mercredi 3 juillet 2024 18:29

Les participants au Forum social mondial ont adopté vendredi 4 février une charte réclamant la liberté de circulation et d’installation des migrants, et l’obtention de droits civiques

À Dakar, dimanche. Organisé pour la seconde fois en Afrique, ce 11e Forum social mondial est l’occasion pour les représentants des migrants du monde entier de mettre la question de la libre circulation au cœur des discussions. (AP Photo/Rebecca Blackwell)
Dans une joyeuse pagaille, des milliers d’altermondialistes venus d’Amérique latine, d’Afrique, d’Asie et d’Europe ont convergé vers la capitale sénégalaise avec pour mot d’ordre : « Un autre monde est possible. »

Cette année, le Forum social mondial (FSM) planche tout particulièrement sur les migrations internationales, au cœur des débats d’un grand nombre d’organisations comme le Secours catholique, Caritas ou le CCFD-Terre solidaire. Un thème qui concerne au premier chef les populations des pays africains.

La manifestation la plus spectaculaire de ce débat a été vendredi 4 février l’adoption, sur l’île de Gorée, lieu symbolique de la traite négrière, de la mouture finale de la Charte mondiale des migrants, qui réclame la liberté de circulation et d’installation des migrants, ainsi que l’obtention pour ces derniers de droits civiques.

La décision de sa rédaction avait été prise après la rébellion, en 2006, d’un sans-papiers à Marseille. Son originalité est que plusieurs milliers de migrants ont contribué à la rédiger dans des Forums organisés sur quatre continents.

L’émigration est un droit humain

Pour l’un de ses responsables, Jelloul Ben Hamida, si la libre circulation des marchandises et des capitaux est admise internationalement, il en va autrement de la libre circulation des hommes : « Les pays européens n’ont de cesse de nous refouler ou bien ils font jouer le rôle de gendarmes aux pays africains pour protéger leurs frontières. Il est temps que nous prenions nos destins en main. »

La quarantaine, Alpha est un député suisse originaire d’Afrique. « Mes enfants m’ont dit : “Au lieu d’essayer de faire passer des lois à Genève qui ne seront jamais promulguées, pourquoi ne vas-tu pas plutôt à Dakar pour rencontrer d’autres migrants afin de créer une chaîne de solidarité jusqu’en Chine ?” C’est ce que j’ai fait. »

À l’université Cheikh Anta Diop, épicentre du rassemblement altermondialiste, nombre d’anciens migrants « subsahariens », certains refoulés à plusieurs reprises des enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla au Maroc, répètent avec force que l’émigration est un droit humain.

« Je trouve utopique de vouloir donner des droits civiques aux migrants s’ils ne veulent pas adopter la nationalité du pays dans lequel ils résident. À notre grande honte, la simple liberté de circuler ou de s’installer n’est pas respectée en Afrique », souligne Sœur Marie Ndiaye, de la confrérie de l’Immaculée Conception à Dakar.

La solution à ce drame se trouve d’abord en Afrique

Pour Cheikh Diop, président de l’association Sideb (Solidarité et développement de base), la solution à ce drame se trouve d’abord en Afrique. « Nous travaillons avec les immigrés clandestins rapatriés, parce que ce sont eux qui ont le plus pâti des politiques restrictives d’immigration », commente-t-il.

À M’Bour (40 km au sud-est de Dakar) beaucoup de jeunes sont partis ou sont morts sur les pirogues en essayant d’atteindre l’Europe par l’Espagne.

« La plupart de ces candidats à la migration n’ont pas de qualification. Il faut les aider à développer des activités sur place ou à mieux se former avant de demander un visa. » Vice-président du GIE des migrants de M’Bour, Assane Mané affirme qu’il ne veut plus repartir en Europe sans visa « sauf pour les vacances ».

Avec l’aide du CCFD, il exploite depuis un an cinq pirogues motorisées permettant de faire travailler une soixantaine de jeunes pêcheurs.

8/2/2011

Source : La croix

Au départ, il y a un cliché : la façade du Sénat encombrée de toiles d'araignée et un sénateur cacochyme en fauteuil roulant, la goutte au nez et un plaid sur les genoux. La réalité contredit cette caricature paresseuse. A maintes reprises, le Sénat a fait preuve, notamment en matière de défense des libertés publiques, d'une vigilance sourcilleuse et d'une indépendance qui l'ont même amené à se mettre en travers des visées de l'exécutif ou des surenchères, parfois, des députés de la majorité. A tel point que ces institutions décriées que sont le Sénat et, dans une moindre mesure, le Conseil constitutionnel font figure, aujourd'hui, de gardiens des principes de droit dans une République prompte à les malmener.

Quelques épisodes marquants. C'est le Sénat qui, à l'automne 2007, détricota soigneusement le dispositif des tests ADN pour les candidats au regroupement familial introduit à l'Assemblée nationale dans le projet de loi sur l'immigration, le rendant de ce fait inapplicable jusqu'à ce que le gouvernement, deux ans plus tard, finisse par y renoncer.

Plus récemment, à l'occasion de la loi d'orientation et de programmation pour la sécurité intérieure (Loppsi 2), qui doit être définitivement adoptée par le Parlement, mardi 8 février, le Sénat s'est, sur des articles importants, montré bien plus attaché au respect des libertés publiques que l'Assemblée nationale. Ainsi, tout au long de la "navette" entre les deux Chambres, l'expansion de la vidéosurveillance, la comparution immédiate des mineurs délinquants ou les mesures de couvre-feu qui pourraient leur être imposées, l'extension des peines planchers ou l'imprescriptibilité de certains crimes, notamment, ont fait l'objet de réécritures successives.

Dernier épisode en date, le refus du Sénat, jeudi 3 février, lors de l'examen du nouveau projet de loi sur l'immigration en discussion, d'élargir les motifs de déchéance de nationalité aux crimes commis contre des personnes dépositaires de l'autorité publique, comme le gouvernement l'avait introduit à l'Assemblée nationale, en première lecture, pour répondre au voeu de Nicolas Sarkozy. A une nette majorité, cette disposition a été rejetée et elle aura du mal, même si les députés de l'UMP la réintroduisent en deuxième lecture, à franchir le cap de la commission mixte paritaire.

Qu'est-ce qui explique ces positions "dissidentes" du Sénat ? Plusieurs facteurs se conjuguent. De par leur mode d'élection, les sénateurs sont moins dépendants de l'exécutif que les députés. Pour ces derniers, la présidentielle détermine pour une large part le résultat du scrutin législatif qui la suit. Ils sont tenus par une sorte de "contrat d'allégeance" à celui, ou celle, qui représente leur camp. Les sénateurs, dont l'élection procède d'un scrutin indirect et qui sont renouvelés par moitié tous les trois ans, ainsi déconnectés de la présidentielle, ne sont pas soumis à la même discipline.

En l'absence de majorité absolue, l'UMP est contrainte, au Sénat, de rechercher une majorité et, par conséquent, d'accepter des compromis. A l'inverse des clivages très politiques de l'Assemblée nationale, cette culture du compromis est solidement ancrée au Palais du Luxembourg où, à l'exception d'une brève parenthèse de 2002 à 2004, aucun groupe politique n'a jamais eu à lui seul la majorité absolue.

Enfin, nul n'ignore que la franc-maçonnerie a toujours eu une présence non négligeable au Palais du Luxembourg. Ce courant de pensée philosophique exerce traditionnellement une forte influence au sein de la commission des lois. Celle-ci s'est constitué un corps de doctrine empreint des valeurs de fraternité, de respect des libertés et de tolérance, qui transcende les frontières partisanes. Même sous des gouvernements de droite, la majorité sénatoriale, sous l'impulsion de la commission des lois, fait régulièrement entendre une voix plus tempérée et parvient à freiner certaines tentatives de l'exécutif dès lors qu'elle considère qu'elles portent atteinte à des libertés fondamentales.

Une jurisprudence battue en brèche. Néanmoins, sous les assauts répétés des textes sur la sécurité ou sur l'immigration, ces positions de principe ne cessent de s'effriter. Au fil des lectures successives de la Loppsi 2, par exemple, le Sénat a ainsi dû accepter des propositions qu'il jugeait au départ irrecevables. Certains principes "intangibles", comme l'individualisation des peines ou la protection des mineurs, le sont devenus un peu moins. "Tenir sur des principes est essentiel, mais il est aussi nécessaire d'adapter l'application de ces principes aux réalités", assure le président du Sénat, Gérard Larcher, qui se défend d'avoir "baissé la garde".

Reste à savoir si des principes modulables en fonction des circonstances demeurent des principes. En réalité, de loi en loi, ce sont autant de coups de boutoir qui ont été portés au socle de jurisprudence établi par le Sénat et sa commission des lois. Chaque recul consenti appelle le suivant, quoi qu'en dise le président du Sénat. Et quand les vagues, l'une après l'autre, s'attaquent à la falaise, le résultat est connu par avance : à la fin, cela se termine en éboulis.

9/2/2011, Patrick Roger

Source : Le Monde

Le onzième Forum social mondial de Dakar, au Sénégal, est le second a être organisé en Afrique. Aussi les organisateurs ont-ils décidé de mettre en avant la thématique des diasporas africaines, et notamment des enjeux liés aux politiques migratoires mondiales.

Les participants aux multiples tables rondes organisées sur la thématique des diasporas africaines et particulièrement, sur les enjeux liés aux politiques migratoires mondiales, finissent toujours par faire le même constat: certains ont le droit d'aller où ils veulent, d'autres ont une liberté de mouvement plus... limitée. Les politiques migratoires restrictives des pays du Nord sont mises en cause, ainsi que les pratiques d'expulsions abusives et les décisions arbitraires pour la délivrance de visas. Et cela au Nord comme au Sud.

Les pratiques d'expulsion abusives du Nord

Spitou Mendy est Sénégalais et vit à Almeria, en Espagne, depuis quatorze ans. Au cours d'une table ronde sur les politiques migratoires, il témoigne: “Je suis resté quatre années sans papier. En 2004, quand ma situation a été régularisée, j'ai voulu procéder au regroupement familial. En 2006, la préfecture a accepté, mais c'est au Sénégal qu'il y a eu un problème. Ma femme et une de mes filles ont eu un visa, mais pas mes deux autres filles...”

L'année dernière Spitou Mendy finit par venir chercher ses filles à Dakar pour les faire entrer sur le territoire espagnol... où il se fait arrêter par la police. Ses filles sont placées en détention. Après une procédure judiciaire, au bout de plusieurs mois, la justice espagnole finit par lui donner raison et permet à toute la famille de rester. Soulagé, Spitou Mendy n'en est pas moins amer.

“A aucun citoyen européen on aurait infligé cette souffrance-là, estime-t-il. Aujourd'hui je me défoule, et je dénonce ces politiques néfastes pour les êtres humains. Les gens devraient pouvoir respirer là où ils veulent, aller là où ils veulent !”

Spitou Mendy

Sans oublier les responsabilités du Sud

Au détour d'une allée de l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar, qui accueille le Forum, on croise une file de personnes vêtues d'un étrange gilet orange. C'est la Caravane des migrants. Parmi eux, Sissoko Anzoumane. Il est Malien et vit en France depuis dix-sept ans, dont quatorze passées en situation irrégulière. Porte parole d'une ONG française baptisée “Ministère de la régularisation de tous les sans-papiers”, il ne veut pas que les responsabilités des pays du Sud soient oubliées.

Sensibiliser les populations locales aux politiques migratoires n'est pas le seul objectif des militants qui participent au forum. Il s'agit aussi d'expliquer, de raconter son expérience, en prenant son temps. C'est pour cela qu'Evelyne Deugoué a fait le voyage. Camerounaise, elle vit à Paris en situation irrégulière. Sans permis de séjour, sans permis de travail. Douze ans que ça dure. Alors elle a envie de s'adresser aux jeunes candidats au départ,  pour leur dire que l'émigration n'est peut-être pas la meilleure solution.

Le forum est aussi le lieu d'initiatives plus étonnantes. Comme celle de José Douglazzi. Ce syndicaliste suisse, d'origine italienne, rappelle que la population suisse est à 23% composée de citoyens d'origine étrangère. Et c'est donc en immigré qu'il s'adresse aux sans-papiers africains au cours d'un atelier qu'il a lui-même organisé. “On partage les mêmes problèmes! La légalité de la migration, la régularisation des sans-papiers, l'accès à la sécurité sociale, les difficultés d'intégration... Mon but, en venant au Forum social mondial, c'est de créer un réseau syndical international des migrants.”

D'ici la fin du forum, les participants comptent élaborer une série de propositions destinées aux représentants politiques afin de trouver de nouvelles stratégies migratoires. Et jeudi, une grande marche traversera Dakar pour réclamer la liberté de circulation pour tous et partout.

Une Charte mondiale pour les migrants

En marge du Forum social, l'île de Gorée a accueilli du 2 au 4 février, la rencontre mondiale des migrants dont le but était de rédiger et proclamer une Charte mondiale garantissant la liberté de circulation et d’installation des êtres humains sur la planète. La charte des migrants est partie de l'initiative d’un migrant “sans papiers” lors d’une lutte engagée par 120 familles ainsi que leurs enfants en 2006 à Marseille en vue d’obtenir des titres de séjour en France. D'où son originalité puisque jusqu'ici, tous les textes sur les migrants ont été rédigés par les Nations unies. La charte comprend trois droits fondamentaux:
• La liberté de se déplacer sur la planète et de s’installer librement où on le souhaite au même titre que les droits qui sont accordés à la libre circulation des marchandises et des capitaux.

• L’égalité de droits dans tous les domaines de la vie entre migrants et nationaux dans les pays d’accueil.
• L’exercice par tous d’une pleine citoyenneté fondée sur la résidence et non la nationalité.

8/2/2011, David Baché

Source : Aufait

La Halde a lancé une série de débats sur la question du voile alors qu'une loi interdisant le port du voile intégral dans l'espace public entrera en vigueur le 12 avril, a-t-on appris lundi auprès de la Haute autorité contre les discriminations et pour l'égalité.

"Il n'est pas question de s'enfermer dans la question pour ou contre le voile", a précisé la Halde qui s'est retrouvée en première ligne dans l'affaire de la crèche Baby Loup, son ex-présidente Jeannette Bougrab ayant déjugé son collège des experts.

Pour la Halde, il s'agit toujours de dire "s'il y a ou non discrimination" lorsque l'institution est saisie.

Le premier débat sur le voile a été lancé avec des entreprises. Il sera suivi pendant environ un mois par d'autres avec les établissements de santé, les maisons de retraite et les crèches, des lieux où les publics "sont confrontés à la question du fait religieux".

"Il faut prendre de façon apaisée le traitement de la question tout en rappelant le cadre de la non-discrimination", a conseillé le Halde.

Son président Eric Molinié a estimé la semaine dernière dans La Croix qu'"entre la vie privée et les services publics, il existe une zone grise, tout un secteur d'activités où l'on sert l'intérêt général".

"Pour avancer sur la question du port du voile, il faut certes prendre en compte les éléments juridiques, mais aussi la mission d'intérêt général et les publics concernés", avait-il dit.

Dans l'affaire Baby Loup, une crèche située à Chanteloup-les-Vignes (Yvelines), la Halde avait soutenu une ancienne employée licenciée pour avoir refusé d'enlever son voile. Elle a été ensuite désavouée par Jeannette Bougrab qui a dirigé l'institution d'avril à mi-novembre, date de son entrée au gouvernement.

La Haute autorité doit rendre une nouvelle délibération le 28 février sur ce sujet.

Source : AFP/La Croix

La Fédération Sépharade Américaine (ASF) a revisité, dimanche à New York, les noces juives marocaines dans le cadre d'un tableau vivant intitulé "Berberisca ceremony" ou "soirée du Henné", un rituel ancestral commun aux cultures musulmane et juive au Maroc.

C'est un autre cérémonial de la vie juive marocaine, célébré dans l'intimité familiale, que "nous dévoilons aujourd'hui" à travers cette manifestation culturelle, explique Raquel Benatar, membre du Conseil d'administration d'ASF, lors de cette soirée, qui s'inscrit dans le cadre d'un voyage épique d'une année célébrant "2000 ans de vie juive au Maroc".

Conçu dans le cadre d'une rétrospective historique du judaïsme marocain, placée sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, le cérémonial a commencé par le lever de rideau sur une scène au décor typiquement marocain, sur fond de musique sépharade et judéo-arabe, pour accueillir la mariée vêtue de "El Keswa Lakbira" (Robe de grande cérémonie), en velours prune brodée de fils d'or et d'argent.

Ce costume traditionnel, composé de huit pièces, se décline en plusieurs coloris, le rouge pour la fertilité, le vert pour le bon augure, le noir et le bleu pour écarter le mauvais oeil, indique Yaelle Azagury, de l'université de Columbia.

L'origine de La Keswa remonte à l'Espagne du 15ème siècle, à l'époque de la splendeur andalouse, oùÂ la cohabitation entre Musulmans, Juifs et Chrétiens était exemplaire.

"Il y a eu un syncrétisme très fort dans bien des domaines, mais certains permettent de mieux mettre en lumière ses apports culturels et artistiques", souligne cette jeune femme native de Tanger.

Objet central du cérémonial, le vêtement se transmet de génération en génération, une tradition originaire du nord du Royaume, qui reste largement maintenue chez les communautés juives marocaines à travers le monde. C'est, en quelque sorte, une façon, de se "démarquer de la robe blanche", +typiquement occidentale+ et de perpétuer le riche legs de la culture judéo-arabo-berbère, selon Yaelle Azagury.

Ces traditions demeurent toujours vivaces et ajoutent une dimension historique, culturelle et symbolique à la fête, observe Florence Amzallag Tatistcheff, vice-présidente de ASF, qui relève aussi les similitudes liées au rituel de la célébration chez les communautés musulmane et juive au Maroc.

En effet, poursuit-elle, le rituel du henné est observé chez les deux communautés, tout comme certains vêtements, tel que le caftan, se portent aussi bien dans la communauté juive que musulmane.

Ce voyage épique qui a, d'ores et déjà, été ponctué par des conférences et un dîner de bienfaisance, comporte aussi un symposium, des conférences, des concerts, un festival du film ainsi qu'un voyage au profit de 50 personnes pour visiter les villes/sites héritages et rencontrer les notables de la communauté juive marocaine.

7/02/11

Source : MAP

Les participants à la 1-ère conférence des journalistes marocains du monde ont appelé, dimanche à El Jadida, à la mise en place d'une stratégie prenant en considération les compétences et les expériences des journalistes marocains exerçant à l'étranger.
Dans des recommandations sanctionnant les travaux de cette rencontre (4 au 6 février), les participants ont souligné l'importance d'oeuvrer pour la mise en place d'un cadre qui leur permet de contribuer au processus démocratique et moderniste dans lequel s'est engagé le pays.

Ils se sont engagés également à unir leurs efforts et à coordonner leurs actions, afin de défendre leurs intérêts communs, et appelé à la mise en oeuvre d'une politique incitative permettant aux professionnels d'investir dans leur pays d'origine dans le domaine des médias.

Les intervenants ont mis l'accent sur la nécessité de créer des espaces de rencontres permanents entre les journalistes de l'intérieur et de l'extérieur, pour l'échange d'expériences, et de créer une banque de données.

Ils ont recommandé également d'unir leurs efforts et de coordonner leurs actions pour assurer en permanence leurs intérêts, tout en renforçant l'échange entre les journalistes de l'intérieur et de l'extérieur.

Ils ont aussi proposé la création d'un fonds de soutien pour les productions concernant la migration et la réalisation d'une étude sur les attentes et les aspirations des journalistes travaillant à l'étranger.

Organisée à l'initiative du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger et l'Instance chargée du "Dialogue national Médias et Société", la 1-ère conférence des journalistes marocains du monde a connu la participation de 200 journalistes marocains exerçant dans 18 pays à travers le monde.

7 février 2011

Source : MAP/Casafree

L'agence du Conseil de l'Europe contre le racisme (Ecri) a dénoncé aujourd'hui dans un rapport une répartition inégale des élèves immigrés et roms en Espagne et la persistance d'écoles "ghettos".

L'Ecri demande aux autorités espagnoles de revoir la procédure d'admission "afin de garantir une répartition égale des élèves espagnols, immigrés et roms" et de prendre des mesures pour "diminuer de manière significative le taux d'abandon scolaire des élèves roms". Le rapport fait état d'autres faiblesses et lacunes dans la lutte contre le racisme et la discrimination.

La nouvelle loi de 2009 restreint le droit de demander l'asile aux ressortissants non communautaires et aux personnes apatrides. La rapidité de la procédure d'asile est privilégiée aux dépens de la qualité, notamment en ce qui concerne les entretiens, relève l'agence du Conseil de l'Europe.

L'Ecri souhaite aussi que le droit de pratiquer un culte collectivement soit respecté "en autorisant les communautés musulmanes à construire un nombre suffisant de mosquées". Les élèves musulmans devraient recevoir une instruction religieuse musulmane dans les établissements d'enseignement publics, insiste le rapport.

L'Ecri fait toutefois état de progrès, soulignant que des procureurs spécialisés ont été nommés pour protéger les victimes et combattre la cybercriminalité. Des programmes visant à supprimer les bidonvilles ont été lancés et des mesures ont été prises pour faciliter l'accès des immigrés et des Roms au logement et au marché du travail, se félicite l'Ecri.

08/02/2011

Source : AFP/Le Figaro

Le Congrès des députés, Chambre basse du Parlement espagnol, va débattre, mardi, d'une réforme de la Loi de l'immigration pour l'étendre à la protection des femmes immigrées victimes de la violence du genre.

Cette réforme devra être débattue à la demande du Parti Populaire (PP-Opposition) qui avait déposé récemment auprès du Congrès des députés espagnols une proposition de loi pour une réforme de "la Loi sur les Droits et Libertés des Etrangers en Espagne" qui inclut la protection des femmes immigrés victimes de mauvais traitements, rapportent lundi les médias espagnols.

La réforme demandée par le PP repose sur deux principales propositions: premièrement l'octroi d'un permis de séjour aux femmes immigrées en situation irrégulière victimes de la violence du genre tout en leur garantissant la protection nécessaire, et deuxièmement une attention spéciale à celles victimes de la traite des humains.

Le Parti Populaire ainsi que des Organisations de défense des droits de l'Homme ont justifié cette nécessaire réforme de la Loi sur les étrangers par le nombre grandissant de cas de violence du genre parmi les immigrées dont l'issue est souvent dramatique.

Depuis début 2011, au moins sept femmes ont été tuées des mains de leur conjoint en Espagne dont deux sont immigrées. Dans la majorité de ces cas, ces femmes n'avaient pas eu le courage de dénoncer leur maltraitant.

Une réforme de la Loi sur les étrangers en incluant lesdites propositions devra donner plus de courage aux femmes immigrées à l'heure de dénoncer leur bourreau, souligne-t-on du côté des organisations de défense des Droits de l'Homme.

7/2/2011

Source : MAP/Aufait

Le principe de laïcité a limité le développement du communautarisme, mais les enfants d'immigrés sont surreprésentés parmi les chômeurs. Si le multiculturalisme est aujourd'hui remis en cause outre-Manche, il y a longtemps que les critiques n'épargnent plus le modèle d'intégration français, dit...Suite

Le premier ministre britannique veut "moins de tolérance passive" envers ceux qui bafouent les valeurs de démocratie et de liberté. Samedi 5 février, à Luton, une banlieue du nord de Londres, les 3 000 manifestants qui défilaient contre "l'islamisation de la Grande-Bretagne" se sont réjouis des...Suite

Etre musulman aujourd'hui en Occident, c'est être placé au cœur des mutations identitaires du monde. En effet, des sociétés fortement multiculturelles se développent. Malgré ces dynamiques, les résistances sont violentes, les évolutions se heurtent à différents conservatismes déstabilisés dans leurs certitudes et leur refus du mouvement.

Les tentatives désespérées pour empêcher la progression du multiculturalisme installent les pays européens dans une tension identitaire, marquée par un repli qui n'offre aucune issue en termes de modèle de société. L'épicentre sismique de la mutation, hier l'immigration, est aujourd'hui l'islam. Mais la finalisation de l'instrumentalisation reste la même : la peur comme moteur d'une idéologie ou d'une identité.

Le "danger musulman" est positionné au cœur du discours politique des partis d'extrême droite. Mais pas seulement ! Depuis une décennie, la droite ne cesse de s'attaquer au "problème musulman" en le confondant gravement avec la question de l'immigration. Elle applique à cette religion la notion d'intégration. Erreur, car l'écrasante majorité des musulmans de ce pays sont des citoyens français. Quant à la gauche, elle renvoie, comme la droite, l'expression de cette minorité à une laïcité doctrinaire. Loin de faire vivre son principe qui, pourtant, crée les conditions d'un vivre ensemble. Cette approche incantatrice et figée ne permet pas à la jeunesse de se réapproprier cette notion.

Dans l'inconscient collectif français, le signe religieux (pas seulement physique, mais aussi celui d'une pensée en partie différente) est un signe d'aliénation. Cette attitude dogmatique s'inscrit dans le prolongement d'un regard néocolonial. L'héritage des mémoires refoulées, particulièrement celle de la guerre d'Algérie, continue d'interférer sur les représentations de l'islam.

Le retour désastreux de l'identité nationale dans le débat politique a considérablement aggravé une fracture entre les musulmans et une bonne partie de la population. Un tiers des Français considère (certes à un instant T, et ce n'est qu'un sondage) leurs concitoyens musulmans comme un "péril intérieur".

Une grande faiblesse du traitement politique et médiatique réservé à la question de l'islam est la non-prise en compte de sa diversité culturelle et cultuelle. Diversité des héritages (Maghreb, Afrique sub-saharienne, Asie, Europe et désormais "franco-français"). Diversité des interprétations et des pratiques. Diversité sociale : l'islam reste très lié à des quartiers populaires marginalisés et discriminés lorsque, dans un même temps, une classe moyenne émerge. Face à la difficulté d'appréhender la minorité musulmane, les discours politique et médiatique ont construit les figures du "musulman modéré" et celle de l'islamisme (allant des conservateurs aux terroristes).

MUTATIONS IDENTITAIRES

Les sociétés de traditions musulmanes sont, elles-mêmes, en mutations identitaires. Voilà ce qui pourrait créer des dynamiques communes et des échanges constructifs ! Dans le fond, le discours fondamentaliste est très faible religieusement et spirituellement. Paradoxalement, ce n'est pas l'islam sa base, mais l'anti-occident. Par ce fait, l'émergence d'une puissante citoyenneté occidentale musulmane annule leur lecture d'un monde binaire : Occident contre islam.

Certaines sociétés, et une grande partie des individus, ont su faire évoluer la pratique et les modes de pensée avec les aspirations nouvelles. Le besoin d'émancipation dans les sociétés musulmanes ne relève pas forcément de "l'occidentalisation", mais d'une inscription dans le mouvement des sociétés. Il se heurte aux mêmes résistances que dans notre société. Le danger de l'islamisation de l'Occident a son pendant, la peur d'une occidentalisation des sociétés musulmanes. Leur grille de lecture commune est le rejet de l'évolution des évolutions par le métissage des pensées, des modes de vie et des identités.

La culture islamique n'est pas homogène. Chaque société l'a adaptée à son temps et son histoire. Et la présence de plus en plus importante des musulmans en Europe est un facteur d'évolution de la pensée islamique. Ouvrir la porte d'un dialogue constructif serait, ici comme là-bas, porteur de dynamisme et de changements.

8/2/2011, Marc Cheb Sun et Ousmane Ndiaye

Source : Le Monde

Le Maroc a été, dimanche, à l'honneur au Maghreb des livres, le plus grand salon consacré à la création littéraire maghrébine en France, avec la participation, cette année, de 136 auteurs, dont plusieurs écrivains et intellectuels marocains.

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«Huna Amsterdam», ledépartement arabe de Radio Netherlands Worldwide (RNW), une station internationale des Pays-Bas, présentera des chroniques sur le vécu et l'expérience des MRE de la première génération aux Pays-Bas, en marge de la

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LES marocains forment la première communauté estudiantine étrangère en France depuis plus de 10 ans. Le constat est frappant, nos étudiants sont les plus mobiles au Maghreb avec un taux moyen de mobilité de 10%...Suite

Une étude réalisée sur le traitement médiatique de la question migratoire, présentée lors de la première conférence des journalistes marocains du monde (4-6 fév. à El Jadida) a fait ressortir que la question migratoire est très présente dans la majorité des supports, notamment la presse écrite.

La couverture par les différents supports est largement marquée par une ligne éditoriale uniforme par rapport à la thématique/problématique de l'immigration, a dit M. Driss Issaoui, directeur d'une agence de communication.

