samedi 23 novembre 2024 08:26

Après un chantier qui a duré sept ans et de nombreuses polémiques, la plus grande mosquée d'Europe occidentale a ouvert ses portes le 18 décembre dernier à Rotterdam, aux Pays-Bas, La mosquée Essalam a été inaugurée par le maire de la ville, Ahmed Aboutaleb, Néerlandais d'origine marocaine.

Etaient également présents à la cérémonie d'ouverture, le conseiller municipal Hamit Karakus, d'origine turque, ainsi que les ambassadeurs de Dubaï et du Maroc, Selon la chaîne belge RTL Info, la plus grande maison de prière des Pays-Bas pourra accueillir jusqu'à 3,000 personnes. Ce monument a été bâti sur trois niveaux avec une architecture et un décor traditionnels islamiques.

Le premier étage, réservé aux hommes, s'étend sur une superficie de 2.000 m' , tandis que le deuxième étage est dédié aux femmes.

Au rez-de-chaussée et au 3ème étage, on trouve une bibliothèque et un centre de soutien scolaire. La mosquée Essalam dispose aussi de 2 minarets de 50 mètres de haut. Le président du conseil d'administration de cette mosquée, Abdelrazak Boutaher a déclaré dans un communiqué : « Nous espérons et attendons que ce bâtiment devienne un centre de charité, de miséricorde et de compréhension mutuelle, 12 VH magazine 1 Janvier 12011 et qu'il soit accessible à tous », Pour mémoire, son financement a été assuré en grande partie par la Fondation Al-Maktoum de Cheikh Hamdan ben Rached al-Maktoum, ministre des Finances des Emirats arabes unis, Ces dernières années, la population locale s'était opposée de nombreuses fois à ce projet, ce qui avait provoqué à maintes reprises, l'interruption des travaux de construction.

Source : VH

Trois nouvelles publications du Groupe d'information et de soutien des immigrés (Gisti) viennent de paraître, a annoncé le Groupe basé à Paris.

Il s'agit de "La demande d'asile à l'épreuve de Dublin II", un document présenté comme un nouveau titre de la collection "cahiers juridiques" de Gisti. Il explique les règles selon lesquelles est déterminé au sein de l'Union européenne l'Etat "responsable" de l'examen d'une demande d'asile.

Ce cahier s'efforce, selon ses initiateurs, d'expliciter les conséquences et effets de ce règlement sur les migrants, en particulier sur ceux qui réclament une protection au titre du droit d'asile.

Un système "Dublin II" épaulé par un fichier "Eurodac" établit les règles de la détermination de l'Etat " responsable" et du transfert du demandeur d'asile.

Selon le Gisti, des réfugiés risquent ainsi d'être systématiquement remis à des Etats par lesquels ils ont transité, "malgré des atteintes aux droits des demandeurs d'asile constatées par de nombreuses institutions".

"En vertu d'une clause de souveraineté, chaque Etat membre peut cependant choisir d'examiner une demande d'asile qui relève de la compétence d'un autre Etat", déplore le Gisti.

La deuxième publication "Aux frontières de l'Europe : contrôle, enfermement et expulsions", représente un deuxième rapport annuel sur les frontières, basé sur plusieurs enquêtes de terrain menées par des membres de Migreurop, un réseau d'associations, de militants et de chercheurs de divers pays d'Europe, du Maghreb, d'Afrique subsaharienne et du Proche-Orient.

Créé en 2002, son objectif est d'identifier, de faire connaître et de combattre les textes et les pratiques de l'Union européenne (UE) destinés à mettre à l'écart ou à tenir à distance les étrangers jugés indésirables.

Dans ce rapport, Migreurop se consacre à l'externalisation des politiques migratoires mises en place par les pays de l'UE élargie à 27 membres. Par "externalisation", dans le cadre d'une stratégie visant à contenir les migrants hors des frontières européennes, il faut entendre cette tendance à sous-traiter aux pays tiers la responsabilité d'empêcher par tout moyen les départs vers l'Europe et à leur faire accepter l'obligation de réadmettre chez eux tous les individus jugés indésirables.

La dernière publication,"Liberté de circulation : un droit, quelles politiques ?", met à la disposition des éléments de réflexion sur le thème de l'immigration, en rassemblant des textes dont Gisti, ou des membres du Groupe, sont les auteurs, ou des textes émanant de personnes étrangères à Gisti.

Dans cet ouvrage, ses auteurs considèrent que la liberté de circulation est, depuis quelques années, prônée par nombre d'intellectuels et d'experts qui constatent "l'impasse des politiques de contrôle et de répression croissante des migrations".

31/12/2010

Source : APS

Le congrès constitutif de l'Union des immigrés africains en Europe aura lieu du 15 au 17 janvier, avec la participation de plus de 400 délégués représentant les communautés africaines résidentes en Europe.

Le comité préparatif de ce congrès a tenu dimanche à Tripoli une réunion consacrée aux derniers préparatifs du congrès, avec la participation de plusieurs coordinateurs d'ateliers sur les immigrés africains en Europe qui ont eu lieu dans plusieurs pays d'accueil, notamment en Italie, en France, en Espagne, en Allemagne, aux Pays-Bas, au Portugal et en Grande Bretagne.

Lors de cette rencontre, le comité a notamment débattu des procédures et préparatifs pour l'organisation du congrès, de son ordre du jour ainsi que des avant-projets du document de constitution et du statut de l'Union.

Lors d'un point de presse tenu à l'issue de leur réunion, les organisateurs de ce congrès, qui connaîtra aussi la participation de plusieurs partenaires dont l'Union africaine, l'Union européenne, l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) et l'ONU, ont annoncé que plusieurs axes notamment ceux relatifs aux conditions de vie des immigrés africains et à la coordination de leurs actions seront au menu de ce congrès.

3 janvier 2010

Source : MAP

Quand on observe certaines diasporas vivant en France par exemple, on est frappé par l'organisation en collectifs productifs des associations vivant à consolider le lien entre les composantes de ces communautés et les pays d'origine et l'enracinement dans les pays d'accueil ainsi que le renforcement des partenariats.

Les actualités du Maroc démontrent la nécessité d'une communication adaptée en direction de cette diaspora pour informer sur la nouvelle dynamique du pays et dissiper le scepticisme ambiant. Une mise en confiance qui ne peut être réalisée sans une communication à double sens.

Déficit d'information, mauvaise communication ou inadaptation des canaux ? La dispersion géographique et la diversité linguistique et culturelle de la diaspora exigent une expertise à la hauteur des nouveaux défis. Sans attendre, les MRE s'organisent, localement, pour mieux communiquer entre eux en recourant notamment à de nouveaux outils de communication. C'est le cas en Rhône-Alpes par exemple où « Maroc Magazine » s'adresse à des milliers de marocains tous les vendredis soir sur Radio Salam Lyon ou SYNERGIES TV la web TV des Marocains du Monde. Au Canada, « La voix des Marocains à Montréal » qui joue ce rôle. Les initiatives sont nombreuses aussi en Belgique, Espagne, Italie, EU...

Au Pays Bas, un groupe de journalistes et d'intellectuels ont créé la Fondation Tawasol qui offre un véritable espace d'expression et d'échanges entre les marocains de ce pays. Notre équipe a rencontré M Younes BEHKANI son président…Suite

Parmi les cadres marocains formés en France certains choisissent de s'y installer. D'autres optent pour le retour au pays. Laila GALLOUJ, qui finit cette année sa spécialisation en chirurgie dentaire, a déjà programmé son retour pour ouvrir un cabinet dentaire à Meknès.

Cette native de Rabat en 1982 a suivi ses études primaires et secondaires dans la capitale ismaélienne puis des études de chirurgie dentaire à Rabat avant d'aller à Lyon et Clermont-Ferrand pour une formation de perfectionnement.

Comme beaucoup de marocaines du Monde, Laila participe à différentes actions humanitaires pour aider les plus démunis dans les régions du sud. Notre équipe l'a rencontré lors de la dernière mission médicale de l'AMDAM qui avait conduit plus de 100 médecins français et marocains à Errachidia, Errich, Goulmima... réalisant plus de 9000 consultations et 267 interventions chirurgicales…Suite

Chaque année, un demi-million d’émigrants clandestins traversent le Mexique dans l’espoir d’atteindre les Etats-Unis.

Au cours de cette traversée, de nombreux clandestins subissent des violences, souvent gardées sous silence. Eclairage sur ces destins de migrants.

Quelques affaires ont dernièrement attiré l’attention sur la situation de ces clandestins. Fin août dernier, un charnier contenant 72 cadavres avait été découvert dans une ferme du nord-est du Mexique, non loin de la frontière avec les Etats-Unis. Cet événement avait mis sur le devant de la scène une réalité bien trop souvent passée sous silence. Ces hommes et ces femmes étaient pour la plupart originaires d’Amérique centrale, fuyant la misère et la violence de leur pays natal, dans l’espoir d’atteindre le pays de l’oncle Sam.

Actuellement, une nouvelle affaire secoue depuis plusieurs jours le Mexique. En effet, le gouvernement du Salvador, appuyé par des humanitaires, a dénoncé l’enlèvement de dizaines de clandestins centraméricains la semaine dernière, par un gang armé dans le sud-est du Mexique. Plusieurs migrants illégaux auraient fui une opération de la police fédérale en montant à bord d’un train qui a été peu après attaqué par des malfaiteurs armés de pistolets et de machettes. Les clandestins ont été dépouillés, frappés, enlevés et violés. De son côté, le gouvernement mexicain a démenti l’information. Ces récentes affaires attirent l’attention sur une réalité alarmante. Chaque année, un demi-million de personnes quittent l’Amérique centrale pour migrer vers le Nord pour se trouver au Mexique en situation irrégulière. Animées par l’espoir de faire leur vie sur le sol américain, elles rencontrent au cours de leur traversée une réalité bien différente de celle qu’ils s’étaient imaginés. Ne bénéficiant d’aucun statut, ni de protection, des milliers d’entre elles sont battues, enlevées, violées et même assassinées.

Traversées anonymes

L’acteur mexicain, Gael Garcia Bernal, est parti avec Amnesty International à la rencontre de ces migrants pour recueillir leurs témoignages. Fruit de ce travail, le documentaire « Les Invisibles » révèle les récits emplis d’espoir, de douleur et de peur, de ces hommes et femmes, qui entreprennent ce dangereux périple vers le nord. « L’aventure est certes très difficile. Notre vie est en danger. On peut être kidnappé, certains se font dérober leur argent. Des femmes et des enfants sont violés. On voit des choses terribles», témoigne un migrant dans le documentaire.  En parallèle de ces témoignages filmés, Amnesty International a publié en avril 2010, un rapport qui tire la sonnette d’alarme sur la situation des migrants au Mexique. Ainsi, en 2009, près de 10.000 migrants auraient été enlevés et environ la moitié des victimes ont affirmé que des fonctionnaires étaient impliqués.

Le rapport estime également, que six femmes sur dix feraient l’objet de sévices sexuels sur le chemin lors de la traversée. Pour les proches, restés dans les pays d’Amérique centrale, le plus dur est le silence. Lorsque les migrants disparaissent ou subissent des violences, ceux qui restent au pays n’ont souvent aucun moyen de connaître leur sort. « Ce n’est plus le rêve américain, mais plutôt un cauchemar que vivent les prétendants à l’émigration, durant leur traversées méxicaine» , conclut un témoin des «invisibles» .

Source : Le Soir

En Allemagne, comme ailleurs, l'hostilité aux immigrés croît sans cesse. Une tendance que le discrédit de la classe politique n'aide pas à combattre…Suite

Le Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME) a organisé, en décembre dernier à Bruxelles, la première rencontre des femmes marocaines d'Europe.

Amina Ennceiri , présidente du groupe de travail "Approche genre et nouvelles générations" au CCME, nous apporte son éclairage sur l'évènement…Suite

 

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Fermer la principale porte d’entrée de l’immigration clandestine en Europe : tel est l’objectif de la Grèce. Le pays a annoncé vouloir fermer sa frontière terrestre avec la Turquie.

Des immigrants clandestins dans le centre de rétention de Pagani, dans l'est de la Grèce, à proximité de la frontière turque
©REUTERS/John Kolesidis

"La société grecque a dépassé ses limites en matière de capacité d’accueil des migrants clandestins. La Grèce n’en peut plus ." Ce constat, le ministre grec de l’Immigration, Christos Papoutsis, l’accompagne d’un projet : empêcher les migrants clandestins d’accéder à la Grèce via la frontière avec la Turquie, principal point de passage des sans-papiers dans l’Union Européenne.

S’étalant sur 150 km, cette frontière permet à elle seule à près de la moitié des migrants clandestins détectés d’arriver en Europe. La crise économique sans précédent que connaît le pays a sans doute accéléré la décision d’Athènes de prendre des mesures.

Source : France info

Très souvent, lorsque la question de l'immigration marocaine est posée sur la table, les regards se tournent vers les jeunes immigrés qui représentent plus du tiers de la communauté marocaine résidant à l'étranger. Active, dynamique, vouée à un avenir brillant et disposant d'un grand potentiel d'intégration, la «nouvelle génération» fait beaucoup parler d'elle.

Au point de faire de l'ombre aux autres tranches d'âge, et à leur tête les personnes du troisième âge. Ceux-ci se comptent par dizaines de milliers et leurs conditions de vie dans l'immigration sont loin d'être agréables. En général, ce sont d'anciens ouvriers qui ont laissé leurs familles au bled pour travailler à l'étranger, qui ont passé un pan entier de leur vie à «rouler leurs bosses» dans divers petits métiers, et qui se retrouvent en fin de vie avec de maigres pensions de retraite.

«Mon père, ouvrier de son état, a passé 35 ans en France. Pour toute pension de retraite, il touche environ 400 euros. Comme il avait beaucoup travaillé au Maroc avant d'émigrer, il n'a pas eu droit à une retraite à taux plein», témoigne Malika, fille d'un retraité marocain résidant en France. Pour comble de malheur, ces immigrés sont dans bien des cas incapables de faire venir leurs familles éloignées auprès d'eux à cause du durcissement des mesures de contrôle de l'immigration dans beaucoup de pays européens. En outre, leurs pensions de retraite dérisoires ne suffisent même pas à subvenir à leurs propres besoins, à fortiori quand il s'agit d'entretenir toute une famille. Tout bien considéré, ils se trouvent condamnés à finir leurs jours dans la solitude et l'oubli. Autant de maux qui font d'eux l'une des populations les plus vulnérables et qui ont le plus grand besoin de soutien aussi bien sur le plan socioéconomique que psychologique.

En mai 2009, lors d'un colloque sur le thème «vieillir dans l'immigration», Mohammed Ameur, ministre délégué Chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger avait affirmé que «la question des immigrés âgés et retraités figure parmi les priorités du programme d'action du ministère dans son volet social». Mais force est de constater que les initiatives gouvernementales en la matière ont été longtemps en dessous des besoins enregistrés. Les attentes des vieux immigrés marocains vis-à-vis de leurs pays sont certainement plus importantes que la réduction de la taxe sur leurs véhicules de tourisme, l'animation culturelle et artistique dans les maisons de retraite, ou encore la prise en charge du rapatriement de leurs dépouilles. Plaider auprès des pays de résidence pour un meilleur accompagnement de nos immigrés dans leur vieillesse doit être placé à la tête des priorités.

Cela nécessite une mise à niveau des services sociaux, notamment les systèmes de retraite et de couverture sanitaire. Une grande avancée a été enregistrée là-dessus en mars 2009, date de signature d'une convention entre le ministère de l'Emploi et le ministère délégué Chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger pour développer et actualiser les conventions bilatérales dans les domaines de prévoyance sociale et de couverture sanitaire et mettre à niveau les services administratifs bénéficiant aux immigrés.

En cette matière, chaque pays d'immigration applique ses propres règlements qui, dans bien des cas, ne mettent pas sur le même pied les autochtones et les immigrés. «La durée de séjour des immigrés en dehors du territoire national ne doit pas excéder deux à trois mois. Le cas échéant, ils risquent d'importants prélèvements sur leurs pensions de retraite. Et puis, il y a une grande opacité qui règne en matière de droits socioéconomiques des retraités étrangers. A titre d'exemple, beaucoup d'entre eux ignorent qu'il existe une loi qui leur donne droit à des compléments de retraite via une caisse de retraite complémentaire. On leur fait comprendre à tort que c'est réservé exclusivement aux Français de souche. Si on n'est pas très avisé, on finit par accepter le fait accompli», souligne Leila.

Driss El Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger admet l'existence de discriminations à l'encontre des retraités immigrés. «Si la règle générale dans les sociétés démocratiques est en théorie l'égalité des droits entre retraités nationaux et étrangers, il subsiste néanmoins des discriminations. Par exemple, l'exclusion de certaines prestations en cas d'absence prolongée en dehors du territoire ou un régime de retraite différent, comme dans le cas de sociétés nationales, la SNCF en France par exemple. Mais ce qui est remarquable, c'est que les retraités marocains ont commencé à s'organiser et à porter ces questions de discriminations devant la justice et l'opinion publique».


Questions à : driss el yazami • Président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger.

«La question centrale reste le rapport avec les enfants nés dans les pays de résidence»

• Comment peut-on qualifier la situation sociale et familiale des vieux immigrés marocains ?

Il n'y a pas une seule catégorie de retraités dans l'immigration. Il y a d'abord ceux qui ont procédé au regroupement familial et qui ont donc leur famille avec eux et il y a ceux qui ne l'ont jamais fait et qui, une fois la retraite venue, restent néanmoins dans les pays de résidence. Pour la première catégorie, on peut dire que si l'environnement familial permet en théorie une retraite relativement heureuse, parmi les siens, la question centrale reste le rapport avec les enfants, nés et socialisés dans les pays de résidence et qui sont donc fatalement «différents», et ce rapport peut être plus ou moins complexe à vivre pour les uns et les autres.
Le sondage réalisé l'été dernier auprès des jeunes marocains de 18 à 34 ans avait fait ressortir qu'en règle générale, les enfants développaient des stratégies d'évitement des conflits avec les parents. La question pour les parents reste toujours celle de la transmission du patrimoine culturel, linguistique et religieux qu'ils ont reçu à ces nouvelles générations, et ce n'est jamais une tâche facile dans une société qui n'est pas la société d'origine et qui change aussi à un rythme rapide. Pour la deuxième catégorie, la question est tout aussi complexe: comment vivre avec une petite pension, vivre sans activité alors que le travail, pour paraphraser le sociologue algérien Abedelmalek Sayad, était pour eux au fondement du projet migratoire ? Comment affronter les séquelles en termes de santé d'une vie laborieuse ? Et même comment mourir seul, loin de l'affection des siens sans l'environnement spirituel de rigueur ?

• Qu'est-ce que le CCME développe comme actions pour venir en aide à cette tranche d'immigrés ?

Le CCME est d'abord une institution consultative. C'est dans ce cadre que nous avons tenu en mai 2009 un colloque sur le thème « vieillir dans l'immigration », en partenariat avec douze associations de retraités marocains. Outre un état des lieux qui va être publié, il y a eu au moins trois conclusions : la mise sur pied d'un comité de suivi de cette conférence, qui s'est réuni depuis en séminaire fermé au siège du Conseil. Un accord des trois ministres présents : Nouzha Skalli, Mohammed Ameur et Jamal Rhmani pour tenir des rencontres régulières avec ce comité de suivi et un accord général sur la nécessité de suivre le travail de mémoire et d'histoire entamé par le CCME. Il y a chez les premières générations un immense besoin de témoigner et de transmettre et cette histoire, celle de l'immigration, fait partie de l'histoire des pays de résidence mais aussi de la nôtre.

Source : Le Matin

A l’égard de la communauté marocaine résidant à l’étranger, des assouplissements dans la réglementation de change ont également été décidés. Ainsi, les banques sont autorisées à rémunérer les comptes en devises des MRE, d’une part, et, d’autre part, ces mêmes MRE ont désormais le droit de racheter les devises qu’ils ont cédées sur le marché des changes à hauteur de 50%, au lieu de 40% auparavant, dans la limite de 100 000 DH, au lieu de 50 000 DH par le passé.

40 000 DH de dotation touristique par an et 10 000 DH pour les achats sur Internet, pour les particuliers. 200 000 DH pour les voyages d'affaires quand il s'agit des entreprises et 60 000 pour les professions libérales.

C’est une avancée, une de plus, qui vient d’être réalisée dans le domaine du change. On s’y attendait d’autant moins que les réserves en devises étrangères, à la faveur de la crise, se sont repliées assez nettement. Ces réformes, qui se sont accélérées ces dernières années, peuvent être lues comme autant d’étapes franchies sur la voie de l’allègement du contrôle de change et, pourquoi pas, de la convertibilité du dirham, à terme. Une dizaine de mesures ont donc été décidées et annoncées officiellement le vendredi 24 décembre. Nous en avions fait état, en avant-première, dans notre édition du 23 octobre dernier (www.lavieeco.com), même si, finalement, la dotation de voyage touristique pour les particuliers n’a pas été relevée à 75 000 DH par an. Ces mesures entrent en vigueur le 1er janvier.

Les mesures en faveur des entreprises

Investir à l'étranger : jusqu'à 100 MDH en Afrique et 50 MDH ailleurs

Pour renforcer les investissements marocains à l’étranger, une entreprise est désormais habilitée à transférer un montant de 50 MDH pour toute opération d’investissement dans n’importe quel pays. Toutefois, pour les investissements en Afrique, ce montant est porté à 100 millions de DH. C’est une façon d’encourager les opérateurs à aller à la recherche d’opportunités dans ce continent qui en recèle tant. Rappelons que cette possibilité existe déjà depuis 2007, mais le montant était alors limité à 30 MDH, quelle qu’en soit la destination.

70% des recettes d'exportation dans un compte en devises

Les exportateurs de biens et services, qui avaient jusque-là la possibilité de garder dans un compte en devises ou en dirhams convertibles 50% de leurs recettes d’exportations rapatriées, ont vu cette quotité monter à 70%. Mieux, l’exportateur peut détenir plusieurs comptes en dirhams convertibles, ou en devises, ouverts dans plusieurs établissements et les disponibilités de ces comptes en devises peuvent être rémunérées.

Accorder une réduction à un client étranger : 5% permis au lieu de 3%

Tous les exportateurs de biens et services ont également désormais la possibilité d’accorder à leurs clients étrangers des réductions de prix à hauteur de 5% du prix facturé. Dans la réglementation précédente (instruction de l’Office des changes n° 3 du 16 décembre 2009), cette réduction était de 3% du montant facturé et elle était réservée aux seuls exportateurs de produits textiles, d’habillement et de produits de textiles de maison et accessoires. Cette mesure, explique l’Office des changes, est destinée à lever les obstacles que rencontrent ces opérateurs lorsque la livraison aux clients accuse un retard, ou que des articles sont manquants ou défectueux, ou même lorsque l’exportateur fait une ristourne sur chiffres d’affaires, etc.
Voyages d’affaires : jusqu'à 200 000 DH par an

Les entreprises dont le personnel est appelé à se déplacer à l’étranger, dans le cadre de son travail, peuvent bénéficier directement d’une dotation équivalente à 10% du chiffre d’affaire de l’exercice clos (année n-1) plafonnée à 200 000 DH par an. Bien entendu, il est possible de bénéficier d’un montant supérieur mais sur décision dérogatoire accordée par l’Office des changes après présentation des justificatifs nécessaires.

Les mesures en faveur des particuliers

L’allègement de la réglementation de change profite également aux particuliers qui peuvent ainsi effectuer leurs déplacements à l’étranger pour raison de santé ou pour voyage d’agrément dans des conditions nettement améliorées. De la même manière, avancée technologique oblige, ils peuvent réaliser des opérations d’achats en ligne et depuis l’étranger. Les mesures les concernant sont les suivantes :

Dotation de voyage touristique : 40 000 DH par an

Augmentation de la dotation touristique pour toute personne physique marocaine ou étrangère résidant au Maroc ainsi qu’au MRE : de 20 000 DH par an, la dotation touristique passe à 20 000 DH par voyage dans la limite de 40 000 DH par an. En outre, cette dotation est majorée de 10 000 DH par enfant mineur et par voyage lorsque ledit enfant figure sur le passeport du parent bénéficiaire de la dotation touristique.

Dotations de voyage d’affaires pour les professions libérales : 60 000 DH par an

Les personnes physiques exerçant une profession libérale à titre individuel, appelées à se déplacer dans le cadre de leur travail, peuvent bénéficier d’une dotations en devises étrangères équivalente à 60 000 DH par an au lieu de 30 000 auparavant.

Se faire soigner à l'étranger : moins de complications

Pour les soins à l’étranger, la réglementation de 1993 et 1999, extrêmement tatillonne, est substantiellement allégée. Désormais, il n’est plus exigé que le certificat médical justifiant les soins à l’étranger délivré par un médecin soit «dûment homologué par le ministère de la santé publique», avant de bénéficier de l’allocation de 30 000 DH. Il suffit de présenter un certificat médical délivré par un médecin «dûment» inscrit à l’Ordre des médecins du Maroc. De même, pour le transfert des montants de soins au profit des établissements de santé où doit se rendre le patient, il suffit de présenter un devis, une note de frais de l’établissement hospitalier en question, une prise en charge de l’organisme mutualiste ou d’assurance. Fini donc la facture définitive exigée de l’établissement hospitalier étranger avant tout transfert d’argent. La facture définitive sert désormais juste pour régler éventuellement le reliquat restant dû des soins obtenus ou des médicaments achetés.

Achat sur un site électronique étranger : 10 000 DH par an

Le commerce électronique avec l’étranger est désormais consacré : l’Office des changes autorise les intermédiaires agréés à délivrer aux personnes physiques résidentes une dotation d’un montant de 10 000 DH par année civile, chargés sur une carte de crédit internationale. Cette carte est destinée à effectuer des achats à l’étranger, via le web, comme les titres de voyages, les logiciels d’application, etc.

Source : La Vie eco

Driss C. Taydane dresse le portrait du Maroc sans concession. Plus de culture. Et moins de culturel, clame-t-il…Suite

La politique de reconduite aux frontières a été particulièrement lourde à l'égard des sans-papiers Marocains en 2010. Leur nombre a atteint cette année 2.654, contre 2.432 en 2009…Suite

Le taux de migration nette au Royaume-Uni ne connaîtra pas de baisse sensible en 2011, en dépit des efforts du gouvernement de réduire le niveau actuel de la migration, souligne, jeudi, l'Institut de recherche en politiques publiques (IPPR).

La migration nette se situera autour de 200.000 personnes, principalement en raison du faible nombre de Britanniques immigrant à l'étranger, indique le think-tank.

L'IPPR estime également que la force relative de l'économie britannique par rapport à certains pays de la zone euro est susceptible d'attirer les travailleurs migrants en provenance d'Espagne, du Portugal, de la Grèce et de la République d'Irlande.

Le gouvernement de coalition s'est engagé à réduire la migration nette de son niveau actuel se situant à 215.000 personnes à moins de 100.000 en 2015.

Pour ce, il a imposé un cap sur les travailleurs qualifiés en provenance de l'extérieur de l'espace économique européen et a prévu de réduire le nombre des étudiants étrangers.

Mais, le think-tank croit que le cap sur les immigrés n'aura qu'un effet limité tandis que les restrictions sur les visas étudiants n'entreront pleinement en vigueur que l'année prochaine.

Le directeur de l'IPPR, M. Nick Pearce, a averti que le plafond que le gouvernement imposera sur les travailleurs qualifiés de l'extérieur de l'UE pourrait nuire à la reprise économique, ajoutant que d'autres mesures hâtives pour réduire artificiellement le niveau de la migration nette seraient encore plus dommageables.

"Réduire le niveau de la migration, qui a été forte ces dernières années, est un objectif politique légitime, mais cela doit être fait par le biais de réformes à long terme de la structure de notre économie et du marché du travail", a-t-il déclaré.

En réaction à ces propos, le ministre chargé de l'immigration, M. Damian Green, a réaffirmé la détermination de la coalition de réduire la migration nette pour la faire passer de centaines de milliers à des dizaines de milliers d'ici 2015.

"Tout au long de 2011, nous introduirons des contrôles supplémentaires susceptibles d'affecter les différentes catégories de migrants", a-t-il dit.

Source : MAP/Casafree

Le cinéma revient à Agadir, avec sa magie, sa volupté. C'est une belle tradition qui retient l'attention de toute la communauté régionale et nationale durant presque une semaine, au cours de laquelle évolue une panoplie de chefs d'œuvre axés sur le phénomène des migrations…Suite

TARGA ou la source c'est une association stéphanoise qui vise à développer la solidarité par des échanges de savoir-faire entre les groupes du Maroc et les groupes de la région Rhône-Alpes en France. Elle se propose également de soutenir le développement des villages du Sud du Maroc dans la vallée de Tazioukte et de Boutouga.

L'association qui a organisé des expositions d’objets typiquement marocains pour valoriser la culture berbère puis la journée de la femme en 2009, prépare un projet pour la distribution et l' assainissement de l’eau potable dans 18 villages de la région de Taroudant…Suite

Un film controversé réalisé par le metteur en scène marocain Hassan Benjelloun a remporté le prix du meilleur scénario au 4ème Festival International du Film Arabe d'Oran (FIFAO), qui s'est achevé le 23 décembre.

"Les oubliés de l'histoire" ("The Forgotten by History") explore l’exploitation sexuelle des femmes par des réseaux criminels, à travers l’histoire inspirée de faits réels de trois Marocaines qui fuient leur pays pour s’établir en Europe.

Ben Jalloun, qui participe pour la première fois au FIFAO, a délibérément choisi d’ "électrifier " l’assistance en traitant de ce sujet délicat. Une attitude bien conforme à sa conception du cinéma qui, selon lui, doit casser des tabous et être " au diapason des problèmes de la société maghrébine en général ".

Si certains journaux ont critiqué le réalisateur pour" l'abus des scènes de sexe", l'oeuvre a été bien accueillie par le public oranais.

"On ne pouvait pas traiter de la question de la prostitution sans recourir à certaines scènes suggestives", a déclaré le metteur en scène, le 20 décembre, au journal El Watan.

Dans une déclaration à Magharebia, Benjelloun affirme que "les réactions au film ont été dans leur majorité positives".

"La raison de l'indignation que l'oeuvre a soulevé en Algérie, c'est que certaines familles accompagnées de leurs enfants sont venues voir le film pendant le Festival, et que le film peut contenir certaines scènes que les enfants ne devraient pas voir. C'est normal", explique-t-il.

Au Maroc, de nombreux jeunes spectateurs ont fustigé les scènes obscènes et critiqué l'image donnée de la femme marocaine.

"Des gens comme ce réalisateur nous offensent et ils perpétuent l'image stéréotypée des femmes marocaine", dit Hansa.

A son tour, Mohamed dit que "traiter de la question de l'exploitation sexuelle des femmes est important".

"Cela nous donnera les moyens de l'éviter et de la contrer. Mais est-ce qu'on ne pouvait pas faire l'impasse sur les scènes pornos et seulement y faire allusion ?" se demande-t-il.

Dans une déclaration à Magharebia, Benjelloun dément que son film ait été offensant pour l'image des marocaines, disant que d'autres pratiques pouvaient s'avérer autrement plus outrageantes.

"Est-ce que nous pouvons parler de ceux qui font trafic de marocaines ou d'européennes, sans les montrer dans des scènes d'esclavage sexuel ?" s'est interrogé Benjelloun lors de la conférence qui a suivi la projection de son oeuvre, le 18 décembre.

"Et ce que j'ai montré peut s'appliquer à n'importe quelle société arabe", a-t-il ajouté.

"Je ne suis pas là pour faire la promotion de la nudité. Mais je suis honoré d'avoir ce titre de "briseur de tabous". Il a ajouté qque cette oeuvre cinématographique serait distribuée en Algérie et en Tunisie après avoir remporté beaucoup de succès au Maroc, "où les opposants au film n'ont été qu'un petit nombre de personnes, qui soutiennent le Parti Islamique de la Justice et du Développement".

