mercredi 3 juillet 2024 16:28

Ils sont venus pour travailler et sont finalement restés. Des migrants des années 1960 vieillissent aujourd’hui dans les villes d’Europe occidentale, souvent dans l’isolement et la précarité.

Des associations dénoncent l’acharnement croissant de certaines caisses de retraite, caisses d’allocations familiales et administrations fiscales vis-à-vis des vieux migrants démunis . Des contrôles discriminatoires et des demandes abusives de certaines caisses de sécurité sociale (CRAM, CAF, MSA) aboutissent à des redressements et des suppressions de prestations insupportables pour des personnes en situation de précarité. Certes, des dispositions légales prévoient de contrôler la résidence en France des bénéficiaires de la quasi-totalité des prestations sociales. Mais cette condition de résidence ne peut remettre en cause la liberté fondamentale d’aller et venir, qui passe nécessairement par le maintien du droit au séjour et des droits sociaux (protection maladie, minimum vieillesse, logement). Dans ces conditions, les pratiques discriminatoires de contrôle de la résidence et de suspension des prestations pour les vieux migrants n’en apparaissent que plus indécentes.

Sous prétexte de lutte contre la fraude, la chasse aux vieux immigrés pauvres habitant les foyers semble avoir commencé.

Un dossier de Nadjia Bouzeghrane, publié dans l’édition du 23 décembre 2010 du quotidien El Watan.

Pour avoir séjourné plus de six mois d’affilée dans leur pays d’origine, des vieux immigrés bénéficiaires de l’allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA) se voient exiger le remboursement du trop-perçu de cette prestation sociale.

Si la plupart des vieux migrants, appelés communément « chibanis », vivent de leur retraite – fruit d’un dur labeur – avec leur famille en France, ou ont réintégré leur pays d’origine, une partie des plus de 65 ans n’ayant pas une retraite suffisante bénéficient auprès de l’Etat français d’une Allocation de solidarité pour personnes âgées (ASPA). Parmi ces derniers, ceux qu’on qualifie de « célibataires géographiques », c’est-à-dire ceux dont l’épouse et les enfants sont restés dans le pays d’origine, continuent à vivre dans des foyers de travailleurs migrants et dans des résidences sociales ou dans des logements privés dégradés et à faire « la navette » entre la France et le pays natal. Ce sont essentiellement des hommes qui ont émigré en France dans les années 50-60 et qui n’ont pas fait de regroupement familial, parce qu’ils ne s’étaient pas inscrits dans la perspective d’un séjour durable en France.

Pour avoir séjourné plus de six mois d’affilée dans leur pays d’origine, ces vieux « célibataires géographiques » se voient exiger le remboursement du trop-perçu de l’ASPA. Ceci dans la mesure où le droit commun conditionne la perception de cette allocation à une « résidence stable et régulière », comme c’est le cas de la plupart des droits sociaux, à l’exception de ceux qui sont soumis à cotisations comme la retraite. Pour toutes les administrations françaises, cette notion de résidence stable et régulière est de neuf mois par an. C’est ce qui est appliqué par la Caisse d’allocations familiales, par la sécurité sociale et par le fisc. Ce n’est pas propre aux étrangers, c’est une règle générale. Ce qui a toutefois changé, ce sont « les pratiques » des pouvoirs publics dans « la volonté de contrôler les abus », souligne Antoine Math, représentant le GISTI (Groupe d’information et de soutien des immigrés) et le Catred (Collectif des accidentés du travail, handicapés et retraités pour l’égalité des droits). Celui-ci rappelle qu’un décret qui précise les conditions de résidence est intervenu en 2007, mais « pourquoi contrôler seulement les vieux migrants, et en foyer ? », alors que ces contrôles doivent « être effectifs pour tout le monde », s’interroge-t-il. Et d’indiquer que selon une enquête de la Cnaf, les fraudes concernent 2% des allocataires seulement, pour un montant de 500 millions d’euros et 1% de l’ensemble de la fraude sociale.

Des contrôles « discriminatoires » selon la Halde

Ces contrôles des déplacements entre la France et le pays d’origine auxquels sont soumis les vieux migrants extracommunautaires bénéficiaires de l’ASPA ont fait réagir des associations, des travailleurs sociaux et des collectifs constitués pour la circonstance, d’abord à Toulouse, puis en région Provence-Alpes-Côte d’Azur, en Rhône-Alpes, en région parisienne pour dire « laissez nos vieux tranquilles. Assez de contrôles administratifs discriminatoires… » avec le soutien de municipalités de gauche. On assiste à un engagement citoyen montant envers ces « chibanis ». Ils soulignent que malgré la décision de la Haute autorité de lutte contre les discriminations (Halde) d’avril 2009, qui considère que ces contrôles sont « illégaux car discriminatoires au sens de la Convention européenne des droits de l’homme », les différentes caisses de prestations sociales – la Caisse nationale d’allocations familiales (Cnaf) pour l’aide au logement (APL), la Caisse nationale d’allocations vieillesse (Cnav) et la Mutualité sociale agricole (MSA) en ce qui concerne l’ASPA, l’allocation de solidarité des personnes âgées et la sécurité sociale pour la carte de soins Vitale exigent des bénéficiaires le passeport pour vérifier les dates d’entrée et de sortie, et en cas de non-présentation de ce document, les différentes aides sociales sont bloquées et les trop-perçus sont exigés. Ainsi, depuis l’été 2009, la Cram, la MSA (de Midi-Pyrénées) et la CAF ont effectué un contrôle massif sur l’un des plus gros foyers Adoma (ex-Sonacotra) de Toulouse, le foyer « Fronton », situé 2, place des Papyrus.

« Comment peut-on demander 22 000 euros à des vieux hommes de plus de 75 ans touchant à peine 600 euros pour vivre et faire vivre leurs familles », dénonce le collectif Justice et dignité pour les chibani(as) de Toulouse. Beaucoup de ces hommes âgés ne savent ni lire ni écrire le français, et ont des difficultés à remplir les papiers, dénonce ce collectif qui a lancé une pétition en ligne pour « l’arrêt des contrôles et l’annulation des redressements des chibanis ». Ces chibanis, « non informés, sont de bonne foi », signale Jérôme Host, travailleur social et membre du collectif Justice et dignité pour les chibani(as) de Toulouse. « Pour nous, il y a urgence d’agir. »

Maillon faible

« Justice pour les chibanis », qui s’est élargi à des collectifs de plusieurs régions de France, se propose de veiller, informer, alerter et se mobiliser pour « sortir de l’invisibilité les chibani(as) et le traitement différencié auquel ils/elles sont soumis(es) : difficile accès aux dispositifs de droits communs, inégalités sociales de santé, accès difficile à un logement digne et adapté, privation des droits sociaux, assignation à résidence, une liberté de circulation conditionnée, discriminations, etc. » Et de préciser : « Nous avons choisi le terme chibani(as), les ‘‘ancien(nes)’’ en arabe, un terme devenu commun au sein même de certaines institutions pour désigner les immigré(es) maghrébin(es) de la première heure. Nous souhaitons l’élargir à l’ensemble des ‘‘vieilles’’ personnes immigrées de toutes origines, enracinées de longue date dans ce pays, à cette génération de la période des Trente glorieuses qui est en train de vieillir aujourd’hui dans des situations sociales inacceptables et indignes. »

« Nous réclamons que leurs droits soient respectés et leurs situations particulières soient prises en compte, en demandant : un accès aux soins sans restrictions ici et là-bas, un accès aux droits sociaux et politiques sans restrictions ici et là-bas, un accès au logement digne et adapté à leurs conditions de vieillissement, la reconnaissance et la visibilité de l’histoire et de la mémoire des luttes. » Un séminaire de réflexion et d’action a été organisé par l’Association des travailleurs maghrébins en France (ATMF) le 11 décembre dernier à Gennevilliers, en région parisienne, sur le thème : « Viens, travaille et disparais. Stop au harcèlement des vieux migrants. » Une autre rencontre s’est tenue à Paris le 14 décembre, avec la participation de nombreuses associations de défense des immigrés (Gisti, Fasti, le MRAP, l’ATMF, l’AMF) avec comme intitulé : « Immigration : En finir avec les discriminations et les inégalités ?

Des corps marqués par des travaux pénibles

L’état de santé de ces vieux immigrés est symptomatique de leurs itinérances, souligne Françoise Emsallem, sociologue, qui, à partir d’une enquête réalisée en Languedoc-Roussillon, décrit des « corps marqués de multiples accidents de travail », « des pathologies résultant de travaux pénibles et dangereux » et, bien sûr, des pathologies liées à la vieillesse.

« Les souffrances psychiques sont plus difficiles à rendre visibles, liées dans un premier temps à une présence vécue comme illégitime ». Et, citant le sociologue Abdelmalek Sayad, Françoise Emsallem indique que « la vacance au sens de ne rien faire est vécue comme un drame ». Les immigrés vivant en famille vont se projeter dans l’avenir à travers leurs enfants, ce n’est pas le cas de ceux qui sont séparés de leur famille, une séparation vécue comme une blessure ; ils étaient venus pour travailler et repartir. Un regroupement familial tardif est considéré comme une alternative à cette solitude et à la dépendance, mais nombre d’entre eux sont bloqués par les conditions de logement et la faiblesse des ressources.

Après un séjour à l’hôpital, ils sont seuls, n’ayant pas d’accompagnants familiaux. 35% des plus de 65 ans ont besoin d’une aide à domicile, 79% ont besoin d’une aide pour faire leurs courses, téléphoner. Un travail de pédagogie est à entreprendre auprès de cette population ainsi qu’une formation des travailleurs sociaux en rapport, est-il préconisé. C’est une vieillesse qui « n’est pas prise en compte de façon sociale, urbanistique », selon Arielle Vermillet, maire adjoint de Gennevilliers, chargée de la vie démocratique et de la lutte contre les discriminations. La volonté d’agir des pouvoirs publics est inégale d’une région à une autre, est-il relevé.

Réinsertion des vieux migrants dans leur pays d’origine

La loi de 2007 au « placard »

Pour permettre aux vieux migrants de 65 ans et plus, allocataires de l’ASPA, de se réinsérer durablement dans leur pays d’origine, Jean-Louis Borloo, alors ministre de l’Emploi, de la Cohésion sociale et du Logement, fait voter, en mars 2007, dans le cadre de la loi Dalo, deux articles (57 et 58). Cette aide à la réinsertion des anciens migrants intéressait 37 143 personnes, sur lesquelles une vingtaine de milliers de nationalité algérienne.

Ce dispositif comportait deux articles : le premier créait une « allocation de réinsertion familiale et sociale des anciens migrants », « ouverte aux étrangers non ressortissants d’un Etat membre de l’Union européenne ou faisant partie à l’accord sur l’Espace économique européen » de plus de 65 ans, en situation régulière, vivant seul, résidant depuis plus de 15 ans de façon ininterrompue en France. Le montant de cette allocation devait être calculé en fonction des ressources du demandeur, mais ne devait en aucun cas être inférieur au minimum vieillesse. La loi prévoyait que les anciens migrants pourraient rentrer au pays d’origine de manière définitive s’ils le souhaitaient. La « réversibilité » était même prévue. En effet, les « chibanis » pouvaient changer d’avis, retourner en France et abandonner les allers-retours, puisqu’ils conservaient leur carte de résident. Le second article concernait l’accès aux soins. Les vieux migrants pouvaient rester couverts par le régime général de sécurité sociale. Mais cette loi n’a pas été appliquée, et, à ce jour, elle reste lettre morte pour non-conventionalité.

« On n’a pas abandonné l’objectif de la loi. On cherche des solutions qui permettraient de répondre à la demande qui était légitime, c’est-à-dire une aide à ces vieux travailleurs migrants qui avaient apporté leur contribution à la construction de la France et qu’on ne peut pas laisser dans la précarité, mais sans prendre le risque de possibilités d’extension », nous avait-on affirmé au ministère de l’Immigration et de l’Identité nationale et du Co-développement quelques semaines avant le remaniement ministériel qui a entraîné sa disparition en tant que tel et son adjonction au ministère de l’Intérieur.

L’argument du droit européen

Comme solution palliative, les pouvoirs publics ont, par voie de circulaire, étendu la durée maximum de séjour hors du territoire français d’une personne percevant l’ASPA de 3 mois précédemment à six mois moins un jour actuellement. « On a de fait apporté une réponse à la question de la navette », a-t-on ajouté. Et de laisser entrevoir la possibilité d’un règlement dans un cadre bilatéral.

« La volonté politique française était claire sur ce sujet », mais « nous avons buté assez vite sur une difficulté technique parce que la nature même de cette allocation » induite par la loi de mars 2007 « pouvait difficilement être distinguée des autres types d’allocations qui sont versées en France et en Europe ; ce n’est pas un droit acquis par rapport à un travail effectué, c’est une allocation volontaire du pays, c’est-à-dire la France ». Et « c’est le Conseil d’Etat qui a attiré notre attention sur l’extrême difficulté juridique d’application des articles 57 et 58… » « L’APL n’est accordée qu’à condition que la personne qui la perçoit vive au moins 8 mois sur 12 dans son logement. Le deuxième sujet est relatif au minimum vieillesse. La perception d’une retraite inférieure à 700 euros par mois est complétée par une allocation dite Allocation de solidarité pour les personnes âgées (ASPA) pour atteindre ce seuil minimal de 700 euros. Ces allocations non contributives sont accordées à condition que les bénéficiaires soient en France. Jusqu’à l’année dernière, l’ASPA était liée au fait que la personne bénéficiaire vive en France au moins 9 mois par an. Ce n’est pas une règle discriminatoire à l’égard des étrangers, c’est une règle générale. Ces allocations sont non exportables. »

Il nous a également été signalé que le Conseil d’Etat a signalé que le droit européen fait que si une aide de ce genre est créée et qu’elle est liée à une condition de résidence sur le sol d’un des pays membres de l’UE, il peut y être satisfait par la résidence sur le sol de n’importe quel pays membre. Il y a aussi cette idée qu’à la suite de contentieux individuels, d’autres populations pourraient demander des droits analogues en se fondant sur le principe de l’égalité.

Arguments que rejette Rachid Bouzidi qui, au cabinet de Jean-Louis Borloo, a œuvré de près sur ce dispositif d’aide de réinsertion des vieux migrants.

Un dispositif « gagnant-gagnant »

« Lorsqu’on a monté le dispositif, on savait qu’il y avait deux obstacles de taille : d’une part, il fallait faire en sorte que cette allocation ne soit pas requalifiée en prestation de sécurité sociale. Et, d’autre part, comme ce dispositif s’adressait à une population ciblée, chiffrée et isolée, il fallait faire attention à ne pas aller vers ce qu’on appelle en droit constitutionnel, une rupture du principe d’équité. C’est ce que nous avait dit le Conseil d’Etat lorsqu’on était en phase de réflexion sur le dispositif. Une fois que le dispositif a été finalisé, on l’a soumis en tant que projet au Conseil d’Etat qui nous a rendu un avis écrit selon lequel il n’y avait aucun risque de requalification en prestation de sécurité sociale par la Cour de justice européenne. Cet avis mentionne que le dispositif peut être mis en place sans crainte. Et c’est d’ailleurs à ce moment-là que Jean-Louis Borloo l’a présenté en Conseil des ministres. Il ne l’aurait pas fait sans un avis favorable du Conseil d’Etat », nous affirme Rachid Bouzidi.

Et de signaler que la loi est passée avec un vote à l’unanimité tant au Sénat qu’à l’Assemblée nationale. « Nous avons ensuite élaboré un projet de décret qui a été arbitré par les services du Premier ministre. En outre, lorsque ce décret a été arbitré, le conseiller juridique du ministre de l’Intérieur, aujourd’hui président de la République, a insisté pour que le ministre en soit co-signataire. Le conseiller juridique du ministre de l’Intérieur, si je ne me trompe pas, est lui-même conseiller d’Etat. »

Selon notre interlocuteur, ce dispositif était « gagnant-gagnant » pour le migrant, mais surtout pour la France. « Rentré dans son pays d’origine, ce vieux migrant aurait perçu cette allocation de réinsertion d’un montant approximatif de 250 euros par mois ; par contre, il n’aurait plus perçu d’aide au logement, puisque ne résidant plus en France. L’Etat français aurait fait aussi l’économie de prestations de santé. Un autre aspect où l’Etat français aurait été gagnant, c’est la récupération des logements qui auraient été libérés par ces ‘‘chibanis’’ ».

Rachid Bouzidi estime que si cette loi n’a pas été appliquée, c’est parce que « vis-à-vis d’un certain électorat, il n’aurait pas été de bon ton de dire que 40 000 étrangers de nationalités extra-européennes vont rentrer chez eux et vont continuer à percevoir une allocation payée par la France ». Il maintient que « ce dispositif voté par les représentants du peuple français est la solution la plus équitable, voire la plus rentable financièrement pour l’Etat français à l’égard de ces vieux migrants de plus de 65 ans vivant seuls, tout en étant mariés, qu’on est allé chercher dans leurs douars ».

Et de considérer que la population française d’origine extracommunautaire, particulièrement les jeunes, pourrait être en 2012 « très sensible à la façon dont la République traite ses aînés et pourrait s’assurer que le candidat auquel elle donnera ses voix portera soit ce dispositif, soit une solution identique en faveur de ces vieux migrants ».

« Victimes oubliées de la réforme des retraites »

Beaucoup de ‘‘chibanis’’ « entrés tard sur le marché du travail français, n’ont pas toujours pu faire valider les périodes travaillées dans leur pays d’origine et ont connu, sous le coup des discriminations, des carrières accidentées, des conditions de travail pénibles à l’origine de problèmes de santé et ont été évacués du marché du travail bien avant l’âge de la retraite », soulignent l’ATMF, le GISTI (Groupe d’information et de soutien des immigrés) et le Catred (Collectif des accidentés du travail, handicapés et retraités pour l’égalité des droits) dans un document intitulé « Victimes oubliées de la réforme des retraites » du 17 septembre 2010, affirmant que la réforme des retraites (à 62 ans) va encore aggraver leur précarité.

Ces organisations rappellent à titre d’exemple que « les étrangers sont proportionnellement trois fois plus souvent touchés par les accidents du travail entraînant une incapacité du travail permanente ou la mort ; qu’ils ont été les premiers licenciés au cours des restructurations industrielles des années 1980. Alors qu’ils représentaient de 10 à 15% des effectifs à la fin des années 70, ils ont absorbé à eux seuls de 40 à 50% des suppressions d’emploi dans l’industrie et le bâtiment. En outre, ces vieux et vieilles immigré(e)s paient au prix fort les pratiques illégales, mais pourtant généralisées dans certains secteurs, d’employeurs peu scrupuleux qui n’ont pas versé de cotisations et qui ont été protégés par la passivité complice des pouvoirs publics pendant des décennies. Ainsi, de nombreuses périodes travaillées manquent sur leur relevé de carrière, sans qu’il ne soit possible de le justifier plusieurs années après. »

27 000 Algériens bénéficiaires de l’APL

Selon les chiffres de 2007 de la Caisse d’allocations familiales, 70 915 vieux migrants, âgés de plus de 65 ans, percevaient une aide au logement (APL). Sur ce nombre, 62 058 étaient présents en France depuis plus de 15 ans. 27 000 Algériens entraient dans ce cadre en 2007. Aujourd’hui, on estime que les vieux migrants maghrébins occupent 50 à 55 000 des 100 000 lits des foyers et des résidences sociales.

Source : LDH Toulons

Un ressortissant marocain a été découvert, samedi, mort dans sa chambre dans une vieille ferme à Frabosa Sottanta, dans le Piémont (nord-ouest de l'Italie), victime d'inhalation de dioxyde de carbone dégagé par un brasero, rapportent dimanche plusieurs médias italiens.

Alertée vers la mi-journée, la protection civile a accouru sur les lieux où malheureusement le médecin de service n'a pu que constater le décès de l'intéressé.

Un brasero aux braises encore vives a été trouvé dans la chambre de R.E, 30 ans, qui serait décédé en plein sommeil.

Des accidents de ce genre sont signalés de temps à autre dans la région eu égard au recours assez répandu parmi les membres la communauté immigrée à ce procédé pour se réchauffer en ces temps de grand froid.

Mardi dernier, l'agence Ansa avait rapporté le décès dans les mêmes circonstances de deux ressortissants marocains âgés de 19 et 37 ans dans leur appartement à Bra, également dans la province piémontaise de Coni.

Selon les services médicaux intervenus aux côtés des carabiniers et des pompiers, la mort aurait également été causée par les émanations du brasero improvisé par les défunts pour se réchauffer.

Un bidon taillé à moitié contenant des cendres a été trouvé en effet dans une chambre de l'appartement situé au premier étage, avaient précisé les mêmes sources.

Source : Aufait/MAP

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Né à Settat, Mohamed Leftah a eu plusieurs vies. D'abord informaticien puis critique littéraire, ce n'est qu'en 1992 qu'il publie son premier roman, Demoiselles de Numidie. L‘homme n'est motivé ni par la gloire, ni par l'argent. Ce poète écrivait comme certains respirent, et n'hésitait pas à envoyer gracieusement l'un de ses romans à ses admirateurs.

Depuis Le Caire, où il a vécu jusqu'à sa mort, il n'a cessé de noircir des pages que l'éditeur français La Différence a publiées…Suite

La stratégie nationale au profit des MRE et la mobilisation des associations marocaines au Canada ont été mises en exergue, vendredi lors d'une rencontre au Consulat du Maroc à Montréal.

S'exprimant lors de cette cérémonie organisée à l'occasion de l'octroi d'une aide financière par le gouvernement à plusieurs associations marocaines au Canada, l'ambassadeur du Maroc au Canada, Mme Nouzha Chekrouni a mis l'accent sur la stratégie nationale au profit des Marocains résidant à l'étranger (MRE), mise en place en novembre 2002 sur Hautes instructions royales.

Dans ce sens, elle a rappelé les axes majeurs de ce plan d'action qui repose sur le renforcement et la mobilisation des associations des Marocains résidant à l'étranger.

La diplomate a insisté en particulier sur la réalisation de projets novateurs qui répondent à des besoins urgents manifestés par la communauté marocaine établie au Canada, notamment dans les domaines sociaux, culturels et éducatifs, outre ceux axés sur la préservation de l'identité nationale, de l'enseignement de la langue arabes et de la culture marocaine.

La mise en oeuvre de ces différentes actions aura pour objectifs de rendre professionnelles et crédibles les associations des MRE vis-à-vis des autorités des pays d'accueil, des autorités marocaines et des bailleurs de fonds, et d'assurer leur ancrage dans les deux pays et d'optimiser leurs initiatives au service de la diaspora marocaine, a-t-elle poursuivi.

Pou sa part, la consule générale du Maroc à Montréal, Mme Souriya Otmani, a souligné le travail accompli par les différentes associations marocaines actives au canada.

Elle a, toutefois, appelé à renforcer davantage les liens de la communauté MRE avec la mère-patrie, soulignant que l'aide du gouvernement accordée vise en particulier la réalisation conjointe d'activités ciblées et répondant à des problématiques précises.
L'objectif, selon elle, est d'aplanir les difficultés auxquelles la diaspora marocaine est confrontée et d'améliorer les conditions de travail du tissu associatif marocain, ainsi que la favorisation de son intégration dans le pays d'accueil, outre la promotion des échanges culturels entre le pays d'accueil et le Maroc.

Plusieurs associations marocaines ont ainsi bénéficié de subventions réservées par le ministère chargé de la communauté marocaine à l'étranger et le ministère des Habous et des affaires islamiques et ce, dans le cadre du renforcement des capacités des associations MRE au Canada.

Il s'agit de l'association de solidarité Canada Maroc pour son projet de création d'un "Centre de soutien à l'intégration et à l'autonomie des immigrants handicapés et femmes en situation de précarité", de l'association marocaine de Toronto pour son "Réseau de support et de mentorat : projet de solidarité communautaire", du réseau des femmes d'affaires marocaines de Canada pour son projet "Intégration économique des femmes par l'entreprenariat" et de la Fédération des marocains musulmans au Canada pour la mise en oeuvre de ses projets notamment de centre culturel islamique, d'une école marocaine pour l'éducation et l'enseignement de la langue arabe.

Rappelons qu'un appel à projet avait été lancé aux associations MRE courant février 2010, traduisant ainsi la volonté du ministère chargé de la communauté marocaine à l'étranger d'instaurer une nouvelle démarche multipartite et construire de véritables projets de partenariat répondant à des besoins urgents des communautés marocaines.

L'objectif consiste de même en l'instauration d'une nouvelle démarche impliquant le maximum d'acteurs territoriaux dans les pays d'accueil et au Maroc et la poursuite et la consolidation de cette relation solidaire au-delà des générations.

Cette rencontre a été aussi marquée par la présence de représentants du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger, du président du Congrès des Marocains du Canada, du tissu associatif et du monde de la culture et des médias.

25/12/10

Source : MAP

L'objectif est de permettre aux entreprises de disposer d'outils nécessaires pour faire face à la concurrence internationale et autoriser les citoyens marocains à accéder librement aux devises auprès des banques.

Neuf nouvelles mesures d'assouplissement et de libéralisation de la réglementation des changes viennent d'être lancées par le ministre de l'Économie et des Finances, Salaheddine Mezouar, vendredi à Rabat. Ces « initiatives » viennent compléter le dispositif mis en place par l'Office des changes tout au long des deux dernières décennies.

Selon l'argentier du Royaume, ces mesures répondent de manière efficace aux attentes formulées aussi bien par les entreprises marocaines que par les citoyens à travers la mise en place d'un cadre réglementaire basé sur le respect , la responsabilité et la confiance. D'après lui, ces mesures tombent à point nommé puisque le renforcement du processus de libéralisation du contrôle des changes se traduit nécessairement par davantage de libéralisation des opérations financières avec l'étranger et de simplification des formalités y afférentes.

La première mesure d'assouplissement et de libéralisation de la réglementation des changes concerne donc le relèvement du plafond autorisé au titre des investissements marocains à l'étranger de 30 à 100 millions de dirhams par personne morale résidente et par an pour les investissements en Afrique, et à 50 millions de dirhams pour les investissements en dehors de ce continent. Cette mesure, qui s'inscrit dans le cadre de l'ouverture graduelle du compte capital, vise à permettre aux opérateurs marocains de saisir à temps les opportunités d'investissement dans les pays africains sans se référer à l'Office des changes.

La deuxième mesure cible, quant à elle, les exportateurs de biens et/ou de services qui sont désormais habilités à créditer leurs comptes en devises et en dirhams convertibles de 70% des recettes d'exportation au lieu de 50% actuellement. Grâce à cette mesure, les exportateurs seront également autorisés à effectuer les opérations d'arbitrage devise contre devise et les disponibilités de leurs comptes peuvent être rémunérées par les banques.

Par ailleurs, d'autres mesures ont été mises en place pour faire face à certaines dépenses urgentes et incontournables manifestées par certaines entreprises. Il s'agit notamment de la mesure portant sur les tolérances en matière de justification du rapatriement du produit d'exportation par la généralisation de l'avantage de réduction de prix sur l'ensemble des exportateurs et le relèvement du plafond de ces réductions de 3% à 5% du montant facturé.

La dotation pour voyages d'affaires des petites et moyennes entreprises et des membres des professions libérales a été revue aussi dans le cadre de ces mesures. En effet, pour faciliter le règlement des frais de voyages d'affaires et de séjour à l'étranger, l'Office des changes a décidé d'augmenter la dotation de 30.000 dirhams par an à 60.000 dirhams pour les personnes physiques exerçant une profession libérale à titre individuel et de 60.000 DH à 10% du chiffre d'affaires pour les sociétés, avec un plafond de 200.000 dirhams.

Autre mesure adoptée, cette fois dans le cadre de la libéralisation de la participation des salariés marocains au capital des firmes multinationales installées au Maroc, est l'augmentation de cette participation jusqu'à 10% de leur salaire net annuel. Cette mesure a été complétée par une autre qui concerne le renforcement des avantages accordés aux MRE. Ces avantages seront en effet enrichis par le relèvement du taux de rachat de devises rapatriées et cédées auprès des guichets bancaires durant une période de 12 mois. Ce taux passe ainsi de 40 à 50% du montant cédé au système bancaire, avec un plafond transférable de 100.000 dirhams au lieu de 50.000 auparavant.

S'agissant des transferts effectués au titre des soins médicaux, le directeur général de l'Office des changes, Jaouad Hamri, a indiqué que les citoyens devant se rendre à l'étranger pour soins vont bénéficier d'un assouplissement des formalités requises, afin de s'affranchir du recours au marché des changes parallèle.

Sur le volet du commerce électronique, une dotation a été instituée à ce commerce et adossée à une carte de crédit internationale à hauteur de 10.000 dirhams par personne physique et par année civile. Cette dotation permettra aux bénéficiaires d'accéder à certaines prestations sur Internet et régler certaines menues dépenses en devises.

Enfin, l'Office des changes a relevé le montant de la dotation touristique fixée actuellement de 20.000 dirhams à 40.000 dirhams dans la limite de 20.000 dirhams par voyage dans le but de permettre aux citoyens de ne plus recourir au marché parallèle des changes pour couvrir les frais de leurs voyages et séjours à l'étranger.

Les objectifs de l'Office

Selon le directeur de l'Office des changes, son département s'inscrit dans une démarche proactive qui accompagne la politique d'ouverture du Royaume. Ledit office prévoit d'adopter des mesures supplémentaires dès 2011 pour permettre aux opérateurs économiques de disposer d'outils nécessaires pour faire face à la concurrence internationale et autoriser les citoyens marocains à accéder librement aux devises auprès des banques pour satisfaire l'ensemble de leurs besoins légitimes.
Rappelons que les mesures lancées viennent compléter le dispositif mis en place par l'Office des changes tout au long des deux dernières décennies.

26/12/2010

Source : Le Matin

Le CCME (Conseil de la communauté marocaine à l'étranger) a organisé le week-end ...

dernier une rencontre à l'hôtel Hilton à Bruxelles, entre femmes marocaines : celles vivant au Maroc et celles qui sont en Europe. Parmi, elles des femmes du nord de la France, celles de Roubaix, de la MDA de Tourcoing et même une avocate du barreau de Lille.

