mercredi 3 juillet 2024 20:35

Ils aiment Yohji Yamamoto et recyclent des matières insolites. « Ils », ce sont ces créateurs découverts par Festimode et qui ont juré de révolutionner nos dress codes…Suite

Le Conseil français du culte musulman (CFCM) a condamné "avec la plus grande fermeté", vendredi, la profanation, dans la nuit de mercredi à jeudi, d'une mosquée à Reims (Nord-est), et s'est dit inquiet de la recrudescence de la xénophobie en France…Suite

La rencontre Photo Chili Maroc se poursuit jusqu'au 12 mai à Santiago et Coquimbo. Onze photographes marocains ont été invités à cette rencontre par luJ.it photographes chiliens, un an après que la photo chilienne ait été mise à l'honneur pendant le 14e Salon national d'art photographique (SNAP) en avril dernier…Suite

Reportage de Dario THUBURN

Armés de leur précieux permis de séjour temporaire délivré par l'Italie, des centaines d'immigrés tunisiens transitent ces derniers jours par la gare centrale de Rome, d'où ils espèrent gagner la France grâce aux billets de train gratuits remis par les autorités locales.

Après un voyage périlleux des côtes tunisiennes jusqu'à l'île de Lampedusa, ces Tunisiens fuyant la pauvreté affluent chaque jour à la gare de Termini en provenance de centres d'accueil du sud de l'Italie et en repartent avant le soir.

"Chaque jour, il y en a des centaines qui arrivent", raconte Dorsaf Yacoubi, une jeune Italienne d'origine tunisienne qui aide comme volontaire les immigrés en leur distribuant des repas préparés qu'elle retire d'une petite camionnette sous le regard des touristes et des policiers.

Un peu plus loin, des membres de la protection civile italienne distribuent des billets de train gratuits pour permettre aux Tunisiens d'arriver jusqu'à Vintimille, dernière ville italienne avant la frontière française.

"Il est nécessaire que la protection civile intervienne rapidement, avec notre aide naturellement, pour éviter les regroupements d'immigrés à Termini", a expliqué le maire de droite de la capitale, Gianni Alemanno.

Paris a d'ailleurs accusé Rome d'abuser de l'accord de Schengen sur la libre circulation des personnes en fournissant des documents de voyage et permis de séjour temporaires aux Tunisiens, accusant à mots couverts Rome de s'en débarrasser ainsi à bon compte vu que la plupart veulent aller en France.

Ce dossier est en tête des questions qui seront abordées mardi lors d'un sommet à Rome entre le président français Nicolas Sarkozy et le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi.

"Nous ferons en sorte que Rome ne devienne pas la dernière étape d'une vague incontrôlée d'immigration", a affirmé M. Alemanno, un ex-néo-fasciste et ténor du parti de M. Berlusconi, s'attirant les critiques de la communauté catholique Sant'Egidio, qui a fait part de sa "stupéfaction, déception et préoccupation" face à l'attitude des autorités municipales.

"Nous sommes si accueillants quand des étrangers viennent dans notre pays, on veut juste un peu d'hospitalité et travailler. Nous sommes des gens honnêtes", se défend Nasser Seghaier, un informaticien de 26 ans qui espère pouvoir rejoindre son frère en banlieue parisienne.

"Sarkozy n'aime pas les Arabes, il y a beaucoup de problèmes", ajoute-t-il, tout en montrant fièrement ses papiers: "Regardez, c'est écrit que je peux aller n'importe où en Europe!"

Au total, plus de 20.000 migrants tunisiens ayant débarqué dans le sud de l'Italie entre janvier et le 5 avril, date d'un accord italo-tunisien de lutte contre l'immigration clandestine, ont bénéficié de ces permis temporaires délivrés pour raisons humanitaires.

En attendant, les Tunisiens présents à Termini sont surpris par le manque d'organisation des autorités italiennes: "l'organisation est complètement défaillante, honnêtement, je suis choqué", confie Mohammed Hammouda, un ingénieur électricien de 27 ans originaire de Sfax.

Il est arrivé le 26 mars à Lampedusa, la petite île italienne proche des côtes tunisiennes, d'où il a ensuite été conduit dans un camp du sud de l'Italie.

Dorsaf Yacoubi, la jeune volontaire de 18 ans, confirme elle aussi "l'absence d'organisation". "Il n'y a personne d'autre que nous", explique-t-elle en sortant des plateaux-repas de sa camionnette avant d'ajouter: "Je les aide parce qu'ils sont tunisiens comme moi!"

25/4/2011

AFP

Nicolas Sarkozy et Silvio Berlusconi vont proposer mardi un réexamen des accords.

 À Rome

«Nous avons trouvé l'accord», annonce le porte-parole du Palais Chigi (le Matignon italien) et secrétaire d'État, Paolo Bonaiuti, à la veille du sommet franco-italien qui se déroulera mardi à Rome. Les fortes dissensions qui ont divisé les deux pays ces derniers temps, aussi bien sur la conduite des opérations en Libye que sur la question des permis de séjour provisoires distribués par l'Italie aux quelque 20.000 clandestins tunisiens débarqués sur l'île de Lampedusa, seraient donc surmontées.

Nicolas Sarkozy et Silvio Berlusconi devraient lancer un appel commun à l'Europe, pour l'inviter à revoir l'accord signé en 1985 à Schengen sur la frontière commune. «Une révision s'impose pour adapter cet accord à des temps et un monde qui changent rapidement», affirmait dimanche le chef de la diplomatie transalpine, Franco Frattini. «Personne, pas même la France, ne veut torpiller cet accord. Mais il faut faire ce qui a été fait pour adapter l'euro au pacte de stabilité et de croissance», ajoutait-il dans une interview donnée au quotidien d'affaires Il sole 24 Ore.

Parvenir à un tel accord implique d'avoir surmonté tant de «malentendus». Exercice difficile, tant reste vif le ressentiment du côté italien. Les griefs de Rome portent d'abord sur la gestion de la crise libyenne. Rome a reproché à Paris d'avoir pris la tête de la coalition anti-Kadhafi sans l'avoir suffisamment associée. Silvio Berlusconi, dont l'amitié avec le Guide était notoire, s'est offusqué d'avoir été informé tardivement du déclenchement des opérations, alors que les appareils français pilonnaient déjà la Libye. Franco Frattini s'est aussi indigné que la France, la première, reconnaisse le Conseil national de transition (CNT) le 10 mars, sans en référer à l'Europe. Avant d'en faire autant trois semaines plus tard et d'accueillir le président de ce même conseil provisoire, Mustapha Abdel Jalil, mardi dernier à Rome.

Un climat de sourde hostilité

Quant à la gestion des flux migratoires, elle a donné lieu à un échange d'invectives qui sont loin d'être résorbées. La France est accusée de «manquer de générosité» en n'accueillant pas les clandestins tunisiens. Un ministre s'est même écrié que si elle ne voulait pas appliquer l'accord de Schengen, elle n'avait «qu'à en sortir». Les entretiens du 8 avril à Milan entre Claude Guéant et son homologue italien Roberto Maroni n'ont pas suffi à désamorcer ces tensions. La fermeture temporaire par la France de sa frontière de Vintimille pendant six heures, le 17 avril, a suscité à Rome un tollé qui ne s'est dissipé que quand Bruxelles a donné raison à Paris.

Ce climat de sourde hostilité a été attisé de surcroît par les visées de plusieurs groupes français sur des joyaux du patrimoine italien: LVMH a fait main basse sur Bulgari. EDF veut prendre les commandes de l'électricien Montedison. Lactalis cherche à conquérir le laitier Parmalat que le Trésor italien estime «stratégique» à l'économie nationale et veut défendre à tout prix.

Aussi a-t-il été décidé d'anticiper le sommet qui aurait dû se tenir fin juin et d'en restreindre les délégations. François Fillon, Alain Juppé, Claude Guéant et Christine Lagarde accompagneront Nicolas Sarkozy.

Par Richard Heuzé

24/4/2011

Le Figaro

La nouvelle vision qui orientera la politique gouvernementale en matière de gestion des affaires de la communauté marocaine à l'étranger sera bâtie sur un partenariat participatif, la responsabilité, l'engagement et la confiance mutuelle, a affirmé dimanche à Milan (nord de l'Italie), le ministre délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur.

    - E.S : Amina BENLAHSEN -

Cette approche, qui vise à associer pleinement la communauté marocaine à l'étranger à l'œuvre de développement menée au Royaume, devient incontournable eu égard aux mutations que cette composante de la société marocaine a connues elle même, a indiqué M. Ameur lors d'une réunion avec les compétences marocaines en Italie.

Le ministre a souligné que cette vision a été élaborée sur la base de quatre éléments essentiels: le nombre en constante progression des Marocains du monde qui a plus que triplé en un laps de temps assez réduit (en Italie et en Espagne à titre d'exemple), le choix fait par nombre de ces derniers de s'établir de manière permanente dans leurs pays d'accueil, la vulnérabilité sociale et économique de certaines catégories de la communauté du fait de la crise économique mondiale et ses incidences, et la composition même de cette communauté, qui recèle désormais un nombre important de compétences.

Pour M. Ameur, le défi consiste pour l'heure à trouver l'équilibre pour "accompagner l'enracinement de ces ressortissants marocains à l'étranger sans déracinement" et à les aider à réussir leur intégration dans les pays d'accueil tout en préservant leur identité et leur attachement à leur pays.

La migration et un facteur de développement qui doit être profitable aussi bien aux pays d'origine qu'aux pays d'accueil, à condition qu'elle soit encadrée par de véritables accords de co-développement et de partenariat, a observé le ministre en appelant les membres de la communauté marocaine à jouer un rôle de pont afin de contribuer au renforcement des relations entre l'une et l'autre parties.

M. Ameur a invité également les compétences marocaines en Italie à engager une réflexion profonde sur la manière de contribuer à cette nouvelle dynamique aux bienfaits certains pour tous, citant les expériences concluantes menées dans d'autres pays, tels que l'Allemagne, la France ou le Canada.

Il a rappelé dans ce même cadre les importantes réformes en cours actuellement au Maroc, à leur tête la réforme constitutionnelle annoncée par SM le Roi Mohammed VI dans le discours du 9 mars, qui exigent la mobilisation et l'engagement de toutes les compétences nationales y compris celles en dehors du pays.

 La réunion a été marquée par un débat fructueux avec les compétences présentes qui ont soulevé différentes questions les intéressant tout en exprimant leur adhésion totale aux propositions formulées aussi bien par M. Ameur que par l'ambassadeur du Maroc en Italie, M. Hassan Abouyoub, qui a qualifié cette rencontre de "rendez-vous de l'édification".

Le diplomate a plaidé à cet égard pour une nouvelle méthodologie de travail destinée à permettre à la communauté établie en Italie d'accompagner les nouvelles mutations que connait le monde en général et le Maroc et l'Italie en particulier.

Les deux responsables, qui étaient entourés des consuls généraux du Maroc à Milan et à Turin, MM. Mohiedine El Kadiri et Noureddine Radhi, ont tenu, par la suite, une réunion élargie avec les membres de la communauté marocaine en Italie.

Au cours de cette réunion, le ministre a souligné que grâce à la clairvoyance de SM le Roi Mohammed VI et à la mobilisation de toutes les composantes de la nation, le Royaume est resté serein face aux événements que connaissent certaines régions du monde arabe. Mieux que cela, le pays a accéléré la cadence des réformes et est entré dans une ère nouvelle augurant un lendemain meilleur pour tous, a-t-il ajouté.

M. Ameur avait assisté, samedi, en compagnie de M. Ahmed Taoufiq Hjira, ministre de l'habitat, de l'urbanisme et de l'aménagement de l'espace, à l'ouverture de la première édition du Salon de l'immobilier et de l'art de vivre marocains "SMAP Expo Milan", qui accorde une place de choix à la région Tadla-Azilal.

 

A l'occasion de cette manifestation, M. Hjira a assuré, dans une déclaration à la MAP, que les Marocains résidant à l'étranger (MRE) pourront bénéficier, au même titre que leurs concitoyens au pays, de l'offre de logement social lancée conformément aux hautes instructions de SM le Roi Mohammed VI, dans le cadre d'un plan s'étalant sur une période de dix ans (2010-2020).

Le "SMAP Expo Milan", qui se poursuivra jusqu'à lundi soir, met à la disposition des visiteurs, notamment des membres de la communauté marocaine, tout un éventail de prestations pour les aider à faire le meilleur choix et les orienter grâce à l'appui d'organismes bancaires et la présence d'agences immobilières et de notaires.

Des agences de voyages et de tourisme, des compagnies aériennes, maritimes et routières sont également à pied d'Âœuvre pour répondre aux différentes sollicitations.

Après l'étape milanaise, M. Ameur poursuivra, à partir de lundi, sa visite de travail en Italie par d'autres réunions avec les membres de la communauté marocaine et des associations les représentant à Turin (nord), Vérone (nord), Bologne (centre) Palerme (Sicile) et Rome (centre).

Lors de cette tournée, qui prendra fin le 1er mai, le ministre aura également une série d'entretiens avec les autorités locales italiennes.

24/4/2011

MAP

Les Marocains résidant à l'étranger (MRE) pourront bénéficier, au même titre que leurs concitoyens au pays, de l'offre de logement social lancée conformément aux hautes instructions de SM le Roi Mohammed VI, a assuré, samedi à Milan, le ministre de l'habitat de l'urbanisme et de l'Aménagement de l'espace, M. Ahmed Taoufiq Hjira.

  - E.S : Amina BENLAHSEN -

Dans une déclaration à la MAP en marge du Salon de l'immobilier et de l'art de vivre marocains "SMAP Expo Milan", le ministre a précisé à ce propos que les acquéreurs de logements de cette catégorie, dont la superficie est comprise entre 50 à 100 m2, bénéficieront d'une subvention directe de l'Etat, soit l'équivalent du montant de la TVA (40.000 DH sur la somme globale qui est de 290.000 DH).

Cette offre, lancée dans le cadre d'un plan s'étalant sur une période de dix ans (2010-2020), intéresse jusqu'à présent 76 pc des villes marocaines, a indiqué M. Hjira, soulignant que tous les stands du SMAP Expo se tiennent à la disposition des membres de la communauté marocaine pour les informer en détail de ce produit et d'autres qui susciteraient leur intérêt.

Dans une déclaration similaire, M. Mohamed Ameur, ministre délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, s'est félicité de la tenue de ce Salon pour la première fois en Italie, pays qui accueille près de 600.000 ressortissants Marocains.

Issus pour la plupart de la première génération, les membres de la communauté marocaine en Italie ont toujours en tête le projet de disposer d'un logement au Maroc, d'où l'intérêt de les renseigner sur les nouveautés du secteur immobilier national, a affirmé M. Ameur.

Le ministre a souligné, par ailleurs, l'importance de la mobilisation de la communauté marocaine afin qu'elle contribue pour sa part à l'Âœuvre de développement menée dans le Royaume qui, a-t-il rappelé, est engagé dans un remarquable processus de réformes qui intéressera notamment le texte constitutionnel.

Lors de l'ouverture "SMAP Expo Milan", les deux ministres s'étaient étalés sur le rôle qui est celui des Marocains du monde dans le développement de leur pays et l'édification du Maroc de demain.

De son côté, l'ambassadeur du Maroc à Rome, M. Hassan Abouyoub, a mis l'accent sur la nécessité de saisir une telle occasion pour prospecter de nouvelles opportunités de coopération avec l'Italie, pays avec lequel "nous partageons des ambitions" communes.

Le diplomate a également plaidé en faveur d'un partenariat plus élargi entre la région de Lombardie (dont Milan est le chef-lieu) et celle de Tadla-Azilal, à l'honneur lors de ce Salon, et dont est issue la grande majorité des membres de la communauté marocaine résidant dans l'agglomération milanaise.

 Pour sa part, le maire de Milan, Mme Leitizia Moratti, a appelé, dans un message lu en son nom, à cultiver le dialogue entre les peuples de la Méditerranée et à promouvoir le développement économique comme instrument de paix et de stabilité.

Elle s'est également déclarée prête "à partager avec le Maroc le voyage de l'engagement, de l'amitié et de la croissance mutuelle ".

Le président de la région de Tadla-Azilal, M. Salah El Hamzaoui, les maires de Béni-Mellal et de Fkih Ben Saleh ainsi que le directeur du Centre Régional d'investissement, ont fait, par la suite, une présentation exhaustive des potentialités de leur région et des opportunités qu'elle offre aux investisseurs nationaux et étrangers.

Outre les personnalités précitées, l'ouverture du "SMAP Expo Milan " s'est déroulée en présence des autorités consulaires, de responsables des secteurs participants et d'un grand nombre de membres de la communauté marocaine en Italie.

Pour concilier affaires et culture, le programme du Salon prévoit des conférences-débats, des soirées artistiques, des ateliers de cuisine et des dégustations de mets typiques de l'art culinaire marocain.

Des expositions relatant la grande diversité régionale du Royaume, la richesse de sa culture et de son artisanat et les modes de vie marocains sont inscrites également au programme du Salon outre des séances de Beauté et bien-être, avec notamment des démonstrations de tatouages corporels au henné.

La musique marocaine sera aussi à l'honneur avec, chaque après-midi, un méga-concert gratuit pour plus de 18.000 spectateurs, avec à l'affiche une pléiade d'artistes marocains et italiens.

Par ailleurs, un programme de conférences a été mis au point en partenariat avec des notaires du Maroc et la Fédération Nationale des Promoteurs Immobiliers.

L'étape de Milan sera suivie du SMAP Immo Paris (2 au 5 juin), du SMAP Expo Marseille (11 au 13 novembre) et du SMAP Expo Barcelone (2 au 4 décembre).

23/4/2011

MAP

Les transferts d’argent des Marocains résidant en Italie vers le Royaume ont enregistré une baisse de 9,7% en 2010, selon un rapport de la banque centrale d’Italie, publié par la fondation Leone Moressa.

En 2010, les Marocains d’Italie ont transféré 251.907.000 euros, vers leur pays d’origine, soit 3,9% du total des transferts estimés à 6,4 milliards d’euros, effectués par les immigrants étrangers installés en Italie vers leurs pays d’origine.

Selon le même rapport, les 500.000 Marocains installés en Italie ont transféré près de 280 millions d’euros vers le Royaume en 2009 et plus de 333 millions d’euros en 2008.

Les raisons de cette régression ont été imputées par la fondation Leone Moressa, à la crise économique qui a fortement bouleversé l’économie italienne ces deux dernières années, mais également en raison des transferts parallèles effectués par certains immigrés vers leur pays d’origine.

Biladi

Les détenus marocains en Belgique seront renvoyés au Maroc pour purger leur peine. Le Parlement marocain vient de ratifier le traité conclu entre les deux royaumes. La Belgique gagne une nouvelle façon de renvoyer les immigrés marocains dans leur pays d'origine.

La prison : porte d'entrée pour regagner son pays natal. Après quatre années d’attente, le Parlement marocain a ratifié un traité conclu entre les deux pays. Il prévoit de renvoyer au Maroc, à partir du premier mai, les prisonniers de nationalité marocaine détenus dans les geôles belges. « Il y a environ dix jours, j'ai été informé du fait que les autorités marocaines avaient approuvé le protocole. Toutes les conditions sont ainsi remplies pour pouvoir renvoyer des détenus de nationalité marocaine au Maroc », a confirmé le ministre belge de la justice, Stefaan De Clerck, cité par la presse locale.

 Actuellement, les détenus d’origine marocaine sont estimés à 1 100 personnes dans les prisons belges. La plupart a la double nationalité, ou est mariée à un(e) Belge, ou tout simplement en détention provisoire et ne peut donc être renvoyée au Maroc. Le garde des sceaux belge souhaite inclure dans ce traité les personnes en détention provisoire qui seraient en situation irrégulière dans le pays, même s’ils n’ont pas commis de faits graves.

 Les prisons marocaines font peur

Ce traité est très loin de faire l’unanimité dans le royaume belge. Certaines voix pointent du doigt l’état déplorable des prisons marocaines. Pour le ministre belge de la justice, « même si c’est moins confortable [les prisons marocaines] », ces détenus pourront mieux s’intégrer auprès de leurs familles et de leurs proches, dans leur pays d’origine. Il a également justifié cette décision par la surpopulation des prisons belges.

 Pour rappel, un premier protocole avait été signé entre le Maroc et la Belgique en 1997, prévoyant le retour de détenus marocains dans le royaume. Cependant, l’accord des prisonniers était nécessaire pour tout transfert. Depuis, seule une dizaine de détenus marocains ont demandé de retourner au Maroc purger leur peine.

 Ce tout petit nombre prouve bien, qu'à présent, ce retour au Maroc sera un retour forcé. La ratification par le Maroc de cet accord sonne donc comme le mise en application du principe de la double peine. L'accusé reconnu coupable est non seulement emprisonné selon les lois belges, mais il subit une seconde peine en retournant au Maroc contre son gré. Une fois la peine purgée, le Marocain, désormais libre, sera au Maroc. La Belgique aurait ainsi trouvé un moyen efficace de réduire son nombre de détenus, les coûts qu'ils imposent à l'administration carcérale, mais aussi le nombre d'immigrés.

La ligue belge des droits de l’Homme condamne

« Sous-traiter de la sorte des compétences régaliennes, qui touchent véritablement aux droits fondamentaux est un scandale », réagit Benoît Van der Meerschen, président de la Ligue belge des droits de l'Homme. Pour le militant, la Belgique ne doit pas renvoyer de détenus au Maroc : « les rapports internationaux sur le Maroc font état de conditions de détention dix fois pires qu'en Belgique, or la convention internationale contre la torture interdit l'extradition vers des pays où il est question de traitements inhumains et dégradants », a-t-il rappelé.

22/4/2011

Yabiladi

Le Canada a de plus en plus de mal à absorber le flux record d'immigrants qu'il reçoit chaque année. Au Québec, ce sont les Maghrébins qui vont en faire les frais…Suite

Le Parlement espagnol est en passe de valider un projet proposé par plusieurs commissions parlementaires qui préconisent l'édification d’un centre d’accueil pour les immigrants subsahariens dans les îles Canaries…Suite

Le 11 avril 2011, la France applique la loi interdisant le port du voile intégral dans les lieux publics. Une semaine après son entrée en vigueur, les femmes voilées font leur révolution…Suite

Selon l'INED, le nombre d'enfants d'immigrés habitant hors des quartiers défavorisés progresse…Suite

Passionnée. Le qualificatif s'impose de lui-même. La plupart de ceux qui la connaissent y ajoutent «talentueuse». Une autre de ses connaissances complète: «C'est une artiste contemporaine libre, une vraie». Yto Barrada fait l'unanimité…Suite

Notez-le sur vos agendas: en mai, New York va vivre aux rythmes des musiques gnaoua et andalouse et de tous les autres arts marocains, avec le festival World Nomads Maroc. L'occasion de promouvoir le dialogue entre les cultures et de faire connaître le Maroc d'hier et d'aujourd'hui…Suite

"Sur la Planche" de la cinéaste marocaine Leila Kilani a été sélectionné dans le cadre de la 43-ème Quinzaine des réalisateurs, section parallèle du Festival international du cinéma de Cannes, prévue 12 au 22 mai, ont annoncé, mardi à Paris, les organisateurs du concours.

 Le film de Leila Kilani est en lice avec 24 autres œuvres dans le cadre de cette compétition qui vise à faire découvrir les films de jeunes auteurs et de saluer les œuvres de réalisateurs reconnus.

Le film, qui a bénéficié de l'avance sur recettes du Centre cinématographique marocain (CCM), relate l'histoire de quatre jeunes filles marocaines d'une vingtaine d'années, "l'histoire d'une fraternité entre une jeune bande qui travaille et traverse Tanger, de l'aube au crépuscule".

Soufia Issam, Mouna Bahmad, Nouzha Akel et Sara Betioui campent les rôles principaux de cette mise en scène qui s'annonce comme un "film noir sous les auspices conflictuels du rêve du mondialisme".

Née à Casablanca en 1970, Leïla Kilani a suivi des études supérieures en économie à Paris avant de se consacrer à l'histoire.

Journaliste indépendante depuis 1997, elle s'est orientée vers le documentaire en 2000 avec des films très remarqués (Tanger le rêve des Brûleurs, Nos lieux interdits) avant de réaliser "Sur la planche", son premier long métrage de fiction.

Il s'agit d'une coproduction Maroc/France/Allemagne.

La Quinzaine des Réalisateurs, qui se veut "indépendante, libre et non compétitive", propose dans le cadre du 64-ème festival de Cannes (11-22 mai) une sélection distincte, ouverte à toutes les formes de création cinématographique, y compris les longs et courts métrages de fiction et les documentaires.

Le 7-ème art marocain est également présent dans la sélection officielle du festival de Cannes à travers le film franco-marocain "La source des femmes", du réalisateur roumain Radu Mihaileanu, dont le tournage s'est déroulé au Maroc.

Cette participation intervient après la présence, en 2003, du film "Mille Mois" de Faouzi Bensaidi à la section "un certain regard" et du film "Les Yeux Secs" de Narjiss Nejjar à la section "la quinzaine des réalisateurs".

19/4/2011

MAP

Placé sous le thème "Journées de l'Afrique méditerranéenne", la Maison de l'Afrique-Mandingo présente un évènement culturel et artistique aussi riche que varié mettant le Maroc, l'Algérie, et la Tunisie à l'honneur.

Les cultures et les arts sont à l'avant-scène de cet événement qui se poursuivra jusqu'au 30 avril à Montréal, avec une programmation intégrant arts visuels, littératures maghrébines, musique ainsi que des projections vidéo.