Le critique de cinéma Mustafa al-Talib dit à Magharebia : "Il y a des scènes qui sont bien employées, mais il y en a d'autres que le réalisateur aurait dû éviter. Et pourtant, le film est une oeuvre importante au vu du sujet qu'elle traite. Et Hassan Benjelloun est aussi encore un grand metteur en scène, et qui aborde avec largesse tous les problèmes sociaux et culturels".

Le film devrait être projeté en Tunisie et en Mauritanie, mais aucune date de sortie n'a encore été fixée.

29/12/2010

Source : Almagharibia

Les services de police de la capitale ont mené, mercredi, une vaste opération de rafles visant les Subsahariens, transitant par le Maroc et candidats à l’immigration clandestine vers l’Europe.

Le Groupe antiraciste de défense et d’accompagnement des étrangers et migrants demande la libération des enfants et des femmes et la garantie pour que l’ensemble des personnes arrêtées puisse bénéficier d’une instruction en bonne et due forme.

Les services de sécurité de la capitale ont mené mercredi une vaste opération de rafles dans les milieux subsahariens candidats à l’immigration clandestine vers l’Europe. Selon des sources associatives, N.M. Calvin, un jeune de 14 ans, d’origine congolaise, qui jouait au football avec des jeunes marocains dans le quartier de Hay Nahda, a été arrêté par des éléments de police en tenue civile mercredi vers 14h. Plusieurs autres personnes ont été raflées dans les quartiers populaires de Sidi Moussa à Salé, Douar Kora à Rabat, G3, G5, Kamra et Takadoum.

Selon la même source, les rafles ont concerné une centaine de personnes, dont plusieurs enfants et femmes, qui se trouvent en garde à vue dans les commissariats de Rabat, le temps qu’ils soient refoulés du pays.

Selon une autre source sûre, cette opération vise à dissuader les candidats à l’immigration clandestine de passer à l’acte durant les fêtes de fin d’année, qui constituent habituellement une période propice pour le passage vers les deux présides occupés de Sebta et Mélilia : «Il est vraisemblable que les autorités marocaines cherchent à gonfler les chiffres des refoulements de l’année 2010 pour satisfaire l’Union européenne», explique un acteur associatif. Suite à ces arrestations, le Gadem (Groupe antiraciste de défense et d’accompagnement des étrangers et migrants) a «exigé la libération immédiate des enfants et des femmes» en demandant aux autorités policières de mettre en œuvre les conditions nécessaires pour que l’ensemble des personnes arrêtées puisse bénéficier d’une instruction en bonne et due forme de leur dossier et qu’elles puissent avoir les services d’un interprète et au soutien d’avocats et à l’ensemble des droits de défense. Le Gadem considère aussi que le ministre de l’Intérieur est personnellement responsable de la sécurité des personnes arrêtées ainsi que le ministre de la Justice avec les conséquences du non-respect des procédures garanties par la loi en vigueur, notamment la loi 02-03 relative au séjour des étrangers.

Depuis 2004, les autorités marocaines mènent, une politique de «gestion des flux migratoires» en procédant périodiquement à des arrestations dans les rangs des ressortissants des pays subsahariens. Selon le Gadem, cette politique répond à des injonctions européennes d’empêcher les migrants de s’approcher des portes de l’Union européenne. Selon la même source ces arrestations en fin d’année ne sont pas un hasard du calendrier, les rafles de grande envergure dans les derniers jours de l’année visent à gonfler les chiffres des refoulements de l’année 2010 destinés aux «bailleurs».Pour rappel, le Gadem est une association de droit marocain créée le 18 décembre 2006 par un groupe de militants qui travaillent depuis des années sur les questions migratoires et plus particulièrement sur la défense des droits des migrants en transit au Maroc.

30/12/2010

Source : Le Soir

Les spéculations sur le nombre de burqas portées en France viennent d’être avantageusement remplacées par une nouvelle polémique, dont l’objet est cette fois le nombre de musulmans priant sur le trottoir le vendredi. Le débat lancé par Marine Le Pen qui, comme d’autres, veut faire vibrer la corde de la peur et du fantasme de l’invasion par les Sarrasins, risque de faire mouche dans les têtes. La fille suit la trace paternelle qui, il y a trente ans, prophétisait que les musulmans voulaient transformer Notre-Dame en mosquée. Le père avait entamé ce que l’on a convenu d’appeler la lepénisation des esprits. Petit à petit, son héritière «marinise»les imaginations.

Mais ramenons les choses à une plus juste proportion. Cinq millions de musulmans en France, moins d’un million pratiquant la prière. Combien d’entre eux sur la voie publique, bloquant les rues chaque semaine ? Cinq millions de musulmans et combien de mètres carrés pour qu’ils puissent prier ? Pas plus de 200 000 à 300 000, et sans doute proportionnellement encore moins dans les endroits à forte densité de fidèles posant problème. Si on considère qu’il faut tout au moins un mètre carré pour prier, il faudrait donc des surfaces au moins trois fois plus grandes. La bouteille trop petite laisse s’épandre le contenant, quoi de bien étonnant, il en est des mosquées comme des verres de champagne.

Ce phénomène n’est pourtant pas nouveau, j’ai le souvenir de grandes prières à la mosquée de Paris dans les années 80 où, une fois les jardins pleins, on voyait les trottoirs avoisinants se couvrir de tapis sous le regard bonhomme des policiers et des badauds. Les choses ont bien changé, la crise, des politiques navigant à l’aune des scores du FN, mais aussi le spectre du terrorisme et la peur d’un islamisme agressif sont passés par là.

Les musulmans eux aussi ont changé. Français pas seulement de «papiers» mais aussi dans leur être, ils n’admettent pas cette discrimination supplémentaire qui s’ajoutent à celles que certains d’entre eux vivent déjà en raison de leur couleur de peau, de leur nom, du quartier où ils vivent. Ils ne comprennent pas pourquoi, à l’instar de leurs compatriotes israélites, catholiques, protestants, ils ne peuvent pratiquer leur culte dans la dignité.

Auraient-ils une particulière affection pour le caniveau ? Croire qu’ils s’y résolvent avec stratégie de colonisation de l’espace est la preuve d’un mépris qui fait fi de leur spiritualité et de leur fierté. Au contraire, on peut penser que nombre d’entre eux refusent de prier pour ne pas s’exposer à cette humiliation que constitue la pratique de l’acte religieux sous le regard public. Pas différents des autres habitants de ce pays, ils ne sont pas moins pudiques, nombre d’entre eux cultivent d’ailleurs une discrétion héritée du désir de transparence qu’ont pu avoir longtemps ici les immigrés.

Que faire donc ? Demander à l’Etat d’aider à la construction des mosquées ? La loi de 1905 ne le permet pas. Tout au plus les collectivités peuvent-elles, pour peu qu’elles le veuillent et qu’elles n’aient pas peur de la sanction des urnes (il en est de mosquées comme du logement social, meilleur ailleurs), concéder des baux emphytéotiques aux associations cultuelles, voire de petites subventions. Avoir recours à des financements non publics ? Pourquoi pas ? Mais alors apparaît le spectre de la main de l’étranger. Bien commode obstacle à la construction de lieux de culte ! S’est-on jamais posé ces questions lors de la construction d’une synagogue, d’un temple bouddhiste, ou lorsqu’on a vu des cinémas se transformer en églises évangéliques dont les fidèles sont des populations aux moyens réduits ?

Pour sortir du paradoxe qui veut que l’on ne puisse utiliser ni l’argent public ni l’argent venu d’ailleurs, que l’on autorise donc à financer qui veut et qui peut ! Encourageons la formation d’imams par les universités en partenariat avec les instituts de théologie et laissons les Renseignements généraux, qui ne s’en privent déjà pas, de surveiller ce qui s’y dira ou fera dans le secret du minbar. Cela ne vaut-il pas mieux que l’obscur islam des caves qui nourrit tous les phantasmes ?

Les musulmans de France méritent mieux. Déjà assimilés, ce ne sont pas des colons voulant changer l’identité culturelle de ce pays (ce que font plus sûrement Hollywood et les chaînes de burgers). Dialoguons avec eux si l’on veut les connaître et les comprendre ! Si l’on veut cacher ces musulmans que l’on ne saurait voir… faisons-le dans des mosquées !

Source : Libération.fr

Sans-papiers. N’ayant pas été adoptée dans les délais, la directive européenne ne pourra être durcie.

«Joyeux Noël M. Hortefeux», ironise le juriste Serge Slama sur son blog. L’adresse est évidemment ironique. C’est aux sans-papiers que ce défenseur des droits de l’homme souhaite de bonnes fêtes. Car le retard pris par la France pour transcrire dans sa législation la directive européenne dite «retour» pourrait paradoxalement profiter aux étrangers en situation irrégulière. Sur plusieurs points, cette circulaire leur est plus favorable que la législation actuelle.

Le gouvernement en est conscient, qui va adopter cette directive, mais avait prévu de la durcir. Cette adoption se fera par le truchement de la loi sur l’immigration en cours de discussion par le Parlement. Votée en première lecture par l’Assemblée nationale, le 12 octobre, elle passera au Sénat en janvier. «Et c’est justement ce qui pourrait contrarier les vacances de notre cher ministre», explique Serge Slama. En effet, la date limite de transposition de la directive était fixée «au plus tard» au 24 décembre. Cette échéance étant dépassée, la directive devient, selon lui, «directement invoquable devant les juridictions». Ce que confirme l’avocat blogueur Me Eolas : «Depuis le 24 décembre, nous avons une nouvelle argumentation à faire valoir», souligne-t-il.

La directive prévoit que le placement en rétention d’un étranger doit être «exceptionnel». Or, la pratique est tout autre : les sans-papiers sous le coup d’une mesure d’expulsion sont systématiquement placés en centre de rétention. Les avocats pourront également invoquer la Charte des droits fondamentaux, entrée en vigueur en 2009. «Elle s’applique lorsque le droit communautaire s’applique», explique Serge Slama. Ce texte garantit le droit à un procès équitable, non prévu par le droit des étrangers. Les demandeurs d’asile pourraient notamment être concernés. Lorsqu’ils font appel d’un refus de l’Office français pour la protection des réfugiés et apatrides devant la Cour nationale du droit d’asile (CNDA), ce recours n’est pas suspensif. En clair, ils peuvent être expulsés alors même que la CNDA n’a pas rendu sa décision. Ce qui contrevient, à priori, à l’esprit de la charte.

A l’inverse, la directive européenne comprend également des dispositions beaucoup plus sévères pour les sans-papiers que le droit français. La question est de savoir si l’administration va les invoquer. Ainsi de la disposition prévoyant qu’un étranger expulsé ne pourra pas déposer de demande de visa pour rentrer légalement dans l’espace Schengen pendant une durée de deux à cinq ans.

Source : Libération

Pour obtenir un visa de court séjour, les commerçants algériens doivent désormais s'engager à ne pas demander de titre de séjour en France ni à y bénéficier de prestations sociales ou médicales, ont annoncé mercredi à l'AFP les services du ministère de l'Immigration.

"L'exigence d'une déclaration sur l'honneur résulte d'une initiative du consul général de France à Alger visant à simplifier la procédure de demande de visas de court séjour pour le cas particulier des commerçants algériens", selon cette source.

"Par cette déclaration, le commerçant atteste qu'il n'a pas l'intention de demander un titre de séjour, ni de bénéficier de prestations sociales ou médicales en France", a-t-on ajouté, sans préciser les raisons pour lesquelles les commerçants étaient les premiers concernés par la mesure.

Pour les services du ministère, "cette disposition contribue à réduire la liste des pièces demandées et elle est donc favorable aux commerçants, dont les représentants ont indiqué qu'ils étaient satisfaits de la simplification".

Les commerçants sont désormais dispensés de fournir une attestation d'hébergement et une attestation de devises, a-t-on précisé de même source.

Au 30 novembre 2010, pour les 11 premiers mois de l?année, la France a délivré un total de 125.027 visas aux Algériens.

En 2009, les Russes ont été la première nationalité pour les documents délivrés (253.112), suivis des Chinois (170.188), des Marocains (151.509) et des Algériens (130.013).

Le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux doit réunir en février les consuls afin de leur demander plus de vigilance dans la délivrance des visas de cour séjour qui, selon lui, ne doivent pas être des +passeports pour la clandestinité+".

"La question des visas de court séjour est cruciale pour les millions d'Algériens et de Maghrébins de bonne foi", a répondu le secrétaire d'Etat algérien chargé de la Communauté algérienne à l'étranger, Halim Bénatallah.

Paris et Alger tentent depuis plus d'un an de signer un quatrième avenant à l'accord bilatéral de 1968 sur la circulation entre les deux pays.

La négociation semble ardue. La France veut aligner son ex-colonie sur le droit commun, l'Algérie souhaite garder un statut privilégié, les Algériens constituant la première communauté étrangère en France.

Source : AFP

Le dirigeant libyen a pris la décision de laisser entrer les jeunes diplômés du pays voisin qui ne trouvent pas d'emplois chez eux.

Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi a décidé, mardi, d'ouvrir plus largement les portes de son pays aux Tunisiens en quête d'un emploi, après une semaine de troubles sociaux dans plusieurs villes de Tunisie. De jeunes diplômés tunisiens ont manifesté à plusieurs reprises, chose rare dans le pays, réclamant du travail et dénonçant la corruption présumée. La répression des manifestations a fait un mort le 24 décembre à Bouziane.

"Le frère, le chef de la révolution (Kadhafi), a donné ordre mardi au Comité général du peuple (le gouvernement) de prendre des mesures immédiates d'abolition des taxes et des obstacles administratifs et financiers à l'entrée" des Tunisiens en Libye, rapporte l'agence de presse officielle Jana. "La décision concerne l'entrée des Tunisiens pour des raisons de tourisme, de travail ou n'importe quelle autre raison tant qu'ils sont traités de la même façon que les Libyens", ajoute l'agence.

Des accords sur les migrations de main-d'oeuvre entre la Tunisie et ses voisins à l'économie plus développée pourraient aider à résoudre la crise, estiment des analystes. Le président Zine el-Abidine Ben Ali a jugé, mardi soir, dans une allocution télévisée que les manifestations violentes étaient inacceptables et nuisaient à l'emploi et au tourisme en Tunisie.

Source : AFP/Le Point

Yvette Estermann, conseillère nationale UDC vient de déposer une motion proposant d'introduire un permis de séjour à points pour les étrangers provenant des pays non-européens.

La conseillère nationale UDC Yvette Estermann a déposé une motion proposant d'introduire un permis de séjour à points pour l’immigration en provenance de pays situés en dehors de l’Union européenne, informe mercredi le quotidien alémanique Tages-Anzeiger.

Elle prend l'Autriche et le Danemark comme des exemples réussis de l'application de ce système. Plusieurs politiciens des partis du PDC, PLR et du PBD ont déjà signé la proposition.

Le permis à points regrouperait des critères comme les qualifications professionnelles, la connaissance de la langue, l'âge et la formation. Il permettrait en outre d'aider les entreprises à trouver de la main d'œuvre qualifiée.

La conseillère, elle-même immigrante slovaque,  est persuadée qu'"avec ce système, on pourrait résoudre de nombreux problèmes en Suisse." La motion tend à resserrer les conditions d'octroi des permis de séjour. Les ressortissants des pays du Tiers monde n'en recevront un que s'ils ont des compétences qui font défaut en Suisse et dans l'Union européenne, exception faite du regroupement familial. Le système de points en vigueur en Autriche, lui,  exige également que les membres possèdent une connaissance de base d'allemand.

Un détail de la motion qui nuance le contenu de sa version autrichienne et apporte une certaine flexibilité: contrairement à aujourd'hui, il n'y aurait pas de limite supérieure au nombre de permis de séjour que les autorités peuvent délivrer un an. "Il s'agit de s'assurer que les sociétés peuvent engager autant d'experts étrangers que nécessaire," explique Yvette Estermann. Actuellement, la limite est fixée à 11'000 permis de séjour par an.

Opposé à cette idée, le conseil national socialiste schwytzois Andy Tschümperlin met en garde: "Si nous supprimons cette limite supérieure, nous démantelons la protection de la main-d'oeuvre suisse." Aujourd'hui des contingents existent pour que les travailleurs locaux ne soient pas évincés par des employés meilleurs marché venant de l'étranger.

Source : TDG

En Europe, la montée des populismes doit aujourd'hui nous alerter. La crise, l'immigration clandestine ainsi que la recrudescence des menaces terroristes ont attisé les peurs et nous voyons que les extrêmes en tous genres gagnent du terrain chez la plupart de nos voisins européens.

Les Européens doivent être réalistes et ne doivent par verser dans les amalgames. Concernant l'immigration, l'Europe en a eu besoin et en aura encore besoin. Rappelons que la France a toujours été une terre d'accueil, en particulier pour ceux qui se sont battus aux côtés de nos soldats pour notre liberté et notre souveraineté, pour ceux qui ont contribué à sa reconstruction et à la prospérité de grandes industries comme celles de l'automobile, des travaux publics et de bien d'autres.

Aujourd'hui, il faudrait reparler de l'immigration de manière apaisée, et pour cela nous devrions enfin mettre en œuvre une politique efficace et ambitieuse d'intégration. La politique d'intégration est l'affaire de tous. Face aux peurs et aux sentiments d'injustice légitimes qu'a engendrés la crise, nous devons, plus que jamais, résister à la tentation du repli sur soi et au rejet de l'autre. Surtout que, bien souvent, nous nous trompons d'adversaire.

Ainsi, quand nos compatriotes de culture ou de confession musulmane sont souvent pris pour cible, il faut clairement distinguer l'infime minorité de personnes qui utilise l'islam soit pour justifier des pratiques contraires aux croyances pacifiques de la grande majorité des musulmans, soit pour défier les valeurs de la République. Nul ne peut ignorer que c'est la majorité silencieuse des musulmans qui est la première victime des agissements de cette minorité intégriste.

Comment ne pas s'inquiéter d'une situation comme celle vécue par les habitants de Malmö en Suède, où un tueur s'en prend à la population immigrée de la ville depuis un an ? Et que dire d'un récent sondage de la fondation allemande Friedrich-Ebert, qui montre que 58 % des sondés sont favorables à la limitation des "pratiques religieuses des musulmans". Oui, l'intégration est "l'affaire de tous", et nous avons tous la responsabilité morale d'agir pour infléchir ces ressentiments et éviter les outrances des partisans de l'immigration zéro ou des partisans des régularisations massives.

En France, on aime parler d'intégration, on aime en débattre ; bien souvent pour en pointer seulement les échecs. En matière d'intégration, nous avons toujours voulu "plaquer des mécanismes d'intégration identiques", quelle que soit l'origine de ces immigrés qui ont évolué depuis de nombreuses années. Quant à leurs enfants, des études récentes démontrent que le système éducatif est devenu de moins en moins intégrateur.

D'ailleurs, l'assouplissement de la carte scolaire devait justement réduire les inégalités sociales. Ce n'est pas le cas, cet assouplissement n'a pas permis la mobilité souhaitée. En 2009, un rapport de la Cour des comptes pointait jusqu'à son inefficacité à réduire les inégalités et montrait, au contraire, qu'elle avait accentué le risque de ghettoïsation, à la fois ethnique et sociale. C'est aussi le constat du Haut Conseil à l'intégration (HCI) qui rappelle encore des préconisations évidentes.

Je ne prendrai qu'un seul exemple, la mise en œuvre des programmes de connaissance des cultures d'origine. Ces programmes ont été développés dans les années 1980 afin de faciliter les liens avec des "pays d'origine". Est-il encore judicieux, en particulier pour les enfants de la troisième ou quatrième génération, en majorité de nationalité française, de se présenter devant des enseignants en "langues et cultures d'origine" qui, eux, ne connaissent de notre pays que peu de chose ? Depuis 1991, le HCI demande la suppression de ces enseignements et on apprend que de plus en plus d'élèves, parmi les moins intégrés, les fréquentent et dans le même temps ne savent plus qu'ils sont français. Le courage politique est de faire cesser cela.

Un autre frein à l'intégration par l'école est la concentration des mêmes populations, des mêmes difficultés, dans les mêmes quartiers et donc dans les mêmes écoles. Une politique volontariste de mixité sociale dans nos villes doit s'imposer de manière intelligente et non pas de manière arithmétique. Pourquoi ne pas encourager les familles à changer de lieu d'habitation par un dispositif incitatif de prime sociale au relogement? Pourquoi ne pas travailler avec les maires pour la mise en place d'une politique de logement social conçue immeuble par immeuble et pas seulement quartier par quartier?

C'est une politique à inventer qui ne peut se réduire à la loi DALO (droit au logement opposable), critiquée aujourd'hui même par ceux qui l'avait demandée, car elle augmente parfois l'effet ghetto. Alors, arrêtons de rêver "l'intégration", il est plus que temps de la mettre en œuvre concrètement. C'est pourquoi j'ai œuvré pour la création d'internats d'excellence en dehors des quartiers difficiles, et pour la promotion de l'apprentissage et l'alternance et cela dès 2003.

Cette année, j'ai été très fière d'accueillir le premier internat d'excellence dans le 7e arrondissement de Paris, et le premier en France avec un établissement privé. Et, en tant que garde des sceaux, j'ai mis en place des classes préparatoires intégrées comme moyen d'accéder aux grandes écoles pour des étudiants méritants mais de conditions sociales défavorisées. Alors que beaucoup d'autres réfléchissent encore à leur création ! L'intégration passe non seulement par l'éducation, mais aussi par l'insertion sociale et professionnelle. Accueillir le jeune dans la sphère professionnelle, c'est l'intégrer.

Aidons ceux qui le peuvent à faire des études supérieures dans un environnement serein mais, surtout, ne laissons pas les jeunes, qui sont en difficulté ou qui ne souhaitent pas faire des études longues, au bord du chemin. Il faut pour cela absolument valoriser les filières professionnelles. Et c'est dans cet objectif que j'ai organisé, le 7 décembreà Paris, les Etats généraux de l'emploi des jeunes en Europe.Car on le sait, apprendre un métier c'est aussi ce qui a permis d'intégrer des générations de femmes et d'hommes. Appartenir à la classe ouvrière était une fierté, donnait un statut ! Ne confondons pas l'élitisme et l'excellence !

Pour cela, devons-nous favoriser la mise en place de mesures de discrimination positive, c'est-à-dire des mesures provisoires qui mènent à l'égalité réelle ? Ce ne doit pas être une question taboue. Si elles sont favorables à l'intégration, pourquoi les exclure de manière dogmatique ? Mais, attention, il ne faut pas pousser le volontarisme à l'excès. Autrement dit, un coup de pouce, oui, un assistanat contre-productif, non. C'est cela le mérite républicain. Quand Nicolas Sarkozy, lors de la campagne présidentielle, disait "tout devient possible", beaucoup de jeunes Français issus d'horizons divers ont cru à ce message. Ces jeunes doivent pouvoir encore croire qu'en France rien n'est jamais perdu. A nous de leur démontrer !

Rachida Dati, maire du 7e arrondissement de Paris et eurodéputée

Source : Le Monde

Fadela Amara, ex-secrétaire d'Etat à la Ville, dénonce "le fascisme vert" de "l'intégrisme musulman" qui "dévoie le message d'amour et de paix que, à l'égal des autres religions, l'Islam porte en lui", dans une interview au magazine Gala daté du 29 décembre.

"Il existe actuellement des extrémismes de tous bords qui testent nos institutions. C'est particulièrement flagrant avec l'intégrisme musulman. En tant que laïque, mais aussi que croyante, je me dois de dénoncer ce que j'appelle le fascisme vert. Il dévoie le message d'amour et de paix que, à l'égal des autres religions, l'Islam porte en lui", affirme-t-elle.

La fondatrice de l'assocation "Ni Putes Ni Soumises" réaffirme au passage son opposition au voile intégral qui "représente le néant social d'une femme, la négation totale de son entité. C'est un cercueil vivant".

"Celles qui portent le niqab ou la burqa ne seront jamais pilote d'avion, médecin, institutrice. En réalité, elles sont vouées à rester cloîtrées chez elles. Plus qu'un simple bout de tissu, le voile intégral est une arme politique qui, étape par étape, remet en cause la démocratie", poursuit-elle.

Selon Mme Amara, "dans l'application de la loi (à partir d'avril 2011, ndlr), il faudra se montrer très ferme. Les ennemis de la République sont mes ennemis".

"Oui", elle a été menacée de mort en raison de ses positions, ajoute Fadela Amara, soulignant que "les extrémistes se sont toujours attaqués à ceux et celles qui prenaient position en faveur de la liberté. Ce sont des risques qu'il faut savoir assumer".

Source : AFP/La Croix

Le vendredi 14 janvier prochain, l’émission « Vu sur terre » de France 5 part à la découverte de la cueillette du safran. Ce document de 25 minutes revient en détail sur la culture de « l’or rouge » dans les hauts plateaux du Maroc. L’émission sera diffusée à partir de 15h06 heure française, soit une heure de moins qu’au Maroc.

La cueillette du safran exige une certaine rigueur. Se lever tôt, avant même le soleil, pour avoir la chance de tomber sur ces feuilles éphémères qui durent moins que le temps d’une rose. Et c’est le rythme d’Abdullah, qui guide avec sa famille, les caméras de « Vu sur terre » dans ces contrées « où l’on ne s’attend pas à rencontrer une vie ». Un monde majestueux d’une beauté de paysages à vous couper le souffle.

Siroua (nom du village où le documentaire a été tourné) se perd à la croisée du haut Atlas et du Sahara. La couleur ocre des demeures, qui marie parfaitement celle des montagnes où ce petit monde se greffe, témoigne du lien réunissant les habitants de ce village à ces plateaux. Des plateaux lunaires qui leur servaient jadis de boucliers contre des tribus qui pillaient leurs ressources.

En plus de les protéger, ces terres continuent encore de leur offrir « une épice providentielle » : le safran, dont la fleur éphémère oblige tout intéressé à défier le froid glacial de l’aube et la difficile escalade des monts pour la cueillir.

France 5 vous donne donc rendez-vous le vendredi 14 janvier 2011 à 15h06 (heure française) pour vous plonger au cœur du quotidien de ces braves villageois des montagnes de l’or rouge. Pour ceux qui sont pressés, il est possible de visualiser le documentaire sur le site de France 5.

28/12/2010

Source : Yabiladi

Les Etats-Unis comptent le plus grand nombre de personnes nées à l'étranger (43 millions), devant la Russie (12,3), l'Allemagne (10,8) et la France (6,7), rappelle l'Ined (1). Mais le classement est tout autre si l'on retient comme critère la part d'immigrés. Pointent en tête des Etats peu peuplés mais richement dotés en ressources pétrolières, tel que le Qatar (86% de la population). Suivent de micro-Etats souvent dotés d'un statut fiscal intéressant comme Monaco (72%), devant des pays "neufs" très étendus mais peu peuplés (Australie et Canada, plus de 20%). Arrivent, enfin, les démocraties industrielles occidentales: Autriche (16%), Etats-Unis (13%), France, (11%), Italie (7%).

Source : Alternatives économiques

Alors que l’Europe a choisi la libre circulation et la coopération économique comme pilier d’une croissance partagée, en choisissant de fermer ses frontières, elle prive de fait ses voisins de cette croissance. Ceci alimente les écarts et les migrations. Il y a donc une double absurdité en appliquant pas aux autres une recette qui réussit pour nous même et en fermant des frontières qui alimentent le phénomène contre lequel elles sont censées protéger... décryptage...

I) GENESE des TEXTES / ETAT des LIEUX

I.1) Schengen

Tout commence par l'accord Schengen en 1985 et la convention du même nom en 1990. Ces textes mettent en œuvre la libre circulation des ressortissants des Etats membres et la suppression des contrôles aux frontières intérieures.

Ces dispositions entrainent le déplacement de ces contrôles aux frontières extérieures. Le contrôle des flux migratoires est transféré de fait aux Etats membres limitrophes, généralement nouvellement entrés dans l'Union.

Ce sont aussi ces textes qui posent le principe selon lequel un seul des Etats membres de l'espace Schengen est responsable de l'examen d'une demande d'asile. Un fichier est mis en œuvre, le SIS (Système d'information Schengen) pour permettre aux Etats membres de refuser l'accès d'un étranger à son territoire ou de l'éloigner du territoire.

I.2) Le Traité de Maastricht

Le traité de Maastricht (1992) inscrit la politique d'asile et d'immigration parmi les questions d'intérêt commun.

I.3) Le Traité d'Amsterdam

Le traité d'Amsterdam transfère la politique d'asile et d'immigration dans les politiques communautaires. L'article 63 établit que le Conseil arrête dans les 5 ans des mesures relatives aux :

· Critères et mécanismes de détermination de l’Etat responsable de l’examen d’une demande d’asile ;

· Normes minimales d’accueil des demandeurs d’asile ;

· Normes minimales concernant les conditions à remplir pour pouvoir prétendre au statut de réfugié ;

I.4) Le sommet de Tampere

Il s’est tenu les 15 et 16 octobre 1999 et a invité les Etats à définir un « régime d’asile européen commun » ( et non plus de seules normes minimales) fondé sur l’application de la convention de Genève devant « déboucher sur une procédure d’asile commune et un statut uniforme valable dans toute l’Union ».

I.5) Le Conseil européen de Laeken

Lors de ce conseil qui a eu lieu les 14 et 15 décembre 2001, les Etats ont notamment affirmé qu’il est nécessaire d’intégrer la politique des flux migratoires dans la politique extérieure de l’Union européenne, notamment par la signature d’accords de réadmission, et d’équilibrer la protection des réfugiés et les capacités d’accueil de l’Union et de ses Etats membres.

I.6) Le Conseil européen de Thessalonique

Le Conseil européen réuni à Thessalonique les 19, 20 et 21 juin 2003, adopte le projet de traité constitutionnel. En matière d’asile et d’immigration, le texte propose que les instruments juridiques soient dorénavant adoptés en procédure de co-décision entre le conseil des ministres, votant à la majorité qualifiée et le parlement. Ce traité n'a pas été ratifié.

I.7) Le Conseil européen de Bruxelles

Lors du Conseil européen des 4 et 5 novembre 2004, les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union Européenne ont adopté le "Programme de La Haye", programme pluri-annuel sur cinq ans couvrant le domaine de la liberté, de la sécurité et de la justice. Il fait suite au programme de Tampere adopté en 1999 ;

Le programme de La Haye prévoit notamment en matière d’asile les mesures suivantes :

· D’ici à 2010, instauration d’un système européen commun d’asile, doté d’une procédure et d’un statut communs s’appliquant aux bénéficiaires du droit d’asile ;

· Renforcement des partenariats avec les Etats-tiers afin d’aider ceux-ci à améliorer leurs systèmes d’asile, à mieux lutter contre l’immigration illégale et à mettre en œuvre des programmes d’aide au retour ;

· Mise en place d’une politique facilitant le retour dans leurs pays d’origine des étrangers en situation irrégulière ;

· Création d’un fond pour le contrôle des frontières extérieures de l’Union avant la fin de l’année 2006 ;

· Mise en place opérationnelle, d’ici à 2007, du Système d’Information Schengen II (SIS II) - une base de données regroupant des informations sur des biens dérobés et sur les personnes objets de mandats d’arrêt ;

· Établissement de règles communes en matière de visas (création de centres de demande communs, introduction de données biométriques dans le système d’information sur les visas).

I.8) Mesures d’application

Est créé en septembre 2000 un Fonds européen pour les réfugiés, destiné à organiser la répartition des fonds communautaires entre Etats membres en fonction du nombre de leurs demandeurs d’asile.

Le règlement "Dublin II" adopté en février 2003, remplace la Convention de Dublin fixant les critères de détermination de l’Etat responsable de l’examen d’une demande d’asile.

