mercredi 3 juillet 2024 20:35

Pour l’heure, il est le seul à avoir publiquement déchiré sa carte de l’UMP. Il l’a fait spectaculairement, à grands coups de ciseaux, le 10 mars, lors de la rencontre organisée à la Mosquée de Paris contre le débat sur la laïcité et l’islam. Abdallah Zekri a-t-il été suivi? Son appel à «tous les musulmans de l’UMP» a-t-il été imité ? «J’ai reçu des dizaines de mails, de SMS, de coups de téléphone de soutien», déclare-t-il. Et «une quinzaine de personnes» l’auraient rejoint. Depuis, Zekri a adhéré au Parti socialiste. Lors des cantonales, il a «fait campagne pour le candidat soutenu par le PS contre le FN». Franco-Algérien, gaulliste historique, Abdallah Zekri a d’abord milité au RPR avant de rejoindre l’UMP lors de sa création. Il a apprécié Nicolas Sarkozy lorsque ce dernier a été nommé à l’Intérieur : «C’est lui qui a lancé le Conseil français du culte musulman.» Il l’a soutenu lors de la campagne de 2007 : «J’ai mouillé ma chemise pour lui.» Puis il a été déçu par l’évolution de son parti. Après le débat sur l’identité nationale, celui sur la laïcité et l’islam est de trop. «A l’UMP, il y a une aile droitière dont le discours est plus intégriste et fondamentaliste que celui du FN», dit-il.

Autre déçu de l’UMP, Abderrahmane Dahmane, conseiller technique de Sarkozy. Le 10 mars, il déclarait que «l’UMP de Copé, c’est la peste pour les musulmans». Le lendemain, il était limogé. Depuis, Dahmane a pris la tête d’une croisade contre Jean-François Copé, organisateur du débat sur la laïcité et l’islam du 5 avril (lire ci-contre). Hier, il a lancé un appel aux «Français de confession musulmane» afin qu’ils quittent l’UMP, «bateau de […] cette peste qui devient brune, qui est une horreur pour les musulmans et pour les Français».

Suivis par la base. Si Zekri et Dahmane ont publiquement rompu avec l’UMP, c’est qu’ils se savent suivis par une bonne partie de leur base. Rares sont, en effet, les musulmans favorables à ce débat. Y compris à droite. Exception : Fatima Belarbi, présidente de l’Association des femmes marocaines à l’étranger. Elle se dit «proche de l’UMP sans pour autant être dedans». «Je suis une personne de communication. Pour moi, tous les débats sont les bienvenus, affirme-t-elle. Mais je veux un débat de haut niveau qui permette vraiment de poser les problématiques que rencontrent aussi bien les pratiquants musulmans - on veut des salles de prière dignes - que le pays d’accueil.» Pour elle, l’UMP n’est pas islamophobe : «Au contraire, elle veut freiner l’islamophobie.» «Un tel débat peut apaiser les gens et être bénéfique pour l’islam et pour toutes les religions», veut-elle croire.

Abdessamad el-Abar, militant UMP à Versailles, vice-président du Cercle de la diversité républicaine (proche de l’UMP) et cadre dans le privé, n’est pas d’accord. Il pense au contraire que «le débat sur l’islam n’a pas lieu d’être. Il va nous arriver ce qui est arrivé pendant le débat sur l’identité nationale. On va encore nous stigmatiser». Eric Besson, alors ministre de l’Immigration, «nous avait dit de ne pas nous faire de souci, qu’on débattrait de tout ce qui fait l’identité nationale, rappelle-t-il. En fait, le débat a porté sur l’islam. Les musulmans se sont sentis stigmatisés. On va refaire la même chose. L’UMP est en train de courir après le FN». Pour autant, il n’envisage pas de quitter le parti. «Je n’ai pas rendu ma carte, je ne le ferai pas, mon choix est fait, je considère que le combat doit continuer à l’intérieur.»

Fayçal Ménia, élu UMP à la mairie d’Aubervilliers et chef d’entreprise, n’envisage pas non plus de suivre l’exemple d’Abdallah Zekri. «Je suis un élu, je ne renie pas mon parti, je ne ferai pas plaisir à cette frange-là de l’UMP.» Lui aussi dénonce ce débat : «C’est une blessure pour moi, pour les millions de musulmans qui sont en France, et pour les milliers de militants UMP de sensibilité musulmane.» Et il promet lui aussi de se battre en interne : «Je comprends que les gens soient gênés par les prières dans la rue. Mais j’explique aux militants et aux élus que les musulmans ne le font pas par plaisir mais parce qu’ils manquent de lieux de culte.»

L’éventuelle fronde des musulmans inquiète-t-elle Copé ? Abdallah Zekri leur a demandé de «manifester devant le siège de l’UMP le 5 avril», jour du débat sur la laïcité. Le 18 mars, le parti publiait un communiqué annonçant que «les musulmans de France favorables à l’UMP et à la majorité présidentielle [ont décidé] de créer l’Union des Français musulmans (UFM)». Abdessamad el-Abar et Fayçal Ménia n’envisagent pas d’y adhérer. «On me l’a proposé mais cela ne m’intéresse pas, dit le premier. Je suis Français à part entière. Je n’ai pas envie qu’il y ait un amalgame entre le religieux et le politique.» Le second est tout aussi sévère : «On ne peut pas être un parti républicain, croire en la laïcité, et créer à l’intérieur un petit groupe communautaire.» L’UMP s’est-elle rendu compte qu’elle avait fait une boulette ? Le communiqué annonçant la création de l’UFM a disparu de son site. Selon Abdallah Zekri, Jean-François Copé aurait affirmé n’avoir pas été informé de sa création. Et ne pas y être favorable.

Malsain et électoraliste. Quant à Dahmane Mebrouki, le président de l’UFM, il affiche sa distance avec le parti majoritaire : «Notre association est proche de l’UMP, nous partageons ses idées, nous soutenons l’action du Président depuis 2007. Mais notre création n’est pas une initiative de l’UMP. Et personnellement, je n’en suis pas membre.»

L’UFM pourrait être la seule représentante des musulmans le 5 avril. Le Conseil français du culte musulman a annoncé qu’il ne participerait pas à cette réunion. Les catholiques, protestants, juifs, sikhs et jusqu’aux francs-maçons du Grand Orient, ardents défenseurs de la laïcité, dénoncent un débat malsain et électoraliste. Claude Guéant recevra d’ici à la fin de la semaine prochaine les responsables des principales religions.

30/3/2011, Catherine Coroller

Source : Libération

La 2-ème édition des "Rencontres, méditerranéennes cinéma et droits de l'Homme" aura lieu du 6 au 9 avril prochain à Rabat, à l'initiative du Conseil national des droits de l'Homme (CNDH).

Ces rencontres ont pour objectifs d'ouvrir un large débat sur les problématiques des droits humains dans l'aire culturelle méditerranéenne, de faire connaître la création cinématographique dans ce domaine et d'encourager autant que possible, la production et la diffusion, indique un communiqué du Conseil.

La manifestation se veut un espace de dialogue entre les différentes cultures du pourtour méditerranéen et les divers acteurs concernés: cinéastes, acteurs sociaux, chercheurs, artistes et décideurs.

Au programme de ces rencontres, figurent l'organisation de plusieurs conférences portant notamment sur les droits de l'Homme dans le cinéma marocain, la traite des personnes et la disparition forcée en Méditerranée ainsi que la projection d'une quinzaine de films et documentaires sur la thématique des droits de l'Homme et des rencontres avec les cinéastes de quelques films présentés dans le cadre de cette édition.

Initiée en partenariat notamment avec le Conseil de la Communauté marocaine à l'étranger, cette deuxième édition sera marquée également par un hommage au défunt Ahmed Bouaânani à travers notamment la projection de son film ''Mirage ".

Cette édition s'inscrit dans le cadre de la stratégie du Conseil en matière de promotion des droits de l'Homme, lequel se veuf présent dans les différents espaces culturels et initiateur de rencontres de réflexion, de manière à élargir le débat sur la culture et les valeurs des droits de l'Homme.

Le CNDH a pris l'initiative d'élaborer la plateforme citoyenne pour la promotion de la culture des droits de l'Homme qui considère le cinéma comme le principal levier culturel de promotion de la culture des droits de l'Homme.

Source : MAP

Soixante Marocains résidant en Libye sont arrivés mercredi au point de passage frontalier Ras-Jdir (620 km au sud de Tunis) sur leur chemin de retour au Maroc.

Ces Marocains ayant décidé de quitter la Libye ont été placés dans un camp de réfugiés et seront conduits prochainement à l'aéroport de Djerba d'où ils seront rapatriés au Maroc via des vols spéciaux de la Royal Air Maroc, a indiqué à la MAP le secrétaire général du ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger.

Il a ajouté qu'un avion de la compagnie aérienne marocaine devrait arriver jeudi matin à l'aéroport de Djerba pour rapatrier un nouveau groupe de 220 Marocains ayant choisi de quitter la Libye.

Le consul général du Maroc à Tripoli a rappelé que 1200 ressortissants marocains ont quitté la Libye ces deux derniers jours via les frontières terrestres tunisiennes, notant que nombre de Marocains ayant formulé des demandes pour quitter la Libye ont préféré resté dans l'attente de l'apaisement de la situation.

519 ressortissants marocains résidant en Libye sont arrivés mardi soir à Casablanca à bord d'un vol spécial de la RAM.

30/03/11

Source : MAP

Metteur en scène, pédagogue et coach. Il a commencé sa carrière au Maroc avant de partir compléter sa formation en France au Conservatoire National Supérieur d'Art Dramatique de Paris puis au Centre National du Cirque de Chalon. Très vite, il s'est intéressé aux aspects corporels, sensoriels et aux fondamentaux du jeu de l'acteur. Rencontre avec Karim TROUSSI.

Karim TROUSSI a travaillé avec divers chercheurs : Alexandre Del Pérugia sur la pédagogie, le geste et l'acrobatie, Alfred Tomatis sur l'oreille et la voix et d'autres sur la kinésiologie, le massage... Depuis 15 ans, il développe, en tant que pédagogue, un travail autour de la thématique «corps, jeux, perception», centrée sur la sensibilité corporelle de l'acteur et son autonomie. Il partage son travail avec les élèves des grandes écoles (il a enseigné 10 ans à la Comédie de Saint- Etienne, 3 ans à l'ENSATT...); mais également avec des artistes qu'il accompagne dans leur parcours professionnel et artistique.

Ces dernières années, Il s'est particulièrement investit dans le développement artistique de groupes musicaux (tels que « Babylon Circus », «  Hurlement de Leo », « Melk »,  « Fanfarnaüm »...) et la mise en scène de concerts. En tant que metteur en scène de théâtre, il compte aujourd'hui plus d'une vingtaine de mises en scène à son actif. . Il a initié et dirigé plusieurs projets artistiques en France, Allemagne, Togo, Brésil, Chine, Roumanie et Maroc où il a réalisé « Oedipiades » une pièce de Driss Ksikès présentée au Théâtre Bahnini à Rabat.

TB : D'abord pourquoi cet intérêt pour l'art dramatique?

Karim TROUSSI : C'est plus qu'un intérêt, c'est une nécessité pour vivre. Je dois raconter des histoires qui font rêver et grandir. Le théâtre est un lieu où les émotions et les images rencontrent la pensée et la poésie.

TB : Vous arrivez à l'âge de 21 ans en France où vous rencontrez des personnes comme Ariane Mnouchkine, Peter Brook, Niels Arestrup, Soutigui Kouyaté.... Ce sont ces rencontres qui vont forger votre démarche et polyvalence ?

Karim TROUSSI : Quand je suis arrivé du Maroc, j'avais soif d'apprendre. J'ai eu beaucoup de chance de rencontrer de belles et grandes personnes qui m'ont accompagné et m'accompagne encore dans mon parcours. Elles m'ont transmis un héritage que je fais fructifier. Elles m'ont appris que l'essentiel se trouve dans l'être et le faire.

TB : Votre double culture pèse-t-elle dans le processus créatif, dans la forme comme dans le contenu ?

Karim TROUSSI : Elle ne pèse pas, bien au contraire elle me porte dans mon travail et ma recherche. Ma place aujourd'hui est une place de trait d'union. J'ai toujours grandit dans la diversité culturelle. Deux petites anecdotes peuvent illustrer cela : Ma mère, à la maison à Meknès, nous cuisinait des recettes quelle découvrait dans des revues françaises. Quand je suis arrivé en France grâce à un ami français, je me suis intéressé à Hmadcha et issawa. Je suis fait de ce croisement et cela rejaillit obligatoirement en moi et dans mon travail.

TB : Karim TROUSSI met-il en scène pour le public français comme pour il le fait pour le public marocain ?

Karim TROUSSI : Quand je mets en scène un spectacle franco –marocain par exemple Oedipiades, mon rôle de trait d'union est très important, je dois regarder le spectacle tantôt avec les codes culturels marocains, tantôt avec les codes culturels français et mon travail est de rendre le spectacle homogène. Mais quand ce sont des spectacles pour un seul pays c'est celui-ci qui m'influence inconsciemment.

TB : Le théâtre peut-il jouer un rôle édifiant dans le processus d'enracinement sans déracinement des marocains du monde qui s'intègrent sans oublier leur culture d'origine? Vous y pensez ?

Karim TROUSSI : En arabe classique pour dire je suis né quelque part on dit « MASQUITO RASSI » traduction littéral : là où ma tète est tombé. Pour moi, Le corps peu aller où il veut mais la tête reste là où elle est tombée. Pour moi l'intégration se fait, quand on à quelque chose à troquer (notre savoir faire, savoir être et paraître). Et je n'aime pas le mot racines (la souche est très lourde à déplacer) je préfère parler d'ancrage ou de culture nomade basée sur le respect de son environnement physique et spirituel.

TB : Quels sont vos projets au Maroc comme en France ?

Karim TROUSSI : En plus de la tourné d'Oedipiades au Maroc et en France, je prépare un spectacle à partir du roman de Driss Chraïbi La Civilisation ma mère !... qui aborde avec tendresse et simplicité un grand destin et dresse un magnifique portrait de femme. L'objectif de cette création est d'amener le théâtre là où il ne va pas habituellement  : dans les classes, dans les foyers, dans les centre sociaux... pour parler et interagir directement avec le public. Une rencontre insolite autour de problématiques qui touchent chacun de nous à différents niveaux : Comment la civilisation permet-elle l'accès à la liberté individuelle ? Quelle condition pour la femme moderne, plongée au cœur de cette civilisation ? Comment gérer la liberté et la conscience douloureuse qu'elle apporte avec elle ?

31/3/2011, Taoufik Boubker

Source : Synergies des Marocains du monde

Les sénateurs ont repoussé, mercredi en commission des Lois, plusieurs dispositions adoptées par l'Assemblée nationale dans le projet sur l'immigration, notamment la restriction du droit au séjour pour les sans-papiers atteints de pathologies graves.

Le projet sur l'immigration doit être débattu en seconde lecture au Sénat le 12 avril.

Les sénateurs ont adopté, à une large majorité, un amendement supprimant la restriction du droit au séjour pour les étrangers sans-papiers malades.

Cette disposition, présente dans le projet de loi initial du gouvernement, avait déjà été supprimée en première lecture par le Sénat mais rétablie en seconde lecture par l'Assemblée le 15 mars dernier.

Selon les associations de défense des étrangers, 28.000 étrangers malades risqueraient ainsi aujourd'hui "l'expulsion et une interruption brutale de soins".

Les sénateurs ont jugé que la modification introduite par les députés était "inutile" car, selon eux, "on ne constate pas de tourisme médical". Ils ont de plus estimé que cette modification était "dangereuse pour les étrangers malades comme pour la population française et coûteuse pour les finances publiques".

Les sénateurs ont également retoqué deux dispositions, introduites par les députés à la demande de la Droite populaire (issue de la droite de l'UMP), modifiant l'accès à la nationalité.

Le premier supprimait l'automaticité de l'acquisition de la nationalité pour les jeunes étrangers de 18 ans.

Sur les 30.000 jeunes étrangers qui acquièrent, chaque année, la nationalité en vertu du droit du sol, 27.000 en font la demande, entre 13 et 16 ans, mais 3.000 l'acquièrent automatiquement et ne l'apprennent souvent que plus tard.

Après l'adoption de la mesure, le 15 mars dernier, la gauche et des associations comme SOS Racisme avaient immédiatement accusé la droite de "remettre en cause subrepticement le droit du sol".

Les sénateurs ont repoussé une seconde disposition visant à instituer, pour les étrangers demandant leur naturalisation, un cours d'intégration portant sur l'histoire et la culture de la société française, sanctionné par un examen.

Par ailleurs, concernant la réforme du régime de rétention des sans-papiers en instance d'expulsion, les sénateurs sont convenus de retarder l'intervention du juge des libertés et de la détention (JLD) à quatre jours (au lieu de deux actuellement).

Dans le projet de loi initial comme à l'issue des deux lectures de l'Assemblée nationale, il avait été décidé que cette intervention du JLD serait repoussée à cinq jours.

La mesure, préconisée par les différents ministres en charge de l'immigration et considérée comme le "coeur de la réforme" sur l'immigration, vise à une meilleure efficacité des procédures d'éloignement, puisqu'actuellement, moins de 30% des sans-papiers placés en rétention sont finalement reconduits aux frontières.

En ce qui concerne la pénalisation des "mariages gris", définis comme "fondés sur une tromperie volontaire", les sénateurs ont décidé de conserver l'actuelle échelle des peines de 5 ans d'emprisonnement et de 15.000 euros d'amende (au lieu de 7 ans d'emprisonnement et 30.000 euros d'amende votés par les députés).

30/3/2011

Source : AFP

Lampedusa, l‘île sur laquelle débarquent chaque semaine des centaines d’immigrants. Le territoire est italien, mais le sujet est européen. Et c’est bien là le problème, les pays membres de l’Union européenne n’ont aucune politique commune en matière de contrôle des frontières.

Depuis plusieurs mois, les autorités italiennes sont en première ligne. Les crises politiques en Afrique du nord ont entraîné une augmentation du nombre de migrants. Venus de Libye ou de Tunisie, ils rejoignent le port européen le plus proche, et c’est Lampedusa.

Mais le ministre italien des Affaires étrangères n’a de cesse d’appeler ses collègues européens à l’aide. Selon Franco Frattini, l’Italie ne peut supporter seule le poids politique, financier et social de cette immigration. Et pour ce faire, il invoque une directive européenne datant de 2001.

Ce texte indique que tous les états membres doivent contribuer aux efforts d’accueil des migrants venus de pays en crise.

Mais voilà, cette solidarité n’existe que sur le papier. Dans les faits, c’est un peu “chacun pour soi”. On le voit par exemple à la frontière franco-italienne, les clandestins qui essaient d’entrer en France sont refoulés. Pour eux, c’est le retour au point de départ, avant une nouvelle tentative pour passer les frontières.

En matière de demande d’asiles, Eurostat vient de livrer ses chiffres pour l’année 2010. C’est en France qu’il y a eu le plus de demande d’asile, devant l’Allemagne et la Suède. Dans ce classement, l’Italie n’est que 9ème. Ce qui fait dire à certains dirigeants européens que finalement, Rome n’a pas vraiment de motif de se plaindre.

En tout cas, pour essayer d’aider l’Italie face à l’arrivée récente de clandestins venus d’Afrique du nord, l’Union européenne met en avant un soutien financier. Matthew Newman, porte-parole de la commission, explique que près de 7 millions d’euros sont alloués aux autorités italiennes cette année. Et d‘évoquer aussi le fond d’aide au retour, financé par l’Union européenne à hauteur de 75%.

Actuellement, le volet le plus visible de l’Union européenne s’appelle Frontex, une agence chargée de gérer les flux migratoires. Un organisme qui, de l’aveu d’un responsable italien, sert surtout à guider les embarcations de clandestins vers les côtes européennes.

30/3/2011

Source : euronews

Les Marocains résidant à l’étranger décidés à acquérir des logements au Maroc

La cinquième édition du Salon immobilier a connu une bonne affluence malgré les craintes soulevées suite au ''printemps arabe''. Le Maroc a, encore une fois, confirmé qu'il a fait l'exception. Le nombre des visiteurs qui ont afflué vers ce salon durant ses trois jours était assez important. Le plus grand rush a été enregistré le samedi. Certes, les estimations sont en deçà du nombre escompté au départ, mais une majorité des promoteurs ont conclu de bonnes affaires sur place, tandis que pour les clients qui n'ont pas concrétisé leurs projets d'acquisition d'un bien immobilier au Royaume durant le salon, ils ont exprimé leur ferme attention d'investir dans un logement au Maroc dès leur retour en été. D'ailleurs, beaucoup de promesses d'achats ont été formulées. Du côté des banques, représentées par Chaabi Bank et Dar Assafa, plus de 2.000 simulations ont été effectuées lors du ''Smabxl''. Le stand d'Al Omrane n'a pas désempli. L'équipe commerciale a fait la promotion des produits allant des villas économiques aux logements sociaux en passant par les lots. Jet Sakane a également conclu de bonnes affaires...

Une grande demande a été exprimée de la part de la diaspora marocaine, venue du Nord de la France et du Benelux pour les projets moyen standing et surtout ceux sociaux dont le prix de l'unité est inférieur ou égal à 250.000 DH. Les clients étrangers étaient également de la partie mais en nombre réduit. Ils s'intéressaient beaucoup aux offres haut standing, notamment les appartements et les villas de luxe qui étaient aussi sollicités. D'ailleurs, la majorité des exposants offrant ce type de logements a été satisfaite de sa participation au salon. «Nous sommes contents de notre présence au ''Smabxl''. Notre objectif a été atteint», a confié Mohamed Balafrej, responsable commercial chez Lotinord, une société opérant à Tanger et proposant des logements luxueux en plus des appartements sociaux et moyen standing. Même enthousiasme exprimé par les représentants d' Oued Chbika. Du côté des clients, une grande demande a été enregistrée sur les produits situés au Nord et à l'Oriental, sans oublier bien sûr Casablanca. La seule perdante dans cette affaire est la ville de Nador qui a été mise à l'honneur et dont les responsables, qui ont réservé et confirmé leur participation, ne se sont pas présentés alors qu'une bonne partie des MRE venus au salons, voulait s'enquérir des offres et des opportunités disponibles dans cette région.

L'artisanat, qui était également à l'honneur, a bien animé ce salon.

Les 22 artisans exposants ont réalisé de bonnes affaires. «Je suis contente de ma participation au salon. Les visiteurs ont aimé nos produits et nous avons même réalisé de bonnes ventes», a affirmé une exposante de Tanger. Meubles, articles de décoration et de cuisine… différents produits ont été donc exposés, le tout dans une ambiance musicale marocaine concoctée par un orchestre national.

Le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, qui soutient cette 5e édition du ''SMAbxl'', organisée par la Chambre du commerce belgo-marocaine, sous l'égide du ministère délégué chargé de l'Habitat, de l'Urbanisme et de l'Aménagement de l'espace, était également de la partie.

Un stand a été réservé à ce département qui a profité de cette occasion pour présenter à la diaspora marocaine la stratégie de mobilisation mise en place en faveur de la communauté marocaine résidant à l'étranger. Cette dernière a pour objectifs d'accompagner l'enracinement des nouvelles générations dans les pays d'accueil, défendre les droits et intérêts des MRE, faire participer les compétences marocaines à l'étranger aux chantiers de développement au Maroc et enfin encourager l'investissement productif des marocains du monde.

In fine, malgré la conjoncture actuelle, ce type de salon permet de tisser et de renforcer des liens avec les MRE et par la même occasion de présenter les opportunités d'investissement offertes par le Royaume.

Diversification

Selon Lotfi Chelbat, commissaire général du ‘'Smabxl'', la Chambre du commerce belgo- marocaine compte organiser, pour la première fois, en 2012, un salon de l'immobilier marocain en Hollande. «Il y a une grande demande de la part des Marocains habitant les Pays-Bas sur l'immobilier marocain et de la part des exposants eux-mêmes», a affirmé Lotfi Chelbat. De plus, cette association envisage d'initier un salon dédié au tourisme marocain en novembre 2011 dans la capitale belge ainsi que deux autres salons immobiliers à Nador et à Agadir dès juillet 2011. Côté budget, la 5e édition de ‘'Smabxl'' a nécessité un investissement de 480.000 euros dont 60.000 euros ont été réservés aux soirées artistiques. Notons à ce titre que l'artiste populaire Mustapha Doaudi a enflammé les foules. Pour sa part, Daoudia a également animé une soirée aux côtés d'autres artistes (Aabidat Rma, Mous Maher).

L'animation du salon ainsi que celle des soirées musicales ont été faites par l'humoriste Abdelkhalek Fahid qui est également très apprécié par les MRE. Le seul bémol était la défaite de l'équipe nationale de football face à l'Algérie.

31/3/2011, Nadia DREF

Source : Le Matin

Un rapport diffusé hier par la Banque mondiale (BM) et la Banque africaine de développement (BAD) relève une croissance appréciable de la courbe des transferts de fonds de l’immigration algérienne établie à l’étranger.

En valeur, les transferts vers le pays ont atteint 2,031 milliards de dollars en 2010 (1,5% du PIB) contre 1,61 milliard de dollars en 2006. Mais au classement sur l’échelle des performances, l’Algérie vient derrière les deux pays voisins, particulièrement le Maroc, dont la diaspora est la mieux organisée et responsabilisée.

Le chapitre traitant des transferts de fonds déclarés vers les pays d’Afrique fait ressortir une évolution plus soutenue.
Le chiffre a quadruplé entre 1990 et 2010 pour s’établir à près de 40 milliards de dollars. Ces transferts représentent ainsi la principale source de capitaux extérieurs après les apports des investissements directs étrangers (IDE).

Toutefois, les experts des deux institutions financières estiment que les potentialités financières des 30 millions d’Africains vivant à l’étranger demeurent mal exploitées par leurs pays d’origine. C’est-à-dire qu’économiquement, l’avantage est peu apparent comparativement à l’évolution en valeur de ces transferts. Les transferts vers les pays d’origine ont été investis dans des créneaux peu créateurs de richesse. Achats de terrains, construction de logements et création d’entreprises, tels étaient, tout bien considéré, les domaines investis par la diaspora africaine. Il est indiqué que ces chiffres sont tout compte fait peu significatifs, puisque «ce ne sont pas tous les pays africains qui assurent de manière régulière la collecte et la publication de données dans ce domaine».

Pour les émigrés d’Afrique du Nord, plus de 90% d’entre eux sont installés sur un autre continent que l’Afrique, alors que deux tiers des migrants d’Afrique subsaharienne, notamment les plus pauvres, sont établis dans d’autres pays africains. Les disparités sont manifestement hors de doute. Les principaux pays de destination sont la France (9% du nombre total d’émigrés), la Côte d’Ivoire (8%), l’Afrique du Sud (6%), l’Arabie Saoudite (5%), les Etats-Unis et le Royaume-Uni (4% chacun).
D’après Dilip Ratha, économiste principal à l’institution de Bretton Woods et principal auteur du rapport, les pays africains doivent renforcer les liens entre diasporas et pays d’origine, protéger les migrants et accroître la concurrence sur les marchés des envois de fonds.

Mode de travail : il est recommandé d’instituer des bons de la diaspora qui sont des titres mis en vente par des entités publiques ou privées auprès de nationaux établis à l’étranger. La seconde formule suggérée par les experts de la BAD consiste à émettre des bons titrisés au moyen des futurs envois de fonds afin que les banques africaines puissent améliorer leur accès aux marchés internationaux des capitaux. La BM et la BAD, elles, se colleront la mission de faciliter la titrisation des  envois de fonds et d’atténuer les risques que présente, pour les pays d’Afrique, l’émission de ces bons adossés à des envois de fonds.

30/1/2011, Ali Titouche

Source : El watan

Avec « La Journée de la jupe », film plutôt mal inspiré et très approximatif sur le contexte éducatif, équivoque au point de recueillir les suffrages unanimes de l'extrême droite, la jupe portée par une enseignante était présentée comme le symbole d'une femme libérée, en proie aux sarcasmes, aux vexations infligées par des élèves très majoritairement d'origine immigrée et musulmane.

Aujourd'hui, au lycée Auguste-Blanqui à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), la robe longue portée cette fois-ci par quelques jeunes filles ne peut être que le signe de l'aliénation religieuse ou l'affirmation du communautarisme musulman.

Convoquées par la direction de l'établissement, elles se sont vu intimer l'ordre d'ôter « ce signe religieux ostentatoire ». Morale de cette histoire de fringues : quoiqu'elles fassent, les jeunes musulmanes ne peuvent être que des femmes soumises, manipulées ou manipulatrices, et leurs homologues masculins des machistes dominateurs.

Le rôle de l'école dans la stigmatisation de l'islam

Cet épisode prend un relief tout particulier dans le contexte politique actuel de stigmatisation de l'islam. Car même en attribuant – ce qui n'est pas prouvé – une dimension provocatrice à l'attitude des lycéennes, ce ne serait finalement qu'une juste et bien modeste réponse aux provocations, érigées en politique d'Etat, dont fait l'objet toute une partie de la population française.

Du débat sur l'identité nationale à celui sur la laïcité lancé par l'UMP, en passant par la récente loi sur l'immigration, jusqu'aux attaques verbales ouvertement racistes entendues ces derniers mois dans la bouche des plus hauts responsables politiques du pays, tout est mis en œuvre, avec des motivations électoralistes qui ne se cachent même plus, pour dresser une partie de la société contre l'autre.

Dans cette stratégie fondée sur les fantasmes et les phobies, il y tout lieu de s'inquiéter du rôle que l'école est amenée à jouer, avec la complicité de quelques-uns de ses acteurs. Au ministère de l'Education nationale, on s'active sur une circulaire visant à interdire à des mères de famille portant un foulard d'accompagner les sorties scolaires, circulaire d'autant plus incompréhensible qu'elle vise des femmes dont l'engagement au sein de l'école est plutôt le signe d'une réelle insertion dans le milieu local.

Le Haut conseil de l'intégration, qui apparaît aujourd'hui comme le fer de lance de l'islamophobie, n'en finit pas de publier des rapports alarmistes et fantaisistes qui font de l'immigration, nécessairement inassimilable, la source de tous les dysfonctionnements de l'école.

Certains chefs d'établissements, peut-être également préoccupés par la prime de fin d'année qu'on leur fait miroiter, privilégient l'obéissance aux directives officielles avant l'exercice d'un minimum d'esprit critique.