L'enquête s'est déroulée durant la période de janvier à mars 2010 et c'est un choix délibéré de s'éloigner des phases d'interférence avec des événements comme le retour au pays des marocains du monde, généralement caractérisé par un traitement saisonnier avec des formules surfaite dans la perception du phénomène, a précisé M. Issaoui.

"Les médias marocains répondent-ils aux attentes des populations émigrées?"

''Les médias marocains contribuent-ils à donner une image fidèle des mutations en cours? '' et '' Permettent-ils de maintenir et de renforcer le lien avec les cultures de la terre d'origine ? '' sont les principales questions abordées par les articles de presse, souligne l'étude.

L'enquête montre la prépondérance du mois de février 2010 en termes de production d'articles où sur un total de 506 articles de ce mois, quelque 231 articles ont été consacrés à la question migratoire, soit une augmentation de +86% par rapport au mois de janvier (127 articles).

''Une décrue de -36% est ensuite enregistrée pour le mois de mars avec 146 articles, relève l'étude, indiquant que sur les 42 articles édités par semaines, 33,6 ont été le fait de supports quotidiens, dont 9,18 par des journaux à format Tabloïd et 24,42 ayant un format Broadsheet, alors que 8.4 articles sont parus dans des supports hebdomadaires avec une répartition entre magazine (6,28) et Broadsheet (2,12).

Quelque 200 journalistes marocains opérant dans le secteur des médias dans 18 pays participent à cette conférence, initiée par le CCME et l'Instance chargée du "Dialogue national Médias et Société".

6/2/2011

Source : MAP

Organisés jeudi dernier à Casablanca, les premiers Entretiens du Club France Maroc se sont intéressés à la contribution des diplômés marocains de l’enseignement supérieur français au développement économique du Maroc. Le bilan est mitigé…

Retourner au Maroc ou rester en France ? La question est dans la tête de tous les Marocains qui ont quitté leur pays pour poursuivre leurs études supérieures ou renforcer une expérience professionnelle en «Hexagonie». La peur de l’échec se mêle alors à l’envie de rentrer. C’est sur la base de cet intérêt partagé par l’ensemble de la diaspora marocaine que le Club Maroc France a ouvert ses premiers Entretiens, jeudi dernier à Casablanca. A l’ordre du jour, «La contribution des diplômés marocains de l’enseignement supérieur français au développement économique du Maroc». Le constat est clair : les candidats au retour ne le rêvent pas, ils le préparent !

Dans un premier temps, un état des lieux s’impose. Elisabeth Gay, du service de coopération et d’action culturelle de l’ambassade de France au Maroc, révèle dans ce sens la tendance de la mobilité étudiante des Marocains de France, pays qui demeure, jusqu’à aujourd’hui, la destination préférée de nos étudiants, qui sont 65% à être séduits par un séjour dans l’Hexagone. Le Maroc est ainsi le premier pays d’origine des étudiants étrangers en France.

Leur donner des raisons de revenir

Seulement, au fil des ans, cette population a connu une mutation. «On a remarqué que non seulement la mobilité des étudiants et professionnels marocains s’accroît, mais aussi qu’ils quittent le Maroc plus tard (pas directement après le baccalauréat), et avec un diplôme en poche». Ce qui les rend plus intéressants aux yeux d’une France prônant l’immigration choisie. Résultat des courses, le taux de délivrance des visas long séjour pour études a atteint 88 % en 2010, ce qui correspond à une hausse de 20% comparé à 2009 ! Mais une fois le CV bétonné, l’idée et l’envie de retourner au Maroc se font de plus en plus ressentir.

On revient pour la famille

L’Association Maroc Entrepreneurs, qui a réalisé une étude sur les ambitions de cette population (datant de 2006), définit les principales raisons qui poussent les diplômés marocains à rentrer au pays. Curieusement, ce sont les raisons personnelles qui dament le pion aux raisons professionnelles. Autrement dit, les étudiants reviennent plus pour leur famille et la qualité de vie qu’offre le Maroc, pays où douceur du climat et chaleur humaine se côtoient intimement, que pour les conditions professionnelles. Le milieu professionnel a d’ailleurs été qualifié de «peu épanouissant» par la majorité des personnes interrogées dans le cadre de l’étude.

Ainsi, si au départ, «les salaires demandés sont importants, supérieurs à 40.000 DH pour 12% des inscrits», comme dévoilé par Philippe Montant, directeur général du site de recrutement ReKrute, les candidats au retour sont prêts à fermer les yeux et à diminuer leurs prétentions au bénéfice d’un meilleur mode de vie. Et les chiffres sur la création d’emplois démontrent qu’ils font bien de diminuer leurs exigences. Le président de l’Observatoire national du développement humain (ONDH), Rachid Benmokhtar, parle en effet «d’un déficit de 400.000 emplois par an au Maroc. Or en 2009, seuls 130.000 emplois ont été créés». Le fossé est donc énorme !

L’un des moyens proposés pour combler ce déficit, miser sur les régions. «Il faut attirer les jeunes vers les régions. Faire preuve de créativité pour créer des possibilités et attirer les compétences», conseille Rachid Benmokhtar. Objectif, répondre à un besoin grandissant des «exilés estudiantins». Car pour ces jeunes, et comme l’a remarqué Bruno Joubert, ambassadeur de France au Maroc, «si l’envie de France perdure, l’envie du retour s’accroît».

Un trait d’union entre la France et le Maroc

Le Club France Maroc s’est ouvert en mars 2010. Initiative conjointe de l’ambassade de France au Maroc et de la Chambre française de commerce et d’industrie, c’est un réseau numérique qui met en contact l’ensemble des étudiants et diplômés marocains de l’enseignement supérieur français. Le site du Club est ainsi une plateforme mise à la disposition des entreprises marocaines pour faire connaître leurs besoins, et d’accéder directement aux profils de candidats potentiels.

7/2/2011, Selma Tannouche Bennani

Source : Le Soir Echos

Le dernier roman de Fouad aroui réalise des records de vente en France ; Une année chez les Français, édité chez Julliard et nominé au Goncourt 2010, a déjà écoulé à plus de 40 000 exemplaires. Un chiffre exceptionnel pour une œuvre d'un éCrilvain étranger d'expression française.

Source : Tel Quel

La première conférence des journalistes marocains du monde (El Jadida, 4-6 janvier), a permis de réunir près de deux cents journalistes marocains, dont cent exerçant  dans des médias étrangers privés et publics. L’objet de la conférence est de cerner  les problèmes mais aussi les perspectives et le mode de rehausser le niveau et la qualité de la production des médias nationaux couvrant la question migratoire.

Organisée par le Conseil de la Communauté Marocaine à l’Etranger (CCME) et l’Instance chargée du Dialogue national médias et société, la rencontre constitue un défi, celui de traiter de la problématique de l’émigration marocaine avec la participation de Marocains qui sont à la fois des professionnels et des immigrés. Elle a aussi le mérite de démontrer que la Communauté Marocaine à l’Etranger n’est pas exclusivement constituée d’une émigration économique mais qu’elle se compte aussi un impressionnant capital humain et des capacités intellectuelles qui côtoient les professionnels des pays d’accueil.  
C’est la raison pour laquelle, les résultats de deux études sur ce collectif et la question migratoire dans la presse marocaine ont été présentés, samedi, pour connaître la composition de ce collectif, les motivations de leur départ à l’étranger et leurs attentes quant à la possibilité d’une réinsertion dans le marché national soit comme investisseurs, dans le secteur des médias soit comme des professionnels dans les différents organismes de la presse écrite et audiovisuelle.

Un sondage, le premier du genre, a été élaboré par le CMF MENA, que dirige Said Soulami, sur la situation et les attentes des journalistes marocains du monde. Ce sondage a révélé que sur l’ensemble de cet échantillon est constitué de 30% sur un total de 180 journalistes marocains à l’étranger, sont des professionnels jeunes et pleinement opérationnels, exercent dans leur majorité dans les pays du Golfe , sont universitaires et multilingues.

Agés entre 35 et 49 ans, ils représentent 62% du total des interviewés, c’est-à-dire qu’ils forment la plus importante tranche d’âge du cycle vital d’un professionnel. De même, 23% exercent au Qatar, 17% aux Emirats Arabes Unis, 12% en Grande Bretagne, 10% en France, 6% aux Etats-Unis, 5% en Belgique et aux Pays – Bas, 5% au Canada. Ceci démontre que la proportion des journalistes marocains à l’étranger ne va pas de pair avec l’importance de la communauté dans les pays où ils exercent. De ce fait, seuls 32% de ces journalistes travaillent en Europe, continent qui concentre la quasi-totalité des ressortissants marocains á l’étranger. Près de 98% sont aussi universitaires, ce qui démontre leur haut niveau culturel et préparation pour exercer soit comme journalistes, soit comme directeurs des programmes dans des médias audiovisuels. Ils se répartissent entre la télévision (41%), la radio (19%), la presse écrite (18%),) ou la formation (3%), cependant, 65% sont journalistes exerçant dans les différentes rédactions.

Les professionnels marocains sont également polyglottes, dont l’arabe est la langue de travail pour la majorité (50%) bien avant l’anglais (22%) et le français. D’autres exercent dans des médias néerlandais (6%), allemands (3%) ou espagnols (2%).
Ce sont surtout des motivations d’ordre professionnel qui justifient leur départ à l’étranger pour 42% d’entre eux; d’autres ont motivé leur immigration par l’aspiration à développer leur carrière professionnelle (28%), pour des études (23%) ou pour des raisons familiales (5%). Toutefois, 2% des journalistes marocains sont nés à l’étranger, ce qui démontre le haut degré d’enracinement et l’émergence des deuxième et troisième générations de Marocains aux pays d’accueil.

Selon ce sondage, la plus forte proportion de journalistes marocains à l’étranger avait quitté le royaume entre l’an 2000 et 2004 (27%) alors que ce pourcentage était de 5% entre 1975 et 1979. Toutefois, 48% ont émis l’espoir de retourner au pays et continuer à exercer dans les médias.

Dans la deuxième étude présentée par Driss Aissaoui, directeur du cabinet “A2Z Communication”, sur le traitement de la question migratoire dans la presse marocaine de janvier à mars 2010,  il ressort que les quotidiens, hebdomadaires et revues se préoccupent de cette problématique en lui accordant une large place dans leurs éditions.

L’étude, qui est basée sur une analyse de contenu, part d’un constat du CCME qui reprend certaines caractéristiques de la communauté marocaine à l’étranger. Celles-ci révèlent la féminisation croissante de cette communauté; l’émergence de nouvelles générations nées et socialisées dans les pays de résidence et le vieillissement des premières générations; la diversification des profils socioprofessionnels et mobilité croissante des personnes hautement qualifiées;  la cohabitation d’une émigration légale et illégale de manière  persistante;  la diversification linguistique, en termes de modèles d’intégration, sur le plan sociologique; et, l’enracinement dynamique et contrasté dans les pays de résidence et maintien de rapports affectifs très forts avec le Maroc.

Dans ces conditions, il a fallu vérifier trois hypothèses pour voir si les médias marocains répondent-ils aux attentes des populations émigrées? (Aspect offre journalistique); contribuent-ils à donner une image fidèle des mutations en cours ? (Perception) ; et, permettent-ils de maintenir et de renforcer le lien avec les cultures de la terre d’origine ? (Ancrage). Cette approche a pour objectif d’évaluer l’état de l’offre de la presse marocaine (quotidiens, hebdomadaires et autres périodiques) sur la question migratoire.

L’analyse qui a concerné neuf journaux de partis et vingt-six privés (indépendants et étrangers) a concerné une période de basse incidence de l’émigration sur l’espace public du fait de l’éloignement des vacances d’été et des périodes de retour des RME. Les thématiques sont variées puisqu’elles embrassent tous les aspects en relation avec l’émigration: MRE, Immigration et intégration dans les pays d’accueil, MRE et problèmes judiciaires, l’immigration et la question identitaire (le religieux et le culturel), immigration et arts, immigration et culture, immigration et offre de services institutionnels, immigration légale versus illégale, émigrés subsahariens au Maroc, transferts des MRE, l’immigration et le mouvement associatif, l’immigration et la crise économique, SIEL 2010, participation politique des MRE, question migratoire (généralité), immigration et origine, immigration et l’éducation-formation, subsahariens au Maroc, affaires administratives, situation des anciens combattants marocains en France, marocains résidents à l'étranger, prostitution, l'immigration et la discrimination.

Sur un total de 506 articles ventilés, entre janvier et mars, le mois de février a enregistré quelque 231 articles, soit une augmentation de plus de 86% par rapport au mois de janvier (127 articles). Une décrue de Moniz de 36% est ensuite enregistrée pour le mois de mars avec 146 articles. Ceci signifie que les lecteurs avaient une moyenne de six articles par jour durant cette période, soit 42 articles édités par semaine et répartis entre les supports quotidiens (33,6%), les supports hebdomadaires (6.28) et le Broadsheet (2,12%).

Selon la représentation des affiliations, les supports indépendants remportent la palme avec une proportion de 69%, face à 23% pour la presse pro-gouvernementale et 8% pour la presse indépendante. 82% des articles paraissent à la Une et 43,8% sont élaborés grâce à des sources propres du journal.

Dans l’analyse des tendances, 43% des articles analysés portent un signe positif, contre 21% négatif, 11% neutre et 25% mitigé. Pourtant, la quasi-totalité des commentaires sont signés par leurs auteurs (71%), dont 74% sont de sexe masculin. Seuls 21% sont produits par des correspondants.

Le total des articles se répartit, concernant la presse partisane, à parts inégales qui vont de 17% pour Al Ittihad Alichtiraki a`6,5% pour Al Bayane. L’intérêt des auteurs portent surtout sur les pays avec une forte présence marocaine telle la France (qui absorbe 42% de la production totale), suivie de l’Espagne (41%), de l’Italie (7%) et du Benelux (3%).
Le débat autour de ces deux études a été complété, samedi après midi et dimanche matin,  au niveau de quatre ateliers qui ont permis un intense échange de points de vue et réflexions entre journalistes marocains. Ces ateliers ont porté sur la contribution des journalistes marocains du monde au développement du secteur des médias au Maroc; les médias communautaires marocains et programmes spécifiques dans les pays de résidence, dynamique et enjeux ; le traitement de l’immigration par les médias nationaux publics et privés; et, les professionnels marocains dans les médias internationaux: situations et défis.
Outre les interventions et ateliers de travaux, le collectif des journalistes marocains dans le monde et au Maroc ont saisi l’occasion pour rendre hommage, samedi soir, à quatre de leurs collègues qui ont marqué de leur empreinte le journalisme marocain de par leur professionnalisme et qualités humaines. Il s’agit de Mohamed Larbi Messari, Abdallah Stouki, Fatima Belarbi et Mustapha Iznassi.

Dimanche en fin d’après, le rideau a été tiré sur le premier forum des journalistes marocains du monde avec la présentation des conclusions des quatre ateliers de travaux et une table ronde finale avec la participation de journalistes et professionnels qui exercent dans différents médias de différents continents.

7/2/2011, Mohamed Boundi

Source : Al Bayane

La diaspora marocaine, qui fait habituellement l'objet de débats, a pour une fois créé elle-même le débat. 180 journalistes marocains du monde ont été conviés, à l'initiative du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger et de l'Instance du dialogue national «Médias et société», à se pencher sur la problématique grandissante de la question migratoire et le traitement journalistique qui lui est accordé dans les médias nationaux et internationaux.

Organisée à la veille de la publication du livre blanc issu du débat national sur les médias et la société, cette rencontre inédite se veut, selon Driss El Yazami,  «un espaces d'échanges libres et constructifs autour des mutations que connaît désormais l'immigration» et des changements qu'elle implique notamment dans le champ médiatique.  La présence en force de professionnels des médias exerçant en Allemagne, en Espagne, en Belgique, au Canada, au  Danemark, aux Emirats Arabes Unis, etc., est une illustration de la diversification socioprofessionnelle de l'immigration et son rôle plus prégnant dans les supports de presse généralistes et surtout communautaires. De même l'intérêt soutenu de cette diaspora pour l'évolution du champ médiatique du pays d'origine et sa volonté de s'y investir intellectuellement et financièrement a contribué, dans une large mesure, à la mise en place de cette conférence des journalistes du monde.

Pour les besoins de la conférence, deux enquêtes ont été réalisées par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger portant sur le traitement de la question migratoire par la presse écrite marocaine durant le premier trimestre 2010. La seconde étude a, quant à elle, contribué à esquisser le profil des journalistes marocains de la diaspora, de leurs conditions de travail mais aussi et surtout leurs attentes et aspirations dans leur pays d'accueil autant que dans leur pays d'origine.

Quant aux débats en plénière, elles ont ipso facto abordé les conditions  de contribution des journalistes marocains du monde au développement du secteur des médias au Maroc et de la politique  à adopter en matière de mobilisation des compétences au profit des médias nationaux, par ces mêmes professionnels. Il a également été question de mesurer la fonction et l'impact réel des médias communautaires face à leur émergence, notamment en Europe et d'étudier la possibilité de mutualiser leurs moyens pour une mise en réseau plus large. Autres questionnements, celui du traitement de l'immigration par les médias nationaux publics et privés et les pistes d'amélioration de cette représentation médiatique.

Le rôle des professionnels marocains dans les médias internationaux a également été soulevé comme un rempart aux fausses représentations véhiculées autour des populations immigrées et des discours xénophobes. Bouda Ahmed, présent à la conférence, n'a pas attendu l'engouement de la presse nationale pour «le fait médiatique immigré» pour créer sa propre station de radio en Belgique. Basée à Bruxelles depuis 20 ans, la station pluraliste émet dans toute l'Europe  en français, en arabe et en amazigh et touche plus de 300 000 auditeurs. Ahmed confesse que cela n'a pas été une sinécure mais insiste sur la double allégeance vis-à-vis des deux sociétés, belge et marocaine. « La loyauté pour l'un n'est pas incompatible avec notre volonté de promouvoir le pays d'origine en vue de pérenniser notre patrimoine culturel pour notre descendance », plaide Ahmed.

En effet, l'objectif de cette conférence est de réunir ces expériences diversifiées dans les médias étrangers ou nationaux en vue de créer, à terme, un lobby susceptible de défendre les intérêts nationaux et de sauvegarder des relais d'informations socioculturels pour les générations futures.

QUESTIONS À : Mohammed Tijjini, fondateur et PDG d'Al Maghreb TV

« J'ai lancé Al Maghreb TV car il faut prendre son destin en mains »

Vous venez de lancer Al Maghreb TV à Bruxelles, la première chaîne de télévision maghrébine en Europe, pouvez-vous nous en parler ?
Le lancement de AMTV a eu lieu le 31 janvier dernier. La chaîne est dédiée à la culture belge et maghrébine. J'ai voulu promouvoir un nouveau concept de télévision thématique, indépendante, urbaine et surtout de proximité. La programmation sera dans un premier temps essentiellement musicale, avec des plages horaires consacrées à l'actualité culturelle « maroxelloise », mais aussi à la musique et au folklore marocains. Mais je tiens également à ce que AMTV soit une plateforme pour la jeune création bruxelloise et notamment pour les jeunes groupes issus de l'immigration. Je veux donner plus de visibilité à cette « contre-culture » qui se tourne vers Internet, faute d'opportunités sur les chaînes nationales.

Quelles sont les sources de financement de AMTV ?

Le financement de la chaîne est cent pour cent belge. Le capital est financé par des fonds propres et des aides publiques, dont le programme Start créé par la Région wallonne et la Communauté française pour soutenir les entrepreneurs culturels.  Par ailleurs, nous avons des partenaires notamment Universal Music et Euronews qui nous accompagnent dans la mise en place de notre programmation.

Ainsi, Euronews, la chaîne d'information européenne, nous fournira des émissions culturelles en arabe.
Elle a compris l'intérêt de travailler avec nous, car en plus nos programmes seront diffusés  en langues arabe, française, amazighe et en néerlandais ou sous-titrés en cette langue, c'est vous dire les parts d'audience que cela représente !!!

Pourquoi avoir opté pour l'audiovisuel après avoir officié durant de nombreuses années dans le domaine politique ?

J'ai été certes juriste et conseiller ministériel pendant plusieurs années, mais je me suis toujours intéressé au paysage audiovisuel. J'avais déjà produit en 2006 sur TV Bruxelles, une émission « Arabesques » consacrée à la communauté marocaine. Mon projet a mûri et a donné AMTV car j'avais à cœur de répondre aux attentes culturelles de la communauté maghrébine et de permettre à cette communauté de garder des attaches avec la culture d'origine tout en assurant la promotion des artistes belgo-maghrébins et des productions artistiques touchant à cette communauté. Il faut qu'à un moment ou un autre, on prenne son destin en mains ! Cette télévision c'est un peu ça…

Source : Le Matin

Le CCME prévoit la création d’un fonds national pour la recherche sur l’immigration. L’annonce faite par Driss El Yazami, samedi dernier à El Jadida, lors de la Première conférence des journalistes marocains du monde (voir en page 21), répond ainsi à la nécessité de mettre en place plus d’études portants sur les attentes des Marocains du monde et leurs différentes réalités. Selon le président du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger, ce fonds verra le jour en décembre 2011.

Source : Les Echos

Les moyens de créer du commun sont toujours les mêmes : le travail, l’école et une laïcité conquérante.

Le politiquement correct nous interdit de parler de problèmes ou de craintes à propos de l’immigration, préférant le jugement porté sur les mentalités, à condition que ce jugement soit sans ambiguïté. C’est pourquoi ceux (le sociologue Éric Fassin par exemple) qui font de l’immigration l’obsession malsaine des Français soutiennent qu’il est scandaleux de discuter de l’identité nationale, donc de la mentalité même dont ils dénoncent les effets. En fait, le politiquement correct ne connaît pas d’autre stratégie que la culpabilisation de la majorité. Cette stratégie de redressement des mentalités par l’intimidation, on voit de plus en plus qu’elle a des effets contraires aux intentions : l’opinion majoritaire y réagit en se rétractant, alors que chez les nouveaux venus, on encourage des comportements de fermeture. Ce choix de la facilité a donc produit un cycle d’accusations et de contre-accusations dont on ne peut sortir qu’en revenant aux faits, aussi tristes qu’ils soient, en n’oubliant pas cette recommandation du sociologue Hugues Lagrange (1) : « Parler par euphémismes compromet la confiance dans les institutions. »
1. Le premier fait est qu’il n’y a pas d’immigration en général, mais des immigrations, différentes selon les origines, les stratégies poursuivies, les modes d’entrée, les compétences apportées. L’immigration portugaise hier, la chinoise aujourd’hui, sont différentes de l’immigration malienne. Il y a des immigrations plus ou moins instruites, celle qui arrive actuellement, selon Christophe Giully (2), l’est bien moins que celle qui arrive aux États-Unis et en Angleterre. Il y a eu des immigrations politiques, il y a eu une immigration de travail, il y a aujourd’hui une immigration familiale, dont fait partie le mariage au pays, qui entretient son flux. Elle est d’emblée moins instruite et plus en marge de la société d’arrivée que les précédentes. Cette immigration, étudiée par Hugues Lagrange, n’est pas toute l’immigration, mais la dernière couche, celle qui pose les problèmes les plus flagrants, qui se concentre dans les zones urbaines sensibles (ZUS) où elle attire les suivants, où elle garde (polygamie, famille patriarcale et autoritaire, natalité élevée, culture musulmane) les mœurs du pays d’origine. Les enfants de cette immigration, dit Lagrange, ont été particulièrement actifs pendant les émeutes de 2005.

2. La mobilité chez les immigrés. On connaît la rengaine : depuis cinq (ou sept) ans, rien n’a changé à… La Courneuve, Clichy, etc. En fait, si la situation est la même, la population n’est pas la même. Une majorité des habitants a déménagé, quittant une de ces zones de relégation dont on s’obsède, mais qui sont pour beaucoup des sas, des lieux de passage. S’il doit y avoir intégration, elle se passera ailleurs, dans ce que certains appellent « la France périphérique » (cf. Christophe Giully [2]), les grandes banlieues pauvres où des immigrés originaires du Maghreb côtoient des autochtones et espèrent comme eux une promotion scolaire pour leurs enfants. L’obsession journalistique des ZUS est donc trompeuse. Cette hétérogénéité nouvelle du territoire rend encore plus néfastes les effets d’un système scolaire trop unifié, aux défauts duquel l’activisme pédagogique ne remédie pas.

3. Contrairement à ce que l’on fait croire, pauvreté et immigration ne se recouvrent pas. Selon Giully, 85 % des pauvres de France ne sont pas dans les ZUS. Le département de la Seine-Saint-Denis n’est pas le plus pauvre ; la Creuse, le Cantal et d’autres le sont plus, il y a des cités en province qui, bien que peuplées d’autochtones, sont plus démunies, plus dépourvues de services sociaux, que celles de la banlieue de Paris ou de Lyon. Ce qu’il faut affronter, c’est la séparation géographique - souvent volontaire - entre deux catégories de pauvres, les autochtones et les arrivants, une fracture sans précédent au sein du peuple. Avec l’école élémentaire commune et l’esprit d’entreprise des immigrants (les Portugais par exemple), la cohabitation ouvrière à l’usine et dans le quartier a été (avec l’école élémentaire) la matrice de l’intégration française. La base de cette mixité était la prépondérance reconnue de la culture nationale, telle que l’histoire l’a produite. Cette prépondérance étant en cause, un refus de cohabiter se répand de part et d’autre, une redoutable allergie mutuelle consacrée par la séparation territoriale.
4. On voit donc que le multiculturalisme souvent évoqué est le nom d’une séparation, d’un problème, et non d’une solution. Qu’il y ait, qu’il y ait toujours eu, de l’hétérogénéité sociale et culturelle n’empêche pas qu’il y a nécessité et urgence de développer du commun, faute de quoi le multiculturalisme produit une libanisation et non l’enrichissement mutuel promis. Les moyens de créer du commun sont toujours les mêmes : le travail, l’école, une laïcité non pas défensive mais conquérante, interpellatrice, capable, s’appuyant sur la culture commune de faire bouger, de faire entrer dans une logique de dialogue civique les particularités culturelles et religieuses. Le dialogue du politique démocratique avec le religieux, qui s’est poursuivi d’une manière implicite quand il s’agissait du catholicisme, doit devenir explicite avec un islam qui vient de l’extérieur.

6-2-2011, Paul Thibaud

Source : Marianne

Nous le savons tous, nous vivons dans une société multiculturelle, multiconfessionnelle, mondialisée, où la cohabitation peut s'avérer difficile. Cette réalité implique une politique attentive au vivre-ensemble qui ne va pas sans heurts, sans peur, sans crainte des ghettos communautaires, sans réactions racistes.

C'est pour discuter de cette situation que Frédéric Joignot, du "Monde Magazine", a rencontré l'historien Pap Ndiaye, maître de conférence à l'Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS), auteur de La Condition noire. Essai sur une minorité française (Calmann-Lévy, 2008), où il montre combien l'ostracisme envers les Noirs résiste dans la société française, même s'il ne se dit plus "racial".

Que nous dit Pap Ndiaye ? D'une part, il constate la montée d'un nouvelle extrême droite européenne, qui brouille les pistes : "Ces mouvements ne s'appuient plus explicitement sur l'appareil idéologique ouvertement raciste issu du premier XXe siècle, mais sur la défense radicale de thèmes souvent marqués à gauche, en tout cas clairement opposés aux obsessions recuites de l'extrême droite historique : les 'valeurs républicaines', la laïcité, les droits des femmes, voire des homosexuels, etc., menacés par 'eux'. Le 'eux' incluant les immigrés post-coloniaux et leur descendance, dont on déplore avec hypocrisie le 'manque d'intégration', le 'comportement délinquant', etc."

Pap Ndiaye rappelle aussi que tous les clichés de la nouvelle extrême droite sur l'impact économique désastreux de l'immigration – qui volerait du travail aux nationaux – comme sur une nouvelle "invasion" associée aux crises politiques et au réchauffement climatique ont été contredits par toutes les enquêtes.

Pap Ndiaye montre encore que ces discours sur l'immigré incapable de s'intégrer et d'accepter les mœurs ou la démocratie européenne supposent un Autre à jamais "étranger", borné et incapable de changer ou d'apprendre. "Une telle conception néglige les changements profonds que connaissent les pays et les populations du Sud avec la mondialisation du commerce, l'incroyable brassage des cultures et des informations via Internet, l'urbanisation rapide, la diffusion massive des nouvelles technologies de communication. Une telle vision méconnaît encore ce que l'expérience migratoire apporte aux migrants, les bouleversements qu'elle suscite, les reconfigurations culturelles, religieuses, familiales, et ses effets sur les cultures européennes, particulièrement celles des jeunes urbains."

Enfin, sans renier les problèmes soulevés par le "vivre-ensemble" dans une société multiculturelle, Pap Ndiaye soutient la nécessité d'une politique qui défendrait certains droits d'expression des minorités.