Le 15 janvier 2003, entre en fonction le système EURODAC qui permet la comparaison des empreintes digitales des demandeurs d’asile au sein de l’Union européenne La directive sur la protection temporaire est adoptée en juillet 2001, et prévoit une protection spécifique en cas d’afflux massif de personnes déplacées.

La directive "procédure" du Conseil concernant les normes minimales relatives aux conditions que doivent remplir les ressortissants des pays tiers ou les apatrides pour pouvoir prétendre au statut de réfugié ou les personnes qui, pour d’autres raisons, ont besoin d’une protection internationale, et relatives au contenu de ces statuts est adoptée le 29 avril 2004 ( JOCE 30.09.04) .

Le Conseil a dégagé « une orientation générale » lors de sa réunion du 30 avril 2004 sur la directive relative à des normes minimales sur la procédure d’octroi et de retrait du statut de réfugié.

I.9) Directive "Retour"

Votée le 18 juin 2008 par le Parlement et adoptée le 9 décembre 2008 par le Conseil, le but de la Directive Retour est d’harmoniser les politiques migratoires en Europe concernant les conditions d’enfermement et l’éloignement des personnes en situation irrégulière : possibilité d’un enfermement jusqu’à 18 mois, enfermement et éloignement des mineurs, renvoi vers des pays tiers qui ne sont pas le pays d’origine des personnes, et jusqu’à 5 ans de bannissement du territoire européen pour ces personnes éloignées.

I.10) le Pacte Européen sur l'immigration et l'asile Conseil européen des 15 et 16 octobre 2008

Le pacte européen sur l’immigration et l’asile n’a jamais constitué une véritable innovation puisqu’il s’inscrit dans la continuité des politiques européennes. Par ailleurs, ce pacte n’est qu’une déclaration d’ordre politique qui n’a aucune valeur contraignante. En ce qui concerne son contenu, il a été progressivement vidé de sa substance sur certains points qui étaient pourtant chers à la Présidence française, notamment sur l’interdiction des régularisations massives, le contrat d’intégration ou l’harmonisation en matière d’asile. Sa portée est donc très limitée.

II) UN SYSTEME CULTUREL DANGEREUX

La place de l'asile et de l'immigration que donne l'Europe dans ses textes et ses politiques procède de conceptions culturelles, c'est à dire d'un système de pensées, de concepts intellectuels et philosophique et de représentations. Essayons de lire dans la réalité visible, le but ultime poursuivi et la matrice qui est à son service.

Dans un premier temps, on observe que par ses textes l'Europe considère, à juste titre, que l'asile et l'immigration sont une prérogative commune. Les Etats membres considèrent que l'harmonisation en ce domaine est nécessaire, ce qui n'est pas incompatible, voir essentiel, avec l'idée de développement humain en la matière.

Les textes réaffirment même l'attachement à la Convention européenne des Droits de l'Homme et à la Convention de Genève. Malgré cela les Etats membres n'ont toujours pas ratifier la convention internationale des droits des travailleurs migrants pourtant votée à l'ONU et par le Parlement Européen.

Dans un deuxième temps, on ne peut que constater que l'harmonisation ne s'oriente pas vers la concrétisation des droits fondamentaux et des libertés individuelles. Au contraire, l'harmonisation défend les intérêts particuliers des Etats en alignant les politiques d'immigration et de traitement de l'asile sur les politiques les plus restrictives et les moins généreuses. La plus récente illustration est celle de la directive "Retour", dite "de la honte" par les ONG. Cette directive entend harmoniser les conditions d'enfermement et d'expulsion des étrangers en instituant par exemple la durée maximale de rétention à 18 mois alors qu'en France, elle est de 32 jours (Rappelons-nous qu'il fut un temps où cette durée était de 5 jours ... ).

Le projet européen ne s'achemine donc pas vers la civilisation de l'intérêt suprême de l'Humanité mais celle du primat de l'intérêt particulier du plus fort. Il s'agit alors de s'engager dans ce combat culturel entre la recherche de l'intérêt général et la soumission aux intérêts particuliers dominants.

Dans un troisième temps, il convient d'analyser le contenu des politiques d'asile et d'immigration de l'Europe. Force est de constater que l'Europe considère l'asile comme une composante de l'immigration et qu'elle considère l'immigration comme une menace à contenir. En effet, l'asile se trouve dans les mêmes chapitres que l'immigration. Pourtant, on pourrait considérer l'asile dans d'autres chapitres : celui des libertés individuelles, ou celui de la protection sociale, par exemple. Ce choix n'est pas anodin, il s'agit de parvenir à se dégager de nos obligations internationales (convention de Genève, ...) qui s'inscrivent dans la recherche de l'intérêt général. Ainsi, l'opinion publique est tentée de concevoir l'asile comme une menace, demandée à tord par des fraudeurs malveillants. Sinon, comment interpréter le fait que l'Europe choisit d'imposer aux demandeurs d'asile le pays qui examinera leur demande au lieu de leur laisser ce choix qui reste compatible avec l'exigence européenne de ne faire qu'une demande dans l'espace Schengen. On pourrait aussi parler de la notion de "pays sûr" qui permet aux Etats membres de traiter les demandes d'asile qui en émanent, plus rapidement par la procédure dite "prioritaire", qu'il conviendrait de comprendre comme "procédure dégradée" du point de vue du demandeur.

Concernant l'asile, l'Europe ne se dirige pas vers un projet qui cherche à mettre les demandeurs dans les meilleures conditions pour établir leur demande. Au contraire, elle s'organise pour que les demandes d'asile soit examinée par les pays limitrophes, généralement nouvellement entrés dans l'Union donc plus fragile économiquement, politiquement et démocratiquement. Il a même été étudié à 2 reprises la possibilité de confier l'examen des demandes d'asile à des pays tiers comme la Libye ou le Maroc , qui sont loin d'être des démocraties exemplaires et qui pour certains n'ont même pas signer la convention de Genève !

Concernant l'immigration, force est de constater que les dispositions européennes ne cherchent pas à décupler les efforts communs en matière d'intégration, d'apprentissage de la langue, d'accès à l'emploi, de regroupement familial. Au contraire, la politique d'immigration vise essentiellement à contrôler les frontières et les populations et à maîtriser les flux migratoires selon la formule consacrée. Ainsi a été mise en place l'Agence Frontex qui met en commun des moyens policiers et militaires sophistiqués pour aider les Etats à protéger leurs frontières. En 2008, Frontex a été doté de 70 millions d'euros pour 2000 migrants interceptés, soit 35 000 € par migrant. Un chiffre a mettre en relation avec le résltat d'une étude allemande qui estime à 50 000 € l'apport d'un travailleur migrant en terme de contributions... En 2007, au moins 2500 personnes ont trouvé la mort à nos frontières. Voilà où l'Europe décide d'investir et de consacrer la ressource collective en matière d'immigration : dans le contrôle, l'enfermement et l'expulsion. Culturellement, le message est clair, celà incite les opinions publiques à considérer l'immigration comme l'ennemi extérieur au lieu de le considérer comme une richesse. Les pauvres sont assignés à résidence au risque d'accroitre les risques de conflits, de famine ou de catastrophe sanitaire (voir les émeutes de la faim).

III) LE COMBAT CULTUREL

Le combat à mener n'est pas celui des fins réglages d'une régulation par une hypothétique Europe sociale et politique. Il est ailleurs, il est plus profond, il est plus frontal. Il s'agit de la construction de la conscience collective, de la formation des esprits et des modes de pensée. Il s'agit de civilisation et de l'avenir de l'Humanité. Nous l'avons vu précédemment, nous sommes entre deux conceptions de l'Humanité, de son destin, de son Histoire et de son organisation. L'une pose comme principe originel la primauté à l'intérêt particulier le plus fort, l'Humanité s'organisant mécaniquement autour des forces principales en présence. Et l'autre dont le principe fondateur est la recherche de l'intérêt suprême de la multitude, l'étude de l'éthique qui permet la vie collective et la pratique de relations solidaires et fraternelles.

Sur le terrain, les forces du progrès humain doivent déconstruire ce que les forces du progrès financier construisent.

Dans un premier temps, il faut sortir de la logique de précarisation des migrants pour instaurer une logique de régularisation selon des critères larges qui garantissent l'exercice des droits fondamentaux et la jouissance des libertés individuelles. Car n'en déplaise aux généreux sans raison, il faut des critères, ne serait-ce qu'avoir une identité est un critère... Nous devons faire le pari de l'égalité du droit à la mobilité en inventant un visa qui permette d'aller et de venir au gré des besoins, des projets et des contraintes.

Ensuite, il faut faire table rase des directifs «accueils", "procédure" et "retour". Il faut considérer l'asile comme un droit fondamental à garantir et non comme une composante de l'immigration. Il faut permettre à un individu de choisir le pays où il veut que sa demande d'asile soit examinée. En effet, son choix peut être orienté par la maîtrise de la langue, par l'attachement familial, intellectuel ou culturel qui peut avoir avec ce pays. Remarquons au passage que ce qui va orienter son choix sera autant de facteurs prépondérants de l'intégration dans la communauté nationale d'accueil.

Enfin, il faut démanteler Frontex et consacrer ces ressources collectives mobilisées pour des programmes d'éducation, de santé, de logement, de cohésion sociale, véritables outils de socialisation. Il faut favoriser des politiques de solidarité Nord-Sud réellement efficaces et véritablement orientées vers le développement humain en déconnectant l'aide internationale de la maitrise des flux migratoire ou des réadmissions d'expulsés et en sécurisant et assurant la gestion collective des transfert de fond des travailleurs migrants vers leur pays d'origine.

CONCLUSION

Peut-être ces propositions paraîtront angéliques, farfelues ou bien-pensantes pour certains. Mais n'est-ce pas insensé d'être dans une situation où nous favorisons les départs de population en creusant les écarts de richesse et de condition de vie n'écoutant que notre intérêt particulier d'occidental et où en même temps nous fermons nos frontières pour les empêcher de passer quitte à réduire nos libertés.

N'est-il pas imbécile d'augmenter le débit d'un fleuve et d'agrandir le barrage en même temps ? Depuis 30 ans, les écarts se creusent en même temps que les murs s’élèvent. Qui est le fou ? Qui est le sage ?

Il est grand temps de prendre conscience que tout est lié et qu'être responsable ce n'est pas de défendre à tout prix ses intérêts particuliers mais c'est de rechercher l'intérêt général.

Le travail d’aujourd’hui est de 3 ordres :

un travail pédagogique/militant pour déconstruire les peurs et les préjugés (« gagner dans les têtes pour gagner dans les urnes ») et fortifier la maîtrise intellectuelle de ce domaine.

un travail de résistance et d’opposition aux méfaits réels de cette politique (soutien aux sans-papiers, aide juridique personnalisée, organisation de collectifs d’étrangers en difficulté –travailleurs, couples mixtes, …-, manifestation, événements militants, actions juridiques militantes, …)

un travail d’anticipation et de mobilisation pour que les partis progressistes susceptibles de devenir majoritaire en Europe aient une action réelle sur le démantèlement de cette politique migratoire européenne pour en instituer une nouvelle, basée sur la recherche de l’intérêt suprêmes de l’Humanité, l’égalité du droit à la mobilité, le respect des droits fondamentaux de la personne humaine.

Source : Agora

Ils sont enseignants, médecins, postiers, militaires... Ces Français issus de l'immigration,   originaires de l'Afrique subsaharienne ou du Maghreb, sont les premières victimes de discriminations lorsqu'ils sont salariés de la fonction publique. C'est ce que révèle un baromètre conjoint commandé par la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (Halde), l'Organisation internationale du travail (OIT) et réalisé par l'institut de sondage CSA. (Téléchargez le rapport de cette étude au format PDF)

Source : RFI

Trente organisations et plus de 2000 personnes ont signé l'appel des Verts pour une politique migratoire qui ne viole pas les droits fondamentaux. Cette action a été lancée au soir de l'acceptation de l'initiative de l'UDC sur le renvoi des étrangers.

Après cette votation, "il s'agissait de montrer qu'une opposition citoyenne existe à la politique migratoire fondée sur l'exclusion et la discrimination", écrivent les Verts dans un communiqué publié mardi. Vingt-quatre heures après le lancement de cet appel, 700 personnes s'étaient déjà manifestées.

Parmi les personnalités qui ont apporté leur soutien figurent notamment l'écrivain Peter Stamm ou les cinéastes Samir et Micha Lewinsky. Les signataires exigent que les droits des migrants au mariage, à la vie de famille, à la formation, à la mobilité leurs soient reconnus.

Cinquante ans après l'entrée en vigueur de la convention relative au statut de réfugié, l'appel demande en outre de revoir ce statut pour tenir compte de la réalité actuelle. La Suisse doit ainsi reconnaître les conséquences du réchauffement climatique et les violences sexuelles subies par les femmes migrantes.

Les Verts promettent de s'engager sans relâche durant l'année qui vient en faveur d'une politique migratoire conforme aux droits humains.

Source : Fémina

Organisé pour la 17e fois consécutive par l'association Coup de soleil, le Maghreb des livres se tiendra à l 'Hôtel de ville de Paris les 5 et 6 février prochain. Une grande librairie sera installée, avec plus de 500 titres d'ouvrages parus, en 20 l0, chez les éditions de France et du Maghreb, aussi bien en littérature qu'en matière d'essais, beaux livres, bande dessinée, etc.

Des intellectuels, écrivains, universitaires, journalistes, y côtoieront des visiteurs qui ont un lien de vie ou d'amitié avec

le Maghreb. Au programme, cafés littéraires, entretiens, séances de lecture, tables-rondes et rencontres. Il y aura un espace vidéo, un espace jeunes, une exposition de peinture, une expo-photo et un café-maure.

Source : L’Economiste

Kidnappings, viols, enrôlements forcés : les trains de migrants centraméricains sont la nouvelle manne des cartels au Mexique.

«Des hommes masqués portant des machettes et des armes ont arrêté le train et nous ont fait descendre du toit. Ils nous ont mis un pistolet sur la tempe et nous ont dit qu’on allait mourir. Puis ils nous ont frappés pendant vingt-quatre heures jusqu’à ce que nos familles envoient l’argent. Alors, ils nous ont libérés.» Luis García fait partie des milliers de victimes de la nouvelle industrie macabre développée par les gangs mexicains : les kidnappings de migrants. Ce Guatémaltèque de 26 ans traverse le Mexique comme des milliers de sans-papiers venus d’Amérique centrale : sur les toits des trains de marchandises, sans jamais dormir, de peur de tomber ou de se faire agresser, fuyant les policiers mexicains qui les dévalisent, les Zetas qui les séquestrent, les violent et les tuent. Ce cartel de narcotrafiquants est tenu pour responsable du massacre, le 23 août, à San Fernando dans l’Etat de Tamaulipas, de 72 migrants centraméricains, équatoriens et brésiliens. Ce groupe d’hommes et de femmes, qui avaient refusé de travailler pour le compte des Zetas, de trafiquer en échange de leur liberté, ont été alignés contre un mur et criblés de balles.

2 500 dollars par otage

Les bandes de kidnappeurs prennent régulièrement d’assaut la «Bestia» (la Bête), le surnom que les migrants ont donné au train qui les transporte vers la frontière américaine. Les gangs séquestrent de grands groupes, parfois cent personnes d’un seul coup. Les refuges gérés par l’Eglise catholique sont les seuls endroits sûrs où les migrants peuvent s’abriter, se reposer et se nourrir, entre deux trains.

La Casa del migrante d’Ixtepec, dans l’Etat d’Oaxaca (sud du Mexique) n’est pas à proprement parler une maison. Il n’y a que quelques baraques exiguës. Au milieu, les migrants dorment à la belle étoile. Une grille cerne l’espace, empêchant les agressions. Là, les récits d’enlèvements, de brutalités et de viols se répètent à l’infini. Les kidnappeurs torturent les migrants pour leur soutirer les numéros de téléphone de leurs familles. Ils réclament des rançons d’environ 2 500 dollars (1 900 euros) par otage.

La Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) a alerté l’an dernier sur l’émergence de cet inquiétant négoce, évaluant à 20 000 le nombre annuel de ces enlèvements au Mexique. Les gangs amassent donc un butin évalué à 50 millions de dollars (37 millions d’euros) par an rien qu’avec ces kidnappings. «Les bandes criminelles liées aux cartels de la drogue se sont rendu compte que le trafic de migrants était lucratif. Les passeurs qui accompagnent les migrants travaillent pour le compte de ces gangs. Ils leur livrent des victimes», explique Martin Gabriel Barrón, spécialiste mexicain du crime organisé. La CNDH, organe officiel qui jouit d’une certaine indépendance, a exhorté, en vain, le gouvernement à agir pour protéger les Centraméricains. Le massacre du 23 août a eu un tel retentissement international que les autorités mexicaines ont arrêté sept hommes de main des Zetas. Mais les principaux auteurs du carnage courent toujours.

Généralement, il n’y a pas d’enquête sur les kidnappings de migrants. C’est pourquoi, dans un rapport publié en avril sur les attaques de sans-papiers centraméricains au Mexique, Amnesty International les qualifie de «victimes invisibles». Ils n’osent pas porter plainte de peur de se faire déporter. «Ce voyage est l’un des plus dangereux au monde», dénonce Amnesty, dont les enquêtes ont permis d’établir la complicité active et passive des autorités dans ces enlèvements. Les services de migration se soucient peu de savoir si les Centraméricains sont victimes de délits et s’empressent de les expulser. «Fonctionnaires, policiers, narcotrafiquants, machinistes du train… Tous sont impliqués dans la traite de migrants»,s’emporte le prêtre Alejandro Solalinde, qui dirige le refuge d’Ixtepec. L’équipe du refuge incite les migrants à porter plainte et mène ses propres enquêtes : sur base des milliers d’entretiens avec des victimes, le personnel est parvenu à créer un registre informatique d’agresseurs présumés. Le maire d’Ixtepec, Gabino Guzmán, nie l’existence de ces attaques : «Ce sont eux-mêmes qui créent des problèmes, ils boivent, se droguent et se battent entre eux», explique-t-il d’un air dédaigneux.

L’an dernier, le père Solalinde a été arrêté par la police municipale pour avoir défendu des migrants. Aujourd’hui soutenu par l’acteur mexicain Gael García Bernal, qui a tourné une série de courts métrages documentaires au refuge d’Ixtepec, Solalinde ne cesse de dénoncer la corruption des autorités. Marta et Evidio, jeune couple venu du Guatemala, raconte comment le train sur lequel ils voyageaient a été pris d’assaut par des policiers fédéraux : «On a d’abord cru que c’était une bande de kidnappeurs car ils étaient très violents. Les policiers nous jetaient par terre, nous donnaient des coups de pied. Ils ont brutalisé les femmes, les insultant, commettant des attouchements. Finalement, ils ont pris tout ce qu’on avait et ils ont tiré des coups de feu pour nous faire fuir. Perdre l’argent, cela nous est égal, c’est la brutalité qui nous marque.»

Promesse de régularisation

Vu leur statut d’«illégaux», il est impossible de connaître le nombre de sans-papiers originaires d’Amérique centrale qui traversent le Mexique. Les dernières estimations divulguées par l’Institut national des migrations (INM), chargé de les appréhender et de les rapatrier, établissent qu’ils seraient environ 400 000 chaque année. De janvier à septembre, 53 000 Centraméricains ont été expulsés du pays par cette institution.

Aux Etats-Unis comme au Mexique, les opérations visant à capturer les migrants sans-papiers se sont intensifiées. La fameuse loi SB-1070 approuvée en mai par l’Arizona, qui systématise les contrôles d’identité pour interpeller les immigrants en situation illégale, a fait des émules : des projets semblables sont à l’étude dans une vingtaine d’autres Etats américains. Depuis les attentats du 11 Septembre et le durcissement de la surveillance aux frontières, les migrants voyagent dans conditions de plus en plus dangereuses, à la merci de la chaleur du désert et des trafiquants, esquivant la Border Patrol, la patrouille frontalière. Pourtant, un million de Mexicains passent chaque année illégalement aux Etats-Unis. Après la récente victoire des Républicains aux élections de mi-mandat, le Mexique craint que la réforme migratoire promise par Barack Obama n’aboutisse pas. Plus de 8 millions de sans-papiers mexicains et centraméricains, qui aspirent à régulariser leur situation, étaient susceptibles d’en bénéficier.

Depuis le massacre de San Fernando, les activistes mexicains estiment que la situation des sans-papiers est plus enviable aux Etats-Unis. Une donnée édifiante ressort du rapport d’Amnesty : six femmes centraméricaines sur dix sont victimes de violences sexuelles lors de leur passage par le Mexique. Et celle-ci ne s’exerce pas uniquement contre les femmes. A Ixtepec, plusieurs homosexuels racontent que c’est le rejet vécu dans leur pays d’origine qui les a jetés sur les voies de la Bestia. Au Mexique, ils doivent traverser de nouvelles humiliations. Daniel, un adolescent guatémaltèque, raconte que quatre hommes l’ont kidnappé et emmené dans une maison isolée : «Pendant huit jours, ils ont abusé de moi. Chaque fois qu’un homme entrait dans la pièce, je pensais que c’était pour me violer.»

La Caravane des mères

Début novembre, un groupe de femmes venues du Honduras a sillonné le Mexique à la recherche de leurs enfants disparus. Chaque année, elles viennent dialoguer avec les autorités de ce pays, les sensibiliser au sort des migrants centraméricains. Elles distribuent des avis de recherche avec des photos de leurs fils, dont elles pensent qu’ils sont retenus en otage quelque part. Les participantes à la Caravane des mères de migrants affirment que plus de 800 Honduriens sont portés disparus au Mexique. Cette année, la caravane a retrouvé la trace d’une femme disparue au refuge d’Ecatepec, dans la banlieue de Mexico.

Là, les migrants ont une vaste pièce et une trentaine de lits superposés à leur disposition. Les jours d’affluence, lorsqu’ils sont près de deux cents, ils dorment à même le sol. Yamilet Juarez, qui a fui le Honduras et «neuf années de coups» infligés par son mari, a sa propre chambre. Elle vit au refuge où elle soigne les hommes blessés, tabassés par les Zetas, les voleurs ou la police, change leurs bandages et désinfecte leurs plaies. Elle-même a passé deux mois à l’hôpital, après que la Bestia lui a arraché une jambe.

L’attente d’une prothèse

A l’hôpital, sa blessure avait à peine cicatrisé que les agents de migration venaient la chercher pour l’expulser. Avec l’aide de la religieuse qui dirige le refuge, Yamilet a pu rester au Mexique. Malgré les deux jeunes enfants qu’elle a laissés au Honduras, elle se dit heureuse ici : «Je ne voulais pas aller aux Etats-Unis. Je voulais juste fuir la vie que j’avais. L’accident, je ne le vois pas comme un malheur. C’est plutôt une bénédiction car, maintenant, j’ai une nouvelle vie devant moi.» Comme elle, des centaines de Centraméricains mutilés par le train restent au Mexique, dans l’attente d’une prothèse. Ils vivent dans les refuges où dorment les migrants de passage, jamais très loin des rails. Ils entendent la Bête et écoutent ses victimes.

L’appel du Nord étouffe les avertissements, les dangers. La plupart des Centraméricains ne s’attardent pas dans les refuges : ils ne dorment que d’un œil, sans se déchausser, attendant de pied ferme le départ du train. «Le chemin est dur. Mais voyager sur ce train, vers les Etats-Unis, c’est beau aussi», s’exalte Ismael Camacho, un jeune Nicaraguayen qui se fait appeler «Isabella». «Là-haut, on est comme des frères, tous solidaires, peu importe notre nationalité», sourit Wil, un Salvadorien. La Bête, celle qui les maltraite, c’est aussi celle qui transporte leurs rêves.

Source : Libération.fr

Après Paris et Montréal, l’initiative Careers in Morocco ouvrira son forum des compétences marocaines à Londres le 22 janvier 2011, rapporte un communiqué de presse. Véritable rendez-vous incontournable, l'initiative est un lieu de rencontres privilégiées entre les prestigieuses entreprises du Maroc et les compétences marocaines à l'étranger en quête d'information sur les opportunités de carrière et d'investissement dans le Royaume. Plus de 1.500 cadres marocains, hautement qualifiés et évoluant dans différents secteurs incluant la finance, la banque, conseil et autres, seront attendus le 22 janvier pour établir des contacts fructueux avec plus d'une vingtaine d' entreprises et multinationales opérant au Maroc.

Source : Aujourd’hui le Maroc

"Le projet était de rester en Espagne, de faire venir les enfants, d'obtenir des papiers". Mais la crise a balayé les rêves de Magaly Baez, une jeune Paraguayenne qui s'apprête à regagner son pays, lasse de frapper à la porte d'une cantine populaire pour se nourrir.

La jeune femme de 26 ans a perdu son travail d'employée de maison il y a quelques mois, tout comme son mari, serveur dans un restaurant. Comme pour des milliers d'immigrés latino-américains, la crise économique qui s'est abattue sur l'Espagne depuis 2008 a sonné la fin de toutes ses illusions.

"On nous a proposé de rentrer chez nous, et j'ai accepté", raconte Magaly. Sans travail, le couple en situation illégale n'a aucune chance d'obtenir un permis de séjour. Trois ans après son arrivée, il a dû accepter le billet d'avion proposé par le gouvernement.

Ce matin de décembre, Magaly sort du réfectoire spécialement ouvert pour les immigrés par le gouvernement régional de Madrid, chargée de sacs renfermant la nourriture pour elle-même, son mari et leur bébé de neuf mois.

"Au début, j'avais honte. Mais sans cela, qui sait si nous aurions à manger", confie la jeune femme, la voix neutre pour masquer son émotion, qui a abandonné l'espoir de faire venir du Paraguay ses trois autres enfants.

Aujourd'hui, elle survit en travaillant comme femme de ménage ou en gardant des enfants quelques heures par semaine.

Javier Hernandez, le directeur de la cantine, reconnaît que celle-ci "est saturée depuis juin", avec "plus de 600 repas par jour" contre 500 il y a un an et 300 avant la crise.

Les immigrés d'Amérique Latine sont aujourd'hui, officiellement, 1,45 million en Espagne, soit 26,6% du total des immigrés (5,7 millions sur 47 millions d'habitants).

La plupart sont arrivés dans les 15 dernières années, attirés par les perspectives d'emploi notamment dans le secteur de la construction, qui a porté le développement économique de l'Espagne avant la crise.

Mais depuis 2008, cette population fragile a subi de plein fouet l'explosion du chômage, qui frappe aujourd'hui 30% d'entre eux pour une moyenne nationale de 20%, selon l'Institut national de la statistique.

Le gouvernement a parié un temps sur les retours volontaires, sans rencontrer l'écho espéré.

En deux ans, 6.000 personnes ont accepté le billet d'avion proposé aux plus vulnérables. 15.000 autres, selon le ministère du Travail, ont répondu à un plan d'aide financière prévoyant le versement d'une partie de l'allocation chômage dans le pays de retour, alors que le gouvernement attendait 100.000 demandes.

Cesar Lezcano, un Equatorien de 40 ans qui a perdu en novembre son emploi de boulanger, a accepté cette offre.

"Je n'ai pas réfléchi beaucoup. J'ai voulu profiter du peu que j'avais", explique-t-il. Il a empoché 3.500 euros, 40% de l'allocation chômage à laquelle il a droit pour dix mois, et recevra les 5.000 euros restants une fois rentré à Quito, de quoi "ouvrir un petit commerce".

Mais d'autres ne peuvent se résigner à retourner en arrière. "C'est un échec. Les sommes proposées ne suffisent pas pour payer les billets, acheter une maison et monter une petite affaire", remarque Raul Jimenez, porte-parole de l'ONG Ruminahui.

"Le retour, pas encore", assure German Cuellar, un Bolivien de 44 ans, serveur au chômage depuis un an et demi, sans papiers, qui espère toujours un hypothétique permis de séjour et un travail "hors de Madrid".

Il est venu à la cantine chercher à manger pour ses enfants de 17 et trois ans. "Nous lutterons jusqu'au bout. Si nous devons partir, nous le ferons. Mais les enfants vont à l'école, et nous ne voulons pas qu'ils arrêtent".

Source : AFP

Le tissu associatif des Marocains vivant au Canada bénéficie du soutien financier de l'État. Ce mouvement naissant a pu bénéficier d'une aide directe afin de mener des actions concrètes en faveur des Marocains résidant dans ce pays qui opte toujours pour l'immigration choisie. C'est l'ambassadeur du Maroc au Canada, Nouzha Chekrouni qui a présidé la cérémonie de remise du don, sauf que le montant n'a pas été précisé…Suite

La communauté musulmane de Barcelone pourrait, dans les années à venir, disposer de sa grande mosquée, à l’instar de celle de Madrid. La promesse a été faite par la mairie de la ville catalane, en marge d’un colloque portant sur l’islam et les valeurs occidentales auquel ont pris part des intellectuels européens et des oulémas de divers horizons.

C’est une vieille doléance des oulémas d’origine marocaine qui est en passe d’être réalisée : la construction d’une grande mosquée à Barcelone. La municipalité de la ville catalane s’est montrée favorable à la réalisation de ce vœu. Car pour le chargé des relations avec les citoyens de la ville de Barcelone, « c'est une évidence que Barcelone ait un lieu de culte de référence. C’est une question en suspend, mais nous en discuterons » a laissé entendre Catalina Carreras-Moysi, citée par le quotiden espagnol El Pais.

Un lieu de culte qui devra donner plus de « visibilité » à l’islam. Lors d’une visite l’année dernière à la mosquée Hassan II de Casablanca, le maire catalan Jordi Hereu avait exprimé sa volonté de doter de cette grande ville, un lieu de culte de référence pour les musulmans de sa cité.

La gestion de cette probable future grande mosquée reviendra à la communauté marocaine, la première communauté musulmane de Barcelone. Mais c’est aussi dans l’optique de promouvoir un islam « modéré » que cette « mosquée officielle » devrait voir le jour, selon des correspondances révélées par WikiLeaks, des commentaires de Mohamed Chaib, député de PSC (Parti Socialiste Catalan) et du consul américain à Barcelone.

Quoiqu’il en soit, l'Union des Centres culturels islamiques de la Catalogne (UCCIC) elle, se réjouit de l’accord de principe de la municipalité pour l’édification de cette mosquée. Son président, Noureddine Ziani, a également ajouté qu'il était « essentiel de considérer les valeurs islamiques comme faisant partie des valeurs européennes ». Emettant sur la même longueur d’ondes que les autres intellectuels européens et musulmans venus prendre part au colloque sur « L’islam et les valeurs occidentales ». Des intellectuels qui soulignent la nécessité de «garantir la liberté de croyance et du droit de pratiquer son culte ».

27/12/2010

Source : Yabiladi

Les ingénieurs marocains en Europe, issus de l'Ecole Mohammedia des Ingénieurs (EMI), ont réitéré, lors d'un récent rassemblement à Paris, leur disposition à mettre leur savoir-faire au service du développement du Royaume.

Regroupés dans le cadre de l'association AIEM-EUROPE, ces ingénieurs venant de différents pays de l'Europe, dont une majorité active en France, ont convenu de renforcer leur liens dans ce sens, en partageant leurs expériences et en identifiant des projets de coopération à réaliser en commun avec leurs homologues du Maroc, ont-ils souligné dans un communiqué parvenu lundi à la MAP.

Ils ont traité notamment des conditions particulières et des spécificités des ingénieurs et cadres marocains en Europe, plus spécialement ceux de l'EMI, à "la fois en tant qu'opérateurs devant donner le meilleur d'eux-mêmes et tirer profit de leur situation spécifique et en tant qu'ambassadeurs devant relayer auprès des sociétés européennes d'accueil les changements et les développements structurels que connaît le Maroc depuis une décennie".