Premier constat : la femme marocaine n'est plus celle d'avant : « C'est la suite des éditions 2008 et 2009 des "Marocaines d'ici et d'ailleurs", tenues à Marrakech pour un échange constructif de savoir et de compétence », précise Younes Ajarraï, président du groupe de travail « cultures, éducation, identités ». Un premier atelier, « agir contre les discriminations », a été consacré aux politiques publiques européennes et aux discriminations liées au sexe et à l'origine, que rencontrent les femmes migrantes. Un deuxième atelier « agir pour l'égalité », était dédié aux questions juridiques. Saad Bouanani, juge marocain, a répondu aux questions. « Femme et citoyenneté », un autre atelier, a également attiré l'attention des femmes. L'occasion de prouver à qui ne veut pas l'entendre, que les femmes « font partie intégrante de la société », précise Driss Yazami, président du CCME. La question du voile a aussi été soulevée et les participants n'ont pas oublié l'actualité en France avec la directrice adjointe de la crèche Baby Loup : « L'affaire suit son cours, c'est un débat compliqué », estime Jamal Oubechou, directeur à la HALDE (haute autorité de lutte contre les discriminations). Violences faites aux femmes, sexisme, kafala (prise en charge d'un enfant, une forme d'adoption), éducation, santé, etc. : les sujets étaient variés mais le plus important est « d'informer et de sensibiliser les femmes marocaines pour qu'elles soient au courant de leurs droits mais aussi de leurs devoirs », souligne Niserine Ez-zahoud, avocate au barreau de Lille.

« Informer les femmes »

Un travail encouragé par les hommes : « Puisque les femmes sont aussi compétentes qu'eux », témoigne Mohamed Bougezda, directeur adjoint à la MDA de Tourcoing. L'association roubaisienne Servir était aussi présente à cette rencontre, « pour informer les Marocaines et les familles de Roubaix des avancées du droit dans leur pays d'origine », insiste Jamal Benjelloun, président d'honneur de l'asso.

Des propositions concrètes et beaucoup de travail, donc, pour les jours à venir : « Le Maroc s'est réconcilié avec sa culture, avec sa langue amazirth (berbère) et aussi avec l'immigration », annonce Alem Menouar, ambassadeur permanent du roi Mohammed VI auprès de l'Union européenne en Belgique. Une mutualisation de travail se fait entre l'État et les structures associatives, aussi bien au Maroc qu'à Roubaix, Tourcoing ou Lille. : « Le conseil doit jouer un rôle de pont, c'est un espace d'échange, d'apprentissage entre les marocaines au Maroc, celles de Roubaix et dans toute l'Europe. En dehors du contexte politique, religieux ou identitaire », insiste Driss Yazimi. Allonger les délais de validité ou d'annulation d'un mariage, formation des « adouls » (notaire traditionnel), déterminer des objectifs pour évaluer le travail, l'information des lois et de la « moudawana » (code de la famille)... le CCME a du pain sur la planche ! Les participants n'ont plus qu'à suivre le conseil de la déléguée générale de l'autorité palestinienne en Europe qui résume : « Il faut avoir la capacité pour ne pas se positionner comme victime mais comme acteur à part entière. » • FATIHA TOUIMI (CLP)

27.12.2010

Source : La Voix du Nord

Le CCME a participé, pour la troisième année consécutive, au Salon international de l’édition et du livre (SIEL) de Casablanca, du 11 au 20 février 2011. Partenaire du Conseil consultatif des droits de l’Homme en 2009, il a rendu hommage en 2010 avec ses partenaires, le ministère de la Culture et le ministère délégué Chargé de la Communauté Marocaine Résidant à l’Etranger, aux écrivains marocains du monde, invités d’honneur de la seizième édition du SIEL.

Le poste de passage de Bab Sebta a enregistré, jeudi, un flux exceptionnel de passages de visiteurs, notamment des Marocains résidants à l'étranger (MRE), suite à l'interruption, en raison du mauvais temps, du trafic maritime entre Tanger et Algesiras.

Selon une source douanière, l'effectif des agents de la douane et de la police a été doublé pour faire face aux arrivées massives prévues à l'occasion des fêtes de fin d'année notamment des marocains résidant à Sebta, qui regagnent le Maroc.

Les contrôles des véhicules au niveau du point de passage a entraîné une longue file d'attente s'étalant sur 2 km à l'intérieur de Sebta, a rapporté vendredi la presse locale dans le préside occupé.

24/12/10

Source : MAP

Trois Marocains ont été décorés récemment à Paris par l'Académie du Mérite et du Dévouement français.

Lors de la cérémonie de remise des distinctions, le président national de l'Académie du Mérite et du Dévouement français, M. Jean-Paul de Bernis, a exhorté les cursus des Marocains :Ahmed Salmi El Idrissi (doyen de la faculté de droit de Casablanca et docteur en droit), Mohamed Berryane (docteur-chercheur, consultant et médiateur international, spécialiste en lobbying de la diplomatie économique (France) et Taib Fechtali (président du laboratoire Novofarma, président de la municipalité de Tit Mellil et dirigeant sportif national, notamment du WAC), indique jeudi un communiqué de l'Association Mérite et Dévouement Français.

Fondée en 1957, l'Académie du Mérite et du Dévouement français a pour but de favoriser et récompenser les personnes, tant en France, qu'à l'étranger, qui ont ou avaient réalisé des activités susceptibles de contribuer au prestige de la France, aussi sur le plan culturel que dans les domaines des arts, des lettres, des sciences ou du sport.

La cérémonie de remise des distinctions s'est déroulée sous la présidence du Général Jean Combette, président d'honneur de la Flamme sous l'Arc de Triomphe et du Général gouverneur des invalides, Bruno Cuche.

A la veille de cet événement, les trois lauréats ont été conviés à accompagner la cérémonie officielle de ravivage de la flamme et dépôt de gerbe sous l'Arc de Triomphe en présence de plusieurs personnalités civiles et militaires de plusieurs pays.
24/12/10

Source : MAP

Une cérémonie de mariage a été organisée, mercredi soir à Dakar, pour décliner au Festival mondial des Arts Nègres (FESMAN-2010) le riche patrimoine marocain, donnant une ambiance de joie et de retrouvailles pour la communauté marocaine résidant au Sénégal et un moment de détente et de découverte pour le public cosmopolite de ce grand Festival.

La délégation du ministère de la culture a retenu le site "Place du Souvenir", qui abrite le volet cinéma au Festival, pour conférer à ce lieu une ambiance haute en couleurs avec cérémonie de henné, présentation de la mariée et l'incontournable tournée en "Amariya".

Lamaalem Abdesslam Alikan, et sa troupe "Tyour Gnaoua" ont accompagné la cérémonie avec les rythmes Gnaouis dont la magie opère à chaque coup sur le public qui ne se fait pas prier pour se joindre à la danse gnaouie et entrer dans une ambiance de transe.

La cérémonie, qui s'est déroulée en présence notamment de l'ambassadeur du Maroc à Dakar, M. Taleb Barrada et de plusieurs membres du corps diplomatique arabe accrédité à Dakar, a été l'occasion de célébrer aussi le patrimoine vestimentaire marocain. Un défilé de mode a été dédié au Caftan mis en valeur par de ravissants mannequins sénégalais et marocains.

Une styliste marocaine a tenu à montrer les dernières tendances de cet habit traditionnel ancestral qui a su s'adapter au temps, évoluer et épouser les tendances volatiles de la mode sans pour autant perdre son authenticité.

Soie fine brodée au fil d'or, couleurs pastel froides ou tons chauds et éclatants, une coupe qui épouse avec grâce la silhouette qu'elle soit fine ou en embonpoint, le Caftan marocain séduit sous divers cieux et éblouit par son élégance raffinée.

Qu'elles soient asiatiques, européennes, ou africaines, les passionnées de la mode apprécient les broderies, les superpositions d'étoffes de soie ou de satin aux couleurs vives et la beauté des lignes de la coupe qui valorise le charme féminin avec fluidité et noblesse.

La journée marocaine au Festival Mondial des Arts Nègres a également été marquée par un concert de Chrifa Kersit, donné à l'Institut français de Dakar. La diva de la chanson Amazigh, baptisée aussi "voix d'or de l'atlas", a chanté et séduit par ses remarquables capacités vocaliques un public de connaisseurs qui se donne rendez-vous chaque soir sur cette scène dédiée aux spectacles sélects.

Côté cinéma, plusieurs longs métrages marocains ont été projetés sur la salle plein-air de la "Place du Souvenir". Le chef d'œuvre "Amok" de Souheil Benbarka, "la Mosquée" de doaud Oual Syad, "Whatever Lola Want" de Nabil Ayouch a livré aux amateurs du 7ème art un panorama d'un cinéma marocain dynamique et audacieux.

Volet théâtre, le Maroc a été représenté au théâtre Sorano de Dakar par la pièce théâtrale "la dernière nuit". Une création de Latefa Ahrar sur texte de Mohamed Said Aldanahani et scénographie de Sanaa Cheddal.

Parmi les moments forts de la participation marocaine figurent le concert de Maalem Abdesslam Alikan avec sa troupe "Tyour Gnaoua" sur la scène du "Monument de la renaissance" à Dakar. Une fusion de la musique Gnaouie a été également interprétée avec brio par Maalem Hamid ElQasri avec le groupe "Hassan Hakmoun". Un spectacle qui a terminé en beauté avec une apparition surprise de Cheb Khaled qui a accompagné en duo le maalem virtuose du "Ghanjou".

Dans ce festival, qui connaît la participation de centaines de musiciens, artistes et chanteurs venus des quatre coins du monde, le Maroc a bien joué sa partition et réussi à livrer, dans ce grand foisonnement de genres musicaux, un patrimoine musical et artistique authentique qui affiche fièrement ses racines africaines.

, 23/12/10

Source : MAP

"Les enjeux de la diplomatie culturelle au service de la cause nationale", est le thème d'une rencontre organisée, jeudi à Salé, par la Fondation Fqih Tétouani pour la science et la littérature en collaboration avec le Centre marocain de diplomatie parallèle et du dialogue des civilisations.

La rencontre marquée par la participation d'une pléiade de chercheurs et spécialistes aux cotés du ministre délégué chargé de la Communauté Marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur et en présence du gouverneur de la préfecture de Salé, M. Alami Zbadi, et d'élus et acteurs locaux, s'inscrit dans le cadre de la dynamisation du champs culturel et de sa contribution à l'action de la diplomatie parallèle.

La manifestation a mis l'accent, comme l'a souligné à la presse le président de la Fondation Fqih Tétouanai, M. Aboubakr Fqih Tétouanai, sur la mission de la diplomatie culturelle appelée à jouer un rôle principal aux cotés de la diplomatie officielle pour mettre en évidence les fondements scientifiques et historiques de la question de l'intégrité territoriale du Royaume.

La rencontre vise également à faire aboutir un message aux intellectuels du pourtour méditerranéen en vue de les inciter à éclairer l'antenne de certains médias espagnols et algériens et les aider à rectifier les fausses impressions au sujet de la question de l'intégrité territoriale du Maroc, a-t-il dit, soulignant en ce sens que la région du Maghreb a besoin d'intellectuels ouverts et capables d'influencer les preneurs de décisions en vue d'instaurer un esprit de cohabitation et de coexistence entre les peuples.

Le directeur du Centre marocain de la diplomatie parallèle et du dialogue des civilisations, M. Abdelfettah Belamchi, a pour sa part indiqué à la MAP que la rencontre de Salé vise la mobilisation de l'expert et de l'intellectuel ainsi que des centres d'études et de recherches et de tout intervenant dans le champs de la diplomatie culturelle, en vue d'un engagement actif au service de la cause nationale.

Il est impératif d'exploiter l'énorme potentiel historique, civilisationnel et culturel du Maroc, en tant que force motrice de l'action diplomatique et vecteur de soutien à la politique étrangère du Royaume et à la défense de la cause nationale et des fondements de la nation, a-t-il dit.

S'exprimant dans le cadre d'un exposé sur "la politique culturelle et la problématique de l'identité et de l'intégration des Marocains du monde", le ministre délégué chargé de la Communauté Marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur a affirmé que la question de l'intégrité territoriale requiert une mobilisation renouvelée, conformément à un projet national associant l'ensemble des composantes de la nation et en particulier les Marocains du monde.

La culture est un vecteur de liens entre les Marocains du monde et la mère patrie et un instrument pour la défense des intérêts du Royaume dans les pays d'accueil, a poursuivi M. Ameur soulignant que le Maroc a mis sur pied, dans ce cadre, un réseau de centres culturels dans plusieurs pays en vue de faciliter et accompagner l'intégration des membres de la communauté marocaine.

Ouverts aux autres communautés, ces centres constituent des espaces de dialogue et d'échange d'idées entre intellectuels marocains dans l'objectif de faire connaître et mettre en valeur l'identité nationale, a-t-il dit.

24/12/10

Source : MAP

Avec leurs portables en poche, leurs survêtements et leurs chaussures de sport dernier cri, Nadia, Mitia et Dacha sont des adolescents moscovites plutôt privilégiés, assez représentatifs de cette "génération Poutine" qui surfe sur les réseaux sociaux, voyage, consomme et se projette dans le monde global.

 Le soir après le collège, malgré le froid mordant, ils se retrouvent avec d'autres dans une petite cour enneigée du quartier de l'Arbat, au centre de Moscou. Les canettes de bière circulent, la palabre va bon train. En ce jeudi 9 décembre, les jeunes évoquent la mort d'Egor Sviridov, 28 ans, un supporteur du Spartak (club de football de Moscou), tué trois jours plus tôt par un Russe originaire du Caucase au cours d'une bagarre de rue.

L'assassin présumé, Aslan Tcherkessov, originaire de Kabardino-Balkarie, une république musulmane du Caucase russe, a été placé en détention provisoire. En revanche, ses quatre complices présumés, Caucasiens eux aussi, ont été relâchés par les enquêteurs du quartier moscovite de Sokol, où l'altercation a eu lieu.

L'affaire a enflammé les esprits des supporteurs de foot. Pour les membres de la "Fratrie", le fan-club du Spartak, c'est sûr, les policiers les ont libérés en échange d'un pot-de-vin. Au soir du 8 décembre, un millier de jeunes en colère déboulent sur l'avenue Leningradski. Munis de barres métalliques et de battes de base-ball, ils cassent quelques vitrines puis vont chanter La Russie aux Russes, saluts hitlériens à l'appui, sous les fenêtres du commissariat de Sokol.

Dans la cour, Dacha, 16 ans, sa capuche de survêtement rabattue sur sa tête, approuve cette action. Ce joli brin de fille, frimousse rose, yeux bleus et nattes blondes, est persuadé que le problème numéro un de la Russie, c'est les "Tchourki" (terme méprisant désignant les Caucasiens et les ressortissants d'Asie centrale). "Il faut nettoyer notre pays, éradiquer cette force noire", assure-t-elle. Ses compagnons approuvent. Ils ne sont guère loquaces : "La politique, c'est pas notre truc." Et puis, il est l'heure de rentrer. Avant de partir, les ados dessinent une grande croix gammée sur la neige dans la cour.

Deux jours plus tard, la symbolique fasciste et les adolescents vont resurgir à deux pas du Kremlin. Samedi 11 décembre, six mille jeunes, âgés de 14 à 30 ans, se réunissent sur la place du Manège. Ils ont été contactés, via le réseau social VKontakte, le Facebook russe.

Pendant des heures, ultranationalistes du Mouvement contre l'immigration illégale (DPNI) et de la Force slave, militants des jeunesses poutiniennes, étudiants des instituts techniques, clubs de motards, collégiens vont faire le salut nazi, scander "La Russie aux Russes !", appeler à "niquer le Caucase", "casser du juif" et à lyncher les jeunes "au faciès non slave". Le 15 décembre, ils remettent ça ailleurs dans Moscou, le 18 aussi. Le scénario est toujours le même : salut hitlérien, slogans racistes, tabassages. Les acteurs sont toujours de jeunes ados.

Ilya Kourbanov, 19 ans, était sur la place du Manège avec un porte-voix le 11 décembre. Le lendemain, lui et quatre collégiens de 14 et 15 ans étaient vus à la station de métro Kolomenskoe, vociférant et faisant le salut nazi. Quelques minutes plus tard, ils lynchaient et tuaient à coups de couteau Alicher Chamchiev, un balayeur ouzbek de 37 ans.

Les Caucasiens ne sont pas restés inactifs. A Moscou, ils ont agressé des policiers à la station de métro Iougo Zapadnaïa, puis ils ont grièvement blessé un jeune Russe non loin du parc Gorki. A Rostov-sur-le-Don (au sud de la Russie), ils ont tué un étudiant de 22 ans, Maxime Sytchev. Peu à peu, lynchages et slogans de la haine ont fait tâche d'huile, gagnant la banlieue de Moscou (Zelenograd, Solnetchnogorsk), puis la province : Rostov, Vladimir, Saint-Pétersbourg, Samara. Une forme de guerre civile, Slaves contre Caucasiens, a éclaté.

Et comment expliquer cet engouement de la jeunesse russe pour le svastika et le salut hitlérien ? L'ancien réformateur Anatoli Tchoubais avait donc raison quand il citait "le fascisme" comme le problème majeur de la Russie à l'avenir. "Le fascisme est un danger monstrueux pour notre pays. En comparaison, les discussions à propos de celui qui sera au pouvoir, Vladimir Poutine ou Dmitri Medvedev, sont bien vaines", a-t-il mis en garde récemment.

Pour la plupart des commentateurs, rien de tel. "Selon un sondage fait par la radio RSN, 87 % des auditeurs soutiennent les manifestants du Manège. Or cette radio est écoutée par les couches actives de notre société. Dire qu'ils sont contaminés par le fascisme, c'est le comble du crétinisme", écrivait récemment Dmitri Sokolov Mitric sur le site du journal Vzgdliad.

Les apparences sont trompeuses. Ainsi, ce que l'on prenait pour le salut nazi n'est rien qu'une simple congratulation entre sportifs. Alexandre Chpryguine, le président de l'Union des fans de foot, fait remarquer que "la main n'est pas tout à fait orientée de la même façon".

Heureusement, les mouvements de jeunesse pro-Poutine chargés de l'"éducation patriotique" veillent au grain. Les Nachis, qui ont reçu une dotation de 11,5 millions d'euros du Kremlin ces trois dernières années, se veulent "antifascistes". A tel point que le groupe Stal (acier), une subdivision des Nachis, vient de faire siennes les thèses de Joseph Goebbels, le ministre de la propagande du régime hitlérien. Les militants de Stal sont priés de les connaître sur le bout des doigts.

24/12/2010

Source : Le Monde

Le CCME a rendu un vibrant hommage, samedi 18 décembre à Bruxelles, à la journaliste belgo-marocaine Lalla Khiti Arnina Benhachem. Portrait de cette grande figure de la RTBF rencontrée à Bruxelles…Suite

 

Il est des profils de la diaspora féminine marocaine en Europe qui forcent le respect. Certaines ont émigré toutes jeunes en Europe dans le cadre du regroupement familial, d'autres y sont nées.

Toutes y sont intégrées et travaillent pour l'amélioration des conditions de vie des Marocaines, souvent analphabètes, méconnaissant leurs droits les plus élémentaires.

Des milliers de ces femmes sont parties vivre en Europe de leur propre chef, et s'imposent sans complexe dans les sociétés d'accueil, tout en restant attachées à leur pays d'origine, le Maroc. Certaines de ces femmes étaient à Bruxelles, les 18 et 19 décembre, dans le cadre de la première rencontre des femmes marocaines d'Europe organisée par le Conseil de la communauté marocaine de l'étranger (CCME). Pour ces femmes-là, et pour d'autres, se posent d'importantes interrogations.

Et c'est à ce genre d'interrogations qu'il fallait apporter un début de réponse et faire des recommandations à l'occasion de cette rencontre annuelle intitulée «Femmes d'ici et d'ailleurs»…Suite

Dans le dernier rapport du programme international de l'OCDE pour le suivi des acquis des élèves (PISA). L'enquête vise, non pas à mesurer le volume de connaissances accumulées par les apprenants, mais bien à évaluer les capacités de ces élèves à les transposer dans la réalité…Suite

«Les Juifs au Maroc: hier et aujourd'hui », tel est 1e thème, d'une exposition photographique inaugurée récemment à Washington. Organisée par «The American Jewish Joint Distribution Committee», en collaboration avec l'ambassade du

Maroc à Washington, cette exposition retrace la vie communautaire juive au Maroc, ainsi que l'attachement de cette communauté à ses racines et à son identité marocaine. Les photos présentées ont, ainsi, jeté la lumière sur les différents aspects de la vie de la communauté juive dans le Royaume et son intégration depuis toujours dans la société marocaine. …Suite

Mehdi Grai ncourt vient de nous livrer un magnifique ouvrage sur le Maroc. Ecrivains, artistes, peintres, chercheurs, photographes, ... nous confient leur propre histoire avec le Maroc. On découvre le Maroc à travers leurs regards, souvent passionnés et passionnants, et on les découvre également à travers le livre. Car, en plus des célébrités de renommées internationales, Mehdi Graincourt, nous dévoile des personnages assez peu connus. Rid'lesse iconographique, textes chargés d'émotions, et une envie viscérale de communiquer son amour pour le Maroc, sont à la base de cet ouvrage intitulé «Leur Maroc». …Suite

Dans les années 1990, la grande affaire est celle du multiculturalisme, autrement dit comment reconnaître différentes identités culturelles au sein d'un même État.

C'est beaucoup moins le cas aujourd'hui car le cadre de l'État-nation semble désormais insuffisant. Les chercheurs s'attachent à comprendre les conséquences de la mondialisation sur les identités culturelles, qui, loin de les dissoudre, leur donnent des formes nouvelles et vivaces. …Suite

La poétesse et traductrice marocaine Siham Bouhlal a donné lecture, récemment au siège de l'Assemblée nationale française, à des extraits de ses recueils parus dans l'Hexagone.

Outre ces lectures, qui ont été vivement saluées par l'assistance, Siham Bouhlal a saisi l'occasion de la remise des Trophées de la réussite au féminin, initiée par l'Association France-Euro-Méditerranée, pour rendre hommage à la femme en général et à celle issue des deux cultures, en particulier.

Elle a aussi souligné son attachement à la liberté d'expression et à l'exigence de l'écriture poétique et littéraire.

La cérémonie de remise des Trophées de la réussite, qui ont été décernés à neuf femmes de différents horizons, dont la plasticienne marocaine Fatima Guemiah, s'est déroulée en présence notamment du président de l'Assemblée nationale, M. Bernard Accoyer, du célèbre journaliste Jean-Pierre Elkabach, d'un représentant de l'ambassade du Maroc à Paris et des ambassadeurs du Portugal, de Tunisie, du Burkina Faso et d'Algérie.

Titulaire d'un doctorat en littérature de l'Université Paris-Sorbonne, Siham Bouhlal est installée en France depuis vingt cinq ans, où elle a été enseignée par le poète et médiéviste Jamel-Eddine Bencheikh.

Outre la poésie, elle a également excellé dans la traduction de plusieurs oeuvres de poètes arabes et de l'ouvrage de littérature arabe classique "L'Art du commensal".

Elle est aussi l'auteur de plusieurs recueils et récits dont "Poèmes bleus" (2005), "Songes d'une nuit berbère ou la tombe d'épines" (2007), "Corps lumière" (2008), "Princesse amazighe" (2009), "Mort à vif" (2010) et "Etreintes" (2010).

22/12/10-

Source : MAP

Le parti de la renaissance et de la vertu (PRV) a énergiquement condamné, mercredi, la tenue par des leaders de l'extrême Droite, à Paris, d'un forum international lors duquel ont été proférées des propos et brandis des slogans haineux, xénophobes et hostiles à l'Islam.

Dans un communiqué parvenu à la MAP, le secrétariat général du parti affirme avoir suivi «avec vive inquiétude cette réunion lors de laquelle des slogans haineux et xénophobes ont été brandis contre l'Islam, en tant que religion, et contre la Oumma islamique en tant qu'entité sociale et civilisationnelle».

De telles rencontres cherchent à «nourrir la haine, semer les graines de la discorde et empoisonner le climat de cohabitation entre les musulmans et les autres communautés», poursuit la même source, mettant en garde contre les «répercussions dangereuses de ces réunions suspectes qui prônant l'extrémisme et usent de la propagande pour raviver les tensions et les rancunes».

Le PRV met ainsi l'accent sur l'obligation qui incombe aux gouvernements d'Europe d'intervenir pour mettre un terme aux harcèlements que subissent les musulmans résidant en Europe, exhortant l'ensemble des consciences vives, de par le monde, à «agir pour déjouer toutes sortes de manœuvres visant à porter atteinte à la cohabitation et au dialogue interculturel».
Il appelle également les musulmans, en particulier ceux d'Europe, à ne pas céder aux basses provocations de l'extrême droite et à se conformer aux préceptes de l'Islam, prônant le dialogue.

Le parti appelle, enfin, les intellectuels d'Europe et du monde islamique à intensifier les rencontres d'études et académiques afin de contrecarrer tous les complots attentatoire à la paix et à la sécurité mondiales.

22/12/10

Source : MAP

La 2-ème édition du Salon de l'immobilier marocain en Europe (SIMMEUROPE) aura lieu du 4 au 6 mars prochain à Montpellier (Sud de la France), apprend-on auprès des organisateurs.

Ce grand rendez-vous de l'immobilier marocain dans l'Hexagone, qui se tiendra sous l'égide des ministères de l'Habitat et de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, se veut un salon de proximité, de retrouvailles et de promotion du Royaume, a confié à la MAP son directeur, M. Abdellatif Essadki.

L'organisation de ce salon est "un devoir patriotique tendant à valoriser les atouts de notre pays d'origine auprès de notre pays d'adoption", a affirmé M. Essadki, également directeur de l'Association "Le Maroc chez vous".

Cet événement d'envergure, qui conjugue à la fois économie et culture, est destiné notamment à la promotion de l'offre immobilière auprès des MRE et des amoureux du Maroc ainsi qu'à l'affermissement des relations économiques et culturelles entre les deux pays, a-t-il dit.

Et d'ajouter que le SIMMEUROPE sera aussi l'occasion de mettre en valeur les grands chantiers initiés au Maroc et les multiples réformes entreprises par le Royaume dans différents domaines, dont le Code de la famille, le Code de la nationalité, la charte d'investissement, la modernisation du système bancaire et l'attractivité fiscale.

La 2-ème édition, qui mettra à l'honneur la région de Tanger-Tétouan, connaîtra la participation de plus d'une trentaine d'exposants de toutes les régions du Royaume en plus d'institutions financières et d'habitat, a souligné M. Essadki pour qui le choix de Montpellier pour la tenue de ce Salon est dicté notamment par sa proximité de l'Espagne et d'Italie ainsi que par la présence d'une forte communauté marocaine dans le Sud de la France.

Outre des tables rondes, des rencontres B to B et des conférences-débats autour de l'immobilier et de l'investissement, le programme comporte des animations culturelles et récréatives, dont une série de méga-concert, conclut le président du SIMMEURPE.
Il convient de rappeler que la 1-ère édition de ce salon avait drainé plus de 17.000 visiteurs.

Chef d'entreprise établi à Villefontaine (Centre-Est de la France), M. Essadki a organisé dernièrement la visite à Tamansourt d'une délégation française composée notamment des maires des villes nouvelles de Villefontaine et d'Isle d'Abeau.

Source : MAP

La secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires étrangères et de la coopération, Latifa Akharbach, a indiqué que son département suit de près le traitement réservé aux Marocains devant les consulats étrangers, en particulier les chancelleries européennes.

Répondant à une question orale à la Chambre des représentants du groupe Justice et développement sur les souffrances quotidiennes endurées par les citoyens devant les instances diplomatiques étrangères, Mme Akharbach a affirmé que le ministère n'hésite pas à attirer l'attention des ambassades concernées sur tout comportement inapproprié de ses employés à l'égard des Marocains et à sensibiliser les consulats à l'importance d'améliorer les conditions d'accueil des citoyens de manière à préserver leur dignité.

Elle a expliqué que le ministère soulève également, lors des rencontres officielles et des commissions consulaires mixtes avec certains pays européens, ainsi que lors des forums internationaux, le traitement réservé par les services consulaires aux citoyens marocains, soulignant que le Royaume appelle à un traitement global de la question de l'émigration.

Elle a, en outre, relevé que le ministère intervient, à la demande de tout citoyen désirant obtenir un groupement familial ou un visa pour des raisons humanitaires ou de santé, auprès des services consulaires étrangers.

Mme Akharbach a, toutefois, noté que la délivrance du visa est une question de souveraineté qui n'est pas soumise aux règles procédurales, ajoutant que cela n'empêche pas le ministère pour autant de défendre la dignité des citoyens et leur bon traitement.

Et de conclure que certains pays européens ont renforcé leurs centres consulaires au Maroc, élargi les espaces d'accueil au sein de leurs instances diplomatiques et introduit le traitement électronique des demandes de visas pour mieux servir les citoyens.

22/12/10

Source : MAP

Pointés du doigt par l’extrême droite, les musulmans qui se réunissent sur la voie publique souffrent d’un manque de lieux de culte.

Les musulmans qui prient à ciel ouvert sont-ils comme l’occupant allemand de la Seconde Guerre mondiale ? C’est ce que suggère Marine Le Pen, en pleine campagne interne du Front national, décisive pour l’élection présidentielle. Aux Assises contre l’islamisation de la France (Libération du 20 décembre), ce week-end à Paris, la diffusion d’un film montrant des fidèles agenouillés en pleine rue a provoqué des hurlements de colère dans une salle remplie d’un millier de militants extrémistes. Mais quelle est la réalité de la situation en France et dans la capitale ?

Combien de fidèles dans la rue ?

Le Conseil français du culte musulman (CFCM) peine à évaluer le nombre de mosquées concernées par le manque d’espace. Elles seraient une vingtaine en France. A Paris, trois endroits identifiés, régulièrement photographiés : rues Myrha et Polonceau dans le XVIIIe arrondissement, Jean-Pierre-Timbaud dans le XIe. Dans ce dernier arrondissement, un lieu de culte, l’Institut des cultures d’islam (ICI), sera construit prochainement sur plus de 500 mètres carrés.

850 000 personnes en France seraient pratiquantes. L’inégale répartition territoriale ne permettra pas de résoudre rapidement la question. «Il y a des endroits où les gens s’entassent et d’autres où c’est trop vaste», dit Mohammed Moussaoui, le président du CFCM. Selon lui, la situation dérange énormément les fidèles, qui hésitent même à pratiquer : «Comme ils savent qu’il n’y a pas de place, ils n’y vont pas.» Se retrouver dehors représente une condition «indigne» pour prier et il est impossible d’entendre correctement les discours de l’imam.

Une étude sur la superficie cultuelle musulmane rapporte que 300 000 mètres carrés sont actuellement disponibles dans l’Hexagone. Il en faudrait le double, selon le CFCM. Aujourd’hui, 150 projets seraient en cours de construction sur tout le territoire, ce qui constitue un «rattrapage indéniable» pour Moussaoui.