Au volet littéraire figurent une exposition de la Collection CCME (trente ouvrages consacrés aux questions migratoires), ainsi que le lancement d'ouvrages des auteurs québéco-maghrébins Nadia Ghalem, Leila Benzekour et Aziz Alaoui.

Un spectacle de Couscous Comedy show et un concert de musique de l'orchestre des Amis de la Musique Andalouse de Montréal (AMAM), complète la programmation.

Plusieurs activités et rencontres sont aussi au programme, selon les organisateurs, dont une exposition permanente de peintures d'un collectif d'artistes, un concert de la musique afro de l'Afrique du Nord, un atelier au tatouage Henné, outre la présentation de la Collection CCME et le lancement d'oeuvres artistiques africains.

Les arts plastiques seront ainsi présents à travers une exposition de peintures et de photographies d'artistes maghrébins tels qu'Azzedine Mekbel, Mohammed Saci et Omar Gammaoui. Est également à l'affiche une exposition de costumes traditionnels marocains (caftans) créés par la styliste Maha Iraqi.

Selon la fondatrice de la Maison de l'Afrique, Mme Maria Sy Diawara, "Cet évènement (15-30 avril) a pour but non seulement de faire la promotion de ces cultures maghrébines riches en couleurs et en saveurs, mais aussi de créer un lien, faire de la Maison de l'Afrique un lieu de rencontre pour les amateurs et les détenteurs de ce patrimoine".

A Montréal, la Maison de l'Afrique-Mandingo (musée, galerie, boutique, et librairie-café) a pour vocation de rassembler tous les Africains sous un même toit. C'est un lieu de rencontre et de partage de savoir où sont exposées des oeuvres d'art, d'artisanat et des livres d'auteurs africains.

20/4/2011

MAP

Le Royaume-Uni vit ces derniers temps au rythme d'un débat intense au sujet de la question de l'immigration, un débat qui soulève des questions profondes sur le multiculturalisme dans un pays qui s'est toujours targué d'être un melting-pot par excellence.

Face à la sévère crise économique qui frappe le pays depuis 2008 avec son lot de pressions sans précédent sur les services sociaux et le marché de l'emploi, des voix, en particulier dans les milieux de droite, se font de plus en plus entendre, appelant à réduire le nombre d'émigrés.

Le Premier ministre conservateur, David Cameron, n'est pas resté indifférent à ces appels. La semaine dernière, Cameron, qui dirige un gouvernement de coalition avec les libéraux-démocrates, est monté au créneau pour avertir que l'immigration menace "le mode de vie" britannique et doit occuper une place centrale dans le cadre du débat politique dans le pays.

Rappelant que 2,2 millions de personnes sont venues s'installer au Royaume-Uni entre 1997 et 2009, Cameron a noté que ces flux ont exercé de réelles pressions économiques et sociales.

Face à cette situation, Cameron a préconisé de réduire le niveau des immigrés non-européens à des dizaines de milliers de personnes par an, et non des centaines de milliers comme lors de la dernière décennie.

UNE QUESTION QUI MENACE L'ALLIANCE CONSERVATRICE/LIBERALE-DEMOCRATE

Les propos du Premier ministre ont provoqué des critiques acerbes de la part des partenaires libéraux-démocrates des tories au sein du gouvernement, une situation qui en dit long, selon les analystes de la presse londonienne, sur la cohabitation difficile entre les deux partis.

Vince Cable, membre influent de la formation libérale-démocrate et ministre du commerce, est allé même jusqu'à qualifier d'"imprudente" la sortie du chef du gouvernement.

M. Cable a laissé entendre que David Cameron a violé l'accord ayant permis la formation d'un gouvernement de coalition au lendemain des élections législatives de mai 2010, la réduction des flux migratoires ne figurant pas dans l'entente entre les deux formations.
Le plan de réduire l'immigration est une politique du parti conservateur et n'engage pas le gouvernement de coalition, a dit Cable, accusant les tories de sortir la carte de l'immigration à l'approche des élections municipales de mai prochain.

"Les débats sur l'immigration risque d'enflammer l'extrémisme", a encore dit le responsable, réitérant la position de son parti selon laquelle l'immigration joue un rôle vital dans l'économie britannique.

L'opposition travailliste n'a pas laissé filer l'occasion pour épingler le manque de cohésion au sein de l'équipe dirigeante qui préside aux destinées du peuple britannique.

Les divergences du gouvernement au sujet de l'immigration montrent que le pays est dirigé par "une coalition de connivence et non pas une coalition de principe", a dit Ed Miliband, chef du parti travailliste, que les conservateurs accusent d'avoir laissé l'immigration échapper à tout contrôle durant ses années au pouvoir (1997-2010).

LE MODELE MULTICULTUREL BRITANNIQUE REMIS EN QUESTION.

Au-delà du contexte économique tendu et des calculs électoraux des formations politiques du pays, le débat sur l'immigration a repoussé au-devant de la scène des interrogations sérieuses sur le modèle multiculturel britannique et sur l'identité nationale dans un pays où les minorités sont devenues partie intégrante du tissu social (un Britannique sur huit est né en-dehors du Royaume-Uni, selon une récente étude).

Dans les milieux des think-tank indépendants, on estime que les craintes véhiculées au sujet de l'immigration sont fondées sur de simples perceptions plutôt que sur des données réelles.

D'après l'institut des études politiques et des relations internationales de l'université de Nottingham, le plan du gouvernement de fixer une limite au nombre d'émigrés non-européens au Royaume-Uni ne changera en rien les attitudes de plus en plus hostiles des Britanniques à l'égard des émigrés.

Le think-tank invite les politiciens à éviter les perceptions non-fondées et à revisiter la notion de l'identité nationale britannique tout en examinant les moyens de permettre aux émigrés de s'intégrer d'une manière fluide dans cette identité.

"Les pays européens doivent accepter le fait qu'ils sont devenus des pays d'immigration", indique le centre, avertissant que la fermeture des frontières n'apportera aucune solution à cette question.

D'autres études ont montré une escalade alarmante des actes de racisme et de xénophobie en Grande-Bretagne, une situation due à l'échec des politiques mises en Âœuvre par les gouvernements successifs pour renforcer la cohésion sociale.

Un récent sondage de l'institut Populus a indiqué que 63 pc des Britanniques "blancs" estiment que l'immigration est "mauvaise" pour le Royaume-Uni.

Une émission spéciale, diffusée récemment par une chaine britannique, a mis le doigt, à travers des reportages poignants, sur le grand malaise et la fracture sociale qui affectent ce pays.

Des émigrés de divers backgrounds ethniques et culturels ont raconté des scènes de racisme et d'abus, devenues, selon eux, communes dans la Grande-Bretagne d'aujourd'hui, où les émigrés rapportent annuellement à l'économie nationale plus de 6 milliards de livres Sterling par an, selon les chiffre de la Trésorerie.

Des acteurs de la société civile, comme Rob Berkeley du Runnymede, argumentent que le moment n'est plus à la rhétorique, parfois alarmiste et électoraliste, mais bel et bien à des actions concrètes à même de conférer à l'immigration la place qui lui échoit en tant que facteur de richesse et non de division et de fracture sociale.

20/4/2011,  Abdelghani Aouifia

Source : Casafree/MAP

Les révolutions survenues sur la rive sud de la Méditerranée (Tunisie, Libye, Egypte) n’ont pas manqué de susciter des discours alarmistes sur le risque migratoire qu’elles comportaient pour l’Europe. Dans son discours télévisuel du 27 février 2011, le président Sarkozy, tout en saluant ces « révolutions arabes », a mentionné les éventuelles dérives qu’elles comportaient. Dimanche 20 avril, la préfecture française a même interrompu la circulation des trains entre Vintimille côté italien et Menton de l’autre côté de la frontière pour empêcher le passage du train de la dignité rassemblant un grand ombre de réfugiés italiens.

Une illustration rapide des mobilités liées aux révolutions arabes a été donnée par les arrivées à l’île de Lampedusa - près de 20 000 arrivées depuis le 1er janvier 2011 - dont le centre d’hébergement ne peut accueillir que 850 personnes. L’île compte maintenant un habitant pour un migrant. Il s’agit de Tunisiens ayant fui leur pays en raison des difficultés économiques. Ils ne placent pas beaucoup d’espoirs dans les retombées de la révolution sur l’emploi . Des Libyens se présentent aussi comme demandeurs d’asile. Le président Berlusconi, qui s’est rendu début avril à Tunis, a décidé de répartir, depuis la fin mars, ces nouveaux arrivants dans plusieurs régions d’Italie du sud, indiquant que seule la demande d’asile libyenne serait prise en considération.

Tunisie et Libye, un pays de départ et un pays d’accueil

Un aperçu des contextes migratoires de départ et d’accueil sur la rive sud de la Méditerranée conduit tout d’abord à identifier des situations très différentes entre les pays. La Tunisie est un pays d’émigration, avec une population dont 50% a moins de 25 ans. Elle est largement urbaine scolarisée et frappée par le chômage à  hauteur de 30% environ des jeunes. Du fait de sa position géographique et de sa proximité avec l’Europe - 138  km la séparent de l’île de Lampedusa, au large de la Sicile -, elle est aussi une terre de transit empruntée par des Subsahariens désireux de passer en Europe.

La Libye, autre terre de transit, abrite 780 000 étrangers, selon le rapport des Nations Unies sur la Population de  2009. Plus que de transit, elle est au surtout un pays d’immigration du fait de ses ressources pétrolières. Elle  attire une migration sud-sud constituée essentiellement par les Etats voisins. 

Depuis le début du conflit en Libye, a plupart de ces migrants sont repartis dans leurs pays d’origine qui ont parfois organisé eux-mêmes retour des expatriés, comme le Maroc. D’autres sont retournés chez eux par d’autres moyens.

L’Egypte est un  pays de départ vers les pays du Golfe, l’Italie, la Libye et à moindre degré, quelques autres pays européens : France, Espagne.

Ces pays ont signé avec la France, l’Italie mais aussi avec l’Union européenne des accords bi et multilatéraux de réadmission par lesquels ils s’engagent à reprendre sur leur sol les sans papiers reconduits à la frontière par les pays européens, qu’il s’agisse de leurs nationaux ou des migrants en transit sur leur territoire interpellés ensuite en Europe. Bien que ces accords constituent des engagements pris d’Etat à Etat ou avec l’Union européenne, ils ont souvent été négociés d’homme à homme entre les présidents Berlusconi et Kadhafi ou Ben Ali, en échange de prestations en nature tels que des cartes de séjour pour candidats au départ très qualifiés, des mesures d’aide au développement ou des « cadeaux ». On peut notament prendre l’exemple de la  construction, annoncée en 2010, d’une autoroute Est-Ouest en Libye par des entrepreneurs italiens.

La fin de ces régimes autoritaires amène-t-elle la fin de leur engagement à être les boucliers de l’Europe contre  l’immigration clandestine ? Pour l’instant, la seule politique multilatérale de l’Union européenne dans ce domaine  consiste  en la multiplication de ces accords, plus souvent bilatéraux que multilatéraux, non sans asymétrie entre  le nord et le sud et faute de véritable intégration régionale.

Un test pour l’efficacité des instruments de contrôle européens

La perte de contrôle des accords de réadmission liée à la fin des dictateurs, qui en avaient été les protagonistes  au sud, pose la question de l’efficacité des autres instruments de contrôle européen des frontières : Schengen sur  e contrôle des frontières externes de l’Europe, Dublin sur le droit d’asile vers l’Europe, Frontex sur la mise en  commun des polices européennes au service du contrôle des frontières.

De l’avis du HCR, il ne s’agit pas d’un exode de masse, mais les chiffres ne reflètent pas toute la réalité, car  beaucoup franchissent les frontières sans papiers et ne sont donc pas comptabilisés. Néanmoins, dans le cadre  d’un programme d’évacuation d’urgence, le HCR et l’OIM ont organisé plus de 364 vols de rapatriement pour 58 200 personnes originaires de Tunisie, d’Egypte et du Niger qui séjournaient en Libye depuis début mars. La  situation étant évolutive, les organisations internationales poussent à la flexibilité, et demandent aux pays  voisins de la Libye que les frontières restent ouvertes pour permettre à la communauté internationale d’agir.

On peut alors se demander de quel poids sont les instruments de contrôle des frontières externes de l’Union  européenne, fer de lance de sa politique européenne de l’immigration et de l’asile depuis le lancement du Pacte  de 2008. Que fait Frontex ? Il va porter secours aux naufragés de la Méditerranée pour les amener sur les côtes européennes et déplore son manque de moyens bien que son budget ait été porté à 88 millions d’euros. L’Union  européenne a récemment dépêché des experts de Frontex pour analyser la situation, mais Frontex ne peut  repousser ceux qui demandent l’asile au nom du respect de la Convention de Genève. Les aventuriers de la mer  risquent la condamnation chez eux.

Cette migration montre que le dispositif européen, créé essentiellement pour constituer une force de dissuasion,  a peu d’effet devant la détermination des candidats au départ et les crises politiques non prévues. Elle montre  aussi les limites de la solidarité des pays européens qui ne se sont pas bousculés pour « partager le fardeau » avec l’Italie. Comme la Tunisie, la Libye et l’Egypte n’ont pas d’accord multilatéral de réadmission avec l’Union  européenne. Ils ne peuvent donc reprendre des nationaux qu’en vertu d’accords bilatéraux signés avec des Etats européens ou voisins de la rive sud de la Méditerranée. Elle révèle également les limites des accords bilatéraux  de contrôle des frontières quand ils sont signés, voire marchandés, entre chefs d’Etat et que les régimes qui  succèdent aux dictateurs ne se considèrent que faiblement tenus de les respecter.

21/4/2011

Source : Yabiladi

SOS Racisme annonce mercredi avoir saisi la Cour de justice des propos du ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, relevant, selon elle, de l'incitation à la discrimination raciale et qu'elle juge contraires à la Constitution.

L'association estime que les propos réitérés du ministre sur les musulmans et l'islam "ne sont pas un simple dérapage" mais s'inscrivent dans un discours récurrent "fondé pour l'essentiel sur la xénophobie et la discrimination."   
La Cour de justice de la République statue sur des infractions commises par les ministres pendant l'exercice de leurs fonctions.
Outre SOS Racisme, le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap), l'association "SOS Soutien ô sans papiers" et un élu local ont annoncé leur intention de porter plainte contre Claude Guéant.   

Dans sa requête, SOS Racisme rappelle les propos de Claude Guéant le 4 avril en Loire-Atlantique, où il avait déclaré: "En 1905, il y a avait très peu de musulmans en France, aujourd'hui il y en a entre 5 et 6 millions. L'accroissement du nombre de fidèles et un certain nombre de comportements posent problème."              

Le texte évoque également des propos tenus au journal Le Monde le 15 mars. Le ministre de l'Intérieur expliquait que "les Français ont le sentiment que les flux (migratoires) non maÂŒtrisés changent leur environnement." "Ils ne sont pas xénophobes. Ils veulent que la France reste la France".                

SOS Racisme reproche en outre au ministre d'avoir, le 21 mars, expliqué à un journaliste du Figaro Talk pourquoi Nicolas Sarkozy avait eu raison de prendre "la tête de la croisade pour mobiliser le Conseil de sécurité des Nations Unies et puis la Ligue arabe et l'Union africaine" concernant la Libye.    

"Ces propos sont d'un extrême gravité, en contradiction totale avec les valeurs de la République, valeurs qu'un ministre se doit de promouvoir et non de contribuer à affaiblir", estime Dominique Sopo, président de SOS Racisme.

Brice Hortefeux, prédécesseur de Claude Guéant, avait été condamné pour injure raciale le 4 juin dernier.

L'opposition de gauche accuse Claude Guéant de reprendre systématiquement depuis sa prise de fonctions en février dernier les thématiques du Front national. Le président du groupe PS à l'Assemblée nationale, Jean-Marc Ayrault, a estimé que Claude Guéant, est "devenu le ministre du FN".

La présidente du parti d'extrême droite, Marine Le Pen, a de son côté ironisé sur ce proche de Nicolas Sarkozy, estimant qu'il méritait d'être fait "président d'honneur" du FN.

20/4/2011

Source : Atlas info

Le gouvernement québécois envisage de réduire le nombre d'immigrants. La proportion des immigrants a été fixée à 30 % maximum. Les Marocains et les Algériens sont les premiers touchés par cette mesure…Suite

Au-delà du bras de fer diplomatique qui les oppose, la France et l'Italie sont au moins d'accord sur un point, aucun des deux pays ne veut de cette immigration tunisienne, devenue une véritable pomme de discorde…Suite

BMCE Bank et le Groupe Kenzi Hôtels ont récemment signé une convention de partenariat en faveur des Marocains Résidant à l'Etranger…Suite

Les Marocains résidant en Espagne demeurent toujours au premier rang des travailleurs étrangers extracommunautaires affiliés, à fin mars dernier, à la sécurité sociale dans ce pays, apprend-on mardi, de source officielle espagnole…Suite

Une délégation de 47 jeunes marocains établis dans les pays Scandinaves a été reçue, mardi, au ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger.

Organiséé par le Conseil islamique marocain en Scandinavie, cette visite a pour but de maintenir fort les liens entre les membres de la communauté marocaine à l'étranger et la mère patrie, leur permettre de mieux connaître le patrimoine culturel et religieux de leur pays et les informer sur les potentialités du Maroc dans divers domaines notamment culturel, économique et social, indique un communiqué de ce département.

Au cours de son séjour (du 16 au 23 avril), la délégation visitera plusieurs établissements publics, des monuments historiques et des sites touristiques.

MAP

Une mention spéciale a été attribuée au film "Mirages" du réalisateur marocain Talal Selhami, au Festival international du film fantastique de Bruxelles (7-19 avril).

Le film était en lice, dans la catégorie de compétition "7ème parallèle", aux côtés de dix autres longs métrages représentant des pays d'Asie, d'Amérique Latine, d'Europe et des Etats-Unis.

Le réalisateur s'est réjoui de cette distinction. "C'est un grand honneur. C'est aussi un prix pour le Maroc", a-t-il confié à la MAP.

A travers ce prix, les membres du jury veulent encourager la production cinématographique marocaine et surtout le cinéma de genre, qui est nouveau dans notre pays, a souligné M. Selhami.

Une nouvelle génération de réalisateurs, scénaristes et producteurs émergent au Maroc et ils ont envie d'apporter de la diversité et de la richesse à ce cinéma, a-t-il ajouté, espérant que cette distinction encourage d'autres artistes.

"Mirages", premier long métrage de Talal Selhami, produit par Nabil Ayouch, raconte l'histoire de cinq personnes aux profils très différents qui se retrouvent en compétition pour décrocher un emploi prestigieux dans une multinationale nouvellement installée au Maroc.

Après un entretien avec le PDG, les candidats se voient proposés une ultime épreuve pour déterminer le gagnant, dans un lieu tenu secret. Ils acceptent et embarquent à bord d'un minibus sans vitres. Après des heures de route, le véhicule a un accident et les candidats se retrouvent en plein désert.

Ne sachant si l'accident est réel ou si l'épreuve commence, les candidats vont errer dans le désert à la recherche d'indices et seront confrontés à des mirages les renvoyant à leurs peurs les plus profondes.

Talal Selhami a tenu à rendre un grand hommage à l'équipe des comédiens marocains Aissam Bouali, Karim Saidi, Omar Lotfi, Mustapha El Houari et Meryem Raoui qui se sont investis dans ce film, tourné en vingt jours dans le désert de Ouarzazate, dans des conditions physiques difficiles.

"C'est une belle leçon de détermination et de persévérance. J'ai beaucoup appris avec ce film (...) c'est une expérience très enrichissante", a-t-il déclaré.

Le film a déjà été projeté dans le cadre du Festival international de Marrakech et sortira cet été dans les salles au Maroc.

"Mirages" traite de la question de la jeunesse marocaine, a estimé le réalisateur, ajoutant qu'il a aussi une portée universelle.

Talal Selhami, qui a cultivé sa passion pour le cinéma fantastique et de genre dès son jeune âge, a plusieurs projets de films notamment "Oasis", dont le tournage débutera l'année prochaine au Maroc.

"C'est un long métrage très ambitieux, à grand budget, un film d'aventure influencé par la culture populaire américaine mais qui garde ses spécificités marocaines", a-t-il expliqué.

Plus de soixante films ont été projetés dans le cadre de la 29ème édition du festival international du film fantastique de Bruxelles (BIFFF) qui a choisi pour thématiques cette année les pathologies de l'esprit (Schizophrénie, psychologie déviante et aliénation).

Le corbeau d'Or, grand prix du festival, est revenu au film sud-coréen "I Saw the Devil" de Jee-Woon Kim.

MAP

Le MRAX s’indigne face aux faits qui ont eu lieu durant la nuit de lundi à mardi sur l'emplacement d'une future mosquée à Lodelinsart…Communiqué

En France, Alima Boumedienne Thiery, Kamel Chibli, Mustapha El Hamdani, Bouchra Azzouz d’origine marocaine et Bariza Khiari, d’origine algérienne, sont tous arrivés à la politique par l’action citoyenne. Ils nous parlent de leur expérience et nous livrent leur regard sur la vie politique française, son conservatisme et ses discriminations…Accéder au dossier

C’est le dernier en date des triomphes d’un parti populiste. Et l’envolée électorale des Vrais Finlandais en annonce d’autres, dans une Europe où prospèrent ces mouvements eurosceptiques et xénophobes. Bruxelles s’inquiète, même si, hier, une porte-parole de la Commission assurait «être pleinement confiante dans le fait que la Finlande va continuer à honorer ses engagements». Timo Soini, le leader des nationalistes finlandais (lire ci-contre) rappelait pourtant, hier, haut et fort que «ce vote [était] un référendum sur la politique européenne». En campagne, il clamait ne plus vouloir payer pour le plan d’aide économique au Portugal après ceux pour la Grèce et l’Irlande. Qu’il soit ou non intégré à la future majorité, son pouvoir de nuisance sera bien réel sur ces dossiers européens. Un phénomène qui ne touche pas que la Finlande.

«Tout populisme est d’abord un nationalisme antieuropéen, c’est le plus petit dénominateur commun de ces formations, qu’elles soient de droite, avec leur xénophobie affichée, mais aussi de gauche, avec des accents protectionnistes»,explique Dominique Reynié, professeur à Sciences-Po. Dans son livre Populismes : la pente fatale (Plon, lire page 14), le directeur de la Fondation pour l’initiative politique a répertorié 27 partis populistes de droite dans 18 pays européens. Seuls deux d’entre eux - la Ligue du Nord en Italie (8,5% des suffrages) et l’Union démocratique du centre en Suisse (29%) - participent à des gouvernements.

Recettes. Souvent, ils appuient de l’extérieur des gouvernements conservateurs comme le Parti de la liberté aux Pays-Bas, fort de 15,5% des suffrages, ou encore le Parti du peuple au Danemark. Dans 14 pays européens, ils sont représentés au Parlement. Il existe aussi des formations populistes issues de la gauche, dont l’archétype reste le Smer-SD slovaque de Robert Fico, exclu du Parti socialiste européen pour avoir gouverné, en 2006, avec l’extrême droite.

Ces nouveaux populismes qui ont le vent en poupe, recourent toujours peu ou prou aux mêmes recettes. Ils prônent le peuple contre les élites corrompues par le cosmopolitisme et la mondialisation, la démocratie directe contre la démocratie représentative. Ils fustigent l’immigration incontrôlée, dénoncent le multiculturalisme et la menace de l’islam. «C’est un populisme patrimonial, souligne Dominique Reynié, qui articule deux formes de conservatisme et de réaction : d’un côté, la protection d’intérêts matériels comme le niveau de vie, l’emploi, la pression fiscale et de l’autre, un patrimoine immatériel, c’est-à-dire l’attachement à un certain style de vie menacé par l’immigration et la globalisation ou la défense de valeurs libérales menacées en matière d’égalité homme-femme ou d’inclination sexuelle.» Un spectre large qui permet à ces mouvements de cristalliser aussi bien les suffrages des couches populaires précarisées que ceux des classes moyennes, voire même des bobos inquiets du conservatisme moral porté par l’immigration musulmane.

Les figures de proue de ces partis sont jeunes, charismatiques et décomplexées. Elles parlent cru, pourfendent le politiquement correct mais évitent les dérapages ouvertement racistes qui les condamneraient à la marginalité politique. «Il s’agit d’une quatrième vague nationale populiste en Europe après celles de l’après-guerre, des années 60 (restée limitée) et des années 80 comme le Front national en France. Ces partis n’ont pas de racines idéologiques à l’extrême droite, ou les ont abandonnées», explique Jean-Yves Camus, chercheur associé à l’Institut des relations internationales et stratégiques. Il souligne que ces formations «revendiquent des valeurs de tolérance, liberté et laïcité, fonds commun de la civilisation européenne qui seraient directement menacées».

Ravalement. Ce fut, par exemple aux Pays-Bas, la raison du succès de Geert Wilders, venu des rangs du parti libéral, qui dénonce «l’islamisation rampante» du pays. Des partis issus de l’extrême droite fascisante, tels les Démocrates suédois, ont fait ce ravalement, ce qui leur a permis en septembre d’entrer au Parlement. Telle est aussi l’évolution d’une Marine Le Pen qui tente de récupérer le discours républicain. Dans les pays de l’Est seulement, continue de prospérer une extrême droite à l’ancienne, viscéralement antisémite dont Jobbik (16,7% des voix en Hongrie) est l’archétype.