Frédéric Joignot

Source : Le Monde

Une centaine de journalistes marocains du monde ont assisté le week-end dernier à El Jadida, au colloque organisé par le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME), en partenariat avec l’instance chargée du "Dialogue national médias et société". Une occasion pour ces professionnels des médias de débattre de différents sujets clefs à travers des ateliers thématiques.

Les participants à la première rencontre des journalistes marocains du monde, tenue du 4 au 6 février 2011 à El Jadida./MAP

Les 4, 5 et 6 février, El Jadida a abrité la première rencontre des journalistes marocains du monde. L’événement a suscité de vives réactions parmi la centaine de journalistes marocains de la diaspora qui y ont participé.

Les professionnels des médias ont saisi l’opportunité pour débattre de leur rôle, échanger sur leurs expériences, apporter des recommandations, entre autres.

La présentation d’une étude intitulée “Situation et attentes des journalistes marocains du monde” a soulevé une question controversée: celle de la contribution des journalistes marocains du monde au développement des médias communautaires nationaux à l’étranger pour remédier aux préjugés, voire améliorer l’image du Maroc.

Les médias communautaires

Dans l’assemblée, des journalistes ont d’abord tenu à rappeler leur rôle: un rôle social et non celui de porte-parole de leur pays d’origine. L’impact social et professionnel des médias communautaires a lui aussi fait polémique. Alors que pour certains, il s’agit de “supports ghettos”, où la cible est cloisonnée dans des problématiques intracommunautaires au détriment d’autres sujets pouvant les aider à évoluer ou mieux s’intégrer dans leur pays de naissance ou d’accueil, ils constituent pour d’autres un frein en termes de perspectives professionnelles.

Nombre de journalistes travaillant dans ce genre de supports affirment rencontrer des difficultés à percer par la suite dans des médias d’actualité plus générale. En bref, plusieurs journalistes ont dit vouloir être intégrés dans un processus de collaboration (par l’échange des expériences et des connaissances), et non dans un processus de développement de supports communautaires à l’étranger. Selon eux, ils stigmatisent à la fois les professionnels des médias et le public.

Remédier aux stéréotypes

Dans ce sens, des recommandations ont été faites non pas pour “améliorer l’image du Maroc” mais pour remédier aux stéréotypes véhiculés par des médias étrangers. Ainsi, certains intervenants ont demandé le développement de la formation par la mise à disposition de fonds aux journalistes marocains de la diaspora, une sorte de bourse qui leur permettrait de revenir au pays dans le cadre du travail, et de traiter ainsi des réalités du pays depuis l’intérieur. Ces informations devraient par la suite être diffusées ou publiées dans les médias étrangers pour lesquels ils travaillent.

Reste à définir le statut du journaliste marocain expatrié ou d’origine marocaine. Quelles formes prendront ces collaborations? Se feront-elles sous forme de partenariat avec des médias étrangers ou sous forme de collaborations ponctuelles entre le journaliste et le média marocain quand il s’agira, par exemple, de traiter de sujets sensibles? Reste alors à définir le rôle du journaliste, qu’il soit d’ici ou d’ailleurs.

Source : Aufait

On entend souvent dire que les enfants immigrants ne rencontrent pas de difficultés en arrivant dans leur nouveau pays. Plus encore, on les voit comme ceux qui, dans la famille, s'adaptent rapidement, traînant leurs parents derrière eux et, finalement, on les décrit aussi comme des intermédiaires entre la nouvelle société et les membres adultes de leur famille.

On entend souvent dire que les enfants immigrants ne rencontrent pas de difficultés en arrivant dans leur nouveau pays. Plus encore, on les voit comme ceux qui, dans la famille, s'adaptent rapidement, traînant leurs parents derrière eux et, finalement, on les décrit aussi comme des intermédiaires entre la nouvelle société et les membres adultes de leur famille.

Qu'en est-il vraiment?

En fait, les enfants comme les adultes vivent des changements, des pertes, des aventures, des gains et des découvertes dans l'immigration. Mais on oublie trop souvent qu'ils vivent cette expérience à leur rythme, en fonction de leur propre bagage d'expériences et avec leurs propres émotions. En particulier, les politiques d'accueil et d'intégration au Québec et dans nos municipalités visent surtout, voire uniquement, les adultes immigrants. On vise leur insertion socioprofessionnelle, leur apprentissage du français ou leur retour aux études, on veut les orienter dans leur intégration sociale par le logement et par la participation associative, mais il est beaucoup plus rare que ces mesures et politiques s'adressent aux enfants. En fait, pour eux, on vérifie surtout qu'ils vont être inscrits à l'école et qu'ils bénéficieront de mesures de francisation s'ils ne parlent pas le français à leur arrivée. On laisse ensuite les parents s'occuper d'eux sans se préoccuper plus des besoins particuliers qu'ils pourraient avoir.

Des expériences proches mais différentes

Dans l'immigration, petits et grands vivent des expériences proches mais différentes et souvent décalées dans le temps.

Pour les adultes, les étapes sont d'abord la lune de miel, puis une période de choc culturel souvent suivie par une phase de désillusion et de questionnement sur la décision de s'installer pour finalement arriver à une forme de stabilité critique. La lune de miel, à l'arrivée, c'est le moment de la découverte. On a tout laissé derrière soi, la profession, la maison, la grande famille et les amis, mais on s'émerveille de toutes les nouveautés qu'on découvre et on met entre parenthèses ces pertes pour mieux ouvrir les portes de l'avenir et de la nouveauté. Tout paraît beau, et c'est une période de grande activité où il faut tout mettre en place pour assurer un bel avenir à la famille. C'est une étape de projet aussi où l'espoir prévaut.

Pour les enfants qui accompagnent leurs parents, cette même période peut, selon leur âge et leur expérience, représenter un moment plus difficile affectivement. Pour les plus jeunes, l'éloignement de la famille élargie, des grands-parents, oncles et tantes, qui faisaient partie du quotidien, peut représenter une perte importante et très insécurisante. Si les parents vivent cet éloignement en le rationalisant et en se projetant dans un avenir où ils retrouveront, pour des vacances ou pour plus longtemps, ce réseau familial, les petits enfants, eux, expérimentent leurs premières séparations et celles-ci peuvent être d'autant plus dures que l'enfant est dans un nouveau contexte matériel sans ses repères habituels (changement de maison, d'espace, de nourriture, de langue et bien plus encore...).

Certes, les parents représentent la première sécurité pour leur enfant et, très souvent, ceux-ci vont bien vivre ces pertes grâce à leur proche entourage familial. Mais, et c'est là que le rythme des uns et des autres diffère, les parents sont souvent aussi à ce moment pris par un tourbillon d'activités qui les rend moins disponibles à leur enfant. L'enfant va alors vivre plus fortement les chocs culturels dus aux changements et aux adaptations nécessaires. Dans ce cas, un environnement proche du pays d'origine peut sécuriser l'enfant dans ces transformations. Par exemple, une garderie dans laquelle on parle le français mais aussi sa langue d'origine, où il retrouve des attitudes et des jeux ressemblant à ceux qu'il connaissait, peut représenter un bon point de transition durant cette période. Il est aussi important que les parents soient aidés dans certaines de leurs démarches pour leur laisser le temps de rassurer leur enfant par leur présence et la continuité culturelle, linguistique et affective qu'ils représentent.

Pour les enfants d'âge primaire, la perte des camarades de classe, de sport et de loisirs est aussi une période difficile et ils la vivent en même temps que leur nécessaire adaptation à un nouveau milieu scolaire et à une nouvelle langue pour certains. Se faire des nouveaux amis est leur principal défi et il n'est pas facile à relever. C'est particulièrement difficile lorsque l'enfant est le seul de son origine dans sa nouvelle classe, ou lorsqu'il est le dernier arrivé et que tous les autres maîtrisent déjà les codes de l'école et de la langue québécoise.

Plusieurs enfants vont être gênés, se sentir isolés, voire rejetés et vivre de l'exclusion. Cette situation est d'autant plus lourde à porter qu'ils ne peuvent pas en parler avec leurs parents en proie à leurs propres chocs culturels et aux premières désillusions: difficultés à trouver un emploi dans leur domaine, non-reconnaissance de leurs qualifications et diplômes, etc. Les enfants vont souvent protéger leurs parents de leurs propres difficultés en n'en parlant pas.

Pour les enfants aussi, l'arrivée dans leur nouvelle société et particulièrement à l'école, peut être vécue comme une forme de déqualification, en particulier lorsqu'ils doivent apprendre la nouvelle langue. Si les classes d'accueil sont un bon moyen pour favoriser cet apprentissage, elles sont souvent vécues, par les enfants comme par leurs parents, comme du temps scolaire supplémentaire et une rétrogradation dans le curriculum académique. Certains enfants se voient ainsi «perdre un ou deux ans» et se retrouvent ensuite en classes régulières avec des enfants plus jeunes qu'eux, comme s'ils avaient redoublé.

Les ados

Finalement, pour les adolescents, la séparation avec les amis est souvent vécue comme un drame et la socialisation dans le nouveau réseau peut parfois être difficile, d'autant plus que le jeune est à l'âge où il cherche et forge son identité. Certains adolescents seront parfois très critiques quant à la décision d'immigration de leurs parents en particulier lorsque ceux-ci seront en phase de désillusion. Leurs jeunes leur en voudront d'avoir pris la décision de partir et remettront en question la légitimité de l'immigration.

Mais bien sûr, tous ces éléments plus difficiles se développent, chez les enfants et les jeunes, en même temps que de nouvelles expériences, que de nouveaux apprentissages, que de nouvelles relations qui les installent et les insèrent dans leur nouveau monde. Alors, peu à peu, les pertes sont compensées par les découvertes et si on n'oublie pas ceux qu'on a quittés, on se projette de plus en plus dans de nouveaux réseaux. Les parents, par leur accompagnement, aident à tisser cette continuité et l'école, les centres de sports et de loisirs en représentent des éléments très importants. En particulier, c'est par les professeurs, les intervenants, les entraîneurs, les voisins, les amis que va s'instaurer la socialisation dans le nouveau milieu.

Coup de pouce

Alors quelles leçons tirer de cette compréhension du vécu des enfants immigrants? Comment peut-on les aider? D'abord, en aidant leurs parents, en leur donnant le temps et la disponibilité d'être sensibles aux besoins particuliers de leurs enfants dans cette période d'instabilité.

Ensuite, en permettant et renforçant les regroupements dans lesquels les enfants retrouvent, pour un temps, la sécurité liée à leur langue d'origine et à leur culture d'origine. Il n'y a donc pas à s'inquiéter de les voir se regrouper par pays ou langue d'origine dans la cour d'école ou au parc. C'est au contraire le passage nécessaire pour leur permettre de s'insérer en toute sécurité affective dans l'école québécoise.

En multipliant les lieux aussi, en dehors de l'école, où ils vont lier des relations dans leur nouveau milieu: loisirs, sports, associations de jeunes et familiales.

Plus encore, en formant les professeurs et intervenants qui vont les accompagner durant cette période et en informant les parents sur ce que peuvent vivre leurs jeunes.

Finalement, c'est surtout en étant conscient de cette situation et en y étant socialement et collectivement attentifs qu'on pourra favoriser pour ces jeunes une entrée réussie dans notre société.

5/2/2011,  Michèle Vatz-Laaroussi

Source : Cyberpress.ca

Le ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de l'Aménagement de l'espace, M. Ahmed Taoufiq Hjira, a annoncé, samedi soir à Bruxelles, que les membres de la communauté marocaine établie à l'étranger pourront désormais bénéficier du nouveau dispositif de logement social à 250.000 dhs.

Cette nouvelle génération d'offre de logements s'inscrit dans le cadre d'un plan de relance étalé sur la période 2010-2020 conformément aux hautes instructions de SM le Roi Mohammed VI qui a fait du logement social l'une des premières priorités du Royaume, a précisé le ministre, qui intervenait dans le cadre de la 1ère édition du salon SMAP Expo Bruxelles (4-6 février).

Ce plan, a poursuivi M. Hjira, offre plus de visibilité aux investisseurs sur une période de dix ans et garantit une stabilité fiscale dans l'immobilier social national.

Après avoir assuré que l'ensemble des prescriptions techniques de qualité et de sécurité sont soumises à un contrôle rigoureux, M. Hjira a fait savoir que l'acquéreur bénéficiera du montant de la TVA afférente à ce logement social dont la superficie est comprise entre 50 et 100 m2.

Concernant les promoteurs, le ministre a expliqué qu'ils doivent s'engager à construire 500 logements minimum sur cinq ans, tout en respectant le cahier de charges relatif à la qualité et la sécurité.

M. Hjira a de même souligné l'engagement de l'Etat au niveau du contrôle de la conformité de ces logements sociaux, la réduction des délais de l'octroi des autorisations de construire en plus du relèvement du plafond FOGARIM.

Rappelant l'expérience pionnière du Maroc à l'échelle arabe et africaine en matière du logement social, M. Hjira a indiqué que parmi les objectifs premiers de ce genre de logements figurent notamment l'élargissement du secteur organisé, la stimulation de l'économie, la promotion de la qualité, l'encouragement de la production et la diversification de l'offre immobilière nationale.

S'agissant de la première édition du "SMAP Expo Bruxelles'', M. Hjira s'est félicité de l'engouement de la communauté marocaine de Belgique qui manifeste de plus en plus un intérêt toujours grandissant pour leur pays d'origine.

Il a souligné que cette manifestation s'inscrit dans le cadre d'un programme itinérant baptisé "Road Show Europe" qui sillonnera cinq grandes métropoles européennes à savoir Bruxelles, Milan, Paris, Marseille et Barcelone.

Organisé par le groupe spécialisé dans l'ingénierie événementielle du Maroc à l'étranger "SMAP Group", ce salon comprend des conférences-débats, des soirées artistiques, des ateliers de cuisine et des dégustations de mets typiques de l'art culinaire marocain.

Parmi les thèmes débattus lors de ce salon de trois jours, figurent notamment "Autonomie et régionalisation au Maroc", "Décryptage et vision d'avenir du projet de société au Maroc" et "Nouveaux espaces d'expression".

Source : MAP/Aufait

Les propos de M. Cameron sont "décevants", a réagi de son côté Faisal Hanjra, l'un des responsables du Conseil musulman britannique.

Les propos du Premier ministre britannique, David Cameron, samedi sur l'échec du multiculturalisme dans son pays ont provoqué un tollé au sein de l'opposition et des organisations musulmanes au Royaume-Uni, qui l'ont accusé de se "tromper de cible".

Inayat Bunglawala du groupe Muslims4UK, qui combat l'extrémisme, a dénoncé l'"analyse profondément erronée" de M. Cameron. "Il y a un lien ténu entre les problèmes d'intégration et les problèmes de terrorisme", a-t-il estimé sur la BBC. "Les musulmans sont nombreux dans ce pays depuis les années 60. On a vu peu d'actes terroristes de la part des musulmans dans les années 60, 70, 80 et 90", a-t-il fait remarquer.

"M. Cameron devrait réfléchir à ce qui s'est passé depuis 2001, depuis l'invasion de l'Afghanistan, l'invasion de l'Irak, qui sont, selon tous les commentateurs considérées comme la principale raison de la radicalisation de la jeunesse musulmane à laquelle on a assisté".

Les propos de M. Cameron sont "décevants", a réagi de son côté Faisal Hanjra, l'un des responsables du Conseil musulman britannique, qui chapeaute quelque 500 organisations. "Montrer du doigt les musulmans (...) ne fait qu'entretenir l'hystérie et la paranoïa à l'égard de l'islam et des musulmans", a jugé Mohammed Shaqif, à la tête de la Fondation Ramadan.

Plus tôt dans la journée, en Allemagne, M. Cameron avait estimé, au cours de la Conférence de Munich sur la sécurité, que la politique de "tolérance" à l'égard de ceux qui rejettent les valeurs occidentales avait échoué dans son pays.

05/02/2011

Source : AFP / Lalbre.be

Deux sénateurs républicains viennent d’introduire un projet de révision du quatorzième amendement de la Constitution. Objectif : mettre fin au droit de toute personne née aux États-Unis d’obtenir automatiquement la citoyenneté américaine.

La proposition est pour le moins osée. Elle remet en cause l’historique droit du sol établi en 1868 au lendemain de la Guerre de Sécession afin de garantir la citoyenneté américaine aux enfants d’esclaves libérés.

À l’origine du projet, on retrouve les sénateurs républicains de Louisiane et du Kentucky, David Vitter et Rand Paul.

« Citoyen américain, immigrant légal, ou membre actif des forces armées »

Le premier est connu pour ses positions anti-avortement, anti-mariage homosexuel et pro-armes à feu. Le second est une des figures du mouvement ultraconservateur du Tea Party.

Ensemble, ils demandent que tout enfant né aux États-Unis puisse devenir citoyen américain si, et seulement si, l’un de ses parents au moins est « citoyen américain, immigrant légal, ou membre actif des forces armées ».

La cible visée reste la population d’immigrants illégaux estimée à plus de 11 millions de personnes. Selon les deux sénateurs, ces personnes viennent aux États-Unis « uniquement » pour y faire des bébés. Elles peuvent ensuite utiliser l’argument de la nationalité de leurs enfants pour tenter d’obtenir la fameuse « carte verte » de résident permanent.

David Vitter et Rand Paul sont soutenus dans leur action par cinq États (Arizona, Géorgie, Oklahoma, Pennsylvanie, Caroline du Sud) qui ont annoncé en janvier leur volonté d’adopter de telles restrictions sur leur territoire, bien que ce domaine demeure de compétence fédérale.

« De telles restrictions ne feraient qu’accélérer l’immigration illégale »

Un véritable bras de fer s’est installé avec Washington sur les questions d’immigration. Déjà en avril 2010, l’Arizona avait signé une loi visant à durcir le dispositif légal contre les clandestins sans demander l’avis du pouvoir central.

Aujourd’hui, une vingtaine d’États souhaiteraient ainsi restreindre les règles de citoyenneté. Mais il en faudrait bien davantage pour parvenir à modifier la Constitution car toute révision du texte historique nécessite une majorité des deux tiers à la Chambre et au Sénat ainsi que l’aval de trois quarts des cinquante États (37). Le but des deux sénateurs et des États frondeurs reste néanmoins de maintenir la pression pour éventuellement porter le cas devant la Cour Suprême. Furieuses, les associations de défense des droits civiques ont averti que de telles restrictions ne feraient qu’accélérer l’immigration illégale.

À une échelle bien plus petite, l’autre catégorie de personnes qui en serait affectée est celle des touristes et étudiants étrangers désireux de faire naître leurs enfants aux États-Unis. Leurs bébés se verraient également refuser la précieuse citoyenneté.

6/2/2011, Célia Sampol

Source : DNA

La direction de la coopération internationale (DCI), plus de 200 policiers et gendarmes français présents dans 156 pays, a refoulé en 2010 17.000 candidats à l'immigration et détecté plus de 1.500 documents falsifiés à l'embarquement dans le monde, selon des sources policières.

D'après son bilan 201O, la DCI, qui couvre 156 pays grâce à 90 antennes implantées aux quatre coins du globe, la DCI a contribué à refouler quelque 17.000 personnes candidates à l'immigration illégale à destination de la France contre un peu plus de 11.000 en 2009.

Par ailleurs, selon les sources, un peu plus de 1.500 documents falsifiés ont été détectés par ses services à l'embarquement de ces personnes, notamment dans les aéroports.

La DCI, qui rassemble depuis septembre dernier 170 policiers et 60 gendarmes, a localisé plus de 200 personnes qui étaient inscrites au fichier des personnes recherchées en France.

Source : AFP/Le Figaro

Les sénateurs ont adopté dans la nuit de jeudi à vendredi une disposition visant à faciliter les démarches des Français nés à l'étranger pour le renouvellement de leur carte nationale d'identité ou de leur passeport.

Dans le cadre du projet de loi sur l'immigration actuellement en discussion en première lecture au Sénat, les sénateurs ont décidé que "la première délivrance d'une carte nationale d'identité ou d'un passeport certifie l'identité et la nationalité de son titulaire".

"Les mentions relatives à l'identité et à la nationalité inscrites sur ces derniers font foi jusqu'à preuve du contraire par l'administration", ajoute l'article additionnel voté par les sénateurs.

Le socialiste Richard Yung, sénateur des Français du monde, à l'initiative de cet ajout, a fait valoir que malgré un décret du Premier ministre daté du 18 mai visant à simplifier les procédures de délivrance et de renouvellement de la carte d'identité et du passeport pour les Français nés à l'étranger, "les problèmes perduraient".

Cette disposition, pour entrer dans la loi, doit encore être votée par les députés lors de la deuxième lecture du projet à l'Assemblée.

Plusieurs associations de droits de l'Homme avaient fait valoir, au cours des dernières années, les difficultés rencontrées par certains Français - Français nés à l'étranger, ou nés en France de parents étrangers ou devenus français par naturalisation - à renouveler leurs papiers d'identité.

La LDH (Ligue des droits de l'homme) en particulier avaient chiffré à "plusieurs millions" les personnes rencontrant ces difficultés, subissant ainsi "un traitement discriminatoire" par rapport à leurs concitoyens.

Elle avait même lancé, il y a un an, un appel en ligne "Vous êtes Français' Prouvez-le!", qui avait recueilli plus de 10.000 signatures dont de nombreuses personnalités politiques, universitaires, syndicales et du monde du spectacle.

Source : L’Express.fr

L'arabe est la deuxième langue usuelle de France, après le français, mais son enseignement est souvent "cantonné aux élèves issus de l'immigration", regrette le ministre de l'Education nationale.

Après l'enseignement de l'anglais, Luc Chatel entend réformer l'apprentissage de l'arabe. Le ministre de l'Education nationale a annoncé ce mercredi l'ouverture de nouvelles sections internationales et de langues orientales en arabe à la rentrée. Il espère ainsi que cet enseignement ne soit pas "cantonné (...) aux élèves issus de l'immigration".

Une initiative saluée par Afifa Zayadi, représentante de l'Alecso (Organisation arabe pour l'éducation, la culture et les sciences) en France: "Il ne faut pas encourager les gens à se tourner vers les associations et les mosquées où l'on ne peut pas contrôler l'apprentissage", dit-elle.

"Il vaut mieux apprendre l'arabe dans un cadre laïc et institutionnel, que de laisser cet enseignement aux mains de gens que l'on ne maîtrise pas", insiste le professeur Elgourari. Ce dernier voit dans les mouvements de contestation qui secouent actuellement le monde arabe "une opportunité historique de relancer" cette langue.

Dans le secondaire, l'apprentissage de l'arabe n'est pas asez développé.

5000 candidats choisissent l'arabe au bac

L'apprentissage de l'arabe à l'école reste peu développé, notamment dans le secondaire. Au grand dam de spécialistes qui craignent que ce déficit profite à des enseignements plus communautaires ou religieux.

Pourtant, "la tradition d'enseignement de l'arabe date de Colbert", en France, selon Luc Deheuvels, vice-président de l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Aujourd'hui, 22 universités et la quasi-totalité des grandes écoles l'enseignent, indique-t-il.

Mais si chaque année, 5000 candidats choisissent l'arabe au bac, seulement 6178 élèves l'apprenaient dans le secondaire en 2009, soit 1% des effectifs, selon le ministère de l'Education nationale.

"Les rectorats refusent depuis plusieurs années toute ouverture de postes budgétaires en arabe", selon l'inspecteur général. Les chefs d'établissement ferment des sections en évoquant un nombre d'élèves insuffisant, regrette Moktar Elgourari, membre de l'Association des professeurs de langues vivantes (APLV).

Selon lui, "l'argument économique prime sur l'argument culturel. On applique à l'arabe les mêmes règles comptables que pour l'anglais ou l'espagnol".

"L'arabe se trouve bousculé par le développement massif de l'anglais", mais pâtit aussi de "l'image brouillée" qu'il véhicule "entre barbus et femmes voilées", ajoute Luc Deheuvels.

Autre handicap, "le passif de la colonisation", notamment dans les académies du sud de la France, estime Bruno Levallois.

Pour Smail Chafaï, de l'Institut du monde arabe (IMA), "il y a une résistance des chefs d'établissement alors même que la demande existe, y compris chez les non arabisants".

Au final, tous dénoncent "l'absence de politique volontaire" du gouvernement, avec pour conséquence de renvoyer une partie des élèves potentiels vers le secteur associatif ou les mosquées. Selon plusieurs sources, environ 60 000 personnes sont concernées.

Source : L’Express.fr

Le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger et l’Instance chargée du « Dialogue national Médias et Société »  organisent la Première conférence des journalistes marocains du monde, qui se tiendra à El Jadida du vendredi 4 février au soir au dimanche 6 février.

Cette rencontre inédite, devrait regrouper près de 180 journalistes et  professionnels des médias travaillant dans dix-huit pays : Afghanistan, Allemagne, Belgique, Brésil, Canada, Danemark, Émirats Arabes Unis, Espagne, États-Unis, France, Grande-Bretagne, Iran, Italie, Liban, Pays-Bas, Qatar, Russie, Soudan. De nombreux journalistes du Maroc et des membres de l’Instance chargée du « Dialogue national Médias et Société » participent aussi à cette rencontre qui  fait suite aux échanges que l’Instance a eues en avril 2010 avec un certain nombre de professionnels marocains émigrés, ainsi qu’à l’audition du CCME par ladite instance ...

Pour télécharger le programme

Le Conseil régional d’Aquitaine procède actuellement dans ses locaux de Bordeaux à une exposition dédiée aux anciens combattants. Jusqu’au 11 mars prochain, à travers une série de photos, les visiteurs auront ainsi l’occasion de se replonger dans le passé des indigènes.

Vingt-deux anciens indigènes des ex-colonies sont actuellement à l’honneur au niveau de Bordeaux à travers une exposition dénommée : «Mémoire d’un engagement : la longue route des combattants marocains ». Les parcours d’anciens combattants sont revisités via une exposition qui a ouvert ses portes au public le 24 janvier. Un hommage pour ces anciens combattants marocains qui ont longtemps souffert le martyr.

Une pension militaire restée dérisoire ….

Selon le journal 20 minutes, les soldats marocains qui ont combattu sous la bannière de la France perçoivent une pension dix fois moins élevée que celle octroyée à leurs homologues français. Cette situation avait même contraint bon nombre d’entre eux à effectuer une retour vers l’hexagone pour espérer améliorer leurs conditions en bénéficiant notamment du minimum vieillesse.

…… Avant que « Indigènes » ne change la donne

Le film « Indigènes » du réalisateur franco-algérien Rachid Bouchareb sorti en 2007, a fait rejaillir les vieilles doléances des ces soldats délaissés. Après la sortie de ce long métrage, leur situation a connu une nette amélioration. Et les autorités sont devenues plus sensibles à leurs revendications. C’est ainsi que la pension d’ancien combattant ainsi que celle d'invalidité devaient être decristallisées sur proposition du président Jacques Chirac.

En octobre 2008, six anciens combattants marocains ont pu obtenir la revalorisation de leurs pensions militaires. De même, début juillet 2010, le Conseil constitutionnel avait censuré une disposition qui les empêchait d’avoir la carte de combattant. Dans le même sillage, le 13 juillet 2010, le président Nicolas Sarkozy avait annoncé la décision du Conseil constitutionnel concernant l’alignement des pensions des indigènes a celles de leurs homologues français.

La revalorisation, un parcours du combattant

Même s’il y a eu des améliorations à propos de leur statut, l’obtention de la revalorisation  de leurs pensions demeure un chemin de croix pour ces anciens soldats. Pour ceux qui résident en France il faut une demande accompagnée de cartes militaires auprès des prefectures et de l’Office national des anciens combattants. Tandis que les autres doivent déposer leurs dossiers au niveau des services consulaires français pour espérer obtenir leurs sésames.

Cette exposition qui a débuté le 24 janvier 2011 se poursuitvra jusqu’au 11 mars prochain. D’illustres photographies d’anciens indigènes de même que leurs parcours héroïque sont mis à la disposition des nombreux visiteurs.

Source : Yabiladi

Ils sont actuellement plus de 29.000 jeunes marocains à suivre leurs études en France, soit l'une des plus importantes communautés estudiantines dans l'Hexagone.

Forte en nombre mais également en compétences, cette communauté peut jouer un rôle significatif dans la marche de développement lancée p a r le Royaume durant la dernière décennie…Suite

Avec Zizouna, Jaouad Benaissi esquisse le portrait d'une héroïne muette en butte à la férocité sociale. Interview.

« La migration circulaire féminine : vecteur de développement», est l'intitulé du projet lancé par le Centre d'initiatives et de recherche en Méditerranée (CIREM) et la Fondation Orient Occident (FOO). Le premier fruit de ce travail est une étude de terrain sur le vécu de ces ouvrières agricoles en partance pour quelques mois en Espagne.