L’essentiel du financement de ces lieux de culte vient des fidèles. Certains grands projets (Evry, Strasbourg ou Saint-Etienne) ont trouvé des fonds à l’étranger : Algérie, Maroc ou Arabie Saoudite. Parfois, des chantiers sont bloqués, car les maires qui les portent craignent de perdre des électeurs. Alors ils se protègent derrière divers prétextes, comme un permis de construire qui tarde à venir, un manque de réserve foncière… Chacun essaie de se débrouiller avec ces difficultés. Pour les endroits surchargés, Mohammed Moussaoui suggère que la prière du vendredi fasse l’objet de deux «services». Et encourage les villes à faire l’effort de louer des salles.

Contrairement à la rumeur distillée par l’extrême droite sur une instrumentalisation par des islamistes radicaux des fidèles priant dehors pour «accaparer les territoires», un haut responsable du renseignement tranche : «L’occupation des lieux publics par les musulmans n’a rien à voir avec la radicalité de certains imams ou mouvements, mais avec l’exiguïté des mosquées. Que ce soit à Marseille, Lyon ou Paris, les églises se vident et les mosquées se remplissent, c’est tout.»

Que dit la loi ?

Peut-on interdire ces prières publiques ? Juridiquement, la loi de 1905 garantit la «libre conscience et la liberté de culte» dans son article premier. L’article 10 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 stipule aussi que «nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi». Aucune disposition juridique ne justifie l’interdiction de ce type de prières. Et la préfecture de police de Paris accorde un «régime de tolérance provisoire» : «Nous permettons aux gens de prier sur la voie publique et fermons ces rues à la circulation une heure, et une seule, le vendredi, afin de limiter les nuisances, et ce jusqu’à l’achèvement des travaux [de la future mosquée, ndlr].»

D’autres religions bénéficient de cette «tolérance ponctuelle». Les cathos tradi du pèlerinage Chartres-Paris sont autorisés à finir leur marche sur les genoux dans un square du VIIe arrondissement. Quant à la manifestation des «fêtes des lumières juives, elle se termine souvent sur la voie publique», précise la préfecture. Le maire socialiste du XVIIIe arrondissement parisien, Daniel Vaillant, qui se définit comme un «vrai laïc tolérant vis-à-vis des religions» considère que l’espace public doit rester «au service du public», «en déplorant que cette situation ne permette pas aux musulmans de prier dignement». Et Bertrand Delanoë, maire de Paris, de renchérir : «Paris compte des centaines d’églises, mais le culte musulman, […] les jours de fête religieuse, se pratique trop souvent dans les caves ou dans la rue. Je n’accepte pas cette inégalité, et je revendique mon choix de contribuer à la corriger.»

Qu’en pensent les maires qui ont une mosquée ?

En 2003, la commune de Montreuil (Seine-Saint-Denis) avait accordé un bail emphytéotique sur un terrain pour que la communauté musulmane y construise une mosquée. Une élue du Mouvement national républicain (MNR, extrême droite) avait fait un recours contre cette décision. «Elle a gagné en première instance, ce qui a donné un coup d’arrêt au projet», explique Dominique Voynet, maire de la ville, 100 000 habitants et «peut-être 30 ou 40% de musulmans». Montreuil, ajoute Voynet, «a gagné en appel au moment où je suis devenue maire. La mosquée a été inaugurée cet été, financée sans crédit étranger, mais avec les dons des fidèles de la ville». Avant sa construction, beaucoup de pratiquants se réunissaient dans une salle de prière privée. Le vendredi, l’afflux était si important, que la prière débordait sur la rue. «Ça agaçait les riverains, témoigne la maire. Pas du tout parce qu’ils en avaient après les musulmans, juste parce que cela posait des difficultés de circulation.» La construction de la mosquée a résolu le problème.

A Evry, la mosquée est en plein cœur de la ville. «Certains pensent à tort que leur place est à la périphérie», explique le maire de la ville, Manuel Valls. «Nous avons choisi d’édifier des lieux de cultes monumentaux : mosquée, pagode, synagogue, temple évangéliste. Le dialogue entre les religions et leur compréhension par les citoyens se trouve renforcé. Il faut être intransigeant avec la laïcité [le député-maire a voté l’interdiction de la burqa], mais la France doit faire la démonstration que l’islam et la démocratie sont compatibles.» Valls soutient «l’idée de fondation de Dominique de Villepin pour financer le culte musulman, monter un programme de construction de mosquées en France…»

Source : Libération

L’association des travailleurs immigrés marocains en Espagne (ATIME) lance une campagne pour rendre plus « visible » la contribution de la femme marocaine dans la société espagnole, rapporte EFE. Cette campagne qui a pour slogan « Le voile ne m’empêche pas de travailler, ne me privez pas de contrat de travail », vise essentiellement une meilleure insertion des Marocaines d’Espagne dans le marché du travail ibérique.

Des femmes qui souffrent surtout de la réticence de certains employeurs à les embaucher. Notamment celles d’entre elles qui portent le voile, constate l’ATIME. Selon l’association ces femmes parviennent  difficilement à être embauchées dans des postes de service de clientèle par exemple.

Source : Yabiladi

Le renforcement du statut avancé accordé par l'Union européenne (UE) au Maroc requiert la mise en place d'une stratégie favorable à une émigration conçue dans une perspective d'intérêts partagés, a affirmé mercredi à Rabat, le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine à l'étranger, M. Mohamed Ameur.

Cet objectif nécessite également la promotion d'initiatives favorisant les investissements productifs y compris ceux qui sont portés par les migrants, a ajouté M. Ameur qui intervenait lors d'un séminaire sur les relations Maroc-Europe.

Après avoir souligné l'importance d'une meilleure concertation entre le Royaume et l'UE sur la question de l'émigration, il a plaidé en faveur d'un cadre réglementaire entre le Maroc et ses partenaires européens.

M. Ameur, dont l'allocution a été lue en son nom par le secrétaire général de son département, a expliqué que plusieurs facteurs militent en faveur de cette institutionnalisation de la mobilité, citant, entre autres, les problèmes liés à une politique focalisée sur des mesures restrictives.

Il s'agit, a-t-il dit, d'établir un ordre migratoire concerté sauvegardant les intérêts du Maroc et de l'UE, estimant que la meilleure manière de lutter contre le racisme consiste à mettre en place, dans le cadre du partenariat, euro-marocain "un cadre contractuel pour une immigration réglementaire".

Pour sa part, le directeur de la Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc (BNRM), M. Driss Khrouz, a souligné que ce séminaire sur "les relations Maroc-Europe: histoire et avenir" interpelle un sujet stratégique, en ce sens qu'il détermine les intérêts et la direction que devraient prendre les politiques que les pays des deux rives de la Méditerranée devraient adopter.

Après avoir relevé que le Maroc et l'Europe possèdent une "histoire commune", il a indiqué que la question à laquelle "nous devrons répondre est de savoir si ce passé commun nous permet aujourd'hui de déterminer des convergences", expliquant que l'histoire de la Méditerrané a facilité la circulation des marchandises et partant celle des personnes.

"Au delà des rancoeurs que certains tirent de l'histoire en considérant que notre passé avec l'Europe est fait d'agressions, nos relations avec le vieux continent sont faites de relations, de moments heureux et de moments malheureux" et ont permis la création d'un espace véritablement fécond en termes de constructions régulières.

Et d'ajouter que le Maroc a eu accès à la modernité à travers l'Europe à partir de la fin du 19è siècle.

Placé sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, ce séminaire, initié par le ministère chargé de la Communauté marocaine à l'étranger, la BNRM, le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger et le Centre de la culture judéo-marocaine, vise notamment, selon les organisateurs, à contribuer au "travail de déminage des fausses représentations et des préjugés, sans lequel aucun avenir n'est possible ".

Des chercheurs, des historiens des anthropologues et des économistes prendront part à cette rencontre tenue dans le cadre de l'exposition itinérante "le Maroc et l'Europe, six siècles dans le regard de l'autre".

22/12/2010

Source : MAP

Les étrangers ne viennent pas seulement en Suisse pour chercher du travail. Ils en créent aussi, soit quelque 275'000 emplois, selon une étude de l'OCDE publiée mercredi. Une perspective professionnelle qui n'est pratiquement pas thématisée par la politique fédérale.

En 2009, la Suisse comptait 76'000 étrangers travaillant à leur compte, soit 50% de plus qu'en 1991 (50'000). En tenant compte du nombre de naturalisés, le nombre d'indépendants issus de la migration s'inscrit à 135'000, soit un dixième de la population active migrante, selon cette étude commandée au professeur Etienne Piguet de l'Université de Neuchâtel.

A titre de comparaison, 15% des Suisses actifs ont leur propre entreprise. Dans les pays de l'OCDE, ce taux avoisine les 12% pour les natifs des pays étudiés et 12,7% pour les immigrés. En Allemagne, par exemple, les "self made men" immigrés ont créé 750'00 emplois, en Grande-Bretagne et en Espagne, 500'000.

En Suisse, des entreprises renommées comme Nestlé, Bally ou Wander ont été lancées par des migrants dans les siècles passés. Mais après la Deuxième Guerre mondiale, l'immigration a plutôt été dominée par le modèle de travailleurs temporaires à la recherche d'un emploi.

Ce n'est que depuis les années 1980, avec la stabilisation de la population étrangère, que les migrants se sont mis peu à peu à leur compte. L'accord sur la libre-circulation des personnes entre la Suisse et l'Union européenne (UE) en 2002 a en outre facilité l'activité indépendante pour les ressortissants de l'UE.

La création d'entreprises en Suisse relève le plus souvent d'un processus classique d'intégration pour les étrangers arrivés dans les années 1960 à 2000. Les créateurs d'entreprises issus de la migration ont ainsi un profil proche de celui des Suisses.

Ils sont principalement commerçants (22%), agents immobiliers ou informaticiens (16,5%), industriels (16%), entrepreneurs du bâtiment (10,5%) ou restaurateurs-hôteliers (10,5%). Les indépendants originaires de Turquie ou d'ex-Yougoslavie se sont davantage spécialisés dans certains secteurs comme la restauration.

Etienne Piguet relève cependant que ce thème a très peu été mis en avant en tant que voie d'intégration par la politique fédérale. Tout au plus existe-t-il des initiatives locales. A Zurich par exemple, la municipalité a récemment pris conscience du potentiel de l'emploi indépendant, un effort qui devrait inciter d'autres à agir, estime le professeur.

22 décembre 2010

Source : Romandie /AWP

Les étrangers ne viennent pas seulement en Suisse pour chercher du travail. Ils en créent aussi, soit quelque 275'000 emplois, selon une étude de l'OCDE publiée mercredi. Une perspective professionnelle qui n'est pratiquement pas thématisée par la politique fédérale.

En 2009, la Suisse comptait 76'000 étrangers travaillant à leur compte, soit 50% de plus qu'en 1991 (50'000). En tenant compte du nombre de naturalisés, le nombre d'indépendants issus de la migration s'inscrit à 135'000, soit un dixième de la population active migrante, selon cette étude commandée au professeur Etienne Piguet de l'Université de Neuchâtel.

A titre de comparaison, 15% des Suisses actifs ont leur propre entreprise. Dans les pays de l'OCDE, ce taux avoisine les 12% pour les natifs des pays étudiés et 12,7% pour les immigrés. En Allemagne, par exemple, les "self made men" immigrés ont créé 750'00 emplois, en Grande-Bretagne et en Espagne, 500'000.

En Suisse, des entreprises renommées comme Nestlé, Bally ou Wander ont été lancées par des migrants dans les siècles passés. Mais après la Deuxième Guerre mondiale, l'immigration a plutôt été dominée par le modèle de travailleurs temporaires à la recherche d'un emploi.

Ce n'est que depuis les années 1980, avec la stabilisation de la population étrangère, que les migrants se sont mis peu à peu à leur compte. L'accord sur la libre-circulation des personnes entre la Suisse et l'Union européenne (UE) en 2002 a en outre facilité l'activité indépendante pour les ressortissants de l'UE.

La création d'entreprises en Suisse relève le plus souvent d'un processus classique d'intégration pour les étrangers arrivés dans les années 1960 à 2000. Les créateurs d'entreprises issus de la migration ont ainsi un profil proche de celui des Suisses.

Ils sont principalement commerçants (22%), agents immobiliers ou informaticiens (16,5%), industriels (16%), entrepreneurs du bâtiment (10,5%) ou restaurateurs-hôteliers (10,5%). Les indépendants originaires de Turquie ou d'ex-Yougoslavie se sont davantage spécialisés dans certains secteurs comme la restauration.

Etienne Piguet relève cependant que ce thème a très peu été mis en avant en tant que voie d'intégration par la politique fédérale. Tout au plus existe-t-il des initiatives locales. A Zurich par exemple, la municipalité a récemment pris conscience du potentiel de l'emploi indépendant, un effort qui devrait inciter d'autres à agir, estime le professeur.

22 décembre 2010

Source : Romandie /AWP

Les réserves des changes ont bénéficié de la reprise du tourisme (+6,6 %) et des transferts des Marocains résidant à l’étranger (+7,7%).

A l'issue de sa réunion trimestrielle tenue mardi 21 décembre, le conseil de Bank Al-Maghrib a décidé, à la lumière des résultats de l'analyse de la conjoncture économique et financière au Maroc et dans le monde, de maintenir le taux directeur à son niveau actuel : 3.25 %.

C'est ce qu'a déclaré Abdellatif Jouahri, gouverneur de Bank Al-Maghrib, lors d'un point de presse qui a eu lieu le même jour à Rabat.

M.Jouahri a souligné par la même occasion que les performances de l'économie nationale au cours des derniers mois de l'année qui s'achève seraient meilleures que les prévisions établies auparavant. La croissance sera ainsi de l'ordre de 4 % pour 2010 grâce principalement à la demande intérieure et aux performances des secteurs non agricoles qui ont réussi une « bonne reprise ».

Au niveau de la balance des payements et des réserves de changes, le gouverneur de BAM a indiqué que « les résultats sont moins négatifs que ce qu'on avait envisagé » à la faveur des exportations de l'OCP mais aussi d'autres secteurs, y compris le textile.

Ces performances ont eu par la force des choses des conséquences positives sur les réserves des changes. Celles-ci ont bénéficié aussi de la reprise du tourisme (+6,6 %) et des transferts des MRE (+7,7%).

Ainsi, selon M.Jouahri, les réserves de changes termineront l'année au même niveau qu'en 2009 « alors qu'on prévoyait des ponctions substantielles sur elles ». Elles continuent donc de représenter 7 mois d'importations de biens et services. Un bon résultat en situation de crise, selon lui.

Mais à côté de ces performances, Abdellatif Jouahri n'a pas manqué de souligner quelques déficits enregistrés notamment au niveau du compte courant de la balance des payements (5% du PIB). «C'était prévisible ! On s'attendait même à un chiffre plus important que celui qu'on a enregistré » tempère-t-il

Pour ce qui est des finances publiques, le déficit du trésor tournera autour de 4%, un niveau acceptable selon le gouverneur de BAM.

C'est en prenant en considération tous ces éléments que le conseil de BAM a estimé que l'année 2010 serait terminée avec un taux d'inflation de 1%. « Pour ce qui est des perspectives pour les prochains trimestres, ce taux tournera autour de 2.3 % à fin 2011, mais un peu moins au début de 2012 ».

En revanche, les incertitudes planent notamment sur la campagne céréalières, puisqu'on prévoit une campagne agricole moyenne et sur la facture pétrolière, étant donné que les prévisions du ministère de l'économie te des financent tablent sur un baril à 75 dollars.

Par ailleurs, le gouverneur de Bank Al Maghrib a particulièrement insisté sur les mesures de relance de la petite et moyenne épargne prises en concertation avec le groupement professionnel des banques et le ministère des finances.

A partir du début 2011, des mesures concrètes seront mises en œuvres. «on va notamment enlever les comptes sur carnets de l'assiette de calcul de la réserve monétaire, ce qui veut dire que indirectement nous allons injecter dans le système bancaires entre 3 et 4 milliards de DH puisque les comptes sur carnets ne seront pas soumis désormais à la réserves monétaire » expliqu-t-il De plus, dans le même but, Bank Al-Maghrib a demandé aux banques de permettre l'ouverture de compte à 0 DH, avec possibilité de le refermer au bout de 6 mois s'il n'est pas alimenté sans facturation de frais pour le titulaire.

Parallèlement, BAM poursuit ses concertations avec les banques dans l'objectif de porter le taux de bancarisation à 50% à fin 2010. « Ce sera vraisemblablement chose faite !».

Il s'agit aussi de passer par la suite à un taux de bancarisation des 2/3 de la population d'ici trois ans.

« Les banques avaient jugé cet objectif trop ambitieux, mais nous leur avons demandé de faire un effort pour l'atteindre ».

Education financière

L'éducation financière est un des principaux chantiers auxquels BAM s'attelle. Il s'agit selon Abdellatif Jouahri d'un projet de longue haleine qui nécessitera des années de travail.

Mais déjà Bank Al Maghrib a élaboré une étude de benchmark pour voir ce qui se fait dans les autres pays. Et à l'occasion de la visite de la directrice générale de la banque mondiale au Maroc, il a été convenu de lancer une étude sur l'éducation financière dans le but d'établir une « feuille de route » et d'examiner les moyens les plus à même de renforcer les connaissances de la population en matière des finances et par conséquent favoriser son implication dans le système financiers du pays ( banques, épargnes, …)

A noter que selon une étude de l'OCDE de 2005 dans le cadre du projet sur l'éducation financière, peu de pays ont mené des enquêtes systématiques mais le constat était unanime : il existe partout un déficit de maîtrise des questions financières par les particuliers.

Plus inquiétant encore : non seulement les particuliers ne connaissent ou ne comprennent généralement pas suffisamment le domaine financier, mais ils croient le plus souvent en savoir bien plus que ce n'est le cas.

Source : Le Matin

Pour se conforter, la nation a besoin de s’inventer un ennemi intime. Un «autre», éternel étranger, condamné à rester au bord. Trois ouvrages éclairent l’édification de frontières intérieures.

Le récit officiel autour de l’« identité nationale » est une machine à fabriquer de l’exclusion. Sa trame, qui tend à conforter la communauté des sujets nationaux en assignant les vies étrangères à la marge, se déroule sans fin. Premier épisode : l’apparition d’un ministère (aujourd’hui dissous) de l’Identité nationale qui – comme pour mieux distinguer les deux – est aussi celui de l’Immigration. Deuxième épisode : le grand « débat » lancé par Eric Besson qui fit la Une des journaux. Puis l’annonce de l’installation de la future Maison de l’histoire de France sur le site des Archives nationales. Un projet porté par Nicolas Sarkozy et jugé « dangereux » par neuf historiens qui ont publié une tribune dans Le Monde (1) à l’automne. Arlette Farge, Gérard Noiriel, Michèle Riot-Sarcey, Jacques Le Goff et leurs cosignataires y voient les relents d’une « France rabougrie » et d’une « peur de l’autre » que « le pouvoir exprime dans un mouvement de repli sur soi ».

Le chapitre suivant du roman national vient de s’ouvrir, passant un cap supplémentaire. Un amendement au projet de loi sur l’immigration, adopté à l’Assemblée nationale, autorise à déchoir de leur nationalité des Français, naturalisés depuis moins de dix ans, condamnés pour meurtre ou tentative de meurtre sur « une personne dépositaire de l’autorité publique ». Au travers de ces différents exemples, on assiste à la mise en scène officielle d’une unité retranchée à l’abri de frontières intérieures érigées entre les Français et les étrangers. Mais aussi, au sein même de la citoyenneté française, entre les Français « de souche » et les Français d’« origine étrangère », sur fond de distinction raciale.

L’histoire fantasmée

L’usage politique du concept d’identité nationale est au centre de trois ouvrages récents. L’essai du philosophe Guillaume Le Blanc, celui de l’historienne Anne-Marie Thiesse et l’enquête de la journaliste Catherine Coroller (voir ci-contre) portent en creux une même critique. Celle d’une identité tournée vers le passé, présentée comme immuable, instituant l’étranger comme un Autre indésirable qui sans cesse revient hanter le Même. « L’ennemi qui paraît redoutable dans les débats actuels n’est pas susceptible d’envahir notre territoire sous l’uniforme et drapeau en tête, observe Anne-Marie Thiesse, les traits qu’on lui prête sont plutôt ceux d’un alien qui, se jouant des frontières, se glisserait en nos cités et nos campagnes pour modifier notre culture à son image. » Pour se protéger contre la propagation d’un islam jugé menaçant, de la burqa aux minarets, l’identité nationale est aujourd’hui brandie telle un « talisman précieux » aux origines immémoriales.

Le fait est que la période actuelle, crispée sur un passé lavé de toute intrusion étrangère, atteste d’une difficulté à forger de nouvelles identités collectives, préférant puiser dans une histoire fantasmée de la France – sa langue, ses héros, ses monuments et ses valeurs. Si Nicolas Sarkozy reconnaît l’existence d’un « métissage », il rappelle en même temps la place des « valeurs de la République » et de « la civilisation chrétienne » (2). Une référence qui, faisant fi des origines pré-chrétiennes de l’histoire de la nation, se révèle bien utile : elle permet d’exclure de la communauté nationale les musulmans, perçus comme d’éternels « arrivants ».

Epreuves administratives

Pour Guillaume Le Blanc, « le métissage a ceci de problématique qu’il suppose, à l’origine, des matrices culturelles suffisamment pures pour faire naître des communautés culturelles séparées ». Le philosophe précise qu’« il implique la rencontre mais suppose que la rencontre soit seconde par rapport à la communauté. Comme si la communauté était d’abord fermée avant d’être trouée ». L’immigré, condamné à rester au bord de la nation, ni tout à fait dedans, ni tout à fait dehors, est inlassablement renvoyé à sa condition d’étranger. Quantité d’épreuves administratives et de vérifications bureaucratiques se dressent devant celui qui sans cesse doit prouver son intégration. Contraint de renoncer à soi, ou plutôt de vivre hors de soi, sans jamais trouver en France un véritable chez-soi.

Aux épreuves juridiques s’ajoutent les « procédures quotidiennes et informelles veillant au respect des manières nationales : des règles de la civilité en usage dans une nation aux postures corporelles attendues ». Autant de tests de conformité, énumérés par l’auteur de Dedans dehors qui jalonnent la vie des perpétuels migrants. « L’intégration est un travail sans fin, où les immigrés doivent éternellement faire la preuve, jamais suffisamment probante, de leur conformité aux normes de l’identité nationale », analyse Eric Fassin. « Non seulement en amont, pour les étrangers qui désireraient prendre leur place dans la communauté nationale, mais aussi en aval, pour les Français naturalisés ou pour les enfants d’immigrés qui voudraient n’être plus enfermés dans leur origine », précise-t-il en conclusion de l’enquête menée par Catherine Coroller.

La journaliste à Libération s’est penchée sur le harcèlement bureaucratique que subissent des citoyens nés à l’étranger ou de parents nés à l’étranger. Son livre leur donne la parole. Michka Assayas, dont le père a vu le jour en 1911 à Constantinople, a égaré son passeport biométrique : « On m’a envoyé à un service dont j’ignorais le nom comme l’existence, le Pôle de la nationalité française. J’y ai comparu, debout, dans un couloir sombre, devant une employée assise derrière un comptoir qui m’a demandé sèchement : “Comment êtes-vous français, monsieur ?” » Il fournit alors le passeport diplomatique de son père décerné par le gouvernement de la France libre en 1944, une lettre de recommandation d’un diplomate de l’époque, les cartes d’identité de ses deux parents disparus, le livret de famille… « Après avoir pris connaissance de ces pièces sans dire un mot, (l’employée) me demanda si par hasard, je ne pourrais pas remettre la main sur le livret militaire de mon père, qui fut mobilisé en juin 1940, ainsi que sa dernière carte d’électeur. » A défaut de l’acte de naissance de son père, elle lui suggère de joindre au dossier son acte de décès, ainsi que celui de sa mère. L’administration traque la fraude ou l’erreur en mettant en place des procédures qui reflètent les attendus racistes de la nation.

Défaire pour pouvoir refaire

« Faire les Français » ou « défaire la nation ». La proposition d’Anne-Marie Thiesse fait écho à celle de Guillaume Le Blanc. Pour l’historienne, la fonction de l’identité nationale n’est pas seulement d’asseoir la stabilité d’une communauté, c’est aussi une promesse de renouvellement. Mais il faut d’abord défaire avant de pouvoir refaire. « Une nation n’est pas seulement un ensemble de frontières, c’est aussi une collection de flux vitaux qui emportent les frontières et défont en permanence le visage de la nation pour le refaire autrement », explique le philosophe. Au devoir d’accueillir les « autres » dans un cadre national donné, il préfère une piste qui lui semble plus féconde : accepter que la prolifération des identités marginalisées, par leur puissance d’agir et de penser, trouble l’ordre existant. C’est pour Guillaume Le Blanc, partisan d’une politique par l’étranger plutôt que pour l’étranger, la condition du renouvellement de ce cadre.

Dans les luttes pour l’obtention d’un titre de séjour, les occupations d’églises ou les grèves de la faim, des vies invisibles se rendent visibles. Et c’est bien là, à rebours de l’interprétation qu’en donne Jacques Rancière, une manière de symboliser du commun. Ces actions ne se résument pas à des revendications sectorielles. L’irruption dans la politique de ces « sans-parts » absolus révèle en creux la structuration de la société. Elle remet en cause les partages classiques entre « nous » et « eux ». « La visibilité étrangère interroge la visibilité nationale et la soumet à deux questions prépondérantes sur l’égalité politique et sur la participation. » Suivant les traces de James Scott(3), Le Blanc montre que les oeuvres hybrides des subalternes, les rituels des subcultures, la persistance de la langue d’origine dans la langue de destination, les formes de résistance clandestine, font aussi entendre une critique de la nation. « L’immigré est un inventeur potentiel de cultures inédites, un fabricateur de modes de subjectivation nouveaux, même s’il reste avant tout un subalterne qui est privé de voix. »

Marion Rousset

(1) « La maison de l’histoire de France est un projet dangereux », Le Monde, 21 octobre 2010.

(2) « Respecter ceux qui arrivent, respecter ceux qui accueillent », Nicolas Sarkozy, Le Monde, 8 décembre 2009.

(3) Auteur de La domination et les arts de la résistance. Fragments du discours subalterne, éd. Amsterdam, 2009.

Source : Regards

Les participants à une conférence, organisée mercredi à Rabat, sur «Les relations maroco-européennes: Histoire et avenir», ont appelé à renforcer le partenariat euro-marocain.

A l'issue de cette rencontre, organisée sous le haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, les intervenants ont estimé qu'il est inconcevable de voir l'Europe sans un partenariat solide avec ses voisins immédiats, dont le Maroc.

Ils ont signalé, à cette occasion, que le statut avancé accordé au Maroc par l'Union européenne (UE) constitue une opportunité formidable, quoi qu'il présente, selon eux, de nombreux défis, particulièrement ceux ayant trait à l'adhésion et à l'implication des sociétés.

Ils ont aussi relevé que toute activité culturelle visant à faire valoir l'histoire commune est, en fait, une contribution au processus de rapprochement entre l'opinion publique dans les deux rives de nature à renforcer l'action des responsables politiques et des acteurs économiques.

Les intervenants ont également fait savoir que l'ancienneté des rapports unissant l'Europe et le Maroc, sont un fait ancré dans l'histoire de ces deux zones géographiques, relevant que le mouvement des personnes entres les deux rives, s'est accru lors des dernières décennies, surtout avec la présence d'une grande communauté marocaine en Europe, à partir des années 70 du siècle dernier.

Cette rencontre, organisée par le ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, le conseil de la communauté marocaine à l'étranger, le centre de la culture judéo- marocaine et la bibliothèque nationale du Royaume du Maroc (BNRM), vise à «désamorcer» des préjugés et les stéréotypes, une Âœuvre préalable sans laquelle nul avenir n'est concevable.
Cette rencontre, qui a été marquée par la participation d'un nombre d'historiens et d'experts dans le domaine politique et économique, s'inscrit dans le cadre de l'exposition «le Maroc et l'Europe, six siècles dans le regard de l'autre», qui se poursuit à la BNRM jusqu'au 31 décembre courant.

22/12/10

Source : MAP

L’organisation du 1er Forum national des initiatives associatives 2011 sous "le thème Internet au service social" se déroulera le 26 et 27 mars 2011 à Casablanca

Yenoo Belgique : Quelles sont les fonctions de votre association?

Mohamed DYANI : Initiatives sans frontières (AISF) est une association non lucrative qui se charge des enfants orphelins et de leurs familles et des enfants abandonnés qui se trouvent dans des circonstances difficiles. Elle présente l’aide et le soutien à ces enfants sans porter atteint à leur dignité ou leur sentiment d’infériorité. Aussi elle fait profiter les femmes des programmes de l’alphabétisation et de la formation professionnelle.

L’association vise à prendre en charge aussi les enfants orphelins au sein de leur famille en les accompagnant dans leur vie tout en leur apportant un soutien matériel, moral et éducatif.

Yenoo Belgique : Quels sont vos domaines d’intervention?

Mohamed DYANI : les domaines d’intervention sont nombreux :

*Assurer le minimum de conditions de vie scolaire avec la qualification professionnelle pour les non scolarisés.

1) Assurer l’habillement des orphelins durant l’année.

2) Assurer le panier alimentaire durant l’année.

3) Assurer une bonne santé : contrôle médical, médicaments, circoncision…

4) Veiller à ce que l’enfant orphelin reçoit une bonne éducation et lui inculquer les bonnes manières de vie.

Yenoo Belgique : Quelle est la durée de prise en charge d'un orphelin?

Mohamed DYANI : L’association prend en charge l‘orphelin jusqu’à ce qu’il devienne majeur (état d’autosuffisance) pour être remplacé par un autre.

Yenoo Belgique : Quel est le nombre d’orphelins pris en charge?

Mohamed DYANI : L’association a pris en charge 125 enfants orphelins et orphelines au sein de leurs familles et veille à les intégrer dans le milieu social.

Yenoo Belgique : Quelles sont les conditions de prise en charge des orphelins

Mohamed DYANI : l'association prend en charge tout orphelin jusqu’à l'âge de 18 ans.

L'association s'occupe des enfants dont le père ou de la mère ou les deux sont décédés et surtout ceux dont les revenus familiaux est moins de 1000.00 dhs et qui ont un logement loué.

L'association se charge des enfants dont le père est décédé et qui malgré leur possession d'un logement familial vivent sans revenu.

Yenoo Belgique : Qu'en est il du lancement officiel du programme de la Caravane de solidarité Numérique?

Mohamed DYANI : L’organisation du 1er Forum national des initiatives associatives 2011 sous "le thème Internet au service social" se déroulera le 26 et 27 mars 2011 à Casablanca. Des Conférences-débats, tables rondes, et consultations sont programmées pour animer cet événement. Aussi des ateliers interactifs de formation sont prévus. Sans oublier le dîner de Gala,

L’évènement s’adresse aux acteurs de terrain du monde associatif, aux responsables de missions humanitaires, de projets de développement, ainsi qu’à toute personne qui, au sein d’une association, souhaite acquérir les connaissances pratiques de l’utilisation d’internet au service de travail social.

