La grande artiste marocaine Karima SKALLI s'est rendue dans la ville espagnole de Cordoue, dans le cadre des activités parallèles au Colloque "Compostelle-Cordoue Un chemin vers la compréhension et le dialogue". Une conférence organisée par l'Association Compostelle-Cordou qui se veut pont entre les cultures. L'association a, d'ailleurs, été attestée pour son rôle culturel lors de l'année internationale du Rapprochement entre les Cultures.
L'ambassadrice marocaine de l'art évoluera, le 5 décembre, lors d'une soirée musicale dans la ville de San Diego, la deuxième grande ville de l'État de Californie, aux États Unis. Elle sera accompagnée de l'Orchestre Philharmonique Universel MESTO, dirigé par Dr Nabil Azzam; un des orchestres les plus valeureux aux États Unis d'Amérique.
Karima SKALLI s'envolera, après, pour le Qatar afin de participer au festival "Doha, capitale Arabe de la Culture 2010", et ce par une soirée spéciale de "Tarab" le 13 décembre, et une autre le 15 décembre avec l'artiste tunisien Loutfi Bouchnak.
Il est à rappeler que Karima SKALLI avait déjà participé à divers festivals internationaux où elle a eu tous les hommages. Elle avait, d'ailleurs, émerveillé l'Opéra Syrien lors du festival "La femme chante toujours", organisé vers la fin du mois de septembre dernier.
Source : Points info
C’est officiel, le contrôle du travail clandestin des étrangers va bientôt démarrer.
Dans cette opération, le but n’est pas de viser uniquement les Subsahariens arrivés au Maroc pour aller en Europe, mais aussi les autres nationalités qui travaillent au noir.
La direction de l’Emploi du ministère du même nom et la CNSS ciblent ainsi de nouveaux sans papiers qui viennent particulièrement d’Europe de l’Est. Ils prospèrent dans les milieux d’animation artistiques où l’on y croise des Bulgares, des Roumains, des Polonais… qui jouent de la musique dans les restaurants et les bars mais n’ont pas de statut. Dans le nord du Maroc, des Espagnols travaillent dans les chantiers des BTP. On ne dispose pas de statistiques précises mais ceux qui travaillent sans autorisation du ministère de l’Emploi se comptent par milliers, est-il précisé. Pour contourner la loi, nombreux sont ceux qui font des sorties à Ceuta ou Algésiras, histoire de bénéficier de trois mois de séjour sans risque.
Lors d’une de ses récentes sorties publiques, Jamal Rhmani, ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, a mentionné ce phénomène des sans papiers qui commence à prendre de l’ampleur, fait perdre de l’argent à la CNSS, à la caisse des retraites et aux impôts. Normal, ni les sans-papiers ni leurs employeurs ne versent de cotisations, affirme un responsable du ministère.
Depuis quelques années, ce phénomène des sans-papiers s’est développé. Il est même devenu inquiétant, de l’avis du même responsable. Il prospère dans l’enseignement privé, particulièrement dans le primaire et secondaire. «Les écoles qui ont une directrice française ont une bonne réputation et attirent beaucoup d’enfants. Pour des patrons d’établissements, le recrutement d’une étrangère est un gage de professionnalisme», dit-il. Suivant la tendance, le tourisme a lui aussi commencé à employer une main-d’œuvre étrangère au noir.
Pour leur part, les femmes asiatiques sont très recherchées pour certaines activités. C’est le cas de la médecine douce, le massage et tout ce qui tourne autour du bien-être. «Nous avons dénombré plusieurs centaines de femmes de ménage asiatiques qui exercent notamment dans de grands centres commerciaux», souligne la même source. Le travail domestique n’est pas en reste. En effet, des Asiatiques sont de plus en plus recrutées comme nurses. «Elles ont l’avantage d’être moins chères que les Marocaines et de faire preuve de régularité. Elles ne disparaissent pas du jour au lendemain», précise-t-il.
10.000 expatriés
ACTUELLEMENT, au Maroc, les expatriés recrutés dans le cadre des projets structurants sont estimés à 10.000 personnes cette année contre près de 4.000 en 2007. Elles travaillent de manière légale dans des projets d’infrastructure, de construction des autoroutes, des centrales pour le compte de l’ONE, le projet d’aménagement de la vallée de Bouregreg, dans le complexe de TangerMed ou encore la réalisation du tramway de Rabat par exemple. Tous ces effectifs disposent de permis de travail, dûment délivrés par les services de Jamal Rhmani. Selon la réglementation en vigueur, les expatriés doivent avoir une autorisation de travail via l’Anapac et le ministère de l’Emploi.
25/11/2010
Source : L’Economiste
Le Parti populaire en Catalogne a centré sa campagne sur les immigrés sans travail
Les élections, dimanche 28 novembre, en Catalogne servent de banc d’essai pour la droite espagnole. Le Parti populaire (PP), dans l’opposition dans la région catalane comme au niveau national, teste une campagne centrée sur l’immigration. Il s’est particulièrement concentré sur une ville, Badalona, près de Barcelone, où le pourcentage d’immigrés frôle 15 %.
Le parti a présenté un contrat que devraient signer les immigrés et qui les obligerait à s’en aller de Catalogne s’ils ne trouvent pas de travail. Il a lancé un jeu vidéo de style guerrier où l’héroïne n’est autre que la tête de liste du Parti populaire en Catalogne.
Cette dernière est chargée d’éliminer toutes les mafias illégales. SOS Racisme a déposé une plainte auprès du ministère public. Il y a plus de deux mois, le PP avait profité de la polémique sur l’expulsion des Roms de France pour faire visiter à la députée européenne UMP, Marie-Thérèse Sanchez-Schmid, l’un des quartiers de Badalona, où vivent des Gitans.
Attitude « xénophobe » du Parti populaire
Quant aux autres partis en lice, aucun n’a voulu aborder la question de l’immigration, critiquant l’attitude « xénophobe » du Parti populaire. Convergencia i Unio, parti nationaliste catalan, a tout de même pointé du doigt une contradiction que le pouvoir central devrait résoudre pour éviter à terme des tensions.
Car il existe deux lois contradictoires en Espagne. Celle sur l’immigration, qui stipule que tout immigré sans papiers doit être expulsé. Et celle qui oblige les mairies à inscrire tous les immigrés, même ceux sans papiers, sur le padrón, le registre municipal.
Source : La Croix
Encourager une approche basée sur la gestion commune et concertée de la migration, tel est le but de la journée organisée hier à Rabat et qui a vu la signature de plusieurs accords de coopération.
Le président délégué de la Fondation Hassan II des Marocains résidant à l'Etranger a plaidé pour une gestion commune et concertée de la migration. Omar Azziman qui s'exprimait à l'ouverture d'une journée consacrée à «la promotion socio-économique des MRE et co-développement» a déploré certes «les attitudes frileuses de repli sur soi et de rejet de l'autre » constatées ces derniers temps, mais il s'est félicité de la démarche «intelligente et sereine» adoptée par la Fondation et ses partenaires espagnols et italiens.
«Nous souffrons aujourd'hui de voir se développer ça et là des politiques influencées par la méfiance, la suspicion, la confusion et l'amalgame. Mais nous avons adopté avec nos partenaires une démarche aux antipodes des ‘‘dérives'' constatées», a expliqué en substance M. Azziman. « Une approche humaniste et apaisée », tel est l'esprit qui sous-tend justement les conventions et les protocoles d'accord qui ont été signés hier à Rabat entre la Fondation Hassan II, d'une part, et nombre de ses partenaires institutionnels et associatifs européens, d'autre part.
«Tous ces accords reposent sur la gestion commune de la migration et concourent à l'accompagnement du migrant dans le pays de résidence pour l'aider à surmonter ses difficultés, s'ouvrir sur les autres, interagir positivement avec son entourage, accroitre ses compétences et favoriser sa promotion sociale», a souligné M. Azziman.
Parmi les accords signés, il y a lieu de souligner ceux permettant aux jeunes générations des MRE de suivre des programmes spécifiques en matière de scolarité, d'apprentissage de la langue et de la culture d'origine (Italie et Espagne). Conclus entre la Fondation Hassan II, l'Association des travailleurs marocains en Espagne, la Fondation CEPAIM (accion integral con migrantes) et la mairie de Pérouse, ces accords portent en outre sur l'alphabétisation des femmes et leur apprentissage de la langue du pays d'accueil « afin de leur garantir le droit au travail, à la dignité et à la vie active ».
En matière de co-développement, un protocole d'accord a été signé avec la Coopération italienne, la région de l'Umbria ainsi que la province et l'université de Pérouse.
Ce protocole d'accord porte sur la création d'une école de formation professionnelle en élevage bovin et viande rouge dans la commune de Had Al Gharbia. Ce projet qui mobilisera un budget global de 4 millions d'euros a été conçu par des cadres supérieurs de la marie de Pérouse, l'organisme universitaire de Adisu, les Marocains de Pérouse originaires de la région Had Al Gharbia avec l'aide des instances régionales Tanger-Tétouan et l'appui du ministère de l'Agriculture.
«Il s'agit, selon M. Azziman, d'un projet structurant et d'un transfert technologique qui jette les bases d'une coopération économique pérenne dans le domaine agronomique et agroalimentaire entre les deux régions de l'Umbria et de Tanger-Tétouan».
La Fondation Hassan II a conclu enfin deux accords avec deux institutions universitaires. Le premier permettra, avec le concours de l'Agence pour le droit aux études universitaires, aux jeunes Marocains résidant dans la région de l'Umbria d'avoir des bourses d'études. Le second accord conclu avec l'Université Roi Juan Carlos de Madrid permettra de mener une étude sur la politique migratoire et le retour des migrants non communautaires.
Les accords signés traduisent la volonté des parties signataires d'adopter une nouvelle approche, basée sur la concertation et le partenariat en ce qui concerne la gestion de la question migratoire. Une idée que résume le président délégué de la Fondation Hassan II des MRE en ces termes : «Nous voulons gérer ensemble nos migrations, reconnaître à sa juste valeur la contribution des immigrés, accepter la diversité et en tirer le meilleur profit. Nous prenons en plus l'engagement de promouvoir les droits des immigrés et de favoriser leur intégration et leur ascension sociale».
PME
Selon Omar Azziman, les migrants marocains en Italie sont nombreux à diriger des petites et moyennes entreprises (27800 entités) appartenant à des étrangers. Beaucoup parmi eux désirent créer des projets similaires au Maroc dans le cadre d'un retour provisoire ou définitif ou rotatif. « Nous voulons les soutenir pour la réussite de leurs affaires en Italie par la formation, l'encadrement et le conseil mais aussi pour leur ouvrir avec leurs partenaires italiens des perspectives nouvelles d'une meilleure participation aux échanges économiques entre le Maroc et l'Italie ».
Plusieurs organismes italiens accompagnent la démarche de la Fondation Hassan II des MRE aux niveaux régional (La Calabre) et national (Rome). Il s'agit notamment de la CNA Italienne (Confédération nationale de l'artisanat et de la PME).
Source : Le Matin
Le CCME soutient l’organisation du colloque international « Religion et migration »
Les équipes de recherche « Dynamique Religieuse en Afrique » (ERDRA) et «Aménagement et Développement Local des Espaces Désertiques» (GRADLED) de l’Institut des Etudes (IEA) organisent, en partenariat avec le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME) et le Conseil pour le développement de la recherche en sciences sociales en Afrique (CODESRIA), un colloque international sur le thème « Religion et migration » les 25, 26 et 27 novembre 2010 à l’IEA à Rabat.
« Toute une génération est en train de grandir avec la xénophobie, et la peur de l'islam est devenue dominante » dans le monde occidental, estime Abdelkader Benali, écrivain et journaliste néerlandais d’origine marocaine. La littérature a un rôle à prendre dans ce contexte. Le Maroco-néerlandais en discutera mercredi prochain (1er décembre) à Amsterdam avec Amin Maalouf, écrivain franco-libanais et auteur notamment des « Identités meurtrières ».
Ces échanges auxquels l’accès est gratuit sur inscription (via un formulaire électronique), auront lieu le 1er décembre 2010 à la Maison flamande de la Culture « De Brakke Grond » à Amsterdam.
Amin Maalouf n’est plus à présenter. Après s’être établi en France en 1976 suite à l’éclatement de la guerre civile libanaise en 1975, Amin Maalouf a été journaliste dans un mensuel économique dans l’Hexagone. Le journaliste se tournera plus tard vers la littérature. Après un premier succès de librairie avec « Léon l'Africain », en 1986, il obtiendra le Prix Goncourt en 1993 pour son roman « Le Rocher de Tanios ». Ses essais, notamment « Les Identités meurtrières » et son dernier ouvrage, « Le Dérèglement du monde : Quand nos civilisations s’épuisent », font preuve d'une analyse fine et critique de la société et du monde actuels.