Les échanges en matière de savoir et de technologie, d'économie et des finances, de culture et du social ont été fixés comme une priorité par les membres de l'association, forte de 6.000 ingénieurs opérant dans différents secteurs (administration, enseignement, économie, industrie).

L'accent a été notamment mis sur l'importance de la communication et la mise en place de réseaux à même d'aider et de stimuler les rapprochements entre les cadres marocains installés en Europe, en particulier les Emistes.

Présidée par l'ingénieur Mohamed Amraoui, établi en France, l'Association AIEM-EUROPE ambitionne dans son plan d'action de réaliser dans ce cadre diverses manifestations à caractère technique, scientifique, économique et culturel, en partenariat avec différents acteurs, en particulier le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger avec lequel l'association avait signé un accord de coopération.

En plus du festival, Attention Chantier anime un ciné-club dans un foyer du XVIIe arrondissement, où chaque projection est suivie d’un débat. Et un atelier de réalisation a débouché sur la production d’un court métrage écrit, tourné et monté avec des jeunes sans-papiers du foyer qui n’avaient jamais touché à une caméra.

Fort du succès des éditions précédentes, Attention Chantier veut aller plus loin, comme l’explique Jonathan Duong, salarié de l’association : « Il y a énormément à faire pour sortir les gens de l’isolement dans lequel ils sont maintenus. Cette année, nous prévoyons d’exposer des photos du foyer prises par les résidents. » Toujours pour contribuer à améliorer leur image.

27/12/10

Source : MAP

La montée en puissance dans les sondages du Front national, habilement relooké par l'héritière du clan Le Pen, suscite, à droite comme à gauche, un début de panique…Suite

Ils sont venus pour travailler et sont finalement restés. Des migrants des années 1960 vieillissent aujourd’hui dans les villes d’Europe occidentale, souvent dans l’isolement et la précarité.

Des associations dénoncent l’acharnement croissant de certaines caisses de retraite, caisses d’allocations familiales et administrations fiscales vis-à-vis des vieux migrants démunis . Des contrôles discriminatoires et des demandes abusives de certaines caisses de sécurité sociale (CRAM, CAF, MSA) aboutissent à des redressements et des suppressions de prestations insupportables pour des personnes en situation de précarité. Certes, des dispositions légales prévoient de contrôler la résidence en France des bénéficiaires de la quasi-totalité des prestations sociales. Mais cette condition de résidence ne peut remettre en cause la liberté fondamentale d’aller et venir, qui passe nécessairement par le maintien du droit au séjour et des droits sociaux (protection maladie, minimum vieillesse, logement). Dans ces conditions, les pratiques discriminatoires de contrôle de la résidence et de suspension des prestations pour les vieux migrants n’en apparaissent que plus indécentes.

Sous prétexte de lutte contre la fraude, la chasse aux vieux immigrés pauvres habitant les foyers semble avoir commencé.

Un dossier de Nadjia Bouzeghrane, publié dans l’édition du 23 décembre 2010 du quotidien El Watan.

Pour avoir séjourné plus de six mois d’affilée dans leur pays d’origine, des vieux immigrés bénéficiaires de l’allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA) se voient exiger le remboursement du trop-perçu de cette prestation sociale.

Si la plupart des vieux migrants, appelés communément « chibanis », vivent de leur retraite – fruit d’un dur labeur – avec leur famille en France, ou ont réintégré leur pays d’origine, une partie des plus de 65 ans n’ayant pas une retraite suffisante bénéficient auprès de l’Etat français d’une Allocation de solidarité pour personnes âgées (ASPA). Parmi ces derniers, ceux qu’on qualifie de « célibataires géographiques », c’est-à-dire ceux dont l’épouse et les enfants sont restés dans le pays d’origine, continuent à vivre dans des foyers de travailleurs migrants et dans des résidences sociales ou dans des logements privés dégradés et à faire « la navette » entre la France et le pays natal. Ce sont essentiellement des hommes qui ont émigré en France dans les années 50-60 et qui n’ont pas fait de regroupement familial, parce qu’ils ne s’étaient pas inscrits dans la perspective d’un séjour durable en France.

Pour avoir séjourné plus de six mois d’affilée dans leur pays d’origine, ces vieux « célibataires géographiques » se voient exiger le remboursement du trop-perçu de l’ASPA. Ceci dans la mesure où le droit commun conditionne la perception de cette allocation à une « résidence stable et régulière », comme c’est le cas de la plupart des droits sociaux, à l’exception de ceux qui sont soumis à cotisations comme la retraite. Pour toutes les administrations françaises, cette notion de résidence stable et régulière est de neuf mois par an. C’est ce qui est appliqué par la Caisse d’allocations familiales, par la sécurité sociale et par le fisc. Ce n’est pas propre aux étrangers, c’est une règle générale. Ce qui a toutefois changé, ce sont « les pratiques » des pouvoirs publics dans « la volonté de contrôler les abus », souligne Antoine Math, représentant le GISTI (Groupe d’information et de soutien des immigrés) et le Catred (Collectif des accidentés du travail, handicapés et retraités pour l’égalité des droits). Celui-ci rappelle qu’un décret qui précise les conditions de résidence est intervenu en 2007, mais « pourquoi contrôler seulement les vieux migrants, et en foyer ? », alors que ces contrôles doivent « être effectifs pour tout le monde », s’interroge-t-il. Et d’indiquer que selon une enquête de la Cnaf, les fraudes concernent 2% des allocataires seulement, pour un montant de 500 millions d’euros et 1% de l’ensemble de la fraude sociale.

Des contrôles « discriminatoires » selon la Halde

Ces contrôles des déplacements entre la France et le pays d’origine auxquels sont soumis les vieux migrants extracommunautaires bénéficiaires de l’ASPA ont fait réagir des associations, des travailleurs sociaux et des collectifs constitués pour la circonstance, d’abord à Toulouse, puis en région Provence-Alpes-Côte d’Azur, en Rhône-Alpes, en région parisienne pour dire « laissez nos vieux tranquilles. Assez de contrôles administratifs discriminatoires… » avec le soutien de municipalités de gauche. On assiste à un engagement citoyen montant envers ces « chibanis ». Ils soulignent que malgré la décision de la Haute autorité de lutte contre les discriminations (Halde) d’avril 2009, qui considère que ces contrôles sont « illégaux car discriminatoires au sens de la Convention européenne des droits de l’homme », les différentes caisses de prestations sociales – la Caisse nationale d’allocations familiales (Cnaf) pour l’aide au logement (APL), la Caisse nationale d’allocations vieillesse (Cnav) et la Mutualité sociale agricole (MSA) en ce qui concerne l’ASPA, l’allocation de solidarité des personnes âgées et la sécurité sociale pour la carte de soins Vitale exigent des bénéficiaires le passeport pour vérifier les dates d’entrée et de sortie, et en cas de non-présentation de ce document, les différentes aides sociales sont bloquées et les trop-perçus sont exigés. Ainsi, depuis l’été 2009, la Cram, la MSA (de Midi-Pyrénées) et la CAF ont effectué un contrôle massif sur l’un des plus gros foyers Adoma (ex-Sonacotra) de Toulouse, le foyer « Fronton », situé 2, place des Papyrus.

« Comment peut-on demander 22 000 euros à des vieux hommes de plus de 75 ans touchant à peine 600 euros pour vivre et faire vivre leurs familles », dénonce le collectif Justice et dignité pour les chibani(as) de Toulouse. Beaucoup de ces hommes âgés ne savent ni lire ni écrire le français, et ont des difficultés à remplir les papiers, dénonce ce collectif qui a lancé une pétition en ligne pour « l’arrêt des contrôles et l’annulation des redressements des chibanis ». Ces chibanis, « non informés, sont de bonne foi », signale Jérôme Host, travailleur social et membre du collectif Justice et dignité pour les chibani(as) de Toulouse. « Pour nous, il y a urgence d’agir. »

Maillon faible

« Justice pour les chibanis », qui s’est élargi à des collectifs de plusieurs régions de France, se propose de veiller, informer, alerter et se mobiliser pour « sortir de l’invisibilité les chibani(as) et le traitement différencié auquel ils/elles sont soumis(es) : difficile accès aux dispositifs de droits communs, inégalités sociales de santé, accès difficile à un logement digne et adapté, privation des droits sociaux, assignation à résidence, une liberté de circulation conditionnée, discriminations, etc. » Et de préciser : « Nous avons choisi le terme chibani(as), les ‘‘ancien(nes)’’ en arabe, un terme devenu commun au sein même de certaines institutions pour désigner les immigré(es) maghrébin(es) de la première heure. Nous souhaitons l’élargir à l’ensemble des ‘‘vieilles’’ personnes immigrées de toutes origines, enracinées de longue date dans ce pays, à cette génération de la période des Trente glorieuses qui est en train de vieillir aujourd’hui dans des situations sociales inacceptables et indignes. »

« Nous réclamons que leurs droits soient respectés et leurs situations particulières soient prises en compte, en demandant : un accès aux soins sans restrictions ici et là-bas, un accès aux droits sociaux et politiques sans restrictions ici et là-bas, un accès au logement digne et adapté à leurs conditions de vieillissement, la reconnaissance et la visibilité de l’histoire et de la mémoire des luttes. » Un séminaire de réflexion et d’action a été organisé par l’Association des travailleurs maghrébins en France (ATMF) le 11 décembre dernier à Gennevilliers, en région parisienne, sur le thème : « Viens, travaille et disparais. Stop au harcèlement des vieux migrants. » Une autre rencontre s’est tenue à Paris le 14 décembre, avec la participation de nombreuses associations de défense des immigrés (Gisti, Fasti, le MRAP, l’ATMF, l’AMF) avec comme intitulé : « Immigration : En finir avec les discriminations et les inégalités ?

Des corps marqués par des travaux pénibles

L’état de santé de ces vieux immigrés est symptomatique de leurs itinérances, souligne Françoise Emsallem, sociologue, qui, à partir d’une enquête réalisée en Languedoc-Roussillon, décrit des « corps marqués de multiples accidents de travail », « des pathologies résultant de travaux pénibles et dangereux » et, bien sûr, des pathologies liées à la vieillesse.

« Les souffrances psychiques sont plus difficiles à rendre visibles, liées dans un premier temps à une présence vécue comme illégitime ». Et, citant le sociologue Abdelmalek Sayad, Françoise Emsallem indique que « la vacance au sens de ne rien faire est vécue comme un drame ». Les immigrés vivant en famille vont se projeter dans l’avenir à travers leurs enfants, ce n’est pas le cas de ceux qui sont séparés de leur famille, une séparation vécue comme une blessure ; ils étaient venus pour travailler et repartir. Un regroupement familial tardif est considéré comme une alternative à cette solitude et à la dépendance, mais nombre d’entre eux sont bloqués par les conditions de logement et la faiblesse des ressources.

Après un séjour à l’hôpital, ils sont seuls, n’ayant pas d’accompagnants familiaux. 35% des plus de 65 ans ont besoin d’une aide à domicile, 79% ont besoin d’une aide pour faire leurs courses, téléphoner. Un travail de pédagogie est à entreprendre auprès de cette population ainsi qu’une formation des travailleurs sociaux en rapport, est-il préconisé. C’est une vieillesse qui « n’est pas prise en compte de façon sociale, urbanistique », selon Arielle Vermillet, maire adjoint de Gennevilliers, chargée de la vie démocratique et de la lutte contre les discriminations. La volonté d’agir des pouvoirs publics est inégale d’une région à une autre, est-il relevé.

Réinsertion des vieux migrants dans leur pays d’origine

La loi de 2007 au « placard »

Pour permettre aux vieux migrants de 65 ans et plus, allocataires de l’ASPA, de se réinsérer durablement dans leur pays d’origine, Jean-Louis Borloo, alors ministre de l’Emploi, de la Cohésion sociale et du Logement, fait voter, en mars 2007, dans le cadre de la loi Dalo, deux articles (57 et 58). Cette aide à la réinsertion des anciens migrants intéressait 37 143 personnes, sur lesquelles une vingtaine de milliers de nationalité algérienne.

Ce dispositif comportait deux articles : le premier créait une « allocation de réinsertion familiale et sociale des anciens migrants », « ouverte aux étrangers non ressortissants d’un Etat membre de l’Union européenne ou faisant partie à l’accord sur l’Espace économique européen » de plus de 65 ans, en situation régulière, vivant seul, résidant depuis plus de 15 ans de façon ininterrompue en France. Le montant de cette allocation devait être calculé en fonction des ressources du demandeur, mais ne devait en aucun cas être inférieur au minimum vieillesse. La loi prévoyait que les anciens migrants pourraient rentrer au pays d’origine de manière définitive s’ils le souhaitaient. La « réversibilité » était même prévue. En effet, les « chibanis » pouvaient changer d’avis, retourner en France et abandonner les allers-retours, puisqu’ils conservaient leur carte de résident. Le second article concernait l’accès aux soins. Les vieux migrants pouvaient rester couverts par le régime général de sécurité sociale. Mais cette loi n’a pas été appliquée, et, à ce jour, elle reste lettre morte pour non-conventionalité.

« On n’a pas abandonné l’objectif de la loi. On cherche des solutions qui permettraient de répondre à la demande qui était légitime, c’est-à-dire une aide à ces vieux travailleurs migrants qui avaient apporté leur contribution à la construction de la France et qu’on ne peut pas laisser dans la précarité, mais sans prendre le risque de possibilités d’extension », nous avait-on affirmé au ministère de l’Immigration et de l’Identité nationale et du Co-développement quelques semaines avant le remaniement ministériel qui a entraîné sa disparition en tant que tel et son adjonction au ministère de l’Intérieur.

L’argument du droit européen

Comme solution palliative, les pouvoirs publics ont, par voie de circulaire, étendu la durée maximum de séjour hors du territoire français d’une personne percevant l’ASPA de 3 mois précédemment à six mois moins un jour actuellement. « On a de fait apporté une réponse à la question de la navette », a-t-on ajouté. Et de laisser entrevoir la possibilité d’un règlement dans un cadre bilatéral.

« La volonté politique française était claire sur ce sujet », mais « nous avons buté assez vite sur une difficulté technique parce que la nature même de cette allocation » induite par la loi de mars 2007 « pouvait difficilement être distinguée des autres types d’allocations qui sont versées en France et en Europe ; ce n’est pas un droit acquis par rapport à un travail effectué, c’est une allocation volontaire du pays, c’est-à-dire la France ». Et « c’est le Conseil d’Etat qui a attiré notre attention sur l’extrême difficulté juridique d’application des articles 57 et 58… » « L’APL n’est accordée qu’à condition que la personne qui la perçoit vive au moins 8 mois sur 12 dans son logement. Le deuxième sujet est relatif au minimum vieillesse. La perception d’une retraite inférieure à 700 euros par mois est complétée par une allocation dite Allocation de solidarité pour les personnes âgées (ASPA) pour atteindre ce seuil minimal de 700 euros. Ces allocations non contributives sont accordées à condition que les bénéficiaires soient en France. Jusqu’à l’année dernière, l’ASPA était liée au fait que la personne bénéficiaire vive en France au moins 9 mois par an. Ce n’est pas une règle discriminatoire à l’égard des étrangers, c’est une règle générale. Ces allocations sont non exportables. »

Il nous a également été signalé que le Conseil d’Etat a signalé que le droit européen fait que si une aide de ce genre est créée et qu’elle est liée à une condition de résidence sur le sol d’un des pays membres de l’UE, il peut y être satisfait par la résidence sur le sol de n’importe quel pays membre. Il y a aussi cette idée qu’à la suite de contentieux individuels, d’autres populations pourraient demander des droits analogues en se fondant sur le principe de l’égalité.

Arguments que rejette Rachid Bouzidi qui, au cabinet de Jean-Louis Borloo, a œuvré de près sur ce dispositif d’aide de réinsertion des vieux migrants.

Un dispositif « gagnant-gagnant »

« Lorsqu’on a monté le dispositif, on savait qu’il y avait deux obstacles de taille : d’une part, il fallait faire en sorte que cette allocation ne soit pas requalifiée en prestation de sécurité sociale. Et, d’autre part, comme ce dispositif s’adressait à une population ciblée, chiffrée et isolée, il fallait faire attention à ne pas aller vers ce qu’on appelle en droit constitutionnel, une rupture du principe d’équité. C’est ce que nous avait dit le Conseil d’Etat lorsqu’on était en phase de réflexion sur le dispositif. Une fois que le dispositif a été finalisé, on l’a soumis en tant que projet au Conseil d’Etat qui nous a rendu un avis écrit selon lequel il n’y avait aucun risque de requalification en prestation de sécurité sociale par la Cour de justice européenne. Cet avis mentionne que le dispositif peut être mis en place sans crainte. Et c’est d’ailleurs à ce moment-là que Jean-Louis Borloo l’a présenté en Conseil des ministres. Il ne l’aurait pas fait sans un avis favorable du Conseil d’Etat », nous affirme Rachid Bouzidi.

Et de signaler que la loi est passée avec un vote à l’unanimité tant au Sénat qu’à l’Assemblée nationale. « Nous avons ensuite élaboré un projet de décret qui a été arbitré par les services du Premier ministre. En outre, lorsque ce décret a été arbitré, le conseiller juridique du ministre de l’Intérieur, aujourd’hui président de la République, a insisté pour que le ministre en soit co-signataire. Le conseiller juridique du ministre de l’Intérieur, si je ne me trompe pas, est lui-même conseiller d’Etat. »

Selon notre interlocuteur, ce dispositif était « gagnant-gagnant » pour le migrant, mais surtout pour la France. « Rentré dans son pays d’origine, ce vieux migrant aurait perçu cette allocation de réinsertion d’un montant approximatif de 250 euros par mois ; par contre, il n’aurait plus perçu d’aide au logement, puisque ne résidant plus en France. L’Etat français aurait fait aussi l’économie de prestations de santé. Un autre aspect où l’Etat français aurait été gagnant, c’est la récupération des logements qui auraient été libérés par ces ‘‘chibanis’’ ».

Rachid Bouzidi estime que si cette loi n’a pas été appliquée, c’est parce que « vis-à-vis d’un certain électorat, il n’aurait pas été de bon ton de dire que 40 000 étrangers de nationalités extra-européennes vont rentrer chez eux et vont continuer à percevoir une allocation payée par la France ». Il maintient que « ce dispositif voté par les représentants du peuple français est la solution la plus équitable, voire la plus rentable financièrement pour l’Etat français à l’égard de ces vieux migrants de plus de 65 ans vivant seuls, tout en étant mariés, qu’on est allé chercher dans leurs douars ».

Et de considérer que la population française d’origine extracommunautaire, particulièrement les jeunes, pourrait être en 2012 « très sensible à la façon dont la République traite ses aînés et pourrait s’assurer que le candidat auquel elle donnera ses voix portera soit ce dispositif, soit une solution identique en faveur de ces vieux migrants ».

« Victimes oubliées de la réforme des retraites »

Beaucoup de ‘‘chibanis’’ « entrés tard sur le marché du travail français, n’ont pas toujours pu faire valider les périodes travaillées dans leur pays d’origine et ont connu, sous le coup des discriminations, des carrières accidentées, des conditions de travail pénibles à l’origine de problèmes de santé et ont été évacués du marché du travail bien avant l’âge de la retraite », soulignent l’ATMF, le GISTI (Groupe d’information et de soutien des immigrés) et le Catred (Collectif des accidentés du travail, handicapés et retraités pour l’égalité des droits) dans un document intitulé « Victimes oubliées de la réforme des retraites » du 17 septembre 2010, affirmant que la réforme des retraites (à 62 ans) va encore aggraver leur précarité.

Ces organisations rappellent à titre d’exemple que « les étrangers sont proportionnellement trois fois plus souvent touchés par les accidents du travail entraînant une incapacité du travail permanente ou la mort ; qu’ils ont été les premiers licenciés au cours des restructurations industrielles des années 1980. Alors qu’ils représentaient de 10 à 15% des effectifs à la fin des années 70, ils ont absorbé à eux seuls de 40 à 50% des suppressions d’emploi dans l’industrie et le bâtiment. En outre, ces vieux et vieilles immigré(e)s paient au prix fort les pratiques illégales, mais pourtant généralisées dans certains secteurs, d’employeurs peu scrupuleux qui n’ont pas versé de cotisations et qui ont été protégés par la passivité complice des pouvoirs publics pendant des décennies. Ainsi, de nombreuses périodes travaillées manquent sur leur relevé de carrière, sans qu’il ne soit possible de le justifier plusieurs années après. »

27 000 Algériens bénéficiaires de l’APL

Selon les chiffres de 2007 de la Caisse d’allocations familiales, 70 915 vieux migrants, âgés de plus de 65 ans, percevaient une aide au logement (APL). Sur ce nombre, 62 058 étaient présents en France depuis plus de 15 ans. 27 000 Algériens entraient dans ce cadre en 2007. Aujourd’hui, on estime que les vieux migrants maghrébins occupent 50 à 55 000 des 100 000 lits des foyers et des résidences sociales.

Source : LDH Toulons

Un ressortissant marocain a été découvert, samedi, mort dans sa chambre dans une vieille ferme à Frabosa Sottanta, dans le Piémont (nord-ouest de l'Italie), victime d'inhalation de dioxyde de carbone dégagé par un brasero, rapportent dimanche plusieurs médias italiens.

Alertée vers la mi-journée, la protection civile a accouru sur les lieux où malheureusement le médecin de service n'a pu que constater le décès de l'intéressé.

Un brasero aux braises encore vives a été trouvé dans la chambre de R.E, 30 ans, qui serait décédé en plein sommeil.

Des accidents de ce genre sont signalés de temps à autre dans la région eu égard au recours assez répandu parmi les membres la communauté immigrée à ce procédé pour se réchauffer en ces temps de grand froid.

Mardi dernier, l'agence Ansa avait rapporté le décès dans les mêmes circonstances de deux ressortissants marocains âgés de 19 et 37 ans dans leur appartement à Bra, également dans la province piémontaise de Coni.

Selon les services médicaux intervenus aux côtés des carabiniers et des pompiers, la mort aurait également été causée par les émanations du brasero improvisé par les défunts pour se réchauffer.

Un bidon taillé à moitié contenant des cendres a été trouvé en effet dans une chambre de l'appartement situé au premier étage, avaient précisé les mêmes sources.

Source : Aufait/MAP

L'idée d’engager la Une (TF1) dans le combat pour la diversité et l'égalité des chances, c'est elle. Elle connaît bien les cités: elle en vient. Samira Djouadi est née à Aubervilliers (Seine-Saint - Denis) dans une famille nombreuse d'origine marocaine. Elle a grandi «à la limite de Saint-Denis, La Courneuve, pas loin des Francs-Moisins. » «J'ai connu les grandes bagarres, explique-elle, mais ça faisait partie du paysage et cet environnement développait une solidarité. Aujourd’hui, chacun est refermé sur soi. »…Suite

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Cette mesure, qui permet aux sans-papiers dont les revenus sont inférieurs à 634 euros par mois de bénéficier de soins gratuits, a été au cœur d'une polémique à l'automne. Les députés de la majorité, soutenus par l'ancienne ministre de la santé, Roselyne Bachelot, souhaitaient restreindre le coût de l'AME en instaurant un ticket d'entrée...Suite

Le CCME a organisé une rencontre à Bruxelles les 18 et 19 décembre sur le thème « Marocaines d'ici et d'ailleurs ».  Constat général : la mise en application du code de la famille pose problème aussi bien au Maroc qu'en Europe…Suite

Un tiers des Marocains récemment installés au Québec se retrouvent sans emploi. Parmi eux, de plus en plus font le choix de rentrer au pays. Focus sur les ratés de la politique d’immigration canadienne…Suite

 

« Outre l’intolérance et la barbarie, le roman pourrait-il être à la fois un lieu de lucidité et d'enchantement, l'espace par excellence de la liberté ?". Toute l'œuvre de l'écrivain marocain Mohamed Leftah a eu pour dessein de répondre par l'affirmative à cette question, posée en quatrième de couverture de l'un de ses romans. Disparu en 2008 à l'âge de 62 ans, l'écrivain nous laisse en héritage une littérature riche, restée longtemps et injustement méconnue.

Né à Settat, Mohamed Leftah a eu plusieurs vies. D'abord informaticien puis critique littéraire, ce n'est qu'en 1992 qu'il publie son premier roman, Demoiselles de Numidie. L‘homme n'est motivé ni par la gloire, ni par l'argent. Ce poète écrivait comme certains respirent, et n'hésitait pas à envoyer gracieusement l'un de ses romans à ses admirateurs.

Depuis Le Caire, où il a vécu jusqu'à sa mort, il n'a cessé de noircir des pages que l'éditeur français La Différence a publiées…Suite

La stratégie nationale au profit des MRE et la mobilisation des associations marocaines au Canada ont été mises en exergue, vendredi lors d'une rencontre au Consulat du Maroc à Montréal.

S'exprimant lors de cette cérémonie organisée à l'occasion de l'octroi d'une aide financière par le gouvernement à plusieurs associations marocaines au Canada, l'ambassadeur du Maroc au Canada, Mme Nouzha Chekrouni a mis l'accent sur la stratégie nationale au profit des Marocains résidant à l'étranger (MRE), mise en place en novembre 2002 sur Hautes instructions royales.

Dans ce sens, elle a rappelé les axes majeurs de ce plan d'action qui repose sur le renforcement et la mobilisation des associations des Marocains résidant à l'étranger.

La diplomate a insisté en particulier sur la réalisation de projets novateurs qui répondent à des besoins urgents manifestés par la communauté marocaine établie au Canada, notamment dans les domaines sociaux, culturels et éducatifs, outre ceux axés sur la préservation de l'identité nationale, de l'enseignement de la langue arabes et de la culture marocaine.

La mise en oeuvre de ces différentes actions aura pour objectifs de rendre professionnelles et crédibles les associations des MRE vis-à-vis des autorités des pays d'accueil, des autorités marocaines et des bailleurs de fonds, et d'assurer leur ancrage dans les deux pays et d'optimiser leurs initiatives au service de la diaspora marocaine, a-t-elle poursuivi.

Pou sa part, la consule générale du Maroc à Montréal, Mme Souriya Otmani, a souligné le travail accompli par les différentes associations marocaines actives au canada.

Elle a, toutefois, appelé à renforcer davantage les liens de la communauté MRE avec la mère-patrie, soulignant que l'aide du gouvernement accordée vise en particulier la réalisation conjointe d'activités ciblées et répondant à des problématiques précises.
L'objectif, selon elle, est d'aplanir les difficultés auxquelles la diaspora marocaine est confrontée et d'améliorer les conditions de travail du tissu associatif marocain, ainsi que la favorisation de son intégration dans le pays d'accueil, outre la promotion des échanges culturels entre le pays d'accueil et le Maroc.

Plusieurs associations marocaines ont ainsi bénéficié de subventions réservées par le ministère chargé de la communauté marocaine à l'étranger et le ministère des Habous et des affaires islamiques et ce, dans le cadre du renforcement des capacités des associations MRE au Canada.

Il s'agit de l'association de solidarité Canada Maroc pour son projet de création d'un "Centre de soutien à l'intégration et à l'autonomie des immigrants handicapés et femmes en situation de précarité", de l'association marocaine de Toronto pour son "Réseau de support et de mentorat : projet de solidarité communautaire", du réseau des femmes d'affaires marocaines de Canada pour son projet "Intégration économique des femmes par l'entreprenariat" et de la Fédération des marocains musulmans au Canada pour la mise en oeuvre de ses projets notamment de centre culturel islamique, d'une école marocaine pour l'éducation et l'enseignement de la langue arabe.

Rappelons qu'un appel à projet avait été lancé aux associations MRE courant février 2010, traduisant ainsi la volonté du ministère chargé de la communauté marocaine à l'étranger d'instaurer une nouvelle démarche multipartite et construire de véritables projets de partenariat répondant à des besoins urgents des communautés marocaines.

L'objectif consiste de même en l'instauration d'une nouvelle démarche impliquant le maximum d'acteurs territoriaux dans les pays d'accueil et au Maroc et la poursuite et la consolidation de cette relation solidaire au-delà des générations.

Cette rencontre a été aussi marquée par la présence de représentants du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger, du président du Congrès des Marocains du Canada, du tissu associatif et du monde de la culture et des médias.

25/12/10

Source : MAP

L'objectif est de permettre aux entreprises de disposer d'outils nécessaires pour faire face à la concurrence internationale et autoriser les citoyens marocains à accéder librement aux devises auprès des banques.

Neuf nouvelles mesures d'assouplissement et de libéralisation de la réglementation des changes viennent d'être lancées par le ministre de l'Économie et des Finances, Salaheddine Mezouar, vendredi à Rabat. Ces « initiatives » viennent compléter le dispositif mis en place par l'Office des changes tout au long des deux dernières décennies.

Selon l'argentier du Royaume, ces mesures répondent de manière efficace aux attentes formulées aussi bien par les entreprises marocaines que par les citoyens à travers la mise en place d'un cadre réglementaire basé sur le respect , la responsabilité et la confiance. D'après lui, ces mesures tombent à point nommé puisque le renforcement du processus de libéralisation du contrôle des changes se traduit nécessairement par davantage de libéralisation des opérations financières avec l'étranger et de simplification des formalités y afférentes.

La première mesure d'assouplissement et de libéralisation de la réglementation des changes concerne donc le relèvement du plafond autorisé au titre des investissements marocains à l'étranger de 30 à 100 millions de dirhams par personne morale résidente et par an pour les investissements en Afrique, et à 50 millions de dirhams pour les investissements en dehors de ce continent. Cette mesure, qui s'inscrit dans le cadre de l'ouverture graduelle du compte capital, vise à permettre aux opérateurs marocains de saisir à temps les opportunités d'investissement dans les pays africains sans se référer à l'Office des changes.

La deuxième mesure cible, quant à elle, les exportateurs de biens et/ou de services qui sont désormais habilités à créditer leurs comptes en devises et en dirhams convertibles de 70% des recettes d'exportation au lieu de 50% actuellement. Grâce à cette mesure, les exportateurs seront également autorisés à effectuer les opérations d'arbitrage devise contre devise et les disponibilités de leurs comptes peuvent être rémunérées par les banques.

Par ailleurs, d'autres mesures ont été mises en place pour faire face à certaines dépenses urgentes et incontournables manifestées par certaines entreprises. Il s'agit notamment de la mesure portant sur les tolérances en matière de justification du rapatriement du produit d'exportation par la généralisation de l'avantage de réduction de prix sur l'ensemble des exportateurs et le relèvement du plafond de ces réductions de 3% à 5% du montant facturé.

La dotation pour voyages d'affaires des petites et moyennes entreprises et des membres des professions libérales a été revue aussi dans le cadre de ces mesures. En effet, pour faciliter le règlement des frais de voyages d'affaires et de séjour à l'étranger, l'Office des changes a décidé d'augmenter la dotation de 30.000 dirhams par an à 60.000 dirhams pour les personnes physiques exerçant une profession libérale à titre individuel et de 60.000 DH à 10% du chiffre d'affaires pour les sociétés, avec un plafond de 200.000 dirhams.

Autre mesure adoptée, cette fois dans le cadre de la libéralisation de la participation des salariés marocains au capital des firmes multinationales installées au Maroc, est l'augmentation de cette participation jusqu'à 10% de leur salaire net annuel. Cette mesure a été complétée par une autre qui concerne le renforcement des avantages accordés aux MRE. Ces avantages seront en effet enrichis par le relèvement du taux de rachat de devises rapatriées et cédées auprès des guichets bancaires durant une période de 12 mois. Ce taux passe ainsi de 40 à 50% du montant cédé au système bancaire, avec un plafond transférable de 100.000 dirhams au lieu de 50.000 auparavant.

S'agissant des transferts effectués au titre des soins médicaux, le directeur général de l'Office des changes, Jaouad Hamri, a indiqué que les citoyens devant se rendre à l'étranger pour soins vont bénéficier d'un assouplissement des formalités requises, afin de s'affranchir du recours au marché des changes parallèle.

