samedi 23 novembre 2024 08:29

Selon Driss El Yazami, les femmes de l'immigration et celles du Maroc peuvent se soutenir mutuellement sur le long chemin de l'égalité des droits…Suite

 

Qu’est-ce qui a été fait pour renforcer la gouvernance des migrations? Pour répondre à cette question l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) et le Bureau international du travail (BIT) ont publié une nouvelle étude sur «le renforcement de la gouvernance des migrations». Un document diffusé aussi à l'occasion de la Journée internationale des migrants célébré le 18 décembre…Suite

Le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) a rendu un vibrant hommage, samedi soir à Bruxelles, à la journaliste belgo-marocaine Lalla Khiti Amina Benhachem, ancienne productrice et animatrice d'une émission destinée à la communauté marocaine et qui était diffusée sur la Radiotélévision belge francophone (RTBF).

Lors d'une soirée organisée dans le cadre de la rencontre "Marocaines d'ici et d'ailleurs", en présence de Mme Fadila Laanan, ministre de la Culture, de l'audiovisuel, de la santé et de l'égalité des chances dans le gouvernement de la communauté française, et de Mme Leila Shahid, déléguée générale de la Palestine auprès de l'Union européenne, M. Driss El Yazami, président du CCME, a affirmé que Mme Benhachem a été "la première journaliste étrangère qui a réussi à ouvrir un espace à la télévision belge sur l'immigration: une émission culturelle, politique, sociale et de conseils".

Et durant des décennies, toutes générations confondues, Mme Benhachem a accompagné l'immigration et ce processus d'enracinement de la communauté de l'immigration à l'étranger, a-t-il ajouté.

Mme Laanan a salué "le parcours singulier et remarquable" d'une femme "qui a traversé et accompagné l'histoire de l'immigration marocaine en Belgique".

Elle a souligné que Mme Benhachem a été une observatrice des transformations et des mutations de cette immigration, ajoutant que cette dame est une "véritable mémoire de l'histoire marocaine de Belgique."

Mme Benhachem s'est dite émue et touchée par cet hommage, tenant à saluer toute l'équipe qui a travaillé avec elle pour le succès de l'émission "Ileikoum".

"J'étais l'image et la voix de cette émission mais, il y avait toute une équipe avec moi, que je tiens à remercier", a-t-elle affirmé.
Née en 1947 à Azrou, Mme Benhachem a quitté le Maroc en1970 pour s'installer en Belgique et étudier le droit, puis le journalisme à l'Université libre de Bruxelles (ULB).

Elle intègre la RTBF en 1973 pour prendre en charge l'émission "Ileikoum", dans le cadre des programmes "Interwallonie", à destination des migrants arabophones.

Il s'agit d'une émission culturelle, sociale et de conseils qui, à travers des reportages et des témoignages, essayait de refléter les conditions de vie des migrants.

Dans les années 90, l'émission mensuelle "Ileilkoum" devient "Sindbad", un magazine bimensuel diffusé en français, touchant un public plus large composé des communautés d'immigrés, mais aussi des Belges.

En 2001, le magazine "Sindbad" laissait place à un nouveau programme de télévision, "1001 cultures", qui a pris fin en 2007.

Cette cérémonie a été marquée par la signature d'une convention-cadre entre le CCME et l'université catholique de Louvain.

19/12/10

Source : MAP

L'ampleur des discriminations dont sont victimes les femmes immigrées marocaines a été l'un des messages forts de la rencontre "Marocaines d'ici et d'ailleurs", organisée samedi et dimanche à Bruxelles, a affirmé le président du Conseil de la Communauté marocaine à l'étranger (CCME), M. Driss El Yazami.

Ces femmes "sont victimes de discrimination de par leur sexe et de par leur origine, y compris dans des sociétés démocratiques", a-t-il indiqué dimanche lors de la séance de clôture des travaux de cette rencontre.

Cet état de discrimination, a poursuivi M. El Yazami, s'est aggravé dans les sociétés européennes, par "des crispations" dans les opinions publiques, dont il faut tenir compte "si on veut réellement agir et influencer ces sociétés", a-t-il dit.

Il y a également "l'instrumentalisation partisane politicienne" par un certain nombre de courants politiques, notamment l'extrême droite qui est un élément aggravant de cette discrimination, a indiqué M. El Yazami.

Il a aussi cité la crise économique qui touche les citoyens européens natifs de ces pays, mais aussi les immigrés, et les femmes immigrées de manière encore plus forte.

Concernant la Moudawana et la Kafala, M. El Yazami a souligné que la rencontre de Bruxelles a permis d'avancer "de manière fondamentale" sur ces questions.

"Nous allons continuer à travailler pour soumettre des solutions à court et à long terme" aux problèmes qui découlent de l'application des dispositions des codes du statut personnel dans les pays de résidence, a affirmé le président du CCME.

Il a par ailleurs annoncé que le premier rapport stratégique du CCME sera publié dans les prochaines semaines.

L'ensemble des communications de cette rencontre de Bruxelles, ainsi que celles des deux précédentes, qui ont eu lieu en 2008 et 2009 à Marrakech, seront incluses dans ce rapport.

20/12/10

Source : MAP

Bruxelles a accueilli le week-end dernier la 3e édition des « Marocaines d’ici et d’ailleurs ».

Dynamisme, défense de leurs droits, ambition : les Marocaines d’Europe n’entendent pas courber    l’échine.

La « caravane de la femme marocaine » se poursuivra aux quatre coins du monde.

Fraternité. Tels sont sans conteste le mot à retenir et l’émotion ressentie par chacun des 250 participants à la 3e édition du forum « Marocaines d’ici et d’ailleurs ». La rencontre qui s’est tenue les 18 et 19 décembre à Bruxelles, noyau de l’Europe, à l’initiative du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME), a en effet suscité l’intérêt de nombreuses Marocaines de la diaspora mais aussi du Maroc même.

Sourire aux lèvres et fougue méditerranéenne imbibant les gestes et les paroles, le ton est donné d’emblée. Place à la chaleur ! Toutefois, les Marocaines d’ici et d’ailleurs ont su prouver qu’il était possible de débattre de sujets sérieux dans une ambiance bon enfant. Et des sujets sérieux, il y en avait à revendre. Après des allocutions officielles, les participants se sont dispersés dans les différentes salles de l’hôtel qui accueillait l’évènement pour assister à l’atelier qui leur tenait le plus à cœur. « Agir pour la citoyenneté », « Agir contre les discriminations », « Femmes et citoyennes » : tels ont été les axes sur lesquels étaient invités à débattre les participants, féminins dans leur immense majorité.

Butinant de salle en salle, il était aisé de percevoir l’enthousiasme de ces femmes venues établir ensemble un premier état des lieux scientifique des migrations féminines marocaines. Profitant de leurs similitudes et mettant leurs différences aux oubliettes, chercheurs, ministres, parlementaires, étudiants, mais aussi acteurs associatifs ont inscrit leurs réalités dans le contexte international. « Les populations immigrées ou issues de l’immigration connaissent des mutations rapides et sont confrontées à des interrogations nouvelles alors même que les sociétés européennes sont confrontées elles aussi à des problématiques inédites et complexes ». L’auteure de ces mots, Amina Ennceiri, est psychosociologue chargée de mission à l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII). Elle évoque notamment la gestion du pluralisme ou encore la montée des discriminations que subissent les Marocains d’Europe, sans distinction de sexe d’ailleurs.

La migration, une richesse !

Les Marocaines d’Europe et d’ailleurs doivent donc défendre leur légitimité. Leur visibilité grandissante étant l’un des piliers de leur lutte. Preuve en est, la sélection de la femme qui s’est vu recevoir un brillant hommage lors du dîner de gala, trait d’union des deux journées. Le choix s’est porté sur Khiti Benhachem, journaliste marocaine qui a animé durant de nombreuses années l’émission de radio « Ilaykoum » (« Pour vous »), dont la diffusion a débuté dans les années 1970 sur la Radio Télévision Belge (RTB). Elle aura eu le mérite de parler et de faire parler ces Marocaines d’Europe qui, à l’époque, laissaient croire qu’elles n’y resteraient que temporairement. Leur émigration vers les pays européens, qui comptent aujourd’hui près de trois millions de Marocains, n’est pas conjoncturelle. C’est un fait indéniable aujourd’hui. Et le fait qu’une Marocaine soit aujourd’hui ministre belge de laCulture prouve bien qu’un changement est en marche.

Ces Marocaines sont venues prouver que dans une planète mondialisée, chacun devrait trouver sa place, peu importe le pays dans lequel il décide de résider. La manifestation bruxelloise n’est que la première étape d’une série de rencontres qui se tiendront jusqu’en juin 2011 dans quatre régions du monde : l’Europe, l’Afrique subsaharienne, les pays arabes et les Amériques. La femme marocaine est en effet présente en tout lieu, portant avec elle son bagage de richesses, que son expérience dans son pays de résidence peut l’aider à agrandir. Car comme l’a justement clamé Amina Ennceiri, « être d’ici quand on est d’ailleurs et être d’ailleurs quand on est d’ici nous invite à une dynamique qui ne peut que nous renforcer et nous enrichir ».

interview:

Leïla Shahid,déléguée générale de Palestine auprès de l’Union européenne

« J’ai une grande croyance dans les diasporas »

Vous qui connaissez bien le Maroc, que pensez-vous de l’évolution de la situation de ses femmes ?

J’ai vécu treize ans au Maroc (entre 1977 et 1990), et j’ai travaillé dans ce pays, notamment en tant qu’enseignante dans des bidonvilles. J’ai quitté le Maroc il y a 20 ans. Pas complètement, il est vrai, mais cela fait 20 ans que je suis ambassadeur et je n’ai pas forcément le temps d’étudier l’évolution du statut de la femme marocaine, ou plutôt de la diaspora marocaine. Lorsque je reviens dans la famille de mon mari ou chez des amis, je n’ai malheureusement pas assez de temps pour faire des enquêtes sur cette évolution.

La rencontre des « Marocaines d’ici et d’ailleurs » a-t-elle pu rectifier le tir ?

Je suis venue assister à cette conférence par pure curiosité au départ. Mais une fois ici, j’ai été très impressionnée par la qualité du travail fait par les groupes de travail. J’ai notamment assisté à l’atelier « Femmes et citoyennes », et j’ai été étonnamment surprise par la qualité des présentations, de la dynamisation du Maroc et de ses femmes. Et surtout, je me rends compte que ces réalisations ont été faites sans discours tonitruants.

Donc le Maroc que vous connaissiez a changé ?

Il n’a pas seulement changé, c’est une révolution copernicienne ! C’est plus que changer. Justement, lors de mon allocution à l’occasion de la rencontre, je ne vais pas parler de la Palestine, mais du Maroc. Parce que ça m’a remonté le moral de constater tous ces changements ! Quand je suis arrivée au Maroc, il y avait peut-être une dizaine d’ONG, une seule télévision, deux journaux en français (Le matin du Sahara et L’opinion), et deux journaux en arabe. Alors que maintenant, les changements sont extraordinaires ! J’ai travaillé dans l’édition, et à l’époque j’avais publié le premier livre de Fatima Mernissi sur le Maroc. En vingt ans, le Maroc a réalisé un accomplissement qui demande dans d’autres pays à un rythme normal près de 50 ans ! Et ce, à la fois sur le plan juridique, des lois, du code de la famille, du code du travail, du code de la nationalité et sur le plan des ONG. La qualité scientifique de ce que j’ai entendu lors des interventions auxquelles j’ai assisté ce matin est d’un niveau international. Je suis très heureuse pour le Maroc !

L’un des axes de la rencontre concernait la réforme du code de la famille et les limites de son application, notamment en Europe. Si les textes existent, leur application n’est pas toujours garantie…

Je ne me fais plus d’illusion sur le fait que les lois suffisent. Je le vois de mes propres yeux ! Il peut y avoir des réformes au niveau de l’Etat, des codes et des lois qui protègent les droits de la femme, mais s’il n’y a pas de société civile qui défend ces réalisations, c’est comme si cette loi n’existait pas.

Vous conseillez donc à ces « Marocaines d’ailleurs » de poursuivre leur lutte pour la défense de leurs droits ?

J’ai une grande croyance dans les diasporas. D’ailleurs, moi-même je suis diasporique. Je suis Palestinienne née dans la diaspora, au Liban, ma mère et mon père ont tous les deux quitté la Palestine. Et je pense que si l’on est intelligent dans la vie, l’exil, même l’exil le plus douloureux, peut être utilisé à bon escient. Cette présence dans un autre pays, côtoyant une autre culture, on peut en faire une arme pour construire la modernité et de nouvelles formes de développement.

Source : Le Soir

Mme Leila Shahid, déléguée générale de la Palestine auprès de l'Union européenne, a salué les avancées réalisées par le Maroc sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, se félicitant en particulier de l'évolution de la condition de la femme marocaine.

Mme Leila Shahid, qui a été invitée à la rencontre "Marocaines d'ici et d'ailleurs", organisée samedi et dimanche à Bruxelles par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), a souligné "l'importance" de ce genre de manifestation, qui permet de débattre et de discuter des problèmes et de proposer des solutions pour la promotion de la condition de la femme.

Elle s'est dite "impressionnée" par le travail scientifique "remarquable" mené par le CCME, par la vitalité des associations, le nombre d'élus et la qualité des panels et des intervenants à cette rencontre.

Lors d'une soirée organisée en hommage à l'ancienne journaliste belgo-marocaine de la RTBF Amina Benhachem, Mme Shahid a tenu à rendre hommage à la Belgique qui a su donner une place réelle aux communautés étrangères.

"Je suis fière que le gouvernement belge ait une femme ministre d'origine marocaine", a-t-elle affirmé à l'adresse de Mme Fadila Laanan, ministre de la culture, de l'audiovisuel, de la santé et de l'égalité des chances dans le gouvernement de la communauté française, présente à cette soirée.

La rencontre "Marocaines d'ici et d'ailleurs" de Bruxelles est la 3-ème du genre après les éditions 2008 et 2009 tenues à Marrakech. Elle sera suivie de rencontres régionales consacrées aux femmes marocaines des pays arabes, d'Afrique subsaharienne et des Amériques durant le premier semestre 2011.

Plus de 250 femmes en provenance du Maroc, d'Espagne, d'Italie, de France, des Pays-Bas, de Belgique, d'Allemagne, de Suisse, de Finlande, de Roumanie, d'Irlande et du Royaume-Uni, participent à cette rencontre.

La délégation marocaine est composée de douze femmes parlementaires, de plusieurs chercheurs en sciences sociales ainsi que d'une trentaine de représentantes d'associations de défense des droits de femmes et de la société civile.

19/12/10

Source : MAP

Des « Assises internationales sur l’islamisation de nos pays » étaient organisées pour la première fois, samedi 18 décembre, à Paris, par le Bloc identitaire et Riposte laïque. Ces deux organisations proche de l’extrême droite s’étaient déjà fait connaître en organisant le 18 juin dernier un « apéro géant saucisson et pinard »

Cette manifestation était-elle autorisée ?

Les forces de l’ordre avaient été déployées en nombre, samedi 18 décembre, dans toutes les rues donnant accès à l’« Espace Charenton » dans le 12e arrondissement de la capitale. Le colloque contre la présence de l’islam en Europe avait en effet provoqué l’indignation de nombreuses organisations ou partis qui appelaient à manifester tandis que la mairie de Paris avait demandé son interdiction.

Le préfet de police avait autorisé la tenue de ces assises, rappelant dans un communiqué publié jeudi que « la liberté de réunion fait partie des libertés fondamentales ». Mais la préfecture avait mis en garde les participants et les orateurs, des fonctionnaires de police étant « chargés d’assister à la réunion et de rapporter tout trouble à l’ordre public ».

Le dispositif de sécurité déployé a permis d’éviter tout incident à l’extérieur. Les opposants n’étaient pas très nombreux, seulement 250 membres de diverses organisations de défense des droits de l’homme ou militants de gauche. Un groupe de jeunes musulmans a également sillonné le quartier sans parvenir à s’approcher de l’Espace Charenton.

Qui sont les organisateurs ?

Présidé par Fabrice Robert, le Bloc identitaire a été créé par une partie des anciens dirigeants d’Unité radicale, dissous après la tentative d’assassinat de Jacques Chirac par Maxime Brunerie, le 14 juillet 2002. Auparavant, en avril, le groupuscule avait adopté, sous l’impulsion notamment de Fabrice Robert, une nouvelle orientation consistant à « tourner la page de l’islamophilie judéophobe».

Cette nouvelle orientation avait entraîné une rupture avec Christian Bouchet, fidèle à la ligne pro-arabe du courant et aujourd’hui soutien de Marine Le Pen au sein du Front national. Riposte laïque vient d’un tout autre horizon. Le réseau est né, en septembre 2009, d’une scission de ReSPUBLICA, « journal de la gauche républicaine, laïque, écologique et sociale ».

Ce journal en ligne était lié au parti Initiative républicaine, aujourd’hui disparu, dont les dirigeants étaient impliqués au sein de l’Union des familles laïques (Ufal). Pierre Cassen a rompu avec ReSPUBLICA, dont il était rédacteur en chef, afin, d’une part, de « militer pour le rassemblement des laïques et des républicains des deux rives, de gauche comme de droite », et, d’autre part, en raison de ce qu’il appelle « la sous-estimation de l’offensive islamiste ».

Quel est leur impact politique ?

Les organisateurs avaient annoncé plusieurs « invités surprise » et annoncé la présence de plusieurs élus de l’UMP. Les noms des députés Xavier Lemoine et Christian Vanneste, tous deux membres de « la droite populaire », avaient circulé. En fin de compte, aucun élu de la droite parlementaire n’a participé à cette rencontre.

« Depuis une semaine nous avons fait des tentatives avec des élus UMP et PS : aucun n’a accepté sous la pression de leurs états-majors de venir à ces assises », regrette Pierre Cassen. Les organisateurs ont en revanche réussi à faire venir deux figures politiques européennes : le député allemand René Stadtkewitz (récemment exclu de la CDU) et du député suisse Oskar Freysinger (UDC), l’homme qui a lancé la votation anti-minarets de 2009. C’était la première fois qu’il s’exprimait publiquement en France.

Source : La Croix

La première rencontre des femmes marocaines d'Europe s'est penchée sur l'étude des problématiques relatives aux migrantes.

Le week-end dernier, à Bruxelles, alors que le mercure marquait des températures par trop basses (entre -2 et -6 degrés) et que la capitale de l'Union européenne était couverte d'un manteau blanc de neige, qui annonce un Noël, semblable à celui représenté dans les cartes postales et des vacances impatiemment attendues, le Conseil de la Communauté marocaine à l'étranger (CCME), lui, vaquait à une occupation des plus sérieuses. Pas de répit pour les défenseurs des droits des femmes immigrées. Ils avaient du pain sur la planche à l'occasion de la première rencontre des femmes marocaines d'Europe.

Cette rencontre, qui a fait suite à deux autres éditions des « Marocaines d'ici et d'ailleurs » organisées à Marrakech en 2008 et 2009, aura permis de rapprocher les femmes migrantes qui vivent en exil mais qui ont la chance de baigner dans deux cultures. « L'objectif de toutes ces rencontres est de faire un état des lieux scientifique de la migration féminine marocaine dans le monde et être aussi un espace d'échange, de rencontre et de partenariat entre toutes ces femmes qui vivent à l'extérieur », explique Amina Ennceiri, présidente du groupe de travail « Approche genre et nouvelle générations » au CCME.

Des femmes qui sont confrontées à des problèmes de discrimination inhérents à leur situation d'immigrée et à leur statut de femmes. Cette inégalité touche aussi bien les simples employées que les cadres supérieurs et freine leur élan alors qu'elles œuvrent pour le développement du pays d'accueil et de leur pays d'origine. « Nous avons une diaspora marocaine très active en Belgique» a avoué Joël le Milquet, Vice-premier ministre et ministre de l'Emploi et de l'égalité des chances, chargée de la politique de migration et d'asile en Belgique. Laquelle diaspora vit les mêmes problèmes que ceux dont souffrent les femmes du pays d'accueil, qui ne sont pas mieux loties. Et la responsable de souligner l'importance des colloques de ce genre dans la mesure où ils réunissent toutes les femmes de l'immigration qui ont des postes de responsabilité.

«Elles ont, dès lors, vécu tous les chemins de la discrimination. Ces femmes d'origine étrangère viennent témoigner et expliquer à quel point on doit renforcer les politiques du genre pour qu'elles puissent accéder à toute la qualification et à la formation auxquelles elles ont droit, qu'elles puissent également accéder à l'emploi sans discrimination, qu'elles soient payées comme les hommes , qu'elles puissent être aidées dans leur vie familiale pour pouvoir assumer leur responsabilité et qu'elles aient la possibilité de prendre des congés et de se retirer du marché du travail pour des congés de maternité tout en étant rémunérées. Bref, qu'elles ne soient pas lésées dans leurs carrières come elles le sont souvent ».

En effet, l'écart salarial entre les hommes et les femmes reste encore élevé en Belgique même si la loi l'interdit. Les femmes continuent de gagner 25% de moins que les hommes. Selon la responsable belge, l'objectif à atteindre est que la gent féminine réussisse à atteindre 75% du taux d'emploi. Pour réaliser ce genre de revendications, oh combien légitimes, il est nécessaire de se doter d'outils susceptibles de garantir cette égalité. Des outils et des stratégies qui doivent être établis au niveau national, en coordination avec les différentes autorités publiques et avec les partenaires sociaux, mais aussi au niveau international. Aussi la communauté européenne a développé une stratégie genre qui s'étale sur 5 ans. Il en est de même pour la Belgique qui a établi un plan de 5 ans, même si ce pays n'a pas de gouvernement pour le moment. Ce plan est axé sur la lutte contre la violence à l'égard des femmes, et sur la lutte contre la discrimination genre.

Pour leur part, les nombreux intervenants lors de cette rencontre ont mis l'accent sur l'importance du rôle des organismes nationaux et internationaux pour garantir l'égalité et lutter contre la discrimination. Le Maroc, grâce à la vision éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, accorde une importance particulière à la question de la femme. « Aujourd'hui, les femmes exercent dans des domaines, jadis, réservés aux hommes. Les résultats de la démarche volontariste du Maroc sont plausibles. Les femmes occupent de plus en plus de sièges au Parlement. Elles accumulent les acquis grâce à la bienveillance de Sa Majesté (Moudawana, amendement du code de la nationalité, stratégie de lutte contre la violence à l'égard des femmes…», a rappelé Menouar Alem, Ambassadeur permanent de Sa Majesté le Roi Mohammed VI auprès de l'Union Européenne.

A côté des débats autour de la situation de la femme à l'étranger, un vibrant hommage a été rendu à une grande dame des médias vivant en Belgique ; Mme Khiti Ben Hachem, journaliste et productrice marocaine. « Une femme qui a accompagné l'histoire de l'intégration de part en part en Belgique », comme l'a souligné Fadila Laanan, ministre de la Culture, de l'Audiovisuel, de la Santé et de l'Egalité des chances. Suite à ce grand moment d'émotion, une convention-cadre a été signée entre le CCME et l'Université catholique de Louvain en présence de Brigitte Maréchal, représentant le Recteur de cette institution.

Témoin de cette rencontre, Laïla Chahid, déléguée générale de Palestine auprès de l'Union européenne nous a confié : « J'ai eu le plaisir de découvrir un travail remarquable qui est le résultat de la mutation des femmes marocaines. Lorsque j'ai vu la vitalité de toutes ces femmes, j'ai eu un sentiment de fierté parce que j'y ai vu l'évolution du Maroc. Une révolution copernicienne qui se passe à plusieurs niveaux et par une concrétisation sur le terrain. J'ai été impressionnée par le caractère scientifique de leur travail. Je voudrais leur dire que par leur travail, elles contribuent à la construction de la Palestine ». Elles s'érigent ainsi en modèles à suivre.

QUESTIONS À : Driss El Yazami,

Président du CCME

« Il est fondamental que l'agenda de l'égalité avance un peu plus vite »

l bilan faites-vous des éditions précédentes ?

A travers la première et la deuxième édition, nous avons réuni à Marrakech 450 femmes du monde. Cette première rencontre nous a permis de connaitre les principales problématiques spécifiques aux femmes marocaines. Maintenant, nous sommes dans une deuxième phase à savoir celle d'étudier les problèmes spécifiques à chaque région géopolitique où vivent les Marocains. L'autres mérite de ces rencontres est de maintenir le contact et de permettre des rencontres entre les femmes marocaines du Maroc et celles de l'immigration et de voir comment chacune d'elles travaille pour l'égalité et essaie de mettre en place des partenariats.

en est-il de l'image qu'ont les unes des autres ?

Un des objectifs de cet événement est de changer les images que les unes ont des autres. Souvent, les femmes de l'immigration pensent que rien ne bouge au Maroc et celles du Maroc ont parfois des images fausses des femmes de l'immigration. Ces rencontres permettent de voir que des deux côtés, les femmes sont en mouvement. Et donc c'est un espace d'échange mais également de concentration des forces pour établir ce que j'appelle un agenda de l'égalité. Il est fondamental que cet agenda avance un peu plus vite.

Concrètement, qu'est ce qui a été réalisé à l'issue de toutes ces rencontres ?

Le CCME va publier bientôt son premier rapport stratégique qui porte sur la question de la féminisation de l'immigration et des conséquences de cette féminisation. Nous sommes en train de finaliser plusieurs avis consultatifs puisque nous ne sommes ni une agence exécutive ni un ministère. Nous sommes un conseil consultatif.

Nous préparons donc nos avis et nous les soumettons à Sa Majesté. Ces rencontres nous permettent de mieux les calibrer et de mieux les préciser pour qu'ils soient aussi éclairés par la recherche scientifique.

Source : Le Matin

Les participants au colloque international sur "l'Islam et les valeurs européennes", dont les travaux ont pris fin dimanche à Barcelone (nord-est de l'Espagne), ont appelé à la promotion du dialogue entre les religions, soulignant l'importance du pluralisme culturel pour la consolidation de la connaissance et le rapprochement entre les civilisations.

Dans un communiqué publié à l'issue de ce colloque, organisé à l'initiative du Conseil des Ouléma pour la communauté marocaine en Europe, les participants ont également mis l'accent sur la nécessité de repenser la relation entre les religions et la laïcité, appelant à garantir la liberté de culte et de croyance et le droit des Musulmans vivant en Europe à exercer leurs rites religieux.

Ils ont de même souligné le rôle qu'incombe aux Musulmans d'Europe pour contribuer à l'édification d'une civilisation humaine et universelle, appelant à accorder la priorité à la préservation de la dignité de l'Homme, indépendamment de sa race, sa couleur, sa religion ou sa doctrine.