L'objectif premier exprimé par les auteurs de cette recherche est de mesurer la contribution à la réflexion sur le lien entre migration circulaire et développement.

L'étude aborde «l'impact des remises de fonds des femmes migrantes sur le développement local, l'impact socioculturel de l'expérience migratoire...Suite

Les Britanniques se méfient le plus des migrants, selon un sondage réalisé dans huit pays industrialisés. Pour la troisième année consécutive, un sondage réalisé sous la houlette du German Marshall Fund en partenariat avec TNS Sofres, évalue les différentes perceptions de l'immigration dans les pays industrialisés. Rendu public, jeudi 3 février, il fait apparaître des écarts importants d'appréhension entre les huit pays sondés : Etats-Unis, Canada, RoyaumeUni, Italie, Espagne, Allemagne, Pays-Bas et France. Dans chacun d'entre eux, un échantillon de 1000 personnes de plus de 18 ans a été interrogé. En Europe, l'enquête a eu lieu entre le Z7 août et le 13 septembre Z010…Suite

La manne du marché halai, estimée à 5 milliards d'euros en France, rendrait-elle fébriles certains  de ses acteurs?

Une affaire de saucisses de volailles estampillées halal soupçonnées de contenir d'infimes traces d'ADN de porc affole, depuis quelques jours, les sites communautaires musulmans et les entrepreneurs du secteur.

Au point que la société Herta,  qui fabrique les saucisses incriminées, a annoncé le 1" février la suspension de la production de la charcuterie halaI sur ses chaînes, en dépit de contre-expertises, qui, selon elle, écartaient la présence de porc dans ses produits. « Pour offrir Pour être licites, les viandes doivent provenir d'animaux égorgés vivants etàlamain par un sacrificateur musulman toutes les garanties à nos consommateurs…Suite

Pendant que l'équation «islam=immigration=occupation» fait monter la cote du Front national, l'ambassade des EtatsUnis à Paris repère depuis des années dans les banlieues les jeunes issus de l'immigration les plus prometteurs et les invite deux à trois semaines outre-Atlantique, voya nt en eux source d'innovation et futures élites de la société française!...Suite

Le Maroc est placé en tête des pays dont les ressortissants ont bénéficié d’un titre de séjour pour des raisons de regroupements familiaux en Belgique.

Un chiffre record : 6000 permis de séjours ont été délivrés aux Marocains en 2008 pour des raisons de regroupements familiaux en Belgique. Le Maroc vient ainsi en tête des pays dont les ressortissants ont bénéficié de ces cartes de séjour pour s’installer dans ce pays d’Europe.

Il est suivi de la Turquie avec 2000 permis de séjour accordés pour les mêmes raisons familiales. C’est ce qui ressort d’une enquête réalisée en 2010 par le Centre pour les migrations et les études interculturelles (CEMIS) de l’Université d’Anvers, pour le compte de La Fondation Roi Baudouin. Selon cette étude baptisée «Le regroupement familial en Belgique : les chiffres derrière le mythe», l’Algérie est placée cinquième derrière l’Inde et le Congo. Les auteurs du rapport poussent l’analyse plus loin en examinant de près la relation entre le regroupant (le demandeur du regroupement familial qui séjourne dans le pays d’accueil et qui veut faire venir un des membres de la famille) et le regroupé (la personne qui rejoint une autre dans le pays d’accueil).

On sait que le regroupement familial ne se limite pas à la migration par le mariage. Il y a également la migration des enfants, d’époux ou de parents qui rejoignent respectivement leurs parents et leurs enfants dans les pays d’accueil. Constat : la plupart des permis de séjour ont été délivrés pour faire venir un conjoint. Les enfants et les conjoints ont longtemps constitué le plus grand groupe de migrants regroupés. Ces derniers temps, la tendance est la migration par le mariage, qui est devenue la principale forme de regroupement familial. «Ce qui indique une évolution d’une migration matrimoniale vers une migration visant la constitution d’une famille, la principale forme de regroupement familiale», constatent les enquêteurs.

Ces derniers soulignent également que la majorité des regroupements familiaux concerne un ressortissant de l’Union européenne. «Pour les Turcs et les Marocains, il s’agit probablement de Belges naturalisés ou des descendants de 2e et 3e génération. Les études sur la migration matrimoniale marocaine et turque indiquent que le mariage dans un regroupement familial est généralement endogame. Le partenaire possède en général la nationalité belge. Il s’agit dans la plupart des cas d’un descendant de grand-parents marocains ou turcs qui épouse une personne originaire du pays de ses grand-parents», lit-on dans le rapport de la Fondation Roi Baudouin. Ce qui n’est pas le cas pour les migrants originaires d’Inde, du Japon et des États-Unis qui choisissent un partenaire hors UE.

Plus d’hommes que de femmes

Selon l’étude de la Fondation du Roi Baudouin, la majorité des migrants regroupés sont jeunes et de sexe féminin. Près de trois quarts sont âgés entre 20 et 39 ans dont 60% sont des femmes. Or, dans les cas du Maroc et de la Turquie, on observe une masculinisation du phénomène. Contrairement aux ressortissants des pays d’Europe de l’Est, la majorité des Marocains qui migrent vers la Belgique dans le cadre de regroupement familial sont de sexe masculin. Quid de la situation professionnelle de ces migrants ?

Selon les résultats de l’étude, près de la moitié des migrants regroupés sont en chômage. 6% autres sont demandeurs d’emplois. Comment expliquer ce taux élevé de migrants inactifs en Belgique ? «Ce pourcentage élevé peut s’expliquer, en partie, par leur arrivée récente en Belgique», souligne les auteurs du rapport.

Ces derniers notent que le taux de chômage est plus élevé chez les résidents ayant un partenaire originaire d’Afrique du Nord (33%) et d’Asie Occidentale et Centrale (32%) que chez les résidents en relation avec un migrant venu d’Afrique subsaharienne, d’Amérique latine, des Caraïbes ou de pays à hauts revenus

4/2/2011, Khadija Skalli

Source : Le Soir Echos

Après la Hesse, la Basse-Saxe et la Bavière veulent bannir le voile intégral de l'espace public.

La décision de l'État régional de la Hesse d'interdire le port de la burqa dans les services publics n'aura pas tardé à faire des émules. Au lendemain de cette interdiction, la Basse-Saxe a annoncé, ce jeudi, son intention d'en faire autant. Et la très catholique Bavière étudie aussi cette possibilité. Mercredi le ministre régional de l'Intérieur de Hesse avait décrété l'interdiction de porter le voile islamique intégral dans la fonction publique de son Land, après qu'une employée municipale eut annoncé son intention de se présenter à son travail entièrement voilée.

Depuis plusieurs années, cette mère de quatre enfants d'origine marocaine, âgée de 39 ans, travaillait à la mairie de Francfort coiffée d'un foulard islamique. Lorsqu'elle annonça son intention de reprendre son poste au service de l'état civil revêtue d'une burqa, mardi, à l'issue de son congé maternité, son employeur lui conseilla de rester chez elle pour éviter le tapage médiatique. «Nos collaborateurs montrent leur visage», précisa immédiatement le service du personnel de la mairie.

Pas d'indemnisation

La municipalité encourage sa collaboratrice à reprendre son poste, sans sa burqa. Et affirme qu'elle ne touchera pas un centime d'indemnisation sur les deniers publics dans le cas contraire. «Les employés des services publics et en particulier ceux qui sont en contact avec les citoyens ne doivent pas être voilés, a fait valoir le ministre régional de l'Intérieur, Boris Rhein, issu du parti conservateur de la chancelière. Les femmes voilées dans notre culture occidentale véhiculent une image qui ne correspond pas à nos valeurs de liberté et d'ouverture sur le monde.»

Après la décision de la France, en septembre, d'interdire le port du voile islamique intégral dans l'espace public, plusieurs députés allemands s'étaient prononcés pour l'adoption d'une telle mesure outre-Rhin. Selon un sondage récent, 60% d'Allemands y sont favorables. Cependant, le ministre de l'Intérieur s'y était opposé, arguant qu'une telle mesure pouvait être contraire à la loi fondamentale allemande, qui fait office de Constitution. Mais une interdiction généralisée du voile intégral dans la fonction publique pourrait se répandre à travers les Länder. «La Basse-Saxe (un Land dirigé par les conservateurs, comme la Hesse) étudie actuellement une disposition légale propre aux fonctionnaires et aux employés, a indiqué, ce jeudi, le ministre régional de l'Intérieur, Uwe Schünemann. La burqa n'a rien à faire dans les services publics.»

La ministre régionale de l'Intégration et des Questions sociales, Aygül Özkan, a également défendu l'idée d'une interdiction du voile intégral. «Porter une burqa dans un service d'état civil dépasse le principe de la tolérance», a insisté Özkan, première ministre régionale d'origine turque. L'interdiction est soutenue par les représentants de la communauté musulmane allemande. «Avec ses revendications cette femme nuit aux musulmans», affirme Ali Kizilkaya, président du consistoire musulman. Plusieurs élus sociaux-démocrates ont aussi apporté leur soutien à l'interdiction de la burqa dans les services publics.

4/2/2011, Patrick Saint-Paul.

Source : Le Figaro

Le projet de loi sur l'immigration, adopté en première lecture à l'Assemblée nationale et en cours d'examen au Sénat, "ne permet pas un respect effectif des droits de l'homme", a estimé jeudi un avis de la Commission nationale consultative des droits de l'Homme (CNCDH).

La CNCDH, qui avait déjà émis un avis sévère sur le texte avant son adoption par les députés en octobre, considère que les modifications apportées par l'Assemblée nationale "confirment" ses critiques.

La commission, qui a un rôle de conseil et de proposition auprès du gouvernement, conclut qu'"en l'état les dispositions examinées ne permettent pas un respect effectif des droits de l'homme".

Elle déplore que le projet conduise "à la banalisation de l'enfermement des étrangers, la réduction du rôle du juge judiciaire, au renforcement des pouvoirs de l'administration au mépris du droit des étrangers".

Ainsi la possibilité de créer des zones d'attente spéciales, à l'instar de celles existant dans les aéroports, face à l'arrivée dans une même zone "d'un groupe d'au moins dix étrangers", fait de la privation de liberté "un mode de gestion ordinaire de l'immigration", observe l'avis transmis à l'AFP.

La commission déplore également que les députés aient renforcé plusieurs dispositions du projet de loi initial limitant les possibilités de séjour des étrangers: c'est la cas de l'amendement qui prive du droit au séjour "un étranger gravement malade dès lors que le traitement est +disponible+ dans le pays d'origine".

C'est aussi le cas de la disposition prévoyant que tous les étrangers, et non plus seulement les ressortissants communautaires, peuvent faire l'objet d'une mesure d'éloignement du territoire si leur présence constitue "une menace à l'ordre public".

L'avis stigmatise également l'article très décrié qui étend la déchéance de nationalité aux Français naturalisés depuis moins de dix ans et condamnés pour meurtres, et tentatives, sur des "personnes dépositaires de l'autorité publique" (gendarmes, policiers, pompiers...).

Le Sénat, qui a commencé mercredi l'examen du projet de loi, pourrait revenir sur cette mesure phare du texte, les centristes ayant décidé à l'unanimité de voter contre.

3/2/2001
Source : AFP

Les sénateurs ont désavoué Nicolas Sarkozy, lors de l'examen du projet de loi sur l'immigration.

Le discours de Grenoble de Nicolas Sarkozy en prend un sacré coup. Contre l’avis du gouvernement et de la commission, les sénateurs centristes se sont unis à l’opposition de gauche, pour refuser de déchoir de leur nationalité les meurtriers de représentants de l’autorité de l’Etat. La mesure a donc été rejetée net, à 182 voix contre 156.

La disposition, introduite à l’automne dernier dans le projet de loi sur l’immigration, et déjà votée en première lecture par les députés, voulait étendre la déchéance de nationalité à certains "nouveaux Français". Auraient donc été concernés ceux qui seraient français depuis moins de dix ans, coupables de crimes contre des dépositaires de l’Etat.

"C'est Vichy qui a inventé la dénaturalisation"

Au micro d’Europe 1, le centriste Jean Arthuis s'est élevé contre la mesure : "il ne faut pas confondre immigration et délinquance. Il est important de respecter l’égalité des Français devant la loi". Il a estimé cependant qu’il fallait "peut-être être plus exigeant avant d’octroyer la nationalité française". Prenant la parole au Sénat au nom des centristes, Nathalie Goulet s'est même risquée à un parallèle avec le "régime de Vichy", "qui a inventé la dénaturalisation", s’est-elle exclamée.

A cette fronde centriste, s'est alliée, de manière moins attendue, l'opposition de gauche. Le socialiste David Assouline a osé le rapprochement avec le Front national, qui propose que la déchéance de nationalité puisse être étendue aux personnes condamnées à plus de six mois de prison ferme. "Une fois que vous aurez légitimé cette idée dans le droit, d'autres pourront plus facilement aller plus loin", a-t-il menacé.

"Tirer les conséquences logiques d'un acte"

En l’absence du ministre de l’Immigration Brice Hortefeux, le secrétaire d’Etat aux Collectivités territoriales a affronté tant bien que mal la véhémence des critiques. Il n’est pas "illogique que quand une de ces personnes se retourne, par meurtre, contre le symbole de cette autorité de l'Etat, on puisse lui retirer sa nationalité", a répondu Philippe Richert. "Il ne s'agit de rien d'autre que de tirer les conséquences logiques d'un acte qui, par sa nature même, met son auteur en dehors de la communauté nationale", a appuyé Brice Hortefeux, dans un communiqué.

Le projet de loi sur l’immigration, malgré ce faux-pas, suivra son cours législatif. Il devrait prochainement passer devant l’Assemblée nationale, pour une deuxième lecture. En attendant, les sénateurs, eux, poursuivront l’examen du reste du texte la semaine prochaine. Au programme, une autre disposition très controversée sur le régime des sans-papiers lors de leur rétention.

Source : Europe1

Le CCME organise la première conférence des journalistes marocains du monde du 4 ayu 6 Février 2011 à El Jadida. Pour plus d'informations, cliquez ici.

Nulle politique migratoire ne peut ignorer la question du regroupement familial. En Belgique, comme dans la plupart des Etats membres de l’Union européenne, il est devenu la principale porte d’entrée légale des migrants.

C’est pourquoi la Fondation Roi Baudouin a décidé d’engager en 2010 un processus de consultation centré sur cette forme de migration. L’objectif poursuivi est d’élargir les connaissances sur le regroupement familial et établir un état des lieux des défis qui se posent aujourd’hui au plan juridique, administratif et socioéconomique. Afin de créer les conditions d’un débat informé, un travail de recherche et de compilation de données chiffrées a été mené parallèlement au dialogue entre les acteurs concernés.

Cette étude s’efforce de clarifier les mouvements et lignes de forces qui structurent le thème du regroupement familial en droit européen comme en droit belge. Télécharger gratuitement la publication (pdf, 755 KB

Source : Fondation Roi Baudouin

Le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger et l’Instance chargée du « Dialogue national Médias et Société »  organisent la Première conférence des journalistes marocains du monde, qui se tiendra à El Jadida du vendredi 4 février au soir au dimanche 6 février.

Cette rencontre inédite, devrait regrouper près de 180 journalistes et  professionnels des médias travaillant dans dix-huit pays : Afghanistan, Allemagne, Belgique, Brésil, Canada, Danemark, Émirats Arabes Unis, Espagne, États-Unis, France, Grande-Bretagne, Iran, Italie, Liban, Pays-Bas, Qatar, Russie, Soudan. De nombreux journalistes du Maroc et des membres de l’Instance chargée du « Dialogue national Médias et Société » participent aussi à cette rencontre qui  fait suite aux échanges que l’Instance a eues en avril 2010 avec un certain nombre de professionnels marocains émigrés, ainsi qu’à l’audition du CCME par ladite instance ...

Pour consulter l'argumentaire, cliquez ici.

Le Sénat a commencé mercredi l'examen du projet de loi sur l'immigration déjà voté en première lecture par les députés, nouvelle occasion d'un bras de fer avec le gouvernement notamment sur les questions clé de l'extension de la déchéance de nationalité et de la rétention des sans-papiers.

Le gouvernement a déjà reçu deux avertissements des sénateurs.

Le groupe centriste du Sénat a ainsi décidé à l'unanimité de voter contre l'extension de la déchéance de nationalité aux personnes ayant acquis la nationalité française depuis moins de 10 ans et qui se sont rendues coupables de crimes à l'encontre de personnes détentrices de l'autorité publique.

"Nous ne voulons pas créer deux catégories de Français", ont dit les sénateurs centristes, en écho à des oppositions manifestées à l'automne, à l'Assemblée nationale, bien au-delà des rangs de la gauche.

L'extension de la déchéance de nationalité avait été intégrée au projet de loi initial préparé par Eric Besson à la suite du discours sécuritaire prononcé l'été dernier par le président de la République, à Grenoble.

L'UMP ne disposant pas de la majorité absolue au Sénat et l'opposition étant contre cette disposition, il sera difficile au gouvernement de la faire passer, sauf coup de théâtre.

Lors de l'examen du projet en commission, les sénateurs ont conservé l'extension de la déchéance de nationalité mais en ont réduit la portée en raccourcissant la longue liste des "dépositaires de l'autorité publique" pour la limiter aux magistrats et aux forces de l'ordre.

Autre point fort de désaccord entre le gouvernement et les sénateurs: les dispositions relatives au maintien en rétention administrative des sans-papiers en instance d'expulsion.

Ces dispositions, approuvées en première lecture par les députés, prévoient de retarder l'intervention, en rétention, du juge des libertés et de la détention (JLD) à cinq jours (au lieu de deux jours actuellement).

Les mesures, très décriées par les associations, avaient été inspirées par la Commission Mazeaud qui, en 2008, avait diagnostiqué un "enchevêtrement des compétences", aux "conséquences graves", avec pour résultante un taux d'exécution des éloignements très faible (environ 20% des sans-papiers placés en rétention).

En commission, les sénateurs ont détricoté le projet, optant donc pour un maintien de la procédure d'expulsion actuelle des sans-papiers.

Mercredi matin, le chef de file des sénateurs UMP Gérard Longuet est revenu à la charge, sur demande expresse du président de la République, en présentant à la commission des Lois un amendement rétablissant le texte initial sur le contentieux de la rétention. Peine perdue, l'amendement a été repoussé par 20 voix contre 16 et au moins 4 sénateurs UMP ont voté contre leur président.

Brice Hortefeux, ministre de l'Intérieur en charge de l'immigration et nouveau défenseur du texte, a par ailleurs annoncé devant les sénateurs qu'il allait déposer un amendement établissant un régime spécial de rétention pour les étrangers condamnés pour actes de terrorisme.

La durée de la rétention pour cette catégorie de personnes pourrait ainsi être portée à six mois avec possibilité d'une prolongation de 12 mois "pour des cas exceptionnels". M. Hortefeux a précisé que la procédure se passerait toujours sous contrôle du JLD et a souligné l'avis favorable, le 13 janvier, du Conseil d'Etat à cette mesure.

2/2/20011

Source : L’Express.fr

Les envois de fonds des Mexicains émigrés vers leur pays d'origine, la plupart en provenance des Etats-Unis, se sont stabilisés en 2010 à 21,2 milliards de dollars après deux années de forte chute.

Ce chiffre représente une légère hausse, de 0,12% par rapport à 2009, selon des chiffres diffusés mardi par la Banque centrale du Mexique.

Seconde source de devises du Mexique après le pétrole, les envois de fonds des émigrés, avaient fortement chuté en raison de la crise, de 3,6% en 2008 et de 15,5% en 2009.

Selon la Banque du Mexique, ces mauvais résultats étaient liés à la décélération de l'économie des Etats-Unis provoquant des problèmes d'emploi pour les quelque 12 millions de Mexicains qui résident dans ce pays selon les estimations, pour la moitié d'entre eux sans papiers.

Le Mexique est le troisième pays du monde dans le classement des envois de fonds des émigrants, selon un rapport de la Banque mondiale publié en novembre, derrière l'Inde et la Chine.

2/2/2011

Source : AFP

Il ressort  des statistiques de l'Office un recul de 5,3 pc des transferts de fonds effectués par les Marocains résidant à l'étranger (MRE), qui ont atteint environ 50,2 MMDH au terme de 2009 contre 53 MMDH une année auparavant.

Les échanges de services du Maroc avec le reste du monde, portant essentiellement sur le tourisme, le transport, les communications et les centres d'appel, ont dégagé en 2009 un excédent estimé à 41,2 milliards de dirhams (MMDH) contre 51,5 MMDH une année auparavant, selon l'Office des changes.

Les recettes au titre de ces services ont atteint quelque 97,6 MMDH en baisse de 5,6 pc, alors que les dépenses se sont élevées à 56,3 MMDH en hausse de 8,6 pc, précise l'Office qui vient de publier les indicateurs mensuels des échanges extérieurs du Maroc.

Concernant le secteur du tourisme, qui a évolué en 2009 dans un contexte de crise internationale, les recettes voyages ont atteint 52,8 MMDH, pour afficher une baisse de 5 pc par rapport au niveau enregistré en 2008.

Les recettes touristiques ont progressé par contre de 8,9 pc par rapport à la moyenne des années 2004 à 2008, soit 48,5 MMDH, souligne la même source.

Pour leur part, les dépenses voyages ont augmenté de 2,8 pc à environ 8,7 MMDH en 2009. La balance voyages fait ainsi ressortir un excédent de 44 MMDH contre 47 MMDH.

Par ailleurs, les recettes générées par les services de transport et de communication et par les centres d'appel ont atteint respectivement 16 MMDH (-16,6 pc), 5,4 MMDH (+9,8 pc) et 3,3 MMDH (+13 pc).

Il ressort également des statistiques de l'Office un recul de 5,3 pc des transferts de fonds effectués par les Marocains résidant à l'étranger (MRE), qui ont atteint environ 50,2 MMDH au terme de 2009 contre 53 MMDH une année auparavant.
Les recettes MRE ont enregistré une hausse de 7,3 pc en comparaison avec la moyenne des recettes des années 2004 à 2008.

Pour leur part, les recettes au titre des investissements et prêts privés étrangers ont accusé une baisse de 26,1 pc, passant de 35,3 MMDH en 2008 à 26 MMDH en 2009, précise la même source.

Par nature d'opération, les investissements directs ont participé à hauteur de 73,4 pc dans le total de ces recettes. Les investissements de portefeuille et les prêts privés y ont participé respectivement pour 14,3 pc et 12,3 pc.

Source : MAP/La Vie éco

Les publications de l'Institut universitaire de la recherche scientifique (IURS) de l'Université Mohammed V-Souissi se sont récemment enrichies avec la parution du 52ème numéro de la revue des sciences humaines et sociales en langue français et arabe: "Migrations et écosystèmes : les réfugiés de l'environnement".

Ce livre de 292 pages (format moyen) se penche sur différents thèmes environnementaux, climatiques et agricoles, notamment la migration, une question qui représente aujourd'hui une préoccupation universelle.

Les pays développés comme les pays en développement sont interpellés par le phénomène migratoire, par ses causes et ses retombées. Ce phénomène, qui remonte à des dates anciennes, a conduit à la répartition spatiale des groupes humains, toujours remise en cause, à leur métissage et à l'urbanisation de la planète, lit-on dans l'avant-propos de l'ouvrage.

Les auteurs du livre, illustré également par des tableaux, des schémas et des graphes, ont abordé nombre de sujets relatifs au climat et à la migration, dont, "Les changements climatiques et la réaction de la communauté internationale", "Une protection juridique pour les réfugiés environnementaux : enjeux et limites" et "Une approche des migrations forcées dans deux écosystèmes fragiles : éleveurs sahéliens confrontés aux sécheresses et populations des littoraux antillais face aux cyclones et aux éruptions volcaniques".

"Le droit international face au phénomène des réfugiés environnementaux", "Impact des changements climatiques sur les précipitations annuelles et mensuelles au Maroc (1960-2002)" et "Les réfugiés de l'écologie : cas de nomades de la Moyenne Moulouya au Maroc oriental", figurent également dans la liste de thèmes traités dans cet ouvrage.

2/2/2011Source : MAP/Aufait

Alors que le projet de loi sur l’immigration doit être discuté au Sénat à partir du mercredi 2 février, un aspect du texte a suscité peu de débats depuis son vote par l'Assemblée nationale, en octobre 2010. C'est la création d'une « carte bleue » européenne.

Un titre de séjour qui devrait être accessible à tous les ressortissants des pays tiers désireux de travailler dans un Etat membre de l'Union européenne, mais qui sera réservé aux plus « hautement qualifiés » d'entre eux, sur le modèle de la «green card Il américaine…Suite

Résider en Espagne en tant que Marocain devient de plus en plus difficile par les temps qui courent. Avec un taux de chômage élevé, ce pays, à l'instar d'autres contrées de l'Europe, touchées par la crise économique mondiale, peine à créer plus d'emplois. Pour les Marocains résidant dans ce pays, c'est une question de survie.

Ils se battent chaque jour pour trouver un emploi décent capable de les tirer de la misère. «Ici, les Marocains vivent dans des situations lamentables, surtout ceux qui sont en chômage», a confié au Matin un jeune chauffeur dans une société de transport. Et pour cause, la pension faisant office d'indemnités de chômage ne dépasse pas 450 euros alors que le loyer d'un appartement démarre à partir de 500 euros. Même un couple, avec un revenu de 900 euros, n'arrive pas à joindre les deux bouts, témoigne un MRE. «Actuellement, on voit de plus en plus de couples partager le même appartement pour pouvoir économiser un peu d'argent, ce qui crée beaucoup de désagréments», a affirmé Abdelaziz. Ce dernier a même souligné que s'il avait le choix, il serait parti dans un autre pays de l'UE pour chercher un travail mieux payé et s'y installer en attendant des jours meilleurs. «Cela fait quinze ans que je suis ici et je n'ai pas pu avoir la nationalité. Pour le moment, j'ai une carte de séjour et je dois pointer chaque trois mois au département du travail, sinon je perds mes droits».

Un autre jeune Tangérois nous a déclaré que beaucoup de Marocains ont préféré quitter l'Espagne et revenir au Royaume, en attendant un revirement de situation. «J'en connais beaucoup qui travaillent actuellement au Maroc en tant que chauffeurs de taxis ou qui ont monté des petits commerces ou encore qui ont laissé leur femme et leurs enfants au Royaume et sont rentrés en Espagne seuls pour faire des économies». «Suite à la crise, j'ai du vendre ma maison et je suis parti habiter en Belgique où il reste encore des opportunités à saisir», avance Mohamed, un autre MRE.

Pour ceux (les plus chanceux), qui ont un boulot en Espagne, ils font tout pour pouvoir le garder. Ce sont surtout les plus jeunes qui souffrent de cette situation. «Si je n'avais pas d'emploi, j'aurais suivi le conseil de ma femme qui m'a suggéré de nous installer à Bilbao, à coté de sa famille, où l'allocation chômage est plus élevée qu'à Madrid», a affirmé Abdelaziz. Il nous a confié que c'est une carte qu'il pourra jouer au cas où il perdrait son boulot, chose qu'il n'espère pas.

Ces angoisses et soucis quotidiens, dont nous ont fait part, les MRE rencontrés par Le Matin lors d'un récent voyage de presse en Espagne, ne sont qu'une petite part des déceptions des Marocains qui sont partis en Espagne à la recherche de l'Eldorado. Qu'elle fut grande leur déception dès lors qu'ils ont pu avoir le permis de travail pour pouvoir exercer légalement et qu'ils se sont rendus compte que la course pour garder ce boulot, quel qu'il soit, est longue et rude pour éviter de retourner à la case départ.
Ces difficultés sont corroborées par une étude publiée à Madrid le 20 janvier dernier sur "l'impact de la crise économique sur les immigrés marocains en Espagne", élaborée pour le compte de la Fondation "Casa Arabe" par le collectif "Ioé". Selon ce rapport, le problème du chômage se fait particulièrement ressentir chez les immigrés marocains avec une perte de 26% des postes d'emploi occupés par ce collectif entre 2007 et 2010. Les plus touchés sont les jeunes âgés de moins de 25 ans avec presque deux tiers des jeunes actifs (62,5%) sans emploi, souligne ce rapport qui relève également que ce taux a atteint 40% chez les immigrés âgés de 40 ans et plus, ce qui devient particulièrement préoccupant vu la détérioration des conditions de vie de la diaspora marocaine en Espagne que Le Matin a constatée sur place.