Sur le volet du commerce électronique, une dotation a été instituée à ce commerce et adossée à une carte de crédit internationale à hauteur de 10.000 dirhams par personne physique et par année civile. Cette dotation permettra aux bénéficiaires d'accéder à certaines prestations sur Internet et régler certaines menues dépenses en devises.

Enfin, l'Office des changes a relevé le montant de la dotation touristique fixée actuellement de 20.000 dirhams à 40.000 dirhams dans la limite de 20.000 dirhams par voyage dans le but de permettre aux citoyens de ne plus recourir au marché parallèle des changes pour couvrir les frais de leurs voyages et séjours à l'étranger.

Les objectifs de l'Office

Selon le directeur de l'Office des changes, son département s'inscrit dans une démarche proactive qui accompagne la politique d'ouverture du Royaume. Ledit office prévoit d'adopter des mesures supplémentaires dès 2011 pour permettre aux opérateurs économiques de disposer d'outils nécessaires pour faire face à la concurrence internationale et autoriser les citoyens marocains à accéder librement aux devises auprès des banques pour satisfaire l'ensemble de leurs besoins légitimes.
Rappelons que les mesures lancées viennent compléter le dispositif mis en place par l'Office des changes tout au long des deux dernières décennies.

26/12/2010

Source : Le Matin

Le CCME (Conseil de la communauté marocaine à l'étranger) a organisé le week-end ...

dernier une rencontre à l'hôtel Hilton à Bruxelles, entre femmes marocaines : celles vivant au Maroc et celles qui sont en Europe. Parmi, elles des femmes du nord de la France, celles de Roubaix, de la MDA de Tourcoing et même une avocate du barreau de Lille.

Premier constat : la femme marocaine n'est plus celle d'avant : « C'est la suite des éditions 2008 et 2009 des "Marocaines d'ici et d'ailleurs", tenues à Marrakech pour un échange constructif de savoir et de compétence », précise Younes Ajarraï, président du groupe de travail « cultures, éducation, identités ». Un premier atelier, « agir contre les discriminations », a été consacré aux politiques publiques européennes et aux discriminations liées au sexe et à l'origine, que rencontrent les femmes migrantes. Un deuxième atelier « agir pour l'égalité », était dédié aux questions juridiques. Saad Bouanani, juge marocain, a répondu aux questions. « Femme et citoyenneté », un autre atelier, a également attiré l'attention des femmes. L'occasion de prouver à qui ne veut pas l'entendre, que les femmes « font partie intégrante de la société », précise Driss Yazami, président du CCME. La question du voile a aussi été soulevée et les participants n'ont pas oublié l'actualité en France avec la directrice adjointe de la crèche Baby Loup : « L'affaire suit son cours, c'est un débat compliqué », estime Jamal Oubechou, directeur à la HALDE (haute autorité de lutte contre les discriminations). Violences faites aux femmes, sexisme, kafala (prise en charge d'un enfant, une forme d'adoption), éducation, santé, etc. : les sujets étaient variés mais le plus important est « d'informer et de sensibiliser les femmes marocaines pour qu'elles soient au courant de leurs droits mais aussi de leurs devoirs », souligne Niserine Ez-zahoud, avocate au barreau de Lille.

« Informer les femmes »

Un travail encouragé par les hommes : « Puisque les femmes sont aussi compétentes qu'eux », témoigne Mohamed Bougezda, directeur adjoint à la MDA de Tourcoing. L'association roubaisienne Servir était aussi présente à cette rencontre, « pour informer les Marocaines et les familles de Roubaix des avancées du droit dans leur pays d'origine », insiste Jamal Benjelloun, président d'honneur de l'asso.

Des propositions concrètes et beaucoup de travail, donc, pour les jours à venir : « Le Maroc s'est réconcilié avec sa culture, avec sa langue amazirth (berbère) et aussi avec l'immigration », annonce Alem Menouar, ambassadeur permanent du roi Mohammed VI auprès de l'Union européenne en Belgique. Une mutualisation de travail se fait entre l'État et les structures associatives, aussi bien au Maroc qu'à Roubaix, Tourcoing ou Lille. : « Le conseil doit jouer un rôle de pont, c'est un espace d'échange, d'apprentissage entre les marocaines au Maroc, celles de Roubaix et dans toute l'Europe. En dehors du contexte politique, religieux ou identitaire », insiste Driss Yazimi. Allonger les délais de validité ou d'annulation d'un mariage, formation des « adouls » (notaire traditionnel), déterminer des objectifs pour évaluer le travail, l'information des lois et de la « moudawana » (code de la famille)... le CCME a du pain sur la planche ! Les participants n'ont plus qu'à suivre le conseil de la déléguée générale de l'autorité palestinienne en Europe qui résume : « Il faut avoir la capacité pour ne pas se positionner comme victime mais comme acteur à part entière. » • FATIHA TOUIMI (CLP)

27.12.2010

Source : La Voix du Nord

Le CCME a participé, pour la troisième année consécutive, au Salon international de l’édition et du livre (SIEL) de Casablanca, du 11 au 20 février 2011. Partenaire du Conseil consultatif des droits de l’Homme en 2009, il a rendu hommage en 2010 avec ses partenaires, le ministère de la Culture et le ministère délégué Chargé de la Communauté Marocaine Résidant à l’Etranger, aux écrivains marocains du monde, invités d’honneur de la seizième édition du SIEL.

Le poste de passage de Bab Sebta a enregistré, jeudi, un flux exceptionnel de passages de visiteurs, notamment des Marocains résidants à l'étranger (MRE), suite à l'interruption, en raison du mauvais temps, du trafic maritime entre Tanger et Algesiras.

Selon une source douanière, l'effectif des agents de la douane et de la police a été doublé pour faire face aux arrivées massives prévues à l'occasion des fêtes de fin d'année notamment des marocains résidant à Sebta, qui regagnent le Maroc.

Les contrôles des véhicules au niveau du point de passage a entraîné une longue file d'attente s'étalant sur 2 km à l'intérieur de Sebta, a rapporté vendredi la presse locale dans le préside occupé.

24/12/10

Source : MAP

Trois Marocains ont été décorés récemment à Paris par l'Académie du Mérite et du Dévouement français.

Lors de la cérémonie de remise des distinctions, le président national de l'Académie du Mérite et du Dévouement français, M. Jean-Paul de Bernis, a exhorté les cursus des Marocains :Ahmed Salmi El Idrissi (doyen de la faculté de droit de Casablanca et docteur en droit), Mohamed Berryane (docteur-chercheur, consultant et médiateur international, spécialiste en lobbying de la diplomatie économique (France) et Taib Fechtali (président du laboratoire Novofarma, président de la municipalité de Tit Mellil et dirigeant sportif national, notamment du WAC), indique jeudi un communiqué de l'Association Mérite et Dévouement Français.

Fondée en 1957, l'Académie du Mérite et du Dévouement français a pour but de favoriser et récompenser les personnes, tant en France, qu'à l'étranger, qui ont ou avaient réalisé des activités susceptibles de contribuer au prestige de la France, aussi sur le plan culturel que dans les domaines des arts, des lettres, des sciences ou du sport.

La cérémonie de remise des distinctions s'est déroulée sous la présidence du Général Jean Combette, président d'honneur de la Flamme sous l'Arc de Triomphe et du Général gouverneur des invalides, Bruno Cuche.

A la veille de cet événement, les trois lauréats ont été conviés à accompagner la cérémonie officielle de ravivage de la flamme et dépôt de gerbe sous l'Arc de Triomphe en présence de plusieurs personnalités civiles et militaires de plusieurs pays.
24/12/10

Source : MAP

Une cérémonie de mariage a été organisée, mercredi soir à Dakar, pour décliner au Festival mondial des Arts Nègres (FESMAN-2010) le riche patrimoine marocain, donnant une ambiance de joie et de retrouvailles pour la communauté marocaine résidant au Sénégal et un moment de détente et de découverte pour le public cosmopolite de ce grand Festival.

La délégation du ministère de la culture a retenu le site "Place du Souvenir", qui abrite le volet cinéma au Festival, pour conférer à ce lieu une ambiance haute en couleurs avec cérémonie de henné, présentation de la mariée et l'incontournable tournée en "Amariya".

Lamaalem Abdesslam Alikan, et sa troupe "Tyour Gnaoua" ont accompagné la cérémonie avec les rythmes Gnaouis dont la magie opère à chaque coup sur le public qui ne se fait pas prier pour se joindre à la danse gnaouie et entrer dans une ambiance de transe.

La cérémonie, qui s'est déroulée en présence notamment de l'ambassadeur du Maroc à Dakar, M. Taleb Barrada et de plusieurs membres du corps diplomatique arabe accrédité à Dakar, a été l'occasion de célébrer aussi le patrimoine vestimentaire marocain. Un défilé de mode a été dédié au Caftan mis en valeur par de ravissants mannequins sénégalais et marocains.

Une styliste marocaine a tenu à montrer les dernières tendances de cet habit traditionnel ancestral qui a su s'adapter au temps, évoluer et épouser les tendances volatiles de la mode sans pour autant perdre son authenticité.

Soie fine brodée au fil d'or, couleurs pastel froides ou tons chauds et éclatants, une coupe qui épouse avec grâce la silhouette qu'elle soit fine ou en embonpoint, le Caftan marocain séduit sous divers cieux et éblouit par son élégance raffinée.

Qu'elles soient asiatiques, européennes, ou africaines, les passionnées de la mode apprécient les broderies, les superpositions d'étoffes de soie ou de satin aux couleurs vives et la beauté des lignes de la coupe qui valorise le charme féminin avec fluidité et noblesse.

La journée marocaine au Festival Mondial des Arts Nègres a également été marquée par un concert de Chrifa Kersit, donné à l'Institut français de Dakar. La diva de la chanson Amazigh, baptisée aussi "voix d'or de l'atlas", a chanté et séduit par ses remarquables capacités vocaliques un public de connaisseurs qui se donne rendez-vous chaque soir sur cette scène dédiée aux spectacles sélects.

Côté cinéma, plusieurs longs métrages marocains ont été projetés sur la salle plein-air de la "Place du Souvenir". Le chef d'œuvre "Amok" de Souheil Benbarka, "la Mosquée" de doaud Oual Syad, "Whatever Lola Want" de Nabil Ayouch a livré aux amateurs du 7ème art un panorama d'un cinéma marocain dynamique et audacieux.

Volet théâtre, le Maroc a été représenté au théâtre Sorano de Dakar par la pièce théâtrale "la dernière nuit". Une création de Latefa Ahrar sur texte de Mohamed Said Aldanahani et scénographie de Sanaa Cheddal.

Parmi les moments forts de la participation marocaine figurent le concert de Maalem Abdesslam Alikan avec sa troupe "Tyour Gnaoua" sur la scène du "Monument de la renaissance" à Dakar. Une fusion de la musique Gnaouie a été également interprétée avec brio par Maalem Hamid ElQasri avec le groupe "Hassan Hakmoun". Un spectacle qui a terminé en beauté avec une apparition surprise de Cheb Khaled qui a accompagné en duo le maalem virtuose du "Ghanjou".

Dans ce festival, qui connaît la participation de centaines de musiciens, artistes et chanteurs venus des quatre coins du monde, le Maroc a bien joué sa partition et réussi à livrer, dans ce grand foisonnement de genres musicaux, un patrimoine musical et artistique authentique qui affiche fièrement ses racines africaines.

, 23/12/10

Source : MAP

"Les enjeux de la diplomatie culturelle au service de la cause nationale", est le thème d'une rencontre organisée, jeudi à Salé, par la Fondation Fqih Tétouani pour la science et la littérature en collaboration avec le Centre marocain de diplomatie parallèle et du dialogue des civilisations.

La rencontre marquée par la participation d'une pléiade de chercheurs et spécialistes aux cotés du ministre délégué chargé de la Communauté Marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur et en présence du gouverneur de la préfecture de Salé, M. Alami Zbadi, et d'élus et acteurs locaux, s'inscrit dans le cadre de la dynamisation du champs culturel et de sa contribution à l'action de la diplomatie parallèle.

La manifestation a mis l'accent, comme l'a souligné à la presse le président de la Fondation Fqih Tétouanai, M. Aboubakr Fqih Tétouanai, sur la mission de la diplomatie culturelle appelée à jouer un rôle principal aux cotés de la diplomatie officielle pour mettre en évidence les fondements scientifiques et historiques de la question de l'intégrité territoriale du Royaume.

La rencontre vise également à faire aboutir un message aux intellectuels du pourtour méditerranéen en vue de les inciter à éclairer l'antenne de certains médias espagnols et algériens et les aider à rectifier les fausses impressions au sujet de la question de l'intégrité territoriale du Maroc, a-t-il dit, soulignant en ce sens que la région du Maghreb a besoin d'intellectuels ouverts et capables d'influencer les preneurs de décisions en vue d'instaurer un esprit de cohabitation et de coexistence entre les peuples.

Le directeur du Centre marocain de la diplomatie parallèle et du dialogue des civilisations, M. Abdelfettah Belamchi, a pour sa part indiqué à la MAP que la rencontre de Salé vise la mobilisation de l'expert et de l'intellectuel ainsi que des centres d'études et de recherches et de tout intervenant dans le champs de la diplomatie culturelle, en vue d'un engagement actif au service de la cause nationale.

Il est impératif d'exploiter l'énorme potentiel historique, civilisationnel et culturel du Maroc, en tant que force motrice de l'action diplomatique et vecteur de soutien à la politique étrangère du Royaume et à la défense de la cause nationale et des fondements de la nation, a-t-il dit.

S'exprimant dans le cadre d'un exposé sur "la politique culturelle et la problématique de l'identité et de l'intégration des Marocains du monde", le ministre délégué chargé de la Communauté Marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur a affirmé que la question de l'intégrité territoriale requiert une mobilisation renouvelée, conformément à un projet national associant l'ensemble des composantes de la nation et en particulier les Marocains du monde.

La culture est un vecteur de liens entre les Marocains du monde et la mère patrie et un instrument pour la défense des intérêts du Royaume dans les pays d'accueil, a poursuivi M. Ameur soulignant que le Maroc a mis sur pied, dans ce cadre, un réseau de centres culturels dans plusieurs pays en vue de faciliter et accompagner l'intégration des membres de la communauté marocaine.

Ouverts aux autres communautés, ces centres constituent des espaces de dialogue et d'échange d'idées entre intellectuels marocains dans l'objectif de faire connaître et mettre en valeur l'identité nationale, a-t-il dit.

24/12/10

Source : MAP

Avec leurs portables en poche, leurs survêtements et leurs chaussures de sport dernier cri, Nadia, Mitia et Dacha sont des adolescents moscovites plutôt privilégiés, assez représentatifs de cette "génération Poutine" qui surfe sur les réseaux sociaux, voyage, consomme et se projette dans le monde global.

 Le soir après le collège, malgré le froid mordant, ils se retrouvent avec d'autres dans une petite cour enneigée du quartier de l'Arbat, au centre de Moscou. Les canettes de bière circulent, la palabre va bon train. En ce jeudi 9 décembre, les jeunes évoquent la mort d'Egor Sviridov, 28 ans, un supporteur du Spartak (club de football de Moscou), tué trois jours plus tôt par un Russe originaire du Caucase au cours d'une bagarre de rue.

L'assassin présumé, Aslan Tcherkessov, originaire de Kabardino-Balkarie, une république musulmane du Caucase russe, a été placé en détention provisoire. En revanche, ses quatre complices présumés, Caucasiens eux aussi, ont été relâchés par les enquêteurs du quartier moscovite de Sokol, où l'altercation a eu lieu.

L'affaire a enflammé les esprits des supporteurs de foot. Pour les membres de la "Fratrie", le fan-club du Spartak, c'est sûr, les policiers les ont libérés en échange d'un pot-de-vin. Au soir du 8 décembre, un millier de jeunes en colère déboulent sur l'avenue Leningradski. Munis de barres métalliques et de battes de base-ball, ils cassent quelques vitrines puis vont chanter La Russie aux Russes, saluts hitlériens à l'appui, sous les fenêtres du commissariat de Sokol.

Dans la cour, Dacha, 16 ans, sa capuche de survêtement rabattue sur sa tête, approuve cette action. Ce joli brin de fille, frimousse rose, yeux bleus et nattes blondes, est persuadé que le problème numéro un de la Russie, c'est les "Tchourki" (terme méprisant désignant les Caucasiens et les ressortissants d'Asie centrale). "Il faut nettoyer notre pays, éradiquer cette force noire", assure-t-elle. Ses compagnons approuvent. Ils ne sont guère loquaces : "La politique, c'est pas notre truc." Et puis, il est l'heure de rentrer. Avant de partir, les ados dessinent une grande croix gammée sur la neige dans la cour.

Deux jours plus tard, la symbolique fasciste et les adolescents vont resurgir à deux pas du Kremlin. Samedi 11 décembre, six mille jeunes, âgés de 14 à 30 ans, se réunissent sur la place du Manège. Ils ont été contactés, via le réseau social VKontakte, le Facebook russe.

Pendant des heures, ultranationalistes du Mouvement contre l'immigration illégale (DPNI) et de la Force slave, militants des jeunesses poutiniennes, étudiants des instituts techniques, clubs de motards, collégiens vont faire le salut nazi, scander "La Russie aux Russes !", appeler à "niquer le Caucase", "casser du juif" et à lyncher les jeunes "au faciès non slave". Le 15 décembre, ils remettent ça ailleurs dans Moscou, le 18 aussi. Le scénario est toujours le même : salut hitlérien, slogans racistes, tabassages. Les acteurs sont toujours de jeunes ados.

Ilya Kourbanov, 19 ans, était sur la place du Manège avec un porte-voix le 11 décembre. Le lendemain, lui et quatre collégiens de 14 et 15 ans étaient vus à la station de métro Kolomenskoe, vociférant et faisant le salut nazi. Quelques minutes plus tard, ils lynchaient et tuaient à coups de couteau Alicher Chamchiev, un balayeur ouzbek de 37 ans.

Les Caucasiens ne sont pas restés inactifs. A Moscou, ils ont agressé des policiers à la station de métro Iougo Zapadnaïa, puis ils ont grièvement blessé un jeune Russe non loin du parc Gorki. A Rostov-sur-le-Don (au sud de la Russie), ils ont tué un étudiant de 22 ans, Maxime Sytchev. Peu à peu, lynchages et slogans de la haine ont fait tâche d'huile, gagnant la banlieue de Moscou (Zelenograd, Solnetchnogorsk), puis la province : Rostov, Vladimir, Saint-Pétersbourg, Samara. Une forme de guerre civile, Slaves contre Caucasiens, a éclaté.

Et comment expliquer cet engouement de la jeunesse russe pour le svastika et le salut hitlérien ? L'ancien réformateur Anatoli Tchoubais avait donc raison quand il citait "le fascisme" comme le problème majeur de la Russie à l'avenir. "Le fascisme est un danger monstrueux pour notre pays. En comparaison, les discussions à propos de celui qui sera au pouvoir, Vladimir Poutine ou Dmitri Medvedev, sont bien vaines", a-t-il mis en garde récemment.

Pour la plupart des commentateurs, rien de tel. "Selon un sondage fait par la radio RSN, 87 % des auditeurs soutiennent les manifestants du Manège. Or cette radio est écoutée par les couches actives de notre société. Dire qu'ils sont contaminés par le fascisme, c'est le comble du crétinisme", écrivait récemment Dmitri Sokolov Mitric sur le site du journal Vzgdliad.

Les apparences sont trompeuses. Ainsi, ce que l'on prenait pour le salut nazi n'est rien qu'une simple congratulation entre sportifs. Alexandre Chpryguine, le président de l'Union des fans de foot, fait remarquer que "la main n'est pas tout à fait orientée de la même façon".

Heureusement, les mouvements de jeunesse pro-Poutine chargés de l'"éducation patriotique" veillent au grain. Les Nachis, qui ont reçu une dotation de 11,5 millions d'euros du Kremlin ces trois dernières années, se veulent "antifascistes". A tel point que le groupe Stal (acier), une subdivision des Nachis, vient de faire siennes les thèses de Joseph Goebbels, le ministre de la propagande du régime hitlérien. Les militants de Stal sont priés de les connaître sur le bout des doigts.

24/12/2010

Source : Le Monde

Le CCME a rendu un vibrant hommage, samedi 18 décembre à Bruxelles, à la journaliste belgo-marocaine Lalla Khiti Arnina Benhachem. Portrait de cette grande figure de la RTBF rencontrée à Bruxelles…Suite

 

Il est des profils de la diaspora féminine marocaine en Europe qui forcent le respect. Certaines ont émigré toutes jeunes en Europe dans le cadre du regroupement familial, d'autres y sont nées.

Toutes y sont intégrées et travaillent pour l'amélioration des conditions de vie des Marocaines, souvent analphabètes, méconnaissant leurs droits les plus élémentaires.

Des milliers de ces femmes sont parties vivre en Europe de leur propre chef, et s'imposent sans complexe dans les sociétés d'accueil, tout en restant attachées à leur pays d'origine, le Maroc. Certaines de ces femmes étaient à Bruxelles, les 18 et 19 décembre, dans le cadre de la première rencontre des femmes marocaines d'Europe organisée par le Conseil de la communauté marocaine de l'étranger (CCME). Pour ces femmes-là, et pour d'autres, se posent d'importantes interrogations.

Et c'est à ce genre d'interrogations qu'il fallait apporter un début de réponse et faire des recommandations à l'occasion de cette rencontre annuelle intitulée «Femmes d'ici et d'ailleurs»…Suite

Dans le dernier rapport du programme international de l'OCDE pour le suivi des acquis des élèves (PISA). L'enquête vise, non pas à mesurer le volume de connaissances accumulées par les apprenants, mais bien à évaluer les capacités de ces élèves à les transposer dans la réalité…Suite

«Les Juifs au Maroc: hier et aujourd'hui », tel est 1e thème, d'une exposition photographique inaugurée récemment à Washington. Organisée par «The American Jewish Joint Distribution Committee», en collaboration avec l'ambassade du

Maroc à Washington, cette exposition retrace la vie communautaire juive au Maroc, ainsi que l'attachement de cette communauté à ses racines et à son identité marocaine. Les photos présentées ont, ainsi, jeté la lumière sur les différents aspects de la vie de la communauté juive dans le Royaume et son intégration depuis toujours dans la société marocaine. …Suite

Mehdi Grai ncourt vient de nous livrer un magnifique ouvrage sur le Maroc. Ecrivains, artistes, peintres, chercheurs, photographes, ... nous confient leur propre histoire avec le Maroc. On découvre le Maroc à travers leurs regards, souvent passionnés et passionnants, et on les découvre également à travers le livre. Car, en plus des célébrités de renommées internationales, Mehdi Graincourt, nous dévoile des personnages assez peu connus. Rid'lesse iconographique, textes chargés d'émotions, et une envie viscérale de communiquer son amour pour le Maroc, sont à la base de cet ouvrage intitulé «Leur Maroc». …Suite

Dans les années 1990, la grande affaire est celle du multiculturalisme, autrement dit comment reconnaître différentes identités culturelles au sein d'un même État.

C'est beaucoup moins le cas aujourd'hui car le cadre de l'État-nation semble désormais insuffisant. Les chercheurs s'attachent à comprendre les conséquences de la mondialisation sur les identités culturelles, qui, loin de les dissoudre, leur donnent des formes nouvelles et vivaces. …Suite

La poétesse et traductrice marocaine Siham Bouhlal a donné lecture, récemment au siège de l'Assemblée nationale française, à des extraits de ses recueils parus dans l'Hexagone.

Outre ces lectures, qui ont été vivement saluées par l'assistance, Siham Bouhlal a saisi l'occasion de la remise des Trophées de la réussite au féminin, initiée par l'Association France-Euro-Méditerranée, pour rendre hommage à la femme en général et à celle issue des deux cultures, en particulier.

Elle a aussi souligné son attachement à la liberté d'expression et à l'exigence de l'écriture poétique et littéraire.

La cérémonie de remise des Trophées de la réussite, qui ont été décernés à neuf femmes de différents horizons, dont la plasticienne marocaine Fatima Guemiah, s'est déroulée en présence notamment du président de l'Assemblée nationale, M. Bernard Accoyer, du célèbre journaliste Jean-Pierre Elkabach, d'un représentant de l'ambassade du Maroc à Paris et des ambassadeurs du Portugal, de Tunisie, du Burkina Faso et d'Algérie.

Titulaire d'un doctorat en littérature de l'Université Paris-Sorbonne, Siham Bouhlal est installée en France depuis vingt cinq ans, où elle a été enseignée par le poète et médiéviste Jamel-Eddine Bencheikh.

Outre la poésie, elle a également excellé dans la traduction de plusieurs oeuvres de poètes arabes et de l'ouvrage de littérature arabe classique "L'Art du commensal".

Elle est aussi l'auteur de plusieurs recueils et récits dont "Poèmes bleus" (2005), "Songes d'une nuit berbère ou la tombe d'épines" (2007), "Corps lumière" (2008), "Princesse amazighe" (2009), "Mort à vif" (2010) et "Etreintes" (2010).

22/12/10-

Source : MAP

Le parti de la renaissance et de la vertu (PRV) a énergiquement condamné, mercredi, la tenue par des leaders de l'extrême Droite, à Paris, d'un forum international lors duquel ont été proférées des propos et brandis des slogans haineux, xénophobes et hostiles à l'Islam.

Dans un communiqué parvenu à la MAP, le secrétariat général du parti affirme avoir suivi «avec vive inquiétude cette réunion lors de laquelle des slogans haineux et xénophobes ont été brandis contre l'Islam, en tant que religion, et contre la Oumma islamique en tant qu'entité sociale et civilisationnelle».

De telles rencontres cherchent à «nourrir la haine, semer les graines de la discorde et empoisonner le climat de cohabitation entre les musulmans et les autres communautés», poursuit la même source, mettant en garde contre les «répercussions dangereuses de ces réunions suspectes qui prônant l'extrémisme et usent de la propagande pour raviver les tensions et les rancunes».

Le PRV met ainsi l'accent sur l'obligation qui incombe aux gouvernements d'Europe d'intervenir pour mettre un terme aux harcèlements que subissent les musulmans résidant en Europe, exhortant l'ensemble des consciences vives, de par le monde, à «agir pour déjouer toutes sortes de manœuvres visant à porter atteinte à la cohabitation et au dialogue interculturel».
Il appelle également les musulmans, en particulier ceux d'Europe, à ne pas céder aux basses provocations de l'extrême droite et à se conformer aux préceptes de l'Islam, prônant le dialogue.

Le parti appelle, enfin, les intellectuels d'Europe et du monde islamique à intensifier les rencontres d'études et académiques afin de contrecarrer tous les complots attentatoire à la paix et à la sécurité mondiales.

22/12/10

Source : MAP

La 2-ème édition du Salon de l'immobilier marocain en Europe (SIMMEUROPE) aura lieu du 4 au 6 mars prochain à Montpellier (Sud de la France), apprend-on auprès des organisateurs.

Ce grand rendez-vous de l'immobilier marocain dans l'Hexagone, qui se tiendra sous l'égide des ministères de l'Habitat et de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, se veut un salon de proximité, de retrouvailles et de promotion du Royaume, a confié à la MAP son directeur, M. Abdellatif Essadki.

L'organisation de ce salon est "un devoir patriotique tendant à valoriser les atouts de notre pays d'origine auprès de notre pays d'adoption", a affirmé M. Essadki, également directeur de l'Association "Le Maroc chez vous".

Cet événement d'envergure, qui conjugue à la fois économie et culture, est destiné notamment à la promotion de l'offre immobilière auprès des MRE et des amoureux du Maroc ainsi qu'à l'affermissement des relations économiques et culturelles entre les deux pays, a-t-il dit.

Et d'ajouter que le SIMMEUROPE sera aussi l'occasion de mettre en valeur les grands chantiers initiés au Maroc et les multiples réformes entreprises par le Royaume dans différents domaines, dont le Code de la famille, le Code de la nationalité, la charte d'investissement, la modernisation du système bancaire et l'attractivité fiscale.

La 2-ème édition, qui mettra à l'honneur la région de Tanger-Tétouan, connaîtra la participation de plus d'une trentaine d'exposants de toutes les régions du Royaume en plus d'institutions financières et d'habitat, a souligné M. Essadki pour qui le choix de Montpellier pour la tenue de ce Salon est dicté notamment par sa proximité de l'Espagne et d'Italie ainsi que par la présence d'une forte communauté marocaine dans le Sud de la France.

Outre des tables rondes, des rencontres B to B et des conférences-débats autour de l'immobilier et de l'investissement, le programme comporte des animations culturelles et récréatives, dont une série de méga-concert, conclut le président du SIMMEURPE.
Il convient de rappeler que la 1-ère édition de ce salon avait drainé plus de 17.000 visiteurs.

Chef d'entreprise établi à Villefontaine (Centre-Est de la France), M. Essadki a organisé dernièrement la visite à Tamansourt d'une délégation française composée notamment des maires des villes nouvelles de Villefontaine et d'Isle d'Abeau.

Source : MAP

La secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires étrangères et de la coopération, Latifa Akharbach, a indiqué que son département suit de près le traitement réservé aux Marocains devant les consulats étrangers, en particulier les chancelleries européennes.

Répondant à une question orale à la Chambre des représentants du groupe Justice et développement sur les souffrances quotidiennes endurées par les citoyens devant les instances diplomatiques étrangères, Mme Akharbach a affirmé que le ministère n'hésite pas à attirer l'attention des ambassades concernées sur tout comportement inapproprié de ses employés à l'égard des Marocains et à sensibiliser les consulats à l'importance d'améliorer les conditions d'accueil des citoyens de manière à préserver leur dignité.

Elle a expliqué que le ministère soulève également, lors des rencontres officielles et des commissions consulaires mixtes avec certains pays européens, ainsi que lors des forums internationaux, le traitement réservé par les services consulaires aux citoyens marocains, soulignant que le Royaume appelle à un traitement global de la question de l'émigration.

Elle a, en outre, relevé que le ministère intervient, à la demande de tout citoyen désirant obtenir un groupement familial ou un visa pour des raisons humanitaires ou de santé, auprès des services consulaires étrangers.

Mme Akharbach a, toutefois, noté que la délivrance du visa est une question de souveraineté qui n'est pas soumise aux règles procédurales, ajoutant que cela n'empêche pas le ministère pour autant de défendre la dignité des citoyens et leur bon traitement.

Et de conclure que certains pays européens ont renforcé leurs centres consulaires au Maroc, élargi les espaces d'accueil au sein de leurs instances diplomatiques et introduit le traitement électronique des demandes de visas pour mieux servir les citoyens.

22/12/10

Source : MAP

Pointés du doigt par l’extrême droite, les musulmans qui se réunissent sur la voie publique souffrent d’un manque de lieux de culte.

Les musulmans qui prient à ciel ouvert sont-ils comme l’occupant allemand de la Seconde Guerre mondiale ? C’est ce que suggère Marine Le Pen, en pleine campagne interne du Front national, décisive pour l’élection présidentielle. Aux Assises contre l’islamisation de la France (Libération du 20 décembre), ce week-end à Paris, la diffusion d’un film montrant des fidèles agenouillés en pleine rue a provoqué des hurlements de colère dans une salle remplie d’un millier de militants extrémistes. Mais quelle est la réalité de la situation en France et dans la capitale ?

Combien de fidèles dans la rue ?

Le Conseil français du culte musulman (CFCM) peine à évaluer le nombre de mosquées concernées par le manque d’espace. Elles seraient une vingtaine en France. A Paris, trois endroits identifiés, régulièrement photographiés : rues Myrha et Polonceau dans le XVIIIe arrondissement, Jean-Pierre-Timbaud dans le XIe. Dans ce dernier arrondissement, un lieu de culte, l’Institut des cultures d’islam (ICI), sera construit prochainement sur plus de 500 mètres carrés.

