mercredi 3 juillet 2024 18:24

Depuis 2005, date des évènements dramatiques de Sebta et Melillia, le Maroc a adopté des mesures restrictives en matière de contrôle migratoire. C'est à partir de cette date également que les rafles et les expulsions des migrants dans plusieurs villes du Royaume, se sont intensifiées dans des conditions largement dénoncées par les organisations humanitaires. Le Maroc n'est pas seul responsable de ce drame mais le plus important reste de trouver des solutions.

Depuis le 28 décembre, des rafles “au faciès” frappent une nouvelle fois les migrants subsahariens résidents au Maroc, indique le communiqué d'un collectif regroupant 16 organisations de migrants et des organisations marocaines solidaires. De Rabat à Tanger en passant par Casablanca, Fès ou encore Oujda, “des centaines de migrants ont été arrêtés dans la rue sans avoir commis le moindre délit; parmi eux des femmes et des mineurs”, dénoncent-elles.

“Après un passage au commissariat, d’où certains ont pu sortir après présentation d’un passeport ou d’une carte consulaire, ils ont connu le procédé désormais devenu habituel de l’expulsion vers les frontières algériennes par Oujda, sans qu’ils aient été présentés devant un juge et aient pu défendre leur situation”, poursuit le communiqué.

“Entre le 19 août et le 10 septembre 2010, dans de nombreuses villes, les forces de l’ordre marocaines ont à plusieurs reprises, fait irruption dans les campements en ayant recours à des bulldozers, voire même à des hélicoptères comme à Nador, détruisant les tentes et les habitations des migrants”, rapporte sur son site l'ONG Médecins sans frontières (MSF).

Selon les estimations de MSF, au cours de ces rafles, 600 à 700 migrants ont été arrêtés et emmenés à la frontière algérienne. “On les a ensuite abandonnés à leur sort sans eau ni nourriture. Parmi eux, il y avait des femmes avec des enfants, des femmes enceintes et des personnes souffrant de blessures liées directement ou indirectement aux rafles ou souffrant de problèmes de santé. Ils n’ont eu d’autre choix que de retourner à pied à Oujda ou de tenter de passer la frontière algérienne”, écrit l'ONG.

Pas plus tard que lundi dernier, une nouvelle vague de rafles a eu lieu à Rabat cette fois, nous confie dans un entretien téléphonique, Lucile Daumas, membre de l'organisation ATTAC Maroc et du Réseau euro-africain sur l'immigration, qui suit de près ce dossier.

C'est que depuis 2005, date des évènements dramatiques de Sebta et Melilla qui avaient fait plus d'une dizaine de morts, des centaines de blessés et autant de déportés dans le désert qui seront par la suite expulsés, le Maroc -tout comme d'autres pays africains d'ailleurs-, a fini par adopter des mesures restrictives en matière de contrôle migratoire.

Le Maroc en tenaille entre les “frères” africains et l'UE

“Ce qui est déplorable dans cette histoire, c'est qu'il ne s'agit nullement d'une politique marocaine propre; cette une politique d'immigration dictée et imposée par l'Union Européenne à coup de fortes pressions pour que le Maroc signe un accord de réadmission global avec l'UE”, déplore Lucile Daumas.

Au lendemain des évènements de Sebta et Melilla, le Maroc est passé aux yeux des pays africains “frères”, comme étant devenu le “gendarme de l'Europe”, s'attirant les foudres de certains médias subsahariens.

Le Maroc pris en tenaille entre les “frères” subsahariens et l'UE, c'est le moins que l'on puisse dire! À l'époque, le quotidien national L’Économiste avait même évoqué dans un éditorial “la plus sale affaire que la diplomatie marocaine affronte”.

Hier nous avons tenté de joindre un responsable au sein du ministère de l'Intérieur pour de plus amples informations sur cette question migratoire hautement sensible, nos questions sont restées en suspens... Éternels obstacles administratifs!

Des délégations subsahariennes passives

Si les ONG dénoncent l'attitude marocaine, elles considèrent cependant comme principal coupable de cette situation l'UE surtout, mais aussi toutes ces délégations subsahariennes installées au Maroc qui restent passives face au sort réservé à leurs concitoyens.

“Nous sommes constamment en confrontation avec les ambassades des pays concernés parce qu'elles n'assurent pas leur rôle de défense de l'intégrité, de sécurité et de bien-être de leurs concitoyens”, raconte Fabien Yene.

“Durant le trajet, il arrive que des migrants égarent leurs pièces d'identité et ça devient un autre combat pour faire comprendre aux représentants des ambassades et consulats qu'untel est effectivement membre d'une telle communauté et d'ailleurs, souvent, ils n'essayent même pas de chercher”, poursuit-il.

Où se trouvent les solutions?

Les ONG exigent l'arrêt immédiat de la chasse au faciès et la garantie de la sécurité des immigrés dans leurs lieux de résidence, la délivrance de cartes de séjour à tous les migrants dès lors qu'ils sont possesseurs de carte de réfugiés, ou en mesure de garantir leurs moyens de subsistance.

Elles exigent également que les ambassades des pays concernés assurent leur rôle.

Ce qu'elles proposent? “Qu'un véritable débat soit lancé pour permettre au Maroc et aux autres pays africains de définir leur propre vision et leur propre politique concernant les migrations et de refuser le diktat des politiques des gouvernements de l’Union européenne”.

Mais plus encore, ne faudrait-il pas revenir à la source du problème? C'est-à-dire que les dirigeants africains puissent assurer un minimum de stabilité politique et des conditions socio-économiques décentes et viables à leurs citoyens?

Dimanche 16 janvier sera la Journée mondiale du migrant et du réfugié (troisième du genre dans l'année), l'occasion peut-être pour nos autorités de revoir leur copie en matière de politique migratoire et surtout de restituer à ces centaines de personnes, leurs droits les plus élémentaires.

14/1/1211

Source : Aufait

Pour avoir assimilé les prières de rue des musulmans en France à l'Occupation allemande, la vice-présidente du Front national, Marine Le Pen fait l'objet d'une enquête préliminaire ouverte par le parquet de Lyon, a indiqué jeudi le Parquet.

Cette enquête fait suite au dépôt de plainte du Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap) qui avait estimé que ces propos constituent "le délit de la provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence à l'égard d'une personne ou d'un groupe de personnes à raison de leur appartenance ou non appartenance à religion déterminée". "Si la matérialité de (ces) propos est constituée, Marine Le Pen s'exposera à des poursuites judiciaires", a indiqué le procureur de Lyon, Marc désert.

Marine Le Pen avait créé le scandale au début du mois de décembre, en faisant un parallèle entre l'Occupation allemande pendant la Seconde Guerre mondiale et les musulmans qui, dans certains endroits, prient dans les rues en France, faute de place dans les mosquées. "C'est une occupation de pans du territoire, des quartiers dans lesquels la loi religieuse s'applique, c'est une occupation. Certes il n'y a pas de blindés, il n'y a pas de soldats, mais c'est une occupation tout de même et elle pèse sur les habitants", avait-elle déclaré.

La première responsable du Parti socialiste, Martine Aubry, s'est dite "choquée" par ces déclarations et a estimé que Marine Le Pen "reprend les accents de son père dans des buts purement clientélistes et en renvoyant aux marges de notre République des hommes et des femmes qui ont toute leur place et qui ont le droit de croire comme on a le droit de ne pas croire ou d'avoir une autre religion".

13 Janvier 2011

Source : Atals info

Le calendrier amazigh est bien distinct du calendrier grégorien et du calendrier musulman. Et ce 12 janvier, c'est le nouvel an. Bonne année à tous nos lecteurs amazighs!

Non seulement 12 jours font l’écart entre le calendrier amazigh et le calendrier grégorien, mais l’année 2011 équivaut à l’année 2961 chez les Imazighen.

Connu aussi sous le nom « fellahi » en arabe ce qui signifie « paysan », ce calendrier est traditionnellement agraire parce qu’on l’employait principalement pour régler les travaux agricoles saisonniers, dans les régions de l’Afrique du nord.

La particularité du calendrier amazigh ou agraire, est qu’il se base sur les positionnements de la lune et du soleil, ainsi que sur les changements des saisons afin de surveiller les cycles de végétations  propices à l’agriculture.

Le jour de l’an, appelé « yennayer » , est traditionnellement célébré par les Amazighs avec un repas copieux préparé avec des aliments spéciaux qui différent d’un région à une autre. Un repas moins copieux ne laisserait rien présager de bon pour la nouvelle année... tout comme un bon repas ne peut que être suivi d'une année de bonnes fortunes.

Aujourd'hui, le repas de « yennayer » est encore d'usage dans certaines régions d’Algérie et d'Afrique du nord, où est fêté le passage d’une nouvelle porte de l’année : « tabburt useggwass ». Comme à l'occasion des jours de l'an de tous les autres calendriers l'on souhaite une année prospère et riche, une bonne année : assegas amegaz!

Source : Yabiladi

Le Front national fait toujours figure d' « épouvantai1» dans le paysage politique français. Mais une progression de l'adhésion à ses idées est constatée entre janvier2010 et janvier2011…Suite

Le parlement grec a adopté mercredi une loi réformant les procédures de droit d'asile en Grèce, souvent critiquée pour violation des droits des réfugiés, notamment dans le but de mieux lutter contre l'afflux dans le pays de migrants irréguliers.

Le texte soustrait la compétence sur la droit d'asile à la police, via la création d'un "Service d'asile"; il met en place une procédure d'examen en appel des demandes rejetées, alors que 47.000 demandes d'asile sont actuellement en souffrance, certaines depuis plus de cinq ans.

Ces réformes étaient réclamées par le Haut-commissariat aux réfugiés de l'ONU et la Commission européenne, alors que la Grèce bat le record des refus d'asile en Europe, avec moins de 1% des demandes acceptées.

Mais, comme l'a souligné Christos Papoutsis, le ministre en charge du dossier, la loi vise aussi à doter le pays de moyens de lutter contre l'immigration clandestine: elle permet un tri au terme duquel les migrants irréguliers, estimés à 350.000 dans le pays, "seront rapatriés volontairement ou expulsés".

"C'est une question qui concerne la cohésion de la société grecque", a lancé peu avant le vote M. Papoutsis, attaché ces dernières semaines à durcir la gestion migratoire, à la fois sous pression des partenaires européens et face à la montée de l'hostilité aux migrants dans le pays.

"La plupart des migrants sont conduits à l'illégalité, à la criminalité, à la prostitution (...) car la Grèce ne dispose par des moyens de les prendre en charge et la misère en fait des victimes", a-t-il ajouté. Il a également défendu son projet, annoncé début janvier, de construire une clôture à la frontière terrestre gréco-turque.

Devenue du fait de sa géographie la principale porte d'entrée de l'immigration irrégulière en Europe, la Grèce réclame également la révision des règles européennes dites Dublin II, qui limitent les procédures d'asile au pays d'entrée.

12/1/2011

Source : AFP

Le Ministre délégué auprès du Premier Ministre chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur, effectuera du 14 au 17 janvier une visite en France pour s'entretenir avec les membres de la communauté marocaine résidant clans les circonscriptions consulaires de Paris et d'Orly, indique un communiqué du Ministère.

Le thème majeur à l'ordre du jour de cette visite sera la mise à niveau de l'information destinée aux membres de la communauté marocaine relative aux évolutions de la cause nationale, à la lumière des derniers évènements tragiques de Laâyoune, et leur mobilisation pour faire face aux manoeuvres des ennemis de l'unité territoriale du Maroc.

La visite sera l'occasion pour le ministre de rencontrer des compétences marocaines de Paris et sa banlieue en vue de préparer une série de forums régionaux du réseau des compétences maroco-françaises dans les mois à venir, poursuit cette source.

Ces rencontres, qui visent la mise en place d'un plan d'action associant ces compétences dans les efforts de développement du Maroc, feront suite à celles organisées avec les compétences marocaines d'Allemagne, du Canada et de Belgique.

Cette visite s'inscrit dans le cadre du renforcement de la communication avec les membres de la communauté marocaine à l'étranger. Ce sera également l'occasion de leur faire part des récentes dispositions gouvernementales prises en leur faveur, précise cette source.

12/01/11

Source : MAP

Un réseau de passeurs d'immigrés clandestins a été démantelé en Europe à la suite d'une enquête internationale de deux ans conduite par la police italienne, a annoncé mercredi l'agence européenne Europol.

Depuis août 2008, ce réseau faisait passer chaque mois en Europe environ 200 clandestins, parfois très jeunes et la plupart originaires d'Afghanistan.

Vingt-six personnes ont été arrêtées mardi, surtout en Italie mais aussi en France et en Allemagne. Le réseau avait des ramifications en Grèce, en Norvège, en Suède, en Grande-Bretagne, en Afghanistan, en Iran et au Pakistan, précise Europol dans un communiqué.

Les candidats à l'immigration, dont 20% étaient des mineurs, passaient par le Pakistan, l'Iran, la Turquie, puis gagnaient la Grèce et l'Italie via les Balkans. Une fois arrivés à Rome, ils étaient envoyés vers le Nord - la Norvège, la Suède et la Grande-Bretagne.

Le voyage, qui pouvait durer de quelques jours à plusieurs semaines, coûtait entre 3.500 et 5.000 euros par personne jusqu'en Italie. Les passeurs utilisaient des documents d'identité européens falsifiés.

Source : L’Express/Reuters

Les fonds envoyés par les MRE ont augmenté de 7,8% ou +3,6 MMDH à fin novembre dernier et de 9,9% par rapport à la moyenne des années 2005 à 2009.

Dans le sillage du rétablissement progressif de la croissance dans les principaux pays d'accueil, les ressortissants Marocains résidant à l'étranger (MRE) continuent à envoyer des fonds au Maroc avec un rythme plutôt soutenu. En fait, au cours des onze premiers mois de l'année passée, les recettes MRE se sont établies à 49,66 milliards de DH contre 46,05 MMDH à fin novembre 2009, en progression de 7,8% ou +3,6 MMDH, selon les derniers indicateurs des échanges extérieurs publiés par l'Office des changes. Par rapport à la moyenne des onze premiers mois des années 2005 à 2009, soit 45,18 MMDH, ces recettes ont enregistré une amélioration de 9,9% ou +4,48 MMDH. Et cette tendance devra se poursuivre d'après la Banque mondiale (BM) qui avance qu'après s'être redressés en 2010, les envois de fonds déclarés vers les pays en développement, dont le Maroc, continueront d'augmenter en 2011 et 2012.

En fait, un rapport de cette institution financière internationale sur les migrations et les envois de fonds (Migration and Remittances Factbook 2011), qui a été publié dernièrement, estime que les montants déclarés à ce titre au niveau de ces pays devaient atteindre 325 milliards de dollars à la fin de l'année 2010, contre 307 milliards de dollars en 2009. Au niveau mondial, les envois de fonds devaient se chiffrer à 440 milliards de dollars à la fin 2010.

Pour les prochaines années, la BM s'attend au raffermissement de cette tendance haussière des envois de fonds déclarés vers les pays en développement. Ces flux pourraient dépasser 370 milliards de dollars dans deux ans, estiment les auteurs de ce rapport.
S'agissant du cas marocain, cette reprise des envois des fonds par les MRE était très attendue vu le rôle de premier plan que jouent ces transferts dans l'économie nationale. En fait, en plus de son impact direct sur la consommation des ménages et l'atténuation de la pauvreté, notamment dans les régions les moins nanties du pays, ces fonds alimentent également les réserves du Maroc en devises, au moment où les exportations sont loin de compenser la hausse effrénée des importations très consommatrices de devises. Surtout que cette reprise vient après une traversée du désert qui est entamée en 2008, avec le déclenchement de la crise économique internationale et s'est poursuivie en 2009. En fait, ces fonds ont enregistré un recul de 3,6% en 2008 et de 5% en 2009.

Pour les observateurs, cette reprise est là pour durer. «Cette forte inflexion de tendance qui relève, pour l'essentiel, des facteurs liés à la conjoncture internationale et à la forte contraction de l'activité ne devra pas affecter outre mesure la tendance à moyen et long termes qui semble caractériser les flux financiers de l'émigration », a estimé le Centre marocain de conjoncture (CMC) dans une précédente livraison de sa Lettre mensuelle qui avait pour thème principal l'impact de la crise sur les transferts des migrants dans la région MENA et particulièrement des MRE.

Cette prévision optimiste s'appuie sur un potentiel de croissance de ces transferts qui «demeure assez important en raison de la densité des flux migratoires avec l'émergence de nouvelles destinations, le degré d'attachement de la population émigrée au pays d'origine et les perspectives de reprise économique dans les pays d'accueil».

Dispositifs en faveur de l'investissement

Pour inciter les MRE à investir, l'Etat a créé le Fonds « MDM INVEST ». Lancé en juillet 2009, il est géré par la Caisse centrale de garantie et est ouvert aux MRE présentant un nouveau projet d'investissement ou un projet d'extension d'un montant égal ou supérieur à 1 MDH promu directement par un MRE.Le montage financier des projets combine un apport personnel en devises de 25% du coût du projet, une aide de l'Etat de 10% de son coût et un financement bancaire pouvant atteindre 65%.
De même, on a procédé à l'extension de la garantie du Fonds « Damane Assakane » aux MRE aux mêmes conditions que les résidents.

Source : Le Matin

A l’appel de «Respect Magazine», de nombreuses personnalités dénoncent les attentats contre les chrétiens d’Orient.

«La décision de lancer cet appel est née d’une réaction spontanée», raconte Marc Cheb Sun. Au lendemain de l’attentat contre l’église copte d’Alexandrie, le rédacteur en chef de Respect Magazine se promène sur les forums et autres blogs. «De très nombreux musulmans - de confession ou de culture - y exprimaient le dégoût de cette violence. Ils se disaient extrêmement choqués par ce massacre. Et par le fait que, depuis des années, ces actes sont commis au nom de l’islam», rapporte-t-il.

Avec Ousmane Ndiaye, collaborateur de Respect Magazine, l’idée de lancer cet appel, que publie aujourd’hui Libération, germe. «On a voulu rendre visibles et audibles ces sentiments largement partagés par ces musulmans, mais qui manquaient à notre sens de visibilité, notamment pour les non-musulmans qui ne vont pas sur ces sites ou n’auraient pas entendu les condamnations des responsables musulmans», rappelle Marc Cheb Sun. Le 1er janvier, quelques heures après l’attentat d’Alexandrie, Mohammed Moussaoui, le président du Conseil français du culte musulman, a effectivement condamné cet attentat «abject».

«Être libres». Coïncidence, alors que les deux hommes sont en train de travailler sur le texte de l’appel, Bernard Carayon, député UMP du Tarn, appelle «les Français musulmans» à dénoncer les «massacres de masse» contre les chrétiens d’Orient et à «ne plus offrir leur solidarité silencieuse à ces atrocités». Marc Cheb Sun et Ousmane Ndiaye n’hésitent pas. «Il n’est pas question de répondre à ceux qui exigent des musulmans une réaction face aux actes terroristes. Les diverses associations représentatives du culte musulman ou des musulmans de France n’ont d’ailleurs pas attendu d’y être assignées pour condamner, avec la plus grande fermeté, chacun des attentats commis contre les chrétiens d’Orient», rappelle le premier. Les deux journalistes décident donc de maintenir leur appel. «Les propos, aussi lamentables soient-ils, d’un député, ou de quiconque qui exigerait notre prise de parole, ne doivent en rien influer sur notre capacité à agir en êtres libres, et donc à nous positionner. Ils ne doivent certes pas nous obliger à parler, et ils n’ont eu aucune influence sur notre décision. Ils ne doivent pas non plus impulser un silence. Dans le contexte, de tels propos n’ont simplement aucune importance», rappelle Marc Cheb Sun.

«Solidarité». Soixante-dix personnalités ont déjà signé ce texte intitulé «L’islam bafoué par les terroristes». Parmi elles, des musulmans pratiquants comme Ghaleb Bencheikh, des musulmans «sociologiques» telle Naïma M’Faddel, voire des musulmans athées à l’instar de Magyd Cherfi (lire ci-contre). Des non-musulmans comme Anne Esambert, fonctionnaire, se sont également associés à cet appel. «J’ai signé par solidarité avec ces musulmans dont on a tendance à penser qu’ils acquiescent à ces massacres par leur silence, alors que c’est totalement faux pour les fréquenter et les connaître», explique-t-elle.

Le texte est en ligne depuis ce matin sur le site de Respect Magazine. Avec Ousmane Ndiaye, Marc Cheb Sun envisage également un rassemblement silencieux : «On appelle les gens de toutes origines et de toutes confessions à nous rejoindre.»

Source : Libération.fr

Dans le cadre du projet «Associations migrantes, associations villageoises : Une mise en réseau pour un développement local et solidaire au Maroc » initié dans le cadre de l’ICMD des Nations Unies et de l’Union Européenne, les membres du consortium - le réseau IDD, le FMAS/IFAD et Touya pour l’action féminine, organisent les 15 et 16 janvier 2011 à Agadir une rencontre internationale d’échanges sur la thématique : Migrations et Développement : Quelles dynamiques Sud/Sud/Nord ?

Cette rencontre a pour finalités de renforcer les échanges au sein des communautés de migrants et entre celles-ci et les associations locales du Sud. Elle vise notamment la mise en lien des acteurs du développement local et solidaire, le renforcement des relations de partenariat et la diffusion des bonnes pratiques entre les associations subsahariennes (maliennes, sénégalaises, mauritaniennes), les réseaux des diasporas subsahariennes en France et les associations marocaines et de migrants marocains membres du réseau IDD en France.

Source : migration-développement.org

la femme d'origine marocaine joue un rôle déterminant dans le processus d'intégration des diaspora dans les pays d'accueil : elle investit le champs politique, socio culturel et économique. Elle participe également à la dynamique partenariale avec le Maroc par des actions dans le secteur de l'entreprise et du co développement.

Titulaire d'un Master « Marketing et Vente » et trilingue, Khadja BOUALLAGA est une franco marocaine installée à Lyon où elle a créée Mazarine Conseil, une agence de conseil, accompagnement et stratégie en communication, marketing et développement. En tant que femme issue de la diversité, elle souhaite non seulement réussir en entreprise spécialisée dans la conduite de projets innovants et du marketing produits et services en France. Mais propose également pour les investisseurs français ou MRE un accompagnement dans le développement de leurs projets par la mise en œuvre de plans d’actions opérationnels afin de les aider à mieux vendre, communiquer, innover et mobiliser.

SYNERGIES TV a rencontré Khadija BOUALLAGA lors du 1er Forum des jeunes marocains du Monde à Ifrane pour revenir sur son parcours et ses projets en France et au Maroc. Suite…

 

 

Le Conseil national des marocains au Sénégal organise, les 15 et 16 janvier courant à Dakar, un colloque sur le thème "L'Autonomie des provinces du Sud : Souveraineté nationale, développement locale".

La manifestation, organisée en collaboration avec le réseau des sahraouis en Afrique pour le soutien de l'autonomie et le réseau africain pour la défense du projet d'autonomie au Sahara, sera l'occasion d'exposer à la société civile africaine, journalistes et diplomates accrédités à Dakar, l'initiative marocaine qui procède d'une vision courageuse, traduisant la volonté du Maroc de régler définitivement ce conflit qui n'a que trop duré et qui entrave le processus d'intégration et de développement dans la région de l'Afrique du nord.

Selon les organisateurs, le colloque réunira une pléiade d'intellectuels, d'hommes politiques, des syndicalistes, des journalistes et des acteurs associatifs pour un échange de haut niveau sur la proposition marocaine d'autonomie et mettre à nu les diversions et la fuite en avant des adversaires du Maroc face à la proposition du Royaume qui a été accueillie favorablement par la communauté internationale.

La rencontre de Dakar connaîtra la participation de représentants des marocains résidant dans les pays d'Afrique subsaharienne (Sénégal, Gambie, Bénin, Côte d'Ivoire, Gabon, Mali et Kenya) en plus de ressortissants de ces pays africains engagés dans le réseau de soutien à la proposition d'Autonomie, indiquent-ils.

Cette manifestation offrira l'occasion d'aborder le thème sous un angle académique et d'approfondir le débat sur l'autonomie à la lumière des développements qu'a connus cette question partant des approches théoriques jusqu'à la recherche de formules d'application, expliquent les organisateurs.

Les débats seront axés sur les différents volets de ce projet en tant que choix stratégique respectant la souveraineté nationale, les spécificités locales et les enjeux de développement.

La manifestation sera également l'occasion de procéder à la structuration des réseaux de soutien au projet d'autonomie au Sahara dans différents pays d'Afrique, notamment ceux de l'Afrique de l'Ouest. Une démarche qui vise à faire la promotion de la proposition marocaine qui répond aux vœux de la communauté internationale qui appelle à trouver une solution politique et négociable pour mettre fin à cette situation et assurer la stabilité et le développement de la région.

Cette initiative, accueillie favorablement par plusieurs grandes nations, tire sa force du fait qu'elle s'inspire de modèles réussis permettant aux populations locales de gérer leurs propres affaires dans le respect de leurs spécificités culturelles et sociales et dans le cadre de la souveraineté nationale, précisent les organisateurs.

Lors de cette rencontre, il s'agira aussi d'éclairer l'opinion publique africaine sur les pratiques inhumaines dont souffrent les séquestrés des camps de Tindouf ainsi que l'ampleur et la gravité des violations flagrantes et quotidiennes des droits de l'Homme dont ils sont victimes.

10/01/11

Source : MAP

Plus de 338.000 ressortissants étrangers résidant en Catalogne (nord-est de l'Espagne) pourront voter aux élections municipales prévues en Espagne en mai prochain, mais à condition de s'inscrire sur les listes électorales avant le 15 janvier, a annoncé, mardi, la mairie de Barcelone.

Il s'agit de ressortissants des pays extracommunautaires ayant signé des accords dans ce sens avec l'Espagne, à savoir la Bolivie, la Colombie, l'Equateur, l'Islande, la Norvège, la Nouvelle Zélande, le Pérou et le Chili, a précisé la mairie de la cité catalane.