Mettant l'accent sur le souci des Musulmans d'Europe de faire prévaloir les valeurs humaines, les participants ont salué l'initiative du Conseil des Ouléma pour la communauté marocaine en Europe d'organiser ce colloque destiné à promouvoir le rapprochement entre les Musulmans et les sociétés au sein desquelles ils vivent en Europe.

Ils ont par ailleurs appelé à la mise en place de mécanismes à même de promouvoir le dialogue entre l'Islam et l'Occident qui prenne en considération le contexte et les spécificités de chaque société.

Près de 200 ouléma, imams, chercheurs et académiciens venant du Maroc et de plusieurs pays européens ont pris part à ce colloque, initié en collaboration avec du Conseil de l'Union des centres culturels et islamiques en Catalogne (basée à Barcelone).

La séance d'ouverture de ce colloque a été présidée par M. Taher Tujkani, président du Conseil des Ouléma pour la communauté marocaine en Europe, en présence de plusieurs personnalités et représentants des Gouvernements d'Espagne et de Catalogne.

Les travaux de cette rencontre ont porté sur plusieurs thèmes relatifs notamment à la notion de l'altérité en Islam et la dialectique entre le spirituel et le culturel, la jurisprudence contemporaine dans l'espace de la doctrine jurisprudentielle islamique et la spécificité du cadre français d'exercice du culte et des relations avec les institutions musulmanes.

Les musulmans européens: leadership, identité et responsabilité, le vrai et le faux concernant la divergence des principes entre l'Islam et l'Occident, la contribution pour un Islam européen citoyen ainsi que la laïcité et l'espace public ont été parmi les axes débattus lors de cette rencontre.

19/12/10

Source : MAP

Dans un contexte peu favorable, Western Union affiche une bonne santé. L’opérateur de transfert d’argent (cash to cash ou de personne à personne) annonce compter 5 200 points de vente marocains dont 2 000 ont été mis en place ces 15 derniers mois. Une expansion qui reflète les nombreux partenariats que l’opérateur entretient avec différentes banques de la place, dont la Société générale, la Banque Populaire, Barid-Al-Maghrib, et des sociétés comme Wafacash et Eurosol.

Ce développement accéléré est en phase avec le potentiel grandissant, compte tenu du nombre de Marocains résidents à l’étranger (MRE) qui continue de croître. Présenté depuis 1995 au Maroc, la société vise ainsi les 3 millions de Marocains résidant à l’étranger.

Selon Habiba Dassouli, directrice régionale pour le Maghreb, 20% du «cash to cash», soit 1,2 milliard de dollars (9,6 milliards de DH), sont passés par le réseau de Western Union en 2009. Habituellement, les 80% du montant reçu proviennent de quatre pays  européens (dans l’ordre : France, Italie, Espagne et Allemagne).

D’après les chiffres fournis par l’Office des changes à fin octobre 2010, le volume des recettes MRE a atteint 45 milliards de DH. Il ya un an, ce montant était de près de 42 milliards de DH (fin octobre 2009), soit une progression de 7,7%. De quoi espérer une croissance positive d’ici à la fin décembre.

20/12/2010

Source : La Vie eco

Les politiques menées en faveur de l'égalité des hommes et des femmes au Maroc, en Belgique et au sein de l'Union européenne ont été au centre de la rencontre " Marocaines d'ici et d'ailleurs", organisée samedi et dimanche à Bruxelles, par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME).

A cette occasion, l'ambassadeur du Maroc auprès de l'Union européenne, M. Menouar Alem, a donné un large aperçu sur la promotion de la condition de la femme au Maroc, soulignant que "les mutations profondes qu'a connues le Royaume, au cours de ces dernières années, témoignent de l'engagement ferme du Maroc pour faire aboutir les chantiers de modernisation lancés par SM le Roi Mohammed VI, notamment ceux afférents à la question de l'équité et de l'égalité".

Les avancées enregistrées dans ce domaine reflètent la consécration de la culture de l'égalité, comme en témoigne l'accès des femmes aux postes de responsabilité, a-t-il dit, ajoutant que le Code de la famille "a constitué un saut qualitatif sur la voie de l'édification d'une société fondée sur des relations familiales où règnent la justice et l'égalité".

Il a également mis en exergue la prise en compte de la dimension "genre" dans le cadre du budget de l'Etat, ajoutant que cette approche est intégrée dans presque tous les programmes gouvernementaux afin de réduire les inégalités entre les sexes et lutter contre la marginalisation des femmes.

Le diplomate marocain a également affirmé que la promotion de la condition de la femme est au cÂœur du partenariat du Maroc avec l'Union européenne, et fait partie intégrante des valeurs fondamentales que partagent les deux parties.

"Cette valeur partagée trouve, entre autres, sa traduction concrète dans les projets et programmes marocains financés sur fonds communautaires ", a-t-il poursuivi, citant à titre d'exemples le programme " appui à l'amélioration de la situation de la femme rurale et gestion de l'arganeraie" dans la région de Souss-Massa-Draa, les programmes d'appui au secteur de la santé, le programme d'appui sectoriel à l'éducation et à la lutte contre l'analphabétisme, l'Initiative Nationale pour le Développement Humain qui comporte d'importantes actions pour la promotion de la condition de la femme.

Le programme triennal de la coopération financière UE/Maroc 2011-2013 comporte deux importants programmes qui portent sur l'amélioration de la condition de la femme, à savoir " le programme de développement rural intégré dans le Nord du Maroc " et " le programme de la promotion hommes/femmes ", a ajouté M. Alem.

Pour sa part, Mme Joelle Milquet, vice-premier ministre et ministre belge de l'emploi et de l'égalité des chances, dont le pays assure la présidence tournante de l'UE, a développé les grandes lignes de la politique des genres en Belgique et au niveau européen, notamment celles relative à l'égalité des chances dans l'emploi et à la lutte contre les violences envers les femmes.

Le taux d'emploi des femmes en Europe (63pc) reste nettement inférieur à celui des hommes (76pc). Les femmes gagnent en moyenne 11 à 24 pc de moins que les hommes en Belgique, et 18 pc de moins en Europe et éprouvent de réelles difficultés à obtenir des promotions, a-t-elle indiqué.

Elle a insisté sur la nécessité de lutter contre ces inégalités et contre l'écart salarial, soulignant que " l'égalité des hommes et des femmes dans l'emploi n'est pas seulement une exigence démocratique mais aussi une nécessité économique ".

Concernant la violence faite aux femmes, elle a relevé qu'en Europe, 20 à 25 pc des femmes sont victimes de violences liées au sexe, soulignant que "ce phénomène constitue l'un des principaux obstacles à la réalisation de l'égalité entre hommes et femmes et une violation flagrante des droits humains et des libertés fondamentales ".

Tout en regrettant par ailleurs que "les femmes d'origine étrangère soient souvent victimes de discriminations multiples basées à la fois sur la race et sur le genre voire sur la confession religieuse", elle a souligné que pour les pays européens, qui abritent une étonnante diversité culturelle, linguistique, confessionnelle et philosophique, "relever le défi de l'interculturalité est un véritable pari sur l'avenir et probablement l'enjeu de civilisation le plus important du 21eme siècle ".

La rencontre " Marocaines d'ici et d'ailleurs" de Bruxelles est la 3-ème du genre après les éditions 2008 et 2009 tenues à Marrakech. Elle sera suivie de rencontres régionales consacrées aux femmes marocaines des pays arabes, d'Afrique subsaharienne et des Amériques durant le premier semestre 2011.

Plus de 250 femmes en provenance du Maroc, d'Espagne, d'Italie, de France, des Pays-Bas, de Belgique, d'Allemagne, de Suisse, de Finlande, de Roumanie, d'Irlande et du Royaume-Uni, participent à cette rencontre.

La délégation marocaine est composée de douze femmes parlementaires, de plusieurs chercheurs en sciences sociales ainsi que d'une trentaine de représentantes d'associations de défense des droits de femmes et de la société civile.

Trois ateliers sont au programme de cette rencontre. Le premier "agir contre les discriminations " traitera des politiques publiques européennes de lutte contre les discriminations dont sont victimes les femmes de par leur sexe et leur origine.

Le deuxième " agir pour l'égalité " étudiera les questions liées aux inégalités juridiques et le troisième " femmes et citoyennes " se penchera sur les initiatives entreprises par les Marocaines d'Europe pour améliorer leurs droits sociaux, promouvoir leur participation à la vie politique, économique et sociale.

18/12/10

Source : MAP

Les Marocains constituent la première communauté étrangère originaire d'un pays extra-communautaire légalement établie en Espagne, avec 728.234 personnes, selon des statistiques officielles redues publiques vendredi à Madrid.

Les ressortissants marocains représentent ainsi, à fin septembre dernier, 30,4 pc des étrangers extracommunautaires, indique l'Observatoire permanent de l'immigration (OPI) dans son rapport trimestriel sur l'immigration.
Les Equatoriens viennent au deuxième position avec 343.797 personnes, suivis des Colombiens (213.862), précise la même source.
L'OPI, qui relève du ministère espagnol du Travail et de l'immigration, fait savoir, en outre, que le nombre total des étrangers extracommunautaires possédant des titres de séjour en vigueur s'établit à 2,39 millions de personnes, en baisse de 1,6 par rapport au trimestre précédant.

Quant aux migrants originaires de pays de l'UE, leur nombre s'est établi à 2,35 millions de personnes, en hausse de 2,2 pc en rapport avec le trimestre précédent, poursuit l'OPI, précisant que les Roumains viennent à la tête de cette catégorie d'étrangers avec 817.460 de personnes.

La même source indique que le chiffre total des étrangers légalement établis en Espagne s'établit ainsi à 4,75 millions de personnes.

17/12/10

Source : MAP

«Les relations Maroc-Europe : histoire et avenir» est le thème d'un séminaire qui sera organisé, mercredi prochain à Rabat, à l'initiative de la Bibliothèque nationale du Royaume, du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), du Centre de la culture judéo-marocaine (CCJM, Bruxelles), et du Ministère délégué chargé de la communauté marocaine de l'étranger.

Initié dans le cadre de l'exposition itinérante «Le Maroc et l'Europe, six siècles dans le regard de l'autre», ce séminaire portera sur l'examen de l'ancienneté des rapports tissés entre l'Europe et le Maroc.

Ce séminaire prévoit la présentation d'exposés portant notamment sur l'histoire commune du Maroc et d'Europe, l'ouverture du Maroc sur le monde, l'immigration européenne au Maroc et le statut avancé accordé au Maroc par l'Union européenne (UE).

Cette rencontre, qui se propose de relire l'histoire commune, réfléchir sur ses enjeux et penser à ses défis, sera marquée par la présence de grands historiens et intellectuels, comme Mohamed Kenbib , Abderrahman Moudden, Jamâa Baïda, Khalid Ben-Srhir , Khalid Hajji, Larabi Jaïdi, Farid El Asri et Abdellah Boussouf, entre autres.

 17/12/10

Source : MAP

Le président italien, Giorgio Napolitano, a rendu hommage, samedi, à la communauté immigrée dont il a loué les mérites et vanté l'apport substantiel à l'économie de son pays.

Les immigrés sont "désormais partie intégrante de la population" italienne, a souligné le chef de l'Etat italien à l'occasion de la célébration de la Journée Internationale des Migrants en appelant notamment à "ne pas en occulter la contribution essentielle" à l'économie italienne.

L'immigration "contribue à réduire les pénuries de main-d'oeuvre, en particulier pour certains types de travail et de qualification" tout comme "la présence des immigrants permet aux entreprises de produire et à leurs familles d'être aidées", a-t-il observé.

Les immigrants représentent maintenant une part importante dans les emplois nouveaux, mais aussi dans les nouvelles entreprises italiennes, a-t-il affirmé.

Le président Napolitano a souligné, dans ce cadre, l'impératif de "toujours nous rappeler ces données de base" et "ne pas sous-estimer les difficultés à surmonter et les problèmes à résoudre" en matière d'immigration.

Il a insisté aussi sur "la nécessité de faciliter l'intégration" de cette population sur la base du "respect mutuel" et de la "reconnaissance de ses droits".

"Il existe déjà de nombreux enfants d'immigrés nés ici" et qui ont "une forte présence dans les écoles", a-t-il notamment fait remarquer.
Selon des chiffres officiels, plus de cinq millions d'étrangers vivent en Italie.

18/12/10

Source : MAP

Le décollage économique de la région Med doit s’appuyer sur les talents de la diaspora. C’est ce qu’indique l’étude «Diasporas: passerelles pour l’investissement, l’entrepreneuriat et l’innovation en Méditerranée», publiée par Anima Investment Network dans le cadre du programme Invest in Med. L’étude estime à 10 millions le nombre de migrants originaires des pays Med installés à l’étranger. Les talents des diverses diasporas sont un atout pour les pays Med(1) dans le contexte de la mondialisation.
D’après l’étude, les transferts de fonds de la diaspora Med ont explosé depuis le début des années 2000, jusqu’à devenir une des principales ressources budgétaires pour certains pays de la région, comme l’Egypte, le Maroc (qui figurent dans le top 20 mondial des pays recevant le plus de devises de la diaspora) ou le Liban (les transferts de fonds représentent 25% du PIB libanais en 2008). Selon la banque mondiale, les travailleurs originaires des pays Med ont, malgré le début de la crise, transmis à leurs familles 34,8 milliards de dollars en 2008, soit près du double des transferts enregistrés en 2005 (18,1 milliards de dollars) (voir aussi www.leconomiste.com, 10/11/2010).

En effet, l’étude consacre une grande partie au Maroc où 73 réseaux de compétences marocains ont été détectés par Anima-MedDiasporas. La population expatriée s’élevait à 3,29 millions en 2007. Les transferts de fonds de la diaspora atteignant 43,9 milliards de dollars entre 2001 et 2009 (8% du PIB en 2008). Parmi les principaux pays d’expatriation de la diaspora marocaine figurent la France, l’Espagne, l’Italie, le Canada, les USA, la Belgique, les Pays-Bas et l’Arabie saoudite.

L’étude qui analyse quelques profils de pays précise que 40 réseaux de compétences algériens ont été détectés en Europe et en Amérique du Nord. Le nombre des algériens expatriés s’élevait à 1,21 million en 2010. Des transferts de fonds de la diaspora atteignait 16,1 milliards de dollars entre 2001 et 2009 (1,3% du PIB en 2008). La Tunisie, elle, compte 10 réseaux de compétences. La population expatriée en 2008 s’élevait à environ 1 million d’individus. Des transferts de fonds de la diaspora atteignant 13,2 milliards de dollars entre 2001 et 2009 (4,9% du PIB en 2008).

Source : L’Economiste

«Les relations Maroc-Europe : histoire et avenir» est le thème d'un séminaire qui sera organisé, mercredi prochain à Rabat, à l'initiative de la Bibliothèque nationale du Royaume, du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), du Centre de la culture judéo-marocaine (CCJM, Bruxelles), et du Ministère délégué chargé de la communauté marocaine de l'étranger.

Initié dans le cadre de l'exposition itinérante «Le Maroc et l'Europe, six siècles dans le regard de l'autre», ce séminaire portera sur l'examen de l'ancienneté des rapports tissés entre l'Europe et le Maroc.

Ce séminaire prévoit la présentation d'exposés portant notamment sur l'histoire commune du Maroc et d'Europe, l'ouverture du Maroc sur le monde, l'immigration européenne au Maroc et le statut avancé accordé au Maroc par l'Union européenne (UE).

Cette rencontre, qui se propose de relire l'histoire commune, réfléchir sur ses enjeux et penser à ses défis, sera marquée par la présence de grands historiens et intellectuels, comme Mohamed Kenbib , Abderrahman Moudden, Jamâa Baïda, Khalid Ben-Srhir , Khalid Hajji, Larabi Jaïdi, Farid El Asri et Abdellah Boussouf, entre autres.

17/12/10

Source : Bladi

La Haute Cour britannique a estimé vendredi " illégal " le quota provisoire limitant le nombre des immigrés qualifiés non-européens permis d'accéder au Royaume-Uni, rapporte la BBC.

Le quota a été introduit l'été dernier par la ministre de l'Intérieur, Therasa May, dans l'attente de la mise en ?uvre d'une limite permanente à partir d'avril 2011.

Ce quota limite à 24.100 par mois le nombre de visas à accorder aux immigrés qualifiés non-européens.

La Haute Cour a conclu que le gouvernement a "contourné" un examen de la décision par le Parlement et que cette mesure a été ainsi introduite "illégalement ".

Cette limite s'inscrit dans le cadre du programme du gouvernement de coalition mené par le parti Conservateur, dont le chef et Premier ministre, David Cameron a promis de réduire le nombre total des immigrés, estimé à près de 200.000, à "quelques dizaines de milliers".

Plusieurs compagnies s'étaient inscrites en faux contre la prise de cette décision, estimant qu'une limite sur l'immigration portait atteinte à leurs intérêts en les privant de recruter les compétences internationales requises pour leur développement.

Le quota a même soulevé un débat au sein du gouvernement, notamment après l'appel des libéraux démocrates, qui participent à la coalition, à plus flexibilité dans les lois relatives à l'immigration.

17/12/2010

Source : Aufait/MAP

Le Sénat américain a rejeté samedi un projet de loi visant à faciliter l'intégration des jeunes immigrants entrés illégalement aux Etats-Unis avec leurs parents qui auraient accepté de faire des études supérieures ou d'entrer dans l'armée.

La majorité démocrate n'a pas obtenu les 60 voix sur 100 nécessaires pour clore les débats sur le sujet en vue d'une adoption. Après un vote de 55 voix contre 41 le projet de loi intitulé "DREAM act" a donc été écarté.

Dans un communiqué, le président américain Barack Obama, qui soutenait la mesure, a qualifié le vote du Sénat d'"incroyablement décevant". "Mon administration ne renoncera pas au 'DREAM act' ou à la question importante de remédier à notre système d'immigration endommagé", a-t-il ajouté.

La Chambre des représentants avait adopté le texte le 8 décembre par 216 voix contre 198. Mais, près d'une quarantaine de démocrates avaient voté contre le texte très controversé y compris dans la majorité.

Au Sénat samedi, cinq démocrates ont voté contre.

"DREAM act" ("Development, Relief and Education for Alien Minors" ou développement, soutien et éducation pour les mineurs étrangers) prévoyait de faciliter l'intégration de jeunes étrangers dont les parents se trouvent de manière illégale aux Etats-Unis.

Le texte devait s'appliquer aux jeunes de moins de 30 ans entrés aux Etats-Unis avant l'âge de 16 ans, ayant passé au moins cinq ans sur le territoire américain et n'ayant pas eu d'ennuis avec la justice.

Le jeune candidat se serait vu attribué la citoyenneté américaine s'il acceptait de faire des études supérieures ou bien s'engageait pour deux ans dans l'armée.

Le projet était critiqué par les républicains comme étant une "amnistie" pour les immigrants illégaux. En outre, l'opposition réclamait un processus d'amendements qu'elle n'a pas pu obtenir.

En janvier, la nouvelle majorité républicaine issue des élections législatives du 2 novembre s'installera à la Chambre des représentants. Au Sénat, les démocrates garderont la majorité mais ne contrôleront plus que 53 sièges sur 100 au lieu de 58 actuellement.

18 décembre 2010

Source : Romandie/AFP

A l''occasion de la Journée internationale des migrants célébrée samedi, l''ONU a appelé à protéger les droits des 214 millions de migrants internationaux dans le monde et souligné leur rôle fondamental dans le renforcement de l''économie mondiale.

"Les migrants contribuent à la croissance économique et au développement humain, ils enrichissent les sociétés par leur diversité culturelle, leurs savoirs et par des échanges de technologies, et améliorent l''équilibre démographique de populations vieillissantes", a déclaré le Secrétaire général de l''ONU, Ban Ki-moon, dans un message. "Si, pour nombre d''entre eux, la migration est une expérience positive et émancipatrice, de nombreux autres subissent des atteintes à leurs droits fondamentaux, la xénophobie et l''exploitation."

Le Groupe mondial sur la migration, qui réunit 14 organismes des Nations Unies, l''Organisation internationale pour les migrations et la Banque mondiale, a adopté en septembre une déclaration qui souligne la nécessité de protéger les droits de l''homme de tous les migrants, et en particulier ceux des dizaines de millions d''entre eux qui sont en situation irrégulière.

"Ces migrants sont plus exposés au risque de se voir refuser les protections fondamentales du droit du travail, les garanties d''un procès régulier, la sécurité personnelle et les soins de santé. Ils sont exposés au risque de subir une détention prolongée ou des mauvais traitements, et, dans certains cas, d''être réduits en esclavage, violés ou même assassinés", a souligné le Secrétaire général.

Il a exhorté les très nombreux États qui ne l''ont pas encore fait à ratifier la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille. Il a appelé aussi les parties à cette Convention à redoubler d''efforts pour faire respecter les droits qu''elle garantit.

La Haut commissaire des Nations Unies aux droits de l''homme, Navi Pillay, a pour sa part noté que cette Convention était l''un des traités internationaux sur les droits de l''homme les moins ratifiés, vingt ans après son adoption par l''Assemblée générale de l''ONU.

"Seulement 44 Etats ont ratifié la Convention sur les travailleurs migrants depuis son adoption le 18 décembre 1990, pratiquement tous sont issus du monde en développement. Il s''agit de l''un des plus bas et des plus lents taux d''adoption pour une convention internationale et cela entrave la protection effective des droits de l''homme de tous les migrants", a dit Mme Pillay dans une déclaration.

Elle a estimé que la Convention était plus que jamais nécessaire alors que l''on constatait "une tendance troublante à criminaliser les migrants en situation irrégulière".

"Cette criminalisation rend les migrants en situation irrégulière plus susceptibles d''être victimes de discrimination, d''exclusion, d''exploitation, et d''abus à tous les stades du processus de migration", ont renchéri dans une déclaration commune le Rapporteur spécial sur le droit des migrants, Jorge Bustamante, et le Président du Comité des Nations Unies sur les travailleurs migrants, Abdelhamid El Jamri.

"Nous sommes particulièrement préoccupés par l''augmentation récente de l''intolérance, la xénophobie et le racisme à l''encontre des migrants et de leurs communautés, qui s''est parfois traduit par des actes d''extrême violence contre les migrants dans les pays de transit et de destination", ont-ils ajouté.

18 décembre 2010

Source : Site du NU

La Haut-commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Mme Navi Pillay a mis en garde, vendredi, contre une "tendance inquiétante à la criminalisation de la migration irrégulière" dans le monde, dans une déclaration publiée à l'occasion de la journée internationale des migrants (18 Décembre).

"Nous assistons à une tendance inquiétante à la criminalisation de la migration irrégulière, ce qui est susceptible d'alimenter de nouvelles discriminations, l'exclusion, l'exploitation et l'abus de migrants", a déploré Mme Pillay.

La Haut commissaire a indiqué que "les informations, qui font de plus en plus état de violences contre les migrants en transit, ainsi que dans les pays de destination, traduisent une montée de l'intolérance, de la xénophobie et du racisme contre eux et leurs communautés, une tendance à la détresse qui souligne la nécessité d'une meilleure protection."

Elle a fait savoir que "les violations des droits humains contre les migrants sont souvent étroitement liées à la loi, à des pratiques discriminatoires, et à des attitudes profondément enracinées de préjugés et la xénophobie".

Mme Pillay a affirmé que la Convention internationale sur la protection de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille est "aujourd'hui plus que jamais d'actualité", notant que "le monde est passé par plusieurs vagues de migration dans les deux dernières décennies et que plus de 214 millions de personnes sont maintenant des migrants internationaux".
Cette convention, a-t-elle relevé, "demeure l'un des textes les moins ratifiés parmi les principaux instruments internationaux relatifs aux droits de l'homme, 20 ans après son adoption par l'Assemblée générale des Nations Unies" et que seulement 44 Etats l'ont ratifié, depuis son adoption le 18 décembre 1990, ce qui, a-t-elle regretté "entrave la protection effective des droits de l'homme de tous les migrants."

Dans une déclaration commune rendue publique par la même occasion, le Rapporteur spécial sur le droit des migrants, Jorge Bustamante, et le Président du Comité des Nations Unies sur les travailleurs migrants, Abdelhamid El Jamri, ont noté eux aussi "avec préoccupation la tendance à la hausse à criminaliser les migrants en situation irrégulière", une "criminalisation (qui) rend les migrants en situation irrégulière plus susceptibles d'être victimes de discrimination, d'exclusion, d'exploitation, et d'abus à tous les stades du processus de migration".

Ils se sont dits "particulièrement préoccupés par l'augmentation récente de l'intolérance, la xénophobie et le racisme à l'encontre des migrants et de leurs communautés, qui s'est parfois traduit par des actes d'extrême violence contre les migrants dans les pays de transit et de destination ", ajoutant que "les migrants sont ainsi facilement la proie de trafiquants criminels et de trafiquants".

Ils ont aussi déploré "l'insuffisance des progrès en ce qui concerne l'intégration des droits de l'homme dans la gouvernance des migrations", rappelant "à toutes les parties prenantes que les migrations peuvent jouer un rôle essentiel dans le développement et la prospérité des pays de destination, de transit et d'origine dans toutes les régions du monde".

17/12/2010

Source : MAP

C'est Saint Etienne où réside une importante communauté marocaine, que s'est créée l'Association Achbarou des Stephanois pour le développement en 2001. Elle œuvre pour l'intégration des jeunes dans la société française, la promotion des échanges interculturels.

Elle, qui travaille avec des partenaires associatifs de Montpellier, Paris, Nancy, Mulhouse, Barcelone... organise aussi des tournoi de football et des rencontres socioculturelles ainsi que des actions humanitaires entre la région Rhône Alpes et le village d'Achbarou: dons d'ordinateurs, d'ambulance, de livres, cartables...

L'association projette d'offrir un moyen de transport scolaire aux élèves d'Achbarou, d'y créer une bibliothèque, une salle informatique et la construction des locaux de l’association dans le village…Suite

Depuis décembre 2009, ils ne percevaient plus leurs aides personnalisées au logement (APL), et ce n'est qu'en avril 2010 que sur intervention d'un avocat, la Caisse d'Allocations Familiales de Perpignan informait certains d'entre eux de leur situation. L'information qui leur a été donnée, c'est qu'ils ne passaient pas suffisamment de temps en France pour pouvoir bénéficier de l'APL. De plus, certains ont été sommés de rembourser les « indus » perçus durant les 3 dernières années.

Deux procès ont été entamés par la suite, tout comme une procédure auprès de la CAF. Cette dernière a consenti, en novembre 2010, a reprendre les paiements de trois retraités. Mais la chose surprenante dans ce dossier reste que la CAF était au courant des déplacements des retraités.

Vérifier les passeports : une pratique discriminatoire, selon la HALDE

La CAF ne dispose d'aucun moyen propre d'obtenir des informations sur les entrées ou sorties du territoire des bénéficiaires de l'APL. Mais pour se renseigner, la CAF (et d'autres caisses) demandaient dans un premier temps aux retraités de montrer leurs passeports. Ainsi, elle pouvait vérifier les tampons et les dates d'entrée et de sortie des personnes concernées.