Le plus grand danger vient de la porosité avec une droite traditionnelle partout en crise et qui n’hésite pas à reprendre des thèmes électoralement porteurs. «Quand ces partis populistes font entre 5 et 10%, il est possible de faire une stratégie de "containement", mais quand ils arrivent à 15%, les partis de droite sont tentés de composer ou de les concurrencer sur leur propre terrain, en rejetant leurs thèses mais non leurs thèmes»,explique Dominique Reynié.

En témoigne la stratégie actuelle de Nicolas Sarkozy sur l’immigration ou l’offensive lancée par l’Allemande Angela Merkel sur l’échec du multiculturalisme. Le leader de la droite hongroise, le Premier ministre Viktor Orbán, conservateur nationaliste, est celui qui a poussé le plus avant cette préemption des thèmes d’une extrême droite dont il s’est, depuis, un peu distancié. Mais depuis son arrivée au pouvoir, fort d’une majorité des deux tiers, il ne cesse de remettre en cause les garde-fous démocratiques mis en place à la fin du communisme.

19/4/2011, MARC SEMO

Source : Libération

 

C'est l'objectif affiché.. Mais, entre les intentions électoralistes et la réalisation, il y a bien des obstacles ... Alors tous les moyens sont bons, y compris les artifices comptables et les entorses à la loi…Suite

Quelles sont les motivations des migrants qui entrent et vivent en France? Quel est l'intérêt des Français qui les accueillent? Avant d'engager un débat politique, et même la polémique, disséquons-les faits. Froidement…Suite

Depuis qu'il est ministre, Claude Guéant multiplie les déclarations. Dans un premier temps, il nous a expliqué comment les Français perçoivent l'immigration : incontrôlée, envahissante, étrangère à la laïcité…Suite

Si le ministre de l'intérieur, Claude Guéant, et celui du travail, Xavier Bertrand, ont depuis longtemps démontré leur savoir-faire politique, leurs récentes déclarations sur l'immigration conduisent à douter de leurs talents d'économistes. "Il faut réduire l'immigration légale", défend M. Guéant depuis le début du mois d'avril. M. Bertrand a enchaîné, le 17 avril, en assurant qu'il fallait réduire la "liste des métiers en tension", pour lesquels est autorisé le recours à de la main-d'oeuvre étrangère.

L'objectif des deux hommes est sans ambiguïté : un an avant l'élection présidentielle, faire pièce à la concurrence du Front national dans l'électorat de droite, sur le terrain ultrasensible de l'immigration. Quitte à reprendre à leur compte, même de manière plus policée, l'argumentaire économique lancinant du parti d'extrême droite. Peu leur importe, semble-t-il, que cette équation simpliste - les immigrés prennent le travail des Français - soit depuis longtemps contestée par nombre d'économistes.

Les deux ministres développent en effet des arguments qui présentent les travailleurs français comme "substituables" aux immigrés. M. Bertrand explique que limiter l'immigration professionnelle permettrait de remettre au travail les chômeurs français. M. Guéant insiste sur le fait que les immigrés viennent encombrer à l'excès le marché du travail, à la fois en concurrençant les Français et en gonflant le taux de chômage puisqu'ils sont nettement plus nombreux que les Français à être sans emploi.

Inspirées par le "concept" de "préférence nationale", ces démonstrations ont l'inconvénient de ne coïncider ni avec les études empiriques ni avec la réalité. Ainsi, la proposition de M. Bertrand relève du pur affichage. La liste des métiers qu'il invoque est absurde depuis l'origine. Etablie en 2008, avec des déclinaisons par région pour tenir compte de la situation de l'emploi local, elle est censée exempter les ressortissants extracommunautaires d'autorisations de travail dans une trentaine de métiers où les besoins en main-d'oeuvre sont patents. Or cette liste mentionne les professions de géomètre et de dessinateur industriel, mais pas celles de maçon ou de peintre de chantier.

En outre, cette liste est souvent contournée, car elle n'interdit pas aux entreprises qui ne trouveraient pas d'employés en France de recruter de la main-d'oeuvre étrangère. Une dizaine d'autres listes de métiers tout aussi peu efficientes existent par ailleurs, selon le pays d'origine des migrants. "S'il y a des besoins dans des secteurs où il n'y a déjà pas d'étrangers, la réduction de cette liste ne changera pas grand-chose", estime ainsi Jean-Pierre Garson, chef de la division migrations internationales de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), à Paris.

Pour appuyer sa proposition, M. Bertrand affirme qu'il souhaite développer la "formation professionnelle". Si les employeurs français ne trouvent pas toujours la main-d'oeuvre qu'ils recherchent, c'est parce que certaines filières pour des métiers peu qualifiés sont délaissées. Mais M. Bertrand feint d'ignorer que, si ces métiers attirent peu, ce n'est pas seulement pour des questions de formation. Le plus souvent, ce sont les mauvaises conditions de travail et de rémunération qui dissuadent les Français d'accepter ces emplois. Seuls les immigrés primo-arrivants les acceptent.

Fixé le 15 avril par le ministre de l'intérieur, l'objectif de diminuer de 20 000 le nombre des entrées régulières en France n'est pas moins contestable. Nombre d'études ont analysé les possibilités qu'ont ou n'ont pas les migrants de "remplacer" les natifs d'un pays. Certaines, comme celles de l'économiste américain George J. Borjas, estiment que les immigrés ont un impact négatif - à la marge - sur les salariés les moins qualifiés. D'autres, au contraire, concluent à un impact positif, l'arrivée des migrants poussant les natifs, sous certaines conditions, vers des postes plus qualifiés.

Il est une chose que MM. Guéant et Bertrand se sont gardés d'évoquer. C'est l'encouragement apporté par la France, à l'instar d'autres pays européens, à l'implantation, dans l'agriculture et le bâtiment notamment, de sociétés prestataires basées dans d'autres Etats membres. Ces sociétés font venir de la main-d'oeuvre étrangère "détachée", à des conditions plus avantageuses que ne le leur permettrait le droit du travail français. Ce mécanisme favorise le "dumping" en matière d'emploi et de salaires, estime Barbara Bindner, secrétaire fédérale de la Fédération générale de l'agroalimentaire à la CFDT.

L'immigration, en France, pose des problèmes. Le taux de chômage des immigrés est largement supérieur à celui des Français. Certaines études, controversées, démontrent le poids des ressortissants étrangers sur certaines prestations sociales, tandis que d'autres soulignent que les migrants pèsent moins que les natifs sur le système des retraites. Mais une chose est claire : l'emploi des migrants est complémentaire, et non concurrent, de celui des Français et l'évolution de ses flux est régulée, pour le meilleur ou pour le moins bon, par le marché. N'en déplaise à MM. Guéant et Bertrand.

20/4/2011, Elise Vincent

Source : Le Monde

L'enveloppe allouée aux opérations de rapatriement des membres des communautés marocaines établies en Libye, en Egypte, en Tunisie, en Côte d'Ivoire, au Japon et au Bahreïn a atteint les 100 millions de dirhams, a annoncé le ministre délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur.

"Le nombre des ressortissants marocains rapatriés de ces pays a atteint jusqu'au 31 mars dernier 15.604 personnes", a précisé M. Ameur dans un entretien publié, mardi, par le quotidien +Akhbar Al Yaoum+.

S'agissant des Marocains résidant en Libye, M. Ameur a rappelé que dès le déclenchement des événements dans ce pays, une cellule de crise conjointe entre le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération et celui chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger a été mise en place pour le suivi du développement de la situation et de ses éventuelles répercussions sur la communauté marocaine, ajoutant que conformément aux Hautes directives royales, toutes les mesures ont été prises pour répondre aux attentes des ressortissants marocains désireux d'être rapatriés.

Depuis le début de l'opération de rapatriement et jusqu'au 31 mars dernier, 12.598 personnes ont été rapatriées à la charge de l'Etat, dont 5.888 par voie maritime et 7710 par voie aérienne.

"1300 personnes ont été rapatriées via Tripoli, 500 via Tunis, 232 via Le Caire, 23 via Alger, 13 via Damas, 15 via Londres, 7 via Istanbul et six via la Pologne et l'Italie", a-t-il poursuivi.

Le ministre a, en outre, salué la parfaite coordination qui a caractérisé l'opération d'accueil des Marocains rapatriés de la Libye, soulignant que son département a mis à leur disposition 290 autocars, 124 minibus et 105 camions pour assurer l'arrivée des rapatriés et de leurs bagages à destination de leurs villes et villages.

S'agissant du volume des dégâts causés aux biens des Marocains établis en Libye, M. Ameur a fait savoir qu'il est difficile à l'heure actuelle de procéder à une évaluation ou à un recensement des éventuels dégâts occasionnés, indiquant qu'il sera procédé, dès stabilisation de la situation politique dans ce pays, à l'examen de la question d'indemnisation des victimes conformément aux procédures en vigueur dans le cadre des Nations Unies.

Dans ce cadre, le ministre a rappelé avoir tenu des réunions avec les représentants des Marocains résidant en Libye pour examiner leurs doléances et les difficultés y afférentes.

Concernant les Marocains établis au Japon, M. Ameur a indiqué que 152 ressortissants sont rentrés, jusqu'à maintenant, au Maroc suite au violent séisme suivi d'un tsunami qui a frappé ce pays, précisant qu'un groupe composé de 13 Marocains va arriver au Royaume dans les prochains jours.

19/4/2011

MAP

L'ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l'Office des Nations unies à Genève, Omar Hilale, et le Directeur Général de l'ONUG, Sergei Ordzonikidze, ont inauguré, lundi soir, une salle rénovée et aménagée par le Maroc au Palais des Nations à Genève.

A cette occasion, ils ont offert une grande réception à laquelle a participé la Communauté diplomatique de Genève, les médias accrédités auprès de l'ONU ainsi que des journalistes suisses qui ont été émerveillés par la splendeur du travail du bois et l'agencement des décors de l'artisanat marocain, l'ensemble doté d'une technique de pointe en audiovisuel et en éclairage nécessaires aux réunions des Nations unies.

Baptisée désormais salle marocaine, elle est située au troisième étage et généralement réservée aux réunions présidées par M. Ordzonkinidze ou par le Secrétaire Général de l'ONU Ban Ki- Moon. L'opération de rénovation été réalisée dans la tradition de l'artisanat marocain, à savoir le plafond en bois de cèdre sculpté à la main par des artisans marocains, rehaussé par du plâtre sculpté doté d'une lustrerie ciselée dans du cuivre.

La table de réunion sous forme d'une feuille de laurier avec des piètements sculptés, a été conçue, dessinée et réalisée par des marocains. En bois de cèdre, elle accueille 27 conférenciers dotés chacun d'une place matérialisée par un sous main en cuir ciselé d'or en maroquinerie avec toutes les commodités en audiovisuel.

Par ailleurs 22 emplacements pour les observateurs ont été, également prévus et équipés des techniques audiovisuelles.

S'exprimant à cette occasion, M. Omar Hilale a mis en avant l'importance et la portée de la rénovation de cette salle au Palais des Nations, faisant savoir que cette réfection a été conçue et réalisée par l'Agence Marocaine de Coopération Internationale.

Il s'agit de la quatrième contribution marocaine du genre après les deux fontaines offertes à l'Office des Nations unies à Vienne et au siège l'UNESCO à Paris, en plus d'un joyau architectural et chef d'oeuvre de l'artisanat marocain, offert au siège de l'ONU à New York.

Cette contribution traduit l'attachement du Maroc aux principes de l'ONU et à la diversité culturelle qui est l'essence même des Nations unies, a souligné le diplomate marocain.

Par ce don, le Royaume du Maroc contribue aussi au renforcement du patrimoine culturel de l'Offices des Nations unies à Genève et à la diversité culturelle des Etats membres des Nations unies, a dit le représentant permanent du Maroc auprès de l'Office des Nations unies à Genève.

Quant à M. Sergei Ordzonkinidze, il a vivement remercié le Maroc pour ce don merveilleux qui reflète le savoir faire de l'artisan marocain, la générosité du Maroc et la richesse de son histoire et civilisation.

Et d'ajouter que cette contribution consacre la place du Maroc parmi les grandes Nations, et témoigne une fois encore de l'implication du Royaume dans les grandes questions du monde et de son soutien indéfectible à l'Organisation des Nations Unies.

19/4/2011

MAP

 

L’Association  de Consultants et Experts Marocains du Monde – ACEMM -  a été créée le 8 novembre 2010  en France à l’initiative  des compétences marocaines à l’étranger issues du milieu de l’entreprise, de l’université, et des cabinets spécialisés  au service du développement économique et social au Maroc et dans le monde…Suite

L’Association des Etudiants Marocains de France (AEMF) organise une conférence portant sur les évolutions que connaît le Maroc dans un contexte régional ambivalent…Suite

Au ministère chargé des Marocains résidents à l'étranger, l'heure est à la mobilisation des compétences…Suite

La question migratoire en Espagne est désormais régie par une nouvelle doctrine de gestion des  flux migratoires, des rapports de la société avec les étrangers et des conditions d’embauche de la main d’œuvre. À l’issue d’un large débat auquel avaient pris part durant plus d’un an syndicats, administration et associations d’immigrés, le conseil des ministres, le plus haut organe de l’exécutif, a approuvé, vendredi dernier lors de sa réunion hebdomadaire, le règlement d’application de la loi régissant les conditions de résidence et de travail des étrangers et leur intégration à la société espagnole. Apparemment, il paraît un texte moins coercitif que les précédents en cette matière mais apporte des nouveautés conformément aux impératifs de la nouvelle situation sociale qui se caractérise par une profonde crise économique.

Dans sa rédaction, le législateur a tenté d’atténuer toutes les expressions relatives aux instruments de répression, d’expulsion ou de détention arbitraire d’immigrés. Il a  particulièrement introduit trois aspects essentiels, qui ont d’ailleurs une connotation sociale. Il s’agit, d’instaurer un nouveau modèle migratoire en Espagne, fortifier la cohésion sociale et faciliter les conditions de retour volontaire de l’immigré. En définitive, il se considère comme un texte élaboré sur la base d’un large dialogue, qui introduit plus de rigueur aux procédures administratives et judiciaires en matière de migration et crée plus de mécanismes de collaboration entre les différents services de l’administration publique concernés (ministère de l’intérieur, de la justice et du travail et l’immigration). En tout cas, il institutionnalise l’application de la dernière loi révisée en matière de l’immigration. Sous la pression de la crise économique, les acteurs sociaux ont cependant exigé l’amélioration de son contenu en vue de l’adapter aux nouvelles conditions du marché du travail.

Le texte développe les mécanismes de gestion prévus dans la loi organique du 11 janvier 2000, après sa révision par la Loi organique 2/2009, adoptée par le parlement en vue de faire face aux défis du nouveau cycle migratoire, instaurer une cohésion entre l’arsenal juridique espagnol et les normes de l’Union Européenne en matière d’immigration.

Le gouvernement a dû recourir à une consultation du Conseil d’Etat ainsi qu’à une consultation publique à laquelle ont participé administration et société civile.

En résumé, le règlement apporte trois nouveautés essentielles par rapport au texte de la Loi organique. Il instaure des mécanismes de développer et garantir le changement d’emploi et de région pour les étrangers et encourage le retour volontaire à leur pays d’origine en cas de perte d’emploi. Pour cela, l’administration a créé des programmes qui déterminent les conditions de transfert et d’aides à la réinsertion dans leur pays d’origine. A ce titre, le premier vice-président du gouvernement et ministre de l’intérieur, Alfredo Pérez Rubalcaba, a signalé vendredi dernier lors d’une conférence de presse, qu’il sera pris en considération le respect de l’ancienneté de résidence au cas où ces immigrés décident de retourner en Espagne afin de leur faciliter l’accès à un permis de résidence de longue durée ou à la nationalité espagnole.   
Le règlement développe aussi l’aspect relatif à la protection des immigrées victimes de la violence de genre se trouvant en situation irrégulière. En cas de dénoncer les mauvais traitements auxquelles elles sont soumises de la part d’un agresseur, celles-ci ne seront pas expulsées en application du nouveau règlement. Cette norme entre en vigueur au moment où  les groupes parlementaires discutent de la possibilité de faire bénéficier les immigrées victimes de violence de genre de meilleures conditions d’accès à des papiers en règle pour régulariser leur situation au plan administratif, et lorsque le cas de violence de genre est annulé par le juge faute de localiser l’auteur dénoncé.  
Enfin, le troisième aspect est relatif à la politique de gestion des flux migratoires. Le gouvernement compte dans sa nouvelle doctrine adhérer pleinement aux normes communautaires qui insistent sur une immigration ordonnée en relation « directe » avec la situation du marché du travail. Pour Rubalcaba, cette doctrine a un double sens puisqu’elle insiste sur « les droits et les devoirs » des immigrés en Espagne. Commentant l’approbation du texte de Règlement, la centrale syndicale Union générale des Travailleurs (UGT) a réagi à travers la diffusion d’un communiqué dans lequel elle considère qu’il s’agit d’un instrument qui va “contribuer à éviter un mauvais usage de l’immigration par les partis politiques dans leur campagne électorale”. Le texte, selon la centrale syndicale, “perfectionne” les instruments de régulation des flux migratoires, améliore la détermination de la situation de l’emploi et garantit “une meilleure protection et sécurité juridique pour les travailleurs” exerçant dans des conditions légales.
Cependant plus de 80 autres organisations sociales, dont des ONG, syndicats, associations et collectifs organisés au sein du « Réseau pour le droit d’avoir des droits », ont “totalement rejeté” le Règlement, estimant, dans un manifeste remis aux médias, que ce texte allait provoquer “la violation des droits” des immigrés qui représente 12% de la population espagnole. Pour les signataires, dans leurs revendications qui ont été communiquées au ministère du travail et de l’immigration ainsi qu’aux groupes parlementaires, ils demandent de régulariser la situation de toutes les personnes actuellement sans papiers en règle, reconsidérer les mesures d’expulsion et démanteler les Centres d’internement des immigrés. De même, ils critiquent le contenu du Règlement pour introduire des « concepts juridiques vagues, tel l’effort d’intégration » qui  risque de « conduire à un abus brutal de l’administration », « traite les immigres de simple marchandise » et « encourage la xénophobie et le racisme parce qu’il incite la recherche de boucs émissaires » aux problèmes sociaux tel le chômage. En prévision des futures échéances électorales, les signataires appellent les politiques a se comporter comme “freins” face aux manifestations xénophobes et racistes au ”lieu d’être des canaux de transmission” de ces phénomènes.        
Ainsi, la question de l’immigration en Espagne relance-t-elle le débat sur la manière de concevoir les droits humains, réguler les conditions d’entrée en Espagne et développer le concept de participation et de convivialité. Les statistiques officielles révèlent d’ailleurs que le collectif des immigrés est la grande victime de la récession économique puisque le chômage touche plus de 30% des étrangers, face à 18% des nationaux. Ce sont des motifs qui incitent l’immigré à penser sérieusement au retour dans son pays d’origine que de continuer de dépendre des prestassions sociales dans l’attente que s’améliore le marché du travail.

19/4/2011, Mohamed Boundi   

Source : Al Bayane

La décision des autorités françaises de bloquer, dimanche 17 avril, la circulation des trains depuis la ville de Vintimille, en Italie, vers la Côte d'Azur a avivé les tensions entre la France et l'Italie. En témoignent les nombreux articles parus, lundi, sur ce sujet dans la presse transalpine. Cette mesure, qui visait à empêcher l'entrée d'immigrés tunisiens sur le territoire français, a été levée en fin de journée dimanche.

Le quotidien La Repubblica dénonce ainsi "une gifle de Paris à Rome". Dans son éditorial, le journal de centre gauche analyse les enjeux politiques de cet incident diplomatique sous le titre "Les deux populismes".

"SPECTACLE PAS TRÈS GLORIEUX"

"Depuis plusieurs semaines, deux populismes s'affrontent en Europe offrant un spectacle pas très glorieux. Je dirais même misérable", écrit, dans La Repubblica, Bernardo Valli, ancien correspondant à Paris, spécialiste des relations entre la France et l'Italie. Selon lui, les événements du week-end à Vintimille "confinent au grotesque".

Son analyse politique débouche sur ce constat : "Une même vague croissante de populisme rapproche l'Italie et la France, mais renforce dans le même temps leur opposition." A Rome, la décision de délivrer des laissez-passer n'est "pas justifiée par des motifs humanitaires", rappelle le journaliste, mais procède "d'une ruse fourbe pour se débarrasser des immigrés".

Selon lui, les motivations politiques sont donc similaires des deux côtés de la frontière. "A Rome, le gouvernement dépend d'un parti xénophobe, indispensable pour la majorité parlementaire", la Ligue du Nord, "dont un dirigeant [Roberto Maroni] est même ministre de l'intérieur". "A Paris, à un an de l'élection présidentielle, Nicolas Sarkozy affronte les plus mauvais sondages (...) et cherche à récupérer les voix de l'extrême droite en insistant, dans les limites imposées par son poste, sur l'aversion à l'égard des immigrés."

En conclusion, Bernardo Valli fustige "ces deux stratégies qui offrent, autant l'une que l'autre, une image de l'Europe tout sauf noble", et rappelle de nouveau "le drame humain qui se joue derrière le litige".

UN GOÛT AMER

Le principal quotidien italien, Corriere della Sera, se contente de relater les événements du week-end et prend note de l'avis de la Commission européenne qui ne conteste pas la décision française. Mais la rancœur reste bien présente et le journal rappelle que si "le conflit est résolu, du moins d'un point de vue pratique", pour le reste, c'est bien la "colère" qui domine dans ce "nouveau duel entre Rome et Paris sur les immigrés".

Le quotidien La Stampa, principalement lu dans le nord de l'Italie, consacre un reportage au sujet. Le journaliste se concentre sur le sort des touristes qui se sont trouvés bloqués dans la gare, sans information. "Une autre vision de Schengen", conclut Massimo Numa. Le journaliste fustige la France qui "joue des muscles" et "refuse de voir le problème en face".

Pour le très conservateur quotidien Il Tempo, la reprise du trafic ferroviaire ne met pas fin à "la crise diplomatique". "L'affaire est close, même si elle laisse un goût amer : elle a mis en évidence la mauvaise attitude des Français dans la coopération avec l'Italie sur le dossier de l'immigration." Un handicap diplomatique pour la France, qui reste très dépendante de son voisin transalpin au sujet de l'immigration. Le 8 avril, le ministre de l'intérieur français, Claude Guéant, avait déjà rendu visite à son homologue italien à Milan pour tenter de détendre les relations entre les deux pays.

19/4/2011, Charlotte Chabas

Source : Le Monde

Les Marocains du Canada ont souligné, le week-end dernier à Québec et à Montréal, la nécessité de prévoir dans la Constitution des dispositions claires et précises garantissant la représentativité des Marocains résidant à l'étranger appelant à inclure la spécificité MRE dans la constitution révisée.

 Des membres de la communauté marocaine se sont ainsi réunis "en vue de recueillir le maximum d'opinion sur la manière de porter notre voix auprès de la commission consultative de révision de la constitution", indique-t-on auprès des initiateurs.

A cet égard, il a été décidé de tenir des "conférences caravanes" à Montréal, Québec, Ottawa et Toronto en commun accord avec le Comité organisateur et les Associations concernées en vue de finaliser un mémorandum à l'attention de la Commission consultative de révision de la constitution.

Au cours de ces rencontres, initiative volontaire de certains membres de la communauté marocaine résidant à Montréal, les participants ont également plaidé pour la représentativité des MRE au sein des instances nationales comme le Conseil économique et social, le Conseil national des droits de l'homme, le Conseil de la concurrence..., outre la représentativité au sein du parlement et le droit de vote à partir du pays d'accueil.

Ces rencontres ont été aussi l'occasion de débattre notamment les nouveautés et les dimensions de la réforme constitutionnelle à l'épreuve du projet de régionalisation avancée, en insistant sur la révision du mandat du CCME et en s'interrogeant sur la constitutionnalisation de certaines instances de gouvernance stratégique à la lumière des bonnes pratiques de gouvernance.

Les chercheurs universitaires, juristes, représentants des médias et du monde associatif et culturel ayant pris part à ces rencontres se sont penchés sur les nouvelles réformes ainsi que sur la place accordée à la communauté marocaine résidant à l'étranger au sein de ces instances.

18/4/2011

MAP

Invitée par le ministère chargé de la Communauté marocaine à l'étranger, une délégation composée de 24 étudiants anglais dont 17 d'origine marocaine a séjourné au Maroc du 11 au 18 avril 2011. A Fès où ils ont eu l'occasion de découvrir l'ensorcelante médina avec ses 11000 ruelles et sa majestueuse mosquée Quaraouiyine outre ses nombreuses médersas, la responsable du groupe, Amina Dahbi Skali, nous a déclaré : «Nous sommes très enchantés d'être au Maroc, le pays de nos parents mais aussi le nôtre. Nos différents contacts, notamment notre accueil au siège du ministère des RME par Mohamed Ameur, nous ont permis de poser des questions tout en recevant des réponses au sujet de la situation politique et sociale du Maroc, de ses institutions et des réformes de la Constitution annoncées le 9 mars par Sa Majesté le Roi.

«Permettez-moi d'ajouter que ce séjour nous a permis aussi d'établir des ponts avec certaines associations locales, afin de renforcer nos relations d'intégration et pourquoi pas de projection sur l'avenir avec la création de projets porteurs dans les deux sens».

Signalons que cette délégation s'est rendue à Rabat, Fès, Ifrane, Marrakech et Casablanca, visitant avec un vif intérêt le siège du Parlement et l'Université «Al Akhawayne».

Impressionnés par ce qu'ils ont découvert, ces jeunes pour la plupart des Londoniens, ont visiblement apprécié l'art culinaire fassi, ne tarissant par d'éloges sur l'accueil qui leur a été réservé à Fès, haut lieu de la gastronomie marocaine.

