le principal quotidien italien, Corriere della Sera, se contente de relater les événements du week-end et prend note de l'avis de la Commission européenne qui ne conteste pas la décision française. Mais la rancœur reste bien présente et le journal rappelle que si "le conflit est résolu, du moins d'un point de vue pratique", pour le reste, c'est bien la "colère" qui domine dans ce "nouveau duel entre Rome et Paris sur les immigrés".
Le quotidien La Stampa, principalement lu dans le nord de l'Italie, consacre un reportage au sujet. Le journaliste se concentre sur le sort des touristes qui se sont trouvés bloqués dans la gare, sans information. "Une autre vision de Schengen", conclut Massimo Numa. Le journaliste fustige la France qui "joue des muscles" et "refuse de voir le problème en face".
Pour le très conservateur quotidien Il Tempo, la reprise du trafic ferroviaire ne met pas fin à "la crise diplomatique". "L'affaire est close, même si elle laisse un goût amer : elle a mis en évidence la mauvaise attitude des Français dans la coopération avec l'Italie sur le dossier de l'immigration." Un handicap diplomatique pour la France, qui reste très dépendante de son voisin transalpin au sujet de l'immigration. Le 8 avril, le ministre de l'intérieur français, Claude Guéant, avait déjà rendu visite à son homologue italien à Milan pour tenter de détendre les relations entre les deux pays.
19/4/2011, Charlotte Chabas
Source : Le Monde
Les Marocains du Canada ont souligné, le week-end dernier à Québec et à Montréal, la nécessité de prévoir dans la Constitution des dispositions claires et précises garantissant la représentativité des Marocains résidant à l'étranger appelant à inclure la spécificité MRE dans la constitution révisée.
Des membres de la communauté marocaine se sont ainsi réunis "en vue de recueillir le maximum d'opinion sur la manière de porter notre voix auprès de la commission consultative de révision de la constitution", indique-t-on auprès des initiateurs.
A cet égard, il a été décidé de tenir des "conférences caravanes" à Montréal, Québec, Ottawa et Toronto en commun accord avec le Comité organisateur et les Associations concernées en vue de finaliser un mémorandum à l'attention de la Commission consultative de révision de la constitution.
Au cours de ces rencontres, initiative volontaire de certains membres de la communauté marocaine résidant à Montréal, les participants ont également plaidé pour la représentativité des MRE au sein des instances nationales comme le Conseil économique et social, le Conseil national des droits de l'homme, le Conseil de la concurrence..., outre la représentativité au sein du parlement et le droit de vote à partir du pays d'accueil.
Ces rencontres ont été aussi l'occasion de débattre notamment les nouveautés et les dimensions de la réforme constitutionnelle à l'épreuve du projet de régionalisation avancée, en insistant sur la révision du mandat du CCME et en s'interrogeant sur la constitutionnalisation de certaines instances de gouvernance stratégique à la lumière des bonnes pratiques de gouvernance.
Les chercheurs universitaires, juristes, représentants des médias et du monde associatif et culturel ayant pris part à ces rencontres se sont penchés sur les nouvelles réformes ainsi que sur la place accordée à la communauté marocaine résidant à l'étranger au sein de ces instances.
18/4/2011
Invitée par le ministère chargé de la Communauté marocaine à l'étranger, une délégation composée de 24 étudiants anglais dont 17 d'origine marocaine a séjourné au Maroc du 11 au 18 avril 2011. A Fès où ils ont eu l'occasion de découvrir l'ensorcelante médina avec ses 11000 ruelles et sa majestueuse mosquée Quaraouiyine outre ses nombreuses médersas, la responsable du groupe, Amina Dahbi Skali, nous a déclaré : «Nous sommes très enchantés d'être au Maroc, le pays de nos parents mais aussi le nôtre. Nos différents contacts, notamment notre accueil au siège du ministère des RME par Mohamed Ameur, nous ont permis de poser des questions tout en recevant des réponses au sujet de la situation politique et sociale du Maroc, de ses institutions et des réformes de la Constitution annoncées le 9 mars par Sa Majesté le Roi.
«Permettez-moi d'ajouter que ce séjour nous a permis aussi d'établir des ponts avec certaines associations locales, afin de renforcer nos relations d'intégration et pourquoi pas de projection sur l'avenir avec la création de projets porteurs dans les deux sens».
Signalons que cette délégation s'est rendue à Rabat, Fès, Ifrane, Marrakech et Casablanca, visitant avec un vif intérêt le siège du Parlement et l'Université «Al Akhawayne».
Impressionnés par ce qu'ils ont découvert, ces jeunes pour la plupart des Londoniens, ont visiblement apprécié l'art culinaire fassi, ne tarissant par d'éloges sur l'accueil qui leur a été réservé à Fès, haut lieu de la gastronomie marocaine.
Rappelons que la capitale spirituelle a accueilli récemment le Prince Charles et son épouse, une visite au cours de laquelle le futur Roi d'Angleterre a plaidé pour un dialogue des civilisations dans une ville qui demeure un haut lieu de l'Islam, à travers notamment ses monuments historiques et ses institutions islamiques qui transmettent à chaque visiteur l'âme spirituelle de plus de 1200 ans d'existence. Cela parallèlement aux nobles missions qu'elle porte en faveur d'un dialogue tolérant et fraternel. Une ville qui peut s'enorgueillir d'être un carrefour des civilisations à travers le monde.
Ces deux visites qui ont eu lieu à quelques jours d'intervalle et ont rencontré un écho favorable auprès des habitants de la cité idrisside en perspective de visites programmées pour les jours et mois prochains, ont pour objectif principal le raffermissement des relations entre le Maroc et la Grande-Bretagne.
18/4/2011
Les divergences entre Rome et Paris sur la question de l'accueil des migrants tunisiens, arrivés par milliers sur la petite île italienne de Lampedusa, se sont exacerbées après la décision, dimanche, de la France de barrer la voie à l'entrée sur son territoire de trains en provenance de Vintimille, sur la frontière entre les deux pays.
Cette interdiction, qui a concerné notamment un convoi de manifestants et migrants tunisiens qui allait traverser la frontière en direction de la Côte d'Azur, au sud-est de la France, a suscité une "ferme protestation" de la part de l'Italie manifestement outrée par la décision française.
Rome a donné "instruction à l'ambassadeur italien à Paris d'exprimer la ferme protestation du gouvernement italien", selon un communiqué officiel.
L'Italie réclame des "éclaircissements pour les mesures décidées qui apparaissent illégitimes et en claire violation des principes européens", a ajouté le communiqué.
Parallèlement, le ministre italien de l'Intérieur, Roberto Maroni, a jugé dans une interview télévisée que la position française envers l'Italie était incompréhensible et injustifiée.
Il a exprimé l'espoir que les divergences entre Rome et Paris puissent être surmontées lors du Sommet franco-italien du 26 avril à Rome, où l'immigration sera en bonne place à l'ordre du jour avec la question de la Libye.
Au même moment, le président du Conseil européen Herman Van Rompuy a mis en garde contre une "violation" des traités européens sur les questions migratoires et appelé à ne pas "exagérer le danger migratoire" pour l'Europe.
"Ni l'Italie ni la France, jusqu'à présent, n'ont fait quelque chose d'illégal. Ceci dit, il y a un danger de ne pas respecter l'esprit du traité de Schengen, la libre circulation" des personnes, a souligné dimanche Van Rompuy sur la chaîne "TV5-Monde".