Mais cette pratique a été jugée discriminatoire par la Haute autorité de lutte contre la discrimination et pour l'égalité (HALDE). Dans un avis rendu en avril 2009, la HALDE estime que cette procédure visait uniquement les vieux migrants et ne devait pour cela plus être appliquée.

La police marocaine vient à l'aide de la CAF

Toutefois, ce n'était pas le dernier moyen de la CAF pour surveiller les bénéficiaires de l'APL. Jeudi 9 décembre, la CAF de Perpignan a surpris les défenseurs de retraités marocains. Dans le procès entamé devant le Tribunal des affaires de sécurité sociale (TASS) à son encontre, elle a présenté au juge des documents de la police aux frontières marocaine, détaillant avec précision les entrées et sorties des retraités marocains sur le territoire marocain.

L'Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF) a obtenu une copie d'un tel document (voir photo). Entre juillet 2005 et février 2010, on y retrouve tous les passages frontières de la personne.

Alors que la défense se basait sur le fait que la CAF n'avait aucun moyen légal de connaître la durée de résidence exacte de ces personnes dans leurs logements à Perpignan, ces documents viennent poser une nouvelle menace sur les retraités marocains. En plus de ne plus recevoir d'APL, d'être sous la menace de devoir rembourser 3 ans d'APL, les retraités marocains risquent d'être attaqués pour escroquerie, ce qui peut leur valoir la prison.

Les retraités marocains, pire que des narcotrafiquants ?

L'ATMF ne se prive pas de critiquer cette collaboration inhabituelle. L'association « dénonce cet excès de zèle de la part des autorités marocaines qui participent à la criminalisation des vieux migrants et à la chasse aux pauvres. » Qu'il y ait une collaboration pour arrêter des narcotrafiquants, des terroristes, ou à la rigueur des immigrés clandestins, cela se comprend. Mais quel intérêt la police marocaine peut-elle avoir à transmettre ces informations et à donner ce coup de poignard dans le dos des retraités marocains ?

L'avocat des retraités se demande surtout, par quels moyens la CAF a pu avoir ces documents, par quels services ils ont transité. A noter que ces documents ne comportent aucune signature, pas de tampon ni de cachet... Au delà de cette question, l'affaire illustre l'urgence de réformer la législation en vigueur. Elle doit être rendue plus souple et respectueuse envers ces retraités, un objectif qui ne serait pas si difficile à atteindre.

Source : Yabiladi

Les zones urbaines sensibles (ZUS) françaises comptaient 4,4 millions d’habitants en 2006, soit 7% de la population. Les étrangers, qui y sont deux fois plus nombreux que dans les autres zones urbaines voisines sont en grande majorité des Maghrébins. C’est ce que révèle une étude publiée par l’INSEE (Institut national de la statistique et des études économiques).

17,5% des habitants des zones urbaines sensibles de l’Hexagone n'ont pas la nationalité française. Ces derniers, de même que les « Français par acquisition »  y sont deux fois plus visibles que dans des zones urbaines « non sensibles ». Et la moitié d’entre eux sont originaires du Maghreb, selon les résultats de l’étude publiée mercredi 15 décembre par l’INSEE. Des résultats qui mentionnent également que les Français par acquisition (naturalisés) représentent 10,2% de cette population urbaine, dont la moitié « ne disposent d’aucun diplôme supérieur au brevet des collèges, contre un tiers dans les autres zones urbaines ».

Ce qui fait que le taux d'activité des 25-49 ans y est inférieur de 7,2 points à celui enregistré dans les zones urbaines voisines. Quant au taux d’emploi des hommes étrangers de 25 à 49 ans, il est inférieur de 5,2 points au taux enregistré dans les unités urbaines englobantes. Pour les étrangères, il est de 34,5% en ZUS, contre 60% dans les unités urbaines.

Par ailleurs, l’INSEE constate que « les caractéristiques des habitants des ZUS ont peu évolué depuis 1999 », année de parution de la dernière étude comparable de l'INSEE. Il y a plus de jeunes dans ces quartiers, et les familles y sont plus nombreuses que dans les unités urbaines environnantes.  En outre, 60 % des ménages des ZUS sont locataires en HLM. Ils déménagent moins souvent que dans le reste de l’espace urbain, bien que leurs logements soient souvent moins grands que ceux des autres zones.

En 2006, la France (métropolitaine) comptait environ 717 ZUS. Ces zones ont été créées par décret en 1996 et restent caractérisées entre autres par des quartiers d’habitat dégradé et plongées dans des difficultés socio-économiques. Autant de sources de tensions qui ont conduit à la mise en place de la politique de la ville pour donner un essor plus rapide à ces zones encore à la traine par rapport aux autres unités urbaines.

Source : Yabiladi

Cette rencontre fait suite aux éditions 2008 et 2009 des «Marocaines d'ici et d'ailleurs» tenues à Marrakech par le CCM. Elle sera suivie de rencontres régionales consacrées aux femmes marocaines des pays arabes, d'Afrique sub-saharienne et des Amériques, programmées durant le premier semestre 20II.

La 1ère rencontre des femmes marocaines d'Europe devra regrouper plus de 250 participantes issues de onze pays européens (Espagne, Italie, France, Pays-Bas, Belgique, Allemagne, Suisse, Finlande, Roumanie, Irlande et Royaume-Uni) et du Maroc …Suite

Les poètes marocains Abdelatif Laâbi, Tahar Ben Jelloune, Mohamed Bennis, Mohamed Achaari et Hassan Nejmi figurent dans une anthologie consacrée aux "Poètes de la Méditerranée", qui vient de paraître chez les éditions Gallimard à Paris.

Cette est un parcours qui accueille les voix de toutes les rives, des voix vivantes qui entrent en résonance autant qu'en dissonance, en amitié autant qu'en opposition ou en défiance, lit-on dans la présentation de cet ouvrage co-édité par l'agence Culturesfrance.

Les 54 poètes sélectionnés dans cette oeuvre collective, éditée en français et dans toutes les langues originales, "ne cherchent pas d'accord factice autour d'une mer commune et sous un même ciel, mais disent un réel disparate, dans le respect ou la dilapidation de tous les héritages, un espace d'aujourd'hui", commentent les éditeurs.

De janvier à mai 2011, en partenariat avec le département Livre et Ecrit de Culturesfrance, de nombreux événements de lancement (rencontres et lectures) sont prévus dans le réseau culturel français, à Istanbul, Lisbonne, Alger, Tunis, Rabat, Beyrouth, Sarajevo, Athènes, Rome, Milan, Madrid...

Pour le Maroc, le livre, édité par Eglal Errera et préfacé par d'Yves Bonnefoy sera présenté à l'occasion du Salon International du Livre et de l'Edition de Casablanca, qui se tiendra du 11 au 20 février 2011 à Casablanca.

17/12/10

Source : MAP

Ces dix dernières années ont été ponctuées par l’émergence du concept de « l’islam européen ». S’agit-il d’une nouvelle version de l’islam ou juste le résultat d’une crise identitaire, politique et religieuse qui s’opère entre l’islam et les sociétés européennes ?

On assiste ces dernières années à la montée d’une culture baptisée «l’islam européen». Un concept que certains chercheurs renvoient à l’islamisme politique alors que d’autres le lient à la manière avec laquelle vivent les musulmans leur religion sur le vieux continent et aux conditions de leur intégration. D’autres préfèrent plutôt le terme de «culture musulmane européenne». Les termes diffèrent mais expriment la diversité de l’islam dans ces pays et sa difficulté à s’imposer en Europe bien qu’il représente la 2e religion après le christianisme dans la plupart des pays européens. «Qu’on le veuille ou non, l’Europe est chrétienne. C’est l’une des raisons pour lesquelles l’islam a des difficultés à trouver sa place sur ce continent. Ses détracteurs profitent de la méconnaissance des Européens des préceptes de l’islam pour en véhiculer une image négative. Les mass médias européens endossent une grande part de responsabilité. La montée du fondamentalisme dans les pays musulmans ne fait qu’aggraver la situation. Actuellement, l’islam est sorti de sa sphère religieuse pour être instrumentalisé dans le politique. Il est devenu une carte électorale en Europe», explique Mokhtar Chaoui, professeur universitaire, spécialiste des questions théologiques, dans une déclaration au Soir échos. Et de poursuivre : «En Europe, on retrouve une diversité de l’islam. Cette présence est issue des vagues de l’immigration. Actuellement, plusieurs groupuscules et organisations de musulmans pullulent. Chacun tente d’imposer sa vision de l’islam. Chacun en donne sa propre interprétation. Les jeunes issus de l’immigration sont ainsi perdus. La perte de repères identitaires dont ils souffrent s’aggrave ainsi avec le problème théologique. La question qui taraude leur esprit est : « - Quelle est mon identité religieuse ? – Suis-je sunnite, chiite ou wahhabite ?». Confrontés aux difficultés socioéconomiques, ils sont à la quête du chemin à prendre pour déclarer leur présence. Dans la tourmente, certains tombent dans le piège des courants extrémistes». La montée de l’islam fait donc peur aux gouvernements européens. Le vieux continent compte actuellement 11 millions de musulmans, selon le Centre national de la recherche scientifique en France, organisme public de recherche placé sous la tutelle du ministère de l’enseignement supérieur. Alors que l’institut musulman de la mosquée de Paris parle de 17 millions dont 6 millions en France, 3 millions en Allemagne et 2,5 millions de musulmans en Angleterre. Ils sont originaires du Maghreb, de la Turquie, de l’Afrique subsaharienne, de l’Inde, du Pakistan… sans oublier les populations musulmanes européennes autochtones, qu’il s’agisse de musulmans étrangers ayant acquis par naturalisation une des nationalités européennes, des jeunes générations de musulmans européens, nés de parents étrangers ou des convertis.

Institutionnalisation
de l’islam en Europe

«La présence des musulmans en Europe est nourrie par plusieurs sources. L’immigration, la conversion, mais également l’éveil de plusieurs sociétés européennes et la redécouverte de leur islamicité, comme l’Andalousie en Espagne, la Turquie, le Kosovo, la Hongrie et la Roumanie. A Londres, on parle même de «London Islam», renchérit un autre spécialiste des questions théologiques. D’où le souci de ces gouvernements de régulariser cette présence islamique qui, selon eux, menace leur sécurité.

Plusieurs pays d’Europe créent donc des institutions et des mécanismes juridiques pour la gestion du culte musulman sur leurs territoires à l’instar de pays comme la France, l’Espagne, la Belgique et l’Italie. Créé en 2003, le Conseil français du culte musulman est devenu l’instance représentative des musulmans de France auprès des autorités politiques nationales. Il s’assigne comme mission de «rassembler les différents courants de pensée des musulmans installés en Hexagone». Un accord cadre a été signé entre le gouvernement français et les principales institutions et fédérations islamiques nationales sur les «principes et fondements juridiques régissant les rapports entre le culte musulman et les pouvoirs publics». «Pour contrecarrer le phénomène du terrorisme islamique, ces gouvernements tentent d’instaurer un modèle européen de l’islam à l’image du catholicisme européen. Un islam laïque», explique Mokhtar Chaoui. Pour Francesco Zannini, de l’Institut pontifical d’études arabes et islamiques, qui a fait un exposé sur la présence des musulmans en Italie lors du colloque «Islam en Europe, Islam d’Europe» tenu la semaine dernière à Casablanca à l’initiative de la Fondation du Roi Abdul-Aziz Al Saoud pour les études islamiques et les sciences humaines et la Fondation Konrad Adenauer, le problème en Italie se pose au niveau de la diversité de l’islam. «Les divergences entre les différentes organisations des musulmans pose un gros problème en Italie. C’est pourquoi le Conseil de l’islam, créé par le ministère de l’intérieur, a instauré une charte des valeurs de la citoyenneté et de l’intégration. Avec la diversité de l’islam, les jeunes se sentent perdus», indique-t-il.

L’émergence d’une culture européenne musulmane portée par les jeunes

Le cas des jeunes musulmans à Londres et à Paris interpelle Farida Belkacem de l’Institut de relations internationales et stratégiques à Paris, qui a fait une enquête sur le terrain dans ces deux capitales européennes. Elle est partie à leur rencontre dans les mosquées et les salles de prière en mars-avril 2010. Elle leur a posé une vingtaine de questions sur l’importance de l’islam dans leur quotidien, les raisons et le degré de leur pratique, l’apport des nouvelles technologies et sources de savoir, leur vision des musulmans dans le monde, en Europe et dans leur propre pays, leur sentiment national, ou encore leur rapport aux événements politiques internationaux. «Je me suis intéressée en priorité aux jeunes musulmans qui revendiquent une pratique engagée de l’islam. Les jeunes musulmans engagés contribuent particulièrement à la construction d’un islam européen», note-t-elle lors de ce colloque à Casablanca, qui a réuni pendant deux jours chercheurs universitaires et spécialistes pour débattre de cette question. Les jeunes interrogés appartiennent à la classe populaire et d’autres à la classe moyenne. Ils partagent un bagage culturel assez homogène, puisqu’ils poursuivent des études supérieures. Résultat de l’enquête : «Aujourd’hui, on constate une offre religieuse globalisante, qui circule via des flux matériels et immatériels. Cette offre de produits et d’idées est parfois novatrice, mais elle est plus souvent conservatrice. C’est une offre de «l’islamiquement correct», une offre en anglais, ou en français plus souvent qu’en arabe. Cette offre influence particulièrement les pratiques de la jeunesse musulmane en Europe», souligne la jeune chercheuse. Parmi les flux immatériels, poursuit-elle, la télévision par satellite (chaîne Iqra ou Islam channel), les sites Internet (Islam online ou oumma.com). «L’offre islamique est aussi constituée par des produits la fois identitaires, marchands et prosélytes. Ainsi, le marché halal est de plus en plus lucratif et malgré des habitudes alimentaires très différentes à travers l’Europe, on constate l’émergence de produits de masse certifiés halal. A côté de ces produits, on retrouve des flux d’idées et d’hommes. Ceux que j’appelle les faiseurs d’opinion islamique». Selon les résultats de l’enquête, l’offre islamique est encore dominée par des courants conservateurs, en particulier par les mouvances salafistes et wahhabites. Les salafistes forment une minorité en Europe, mais ils créent et diffusent une idée standard de ce qui est le «bon musulman». Pour approfondir son analyse, Farida Belkacem interroge les jeunes sur leurs motivations à choisir l’islam. Est-ce le contexte dans lequel ils vivent, notamment les conditions socio-économiques marginalisés ?

«Le recours à l’islam serait un antidote contre l’indignité. Mais la plupart des jeunes interrogés était réticents à faire ce lien entre pratique et contexte socioéconomique. Après tout, les motivations derrière chaque regain d’intérêt pour l’islam sont variées», constate-t-elle avant d’ajouter : «L’une d’entre elles est souvent ignorée et a été rappelée par Nathalie Kakpo : la recherche de requalification intellectuelle. Car l’islam est aussi vecteur d’excellence».

Pour conclure, Farida Belkacem insiste sur le fait que «si une culture musulmane européenne émerge, cela ne peut pas être sur la base d’un mode d’être particulier». Elle cite à ce sujet le politologue français spécialiste de l’islam Olivier Roy : «Un islam occidental n’est pas nécessairement un islam libéral, pour les mêmes raisons qu’un christianisme ou un judaïsme occidental ne sont pas nécessairement libéraux, mais un islam qui se considère comme une communauté de foi, basée sur la libre adhésion».

Source : Le Soir

A Tripoli où il effectuait une visite dans le cadre d'une mission ministérielle où sont représentés plusieurs départements, Mohamed Ameur, ministre chargé des MRE a rencontré les représentants de la communauté marocaine résidant en Libye.

Les Marocains de Libye sont au nombre de 100.000 personnes recensés et inscrits dans les registres du Consulat à Tripoli et 60.000 autres sans autorisation de séjour.

Malgré les accords conclus entre les deux pays, nos compatriotes en Libye, sont confrontés à un tas de problèmes tel que l'absence de sécurité sociale. il n'y a ni caisse de retraite, ni couverture médicale, ni caisse d'allocations familiales. Une loi de 2008 stipule que les immigrés doivent payer une taxe annuelle de 500 dinars libyens (soit, environ 4.000 OH). Cette loi est rétroactive ce qui fait que le travailleur marocain qui est en Libye depuis 20 ans doit payer cette taxe sur toute cette période pour avoir le droit de travailler. de sortir et de rentrer en Libve sans entraves. La scolarité des enfants est un autre problème qui a été soumis au ministre afin qu'une école marocaine soit ouverte. Les diplômes libyens ne sont pas homologués au

Maroc et leurs détenteurs ne peuvent pas accéder à la fonction publique jamahirienne, ce qui fait que leurs Chances d'accès à l'emploi sont moindres, voire inexistantes des deux côtés de la frontière…Suite

Les jeunes Marocains Résidents à l'Etranger souffrent d'une crise identitaire dont le Maroc et leurs pays de résidence ont pris conscience aujourd'hui. Ce mal-être est dû à plusieurs facteurs: bi-(voire multi)-culture, discrimination en Occident, rejet au Maroc ... Cette situation difficile à gérer pour tout être humain finit par donner lieu à un mal-être qui a bien pris le temps de s'installer et de s'intensifier au sein de la communauté marocaine installée à l'étranger, créant par là tensions et conflits qui peuvent aller jusqu'à…Suite

Eternel étranger et citoyen du monde~ qui se sent «partout chez lui», Fouad Laroui parle de son œuvre, de sa vie ...Suite.

Brillante et étonnante Najat EJ Hachimi, cette écrivaine catalane d'origine rifaine a fait sensation avec la parution de son premier roman Le dernier patriarche. «Je suis une écrivaine depuis bien plus longtemps que je n'imaginais. On ne devient pas écrivain en publiant des livres mais plutôt, quand on commence à vivre en écrivant et à écrire en partant du vécu», confie-telle.

Encensée par la critique, l'œuvre flirte avec l'autobiographie, «c'est avant tout un roman et c'est comme ça qu'il doit être lu»…Suite

Le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) organise la première rencontre des femmes marocaines d’Europe à Bruxelles les samedi et dimanche 18 et 19 décembre 2010.

Cette rencontre inédite est organisée dans la suite des éditions 2008 et 2009 des « Marocaines d’ici et d’ailleurs » tenues à Marrakech par le CCME. Elle sera suivie de rencontres régionales consacrées aux femmes marocaines des pays arabes, d’Afrique sub-saharienne et des Amériques programmées durant le premier semestre 2011.

La rencontre de Bruxelles devrait regrouper plus de 250 participantes issues de onze pays d’Europe (Espagne, Italie, France, Pays-Bas, Belgique, Allemagne, Suisse, Finlande, Roumanie, Irlande, Royaume-Uni) et du Maroc même. La délégation du Maroc inclut douze femmes parlementaires, plusieurs chercheures en sciences sociales ainsi qu’une trentaine de représentantes des associations de défense des droits des femmes et, de fondations et de la société civile.

La rencontre de Bruxelles se propose de contribuer à la compréhension et à l’appréhension de trois problématiques centrales qui exigent mise à jour et réflexion communes.

Le premier axe « Agir contre les discriminations » traitera des politiques publiques européennes de lutte contre les discriminations dont sont victimes les femmes migrantes de part leur sexe et leur origine, le second axe « Agir pour l’égalité » étudiera les questions liées aux inégalités juridiques et le troisième axe « Femmes et citoyennes » sera dédié aux initiatives entreprises par les Marocaines d’Europe pour améliorer leurs droits sociaux, promouvoir leur participation à la vie politique, économique et sociale et contribuer activement à l’édification d’une société meilleure et solidaire.

Cette rencontre connaîtra également deux moments forts : un hommage sera rendu à Madame Khiti Benhachem, journaliste et productrice belgo-marocaine et une convention-cadre sera signée entre le CCME et l’Université catholique de Louvain.

Pour rappel, les deux premières rencontres « Marocaines d’ici et d’ailleurs » ont eu lieu à Marrakech en décembre 2008 et 2009. La première édition s’est tenue sous le thème : Mutations, défis et trajectoires, et la deuxième a traité de la problématique de la Féminisation de la migration : dynamiques internationales et spécificités marocaines.

16 Décembre 2010

Source : Atlasinfo.fr

Les migrations ne se réduisent pas à des mouvements de populations. En migrant, les femmes et les hommes emportent souvent dans leurs bagages des denrées, des ustensiles de cuisine, mais aussi leurs savoir-faire et leurs pratiques alimentaires en la matière.

La présence de compatriotes et de réseaux commerciaux dans le pays d’accueil permettent aux migrants de conserver les dites pratiques, ou bien de les adapter à leurs nouvelles conditions de vie. Souvent, l’envie vient aussi de faire découvrir leur gastronomie, en devenant les « hôtes » des « nationaux ».

Tout au long de ce documentaire, entre l’eau qui bout sur le feu, les légumes que l’on coupe finement et l’alcool qui coule dans les verres, les migrants et leur famille cuisinent et nous font partager leur parcours.

Thanh est née au Vietnam, d’une mère vietnamienne et d’un père marocain. Arrivée en France à l’adolescence, elle se sait dépositaire d’une mémoire culinaire dont elle voudrait parfois se défaire.

François a vécu en Suède et en Allemagne, avant de revenir en France et d’épouser Voahanguy qui est née et a grandi à Madagascar.
Lakis est né en Grèce. Venu en France pour quelques semaines, il n’est jamais reparti. Mais la cuisine grecque continue d’occuper une place importante dans sa vie.

Enfin, Marie-Thérèse vit avec Marcelin depuis bientôt vingt ans. Venant de la Côte d’Ivoire, Marcelin attache une attention particulière à transmettre, à travers la cuisine, un peu de sa culture et de son histoire à leurs trois enfants.

Le documentaire sera diffusé sur France culture le 23.12.2010 à 17:00

Source : Le site de France culture

"L'Europe veut faire de nous ses gendarmes !" dénonce Amadou M'bow, de l'Association mauritanienne des droits de l'homme. Depuis 2005, l'Union européenne multiplie les pressions sur les pays dits de départ et de transit pour qu'ils verrouillent leurs frontières. Alors que 86% des migrations en Afrique de l'Ouest sont intra-régionales et n'ont pas pour but le départ pour l'Europe, l'Union Européenne met en place des politiques migratoires répressives qui ont de graves conséquences sur les droits des migrants : criminalisés, réduits au statut de clandestins, ils sont arrêtés, détenus, et refoulés de frontière en frontière. Les réseaux traditionnels de mobilité et de solidarité sont menacés ; des sociétés traditionnellement accueillantes deviennent méfiantes voire xénophobes.

En sous-traitant sa politique migratoire à des pays tiers l'Union européenne se rend responsable de graves violations des droits fondamentaux des migrants, notamment dans les zones frontières désertiques inaccessibles au regard de la société civile.

La Mauritanie représentant en quelque sorte la "tête de pont" de cette guerre aux migrants. L'Association malienne des expulsés, l'Association mauritanienne des droits de l'homme, l'Association nigérienne Alternatives Espace Citoyens et La Cimade ont décidé de se rendre sur place pour rendre compte des conséquences concrètes de ces politiques conduites au nom de la protection des frontières européennes.

" Le rapport Prisonniers du désert est une forme de miroir renversé, qui donne chair et sens à une réalité souvent dramatique, masquée par les discours lénifiants des gouvernants du Nord comme du Sud.Il était temps." Claire Rodier, Migreurop.

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Source : Site de la Cimade

Après une série de manifestations et de meurtres xénophobes en Russie, le Premier ministre s'est exprimé sur la question lors d'une séance de questions-réponses.

En plus de quatre heures de questions-réponses, Vladimir Poutine a balayé un grand nombre de sujets d'actualité, ce jeudi sur la chaîne de télévision publique Rossia (lire l'encadré). Parmi ces thèmes: la montée des groupes racistes en Russie.

Série de manifestations

Des slogans ouvertement xénophobes sont régulièrement entendus lors de rassemblements de groupes nationalistes russes. Cela a été le cas samedi dernier en plein Moscou. Quelque 6000 ultra-nationalistes s'étaient rassemblés face au Kremlin, sans autorisation, pour rendre hommage à un fan du club Spartak de Moscou tué dans une rixe avec de jeunes Caucasiens.

Certains ont même fait le salut nazi, scandant "La Russie aux Russes", loin de l'image de modernité que les autorités cherchent à cultiver en vue de la Coupe du monde de 2018. La manifestation avait dégénéré et fait une quarantaine de blessés dans les heurts avec la police.

Réaction, deux appels à la mobilisation ont suivi. L'un adressé aux personnes originaires du Caucase, région musulmane du sud de la Russie. L'autre émanant de l'extrême droite, appelant les hommes russes à ne sortir de chez eux mercredi que s'ils étaient armés, et invitant femmes, vieillards et enfants à rester chez eux. Le Mouvement contre l'immigration s'inquiétait dans un communiqué de la venue à Moscou de "milliers d'islamistes radicaux" du Caucase russe "pour châtier les Moscovites".

Ce mercredi, la police a dû mobiliser 3000 hommes à Moscou et interpellé près d'un millier de personnes pour empêcher de nouveaux heurts qui menaçaient de survenir, notamment près de la garde de Kiev. Lundi soir, la police russe avait déjà verrouillé le centre de la capitale russe, dont la place Rouge, à la suite de rumeurs de possibles affrontements entre jeunes d'extrême droite et Caucasiens.

"Apparence non-slave"

Outre ces manifestations, plusieurs meurtres ont été commis récemment, apparemment pour des raisons de haine raciale. Dimanche, un ressortissant du Kirghizstan (Asie centrale) a été tué à Moscou par des jeunes proches de la mouvance ultra-nationaliste. Un adolescent de 14 ans figure parmi les personnes arrêtées et soupçonnées du meurtre.

Des mouvements racistes appellent ouvertement à se débarrasser des non-Russes, à commencer par les ressortissants du Caucase et d'Asie centrale, musulmans pour l'essentiel. Une tendance apparue depuis la chute de l'URSS, alors que des centaines de milliers de ressortissants d'ex-républiques soviétiques sont venus travailler dans les grandes villes russes. Souvent perpétrées par des bandes de skinheads, les attaques visent aussi les Asiatiques et les Africains. Toute personne ayant une "apparence non-slave", selon l'expression utilisée.

L'idée d'une "Russie aux Russes" est soutenue par 54% des Russes, selon un sondage de novembre 2009 de l'institut indépendant Levada. "Les sentiments xénophobes sont en pleine croissance et les activités des radicaux aussi", constate Alexandre Verkhovski, directeur de SOVA, une ONG spécialisée dans l'étude du racisme.