Yenoo Belgique : Parlez -nous de l'impact de cette caravane?

Mohamed DYANI : C'est le premier événement au Maroc. Cette caravane sera lancée en faveur de 406 associations et plus de 812 acteurs associatifs.

Les associations marocaines qui travaillent dans le domaine social auront l'occasion d'être numériquement visibles sur internet en valorisant leurs projets et leurs programmes pour l'avenir.

Plusieurs articles et photos, vidéos des associations seront disponibles dès le lancement officiel du portail, le 5 décembre 2011 inchallah.

Source : Yenoo Belgique

Après deux jours d’intenses discussions, la première rencontre des «Marocaines d'Europe» a été clôturée dimanche en fin d'après midi à Bruxelles, par l'adoption de recommandations importantes, en mesure de faire évoluer la situation de la diaspora marocaine féminine dans le Vieux continent.

Ces assises ont démontré que la femme marocaine à l'étranger est particulièrement active et dynamique et fait preuve d'innovation afin de faire progresser sa situation. L’intensité et la richesse des débats, parfois houleux, témoignent d'une grande mutation intellectuelle.

Les intervenants ont fait preuve d'une bonne connaissance des problématiques posées et des solutions préconisées, qui font de cette communauté une véritable force de propositions. Les thématiques retenues pour cette première rencontre ont été largement et intensément débattues. Les participants aux trois ateliers de travail n'ont épargné aucun effort pour préciser les constats, formuler des propositions réa listes et réalisables, basées sur une connaissance poussée de la situation et des outils ainsi que sur une stratégie lisible et profonde du travail qui reste à mener, tant en direction des institutionnels du Maroc que des Exécutifs.

Cela se traduit par la qualité des recommandations et des suggestions formulées tout au long de ces deux jours d'échanges. Les documents de Bruxelles, ainsi que les communications de Marrakech 1 et Il, seront compilés et feront l'objet d'une publication prochaine, comme l'a souligné Driss El Yazami à la séance de clôture, dans le premier rapport stratégique du CCME. De l'avis général des femmes parlementaires, de chercheurs européens et marocains et des nombreuses institutions européennes, les travaux ont connu un véritable succès. Il s. ont souligné les grands acquis dans le domaine de l'égalité entre hommes et femmes au pays, tout en relevant, surtout côté pays d’accueil , la persistance d'inégalités en matière d'emploi et de salaires, sans parler des injustices dues à l'origine de l'immigration. Les assises ont permis également d'exposer les stratégies spécifiques de lutte contre les discriminations de genre. Par ailleurs, des actions spécifiques ont été présentées en matière d'engagement citoyen des femmes. Les témoignages présentés dans l'atelier consacré à la Moudawana étaient éloquents et ont permis de mieux cerner la problématique de l'application, notamment de ses articles 114-115 et 128 et ont interpellé directement le pouvoir judiciaire et l'Exécutif marocain pour mettre en place des outils transparents pour l'application de la loi sur le Code de

la famille. Mais cela doit passer également par une meilleure connaissance des lois dans les pays d'accueil, avec charge pour le gouvernement marocain de sensibiliser ses pairs européens à ce sujet.

Driss El Yazami a promis, à la clôture des travaux, de «continuer à travailler pour soumettre des solutions à court et à long terme».

Soulignons enfin qu'une fédération des associations de femmes marocaines pour la défense de l'intégrité territoriale a été créée, à l’initiative d’associations de la société civile et de parlementaires marocaines, et dont la coordination a été confiée à Zahra

Haidara, présidente de l'Association sahraouie de soutien au projet d'autonomie, basée en France. D'autre part, la prochaine rencontre, consacrée aux Marocaines de l'Afrique sub-saharienne, est programmée pour le mois de mars 20 Il , probablement à Dakar.

22/12/2010

Source : Al Bayane

Faire avancer l'agenda de l'égalité est au cœur des recommandations de la première rencontre des femmes marocaines d'Europe.

Après deux jours de débats approfondis autour de la problématique des femmes d'Europe, l'ensemble des participants à la première rencontre des femmes marocaines d'Europe, qui a eu lieu à Bruxelles les 18 et 19 décembre, ont mis plus de lumière sur la réalité de cette tranche de la population. Différents chercheurs et acteurs associatifs et politiques ont soumis au Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) leurs réflexions et les résultats de leurs enquêtes et investigations sur la thématique de l'égalité entre les hommes et les femmes dans les différents pays de résidence des Marocaines.

A l'issue de ces rencontres, il a été constaté qu'à côté des acquis qui renforcent la situation de la femme à l'intérieur du Maroc mais aussi à l'étranger, plusieurs lacunes subsistent l'empêchant de s'épanouir pleinement et de jouer son rôle social et économique aussi bien dans son propre pays que dans le pays d'accueil. Le cadre législatif international européen reste encore limité dans son application. Les lois, qui devraient garantir l'égalité des chances entre les sexes et les races sont bien existantes mais ne sont pas toujours mises en œuvre. Pour sa part le contexte politique national et européen manque, à son tour, d'évaluation et de dispositif mis en place.

Ces lacunes juridiques sont accentuées par un ensemble de facteurs évoqués par Driss El Yazami, président du CCME : «Il est un élément d'aggravation de la discrimination et dont il faut également prendre conscience. Il s'agit de l'instrumentalisation partisane politicienne par un certain nombre de courants politiques, notamment les courants d'extrême droite et ceux populistes». Autre élément soulevé par ce responsable, la crise économique qui touche tous les citoyens européens et qui est durable et risque de toucher les immigrés de manière forte et les femmes immigrées de manière encore plus forte. Et El Yazami de préciser : «Ce n'est pas l'Etat marocain qui a la responsabilité ni la possibilité de limiter les effets de cette crise».

Pour leur part, les militantes associatives, qui font de la quête de l'égalité des sexes leur cheval de bataille, ont salué les avancées de la femme dans l'acquisition de cette égalité. Elles ont tout de même mis l'accent sur la méconnaissance des législations réciproques au Maroc et dans les différents pays d'Europe. Ce qui a pour conséquence la difficulté de faire reconnaître les jugements marocains dans les pays d'accueil des femmes marocaines. D'où la nécessité d'institutionnaliser des groupes de travail entre juges marocains et juges des pays de résidence afin de favoriser une connaissance réciproque des législations et de leurs effets et la création de réseau pour la coopération juridique.

Autre handicap souligné par les associations, et qui entrave l'égalité des sexes, l'obsolescence des conventions bilatérales qui remontent au temps de l'immigration de travail et qui ne tiennent pas compte de l'évolution des mutations de la société marocaine. De ce fait, les militantes associatives appellent, entre autres, à la « renégociation afin de ratifier une convention avec l'Union européenne sur le droit de la famille qui permettrait d'harmoniser les législations et d'inclure les pays qui n'ont jamais signé de convention bilatérale, à la mise en conformité des législations marocaines avec les conventions internationales ratifiées par le Maroc».

C'est dire que le défi de cette lutte contre la discrimination dont sont victimes les Marocaines de la diaspora reste du côté marocain, comme l'a précisé Driss El Yazami, qui considère qu'il est grand temps d'arrêter de nous considérer comme des victimes, qu'il nous faut maîtriser les programmes et les institutions existants et être des acteurs à part entière. « Il est temps également pour le mouvement associatif marocain d'Europe de changer de manière d'être ».

Dans un pays démocratique comme le Maroc, ou les associations agissent en toute indépendance, ce n'est pas aux institutions étatiques de les organiser.

Et le président du CCME de renchérir en s'adressant aux associations : « La seule chose que je peux vous dire au nom du CCME est que le Maroc d'aujourd'hui, sous le règne de S.M. le Roi Mohammed VI, est disposé à être votre partenaire. Les moyens, les stratégies et les alliés sont là. Cela ne dépend que de nous d'en tirer le meilleur profit. Il y a aujourd'hui deux dynamiques citoyennes qui sont à l'œuvre, celle de l'Etat et de la société marocaine. Et ce qui fait justement la particularité du Maroc, c'est ce double dynamisme et l'interaction entre les deux ».

Il est à rappeler que la rencontre de Bruxelles est la première d'une série de réunions régionales que le CCME organise dans le cadre de la troisième édition des Marocaines d'ici et d'ailleurs, dont les deux éditions précédentes s'étaient tenues à Marrakech en 2008 et 2009. La prochaine rencontre, consacrée aux femmes de l'Afrique sub-saharienne est programmée pour le mois de mars 2011.

22/12/2010

Source : Le Matin

Maalem Hamid Lqasri a offert, lundi soir à Dakar, un spectacle Gnaoui de belle facture avec le groupe "Tyour Gnaoua" qui a su donner la mesure de ce genre musical, son enracinement africain et sa capacité à transcender les frontières pour séduire et conquérir sous divers cieux.

Le spectacle, programmé au titre de la participation marocaine à la 3ème édition du Festival Mondial des Arts Nègres (FESMAN) concoctée par le ministère de la culture, a réussi à décliner un Gnaoui à la fois authentique et novateur pour conquérir un public pourtant gavé de genres musicaux à cette grande manifestation continentale où défilent des dizaines de concerts de différents pays.

Le Concert de Hamid Lqasri, parvient avec brio à convaincre, d'entrée de jeux, pour finalement enflammer un public cosmopolite, qui s'est livré aux rythmes Gnaouis sans réserve. Lmaalem au "Ghanjou" (luth-tambour à trois cordes), mène le spectacle de main de maître et alterne judicieusement les cadences.

De la douce valse aux rythmes enflammés invitant à la transe, les danseurs du groupe, dans leurs parures aux couleurs vives et karqaba (crotales en métal) en mains, exécutent la danse rituelle ponctuée d'acrobaties et de voltiges. Le public, dont de nombreux marocains résidant au Sénégal, donne la réplique et se laisse emporter dans la virée acoustique, un brin spirituelle, des mélodies Gnaouies.

Intervenant au début du spectacle donné sur la scène du monument de la renaissance de Dakar, Hamid Lqasri, fortement sollicité par le public au terme de son concert avec le groupe "Tyour Gnaoua", réapparaît, une deuxième fois, sur scène avec le groupe "Hassan Hakmoun". Une occasion d'en donner plus au public en transe, dans une performance plus vocalique mains non moins dansante.

Par les appels "lalla mimouna" et l'invocation des saints, il décline le rituel des "mlouk" qui emprunte un rythme crescendo jusqu'à la transe finale où le corps s'affranchit de ses pesanteurs, se déchaîne et fusionne avec les rythmes à leurs paroxysmes.

Grande surprise de la soirée et au grand plaisir du public, une apparition sur scène de la légende vivante du Raï, Cheb Khaled. L'éternel jeune de la musique Maghrebine se joint à Hamid Lqasri pour un duo fait d'une fusion réussie Rai et Gnaoui qui finira par exalter le public qui quitte les bancs pour s'agglutiner autour de la scène pour une ultime transe de cette soirée musicale très animée et haute en couleurs.

La soirée de lundi fut aussi le moment pour le public de découvrir un nouveau talent marocain. La jeune Malika Zara, une marocaine résidant aux Etats-Unis, qui se fraye son chemin dans les milieux du Jazz américain.

Malika n'emprunte pas les sentiers battus des débutants, fait d'imitations et de reprises des tubes des années de gloire de cette musique afro-américaine. Elle fait son Jazz. Un Jazz où la "darbouga" et le luth intègrent allègrement ce genre musical majeur.

Accompagnée de musiciens de diverses nationalités, la jeune chanteuse exprime son identité arabo-berbère dans ce genre musical qui se prête volontiers à l'innovation et aux expérimentations les plus audacieuses.

Dans une volonté de ratisser large, Malika Zara chante en anglais, français, arabe et berbères. Les trois langues n'ont, d'ailleurs, pas de problème à cohabiter dans une même chanson.

La "jazzwomen" chante, improvise au gré de l'ambiance sur scène, et donne la mesure de son talent et sa capacité vocale remarquable à ne rien envier aux gosiers graves de San Francisco.

De l'avis des fins observateurs de ce festival mondial, Malika Zara se fraye son chemin avec créativité et audace et promet d'être une pionnière de l'avènement d'un Jazz estampillé Maghreb.

Pilotée par une équipe dynamique du ministère de la culture, la participation marocaine au 3ème Festival Mondial des Arts Nègres se poursuivra avec divers concerts, expositions et spectacles.

Une journée marocaine devra clôturer en beauté cette participation, avec une soirée où le riche patrimoine du Royaume sera exhibé dans une cérémonie de célébration de mariage. Un cocktail réunissant le savoir-faire raffiné dans la célébration des cérémonies, la musique traditionnelle, le patrimoine vestimentaire et les traditions ancestrales sans cesse renouvelées sans pour autant perdre leur authenticité.

La note marocaine a bel est bien réussi à percer, se faire distinguer et apprécier dans ce grand rendez-vous international des musiques et arts africains

21/12/10

Source : MAP

Les Marocains résidant en Espagne sont au premier rang des travailleurs étrangers extracommunautaires affiliés, à fin novembre dernier, à la sécurité sociale dans ce pays, apprend-on mardi de source officielle espagnole.

Le nombre de travailleurs marocains affiliés à la sécurité sociale s'est établi ainsi à 216.943 personnes, suivis des immigrés équatoriens, avec 162.345 personnes, et des Colombiens, avec 107.987 travailleurs, précise le ministère espagnol du Travail et de l'immigration, dans un communiqué.

Selon la même source, le marché de l'emploi en Espagne a enregistré, à fin novembre dernier, la 4ème baisse mensuelle consécutive du nombre des travailleurs immigrés inscrits au régime de la sécurité sociale.

Le nombre d'affiliés étrangers à la sécurité sociale en Espagne s'est établi à 1.827.754 de travailleurs en novembre, en baisse de 1,8 pc par rapport au mois précédant.

Sur le total des affiliés étrangers à fin novembre dernier, 669.931 sont originaires de l'Union européenne (UE), alors que 1.157.823 proviennent de pays extracommunautaires.

Les régions autonomes de Catalogne (Nord-est) et de Madrid continuent de concentrer près 44 pc du nombre de travailleurs étrangers légaux établis en Espagne.

21/12/2010

Source : Le Matin/MAP

Le programme culturel élaboré par le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger au profit des «générations émergentes des marocains du monde», a été présenté, mardi à Rabat, au profit de jeunes marocains résidant à Amsterdam.

Ce programme, présenté lors de l'accueil de ces jeunes, qui prennent part à une visite culturelle et d'exploration au Maroc, vise à exécuter les activités culturelles destinées aux jeunes immigrants, à leur faire connaitre l'enseignement de l'arabe et de la culture marocaines et à faire valoir le patrimoine civilisationnel du Maroc dans les pays d'accueil.

A cette occasion, le secrétaire général du ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, Mohamed Bernoussi, a indiqué que son département Âœuvre à concrétiser la politique de proximité, à travers l'écoute directe et le contact effectif avec la communauté marocaine à l'étranger.

Il a expliqué que ces visites ambitionnent de présenter aux marocains de l'étranger les grands chantiers lancés par SM le Roi pour corriger les clichés et stéréotypes souvent associés au Maroc et de mobiliser les compétences marocaines résidant à l'étranger pour contribuer à la réalisation des chantiers à l'Âœuvre dans le Royaume.

Pour leur part, les jeunes de la communauté marocaine résidant à Amsterdam, ont exprimé leur joie de visiter leur mère-patrie, ainsi que leur admiration du développement et des grands chantiers en cours dans le pays.

Cette visite, initiée par le ministère en collaboration avec le centre culturel «Al Mowahidine», au profit de 30 jeunes d'origine marocaine et 5 hollandais résidant à Amsterdam, a pour objectif de renforcer la relation des jeunes résidant à l'étranger avec leur pays.

Le programme de la visite, qui durera du 18 décembre au 1er janvier prochain, comprend l'organisation de rencontres avec des responsables de certaines institutions marocaines, ainsi que des visites au Parlement, au Conseil consultatif des droits de l'Homme, ainsi que vers d'autres institutions culturelles et sites historiques, notamment à Rabat, Casablanca, Meknès et Marrakech.

21/12/10

Source : MAP

La quatrième édition des rencontres "Marocaines d'ci et d'ailleurs", organisées par le Conseil de la communauté marocaine à l'Etranger (CCME), aura lieu en mars 2011 à Dakar.

Ce rendez-vous, qui sera consacré aux femmes de l'Afrique sub-saharienne, s'inscrit dans le cadre d'une série de rencontres programmées au cours du premier semestre 2011, destinées également aux femmes marocaines des pays arabes et des Amériques.

Cette manifestation sera la 4ème du genre après la rencontre de Bruxelles tenue samedi et dimanche derniers, et les éditions 2008 et 2009 organisées à Marrakech.

La rencontre de Bruxelles a rassemblé plus de 250 femmes en provenance du Maroc, d'Espagne, d'Italie, de France, des Pays-Bas, de Belgique, d'Allemagne, de Suisse, de Finlande, de Roumanie, d'Irlande et du Royaume-Uni.

Une forte délégation marocaine composée de douze femmes parlementaires, de plusieurs chercheurs en sciences sociales ainsi que d'une trentaine de représentantes d'associations de défense des droits de femmes et de la société civile, a pris part à cette rencontre.

Cette manifestation a également connu la participation de nombreuses institutions européennes dont l'Agence européenne des droits fondamentaux et le réseau Equinet, qui regroupe l'ensemble des organismes nationaux européens de lutte contre les discriminations.

L'accent a été mis lors de la rencontre de Bruxelles sur l'ampleur des discriminations que subissent les femmes de l'immigration doublement victimes, en tant que femmes et en raison de leur origine.

Mme Joelle Milquet, vice-Premier ministre et ministre belge de l'Emploi et de l'égalité des chances, chargée de la politique de migration et d'asile et M. Morten Kjaerum, Directeur de l'Agence européenne des droits fondamentaux, ont présenté à cette occasion les stratégies nationales et européenne en matière d'égalité et de lutte contre les discriminations.

Les intervenants ainsi que les nombreux témoignages des ONG ont, par ailleurs, souligné l'avancée considérable qu'a constituée la promulgation de la Moudawanna en 2004, relevant quelques difficultés de son application en Europe, notamment en raison du manque d'information du public et de certains conflits de normes entre la législation marocaine et les législations des pays de résidence.

Les ambassadeurs du Maroc auprès de l'Union européenne M. Menouar Alem, et en Belgique et au Luxembourg, M. Samir Addahre, qui ont pris part à cette rencontre, ont mis en exergue les avancées du Royaume dans le domaine de l'égalité entre hommes et femmes et souligné l'importance du partenariat stratégique établi entre l'Union européenne et le Maroc.

Le CCME a invité à ces journées consacrées aux Marocaines d'Europe, Mme Leila Shahid, déléguée générale de la Palestine auprès de l'UE, qui a salué l'évolution de la condition de la femme marocaine.

21/12/10

Source : MAP

Le président Barack Obama a assuré des élus mardi qu'il n'avait pas renoncé à lutter pour une réforme de l'immigration, malgré le récent échec au Congrès d'un projet de loi sur l'intégration des jeunes immigrants aux Etats-Unis.

Le texte dit "DREAM act" a été écarté samedi par un vote du Sénat faute d'avoir réuni les 60 voix sur 100 nécessaires pour dépasser la minorité de blocage des républicains. Ce projet visait à faciliter l'intégration des jeunes immigrants entrés illégalement avec leurs parents, et qui auraient accepté de poursuivre des études supérieures ou d'entrer dans l'armée. M. Obama avait qualifié le résultat du vote d'"incroyablement décevant". En recevant des élus issus de la minorité hispanique dans le Bureau ovale mardi, M. Obama a "répété qu'il ne renoncerait pas au DREAM act", a indiqué la Maison Blanche dans un communiqué.

Le président, de même source, a à nouveau insisté sur sa détermination à réformer le système migratoire américain. Lui et les élus ont souhaité que cette réforme "reste une priorité pour le futur Congrès" issu des législatives du 2 novembre et dont les élus prendront leurs fonctions début janvier. Mais la victoire des républicains lors de ces élections semble avoir sonné le glas d'une réforme de l'immigration comme M. Obama la souhaitait, étant donné la prise de contrôle de la Chambre des représentants par les républicains et le renforcement de leur minorité au Sénat.

Lors de la campagne des législatives à l'automne, M. Obama avait fustigé "l'obstruction" des républicains sur ce sujet et souhaité que ceux-ci et son parti parviennent à une solution de bon sens pour trouver une solution au casse-tête que représentent les quelque 12 millions de clandestins vivant sur le territoire américain, selon les estimations les plus répandues. M. Obama n'a obtenu du Congrès qu'un feu vert à un plan visant à renforcer la sécurité à la frontière avec le Mexique, doté de 600 millions de dollars, et qu'il a promulgué le 13 août.

21 décembre 2010

Source : AFP/France-Amérique

Bien que l'Union européenne, soit dans le monde, le premier pourvoyeur d'aide publique au développement, son action en matière de coopération au développement reste peu visible. Ce nouveau titre de la collection "Réflexe Europe" de la Documentation française, fait découvrir une volet important, mais encore méconnu, de l'action extérieure de l'Union.

L'ouvrage décrit le fonctionnement de la politique européenne de coopération au développement et son articulation avec les politiques de coopération au développement des différents Etats membres.

L'auteur, Corinne Balleix, se demande si l'UE réussit à concilier l'exigence de solidarité envers les pays en développement et les objectifs poursuivis par les autres politiques de l'Union (politiques commerciale, migratoire). Elle s'interroge aussi sur le respect des engagements internationaux de l'Union en termes de financements.

Dans une deuxième partie, la question des objectifs de l'aide est posée. Au-delà de son but affiché qui est de réduire la pauvreté dans le monde et, plus récemment, de gérer certains défis globaux et régionaux liés au développement (changement climatique, sécurité alimentaire, migrations...) ne contribue-t-elle pas aussi à la défense des intérêts commerciaux, politiques et géostratégiques de l'Union. Enfin on ne peut éluder le problème du financement de cette politique, la crise rendant difficile le maintien des engagements à 0,7% du Revenu national brut en 2015.

Source : Fenêtre sur L’Europe

Royal Air Maroc a lancé à partir de samedi une nouvelle liaison reliant les villes de Casablanca et Porto (nord du Portugal) à raison de trois vols hebdomadaires. Cette nouvelle desserte qui sera effectuée les mardis, jeudis et samedis, vise à promouvoir davantage la destination Maroc sur le marché portugais et de répondre aux besoins de trafic croissant, aussi bien touristique que d'affaires de la région nord du Portugal. Avec ce nouveau service, la RAM renforce les lignes déjà existantes, à savoir Casablanca-Lisbonne et Lisbonne-Marrakech inaugurée en octobre dernier.

A noter que les vols hebdomadaires entre le Maroc et le Portugal ont doublé au cours des cinq dernières années.

Source : Maroceco


D’origine marocaine et installé en Australie depuis 1987, Omar Majdi est propriétaire de restaurants. Le dernier né Souk In The City est une fusion habile du meilleur de deux mondes différents. La vision du restaurateur est de faire découvrir la cuisine marocaine sous divers degrés d'appréciation.

Né au Maroc, c’est dans les cuisines de Casablanca sous la houlette de son père qu’il grandit. A son arrivée sur les côtes australiennes en 1987, Omar Majdi s'associe avec le célèbre chef Hassan M'souli et en apprend encore plus sur le métier. On se rappelle de cet autre restaurateur également établi à Sydney et qui avait été primé en France en février dernier pour son livre de cuisine.

Suite au succès de ses établissements précédents que sont The Mosquito Bar, Dar Essalem Casablanca, Out of Africa ou encore Tajine, Omar Majdi débordant d’énergie dévoile une autre touche. Il décide de joindre les saveurs aromatiques de la cuisine marocaine aux arômes alléchants de la cuisine expérimentale de sa patrie d'adoption, l'Australie. Son nouveau restaurant Souk In the City basé à Surry Hills, un quartier du centre-ville de Sydney voit alors le jour avec des menus puisés dans la pure tradition marocaine.

Il déclare au quotidien « The Australian » que la place Djemaa El Fna de Marrakech est sa destination favorite, à cause des produits fermiers et des soupes harira fait-maison qui y sont exposés.

Omar Majdi aime s’inspirer de ce marché populaire original ou l’on retrouve les traditions culinaires marocaines. Son meilleur souvenir du Maroc confie t-il est un drapeau marocain acheté le jour où il a quitté son domicile en 1985. Drapeau qui ne l’a jamais quitté.

21/12/2010

Source : Yabiladi

Un séminaire sur "les relations Maroc-Europe : histoire et avenir" sera organisé le 22 décembre à Rabat dans le cadre de l'exposition itinérante "Le Maroc & l'Europe, six siècles dans le regard de l'autre".

Placé sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et initié conjointement par la Bibiothèque nationale du Royaume du Maroc (BNRM), le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), le Centre de la culture judéo-marocaine (CCJM, Bruxelles), et le ministère délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger (MCMRE), ce séminaire vise à contribuer au long travail de "déminage" des fausses représentations et des préjugés, sans lequel aucun avenir n'est possible, indique, lundi, un communiqué des organisateurs.

L'ancienneté des rapports entre l'Europe et le Maroc et le rôle central qu'ils ont joué dans l'émergence du Maroc d'aujourd'hui constitue, en effet, une donnée importante dans l'histoire de ces deux aires géographiques, ajoute le texte.
Faites d'apports mutuels mais aussi de périodes de forte confrontation, marquées par l'épisode colonial, ces relations, largement étudiées par les spécialistes des deux rives, méritent d'être connues du grand public, selon la même source.
Une pléiade de grands chercheurs, historiens, politologues, anthropologues, économistes tels que Mohammed Kenbib, Abderrahman Moudden, Jamâa Baïda, Khalid Ben-Srhir, Khalid Hajji, Larabi Jaïdi, Farid El Asri, Aïcha Belarbi et Abdellah Boussouf participeront à cette rencontre pour "relire cette histoire commune, réfléchir sur ses enjeux et penser à ses défis", précise-t-on.

20/12/10

Source : MAP

Samedi 18 décembre se sont tenues, à Paris, les « Premières Assises internationales sur l'islamisation de nos pays». Un évènement mis sur pied par deux organisations aux origines pourtant très différentes. D'une part le «Bloc identitaire», mouvement d'extrême-droite créé par des dissidents de l'association «Unité radicale» dont un des membres avait tenté d'assassiner Jacques Chirac en 2002. D'autre part «Riposte laïque», un réseau qui est né voici un an dans des milieux qui se définissent comme issus de <<la gauche républicaine, laïque, écologique et sociale». Environ tous les trois jours, « Riposte laïque» publie une lettre électronique qui est envoyée à 3O.O00 personnes. Les «Assises» du 18 décembre ont réuni plusieurs centaines de personnes. Mais des dizaines de milliers d'autres ont pu suivre en direct les interventions grâce à une retransmission via Intemet. Deux figures politiques européennes ont participé à cette rencontre: le député allemand René Stadtkewitz, qui milite pour la fermeture des mosquées, et le député suisse Oskar Freysinger, l'homme qui a lancé la votation anti-minarets de 2009. Plusieurs parlementaires français avaient été approchés et invités, mais les états-majors de l'UMP et du Parti socialiste avaient interdit fermement à leurs élus de s'y rendre.

Cette manifestation vient s'ajouter à la popularité grandissante de Marine Le Pen, la fille du fondateur du Front National qui est gratifiée, par les sondages, de quelque 17% d'intentions de vote dans l'électorat français, un succès lié notamment à ses propos dénonçant les musulmans en prière comme une «occupation» du territoire. Force est ainsi de constater que l'islamophobie grandit en France comme ailleurs en Europe. Un phénomène qui demande à être soigneusement analysé, et auquel les pouvoirs publics autant que la société civile doivent trouver des remèdes. Car la haine ne nuit pas seulement à ceux qui en sont les victimes: elle détruit, également, ceux qui la nourrissent ou la laissent se développer. C'est quelque chose de la France fraternelle qui meurt quand bénéficient d'autant d'audience les « jardiniers de l' islamophobie».

Plus inquiétant encore: des intellectuels respectés commencent à joindre leur partition à ce concert haineux. et tentent de fournir des bases théoriques à l' hostilité à l'égard de l'Islam et des musulmans. II y avait déjà eu les propos très désobligeants à l'égard des musulmans de l'historienne et académicienne Hélène Carrère d'Encausse. Voilà que le quotidien catholique « La Croix», pourtant réputé par son souci d'éduquer à la tolérance et au dialogue, a offert ces jours-ci une pleine page au philosophe Rémi Brague. Dans son interview, celui-ci déclare qu'il est difficile aux citoyens musulmans de France d'accepter les principes du cadre institutionnel français en raison de leur appartenance religieuse. TI affirme avec aplomb que, contrairement au christianisme, l'Islam est «une piété» et non pas «une foi». Et au mépris de toute la tradition savante musulmane, il assène que les versets du Coran favorables aux chrétiens et aux Juifs ont été abrogés définitivement. Or, cet universitaire est aujourd'hui un homme particulièrement écouté et apprécié dans l'Eglise catholique de France !

Source : Aujourd’hui le Maroc

Un voyage culturel et de découverte sera organisé, du 18 décembre au 1er janvier prochain, au profit d'une trentaine de jeunes d'origine marocaine et cinq néerlandais résidant à Amsterdam, à l'initiative du ministère chargé de la Communauté marocaine à l'étranger en collaboration avec le centre culturel "Al Moahidine" à Amsterdam.

Cette odyssée s'inscrit dans le cadre d'un programme culturel du ministère visant à renforcer la relation entre les enfants des marocains établis à l'étranger et leur mère patrie et permettre aux participants de mieux connaître le patrimoine culturel, la diversité civilisationnelle et la richesse naturelle du Maroc, indique un communiqué du ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger.

Ce voyage comprendra l'organisation de rencontres avec plusieurs responsables d'institutions nationales et des visites à la chambre des représentants, au Conseil consultatif des droits de l'Homme (CCDH), outre la visite de plusieurs institutions culturelles, monuments historiques et projets économiques dans les villes de Meknès, Rabat, Fès, Marrakech et Casablanca.

Le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine à l'étranger recevra, mardi, les participants à ce programme en vue de leur présenter le contenu du programme culturel élaboré par son département au profit des générations montantes des marocains du monde.

21/12/10

Source : MAP

La troisième édition des «Marocaines d'ici et d'ailleurs» s'est clôturée le dimanche 19 décembre. Cette rencontre aura permis de débattre de problématiques relatives aux migrantes.