Quant à Abdelkader Benali, il est né en 1975 au Maroc avant de rejoindre à 4 ans, les Pays-Bas avec sa famille. Il a publié son premier roman, « Bruiloft aan zee » en 1996 alors qu’il avait 21 ans ; un roman qui illustre notamment les différences entre migrants marocains et leurs enfants, entre première et deuxième génération de Marocains aux Pays-Bas. Ce sujet de différences générationnelles est récurrent dans ses ouvrages, mais il porte également un regard critique sur l'évolution de la société néerlandaise et occidentale en général. Il a reçu de nombreux prix littéraires aux Pays-Bas.
Les deux journalistes / écrivains seront introduits par Joep Leerssen, professeur de littérature moderne européenne à l'Université d'Amsterdam, alors que la modération sera assurée par Margot Dijkgraaf, critique littéraire néerlandaise d’expression française.
Cette rencontre est organisée par le Centre néerlandais pour les activités culturelles internationales (SICA), l’Université d’Amsterdam, Uitgeverij De Geus, l’Institut français des Pays-Bas (Maison Descartes), Het Nederlands Letterenfonds (Fondation néerlandaise pour la littérature) ainsi que le Centre culturel et académique Spui 25.
Informations et inscription
Date : mercredi 1er décembre 2010
Heure: 20h30 à 22h
Lieu: Maison flamande de la Culture « De Brakke Grond »,
Nes 45 – NL 1012 KD Amsterdam
SAR le Prince Moulay Rachid a inauguré, mercredi, l'exposition itinérante "Le Maroc et l'Europe, six siècles dans le regard de l'autre ", organisée à la Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc (BNRM), sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI.
A cette occasion, SAR le Prince Moulay Rachid a visité les différents rayons de cette exposition, qui comporte documents, livres, gravures, tableaux, bijoux et divers autre articles retraçant l'histoire du Maroc avec l'Europe depuis la fin du 15è siècle jusqu'à nos jours.
A son arrivée, SAR le Prince Moulay Rachid a passé en revue une section des Forces auxiliaires qui rendait les honneurs, avant d'être salué par MM. Bensalem Himmich, ministre de la Culture, Mohamed Ameur, ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger et Driss Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME).
SAR le Prince Moulay Rachid a également été salué par le secrétaire général de la préfecture de Rabat, le Commandant de la place d'armes de Rabat-Salé, le président du Conseil communal de Rabat, le Secrétaire général du ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, le Secrétaire général du CCME, le directeur de la Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc, le président du centre de la culture judèo-marocaine (CCJM) à Bruxelles, commissaire de l'exposition, ainsi que par Mme la commissaire de l'exposition.
Produite par le CCJM et le CCME, cette exposition itinérante, qui a connu un franc succès auprès du public et de la presse à Bruxelles, est visible pour le public marocain jusqu'au 31 décembre prochain, avant d'entamer une grande tournée internationale (Séville, Anvers, Amsterdam, Paris).
24/11/2010
Source : MAP
Une convention de partenariat portant sur l'organisation d'activités culturelles au profit des Marocains résidant à l'étranger, a été signée mercredi à Rabat, entre le ministère de la Culture et le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger.
En vertu de cette convention, signée par le ministre de la Culture, M. Bensalem Himmich et le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur, les deux parties s'engagent à mettre en place des passerelles de communication entre les Marocains du monde à travers l'art et la culture et la promotion du patrimoine civilisationnel et culturel marocain.
Il sera procédé, aux termes de cet accord, à la promotion de la civilisation et de la culture marocaines dans des bibliothèques et centres de recherche qui s'intéressent aux autres cultures sous-forme de Salons permanents ouverts au public dans les pays où est établie une forte communauté marocaine, notamment la France, l'Espagne et la Belgique.
Cette convention prévoit, en collaboration avec le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, d'ériger de petites bibliothèques réservées au livre marocain dans les ambassades et consulats du Royaume.
Elle stipule de même l'organisation de manière conjointe, de plusieurs activités culturelles dans les pays d'accueil pour faire connaitre et promouvoir la culture marocaine et valoriser la créativité des Marocains du monde.
Lors de la cérémonie de signature, les deux ministres ont souligné l'importance de cette convention dans la consolidation de l'attachement des marocains du monde à leur mère-patrie, ajoutant que les nouvelles générations sont appelées à s'intégrer dans les pays d'accueil, tout en préservant leur identité et leurs liens avec leur pays d'origine.
24/11/10
Source : MAP
L'exposition itinérante "Le Maroc et l'Europe, six siècles dans le regard de l'autre", inaugurée mercredi par SAR le Prince Moulay Rachid, constitue un signe d'encouragement au respect mutuel et au dialogue entre les deux rives de la Méditerranée.
Allant des premières traces laissées par les diplomates, commerçants et autres voyageurs jusqu'à l'aboutissement à la signature, en octobre 2008, entre le Maroc et l'Union européenne de la Déclaration sur le Statut avancé, cette exposition, placée sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, met en lumière les histoires singulières et croisées entre le Royaume et l'Europe.
Elle éveille les consciences à une identité marocaine qui, ouverte sur le monde, n'en préserve pas moins une spécificité qui s'exprime entre autres aujourd'hui dans les productions des artistes marocains contemporains, ainsi que dans un savoir-faire reconnu tant dans les domaines commerciaux que culturels.
Le parcours de l'exposition met en évidence, en sept modules distincts (du 16è siècle jusqu'à la période 1956-2010), l'importance de l'imaginaire tant dans la représentation des Européens entrés en contact avec le Maroc que dans l'esprit des Marocains à l'égard de l'Europe.
Divers types de documents et d'objets sont exposés: manuscrits anciens et récits de voyage illustrés, cartes géographiques, fac-similés de documents anciens, collection numismatique, documents postaux originaux, documents diplomatiques issus de tous les pays concernés, gravures anciennes, publications et imprimés (livres, affiches,...), tableaux et dessins, photographies originales, objets d'art et d'artisanat, costumes, etc.
En faisant le lien avec le passé, l'objectif des commissaires de l'exposition, Sylvie Lausberg et Paul Dahan, est de démonter les clichés véhiculés dans le présent afin d'encourager le respect mutuel et le dialogue entre les deux rives de la Méditerranée.
A l'occasion de la présentation de l'exposition à Rabat, une édition arabe du catalogue, complément indispensable de l'exposition, est publiée.
Dirigé par les deux commissaires de l'exposition, le catalogue comporte des contributions scientifiques de Michel Abitbol, Paolo De Mas, Mohamed Ennaji, Sylvie Lausberg, Herman Obdeijn, Daniel Rivet et Hamid Triki.
La présentation de l'exposition à Rabat est accompagnée de plusieurs activités. Figurent au menu, un débat à la Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc (BNRM) sur "les enjeux de la diversité culturelle", en partenariat avec l'Association Maroc Pluriels (26 novembre) et un concert de musique arabo-andalouse au Théâtre Mohammed V à Rabat en partenariat avec l'Association des amateurs de la musique andalouse (1er décembre), outre un séminaire sur "Les relations Maroc-Europe: histoire et avenir" à la BNRM (22 décembre).
Produite par le CCJM et le CCME, et après le succès rencontré auprès du public et de la presse à Bruxelles (14 octobre-14 novembre 2010), cette exposition itinérante est visible pour le public marocain jusqu'au 31 décembre prochain, avant d'entamer une grande tournée internationale: Anvers (27 janvier-20 février 2011), Séville (8-31 mars) ou encore Amsterdam, Londres et Paris).
24/11/10
Source : MAP
Le Maroc est en train d'élaborer une feuille de route pour l'adaptation législative et réglementaire avec les lois européennes, à la suite de l'obtention du statut avancé dans ses relations avec l'UE, a indiqué jeudi à Rabat la Secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Mme Latifa Akharbach.
Dans sa réponse à une question orale à la Chambre des représentants, la secrétaire d'Etat a affirmé que cette adaptation concerne essentiellement les marchés publics, les critères industriels, les services financiers en matière d'assurances et la signature d'un accord de libéralisation des prix des produits agricoles industrialisés et des produits de la mer.
(..)
En matière de migration, Mme Akharbach a souligné que la partie marocaine œuvre pour la préservation des droits et des acquis de la communauté marocaine installée en Europe et pour le développement de la coopération en matière de gestion du flux migratoire conformément à des approches globales et sur la base de la co-responsabilité.
24/111/10
Source : MAP
La Suisse, qui doit se prononcer, dimanche 28 novembre, sur un durcissement de sa politique de renvoi des criminels étrangers, est loin d'être le seul pays en Europe à pratiquer les renvois. C'est même une pratique assez répandue sur le continent confronté à une forte immigration.
FRANCE
Une peine pénale peut être accompagnée d'une interdiction du territoire français (ITF) à titre définitif ou temporaire, prononcée par le juge.
Le parlement examine actuellement la possibilité d'étendre la déchéance de nationalité aux Français naturalisés depuis moins de dix ans condamnés pour meurtre d'agents dépositaires de l'autorité publique, une mesure réclamée par le président Nicolas Sarkozy.
PAYS-BAS
L'expulsion des étrangers criminels dépend du principe de la "pente glissante": plus la durée du séjour est longue, plus l'infraction doit être grave pour que la personne d'origine étrangère puisse être expulsée.
Le nouveau gouvernement de centre-droit prévoit de durcir la loi en vigueur et "d'expulser plus vite et plus souvent les étrangers criminels".
ALLEMAGNE
Le droit allemand contient une clause sur le renvoi des étrangers criminels dans leur pays d'origine, au cas par cas, un processus qui peut durer plusieurs années. Quant au renvoi, il dépend de la situation dans le pays d'origine.
GRECE
Le code pénal grec prévoit la possibilité pour les tribunaux d'ordonner l'expulsion d'étrangers condamnés pour des crimes ou délits, sans automatisme.
La mesure concerne aussi les ressortissants communautaires, à condition qu'ils constituent un danger pour la sécurité publique. Dans les faits, elle a surtout visé ces dernières années des immigrés non-UE, selon les ONG.
NORVEGE
La Norvège pratique des expulsions de criminels étrangers pour différents crimes et délits, qui vont de la détention d'une certaine de quantité de stupéfiants à des infractions routières considérées comme graves.
Il n'y a pas d'automatisme et sont décidées au cas par cas par les autorités de l'immigration. Conformément à ses obligations internationales, la Norvège n'expulse pas d'étrangers qui pourraient encourir la peine de mort dans leur pays d'origine.
DANEMARK
Le code pénal danois contient trois articles de loi précisant les motifs d'expulsion des étrangers criminels, y compris ceux de l'Union européenne, même pour des délits mineurs. Elles ne peuvent avoir lieu si les étrangers risquent une nouvelle condamnation dans leurs pays d'origine ou la torture.
FINLANDE
La police finlandaise peut recommander le renvoi d'un étranger reconnu coupable d'un délit donnant lieu à une peine d'au moins un an de prison. La décision ultime est prise au cas par cas par les services d'immigration du pays.
SUEDE
La loi suédoise prévoit des expulsions d'étrangers délinquants et criminels, sous conditions, notamment quant les faits incriminés sont punis de prison, en cas de récidives ou nouvelle condamnation après une peine de sursis. La décision est prise par le procureur ou le juge.
Source : Nouvelobs/AFP
"Les conditions de travail et d'emploi de la population immigrée marocaine en Andalousie : éléments économiques et culturels pour la cohabitation ", est l'intitulé d'une étude réalisée par l'Ong marocaine Codenaf (Coopération et développement avec le l'Afrique du nord), qui vient d'être présentée à Séville (Sud de l'Espagne) Selon les conclusions de cette étude, les travailleurs marocains résidant dans la région d'Andalousie (Sud) se concentrent dans des secteurs productifs, notamment l'agriculture qui accapare 58,2 pc de cette population travailleuse, alors que le reste est actif dans les secteurs du bâtiment, de l'industrie et des services.
Cette étude indique, en outre, qu'une analyse de l'activité sectorielle démontre une forte présence de cette population dans des emplois qui ne requièrent pas de qualification particulière, précisant que cette réalité, détectable dans les profils d'embauche, " ne découle pas d'une raison ethnographique, mais de questions relatives au niveau de qualification".
L'enquête relève, dans le même contexte, que le taux de chômage enregistré parmi la population marocaine en Andalousie à cause de la crise économique prouve que les secteurs qui ont dynamisé l'activité économique ne sont plus capables de générer une offre suffisante en emploi peu qualifié.
Elle a souligné, à ce titre, la nécessité de réaliser "des actions visant à promouvoir la réinsertion sectorielle et professionnelle et à introduire des formations adaptées au niveau des travailleurs marocains à même de favoriser leur accès à d'autres métiers".
Les statistiques montrent que la communauté marocaine installée en Andalousie vient en deuxième position en termes de nombre d'étrangers résidant dans cette région espagnole, après les Britanniques, et forme le premier groupe d'étrangers du point de vue économique.
Concernant la caractérisation de cette population immigrée, l'étude distingue deux modèles d'immigration économique, celui relatif aux projets saisonniers et celui portant sur des projets d'installation permanente à la recherche d'un emploi stable et durable.