Certes, le chômage concerne tous les travailleurs mais les immigrés, qui représentent 16% de la population active, sont les plus affectés avec un taux de chômage de 28% contre près de 16% chez la population active autochtone, souligne le rapport. A noter que la situation en Espagne est très difficile. Ce pays affiche un taux de chômage deux fois supérieur à la moyenne dans l'Union européenne et le ministre du Travail ibérique avait prévenu en septembre qu'il faudrait "trois ou quatre ans pour revenir à un taux d'avant la crise". D'après l'AFP, le gouvernement a récemment revu à la hausse sa prévision pour 2011, tablant désormais sur 19,3%, contre 18,9% auparavant. Il attend 17,5% en 2012 et 16,2% en 2013.

Deux chiffres restent inquiétants: le chômage des moins de 25 ans, qui dépasse encore les 40%, et le nombre de foyers dont aucun membre n'a un emploi, qui atteint 1,3 million. De son côté, la Banque d'Espagne avait annoncé que "l'emploi ne montre toujours pas de signes de reprise, même si on observe une baisse très prononcée des taux de destruction d'emploi sur un an". Finalement, vu ces prévisions pessimistes, les Marocains résidant en Espagne ne sont pas encore sortis de l'auberge.

Plus d'un Espagnol sur cinq au chômage

Le chômage est reparti à la hausse en Espagne, atteignant à fin 2010 un taux de 20,33%, son plus haut niveau depuis le deuxième trimestre 1997 et un record dans l'Union européenne, selon les chiffres publiés, le 31 janvier dernier, par l'Institut national de la statistique (Ine) cités par l'AFP.

Le taux de chômage n'aura donc finalement baissé que sur un seul trimestre, le troisième, au cours de l'année 2010, repassant brièvement sous la barre symbolique des 20% (19,79%) qu'il avait franchie en début d'année. Il dépasse en fin d'année l'objectif de 19,4% que s'était fixé le gouvernement socialiste, et retrouve un niveau record, jamais atteint depuis le deuxième trimestre 1997 (20,72%). Le nombre de sans emploi était à fin 2010 de 4,69 millions, soit 121.900 personnes de plus qu'au trimestre précédent et 370.100 de plus qu'un an plus tôt, selon l'Ine.

L'augmentation du chômage n'a quasiment pas cessé depuis l'été 2007, quand il avait atteint un plancher historique à 7,95%. Frappée par la crise et l'éclatement de sa bulle immobilière, l'Espagne est entrée en récession fin 2008 et n'en sort aujourd'hui que timidement.

3/2/2011, Nadia Dref

Source : Le Matin

La caravane «Le Maghreb en route pour Dakar» est partie de Rabat le 28 janvier dernier en direction de la capitale sénégalaise où se tiendra le Forum social mondial  le 6 février. Interview de Mohamed Leghtas, coordinateur de la caravane.

Pourquoi avoir jugé utile d’organiser une telle caravane avant le Forum mondial social de Dakar ?

La décision d’organiser des caravanes convergentes vers Dakar, pour l’édition 2011 du Forum social mondial, a été prise par le comité international du FSM. Les réseaux et forums sociaux ont donc planifié l’organisation de caravanes en provenance des quatre coins du monde. Le comité de suivi du Forum social maghrébin a pour sa part pris l’initiative d’organiser la caravane «Le Maghreb en route vers Dakar» sous le slogan : «Liberté de circulation et d’installation pour tous». Cette caravane a quitté Rabat le 28 janvier dernier et est arrivée à l’île de Gorée le 2 février pour participer à la rencontre de la charte mondiale des migrants.

Qui a pris part à cette caravane du Maghreb ?

Parmi les participants, figurent 19 hommes et 18 femmes, dont 15 migrants subsahariens de diverses nationalités (Cameroun, Côte d’ivoire, Ghana, Sénégal, Mauritanie, Tchad, Guinée), des militantes et militants marocains représentant diverses associations et organisations de plusieurs régions du pays, ainsi que des activistes de France, de Belgique et d’Italie. Huit migrants et six Mauritaniens embarqueront à partir de Nouadhibou et de Nouakchott pour se joindre à la Caravane jusqu’à Dakar. Puis, les caravanières et caravaniers provenant de toutes parts formeront un cortège commun lors de la marche d’ouverture du Forum social mondial.

La caravane emprunte l’itinéraire des migrants illégaux qui traversent l’Afrique pour une éventuelle traversée vers l’Europe. Tout un symbole. Que voulez-vous prouver en faisant cela ?

Tout au long de l’itinéraire qu’ils parcourent à travers l’Afrique pour une éventuelle traversée vers l’Europe, les migrants subsahariens subissent des traitements cruels, dégradants et inhumains. En empruntant cet itinéraire, la Caravane contribuera à sensibiliser l’opinion publique, la société civile et les médias sur la question migratoire et faire connaître la situation de ces migrants au Maroc et en Mauritanie. Nous voulons également créer une synergie entre migrants et acteurs associatifs marocains, notamment les jeunes des associations de quartiers.

A chaque étape, des conférences et discussions seront organisées. Quels seront les thèmes abordés ?

Tout au long du parcours de la Caravane, des débats et rencontres seront organisés autour des thématiques fondamentales du FSM comme les droits des migrants, les droits humains, les droits économiques, sociaux, culturels et environnementaux, la liberté de circulation et d’installation, ou encore la résolution des conflits.

La question migratoire est évidemment au centre des débats et rencontres programmés aux étapes de Nouadhibou, Nouakchott et Saint-Louis. Ces rencontres sont organisées en coordination avec les associations de défense de droits humains et des migrants et les composantes du Forum social mauritanien.

Le migrant semble être placé au cœur de vos préoccupations. Qu’espérez-vous que le Forum mondial social change à sa situation ?

Les 3 et 4 février, une Rencontre mondiale des migrants se tiendra sur l’île de Gorée, en vue d’amender et adopter la Charte mondiale des migrants.

Le projet de cette charte est une démarche qui veut permettre aux migrants d’élaborer et d’écrire collectivement, au niveau mondial, une charte de principes garantissant la liberté de circulation et d’installation sur l’ensemble de notre planète.

Elle consacre les droits qui sont accordés à la libre circulation des marchandises et des capitaux, permettant l’exercice par tous d’une pleine citoyenneté fondée sur la résidence et non la nationalité. Cette charte a la singularité d’être le seul document élaboré par les migrants eux-mêmes.

3/2/2011, Salma T.Bennai

Source : Le Soir Echos

La première conférence des journalistes marocains du monde aura lieu du 4 au 6 février à El Jadida, à l'initiative du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger et l'Instance chargée du dialogue national «Médias et société», annonce, lundi, un communiqué conjoint.

Cette rencontre inédite devraitr egrouper près de 180 journalistes et professionnels opérant dans le secteur des médias dans 18 pays, à savoir l'Afghanistan, l'Allemagne, la Belgique, le Brésil, le Canada, le Danemark, les Emirats Arabes Unis et autres. De nombreux journalistes du Maroc et des membres de l'Instance chargée du dialogue national «Médias et  société» prendront part également à cette rencontre qui fait suite aux échanges que l'Instance a eus, en avril dernier, avec un certain nombre de professionnels marocains émigrés, ainsi qu'à l'audition du CCME par ladite instance, souligne le communiqué.

Source: Aujourd'hui le Maroc

Rabat"Quarante ans d'émigration marocaine en Hollande, Bilan et perspectives" est l'intitulé d'un ouvrage publié dernièrement par l'Institut universitaire de la recherche scientifique (IURS) relevant de l'Université Mohammed V-Souissi.

Cette publication (238 pages/format moyen) relate les actes du colloque qui a  été organisé, à Rabat les 14 et 15 mai 2009, par l'IURS en collaboration avec  l'Institut néerlandais du Maroc (NIMAR).

Le 14 mai 2009, les Royaumes du Maroc et des Pays Bas commémorent les  quarante ans de la signature de la "Convention concernant le recrutement et le  placement des travailleurs marocains aux Pays Bas", indique le comité  d'organisation dans l'introduction de cet ouvrage.

"Bien que ceux-ci aient établi des relations depuis 1610, leurs rapports  sont restés embryonnaires durant des siècles. Mais Quarante ans après la  conclusion de la Convention de 1969, ces relations sont devenues si étroites  que certains qualifient la Hollande de +Dix-septième Région du Maroc+, et le  nord du Maroc de +Treizième province de la Hollande+", ajoute-t-on.

Le Maroc est devenu depuis les années soixante, un pays d'émigration alors  que la Hollande d'après-guerre est indéniablement devenue un pays  d'immigration, relève la publication, estimant que dans les deux pays, le thème  de la migration figure en tête des agendas sociaux et politiques.

La situation de la communauté marocaine aux Pays-Bas a donné lieu, tant du  côté marocain que néerlandais, à de nombreux ouvrages, études et rapports.

Les chercheurs de NIMAR et de l'IURS se sont donnés pour but par le bais de  ce colloque d'offrir avant tout une vue d'ensemble de l'évolution marocaine aux  Pays-Bas et de donner une idée de la nature et de la composition de la  communauté marocaine aux Pays-Bas ainsi que de l'état des choses sur leur  intégration et leur participation au sein de la société néerlandaise en se  basant sur nombre de contributions de chercheurs néerlandais triés sur le  volet, estiment le directeur du NIMAR, M. Jan Hoogland et son prédécesseur, M.  Paolo De Mas.

Dans cette œuvre, Fatima Mesdali traite du thème "Le vécu de la femme  immigrante marocaine en Hollande", quant à Herman Obdeijn, il se penche sur "Le  discours sur la migration aux Pays-Bas depuis 1950, Faits et opinions".

Cette publication compte notamment des contributions de Abdelfattah Ezzine  sur "l'image du Marocain dans les médias hollandais : le traitement  cinématographique", d'Annemarie Cottaar sur "The recruitment treaty of 1969 and  its effects", Hans Nicolaas sur "Migration of Moroccans to the Netherlands and  their socio-economic position in the Netherlands" et Mariska Kromhout sur "The  social position of Moroccans in the Netherlands".

Source : MAP

 

Lundi 31 janvier, la presse locale belge publiait le rapport d'une étude menée par la Fondation Roi Baudouin. Le rapport révèle que sur les 10 000 regroupements familiaux autorisés en Belgique pour, l'année 2008, pas mains de 6.000 étaient pour des Marocains…Suite

300 immigrés dont une grande majorité d'origine marocaine (290 personnes) sont entrés dans une grève de la faim depuis le 25 janvier à Athènes, en Grèce. Leur principale revendication tonsiste à régulariser leur situation sociale et administrative…Suite

Les premiers entretiens du Club France-Maroc débattront demain de la contribution des diplômés marocains de France au développement économique de leur pays.

Les diplômés marocains de France préparent leur retour…Suite (Consulter le programme ici)

Le port du voile intégral dans les espaces publics devrait être interdit dans l'ensemble des régions de Catalogne (nordest de l'Espagne), a déclaré mardi le directeur général chargé de l'Immigration au sein du gouvernement catalan, Xavier Bosch. Le responsable gouvernemental a aussi incité les immigrés à apprendre le catalan pour une meilleure intégration sociale.

Source : Le Soir Echos

Resplendissante dans son kaftan noir, lors d'une cérémonie solennelle, la Marocaine Souad Talsi a reçu des mains du Prince Charles, dans l'enceinte du Buckingham palace à Londres, une médaille qui l'élève au rang de membre de l'Ordre de l'Empire britannique. Nous l'avons rencontrée après la cérémonie. Emotion et fierté étaient au rendez-vous.

LE MATIN: Décrivez-nous votre sentiment au moment où le Prince Charles vous remettait votre médaille de membre de l'Empire britannique?
SOUAD TALSI : Déjà, en juin, quand mon nom a été annoncé dans la liste royale des candidats à cette médaille, j'ai été bouleversée par cette nomination, je dirais même que j'étais dans un état d'extase indescriptible. Mais au palais royal, c'était extraordinaire. Je suis incapable de vous décrire mon sentiment. J'ai été très émue par cette distinction qui signifie beaucoup pour moi. Je suis la première femme d'origine marocaine, dans l'histoire britannique, qui a eu cette médaille. A un certain moment j'ai été figée par l'émotion. C'était donc beaucoup d'honneur de la recevoir à Buckingham Palace. Pas uniquement pour moi mais également pour ma famille et surtout pour mon pays qui m'a beaucoup donné. Même si j'ai quitté le Maroc à un jeune âge, c'est grâce à lui que j'en suis là aujourd'hui. J'ai toujours gardé le lien avec ce merveilleux pays que j'adore. Je fais ce que je peux pour la communauté marocaine comme membre du CCME en GB. J'ai fait exprès de porter le caftan marocain alors que je n'ai pas pour habitude de le faire. Je voulais montrer à la famille royale britannique que je suis restée profondément marocaine. Je me suis considérée à ce moment comme une ambassadrice de mon pays.

Justement, que faites-vous concrètement pour la communauté marocaine en GB ?

J'ai crée le seul centre qui défend les droits des femmes marocaines à Londres, il y a 26 ans. C'est un centre merveilleux dont je suis peut-être la fondatrice mais qui n'aurait jamais fonctionné sans le courage et l'implication des femmes de la 2ème génération qui sont nées ici et qui travaillent sans jamais se plaindre. C'est grâce à cet engagement formidable que nous avons gagné le prix de la meilleure organisation charitable en Angleterre en 2010. C'est un prix très important parce que 800 organisations anglaises y ont participé. Mais c'est notre petite organisation marocaine qui a gagné.

Quels sont les principaux problèmes dont souffre la communauté marocaine à Londres ?

Pour rester toujours positive, je préfère le mot obstacle ou encore difficulté à celui de problème. Avec un peu de travail, on peut tout dépasser et rendre la vie plus agréable. Vous savez, l'Angleterre est un merveilleux pays. C'est une société tolérante et très ouverte. Et nous les Marocains, par principe, nous sommes aussi tolérants. Il y a, donc, beaucoup d'intégration au sein de la communauté marocaine. Bien entendu, quelques difficultés existent, comme le chômage. Le 11 septembre a changé le comportement de la société anglaise envers les musulmans. De notre côté, on essaie de changer les choses. Je demande aux Marocains qui vivent en GB d'agir positivement pour qu'ils puissent mieux s'intégrer. Ici, les portes sont toujours ouvertes.

Quels messages aimeriez-vous transmettre aux Britanniques pour qu'ils cessent de mettre tous les Arabes et tous les Musulmans dans le même panier ?

On ne peut pas parler de musulmans dans l'absolu. Ceux de l'Afghanistan ou de l'Arabie Saoudite ne sont pas ceux du Maroc. C'est à nous Britanniques d'origine marocaine de montrer qu'on a une éducation et une culture très riche et variée. C'est en nous comportant de la sorte que nous arriverons à nous intégrer facilement. En ce moment, quelques difficultés subsistent au niveau de certaines personnes de la 3e génération parce qu'ils ont une mauvaise compréhension de l'Islam et qu'ils optent pour un Islam étrange. On trouve, par exemple des mamans et des enfants, qui appartiennent à la 3e et à la 4e génération et qui portent le « niqab ». Cela dit, il y a beaucoup de travail qui se fait dans les deux pays en ce moment, dont celui d'importer l'Islam du Maroc en Angleterre pour montrer que les musulmans du Maroc sont très tolérants Et c'est à nous, comme lien de relayer ce genre d'actions et de les diffuser à travers nos enfants. On peut être britannique, marocain et musulman e même temps.
Votre action au sein de l'association Al Hassanya consiste à aider les jeunes générations de Marocains britanniques à rester attachées à leurs racines ?

L'association a beaucoup de projets de lutte contre la violence domestique, pour l'intégration de la femme dans la société d'une manière générale, ce qu'on appelle « The bigger society «en plus d'un programme avec les vieux. On vient de signer un partenariat avec le ministère des MRE auquel nous sommes très reconnaissants. Mon rêve c'est de voir les enfants de la communauté marocaine fiers d'être Britanniques sans qu'ils oublient leurs origines pour défendre les intérêts du Maroc. Je souhaite une participation plus grande des Marocains dans les prochaines élections. Je ne parle pas des personnes de mon âge mais de ceux de la 3e et de la 4ème génération qui sont nées ici et qui sont plus qualifiées. Je rêve de voir un Marocain dans le Parlement britannique lors des prochaines élections.

Est ce que cette médaille a changé quelque chose en vous ?

Elle n'a rien changé en moi pour le moment. Le jour où je l'ai reçue, le matin j'étais au Buckingham Palace et l'après midi j'ai travaillé à l'association Al Hassanya. Le travail continue normalement. Ce n'est pas la médaille qui va me changer. Mais j'avoue qu'elle reste quand même une reconnaissance de mes actions mais aussi de nous autres Marocains comme communauté. Cette médaille ne m'a pas été décernée à moi en tant que Souad Talsi mais pour la communauté marocaine que j'adore. D'un autre côté, ma responsabilité est bien entendu plus grande. Mais je crois que je suis assez mûre et capable de l'assumer. J'espère, enfin, avoir marqué l'histoire comme marocaine, mais surtout être l'initiatrice d'un mouvement que beaucoup suivront.

2/2/2011,  KENZA ALAOUI

Source : Le Matin

Les saisonnières marocaines en Espagne améliorent leur situation financière mais souffrent de vivre loin de leur famille et de conditions de travail parfois précaires. Néanmoins, nombreuses sont celles qui espèrent renouveler chaque année cette expérience. Elles se voient diminuer leurs chances car les quotas de saisonniers admis en Espagne ont chuté ces dernières années, la crise espagnole oblige. Une étude intitulée « La migration circulaire féminine, vecteur de développement » se penche sur ces femmes qui veulent gagner leur vie en Espagne.

Depuis quelques années, de nombreuses femmes  s’engagent à travailler temporairement dans les plantations agricoles à Huelva en Espagne. Un engagement relativement lucratif car 96% des 65 femmes interrogées se disent « satisfaites » des salaires, rapporte EFE. Elles sont rémunérées à 35 euros pour un travail de sept heures, soit dix fois plus que ce qu’elles percevraient en travaillant au Maroc, précise EFE. Mais ces femmes consentissent à d’énormes sacrifices, notamment en s’éloignant de leur famille pendant trois à six mois, rapporte Aufait.

Un ascenseur social très précaire…

Une étude, présentée le 28 janvier à Rabat, s'est penchée sur les conditions de vie de ces femmes. L’étude, intitulée « La migration circulaire féminine, vecteur de développement », montre notamment que ces femmes sont issues de milieux défavorisés. Leur salaire représente  dix fois plus que ceux pratiqués au Maroc pour la même activité. C’est la raison pour laquelle « la migration circulaire » est considérée comme un véritable « ascenseur social » au Maroc. Il apparait clairement qu’à leur retour au Royaume, le niveau de vie de ces femmes change.

Mais comme l'indique Chadia Arab, chercheuse au Centre National de recherche sociale (CNRS- France) qui a réalisé l'étude avec le soutien de la Fondation marocaine Est Ouest, cette forme de migration n'est pas sans poser de problèmes. Les saisonnières marocaines, souvent analphabètes, se voient signer des contrats rédigés en espagnol - qu'elles ne comprennent pas. Souvent logées à plusieurs kilomètres de la localité la plus proche, elles vivent leur séjour en Espagne en réclusion, dépendant de leurs employeurs.

De plus, elles comprennent bien la précarité de leur emploi, ne sachant pas si elles seront sollicitées l'année suivante pour une nouvelle saison agricole. Ainsi, entre 2008 et 2009, le nombre de saisonnières marocaines en Espagne a diminué de plus de la moitié, indique EFE. Aufait donne des chiffre : en 2008, le quota de saisonnières admis en Espagne aurait été de plus de 13 000, pour passer à 5 500 en 2010.

Autre élément difficile à vivre : l'éloignement de leurs familles pendant plusieurs mois. Cette longue séparation est source d’un certain choc psychologique, tant au niveau des femmes elles-mêmes que de leur enfants restés au Maroc, rapporte l'étude.

En même temps, un attachement familial très fort est posé comme condition de pouvroi participer au programme. Comme l'explique EFE, ces liens constituent une garantie pour que ces femmes rentrent au Maroc à l'issue de leur contrat. Une garantie exigée par les partenaires du programme de migration circulaire, à savoir l'Espagne et l'Union Européenne. Un choc psychologique programmé ?

Le bénéfice humain et l'importance de pouvoir circuler

L'étude se penche également sur comment les séjours de travail en Espagne change les femmes participant au programme. Elles reviendraient de leur « mission » plutôt « émancipées », avec une meilleure estime en soi. 85% se disent plus sûres d'elles et 52% pensent que le regard porté sur elles a changé, révèle l'étude. Et pour cause, leur travail en Espagne leur permet souvent de prendre en charge leurs familles et de subvenir à leurs besoins.

C’est également en cela que, « la migration circulaire » trouve tout son sens de « vecteur de développement », car elle représente pour ces femmes le moyen d’émerger.

Une des conséquences de cette émergence : sans vouloir rester habiter de manière permanente en Espagne, ces femmes reconnaissent l'importance de pouvoir circuler librement entre le Maroc et l'Espagne. Avoir les papiers pour revenir la saison prochaine, voilà ce que désirent 64 sur 65 femmes interrogées, souligne Mme Chadia Arab à Aufait.

Toutefois, il apparaît clairement que la cellule familiale perd de sa conception classique, traditionnelle. La conception « moderne » de la famille étendrait alors ses limites sociales. Car, si jusqu’ici les femmes fortement diplômées ont occupé la scène de l’émancipation féminine au Maroc, les femmes rurales, défavorisées tentent d'y trouver le moyen de s'y faire une place.

Source : Yabiladi

Des juges ont empêché des centaines de sans-papiers d’être reconduits à la frontière.

Depuis le 24 décembre dernier, un vide dans le droit français a permis à des centaines d’étrangers en situation irrégulière d’éviter la reconduite à la frontière. Cause de ce vide juridique, la non-transposition en droit national de la directive européenne surnommée "retour". Pour intégrer cette directive dans son droit interne, la France avait jusqu'à la veille de Noël. Mais la transposition est incluse dans la loi "Besson" sur l’immigration, tout juste examinée au Sénat mardi, donc pas encore votée.

Jusqu'à l'adoption de cette loi, les avocats qui défendent les sans-papiers "peuvent invoquer directement" le texte européen, explique à Europe1.fr Serge Slama, expert au Gisti (Groupe d’information et de soutien aux immigrés). En effet, l’article 7 de la directive "retour" oblige les Vingt-Sept à laisser à tout immigré qui ferait l’objet d’une reconduite à la frontière un délai de 7 jours minimum pour organiser son départ, volontairement. Or, en France, les sans-papiers sont le plus souvent placés en rétention après leur arrestation, puis renvoyés à la frontière après jugement. Ce vice de procédure permet de contester le renvoi des sans-papiers à la frontière, et par conséquent de libérer des sans-papiers.

"Une traînée de poudre" dans toute la France

C’est "une traînée de poudre" qui se répand "dans toute la France", se réjouit Claire Rodier, présidente du Gisti. Une décision du tribunal administratif de Paris du 10 janvier a ouvert la brèche, permettant aux juridictions de Lille, Lyon et Rouen de se baser sur sa jurisprudence. Ainsi, une ressortissante chinoise a été libérée le 10 janvier, première d’une série de plusieurs centaines de sans-papiers.

Mais, si invoquer cette directive empêche les reconduites à la frontière, elle "ne favorise pas les régularisations", précise à Europe1.fr Sarah Stadler, avocate spécialisée en droit des étrangers.

Saisi du cas d’un sans-papiers chinois, le tribunal de Montreuil, en Seine-Saint-Denis, a demandé l’avis du Conseil d’Etat avant de rendre sa décision.

En attendant, avec la remise en liberté de centaines de sans-papiers, 2011 démarre plutôt mal pour les préfectures, à qui l’Etat impose des objectifs chiffrés de quelque 20.000 reconduites à la frontière par an.

1 février 2011 , Plana Radenovic

Source : Europe1

Le ministre de l'Intérieur doit défendre son projet de loi mercredi devant le Sénat et faire le point sur son action depuis 2008.

À peine sorti de la polémique sur la réduction du format des CRS, Brice Hortefeux doit défendre mercredi au Sénat le projet de loi relatif à l'immigration, à l'intégration et à la nationalité. Un texte initié par son collègue Éric Besson et finalisé par ses services depuis que la politique migratoire est revenue sous la coupe du ministre de l'Intérieur. L'hôte de la Place Beauvau veut y voir la concrétisation d'une action qu'il engagea dès 2008, lorsqu'il fit adopter son pacte européen sur l'immigration et l'asile. Car nombre des dispositions dont la discussion commence mercredi devant la Haute Assemblée sont la transcription en droit français de décisions prises à l'époque au niveau communautaire. En voici les points clés:

Lutte contre le détournement du droit d'asile

«Il n'est pas question de laisser la demande d'asile devenir un passeport pour la clandestinité» , prévient Brice Hortefeux. La France accueille 10.000 réfugiés politiques par an. Mais le nombre de dossiers ne cesse de croître: +20% en 2008, +12% en 2009, et encore une hausse, plus légère, en 2010. Pour un total d'environ 50.000 demandes par an. Ce phénomène touche aussi l'Allemagne et la Belgique. Faut-il y craindre le développement d'une filière d'immigration illégale? Le ministre annoncera, en tout cas, mercredi qu'il compte renforcer les moyens des services chargés de traiter ces requêtes, après avoir obtenu, la semaine dernière, de François Fillon, la création de 10 emplois supplémentaires à l'Ofpra et de 30 autres à la Cour nationale du droit d'asile. Les délais de traitement des dossiers, de 19 à 20 mois, devraient donc se réduire.

Encouragement de l'immigration professionnelle

La directive «carte bleue» de Bruxelles sera transposée «pour promouvoir une immigration professionnelle de haut niveau, sans pour autant procéder au pillage des cerveaux des pays en voie de développement», précise Brice Hortefeux. La carte «salariés en mission», qui facilite le séjour des étrangers et de leurs familles détachés plus de trois mois en France a déjà été délivrée depuis 2006 à 5000 salariés originaires des États-Unis, d'Inde et du Japon. Globalement, depuis 2007, la part des cartes de séjour attribuées pour des motifs de travail a presque doublé. Mais le flux avait tendance à se tarir.

Durcissement des conditions d'éloignement

En application de la «directive retour» de 2008, un délai d'un mois sera réservé au départ volontaire avant toute exécution contrainte d'une mesure de renvoi du clandestin dans son pays d'origine. La directive crée aussi une interdiction de retour sur le territoire européen, pour marquer la solidarité des pays de l'Union. Mais le premier flic de France y ajoute sa petite touche personnelle. Il propose des zones d'attente temporaires pour éviter que se reproduise l'épisode des 123 immigrés d'origine kurde débarqués sur une plage corse en 2009 et tous ou presque plongés dans la clandestinité par décision de justice, au prétexte que la procédure de rétention improvisée par le préfet de l'île de Beauté n'était pas adaptée.

Allongement de la durée de rétention administrative

«Le délai actuel de 32 jours est un frein à la conclusion des accords de réadmission» , constate l'hôte de Beauvau. Il propose donc 45 jours. Car pour accorder un laissez-passer consulaire à l'un de ses ressortissants, la Chine met en moyenne 35 jours, le Mali 38 jours. Cette carence est, selon le ministre, «la première cause d'échec des procédures d'éloignement» (34% des cas). Le socialiste Zapatero a pu porter le délai de rétention à 60 jours en Espagne. Et l'Europe tolère jusqu'à 18 mois. Brice Hortefeux a bon espoir d'être suivi par les sénateurs sur les délais. Tout comme il déférera au souhait présidentiel de faire voter le retrait de nationalité française pour un tueur de policier, dès lors que le voyou a une double nationalité. Brice Hortefeux affirme n'avoir, sur ce point, aucun état d'âme.

Source : Le Figaro

La Cité nationale de l'histoire de l'immigration, occupée depuis près de quatre mois par des salariés sans papiers réclamant leur régularisation, et fermée vendredi au public, a été rouverte mardi, a annoncé la direction.

"Fermée le vendredi 28 janvier pour mettre fin à l?occupation de ses espaces par un collectif de sans-papiers et permettre la remise en état des locaux, la Cité nationale de l'histoire de l'immigration a réouvert ses portes ce matin", selon un communiqué de la direction.

Le hall du musée (XIIe arrondissement) était occupé depuis le 7 octobre 2010 par quelque 500 personnes, en majorité des travailleurs d'origine subsaharienne en situation irrégulière qui réclament leur régularisation. Ils étaient soutenus par la CGT, des associations et des partis politiques de gauche.

Mardi, "on a ouvert normalement, il n'y a plus d'occupation de sans-papiers," a expliqué une responsable de la communication, joint par l'AFP.

Raymond Chauveau, porte-parole de la CGT, a confirmé qu'il n'y avait plus de travailleurs sans papiers dans le hall "pour le moment". "Ils nous ont mis les CRS devant les grilles, on n'a pas vraiment eu le choix", a-t-il expliqué.