Il a ajouté que pour cette raison, il avait demandé qu'on "délibère au plus tôt" sur les questions de l'immigration et de l'asile, à l'occasion du Sommet de l'UE le 24 juin à Bruxelles ou "même plus avant".
L'Italie, qui avait enregistré le débarquement de près de 26.000 Tunisiens à Lampedusa depuis le début de l'année, avait décidé en début de ce mois d'accorder, à ceux parmi eux arrivés avant le 6 avril, des permis de séjour temporaires qui leur permettraient de circuler librement dans tout l'espace Schengen.
La France a très mal pris cette initiative et a souligné qu'elle ne laisserait passer que les immigrés disposant non seulement de ce permis de séjour mais aussi d'un passeport et de ressources suffisantes.
Environ 200 militants des droits de l'homme, des Français et beaucoup d'Italiens, avaient pris place à Gênes (nord-ouest de l'Italie) à bord d'un "train de la dignité" devant accompagner des migrants tunisiens jusqu'à Nice. Ils avaient annoncé vouloir "défier les blocages gouvernementaux pour ouvrir les frontières, garantir le libre accès au territoire européen, et rappeler qu'aucun être humain n'est illégal".
18/4/2011
MAP
Lundi, Paris, Rome et Bruxelles ont commenté le blocage, dimanche à la frontière franco-italienne, d'un train d'immigrés tunisiens. Une situation "compliquée mais légale", affirme deux avocats qui la décryptent pour leJDD.fr.
Alors que la presse italienne se déchaîne au sujet du blocage par les autorités françaises, dimanche, d'un train de migrants tunisiens en direction de Nice, Claude Guéant s'est justifié lors de son déplacement, lundi matin, à Bucarest. Selon le ministre français de l'Intérieur, rien n'a été effectué à l'encontre des règles européennes et de la convention de Schengen. Ce que confirme la Commission européenne, interrogée par les agences de presse. Reste que pendant six heures, dimanche, la ligne ferroviaire entre Vintimille et Menton, respectivement villes frontières en Italie et en France, a été fermée. Motif évoqué: le risque de troubles de l'ordre public, une manifestation devant alors se tenir côté français. Les détracteurs de l'Etat français pointent le fait que la majorité des immigrés tunisiens présents dans le train bénéficient bien d'un permis de séjour temporaire, délivrés il y a deux semaines par les autorités italiennes.
"La réserve émise quant à l'atteinte à l'ordre public est tout à fait légale", assure Laure Navarro, avocate à Paris spécialisée dans le droit des étrangers. En effet, l'ordre public prime sur l'ouverture des frontières instaurées par la convention de Schengen. "Mais ce n'est pas la bonne solution", nuance Me Navarro ajoutant que "fermer une frontière n'empêchera pas un immigré régularisé de circuler au sein de l'espace Schengen". Les Tunisiens, retenus dimanche à la frontière, ont pour la plupart bénéficié d'un permis de séjour de six mois, délivré par Rome le 7 avril. Ce document leur permet de circuler pendant trois mois en France.
Des consignes compliquées à appliquer
Une circulaire, émise le 6 avril par le ministère de l'Intérieur, spécifie toutefois que les migrants concernés doivent pouvoir remplir une série de conditions. Ils doivent ainsi posséder au moins 31 euros par jour, le temps de leur séjour sur le territoire français. "Cette circulaire est toutefois limitée dans le temps et n'a pas de pouvoir réglementaire", assure Rachid Hached, docteur en droit et également avocat au barreau de Paris. "Le permis de séjour délivré par l'Italie permet de circuler dans tout l'espace Schengen et la France peut difficilement aller à l'encontre de ça", ajoute-t-il. Dans le cas du train bloqué dimanche, la décision des autorités françaises était toutefois motivée par le risque de troubles de l'ordre public, et non par le risque d'afflux migratoire.
Pour Laure Navarro, la circulaire n'est pas "illégale" mais reste "compliquée à appliquer". "Les possibilités de contrôle existent, mais il faudrait des moyens colossaux pour les mettre en œuvre", explique l'avocate. La police ne dispose pas toujours de locaux adaptés pour les gardes à vue par exemple. Par ailleurs, la Cour européenne a interdit la France, depuis juin 2010, de procéder à des contrôles systématiques aux frontières internes à l'espace Schengen. Les autorités françaises doivent donc motiver tout renvoi aux frontières, ce qui ralentit les procédures. "Le droit communautaire est plus souple que le droit français", commente Me Navarro.
Quand bien même un migrant tunisien respecte les conditions évoquées dans la circulaire du 6 avril, il ne devrait pouvoir bénéficier ni du droit d'asile –la situation en Tunisie est désormais moins compliquée–, ni de la politique d'immigration choisie –leur demande de "procédure d'introduction" devant être effectuée en Tunisie au consulat de France. Un parcours du combattant quasi-impossible.
18/4/2011
Faute de pouvoir traverser la frontière en règle, les Tunisiens de Vintimille trouvent des solutions alternatives et efficaces. Reportage.
De notre envoyé spécial à Vintimille, Cyriel Martin Appelons-le Stefano. Lunettes noires, cheveux ras, tatouage d'aigle dans le cou, Stefano arpente le parvis de la gare de Vintimille, en Italie. Au creux de sa main, un plan de la région, et un parcours. Le chemin vers la France. Stefano est un passeur. Il ne s'en cache même pas. Au milieu des forces de l'ordre, au nez et à la barbe du maire de Vintimille qui ne quitte pas les lieux, il propose à tous les petits groupes de migrants qu'il rencontre de les conduire en France. Il demande la modique somme de 200 euros par passager, destination finale : Lyon. "Le prix de la liberté", argumente-t-il.
Visiblement, sa proposition n'intéresse guère les migrants. "Comment je peux trouver 200 euros ?", s'interroge Aziz, qui explique ne pas avoir mangé depuis la veille au soir. Le trajet entre la Tunisie et Lampedusa lui a coûté toutes ses économies, 1 000 euros. Le reste du voyage, Aziz l'a parcouru comme il a pu, essentiellement en train. Des propositions comme celles de Stefano, Aziz assure en recevoir des dizaines par jour. Autour, ses amis confirment timidement. "On ne veut pas frauder, monsieur", explique Tarek. Lui a récupéré son titre de séjour samedi. Il a malgré tout été refoulé à la frontière lundi matin parce qu'il ne disposait pas des 62 euros exigés par la France. Une situation qui semble systématique en gare de Menton-Garavan, la première étape française après Vintimille, comme nous avons pu nous-même le constater. "La police française aussi, c'est des passeurs !" s'emporte Tarek. "Ils veulent de l'argent pour nous faire passer la frontière."
"Un treno per Savona"
Quitte à devoir payer, certains migrants essaient donc des solutions alternatives. "La route de l'arrière-pays semble être le moyen le plus utilisé, surtout de nuit", confie un policier français sous couvert d'anonymat. "On ne peut pas contrôler tous les petits chemins", lâche-t-il en menottant un migrant sans papiers qui vient de tenter sa chance par le train. Par la mer ? "Il y a peu de chances", explique un autre policier français tenant lui aussi à rester anonyme. Des patrouilles sillonnent les côtes jour et nuit. Reste une solution qui semble se répandre comme une traînée de poudre chez les migrants. "Un treno per Savona", comme s'entraînent à demander plusieurs migrants. "Un train pour Savone", donc, une ville située une centaine de kilomètres plus à l'est, sur la côte ligure, juste avant Gènes. Car de là partent des ferries pour la France.