Outre l'inscription sur les listes électorales, les étrangers désireux de participer au vote doivent être âgés plus de 18 ans, disposer d'une carte de séjour en règle et justifier d'une résidence sans interruption en Espagne lors des cinq dernières années, a noté la même source.

Les ressortissants étrangers représentent 6,1 pc de l'ensemble du corps électoral de cette région autonome du nord-est de l'Espagne, a expliqué la mairie catalane.

En vertu de la loi électorale espagnole de 1985, les ressortissants étrangers résidant en Espagne peuvent bénéficier du droit de vote aux élections municipales, sous réserve de réciprocité établie par un traité.

Source : Aufait/MAP

3.000 personnes en séjour illégal dont des demandeurs d'asile en Belgique sont retournées volontairement dans leur pays d'origine durant l'année 2010, selon des statistiques du secrétariat à l'Intégration sociale. Il s'agit du nombre de retours le plus important en l'espace de cinq ans.

La raison principale de cette hausse du flux de retours volontaires est la suppression de l'obligation de visa pour la Macédoine et la Serbie, précise-t-on de même source.

Les retours se sont essentiellement faits vers le Brésil (915), l'Ukraine (289), le Kosovo (257), la Macédoine (179) et la Russie (163).

Sur les quelque 3.000 candidats au retour volontaire, 38 pc soit 1.131 personnes, avaient introduit une demande d'asile dont 527 ont interrompu leur procédure en vue d'obtenir l'asile pour rentrer dans leur pays et 604 personnes étaient arrivées en bout de procédure.

Le reste, quelque 1826 personnes, (62% des cas) étaient en séjour illégal qui n'avaient jamais introduit de demande d'asile en Belgique.

Au début des années 2000, environ 3.300 personnes rentraient chaque année volontairement dans leur pays , souligne-t-on de même source.

Source : Aufait/MAP

Hypocondriaque, ou réellement malade, et même gravement ? Régulièrement, la France a la fièvre et gémit : si elle souffre, c'est la faute aux étrangers. Plus précisément, aux musulmans qui, paraît-il, ne s' « intègrent » pas et, pis, menacent 1' «      identité nationale »…Suite

La présence des Marocains en Italie commence à prendre de plus en plus d'ampleur. L’importance des transferts d'argents qui s'élèvent à 279.077 millions d'euros en 2009 en donnent une idée. Or, il faut préciser que la communauté marocaine n'est présente en Italie qu'uniquement depuis 25 ans, mais, tout de même, elle commence à présenter une population très importante dans la république d'Italie…Suite

Une enquête sur la diversité des populations en France rendue publique lundi a établi l'existence de très fortes disparités entre les immigrés et la population majoritaire, concernant l'accès aux différentes ressources de la vie sociale (logement, langue et éducation, emploi, loisirs, services publics et prestations sociales).

Plus de 20 000 immigrés et descendants d'immigrés ont été interrogés entre 2008 et 2009 dans le cadre de cette enquête intitulée "Trajectoires et origines: enquête sur la diversité des populations en France", destinée à connaitre les conditions de vie de cette population.

Dès l'école, les chercheurs constatent que les sorties sans diplôme du système éducatif sont plus nombreuses chez les descendants d'immigrés (13 % contre 8 % pour la population majoritaire), en particulier chez les personnes originaires de Turquie, du Maghreb ou d'Afrique subsaharienne.

En moyenne, les enfants d'immigrés sont moins souvent diplômés du supérieur que la population majoritaire (29 % contre 34 %), même si les filles tirent globalement mieux leur épingle du jeu.

Sur le front de l'emploi, l'enquête montre que le taux de chômage de l'ensemble des hommes immigrés est de 11%, contre 8% pour la population majoritaire homme, mais surtout que la situation est pire pour les hommes enfants d'immigrés que pour les immigrés eux-mêmes, avec 13% de taux de chômage.

On précise ainsi que 21% des enfants (hommes) d'immigrés d'Afrique sub-saharienne et 17% des enfants (hommes) d'immigrés du Maghreb sont au chômage, soit plus du double des hommes de la population majoritaire. Chez les femmes, le taux monte à 29% pour les descendantes d'immigrés d'Afrique sub-saharienne, soit près de trois fois le taux de chômage des femmes de la population majoritaire (10%).

Les immigrés et descendants d'immigrés sont également moins bien payés que la population majoritaire.
Quant à l'expérience directe du racisme, ce sont les descendants d'immigrés, et non les immigrés eux-mêmes, qui affirment en avoir été le plus souvent victimes.

36 % des descendants d'immigrés disent avoir été la cible de propos ou d'attitudes racistes, alors même qu'étant les plus jeunes de l'échantillon, ils ont une expérience de vie plus courte. "La couleur de peau, puis l'origine et la religion constituent les principales sources de stigmatisation", affirme l'étude.

Au niveau familial, l'enquête confirme l'importance des couples mixtes, malgré des pratiques discriminatoires persistantes. Ainsi, 40 % des immigrés vivent en couple avec une personne de la population majoritaire, du côté des descendants, dans 65 % des cas, ils se marient avec un Français de souche. Ceux qui choisissent un conjoint descendant d'un immigré issu du même courant migratoire forment une minorité (9 %).

L'enquête est publiée par les instituts français des statistiques et des études économiques (Insee) et des études démographiques, (Ined)Haut du formulaire

10 jan 2011

Source : APS

Le ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger (MRE) et l'Institut Royal de la culture Amazighe (IRCAM) ont annoncé le lancement d'appels à projets destinés aux associations des MRE oeuvrant dans le champ éducatif pour instaurer des cours de langue amazighe au profit des enfants des marocains du monde.

Dans un communiqué conjoint, le ministère chargé des MRE et l'IRCAM ont souligné que cette opération, qui vise dans un premier temps à prendre la mesure des attentes des enfants des MRE, sera généraliser à partir de l'année scolaire 2011-2012.

Les associations des MRE désirant adhérer à ce projet peuvent télécharger le dossier de candidature sur les sites web du ministère chargé des MRE et de l'IRCAM.

Le lancement de ces appels à projets s'inscrit dans le droit fil des orientations de SM le Roi Mohammed VI d'accorder un intérêt particulier au ressortissants marocains résidents à l'étranger et à leurs aspirations culturelles, éducatives et spirituelles.

Il s'insère également dans le cadre de la mise en œuvre de la convention de partenariat et de coopération signée, en novembre dernier, entre le ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger et l'IRCAM, en vue de promouvoir la langue et la culture amazighes.

7/01/11

Source : MAP

Le ministre grec en charge de l'immigration s'en est pris dimanche à "l'hypocrisie" de certains Etats européens hostiles à son projet d'ériger une clôture à sa frontière turque pour empêcher l'immigration clandestine.

"Dénoncer la Grèce pour défaut de sécurisation de sa frontière selon les règles Schengen, et en même temps nous critiquer parce qu'on tente de renforcer la surveillance à nos frontières, c'est de l'hypocrisie", a déclaré Christos Papoutsis, ministre de la protection du citoyen au quotidien Real News.

"Peut-être certains voudraient-ils que la Grèce devienne une zone de résidence longue durée et un centre de tri des immigrés qui viennent de la planète entière pour gagner d'autres pays européens", a-t-il dit, sans citer un pays européen en particulier.

"Mais la Grèce ne peut pas supporter ce fardeau", a ajouté M. Papoutsis. Il a rappelé que la Grèce réclamait la révision des règles européennes concernant les migrations, baptisées Dublin II, qui limitent les procédures d'asile au pays d'entrée.

Athènes veut ériger une clôture sur un tronçon de sa frontière avec la Turquie long de 12,5 km. C'est eua.elula zone sont arrêtés la plupart des immigrants illégaux - 32.500 entre janvier et début novembre 2010.

Le projet qui suscite des critiques en Grèce et des réserves en Europe, prévoit également des caméras thermiques et des patrouilles renforcées, a précisé dimanche M. Papoutsis.

9/11/2011

Source : Le Monde/AFP

Le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) s'inquiète du projet grec d'une clôture anti-immigrés à la frontière avec la Turquie.

La Grèce souhaite, en construisant un mur de 12,5 km de long dans la région d'Evros, empêcher les immigrés d'entrer illégalement sur son territoire. Neuf clandestins sur dix passent par la Grèce pour pénétrer dans l'Union européenne (UE), ce qui pèse considérablement sur les finances, déjà très éprouvées, d'Athènes.

L'agence onusienne dit craindre que ces demandeurs d'asile, qui fuient souvent la violence dans leur pays, ne prennent des chemins encore plus risqués pour entrer dans l'UE et tombent aux mains de 'passeurs' peu scrupuleux.

"Bien que tout pays ait le droit de contrôler ses frontières, il est clair que parmi les personnes traversant la Turquie vers l'Union européenne, un nombre important fuit la violence et la persécution", a dit Melissa Fleming, porte-parole du HCR, lors d'une conférence de presse.

"Nous pensons que construire des clôtures résout rarement le problème sous-jacent qu'est la pression migratoire", a-t-elle ajouté.

Parmi les demandeurs d'asile en Grèce, les Afghans sont les plus nombreux devant les Somaliens, les Irakiens et les Erythréens.

La Commission européenne a déjà dit son scepticisme vis-à-vis de ce projet.

La frontière terrestre entre la Turquie et la Grèce est en fait longue de plus de 200 km, le long de la rivière Evros. La clôture serait construite à l'endroit où le plus de migrants tentent de passer.

L'immigration devait être au menu de la visite en Turquie vendredi du Premier ministre grec, George Papandreou.

Athènes se plaint depuis longtemps des efforts à ses yeux insuffisants des Turcs pour lutter contre l'immigration mais les deux voisins se sont engagés ces derniers mois à améliorer leur coopération en la matière.

7/11/2011

Source : Nouvel Obs/Reuters

La communauté arabe installée en Espagne constitue un collectif quasi invisible et silencieux. Pour diverses raisons, elle est peu représentée dans le tissu économique, dans la gestion des affaires publiques ou dans la production littéraire. Bien qu’elle compte 841.513 membres, dont 91,24% sont d’origine marocaine selon les statistiques officielles espagnoles actualisées au 16 novembre dernier, elle est principalement composée d’une immigration économique, dans sa majorité peu qualifiée. Pourtant, au plan diplomatique, les relations entre le monde arabe et l’Espagne sont anciennes. Elles sont aussi très fluides et diversifiées pour embrasser l’ensemble des camps de la coopération. D’une part, l’Espagne accorde un intérêt particulier au monde arabe eu égard à un patrimoine culturel commun, à sa politique équilibrée adoptée à l’égard du conflit palestino-israélien et la proximité géographique à travers son voisinage immédiat avec le Maroc. D’autre part, elle abrite des représentations diplomatiques au niveau d’ambassadeurs de la plupart des pays arabes accrédités à Madrid. A ce titre, la mission de la Ligue des Etats Arabes dans la capitale espagnole est l’une des plus anciennes à l’étranger de cette organisation régionale.
Eu égard à la forte présence diplomatique arabe, cette mission assume un rôle de coordination de l’action arabe sur le plan politique par le biais d’un conseil des ambassadeurs arabes qui se réunit chaque mois à son siège. Le rôle de ce conseil consiste à faire, d’une part, le suivi des relations arabo-espagnoles, et d’autre part, de traiter de la situation en Palestine à la lumière du rapport mensuel élaboré et présenté à cette fin par l’ambassadeur palestinien. Ces deux points sont « permanents à l’ordre du jour » du conseil, a expliqué dans un entretien à Al Bayane, Hassine Bouzid, chef de cette mission.

Outre l’aspect diplomatique des relations bilatérales, cet ex-ambassadeur au Brésil et ex-secrétaire général du ministère des affaires étrangères de Tunisie, précise qu’en aucun cas « la mission interfère dans les activités des ambassades ou dans les relations bilatérales entre Etats. Il qualifie, cependant, de fructueuses les relations entre le peuple espagnol et la nation arabe grâce au renforcement des liens culturels et la promotion d’actions et initiatives communes avec les gouvernements des Communautés Autonomes Espagnoles (régions), surtout celles qui fourmillent de monuments de l’époque d’Al Andalous. Des visites des diplomates arabes sont organisées pour connaître in situ dans ces régions les opportunités de coopération dans les domaines, économique, social ou culturel.

Soucieux de la situation de la communauté arabe en Espagne, la plus nombreuse après la latino-américaine (1.458.442 membres, 30,67% du total des étrangers), cet économiste de formation et ex-étudiant à l’Institut du Fonds Monétaire International (FMI), déplore la difficile conjoncture que traverse les immigrés en Espagne, dont près de 35% sont en chômage.
Dans une récente étude, diffusée fin septembre, 47% de la population active marocaine en Espagne étaient sans emplois (dont plus de 60% ont moins de 25 ans). Le nombre d’affiliés marocains à la Sécurité Sociale a également baissé en 2010 de manière qu’au 30 novembre dernier 216.943 parmi eux cotisaient à cet organisme contre 233.484 en 2009 (Algériens: 14.619; Mauritaniens: 3.155; égyptiens: 877 en 2009). Bien que les affaires de chaque communauté arabe  soient gérées par ses propres acteurs, la Ligue Arabe des Etats Arabes réserve un intérêt particulier à l’immigré, comme en témoigne la tenue, il y a un mois au Caire, du Premier Congrès de la Colonie Arabe à l’étranger, dont les recommandations seront débattues au prochain sommet des Chefs d’Etat arabes. De même, en coordination avec le conseil des ambassadeurs, une «journée de l’immigré arabe» est organisée chaque année depuis 2004 dans le but de maintenir les contacts avec les représentants des colonies arabes installées en Espagne.

En général, la communauté arabe est confrontée aux mêmes problèmes que le reste des collectifs étrangers, particulièrement les difficultés d’accéder à un emploi stable, observe Hassine Bouzid qui plaide pour une intégration positive de l’immigré arabe à la société d’accueil. « Nous encourageons l’intégration sur la base de l’attachement de l’immigré arabe à ses origines, à sa patrie et à son identité tout en s’adaptant au nouvel environnement socioprofessionnel du pays d’accueil », a-t-il soutenu. Pour cela, a-t-il noté, l’Espagne est appelée à maintenir sa politique d’ouverture et d’appui des colonies d’immigrés en les faisant bénéficier des mêmes avantages sociaux et conditions de travail que ses nationaux. L’immigré arabe est appelé à son tour à préparer les conditions de retour dans son pays d’origine pour garantir une meilleure réinsertion sociale.

Comme tout arabe, il a, enfin, émis l’espoir que sur le plan politique la question palestinienne sera résolue. « Nous avons beaucoup de déceptions à cause surtout de l’échec des négociations, directes ou indirectes, qui n’ont pas abouti à cause précisément de l’entêtement des israéliens», a-t-il déploré soulignant toutefois la reconnaissance récemment par des Etats d’Amérique Latine de l’Etat palestinien. A ce titre, il a souhaité que «l’Espagne reconnaisse à son tour l’Etat palestinien en 2011, que ce soit dans le cadre de l’Union Européenne ou bien dans un cadre bilatéral».

Les entraves qui se plantent devant une grande visibilité de la communauté arabe sont inhérentes à l’absence d’un modèle migratoire espagnol. En comparaison avec d’autres pays de son entourage européen, il est encore prématuré de voir des étrangers présenter des télé-journaux, siéger au conseil des ministres ou diriger une grande municipalité.

Source : Al Bayane

Il est difficile, depuis la mi-octobre, de ne pas avoir  entendu parler de cette jeune femme de 29 ans, auteure d' Omerta dans la police, livre au sous - titre éloquent : «Abus de pouvoir, homophobie, racisme, sexisme.» . L’Ouvrage s'est déjà vendu à 35000 exemplaires selon l'éditeur, un très bon score pour un témoignage de ce style. Mais, surtout, Pierre Drachline, directeur d'édition au Cherche Midi, confie «n'avoir toujours pas reçu le moindre huissier avec son papier bleu», signal d'une procédl1l'e en diffamation…Suite

Et leur taux d'accès à l'emploi est de 18 points inférieurs à celui des autres, selon une étude de l'Insee, qui explique en partie ces écarts par la discrimination.

Les Français nés de parents originaires du Maghreb trouvent moins de travail et sont en moyenne moins payés que les autres. Ce double constat n'est pas surprenant mais il est maintenant chiffré, et analysé, par une étude de l'Insee (PDF ici) parue ce jeudi dans la revue Economie et statistique.

L'objectif était, selon les auteurs, «d'estimer les parts explicables et plus difficilement explicables des écarts de salaire et de probabilité d'emploi qui existent entre les Français d'origine étrangère et ceux dont les deux parents sont nés Français».

L'équipe a procédé en distinguant trois groupes: un groupe référent constitué de Français nés de parents non-immigrés («Français de la naissance»), un groupe de Français dont au moins l'un des deux parents avait la nationalité d'un pays du Maghreb à la naissance, et un autre groupe de Français dont au moins l'un des deux parents avait la nationalité d'un pays d'Europe du Sud – Espagne, Portugal, Italie. Pour rappel, est défini comme immigré une personne vivant en France et née étrangère à l'étranger.

Les chercheurs ont ensuite examiné les écarts de salaire et d'accès à l'emploi entre ces groupes, en utilisant des données récoltées par l'Insee entre 2005 et 2008, données qui intègrent la nationalité et le lieu de naissance des parents.

Réseau des parents

Résultat? Si les Français issus d'Europe du Sud ont un taux d'emploi égal à celui du groupe référent, «les Français ayant au moins un parent immigré originaire du Maghreb ont des taux d'emploi inférieurs de 18 points et des salaires 13 % inférieurs à ceux des Français dont les deux parents sont Français de naissance». Cela pourrait s'expliquer par des facteurs sociaux (lieu d'habitation, famille monoparentale ou non, âge...) mais «le fait que cette population soit, entre autres, plus jeune et moins diplômée en moyenne, ne rend compte que de 4 des 18 points d'écart de taux d'emploi».

L'écart est donc à chercher ailleurs. Et parmi les explications possibles figure évidemment la discrimination, par ailleurs attestée par de nombreuses opérations de testing, ainsi que le rappelle l'étude.

Source : Libération

Le célèbre acteur français d'origine camerounaise, Eriq Ebouaney, présidera le prochain festival Cinéma-Migration d'Agadir (9-12 février). Une édition dédiée notamment au cinéma et aux problèmes de l'immigration en Afrique, ont annoncé vendredi les organisateurs…Suite

 

Le Maroc fait partie d'une dizaine de pays ayant été les premiers à avoir mis en place des politiques publiques concernant leur diaspora, a souligné le président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), Driss el Yazami.

S'exprimant lors d'une rencontre-débat à Rabat, avec des jeunes de différentes associations et Jeunesses de partis politiques, M. el Yazami a tenu a préciser que la question des Marocains résidant à l'étranger doit retenir l'attention des politiques publiques, en raison du boom démographique qu'elle a connu ces dernières années et des nouveaux défis auxquels doit faire face cette communauté.

"Au milieu des années 90 du siècle dernier, ils n'étaient pas plus de 1,5 million de MRE, alors qu'aujourd'hui leur nombre dépasse les trois millions", a-t-il expliqué, précisant que cette évolution démographique est également accompagnée d'une "mondialisation des destinations".

"Bien que 80 pc des MRE sont établis en Europe, il n'en reste pas moins que les flux migratoires s'orientent désormais vers l'Amérique du Nord, les pays arabes, voire même en Afrique", a-t-il dit, soulignant que ce changement des destinations va de pair avec l'évolution des profils des nouveaux migrants.

Le niveau d'instruction des migrants n'est plus le même qu'avant, tout comme on assiste à un autre phénomène nouveau qu'est "la féminisation de l'émigration", a fait remarquer M. el Yazami.

Des profonds changements sociologiques qui s'opèrent au sein de la communauté marocaine à l'étranger, mais qui ne sont pas encore suffisamment étudiés. "En Amérique une nouvelle science est en train de naître. C'est l'étude de la diaspora. Elle ne s'est pas encore vulgarisée en Europe, mais son émergence donne la mesure de l'importance qui doit être accordée à la diaspora", a-t-il poursuivi.

Différents autres thèmes ont été abordés lors de cette rencontre, organisée en collaboration avec le ministère de la Jeunesse et des Sports, notamment l'historique de la migration du Maroc vers l'Europe ou encore le rôle dévolu au CCME.

7/01/11

Source : MAP

Au carrefour d'influences multiples, les créations de Sophia se rattachent clairement au grand mouvement de la world music. Sophia se veut citoyenne du monde et sa musique en est la preuve. Il s'agit d'un mélange subtil d'influences venues des quatre coins de la planète. D'abord du Maroc, où Sophia est née et où elle a grandi. De France où elle s'installe bac en poche pour poursuivre ses études. D'Inde où elle voyage. D'Amérique latine, du monde tzigane qu'elle apprécie, de New York et de ses clubs de jazz qu'elle découvre il y a quelques années. Résultat…Suite

Ils sont hindouistes mais adorent fêter Noël, aiment la cuisine locale mais demeurent strictement végétariens, se sont bien intégrés mais restent fidèles à leurs traditions. Zoom sur une communauté présente au Maroc depuis soixante-quinze ans…Suite

Les associations des marocains du monde participent de plus en plus à l'enracinement des marocains dans les pays d'accueil, défendent leurs intérêts, réalisent des activités favorisant le dialogue et le vivre ensemble et prennent part aux projets de co developpement. Cependant, elles ont besoin de soutien et d'accompagnement pour renforcer leurs capacités et leur permettre de mieux se structurer et dynamiser leurs adhérents.

Dans ce cadre, le MCMRE avait lancé un appel à projets en vue de conclure des partenariats en application du programme social et d'une stratégie pour la mobilisation des associations MRE au développement local au Maroc.

Le 12 octobre dernier, 60 associations à travers le monde ont effectivement signé ce partenariat multipartite portant sur la condition de la femme en général, l’accompagnement des jeunes issus de l’immigration, les actions culturelles et l’accompagnement des groupes vulnérables.

Parmi les signataires, l'association AGORA des Deux Rives de la Méditerranée qui vise à favoriser l'insertion socio économique des personnes victimes de la discrimination en les mettant directement en contact avec les entreprises.

SYNERGIES TV a rencontré son président Rachid ALAOUI, docteur en en socio-économie du développement, Université Paris I Panthéon-Sorbonne, auteur de plusieurs publications sur l’insertion professionnelle et l’accès à l’emploi des jeunes d’origine étrangère, la gestion de la diversité culturelle et à la lutte contre les discriminations…Suite

Pour ceux qui ne connaissent pas encore Rachid Badouri, l’occasion de découvrir cet humoriste qui cartonne actuellement au Canada, se présente enfin à Paris dès le jeudi 6 janvier 2011 au théâtre Trévise.

D’origine marocaine et né à Montréal, Rachid Badouri fait partie de cette génération d’humoristes issus d’une double culture. Un atout dont il se sert dans ses shows, au grand bonheur des spectateurs toujours à l’affût de nouveaux comiques qui les fassent rire.

Non sans nous rappeler son aîné Gad El Maleh, Rachid Badouri garde quand même sa touche personnelle et nous entraîne dans une ambiance hilare, à travers un volet de personnages variés tout au long de ses spectacles.

Animateur en parallèle d’une émission à succès : « Peut contenir des Rachid » à l’antenne de la chaîne canadienne TVA, Rachid Badouri est aussi détenteur de plusieurs prix, notamment celui du prestigieux Gala « Juste pour rire ». L'humoriste n’est plus un débutant dans le milieu du spectacle.

Cette année, avec une soixantaine de spectacles prévus, Rachid Badouri s’attaque à la scène française. Il y présente son premier One Man Show lancé en Octobre 2007 : « Arrête ton cinéma ! » qui a battu un record avec 100 000 places vendues au Québec.

L’humoriste et animateur Rachid Badouri est un personnage à connaître, autant pour son humour décapant, que pour sa créativité débordante qu’il partage pleinement avec ses spectateurs.

Source : Yabiladi

Le magazine mensuel «El-Kalima», paraissant à Londres, a consacré dans son édition de janvier 2011 (n 45), un dossier spécial à l'écrivain marocain feu Edmond Amran El Maleh.

Dans ce spécial intitulé «feu Edmond Amran El Maleh, un écrivain hors pair», le critique marocain Abdelhak Mifrani a souligné qu'El Maleh a reflété sa spécificité dans ses écrits, ses positions et ses opinions qui traduisent l'originalité du défunt.

Le magazine relève que le journal britannique «The Independent» a assimilé le défunt au grand romancier irlandais James Joyce, rappelant l'engagement d'Edmond Amran El Maleh, un défenseur résolu de la cause palestinienne, qui a également enrichi la culture marocaine par ses écrits et a toujours milité pour la défense des causes justes.

Parmi ses nombreuses oeuvres figurent «Parcours immobile» (1980), «Ailen ou la nuit du récit» (1983), «Mille ans, un jour» (1986), «Jean Genet, le captif amoureux et autres essais» (1988), «une femme, une mère» (2004), ou encore son dernier ouvrage «Lettres à moi-même»

06/01/11

Source : MAP

Les travailleurs immigrés ont été les principaux bénéficiaires des postes d'emploi crées en Espagne entre avril et septembre 2010, selon les conclusions d'une étude sur le marché du travail dans ce pays, présentée à Barcelone.

Les travailleurs immigrés ont ainsi occupé 109.000 emplois contre 42.000 pour les nationaux, soit 70% du total des postes d'emploi crées durant cette période, a ajouté l'étude réalisée par Manpower, leader mondial des services à l'emploi, sur la base des chiffres publiés par l'Institut national espagnol des statistiques (INE).

L'étude fait également ressortir que les expatriés, qui représentent 17% de l'ensemble de la population active en Espagne, ont fait preuve d'une meilleure capacité d'adaptation à la crise économique par rapport aux nationaux, précisant qu'ils ont été moins touchés par les pertes d'emploi.

Depuis l'éclatement de la crise économique au milieu de l'année 2007, près de 181.000 immigrés ont perdu leur emploi (+9%) sur un total de près de deux millions de personnes, a noté la même source.

Durant les six derniers mois de 2010, les immigrés ont perdu 126.000 emplois (+26%) sur un total de 476.000 postes détruits, a noté l'étude, précisant qu'en dépit de cette situation, les travailleurs étrangers demeurent plus exposés au chômage par rapport aux nationaux.