S'exprimant lors de la présentation de cette étude, le président de Codenaf, Said Bentrika, a souligné que cette recherche ambitionne d'aider les institutions concernées dans la mise en place des actions nécessaires à l'amélioration de la situation des travailleurs marocains résidant en Andalousie.
Cette étude peut aider également à mieux orienter les formations à l'emploi et au perfectionnement ayant pour objectif de renforcer les capacités d'intégration de cette population dans le marché de l'emploi, a-t-il ajouté.
Cette étude a été financée par le département chargé de l'Emploi du gouvernement autonome d'Andalousie et par le Fonds social européen (FSE).
Source : MAP
On n'y pense pas souvent, car ces statistiques ne reflètent pas les débats sur l'immigration en Europe. Le Maroc fait bien partie des 15 pays d'où partent le plus de migrants dans le monde, mais le Royaume est dépassé dans ces statistiques par des pays comme le Royaume-Uni, l'Allemagne et l'Italie. Ces pays, où l'immigration; notamment marocaine, est souvent présentée comme un problème, ne thématisent pas le fait que leurs nationaux sont parmi les premiers à s'expatrier. Une étude de l'INED publiée ce mercredi 24 novembre faits des constats pourtant clairs.
Le Royaume du Maroc (9e) fait partie des 15 pays qui fournissent le plus grand nombre de migrants au monde. Il est aussi le premier « fournisseur » de migrants du continent africain devant l’Égypte (14e) et le l’Algérie (15e). En 2000, 2,6 millions de Marocains (nés au Maroc) vivaient à l’étranger, ce qui correspondait à 9% de la population totale du pays, selon une étude de Gilles Pison, démographe et chercheur à l'Institut national français d'études démographiques (INED), publiée dans la revue « Population et Sociétés ». (Voir synthèse).
Toutefois, en tenant compte de la même période, on remarque que les Marocains migrent peu, comparés aux Allemands (4 millions) et Britanniques (4,2 millions). En revanche, et « contrairement à une idée bien reçue », les Français s’expatrient moins.
Dans le même sens, l’Hexagone n’attire plus massivement les immigrés depuis le milieu des années 1970. A titre d’exemple, de 2002 à 2007, le solde migratoire français (différence entre le nombre de personnes entrées dans le pays et le nombre de personnes qui en sont sorties durant une période donnée) était 10 fois moins élevé qu'en en Italie.
Mais l'étude le montre : il faut différencier entre le nombre de migrants et la proportion de migrants par rapport à la population globale d'un pays. Avec 10,7% d’immigrés projetés en 2010, soit 6,7 millions de personnes, la France se situe au milieu des pays européens en termes de proportion d'immigrés. Elle est dépassée de loin par le Luxembourg (35%) et la Suisse (23%). L'Autriche (16%), la Suède (14%), l'Espagne (14%) et l'Allemagne (13%) ont aussi une proportion plus élevée d'immigrants que la France. Par contre, il y a moins d'immigrés par rapport à la population globale aux Pays-Bas (10%), au Royaume-Uni (10%), en Belgique (9 %) et en Italie (7%) qu'en France. A noter que l'INED prend en compte seulement les personnes nées dans un autre pays que celui où elles résident.
Les immigrés ainsi définis seraient en 2010 quelques 210 millions dans le monde, soit 3,1% de la population mondiale, selon les Nations-Unies. En tête des nations accueillant le plus d’immigrés, il y a les États-Unis avec 43 millions de personnes en 2010. Un chiffre élevé certes, mais pas très important par rapport à la population totale (plus de 300 millions). A l’inverse, les pays moins peuplés mais richement dotés en ressources pétrolières, ou encore des petits pays et territoires, avec souvent un statut particulier, connaissent un fort pourcentage d’immigrés dans leur population totale. C’est le cas aux Emirats arabes unis (70%), au Koweït (69%), à Monaco (72%), Macao (55%), et Singapour (41%)... La palme revient cependant au Qatar, où sur 100 habitants, 86 ne sont pas nés dans le pays !
Source : Yabiladi
Le projet euro-méditerranéen Euromed Migration II organisera à Bruxelles, du 23 au 25 novembre, un module de formation sur le retour et la réadmission. Ce module doit permettre de donner aux participants une vue d'ensemble du cadre européen régissant le retour et la réadmission, d'avoir des échanges sur les aspects pratiques de la mise en œuvre et de partager leurs meilleures pratiques.
Le module se penchera sur le retour volontaire et forcé ainsi que sur le suivi des retours, la réinsertion et la protection des groupes particulièrement vulnérables.
Le projet Euromed Migration II a pour but de renforcer la coopération en matière de gestion des flux migratoires afin de permettre aux partenaires méditerranéens de trouver des solutions plus efficaces, ciblées et globales aux diverses formes de ces migrations. Il aide ces pays à créer des mécanismes visant à promouvoir les opportunités de migration légale, appuie les mesures de promotion des liens entre migration et développement, s’emploie à intensifier les activités visant à éradiquer la traite des être humains et l’immigration clandestine. Il les aide également à gérer les flux migratoires mixtes.
Source : Site du ENPI
Dans une étude américano-française intitulée « L’intégration en Europe : identification d’un effet musulman », des chercheurs ont révélé que les immigrés musulmans sont plus touchés par la discrimination que ceux de confession chrétienne.
Ayant porté sur 511 enfants d’immigrés sénégalais, chrétiens et musulmans vivant en France en 2009, l’enquête d'une équipe de chercheurs franco-américains expose les conséquences de la discrimination sur le revenu moyen des musulmans dans ce groupe. D’après le travail des universitaires, paru dans les annales de l’Académie nationale américaine des sciences (PNAS, numéro daté du 20 au 26 novembre), le revenu moyen des immigrés musulmans serait de 15 % inférieur à celui des immigrés de religion chrétienne.
Claire Adida, David Laitin (tous deux de l’université de Standford, Californie) et Marie-Anne Valfort (université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) préviennent cependant que leurs travaux peuvent avoir sous-estimé le degré de discrimination visant réellement les musulmans en France. Pour la simple et bonne raison qu’ils ont travaillé sur un groupe de Sénégalais, une nationalité qui n’est pas forcément associée à l’islam par la population française. Ce qui laisse présumer que si l’échantillon était composé uniquement de Maghrébins ou d’Afghans, par exemple, les 400 euros de moins de revenus mensuels enregistrés entre salariés à prénoms chrétiens et ceux à prénoms musulmans pourraient bien être revus à la hausse.
Entre Marie et Khadija
Les chercheurs franco-américains se sont aussi intéressés à la recherche d’emploi par les enfants d’immigrés. Et, ils ont pu constater que pour 100 réponses positives pour un entretien obtenues par une demandeuse d’emploi fictive, au nom chrétien et d’origine sénégalaise appelée Marie Diouf, celle de « confession » musulmane, du nom de Khadija Diouf n’en a reçu que 38. Khadija a donc deux fois et demie moins de chance de rencontrer un potentiel recruteur.
Selon les auteurs, cette expérience fictive leur « a permis d’identifier statistiquement et de façon substantielle une discrimination religieuse dans au moins un secteur du marché du travail, à savoir le secrétariat et la comptabilité ». Ils ajoutent : « Ceci montre une des causes potentielles expliquant pourquoi les descendants de la première génération d’immigrants sénégalais musulmans en France dans les années 1970 ont moins réussi économiquement que ceux de confession chrétienne. »
Il reste intéressant de relever que cette étude franco-américaine prend le contre-pied de la thèse développée par le sociologue Hugues Lagrange dans son récent livre, Le Déni des cultures (Seuil, 350 pages, 20 euros). Souhaitons à l’équipe de chercheurs le même écho médiatique !
Source : Jeune Afrique
Amine Benalia-Brouch est au centre de toute l’affaire. Il est l’objet et la victime d’une phrase malheureuse de Brice Hortefeux, prononcée un jour d’été à Seignosse. Dans un livre à paraître le 24 novembre, il révèle les tenants et les aboutissants de cette affaire.
Plus d’un an après, la petite phrase de Brice Hortefeux retentit encore. « Quand il y en a un, ça va. C’est quand il y en a plusieurs qu’il y a des problèmes. » Une réplique en forme de « boutade », que le ministre de l’Intérieur avait lancée lors de l’université d’été de l’UMP, dans les Landes en août 2009. Il était alors entouré de plusieurs militants, dont Amine Benalia-Brouch, qu’une femme venait de présenter en ces termes : « C’est notre petit Arabe. » Et Hortefeux d’enchaîner avec les propos sus-évoqués. Sans savoir qu’il était filmé et enregistré. Sans se douter que ses propos seraient, dès le lendemain, repris en boucle dans la presse et qualifiés de racistes et d’injurieux.
Le plus surprenant est ensuite venu d’Amine Benalia-Brouch, puisqu’il a en personne pris la défense du « premier flic de France » dans une vidéo de trente secondes dans laquelle il affirme : « On parlait entre amis, entre sympathisants, entre militants UMP. » Il dit qu’il n’est pas choqué et reprend la version officielle qui circule déjà : « Brice Hortefeux parlait en fait des Auvergnats [le ministre l’est], pas des militants d’origine maghrébine. »
Personne n’avait alors vraiment cru à cette (grotesque) version de l’affaire. Aujourd’hui, Amine avoue avoir « menti », et avoir été téléguidé pour couvrir Brice Hortefeux.
En dépit de quoi ce dernier a tout de même été jugé, après une plainte déposée par le Mrap, et condamné pour injure raciale. Il a fait appel du jugement.
Du sarkozysme au villepinisme
Dans un livre à paraître le 24 novembre intitulé Confessions d’un sarkozyste repenti, celui qui a aujourd’hui rendu sa carte de l’UMP et rejoint les rangs des villepinistes révèle les tenants et les aboutissants de cette affaire. « C’est un livre pour raconter ce que j’ai vécu pendant un an. C’est juste une mise au point avec ma dignité car je n’étais plus moi-même. Je le dis très clairement : j’ai menti », s’explique-t-il dans Sud-Ouest. Selon lui, c’est Marie Aphatie, la secrétaire départementale UMP des Landes, qui a fabriqué l’histoire de l’ « Auvergnat ».
Une initiative qu’aurait saluée Brice Hortefeux, en déclarant à Amine Benalia-Brouch, lors d’une audience quelques jours plus tard : « Vous avez bien fait de parler des Auvergnats, je n’y aurai pas pensé. » Ils se reverront peu avant le procès intenté par le Mrap. « Monsieur le ministre je ne pense pas qu’un juge prendrait le risque de vous condamner », lui dit alors Amine. « Et il m’a dit “Vous savez Monsieur Benalia, là où il y a justice il y a danger”. »
“Calmer la polémique”
Le jeune homme révèle également que c’est Edouard Courtial, secrétaire national aux fédérations, qui l’aurait appelé pour lui commander la fameuse vidéo dédouanant le ministre, lui expliquant que cela aiderait à « calmer la polémique ».
Une stratégie qui coûtera à Amine sa tranquillité. Depuis un an, il dit vivre dans la peur. Il a reçu des menaces de mort et rencontre des difficultés à trouver un emploi… Avec la parution de son livre, il espère faire table rase du passé. Cette publication risque surtout d’alimenter de nouveau la polémique et de mettre en difficulté Brice Hortefeux, reconduit dans ses fonctions lors du dernier remaniement ministériel.
Et si la date du procès en appel du ministre contre le Mrap n’est pas encore fixée, Amine Benalia-Brouch a déjà fait connaître son intention d’y assister.
Source : Jeune Afrique
L'exacerbation de la xénophobie est l'une des conséquences visibles de la crise en Grèce, où des groupes vont jusqu'à organiser des croisades anti-étrangers. Le phénomène commence à trouver une traduction dans les urnes…Suite
Grand regain d'intérêt pour le marché marocain de l'emploi chez nos étudiants établis à l'étranger. En témoigne le succès du forum annuel de l'emploi Horizons Maroc organisé, le 21 novembre dernier au palais de la Bourse à Paris, par l'Association des marocains des grandes écoles …Suite
Les Etats-Unis comptent le plus grand nombre d'immigrés au monde mais, proportionnellement à leur population, les pays du Golfe sont les plus attractifs, selon une étude française rendue publique mercredi.
Les Etats-Unis comptent 42,8 millions d'immigrés en 2010, loin devant la Russie (12,3), l'Allemagne (9,1), l'Arabie Saoudite (7,3), le Canada (7,2), la France (6,7), le Royaume-Uni (6,5) et l'Espagne (6,4), selon cette étude qui définit un immigré comme une "personne née dans autre pays que celui où elle réside".
Au total, les immigrés seraient 214 millions en 2010, soit 3,1% de la population mondiale.
Proportionnellement à leur population, les pays du Golfe sont les plus attractifs et les immigrés y sont parfois majoritaires. Sur cette base, l'étude définit cinq groupes de pays.
Dans le premier, les immigrés forment 86% de la population au Qatar, 70% aux Emirats arabes unis, 69% au Koweït. L'Arabie Saoudite, le Bahreïn, Oman et Brunei ont des taux compris entre 28 et 40%. Ce sont tous des pays "peu peuplés mais richement dotés de ressources pétrolières".