Au bout du compte, "les plus persévérants passent", assure Luciano Cosco, président de la Croix verte. "J'ai 150 personnes qui dorment dans mon centre tous les soirs, je ne revois quasiment jamais les mêmes."
18/4/2011
Le ministre de l'Intérieur a reçu vendredi les représentants des grandes religions de France pour leur présenter quelques mesures visant à renforcer l'application de la laïcité, notamment le renforcement de son enseignement à l'école. (Avec des vidéos itélé)
Après la polémique autour du récent débat de l'UMP sur la laïcité, les mesures présentées vendredi par Claude Guéant manifestaient une volonté d'alléger l'atmosphère entre le monde religieux et le pouvoir. Prenant ses distances avec l'approche législative défendue par Jean-François Copé le 5 avril, le ministre de l'Intérieur a opté pour une posture plus consensuelle, proche du discours de François Fillon ou d'Alain Juppé. Devant les représentants des six grandes religions de France (catholique, musulmane, juive, protestante, bouddhiste et orthodoxe) il a affiché trois objectifs : «réaffirmer le principe de neutralité du service public», «mieux faire connaître la laïcité et son application dans la République» et «garantir et favoriser le libre-exercice du culte».
Concernant l'application de la laïcité au service public, le ministre renvoie les dossiers les plus épineux à un groupe de travail interministériel associant les cultes. Celui-ci devra remettre ses conclusions avant l'été. L'idée est, entre autres, de trancher la question du port de signes religieux par des parents encadrant des sorties scolaires ou par des salariés d'organismes de droit privé chargé d'une mission de droit public, comme des employés de crèche.
Prières de rue : la concertation privilégiée
Le projet de Claude Guéant prévoit de mettre au point d'ici la fin mai un «code de la laïcité» rassemblant les grands textes existant sur le sujet. Les fonctionnaires devront suivre une formation à la laïcité. A l'école, ce sujet fera l'objet d'un enseignement renforcé en cours d'éducation civique. Il est aussi souhaité que les ministres du culte reçoivent une formation républicaine plus solide. Enfin, des médiateurs seront désignés dans chaque ministère et des «correspondants laïcité» dans chaque préfecture pour être les interlocuteurs des élus locaux et des associations cultuelles.
Sur la question de l'exercice du culte, le ministre a annoncé la tenue de «conférences départementales de la liberté religieuse» à l'automne, réunissant des élus locaux, des responsables des services publics et des représentants des cultes. Concernant les très médiatisées«prières de rue», qui ne concernent que «cinq lieux de culte» à Paris, Marseille et Nice selon le président du Conseil français du culte musulman Mohammed Moussaoui, Claude Guéant privilégie «la voie de la concertation» entre les pouvoirs publics et les associations concernées.
» Le président du CFCM Mohammed Moussaoui revient sur la question des prières de rue :
Comme l'avait souhaité l'UMP, le ministre confirme qu'aucun financement public d'un lieu de culte n'est possible, mais il rappelle les dispositifs permettant d'ores et déjà d'accompagner leur construction baux emphytéotiques*, garanties d'emprunt… Statu quo également dans les écoles où aucun menu religieux ne sera fourni par les cantines publiques. Des repas végétariens de substitution pourront néanmoins être proposés, comme l'avait suggéré l'UMP.
Les propositions du ministre ont globalement été bien accueillies par les représentants des cultes, qui avaient en revanche presque tous boycotté le débat de l'UMP par crainte d'une stigmatisation. «On sent qu'il y avait une volonté d'apaisement, de dialogue entre les pouvoirs publics et les cultes sur des questions concrètes», a déclaré Mohammed Moussaoui. De son côté, le rabbin Moshé Lewin s'est félicité de ce que le ministre ait déclaré qu'il était impensable d'organiser des examens les jours d'une fête juive importante, après la polémique autour des dates de concours d'entrée aux grandes écoles.
16/4/2011
Source : Le Figaro
Les associations féminines misent beaucoup sur le contexte actuel marqué par le débat autour de la réforme constitutionnelle. Dans ce cadre, différentes associations ont pris l'initiative de réfléchir, de se concerter et d'élaborer des mémorandums qu'elles ont adressés à la Commission consultative de révision de la Constitution (CCRC). La Fédération de la Ligue démocratique des droits des femmes (FLDDF), qui prend part à cette dynamique, a jugé bon de ne pas se contenter des propositions qu'elle a élaborées et adressées à ladite Commission. En effet, elle a tenu, avant-hier, la deuxième édition du «Congrès des femmes d'ici et d'ailleurs».
A travers cette rencontre, la Fédération a voulu associer les Marocaines résidentes à l'étranger à ce processus de réforme afin que la prochaine Constitution prenne en considération la problématique et la souffrance des femmes qui vivent à l'étranger. Action qui a été bien accueillie par le mouvement féministe du fait que cette rencontre à mis le doigt sur d'énormes souffrances « des Marocaines d'ailleurs ». Les témoignages des représentantes de plusieurs associations installées en Espagne, en France, en Italie… ont abouti à une malheureuse conclusion : «les Marocaines installées à l'étranger vivent, parfois, des situations dramatiques».
Ce qui a amené les participantes à ce congrès à appeler à ce que la prochaine constitution impose aux pouvoirs publics de défendre et de suivre la situation des femmes marocaines installées à l'étranger.
C'est ce à quoi a appelé, par exemple, l'association Amal (installée en Espagne) à travers une présentation très émouvante de sa présidente Nadia Otmani. C'était aussi le cas de Faouzi Noura, présidente de l'association «Al Maghribia Onlus Lecco» (basée en Italie) et de Latifa Nahim, représentante de l'association Tin Hinan (installée en France).
Ces voix viennent appuyer et enrichir les propositions de la FLDDF qui appelle, entre autres, à considérer «l'égalité entre les femmes et les hommes comme une constante du Royaume du Maroc, constante fondée sur l'option démocratique et la justice sociale».
QUESTIONS À : Rachida Belouazza, MRE et conseillère municipale en France de la ville de Muret
« Nous sommes fiers de faire partie de ce Maroc qui veut avancer… »
Comment avez-vous accueilli le contenu et les annonces du discours Royal du 9 mars ?
Premièrement, pour nous les MRE, c'était une surprise. Deuxièmement, c'était une fierté. Car, finalement, en Europe, on regardait tous ce printemps arabe. Quand on a vu la répression et ce qui se passait dans d'autres pays on s'est inquiété pour le nôtre. On se demandait comment les choses allaient se passer. Au mois de février, cela a commencé à bouger. On attendait comment allait être la réaction interne. Finalement, nous avons été surpris et pris de court par le discours Royal. On était fiers de faire partie de ce Maroc qui veut changer, avancer, révolutionner et réformer la Constitution marocaine.
Je suis adjointe d'une mairie, je suis enseignante et je suis très touchée par tout ce qui touche à la femme. C'est dans ce cadre que je suis ici pour participer avec les femmes marocaines, notamment les membres de la FLDDF, à préparer les propositions des femmes relatives à la réforme constitutionnelle. J'ai trouvé que c'est une occasion à ne pas rater et j'ai eu la chance d'être au cœur de l'évènement...