Selon cette étude, le chômage touche 27% de la population immigrée active contre une moyenne nationale de près de 20%.

L'Espagne compte 5,7 millions d'étrangers, soit 12,2 de la population totale du pays (46.951.532), d'après l'INE.

Source : MAP/Aufait

Le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger et la Fondation Orient-Occident ont procédé, jeudi à Rabat, à la signature d'une convention-cadre de partenariat pour l'organisation conjointe d'activités culturelles au Maroc.

Cette convention, signée par le ministre délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, Mohamed Ameur et la présidente de la Fondation Orient-Occident, Yasmine Filali, vise à organiser des activités conjointes qui révèlent les talents de la jeunesse marocaine en matière de science, d'artisanat, d'art et de sport.

Elle a pour objectifs de consolider les liens culturels avec les générations de la diaspora marocaine et de renforcer leur attachement à leur pays d'origine, tout en encourageant leur intégration dans les pays d'accueil.

Outre la collaboration aux éditions des Universités d'été au Maroc, le ministère chargé des MRE et la Fondation Orient-Occident conviennent d'organiser conjointement plusieurs activités culturelles, des cycles de formation et des colloques scientifiques sur des thèmes ayant trait à l'immigration dans la région de la Méditerranée.

La convention s'inscrit dans le cadre de la volonté du ministère chargé des MRE de renforcer le partenariat avec les différents intervenants en faveur des Marocains du monde, notamment les acteurs de la société civile.

6/01/11

Source : MAP

Les sans-papiers ne sont pas égaux face aux régularisations en Suisse, les dérogations autorisées par le gouvernement fédéral répondant à des critères peu précis des pratiques des cantons (républiques) sont très différentes, selon les médias helvétiques.

Ils soulignent que certains sont en Suisse depuis de nombreuses années, ont un travail, sont parfaitement intégrés et finissent par être régularisés, d'autres pas.

Le sort des sans-papiers dépend souvent du bon vouloir des 26 cantons formant la Confédération helvétique et qui ont chacun leur propre constitution, parlement, gouvernement et tribunaux.

Ceux de Vaud et Genève font par exemple régulièrement recours à la législation leur permettant d'invoquer des "cas de rigueur" auprès de la Confédération et d'obtenir ainsi des permis de séjour, mais d'autres ne bougent pas.

A cela s'ajoute le fait que les critères de l'Office fédéral des migrations (ODM) restent flous et laissent une marge d'appréciation. Ainsi, deux étrangers sans statut légal avec exactement le même parcours peuvent, dans un canton, obtenir de séjour avec travail, et dans un autre, être expulsés de force dans leur pays d'origine.

A Berne, capitale fédérale, des voix, particulièrement celles des élus, s'élèvent pour tenter d'imposer des changements pour les personnes (entre 90.000 et 250.000) sans statut légal qui vivraient actuellement en Suisse.

Contrairement à l'Italie ou à l'Espagne, la Suisse ne recourt pas aux régularisations collectives dans ce domaine, mais procède à une analyse de "cas par cas", prévoyant trois types de dérogations aux conditions d'admission.

Une personne sans statut légal peut par exemple recevoir une autorisation de séjour lorsqu'elle arrive à se faire considérer comme un "cas individuel d'une extrême gravité".

La deuxième dérogation consiste en ce que les personnes admises à titre provisoire peuvent, après cinq ans, demander que leur cas soit étudié de "manière approfondie" en vue d'une autorisation de séjour, en fonction de leur niveau d'intégration, leur situation familiale et de l'exigibilité de leur pays de provenance.

Enfin, le fameux article de la loi sur l'asile qui prévoit que "les requérants d'asile peuvent, sur demande du canton, recevoir une autorisation de séjour, s'ils séjournent en Suisse depuis au moins cinq ans et qu'il s'agit d'un cas de rigueur en raison de leur "intégration poussée".

Les élus, toutes tendances confondues, à part la droite sont contre "une volonté politique de ne Pa créer des droits individuels pour les requérants".

Toutefois, les libéraux-radicaux estiment que la Suisse est débordée par des flux perpétuels de migration. Le parti tient à la libre circulation des personnes avec l'Union européenne, mais il propose de limiter l'immigration des pays tiers.

Contrairement à ce que veut faire croire la gauche, le mélange de différentes cultures n'est pas toujours bénéfique pour la Suisse, défend le Parti libéral-radical suisse (PLR).

Le parti bourgeois refuse une politique d'ouverture généralisée des frontières mais il ne veut pas non plus du repli sur soi préconisé par l'Union démocratique du centre (droite conservatrice), préférant un "contrôle pragmatique" de l'immigration.

Source :MAP/Aufait

La Suisse est débordée par des flux perpétuels de migration, estiment les libéraux-radicaux. Le parti tient à la libre circulation des personnes avec l'Union européenne, mais il veut limiter l'immigration des pays tiers.

La Suisse compte tous les ans 80'000 à 100'000 personnes de plus, a rappelé jeudi devant la presse à Berne le conseiller national argovien Philipp Müller. Depuis quelques années, le pays subit une pression migratoire croissante, surtout d'Afrique. Compte tenu de l'évolution démographique attendue, cela ne va pas s'arranger, a averti le parlementaire.

Pas question d'ouvrir toutes les frontières: contrairement à ce que veut faire croire la gauche, le mélange de différentes cultures n'est pas toujours bénéfique pour la Suisse, assure le PLR dans un papier qu'il met en discussion sur www.immigrationpragmatique.ch. Le parti se défend aussi d'appeler au repli sur soi comme l'UDC.

Au nom du "pragmatisme", il appelle à réduire l'immigration des pays hors de l'Union européenne à l'essentiel. "C'est le levier le plus facile à actionner", justifie Philipp Müller. Avec 40'000 à 45'000 arrivées par an, cette catégorie d'étrangers est très importante, or moins de 3000 étaient des travailleurs qualifiés dont des entreprises comme Google ou Microsoft ont vraiment besoin.

Regroupement familial limité

Le PLR propose de limiter le regroupement familial pour les étrangers des pays tiers. Le titulaire d'un permis d'établissement ne doit pouvoir faire venir sa famille que s'il a un logement approprié et ne dépend pas de l'aide sociale.

Cela réduira les problèmes avec une population déjà difficile à intégrer, a plaidé la conseillère d'Etat st-galloise Karin Keller-Sutter en argumentant pour une loi-cadre sur l'intégration. L'enjeu est important: la moitié des ressortissants des pays tiers arrivent en Suisse via le regroupement familial.

06 janvier 2011

Source : ats/Romandie

Pour tous ceux qui rêvent de gagner la forteresse Europe, Istanbul est redevenue la Sublime Porte. Ils sont des centaines chaque jour à tenter de traverser la frontière entre la Turquie et la Grèce, au péril de leur vie…Suite

La Grèce prévoit de construire un mur sur un tronçon de sa frontière avec la Turquie. Objectif : bloquer l’arrivée de migrants clandestins sur le sol européen.

Cette volonté de cloisonnement, qui n’est pas sans rappeler d’autres murs déjà construits ne fait pas l’unanimité notamment auprès de la Commission européenne. Retour sur les tenants et aboutissants d’un tel projet.

Bloquer l’immigration irrégulière, tel est l’objectif affiché par le gouvernement grec qui a confirmé cette semaine son intention de clôturer une partie de sa frontière avec la Turquie. La construction d’un mur de 12,5 km de long est ainsi prévue dans la région du fleuve Evros, située à deux heures d’Istanbul, entre les villes d’Orestiasa et de Vissa. Il s’agirait d’une barrière de barbelés, équipée de caméras thermiques et de capteurs ultrasensibles, destinée à surveiller et stopper l’arrivée des clandestins. Et pour cause, la frontière terrestre entre la Grèce et la Turquie est devenue le point d’entrée principal vers l’Union européenne pour les migrants irréguliers et les demandeurs d’asile. S’expliquant sur le projet, le ministre grec chargé de l’immigration, Christos Papoutsis, a indiqué qu’en 2010, près de 128.000 personnes ont choisi la région d’Evros pour pénétrer clandestinement dans l’espace européen, soit près de la moitié des migrants

clandestins détectés. «La société grecque a dépassé ses limites en matière de capacité d’accueil des migrants clandestins. La Grèce n’en peut plus», a-t-il constaté. La crise économique que traverse le pays ne calme pas les inquiétudes et le contexte a sans aucun doute pesé sur la prise de décision.

Avec ce projet de construction d’un mur frontalier avec la Turquie, la Grèce tire la sonnette d’alarme, après avoir déjà à plusieurs reprises sollicité l’aide de l’Union européenne. En effet, le pays accueille à l’heure actuelle 90% de l’immigration clandestine et ne parvient pas à gérer cet afflux massif. La situation humanitaire est critique du côté grec de la frontière, avec un grand nombre de personnes détenues dans des conditions extrêmement difficiles, ainsi que l’a récemment souligné le Rapporteur spécial des Nations Unies, Manfred Nowak, après une visite dans cette région.

A la demande d’Athènes, quelque 200 gardes-frontières de l’agence européenne Frontex, en charge de la sécurité des frontières, sont déployés depuis novembre le long des limites orientales du territoire grec. Leur présence a permis de réduire de 44% le nombre d’entrées irrégulières, mais la fin de leur mission est annoncée pour le mois prochain. Autre mesure en cours, la Grèce prévoit également de réformer la procédure d’octroi de l’asile, critiquée vivement depuis des années, notamment par le Haut commissariat de l’ONU pour les réfugiés. Un projet de loi sera déposé dans ce but au Parlement le 11 janvier, préconisant la mise en place d’une autorité indépendante chargée d’examiner les demandes d’asile.

L’absence de politique commune européenne

Le projet de construction d’un mur frontalier entre la Grèce et la Turquie met en évidence l’absence de politique commune européenne en matière d’immigration. Suite aux déclarations grecques sur un tel projet, Bruxelles a émis des réserves. «Les murs ou les grillages sont des mesures à court terme qui ne permettent pas de s’attaquer de manière structurelle à la question de l’immigration clandestine», a déclaré en ce sens Michele Cercone, porte-parole de la commissaire européenne en charge de la sécurité Cecilia Malmström. De son côté, M. Papoutsis dénonce «l’hypocrisie de ceux qui reprochent à la Grèce de ne pas surveiller ses frontières selon les critères de Schengen et qui la jugent alors qu’elle veut logiquement protéger ses frontières». La question se pose en effet à l’échelle européenne, car si la Grèce est devenue la principale porte d’entrée des migrants, c’est en raison du renforcement de la surveillance des frontières de l’Espagne et l’Italie. Les gouvernements espagnols et italiens n’ont pas mis fin à l’immigration avec leurs nouvelles mesures, ont juste contribué à déplacer les routes empruntées par les clandestins en rêve d’Europe.

La construction d’un tel mur interroge également sur les relations entre la Grèce et son voisin turc, souvent houleuses de par le passé en raison de la question chypriote. Athènes s’est déjà plaint à plusieurs reprises du manque d’efforts d’Ankara pour lutter contre l’immigration. Toutefois, les deux voisins se sont engagés au cours des derniers mois à améliorer leur coopération. Christos Papoutsis a souligné que le projet de clôture «n’était en aucune manière dirigé contre la Turquie». Jouant la carte de la compréhension, le vice-Premier ministre turc, Cemil Cicek, a déclaré que «chaque pays a le droit de prendre les mesures nécessaires sur son territoire pour maintenir la sécurité de ses frontières et de lutter contre l’immigration clandestine». Toutefois, la construction d’une barrière à la frontière d’un pays candidat à l’Union européenne pose des questions sur l’avenir de sa candidature et sur le sens du «partenariat privilégié» évoqué avec Ankara.

Source : Le Soir

Dans cette enquête sur les femmes migrantes, l'auteur a observé et recueilli dans 4 pays (Algérie, Maroc, France et Espagne) les récits et les témoignages d'une centaine de personnes. Il met en avant l'itinéraire effectué dans l'illégalité et la clandestinité ainsi que les violences subies et pose la question de la nécessité de la mise en place d'une protection nationale et internationale….Suite

 

Le populisme est un penchant constitutif de la démocratie. Seule une critique constante de la démocratie par elle-même peut le contenir. Lorsque la démocratie perd cette capacité à se critiquer elle même, elle file un très mauvais coton où elle se décompose, qui la dénature, et qui tient à sa (l'agilité essentielle…Suite

'Espagne n'est plus la terre promise. Les immigrés en situation régulière se réduisent comme une peau de chagrin sur a péninsule ibérique. Le nombre  des immigrés non européens en possession d'un titre de séjour a baissé de 6,5% durant les neuf premiers mois de l'année écoulée. Ils ne sont désormais que 2,3 millions de résidents légaux séjournant en Espagne.

Plus de I40.ooo titulaires de cartes de séjour ont déserté l'Espagne en moins d'un an. C'est ce qu'a annoncé l'Observatoire permanent de l'immigration, dans un rapport rendu public, à quelques jours de l'avènement de la nouvelle année. Selon le quotidien économique Expansion…Suite

La Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc (BNRM) organise, le 23 mars prochain, une journée d'hommage à l'écrivain marocain, Edmond Amran El Maleh.

Cette journée, qui sera initiée sous le signe "Edmond Amran El Maleh, l'homme l'écrivain, l'artiste", permettra au grand public d'approcher le riche univers de cet écrivain marocain hors-pair, indique la Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc sur site internet.

"La Bibliothèque Nationale du Royaume du Maroc a reçu la collection privée du regretté Edmond Amran El Maleh. Comme ultime geste, l'homme emblématique avait légué à la BNRM ses livres et ses objets d'arts, une collection si chère à son cÂœur qui en dit long sur la générosité de l'homme, sur sa volonté ferme de ne pas subir l'usure du temps, sur son admirable façon de conjuguer le passé au présentà", lit-on sur le site-web de la BNRM.

"Comme signe de gratitude, la bibliothèque nationale organisera une journée hommage le 23 mars 2011 sous le titre « Edmond Amran El Maleh, l'homme l'écrivain, l'artisteà », ajoute la BNRM.

Philosophe, écrivain, journaliste, essayiste et critique d'art, Edmond Amran El Maleh (1917-2010), né à Safi, compte à son actif un recueil de nouvelles et une série de romans, dont "Parcours immobile"(1980), "Ailen ou la nuit du récit"(1983), "Mille ans, un jour"(1986), "Jean Genet, Le Captif amoureux et autres essais"(1988), "Une femme, une mère"(2004), ou encore "Lettres à moi-même", qui était son dernier ouvrage.

06/01/11

Source : MAP

Un petit groupe de républicains a lancé mercredi une initiative pour tenter de supprimer le droit du sol aux États-Unis, pourtant prévu par le 14ème amendement de la Constitution.

Les élus, issus d'assemblées locales en Arizona, Caroline du Sud, Géorgie, Oklahoma et Pennsylvanie, entendent décourager les immigrées clandestines de venir accoucher aux États-Unis pour que leurs enfants bénéficient de la nationalité américaine.

«Le 14ème amendement précise que la première condition pour obtenir la nationalité américaine est une allégeance totale à l'Amérique, et non une condition purement géographique», a expliqué à des journalistes Daryl Metcalfe, élu de Pennsylvanie.

Le 14ème amendement de la Constitution accorde automatiquement la nationalité à toute personne née sur le territoire américain.

L'initiative des législateurs, avant tout symbolique et vraisemblablement vouée à l'échec puisque les questions d'immigration relèvent d'une compétence fédérale, vise à demander aux États de ne pas appliquer le droit du sol.

Les républicains qui soutiennent l'initiative estiment que la nationalité devrait également être refusée aux enfants des 12 millions de clandestins vivant aujourd'hui aux États-Unis.

Le droit du sol «a créé une incitation perverse pour que les ressortissants étrangers enfreignent la loi américaine», a estimé Randy Terrill, élu d'Oklahoma.

«D'autres pays, comme l'Allemagne, ont choisi de ne pas accorder la nationalité aux enfants nés sur leur territoire de parents immigrés, mais cela a créé des divisions», a répliqué la démocrate Kyrsten Sinema, élue de l'État de l'Arizona où vit une importante communauté d'origine mexicaine.

Source : Cyberpresse.ca/AFP


Le Maroc, qui demeure attaché au principe de la réciprocité en matière de délivrance de visas, est en faveur d'une application flexible de ce principe, a affirmé, mercredi à Rabat, la secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Latifa Akharbache.

Répondant à une question orale à la Chambre des représentants, Mme Akharbache a indiqué que l'application de la réciprocité est une question complexe qui doit être abordée avec sagesse.

Le Maroc traite cette question en concertation avec ses partenaires, a-t-elle précisé, ajoutant que la réciprocité en matière de délivrance de visas figure au cœur des politiques publiques des pays en matière de migration.

Et de souligner que l'octroi des visas relève de la souveraineté des Etats et que chaque pays est libre de concevoir les lois qui lui semble appropriées en la matière.

Mme Akharbache a rappelé que le Maroc a conclu plusieurs accords dans ce domaine avec plusieurs pays tels que la France, le Portugal et l'Italie, faisant état de discussions avec d'autres pays comme l'Espagne pour faciliter et simplifier les procédures de visas.

Elle a également fait observer que son département ne manque pas d'attirer l'attention des pays amis à chaque fois que l'occasion se présente pour qu'ils fassent preuve de flexibilité dans le traitement des demandes de visas formulées par des Marocains.

06/01/11

Source : MAP

En 2010, 19.941 demandes d'asile ont été introduites en Belgique, ce qui constitue une augmentation de 16% par rapport à 2009, indique mercredi dans un communiqué le Commissariat général aux réfugiés et aux apatrides (CGRA). L'augmentation a été particulièrement forte lors des quatre derniers mois de l'année.

"Nous constatons de manière structurelle que chaque année, le nombre de demandes d'asile augmente de manière significative durant les derniers mois de l'année pour diminuer ensuite durant les mois suivants", note Dirk Van den Bulck, commissaire général aux réfugiés et aux apatrides. Le nombre de demandes introduites durant les quatre derniers mois de 2010 constitue 40% du nombre total pour l'année.

La majorité des demandeurs d'asile étaient en 2010 originaires du Kosovo, d'Irak, de Russie, d'Afghanistan, de Guinée, de Serbie, de Macédoine et d'Arménie. Les Irakiens et les Afghans sont poussés à l'exil par des raisons de sécurité, tandis que les demandeurs originaires des Balkans migrent principalement pour des raisons économiques.

Le CGRA a traité 14.319 demandes d'asile, le solde des demandes étant traité directement par l'Office des étrangers. Une décision sur cinq prise par le CGRA a été positive. Le CGRA a reconnu comme réfugiés principalement des Guinéens, des Irakiens, des Tibétains, des Afghans et des Russes.

Les décisions négatives sont prises quand le CGRA n'est pas convaincu par les déclarations du demandeur d'asile concernant son origine, son identité ou les problèmes invoqués, précise le CGRA dans son communiqué.

Source : 7sur7

Depuis 45 jours, ils sont une centaine à camper dans le centre d’Athènes. Ce sont des Afghans qui réclament l’asile. Mais le gouvernement grec ne répond plus. Il se dit débordé par une déferlante de sans-papiers, au point qu’il envisage de clôturer sa frontière avec la Turquie. D’ici mars, un mur de 12,5 kilomètres sera dressé là où le fleuve Evros ne sert pas de frontière naturelle. Les Afghans, eux, mettent leur vie dans la balance :

“Nous sommes 100 personnes à protester ici et à demander l’asile politique. Le 29 décembre, à cause de l’indifférence du gouvernement grec et d’autres organisations, six des nôtres ont décidé de coudre leurs bouches et d’entamer une grève de la faim”, explique leur représentant en anglais.

90% des clandestins qui entrent dans l’Union arrivent par la Grèce, et depuis novembre des gardes-frontières européens prêtent main forte au pays, sans qu’une véritable solution soit en vue. L’Europe est de fait encore loin d’une politique commune de l’immigration.

Source : Euronews

Les Français ayant au moins un parent immigré originaire du Maghreb ont des taux d'emploi inférieurs de 18 points et des salaires 13% moins importants de ceux dont les deux parents sont français de naissance, selon une étude de l'Insee publiée jeudi.

En ce qui concerne les taux d'emploi, les caractéristiques propres de chacun des deux groupes (âge, niveau d'étude, sexe, etc.), n'expliquent que très partiellement ces différences, selon les auteurs de l'étude parue dans la revue Economie et statistique.

S'ils appellent à la "prudence", cela pourrait, selon eux, s'expliquer par une discrimination à l'embauche: "Les résultats montrent que le fait que cette population soit, entre autres, plus jeune et moins diplômée en moyenne, ne rend compte que de 4 des 18 points d'écart de taux d'emploi".

"En revanche", reprennent-ils, ces mêmes différences de caractéristiques "expliquent totalement les écarts de salaires entre les deux groupes". Ce qui signifie qu'une fois embauchés, il y a peu ou pas de discrimination au salaire touchant les enfants d'immigrés par rapport aux enfants dont les deux parents sont nés français.

Une seconde étude de l'Insee dans Economie et Statistique, relativise l'existence de discriminations salariales touchant les jeunes de Zones urbaines sensibles (Zus), mais accrédite l'existence de discriminations à l'embauche.

Les résultats de l'étude "ne permettent pas de valider l'existence d'une forte discrimination salariale" au détriment des habitants des Zus, concluent les auteurs.

Selon eux, les rémunérations de ces jeunes, en moyenne de 13% inférieures aux jeunes habitant les mêmes villes mais hors des Zus, s'expliquent seulement par "de fortes inégalités en amont du marché du travail".

D'après Pascale Petit, auteur d'un commentaire des deux études, il y a trois facteurs explicatifs : "la distance physique aux emplois, plus grande quand on réside en Zus", un capital de relations moindre lorsque l'on habite dans une zone où le taux de chômage local est élevé, et "l'anticipation d'une discrimination réelle ou supposée".

"L?existence d?une discrimination à l?embauche liée à l?origine et à la réputation du lieu de résidence peut aussi affecter l'accès" à un travail note-t-elle, s'appuyant ici sur plusieurs travaux parus en 2010.

Source : RTL.info.be

En Italie, 4500 nouveaux postes d’emploi sont réservés cette année pour les Marocains. La création de ces postes entre dans le cadre du décret 2010-2011 sur les flux migratoires portant sur l’entrée en Italie de quelque 100.00 nouveaux travailleurs. La date des dépôts des demandes a été fixée du 31 janvier au 3 février prochain, selon le ministère italien de l’intérieur. Ce décret, qui avait été signé fin novembre par le président du Conseil italien Silvio Berlusconi, concernera, pour la moitié des postes prévus (52.080), une liste de pays dont le Maroc, avec lesquels l’Italie a signé des accords de coopération en matière d’immigration. Outre le Maroc qui bénéficiera d’un quota de 4500 postes, il s’agit des travailleurs en provenance d’Albanie (4500), d’Algérie (1000), du Bangladesh (2400), d’Egypte (8000), des Philippines (4000), de Gambie (1000), du Ghana (2000), d’Inde (1800), de Moldavie (5200), du Niger (1000), du Nigeria (1500), du Pakistan (1000), du Pérou (1800), de Somalie (80), de Sri Lanka (3500), de Sénégal (2000), de Tunisie (4000) et d’Ukraine (1800). Quelque 1000 postes d’emploi seront réservés à d’autres pays ayant conclu des accords avec l’Italie en matière d’entrée des immigrés et de leur réadmission. Toutes les demandes doivent être introduites par les employeurs qui présenteront les requêtes d’engagement de citoyens appartenant aux pays concernés. Elles doivent se faire via internet par le biais du site du ministère italien de l’intérieur.

05-01-2011

Source : Aujourd’hui le Maroc

Le taux de chômage des femmes arabes au Canada a atteint 17 pc, soit le taux le plus élevé parmi la population immigrante dans ce pays nord américain, selon la télévision publique Radio-Canada.

"Le taux de chômage féminin est très élevé, en particulier chez les femmes d'origine arabe avec 17 pc, comparativement à la population immigrante (13,9 pc) et à celle née au Québec (7,7 pc)", précise la même source, citant des statistiques officielles.

La même source relève que l'immigration économique féminine à destination du Canada est devenue un "phénomène visible".

Dans ce sens, elle a fait état d'un changement au cours des deux dernières décennies du profil de l'émigration maghrébine, qui était au début masculine et solitaire et qui est devenue aujourd'hui familiale, avec une tendance très sensible à la féminisation et au rajeunissement, notamment vers le Québec, espace qui accueille chaque année plus de 4000 femmes maghrébines.

Citant des témoignages de plusieurs femmes maghrébines, Radio-Canada a souligné que le principal défi pour ces immigrants consiste à se trouver du travail.

"C'est encore plus vrai pour les femmes musulmanes, même si elles arrivent au pays, bardées de diplômes, un phénomène qui est plus grave au Québec qu'en Ontario, par exemple", estime-t-on, tout en essayant de montrer que l'entrée en activité des femmes maghrébines immigrées dans l'espace économique du pays d'accueil constitue un phénomène irréversible.

Il ressort de ces différents témoignages que ces femmes maghrébines ont commencé à accepter n'importe quel emploi "après être restées un certain temps inactives" à la recherche d'un travail qui correspond à leurs profils.

Ingénieurs, vétérinaires, comptables, gestionnaires ou diplômées de l'Ecole nationale de l'Administration publique, ces immigrantes maghrébines n'attendent plus qu'une chose, qu'un employé leur donne une chance... pourtant, elles ont toutes "passé les procédures et répondu aux critères", relève Radio-Canada.

Pour elle, les femmes immigrées diplômées, même si elles occupent une position "privilégiée", dans l'espoir de vivre le rêve nord-américain, leur arrivée au pays d'accueil conduit souvent à un déclassement prononcé et durable vu les conditions actuelles du marché du travail.

Source : MAP

Confronté à un afflux massif de clandestins, le gouvernement va édifier un mur de barbelés long de 12,5 km dans la région du fleuve Evros.