Poutine reste vague

Malgré l'enracinement et la progression du sentiment anti-Caucasien, notamment après les attaques de Moscou, Poutine n'a annoncé jeudi aucun plan d'envergure pour lutter contre ce phénomène inquiétant, ce jeudi. "La Russie a été constituée dès le départ comme un Etat multiconfessionnel et multiethnique. (...) Il faut réprimer durement toute manifestation d'extrémisme, d'où qu'elle vienne", a-t-il affirmé, sans précisé de quelle manière les autorités entendaient réagir.

Déception du côté des ONG... "Le Premier ministre aurait dû condamner vigoureusement les événements le soir même des manifestations", a estimé Galina Kojevnikova, une responsable du centre SOVA. "Il y a une certaine tolérance envers le fascisme chez nous", a déclaré Svetlana Ganouchkina, responsable d'une ONG qui aide les migrants. "Cette tolérance canalise les sentiments protestataires et les détourne des autorités."

Il y a une certaine tolérance envers le fascisme chez nous

D'autant que d'autres ont utilisé des mots plus tranchants. Le président Dmitri Medvedev avait de son côté parlé lundi de "pogroms", après les affrontements du week-end à Moscou. Le grand mufti de Russie, Ravil Gaïnoutdine, dans une déclaration d'une rare dureté, avait dénoncé une dérive "anti-caucasienne, anti-islamique et anti-immigrés", et exhorté les autorités à enrayer la montée de la xénophobie.

En 2005, Vladimir Poutine, alors président, avait bien pris une mesure visant à souder la Russie: la journée de l'Unité du peuple fixée au 4 novembre, commémorant la libération de Moscou en 1612, occupée alors par l'armée polonaise. Mais cette célébration reste méconnue des Russes et ceux qui la célèbrent le font... à leur manière.

Ainsi les mouvements nationalistes et antisémites, se réclamant de courants ultra-orthodoxes et anti-immigration avaient-ils rassemblé entre 5000 et 7000 militants (sur les 25 000 recensés à Moscou), en majorité de jeunes hommes, cette année (voir la vidéo ci-dessous). Beaucoup cachaient leur visage derrière des cagoules ou des masques chirurgicaux, et lançaient des slogans tels "L'Europe aux blancs et la Russie aux Russes". Sans que les autorités s'en émeuvent.

Source : L’Express

La plasticienne marocaine Touria Belgnaoui expose ses dernières oeuvres au siège de la Fondation euro-arabe des hautes études à Grenade (Sud de l'Espagne), apprend-on auprès de la Fondation.

L'exposition, qui se tient durant tout le mois de décembre sous le titre "Métamorphose", est organisée par l'Association Alcantara, en collaboration avec la Fondation euro-arabe.

L'organisation de cette exposition a pour objectif de contribuer à faire connaître le développement de l'art plastique au Maroc auprès du public espagnol, à travers des oeuvres reflétant la richesse et la variété des villes marocaines.

Cette manifestation se tient dans le cadre des activités artistiques et culturelles de la Fondation euro-arabe visant le rapprochement entre les peuples marocain et espagnol et la promotion des valeurs de tolérance et de compréhension entre les deux pays.

Créée en octobre 1995, la Fondation euro-arabe des hautes études vise à promouvoir l'échange académique, de recherche, d'assistance technique et d'information et à collaborer avec des institutions de différentes zones géographiques, tout en renforçant notamment les liens avec les pays du bassin euro-méditerranéen.

Elle contribue également au développement économique et à la promotion de la coopération entre les pays arabes et européens, à travers des programmes de formation en matière de haute gestion pour les cadres et les ressources humaines.

15/12/10

Source : MAP

L'Etat italien a décidé de lever le blocus imposé aux entrées des travailleurs immigrés en annonçant qu'il est prêt à accueillir près 100.000 nouvelles entrées, ont rapporté mercredi les médias italiens.

L'Italie avait donné un tour de vis à l'accueil des travailleurs étrangers en 2008 sous l'effet de la crise économique, rappellent les médias, soulignant qu' après "deux ans de blocus, le Premier ministre, Silvio Berlusconi a signé un décret autorisant les flux de près de 100.000 nouvelles entrées".

Selon la Republica (gauche) la mesure entrera en vigueur après la publication du décret au Journal officiel, ajoutant que les premiers flux de travailleurs étrangers commenceront probablement en février 2011.

Le gouvernement ouvre de nouveau "les portes à ceux qui veulent venir travailler dans notre pays", souligne le journal, pour qui "comme d'habitude, il y aura des quotas pour les pays d'origine avec lesquels l'Italie a signé des accords antérieurs".

"Environ 50.000 entrées sont réservées aux salariés de tous les secteurs, en provenance d'Albanie, Algérie, Bangladesh, Egypte, Philippines, Ghana, Maroc, Moldavie, Nigeria, Pakistan, Sénégal, Somalie, Sri Lanka, Tunisie, Inde, Pérou, Ukraine, Niger et Gambie", indique cette source.

Les autorités ont prévu en outre 30.000 entrées pour les travailleurs domestiques (employés de maison, les soignants et les gardiennes d'enfants) de différentes nationalités, selon le décret., qui précise que 4.000 permis de séjour sont prévus pour les personnes inscrites à des programmes de formation.

Source : APS

Cela ne fait aucun doute, le visage des Marocains d’Europe est en perpétuelle évolution. Et la féminisation croissante de cette population constitue l’une des mutations les plus notables, et donc les plus intéressantes à étudier. C’est dans cette optique que seront réunies, les 18 et 19 décembre à Bruxelles, les Marocaines d’Europe et du Maroc. Initiative du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME), l’espace d’échanges «Marocaines d’ici et d’ailleurs» qui leur est consacré n’est pas récent, puisqu’il date déjà de l’année 2008 (voir encadré).

Si durant les années 1960, une vague de Marocaines a afflué vers l’Europe, ce ne sont pas les mêmes qui quittent le Royaume aujourd’hui. Les profils et les ambitions ont radicalement changé ! Auparavant, les femmes quittaient le Maroc pour le vieux continent, profitant du programme de regroupement familial qui leur permettait de rejoindre leur conjoint qui travaillait sur place. Aujourd’hui, les Marocaines d’Europe sont le plus souvent jeunes et autonomes, et l’initiative de quitter leur pays d’origine pour un pays européen émane de leur propre volonté.

Parlementaires, entrepreneurs, militantes associatives, chercheurs : le panel de professions représentées viennent d’ailleurs illustrer la richesse du potentiel de ces femmes éparpillées à travers l’espace européen. Parmi les participantes figurent de «grosses pointures» de la défense des droits de la femme, comme Marit Flo Jorgensen, directrice des programmes du réseau euroméditerranéen des droits de l’Homme (REMDH), Myria Vassiliadou, secrétaire générale du Lobby européen des femmes (LEF), ou encore Jamel Oubechou, directeur de la promotion de l’égalité à la Haute autorité française de lutte contre les discriminations.

Actualité oblige, les axes autour desquels débattront les intervenants de cette troisième rencontre auront trait à des problématiques qui font la Une des préoccupations quotidiennes de ces femmes. La lutte contre les discriminations, la diminution des inégalités juridiques (comme les problèmes liés à l’application de la Moudawana en Europe) et l’amélioration des droits sociaux constitueront les axes centraux des discussions.

Chacune des Marocaines d’Europe vivant une expérience différente selon les politiques publiques de son pays d’accueil, le CCME se propose de poursuivre son parcours, à partir de ce mois de décembre et jusqu’en mai 2011, en allant à la rencontre de Marocaines d’autres pays et régions. L’Afrique subsaharienne, le continent américain, ainsi que les pays arabes seront donc visités par ce que l’on pourrait appeler «la caravane de la femme marocaine».

Source : Le Soir Echos

Que se passe-t-il dans le secteur du transfert d’argent ? Les réseaux offrant le service s’étoffent de manière spectaculaire. Western Union, le géant américain de cette activité, installé au Maroc depuis 1995, annonce qu’il offre désormais ses services dans plus de 5.000 points de vente à travers le Maroc. L’extension de son réseau s’est faite au pas de course sur les 15 derniers mois pour le renforcer de 3.000 points supplémentaires, en s’associant, entre autres avec Wafa Cash (600 agences) et la Banque Populaire (850 agences bancaires).

Depuis 1995, Western Union a graduellement développé ses points de vente en développant des partenariats avec Poste Maroc, Société Générale, BMCI, Crédit Agricole, Cach Com, E-Floussy et Eurosol. L’opérateur américain dit couvrir aujourd’hui l’ensemble du territoire marocain. En contrepartie, Western Union offre à ses partenaires marocains plus de 435.000 points de vente répartis dans 200 pays à travers le monde.

La concurrence s’intensifie sur le marché du transfert d’argent. L’enjeu est de taille : les transferts des Marocains résidant à l’étranger (MRE) totalisent à fin 2009 quelque 50 milliards de DH (un montant qui équivaut à 3 fois l’aide mondiale annuelle aux pays en développement). « La part de marché de Western Union atteint environ 20% à fin 2009 », souligne Habiba Dassouli, directrice régionale, Afrique du Nord de Western Union.

Entre 1982 et 2009, les MRE ont transféré en totalité quelque 666 milliards de DH. Les 70% de ce montant émanent des Marocains installés sur le vieux continent. Les transferts provenant des pays européens ont totalisé 593 milliards de DH depuis 1982. D’un point de vue statistique, ce sont plus de 80% des 3.200.000 MRE qui vivent en Europe occidentale, 9% résidant dans les pays du Golfe et 6% en Amérique du Nord. La structure démographique des MRE a quant à elle connu une forte mutation pendant ces dernières années. Près de 50% des MRE sont des femmes. «Ce qui explique en grande partie la forte tendance à l’évolution des transferts et de l’épargne», explique un expert.

Le transit de la manne des transferts est monopolisé en grande partie par les réseaux bancaires. La Banque Populaire mobilise quelque 53% de l’épargne des MRE, talonnée par Attijariwafa bank dont la part atteint aujourd’hui environ 20%. Les deux banques se livrent une bataille féroce sur le continent européen, dont émanent 70% des transferts. Ouvrant leurs propres agences en Europe, elles ambitionnent graduellement de canaliser directement les transferts des MRE, sans s’appuyer sur les réseaux de Western Union ou Money Gram. Le secteur est de plus en plus investi par de nouveaux opérateurs. Les points de vente se multiplient et le service se démocratise, mais les tarifs pratiqués restent toutefois exorbitants. L’absence de contrôle de tutelle fait que chaque opérateur propose sa propre fourchette de prix.

16/12/2010

Source : Le Soir Echos

MedDiasporas est le nouvel outil développé par ANIMA Investment Network, une plate-forme multi-pays de développement économique de la Méditerranée, en vue de mobiliser le potentiel des talents de la diaspora MED. Cette démarche passe par la mise en relation des réseaux de compatriotes qualifiés (région Med) à l'étranger et dont ANIMA en a recensé 470 tout au long des dix derniers mois de l'année en cours. Derrière cette démarche, l'ambition de déclencher une nouvelle dynamique dans les pays d'origine et ce, en concrétisant sur le terrain des investissements productifs. La récente étude de ANIMA, «Diasporas : passerelles pour l'investissement, l'entrepreneuriat et l'innovation en Méditerranée », souligne que « le Maroc se taille la première marche du podium avec 73 réseaux de compétences »…Suite

C’est une exposition pour le moins originale qu'abrite actuellement la Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc initiée par le CCME et le Centre de la Culture Judéo Marocaine (CCJM) sous le thème « le Maroc & l'Europe : six siècles dans le regard de l'autre » et ce du 24 novembre au 31 décembre…Suite

L’accord de réadmission entre le Maroc et l'Union européenne (UE) devrait être finalisé dans les prochaines semaines. On parle de fin 2010, voire tout début 2011. Et les propos de Latifa Akharbach, Secrétaire d'Etat auprès du ministère des Affaires étrangères, en attestent…Suite

SMAP lance son road show en Europe. L’évènement est programmé pour 2011. Initié par Smap Group, le «Smap Road Show» comprend 5 salons de l’immobilier. Il fera escale dans 5 grandes métropoles européennes. Il s’agit de Bruxelles, Milan, Paris, Marseille et Barcelone.

Ce road show répond à un double objectif. Il propose à la communauté marocaine résidant à l’étranger des manifestations qui lui offrent la possibilité de se tenir au fait du développement économique et des opportunités d’investissements dans le pays d’origine. Une communauté qui est aujourd’hui estimée à près de 5 millions. L’autre objectif consiste à promouvoir l’investissement dans l’immobilier auprès des Européens.

Pour commencer, l’étape de Bruxelles (du 4 au 6 février 2011) devra concentrer la majorité des 700.000 Marocains résidant en Belgique. «Notre choix s’est naturellement porté sur des lieux prestigieux et facilement accessibles depuis les autres villes de Belgique, d’Italie et des pays voisins», annonce Samir El Chemmah, président-directeur général de Smap Group.
Au même titre que la capitale de l’Union européenne, Milan abritera, du 23 au 25 avril 2011, le Smap Expo.
Quant à Paris, ville berceau du Smap en 1994, elle avait abrité le Smap Immo 2010. Le nombre de visiteurs certifié était passé de 20.000 lors de la première édition à 50.455 en 2010. Pour cette année 2011, la ville des lumières recevra le Smap Immo du 2 au 5 juin.

Toujours dans l’Hexagone, Marseille (du 11 au 13 novembre 2011) a également été retenue en raison du nombre important de la population maghrébine qui y réside, soit environ 170.000 personnes, dont 35% de Marocains.

Quant à Barcelone, la capitale de la Catalogne où les Marocains représentent la première communauté étrangère, elle accueillera pour la 2e fois le Smap Expo du 2 au 4 décembre 2011. La première édition, rappelons-le, avait dépassé les estimations en termes de fréquentation avec 80.000 entrées en 3 jours.

Par ailleurs, les organisateurs ont structuré leurs rendez-vous autour de 2 formules: le Smap Immo, pour la promotion de l’immobilier marocain et, Smap Expo, pour des rencontres culturelles, économiques et commerciales, chacune correspondant à une clientèle bien définie et dédiée à des opportunités d’affaires différentes.

Source : L’Economiste

Le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME)  va à la rencontre des femmes immigrées  dans leurs pays d’accueil.  Cette initiative, première du genre, qui se tient les 18  et 19 décembre à Bruxelles,  se veut un pont d’échange entre les Marocaines d’ici et d’ailleurs. Cette rencontre s’inscrit dans le prolongement des deux éditions  des «Marocaines d’ici et d’ailleurs» organisées à Marrakech les  deux dernières années. Elle sera  l’occasion de créer une passerelle  entre les Marocaines  dans les pays d’accueil et ceux d’origine. Elle a pour opportunité de  s’enquérir de l’évolution et de la spécificité de la situation de la femme immigrée  dans les pays européens de manière générale. La rencontre de Bruxelles aura également le mérite de créer un espace de dialogue entre les femmes d’ici et d’ailleurs autour des thématiques communes.  
Le point de départ de cet évènement sera  Bruxelles. Le choix de la Belgique pour accueillir cette  manifestation n’est pas fortuit. La plus grande communauté marocaine immigrée vit en Europe. Il est donc tout  à faire opportun que la capitale  de l’Union européenne accueille la première édition.

Ce rendez-vous  verra la participation de plus de 250 personnes venues de continents différents pour apporter leur collaboration et soutien à ce rendez-vous.  Il s’agit en premier lieu des principaux pays d’accueil notamment la France, l’Espagne, l’Italie, la Belgique, les Pays-Bas, la Suisse, la Finlande, la Roumanie, l’Allemagne, l’Irlande et le Royaume Uni. Evidemment, le Maroc sera de la partie. Il sera représenté par une douzaine de députées et des sociologues. Le tissu associatif  marocain actif dans le domaine des droits de la femme sera également présent.

Parmi les participantes, on citera l’universitaire Rabeâ Naciri, Rkia Bellot du Mouvement des femmes des terres collectives  qui  a provoqué un large débat dans la société marocaine, Amina Lemrini, universitaire, Nezha Alaoui, coordinatrice du réseau femmes pour femmes, Rachida Tahiri, membre associative et  conseillère auprès de la ministre de Développement social, de la Solidarité et de la Famille, Nezha Skalli et Driss El Yazami, président du CCME. Leila Shahid, militante palestinienne et déléguée générale de la Palestine à l’Union européenne, sera  l’invité d’honneur de cette édition.

Le programme de cette rencontre se décline en trois grands volets. Le premier, intitulé « Agir contre les discriminations », se penchera sur l’examen des politiques  publiques européennes en matière de lutte contre les inégalités dont les femmes immigrées sont doublement victimes de par leur genre et leur  origine.

Cette  thématique sera suivie par un autre débat qui est la suite logique au premier à savoir «Agir pour l’égalité».  Sur ce registre, les participants  évoqueront la question  du statut de la femme  dans les législations européennes. Par ailleurs, une table ronde sera tenue   sur l’application de la Moudawana et les enseignements de l’expérience. L’objectif est d’informer, d’abord, sur les nouveautés apportées après la réforme entreprise en 2004 sur le code de la famille mais aussi de mesurer les difficultés rencontrées  dans sa mise en œuvre.

Le troisième débat «Femmes citoyennes» s’attellera sur  l’intégration des femmes immigrées dans les structures des pays européens à travers des expériences  pionnières  des Marocaines actives dans les divers domaines, politique, économique et social.
Outre les débats, un hommage sera rendu  à Khiti Benhachem, réalisatrice et journaliste de formation. Elle est l’auteure de plusieurs émissions sur les immigrés produites pour le compte de la chaîne belge RTBF.  Prennent part à ce témoignage de reconnaissance, la ministre belge d’origine marocaine, de la culture, de l’audiovisuel, de la santé et de l’égalité des chances, Fadila Laanan, et Robert Stéphane, ancien administrateur de la RTBF.

Cette rencontre sera clôturée par  la signature d’une convention entre le CCME et l’Université catholique de Louvain

Source : AL Bayane

Un sondage publié mardi 14 décembre confirme le tournant amorcé ces dernières semaines au Danemark : le gouvernement de droite est en recul, ainsi que son allié de l'extrême droite, et la gauche disposerait d'une majorité confortable en cas d'élections. Et ce changement intervient sur le terrain très symbolique de la politique migratoire.

Selon une étude d'opinion publiée fin novembre, 63 % des Danois sont désormais d'accord avec la présidente du parti d'opposition social-démocrate pour dire qu'on ne peut plus durcir davantage la politique d'immigration. Début novembre, le gouvernement libéral conservateur avait lancé un nouveau système à points pour encadrer le regroupement familial. Selon la majorité, l'objectif du système est de permettre l'entrée d'immigrés qualifiés qui ne soient pas à la charge de l'Etat-providence.

Ce système vient remplacer la règle actuelle des 24 ans, âge limite pour prétendre au regroupement familial, qui avait été adoptée officiellement comme un moyen de lutter contre les mariages blancs. Désormais, les étrangers doivent aligner un nombre de points minimum qui valorise les formations universitaires, les expériences professionnelles et les qualifications linguistiques. Ce nouveau durcissement était proposé par le Parti du peuple danois (DF), la formation d'extrême droite qui soutient le gouvernement minoritaire depuis 2001.

L'ALERTE EST GRAVE POUR LE GOUVERNEMENT

Au fil des ans, DF se vante d'avoir obtenu la mise en place de la politique d'immigration la plus dure de l'Union européenne et de fixer l'agenda politique sur ces questions au Danemark. "Le gouvernement est allé trop loin cette fois, analyse Rune Stubager, politologue à l'université d'Aarhus. Les Danois ne disent pas qu'ils veulent relâcher les règles vis-à-vis des immigrés, mais ils ont signifié que le maximum était atteint."

C'est après avoir constaté dans un sondage qu'une majorité de Danois s'opposait au plan gouvernemental que les sociaux-démocrates ont changé leur fusil d'épaule. Le Parti libéral du premier ministre, Lars Løkke Rasmussen, obtient même, dans les sondages, son plus mauvais score depuis cinq ans. L'alerte est grave pour le gouvernement, à quelques mois des élections législatives qui se tiendront au plus tard à l'automne 2011.

CRITIQUES EN INTERNE

Pour les sociaux-démocrates, c'est un tournant, car depuis leur retour dans l'opposition, en 2001, ils n'avaient cessé d'aller dans le même sens que le gouvernement sur l'immigration, de peur de perdre encore des voix au profit de l'extrême droite. Cette attitude a provoqué des dissensions internes. Ritt Bjerregaard, ex-ministre social-démocrate et ancienne commissaire européenne, a ainsi récemment demandé à la direction du parti d'"arrêter de faire la course avec le Parti du peuple danois".

Pour les sociaux-démocrates, l'exercice est difficile. "Ils ne veulent pas donner l'impression d'être mous sur ces questions d'immigration", explique M. Stubager. Sans renier un système à points, ils ont lancé une alternative plus souple, qui met en cause l'exigence d'un diplôme universitaire, estimant qu'une formation professionnelle ou pratique est tout autant qualifiante pour immigrer au Danemark.

Source : Le Monde

Saïd Mahrouf, jeune créateur Marocain résidant aux Pays-Bas, revient au pays avec une mission: remplacer Kamel Ouali à la direction artistique de Caftan, l'évènement fashion orchestré par le mensuel Femmes du Maroc qui fêtera en 2011 sa 15ème édition sous le thème “Vogue Zaman”. C'est sur ce brief que devront travailler les candidats au défilé, en référence à la tradition et à la modernité.

Véritable artiste de la mode contemporaine marocaine qui considère le vêtement comme un “instrument de narration”, Saïd Mahrouf mêle mode, danse et vidéo (on se souvient d'une performance impressionnante de “robes-moulins” donnée à la galerie Loft, à revoir sur le blog de Youssef Ouechen) dans ses compositions, ce qui devrait redonner au show le souffle qui lui a manqué ces deux dernières années...

Habitué du podium offert par la fashion week officieuse qu'est Festimode, le couturier prend son envol vers de nouveaux horizons. Souhaitons-lui bienvenue et bonne chance!

On trouve des pièces de Mahrouf chez Très Confidentiel à Casablanca, reconnaissables à leur structure et à leur esprit épuré.

Source : Aufait

Une réunion du comité de direction du projet "Sea Horse" de coopération entre plusieurs pays africains et européens pour la lutte contre l'immigration irrégulière par voie maritime, s'est tenue, mercredi à Madrid, avec la participation de représentants du Maroc, de Mauritanie, du Sénégal, de Gambie, de Guinée Bissau, du Cap Vert, du Portugal et de l'Espagne, apprend-on de source officielle espagnole.

Présenté en 2005, le projet "Sea Horse" est conduit par l'Espagne avec l'appui financier du programme AENEAS de la commission européenne. Son principal objectif est de renforcer la coopération entre les pays d'origine, de transit et de destination de l'immigration clandestine pour une lutte plus efficace contre les mafias du trafic des êtres humains notamment par voie maritime.

La réunion a été l'occasion pour analyser et passer en revue les résultats obtenus durant ces dernières années dans le cadre de ce programme de lutte contre l'immigration irrégulière par voie maritime, selon un communiqué du ministère espagnol de l'Intérieur.
A cette occasion, un mémorandum d'entente a été signé. Il porte sur la collaboration, l'usage et le fonctionnement du réseau de communication "Sea Horse Atlantique" mis en place dans le cadre du projet "Sea Horse" européen de lutte contre l'immigration irrégulière par voie maritime.

Dans ce contexte, une démonstration pratique du fonctionnement des communications du réseau "Sea Horse Atlantique" a été présentée aux représentants des pays participant à cette réunion.

Le réseau "Sea Horse Atlantique", à travers les différents centres établis dans les pays partenaires du programme "Sea Horse", permet la coordination opérationnelle et les échanges d'informations permanentes et sûres, via satellite, entre les pays concernées, aussi bien en matière d'immigration irrégulière que dans d'autres activités délictuelles menées en mer.

La rencontre, souligne-t-on de même source, a été également l'occasion pour "consolider les bases de la future collaboration en matière de lutte contre l'immigration irrégulière et autres activités délictuelles en mer".

15/12/10

Source : MAP

Alors que les questions liées à la visibilité de l'islam en France ne cessent de monopoliser l'actualité, le Parti socialiste, souvent embarrassé par ces débats, a pris position sur les prières organisées sur la chaussée, rue Myrrha, dans le quartier de la Goutte-d'Or à Paris.

Le porte-parole du Parti socialiste, Benoît Hamon, a jugé, mercredi 15 décembre sur RMC et BFM TV, que ces prières, organisées dans la rue faute de lieu de culte, constituent "des situations qui ne sont pas tolérables beaucoup plus longtemps. On a une situation de tension avec les riverains et il faut trouver des solutions", a-t-il ajouté. Pour lui, "il faut arriver à une discussion, à une négociation avec un calendrier, un échéancier pour trouver des solutions en termes d'espace dans lesquels les fidèles peuvent exercer leur culte" mais "pour libérer aussi l'espace public".

Les déclarations de Benoît Hamon surviennent après une série de polémiques, de l'affaire de la conductrice voilée de Nantes à celle de la viande hallal dans certains restaurants Quick, sur lesquelles le PS, déchiré entre défense des minorités et conviction laïque, a souvent du mal à trouver une position claire. Le parti s'est ainsi divisé lors du vote de la loi sur l'interdiction du niqab dans l'espace public. Depuis, l'affaire des prières rue Myrrha a pris de l'ampleur, Marine Le Pen l'ayant assimilée à une "occupation" du pays. La phrase, qui a provoqué un tollé général dans la classe politique, est approuvée, selon une enquête IFOP pour France-Soir, par 39 % des sondés, et 54 % des sympathisants UMP.

Pour Benoît Hamon, "il n'y a aucune raison que la laïcité ne soit pas garantie" en France. Revenant sur les prières dans la rue, il estime qu'il faut que "les choses soient claires pour tout le monde, claires pour les riverains, claires pour les fidèles".

Dans un chat au Monde.fr, Ségolène Royal, candidate aux primaires de son parti pour 2012, juge quant à elle que "la laïcité telle qu'elle a été inscrite dans la Constitution s'accompagne de la liberté d'exercice du culte. Par conséquent, les convictions religieuses doivent pouvoir s'exercer dignement dans des lieux suffisamment grands".

VALLS SE POSE EN ADEPTE DU "PARLER-VRAI" SUR L'IMMIGRATION

Un autre socialiste a pris position sur les questions, cette fois, d'immigration. Le député-maire d'Evry, Manuel Valls, également candidat aux primaires du parti, a expliqué à Canal Jimmy que s'il était président, il instaurerait un secrétariat d'Etat à l'immigration. Cette proposition, relevée par L'Express, retient l'attention, car le PS n'a eu de cesse, jusqu'à sa suppression, de dénoncer la mise en place par Nicolas Sarkozy d'un ministère de l'immigration et de l'identité nationale.