En participant à ce débat, quelles sont vos appréciations concernant les propositions émises par les femmes ?
Ce que je peux dire, c'est que les femmes marocaines, nous les regardons de loin avec beaucoup de respect, car elles sont très actives. Elles ont montré qu'elles ont de la bonne volonté notamment lors du débat sur la Moudawana. Donc, je peux leur faire confiance et je sais qu'elles vont avancer dans le bon sens.
Par ailleurs, je pense que la première chose, c'est d'être contre la discrimination à l'égard des femmes. Les femmes ont un rôle à jouer. Il faut défendre leur place dans la politique. Nous, en France, nous avons la parité mais qui n'est pas toujours respectée. Au Maroc, il n'y en a pas. Il faut donc la mettre en place. Car, pour changer et pour évoluer, on a besoin des femmes et cela ne peut pas se faire sans elles.
Quelles sont, justement, selon vous, les voies prioritaires à emprunter pour aller dans ce sens ?
Pour cela, je pense que la femme doit retrouver sa place au niveau politique, syndical et dans la société civile. Il ne faut pas faire l'un sans l'autre. Les femmes ont intérêt à travailler sur tous les axes : éducation, enseignement, formation, politisation, syndicalisation… Il faut être sur tous les fronts.
Il n'y a pas des réformes tous les jours. La réforme lancée aujourd'hui est une occasion à ne pas rater.
Etant une MRE, quel rôle peuvent jouer les Marocains de l'étranger dans l'actuel processus de réforme ?
Il faut d'abord relever le constat selon lequel les MRE ont toujours été complètement ignorés jusqu'à ces derniers temps. On ne nous a jamais demandé notre avis.
On s'est rendu compte qu'on nous a oubliés. Moi, même si j'ai la nationalité française, comme beaucoup qui sont d'origine marocaine, on regarde ce qui se passe au Maroc et on est prêts à contribuer, dans le cadre d'échanges, au développement du pays… Il faut qu'on joue notre premier rôle là où on est. Pour cela, les MRE ont besoin de savoir ce qui se passe dans leur Maroc. Car, nous n'avons pas qu'un rôle économique à jouer.
Je suis une maman, et j'aimerai bien que mes enfants participent à la vie de leur pays d'origine. C'est important.
18/4/2011, Brahim Mokhliss
Source : Le Matin
Dimanche 17 Avril 2011 modifié le Dimanche 17 Avril 2011 - 15:59
l’initiative d’un parti qui défend les animaux, Animal Party, épaulé par le parti d’extrême-droite de Geert Wilders, le Parlement néerlandais envisage d’interdire l’abattage rituel juif et musulman dans le pays. L’abattage avec étourdissement deviendrait ainsi la norme en vigueur.
Le parti des animaux, le premier de ce genre à être représenté dans un parlement au monde, estime que la souffrance de l’animal est plus importante que le respect des traditions religieuses. Ce qui n’est pas pour plaire aux musulmans et aux juifs du pays qui s’insurgent contre le projet de loi, dont la décision tombera en mai.
« Notre communauté juive est très choquée. On est implanté ici aux Pays-Bas depuis 400 ans et on considère cette nouvelle loi contre l’abattage rituel comme une atteinte à nos droits religieux constitutionnels », a réagit Raphael Evers, rabbin de Rotterdam.
« Si la loi passe, tout ce qui nous reste c’est manifester. Et c’est ce que nous ferons. Les musulmans et les juifs protesteront en masse contre cette loi », a déclaré Abdulfatteh Ali-Salah, de la société Halal Correct, un organisme de certification de la viande halal aux Pays-Bas.
Cette initiative fera au moins une heureuse en la personne de Brigitte Bardot, qui a lancé début 2011 une campagne contre l’abattage rituel en France.
17 Avril 2011
Source : Atlas info
"On doit pouvoir prier en prison"
Prières perturbées, corans maltraités, viande halal interdite… Jean-Marie Delarue, le Contrôleur général des lieux de privation de liberté dénonce dans un rapport rendu public aujourd’hui les discriminations qui frappent la religion musulmane.
Dans un avis publié ce dimanche au Journal officiel, vous vous élevez contre les obstacles à la pratique religieuse en prison.
Des détenus nous écrivent pour nous dire: "Je veux pratiquer ma religion et je ne peux pas" ou "des surveillants se moquent de mes convictions". D’autres se plaignent des offices perturbés par le bruit, les va-et-vient. Les nombreuses plaintes écrites qui nous ont été adressées et les constats que nous avons pu faire dans les lieux de privation de liberté (prisons, centres de rétention, hôpitaux psychiatriques…) nous conduisent à tirer la sonnette d’alarme: l’administration pénitentiaire doit prendre les dispositions nécessaires pour assurer le respect des croyances de tout le monde, à la lumière de la diversité religieuse qui est la marque de notre temps.
Vous auriez pu rendre public votre texte au moment du débat sur la laïcité. Pourquoi avoir tardé?
Il est prêt depuis le mois de janvier mais j’ai voulu éviter de nourrir la polémique politicienne.
En réalité, c’est surtout l’islam qui est brimé en prison. Pourquoi ne pas le dire clairement?
Les détenus musulmans, très nombreux en prison, se plaignent mais ils ne sont pas seuls. Des bouddhistes nous ont également alertés à juste titre et cette croyance ultra-minoritaire ne doit pas être oubliée. J’assume le choix de n’avoir nommé aucune religion. Ma perspective est celle de la laïcité.
Vous fondez votre avis sur le respect de la laïcité?
Lors de nos visites en prison, nous nous sommes aperçus que les principes républicains – et notamment la neutralité des pouvoirs publics vis-à-vis des diverses religions – n’étaient pas respectés. Il est urgent que le principe de laïcité, qui garantit le libre exercice des cultes, soit mis en œuvre. Dans sa grande sagesse, la loi de 1905 a prévu le financement par l’Etat de l’organisation des cultes en détention. Il faut simplement l’adapter à une plus grande diversité des pratiques.
"Je crève de faim sans viande"
Quelles sont les formes de discrimination les plus graves?
La première est le non-respect des objets religieux, souvent dû à l’ignorance. Des tapis de prière sont maltraités, on empêche certains détenus de se procurer un coran ou une bible au motif que les livres reliés sont interdits en prison. Je suggère de faire une exception dans ce cas et plus généralement d’autoriser les objets sacrés en prison. Cela suppose évidemment de donner aux personnels la formation nécessaire pour leur apprendre à reconnaître ce qui est religieux et ce qui ne l’est pas.
Vous critiquez également l’absence de nourriture halal.
Faute de pouvoir respecter les observances alimentaires prévues par leur religion, certains détenus de confession musulmane ou juive se réfugient dans les régimes végétariens proposés par l’administration pénitentiaire. Ceux-là nous disent: "Je crève de faim sans viande." Ils devraient pouvoir manger halal ou casher. L’armée a déjà répondu positivement à des demandes similaires. C’est très simple: l’offre existe, le coût sera identique, il suffit de passer de nouveaux marchés.
Les salles de prière ne sont pas assez nombreuses.
Des salles polycultuelles pour les offices collectifs doivent être présentes partout. Là où elles existent, les différentes religions se les partagent harmonieusement. Les lieux de privation de liberté pourraient devenir un exemple de tolérance pour le reste de la société.