Rappelons que la capitale spirituelle a accueilli récemment le Prince Charles et son épouse, une visite au cours de laquelle le futur Roi d'Angleterre a plaidé pour un dialogue des civilisations dans une ville qui demeure un haut lieu de l'Islam, à travers notamment ses monuments historiques et ses institutions islamiques qui transmettent à chaque visiteur l'âme spirituelle de plus de 1200 ans d'existence. Cela parallèlement aux nobles missions qu'elle porte en faveur d'un dialogue tolérant et fraternel. Une ville qui peut s'enorgueillir d'être un carrefour des civilisations à travers le monde.

Ces deux visites qui ont eu lieu à quelques jours d'intervalle et ont rencontré un écho favorable auprès des habitants de la cité idrisside en perspective de visites programmées pour les jours et mois prochains, ont pour objectif principal le raffermissement des relations entre le Maroc et la Grande-Bretagne.

18/4/2011

Libération-synergies

Les divergences entre Rome et Paris sur la question de l'accueil des migrants tunisiens, arrivés par milliers sur la petite île italienne de Lampedusa, se sont exacerbées après la décision, dimanche, de la France de barrer la voie à l'entrée sur son territoire de trains en provenance de Vintimille, sur la frontière entre les deux pays.

Cette interdiction, qui a concerné notamment un convoi de manifestants et migrants tunisiens qui allait traverser la frontière en direction de la Côte d'Azur, au sud-est de la France, a suscité une "ferme protestation" de la part de l'Italie manifestement outrée par la décision française.

Rome a donné "instruction à l'ambassadeur italien à Paris d'exprimer la ferme protestation du gouvernement italien", selon un communiqué officiel.

L'Italie réclame des "éclaircissements pour les mesures décidées qui apparaissent illégitimes et en claire violation des principes européens", a ajouté le communiqué.

Parallèlement, le ministre italien de l'Intérieur, Roberto Maroni, a jugé dans une interview télévisée que la position française envers l'Italie était incompréhensible et injustifiée.

Il a exprimé l'espoir que les divergences entre Rome et Paris puissent être surmontées lors du Sommet franco-italien du 26 avril à Rome, où l'immigration sera en bonne place à l'ordre du jour avec la question de la Libye.

Au même moment, le président du Conseil européen Herman Van Rompuy a mis en garde contre une "violation" des traités européens sur les questions migratoires et appelé à ne pas "exagérer le danger migratoire" pour l'Europe.

"Ni l'Italie ni la France, jusqu'à présent, n'ont fait quelque chose d'illégal. Ceci dit, il y a un danger de ne pas respecter l'esprit du traité de Schengen, la libre circulation" des personnes, a souligné dimanche Van Rompuy sur la chaîne "TV5-Monde".

Il a ajouté que pour cette raison, il avait demandé qu'on "délibère au plus tôt" sur les questions de l'immigration et de l'asile, à l'occasion du Sommet de l'UE le 24 juin à Bruxelles ou "même plus avant".

L'Italie, qui avait enregistré le débarquement de près de 26.000 Tunisiens à Lampedusa depuis le début de l'année, avait décidé en début de ce mois d'accorder, à ceux parmi eux arrivés avant le 6 avril, des permis de séjour temporaires qui leur permettraient de circuler librement dans tout l'espace Schengen.

La France a très mal pris cette initiative et a souligné qu'elle ne laisserait passer que les immigrés disposant non seulement de ce permis de séjour mais aussi d'un passeport et de ressources suffisantes.

Environ 200 militants des droits de l'homme, des Français et beaucoup d'Italiens, avaient pris place à Gênes (nord-ouest de l'Italie) à bord d'un "train de la dignité" devant accompagner des migrants tunisiens jusqu'à Nice. Ils avaient annoncé vouloir "défier les blocages gouvernementaux pour ouvrir les frontières, garantir le libre accès au territoire européen, et rappeler qu'aucun être humain n'est illégal".

18/4/2011

MAP

Lundi, Paris, Rome et Bruxelles ont commenté le blocage, dimanche à la frontière franco-italienne, d'un train d'immigrés tunisiens. Une situation "compliquée mais légale", affirme deux avocats qui la décryptent pour leJDD.fr.

Alors que la presse italienne se déchaîne au sujet du blocage par les autorités françaises, dimanche, d'un train de migrants tunisiens en direction de Nice, Claude Guéant s'est justifié lors de son déplacement, lundi matin, à Bucarest. Selon le ministre français de l'Intérieur, rien n'a été effectué à l'encontre des règles européennes et de la convention de Schengen. Ce que confirme la Commission européenne, interrogée par les agences de presse. Reste que pendant six heures, dimanche, la ligne ferroviaire entre Vintimille et Menton, respectivement villes frontières en Italie et en France, a été fermée. Motif évoqué: le risque de troubles de l'ordre public, une manifestation devant alors se tenir côté français. Les détracteurs de l'Etat français pointent le fait que la majorité des immigrés tunisiens présents dans le train bénéficient bien d'un permis de séjour temporaire, délivrés il y a deux semaines par les autorités italiennes.

"La réserve émise quant à l'atteinte à l'ordre public est tout à fait légale", assure Laure Navarro, avocate à Paris spécialisée dans le droit des étrangers. En effet, l'ordre public prime sur l'ouverture des frontières instaurées par la convention de Schengen. "Mais ce n'est pas la bonne solution", nuance Me Navarro ajoutant que "fermer une frontière n'empêchera pas un immigré régularisé de circuler au sein de l'espace Schengen". Les Tunisiens, retenus dimanche à la frontière, ont pour la plupart bénéficié d'un permis de séjour de six mois, délivré par Rome le 7 avril. Ce document leur permet de circuler pendant trois mois en France.

Des consignes compliquées à appliquer

Une circulaire, émise le 6 avril par le ministère de l'Intérieur, spécifie toutefois que les migrants concernés doivent pouvoir remplir une série de conditions. Ils doivent ainsi posséder au moins 31 euros par jour, le temps de leur séjour sur le territoire français. "Cette circulaire est toutefois limitée dans le temps et n'a pas de pouvoir réglementaire", assure Rachid Hached, docteur en droit et également avocat au barreau de Paris. "Le permis de séjour délivré par l'Italie permet de circuler dans tout l'espace Schengen et la France peut difficilement aller à l'encontre de ça", ajoute-t-il. Dans le cas du train bloqué dimanche, la décision des autorités françaises était toutefois motivée par le risque de troubles de l'ordre public, et non par le risque d'afflux migratoire.

Pour Laure Navarro, la circulaire n'est pas "illégale" mais reste "compliquée à appliquer". "Les possibilités de contrôle existent, mais il faudrait des moyens colossaux pour les mettre en œuvre", explique l'avocate. La police ne dispose pas toujours de locaux adaptés pour les gardes à vue par exemple. Par ailleurs, la Cour européenne a interdit la France, depuis juin 2010, de procéder à des contrôles systématiques aux frontières internes à l'espace Schengen. Les autorités françaises doivent donc motiver tout renvoi aux frontières, ce qui ralentit les procédures. "Le droit communautaire est plus souple que le droit français", commente Me Navarro.

Quand bien même un migrant tunisien respecte les conditions évoquées dans la circulaire du 6 avril, il ne devrait pouvoir bénéficier ni du droit d'asile –la situation en Tunisie est désormais moins compliquée–, ni de la politique d'immigration choisie –leur demande de "procédure d'introduction" devant être effectuée en Tunisie au consulat de France. Un parcours du combattant quasi-impossible.

18/4/2011

JDD

 

Faute de pouvoir traverser la frontière en règle, les Tunisiens de Vintimille trouvent des solutions alternatives et efficaces. Reportage.

De notre envoyé spécial à Vintimille, Cyriel Martin Appelons-le Stefano. Lunettes noires, cheveux ras, tatouage d'aigle dans le cou, Stefano arpente le parvis de la gare de Vintimille, en Italie. Au creux de sa main, un plan de la région, et un parcours. Le chemin vers la France. Stefano est un passeur. Il ne s'en cache même pas. Au milieu des forces de l'ordre, au nez et à la barbe du maire de Vintimille qui ne quitte pas les lieux, il propose à tous les petits groupes de migrants qu'il rencontre de les conduire en France. Il demande la modique somme de 200 euros par passager, destination finale : Lyon. "Le prix de la liberté", argumente-t-il.

Visiblement, sa proposition n'intéresse guère les migrants. "Comment je peux trouver 200 euros ?", s'interroge Aziz, qui explique ne pas avoir mangé depuis la veille au soir. Le trajet entre la Tunisie et Lampedusa lui a coûté toutes ses économies, 1 000 euros. Le reste du voyage, Aziz l'a parcouru comme il a pu, essentiellement en train. Des propositions comme celles de Stefano, Aziz assure en recevoir des dizaines par jour. Autour, ses amis confirment timidement. "On ne veut pas frauder, monsieur", explique Tarek. Lui a récupéré son titre de séjour samedi. Il a malgré tout été refoulé à la frontière lundi matin parce qu'il ne disposait pas des 62 euros exigés par la France. Une situation qui semble systématique en gare de Menton-Garavan, la première étape française après Vintimille, comme nous avons pu nous-même le constater. "La police française aussi, c'est des passeurs !" s'emporte Tarek. "Ils veulent de l'argent pour nous faire passer la frontière."

"Un treno per Savona"

Quitte à devoir payer, certains migrants essaient donc des solutions alternatives. "La route de l'arrière-pays semble être le moyen le plus utilisé, surtout de nuit", confie un policier français sous couvert d'anonymat. "On ne peut pas contrôler tous les petits chemins", lâche-t-il en menottant un migrant sans papiers qui vient de tenter sa chance par le train. Par la mer ? "Il y a peu de chances", explique un autre policier français tenant lui aussi à rester anonyme. Des patrouilles sillonnent les côtes jour et nuit. Reste une solution qui semble se répandre comme une traînée de poudre chez les migrants. "Un treno per Savona", comme s'entraînent à demander plusieurs migrants. "Un train pour Savone", donc, une ville située une centaine de kilomètres plus à l'est, sur la côte ligure, juste avant Gènes. Car de là partent des ferries pour la France.

Au bout du compte, "les plus persévérants passent", assure Luciano Cosco, président de la Croix verte. "J'ai 150 personnes qui dorment dans mon centre tous les soirs, je ne revois quasiment jamais les mêmes."

18/4/2011

Le point

Le ministre de l'Intérieur a reçu vendredi les représentants des grandes religions de France pour leur présenter quelques mesures visant à renforcer l'application de la laïcité, notamment le renforcement de son enseignement à l'école. (Avec des vidéos itélé)

Après la polémique autour du récent débat de l'UMP sur la laïcité, les mesures présentées vendredi par Claude Guéant manifestaient une volonté d'alléger l'atmosphère entre le monde religieux et le pouvoir. Prenant ses distances avec l'approche législative défendue par Jean-François Copé le 5 avril, le ministre de l'Intérieur a opté pour une posture plus consensuelle, proche du discours de François Fillon ou d'Alain Juppé. Devant les représentants des six grandes religions de France (catholique, musulmane, juive, protestante, bouddhiste et orthodoxe) il a affiché trois objectifs : «réaffirmer le principe de neutralité du service public», «mieux faire connaître la laïcité et son application dans la République» et «garantir et favoriser le libre-exercice du culte».

Concernant l'application de la laïcité au service public, le ministre renvoie les dossiers les plus épineux à un groupe de travail interministériel associant les cultes. Celui-ci devra remettre ses conclusions avant l'été. L'idée est, entre autres, de trancher la question du port de signes religieux par des parents encadrant des sorties scolaires ou par des salariés d'organismes de droit privé chargé d'une mission de droit public, comme des employés de crèche.

Prières de rue : la concertation privilégiée

Le projet de Claude Guéant prévoit de mettre au point d'ici la fin mai un «code de la laïcité» rassemblant les grands textes existant sur le sujet. Les fonctionnaires devront suivre une formation à la laïcité. A l'école, ce sujet fera l'objet d'un enseignement renforcé en cours d'éducation civique. Il est aussi souhaité que les ministres du culte reçoivent une formation républicaine plus solide. Enfin, des médiateurs seront désignés dans chaque ministère et des «correspondants laïcité» dans chaque préfecture pour être les interlocuteurs des élus locaux et des associations cultuelles.

Sur la question de l'exercice du culte, le ministre a annoncé la tenue de «conférences départementales de la liberté religieuse» à l'automne, réunissant des élus locaux, des responsables des services publics et des représentants des cultes. Concernant les très médiatisées«prières de rue», qui ne concernent que «cinq lieux de culte» à Paris, Marseille et Nice selon le président du Conseil français du culte musulman Mohammed Moussaoui, Claude Guéant privilégie «la voie de la concertation» entre les pouvoirs publics et les associations concernées.

» Le président du CFCM Mohammed Moussaoui revient sur la question des prières de rue :

Comme l'avait souhaité l'UMP, le ministre confirme qu'aucun financement public d'un lieu de culte n'est possible, mais il rappelle les dispositifs permettant d'ores et déjà d'accompagner leur construction baux emphytéotiques*, garanties d'emprunt… Statu quo également dans les écoles où aucun menu religieux ne sera fourni par les cantines publiques. Des repas végétariens de substitution pourront néanmoins être proposés, comme l'avait suggéré l'UMP.

Les propositions du ministre ont globalement été bien accueillies par les représentants des cultes, qui avaient en revanche presque tous boycotté le débat de l'UMP par crainte d'une stigmatisation. «On sent qu'il y avait une volonté d'apaisement, de dialogue entre les pouvoirs publics et les cultes sur des questions concrètes», a déclaré Mohammed Moussaoui. De son côté, le rabbin Moshé Lewin s'est félicité de ce que le ministre ait déclaré qu'il était impensable d'organiser des examens les jours d'une fête juive importante, après la polémique autour des dates de concours d'entrée aux grandes écoles.

16/4/2011

Source : Le Figaro

Les associations féminines misent beaucoup sur le contexte actuel marqué par le débat autour de la réforme constitutionnelle. Dans ce cadre, différentes associations ont pris l'initiative de réfléchir, de se concerter et d'élaborer des mémorandums qu'elles ont adressés à la Commission consultative de révision de la Constitution (CCRC). La Fédération de la Ligue démocratique des droits des femmes (FLDDF), qui prend part à cette dynamique, a jugé bon de ne pas se contenter des propositions qu'elle a élaborées et adressées à ladite Commission. En effet, elle a tenu, avant-hier, la deuxième édition du «Congrès des femmes d'ici et d'ailleurs».

A travers cette rencontre, la Fédération a voulu associer les Marocaines résidentes à l'étranger à ce processus de réforme afin que la prochaine Constitution prenne en considération la problématique et la souffrance des femmes qui vivent à l'étranger. Action qui a été bien accueillie par le mouvement féministe du fait que cette rencontre à mis le doigt sur d'énormes souffrances « des Marocaines d'ailleurs ». Les témoignages des représentantes de plusieurs associations installées en Espagne, en France, en Italie… ont abouti à une malheureuse conclusion : «les Marocaines installées à l'étranger vivent, parfois, des situations dramatiques».
Ce qui a amené les participantes à ce congrès à appeler à ce que la prochaine constitution impose aux pouvoirs publics de défendre et de suivre la situation des femmes marocaines installées à l'étranger.

C'est ce à quoi a appelé, par exemple, l'association Amal (installée en Espagne) à travers une présentation très émouvante de sa présidente Nadia Otmani. C'était aussi le cas de Faouzi Noura, présidente de l'association «Al Maghribia Onlus Lecco» (basée en Italie) et de Latifa Nahim, représentante de l'association Tin Hinan (installée en France).

Ces voix viennent appuyer et enrichir les propositions de la FLDDF qui appelle, entre autres, à considérer «l'égalité entre les femmes et les hommes comme une constante du Royaume du Maroc, constante fondée sur l'option démocratique et la justice sociale».

QUESTIONS À : Rachida Belouazza, MRE et conseillère municipale en France de la ville de Muret

« Nous sommes fiers de faire partie de ce Maroc qui veut avancer… »

Comment avez-vous accueilli le contenu et les annonces du discours Royal du 9 mars ?

Premièrement, pour nous les MRE, c'était une surprise. Deuxièmement, c'était une fierté. Car, finalement, en Europe, on regardait tous ce printemps arabe. Quand on a vu la répression et ce qui se passait dans d'autres pays on s'est inquiété pour le nôtre. On se demandait comment les choses allaient se passer. Au mois de février, cela a commencé à bouger. On attendait comment allait être la réaction interne. Finalement, nous avons été surpris et pris de court par le discours Royal. On était fiers de faire partie de ce Maroc qui veut changer, avancer, révolutionner et réformer la Constitution marocaine.

Je suis adjointe d'une mairie, je suis enseignante et je suis très touchée par tout ce qui touche à la femme. C'est dans ce cadre que je suis ici pour participer avec les femmes marocaines, notamment les membres de la FLDDF, à préparer les propositions des femmes relatives à la réforme constitutionnelle. J'ai trouvé que c'est une occasion à ne pas rater et j'ai eu la chance d'être au cœur de l'évènement...

En participant à ce débat, quelles sont vos appréciations concernant les propositions émises par les femmes ?

Ce que je peux dire, c'est que les femmes marocaines, nous les regardons de loin avec beaucoup de respect, car elles sont très actives. Elles ont montré qu'elles ont de la bonne volonté notamment lors du débat sur la Moudawana. Donc, je peux leur faire confiance et je sais qu'elles vont avancer dans le bon sens.

Par ailleurs, je pense que la première chose, c'est d'être contre la discrimination à l'égard des femmes. Les femmes ont un rôle à jouer. Il faut défendre leur place dans la politique. Nous, en France, nous avons la parité mais qui n'est pas toujours respectée. Au Maroc, il n'y en a pas. Il faut donc la mettre en place. Car, pour changer et pour évoluer, on a besoin des femmes et cela ne peut pas se faire sans elles.

Quelles sont, justement, selon vous, les voies prioritaires à emprunter pour aller dans ce sens ?

Pour cela, je pense que la femme doit retrouver sa place au niveau politique, syndical et dans la société civile. Il ne faut pas faire l'un sans l'autre. Les femmes ont intérêt à travailler sur tous les axes : éducation, enseignement, formation, politisation, syndicalisation… Il faut être sur tous les fronts.

Il n'y a pas des réformes tous les jours. La réforme lancée aujourd'hui est une occasion à ne pas rater.

Etant une MRE, quel rôle peuvent jouer les Marocains de l'étranger dans l'actuel processus de réforme ?

Il faut d'abord relever le constat selon lequel les MRE ont toujours été complètement ignorés jusqu'à ces derniers temps. On ne nous a jamais demandé notre avis.

On s'est rendu compte qu'on nous a oubliés. Moi, même si j'ai la nationalité française, comme beaucoup qui sont d'origine marocaine, on regarde ce qui se passe au Maroc et on est prêts à contribuer, dans le cadre d'échanges, au développement du pays… Il faut qu'on joue notre premier rôle là où on est. Pour cela, les MRE ont besoin de savoir ce qui se passe dans leur Maroc. Car, nous n'avons pas qu'un rôle économique à jouer.

Je suis une maman, et j'aimerai bien que mes enfants participent à la vie de leur pays d'origine. C'est important.

18/4/2011, Brahim Mokhliss

Source : Le Matin

Dimanche 17 Avril 2011 modifié le Dimanche 17 Avril 2011 - 15:59

l’initiative d’un parti qui défend les animaux, Animal Party, épaulé par le parti d’extrême-droite de Geert Wilders, le Parlement néerlandais envisage d’interdire l’abattage rituel juif et musulman dans le pays. L’abattage avec étourdissement deviendrait ainsi la norme en vigueur.

Le parti des animaux, le premier de ce genre à être représenté dans un parlement au monde, estime que la souffrance de l’animal est plus importante que le respect des traditions religieuses. Ce qui n’est pas pour plaire aux musulmans et aux juifs du pays qui s’insurgent contre le projet de loi, dont la décision tombera en mai.

« Notre communauté juive est très choquée. On est implanté ici aux Pays-Bas depuis 400 ans et on considère cette nouvelle loi contre l’abattage rituel comme une atteinte à nos droits religieux constitutionnels », a réagit Raphael Evers, rabbin de Rotterdam.
« Si la loi passe, tout ce qui nous reste c’est manifester. Et c’est ce que nous ferons. Les musulmans et les juifs protesteront en masse contre cette loi », a déclaré Abdulfatteh Ali-Salah, de la société Halal Correct, un organisme de certification de la viande halal aux Pays-Bas.

Cette initiative fera au moins une heureuse en la personne de Brigitte Bardot, qui a lancé début 2011 une campagne contre l’abattage rituel en France.

17 Avril 2011

Source : Atlas info

"On doit pouvoir prier en prison"

Prières perturbées, corans maltraités, viande halal interdite… Jean-Marie Delarue, le Contrôleur général des lieux de privation de liberté dénonce dans un rapport rendu public aujourd’hui les discriminations qui frappent la religion musulmane.

Dans un avis publié ce dimanche au Journal officiel, vous vous élevez contre les obstacles à la pratique religieuse en prison.
Des détenus nous écrivent pour nous dire: "Je veux pratiquer ma religion et je ne peux pas" ou "des surveillants se moquent de mes convictions". D’autres se plaignent des offices perturbés par le bruit, les va-et-vient. Les nombreuses plaintes écrites qui nous ont été adressées et les constats que nous avons pu faire dans les lieux de privation de liberté (prisons, centres de rétention, hôpitaux psychiatriques…) nous conduisent à tirer la sonnette d’alarme: l’administration pénitentiaire doit prendre les dispositions nécessaires pour assurer le respect des croyances de tout le monde, à la lumière de la diversité religieuse qui est la marque de notre temps.

Vous auriez pu rendre public votre texte au moment du débat sur la laïcité. Pourquoi avoir tardé?

Il est prêt depuis le mois de janvier mais j’ai voulu éviter de nourrir la polémique politicienne.

En réalité, c’est surtout l’islam qui est brimé en prison. Pourquoi ne pas le dire clairement?

Les détenus musulmans, très nombreux en prison, se plaignent mais ils ne sont pas seuls. Des bouddhistes nous ont également alertés à juste titre et cette croyance ultra-minoritaire ne doit pas être oubliée. J’assume le choix de n’avoir nommé aucune religion. Ma perspective est celle de la laïcité.

Vous fondez votre avis sur le respect de la laïcité?

Lors de nos visites en prison, nous nous sommes aperçus que les principes républicains – et notamment la neutralité des pouvoirs publics vis-à-vis des diverses religions – n’étaient pas respectés. Il est urgent que le principe de laïcité, qui garantit le libre exercice des cultes, soit mis en œuvre. Dans sa grande sagesse, la loi de 1905 a prévu le financement par l’Etat de l’organisation des cultes en détention. Il faut simplement l’adapter à une plus grande diversité des pratiques.

"Je crève de faim sans viande"

Quelles sont les formes de discrimination les plus graves?

La première est le non-respect des objets religieux, souvent dû à l’ignorance. Des tapis de prière sont maltraités, on empêche certains détenus de se procurer un coran ou une bible au motif que les livres reliés sont interdits en prison. Je suggère de faire une exception dans ce cas et plus généralement d’autoriser les objets sacrés en prison. Cela suppose évidemment de donner aux personnels la formation nécessaire pour leur apprendre à reconnaître ce qui est religieux et ce qui ne l’est pas.

Vous critiquez également l’absence de nourriture halal.

Faute de pouvoir respecter les observances alimentaires prévues par leur religion, certains détenus de confession musulmane ou juive se réfugient dans les régimes végétariens proposés par l’administration pénitentiaire. Ceux-là nous disent: "Je crève de faim sans viande." Ils devraient pouvoir manger halal ou casher. L’armée a déjà répondu positivement à des demandes similaires. C’est très simple: l’offre existe, le coût sera identique, il suffit de passer de nouveaux marchés.

Les salles de prière ne sont pas assez nombreuses.

Des salles polycultuelles pour les offices collectifs doivent être présentes partout. Là où elles existent, les différentes religions se les partagent harmonieusement. Les lieux de privation de liberté pourraient devenir un exemple de tolérance pour le reste de la société.

Vous prenez la défense des témoins de Jéhovah.

En contradiction avec plusieurs décisions de justice, l’administration pénitentiaire ne les reconnaît pas comme une association cultuelle. Il leur est interdit d’avoir des aumôniers en prison. Même si certaines de leurs pratiques ne sont pas conformes à la morale collective (interdiction des transfusions sanguines par exemple), il faut dénoncer cette discrimination.

La question des aumôniers est plus large. On le sait depuis dix ans : il manque des imams agréés en prison.
C’est un fait et l’administration doit s’efforcer de proportionner le nombre d’aumôniers agréés au nombre de personnes qui se réclament d’une confession. Mais on ne peut pas la rendre responsable des difficultés de la religion musulmane à s’organiser en France. J’ai vu des chefs d’établissement faire des pieds et des mains pour trouver des imams mais les responsables du culte musulman ne proposent pas assez de candidats.

La prison est un endroit à part. Peut-on y prier comme ailleurs?

On ne peut évidemment pas y exercer sa religion dans les mêmes conditions qu’au dehors en raison des normes de sécurité. Cependant une forme de compromis entre l’impératif d’ordre public et la liberté de conscience peut être trouvée.

Est-ce réellement un sujet prioritaire dans un contexte de surpopulation carcérale?