Après avoir tout essayé pour limiter le flux d'immigrés clandestins à ses frontières maritimes et terrestres, la Grèce passe à la manière forte et annonce vouloir construire une clôture pour s'en protéger. Les îles étant surveillées depuis quelques mois par la police européenne aux frontières, Frontex, les migrants en quête d'Europe passent de plus en plus par le nord du pays, dans la région du fleuve Evros, située à deux heures d'Istanbul. C'est le long de cette frontière terrestre, qui s'étend sur 12,5 km entre les villes d'Orestiasa et de Vissa, que le gouvernement veut ériger un mur de barbelés. Il sera équipé de caméras thermiques qui assureront la surveillance 24 heures sur 24, ainsi que de capteurs ultrasensibles pour détecter toute arrivée.

La Commission européenne reste sceptique sur l'efficacité du projet et considère qu'il s'agit de «mesures à court terme qui ne permettent pas de s'attaquer de manière structurelle à la question de l'immigration clandestine». Il n'empêche, le ministre de la Protection civile, Chritsos Papoutsis, est bien décidé à aller au bout. Il dénonce «l'hypocrisie de ceux qui reprochent à la Grèce de ne pas surveiller ses frontières selon les critères de Schengen et qui la jugent alors qu'elle veut logiquement protéger ses frontières» et affirme que le mur sera prêt en mars prochain. Selon les chiffres officiels, entre 200 et 300 personnes tentent chaque jour d'arriver en Grèce. Plus de 26% sont d'origine africaine et 18% viennent du Pakistan.

Plus d'un million d'immigrés

Mais selon Ioannis Stefanakis, un habitant de Vissa, le mur n'est pas une solution. «Nous ne voulons pas devenir la frontière américano-mexicaine, s'emporte-t-il. Une fois bloqués par le mur, les migrants viendront par le fleuve. Il n'y a que cinq minutes de traversée en barque et les migrants payeront le même prix: 400 euros.» En 2009, sur les 126.145 clandestins arrivés en Grèce, 43.500 ont été arrêtés sur les bords de l'Evros, en particulier dans la ville de Vyssa. Le centre de rétention de la région est totalement surchargé. Des hommes, femmes et enfants sont accueillis dans des conditions déplorables, avant d'être relâchés avec pour seul viatique un sac de couchage et un avis de quitter le territoire d'ici à un mois. La grande majorité se retrouve à Athènes. Au total, il y aurait dans le pays plus d'un million et demi d'immigrés, sur 11 millions d'habitants.

De nombreux observateurs considèrent que la Grèce, qui accueille 90% de l'immigration clandestine européenne depuis la fermeture des frontières espagnoles et italiennes, a raison d'opter pour cette nouvelle stratégie. Elle permettra de faire pression sur l'Union européenne «qui n'a pas pour le moment de politique migratoire», souligne Elena Panariti, députée du Pasok. «L'aide technique de Frontex ne suffit pas. Il y a urgence, nous n'avons plus la capacité d'accueillir ces migrants. Nous sommes déjà au-delà de nos limites, affirme Elena Panariti. C'est donc un problème local. Et si elle veut, l'Union européenne pourra s'inspirer de l'exemple grec.» Conscient de la nécessité de faire face à cette nouvelle donne de la société grecque, le gouvernement a inscrit la question de la politique migratoire à l'ordre des débats de l'Assemblée. Un nouveau projet de loi sera soumis au vote du Parlement la semaine prochaine.

Source : Le Figaro

Le mot «populisme» a beaucoup servi ces derniers mois. Il a été prononcé à propos des attaques contre l’islam de Marine Le Pen, de la dénonciation des élites de Jean-Luc Mélenchon, de la transformation des Roms en boucs émissaires par Nicolas Sarkozy… De quoi est donc fait ce populisme qui frappe les démocraties occidentales ? Libération a sollicité trois philosophes: Jacques Rancière qui critique la notion même de populisme. Enzo Traverso (lire ci-dessous) qui  s’inquiète de la montée de l’islamophobie et Bernard Stiegler qui analyse le «populisme industriel» né du passage de la démocratie de l’écrit à la société de l’image analogique.

«Les mutations connues par l’extrême droite en ce début du XXIe siècle - en gros, depuis la chute du mur de Berlin - bouleversent nos catégories analytiques traditionnelles, souvent inadaptées face à un phénomène nouveau. Le premier lieu commun à réviser est celui qui identifie l’extrême droite au fascisme. Ce dernier en fut la matrice partagée pendant des décennies - au moins jusqu’à la fin des années 1980 -, mais cela est beaucoup moins évident aujourd’hui. Il reste une référence incontestable pour plusieurs mouvements nationalistes apparus en Europe centrale et orientale après la dissolution de l’Empire soviétique. Renouant avec une histoire interrompue en 1945, ils prônent un anticommunisme radical hérité des nationalismes d’avant-guerre et alimenté par quatre décennies de socialisme réel. Tantôt ils revendiquent une filiation à l’égard des dictatures des années 1930, comme Jobbik en Hongrie, qui reprend l’héritage des Croix-Fléchées et cultive la mémoire du maréchal Horthy ; tantôt ils exhument une ancienne mythologie revancharde et expansionniste, comme le Parti de la grande Roumanie ou le Parti croate du droit (HSP), continuateur du mouvement oustachi d’Ante Pavelic.

En Europe occidentale, cependant, le fascisme est pratiquement inexistant, en tant que force politique organisée, dans les pays qui en ont été le berceau historique. En Allemagne, l’influence sur l’opinion des mouvements néonazis est presque nulle. En Espagne, où le legs du franquisme a été recueilli par le Parti populaire, national-catholique et conservateur, les phalangistes sont une espèce en voie d’extinction. En Italie, nous avons assisté à un phénomène paradoxal : la réhabilitation du fascisme dans le discours public et même dans la conscience historique d’un segment significatif de la population - l’antifascisme était le code génétique de la «Première République», pas de l’Italie de Berlusconi - a coïncidé avec une métamorphose profonde des héritiers de Mussolini. Futur et Liberté pour l’Italie (FLI), le parti que vient de lancer leur leader, Gianfranco Fini, se présente comme une droite libérale, réformiste et «progressiste» qui s’attaque au conservatisme politique de Berlusconi et à l’obscurantisme culturel de la Ligue du Nord. Tout en se situant bien plus à droite dans l’échiquier politique français, le Front national essaie, sous l’impulsion de Marine Le Pen, de s’affranchir de l’image traditionnelle d’une extrême droite faite de partisans de la Révolution nationale, d’intégristes catholiques et de nostalgiques de l’Algérie française. Si une composante fascisante demeure en son sein, elle n’est pas hégémonique.

Le déclin de la tradition fasciste laisse toutefois la place à l’essor d’une extrême droite de type nouveau, dont l’idéologie intègre les mutations du XXIe siècle. Dans le sillage de Jean-Yves Camus, plusieurs chercheurs ont souligné ses traits inédits : l’abandon du culte de l’Etat au profit d’une vision du monde néolibérale axée sur la critique de l’Etat-providence, la révolte fiscale, la dérégulation économique et la valorisation des libertés individuelles, opposées à toute interférence étatique. Le refus de la démocratie - ou son interprétation dans un sens plébiscitaire et autoritaire - ne s’accompagne pas toujours du nationalisme qui, dans certains cas, est troqué pour des formes d’ethnocentrisme remettant en cause le modèle de l’Etat-nation, comme le montrent la Ligue du Nord italienne ou l’extrême droite flamande. Ailleurs, le nationalisme prend la forme d’une défense de l’Occident menacé par la mondialisation et le choc des civilisations. Le cocktail singulier de xénophobie, d’individualisme, de défense des droits des femmes et d’homosexualité assumée que Pim Fortuyn avait concocté aux Pays-Bas en 2002, a été la clef d’une percée électorale durable. Des traits similaires caractérisent d’autres mouvements politiques en Europe du Nord comme le Vlaams Belang en Belgique, le Parti populaire danois et l’extrême droite suédoise, qui vient de faire son entrée au Parlement de Stockholm. Mais nous les retrouvons aussi - bien que mélangés à des stéréotypes plus traditionalistes - chez le Parti libéral autrichien (dont le leader charismatique fut Jörg Haider) qui s’est imposé, lors des élections d’octobre, comme la deuxième force politique à Vienne (27% des voix).

L’élément fédérateur de cette nouvelle extrême droite réside dans la xénophobie, déclinée comme un rejet violent des immigrés et, plus particulièrement, de l’islam. Véritable axe structurant de leur propagande, l’islamophobie joue pour ces mouvements le rôle qui fut jadis celui de l’antisémitisme pour les nationalismes et les fascismes d’avant la Seconde Guerre mondiale. La mémoire de la Shoah - une perception historique de l’antisémitisme au prisme de son aboutissement génocidaire - tend à obscurcir ces analogies pourtant évidentes. Le portrait de l’arabo-musulman brossé par la xénophobie contemporaine ne diffère pas beaucoup de celui du juif construit par l’antisémitisme au début du XXe siècle. Dans les deux cas, les pratiques religieuses, culturelles, vestimentaires et alimentaires d’une minorité ont été mobilisées afin de construire le stéréotype négatif d’un corps étranger et inassimilable à la communauté nationale. Sur le plan politique, le spectre du terrorisme islamiste a remplacé celui du judéo-bolchevisme. Aujourd’hui, l’antisémitisme demeure un trait distinctif des nationalismes d’Europe centrale, où l’islam est quasi inexistant et le tournant de 1989 a revitalisé les vieux démons (toujours présents, même là où il n’y a plus de juifs), mais il a presque disparu du discours de l’extrême droite occidentale (qui parfois affiche ses sympathies à l’égard d’Israël).

Au fond, la phobie du voile islamique, l’obsession des minarets et l’identification des populations migrantes (ou, selon l’expression conventionnelle, «issues de l’immigration») aux classes dangereuses, ne font que reproduire sous une forme nouvelle, culturaliste plutôt que scientiste, un mécanisme ancien de rejet social et d’exclusion morale que Erving Goffman avait résumé par le concept de stigma. Ses manifestations extérieures sont aujourd’hui inédites, mais sa fonction n’a pas changé. Et même ses matériaux sont parfois empruntés à un imaginaire colonial qui a toujours servi à définir, négativement, des «identités» fragiles ou incertaines, fondées sur la peur de l’étranger (l’envahisseur et l’ennemi).

Cette nouvelle extrême droite «défascisée» prend alors la forme du populisme. Le concept, comme chacun sait, est vague, élastique, ambigu, voire détestable lorsqu’il est utilisé pour affirmer le mépris aristocratique à l’égard du peuple. Reste que les percées électorales fréquentes de cette nouvelle extrême droite prouvent sa capacité à trouver un consensus auprès des classes laborieuses et des couches les plus démunies. Le populisme de droite - Ernesto Laclau l’a bien souligné - s’alimente du désarroi d’un peuple qui a été abandonné par la gauche, dont la tâche devrait être celle de l’organiser et le représenter. Le populisme, enfin, est une catégorie transversale qui indique une frontière poreuse entre la droite et l’extrême droite. Si quelqu’un avait des doutes à ce sujet, Nicolas Sarkozy s’est chargé de les dissiper depuis son élection, d’abord en créant un ministère de l’Immigration et de l’Identité nationale, puis en lançant une campagne contre les Roms, désignés comme une ethnie dangereuse de voleurs nomades, coupables de répandre la terreur dans nos quartiers paisibles avec leurs raids en Mercedes.»

Source : Libération.fr

Après Paris au mois d'avril dernier, et Montréal en octobre, c'est vers Londres que vont se diriger, le 22 janvier prochain, les Marocains d'ailleurs qui aimeraient bien trouver un moyen de revenir au pays.

II s'agira en effet de faciliter la rencontre entre les compétences (étudiants ou travailleurs) basées en Grande-Bretagne et les entreprises marocaines…Suite

Riche de 350 photographies et documents d’archive, ponctué d’extraits sonores, ce film retrace en quarante minutes deux siècles d’immigration en France.

Cette seconde version du film sur « L’histoire de l’immigration en France » est en ligne depuis juillet 2006. Ecrite par des historiens membres du comité scientifique de la Cité, riche de 350 photographies et documents d’archive, ponctuée d’extraits sonores, elle retrace en quarante minutes deux siècles d’immigration : les vagues successives d’arrivées d’immigrants et de réfugiés, la mise en œuvre des politiques publiques et les questions de nationalité, les réactions de l’opinion publique entre xénophobie et solidarité, le travail et les métiers de l’immigration, les combats menés en commun en temps de paix comme en temps de guerre, les modes de vie et les questions culturelles. Outil résolument pédagogique, destiné au plus large public, le film concilie les exigences de l’histoire avec l’attrait et la convivialité du multimédia.

Vous pouvez approfondir les différentes périodes et thématiques traitées en consultant des dossiers thématiques plus détaillés. Confiés à des chercheurs, ces dossiers apportent des éclairages sur différents aspects de l’histoire de l’immigration : groupes nationaux, modes de vie, événements fondateurs, culture, luttes, travail etc. Des liens sont proposés avec les différentes séquences du film.

Source : Site du Cité Nationale de l’histoire de l’immigration

Vue isolément, l'image est trompeuse. Replacée dans l'album de famille européen, elle est plus juste. Les expulsions de Roms l'été dernier, le regain de popularité de Marine Le Pen, la possibilité donnée aux jurys d'assises d'expulser des étrangers condamnés : vite analysées comme les marques d'une dérive xénophobe, ces crispations françaises sont faibles en comparaison des mouvements identitaires, plus radicaux, qui traversent l'Europe. Symptomatique est le fait que l'Union européenne soit présidée, depuis le 1 er janvier, par la Hongrie, dont le Premier ministre Viktor Orbàn pratique un nationalisme offensif, nourri de provocations territoriales à l'égard du voisin slovaque, dont les minorités magyares se voient proposer un passeport hongrois par Budapest. Il s'alimente aussi de pressions ethniques exercées à l'encontre, notamment, des Roms.
« La Hongrie a très mal digéré que l'on débatte des racines chrétiennes de l'Europe », analyse Laurent Wauquiez, ministre délégué aux Affaires européennes. Cependant, si les querelles territoriales restent dominantes à l'Est, en Europe occidentale, c'est la question religieuse, avec la place de l'islam, qui est le dénominateur commun des crispations identitaires. Ce moteur est si puissant qu'il pousse des pays par tradition ouverts aux flux migratoires à remettre en question leur modèle d'accueil et d'intégration : les Pays-Bas, où le Parti pour la liberté de Geert Wilders est devenu la troisième force parlementaire, l'Allemagne, où, après avoir joué du sentiment national dans la crise grecque, Angela Merkel s'est interrogée sur le multiculturalisme.
Plus au nord, en Finlande (à quatre mois des législatives) et en Suède (où elle n'avait pas droit de cité), la xénophobie progresse dans les sondages d'opinion et d'intentions de vote. Au coeur du continent européen, l'évolution de la Suisse n'est pas la moins signifiante, car, explique un expert bruxellois, ce pays est souvent un « indicateur avancé » des politiques d'immigration. Un an après le référendum « anti-minarets », les Suisses ont voté, fin novembre, l'expulsion du territoire des délinquants étrangers.
Il n'est pas fortuit que cette vague de replis identitaires, parfois xénophobes, en Europe se soit levée depuis deux ans. Pour Laurent Wauquiez, « la crise a réveillé les craintes identitaires ». « Un environnement économique et financier difficile rend les personnes plus prudentes vis-à-vis de l'arrivée de migrants, tandis que l'attitude envers l'immigration irrégulière se durcit », complète Cecilia Malmström, commissaire européenne chargée des Affaires intérieures. Qui pointe, aussi, la responsabilité des gouvernants : « Souvent le manque de leadership politique ouvre la porte aux approches démagogiques en matière d'immigration. Les extrémismes trouvent un terrain fertile là où les politiciens nationaux n'ouvrent pas un vrai débat et ne donnent pas des réponses concrètes à des problèmes tels que l'intégration des migrants et la gestion de l'immigration irrégulière. »
En attendant, ce ne sont pas seulement les discours sur l'immigration, mais les pratiques qui s'infléchissent en Europe, avec, en perspective, le retour du spectre d'« Europe forteresse ». Le durcissement effectif des politiques migratoires n'est pas l'apanage du Royaume-Uni ou des Pays-Bas, dont les nouveaux gouvernements de coalition conservateurs-libéraux se sont engagés à réduire très fortement les flux migratoires. Le nombre de titres de séjour accordés dans toute l'Union européenne en 2009 (2,3 millions) a reculé de 9 %.
Dans un espace où chaque Etat membre reste maître de sa politique d'accueil des étrangers, la Commission de Bruxelles en est réduite à agir par une voie détournée, pour favoriser la libre circulation de travailleurs non ressortissants de l'Union. Car, plaide Cecilia Malmström, « l'Europe a besoin d'immigration régulière et elle en aura de plus en plus besoin dans le futur en raison des tendances démographiques défavorables ». En dépend l'avenir de nombreux métiers de service à la personne, mais aussi d'activités hautement technologiques déjà en manque de chercheurs et d'ingénieurs. « Fermer les portes n'est pas dans notre intérêt », assure la commissaire européenne.
Ce n'est pas la voie qu'emprunte la France, plutôt à contre-courant de la vague européenne. La crise ne semble pas y avoir infléchi le choix d'une immigration « choisie » et « concertée » avec, désormais, une quinzaine de pays d'émigration. La baisse du nombre de titres de séjours y a été à peine perceptible en 2009 (- 3 %), à 175.000 -un niveau 75 % supérieur à celui de l'Allemagne. Et, sur les onze premiers mois de 2010, 182.000 titres ont déjà été accordés, soit autant que sur l'ensemble de l'année 2008. Signe éminent d'ouverture, l'accueil des étudiants étrangers y est pour beaucoup.
Seulement, en France, l'image de la politique d'immigration est surtout donnée par la ligne, plus restrictive, suivie en matière de droit d'asile (que le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, entend limiter aux « vrais dissidents ») et d'expulsion des clandestins.
Adopté par les députés début octobre, attendu au Sénat début février, le projet de loi portant de trente-deux à quarante-cinq jours la rétention des étrangers en instance d'expulsion -le temps nécessaire à la délivrance d'un laisser-passer par le pays d'origine -est cependant loin de faire de la législation française l'une des plus sévères. Il y a un an, l'Espagne a porté cette durée à soixante jours, comme au Portugal. Elle peut atteindre dix-huit mois en Allemagne.
Pour Gérard Longuet, président du groupe UMP au Sénat, « lorsque l'on regarde les pratiques migratoires des autres capitales européennes, Paris n'a vraiment pas de complexe à avoir ». Brice Hortefeux, lui, rapporte volontiers cette anecdote : dans le pacte européen sur l'immigration et l'asile adopté à l'initiative de la France en 2008, c'est le gouvernement socialiste espagnol qui a demandé, et obtenu, que « les étrangers en situation irrégulière sur le territoire d'un Etat membre » n'aient pas seulement « vocation à » mais « obligation de » quitter ce territoire.
5/1/2011
Source : Les Echos

Quarante pour cent des Français et des Allemands estiment que l'islam représente «plutôt une menace», selon un sondage du Monde. Les sondés dénoncent en priorité l'échec de l'intégration des communautés musulmanes.

Jugement sévère sur l'islam des deux côtés du Rhin. Un sondage de l'Ifop, publié mardi par Le Monde, révèle que la communauté musulmane représente «plutôt une menace sur l'identité de leur pays» pour 40% des Français et 42% des Allemands. Seuls 22% des Français et 24% de leurs voisins voient dans l'islam «un facteur d'enrichissement culturel». Ces réserves sont quasiment homogènes quelques soient les classes d'âge en France. Entre 41% et 44% des sondés de 25 à 65 ans partagent ce constat. Seule exception les jeunes de 18 à 24 ans. Seuls 28% d'entre eux se déclarent inquiets. En Allemagne, la tendance est au contraire inversée. Les plus méfiants sont les jeunes, à 47%. La génération née avant 1945 ne fait part de craintes que dans 36% des cas.

Des deux côtés de la frontière, plus de deux-tiers des sondés dénoncent avant tout le manque d'intégration des communautés musulmanes. Un échec imputable aux principaux intéressés, selon 61% des Français et 67% des Allemands. Viennent ensuite les différences culturelles pour 40% des interrogés hexagonaux et 34% du panel germanique, puis le fait que les personnes d'origine musulmane soient regroupées dans certains quartiers et certaines écoles. Le racisme et le manque d'ouverture de certains Français et Allemands arrivent en quatrième position pour 18% des tricolores et 15% de leurs voisins.

Le poids des débats politiques nationaux

Sans surprise, l'image de l'islam est sombre. Un tiers du panel lui associe en priorité le label «rejet des valeurs occidentales». Ce score a bondi en France. En 2001, ils n'étaient que 17% à le penser. Par le passé, les expressions les plus citées étaient «fanatisme» et «soumission», rappelle Le Monde.

La similarité des résultats interpelle. «Malgré une histoire coloniale, une immigration et des modes d'intégration différents, le constat, dur et massif, est le même dans les deux pays», note Jérôme Fourquet,qui a réalisé l'étude. Il voit dans ce phénomène l'influence des discours politiques. Pour l'anthropologue Dounia Bouzar, interrogée par Le Monde, ce durcissement peut être lié aux responsables politiques. De droite comme de gauche, ils fustigent des aspects de l'islam, qui ne sont véhiculés que par les musulmans radicaux.

Or,en Allemagne, où vivent 4 millions de musulmans dont 2,5 millions d'origine turque, comme en France, le débat sur la place de l'islam dans la société est au centre des préoccupations politiques. Outre-Rhin, la chancelière Angela Merkel a levé un tabou en affirmant que le modèle multiculturel dans lequel cohabiteraient harmonieusement différentes cultures avait «complètement échoué». Sans oublier le pamphlet anti-islam écrit par un ancien dirigeant de la Banque centrale allemande, Thilo Sarrazin, vendu en quatre mois à 1,25 million d'exemplaires. Dans l'Hexagone, l'été a été dominé par les questions d'identité nationale et d'interdiction du voile intégral avant que le Front national ne mette en avant les prières de rue. Le poids des débats nationaux est notamment visible sur le thème du voile dans la rue. 59% des Français y sont opposés désormais. En 2003, ils n'étaient que 32%.

Source : Le Figaro

Il est indéniable que la région d'Agadir présente un espace propice pour lancer des débats sur les phénomènes migratoires. Depuis longtemps, le Souss a constitué une zone d' « exportation» des émigrants dans les pays d’accueil pour diverses Besognes productives.

Aujourd'hui, les migrations prennent davantage d'ampleur dans une dynamique de mondialisation, mais également de l'envergure en termes d'intégration et de coexistence…Suite

L'installation durable des musulmans dans les sociétés européennes suscite régulièrement des débats sur la "compatibilité" de l'islam avec les démocraties occidentales. Ces derniers mois, elle a aussi nourri un discours, porté par les extrêmes-droites européennes, prompt à dénoncer "l'islamisation" des pays européens. Un sondage IFOP, réalisé en décembre 2010 en France et en Allemagne, et révélé en exclusivité par Le Monde, illustre la crispation des opinions publiques française et allemande sur les différences culturelles et religieuses liées à l'islam et leurs inquiétudes croissantes face à la possible intégration des populations musulmanes à leur société respective.

Ainsi, 42 % des Français et 40 % des Allemands considèrent la présence d'une communauté musulmane comme "une menace" pour l'identité de leur pays tandis que 68 % des premiers et 75 % des seconds estiment que les musulmans ne sont "pas bien intégrés dans la société". Les raisons avancées pour expliquer cet échec débordent les explications socio-économiques généralement admises et mettent en avant un fossé grandissant sur les valeurs.

Interrogés sur le port du voile islamique dans la rue ou la construction de mosquées, les sondés se montrent plus inquiets que par le passé. Cette perception traverse l'ensemble des générations et des courants politiques, même si en France on note un clivage sur certains points entre les plus jeunes et les plus âgés et entre les électeurs de droite et de gauche.

Source : Le Monde

Coup sur coup, en deux ans, l'extrême droite a frôlé ou franchi la barre des 10 %, voire des 15 %, lors d'un scrutin national dans plusieurs Etats européens, comme la Belgique (17,1 %), la Bulgarie (12 %), la France (10%), la Hongrie (14,8 %), les Pays-Bas (17 %) ou la Norvège (22,9 %)…Suite

Le mot «populisme» a beaucoup servi ces derniers mois. Il a été prononcé à propos des attaques contre l'Islam de Marine Le Pen, de la dénonciation des élites de Jean - Luc Mélenchon, de la transformation des Roms en boucs émissaires par Nicolas Sarkozy, des blagues salaces de Silvio Berlusconi, des lois liberticides du Hongrois Viktor Orban, des croisades anti -impôt des Tea Partie .... De quoi est donc fait ce populisme qui frappe les démocraties occidentales?  Libération a sollicité trois philosophes, dont nous publions les textes…Suite

"La littérature marocaine en langues étrangères et l'identité culturelle" est le thème d'un colloque qui sera organisé, les 23 et 24 février prochain à la faculté des lettres et des sciences humaines d'Oujda, à l'initiative du Centre d'études et de recherche humaines et sociales d'Oujda (CERHSO).

Cette rencontre scientifique, indique un communiqué du Centre, a pour but de "contribuer à l'élaboration d'un fonds cognitif autour de ce sujet, de répondre aux questions relatives à la création marocaine écrite en langues étrangères et de dévoiler les diverses attitudes que suscitent ces textes".

L'utilisation par des écrivains marocains des langues étrangères comme moyens d'expression, les thèmes abordés par ces écrivains, les techniques de l'écriture utilisée, à quel point cette littérature répond aux exigences de la littérature marocaine, les chances de réussite de cette littérature et les perspectives de cette littérature dans sa relation avec l'identité culturelle, sont autant de questions qui seront soulevées par les participants à ce colloque.

Les axes retenus pour cette rencontre s'articulent autour "des grandes thématiques de la littérature marocaine en langues étrangères", "l'affirmation de l'identité culturelle: spécificité et universalité", "écrire dans la langue de l'Autre, signifie-t-il abandonner son identité culturelle ?" et "la littérature marocaine en langues étrangères et la réception critique".