La robe de quelques élèves, une « vraie question de fond »

Dans l'affaire de Saint-Ouen, affligeante est la prise de position de ces enseignants affiliés au Snes 93, qu'une robe longue semble affoler, qui préfèrent s'en remettre au ministre plutôt que de faire preuve d'un minimum de bon sens. Sans crainte du ridicule, ils affirment :

« Ce problème pose une vraie question de fond que le rectorat et, au-delà, le ministère devront trancher : cette robe longue est-elle une tenue traditionnelle ou une tenue religieuse ? »

Grave question, assurément, qui fait de la tenue vestimentaire des élèves la mesure de toutes choses. Traditionnelle ou religieuse, en quoi, au juste, une robe contreviendrait-elle aux principes de respect mutuel qu'on peut exiger dans un établissement scolaire ?

Le principe de laïcité qu'on prétend défendre se trouve ainsi perverti par des préoccupations qui lui font perdre sa signification, pour s'égarer dans les affres d'une police des mœurs ou dans la dénonciation d'un communautarisme imaginaire, une accusation qui mène aux pires dérives politiciennes comme on le voit aujourd'hui.

Face à la montée du Front national aux élections cantonales, politologues et experts s'interrogent doctement pour en comprendre les raisons. Multiples et diverses, sans doute, mais il n'empêche que tant qu'un syndicat d'enseignants, majoritaire dans le secondaire, considérera la robe de quelques élèves comme une « vraie question de fond », l'extrême droite n'en finira pas de progresser dans l'opinion

30/03/2011, Bernard Girard

Source : Rue89

Une conférence tenue récemment à Modène (nord de l'Italie) s'est penchée sur les nouveautés apportées par le Code marocain de la famille, notamment en matière d'égalité des sexes, ainsi que les problématiques découlant de la mise en application de ce code à l'étranger.

Organisée par le Rassemblement Démocratique des Associations marocaines en Italie (RDAMI), présidé par M. Hassan Chakir, cette conférence a traité en particulier des problématiques engendrées par les unions non formalisées par des actes légaux, la polygamie et les mariages mixtes.

Les intervenants, dont Mme Douibi Bouchra, du ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, les juristes Idrissi Kaitouni et Bachir El Ghazoui ainsi que le consul général du Maroc à Bologne, M. Haddou Saadi ont insisté, à cet égard, sur l'importance de la création de mécanismes d'accompagnement juridique pour l'application du Code de la famille aux membres de la communauté marocaine à l'étranger.

Ils ont également souligné la nécessité de la conclusion de conventions entre le Maroc et l'Italie dans ce domaine, notamment pour ce qui a trait à la problématique de la double "Nafaqa", et de faire bénéficier les acteurs associatifs marocains d'une formation adéquate dans ce domaine.

Les participants ont, par ailleurs, fait remarquer que l'affectation d'un seul juge en Italie ne saurait satisfaire les besoins d'une communauté marocaine estimée à près de 500 mille membres, réclamant par la même l'augmentation du nombre des Adouls dans ce pays.

Cette conférence a été marquée par la présence d'un grand nombre d'Italiens ainsi que de membres de la communauté marocaine venus des différentes régions de la péninsule italienne.

30/3/2011

Source : MAP

Une réunion d'experts sur "la portabilité des droits sociaux des migrants" se tiendra à Rabat, du 31 mars au 1er avril, dans le cadre des préparatifs de la 3ème conférence euro-africaine sur la migration et le développement, prévue à Dakar fin 2011.

Organisée sous les auspices des gouvernements du Maroc et de l'Espagne et financée par l'Union européenne, cette conférence se tiendra avec la participation des experts d'une soixantaine de pays dont 26 africains et des représentants d'organisations internationales spécialisées dans les questions migratoires et qui s'intéressent aux problèmes de la protection et de la sécurité sociale des travailleurs migrants.

Les débats porteront sur la portabilité des droits sociaux des travailleurs migrants, dans un cadre transnational et dans la perspective d'une meilleure mobilité, indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la coopération.

Cette réunion permettra également de présenter les cadres réglementaires en vigueur dans les pays participants et d'échanger les bonnes pratiques en la matière, souligne le communiqué.

La première Conférence euro-africaine sur la migration et le développement, tenue à Rabat en juillet 2006, avait mis l'accent sur la nécessité d'établir une coopération interétatique renforcée entre les pays d'origine, de transit et de destination.

30/3/2011

Source : MAP

Le trafic de personnes entre le Mexique et les Etats Unis rapporte aux groupes criminels quelque 6,6 milliards de dollars par an, a indiqué un responsable de l'ONU, dont les propos sont rapportés mardi par la presse mexicaine.

Antonio Mazzitelli, responsable de l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (UNODC) chargé du Mexique et d'Amérique centrale, a fait savoir que les bandes de trafic de personnes perçoivent entre 1.000 et 2.000 dollars pour chaque migrant mexicain introduit aux Etats Unis.

Toutefois, le "tarif" fixé pour les migrants originaires d'Amérique centrale grimpe au double du montant payé par les mexicains, a ajouté Mazzitelli lors d'un forum sur "migration et traite de personnes" organisé dans le sud du Mexique.

Le responsable onusien a souligné que les gains engrangés par les bandes de trafic de personnes sont largement "supérieures" à ceux obtenus par les bandes de trafic de drogue.

Les chiffres cités par ce responsable onusien sont issus d'une enquête menée par son équipe auprès des mexicains et centraméricains ayant réussi à traverser clandestinement la frontière avec les Etats Unis avec l'aide de passeurs professionnels, communément appelés "Polleros".

30/3/2011

Source : MAP/Aufait

Les cinéastes marocains établis en Belgique contribuent au brassage des cultures marocaine et belge, a affirmé la réalisatrice belge, Karine de Villers, en marge de sa participation à la 17-ème édition du festival international du cinéma méditerranéen de Tétouan (FICMT).

"II y a plusieurs jeunes marocains installés en Belgique qui ont réalisé des films et qui sont connus et reconnus aussi bien en Belgique qu'au niveau international", a-t-elle confié à la MAP, relevant que "ces jeunes réalisateurs nous apportent leur lecture du monde".

Parmi les réalisateurs d'origine marocaine qui se sont illustrés en Belgique, Karine de Villers a cité Nabil Ben Yadir qui a réalisé "Les barons", un des meilleurs succès belges de l'année 2009, et Yasmine Kassari, réalisatrice de plusieurs documentaires et fictions dont "Quand les enfants pleurent" et "L'enfant endormi".

Evoquant le FICMT, la réalisatrice belge a indiqué que ce festival "constitue un magnifique lieu de rencontres entre les professionnels du grand écran, distributeurs, producteurs, réalisateurs de fictions et scénaristes, et une merveilleuse occasion pour la projection de plusieurs documentaires et de court-métrages".

Karine de Villers, qui a pris part à un colloque international sur le film documentaire initié dans le cadre de la 17-ème édition du FICMT (26 mars-2 avril), a déploré le fait que ce genre cinématographique "a du mal à émerger contrairement au films de fiction".

"En Belgique, on a des cinéastes qui sont des pères fondateurs du documentaire notamment Henri Storck mais nous n'arrivons pas à toucher le public par nos films, c'est un peu dramatique", a-t-elle dit.

Née à Quito en Equateur, Karine de Villers a fait des études d'histoire de l'art en civilisations non-européennes, archéologie et anthropologie à l'Université Libre de Bruxelles. Elle a réalisé plusieurs documentaires tels que "Le petit château", "Comme je la vois" et "Luc de Heusch. Une pensée sauvage".

29/03/11

Source : MAP

Un avion de la RAM (un Boeing 747) a quitté, mardi soir, l'aéroport de Djerba à destination de Casablanca avec à bord 515 Marocains ayant fui la Libye.

Ce groupe est arrivé au point de passage frontalier Ras-Jdir à bord d'autocars en provenance de plusieurs villes de l'ouest libyen avant d'être conduit à l'aéroport de Djerba à la suite de la dégradation de la situation sécuritaire en Libye.

Contacté par la MAP, le secrétaire général du ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Bernoussi, qui conduit une délégation marocaine se trouvant au poste frontalier de Ras-Jdir, chargée d'accueillir et de rapatrier les ressortissants marocains quittant la Libye, a indiqué que les membres de la délégation ont veillé à assurer l'hébergement à près de 640 ressortissants marocains dans les camp des réfugiés avant de les conduire à l'aéroport de Djerba.

Près de 100 ressortissants marocains ont passé la nuit de mardi dans le camp installé par les Emirats arabes unis à Ras-Jdir avant d'être conduits, ce mercredi, à l'aéroport de Djerba pour prendre un autre vol de la RAM à destination du Royaume, a-t-il ajouté.
Un groupe de 500 Marocains avait quitté, lundi, la Libye à bord d'un vol spécial de la RAM, rappelle-t-on.

30/3/2011

Source : MAP

Le tribunal d'Amsterdam a ordonné mercredi la poursuite du procès du chef de file de l'extrême droite néerlandaise Geert Wilders pour incitation à la haine raciale et à la discrimination envers les musulmans.

"Le procès va se poursuivre", a déclaré le juge président Marcel van Oosten lors d'une audience publique.

Le tribunal a estimé que le parquet était compétent pour poursuivre M. Wilders, contrairement à ce qu'affirmait sa défense.

Geert Wilders, qui encourt jusqu'à un an de prison ou 7.600 euros d'amende, est poursuivi pour avoir notamment réclamé l'interdiction de la vente et de la lecture du Coran, comparé au livre Mein Kampf d'Adolf Hitler, dans son court-métrage Fitna.

La défense avait plaidé, lors d'une audience le 14 mars, que les délits reprochés à M. Wilders n'avaient pas été commis à Amsterdam, le film Fitna ayant été diffusé par des serveurs américains.

"Le film est, compte-tenu de son contenu et du sous-titrage en langue néerlandaise, destiné à un public néerlandais", a estimé le juge van Oosten.

Ouvert le 4 octobre 2010, le procès du chef du Parti pour la liberté (PVV) avait été arrêté le 22 octobre, les juges ayant été récusés à la demande du prévenu, qui avait mis en doute leur impartialité.

Les nouveaux juges avaient autorisé l'avocat de M. Wilders à présenter des "objections préliminaires" pour contester la compétence du parquet à poursuivre son client.

Le Parti pour la liberté (PVV) de Geert Wilders, arrivé troisième aux élections législatives du 9 juin 2010, a apporté son soutien au gouvernement du Premier ministre libéral, Mark Rutte.

30/3/2011

Source : AFP/Romandie

Après, Bruxelles, en Belgique, c’est au tour de Montréal, au Canada, d’accueillir les « Marocaines d’ici et d’ailleurs ». Organisée par le Conseil de la Communauté Marocaine à l’Etranger (CCME), la deuxième rencontre de cette 3e édition se tiendra les 14 et 15 mai.

L’évènement a pour objectif de « contribuer à la compréhension des problématiques spécifiques à cette région et d’apporter un éclairage scientifique aux défis vécus et aux actions concrètes à entreprendre par le Maroc et les pays de résidence », rapporte un communiqué.

Le CCME partira ainsi à la rencontre des Marocaines des Amériques, qui s’activent dans les champs politique, économique, associatif, culturel et universitaire. Plus 150 femmes issues du Canada, des Etats-Unis, de l’Amérique latine et du Maroc, se donnent rendez vous à la métropole canadienne. Deux autres rencontres seront programmées au cours de l’année 2011.

29/3/2011

Source : Yabiladi

Avec l'accès de Marine Le Pen à la tête du Front , national et sa popularité croissante dans les sondages, la France rejoint la vague des mouvements nationalistes qui traverse toute l'Europe, Il faut bien comprendre les nouvelles dynamiques qui sous-tendent la récidive du mouvement d'extrême droite: ce dernier change de visage, cessè d'être marginal, détourne l'héritage de Mai 68, prend l'islam comme cible, défend les valeurs nationales et introduit un nouveau répertoire politique…Suite

Sur ce sujet-là tout au moins, le gouvernement semble avoir perdu sa boussole. Lundi 28 mars, la confusion s'est une fois encore emparée du débat sur l'islam et la laïcité voulue par le président de la République, Nicolas Sarkozy, et porté par l'UMP…Suite

S’installer et travailler au Maroc : oui, mais ... Les Marocains résidant en Allemagne, particulièrement, rencontrent de nombreux obstacles ne seraient-ce que linguistiques. Pourtant, des « success stories » existent et leur nombre devrait augmenter. Plus que d’autres pays, l’Allemagne soutient les projets de retour.

Les quelques 100 000 Marocains résidant en Allemagne comptent de nombreuses personnes hautement qualifiées. Les premiers Marocains sont venus dans les années 60. Leurs enfants, aujourd’hui adultes, sont entrés dans la vie active. Depuis, les années 90, des milliers de Marocains partent en Allemagne pour y faire leurs études, essentiellement dans l’ingénierie. Ils représentent même, dans l’enseignement supérieur allemand, la deuxième communauté étudiante des pays en transition, après les Chinois.

Réintégrer des experts, soutenir la création d’entreprise

Parmi ces Marocains, le désir de faire valoir ses compétences dans son pays d’origine est bien présent mais il se heurte à des difficultés parfois difficiles à surmonter. Arif Andalousi, ingénieur d’Etat en génie civil est revenu au Maroc en 2001, à Nador, après ses études à Francfort, « J’ai dû me familiariser avec les normes marocaines en génie civil et avec le vocabulaire français utilisé dans ce domaine. De plus, les méthodes de travail auxquelles j’ai été habitué en Allemagne ont été difficiles à appliquer au Maroc », explique-t-il.

La coopération internationale allemande a reconnu le potentiel que représentent les diasporas. Dans ce cadre, le Centre pour la Migration Internationale et le développement (CIM) a pour mission de faciliter la réintégration d’experts de la diaspora dans leur pays d’origine. Vieux de plus de deux décennies, ce programme est mis en oeuvre et coordonné, depuis 2007, par la Chambre allemande de commerce et d’industrie au Maroc (AHK Maroc).

Outre la langue et les méthodes de travail, les obstacles pour les MRE sont souvent d’ordre pratique : comment trouver un emploi au Maroc, avec un salaire comparable aux salaires en Allemagne ? L’AHK Maroc offre une aide au placement au Maroc. De plus, le programme CIM prévoit, sur une période maximale de 2 ans, un complément de salaire.

Depuis 2010, l’AHK Maroc coordonne un autre programme : Faciliter la Création d’Entreprises au Maroc (FACE). Il met au profit de porteurs de projets innovants une structure d’accompagnement. Il opère de l’idée jusqu’à l’implantation de l’entreprise

au Maroc. La première année, 900 candidats ont envoyé leur dossier. 20% ont pu bénéficier des séminaires d’accompagnement, et les premières entreprises ont vu le jour.

La principale condition de sélection des candidats est la même pour CIM et FACE : un transfert de savoir-faire doit s’effectuer. « Un Marocain d’Allemagne qui veut ouvrir un restaurant au Maroc ne bénéficiera pas du soutien de ces programmes. Par contre, s’il introduit des techniques innovantes, il peut devenir éligible », précise Moha Ezzabdi, conseiller en ressources humaines et réintégration à la AHK Maroc.

Réintégration des experts marocains, aide à la création d’entreprise, l’Allemagne investit des sommes considérables pour les Marocains de l’étranger. Pour soutenir le développement économique au Maroc, certes, mais aussi pour renforcer les positions allemandes au Maroc. Comme l’explique M. Ezzabdi, « pouvoir compter sur des employés qualifiés qui parlent allemand et connaissent le contexte marocain a déjà fait opter des investisseurs allemands pour le Maroc ».

30/3/2011, Frederic Schmachtel

Source : Yabiladi

Les représentants des six grands cultes français estiment, dans une tribune commune, que le contexte politique actuel n'est pas favorable à ce débat voulu par l'UMP.

C'est un nouveau coup porté au débat sur la laïcité. Après les remous au sein de l'UMP, c'est au tour des représentants des grandes religions de France d'exprimer dans une tribune commune leurs grandes réticences face à la tenue de ce débat qui doit être organisé par le parti majoritaire. Dans ce texte publié mardi soir par le site internet du journal Le Parisien , douze représentants* des six grands cultes français, réunis au sein de la Conférence des responsables de culte en France (CRCF), formée en novembre, prennent leurs distances avec le débat sur la laïcité.

Les signataires de ce texte rappellent en préambule leur attachement à la laïcité, «pilier de notre pacte républicain». Mais ils préviennent : «Veillons à ne pas dilapider ce précieux acquis». «Il nous paraît capital, pendant cette période pré-électorale, de bien garder sereinement le cap en évitant amalgames et risques de stigmatisation», ajoutent-ils.

«N'ajoutons pas de la confusion»

S'exprimant «sans aucun esprit polémique ou partisan», les signataires du texte s'interrogent : «Faut-il dans le contexte actuel un débat sur la laïcité ?» Ils ne formulent pas à cette question de réponse définitive mais font état de leurs craintes. «L'accélération des agendas politiques risque (...) de brouiller cette perspective et de susciter des confusions qui ne peuvent qu'être préjudiciables», expliquent-t-ils. Si «le débat est toujours signe de vitalité», «un parti politique, fût-il majoritaire, est-il la bonne instance pour le conduire seul ?», demandent les signataires du texte. «N'ajoutons pas de la confusion dans la période trouble que nous traversons».

Les représentants des grandes religions reconnaissent cependant la nécessaire adaptation des cultes face aux évolutions de la société. «Nous ne manquerons pas d'être une force positive de propositions dans ce sens», concluent-ils, non sans rappeller l'importance de la production intellectuelle et les rapports établis sur le sujet.

* Parmi les signataires de ce texte figurent le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris et président de la Conférence des évêques de France, Mohammed Moussaoui, président du Conseil national du culte musulman, le pasteur Claude Baty, président de la Fédération protestante de France, le Grand Rabbin de France Gilles Bernheim, le Métropolite Emmanuel, président de l'Assemblée des Évêques orthodoxes de France et le révérend Olivier Wang-Genh, président de l'Union bouddhiste de France.

30/3/2011

Source : Le Figaro

Le débat actuel sur la laïcité, impulsé par Sarkozy et Copé constitue une nouvelle version du débat sur l’identité nationale. Initiative habile, jusqu’à l’intrusion de Marine Le Pen, car les partis de gauche ont du mal à se démarquer dès que la laïcité se trouve invoquée. Longtemps, celle-ci a été un marqueur essentiel de la gauche. Puis elle a semblé consensuelle. Maintenant c’est la droite et l’extrême droite qui se veulent ses meilleurs défenseurs. On ne peut s’en tenir à une dénonciation morale de la laïcité «lepénisée». Il faut décrypter l’usage dominant du mot «laïcité» et construire un discours de gauche cohérent, capable de contre-attaquer.

Qu’est-il arrivé ? En mai 2003, le rapport Baroin, «Pour une nouvelle laïcité», prenait acte de la fin du conflit des deux France et prônait déjà un déplacement vers une laïcité «culturelle et identitaire». La laïcité devait devenir une «valeur de droite». On sait qu’ensuite une seule des propositions de la commission Stasi a été retenue. Depuis 2007, c’est le Haut Conseil à l’intégration (HCI) qui fait des propositions sur la laïcité. Cette dernière se réduit à être le passeport que de «nouveaux Français» devraient acquérir pour revêtir l’identité française. Les questions qui concernent l’ensemble des Français sont exfiltrées de la laïcité.

Nicolas Sarkozy radicalise la perspective : de la basilique du Latran à la cathédrale du Puy-en-Velay, en magnifiant seulement l’«héritage culturel de la chrétienté» ou en faisant allusion à d’autres «racines», c’est la même antienne. Le passé de la France, vu par son président, est idyllique. Inquisition, pogroms, croisades, guerres de religion, révocation de l’édit de Nantes, sujétion des musulmans dans l’empire colonial : de tout cela il n’est jamais question. Ironie involontaire, Sarkozy précise qu’«il est dangereux d’amputer sa mémoire». Sous la «laïcité positive» se cache la chrétienté positive ! Nicolas Sarkozy délivre un message subliminal : comme on vivait bien en France avant que l’islam n’en devienne la seconde religion ! Pour «conserver» cet héritage, la laïcité qui doit s’imposer à l’islam est donc bien plus que le respect des lois et la tolérance civile, c’est l’assimilation à une identité patrimoniale non conflictuelle imaginaire. Tâche impossible : les musulmans apparaîtront toujours en déficit de laïcité.

Pour «réenchanter la gauche» et reprendre l’initiative, il nous faut refuser cette «nouvelle laïcité culturelle et identitaire» pour, de nouveau, recentrer la laïcité sur ses fondamentaux et sur l’Etat laïc. La laïcité a comme finalité la liberté de conscience et la non-discrimination pour raisons religieuses. Les moyens qui visent ces finalités sont la séparation des religions et de l’Etat et la neutralité arbitrale de ce dernier. La laïcité est un principe politique, non une donnée identitaire passéiste. Elle organise un vivre ensemble qui nous projette vers un avenir commun. Elle a une toute autre ampleur que son sens actuel dominant où dès que l’on dit «laïcité» on pense, en fait, «islam» !

De nouvelles libertés doivent être rattachées au combat laïc, séparant la loi civile de normes religieuses et morales particulières. Au XIXe siècle, celui-ci a notamment signifié le droit de mourir sans enterrement religieux si cela était contraire à ses convictions. Aujourd’hui, c’est, analogiquement, le droit de mourir dans la dignité par la possibilité de l’euthanasie si on estime que la souffrance extrême ne fait partie de son sens de la vie. Au XIXe siècle, le combat laïc a permis de rétablir le divorce, aujourd’hui, il s’incarne dans le droit au mariage entre personnes de même sexe. Ces nouvelles libertés ne contraindront personne : comme pour la loi Veil, on peut prévoir une clause de conscience. Elles dérangeront peut-être certains, dans un premier temps du moins. Mais la laïcité signifie aussi qu’il n’existe pas d’ordre symbolique intangible ; chaque époque doit construire sa propre vision des limites, sinon le pantalon resterait toujours interdit aux Françaises !

De même, il faut reprendre le combat pour l’égalité entre les différentes religions et autres convictions, à l’encontre d’une laïcité à géométrie variable, pratiquant de plus en plus le grand écart. Quelques engagements clairs doivent être pris en cas de victoire en 2012 : retirer au HCI le dossier de la laïcité car c’est discriminatoire, refonder la Halde et relier laïcité et lutte contre les discriminations. Sinon le pire va bientôt venir : une situation où Marine Le Pen paraîtra plus laïque que la Ligue des droits de l’homme ! On pourra toujours s’en scandaliser. En fait, l’impuissance de la gauche en sera autant responsable que les dérives de la droite.

Dernier ouvrage paru : «Laïcités sans frontières», Seuil. (avec Micheline Millot).

29/3/2011, JEAN BAUBEROT

… et la «diversité» selon les Verts

Par FRANÇOIS COCQ secrétaire national du Parti de gauche, FRANCIS DASPE Secrétaire général de l’Association pour la gauche républicaine et sociale

Dans leur tribune intitulée «Manifeste pour une écologie de la diversité», Noël Mamère, Esther Benbassa et Eva Joly qualifient la laïcité de «noble idée» et la République de «construction majestueuse» (1). Nous, membres du Parti de gauche, qui menons de front transformation sociale et planification écologique, pourrions être rassurés de voir des responsables verts se rallier à notre idéal. Hélas, la démonstration tourne très vite au réquisitoire quand laïcité et république sont caricaturés en «laïcisme» et «républicanisme» et se voient accusées de charrier «nationalisme exclusiviste et stérile», nostalgie colonialiste latente ou islamophobie rampante. De quoi faire tomber la laïcité dans l’escarcelle d’une extrême droite qui s’approprie à bon compte un vocabulaire qui lui est pourtant totalement étranger.

Les auteurs feignent de croire que l’application du principe de laïcité n’aurait d’effet que sur l’islam. Méconnaissent-ils à ce point l’histoire du combat laïque pour ne pas savoir que tous les cléricalismes aliénants et oppressifs ont été combattus ? Les mêmes recourent à la sémantique naturaliste utilisée à des fins hygiénistes et assimilent certains détournements de la laïcité à des «maladies infectieuses» ou des «produits toxiques». Sans faire le parallèle, nous invitons les auteurs à se méfier d’une telle rhétorique qui était celle des fascismes adeptes de la régénération de la civilisation et de la race. De même, lorsqu’ils en appellent à une «laïcité raisonnée» et à une «diversité positive», comment ne pas y entendre l’écho de la «laïcité positive» formulée par Nicolas Sarkozy, chanoine de Latran ?

Méconnaissance aussi de la force propulsive de la laïcité. En reconnaissant la capacité des hommes et des femmes à se gouverner de manière terrestre et rationnelle en dehors de toute vérité révélée, celle-ci a fondé les notions de démocratie et de peuple souverain. Elle pose les bases de la justice sociale en stipulant l’égale dignité de tous. Appliquée au champ de la diplomatie, elle invalide toutes les théories nourrissant les stratégies géopolitiques fondées sur un prétendu choc des civilisations. Elle lutte pareillement contre les idéologies conquérantes et l’invasion marchande.

Se revendiquer de l’écologie politique ne suffit pas pour porter un projet progressiste fondé sur des valeurs humanistes. La crise écologique, qui met en question la survie même de l’humanité, appelle à une rupture avec le modèle capitaliste et productiviste. A cet effet ressourçons-nous à l’analyse jaurésienne. L’Etat-nation, cadre de définition de la res publica et d’expression de la souveraineté populaire, garantit l’existence d’une communauté politique que la mondialisation tend à disloquer. Là est le socle de tout internationalisme. Une laïcité dénaturée, ou un trop peu de laïcité, éloigne sans aucun doute de l’universalisme républicain ; beaucoup de laïcité y ramène immanquablement. La République sociale reste le seul projet émancipateur. La laïcité, dans la plénitude du terme sans l’adjonction d’adjectifs qui la dévoierait, en constitue l’arche la plus solide. Le débat mérite au moins d’être mené en toute sérénité sans recourir à l’excommunication, ne serait-ce que parce que ce mot n’appartient pas au champ lexical de la laïcité.

29/3/2011, FRANÇOIS COCQ - FRANCIS DASPE

Source : Libération

Apparemment notre république serait trop pauvre pour faire vivre des grands services publics communs à tous, croyants, agnostiques et athées. Asphyxie organisée de l’école publique, démantèlement des hôpitaux de proximité, privatisations en tous genres, etc. L’ultra-libéralisme fait son œuvre. La solidarité redistributive n’est plus à l’ordre du jour. En revanche la république serait assez riche pour financer des lieux de culte, qui ne concernent pourtant que les croyants pratiquants, une petite minorité. M. Sarkozy prône le supplément d’âme d’un monde sans âme. La terre vous paraît bien injuste voire invivable ? Réfugiez-vous donc dans le ciel ! Le protecteur des nantis ose dire sans ambages : «La république a besoin de croyants» (discours au palais du Latran).

La religion réduite à une compensation, et reconnue d’utilité publique ? Napoléon, que ne hantait pas une foi très vive, avait expérimenté la recette avec son concordat, qui aujourd’hui encore en Alsace-Moselle fait financer par tous les citoyens, croyants ou non, le culte de certains. Les mauvais coups contre la laïcité n’ont cessé. Voici venir le coup de grâce. Le prétexte en est l’utilisation illégitime d’une rue pour la prière, par des citoyens musulmans instrumentalisés politiquement. Certes la convergence hebdomadaire, vers la même rue, de fidèles de toute la région parisienne est clairement une manifestation en forme de défi. Elle usurpe l’espace public. Mais c’est un cas rarissime. N’importe. C’est une aubaine pour le FN qui se découvre adepte d’une laïcité à géométrie variable, que jamais il n’a invoquée contre les privilèges publics du catholicisme. Une aubaine aussi pour M. Sarkozy, qui s’apprête à détruire la laïcité en raturant la loi de 1905 sous prétexte de faire cesser le trouble. Janus biface, il «libère» la rue… mais accueillera les fidèles dans des mosquées payées par la puissance publique !

Notre sauveur fera ainsi coup double. D’une part il se présentera comme le gardien de la sécurité qui a toujours besoin de s’inventer un ennemi : jeunes des banlieues, immigrés, Roms, et maintenant musulmans des caves ou des rues. Funeste recette de la popularité que celle qui nourrit les peurs collectives ! D’autre part, le rétablissement de l’ordre public sera un prétexte pour faire payer aux contribuables des lieux de culte que ne devraient financer que les croyants.

Il fait ainsi croire que le seul problème réel est celui de l’intégration religieuse alors que la population visée souffre avant tout d’exclusion sociale et économique. Parler de l’islam sans le distinguer de l’islamisme politique, pourtant groupusculaire, est inadmissible. On prétend adapter la laïcité aux religions. N’est-ce pas plutôt à celles-ci de s’adapter à la laïcité, vecteur de liberté et d’égalité ? A-t-on jamais demandé aux droits de l’être humain de s’adapter aux coutumes ? Ce serait supprimer un levier d’émancipation. Les femmes en savent quelque chose, qui souffrent encore des préjugés machistes longtemps sacralisés par les religions du Livre. Ceux qui combattent la laïcité pour restaurer leurs privilèges perdus, et non une spiritualité désintéressée, se frottent les mains. Le scénario actuel les comble.

Premier temps : l’invention de la notion insultante de laïcité ouverte, ou positive. Parle-t-on de justice «ouverte» ? Ceux qui refusent l’égalité de traitement des croyants et des athées militent pour que les religions soient reconnues d’utilité publique. Cela les conduit à affubler la laïcité d’adjectifs polémiques et à la prétendre hostile aux religions.

Deuxième temps : le brouillage de la distinction entre cultuel et culturel. Puisque la loi laïque réserve l’argent public à ce qui est d’intérêt général, comme par exemple la culture, le rapport Machelon propose que le financement direct de la culture assure le financement indirect du culte. La ficelle est grosse. On dira que certains élus le font déjà. Mais l’infraction à la loi n’appelle nullement sa suppression. Qui propose d’abolir les feux rouges sous prétexte que certains les grillent ?