Vous prenez la défense des témoins de Jéhovah.
En contradiction avec plusieurs décisions de justice, l’administration pénitentiaire ne les reconnaît pas comme une association cultuelle. Il leur est interdit d’avoir des aumôniers en prison. Même si certaines de leurs pratiques ne sont pas conformes à la morale collective (interdiction des transfusions sanguines par exemple), il faut dénoncer cette discrimination.
La question des aumôniers est plus large. On le sait depuis dix ans : il manque des imams agréés en prison.
C’est un fait et l’administration doit s’efforcer de proportionner le nombre d’aumôniers agréés au nombre de personnes qui se réclament d’une confession. Mais on ne peut pas la rendre responsable des difficultés de la religion musulmane à s’organiser en France. J’ai vu des chefs d’établissement faire des pieds et des mains pour trouver des imams mais les responsables du culte musulman ne proposent pas assez de candidats.
La prison est un endroit à part. Peut-on y prier comme ailleurs?
On ne peut évidemment pas y exercer sa religion dans les mêmes conditions qu’au dehors en raison des normes de sécurité. Cependant une forme de compromis entre l’impératif d’ordre public et la liberté de conscience peut être trouvée.
Est-ce réellement un sujet prioritaire dans un contexte de surpopulation carcérale?
On voit des détenus aller à plusieurs offices, des musulmans assister à la messe, des catholiques à la prière musulmane. Il y a dans ces lieux-là un besoin de spiritualité plus grand. L’univers clos fait vaciller les convictions, conduit parfois à de telles déroutes intérieures que certains incroyants se tournent vers la religion.
17 Avril 2011
Source : le Journal De Dimanche
Le ministre souhaite en priorité orienter les demandeurs d'emploi vers ces «métiers en tension».
Le ministre du Travail, Xavier Bertrand, a annoncé dimanche son intention de réduire la liste des métiers autorisant le recours à la main d’œuvre étrangère.
Un arrêté de janvier 2008 fixe une liste de trente «métiers en tension», dont les difficultés de recrutement justifient un recours à des ressortissants de pays tiers, sans que la situation de l’emploi soit opposable. «Vous ne pensez pas que ma responsabilité, c’est plutôt de former les demandeurs d’emploi pour occuper ces postes?», a déclaré Bertrand, citant comme exemple la profession de conducteur de travaux du BTP, lors de l’émission Le Grand Jury RTL/LCI/Le Figaro.
A la question de savoir s’il allait modifier cet arrêté, le ministre a répondu: «Oui, mais je vais surtout modifier la politique de l’emploi en faisant des métiers en tension une priorité d’action». Plus du tiers (37,6%) des prévisions d’embauche butent sur des difficultés de recrutement, selon l’enquête annuelle de Pôle emploi, publiée début avril.
«La façon dont je veux réorienter l’action de Pôle emploi et de tous les acteurs de l’emploi, c’est justement de travailler sur ces métiers en tension», a souligné Bertrand, qui estime «possible de réduire l’immigration légale, notamment liée au travail».
Le ministre n’a pas été en mesure de donner une estimation de la baisse du recours à la main d’oeuvre étrangère. Il a précisé que «l’immigration liée au travail» représentait «à peu près 20.000 personnes».
17/4/2011
Source : Libération/AFP
Les étrangers gravement malades pourront désormais être bannis du territoire français. Le Sénat, qui avait jusqu'à présent fait barrage par deux fois à la proposition du gouvernement de faciliter leur expulsion, a adopté, le 13 avril, un amendement le permettant. Pourquoi un tel revirement ?
Tout est dans la subtilité de la formule. En modifiant quelques mots de l'article concernant la régularisation des étrangers atteints de maladie grave, le Sénat rend leur expulsion plus facile. Depuis 1998, les personnes étrangères, qui ne pouvaient « effectivement disposer » d'un traitement efficace dans leur pays d'origine, étaient préservées de tout renvoi du territoire français.
Selon le projet de loi relatif à l'immigration, l'intégration et la nationalité, adopté par l'Assemblée, l'étranger malade devra désormais prouver « l'absence » de traitement dans son pays d'origine. (Télécharger le projet de loi)
A l'origine, l'accès effectif devait alors être remplacé par sa « disponibilité », ce qui laissait déjà une large part à l'interprétation.
Cette légère modification terminologique est décriée par l'opposition et les associations, à l'instar d'Act-Up, qui alerte :
« Les traitements ne sont donc “absents” nulle part dans le monde, mais restent de fait inaccessibles à la plupart des malades. »
La nécessité d'un compromis avec le gouvernement
François-Noël Buffet, rapporteur du projet de loi au Sénat, est le sénateur qui a déposé l'amendement. Il avait auparavant rejeté le principe de disponibilité. Il justifie sa démarche :
« Nous avons ajouté un élément dans cet amendement : dans le cadre de circonstances exceptionnelles au motif sanitaire, les Agences régionales de santé (ARS) pourront décider d'accorder un titre de séjour à un malade. »
Selon lui, il était important de « trouver un compromis » avec le gouvernement et l'Assemblée nationale.
Catherine Morin-Desailly, de l'Union centriste, s'est démarquée de son groupe en s'opposant à l'amendement. Elle déplore qu'il revienne à l'administration de décider de l'état de santé des patients :
« Je regrette que le mot “avis médical” ne soit pas inscrit dans le texte, car l'avis du directeur général de l'ARS n'est pas celui d'un médecin. »
Pour François-Noël Buffet, cet argument est « un mensonge ». Il affirme :
« Il y a un avis médical clair avec les ARS. De toute façon, même si l'ARS refuse, il y a toujours possibilité de faire un recours devant le tribunal administratif. »
« On ne veut pas devenir la sécurité sociale du monde entier »
Jean-Jacques Hyest, du groupe UMP, s'était lui aussi opposé à l'amendement soutenu par l'Assemblée nationale. Actif lors des débats en première lecture, il a finalement voté pour l'amendement déposé par François-Noël Buffet:
« Le premier était trop restrictif, mais celui-ci est un bon compromis. Avec l'arrêt rendu par le Conseil d'Etat en 2010, il n'y avait plus de limites, même un citoyen américain pouvait avoir accès aux soins en France, ce n'est pas normal non plus ! »
L'arrêt du 7 avril 2010 rappelle que les préfectures, avant de renvoyer un étranger atteint d'une pathologie grave, doivent vérifier s'il peut, dans les faits, disposer d'un traitement dans son pays avant de l'expulser, et non pas juste savoir si les soins sont disponibles.
Une position que René Beaumont, sénateur de Saône-et-Loire, défend depuis le départ :
« On a inscrit une restriction pour ceux qui viennent se faire soigner délibérément en France, on ne veut pas devenir la sécurité sociale du monde entier. »
Fin 2008, le nombre d'étrangers malades régularisés s'est stabilisé autour de 28 000 personnes, soit 0,8% des 3,5 millions étrangers en France (Insee, 2004).
Des pressions sur les sénateurs, une « pratique courante »
Au lendemain du vote de l'hémicycle, les sénateurs de l'opposition se gaussent. Richard Yung, sénateur des Français établis hors de France, est persuadé que ses collègues de la majorité ont été rappelés à l'ordre par le gouvernement :
« Il a certainement insisté, il est lui-même mis sous pression par les ultras de l'Assemblée nationale, comme Eric Ciotti, qui ont une idéologie proche de l'extrême-droite.