Interrogé sur une possible nouvelle occupation, il a répondu : "On n'exclut rien."

La direction de la Cité avait décidé de fermer le bâtiment au public, arguant que les usagers avaient "progressivement déserté" le lieu et que "les activités normales de l'établissement avaient été été gravement perturbées" par l'occupation.

Les sans-papiers demandaient l'application d'un accord conclu en juin 2010 avec le ministère de l'Immigration qui prévoyait la régularisation d'environ 6.000 travailleurs.

A Paris, 1.533 demandes de titres de séjour ont été reçues depuis août 2010, a précisé fin janvier la préfecture de police. Sur ce total, 858 dossiers ont été "examinés", dont 338 sont "en voie d?admission exceptionnelle au séjour".

L?examen des 675 autres dossiers "se poursuit", a-t-elle indiqué.

La Cité nationale de l'histoire de l'immigration propose à partir de ce mardi une nouvelle exposition consacrée au graphiste d?origine polonaise Roman Cieslewicz.

Source : AFP

Les succès électoraux de l'Union démocratique du centre (UDC) premier parti de la Confédération helvétique, inspirent le Front national. «Nous avons beaucoup à envier au système politique helvétique» : par ces mots, depuis quelques mois, Marine Le Pen vante dans les médias suisses les mérites de la démocratie directe. Les succès remportés par l'UDC lors des «votations» (référendums) ont incité la nouvelle présidente du Front national à défendre ses campagnes, notamment contre les minarets fin 2009. «Nous avons été le seul mouvement politique français à soutenir l'UDC dans cette affaire, tout comme nous nous sommes réjouis de la victoire écrasante du oui à son initiative populaire sur l'expulsion des étrangers criminels» a-t-elle déclaré.

Le 28 novembre 2010, un an après le vote sur l'interdiction des minarets, 53% des Suisses approuvaient cette proposition de l'UDC. Dès l'annonce des résultats, Marine Le Pen vantait le «courage» et la «liberté de parole» d'Oskar Freysinger. Cet élu UDC lui avait rendu la politesse à la Radio Suisse romande en affirmant «avoir une vision similaire (au FN) sur beaucoup de points» même si «l'histoire des deux partis est très différente».

Les deux formations ont bien des origines distinctes: créé en 1972 par Jean-Marie Le Pen, le FN a accompagné les hauts et les bas du leader d'extrême droite, jusqu'à sa présence au second tour de l'élection présidentielle en 2002. L'UDC, qui se définit depuis 1971 comme un parti «agrarien», ne s'est radicalisée qu'à partir des années 1990, sous l'impulsion du médiatique Christoph Blocher, pour devenir le premier parti de Suisse avec des thèmes de prédilection proches de ceux du FN.

«Jusqu'à présent, l'UDC refusait qu'on la compare aux autres partis d'extrême droite européens, note François Cherix, politologue suisse. Mais elle semble abandonner ce positionnement en sortant du contexte national, comme avec les dernières déclarations de Blocher.» Le 2 janvier, l'ancien ministre a comparé les propos de Jean-Claude Juncker, chef des finances de l'Union européenne, à ceux d'Adolf Hitler… au moment où Marine Le Pen, succédant à son père à la présidence du FN, tente d'éviter tout dérapage de cet ordre. Le FN a tout à gagner d'un rapprochement avec les populistes suisses. «Cela lui confère une légitimité, remarque François Cherix. La Confédération a l'image d'une démocratie exemplaire. En valorisant l'UDC, le FN acquiert une respectabilité tout helvétique.»

1/2/2011

Source : Le Figaro

La France redoute l'arrivée de flux migratoires en provenance de Tunisie et d'Egypte, a déclaré lundi le président de l'Office de l'immigration et de l'intégration, Dominique Paillé, sur LCI.

Alors qu'on lui demandait s'il "redoutait les conséquences concernant les flux migratoires de ces évènements", M. Paillé a répondu "oui!".

Une révolte populaire en Tunisie a obligé le président Zine El Abidine Ben Ali à s'enfuir alors que de violentes manifestations réclamant un changement de régime en Egypte se poursuivaient lundi pour la septième journée consécutive.

"A chaque fois qu'il y a écroulement de régime, quel que soit le régime et notamment de ces régimes autoritaires, il y a des flux d'immigrants vers la France notamment", a jugé le président de l'Ofii.

"Nous nous attendons à une recrudescence de ces flux, de Tunisie, d'Egypte et sans doute d'ailleurs car nous ne sommes qu'au début d'un processus", a-t-il ajouté.

Ces flux "seront accueillis avec les règles en usage", qui "doivent être les mêmes pour tous", a affirmé M. Paillé.

31/1/2011

Source : AFP

Le quota fixé pour le Maroc (4.500 postes), dans le cadre de l'opération de dépôt de demandes pour l'entrée en Italie de 98.080 nouveaux travailleurs, en vertu du décret 20IO-20I l sur les flux migratoires, est entré en vigueur hier, lundi, pour prendre fin jeudi prochain.

Les demandes d'accueil doivent être introduites par les employeurs qui présenteront les requêtes d'engagement des 4.500 travailleurs marocains clandestins choisis. La nouvelle décision du gouvernement italien englobe aussi la conversion en permis de séjour pour travail non saisonnier, les titres accordés pour études, travaux saisonniers et les stages.

Source : Les Echos

Selon une étude de la Fondation Roi Baudouin, le Maroc figure en tête de liste des pays ayant eu le plus grand nombre de permis de séjour en 2008.

Le regroupement familial constitue le principal motif de délivrance du permis de séjour…Suite

Le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger et l’Instance chargée du « Dialogue national Médias et Société »  ont organisé la Première conférence des journalistes marocains du monde, qui s'est tenue à El Jadida du vendredi 4 février au soir au dimanche 6 février.

L'artiste photographe marocaine Leila Ghandi a été primée, dimanche à Addis-Abeba, au concours de photographie " la beauté en Afrique dans tous ses états ", pour ses œuvres photographiques.

Les prix de ce concours, auquel à participer plus de 200 photographes provenant de toute l'Afrique, ont été remis par le Commissaire européen au développement, Andris Piebalgs et le Directeur des affaires politiques à l'Union africaine (UA), Emile Ognimba, en marge du 16-ème Sommet de l'Union africaine (UA).

Organisé dans le care du partenariat UE-UA, ce concours vise à promouvoir les activités d'artistes photographes et de photojournalistes travaillant en Afrique. L'objectif étant de mettre en valeur des interprétations personnelles et créatives de l'idée de beauté sur le continent et de contribuer à promouvoir des représentations originales de l'Afrique contemporaine loin des perceptions stéréotypes qui perdurent.

Le jury a nommé un gagnant au niveau du continent et attribué cinq prix régionaux.

Leila Ghandi, qui a remporté le prix du concours pour la région de l'Afrique du Nord, s'est dite " très honorée " d'avoir été choisie parmi les photographes ayant participé à ce concours, exprimant sa " fierté " d'avoir représenté dignement le Maroc lors de cette compétition.

Les trois photographies de l'artiste marocaine, retenues dans le cadre de l'exposition, reflètent parfaitement les principes de " fraternité ", "d'amitié " et de " diversité "."Ces Âœuvrent mettent en exergue les valeurs qui prévalent au Maroc à savoir la fraternité, la diversité, le respect mutuel et la tolérance ", s'est-elle félicitée.

Née à Casablanca en 1980, Leïla Ghandi est diplômée de Sciences Po Paris. Auteur et photographe indépendante, elle parcourt le monde en solitaire depuis l'âge de 15 ans munie, entre autres, d'un appareil photo et d'une caméra. Son objectif, dit-elle, est de dresser "un portrait humain de ce qui nous entoure" et de "raconter le monde autrement".

L'artiste marocaine, qui collabore avec la presse nationale et internationale, la radio et la télévision, ainsi qu'avec des institutions comme l'UNESCO, a participé à de nombreuses expositions à travers le monde.

Elle est l'auteur de "Chroniques de Chine", un recueil de textes et de photographies publié en France et au Maroc.

Leïla Ghandi a reçu au Sénat français le Trophée EuroMed de la Réussite au Féminin en 2008, le Prix Littérature de l'USAID en 2009, et en 2010 elle est nommée opinion leader par l'organisme de l'ONU Search for Common Ground.

30/01/11

Source : MAP

Quelque 293.000 demandes de participation à une sorte de loterie pour l'attribution de 52.080 permis de travail à des candidats à l'immigration ont été déposées par des employeurs potentiels lundi via internet en Italie, a indiqué le ministère de l'Intérieur.

Pour ce "Click Day" ("le jour du clic" sur internet), les employeurs ont envoyé avant tout des dossiers pour embaucher des femmes de ménage et d'aides à domicile. Le plus grand nombre de demandes est venu de Milan (37.000), suivie de Rome (22.500) et Brescia (18.800).

Les quelques 52.000 permis de travail ne peuvent être accordés qu'aux ressortissants de pays signataires d'accords d'immigration avec Rome.

Les travailleurs les plus demandés étaient ceux du Bangladesh (48.000), suivis par ceux du Maroc (44.000) et d'Inde (36.000).

Le dépôt des demandes a débuté sur le site internet du ministère de l'Intérieur à 08H00 locales précises. Dans les secondes qui ont suivi, plus de 100.000 demandes ont été déposées. En quatre heures, vers 11H00 GMT, le ministère en dénombrait déjà près de 300.000.

Ce sera ensuite au ministère du travail d'attribuer des quotas à chaque région.

Deux autres "Click Days", les 2 et 3 février, sont programmés: la journée du 2 sera réservée aux demandes de permis de travail pour femmes de ménage et aides à domicile, originaires de pays différents de ceux de lundi (30.000 postes en jeu) et la journée du 3 à 11.000 permis de séjour pour des études ou stages.

La Confédération italienne des Agriculteurs (CIA) a dénoncé lundi cette opération comme une tentative "désespérée qui ne sera pas en mesure de satisfaire les besoins en travailleurs étrangers exprimés par les familles et les entreprises".

Selon la CIA, cette loterie traduit "l'absence d'une véritable politique en matière d'immigration".

31/01/2011

Source : Stratéfies/AFP

Les autorités américaines ont expulsé le chiffre record de 779.000 immigrés clandestins au cours des exercices budgétaires courant d'octobre 2008 à septembre 2010, a annoncé lundi Janet Napolitano, la secrétaire américaine à la Sécurité intérieure.

"Au cours des exercices budgétaires 2009 et 2010, les services de l'immigration et des douanes (ICE, selon son sigle en anglais) ont expulsé de notre pays plus de migrants illégaux qu'au cours de nulle autre période", a indiqué Mme Napolitano lors d'un discours.

Elle a ajouté que, durant l'exercice budgétaire 2010 qui s'est terminé en septembre de l'an dernier, 195.000 sans-papiers ayant commis des infractions ont été expulsés, ce qui constitue un autre record, selon elle.

Janet Napolitano a souligné que l'une des priorités du président Barack Obama était d'expulser "les sans-papiers criminels et ceux qui représentent une menace" pour la population.

Aux Etats-Unis, la plupart des sans-papiers, qui seraient environ 12 millions, viennent d'Amérique latine.

Toujours au cours des exercices budgétaires couvrant 2009 et une bonne partie de 2010, les autorités américaines ont saisi 282 millions de dollars, soit 35% de plus que par rapport aux deux exercices budgétaires précédents, et 6.800 armes destinées au crime organisé au Mexique, a ajouté Mme Napolitano.

La secrétaire à la Sécurité intérieure a présenté ces chiffres à El Paso, une ville du Texas située à la frontière avec le Mexique, d'où provient la majeure partie de la drogue qui entre aux Etats-Unis.

31 jan 2011

Source : AFP

La première conférence des journalistes marocains du monde aura lieu, du 4 au 6 février à El Jadida, à l'initiative du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger et l'Instance chargée du "Dialogue national Médias et Société", annonce lundi un communiqué conjoint.

Cette rencontre inédite devrait regrouper près de 180 journalistes et professionnels opérant dans le secteur des médias dans 18 pays à savoir l'Afghanistan, l'Allemagne, la Belgique, le Brésil, le Canada, le Danemark, les Emirats Arabes Unis, l'Espagne, les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne, l'Iran, l'Italie, le Liban, les Pays-Bas, le Qatar, la Russie et le Soudan.

De nombreux journalistes du Maroc et des membres de l'Instance chargée du "Dialogue national Médias et Société" prennent part également à cette rencontre qui fait suite aux échanges que l'Instance a eues, en avril dernier, avec un certain nombre de professionnels marocains émigrés, ainsi qu'à l'audition du CCME par ladite instance, souligne le communiqué.

Ces discussions ont notamment confirmé la place grandissante de la question migratoire dans les médias nationaux et internationaux et les enjeux que la couverture de cette problématique soulève, l'émergence de nombreux médias communautaires de tous types, l'accroissement du nombre de professionnels marocains des médias travaillant à l'étranger, leur intérêt soutenu pour l'évolution du champ des médias au Maroc et, dans plusieurs cas, leur désir d'investir dans ce champ.

Organisée à la veille de la publication du livre blanc issu du débat national, cette première conférence des journalistes marocains du monde constituera une occasion privilégiée de continuer ces échanges. Elle sera notamment l'occasion de présenter deux études inédites réalisées par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger.

La première porte sur le traitement de la problématique migratoire par la presse écrite marocaine durant le premier trimestre 2010 et la seconde, réalisée sur la base d'un questionnaire adressé aux journalistes marocains du monde, porte sur les attentes et les aspirations de ces journalistes.

Outre des débats en plénière sur les deux études précitées, le programme de la conférence prévoit des échanges en ateliers sur "Quelle contribution des journalistes marocains du monde au développement du secteur des médias au Maroc?" et "Médias communautaires marocains et programmes spécifiques dans les pays de résidence : Dynamiques et enjeux", indique le même document.
Les participants se pencheront également sur "Le traitement de l'immigration par les médias nationaux publics et privés" et "Les professionnels marocains dans les médias internationaux: situations et défis".

31/01/11

Source : MAP

Plusieurs associations et médecins se sont inquiétés lundi du projet de loi sur l'immigration examiné mardi par le Sénat, qui pourrait restreindre la possibilité de droit au séjour pour les personnes sans papiers lorsqu'elles sont atteintes de pathologies graves.

Le Sénat doit examiner mardi le projet de loi relatif à l'immigration adopté par l'Assemblée nationale.

Le texte initial prévoyait dans son article 17ter de restreindre le droit au séjour pour raisons médicales, qui permet aux étrangers résidant en France et atteints d'une pathologie grave (cancer, diabète, VIH, hépatites, troubles psychiatriques, etc.), de bénéficier d'un titre de séjour et d'une prise en charge médicale, lorsqu'ils "ne peuvent effectivement bénéficier d'un traitement approprié dans leur pays d'origine".

Un amendement déposé par le gouvernement proposait de remplacer la condition de "non-accès effectif au traitement approprié" par une "indisponibilité du traitement approprié" dans le pays d'origine, un terme beaucoup plus flou et "sujet à caution", qu'ont dénoncé la sénatrice Alima Boumedienne-Thiery (Europe Ecologie-Les Verts) et l'Observatoire du droit à la santé des étrangers (ODSE), lors d'une conférence de presse organisée au Sénat.

La commission des lois du Sénat a supprimé cet amendement, s'est félicité le sénateur PS Richard Young, mais "un nouvel amendement similaire a été déposé par le sénateur UMP Louis Nègre", a déploré Adeline Toullier, de l'association Aides.

La disponibilité d'un traitement dans un pays ne garantit pas qu'un patient malade puisse y avoir accès, a souligné le professeur Willy Rozenbaum, président du Conseil national du Sida (CNS), rappelant qu'"aujourd'hui, tous les traitements existent dans tous les pays, mais ils sont loin de bénéficier à tous".

De plus, "croire qu'il y a une immigration thérapeutique liée à ce droit à séjour pour raison médicale, c'est mal connaître l'immigration", qui se fait surtout pour raison économique, a insisté le professeur François Bourdillon, président de la société française de santé publique (SFSP).

La plupart des maladies ne sont pas détectées dans le pays d'origine, mais en France, a ajouté Arnaud Veïsse du Comité médical pour les exilés (Comède), et selon le comité interministériel de contrôle de l'immigration (CISI), le nombre d'étrangers qui se prévalent de leur état de santé pour être admis au séjour s'est stabilisé en 2008, autour de 28.000 personnes, soit 0,8% des étrangers vivant en France.

"En France je survis. Retourner au Sénégal, ce sera ma mort", a expliqué Gnima Solly, Sénégalaise sans papiers de 44 ans, arrivée en France en 2001, et dépendante d'un traitement d'insuline depuis que son diabète a été diagnostiqué en 2003.

Rentrée au Sénégal en 2006, sans accès à la sécurité sociale sénégalaise et aux médicaments, elle a vu son état se détériorer fortement, avant de revenir en France en 2007, avec de fortes complications aux yeux et aux pieds, l'obligeant un temps à se déplacer en fauteuil roulant.

Pour Olivier Bernard, de Médecin du Monde, "bien sûr que le traitement d'insuline est disponible à Dakar, mais pour 5% de la population".

Source : AFP

La rencontre de Londres a permis de faire connaissance avec les potentialités marocaines de GB, d'identifier leurs champs de manœuvre et d'évaluer leur disposition à participer au développement du Maroc.

LE MATIN : Après la rencontre qui a eu lieu à Londres avec les investisseurs potentiels marocains établis en Grande-Bretagne, quelles sont les conclusions que vous avez tirées ?

MOHAMED AMEUR : Vous savez, ce qui caractérise la communauté marocaine en Grande-Bretagne, c'est, malgré son nombre réduit (entre 40 et 50 mille ressortissants, en comparaison avec la France, l'Espagne, l'Allemagne….), la présence d'une grande élite de cadres et de potentialités qui travaillent dans des secteurs très importants, dont celui de la finance, ou au sein d'institutions transcontinentales. Cette rencontre est la première d'une série d'autres que nous souhaitons durables et soutenues, pour que nous puissions examiner ensemble les possibilités et les moyens tangibles qui garantiraient leur participation au développement et aux chantiers initiés dans leur pays. Aussi, les personnes qui sont désireuses d'investir au Maroc ont eu l'occasion d'en savoir un peu plus sur les formalités, les moyens de financement et les opportunités d'investissement qui existent au Maroc. Les autres, qui ne vont pas forcément investir, peuvent également prendre part à ce processus d'une manière ou d'une autre. Cette rencontre avait donc pour objectif d'asseoir une méthodologie de travail opérationnelle pour faire participer un plus grand nombre de potentialités dans le développement du Maroc.

Est-ce que vous disposez de données chiffrées sur ces potentialités ?

La rencontre de Londres nous a permis de faire connaissance avec les potentialités marocaines de GB, d'identifier leurs champs de manœuvre et d'évaluer leur disposition à participer au développement du Maroc.

Nous avons déjà effectué ce genre d'opération dans d'autres pays. Nous avons commencé par la création de réseaux de potentialités marocaines qui travaillent dans le cadre d'un réseau et qui ont une force de propositions assez soutenue. D'autres initiatives s'en suivront. Elles visent à créer un cadre souple au sein duquel ces potentialités auront la possibilité de se rencontrer en vue de devenir des partenaires à part entière du Maroc et des interlocuteurs avec lesquels nous pourrons débattre de toutes les questions qui concernent la communauté marocaine à l'étranger, ainsi que sa participation dans les secteurs de développement.

Aussi bien le Maroc que les MRE ont changé. Dans quel sens ce changement s'est-il opéré ?

L'évaluation que nous avons fait des investissements des Marocains résidant à l'étranger nous a permis de tirer quelques conclusions. Premièrement, les investissements de la première génération dans les années 60, 70, 90 et même aujourd'hui, s'orientent principalement vers le secteur immobilier. Il s'agit surtout des MRE d'origine rurale qui ont pu grâce à l'immigration construire des logements dans leurs campagnes, villes ou dans les villes voisines.

On remarque aujourd'hui que la « révolution » immobilière qu'à connue le Maroc dans certaines zones rurales durant ces dernières années est due au rôle des MRE dans ce secteur (la région du Rif, du Souss…). La deuxième conclusion est que, vers la fin des années 90, sont apparues de nouvelles initiatives dans le secteur de l'investissement d'entreprise par la nouvelle génération, qui est constituée de cadres et de potentialités ayant acquis des compétences dans leurs pays d'accueil. Cette génération a donc commencé à investir dans le domaine du tourisme rural, dans le secteur des technologies modernes, dans l'agriculture comme c'est le cas dans la région de Tadla et dans les oasis. Nous voulons que ces investissements dans les secteurs productifs aillent loin.

Nous désirons également que l'orientation générale dans le pays soit celle des investissements dans les secteurs de l'avenir, qui participent à la création d'emploi et assurent des rentrées d'argent importantes au pays. Aujourd'hui, les conditions au Maroc sont propices pour ce genre d'investissement grâce aux efforts déployés dans différents secteurs, de planification, des politiques sectorielles et des programmes de développement… Aujourd'hui le secteur agricole présente d'importantes opportunités. Notre but en tant que gouvernement est d'encourager, d'encadrer et d'orienter les investissements des MRE dans le sens des nouveaux secteurs.

Comment comptez-vous répondre aux attentes de cette communauté d'investisseurs ?

Lors de l'étude que nous avons effectuée à propos des investissements des MRE, nous avons remarqué que les problèmes qu'ils rencontrent freinent leur volonté d'investir. Le premier problème concerne la multiplicité des institutions qui interviennent dans le processus d'investissement. Malgré les efforts de notre pays durant ces dernières années (création de centres régionaux d'investissement), les investisseurs potentiels cherchent encore un interlocuteur unique parce qu'ils n'ont ni le temps ni la connaissance des procédures administratives. Ils ont besoin d'être orientés et accompagnés.

C'est dans ce sens que nous avons tenté de dialoguer avec les CRI pour créer un guichet dédié aux MRE pour les accompagner. Mais nous n'avons pas réussi à créer un guichet unique même pour les grands investissements. Les MRE ont besoin d'un encadrement spécifique. Raison pour laquelle nous avons pensé, avec les banques marocaines, qui se chargeront de la gestion de la caisse de développement des investissements des Marocains et de certaines banques, à mettre en place des moyens de soutien et d'accompagnement de ces investisseurs en vu de leur faciliter les tâches dans toutes les démarches de la constitution du dossier d'investissement…

Est-ce que ces investisseurs connaissent assez les opportunités que leur offre le Maroc ?

Justement, parmi les problèmes auxquels nous devons faire attention est le manque de connaissance et de données concernant les opportunités d'investissement au Maroc. Nous sommes face à des personnes qui ont essayé d'investir et qui ont rencontré des problèmes et d'autres qui ont l'intention d'investir mais qui craignent la complexité des procédures. Néanmoins, parmi tous ceux que nous avons rencontrés, je suis sûr qu'il existe un certain nombre de potentialités, en sommeil, ce qui est très important. Nous ne devons pas attendre qu'ils manifestent leur désir d'investir. Seule une minorité a le courage d'affronter les problèmes de l'administration.

La majorité regarde de loin parce que n'ayant pas assez d'informations ni le désir d'investir au Maroc. C'est pour cela que nous avons entrepris d'aller vers eux et de les sensibiliser aux opportunités que leur offre le Maroc.

De quelle manière comptez-vous vous y prendre concrètement ?

L'investisseur potentiel moyen a besoin d'être accompagné. Nous avons donc pensé, en concertation avec les administrations concernées, à ce processus d'accompagnement à partir de l'identification du projet, de la mobilisation du potentiel, de la présentation des opportunités d'investissement, du montage du projet, du montage financier… C'est un travail qui demande la conjugaison des efforts de plusieurs administrations. Nous avons un rôle de sensibilisation. Nous sommes un mécanisme de mise en réseau entre l'offre et la demande et veillons à la création d'initiatives.

L'approche sectorielle du ministère des MRE

L'année 2011 s'annonce riche en rencontres pour le ministre Mohamed Ameur qui développe de grands projets avec les potentialités sectorielles. Dans les grandes villes, comme en France qui compte d'innombrables potentialités, le MCCME procédera à une approche thématique. Trois initiatives sont prévues en France : la première concernera les Marocains qui travaillent dans le secteur médical en vue de la constitution d'un réseau de médecins. Avec un certain nombre d'associations, un projet est en cours de montage. Il sera présenté au premier congrès des médecins. Une autre rencontre est prévue avec les potentialités qui œuvrent dans le domaine juridique. Le ministère prépare le premier congrès des femmes et des hommes de droit de la communauté des MRE. A signaler que le MCCME a instauré une assistance juridique et judiciaire disponible dans les institutions consulaires et dans les ambassades pour présenter un soutien à ceux qui en ont besoin. La troisième initiative concerne les élus d'origine marocaine et les élus amis du Maroc.

A l'ordre du jour, un congrès qui réunira ces élus et leurs homologues du Maroc pour étudier les moyens de développement et de coopération dans le domaine de la décentralisation et du développement local.

31/1/2011, Kenza Alaoui

Source : Le Matin

2010 a été une "année noire" pour les enfants immigrés en Italie, a conclu dans un rapport rendu public dimanche l'ONG Sauvons les Enfants, qui a appelé le gouvernement à améliorer leur bien-être et leur intégration.

"2010 a été dans l'ensemble une année critique, pendant laquelle de nombreux pas en arrière ont été faits", a déploré Raffaela Milano, à la tête du programme Sauvons les Enfants Italie-Europe, dans une déclaration jointe au rapport sur les "Immigrants mineurs en Italie".

Le nombre des enfants et adolescents étrangers en Italie est passé de 412.434 en 2004 à 932.000 en 2010, et beaucoup sont nés dans ce pays, y jouant un rôle "vital" en raison du taux de natalité très bas, est-il écrit dans le rapport.

Mais au moins 4.000 immigrants mineurs, en majorité originaires d'Afghanistan, du Maroc, d'Egypte et d'Albanie, ne sont pas accompagnés d'adultes, notent ses auteurs.

A l'issue d'un périple de plus en plus dangereux, souvent à bord de camions et de bateaux, ces enfants doivent faire face à un manque de moyens pour les accueillir, pour assurer leur sécurité et leur bien-être ainsi qu'à des obstacles à leur intégration, poursuit l'ONG.

Sauvons les Enfants appelle l'Italie à appliquer les mesures figurant dans un plan d'intégration lancé par le gouvernement en mai et à autoriser ceux de ces enfants nés en Italie à demander la nationalité italienne avent l'âge de 18 ans.

L'ONG s'inquiète en outre d'une chute en Italie du nombre d'enfants en provenance de la Corne de l'Afrique -ce "n'est pas un bon signe", souligne son rapport-, qu'elle met sur le compte d'un accord avec la Libye aux termes duquel des immigrants mineurs sont renvoyés chez eux malgré d'éventuels risques encourus au plan des droits de l'Homme.

La lutte contre l'immigration illégale a été un des thèmes centraux de la campagne électorale de Silvio Berlusconi, l'actuel Premier ministre, et de ses alliés de la Ligue du Nord pour les législatives de 2008 qu'ils ont remportées.

30 jan 2011

Source : AFP

Près de 10.000 personnes ont bénéficié du regroupement familial en 2008. L’immigration marocaine représente la majeure partie des regroupements familiaux en Belgique. Le dossier complet dans Le Soir

Qui sont ces migrants venus rejoindre un ou plusieurs membres de leur famille en Belgique ?

Le regroupement familial apparaît comme la première source de séjour légal sur le territoire belge : en 2008, l’Office des étrangers a délivré 9.993 permis de séjour pour ce motif et en a refusé 3.860. La Fondation Roi Baudouin, secondée par l’ULB et l’Université d’Anvers, s’est livrée à une analyse approfondie de ces chiffres. Qui « se regroupe » ? Pourquoi ? Qu’advient-il après cette reconstitution ?

Le regroupement familial représente 63 % des dossiers de séjours. Les deux principaux pays d’immigration sont le Maroc (5.975 personnes dont 4.768 sont des conjoints) et la Turquie (2.021 migrants dont 1.661 pour des raisons conjugales ou assimilées). Un migrant sur cinq finit par se retrouver seul dans les cinq ans. C’est davantage le cas pour ceux venus d’Afrique subsaharienne et du Maroc. Avec, à la clé, des situations sociales difficiles (isolement, précarité…).