Troisième temps : le paravent du secours aux musulmans des caves. Comment déguiser une restauration de privilèges en bonne action égalitaire ? Par l’invocation d’un mythe : la pénurie supposée des lieux de cultes musulmans. En 1976, on recensait 150 salles de prière. En 1985, 900. Aujourd’hui, 2 147. Deux services de prière par jour suffiraient à accueillir tous les fidèles. La rue comme lieu de culte n’est donc pas une fatalité. Quatrième temps : l’abolition de la séparation laïque. La main sur le cœur on propose de réparer une injustice imaginaire en détruisant la loi de 1905. Quand de l’argent public aura été dépensé pour une mosquée, les tenants des autres religions s’exclameront : «Pourquoi pas nous ?» L’égalité républicaine ne permet pas que l’on donne aux uns ce qu’on refuse aux autres. A ceci près qu’à ce compte-là il faudra financer aussi les libres penseurs, les francs-maçons, les rationalistes, etc. Bref, il faudra communautariser l’argent public.

Jean Jaurès, en 1904, pensait aux retraites ouvrières : supprimer le budget des cultes, c’était transférer à l’Etat des moyens pour mieux assumer son rôle social. Pensons aussi à la santé pour tous. Un citoyen de confession musulmane hospitalisé dix jours, au prix moyen de six cents euros la journée, économise six mille euros si le service public de santé existe. Dans le meilleur des mondes ultralibéraux, il doit les payer, s’il peut, mais l’Etat lui fournit une mosquée. Quand on sait que seulement 18% des citoyens musulmans fréquentent une mosquée, on voit bien qui perd au change !

Il va de soi qu’il faut mettre un terme aux pratiques discriminatoires de certaines municipalités qui empêchent l’acquisition de terrains destinés à des lieux de culte musulmans. La république laïque n’a pas à financer de lieux de culte mais elle doit garantir juridiquement la possibilité d’en construire. Certains agitent l’épouvantail de l’intégrisme et disent : «Payons, ainsi nous contrôlerons.» Où est l’erreur ? Dans la prétention humiliante d’un tel chantage : voici un lieu de culte, mais attention à ce que vous allez y dire. Où est la faute ? Dans l’oubli de ce qu’est l’état de droit. En république, ce sont les lois qui règlent la liberté de parole. Un prêche qui incite à battre une femme est un délit : incitation à la violence. Peu importe alors que le lieu de culte soit privé ou public, la sanction sera la même. La république laïque ne fonde aucune norme sur un particularisme. Seule compte l’autorité de lois qu’inspire le droit (intégrité physique, égalité des sexes).

Marianne ne s’est pas séparée du Dieu qui la dominait pour le dominer à son tour, mais pour faire disparaître toute domination et tout privilège. Ne sacrifions pas l’universel sur l’autel du particulier. Préservons la laïcité.

Dernier ouvrage paru : «la Solidarité, une urgence de toujours», aux éditions Maif-Rue-des-Ecoles.

29/3/2011, HENRI PENA-RUIZ

Source : Libération

L'Espagne vient de décrocher la meilleure note en termes de politiques d'intégration pour les immigrés parmi les grands pays d'Europe, selon l'Indice de politiques d'intégration des immigrés (MIPEX). Ce dernier qui compare les politiques d'intégration dans 31 pays d'Europe et de lAmérique du Nord à travers l'évaluation de 148 indicateurs situe l'Espagne à la tête du classement des politiques d'Intégration économique et de vie familiale.

30/3/2011

Source : Le Soir

Le Festival international du film de Boulogne Billancourt, qui se déroule du 1er au 4 avril à Boulogne Billancourt (France) verra la projection, hors compétiotion,  du film Marhaba de la réalisatrice Zakia Tahiri…Suite

La tragédie à quoi aboutit si souvent l'émigration clandestine alarme aujourd'hui comme hier. Des journalistes l'ont quelquefois si bien dénoncée que leur témoignage a pu paraître insurpassable.

Je songe ici au livre de Fabrizio Gatti, envoyé spécial de l'hebdomadaire italien L'Expresso : Bilai Il mio viaggo da in filtrato nel mercato dei nuovi schiavi (littéralement: BilaI, mon voyage d'infiltré dans le marché des nouveaux esclaves)…Suite

Le nombre de Marocains affiliés à la Sécurité Sociale (SS) en Espagne est passé de 214.315 en janvier à 212.649 à fin février, soit 1.666 travailleurs (0,78%) qui ont cessé de cotiser à cet organisme de prévoyance sociale. Désormais, ils font partie, depuis le 1er mars, des sans emploi qui survivent grâce aux prestations sociales dans l'attente de la récupération économique…Suite

Initiée par lAssociation Trait d'Union et avec le soutien du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), cette édition-anniversaire propose une programmation riche et colorée où le Maroc est fortement présent. Les écrivains marocains

Mohamed Hmoudane, Abdallah Taïa, Yahya Belaskri, Fawzi Boubia seront au rendez-vous autour de cafés littéraires,  et le poète Abdellatif Laâbi…Suite

Un avion de la RAM a décollé, lundi soir, de l'aéroport de Djerba (520 km au sud de Tunis) à destination de Casablanca avec à bord 500 Marocains ayant fui la Libye.

Cet avion (un Boeing 747) devrait effectuer mardi plusieurs vols entre Djerba et Casablanca pour rapatrier les ressortissants marocains qui ont quitté la Libye par voie terrestre.

Près de 800 ressortissants marocains résidant en Libye sont arrivés lundi dans l'après-midi au point de passage frontalier Ras-Jdir (620 km au sud de Tunis) sur leur chemin de retour au Maroc. 500 d'entre eux ont été conduits à l'aéroport de Djerba (150 km du post frontière Ras-Jdir) à bord d'autocars mis à leur disposition par l'ambassade du Maroc en Libye et le consulat général du Royaume à Tripoli, les 300 restants passeront la nuit au camp des réfugiés Choucha à Ras-Jdir.

Un groupe de 850 Marocains établis en Libye devrait arriver mardi aux frontières tuniso-libyennes, a indiqué à la MAP, le consul général du Maroc à Tripoli, ajoutant que ce groupe sera acheminé au poste frontière Ras-Jdir par les soins des services de l'ambassade et du consulat général du Maroc en Libye.

Il a également indiqué qu'entre 2400 et 2500 membres de la communauté marocaine résidents en Libye seront conduits de la même manière sur deux ou trois jours.

28/03/11

Source : MAP

Réalisé par le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, ce document a pour objectifs la promotion et la protection des droits et la préservation des intérêts de cette catégorie de la population.

Présenter le guide méthodologique d'accompagnement des Femmes marocaines immigrées (FMI), était l'objet d'une conférence de presse organisée récemment à Rabat par le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étrange. Réalisé par le ministère en partenariat avec l'Agence canadienne de coopération internationale, ce document a été conçu dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie du ministère visant la promotion et la protection des droits et la préservation des intérêts des femmes marocaines immigrées et l'intégration de l'approche genre dans tous les programmes du département.

La publication de cette référence permettra d'améliorer la qualité des services sociaux et juridiques des acteurs et institutions œuvrant auprès des FMI et les assistera pour une bonne application du nouveau code de la famille et des droits humains. Le guide contribuera aussi à faciliter l'intégration des FMI en les sensibilisant à leurs droits et en renforçant les capacités des services sociaux des consulats marocains à l'étranger.

Intervenant à cette occasion, le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, Mohamed Ameur, a souligné que la répartition territoriale et démographique des FMI confirme la féminisation croissante du phénomène de l'immigration (50% des immigrés sont des femmes) et la diversité importante des conditions sociales qui en résulte, notamment la situation sociale de ces femmes ou encore les rôles qu'elles jouent dans la société.

Selon le ministre, beaucoup de femmes marocaines immigrées ont pu réussir à s'intégrer de manière positive dans les sociétés d'accueil et ont pu développer leurs capacités professionnelles et leurs compétences en leadership.

Toutefois, il a été relevé la non-intégration de certains groupes de femmes qui sont restés soumis à des conditions sociales précaires entravant leurs aptitudes à l'intégration et leurs capacités à se développer.

«Ce guide a été publié justement pour assister l'ensemble des acteurs œuvrant dans les différents domaines relevant de l'immigration des femmes marocaines en mettant à leur disposition les informations et les mécanismes nécessaires afin que ces derniers puissent améliorer la qualité des actions d'accompagnement social et de soutien socio-juridique», explique le ministre.

En effet, le chef du département ambitionne, à travers ce guide, de jeter les bases nécessaires pour l'instauration des mécanismes institutionnels nécessaires pour l'accompagnement des femmes marocaines immigrées et la garantie de leurs droits. Une ambition soutenue également par la ministre du Développement social, de la Famille et de la Solidarité qui s'est félicitée de l'élaboration de ce guide.

Un document qui permettra, selon elle, de mettre à la disposition des acteurs concernés par la question de l'immigration des femmes un outil pratique de communication et de sensibilisation dans le domaine de l'accompagnement institutionnel, juridique et social des femmes marocaines résidant à l'étranger.

«La publication de ce nouvel ouvrage traduit la volonté commune de promouvoir l'égalité entre les femmes et les hommes des deux côtés de la méditerranée et suscitera sans doute le débat autour de la situation des femmes ici et ailleurs», conclut la ministre.

Un nouveau mécanisme pour accompagner les femmes

Lors de cette conférence, le représentant du Fonds d'appui à l'égalité entre les sexes de l'Agence canadienne de la coopération internationale, Abdelhamid El-Iraki, a indiqué que le guide constituera un mécanisme pour suivre de près la situation des femmes, puisque ce dernier prend en compte les besoins des immigrées marocaines et les situations relatives aux différents pays d'accueil, outre les attentes du personnel des services sociaux. Ainsi, il sera expérimenté en France avec la participation directe des femmes, du personnel des services sociaux et de divers acteurs de la société civile.

Objectif du guide

Le guide assistera l'ensemble des acteurs œuvrant dans le domaine de l'immigration des femmes marocaines en mettant à leur disposition les informations et les mécanismes nécessaires pour améliorer la qualité des actions d'accompagnement social et de soutien socio-juridique.

Féminisation de l'immigration

La répartition territoriale et démographique des femmes marocaines immigrées confirme la féminisation croissante du phénomène de l'immigration.

29/3/2011

Source : Le Matin

Le choix de la préfecture des Bouches-du Rhône de n’accepter que 10 demandes de titre de séjour chaque jour entraîne des nuits de bousculades et d’épuisement pour les demandeurs.

Par OLIVIER BERTRAND Correspondant à Marseille

La nuit tombe sur Marseille, les portes du bâtiment sont fermées. Une pancarte indique «Service de l’immigration et de l’intégration». En dessous, ce jeudi, une trentaine d’hommes assis sur les marches d’un escalier. Ils sont étrangers, ont besoin de déposer un dossier de demande de titre de séjour. Mais la préfecture des Bouches-du-Rhône refuse d’en prendre plus de 10 le matin. Alors, pour être les premiers, ils vont dormir sur place. L’un d’eux est là depuis trois jours, un autre quatre, un troisième cinq. Vannina Vincensini, avocate spécialisée dans le droit des étrangers, raconte qu’un de ses clients a dormi là à partir du dimanche soir pour déposer son dossier le jeudi.

Filtre. Officiellement, la préfecture n’a pas assez d’employés. Alors le matin, lorsqu’elle ouvre les portes, elle rationne les tickets qui permettent de prendre place dans une file d’attente. Pour les étrangers qui demandent une régularisation au titre de la vie privée ou familiale (ceux qui sont entrés depuis longtemps sans titre), elle n’en donne que 10. Ensuite c’est fini, les autres doivent repartir. Une sorte de filtre qui limite ce que légalement on n’a pas le droit d’interdire : la possibilité non pas d’avoir un titre, seulement d’en faire la demande.

Malek, Tunisien de 25 ans, a déjà passé deux nuits ici. Il est encore de bonne humeur. Il fait assez chaud ce soir. Il explique qu’il faut se faire remplacer quelques minutes si on veut aller boire un café, se rafraîchir dans les toilettes d’un bar. Il vient d’Arles déposer son dossier. Selon Anaïs Léonard, autre avocate spécialisée dans le droit des étrangers, la situation est surtout compliquée pour les plus faibles. Ceux qui ne peuvent jouer des épaules au matin. Celles qui ont peur de passer une nuit avec ces hommes qu’elles ne connaissent pas. Le client d’une de ses collègues ne veut plus venir : transsexuel, il s’est fait casser la gueule deux fois. La troupe essaie de s’organiser. Il y a quelques jours, elle avait mis en place une liste pour aller et venir dans la journée sans perdre sa place. Cela n’a pas fonctionné. Au matin, des nouveaux passaient devant, cela se terminait en bagarres. Alors tout à l’heure, ils se presseront bien avant l’ouverture contre la porte. Pour l’instant, ils dorment en pointillé.

A 4 heures, la foule a grossi. Des demandeurs pensaient qu’il suffisait d’arriver dans la nuit. Ils regardent, découragés. Presque tout le monde est réveillé, les yeux partent dans le vague. Il fait froid. Les hommes se serrent les uns contre les autres. Il y a de la fatigue, de l’exaspération. Quelqu’un ronfle très fort. Un homme finit par quitter les escaliers pour le secouer doucement. Lorsqu’il revient, il a du mal à reprendre sa place. La tension monte. Quelqu’un dort debout, le coude appuyé à un mur. Vers 7 heures, la foule est compacte. Les 30 premiers, qui étaient là hier soir, sont comprimés contre la grille. Il faut tenir avant de pouvoir courir vers les guichets. Vers 8 heures, des policiers arrivent. Des renforts, que l’on envoie chaque matin réguler l’ouverture. L’un d’entre eux, agressif, donne un coup de pied dans un sac. «C’est à qui ça ? Ça part à la poubelle.» Il crie après les hommes qui s’agglutinent en haut des marches. «Tout le monde descend des escaliers, sinon on n’ouvre pas. Vous m’entendez ? On descend !» Un vieil Algérien regarde, appuyé sur une canne : «On est des chiens, alors ?» Un policier plus âgé, plus calme, essaie de convaincre les hommes de reculer : «Faites-le tous ensemble, personne ne perdra sa place.» Il glisse au journaliste : «Faites un article, racontez, ce n’est pas possible !» Ses collègues semblent exaspérés d’avoir à faire le sale boulot.

«Effectifs». A 8 h 20, les portes s’ouvrent enfin, les hommes se ruent. Mais, en quelques minutes, les 10 tickets se sont arrachés. Malek s’est fait passer devant. Comme quelqu’un qui grimperait chaque matin au mas de cocagne, et dévisserait toujours au dernier moment. La fatigue de la nuit lui retombe dessus. Il reste au milieu de la salle, perdu.

Près de lui, une femme observe ces hommes désemparés. L’adjointe du chef de service. Malek s’adresse à elle. «Il faut trouver une solution, madame. Je ne veux plus coucher dehors.» Elle répond gentiment, semble navrée. «Quand vous êtes parmi les premiers, dit-elle, jouez des coudes, ne vous laissez pas passer devant. Moi, je fais le maximum avec les effectifs que j’ai.» Il essaie d’insister, de lui laisser son dossier. Elle regarde, mais refuse de le prendre. Malek est entré illégalement voilà cinq ans. «Cinq ans, ce n’est pas beaucoup, murmure-t-elle. Il faut au moins dix ans. Ce que je vous conseille, c’est de rentrer dans votre pays et de faire les formalités auprès du consulat pour revenir légalement.» Il réplique : «Ce que je veux, c’est déposer mon dossier. Si après vous me donnez un titre, tant mieux. Si vous refusez, tant pis pour moi. Mais j’ai le droit de le déposer, c’est la loi.» Elle soupire : «Je vous comprends, mais c’est comme ça. Vous êtes trop nombreux.» Et finit par rejoindre son bureau. Malek ressort, s’arrête sur le trottoir jonché de cartons. Il devait revenir faire la queue cette nuit.

29/03/2011

Source : Libération

Le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) organisera les 14 et 15 mai prochain à Montréal la première rencontre des femmes marocaines des Amériques qui se focalisera sur les problématiques propres à cette région du monde.

Cette troisième édition des "Marocaines d'ici et d'ailleurs", qui regroupera quelque 150 femmes venus des Etats-Unis d'Amérique, de l'Amérique Latine, du Canada et du Maroc, "vise à combler les lacunes en termes de connaissances et d'enjeux, tout en offrant un espace de rencontre, d'échanges et de mise en réseau", indique un communiqué du CCME parvenu lundi à la MAP.

Cette rencontre, qui verra la participation de femmes issues du milieu académique, associatif, politique ou économique, "ambitionne de contribuer à la compréhension des problématiques spécifiques à cette région et d'apporter un éclairage scientifique aux défis vécus et aux actions concrètes à entreprendre, par le Maroc et les pays de résidence", selon le CCME.

Les participantes traiteront de trois problématiques centrales et communes à toutes les Marocaines d'ici et d'ailleurs, dans une approche axée sur les droits humains et l'égalité, ajoute-t-on.

Le premier axe "Agir contre les discriminations" traitera, sous une approche comparatiste, des politiques publiques de lutte contre les discriminations dont sont victimes les femmes migrantes de part leur sexe et leur origine ainsi que les actions menées, dans ce cadre, par les acteurs sociaux.

Le second axe "Agir pour l'égalité" se penchera sur les questions liées aux inégalités juridiques, particulièrement celles qui concernent les dispositions du Code de la famille (Moudouwana) et leur application effective dans les pays de résidence, alors que le troisième axe "Femmes et citoyennes" se veut un espace dédié aux différentes formes d'engagement civique des Marocaines des Amériques et de celles du Maroc pour améliorer leurs droits sociaux et promouvoir leur participation à la vie publique, précise la même source.

La rencontre de Montréal fait suite à celle de Bruxelles, organisée en décembre 2010 et qui fut la première d'une série de réunions régionales que le CCME organise dans le cadre de la troisième édition des "Marocaines d'ici et d'ailleurs ", dont les deux éditions précédentes s'étaient tenues à Marrakech en 2008 et 2009.

Après Montréal, la même source souligne que les deux prochaines rencontres, consacrées aux femmes marocaines de l'Afrique sub-saharienne et des Pays-arabes, seront programmées durant l'année en cours.

28/03/11

Source : MAP

"Penser le politique avec Abdelkébir Khatibi : altérité, interculturalité, transculturalité" est le thème d'une conférence qui sera organisée, vendredi, par l'Ecole de Gouvernance et d'Economie de Rabat et son Centre de Recherche sur l'Afrique et la Méditerranée (CERAM).

Cette conférence évoquera les nouvelles questions relatives à l'immigration, à la gestion des frontières et aux "valeurs civilisationnelles" qui sont posées aujourd'hui tant par les sphères des gouvernants et des partis politiques que par les milieux journalistiques, associatifs ou intellectuels.

La proximité avec "l'autre" prend un aspect politique sur lequel il semble important de s'interroger. Les rapports avec les autres cultures semblent être pris entre une relation dépassionnée, voire hétérogène, et un positionnement, inscrit lui-même dans cette autre relation censée "nous" lier à un "groupe d'appartenance", à une "nation", à une "communauté" ou à une "civilisation", soulignent les organisateurs, dans un communiqué.

Pour répondre à ces questions, la pensée d'Abdelkébir Khatibi (1938-2009) offre des ressources intellectuelles importantes. Pour les organisateurs, les écrits d'Abdelkébir Khatibi incarnent une réflexion permanente sur la proximité avec autrui, que cela soit au niveau de sa nation, de sa langue, de ses pratiques sociales et intellectuelles.

D'autre part, ajoutent-t-ils, sa pensée représente un plaidoyer important pour les rapprochements entre les cultures, où la dialectique ressemblance/différence est avant tout une immobilité où "l'autre" existe avant tout en "moi" et où "moi" n'existe avant tout que dans "l'autre".

C'est de ce double aspect qu'il s'agit de s'interroger en regardant les implications politiques qu'il peut avoir, notamment au sein de la société marocaine, relèvent-ils.

28/03/11

Source : MAP

Le ministre italien de l'Intérieur Roberto Maroni a menacé Tunis de rapatrier de force les immigrés arrivés ces derniers temps sur l'île de Lampedusa si les autorités tunisiennes ne bloquent pas les départs à partir de leurs côtes.

"La Tunisie avait promis d'agir immédiatement pour arrêter les flux migratoires. S'il n'y a pas un signal concret (des autorités tunisiennes, ndlr), nous procéderons aux rapatriements forcés", a déclaré le ministre dans une interview lundi au Corriere della Sera.

M. Maroni et le chef de la diplomatie italienne, Franco Frattini, s'étaient rendus vendredi à Tunis où ils avaient rencontré les principaux dirigeants du pays. Selon Rome, ces derniers s'étaient engagés à mettre un terme aux départs d'immigrés clandestins à partir des côtes tunisiennes.

Le gouvernement italien a pour sa part accordé à la Tunisie un financement de 80 millions d'euros destiné à l'aider à lutter contre l'immigration illégale.

Selon les sources italiennes, 3.721 personnes sont arrivées depuis vendredi sur la petite île de Lampedusa, la terre européenne la plus proche des côtes tunisiennes, un confetti de terre qui abrite actuellement près de 6.000 immigrés, autant que d'insulaires.

Selon M. Maroni, l'Italie "est équipée" pour ces rapatriements forcés. "Nous les mettons sur les bateaux et nous les ramenons chez eux", a-t-il dit, indiquant que cette procédure est "financée par l'Union européenne (...) et gérée par des organisations internationales".

La situation des réfugiés somaliens et érythréens qui s'enfuient de Libye et ont commencé à arriver en Italie ce week-end est totalement différente, a reconnu M. Maroni, membre du parti anti-immigrés de la Ligue du Nord.

"Les Somaliens et les Erythréens ne peuvent pas être rapatriés car ils fuient la guerre et ils ont droit à la protection internationale. Nous leur offrirons l'assistance nécessaire et nous redemanderons à l'Europe de partager (avec l'Italie, ndlr) le poids de leur présence. Mais cela ne peut pas valoir pour les Tunisiens", a souligné le ministre.

Rome accuse régulièrement l'Union européenne de ne pas fournir suffisamment d'aide à l'Italie dans la lutte contre l'immigration clandestine.

28/3/2011

Source : AFP

A l’heure où les Français de culture arabo-musulmane vivent en symbiose l’élan démocratique qui se répand dans le monde arabe, leur pays d’adoption, la France ne va pas bien. Un climat politique malsain règne sur fond de crise politique et perte de valeurs.

Le pays des droits de l’homme se raidit, à l’image d’une Europe qui se replie sur elle-même et où l’extrême droite connait partout une poussée.  Au sommet de l’Etat,  une course est engagée derrière celle-ci. En voulant, le 5 avril prochain, un nouveau débat sur l’islam relooké en « débat sur la laïcité », Nicolas Sarkozy et sa majorité jouent avec le feu. Après le honteux « débat sur l’identité nationale » en 2010, un autre épisode s’ouvre avec  ce qui est qualifié par de nombreux observateurs de  «  débat de trop ».  Celui qui, une fois encore, menace la cohésion nationale et pèse sur le devenir de la République.

Les thèmes de l’immigration, l’insécurité, les violences, l’islam, l’intégrisme se télescopent dans les discours des politiques. Les médias suivent la vague. Les Français nourrissent de plus en plus de méfiance, voire, de peur envers des millions de leurs concitoyens de sensibilité arabo-musulmane. Marine Le Pen peut jubiler, son nom reste en haut de l'affiche. La présidente du Front National vient d’enregistrer une forte avancée électorale lors des cantonales du mois de mars. Tous les sondages la donnent présente au second tour de la présidentielle de 2012.

Un ministre de l’Intérieur critiqué

Il ne se passe pas un jour sans qu’un dirigeant de la majorité ne rajoute un grain au moulin de l’intolérable. Le nouvel homme fort de la place Beauvau, Claude Guéant, chasse encore sur les terres du Front national. Il persiste et signe, continuant à jouer le rôle de rabatteur des voix du Front National. Il affirmait récemment que "les Français, à force d'immigration incontrôlée, ont parfois le sentiment de ne plus être chez eux", ou "de voir des pratiques qui s'imposent à eux et qui ne correspondent pas aux règles de notre vie sociale." Puis, il a rajoutant, surenchérissant : "J'ai dit que les Français souhaitent que la France reste la France. Je m'étonne que l'on puisse contester ce constat », provoquant l'ire de l'opposition.

Trop, c’est trop ! Face à cette situation, le magazine « Respect Mag » vient de lancer sur son site web un appel signé par diverses personnalités.  « Dans un climat de forte poussée de l'extrême droite, après le fiasco du débat sur l'identité nationale qui a libéré la parole raciste, nous estimons ce nouveau débat biaisé, stigmatisant et susceptible de mettre en péril une cohésion sociale déjà largement mise à mal par la politique actuelle, parce que nous refusons d'être des boucs émissaires, victimes de stratégies électoralistes pernicieuses », peut-on lire dans ce texte qui demande  « au gouvernement de renoncer à ce débat ».

Le pays des droits de l’homme se raidit, à l’image d’une Europe qui se replie sur elle-même et où l’extrême droite connait partout une poussée.  Au sommet de l’Etat,  une course est engagée derrière celle-ci. En voulant, le 5 avril prochain, un nouveau débat sur l’islam relooké en « débat sur la laïcité », Nicolas Sarkozy et sa majorité jouent avec le feu. Après le honteux « débat sur l’identité nationale » en 2010, un autre épisode s’ouvre avec  ce qui est qualifié par de nombreux observateurs de  «  débat de trop ».  Celui qui, une fois encore, menace la cohésion nationale et pèse sur le devenir de la République.

Les thèmes de l’immigration, l’insécurité, les violences, l’islam, l’intégrisme se télescopent dans les discours des politiques. Les médias suivent la vague. Les Français nourrissent de plus en plus de méfiance, voire, de peur envers des millions de leurs concitoyens de sensibilité arabo-musulmane. Marine Le Pen peut jubiler, son nom reste en haut de l'affiche. La présidente du Front National vient d’enregistrer une forte avancée électorale lors des cantonales du mois de mars. Tous les sondages la donnent présente au second tour de la présidentielle de 2012.

Un ministre de l’Intérieur critiqué

Il ne se passe pas un jour sans qu’un dirigeant de la majorité ne rajoute un grain au moulin de l’intolérable. Le nouvel homme fort de la place Beauvau, Claude Guéant, chasse encore sur les terres du Front national. Il persiste et signe, continuant à jouer le rôle de rabatteur des voix du Front National. Il affirmait récemment que "les Français, à force d'immigration incontrôlée, ont parfois le sentiment de ne plus être chez eux", ou "de voir des pratiques qui s'imposent à eux et qui ne correspondent pas aux règles de notre vie sociale." Puis, il a rajoutant, surenchérissant : "J'ai dit que les Français souhaitent que la France reste la France. Je m'étonne que l'on puisse contester ce constat », provoquant l'ire de l'opposition.

Trop, c’est trop ! Face à cette situation, le magazine « Respect Mag » vient de lancer sur son site web un appel signé par diverses personnalités.  « Dans un climat de forte poussée de l'extrême droite, après le fiasco du débat sur l'identité nationale qui a libéré la parole raciste, nous estimons ce nouveau débat biaisé, stigmatisant et susceptible de mettre en péril une cohésion sociale déjà largement mise à mal par la politique actuelle, parce que nous refusons d'être des boucs émissaires, victimes de stratégies électoralistes pernicieuses », peut-on lire dans ce texte qui demande  « au gouvernement de renoncer à ce débat ».

Indignation des représentants des cultes

En pleines élections cantonales et dans la perspective des  élections de 2012 qui se préparent, les représentants des cultes lèvent le ton pour dénoncer  ce climat, refusant la stigmatisation de des millions de Français.  Le débat sur la laïcité ne rassure pas le Conseil Français du Culte Musulman (CFCM). Son président, Mohammed Moussaoui, s’alarme dans une déclaration  sur  les éventuels dérapages : « Il faut rappeler d’abord qu’il s’agissait au départ d’un débat sur l’islam. Il a été transformé, finalement, en débat sur la laïcité. Et il ne fait aucun doute que, compte tenu des premières déclarations, ce débat va se focaliser essentiellement sur l’islam. Cela inquiète les musulmans de France, car ils considèrent que c’est encore un débat qui risque de les stigmatiser. Notre inquiétude est d’autant plus justifiée que le débat sur l’identité nationale avait donné lieu à de nombreux dérapages. Nous souhaitons donc, comme nombre de concitoyens, de responsables politiques et religieux, son annulation tout en rappelant que les musulmans de France ont toujours exprimé leur attachement au principe de la laïcité, lequel principe vise deux objectifs que sont d’une part la liberté de conscience et le libre exercice des cultes et d’autre part l’égalité de tous les citoyens devant la Loi, indépendamment de leurs convictions religieuses ou philosophiques »

Le Grand Rabbin de France, Gilles Bernheim, a, de son côté, estimé « qu'il était de plus en plus difficile d'être musulman en France dans un "climat malsain ». Récemment, il rajoutait  que « quand une société en est à chercher des boucs émissaires, c'est qu'elle est très malade".

Le Groupe d’Amitié Islamo-Chrétienne (GAIC) qui contribue au développement d’une meilleure connaissance mutuelle et à la promotion de la culture du dialogue au service de la justice et de la paix, a tenu à nous exprimer «  son inquiétude et son désaccord sur la tournure prise, à l’approche d’échéances électorales de portée nationale, par les débats sur l’islam. Les thèmes de l’islam, de la laïcité, de l’intégration et de la sécurité sont dangereusement confondus. Les musulmans français sont exposés à être considérés comme des citoyens à part qui devraient avoir à prouver leur volonté d’adhésion au pacte social et aux valeurs de la République ».

Ester Ben Bassa dénonce la peur

Pour sa part, l’universitaire Ester Ben Bassa, spécialiste de l'histoire du judaïsme en Europe et en terre d'Islam et proche du mouvement « Europe Ecologie, les Verts », a qui nous avons demandé de nous livrer son sentiment sur le climat politique actuel en France, nous a dit ceci : « Il ne faut pas voir l’islam comme une menace. En France, nous avons une grille de lecture qui s’inspire  de la thèse du choc des civilisations. J’appelle les acteurs politiques à repenser notre démocratie. Qu’on soit noir, blanc, musulman, juif ou chrétien, nous vivons ensemble dans une même société. Nous voulons  une société qui respecte ses citoyens et toutes les convictions qu’elles soient religieuses, spirituelles ou  culturelles. Aujourd’hui, il ne faut pas tomber dans ce piège de la peur, de la crainte de l’autre. La démocratie doit donner sa chance à tous.  Ceux qui veulent bâtir un programme  sur la peur de l’islam, je leur dis que ceci n’est pas un programme politique. Une société qui attise les peurs n’est pas une société démocratique. La France, le pays des droits de l’homme doit se ressaisir et renaitre en conformité avec ses valeurs. Le devoir de la République, c’est protéger ses citoyens de l’intolérance, de la xénophobie et du racisme »

28/3/2011, Fouzia Benyoub

Source : Portai des Marocains du monde

Près de 750 ressortissants marocains résidant en Libye sont arrivés lundi après-midi au point de passage frontalier Ras-Jdir (620 km au sud de Tunis) sur leur chemin de retour au Maroc.