On voit des détenus aller à plusieurs offices, des musulmans assister à la messe, des catholiques à la prière musulmane. Il y a dans ces lieux-là un besoin de spiritualité plus grand. L’univers clos fait vaciller les convictions, conduit parfois à de telles déroutes intérieures que certains incroyants se tournent vers la religion.

LIRE  Le rapport du contrôleur général des lieux de privations de liberté sur l'exercice des cultes en prison paru au Journal officiel.

17 Avril 2011

 Source : le Journal De Dimanche

Le ministre souhaite en priorité orienter les demandeurs d'emploi vers ces «métiers en tension».

Le ministre du Travail, Xavier Bertrand, a annoncé dimanche son intention de réduire la liste des métiers autorisant le recours à la main d’œuvre étrangère.

Un arrêté de janvier 2008 fixe une liste de trente «métiers en tension», dont les difficultés de recrutement justifient un recours à des ressortissants de pays tiers, sans que la situation de l’emploi soit opposable. «Vous ne pensez pas que ma responsabilité, c’est plutôt de former les demandeurs d’emploi pour occuper ces postes?», a déclaré Bertrand, citant comme exemple la profession de conducteur de travaux du BTP, lors de l’émission Le Grand Jury RTL/LCI/Le Figaro.

A la question de savoir s’il allait modifier cet arrêté, le ministre a répondu: «Oui, mais je vais surtout modifier la politique de l’emploi en faisant des métiers en tension une priorité d’action». Plus du tiers (37,6%) des prévisions d’embauche butent sur des difficultés de recrutement, selon l’enquête annuelle de Pôle emploi, publiée début avril.

«La façon dont je veux réorienter l’action de Pôle emploi et de tous les acteurs de l’emploi, c’est justement de travailler sur ces métiers en tension», a souligné Bertrand, qui estime «possible de réduire l’immigration légale, notamment liée au travail».

Le ministre n’a pas été en mesure de donner une estimation de la baisse du recours à la main d’oeuvre étrangère. Il a précisé que «l’immigration liée au travail» représentait «à peu près 20.000 personnes».

17/4/2011

Source : Libération/AFP

Les étrangers gravement malades pourront désormais être bannis du territoire français. Le Sénat, qui avait jusqu'à présent fait barrage par deux fois à la proposition du gouvernement de faciliter leur expulsion, a adopté, le 13 avril, un amendement le permettant. Pourquoi un tel revirement ?

Tout est dans la subtilité de la formule. En modifiant quelques mots de l'article concernant la régularisation des étrangers atteints de maladie grave, le Sénat rend leur expulsion plus facile. Depuis 1998, les personnes étrangères, qui ne pouvaient « effectivement disposer » d'un traitement efficace dans leur pays d'origine, étaient préservées de tout renvoi du territoire français.

Selon le projet de loi relatif à l'immigration, l'intégration et la nationalité, adopté par l'Assemblée, l'étranger malade devra désormais prouver « l'absence » de traitement dans son pays d'origine. (Télécharger le projet de loi)

A l'origine, l'accès effectif devait alors être remplacé par sa « disponibilité », ce qui laissait déjà une large part à l'interprétation.

Cette légère modification terminologique est décriée par l'opposition et les associations, à l'instar d'Act-Up, qui alerte :

« Les traitements ne sont donc “absents” nulle part dans le monde, mais restent de fait inaccessibles à la plupart des malades. »

La nécessité d'un compromis avec le gouvernement

François-Noël Buffet, rapporteur du projet de loi au Sénat, est le sénateur qui a déposé l'amendement. Il avait auparavant rejeté le principe de disponibilité. Il justifie sa démarche :

« Nous avons ajouté un élément dans cet amendement : dans le cadre de circonstances exceptionnelles au motif sanitaire, les Agences régionales de santé (ARS) pourront décider d'accorder un titre de séjour à un malade. »

Selon lui, il était important de « trouver un compromis » avec le gouvernement et l'Assemblée nationale.

Catherine Morin-Desailly, de l'Union centriste, s'est démarquée de son groupe en s'opposant à l'amendement. Elle déplore qu'il revienne à l'administration de décider de l'état de santé des patients :

« Je regrette que le mot “avis médical” ne soit pas inscrit dans le texte, car l'avis du directeur général de l'ARS n'est pas celui d'un médecin. »

Pour François-Noël Buffet, cet argument est « un mensonge ». Il affirme :

« Il y a un avis médical clair avec les ARS. De toute façon, même si l'ARS refuse, il y a toujours possibilité de faire un recours devant le tribunal administratif. »

« On ne veut pas devenir la sécurité sociale du monde entier »

Jean-Jacques Hyest, du groupe UMP, s'était lui aussi opposé à l'amendement soutenu par l'Assemblée nationale. Actif lors des débats en première lecture, il a finalement voté pour l'amendement déposé par François-Noël Buffet:

« Le premier était trop restrictif, mais celui-ci est un bon compromis. Avec l'arrêt rendu par le Conseil d'Etat en 2010, il n'y avait plus de limites, même un citoyen américain pouvait avoir accès aux soins en France, ce n'est pas normal non plus ! »

L'arrêt du 7 avril 2010 rappelle que les préfectures, avant de renvoyer un étranger atteint d'une pathologie grave, doivent vérifier s'il peut, dans les faits, disposer d'un traitement dans son pays avant de l'expulser, et non pas juste savoir si les soins sont disponibles.

Une position que René Beaumont, sénateur de Saône-et-Loire, défend depuis le départ :

« On a inscrit une restriction pour ceux qui viennent se faire soigner délibérément en France, on ne veut pas devenir la sécurité sociale du monde entier. »

Fin 2008, le nombre d'étrangers malades régularisés s'est stabilisé autour de 28 000 personnes, soit 0,8% des 3,5 millions étrangers en France (Insee, 2004).

Des pressions sur les sénateurs, une « pratique courante »

Au lendemain du vote de l'hémicycle, les sénateurs de l'opposition se gaussent. Richard Yung, sénateur des Français établis hors de France, est persuadé que ses collègues de la majorité ont été rappelés à l'ordre par le gouvernement :

« Il a certainement insisté, il est lui-même mis sous pression par les ultras de l'Assemblée nationale, comme Eric Ciotti, qui ont une idéologie proche de l'extrême-droite.

Ils ont dû aller voir le Premier ministre, puis Fillon est allé au Sénat… »

Jean-Pierre Michel, sénateur PS de Haute-Saône, n'exclut pas non plus que des pressions aient été exercées sur les sénateurs de la majorité. Il explique que c'est une pratique courante à gauche comme à droite :

« Les sénateurs ont parfois une lecture des textes très ouverte lors de la première lecture car ils savent qu'il y en a une autre qui suit. Mais, au final, ils savent que le gouvernement a toujours le dernier mot.

C'est même déjà arrivé que le gouvernement amende un texte après la commission mixte paritaire ! »

Lui-même se souvient, alors que la gauche était au pouvoir, avoir subi des pressions de la part du gouvernement afin qu'il soutienne l'un de ses textes.

Les sénatoriales en ligne de mire ?

Eliane Assassi, sénatrice communiste de Seine-Saint-Denis, souligne elle l'importance politique du texte, que le gouvernement n'est pas prêt à trop discuter :

« Sur l'immigration, le gouvernement a besoin de lancer un message, il continue à flatter son électorat radical. »

Avec les sénatoriales de septembre, il ne serait donc pas impossible, pour Richard Yung, que les sénateurs aient été rappelés à l'ordre :

« Pour les personnes qui n'ont pas leur investiture assurée, c'est un moyen de pression. De toute façon, c'est toujours comme ça que ça marche, pour les sénatoriales, pour les cantonales… la politique n'est pas une activité pour rosière ! »

L'opposition remarque que les sénateurs de la majorité ont été très silencieux sur l'amendement. Très remontée contre ce vote, Eliane Assassi précise que depuis la présentation du projet, les parlementaires de la majorité n'ont pas beaucoup pris la parole durant les débats :

« Normalement, cela ne se déroule pas comme ça ; par exemple, pour les tests ADN, il y a eu beaucoup d'échanges dans l'hémicycle entre les différents groupes. »

Certains, pourtant célèbres au Sénat pour leur franc-parler, ont été absents le jour du vote, ce qui, pour Eliane Assassi, est un signe de désapprobation. C'est le cas d'Hugues Portelli, sénateur du Val d'Oise. Joint au téléphone par rue89, il refuse de s'exprimer sur le texte.

Des sénateurs peu regardants des amendements qu'ils adoptent ?

Fabienne Keller, l'un des deux sénateurs UMP (sur 148) ayant rejeté l'amendement, dément catégoriquement avoir subi des pressions de la part du gouvernement ou de son groupe. Pour elle, si ses collègues ont voté pour, c'est plus par mégarde :

« Ils ont suivi la position du groupe, je pense qu'ils n'ont pas particulièrement regardé le texte. Tous n'ont pas participé au débat. »

Catherine Morin-Desailly, de l'Union centriste, partage ce point de vue :

« Je pense que mes collèges ont trouvé qu'avec cet amendement, le droit des étrangers gravement malades est garanti.

Comme j'ai regardé ce texte plus en détail, je me suis rendue compte que ce n'était pas le cas, mais ceux qui ne s'y sont pas penchés de près n'ont sans doute pas vu sa dangerosité. »

Pas assez attentif, trop occupé… un simple argument pour éviter d'expliquer son vote ? En tout cas, c'est celui qu'avance Patrice Gélard, sénateur UMP auparavant opposé à la modification de l'amendement, puis finalement favorable à celui de Buffet.

D'après l'un de ses assistants, « il n'aurait pas suivi les débats de cette semaine sur l'amendement » et refuse donc de s'exprimer. Etrange pour un sénateur qui fait partie de la commission des lois, celle-là même qui a rejeté par deux fois les amendements proposés par le gouvernement et l'Assemblée nationale.

17/4/2011

Rue 89

Juste après l’annonce des nouvelles statistiques de l’immigration au Québec qui donnaient les Marocains et les Algériens en tête des nouveaux arrivants avec 5 654 et 4 442 sur les 53 985 en 2010 , le gouvernement de la province canadienne a annoncé sa nouvelle stratégie d’immigration pour 2012-2015.

Celle-ci, qui sera soumise à consultation publique, est basée, selon la ministre provinciale de l’immigration Kathleen Weil, sur le souci de «

rééquilibrer progressivement la proportion que représente chacun des grands bassins géographiques de provenance de l'immigration pour qu'en 2015 cette proportion soit limitée à un maximum de 30 % pour chacun de ces bassins».

Concrètement, si l’Afrique pourvoie le Québec de près des 37 % des nouveaux immigrants dont une grande majorité de Maghrébins, ce chiffre ne devrait pas dépasser les 30 % dans la nouvelle stratégie. Ceci se traduira par une diminution de l’immigration maghrébine.

La ministre provinciale s’est défendue d’un tel objectif mais a reconnu devant les journalistes que « le gouvernement veut une plus grande

diversité quant à la provenance des immigrants ».

Dans les faits, les immigrants maghrébins sélectionnés par le gouvernement, font face à leur arrivée et même après à une quasi-fermeture

du marché du travail pour les emplois en adéquation avec leurs diplômes et expérience. Une situation documentée et connue mais qui dure. Paradoxalement, certains milieux semblent imputer cette situation aux immigrants eux-mêmes.

A noter que le débat sur l’immigration sera relancé en mai prochain à l’occasion d’un symposium consacré à l’interculturalisme au Québec. Une

version du multiculturalisme canadien adaptée à la réalité québécoise, pour certains et une politique assimilationniste qui ne s’assume pas, pour d’autres.

17/4/2011

El Watan

Malgré toutes les critiques à son égard, le ministre de l'Intérieur a annoncé sur TF1 qu'il comptait faire baisser l'immigration légale en France de 200.000 personnes par an à 180.000.

Claude Guéant a confirmé vendredi soir qu'il voulait réduire l'immigration légale d'au moins 20.000 personnes dans un premier temps SIPA

Diminuer l'immigration légale en France ? Claude Guéant l'avait annoncé dès la semaine dernière. Ce vendredi soir, le ministre de l'Intérieur a présenté des objectifs chiffrés sur TF1, annonçant vouloir réduire de 20.000 le nombre de titres de séjours délivrés chaque année. Arguant qu'en France « l'intégration est en panne », le locataire de la place Beauvau s'est donné comme finalité, « dans un premier temps », de passer de 200.000 étrangers supplémentaires chaque année à 180.000. Comme pour faire le lien avec le concept d'immigration « choisie » cher au candidat Sarkozy en 2007, Claude Guéant a souligné que « 24% des étrangers non européens qui se trouvent en France sont des demandeurs d'emploi ».           
Ce projet d'immigration restreinte s'était heurté dès la semaine dernière au désaccord de certaines personnalités ou responsables politiques. Christine Lagarde, la ministre de l'Economie et des Finances,
Laurence Parisot, la présidente du Medef, avaient mis en garde contre un projet contre-productif selon elles d'un point de vue économique.

« Une société a des limites »

Alain Minc, économiste et conseiller de Nicolas Sarkozy, avait également manifesté son scepticisme mardi, jugeant que cette idée prenait le contre-pied des « valeurs de celui qui a eu l'audace de se présenter en campagne présidentielle comme un "petit Français de sang mêlé" ». Dans son rapport remis jeudi au Premier ministre, François Fillon, le Haut conseil à l'intégration (HCI) a estimé quant à lui que « l'intégration à la française, ça marche ».           
Visiblement peu soucieux de ces avertissements, Claude Guéant avait confirmé mardi vouloir réduire l'immigration légale. « Pour moi, le problème, c'est celui de la cohésion de notre société et une société a des limites dans l'accueil de personnes de nationalités étrangères », avait-t-il expliqué. Il avait également annoncé vouloir relever les exigences en matière de niveau de langue française pour les candidats à la naturalisation.

16/4/2011

France soir

La présidente du Medef s'est prononcée contre la politique de baisse de l'immigration légale en France de Claude Guéant. Elle s'est également dite "stupéfaite" par la mesure de François Baroin qui pousse les entreprises à verser une prime de 1.000 euros à tous les salariés.

« Je ne crois pas qu'il faille faire de l'immigration légale liée au travail un problème », a déclaré la présidente du Medef dans un entretien au Monde daté de dimanche-lundi. Elle a rappelé que l'immigration liée au travail ne représente que 20 à 30.000 personnes par an. « Restons un pays ouvert, qui accueille de nouvelles cultures et profite du métissage », a poursuivi Laurence Parisot. Face à la montée du populisme, « le plus grand danger, ce serait de se refermer », a-t-elle ajouté, en se livrant à un vibrant plaidoyer en faveur d'une plus grande intégration européenne.

Ces propos sont donc très violemment opposés aux mesures annoncées vendredi soir par Claude Guéant sur le plateau de TF1. Le ministre de l’Intérieur souhaite en effet diminuer l’immigration légale de 20.000 individus, passant ainsi de 200.000 à 180.000 immigrés légaux par an. Selon lui, « l’intégration est en panne en France ».

Une vision du monde que ne partage pas la présidente du Medef. Selon elle, ces questions de l’intégration de l’autre devraient tout d’abord être discutées à l’école : Si « il y a des enjeux d'intégration dans notre pays, c'est notamment à l'école et avec les enseignants qu'il faut les aborder », a-t-elle estimé.

Ce n’est pas la première fois que la présidente du Medef s'indigne contre les promesses de Claude Guéant. Elle n'est d'ailleurs pas la seule à avoir critiqué cette dernière annonce, puisqu’avant elle Christine Lagarde, et les socialistes étaient montés au créneau.

« Stupéfaite » par la proposition de Baroin

Dans le même entretien, elle en a profité pour revenir sur la mesure controversée de François Baroin. « Nous sommes un peu stupéfaits », déclare-t-elle, face à la proposition du ministre du Budget de pousser les entreprises à verser une prime de 1.000 euros à tous les salariés, avant de distribuer les dividendes à leurs actionnaires. « Attention, s'il n'y avait plus de distribution de dividendes, il n'y aurait plus d'investissement ! », prévient-elle en soulignant au contraire la nécessité de soutenir celui-ci pour accélérer la sortie de crise. Elle a réaffirmé son opposition à la mesure en posant la question : « Comment accepter que l'Etat décide de la politique salariale de chaque entreprise au risque de tuer l'envie d'entreprendre et d'étouffer la liberté créatrice ? » Un scepticisme partagé puisque nombreux sont les experts qui jugent la mesure « gadget ».

17/4/2011

France soir

Un riche programme d'activités culturelles destinées à la communauté marocaine en Espagne, notamment en Andalousie, a été mis au point par la Fondation des Trois Cultures de la Méditerranée et le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger.

Ce cycle culturel, qui devrait être inauguré en mai prochain pour se poursuivre tout au long du reste de l'année en cours, s'articule autour d'activités de tout genre, dont des séminaires, des concerts de musique, des conférences, des activités sportives, des expositions d'artisanat, qui seront organisés dans différentes villes de la région autonome d'Andalousie, a fait savoir la présidente de la Fondation des Trois Cultures de la Méditerranée, Mme Elvira Saint-Gerons.

Baptisé "Le Maroc en Andalousie", ce cycle d'activités culturelles poursuit un double objectif, permettre aux ressortissants marocains vivant en Espagne de garder le contact avec leurs racines et offrir l'occasion au public espagnol de connaître un peu mieux le Royaume, sa civilisation et sa culture, a-t-elle précisé dans un entretien à la MAP.

Mme Saint-Gerons, qui a reçu, jeudi, la visite de l'ambassadeur du Maroc en Espagne, M. Ahmed Souilem, au siège de la Fondation, a relevé que les activités programmées couvriront des thèmes variés allant de la femme à l'enfance, en passant par l'immigration, l'éducation et l'art, ajoutant qu'elles essayeront de toucher tous les niveaux de public possibles.

Et de poursuivre que l'organisation cette année de ces manifestations culturelles intervient après le succès éclatant du cycle d'activités culturelles "Maroc en trois cultures" initié l'année dernière, en collaboration également avec le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger.

La préparation du cycle "Le Maroc en Andalousie" n'a pas été motivée uniquement par le succès du cycle précédant, "Maroc en trois cultures", mais elle s'inscrit également dans le cadre de la continuité des activités organisées par la Fondation des trois cultures de la Méditerranée axées sur le rapprochement entre les cultures et civilisations, a ajouté Mme Saint-Gerons.

"Notre ambition est d'assurer la continuité de tout ce que nous faisons comme projet à la Fondation des trois cultures de la Méditerranée", a-t-elle insisté à ce sujet.

Créée à Séville en 1998, la Fondation des Trois cultures de la Méditerranée est un forum fondé sur les principes de paix, de tolérance et de dialogue, dont l'objectif principal est de promouvoir la rencontre entre les peuples et les cultures de la Méditerranée.

La Fondation, qui est une initiative du gouvernement du Maroc et du gouvernement autonome de l'Andalousie, est l'un des organismes les plus actifs dans ce domaine dans l'espace euro-méditerranéen.

15/4/2011

MAP

Le centre cinématographique marocain (CCM) participe à 64ème édition du festival de Cannes du 11 au 22 mai prochain.

Cette édition sera marquée par la participation à la compétition officielle d'un film franco-marocain intitulé "La source des femmes" du réalisateur roumain Radu Mihaileanu, coproduit par la société marocaine Agora et dont le tournage s'est déroulé au Maroc, indique un communiqué du CCM.

Lors de cette 64ème édition, le Maroc revient à la section "la quinzaine des réalisateurs", avec le film "Sur La Planche" de Leila Kilani, produit par la société Soco Chico Films et qui a bénéficié de l'avance sur recettes du CCM.

Cette participation intervient après la présence, en 2003, du film "Mille Mois" de Faouzi Bensaidi à la section "un certain regard" et du film "Les Yeux Secs" de Narjiss Nejjar à la section "la quinzaine des réalisateurs".

Le communiqué rappelle que le CCM participe, depuis 2006, au village international du festival de Cannes par l'organisation d'un pavillon qui vise à assurer une bonne présentation de l'offre cinématographique marocaine et promouvoir le Maroc en tant que destination privilégiée des producteurs étrangers.

Ce pavillon a rendu "de très grands services au cinéma marocain, tant au niveau de la notoriété internationale ou de la visibilité, qu'au niveau de l'évolution des contacts avec les professionnels internationaux (producteurs, distributeurs, chaînes de télévisions)", ajoute-t-on de même source.

15/4/2011

MAP

L'artiste-peintre marocain Khalid El Bekay expose, depuis le 8 avril, ses oeuvres les plus récentes au centre culturel Torre Vella de Salou, dans la région de Tarragone (nord-est de l'Espagne).

Intitulée "Terre", l'exposition qui se poursuivra jusqu'au 1er mai donne à voir et à apprécier une nouvelle collection de travaux lithographiques, de gravures et de toiles réalisés par ce jeune artiste marocain, rendu célèbre grâce à son immense talent et à son professionnalisme hors pair.

L'artiste marocain emploie la technique du collage sur bois, sans utiliser d'instruments tranchants. Selon Raquel Medina, critique d'art catalane, les oeuvres exposées par Khalid El Bekay, "artiste à la trajectoire intense et brillante" marquent un "tournant décisif dans son parcours".

"De la représentation des fruits, il a évolué vers une épuration très réfléchie dans laquelle la terre elle-même, contemplée à vol d'oiseau et évoquant les formes géométriques des champs de culture, devient un élément thématique central", a dit Medina qui a présenté l'oeuvre de l'artiste.

La nature, et plus particulièrement la terre "généreuse et fertile", se trouve depuis plusieurs années à la base de la réflexion conceptuelle du peintre marocain.

L'artiste démontre à nouveau "sa parfaite maîtrise de techniques aussi illimitées qu'originales dans le domaine du collage pictural", a-t-elle souligné, affirmant que la "recherche de l'équilibre et la simplicité constituent des composantes essentielles de cette étape si intéressante et si pertinente d'une trajectoire en progression constate, animée par l'inquiétude créative et le désir permanent de se surpasser".

Pour Josep Maria Cadena, journaliste et critique d'art catalan, les nouvelles oeuvres réalisées par l'artiste marocain sont "le résultat d'une évolution, d'une recherche constante dans le domaine de la couleur visant à exprimer des réalités intérieures". "Il n'a plus besoin de la cérémonie du thé, des produits du jardin ni des mosaïques. Il est allé à la recherche de l'abstraction présente dans la nature elle-même", a dit Cadena, saluant la "sensibilité picturale féconde et artistiquement positive de Khalid el Bekay".

Le vernissage de cette exposition s'est déroulé en présence des autorités municipales de la ville catalane, des responsables du Consulat général du Maroc à Tarragone et de plusieurs critiques d'art catalans.

Vivant et travaillant à Barcelone où il dispose d'un atelier dans le centre d'art contemporain Piramidon, Khalid El Bekay, né en 1966 à Casablanca, est considéré comme l'un des peintres marocains les plus talentueux. En 1990, il avait obtenu son diplôme à l'Institut supérieur des Beaux-Arts de Tétouan. Peu de temps après, il s'installe à Barcelone où il soutient en 1995 une licence en Beaux-Arts, section gravure.

Très saluées par les critiques, ses oeuvres sont souvent empreintes de formes simples alliant avec excellence "authenticité et modernité" et "Occident et Orient".

"Mon oeuvre est un mélange de cultures, entre Occidentale et la Nôtre. Mes tableaux sont la matérialisation de mon dialogue avec la terre", avait déclaré l'artiste marocain lors d'une précédente exposition à Madrid.

15/4/2011

MAP

La Belgique a renforcé depuis quelques jours les contrôles douaniers dans les aéroports de Zaventem et de Charleroi alors que les autorités italiennes ont commencé à délivrer des permis de séjour temporaires à des milliers d'immigrés tunisiens arrivés récemment sur leur sol.

Depuis les protestations en Tunisie, quelque 22.000 immigrés se sont rendus en Italie. La majorité d'entre eux souhaitent partir en France.

Compte tenu de l'afflux important, les autorités italiennes ont décidé d'octroyer des permis de séjour temporaires pour protection humanitaire qui permettront aux migrants de voyager durant trois mois dans tous les pays de la zone européenne Schengen.

Mais des conditions doivent être remplies, a-t-on précisé ce dimanche au cabinet de Melchior Wathelet, secrétaire d'État à l'Asile et aux Migrations. Ainsi, les migrants doivent être en possession de leurs papiers, emporter suffisamment d'argent et pouvoir justifier clairement le but de leur voyage. Ce sont ces critères qui sont davantage contrôlés pour l'instant.

En outre, Melchior Wathelet a demandé aux villes et communes, par le biais d'une circulaire, de faire écho de ces conditions. Il leur a également demandé de contrôler si chacun se faisait connaître dans les trois jours après son arrivée. Le but est de se faire une idée de la situation, selon la même source.

Il est difficile de savoir pour l'instant si beaucoup de migrants afflueront. Au cabinet de Melchior Wathelet, on souligne que la diaspora tunisienne est petite par rapport à celle établie en France. Par ailleurs, le cabinet ne s'attend pas à un afflux important dans l'immédiat.

17/4/2011

Belga/Yenoo.be

Comment concilier kafala et adoption selon la loi française ? Quels effets le printemps arabe a-t-il sur les migrations ? Figuig sera-t-elle inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO ? Faudrait-il rédiger la constitution marocaine en darija ? Comment préparer un tajine aux bigorneaux ? Les réponses, vous les trouverez dans le numéro d'avril de Yabiladi Mag, mais surtout une enquête sur les consulats marocains à l'étranger, véritable casse-tête chinois.