31/1/2011

Source : Le Soir.be

Les Marocains multiplient les recours devant la justice française pour obtenir réparation des discri minations subies au travail, mettant en lumière une législation qui fait des étrange rs des travailleurs de seconde zone…Suite

Les immigrés qui acquièrent la nationalité belge trouvent plus facilement un emploi que ceux qui ne l'acquièrent pas, même s'il n'y a pas de conditions liées à l'octroi de la nationalité. C'est ce qui ressort d'une étude menée par le Centre pour la politique sociale (Centrum voor Sociaal Beleid) de l'université d'Anvers, rapportée lundi dans les quotidiens De Standaard et Het Nieuwsblad.
La Belgique est, en Europe, le pays le plus libéral en matière d'octroi de la nationalité. Il suffit d'y séjourner depuis trois ans pour demander sa naturalisation via le parlement et y vivre depuis sept ans donne à la personne immigrée le "droit" à la nationalité belge.

Taux d'emploi pour l'ensemble de la population: 65%

La Belgique est par contre à la traîne au niveau européen en ce qui concerne le taux d'emploi chez les immigrés. A peine 43% des immigrés ne venant pas de pays de l'ouest travaillent. Le taux d'emploi pour l'ensemble de la population est lui de 65%.

Le Centre pour la politique sociale de l'université d'Anvers voulait savoir si l'octroi de la nationalité belge a un impact positif sur le taux d'emploi. Le taux d'activité des immigrés ne provenant pas de pays de l'ouest et devenus Belges atteint 55%, contre 43%pour ceux qui ne sont pas Belges.

"Obtenir la nationalité Belge aide"

Chez les immigrés d'origine nord-africaine, devenir Belge fait passer le taux d'emploi de 35 à 46%, chez les sud-américain de 54 à 66% et chez les immigrés venant d'Asie de 48 à 63%.

Les immigrés habitant en Flandre présentent des taux d'emploi supérieur de 7 à 8% par rapport à ceux en Région bruxelloise et en Wallonie. "Obtenir la nationalité belge aide donc", conclut le chercheur Ive Marx. (belga/chds)

31/01/11

Source : 7sur7

L'ambassade du Maroc au Caire a mis en place des numéros spéciaux au profit de la communauté marocaine établie en Egypte, indique dimanche un communiqué.

Le communiqué exhorte les membres de la communauté marocaine à contacter, en cas d'urgence, l'ambassade à travers les numéros spéciaux mis en place : 0104276710, 0199035173 ou 27365762.

La même source ajoute que les services de l'ambassade ont reçu les demandes d'une centaine de résidants et de touristes marocains en Egypte pour les aider à être évacués vers le Maroc.

30/01/11

Source : MAP

Le projet MO-290 "la migration circulaire féminine, vecteur de développement" a été présenté, vendredi à Rabat, lors d'une conférence de presse organisée à l'initiative de la Fondation Orient Occident (FOO).

Réalisé en 2009-2010 au profit des femmes travaillant comme saisonnières dans les champs de fraises à Huelva au Sud de l'Espagne, ce projet a été financé grâce au soutien de l'Initiative Conjointe de l'UE et des Nations Unies sur la migration et le développement, a indiqué le coordinateur de projets au sein du Centre d'initiatives et de recherche en Méditerranée (CIREM) M. Azaitraoui Mustapha.

Ce projet sur la dimension humaine et sociale de la migration circulaire qui intéresse tant de femmes marocaines, permet de montrer, à travers un travail de terrain, le lien entre la migration circulaire et le développement local ainsi que les conditions de vie et de travail de ces ouvrières au Maroc et en Espagne, a-t-il ajouté. Ledit projet, a-t-il dit, tend à cerner les atouts et les disfonctionnements du dispositif de la migration circulaire.

Ce projet-pilote de 18 mois a pour objectif d'investir sur le capital humain, la formation et l'accompagnement personnel des femmes ouvrières, a précisé Azaitraoui.

Pour sa part, le directeur général du CIREM, M. Oriol Homs a indiqué que ce centre a pour mission de mener des projets dans différents pays et notamment au Maroc en matière de promotion de la femme et de renforcement des capacités communales.

Pour la réalisation de cette étude, deux enquêtes de terrain ont été initiées, la première grâce à un sondage réalisé auprès d'un échantillon de 65 femmes à Larache et Ksar El Kébir, a affirmé, Mme Chadia Arab, chercheuse au Centre national de recherche scientifique, espace et société (CNRS-ESO).

La deuxième enquête a été consacrée aux migrantes agricoles sur le terrain de Huelva à travers la réalisation d'entretiens, a-t-elle ajouté.

Mis en œuvre en 2007, le projet sur la migration circulaire féminine, vecteur de développement a bénéficié à des milliers de femmes saisonnières, d'abord 5.000 en 2007, 13.000 en 2008, 17.000 en 2009 et 5.500 en 2010, a-t-elle indiqué, ajoutant que la majorité de ces femmes regagnent le Maroc.

Mme Arab a affirmé que le projet MO-290 a été désigné comme exemple par l'UE, notant que beaucoup de programmes s'en inspirent dans d'autres pays.

Ce projet recommande notamment le droit à la liberté de circulation puisque 64 pc de ces femmes saisonnières souhaitent avoir des papiers pour circuler librement, le droit à une formation adaptée en Espagne et au Maroc, à un logement décent et à une sélection plus égalitaire, a-t-elle précisé.

De son côté, M. Marc Fawe, chargé des relations extérieures au Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés a souligné que cette initiative conjointe de l'UE et des Nations Unies pour la migration et le développement, qui est dotée d'un budget de 15 millions euros, bénéficie à 16 pays dans le but de développer les dimensions vertueuses de la migration au service du développement.

Le Maroc est un pays prioritaire, a-t-il affirmé, précisant que 7 projets y ont été sélectionnés pour un montant d'environ 3 millions 300.000 euros..

Ces projets touchent à plusieurs thématiques, notamment le droit de l'immigration subsaharienne au Maroc, le développement communal (prospection des poulaillers, renforcement des capacités des coopératives locales).

Le projet MO-290 tente de faire la lumière sur les points positifs et négatifs de la migration circulaire entre le Maroc et l'Espagne qui touchent des milliers des femmes, a-t-il dit.

La FOO a accompagné ces femmes qui bénéficient de formations d'alphabétisation et en langue espagnole, l'objectif étant de renforcer leur capacit afin qu'elles profitent au maximum de leur projet migratoire, a indiqué M. Fawe.

Ce projet a été porté en collaboration avec le Centre d'initiatives et de recherche en Méditerranée (CIREM) et financé par l'Initiative conjointe de l'Union européenne et des Nations Unies pour la migration et le développement.

Chaque année, depuis 2006, date d'entrée en vigueur de l'accord de coopération entre l'agence nationale de promotion de l'emploi et des compétences (ANAPEC) et la municipalité espagnole de Cartaya, des milliers de femmes se rendent en Espagne pour une période allant de 3 à 6 mois.

28/01/11

Source : MAP

La communauté marocaine établie en GB manifeste sa volonté d'investir au Maroc, à condition d'avoir les garanties suffisantes et les conditions propices pour le faire.

Lors d'une rencontre, empreinte de beaucoup de franchise, les Marocain du Royaume-uni ont eu l'occasion d'exposer leurs problèmes au ministre chargé de la Communauté marocaine à l'étranger, Mohamed Ameur, en présence de Chrifa Lalla Joumala Alaoui, ambassadrice du Maroc au Royaume-Uni, des directeurs des agences du Nord et de l'Oriental et de responsables d'établissements financiers.

Cet événement, co-organisé par l'ambassade du Royaume du Maroc à Londres et le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger ( MCMRE) sur les opportunités d'investissement au Maroc pour les Marocains et les personnes d'origine marocaine établies au RU, relève de l'intérêt que porte Chrifa Lalla Joumala à la promotion de l'image du Maroc à l'étranger et du souci du MCMRE d'assurer une meilleure participation des MRE résidant en Grande-Bretagne dans le développement de leur pays d'origine. « Aujourd'hui, cette rencontre vient pour répondre aux besoins exprimés par la communauté marocaine vivant au Royaume-Uni à l'occasion de la visite du ministre Mohamed Ameur en 2010. Elle illustre, surtout, parfaitement l'intérêt porté à la communauté marocaine résidant à l'étranger, au plus haut niveau de l'Etat, à savoir Sa Majesté le Roi Mohammed VI », a souligné Chrifa Lalla Joumala, en rappelant l'engagement et les efforts de Sa Majesté pour faire du Maroc un pays moderne et démocratique, pleinement intégré dans le 21ème siècle.

C'est donc dans ce sens que le gouvernement du Maroc œuvre pour impliquer sa diaspora dans le développement économique du pays. « Je suis convaincue que la communauté marocaine établie au Royaume-Uni a beaucoup à donner », ajoute l'ambassadrice. En témoignent les transferts et les investissements de cette diaspora dans différents secteurs économiques de leur pays. Néanmoins, ces investissements restent insuffisants par rapports aux potentialités des jeunes immigrés et des opportunités que leur offre le Maroc. « Sa Majesté a demandé au nouveau gouvernement d'adopter une nouvelle politique pour les ressortissants marocains à l'étranger. Il nous a demandé d'appréhender cette communauté avec un nouveau regard parce que le Maroc a changé, que cette communauté a changé et que la politique générale de cette communauté doit suivre ce changement  », affirme le ministre Mohamed Ameur. Et d'expliquer que les 4 millions et demi de MRE sont aujourd'hui établis de manière définitive dans leurs pays d'accueil. On n'est plus face aux immigrés qui partent pour travailler pour ensuite revenir au pays. La tendance de cette nouvelle immigration est à l'intégration dans le pays d'accueil. Le défit de ce nouvel aspect de l'immigration est d'assoir cette intégration tout en sauvegardant les liens avec le pays d'origine. Ce qui motive justement toutes les actions du gouvernement dans tous les domaines pour permettre aux nouvelles générations de sauvegarder leur identité.

La diaspora marocaine compte aujourd'hui une élite qui se distingue dans différents domaines.  Elle participe au développement des pays d'accueil et est appelée à faire de même dans son pays d'origine. « A nouvelle situation, nouvelle politique », a affirmé le ministre. La rencontre avec les investisseurs marocains du RU rentre, justement, dans le cadre de cette nouvelle politique. Aujourd'hui, plus qu'avant, les conditions sont là pour encourager les jeunes à investir. Pour leur présenter les potentialités de quelques régions, les directeurs des agences de développement du Nord et de l'Oriental ont exposé, chiffres à l'appui, les atouts de ces régions et les opportunités qu'elles offrent aux investisseurs potentiels. En effet, l'expansion et l'essor économiques qu'ont connus ces régions en font des terrains fertiles pour des investissements fructueux. Quelques institutions bancaires ont également eu l'occasion de présenter leurs produits à ces investisseurs. Par la suite, la parole a été donnée aux concernés en vue d'exprimer leurs attentes et leurs besoins par rapport à la problématique de l'investissement au Maroc.

Questions et doléances étaient ainsi à l'ordre du jour de cette rencontre où la parole a été donnée aux ressortissants marocains établis en Grande-Bretagne pour qu'ils exposent les difficultés qu'ils rencontrent quand ils décident d'investir dans leur pays. Des obstacles qui concernent généralement la lourdeur de la machine administrative, le manque de transparence au niveau des règlements et une défaillance au niveau de la communication, qui a pour conséquence un manque de visibilité de la part de ces investisseurs potentiels. En plus, les investisseurs souffrent de ne pas trouver une bonne orientation et l'accompagnement qu'ils attendent de la part des banques. Autre problème auquel sont confrontés les jeunes investisseurs, la corruption et la défaillance de la justice.

Sans jamais nier ces problèmes, le ministre a demandé à ces requérants de se montrer réalistes et de se garder de généraliser ces problèmes à tous les cas. Car, à côtés de toutes ces entraves, il y a des projets qui aboutissent. « La justice a besoin d'être réformée. Sa Majesté en fait une priorité. Mais c'est un chantier qui demande du temps à l'image de celui de l'Education et de l'administration, car il touche les hommes », a précisé Mohamed Ameur, qui a rassuré les membres de la communauté marocaine en GB que leurs doléances ne seront pas enfermées dans un tiroir mais seront étudiées et analysées.

En guise de mot de la fin, le ministre a exhorté ces MRE à se solidariser et à réduire le fossé qui existe entre l'élite et les autres. Il les a également remerciés pour les efforts qu'ils fournissent pour assurer l'unité territoriale de notre pays.
« Nous n'avons pas peur de perdre notre Sahara parce qu'il nous revient de droit. Le véritable danger vient de nos ennemis qui ne veulent pas que le processus démocratique se poursuive. Ils ne veulent pas que nous servions d'exemple aux autres pays ».

Le passeport exonéré d'impôts

Lors de la rencontre, co-organisée par l'ambassade du Royaume du Maroc à Londres et le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger ( MCMRE) sur les opportunités d'investissement au Maroc pour les Marocains et personnes d'origine marocaine établies au RU, le ministre chargé des MRE, a annoncé la décision de son ministère d'exonérer les jeunes de 18 ans et moins d'impôts pour l'obtention d'un passeport.

Cette exonération a coûté au pays la somme de 70 milliards de DH. Et ce pour alléger les charges des familles nombreuses qui n'ont pas les moyens de payer ces charges. Cette décision émane également de la volonté de S.M. de Roi que les jeunes gardent le lien avec le Maroc.

Source : Le Matin

Ce sera une première. Sans doute, pendant la campagne de 2012, entendra-t-on davantage parler de l'islam que d'immigration. Plusieurs enquêtes ont montré un raidissement spectaculaire de l'opinion. A l'automne, l'Ifop révèle que, pour 76 % des classes moyennes, "l'islam progresse trop en France". Le sondage choc publié par Le Monde du 5 janvier confirme : 42 % des Français estiment que "la présence d'une communauté musulmane en France constitue une menace pour le pays". Le premier mot qui correspond le mieux à l'idée que les sondés se font de cette religion: "le rejet des valeurs occidentales", puis "le fanatisme". En vingt ans, le pourcentage de Français opposés au port du voile dans la rue progresse de 28 points. Une crispation qui n'épargne pas les citoyens de gauche : ces derniers sont, par exemple, 39 % à juger "trop importantes" l'influence et la visibilité de l'islam en France.

Un autre signe montre la prégnance de ce thème. Actuellement perçu comme peu convaincant, lors de ses interventions télévisées, par ses concitoyens, Nicolas Sarkozy recueille une forte approbation, le 16 novembre, quand il se prononce pour "des lieux de culte pour les musulmans", mais contre "des minarets" et, le 31 décembre, lorsqu'il martèle que la loi interdisant la burqa serait "appliquée dans l'esprit comme dans la lettre".

Le sentiment de "ne plus se sentir chez soi"

Alors que le président du Conseil des démocrates musulmans de France, Abderrahmane Dahmane, rejoint l'Elysée comme conseiller, ainsi que l'a révélé Le Figaro le 22 janvier, le chef de l'Etat s'emparera prochainement de la question des prières des musulmans dans la rue. "Le débat sur l'identité nationale a été raté, mais un peuple a besoin d'une identité, avec ses valeurs fondamentales, explique Claude Guéant. Dans cette méfiance à l'égard de l'islam, il y a cette quête." Le secrétaire général de la présidence a été interpellé, encore récemment, par un député sur les difficultés posées par le développement des restaurants proposant de la viande halal.

Le ministre Bruno Le Maire, chargé du projet au sein de l'UMP, a, lui aussi, été frappé par les remarques entendues lors de ses vacances de fin d'année au Pays basque - du sentiment de "ne plus se sentir chez soi" à l'inquiétude qu'inspire le sort des chrétiens d'Orient. A la demande du chef de l'Etat, il fera de la place de l'islam en France l'un de ses axes majeurs de réflexion.

Une forme de malaise du PS sur le sujet

Les responsables de l'UMP veulent d'autant plus se saisir du sujet qu'ils sentent une forme de malaise à gauche. Le PS n'avait pas su adopter une attitude lisible lors du vote de la loi sur la burqa, au grand dam d'un Manuel Valls, l'un des rares socialistes à se montrer en pointe sur le terrain de la laïcité. "L'islam renouvelle la problématique classique sur l'immigration, qui reste l'un des angles morts de notre pensée", reconnaît le socialiste Alain Bergounioux.

Marine Le Pen (que 54 % des sympathisants UMP, mais aussi 18 % des sondés proches de la gauche avaient soutenue dans son parallèle entre les "prières de rue" des musulmans et l'Occupation) n'a pas ces complexes. A Tours, le 16 janvier, pour son premier discours comme présidente du FN, elle a été particulièrement applaudie quand elle a dénoncé des "interdits religieux alimentaires". Passant l'immigration sous silence, elle s'est contentée d'insister sur des "traditions", des "modes de vie", des "coutumes".

Source : L’Expresse.fr

Les migrations n’obéissent pas à un modèle unique, elles n’aboutissent pas toutes à l’intégration. Transit, norias, nomadismes, réseaux transnationaux… les migrants ne sont pas toujours soucieux de s’intégrer pleinement  dans une société d’accueil, et celle-ci ne fait pas toujours ce qu’il faut pour les y encourager. Avoir peur de l’immigration, c’est ignorer la diversité des processus migratoires.

Les migrants peuvent apporter beaucoup au pays où ils s’implantent, économiquement, et contribuer à sa croissance. Avoir peur de l’immigration, c’est ignorer cet apport, préférer les préjugés aux connaissances qu’apportent les sciences sociales.

Les migrants sont de plus en plus éduqués, et de plus en plus souvent, ce sont des femmes, autant  que des hommes. Ils sont vite plus modernes que les « nationaux », rompus, en particulier, aux technologies numériques et aux usages d’Internet, ils sont connectés, à l’échelle de la planète. Plus largement, ils sont facteurs de diversité culturelle. Avoir peur de l’immigration, c’est passer à côté de cette inscription dans la modernité la plus avancée, et de ses effets positifs d’entraînement pour toute la société.

Les migrants connaissent bien des difficultés, au fil de leur parcours, puis une fois arrivés à son terme. Mais cela n’en fait pas pour autant des victimes automatiques, et pas davantage des délinquants, en tous cas pas plus que d’autres. Avoir peur de l’immigration, c’est les criminaliser ou les victimiser systématiquement et abusivement, là encore sans s’intéresser aux réalités et aux recherches qui en rendent compte sérieusement.

Michel Wieviorka

Source : Libération.fr

Selon le politiquement correct, il n’y a jamais de problèmes objectifs mais des mentalités déplorables « qui créent des problèmes », la peur de l’étranger, l’attachement à son groupe quand c’est le groupe majoritaire. Ces mentalités, on cherche à les corriger en proscrivant des vocables maudits comme celui d’identité nationale. Le politiquement correct est une stratégie de redressement des mentalités par la culpabilisation qui a des effets pervers : l’opinion majoritaire y réagit en se rétractant, alors que chez les nouveaux venus, elle encourage des comportements de fermeture. Cette stratégie que la hantise du Front national a justifiée a donc produit un cycle d’accusations et de contre-accusations dont ne peut sortir qu’en revenant aux faits aussi tristes qu’ils soient, que sociologues, géographes, démographes, urbanistes nous mettent sous les yeux.

Le premier fait est qu’il n’y a pas d’immigration en général mais des immigrations, différentes selon les origines, les stratégies poursuivies, les modes d’entrée, les compétences apportées. L’immigration portugaise hier, la chinoise aujourd’hui sont différentes de l’immigration malienne. Il y a eu des immigrations politiques, une immigration de travail, il y a aujourd’hui une immigration familiale, dont fait partie le mariage au pays. Elle est d’emblée plus en marge de la société d’arrivée que les précédentes. A cause du chômage certes, mais aussi parce qu’elle est par construction communautaire, correspondant aux projets non d’individus mais de familles élargies qui la suscitent au départ et la reçoivent à l’arrivée. Cette immigration n’est pas toute l’immigration, mais la dernière couche, celle qui pose les problèmes les plus flagrants, qui se concentre dans les zones urbaines sensibles (ZUS) où elle attire les suivants, où elle garde les mœurs du pays d’origine (polygamie, famille patriarcale et autoritaire, natalité élevée, culture musulmane). Les enfants de cette immigration ont été particulièrement actifs pendant les émeutes de 2005. Ce cycle d’arrivées et d’installations pose inévitablement le problème de la régulation de l’immigration familial

Le second fait est la mobilité chez les immigrés. On connaît la rengaine : depuis environ cinq ans, rien n’a changé à La Courneuve, Clichy… En fait si la situation est la même, la population n’est pas la même. Une majorité des habitants a déménagé, quittant ces zones de relégation qui sont pour beaucoup des sas, des lieux de passage. S’il doit y avoir intégration, elle se passera ailleurs, dans ce que certains appellent la France périphérique, les grandes banlieues pauvres où des originaires du Maghreb côtoient des autochtones et espèrent comme eux une promotion scolaire pour leurs enfants.

Il nous faut affronter le développement d’une fracture au sein du peuple. La cohabitation ouvrière à l’usine et dans le quartier a été (avec l’école primaire) la matrice de l’intégration française. Dans ce cadre les autochtones jouaient à l’égard des arrivants le rôle de « prescripteurs », même si les seconds avaient droit, au moins provisoirement, à certaines pratiques communautaires. La base de cette mixité était la prépondérance reconnue de la culture nationale, telle que l’histoire l’a produite. Cette prépondérance étant en cause, un refus de cohabiter se répand de part et d’autre, une redoutable allergie mutuelle consacrée par la séparation territoriale.

On voit donc que le multiculturalisme souvent évoqué est le nom d’un problème et non d’une solution. Il y a toujours eu de l’hétérogénéité sociale et culturelle, mais cela n’empêche pas qu’il y ait nécessité et urgence de développer du commun, faute de quoi le multiculturalisme produit une libanisation et non l’enrichissement mutuel promis. Les moyens de créer du commun sont toujours les mêmes : le travail, l’école, une laïcité non pas défensive mais conquérante, interpellatrice, capable, s’appuyant sur la culture commune de faire entrer dans une logique de dialogue civique les particularités culturelles et religieuses.

Paul Thibaud,

Source : Libération.fr

Elles sont plus de 5.500 ouvrières saisonnières marocaines à s'être rendues au cours de l'année 2010 sur les terres de la région de Huelva en Espagne pour cueillir la fraise. La majorité d'entre elles sont mariées, divorcées ou veuves. Elles ont toutes un enfant et plus à leur charge. Pour mieux comprendre leur situation, une étude a été donc réalisée par le Centre international de recherche en méditerranée (CIREM) et le Centre national de la recherche scientifique.

Présentée vendredi dernier au siège de la Fondation Orient-Occident à Rabat, cette enquête porte sur un échantillon de 65 femmes issues de la région du Ksar El Kébir ayant déjà travaillé sur les terres espagnoles. Le document se base également sur 25 entretiens réalisés au sein même des coopératives.

Selon les résultats de cette enquête, la plupart des femmes interrogées reconnaissent ne pas connaître leurs droits. En effet, si ces travailleuses déclarent vouloir retourner pour travailler en Espagne, elles soulignent toutefois la nécessité d'améliorer les conditions de travail et de logement. D'après l'étude, 23 % de ces femmes gagnent moins de 35 euros par jour, soit moins de 1.000 euros par mois. Par conséquent, elles sont appelées à effectuer des heures supplémentaires pour arrondir leurs fins de mois et payer les dettes qu'elles ont accumulées avant leur départ en Espagne liées essentiellement aux frais de complément de dossier. Selon Chadia Arab, professeur de géographie et responsable de cette enquête, «certains contrats de travail ont été vendus à des femmes contre des milliers d'euros». La majorité de ces femmes souhaitent qu'on régularise leurs situations afin qu'elles puissent circuler librement entre le Maroc et l'Espagne.

Néanmoins, rares sont celles qui affichent le désir de vouloir s'installer définitivement en Espagne. En effet, si l'année 2002 a été marquée par une fuite importante de ces travailleuses saisonnières (sur les 500 femmes, 90 % ont «fugué» pour s'installer clandestinement sur les terres espagnoles), ce taux a été largement revu à la baisse en 2008. Année marquée par un taux de fuite de ces femmes qui n'a pas dépassé les 4,5%.

Cette baisse importante n'est toutefois pas le fruit du hasard. En effet, le gouvernement espagnol et son homologue marocain ont durci les procédures afin de lutter contre la migration clandestine. Désormais, il faudra répondre à des conditions draconiennes pour être parmi «les chanceuses» qui peuvent décrocher un contrat de travail et cela même pour une durée de trois mois.

La première condition sine qua non donc pour être choisie, c'est d'être mariée et mère d'un enfant ou plus. Résultat: plus de 89 % des ouvrières saisonnières disent avoir laissé derrière elles deux enfants ou plus âgés de moins de 15 ans. Derrière cette politique ferme de gestion du flux migratoire, nombreuses sont les femmes à payer cher le prix de «cette offre irrésistible».

Mais ces femmes ont-elles pour autant le choix ?

L'enquête révèle que 90% de ces travailleuses sont analphabètes, issues de milieux très pauvres et de familles très nombreuses. Elles reconnaissent représenter la seule source de revenu de leurs familles. «Ce travail saisonnier, effectué dans le cadre d'une migration circulaire organisée, permet à ces femmes de vivre toute l'année sur les économies réalisées, de nourrir et subvenir aux besoins de leurs familles restées au Maroc, d'acheter l'immobilier et l'électroménager nécessaires à une maison et parfois même d'acheter ou construire une maison. Certaines s'émancipent en tant que femmes et changent le regard qu'elles portent sur la vie et sur elles-même », souligne Chadia Arab. La migration a, certes, été bénéfique pour de nombreuses femmes, mais en l'absence d'un cadre légal pour contrôler les gestionnaires institutionnels de ce flux migratoire en Espagne et évaluer constamment les conditions de travail de ces employées, des dérapages sont toujours enregistrés dans les douars de Huelva.
Selon une source à la Fondation Orient-Occident, qui a préféré garder l'anonymat, les employeurs abusent souvent de la fragilité de ces femmes et de leur analphabétisme pour les exploiter financièrement, en les faisant travailler hors des heures du travail réglementaire sans indemnisation ou en les privant de conditions décentes, notamment de logement correct ou des services de transport censés les ramener de leur lieu d'habitation aux champs de fraise. L'exploitation va, selon la même source, jusqu'aux abus sexuels.

Recommandations

À la suite des entretiens directs réalisés avec des ouvrières saisonnières ayant déjà travaillé dans les champs de fraise en Espagne, la Fondation Orient-Occident a formulé un certain nombre de recommandations qu'elle a adressées aux responsables de la gestion du flux migratoire saisonnier en Espagne et au Maroc. Parmi ces recommandations, on relève la nécessité de prendre en considération les droits fondamentaux de la femme ouvrière agricole et la garantie du respect de ces droits.
La Fondation appelle aussi les gestionnaires institutionnels à prendre leurs responsabilités pour améliorer les conditions de recrutement des ouvrières et à renforcer leur accompagnement durant tout le parcours migratoire. L'importance du respect du droit du travail est aussi soulignée.

29/1/2011

Source : Le Matin

Des milliers de femmes quittent chaque année leurs familles pour cueillir des fraises dans le sud-ouest de l'Espagne. La fondation CIREM et la Fondation Orient Occident ont organisé vendredi un conférence de presse marquant la clôture du projet "La migration circulaire féminine, vecteur de développement" au cours de laquelle une étude a été présentée sur la situation de ces femmes.

La crise économique qui secoue l’Europe depuis 2009 a porté un coup dur au secteur de la migration féminine circulaire. Ces femmes séjournant en Espagne durant trois à six mois, pour les besoins de la cueillette de fraises ont vu leur nombre drastiquement réduit du jour au lendemain. De plus de 13.000 en 2008, le quota des travailleuses saisonnières est passé à 5500 en 2010. Et l'année 2011 ne s'annonce pas sous de meilleures auspices au grand dam de ces travailleuses saisonnières qui, pour la grande majorité d'entre elles, ne souhaitent pas s'installer en Espagne.

Une étude initiée par la fondation CIREM, portant sur les conditions de vie de ces ouvrières marocaines, a été présentée vendredi à Rabat lors d'une conférence de presse dans le cadre du projet “la migration circulaire féminine, vecteur de développement”.

Réalisée par Chadia Arab, chercheure au Centre National de recherche sociale (CNRS- France), cette étude regroupe un questionnaire auprès de 65 femmes dans la zone El Kébir et des entretiens avec des migrantes agricoles à Huelva (sud-ouest de l'Espagne).

Des candidates pauvres

Il en ressort que les femmes sélectionnées dans le cadre des contrats en origine et de la migration circulaire ont pour caractéristiques communes des enfants à charge, leur vulnérabilité économique et leur ruralité. Si la majorité d'entre elles ne souhaitent pas s'installer en Espagne, l'étude relève que “64 femmes sur 65 souhaitent avoir des papiers pour circuler librement”.

Leurs préoccupations concernent également un logement décent dans le pays d'accueil et une formation.