Ce groupe de Marocains ayant quitté la Libye a été accueilli au poste-frontière par une délégation officielle marocaine composée, notamment du secrétaire général du ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, Mohamed Bernoussi, de l'ambassadeur du Maroc en Tunisie, Najib Zerouali Ouariti, du consul général du Maroc dans la capitale tunisienne, Khalid Naciri et de représentants du ministère des Affaires étrangères et de la coopération.

28/3/2011

Source : MAP

Le Nord et le Sud de l'Italie se divisent sur la question de l'accueil des nouveaux arrivants. Jamal Al-Kamal commence à bien connaître le sud de l'Italie. Ce Tunisien de 25 ans, arrivé il y a trois semaines à Lampedusa, a d'abord été hébergé au centre d'accueil de l'île puis a été transféré à Bari...Suite

Deux films marocains "Destinés croisés" et "La Mosquée" de leurs réalisateurs respectifs Driss Chouika et Daoud Oulad Sayed seront projetés dans le cadre de la participation du Maroc à la 14-ème édition du Festival International du film francophone de Toronto "Cinéfranco".

"Le film marocain se distingue dans le riche panorama que représente le cinéma francophone par la variété des thématiques dont il traite et qui reflètent le dynamisme de la société marocaine", a indiqué vendredi Mme Nouzha Chekrouni, Ambassadeur du Maroc au Canada, lors de la cérémonie inaugurale de ce festival qui se tient du 25 mars au 3 avril, à Toronto.

Soulignant que "le cinéma est un facteur facilitateur de l'interculturalité", Mme Chekrouni a estimé que "le cinéma marocain se porte bien grâce au talent de nos jeunes réalisateurs et à la beauté naturelle du Maroc".

La diplomate a rappelé à cet égard le succès du festival international du film de Marrakech, devenu un rendez-vous incontournable des professionnels du cinéma à l'échelle internationale.

Cette année, le festival international du film francophone de Toronto propose 34 films et documentaires du Canada, de la France, du Maroc, de la Suisse, du Luxembourg et de la Belgique.

26/03/11

Source : MAP

La 3éme édition du Printemps culturel nord africain de Montréal a ouvert ses portes, jeudi soir, avec au menu du programme littérature, arts visuels et musique du Maghreb.

Organisé en partenariat avec la librairie Olivieri et l'espace du livre Francophone, le volet littérature de cette manifestation mettra cette année le Maroc à l'honneur, avec la contribution de l'écrivain Rachid Benzine, Leila Chaouni (éditions Le Fennec) et Nadia Essalmi (éditions Yomad), outre l'exposition de la collection du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME).
En collaboration avec le Conseil, ces invités animeront diverses conférences-débats et participeront à différentes rencontres avec les gens du livre montréalais.

Rencontres, signatures d'ouvrages, animations autour de la littérature jeune, lectures et contes sont aussi prévus au programme de ce 3-ème Printemps culturel qui se poursuivra jusqu'au 10 avril.

Autre moment fort de cet évènement, des débats à la librairie Olivieri et à l'Université de Montréal en hommage à Mohamed Arkoun ainsi que sur les évolutions en cours au Maghreb avec l'écrivain Benzine.

L'inauguration de ce 3ème Printemps culturel a été marquée par une exposition réunissant les oeuvres de plusieurs artistes algériens à la mémoire de M'hamed Issiakhem (1928-1985).

"Ces artistes ont ainsi voulu rendre hommage à ce peintre exceptionnel à travers des oeuvres variées qui feront écho tant à sa vie mouvementée qu'à son inestimable production artistique", a déclaré à la MAP le peintre Hassane Amraoui qui a pris part à cette exposition avec des oeuvres de ses "cris du coeur", comme il les définit.

Le vernissage de cette exposition collective s'est déroulé en présence notamment des représentants du CCME, du Consulat du Maroc à Montréal, de journalistes et de personnalités du monde de l'art.

28/3/2011

Source : MAP

Plus de quarante ressortissants marocains établis au Japon vont quitter, lundi soir, l'Archipel dans le cadre de l'opération de rapatriement prise en charge par les autorités marocaines, a annoncé l'ambassade du Royaume du Maroc au Japon.

Un avion de la compagnie aérienne "'Ettihad Airways" quittera l'aéroport International de Narita à Tokyo, lundi à 20h50, à destination du Maroc avec une quarantaine de Marocains à bord", a précisé l'ambassade dans un communiqué parvenu à la MAP.

L'arrivée de ce vol est prévue mardi à 18h40 à l'aéroport international Mohammed V de Casablanca, a ajouté la même source.

Du 19 au 23 mars, deux groupes de Marocains ayant choisi de rejoindre le Royaume dans le cadre de cette opération ont été rapatriés également par voie aérienne.

Initiée sur Hautes instructions de SM le Roi Mohammed VI par le ministère des Affaires étrangères et de la coopération, en étroite coordination avec le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, cette opération a été ouverte aux ressortissants marocains après que l'ambassade du Royaume du Maroc à Tokyo ait pris toutes les mesures nécessaires afin de faciliter le déplacement des ressortissants marocains des régions les plus touchées par le séisme vers d'autres villes plus sûres.

A cet égard, tous les ressortissants marocains au Japon ont exprimé leur plus vive reconnaissance et leur profonde gratitude pour la haute sollicitude et la bienveillance dont SM le Roi Mohammed VI a bien voulu les entourer.

L'ambassade du Maroc à Tokyo a rappelé que tous les membres de la communauté marocaine (600 personnes) établis au Japon sont sains et saufs, après le violent séisme et le tsunami dévastateur qui ont frappé le 11 mars dernier le nord-est du Japon.

Après cette double catastrophe naturelle, l'ambassade avait mis en place une cellule de crise opérant 24 sur 24 afin de s'enquérir de la situation des ressortissants marocains et de leur transmettre les consignes des autorités japonaises relatives à cette catastrophe naturelle et à la situation nucléaire dans le pays.

28/03/11

Source : MAP

Le nombre de demandeurs d'asile dans les pays riches a baissé en 201O, notamment dans le sud de l'Europe où le nombre d'arrivées de candidats à l'asile en provenance d'Afrique et d'Asie a diminué d'un tiers, a annoncé lundi le Haut commissariat aux réfugiés de l'ONU (HCR).

Selon les derniers chiffes du HCR, 358.800 personnes ont déposé une demande d'asile dans 44 pays industrialisés en 2010, soit 5% de moins qu'en 2008 et 2009 et plus de 40% de moins qu'il y a dix ans.

"La dynamique globale de l'asile est en train de changer. Le nombre de demandes d'asile dans les pays industrialisés est beaucoup plus bas qu'il y a dix ans tandis que les niveaux augmentent d'une année sur l'autre dans un tout petit nombre de pays", a déclaré Antonio Guterres, Haut commissaire de l'ONU pour les réfugiés.

"Nous devons étudier les causes profondes pour déterminer si ce déclin est dû à la diminution des facteurs de départ dans les régions d'origine ou aux contrôles migratoires plus stricts dans les pays d'asile", a-t-il ajouté.

Le nombre de demandes d'asile a accusé une baisse de 33% en 2010 dans huit pays riverains de la Méditerranée : Albanie, Chypre, Grèce, Italie, Malte, Portugal, Espagne et Turquie. Les demandes ont accusé une baisse de 94% à Malte, 53% en Italie, 36% en Grèce, des pays qui ont mis en vigueur ces dernières années des mesures pour juguler l'afflux par la mer d'immigrants en provenance d'Afrique et du Proche-Orient.

Parallèlement, les demandes ont augmenté en Allemagne (49%), en Suède (32%), au Danemark (30%). L'Australie et la Nouvelle-Zélande ont fait face à une augmentation de 31%, soit un total de 8.600 demandes pour ces deux pays.

Les Etats-Unis restent la destination la plus convoitée, avec 55.500 demandeurs d'asile en 2010, dont un tiers en provenance de Chine, soit 6.500 de plus que l'année précédente. Les Mexicains viennent en deuxième position après les Chinois.

La France figure à la deuxième place avec 47.800 demandeurs d'asile, soit une augmentation de 13%. Les demandeurs viennent principalement de Géorgie, du Bangladesh et d'Haïti.

L'Allemagne est en troisième position, avec 41.300 candidats, principalement en provenance des Balkans.

28/3/2011

Source : AFP/L’Express

L'écrivain-peintre marocain Mahi Binebine, qui était présent à Bruxelles du 25 au 27 Mars dans le cadre du festival international de littérature, a raconté à sa manière le Maroc.

(Par Shéhérazade Alaoui)

L'évènement organisé conjointement par la Maison internationale de la Littérature "Passa Porta" et la Maison des cultures maroco-flamande "Daarkom" a permis à plus d'une vingtaine d'écrivains de plusieurs pays d'interpeller l'Europe dans une lettre qu'ils ont écrite puis lue devant un parterre d'intellectuels pluridisciplinaires.

C'est autour de deux rencontres que le peintre-écrivain a attiré l'assistance attentive. La première dans sa lettre de fiction pour soulever la question des visas et le désir inassouvi des jeunes marocains vers un ailleurs peut être meilleur, la seconde une table ronde aux côtés de l'auteur néerlandais d'origine marocaine Abdelkader Ben Ali.

Les deux auteurs ont évoqué l'écriture dans son ensemble mais aussi le rapport avec la famille. Mahi Binebine s'est quant à lui arrêté un instant sur son exil volontaire de 23 ans entre Paris et New York et son retour en 2002 au Maroc, "un pays d'ouverture où tant de choses extraordinaires se sont réalisées en l'espace d'une dizaine d'années et où je suis heureux de vivre".

Dans un entretien à la Map, l'écrivain autrefois rebelle, assagi aujourd'hui, s'explique, à travers la lettre lue à l'Europe et trois de ses romans "Cannibales", "les étoiles de Sidi Moumen" et "Terre d'ombre brûlée".

Ecrire une lettre à l'Europe demandée par les organisateurs, j'ai préféré lire la fiction de ce jeune garçon qui rêve de partir mais à qui on a toujours refusé un visa. Faute de mieux il se trouve un travail devant le consulat en faisant là quotidiennement la queue pour vendre la place aux autres. J'avais pour but de toucher l'auditoire en montrant que l'Europe est aujourd'hui telle "une vieille dame fermée.".

Si peindre est un plaisir charnel où l'artiste se donne avec tant d'aisance en touchant la matière, écrire est "une vraie souffrance". Selon lui,

l'écriture est un travail laborieux où hanté par le souci de ne pas ennuyer son lecteur il tente de trouver le mot juste.

Les livres de Binebine donnent l'impression qu'ils coulent de source. Ils sont si denses, étoffés de pages qui délivrent les unes après les autres des faits si proches de nous Marocains.

Et l'auteur d'affirmer que chaque livre a sa propre histoire. "Dans "Cannibales", l'écrivain s'est inspiré de statistiques publiées par le journal marocain Libération sur les naufragés dans le Détroit de Gibraltar: trois décès par jour. "Chiffre énorme" estime-t-il.

Dans "Cannibales", histoire individuelle d'un groupe de candidats à l'émigration clandestine, Mahi Binebine a voulu mettre l'accent sur l'humanité du clandestin. "Les immigrés clandestins ne sont pas des fantômes " explique-t-il, ce sont des êtres humains qui ont chacun un vécu, une famille.

Des sujets de société qui s'imposent à l'auteur au gré de l'évènement, tels que les attentats terroristes de Casablanca. La visite du bidonville de Sidi Moumen donne la naissance au roman "les étoiles de Sidi Moumen".

"En débarquant à Sidi Moumen, les enfants jouaient au foot sur la décharge et cela m'a rappelé mon enfance dans le "derb" de la médina de Marrakech où je jouais pieds nus. C'est cette enfance qui a déterminé toute ma carrière artistique et littéraire. "J'ai donc tenté de narrer toute cette vie où on pouvait parvenir à être heureux".

Mais Mahi Binebine, est aussi l'artiste peintre qui trouve qu'écriture et peinture sont complémentaires. Il éprouve donc le besoin de faire découvrir son milieu naturel et exprimer la difficulté d'être artiste dans le récit de "Terre d'ombre brulée" à travers la vie tragique de Jilali Gharbaoui. Un "artiste de génie", "le plus grand au Maroc jusqu'à aujourd'hui", clame l'auteur.

La volonté était d'écrire sur un monde que Binebine connaît depuis 25 ans, levant le voile sur la marchandisation de l'œuvre d'art et des rapports avec les galeries.

Ecrire libère sa mémoire, peindre lui procure un bien être. "Tout ce qui va mal je le mets dans l'écriture et la peinture". "Je pense que c'est utile" confie-t-il dans un dernier mot.

28/03/11

Source : MAP

Le nombre de demandeurs d'asile dans les pays riches a baissé en 2010, a annoncé lundi le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR). Dans le sud de l'Europe, le nombre d'arrivées de candidats à l'asile venant d'Afrique et d'Asie a diminué d'un tiers.

Selon les derniers chiffes du HCR, 358'800 personnes ont déposé une demande d'asile dans 44 pays industrialisés en 2010, soit 5% de moins qu'en 2008 et 2009, et 40% de moins qu'il y a dix ans. En Suisse aussi le nombre de demandes d'asile a diminué: il y en a eu 15'567, soit 438 de moins en un an et donc une baisse de 2,7%.

"La dynamique globale de l'asile est en train de changer. Le nombre de demandes d'asile dans les pays industrialisés est beaucoup plus bas qu'il y a dix ans, tandis que les niveaux augmentent d'une année sur l'autre dans un tout petit nombre de pays", a déclaré Antonio Guterres, Haut commissaire de l'ONU pour les réfugiés.

"Nous devons étudier les causes profondes pour déterminer si ce déclin est dû à la diminution des facteurs de départ dans les régions d'origine ou aux contrôles migratoires plus stricts dans les pays d'asile", a-t-il ajouté.

Le nombre de demandes d'asile a accusé une baisse de 33% en 2010 dans huit pays riverains de la Méditerranée. Ce sont en Albanie, Chypre, Grèce, Italie, Malte, Portugal, Espagne et Turquie.

Fort recul à Malte

Les demandes ont accusé une baisse de 94% à Malte, 53% en Italie et 36% en Grèce. Ces pays ont mis en vigueur ces dernières années des mesures pour juguler l'afflux par la mer d'immigrants en provenance d'Afrique et du Proche-Orient.

Parallèlement, les demandes ont augmenté en Allemagne (+49%), en Suède (+32%), au Danemark (+30%). L'Australie et la Nouvelle-Zélande ont fait face à une augmentation de 31%, soit un total de 8600 demandes pour ces deux pays.

Destinations convoitées

Les Etats-Unis restent la destination la plus convoitée, avec 55'500 demandeurs d'asile en 2010, dont un tiers en provenance de Chine, soit 6500 de plus que l'année précédente.

28 mars 2011

Source : ats/Romandie

Entre des compatriotes coincés en Libye ou au japon et d'autres Marocains résidant à l’étranger  touchés par la fièvre contestataire, le ministre en charge de la communauté marocaine à l'étranger a du pain sur la planche…Suite

La 3éme édition du Printemps culturel nord africain de Montréal a ouvert ses portes, jeudi soir, avec au menu du programme littérature, arts visuels et musique du Maghreb.

Organisé en partenariat avec la librairie Olivieri et l'espace du livre Francophone, le volet littérature de cette manifestation mettra cette année le Maroc à l'honneur, avec la contribution de l'écrivain Rachid Benzine, Leila Chaouni (éditions Le Fennec) et Nadia Essalmi (éditions Yomad), outre l'exposition de la collection du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME).

En collaboration avec le Conseil, ces invités animeront diverses conférences-débats et participeront à différentes rencontres avec les gens du livre montréalais.

Rencontres, signatures d'ouvrages, animations autour de la littérature jeune, lectures et contes sont aussi prévus au programme de ce 3-ème Printemps culturel qui se poursuivra jusqu'au 10 avril.

Autre moment fort de cet évènement, des débats à la librairie Olivieri et à l'Université de Montréal en hommage à Mohamed Arkoun ainsi que sur les évolutions en cours au Maghreb avec l'écrivain Benzine.

L'inauguration de ce 3ème Printemps culturel a été marquée par une exposition réunissant les oeuvres de plusieurs artistes algériens à la mémoire de M'hamed Issiakhem (1928-1985).

"Ces artistes ont ainsi voulu rendre hommage à ce peintre exceptionnel à travers des oeuvres variées qui feront écho tant à sa vie mouvementée qu'à son inestimable production artistique", a déclaré à la MAP le peintre Hassane Amraoui qui a pris part à cette exposition avec des oeuvres de ses "cris du coeur", comme il les définit.

Le vernissage de cette exposition collective s'est déroulé en présence notamment des représentants du CCME, du Consulat du Maroc à Montréal, de journalistes et de personnalités du monde de l'art.

27/3/2011

Source : MAP

Ils sont plus de 30 000 étudiants marocains en France. Une fois diplômés, certains reviennent au Maroc. D’autres non. Zoom sur ceux qui restent et veulent devenir français.

C’est un jour important pour Meryem, 26 ans, cadre à Paris. Elle s’apprête à déposer une demande de naturalisation : “Ça fait des mois que je réunis les papiers. J’ai enfin terminé. Là, la vraie attente peut commencer.” Selon les derniers chiffres de l'Institut de statistiques européen Eurostat, la France tient le haut du podium au sein de l’Union…Suite

Après ses déclarations controversées, le ministre de l'Intérieur a appelé ses troupes à se "mobiliser" pour atteindre cet "objectif" minimal.

Claude Guéant a affiché, vendredi 25 mars, sa fermeté vis-à-vis de l'immigration clandestine. "L'objectif" minimal est de "28.000 éloignements" pour 2011, a affirmé le ministre de l'Intérieur. "Il est impérieux de l'atteindre", a-t-il ajouté.

Ce chiffre, identique à celui de l'année précédente, "doit même (être) dépassé dès lors que nous disposerons, avec la loi sur l'immigration et l'intégration, d'outils juridiques nouveaux", a encore énoncé le ministre.

Exhortations

"Mobilisez-vous, cela passe par des interpellations et chacun de vous sait où et comment procéder !", a exhorté Claude Guéant  devant les directeurs départementaux de la sécurité publique (DDSP) et les commandants de groupements de gendarmerie.

Le nombre d'expulsions en 2010 n'a pas été communiqué. Sur les onze premiers mois de l'année, il s'élevait à 25.511, soit une diminution de 7% par rapport à 2009. Le ministre a regretté que "les résultats du mois de janvier 2011 (soient) en retrait par rapport au mois de janvier 2010 : 1.822 éloignements ont été réalisés, soit une baisse de 8,5% par rapport à l'année dernière".

Claude Guéant a également insisté sur l'usage de "la biométrie afin de mieux lutter contre l'immigration irrégulière". Un "important travail d'équipement des postes consulaires" a été engagé à cet effet, "doublé d'un équipement prioritaire de la police aux frontières et des douanes aux points de passages et des brigades mobiles de recherche".

Pression

La France va enfin "renforcer" sa "pression sur les Etats pour faire aboutir les procédures d'éloignements trop souvent contrariées", en particulier par la non-délivrance des laissez-passer consulaires par les pays d'origine, préalable à toute expulsion. Des "mesures de pression" sont ainsi prévues à l'égard des pays "qui ont un taux de délivrance inférieur à la moyenne de 31% observée en 2009", a précisé le ministre controversé.

Ces déclarations surviennent alors que l'ancien secrétaire général de l'Elysée se trouve déjà au cœur d'une série de polémiques. Pour avoir jugé qu'"à force d'immigration incontrôlée", "les Français ont parfois le sentiment de ne plus être chez eux", il a d'abord été accusé de chasser sur les terres du Front national en pleine campagne cantonale.

Polémiques à répétition

A deux semaines du débat prévu par l'UMP sur la laïcité, il a encore suscité un tollé après avoir déclaré jeudi que les usagers des hôpitaux ne pouvaient être autorisés à "manifester une quelconque préférence religieuse".

Et vendredi, après la gauche, c'est le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, qui, commentant le conflit libyen, s'en est pris aux "amis occidentaux" qui "emploient des expressions très déplacées telle que croisade, ce qui provoque des interrogations".

Une allusion à l'hommage de Claude Guéant au président de la République Nicolas Sarkozy, dont il s'est félicité lundi qu'il ait "pris la tête de la croisade pour mobiliser le Conseil de sécurité des Nations unies, et puis la Ligue arabe et l'Union africaine".

"Je maintiens l'ensemble de mes propos", a martelé vendredi Claude Guéant lors d'un déplacement consacré à la lutte contre la délinquance dans le quartier populaire de Barbès, à Paris.

26/3/2011,

Source : AFP /Nouvelobs.com

Les travailleurs non européens devraient bénéficier des mêmes droits en matière de conditions de travail que les ressortissants de l'UE, selon la proposition de directive "permis unique" adoptée par le Parlement aujourd'hu (jeudi)i. Ce projet de loi vise à simplifier les procédures tant pour les migrants que leurs employeurs via un permis unique de séjour et de travail.

La proposition de directive "permis unique", amendée par 311 voix pour, 216 voix contre et 81 abstentions, simplifiera les démarches bureaucratiques et les procédures d'admission des migrants qui introduisent une demande pour séjourner et travailler dans un État membre. Selon le projet de loi, les migrants pourront obtenir un permis de travail et de séjour par le biais d'un seul acte administratif.

Les travailleurs non européens bénéficieraient d'un ensemble de droits comparables à ceux des citoyens européens en matière de salaire, de santé et de sécurité sur le lieu de travail, de temps de travail et de congés.

La décision d'accueillir des travailleurs non européens sur le territoire d'un État membre et sur son marché du travail, notamment le nombre de personnes admises, restera une décision nationale. Afin de mieux contrôler les migrations, les États membres devraient également mentionner, dans les permis de séjour, les informations relatives au permis de travail et ne devraient pas délivrer d'autres documents.

Qui sera couvert ?

Ces nouvelles règles européennes communes s'appliqueraient aux ressortissants de pays tiers qui souhaitent séjourner et travailler dans un État membre ou qui séjournent déjà légalement dans l'un de ces pays.

Ces règles ne s'appliqueraient pas aux travailleurs d'entreprises multinationales qui viennent travailler dans l'une des filiales de leurs entreprises au sein de l'UE, ce qu'on appelle les personnes transférées entre entreprises. Les travailleurs saisonniers devraient également être exclus. De nouvelles directives européennes couvriront ces deux catégories. Les résidents de longue durée et les réfugiés, déjà couverts par d'autres règles européennes, seront également exclus.

Cette directive ne devrait pas s'appliquer aux travailleurs détachés, estiment les députés. Ils précisent que ceci ne devrait pas empêcher les immigrés qui séjournent et travaillent légalement dans un État membre, et qui sont détachés dans un autre État membre, de "continuer à bénéficier de l'égalité de traitement par rapport aux ressortissants de l'État membre d'origine pour la durée de leur détachement"

Égalité de traitement et limitations des restrictions

Les États membres pourraient décider de limiter l'accès à la sécurité sociale, sauf pour les migrants qui occupent ou ont occupé un emploi pendant une période minimale de 6 mois et qui sont enregistrés comme chômeurs.

Les États membres peuvent également décider que seuls les ressortissants de pays tiers autorisés à travailler sur le territoire d'un État membre pour une période minimale de 6 mois puissent bénéficier de prestations familiales.

Les travailleurs peuvent également prétendre à des avantages fiscaux dans l'État membre dans lequel ils séjournent. Néanmoins, leur famille bénéficiera de ces avantages uniquement si elle vit dans le même État membre.

Les travailleurs non européens pourraient recevoir leur pension à leur retour dans leur pays d'origine aux mêmes conditions et taux que les ressortissants de l'Union.

Les États membres peuvent décider que seuls les ressortissants de pays tiers qui occupent un emploi peuvent avoir accès aux biens et aux services publics, tels que les logements sociaux.

Le droit à la formation professionnelle et à l'éducation pourrait être limité aux travailleurs non européens qui occupent ou ont occupé un emploi. Les étudiants étrangers devraient également être exclus, alors que les travailleurs qui souhaiteraient obtenir un diplôme sans lien direct avec leur profession pourraient être soumis à un test linguistique.

Prochaines étapes

Les amendements approuvés par les députés vont maintenant être pris en considération par les ministres européens de la justice et des affaires intérieures. En vertu du Traité de Lisbonne, le Parlement et le Conseil légifèrent sur un pied d'égalité en termes de questions liées à l'immigration.

Le Royaume-Uni, l'Irlande et le Danemark ne sont pas concernés par l'adoption de cette directive.

24/3/2011

Source : Parlement Européen

La législation espagnole en matière de lutte contre la discrimination à l'égard des migrants est "au dessous de la moyenne européenne", en raison notamment de "la grande faiblesse" des organismes chargés de promouvoir l'égalité des chances, selon un rapport rendu public, jeudi à Madrid.

Les politiques d'égalité "faibles dans l'ensemble de l'Europe, sont plus faibles encore en Espagne", selon la troisième édition du rapport de l'Index des politiques d'intégration des migrants (MIPEX), publié par le British Council et le Migration Policy Group, think tank spécialisé dans les questions liées à la migration.

Selon cette étude, l'Espagne occupe la 21ème place, sur une liste de 31 Etats, en matière des lois anti-discrimination, derrière des pays comme la Lituanie, la Roumanie ou la Grèce, soulignant que le pays ibérique "est moins préparé" pour lutter contre les phénomènes liés à la discrimination.

Dans le même contexte, la procédure en vigueur en Espagne pour l'accès à la nationalité est "la pire" parmi celles adoptées par les principaux pays récepteurs d'immigrants.

L'Espagne a besoin d'une "réforme" dans ce domaine, en raison du caractère "arbitraire et de la durée potentielle" liés aux procédures d'accès à la nationalité espagnole, fait observer l'étude, expliquant que l'administration exige aux immigrés, selon leur pays d'origine, entre deux et dix ans de résidence pour obtenir la nationalité.

Dirigé par le British Council et le Migration Policy Group et co-financé par la Commission européenne, le MIPEX est considéré comme l'étude comparative la plus vaste jamais consacrée aux droits des migrants légaux dans 31 pays.

L'étude couvre les pays membres de l'Union européenne, la Suisse, la Norvège, le Canada et les Etats-Unis. Le MIPEX compare et classe ces pays sur la base de 148 indicateurs politiques qui permettent de déterminer dans quelle mesure les migrants légaux se voient offrir des possibilités de participer à la société.

Les résultats de cet Index, dont les deux premières éditions ont été rendues publiques en 2004 et 2007, sont présentés dans un guide de référence et sous forme d'outil permettant d'évaluer, de comparer et d'améliorer l'intégration.

24/3/2011

Source : MAP

A l'approche de l'été, le tarif excessivement cher du billet d'avion pour la ligne Dakar-Casablanca vient hanter le sommeil des membres de la communauté marocaine établie au Sénégal.

Ce billet, vendu par la Royal Air Maroc (RAM) au prix de 7.000 DHS en basse saison et à 8500 DH durant les vacances d'été, est devenu hors de portée pour l'écrasante majorité des Marocains établis au Sénégal, principalement des petits commerçants sévèrement touchés par la crise économique et la concurrence des produits chinois.

Le président du Conseil national des Marocains du Sénégal, Mohamed Farsi, dénonce ces tarifs "inabordables" pratiqués par la RAM, et qui privent les Marocains de la possibilité de rendre visite régulièrement à leurs familles et de permettre à leurs enfants de garder des liens forts avec leur pays d'origine.

"L'intérêt porté au pays, l'attachement à son identité et le besoin vital de passer ses vacances au Maroc sont des valeurs portées par chaque marocain, mais ceci ne peut pas se faire avec les tarifs actuels", ajoute-t-il.

M. Farsi, également membre du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), vient d'adresser des correspondances aux dirigeants de la RAM et à d'autres autorités marocaines pour leur demander de réviser à la baisse ces tarifs.

En effet, faute de moyens, de plus en plus de Marocains cèdent devant le prix excessivement cher du billet et diffèrent d'année en année leur voyage au Maroc.

Pour ceux qui ont des enfants à charge, c'est devenu une équation difficile à résoudre.

"En plus de ma femme, j'ai 3 enfants à charge, ce qui fait plus de 40.000 dh uniquement pour les frais de transport", fulmine Ahmed, un commerçant installé à Dakar depuis une vingtaine d'années.

Il n'est pas le seul à rêver du jour où il pourra voyager au Maroc avec de petits prix à l'image de ses compatriotes vivant en Europe.

Les responsables de la RAM, la seule compagnie à desservir la ligne Dakar-Casablanca, balayent d'un revers de la main les critiques sur l'exploitation de la position de monopole sur cette ligne pour imposer des prix élevés, et avancent des arguments relatifs aux taxes pratiquées par les autorités aéroportuaires sénégalaises et à la hausse des prix du kérosène.

Pour répondre à ses détracteurs, la RAM souligne que plus de 70 pc du trafic sur la ligne Dakar-Casablanca est constitué de Sénégalais et de ressortissants des autres pays de l'Afrique de l'ouest qui font escale à Casablanca avant de continuer leur voyage sur d'autres destinations.

Justement, rétorquent les marocains, c'est à cause de la cherté du billet d'avion que les Marocains ne voyagent pas régulièrement au pays.

Ces Marocains ne comprennent pas pourquoi le prix du billet entre Dakar et Madrid, Paris, Milan ou Bruxelles, toujours avec la RAM, est moins cher que le vol Dakar-Casablanca!!!