Après avoir rencontré les Marocaines résidant en Europe, le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger  (CCME) ne compte pas s'en arrêter là. II se dirigera vers d'autres régions où les problèmes migratoires des femmes se posent avec autant d'acuité. Au programme du Conseil, une série de quatre rencontres régionales avec les femmes marocaines du monde de mars à mai 2011 prochain dans trois régions : l'Afrique subsaharienne, les pays arabes et les Amériques.

En effet, les femmes de l'émigration, souvent confrontées à la discrimination en matière d'emploi, de logement, aux préjugés sur l'Islam, aux clichés sur l'échec, vont continuer leur chemin et se donner rendez-vous en mars prochain à

Dakar.

«Cette troisième édition s'inscrira dans la continuité pour trouver un nouvel espace de rencontre et d'échange des thématiques ciblées sur la réalité européenne qui rejoignent des préoccupations qui concernent toutes les femmes notamment celles vivant du Maroc», a déclaré, Driss El Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) lors de la clôture de la troisième édition des <<Marocaines d'ici et d'ailleurs» tenue dimanche

19 décembre à Bruxelles. De son côté, Samir Addhare, ambassadeur du Maroc en Belgique et au Luxembourg a indiqué que «Je me réjouis des politiques publiques élaborées en faveur de la communauté marocaine résidant à l'étranger.

Le ministère des Affaires étrangères, le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger et le CCME se concertent en permanence. Il en découle une ligne conductrice, une vision commune».

Pour sa part, la présidente du groupe «Approche genre et nouvelles générations » Amina Ennceiri a estimé que «cette rencontre a permis d'établir un diagnostic de plus en plus précis sur l'égalité hommes-femmes dans différents pays de résidence ainsi que la mise en lumière des contributions des femmes dans les différents domaines économiques et sociaux».

En effet, cette édition a tenu à retracer les trajectoires des femmes du Maroc et d'ailleurs dans une perspective comparative.

Ce parallélisme des expériences et les différentes analyses présentées lors de cette rencontre ont montré le besoin de synergie entre les multiples initiatives féminines. «Je pense qu'il serait également intéressant que les prochaines rencontres mettent l'accent sur l'impact de la crise économique actuelle sur la situation des femmes en général et les femmes migrantes en particulier», a précisé Fatima Nouri, une participante venue d’Espagne.

Source : Aujourd’hui le Maroc

Lors de la première rencontre des femmes marocaines d'Europe, qui a eu lieu à Bruxelles, l'accent a été mis sur la notion de discrimination genre à laquelle les femmes de la diaspora sont confrontées. Rachid Alaoui met toute la lumière sur ce thème galvaudé, mais pas toujours bien défini.

LE MATIN : La discrimination fondée sur le genre est une notion très galvaudée par les uns et les autres. Quelle définition en faites-vous ?

Rachid Alaoui : Il s'agit effectivement d'un thème très présent dans les médias, les politiques publiques, le discours associatif et dans le discours scientifique. Il y a donc un usage inflationniste du terme «discrimination», sans que cet usage ne soit traduit par une clarification. Dès lors qu'on parle de discrimination, cette notion se télescope avec d'autres notions voisines, comme le racisme, l'exclusion, la diversité et la question de l'intégration. Or l'intégration est un concept juridique qui signifie qu'il y a discrimination lorsqu'il y a une rupture des principes d'égalité de traitement dans une situation comparable sur la base d'un critère qui est interdit par la loi. Il est donc différent de l'exclusion.

Pour être discriminé, il faut avoir toutes les compétences exigées pour accéder à un emploi ou avoir toutes les ressources financières pour accéder à un logement et que la seule différence dans cette situation comparable est un critère subjectif qui renvoie soit à l'origine de la personne, soit à son patronyme, son appartenance sexuelle, à son apparence physique, à sa religion, à son état de santé ou à son handicap. Et si une personne n'a pas les ressources exigées, pour voyager en première classe par exemple, elle ne peut pas dire qu'elle est discriminée. Elle est peut-être exclue du fait qu'elle n'a pas le pouvoir d'achat qui lui permet d'avoir un pouvoir de consommation, mais elle ne peut se plaindre de discrimination. Et même si elle le prétend, elle ne peut en apporter la preuve. Son recours va être classé sans suite parce qu'il se trompe de diagnostic. D'où justement le besoin de clarifier cette notion…

En réalité, les gens confondent exclusion, prostitution, religion, racisme, islamophobie… Il y a besoin de clarifier cette notion parce qu'en fonction du diagnostic, les réponses changent. Les femmes ne sont pas inscrites de la même manière dans l'action et dans la mise en œuvre de cette action. Quand on parle de discrimination, il faut définir de quoi est-ce qu'on parle ? Qu'est-ce qui me permet en tant que responsable associatif ou en tant que recruteur ou enseignant ou agent de service public de dire que tel acte relève de la discrimination ou de l'exclusion ou encore des déficits de compétences chez l'individu. Il y a besoin d'objectiver une notion qui est, dans un premier temps, éminemment subjective puisque c'est la personne qui dit «je suis discriminée». Or on peut se sentir discriminé sans l'être forcément et on peut l'être sans en être conscient. D'où la nécessité de se doter d'outils de procédures qui permettent cette objectivation.

Dans le cas des femmes de la diaspora. Jusqu'à quel point est-ce qu'on peut parler de discrimination ?

La discrimination à l'égard des femmes, quel que soit leur origine, est quelque chose d'ordre universel. Les femmes sont victimes d'un rapport de domination sexuelle. Après, quand on est femme et immigrée, c'est-à-dire d'origine étrangère, on cumule deux types de discrimination, en fonction de l'appartenance mais également en fonction de l'origine. Et puis il y a l'appartenance à une classe sociale. On ne peut pas constater que toutes les femmes sont discriminées et en rester là.

Par exemple, beaucoup de Marocaines quittent leur pays et confient leurs enfants à des parents ou à des proches pour aller travailler en Espagne ou en France. Elles s'occupent des enfants des autres pour permettre à d'autres femmes blanches d'externaliser ce travail domestique, d'aller travailler et de se consacrer à leur carrière. Il existe donc déjà un rapport d'exploitation au sein du groupe femmes qui est sou-jacent au rapport de classe. Mais la femme, quel que soit son statut social, fait l'objet de domination. Pour récapituler, la femme de la diaspora est victime d'une discrimination de classe, de race et de sexe. Et quand on accumule les trois, ce n'est pas une addition qu'on obtient, mais un effet multiplicateur. D'où la nécessité de réserver un traitement spécifique à ces femmes.

Est-ce qu'on dispose de statistiques ou de données chiffrées sur cette discrimination genre ?

En France, nous avons un déficit de statistiques sur la question. C'est-à-dire que les statistiques sont aveugles quand on a envie de connaître le sort de la troisième génération. Les statistiques disponibles concernent la nationalité et le lieu de naissance des immigrées. Mais quand il s'agit de personnes qui sont nées en France, de parents nés aussi en France, on perd la traçabilité. Elles ne sont pas étrangères et n'ont pas immigré et pourtant, d'après leur patronyme, leur faciès, leur couleur et leur origine, même si elles sont nées et socialisées en France, elles continuent d'être victimes de ce stigmate racial, religieux ou culturel. Ce qui veut dire que ni la nationalité ni les diplômes ne protègent de la discrimination.

Il faut, donc, travailler au niveau des recruteurs pour déconstruire un peu leurs représentations. Ils doivent partir du principe qu'il faut embaucher les compétents. Il est tout de même dommage de se priver de la compétence de l'autre et de la plus value qu'il peut apporter, à cause d'une appartenance réelle ou supposée.

Peut-on parler de préjugés dans ce cas ?

Bien sûr. A compétence et à diplôme égaux, une personne quinquagénaire reçoit 3 fois moins de convocation qu'une personne trentenaire, une personne d'origine marocaine reçoit 5 fois moins de convocation à un entretien et une personne qui a un handicap qui n'a pas de préjudice sur son travail, même s'il est blanc et français, reçoit 15 fois moins de convocation à un entretien d'embauche. Cela montre que les préjugés sont opérants. Ils touchent également certains corps de métier qu'on soumet à une projection sexuelle. Quand on analyse les offres d'emploi on trouve : « Cherche une secrétaire, une sage-femme… ». Tout est mis au féminin. D'un autre côté, on peut trouver : « Cherche chef de travaux » , comme si une femme ne peut pas assumer cette responsabilité. Lors de la formulation, on est déjà dans la discrimination.

Quelques solutions

Selon notre chercheur, pour surmonter le handicap de la discrimination, il faut d'abord savoir de quoi on parle et faire un diagnostic et un état des lieux. Avant d'agir, il faut savoir sur quoi on agit.

De là, la nécessité d'avoir des outils d'identification, de savoir si la discrimination existe ou non, comment elle se manifeste, dans quel secteur d'activité, quel public elle touche, à quel niveau de responsabilité… C'est d'ailleurs pour cette raison que Rachid Alaoui a proposé la création d'un Observatoire des discriminations sur les Marocains à l'étranger, mais aussi au Maroc. «Ce sera intéressant de travailler sur les deux. A partir d'un état des lieux, on peut définir une stratégie globale et établir un plan d'action. «Comment une discrimination est avérée alors qu'elle est interdite par la loi? Comment réparer le préjudice et sanctionner cette discrimination ? Mais si on procède uniquement à la sanction, on ne risque pas d'aller loin même si la sanction est importante», souligne le chercheur qui propose plutôt la sensibilisation comme moyen de lutte contre cette notion. Autre élément principal de cette lutte: faire connaitre les bonnes pratiques.

21/12/2010

Source : Le Matin

Entretien avec Samir Addtlare, ambassadeur du Maroc en Belgique et au Luxembourg...Suite

Ils sont tombés comme des pierres, du haut du vingt-septième étage du building qu'ils étaient en train de construire. Ils sont tombés comme des pierres, du haut du vingt-septième étage du building qu'ils étaient en train de construire…Suite

21/12/2010

Alors que certaines populations "décrochent", une classe moyenne issue de la diversité émerge. S'il est un sujet qui préoccupe les exécutifs européens - Angela Merkel en Allemagne, David Cameron au Royaume-Uni - et dont se nourrit l'extrême droite, notamment en France, c'est celui de l'intégration...Suite

21/12/2010

Le Croissant Rouge Marocain (CRM) a organisé à Tanger une journée d'étude sur le sida, le volontariat et l'immigration à l'occasion de la célébration de la journée internationale des migrants avec la participation de représentants de la Fédération internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) de la Zone Moyen-Orient Afrique du Nord (MENA).

Au cours de cette journée organisée récemment par le Bureau provincial du CRM à Tanger en coordination avec le bureau régional de l'IFRC, les participants ont débattu de la prolifération du Sida, devenu fléau mondial et les actions entreprises pour l'endiguer tant au niveau national qu'international tout en insistant sur sa prévalence inquiétante dans le continent africain, pourvoyeur d'immigrés pour l'Europe.

De par sa situation géographique comme tremplin entre l'Afrique et l'Europe et eu égard aux problèmes politiques et économiques que connaissent de nombreux pays africains et aux politiques migratoires restrictives adoptées en Europe, le Maroc, ont indiqué des chercheurs, "est devenu depuis plus de deux décennies une terre d'accueil et non plus un pays de transit pour rejoindre l'Eldorado européen".

La crise économique qui a frappé certains pays européens, notamment l'Espagne, principale porte d'entrée de l'Europe via le Maroc, a eu des répercussions sur la politique migratoire de ce pays, ont-ils souligné ajoutant que les frontières du sud de l'Europe, notamment celles de l'Espagne, sont de plus en plus difficiles à franchir. Du coup, beaucoup d'immigrés subsahariens se sont retrouvés "sédentarisés" au Maroc.

Les intervenants ont, à cette occasion, pointé du doigt "l'externalisation de la politique migratoire européenne, qui selon eux, constitue la principale cause des problèmes que connaît le Maroc avec les immigrés subsahariens".

Face à cette situation, les ONG nationales, notamment le Croissant Rouge Marocain en coordination avec les pouvoirs publics et avec le soutien de l'IFRC, ne cessent d'apporter aide et secours à ces nouvelles populations vulnérables, ont indiqué des responsables du CRM.

Des exemples de formation de jeunes Subsahariennes dans les centres sociaux du Croissant Rouge Marocain, ont été cités à cette occasion en plus de l'assistance apportées aux femmes et aux enfants.

D'autre part, le Croissant Rouge Marocain avec le soutien de l'IFRC, a organisé du 13 au 18 décembre, une session de formation au profit de ses volontaires de la région Nord en matière d'évaluation des capacités de la communauté locale (EVC) à faire face aux catastrophes.

Cette session a été marquée par des visites sur le terrain et des entretiens avec les populations. L'objectif est de pouvoir identifier les points forts et les faiblesses de ces populations face à une catastrophe qui pourrait se produire, mais aussi de prendre connaissance des capacités du CRM à gérer ces catastrophes.

20/12/10

Source : MAP

La Commission fédérale pour les questions de migration CFM fait de nouvelles propositions au sujet des «sans-papiers». Les propositions les plus importantes concernent la situation des jeunes qui souhaitent effectuer un apprentissage professionnel. Il serait possible de leur accorder un statut de séjour indépendant. En outre, la procédure pour cas de rigueur devrait être modifiée de telle manière que soit assurée une égalité des chances à tous ceux qui souhaitent régulariser leur situation, ceci indépendamment du canton dans lequel ils vivent et travaillent.

Tant la CFM que la Commission fédérale des étrangers qui l'a précédée se sont fréquemment penchées sur la question des «sans-papiers». Au début de l’année 2010, la CFM a chargé le Forum suisse pour l’étude des migrations et de la population (SFM) de l’Université de Neuchâtel d’analyser la situation des sans-papiers en Suisse. Lorsque, sous l’égide de Denise Efionayi, les chercheuses ont étudié l’évolution des sans-papiers entre 2000 et 2010, ils ont constaté qu’aujourd’hui, les sans-papiers sont plus présents qu’autrefois dans l’opinion publique. Par ailleurs, on peut partir de l’idée qu’un nombre toujours plus important de personnes séjournent et travaillent toujours plus longtemps en Suisse sans autorisation et que le nombre d’enfants qui y grandissent est en augmentation. Il semble par ailleurs qu’il existe davantage d’emplois (surtout dans les secteurs des travaux ménagers et des soins) pour les femmes sans-papiers. Relevons qu’au cours de ces dix dernières années, des améliorations se sont produites pour les sans-papiers, notamment concernant l’accès au système de la santé, mais aussi dans les relations des autorités avec les enfants des sans-papiers. En revanche, la situation des familles qui touchent l’aide de secours est souvent problématique.

L’étude «Visage des sans-papiers en Suisse. Evolution 2000 - 2010» est utilisée comme base par la CFM pour exprimer une série de recommandations. Cette étude constate tout d’abord que les situations irrégulières ou illicites en matière de migration sont inhérentes à un monde globalisé et qu’elles persisteront aussi longtemps qu’il existera une demande pour ce type de main-d’œuvre. Dans ce contexte, les «sans-papiers» font partie de la réalité suisse et la société doit se préoccuper de cette problématique. La Commission fédérale accorde une attention particulière aux jeunes sans-papiers qui sont nés ici ou qui ont effectué une grande partie de leur scolarité en Suisse. Alors que les enfants provenant de familles séjournant illégalement en Suisse peuvent fréquenter l’école sans être inquiétés, les jeunes qui voudraient effectuer un apprentissage se retrouvent face au néant. Impossible pour eux d’entreprendre une formation professionnelle. Pour que ces jeunes – qui ne sont pas responsables de leur situation de sans-papiers – puissent avoir des perspectives d’avenir, ils doivent obtenir la possibilité de bénéficier d’un droit autonome au séjour qui leur permettrait d’effectuer un apprentissage ou une autre formation professionnelle. La CFM invite les autorités à rechercher des solutions afin que les parents de ces jeunes obtiennent également, tout au moins pendant la durée de la formation de leurs enfants, une autorisation de séjour, même si cette dernière est limitée dans le temps. Après leur formation professionnelle, ces jeunes seront pour la plupart des professionnels très bien intégrés disposant d’excellentes compétences pour satisfaire aux besoins du marché suisse du travail.

La CFM est d’avis qu’il est également urgent de trouver une nouvelle solution dans la procédure des cas de rigueur. De l’avis de la Commission fédérale, quiconque dépose une demande pour cas de rigueur devrait bénéficier de chances égales lors de l’appréciation par les autorités compétentes. Une solution possible pourrait consister à inverser l’ordre de la procédure en ce sens que les demandes ne devraient plus, comme jusqu’à présent, être déposées auprès des cantons mais directement auprès de l’autorité compétente de la Confédération qui demanderait ensuite aux cantons de se prononcer.

Consulter l’étude

20/12/2010

Source : Site du CFM

Le but du forum était d'exposer les grands chantiers économiques du Maroc pour venir y contribuer.   Informatique, ingénierie, ressources humaines, médecine, pharmacologie..., ils exercent dans tous les domaines. Un réseau est sur le point de fédérer toutes ces compétences.

Bruxelles, le 11 décembre. L’auditorium d’un grand palace de la capitale de l’Union Européenne est archicomble. Quelque 250 Marocains de Belgique, pour la plupart compétents et expérimentés dans des domaines aussi variés que l’informatique, l’ingénierie, les ressources humaines, les technologies de l’information et de la communication, la médecine, la pharmacologie, la biologie, la physique, l’agronomie, l’architecture, le monde des affaires… ont répondu présent. Le ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l’étranger (MCMRE), et les cadres de plusieurs ministères sont allés à leur rencontre pour les écouter, mais surtout pour leur exposer les besoins du Maroc en ressources humaines. C’était dans le cadre du Ier Forum des compétences belgo-marocaines organisé en partenariat avec l’ambassade du Maroc en Belgique.

La question que s’est posée le ministère, et sur laquelle le staff du ministre Mohamed Ameur travaille depuis trois ans, est de savoir comment jeter un pont entre les besoins du Maroc en ressources humaines et ces compétences marocaines de Belgique. Ils sont nombreux à vouloir contribuer au développement de leur pays pourvu qu’on s’approche d’eux, qu’on leur explique de quoi le Maroc a besoin, pour venir un jour ajouter leur pierre à l’édifice que le pays est en train de construire. «L’objectif, explique M. Ameur à La Vie éco, est de mettre en relation l’offre des compétences marocaines à l’étranger et la demande intérieure, et de chercher le dispositif adéquat pour bâtir un partenariat avec elles, sans pour autant oublier d’inscrire ce processus dans la dynamique de partenariat entre le Maroc et la Belgique. Dans ce pays,  il y a une élite marocaine bien intégrée, très présente dans le domaine politique et économique, pourquoi le Maroc n’en tire pas le meilleur parti ?» Les grands chantiers lancés par le Maroc, on les connaît: Plan émergence, Plan Maroc Vert, Pacte national pour l’émergence industrielle, des projets de développement qui se comptent par milliers initiés par l’INDH, le grand chantier Plan urgence du ministère de l’enseignement appelé «Stratégie nationale de l’environnement et de développement durable»... Ce sont ces grands chantiers que le MCMRE est allé exposer à Bruxelles à sa communauté étrangère, à travers plusieurs ateliers. Force est de constater que l’attention de ces compétences était d’autant plus grande qu’elles ignoraient beaucoup de choses sur ces chantiers. Et nombre d’entre elles n’ont pas caché leur ardent désir de rentrer au pays.

Houria Grana est l’une d’elles. En 1965, sa famille émigre en Belgique. Elle avait onze ans. Elle fait de brillantes études en ressources humaines à l’Université Libre de Bruxelles. En 1990, après un passage au siège d’Alcatel à Bruxelles, elle crée son propre cabinet de recherche de compétences. Un «chasseur de têtes, dit-elle, qui va à la rencontre de cadres». Elle est en même temps vice-présidente d’Associate international executive search (AIMS south) qui compte parmi le topten des entreprises de recherche de cadres dans le monde entier au cours de ces cinq dernières années. Rentrer au Maroc pour créer un cabinet du même genre que celui qu’elle possède en Belgique est un rêve.

Natif de Bruxelles, Mehdi Saâdi nourrit aussi la même ambition dans la bureautique et la création de sites. Il a hâte de rentrer investir au Maroc. D’autres compétences sont intéressées par le Plan Maroc Vert et veulent investir dans l’huile d’olive, la valorisation du cactus, la création de coopératives de femmes dans le Sud du Maroc... Mais tous s’interrogent sur le climat des affaires, le comportement de l’administration, le taux des crédits bancaires pour le financement de projets, sur l’existence ou non d’accords de libre-échange..., inquiétude somme toute normale lorsqu’on sait la lourdeur de l’administration marocaine, et le manque de communication entre les Marocains de l’intérieur et ceux de l’extérieur.

Pour relever ce défi, des centaines d’associations belgo-marocaines sont à pied d’œuvre pour fédérer leurs actions au sein d’un «réseau des compétences belgo-marocaines», à l’instar du «réseau des compétences germano-marocaines» venu louer ses services à l’Université d’automne des compétences marocaines en Allemagne qui s’est déroulé à Fès en 2009.

Ce regain d’intérêt du MCMRE pour les compétences s’explique par une autre inquiétude : les Marocains de l’étranger sont de plus en plus nombreux à s’installer définitivement dans les pays d’accueil, et il y a risque que leurs liens avec le pays d’origine s’estompent un jour, ce qui constitue une menace pour les transferts de fonds, mais pas seulement.

FOCUS : Plus de 70% exercent des métiers peu qualifiés.

Les MRE disposant ou non de la nationalité belge sont sur représentés dans les emplois qualifiés, communément désignés sous le qualificatif d'emplois col-bleus. Plus de 70% d'entre eux sont cantonnés dans cette catégorie de métiers, victimes du phénomène d'ethno-stratification du marché de l'emploi belge. La plupart de ces Marocains d'origine sont ainsi rejetés vers les marges du système scolaire : 70% parmi eux ne disposent pas des qualifications nécessaires pour décrocher les emplois les plus valorisants. Ce qui n'est pas étonnant lorsqu'on sait qu'une bonne proportion de ces Marocains de Belgique (55%) vit en dessous du seuil de pauvreté.

20/12/2010

Source : La Vie eco

Les amendes contre les employeurs de salariés sans-papiers vont être portées de 3.360 à 16.800 euros par tête l'an prochain.

Peu dissuasives, les sanctions contre les entreprises employant des travailleurs sans-papiers vont être quintuplées à compter du 1 er  janvier. Passé inaperçu, un amendement a été voté en ce sens dans le cadre de la loi de Finances, à l'initiative des sénateurs socialistes. La contribution spéciale est donc portée de 3.360 euros (soit 1.000 fois le taux horaire minimum) à 16.800 euros par salarié employé en situation irrégulière, et de 16.800 à 84.000 euros si l'entreprise a déjà été prise en faute au cours des cinq années précédentes. Comme avant, cette amende administrative sera versée à l'Office français de l'immigration et de l'intégration, chargée d'aider au retour volontaire des immigrés et à leur réinsertion dans leur pays d'origine.

«  La hausse proposée est importante », a reconnu le rapporteur du Budget, Philippe Marini (UMP), sans pour autant s'y opposer. A cette contribution s'ajoutent les sanctions pénales qui, elles, ne sont pas modifiées : elles peuvent aller jusqu'à cinq ans d'emprisonnement et une amende de 15.000 euros par tête.

Dispositif peu appliqué

De manière surprenante, la mesure n'a fait l'objet de pratiquement aucun débat au Parlement et le gouvernement ne s'y est pas opposé. «  Les sanctions sont élevées, mais les inspecteurs du travail ne sont pas assez nombreux pour les faire appliquer. La portée de l'amendement est donc plus faible qu'il n'y paraît », craint Nicole Bricq, auteur de l'amendement. Dans les faits, l'amende reste effectivement peu appliquée. Elle n'a représenté que 6 millions d'euros en 2010, ce qui semble faible au regard des 300.000  sans-papiers qui travailleraient en France, selon les associations. Ce dispositif censé dissuader les entreprises d'engager des étrangers sans titre de travail «  ne produit pas pleinement ses effets », reconnaît le comité interministériel de contrôle de l'immigration dans son dernier rapport. Certes, les inspecteurs du travail sont de plus en plus impliqués dans la lutte contre le travail au noir - François Baroin espère accroître de 10 % les redressements de cotisations sociales l'an prochain -, mais ils restent débordés par l'ampleur de leur mission et ne parviennent pas à modifier les pratiques d'embauche dans certains secteurs (bâtiment, restauration, etc). Et le transfert des dossiers à l'Office de l'immigration est loin d'être automatique. Dans les Alpes-Maritimes, par exemple, la police et les inspecteurs du travail ont relevé 130 infractions - un niveau déjà très faible -, et seules 45 d'entre elles ont été transmises à l'Office de l'immigration. Celui-ci a, par ailleurs, beaucoup de mal à faire appliquer les peines : seules 40 % des amendes sont réellement acquittées.

Source : Les Echos

Dans le cadre de la préparation du prochain forum mondial qui aura lieu à Dakar en février, un forum social des migrations a eu lieu samedi à Bruxelles, avec la participation d'associations et de syndicats marocains et maghrébins.

Les migrants et leurs droits dans l'espace méditerranéen a été le thème central de cette rencontre, organisée par le Forum social maghrébin.

Dans une déclaration à la MAP, Mme Touria Lahrech, membre du bureau exécutif de la Confédération démocratique du travail (CDT) et membre du Forum social maghrébin a affirmé que cette rencontre a été l'occasion pour un échange de vue et des débats sur les conditions de vie de l'immigration maghrébine en Europe et sa place dans les sociétés européennes.

Les participants ont également discuté du rôle du monde associatif dans le combat pour le respect des droits des migrants en Europe et au Maghreb, et des ponts et partenariats à mettre en place pour renforcer l'action associative.
Les intervenants ont mis l'accent sur le respect des droits sociaux, économiques et culturels aussi bien en Europe qu'au Maghreb, la solidarité avec les migrants subsahariens, et la libre circulation des personnes, a-t-elle ajouté.

Ce forum vise l'ensemble des migrants afin de mettre en exergue la problématique de l'immigration, dans ses dimensions européennes et africaines, dans ses aspects culturels, sécuritaires et humanitaires et enfin dans ses différentes difficultés rencontrées dans les pays d'origine, les pays de transit et dans les pays d'accueil.

L'externalisation des frontières et la politique européenne en matière de gestion des flux migratoires et la revendication de ratification de la convention internationale des migrants adoptée par l'ONU il y a 20 ans, ont également été abordées lors de cette rencontre.

Le Forum social maghrébin a, par ailleurs, insisté sur la nécessité d'une intégration maghrébine, et sur le développement des échanges économiques et commerciaux, appelant à l'ouverture des frontières terrestres entre le Maroc et l'Algérie, ajouté Mme Lahrech.

20/12/2010
Source : MAP

Après Bruxelles, La Bibliothèque Nationale du Royaume du Maroc a abrité une exposition intitulée "Le Maroc et l’Europe : six siècles dans le regard de l’autre" une manifestation qui retrace l’évolution des relations culturelles, sociales, économiques et politiques entre le Royaume et l’Europe.

Organisée sous le Haut Patronage de Sa Majesté Le Roi Mohammed VI et inaugurée par Son Altesse Royale le Prince Moulay Rachid et initiée par le Centre de la culture judéo-marocaine (CCJM) et le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME), cette exposition itinérante comprend des colloques, conférences, ateliers, concerts, expositions et projections cinématographiques.

En marge de cette,manifestation qui vise à encourager le respect mutuel et le dialogue d'une rive à l'autre de la Méditerranée, l'Association Marocains Pluriels a organisé une conférence débat sur les enjeux de l'identité et de la diversité culturelle.

Après son passage par la Bibliothèque Nationale du Royaume du Maroc jusqu'au 31 décembre, l'exposition Le Maroc et l’Europe : six siècles dans le regard de l’autre" sera à Anvers (Belgique), Séville (Espagne), Paris (France), Londres (Grande-Bretagne), Amsterdam (Pays-Bas) et New York (Etats Unis).

SYNERGIES TV a couvert cette exposition et rencontré Monsieur Mohamed AMEUR Ministre de la CMRE et Monsieur Driss EL YAZAMI président du CCME ainsi que Monsieur Younes AJARAI président du groupe Identité au CCME et consacrera prochainement une édition spéciale à la conférence débat…Suite

Séminaire portant sur "les relations Maroc-Europe : histoire et avenir". Organisé par le Centre de la culture judéo-marocaine, le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger, la Bibliothèque Nationale du Royaume du Maroc et le Ministère délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l’étranger, le séminaire se tiendra le 22 décembre 2010 à la BNRM.

Programme du séminaire

Après un chantier qui a duré 7 ans, la plus grande mosquée des Pays-Bas a officiellement ouvert ses portes ce vendredi à Rotterdam, en présence de plusieurs acteurs de communauté musulmane. Ce lieu de culte est aussi la plus grande du genre en Europe Occidentale.

La mosquée Essalam dont la construction avait été entamée en 2003, a été inaugurée le vendredi 18 décembre à Rotterdam par le maire de la ville, Ahmed Aboutaleb, Néerlandais d’origine marocaine. Etaient également présents à la cérémonie d’ouverture, le conseiller municipal Hamit Karakus, d'origine turque ainsi que des ambassadeurs de Dubaï et du Maroc.

Selon la chaine belge RTL Info, la plus grande maison de prière des Pays-Bas pourra accueillir jusqu'à 3 000 personnes. Ce « monument » a été bâti sur 3 niveaux avec une architecture et un décor traditionnels islamiques. Le premier étage s’étend sur une superficie de 2000 mètres carrés, une surface de prière reservée aux hommes tandis que le deuxième étage sera dédié aux femmes qui pourront y écouter et observer l’Imam. Au rez-de-chaussée et au 3e étage, il y aura une bibliothèque et un centre de soutien scolaire. La mosquée Essalam dispose  aussi de 2 minarets de 50 mètres de haut.

Le président du conseil d'administration de cette mosquée, Abdelrazak Boutaher a déclaré dans un communiqué transmis à l’AFP, « nous espérons et attendons que ce bâtiment devienne un centre de charité, de miséricorde et de compréhension mutuelle, et qu'il sera accessible à tous ». Pour mémoire, son financement a été assurée en grande partie par la Fondation Al-Maktoum de Cheikh Hamdan ben Rached al-Maktoum, ministre des Finances des Emirats arabes unis.

Ces dernières années, la population locale s’est opposée de nombreuses fois à ce projet, ce qui a provoqué à maintes reprises, l’interruption des travaux de construction. D’ailleurs, le conseil de la ville avait menacé  les responsables de leur retirer le permis de construction et ce sous la pression des habitants de Rotterdam.

18/12/2010

Source : Yabiladi

La caravane de l'amitié et de la solidarité Maroco-Africaine, organisée par l'Association des ressortissants sénégalais au Maroc (ARSEREM) et l'Association Ponts de l'Amitié de Salé, est attendue au courant de cette semaine à Dakar pour un riche programme de rencontres et retrouvailles avec les différents acteurs associatifs et élus de la capitale sénégalaise.