 Chaque été les MRE occupent la première place dans l’actualité marocaine, mais qui se préoccupe encore d’eux lorsqu’ils se dispersent à nouveau à travers le monde ? Les consulats ? C’est bien leur rôle et pourtant, l’enquête menée par Yabiladi Mag pour son numéro d'avril est édifiante : sourds aux demandes des associations, aveugles à l’absurde bureaucratie qui s’est instaurée dans leurs murs, les consulats représentent un passage obligé dont un grand nombre de MRE se passerait volontiers.

Yabiladi Mag, pour son sixième numéro, s’est penché sur les services consulaires du Maroc à l'étranger. Une enquête interactive sur le net nous a permis de recueillir directement les témoignages des MRE, en plus d'un sondage effectué sur le site. Notre journaliste a aussi mené sa propre enquête, téléphonique cette fois. Se faisant passer pour une personne en quête d'informations, elle a évalué les services de tous les consulats marocains en France et en Belgique. Les employés des consulats expliquent-ils convenablement les démarches à réaliser pour obtenir un passeport ? Comment réagissent-ils à la demande de soutien d'une sans-papiers ou à celle d'une mère qui voudrait donner un nom amazigh à son enfant ?

Les réponses laissent perplexe et peu de consulats sortent réellement du lot. Dans cette optique, le e-consulat pourrait éviter des désagréments aux MRE, mais les services consulaires en ligne sont encore incomplets.

15/4/2011

Yabiladi

Et si la France pouvait réussir sa politique d'immigration ? L'Express livre en avant-première - et soutient -les principales mesures du rapport établi par le Haut Conseil à l'intégration.

Des propositions à la fois pragmatiques et iconoclastes. Aux politiques de s'en emparer…Suite

 

Les femmes qui portent un voile intégral sont désormais passibles d'une amende.

Le premier jour d'application de la loi bannissant le voile dans l'espace public n'est pas passé inaperçu avec l'interpellation musclée lundi 11 avril de deux femmes en niqab et de plusieurs sympathisants qui participaient à une manifestation non déclarée devant Notre-Dame de Paris…Suite

Ils sont artisans, maçons ou ouvriers. Depuis plusieurs années, ils ont choisi la Libye pour construire leur avenir et celui de leurs enfants…Suite

On savait depuis longtemps l'Europe divisée sur la politique en matière d'immigration. Les révoltes arabes et la dislocation du régime libyen qui jouait les gendarmes pour empêcher les flux de clandestins de gagner l'Europe à partir de la Libye, n'ont fait qu'aggraver ces divisions…Suite

Les détenus musulmans n'ont pas les moyens de pratiquer leur religion, dénonce dans un rapport le contrôleur général des prisons,]ean-Marie Delarue. D'autant plus explosif que, souligne-t-il, ces derniers sont majoritaires derrière les barreaux…Suite

Depuis  que l'UE est devenue compétente en matière de réadmission des clandestins (1999), le Conseil a adressé à la Commission des directives de négociations pour 18 pays, dont le Maroc. Le rapport que vient de publier la Commission sur l’'«Évaluation des accords de réadmission conclus par l'UE» dresse un état des lieux peu enthousiaste…Suite

L’heure est au bilan. Le Conseil scientifique du programme Migration marocaine-Association marocaine de recherches et études sur la migration (MIM-AMERM), tiendra le 13 mai prochain à Chaouen, une réunion pour évaluer l'état d'avancement de cet important projet de recherche piloté par l’AMERM et financé par la Fondation suisse Population migration et environnement…Suite

La production et la formation représentent les points forts du cinéma marocain» . Ces mots ne sont pas de Nourredine

Sail, le directeur du Centre cinématographique, mais de Hassan BenjeUoun, lors d'une interview donnée à la MAP, en marge du festival de la Francophonie, du 2 mars au 15 avril, à Wa hington…Suite

La vigueur de l'économie marocaine et les différents chantiers de développement socioéconomiques dans le Royaume ont été mis en exergue, jeudi à Montréal, lors d'une rencontre d'information sur le potentiel d'Affaires au Maroc, organisée par le Réseau des femmes d'affaires marocaines du Canada et le ministère du développement économique, de l'innovation et de l'exportation du Québec.

 Lors de cette rencontre, M. Kebir Retnani, vice-président principal au développement des Affaires chez le groupe canadien d'ingénierie et de construction SNC-Lavalin, a présenté aux participants les différents secteurs prioritaires inscrits dans le cadre du " Plan Emergence", soulignant la vigueur et le dynamisme que connaît l'économie marocaine depuis l'accession au trône de SM le Roi Mohammed VI.

Après avoir rappelé les différents atouts et les opportunités d'investissement dans divers domaines (Offshoring, automobile, aéronautique, électronique, textile, agro-alimentaire, transformation des produits de la mer), le conférencier a appelé les différents acteurs canadiens et les hommes d'affaires et investisseurs présents à tirer profit des opportunités d'Affaires au Maroc et des bénéfices octroyés aux investisseurs potentiels.

Il a aussi mis l'accent sur les différentes actions du gouvernement marocain visant à faciliter l'échange et à consolider les liens de partenariat, rappelant les chantiers réalisés ou en cours de réalisation.

M. Retnani a cité en particulier le complexe portuaire Tanger Med et Casashore ainsi que la proximité géographique, les compétences linguistiques, les avantages sociaux et fiscaux et l'infrastructure télécoms, des atouts, entre autres, de la destination Maroc en matière d'offshoring et d'externalisation.

Dans une allocution de circonstance, la Consule générale du Maroc à Montréal, Mme Souriya Otmani, a mis en lumière les différentes transformations qu'a connues le Maroc durant la dernière décennie et qui ont touché tous les aspects de la vie politique, économique et sociale. Elle a cité, à cet égard, plusieurs domaines où des avancées concrètes ont été réalisées notamment dans le domaine démocratique.

Mme Otmani a aussi souligné les importantes réformes constitutionnelles annoncées récemment par SM le Roi Mohammed VI ainsi que les réformes structurelles au niveau économique et social, affirmant que toute cette dynamique témoigne de la ferme volonté du Maroc, sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI de s'arrimer au train des pays en marche vers le développement global.

Elle a également fait état des différentes missions économiques pour créer des liens et découvrir les potentiels d'affaires dans le Royaume, rappelant notamment la dernière visite au Maroc du Premier ministre Stephen Harper, à la tête d'une importante délégation canadienne, pour le lancement officiel des négociations pour un accord de libre échange entre le Maroc et le Canada.

Au cours de cette séance d'information sur le potentiel d'Affaires au Maroc, la présidente du Réseau des femmes d'affaires marocaines du Canada, Mme Malika Ezzine, a fait état de l'organisation, en mai prochain, d'une mission économique au Maroc en vue d'"aider les entreprises québécoises à percer le marché marocain".

Cette rencontre, qui s'est déroulée au ministère du développement économique, de l'innovation et de l'exportation du Québec, a vu la participation du directeur Alain Carrier (Direction Asie Pacifique Afrique Moyen-Orient) et de plusieurs responsables au sein du même département, en présence notamment de Malika Dahraoui, Chef du pupitre Afrique du Nord et Moyen-Orient ainsi que des représentants de l'Ambassade du Maroc au Canada, de chef d'entreprises et de plusieurs autres personnalités.

15/4/2011

MAP

Le premier ministre britannique accuse les travaillistes d'avoir laissé entrer un trop grand nombre d'immigrants depuis 1997. 

David Cameron a prononcé jeudi un discours très ferme sur la nécessité de réduire le nombre d'immigrants autorisés à entrer en Grande-Bretagne, accusant les précédents gouvernements travaillistes d'avoir laissé entrer un trop grand nombre d'étrangers dans le pays. Ces propos, tenus devant des électeurs conservateurs à quelques semaines d'élections locales en Angleterre et au pays de Galles, ont provoqué de violentes réactions dans l'opposition, et même chez les libéraux démocrates, partenaires de Cameron dans la coalition. Le ministre du Commerce, Vince Cable, numéro deux des libdems au gouvernement après Nick Clegg, a déclaré que le premier ministre avait été «très imprudent», estimant que l'utilisation du terme «immigration de masse risquait d'attiser l'extrémisme». Les travaillistes accusent Cameron de «tromper les gens», expliquant que ses quotas sur les visas de travail ne concernent que 20 % des immigrants hors Union européenne.

Le contrôle de l'immigration avait été un des thèmes importants des dernières législatives, et l'un des sujets les plus épineux lors des négociations sur l'accord de coalition entre les centristes et les tories.

David Cameron a pourtant été très prudent dans sa manière d'aborder le sujet. «Notre pays a immensément profité de l'immigration», a-t-il insisté en rappelant les nombreuses contributions des étrangers à la vie économique du pays, des hôpitaux jusqu'aux commerces de proximité. «Je veux une bonne immigration, pas une immigration de masse», a-t-il poursuivi, rappelant que sous Tony Blair et Gordon Brown, de 1997 à 2009, 2,2 millions d'immigrants étaient venus s'installer en Grande-Bretagne et que ces grands nombres avaient provoqué de «fortes pressions sur de nombreuses communautés dans le pays». Pour réduire l'arrivée d'étrangers de pays hors de l'UE, le premier ministre promet des mesures drastiques, à la fois contre l'immigration illégale et légale.

Sur les douze prochains mois, le nombre de visas décernés à des travailleurs qualifiés sera limité à 20.700, alors que l'année dernière, pas moins de 198.000 non-Européens sont arrivés dans le pays. David Cameron promet aussi une réforme de l'attribution des visas étudiants, «un système devenu hors de contrôle», à cause des nombreuses fraudes et «des fausses universités qui proposent des diplômes bidons». Le nombre de visas étudiants devrait diminuer de 80.000 sur un total de 303.000 décernés l'année dernière.

Le choix de l'immigration par Cameron pour lancer une campagne des élections locales loin de passionner les foules a en tout cas été une surprise totale. «En optant pour ce thème un peu décalé, alors que tout le monde ne parle que d'économie, de chômage et de coupes budgétaires, Cameron a surtout voulu attaquer les travaillistes sur un dossier sur lequel ils sont très mal à l'aise», estime Tony Travers, professeur de sciences politiques à la London School of Economics.

15/4/2011, Cyrille Vanlerberghe

Source : Le Figaro

Selon diverses associations, 28 000 étrangers en situation irrégulière et gravement malades risquent aujourd’hui «l’expulsion et une interruption brutale de soins». Car hier, lors de l’examen en seconde lecture du projet de loi sur l’immigration, les sénateurs ont adopté un amendement qui réduit drastiquement leurs possibilités de droit au séjour.

Que prévoit cet amendement ?

Depuis 1998, les sans-papiers atteints de pathologies lourdes étaient protégés contre toute mesure d’expulsion et pouvaient obtenir une carte de séjour, à condition de ne pas bénéficier d’un «accès effectif» au traitement dans leur pays d’origine. Cette possibilité sera réduite à l’avenir aux cas d’«absence» de ce traitement. Une condition quasiment jamais réalisée : «Si l’on prend l’exemple du VIH, presque tous les pays du monde possèdent des traitements, observent les associations. Mais en quantité très insuffisante, dans des conditions de prise en charge de mauvaise qualité, à un prix prohibitif ou réservés à une élite. Les traitements ne sont donc "absents" nulle part dans le monde, mais restent de fait inaccessibles à la plupart des malades.»

Pourquoi cet amendement, absent du texte originel, a-t-il été voté ?

Le projet de loi sur l’immigration en cours d’examen prévoyait de rendre plus sévères les conditions d’octroi du titre de séjour «étranger malade». La notion d’«accès effectif» au traitement devait être remplacée par celle de «disponibilité».

Votée en première lecture par les députés, cette dernière disposition avait été supprimée en première lecture par les sénateurs. Réintégrée par l’Assemblée lors de la seconde lecture, elle a été retoquée par la commission des lois du Sénat. François-Noël Buffet, le rapporteur UMP, l’a réintroduite en la durcissant, avec le soutien du gouvernement.

Les étrangers malades risquent-ils réellement l’expulsion ?

Le nouveau texte prévoit que l’autorité administrative pourra prendre en compte des «circonstances humanitaires exceptionnelles». Les opposants à cette disposition, déjà très restrictive, font observer qu’elle constitue en outre une entorse au secret médical.

14/4/2011,  CATHERINE COROLLER

Source : Libération

Dans ses orientations pour la période 2012-2015 présentées jeudi, le ministère de l'Immigration et des Communautés culturelles a déclaré vouloir accueillir 200 000 immigrants d'ici 2015.

La ministre de l'Immigration, Kathleen Weil, s'est dite persuadée que le Québec pouvait intégrer sans difficulté un tel nombre de nouveaux arrivants.

En 2010, le Québec a accueilli 54 000 immigrants. Depuis 2007, le gouvernement Charest avait considérablement augmenté les volumes d'immigration. En 2001, seulement 35 500 nouveaux arrivants étaient admis au Québec. D'ici 2015, le nombre moyen annuel de nouveaux immigrants devrait être de 50 000.

Le Québec veut également de plus en plus de travailleurs qualifiés qui correspondent aux besoins du marché du travail.

« Le monde est en changement et les sociétés modernes sont en concurrence pour attirer les meilleurs talents, a déclaré Kathleen Weil dans un communiqué de presse. Au Québec, nous devons nous donner les moyens de soutenir notre croissance économique alors que les plus récentes prévisions estiment que 740 000 emplois seront à pourvoir d'ici 2014, dont 15 % seraient occupés par des personnes issues de l'immigration. »

Le document remis en conférence de presse présente un état de la situation. On y apprend notamment qu'à leur arrivée au Québec, 35 % des immigrants ne connaissent pas le français. De plus, la proportion d'immigrants ayant un niveau élevé de maîtrise du français tend à diminuer.

Dans ses orientations, la ministre préconise donc de continuer à admettre à l'immigration une majorité de personnes connaissant déjà le français et augmenter le niveau de français des candidats à l'immigration.

« Le succès de notre politique d'immigration s'appuie sur une sélection qui s'arrime aux besoins actuels du Québec, sur une offre de francisation toujours plus diversifiée et flexible et sur des services d'intégration qui facilitent l'accès au marché du travail », a dit Kathleen Weil.

Le ministère souhaite également maintenir une forte proportion de jeunes parmi les nouveaux immigrants.

La ministre mènera une consultation au cours des prochains mois pour tester ses orientations. « La consultation publique est l'occasion de mener ensemble une réflexion qui nous permettra de tisser encore plus solidement la trame d'un Québec riche de sa diversité », a-t-elle déclaré.

La planification de l'immigration concerne l'ensemble des Québécoises et Québécois.

— Kathleen Weil

Le public peut soumettre au plus tard le 18 mai 2011 un mémoire à la Commission des relations avec les citoyens de l'Assemblée nationale. Il peut aussi répondre au questionnaire accessible dans le site Internet de la Commission.
Les orientations en matière d'immigration pour la période 2012-2015

Orientation 1 : Porter progressivement à 50 % la proportion des requérants principaux de la catégorie des travailleurs qualifiés détenant une formation dans des champs de compétence correspondant à des besoins exprimés sur le marché du travail.

Orientation 2 : Maintenir majoritaire la proportion de personnes connaissant le français dans l'ensemble des admissions.

Orientation 3 : Augmenter le niveau de connaissance du français chez les candidats de la catégorie des travailleurs qualifiés.

Orientation 4 : Maintenir annuellement de 65 % à 75 % la part des personnes de moins de 35 ans dans l'ensemble des admissions.

Orientation 5 : Rééquilibrer progressivement la proportion que représente chacun des grands bassins géographiques de provenance de l'immigration pour qu'en 2015 cette proportion soit limitée à un maximum de 30 % pour chacun de ces bassins.

Orientation 6 : Maintenir annuellement à un minimum de 65 % la part de l'immigration économique dans l'ensemble des admissions.

Orientation 7 : Viser une stabilisation relative du volume des admissions pendant la période 2012-2015, de manière qu'en fin de période, soit en 2015, la moyenne annuelle des admissions s'établisse à 50 000 personnes.

14/4/2011

Source : Radio Canada

Pour avoir publié un livre, "Omerta dans la police", qui dresse un portrait au vitriol de la PAF d'Orly, un des services en pointe dans la lutte contre l'immigration clandestine, une policière, ancienne membre de ce service, est convoquée au ministère de l'Intérieur. Elle risque la révocation.

Sihem Souid, ex-agent de la police aux frontières (PAF), est convoquée le 28 avril devant une instance disciplinaire du ministère de l'Intérieur pour avoir manqué au devoir de réserve en publiant un livre critique sur la police. Cette femme de 30 ans, qui comparaîtra à Paris devant une commission administrative siégeant en "formation disciplinaire", encourt une sanction allant du simple blâme à la révocation de la police.

En octobre, elle avait créé la controverse en publiant Omerta dans la police (Ed. du Cherche-Midi) où elle décrit un climat de racisme et d'homophobie à la PAF d'Orly, un des services en pointe dans la lutte contre l'immigration clandestine.

"Un acharnement incompréhensible"

"Ce sont certains passages du livre et certaines de ses apparitions dans les médias pour en faire la promotion qui sont reprochés à Mme Souid", a précisé un de ses avocats, Me William Bourdon, dénonçant "un acharnement incompréhensible" contre sa cliente. "Dans une démocratie moderne, le devoir de réserve ce n'est pas l'omerta", a ajouté l'avocat.

Les plaintes de Sihem Souid et de cinq anciens collègues ont conduit fin décembre à la désignation à Créteil d'un juge d'instruction chargé d'enquêter sur des soupçons de "harcèlement discriminatoire" à la PAF d'Orly. Affectée à la préfecture de la police de Paris après son départ de la PAF, Sihem Souid avait déjà été suspendue quatre mois en décembre pour manquement à son obligation de réserve. Elle a réintégré ses fonctions depuis le 1er avril, selon ses avocats. En mars, le tribunal de Créteil a par ailleurs annulé les poursuites engagées contre elle pour avoir violé le secret professionnel en transmettant des informations à un journaliste alors qu'elle était en poste à la PAF. Le parquet a fait appel du jugement.

14/4/2011

Source : TFI

Des intellectuels, des journalistes, des politiques et des militants des Droits de l'Homme des deux rives de la Méditerranée dont des Marocains, vont se réunir, en mai prochain à Madrid, pour débattre du vent du changement qui souffle sur le monde arabe.

La rencontre, qui aura lieu les 3 et 4 mai prochain à l'initiative de la Fondation "Casa Arabe" et l'Institut français de Madrid en collaboration avec des centres de recherche Français et Espagnols, rassemblera également des représentants des réseaux sociaux des jeunes pour "analyser les origines et spécificités des révolutions arabes en prenant en considération le contexte local".
Selon un communiqué de l'Institut français de Madrid parvenu à la MAP, la rencontre, dont la tenue coïncidera avec la célébration de la Journée Mondiale de la liberté de la presse, s'interrogera également sur "les perspectives de ce printemps arabe pour la démocratie et la paix dans la région, ainsi que sur le rôle de l'Union Européenne".

Ainsi, plusieurs intellectuels et experts de renom vont animer aux côtés d'hommes politiques, de militants des droits de l'Homme, de représentants des réseaux sociaux des jeunes venus des deux rives de la Méditerranée, des tables rondes thématiques portant notamment sur "les origines et les spécificités des révolutions arabe: le rôle de la nouvelle génération", "les femmes et le printemps arabe", "quel rôle doit et peut jouer l'Union Européenne dans le nouvel ordre Méditerranée", "quelles perspectives pour la démocratie et la paix dans la région" et "les nouveaux équilibres régionaux".

13/4/2011

Source : MAP

 

AmalJOB.com a tenu à célébrer la Journée mondiale de la femme en effectuant un sondage intitulé « Le 8 mars aux femmes » sur la situation de l'emploi de la femme au Maroc. Le sondage a tenté de scruter de façon séparée l'opinion des femmes sur elles-mêmes mais aussi la perception des hommes à leur égard. Le résultat de l'enquête a été dévoilé à l'opinion publique à l'occasion d'une rencontre-débat organisée à Casablanca le 05 avril dernier…Suite

Les révolutions en Tunisie et en Égypte ont offert l'exemple de transitions de pouvoir essentiellement pacifiques, après des décennies d'un ordre politique autoritaire et inflexible. Et pourtant, ces changements, et ceux dans d'autres pays arabes, ont pris le monde par surprise. La question du « printemps arabe» domine les médias et le débat politique des pays occidentaux depuis des mois. De nombreux musulmans vivant dans ces pays suivent aussi de très près les événements dans la région, en espérant que leurs coreligionnaires puissent bientôt bénéficier d'une liberté, d'une protection et de droits plus importants, comme eux-mêmes en profitent depuis plusieurs décennies.

Mais rien ne garantit que ces changements auront une issue pacifique. En fait, la situation actuelle en Libye, au Bahreïn et au Yémen est extrêmement préoccupante et trouver des solutions politiques viables dans ces pays présentera des difficultés non seulement pour le monde musulman, mais également pour les pays occidentaux et la communauté internationale en général. Il serait toutefois faux de limiter la relation entre le monde islamique et l'Occident aux soulèvements populaires actuels du monde arabe. Un autre aspect important de cette relation est l'Islam au sein des pays occidentaux – c'est-à-dire les questions concernant les musulmans vivant dans les sociétés occidentales, en Europe en particulier. Un rapport publié en mai 2010 par le Conseil de l'Europe, intitulé L'Islam, l'islamisme et l'islamophobie en Europe, reconnaît la présence des musulmans en Europe depuis plusieurs siècles et la contribution de la civilisation islamique à la culture européenne.

Et pourtant, comme ce rapport le relève également, les musulmans vivant en Europe se sentent aujourd'hui exclus, stigmatisés et victimes de discriminations. Ils sont devenus les boucs émissaires de stéréotypes liés à leurs traditions religieuses et culturelles. Une vague montante de rhétorique islamophobe s'affiche dans la presse généraliste européenne et au sein de certains partis politiques – notamment le Parti populaire danois, le Front national français, le Parti pour la liberté néerlandais, l'Union démocratique du centre en Suisse, La Ligue de défense anglaise, la Ligue du Nord italienne, et le Parti autrichien de la liberté. Des partis de même obédience existent ou émergent ailleurs en Europe. Cette situation reflète la méconnaissance de la part de nombreux Européens des racines communes et des liens historiques entre le monde islamique et l'Occident. Elle montre aussi qu'il est nécessaire d'établir une nouvelle relation, basée sur la compréhension, la tolérance et le respect de la diversité culturelle. Selon un rapport de la Pew Foundation de septembre 2010 sur La religion dans la vie publique, le nombre de musulmans dans les pays d'Europe occidentale s'élève à 17 millions.

Dans des pays comme l'Autriche, la Belgique, la France, l'Allemagne, les Pays-Bas, la Suède et la Suisse, les musulmans représentent 5 pour cent ou plus de la population. Ils doivent être encouragés à jouer un rôle à part entière au sein de leur collectivité et dans la vie publique. Seconde organisation intergouvernementale mondiale en ordre d'importance, l'Organisation de la conférence islamique (OCI) s'attache à coopérer avec la communauté internationale pour promouvoir et consolider la paix, la stabilité, l'harmonie, la sécurité et le développement. Comme je l'ai souligné à de nombreuses reprises, l'OCI est guidée par les principes de modération et de modernisation. Les principaux documents de travail de l'OCI, tels que son Programme d'action décennal et sa nouvelle Charte, sont autant de feuilles de route visionnaires destinées à relever les défis auxquels l'Islam est confronté en ce début du XXIe siècle. Les différentes cultures doivent se compléter et s'enrichir mutuellement.

La tolérance, la stabilité et la prospérité dépendent de la capacité des communautés et des cultures à se respecter et à communiquer entre elles. S'opposer à l'islamophobie ne revient pas à nier l'existence de sentiments haineux à l'encontre d'autres religions et nous, musulmans, devons prêter main forte à la lutte contre l'antisémitisme, la christianophobie, et les idées fausses concernant la culture occidentale. Nous ne devons pas devenir les otages de nos extrémistes. Alors que l'ensemble de la communauté internationale combat aujourd'hui la radicalisation et le terrorisme, nous pensons fermement que cet effort doit participer d'une entreprise globale visant à établir un monde meilleur, basé sur la diversité culturelle et dans lequel la dignité humaine, les droits humains et le droit fondamental à la liberté doivent être pleinement respectés. Lorsque Barack Obama est devenu président des Etats-Unis, il s'est engagé à ouvrir un nouveau chapitre dans les relations entre le monde islamique et l'Occident. Lors de sa première visite à l'étranger en tant que président, il a dit lors d'une allocution devant le Parlement turc, que :

« Les Etats-Unis ne sont pas, et ne seront jamais, en guerre contre l'Islam… La relation des Etats-Unis avec la communauté musulmane, le monde musulman, ne peut pas, et ne sera pas, uniquement basée sur la lutte contre le terrorisme. Nous voulons un engagement plus large basé sur des intérêts et un respect mutuels. Nous écouterons attentivement, nous dépasserons les malentendus, et nous chercherons un terrain d'entente. Nous ferons preuve de respect, même si nous ne sommes pas toujours d'accord. Nous ferons connaître notre profonde appréciation pour la foi islamique, qui a tant fait au cours des siècles pour façonner le monde – y compris mon propre pays ». Même si de nombreux obstacles se sont dressés sur la route de relations harmonieuses, cette année-ci pourrait offrir une occasion unique pour forger un nouveau discours de tolérance et de compréhension entre les peuples du monde islamique et de l'Occident.