850 000 personnes en France seraient pratiquantes. L’inégale répartition territoriale ne permettra pas de résoudre rapidement la question. «Il y a des endroits où les gens s’entassent et d’autres où c’est trop vaste», dit Mohammed Moussaoui, le président du CFCM. Selon lui, la situation dérange énormément les fidèles, qui hésitent même à pratiquer : «Comme ils savent qu’il n’y a pas de place, ils n’y vont pas.» Se retrouver dehors représente une condition «indigne» pour prier et il est impossible d’entendre correctement les discours de l’imam.

Une étude sur la superficie cultuelle musulmane rapporte que 300 000 mètres carrés sont actuellement disponibles dans l’Hexagone. Il en faudrait le double, selon le CFCM. Aujourd’hui, 150 projets seraient en cours de construction sur tout le territoire, ce qui constitue un «rattrapage indéniable» pour Moussaoui.

L’essentiel du financement de ces lieux de culte vient des fidèles. Certains grands projets (Evry, Strasbourg ou Saint-Etienne) ont trouvé des fonds à l’étranger : Algérie, Maroc ou Arabie Saoudite. Parfois, des chantiers sont bloqués, car les maires qui les portent craignent de perdre des électeurs. Alors ils se protègent derrière divers prétextes, comme un permis de construire qui tarde à venir, un manque de réserve foncière… Chacun essaie de se débrouiller avec ces difficultés. Pour les endroits surchargés, Mohammed Moussaoui suggère que la prière du vendredi fasse l’objet de deux «services». Et encourage les villes à faire l’effort de louer des salles.

Contrairement à la rumeur distillée par l’extrême droite sur une instrumentalisation par des islamistes radicaux des fidèles priant dehors pour «accaparer les territoires», un haut responsable du renseignement tranche : «L’occupation des lieux publics par les musulmans n’a rien à voir avec la radicalité de certains imams ou mouvements, mais avec l’exiguïté des mosquées. Que ce soit à Marseille, Lyon ou Paris, les églises se vident et les mosquées se remplissent, c’est tout.»

Que dit la loi ?

Peut-on interdire ces prières publiques ? Juridiquement, la loi de 1905 garantit la «libre conscience et la liberté de culte» dans son article premier. L’article 10 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 stipule aussi que «nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi». Aucune disposition juridique ne justifie l’interdiction de ce type de prières. Et la préfecture de police de Paris accorde un «régime de tolérance provisoire» : «Nous permettons aux gens de prier sur la voie publique et fermons ces rues à la circulation une heure, et une seule, le vendredi, afin de limiter les nuisances, et ce jusqu’à l’achèvement des travaux [de la future mosquée, ndlr].»

D’autres religions bénéficient de cette «tolérance ponctuelle». Les cathos tradi du pèlerinage Chartres-Paris sont autorisés à finir leur marche sur les genoux dans un square du VIIe arrondissement. Quant à la manifestation des «fêtes des lumières juives, elle se termine souvent sur la voie publique», précise la préfecture. Le maire socialiste du XVIIIe arrondissement parisien, Daniel Vaillant, qui se définit comme un «vrai laïc tolérant vis-à-vis des religions» considère que l’espace public doit rester «au service du public», «en déplorant que cette situation ne permette pas aux musulmans de prier dignement». Et Bertrand Delanoë, maire de Paris, de renchérir : «Paris compte des centaines d’églises, mais le culte musulman, […] les jours de fête religieuse, se pratique trop souvent dans les caves ou dans la rue. Je n’accepte pas cette inégalité, et je revendique mon choix de contribuer à la corriger.»

Qu’en pensent les maires qui ont une mosquée ?

En 2003, la commune de Montreuil (Seine-Saint-Denis) avait accordé un bail emphytéotique sur un terrain pour que la communauté musulmane y construise une mosquée. Une élue du Mouvement national républicain (MNR, extrême droite) avait fait un recours contre cette décision. «Elle a gagné en première instance, ce qui a donné un coup d’arrêt au projet», explique Dominique Voynet, maire de la ville, 100 000 habitants et «peut-être 30 ou 40% de musulmans». Montreuil, ajoute Voynet, «a gagné en appel au moment où je suis devenue maire. La mosquée a été inaugurée cet été, financée sans crédit étranger, mais avec les dons des fidèles de la ville». Avant sa construction, beaucoup de pratiquants se réunissaient dans une salle de prière privée. Le vendredi, l’afflux était si important, que la prière débordait sur la rue. «Ça agaçait les riverains, témoigne la maire. Pas du tout parce qu’ils en avaient après les musulmans, juste parce que cela posait des difficultés de circulation.» La construction de la mosquée a résolu le problème.

A Evry, la mosquée est en plein cœur de la ville. «Certains pensent à tort que leur place est à la périphérie», explique le maire de la ville, Manuel Valls. «Nous avons choisi d’édifier des lieux de cultes monumentaux : mosquée, pagode, synagogue, temple évangéliste. Le dialogue entre les religions et leur compréhension par les citoyens se trouve renforcé. Il faut être intransigeant avec la laïcité [le député-maire a voté l’interdiction de la burqa], mais la France doit faire la démonstration que l’islam et la démocratie sont compatibles.» Valls soutient «l’idée de fondation de Dominique de Villepin pour financer le culte musulman, monter un programme de construction de mosquées en France…»

Source : Libération

L’association des travailleurs immigrés marocains en Espagne (ATIME) lance une campagne pour rendre plus « visible » la contribution de la femme marocaine dans la société espagnole, rapporte EFE. Cette campagne qui a pour slogan « Le voile ne m’empêche pas de travailler, ne me privez pas de contrat de travail », vise essentiellement une meilleure insertion des Marocaines d’Espagne dans le marché du travail ibérique.

Des femmes qui souffrent surtout de la réticence de certains employeurs à les embaucher. Notamment celles d’entre elles qui portent le voile, constate l’ATIME. Selon l’association ces femmes parviennent  difficilement à être embauchées dans des postes de service de clientèle par exemple.

Source : Yabiladi

Le renforcement du statut avancé accordé par l'Union européenne (UE) au Maroc requiert la mise en place d'une stratégie favorable à une émigration conçue dans une perspective d'intérêts partagés, a affirmé mercredi à Rabat, le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine à l'étranger, M. Mohamed Ameur.

Cet objectif nécessite également la promotion d'initiatives favorisant les investissements productifs y compris ceux qui sont portés par les migrants, a ajouté M. Ameur qui intervenait lors d'un séminaire sur les relations Maroc-Europe.

Après avoir souligné l'importance d'une meilleure concertation entre le Royaume et l'UE sur la question de l'émigration, il a plaidé en faveur d'un cadre réglementaire entre le Maroc et ses partenaires européens.

M. Ameur, dont l'allocution a été lue en son nom par le secrétaire général de son département, a expliqué que plusieurs facteurs militent en faveur de cette institutionnalisation de la mobilité, citant, entre autres, les problèmes liés à une politique focalisée sur des mesures restrictives.

Il s'agit, a-t-il dit, d'établir un ordre migratoire concerté sauvegardant les intérêts du Maroc et de l'UE, estimant que la meilleure manière de lutter contre le racisme consiste à mettre en place, dans le cadre du partenariat, euro-marocain "un cadre contractuel pour une immigration réglementaire".

Pour sa part, le directeur de la Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc (BNRM), M. Driss Khrouz, a souligné que ce séminaire sur "les relations Maroc-Europe: histoire et avenir" interpelle un sujet stratégique, en ce sens qu'il détermine les intérêts et la direction que devraient prendre les politiques que les pays des deux rives de la Méditerranée devraient adopter.

Après avoir relevé que le Maroc et l'Europe possèdent une "histoire commune", il a indiqué que la question à laquelle "nous devrons répondre est de savoir si ce passé commun nous permet aujourd'hui de déterminer des convergences", expliquant que l'histoire de la Méditerrané a facilité la circulation des marchandises et partant celle des personnes.

"Au delà des rancoeurs que certains tirent de l'histoire en considérant que notre passé avec l'Europe est fait d'agressions, nos relations avec le vieux continent sont faites de relations, de moments heureux et de moments malheureux" et ont permis la création d'un espace véritablement fécond en termes de constructions régulières.

Et d'ajouter que le Maroc a eu accès à la modernité à travers l'Europe à partir de la fin du 19è siècle.

Placé sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, ce séminaire, initié par le ministère chargé de la Communauté marocaine à l'étranger, la BNRM, le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger et le Centre de la culture judéo-marocaine, vise notamment, selon les organisateurs, à contribuer au "travail de déminage des fausses représentations et des préjugés, sans lequel aucun avenir n'est possible ".

Des chercheurs, des historiens des anthropologues et des économistes prendront part à cette rencontre tenue dans le cadre de l'exposition itinérante "le Maroc et l'Europe, six siècles dans le regard de l'autre".

22/12/2010

Source : MAP

Les étrangers ne viennent pas seulement en Suisse pour chercher du travail. Ils en créent aussi, soit quelque 275'000 emplois, selon une étude de l'OCDE publiée mercredi. Une perspective professionnelle qui n'est pratiquement pas thématisée par la politique fédérale.

En 2009, la Suisse comptait 76'000 étrangers travaillant à leur compte, soit 50% de plus qu'en 1991 (50'000). En tenant compte du nombre de naturalisés, le nombre d'indépendants issus de la migration s'inscrit à 135'000, soit un dixième de la population active migrante, selon cette étude commandée au professeur Etienne Piguet de l'Université de Neuchâtel.

A titre de comparaison, 15% des Suisses actifs ont leur propre entreprise. Dans les pays de l'OCDE, ce taux avoisine les 12% pour les natifs des pays étudiés et 12,7% pour les immigrés. En Allemagne, par exemple, les "self made men" immigrés ont créé 750'00 emplois, en Grande-Bretagne et en Espagne, 500'000.

En Suisse, des entreprises renommées comme Nestlé, Bally ou Wander ont été lancées par des migrants dans les siècles passés. Mais après la Deuxième Guerre mondiale, l'immigration a plutôt été dominée par le modèle de travailleurs temporaires à la recherche d'un emploi.

Ce n'est que depuis les années 1980, avec la stabilisation de la population étrangère, que les migrants se sont mis peu à peu à leur compte. L'accord sur la libre-circulation des personnes entre la Suisse et l'Union européenne (UE) en 2002 a en outre facilité l'activité indépendante pour les ressortissants de l'UE.

La création d'entreprises en Suisse relève le plus souvent d'un processus classique d'intégration pour les étrangers arrivés dans les années 1960 à 2000. Les créateurs d'entreprises issus de la migration ont ainsi un profil proche de celui des Suisses.

Ils sont principalement commerçants (22%), agents immobiliers ou informaticiens (16,5%), industriels (16%), entrepreneurs du bâtiment (10,5%) ou restaurateurs-hôteliers (10,5%). Les indépendants originaires de Turquie ou d'ex-Yougoslavie se sont davantage spécialisés dans certains secteurs comme la restauration.

Etienne Piguet relève cependant que ce thème a très peu été mis en avant en tant que voie d'intégration par la politique fédérale. Tout au plus existe-t-il des initiatives locales. A Zurich par exemple, la municipalité a récemment pris conscience du potentiel de l'emploi indépendant, un effort qui devrait inciter d'autres à agir, estime le professeur.

22 décembre 2010

Source : Romandie /AWP

Les étrangers ne viennent pas seulement en Suisse pour chercher du travail. Ils en créent aussi, soit quelque 275'000 emplois, selon une étude de l'OCDE publiée mercredi. Une perspective professionnelle qui n'est pratiquement pas thématisée par la politique fédérale.

En 2009, la Suisse comptait 76'000 étrangers travaillant à leur compte, soit 50% de plus qu'en 1991 (50'000). En tenant compte du nombre de naturalisés, le nombre d'indépendants issus de la migration s'inscrit à 135'000, soit un dixième de la population active migrante, selon cette étude commandée au professeur Etienne Piguet de l'Université de Neuchâtel.

A titre de comparaison, 15% des Suisses actifs ont leur propre entreprise. Dans les pays de l'OCDE, ce taux avoisine les 12% pour les natifs des pays étudiés et 12,7% pour les immigrés. En Allemagne, par exemple, les "self made men" immigrés ont créé 750'00 emplois, en Grande-Bretagne et en Espagne, 500'000.

En Suisse, des entreprises renommées comme Nestlé, Bally ou Wander ont été lancées par des migrants dans les siècles passés. Mais après la Deuxième Guerre mondiale, l'immigration a plutôt été dominée par le modèle de travailleurs temporaires à la recherche d'un emploi.

Ce n'est que depuis les années 1980, avec la stabilisation de la population étrangère, que les migrants se sont mis peu à peu à leur compte. L'accord sur la libre-circulation des personnes entre la Suisse et l'Union européenne (UE) en 2002 a en outre facilité l'activité indépendante pour les ressortissants de l'UE.

La création d'entreprises en Suisse relève le plus souvent d'un processus classique d'intégration pour les étrangers arrivés dans les années 1960 à 2000. Les créateurs d'entreprises issus de la migration ont ainsi un profil proche de celui des Suisses.

Ils sont principalement commerçants (22%), agents immobiliers ou informaticiens (16,5%), industriels (16%), entrepreneurs du bâtiment (10,5%) ou restaurateurs-hôteliers (10,5%). Les indépendants originaires de Turquie ou d'ex-Yougoslavie se sont davantage spécialisés dans certains secteurs comme la restauration.

Etienne Piguet relève cependant que ce thème a très peu été mis en avant en tant que voie d'intégration par la politique fédérale. Tout au plus existe-t-il des initiatives locales. A Zurich par exemple, la municipalité a récemment pris conscience du potentiel de l'emploi indépendant, un effort qui devrait inciter d'autres à agir, estime le professeur.

22 décembre 2010

Source : Romandie /AWP

Les réserves des changes ont bénéficié de la reprise du tourisme (+6,6 %) et des transferts des Marocains résidant à l’étranger (+7,7%).

A l'issue de sa réunion trimestrielle tenue mardi 21 décembre, le conseil de Bank Al-Maghrib a décidé, à la lumière des résultats de l'analyse de la conjoncture économique et financière au Maroc et dans le monde, de maintenir le taux directeur à son niveau actuel : 3.25 %.

C'est ce qu'a déclaré Abdellatif Jouahri, gouverneur de Bank Al-Maghrib, lors d'un point de presse qui a eu lieu le même jour à Rabat.

M.Jouahri a souligné par la même occasion que les performances de l'économie nationale au cours des derniers mois de l'année qui s'achève seraient meilleures que les prévisions établies auparavant. La croissance sera ainsi de l'ordre de 4 % pour 2010 grâce principalement à la demande intérieure et aux performances des secteurs non agricoles qui ont réussi une « bonne reprise ».

Au niveau de la balance des payements et des réserves de changes, le gouverneur de BAM a indiqué que « les résultats sont moins négatifs que ce qu'on avait envisagé » à la faveur des exportations de l'OCP mais aussi d'autres secteurs, y compris le textile.

Ces performances ont eu par la force des choses des conséquences positives sur les réserves des changes. Celles-ci ont bénéficié aussi de la reprise du tourisme (+6,6 %) et des transferts des MRE (+7,7%).

Ainsi, selon M.Jouahri, les réserves de changes termineront l'année au même niveau qu'en 2009 « alors qu'on prévoyait des ponctions substantielles sur elles ». Elles continuent donc de représenter 7 mois d'importations de biens et services. Un bon résultat en situation de crise, selon lui.

Mais à côté de ces performances, Abdellatif Jouahri n'a pas manqué de souligner quelques déficits enregistrés notamment au niveau du compte courant de la balance des payements (5% du PIB). «C'était prévisible ! On s'attendait même à un chiffre plus important que celui qu'on a enregistré » tempère-t-il

Pour ce qui est des finances publiques, le déficit du trésor tournera autour de 4%, un niveau acceptable selon le gouverneur de BAM.

C'est en prenant en considération tous ces éléments que le conseil de BAM a estimé que l'année 2010 serait terminée avec un taux d'inflation de 1%. « Pour ce qui est des perspectives pour les prochains trimestres, ce taux tournera autour de 2.3 % à fin 2011, mais un peu moins au début de 2012 ».

En revanche, les incertitudes planent notamment sur la campagne céréalières, puisqu'on prévoit une campagne agricole moyenne et sur la facture pétrolière, étant donné que les prévisions du ministère de l'économie te des financent tablent sur un baril à 75 dollars.

Par ailleurs, le gouverneur de Bank Al Maghrib a particulièrement insisté sur les mesures de relance de la petite et moyenne épargne prises en concertation avec le groupement professionnel des banques et le ministère des finances.

A partir du début 2011, des mesures concrètes seront mises en œuvres. «on va notamment enlever les comptes sur carnets de l'assiette de calcul de la réserve monétaire, ce qui veut dire que indirectement nous allons injecter dans le système bancaires entre 3 et 4 milliards de DH puisque les comptes sur carnets ne seront pas soumis désormais à la réserves monétaire » expliqu-t-il De plus, dans le même but, Bank Al-Maghrib a demandé aux banques de permettre l'ouverture de compte à 0 DH, avec possibilité de le refermer au bout de 6 mois s'il n'est pas alimenté sans facturation de frais pour le titulaire.

Parallèlement, BAM poursuit ses concertations avec les banques dans l'objectif de porter le taux de bancarisation à 50% à fin 2010. « Ce sera vraisemblablement chose faite !».

Il s'agit aussi de passer par la suite à un taux de bancarisation des 2/3 de la population d'ici trois ans.

« Les banques avaient jugé cet objectif trop ambitieux, mais nous leur avons demandé de faire un effort pour l'atteindre ».

Education financière

L'éducation financière est un des principaux chantiers auxquels BAM s'attelle. Il s'agit selon Abdellatif Jouahri d'un projet de longue haleine qui nécessitera des années de travail.

Mais déjà Bank Al Maghrib a élaboré une étude de benchmark pour voir ce qui se fait dans les autres pays. Et à l'occasion de la visite de la directrice générale de la banque mondiale au Maroc, il a été convenu de lancer une étude sur l'éducation financière dans le but d'établir une « feuille de route » et d'examiner les moyens les plus à même de renforcer les connaissances de la population en matière des finances et par conséquent favoriser son implication dans le système financiers du pays ( banques, épargnes, …)

A noter que selon une étude de l'OCDE de 2005 dans le cadre du projet sur l'éducation financière, peu de pays ont mené des enquêtes systématiques mais le constat était unanime : il existe partout un déficit de maîtrise des questions financières par les particuliers.

Plus inquiétant encore : non seulement les particuliers ne connaissent ou ne comprennent généralement pas suffisamment le domaine financier, mais ils croient le plus souvent en savoir bien plus que ce n'est le cas.

Source : Le Matin

Pour se conforter, la nation a besoin de s’inventer un ennemi intime. Un «autre», éternel étranger, condamné à rester au bord. Trois ouvrages éclairent l’édification de frontières intérieures.

Le récit officiel autour de l’« identité nationale » est une machine à fabriquer de l’exclusion. Sa trame, qui tend à conforter la communauté des sujets nationaux en assignant les vies étrangères à la marge, se déroule sans fin. Premier épisode : l’apparition d’un ministère (aujourd’hui dissous) de l’Identité nationale qui – comme pour mieux distinguer les deux – est aussi celui de l’Immigration. Deuxième épisode : le grand « débat » lancé par Eric Besson qui fit la Une des journaux. Puis l’annonce de l’installation de la future Maison de l’histoire de France sur le site des Archives nationales. Un projet porté par Nicolas Sarkozy et jugé « dangereux » par neuf historiens qui ont publié une tribune dans Le Monde (1) à l’automne. Arlette Farge, Gérard Noiriel, Michèle Riot-Sarcey, Jacques Le Goff et leurs cosignataires y voient les relents d’une « France rabougrie » et d’une « peur de l’autre » que « le pouvoir exprime dans un mouvement de repli sur soi ».

Le chapitre suivant du roman national vient de s’ouvrir, passant un cap supplémentaire. Un amendement au projet de loi sur l’immigration, adopté à l’Assemblée nationale, autorise à déchoir de leur nationalité des Français, naturalisés depuis moins de dix ans, condamnés pour meurtre ou tentative de meurtre sur « une personne dépositaire de l’autorité publique ». Au travers de ces différents exemples, on assiste à la mise en scène officielle d’une unité retranchée à l’abri de frontières intérieures érigées entre les Français et les étrangers. Mais aussi, au sein même de la citoyenneté française, entre les Français « de souche » et les Français d’« origine étrangère », sur fond de distinction raciale.

L’histoire fantasmée

L’usage politique du concept d’identité nationale est au centre de trois ouvrages récents. L’essai du philosophe Guillaume Le Blanc, celui de l’historienne Anne-Marie Thiesse et l’enquête de la journaliste Catherine Coroller (voir ci-contre) portent en creux une même critique. Celle d’une identité tournée vers le passé, présentée comme immuable, instituant l’étranger comme un Autre indésirable qui sans cesse revient hanter le Même. « L’ennemi qui paraît redoutable dans les débats actuels n’est pas susceptible d’envahir notre territoire sous l’uniforme et drapeau en tête, observe Anne-Marie Thiesse, les traits qu’on lui prête sont plutôt ceux d’un alien qui, se jouant des frontières, se glisserait en nos cités et nos campagnes pour modifier notre culture à son image. » Pour se protéger contre la propagation d’un islam jugé menaçant, de la burqa aux minarets, l’identité nationale est aujourd’hui brandie telle un « talisman précieux » aux origines immémoriales.

Le fait est que la période actuelle, crispée sur un passé lavé de toute intrusion étrangère, atteste d’une difficulté à forger de nouvelles identités collectives, préférant puiser dans une histoire fantasmée de la France – sa langue, ses héros, ses monuments et ses valeurs. Si Nicolas Sarkozy reconnaît l’existence d’un « métissage », il rappelle en même temps la place des « valeurs de la République » et de « la civilisation chrétienne » (2). Une référence qui, faisant fi des origines pré-chrétiennes de l’histoire de la nation, se révèle bien utile : elle permet d’exclure de la communauté nationale les musulmans, perçus comme d’éternels « arrivants ».

Epreuves administratives

Pour Guillaume Le Blanc, « le métissage a ceci de problématique qu’il suppose, à l’origine, des matrices culturelles suffisamment pures pour faire naître des communautés culturelles séparées ». Le philosophe précise qu’« il implique la rencontre mais suppose que la rencontre soit seconde par rapport à la communauté. Comme si la communauté était d’abord fermée avant d’être trouée ». L’immigré, condamné à rester au bord de la nation, ni tout à fait dedans, ni tout à fait dehors, est inlassablement renvoyé à sa condition d’étranger. Quantité d’épreuves administratives et de vérifications bureaucratiques se dressent devant celui qui sans cesse doit prouver son intégration. Contraint de renoncer à soi, ou plutôt de vivre hors de soi, sans jamais trouver en France un véritable chez-soi.

Aux épreuves juridiques s’ajoutent les « procédures quotidiennes et informelles veillant au respect des manières nationales : des règles de la civilité en usage dans une nation aux postures corporelles attendues ». Autant de tests de conformité, énumérés par l’auteur de Dedans dehors qui jalonnent la vie des perpétuels migrants. « L’intégration est un travail sans fin, où les immigrés doivent éternellement faire la preuve, jamais suffisamment probante, de leur conformité aux normes de l’identité nationale », analyse Eric Fassin. « Non seulement en amont, pour les étrangers qui désireraient prendre leur place dans la communauté nationale, mais aussi en aval, pour les Français naturalisés ou pour les enfants d’immigrés qui voudraient n’être plus enfermés dans leur origine », précise-t-il en conclusion de l’enquête menée par Catherine Coroller.

La journaliste à Libération s’est penchée sur le harcèlement bureaucratique que subissent des citoyens nés à l’étranger ou de parents nés à l’étranger. Son livre leur donne la parole. Michka Assayas, dont le père a vu le jour en 1911 à Constantinople, a égaré son passeport biométrique : « On m’a envoyé à un service dont j’ignorais le nom comme l’existence, le Pôle de la nationalité française. J’y ai comparu, debout, dans un couloir sombre, devant une employée assise derrière un comptoir qui m’a demandé sèchement : “Comment êtes-vous français, monsieur ?” » Il fournit alors le passeport diplomatique de son père décerné par le gouvernement de la France libre en 1944, une lettre de recommandation d’un diplomate de l’époque, les cartes d’identité de ses deux parents disparus, le livret de famille… « Après avoir pris connaissance de ces pièces sans dire un mot, (l’employée) me demanda si par hasard, je ne pourrais pas remettre la main sur le livret militaire de mon père, qui fut mobilisé en juin 1940, ainsi que sa dernière carte d’électeur. » A défaut de l’acte de naissance de son père, elle lui suggère de joindre au dossier son acte de décès, ainsi que celui de sa mère. L’administration traque la fraude ou l’erreur en mettant en place des procédures qui reflètent les attendus racistes de la nation.

Défaire pour pouvoir refaire

« Faire les Français » ou « défaire la nation ». La proposition d’Anne-Marie Thiesse fait écho à celle de Guillaume Le Blanc. Pour l’historienne, la fonction de l’identité nationale n’est pas seulement d’asseoir la stabilité d’une communauté, c’est aussi une promesse de renouvellement. Mais il faut d’abord défaire avant de pouvoir refaire. « Une nation n’est pas seulement un ensemble de frontières, c’est aussi une collection de flux vitaux qui emportent les frontières et défont en permanence le visage de la nation pour le refaire autrement », explique le philosophe. Au devoir d’accueillir les « autres » dans un cadre national donné, il préfère une piste qui lui semble plus féconde : accepter que la prolifération des identités marginalisées, par leur puissance d’agir et de penser, trouble l’ordre existant. C’est pour Guillaume Le Blanc, partisan d’une politique par l’étranger plutôt que pour l’étranger, la condition du renouvellement de ce cadre.

Dans les luttes pour l’obtention d’un titre de séjour, les occupations d’églises ou les grèves de la faim, des vies invisibles se rendent visibles. Et c’est bien là, à rebours de l’interprétation qu’en donne Jacques Rancière, une manière de symboliser du commun. Ces actions ne se résument pas à des revendications sectorielles. L’irruption dans la politique de ces « sans-parts » absolus révèle en creux la structuration de la société. Elle remet en cause les partages classiques entre « nous » et « eux ». « La visibilité étrangère interroge la visibilité nationale et la soumet à deux questions prépondérantes sur l’égalité politique et sur la participation. » Suivant les traces de James Scott(3), Le Blanc montre que les oeuvres hybrides des subalternes, les rituels des subcultures, la persistance de la langue d’origine dans la langue de destination, les formes de résistance clandestine, font aussi entendre une critique de la nation. « L’immigré est un inventeur potentiel de cultures inédites, un fabricateur de modes de subjectivation nouveaux, même s’il reste avant tout un subalterne qui est privé de voix. »

Marion Rousset

(1) « La maison de l’histoire de France est un projet dangereux », Le Monde, 21 octobre 2010.

(2) « Respecter ceux qui arrivent, respecter ceux qui accueillent », Nicolas Sarkozy, Le Monde, 8 décembre 2009.

(3) Auteur de La domination et les arts de la résistance. Fragments du discours subalterne, éd. Amsterdam, 2009.

Source : Regards

Les participants à une conférence, organisée mercredi à Rabat, sur «Les relations maroco-européennes: Histoire et avenir», ont appelé à renforcer le partenariat euro-marocain.

A l'issue de cette rencontre, organisée sous le haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, les intervenants ont estimé qu'il est inconcevable de voir l'Europe sans un partenariat solide avec ses voisins immédiats, dont le Maroc.

Ils ont signalé, à cette occasion, que le statut avancé accordé au Maroc par l'Union européenne (UE) constitue une opportunité formidable, quoi qu'il présente, selon eux, de nombreux défis, particulièrement ceux ayant trait à l'adhésion et à l'implication des sociétés.

Ils ont aussi relevé que toute activité culturelle visant à faire valoir l'histoire commune est, en fait, une contribution au processus de rapprochement entre l'opinion publique dans les deux rives de nature à renforcer l'action des responsables politiques et des acteurs économiques.

Les intervenants ont également fait savoir que l'ancienneté des rapports unissant l'Europe et le Maroc, sont un fait ancré dans l'histoire de ces deux zones géographiques, relevant que le mouvement des personnes entres les deux rives, s'est accru lors des dernières décennies, surtout avec la présence d'une grande communauté marocaine en Europe, à partir des années 70 du siècle dernier.

Cette rencontre, organisée par le ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, le conseil de la communauté marocaine à l'étranger, le centre de la culture judéo- marocaine et la bibliothèque nationale du Royaume du Maroc (BNRM), vise à «désamorcer» des préjugés et les stéréotypes, une Âœuvre préalable sans laquelle nul avenir n'est concevable.
Cette rencontre, qui a été marquée par la participation d'un nombre d'historiens et d'experts dans le domaine politique et économique, s'inscrit dans le cadre de l'exposition «le Maroc et l'Europe, six siècles dans le regard de l'autre», qui se poursuit à la BNRM jusqu'au 31 décembre courant.

22/12/10

Source : MAP

L’organisation du 1er Forum national des initiatives associatives 2011 sous "le thème Internet au service social" se déroulera le 26 et 27 mars 2011 à Casablanca

Yenoo Belgique : Quelles sont les fonctions de votre association?

Mohamed DYANI : Initiatives sans frontières (AISF) est une association non lucrative qui se charge des enfants orphelins et de leurs familles et des enfants abandonnés qui se trouvent dans des circonstances difficiles. Elle présente l’aide et le soutien à ces enfants sans porter atteint à leur dignité ou leur sentiment d’infériorité. Aussi elle fait profiter les femmes des programmes de l’alphabétisation et de la formation professionnelle.

L’association vise à prendre en charge aussi les enfants orphelins au sein de leur famille en les accompagnant dans leur vie tout en leur apportant un soutien matériel, moral et éducatif.

Yenoo Belgique : Quels sont vos domaines d’intervention?

Mohamed DYANI : les domaines d’intervention sont nombreux :

*Assurer le minimum de conditions de vie scolaire avec la qualification professionnelle pour les non scolarisés.

1) Assurer l’habillement des orphelins durant l’année.

2) Assurer le panier alimentaire durant l’année.

3) Assurer une bonne santé : contrôle médical, médicaments, circoncision…

4) Veiller à ce que l’enfant orphelin reçoit une bonne éducation et lui inculquer les bonnes manières de vie.

Yenoo Belgique : Quelle est la durée de prise en charge d'un orphelin?

Mohamed DYANI : L’association prend en charge l‘orphelin jusqu’à ce qu’il devienne majeur (état d’autosuffisance) pour être remplacé par un autre.

Yenoo Belgique : Quel est le nombre d’orphelins pris en charge?

Mohamed DYANI : L’association a pris en charge 125 enfants orphelins et orphelines au sein de leurs familles et veille à les intégrer dans le milieu social.

Yenoo Belgique : Quelles sont les conditions de prise en charge des orphelins

Mohamed DYANI : l'association prend en charge tout orphelin jusqu’à l'âge de 18 ans.

L'association s'occupe des enfants dont le père ou de la mère ou les deux sont décédés et surtout ceux dont les revenus familiaux est moins de 1000.00 dhs et qui ont un logement loué.

L'association se charge des enfants dont le père est décédé et qui malgré leur possession d'un logement familial vivent sans revenu.

Yenoo Belgique : Qu'en est il du lancement officiel du programme de la Caravane de solidarité Numérique?