Ils ont dû aller voir le Premier ministre, puis Fillon est allé au Sénat… »
Jean-Pierre Michel, sénateur PS de Haute-Saône, n'exclut pas non plus que des pressions aient été exercées sur les sénateurs de la majorité. Il explique que c'est une pratique courante à gauche comme à droite :
« Les sénateurs ont parfois une lecture des textes très ouverte lors de la première lecture car ils savent qu'il y en a une autre qui suit. Mais, au final, ils savent que le gouvernement a toujours le dernier mot.
C'est même déjà arrivé que le gouvernement amende un texte après la commission mixte paritaire ! »
Lui-même se souvient, alors que la gauche était au pouvoir, avoir subi des pressions de la part du gouvernement afin qu'il soutienne l'un de ses textes.
Les sénatoriales en ligne de mire ?
Eliane Assassi, sénatrice communiste de Seine-Saint-Denis, souligne elle l'importance politique du texte, que le gouvernement n'est pas prêt à trop discuter :
« Sur l'immigration, le gouvernement a besoin de lancer un message, il continue à flatter son électorat radical. »
Avec les sénatoriales de septembre, il ne serait donc pas impossible, pour Richard Yung, que les sénateurs aient été rappelés à l'ordre :
« Pour les personnes qui n'ont pas leur investiture assurée, c'est un moyen de pression. De toute façon, c'est toujours comme ça que ça marche, pour les sénatoriales, pour les cantonales… la politique n'est pas une activité pour rosière ! »
L'opposition remarque que les sénateurs de la majorité ont été très silencieux sur l'amendement. Très remontée contre ce vote, Eliane Assassi précise que depuis la présentation du projet, les parlementaires de la majorité n'ont pas beaucoup pris la parole durant les débats :
« Normalement, cela ne se déroule pas comme ça ; par exemple, pour les tests ADN, il y a eu beaucoup d'échanges dans l'hémicycle entre les différents groupes. »
Certains, pourtant célèbres au Sénat pour leur franc-parler, ont été absents le jour du vote, ce qui, pour Eliane Assassi, est un signe de désapprobation. C'est le cas d'Hugues Portelli, sénateur du Val d'Oise. Joint au téléphone par rue89, il refuse de s'exprimer sur le texte.
Des sénateurs peu regardants des amendements qu'ils adoptent ?
Fabienne Keller, l'un des deux sénateurs UMP (sur 148) ayant rejeté l'amendement, dément catégoriquement avoir subi des pressions de la part du gouvernement ou de son groupe. Pour elle, si ses collègues ont voté pour, c'est plus par mégarde :
« Ils ont suivi la position du groupe, je pense qu'ils n'ont pas particulièrement regardé le texte. Tous n'ont pas participé au débat. »
Catherine Morin-Desailly, de l'Union centriste, partage ce point de vue :
« Je pense que mes collèges ont trouvé qu'avec cet amendement, le droit des étrangers gravement malades est garanti.
Comme j'ai regardé ce texte plus en détail, je me suis rendue compte que ce n'était pas le cas, mais ceux qui ne s'y sont pas penchés de près n'ont sans doute pas vu sa dangerosité. »
Pas assez attentif, trop occupé… un simple argument pour éviter d'expliquer son vote ? En tout cas, c'est celui qu'avance Patrice Gélard, sénateur UMP auparavant opposé à la modification de l'amendement, puis finalement favorable à celui de Buffet.
D'après l'un de ses assistants, « il n'aurait pas suivi les débats de cette semaine sur l'amendement » et refuse donc de s'exprimer. Etrange pour un sénateur qui fait partie de la commission des lois, celle-là même qui a rejeté par deux fois les amendements proposés par le gouvernement et l'Assemblée nationale.
17/4/2011
Juste après l’annonce des nouvelles statistiques de l’immigration au Québec qui donnaient les Marocains et les Algériens en tête des nouveaux arrivants avec 5 654 et 4 442 sur les 53 985 en 2010 , le gouvernement de la province canadienne a annoncé sa nouvelle stratégie d’immigration pour 2012-2015.
Celle-ci, qui sera soumise à consultation publique, est basée, selon la ministre provinciale de l’immigration Kathleen Weil, sur le souci de «
rééquilibrer progressivement la proportion que représente chacun des grands bassins géographiques de provenance de l'immigration pour qu'en 2015 cette proportion soit limitée à un maximum de 30 % pour chacun de ces bassins».
Concrètement, si l’Afrique pourvoie le Québec de près des 37 % des nouveaux immigrants dont une grande majorité de Maghrébins, ce chiffre ne devrait pas dépasser les 30 % dans la nouvelle stratégie. Ceci se traduira par une diminution de l’immigration maghrébine.
La ministre provinciale s’est défendue d’un tel objectif mais a reconnu devant les journalistes que « le gouvernement veut une plus grande
diversité quant à la provenance des immigrants ».
Dans les faits, les immigrants maghrébins sélectionnés par le gouvernement, font face à leur arrivée et même après à une quasi-fermeture
du marché du travail pour les emplois en adéquation avec leurs diplômes et expérience. Une situation documentée et connue mais qui dure. Paradoxalement, certains milieux semblent imputer cette situation aux immigrants eux-mêmes.
A noter que le débat sur l’immigration sera relancé en mai prochain à l’occasion d’un symposium consacré à l’interculturalisme au Québec. Une
version du multiculturalisme canadien adaptée à la réalité québécoise, pour certains et une politique assimilationniste qui ne s’assume pas, pour d’autres.
17/4/2011
Malgré toutes les critiques à son égard, le ministre de l'Intérieur a annoncé sur TF1 qu'il comptait faire baisser l'immigration légale en France de 200.000 personnes par an à 180.000.
Claude Guéant a confirmé vendredi soir qu'il voulait réduire l'immigration légale d'au moins 20.000 personnes dans un premier temps SIPA
Diminuer l'immigration légale en France ? Claude Guéant l'avait annoncé dès la semaine dernière. Ce vendredi soir, le ministre de l'Intérieur a présenté des objectifs chiffrés sur TF1, annonçant vouloir réduire de 20.000 le nombre de titres de séjours délivrés chaque année. Arguant qu'en France « l'intégration est en panne », le locataire de la place Beauvau s'est donné comme finalité, « dans un premier temps », de passer de 200.000 étrangers supplémentaires chaque année à 180.000. Comme pour faire le lien avec le concept d'immigration « choisie » cher au candidat Sarkozy en 2007, Claude Guéant a souligné que « 24% des étrangers non européens qui se trouvent en France sont des demandeurs d'emploi ».
Ce projet d'immigration restreinte s'était heurté dès la semaine dernière au désaccord de certaines personnalités ou responsables politiques. Christine Lagarde, la ministre de l'Economie et des Finances, Laurence Parisot, la présidente du Medef, avaient mis en garde contre un projet contre-productif selon elles d'un point de vue économique.
« Une société a des limites »
Alain Minc, économiste et conseiller de Nicolas Sarkozy, avait également manifesté son scepticisme mardi, jugeant que cette idée prenait le contre-pied des « valeurs de celui qui a eu l'audace de se présenter en campagne présidentielle comme un "petit Français de sang mêlé" ». Dans son rapport remis jeudi au Premier ministre, François Fillon, le Haut conseil à l'intégration (HCI) a estimé quant à lui que « l'intégration à la française, ça marche ».