Manuel Valls a cependant toujours eu une position en marge de celle de son parti sur l'immigration. En 2007, il avait choqué à gauche en publiant dans Libération une tribune posant les bases d'une "politique d'immigration de gauche". Le député y demandait à son parti de "sortir d'un discours dogmatique et compassionnel". Il proposait d'améliorer les conditions d'accueil des étrangers, mais aussi de réfléchir à des quotas d'immigration et de durcir la lutte contre l'immigration clandestine.

Deux ans plus tard, en 2009, alors qu'Eric Besson lance son débat sur l'identité nationale, le maire d'Evry estime que le PS ne doit pas l'esquiver, mais au contraire y participer, et dénonce une gauche "complexée" sur ces questions.

LE PS ENCORE FLOU

De fait, le bagage théorique du PS sur les questions liées à l'islam en France et à l'immigration est limité : sur le site du parti, l'immigration est résumée en une vidéo de Sandrine Mazetier, secrétaire nationale chargée de la question, et à deux articles, l'un sur le droit de vote des étrangers aux élections municipales et l'autre sur la régularisation des sans-papiers.

La convention du parti sur l'international a évoqué la nécessité de refonder une politique des flux migratoires, en l'élargissant à l'Europe "qui aura besoin de l'immigration", mais d'une immigration "régulée, maîtrisée, concertée". Quant à l'islam, la convention dénonce "la vision trop souvent portée dans l'Hexagone sur l'islam, qui sert à justifier un discours symétrique de repli identitaire", mais ne fait pas de propositions plus précises.

Or l'UMP a bien compris qu'elle pouvait tirer avantage de ce flou, et cherche par ailleurs à stabiliser sa cote dans l'électorat proche de l'extrême droite par des propositions susceptibles de lui plaire. La proposition de Jean-François Copé, le nouveau patron du parti présidentiel, de relancer le débat sur l'identité nationale, semble dessiner cette stratégie.

Source : Le Monde

Les ministres de l'Intérieur du Groupe de dialogue 5 + 5 ont souligné lundi soir à Tripoli à l'issue des travaux de leur 7ème réunion que le phénomène de l'émigration clandestine dans diverses régions du monde a provoqué de nombreux problèmes pour les pays de transit et de destination, soulignant toutefois que l'émigration ne peut pas être traitée par des mesures sécuritaires uniquement.

Les responsables du Groupe de dialogue ont affirmé que les solutions à ce phénomène doivent être fondées sur l'intégration de l'émigration dans les stratégies de développement, la création de projets de développement dans les pays d'origine ainsi que la recherche d'un marché de travail, de production et de services dans ces pays pour encourager les émigrés à rester dans leurs pays d'origine.

Les recommandations ont plaidé pour la conjugaison des efforts aux nivaux local, régional et international et la promotion du dialogue sur le plan des mécanismes du dialogue 5 + 5 et du partenariat entre l'Union africaine (UA) et l'Union européenne (UE) pour résoudre les problèmes liés à ce phénomène.

Les participants ont affirmé aussi que les grands flux spontanés et illégaux des émigrés et les possibilités de leur exploitation par des groupes terroristes et du crime organisé pourraient avoir des impacts considérables sur la stabilité des pays riverains de la Méditerranée.

Les recommandations ont précisé que le nombre en constante augmentation des émigrés qui sacrifient leurs vies en vue de réaliser des conditions de vie meilleure et tombent dans le piège de bandes du crime organisé impliquées dans le trafic des personnes, constituent des défis pour les pays de transit et de destination du point de vue de leur assistance, leur protection et leur renvoi vers leurs pays d'origine.

Les participants à cette réunion ont fait part de leur compréhension à l'égard des difficultés et des effets négatifs dont souffrent les pays du Groupe de dialogue 5 + 5 notamment ceux de l'Ouest de la Méditerranée en raison de l'augmentation des opérations d'infiltration sur leurs territoires pour des motifs d'émigration clandestine, étant donné qu'ils sont à la fois des pays de transit et de destination.

15 décembre 2010

Source: Afrique en ligne


Des partis de gauche et associations ont appelé à manifester samedi à Paris pour protester contre la tenue, le même jour, d'"Assises contre l'islamisation de l'Europe" organisées par le mouvement d'extrême droite Bloc Identitaire.

"L'objet de ces +Assises+ n'a strictement rien à voir avec la laïcité, mais à l'inverse, les idées véhiculées ne sont porteuses que d'un discours haineux et potentiellement violent contre une partie de nos concitoyens, sous le prétexte de leurs convictions religieuses", écrivent dans un communiqué les partis de gauche (PCF, NPA, PRG, EE-Les Verts, PG) du XIIe arrondissement, où doivent se tenir la réunion et la manifestation de protestation.

La Ligue des droits de l'Homme (LDH), Attac, RESF, le syndicat Sud-Rail se sont associés à cet appel "à se rassembler symboliquement et pacifiquement", à partir de 11H00, à proximité de l'espace Charenton.

Comme certains élus de gauche, le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap) a demandé l'interdiction de ce "congrès raciste", disant craindre "des troubles à l'ordre public, des agressions et des débordements".

Ce rassemblement, sous forme de réunion politique, était prévu avant les propos polémiques de Marine Le Pen (FN), qui a établi un parallèle vendredi dernier entre les "prières de rue" de musulmans dans certains quartiers et l'Occupation. Le meeting se déroulera six mois jour pour jour après l'apéro-géant "saucisson-pinard", organisé à Paris par le Bloc Identitaire.

Parmi les "invités" figurent Oskar Freysinger, l'une des figures de proue du parti UDC en Suisse, qui avait fait approuver en 2009 l'interdiction des minarets par référendum populaire, ainsi que Tommy Robinson, porte-parole de la Ligue anglaise de défense (English Defense League, EDL), un groupe d'extrême droite anti-musulman.

Les organisations "Riposte laïque" et "Résistance républicaine", qui associent défense de la laïcité et dénonciation virulente de l'islam, seront aussi de la partie.

Source : La Croix/AFP

Le deuxième numéro de Yabiladi Mag est dorénavant publié et à télécharger sur le site de Yabiladi. Au sommaire, les inondations de la fin novembre au Maroc, un retour sur les évènements de Laâyoune, le récit d'une Marocaine résidant à l’étranger qui défie la RAM, WikiLeaks, une interview sur les mariages des mineures dans le Royaume... Suite

L'écrivain et poète Tahar Benjelloune s'est vu remettre, lundi soir à Rabat, le Prix international de poésie "Argana" 2010, décerné par la Maison de la poésie au Maroc et la Fondation CDG, avec le soutien du ministère de la Culture.

Lors d'une cérémonie au théâtre Mohammed V, animée par le groupe Nass El Ghiwane et à laquelle ont assisté des intellectuels, des créateurs, des personnalités politiques et des férus de la poésie, Tahar Benjelloune a donné lecture à ses poèmes "Janine", "Le discours du chameau" et "Pour un passeport".

Dans une allocution, Benjelloune a estimé que le poète vit la dimension du temps comme s'il est dans une forêt ombrageuse où rien ne lui échappe, ajoutant qu'il s'agit de quelqu'un d'"opiniatre" qui aspire à transformer le monde avec des mots et le vécu des individus en un monde meilleur.

S'il est persuadé que la poésie n'et pas en mesure de changer les individus et encore moins le monde, il n'en demeure pas moins que le poète demeure convaincu qu'elle pourrait jeter la lumière sur certaines lacunes et faiblesses des êtres humains.

"Le résultat parait surprenant: de ses cendres renaît et rejaillit, tout d'un coup, +la rose+ qui trahit nos peurs et dévoile nos refoulements", a estimé Benjelloune, ajoutant que la poésie est là pour refléter la beauté de l'azur et le regard innocent d'un enfant qui ne demande rien au monde, dont il ignore tout d'ailleurs.

Tahar Benjelloune, qui se remémore la décès de sa mère à laquelle il avait dédiée un roman intitulé "Sur ma mère", a tenu à déclamer des vers du regretté poète palestinien Mahmoud darwich. Il a, en outre, estimé que "seule la poésie s'éternise au moment où l'humanité aura tout oublié".

Le poète Najib Khaddari a, de son côté, rappelé que les débuts de Tahar Benjelloune dans la création remontent à environ un demi-siècle et qu'il demeure une des sommités de la poésie marocaine écrite en langue française.

Il a également souligné que Benjelloune représente, à l'instar d'une constellation de poètes comme Mohamed kheireddine, Abdellatif Laâbi, Mostapha Nissabouri, Mohamed Loakira et d'autres, une génération de créateurs qui ont conféré à l'imaginaire arabe et marocain l'opportunité d'emprunter le chemin d'autres langues pour découvrir la diversité des cultures et s'ouvrir sur d'autres horizons.

Source : MAP

Le grand mufti de Russie a dénoncé mardi une dérive "anti-islamique" et exhorté les autorités à enrayer la montée de la xénophobie, cependant que des appels à la violence continuaient à circuler trois jours après les violents heurts avec des nationalistes de samedi à Moscou.

"Les heurts de ces derniers jours à Moscou et dans d'autres villes de Russie, accompagnés de violences, de slogans nazis et même de déclarations blasphématoires, méritent une condamnation sévère des chefs de toutes les confessions", a dit le grand mufti Ravil Gaïnoutdine.

"Ces événements montrent le niveau inacceptable des sentiments anticaucasiens, anti-islamiques, anti-immigrés dans la société russe", a ajouté le mufti, dans une déclaration d'une rare dureté, alors que les autorités russes se sont ménagé jusqu'à présent le soutien des dirigeants musulmans, même au plus fort des guerres de Tchétchenie.

"Le pouvoir doit accorder une attention particulière (...) à la neutralisation de l'ultranationalisme et à la prévention de la xénophobie", a-t-il ajouté.

Le mufti s'est en outre adressé aux dirigeants des médias russes "pour qu'ils n'aggravent pas la situation en provoquant la xénophobie, en propageant des a priori, des stéréotypes, et parfois en incitant ouvertement les jeunes à commettre des actes condamnables".

En écho aux déclarations du mufti, le patriarche de Moscou et de toutes les Russies Kirill, chef de l'église orthodoxe, ultra-majoritaire dans le pays, a lui aussi lancé un appel au calme, qui n'était toutefois pas dépourvu de nuances.

"Quand on voit les blessés, des innocents battus rien que parce qu'ils avaient une autre couleur de peau et un autre visage, et quand on comprend que c'étaient des gens tout à fait respectables, qui vivent à nos côtés, bien sûr c'est amer et on a honte", a-t-il dit dans une allocution télévisée.

Mais il a aussi dénoncé une "provocation politique" contre le pouvoir russe, et mis la montée des tensions sur le compte de "groupes ethniques radicaux qui existent aujourd'hui dans la diaspora".

La presse libérale et des experts ont fait le constat lundi de la montée de la xénophobie dans un pays marqué par la guerre de Tchétchénie, par de nombreux attentats et une criminalité galopante, et où les forces de l'ordre sont soupçonnées d'indulgence à l'égard des groupes nationalistes.

Le rassemblement de milliers de supporters russes de football qui réclamaient justice après le meurtre de l'un d'entre eux au cours d'une rixe avec un groupe de jeunes Caucasiens, a dégénéré samedi près du Kremlin, s'accompagnant de saluts nazis, d'appels à la "Russie aux Russes" et faisant une quarantaine de blessés.

Le lendemain, un ressortissant du Kirghizstan, une ex-république soviétique d'Asie centrale en majorité musulmane, était agressé et tué par une quinzaine de jeunes.

Mardi, des appels circulaient encore en Russie parmi les communautés caucasienne et russe à se rassembler le lendemain à Moscou et à en découdre.

Un mouvement ultranationaliste russe, le Mouvement contre l'immigration clandestine, a appelé les hommes russes à "ne pas sortir dans la rue sans moyens d'autodéfense légaux" mercredi, et invité femmes, enfants, personnes âgées russes à ne pas se risquer dans la rue.

La police de Moscou, qui avait bouclé lundi soir les alentours de la place Rouge pour éviter tout nouveau heurt, a indiqué qu'elle mobiliserait des effectifs pour patrouiller mercredi dans le quartier de la gare de Kiev, où les rassemblements sont susceptibles de se produire.

14/12/2010

Source : Libération/AFP

Le Conseil de l'Europe  organise, le 17 décembre, à Strasbourg,  une conférence sur le thème de la nationalité, ses enjeux et perspectives.

Alors que plusieurs pays membres du Conseil de l’Europe ont engagé un nouveau débat sur la nationalité, la conférence a pour objectif de servir de passerelle entre les travaux menés précédemment par le Conseil de l'Europe en matière de nationalité et les nouveaux défis à relever dans ce domaine, tant par les individus que par les Etats.

L’évolution même de la notion de nationalité, les courants actuels en matière de pluralité de nationalités, l’impact de la Convention Européenne sur la nationalité sur les pratiques nationales, la prévention et la réduction des cas d'apatridie, la situation des enfants ou bien encore les liens entre les questions de migration, de nationalité et de citoyenneté, seront au cœur des discussions.

La conférence permettra de définir les grandes lignes des activités du Conseil de l'Europe en la matière pour les années à venir. Le droit à la nationalité est un droit fondamental, sans lequel des individus restent toujours en Europe privés d’autres droits fondamentaux, tels que l’accès à l'éducation, aux services de santé et à la protection sociale, ou encore le droit de vote.

Le Commissaire aux Droits de l’Homme du Conseil de l’Europe, Thomas Hammarberg, et le Chef de l’Unité Apatridie du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, Mark Manly, participeront à la conférence.

Source : Site du Conseil de l’Europe

La Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) a estimé mardi une loi britannique destinée à éviter les mariages blancs discriminatoire et attentatoire au droit au mariage, en raison d'importants frais de dossiers.

Osita Chris Iwu, un Nigérian arrivé en Irlande du Nord en 2004, a demandé l'asile en 2006. En novembre 2009, il a obtenu une autorisation exceptionnelle de séjour valable jusqu'en novembre 2011 mais sans avoir le droit de travailler.

M. Iwu a rencontré Sinead O'Donoghue en novembre 2004. Ils se sont installés ensemble un an plus tard et ont eu un fils en 2006. En mai 2006, M. Iwu a demandé sa compagne en mariage.

Mais en vertu d'une loi de 2005, plusieurs fois modifiée depuis, M. Iwu, en tant qu'individu relevant du contrôle de l'immigration, devait pour pouvoir se marier, obtenir un certificat d'admission. Pour cela, il lui fallait déposer une demande auprès du ministre de l'Intérieur et verser des frais de dossier d'un montant de 295 livres (environ 350 euros).

Cependant, ni M. Iwu ni sa compagne n'étaient en mesure de verser une telle somme. Grâce à l'aide d'amis pour payer les frais, M. Iwu a obtenu un certificat d'admission le 8 juillet 2008 et leur mariage a été célébré trois mois plus tard.

"La Cour estime que des frais de dossier tellement onéreux qu'un demandeur nécessiteux ne pourrait les payer sont de nature à porter atteinte à la substance même du droit au mariage", estime la CEDH.

Celle-ci note que, comme M. Iwu, "bon nombre de personnes relevant du contrôle de l'immigration n'ont pas la possibilité de travailler au Royaume-Uni ou perçoivent des revenus extrêmement faibles".

La cour de Strasbourg en conclut qu'il y a eu "violation du droit au mariage du couple requérant - dont il est clair que la relation était ancienne et stable". Elle a condamné le Royaume-Uni à leur verser 8.500 euros pour dommage moral et 295 livres pour dommage matériel.

14/12/2010

Source : AFP

Le Parlement européen a rejeté mardi une proposition visant à instaurer un permis unique européen de travail et de séjour pour les immigrants légaux défendue par la droite mais qui était dénoncée par la gauche comme discriminatoire.

La proposition visait à permettre aux immigrants légaux venant de pays non membre de l'UE d'obtenir un permis de séjour et de travail via une seule procédure et un "guichet unique".

Mais elle ne devait pas s'appliquer aux travailleurs saisonniers, aux travailleurs détachés, aux réfugiés et aux travailleurs indépendants, couverts par d'autres projets de réglementations européennes.

En outre, les gouvernements auraient pu exiger par exemple une connaissance appropriée de la langue pour donner accès à l'éducation ou à la formation.

L'approbation d'une série d'amendements présentés par les socialistes a finalement conduit les élus conservateurs à voter contre la nouvelle version de la proposition, qui a été rejetée par 350 voix contre 306 et 25 abstentions.

L'élue de droite française Véronique Mathieu, rapporteuse du texte, a dénoncé l'attitude des élus libéraux, qui "n'ont pas tenu les accords conclus".

Elle a également fustigé les socialistes, qui selon elle "s'opposent systématiquement à tous les textes qui font avancer les droits des travailleurs étrangers".

"L'une des meilleures façons de lutter contre l'immigration illégale et le travail au noir est de développer des canaux d'immigration légale équilibrés et répondant aux besoins de nos marchés du travail", a-t-elle plaidé, regrettant le rejet du texte alors qu'un accord se dessinait avec les gouvernements des Etats membres après 10 ans de blocage.

Des élus de gauche ont réaffirmé leur opposition au texte, qui "risquait de faire réapparaître le principe du pays d'origine", selon lequel le droit applicable au travailleur serait celui de son pays d'origine et non celui du pays où il s'est établi, a expliqué la socialiste française Sylvie Guillaume.

Sa compatriote écologiste Hélène Flautre a soutenu que cette proposition, "proposait une vision fragmentée de la migration légale où la valeur marchande d'un travailleur migrant déterminerait l'étendue de ses droits".

Source : Le Monde/AFP

Dans la continuité des éditions 2008 et 2009 des “Marocaines d'ici et d'ailleurs”, qui ont eu lieu à Marrakech, le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) organise du 18 au 19 décembre à Bruxelles, la première rencontre des femmes marocaines d'Europe.

Plus de 250 femmes en provenance du Maroc, d'Espagne, d'Italie, de France, des Pays-Bas, de Belgique, d'Allemagne, de Suisse, de

Finlande, de Roumanie, d'Irlande et du Royaume-Uni, devraient y prendre part. La délégation marocaine est composée de 12 femmes parlementaires, plusieurs chercheuses en sciences sociales ainsi qu'une trentaine de représentantes des associations de défense des droits des femmes et de la société civile…Suite

Affirmation de l'islam et crispations identitaires conduisent les partis à une réflexion sur la place des religions. Oubliée, la laïcité positive théorisée par le président de la République, Nicolas Sarkozy, au début de son quinquennat ! Alors que la loi de séparation des Eglises et de l'Etat...Suite

Quelque 360 salariés ou retraités marocains de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF), privés du statut de cheminot du fait de leur nationalité, ont attaqué l'entreprise publique pour discrimination et leur dossier est examiné mardi devant un tribunal à Paris.

Ces salariés ont été recrutés au Maroc dans les années 70 par la SNCF avec un statut de contractuel, donc de droit privé, et non avec le statut de cheminot, longtemps réservé aux seuls détenteurs de la nationalité française, et depuis quelques années ouverts aux ressortissants de l'Union européenne.

Le statut de cheminot n'est également pas accessible aux personnes embauchées au-delà de l'âge de 30 ans et à certains emplois à temps partiels. Il donne droit à des avantages en matière de protection sociale et de retraite, et à des facilités de circulation (billets gratuits ou réduits).

"Ces salariés n'ont pas pu passer certains examens en interne", ajoute Bouabdellah Frahlia, délégué du syndicat Sud Rail, qui soutient l'action des cheminots marocains.

"Il y a eu des discussions avec la SNCF sur la suppression de la clause de nationalité mais elles n'ont pas abouti, contrairement à la RATP (bus et métro parisien) qui l'a abolie en 2002", souligne M. Frahlia.

Un certain nombre d'emplois en France, notamment dans la fonction publique, ne sont pas ouverts aux étrangers non communautaires.

Source : Le Point/AFP

Dans un rapport publié le 14 décembre Amnesty international demande à l'Union européenne de « ne pas fermer les yeux » sur les violations des droits de l’homme dont sont l’objet les migrants en Libye. Les migrants et réfugiés qui tentent de rejoindre l'Europe via ce pays « courent le risque d'être torturés et d'être emprisonnés pour une durée indéterminée » affirme l’organisation humanitaire.

Amnesty international a publié le 14 décembre un rapport sur la situation des réfugiés en Libye. C'est surtout le cas des Somaliens et Erythréens qui préoccupe l’organisation. En fuyant leur régime et en tentant de rejoindre l'Europe en passant par la Libye, ces réfugiés se trouvent souvent exposés à la torture et à la détention illimitée.

Tripoli ne reconnaît en effet aucun réfugié mais seulement des migrants en situation irrégulière. Et pourtant, malgré ces violations des droits de l'homme, la Libye a été récemment élue au Conseil des droits de l'homme des Nations unies. Diana Eltahawy, chargée du dossier chez Amnesty international, revient sur la situation des réfugiés et le statut de la Libye dans la communauté internationale :

« Nous demandons à l’Union européenne et aux Etats membres que dans tous les accords bilatéraux entre eux et la Libye, qu’il y ait des garanties du respect des droits humains. En octobre, la Libye et la Commission européenne ont signé un accord de coopération concernant le contrôle des frontières et la gestion efficace des flux migratoires. »

« Selon cet accord, l’UE va verser à la Libye 50 millions d’euros. L’accord fait mention de la protection internationale mais n’a pas de garantie. Nous sentons que les droits humains, surtout les droits des réfugiés et demandeurs d’asile sont sacrifiés dans cette politique migratoire. »

D'après les autorités, il y a plus de trois millions de migrants en situation irrégulière en Libye, dont beaucoup originaires du reste de l'Afrique mais Tripoli considère qu'il ne s'agit pas de réfugiés, souligne Amnesty.

La Libye n'étant pas signataire de la convention de l'ONU sur les réfugiés et n'ayant pas de procédure d'asile, Amnesty International demande à l'Union européenne d'inscrire une garantie du respect des droits de l'homme dans ses accords avec la Libye.

Source : RFI

Maurice Bardèche, le premier propagateur français, avec Paul Rassinier, du négationnisme de la Shoah, aimait se référer à la Révolution française afin de convoquer au service de son abjecte théorie une page glorieuse de notre histoire.

 C'est la même mécanique que Marine Le Pen vient d'employer en associant à l'"Occupation" la présence des musulmans dans notre pays. Se référant à la laïcité et en appelant à la République, Marine Le Pen opère un renversement de la pensée qui serait comique s'il n'avait pour but de camoufler, sous la "Résistance" à laquelle elle convie implicitement, une pensée raciste et liberticide.

La ficelle paraît un peu grosse, venant d'une des figures majeures du Front national dont le président, Jean-Marie Le Pen, qualifiait en 2005 l'Occupation nazie que subit la France de "pas si inhumaine que cela". Le même Jean-Marie Le Pen qui – sans même remonter à ses multiples condamnations pour apologie de crimes de guerre, apologie de crimes contre l'humanité, racisme, antisémitisme et négationnisme, pas plus qu'à l'éloge funèbre qu'il fit de Maurice Bardèche – riait au premier rang du spectacle de Dieudonné lorsque ce dernier offrit au négationniste Robert Faurisson un écrin scabreux au Zénith de Paris.

Désormais lestée de cette sortie au racisme patent, l'extrême droite "respectable" dont Marine Le Pen était censée incarner la naissance vient de se fracasser sur l'autel des ressorts politiques profonds de cette partie de l'échiquier politique. Tout comme elle se fracassa lorsque, en Italie, le magistère institutionnel et la tribune publique qu'offrit Silvio Berlusconi à la Ligue du Nord créèrent dans la Péninsule une ambiance de pogroms et permirent que fussent avancés au niveau gouvernemental des projets – tels que le tatouage des Roms – que l'on croyait ensevelis sous les décombres du mussolinisme. Et l'ambiance créa, comme souvent lorsqu'elle s'abat avec une durée suffisante sur un territoire, des passages à l'acte, en l'espèce des crimes racistes.

En Italie comme en France, l'extrême droite porte en elle le crime. C'est de cette famille politique dont Marine Le Pen brigue le leadership. Il est utile de rappeler cette triviale réalité, tant elle se trouve brouillée concernant cette femme dont les journalistes et les adversaires encensent et redoutent la modernité. Moderne, Marine Le Pen ? Sans doute au regard d'un père ringardisé autant par son âge que par des références datées. Mais, pour celle qui ne renie rien de l'héritage paternel, la logique reste la même : trouver l'ennemi intérieur qu'il faudra expulser ou exterminer pour sauver la patrie en danger. Italiens, Polonais, Juifs, Portugais, Espagnols, Africains, Maghrébins… Tous ont eu à connaître les diatribes d'une extrême droite qui leur promettait la vindicte publique.

Et là où Marine Le Pen manque encore un peu plus de "modernité", c'est qu'elle n'est finalement pas si éloignée que cela des haines recuites et des hantises mal camouflées de son père. Il n'y a, dans la sortie de Marine Le Pen, aucune volonté de défendre une laïcité que les composantes catholiques intégristes du Front national vomissent et qui ne s'accommode en aucun cas d'une stigmatisation des origines qu'elle repousse philosophiquement.

En réalité, la corde sur laquelle joue Marine Le Pen, c'est celle, en une réminiscence de la rupture qu'engendra la guerre d'Algérie, de la crainte de l'inversion du rapport colonial.

Ça n'est pas tant le musulman que Marine Le Pen exècre que l'image de l'ancien colonisé dont les enfants s'affirment progressivement comme des citoyens à part entière dans notre société. Car, à n'en point douter, la sortie de Marine Le Pen ne concerne pas les prières dans la rue qu'elle prétend contester. Cette sortie concerne la présence sur notre territoire de personnes d'origine maghrébine qui revendiquent leur statut de Français là où cette femme politique d'extrême droite ne peut voir que des citoyens accidentels et illégitimes dont il faudrait révéler l'usurpation. D'ailleurs, si ces populations "occupent" la France, n'est-ce pas parce qu'elles sont, aux yeux de Marine Le Pen, composées d'étrangers à bouter hors du sol national ?

BOUC ÉMISSAIRE

L'envoi de ces messages plus ou moins subliminaux par Marine Le Pen n'est pas très dur à démonter. Ce qui l'est plus, par contre, c'est le ressort sur lequel joue Marine Le Pen, et qui renvoie à la fonction et à la stratégie de l'extrême droite : libérer les individus de l'impératif moral sur lequel les civilisations modernes et démocratiques ont fondé leur dynamisme et assuré la paix civile, à savoir la nécessité pour chacun de considérer l'Autre comme son égal.

Et cette libération, dans une approche tout aussi classique pour l'extrême droite, s'opère avec une admirable constance par la désignation d'un bouc émissaire que l'on demandera aux populations déstabilisées par la crise économique et sociale d'haïr, faute, pour elles, d'avoir la certitude suffisante de pouvoir agir sur les causes réelles de leurs malheurs.