Ils ne comprennent pas non plus comment le prix du billet entre le Sénégal et le Maroc est vendu par la RAM à plus de 7000 dhs en basse saison, pour un vol de 3 heures, alors que le trajet Casablanca-New York en coûte 8500 dhs pour 7 heures de vol.

"C'est incroyable", s'indignent les Marocains.

En plus des retrouvailles entre familiales, ces tarifs pénalisent aussi les échanges commerciaux et économiques entre le Maroc et le Sénégal et décourage fortement les investisseurs des deux pays.

En tant que président du Club des investisseurs marocains au Sénégal, Mohamed Lahlou sait très bien que le transport est une composante essentielle de l'acte d'investir et que les choses ne peuvent pas avancer à ce rythme.

"Effectivement, les tarifs actuels entravent énormément les échanges économiques entre le Maroc et le Sénégal", affirme-t-il joutant que beaucoup d'investisseurs marocains qui veulent prospecter le marché sénégalais, annulent leurs voyages à cause de la cherté du billet d'avion.

"C'est malheureux de voir ces tarifs bloquer le développement des échanges entre les peuples marocain et sénégalais", note-t-il, en espérant que la RAM ne se sert pas de son monopole sur cette ligne pour imposer ces prix excessifs.

Les quelque 600 étudiants marocains qui poursuivent leurs études aux facultés de médecine et de pharmacie de Dakar sont les plus sévèrement touchés par ces tarifs.

Leurs familles, en majorité de condition modeste, souffrent le martyre au début et à la fin de chaque année universitaire pour pouvoir réunir les 8500 DHS nécessaires à l'achat du billet en été pour leur progéniture.

Incapables de disposer de cette somme colossale, plusieurs dizaines d'étudiants choisissent la route pour rallier le Maroc, à travers la Mauritanie, dans un long et pénible voyage de trois jours.

D'autres, de plus en plus nombreux, jettent leur dévolu sur d'autres compagnies aériennes, qui proposent des tarifs moins chers que la RAM pour aller au Maroc en faisant des escales à Tunis ou à Istanbul.

Pour le président de la Ligue des étudiants marocains au Sénégal, Oussama Bouchti, le prix actuel du billet d'avion est hors de portée pour la majorité des étudiants marocains qui sont condamnés à passer leurs vacances d'été au Sénégal plutôt qu'à côté de leurs familles, faute d'argent.

"Comment peut-on expliquer que le billet d'avion Dakar-Casablanca coûte plus cher qu'un vol Dakar-Istanbul" avec une autre compagnie aérienne, s'interroge-t-il, en souhaitant que la RAM fasse un effort en direction de ces étudiants durant les vacances d'été.

Après le règlement de la question des pièces d'identité et l'affectation au sein de l'ambassade du Maroc à Dakar d'un agent de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), la réduction du prix du billet est devenue la principale revendication des Marocains vivant au Sénégal.

Une pétition, suscitant une large adhésion, circule depuis plusieurs jours parmi la communauté marocaine avec l'espoir de sensibiliser les autorités marocaines sur ce problème qui commence à prendre une dimension humanitaire.

24/03/11, Mohamed Touzan

Source : MAP


Le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, M. Khalid Naciri a souligné, jeudi, que le Maroc mobilisera tous les moyens pour fournir toutes les formes d'aide et d'assistance aux Marocains résidant en Libye.

Lors d'un point de presse à l'issue de la réunion à Rabat du Conseil de gouvernement, M. Naciri a souligné que cette opération se déroule dans une "conjoncture difficile et très complexe" liée aux violences que connaît la Libye, précisant que la question concerne plus de 90.000 ressortissants marocains.

Des efforts considérables ont été déployés pour rapatrier les ressortissants désireux de regagner leur patrie, a-t-il ajouté, précisant que des mesures seront prises sur les plans politique, médiatique et diplomatique afin que ceux qui demeurent dans ce pays soient sains et saufs.

D'autre part, M. Naciri a rappelé que, depuis le début des évènements en Libye et jusqu'à présent, le Maroc a adopté une approche éthique et de respect des droits de l'Homme, et exprimé son regret et chagrin profonds pour le cours pris par les évènements dans ce pays maghrébin.

De ce fait, le Maroc a soutenu la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU en vertu de laquelle une zone d'exclusion aérienne a été imposée à la Libye dans le but de protéger les civils, a noté le ministre.

24/3/2011

Source : MAP

Le Salon de l'immobilier marocain de Bruxelles (SMABxl) ouvre ses portes vendredi, en mettant à l'honneur cette année l'Artisanat marocain riche de ses douze siècles d'histoire.

Le SMABxl, l'un des grands rendez-vous européens de promotion immobilière au Maroc, qui en est à sa cinquième édition, se veut une occasion pour présenter à la communauté marocaine les différentes offres concernant l'investissement dans l'immobilier.

"La situation des investissements immobiliers au Maroc n'a cessé de progresser. L'essor grandissant du secteur de l'immobilier et l'offre variée de biens immobiliers permettent aujourd'hui aux nombreux visiteurs du salon Smabxl de trouver une réponse à leurs besoins", souligne Lotfi Chelbat, organisateur de l'événement.

Ce Salon est aussi une véritable opportunité pour les promoteurs marocains et les professionnels du secteur de rencontrer les particuliers marocains résidant en Europe et souhaitant effectuer un achat immobilier au Maroc, les Belges et les Européens désirant acquérir une résidence de vacances ou de retraite.

Les visiteurs pourront durant les 3 jours du Salon (25-27 mars) découvrir les nouveautés de l'architecture et de l'urbanisme marocains, notamment dans la région de Nador, qui sera mise en valeur lors de cette édition.

Le Salon mettra à l'honneur l'Artisanat Marocain riche de ses douze siècles d'existence. "Nous allons nous tourner vers l'artisan pour donner esprit et beauté aux matériaux les plus nobles : cuir, bois, argile, cuivre", indique M. Chelbat, président de la Chambre de commerce Belgo-marocaine.

En plus des produits finis d'artisanat, l'accent sera mis sur les activités liées à la construction et à l'habitat (tadelakt, plâtre, céramique artisanale, ...), ajoute-t-il.

Etalé sur une superficie de 5000 m2, le Salon table sur une augmentation de 20 pc du nombre de visiteurs par rapport à l'année précédente.

En 2010, plus de 45.600 personnes vivant en Belgique, aux Pays-Bas, au Luxembourg et en France ont visité le Salon, dont 92 pc étaient des Marocains.

Sur le nombre total des visiteurs, 72PC étaient intéressés par l'acquisition d'un appartement, 10PC par l'achat d'une maison et 8PC par une villa de standing.

En marge de ce Salon, organisé par la chambre de commerce belgo-marocaine, sous l'égide du ministère chargé de l'habitat, de l'urbanisme et l'aménagement de l'espace et avec le soutien du ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, des conférences sur l'investissement au Maroc, les tendances et l'évolution du secteur immobilier et la diversité architecturale.

Des soirées artistiques avec des chanteurs et des comédiens marocains sont également au programme.

24/03/11

Source : MAP

A l’heure où le discours politique aux accents nationalistes est bien installé et prend de l’ampleur en période électorale, Caritas Suisse rappelle que la migration est "un plus pour la Suisse". Dans une prise de position rédigée par Bettina Zeugin, du service politique migratoire de Caritas à Lucerne, l’œuvre d’entraide catholique suisse souligne que "globalement, l’Etat social suisse fait en réalité un bénéfice grâce à l’immigration".

En outre, constate la spécialiste de Caritas, "cela devrait se vérifier d’autant plus à l’avenir du fait que les immigrés sont en général plus jeunes que les Suisses et qu’ils sont souvent bien qualifiés". En outre, relève-t-elle, ils sont plus nombreux que les Suisses à travailler à plein temps. Ces résultats positifs en ce qui concerne les relations entre l’Etat social et la migration doivent être mieux divulgués "pour contrebalancer les chiffres faussés qui font courir le bruit que la population étrangère commet des abus et recourt exagérément aux prestations sociales".

Surreprésentation dans l’assurance-chômage, l’AI et l’aide sociale

Bettina Zeugin souligne dans son étude que la surreprésentation des étrangers dans l’assurance-chômage, l’assurance-invalidité et l’aide sociale ne s’explique plus par la nationalité, mais par le statut social. C’est aussi le cas des Suisses des classes sociales défavorisées qui courent un risque plus élevé de se retrouver au chômage et de tomber dans la pauvreté. Dans ce groupe de population, beaucoup n’atteignent pas l’âge de la retraite; cette population a plus souvent des problèmes d’invalidité partielle ou complète.

"De plus, ajoute-t-elle, les discriminations envers les citoyens étrangers sur le marché du travail – notamment ceux qui viennent des Balkans et de pays extra-européens – ainsi que dans le système de formation contribuent également de manière non négligeable à cette surreprésentation". Caritas promeut donc avant tout l’égalité des chances sur le marché du travail et dans le domaine de la formation et de la santé.

Les immigrés permettent un ralentissement du vieillissement de la population

Un tiers de la population vivant en Suisse a des antécédents migratoires, relève Caritas Suisse, et seulement un tiers de ces personnes sont des citoyens suisses. En 2010, la proportion d’étrangers dans la population était d’environ 22%. Caritas relève que l’immigration, considérée à nouveau comme un problème, permet de ralentir un peu le processus de vieillissement de la population vivant en Suisse, sans toutefois le stopper complètement. En effet, en 2009, pour 100 personnes actives, 32 autres ont déjà eu 65 ans. En 2060, si la tendance se maintient, les personnes ayant plus de 65 ans seront deux fois plus nombreuses.

Dans son étude, Caritas Suisse montre que les travailleurs étrangers en Suisse assurent une proportion de 26,7% du financement de l’AVS et de l’AI, en ne touchant que 17,9% des prestations. "En ce qui concerne l’AI, il faut réviser l’idée fausse propagée par l’exagération de quelques cas isolés d’abus… Même si leurs conditions de travail sont proportionnellement bien plus dommageables pour la santé, comme dans le cas du secteur du bâtiment, les étrangers paient 26,7% des montants mais ne touchent des prestations qu’à hauteur de 25,6% seulement", insiste Bettina Zeugin.

En ce qui concerne, l’AVS, les migrants perçoivent également moins qu’ils ne paient. Seuls 22% touchent une rente complète. En outre, trois quart des bénéficiaires qui ont un passeport de l’UE rentrent dans leur pays et ne peuvent plus faire valoir leur droit ni à des prestations complémentaires de l’AVS et de l’AI, ni à l’aide sociale. L’assurance-maladie fait également des "économies" puisque bon nombres d’étrangers rentrent au pays une fois à la retraite. On sait que la charge financière de la dernière phase de vie d’une personne représente environ un tiers des coûts totaux de la santé. (apic/com/be)

25 mars 2011

Source : Apic

« Cultures du Maghreb » à Caen (France), sous le thème « Héritages ... Mémoires vives …». Cette édition a été rendue possible, grâce entre autres, au soutien du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME).
« Cultures du Maghreb » est une biennale, un festival pluridisciplinaire consacré au cinéma, à la danse, aux arts plastiques, à la musique et à la réflexion philosophique et littéraire, placé sous le signe du métissage et de la diversité.

Source : MNW

C’est un jeune encore sonné par ce qui lui arrive qui s’est présenté à notre rédaction. Une casquette vissée sur le crâne, ce plâtrier de 22 ans ne sait plus où donner de la tête. Cela faisait six années qu’il travaillait à Tripoli, en Libye, jusqu’au jour où un certain Seif el Islam Kadhafi à promis des “rivières de sang”. De retour au Maroc, le jeune homme ne souhaite qu'une seule chose: trouver du travail...

“J’ai vu beaucoup de gens lors des manifestations, puis la police et l’armée se sont mis à tirer sur les gens. Dés les premiers jours il y a eu 45 morts. Moi je préférais rester chez moi, j’ai refermé la porte de ma maison que je partage avec un copain marocain, également plâtrier. On restait cachés”. C'est ainsi qu'entre enfermement chez lui, refoulements aux barrages de police, et allers-retours à l’ambassade du Maroc, Wadie Rahal a vécu le cauchemar d'un mois de violences dans la Jamahiriya de Kadhafi.

El bouaba et le haut gradé

Wadie raconte que lorsque les hostilités ont commencé, des personnes qui se présentaient comme appartenant aux comités révolutionnaires, rentraient chez les étrangers, et les dépouillaient: “Je sais même qu’il ont tué. Non les autorités libyennes ne se sont pas bien comportées avec nous. Moi par exemple j’étais bloqué dans une autre ville, Khoms, j’ai été plusieurs fois refoulé par la police à la bouaba (barrage de police). Là on m’a confisqué mon portable avec lequel j’avais pris des photos des manifestations. J’ai été refoulé à plusieurs reprises à ce même barrage, et à chaque fois je devais rester quatre ou cinq jours de plus à Khoms, sans pouvoir rejoindre Tripoli” relate Wadie avec un langage où se sont greffés quelques mots du dialecte local. “Mais la délivrance est finalement venue d’un officier de police chez lequel j’avais travaillé. C’est lui qui m’a permis de rejoindre Tripoli”.

Zenga, zenga

Et comme la violence est allée en s’intensifiant et que le guide a promis de nettoyer le pays “zenga, zenga” les vivres commençaient à manquer: “les commerces ont tous baissé le rideau, nous avons consommé tout ce que nous avions à la maison jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien… alors on a réalisé qu'il fallait trouver une issue”.

C’est à ce moment qu’ont commencé les allers-retours à l’ambassade pour s’enquérir des moyens de quitter l’enfer qu’est devenu la Libye: “Tous les marocains voulaient partir, à l’ambassade il y avait beaucoup de monde. On nous a remis un ticket numéroté et chacun devait attendre son tour. Il faut dire que les gens de l’ambassade se sont bien occupés de nous. Ceux qui n’avient pas de passeport valide, les gens de l’ambassade leur ont remis des laissez-passer.”

Le bateau de la délivrance

Quand enfin le tour du jeune Wadie est arrivé, le bateau à bord duquel il a été embarqué transportait 3.500 passagers, la plupart marocains, mais aussi des Egyptiens et des Subsahariens raconte t-il. “Quand mon tour est arrivé, il restait encore beaucoup de Marocains qui attendaient toujours un moyen de rentrer. Une fois à Tanger, il y avait des bus en partance vers toutes les villes du Maroc. On nous a distribué de la nourriture. Une fois arrivés à Casablanca, des taxis nous attendaient. Personnellement, j’ai été déposé chez moi”. Wadie tient à souligner, que tout le voyage, de Tripoli jusqu’à chez lui, a été pris en charge par l’Etat marocain: “C’est Sa Majesté qui a envoyé le bateau” témoigne t-il.

Et Maintenant ?

L'enfer libyen ne lui pas fait oublier la galère italienne, où dés l'âge de 14 ans il était allé tenter sa chance pour aider sa vielle mère. Mais faute de papiers réguliers Wadie a été refoulé... Et vogue la galère. Wadie ne cherche désormais qu'une seule chose: rester au Maroc et trouver du travail... Le message est lancé.

25/3/2011, Samir Benmalek

Source : Aufait

Revisitée par Rachid Taha,  la chanson « Ya rayih», qui résume la destinée de toute une génération d'émigrés, a connu un grand succès au Maghreb et en Europe…Suite

Rarement a-t-on vu les musulmans de France plus indignés. Depuis que l’UMP a annoncé la tenue, le 5 avril, du débat sur la lïcité et la place de l’Islam en France…Suite; Suite2

La situation des Marocains de Libye est inquiétante. Les uns sont retenus en otage par le pouvoir en déclin et d'autres cherchent les moyens, de plus en plus rares, de rentrer chez eux. Un avenir incertain…Suite

Difficultés d’accès à l’emploi et au logement, une image qui se dégrade auprès des populations locales, augmentation du nombre des migrants en situation irrégulière, multiplication des contrôles… Autant de situations difficiles imputées à la politique gouvernementale.

Selon le rapport de Caritas, la principale difficulté rencontrée par les immigrés en Espagne serait liée à l’emploi. Conséquence directe de la crise économique, les immigrés auraient de plus en plus de difficultés à trouver du travail. 60% des quelques 400 000 immigrés assistées par Caritas seraient sans emploi. Ceux ayant un poste, sont le plus souvent employés dans « des secteurs d’activités les plus précaires, et mal rémunérés ». Il faut ajouter à cela le fait que certains travailleurs immigrés sont exploités par leurs employeurs, n’ont ni contrat de travail, ni sécurité sociale.

L’autre grand problème soulevé par le rapport de Caritas, est liée à la situation juridique de ces immigrés. Caritas constate à cet effet un nombre de plus en plus croissant de migrants se retrouvant en situation d’irrégularité. Ce serait le cas de 150 000 des personnes se trouvant dans des centres d’accueil de Caritas. La population en situation irrégulière sur l’ensemble du territoire, serait quant à elle, évaluée entre 400 000 et 800 000 personnes, selon ce qu’a confié Ana Abril, responsable à Caritas, en conférence de presse.

Le nombre croissant d’immigrés en situation irrégulière peut s’expliquer en partie par les difficultés rencontrées pour les étrangers, pour se faire enregistrer auprès de leurs communes de résidence. Le problème est encore plus aigu pour ceux qui ont perdu leur emploi à cause de la crise, et dont le renouvellement du titre de séjour pose problème. Ces personnes bascent alors dans l’irrégularité, et elles ne sont pas les seules affectées. Ana Abril souligne ainsi que les proches arrivés en Espagne dans le cadre du regroupement familial, se retrouveraient aussi en situation irrégulière.

Une autre réalité pointée du doigt par Caritas, est la multiplication des contrôles d’identité subis par les immigrés dans les lieux publics. Ces contrôles se seraient intensifiés ces derniers mois, au point de se faire même dans les centres d’accueil pour immigrés. Une situation qu’a d’ailleurs déploré Ana Abril lors du point presse.

Une perception de plus en plus négative de l’immigration par les citoyens espagnols…

Ana Abril a fait des inquiétudes que suscitaient à Caritas l’intensification des contrôles. Il y a d’abord la peur que ces contrôles pourraient inspirer aux immigrés. Elle a expliqué que pour ces étrangers, les centres Caritas ou d’autres organisations, devraient être « des espaces d’écoute, d’accueil, des lieux sûrs ». Une image qui est mise à mal par les contrôles incessants de la police, qui les suit jusque dans ces lieux.

Mais la principale conséquence de ces contrôles sélectifs, voire discriminatoires, est de renforcer une conception négative de l’immigration dans l’imaginaire des autochtones espagnols. La situation de crise économique qui prévaut depuis 3 ans a vu la résurgence des préjugés racistes et xénophobes, qui tiennent les immigrés responsables des difficultés économiques connues par l’Espagne. Avec des contrôles de plus en plus stricts et ciblés sur les étrangers, un parallèle ystématique entre immigration et délit est suggéré, surtout lorsqu’il s’agit des personnes en situation irrégulière. Ana Abril a d’ailleurs rappelé lors de la conférence de presse, que « se trouver en situation administrative irrégulière est une infraction administrative, et non un délit ».

La faute au gouvernement ?

Plusieurs des difficultés rencontrées aujourd’hui par les étrangers en Espagne, se voient directement associées à la politique sociale et migratoire du gouvernement de Zapatero. Le renforcement des contrôles et le durcissement des procédures de renouvellement des titres de séjour en sont des illustrations. Mais l’étude de Caritas ne s’arrête pas là. L’ONG exprime sa crainte quant aux « fractures sociales » que pourrait engendrer « une politique migratoire centrée sur le marché du travail », et qui ne prend pas en compte les immigrés comme des personnes ayant des proches et des familles.

L’opposition a également vivement critiqué le gouvernement dans sa gestion de l'immigration. Mercredi dernier, c’est Rafael Hernando, député du Parti populaire (PP), qui a accusé le gouvernement de Zapatero de « harcèlement » envers la population des migrants. Pour le PP, le gouvernement actuel a échoué dans sa politique d’immigration, et s’est montré incapable de réduire le nombre de personnes se trouvant en situation irrégulière.

Hernando a déclaré que « la situation des immigrés est pire qu’il y a quelques années ». Il a également accusé le gouvernement de répondre au nombre sans cesse croissants d’immigrés en situation irrégulière, par des rafles, rapporte le quotidien Siglo XXI sur son site.

Répondant à Hernando, Valeriano Gómez, ministre du travail et de l’Immigration, a rejeté les accusations du PP, et assuré que  le gouvernement de Zapatero  travaillait « incessamment à renforcer la convivialité et la cohésion sociale ».  Il a également réagi au rapport Caritas, déclarant que ce dernier ne reflétait qu’une partie de la réalité de l’immigration, rapporte El Mundo.

24/3/2011, Yann Ngomo

Source : Yabiladi

Le guide méthodologique d'accompagnement des femmes marocaines immigrées, réalisé par le ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, en partenariat avec l'agence canadienne de coopération internationale, a été présenté, mercredi, à Rabat.

Réalisé dans le cadre de la stratégie du ministère de tutelle visant la promotion et la protection des droits et la préservation des intérêts des femmes marocaines immigrées et l'intégration de l'approche genre dans tous les programmes du ministère, ce guide s'assigne pour objectif de renforcer les capacités d'intégration des femmes marocaines immigrées et de les sensibiliser sur leurs intérêts et leurs droits.

Il ambitionne également de renforcer les capacités des services sociaux des consulats marocains à l'étranger et les mécanismes d'accompagnement social et juridique des femmes immigrées en situation de vulnérabilité, outre l'amélioration de la qualité des services sociaux et juridiques des acteurs et des institutions oeuvrant auprès des femmes marocaines immigrées, notamment en matière de la bonne application du nouveau code de la famille et des droits humains des femmes.

Dans une allocation à cette occasion, le ministre délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, Mohamed Ameur, a indiqué que la répartition territoriale et démographique des femmes marocaines immigrées confirme la féminisation croissante du phénomène de l'immigration et l'immense diversité des conditions sociales qui en résulte.

Si de larges catégories de femmes marocaines immigrées, a-t-il poursuivi, ont réussi à s'intégrer de manière positive dans les sociétés d'accueil et pu développer leurs capacités professionnelles et leurs compétences en leadership, d'autres groupes parmi ces femmes sont, toutefois, restés soumis à des conditions sociales précaires entravant leurs aptitudes d'intégration et leurs capacités à se développer.

M. Ameur a signalé, à cet égard, que ce guide est destiné à l'ensemble des acteurs oeuvrant dans les domaines liés aux questions de l'immigration des femmes marocaines en vue de leur fournir des informations et des mécanismes nécessaires dans le but de hisser la qualité des efforts d'accompagnement social et de soutien socio-juridique.

Il a formé le vÂœu que ce guide "qui constitue un premier jalon sur la voie des réalisations institutionnelles relatives à l'accompagnement des femmes marocaines immigrées, puisse instaurer les mécanismes indispensables et à activer ceux déjà en place de manière à ce que la politique publique devienne le premier garant des droits de tous les femmes marocaines immigrées".

De son côté, la ministre du développement social, de la famille et de la solidarité, Nouzha Skalli, a mis en exergue cette initiative qui met à la disposition des acteurs concernés par la question de l'immigration des femmes, un outil pratique de communication et de sensibilisation dans le domaine de l'accompagnement institutionnel, juridique et social des femmes marocaines résidant à l'étranger.

Ce guide qui, a-t-elle soutenu, offrira une base de débat autour de la situation des femmes des deux côtés de la Méditerranée, traduit la volonté commune de promouvoir l'égalité entre les femmes et les hommes, mettant l'accent sur la nécessité de changer l'image stéréotypée et négative liée aux femmes immigrées à travers la diffusion de la culture de l'égalité.

Pour sa part, le représentant du fonds d'appui à l'égalité entre les sexes de l'agence canadienne de la coopération internationale, Abdelhamid El-Iraki, a indiqué que le guide constituera un mécanisme qui prend en compte les besoins des immigrées marocaines et les situations relatives aux différentes pays d'accueil, outre les attentes du personnel des services sociaux.

Et d'ajouter que ce guide sera expérimenté en France avec la participation directe des femmes, du personnel des services sociaux et de divers acteurs de la société civile.

23/03/11

Source : MAP

Le Réseau des compétences germano-marocaines organisera le 8 avril à Düsseldorf (Allemagne), une conférence sur le «réseau des compétences marocaines en Allemagne: un partenariat pour l'intégration et la coopération au développement». Des représentants des milieux politiques, économiques et de la société civile, allemands et marocains y participeront.

24/3/2011

Source : Le Soir Echos

A eux seuls, les étudiants venus des pays de la zone Mena représentent 28.280 (statistiques de 2009). Ils ont contribué pour près  de 660 millions de dollars, soit plus de 5,35 milliards de DH…Suite

L'opération d'évacuation des membres de la communauté marocaine établie au Japon frappé par le séisme s'est poursuivie par le rapatriement d'un groupe d'une centaine de personnes arrivées, mercredi à l'aéroport international Mohammed V de Casablanca.

Initiée sur Hautes instructions de SM le Roi Mohammed VI par le ministère des Affaires étrangères et de la coopération, en étroite coordination avec le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, cette opération a été ouverte aux ressortissants marocains après que l'ambassade du Royaume du Maroc à Tokyo ait pris toutes les mesures nécessaires afin de faciliter le déplacement des ressortissants marocains des régions les plus touchées par le séisme vers d'autres villes plus sûres.

L'ambassade a également mené de nombreuses actions d'identification et de recensement des Marocains qui souhaitaient quitter l'Archipel.

A ce sujet, le Directeur du pôle social et éducatif du ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Jaafar Debbarh, a relevé, dans une déclaration à la MAP, les bonnes conditions marquant cette opération d'accueil grâce à l'intervention des équipes de soutien social et psychologique mises à la disposition des ressortissants marocains à leur arrivée.

Il a également tenu à rappeler que l'ensemble des membres de la communauté marocaine (environ 600 personnes) établis au Japon sont sains et saufs, après le violent séisme et le Tsunami dévastateur qui ont récemment frappé le nord-est du Japon.

Pour leur part, les ressortissants marocains ont loué, à leur arrivée, l'initiative de SM le Roi visant à assurer leur retour dans de bonnes conditions, saluant également le travail concerté entre les différents intervenants en vue de leur apporter toutes les facilités nécessaires à leur retour au Maroc et leur prêter l'assistance appropriée.

"Nous sommes tous très touchés par les marques de solidarité du Maroc envers ses ressortissants'', ont-ils déclaré à la MAP.

De son côté, le médecin chef de l'aéroport Mohammed V a assuré que les personnes arrivées ont été accueillies dans de bonnes conditions et ont reçu le soutien nécessaire, ajoutant qu'elles n'ont pas subi de test particulier puisqu'elles ne proviennent pas de la zone contaminée par la radiation conformément aux recommandations de l'OMS.

L'ambassade du Maroc à Tokyo a mis en place, rappelle-t-on, une cellule de crise opérant 24 sur 24 afin de s'enquérir de la situation des ressortissants marocains et de leur transmettre les consignes des autorités japonaises relatives à cette catastrophe naturelle et à la situation nucléaire dans le pays.

23/03/11

Source : MAP

L’Association des Marocains aux Grandes Ecoles et aux Universités (AMGE-Caravane), organise, du 2 au 9 avril prochain à Paris, Lille, Lyon, Nancy et Toulouse, le « Printemps Culturel 2011 ». L’occasion de proposer un aperçu de la dynamique culturelle qui s’opère au Maroc autour d’événements organisés autant sur Paris que sur Lille, Nancy, Lyon et Toulouse.… Programme

Après avoir impulsé deux Appels constructifs («L'islam bafoué par les terroristes», puis «Musulmans citoyens pour les droits des femmes») qui réaffirmaient l'engagement citoyen des musulmans de France, Respect Mag s'associe, cette fois, avec Le Nouvel Observateur pour dire «Non au débat-procès de l'islam»…Suite

Le Consulat Général du Maroc à Montréal offrira, à partir d'avril, des "prestations consulaires délocalisées" se rapportant à la nouvelle Carte Nationale d'Identité Electronique (CNIE) et au Passeport biométrique, à l'instar des années précédentes et à l'effet de répondre aux sollicitations des ressortissants marocains établis dans diverses provinces canadiennes.

Les membres de la communauté marocaine établis dans la province de l'Ontario, dans la ville de Québec et région, et dans la Colombie Britannique, Alberta et autres bénéficieront ainsi des prestations et services du "Consulat mobile", apprend-on auprès du Consulat Général du Royaume du Maroc à Montréal.

La même source conseille aux personnes intéressées l'immatriculation préalable au Consulat (pour les personnes non encore enregistrées) et la préparation, à l'avance, de tous les documents réglementaires requis pour la carte Nationale et/ou le passeport biométrique et notamment les photos aux normes strictes en vigueur et l'extrait d'acte de naissance récent (une année de validité à compter de la date de sa délivrance) et dont toutes les données doivent être rédigées en arabe et en français).

Cette opération qui a débuté en 2004, précise-t-on, se déroulera à Toronto (23-24 avril), Québec (7-8 mai) et à Vancouver (21-22 mai) évitant à ces ressortissants marocains de se déplacer jusqu'à Montréal.

23/03/11

Source : MAP

Lancé en grandes pompes en octobre dernier par feu-le ministère de l'Immigration, le dispositif vise à faire de la pédagogie auprès des femmes intégralement voilées, avant la mise en oeuvre de la loi, le 11 avril. Un travail de fourmi difficile à appréhender.

«Pas plus tard que la semaine dernière, on m'a comparée à Kadhafi, en disant ensuite qu'il fallait le tuer». Pas paniquée pour un sou, la présidente du collectif Ni putes ni soumises (NPNS) de Meaux, Rachida Benahmed, convient toutefois qu'elle paye un peu cher sa fonction d'«ambassadrice de l'égalité et de la laïcité»: «Je suis régulièrement menacée, on lance des fatwas [avis juridique islamique, ndlr] contre moi, j'ai même été molestée une fois» raconte-t-elle, imperturbable dans son sourire. Mais pas question de laisser faire «les intégristes» qui essaiment dans son quartier. Rien ne lui fera abandonner son combat pour la laïcité.

Avec une quinzaine d'autres «ambassadrices», des femmes de banlieue parisienne et de villes de province, Rachida Benhamed était donc chargée d'assurer les six mois de pédagogie réclamés par le législateur, avant que la loi sur la burqa * n'entre en vigueur, le 11 avril prochain. Cette mission a été lancée par le ministère de l'Immigration fin octobre 2010. Peu avant sa disparition, il a accordé une enveloppe de 50.000 euros à NPNS pour chapeauter le projet.