Visiblement peu soucieux de ces avertissements, Claude Guéant avait confirmé mardi vouloir réduire l'immigration légale. « Pour moi, le problème, c'est celui de la cohésion de notre société et une société a des limites dans l'accueil de personnes de nationalités étrangères », avait-t-il expliqué. Il avait également annoncé vouloir relever les exigences en matière de niveau de langue française pour les candidats à la naturalisation.
16/4/2011
La présidente du Medef s'est prononcée contre la politique de baisse de l'immigration légale en France de Claude Guéant. Elle s'est également dite "stupéfaite" par la mesure de François Baroin qui pousse les entreprises à verser une prime de 1.000 euros à tous les salariés.
« Je ne crois pas qu'il faille faire de l'immigration légale liée au travail un problème », a déclaré la présidente du Medef dans un entretien au Monde daté de dimanche-lundi. Elle a rappelé que l'immigration liée au travail ne représente que 20 à 30.000 personnes par an. « Restons un pays ouvert, qui accueille de nouvelles cultures et profite du métissage », a poursuivi Laurence Parisot. Face à la montée du populisme, « le plus grand danger, ce serait de se refermer », a-t-elle ajouté, en se livrant à un vibrant plaidoyer en faveur d'une plus grande intégration européenne.
Ces propos sont donc très violemment opposés aux mesures annoncées vendredi soir par Claude Guéant sur le plateau de TF1. Le ministre de l’Intérieur souhaite en effet diminuer l’immigration légale de 20.000 individus, passant ainsi de 200.000 à 180.000 immigrés légaux par an. Selon lui, « l’intégration est en panne en France ».
Une vision du monde que ne partage pas la présidente du Medef. Selon elle, ces questions de l’intégration de l’autre devraient tout d’abord être discutées à l’école : Si « il y a des enjeux d'intégration dans notre pays, c'est notamment à l'école et avec les enseignants qu'il faut les aborder », a-t-elle estimé.
Ce n’est pas la première fois que la présidente du Medef s'indigne contre les promesses de Claude Guéant. Elle n'est d'ailleurs pas la seule à avoir critiqué cette dernière annonce, puisqu’avant elle Christine Lagarde, et les socialistes étaient montés au créneau.
« Stupéfaite » par la proposition de Baroin
Dans le même entretien, elle en a profité pour revenir sur la mesure controversée de François Baroin. « Nous sommes un peu stupéfaits », déclare-t-elle, face à la proposition du ministre du Budget de pousser les entreprises à verser une prime de 1.000 euros à tous les salariés, avant de distribuer les dividendes à leurs actionnaires. « Attention, s'il n'y avait plus de distribution de dividendes, il n'y aurait plus d'investissement ! », prévient-elle en soulignant au contraire la nécessité de soutenir celui-ci pour accélérer la sortie de crise. Elle a réaffirmé son opposition à la mesure en posant la question : « Comment accepter que l'Etat décide de la politique salariale de chaque entreprise au risque de tuer l'envie d'entreprendre et d'étouffer la liberté créatrice ? » Un scepticisme partagé puisque nombreux sont les experts qui jugent la mesure « gadget ».
17/4/2011
Un riche programme d'activités culturelles destinées à la communauté marocaine en Espagne, notamment en Andalousie, a été mis au point par la Fondation des Trois Cultures de la Méditerranée et le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger.
Ce cycle culturel, qui devrait être inauguré en mai prochain pour se poursuivre tout au long du reste de l'année en cours, s'articule autour d'activités de tout genre, dont des séminaires, des concerts de musique, des conférences, des activités sportives, des expositions d'artisanat, qui seront organisés dans différentes villes de la région autonome d'Andalousie, a fait savoir la présidente de la Fondation des Trois Cultures de la Méditerranée, Mme Elvira Saint-Gerons.
Baptisé "Le Maroc en Andalousie", ce cycle d'activités culturelles poursuit un double objectif, permettre aux ressortissants marocains vivant en Espagne de garder le contact avec leurs racines et offrir l'occasion au public espagnol de connaître un peu mieux le Royaume, sa civilisation et sa culture, a-t-elle précisé dans un entretien à la MAP.
Mme Saint-Gerons, qui a reçu, jeudi, la visite de l'ambassadeur du Maroc en Espagne, M. Ahmed Souilem, au siège de la Fondation, a relevé que les activités programmées couvriront des thèmes variés allant de la femme à l'enfance, en passant par l'immigration, l'éducation et l'art, ajoutant qu'elles essayeront de toucher tous les niveaux de public possibles.
Et de poursuivre que l'organisation cette année de ces manifestations culturelles intervient après le succès éclatant du cycle d'activités culturelles "Maroc en trois cultures" initié l'année dernière, en collaboration également avec le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger.
La préparation du cycle "Le Maroc en Andalousie" n'a pas été motivée uniquement par le succès du cycle précédant, "Maroc en trois cultures", mais elle s'inscrit également dans le cadre de la continuité des activités organisées par la Fondation des trois cultures de la Méditerranée axées sur le rapprochement entre les cultures et civilisations, a ajouté Mme Saint-Gerons.
"Notre ambition est d'assurer la continuité de tout ce que nous faisons comme projet à la Fondation des trois cultures de la Méditerranée", a-t-elle insisté à ce sujet.
Créée à Séville en 1998, la Fondation des Trois cultures de la Méditerranée est un forum fondé sur les principes de paix, de tolérance et de dialogue, dont l'objectif principal est de promouvoir la rencontre entre les peuples et les cultures de la Méditerranée.
La Fondation, qui est une initiative du gouvernement du Maroc et du gouvernement autonome de l'Andalousie, est l'un des organismes les plus actifs dans ce domaine dans l'espace euro-méditerranéen.
15/4/2011
Le centre cinématographique marocain (CCM) participe à 64ème édition du festival de Cannes du 11 au 22 mai prochain.
Cette édition sera marquée par la participation à la compétition officielle d'un film franco-marocain intitulé "La source des femmes" du réalisateur roumain Radu Mihaileanu, coproduit par la société marocaine Agora et dont le tournage s'est déroulé au Maroc, indique un communiqué du CCM.
Lors de cette 64ème édition, le Maroc revient à la section "la quinzaine des réalisateurs", avec le film "Sur La Planche" de Leila Kilani, produit par la société Soco Chico Films et qui a bénéficié de l'avance sur recettes du CCM.
Cette participation intervient après la présence, en 2003, du film "Mille Mois" de Faouzi Bensaidi à la section "un certain regard" et du film "Les Yeux Secs" de Narjiss Nejjar à la section "la quinzaine des réalisateurs".
Le communiqué rappelle que le CCM participe, depuis 2006, au village international du festival de Cannes par l'organisation d'un pavillon qui vise à assurer une bonne présentation de l'offre cinématographique marocaine et promouvoir le Maroc en tant que destination privilégiée des producteurs étrangers.
Ce pavillon a rendu "de très grands services au cinéma marocain, tant au niveau de la notoriété internationale ou de la visibilité, qu'au niveau de l'évolution des contacts avec les professionnels internationaux (producteurs, distributeurs, chaînes de télévisions)", ajoute-t-on de même source.
15/4/2011
L'artiste-peintre marocain Khalid El Bekay expose, depuis le 8 avril, ses oeuvres les plus récentes au centre culturel Torre Vella de Salou, dans la région de Tarragone (nord-est de l'Espagne).