Le deuxième groupe compte par exemple Monaco (72%), Macao (55%) et Singapour (41%). Ce sont de "très petits territoires" ou des "micro-Etats, souvent dotés d'un statut particulier, notamment sur le plan fiscal".
Dans le troisième groupe, on trouve l'Australie (22%) et le Canada (21%), des pays "dotés d'immenses espaces mais encore faiblement peuplés".
La France, avec 11% d'immigrés, se trouve dans le quatrième groupe des démocraties industrielles occidentales, derrière l'Autriche (16%), la Suède (14%), l'Espagne (14%) et les Etats-unis (13%). Elle devance les Pays-Bas (10%), le Royaume-Uni (10%), la Belgique (9%) et l'Italie (7%), selon l'étude.
Un cinquième groupe est formé de pays dits de "premier asile", comme la Syrie qui héberge un million de réfugiés irakiens (5% de sa population) ou le Tchad qui accueille près de 350.000 Soudanais (3%).
Les Etats-Unis et la France sont des pays d'immigration "ancienne" qui "s'est constituée progressivement", alors que l'Espagne est un "nouveau" pays d'immigration" qui s'est constituée "en un temps très court" depuis le début des années 90. Le Royaume-Uni comptait en 2000 presque autant d'immigrés (4,9 millions) que d'émigrés (4,2 millions).
En tête des pays de départ se trouve le Mexique avec 10% de sa population, suivi de l'Afghanistan (9,9), du Maroc (9), du Royaume-Uni (7,1), de l'Algérie (6,7), de l'Allemagne (4,9) ou de la Turquie (4,5).
24/11/2010
Source : AFP
Après plusieurs années de discussions, les vingt deux nationalités composant la communauté musulmane de Grigny (département de l’Essonne, au sud de Paris) ont réussi à mettre en place le projet d’une mosquée. La pose de la première pierre de ce lieu de culte a été effectuée samedi dernier.
Bientôt les musulmans de la ville de Grigny, auront leur mosquée ! Un grand pas vers la réalisation de ce lieu de culte à été franchi ce samedi 20 novembre avec la pose de la première pierre de la future mosquée, rapporte France-Soir. Si tout se passe comme prévu, l’édifice devrait être construit avant fin 2011. Seulement, entre-temps, la communauté musulmane de Grigny devrait avoir réuni les 4,5 millions d’euros nécessaires à sa construction. A ce jour, quelque 915 000 euros ont été récoltés.
La cérémonie de pose de la première pierre, qui a rassemblé environ 500 personnes, s’est également tenue en présence du maire de la ville. L’édile de Grigny, le communiste Claude Vazquez a salué « un projet fondateur, fédérateur et ouvert aux autres ». Eddouk Abdelhak, président de l’Union des musulmans de Grigny y voit pour sa part « un événement symbolique » car cette mosquée « doit permettre l’unité de tous les habitants de Grigny ».
L’édifice s’étend sur 3 000 m² et pourra accueillir jusqu’à 1 800 fidèles. Il aura fallu huit années de tractations pour que les musulmans de cette ville d’au moins 26 000 habitants et forte présence d’immigrés, mettent en place ce projet. Un bail de 99 ans a été convenu entre la préfecture de l'Essonne et la communauté musulmane pour le terrain sur lequel la mosquée est érigée.
Les deux parties sont semble-t-il déjà d'accord sur une cession ultérieure du terrain, mais le principe de laïcité de l’Etat interdit le financement public de culte. Il faudra donc trouver une solution sur le prix de cette cession. Et au niveau du cabinet préfectoral, on fait savoir que la « volonté est que [ce prix] soit le moins cher possible ».
La mosquée de Grigny devrait être suivie par sept autres dans l’Essonne, dont les dossiers sont en cours d’examen. L’édification de ces lieux de culte démontre toute la place qu’occupe le spirituel dans le cœur d’une bonne partie des émigrés musulmans en France. Mais aussi, de l’esprit d’ouverture de certains responsables politiques qui n’ont pas de complexe à leur faciliter leur pratique religieuse.
23/11/2010
Source : Yabiladi
L'initiative populaire, qui conduit les Suisses à voter dimanche sur un durcissement du renvoi des étrangers, est pratiquement un "sport national" dans la Confédération où elle constitue un des moteurs d'une démocratie considérée comme une des plus abouties au monde.
Ce vote permet ainsi à chaque électeur helvétique d'obtenir une modification de la Constitution (contrairement au référendum qui porte sur des changements de lois) à condition de récolter un minimum de 100.000 signatures dans un délai de 18 mois, explique le gouvernement suisse.
En cas de oui, la teneur du texte soumis à la population ne peut en principe être modifiée ni par le Parlement ni par le gouvernement qui n'ont qu'à prendre acte du choix populaire.
Ce système, qui fonctionne également au niveau cantonal, n'est pas spécifique à la Suisse mais il y est pratiqué avec une assiduité particulière avec en moyenne quatre votations fédérales par an portant parfois sur plusieurs sujets.
Ainsi depuis la Constitution de 1848, la population helvétique a été appelée à se prononcer 172 fois, selon les données de Berne. Reste que le taux d'acceptation est demeuré longtemps faible, malgré une légère augmentation ces dernières années.
Seules 17 initiatives ont été acceptées depuis l'interdiction en 1893 d'abattre le bétail de boucherie sans l'avoir préalablement étourdi, suivi de la prohibition de l'absinthe en 1908 puis de celle des maisons de jeux en 1921.
Plus récemment, les Suisses ont accepté un moratoire sur la construction de centrales nucléaires (1990) et l'imprescribilité des actes de pornographie enfantine (en 2008).
Dix-huit initiatives sont actuellement en cours, dont une réclamant de mettre un "stop à la bureaucratie" ou réclamant "l'abrogation du service militaire obligatoire". La dernière en date, du 23 novembre, propose "un moratoire sur l'adhésion à l'Union européenne.
Cette demande s'inscrit dans la lignée des initiatives anti-étrangers qui ont démarré avec l'interdiction de l'abattage rituel sur fond d'antisémitisme et se sont multipliées ces dernières années avec la montée en puissance du parti de droite populiste notoirement xénophobe, l'UDC.
Cette tendance a culminé le 29 novembre 2009 avec l'acceptation du projet de l'UDC réclamant l'interdiction de la construction de minarets sur le territoire helvétique.
L'initiative sur le renvoi de criminels étrangers pourrait bien renouveler l'essai.
Dans la crainte d'un nouveau scandale, le gouvernement helvétique a choisi une voie offerte par la Constitution qui consiste à proposer un contre-projet soumis au vote en même temps que l'initiative.
L'issue du scrutin se complique alors, car depuis 1987, le résultat peut aboutir à un double oui tant sur l'initiative populaire que sur le contre-projet. C'est alors la question subsidiaire réclamant de choisir entre les deux textes qui prend le dessus.
24.11.2010
Source : TDG/AFP
Evoluant chacun dans un club prestigieux, ces stars marocaines font le show des plus grandes rencontres sportives européennes. Les observateurs internationaux sont unanimes : 2010 est bel et bien l'année des joueurs professionnels marocains dans les championnats d'Europe. Les trois attaquants sont en train de rayonner sur la scène internationale grâce à leur sens du but et leur endurance à toute compétition…Suite
Le Centre nomade des Arts Moussem, très actif à Anvers, a pris depuis plusieurs années l’habitude de s’inviter au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles, et y donne cette semaine la dixième édition de son Festival.
Comme chaque fois, on y explorera la rencontre entre les cultures arabo-andalouses et les cultures chrétiennes et juives et arabes, thème décidément en vogue aujourd’hui puisqu’on sait qu’il innerve aussi l’actuelle saison de l’Opéra flamand.
Côté musical, les choses s’ouvriront vendredi avec un spectacle "Musique et Poésie" du compositeur et oudiste palestinien Moneim Adwan, connu pour la profondeur de ses chants soufis, en hommage à l’une des figures de proue de la poésie palestinienne, Mahmoud Darwich.
À 22h30, l’ensemble belge de musique médiévale Graindelavoix, accompagné de chanteurs versés dans les traditions musicales soufi et byzantine, se penchera sur la Chapelle Palatine de Palerme, érigée en 1140 par le roi normand Roger II, lui aussi fasciné par le soufisme. Enfin, samedi, le Festival Moussem prendra la direction des bas-fonds d’Alger des années 40-50 avec El Gusto Orchestra of Algiers, une soirée consacrée au chaabi, musique populaire d’Alger, sorte de "fado" judéo-arabe.
Côté littéraire, on retiendra mercredi la soirée intitulée Beirut39 : cinq des 39 écrivains arabes de moins de 39 ans, sélectionnés pour l’anthologie Beirut39, viendront lire leurs propres œuvres. Parmi eux, Yassin Adnan, célèbre chroniqueur culturel de la télévision marocaine. Le même soir, Latefa Ahrrare montrera sa mise en scène de "Capharnaüm Auto-Sirate", pièce issue de l’un de ses textes dans laquelle une jeune femme passe au crible tous les interdits de la société musulmane. Théâtre aussi jeudi 25 avec "5/7 Happy Hours" de Rahim El Äsri et Rachid El-Daif, pièce consacrée aussi aux tabous de la société de Beyrouth aujourd’hui.
Bruxelles, Palais des Beaux-Arts, du 24 au 27 novembre . Infos & rés. : 02.507.82.00, www.bozar.be
24/11/2010
Source : Lalibre.be
SAR le Prince Moulay Rachid avancé», ce soir, à partir de 17h, l'exposition «Le Maroc & l'Europe six siècles dans regard de l'Autre»,à la Bibliothèque nationale à Rabat
Cette exposition est une initiative du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger(CCME) et du Centre de la culture judéo-marocaine (CCJM, Bruxelles)…Suite
En quelques années, l’idée d’une « approche globale sur les migrations » paraît s’être progressivement imposée dans la formulation des politiques migratoires européennes. Mais, au-delà des expressions de « bonnes intentions », cette approche paraît plus formelle que réellement admise. De plus, elle est traversée de contradictions et fondée sur un déséquilibre fondamental : considérée comme une approche coproduite en partenariat avec les pays du sud, « l’approche globale » reste un cadre défini exclusivement par les Européens. L’objectif de notre rencontre est de contribuer à répondre à la question suivante : sous quelles conditions « l’approche globale » peut-elle constituer un cadre optimal et viable pour réguler les migrations internationales vers l’Europe, dans le respect des principes fondamentaux du droit des personnes et des enjeux socioéconomiques et politiques à la fois des pays de départ, de transit et de destination ? En d’autres mots : à quoi ressemblerait-elle si elle était définie aussi à partir du point de vue du Sud ?...Suite
La France compte 6,7 millions d'immigrés, soit 11% de sa population, mais constitue un des pays d'Europe d'où l'on s'expatrie le moins, selon une étude de l'Institut national des études démographiques (Ined) rendue publique mercredi.
La France arrive derrière les Etats-unis qui comptent (42,8 millions), la Russie (12,3), l'Allemagne (9,1), l'Arabie Saoudite (7,3), le Canada (7,2). Elle devance le Royaume-uni (6,5) et l'Espagne (6,4), selon cette étude qui définit un immigré comme une "personne née dans autre pays que celui où elle réside".
La France est en revanche l'un des pays d'Europe d'où l'on s'expatrie le moins "contrairement à une idée bien reçue".
Si les Etats-unis accueillent le plus grand nombre d'immigrés au monde, les pays du Golfe sont les plus attractifs proportionnellement à leur population, et les immigrés y sont parfois majoritaires.
Sur la base de la proportion, l'étude définit cinq groupes de pays.
Dans le premier, les immigrés forment 86% de la population au Qatar, 70% aux Emirats arabes unis, 69% au Koweït. L'arabie Saoudite, le Bahreïn, Oman et Bruneï ont des taux compris entre 28 et 40%. Ce sont tous des pays "peu peuplés mais richement dotés de ressources pétrolières".
Le deuxième groupe compte par exemple Monaco (72%), Macao (55%) et Singapour (41%). Ce sont de "très petits territoires" ou des "micro-Etats, souvent dotés d'un statut particulier, notamment sur le plan fiscal".
Dans le troisième groupe, on trouve l'Australie (22%) et le Canada (21%), des pays "dotés d'immenses espaces mais encore faiblement peuplés".
La France, avec 11% d'immigrés, se trouve dans le groupe quatrième groupe des démocraties industrielles occidentales, derrière l'Autriche (16%), la Suède (14%), l'Espagne (14%) et les Etats-unis (13%). Elle devance les Pays-Bas (10%), le Royaume-uni (10%), la Belgique (9%) et l'Italie (7%).
Un cinquième groupe est formé de pays dits de "premier asile", comme la Syrie qui héberge un million de réfugiés irakiens (5% de sa population) ou le Tchad qui accueille près de 350.000 Soudanais (3%).