Nous devrons peut-être nous tourner vers les communautés musulmanes des sociétés occidentales pour qu'elles nous indiquent la voie à suivre à l'avenir. D'autres occasions d'échanges approfondis entre musulmans et non musulmans doivent être trouvées et encouragées, à la fois aux niveau individuel et institutionnel. À la lumière du nouveau climat potentiel d'ouverture politique dans les pays à majorité musulmane, ces échanges devraient être plus possibles que jamais auparavant. De manière plus importante, les organisations et les particuliers engagés doivent s'unir et se mobiliser pour isoler les extrémistes – et rester unis pour développer la culture de tolérance et de respect nécessaire à la pleine jouissance de nos droits. Cette voie est la seule voie d'avenir pour le monde islamique et pour l'Occident – et pour l'islam au sein des pays occidentaux.

14/4/2011, Ekmeleddin Ihsanoglu

Source : Le Matin

Les propos du ministre de l’Intérieur, Claude Guéant, sur «l’accroissement» des musulmans en France vont-ils provoquer une nouvelle flambée d’islamophobie ? D’après des chiffres que Libération s’est procurés, les agressions antimusulmanes sont en hausse. Alors que 109 actes visant les fidèles de l’islam avaient été répertoriés par la sous-direction de l’Information générale (ex-Renseignements généraux) pour 2010, le chiffre est déjà de 45 pour le premier trimestre : essentiellement des inscriptions, tracts, courriers et dégradations. Mais pas d’atteintes aux personnes.

«Débats». Ces données sont probablement sous-estimées. Pour que ces actes soient répertoriés, il faut que les victimes portent plainte, que le commissariat enregistre ces faits comme «antimusulmans» et qu’il les fasse remonter au ministère.

Elles confirment en tout cas la tendance relevée par la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) dans son rapport 2010, rendu public hier : «une hausse des atteintes à la communauté musulmane». Treize lieux de culte musulmans ont été visés contre six en 2009. Explication de la CNCDH : «La fin 2009 et l’année 2010 ont été ponctuées par des débats de société sur la construction de minarets, le port du voile intégral et l’identité nationale, ce qui a pu alimenter un sentiment antimusulman.»

Cette augmentation des actes islamophobes est d’autant notable qu’elle s’inscrit dans un contexte de baisse des actes racistes. Alors que «l’année 2009 avait été marquée par une augmentation importante des actes et menaces à caractère raciste, 2010 marque un recul», relève la CNCDH. En baisse de 13,6% par rapport à 2009, 886 faits à caractère raciste et xénophobe ont été dénombrés. L’antisémitisme a diminué alors qu’il avait très fortement augmenté en 2009 après l’offensive israélienne sur la bande de Gaza.

Comme chaque année, le rapport comprend un sondage. Les résultats sont inquiétants. Alors que la CNCDH soulignait dans son rapport 2009 que «les préjugés racistes n’augmentaient pas en France», l’analyse des enquêtes des instituts Sofres (1) et CSA (2) montre, «pour la première fois depuis plusieurs années», une hausse de l’intolérance. La méfiance envers les musulmans augmente, comme le rejet des étrangers, et le sentiment que l’intégration est un échec.

«Décomplexion».Et les politiques n’y sont pas pour rien. Martine Brousse, vice-présidente de la CNCDH, déplore «une forme de décomplexion [du racisme] dans le discours politique». Pour Régis de Gouttes, de la CNCDH, «il faut que les hommes politiques prennent conscience de l’impact de leurs déclarations sur la cohésion sociale».

13/4/2011,  Catherine Coroller

Source : Libération

Les sénateurs ont rétabli mercredi, lors de l'examen en seconde lecture du projet sur l'immigration, un dispositif visant à encadrer la possibilité du droit au séjour pour les sans-papiers atteints de pathologies graves.

Les sénateurs se sont prononcés par 169 voix contre 156 en faveur d'un amendement présenté par le rapporteur François-Noël Buffet (UMP), soutenu par l'Union centriste.

Selon cet amendement, le titre de séjour "étrangers malades" ne pourra être accordé qu'en cas d'"absence" du traitement approprié dans le pays d'origine.

Le nouveau texte prévoit cependant que l'autorité administrative pourra prendre en compte des "circonstances humanitaires exceptionnelles" pour l'attribution du titre de séjour, après avoir recueilli l'avis du directeur général de l'agence régionale de santé.

Le dispositif, présenté comme un compromis entre l'UMP et l'Union centriste, avait reçu l'approbation du gouvernement.

Il rétablit donc, en en modifiant la rédaction, l'article 17ter dans le projet de loi.

Cet article, voté en première lecture par les députés, avait été supprimé en première lecture par le Sénat. Rétabli par l'Assemblée le 15 mars dernier, lors de la seconde lecture, il avait été à nouveau retoqué le 30 mars dernier, lors de l'examen en commission des Lois au Sénat.

Selon les associations de défense des étrangers, 28.000 étrangers malades risqueraient aujourd'hui "l'expulsion et une interruption brutale de soins".

13/4/2011

Source : Romandie/AFP

(Lire la réaction du collectif Cette France-Là)

Mémoires d’immigrés, le documentaire de Yamina Benguigui, avait rencontré un franc succès. Jérôme Ruillier s’en inspire aujourd’hui dans une bande-dessinée ludique et pédagogique, Les Mohamed sort aujourd’hui (mercredi)., aux éditions Sarbacane.
L’auteur nous fait redécouvrir l’histoire de l’immigration maghrébine avec talent et poésie, à travers les témoignages poignants de pères, mères, et d’enfants. C’est une façon différente de mieux comprendre les enjeux de la quête d’identité et les effets du racisme au quotidien.

13/4/2011

Source : Terrafémina

La Suisse devrait serrer encore plus la vis en matière d'immigration. Par 96 voix contre 59, le National a transmis mercredi une motion du Conseil des Etats demandant de nouvelles mesures. En ligne de mire de la majorité: la libre circulation et le regroupement familial.

Malgré la crise, l'immigration est restée forte depuis plusieurs années en raison de l'introduction de la libre circulation des personnes avec l'Union européenne, a relevé Yvan Perrin (UDC/NE) au nom de la majorité.

Cette situation provoque une hausse des loyers et une forte pression sur les infrastructures. La droite juge "particulièrement" problématique l'immigration en provenance de pays tiers, en particulier dans le cadre du regroupement familial. Ces personnes et leurs proches ont tendance à ne pas s'intégrer suffisamment, elles contreviennent aux lois davantage que la moyenne et recourent de manière excessive aux prestations des assurances sociales.

Opposition de la gauche

La gauche s'est opposée en vain à un nouveau tour de manivelle. La santé de l'économie suisse dépend fortement de l'immigration. Si l'on peut régler certains problèmes par des mesures appropriées, il n'est pas nécessaire d'imposer des restrictions à tout va, selon Andy Tschümperlin (PS/SZ).

Simonetta Sommaruga a elle aussi critiqué en vain la motion. La Suisse peut procéder à une limitation qualitative des ressortissants de l'UE, mais des restrictions quantitatives ne sont plus possibles que pour la Bulgarie et la Roumanie, a rappelé la conseillère fédérale.

Le nombre de ressortissants européens en Suisse dépend des besoins de l'économie, d'après elle. Et de rappeler que la pratique suisse en matière de regroupement familial est régulièrement jugée trop sévère par les autres pays. L'immigration doit certes être contrôlée, mais il faut également améliorer l'intégration, a lancé la ministre de la justice.

13/4/2011

Source : Rsr/ats

Publication du septième rapport établi en application de l'article L. 111-10 du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile relatant les orientations de la politique de l'immigration et les statistiques en matière…Consulter le rapport

Des Marocains installés en Belgique participeront, pour la première fois, au tournoi de football "Schuman Trophy", organisé annuellement par le personnel de la Commission européenne (CE), au profit de l'enfance défavorisée…Suite

"Traces belges au Maroc"  Vécu de Belges au Royaume

Du 16 avril au 1er mai 2011, l’exposition itinérante “Traces belges au Maroc” -initiative de l’Association Marocaine des Lauréats de Belgique (AMLB)- se tiendra au Cyber Parc Arsat Moulay Abdeslam de Marrakech.

Si cet intitulé d'exposition vous évoque quelque chose, c'est que celle-ci a été inaugurée en novembre 2009 à l’Ecole Supérieure des Beaux Arts de Casablanca, et que depuis, elle a été présentée à Rabat, El Jadida, Bruxelles puis Tanger.

Fragments d'Histoire et d'histoires

“Traces belges au Maroc” relate des faits marquants ou insoupçonnés de la présence belge au Maroc, au travers de photos d’archives.

Ces photographies couvrent la période allant de la fin du XIXe siècle aux années 70, et témoignent de nombreux faits historiques, d’escapades artistiques, d’exploits sportifs ou encore d’aventures insolites dans le Royaume.

Parmi les thèmes évoqués:  les missions diplomatiques dépêchées par le roi Léopold II au Sultan du Maroc, les visites incognito et officielles que rendaient les souverains belges au Maroc, l’évasion à Oujda des pilotes de guerre belges en mai 1940, ou encore quelques pages de l’histoire maritime (escales à Casablanca du légendaire navire-école le “Mercator”, traversée mémorable de l’Atlantique en radeau primitif au départ de Safi du téméraire navigateur Fons Oerlemans et de son équipage belgo-marocain...).

Peinture, automobile et betterave...

La fascination qu’exerçait le Maroc sur les artistes-peintres est, quant à elle, illustrée par des photographies rares montrant l’orientaliste Théo Van Rysselberghe à Tanger, et le “grand tour” en moto du flamboyant bohémien Paul De Saedeler.

Le Maroc en tant que destination prisée des adeptes du sport automobile n’est pas absent non plus: des photos illustrent un raid monstre Anvers-Sahara en 1933 ou encore les étapes marocaines d’un raid transafricain en VW “Coccinelle” et Combi en 1950.

Sur un plan agro-industriel, la betterave sucrière fut introduite au Maroc à la fin des années 50, couronnement d’une coopération réussie entre agronomes marocains et belges.

À noter que devant l’intérêt suscité par cette exposition itinérante, Luc Jacobs, Consul Général de Belgique à Casablanca, a commandé la publication d’un livre sur le sujet. Abondamment illustré de gravures, tableaux, cartes, affiches, et photos d’époque, souvent inédits, il paraîtra en juin 2011.

S'y rendre

Vernissage: vendredi 15 avril à 17h00 au Cyber Parc Arsat Moulay Abdeslam, Boulevard Mohammed V à Marrakech.
Exposition visible du 16 avril au 1er mai 2011, tous les jours de 9h à 19h.

13/4/2011,M.T

Source : Aufait

Le gouvernement du Québec rejette catégoriquement l'idée d'interdire le port du voile intégral dans la rue comme l'a décidé la France, cette semaine.

La ministre de l'Immigration et des Communautés Culturelles Kathleen Weil a indiqué clairement, mardi, qu'elle n'a nullement l'intention d'imiter la France qui a appliqué, cette semaine, sa loi qui interdit le port du Niqab ou du Burqa dans les endroits publics et même sur la rue.

La France est le premier pays européen qui applique cette loi votée en octobre dernier. Des incidents sont déjà survenus.

"Le cadre juridique que nous avons est très différent de celui de la France qui est allée légiférer sur l'ordre public", a dit Mme Weil en exprimant clairement qu'il est hors de question d'emboîter le pas.

Loi

Kathleen Weil considère que le projet de Loi 94 balise cette question sur les accommodements raisonnables. Ce projet prévoit que le port du voile intégral est interdit dans l'octroi des services publics mais non dans les endroits publics.

"On ne croit pas que la kippa ou le voile vient interférer d'une manière ou d'une autre avec la neutralité religieuse de l'État. Les gens font beaucoup de confusion, le Québec est un état laïc", a-t-elle indiqué.

"Nous on dit qu'on doit découvrir le visage lorsqu'un service gouvernemental est donné ou reçu. On a besoin de vous voir pour des raisons de communications dans l'espace gouvernemental", explique-t-elle.

"C'est pour des raisons d'identification et de sécurité comme lors des démarches pour les immatriculations, les permis de conduire ou autres", poursuit Mme Weil. "C'est une pratique normée au Québec. On croit à la liberté de religion".

La ministre estime que le Québec intervient, avec son projet de Loi, sur quelque chose de "raisonnable, pré mitoyen qui nous reflète avec notre charte des droits et libertés", exprime-t-elle.

12/4/2011, Annie Saint-Pierre

Source :  Journal Québec

Réunis, lundi, les ministres de l’Intérieur et de la justice de l’Union ont rappelé leurs obligations aux autorités italiennes qui refusent de s’occuper des immigrés tunisiens.

L’Italie, si l’on en croit le gouvernement de Silvio Berlusconi, est confrontée à un véritable tsunami d’immigrés illégaux, essentiellement Tunisiens. Elle réclame à cor et à cris un partage du «fardeau» entre les Etats membres de l’Union européenne et menace de laisser ces clandestins passer librement chez ses partenaires en les dotant de «permis temporaires de séjour» valables trois mois ce qui, selon elle, les obligerait à les accueillir…

Lesdits partenaires, en particulier l’Allemagne, l’Autriche et la France, n’ont guère apprécié ce chantage et l’ont clairement exprimé hier, à Luxembourg, lors d’une réunion du Conseil des ministres de la Justice et de l’Intérieur, au représentant italien, Roberto Maroni - membre éminent de la Ligue du Nord, un parti régionaliste et xénophobe.

«Devoir». «Nous ne pouvons accepter que de nombreux migrants économiques viennent en Europe en passant par l’Italie. C’est pourquoi, nous attendons de l’Italie qu’elle respecte les règles juridiques existantes et fasse son devoir», a lancé le ministre allemand de l’Intérieur, Hans-Peter Friedrich, qui s’est dit prêt à rétablir des contrôles aux frontières intérieures de l’UE. Le Français Claude Guéant a annoncé dans la foulée qu’il allait renforcer les contrôles à la frontière franco-italienne afin de renvoyer de l’autre côté des Alpes les clandestins tunisiens. Pas question, donc, de céder au chantage italien. Maroni a laissé éclater sa colère et a franchi un pas de plus dans l’escalade verbale : «L’Italie est laissée seule. […] Je me demande si cela a vraiment un sens, dans cette position, de faire partie de l’UE.»

«Tout cela, c’est de la pure agitation électoraliste, en Italie, mais aussi en France, estime Patrick Weill, directeur de recherche au CNRS et spécialiste de l’immigration. Car il n’y a pas d’arrivée massive, contrairement à ce qu’affirme le gouvernement italien et ce que laissent croire les images spectaculaires provenant de l’île de Lampedusa», porte d’entrée de la plupart des sans-papiers tunisiens. De fait, depuis la révolution tunisienne, en janvier, 25 800 personnes ont débarqué sur les côtes italiennes, ce qui est très peu au regard de la situation économique en Tunisie et de la guerre en Libye. Ce chiffre est d’autant moins spectaculaire en ce qui concerne la Botte, que l’Italie - devenue terre d’immigration - a régularisé, en plusieurs vagues, plus d’un million de sans-papiers ces dernières années. La dernière opération de ce genre date de 2009. «Il n’y a en réalité aucun "fardeau" à partager, ironise Patrick Weill, cet afflux est dans la norme et gérable.»

Xénophobie. Mais Rome veut faire de cette question un problème européen, en laissant croire que l’UE est une passoire. Elle fait ainsi coup double en flattant à la fois la xénophobie et l’euroscepticisme d’une partie de l’électorat italien. Or, contrairement à ce que le gouvernement Berlusconi affirme, la délivrance de titres de séjour temporaire ne permet pas de s’installer librement dans un autre pays de l’Union, comme l’a rappelé la Commission européenne, furieuse de ce détournement des règles. En effet, si une directive de 2003 accorde un droit de séjour aux étrangers non communautaires dans l’ensemble de l’UE, c’est à condition qu’ils aient un titre de longue durée (et non de trois mois) et qu’ils aient les moyens de subvenir à leur besoin (travail ou économies). De même, si un étranger non communautaire en situation régulière a le droit de circuler librement dans l’UE, c’est aussi à condition qu’il en ait les moyens. Des étrangers munis de simples autorisations temporaires de séjour et n’ayant pas d’argent pourront donc être renvoyés dans le pays de premier accueil, en l’occurrence l’Italie…

Le fait que les contrôles fixes aient été supprimés entre les Etats membres de l’espace Schengen ne signifie pas non plus que les Etats ont renoncé à tout contrôle : les contrôles mobiles sont parfaitement légaux et, en cas de menace à l’ordre public ou à la sécurité publique, les frontières peuvent être temporairement rétablies. Bref, Claude Guéant sait qu’il joue sur du velours en affirmant qu’il utilisera «tous les moyens de droit pour faire respecter la convention de Schengen».

Coopération. L’Italie est d’autant plus mal venue de critiquer ses partenaires que Frontex peut l’aider à gérer ses frontières. Cette agence européenne permet, en effet, de mutualiser les moyens des différents Etats membres en cas de problème. C’est déjà largement le cas aux frontières orientales de l’UE. D’ailleurs Guéant et Maroni ont convenu, vendredi à Rome, «d’organiser des patrouilles communes sur les côtes tunisiennes pour bloquer les départs», et ce, dans le cadre de Frontex. Enfin, l’UE, qui a promis d’aider financièrement la Tunisie à gérer sa transition, va exiger en contrepartie une coopération des nouvelles autorités dans la lutte contre l’émigration clandestine, ce qu’elles ont déjà commencé à faire. Beaucoup de bruit pour rien ?

12/4/25011, JEAN QUATREMER

Source : Libération France

Le gouvernement devra composer avec sa majorité, notamment sur l'acquisition de la citoyenneté.

Alors que le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, a affirmé sa volonté de «réduire le volume de l'immigration légale», suscitant une vive polémique, le projet de loi sur l'immigration, l'intégration et la nationalité est examiné depuis mardi au Sénat en deuxième lecture.

Déjà, le 8 mars, Nicolas Sarkozy, confronté aux critiques de l'aile gauche de sa majorité, avait renoncé à l'une des principales mesures annoncées dans son discours de Grenoble en juillet 2010: l'extension des cas de déchéance de la nationalité aux meurtriers d'un policier ou d'un gendarme.

Le principe «pas de nullité sans grief»

Le gouvernement pourrait être conduit à des concessions supplémentaires en vue d'obtenir l'approbation de la Haute Assemblée, où l'UMP ne dispose plus que d'une majorité relative. D'autant que les sénateurs UMP sont moins disciplinés que leurs collègues députés. La réforme du contentieux de l'éloignement des étrangers en situation irrégulière constitue le cœur du texte. Selon le gouvernement, l'enchevêtrement des compétences entre le juge administratif et le juge judiciaire dans ce domaine contribue au nombre important de reconduites à la frontière annulées par les tribunaux.

Claude Guéant voit manifestement dans le nombre élevé de décisions de justice défavorables à l'administration une sorte de victoire de la chicane. Il souhaite donc limiter la marge d'interprétation des magistrats en inscrivant le principe «pas de nullité sans grief» dans le Code des étrangers. Or, la droite sénatoriale s'y oppose, jugeant illusoire la distinction entre «nullités formelles» et «nullités substantielles» en matière de privation de liberté.

Le ministre de l'intérieur préconise que le juge des libertés et de la détention (JLD) n'intervienne qu'au terme de cinq jours pour autoriser le maintien d'un étranger en situation irrégulière en zone de rétention. Or, les sénateurs souhaitent que le JLD soit saisi après quarante-huit heures.

Une charte rappelant les droits et les devoirs

Claude Guéant recommande que les zones d'attente temporaires, destinées à permettre aux préfets de faire face à l'arrivée d'un nombre important d'étrangers en dehors d'un point de passage frontalier, puissent être créées sans date limite.

Les sénateurs, eux, veulent que ces zones d'attentes temporaires ne puissent excéder vingt-six jours. Les députés ont supprimé le caractère automatique de l'acquisition de la nationalité française des enfants nés en France de parents étrangers et ayant leur résidence habituelle en France, lui préférant une démarche volontaire. Le rapporteur UMP François-Noël Buffet (Rhône) s'y oppose pour des raisons tenant à la procédure législative, et ses collègues centristes y sont hostiles sur le fond.

Plusieurs mesures du texte ont déjà été approuvées par les deux Assemblées. La durée de résidence acquise au moyen d'un mariage frauduleux avec un ressortissant français ne pourra être invoquée à l'appui d'une demande d'attribution d'une carte de résident. Les étrangers sollicitant la naturalisation devront signer une charte rappelant les droits et les devoirs du citoyen français. L'administration évaluera leur niveau de maîtrise du français. Le Sénat devrait se prononcer sur l'ensemble du projet de loi dans la soirée.

12/4/2011

Source : Le Figaro

Face au vieillissement de la population, à la baisse de la population en âge de travailler, à la faiblesse du taux de natalité, le Conseil économique et social basque espagnol pense qu’il faudrait encourager davantage l’immigration. Une décision qui ferait bien des heureux de l’autre côté de la Méditerranée.

Le Pays Basque pourrait recourir à l'immigration. C'est l'une des conclusions de l'étude sur l'impact économique et social de l'évolution démographique de la Communauté autonome basque, rapporte le quotidien El Pais. Elle a été élaborée par le Conseil économique et social basque (CES) et présenté, lundi 11 avril, à Bilbao, par son président, Juan María Otaegui, et l'auteur du rapport, Antonio Corral. Ils ont rappelé que la réduction de la population en âge de travailler et le vieillissement ont un impact sur la viabilité de la Communauté autonome et requièrent une réponse « globale, concrète et transversale ».

A l’horizon 2020, d’après le rapport, la population de plus de 64 ans aura augmenté de 22,7%, tandis que celle en âge de travailler (de 16 à 64 ans) aura diminué de 4%. De plus, le taux de natalité reste faible. Le CES voit dans l'immigration et le développement des politiques de promotion de la natalité un moyen d'inverser cette tendance. Il propose la mise en place d’une politique familiale qui détaille des « mesures effectives de conciliation de la vie personnelle, familiale et de travail ».

Par ailleurs, la diminution de la population en âge de travailler nécessite de repenser les politiques d'emploi, ajoute le rapport. Dans ce sens, l'organisme recommande de développer des mesures qui promeuvent davantage l'intégration des jeunes et des personnes immigrantes sur le marché de travail.

Opportunité

Le Conseil économique et social encourage l’immigration au Pays basque, alors que le mois dernier, les Catalans se plaignaient de l’immigration, disant que celle-ci accentue la crise dans leur région. Des mesures comme la maitrise de la langue catalane pour obtenir un titre de séjour ont même été prises.

Si le rapport était acté par une politique publique réelle, l’occasion serait peut-être donnée aux ressortissants marocains résidants en Catalogne (plus de 200 000) qui n’arrivent pas « maitriser la langue locale » à migrer en terre basque (16 679 Marocains).

12/4/2011, Ristel Edimo

Source : Yabiladi

Le ministre de l'Intérieur Claude Guéant, a annoncé mardi au Sénat, qu'il ferait, "dans les prochains jours", des "propositions de réduction du nombre de titres de séjour".

"Nous devons aujourd'hui nous poser la question d'une nouvelle étape dans la maîtrise de l'immigration légale", a réaffirmé Claude Guéant dans l'hémicycle du Sénat où il défendait le projet de loi sur l'immigration discuté en seconde lecture.

"C'est pourquoi je ferai, dans les prochains jours, des propositions de réduction du nombre de titres de séjour délivrés chaque année", a-t-il dit sans donner pour l'instant plus de détails.

Claude Guéant avait déjà annoncé, la semaine dernière, vouloir réduire l'immigration légale, une première depuis l'élection de Nicolas Sarkozy en mai 2007.

Mardi, lors d'un déplacement dans le Val d'Oise, il a confirmé cette volonté de réduire l'immigration légale et de réguler les flux migratoires pour favoriser "l'intégration" des étrangers en France.

"La France doit rester fidèle à elle-même, à ses valeurs. Pour éviter les tensions, les préjugés, voire la xénophobie, les flux migratoires doivent rester proportionnés à ce que notre pays est en mesure d'accueillir", a-t-il ajouté.

Les sénateurs ont entamé mardi après-midi l'examen en seconde lecture du projet de loi sur l'immigration. Ce texte, porté successivement par les ministres Eric Besson, Brice Hortefeux, puis Claude Guéant, a été voté en seconde lecture par l'Assemblée le 15 mars dernier.

Ce nouvel examen au Sénat devrait se terminer mercredi soir.

Concernant la restriction du droit au séjour pour les sans-papiers atteints de pathologies graves, repoussée en première lecture par les sénateurs et à nouveau retoquée en commission le 30 mars, M. Guéant a affirmé qu'il soutiendrait un amendement Hyest-Buffet (UMP) proposant une nouvelle rédaction. "Notre objectif est clair, a-t-il dit, éviter que l'assurance-maladie n'assume les carences d'autres pays".

En revanche, Claude Guéant s'est montré hostile à la décision de la commission des Lois du Sénat sur la réforme du régime de rétention des sans-papiers en instance d'expulsion.

Le 30 mars, les sénateurs étaient en effet convenu de retarder l'intervention du juge des libertés et de la détention (JLD) à quatre jours (au lieu de deux actuellement). Dans le projet de loi initial comme à l'issue des deux lectures de l'Assemblée nationale, il a été prévu que cette intervention du JLD serait repoussée à cinq jours.

"Le report à 5 jours de l'intervention du JLD constitue une réforme proportionnée", a remarqué Claude Guéant.

Par ailleurs, en commission comme au cours de la discussion générale, tous les groupes politiques du Sénat, y compris l'UMP, se sont déclarés opposés à une disposition introduite à l'Assemblée par les députés de la Droite populaire sur l'accès à la nationalité.

Cette mesure supprime l'automaticité de l'acquisition de la nationalité pour les jeunes étrangers de 18 ans nés en France.