Mohamed DYANI : L’organisation du 1er Forum national des initiatives associatives 2011 sous "le thème Internet au service social" se déroulera le 26 et 27 mars 2011 à Casablanca. Des Conférences-débats, tables rondes, et consultations sont programmées pour animer cet événement. Aussi des ateliers interactifs de formation sont prévus. Sans oublier le dîner de Gala,

L’évènement s’adresse aux acteurs de terrain du monde associatif, aux responsables de missions humanitaires, de projets de développement, ainsi qu’à toute personne qui, au sein d’une association, souhaite acquérir les connaissances pratiques de l’utilisation d’internet au service de travail social.

Yenoo Belgique : Parlez -nous de l'impact de cette caravane?

Mohamed DYANI : C'est le premier événement au Maroc. Cette caravane sera lancée en faveur de 406 associations et plus de 812 acteurs associatifs.

Les associations marocaines qui travaillent dans le domaine social auront l'occasion d'être numériquement visibles sur internet en valorisant leurs projets et leurs programmes pour l'avenir.

Plusieurs articles et photos, vidéos des associations seront disponibles dès le lancement officiel du portail, le 5 décembre 2011 inchallah.

Source : Yenoo Belgique

Après deux jours d’intenses discussions, la première rencontre des «Marocaines d'Europe» a été clôturée dimanche en fin d'après midi à Bruxelles, par l'adoption de recommandations importantes, en mesure de faire évoluer la situation de la diaspora marocaine féminine dans le Vieux continent.

Ces assises ont démontré que la femme marocaine à l'étranger est particulièrement active et dynamique et fait preuve d'innovation afin de faire progresser sa situation. L’intensité et la richesse des débats, parfois houleux, témoignent d'une grande mutation intellectuelle.

Les intervenants ont fait preuve d'une bonne connaissance des problématiques posées et des solutions préconisées, qui font de cette communauté une véritable force de propositions. Les thématiques retenues pour cette première rencontre ont été largement et intensément débattues. Les participants aux trois ateliers de travail n'ont épargné aucun effort pour préciser les constats, formuler des propositions réa listes et réalisables, basées sur une connaissance poussée de la situation et des outils ainsi que sur une stratégie lisible et profonde du travail qui reste à mener, tant en direction des institutionnels du Maroc que des Exécutifs.

Cela se traduit par la qualité des recommandations et des suggestions formulées tout au long de ces deux jours d'échanges. Les documents de Bruxelles, ainsi que les communications de Marrakech 1 et Il, seront compilés et feront l'objet d'une publication prochaine, comme l'a souligné Driss El Yazami à la séance de clôture, dans le premier rapport stratégique du CCME. De l'avis général des femmes parlementaires, de chercheurs européens et marocains et des nombreuses institutions européennes, les travaux ont connu un véritable succès. Il s. ont souligné les grands acquis dans le domaine de l'égalité entre hommes et femmes au pays, tout en relevant, surtout côté pays d’accueil , la persistance d'inégalités en matière d'emploi et de salaires, sans parler des injustices dues à l'origine de l'immigration. Les assises ont permis également d'exposer les stratégies spécifiques de lutte contre les discriminations de genre. Par ailleurs, des actions spécifiques ont été présentées en matière d'engagement citoyen des femmes. Les témoignages présentés dans l'atelier consacré à la Moudawana étaient éloquents et ont permis de mieux cerner la problématique de l'application, notamment de ses articles 114-115 et 128 et ont interpellé directement le pouvoir judiciaire et l'Exécutif marocain pour mettre en place des outils transparents pour l'application de la loi sur le Code de

la famille. Mais cela doit passer également par une meilleure connaissance des lois dans les pays d'accueil, avec charge pour le gouvernement marocain de sensibiliser ses pairs européens à ce sujet.

Driss El Yazami a promis, à la clôture des travaux, de «continuer à travailler pour soumettre des solutions à court et à long terme».

Soulignons enfin qu'une fédération des associations de femmes marocaines pour la défense de l'intégrité territoriale a été créée, à l’initiative d’associations de la société civile et de parlementaires marocaines, et dont la coordination a été confiée à Zahra

Haidara, présidente de l'Association sahraouie de soutien au projet d'autonomie, basée en France. D'autre part, la prochaine rencontre, consacrée aux Marocaines de l'Afrique sub-saharienne, est programmée pour le mois de mars 20 Il , probablement à Dakar.

22/12/2010

Source : Al Bayane

Faire avancer l'agenda de l'égalité est au cœur des recommandations de la première rencontre des femmes marocaines d'Europe.

Après deux jours de débats approfondis autour de la problématique des femmes d'Europe, l'ensemble des participants à la première rencontre des femmes marocaines d'Europe, qui a eu lieu à Bruxelles les 18 et 19 décembre, ont mis plus de lumière sur la réalité de cette tranche de la population. Différents chercheurs et acteurs associatifs et politiques ont soumis au Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) leurs réflexions et les résultats de leurs enquêtes et investigations sur la thématique de l'égalité entre les hommes et les femmes dans les différents pays de résidence des Marocaines.

A l'issue de ces rencontres, il a été constaté qu'à côté des acquis qui renforcent la situation de la femme à l'intérieur du Maroc mais aussi à l'étranger, plusieurs lacunes subsistent l'empêchant de s'épanouir pleinement et de jouer son rôle social et économique aussi bien dans son propre pays que dans le pays d'accueil. Le cadre législatif international européen reste encore limité dans son application. Les lois, qui devraient garantir l'égalité des chances entre les sexes et les races sont bien existantes mais ne sont pas toujours mises en œuvre. Pour sa part le contexte politique national et européen manque, à son tour, d'évaluation et de dispositif mis en place.

Ces lacunes juridiques sont accentuées par un ensemble de facteurs évoqués par Driss El Yazami, président du CCME : «Il est un élément d'aggravation de la discrimination et dont il faut également prendre conscience. Il s'agit de l'instrumentalisation partisane politicienne par un certain nombre de courants politiques, notamment les courants d'extrême droite et ceux populistes». Autre élément soulevé par ce responsable, la crise économique qui touche tous les citoyens européens et qui est durable et risque de toucher les immigrés de manière forte et les femmes immigrées de manière encore plus forte. Et El Yazami de préciser : «Ce n'est pas l'Etat marocain qui a la responsabilité ni la possibilité de limiter les effets de cette crise».

Pour leur part, les militantes associatives, qui font de la quête de l'égalité des sexes leur cheval de bataille, ont salué les avancées de la femme dans l'acquisition de cette égalité. Elles ont tout de même mis l'accent sur la méconnaissance des législations réciproques au Maroc et dans les différents pays d'Europe. Ce qui a pour conséquence la difficulté de faire reconnaître les jugements marocains dans les pays d'accueil des femmes marocaines. D'où la nécessité d'institutionnaliser des groupes de travail entre juges marocains et juges des pays de résidence afin de favoriser une connaissance réciproque des législations et de leurs effets et la création de réseau pour la coopération juridique.

Autre handicap souligné par les associations, et qui entrave l'égalité des sexes, l'obsolescence des conventions bilatérales qui remontent au temps de l'immigration de travail et qui ne tiennent pas compte de l'évolution des mutations de la société marocaine. De ce fait, les militantes associatives appellent, entre autres, à la « renégociation afin de ratifier une convention avec l'Union européenne sur le droit de la famille qui permettrait d'harmoniser les législations et d'inclure les pays qui n'ont jamais signé de convention bilatérale, à la mise en conformité des législations marocaines avec les conventions internationales ratifiées par le Maroc».

C'est dire que le défi de cette lutte contre la discrimination dont sont victimes les Marocaines de la diaspora reste du côté marocain, comme l'a précisé Driss El Yazami, qui considère qu'il est grand temps d'arrêter de nous considérer comme des victimes, qu'il nous faut maîtriser les programmes et les institutions existants et être des acteurs à part entière. « Il est temps également pour le mouvement associatif marocain d'Europe de changer de manière d'être ».

Dans un pays démocratique comme le Maroc, ou les associations agissent en toute indépendance, ce n'est pas aux institutions étatiques de les organiser.

Et le président du CCME de renchérir en s'adressant aux associations : « La seule chose que je peux vous dire au nom du CCME est que le Maroc d'aujourd'hui, sous le règne de S.M. le Roi Mohammed VI, est disposé à être votre partenaire. Les moyens, les stratégies et les alliés sont là. Cela ne dépend que de nous d'en tirer le meilleur profit. Il y a aujourd'hui deux dynamiques citoyennes qui sont à l'œuvre, celle de l'Etat et de la société marocaine. Et ce qui fait justement la particularité du Maroc, c'est ce double dynamisme et l'interaction entre les deux ».

Il est à rappeler que la rencontre de Bruxelles est la première d'une série de réunions régionales que le CCME organise dans le cadre de la troisième édition des Marocaines d'ici et d'ailleurs, dont les deux éditions précédentes s'étaient tenues à Marrakech en 2008 et 2009. La prochaine rencontre, consacrée aux femmes de l'Afrique sub-saharienne est programmée pour le mois de mars 2011.

22/12/2010

Source : Le Matin

Maalem Hamid Lqasri a offert, lundi soir à Dakar, un spectacle Gnaoui de belle facture avec le groupe "Tyour Gnaoua" qui a su donner la mesure de ce genre musical, son enracinement africain et sa capacité à transcender les frontières pour séduire et conquérir sous divers cieux.

Le spectacle, programmé au titre de la participation marocaine à la 3ème édition du Festival Mondial des Arts Nègres (FESMAN) concoctée par le ministère de la culture, a réussi à décliner un Gnaoui à la fois authentique et novateur pour conquérir un public pourtant gavé de genres musicaux à cette grande manifestation continentale où défilent des dizaines de concerts de différents pays.

Le Concert de Hamid Lqasri, parvient avec brio à convaincre, d'entrée de jeux, pour finalement enflammer un public cosmopolite, qui s'est livré aux rythmes Gnaouis sans réserve. Lmaalem au "Ghanjou" (luth-tambour à trois cordes), mène le spectacle de main de maître et alterne judicieusement les cadences.

De la douce valse aux rythmes enflammés invitant à la transe, les danseurs du groupe, dans leurs parures aux couleurs vives et karqaba (crotales en métal) en mains, exécutent la danse rituelle ponctuée d'acrobaties et de voltiges. Le public, dont de nombreux marocains résidant au Sénégal, donne la réplique et se laisse emporter dans la virée acoustique, un brin spirituelle, des mélodies Gnaouies.

Intervenant au début du spectacle donné sur la scène du monument de la renaissance de Dakar, Hamid Lqasri, fortement sollicité par le public au terme de son concert avec le groupe "Tyour Gnaoua", réapparaît, une deuxième fois, sur scène avec le groupe "Hassan Hakmoun". Une occasion d'en donner plus au public en transe, dans une performance plus vocalique mains non moins dansante.

Par les appels "lalla mimouna" et l'invocation des saints, il décline le rituel des "mlouk" qui emprunte un rythme crescendo jusqu'à la transe finale où le corps s'affranchit de ses pesanteurs, se déchaîne et fusionne avec les rythmes à leurs paroxysmes.

Grande surprise de la soirée et au grand plaisir du public, une apparition sur scène de la légende vivante du Raï, Cheb Khaled. L'éternel jeune de la musique Maghrebine se joint à Hamid Lqasri pour un duo fait d'une fusion réussie Rai et Gnaoui qui finira par exalter le public qui quitte les bancs pour s'agglutiner autour de la scène pour une ultime transe de cette soirée musicale très animée et haute en couleurs.

La soirée de lundi fut aussi le moment pour le public de découvrir un nouveau talent marocain. La jeune Malika Zara, une marocaine résidant aux Etats-Unis, qui se fraye son chemin dans les milieux du Jazz américain.

Malika n'emprunte pas les sentiers battus des débutants, fait d'imitations et de reprises des tubes des années de gloire de cette musique afro-américaine. Elle fait son Jazz. Un Jazz où la "darbouga" et le luth intègrent allègrement ce genre musical majeur.

Accompagnée de musiciens de diverses nationalités, la jeune chanteuse exprime son identité arabo-berbère dans ce genre musical qui se prête volontiers à l'innovation et aux expérimentations les plus audacieuses.

Dans une volonté de ratisser large, Malika Zara chante en anglais, français, arabe et berbères. Les trois langues n'ont, d'ailleurs, pas de problème à cohabiter dans une même chanson.

La "jazzwomen" chante, improvise au gré de l'ambiance sur scène, et donne la mesure de son talent et sa capacité vocale remarquable à ne rien envier aux gosiers graves de San Francisco.

De l'avis des fins observateurs de ce festival mondial, Malika Zara se fraye son chemin avec créativité et audace et promet d'être une pionnière de l'avènement d'un Jazz estampillé Maghreb.

Pilotée par une équipe dynamique du ministère de la culture, la participation marocaine au 3ème Festival Mondial des Arts Nègres se poursuivra avec divers concerts, expositions et spectacles.

Une journée marocaine devra clôturer en beauté cette participation, avec une soirée où le riche patrimoine du Royaume sera exhibé dans une cérémonie de célébration de mariage. Un cocktail réunissant le savoir-faire raffiné dans la célébration des cérémonies, la musique traditionnelle, le patrimoine vestimentaire et les traditions ancestrales sans cesse renouvelées sans pour autant perdre leur authenticité.

La note marocaine a bel est bien réussi à percer, se faire distinguer et apprécier dans ce grand rendez-vous international des musiques et arts africains

21/12/10

Source : MAP

Les Marocains résidant en Espagne sont au premier rang des travailleurs étrangers extracommunautaires affiliés, à fin novembre dernier, à la sécurité sociale dans ce pays, apprend-on mardi de source officielle espagnole.

Le nombre de travailleurs marocains affiliés à la sécurité sociale s'est établi ainsi à 216.943 personnes, suivis des immigrés équatoriens, avec 162.345 personnes, et des Colombiens, avec 107.987 travailleurs, précise le ministère espagnol du Travail et de l'immigration, dans un communiqué.

Selon la même source, le marché de l'emploi en Espagne a enregistré, à fin novembre dernier, la 4ème baisse mensuelle consécutive du nombre des travailleurs immigrés inscrits au régime de la sécurité sociale.

Le nombre d'affiliés étrangers à la sécurité sociale en Espagne s'est établi à 1.827.754 de travailleurs en novembre, en baisse de 1,8 pc par rapport au mois précédant.

Sur le total des affiliés étrangers à fin novembre dernier, 669.931 sont originaires de l'Union européenne (UE), alors que 1.157.823 proviennent de pays extracommunautaires.

Les régions autonomes de Catalogne (Nord-est) et de Madrid continuent de concentrer près 44 pc du nombre de travailleurs étrangers légaux établis en Espagne.

21/12/2010

Source : Le Matin/MAP

Le programme culturel élaboré par le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger au profit des «générations émergentes des marocains du monde», a été présenté, mardi à Rabat, au profit de jeunes marocains résidant à Amsterdam.

Ce programme, présenté lors de l'accueil de ces jeunes, qui prennent part à une visite culturelle et d'exploration au Maroc, vise à exécuter les activités culturelles destinées aux jeunes immigrants, à leur faire connaitre l'enseignement de l'arabe et de la culture marocaines et à faire valoir le patrimoine civilisationnel du Maroc dans les pays d'accueil.

A cette occasion, le secrétaire général du ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, Mohamed Bernoussi, a indiqué que son département Âœuvre à concrétiser la politique de proximité, à travers l'écoute directe et le contact effectif avec la communauté marocaine à l'étranger.

Il a expliqué que ces visites ambitionnent de présenter aux marocains de l'étranger les grands chantiers lancés par SM le Roi pour corriger les clichés et stéréotypes souvent associés au Maroc et de mobiliser les compétences marocaines résidant à l'étranger pour contribuer à la réalisation des chantiers à l'Âœuvre dans le Royaume.

Pour leur part, les jeunes de la communauté marocaine résidant à Amsterdam, ont exprimé leur joie de visiter leur mère-patrie, ainsi que leur admiration du développement et des grands chantiers en cours dans le pays.

Cette visite, initiée par le ministère en collaboration avec le centre culturel «Al Mowahidine», au profit de 30 jeunes d'origine marocaine et 5 hollandais résidant à Amsterdam, a pour objectif de renforcer la relation des jeunes résidant à l'étranger avec leur pays.

Le programme de la visite, qui durera du 18 décembre au 1er janvier prochain, comprend l'organisation de rencontres avec des responsables de certaines institutions marocaines, ainsi que des visites au Parlement, au Conseil consultatif des droits de l'Homme, ainsi que vers d'autres institutions culturelles et sites historiques, notamment à Rabat, Casablanca, Meknès et Marrakech.

21/12/10

Source : MAP

La quatrième édition des rencontres "Marocaines d'ci et d'ailleurs", organisées par le Conseil de la communauté marocaine à l'Etranger (CCME), aura lieu en mars 2011 à Dakar.

Ce rendez-vous, qui sera consacré aux femmes de l'Afrique sub-saharienne, s'inscrit dans le cadre d'une série de rencontres programmées au cours du premier semestre 2011, destinées également aux femmes marocaines des pays arabes et des Amériques.

Cette manifestation sera la 4ème du genre après la rencontre de Bruxelles tenue samedi et dimanche derniers, et les éditions 2008 et 2009 organisées à Marrakech.

La rencontre de Bruxelles a rassemblé plus de 250 femmes en provenance du Maroc, d'Espagne, d'Italie, de France, des Pays-Bas, de Belgique, d'Allemagne, de Suisse, de Finlande, de Roumanie, d'Irlande et du Royaume-Uni.

Une forte délégation marocaine composée de douze femmes parlementaires, de plusieurs chercheurs en sciences sociales ainsi que d'une trentaine de représentantes d'associations de défense des droits de femmes et de la société civile, a pris part à cette rencontre.

Cette manifestation a également connu la participation de nombreuses institutions européennes dont l'Agence européenne des droits fondamentaux et le réseau Equinet, qui regroupe l'ensemble des organismes nationaux européens de lutte contre les discriminations.

L'accent a été mis lors de la rencontre de Bruxelles sur l'ampleur des discriminations que subissent les femmes de l'immigration doublement victimes, en tant que femmes et en raison de leur origine.

Mme Joelle Milquet, vice-Premier ministre et ministre belge de l'Emploi et de l'égalité des chances, chargée de la politique de migration et d'asile et M. Morten Kjaerum, Directeur de l'Agence européenne des droits fondamentaux, ont présenté à cette occasion les stratégies nationales et européenne en matière d'égalité et de lutte contre les discriminations.

Les intervenants ainsi que les nombreux témoignages des ONG ont, par ailleurs, souligné l'avancée considérable qu'a constituée la promulgation de la Moudawanna en 2004, relevant quelques difficultés de son application en Europe, notamment en raison du manque d'information du public et de certains conflits de normes entre la législation marocaine et les législations des pays de résidence.

Les ambassadeurs du Maroc auprès de l'Union européenne M. Menouar Alem, et en Belgique et au Luxembourg, M. Samir Addahre, qui ont pris part à cette rencontre, ont mis en exergue les avancées du Royaume dans le domaine de l'égalité entre hommes et femmes et souligné l'importance du partenariat stratégique établi entre l'Union européenne et le Maroc.

Le CCME a invité à ces journées consacrées aux Marocaines d'Europe, Mme Leila Shahid, déléguée générale de la Palestine auprès de l'UE, qui a salué l'évolution de la condition de la femme marocaine.

21/12/10

Source : MAP

Le président Barack Obama a assuré des élus mardi qu'il n'avait pas renoncé à lutter pour une réforme de l'immigration, malgré le récent échec au Congrès d'un projet de loi sur l'intégration des jeunes immigrants aux Etats-Unis.

Le texte dit "DREAM act" a été écarté samedi par un vote du Sénat faute d'avoir réuni les 60 voix sur 100 nécessaires pour dépasser la minorité de blocage des républicains. Ce projet visait à faciliter l'intégration des jeunes immigrants entrés illégalement avec leurs parents, et qui auraient accepté de poursuivre des études supérieures ou d'entrer dans l'armée. M. Obama avait qualifié le résultat du vote d'"incroyablement décevant". En recevant des élus issus de la minorité hispanique dans le Bureau ovale mardi, M. Obama a "répété qu'il ne renoncerait pas au DREAM act", a indiqué la Maison Blanche dans un communiqué.

Le président, de même source, a à nouveau insisté sur sa détermination à réformer le système migratoire américain. Lui et les élus ont souhaité que cette réforme "reste une priorité pour le futur Congrès" issu des législatives du 2 novembre et dont les élus prendront leurs fonctions début janvier. Mais la victoire des républicains lors de ces élections semble avoir sonné le glas d'une réforme de l'immigration comme M. Obama la souhaitait, étant donné la prise de contrôle de la Chambre des représentants par les républicains et le renforcement de leur minorité au Sénat.

Lors de la campagne des législatives à l'automne, M. Obama avait fustigé "l'obstruction" des républicains sur ce sujet et souhaité que ceux-ci et son parti parviennent à une solution de bon sens pour trouver une solution au casse-tête que représentent les quelque 12 millions de clandestins vivant sur le territoire américain, selon les estimations les plus répandues. M. Obama n'a obtenu du Congrès qu'un feu vert à un plan visant à renforcer la sécurité à la frontière avec le Mexique, doté de 600 millions de dollars, et qu'il a promulgué le 13 août.

21 décembre 2010

Source : AFP/France-Amérique

Bien que l'Union européenne, soit dans le monde, le premier pourvoyeur d'aide publique au développement, son action en matière de coopération au développement reste peu visible. Ce nouveau titre de la collection "Réflexe Europe" de la Documentation française, fait découvrir une volet important, mais encore méconnu, de l'action extérieure de l'Union.

L'ouvrage décrit le fonctionnement de la politique européenne de coopération au développement et son articulation avec les politiques de coopération au développement des différents Etats membres.

L'auteur, Corinne Balleix, se demande si l'UE réussit à concilier l'exigence de solidarité envers les pays en développement et les objectifs poursuivis par les autres politiques de l'Union (politiques commerciale, migratoire). Elle s'interroge aussi sur le respect des engagements internationaux de l'Union en termes de financements.

Dans une deuxième partie, la question des objectifs de l'aide est posée. Au-delà de son but affiché qui est de réduire la pauvreté dans le monde et, plus récemment, de gérer certains défis globaux et régionaux liés au développement (changement climatique, sécurité alimentaire, migrations...) ne contribue-t-elle pas aussi à la défense des intérêts commerciaux, politiques et géostratégiques de l'Union. Enfin on ne peut éluder le problème du financement de cette politique, la crise rendant difficile le maintien des engagements à 0,7% du Revenu national brut en 2015.

Source : Fenêtre sur L’Europe

Royal Air Maroc a lancé à partir de samedi une nouvelle liaison reliant les villes de Casablanca et Porto (nord du Portugal) à raison de trois vols hebdomadaires. Cette nouvelle desserte qui sera effectuée les mardis, jeudis et samedis, vise à promouvoir davantage la destination Maroc sur le marché portugais et de répondre aux besoins de trafic croissant, aussi bien touristique que d'affaires de la région nord du Portugal. Avec ce nouveau service, la RAM renforce les lignes déjà existantes, à savoir Casablanca-Lisbonne et Lisbonne-Marrakech inaugurée en octobre dernier.

A noter que les vols hebdomadaires entre le Maroc et le Portugal ont doublé au cours des cinq dernières années.

Source : Maroceco


D’origine marocaine et installé en Australie depuis 1987, Omar Majdi est propriétaire de restaurants. Le dernier né Souk In The City est une fusion habile du meilleur de deux mondes différents. La vision du restaurateur est de faire découvrir la cuisine marocaine sous divers degrés d'appréciation.

Né au Maroc, c’est dans les cuisines de Casablanca sous la houlette de son père qu’il grandit. A son arrivée sur les côtes australiennes en 1987, Omar Majdi s'associe avec le célèbre chef Hassan M'souli et en apprend encore plus sur le métier. On se rappelle de cet autre restaurateur également établi à Sydney et qui avait été primé en France en février dernier pour son livre de cuisine.

Suite au succès de ses établissements précédents que sont The Mosquito Bar, Dar Essalem Casablanca, Out of Africa ou encore Tajine, Omar Majdi débordant d’énergie dévoile une autre touche. Il décide de joindre les saveurs aromatiques de la cuisine marocaine aux arômes alléchants de la cuisine expérimentale de sa patrie d'adoption, l'Australie. Son nouveau restaurant Souk In the City basé à Surry Hills, un quartier du centre-ville de Sydney voit alors le jour avec des menus puisés dans la pure tradition marocaine.

Il déclare au quotidien « The Australian » que la place Djemaa El Fna de Marrakech est sa destination favorite, à cause des produits fermiers et des soupes harira fait-maison qui y sont exposés.

Omar Majdi aime s’inspirer de ce marché populaire original ou l’on retrouve les traditions culinaires marocaines. Son meilleur souvenir du Maroc confie t-il est un drapeau marocain acheté le jour où il a quitté son domicile en 1985. Drapeau qui ne l’a jamais quitté.

21/12/2010

Source : Yabiladi

Un séminaire sur "les relations Maroc-Europe : histoire et avenir" sera organisé le 22 décembre à Rabat dans le cadre de l'exposition itinérante "Le Maroc & l'Europe, six siècles dans le regard de l'autre".

Placé sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et initié conjointement par la Bibiothèque nationale du Royaume du Maroc (BNRM), le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), le Centre de la culture judéo-marocaine (CCJM, Bruxelles), et le ministère délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger (MCMRE), ce séminaire vise à contribuer au long travail de "déminage" des fausses représentations et des préjugés, sans lequel aucun avenir n'est possible, indique, lundi, un communiqué des organisateurs.

L'ancienneté des rapports entre l'Europe et le Maroc et le rôle central qu'ils ont joué dans l'émergence du Maroc d'aujourd'hui constitue, en effet, une donnée importante dans l'histoire de ces deux aires géographiques, ajoute le texte.
Faites d'apports mutuels mais aussi de périodes de forte confrontation, marquées par l'épisode colonial, ces relations, largement étudiées par les spécialistes des deux rives, méritent d'être connues du grand public, selon la même source.
Une pléiade de grands chercheurs, historiens, politologues, anthropologues, économistes tels que Mohammed Kenbib, Abderrahman Moudden, Jamâa Baïda, Khalid Ben-Srhir, Khalid Hajji, Larabi Jaïdi, Farid El Asri, Aïcha Belarbi et Abdellah Boussouf participeront à cette rencontre pour "relire cette histoire commune, réfléchir sur ses enjeux et penser à ses défis", précise-t-on.

20/12/10

Source : MAP

Samedi 18 décembre se sont tenues, à Paris, les « Premières Assises internationales sur l'islamisation de nos pays». Un évènement mis sur pied par deux organisations aux origines pourtant très différentes. D'une part le «Bloc identitaire», mouvement d'extrême-droite créé par des dissidents de l'association «Unité radicale» dont un des membres avait tenté d'assassiner Jacques Chirac en 2002. D'autre part «Riposte laïque», un réseau qui est né voici un an dans des milieux qui se définissent comme issus de <<la gauche républicaine, laïque, écologique et sociale». Environ tous les trois jours, « Riposte laïque» publie une lettre électronique qui est envoyée à 3O.O00 personnes. Les «Assises» du 18 décembre ont réuni plusieurs centaines de personnes. Mais des dizaines de milliers d'autres ont pu suivre en direct les interventions grâce à une retransmission via Intemet. Deux figures politiques européennes ont participé à cette rencontre: le député allemand René Stadtkewitz, qui milite pour la fermeture des mosquées, et le député suisse Oskar Freysinger, l'homme qui a lancé la votation anti-minarets de 2009. Plusieurs parlementaires français avaient été approchés et invités, mais les états-majors de l'UMP et du Parti socialiste avaient interdit fermement à leurs élus de s'y rendre.

Cette manifestation vient s'ajouter à la popularité grandissante de Marine Le Pen, la fille du fondateur du Front National qui est gratifiée, par les sondages, de quelque 17% d'intentions de vote dans l'électorat français, un succès lié notamment à ses propos dénonçant les musulmans en prière comme une «occupation» du territoire. Force est ainsi de constater que l'islamophobie grandit en France comme ailleurs en Europe. Un phénomène qui demande à être soigneusement analysé, et auquel les pouvoirs publics autant que la société civile doivent trouver des remèdes. Car la haine ne nuit pas seulement à ceux qui en sont les victimes: elle détruit, également, ceux qui la nourrissent ou la laissent se développer. C'est quelque chose de la France fraternelle qui meurt quand bénéficient d'autant d'audience les « jardiniers de l' islamophobie».

Plus inquiétant encore: des intellectuels respectés commencent à joindre leur partition à ce concert haineux. et tentent de fournir des bases théoriques à l' hostilité à l'égard de l'Islam et des musulmans. II y avait déjà eu les propos très désobligeants à l'égard des musulmans de l'historienne et académicienne Hélène Carrère d'Encausse. Voilà que le quotidien catholique « La Croix», pourtant réputé par son souci d'éduquer à la tolérance et au dialogue, a offert ces jours-ci une pleine page au philosophe Rémi Brague. Dans son interview, celui-ci déclare qu'il est difficile aux citoyens musulmans de France d'accepter les principes du cadre institutionnel français en raison de leur appartenance religieuse. TI affirme avec aplomb que, contrairement au christianisme, l'Islam est «une piété» et non pas «une foi». Et au mépris de toute la tradition savante musulmane, il assène que les versets du Coran favorables aux chrétiens et aux Juifs ont été abrogés définitivement. Or, cet universitaire est aujourd'hui un homme particulièrement écouté et apprécié dans l'Eglise catholique de France !

Source : Aujourd’hui le Maroc

Un voyage culturel et de découverte sera organisé, du 18 décembre au 1er janvier prochain, au profit d'une trentaine de jeunes d'origine marocaine et cinq néerlandais résidant à Amsterdam, à l'initiative du ministère chargé de la Communauté marocaine à l'étranger en collaboration avec le centre culturel "Al Moahidine" à Amsterdam.

Cette odyssée s'inscrit dans le cadre d'un programme culturel du ministère visant à renforcer la relation entre les enfants des marocains établis à l'étranger et leur mère patrie et permettre aux participants de mieux connaître le patrimoine culturel, la diversité civilisationnelle et la richesse naturelle du Maroc, indique un communiqué du ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger.

Ce voyage comprendra l'organisation de rencontres avec plusieurs responsables d'institutions nationales et des visites à la chambre des représentants, au Conseil consultatif des droits de l'Homme (CCDH), outre la visite de plusieurs institutions culturelles, monuments historiques et projets économiques dans les villes de Meknès, Rabat, Fès, Marrakech et Casablanca.

Le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine à l'étranger recevra, mardi, les participants à ce programme en vue de leur présenter le contenu du programme culturel élaboré par son département au profit des générations montantes des marocains du monde.

21/12/10

Source : MAP

La troisième édition des «Marocaines d'ici et d'ailleurs» s'est clôturée le dimanche 19 décembre. Cette rencontre aura permis de débattre de problématiques relatives aux migrantes.

Après avoir rencontré les Marocaines résidant en Europe, le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger  (CCME) ne compte pas s'en arrêter là. II se dirigera vers d'autres régions où les problèmes migratoires des femmes se posent avec autant d'acuité. Au programme du Conseil, une série de quatre rencontres régionales avec les femmes marocaines du monde de mars à mai 2011 prochain dans trois régions : l'Afrique subsaharienne, les pays arabes et les Amériques.

En effet, les femmes de l'émigration, souvent confrontées à la discrimination en matière d'emploi, de logement, aux préjugés sur l'Islam, aux clichés sur l'échec, vont continuer leur chemin et se donner rendez-vous en mars prochain à

Dakar.