Les Etats-unis et la France sont des pays d'immigration "ancienne" qui "s'est constituée progressivement" alors que l'Espagne est un "nouveau" pays d'immigration" qui s'est constituée "en un temps très court" depuis le début des années 90. Le Royaune-uni comptait en 2000 presque autant d'immigrés (4,9 millions) que d'émigrés (4,2 millions).
En tête des pays de départ, se trouve le Mexique avec 10% de sa population, suivi de l'Afghanistan (9,9), du Maroc (9), du Royaune-uni (7,1), de l'Algérie (6,7), de l'Allemagne (4,9) ou de la Turquie '4,5).
Au total, les immigrés seraient 214 millions en 2010, soit 3,1% de la population mondiale.
Source : AFP
La pression migratoire a baissé en France par rapport aux années 1970, selon une étude de l'Ined. Et la part des immigrés dans le monde a très peu augmenté.
Pays d'immigration ancienne, la France fait partie des territoires qui accueillent une proportion non négligeable d'étrangers (11 % de la population totale), soit un chiffre très comparable à ceux de ses voisins européens (13 % en Allemagne, 10 % aux Pays-Bas ou encore 10 % au Royaume-Uni). Dans les années 1950 et 1960, le solde migratoire était même proportionnellement plus élevé en France qu'aux Etats-Unis, comme le souligne une étude de Gilles Pison, démographe à l'Institut national d'études démographiques (Ined) publiée aujourd'hui (1). Depuis 1970, en revanche, les flux d'entrée se sont réduits en France alors qu'ils ont plutôt augmenté outre-Atlantique, notamment dans les années 1990. « Au cours des deux dernières décennies, le solde migratoire s'est situé autour de quatre pour mille en moyenne aux Etats-Unis, contre un peu plus de un pour mille en France », souligne le chercheur.
Immigration soutenue en Espagne
La France connaît ainsi une grande stabilité dans ses flux migratoires d'entrée, flux presque ininterrompus sur plus d'un siècle, contrairement à d'autres pays européens, qui ont une histoire migratoire plus contrastée. C'est le cas de l'Espagne, dont la population immigrée s'est constituée sur un temps très court. Jusqu'à la fin des années 1980, c'était un pays d'émigration -ce que n'a jamais été la France -et ce n'est que depuis le début des années 1990 qu'elle est devenue un pays d'immigration. Entre 2002 et 2007, le solde migratoire dépassait les 600.000 personnes par an, soit, rapporté à la population, un taux de 15 pour mille, près de 10 fois plus élevé qu'en France à la même époque. En Espagne, la proportion d'immigrés dans la population dépasse aujourd'hui les chiffres de la France.
A une échelle mondiale, l'étude révèle enfin que la proportion d'immigrés (214 millions de personnes en 2010 d'après les Nations unies) ne représente qu'une très faible minorité de la population totale et n'a que très légèrement augmenté au cours des dernières décennies (elle était de 2,9 % il y a vingt ans, 2,3 % en 1965 et 3,1 % actuellement). Si les migrations dans le sens Sud-Nord concernent 62 millions de personnes, 61 millions correspondent aux migrations Sud-Sud.
Source : Les Echos
Dans le cadre de la promotion des relations entre les régions de l’Afrique du Nord/Moyen Orient et les Pays Bas et compte tenu du 400ème anniversaire des relations économiques entre le Maroc et les Pays Bas, un Gala de lancement sera organisé le 3Décembre 2010 à Amsterdam …Suite
Les milieux d'affaires britanniques se mobilisent pour obliger le gouvernement à revoir ses promesses électorales sur l'immigration, jugeant dangereuse pour l'économie l'instauration de quotas, qui inquiètent aussi scientifiques et universitaires.
Dans un pays frappé par la crise et un taux de chômage proche de 8%, un record depuis une quinzaine d'années, le conservateur David Cameron avait proclamé durant sa campagne un objectif ambitieux: faire chuter d'ici 2015 le chiffre net d'immigrants hors Union européenne de 196.000 par an à "quelques dizaines de milliers".
Six mois après son arrivée au pouvoir, le Premier ministre est rattrapé par sa promesse alors que son gouvernement précise mardi comment il compte s'y prendre.
Le monde des entreprises a été le premier à monter au créneau, en s'alarmant que les nouvelles règles puissent s'imposer aux cadres dirigeants et aux travailleurs hautement qualifiés comme aux autres.
Chaque société doit déjà faire face, à titre provisoire, à un quota individuel de visas fixé jusqu'en avril. Source d'inquiétude supplémentaire, les mutations en Grande-Bretagne au sein des multinationales sont soumises à ce nouveau régime.
Les milieux économiques multiplient les mises en garde avec une menace choc, déjà utilisée par les banques cherchant à échapper à une régulation trop sévère sur les bonus: si les entraves se multiplient, les multinationales vont fuir le Royaume-Uni et tout le pays en fera les frais.
Le groupe pétrolier anglo-néerlandais Shell a prévenu, parmi d'autres, que "toute restriction aux mouvements internes à la compagnie conduira à une relocalisation de certains projets aux Pays-Bas ou aux Etats-Unis".
Le Japon a fait savoir, par l'intermédiaire de son ambassade à Londres, que le maintien de tels quotas "forcerait les compagnies japonaises à réduire leurs investissements ou à se retirer".
"Le gouvernement fait face désormais à un choix amer: mettre en oeuvre une politique qu'il sait dommageable pour le pays ou renoncer à une promesse clé pour son électorat", a résumé un influent centre de réflexion, l'Institute for Public Policy Research.
M. Cameron doit aussi ménager son ministre du Commerce Vince Cable, membre libéral-démocrate de la coalition au pouvoir, qui a pris fait et cause pour les entreprises et étrillé la politique d'immigration des conservateurs.
Un organisme officiel, le Comité consultatif sur la migration (MAC), a suggéré la semaine dernière au gouvernement de diminuer d'entre 13% et 25% l'an prochain les visas accordés aux travailleurs non européens. Ce qui ferait porter la majorité de l'effort sur les visas d'étudiants hors UE, dont le nombre pourrait baisser des deux tiers.
L'émoi a alors gagné le monde universitaire, qui verrait se tarir une source considérable de financement: le budget de certains établissements, comme la célèbre London School of Economics, dépend largement des frais de scolarité payés par des étudiants étrangers non européens.
Les inquiétudes sont largement relayées par les scientifiques, certains laboratoires se plaignant déjà ne plus pouvoir faire venir certains chercheurs, notamment d'Asie.
Le mois dernier, huit prix Nobel britanniques ou travaillant au Royaume-Uni avaient joint leurs voix au concert de protestations.
Dans une lettre ouverte, ils ont déploré que le pays puisse se priver des "jeunes talents les plus brillants" et mette en péril sa réputation d'excellence scientifique. En s'indignant, en outre, que le gouvernement n'ait exempté à ce jour de quotas qu'une seule catégorie professionnelle: les footballeurs de la Premier League.
Source : AFP
Les Suisses sont appelés le 28 novembre prochain, à s'exprimer sur le sort des étrangers criminels, les citoyens devant se prononcer sur deux propositions, une initiative et son contre-projet, qui visent à l'expulsion des étrangers auteurs de crimes en Suisse.
Le Conseil fédéral (gouvernement) et le parti de droite l'Union démocratique du centre (UDC) ont lancé leur campagne le 4 octobre dernier.
L'ex ministre de la Justice Eveline Widmer-Schlumpf estime que le contre-projet (soutenu par le Conseil fédéral, les Chambres et une majorité des partis politiques) est plus clair et plus complet.
Selon elle, il fait de la gravité de l'acte commis le critère déterminant pour la révocation de l'autorisation de séjour, au lieu de se fonder sur une liste restreinte d'infractions et sa mise en œuvre n'entraînerait pas de problèmes de conformité avec les dispositions de la Constitution et du droit international.
Le Conseil fédéral oppose un contre-projet à l'initiative de l'UDC sur le renvoi des étrangers criminels. Le 28 novembre, trois questions seront posées aux Suisses à savoir l'acceptation ou non de l'initiative de l'UDC.
La seconde question concerne l'acceptation ou non de l'arrêté fédéral qui est un contre-projet à l'initiative de l'UDC. En cas de double acceptation de l'initiative et de son contre-projet, une troisième question, subsidiaire, déterminera quel projet aura la préférence du peuple suisse Le projet de l'UDC fait l'amalgame entre étrangers et criminalité, ce qui suscite une violente réaction des médias helvétiques pour lesquels "sans l'apport de l'immigration, certains secteurs de l'économie, notamment les hôpitaux seraient sinistrés".
Mais ce n'est pas tout, une étude d'Avenir Suisse révèle que 58 pc des immigrés actifs possèdent un diplôme d'éducation supérieure, le double de la proportion helvétique. Les étrangers assument 27 pc des heures totales de travail effectuées chaque jour en Suisse.
23 novembre 2010-11-23
Source : Aufait/MAP
Le gouvernement britannique a annoncé mardi une baisse de 20% du nombre de visas accordés l'an prochain aux travailleurs non originaires de l'Union européenne, afin de réduire le nombre d'immigrants, mais a assoupli les règles pour les employés de multinationales.
Selon la ministre de l'Intérieur Theresa May, 21.700 visas seront délivrés en 2011 par ses services aux travailleurs qualifiés, contre 28.000 en 2009. L'immense majorité sera octroyée à ceux bénéficiant d'une offre d'emploi avant leur arrivée au Royaume Uni, 1.000 visas étant réservés à ceux pouvant justifier de "talents exceptionnels", y compris les scientifiques et les sportifs de haut niveau comme les footballeurs, a précisé Mme May. Ces quotas seront à nouveau révisés l'an prochain.
La ministre de l'Intérieur a estimé que le flux d'arrivée de travailleurs non ou peu qualifiés serait ainsi tari. Le gouvernement a cédé à une demande pressante des milieux d'affaires en modifiant les règles pour l'octroi de visas concernant des mutations en Grande-Bretagne au sein des multinationales: celles-ci échapperont au régime commun et pourront faire venir pour cinq ans maximum leurs employés payés plus de 40.000 livres (47.000 euros) par an. Plusieurs grandes entreprises avaient brandi la menace d'un départ du pays si elles n'obtenaient pas gain de cause sur ce point. S'adressant aux députés, Mme May a rappelé la promesse électorale du Premier ministre conservateur David Cameron de faire passer le nombre net d'immigrants de 196.000 par an à "quelques dizaines de milliers", toutes catégories confondues. "Pour y parvenir, il nous faudra agir sur tous les moyens d'entrer au Royaume-Uni: les visas de travail, les visas d'étudiants et les visas pour les familles", a expliqué Mme May.
Le ministre du Commerce Vince Cable, membre libéral-démocrate de la coalition au pouvoir qui s'était opposé sur ce point aux projets des conservateurs, a estimé que les régles annoncées mardi permettaient de "préserver les intérêts des entreprises installées au Royaume-Uni ou voulant s'y installer". Les milieux universitaires estiment désormais être en première ligne, le nombre de visas accordés aux étudiants hors UE étant susceptibles de diminieur des deux tiers. M. Cameron avait fait de la baisse de l'immigration une de ses principales promesses électorales dans un pays touché par la crise, qualifiant le nombre actuel d'immigrants d'"inacceptable".
Source : Le Quotidien/AFP
La cinéaste belge d’origine marocaine Saddie Choua a vu le jour à Bree, au Limbourg, a étudié à Genk, et parle le néerlandais avec un joli R uvulaire bruxellois. Après avoir filmé la sortie du placard de sa sœur, sa nouvelle performance vidéo à propos des parcours respectifs de son père et ses quatre frères, en Belgique et au Maroc, met à nouveau sa famille en lumière…Suite
Une rencontre préparatoire du Forum économique et de coopération des compétences Canado-marocaines, prévu au printemps 2011 au Maroc, se tiendra samedi prochain au Palais des Congrès à Montréal, apprend-on dimanche auprès des organisateurs.
L'objectif premier de cette rencontre, initiée sous le thème "les compétences canado-marocaines, pour un nouveau partenariat transatlantique", est de débattre, dans le cadre d'ateliers, de plusieurs sujets dont les opportunités économiques, d'investissement et de coopération dans différents secteurs, en particulier l'industrie et l'entreprenariat, l'agriculture et l'agroalimentaire, l'éducation, l'enseignement supérieur et la recherche scientifique, et l'environnement, le climat, l'énergie verte et le développement durable.
Cet événement, organisé par l'Ambassade du Maroc au Canada avec la collaboration des compétences canadiennes d'origine marocaine, l'appui du ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, et en partenariat avec le Consulat Général du Maroc à Montréal et la représentation de la Banque Populaire, réunira plus d'une centaine de personnes morales et physique porteuses de projets ou d'expertise et une délégation d'une vingtaine de responsables sectoriels marocains, ajoute la même source.
Cette rencontre, qui aura lieu en présence du ministre délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur, discutera également des moyens à même de mettre en valeur l'expertise et le savoir-faire des Canado-marocains et leur apport au processus de développement au Maroc.
Les participants profiteront de l'occasion, selon les organisateurs, pour lancer officiellement un site Internet et un répertoire des compétences marocaines installées au Canada œuvrant dans différents secteurs d'activité.