Pour Fanny, une militante de l'association, «cette somme a surtout servi à subventionner un travail de terrain que l'on fait depuis des années». Rachida Benhamed confirme: «Moi, ça fait 35 ans que je joue ce rôle d'ambassadrice dans mon quartier, en étant très active dans des associations et en allant à la rencontre des habitants… Cette nomination est une reconnaissance, mais concrètement, elle n'a pas changé ma vie.»

Actions inchiffrables

A quelques jours du 11 avril, il est difficile d'établir un bilan très clair des missions des ambassadrices. Et pour cause: à ce stade, elles ont principalement organisé des réunions d'appartements, parfois informelles, souvent en petit comité, afin d'évoquer les sujets épineux que sont la laïcité et le port du voile intégral. Des actions inchiffrables en terme de résultats, et difficilement accessibles aux médias, dès lors qu'elles impliquent des femmes intégralement voilées dans l'intimité de leur domicile. Mais des actions «indispensables», d'après Rachida Benhamed.

Entourée de femmes du quartier de Beauval mercredi, lors d'une discussion organisée dans une petite association, elle énumère les anecdotes pour appuyer ses dires : «Depuis que la loi est passée, certaines femmes ont porté plainte contre leur mari, d'autres espèrent qu'elles auront à payer plein d'amendes pour port du niqab, comme ça leur mari leur dira de l'enlever, et d'autres enfin, ont carrément décidé de retirer leur voile : on est sur la bonne voie !»

Et ce, même s'il est souvent difficile d'avoir accès à ces femmes et si la mission des ambassadrices s'apparente à un travail de fourmi, comme le concède un représentant de NPNS. «Seul un travail de pédagogie sur le terrain peut changer la donne» insiste-t-il. Moins confidentielle, la seconde phase du plan est en marche : après les réunions d'appartement, des débats publics sont organisés dans différentes villes **.

Inquiètes, les participantes à la réunion de Rachida estiment que les femmes qui portent le niqab sont de plus en plus nombreuses dans les quartiers sensibles de Meaux. «On en voit de très jeunes, témoigne ainsi Fatima, et il y a même des Françaises pure souche qui en mettent pour se cacher derrière !» La discussion s'anime. Salima se demande si l'amende est la meilleure des solutions : «Est-ce que c'est pas encore une ruse de l'État pour renflouer les caisses ? Et puis attention, ces femmes-là sont déjà souvent des victimes, à quoi ça sert de les punir davantage ?» «Si on ne met pas de sanctions en place, les gourous qui les guident vont continuer à pulluler» rétorque une autre participante. Reste à savoir l'impact que pourra avoir la mise en œuvre de la nouvelle loi. Éléments de réponse à partir du 11 avril.

* L'article 1 de la loi stipule que «nul ne peut, dans l'espace public, porter une tenue destinée à dissimuler son visage»,toute personne méconnaissant cette interdiction sera passible d'une amende de deuxième classe (jusqu'à 150 euros). L'obligation d'accomplir un stage de citoyenneté «pourra être prononcée en même temps et/ou à la place de la peine d'amende». La loi prévoit également que toute personne obligeant une femme à se voiler sera passible d'un an de prison et de 30.000 euros d'amende. Si la contrainte s'exerce au préjudice d'un mineur, les peine et amende pourront être doublées.

** A Meaux, un débat sur «la laïcité et le vivre ensemble» est organisé lundi 28 mars à 19h (renseignements au 01.53.46.63.00)

23/11/2011, Charlotte Menegaux

Source : Le Figaro

La nouvelle loi sur l'immigration, qui sera approuvée dans les prochaines semaines, prévoit de faciliter "un retour privilégié" en Espagne pour tout immigré au chômage qui opte pour le "programme du retour volontaire" à son pays d'origine, a affirmé, mercredi, la secrétaire d'Etat Espagnole à l'immigration, Anna Terron.

Annoncé en juillet 2008 par l'exécutif espagnol, le plan de retour volontaire des immigrés au chômage devait cibler en principe environ 100.000 personnes.

Toutefois, seul un nombre limité d'immigrés y ont adhéré en raison des conditions draconiennes qui sont imposées par l'administration d'Espagne notamment la renonciation au permis de résidence et de travail.

Selon la responsable de l'immigration Espagnole, à l'heure actuelle quelque 30.000 personnes immigrées en comptabilisant les membres de leurs familles respectives ont adhéré au "Retour volontaire", la majorité étant originaire des pays d'Amérique Latine.

Toutefois, a-t-elle tenu de préciser, "un nombre notable de personnes quittent l'Espagne sans en aviser l'administration".

La nouvelle Loi sur l'immigration apporte "des éléments nouveaux", a assuré la ministre lors d'une rencontre avec les journalistes au siège du Secrétariat général Ibéro américain (SEGIB), et certaines modifications concernent le programme du " Retour Volontaire ".

Selon la nouvelle Loi sur l'Immigration, les immigrés ayant opté pour le retour volontaire à leur pays d'origine se verront assurer " un retour privilégié en Espagne à condition de remplir les conditions requises ", a-t-elle expliqué.

Parmi les conditions requises figurent celle de s'engager à rester trois ans sans prétendre revenir travailler en Espagne et celle de justifier d'un contrat de travail dont l'obtention est quasi impossible en raison de la difficile conjoncture économique dont l'une des conséquences est un taux de chômage très élevé.

"Toute personne immigrée qui décide d'adhérer au retour volontaire et s'engage à ne pas retourner en Espagne durant trois ans, pourra prétendre à revenir à sa situation initiale en Espagne , mais à condition de remplir les conditions requises", a encore dit la ministre Terron.

Ainsi, les immigrés candidats au retour volontaire et qui disposent d'une carte se séjour longue durée pourront retourner en Espagne après trois ans et prétendre à une nouvelle carte de séjour de longue durée similaire à la précédente.

C'est à dire qu'ils ne seront pas obligés de revenir à la case de départ dans leurs démarches pour l'obtention de documents de séjour en Espagne, a-t-elle affirmé.

Dès son annonce en juillet 2008, le programme de Retour volontaire a essuyé les critiques des associations de défense des droits des immigrés en Espagne en raison de ses conditions " injustes " imposées aux immigrés désireux d'y adhérer notamment le fait de renoncer à leurs permis de résidence et de travail et de s'engager à ne pas revenir en Espagne durant les trois années suivant le départ.

Une fois passé ce délai, lesdits immigrés devront solliciter un retour en Espagne conditionné par une décision favorable des autorités espagnoles compétentes. L'Espagne compte quelque 46 millions d'habitants, dont 12pc d'étrangers (près de cinq millions), venant principalement d'Amérique Latine, du Maroc et d'Europe de l'Est.

Le pays plongé depuis le 4ème trimestre de 2008, dans une profonde récession économique, avec comme principale conséquence une hausse vertigineuse du chômage, comptait à fin janvier dernier un taux de chômage de 20,4 pc soit quelque 4,3 millions de personnes aussi bien des travailleurs autochtones qu'étranger.

24/3/2011

Source : MAP/Aufait

Avec son homologue espagnol, le ministre de l'Intérieur appelle au renforcement des moyens des pays les plus exposés aux flux migratoires.

En pleine crise arabe, Claude Guéant resserre les rangs avec ses collègues du sud de l'Europe. Il a commencé mercredi sa tournée par une rencontre avec le socialiste Alfredo Perez Rubalcaba, premier vice-président du gouvernement espagnol et ministre de l'Intérieur. Suivra prochainement un rendez-vous de travail avec son homologue italien, Roberto Maroni, figure de la Ligue du Nord.

Mercredi soir, Claude Guéant et son homologue espagnol ont indiqué que la France et l'Espagne n'ont, pour l'instant, détecté aucun projet terroriste libyen en direction de leur pays respectif. Les deux hommes sortaient d'un dîner au cours duquel le ministre français a voulu aborder la question des flux migratoires «sans tabou», conscient que la lutte contre l'immigration illégale s'est muée en un combat collectif aux frontières extérieures de l'Union, là où entrent les clandestins. Il a donc appelé à renforcer la mobilisation de l'agence Frontex, sorte de police européenne de l'immigration, qui devra, selon lui, intensifier sa coopération avec les pays sources, comme la Tunisie. Il a aussi réclamé la mise en place accélérée de «zones de protection prioritaires» pour accueillir, au plus près de leur pays d'origine, les populations déplacées. Autre proposition : faire jouer davantage la solidarité européenne, notamment financière, pour les pays les plus exposés à la pression migratoire, comme l'Italie ou l'Espagne.

La France dépend d'autant plus de la vigilance de ces proches voisins qu'elle se trouve partiellement désarmée jusqu'en juin pour reconduire seule les illégaux qui entrent sur son sol. Un avis du Conseil d'État du 21 mars revient, en effet, à priver les préfets d'une partie de leurs prérogatives en matière d'éloignement, jusqu'à l'application effective de la loi Besson sur l'immigration.

Depuis les événements en Tunisie, en Égypte et en Libye, plus de 10 000 clandestins ont débarqué sur l'île italienne de Lampedusa. Et il ne s'agit sans doute que d'une première vague. La situation libyenne préoccupe particulièrement Paris tant l'issue du conflit est incertaine. «Ces pays ne sont plus en mesure de contenir l'immigration subsaharienne comme ils le faisaient par le passé» , reconnaît Dominique Paillé, président de l'Office français de l'immigration et de l'intégration. Les événements au Maroc, et surtout en Algérie, doivent également être pris en compte. Même s'ils sont de moindre intensité, ils peuvent avoir, tôt ou tard, «une implication», selon l'expression d'un diplomate français. L'Espagne se trouverait alors en première ligne.

Fort de cinq années d'expérience à son poste, Alfredo Perez Rubalcaba était présenté mercredi comme «l'homme de la situation». Et Guéant d'ajouter : «L'Espagne demeure un allié privilégié. Elle l'a démontré dans le combat au quotidien contre le terrorisme et le trafic de drogue.» Madrid a aussi su surmonter une crise migratoire en 2006, scellant des accords avec le Maroc, le Sénégal et la Mauritanie, pour endiguer le flux. Son expérience est précieuse.

Avec l'Italie, la relation est plus délicate. Déjà aux prises avec des arrivées massives de migrants, les Italiens aimeraient que les États de l'UE partagent le fardeau. Or Paris ne souscrit pas à ce point de vue. Claude Guéant considère que «disséminer les illégaux dans les pays voisins reviendrait à pérenniser leur situation». Un «très mauvais signal», selon lui, «qui créerait un appel d'air». La France et l'Espagne semblaient mercredi sur la même longueur d'onde.

24/3/2011, Jean-Marc Leclerc

Source : Le Figaro

Une délégation des autorités espagnoles du ministère du Travail et de l'Immigration et une sous-délégation du gouvernement de Huelva prévoient d'organiser les 23 et 24 de ce mois des visites à quelques exploitations qui emploient des ouvrières marocaines pour la cueillette de la fraise.

Dans le cadre des activités organisées par le gouvernement espagnol pour évaluer le bon déroulement de la campagne agricole, une délégation des autorités espagnoles du ministère du Travail et de l'Immigration et une sous-délégation du gouvernement de Huelva prévoient d'organiser le 23 et le 24 de ce mois des visites à quelques exploitations qui emploient des ouvrières marocaines pour la cueillette de la fraise. Selon une source à l'ambassade d'Espagne, ces visites auxquelles ont été conviées à participer les représentants du ministère marocain de l'Emploi et de l'ANAPEC (organisme chargé de la gestion des flux migratoires au Maroc) visent à vérifier sur le terrain les conditions de vie et de travail des ouvrières marocaines, d'évaluer les conditions d'accueil et de logement, ainsi que les procédures et les méthodes déployées pour analyser et traiter les réclamations ou les doléances présentées. En effet, le gouvernement espagnol a autorisé le recrutement d'un total de 5.335 travailleuses et la légalisation de 5.169 contrats pour la campagne actuelle. D'après un responsable à l'ambassade, la plupart de ces ouvrières se trouvent déjà en Espagne. Quant aux autres, elles arriveront au cours des prochains jours.

Elles travailleront à Huelva pour une période de quatre mois. Rappelons qu'une enquête sur la situation des ouvrières marocaines en Espagne a été publiée au mois de janvier dernier par le Centre international de recherche en Méditerranée et le Centre national de la recherche scientifique. Cette étude a porté sur un échantillon de 65 femmes issues de la région du Ksar El Kébir ayant déjà travaillé sur les terres espagnoles. Elle s'est basée également sur 25 entretiens réalisés au sein même des coopératives en Espagne. Selon les résultats révélés par cette enquête, la plupart des femmes interrogées reconnaissent ne pas connaître leurs droits. En effet, si ces travailleuses déclarent vouloir retourner pour travailler en Espagne, elles soulignent toutefois la nécessité d'améliorer leurs conditions de travail et de logement.

D'après l'étude, 23 % de ces femmes gagnent moins de 35 euros par jour, soit moins de 1.000 euros par mois. Par conséquent, elles sont appelées à effectuer des heures supplémentaires pour arrondir leurs fins de mois et payer les dettes qu'elles ont accumulées avant leur départ en Espagne liées essentiellement aux frais de complément de dossier. Ainsi, la majorité de ces femmes ont exprimé leur souhait de voir leur situation régularisée afin qu'elles puissent circuler librement entre le Maroc et l'Espagne. Néanmoins, rares sont celles qui affichent le désir de vouloir s'installer définitivement en Espagne. En effet, si l'année 2002 a été marquée par une fuite importante de ces travailleuses saisonnières (sur les 500 femmes, 90% ont «fugué» pour s'installer clandestinement sur les terres espagnoles), ce taux a été largement revu à la baisse en 2008.

Une date qui a été marquée par un taux d'installation clandestine en Espagne qui n'a pas dépassé les 4,5%. Cette baisse importante n'est toutefois pas le fruit du hasard. En effet, le gouvernement espagnol et son homologue marocain ont durci les procédures afin de lutter contre la migration clandestine. Désormais, il faudra répondre à des conditions draconiennes pour être parmi «les chanceuses» qui peuvent décrocher un contrat de travail et cela même pour une durée de trois mois. La première condition sine qua non donc pour être choisie, c'est d'être mariée et mère d'un enfant ou plus. Résultat : plus de 89 % des ouvrières saisonnières disent avoir laissé derrière elles deux enfants ou plus âgés de moins de 15 ans.

Malgré le contrôle, des dérapages relevés

La migration a, certes, été bénéfique pour de nombreuses femmes marocaines, mais en l'absence d'un cadre légal pour contrôler les gestionnaires institutionnels de ce flux migratoire en Espagne et évaluer constamment les conditions de travail de ces employées, des dérapages sont toujours enregistrés dans les douars de Huelva. Selon une source proche du dossier qui a préféré garder l'anonymat, les employeurs abusent souvent de la fragilité de ces femmes et de leur analphabétisme pour les exploiter financièrement, en les faisant travailler hors des heures de travail réglementaire sans indemnisation ou en les privant de conditions décentes, notamment de logement correct ou des services de transport censés les ramener de leur lieu d'habitation aux champs de fraise. L'exploitation va, selon la même source, jusqu'aux abus sexuels.

24/3/2011

Source : Le Matin

La Fédération des immigrés de Russie a remis, mardi, un wissam d'amitié à un chirurgien ophtalmologue marocain, Dr. Saïd Razik, lors d'une cérémonie organisée en marge de la 3-ème réunion du forum des immigrés en Russie d'aujourd'hui.

Cette distinction honorifique a été décernée au Dr. Razik, pour sa distinction sur les plans scientifique et social, selon des responsables de la fédération, ainsi que pour son rôle en matière de consolidation de la place de l'élite immigrée en Russie, en particulier, et sa contribution au renforcement de l'amitié entre la Russie et le monde arabe de façon générale.

Dans une déclaration à la MAP, M. Saïd Razik a indiqué que ce wissam représente "une reconnaissance noble" pour la place qu'occupe les immigrés marocains résidant en Russie dans les différents domaines scientifiques, culturels et économiques, outre les exploits réalisés par les médecins marocains dans le domaine de la recherche scientifique en Russie.

"Cette distinction va me permettre non seulement d'aller de l'avant dans le domaine scientifique et médical, mais également de contribuer au développement de la recherche en matière d'ophtalmologie", a-t-il renchéri, exprimant sa disposition à participer au saut qualitatif que connaît le domaine médical marocain et aux Âœuvres sociales et de bienfaisance dans les différentes régions du Maroc".

Natif de Khénifra, le chirurgien Razik (36 ans) s'est vu attribuer, il y a deux années, des wissams russes de reconnaissance médicale pour son invention de trois méthodes de chirurgie consacrées aux maladies du décollement regmatogène de la rétine et au traitement des maladies de l'Âœil et déposées au Service fédéral russe de la propriété intellectuelle.

Le ministère russe de l'Intérieur lui a également remis un autre wissam de reconnaissance pour sa bonne conduite, sa compétence professionnelle et ses contributions aux services médicaux spécialisés et la préservation de la santé des citoyens.

Lauréat de l'Institut "Helmholtz" de recherche scientifique de chirurgie ophtalmologique de Moscou", Dr Razik a occupé le poste de conseiller au service d'ophtalmologie à l'hôpital principal relevant du ministère de l'Intérieur russe. Il est considéré comme l'un des célèbres praticiens à Moscou.

22/03/11

Source : MAP

Un colloque national autour du thème "Outils institutionnels liés aux droits de l'homme et à la démocratie et leur rôle dans le renforcement de la démocratie" sera organisé le 24 mars à Rabat à l'initiative de la Fondation Driss Benzekri pour les droits humains et la démocratie.

"Le colloque tentera d'explorer l'apport des outils institutionnels à la consécration de la démocratie dans le pays, en essayant de répondre à un ensemble de questionnements concernant leurs plans d'action, leur stratégies et l'impact de leurs actions sur les politiques publiques et la société", indique un communiqué des organisateurs.

Les débats se poursuivront toute la journée avec la participation du Conseil national des droits de l'homme (CNDH), l'Institut royal de la culture amazighe (IRCAM), l'institution du Médiateur, la Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA), le Conseil de la Communauté marocaine à l'étranger (CCME), l'Instance centrale de prévention de la corruption (ICPC), le conseil de la concurrence, outre des ONGs des droits humains, des académiciens et des chercheurs universitaires.

Créée en 2008 à l'occasion du premier anniversaire du décès du militant et ancien secrétaire général du CCDH, Driss Benzekri, la Fondation Driss Benzekri pour les droits humains et la démocratie se propose d'accompagner le processus de consécration de la culture et des valeurs des droits humains.

22/03/11

Source : MAP

Plusieurs milliers de professionnels de la santé de pays de l'Union Européenne dont l'Espagne, ont exigé de l'UE de garantir l'accès "non discriminatoire" des immigrés irréguliers aux services de santé tel que stipulé par les normes internationales et conformément à la déontologie de la profession.

Une déclaration intitulée "vers l'accès non discriminatoire aux services de santé" sera remise ce mardi au Parlement Européen par "Médecins du Monde " et le réseau d'ONGS HUMA, apprend-on auprès de l'antenne Espagne de "Médecins du Monde".

La déclaration entre dans le cadre d'une campagne européenne destinée à mobiliser les professionnels de la santé pour respecter, garantir et assurer " des services de santé sans discrimination".

Selon "Médecins du monde", l'accès à la santé sans discrimination pour tous est un droit reconnu par les principales lois et normes internationales.

Pourtant, en Europe la majorité des lois nationales sont franchement discriminatoires à l'encontre des personnes immigrées sans permis de résidence, leur refusant ainsi l'accès à une assistance médicale y compris dans des situations d'urgence comme les accouchements".

Dans cette campagne dirigée au personnel sanitaire d'une douzaine de pays de l'Union Européenne, "Médecins du Monde" et le réseau des Organisations HUMA, exigent "une attention médicale sans discrimination pour toutes les personnes résidantes dans l'UE indépendamment de leur situation administrative".

Les initiateurs de cette campagne dénoncent que dans la majorité des pays de l'UE les personnes sans permis de résidence rencontrent énormément de problème au moment de prétendre à un accès au service de santé, une situation résultant des lois propres à chaque pays qui "limitent ou empêchent" toute couverture médicale, de " la complexité " des systèmes de santé, ou encore de la peur que ressentent les propres immigrés irréguliers de se voir dénoncer en se dirigeant à un centre de santé.

Concernant ce dernier point, la campagne de sensibilisation invitent les professionnels de la santé européen à refuser et à rejeter "toute dénonciation " devant les autorités publiques de leur pays des immigrés irréguliers sollicitant un service de santé.

Pour ce qui du cas de l'Espagne, les organisations signataires de la déclaration demandent de doter le système de santé du pays des ressources indispensables pour faciliter à l'ensemble de ses professionnels la connaissance culturelle nécessaire à une meilleure compréhension et un meilleur diagnostic médical.

Les mêmes organisations dénoncent l'utilisation en Espagne " à des fins purement électoralistes de fausses alertes socio sanitaires soit disant provoquées par l'immigration irrégulière", ainsi que l'application de mesures administratives arbitraires qui limitent l'accès effectif au droit à la santé à travers la loi Espagnole aussi bien étatique qu'autonomique et rendent difficile l'exercice de la pratique médicale.

Parmi les organisations signataires de cette déclaration figurent le Comité Permanent des Médecins Européens (CPME), le Conseil Européen des ordres des médecins (ECMO), la Fédération Européenne des associations des infirmières (EFN), la Société Espagnole de Médecine Familiale et communautaire (semFYC), la Fédération des associations pour la défense de la santé publique (FADSP) et l'association des Etudiants de Médecine pour la coopération et le développement.

22/3/2011

Source : MAP/Aufait

La Grande-Bretagne va réduire de 70 000 à 80 000 le nombre de visas accordés à des étudiants étrangers chaque année, soit environ 25% de moins, via une série de mesures présentées mercredi par la ministre de l'Intérieur Theresa May.

L'entrée au Royaume-Uni des étudiants étrangers non européens sera conditionnée à un bon niveau d'anglais.

À l'issue de leurs études, les étudiants devront rentrer chez eux, à moins de faire la preuve qu'ils disposent d'un travail correspondant à leurs aptitudes, payé plus de 20 000 livres (environ 32 000$ CAN) par an.

Les règles concernant leurs familles seront également durcies.

Le gouvernement espère aussi diminuer de 20 000 le nombre des proches accompagnant les étudiants, ce qui réduirait au total de 100 000 le nombre de visas accordés aux étudiants et à leurs familles.

Ces mesures doivent permettre «d'attirer les étudiants les plus brillants» et de bloquer «les étudiants bidons qui prennent des cours sans intérêt dans de fausses universités», a assuré Mme May devant les députés.

Les institutions qui souhaitent accueillir des étudiants étrangers seront soumises à une procédure d'accréditation à partir d'avril 2012.

Il s'agit de «protéger nos institutions de niveau mondial et mettre un coup d'arrêt aux abus qui s'étaient répandus sous le gouvernement travailliste», a ajouté la ministre.

Le gouvernement du conservateur David Cameron a annoncé son intention de ramener d'ici à 2015 le chiffre net des immigrés de 220.000 à «quelques dizaines de milliers» par an. Les étudiants non-européens représentent près des deux tiers des étrangers (hors Union européenne) venant au Royaume-Uni.

Un récent rapport a mis en garde contre les conséquences de ce tour de vis. «Les étudiants ne sont pas des immigrés. Ils viennent du monde entier pour étudier en Grande-Bretagne, contribuant à faire tourner notre économie», a fait valoir la semaine dernière une commission parlementaire multipartite.

Selon Universities UK, qui représente les universités britanniques, les étudiants étrangers contribuent à hauteur de plus de cinq milliards de livres par an (environ 8 milliards$ CAN) à l'économie britannique.

Le budget de certains établissements, comme la prestigieuse London School of Economics, dépend largement des frais de scolarité réglés par ces étudiants.

Ce tour de vis risque d'affecter les universités britanniques, déjà confrontées aux conséquences des coupes budgétaires et à la hausse des frais d'inscription.

22/3/2011

Source : Cyberpresse

La diversité culturelle constitue "un atout" pour toutes les sociétés modernes, a indiqué la ministre de l'Immigration et des Communautés culturelles du Québec, Mme Kathleen Weil, affirmant qu'"on ne peut se passer des talents et des compétences des personnes qui choisissent de s'établir au Québec".

La ministre de l'Immigration, qui a procédé mardi au lancement d'une campagne visant à faire la promotion de l'apport de la diversité au développement du Québec, a estimé que le gouvernement "agit afin que les Québécoises et les Québécois de toutes origines participent pleinement au développement économique, culturel et social de notre société".

Sur le thème "Toutes nos origines enrichissent le Québec", cette campagne revêt la forme d'une websérie qui présente des témoignages authentiques de personnes issues de l'immigration ainsi que des témoignages de personnes qui les côtoient.

Plusieurs témoignages de migrants d'origines diverses ont été donnés au cours de cette rencontre pour promouvoir l'apport de la diversité au Québec.

L'un des principaux opérateurs informatiques du Québec venus parler de leurs expériences est le marocain Mohamed El Khayat qui s'emploie à faciliter l'insertion des nouveaux migrants.

Natif de Tétouan, El Khayat est venu s'établir à Québec en 1987. Ce diplômé en informatique de gestion à Grenade trouve son premier emploi à Québec en proposant ses services à une entreprise de la région moyennant une "commission", a-t-il raconté. Séduits par sa détermination, les responsables de la société acceptent le marché et ne le regretteront pas. Six mois plus tard, El Khayat est élu meilleur vendeur de l'entreprise, avant de devenir, deux ans plus tard, directeur commercial de l'ensemble de la compagnie pour tout le Canada.

Aujourd'hui, El Khayat est le PDG d'une entreprise informatique qui compte près de quatre-vingt-dix-employés, répartis entre le siège social, à Québec, et les bureaux de Montréal, Saguenay et Alma. Dans la capitale du Québec, où il est en quelque sorte le " Maghrébin qui a réussi " de service, les médias le sollicitent dès que la question de l'immigration a une quelconque actualité.

Alors que 740. 000 emplois seront à pourvoir d'ici 2014, le recrutement de migrants spécialisés et non spécialisés "permet de répondre aux besoins croissants du marché du travail", a souligné la ministre de l'Immigration et des Communautés culturelles du Québec, affirmant que "depuis des générations, les personnes issues de l'immigration contribuent à l'essor et au dynamisme de la société".

"Ces femmes et ces hommes sont nos voisins, nos collègues, des amis, des parents, des consommateurs aussi. Tous ensemble, quelles que soient nos origines, nous formons le Québec d'aujourd'hui et nous contribuons à l'enrichissement collectif de notre société", a ajouté Mme Weil.

23/03/11

Source : MAP

Certaines pratiques policières en Espagne qui ne sont pas déclarées, ou non admises officiellement, vulnèrent atrocement la doctrine des droits de l'homme surtout lorsque les victimes sont' des personnes vulnérables, tels les immigrés. Il s'agit d'opérations d'interpellation sur la voie publique d'immigrés qui constituent actuellement une des grandes menaces pour la convivialité au sein de la société espagnole. Cette pratique a été pourtant dénoncée par les acteurs de la société civile et durant la célébration, lundi de la Journée Internationale contre le Racisme (21 mars). Le recours à l'identification exclusive des étrangers est considéré comme une atteinte au principe de citoyenneté et aux efforts collectifs tendant à promouvoir une société multiculturelle. '

Les plaintes contre cette pratique enregistrées auprès de certaines associations pro-immigrés et contre l’intolérance, démontre à quel point le modèle migratoire en Espagne est encore en cours de construction. Souvent, les autochtones qui s'insurgent contre ce type de pratiques sont poursuivis pour atteinte à l'ordre public. Dans ce contexte, il suffit de citer un cas de figure, qui a eu pour scène la ville de Valence (352 km à l'est de l'Espagne).

Le 7 mars courant, la police a dénoncé une activiste de l'association Psychologues Sans Frontières (PSF) pour avoir attiré son attention sur le fait que la vérification uniquement de l'identité des étrangers, se basant -sur des critères ethniques (couleur, aspects physiques ou autre), est une "pratique illégale dans l'Etat espagno!". Immédiatement, les agents de police ont suspendu la rafle contre les étrangers exigeant de l'activiste de s'identifier avant de lui communiquer qu"elle sera passible d'une .amende pour "dénigrement des tâches des agents de police",

Cet acte n'est pas resté sans effet puisque le Comité d'Entités de Solidarité avec les Immigrés et la Campagne pour la Fermeture des Centres d'Internement ' des Etrangers (CIE), dont fait partie l’association Psyèhologues Sans Frontières, ont "condamné les opérations menées quotidiennement par la police à l'encontre des immigrés, sur la base de critères raciaux et xénophobes" dans l'identification des personnes.

Le harcèlement des immigrés que supposent les rafles policières sur la voie publique, dans des lieux comme les téléboutiques, stations d'autobus et de métro ou dans la grande station de trains de Valence, attise la peur au sein de la population étrangère. Cet état d'alarme va à l'encontre de la participation active des immigrés pour limiter leur  activité et le processus de leur intégration à la société. De nombreux immigrés ont recouru aux services des psychologues après avoir été victimes de rafles ou conduits au cachot à titre préventif avant d'être relaxés quelques heures plus tard faute de preuves d'avoir commis un délit.

Les rafles, qui sont contraires à l'esprit de l'article 19.2 de la Loi Organique de Sécurité Citoyenne, transgressent également plusirurs dispositions de la Constitution espagnole particulièrement les articles 13 et 14. Dans l'article 15 de ce texte fondamental, lit-on en substance: "tous ont le droit à la vie et à l'intégrité physique et morale sans que, en aucun cas, puissent être soumis à la' torture ni à des peines ou traitements inhumains ou dégradants".

De manière, à ce que la protestation contre les rafles policières ou de toute autre action manifestée contre la violation des droits humains, ne constitue nullement un délit.

23/3/2011, Boundi, Madrid

Source : Al Bayane

Débats sur l’identité nationale, provocations du FN, polémiques autour de l’islam, du communau­tarisme, de l’immigration : la place des étrangers dans la société française demeure une source de malaise. Malaise pour les uns, qui voient dans l’immigré la cause de leurs problèmes, malaise pour les autres, qui se sentent rejetés en raison de leurs origines, de leur couleur de peau, de leur religion. Un malaise tel que l’on en vient à se poser une question, radicale : la France est-elle raciste ?