Au bout d'un parcours de plusieurs milliers de kilomètres à partir de Salé, la caravane entamera sa visite au Sénégal à Saint-Louis (Nord du Sénégal) avec une rencontre festive avec la population locale au cours de laquelle des lots de dons (médicaments, vêtements, fournitures scolaires et divers présents pour les enfants) seront remis aux associations de la ville.

Cette deuxième édition de la Caravane connait la participation de près de 70 personnes, dont des acteurs associatifs, des sénégalais résidant au Maroc et des bénévoles. La seconde édition sera également marquée par l'extension de son parcours qui s'étendra jusqu'en Gambie.

Depuis son départ à partir de Salé ce samedi, la Caravane prévoit cette année des escales à Tan-Tan, Laayoune, Nouakchott, Saint-Louis, Dakar avant de se rendre en Gambie.

Lors des différentes étapes, les organisateurs prévoient des rencontres conviviales avec les associations locales dans l'esprit de raffermir les liens d'amitié, d'échanger les expériences et de dégager des pistes de coopérations entre les acteurs associatifs.

Cette caravane symbolise l'importance de l'axe routier Rabat-Nouakchott-Dakar qui illustre, à travers l'histoire, ces liens ancestraux qui ont toujours existé entre le Maroc et la région de l'Afrique de l'ouest, souligne M. Abou Souleyé Diop, président de l'association ARSEREM et l'un des initiateurs de cette manifestation.

L'intérêt de la Caravane consiste également à favoriser le partage et l'échange entre ces pays amis et à initier une chaîne de solidarité via leurs acteurs associatifs, a-t-il dit

19/12/10

Source : MAP

Selon Driss El Yazami, les femmes de l'immigration et celles du Maroc peuvent se soutenir mutuellement sur le long chemin de l'égalité des droits…Suite

 

Qu’est-ce qui a été fait pour renforcer la gouvernance des migrations? Pour répondre à cette question l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) et le Bureau international du travail (BIT) ont publié une nouvelle étude sur «le renforcement de la gouvernance des migrations». Un document diffusé aussi à l'occasion de la Journée internationale des migrants célébré le 18 décembre…Suite

Le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) a rendu un vibrant hommage, samedi soir à Bruxelles, à la journaliste belgo-marocaine Lalla Khiti Amina Benhachem, ancienne productrice et animatrice d'une émission destinée à la communauté marocaine et qui était diffusée sur la Radiotélévision belge francophone (RTBF).

Lors d'une soirée organisée dans le cadre de la rencontre "Marocaines d'ici et d'ailleurs", en présence de Mme Fadila Laanan, ministre de la Culture, de l'audiovisuel, de la santé et de l'égalité des chances dans le gouvernement de la communauté française, et de Mme Leila Shahid, déléguée générale de la Palestine auprès de l'Union européenne, M. Driss El Yazami, président du CCME, a affirmé que Mme Benhachem a été "la première journaliste étrangère qui a réussi à ouvrir un espace à la télévision belge sur l'immigration: une émission culturelle, politique, sociale et de conseils".

Et durant des décennies, toutes générations confondues, Mme Benhachem a accompagné l'immigration et ce processus d'enracinement de la communauté de l'immigration à l'étranger, a-t-il ajouté.

Mme Laanan a salué "le parcours singulier et remarquable" d'une femme "qui a traversé et accompagné l'histoire de l'immigration marocaine en Belgique".

Elle a souligné que Mme Benhachem a été une observatrice des transformations et des mutations de cette immigration, ajoutant que cette dame est une "véritable mémoire de l'histoire marocaine de Belgique."

Mme Benhachem s'est dite émue et touchée par cet hommage, tenant à saluer toute l'équipe qui a travaillé avec elle pour le succès de l'émission "Ileikoum".

"J'étais l'image et la voix de cette émission mais, il y avait toute une équipe avec moi, que je tiens à remercier", a-t-elle affirmé.
Née en 1947 à Azrou, Mme Benhachem a quitté le Maroc en1970 pour s'installer en Belgique et étudier le droit, puis le journalisme à l'Université libre de Bruxelles (ULB).

Elle intègre la RTBF en 1973 pour prendre en charge l'émission "Ileikoum", dans le cadre des programmes "Interwallonie", à destination des migrants arabophones.

Il s'agit d'une émission culturelle, sociale et de conseils qui, à travers des reportages et des témoignages, essayait de refléter les conditions de vie des migrants.

Dans les années 90, l'émission mensuelle "Ileilkoum" devient "Sindbad", un magazine bimensuel diffusé en français, touchant un public plus large composé des communautés d'immigrés, mais aussi des Belges.

En 2001, le magazine "Sindbad" laissait place à un nouveau programme de télévision, "1001 cultures", qui a pris fin en 2007.

Cette cérémonie a été marquée par la signature d'une convention-cadre entre le CCME et l'université catholique de Louvain.

19/12/10

Source : MAP

L'ampleur des discriminations dont sont victimes les femmes immigrées marocaines a été l'un des messages forts de la rencontre "Marocaines d'ici et d'ailleurs", organisée samedi et dimanche à Bruxelles, a affirmé le président du Conseil de la Communauté marocaine à l'étranger (CCME), M. Driss El Yazami.

Ces femmes "sont victimes de discrimination de par leur sexe et de par leur origine, y compris dans des sociétés démocratiques", a-t-il indiqué dimanche lors de la séance de clôture des travaux de cette rencontre.

Cet état de discrimination, a poursuivi M. El Yazami, s'est aggravé dans les sociétés européennes, par "des crispations" dans les opinions publiques, dont il faut tenir compte "si on veut réellement agir et influencer ces sociétés", a-t-il dit.

Il y a également "l'instrumentalisation partisane politicienne" par un certain nombre de courants politiques, notamment l'extrême droite qui est un élément aggravant de cette discrimination, a indiqué M. El Yazami.

Il a aussi cité la crise économique qui touche les citoyens européens natifs de ces pays, mais aussi les immigrés, et les femmes immigrées de manière encore plus forte.

Concernant la Moudawana et la Kafala, M. El Yazami a souligné que la rencontre de Bruxelles a permis d'avancer "de manière fondamentale" sur ces questions.

"Nous allons continuer à travailler pour soumettre des solutions à court et à long terme" aux problèmes qui découlent de l'application des dispositions des codes du statut personnel dans les pays de résidence, a affirmé le président du CCME.

Il a par ailleurs annoncé que le premier rapport stratégique du CCME sera publié dans les prochaines semaines.

L'ensemble des communications de cette rencontre de Bruxelles, ainsi que celles des deux précédentes, qui ont eu lieu en 2008 et 2009 à Marrakech, seront incluses dans ce rapport.

20/12/10

Source : MAP

Bruxelles a accueilli le week-end dernier la 3e édition des « Marocaines d’ici et d’ailleurs ».

Dynamisme, défense de leurs droits, ambition : les Marocaines d’Europe n’entendent pas courber    l’échine.

La « caravane de la femme marocaine » se poursuivra aux quatre coins du monde.

Fraternité. Tels sont sans conteste le mot à retenir et l’émotion ressentie par chacun des 250 participants à la 3e édition du forum « Marocaines d’ici et d’ailleurs ». La rencontre qui s’est tenue les 18 et 19 décembre à Bruxelles, noyau de l’Europe, à l’initiative du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME), a en effet suscité l’intérêt de nombreuses Marocaines de la diaspora mais aussi du Maroc même.

Sourire aux lèvres et fougue méditerranéenne imbibant les gestes et les paroles, le ton est donné d’emblée. Place à la chaleur ! Toutefois, les Marocaines d’ici et d’ailleurs ont su prouver qu’il était possible de débattre de sujets sérieux dans une ambiance bon enfant. Et des sujets sérieux, il y en avait à revendre. Après des allocutions officielles, les participants se sont dispersés dans les différentes salles de l’hôtel qui accueillait l’évènement pour assister à l’atelier qui leur tenait le plus à cœur. « Agir pour la citoyenneté », « Agir contre les discriminations », « Femmes et citoyennes » : tels ont été les axes sur lesquels étaient invités à débattre les participants, féminins dans leur immense majorité.

Butinant de salle en salle, il était aisé de percevoir l’enthousiasme de ces femmes venues établir ensemble un premier état des lieux scientifique des migrations féminines marocaines. Profitant de leurs similitudes et mettant leurs différences aux oubliettes, chercheurs, ministres, parlementaires, étudiants, mais aussi acteurs associatifs ont inscrit leurs réalités dans le contexte international. « Les populations immigrées ou issues de l’immigration connaissent des mutations rapides et sont confrontées à des interrogations nouvelles alors même que les sociétés européennes sont confrontées elles aussi à des problématiques inédites et complexes ». L’auteure de ces mots, Amina Ennceiri, est psychosociologue chargée de mission à l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII). Elle évoque notamment la gestion du pluralisme ou encore la montée des discriminations que subissent les Marocains d’Europe, sans distinction de sexe d’ailleurs.

La migration, une richesse !

Les Marocaines d’Europe et d’ailleurs doivent donc défendre leur légitimité. Leur visibilité grandissante étant l’un des piliers de leur lutte. Preuve en est, la sélection de la femme qui s’est vu recevoir un brillant hommage lors du dîner de gala, trait d’union des deux journées. Le choix s’est porté sur Khiti Benhachem, journaliste marocaine qui a animé durant de nombreuses années l’émission de radio « Ilaykoum » (« Pour vous »), dont la diffusion a débuté dans les années 1970 sur la Radio Télévision Belge (RTB). Elle aura eu le mérite de parler et de faire parler ces Marocaines d’Europe qui, à l’époque, laissaient croire qu’elles n’y resteraient que temporairement. Leur émigration vers les pays européens, qui comptent aujourd’hui près de trois millions de Marocains, n’est pas conjoncturelle. C’est un fait indéniable aujourd’hui. Et le fait qu’une Marocaine soit aujourd’hui ministre belge de laCulture prouve bien qu’un changement est en marche.

Ces Marocaines sont venues prouver que dans une planète mondialisée, chacun devrait trouver sa place, peu importe le pays dans lequel il décide de résider. La manifestation bruxelloise n’est que la première étape d’une série de rencontres qui se tiendront jusqu’en juin 2011 dans quatre régions du monde : l’Europe, l’Afrique subsaharienne, les pays arabes et les Amériques. La femme marocaine est en effet présente en tout lieu, portant avec elle son bagage de richesses, que son expérience dans son pays de résidence peut l’aider à agrandir. Car comme l’a justement clamé Amina Ennceiri, « être d’ici quand on est d’ailleurs et être d’ailleurs quand on est d’ici nous invite à une dynamique qui ne peut que nous renforcer et nous enrichir ».

interview:

Leïla Shahid,déléguée générale de Palestine auprès de l’Union européenne

« J’ai une grande croyance dans les diasporas »

Vous qui connaissez bien le Maroc, que pensez-vous de l’évolution de la situation de ses femmes ?

J’ai vécu treize ans au Maroc (entre 1977 et 1990), et j’ai travaillé dans ce pays, notamment en tant qu’enseignante dans des bidonvilles. J’ai quitté le Maroc il y a 20 ans. Pas complètement, il est vrai, mais cela fait 20 ans que je suis ambassadeur et je n’ai pas forcément le temps d’étudier l’évolution du statut de la femme marocaine, ou plutôt de la diaspora marocaine. Lorsque je reviens dans la famille de mon mari ou chez des amis, je n’ai malheureusement pas assez de temps pour faire des enquêtes sur cette évolution.

La rencontre des « Marocaines d’ici et d’ailleurs » a-t-elle pu rectifier le tir ?

Je suis venue assister à cette conférence par pure curiosité au départ. Mais une fois ici, j’ai été très impressionnée par la qualité du travail fait par les groupes de travail. J’ai notamment assisté à l’atelier « Femmes et citoyennes », et j’ai été étonnamment surprise par la qualité des présentations, de la dynamisation du Maroc et de ses femmes. Et surtout, je me rends compte que ces réalisations ont été faites sans discours tonitruants.

Donc le Maroc que vous connaissiez a changé ?

Il n’a pas seulement changé, c’est une révolution copernicienne ! C’est plus que changer. Justement, lors de mon allocution à l’occasion de la rencontre, je ne vais pas parler de la Palestine, mais du Maroc. Parce que ça m’a remonté le moral de constater tous ces changements ! Quand je suis arrivée au Maroc, il y avait peut-être une dizaine d’ONG, une seule télévision, deux journaux en français (Le matin du Sahara et L’opinion), et deux journaux en arabe. Alors que maintenant, les changements sont extraordinaires ! J’ai travaillé dans l’édition, et à l’époque j’avais publié le premier livre de Fatima Mernissi sur le Maroc. En vingt ans, le Maroc a réalisé un accomplissement qui demande dans d’autres pays à un rythme normal près de 50 ans ! Et ce, à la fois sur le plan juridique, des lois, du code de la famille, du code du travail, du code de la nationalité et sur le plan des ONG. La qualité scientifique de ce que j’ai entendu lors des interventions auxquelles j’ai assisté ce matin est d’un niveau international. Je suis très heureuse pour le Maroc !

L’un des axes de la rencontre concernait la réforme du code de la famille et les limites de son application, notamment en Europe. Si les textes existent, leur application n’est pas toujours garantie…

Je ne me fais plus d’illusion sur le fait que les lois suffisent. Je le vois de mes propres yeux ! Il peut y avoir des réformes au niveau de l’Etat, des codes et des lois qui protègent les droits de la femme, mais s’il n’y a pas de société civile qui défend ces réalisations, c’est comme si cette loi n’existait pas.

Vous conseillez donc à ces « Marocaines d’ailleurs » de poursuivre leur lutte pour la défense de leurs droits ?

J’ai une grande croyance dans les diasporas. D’ailleurs, moi-même je suis diasporique. Je suis Palestinienne née dans la diaspora, au Liban, ma mère et mon père ont tous les deux quitté la Palestine. Et je pense que si l’on est intelligent dans la vie, l’exil, même l’exil le plus douloureux, peut être utilisé à bon escient. Cette présence dans un autre pays, côtoyant une autre culture, on peut en faire une arme pour construire la modernité et de nouvelles formes de développement.

Source : Le Soir

Mme Leila Shahid, déléguée générale de la Palestine auprès de l'Union européenne, a salué les avancées réalisées par le Maroc sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, se félicitant en particulier de l'évolution de la condition de la femme marocaine.

Mme Leila Shahid, qui a été invitée à la rencontre "Marocaines d'ici et d'ailleurs", organisée samedi et dimanche à Bruxelles par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), a souligné "l'importance" de ce genre de manifestation, qui permet de débattre et de discuter des problèmes et de proposer des solutions pour la promotion de la condition de la femme.

Elle s'est dite "impressionnée" par le travail scientifique "remarquable" mené par le CCME, par la vitalité des associations, le nombre d'élus et la qualité des panels et des intervenants à cette rencontre.

Lors d'une soirée organisée en hommage à l'ancienne journaliste belgo-marocaine de la RTBF Amina Benhachem, Mme Shahid a tenu à rendre hommage à la Belgique qui a su donner une place réelle aux communautés étrangères.

"Je suis fière que le gouvernement belge ait une femme ministre d'origine marocaine", a-t-elle affirmé à l'adresse de Mme Fadila Laanan, ministre de la culture, de l'audiovisuel, de la santé et de l'égalité des chances dans le gouvernement de la communauté française, présente à cette soirée.

La rencontre "Marocaines d'ici et d'ailleurs" de Bruxelles est la 3-ème du genre après les éditions 2008 et 2009 tenues à Marrakech. Elle sera suivie de rencontres régionales consacrées aux femmes marocaines des pays arabes, d'Afrique subsaharienne et des Amériques durant le premier semestre 2011.

Plus de 250 femmes en provenance du Maroc, d'Espagne, d'Italie, de France, des Pays-Bas, de Belgique, d'Allemagne, de Suisse, de Finlande, de Roumanie, d'Irlande et du Royaume-Uni, participent à cette rencontre.

La délégation marocaine est composée de douze femmes parlementaires, de plusieurs chercheurs en sciences sociales ainsi que d'une trentaine de représentantes d'associations de défense des droits de femmes et de la société civile.

19/12/10

Source : MAP

Des « Assises internationales sur l’islamisation de nos pays » étaient organisées pour la première fois, samedi 18 décembre, à Paris, par le Bloc identitaire et Riposte laïque. Ces deux organisations proche de l’extrême droite s’étaient déjà fait connaître en organisant le 18 juin dernier un « apéro géant saucisson et pinard »

Cette manifestation était-elle autorisée ?

Les forces de l’ordre avaient été déployées en nombre, samedi 18 décembre, dans toutes les rues donnant accès à l’« Espace Charenton » dans le 12e arrondissement de la capitale. Le colloque contre la présence de l’islam en Europe avait en effet provoqué l’indignation de nombreuses organisations ou partis qui appelaient à manifester tandis que la mairie de Paris avait demandé son interdiction.

Le préfet de police avait autorisé la tenue de ces assises, rappelant dans un communiqué publié jeudi que « la liberté de réunion fait partie des libertés fondamentales ». Mais la préfecture avait mis en garde les participants et les orateurs, des fonctionnaires de police étant « chargés d’assister à la réunion et de rapporter tout trouble à l’ordre public ».

Le dispositif de sécurité déployé a permis d’éviter tout incident à l’extérieur. Les opposants n’étaient pas très nombreux, seulement 250 membres de diverses organisations de défense des droits de l’homme ou militants de gauche. Un groupe de jeunes musulmans a également sillonné le quartier sans parvenir à s’approcher de l’Espace Charenton.

Qui sont les organisateurs ?

Présidé par Fabrice Robert, le Bloc identitaire a été créé par une partie des anciens dirigeants d’Unité radicale, dissous après la tentative d’assassinat de Jacques Chirac par Maxime Brunerie, le 14 juillet 2002. Auparavant, en avril, le groupuscule avait adopté, sous l’impulsion notamment de Fabrice Robert, une nouvelle orientation consistant à « tourner la page de l’islamophilie judéophobe».

Cette nouvelle orientation avait entraîné une rupture avec Christian Bouchet, fidèle à la ligne pro-arabe du courant et aujourd’hui soutien de Marine Le Pen au sein du Front national. Riposte laïque vient d’un tout autre horizon. Le réseau est né, en septembre 2009, d’une scission de ReSPUBLICA, « journal de la gauche républicaine, laïque, écologique et sociale ».

Ce journal en ligne était lié au parti Initiative républicaine, aujourd’hui disparu, dont les dirigeants étaient impliqués au sein de l’Union des familles laïques (Ufal). Pierre Cassen a rompu avec ReSPUBLICA, dont il était rédacteur en chef, afin, d’une part, de « militer pour le rassemblement des laïques et des républicains des deux rives, de gauche comme de droite », et, d’autre part, en raison de ce qu’il appelle « la sous-estimation de l’offensive islamiste ».

Quel est leur impact politique ?

Les organisateurs avaient annoncé plusieurs « invités surprise » et annoncé la présence de plusieurs élus de l’UMP. Les noms des députés Xavier Lemoine et Christian Vanneste, tous deux membres de « la droite populaire », avaient circulé. En fin de compte, aucun élu de la droite parlementaire n’a participé à cette rencontre.

« Depuis une semaine nous avons fait des tentatives avec des élus UMP et PS : aucun n’a accepté sous la pression de leurs états-majors de venir à ces assises », regrette Pierre Cassen. Les organisateurs ont en revanche réussi à faire venir deux figures politiques européennes : le député allemand René Stadtkewitz (récemment exclu de la CDU) et du député suisse Oskar Freysinger (UDC), l’homme qui a lancé la votation anti-minarets de 2009. C’était la première fois qu’il s’exprimait publiquement en France.

Source : La Croix

La première rencontre des femmes marocaines d'Europe s'est penchée sur l'étude des problématiques relatives aux migrantes.

Le week-end dernier, à Bruxelles, alors que le mercure marquait des températures par trop basses (entre -2 et -6 degrés) et que la capitale de l'Union européenne était couverte d'un manteau blanc de neige, qui annonce un Noël, semblable à celui représenté dans les cartes postales et des vacances impatiemment attendues, le Conseil de la Communauté marocaine à l'étranger (CCME), lui, vaquait à une occupation des plus sérieuses. Pas de répit pour les défenseurs des droits des femmes immigrées. Ils avaient du pain sur la planche à l'occasion de la première rencontre des femmes marocaines d'Europe.

Cette rencontre, qui a fait suite à deux autres éditions des « Marocaines d'ici et d'ailleurs » organisées à Marrakech en 2008 et 2009, aura permis de rapprocher les femmes migrantes qui vivent en exil mais qui ont la chance de baigner dans deux cultures. « L'objectif de toutes ces rencontres est de faire un état des lieux scientifique de la migration féminine marocaine dans le monde et être aussi un espace d'échange, de rencontre et de partenariat entre toutes ces femmes qui vivent à l'extérieur », explique Amina Ennceiri, présidente du groupe de travail « Approche genre et nouvelle générations » au CCME.

Des femmes qui sont confrontées à des problèmes de discrimination inhérents à leur situation d'immigrée et à leur statut de femmes. Cette inégalité touche aussi bien les simples employées que les cadres supérieurs et freine leur élan alors qu'elles œuvrent pour le développement du pays d'accueil et de leur pays d'origine. « Nous avons une diaspora marocaine très active en Belgique» a avoué Joël le Milquet, Vice-premier ministre et ministre de l'Emploi et de l'égalité des chances, chargée de la politique de migration et d'asile en Belgique. Laquelle diaspora vit les mêmes problèmes que ceux dont souffrent les femmes du pays d'accueil, qui ne sont pas mieux loties. Et la responsable de souligner l'importance des colloques de ce genre dans la mesure où ils réunissent toutes les femmes de l'immigration qui ont des postes de responsabilité.

«Elles ont, dès lors, vécu tous les chemins de la discrimination. Ces femmes d'origine étrangère viennent témoigner et expliquer à quel point on doit renforcer les politiques du genre pour qu'elles puissent accéder à toute la qualification et à la formation auxquelles elles ont droit, qu'elles puissent également accéder à l'emploi sans discrimination, qu'elles soient payées comme les hommes , qu'elles puissent être aidées dans leur vie familiale pour pouvoir assumer leur responsabilité et qu'elles aient la possibilité de prendre des congés et de se retirer du marché du travail pour des congés de maternité tout en étant rémunérées. Bref, qu'elles ne soient pas lésées dans leurs carrières come elles le sont souvent ».

En effet, l'écart salarial entre les hommes et les femmes reste encore élevé en Belgique même si la loi l'interdit. Les femmes continuent de gagner 25% de moins que les hommes. Selon la responsable belge, l'objectif à atteindre est que la gent féminine réussisse à atteindre 75% du taux d'emploi. Pour réaliser ce genre de revendications, oh combien légitimes, il est nécessaire de se doter d'outils susceptibles de garantir cette égalité. Des outils et des stratégies qui doivent être établis au niveau national, en coordination avec les différentes autorités publiques et avec les partenaires sociaux, mais aussi au niveau international. Aussi la communauté européenne a développé une stratégie genre qui s'étale sur 5 ans. Il en est de même pour la Belgique qui a établi un plan de 5 ans, même si ce pays n'a pas de gouvernement pour le moment. Ce plan est axé sur la lutte contre la violence à l'égard des femmes, et sur la lutte contre la discrimination genre.

Pour leur part, les nombreux intervenants lors de cette rencontre ont mis l'accent sur l'importance du rôle des organismes nationaux et internationaux pour garantir l'égalité et lutter contre la discrimination. Le Maroc, grâce à la vision éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, accorde une importance particulière à la question de la femme. « Aujourd'hui, les femmes exercent dans des domaines, jadis, réservés aux hommes. Les résultats de la démarche volontariste du Maroc sont plausibles. Les femmes occupent de plus en plus de sièges au Parlement. Elles accumulent les acquis grâce à la bienveillance de Sa Majesté (Moudawana, amendement du code de la nationalité, stratégie de lutte contre la violence à l'égard des femmes…», a rappelé Menouar Alem, Ambassadeur permanent de Sa Majesté le Roi Mohammed VI auprès de l'Union Européenne.

A côté des débats autour de la situation de la femme à l'étranger, un vibrant hommage a été rendu à une grande dame des médias vivant en Belgique ; Mme Khiti Ben Hachem, journaliste et productrice marocaine. « Une femme qui a accompagné l'histoire de l'intégration de part en part en Belgique », comme l'a souligné Fadila Laanan, ministre de la Culture, de l'Audiovisuel, de la Santé et de l'Egalité des chances. Suite à ce grand moment d'émotion, une convention-cadre a été signée entre le CCME et l'Université catholique de Louvain en présence de Brigitte Maréchal, représentant le Recteur de cette institution.

Témoin de cette rencontre, Laïla Chahid, déléguée générale de Palestine auprès de l'Union européenne nous a confié : « J'ai eu le plaisir de découvrir un travail remarquable qui est le résultat de la mutation des femmes marocaines. Lorsque j'ai vu la vitalité de toutes ces femmes, j'ai eu un sentiment de fierté parce que j'y ai vu l'évolution du Maroc. Une révolution copernicienne qui se passe à plusieurs niveaux et par une concrétisation sur le terrain. J'ai été impressionnée par le caractère scientifique de leur travail. Je voudrais leur dire que par leur travail, elles contribuent à la construction de la Palestine ». Elles s'érigent ainsi en modèles à suivre.

QUESTIONS À : Driss El Yazami,

Président du CCME

« Il est fondamental que l'agenda de l'égalité avance un peu plus vite »

l bilan faites-vous des éditions précédentes ?

A travers la première et la deuxième édition, nous avons réuni à Marrakech 450 femmes du monde. Cette première rencontre nous a permis de connaitre les principales problématiques spécifiques aux femmes marocaines. Maintenant, nous sommes dans une deuxième phase à savoir celle d'étudier les problèmes spécifiques à chaque région géopolitique où vivent les Marocains. L'autres mérite de ces rencontres est de maintenir le contact et de permettre des rencontres entre les femmes marocaines du Maroc et celles de l'immigration et de voir comment chacune d'elles travaille pour l'égalité et essaie de mettre en place des partenariats.

en est-il de l'image qu'ont les unes des autres ?

Un des objectifs de cet événement est de changer les images que les unes ont des autres. Souvent, les femmes de l'immigration pensent que rien ne bouge au Maroc et celles du Maroc ont parfois des images fausses des femmes de l'immigration. Ces rencontres permettent de voir que des deux côtés, les femmes sont en mouvement. Et donc c'est un espace d'échange mais également de concentration des forces pour établir ce que j'appelle un agenda de l'égalité. Il est fondamental que cet agenda avance un peu plus vite.

Concrètement, qu'est ce qui a été réalisé à l'issue de toutes ces rencontres ?

Le CCME va publier bientôt son premier rapport stratégique qui porte sur la question de la féminisation de l'immigration et des conséquences de cette féminisation. Nous sommes en train de finaliser plusieurs avis consultatifs puisque nous ne sommes ni une agence exécutive ni un ministère. Nous sommes un conseil consultatif.

Nous préparons donc nos avis et nous les soumettons à Sa Majesté. Ces rencontres nous permettent de mieux les calibrer et de mieux les préciser pour qu'ils soient aussi éclairés par la recherche scientifique.

Source : Le Matin

Les participants au colloque international sur "l'Islam et les valeurs européennes", dont les travaux ont pris fin dimanche à Barcelone (nord-est de l'Espagne), ont appelé à la promotion du dialogue entre les religions, soulignant l'importance du pluralisme culturel pour la consolidation de la connaissance et le rapprochement entre les civilisations.

Dans un communiqué publié à l'issue de ce colloque, organisé à l'initiative du Conseil des Ouléma pour la communauté marocaine en Europe, les participants ont également mis l'accent sur la nécessité de repenser la relation entre les religions et la laïcité, appelant à garantir la liberté de culte et de croyance et le droit des Musulmans vivant en Europe à exercer leurs rites religieux.

Ils ont de même souligné le rôle qu'incombe aux Musulmans d'Europe pour contribuer à l'édification d'une civilisation humaine et universelle, appelant à accorder la priorité à la préservation de la dignité de l'Homme, indépendamment de sa race, sa couleur, sa religion ou sa doctrine.

Mettant l'accent sur le souci des Musulmans d'Europe de faire prévaloir les valeurs humaines, les participants ont salué l'initiative du Conseil des Ouléma pour la communauté marocaine en Europe d'organiser ce colloque destiné à promouvoir le rapprochement entre les Musulmans et les sociétés au sein desquelles ils vivent en Europe.

Ils ont par ailleurs appelé à la mise en place de mécanismes à même de promouvoir le dialogue entre l'Islam et l'Occident qui prenne en considération le contexte et les spécificités de chaque société.

Près de 200 ouléma, imams, chercheurs et académiciens venant du Maroc et de plusieurs pays européens ont pris part à ce colloque, initié en collaboration avec du Conseil de l'Union des centres culturels et islamiques en Catalogne (basée à Barcelone).

La séance d'ouverture de ce colloque a été présidée par M. Taher Tujkani, président du Conseil des Ouléma pour la communauté marocaine en Europe, en présence de plusieurs personnalités et représentants des Gouvernements d'Espagne et de Catalogne.

Les travaux de cette rencontre ont porté sur plusieurs thèmes relatifs notamment à la notion de l'altérité en Islam et la dialectique entre le spirituel et le culturel, la jurisprudence contemporaine dans l'espace de la doctrine jurisprudentielle islamique et la spécificité du cadre français d'exercice du culte et des relations avec les institutions musulmanes.

Les musulmans européens: leadership, identité et responsabilité, le vrai et le faux concernant la divergence des principes entre l'Islam et l'Occident, la contribution pour un Islam européen citoyen ainsi que la laïcité et l'espace public ont été parmi les axes débattus lors de cette rencontre.

19/12/10

Source : MAP

Dans un contexte peu favorable, Western Union affiche une bonne santé. L’opérateur de transfert d’argent (cash to cash ou de personne à personne) annonce compter 5 200 points de vente marocains dont 2 000 ont été mis en place ces 15 derniers mois. Une expansion qui reflète les nombreux partenariats que l’opérateur entretient avec différentes banques de la place, dont la Société générale, la Banque Populaire, Barid-Al-Maghrib, et des sociétés comme Wafacash et Eurosol.

Ce développement accéléré est en phase avec le potentiel grandissant, compte tenu du nombre de Marocains résidents à l’étranger (MRE) qui continue de croître. Présenté depuis 1995 au Maroc, la société vise ainsi les 3 millions de Marocains résidant à l’étranger.