Source : MAPNée à Paris un 18 novembre, date anniversaire de l’indépendance du Maroc, sortie d’une grande école française, Sihame ARBIB s’est investie tôt dans le monde associatif pour lancer, très jeune, « Enfance des 2 Rives ».
Elle étoffera un large réseau en travaillant auprès d’Elisabeth Guigou, alors Ministre de l'Emploi de sous le Gouvernement Jospin, de Michèle Alliot Marie, Ministre de la Défense de Jacques Chirac puis de Nezha Chekrouni alors Ministre des MRE avant de recueillir le parrainage de Dominique De Villepin alors ministre des Affaires Etrangères.
Elle organise, à Marrakech, le forum sur le thème « Choc des civilisations ou dialogue des cultures » suite aux attentats de Casablanca avant de co organiser à l’occasion du trentenaire de la Marche Verte la caravane des MDM pour le Sahara Marocain.
Coordinatrice du Club « compétences, synergies et initiatives », ancienne porte-parole de l’Alliance mondiale des Marocains à l’étranger, elle est aussi consultante en communication politique entre Bruxelles et Paris.
Côté politique, après avoir soutenu Ségolène Royale lors des présidentiels, elle fait partie de l’équipe dynamique de Dominique de Villepin et devient responsable de la Mobilisation Citoyenne au sein du Mouvement République Solidaire lancé par l’ancien premier ministre français.
SYNERGIES TV a rencontré Sihame ARBIB à Ifrane à l’occasion du premier Forum des Jeunes Marocains du Monde organisé par le MCMRE et le CCME…Suite
Fils d'émigrés marocains, Saïd Tagh maoui abandonne assez tôt les études pour pratiquer la boxe à un niveau national. Souhaitant devenir acteur, il s'illustre dès 1994 dans «Frères: la roulette rouge» d'Olivier Dahan, lin téléfilm diffusé sur Arte….Suite
Une exposition itinérante, conçue par Médecins du Monde, lève le voile sur la santé des personnes sans autorisation de séjour, plus connues sous l'appellation de «sans-papiers».
L'association a pris le parti d'aller à la rencontre des personnes les plus vulnérables que comptent les pays développés et a mené des entretiens avec ceux que le monde dit civilisé oublie trop facilement.
L'exposition interpelle et donne à réfléchir sur leur passé douloureux, l'exil, l'errance et la survie. S'exiler, c'est s'exposer à d'innombrables risques, avant, pendant le parcours migratoire et sur le territoire où l'on atterrit, encore nommé aujourd'hui ironiquement «terre d'accueil». La liberté de circulation est l'un des droits humains fondamentaux. Fuir son pays n'est pas un crime, et pourtant, la préoccupation majeure des pays de l'Union Européenne est de repousser les migrants vers la sortie, quel que soit leur passé, rejetant ainsi, dans les zones d'ombre les plus sordides, des personnes qui cherchaient avant tout la sécurité et l'humanité.
Nombreux sont ceux qui se retrouvent ainsi durablement sans autorisation de séjour et cette nouvelle aventure en tant que «clandestin» se révèle être un autre parcours du combattant, émaillé de violences, de droits humains bafoués, de soins non prodigués, dû à leur statut administratif.
L'exposition «Exil, Exit» décrit la cascade d'obstacles que rencontrent les sans-papiers pour accéder aux systèmes de santé des 11 pays d'Europe où intervient Médecins du Monde. Elle retrace notamment les trajectoires chaotiques des migrants, y compris les sub-sahariens et maghrébins, qui traversent la méditerrané pour l'Europe.
Les conditions d'accès aux soins des personnes sans autorisation de séjour sont de plus en plus assujetties aux politiques d'immigration.
Médecins du Monde dévoile, par ailleurs, les conditions de vie défavorables des sans papiers, qui représentent plus de 90% des personnes soignées par ses équipes. A travers les témoignages de vie recueillis par l'enquête de l'Observatoire Européen de l'Accès aux Soins, l'exposition donne la parole à ces oubliés.
L'installation visuelle et sonore réalisée à partir de vidéos et de reportages photos d'Olivier Jobard leur donne des visages et des voix. Les organisateurs souhaitent, par le biais de cette exposition itinérante européenne, sensibiliser le grand public à un problème à la fois éthique et de santé publique : les sans-papiers ne viennent pas en Europe pour profiter des systèmes de soins. Non, loin de là. Ce sont leurs conditions de vie qui les rendent très souvent malades. Les violences qu'ils ont subies, combinées à la pauvreté et à leurs conditions de travail affectent gravement leur état de santé.
Par peur d'être arrêtés lors de leurs déplacements, par manque de ressources ou d'information, plus de 40% des sans-papiers renoncent à avoir recours aux soins.
Parmi eux, des patients restent des jours entiers avec des blessures ou des fractures sans pouvoir consulter un médecin, d'autres sont dans l'obligation de stopper leurs traitements alors qu'ils sont atteints de pathologies chroniques et graves, pathologies qui vont aller en s'aggravant et vont s'accompagner d'autres maux. De l'autre côté de la mer, les lumières scintillent, au loin un port s'active, là-bas une ville vit, porteuse de promesses et d'espoirs. Mais ces lueurs d'avenir sont devenues des mirages pour tous ceux qui attendent dans l'antichambre du rêve européen. L'Europe joue sa politique migratoire à guichets fermés et rejette massivement ceux qui ont décidé de fuir la misère ou la guerre, désireux de construire ailleurs, et d'y trouver ce que leur pays d'origine ne peut leur assurer : la sécurité, des conditions de vie décentes, du travail, un avenir meilleur... et digne.
Les exilés se retrouvent aujourd'hui en marge d'une société aux politiques de plus en plus restrictives, qui vont jusqu'à leur ôter l'un des droits fondamentaux : l'accès aux soins. Les lois restrictives, la discrimination par l'argent et le manque d'information limitent l'accès aux soins des sans-papiers. 80% des sans-papiers n'accèdent pas à une prise en charge financière de leurs soins, alors que 70% pourraient théoriquement en bénéficier, mais un quart d'entre eux l'ignorent. Médecins du monde (MDM) demande un accès égal à la prévention et aux soins pour toutes les personnes vivant en Europe, sans discrimination liée au statut administratif ou aux capacités financières. MDM rappelle que les politiques de santé ne doivent pas être assujetties aux politiques d'immigration.
L'Aide Médicale d'État en péril en France
l'AME est un dispositif de solidarité mise en place en France qui permet aux personnes vulnérables en situation irrégulière et déjà établies sur le territoire d'accéder à des soins de santé. Aujourd'hui, quelque 200.000 sans-papiers en bénéficieraient. Malheureusement, l'étau est en train de se resserrer de manière drastique. Le 2 novembre a été votée l'obligation de payer 30 euros pour pouvoir obtenir la carte AME et accéder aux soins! Cela éloigne les plus pauvres des structures de soins.
Leur prise en charge à moyen terme va coûter plus cher à l'État que si elles avaient été traitées aujourd'hui et avec des actions de prévention. Les dépenses correspondant à ce fonds de solidarité équivaudraient à à peine 2% des dépenses de la sécurité sociale. L'argument budgétaire est donc un leurre. On assiste tout simplement à une politique discriminatoire envers les sans-papiers. La remise en cause de l'AME aurait des conséquences catastrophiques en termes de santé publique.
Source : Le Matin
La rencontre à Rabat sur la dynamique migratoire revient sur la nécessité de construire une politique commune entre les pays concernés par ce phénomène…Suite
Migration, Droits de l'homme et développement
L'Association marocaine de sciences économiques CAMSE) présente, mercredi 24 novembre à 17 h au Centre d'accueil et de conférence de la Fondation Mohammed VI à Rabat, le livre « Migration, droits de l'Homme et développement », coordonné par les universitaires Mehdi Lahlou et Mounir Zouiten et publié dans le cadre de l'Université ouverte « Migration, droits
de l'homme et développement ». Sur ce sujet, une rencontre internationale sur « Les politiques européennes d'immigration vues du Sud », aura lieu le 2 décembre au siège de la Faculté de sciences juridiques, économiques et sociales de l'Université Mohammed V - Souissi (Madinat Allrfane) à Rabat.
Source : Le Matin
Accueillie en résidence au Cube, espace artistique à Rabat, la jeune artiste Leila Sadel inaugure aujourd’hui, Tout ce que l’on fait est sur fond de silence, une exposition mêlant photographie, dessins, installations, texte, son et vidéo. Rencontre.
Comment est née l’idée du projet Tout ce que l’on fait est sur fond de silence ?
J’entretiens une relation particulière avec le Maroc car j’y ai vécu toute mon enfance et une partie de mon adolescence avant mon arrivée en France. Ma démarche artistique aujourd’hui est, en grande partie, influencée par ces deux différentes cultures. J’ai donc trouvé intéressant et enrichissant, suite à l’obtention de mon diplôme à l’École des Beaux-Arts de Bordeaux, de contacter des lieux de diffusion au Maroc pour m’accueillir en résidence et/ou pour une exposition. Ainsi est né le projet de l’exposition Tout ce que l’on fait est sur fond de silence sous la forme d’une résidence/exposition sur une proposition de Elisabeth Piskernik, directrice du lieu d’art Le Cube – Independent art room à Rabat.
En quoi le titre est-il révélateur de votre démarche ? Quel message souhaitez-vous faire passer auprès du public ?
Le titre de l’exposition Tout ce que l’on fait est sur fond de silence est tiré d’une conversation entendue sur France Culture pendant ma résidence au Cube. Nos vies respectives ont, toutes en commun, un fond de silence sur lequel on décide de jouer notre propre partition, nos choix qui fondent notre singularité. Je vois mon exposition au Cube comme un ensemble de choix, de hasards, de coïncidences et de rencontres qui tissent des histoires, qui créent leurs propres sonorités sur ce silence. Le silence, d’une manière plus tangible, tient aussi un rôle de rythme pour le contenu de chaque oeuvre. Je souhaite proposer au public une promenade au travers d’instants que j’ai fait le choix de figer et de mettre en correspondance. Toutes ces associations nous racontent quelque chose, il existe de multiple possibilités de lecture, en fonction de notre vécu, de nos affinités, de nos influences…
Vous mêlez photographie, dessins, installations, texte, son et vidéo. En quoi ces supports entrent-ils en correspondance ici ?
Les mediums que j’ai utilisés dans le cadre de l’exposition sont des vecteurs, des moyens de matérialiser la perception de mon quotidien passé au Maroc en résidence, mais aussi de rendre compte de ce qu’il me reste de mon vécu dans ce pays : souvenirs, persistance de la langue. Dans ma pratique, je trouve nécessaire de créer des liens entre différentes propositions formelles, afin d’induire de multiples lectures et narrations : entre image en mouvement et image fixe, entre dessin et texte.
Pouvez-vous expliquer ce qui a régi le choix artistique de l’installation au Cube ?
L’installation au Cube m’a permis de mettre en correspondance des oeuvres antérieures à ma résidence à Rabat, réalisées en France, et qui relataient déjà mon rapport intime au Maroc. Fragments (2008) est une vidéo qui par l’intermédiaire de sous-titres sur un écran noir, rapporte des bribes de souvenirs plus ou moins fictionnels. Entre-temps, j’étais ailleurs (2009), est une vidéo dont l’atmosphère est plus onirique, elle raconte la traversée d’un pont par un personnage sur un extrait de musique d’Abdelhalim Hafez. Mon temps de résidence m’a permis de sonder et de me réapproprier les lieux, la culture et la langue arabe. La série de photographies Détours confronte des captations de mon quotidien à Rabat à des photographies de petits objets divers appartenant à ma famille lorsque je vivais encore au Maroc. Quant à la série de dessins et textes Brisures, elle a été réalisée à partir de couvercles et fonds en verre exposés au Musée d’archéologie de Rabat et datant de la période Almoravide.
23 novembre 2010
Source : Le Soir
Le ministre Ameur, chargé de la communauté marocaine à l'étranger sera au Québec du 25 au 29 novembre courant. Durant son séjour M. Ameur présidera une réunion des compétences marocaines du Canada et rencontrera les membres de la communauté marocaine du Québec. Deux rencontres sont prévues à cet effet: L’une à Montréal et région et l’autre à Sherbrooke.
Source : Maghreb Canada Express
La fondation Hassan II signe des conventions de coopération avec l’Espagne et l’Italie, dans le cadre de ses activités en faveur des marocains résidents à l’étranger en vue de leur promotion économique et socioculturelle, de leur intégration dans leur milieu d’accueil et de la préservation de leurs droits. Ces accords visent à promouvoir un travail conjoint avec ces partenaires pour réduire les difficultés des Marocains résidant à l’étranger, dues notamment à la crise économique et favoriser leur intégration et leur réinsertion dans le marché de l’emploi.
Source : 2 minutes
Cet accord a été signé lundi par la ministre belge de l'Emploi et du Travail, Joëlle Milquet, et son homologue marocain, Jamal Rhmani.