Il est en effet plus facile de s'attaquer à son voisin d'origine étrangère qu'aux mécanismes de la finance internationale. Plus facile mais aussi plus minable ! D'où la convocation de la thématique de l'"Occupation" qui permet de faire passer pour du courage ce qui n'est que lâcheté puisque le bouc émissaire, c'est celui qui est suffisamment faible dans la société pour ne pas pouvoir se défendre à armes égales face aux agressions dont il est la cible désignée. En décrétant cette "Occupation" comme une réalité, Marine Le Pen espère s'adjoindre la cohorte des lâches qui sublimeront leur poltronnerie – qu'ils n'acceptent pas comme leur propre reflet – en un acte glorieux de résistance aux Arabes.

A celles et à ceux qui seraient tentés par ce chemin, il faut rappeler avec force et insistance qu'au bout de ce chemin-là, il n'y a que des drames. Qu'ils s'épargnent donc ce qui pourrait devenir la plus désagréable et la plus tenace de leurs expériences : le réveil hébété et honteux de ceux qui, après avoir failli, n'ont plus que leurs remords pour seul viatique.

Source : Le Monde

La stratégie de mobilisation des compétences se situe dans le droit fil de l'inclusion de toutes les forces vives du pays, de toutes les compétences pour conforter la dynamique actuelle.

«Aucun pays ne peut tout seul combattre le fléau de l'immigration, sans une coopération optimale et solidaire des deux rives de la Méditerranée, a déclaré Mohamed Ameur, ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger à Tripoli, lors de la réunion du groupe de dialogue «5+5» des pays de la Méditerranée occidentale. Aujourd'hui, cette coopération n'a pas atteint le niveau escompté, alors même que les changements profonds des politiques européennes migratoires des années 70 et 80 ont eu des répercussions négatives sur la région qui fait face à la problématique de l'immigration clandestine, en raison de sa position géographique. Nous sommes tous appelés à asseoir une coopération régionale efficace capable de faire face aux réseaux de la traite des êtres humains, à travers la sanction des parties qui profitent et encouragent l'immigration clandestine, mais la seule politique sécuritaire ne suffit pas, il faudra lancer des projets de développement dans les pays du Sud, en partenariat avec l'Union européenne ». En quelque sorte donner du sens au codéveloppement qui depuis la réunion de Kayes et la conférence de Rabat en 2006 est appelé à s'appuyer sur les diasporas d'origine marocaine présentes en Europe. La veille, le ministre, accompagné de Mohamed M'Barki, directeur de l'Agence de l'Oriental, était précisément à Bruxelles au Forum des compétences belgo-marocaines qui sera suivi le 18 décembre de la rencontre des « Marocaines d'ici et d'ailleurs » organisée par le CCME. La communauté d'origine marocaine résident en Belgique est forte de quelque 600 000 personnes, avec plusieurs générations d'immigrés. Les dernières générations connaissent un changement remarquable en termes de compétences acquises dans les 5 universités francophones et flamandes de Belgique. Celle-ci est «enrichie » par l'exode des cerveaux, chercheurs, informaticiens, experts en agroalimentaire, en biochimie. Ces profils hautement qualifiés sont appelés, aujourd'hui à contribuer au développement de leur pays d'origine, à l'instar des diasporas chinoises, indiennes, libanaises ou turques. Le Maroc, qui a connu cette décennie des transformations profondes portées par des réformes dans tous les domaines et par une dynamique sans précédent de chantiers économiques, a besoin de « son autre main » pour porter les différentes stratégies sectorielles et servir d'ambassadeurs de leur pays notamment dans la question du Sahara. Pour cela, un plan d'action a été élaboré au département de M. Ameur, avec des mécanismes et des dispositifs pour identifier les compétences et les besoins du Maroc et pour mettre en relation l'offre des compétences qui feraient profiter le Maroc de leur savoir et savoir-faire et la demande, les besoins de plus en plus grands en termes d'expertise, de savoirs et de connaissances. Une première université des compétences marocaines d'Allemagne a été organisée en novembre 2009, engrangeant des projets des plus intéressants dans différents domaines comme en témoignera au Forum de Bruxelles le président de DMK, Hachem Haddouti. Fin novembre, une même dynamique a été initiée à Montréal au Canada et en 2011, d'autres réseaux de compétences seront également constitués en France. Au-delà de la mobilisation des compétences, on assiste à un rapprochement de la communauté marocaine avec son pays d'origine, à une «politique décomplexée», comme le souligne l'ambassadeur du Maroc à Bruxelles Samir Addahar, en quelque sorte débarrassée des scories et des blessures d'un passé douloureux.

LE MATIN : Votre intervention au Forum des compétences qui s'est tenu à Bruxelles a fait forte impression dans la mesure où la communauté marocaine installée en Belgique retrouve sa dignité avec la dynamique des chantiers et des réformes dans le pays d'origine. Vous avez dit que vous avez mesuré le chemin parcouru par le Maroc depuis une décennie. Quel est ce chemin ?

Samir Addahar : Depuis l'avènement de Sa Majesté Mohammed VI, le Maroc s'est réconcilié avec son passé et l'apport de l'Instance équité et réconciliation (IER) a été historique et déterminant en ce sens où il a permis à notre pays de s'inscrire dans l'avenir. Ce projet national n'a été rendu possible que grâce à la conjonction du courage de Sa Majesté et de celui du peuple marocain. Ce courage est celui qui permet de mieux avancer, de revenir sur des moments douloureux et délicats de notre histoire récente. C'est un exercice très délicat et unique dans le monde arabe, celui d'un travail inédit de mémoire.

Nous avons eu le même processus de réconciliation avec le champ religieux, avec nos cultures Hassani et Amazigh et nos régions, notamment avec celles qui ont été marginalisés, comme le Nord et l'Oriental, et qui figurent aujourd'hui parmi nos régions les plus dynamiques. La Moudouwana et la réforme du Code de la nationalité ont permis de redonner dignité et respect à la femme. L'éclosion et l'effervescence de la société civile ont mis en avant un véritable acteur avec ses capacités d'action dans le développement économique et social marqué par ce grand chantier qu'est l'INDH, le plan Emergence. Le nouveau concept de l'autorité donne, quant à lui, une place centrale au concept de gouvernance. La stratégie de mobilisation des compétences se situe dans le droit fil de l'inclusion de toutes les forces vives du pays, de toutes les compétences pour conforter la dynamique actuelle.

Il y a encore des débats sur le rythme des réformes, la hiérarchisation des priorités, c'est naturel et légitime, comme il y a encore des lenteurs, des crispations, des crises et, comme l'a souligné M. M'Barki, le changement des mentalités est plus long, mais il est en train de se faire. Il y a aujourd'hui une profonde conviction à la base, celle que le Maroc a les moyens de réussir son développement et son émergence au sein des nations démocratiques et modernes.

Une démarche qui a, dites-vous, un fil conducteur. Quel est-il ?

Ce fil conducteur, c'est d'abord cette vision qui se nourrit d'une ambition, d'une profonde conviction et de principes, dans la manière d'entreprendre qui anime la gouvernance politique, économique et sociale. Le travail continu et l'effort caractérisent l'action publique constamment adaptée aux nouveaux enjeux. Le processus des réformes engagées permettra une amélioration de l'action publique. Nous mesurons ainsi le chemin parcouru, et si nous savons que le chemin a parcourir est encore long, nous savons aussi que les choses sont irréversibles.

Il faut néanmoins continuer nos efforts en décryptant dans la durée l'amplitude et la nature des chantiers ouverts depuis plus d'une décennie.

Un mot dans votre intervention a retenu l'attention des quelque 1.500 experts et cadres présents au Forum des compétences belgo-marocaines, c'est celui d'une « politique décomplexée ». Pouvez-vous expliquer le sens que vous donnez au terme « décomplexée » ?

Sa Majesté le Roi a ouvert une formidable dynamique de changement, à la fois dans les infrastructures, dans le développement humain et dans les mentalités. Il est engagé physiquement, ne cessant de sillonner le Maroc pour aller à la rencontre de son peuple et des projets qu'il a initiés et qu'il suit personnellement avec le gouvernement.

L'ambition est de faire du Maroc un pays où la normalité politique, démocratique, deviendra la règle et c'est le message entendu par notre communauté qui constate de visu les changements lors de ses visites au pays. Un pays où le processus décisionnel et l'action gouvernementale sont en amélioration constante, fondés sur des principes universels et au service du citoyen dans un pays qui a réussi à redessiner l'architecture de son économie, la rendant plus compétitive, mais qui est aussi à la recherche de plus de solidarité.

Cette solidarité passe par des chantiers comme l'INDH qui porte une nouvelle philosophie de la gouvernance sociale et qui se traduit par des actions, des projets cohérents portés par une véritable ingénierie sociale. Les résistances et déficits sociaux sont importants, mais la cohérence dans la vision d'ensemble permet de tracer un cap clair qui se traduit en actes politiques majeurs, en réalisations économiques importantes et en processus de réformes dans tous les secteurs. C'est là qu'intervient la stratégie de mobilisation des compétences du ministère Chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger. Nombreuses sont en effet les compétences marocaines qui veulent aujourd'hui soutenir les chantiers de développement lancés par Sa Majesté et la mise en œuvre d'une stratégie, comme l'ont souligné

M. Ameur et M. M'Barki, portant sur des besoins clairement identifiés, des programmes de développement sectoriels bien définis, des plans de développement régionaux, comme celui du Nord et de l‘Oriental et une demande forte sur des compétences peu présentes au Maroc.

Vous dites que le Maroc, partenaire privilégié de l'Union européenne, est en train de converger vers l'essentiel. Qu'entendez-vous par là ?

Il faudra que nous prenions la juste mesure de ce momentum. Nous sommes aujourd'hui un des meilleurs élèves de la classe au sud de la Méditerranée et nous le sommes en raison des choix qui sont les nôtres et non parce qu'il fallait répondre à telle ou telle contrainte.

Le Maroc est devenu ce qu'il est à travers un processus de mutations endogène, en préservant sa personnalité, son identité, son histoire et ses intérêts. Lorsque nous regardons vers l'Europe, nous constatons actuellement des régressions, des frilosités qui n'auraient pas lieu d'être si le regard porté par les Européens sur le Maroc était plus attentif et plus au fait de nos réalités économiques, culturelles et humaines.

Une meilleure connaissance mutuelle et plus de respect sont, à mon avis, préférables au confort de la démagogie. Nous savons en général beaucoup plus sur les Européens que eux savent sur nous, nous connaissons leur histoire, leur géographie, leurs artistes, leurs poètes, leurs philosophes. J'espère qu'ils feront la démarche pour connaître à leur tour nos poètes, nos écrivains et nos penseurs. Et c'est justement notre élite, nos compétences installées en Europe qui peuvent constituer cette passerelle entre les deux cultures pour éviter les malentendus, les peurs, les rejets, les régressions et tout ce qui est aujourd'hui source de malentendus et de mésentente.

Des malentendus très regrettables qui sont source de manque d'informations, mais aussi d'instrumentalisation de certains médias qui, récemment, lors des événements de Laâyoune ont dénaturé le message ?

Les réunions que nous avons tenues avec la communauté marocaine de Belgique, le Forum consacré à la mobilisation des compétences ont été « traversés » par la question nationale longuement évoquée par MM. Ameur et M'Barki qui ont rappelé que la fermeture des frontières et l'affaire artificielle du Sahara étaient une manière d'empêcher le Maroc de se développer, c'est le fameux caillou qui empêche notre pays d'avancer. Aujourd'hui, on est tous conscients, comme l'a souligné le ministre, que le Maroc a fait des concessions en proposant l'autonomie des provinces du sud dans le cadre d'un projet de régionalisation avancée. L'appel lancé par le ministre aux acteurs associatifs étudiants intellectuels et à l'ensemble des Marocains établis en Belgique à contrecarrer la propagande qui vise l'unité du Maroc a été entendu.

En témoigne l'émotion suscitée par le documentaire sur les événements de Laâyoune et l'hommage rendu aux membres des forces de l'ordre décédés, qui ont bouleversé l'auditoire.

Source : Le Matin

Séminaire portant sur "les relations Maroc-Europe : histoire et avenir", organisé à Rabat le 22 décembre, pour en savoir plus cliquez ici.

Le Conseil des Ouléma pour la communauté marocaine en Europe organisera, les 18 et 19 décembre à Barcelone (nord-est de l'Espagne), un colloque international sous le thème "L'Islam et les valeurs européennes" avec la participation de plusieurs experts et universitaires marocains et européens.

La séance d'ouverture de ce colloque, initié en collaboration avec l'Union des Centres culturels et islamiques en Catalogne, basée à Barcelone, sera présidée par M.Taher Tijkani, président du Conseil des Ouléma pour la communauté marocaine en Europe en présence de représentants du gouvernement autonome de Catalogne.

Les travaux de cette rencontre porteront, dans le cadre de quatre panels, sur plusieurs thèmes relatifs notamment à la notion de l'altérité en Islam et la dialectique entre le spirituel et le culturel, la jurisprudence contemporaine dans l'espace de la doctrine jurisprudentielle islamique et la spécificité du cadre français d'exercice du culte et des relations avec les institutions musulmanes.

Les musulmans européens: leadership, identité et responsabilité, le vrai et le faux concernant la divergence des principes entre l'Islam et l'Occident, la contribution pour un Islam européen citoyen ainsi que la laïcité et l'espace public figurent parmi les thèmes qui seront débattues lors de ce colloque.

13/12/10

Source : MAP

Un rapport sur la traite et l'exploitation des êtres humains en France vient d'être publié par la Commission nationale consultative des Droits de l'Homme (CNCDH).

Ce travail analyse de manière approfondie la façon dont sont appréhendées les multiples formes que prennent, dans la France d'aujourd'hui, traite et exploitation : travail forcé, servitude, esclavage, y compris la délinquance forcée, exploitation de la prostitution, de la mendicité, des travailleurs domestiques ou agricoles.

Il rappelle qu'un des aspects incontournables de la lutte contre ces phénomènes réside dans "protection effective des personnes qui en sont victimes ou sont menacées de l'être".

Ce rapport expose surtout et de manière très claire la façon dont les étrangers sont placées et maintenus dans une situation de vulnérabilité les exposant particulièrement à la traite et l'exploitation.

"La priorité donnée à la lutte contre l'immigration irrégulière, la chasse aux sans-papiers et la rareté des régularisations, privent les migrants des moyens de faire respecter leurs droits", souligne le rapport.

"Le statut particulièrement précaire que connaissent certaines catégories de travailleurs migrants les place dans un rapport de force inégalitaire avec leurs employeurs", constate également le document.

"Les failles dans la prise en charge des mineurs étrangers isolés, à la frontière ou sur le territoire national, les maintiennent dans une situation de vulnérabilité propice à leur traite ou exploitation", relève-t-on également.

Le rapport de la CNCDH corrobore ainsi les analyses du Groupe d'information et de soutien des immigrés (GISTI) et d'un nombre croissant de chercheurs et militants qui affirment que les politiques répressives en matière d'immigration constituent en fait "un obstacle majeur à la protection des victimes de la traite et de l'exploitation des migrants, et sont mêmes un facteur structurel de ces pratiques".

"Les seules véritables réponses aux phénomènes de traite et d'exploitation sont le plein respect des droits fondamentaux des migrants ainsi que l'égalité de traitement entre Français et étrangers, afin que les uns comme les autres soient à même d'exercer et défendre ces droits", observe la CNCDH dans son rapport.

Source : APS

La 7ème conférence du groupe de dialogue 5+5 des pays de la Méditerranée occidentale a appelé à "l'activation du rôle de la commission de suivi pour la mise en œuvre des recommandations des réunions ministérielles et la concertation entre les pays du groupe au sujet des plans et programmes, notamment ceux destinés à la lutte contre l'immigration illégale".

Dans leurs recommandations sanctionnant les travaux de cette conférence, tenue à Tripoli, les participants ont souligné l'impact positif de l'immigration régulière en terme de développement sur les pays d'origine, de transit et de destination, insistant sur le principe de responsabilité commune et solidaire pour traiter les questions de l'immigration et l'importance de l'adoption d'une approche globale, pratique et équilibrée en la matière.

Ils ont, de même, mis l'accent sur l'importance d'identifier des projets concrets, notamment avec l'Union européenne (UE), en vue de contribuer, de manière urgente, au développement du continent africain et au renforcement de ses capacités dans le domaine de la gestion de l'immigration, appelant à appuyer les pays d'origine et de transit pour mettre un terme aux flux migratoires et faire face aux bandes organisées qui s'activent dans la traite des personnes.

Ils ont préconisé d'établir, conformément à l'esprit de partenariat, des mécanismes facilitant l'immigration légale, mettre en place des politiques prenant en compte les besoins des pays d'origine et de destination et de favoriser le déplacement des personnes dans les pays du dialogue 5+5.

Les participants à cette conférence ont, par ailleurs, plaidé pour le renforcement de la coopération dans l'organisation de campagne de sensibilisation sur les risques de l'immigration clandestine à l'adresse des candidats potentiels à ce genre d'immigration.

Ils ont aussi appelé à mettre en place les moyens d'apporter l'appui nécessaire aux services de sécurité dans les pays du sud de la Méditerranée pour faire face aux exigences, en termes de matériels, de techniques et de ressources humaines nécessaires pour la lutte, de manière efficace, contre l'immigration clandestine.

Ils ont également recommandé le développement du dialogue entre les pays de la Méditerranée occidentale et son renforcement par des accords pratiques en vue de parvenir à un partenariat solidaire dans la lutte contre tous les problèmes de la criminalité, notamment l'immigration illégale.

Le Maroc a été représenté à cette conférence par une délégation, conduite par Mohamed Ameur, ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, et composée notamment de l'ambassadeur du Royaume en Libye, Moulay Mehdi Alaoui, du directeur de affaires consulaires et sociales au ministère des Affaires étrangères et de la coopération, Ali Mhamedi et du Consul général du Royaume à Tripoli, Ali Msili.

Lors de cette la 7ème conférence du groupe de dialogue 5+5, tenue sous le signe de l'immigration, M. Ameur avait appelé à adopter une approche globale dans le traitement des flux migratoires, estimant "qu'aucun pays ne peut tout seul combattre le fléau de l'immigration, sans une coopération optimale et solidaire des deux rives de la Méditerranée".

13/12/10

Source : MAP

Le ministre français de l'Intérieur Brice Hortefeux a appelé les préfets à la fermeté, leur demandant d'"amplifier" les expulsions de clandestins d'ici la fin de l'année et d'être "plus offensifs" dans la lutte contre la délinquance.

Rappelant que sur un objectif de 28 000 reconduites à la frontière en 2010, 25 511 clandestins avaient été expulsés sur les onze premiers mois, Brice Hortefeux a demandé lundi soir aux représentants de l'Etat de mettre "à profit les dernières semaines qui viennent pour accentuer l'effort". "Je veillerai personnellement à vos résultats et j'inviterai à me rencontrer ceux qui connaissent le plus de difficultés", a-t-il insisté lors d'une réunion au ministère. En matière d'immigration, "la France a le droit de choisir", a-t-il dit. Il a indiqué "quatre actions opérationnelles locales": l'utilisation de toutes les places disponibles dans les centres de rétention administrative, une gestion active de la demande d'asile, la poursuite de la lutte contre le travail clandestin et l'éloignement des délinquants condamnés à une peine d'interdiction du territoire.

La France a amplifié depuis fin juillet les reconduites de Roumains et Bulgares dont une proportion, non chiffrée, sont revenus sur son territoire, selon les associations. En trois ans, 106 000 étrangers en situation irrégulière ont été reconduits dans leur pays d'origine, selon le ministre.

Brice Hortefeux a appelé les préfets à "lutter contre les formes d'insécurité du quotidien qui sont anxiogènes pour nos concitoyens", comme la "mendicité agressive", la lutte contre les réseaux de prostitution ou "l'occupation illicite des halls d'immeuble".

Source : RTBF/Belga

A l’occasion de la Journée Mondiale du Migrant déclarée par les Nations Unies pour le 18 Décembre, Soleterre organise chaque année une initiative au sujet de la migration et le Développement, une thématique toujours plus importante et d’actualité, et ce pour célébrer le rôle des migrants doublement actifs dans la participation socioéconomique soit dans le Pays de migration que dans leur Pays d’origine.

L’orientation plus récente des politiques européennes et internationales sur la migration, souligne l’importance des stratégies politiques locales aptes à valoriser le rôle des migrants comme agents primordiaux et privilégiés du développement, en vertu des liens qu’ils gardent avec le territoire de provenance. La contribution des femmes migrantes étant stratégique, elles occupent cependant une position économique faible et discriminée, qui met à risque leur autonomie comme la stabilité économique de leurs familles.

Un moment d’étude et confrontation sur les perspectives des projets de co-développement dans ce domaine, à partir de l’expérience pluriannuelle de Soleterre dans son activité de coopération et collaboration avec un des Pays de plus importante émigration vers l’Italie : le Maroc. Les résultats de la recherche « Migration féminine, transnationalisme et développement local » et des activités d’accompagnement pour la promotion de la participation économique et sociale des femmes marocaines résidentes à Milan, en Lombardie et dans la région Chaouia Ouardigha au Maroc, réalisées dans le cadre du projet “ Migration de femmes Marocaines vers l’UE : pilier du développement ”, mis en place par Soleterre en partenariat avec la Région Lombardie et la Province de Milan et financé par l’Union Européenne et la Commune de Milan, seront présentés lors de ce séminaire.

La présentation des résultats du projet “ Migration de femmes Marocaines vers l’UE : pilier du développement ” aura lieu le mardi 14 Décembre 2010.

Source : Tanmia

Le conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) organise, du 18 au 19 décembre à Bruxelles, la première rencontre des femmes marocaines d'Europe.

Cette rencontre s'articulera autour de trois axes: "Agir contre les discriminations", "Agir pour l'égalité" et "Femmes et citoyennes", indique un communiqué du CCME.

Plus de 250 femmes en provenance du Maroc, d'Espagne, d'Italie, de France, des Pays-Bas, de Belgique, d'Allemagne, de Suisse, de Finlande, de Roumanie, d'Irlande et du Royaume-Uni.

La délégation marocaine est composée de 12 femmes parlementaires, plusieurs chercheures en sciences sociales ainsi qu'une trentaine de représentantes des associations de défense des droits des femmes et de la société civile, ajoute la même source.

13/12/10

Source : MAP

Dans le cadre de l’initiative «  Migration for development » et du projet  « Droit des migrants et altérité culturelle », la Fondation Orient Occident présente,  le 19 décembre 2010 a 15h00 au Théâtre Mohamed v, la pièce de théâtre « La longue marche des hirondelles » écrite par A.Serhane, mise en scène de S.Basri et jouée par des migrants subsahariens. Cette pièce entre dans la campagne de sensibilisation aux droits des migrants à leur destin tragique, c’est le récit de tout un continent qui est porté sur scène…Suite

Sensibiliser les Marocains résidant en France au Code du statut personnel marocain : tel est l'objectif affiché par la Fondation Ytto pour le droit de la femme et de l'enfant, dont les fameuses «caravanes» se sont expatriées le temps de différentes campagnes…Suite

Les compétences marocaines, mais aussi les catégories en précarité, ont été au centre des préoccupations dans le cadre d'un forum organisé à Bruxelles…Suite

La Fondation BMCI pour la solidarité et la culture organise, ce mardi au siège de la banque à Casablanca, la présentation du livre d'art «Leur Maroc, Regards d'écrivains, artistes, voyageurs, venus d' ailleurs». Édité par Malika Éditions, ce livre de Mehdi de Graincourt se veut comme un regard intimiste qui offre une approche personnelle au thème traité, dont la lecture procure une sensation unique chargée d'émotion. Fruit d'une longue recherche, le beau livre offre ainsi un panorama de plus de 60 portraits de ces célébrités qui ont séjourné au Maroc. De Matisse à Yves Saint Laurent, en passant par Paul Bowles, Jean Genet, Maurice Ravel et Joséphine Baker, ces stars ont toutes transmis leur amour du Royaume au monde entier.

Source: Les Echos

La 3ème .édition~ des «Marocaines d'ici et d'ailleurs» s'internationalise. En effet, le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) a décidé cette année de tenir son rendez vous annuel à Bruxelles. «Première grande destination historique de l'émigration marocaine, l 'Europe abrite aujourd'hui les communautés les plus nombreuses. C'est donc naturellement que la première de ces rencontres se tienne, les 18 et 19 décembre 2010, à Bruxelles, capitale de l'Union européenne». C'est ce qui ressort de l'argumentaire de cette 3ème édition des « Marocaines d'ici et d'ailleurs». Cette 3ème édition réunira 250 participantes et une quarantaine d'intervenantes en provenance de plusieurs pays. Dans le but de mieux cerner les problématiques spécifiques à chaque pays et de contribuer efficacement à améliorer les conditions de vie, de travail et de droits des Marocaines à l'étranger, le CCME a fait le choix de partir à la rencontre des femmes marocaines de l'extérieur en organisant quatre rencontres régionales avec les femmes marocaines du monde de décembre 2010 à mai 2011 dans quatre régions : l'Europe, l'Afrique subsaharienne, les pays arabes et les Amériques….Suite

Les responsables de l'islam expliquent les prières sur la voie publique par le manque de mosquées. Marine Le Pen est conviée par la communauté musulmane de Lyon à visiter les cimetières militaires de la région et à se recueillir sur les tombes des "ancêtres de ceux-là mêmes qu'elle a l’outrecuidance de comparer à l’occupant...Suite

Séminaire portant sur "les relations Maroc-Europe : histoire et avenir". Organisé par le Centre de la culture judéo-marocaine, le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger, la Bibliothèque Nationale du Royaume du Maroc et le Ministère délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l’étranger, le séminaire se tiendra le 22 décembre 2010 à la BNRM.

La troisième rencontre des « Marocaines d’ici et d’ailleurs » débute à Bruxelles les 18 et 19 décembre et devrait se prolonger jusqu’en mai 2011 ailleurs dans le monde dans trois autres villes. L’évènement est organisé par le Conseil de la Communauté Marocaine à l’Etranger. (CCME). Pour cette année, l’accent sera mis sur l’amélioration des conditions de vie et de travail des Marocaines à l’étranger.

Elles sont de plus en plus nombreuses ces Marocaines qui migrent vers d’autres cieux et parviennent à investir le marché international du travail. En dépit de leur statut matrimonial, niveau d’étude ou catégorie sociale, elles obtiennent des emplois de toutes qualifications. A la suite de ce constat, le CCME dont l'approche genre constitue le principal cheval de bataille a initié depuis 2008 un espace d’échanges avec des rencontres scientifiques et culturelles entre les femmes issues de l’émigration et celles résidant à temps plein au Maroc.