12/4/2011

Source : AFP

La réunion des ministres de l'Intérieur des pays de l'Union européenne, lundi 11 avril 2011, s'est achevée sur un échec à définir une stratégie commune face à l'arrivée plus massive ces derniers mois de candidats à l'immigration en provenance du Maghreb. L'Italie, en première ligne pour l'accueil de ces immigrés, s'est plainte de manque de solidarité des autres pays de l'Union.   

Cette réunion n’aura produit que de bien minces résultats qui ne suffisent pas à occulter l’embarras des partenaires de l’Italie face au cavalier seul de cette dernière. L'Italie a en effet annoncé son intention d'accorder des visas temporaires aux immigrants tunisiens arrivés depuis le début de l'année. Confronté au refus des autres pays membres de récupérer chez eux une partie des immigrés tunisiens ou libyens, le ministre italien de l’Intérieur, Roberto Maroni, s’est déchaîné à la sortie du conseil : « Je me demande si cela sert véritablement à quelque chose de continuer à faire partie de l’Union européenne, une institution qui se précipite pour sauver les banques et pour déclarer la guerre ; mais quant à exprimer concrètement la solidarité avec un pays en difficulté comme l’Italie, elle se débine. Franchement, mieux vaut être seul que mal accompagné ».

Devant cet échec, la présidence hongroise organise le 12 mai prochain à Bruxelles une réunion extraordinaire des ministres de l'Intérieur.

12/4/2011

Source : RFI

Et si la France pouvait réussir sa politique d'immigration? L'Express livre en avant-première - et soutient - les principales mesures du rapport établi par le Haut Conseil à l'intégration. Des propositions à la fois pragmatiques et iconoclastes. Aux politiques de s'en emparer.

Il est temps d'agir. L'intégration ne s'attend pas, elle se construit, avec des politiques d'éducation et de logement, avec des efforts budgétaires et une mobilisation administrative. Parce que la crise relance les fantasmes et les tensions à l'encontre des immigrés. Parce qu'il advient dans nombre de pays d'émigration des bouleversements politiques qui poussent au départ. Parce que la France sait intégrer ses immigrés, depuis des siècles, mais qu'il lui manque des outils pour mieux assimiler les dernières générations arrivées. Le creuset républicain est là, il faut juste quelques cuillères assez longues pour le remuer! 

La France peut-elle réussir sa politique d'intégration?

Les sept mesures-chocs du Haut Conseil à l'intégration 

C'est pourquoi L'Express soutient les mesures préconisées par le Haut Conseil à l'intégration (HCI). Loin de l'angélisme souvent pratiqué par les commissions ad hoc, ces revendications pratiques relèvent d'un éminent souci d'efficacité. Non seulement L'Express suggère leur adoption, mais il interrogera les candidats en lice lors de la présidentielle sur leur volonté de les mettre en vigueur au plus vite. 

Intégrer sera plus facile si tout le territoire est sollicité

Pour le HCI, il s'agit d'abord de lutter contre l'ignorance: c'est par des statistiques détaillées sur les origines des immigrés que commence la lutte pour l'intégration. Ensuite, il faut combattre la naïveté, et affiner encore l'immigration choisie: si le mot "quota" n'est pas prononcé, tel est l'esprit qui doit baigner cette nouvelle politique. Enfin, on doit agir contre le conservatisme, notamment administratif, et décentraliser la gestion de l'immigration, car intégrer sera plus facile si tout le territoire est sollicité.

La France, construite autour de valeurs partagées sur un même territoire, et non autour de la pureté du sang, a eu le courage et le génie de refuser le communautarisme. Aujourd'hui, pourtant, elle risque d'y tomber sans le vouloir, par la juxtaposition de ghettos construits contre sa volonté souvent, et parfois à cause de sa passivité.  

Si une société ne parvient pas à relever le défi de l'intégration, on sait ce qui l'attend: la désintégration. 

13/4/2011

Source : L’Express

L'association "CAP SUD MRE" organise, le 20 mai prochain à Agadir, un forum sous le thème "Les marocains résidents à l'étranger, prescripteurs et architectes du nouveau Maroc", qui se veut une rencontre de réflexion et de proposition participative à l'élaboration du grand chantier démocratique annoncé par SM le Roi Mohammed VI dans son discours du 9 Mars.

Ce discours "marque un tournant dans l'histoire du Maroc et une pierre angulaire sur laquelle s'édifiera le Maroc des prochaines décennies. L'ensemble des Marocains sont invités à participer à ce nouveau chantier et la Communauté Marocaine de l'étranger doit impérativement faire partie de la nouvelle architecture politique de la Nation, mais surtout être une force de proposition en se positionnant en tant que prescripteur", indiquent les organisateurs.

L'ambition de l'association est de prendre part à l'élaboration de la nouvelle constitution en éclairant la commission ad hoc pour la révision de la Constitution et les partis politiques sur les attentes de la tranche citoyenne incarnée par les Marocains Résidents à l'étranger.

Ce forum réunira les partis politiques marocains, l'administration ainsi que la société civile marocaine, mais aussi une sélection de l'élite de la communauté marocaine à l'étranger, qui occupe des postes clés et couvrant les champs de la politique, de l'économie, du social et du culturel. Les membres de cette élite sont conscients des enjeux que représente la refonte de la constitution marocaine et leur citoyenneté et sens civique les amènent aujourd'hui à apporter leur pierre à l'édifice, estiment les organisateurs.

"Notre démarche participative est une réponse à l'appel du Discours Royal du 9 Mars 2011 invitant la société civile à s'inscrire dans le processus démocratique amorcé. Elle est aussi une démonstration claire de l'implication des MRE dans la construction du nouveau Maroc", ajoute la même source.

L'association "CAP SUD MRE" a vu le jour en mai 2010 à Agadir, avec l'ambition de servir de passerelle reliant les Marocains Résidents à l'étranger à leur pays d'origine. Elle est la première association représentant les MRE qui a fait le choix de prendre place au Maroc pour une plus grande proximité avec les institutions marocaines. Ses fondateurs, un groupe de chefs d'entreprises MRE, ayant fait le choix d'investir au Maroc et participant activement à la dynamique économique des deux rives. Leur statut leur permet une meilleure appréhension de l'environnement économique et social du Maroc et justifie pleinement leur intervention en tant que porte-parole de la communauté marocaine résidant à l'étranger et souhaitant intervenir pour incarner le rapport des MRE au Maroc.

12/4/2011

MAP

Un comité préparatoire pour la création d'une association des Marocains résidant en Egypte a été mis en place lors d'une réunion tenue lundi au Caire.

Ce comité aura pour mission d'élaborer le règlement intérieur et la préparation de l'Assemblée générale de cette instance, dont l'objectif est de défendre les intérêts des Marocains résidant en Egypte, a fait savoir l'ambassadeur du Maroc au Caire, Mohamed Faraj Doukkali lors de cette réunion consacrée à l'examen des problèmes de cette communauté au nombre de 4.600 personnes.
Dans ce sens, le diplomate marocain a exprimé le soutien à de telles initiatives permettant à ces Marocains de s'organiser au sein d'instances en vue de défendre leurs intérêts dans le pays d'accueil.

S'adressant à une vingtaine de Marocains qui avaient organisé auparavant un sit-in au sein de l'ambassade pour réclamer notamment l'amélioration des conditions d'accueil au consulat et l'exonération de certaines catégories des droits de chancellerie, M. Doukkali a rappelé que le soutien et l'accompagnement des associations des Marocains résidant à l'étranger constitue un des piliers de la politique gouvernementale dans le domaine de l'immigration.

A ce propos, il a souligné l'importance de la création de cette association, dont la mission consiste à défendre les intérêts de cette catégorie, exprimant la disposition à apporter, en coordination avec le ministère de la Communauté des Marocains résidant à l'étranger, le soutien nécessaire à cette communauté.

Il a aussi souligné la disposition des services consulaires au Caire d'alléger et de faciliter les procédures de mariage mixte et de délivrance de documents administratifs.

De leur part, les participants, dont la plupart sont des étudiants, ont réclamé des bourses d'études et le soutien de l'ambassade dans l'objectif de créer une instance défendant leurs intérêts, ainsi que des réductions des prix des billets de la Royal air Maroc.

11/4/2011

Source : MAP

De la violence à la persécution, femmes sur la route de l'exil, de Smain laacher paru en 2010 aux éditions la Dispute est un des livres les plus terrifiants qu'on puisse lire. Terrifiant comme «notre» monde tel qu'il est vraiment, c'est-à-dire un patcbwork sanglant d'égoïsmes délirants et destructeurs qu' il nous faut, parait-il, refuser de regarder puisque nous risquerions de vomir sur nos aveuglements, notre indifférence et notre soi-disant impuissance…Suite

A partir de dimanche prochain le groupe Italien Grimaldi, un des plus gros opérateurs européens de rouliers, lancera une nouvelle ligne de passagers et marchandises entre Barcelone et Tanger…Suite

Certaines assurent qu'elles limiteront leurs sorties au «strict minimum II, d'autres envisagent de porter un masque chirurgical, ou de s'installer dans un pays musulman, quelques unes se résoudront à se dévoiler; certaines l'ont déjà fait. Cette plongée dans l'univers de trente-deux femmes vivant en France avec le voile  intégral…Suite

Alors que le ministre de l'intérieur, Claude Guéant, a réaffirmé, le 7 avril, la volonté présidentielle de « maîtriser les flux migratoires », un peu moins de dix ans après le premier passage de Nicolas Sarkozy au ministère de l'intérieur, tous les chiffres démontrent qu'il n'y est jamais vraiment parvenu. Cette fois, l'ambition affichée n'est plus seulement de s'attaquer à l'immigration irrégulière mais aussi légale…Suite

On connaissait les racistes purs et durs, voici les "racistes compréhensifs" ! Cette nouvelle notion est mise en évidence par la Commission nationale consultative des droits de l'homme (CNCDH) qui rend public, mardi 12 avril, son 20e rapport annuel sur le racisme. (A consulter en cliquant ici) Epais de 430 pages et consacré à l'année 2010, ce document pointe les personnes se déclarant "non racistes mais comprenant très bien que les autres le soient".

Pour cela, la Commission se fonde sur un sondage et sur une enquête qualitative. Le premier a été réalisé par l'institut CSA entre les 11 et 14 janvier 2011, auprès de 979 personnes âgées de 18 ans et plus. L'enquête qualitative a, elle, été conduite par l'institut TNS-Sofres sur la base de 30 entretiens individuels semi-directifs en face-à-face d'une heure et demie, entre le 9 et le 14 décembre 2010.

D'après le sondage mené par l'institut CSA, si les préoccupations économiques constituent, comme en 2009, les premières préoccupations des Français, l'insécurité, le terrorisme et la drogue ont vu leur intérêt énormément augmenter. L'insécurité est le premier souci de 28 % des sondés (+6 points par rapport à 2009), le terrorisme, cité par 26 % des personnes interrogées, a augmenté de 15 points, et la drogue, citée par 15 % des sondés, a gagné cinq points.

LA "VISION COMMUNAUTAIRE" REGAGNE DU TERRAIN

Ce sondage, réalisé annuellement afin d'établir l'évolution du racisme sur le long terme, montre que la "vision communautaire" de la société française a aussi tendance à regagner du terrain alors qu'elle en perdait jusque-là. La quasi-totalité des "groupes" testés est perçue comme "constituant un groupe à part". Les plus isolés sont les "gens du voyage" : 72 % des personnes interrogées les considèrent "à part" (+3 points par rapport à 2009). Suivent les musulmans (48 %, +4 points) et les maghrébins (35 %, +2 points).

Quelque 59 % des sondés considèrent, par ailleurs, que l'intégration des personnes d'origine étrangère fonctionne "très mal" et 45 %, "assez mal". Mais ce résultat est lié, selon 54 % d'entre eux, "aux personnes d'origine étrangère qui ne se donnent pas les moyens de s'intégrer". Seulement 39 % estiment que "c'est avant tout la société française qui ne donne pas les moyens aux personnes d'origine étrangère de s'intégrer". De même, 56 % des sondés considèrent qu'il y a "trop d'immigrés en France", soit une hausse de 9 points par rapport à 2009.

L'enquête qualitative menée par TNS-Sofres affine l'analyse de ces résultats. La hausse de tous ces indicateurs est, en effet, en partie liée à l'essor du discours des "racistes compréhensifs". Il s'agit de ceux qui rejettent la violence mais pas forcément les attitudes racistes. Ces personnes se distinguent de celles rejetant ces deux types de comportements racistes en bloc et d'un troisième groupe qui tolère l'ensemble de ces attitudes.

Le rapport de la CNCDH pointe aussi une baisse importante des actes et menaces à caractères racistes, antisémites et xénophobes, en 2010. Selon les données du ministère de l'intérieur, la somme de ces actes et de ces menaces s'est élevée à 1 352 en 2010 contre 1 841 en 2009, soit une baisse de 26 %. Mais cette baisse de la violence – dont les Maghrébins sont les principales victimes – a eu lieu en même temps qu'une hausse des préjugés et de "l'intolérance", selon la CNCDH.

LA RESPONSABILITÉ DES "NOMBREUX DÉBATS ET ANNONCES"

La plupart des personnes interrogées a une vision "sombre" de l'avenir. Beaucoup envisagent une "exacerbation des tensions qui viendraient cristalliser des évènements dramatiques" : attentat, révolte dans les cités... La vision "largement partagée" qui se développe aussi, selon la CNCDH, est que "les populations s'installant en France" le font pour "profiter des aides sociales" et que "l'islam est la principale difficulté liée à l'immigration et à la gestion de la différence dans la société française".

Pour la commission, il semble, "aux yeux de la plupart des personnes rencontrées, qu'un verrou ait sauté dans le discours politique admis ou admissible" au sujet du racisme. Une situation qui les amène, pour une partie d'entre elles, à accueillir favorablement la "banalisation" des discours racistes, considérés comme "la fin d'une hypocrisie".

La CNCDH explique en grande partie ces résultats par le "contexte actuel". Les attitudes racistes et xénophobes "restent fortement liées aux inquiétudes socio-économiques", souligne-t-elle. Elle pointe aussi la responsabilité des "nombreux débats, annonces et questionnements sur l'identité nationale, la déchéance de nationalité, l'interdiction de la burqa ou la situation des Roms en France".

12/4/2011, Elise Vincent

Source : Le Monde

La voix cristalline de Beihdja Rahal nous dévoilera les douze modes de la musique classique arabo-andalouse. Le maître du luth arabe Omar Metioui de Tanger et la chanteuse espagnole Begoña Olavide se retrouveront également dans ce répertoire séculaire…Suite

Luxembourg, Envoyé spécial - La France va poursuivre des contrôles "sérieux, attentifs" afin d'empêcher des Tunisiens arrivés en Italie de pénétrer dans le pays, a indiqué lundi, à Luxembourg, le ministre de l'intérieur, Claude Guéant. Ces contrôles se feront dans une bande de 20 km au-delà de la frontière et ne dureront "pas plus de six heures en un point déterminé", selon le ministre. Il tente ainsi de prévenir les accusations de contrôles systématiques auxquels procèderait la police, contre l'esprit de la directive européenne de Schengen sur l'Europe sans frontière.

Une compagnie de CRS supplémentaire va, d'autre part, être déployée pour épauler la police et la gendarmerie locales, a indiqué le ministre. En un mois, 2 800 Tunisiens venant d'Italie ont été interpellés et 1 700 reconduits dans ce pays, ainsi que 200 directement en Tunisie. Les procédures de retour sont en cours pour les autres, a précisé M. Guéant.

Il participait, à Luxembourg, à une réunion des ministres européens de l'intérieur consacrée essentiellement à l'immigration et à la situation en Méditerranée. Il a indiqué à cette occasion que Paris respecterait "tous les moyens du droit pour faire respecter la Convention de Schengen". C'est sur ce point que porte précisément une polémique avec l'Italie, qui a décidé d'accorder des permis de séjour temporaires à des milliers de Tunisiens, ce qui leur permettrait de se rendre dans d'autres Etats européens.

M. Guéant juge que cette pratique n'est pas "en stricte conformité avec l'esprit de Schengen". La France, en revanche, serait, elle, habilitée à contrôler ces personnes, à vérifier qu'elles ont un passeport en règle ainsi que des moyens suffisants pour séjourner en France "et repartir ensuite en Tunisie". Et les autorités françaises seraient autorisées à les reconduire en Italie si elles ne disposent pas les éléments requis.

ROBERTO MARONI DÉÇU

Calmée à l'issue d'une entrevue entre M. Guéant et son homologue Roberto Maroni, vendredi 8 avril, la querelle est loin d'être éteinte. A Luxembourg, M. Maroni a échoué dans ses tentatives visant à exiger que les autres Etats européens aident son pays à "partager le fardeau", à savoir l'afflux de quelque 22 000 immigrants. Des personnes qui, dans leur très grande majorité, sont assimilés à des immigrés économiques et ne peuvent prétendre à l'obtention du droit d'asile.

L'appel à la solidarité européenne du ministre italien a été retoqué et, au contraire, plusieurs pays ont critiqué son initiative d'octroi de titres de séjour temporaire (six mois).

L'Allemagne et l'Autriche ont appuyé les critiques de la France. "Nous allons voir s'il existe une Europe unie et solidaire ou s'il s'agit seulement d'un espace géographique", avait prévenu M. Maroni. A l'issue de la réunion, il n'a pas caché sa déception : l'Italie a été totalement isolée et n'a pas obtenu le déclenchement de la clause dite de "protection temporaire" qu'elle réclamait et qui lui aurait permis d'obtenir l'aide des autres pays membres. Mais "je me demande s'il ne vaut pas mieux être seul qu'en mauvaise compagnie", a ajouté le ministre, posant même la question de l'intérêt d'être membre de l'UE.

Malte a, en revanche, obtenu d'une dizaine d'Etats (la Suède, l'Espagne, l'Allemagne, le Portugal, la Belgique…) qu'ils se partagent quelques centaines de réfugiés venus de Libye qui ont accosté dans la petite île.

11/4/2011, Jean-Pierre Stroobants

Source : Le Monde

Chrystelle Khedrouche a anticipé l’entrée en vigueur, aujourd’hui, de la loi interdisant la dissimulation du visage. Elle a enlevé son niqab il y a «une ou deux semaines». «Ça fait bizarre. Ça n’est pas très agréable, mais je commence à m’habituer, dit-elle. Je mets des lunettes de soleil. Ainsi, je me sens quand même un petit peu protégée.» Son voile intégral, cette Française de 37 ans convertie à l’islam le portait depuis treize ans. «Je me sentais très protégée, très bien.» Pour elle, «le voile fait partie de la religion. On sait que les femmes du prophète étaient habillées ainsi, elles étaient intégralement couvertes».Aujourd’hui, cette habitante de la banlieue parisienne ne se cache plus le visage, mais elle porte toujours le foulard.

Rues. Respectueuse de la loi religieuse, Chrystelle Khedrouche veut l’être aussi de celle de la République. «On dit dans notre religion qu’on suit les lois du pays», explique-t-elle. Ni elle ni son conjoint n’ont voulu aller à l’affrontement : «Mon mari m’a dit d’enlever mon voile car ça risquait de l’énerver si la police venait vers moi et que cela nous ramène des problèmes.»

Pour elle, ce niqab n’était pas une prison. Elle travaille comme «coiffeuse à domicile» et mène une vie normale :«Même voilée, on part en vacances», ironise-t-elle.

Dans son quartier, d’autres femmes portaient le voile intégral. D’après elle, «pas mal l’ont enlevé, certaines se tâtent, quelques-unes disent qu’elles ne l’enlèveront pas».

Sur les quelque 2 000 femmes intégralement voilées - selon les chiffres du ministère de l’Intérieur - combien refuseront de se plier à la loi ? A partir de ce matin, la dissimulation du visage dans l’espace public, que ce soit par un voile, une cagoule, un masque, est passible de 150 euros d’amende et/ou d’un stage de citoyenneté. Et la notion d’«espace public» s’entend au sens large : sont concernés les rues, les jardins publics, les gares, les commerces, les transports… à l’exception des véhicules individuels.

Un policier ou un gendarme se trouvant face à une contrevenante n’a «pas le pouvoir de faire ôter le vêtement qui dissimule le visage», a rappelé le ministre de l’Intérieur, Claude Guéant aux préfets et aux forces de l’ordre. «Dans le cas où une personne refuse de se prêter à un contrôle […], les conséquences de ce refus devront lui être exposées et notamment la possibilité, si elle persiste, de la conduire dans des locaux de police ou de gendarmerie pour y procéder à une vérification d’identité. Il conviendra lors de cette explication, de faire preuve de persuasion, de façon à ne recourir à cette faculté qu’en dernier recours.»

Considérant qu’il s’agit d’une autre manière de stigmatiser l’islam, les musulmans sont largement opposés à cette loi. Le Conseil français du culte musulman également, qui considère toutefois que le voile intégral «correspond à une lecture extrémiste, littéraliste du Coran, pas à une obligation religieuse».

Mandat. Samedi, le Cadut, collectif d’associations islamistes, avait appelé à une manifestation contre la loi sur le voile intégral, malgré l’interdiction de la préfecture de police de Paris. Soixante et une personnes - dont 19 femmes voilées - ont été interpellées «pour contrôles d’identité». L’une d’elles serait Anjem Choudary, figure des milieux islamistes radicaux britanniques et ancien responsable d’Islam4UK, groupe dissous en 2010 en Grande-Bretagne. Interdit de séjour en France, il devait être reconduit au Royaume-Uni. Egalement interpellé, l’islamiste belge Fouad Belkacem, alias «Abu Imran», a été placé en garde à vue. Il est sous le coup d’un mandat d’arrêt international émis par la justice marocaine, qui l’a condamné à dix ans de prison pour trafic de stupéfiants. En France, ce porte-parole du groupuscule salafiste belge Sharia4Belgium fait l’objet d’une enquête préliminaire pour des propos tenus sur une vidéo diffusée sur YouTube. Par ailleurs, une «prière silencieuse» contre la loi est prévue ce matin sur le parvis de Notre-Dame à Paris.

11/4/2011, CATHERINE COROLLER

Source : Libération

L'Allemagne et les voisins de l'Italie, emboîtant le pas de la France, envisagent des contrôles renforcés aux frontières.

La vigilance s'accroît mais la désunion menace l'Europe sans frontières de Schengen. L'Allemagne et les voisins de l'Italie, emboîtant le pas de la France, laissent prévoir à leur tour des contrôles renforcés pour interdire leur territoire aux 20.000 Tunisiens que Rome veut doter d'un sésame européen.

L'immigration d'Afrique du Nord et, surtout, la controverse sur les permis de séjour distribués par l'Italie aux clandestins débarqués dans l'île de Lampedusa ont empoisonné le débat entre les vingt-sept ministres de l'Intérieur réunis lundi à Luxembourg. Le gouvernement de Silvio Berlusconi, loin d'obtenir l'élan de sympathie espéré de ses partenaires, s'est retrouvé isolé et menacé d'un cordon sanitaire s'il persiste à se délester du problème sur ses voisins.

«Nous avions demandé de la solidarité et l'Europe nous a répondu: débrouillez-vous tout seuls!, a lâché, ulcéré, le ministre italien Roberto Maroni devant la presse. Je me demande si cela a encore un sens de faire partie de l'Union européenne. Mieux vaut être seul qu'en mauvaise compagnie…»

Accord de façade

Signal du raidissement à l'intérieur de l'UE, Claude Guéant a martelé que Paris utilisera «tous les moyens de droit» pour faire appliquer les textes et renvoyer de l'autre côté de la frontière les migrants tunisiens en situation irrégulière. «Si les conditions ne sont pas remplies lors des vérifications de la police française, la France est en droit de faire réadmettre par l'Italie la personne qui ne les remplit pas, assure le ministre de l'Intérieur. C'est précisément ce que nous allons faire.»

Soixante-douze heures après avoir affiché un accord de façade à Milan, Claude Guéant et Roberto Maroni campent sur leurs divisions. Le ministre français a dénoncé lundi la délivrance de permis italiens qui «ne sont pas en stricte conformité avec l'Europe de Schengen». Il vient de décider la mobilisation d'une compagnie de CRS supplémentaire «pour des contrôles serrés et extrêmement vigilants» près de la frontière, dans les gares et les aéroports. Depuis un mois, précise-t-il, 2800 Tunisiens ont été interpellés en provenance d'Italie et 1700 renvoyés dans ce pays.

Risque d'explosion

À demi-mots, d'autres Européens ont fait savoir lundi à l'Italie qu'ils sont prêts à rétablir sans délai des contrôles frontaliers afin d'endiguer le flot, plutôt que de laisser le public s'enflammer contre l'immigration et faire exploser du même coup l'espace sans frontière de Schengen. «Introduire de nouveaux contrôles n'est peut-être pas dans l'intérêt de l'Europe, a averti le ministre allemand Hans-Peter Friedrich. Mais nous sommes prêts à le faire si nécessaire.»

L'Autriche, par la voix de la ministre Maria Fekter, s'inquiète, elle aussi, de l'effet en retour dans l'opinion. «Laisser entrer des gens qui ne peuvent se nourrir par leurs propres moyens, qui ne peuvent prouver qu'ils ont des ressources ne ferait que préparer le terrain à la criminalité et, en tant que responsable de la sécurité, je ne peux l'autoriser», dit-elle. La Suisse, extérieure à l'UE mais intégrée à l'espace Schengen, abonde dans le même sens. Elle vient de renvoyer en Italie plusieurs dizaines de migrants tunisiens

12/4/2011

Source : Le Figaro

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