La Belgique et le Maroc ont signé lundi un nouvel accord de coopération bilatérale en matière d'emploi, lequel entrera en vigueur le 1er janvier prochain. Celui-ci aborde plusieurs thèmes, dont le dialogue social, les relations professionnelles, la négociation collective, la santé et la sécurité au travail, ainsi que la promotion de l'égalité des chances entre hommes et femmes et la lutte contre les discriminations au travail.
Les deux ministres ont salué à cette occasion les "relations de coopération fructueuses" développées depuis 10 ans entre les deux pays dans les domaines de l'inspection du travail, de la sécurité au travail, du dialogue social et du règlement du conflit du travail, ainsi que de la lutte contre le travail des enfants.
Source : Lalibre.be
La 15-ème édition du Forum Horizons Maroc, organisée dimanche au Palais de la Bourse à Paris, a connu un franc succès grâce à une forte participation des étudiants marocains des grandes écoles et universités françaises venus s'enquérir des opportunités de carrière dans leur pays.
Quelque 2.500 étudiants, venus de toute la France, ont pu ainsi visiter en une journée les stands des 39 entreprises marocaines qui ont répondu présents à l'appel de l'Association des Marocains des Grandes Ecoles (AMGE-Caravane) organisatrice de l'évènement.
Les files d'attentes devant les stands de certains grands groupes n'ont pas désempli tout le long de la journée. Ils avaient délocalisé pour l'occasion leur département de ressources humaines dont les responsables ne se contentent pas de recevoir les CV mais ne ménagent aucun effort de répondre aux différentes questions des visiteurs. Celles-ci diffèrent selon qu'il s'agisse de demandes d'embauche, de stage, ou encore celles ayant trait à l'évolution de carrière par rapport à la France.
Encouragés par les échos des éditions précédentes, certains étudiants n'ont pas hésité à faire le déplacement de régions françaises éloignées pour être au rendez-vous. Les organisateurs ont d'ailleurs prévu des cars desservant les grandes villes, notamment Lille, Lyon, Nancy et Toulouse.
Fatima-Ezzahra Bouayad, responsable de communication de l'AMGE-Caravane, s'est félicitée du succès de cette édition aussi bien en terme de visiteurs que d'entreprises participantes "devenues nos partenaires pour l'organisation de cet événement".
Pour nombre de groupes marocains, cette manifestation est devenue un rendez-vous incontournable dans leur stratégie d'embauche, a-t-elle indiqué, se disant optimiste que, comme lors des éditions précédentes, des recrutements seront concrétisés après ce premier contact entre les entreprises et les candidats.
"Un étudiant a d'ailleurs pu être recruté sur place, alors que d'autres ont pu avoir de longs entretiens avec les recruteurs, intéressés par leurs profils", a-t-elle fait remarquer.
La conférence de clôture du Forum a donné lieu à un échange de vues contradictoires de deux économistes sur l'état des lieux de la croissance économique et ses retombées sur le développement social au Maroc.
Alors que M. Najib Akesbi, membre du Cercle d'analyse économique de la Fondation Abderrahim Bouabid, estime que la croissance du PIB est toujours corrélée à celle du PIB agricole, M. Younes Zrikem, Président de la Commission Commerce Extérieur de la CGEM et de l'ASMEX, retient que malgré cette corrélation l'écart se creuse entre les deux taux, ce qui signifie que d'autres moteurs de croissance prennent le relais du secteur agricole.
Les deux économistes conviennent que le rythme de croissance actuel est insuffisant pour permettre le décollage économique escompté et l'absorption de la demande d'emploi qui arrive sur le marché du travail.
M. Zrikem a appelé à équilibrer la balance commerciale, à travers le développement de la capacité exportatrice qui n'a, malheureusement, pas suivi les opportunités ouvertes par les accords de libre-échange conclus par le Royaume.
Il a également souligné la nécessité d'une modernisation de l'agriculture et d'une répartition territoriale de la croissance, en tirant profit des perspectives du chantier de la régionalisation.
Le Forum s'inscrit dans le cadre de la vocation l'AMGE-Caravane de favoriser le retour des compétences marocaines établies à l'étranger et de permettre à ces dernières de participer activement au développement du Maroc en créant des plateformes d'échanges, de rencontre et de réflexion sur les axes stratégiques de développement du pays.
22/11/10
Source : MAP
L'Institut des études africaines de l'Université Mohammed V-Souissi abrite, du 25 au 27 novembre à Rabat, un colloque international sous le thème "Religion et migration".
Initié par les structures de recherche de l'Institut "Dynamique religieuse en Afrique" et "Laboratoire d'études et de recherches multidisciplinaires sur l'Afrique", cette rencontre scientifique rassemblera une pléiade de chercheurs et enseignants en sciences humaines et sociales intéressés par les dynamiques religions-migrations venus d'une dizaine de pays et proposera plus d'une vingtaine de communications, ainsi que des tables rendes, indiquent les organisateurs dans un communiqué.
Les participants à ce colloque, organisé en partenariat avec le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) et le Conseil pour le développement de la Recherche en sciences sociales en Afrique, débattront de plusieurs thèmes qui concernent notamment les dimensions philosophique et spirituelle de la migration, migration en histoire des religions, le rôle des institutions religieuses dans les migrations, religion, territorialité, diasporas religieuses et sociétés multiculturelles et les religions et le discours sur la migration.
22/11/10
Source : MAP
Le ministre délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur, a souligné, lundi à Rabat, la nécessité de mettre en place une politique en matière de migration, à géométrie variable, entre pays d'origine, de transit et d'accueil, qui tiennent compte des spécificités de chaque pays ou groupe de pays.
Dans une allocation lue en son nom, le ministre a mis l'accent sur l'importance de fédérer les efforts et d'agir collectivement, précisant qu'aucun pays n'est capable, à lui seul, de gérer cette problématique.
Intervenant lors du colloque sur "la dynamique migratoire, migration de retour et impacts sur les sociétés d'origine au Maghreb et en Afrique de l'Ouest", le ministre a souligné la nécessité de construire au niveau "de notre région un espace commun de coopération, d'échanges, de sécurité et de solidarité en matière de migration".
La migration réellement partagée et organisée dans la concertation peut ainsi traduire une nouvelle forme de solidarité dans les relations Nord-Sud, dans un esprit de co-développement, a-t-il poursuivi.
Pour sa part, le président du conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), M. Driss El Yazami, a indiqué que l'importance de ce colloque, qui intervient en clôture d'un important programme de coopération scientifique entre les équipes maghrébines, africaines et françaises, réside dans le renforcement de la recherche académique au Maroc, en vue d'éclairer les politiques publiques.
Il a noté que les communautés immigrées connaissent, aujourd'hui, une mutation profonde, notamment en matière de diversification des trajectoires et de la féminisation des flux migratoires, en ce sens que pratiquement la moitié des migrants marocains sont aujourd'hui des femmes.
L'autre mutation concerne le développement des migrations irrégulières et l'émergence de législations régissant la circulation des êtres humains, a-t-il fait observer, relevant que ce phénomène international touche aussi le Maroc, qui devient progressivement un pays de transit, mais surtout de résidence de populations sub-sahariennes.
M. El Yazami a également mis l'accent sur la contribution des migrants au développement de leurs pays, notamment à travers les investissements ou encore les transferts qui constituent, aujourd'hui, trois fois plus que l'aide publique au développement des pays du Nord.
Cette rencontre permettra d'analyser l'efficacité des politiques de retour mise en œuvre par les pays du Nord et réfléchir en termes de retour définitif ou de mobilité et de circulation entre les deux rives, a-t-il ajouté.
De son côté, le président de l'Association marocaine d'études et de recherches sur les migrations, M. Mohamed Khachani, a affirmé que la migration, devenue un enjeu essentiel dans les relations internationales, joue un rôle essentiel dans le processus de mutation sociale, économique et politique engagé à l'échelle mondiale.
Il a signalé que ce colloque permettra d'initier une réflexion sur les politiques de réinsertion dans les pays d'origine, ainsi que les politiques d'aide au retour dans les pays de résidence, ajoutant que ce colloque sera aussi une occasion de lever le voile sur les différents enjeux liés à la dynamique migratoire dans la région et surtout d'aider les décideurs dans l'élaboration de leurs politiques.
Les travaux de cette rencontre scientifique s'articuleront autour de plusieurs thèmes, traitant notamment de "l'impact de la migration sur les sociétés d'origine" et "le Maghreb, un espace d'émigration, de transit et d'immigration".
Cette rencontre de deux jours s'inscrit dans le un programme de recherche sur "les migrations internationales, recompositions territoriales et développement", qui prend fin cette année.
22/11/10
Source : MAP
Basé à Amsterdam et représenté à Tanger et Bruxelles, le Centre Euro-Méditerranéen Migration et Développement (EMCEMO) est une organisation européenne. Il vise depuis sa création le renforcement des liens fonctionnels entre les migrants et le développement social, politique, économique et culturel dans l’espace de vie.
À travers ses actions l' EMCEMO se propose de stimuler le rôle et les initiatives des migrants dans le processus de leur propre développement au sein des pays européens et promouvoir leur rôle dans le soutien qu'ils apportent à la société civile dans les pays d'origine, de construire et renforcer des outils pour la vie associative en vue de construire des partenariats productifs avec les pouvoir publics, la commission européenne et les institutions euro-méditerranéennes.
Le centre vient de signer une convention de partenariat avec le MCMRE portant sur l'organisation d'un séminaire autour de l'émancipation et droits de la femme marocaine afin de l'informer sur le code de la famille, de valoriser leurs actions et talents et favoriser le soutien aux femmes émigrées défavorisées.
SYNERGIES TV a rencontré M Abdou MENEBHI son président….Suite
En raison du peu de cimetières musulmans existant dans les pays d’accueil, la majorité des expatriés qui décèdent à l’étranger sont rapatriés pour être inhumés près de leurs proches. Mais les procédures pour le retour des dépouilles sont parfois très complexes, surtout pour les familles nécessiteuses.
Rares sont les MRE qui désirent être inhumés à lʼétranger, surtout ceux vivant dans des pays non musulmans. Cʼest le cas en France où 80% des défunts originaires du Maghreb sont rapatriés dans leur pays dʼorigine, à en croire le chercheur Atmane Aggoun, du Centre national de la Recherche scientifique (France), cité par lʼAFP. Quant à ceux qui ne voient aucun mal à être enterrés sur place, lʼenterrement dans lʼHexagone relève du parcours du combattant pour leurs familles.
En effet, même si la France autorise depuis 1973 la réalisation de cimetières musulmans, dont le premier est dʼune superficie de quatre hectares, construit à Bobigny (Seine-Saint-Denis), les 85 carrés musulmans que compte aujourdʼhui le pays sont « largement insuffisants » confirme à l'AFP le président du Conseil français du Culte musulman (CFCM), Mohamed Moussaoui. On estime entre 600 et 700 le nombre de cimetières nécessaires dans ce pays où vivent plus de 5 millions de musulmans.
En plus, le peu de cimetières existant est concédé pour des durées déterminées, et il faut compter des charges annuelles. Outre les coûts, lʼexhumation des sépultures nʼest donc pas à exclure un jour. Eventualité qui pousse de nombreux expatriés à ne jamais envisager être enterrés en France. Sans parler de lʼobligation du cercueil pour tout enterrement, à la différence des rites musulmans, selon lesquels, le mort doit être enterré à même le sol.
Rapatriement, la croix et la bannière pour les démunis
Pour tous ceux qui souhaitent que leurs proches retournent au pays, deux options existent en dehors de la prise en charge personnelle du rapatriement. Il y a des assurances spécifiques à cet effet, proposées notamment par les banques marocaines opérant en France. Les prix varient selon la formule choisie et le nombre de personnes assurées. Mais globalement, les tarifs restent abordables et permettent d'éviter de payer personnellement un rapatriement.
Par contre, les familles qui se voient dans lʼimpossibilité de payer le rapatriement, peuvent néanmoins se tourner vers le ministère des MRE ou vers la Fondation Hassan II pour la prise en charge des frais. Dans les deux cas, une demande doit être adressée au consulat du lieu de résidence, qui la transmet sous forme de demande de financement soit à la fondation, soit au ministère. Sʼil sʼagit de la fondation, celle-ci, après nouvel examen de la requête exige des devis avant de débloquer les fonds.
Une procédure qui malheureusement, prend tout son temps et décourage bien des gens qui ne savent à quel saint se vouer. Les autorités concernées ont été interpelées sur la question par des MRE. Mais des solutions efficaces à ce problème crucial tardent encore à être prises.
21/11/2010
Source : Yabiladi
Une rencontre préparatoire du Forum économique et de coopération des compétences Canado-marocaines, prévu au printemps 2011 au Maroc, se tiendra samedi prochain au Palais des Congrès à Montréal, apprend-on dimanche auprès des organisateurs.