Avec un débat sur la laïcité qui succède à celui de l'identité nationale et la montée du FN dans les urnes, il est tout à fait légitime de s'interroger : la France est-elle un pays raciste ?

Sociologues, historiens, politiques donnent leur point de vue …Suite

Le Conseil d’Etat confirme une directive européenne, moins répressive que la loi actuelle.

Bonne nouvelle pour les sans-papiers sous le coup d’une mesure d’expulsion. Et mauvaise pour un gouvernement qui brandit le spectre d’un afflux d’immigrants clandestins depuis le début des révolutions arabes. Dans un avis rendu public hier, le Conseil d’Etat a donné raison aux juges qui, faute d’une transposition par la France d’une directive européenne, remettent en liberté des étrangers en situation irrégulière menacés d’une reconduite à la frontière.

Explication : le 16 décembre 2008, le Parlement européen a adopté la directive dite «retour». Ce texte encadre les conditions du retour des étrangers en situation irrégulière vers leur pays d’origine ou un autre pays de l’Union européenne. Et il leur est beaucoup plus favorable que la législation française actuelle. Problème : la France avait jusqu’au 24 décembre 2010 pour transposer cette directive dans sa législation. Mais elle n’a pas respecté ce délai. La loi sur l’immigration, adoptée en deuxième lecture par l’Assemblée nationale le 15 mars, vise en effet à transposer la directive retour, mais elle ne sera pas promulguée avant plusieurs mois. La France est donc dans l’illégalité.

La règle européenne voulant qu’une directive non transposée dans les délais soit directement applicable, les avocats soulèvent ce moyen de droit depuis le 24 décembre. Et les tribunaux administratifs leur donnent raison : ils auraient annulé des «centaines» de décisions de reconduite à la frontière, selon Serge Slama, spécialiste en droit public à l’université d’Evry (Essonne).

Après que des décisions favorables aux sans-papiers ont été rendues à Paris, Lille, Lyon, Rouen, le tribunal administratif de Montreuil (Seine-Saint-Denis) a demandé l’avis du Conseil d’Etat. Qui lui a répondu hier que «la directive retour est directement invoquable par les justiciables contestant l’arrêté de reconduite à la frontière dont ils font l’objet».

22/3/2011, CATHERINE COROLLER

Source : Libération

Les 23 et 24 mars, une délégation des autorités espagnoles du ministère du Travail et de l'Immigration et de la sous-délégation du gouvernement de Huelva vont tenir plusieurs réunions et visiter quelques exploitations dans lesquelles travaillent des ouvrières marocaines qui se sont rendues en Espagne. C'est ce qu'a affirmé, mardi 22 mars, le bureau de travail et d'immigration de l'ambassade d'Espagne à Rabat. Selon la même source, la visite à laquelle ont été invités à participer les représentants du ministère marocain de l'Emploi et de l'ANAPEC a pour but de vérifier sur le terrain les conditions de vie et de travail, d'évaluer les conditions d'accueil et de logement, ainsi que les procédures et les méthodes utilisées de façon à canaliser les réclamations ou les doléances qui puissent être présentées.

L'ambassade d'Espagne à Rabat rappelle que pour la présente campagne, «il a été autorisé un total de 5335 travailleuses, avec la légalisation de 5169 contrats», ajoutant que «la plupart de ces ouvrières se sont déjà rendues en Espagne ou le feront dans les jours qui viennent et que la campagne arrivera à son terme fin juin». «Les mairies de la région ainsi que les syndicats espagnols ont été informés de la visite et des personnes qui vont participer à cette dernière», conclut le communiqué.

23/3/2011

Source : Aujourd’hui le Maroc

On retiendra surtout des derniers championnats du Maroc de judo, qui se sont tenus du 19 au 20 mars derniers  à Casablanca, les bons résultats obtenus par des MRE dans diverses catégories. Le succès était au rendez-vous aussi bien chez les dames que chez les hommes. Parmi eux, Jalal Benalla, résident en France, sacré champion, alors qu’il venait disputer sa première compétition au Maroc.

Rappelez-vous, nous le présentions il y a peu, comme l’un des hommes à suivre dans la compétition. Jalal Benalla a réalisé ce week-end un parcours sans faute jusqu’en finale, où il a décroché le titre national dans la catégorie des +100 kg contre El Mehdi Malki. Le natif de Sarcelles ne pouvait espérer mieux, pour ses premiers championnats du Maroc. Il atteint aussi qu’il s’était fixé au départ de la compétition : « L’or et rien d’autre ». Un objectif atteint en bonne et due forme : 4 combats, tous terminés avant le temps imparti, et une victoire finale sur le champion du Maroc en titre de la catégorie, El Mehdi Malki.

Satisfait de sa prestation, Jalal Benalla n’a cependant pas cédé à l’euphorie. On le constate dans les déclarations qu’il nous fait après sa victoire du week-end : « Tout cela m'a conforté par rapport à l'objectif que je m'étais fixé, gagner les championnats du Maroc certes, mais être le plus efficace possible tout en respectant chacun de mes adversaires ». Il a également ajouté : « Etre compétitif et déterminé à gagner sur le tatami n'empêche en rien de saluer dès la fin de chaque combat la combativité de mes compatriotes adversaires d'un jour. »

L'objectif : Les Jeux Olympiques de Londres en 2012

Déjà concentré sur ses prochains objectifs avec l’équipe nationale de judo, Jalal Benalla estime que son titre national n’était qu’une  « étape », vers quelque chose de plus grand : hisser le drapeau national au plus haut niveau. Le champion a un plan de conquête assez précis, d’abord les championnats d’Afrique en avril, puis les championnats du monde en août, le point de mire étant les Jeux Olympiques de Londres en 2012.

L’homme affiche des ambitions élevées pour ses compétitions, et espère bien les réaliser. « Mes ambitions peuvent paraitre hautes mais si Dieu préserve ma santé je pense qu'elles sont accessibles avec énormément de travail et d'investissement personnel », reconnait Benalla. « Je n'ai pas décidé de représenter le Maroc pour qu'il fasse de la figuration au niveau mondial » conclue-t-il.

Carton plein pour les protégés d’Adil Belgaid

Le club « Mouloudia club Sala Al Jadida », de l’ancien champion Adil Belgaid, a également obtenu d’excellents résultats lors de ces championnats.  Chez les dames, Rizlen Zouak s’est imposée chez les -63kg, Khadija  Benghnem a décroché la médaille d’argent chez +78 kg, tandis que Rabia Alami a obtenu le bronze chez les -70 kg.

Dans le tableau masculin, Hamza Belgaid, Ayoub Bourassi, Mohamed El Asri, et Adil Fikri ont ont été sacrés champions, respectivement dans les catégories des -66 kg, -73kg, -90kg, -100kg. Sidi Mohamed Aouidate lui, a obtenu la médaille d’argent chez les -100kg.

Comme Jalal Benalla, ces athlètes seront les dignes ambassadeurs du Maroc lors des prochains championnats d’Afrique de judo, avec la possibilité pour eux de défendre les couleurs du Maroc à Londres à l’été 2012.

22/3/2011, Yann Ngomo

Source : Yabiladi

La littérature et l'art marocains seront à l'honneur à la dixième édition du festival "Cultures du Maghreb", qui se tiendra du 25 mars au 17 avril à Caen (Nord-ouest de la France), sous le thème "Héritages ... Mémoires vives...".

Organisée par l'Association +Trait d'Union+ et le soutien notamment du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), cette édition-anniversaire propose une programmation riche et colorée où le Maroc est fortement représenté, apprend-on auprès des organisateurs.

Ainsi, les écrivains marocains Mohamed Hmoudane, Abdallah Taïa, Yahya Belaskri, Fawzi Boubia retrouveront leurs lecteurs autour de cafés littéraires, tandis que le poète Abdelatif Laâbi animera une séance de lectures de poésie.

Au menu figure également un atelier contes et fabrication de poupées, animée par Halima Hamdane. Celle-ci donnera aussi un spectacle contes et danse avec Camélia Montassere.

Quant aux mélomanes, ils auront l'occasion de découvrir un récital de Naziha Meftah et un solo du luthiste Driss El Maaloumi, auxquels se joindra également le poète Laâbi pour un récital.

La musique gnawa est aussi présente à travers une troupe qui déambulera le centre ville de Caen et un concert animé par Hassan Boussou.

Les cinéphiles auront, quant à eux, rendez-vous avec la projection du film "Fissures", de Hicham Ayouch, en sa présence.

Mais le temps fort du festival, sera la concert de l'artiste franco-marocaine Sapho qui chantera une reprise des chansons de la diva arabe Oum Kaltoum.

"Cultures du Maghreb" 2011 accueillera, par ailleurs, l'exposition-événement "GENERATIONS, un siècle d'histoire culturelle des Maghrébins en France", qui constituera le noyau central de la programmation de cette édition.

"Cultures du Maghreb" est une biennale, un festival pluridisciplinaire consacré au cinéma, à la danse, aux arts plastiques, à la musique et à la réflexion philosophique et littéraire, placé sous le signe du métissage et de la diversité.

Quant au thème de cette édition-anniversaire (Héritages... Mémoires vives...), il évoque "la problématique de la mémoire" qui soulève celle de "la transmission, des conditions et de la nature de ses usages".

Le festival s'articulera autour de la "réappropriation de l'héritage/les héritages - conflictuels ou partagés, exaltés ou refoulés, survalorisés ou minorés, reconnus ou niés - à la lumière de l'histoire" , souligne le Directeur du festival, M. Younès Ajarrai.

"Comment appréhender les déchirements, les drames, les affrontements, dans l'unité et la diversité des civilisations et des cultures qui se sont affrontées, succédées, nourries, emboîtées, influençant les identités à la fois dans leur singularité et dans leur part d'universalité ? Que faire et quoi faire de l'héritage, de nos héritages aujourd'hui pour repenser notre rapport à l'altérité, changer nos représentations, nous émanciper des déterminismes du passé, féconder de nouveaux imaginaires, et réinventer l'avenir ?", c'est de ces quelques questions que le festival va témoigner, ajoute-il.

22/03/11

Source : MAP

Le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'Etranger et l'Association des Marocains des grandes écoles et des universités (AMGE-Caravane) signeront, mardi à Rabat, une convention-cadre de partenariat prévoyant l'organisation conjointe des activités culturelles et éducatives en France et au Maroc.

Aux termes de cette convention, les deux parties s'engagent à collaborer pour promouvoir des activités conjointes qui valorisent les capacités professionnelles des étudiants diplômés et favorisent leurs insertions au sein des entreprises publiques et auprès des gestionnaires de nouveaux chantiers de croissance au Maroc, indique lundi un communiqué conjoint du ministère et de l'AMGE-Caravane.

Ce partenariat a pour but également d'enrichir les liens culturels avec les nouvelles générations des Marocains expatriés afin de consolider leur attachement à leur pays d'origine, tout en favorisant leur intégration dans les sociétés d'accueil, précise la même source.

Outre l'échange et le partage d'expériences entre les étudiants diplômés expatriés et ceux résidant au Maroc dans les différents domaines scientifiques, le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger et l'AMGE-Caravane veilleront à organiser conjointement des débats et des rencontres autour de la thématique de la migration marocaine, notamment la contribution des compétences marocaines en France au développement socio-économique de leur pays d'origine.

21/03/11

Source : MAP

L'ex-conseiller à l'Elysée chargé de la diversité Abderrahmane Dahmane, d'origine algérienne, s'en prend à nouveau vivement au patron de l'UMP Jean-François Copé qu'il accuse d'islamophobie, dans un entretien publié mardi en Algérie par Le Quotidien d'Oran.

Face à la montée du Front national de Marine Le Pen aux cantonales, "Jean-François Copé, le nouveau patron de l'UMP, prend les musulmans comme les boucs émissaires de la future campagne électorale", affirme-t-il.

"Il y a des gens dans l'UMP qui veulent l'alliance avec le Front national. Je ne travaille pas avec des néo-nazis", dit encore M. Dahmane qui se présente toujours comme un ami du président Nicolas Sarkozy qui l'a pourtant limogé le 11 mars.

"Les liens d'amitié personnelle que j'ai avec le président m'ont longtemps permis de ne pas oublier les aspects positifs et novateurs du candidat de 2007", déclare M. Dahmane qui se félicite de l'entrée au gouvernement et à des postes administratifs de personnes issues de l'immigration.

A ses yeux, l'Union des Français musulmans (UFM) que le parti de la majorité présidentielle a créée le 18 mars, n'a qu'un rôle de "supplétif". "Comme à la veille de toute défaite, estime-t-il, l'UMP veut faire appel à des supplétifs".

"Nicolas Sarkozy peut encore changer la donne mais il a confié son parti à Jean-François Copé qui est islamophobe et qui, en réalité, ne souhaite pas sa victoire", juge encore M. Dahmane.

La décision de M. Copé de lancer un débat sur l'islam pour le 5 avril lui vaut de vives critiques de la classe politique française. Il s'en est encore défendu lundi, après avoir été reçu par le Conseil français du culte musulman (CFCM), en affirmant qu'il s'agira d'un débat sur la "laïcité positive".

En tant que président du Conseil des démocrates musulmans de France, Abderrahmane Dahmane a récemment appelé ses coreligionnaires à "ne pas renouveler leur adhésion" à l'UMP tant que ce débat n'aurait pas été annulé. C'est ce qui lui avait valu son limogeage de l'Elysée.

22/3/2011

Source : AFP/La Croix

Le 14 mars 2002, après trois mois d’enquête, Régis Debray remettait au ministre de l’éducation nationale, Jack Lang, le rapport que celui-ci lui avait commandé sur « l’enseignement du fait religieux dans l’école laïque ».

Dénonçant « la menace de plus en plus sensible d’une déshérence collective, d’une rupture des chaînons de la mémoire », il listait 12 propositions relatives aux programmes scolaires, mais surtout à la formation des enseignants. Le but, résumait-il, n’est pas « de remettre Dieu à l’école », mais plutôt de « décrisper, dépassionner, et même, disons le mot, banaliser le sujet, sans lui enlever, tout au contraire, sa dignité intrinsèque.»

Près de dix ans plus tard, où en est-on ? C’est la question qu’ont choisi de se poser ensemble le ministère de l’éducation nationale et l’Institut européen en sciences des religions au cours d’un séminaire de deux jours organisé depuis lundi 21 mars à Paris.

«Les questions liées aux faits religieux effraient moins les enseignants»

Fondé en 2003 par Régis Debray pour développer la formation des enseignants, l’IESR souhaite mettre en avant les progrès réalisés. « La parole s’est décomplexée sur le sujet, c’est indéniable », assure ainsi sa directrice, Isabelle Saint-Martin, tout en reconnaissant « qu’aucune évaluation » des connaissances des élèves n’a encore été menée.

« Aborder les questions liées aux faits religieux effraie moins les enseignants », constate aussi Philippe Claus, inspecteur général de l’éducation nationale, doyen du groupe enseignement primaire. Les différents acteurs le reconnaissent : une partie d’entre eux se sont ralliés à cause de l’irruption à l’école de problématiques liées à l’islam.

Celles-ci leur ont fait prendre conscience qu’eux comme leurs élèves avaient besoin d’outils pour les aborder. Comme l’a résumé lundi Régis Debray dans son introduction, le débat ne porte plus, désormais, sur l’intérêt d’enseigner les faits religieux à l’école – l’avis est à peu près partagé – mais plutôt sur la manière de le faire.

Problème de «continuité» des enseignements

Or, c’est là que le bât blesse. Côté programmes scolaires, les réformes successives permettent de déceler, ici ou là, de réelles avancées. La place de la Bible a été réaffirmée dans le programme de français de sixième. La « chrétienté médiévale » figure au nouveau programme d’histoire-géographie de seconde, ainsi que « Constantinople-Istanbul, lieu de contacts entre différentes cultures et religions ».

Le problème, relève le président de l’IESR, Dominique Borne, est plutôt celui de « la continuité » des thématiques étudiées : les programmes ne doivent pas donner l’impression aux élèves que « le religieux est fixé une fois pour toutes, au concile de Nicée par exemple ou lorsque le Coran est “descendu” ».

Ni laisser de « trous » béants : « On ne peut pas étudier le judaïsme uniquement au travers des Hébreux au collège, puis de l’antisémitisme et de la Shoah au lycée », regrette cet historien, notant que « le problème est assez comparable avec l’islam ».

«Nous sommes inquiets de ce traitement par petits morceaux»

Dans le projet de programme d’histoire en terminale figurent des études sur une plus longue durée – et donc plus « fructueuses » : « un siècle de tensions au Proche et au Moyen-Orient (des années 1890 aux années 1990) » ou encore « une étude au choix parmi les deux suivantes : religion et société en Russie ou aux États-Unis depuis les années 1880 ».

Mais le manque de continuité préoccupe également Gérard Gobry, directeur de l’Institut de formation à l’étude et à l’enseignement des religions, installé à Dijon : « Nous sommes inquiets de ce traitement par petits morceaux, alors que nous avons un rattrapage terrible à opérer. Il manque une politique générale et constante. On dit qu’on tient beaucoup à l’enseignement du fait religieux, mais on ne décide quelque chose que lorsque les banlieues explosent. »

La situation est un peu différente dans le primaire, où la polyvalence des enseignants, les croisements entre disciplines et l’entrée de l’histoire des arts dans les programmes offrent, a priori, un cadre plus propice : le christianisme peut être abordé en même temps que les Gaulois, dès le cours élémentaire, l’islam et le judaïsme au cours moyen.

L’absence de formation des enseignants reste le principal obstacle

Problème tout de même en maternelle et CP : le recul des rituels festifs autour de Noël ou de Pâques (voire d’Halloween, dont la mode est déjà passée) – « par souci de respecter les autres traditions religieuses », note Philippe Claus – n’a pas encore suffisamment laissé la place à d’autres pratiques : lectures de contes, par exemple.

L’inspecteur national se réjouit toutefois de « la disparition assez large des résistances » chez les enseignants et de leur quasi-absence chez les élèves. « Au collège, certains refusent de visiter une église romane ou gothique parce que c’est une église, mais ce n’est pas le cas en primaire », constate Philippe Claus.

Mais plus encore peut-être que les programmes, l’absence de formation des enseignants reste le principal obstacle à l’introduction des faits religieux dans l’ensemble des disciplines. Une infime minorité d’entre eux les ont abordés au cours de leur formation initiale.

La formation continue en chute libre

Et la réforme récemment décidée – la « mastérisation », qui accroît le rôle des universités au détriment des instituts universitaires de formation des maîtres (IUFM) – ne devrait guère améliorer la situation. « Jusqu’à présent, nous avions des correspondants dans les IUFM, nous pouvions proposer des sessions spécifiques axées sur le fait religieux, indique Dominique Borne. En revanche, nous ne pouvons pas dire aux universités d’inclure la dimension religieuse dans leurs cursus. »

Quant aux crédits destinés à la formation continue des enseignants, ils sont en chute libre. Selon Gérard Gobry, dont l’Ifer accueille essentiellement des enseignants du privé, la baisse a atteint 70% cette année. « Partout des sessions ont été annulées », indique-t-il.

Et si les professeurs des écoles ont droit au minimum à dix-huit heures par an, ce n’est pas le cas de leurs collègues du secondaire. Dominique Borne, quant à lui, ne parvient à maintenir ses interventions auprès des enseignants du primaire qu’en les délivrant gratuitement.

22/3/2011, Anne-Bénédicte HOFFNER

Source : La Croix

La célébration, le 21 mars, de la Journée internationale contre le racisme, a été l'occasion de fa ire le bilan de la situation des immigrés en Espagne, et révéler les difficultés qu'affronte ce collectif en période de crise. Il s'agit à la fois d'une crise de valeurs et d'une autre économique.

L'immigré doit, d'une part démontrer sa capacité d'intégration dans la société d'accueil, et en même temps, affronter les dures conditions de vie dans une période de vaches maigres…Suite

Dans le cadre des échanges culturels entre le Maroc et le Portugal, le professeur et maître conférencier, Fernandes Hermenegildoa, a animé une conférence éclairante sur ce pan de l'histoire.

«Les racines arabo-islamiques du Portugal à l'époque médiévale", voilà un thème qui a suscité un réel intérêt auprès de l'assistance rbatie, vu l'importance historique et sociale que ça revêt aussi bien pour le Maroc que pour le Portugal et sachant que cette relation date du Moyen-âge.

« En faisant des recherches sur le Portugal au Moyen-âge, qui est ma spécialité, j'ai découvert, dans cette période, qu'il y a eu beaucoup de relations avec le Maroc. Celui-ci étant très proche de la naissance du Royaume du Portugal, surtout lors du règne des almohades », souligne le professeur Fernandes Hermenegildo, dont les grandes lignes de sa conférence ont porté sur la relation entre la formation du Royaume du Portugal et la présence arabo-musulmane dans la péninsule ibérique, « surtout parce que nous avions une présence très active dans la période finale des Almoravides et des Almohades », explique Fernandes Hermenegildo.
Et d'ajouter que cette période commune au Maroc et au Portugal a été marquée par un grand héritage légué aux deux peuples. « Pendant deux siècles, beaucoup de médiévalistes portugais ont utilisé des sources arabes pour avoir des informations qu'ils ont placées plus tard dans un contexte plutôt chrétien. Le Royaume du Portugal est un produit idéologique d'une reconquête. C'est une donnée déjà préconçue, bouleversée par la conquête arabe et que le Roi chrétien avait la mission de construire », souligne-t-il dans sa conférence. «Plusieurs étapes successives ont suivi jusqu'à la conquête totale, au milieu du XIIIème siècle, du territoire du Portugal puis de la terre du Gharb Al-Andalus.

Pour les historiens qui travaillent sur des sources latines et médiévales, concevoir le Gharb comme un ancêtre du Portugal c'est ignorer les transformations qui ont eu lieu sur Gharb Al-Andalus. D'où l'absence de superposition entre réalité musulmane et formation du territoire portugais ».

Le professeur n'a pas manqué de préciser, dans ce sens, la localisation périphérique du Gharb jusqu'au XVème siècle ; la partie musulmane étant déjà périphérique avec la fin de l'Islam dans ces régions. Ce qui a mené à la prédisposition de l'histoire future du Portugal, après l'échec des Royaumes Taouaif engloutis par ceux de l'Espagne, puis la mutation qu'a subie la population andalouse. Les explications et éclaircissements du professeur Fernandes Hermenegildo ont permis, ainsi, de mettre la lumière sur cet héritage commun entre les deux pays et la reconnaissance de la présence portugaise au Maroc, puis celle arabo-musulmane au Portugal, rappelant, aussi, que les Arabes et les musulmans occupent une place prépondérante dans l'histoire du Portugal. Plusieurs exemples de cet héritage arabo-musulman furent donnés par le professeur, ainsi que des témoignages de la présence almohades et des structures du Gharb Al-Andalus, citant les trois villes exemplaires Mértola (Martula), Evor (Yabura) et Lisbonne (Ushbuna).

«Situé dans l'extrême Ouest du monde musulman médiéval, le Gharb Al-Andalus est dans une situation de double périphérie. En fait, la zone Ouest de la péninsule ibérique a été à l'écart de Cordoue, le cœur du pouvoir dans Al-Andalus omeyyade. Ce qui a permis l'émergence précoce de pouvoirs autonomes comme ceux de Banou Marwane. Elle avait, en outre, des taux d'urbanisation plus faibles, malgré la présence de plusieurs villes de moyennes taille. Ce sont ces facteurs qui justifient la survie des importantes communautés mozarabes, ainsi que la présence de noyaux berbères. La situation dans les régions périphériques explique aussi la transformation rapide du territoire en une région de marque, séparant le Royaume chrétien du Nord des régions fortement arabisées et islamisées d'Al-Andalus. Dès la seconde moitié du XIème siècle, le Royaume sera né d'une militarisation intense du territoire et de la société, dictée par les règles d'une société de frontière ».

L'exposé de Fernandes s'étend, également, sur la militarisation sous les règnes almoravides et les almohades, la nouvelle Lisbonne musulmane et le contrôle du Sud du Portugal par l'empire Almohade, dont l'Andalousie constituait une extension du Maroc. Tout ce va-et-vient a laissé derrière lui autant de similitudes sur le plan social, des ressemblances architecturales entre les deux pays, dont les Kasbahs sont l'exemple le plus édifiant. Une mémoire attestée par de nombreux manuscrits et textes écrits en arabe de la période andalouse et en latin de la période chrétienne.

Un spécialiste de l'Histoire médiévale

Fernandes Hermenegildoa est maître de conférence depuis 1987 à la Faculté des Sciences humaines et sociales de l'Université Nouvelle de Lisbonne. Sa thèse a porté sur l'histoire des Arabes et des Chrétiens dans l'ouvrage «Entre Maures et Chrétiens : la société de frontière dans l'intérieur Sud-Ouest de la péninsule, XIIème et XIIIème siècles».

Sa spécialisation a porté sur les domaines de l'histoire médiévale, sociale et celle du Gharb d'Al Andalus. Fernandes Hermenegildo qui occupe, actuellement, le poste de directeur-

adjoint à la Faculté des Lettres de l'Université de Lisbonne est, également, Professeur visitant à l'Université Mohammed V à Rabat.

22/3/2011, Ouafaâ Bennani

Source : Le Matin

Mise en place d'une caravane de magistrats pour encourager les couples à officialiser leurs unions. Une campagne pour les couples mixtes et les Marocains résidant à l’étranger.

Le département de la Justice semble être décidé à éradiquer le phénomène de mariages par Fatiha qui sévit encore dans les campagnes et les régions montagneuses et désenclavées du Royaume. En effet, après avoir mené une première campagne de sensibilisation qui a duré cinq ans (2004-2009) et qui a contribué à la régularisation de la situation de 20.000 couples annuellement, le ministère lance une deuxième campagne qui durera jusqu'en 2014.

Objectif : officialiser le maximum de mariages. Et pour se faire, le ministère reste flexible. Le tribunal admettra toutes les preuves témoignant de la régularité de ce mariage, y compris les expertises et les tests ADN. Le ministère qui veut surmonter les erreurs ayant marqué la première édition de cette campagne se montre très optimiste quant aux résultats de cette campagne. «Nous avons mis en place une batterie de mesures afin de faciliter aux familles la régularisation de leur situation. Notre but est de convaincre le maximum de couples à officialiser leurs mariages dans le délai fixé», indique Brahim Lisser, directeur des affaires civiles au ministère de la Justice. Le département a procédé dans ce sens à la mise en place d'un corps de tribunal ambulant composé de trois juges, d'un représentant du parquet et d'un greffier.

Ce dernier se déplace jusqu'aux régions qui connaissent des taux de mariages très élevés dans un souci de rapprocher l'administration du citoyen. Selon M. Lisser, le ministère a relevé que plusieurs familles s'abstiennent de régulariser leurs situations parce qu'ils trouvent des difficultés à se déplacer jusqu'au tribunal. «Nous avons pensé donc à aller rencontrer la population, l'informer, la sensibiliser et officialiser les mariages qui remplissent les conditions nécessaires. Cette opération est menée conjointement avec les autorités locales qui apportent un grand soutien à cette opération», ajoute ce responsable. Notons que cette nouvelle «caravane» judiciaire s'est déjà rendue dans plusieurs communes rurales, notamment celle de Melloussa, de Asni et d'Ourika de Hiadna et de Oulad Yaagoub. Cette dernière a visité aussi les souks hebdomadaires dans les régions les plus reculées pour sensibiliser et encourager les familles à entreprendre les démarches nécessaires pour la régularisation de leur situation.

«Il a fallu d'abord informer les gens de l'importance d'avoir un acte de mariage. Les gens ignorent toujours l'utilité d'un tel papier et les droits qu'il pourra garantir à la femme et aux enfants », souligne M. Lisser. En effet, l'absence d'un acte de mariage officiel prive les familles en question du livret de famille. Par conséquent, la femme ne pourra pas obtenir ses droits en cas de séparation (pension alimentaire, reliquat de la dot). En outre, le mariage par Fatiha ne permet pas aux enfants nés de cette union de jouir de leurs droits naturels (nom, héritage...). Par ailleurs, la délivrance de bon nombre de pièces administratives reste conditionnée par la présentation de ce document. «Cette pratique est inacceptable au 21e siècle. Le Maroc mène de grands chantiers pour éradiquer la pauvreté et relever le défi de la mondialisation. La population est appelée à s'inscrire dans cette dynamique. On ne pourra plus tolérer de voir un Maroc qui avance à deux vitesses. Les gens doivent comprendre que sans acte de mariage ils ne pourront pas envoyer leurs enfants à l'école », s'indigne ce responsable.

Le ministère de la Justice affiche clairement sa volonté d'éradiquer complètement ce phénomène, mais qu'en est-il pour la population elle-même ? Selon certains observateurs, nombreuses sont les familles qui choisissent de recourir à cette forme de mariage volontairement pour éviter les complications des procédures. Ces familles sont souvent des analphabètes et habitent dans des zones enclavées loin des tribunaux et ne disposant pas d'Adouls. Ainsi, face à ces contraintes, ils recourent au mariage de la Fatiha qui est une forme de mariage très tolérée dans les campagnes pour rendre public leur mariage et afin que le couple soit admis à vivre en communauté par l'entourage. «Certains couples recourent par contre à ce mariage volontairement pour détourner la loi notamment dans le cas où le mari est polygame ou encore la mariée est mineure. Il a été noté même le recours de certains officiers à cette pratique pour éviter d'obtenir une autorisation de la hiérarchie », explique une source proche du dossier. Pour le directeur des affaires civiles, le département de la Justice gère toujours les dossiers de régularisation de mariage avec bonne foi. «Nous croyons toujours que ces gens n'ont pas encore officialisé leurs unions parce qu'ils n'ont pas pu le faire et nous traitons toujours leurs dossiers sur cette base», conclut M. Lisser.

Une campagne pour les couples mixtes et les MRE

Selon le directeur des affaires civiles au ministère de la Justice, la deuxième campagne de régularisation de mariages par la Fatiha vise aussi les mariages contractés par les Marocains résidents à l'étranger et les mariages mixtes. Selon ce responsable, nombreux sont les Marocains qui contractent des mariages civils avec les ressortissants de leur pays d'accueil, sans les inscrire auprès des autorités compétentes. Ainsi, les enfants nés hors du Maroc d'un père étranger ne pourront pas prouver leur filiation puisqu'ils sont privés du livret de famille.