Selon Habiba Dassouli, directrice régionale pour le Maghreb, 20% du «cash to cash», soit 1,2 milliard de dollars (9,6 milliards de DH), sont passés par le réseau de Western Union en 2009. Habituellement, les 80% du montant reçu proviennent de quatre pays  européens (dans l’ordre : France, Italie, Espagne et Allemagne).

D’après les chiffres fournis par l’Office des changes à fin octobre 2010, le volume des recettes MRE a atteint 45 milliards de DH. Il ya un an, ce montant était de près de 42 milliards de DH (fin octobre 2009), soit une progression de 7,7%. De quoi espérer une croissance positive d’ici à la fin décembre.

20/12/2010

Source : La Vie eco

Les politiques menées en faveur de l'égalité des hommes et des femmes au Maroc, en Belgique et au sein de l'Union européenne ont été au centre de la rencontre " Marocaines d'ici et d'ailleurs", organisée samedi et dimanche à Bruxelles, par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME).

A cette occasion, l'ambassadeur du Maroc auprès de l'Union européenne, M. Menouar Alem, a donné un large aperçu sur la promotion de la condition de la femme au Maroc, soulignant que "les mutations profondes qu'a connues le Royaume, au cours de ces dernières années, témoignent de l'engagement ferme du Maroc pour faire aboutir les chantiers de modernisation lancés par SM le Roi Mohammed VI, notamment ceux afférents à la question de l'équité et de l'égalité".

Les avancées enregistrées dans ce domaine reflètent la consécration de la culture de l'égalité, comme en témoigne l'accès des femmes aux postes de responsabilité, a-t-il dit, ajoutant que le Code de la famille "a constitué un saut qualitatif sur la voie de l'édification d'une société fondée sur des relations familiales où règnent la justice et l'égalité".

Il a également mis en exergue la prise en compte de la dimension "genre" dans le cadre du budget de l'Etat, ajoutant que cette approche est intégrée dans presque tous les programmes gouvernementaux afin de réduire les inégalités entre les sexes et lutter contre la marginalisation des femmes.

Le diplomate marocain a également affirmé que la promotion de la condition de la femme est au cÂœur du partenariat du Maroc avec l'Union européenne, et fait partie intégrante des valeurs fondamentales que partagent les deux parties.

"Cette valeur partagée trouve, entre autres, sa traduction concrète dans les projets et programmes marocains financés sur fonds communautaires ", a-t-il poursuivi, citant à titre d'exemples le programme " appui à l'amélioration de la situation de la femme rurale et gestion de l'arganeraie" dans la région de Souss-Massa-Draa, les programmes d'appui au secteur de la santé, le programme d'appui sectoriel à l'éducation et à la lutte contre l'analphabétisme, l'Initiative Nationale pour le Développement Humain qui comporte d'importantes actions pour la promotion de la condition de la femme.

Le programme triennal de la coopération financière UE/Maroc 2011-2013 comporte deux importants programmes qui portent sur l'amélioration de la condition de la femme, à savoir " le programme de développement rural intégré dans le Nord du Maroc " et " le programme de la promotion hommes/femmes ", a ajouté M. Alem.

Pour sa part, Mme Joelle Milquet, vice-premier ministre et ministre belge de l'emploi et de l'égalité des chances, dont le pays assure la présidence tournante de l'UE, a développé les grandes lignes de la politique des genres en Belgique et au niveau européen, notamment celles relative à l'égalité des chances dans l'emploi et à la lutte contre les violences envers les femmes.

Le taux d'emploi des femmes en Europe (63pc) reste nettement inférieur à celui des hommes (76pc). Les femmes gagnent en moyenne 11 à 24 pc de moins que les hommes en Belgique, et 18 pc de moins en Europe et éprouvent de réelles difficultés à obtenir des promotions, a-t-elle indiqué.

Elle a insisté sur la nécessité de lutter contre ces inégalités et contre l'écart salarial, soulignant que " l'égalité des hommes et des femmes dans l'emploi n'est pas seulement une exigence démocratique mais aussi une nécessité économique ".

Concernant la violence faite aux femmes, elle a relevé qu'en Europe, 20 à 25 pc des femmes sont victimes de violences liées au sexe, soulignant que "ce phénomène constitue l'un des principaux obstacles à la réalisation de l'égalité entre hommes et femmes et une violation flagrante des droits humains et des libertés fondamentales ".

Tout en regrettant par ailleurs que "les femmes d'origine étrangère soient souvent victimes de discriminations multiples basées à la fois sur la race et sur le genre voire sur la confession religieuse", elle a souligné que pour les pays européens, qui abritent une étonnante diversité culturelle, linguistique, confessionnelle et philosophique, "relever le défi de l'interculturalité est un véritable pari sur l'avenir et probablement l'enjeu de civilisation le plus important du 21eme siècle ".

La rencontre " Marocaines d'ici et d'ailleurs" de Bruxelles est la 3-ème du genre après les éditions 2008 et 2009 tenues à Marrakech. Elle sera suivie de rencontres régionales consacrées aux femmes marocaines des pays arabes, d'Afrique subsaharienne et des Amériques durant le premier semestre 2011.

Plus de 250 femmes en provenance du Maroc, d'Espagne, d'Italie, de France, des Pays-Bas, de Belgique, d'Allemagne, de Suisse, de Finlande, de Roumanie, d'Irlande et du Royaume-Uni, participent à cette rencontre.

La délégation marocaine est composée de douze femmes parlementaires, de plusieurs chercheurs en sciences sociales ainsi que d'une trentaine de représentantes d'associations de défense des droits de femmes et de la société civile.

Trois ateliers sont au programme de cette rencontre. Le premier "agir contre les discriminations " traitera des politiques publiques européennes de lutte contre les discriminations dont sont victimes les femmes de par leur sexe et leur origine.

Le deuxième " agir pour l'égalité " étudiera les questions liées aux inégalités juridiques et le troisième " femmes et citoyennes " se penchera sur les initiatives entreprises par les Marocaines d'Europe pour améliorer leurs droits sociaux, promouvoir leur participation à la vie politique, économique et sociale.

18/12/10

Source : MAP

Les Marocains constituent la première communauté étrangère originaire d'un pays extra-communautaire légalement établie en Espagne, avec 728.234 personnes, selon des statistiques officielles redues publiques vendredi à Madrid.

Les ressortissants marocains représentent ainsi, à fin septembre dernier, 30,4 pc des étrangers extracommunautaires, indique l'Observatoire permanent de l'immigration (OPI) dans son rapport trimestriel sur l'immigration.
Les Equatoriens viennent au deuxième position avec 343.797 personnes, suivis des Colombiens (213.862), précise la même source.
L'OPI, qui relève du ministère espagnol du Travail et de l'immigration, fait savoir, en outre, que le nombre total des étrangers extracommunautaires possédant des titres de séjour en vigueur s'établit à 2,39 millions de personnes, en baisse de 1,6 par rapport au trimestre précédant.

Quant aux migrants originaires de pays de l'UE, leur nombre s'est établi à 2,35 millions de personnes, en hausse de 2,2 pc en rapport avec le trimestre précédent, poursuit l'OPI, précisant que les Roumains viennent à la tête de cette catégorie d'étrangers avec 817.460 de personnes.

La même source indique que le chiffre total des étrangers légalement établis en Espagne s'établit ainsi à 4,75 millions de personnes.

17/12/10

Source : MAP

«Les relations Maroc-Europe : histoire et avenir» est le thème d'un séminaire qui sera organisé, mercredi prochain à Rabat, à l'initiative de la Bibliothèque nationale du Royaume, du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), du Centre de la culture judéo-marocaine (CCJM, Bruxelles), et du Ministère délégué chargé de la communauté marocaine de l'étranger.

Initié dans le cadre de l'exposition itinérante «Le Maroc et l'Europe, six siècles dans le regard de l'autre», ce séminaire portera sur l'examen de l'ancienneté des rapports tissés entre l'Europe et le Maroc.

Ce séminaire prévoit la présentation d'exposés portant notamment sur l'histoire commune du Maroc et d'Europe, l'ouverture du Maroc sur le monde, l'immigration européenne au Maroc et le statut avancé accordé au Maroc par l'Union européenne (UE).

Cette rencontre, qui se propose de relire l'histoire commune, réfléchir sur ses enjeux et penser à ses défis, sera marquée par la présence de grands historiens et intellectuels, comme Mohamed Kenbib , Abderrahman Moudden, Jamâa Baïda, Khalid Ben-Srhir , Khalid Hajji, Larabi Jaïdi, Farid El Asri et Abdellah Boussouf, entre autres.

 17/12/10

Source : MAP

Le président italien, Giorgio Napolitano, a rendu hommage, samedi, à la communauté immigrée dont il a loué les mérites et vanté l'apport substantiel à l'économie de son pays.

Les immigrés sont "désormais partie intégrante de la population" italienne, a souligné le chef de l'Etat italien à l'occasion de la célébration de la Journée Internationale des Migrants en appelant notamment à "ne pas en occulter la contribution essentielle" à l'économie italienne.

L'immigration "contribue à réduire les pénuries de main-d'oeuvre, en particulier pour certains types de travail et de qualification" tout comme "la présence des immigrants permet aux entreprises de produire et à leurs familles d'être aidées", a-t-il observé.

Les immigrants représentent maintenant une part importante dans les emplois nouveaux, mais aussi dans les nouvelles entreprises italiennes, a-t-il affirmé.

Le président Napolitano a souligné, dans ce cadre, l'impératif de "toujours nous rappeler ces données de base" et "ne pas sous-estimer les difficultés à surmonter et les problèmes à résoudre" en matière d'immigration.

Il a insisté aussi sur "la nécessité de faciliter l'intégration" de cette population sur la base du "respect mutuel" et de la "reconnaissance de ses droits".

"Il existe déjà de nombreux enfants d'immigrés nés ici" et qui ont "une forte présence dans les écoles", a-t-il notamment fait remarquer.
Selon des chiffres officiels, plus de cinq millions d'étrangers vivent en Italie.

18/12/10

Source : MAP

Le décollage économique de la région Med doit s’appuyer sur les talents de la diaspora. C’est ce qu’indique l’étude «Diasporas: passerelles pour l’investissement, l’entrepreneuriat et l’innovation en Méditerranée», publiée par Anima Investment Network dans le cadre du programme Invest in Med. L’étude estime à 10 millions le nombre de migrants originaires des pays Med installés à l’étranger. Les talents des diverses diasporas sont un atout pour les pays Med(1) dans le contexte de la mondialisation.
D’après l’étude, les transferts de fonds de la diaspora Med ont explosé depuis le début des années 2000, jusqu’à devenir une des principales ressources budgétaires pour certains pays de la région, comme l’Egypte, le Maroc (qui figurent dans le top 20 mondial des pays recevant le plus de devises de la diaspora) ou le Liban (les transferts de fonds représentent 25% du PIB libanais en 2008). Selon la banque mondiale, les travailleurs originaires des pays Med ont, malgré le début de la crise, transmis à leurs familles 34,8 milliards de dollars en 2008, soit près du double des transferts enregistrés en 2005 (18,1 milliards de dollars) (voir aussi www.leconomiste.com, 10/11/2010).

En effet, l’étude consacre une grande partie au Maroc où 73 réseaux de compétences marocains ont été détectés par Anima-MedDiasporas. La population expatriée s’élevait à 3,29 millions en 2007. Les transferts de fonds de la diaspora atteignant 43,9 milliards de dollars entre 2001 et 2009 (8% du PIB en 2008). Parmi les principaux pays d’expatriation de la diaspora marocaine figurent la France, l’Espagne, l’Italie, le Canada, les USA, la Belgique, les Pays-Bas et l’Arabie saoudite.

L’étude qui analyse quelques profils de pays précise que 40 réseaux de compétences algériens ont été détectés en Europe et en Amérique du Nord. Le nombre des algériens expatriés s’élevait à 1,21 million en 2010. Des transferts de fonds de la diaspora atteignait 16,1 milliards de dollars entre 2001 et 2009 (1,3% du PIB en 2008). La Tunisie, elle, compte 10 réseaux de compétences. La population expatriée en 2008 s’élevait à environ 1 million d’individus. Des transferts de fonds de la diaspora atteignant 13,2 milliards de dollars entre 2001 et 2009 (4,9% du PIB en 2008).

Source : L’Economiste

«Les relations Maroc-Europe : histoire et avenir» est le thème d'un séminaire qui sera organisé, mercredi prochain à Rabat, à l'initiative de la Bibliothèque nationale du Royaume, du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), du Centre de la culture judéo-marocaine (CCJM, Bruxelles), et du Ministère délégué chargé de la communauté marocaine de l'étranger.

Initié dans le cadre de l'exposition itinérante «Le Maroc et l'Europe, six siècles dans le regard de l'autre», ce séminaire portera sur l'examen de l'ancienneté des rapports tissés entre l'Europe et le Maroc.

Ce séminaire prévoit la présentation d'exposés portant notamment sur l'histoire commune du Maroc et d'Europe, l'ouverture du Maroc sur le monde, l'immigration européenne au Maroc et le statut avancé accordé au Maroc par l'Union européenne (UE).

Cette rencontre, qui se propose de relire l'histoire commune, réfléchir sur ses enjeux et penser à ses défis, sera marquée par la présence de grands historiens et intellectuels, comme Mohamed Kenbib , Abderrahman Moudden, Jamâa Baïda, Khalid Ben-Srhir , Khalid Hajji, Larabi Jaïdi, Farid El Asri et Abdellah Boussouf, entre autres.

17/12/10

Source : Bladi

La Haute Cour britannique a estimé vendredi " illégal " le quota provisoire limitant le nombre des immigrés qualifiés non-européens permis d'accéder au Royaume-Uni, rapporte la BBC.

Le quota a été introduit l'été dernier par la ministre de l'Intérieur, Therasa May, dans l'attente de la mise en ?uvre d'une limite permanente à partir d'avril 2011.

Ce quota limite à 24.100 par mois le nombre de visas à accorder aux immigrés qualifiés non-européens.

La Haute Cour a conclu que le gouvernement a "contourné" un examen de la décision par le Parlement et que cette mesure a été ainsi introduite "illégalement ".

Cette limite s'inscrit dans le cadre du programme du gouvernement de coalition mené par le parti Conservateur, dont le chef et Premier ministre, David Cameron a promis de réduire le nombre total des immigrés, estimé à près de 200.000, à "quelques dizaines de milliers".

Plusieurs compagnies s'étaient inscrites en faux contre la prise de cette décision, estimant qu'une limite sur l'immigration portait atteinte à leurs intérêts en les privant de recruter les compétences internationales requises pour leur développement.

Le quota a même soulevé un débat au sein du gouvernement, notamment après l'appel des libéraux démocrates, qui participent à la coalition, à plus flexibilité dans les lois relatives à l'immigration.

17/12/2010

Source : Aufait/MAP

Le Sénat américain a rejeté samedi un projet de loi visant à faciliter l'intégration des jeunes immigrants entrés illégalement aux Etats-Unis avec leurs parents qui auraient accepté de faire des études supérieures ou d'entrer dans l'armée.

La majorité démocrate n'a pas obtenu les 60 voix sur 100 nécessaires pour clore les débats sur le sujet en vue d'une adoption. Après un vote de 55 voix contre 41 le projet de loi intitulé "DREAM act" a donc été écarté.

Dans un communiqué, le président américain Barack Obama, qui soutenait la mesure, a qualifié le vote du Sénat d'"incroyablement décevant". "Mon administration ne renoncera pas au 'DREAM act' ou à la question importante de remédier à notre système d'immigration endommagé", a-t-il ajouté.

La Chambre des représentants avait adopté le texte le 8 décembre par 216 voix contre 198. Mais, près d'une quarantaine de démocrates avaient voté contre le texte très controversé y compris dans la majorité.

Au Sénat samedi, cinq démocrates ont voté contre.

"DREAM act" ("Development, Relief and Education for Alien Minors" ou développement, soutien et éducation pour les mineurs étrangers) prévoyait de faciliter l'intégration de jeunes étrangers dont les parents se trouvent de manière illégale aux Etats-Unis.

Le texte devait s'appliquer aux jeunes de moins de 30 ans entrés aux Etats-Unis avant l'âge de 16 ans, ayant passé au moins cinq ans sur le territoire américain et n'ayant pas eu d'ennuis avec la justice.

Le jeune candidat se serait vu attribué la citoyenneté américaine s'il acceptait de faire des études supérieures ou bien s'engageait pour deux ans dans l'armée.

Le projet était critiqué par les républicains comme étant une "amnistie" pour les immigrants illégaux. En outre, l'opposition réclamait un processus d'amendements qu'elle n'a pas pu obtenir.

En janvier, la nouvelle majorité républicaine issue des élections législatives du 2 novembre s'installera à la Chambre des représentants. Au Sénat, les démocrates garderont la majorité mais ne contrôleront plus que 53 sièges sur 100 au lieu de 58 actuellement.

18 décembre 2010

Source : Romandie/AFP

A l''occasion de la Journée internationale des migrants célébrée samedi, l''ONU a appelé à protéger les droits des 214 millions de migrants internationaux dans le monde et souligné leur rôle fondamental dans le renforcement de l''économie mondiale.

"Les migrants contribuent à la croissance économique et au développement humain, ils enrichissent les sociétés par leur diversité culturelle, leurs savoirs et par des échanges de technologies, et améliorent l''équilibre démographique de populations vieillissantes", a déclaré le Secrétaire général de l''ONU, Ban Ki-moon, dans un message. "Si, pour nombre d''entre eux, la migration est une expérience positive et émancipatrice, de nombreux autres subissent des atteintes à leurs droits fondamentaux, la xénophobie et l''exploitation."

Le Groupe mondial sur la migration, qui réunit 14 organismes des Nations Unies, l''Organisation internationale pour les migrations et la Banque mondiale, a adopté en septembre une déclaration qui souligne la nécessité de protéger les droits de l''homme de tous les migrants, et en particulier ceux des dizaines de millions d''entre eux qui sont en situation irrégulière.

"Ces migrants sont plus exposés au risque de se voir refuser les protections fondamentales du droit du travail, les garanties d''un procès régulier, la sécurité personnelle et les soins de santé. Ils sont exposés au risque de subir une détention prolongée ou des mauvais traitements, et, dans certains cas, d''être réduits en esclavage, violés ou même assassinés", a souligné le Secrétaire général.

Il a exhorté les très nombreux États qui ne l''ont pas encore fait à ratifier la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille. Il a appelé aussi les parties à cette Convention à redoubler d''efforts pour faire respecter les droits qu''elle garantit.

La Haut commissaire des Nations Unies aux droits de l''homme, Navi Pillay, a pour sa part noté que cette Convention était l''un des traités internationaux sur les droits de l''homme les moins ratifiés, vingt ans après son adoption par l''Assemblée générale de l''ONU.

"Seulement 44 Etats ont ratifié la Convention sur les travailleurs migrants depuis son adoption le 18 décembre 1990, pratiquement tous sont issus du monde en développement. Il s''agit de l''un des plus bas et des plus lents taux d''adoption pour une convention internationale et cela entrave la protection effective des droits de l''homme de tous les migrants", a dit Mme Pillay dans une déclaration.

Elle a estimé que la Convention était plus que jamais nécessaire alors que l''on constatait "une tendance troublante à criminaliser les migrants en situation irrégulière".

"Cette criminalisation rend les migrants en situation irrégulière plus susceptibles d''être victimes de discrimination, d''exclusion, d''exploitation, et d''abus à tous les stades du processus de migration", ont renchéri dans une déclaration commune le Rapporteur spécial sur le droit des migrants, Jorge Bustamante, et le Président du Comité des Nations Unies sur les travailleurs migrants, Abdelhamid El Jamri.

"Nous sommes particulièrement préoccupés par l''augmentation récente de l''intolérance, la xénophobie et le racisme à l''encontre des migrants et de leurs communautés, qui s''est parfois traduit par des actes d''extrême violence contre les migrants dans les pays de transit et de destination", ont-ils ajouté.

18 décembre 2010

Source : Site du NU

La Haut-commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Mme Navi Pillay a mis en garde, vendredi, contre une "tendance inquiétante à la criminalisation de la migration irrégulière" dans le monde, dans une déclaration publiée à l'occasion de la journée internationale des migrants (18 Décembre).

"Nous assistons à une tendance inquiétante à la criminalisation de la migration irrégulière, ce qui est susceptible d'alimenter de nouvelles discriminations, l'exclusion, l'exploitation et l'abus de migrants", a déploré Mme Pillay.

La Haut commissaire a indiqué que "les informations, qui font de plus en plus état de violences contre les migrants en transit, ainsi que dans les pays de destination, traduisent une montée de l'intolérance, de la xénophobie et du racisme contre eux et leurs communautés, une tendance à la détresse qui souligne la nécessité d'une meilleure protection."

Elle a fait savoir que "les violations des droits humains contre les migrants sont souvent étroitement liées à la loi, à des pratiques discriminatoires, et à des attitudes profondément enracinées de préjugés et la xénophobie".

Mme Pillay a affirmé que la Convention internationale sur la protection de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille est "aujourd'hui plus que jamais d'actualité", notant que "le monde est passé par plusieurs vagues de migration dans les deux dernières décennies et que plus de 214 millions de personnes sont maintenant des migrants internationaux".
Cette convention, a-t-elle relevé, "demeure l'un des textes les moins ratifiés parmi les principaux instruments internationaux relatifs aux droits de l'homme, 20 ans après son adoption par l'Assemblée générale des Nations Unies" et que seulement 44 Etats l'ont ratifié, depuis son adoption le 18 décembre 1990, ce qui, a-t-elle regretté "entrave la protection effective des droits de l'homme de tous les migrants."

Dans une déclaration commune rendue publique par la même occasion, le Rapporteur spécial sur le droit des migrants, Jorge Bustamante, et le Président du Comité des Nations Unies sur les travailleurs migrants, Abdelhamid El Jamri, ont noté eux aussi "avec préoccupation la tendance à la hausse à criminaliser les migrants en situation irrégulière", une "criminalisation (qui) rend les migrants en situation irrégulière plus susceptibles d'être victimes de discrimination, d'exclusion, d'exploitation, et d'abus à tous les stades du processus de migration".

Ils se sont dits "particulièrement préoccupés par l'augmentation récente de l'intolérance, la xénophobie et le racisme à l'encontre des migrants et de leurs communautés, qui s'est parfois traduit par des actes d'extrême violence contre les migrants dans les pays de transit et de destination ", ajoutant que "les migrants sont ainsi facilement la proie de trafiquants criminels et de trafiquants".

Ils ont aussi déploré "l'insuffisance des progrès en ce qui concerne l'intégration des droits de l'homme dans la gouvernance des migrations", rappelant "à toutes les parties prenantes que les migrations peuvent jouer un rôle essentiel dans le développement et la prospérité des pays de destination, de transit et d'origine dans toutes les régions du monde".

17/12/2010

Source : MAP

C'est Saint Etienne où réside une importante communauté marocaine, que s'est créée l'Association Achbarou des Stephanois pour le développement en 2001. Elle œuvre pour l'intégration des jeunes dans la société française, la promotion des échanges interculturels.

Elle, qui travaille avec des partenaires associatifs de Montpellier, Paris, Nancy, Mulhouse, Barcelone... organise aussi des tournoi de football et des rencontres socioculturelles ainsi que des actions humanitaires entre la région Rhône Alpes et le village d'Achbarou: dons d'ordinateurs, d'ambulance, de livres, cartables...

L'association projette d'offrir un moyen de transport scolaire aux élèves d'Achbarou, d'y créer une bibliothèque, une salle informatique et la construction des locaux de l’association dans le village…Suite

Depuis décembre 2009, ils ne percevaient plus leurs aides personnalisées au logement (APL), et ce n'est qu'en avril 2010 que sur intervention d'un avocat, la Caisse d'Allocations Familiales de Perpignan informait certains d'entre eux de leur situation. L'information qui leur a été donnée, c'est qu'ils ne passaient pas suffisamment de temps en France pour pouvoir bénéficier de l'APL. De plus, certains ont été sommés de rembourser les « indus » perçus durant les 3 dernières années.

Deux procès ont été entamés par la suite, tout comme une procédure auprès de la CAF. Cette dernière a consenti, en novembre 2010, a reprendre les paiements de trois retraités. Mais la chose surprenante dans ce dossier reste que la CAF était au courant des déplacements des retraités.

Vérifier les passeports : une pratique discriminatoire, selon la HALDE

La CAF ne dispose d'aucun moyen propre d'obtenir des informations sur les entrées ou sorties du territoire des bénéficiaires de l'APL. Mais pour se renseigner, la CAF (et d'autres caisses) demandaient dans un premier temps aux retraités de montrer leurs passeports. Ainsi, elle pouvait vérifier les tampons et les dates d'entrée et de sortie des personnes concernées.

Mais cette pratique a été jugée discriminatoire par la Haute autorité de lutte contre la discrimination et pour l'égalité (HALDE). Dans un avis rendu en avril 2009, la HALDE estime que cette procédure visait uniquement les vieux migrants et ne devait pour cela plus être appliquée.

La police marocaine vient à l'aide de la CAF

Toutefois, ce n'était pas le dernier moyen de la CAF pour surveiller les bénéficiaires de l'APL. Jeudi 9 décembre, la CAF de Perpignan a surpris les défenseurs de retraités marocains. Dans le procès entamé devant le Tribunal des affaires de sécurité sociale (TASS) à son encontre, elle a présenté au juge des documents de la police aux frontières marocaine, détaillant avec précision les entrées et sorties des retraités marocains sur le territoire marocain.

L'Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF) a obtenu une copie d'un tel document (voir photo). Entre juillet 2005 et février 2010, on y retrouve tous les passages frontières de la personne.

Alors que la défense se basait sur le fait que la CAF n'avait aucun moyen légal de connaître la durée de résidence exacte de ces personnes dans leurs logements à Perpignan, ces documents viennent poser une nouvelle menace sur les retraités marocains. En plus de ne plus recevoir d'APL, d'être sous la menace de devoir rembourser 3 ans d'APL, les retraités marocains risquent d'être attaqués pour escroquerie, ce qui peut leur valoir la prison.

Les retraités marocains, pire que des narcotrafiquants ?

L'ATMF ne se prive pas de critiquer cette collaboration inhabituelle. L'association « dénonce cet excès de zèle de la part des autorités marocaines qui participent à la criminalisation des vieux migrants et à la chasse aux pauvres. » Qu'il y ait une collaboration pour arrêter des narcotrafiquants, des terroristes, ou à la rigueur des immigrés clandestins, cela se comprend. Mais quel intérêt la police marocaine peut-elle avoir à transmettre ces informations et à donner ce coup de poignard dans le dos des retraités marocains ?

L'avocat des retraités se demande surtout, par quels moyens la CAF a pu avoir ces documents, par quels services ils ont transité. A noter que ces documents ne comportent aucune signature, pas de tampon ni de cachet... Au delà de cette question, l'affaire illustre l'urgence de réformer la législation en vigueur. Elle doit être rendue plus souple et respectueuse envers ces retraités, un objectif qui ne serait pas si difficile à atteindre.

Source : Yabiladi

Les zones urbaines sensibles (ZUS) françaises comptaient 4,4 millions d’habitants en 2006, soit 7% de la population. Les étrangers, qui y sont deux fois plus nombreux que dans les autres zones urbaines voisines sont en grande majorité des Maghrébins. C’est ce que révèle une étude publiée par l’INSEE (Institut national de la statistique et des études économiques).

17,5% des habitants des zones urbaines sensibles de l’Hexagone n'ont pas la nationalité française. Ces derniers, de même que les « Français par acquisition »  y sont deux fois plus visibles que dans des zones urbaines « non sensibles ». Et la moitié d’entre eux sont originaires du Maghreb, selon les résultats de l’étude publiée mercredi 15 décembre par l’INSEE. Des résultats qui mentionnent également que les Français par acquisition (naturalisés) représentent 10,2% de cette population urbaine, dont la moitié « ne disposent d’aucun diplôme supérieur au brevet des collèges, contre un tiers dans les autres zones urbaines ».

Ce qui fait que le taux d'activité des 25-49 ans y est inférieur de 7,2 points à celui enregistré dans les zones urbaines voisines. Quant au taux d’emploi des hommes étrangers de 25 à 49 ans, il est inférieur de 5,2 points au taux enregistré dans les unités urbaines englobantes. Pour les étrangères, il est de 34,5% en ZUS, contre 60% dans les unités urbaines.

Par ailleurs, l’INSEE constate que « les caractéristiques des habitants des ZUS ont peu évolué depuis 1999 », année de parution de la dernière étude comparable de l'INSEE. Il y a plus de jeunes dans ces quartiers, et les familles y sont plus nombreuses que dans les unités urbaines environnantes.  En outre, 60 % des ménages des ZUS sont locataires en HLM. Ils déménagent moins souvent que dans le reste de l’espace urbain, bien que leurs logements soient souvent moins grands que ceux des autres zones.

En 2006, la France (métropolitaine) comptait environ 717 ZUS. Ces zones ont été créées par décret en 1996 et restent caractérisées entre autres par des quartiers d’habitat dégradé et plongées dans des difficultés socio-économiques. Autant de sources de tensions qui ont conduit à la mise en place de la politique de la ville pour donner un essor plus rapide à ces zones encore à la traine par rapport aux autres unités urbaines.

Source : Yabiladi

Cette rencontre fait suite aux éditions 2008 et 2009 des «Marocaines d'ici et d'ailleurs» tenues à Marrakech par le CCM. Elle sera suivie de rencontres régionales consacrées aux femmes marocaines des pays arabes, d'Afrique sub-saharienne et des Amériques, programmées durant le premier semestre 20II.

La 1ère rencontre des femmes marocaines d'Europe devra regrouper plus de 250 participantes issues de onze pays européens (Espagne, Italie, France, Pays-Bas, Belgique, Allemagne, Suisse, Finlande, Roumanie, Irlande et Royaume-Uni) et du Maroc …Suite

Les poètes marocains Abdelatif Laâbi, Tahar Ben Jelloune, Mohamed Bennis, Mohamed Achaari et Hassan Nejmi figurent dans une anthologie consacrée aux "Poètes de la Méditerranée", qui vient de paraître chez les éditions Gallimard à Paris.

Cette est un parcours qui accueille les voix de toutes les rives, des voix vivantes qui entrent en résonance autant qu'en dissonance, en amitié autant qu'en opposition ou en défiance, lit-on dans la présentation de cet ouvrage co-édité par l'agence Culturesfrance.

Les 54 poètes sélectionnés dans cette oeuvre collective, éditée en français et dans toutes les langues originales, "ne cherchent pas d'accord factice autour d'une mer commune et sous un même ciel, mais disent un réel disparate, dans le respect ou la dilapidation de tous les héritages, un espace d'aujourd'hui", commentent les éditeurs.