La première édition des « Marocaines d’ici et d’ailleurs » a ainsi eu lieu en décembre 2008 à Marrakech et rassemblé près de 450 femmes. L’initiative renouvelée en décembre 2009 a réuni autant de femmes que l’année précédente. Après Marrakech I et Marrakech II, quatre villes à savoir Bruxelles, Abidjan (Côte-d'Ivoire), Beyrouth et Montréal accueilleront des rencontres avec les Marocaines du monde. L’Europe a ainsi été choisie comme première destination et c’est Bruxelles, capitale de l’Union Européenne, qui abritera les premiers échanges avec la diaspora féminine marocaine.

L’objectif à terme entre autres, est de contribuer efficacement à la lutte contre les discriminations dont sont victimes les femmes migrantes de part leur origine.

10/12/2010

Source : Yabiladi

Le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap) va porter plainte contre Marine Le Pen pour incitation à la haine raciale après le parallèle qu'elle a dressé entre les prières de rue des musulmans et l'Occupation, a annoncé dimanche son président.

"On a décidé de porter plainte pour incitation à la haine raciale contre Marine Le Pen", a déclaré à l'AFP Mouloud Aounit, sans dire précisément quand et où seraient déposées une plainte ou une citation directe visant la vice-présidente du Front national.

Le Mrap avait déjà exprimé samedi son "dégoût" et son "indignation", après les propos "immondes" de Mme Le Pen. Vendredi soir en public à Lyon, la fille de Jean-Marie Le Pen avait brocardé "les prières de rue" de musulmans en faisant un parallèle avec la Seconde guerre mondiale et en qualifiant ces prières "d'occupation", sans "blindés" ni "soldats", mais d'"occupation tout de même".

"Comparer les musulmans à une armée d'occupation, c'est humiliant. Etre traités d'envahisseurs, de fascistes, c'est pas possible ! Il faut un coup d'arrêt!", a lancé M. Aounit, prévenant que des "propos si violents ne peuvent qu'entretenir la haine dans les quartiers".

Le président du Mrap a également "déploré la mollesse du gouvernement" dans cette affaire.

Interrogé samedi sur RTL sur l'opportunité d'une plainte contre Mme Le Pen, le ministre de la Justice Michel Mercier avait exclu une action en justice, plaidant pour mener "un combat politique contre le FN".

Les déclarations de Marine Le Pen ont soulevé un tollé dans l'ensemble de la classe politique, à gauche comme à droite.

Source : La Croix/AFP

Les politiques d'immigration mises en place par de nombreux gouvernements et leurs lacunes en matière de protection exposent les migrants aux abus, a déclaré Human Rights Watch dans un rapport publié aujourd'hui, à l'occasion de la Journée internationale des migrants qui aura lieu le 18 décembre. Parmi ces abus, on peut citer l'exploitation de la main d'œuvre, la violence, le trafic, les mauvais traitements et les assassinats en détention, alors que les nations impliquées proposent un recours limité à la justice, a ajouté Human Rights Watch.

Le rapport de 48 pages publié par Human Rights Watch, qui traite du non respect des droits des migrants en 2010, s'intitule « Rights on the Line: Human Rights Watch Work on Abuses against Migrants in 2010 » (« Leurs droits dans la ligne de mire : Recherches de  Human Rights Watch sur les abus dont sont victimes les migrants ») et se penche sur cette situation en Afrique, en Asie, en Europe, au Moyen-Orient et aux États-Unis.

« Les migrants sont toujours parmi les personnes les plus exposées aux abus et parmi celles qui ont l'accès le plus limité aux services et à la justice », a déclaré Nisha Varia, chercheuse à la division Droits des femmes à Human Rights Watch. « Nombreux sont les gouvernements qui font empirer la situation avec des politiques qui aggravent la discrimination ou qui font en sorte que les migrants ne puissent même pas s'adresser aux autorités pour demander de l'aide. »

Selon les Nations Unies, plus de 215 millions de personnes vivraient dans un autre pays que celui où elles sont nées. La migration internationale contribue à alimenter les économies partout dans le monde. La Banque mondiale estime qu'en 2010, les migrants ont renvoyé plus de 440 milliards de dollars dans leur pays, dont 325 milliards étaient à destination de pays en voie de développement.

Nombreux sont les pays à compter sur les travailleurs immigrés pour combler le manque de main d'œuvre dans des emplois mal payés, dangereux et mal réglementés. Human Rights Watch a documenté l'exploitation de la main d'œuvre et les obstacles auxquels font face les migrants dans le domaine de l'agriculture, de l'emploi domestique et de la construction en Indonésie, en Malaisie, au Kazakhstan, au Koweït, au Liban, en Arabie Saoudite, en Thaïlande, dans les Émirats arabes unis et aux États-Unis. Dans de nombreux pays, les mesures de parrainage à l'immigration donne aux employeurs un immense contrôle sur les travailleurs. Les migrants sont alors piégés dans des situations où ils deviennent victimes d'abus, sans pouvoir obtenir réparation par le biais du système judiciaire.

« Les abus commis à l'encontre des travailleurs immigrés sont un sujet qui commence à être abordé par les gouvernements, qui renforcent les contrats d'embauche et les dispositions du droit du travail », a observé Nisha Varia. « Toutefois, ces réformes se font lentement et de manière très progressive. Les gouvernements ne sont vraiment pas à la hauteur lorsqu'il s'agit de faire en sorte que les migrants soient informés de ces modifications et qu'ils en bénéficient. »

Human Rights Watch a également constaté que des hommes, des femmes et des enfants peuvent mettre leur vie en danger pour traverser les frontières, et peuvent être victimes d'abus dans les zones intra-frontalières, entre deux postes frontaliers, en haute mer, ou dans la zone internationale d'un aéroport. Ainsi, au cours de cette année, des gardes transfrontaliers égyptiens ont abattu au moins 28 migrants qui tentaient de passer la frontière du Sinaï vers l'Israël. Les recherches de Human Rights Watch sur la situation en Italie, Lybie, Hongrie, Slovaquie, Ukraine, Grèce, Espagne et Union européenne ont permis de décrire comment certaines politiques de contrôle aux frontières bafouent les normes internationales et ne permettent pas d'analyser les situations et de fournir les services adaptés aux populations vulnérables, telles que les enfants non accompagnés, les demandeurs d'asile, les victimes de trafic ou les migrants détenus dans de mauvaises conditions.

Les migrants qui sont détenus en prison, parfois sans nécessité, peuvent être victimes de discrimination par rapport à la population carcérale traditionnelle, vivre dans des conditions encore plus mauvaises ou avoir un accès plus limité aux soins de santé. Human Rights Watch a ainsi découvert qu'au Malawi des détenus éthiopiens étaient forcés de se tenir debout 16 heures par jour dans une cellule surpeuplée. En Zambie, les détenus issus de l'immigration interrogés par Human Rights Watch n'avaient souvent pas rencontré de magistrat ou de juge et n'avaient pas fait l'objet d'un dépistage de la tuberculose et du VIH de manière aussi large, ce qui constitue un grave problème puisque le taux de contamination par la tuberculose dans les prisons zambiennes est plus de dix fois supérieur à celui de l'ensemble de la population.

« Que des hommes, des femmes et des enfants traversent une frontière par des moyens appropriés ou non n'est pas la question : ils ne devraient pas risquer de perdre la vie en faisant cela », a commenté Nisha Varia. « Les gouvernements devraient avoir honte de leurs politiques de contrôle aux frontières, qui peuvent générer des abus et entraîner la mort, et de leur manquement à protéger ceux qui en ont le plus besoin, comme les enfants non accompagnés, les victimes de trafic et les réfugiés. »

Aux États-Unis, des centaines de milliers de personnes sont détenues pendant des mois, voire même des années, pour n'avoir pas respecté la réglementation en matière d'immigration civile. Environ 60 % des détenus migrants, parce qu'ils n'ont pas le droit à un avocat commis d'office, se présentent à toutes les audiences sans représentation juridique. Human Rights Watch a découvert que les immigrants présentant un handicap mental, sans l'aide d'un avocat, ne sont pas en mesure de défendre leurs droits. Certains migrants sont ainsi détenus pendant des années, sans justification.

Les migrants restent à la merci des politiques d'immigration qui mettent les individus en danger. En 2010, l'Afrique du Sud a annoncé la reprise des expulsions des ressortissants du Zimbabwe, faisant craindre que les renvois forcés de masse entraînent un non-respect des droits des demandeurs d'asile. La France a entamé une campagne très médiatisée visant à démanteler les campements roms illégaux et à renvoyer les Roms immigrés, qui sont pour la plupart des citoyens européens, vers leur pays d'origine.

Le racisme et la violence xénophobe à l'encontre des migrants sont un problème que les gouvernements abordent dans la lenteur et qui sont, dans certains cas, aggravés par des politiques discriminatoires. En Italie, par exemple, les discours politiques et les mesures qui associent les migrants au crime alimentent l'intolérance, selon les résultats des recherches menées par Human Rights Watch.

Des protections inappropriées à l'échelle nationale et internationale favorisent l'apparition de conditions à l'origine du trafic d'êtres humains. En 2010, Human Rights Watch a enquêté sur des cas de mendicité infantile forcée sur de jeunes garçons au Sénégal, de prostitution forcée en Côte d'Ivoire, et de servitude domestique forcée au Koweït et en Arabie Saoudite.

« La liste des abus dont les migrants ont été victimes en 2010 est longue et terrible », a conclu Nisha Varia. « Les gouvernements doivent donner un nouveau rythme aux réformes pour éviter que cette nouvelle année ne soit faite que d'abus et d'injustices. »

Human Rights Watch a appelé les gouvernements à se concentrer en 2011 sur l'amélioration de la protection des migrants, en ratifiant la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille. Human Rights Watch a également exhorté les gouvernements à :

Veiller à ce que les politiques en matière d'immigration et d'emploi soient élaborées de manière à faciliter l'immigration régulière et pour ne pas punir disproportionnellement ceux qui ne disposent pas des documents nécessaires;

réformer le droit du travail pour appliquer des protections plus poussées aux secteurs d'emploi mal réglementés, où les migrants sont généralement les plus nombreux, parmi lesquels le travail domestique et l'agriculture;

Etablir des mécanismes efficaces de contrôle et de plainte, y compris en fournissant si besoin des services d'interprétariat et de traduction; mener des enquêtes rigoureuses sur les plaintes pour abus, quel que soit le statut de la personne, et prendre des mesures pour résoudre les conflits du travail et les procédures pénales en temps voulu;

Etablir des normes contraignantes pour encadrer les conditions de détention, y compris l'accès aux soins de santé, et renforcer la surveillance pour éviter les abus et pour apporter une réponse aux abus commis;

recourir à un examen indépendant des politiques d'expulsion et veiller à ce que les personnes exposées au renvoi forcé aient le droit de faire appel, et de bénéficier d'un examen individuel non discriminatoire vis-à-vis de leur origine ethnique ou de leur nationalité;

Développer des stratégies nationales détaillées et renforcer la collaboration internationale pour lutter contre le trafic, notamment en garantissant aux victimes l'accès aux services et le droit à la réhabilitation.

12 décembre 2010

Source : Site de HRW

Le Secrétaire général de l'ONU, M. Ban Ki-moon, a souligné, vendredi, la nécessité de protéger les droits des migrants, notant que la migration a plus de chances de bénéficier à tous lorsqu'elle s'effectue par des voies régulières.

"A l'évidence, des efforts beaucoup plus importants doivent être faits pour sauvegarder les droits des migrants", a relevé le chef de l'ONU dans un message publié à l'occasion de la Journée internationale des migrants, célébrée le 18 décembre prochain.
Evoquant l'apport positif des migrants au renforcement de l'économie mondiale, au développement humain et à l'équilibre démographique, le chef de l'ONU a, toutefois, déploré les nombreuses atteintes aux droits fondamentaux, la xénophobie et l'exploitation dont est victime cette catégorie.

"La migration a plus de chances de bénéficier à tous, lorsqu'elle s'effectue dans des conditions de sécurité et par des voies régulières mais les possibilités de migration régulière ont diminué", a affirmé M.Ban se disant inquiet de la montée de la discrimination à l'égard des travailleurs migrants.

Les migrants en situation irrégulière "sont plus exposés au risque de se voir refuser les protections fondamentales du droit du travail, les garanties d'un procès régulier, la sécurité personnelle et les soins de santé", a-t-il déploré, faisant allusion au risque de détention prolongée ou aux mauvais traitements que subissent quelques uns des 214 millions de migrants dans le monde.

A cet égard, le chef de l'ONU a souligné la nécessité pour les pays parties à la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille de "redoubler d'efforts pour faire respecter les droits qu'elle garantit".

"L'irrégularité de la situation dans laquelle se trouvent de nombreux migrants internationaux ne doit pas les priver de leur humanité ni de leurs droits", a-t-il conclu.Haut du formulaire

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Source : MAP

Le secrétaire général de l'UMP Jean-François Copé, a estimé samedi que le débat sur l'identité nationale, abandonné au printemps dernier à la suite de nombreuses polémiques, devrait être rouvert lors de la campagne pour l'élection présidentielle de 2012.

"Je pense que c'est un grand débat, un débat nécessaire qu'il nous faudra immanquablement reprendre, c'est essentiel. Je pense que c'est un thème qu'il faudra reprendre pendant la campagne" présidentielle, a-t-il dit à des journalistes en marge d'un conseil national de l'UMP.

Il avait auparavant prôné pour le parti présidentiel un "retour à fond" aux fondamentaux de la droite pour faire échec à la remontée du Front national dans les derniers scrutins et sondages.

Pour Jean-François Copé, il est nécessaire de mener "une réflexion sur ce qu'exige, ce que veut dire être Français, d'appartenir à une communauté nationale, de partager un projet individuel et un projet collectif".

"Tout cela, c'est le coeur même de l'appartenance à une nation. Je pense qu'il faut absolument revenir sur cela parce qu'il y a beaucoup trop de non-dits dans notre pays. Et (la dirigeante du Front national) Marine Le Pen surfe beaucoup sur ces non-dits", a-t-il ajouté.

Interrogé sur les raisons de l'arrêt du débat lancé fin 2009 à l'initiative d'Eric Besson, alors ministre de l'Immigration, il a estimé que "ce n'était peut-être pas le meilleur moment de le faire" à l'approche des élections régionales de mars.

Source : Le Point/Reuters

Le Conseil français de culte musulman (CFCM) a dénoncé samedi les propos "irresponsables" de la vice-présidente du FN Marine Le Pen faisant un parallèle avec l'Occupation pour vilipender les "prières de rue" des musulmans.

"Cette comparaison est injurieuse envers les musulmans de France et est synonyme d'incitation à la haine et à la violence à leur encontre", a déclaré dans un communiqué le président du CFCM, Mohammed Moussaoui.

"Le CFCM tient à saluer les efforts déployés par les responsables musulmans et les élus locaux pour apporter des solutions concertées au manque de lieux de culte musulmans, dans le respect du principe de la laïcité qui garantit à tout citoyen le droit d'exercer le culte de son choix dans des conditions dignes", a-t-il ajouté.

"Le CFCM, qui n'accepte pas que l'islam et les musulmans de France soient stigmatisés de manière aussi outrageuse, lance un appel solennel à tous nos concitoyens épris de paix et de justice de joindre leurs efforts pour faire barrage à l'intolérance et à défendre le respect mutuel et le vivre ensemble", poursuit M. Moussaoui.

A Lyon, où elle était en campagne pour la présidence du FN, Marine Le Pen a dénoncé vendredi soir "les prières de rue" de musulmans en faisant un parallèle avec la Seconde guerre mondiale et en qualifiant ces prières "d'occupation", sans "blindés" ni "soldats", mais d'"occupation tout de même".

Source : Le Parisien/AFP

Le gouvernement a dépêché samedi la gendarmerie, après cinq jours d'affrontements dont le bilan est d'au moins trois morts et de nombreux blessés, pour protéger un millier de sans-abri occupant un parc à Villa Soldati, un quartier pauvre du sud de la capitale.

Des émeutes sanglantes avec des sans-abri d'origine étrangère à Buenos Aires ont provoqué un malaise en Argentine, un pays d'immigration où tout le monde a plusieurs ancêtres étrangers.

Le gouvernement a dépêché samedi la gendarmerie, après cinq jours d'affrontements dont le bilan est d'au moins trois morts et de nombreux blessés, pour protéger un millier de sans-abri occupant un parc à Villa Soldati, un quartier pauvre du sud de la capitale.Ces sans-abri, souvent originaires de Bolivie, du Paraguay et du Pérou, pensent qu'en occupant une parcelle dans ce parc ils pourront à terme recevoir de la ville un titre de propriété.

Ils ont accueilli avec des vivats dans la soirée les gendarmes, vus comme des véritables sauveurs."Nous resterons le temps qu'il faudra", a dit un porte-parole de la gendarmerie, Pablo Lavenir, sous les applaudissements de la foule.Quatre soirées de suite ces personnes livrées à elles-mêmes avaient été attaqués par des groupes armés des quartiers environnants, en l'absence de toute intervention des forces de l'ordre. Les habitants de ces quartiers craignent que leur parc ne devienne un grand bidonville.

"Ils nous ont crié : dehors les Boliviens ! Retournez dans votre pays ! Ils ont tué mon mari comme un chien", a raconté en pleurs Elizabeth Ovidio, veuve de Juan Quispe, un Bolivien tué par balle jeudi soir.Les ambulances elles-mêmes n'étaient pas en mesure d'approcher du parc pour retirer les blessés, des gens armés tirant sur elles ou brisant leurs vitres à coup de pierres.

L'un de ces groupes était parvenu à extraire un blessé de l'intérieur d'une ambulance pour le passer à tabac. Le médecin Julio Gonzalez, resté à l'intérieur du véhicule, a dû être hospitalisé en état de choc.Ce jeune de 19 ans a été dans un premier temps donné pour mort par le directeur du Service médical métropolitain d'urgence (SAME), Alberto Crescenti. Mais la police a ensuite dit qu'elle n'était pas en mesure de le confirmer.Ces scènes de panique et de chasse à l'homme, diffusées en boucle par les télévisions, ont choqué les Argentins.

Pendant près d'un siècle, 60% de la population de Buenos Aires a été étrangère. La Constitution argentine elle-même s'adresse à "tous les citoyens du monde qui souhaitent habiter le sol argentin" et la politique d'immigration du pays demeure très généreuse.

La présidente Cristina Kirchner et le maire de Buenos Aires, Mauricio Macri (opposition de droite) se sont renvoyés pendant cinq jours la responsabilité des événements.

M. Macri a accusé le gouvernement de jouer le pourrissement, s'abstenant d'envoyer les forces de l'ordre afin de lui faire porter toute la responsabilité des événements.

Le maire a lui-même été accusé de faire le jeu des xénophobes en dénonçant "une immigration laxiste qui mêle des honnêtes gens à des organisations mafieuses et des narcotrafiquants".

Des organisations de défense des immigrés ont porté plainte contre M. Macri pour "incitation à la haine raciale". L'Organisation internationale pour les migrations a déploré "des expressions xénophobes".

"Ce qui est arrivé dans ce parc n'est pas une conséquence de l'arrivée d'immigrés des pays limitrophes", a dit à l'AFP le sociologue Gabriel Puricelli. "C'est plutôt liée à des problèmes de gestion de la ville». Seule une petite partie (18%) du budget de la ville destiné à la construction de nouveaux logements a été dépensée en 2010. Les immigrés clandestins doivent payer des loyers exorbitants pour une chambre dans un bidonville.

Dans la nuit, le parc de Villa Soldati ressemblait à un camp de réfugiés. Les sans-abri recevaient de la nourriture et semblaient enfin protégés.

12/12/2010

Source : Lalibre.be/AFP

L a septième réunion des ministres de l’intérieur des pays du ‘’dialogue 5+5’’ axée sur le phénomène de la migration, se tiendra dans la capitale libyenne, Tripoli, du lundi au mardi prochains.

Le ‘’dialogue 5+5’’ regroupe les pays riverains de la Méditerranée a savoir la Libye, le Maroc, l’Algérie, l’Italie, la Tunisie, Malte, la Mauritanie, le Portugal, l’Espagne et la France.

La rencontre a été précédée vendredi, par La réunion des experts des pays du dialogue 5+5 qui se sont penchés sur les différentes thématiques qui seront abordées lors de cette rencontre, notamment sur le statut actuel de l’émigration clandestine, ainsi que les fléaux qui y sont liés.

Il s’agit en l’occurrence, du terrorisme, du crime organisé, du trafic de drogues et des stupéfiants, mais également sur la nécessité de conjuguer les efforts entre ces pays de la Méditerranée occidentale afin de trouver les voies et moyens pour combattre l’émigration clandestine.

Les experts ont analyse le phénomène du terrorisme qui est une conséquence de l’émigration clandestine, l’expérience des pays en matière de lutte contre le terrorisme, et les mécanismes appropriés en vue de renforcer la coopération entre les pays du dialogue 5+5.

La réunion se propose par ailleurs d’examiner un projet de déclaration pour Tripoli 2010, qui sera publié au terme de la réunion et après que les parties concernées seront parvenues à un consensus qui sera soumis pour adoption, aux ministres de l’intérieur des pays du dialogue (5+5).

La Libye a déploré les risques liés à la migration illégale qui a causé des préjudices à ce pays utilisé comme zone de transit, et constitue un facteur favorisant l’évolution du crime organisé et le développement des réseaux de passeurs.

La réunion des pays du dialogue 5+5 organisée à Tripoli fait suite à une invitation de l’Etat libyen lors de sa participation au sixième sommet des pays membres qui a eu lieu au Portugal.

12-12-2010

Source : Agence de Presse Africaine

L'action gouvernementale de mobilisation des compétences des Marocains du monde vise essentiellement à consolider le partenariat entre le Maroc et les pays d'accueil en passant par la passerelle des Marocains du monde, a souligné, samedi à Bruxelles, M. Mohamed Ameur, ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger.

Intervenant lors des travaux du 1er Forum des compétences belgo-marocaines, M. Ameur a précisé que cette action vise également à parfaire l'intégration des MRE dans les sociétés d'accueil, tout en contribuant à consolider et à renforcer leurs liens avec le Maroc.

Cette action, qui associe, dans le cadre d'une approche participative, tous les acteurs impliqués et embrasse tous les aspects de la vie quotidienne de la communauté marocaine expatriée, vise également à défendre les intérêts des Marocains du monde et la promotion de leur situation juridique, sociale et humaine, aussi bien au Maroc que dans les pays d'accueil, a-t-il affirmé.

Toutes les démarches du gouvernement sont concertées avec les pays d'accueil dans les domaines notamment culturel, social et économique et visent à faire bénéficier les expatriés de conditions optimales, a ajouté M. Ameur.

"Le Maroc peut être fier de voir de plus en plus ses ressortissants figurer parmi l'élite de nombreux pays d'accueil et de pouvoir compter sur leur continuel attachement à leur pays d'origine'', s'est félicité le ministre, ajoutant que la communauté marocaine expatriée compte en effet des profils hautement qualifiés dans différents secteurs de pointe.

Les Marocains résidant à l'étranger (MRE), a-t-il dit, contribuent de façon active à la promotion des pays d'accueil de par leurs compétences professionnelles mais aussi par leur intégration réussie au niveau social, économique, culturel et voire politique.

Nombre de ces compétences souhaiteraient appuyer le développement de leur pays d'origine, aujourd'hui engagé dans de nombreux chantiers de développement, a-t-il rappelé, soulignant qu'en vue de favoriser cette contribution, plusieurs mécanismes et dispositifs ont été envisagés et mis en œuvre, s'appuyant sur des études réalisées afin de localiser la communauté à l'étranger et cerner son profil, savoir dans quelle mesure elle peut participer à l'effort de développement du pays et prévoir les moyens susceptibles de l'y inciter.

M. Ameur a, dans ce sens, mis l'accent sur l'évaluation réalisée en 2009 pour permettre au Maroc de définir une stratégie globale à visée opérationnelle pour la période 2009-2015, soulignant que cette stratégie commence par une prospection des besoins nationaux en compétences pour mieux identifier et organiser l'offre qui y correspond et mettre en place un dispositif partenarial opérationnel pour intégrer ces compétences à l'effort de développement.

A travers cette stratégie, le gouvernement essaie de favoriser l'émergence d'une nouvelle génération de porteurs de projets d'investissement et de partenaires de co-développement en leur accordant une attention particulière tout au long du processus de concrétisation de leurs projets, a ajouté M. Ameur.

Dans le but de concrétiser cette approche, a-t-il rappelé, des rencontres ont été organisées notamment la 1ère Université des compétences marocaines d'Allemagne (novembre 2009 à Fès) ainsi que l'initiation récemment de la même dynamique à Montréal avec les compétences maroco-canadiennes.

Mettant en relief les transformations profondes qu'a connues le Maroc, depuis l'accession de SM le Roi Mohammed VI au Trône de Ses glorieux ancêtres, aux niveaux politique, économique et social, le ministre a insisté sur les avancées concrètes réalisées notamment dans la démocratisation, les libertés individuelles et les libertés d'opinion.

L'action gouvernementale visant à mobiliser les compétences nationales émigrées fait partie de cette dynamique, a fait savoir M. Ameur, soulignant que son département compte y parvenir en valorisant leur savoir-faire et leur expérience, et en optimisant leurs apports à la mère patrie tant au niveau de l'enrichissement culturel et intellectuel qu'à celui de l'investissement et du développement dans toutes ses acceptions.

Abordant les derniers développements de la question du Sahara marocain à la lumière des événements de Laâyoune, M. Ameur a condamné l'instrumentalisation et la manipulation manifeste de ces incidents par les ennemis du Maroc à travers leurs médias et leurs institutions politiques.

Il a dans ce cadre appelé l'ensemble des membres de la communauté marocaine établie en Belgique et en Europe notamment les acteurs associatifs, les étudiants et les intellectuels à se mobiliser davantage pour contrecarrer la propagande et les manigances haineuses qui visent l'unité du Royaume.

L'apport de cette communauté, a-t-il affirmé, est déterminant pour renforcer le front national et soutenir la position marocaine en interne comme face au monde, ajoutant que cette communauté ne doit pas être en reste par rapport aux trois millions de Marocains qui avaient manifesté leur patriotisme à Casablanca.

Ce 1er Forum est organisé conjointement par le ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, l'ambassade du Maroc en Belgique en collaboration avec le réseau des compétences belgo-marocaines.

Dans le cadre de ce forum, des représentants des départements de l'agriculture et de la pêche maritime, de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur, de la formation des cadres et de la recherche scientifique, de l'énergie, des mines, de l'eau et de l'environnement, de l'industrie, du commerce et des nouvelles technologies, ainsi que de l'initiative nationale pour le développement humain (INDH) ont exposé leurs programmes sectoriels et les opportunités de partenariat offertes aux compétences marocaines établies en Belgique.