Dans ce sens, un appel est lancé à ces couples pour s'inscrire dans les consulats marocains à l'étranger afin de pouvoir bénéficier de cette campagne.

22/3/2011, Yousra Amrani

Source : Le Matin

Le Conseil français du culte musulman (CFCM) explique lundi qu'il ne participera pas au débat organisé le 5 avril par l'UMP sur la laïcité et l'islam, déplorant que soit remise en cause l'adhésion des musulmans de France aux valeurs de la République.

Dans un communiqué, le CFCM rapporte avoir reçu ce lundi à son siège parisien le secrétaire général de l'UMP Jean-François Copé. "Cette rencontre a permis de lever un certain nombre de malentendus", assure le président du CFCM Mohammed Moussaoui, dans ce communiqué.

Cependant, "les musulmans de France ne comprennent pas et n'acceptent pas que certains, ouvertement ou insidieusement, mettent en doute leur adhésion pleine et entière aux valeurs de la République".

Le CFCM, qui a déjà plusieurs fois critiqué le débat UMP du 5 avril, "ne compte pas y participer en tant qu'institution".

"Cela ne préjuge pas de l'éventuelle participation à ce débat d'autres personnalités musulmanes", note cette instance. Mais pour elle, "le dialogue permanent et transparent avec les pouvoirs publics reste le cadre institutionnel le plus approprié pour discuter des questions liées à l'exercice du culte musulman en France".

Le CFCM ajoute tenir de Jean-François Copé que "des propositions sur l'exercice des cultes notamment musulman devraient être annoncées" lors du débat UMP du 5 avril. AP

21/3/2011

Source : AP/Nouvel Observateur

Le 9 janvier 2010 à Rome, des manifestants tiennent une banderole où l'on peut lire « (In)tolérance excessive ». Deux jours

« Le gouvernement dépense beaucoup plus d'énergie à rendre les immigrants et les Roms responsables des problèmes de l'Italie qu'il ne fait d'efforts à mettre un termes à la violence dont ils sont les victimes. Les déclarations alarmistes du gouvernement sur une invasion en provenance Afrique du Nord de ‘proportions bibliques’ est le tout dernier exemple de ce discours irresponsable. Les autorités ont le devoir de protéger les immigrants et des Roms contres les attaques. »

Judith Sunderland, senior chercheuse pour l'Europe de l'Ouest à Human Rights Watch

(Rome, le 21 mars 2011) - Le gouvernement italien manque à son obligation de prendre des mesures efficaces pour prévenir et réprimer la violence raciste et xénophobe, a déclaré Human Rights Watch dans un rapport publié aujourd'hui. Les immigrants, les Italiens d'origine étrangère, et les Roms ont été victimes d'attaques brutales en Italie ces dernières années.

Le rapport de 71 pages, intitulé « Everyday Intolerance: Racist and Xenophobic Violence in Italy » (« L'intolérance au quotidien : Violence raciste et xénophobe en Italie ») constate l'échec de l'État à prendre des mesures efficaces contre les crimes haineux. Les autorités italiennes minimisent l'ampleur du problème, condamnent rarement les attaques et les poursuites au motif de violence raciale sont rares. L'insuffisance de formation des forces de l'ordre et du personnel judiciaire et le recueil trop parcellaire des informations jouent une part essentielle dans cette situation. Le discours politique, les politiques gouvernementales et la couverture des médias associant les immigrants et les Roms à la délinquance exacerbent encore le climat d'intolérance.

« Le gouvernement dépense beaucoup plus d'énergie à rendre les immigrants et les Roms responsables des problèmes de l'Italie qu'il ne fait d'efforts à mettre un termes à la violence dont ils sont les victimes », a déclaré Judith Sunderland, senior chercheuse pour l'Europe de l'Ouest à Human Rights Watch. « Les déclarations alarmistes du gouvernement sur une invasion en provenance Afrique du Nord de ‘proportions bibliques' est le tout dernier exemple de ce discours irresponsable. Les autorités ont le devoir de protéger les immigrants et des Roms contres les attaques. »

Plusieurs villes d'Italie ont été le théâtre d'attaques individuelles et de violences collectives dirigées contre les immigrants, les Roms et les Italiens d'origine étrangère. Une foule incontrôlée a saccagé des campements de Roms à Naples en mai 2008 et agressé des saisonniers africains à Rosarno, en Calabre, en janvier 2010. Un groupe d'au moins 15 personnes ont attaqué un bar bengali à Rome en mars 2010.

L'administration a enregistré 142 crimes haineux au cours des neuf premiers mois de 2009 alors qu'une organisation italienne de lutte contre le racisme recensait sur la même période 398 mentions de tels crimes dans les médias, avec 186 agressions physiques (dont 18 ayant eu une issue fatale).

On relève parmi les agressions individuelles, le meurtre d'Abdoul Guiebre, un Italien originaire du Burkina Faso, en septembre 2008, matraqué à mort dans une rue de Milan après un larcin dans un café ; le passage à tabac d'un Chinois, à Rome, en octobre 2008, alors qu'il attendait un bus ; et, en février 2009, dans une ville près de Rome, l'attaque contre un Indien, roué de coups et embrasé après avoir été aspergé d'essence.

Human Rights Watch a aussi établi l'existence de violences choquantes contre des Roms lors de l'expulsion de leur campement par des unités de police et alors qu'ils étaient détenus par la police ou des carabinieri (forces militaires de gendarmerie).

La loi italienne de 1993, qui prévoit des peines de prison pour des crimes aggravés par la motivation raciale, ne joue pas le rôle qu'on attendait d'elle, a déclaré Human Rights Watch. Le ministère public et les juges choisissent souvent d'interpréter la loi comme ne s'appliquant qu'aux cas où la haine raciale a été la seule motivation, ce qui permet de traiter des crimes racistes graves comme de simples voies de fait. Dans l'affaire du meurtre d'Abdoul Guiebre, par exemple, le ministère public a poursuivi comme pour un crime ordinaire, malgré les insultes racistes proférées lors de l'attaque. La loi est toujours muette pour les crimes dont le motif est l'identité ou l'orientation sexuelle.

La violence extrême contre les saisonniers africains à Rosarno, en Calabre, pendant trois jours d'émeutes en janvier 2010, ponctuées par des fusillades à partir de voitures et qui a fait 11 blessés graves parmi les immigrants, n'a pas abouti à des poursuites ni à des condamnations pour crimes raciste. Seuls trois Italiens ont été poursuivis et condamnés pour ces violences. Des habitants et des policiers ont aussi subi des blessures, certaines d'entre elles causées par les immigrants au cours de batailles rangées contre leurs attaquants.

La motivation raciste est rarement évoquée lors de ces affaires et les autorités italiennes ont suivi cette tendance en minimisant le caractère raciste des violences de Rosarno. Le gouvernement italien ne recueille ni ne tient de statistiques par type de crime ou de poursuites. Pour arguer de la rareté des violences à motivation raciste, les autorités soulignent le faible nombre des plaintes officielles et des poursuites, ignorant que ces violences font rarement l'objet d'une plainte et que les outils manquent pour correctement les identifier.

« Le gouvernement italien prétend que la violence raciste est l'exception », a commenté Judith Sunderland. « Mais si vous êtes un Italien d'une minorité ethnique, un Rom ou un immigrant, la vérité est qu'elle n'est que trop répandue Il faut reconnaître l'ampleur du problème pour être capable de lui faire face. »

Une conséquence de l'incapacité des autorités à reconnaître ces crimes de haine comme un problème important est que le personnel de police et les procureurs ne reçoivent pas une formation spécialisée systématique pour identifier, ouvrir une enquête et lancer des poursuites.

Les Roms, qui appartiennent à la minorité la plus vilipendée aujourd'hui en Italie, sont particulièrement vulnérables aux harcèlements et aux mauvais traitements quand ils sont expulsés de leurs campements et quand ils sont détenus par la police ou la gendarmerie, a déclaré Human Rights Watch. Les graves allégations de violence exercées par les forces de l'ordre ne faisant l'objet d'aucune enquête et la violence populaire contre leurs campements bénéficiant d'une quasi-impunité, de nombreux Roms n'ont pas ou de confiance dans les institutions publiques.

« Beaucoup de clandestins et de Roms ont tout simplement trop peur pour aller se plaindre à la police », a affirmé Judith Sunderland. « Le gouvernement doit faire beaucoup plus pour encourager les plaintes et obtenir la confiance de ces communautés particulièrement vulnérables. »

Le discours politique et la couverture médiatique qui associent les immigrants et les Roms à la criminalité nourrit dangereusement le climat d'intolérance dans un pays qui a connu une augmentation spectaculaire de l'immigration au cours des 10 dernières années.

Depuis 2008, l'alliance du gouvernement du premier ministre Silvio Berlusconi avec le parti ouvertement anti-immigré de la Ligue du Nord, a permis d'adopter des décrets « en urgence » et d'ouvrir la voie à des mesures énergiques contre les sans-papiers et les Roms : une loi est passée qui punit d'une lourde amende l'entrée et le séjour clandestin en Italie. Les parlementaires d'un bord à l'autre du spectre politique ont adopté une rhétorique anti-Rom et anti-immigré.

Ce rapport de Human Rights Watch contient des recommandations concrètes à l'intention du gouvernement italien pour qu'il renforce sa réponse à la violence raciste, notamment :

Condamner de manière vigoureuse et cohérente, et au plus haut niveau, la violence raciste et xénophobe.

Réformer le droit pénal en sorte que la haine puisse être un motif retenu, même lorsque les auteurs ont des motifs mixtes, et qu'au minimum aussi soit incluse aussi l'orientation et l'identité sexuelle.

Assurer aux forces de l'ordre et aux procureurs une formation obligatoire pour qu'ils puissent identifier les crimes motivés en tout ou en partie par l'appartenance ethnique ou l'origine étrangère des victimes, enquêter et ouvrir des poursuites.

Recueillir et publier régulièrement des statistiques complètes sur les crimes haineux.

21/3/2011,

Source : Site du HRW

Les politiques d'intégration ont un succès considérable dans la Communauté Valencienne. Une étude montre que plus des deux tiers des 893 000 immigrés résidant dans cette communauté autonome espagnole veulent y rester, autant pour la qualité de vie que pour des raisons de travail. La qasi totalité estime par ailleurs que les efforts d'intégration doivent être fournis par l'ensemble de la société sur la base de valeurs partagées et du respect des lois.

A l'occasion de la Semaine de lutte contre le racisme, la Fondation Santa Maria et l'Observatoire valencien de l'immigration ont présenté, lundi 21 mars, une étude sur les attitudes des personnes immigrées et étrangères face aux politiques d'intégration de la Communauté Valencienne. Tandis qu'un rapport récent du German Marshall Fund révélait qu'une majorité d'Espagnols (58%) considérait les politiques d'intégration comme un échec, les concernés eux-mêmes, dans cette région de Valence, pensent le contraire. 893 000 immigrés vivent dans la Communauté Valencienne, dont 75 000 Marocains. La plupart s'estime satisfaite de la vie en Espagne.

Vivre et travailler en Espagne

Ainsi, 72 % des immigrés résidant dans cette région désireraient y rester définitivement, selon l'étude reprise par l'agence de presse Europa Press. L'attachement à l'Espagne se traduit plus fortement concernant le vivre-ensemble. 87% des personnes interrogées se disent satisfaites de leur vie sociale. La vie familiale serait également une forte base de satisfaction pour 84% des ressortissants étrangers.

66% se disent satisfaits de leur situation de travail et d'étude. En même temps, le chômage reste la principale préoccupation pour trois quarts des immigrés dans la Communauté Valencienne. Le chômage et la crise économique représentent des « obstacles pour l'intégration ». La crise des valeurs de la société actuelle inquiète moins d'immigrés, même si le pourcentage reste élevé (50%).

Intégration : Efforts à faire de part et d'autre

La politique d'intégration des immigrés n'est pas mis en cause. 8 immigrés sur 10 pensent que les lois espagnoles sont les principaux repères pour réguler la vie en commun. L'intégration est considérée comme un tâche commune, la société toute entière en est responsable. Plus de 80% des immigrés pensent que la tolérance, la démocratie, la liberté d'expression et le respect des autorités doivent être partagées tant par la société d'accueil que par les immigrés.

Le directeur général de l'Immigration et de la Coopération du gouvernement de la Communauté Autonome de Valence, Josep Maria Felip, a insisté lors de la présentation de l'étude, sur le fait qu'il n'existe « nulle part au monde un modèle idoine d'intégration ». Les résultats de l'étude démontrent tout de même le succès des efforts consentis et « encouragent à continuer le travail ».

21/3/2011, Frederic Schmachtel

Source : Yabiladi

Une journée d'étude consacrée à la présentation du "Guide d'accompagnement des femmes marocaines immigrées", sera organisée, mercredi à Rabat, à l'initiative du ministère chargé de la Communauté marocaine résident à l'étranger.

Cette journée s'inscrit dans le cadre de la stratégie Genre du ministère qui vise la promotion et la défense des droits des femmes marocaines résidentes à l'étranger, indique lundi un communiqué de ce département.

Cette rencontre, qui se tiendra à l'occasion de la journée mondiale de la femme, permettra la mise en exergue des grands axes de ce Guide en matière d'accompagnement institutionnel, social et juridique des femmes marocaines établies à l'étranger.

Ce guide a été élaboré avec l'appui du programme "FAES" de l'Agence canadienne du développement international.

21/03/11

Source : MAP

S'il est un sentiment qui taraude Amina Rezki ce peintre belgo marocain reconnu par ses aînés, est celui de pouvoir exposer dans son pays d'origine le Maroc.

De prime abord elle confie ce souhait à la Map lors du vernissage de son exposition à la galerie bruxelloise "Magh" dédiée au développement de la culture maghrébine .

" Mon but est de revenir au Maroc avec quelque chose dans les mains, c'est un besoin pour moi de pouvoir exposer dans mon pays "? clame-t-elle la mine avenante et le verbe spontané.

Ayant quitté à l'âge de cinq ans Tanger sa ville natale pour immigrer en 1967 avec ses parents en Belgique, aujourd'hui Amina Rezki ressent la nécessité d'un retour vers ses racines. Le besoin oppressant et pressant de retrouver son identité première, pénétrer ce Maroc profond et découvrir les courants de la peinture contemporaine de sa terre natale.

Aucun lien pourtant mais l'artiste parvient à connaître Fouad Bellamine, Mahi Bine Bine, Tibari Kantour qui tous apprécient son travail et l'incitent à venir au pays.

L'invitation n'est pas une complaisance de la part de ces peintres de renom car les toiles méritent le détour tant elles apportent des éléments inhabituels et éduquent notre regard en l'élargissant sur l'espace coloré.

Dans la série de toiles où chacune à son titre " retournement ", " le miroir ", " le gris ", ligne rouge ", le peintre pudique s'exprime sous forme de rébus pour conter l'histoire silencieuse qui est également celle d'une maman de huit enfants.

Singulier et magnifique, le résultat est merveilleux et reflète bien au-delà d'une passion innée un travail expérimental entamé depuis 1982 date de son entrée à l'école des Arts de Bruxelles, réputée l'une des toutes premières d'Europe.

Diplômée également en Histoire de l'Art de l'école d'Art graphique d'Uccle, Amina Rezki n'est pas uniquement un pur produit académique.
Enfant, elle fut influencée par son père qui dessinait puis par les bonnes sœurs de l'école catholique de Bruxelles. Ces dernières lui avaient offert pour ses dix ans l'encyclopédie de Rubens qu'elle avait fini par recopier intégralement pour meubler ses moments de solitude.

A travers les modèles de Rubens, elle avait cherché dès sa prime enfance à comprendre ce que la peinture pouvait apporter à quelqu'un et bien plus tard ce sont Bacon et Paul Klee qui avaient apporté des éléments de réponse.

La vie ne fut pourtant pas facile pour cette artiste battante. Après plusieurs expositions collectives, Amina Rezki se fait un " nom " sur la place et monte sa première exposition individuelle.

Ses tableaux magnifiques, en grands et petits formats sont à l'acrylique et à l'encre de chine sur du papier marouflé et réalisés avec la plume, le fusain ou encore le crayon.

Le résultat est singulier même si le point de départ de l'œuvre globale est fait à partir d'un rien. "Une tâche jetée sur la toile déclenche mon imaginaire qui construit progressivement l'ensemble ", explique-t-elle.

Amina Rezki est donc une artisane de la toile. Elle est ce peintre laborieux qui n'attend pas dans son atelier que l'inspiration lui tombe du ciel. Tous les jours, elle travaille, tous les jours elle est devant son chevalet et tous les jours elle défie la toile blanche.

Lentement l'œuvre dans une palette argileuse mais où jaillissent des tons plus chauds et des coulures émerge pour offrir une réelle jouissance picturale.

C'est cette œuvre qui témoigne du dédale d'une expérience que l'artiste exposera en mai prochain à la galerie " AB " de Rabat.

21/3/2011, Shéhérazade Alaoui

Source : MAP

Pour la 6 ème année consécutive, le Mouvement contre le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie, commémre le 21 mars, Journée internationale pour l'élimination de la discrimination raciale, aux fins de sensibiliser et mobiliser nos populations à la nécessité de combattre le racisme avec détermination…Suite

 

 

Inquiet de voir les religions et la laïcité instrumentalisées, le grand rabbin de France, Gilles Bernheim, doute de l'opportunité du débat organisé par l'UMP sur la laïcité et l'islam. Il participera néanmoins à la convention organisée par le parti présidentiel sur ce sujet le 5 avril…Suite

Salim Jay a  commencé par publier une Anthologie des écrivains marocains de l'émigration, avant de nous offrir cet excellent ouvrage: Littératures méditerranéennes et horizons migratoires. Une vraie promenade à travers le temps et l'espace et des textes de grande qualité, dans le dédale complexe et émotionnellement fort des esprits de ces auteurs de la migration…Suite

Familiers du regard à binocles du père, puis du carré blond de sa fille, les Français d'origine marocaine maîtrisent le discours Front National. Et en parlent sans peur réelle. Tout au plus de la résignation face à la montée en puissance du parti, à la télé et dans les esprits. Inès, 30 ans, cadre supérieur dans le 93, née dans la Creuse : « Il faut arrêter, elle n'est pas du tout jlippa n te. C'est juste une femme plus intelligente que la normale, qui véhicule des idées à scandale mais qui n'a pas de projet. Elle ne va convaincre personne.  Samir, 65 ans, ancien employé d'hôtel et installé dans le 20ème arrondissement à Paris depuis 33 ans…Suite

Comment, sans grand changements dans les textes, aboutir à pointer un peu plus du doigt les immigrés en Allemagne ? Le dernier projet de loi du gouvernement allemand en donne un exemple : Quelques formules, avec beaucoup de sous-entendus, suffisent. Insister sur l'obligation de participer aux cours d'intégration, par exemple, alors que ces cours sont encore loin de donner les résultats espérés. Autre moyen : Ressasser le sujet des mariages forcés et les mariages en blanc.

Jeudi 17 mars, le parlement allemand a voté un projet de loi relatif aux mariages forcés et au droit de séjour des étrangers et des demandeurs d'asile. Avec les voix de la coalition gouvernementale des conservateurs (CDU/CSU) et des libéraux (FDP), le Bundestag a décidé, entre autres, de mettre en place une législation spécifique aux mariages forcés. Autre mesure : réussir les examens des cours d'intégration est une condition pour obtenir une carte de séjour permanente, et être « bien intégré » peut permettre à des jeunes étrangers (16-21 ans) tolérés en Allemagne d'obtenir un titre de séjour.

Mariages forcés, mariages en blanc

« Pour protéger les concernés, le combat contre les mariages forcés doit être renforcé », stipule le texte. L'opinion publique doit également être sensibilisée à « l'injustice qui est inhérente à tout mariage forcé ». Mais à part instaurer le mariage forcé comme délit à part, alors qu'il relevait auparavant de la catégorie de l'abus de force, les moyens juridiques pour protéger les victimes n'ont pas beaucoup évoluées. Notamment, la peine maximale reste inchangée (5 ans); raison pour Josef Winkler, député des Verts au parlement allemand, de qualifier ces mesures de « purement symboliques ».

En revanche, le texte prévoit de rallonger la durée minimale qu'un étranger ou une étrangère doit être marié(e) avec un(e) Allemand(e) à 3 ans avant de pouvoir obtenir un titre de séjour allemand. L'abaissement en 2000 de cette période à 2 ans aurait « augmenté l'invite » pour faire des « mariages blancs ». Pour Josef Winkler, cette mesure va à l'encontre même de l'objectif affiché, de protéger les victimes de mariages forcés.

Participer aux cours d'intégration, une obligation nouvelle ?

Le projet de loi contient également l'obligation de participer aux cours d'intégration et de passer les examens pour pouvoir prétendre à un titre de séjour permanent. Comme l'explique cependant Özlem Topçu, des mesures très strictes étaient déjà appliquées à la personne ne participant pas à ces cours. Selon cette journaliste de l'hebdomadaire Die Zeit, la seule réelle nouveauté consiste dans la restriction à un an des titres de séjours que l'on peut avoir tant que l'examen des cours d'intégration n'a pas été obtenu.

Une nouvelle fois, cette loi semble relever plus de la symbolique que de réels changements sur le fond. Mais le symbole est fort. « L'impression que ce projet de loi doit évoquer, est : Les migrants prennent pas mal de temps à apprendre l'allemand », estime Özlem Topçu.

Une autre mesure consiste à établir aux jeunes étrangers entre 15 et 21 ans un droit de séjour spécifique. Ils pourront avoir un titre de séjour permanent, mais à condition qu'ils prouvent leur « bonne intégration » en Allemagne. Devoir prouver l'intégration, voilà qui, aux yeux de Aydan Özoguz, député socio-démocrate (SPD), tend plutôt à empêcher l'intégration des jeunes en Allemagne.

Le discours sur l'immigration pointe de plus en plus du doigt les migrants venus en Allemagne. Des sous-entendus évoquent leur manque de volonté de s'intégrer. Ce discours ne se cache même plus : un niveau d'intégration sera même mesuré par les autorités allemandes pour autoriser ou non aux jeunes étrangers de s'établir durablement en Allemagne. Le discours s'enfonce ainsi davantage dans l'idée d'une intégration à sens unique.

18/3/2011, Frederic Schmachtel

Source : Yabiladi

Des magazines féminins pour musulmanes ou pour immigrées commencent lentement à voir le jour en Allemagne. Entre clichés et tabous, ces revues veulent apporter leur écot au virulent débat sur l'intégration qui secoue le pays depuis des mois.

Loin des "Elle", "Brigitte" et "Jolie" et de leurs mannequins à boucles blondes, "Imra'ah" ("Femme" en arabe) présente en une des femmes qui portent le voile. Le magazine, lancé à l'été 2010, se présente comme le premier féminin allemand pour musulmanes.
"La presse féminine est abondante en Allemagne mais quand on est une musulmane pratiquante, on n'est représenté dans aucune de ces publications", explique la fondatrice du journal, Sandra Adeoye. "Dans nos pages mode, les femmes n'ont pas les épaules dénudées, ne portent pas de mini-robes ou de jupes courtes", détaille-t-elle. Les robes des mannequins sont élégantes et longues, ornées parfois de strass.

Les 3,8 à 4,3 millions de musulmans que compte l'Allemagne -soit entre 4,6% et 5,2% de la population- sont encore largement sous-représentés dans le monde politique ou économique.

Or la question de l'intégration a refait surface dans le débat politique ces derniers mois avec la publication d'un pamphlet antimusulmans par un ancien responsable de la Banque centrale allemande.

La chancelière Angela Merkel a même affirmé que le modèle d'une Allemagne multiculturelle où cohabiteraient harmonieusement différentes cultures avait "totalement échoué".

Beaucoup dénoncent les préjugés respectifs d'Allemands peu disposés à l'égard de leurs immigrés et de musulmans qui refusent d'apprendre l'allemand, par exemple.

"Je suis une musulmane convertie, quand j'ai commencé à m'intéresser à ma religion, je me suis aperçue à quel point l'islam est présenté de manière négative dans les médias occidentaux", souligne Sandra Adeoye, fille d'une Allemande et d'un Nigérian.

"Elles ne sont évoquées que lorsqu'elles sont victimes de violences domestiques ou quand elles sont contraintes de porter le voile", renchérit la directrice de publication de "Gazelle", Sineb El Masrar.

Ce magazine, lancé en 2006, s'adresse plus généralement aux immigrées dans leur grande diversité et tente de privilégier une approche intellectuelle.

La revue, publiée jusqu'ici seulement deux fois par an, a par exemple consacré un long article aux couples binationaux : "Moi, la musulmane et mon conjoint allemand" avec les témoignages d'une Turque et d'une Iranienne mariées à des Allemands.
D'autres périodiques, notamment sur l'internet, tentent de voir le jour, comme Cube-mag qui veut "renforcer l'identité des jeunes musulmans".

Dans les rubriques plus classiques telles que la mode ou les cosmétiques, ces féminins veulent aussi imposer leur différence. "On trouve dans les magazines allemands des recettes avec du porc ce qui évidemment pose problème pour une musulmane", détaille Sandra Adeoye. Et Sineb El Masrar de rire : "Prenez le problème de l'épilation. Les Allemandes n'ont pas du tout cet immense problème de pilosité qu'ont les femmes des pays du Sud !".

Ces femmes issues de l'immigration sont aussi des consommatrices, qui achètent vêtements et automobiles, voyagent et lisent.
Mais trouver des annonceurs pour aider à financer ces publications relève de la gageure. Au rayon clichés, le secteur publicité se taille une place certaine. Pour les annonceurs, affirme selon Sineb El Masrar, "immigrées égale musulmanes égale oppression. Elles n'ont pas d'argent et vivent de Hartz IV", l'allocation sociale minimale.

20/3/2011

Source : AFP/L’Orient Lejour

L'opération de rapatriement des Marocains établis au Japon, frappé dernièrement par un séisme, se poursuit, a annoncé, lundi, l'ambassade du Royaume du Maroc au Japon.

"Un vol de la compagnie aérienne Ettihad Airways quittera l'aéroport International de Narita à Tokyo à 20h50 à destination du Royaume avec 102 Marocains à bord", a indiqué l'ambassade dans un communiqué parvenu à la MAP.

L'arrivée de ce vol est prévue à 18h45, selon la même source.

Samedi dernier, un groupe autre de cinq personnes, dont une femme enceinte, un bébé et un enfant étaient arrivés à Casablanca, a ajouté l'ambassade.

Ce dispositif a été mis en place par l'ambassade du Maroc au Japon, en coopération avec le ministère des Affaires étrangères et de la coopération et le ministère chargé de la Communauté marocaine à l'étranger, a indiqué la même source, précisant que l'ambassade continue, à travers sa cellule de crise, à apporter, à la communauté marocaine, l'aide et le soutien nécessaires.

L'ambassade continue de recevoir les requêtes des ressortissants marocains qui souhaitent regagner le Royaume dans le cadre de cette opération de rapatriement prise en charge par les autorités marocaines.

A cet égard, tous les ressortissants marocains au Japon ont tenu à exprimer leur plus vive reconnaissance ainsi que leur profonde gratitude pour la haute sollicitude et la bienveillance dont Sa Majesté le Roi Mohammed VI a bien voulu les entourer.

L'ambassade avait affirmé que tous les membres de la communauté marocaine (600 personnes) établis au Japon sont sains et saufs, après le violent séisme et le tsunami dévastateur qui ont frappé le 11 mars dernier le nord-est du Japon.

21/03/11

Source : MAP

Une rencontre d'information a été organisée récemment pour informer les Marocains résidant en Andalousie sur les opportunités d'investissement dans la province de Grenade (Sud de l'Espagne).

Cette rencontre, tenue à l'initiative de la Confédération des entrepreneurs de Grenade (CGE), a été une occasion pour expliquer aux Marocains établis en Andalousie les facilités d'investissement dans plusieurs domaines, ainsi que l'assistance présentée par les différents départements pour la création de PME.

Plusieurs expériences d'entrepreneurs étrangers ayant crée leurs propres sociétés ont été également présentées lors de cette rencontre, organisée en collaboration avec le Chambre de commerce de Grenade et la Députation de cette ville du Sud de l'Espagne.
La rencontre de Grenade s'inscrit dans le cadre du projet "Mercamed", qui a pour objectif la promotion économique entre Grenade et le Nord du Maroc. Elle ambitionne également de développer des initiatives entrepreneuriales, la formation des jeunes entrepreneurs et l'établissement de liens de coopération entre Grenade et les villes du Nord du Maroc.
Le renforcement de la présence des entreprises de Grenade au Nord du Maroc et la présentation des opportunités d'investissement pour la promotion de la coopération entrepreneuriale transfrontalière figurent également parmi les priorités de ce projet.

19/3/2011

Source : MAP

 

Le pasteur intégriste américain Terry Jones a mis à exécution dimanche sa menace de mettre en scène un autodafé public d'une copie du Coran, un projet qui avait suscité un tollé il y a six mois dans le monde musulman mais aussi chrétien, a constaté l'AFP.Les condamnations de dizaine de chefs d'Etat et du pape Benoît XVI contre ce que l'Organisation de la conférence islamique (OCI) avait qualifié de "grossière provocation" s'étaient succédées et le pasteur avait renoncé à son projet, définitivement avait-il alors déclaré.

Mais dimanche, affirmant avoir "tenté de donner au monde musulman l'opportunité de défendre son livre" et n'avoir pas reçu de réponse, il a fait brûler un exemplaire du Coran lors d'une cérémonie ouverte au public à Gainesville (Floride, sud), en présence d'une trentaine de personnes.Dimanche, à l'issue d'un "procès" et environ huit minutes de délibération organisée par ce groupuscule chrétien fréquentant le "Dove World Outreach Center" (en français, "Centre colombe pour aider le monde"), le Coran a été jugé "coupable" puis "exécuté".

Un exemplaire du livre sacré des musulmans avait été mis à tremper pendant une heure dans du kérosène. Il a ensuite été placé dans une urne en métal disposée au centre de l'église, et un pasteur, Wayne Sapp, y a mis le feu avec un briquet à barbecue.Des participants se sont pris en photo pendant que le livre brûlait, et les restes ont ensuite été mis dehors et éteints.

21/3/2011

Source : AFP/Lalibre.be

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