La création littéraire en langues étrangères a, dès sa naissance, suscité un grand débat autour de son identité dans les milieux académiques et culturels, soulignent les organisateurs dans une note de présentation de ce colloque, ajoutant que "deux points de vue diamétralement opposés s'affrontent..".

D'aucuns y voyaient le signe d'une aliénation alors que d'autres rejetaient et rejettent toujours tout rapport entre l'identité littéraire et l'appartenance linguistique et considèrent que l'imaginaire collectif en est plutôt le lien le plus puissant, expliquent-ils.
Et de souligner que les deux dernières décennies ont, par contre, vu naître une nouvelle conception de la littérature maghrébine, marocaine en l'occurrence. Elle devient un espace privilégié du dialogue des cultures et de l'interculturel et met en scène de nouveaux rapports entre les peuples tout en traitant de nouveaux thèmes dignes d'intérêt.

Source : MAP

Les immigrés résidant en Espagne ont effectué des transferts d'argent vers leurs pays d'origine d'une valeur de 1,95 milliard d'euros, durant le troisième trimestre de 2010, en hausse de 3,5% par rapport à la même période de l'année précédente.

Le chiffre enregistré au troisième trimestre de 2010 représente une hausse également de 11,3% en comparaison avec la période allant d'avril à juin de la même année, selon des données de la Banque d'Espagne publiées lundi.
La même source rappelle que la valeur des transferts d'argent des immigrés vers leurs pays d'origine a baissé en 2008 et 2009 respectivement de 7,1% et de 9,7%, à cause notamment de l'impact de la crise économique sur les migrants.

Ces transferts avaient enregistré des hausses continues avant la crise économique, passant de 2,84 milliards d'euros en 2002 à 8,44 milliards d'euros en 2007, rappelle, en outre, la Banque d'Espagne.

L'Espagne a été en 2008 le premier pays de l'Union européenne (UE) en termes de transferts d'argent des immigrés vers leur pays d'origine, dont la valeur s'est élevée à 7,84 milliards d'euros.

Les transferts d'argent émis par les immigrés résidant en Espagne en 2008 ont représenté 25 pc du total de ceux effectués par les immigrés établis dans les pays de l'UE, selon l'Office statistique de l'Union européenne "Eurostat".

Source : Casafree/MAP

La date des dépôts des demandes pour l'entrée en Italie de quelque 100.00 nouveaux travailleurs, en vertu du décret 2010-2011 sur les flux migratoires, entré en vigueur samedi dernier, a été fixée du 31 janvier au 3 février prochain, indique le ministère italien de l'intérieur.

Ce décret, qui avait été signé fin novembre par le président du Conseil italien Silvio Berlusconi, concernera, pour la moitié des postes prévus (52.080), une liste de pays dont le Maroc, avec lesquels l'Italie a signé des accords de coopération en matière d'immigration.
Outre le Maroc qui bénéficiera d'un quota de 4500 postes, il s'agit des travailleurs en provenance d'Albanie (4500), d'Algérie (1000), du Bangladesh (2400), d'Egypte (8000), des Philippines (4000), de Gambie (1000), du Ghana (2000), d'Inde (1800), de Moldavie (5200), du Niger (1000), du Nigeria (1500), du Pakistan (1000), du Pérou (1800), de Somalie (80), de Sri Lanka (3500), de Sénégal (2000) de Tunisie (4000) et d'Ukraine (1800).

Quelque 1000 postes d'emploi seront réservés à d'autres pays ayant conclu des accords avec l'Italie en matière d'entrée des immigrés et de leur réadmission.

Pour les 30.000 travailleurs domestiques (aide s aux personnes âgées et malades, aides ménagères, baby sitter) de différentes nationalités concernés par ce décret, la date de dépôt des demandes est fixée au 2 février.

Le 3 février sera, pour sa part, réservé aux personnes qui ont achevé des programmes de formation et d'instruction dans leurs pays de provenance (4000 postes) ainsi qu'aux descendants d'Italiens en Argentine, en Uruguay, au Venezuela et au Brésil et les détenteurs de certains types permis de séjour en Italie (étudiants, saisonniers et autres).

Toutes les demandes doivent être introduites par les employeurs qui présenteront les requêtes d'engagement de citoyens appartenant aux pays concernés. Elles doivent se faire via internet par le biais du site du ministère italien de l'intérieur.

Cette nouvelle mesure, qui entre dans le cadre des efforts déployés pour favoriser l'intégration de la communauté immigrée, intervient deux ans après que les autorités italiennes aient, sous l'effet de la crise économique mondiale, imposé des restrictions aux entrées des travailleurs immigrés.

Source : Casafree/MAP

Dans le cadre de sa stratégie 2008/2012, le Ministère chargé de la Communauté Marocaine Résidant à l'Etranger a engagé plusieurs actions en faveur des jeunes marocains résidant à l'étranger (MRE) ; parmi lesquelles les Universités d'été. Cette action, en réponse à la demande de plus en plus forte de la Communauté MRE dans les domaines culturel et éducatif, vise la préservation de l'identité nationale des nouvelles générations de la communauté émigrée dans ses dimensions linguistique et culturelle, la propagation des valeurs civilisationnelles fondées sur la tolérance, le dialogue et la cohabitation et le renforcement de leur attachement à leur mère patrie. Elle s'inscrit dans le programme d'accompagnement et d'animation du séjour estival des membres de la communauté marocaine résidant à l'étranger au Maroc.

Suite au succès de la 2ème édition des Universités d'été organisée le mois de Juillet 2010 pour 500 jeunes marocains sur neuf sites universitaires (Rabat-Souissi, Rabat-Agdal,  Tétouan, Casablanca, Marrakech, Mohammedia, El-Jadida, Agadir et Oujda), la 3ème édition destinée aux jeunes âgés de 18 à 25 ans sera organisée du 15 au 25 Juillet 2011 pour environ 500 candidates et candidats de différents pays d'accueil, en partenariat avec les mêmes universités.

Dans ces universités, il est programmé de réaliser des activités diversifiées concernant le domaine linguistique, l'organisation des conférences et les visites à caractère culturel, économique, artisanal et artistique.

Ces universités offrent non seulement un espace d'apprentissage de langue et culture marocaines, mais également des opportunités réelles pour que ces jeunes puissent rencontrer leurs homologues et les différentes composantes de la société marocaine (des universitaires, des élus, des grands responsables du secteur économique, des professionnels, des intellectuels, des artistes, des associations,…), permettant ainsi de renforcer et de créer des relations de convivialité et d'amitié entre les Marocains.

Source : Marocainsdumonde

Les transferts en devises des Marocains résidant à l'étranger (MRE) ont rapporté 4,3 milliards d'euros au royaume entre janvier et novembre 2010, en hausse de 7,4% par rapport à la même période de l'an dernier, a annoncé lundi l'Office des Changes marocain (OC).
Les MRE constituent le deuxième poste de recettes de l'économie marocaine avec à peu près 5 milliards d'euros par an, juste derrière le tourisme qui génère un peu plus de 5 milliards d'euros par an.

La balance des échanges de services a dégagé un excédent de 3,8 milliards d'euros pendant la même période.
Selon l'OC, près de 9 milliards d'euros ont été générés comme recettes au titre des services, de janvier à novembre 2010, soit une progression de 8,4% par rapport à la même période il y a un an.

Le royaume a relevé récemment le plafond autorisé pour les investissements marocains à l'étranger de 3 à 10 millions d'euros par an par personne morale résidente pour les investissements en Afrique et à 5 millions d'euros pour les investissements en dehors du continent.

Source : Les Echos.fr

Après un chantier qui a duré sept ans et de nombreuses polémiques, la plus grande mosquée d'Europe occidentale a ouvert ses portes le 18 décembre dernier à Rotterdam, aux Pays-Bas, La mosquée Essalam a été inaugurée par le maire de la ville, Ahmed Aboutaleb, Néerlandais d'origine marocaine.

Etaient également présents à la cérémonie d'ouverture, le conseiller municipal Hamit Karakus, d'origine turque, ainsi que les ambassadeurs de Dubaï et du Maroc, Selon la chaîne belge RTL Info, la plus grande maison de prière des Pays-Bas pourra accueillir jusqu'à 3,000 personnes. Ce monument a été bâti sur trois niveaux avec une architecture et un décor traditionnels islamiques.

Le premier étage, réservé aux hommes, s'étend sur une superficie de 2.000 m' , tandis que le deuxième étage est dédié aux femmes.

Au rez-de-chaussée et au 3ème étage, on trouve une bibliothèque et un centre de soutien scolaire. La mosquée Essalam dispose aussi de 2 minarets de 50 mètres de haut. Le président du conseil d'administration de cette mosquée, Abdelrazak Boutaher a déclaré dans un communiqué : « Nous espérons et attendons que ce bâtiment devienne un centre de charité, de miséricorde et de compréhension mutuelle, 12 VH magazine 1 Janvier 12011 et qu'il soit accessible à tous », Pour mémoire, son financement a été assuré en grande partie par la Fondation Al-Maktoum de Cheikh Hamdan ben Rached al-Maktoum, ministre des Finances des Emirats arabes unis, Ces dernières années, la population locale s'était opposée de nombreuses fois à ce projet, ce qui avait provoqué à maintes reprises, l'interruption des travaux de construction.

Source : VH

Trois nouvelles publications du Groupe d'information et de soutien des immigrés (Gisti) viennent de paraître, a annoncé le Groupe basé à Paris.

Il s'agit de "La demande d'asile à l'épreuve de Dublin II", un document présenté comme un nouveau titre de la collection "cahiers juridiques" de Gisti. Il explique les règles selon lesquelles est déterminé au sein de l'Union européenne l'Etat "responsable" de l'examen d'une demande d'asile.

Ce cahier s'efforce, selon ses initiateurs, d'expliciter les conséquences et effets de ce règlement sur les migrants, en particulier sur ceux qui réclament une protection au titre du droit d'asile.

Un système "Dublin II" épaulé par un fichier "Eurodac" établit les règles de la détermination de l'Etat " responsable" et du transfert du demandeur d'asile.

Selon le Gisti, des réfugiés risquent ainsi d'être systématiquement remis à des Etats par lesquels ils ont transité, "malgré des atteintes aux droits des demandeurs d'asile constatées par de nombreuses institutions".

"En vertu d'une clause de souveraineté, chaque Etat membre peut cependant choisir d'examiner une demande d'asile qui relève de la compétence d'un autre Etat", déplore le Gisti.

La deuxième publication "Aux frontières de l'Europe : contrôle, enfermement et expulsions", représente un deuxième rapport annuel sur les frontières, basé sur plusieurs enquêtes de terrain menées par des membres de Migreurop, un réseau d'associations, de militants et de chercheurs de divers pays d'Europe, du Maghreb, d'Afrique subsaharienne et du Proche-Orient.

Créé en 2002, son objectif est d'identifier, de faire connaître et de combattre les textes et les pratiques de l'Union européenne (UE) destinés à mettre à l'écart ou à tenir à distance les étrangers jugés indésirables.

Dans ce rapport, Migreurop se consacre à l'externalisation des politiques migratoires mises en place par les pays de l'UE élargie à 27 membres. Par "externalisation", dans le cadre d'une stratégie visant à contenir les migrants hors des frontières européennes, il faut entendre cette tendance à sous-traiter aux pays tiers la responsabilité d'empêcher par tout moyen les départs vers l'Europe et à leur faire accepter l'obligation de réadmettre chez eux tous les individus jugés indésirables.

La dernière publication,"Liberté de circulation : un droit, quelles politiques ?", met à la disposition des éléments de réflexion sur le thème de l'immigration, en rassemblant des textes dont Gisti, ou des membres du Groupe, sont les auteurs, ou des textes émanant de personnes étrangères à Gisti.

Dans cet ouvrage, ses auteurs considèrent que la liberté de circulation est, depuis quelques années, prônée par nombre d'intellectuels et d'experts qui constatent "l'impasse des politiques de contrôle et de répression croissante des migrations".

31/12/2010

Source : APS

Le congrès constitutif de l'Union des immigrés africains en Europe aura lieu du 15 au 17 janvier, avec la participation de plus de 400 délégués représentant les communautés africaines résidentes en Europe.

Le comité préparatif de ce congrès a tenu dimanche à Tripoli une réunion consacrée aux derniers préparatifs du congrès, avec la participation de plusieurs coordinateurs d'ateliers sur les immigrés africains en Europe qui ont eu lieu dans plusieurs pays d'accueil, notamment en Italie, en France, en Espagne, en Allemagne, aux Pays-Bas, au Portugal et en Grande Bretagne.

Lors de cette rencontre, le comité a notamment débattu des procédures et préparatifs pour l'organisation du congrès, de son ordre du jour ainsi que des avant-projets du document de constitution et du statut de l'Union.

Lors d'un point de presse tenu à l'issue de leur réunion, les organisateurs de ce congrès, qui connaîtra aussi la participation de plusieurs partenaires dont l'Union africaine, l'Union européenne, l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) et l'ONU, ont annoncé que plusieurs axes notamment ceux relatifs aux conditions de vie des immigrés africains et à la coordination de leurs actions seront au menu de ce congrès.

3 janvier 2010

Source : MAP

Quand on observe certaines diasporas vivant en France par exemple, on est frappé par l'organisation en collectifs productifs des associations vivant à consolider le lien entre les composantes de ces communautés et les pays d'origine et l'enracinement dans les pays d'accueil ainsi que le renforcement des partenariats.

Les actualités du Maroc démontrent la nécessité d'une communication adaptée en direction de cette diaspora pour informer sur la nouvelle dynamique du pays et dissiper le scepticisme ambiant. Une mise en confiance qui ne peut être réalisée sans une communication à double sens.

Déficit d'information, mauvaise communication ou inadaptation des canaux ? La dispersion géographique et la diversité linguistique et culturelle de la diaspora exigent une expertise à la hauteur des nouveaux défis. Sans attendre, les MRE s'organisent, localement, pour mieux communiquer entre eux en recourant notamment à de nouveaux outils de communication. C'est le cas en Rhône-Alpes par exemple où « Maroc Magazine » s'adresse à des milliers de marocains tous les vendredis soir sur Radio Salam Lyon ou SYNERGIES TV la web TV des Marocains du Monde. Au Canada, « La voix des Marocains à Montréal » qui joue ce rôle. Les initiatives sont nombreuses aussi en Belgique, Espagne, Italie, EU...

Au Pays Bas, un groupe de journalistes et d'intellectuels ont créé la Fondation Tawasol qui offre un véritable espace d'expression et d'échanges entre les marocains de ce pays. Notre équipe a rencontré M Younes BEHKANI son président…Suite

Parmi les cadres marocains formés en France certains choisissent de s'y installer. D'autres optent pour le retour au pays. Laila GALLOUJ, qui finit cette année sa spécialisation en chirurgie dentaire, a déjà programmé son retour pour ouvrir un cabinet dentaire à Meknès.

Cette native de Rabat en 1982 a suivi ses études primaires et secondaires dans la capitale ismaélienne puis des études de chirurgie dentaire à Rabat avant d'aller à Lyon et Clermont-Ferrand pour une formation de perfectionnement.

Comme beaucoup de marocaines du Monde, Laila participe à différentes actions humanitaires pour aider les plus démunis dans les régions du sud. Notre équipe l'a rencontré lors de la dernière mission médicale de l'AMDAM qui avait conduit plus de 100 médecins français et marocains à Errachidia, Errich, Goulmima... réalisant plus de 9000 consultations et 267 interventions chirurgicales…Suite

Chaque année, un demi-million d’émigrants clandestins traversent le Mexique dans l’espoir d’atteindre les Etats-Unis.

Au cours de cette traversée, de nombreux clandestins subissent des violences, souvent gardées sous silence. Eclairage sur ces destins de migrants.

Quelques affaires ont dernièrement attiré l’attention sur la situation de ces clandestins. Fin août dernier, un charnier contenant 72 cadavres avait été découvert dans une ferme du nord-est du Mexique, non loin de la frontière avec les Etats-Unis. Cet événement avait mis sur le devant de la scène une réalité bien trop souvent passée sous silence. Ces hommes et ces femmes étaient pour la plupart originaires d’Amérique centrale, fuyant la misère et la violence de leur pays natal, dans l’espoir d’atteindre le pays de l’oncle Sam.

Actuellement, une nouvelle affaire secoue depuis plusieurs jours le Mexique. En effet, le gouvernement du Salvador, appuyé par des humanitaires, a dénoncé l’enlèvement de dizaines de clandestins centraméricains la semaine dernière, par un gang armé dans le sud-est du Mexique. Plusieurs migrants illégaux auraient fui une opération de la police fédérale en montant à bord d’un train qui a été peu après attaqué par des malfaiteurs armés de pistolets et de machettes. Les clandestins ont été dépouillés, frappés, enlevés et violés. De son côté, le gouvernement mexicain a démenti l’information. Ces récentes affaires attirent l’attention sur une réalité alarmante. Chaque année, un demi-million de personnes quittent l’Amérique centrale pour migrer vers le Nord pour se trouver au Mexique en situation irrégulière. Animées par l’espoir de faire leur vie sur le sol américain, elles rencontrent au cours de leur traversée une réalité bien différente de celle qu’ils s’étaient imaginés. Ne bénéficiant d’aucun statut, ni de protection, des milliers d’entre elles sont battues, enlevées, violées et même assassinées.

Traversées anonymes

L’acteur mexicain, Gael Garcia Bernal, est parti avec Amnesty International à la rencontre de ces migrants pour recueillir leurs témoignages. Fruit de ce travail, le documentaire « Les Invisibles » révèle les récits emplis d’espoir, de douleur et de peur, de ces hommes et femmes, qui entreprennent ce dangereux périple vers le nord. « L’aventure est certes très difficile. Notre vie est en danger. On peut être kidnappé, certains se font dérober leur argent. Des femmes et des enfants sont violés. On voit des choses terribles», témoigne un migrant dans le documentaire.  En parallèle de ces témoignages filmés, Amnesty International a publié en avril 2010, un rapport qui tire la sonnette d’alarme sur la situation des migrants au Mexique. Ainsi, en 2009, près de 10.000 migrants auraient été enlevés et environ la moitié des victimes ont affirmé que des fonctionnaires étaient impliqués.

Le rapport estime également, que six femmes sur dix feraient l’objet de sévices sexuels sur le chemin lors de la traversée. Pour les proches, restés dans les pays d’Amérique centrale, le plus dur est le silence. Lorsque les migrants disparaissent ou subissent des violences, ceux qui restent au pays n’ont souvent aucun moyen de connaître leur sort. « Ce n’est plus le rêve américain, mais plutôt un cauchemar que vivent les prétendants à l’émigration, durant leur traversées méxicaine» , conclut un témoin des «invisibles» .

Source : Le Soir

En Allemagne, comme ailleurs, l'hostilité aux immigrés croît sans cesse. Une tendance que le discrédit de la classe politique n'aide pas à combattre…Suite

Le Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME) a organisé, en décembre dernier à Bruxelles, la première rencontre des femmes marocaines d'Europe.

Amina Ennceiri , présidente du groupe de travail "Approche genre et nouvelles générations" au CCME, nous apporte son éclairage sur l'évènement…Suite

 

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Fermer la principale porte d’entrée de l’immigration clandestine en Europe : tel est l’objectif de la Grèce. Le pays a annoncé vouloir fermer sa frontière terrestre avec la Turquie.

Des immigrants clandestins dans le centre de rétention de Pagani, dans l'est de la Grèce, à proximité de la frontière turque
©REUTERS/John Kolesidis

"La société grecque a dépassé ses limites en matière de capacité d’accueil des migrants clandestins. La Grèce n’en peut plus ." Ce constat, le ministre grec de l’Immigration, Christos Papoutsis, l’accompagne d’un projet : empêcher les migrants clandestins d’accéder à la Grèce via la frontière avec la Turquie, principal point de passage des sans-papiers dans l’Union Européenne.

S’étalant sur 150 km, cette frontière permet à elle seule à près de la moitié des migrants clandestins détectés d’arriver en Europe. La crise économique sans précédent que connaît le pays a sans doute accéléré la décision d’Athènes de prendre des mesures.

Source : France info

Très souvent, lorsque la question de l'immigration marocaine est posée sur la table, les regards se tournent vers les jeunes immigrés qui représentent plus du tiers de la communauté marocaine résidant à l'étranger. Active, dynamique, vouée à un avenir brillant et disposant d'un grand potentiel d'intégration, la «nouvelle génération» fait beaucoup parler d'elle.

Au point de faire de l'ombre aux autres tranches d'âge, et à leur tête les personnes du troisième âge. Ceux-ci se comptent par dizaines de milliers et leurs conditions de vie dans l'immigration sont loin d'être agréables. En général, ce sont d'anciens ouvriers qui ont laissé leurs familles au bled pour travailler à l'étranger, qui ont passé un pan entier de leur vie à «rouler leurs bosses» dans divers petits métiers, et qui se retrouvent en fin de vie avec de maigres pensions de retraite.

«Mon père, ouvrier de son état, a passé 35 ans en France. Pour toute pension de retraite, il touche environ 400 euros. Comme il avait beaucoup travaillé au Maroc avant d'émigrer, il n'a pas eu droit à une retraite à taux plein», témoigne Malika, fille d'un retraité marocain résidant en France. Pour comble de malheur, ces immigrés sont dans bien des cas incapables de faire venir leurs familles éloignées auprès d'eux à cause du durcissement des mesures de contrôle de l'immigration dans beaucoup de pays européens. En outre, leurs pensions de retraite dérisoires ne suffisent même pas à subvenir à leurs propres besoins, à fortiori quand il s'agit d'entretenir toute une famille. Tout bien considéré, ils se trouvent condamnés à finir leurs jours dans la solitude et l'oubli. Autant de maux qui font d'eux l'une des populations les plus vulnérables et qui ont le plus grand besoin de soutien aussi bien sur le plan socioéconomique que psychologique.

En mai 2009, lors d'un colloque sur le thème «vieillir dans l'immigration», Mohammed Ameur, ministre délégué Chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger avait affirmé que «la question des immigrés âgés et retraités figure parmi les priorités du programme d'action du ministère dans son volet social». Mais force est de constater que les initiatives gouvernementales en la matière ont été longtemps en dessous des besoins enregistrés. Les attentes des vieux immigrés marocains vis-à-vis de leurs pays sont certainement plus importantes que la réduction de la taxe sur leurs véhicules de tourisme, l'animation culturelle et artistique dans les maisons de retraite, ou encore la prise en charge du rapatriement de leurs dépouilles. Plaider auprès des pays de résidence pour un meilleur accompagnement de nos immigrés dans leur vieillesse doit être placé à la tête des priorités.

Cela nécessite une mise à niveau des services sociaux, notamment les systèmes de retraite et de couverture sanitaire. Une grande avancée a été enregistrée là-dessus en mars 2009, date de signature d'une convention entre le ministère de l'Emploi et le ministère délégué Chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger pour développer et actualiser les conventions bilatérales dans les domaines de prévoyance sociale et de couverture sanitaire et mettre à niveau les services administratifs bénéficiant aux immigrés.

En cette matière, chaque pays d'immigration applique ses propres règlements qui, dans bien des cas, ne mettent pas sur le même pied les autochtones et les immigrés. «La durée de séjour des immigrés en dehors du territoire national ne doit pas excéder deux à trois mois. Le cas échéant, ils risquent d'importants prélèvements sur leurs pensions de retraite. Et puis, il y a une grande opacité qui règne en matière de droits socioéconomiques des retraités étrangers. A titre d'exemple, beaucoup d'entre eux ignorent qu'il existe une loi qui leur donne droit à des compléments de retraite via une caisse de retraite complémentaire. On leur fait comprendre à tort que c'est réservé exclusivement aux Français de souche. Si on n'est pas très avisé, on finit par accepter le fait accompli», souligne Leila.

Driss El Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger admet l'existence de discriminations à l'encontre des retraités immigrés. «Si la règle générale dans les sociétés démocratiques est en théorie l'égalité des droits entre retraités nationaux et étrangers, il subsiste néanmoins des discriminations. Par exemple, l'exclusion de certaines prestations en cas d'absence prolongée en dehors du territoire ou un régime de retraite différent, comme dans le cas de sociétés nationales, la SNCF en France par exemple. Mais ce qui est remarquable, c'est que les retraités marocains ont commencé à s'organiser et à porter ces questions de discriminations devant la justice et l'opinion publique».


Questions à : driss el yazami • Président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger.

«La question centrale reste le rapport avec les enfants nés dans les pays de résidence»

• Comment peut-on qualifier la situation sociale et familiale des vieux immigrés marocains ?

Il n'y a pas une seule catégorie de retraités dans l'immigration. Il y a d'abord ceux qui ont procédé au regroupement familial et qui ont donc leur famille avec eux et il y a ceux qui ne l'ont jamais fait et qui, une fois la retraite venue, restent néanmoins dans les pays de résidence. Pour la première catégorie, on peut dire que si l'environnement familial permet en théorie une retraite relativement heureuse, parmi les siens, la question centrale reste le rapport avec les enfants, nés et socialisés dans les pays de résidence et qui sont donc fatalement «différents», et ce rapport peut être plus ou moins complexe à vivre pour les uns et les autres.
Le sondage réalisé l'été dernier auprès des jeunes marocains de 18 à 34 ans avait fait ressortir qu'en règle générale, les enfants développaient des stratégies d'évitement des conflits avec les parents. La question pour les parents reste toujours celle de la transmission du patrimoine culturel, linguistique et religieux qu'ils ont reçu à ces nouvelles générations, et ce n'est jamais une tâche facile dans une société qui n'est pas la société d'origine et qui change aussi à un rythme rapide. Pour la deuxième catégorie, la question est tout aussi complexe: comment vivre avec une petite pension, vivre sans activité alors que le travail, pour paraphraser le sociologue algérien Abedelmalek Sayad, était pour eux au fondement du projet migratoire ? Comment affronter les séquelles en termes de santé d'une vie laborieuse ? Et même comment mourir seul, loin de l'affection des siens sans l'environnement spirituel de rigueur ?

• Qu'est-ce que le CCME développe comme actions pour venir en aide à cette tranche d'immigrés ?