Malgré leur volonté affichée de retourner chez elles, 66% des femmes interrogées déclarent ne pas être satisfaites de leur vie au Maroc à cause du manque de liberté, d’argent et de travail... Toutes ces difficultés auxquelles elles doivent faire face. Pourtant, avant ce projet qui a vu le jour en 2006 suite à un accord de coopération entre la municipalité espagnole de Cartaya et l'ANAPEC (Agence nationale de promotion de l'emploi et des compétences), seules 25% d'entre elles ont pensé à quitter le pays.

La majorité de ces femmes ne sont pas instruites, ce qui rend difficiles les démarches administratives.

“Des femmes qui s'émancipent”

D'autre part, l'étude montre que de réels changements s'opèrent sur la personnalité de ces femmes: 85% se disent plus sûres d'elles et 52% pensent que le regard porté sur elles a changé.

Ce travail saisonnier permet à certaines bénéficiaires de vivre toute l'année sur leurs économies réalisées et de subvenir aux besoins de leur famille. Elles investissent dans l'aménagement de leur maison, achètent des biens immobiliers et dans une moindre mesure, investissent dans du bétail. Presque 70% des femmes interrogées mettent en avant le changement économique et financier.

Quelques recommandations:

• Repenser la stratégie de la migration féminine: choisir par exemple un minimum de 10 femmes dans chaque douar et les accompagner un an avant leur départ afin qu'elles puissent, à leur retour, mettre sur pied des projets porteurs.
• Prendre en considération les droits fondamentaux de la femme ouvrière agricole, à savoir le droit à la liberté de circulation, le droit à un logement décent.

• Travailler la question du co-développement de manière concertée par une politique de stimulation des investissements et d’ancrage à la société, l’économie et la culture régionale.

• Le CAP (Certificat d'aptitude professionnel) devrait être une condition à la sélection afin d'encourager les parents à scolariser leurs enfants.

• La commercialisation des fraises par les coopératives espagnoles dans les pays de l'Union européenne doit être conditionnée par le respect du droit du travail et des migrantes conformément aux textes en vigueur en Espagne.

• Une sélection plus égalitaire intégrant les hommes. De plus, les associations de la société civile estiment que la séparation des mère-enfants est déstructurante pour les familles.

• Améliorer les conditions de recrutement et renforcer leur accompagnement durant tout le parcours migratoire (avant, pendant et après).

31/1/2001, Khadidiatou Diop

Source : Aufait

Strict respect de la laïcité dans l'espace scolaire, école obligatoire dès trois ans, accueil des parents : un rapport remis vendredi au Premier ministre lance 50 idées pour mieux intégrer les enfants issus de l'immigration dans l'école de la République.

François Fillon a demandé aux ministres concernés de lui faire des propositions au vu de ce document dont le SnuiPP-FSU, premier syndicat du primaire, déplore le "manque d'imagination".

Rédigé par le Haut conseil à l'intégration (HCI) présidé par Patrick Gaubert, le rapport est parti d'un constat, "les difficultés de l'école à compenser les inégalités sociales et culturelles de départ dont souffrent notamment les enfants issus de l'immigration", peut-on lire dans un communiqué.

Après avoir consulté des centaines de personnes, essentiellement dans le monde éducatif, les auteurs du rapport proposent de rendre l'école obligatoire dès trois ans "pour permettre l'apprentissage de la langue française et la socialisation des enfants".

Il demande "d'intensifier la communication" entre les enseignants et les parents", qui devront être reçus régulièrement, notamment à la rentrée.

Le Haut conseil conseille de créer des classes d'accueil pour les enfants arrivant de l'étranger dans les centres-villes plutôt qu'en zone d'éducation prioritaire (ZEP).

"C'est déjà un déracinement et une difficulté pour un jeune enfant de s'installer dans un nouveau pays, si en plus il doit s'intégrer dans un établissement où il y a de grosses difficultés, cela ne favorise pas l'intégration", a déclaré Barbara Lefebvre, chargé de mission au Haut conseil.

RESPECT DE LA LAÏCITÉ

Le rapport demande en outre la suppression du dispositif d'enseignement des langues et cultures d'origine (Elco), un système financé par certains pays d'origine conçu dans l'hypothèse du retour au pays.

Une partie des propositions concernent la laïcité, à l'heure où l'école est "confrontée à des revendications nouvelles liées au communautarisme, et à l'identité religieuse qui se traduisent souvent par le rejet de la culture et des valeurs de la République française", s'inquiète le HCI.

Le rapport demande le ferme respect de la laïcité dans l'espace scolaire, que ce soit à la cantine ou dans les cours, ainsi que dans les programmes. Pour sensibiliser les enseignants à ce sujet, il suggère d'inscrire dans les masters conduisant aux métiers de l'enseignement l'étude obligatoire de la laïcité.

Il juge également utile "d'assurer une plus large diffusion des outils pédagogiques sur les valeurs de la République et de créer un site ressource interministériel".

Pour Sébastien Sihr, secrétaire général du SnuiPP-FSU, le rapport "hésite entre un recueil de poncifs et une conception assez autoritaire de l'intégration".

"L'école comme espace public laïc, l'apprentissage de la langue française à la maternelle, l'importance de la relation aux familles, ça on le sait déjà. On devrait plutôt se demander pourquoi les enseignants n'ont plus les moyens de travailler convenablement", a-t-il dit à Reuters.

28 janvier 2011,  Yves Clarisse

Source : Le Point/Reuters

Le ministre délégué chargé de la Communauté établie à l'étranger, Mohamed Ameur, a appelé vendredi à Londres à une mobilisation coordonnée et efficiente des Marocains résidant au Royaume-Uni pour la défense de la question de l'intégrité territoriale.

Ameur a saisi l'opportunité de sa réunion avec les présidents des associations de Marocains résidant en Grande-Bretagne, pour les informer des derniers développements de la cause nationale et des manœuvres ourdies des adversaires visant à porter atteinte au projet progressiste du Maroc.

«Nous comptons sur les compétences marocaines actives dans différentes positions influentes au sein de la société d'accueil pour faire connaître de façon efficiente la question nationale et sa légitimité», a déclaré le ministre devant un parterre de différentes générations de Marocains établis en Grande-Bretagne.

La rencontre a été également l'occasion pour le ministre de débattre des moyens de renforcer les capacités des associations en vue de les associer en tant que partenaires à l'action entreprise par l'Etat, particulièrement au profit des catégories vulnérables de la communauté marocaine à l'étranger.

Le ministère, a indiqué Ameur, œuvre inlassablement pour encourager le tissu associatif, qui devrait constituer le prolongement naturel de l'action sociale de l'Etat et contribuer à une meilleure gestion des questions de la communauté.

Le département prévoit dans ce cadre des initiatives pour assurer la formation des membres des associations, les aider à mettre en place des programmes efficients en leur proposant des partenariats pertinents par le biais d'un appel à projets.

Ameur a rappelé à ce titre que depuis le lancement de cette initiative, 200 projets associatifs ont été soumis au ministère dont 60 ont été approuvés dans les domaines de la femme et de l'éducation.

Revenant sur les différentes actions entreprises par son département au profit des Marocains du monde, Ameur a mis en avant l'importance du volet social dans la stratégie du ministère.

Le ministère, a précisé Ameur, a consacré 7 millions de dhs pour apporter des aides directes aux personnes en besoin parmi la communauté à travers les consulats.

Le ministre a enfin exhorté les associations actives en Grande-Bretagne à renouveler ses structures et son action afin d'accompagner les mutations que connaît la communauté.

L'assistance, qui s'est félicitée de la tenue d'une telle rencontre, a par ailleurs fait part des différentes difficultés qu'elle rencontre et exprimé nombre de doléances.

Source : Le Matin/MAP

La Cité nationale de l'histoire de l'immigration, occupée depuis près de quatre mois par des salariés sans papiers qui réclament leur régularisation, est de nouveau fermée au public avec pour objectif de "mettre un terme à l'occupation", a-t-elle annoncé vendredi.

"Les usagers ont progressivement déserté la Cité et les activités normales de l'établissement ont été gravement perturbées", déplore l'établissement dans un communiqué.

"En conséquence, pour garantir la sécurité des personnes et des biens, les instances de la Cité nationale de l'histoire de l'immigration ont décidé de mettre fin, ce jour (vendredi, ndlr), aux accords antérieurs et de fermer l'établissement au public pour mettre un terme à l'occupation", annonce-t-il.

Contactée par l'AFP, Francine Blanche, porte-parole de la CGT qui fédère le mouvement des sans-papiers, a évoqué la possibilité d'une action "en référé", soulignant que l'occupation a fait l'objet d'"un protocole d'accord".

Le hall du musée (XIIe) est occupé depuis le 7 octobre 2010 par quelque 500 personnes, en majorité des travailleurs d'origine subsaharienne en situation irrégulière qui réclament leur régularisation. Ils sont soutenus par la CGT, des associations et des partis politiques de gauche.

Le musée avait été fermé une première fois début décembre 2010 pendant une dizaine de jours, avant de rouvrir après un accord entre la direction et les soutiens des salariés en situation irrégulière. Il prévoyait qu'ils allègent leur temps de présence en libérant les locaux chaque soir.

Mais selon la direction, "la situation s'est progressivement enlisée et dégradée: (...) non respect des règles intérieures, insalubrité, personnes stationnant ou circulant en trop grand nombre dans les espaces ouverts au public".

Elle évoque également "des incidents sérieux, et notamment des menaces à l'encontre du personnel" fin 2010 et début janvier 2011. "Une démarche engagée afin d'améliorer la situation sur le site (...) n'a pas rencontré de succès auprès des occupants et de leurs soutiens", a-t-elle assuré.

Francine Blanche a démenti tout incident.

Les sans-papiers demandent l'application d'un accord conclu en juin 2010 avec le ministère de l'Immigration qui prévoyait la régularisation d'environ 6.000 travailleurs.

A Paris, 1.533 demandes de titres de séjour ont été reçues depuis août 2010, a précisé la préfecture de police dans un communiqué. Sur ce total, 858 dossiers ont été "examinés", dont 338 sont "en voie d?admission exceptionnelle au séjour, soit environ 40%".

L?examen des 675 autres dossiers "se poursuit" et "plusieurs dizaines de demandeurs seront convoqués dans les prochaines semaines pour être munis d?un récépissé, en vue d?une admission exceptionnelle au séjour".

La préfecture souligne que depuis 2007, "près de 3.300 personnes, bénéficiaires d?une promesse d?embauche et pouvant attester d?une certaine ancienneté sur le territoire français et dans leur emploi, ont été munies d?un titre de séjour +salarié+ à Paris".

Source : AFP

Les premiers entretiens du réseau des étudiants et diplômés marocains de l'enseignement supérieur français "club France Maroc" auront lieu le 3 février à Casablanca, sous le thème "La contribution des diplômés marocains supérieur français au développement économique du Maroc".

Ces entretiens ont pour objectif de contribuer au débat sur la mobilisation des compétences marocaines de l'étranger en donnant la parole aux praticiens et protagonistes du sujet, indique un communiqué du réseau, soulignant qu'une déclaration finale présentant des propositions concrètes sera élaborée à l'issue de ces journées et diffusée auprès des acteurs et des autorités concernés.

Ils sont organisés par l'ambassade de France au Maroc avec la participation de la Chambre Française de Commerce et d'Industrie du Maroc, du Ministère chargé de la Communauté Marocaine Résidant à l'Etranger et du Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger.

Le club France Maroc a été créé à l'initiative de l'ambassade de France au Maroc et de la Chambre Française de Commerce et d'Industrie du Maroc.

29/1/2011

Source : MAP

Le Maroc, par le biais de son ambassade au Royaume-Uni et du ministère chargé de la communauté établie à l'étranger, a tenu jeudi soir à Londres une conférence axée sur les opportunités d'investissement.

Réunissant nombre d'acteurs associatifs, cadres et membres éminents de la communauté marocaine en Grande-Bretagne, la rencontre, présidée par Chrifa Lalla Joumala, ambassadeur du Maroc au Royaume-Uni, a été l'occasion de s'informer sur les avantages qu'offre le Maroc en matière d'investissement et les procédures et mécanismes mis en place par le gouvernement pour apporter l'assistance nécessaire dans ce domaine.

Représentants de banques, de l'Agence de promotion des investissements et directeurs des Agences régionales de promotion et de développement des régions du Nord et de l'Oriental et de la Caisse Centrale de Garantie ont expliqué à l'assistance la teneur de l'offre visant à renforcer et à promouvoir des investissements productifs.

Aussi, M. Mohamed M'barki, directeur général de l'Agence de promotion et du développement de l'Oriental a-t-il présenté un exposé sur les opportunités d'investissement dans la région à la faveur des différents projets lancés dans le cadre de l'initiative royale pour le développement de cette zone.

Il a, à ce titre, mis en avant le dynamisme que connait la région de l'oriental grâce à la volonté Royale d'en faire un pôle de développement, avec la mobilisation des forces vives issues de la région.

Dans le même ordre d'idées, le responsable s'est attardé sur les structures de facilitation de l'investissement qu'offre la région à travers le Centre Régional d'Investissement d'Oujda (CRI-Oujda) et le Fonds d'Investissement Régional de l'Oriental, qui a pour objectif de soutenir les porteurs de projets d'investissement innovants, dans tous les secteurs.

Sur la même lancée, le directeur de l'Agence de promotion et de développement du nord, M. Fouad Brini, a exposé les attraits de sa région qui bénéficie d'une forte activité d'investissement.

Usant de chiffres pour attirer de potentiels investisseurs vers la région qui jouit d'un nombre de projets de taille (Tanger Med, la zone franche et l'usine Renault...), M. Brini a précisé que sur les dix dernières années, la moyenne des projets d'investissement dans la zone a été de 20 milliards de dhs par an.

Pour sa part, le directeur général de la Caisse centrale de garantie (CCG), M. Houcine Itaoui, a axé son intervention sur la portée et l'importance du Fonds MDM Invest, destiné à encourager les investisseurs parmi les MRE.

Il s'agit, a-t-il noté, d'un fonds conçu pour tous les MRE présentant un nouveau projet d'investissement ou un projet d'extension d'un montant égal ou supérieur à un million de dirhams promu directement par un MRE.

Le montage financier des projets, a-t-il rappelé, combine un apport personnel en devises de 25 pc du coût du projet, une aide de l'Etat de 10 pc du coût du projet et un financement bancaire pouvant atteindre 65 pc.

Les représentants des principales banques opérant en Grande-Bretagne (Banque populaire, Attijari wafabank et BMCE) ont veillé à leur tour à répondre à tous les questionnements de la présence avide de connaitre les multiples facilités offertes. Ils ont également Âœuvré à enlever les appréhensions des futurs investisseurs relatives notamment aux procédures administratives.

En marge de la conférence, le ministre chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur, a tenu une rencontre avec les présidents des associations des marocains résidant en Grande-Bretagne pour s'enquérir des différents problèmes qu'ils rencontrent et prêter ouille à leurs doléances. Le ministre tiendra une deuxième rencontre avec la communauté vendredi après-midi.

28/01/11

Source : MAP

Une association d'aide aux étrangers aux frontières s'est dit "inquiète" des mesures mises en œuvre par le gouvernement français pour tenter de restreindre les flux migratoires au détriment de l'accueil et de la protection des étrangers, en particulier des demandeurs d'asile.

Dans son rapport pour 2009, l'Association nationale d'assistance aux frontières pour les étrangers (Anafé) constate que la multiplication des mesures prises, ces dernières années, pour limiter les arrivées aux frontières et l'accès au territoire, français et européen, a encore fait sentir ses effets en 2009.

Elle affirme, dans un communiqué diffusé jeudi, avoir "de nouveau" recueilli un nombre "important de témoignages concordants : les étrangers ne peuvent en général bénéficier d'une réelle assistance juridique", signalant que la seule présence d'associations en zones d'attente (ZAPI 3) "ne permet pas de garantir le plein exercice des droits des étrangers".

"C'est la raison pour laquelle l'Anafé n'a de cesse de revendiquer la mise en place d'une permanence d'avocats en zone d'attente", a-t-elle réclamé, soulignant que cette situation aboutit en outre à créer de "graves inégalités" parmi les étrangers maintenus en zone d'attente puisque pour des motifs de placement identiques, l'issue de leur procédure sera différente selon que la personne a pu se faire ou non assister d'un avocat choisi ou de l'Anafé, et selon la pratique de la police aux frontières.

Pour l'association, l'objectif du bilan d'observation 2009 est de "témoigner des dysfonctionnements observés au quotidien en zone d'attente de Roissy, de les dénoncer et d'interpeller les pouvoirs publics afin qu'ils modifient profondément leur politique en matière de migrations, notamment en matière de contrôles aux frontières".

La réaction de l'Anafé intervient alors que le Sénat examine actuellement un projet de loi sur l'immigration, déjà adopté en première lecture par le Parlement français.

La grande majorité des étrangers placés en zone d'attente en France le sont à l'aéroport de Roissy Charles de Gaulle (85 % des placements en 2009). La durée moyenne de maintien à Roissy était de 2,75 jours. 11 058 personnes ont été placées dans cette zone dont 3091 demandeurs d'asile).

En 2009, le taux de refoulements pour la zone de Roissy a atteint 52 %. 141 personnes suivies par l'Anafé ont été refoulées, soit vers le pays de provenance, soit vers leur pays d'origine. Ces refoulements concernaient 104 demandeurs d'asile, refoulés dans 45,76 % des cas vers leur pays d'origine.

27 jan 2011

Source : APS

Londres- Le ministre délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur, a invité la diaspora marocaine basée en Grande-Bretagne à saisir les opportunités d'investissements offertes au Maroc.

M. Ameur, qui s'exprimait lors d'une conférence organisée jeudi soir à Londres sur ce thème, a mis en exergue le vaste programme de réformes mis en œuvre au Maroc, sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, ainsi que les grands projets de développement lancés à travers le Royaume.

Il a relevé les grands changements qu'a connus la communauté marocaine à l'étranger, lesquels changements ont imposé, a-t-il dit, une nouvelle approche et une politique plus novatrices dans le traitement des questions liées à l'immigration.

Cette approche repose désormais sur la nécessité d'accompagner ces changements tout en veillant au renforcement des liens indéfectibles qui lient cette communauté, en particulier les générations montantes, à la mère-patrie.

La communauté marocaine résidant à l'étranger comprend actuellement une élite montante et présente dans tous les domaines, qui doit être associée au développement que connait le Maroc moderne, a poursuivi le ministre, soulignant que cette communauté a joué un rôle important dans l'élan de développement entrepris aujourd'hui par le Royaume.

Toutes les conditions sont réunies pour que les membres de la diaspora marocaine participent au développement du pays, a-t-il indiqué, soulignant que d'importantes opportunités sont désormais disponibles dans de nombreux domaines à la faveur des réformes et des projets d'envergure lancés au Maroc.

Il a cité la présence de plus en plus remarquée de nouvelles générations de la diaspora marocaine dans des domaines de développement et d'investissement aussi novateurs que ceux de l'offshoring et des nouvelles technologies de l'information.

Il s'agit d'initiatives qu'il faut développer et accompagner, a dit M. Ameur, qui n'a pas manqué de rendre un hommage appuyé à l'ambassadeur du Maroc en Grande-Bretagne, Chrifa Lalla Joumala, pour ses efforts inlassables en faveur du renforcement de l'image du Maroc en Grande-Bretagne et de la consolidation des relations de coopération avec ce pays.

Ont Participé à cette conférence, plusieurs ressortissants marocains établis au Royaume Uni et des représentants d'entreprises anglaises ayant une expertise reconnue dans les domaines liés à la thématique de la rencontre, et qui sont à la recherche de partenariats institutionnels ou d'affaires, d'un marché ou d'opportunités d'investissements au Maroc.

Les représentants des banques et des agences régionales de promotion et de développement des régions de l'Oriental et du nord du Royaume ainsi que les représentants de centres régionaux d'investissement et de l'Agence Marocaine de Développement de l'Investissement ont également pris part à la rencontre.

La conférence s'est assignée comme objectif de mettre en relief les opportunités d'investissement au Maroc, notamment dans les régions de l'oriental et du nord.

L'accent a été mis sur les mécanismes existants et les mesures mises en place par le gouvernement pour encourager les projets d'investissement présentés par les ressortissants marocains résidant à l'étranger.

Ainsi des exposés bien ciblés ont été présentés lors de cette conférence, qui s'inscrit naturellement dans le cadre de la politique de développement économique du Maroc, fondée entre autres sur la mobilisation des citoyens marocains du monde pour la promotion économique du pays, la sensibilisation des investisseurs sur les opportunités offertes par le Royaume et sur l'attractivité des projets de grande envergure lancés à travers le pays.

Source : MAP

Le Conseil Français du Culte Musulman a validé le calendrier électoral qui prévoie des élections les 5 et 19 juin 2011 pour le renouvellement de ses instances au niveau national et régional.

Lors de son Conseil d'Administration, réuni récemment à Grisy-Suisnes en région parisienn, les administrateurs ont, à cette occasion, salué le travail effectué par le CFCM pour l'élaboration de la première Charte Halal de cette instance représentative du culte musulman en France.

Le Conseil d'Administration a insisté sur la nécessité de tenir compte du respect des règles religieuses attendu par lacommunauté musulmane, indique un communiqué du CFCM, ajoutant toutefois que le CA a invité le Bureau Exécutif du CFCM "à finaliser la réflexion sur une disposition restée en suspens afin de recueillir le consensus le plus large sur le sujet".

Quant à la "Réforme du CFCM", le CA "a analysé avec un grand intérêt les modifications proposées pour améliorer lefonctionnement et la gouvernance du CFCM et des CRCMs", et "a invité le Bureau Exécutif à poursuivre ses travaux afin d’affiner les réponses à certaines questions soulevées avant de soumettre le projet à l'AssembléeGénérale Extraordinaire du CFCM pour validation".
Par ailleurs, le CA du CFCM tout en saluant la volonté et la contribution des pouvoirs publics dans la mise en œuvre, au niveau national etrégional, de la convention cadre signée par le CFCM et le ministère del’intérieur chargé des cultes sur le suivi des actes antimusulmans, a tenu à faire part de sa "grande inquiétude devant le climat d'islamophobie ambiantet ses nombreuses manifestations qui se sont multipliées ces derniers temps".

A cette occasion, "les administrateurs réitèrent la demande du CFCM de la mise en placed’une mission d’information parlementaire sur l’islamophobie et appellent toutes les forces vives de la nation à unir leurs efforts pour prévenir toute menace contre la cohésion nationale et le vivre ensemble", conclut le communiqué.

27 Janvier 2011

Source : Atlasinfo

Le ministre de l'intérieur français, Brice Hortefeux, a soutenu la construction d'une clôture à la frontière gréco-turque, principale porte d'entrée en Europe des immigrants sans papiers, lors d'une visite à Athènes, jeudi 27 janvier. "Les mesures qui sont engagées, dès lors qu'il ne s'agit pas de restaurer le mur de Berlin, vont dans le bon sens et nous les soutenons", a déclaré M. Hortefeux, également chargé de l'immigration, lors d'une conférence de presse avec le ministre de la protection des citoyens, Christos Papoutsis.

Le gouvernement grec a annoncé, au début de l'année, sa volonté de construire une clôture de 12,5 km dans le nord-est de la Turquie, à proximité du fleuve Evros. Selon l'agence européenne Frontex, 200 clandestins par jour tentent de passer la frontière à cet endroit.

L'initiative a suscité l'embarras de Bruxelles. "Les murs ou les grillages sont des mesures à court terme qui ne permettent pas de s'attaquer de manière structurelle à la question de l'immigration clandestine", avait déclaré un porte-parole de la commissaire chargé de la sécurité, Cecilia Malmström. L'Organisation des Nations unies a condamné l'initiative grecque. Depuis, la Bulgarie – qui souhaite entrer dans l'espace Schengen, qui permet la libre circulation de ses membres sur le territoire européen –, a annoncé qu'elle souhaitait à son tour construire une clôture à sa frontière avec la Turquie.

"LE DÉFI EST LE PASSAGE PAR VOIE TERRESTRE"

La Grèce avait alors dénoncé l'"hypocrisie" de certains Etats européens. Brice Hortefeux a été clair : pour lui, la lutte contre l'immigration clandestine "passe par l'action nationale de la Grèce, mais aussi par une très grande solidarité européenne avec le soutien de la France". "Les flux migratoires bougent en fonction des actions et des législations. Aujourd'hui le défi est le passage par voie terrrestre", a expliqué Brice Hortefeux, en rappelant que lors d'une précédente visite en 2008, alors qu'il était ministre de l'immigration, ils empruntaient plutôt "les façades maritimes". Les clandestins entraient alors en Grèce par les îles.

Le ministre des affaires européennes, Laurent Wauquiez, avait apporté son soutien, le 6 janvier, à la politique de lutte contre l'immigration du gouvernement grec, mais sans se prononcer sur "la solution technique" de la clôture.

La visite de M. Hortefeux – entouré d'une poignée de conseillers, dont l'ancien ministre Alain Carignon –, intervient alors que la Grèce et la Belgique viennent d'être condamnée par la Cour européenne des droits de l'homme. La Cour de Strasbourg a condamné la Belgique pour avoir renvoyé un Afghan demandeur d'asile en Grèce, alors qu'elle savait qu'il serait soumis à des "traitements dégradants". Le règlement européen Dublin II prévoit que les demandes d'asiles doivent être examinées par le pays où la personne est entrée dans l'Union européenne. Mais la Grèce ne peut répondre aux demandes.

Plusieurs pays, de l'Allemagne à la Suisse, ont annoncé qu'ils suspendaient les mesures de renvois des demandeurs d'asiles, vers la Grèce, après la décision de la CEDH. Le ministre français a expliqué qu'il était encore en train d'analyser l'arrêt de la Cour du 21 janvier et qu'il donnerait sa réponse "dans les prochains jours".

27/1/2011, Alain Salles

Source : Le Monde/AFP

Mme Souad Talsi, membre du Conseil de la communauté marocaine à L'étranger (CCME), a été officiellement faite membre du prestigieux Ordre de l'Empire Britannique (MBE).

La distinction a été remise jeudi à Mme Souad Talsi par le Prince Charles de Galles, lors d'une cérémonie organisée au Palais de Buckingham, résidence officielle de la reine Elisabeth II d'Angleterre à Londres.

Cette distinction vient récompenser les services rendus par la militante en faveur de la communauté marocaine à Londres.

Le MBE est une reconnaissance des réalisations ou des services rendus à la communauté par les personnes choisies et dont l'action sert de modèle.

Mme Talsi a confié à la MAP qu'elle était honorée par cette distinction, tout en se disant "reconnaissante" au Maroc, son pays d'origine, "dans lequel j'avais appris les valeurs de solidarité et la noblesse de l'action sociale".

Elle a émis le souhait de voir les membres de la communauté marocaine, en particulier les jeunes, faire montre de davantage d'engagement et d'implication dans tous les aspects la vie dans le pays d'accueil tout en restant attachés à la mère-patrie.

Mme Talsi est fondatrice du Centre Al-Hassaniya pour la femme marocaine en Grande-Bretagne, une Association qui ?uvre depuis de longues années en faveur de l'intégration de la communauté marocaine, en particulier les femmes, au sein de la société britannique.

L'Association, basée au quartier londonien de Kesington and Chelsea qui abrite une importante communauté marocaine, a récemment été choisie par le Groupe de presse britannique, The Guardian, parmi les cinq meilleures Associations caritatives du Royaume-Uni pour l'année 2010.

Ce choix récompense les efforts consentis par le centre en faveur de personnes vulnérables, en particulier les femmes en difficulté.

Mis en place en 1985, le Centre Al-Hassaniya s'est distingué par sa contribution à l'intégration de la femme marocaine au sein de la société britannique et à la promotion des valeurs de solidarité parmi les membres de la communauté marocaine.

Tout en focalisant ses activités sur la situation de la femme, le Centre demeure ouvert également aux hommes et aux autres communautés arabe et musulmane dans la région de l'ouest de Londres.

Mme Talsi est également membre actif de plusieurs Associations et Groupes britanniques, dont le Groupe consultatif national des femmes musulmanes en Grande-Bretagne (NMWAG) et le Boris Johnsons' Migrant and Refugee Advisory Panel, une instance dont le rôle est de conseiller le maire du Grand Londres sur les questions de l'immigration.

27/1/2011

Source : MAP/Aufait

Le 29 janvier, lors, lors d’une rencontre littéraire,  la  dédicace du livre «   Maudites chèvres ! Itinéraire d'un immigré marocain » de Philippe Hubert et Youssef Loukili aura lieu à la Maison de la Presse. A 14 h, à la salle du Pessebre à Prades (France),Il y aura également un atelier d'échange sur l'immigration avec les familles de «   Mosaïque » …Suite

Née en 1973 dans les montagnes du Rif, Rachida Khalil est l'une des humoristes les plus en vue en France…Suite

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