De janvier à mai 2011, en partenariat avec le département Livre et Ecrit de Culturesfrance, de nombreux événements de lancement (rencontres et lectures) sont prévus dans le réseau culturel français, à Istanbul, Lisbonne, Alger, Tunis, Rabat, Beyrouth, Sarajevo, Athènes, Rome, Milan, Madrid...

Pour le Maroc, le livre, édité par Eglal Errera et préfacé par d'Yves Bonnefoy sera présenté à l'occasion du Salon International du Livre et de l'Edition de Casablanca, qui se tiendra du 11 au 20 février 2011 à Casablanca.

17/12/10

Source : MAP

Ces dix dernières années ont été ponctuées par l’émergence du concept de « l’islam européen ». S’agit-il d’une nouvelle version de l’islam ou juste le résultat d’une crise identitaire, politique et religieuse qui s’opère entre l’islam et les sociétés européennes ?

On assiste ces dernières années à la montée d’une culture baptisée «l’islam européen». Un concept que certains chercheurs renvoient à l’islamisme politique alors que d’autres le lient à la manière avec laquelle vivent les musulmans leur religion sur le vieux continent et aux conditions de leur intégration. D’autres préfèrent plutôt le terme de «culture musulmane européenne». Les termes diffèrent mais expriment la diversité de l’islam dans ces pays et sa difficulté à s’imposer en Europe bien qu’il représente la 2e religion après le christianisme dans la plupart des pays européens. «Qu’on le veuille ou non, l’Europe est chrétienne. C’est l’une des raisons pour lesquelles l’islam a des difficultés à trouver sa place sur ce continent. Ses détracteurs profitent de la méconnaissance des Européens des préceptes de l’islam pour en véhiculer une image négative. Les mass médias européens endossent une grande part de responsabilité. La montée du fondamentalisme dans les pays musulmans ne fait qu’aggraver la situation. Actuellement, l’islam est sorti de sa sphère religieuse pour être instrumentalisé dans le politique. Il est devenu une carte électorale en Europe», explique Mokhtar Chaoui, professeur universitaire, spécialiste des questions théologiques, dans une déclaration au Soir échos. Et de poursuivre : «En Europe, on retrouve une diversité de l’islam. Cette présence est issue des vagues de l’immigration. Actuellement, plusieurs groupuscules et organisations de musulmans pullulent. Chacun tente d’imposer sa vision de l’islam. Chacun en donne sa propre interprétation. Les jeunes issus de l’immigration sont ainsi perdus. La perte de repères identitaires dont ils souffrent s’aggrave ainsi avec le problème théologique. La question qui taraude leur esprit est : « - Quelle est mon identité religieuse ? – Suis-je sunnite, chiite ou wahhabite ?». Confrontés aux difficultés socioéconomiques, ils sont à la quête du chemin à prendre pour déclarer leur présence. Dans la tourmente, certains tombent dans le piège des courants extrémistes». La montée de l’islam fait donc peur aux gouvernements européens. Le vieux continent compte actuellement 11 millions de musulmans, selon le Centre national de la recherche scientifique en France, organisme public de recherche placé sous la tutelle du ministère de l’enseignement supérieur. Alors que l’institut musulman de la mosquée de Paris parle de 17 millions dont 6 millions en France, 3 millions en Allemagne et 2,5 millions de musulmans en Angleterre. Ils sont originaires du Maghreb, de la Turquie, de l’Afrique subsaharienne, de l’Inde, du Pakistan… sans oublier les populations musulmanes européennes autochtones, qu’il s’agisse de musulmans étrangers ayant acquis par naturalisation une des nationalités européennes, des jeunes générations de musulmans européens, nés de parents étrangers ou des convertis.

Institutionnalisation
de l’islam en Europe

«La présence des musulmans en Europe est nourrie par plusieurs sources. L’immigration, la conversion, mais également l’éveil de plusieurs sociétés européennes et la redécouverte de leur islamicité, comme l’Andalousie en Espagne, la Turquie, le Kosovo, la Hongrie et la Roumanie. A Londres, on parle même de «London Islam», renchérit un autre spécialiste des questions théologiques. D’où le souci de ces gouvernements de régulariser cette présence islamique qui, selon eux, menace leur sécurité.

Plusieurs pays d’Europe créent donc des institutions et des mécanismes juridiques pour la gestion du culte musulman sur leurs territoires à l’instar de pays comme la France, l’Espagne, la Belgique et l’Italie. Créé en 2003, le Conseil français du culte musulman est devenu l’instance représentative des musulmans de France auprès des autorités politiques nationales. Il s’assigne comme mission de «rassembler les différents courants de pensée des musulmans installés en Hexagone». Un accord cadre a été signé entre le gouvernement français et les principales institutions et fédérations islamiques nationales sur les «principes et fondements juridiques régissant les rapports entre le culte musulman et les pouvoirs publics». «Pour contrecarrer le phénomène du terrorisme islamique, ces gouvernements tentent d’instaurer un modèle européen de l’islam à l’image du catholicisme européen. Un islam laïque», explique Mokhtar Chaoui. Pour Francesco Zannini, de l’Institut pontifical d’études arabes et islamiques, qui a fait un exposé sur la présence des musulmans en Italie lors du colloque «Islam en Europe, Islam d’Europe» tenu la semaine dernière à Casablanca à l’initiative de la Fondation du Roi Abdul-Aziz Al Saoud pour les études islamiques et les sciences humaines et la Fondation Konrad Adenauer, le problème en Italie se pose au niveau de la diversité de l’islam. «Les divergences entre les différentes organisations des musulmans pose un gros problème en Italie. C’est pourquoi le Conseil de l’islam, créé par le ministère de l’intérieur, a instauré une charte des valeurs de la citoyenneté et de l’intégration. Avec la diversité de l’islam, les jeunes se sentent perdus», indique-t-il.

L’émergence d’une culture européenne musulmane portée par les jeunes

Le cas des jeunes musulmans à Londres et à Paris interpelle Farida Belkacem de l’Institut de relations internationales et stratégiques à Paris, qui a fait une enquête sur le terrain dans ces deux capitales européennes. Elle est partie à leur rencontre dans les mosquées et les salles de prière en mars-avril 2010. Elle leur a posé une vingtaine de questions sur l’importance de l’islam dans leur quotidien, les raisons et le degré de leur pratique, l’apport des nouvelles technologies et sources de savoir, leur vision des musulmans dans le monde, en Europe et dans leur propre pays, leur sentiment national, ou encore leur rapport aux événements politiques internationaux. «Je me suis intéressée en priorité aux jeunes musulmans qui revendiquent une pratique engagée de l’islam. Les jeunes musulmans engagés contribuent particulièrement à la construction d’un islam européen», note-t-elle lors de ce colloque à Casablanca, qui a réuni pendant deux jours chercheurs universitaires et spécialistes pour débattre de cette question. Les jeunes interrogés appartiennent à la classe populaire et d’autres à la classe moyenne. Ils partagent un bagage culturel assez homogène, puisqu’ils poursuivent des études supérieures. Résultat de l’enquête : «Aujourd’hui, on constate une offre religieuse globalisante, qui circule via des flux matériels et immatériels. Cette offre de produits et d’idées est parfois novatrice, mais elle est plus souvent conservatrice. C’est une offre de «l’islamiquement correct», une offre en anglais, ou en français plus souvent qu’en arabe. Cette offre influence particulièrement les pratiques de la jeunesse musulmane en Europe», souligne la jeune chercheuse. Parmi les flux immatériels, poursuit-elle, la télévision par satellite (chaîne Iqra ou Islam channel), les sites Internet (Islam online ou oumma.com). «L’offre islamique est aussi constituée par des produits la fois identitaires, marchands et prosélytes. Ainsi, le marché halal est de plus en plus lucratif et malgré des habitudes alimentaires très différentes à travers l’Europe, on constate l’émergence de produits de masse certifiés halal. A côté de ces produits, on retrouve des flux d’idées et d’hommes. Ceux que j’appelle les faiseurs d’opinion islamique». Selon les résultats de l’enquête, l’offre islamique est encore dominée par des courants conservateurs, en particulier par les mouvances salafistes et wahhabites. Les salafistes forment une minorité en Europe, mais ils créent et diffusent une idée standard de ce qui est le «bon musulman». Pour approfondir son analyse, Farida Belkacem interroge les jeunes sur leurs motivations à choisir l’islam. Est-ce le contexte dans lequel ils vivent, notamment les conditions socio-économiques marginalisés ?

«Le recours à l’islam serait un antidote contre l’indignité. Mais la plupart des jeunes interrogés était réticents à faire ce lien entre pratique et contexte socioéconomique. Après tout, les motivations derrière chaque regain d’intérêt pour l’islam sont variées», constate-t-elle avant d’ajouter : «L’une d’entre elles est souvent ignorée et a été rappelée par Nathalie Kakpo : la recherche de requalification intellectuelle. Car l’islam est aussi vecteur d’excellence».

Pour conclure, Farida Belkacem insiste sur le fait que «si une culture musulmane européenne émerge, cela ne peut pas être sur la base d’un mode d’être particulier». Elle cite à ce sujet le politologue français spécialiste de l’islam Olivier Roy : «Un islam occidental n’est pas nécessairement un islam libéral, pour les mêmes raisons qu’un christianisme ou un judaïsme occidental ne sont pas nécessairement libéraux, mais un islam qui se considère comme une communauté de foi, basée sur la libre adhésion».

Source : Le Soir

A Tripoli où il effectuait une visite dans le cadre d'une mission ministérielle où sont représentés plusieurs départements, Mohamed Ameur, ministre chargé des MRE a rencontré les représentants de la communauté marocaine résidant en Libye.

Les Marocains de Libye sont au nombre de 100.000 personnes recensés et inscrits dans les registres du Consulat à Tripoli et 60.000 autres sans autorisation de séjour.

Malgré les accords conclus entre les deux pays, nos compatriotes en Libye, sont confrontés à un tas de problèmes tel que l'absence de sécurité sociale. il n'y a ni caisse de retraite, ni couverture médicale, ni caisse d'allocations familiales. Une loi de 2008 stipule que les immigrés doivent payer une taxe annuelle de 500 dinars libyens (soit, environ 4.000 OH). Cette loi est rétroactive ce qui fait que le travailleur marocain qui est en Libye depuis 20 ans doit payer cette taxe sur toute cette période pour avoir le droit de travailler. de sortir et de rentrer en Libve sans entraves. La scolarité des enfants est un autre problème qui a été soumis au ministre afin qu'une école marocaine soit ouverte. Les diplômes libyens ne sont pas homologués au

Maroc et leurs détenteurs ne peuvent pas accéder à la fonction publique jamahirienne, ce qui fait que leurs Chances d'accès à l'emploi sont moindres, voire inexistantes des deux côtés de la frontière…Suite

Les jeunes Marocains Résidents à l'Etranger souffrent d'une crise identitaire dont le Maroc et leurs pays de résidence ont pris conscience aujourd'hui. Ce mal-être est dû à plusieurs facteurs: bi-(voire multi)-culture, discrimination en Occident, rejet au Maroc ... Cette situation difficile à gérer pour tout être humain finit par donner lieu à un mal-être qui a bien pris le temps de s'installer et de s'intensifier au sein de la communauté marocaine installée à l'étranger, créant par là tensions et conflits qui peuvent aller jusqu'à…Suite

Eternel étranger et citoyen du monde~ qui se sent «partout chez lui», Fouad Laroui parle de son œuvre, de sa vie ...Suite.

Brillante et étonnante Najat EJ Hachimi, cette écrivaine catalane d'origine rifaine a fait sensation avec la parution de son premier roman Le dernier patriarche. «Je suis une écrivaine depuis bien plus longtemps que je n'imaginais. On ne devient pas écrivain en publiant des livres mais plutôt, quand on commence à vivre en écrivant et à écrire en partant du vécu», confie-telle.

Encensée par la critique, l'œuvre flirte avec l'autobiographie, «c'est avant tout un roman et c'est comme ça qu'il doit être lu»…Suite

Le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) organise la première rencontre des femmes marocaines d’Europe à Bruxelles les samedi et dimanche 18 et 19 décembre 2010.

Cette rencontre inédite est organisée dans la suite des éditions 2008 et 2009 des « Marocaines d’ici et d’ailleurs » tenues à Marrakech par le CCME. Elle sera suivie de rencontres régionales consacrées aux femmes marocaines des pays arabes, d’Afrique sub-saharienne et des Amériques programmées durant le premier semestre 2011.

La rencontre de Bruxelles devrait regrouper plus de 250 participantes issues de onze pays d’Europe (Espagne, Italie, France, Pays-Bas, Belgique, Allemagne, Suisse, Finlande, Roumanie, Irlande, Royaume-Uni) et du Maroc même. La délégation du Maroc inclut douze femmes parlementaires, plusieurs chercheures en sciences sociales ainsi qu’une trentaine de représentantes des associations de défense des droits des femmes et, de fondations et de la société civile.

La rencontre de Bruxelles se propose de contribuer à la compréhension et à l’appréhension de trois problématiques centrales qui exigent mise à jour et réflexion communes.

Le premier axe « Agir contre les discriminations » traitera des politiques publiques européennes de lutte contre les discriminations dont sont victimes les femmes migrantes de part leur sexe et leur origine, le second axe « Agir pour l’égalité » étudiera les questions liées aux inégalités juridiques et le troisième axe « Femmes et citoyennes » sera dédié aux initiatives entreprises par les Marocaines d’Europe pour améliorer leurs droits sociaux, promouvoir leur participation à la vie politique, économique et sociale et contribuer activement à l’édification d’une société meilleure et solidaire.

Cette rencontre connaîtra également deux moments forts : un hommage sera rendu à Madame Khiti Benhachem, journaliste et productrice belgo-marocaine et une convention-cadre sera signée entre le CCME et l’Université catholique de Louvain.

Pour rappel, les deux premières rencontres « Marocaines d’ici et d’ailleurs » ont eu lieu à Marrakech en décembre 2008 et 2009. La première édition s’est tenue sous le thème : Mutations, défis et trajectoires, et la deuxième a traité de la problématique de la Féminisation de la migration : dynamiques internationales et spécificités marocaines.

16 Décembre 2010

Source : Atlasinfo.fr

Les migrations ne se réduisent pas à des mouvements de populations. En migrant, les femmes et les hommes emportent souvent dans leurs bagages des denrées, des ustensiles de cuisine, mais aussi leurs savoir-faire et leurs pratiques alimentaires en la matière.

La présence de compatriotes et de réseaux commerciaux dans le pays d’accueil permettent aux migrants de conserver les dites pratiques, ou bien de les adapter à leurs nouvelles conditions de vie. Souvent, l’envie vient aussi de faire découvrir leur gastronomie, en devenant les « hôtes » des « nationaux ».

Tout au long de ce documentaire, entre l’eau qui bout sur le feu, les légumes que l’on coupe finement et l’alcool qui coule dans les verres, les migrants et leur famille cuisinent et nous font partager leur parcours.

Thanh est née au Vietnam, d’une mère vietnamienne et d’un père marocain. Arrivée en France à l’adolescence, elle se sait dépositaire d’une mémoire culinaire dont elle voudrait parfois se défaire.

François a vécu en Suède et en Allemagne, avant de revenir en France et d’épouser Voahanguy qui est née et a grandi à Madagascar.
Lakis est né en Grèce. Venu en France pour quelques semaines, il n’est jamais reparti. Mais la cuisine grecque continue d’occuper une place importante dans sa vie.

Enfin, Marie-Thérèse vit avec Marcelin depuis bientôt vingt ans. Venant de la Côte d’Ivoire, Marcelin attache une attention particulière à transmettre, à travers la cuisine, un peu de sa culture et de son histoire à leurs trois enfants.

Le documentaire sera diffusé sur France culture le 23.12.2010 à 17:00

Source : Le site de France culture

"L'Europe veut faire de nous ses gendarmes !" dénonce Amadou M'bow, de l'Association mauritanienne des droits de l'homme. Depuis 2005, l'Union européenne multiplie les pressions sur les pays dits de départ et de transit pour qu'ils verrouillent leurs frontières. Alors que 86% des migrations en Afrique de l'Ouest sont intra-régionales et n'ont pas pour but le départ pour l'Europe, l'Union Européenne met en place des politiques migratoires répressives qui ont de graves conséquences sur les droits des migrants : criminalisés, réduits au statut de clandestins, ils sont arrêtés, détenus, et refoulés de frontière en frontière. Les réseaux traditionnels de mobilité et de solidarité sont menacés ; des sociétés traditionnellement accueillantes deviennent méfiantes voire xénophobes.

En sous-traitant sa politique migratoire à des pays tiers l'Union européenne se rend responsable de graves violations des droits fondamentaux des migrants, notamment dans les zones frontières désertiques inaccessibles au regard de la société civile.

La Mauritanie représentant en quelque sorte la "tête de pont" de cette guerre aux migrants. L'Association malienne des expulsés, l'Association mauritanienne des droits de l'homme, l'Association nigérienne Alternatives Espace Citoyens et La Cimade ont décidé de se rendre sur place pour rendre compte des conséquences concrètes de ces politiques conduites au nom de la protection des frontières européennes.

" Le rapport Prisonniers du désert est une forme de miroir renversé, qui donne chair et sens à une réalité souvent dramatique, masquée par les discours lénifiants des gouvernants du Nord comme du Sud.Il était temps." Claire Rodier, Migreurop.

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Source : Site de la Cimade

Après une série de manifestations et de meurtres xénophobes en Russie, le Premier ministre s'est exprimé sur la question lors d'une séance de questions-réponses.

En plus de quatre heures de questions-réponses, Vladimir Poutine a balayé un grand nombre de sujets d'actualité, ce jeudi sur la chaîne de télévision publique Rossia (lire l'encadré). Parmi ces thèmes: la montée des groupes racistes en Russie.

Série de manifestations

Des slogans ouvertement xénophobes sont régulièrement entendus lors de rassemblements de groupes nationalistes russes. Cela a été le cas samedi dernier en plein Moscou. Quelque 6000 ultra-nationalistes s'étaient rassemblés face au Kremlin, sans autorisation, pour rendre hommage à un fan du club Spartak de Moscou tué dans une rixe avec de jeunes Caucasiens.

Certains ont même fait le salut nazi, scandant "La Russie aux Russes", loin de l'image de modernité que les autorités cherchent à cultiver en vue de la Coupe du monde de 2018. La manifestation avait dégénéré et fait une quarantaine de blessés dans les heurts avec la police.

Réaction, deux appels à la mobilisation ont suivi. L'un adressé aux personnes originaires du Caucase, région musulmane du sud de la Russie. L'autre émanant de l'extrême droite, appelant les hommes russes à ne sortir de chez eux mercredi que s'ils étaient armés, et invitant femmes, vieillards et enfants à rester chez eux. Le Mouvement contre l'immigration s'inquiétait dans un communiqué de la venue à Moscou de "milliers d'islamistes radicaux" du Caucase russe "pour châtier les Moscovites".

Ce mercredi, la police a dû mobiliser 3000 hommes à Moscou et interpellé près d'un millier de personnes pour empêcher de nouveaux heurts qui menaçaient de survenir, notamment près de la garde de Kiev. Lundi soir, la police russe avait déjà verrouillé le centre de la capitale russe, dont la place Rouge, à la suite de rumeurs de possibles affrontements entre jeunes d'extrême droite et Caucasiens.

"Apparence non-slave"

Outre ces manifestations, plusieurs meurtres ont été commis récemment, apparemment pour des raisons de haine raciale. Dimanche, un ressortissant du Kirghizstan (Asie centrale) a été tué à Moscou par des jeunes proches de la mouvance ultra-nationaliste. Un adolescent de 14 ans figure parmi les personnes arrêtées et soupçonnées du meurtre.

Des mouvements racistes appellent ouvertement à se débarrasser des non-Russes, à commencer par les ressortissants du Caucase et d'Asie centrale, musulmans pour l'essentiel. Une tendance apparue depuis la chute de l'URSS, alors que des centaines de milliers de ressortissants d'ex-républiques soviétiques sont venus travailler dans les grandes villes russes. Souvent perpétrées par des bandes de skinheads, les attaques visent aussi les Asiatiques et les Africains. Toute personne ayant une "apparence non-slave", selon l'expression utilisée.

L'idée d'une "Russie aux Russes" est soutenue par 54% des Russes, selon un sondage de novembre 2009 de l'institut indépendant Levada. "Les sentiments xénophobes sont en pleine croissance et les activités des radicaux aussi", constate Alexandre Verkhovski, directeur de SOVA, une ONG spécialisée dans l'étude du racisme.

Poutine reste vague

Malgré l'enracinement et la progression du sentiment anti-Caucasien, notamment après les attaques de Moscou, Poutine n'a annoncé jeudi aucun plan d'envergure pour lutter contre ce phénomène inquiétant, ce jeudi. "La Russie a été constituée dès le départ comme un Etat multiconfessionnel et multiethnique. (...) Il faut réprimer durement toute manifestation d'extrémisme, d'où qu'elle vienne", a-t-il affirmé, sans précisé de quelle manière les autorités entendaient réagir.

Déception du côté des ONG... "Le Premier ministre aurait dû condamner vigoureusement les événements le soir même des manifestations", a estimé Galina Kojevnikova, une responsable du centre SOVA. "Il y a une certaine tolérance envers le fascisme chez nous", a déclaré Svetlana Ganouchkina, responsable d'une ONG qui aide les migrants. "Cette tolérance canalise les sentiments protestataires et les détourne des autorités."

Il y a une certaine tolérance envers le fascisme chez nous

D'autant que d'autres ont utilisé des mots plus tranchants. Le président Dmitri Medvedev avait de son côté parlé lundi de "pogroms", après les affrontements du week-end à Moscou. Le grand mufti de Russie, Ravil Gaïnoutdine, dans une déclaration d'une rare dureté, avait dénoncé une dérive "anti-caucasienne, anti-islamique et anti-immigrés", et exhorté les autorités à enrayer la montée de la xénophobie.

En 2005, Vladimir Poutine, alors président, avait bien pris une mesure visant à souder la Russie: la journée de l'Unité du peuple fixée au 4 novembre, commémorant la libération de Moscou en 1612, occupée alors par l'armée polonaise. Mais cette célébration reste méconnue des Russes et ceux qui la célèbrent le font... à leur manière.

Ainsi les mouvements nationalistes et antisémites, se réclamant de courants ultra-orthodoxes et anti-immigration avaient-ils rassemblé entre 5000 et 7000 militants (sur les 25 000 recensés à Moscou), en majorité de jeunes hommes, cette année (voir la vidéo ci-dessous). Beaucoup cachaient leur visage derrière des cagoules ou des masques chirurgicaux, et lançaient des slogans tels "L'Europe aux blancs et la Russie aux Russes". Sans que les autorités s'en émeuvent.

Source : L’Express

La plasticienne marocaine Touria Belgnaoui expose ses dernières oeuvres au siège de la Fondation euro-arabe des hautes études à Grenade (Sud de l'Espagne), apprend-on auprès de la Fondation.

L'exposition, qui se tient durant tout le mois de décembre sous le titre "Métamorphose", est organisée par l'Association Alcantara, en collaboration avec la Fondation euro-arabe.

L'organisation de cette exposition a pour objectif de contribuer à faire connaître le développement de l'art plastique au Maroc auprès du public espagnol, à travers des oeuvres reflétant la richesse et la variété des villes marocaines.

Cette manifestation se tient dans le cadre des activités artistiques et culturelles de la Fondation euro-arabe visant le rapprochement entre les peuples marocain et espagnol et la promotion des valeurs de tolérance et de compréhension entre les deux pays.

Créée en octobre 1995, la Fondation euro-arabe des hautes études vise à promouvoir l'échange académique, de recherche, d'assistance technique et d'information et à collaborer avec des institutions de différentes zones géographiques, tout en renforçant notamment les liens avec les pays du bassin euro-méditerranéen.

Elle contribue également au développement économique et à la promotion de la coopération entre les pays arabes et européens, à travers des programmes de formation en matière de haute gestion pour les cadres et les ressources humaines.

15/12/10

Source : MAP

L'Etat italien a décidé de lever le blocus imposé aux entrées des travailleurs immigrés en annonçant qu'il est prêt à accueillir près 100.000 nouvelles entrées, ont rapporté mercredi les médias italiens.

L'Italie avait donné un tour de vis à l'accueil des travailleurs étrangers en 2008 sous l'effet de la crise économique, rappellent les médias, soulignant qu' après "deux ans de blocus, le Premier ministre, Silvio Berlusconi a signé un décret autorisant les flux de près de 100.000 nouvelles entrées".

Selon la Republica (gauche) la mesure entrera en vigueur après la publication du décret au Journal officiel, ajoutant que les premiers flux de travailleurs étrangers commenceront probablement en février 2011.

Le gouvernement ouvre de nouveau "les portes à ceux qui veulent venir travailler dans notre pays", souligne le journal, pour qui "comme d'habitude, il y aura des quotas pour les pays d'origine avec lesquels l'Italie a signé des accords antérieurs".

"Environ 50.000 entrées sont réservées aux salariés de tous les secteurs, en provenance d'Albanie, Algérie, Bangladesh, Egypte, Philippines, Ghana, Maroc, Moldavie, Nigeria, Pakistan, Sénégal, Somalie, Sri Lanka, Tunisie, Inde, Pérou, Ukraine, Niger et Gambie", indique cette source.

Les autorités ont prévu en outre 30.000 entrées pour les travailleurs domestiques (employés de maison, les soignants et les gardiennes d'enfants) de différentes nationalités, selon le décret., qui précise que 4.000 permis de séjour sont prévus pour les personnes inscrites à des programmes de formation.

Source : APS

Cela ne fait aucun doute, le visage des Marocains d’Europe est en perpétuelle évolution. Et la féminisation croissante de cette population constitue l’une des mutations les plus notables, et donc les plus intéressantes à étudier. C’est dans cette optique que seront réunies, les 18 et 19 décembre à Bruxelles, les Marocaines d’Europe et du Maroc. Initiative du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME), l’espace d’échanges «Marocaines d’ici et d’ailleurs» qui leur est consacré n’est pas récent, puisqu’il date déjà de l’année 2008 (voir encadré).

Si durant les années 1960, une vague de Marocaines a afflué vers l’Europe, ce ne sont pas les mêmes qui quittent le Royaume aujourd’hui. Les profils et les ambitions ont radicalement changé ! Auparavant, les femmes quittaient le Maroc pour le vieux continent, profitant du programme de regroupement familial qui leur permettait de rejoindre leur conjoint qui travaillait sur place. Aujourd’hui, les Marocaines d’Europe sont le plus souvent jeunes et autonomes, et l’initiative de quitter leur pays d’origine pour un pays européen émane de leur propre volonté.

Parlementaires, entrepreneurs, militantes associatives, chercheurs : le panel de professions représentées viennent d’ailleurs illustrer la richesse du potentiel de ces femmes éparpillées à travers l’espace européen. Parmi les participantes figurent de «grosses pointures» de la défense des droits de la femme, comme Marit Flo Jorgensen, directrice des programmes du réseau euroméditerranéen des droits de l’Homme (REMDH), Myria Vassiliadou, secrétaire générale du Lobby européen des femmes (LEF), ou encore Jamel Oubechou, directeur de la promotion de l’égalité à la Haute autorité française de lutte contre les discriminations.

Actualité oblige, les axes autour desquels débattront les intervenants de cette troisième rencontre auront trait à des problématiques qui font la Une des préoccupations quotidiennes de ces femmes. La lutte contre les discriminations, la diminution des inégalités juridiques (comme les problèmes liés à l’application de la Moudawana en Europe) et l’amélioration des droits sociaux constitueront les axes centraux des discussions.

Chacune des Marocaines d’Europe vivant une expérience différente selon les politiques publiques de son pays d’accueil, le CCME se propose de poursuivre son parcours, à partir de ce mois de décembre et jusqu’en mai 2011, en allant à la rencontre de Marocaines d’autres pays et régions. L’Afrique subsaharienne, le continent américain, ainsi que les pays arabes seront donc visités par ce que l’on pourrait appeler «la caravane de la femme marocaine».

Source : Le Soir Echos

Que se passe-t-il dans le secteur du transfert d’argent ? Les réseaux offrant le service s’étoffent de manière spectaculaire. Western Union, le géant américain de cette activité, installé au Maroc depuis 1995, annonce qu’il offre désormais ses services dans plus de 5.000 points de vente à travers le Maroc. L’extension de son réseau s’est faite au pas de course sur les 15 derniers mois pour le renforcer de 3.000 points supplémentaires, en s’associant, entre autres avec Wafa Cash (600 agences) et la Banque Populaire (850 agences bancaires).

Depuis 1995, Western Union a graduellement développé ses points de vente en développant des partenariats avec Poste Maroc, Société Générale, BMCI, Crédit Agricole, Cach Com, E-Floussy et Eurosol. L’opérateur américain dit couvrir aujourd’hui l’ensemble du territoire marocain. En contrepartie, Western Union offre à ses partenaires marocains plus de 435.000 points de vente répartis dans 200 pays à travers le monde.

La concurrence s’intensifie sur le marché du transfert d’argent. L’enjeu est de taille : les transferts des Marocains résidant à l’étranger (MRE) totalisent à fin 2009 quelque 50 milliards de DH (un montant qui équivaut à 3 fois l’aide mondiale annuelle aux pays en développement). « La part de marché de Western Union atteint environ 20% à fin 2009 », souligne Habiba Dassouli, directrice régionale, Afrique du Nord de Western Union.

Entre 1982 et 2009, les MRE ont transféré en totalité quelque 666 milliards de DH. Les 70% de ce montant émanent des Marocains installés sur le vieux continent. Les transferts provenant des pays européens ont totalisé 593 milliards de DH depuis 1982. D’un point de vue statistique, ce sont plus de 80% des 3.200.000 MRE qui vivent en Europe occidentale, 9% résidant dans les pays du Golfe et 6% en Amérique du Nord. La structure démographique des MRE a quant à elle connu une forte mutation pendant ces dernières années. Près de 50% des MRE sont des femmes. «Ce qui explique en grande partie la forte tendance à l’évolution des transferts et de l’épargne», explique un expert.

Le transit de la manne des transferts est monopolisé en grande partie par les réseaux bancaires. La Banque Populaire mobilise quelque 53% de l’épargne des MRE, talonnée par Attijariwafa bank dont la part atteint aujourd’hui environ 20%. Les deux banques se livrent une bataille féroce sur le continent européen, dont émanent 70% des transferts. Ouvrant leurs propres agences en Europe, elles ambitionnent graduellement de canaliser directement les transferts des MRE, sans s’appuyer sur les réseaux de Western Union ou Money Gram. Le secteur est de plus en plus investi par de nouveaux opérateurs. Les points de vente se multiplient et le service se démocratise, mais les tarifs pratiqués restent toutefois exorbitants. L’absence de contrôle de tutelle fait que chaque opérateur propose sa propre fourchette de prix.

16/12/2010

Source : Le Soir Echos

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