Le CCME est d'abord une institution consultative. C'est dans ce cadre que nous avons tenu en mai 2009 un colloque sur le thème « vieillir dans l'immigration », en partenariat avec douze associations de retraités marocains. Outre un état des lieux qui va être publié, il y a eu au moins trois conclusions : la mise sur pied d'un comité de suivi de cette conférence, qui s'est réuni depuis en séminaire fermé au siège du Conseil. Un accord des trois ministres présents : Nouzha Skalli, Mohammed Ameur et Jamal Rhmani pour tenir des rencontres régulières avec ce comité de suivi et un accord général sur la nécessité de suivre le travail de mémoire et d'histoire entamé par le CCME. Il y a chez les premières générations un immense besoin de témoigner et de transmettre et cette histoire, celle de l'immigration, fait partie de l'histoire des pays de résidence mais aussi de la nôtre.

Source : Le Matin

A l’égard de la communauté marocaine résidant à l’étranger, des assouplissements dans la réglementation de change ont également été décidés. Ainsi, les banques sont autorisées à rémunérer les comptes en devises des MRE, d’une part, et, d’autre part, ces mêmes MRE ont désormais le droit de racheter les devises qu’ils ont cédées sur le marché des changes à hauteur de 50%, au lieu de 40% auparavant, dans la limite de 100 000 DH, au lieu de 50 000 DH par le passé.

40 000 DH de dotation touristique par an et 10 000 DH pour les achats sur Internet, pour les particuliers. 200 000 DH pour les voyages d'affaires quand il s'agit des entreprises et 60 000 pour les professions libérales.

C’est une avancée, une de plus, qui vient d’être réalisée dans le domaine du change. On s’y attendait d’autant moins que les réserves en devises étrangères, à la faveur de la crise, se sont repliées assez nettement. Ces réformes, qui se sont accélérées ces dernières années, peuvent être lues comme autant d’étapes franchies sur la voie de l’allègement du contrôle de change et, pourquoi pas, de la convertibilité du dirham, à terme. Une dizaine de mesures ont donc été décidées et annoncées officiellement le vendredi 24 décembre. Nous en avions fait état, en avant-première, dans notre édition du 23 octobre dernier (www.lavieeco.com), même si, finalement, la dotation de voyage touristique pour les particuliers n’a pas été relevée à 75 000 DH par an. Ces mesures entrent en vigueur le 1er janvier.

Les mesures en faveur des entreprises

Investir à l'étranger : jusqu'à 100 MDH en Afrique et 50 MDH ailleurs

Pour renforcer les investissements marocains à l’étranger, une entreprise est désormais habilitée à transférer un montant de 50 MDH pour toute opération d’investissement dans n’importe quel pays. Toutefois, pour les investissements en Afrique, ce montant est porté à 100 millions de DH. C’est une façon d’encourager les opérateurs à aller à la recherche d’opportunités dans ce continent qui en recèle tant. Rappelons que cette possibilité existe déjà depuis 2007, mais le montant était alors limité à 30 MDH, quelle qu’en soit la destination.

70% des recettes d'exportation dans un compte en devises

Les exportateurs de biens et services, qui avaient jusque-là la possibilité de garder dans un compte en devises ou en dirhams convertibles 50% de leurs recettes d’exportations rapatriées, ont vu cette quotité monter à 70%. Mieux, l’exportateur peut détenir plusieurs comptes en dirhams convertibles, ou en devises, ouverts dans plusieurs établissements et les disponibilités de ces comptes en devises peuvent être rémunérées.

Accorder une réduction à un client étranger : 5% permis au lieu de 3%

Tous les exportateurs de biens et services ont également désormais la possibilité d’accorder à leurs clients étrangers des réductions de prix à hauteur de 5% du prix facturé. Dans la réglementation précédente (instruction de l’Office des changes n° 3 du 16 décembre 2009), cette réduction était de 3% du montant facturé et elle était réservée aux seuls exportateurs de produits textiles, d’habillement et de produits de textiles de maison et accessoires. Cette mesure, explique l’Office des changes, est destinée à lever les obstacles que rencontrent ces opérateurs lorsque la livraison aux clients accuse un retard, ou que des articles sont manquants ou défectueux, ou même lorsque l’exportateur fait une ristourne sur chiffres d’affaires, etc.
Voyages d’affaires : jusqu'à 200 000 DH par an

Les entreprises dont le personnel est appelé à se déplacer à l’étranger, dans le cadre de son travail, peuvent bénéficier directement d’une dotation équivalente à 10% du chiffre d’affaire de l’exercice clos (année n-1) plafonnée à 200 000 DH par an. Bien entendu, il est possible de bénéficier d’un montant supérieur mais sur décision dérogatoire accordée par l’Office des changes après présentation des justificatifs nécessaires.

Les mesures en faveur des particuliers

L’allègement de la réglementation de change profite également aux particuliers qui peuvent ainsi effectuer leurs déplacements à l’étranger pour raison de santé ou pour voyage d’agrément dans des conditions nettement améliorées. De la même manière, avancée technologique oblige, ils peuvent réaliser des opérations d’achats en ligne et depuis l’étranger. Les mesures les concernant sont les suivantes :

Dotation de voyage touristique : 40 000 DH par an

Augmentation de la dotation touristique pour toute personne physique marocaine ou étrangère résidant au Maroc ainsi qu’au MRE : de 20 000 DH par an, la dotation touristique passe à 20 000 DH par voyage dans la limite de 40 000 DH par an. En outre, cette dotation est majorée de 10 000 DH par enfant mineur et par voyage lorsque ledit enfant figure sur le passeport du parent bénéficiaire de la dotation touristique.

Dotations de voyage d’affaires pour les professions libérales : 60 000 DH par an

Les personnes physiques exerçant une profession libérale à titre individuel, appelées à se déplacer dans le cadre de leur travail, peuvent bénéficier d’une dotations en devises étrangères équivalente à 60 000 DH par an au lieu de 30 000 auparavant.

Se faire soigner à l'étranger : moins de complications

Pour les soins à l’étranger, la réglementation de 1993 et 1999, extrêmement tatillonne, est substantiellement allégée. Désormais, il n’est plus exigé que le certificat médical justifiant les soins à l’étranger délivré par un médecin soit «dûment homologué par le ministère de la santé publique», avant de bénéficier de l’allocation de 30 000 DH. Il suffit de présenter un certificat médical délivré par un médecin «dûment» inscrit à l’Ordre des médecins du Maroc. De même, pour le transfert des montants de soins au profit des établissements de santé où doit se rendre le patient, il suffit de présenter un devis, une note de frais de l’établissement hospitalier en question, une prise en charge de l’organisme mutualiste ou d’assurance. Fini donc la facture définitive exigée de l’établissement hospitalier étranger avant tout transfert d’argent. La facture définitive sert désormais juste pour régler éventuellement le reliquat restant dû des soins obtenus ou des médicaments achetés.

Achat sur un site électronique étranger : 10 000 DH par an

Le commerce électronique avec l’étranger est désormais consacré : l’Office des changes autorise les intermédiaires agréés à délivrer aux personnes physiques résidentes une dotation d’un montant de 10 000 DH par année civile, chargés sur une carte de crédit internationale. Cette carte est destinée à effectuer des achats à l’étranger, via le web, comme les titres de voyages, les logiciels d’application, etc.

Source : La Vie eco

Driss C. Taydane dresse le portrait du Maroc sans concession. Plus de culture. Et moins de culturel, clame-t-il…Suite

La politique de reconduite aux frontières a été particulièrement lourde à l'égard des sans-papiers Marocains en 2010. Leur nombre a atteint cette année 2.654, contre 2.432 en 2009…Suite

Le taux de migration nette au Royaume-Uni ne connaîtra pas de baisse sensible en 2011, en dépit des efforts du gouvernement de réduire le niveau actuel de la migration, souligne, jeudi, l'Institut de recherche en politiques publiques (IPPR).

La migration nette se situera autour de 200.000 personnes, principalement en raison du faible nombre de Britanniques immigrant à l'étranger, indique le think-tank.

L'IPPR estime également que la force relative de l'économie britannique par rapport à certains pays de la zone euro est susceptible d'attirer les travailleurs migrants en provenance d'Espagne, du Portugal, de la Grèce et de la République d'Irlande.

Le gouvernement de coalition s'est engagé à réduire la migration nette de son niveau actuel se situant à 215.000 personnes à moins de 100.000 en 2015.

Pour ce, il a imposé un cap sur les travailleurs qualifiés en provenance de l'extérieur de l'espace économique européen et a prévu de réduire le nombre des étudiants étrangers.

Mais, le think-tank croit que le cap sur les immigrés n'aura qu'un effet limité tandis que les restrictions sur les visas étudiants n'entreront pleinement en vigueur que l'année prochaine.

Le directeur de l'IPPR, M. Nick Pearce, a averti que le plafond que le gouvernement imposera sur les travailleurs qualifiés de l'extérieur de l'UE pourrait nuire à la reprise économique, ajoutant que d'autres mesures hâtives pour réduire artificiellement le niveau de la migration nette seraient encore plus dommageables.

"Réduire le niveau de la migration, qui a été forte ces dernières années, est un objectif politique légitime, mais cela doit être fait par le biais de réformes à long terme de la structure de notre économie et du marché du travail", a-t-il déclaré.

En réaction à ces propos, le ministre chargé de l'immigration, M. Damian Green, a réaffirmé la détermination de la coalition de réduire la migration nette pour la faire passer de centaines de milliers à des dizaines de milliers d'ici 2015.

"Tout au long de 2011, nous introduirons des contrôles supplémentaires susceptibles d'affecter les différentes catégories de migrants", a-t-il dit.

Source : MAP/Casafree

Le cinéma revient à Agadir, avec sa magie, sa volupté. C'est une belle tradition qui retient l'attention de toute la communauté régionale et nationale durant presque une semaine, au cours de laquelle évolue une panoplie de chefs d'œuvre axés sur le phénomène des migrations…Suite

TARGA ou la source c'est une association stéphanoise qui vise à développer la solidarité par des échanges de savoir-faire entre les groupes du Maroc et les groupes de la région Rhône-Alpes en France. Elle se propose également de soutenir le développement des villages du Sud du Maroc dans la vallée de Tazioukte et de Boutouga.

L'association qui a organisé des expositions d’objets typiquement marocains pour valoriser la culture berbère puis la journée de la femme en 2009, prépare un projet pour la distribution et l' assainissement de l’eau potable dans 18 villages de la région de Taroudant…Suite

Un film controversé réalisé par le metteur en scène marocain Hassan Benjelloun a remporté le prix du meilleur scénario au 4ème Festival International du Film Arabe d'Oran (FIFAO), qui s'est achevé le 23 décembre.

"Les oubliés de l'histoire" ("The Forgotten by History") explore l’exploitation sexuelle des femmes par des réseaux criminels, à travers l’histoire inspirée de faits réels de trois Marocaines qui fuient leur pays pour s’établir en Europe.

Ben Jalloun, qui participe pour la première fois au FIFAO, a délibérément choisi d’ "électrifier " l’assistance en traitant de ce sujet délicat. Une attitude bien conforme à sa conception du cinéma qui, selon lui, doit casser des tabous et être " au diapason des problèmes de la société maghrébine en général ".

Si certains journaux ont critiqué le réalisateur pour" l'abus des scènes de sexe", l'oeuvre a été bien accueillie par le public oranais.

"On ne pouvait pas traiter de la question de la prostitution sans recourir à certaines scènes suggestives", a déclaré le metteur en scène, le 20 décembre, au journal El Watan.

Dans une déclaration à Magharebia, Benjelloun affirme que "les réactions au film ont été dans leur majorité positives".

"La raison de l'indignation que l'oeuvre a soulevé en Algérie, c'est que certaines familles accompagnées de leurs enfants sont venues voir le film pendant le Festival, et que le film peut contenir certaines scènes que les enfants ne devraient pas voir. C'est normal", explique-t-il.

Au Maroc, de nombreux jeunes spectateurs ont fustigé les scènes obscènes et critiqué l'image donnée de la femme marocaine.

"Des gens comme ce réalisateur nous offensent et ils perpétuent l'image stéréotypée des femmes marocaine", dit Hansa.

A son tour, Mohamed dit que "traiter de la question de l'exploitation sexuelle des femmes est important".

"Cela nous donnera les moyens de l'éviter et de la contrer. Mais est-ce qu'on ne pouvait pas faire l'impasse sur les scènes pornos et seulement y faire allusion ?" se demande-t-il.

Dans une déclaration à Magharebia, Benjelloun dément que son film ait été offensant pour l'image des marocaines, disant que d'autres pratiques pouvaient s'avérer autrement plus outrageantes.

"Est-ce que nous pouvons parler de ceux qui font trafic de marocaines ou d'européennes, sans les montrer dans des scènes d'esclavage sexuel ?" s'est interrogé Benjelloun lors de la conférence qui a suivi la projection de son oeuvre, le 18 décembre.

"Et ce que j'ai montré peut s'appliquer à n'importe quelle société arabe", a-t-il ajouté.

"Je ne suis pas là pour faire la promotion de la nudité. Mais je suis honoré d'avoir ce titre de "briseur de tabous". Il a ajouté qque cette oeuvre cinématographique serait distribuée en Algérie et en Tunisie après avoir remporté beaucoup de succès au Maroc, "où les opposants au film n'ont été qu'un petit nombre de personnes, qui soutiennent le Parti Islamique de la Justice et du Développement".

Le critique de cinéma Mustafa al-Talib dit à Magharebia : "Il y a des scènes qui sont bien employées, mais il y en a d'autres que le réalisateur aurait dû éviter. Et pourtant, le film est une oeuvre importante au vu du sujet qu'elle traite. Et Hassan Benjelloun est aussi encore un grand metteur en scène, et qui aborde avec largesse tous les problèmes sociaux et culturels".

Le film devrait être projeté en Tunisie et en Mauritanie, mais aucune date de sortie n'a encore été fixée.

29/12/2010

Source : Almagharibia

Les services de police de la capitale ont mené, mercredi, une vaste opération de rafles visant les Subsahariens, transitant par le Maroc et candidats à l’immigration clandestine vers l’Europe.

Le Groupe antiraciste de défense et d’accompagnement des étrangers et migrants demande la libération des enfants et des femmes et la garantie pour que l’ensemble des personnes arrêtées puisse bénéficier d’une instruction en bonne et due forme.

Les services de sécurité de la capitale ont mené mercredi une vaste opération de rafles dans les milieux subsahariens candidats à l’immigration clandestine vers l’Europe. Selon des sources associatives, N.M. Calvin, un jeune de 14 ans, d’origine congolaise, qui jouait au football avec des jeunes marocains dans le quartier de Hay Nahda, a été arrêté par des éléments de police en tenue civile mercredi vers 14h. Plusieurs autres personnes ont été raflées dans les quartiers populaires de Sidi Moussa à Salé, Douar Kora à Rabat, G3, G5, Kamra et Takadoum.

Selon la même source, les rafles ont concerné une centaine de personnes, dont plusieurs enfants et femmes, qui se trouvent en garde à vue dans les commissariats de Rabat, le temps qu’ils soient refoulés du pays.

Selon une autre source sûre, cette opération vise à dissuader les candidats à l’immigration clandestine de passer à l’acte durant les fêtes de fin d’année, qui constituent habituellement une période propice pour le passage vers les deux présides occupés de Sebta et Mélilia : «Il est vraisemblable que les autorités marocaines cherchent à gonfler les chiffres des refoulements de l’année 2010 pour satisfaire l’Union européenne», explique un acteur associatif. Suite à ces arrestations, le Gadem (Groupe antiraciste de défense et d’accompagnement des étrangers et migrants) a «exigé la libération immédiate des enfants et des femmes» en demandant aux autorités policières de mettre en œuvre les conditions nécessaires pour que l’ensemble des personnes arrêtées puisse bénéficier d’une instruction en bonne et due forme de leur dossier et qu’elles puissent avoir les services d’un interprète et au soutien d’avocats et à l’ensemble des droits de défense. Le Gadem considère aussi que le ministre de l’Intérieur est personnellement responsable de la sécurité des personnes arrêtées ainsi que le ministre de la Justice avec les conséquences du non-respect des procédures garanties par la loi en vigueur, notamment la loi 02-03 relative au séjour des étrangers.

Depuis 2004, les autorités marocaines mènent, une politique de «gestion des flux migratoires» en procédant périodiquement à des arrestations dans les rangs des ressortissants des pays subsahariens. Selon le Gadem, cette politique répond à des injonctions européennes d’empêcher les migrants de s’approcher des portes de l’Union européenne. Selon la même source ces arrestations en fin d’année ne sont pas un hasard du calendrier, les rafles de grande envergure dans les derniers jours de l’année visent à gonfler les chiffres des refoulements de l’année 2010 destinés aux «bailleurs».Pour rappel, le Gadem est une association de droit marocain créée le 18 décembre 2006 par un groupe de militants qui travaillent depuis des années sur les questions migratoires et plus particulièrement sur la défense des droits des migrants en transit au Maroc.

30/12/2010

Source : Le Soir

Les spéculations sur le nombre de burqas portées en France viennent d’être avantageusement remplacées par une nouvelle polémique, dont l’objet est cette fois le nombre de musulmans priant sur le trottoir le vendredi. Le débat lancé par Marine Le Pen qui, comme d’autres, veut faire vibrer la corde de la peur et du fantasme de l’invasion par les Sarrasins, risque de faire mouche dans les têtes. La fille suit la trace paternelle qui, il y a trente ans, prophétisait que les musulmans voulaient transformer Notre-Dame en mosquée. Le père avait entamé ce que l’on a convenu d’appeler la lepénisation des esprits. Petit à petit, son héritière «marinise»les imaginations.

Mais ramenons les choses à une plus juste proportion. Cinq millions de musulmans en France, moins d’un million pratiquant la prière. Combien d’entre eux sur la voie publique, bloquant les rues chaque semaine ? Cinq millions de musulmans et combien de mètres carrés pour qu’ils puissent prier ? Pas plus de 200 000 à 300 000, et sans doute proportionnellement encore moins dans les endroits à forte densité de fidèles posant problème. Si on considère qu’il faut tout au moins un mètre carré pour prier, il faudrait donc des surfaces au moins trois fois plus grandes. La bouteille trop petite laisse s’épandre le contenant, quoi de bien étonnant, il en est des mosquées comme des verres de champagne.

Ce phénomène n’est pourtant pas nouveau, j’ai le souvenir de grandes prières à la mosquée de Paris dans les années 80 où, une fois les jardins pleins, on voyait les trottoirs avoisinants se couvrir de tapis sous le regard bonhomme des policiers et des badauds. Les choses ont bien changé, la crise, des politiques navigant à l’aune des scores du FN, mais aussi le spectre du terrorisme et la peur d’un islamisme agressif sont passés par là.

Les musulmans eux aussi ont changé. Français pas seulement de «papiers» mais aussi dans leur être, ils n’admettent pas cette discrimination supplémentaire qui s’ajoutent à celles que certains d’entre eux vivent déjà en raison de leur couleur de peau, de leur nom, du quartier où ils vivent. Ils ne comprennent pas pourquoi, à l’instar de leurs compatriotes israélites, catholiques, protestants, ils ne peuvent pratiquer leur culte dans la dignité.

Auraient-ils une particulière affection pour le caniveau ? Croire qu’ils s’y résolvent avec stratégie de colonisation de l’espace est la preuve d’un mépris qui fait fi de leur spiritualité et de leur fierté. Au contraire, on peut penser que nombre d’entre eux refusent de prier pour ne pas s’exposer à cette humiliation que constitue la pratique de l’acte religieux sous le regard public. Pas différents des autres habitants de ce pays, ils ne sont pas moins pudiques, nombre d’entre eux cultivent d’ailleurs une discrétion héritée du désir de transparence qu’ont pu avoir longtemps ici les immigrés.

Que faire donc ? Demander à l’Etat d’aider à la construction des mosquées ? La loi de 1905 ne le permet pas. Tout au plus les collectivités peuvent-elles, pour peu qu’elles le veuillent et qu’elles n’aient pas peur de la sanction des urnes (il en est de mosquées comme du logement social, meilleur ailleurs), concéder des baux emphytéotiques aux associations cultuelles, voire de petites subventions. Avoir recours à des financements non publics ? Pourquoi pas ? Mais alors apparaît le spectre de la main de l’étranger. Bien commode obstacle à la construction de lieux de culte ! S’est-on jamais posé ces questions lors de la construction d’une synagogue, d’un temple bouddhiste, ou lorsqu’on a vu des cinémas se transformer en églises évangéliques dont les fidèles sont des populations aux moyens réduits ?

Pour sortir du paradoxe qui veut que l’on ne puisse utiliser ni l’argent public ni l’argent venu d’ailleurs, que l’on autorise donc à financer qui veut et qui peut ! Encourageons la formation d’imams par les universités en partenariat avec les instituts de théologie et laissons les Renseignements généraux, qui ne s’en privent déjà pas, de surveiller ce qui s’y dira ou fera dans le secret du minbar. Cela ne vaut-il pas mieux que l’obscur islam des caves qui nourrit tous les phantasmes ?

Les musulmans de France méritent mieux. Déjà assimilés, ce ne sont pas des colons voulant changer l’identité culturelle de ce pays (ce que font plus sûrement Hollywood et les chaînes de burgers). Dialoguons avec eux si l’on veut les connaître et les comprendre ! Si l’on veut cacher ces musulmans que l’on ne saurait voir… faisons-le dans des mosquées !

Source : Libération.fr

Sans-papiers. N’ayant pas été adoptée dans les délais, la directive européenne ne pourra être durcie.

«Joyeux Noël M. Hortefeux», ironise le juriste Serge Slama sur son blog. L’adresse est évidemment ironique. C’est aux sans-papiers que ce défenseur des droits de l’homme souhaite de bonnes fêtes. Car le retard pris par la France pour transcrire dans sa législation la directive européenne dite «retour» pourrait paradoxalement profiter aux étrangers en situation irrégulière. Sur plusieurs points, cette circulaire leur est plus favorable que la législation actuelle.

Le gouvernement en est conscient, qui va adopter cette directive, mais avait prévu de la durcir. Cette adoption se fera par le truchement de la loi sur l’immigration en cours de discussion par le Parlement. Votée en première lecture par l’Assemblée nationale, le 12 octobre, elle passera au Sénat en janvier. «Et c’est justement ce qui pourrait contrarier les vacances de notre cher ministre», explique Serge Slama. En effet, la date limite de transposition de la directive était fixée «au plus tard» au 24 décembre. Cette échéance étant dépassée, la directive devient, selon lui, «directement invoquable devant les juridictions». Ce que confirme l’avocat blogueur Me Eolas : «Depuis le 24 décembre, nous avons une nouvelle argumentation à faire valoir», souligne-t-il.

La directive prévoit que le placement en rétention d’un étranger doit être «exceptionnel». Or, la pratique est tout autre : les sans-papiers sous le coup d’une mesure d’expulsion sont systématiquement placés en centre de rétention. Les avocats pourront également invoquer la Charte des droits fondamentaux, entrée en vigueur en 2009. «Elle s’applique lorsque le droit communautaire s’applique», explique Serge Slama. Ce texte garantit le droit à un procès équitable, non prévu par le droit des étrangers. Les demandeurs d’asile pourraient notamment être concernés. Lorsqu’ils font appel d’un refus de l’Office français pour la protection des réfugiés et apatrides devant la Cour nationale du droit d’asile (CNDA), ce recours n’est pas suspensif. En clair, ils peuvent être expulsés alors même que la CNDA n’a pas rendu sa décision. Ce qui contrevient, à priori, à l’esprit de la charte.

A l’inverse, la directive européenne comprend également des dispositions beaucoup plus sévères pour les sans-papiers que le droit français. La question est de savoir si l’administration va les invoquer. Ainsi de la disposition prévoyant qu’un étranger expulsé ne pourra pas déposer de demande de visa pour rentrer légalement dans l’espace Schengen pendant une durée de deux à cinq ans.

Source : Libération

Pour obtenir un visa de court séjour, les commerçants algériens doivent désormais s'engager à ne pas demander de titre de séjour en France ni à y bénéficier de prestations sociales ou médicales, ont annoncé mercredi à l'AFP les services du ministère de l'Immigration.

"L'exigence d'une déclaration sur l'honneur résulte d'une initiative du consul général de France à Alger visant à simplifier la procédure de demande de visas de court séjour pour le cas particulier des commerçants algériens", selon cette source.

"Par cette déclaration, le commerçant atteste qu'il n'a pas l'intention de demander un titre de séjour, ni de bénéficier de prestations sociales ou médicales en France", a-t-on ajouté, sans préciser les raisons pour lesquelles les commerçants étaient les premiers concernés par la mesure.

Pour les services du ministère, "cette disposition contribue à réduire la liste des pièces demandées et elle est donc favorable aux commerçants, dont les représentants ont indiqué qu'ils étaient satisfaits de la simplification".

Les commerçants sont désormais dispensés de fournir une attestation d'hébergement et une attestation de devises, a-t-on précisé de même source.

Au 30 novembre 2010, pour les 11 premiers mois de l?année, la France a délivré un total de 125.027 visas aux Algériens.

En 2009, les Russes ont été la première nationalité pour les documents délivrés (253.112), suivis des Chinois (170.188), des Marocains (151.509) et des Algériens (130.013).

Le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux doit réunir en février les consuls afin de leur demander plus de vigilance dans la délivrance des visas de cour séjour qui, selon lui, ne doivent pas être des +passeports pour la clandestinité+".

"La question des visas de court séjour est cruciale pour les millions d'Algériens et de Maghrébins de bonne foi", a répondu le secrétaire d'Etat algérien chargé de la Communauté algérienne à l'étranger, Halim Bénatallah.

Paris et Alger tentent depuis plus d'un an de signer un quatrième avenant à l'accord bilatéral de 1968 sur la circulation entre les deux pays.

La négociation semble ardue. La France veut aligner son ex-colonie sur le droit commun, l'Algérie souhaite garder un statut privilégié, les Algériens constituant la première communauté étrangère en France.

Source : AFP

Le dirigeant libyen a pris la décision de laisser entrer les jeunes diplômés du pays voisin qui ne trouvent pas d'emplois chez eux.

Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi a décidé, mardi, d'ouvrir plus largement les portes de son pays aux Tunisiens en quête d'un emploi, après une semaine de troubles sociaux dans plusieurs villes de Tunisie. De jeunes diplômés tunisiens ont manifesté à plusieurs reprises, chose rare dans le pays, réclamant du travail et dénonçant la corruption présumée. La répression des manifestations a fait un mort le 24 décembre à Bouziane.

"Le frère, le chef de la révolution (Kadhafi), a donné ordre mardi au Comité général du peuple (le gouvernement) de prendre des mesures immédiates d'abolition des taxes et des obstacles administratifs et financiers à l'entrée" des Tunisiens en Libye, rapporte l'agence de presse officielle Jana. "La décision concerne l'entrée des Tunisiens pour des raisons de tourisme, de travail ou n'importe quelle autre raison tant qu'ils sont traités de la même façon que les Libyens", ajoute l'agence.

Des accords sur les migrations de main-d'oeuvre entre la Tunisie et ses voisins à l'économie plus développée pourraient aider à résoudre la crise, estiment des analystes. Le président Zine el-Abidine Ben Ali a jugé, mardi soir, dans une allocution télévisée que les manifestations violentes étaient inacceptables et nuisaient à l'emploi et au tourisme en Tunisie.

Source : AFP/Le Point

Yvette Estermann, conseillère nationale UDC vient de déposer une motion proposant d'introduire un permis de séjour à points pour les étrangers provenant des pays non-européens.

La conseillère nationale UDC Yvette Estermann a déposé une motion proposant d'introduire un permis de séjour à points pour l’immigration en provenance de pays situés en dehors de l’Union européenne, informe mercredi le quotidien alémanique Tages-Anzeiger.

Elle prend l'Autriche et le Danemark comme des exemples réussis de l'application de ce système. Plusieurs politiciens des partis du PDC, PLR et du PBD ont déjà signé la proposition.

Le permis à points regrouperait des critères comme les qualifications professionnelles, la connaissance de la langue, l'âge et la formation. Il permettrait en outre d'aider les entreprises à trouver de la main d'œuvre qualifiée.

La conseillère, elle-même immigrante slovaque,  est persuadée qu'"avec ce système, on pourrait résoudre de nombreux problèmes en Suisse." La motion tend à resserrer les conditions d'octroi des permis de séjour. Les ressortissants des pays du Tiers monde n'en recevront un que s'ils ont des compétences qui font défaut en Suisse et dans l'Union européenne, exception faite du regroupement familial. Le système de points en vigueur en Autriche, lui,  exige également que les membres possèdent une connaissance de base d'allemand.

Un détail de la motion qui nuance le contenu de sa version autrichienne et apporte une certaine flexibilité: contrairement à aujourd'hui, il n'y aurait pas de limite supérieure au nombre de permis de séjour que les autorités peuvent délivrer un an. "Il s'agit de s'assurer que les sociétés peuvent engager autant d'experts étrangers que nécessaire," explique Yvette Estermann. Actuellement, la limite est fixée à 11'000 permis de séjour par an.

Opposé à cette idée, le conseil national socialiste schwytzois Andy Tschümperlin met en garde: "Si nous supprimons cette limite supérieure, nous démantelons la protection de la main-d'oeuvre suisse." Aujourd'hui des contingents existent pour que les travailleurs locaux ne soient pas évincés par des employés meilleurs marché venant de l'étranger.

Source : TDG

En Europe, la montée des populismes doit aujourd'hui nous alerter. La crise, l'immigration clandestine ainsi que la recrudescence des menaces terroristes ont attisé les peurs et nous voyons que les extrêmes en tous genres gagnent du terrain chez la plupart de nos voisins européens.

Les Européens doivent être réalistes et ne doivent par verser dans les amalgames. Concernant l'immigration, l'Europe en a eu besoin et en aura encore besoin. Rappelons que la France a toujours été une terre d'accueil, en particulier pour ceux qui se sont battus aux côtés de nos soldats pour notre liberté et notre souveraineté, pour ceux qui ont contribué à sa reconstruction et à la prospérité de grandes industries comme celles de l'automobile, des travaux publics et de bien d'autres.

Aujourd'hui, il faudrait reparler de l'immigration de manière apaisée, et pour cela nous devrions enfin mettre en œuvre une politique efficace et ambitieuse d'intégration. La politique d'intégration est l'affaire de tous. Face aux peurs et aux sentiments d'injustice légitimes qu'a engendrés la crise, nous devons, plus que jamais, résister à la tentation du repli sur soi et au rejet de l'autre. Surtout que, bien souvent, nous nous trompons d'adversaire.

Ainsi, quand nos compatriotes de culture ou de confession musulmane sont souvent pris pour cible, il faut clairement distinguer l'infime minorité de personnes qui utilise l'islam soit pour justifier des pratiques contraires aux croyances pacifiques de la grande majorité des musulmans, soit pour défier les valeurs de la République. Nul ne peut ignorer que c'est la majorité silencieuse des musulmans qui est la première victime des agissements de cette minorité intégriste.

Comment ne pas s'inquiéter d'une situation comme celle vécue par les habitants de Malmö en Suède, où un tueur s'en prend à la population immigrée de la ville depuis un an ? Et que dire d'un récent sondage de la fondation allemande Friedrich-Ebert, qui montre que 58 % des sondés sont favorables à la limitation des "pratiques religieuses des musulmans". Oui, l'intégration est "l'affaire de tous", et nous avons tous la responsabilité morale d'agir pour infléchir ces ressentiments et éviter les outrances des partisans de l'immigration zéro ou des partisans des régularisations massives.

En France, on aime parler d'intégration, on aime en débattre ; bien souvent pour en pointer seulement les échecs. En matière d'intégration, nous avons toujours voulu "plaquer des mécanismes d'intégration identiques", quelle que soit l'origine de ces immigrés qui ont évolué depuis de nombreuses années. Quant à leurs enfants, des études récentes démontrent que le système éducatif est devenu de moins en moins intégrateur.

D'ailleurs, l'assouplissement de la carte scolaire devait justement réduire les inégalités sociales. Ce n'est pas le cas, cet assouplissement n'a pas permis la mobilité souhaitée. En 2009, un rapport de la Cour des comptes pointait jusqu'à son inefficacité à réduire les inégalités et montrait, au contraire, qu'elle avait accentué le risque de ghettoïsation, à la fois ethnique et sociale. C'est aussi le constat du Haut Conseil à l'intégration (HCI) qui rappelle encore des préconisations évidentes.

Je ne prendrai qu'un seul exemple, la mise en œuvre des programmes de connaissance des cultures d'origine. Ces programmes ont été développés dans les années 1980 afin de faciliter les liens avec des "pays d'origine". Est-il encore judicieux, en particulier pour les enfants de la troisième ou quatrième génération, en majorité de nationalité française, de se présenter devant des enseignants en "langues et cultures d'origine" qui, eux, ne connaissent de notre pays que peu de chose ? Depuis 1991, le HCI demande la suppression de ces enseignements et on apprend que de plus en plus d'élèves, parmi les moins intégrés, les fréquentent et dans le même temps ne savent plus qu'ils sont français. Le courage politique est de faire cesser cela.

Un autre frein à l'intégration par l'école est la concentration des mêmes populations, des mêmes difficultés, dans les mêmes quartiers et donc dans les mêmes écoles. Une politique volontariste de mixité sociale dans nos villes doit s'imposer de manière intelligente et non pas de manière arithmétique. Pourquoi ne pas encourager les familles à changer de lieu d'habitation par un dispositif incitatif de prime sociale au relogement? Pourquoi ne pas travailler avec les maires pour la mise en place d'une politique de logement social conçue immeuble par immeuble et pas seulement quartier par quartier?

C'est une politique à inventer qui ne peut se réduire à la loi DALO (droit au logement opposable), critiquée aujourd'hui même par ceux qui l'avait demandée, car elle augmente parfois l'effet ghetto. Alors, arrêtons de rêver "l'intégration", il est plus que temps de la mettre en œuvre concrètement. C'est pourquoi j'ai œuvré pour la création d'internats d'excellence en dehors des quartiers difficiles, et pour la promotion de l'apprentissage et l'alternance et cela dès 2003.

Cette année, j'ai été très fière d'accueillir le premier internat d'excellence dans le 7e arrondissement de Paris, et le premier en France avec un établissement privé. Et, en tant que garde des sceaux, j'ai mis en place des classes préparatoires intégrées comme moyen d'accéder aux grandes écoles pour des étudiants méritants mais de conditions sociales défavorisées. Alors que beaucoup d'autres réfléchissent encore à leur création ! L'intégration passe non seulement par l'éducation, mais aussi par l'insertion sociale et professionnelle. Accueillir le jeune dans la sphère professionnelle, c'est l'intégrer.

Aidons ceux qui le peuvent à faire des études supérieures dans un environnement serein mais, surtout, ne laissons pas les jeunes, qui sont en difficulté ou qui ne souhaitent pas faire des études longues, au bord du chemin. Il faut pour cela absolument valoriser les filières professionnelles. Et c'est dans cet objectif que j'ai organisé, le 7 décembreà Paris, les Etats généraux de l'emploi des jeunes en Europe.Car on le sait, apprendre un métier c'est aussi ce qui a permis d'intégrer des générations de femmes et d'hommes. Appartenir à la classe ouvrière était une fierté, donnait un statut ! Ne confondons pas l'élitisme et l'excellence !

Pour cela, devons-nous favoriser la mise en place de mesures de discrimination positive, c'est-à-dire des mesures provisoires qui mènent à l'égalité réelle ? Ce ne doit pas être une question taboue. Si elles sont favorables à l'intégration, pourquoi les exclure de manière dogmatique ? Mais, attention, il ne faut pas pousser le volontarisme à l'excès. Autrement dit, un coup de pouce, oui, un assistanat contre-productif, non. C'est cela le mérite républicain. Quand Nicolas Sarkozy, lors de la campagne présidentielle, disait "tout devient possible", beaucoup de jeunes Français issus d'horizons divers ont cru à ce message. Ces jeunes doivent pouvoir encore croire qu'en France rien n'est jamais perdu. A nous de leur démontrer !

Rachida Dati, maire du 7e arrondissement de Paris et eurodéputée

Source : Le Monde

Fadela Amara, ex-secrétaire d'Etat à la Ville, dénonce "le fascisme vert" de "l'intégrisme musulman" qui "dévoie le message d'amour et de paix que, à l'égal des autres religions, l'Islam porte en lui", dans une interview au magazine Gala daté du 29 décembre.

"Il existe actuellement des extrémismes de tous bords qui testent nos institutions. C'est particulièrement flagrant avec l'intégrisme musulman. En tant que laïque, mais aussi que croyante, je me dois de dénoncer ce que j'appelle le fascisme vert. Il dévoie le message d'amour et de paix que, à l'égal des autres religions, l'Islam porte en lui", affirme-t-elle.

La fondatrice de l'assocation "Ni Putes Ni Soumises" réaffirme au passage son opposition au voile intégral qui "représente le néant social d'une femme, la négation totale de son entité. C'est un cercueil vivant".

"Celles qui portent le niqab ou la burqa ne seront jamais pilote d'avion, médecin, institutrice. En réalité, elles sont vouées à rester cloîtrées chez elles. Plus qu'un simple bout de tissu, le voile intégral est une arme politique qui, étape par étape, remet en cause la démocratie", poursuit-elle.

Selon Mme Amara, "dans l'application de la loi (à partir d'avril 2011, ndlr), il faudra se montrer très ferme. Les ennemis de la République sont mes ennemis".

"Oui", elle a été menacée de mort en raison de ses positions, ajoute Fadela Amara, soulignant que "les extrémistes se sont toujours attaqués à ceux et celles qui prenaient position en faveur de la liberté. Ce sont des risques qu'il faut savoir assumer".

Source : AFP/La Croix

Le vendredi 14 janvier prochain, l’émission « Vu sur terre » de France 5 part à la découverte de la cueillette du safran. Ce document de 25 minutes revient en détail sur la culture de « l’or rouge » dans les hauts plateaux du Maroc. L’émission sera diffusée à partir de 15h06 heure française, soit une heure de moins qu’au Maroc.

La cueillette du safran exige une certaine rigueur. Se lever tôt, avant même le soleil, pour avoir la chance de tomber sur ces feuilles éphémères qui durent moins que le temps d’une rose. Et c’est le rythme d’Abdullah, qui guide avec sa famille, les caméras de « Vu sur terre » dans ces contrées « où l’on ne s’attend pas à rencontrer une vie ». Un monde majestueux d’une beauté de paysages à vous couper le souffle.

Siroua (nom du village où le documentaire a été tourné) se perd à la croisée du haut Atlas et du Sahara. La couleur ocre des demeures, qui marie parfaitement celle des montagnes où ce petit monde se greffe, témoigne du lien réunissant les habitants de ce village à ces plateaux. Des plateaux lunaires qui leur servaient jadis de boucliers contre des tribus qui pillaient leurs ressources.

En plus de les protéger, ces terres continuent encore de leur offrir « une épice providentielle » : le safran, dont la fleur éphémère oblige tout intéressé à défier le froid glacial de l’aube et la difficile escalade des monts pour la cueillir.

France 5 vous donne donc rendez-vous le vendredi 14 janvier 2011 à 15h06 (heure française) pour vous plonger au cœur du quotidien de ces braves villageois des montagnes de l’or rouge. Pour ceux qui sont pressés, il est possible de visualiser le documentaire sur le site de France 5.

28/12/2010

Source : Yabiladi

Les Etats-Unis comptent le plus grand nombre de personnes nées à l'étranger (43 millions), devant la Russie (12,3), l'Allemagne (10,8) et la France (6,7), rappelle l'Ined (1). Mais le classement est tout autre si l'on retient comme critère la part d'immigrés. Pointent en tête des Etats peu peuplés mais richement dotés en ressources pétrolières, tel que le Qatar (86% de la population). Suivent de micro-Etats souvent dotés d'un statut fiscal intéressant comme Monaco (72%), devant des pays "neufs" très étendus mais peu peuplés (Australie et Canada, plus de 20%). Arrivent, enfin, les démocraties industrielles occidentales: Autriche (16%), Etats-Unis (13%), France, (11%), Italie (7%).

Source : Alternatives économiques

Alors que l’Europe a choisi la libre circulation et la coopération économique comme pilier d’une croissance partagée, en choisissant de fermer ses frontières, elle prive de fait ses voisins de cette croissance. Ceci alimente les écarts et les migrations. Il y a donc une double absurdité en appliquant pas aux autres une recette qui réussit pour nous même et en fermant des frontières qui alimentent le phénomène contre lequel elles sont censées protéger... décryptage...

I) GENESE des TEXTES / ETAT des LIEUX

I.1) Schengen

Tout commence par l'accord Schengen en 1985 et la convention du même nom en 1990. Ces textes mettent en œuvre la libre circulation des ressortissants des Etats membres et la suppression des contrôles aux frontières intérieures.

Ces dispositions entrainent le déplacement de ces contrôles aux frontières extérieures. Le contrôle des flux migratoires est transféré de fait aux Etats membres limitrophes, généralement nouvellement entrés dans l'Union.

Ce sont aussi ces textes qui posent le principe selon lequel un seul des Etats membres de l'espace Schengen est responsable de l'examen d'une demande d'asile. Un fichier est mis en œuvre, le SIS (Système d'information Schengen) pour permettre aux Etats membres de refuser l'accès d'un étranger à son territoire ou de l'éloigner du territoire.

I.2) Le Traité de Maastricht

Le traité de Maastricht (1992) inscrit la politique d'asile et d'immigration parmi les questions d'intérêt commun.

I.3) Le Traité d'Amsterdam

Le traité d'Amsterdam transfère la politique d'asile et d'immigration dans les politiques communautaires. L'article 63 établit que le Conseil arrête dans les 5 ans des mesures relatives aux :

· Critères et mécanismes de détermination de l’Etat responsable de l’examen d’une demande d’asile ;

· Normes minimales d’accueil des demandeurs d’asile ;

· Normes minimales concernant les conditions à remplir pour pouvoir prétendre au statut de réfugié ;

I.4) Le sommet de Tampere

Il s’est tenu les 15 et 16 octobre 1999 et a invité les Etats à définir un « régime d’asile européen commun » ( et non plus de seules normes minimales) fondé sur l’application de la convention de Genève devant « déboucher sur une procédure d’asile commune et un statut uniforme valable dans toute l’Union ».

I.5) Le Conseil européen de Laeken

Lors de ce conseil qui a eu lieu les 14 et 15 décembre 2001, les Etats ont notamment affirmé qu’il est nécessaire d’intégrer la politique des flux migratoires dans la politique extérieure de l’Union européenne, notamment par la signature d’accords de réadmission, et d’équilibrer la protection des réfugiés et les capacités d’accueil de l’Union et de ses Etats membres.

I.6) Le Conseil européen de Thessalonique

Le Conseil européen réuni à Thessalonique les 19, 20 et 21 juin 2003, adopte le projet de traité constitutionnel. En matière d’asile et d’immigration, le texte propose que les instruments juridiques soient dorénavant adoptés en procédure de co-décision entre le conseil des ministres, votant à la majorité qualifiée et le parlement. Ce traité n'a pas été ratifié.

I.7) Le Conseil européen de Bruxelles

Lors du Conseil européen des 4 et 5 novembre 2004, les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union Européenne ont adopté le "Programme de La Haye", programme pluri-annuel sur cinq ans couvrant le domaine de la liberté, de la sécurité et de la justice. Il fait suite au programme de Tampere adopté en 1999 ;

Le programme de La Haye prévoit notamment en matière d’asile les mesures suivantes :

· D’ici à 2010, instauration d’un système européen commun d’asile, doté d’une procédure et d’un statut communs s’appliquant aux bénéficiaires du droit d’asile ;

· Renforcement des partenariats avec les Etats-tiers afin d’aider ceux-ci à améliorer leurs systèmes d’asile, à mieux lutter contre l’immigration illégale et à mettre en œuvre des programmes d’aide au retour ;

· Mise en place d’une politique facilitant le retour dans leurs pays d’origine des étrangers en situation irrégulière ;

· Création d’un fond pour le contrôle des frontières extérieures de l’Union avant la fin de l’année 2006 ;

· Mise en place opérationnelle, d’ici à 2007, du Système d’Information Schengen II (SIS II) - une base de données regroupant des informations sur des biens dérobés et sur les personnes objets de mandats d’arrêt ;

· Établissement de règles communes en matière de visas (création de centres de demande communs, introduction de données biométriques dans le système d’information sur les visas).

I.8) Mesures d’application

Est créé en septembre 2000 un Fonds européen pour les réfugiés, destiné à organiser la répartition des fonds communautaires entre Etats membres en fonction du nombre de leurs demandeurs d’asile.

Le règlement "Dublin II" adopté en février 2003, remplace la Convention de Dublin fixant les critères de détermination de l’Etat responsable de l’examen d’une demande d’asile.

Le 15 janvier 2003, entre en fonction le système EURODAC qui permet la comparaison des empreintes digitales des demandeurs d’asile au sein de l’Union européenne La directive sur la protection temporaire est adoptée en juillet 2001, et prévoit une protection spécifique en cas d’afflux massif de personnes déplacées.

La directive "procédure" du Conseil concernant les normes minimales relatives aux conditions que doivent remplir les ressortissants des pays tiers ou les apatrides pour pouvoir prétendre au statut de réfugié ou les personnes qui, pour d’autres raisons, ont besoin d’une protection internationale, et relatives au contenu de ces statuts est adoptée le 29 avril 2004 ( JOCE 30.09.04) .

Le Conseil a dégagé « une orientation générale » lors de sa réunion du 30 avril 2004 sur la directive relative à des normes minimales sur la procédure d’octroi et de retrait du statut de réfugié.

I.9) Directive "Retour"

Votée le 18 juin 2008 par le Parlement et adoptée le 9 décembre 2008 par le Conseil, le but de la Directive Retour est d’harmoniser les politiques migratoires en Europe concernant les conditions d’enfermement et l’éloignement des personnes en situation irrégulière : possibilité d’un enfermement jusqu’à 18 mois, enfermement et éloignement des mineurs, renvoi vers des pays tiers qui ne sont pas le pays d’origine des personnes, et jusqu’à 5 ans de bannissement du territoire européen pour ces personnes éloignées.

I.10) le Pacte Européen sur l'immigration et l'asile Conseil européen des 15 et 16 octobre 2008

Le pacte européen sur l’immigration et l’asile n’a jamais constitué une véritable innovation puisqu’il s’inscrit dans la continuité des politiques européennes. Par ailleurs, ce pacte n’est qu’une déclaration d’ordre politique qui n’a aucune valeur contraignante. En ce qui concerne son contenu, il a été progressivement vidé de sa substance sur certains points qui étaient pourtant chers à la Présidence française, notamment sur l’interdiction des régularisations massives, le contrat d’intégration ou l’harmonisation en matière d’asile. Sa portée est donc très limitée.

II) UN SYSTEME CULTUREL DANGEREUX

La place de l'asile et de l'immigration que donne l'Europe dans ses textes et ses politiques procède de conceptions culturelles, c'est à dire d'un système de pensées, de concepts intellectuels et philosophique et de représentations. Essayons de lire dans la réalité visible, le but ultime poursuivi et la matrice qui est à son service.

Dans un premier temps, on observe que par ses textes l'Europe considère, à juste titre, que l'asile et l'immigration sont une prérogative commune. Les Etats membres considèrent que l'harmonisation en ce domaine est nécessaire, ce qui n'est pas incompatible, voir essentiel, avec l'idée de développement humain en la matière.

Les textes réaffirment même l'attachement à la Convention européenne des Droits de l'Homme et à la Convention de Genève. Malgré cela les Etats membres n'ont toujours pas ratifier la convention internationale des droits des travailleurs migrants pourtant votée à l'ONU et par le Parlement Européen.

Dans un deuxième temps, on ne peut que constater que l'harmonisation ne s'oriente pas vers la concrétisation des droits fondamentaux et des libertés individuelles. Au contraire, l'harmonisation défend les intérêts particuliers des Etats en alignant les politiques d'immigration et de traitement de l'asile sur les politiques les plus restrictives et les moins généreuses. La plus récente illustration est celle de la directive "Retour", dite "de la honte" par les ONG. Cette directive entend harmoniser les conditions d'enfermement et d'expulsion des étrangers en instituant par exemple la durée maximale de rétention à 18 mois alors qu'en France, elle est de 32 jours (Rappelons-nous qu'il fut un temps où cette durée était de 5 jours ... ).

Le projet européen ne s'achemine donc pas vers la civilisation de l'intérêt suprême de l'Humanité mais celle du primat de l'intérêt particulier du plus fort. Il s'agit alors de s'engager dans ce combat culturel entre la recherche de l'intérêt général et la soumission aux intérêts particuliers dominants.

Dans un troisième temps, il convient d'analyser le contenu des politiques d'asile et d'immigration de l'Europe. Force est de constater que l'Europe considère l'asile comme une composante de l'immigration et qu'elle considère l'immigration comme une menace à contenir. En effet, l'asile se trouve dans les mêmes chapitres que l'immigration. Pourtant, on pourrait considérer l'asile dans d'autres chapitres : celui des libertés individuelles, ou celui de la protection sociale, par exemple. Ce choix n'est pas anodin, il s'agit de parvenir à se dégager de nos obligations internationales (convention de Genève, ...) qui s'inscrivent dans la recherche de l'intérêt général. Ainsi, l'opinion publique est tentée de concevoir l'asile comme une menace, demandée à tord par des fraudeurs malveillants. Sinon, comment interpréter le fait que l'Europe choisit d'imposer aux demandeurs d'asile le pays qui examinera leur demande au lieu de leur laisser ce choix qui reste compatible avec l'exigence européenne de ne faire qu'une demande dans l'espace Schengen. On pourrait aussi parler de la notion de "pays sûr" qui permet aux Etats membres de traiter les demandes d'asile qui en émanent, plus rapidement par la procédure dite "prioritaire", qu'il conviendrait de comprendre comme "procédure dégradée" du point de vue du demandeur.

Concernant l'asile, l'Europe ne se dirige pas vers un projet qui cherche à mettre les demandeurs dans les meilleures conditions pour établir leur demande. Au contraire, elle s'organise pour que les demandes d'asile soit examinée par les pays limitrophes, généralement nouvellement entrés dans l'Union donc plus fragile économiquement, politiquement et démocratiquement. Il a même été étudié à 2 reprises la possibilité de confier l'examen des demandes d'asile à des pays tiers comme la Libye ou le Maroc , qui sont loin d'être des démocraties exemplaires et qui pour certains n'ont même pas signer la convention de Genève !

Concernant l'immigration, force est de constater que les dispositions européennes ne cherchent pas à décupler les efforts communs en matière d'intégration, d'apprentissage de la langue, d'accès à l'emploi, de regroupement familial. Au contraire, la politique d'immigration vise essentiellement à contrôler les frontières et les populations et à maîtriser les flux migratoires selon la formule consacrée. Ainsi a été mise en place l'Agence Frontex qui met en commun des moyens policiers et militaires sophistiqués pour aider les Etats à protéger leurs frontières. En 2008, Frontex a été doté de 70 millions d'euros pour 2000 migrants interceptés, soit 35 000 € par migrant. Un chiffre a mettre en relation avec le résltat d'une étude allemande qui estime à 50 000 € l'apport d'un travailleur migrant en terme de contributions... En 2007, au moins 2500 personnes ont trouvé la mort à nos frontières. Voilà où l'Europe décide d'investir et de consacrer la ressource collective en matière d'immigration : dans le contrôle, l'enfermement et l'expulsion. Culturellement, le message est clair, celà incite les opinions publiques à considérer l'immigration comme l'ennemi extérieur au lieu de le considérer comme une richesse. Les pauvres sont assignés à résidence au risque d'accroitre les risques de conflits, de famine ou de catastrophe sanitaire (voir les émeutes de la faim).