Parmi les autres personnalités ayant pris part aux travaux de ce Forum figurent notamment le directeur de l'Agence de promotion et de développement économique et social des préfectures et des provinces de l'Oriental.

11/12/10

Source : MAP

La candidate à la présidence du Front national, Marine Le Pen, a dénoncé vendredi soir à Lyon "les prières de rue" de musulmans en évoquant la Seconde guerre mondiale et en qualifiant ces prières "d'occupation", sans "blindés" ni "soldats", mais d'"occupation tout de même".

"Il y a quinze ans on a eu le voile, il y avait de plus en plus de voiles. Puis il y a eu la burqa, il y a eu de plus en plus de burqa. Et puis il y a eu des prières sur la voie publique (...) maintenant il y a dix ou quinze endroits où de manière régulière un certain nombre de personnes viennent pour accaparer les territoires", a dénoncé la vice-présidente du parti dans un discours de campagne interne, devant 250 à 300 adhérents du FN.

"Je suis désolée, mais pour ceux qui aiment beaucoup parler de la Seconde guerre mondiale, s'il s'agit de parler d'occupation, on pourrait en parler, pour le coup, parce que ça c'est une occupation du territoire", a ajouté Marine Le Pen, sous les applaudissements.

"C'est une occupation de pans du territoire, des quartiers dans lesquels la loi religieuse s'applique, c'est une occupation. Certes y'a pas de blindés, y'a pas de soldats, mais c'est une occupation tout de même et elle pèse sur les habitants", a poursuivi Marine Le Pen, qui a l'habitude de qualifier "l'islamisme" de "totalitarisme".

Sur les terres de son rival Bruno Gollnisch, chef de file du FN en Rhône-Alpes, elle a fait une autre allusion à la Seconde guerre mondiale.

Dénonçant les "cures d'austérité" pour "sauver l'euro", elle a déclaré qu'"on aime bien parler de la Seconde guerre mondiale" mais que pour sa part, elle souhaitait parler "de cette guerre-là, de cette guerre économique qui est en train de se mener sous nos yeux, sur notre territoire".

"Si nous ne pouvons plus rien pour les morts d'hier, nous pouvons encore empêcher les souffrances demain, et c'est notre rôle", a-t-elle ajouté, applaudie à tout rompre.

Marine Le Pen avait démarré son discours en affirmant que son passage la veille dans l'émission politique "A vous de juger" (France 2) avait provoqué des "milliers d'adhésions". Bruno Gollnisch a protesté contre le fait de ne pas être invité à cette émission.

Les adhérents du FN votent par courrier jusqu'au 13 janvier pour désigner le successeur de Jean-Marie Le Pen. Le "congrès de succession" aura lieu les 15 et 16 janvier à Tours.

Source : AFP

Le Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA) classe tous les trois ans, les compétences des élèves dans les pays de l’OCDE. Le rapport publié le 7 décembre dresse un constat alarmant du système éducatif français. Les inégalités persistent entre les enfants de parents nés dans l’Hexagone et ceux de l’immigration.

Les élèves issus de la première génération de l’immigration auraient en moyenne deux fois plus de difficultés que ceux dont les parents sont nés en France. Raison pour laquelle ils sont plus nombreux à occuper les emplois peu qualifiés.

Nés en France et bénéficiant du système éducatif français depuis le début de leur parcours scolaire, les élèves issus de la deuxième génération ne sont pas mieux lotis. Si l’expérience d’apprentissage vécue à l’étranger peut en partie expliquer l’écart de performance chez ceux de la première génération, ce n’est pas le cas de la seconde. « La France est un des pays au monde qui parvient le moins bien à faire réussir par l’école les fils et les filles d’immigrés. Les pouvoirs publics ont baissés les bras et sacrifient les dispositifs mis en place censée aider les plus en déshérence », affirme Philippe Meirieu, spécialiste de l’éducation.

Un système élitiste qui creuse les inégalités

D’après Eric Charbonnier, responsable du classement PISA France, « le système français est un système élitiste qui a vu les inégalités scolaires se creuser depuis une dizaine d’années. Aujourd’hui, 20 % d’élèves sont en échec scolaire, ils n’étaient que 15 % en 2000, ce qui montre une aggravation. Les pays qui réussissent bien dans PISA sont ceux où il y a peu d’échec scolaire ».

Ce n’est pas la première fois que le système éducatif français est remis en question. Les zones d’éducation prioritaires (ZEP) avaient été mises en place en 1982, par Alain Savary, ministre de l’Education, pour renforcer l’action éducative là où les conditions sociales faisaient obstacle à la réussite scolaire des élèves.

Le ministre de l’éducation Luc Chatel, qui a pris acte des résultats de Pisa, a reconnu deux faiblesses dans le système français, « l’importance des élèves en difficultés et le déterminisme social ». Il a annoncé qu’il présenterait « un plan sciences » en janvier qui viserait à d’avantage familiariser les élèves avec les matières scientifiques tout au long de leur scolarité.

Une baisse de la discipline qui dégrade l’enseignement

La majorité des élèves des pays de l’OCDE bénéficient de classes disciplinées. Ce qui n’est pas le cas de la France où elle est le moins respectée. « Le climat de discipline peut avoir une importance sur la performance », analyse Eric Charbonnier. Cependant, ajoute t-il, « ce n’est pas le facteur le plus important. En Corée, ce sont les continuelles évaluations et remises en question de la qualité du système d’éducation qui l’aident à évoluer. Dans les pays asiatiques, on a aussi beaucoup plus souvent recours aux cours privés, et ceci quel que soit le niveau économique des familles. Ce facteur explique que ces pays-là réussissent bien, mais cela ne signifie pas pour autant que ces méthodes pourraient être exportées en France ».

Alors que le Canada, la Finlande et la Corée du sud sont en tête du classement Pisa, la France est au plus bas de l’échelle pour ce qui est des inégalités scolaires. Est-elle capable de transformer un système éducatif à deux vitesses qui exclut une partie de ses élèves ?

Source : Afrik.com

Les demandeurs de permis de séjour longue durée en Italie devront se plier désormais à un test obligatoire de niveau en langue italienne en vertu d'un décret entré en vigueur jeudi.

Ce décret avait été cosigné, le 4 juin dernier, par les ministres italiens de l'Intérieur et de l'Education.

Les candidats à un long séjour régulier devront ainsi prouver des connaissances en italien équivalentes au "niveau A2", défini par les normes européennes.

Cela signifierait que le demandeur du document, valable durant cinq ans renouvelables, doit posséder un niveau de connaissance acceptable en langue italienne qui lui permettrait de comprendre des phrases et expressions usuels dans des domaines courants.

Les enfants de moins de 14 ans et les personnes malades dont l'état de santé doit être dûment certifié par les services médicaux compétents sont exonérés de cette mesure.

Plaçant cette mesure dans le cadre des efforts déployés pour favoriser l'intégration de la communauté immigrée, les autorités italiennes précisent que la satisfaction à ce test constitue une des "rémisses" à la délivrance du permis de séjour.

Le requérant devrait en outre pouvoir justifier d'un séjour régulier de 5 ans en Italie et d'un revenu stable évalué à au moins 5.349,89 euros par an.

Alors que le nouveau dispositif fait l'objet d'une large médiatisation par le biais des sites internet des communes qui en détaillent les mécanismes, des appréhensions se sont exprimées dans les milieux immigrés qui redoutent que cette mesure ne rende encore plus complexe l'obtention du titre de séjour déjà assujettie à des conditions d'une très grande sévérité.

Source : Casafree

"Repenser la migration en temps de crise économique en Europe" : c'est le titre d'une conférence organisée par la Centrale fédérale pour l'éducation politique, l'Université de Brême et le réseau Migration en Europe.

Quelles sont les conséquences de la crise économique sur l'immigration? C'est la question centrale qui a animé les discussions à Berlin. Anne von Oswald, la directrice du réseau Migration en Europe, a cité une étude publiée au mois d'octobre par l'Institut des Politiques de migration de Washington, intitulée "Où en est la migration deux ans après la crise économique?".

Les migrants particulièrement touchés par la crise

Premier constat : les migrants sont très fortement touchés par la crise, qui a entraîné cinq grands changements notoires. Anne von Oswald:

“L'immigration légale et illégale dans les pays de l'Union européenne ont considérablement ralenti. Certains groupes d'immigrés sont particulièrement touchés par la crise, notamment ceux venus d'Afrique du Nord et d'Amérique Latine en Espagne, ou encore ceux du Bangladesh et d'Inde en Grande-Bretagne. Les jeunes hommes sont plus touchés que les femmes parce qu'ils travaillent dans des branches plus sensibles à la crise. Les versements d'argent dans les pays d'origine ont largement diminué. Enfin, les immigrés doivent désormais s'attendre à de longues périodes de chômage."

Une aubaine pour l'extrême-droite

Autre constat: les partis d'extrême-droite et les lobbies contre l'immigration utilisent la crise pour propager discrimination et xénophobie à l'instar donc de Thilo Sarrazin qui, dans son livre, accuse les étrangers de tous les maux dont souffre actuellement l'Allemagne. Pour Wolfgang Benz, directeur du Centre de recherche sur l'antisémitisme à l'Université technique de Berlin, cette tendance a des précédents historiques:

"En temps de crises, on a besoin d'explications simples et on a besoin de coupables. On l'a vu en Allemagne en 1870 : après une période de croissance florissante, les peurs ont ressurgi. Et les coupables de l'époque, c'étaient les Juifs venus d'Europe de l'Est. On avait peur qu'ils viennent en Allemagne. Et certains ont alors parlé de vagues d'immigrés qui allaient assaillir le pays. Ce que dit Thilo Sarrazin, ce n'est pas nouveau, on l'a déjà entendu plusieurs fois au cours de l'histoire. Et ça fonctionne, car celui qui a peur devient intolérant."

10.12.2010

Source : Deutsche Welle

La nouvelle mesure portant obligation pour les demandeurs de permis de séjour en Italie, de subir un test de langue italienne, est entrée en vigueur jeudi, a annoncé le ministère italien.

Cette mesure est contenue dans un décret du 4 juin dernier, cosigné par les ministres italiens de l'Intérieur et celui de l'Education, instituant pour les candidats à l'obtention du permis de longue durée (5 ans) de prouver des connaissances de langue italienne équivalant au niveau défini par les normes européennes.

Le décret en question précise que le demandeur du document doit posséder un niveau de connaissance acceptable de la langue italienne qui lui permet de comprendre des phrases et expressions de l'emploi fréquent dans des domaines courants.

Les autorités italiennes estiment que ce test vise à encourager l'intégration des immigrés à la société italienne.

Cependant, pour beaucoup d'étrangers, cette mesure constitue un obstacle nouveau devant les demandeurs du titre de séjour, qui sont déjà soumis à des mesures bureaucratiques fastidieuses.

Le test de langue imposé aux étrangers fait partie du "paquet sécuritaire" voté en 2009 par le Parlement italien, et qui a été inspiré par la Ligue du nord, un parti populiste présent au gouvernement de Silvio Berlusconi.

Source : APS

L'Autriche veut introduire à partir de juillet 2011 un système à points, présenté jeudi, pour attribuer aux étrangers hors UE des permis de séjour selon leurs qualifications et les besoins de l'économie autrichienne.

Le nouveau dispositif, qui doit remplacer les quotas actuels, est intitulé "carte rouge-blanc-rouge" ("RWR-Card") d'après les couleurs nationales.

Il comprend trois catégories : personnel très qualifié, personnel qualifié pour des professions ayant des difficultés de recrutement --par exemple infirmier, couvreur, soudeur ou carreleur--, autre personnel qualifié.

Le système privilégie les migrants jeunes, diplômés de l'enseignement supérieur, ayant de l'expérience professionnelle et des compétences linguistiques.

Avoir travaillé ou étudié en Autriche apporte des points supplémentaires. La maîtrise de l'allemand n'est pas obligatoire pour les candidats, mais entre en compte dans la note finale. Dans certains cas, les proches doivent par contre avoir au minimum des rudiments d'allemand.

L'obtention de la note minimale donne droit à un titre de séjour et au droit de travailler en Autriche, pour le demandeur et sa famille. La petite république alpine, qui a besoin d'immigration pour assurer la pérennité de ses systèmes sociaux selon les experts, compte distribuer 8.000 cartes RWR par an.

Plus de 38.000 extra-communautaires se sont installés dans le pays en 2009, dont 15.800 demandeurs d'asile, selon les données officielles.

Le projet, salué par le patronat, doit être encore soumis au conseil des ministres en février, et validé par le parlement. Il déchaîne déjà la colère de l'extrême-droite qui estime que le dispositif "va conduire à plus d'immigration", selon un communiqué du FPÖ.

Les écologistes de Die Grünen reprochent de leur côté au système son manque d'ambition. Les déclarations de la ministre de l'Intérieur Maria Fekter "associant constamment migrants et criminels" dissuadent les étrangers qualifiés de venir en Autriche, a aussi souligné l'une de leur porte-parole Alev Korun.

Source : AFP

Près de 14 % de l'ensemble des personnes résidant en France âgées de 18 à 50 ans déclarent avoir été victimes de discriminations quel que soit le motif ou la situation, au moment où 26 % des immigrés se sont déclarés le plus souvent discriminés, indique l'étude "Enquête sur la diversité des populations en France", rendue publique jeudi.
Parmi les personnes immigrées, 26 % se déclarent discriminées, comme 24 % de leurs fils ou filles. Les immigrés et leurs enfants sont ainsi 2,5 fois plus nombreux à se déclarer discriminés (10 %) que le reste de la population.

Les immigrés d'origine maghrébine et leurs descendants sont ensuite les personnes qui s'estiment le plus souvent discriminées: 30 % des immigrés en provenance d'Algérie, 39 % de leurs descendants immédiats.

La même enquête indique par ailleurs que près de la moitié des personnes originaires d'Afrique noire et leurs enfants déclarent connaître le plus de discriminations (respectivement 47 et 49 %).

Les ultra-marins se sentent également souvent discriminés : 31 % des natifs d'un département d'Outre-mer estiment l'avoir été, 40 % parmi leurs fils ou filles.

Une analyse des facteurs influençant la probabilité de se déclarer discriminés montre que les femmes et les plus de 35 ans déclarent moins de discriminations que les hommes et les jeunes.

A l'opposé, le fait d'être au chômage, d'avoir suivi des études supérieures ou d'être musulman augmente les déclarations de discriminations.

La discrimination au logement est par ailleurs particulièrement ressentie par les immigrés d'Afrique subsaharienne et du Maghreb.

Ainsi l'accès au logement est toujours plus difficile pour les immigrés et leurs descendants notamment en raison des discriminations dont ils font l'objet.

L'indicateur de discrimination mobilisé dans l'enquête correspond à des "refus sans raison valable d'un logement" durant les cinq dernières années.

L'enquête révèle aussi que, 13% des immigrés et 9% de leurs descendants ont le sentiment d'avoir connu une discrimination au logement et parmi eux, 70% des immigrés et 53% de leurs descendants invoquent la couleur de peau ou l'origine comme un des motifs de leur discrimination.

Les discriminations fondées sur l'origine réelle ou supposée et sur la couleur de peau ne recouvrent pas exactement les mêmes expériences que le racisme, même si elles prennent placent dans un contexte social plus global de stigmatisation et d'hostilité envers les minorités racialisées ou ethnicisées, souligne la même enquête.

En complément des questions relatives aux discriminations, l'enquête enregistre l'expérience directe de racisme en demandant aux enquêtés s'ils ont été au cours de leur vie "la cible d'insultes, de propos ou d'attitudes racistes en France métropolitaine" et, lorsque cela ne leur est pas arrivé, s'ils pensent que cela pourrait se produire.

Comme pour les discriminations, les immigrés déclarent un peu moins souvent que les descendants d'immigrés une expérience raciste au cours de leur vie (32% contre 36%). Les écarts entre immigrés et descendants sont particulièrement prononcés pour les originaires d'Asie du Sud-Est et de Turquie, et dans une moindre mesure pour les originaires du Maghreb.

La couleur de peau, puis l'origine et la religion, constituent les principales sources de stigmatisation qui exposent au racisme dans la société française.

Enfin, 16% des personnes de la population majoritaire déclarent avoir vécu une situation raciste et près de 40% parmi elles déclarent la couleur de peau comme motif probable de l'expérience raciste vécue.

Source : APS

Physicienne et chercheuse en nanomédecine autour de développements de méthodes innovantes en imagerie par résonance magnétique (IRM) pour l’exploration et le diagnostic spécifique du cerveau et ses pathologies, Hana LAHRECH travaille actuellement à "Grenoble Institut des Neurosciences".

Après avoir présidée l'Association des Cadres d'Origine Marocaine en Rhône Alpes, elle vient de créer avec de nombreux collègues, en particulier avec Zouhair Aboudahab (avocat au barreau de Grenoble) et Abdellatif Chaouite (Sociologue, écrivain, rédacteur en chef de la revue Ecart d’Identité) INTERSTICES, une nouvelle association qui vise à favoriser le dialogue interculturel et renforcer les liens entre les franco marocains de la région grenobloise.

Si cette association compte dans ses rangs de nombreux chercheurs grenoblois d’origine marocaine et amis du Maroc... les membres d’INTERSTICES sont issus de différents horizons (jeunes universitaires et ingénieurs, responsables associatifs, acteurs sociaux, administrateurs, artistes...)…Suite

Afin de mieux cerner les problématiques spécifiques à chaque pays et de contribuer efficacement à améliorer les conditions de vie, de travail et de droits des Marocaines à l’étranger, le CCME fait le choix de partir à la rencontre des femmes marocaines de l’extérieur en organisant une série de quatre rencontres régionales avec les femmes marocaines du monde de décembre 2010 à mai 2011 dans quatre régions du monde : l’Europe, l’Afrique sub-saharienne, les pays arabes  et les Amériques.

Première grande destination historique de l’émigration marocaine, l’Europe abrite aujourd’hui les communautés les plus nombreuses. C’est donc naturellement que la première de ces rencontres se tienne, les 18 et 19 décembre 2010, à Bruxelles, capitale de l’Union européenne…Suite

D’après l’étude « Diasporas : Passerelles pour l’investissement, l’entrepreneuriat et l’innovation en Méditerranée », publiée aujourd’hui (9 décembre) par ANIMA Investment Network dans le cadre du programme Invest in Med, le décollage économique de la région MED doit s’appuyer sur les talents de la diaspora. Cette étude mesure le potentiel économique des talents de la diaspora méditerranéenne (analyse des diverses contributions, profil-pays, organisation en réseaux) et propose un plan d’action concret et réaliste pour accélérer leur mobilisation en faveur de leurs pays d’origine…Suite

Associer les compétences marocaines résidentes à l'étranger aux efforts de développement local, tel est le défi que s'est fixé le ministère en charge de la Communauté des Marocains à l'étranger. Un défi qui reste avant tout tributaire de la mobilisation des membres de la diaspora marocaine qui, malgré son importance, reste jusque-là largement en marge des grands chantiers lancés par le Maroc pour relever le défi de l'émergence économique et du développement, à terme, prend l'allure d'une véritable fuite de cerveaux. À quelque chose, malheur est bon. La récente crise économique qui a durement secoué le monde a sonné le glas de la vision de réservoir intarissable de devises, qui collait aux MRE. Désormais, la priorité des autorités est d'impliquer les Marocains du monde pour qu'ils soient de véritables acteurs de développement. Surtout à un moment où le Maroc, pariant sur l'ouverture, a lancé une politique de grands chantiers structurants…Suite

L'émigration a toujours occupé le devant de la scène nationale, vu le nombre de ressortissants marocains à l'étranger et les défis que leur immigration leur pose dans les pays d'accueil. Véritable moteur de croissance, ce phénomène avec le transfert de fonds migratoire qu'il génère, est au cœur d'un colloque organisé à Agadir sur la migration marocaine.

Tenu jusqu'à la fin de la semaine, le colloque est organisé en partenariat avec le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger, le Conseil consultatif des droits de l'homme, l'Institut royal de la culture amazighe et l'Observatoire régional des migrations-espaces et sociétés…Suite

C'est un Marocain qui se hisse au podium de la musique et, ce faisant, hisse également son pays: Amino Belyamani, pianiste de jazz, établi à New York, bien connu des mélomanes de son pays où il se rend régulièrement se produire et se ressourcer, vient d'obtenir pour son album «First.. la 3ème place dans le classement des meilleurs albums de piano jazz de l'année 2010 dans la catégorie «modern Jazz». Cette distinction vient à point nommé car elle récompense son album «First" et son groupe dénommé «Dawn Of midi" après de très longs et laborieux efforts de créativité.

Source : L’Opinion

Des négociations sont en cours entre le Canada et les Etats-Unis pour l'établissement d'un "périmètre" de sécurité autour du continent nord-américain afin d'accélérer le passage des biens et des personnes à la frontière. Selon le quotidien National Post, citant des sources proches des négociations, un accord pourrait être annoncé dès le mois prochain par le Premier ministre canadien Stephen Harper et le président américain Barack Obama. Nommé "Vision pour une nouvelle frontière", le projet prévoit de nouvelles règles communes pour les produits de consommation, une intégration des mesures de sécurité à l'entrée des deux pays et le dédouanement des marchandises transitant entre les deux pays avant qu'elles ne franchissent la frontière. Il prévoit également un partage d'informations entre les responsables de la sécurité des deux pays et l'introduction de technologies biométriques aux principaux points d'entrée des deux pays pour faciliter le passage des voyageurs. Des négociations semblables sont en cours depuis le mois de mars entre les Etats-Unis et le Mexique. Les trois pays, unis depuis 1994 par l'accord de libre-échange nord-américain (Aléna), avaient lancé en 2005 des négociations pour la conclusion d'un accord dit de "partenariat pour la sécurité et la prospérité", qu'ils ont cependant abandonné l'an dernier. Le passage de la frontière canado-américaine est devenu plus difficile depuis les attentats du 11 septembre 2001, ce qui a nui au commerce entre les deux pays. Les échanges commerciaux entre le Canada et les Etats-Unis sont d'environ 1,5 milliard de dollars par jour.

Source : Radio Canada international

Depuis quelques semaines, des agressions xénophobes visant des Marocains se sont accrus chez le voisin ibérique. Dernières en date, celles subies dimanche par des enfants d’origine marocaine.

Au moins cinq enfants d’origine marocaine ont été victimes d’agressions rien que dans la soirée du dimanche 5 novembre. C’est ce que rapporte  le site d’information lavozdeasturias.es. Ces attaques ont toutes eu lieu dans la ville d’Oviedo. Deux adolescents de 14 et 16 ans, agressés et souffrant de blessures ont été conduits aux urgences de l’hôpital de cette ville du nord.

Trois autres enfants ont eux aussi été la cible d’ « hommes blancs parlant l’espagnol » près d’un centre d'internement pour  mineurs non accompagnés. Plus chanceux, ils ont pu échapper aux assaillants. Des hommes qui, selon ces mineurs,  sont « sortis d’une voiture de marque Peugeot et munis de bâtons et d’autres objets ». Les enfants affirment également qu’ils ont « promis de revenir ».

Du côté  des associations espagnoles de lutte contre le racisme, on confirme ces faits. Pire, selon SOS Racisme, ces types d’agressions  sont de plus en plus signalés depuis plusieurs semaines. On peut légitimement s'interroger sur les effets des tensions politiques actuelles entre le Maroc et l'Espagne. Le climat "anti-moros" dans les médias espagnols participe surement  à cette poussée de violence.

Source : Yabiladi

La région de Meknès-Tafilalet est riche de part son patrimoine culturel et historique, mais également ses paysages et ses différents atouts naturels. De nombreux Marocains résidant à l’étranger (MRE) sont originaire de cette région mais relativement peu d’entre eux reviennent pour y investir.

Lors d’une rencontre à Ifrane avec le Centre régional d’investissement (CRI) de Meknès, nous avons eu l’occasion de poser quelques questions au Directeur, Hassan Bahi sur les potentialités de la région, ainsi que les opportunités pour les MRE.

Directeur du CRI de Meknès

Yabiladi.com : La région de Meknès-Tafilalet est une région d’où sont originaires un grand nombre de MRE. Quels sont les secteurs clés où ils pourraient investir ?

Hassan Bahi : Le positionnement de la région  est de plus en plus évident dans trois secteurs d’activités : l’agriculture, les industries agroalimentaires et le tourisme.

Le secteur agricole constitue traditionnellement un pôle d’excellence dans la région Meknès Tafilalet, grâce notamment à l’abondance des précipitations, l’existence d’importantes ressources d’eau d’irrigation, la fertilité du sol et la qualité du climat et du terroir.

L’excellence régionale sur le plan agricole a comme naturel corollaire le développement des industries agroalimentaires qui se sont affirmées par l’implantation en cours d’un pôle de compétitivité dédié aux industries agroalimentaires dénommé l’AGROPOLIS de Meknès.

Pour le secteur touristique, la région Meknès Tafilalet œuvre pour se positionner en tant que destination touristique de choix au niveau national, tirant bénéfice de la diversité de ses paysages et de la richesse de son patrimoine naturel, culturel et historique

Bien que l’agriculture soit un secteur phare de la région, en aval le domaine de l’industrie agroalimentaire reste en deçà des potentialités de la région. Comment faire en sorte de renforcer cette industrie qui compte pourtant de grandes marques comme Aïcha ?

Effectivement, la richesse de l'agriculture de la région a donné naissance à l'apparition  d'un certain nombre d'unités de transformation importantes de dimension national et même international puisque certains groupes s'orientent vers l'export notamment l'huile d'olive, le vin  et d'autres produits  qui sont exportés vers l'Union européenne et les Etats-Unis.

Le CRI a travaillé activement pour renforcer cette vocation agroindustrielle de Meknès. Et l’objectif recherché est de faire de la région Meknès-Tafilalet le principal pôle de l'agroalimentaire du Maroc. C'est la raison pour laquelle, les services du CRI ont initié le projet de l'Agropolis qui n'est pas un projet industriel classique, mais c'est un véritable pôle de compétitivité.

Avez-vous organisé cet été des rencontres, des conférences pour sensibiliser les MRE de la région aux potentialités de la région ?

Au niveau de Meknès, la célébration cette année de la journée nationale de la communauté marocaine résidant à l’étranger (le 10 Août) a été marquée par l’organisation de l’exposition «  portes ouvertes » et la soirée artistique au profit de la communauté marocaine résidant à l’étranger.

Cette manifestation a été l’occasion pour le CRI de présenter les potentialités historiques, humaines et naturelles de la région Meknès Tafilalet ainsi que les opportunités d’investissement dont elle dispose et de répondre aux différentes demandes d’informations formulées par les MRE.

Aussi, les services du centre ont participé à la rencontre organisée le 27 et 28 juillet à Ifrane à l’occasion du premier forum des jeunes marocains du monde.

Source : Yabiladi

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