«Cette troisième édition s'inscrira dans la continuité pour trouver un nouvel espace de rencontre et d'échange des thématiques ciblées sur la réalité européenne qui rejoignent des préoccupations qui concernent toutes les femmes notamment celles vivant du Maroc», a déclaré, Driss El Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) lors de la clôture de la troisième édition des <<Marocaines d'ici et d'ailleurs» tenue dimanche

19 décembre à Bruxelles. De son côté, Samir Addhare, ambassadeur du Maroc en Belgique et au Luxembourg a indiqué que «Je me réjouis des politiques publiques élaborées en faveur de la communauté marocaine résidant à l'étranger.

Le ministère des Affaires étrangères, le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger et le CCME se concertent en permanence. Il en découle une ligne conductrice, une vision commune».

Pour sa part, la présidente du groupe «Approche genre et nouvelles générations » Amina Ennceiri a estimé que «cette rencontre a permis d'établir un diagnostic de plus en plus précis sur l'égalité hommes-femmes dans différents pays de résidence ainsi que la mise en lumière des contributions des femmes dans les différents domaines économiques et sociaux».

En effet, cette édition a tenu à retracer les trajectoires des femmes du Maroc et d'ailleurs dans une perspective comparative.

Ce parallélisme des expériences et les différentes analyses présentées lors de cette rencontre ont montré le besoin de synergie entre les multiples initiatives féminines. «Je pense qu'il serait également intéressant que les prochaines rencontres mettent l'accent sur l'impact de la crise économique actuelle sur la situation des femmes en général et les femmes migrantes en particulier», a précisé Fatima Nouri, une participante venue d’Espagne.

Source : Aujourd’hui le Maroc

Lors de la première rencontre des femmes marocaines d'Europe, qui a eu lieu à Bruxelles, l'accent a été mis sur la notion de discrimination genre à laquelle les femmes de la diaspora sont confrontées. Rachid Alaoui met toute la lumière sur ce thème galvaudé, mais pas toujours bien défini.

LE MATIN : La discrimination fondée sur le genre est une notion très galvaudée par les uns et les autres. Quelle définition en faites-vous ?

Rachid Alaoui : Il s'agit effectivement d'un thème très présent dans les médias, les politiques publiques, le discours associatif et dans le discours scientifique. Il y a donc un usage inflationniste du terme «discrimination», sans que cet usage ne soit traduit par une clarification. Dès lors qu'on parle de discrimination, cette notion se télescope avec d'autres notions voisines, comme le racisme, l'exclusion, la diversité et la question de l'intégration. Or l'intégration est un concept juridique qui signifie qu'il y a discrimination lorsqu'il y a une rupture des principes d'égalité de traitement dans une situation comparable sur la base d'un critère qui est interdit par la loi. Il est donc différent de l'exclusion.

Pour être discriminé, il faut avoir toutes les compétences exigées pour accéder à un emploi ou avoir toutes les ressources financières pour accéder à un logement et que la seule différence dans cette situation comparable est un critère subjectif qui renvoie soit à l'origine de la personne, soit à son patronyme, son appartenance sexuelle, à son apparence physique, à sa religion, à son état de santé ou à son handicap. Et si une personne n'a pas les ressources exigées, pour voyager en première classe par exemple, elle ne peut pas dire qu'elle est discriminée. Elle est peut-être exclue du fait qu'elle n'a pas le pouvoir d'achat qui lui permet d'avoir un pouvoir de consommation, mais elle ne peut se plaindre de discrimination. Et même si elle le prétend, elle ne peut en apporter la preuve. Son recours va être classé sans suite parce qu'il se trompe de diagnostic. D'où justement le besoin de clarifier cette notion…

En réalité, les gens confondent exclusion, prostitution, religion, racisme, islamophobie… Il y a besoin de clarifier cette notion parce qu'en fonction du diagnostic, les réponses changent. Les femmes ne sont pas inscrites de la même manière dans l'action et dans la mise en œuvre de cette action. Quand on parle de discrimination, il faut définir de quoi est-ce qu'on parle ? Qu'est-ce qui me permet en tant que responsable associatif ou en tant que recruteur ou enseignant ou agent de service public de dire que tel acte relève de la discrimination ou de l'exclusion ou encore des déficits de compétences chez l'individu. Il y a besoin d'objectiver une notion qui est, dans un premier temps, éminemment subjective puisque c'est la personne qui dit «je suis discriminée». Or on peut se sentir discriminé sans l'être forcément et on peut l'être sans en être conscient. D'où la nécessité de se doter d'outils de procédures qui permettent cette objectivation.

Dans le cas des femmes de la diaspora. Jusqu'à quel point est-ce qu'on peut parler de discrimination ?

La discrimination à l'égard des femmes, quel que soit leur origine, est quelque chose d'ordre universel. Les femmes sont victimes d'un rapport de domination sexuelle. Après, quand on est femme et immigrée, c'est-à-dire d'origine étrangère, on cumule deux types de discrimination, en fonction de l'appartenance mais également en fonction de l'origine. Et puis il y a l'appartenance à une classe sociale. On ne peut pas constater que toutes les femmes sont discriminées et en rester là.

Par exemple, beaucoup de Marocaines quittent leur pays et confient leurs enfants à des parents ou à des proches pour aller travailler en Espagne ou en France. Elles s'occupent des enfants des autres pour permettre à d'autres femmes blanches d'externaliser ce travail domestique, d'aller travailler et de se consacrer à leur carrière. Il existe donc déjà un rapport d'exploitation au sein du groupe femmes qui est sou-jacent au rapport de classe. Mais la femme, quel que soit son statut social, fait l'objet de domination. Pour récapituler, la femme de la diaspora est victime d'une discrimination de classe, de race et de sexe. Et quand on accumule les trois, ce n'est pas une addition qu'on obtient, mais un effet multiplicateur. D'où la nécessité de réserver un traitement spécifique à ces femmes.

Est-ce qu'on dispose de statistiques ou de données chiffrées sur cette discrimination genre ?

En France, nous avons un déficit de statistiques sur la question. C'est-à-dire que les statistiques sont aveugles quand on a envie de connaître le sort de la troisième génération. Les statistiques disponibles concernent la nationalité et le lieu de naissance des immigrées. Mais quand il s'agit de personnes qui sont nées en France, de parents nés aussi en France, on perd la traçabilité. Elles ne sont pas étrangères et n'ont pas immigré et pourtant, d'après leur patronyme, leur faciès, leur couleur et leur origine, même si elles sont nées et socialisées en France, elles continuent d'être victimes de ce stigmate racial, religieux ou culturel. Ce qui veut dire que ni la nationalité ni les diplômes ne protègent de la discrimination.

Il faut, donc, travailler au niveau des recruteurs pour déconstruire un peu leurs représentations. Ils doivent partir du principe qu'il faut embaucher les compétents. Il est tout de même dommage de se priver de la compétence de l'autre et de la plus value qu'il peut apporter, à cause d'une appartenance réelle ou supposée.

Peut-on parler de préjugés dans ce cas ?

Bien sûr. A compétence et à diplôme égaux, une personne quinquagénaire reçoit 3 fois moins de convocation qu'une personne trentenaire, une personne d'origine marocaine reçoit 5 fois moins de convocation à un entretien et une personne qui a un handicap qui n'a pas de préjudice sur son travail, même s'il est blanc et français, reçoit 15 fois moins de convocation à un entretien d'embauche. Cela montre que les préjugés sont opérants. Ils touchent également certains corps de métier qu'on soumet à une projection sexuelle. Quand on analyse les offres d'emploi on trouve : « Cherche une secrétaire, une sage-femme… ». Tout est mis au féminin. D'un autre côté, on peut trouver : « Cherche chef de travaux » , comme si une femme ne peut pas assumer cette responsabilité. Lors de la formulation, on est déjà dans la discrimination.

Quelques solutions

Selon notre chercheur, pour surmonter le handicap de la discrimination, il faut d'abord savoir de quoi on parle et faire un diagnostic et un état des lieux. Avant d'agir, il faut savoir sur quoi on agit.

De là, la nécessité d'avoir des outils d'identification, de savoir si la discrimination existe ou non, comment elle se manifeste, dans quel secteur d'activité, quel public elle touche, à quel niveau de responsabilité… C'est d'ailleurs pour cette raison que Rachid Alaoui a proposé la création d'un Observatoire des discriminations sur les Marocains à l'étranger, mais aussi au Maroc. «Ce sera intéressant de travailler sur les deux. A partir d'un état des lieux, on peut définir une stratégie globale et établir un plan d'action. «Comment une discrimination est avérée alors qu'elle est interdite par la loi? Comment réparer le préjudice et sanctionner cette discrimination ? Mais si on procède uniquement à la sanction, on ne risque pas d'aller loin même si la sanction est importante», souligne le chercheur qui propose plutôt la sensibilisation comme moyen de lutte contre cette notion. Autre élément principal de cette lutte: faire connaitre les bonnes pratiques.

21/12/2010

Source : Le Matin

Entretien avec Samir Addtlare, ambassadeur du Maroc en Belgique et au Luxembourg...Suite

Ils sont tombés comme des pierres, du haut du vingt-septième étage du building qu'ils étaient en train de construire. Ils sont tombés comme des pierres, du haut du vingt-septième étage du building qu'ils étaient en train de construire…Suite

21/12/2010

Alors que certaines populations "décrochent", une classe moyenne issue de la diversité émerge. S'il est un sujet qui préoccupe les exécutifs européens - Angela Merkel en Allemagne, David Cameron au Royaume-Uni - et dont se nourrit l'extrême droite, notamment en France, c'est celui de l'intégration...Suite

21/12/2010

Le Croissant Rouge Marocain (CRM) a organisé à Tanger une journée d'étude sur le sida, le volontariat et l'immigration à l'occasion de la célébration de la journée internationale des migrants avec la participation de représentants de la Fédération internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) de la Zone Moyen-Orient Afrique du Nord (MENA).

Au cours de cette journée organisée récemment par le Bureau provincial du CRM à Tanger en coordination avec le bureau régional de l'IFRC, les participants ont débattu de la prolifération du Sida, devenu fléau mondial et les actions entreprises pour l'endiguer tant au niveau national qu'international tout en insistant sur sa prévalence inquiétante dans le continent africain, pourvoyeur d'immigrés pour l'Europe.

De par sa situation géographique comme tremplin entre l'Afrique et l'Europe et eu égard aux problèmes politiques et économiques que connaissent de nombreux pays africains et aux politiques migratoires restrictives adoptées en Europe, le Maroc, ont indiqué des chercheurs, "est devenu depuis plus de deux décennies une terre d'accueil et non plus un pays de transit pour rejoindre l'Eldorado européen".

La crise économique qui a frappé certains pays européens, notamment l'Espagne, principale porte d'entrée de l'Europe via le Maroc, a eu des répercussions sur la politique migratoire de ce pays, ont-ils souligné ajoutant que les frontières du sud de l'Europe, notamment celles de l'Espagne, sont de plus en plus difficiles à franchir. Du coup, beaucoup d'immigrés subsahariens se sont retrouvés "sédentarisés" au Maroc.

Les intervenants ont, à cette occasion, pointé du doigt "l'externalisation de la politique migratoire européenne, qui selon eux, constitue la principale cause des problèmes que connaît le Maroc avec les immigrés subsahariens".

Face à cette situation, les ONG nationales, notamment le Croissant Rouge Marocain en coordination avec les pouvoirs publics et avec le soutien de l'IFRC, ne cessent d'apporter aide et secours à ces nouvelles populations vulnérables, ont indiqué des responsables du CRM.

Des exemples de formation de jeunes Subsahariennes dans les centres sociaux du Croissant Rouge Marocain, ont été cités à cette occasion en plus de l'assistance apportées aux femmes et aux enfants.

D'autre part, le Croissant Rouge Marocain avec le soutien de l'IFRC, a organisé du 13 au 18 décembre, une session de formation au profit de ses volontaires de la région Nord en matière d'évaluation des capacités de la communauté locale (EVC) à faire face aux catastrophes.

Cette session a été marquée par des visites sur le terrain et des entretiens avec les populations. L'objectif est de pouvoir identifier les points forts et les faiblesses de ces populations face à une catastrophe qui pourrait se produire, mais aussi de prendre connaissance des capacités du CRM à gérer ces catastrophes.

20/12/10

Source : MAP

La Commission fédérale pour les questions de migration CFM fait de nouvelles propositions au sujet des «sans-papiers». Les propositions les plus importantes concernent la situation des jeunes qui souhaitent effectuer un apprentissage professionnel. Il serait possible de leur accorder un statut de séjour indépendant. En outre, la procédure pour cas de rigueur devrait être modifiée de telle manière que soit assurée une égalité des chances à tous ceux qui souhaitent régulariser leur situation, ceci indépendamment du canton dans lequel ils vivent et travaillent.

Tant la CFM que la Commission fédérale des étrangers qui l'a précédée se sont fréquemment penchées sur la question des «sans-papiers». Au début de l’année 2010, la CFM a chargé le Forum suisse pour l’étude des migrations et de la population (SFM) de l’Université de Neuchâtel d’analyser la situation des sans-papiers en Suisse. Lorsque, sous l’égide de Denise Efionayi, les chercheuses ont étudié l’évolution des sans-papiers entre 2000 et 2010, ils ont constaté qu’aujourd’hui, les sans-papiers sont plus présents qu’autrefois dans l’opinion publique. Par ailleurs, on peut partir de l’idée qu’un nombre toujours plus important de personnes séjournent et travaillent toujours plus longtemps en Suisse sans autorisation et que le nombre d’enfants qui y grandissent est en augmentation. Il semble par ailleurs qu’il existe davantage d’emplois (surtout dans les secteurs des travaux ménagers et des soins) pour les femmes sans-papiers. Relevons qu’au cours de ces dix dernières années, des améliorations se sont produites pour les sans-papiers, notamment concernant l’accès au système de la santé, mais aussi dans les relations des autorités avec les enfants des sans-papiers. En revanche, la situation des familles qui touchent l’aide de secours est souvent problématique.

L’étude «Visage des sans-papiers en Suisse. Evolution 2000 - 2010» est utilisée comme base par la CFM pour exprimer une série de recommandations. Cette étude constate tout d’abord que les situations irrégulières ou illicites en matière de migration sont inhérentes à un monde globalisé et qu’elles persisteront aussi longtemps qu’il existera une demande pour ce type de main-d’œuvre. Dans ce contexte, les «sans-papiers» font partie de la réalité suisse et la société doit se préoccuper de cette problématique. La Commission fédérale accorde une attention particulière aux jeunes sans-papiers qui sont nés ici ou qui ont effectué une grande partie de leur scolarité en Suisse. Alors que les enfants provenant de familles séjournant illégalement en Suisse peuvent fréquenter l’école sans être inquiétés, les jeunes qui voudraient effectuer un apprentissage se retrouvent face au néant. Impossible pour eux d’entreprendre une formation professionnelle. Pour que ces jeunes – qui ne sont pas responsables de leur situation de sans-papiers – puissent avoir des perspectives d’avenir, ils doivent obtenir la possibilité de bénéficier d’un droit autonome au séjour qui leur permettrait d’effectuer un apprentissage ou une autre formation professionnelle. La CFM invite les autorités à rechercher des solutions afin que les parents de ces jeunes obtiennent également, tout au moins pendant la durée de la formation de leurs enfants, une autorisation de séjour, même si cette dernière est limitée dans le temps. Après leur formation professionnelle, ces jeunes seront pour la plupart des professionnels très bien intégrés disposant d’excellentes compétences pour satisfaire aux besoins du marché suisse du travail.

La CFM est d’avis qu’il est également urgent de trouver une nouvelle solution dans la procédure des cas de rigueur. De l’avis de la Commission fédérale, quiconque dépose une demande pour cas de rigueur devrait bénéficier de chances égales lors de l’appréciation par les autorités compétentes. Une solution possible pourrait consister à inverser l’ordre de la procédure en ce sens que les demandes ne devraient plus, comme jusqu’à présent, être déposées auprès des cantons mais directement auprès de l’autorité compétente de la Confédération qui demanderait ensuite aux cantons de se prononcer.

Consulter l’étude

20/12/2010

Source : Site du CFM

Le but du forum était d'exposer les grands chantiers économiques du Maroc pour venir y contribuer.   Informatique, ingénierie, ressources humaines, médecine, pharmacologie..., ils exercent dans tous les domaines. Un réseau est sur le point de fédérer toutes ces compétences.

Bruxelles, le 11 décembre. L’auditorium d’un grand palace de la capitale de l’Union Européenne est archicomble. Quelque 250 Marocains de Belgique, pour la plupart compétents et expérimentés dans des domaines aussi variés que l’informatique, l’ingénierie, les ressources humaines, les technologies de l’information et de la communication, la médecine, la pharmacologie, la biologie, la physique, l’agronomie, l’architecture, le monde des affaires… ont répondu présent. Le ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l’étranger (MCMRE), et les cadres de plusieurs ministères sont allés à leur rencontre pour les écouter, mais surtout pour leur exposer les besoins du Maroc en ressources humaines. C’était dans le cadre du Ier Forum des compétences belgo-marocaines organisé en partenariat avec l’ambassade du Maroc en Belgique.

La question que s’est posée le ministère, et sur laquelle le staff du ministre Mohamed Ameur travaille depuis trois ans, est de savoir comment jeter un pont entre les besoins du Maroc en ressources humaines et ces compétences marocaines de Belgique. Ils sont nombreux à vouloir contribuer au développement de leur pays pourvu qu’on s’approche d’eux, qu’on leur explique de quoi le Maroc a besoin, pour venir un jour ajouter leur pierre à l’édifice que le pays est en train de construire. «L’objectif, explique M. Ameur à La Vie éco, est de mettre en relation l’offre des compétences marocaines à l’étranger et la demande intérieure, et de chercher le dispositif adéquat pour bâtir un partenariat avec elles, sans pour autant oublier d’inscrire ce processus dans la dynamique de partenariat entre le Maroc et la Belgique. Dans ce pays,  il y a une élite marocaine bien intégrée, très présente dans le domaine politique et économique, pourquoi le Maroc n’en tire pas le meilleur parti ?» Les grands chantiers lancés par le Maroc, on les connaît: Plan émergence, Plan Maroc Vert, Pacte national pour l’émergence industrielle, des projets de développement qui se comptent par milliers initiés par l’INDH, le grand chantier Plan urgence du ministère de l’enseignement appelé «Stratégie nationale de l’environnement et de développement durable»... Ce sont ces grands chantiers que le MCMRE est allé exposer à Bruxelles à sa communauté étrangère, à travers plusieurs ateliers. Force est de constater que l’attention de ces compétences était d’autant plus grande qu’elles ignoraient beaucoup de choses sur ces chantiers. Et nombre d’entre elles n’ont pas caché leur ardent désir de rentrer au pays.

Houria Grana est l’une d’elles. En 1965, sa famille émigre en Belgique. Elle avait onze ans. Elle fait de brillantes études en ressources humaines à l’Université Libre de Bruxelles. En 1990, après un passage au siège d’Alcatel à Bruxelles, elle crée son propre cabinet de recherche de compétences. Un «chasseur de têtes, dit-elle, qui va à la rencontre de cadres». Elle est en même temps vice-présidente d’Associate international executive search (AIMS south) qui compte parmi le topten des entreprises de recherche de cadres dans le monde entier au cours de ces cinq dernières années. Rentrer au Maroc pour créer un cabinet du même genre que celui qu’elle possède en Belgique est un rêve.

Natif de Bruxelles, Mehdi Saâdi nourrit aussi la même ambition dans la bureautique et la création de sites. Il a hâte de rentrer investir au Maroc. D’autres compétences sont intéressées par le Plan Maroc Vert et veulent investir dans l’huile d’olive, la valorisation du cactus, la création de coopératives de femmes dans le Sud du Maroc... Mais tous s’interrogent sur le climat des affaires, le comportement de l’administration, le taux des crédits bancaires pour le financement de projets, sur l’existence ou non d’accords de libre-échange..., inquiétude somme toute normale lorsqu’on sait la lourdeur de l’administration marocaine, et le manque de communication entre les Marocains de l’intérieur et ceux de l’extérieur.

Pour relever ce défi, des centaines d’associations belgo-marocaines sont à pied d’œuvre pour fédérer leurs actions au sein d’un «réseau des compétences belgo-marocaines», à l’instar du «réseau des compétences germano-marocaines» venu louer ses services à l’Université d’automne des compétences marocaines en Allemagne qui s’est déroulé à Fès en 2009.

Ce regain d’intérêt du MCMRE pour les compétences s’explique par une autre inquiétude : les Marocains de l’étranger sont de plus en plus nombreux à s’installer définitivement dans les pays d’accueil, et il y a risque que leurs liens avec le pays d’origine s’estompent un jour, ce qui constitue une menace pour les transferts de fonds, mais pas seulement.

FOCUS : Plus de 70% exercent des métiers peu qualifiés.

Les MRE disposant ou non de la nationalité belge sont sur représentés dans les emplois qualifiés, communément désignés sous le qualificatif d'emplois col-bleus. Plus de 70% d'entre eux sont cantonnés dans cette catégorie de métiers, victimes du phénomène d'ethno-stratification du marché de l'emploi belge. La plupart de ces Marocains d'origine sont ainsi rejetés vers les marges du système scolaire : 70% parmi eux ne disposent pas des qualifications nécessaires pour décrocher les emplois les plus valorisants. Ce qui n'est pas étonnant lorsqu'on sait qu'une bonne proportion de ces Marocains de Belgique (55%) vit en dessous du seuil de pauvreté.

20/12/2010

Source : La Vie eco

Les amendes contre les employeurs de salariés sans-papiers vont être portées de 3.360 à 16.800 euros par tête l'an prochain.

Peu dissuasives, les sanctions contre les entreprises employant des travailleurs sans-papiers vont être quintuplées à compter du 1 er  janvier. Passé inaperçu, un amendement a été voté en ce sens dans le cadre de la loi de Finances, à l'initiative des sénateurs socialistes. La contribution spéciale est donc portée de 3.360 euros (soit 1.000 fois le taux horaire minimum) à 16.800 euros par salarié employé en situation irrégulière, et de 16.800 à 84.000 euros si l'entreprise a déjà été prise en faute au cours des cinq années précédentes. Comme avant, cette amende administrative sera versée à l'Office français de l'immigration et de l'intégration, chargée d'aider au retour volontaire des immigrés et à leur réinsertion dans leur pays d'origine.

«  La hausse proposée est importante », a reconnu le rapporteur du Budget, Philippe Marini (UMP), sans pour autant s'y opposer. A cette contribution s'ajoutent les sanctions pénales qui, elles, ne sont pas modifiées : elles peuvent aller jusqu'à cinq ans d'emprisonnement et une amende de 15.000 euros par tête.

Dispositif peu appliqué

De manière surprenante, la mesure n'a fait l'objet de pratiquement aucun débat au Parlement et le gouvernement ne s'y est pas opposé. «  Les sanctions sont élevées, mais les inspecteurs du travail ne sont pas assez nombreux pour les faire appliquer. La portée de l'amendement est donc plus faible qu'il n'y paraît », craint Nicole Bricq, auteur de l'amendement. Dans les faits, l'amende reste effectivement peu appliquée. Elle n'a représenté que 6 millions d'euros en 2010, ce qui semble faible au regard des 300.000  sans-papiers qui travailleraient en France, selon les associations. Ce dispositif censé dissuader les entreprises d'engager des étrangers sans titre de travail «  ne produit pas pleinement ses effets », reconnaît le comité interministériel de contrôle de l'immigration dans son dernier rapport. Certes, les inspecteurs du travail sont de plus en plus impliqués dans la lutte contre le travail au noir - François Baroin espère accroître de 10 % les redressements de cotisations sociales l'an prochain -, mais ils restent débordés par l'ampleur de leur mission et ne parviennent pas à modifier les pratiques d'embauche dans certains secteurs (bâtiment, restauration, etc). Et le transfert des dossiers à l'Office de l'immigration est loin d'être automatique. Dans les Alpes-Maritimes, par exemple, la police et les inspecteurs du travail ont relevé 130 infractions - un niveau déjà très faible -, et seules 45 d'entre elles ont été transmises à l'Office de l'immigration. Celui-ci a, par ailleurs, beaucoup de mal à faire appliquer les peines : seules 40 % des amendes sont réellement acquittées.

Source : Les Echos

Dans le cadre de la préparation du prochain forum mondial qui aura lieu à Dakar en février, un forum social des migrations a eu lieu samedi à Bruxelles, avec la participation d'associations et de syndicats marocains et maghrébins.

Les migrants et leurs droits dans l'espace méditerranéen a été le thème central de cette rencontre, organisée par le Forum social maghrébin.

Dans une déclaration à la MAP, Mme Touria Lahrech, membre du bureau exécutif de la Confédération démocratique du travail (CDT) et membre du Forum social maghrébin a affirmé que cette rencontre a été l'occasion pour un échange de vue et des débats sur les conditions de vie de l'immigration maghrébine en Europe et sa place dans les sociétés européennes.

Les participants ont également discuté du rôle du monde associatif dans le combat pour le respect des droits des migrants en Europe et au Maghreb, et des ponts et partenariats à mettre en place pour renforcer l'action associative.
Les intervenants ont mis l'accent sur le respect des droits sociaux, économiques et culturels aussi bien en Europe qu'au Maghreb, la solidarité avec les migrants subsahariens, et la libre circulation des personnes, a-t-elle ajouté.

Ce forum vise l'ensemble des migrants afin de mettre en exergue la problématique de l'immigration, dans ses dimensions européennes et africaines, dans ses aspects culturels, sécuritaires et humanitaires et enfin dans ses différentes difficultés rencontrées dans les pays d'origine, les pays de transit et dans les pays d'accueil.

L'externalisation des frontières et la politique européenne en matière de gestion des flux migratoires et la revendication de ratification de la convention internationale des migrants adoptée par l'ONU il y a 20 ans, ont également été abordées lors de cette rencontre.

Le Forum social maghrébin a, par ailleurs, insisté sur la nécessité d'une intégration maghrébine, et sur le développement des échanges économiques et commerciaux, appelant à l'ouverture des frontières terrestres entre le Maroc et l'Algérie, ajouté Mme Lahrech.

20/12/2010
Source : MAP

Après Bruxelles, La Bibliothèque Nationale du Royaume du Maroc a abrité une exposition intitulée "Le Maroc et l’Europe : six siècles dans le regard de l’autre" une manifestation qui retrace l’évolution des relations culturelles, sociales, économiques et politiques entre le Royaume et l’Europe.

Organisée sous le Haut Patronage de Sa Majesté Le Roi Mohammed VI et inaugurée par Son Altesse Royale le Prince Moulay Rachid et initiée par le Centre de la culture judéo-marocaine (CCJM) et le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME), cette exposition itinérante comprend des colloques, conférences, ateliers, concerts, expositions et projections cinématographiques.

En marge de cette,manifestation qui vise à encourager le respect mutuel et le dialogue d'une rive à l'autre de la Méditerranée, l'Association Marocains Pluriels a organisé une conférence débat sur les enjeux de l'identité et de la diversité culturelle.

Après son passage par la Bibliothèque Nationale du Royaume du Maroc jusqu'au 31 décembre, l'exposition Le Maroc et l’Europe : six siècles dans le regard de l’autre" sera à Anvers (Belgique), Séville (Espagne), Paris (France), Londres (Grande-Bretagne), Amsterdam (Pays-Bas) et New York (Etats Unis).

SYNERGIES TV a couvert cette exposition et rencontré Monsieur Mohamed AMEUR Ministre de la CMRE et Monsieur Driss EL YAZAMI président du CCME ainsi que Monsieur Younes AJARAI président du groupe Identité au CCME et consacrera prochainement une édition spéciale à la conférence débat…Suite

Séminaire portant sur "les relations Maroc-Europe : histoire et avenir". Organisé par le Centre de la culture judéo-marocaine, le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger, la Bibliothèque Nationale du Royaume du Maroc et le Ministère délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l’étranger, le séminaire se tiendra le 22 décembre 2010 à la BNRM.

Programme du séminaire

Après un chantier qui a duré 7 ans, la plus grande mosquée des Pays-Bas a officiellement ouvert ses portes ce vendredi à Rotterdam, en présence de plusieurs acteurs de communauté musulmane. Ce lieu de culte est aussi la plus grande du genre en Europe Occidentale.

La mosquée Essalam dont la construction avait été entamée en 2003, a été inaugurée le vendredi 18 décembre à Rotterdam par le maire de la ville, Ahmed Aboutaleb, Néerlandais d’origine marocaine. Etaient également présents à la cérémonie d’ouverture, le conseiller municipal Hamit Karakus, d'origine turque ainsi que des ambassadeurs de Dubaï et du Maroc.

Selon la chaine belge RTL Info, la plus grande maison de prière des Pays-Bas pourra accueillir jusqu'à 3 000 personnes. Ce « monument » a été bâti sur 3 niveaux avec une architecture et un décor traditionnels islamiques. Le premier étage s’étend sur une superficie de 2000 mètres carrés, une surface de prière reservée aux hommes tandis que le deuxième étage sera dédié aux femmes qui pourront y écouter et observer l’Imam. Au rez-de-chaussée et au 3e étage, il y aura une bibliothèque et un centre de soutien scolaire. La mosquée Essalam dispose  aussi de 2 minarets de 50 mètres de haut.

Le président du conseil d'administration de cette mosquée, Abdelrazak Boutaher a déclaré dans un communiqué transmis à l’AFP, « nous espérons et attendons que ce bâtiment devienne un centre de charité, de miséricorde et de compréhension mutuelle, et qu'il sera accessible à tous ». Pour mémoire, son financement a été assurée en grande partie par la Fondation Al-Maktoum de Cheikh Hamdan ben Rached al-Maktoum, ministre des Finances des Emirats arabes unis.

Ces dernières années, la population locale s’est opposée de nombreuses fois à ce projet, ce qui a provoqué à maintes reprises, l’interruption des travaux de construction. D’ailleurs, le conseil de la ville avait menacé  les responsables de leur retirer le permis de construction et ce sous la pression des habitants de Rotterdam.

18/12/2010

Source : Yabiladi

La caravane de l'amitié et de la solidarité Maroco-Africaine, organisée par l'Association des ressortissants sénégalais au Maroc (ARSEREM) et l'Association Ponts de l'Amitié de Salé, est attendue au courant de cette semaine à Dakar pour un riche programme de rencontres et retrouvailles avec les différents acteurs associatifs et élus de la capitale sénégalaise.

Au bout d'un parcours de plusieurs milliers de kilomètres à partir de Salé, la caravane entamera sa visite au Sénégal à Saint-Louis (Nord du Sénégal) avec une rencontre festive avec la population locale au cours de laquelle des lots de dons (médicaments, vêtements, fournitures scolaires et divers présents pour les enfants) seront remis aux associations de la ville.

Cette deuxième édition de la Caravane connait la participation de près de 70 personnes, dont des acteurs associatifs, des sénégalais résidant au Maroc et des bénévoles. La seconde édition sera également marquée par l'extension de son parcours qui s'étendra jusqu'en Gambie.

Depuis son départ à partir de Salé ce samedi, la Caravane prévoit cette année des escales à Tan-Tan, Laayoune, Nouakchott, Saint-Louis, Dakar avant de se rendre en Gambie.

Lors des différentes étapes, les organisateurs prévoient des rencontres conviviales avec les associations locales dans l'esprit de raffermir les liens d'amitié, d'échanger les expériences et de dégager des pistes de coopérations entre les acteurs associatifs.

Cette caravane symbolise l'importance de l'axe routier Rabat-Nouakchott-Dakar qui illustre, à travers l'histoire, ces liens ancestraux qui ont toujours existé entre le Maroc et la région de l'Afrique de l'ouest, souligne M. Abou Souleyé Diop, président de l'association ARSEREM et l'un des initiateurs de cette manifestation.

L'intérêt de la Caravane consiste également à favoriser le partage et l'échange entre ces pays amis et à initier une chaîne de solidarité via leurs acteurs associatifs, a-t-il dit

19/12/10

Source : MAP

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