III) LE COMBAT CULTUREL

Le combat à mener n'est pas celui des fins réglages d'une régulation par une hypothétique Europe sociale et politique. Il est ailleurs, il est plus profond, il est plus frontal. Il s'agit de la construction de la conscience collective, de la formation des esprits et des modes de pensée. Il s'agit de civilisation et de l'avenir de l'Humanité. Nous l'avons vu précédemment, nous sommes entre deux conceptions de l'Humanité, de son destin, de son Histoire et de son organisation. L'une pose comme principe originel la primauté à l'intérêt particulier le plus fort, l'Humanité s'organisant mécaniquement autour des forces principales en présence. Et l'autre dont le principe fondateur est la recherche de l'intérêt suprême de la multitude, l'étude de l'éthique qui permet la vie collective et la pratique de relations solidaires et fraternelles.

Sur le terrain, les forces du progrès humain doivent déconstruire ce que les forces du progrès financier construisent.

Dans un premier temps, il faut sortir de la logique de précarisation des migrants pour instaurer une logique de régularisation selon des critères larges qui garantissent l'exercice des droits fondamentaux et la jouissance des libertés individuelles. Car n'en déplaise aux généreux sans raison, il faut des critères, ne serait-ce qu'avoir une identité est un critère... Nous devons faire le pari de l'égalité du droit à la mobilité en inventant un visa qui permette d'aller et de venir au gré des besoins, des projets et des contraintes.

Ensuite, il faut faire table rase des directifs «accueils", "procédure" et "retour". Il faut considérer l'asile comme un droit fondamental à garantir et non comme une composante de l'immigration. Il faut permettre à un individu de choisir le pays où il veut que sa demande d'asile soit examinée. En effet, son choix peut être orienté par la maîtrise de la langue, par l'attachement familial, intellectuel ou culturel qui peut avoir avec ce pays. Remarquons au passage que ce qui va orienter son choix sera autant de facteurs prépondérants de l'intégration dans la communauté nationale d'accueil.

Enfin, il faut démanteler Frontex et consacrer ces ressources collectives mobilisées pour des programmes d'éducation, de santé, de logement, de cohésion sociale, véritables outils de socialisation. Il faut favoriser des politiques de solidarité Nord-Sud réellement efficaces et véritablement orientées vers le développement humain en déconnectant l'aide internationale de la maitrise des flux migratoire ou des réadmissions d'expulsés et en sécurisant et assurant la gestion collective des transfert de fond des travailleurs migrants vers leur pays d'origine.

CONCLUSION

Peut-être ces propositions paraîtront angéliques, farfelues ou bien-pensantes pour certains. Mais n'est-ce pas insensé d'être dans une situation où nous favorisons les départs de population en creusant les écarts de richesse et de condition de vie n'écoutant que notre intérêt particulier d'occidental et où en même temps nous fermons nos frontières pour les empêcher de passer quitte à réduire nos libertés.

N'est-il pas imbécile d'augmenter le débit d'un fleuve et d'agrandir le barrage en même temps ? Depuis 30 ans, les écarts se creusent en même temps que les murs s’élèvent. Qui est le fou ? Qui est le sage ?

Il est grand temps de prendre conscience que tout est lié et qu'être responsable ce n'est pas de défendre à tout prix ses intérêts particuliers mais c'est de rechercher l'intérêt général.

Le travail d’aujourd’hui est de 3 ordres :

un travail pédagogique/militant pour déconstruire les peurs et les préjugés (« gagner dans les têtes pour gagner dans les urnes ») et fortifier la maîtrise intellectuelle de ce domaine.

un travail de résistance et d’opposition aux méfaits réels de cette politique (soutien aux sans-papiers, aide juridique personnalisée, organisation de collectifs d’étrangers en difficulté –travailleurs, couples mixtes, …-, manifestation, événements militants, actions juridiques militantes, …)

un travail d’anticipation et de mobilisation pour que les partis progressistes susceptibles de devenir majoritaire en Europe aient une action réelle sur le démantèlement de cette politique migratoire européenne pour en instituer une nouvelle, basée sur la recherche de l’intérêt suprêmes de l’Humanité, l’égalité du droit à la mobilité, le respect des droits fondamentaux de la personne humaine.

Source : Agora

Ils sont enseignants, médecins, postiers, militaires... Ces Français issus de l'immigration,   originaires de l'Afrique subsaharienne ou du Maghreb, sont les premières victimes de discriminations lorsqu'ils sont salariés de la fonction publique. C'est ce que révèle un baromètre conjoint commandé par la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (Halde), l'Organisation internationale du travail (OIT) et réalisé par l'institut de sondage CSA. (Téléchargez le rapport de cette étude au format PDF)

Source : RFI

Trente organisations et plus de 2000 personnes ont signé l'appel des Verts pour une politique migratoire qui ne viole pas les droits fondamentaux. Cette action a été lancée au soir de l'acceptation de l'initiative de l'UDC sur le renvoi des étrangers.

Après cette votation, "il s'agissait de montrer qu'une opposition citoyenne existe à la politique migratoire fondée sur l'exclusion et la discrimination", écrivent les Verts dans un communiqué publié mardi. Vingt-quatre heures après le lancement de cet appel, 700 personnes s'étaient déjà manifestées.

Parmi les personnalités qui ont apporté leur soutien figurent notamment l'écrivain Peter Stamm ou les cinéastes Samir et Micha Lewinsky. Les signataires exigent que les droits des migrants au mariage, à la vie de famille, à la formation, à la mobilité leurs soient reconnus.

Cinquante ans après l'entrée en vigueur de la convention relative au statut de réfugié, l'appel demande en outre de revoir ce statut pour tenir compte de la réalité actuelle. La Suisse doit ainsi reconnaître les conséquences du réchauffement climatique et les violences sexuelles subies par les femmes migrantes.

Les Verts promettent de s'engager sans relâche durant l'année qui vient en faveur d'une politique migratoire conforme aux droits humains.

Source : Fémina

Organisé pour la 17e fois consécutive par l'association Coup de soleil, le Maghreb des livres se tiendra à l 'Hôtel de ville de Paris les 5 et 6 février prochain. Une grande librairie sera installée, avec plus de 500 titres d'ouvrages parus, en 20 l0, chez les éditions de France et du Maghreb, aussi bien en littérature qu'en matière d'essais, beaux livres, bande dessinée, etc.

Des intellectuels, écrivains, universitaires, journalistes, y côtoieront des visiteurs qui ont un lien de vie ou d'amitié avec

le Maghreb. Au programme, cafés littéraires, entretiens, séances de lecture, tables-rondes et rencontres. Il y aura un espace vidéo, un espace jeunes, une exposition de peinture, une expo-photo et un café-maure.

Source : L’Economiste

Kidnappings, viols, enrôlements forcés : les trains de migrants centraméricains sont la nouvelle manne des cartels au Mexique.

«Des hommes masqués portant des machettes et des armes ont arrêté le train et nous ont fait descendre du toit. Ils nous ont mis un pistolet sur la tempe et nous ont dit qu’on allait mourir. Puis ils nous ont frappés pendant vingt-quatre heures jusqu’à ce que nos familles envoient l’argent. Alors, ils nous ont libérés.» Luis García fait partie des milliers de victimes de la nouvelle industrie macabre développée par les gangs mexicains : les kidnappings de migrants. Ce Guatémaltèque de 26 ans traverse le Mexique comme des milliers de sans-papiers venus d’Amérique centrale : sur les toits des trains de marchandises, sans jamais dormir, de peur de tomber ou de se faire agresser, fuyant les policiers mexicains qui les dévalisent, les Zetas qui les séquestrent, les violent et les tuent. Ce cartel de narcotrafiquants est tenu pour responsable du massacre, le 23 août, à San Fernando dans l’Etat de Tamaulipas, de 72 migrants centraméricains, équatoriens et brésiliens. Ce groupe d’hommes et de femmes, qui avaient refusé de travailler pour le compte des Zetas, de trafiquer en échange de leur liberté, ont été alignés contre un mur et criblés de balles.

2 500 dollars par otage

Les bandes de kidnappeurs prennent régulièrement d’assaut la «Bestia» (la Bête), le surnom que les migrants ont donné au train qui les transporte vers la frontière américaine. Les gangs séquestrent de grands groupes, parfois cent personnes d’un seul coup. Les refuges gérés par l’Eglise catholique sont les seuls endroits sûrs où les migrants peuvent s’abriter, se reposer et se nourrir, entre deux trains.

La Casa del migrante d’Ixtepec, dans l’Etat d’Oaxaca (sud du Mexique) n’est pas à proprement parler une maison. Il n’y a que quelques baraques exiguës. Au milieu, les migrants dorment à la belle étoile. Une grille cerne l’espace, empêchant les agressions. Là, les récits d’enlèvements, de brutalités et de viols se répètent à l’infini. Les kidnappeurs torturent les migrants pour leur soutirer les numéros de téléphone de leurs familles. Ils réclament des rançons d’environ 2 500 dollars (1 900 euros) par otage.

La Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) a alerté l’an dernier sur l’émergence de cet inquiétant négoce, évaluant à 20 000 le nombre annuel de ces enlèvements au Mexique. Les gangs amassent donc un butin évalué à 50 millions de dollars (37 millions d’euros) par an rien qu’avec ces kidnappings. «Les bandes criminelles liées aux cartels de la drogue se sont rendu compte que le trafic de migrants était lucratif. Les passeurs qui accompagnent les migrants travaillent pour le compte de ces gangs. Ils leur livrent des victimes», explique Martin Gabriel Barrón, spécialiste mexicain du crime organisé. La CNDH, organe officiel qui jouit d’une certaine indépendance, a exhorté, en vain, le gouvernement à agir pour protéger les Centraméricains. Le massacre du 23 août a eu un tel retentissement international que les autorités mexicaines ont arrêté sept hommes de main des Zetas. Mais les principaux auteurs du carnage courent toujours.

Généralement, il n’y a pas d’enquête sur les kidnappings de migrants. C’est pourquoi, dans un rapport publié en avril sur les attaques de sans-papiers centraméricains au Mexique, Amnesty International les qualifie de «victimes invisibles». Ils n’osent pas porter plainte de peur de se faire déporter. «Ce voyage est l’un des plus dangereux au monde», dénonce Amnesty, dont les enquêtes ont permis d’établir la complicité active et passive des autorités dans ces enlèvements. Les services de migration se soucient peu de savoir si les Centraméricains sont victimes de délits et s’empressent de les expulser. «Fonctionnaires, policiers, narcotrafiquants, machinistes du train… Tous sont impliqués dans la traite de migrants»,s’emporte le prêtre Alejandro Solalinde, qui dirige le refuge d’Ixtepec. L’équipe du refuge incite les migrants à porter plainte et mène ses propres enquêtes : sur base des milliers d’entretiens avec des victimes, le personnel est parvenu à créer un registre informatique d’agresseurs présumés. Le maire d’Ixtepec, Gabino Guzmán, nie l’existence de ces attaques : «Ce sont eux-mêmes qui créent des problèmes, ils boivent, se droguent et se battent entre eux», explique-t-il d’un air dédaigneux.

L’an dernier, le père Solalinde a été arrêté par la police municipale pour avoir défendu des migrants. Aujourd’hui soutenu par l’acteur mexicain Gael García Bernal, qui a tourné une série de courts métrages documentaires au refuge d’Ixtepec, Solalinde ne cesse de dénoncer la corruption des autorités. Marta et Evidio, jeune couple venu du Guatemala, raconte comment le train sur lequel ils voyageaient a été pris d’assaut par des policiers fédéraux : «On a d’abord cru que c’était une bande de kidnappeurs car ils étaient très violents. Les policiers nous jetaient par terre, nous donnaient des coups de pied. Ils ont brutalisé les femmes, les insultant, commettant des attouchements. Finalement, ils ont pris tout ce qu’on avait et ils ont tiré des coups de feu pour nous faire fuir. Perdre l’argent, cela nous est égal, c’est la brutalité qui nous marque.»

Promesse de régularisation

Vu leur statut d’«illégaux», il est impossible de connaître le nombre de sans-papiers originaires d’Amérique centrale qui traversent le Mexique. Les dernières estimations divulguées par l’Institut national des migrations (INM), chargé de les appréhender et de les rapatrier, établissent qu’ils seraient environ 400 000 chaque année. De janvier à septembre, 53 000 Centraméricains ont été expulsés du pays par cette institution.

Aux Etats-Unis comme au Mexique, les opérations visant à capturer les migrants sans-papiers se sont intensifiées. La fameuse loi SB-1070 approuvée en mai par l’Arizona, qui systématise les contrôles d’identité pour interpeller les immigrants en situation illégale, a fait des émules : des projets semblables sont à l’étude dans une vingtaine d’autres Etats américains. Depuis les attentats du 11 Septembre et le durcissement de la surveillance aux frontières, les migrants voyagent dans conditions de plus en plus dangereuses, à la merci de la chaleur du désert et des trafiquants, esquivant la Border Patrol, la patrouille frontalière. Pourtant, un million de Mexicains passent chaque année illégalement aux Etats-Unis. Après la récente victoire des Républicains aux élections de mi-mandat, le Mexique craint que la réforme migratoire promise par Barack Obama n’aboutisse pas. Plus de 8 millions de sans-papiers mexicains et centraméricains, qui aspirent à régulariser leur situation, étaient susceptibles d’en bénéficier.

Depuis le massacre de San Fernando, les activistes mexicains estiment que la situation des sans-papiers est plus enviable aux Etats-Unis. Une donnée édifiante ressort du rapport d’Amnesty : six femmes centraméricaines sur dix sont victimes de violences sexuelles lors de leur passage par le Mexique. Et celle-ci ne s’exerce pas uniquement contre les femmes. A Ixtepec, plusieurs homosexuels racontent que c’est le rejet vécu dans leur pays d’origine qui les a jetés sur les voies de la Bestia. Au Mexique, ils doivent traverser de nouvelles humiliations. Daniel, un adolescent guatémaltèque, raconte que quatre hommes l’ont kidnappé et emmené dans une maison isolée : «Pendant huit jours, ils ont abusé de moi. Chaque fois qu’un homme entrait dans la pièce, je pensais que c’était pour me violer.»

La Caravane des mères

Début novembre, un groupe de femmes venues du Honduras a sillonné le Mexique à la recherche de leurs enfants disparus. Chaque année, elles viennent dialoguer avec les autorités de ce pays, les sensibiliser au sort des migrants centraméricains. Elles distribuent des avis de recherche avec des photos de leurs fils, dont elles pensent qu’ils sont retenus en otage quelque part. Les participantes à la Caravane des mères de migrants affirment que plus de 800 Honduriens sont portés disparus au Mexique. Cette année, la caravane a retrouvé la trace d’une femme disparue au refuge d’Ecatepec, dans la banlieue de Mexico.

Là, les migrants ont une vaste pièce et une trentaine de lits superposés à leur disposition. Les jours d’affluence, lorsqu’ils sont près de deux cents, ils dorment à même le sol. Yamilet Juarez, qui a fui le Honduras et «neuf années de coups» infligés par son mari, a sa propre chambre. Elle vit au refuge où elle soigne les hommes blessés, tabassés par les Zetas, les voleurs ou la police, change leurs bandages et désinfecte leurs plaies. Elle-même a passé deux mois à l’hôpital, après que la Bestia lui a arraché une jambe.

L’attente d’une prothèse

A l’hôpital, sa blessure avait à peine cicatrisé que les agents de migration venaient la chercher pour l’expulser. Avec l’aide de la religieuse qui dirige le refuge, Yamilet a pu rester au Mexique. Malgré les deux jeunes enfants qu’elle a laissés au Honduras, elle se dit heureuse ici : «Je ne voulais pas aller aux Etats-Unis. Je voulais juste fuir la vie que j’avais. L’accident, je ne le vois pas comme un malheur. C’est plutôt une bénédiction car, maintenant, j’ai une nouvelle vie devant moi.» Comme elle, des centaines de Centraméricains mutilés par le train restent au Mexique, dans l’attente d’une prothèse. Ils vivent dans les refuges où dorment les migrants de passage, jamais très loin des rails. Ils entendent la Bête et écoutent ses victimes.

L’appel du Nord étouffe les avertissements, les dangers. La plupart des Centraméricains ne s’attardent pas dans les refuges : ils ne dorment que d’un œil, sans se déchausser, attendant de pied ferme le départ du train. «Le chemin est dur. Mais voyager sur ce train, vers les Etats-Unis, c’est beau aussi», s’exalte Ismael Camacho, un jeune Nicaraguayen qui se fait appeler «Isabella». «Là-haut, on est comme des frères, tous solidaires, peu importe notre nationalité», sourit Wil, un Salvadorien. La Bête, celle qui les maltraite, c’est aussi celle qui transporte leurs rêves.

Source : Libération.fr

Après Paris et Montréal, l’initiative Careers in Morocco ouvrira son forum des compétences marocaines à Londres le 22 janvier 2011, rapporte un communiqué de presse. Véritable rendez-vous incontournable, l'initiative est un lieu de rencontres privilégiées entre les prestigieuses entreprises du Maroc et les compétences marocaines à l'étranger en quête d'information sur les opportunités de carrière et d'investissement dans le Royaume. Plus de 1.500 cadres marocains, hautement qualifiés et évoluant dans différents secteurs incluant la finance, la banque, conseil et autres, seront attendus le 22 janvier pour établir des contacts fructueux avec plus d'une vingtaine d' entreprises et multinationales opérant au Maroc.

Source : Aujourd’hui le Maroc

"Le projet était de rester en Espagne, de faire venir les enfants, d'obtenir des papiers". Mais la crise a balayé les rêves de Magaly Baez, une jeune Paraguayenne qui s'apprête à regagner son pays, lasse de frapper à la porte d'une cantine populaire pour se nourrir.

La jeune femme de 26 ans a perdu son travail d'employée de maison il y a quelques mois, tout comme son mari, serveur dans un restaurant. Comme pour des milliers d'immigrés latino-américains, la crise économique qui s'est abattue sur l'Espagne depuis 2008 a sonné la fin de toutes ses illusions.

"On nous a proposé de rentrer chez nous, et j'ai accepté", raconte Magaly. Sans travail, le couple en situation illégale n'a aucune chance d'obtenir un permis de séjour. Trois ans après son arrivée, il a dû accepter le billet d'avion proposé par le gouvernement.

Ce matin de décembre, Magaly sort du réfectoire spécialement ouvert pour les immigrés par le gouvernement régional de Madrid, chargée de sacs renfermant la nourriture pour elle-même, son mari et leur bébé de neuf mois.

"Au début, j'avais honte. Mais sans cela, qui sait si nous aurions à manger", confie la jeune femme, la voix neutre pour masquer son émotion, qui a abandonné l'espoir de faire venir du Paraguay ses trois autres enfants.

Aujourd'hui, elle survit en travaillant comme femme de ménage ou en gardant des enfants quelques heures par semaine.

Javier Hernandez, le directeur de la cantine, reconnaît que celle-ci "est saturée depuis juin", avec "plus de 600 repas par jour" contre 500 il y a un an et 300 avant la crise.

Les immigrés d'Amérique Latine sont aujourd'hui, officiellement, 1,45 million en Espagne, soit 26,6% du total des immigrés (5,7 millions sur 47 millions d'habitants).

La plupart sont arrivés dans les 15 dernières années, attirés par les perspectives d'emploi notamment dans le secteur de la construction, qui a porté le développement économique de l'Espagne avant la crise.

Mais depuis 2008, cette population fragile a subi de plein fouet l'explosion du chômage, qui frappe aujourd'hui 30% d'entre eux pour une moyenne nationale de 20%, selon l'Institut national de la statistique.

Le gouvernement a parié un temps sur les retours volontaires, sans rencontrer l'écho espéré.

En deux ans, 6.000 personnes ont accepté le billet d'avion proposé aux plus vulnérables. 15.000 autres, selon le ministère du Travail, ont répondu à un plan d'aide financière prévoyant le versement d'une partie de l'allocation chômage dans le pays de retour, alors que le gouvernement attendait 100.000 demandes.

Cesar Lezcano, un Equatorien de 40 ans qui a perdu en novembre son emploi de boulanger, a accepté cette offre.

"Je n'ai pas réfléchi beaucoup. J'ai voulu profiter du peu que j'avais", explique-t-il. Il a empoché 3.500 euros, 40% de l'allocation chômage à laquelle il a droit pour dix mois, et recevra les 5.000 euros restants une fois rentré à Quito, de quoi "ouvrir un petit commerce".

Mais d'autres ne peuvent se résigner à retourner en arrière. "C'est un échec. Les sommes proposées ne suffisent pas pour payer les billets, acheter une maison et monter une petite affaire", remarque Raul Jimenez, porte-parole de l'ONG Ruminahui.

"Le retour, pas encore", assure German Cuellar, un Bolivien de 44 ans, serveur au chômage depuis un an et demi, sans papiers, qui espère toujours un hypothétique permis de séjour et un travail "hors de Madrid".

Il est venu à la cantine chercher à manger pour ses enfants de 17 et trois ans. "Nous lutterons jusqu'au bout. Si nous devons partir, nous le ferons. Mais les enfants vont à l'école, et nous ne voulons pas qu'ils arrêtent".

Source : AFP

Le tissu associatif des Marocains vivant au Canada bénéficie du soutien financier de l'État. Ce mouvement naissant a pu bénéficier d'une aide directe afin de mener des actions concrètes en faveur des Marocains résidant dans ce pays qui opte toujours pour l'immigration choisie. C'est l'ambassadeur du Maroc au Canada, Nouzha Chekrouni qui a présidé la cérémonie de remise du don, sauf que le montant n'a pas été précisé…Suite

La communauté musulmane de Barcelone pourrait, dans les années à venir, disposer de sa grande mosquée, à l’instar de celle de Madrid. La promesse a été faite par la mairie de la ville catalane, en marge d’un colloque portant sur l’islam et les valeurs occidentales auquel ont pris part des intellectuels européens et des oulémas de divers horizons.

C’est une vieille doléance des oulémas d’origine marocaine qui est en passe d’être réalisée : la construction d’une grande mosquée à Barcelone. La municipalité de la ville catalane s’est montrée favorable à la réalisation de ce vœu. Car pour le chargé des relations avec les citoyens de la ville de Barcelone, « c'est une évidence que Barcelone ait un lieu de culte de référence. C’est une question en suspend, mais nous en discuterons » a laissé entendre Catalina Carreras-Moysi, citée par le quotiden espagnol El Pais.

Un lieu de culte qui devra donner plus de « visibilité » à l’islam. Lors d’une visite l’année dernière à la mosquée Hassan II de Casablanca, le maire catalan Jordi Hereu avait exprimé sa volonté de doter de cette grande ville, un lieu de culte de référence pour les musulmans de sa cité.

La gestion de cette probable future grande mosquée reviendra à la communauté marocaine, la première communauté musulmane de Barcelone. Mais c’est aussi dans l’optique de promouvoir un islam « modéré » que cette « mosquée officielle » devrait voir le jour, selon des correspondances révélées par WikiLeaks, des commentaires de Mohamed Chaib, député de PSC (Parti Socialiste Catalan) et du consul américain à Barcelone.

Quoiqu’il en soit, l'Union des Centres culturels islamiques de la Catalogne (UCCIC) elle, se réjouit de l’accord de principe de la municipalité pour l’édification de cette mosquée. Son président, Noureddine Ziani, a également ajouté qu'il était « essentiel de considérer les valeurs islamiques comme faisant partie des valeurs européennes ». Emettant sur la même longueur d’ondes que les autres intellectuels européens et musulmans venus prendre part au colloque sur « L’islam et les valeurs occidentales ». Des intellectuels qui soulignent la nécessité de «garantir la liberté de croyance et du droit de pratiquer son culte ».

27/12/2010

Source : Yabiladi

Les ingénieurs marocains en Europe, issus de l'Ecole Mohammedia des Ingénieurs (EMI), ont réitéré, lors d'un récent rassemblement à Paris, leur disposition à mettre leur savoir-faire au service du développement du Royaume.

Regroupés dans le cadre de l'association AIEM-EUROPE, ces ingénieurs venant de différents pays de l'Europe, dont une majorité active en France, ont convenu de renforcer leur liens dans ce sens, en partageant leurs expériences et en identifiant des projets de coopération à réaliser en commun avec leurs homologues du Maroc, ont-ils souligné dans un communiqué parvenu lundi à la MAP.

Ils ont traité notamment des conditions particulières et des spécificités des ingénieurs et cadres marocains en Europe, plus spécialement ceux de l'EMI, à "la fois en tant qu'opérateurs devant donner le meilleur d'eux-mêmes et tirer profit de leur situation spécifique et en tant qu'ambassadeurs devant relayer auprès des sociétés européennes d'accueil les changements et les développements structurels que connaît le Maroc depuis une décennie".

Les échanges en matière de savoir et de technologie, d'économie et des finances, de culture et du social ont été fixés comme une priorité par les membres de l'association, forte de 6.000 ingénieurs opérant dans différents secteurs (administration, enseignement, économie, industrie).

L'accent a été notamment mis sur l'importance de la communication et la mise en place de réseaux à même d'aider et de stimuler les rapprochements entre les cadres marocains installés en Europe, en particulier les Emistes.

Présidée par l'ingénieur Mohamed Amraoui, établi en France, l'Association AIEM-EUROPE ambitionne dans son plan d'action de réaliser dans ce cadre diverses manifestations à caractère technique, scientifique, économique et culturel, en partenariat avec différents acteurs, en particulier le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger avec lequel l'association avait signé un accord de coopération.

En plus du festival, Attention Chantier anime un ciné-club dans un foyer du XVIIe arrondissement, où chaque projection est suivie d’un débat. Et un atelier de réalisation a débouché sur la production d’un court métrage écrit, tourné et monté avec des jeunes sans-papiers du foyer qui n’avaient jamais touché à une caméra.

Fort du succès des éditions précédentes, Attention Chantier veut aller plus loin, comme l’explique Jonathan Duong, salarié de l’association : « Il y a énormément à faire pour sortir les gens de l’isolement dans lequel ils sont maintenus. Cette année, nous prévoyons d’exposer des photos du foyer prises par les résidents. » Toujours pour contribuer à améliorer leur image.

27/12/10

Source : MAP

La montée en puissance dans les sondages du Front national, habilement relooké par l'héritière du clan Le Pen, suscite, à droite comme à gauche, un début de panique…Suite

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