Intitulée "Terre", l'exposition qui se poursuivra jusqu'au 1er mai donne à voir et à apprécier une nouvelle collection de travaux lithographiques, de gravures et de toiles réalisés par ce jeune artiste marocain, rendu célèbre grâce à son immense talent et à son professionnalisme hors pair.
L'artiste marocain emploie la technique du collage sur bois, sans utiliser d'instruments tranchants. Selon Raquel Medina, critique d'art catalane, les oeuvres exposées par Khalid El Bekay, "artiste à la trajectoire intense et brillante" marquent un "tournant décisif dans son parcours".
"De la représentation des fruits, il a évolué vers une épuration très réfléchie dans laquelle la terre elle-même, contemplée à vol d'oiseau et évoquant les formes géométriques des champs de culture, devient un élément thématique central", a dit Medina qui a présenté l'oeuvre de l'artiste.
La nature, et plus particulièrement la terre "généreuse et fertile", se trouve depuis plusieurs années à la base de la réflexion conceptuelle du peintre marocain.
L'artiste démontre à nouveau "sa parfaite maîtrise de techniques aussi illimitées qu'originales dans le domaine du collage pictural", a-t-elle souligné, affirmant que la "recherche de l'équilibre et la simplicité constituent des composantes essentielles de cette étape si intéressante et si pertinente d'une trajectoire en progression constate, animée par l'inquiétude créative et le désir permanent de se surpasser".
Pour Josep Maria Cadena, journaliste et critique d'art catalan, les nouvelles oeuvres réalisées par l'artiste marocain sont "le résultat d'une évolution, d'une recherche constante dans le domaine de la couleur visant à exprimer des réalités intérieures". "Il n'a plus besoin de la cérémonie du thé, des produits du jardin ni des mosaïques. Il est allé à la recherche de l'abstraction présente dans la nature elle-même", a dit Cadena, saluant la "sensibilité picturale féconde et artistiquement positive de Khalid el Bekay".
Le vernissage de cette exposition s'est déroulé en présence des autorités municipales de la ville catalane, des responsables du Consulat général du Maroc à Tarragone et de plusieurs critiques d'art catalans.
Vivant et travaillant à Barcelone où il dispose d'un atelier dans le centre d'art contemporain Piramidon, Khalid El Bekay, né en 1966 à Casablanca, est considéré comme l'un des peintres marocains les plus talentueux. En 1990, il avait obtenu son diplôme à l'Institut supérieur des Beaux-Arts de Tétouan. Peu de temps après, il s'installe à Barcelone où il soutient en 1995 une licence en Beaux-Arts, section gravure.
Très saluées par les critiques, ses oeuvres sont souvent empreintes de formes simples alliant avec excellence "authenticité et modernité" et "Occident et Orient".
"Mon oeuvre est un mélange de cultures, entre Occidentale et la Nôtre. Mes tableaux sont la matérialisation de mon dialogue avec la terre", avait déclaré l'artiste marocain lors d'une précédente exposition à Madrid.
15/4/2011
La Belgique a renforcé depuis quelques jours les contrôles douaniers dans les aéroports de Zaventem et de Charleroi alors que les autorités italiennes ont commencé à délivrer des permis de séjour temporaires à des milliers d'immigrés tunisiens arrivés récemment sur leur sol.
Depuis les protestations en Tunisie, quelque 22.000 immigrés se sont rendus en Italie. La majorité d'entre eux souhaitent partir en France.
Compte tenu de l'afflux important, les autorités italiennes ont décidé d'octroyer des permis de séjour temporaires pour protection humanitaire qui permettront aux migrants de voyager durant trois mois dans tous les pays de la zone européenne Schengen.
Mais des conditions doivent être remplies, a-t-on précisé ce dimanche au cabinet de Melchior Wathelet, secrétaire d'État à l'Asile et aux Migrations. Ainsi, les migrants doivent être en possession de leurs papiers, emporter suffisamment d'argent et pouvoir justifier clairement le but de leur voyage. Ce sont ces critères qui sont davantage contrôlés pour l'instant.
En outre, Melchior Wathelet a demandé aux villes et communes, par le biais d'une circulaire, de faire écho de ces conditions. Il leur a également demandé de contrôler si chacun se faisait connaître dans les trois jours après son arrivée. Le but est de se faire une idée de la situation, selon la même source.
Il est difficile de savoir pour l'instant si beaucoup de migrants afflueront. Au cabinet de Melchior Wathelet, on souligne que la diaspora tunisienne est petite par rapport à celle établie en France. Par ailleurs, le cabinet ne s'attend pas à un afflux important dans l'immédiat.
17/4/2011
Comment concilier kafala et adoption selon la loi française ? Quels effets le printemps arabe a-t-il sur les migrations ? Figuig sera-t-elle inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO ? Faudrait-il rédiger la constitution marocaine en darija ? Comment préparer un tajine aux bigorneaux ? Les réponses, vous les trouverez dans le numéro d'avril de Yabiladi Mag, mais surtout une enquête sur les consulats marocains à l'étranger, véritable casse-tête chinois.
Chaque été les MRE occupent la première place dans l’actualité marocaine, mais qui se préoccupe encore d’eux lorsqu’ils se dispersent à nouveau à travers le monde ? Les consulats ? C’est bien leur rôle et pourtant, l’enquête menée par Yabiladi Mag pour son numéro d'avril est édifiante : sourds aux demandes des associations, aveugles à l’absurde bureaucratie qui s’est instaurée dans leurs murs, les consulats représentent un passage obligé dont un grand nombre de MRE se passerait volontiers.
Yabiladi Mag, pour son sixième numéro, s’est penché sur les services consulaires du Maroc à l'étranger. Une enquête interactive sur le net nous a permis de recueillir directement les témoignages des MRE, en plus d'un sondage effectué sur le site. Notre journaliste a aussi mené sa propre enquête, téléphonique cette fois. Se faisant passer pour une personne en quête d'informations, elle a évalué les services de tous les consulats marocains en France et en Belgique. Les employés des consulats expliquent-ils convenablement les démarches à réaliser pour obtenir un passeport ? Comment réagissent-ils à la demande de soutien d'une sans-papiers ou à celle d'une mère qui voudrait donner un nom amazigh à son enfant ?
Les réponses laissent perplexe et peu de consulats sortent réellement du lot. Dans cette optique, le e-consulat pourrait éviter des désagréments aux MRE, mais les services consulaires en ligne sont encore incomplets.
15/4/2011
Et si la France pouvait réussir sa politique d'immigration ? L'Express livre en avant-première - et soutient -les principales mesures du rapport établi par le Haut Conseil à l'intégration.
Des propositions à la fois pragmatiques et iconoclastes. Aux politiques de s'en emparer…Suite
Les femmes qui portent un voile intégral sont désormais passibles d'une amende.
Le premier jour d'application de la loi bannissant le voile dans l'espace public n'est pas passé inaperçu avec l'interpellation musclée lundi 11 avril de deux femmes en niqab et de plusieurs sympathisants qui participaient à une manifestation non déclarée devant Notre-Dame de Paris…Suite
Ils sont artisans, maçons ou ouvriers. Depuis plusieurs années, ils ont choisi la Libye pour construire leur avenir et celui de leurs enfants…Suite