L'objectif premier de cette rencontre, initiée sous le thème "les compétences canado-marocaines, pour un nouveau partenariat transatlantique", est de débattre, dans le cadre d'ateliers, de plusieurs sujets dont les opportunités économiques, d'investissement et de coopération dans différents secteurs, en particulier l'industrie et l'entreprenariat, l'agriculture et l'agroalimentaire, l'éducation, l'enseignement supérieur et la recherche scientifique, et l'environnement, le climat, l'énergie verte et le développement durable.
Cet événement, organisé par l'Ambassade du Maroc au Canada avec la collaboration des compétences canadiennes d'origine marocaine, l'appui du ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, et en partenariat avec le Consulat Général du Maroc à Montréal et la représentation de la Banque Populaire, réunira plus d'une centaine de personnes morales et physique porteuses de projets ou d'expertise et une délégation d'une vingtaine de responsables sectoriels marocains, ajoute la même source.
Cette rencontre, qui aura lieu en présence du ministre délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur, discutera également des moyens à même de mettre en valeur l'expertise et le savoir-faire des Canado-marocains et leur apport au processus de développement au Maroc.
Les participants profiteront de l'occasion, selon les organisateurs, pour lancer officiellement un site Internet et un répertoire des compétences marocaines installées au Canada oeuvrant dans différents secteurs d'activité.
22/11/2010
Source : Aufait/MAP
L’immigration rapporterait à la France 18,4 milliards d'euros de taxes sur la consommation. Même si ce constat est élitiste, car il ne concerne que les hauts cadres dont l'embourgeoisement profite à la consommation, il renseigne tout de même sur la réussite de leur intégration économique, qui s'opère essentiellement dans les domaines de "business ethnique", comme la filière halal qui pèse 6 milliards d'euros et progresse de 10 % par an. Selon une étude, les ménages immigrés ont versé, en 2005, près de 18,5 milliards d'euros de taxes sur la consommation.
Une part supérieure à leur poids démographique, ce qui montre que, en dépit d'une forte proportion de familles pauvres, une bonne part de cette population s'embourgeoise…Suite
La Fondation ONA et le Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME) organisent une exposition rétrospective des œuvres du peintre marocain André Elbaz simultanément à la villa des Arts de Casablanca et à la villa des Arts de Rabat…Suite
Première vice-présidente de l'Assemblée nationale du Québec, cette Marocaine œuvre sans relâche au rapprochement des différentes communautés…Suite
«Seuls 43 Etats ont ratifié la Convention pour la protection des travailleurs migrants»
Notre pays qui joue un rôle important au niveau international sur la question migratoire a été l'un des premiers pays à avoir ratifié la Convention pour la protection des droits des travailleurs migrants, adoptée il y a 20 ans et entrée en vigueur en 2003, a souligné M. El Jamri, de nationalité marocaine et également expert auprès du Haut Commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme.
LE MATIN : La Convention pour la protection des travailleurs migrants qui célèbre cette année son 20e anniversaire. Ce texte est, dites-vous, un outil d'aide à l'élaboration de politiques publiques en matière de migration afin qu'elles soient respectueuses des droits des travailleurs migrants.Pouvez-vous approfondir cette idée ?
ABDELHAMID EL JAMRI : La Convention est l'un des neuf instruments fondamentaux des Nations unies consacrés aux droits de l'Homme. Elle est entrée en vigueur le 1er juillet 2003 et, à ce jour, 43 Etats l'ont ratifiée. L'adhésion du 41e Etat a marqué l'élargissement de la composition du Comité qui est ainsi passée de dix à quatorze membres en janvier de cette année. Ce qu'il faut savoir , c'est que le monde compte aujourd'hui plus de 200 millions de migrants internationaux. Avec la mondialisation, la mobilité de la main-d'œuvre est devenue un élément clé de développement et de prospérité dans toutes les régions du monde. Les données économiques et les recherches menées à ce sujet démontrent que la protection des travailleurs migrants renforce l'impact positif que la migration a sur le développement et la productivité au niveau national. Autrement dit, il est dans l'intérêt de tous les Etats d'élaborer des normes et d'adopter des politiques visant à protéger les droits des travailleurs migrants. La convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille constitue le cadre juridique international le plus étendu pour la protection des droits des travailleurs migrants et des membres de leur famille et elle oriente les Etats sur la démarche à suivre pour respecter les droits des migrants lors de l'élaboration et de la mise en œuvre de politiques relatives à la migration de main-d'œuvre. Une campagne mondiale lancée en avril de cette année par le Comité de direction de la campagne de ratification de la Convention, pour appeler les gouvernements à ratifier la Convention, afin de prendre une mesure concrète et décisive pour éradiquer les violations des droits de l'Homme dont les migrants sont victimes autour du monde.
Pour quelles raisons la ratification de cette convention est-elle importante, en ce moment où le phénomène migratoire est sous les feux de la rampe des médias et des gouvernements des pays d'accueil ?
Malgré l'existence de cet instrument, des actes d'une terrible violence et de relents xénophobes à l'encontre de migrants ont eu lieu récemment, ainsi que de la recrudescence des attitudes discriminatoires, de l'exclusion, de l'exploitation et des abus auxquels sont confrontés beaucoup de travailleurs migrants aujourd'hui. La Convention est articulée autour de la distinction entre travailleurs migrants documentés et non documentés, car l'un de ses objectifs principaux est de soutenir les efforts des gouvernements visant à combattre et si possible éliminer les migrations irrégulières et clandestines, étant donné que ces migrations rendent les migrants vulnérables aux fléaux de la traite et au trafic d'êtres humains. Nous avons constaté un durcissement de certains pays au détriment des droits des migrants .Or la Convention stipule l'obligation des Etats de protéger les droits fondamentaux de tous les travailleurs migrants, y compris de ceux en situation irrégulière. La protection des travailleurs migrants est nécessaire, étant donné la situation de vulnérabilité où ils se trouvent. La Convention sur les droits des travailleurs migrants fournit d'autre part , un cadre législatif général utile non seulement à la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille, qu'ils soient en situation régulière ou non, mais aussi à la formulation des politiques migratoires nationales et à la régulation des migrations au travers de la coopération internationale, favorisant ainsi la création de relations harmonieuses entre les régions, les Etats parties, et au sein même des sociétés dans lesquelles résident les travailleurs migrants. La Convention, constitue un outil de cohésion sociale puisqu'elle véhicule un message de tolérance et donne un signal clair que tous doivent être traités avec respect au travers de la reconnaissance et de la protection de leurs droits.
Quels sont les freins qui empêchent certains Etats de ratifier cette convention ?
Le Comité des travailleurs migrants a identifié des sujets de préoccupations communes comme la nécessité d'entreprendre des réformes législatives afin que le cadre légal national soit conforme aux dispositions de la Convention. La collecte de données dans le développement des politiques migratoires et la nécessité d'étendre les formations relatives aux droits de l'Homme et à la Convention à tous les fonctionnaires travaillant dans le domaine de la migration a été souligné. Le Comité des travailleurs migrants a souvent rappelé l'importance d'assurer que le droit à un recours effectif ne soit pas entravé pour les travailleurs migrants, y compris pour ceux qui ne sont pas documentés, et il a rappelé l'importance de poursuivre les efforts en vue de prévenir et combattre la traite et le trafic d'êtres humains. Depuis sa création, le Comité n'a cessé d'œuvrer pour la promotion de la Convention sur les droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille au travers d'une série d'évènements et d'activités. En mai dernier nous avons participé à un symposium organisé à Genève par le Groupe mondial sur la migration, pour discuter la manière d'introduire les droits de l'Homme dans les politiques de migration. J'ai aussi représenté le Comité lors du troisième Forum mondial sur la migration et le développement, accueilli par le gouvernement grec les 4 et 5 novembre 2009. J'ai été aussi présent au Forum permanent du dialogue Arabo-africain sur la démocratie et les droits de l'Homme, qui a eu lieu au Caire, du 7 au 9 décembre 2009, ainsi qu'à l'occasion de plusieurs initiatives de la société civile, comme le séminaire organisé par la Fédération internationale des droits de l'Homme le 14 décembre 2009, ainsi que la conférence régionale sur « la migration et la violence à l'égard des femmes en Europe », organisée par l'Union interparlementaire les 10 et 11 décembre 2009. J'ai également participé au 4e Forum sur la migration et le développement, qui a eu lieu du 8 au 11 novembre à Puerto Vallarta, Mexique.
Le Comité a également été représenté à la 2e session du Forum sur les questions de minorités du Conseil des droits de l'homme, tenu à Genève du 12 au 13 novembre 2009, qui a focalisé sur la participation politique effective. Le comité était également représenté à la 8e session du Groupe de travail intergouvernemental sur la mise en œuvre effective de la Déclaration de Durban et le Programme d'action, tenue à Genève. J'ai participé aussi au IV Forum Social Mondial sur les Migrations, qui s'est tenu la semaine dernière à Quito en Equateur. Dans les activités de promotion et protection du Comité que je représente, le 18 décembre 2009, nous avons émis une déclaration conjointe avec le Rapporteur spécial sur les droits des migrants, M. Jorge Bustamente, à l'occasion de la journée internationale des migrants.
La question des immigrés est souvent perçue par le seul biais de la sécurité et de l'ordre. La Convention change-t-elle quelque chose dans cette perception ?
Une déclaration conjointe du Groupe mondial sur la migration sur les droits des migrants en situation irrégulière, a été adoptée le 30 septembre de cette année. Dans cette déclaration, le Groupe a exprimé sa préoccupation au sujet de la vulnérabilité et des abus auxquels les migrants en situation irrégulière sont souvent confrontés. Le Groupe regrette que trop souvent les Etats aient abordé la migration irrégulière par le seul prisme de la souveraineté, la sécurité des frontières et le maintien de l'ordre, rappelant que cette préoccupation ne peut pas dominer les obligations de l'Etat de respecter les droits de l'Homme garantis au niveau international à tous les individus. Cette déclaration nous rappelle aussi les droits fondamentaux, établis dans la Convention et dans tous les traités des droits de l'Homme, qui sont reconnus à toutes les personnes, au-delà de leur statut migratoire, y compris le droit à la vie, à la liberté et à la sécurité, le droit à ne pas être discriminé, le droit à ne pas être sujet à l'exploitation et aux abus, le droit à un procès équitable et à une réparation, les droits à la santé, à un niveau de vie suffisant, au logement et aux conditions favorables du travail. La question des droits de l'Homme dans le contexte de la migration est de plus en plus débattue, tant au niveau national qu'international. On observe que l'attention accrue dédiée aux droits des migrants se reflète aussi dans les recommandations issues de l'examen périodique universel. C'est ainsi que, jusqu'à la session du Conseil des droits de l'Homme tenu en février de cette année, des questions concernant la migration ont été soulevées dans 91 des 112 Etats examinés. 73 Etats ont reçu des recommandations concernant des questions de migration, et parmi ces 73 pays, 56 ont été encouragés à ratifier la Convention internationale pour les droits des travailleurs migrants. Même si le rythme des ratifications à la Convention internationale pour la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille s'est accéléré depuis l'entrée en vigueur de la Convention, le Comité des travailleurs migrants regrette néanmoins le nombre limité des Etats parties. Avec 43 Etats parties, le manque de ratification constitue un réel défi pour notre Comité qui est plus que jamais déterminé à avancer dans sa mission.
Source : Le Matin
La ville de Nador aura son premier consulat. Et ce sera celui du Royaume des Pays-Bas.
Une décision presque naturelle puisque l'écrasante majorité de la communauté marocaine résidant en Hollande est originaire du Nord, particulièrement des villes de Nador et Al Hoceima.
Très souvent pour régler leurs problèmes liés aux visas et autres, les Marocains habitant les villes du Nord devaient aller jusqu'à l'ambassade à Rabat.
Selon un diplomate hollandais, le consulat de Hollande à Nador sera ouvert au courant de l'année 2011l . Pour la chancellerie néerlandaise à Rabat, l'événement ne pouvait pas mieux tomber: en décembre prochain, on fêtera 400 ans de relations économiques entre le Maroc et la Hollande...Suite
En Italie, la rénovation des accords économiques et politiques avec la Libye par le Traité de Bengazi, censé en partie aborder le problème de l'immigration clandestine, a soulevé la fronde des parlementaires libéraux italiens : ces derniers y voient un accord économique qui favorise seulement les deux chefs d'Etats, au détriment des conditions des migrants venant d'Afrique…Suite
L'immigration a atteint un niveau "inacceptable" en Grande-Bretagne et doit être réduite sans nuire au recrutement des étrangers qualifiés, déclare le Premier ministre David Cameron, dans un entretien diffusé dimanche par la chaîne Sky News.
Quelques jours plus tôt, le Migration Avdisory Committee, organe public qui fixe les limites en la matière, avait recommandé de réduire de près d'un quart le nombre d'étrangers hors Union européenne autorisés à émigrer en Grande-Bretagne.
"Ces dernières années, nous avons eu une immigration nette d'environ 200.000 personnes au Royaume uni, ce qui représente deux millions de personnes supplémentaires tous les dix ans", dit le chef du gouvernement.
"Il s'agit d'un niveau inacceptable qui doit être réduit et je suis convaincu qu'il est possible de le réduire en faisant en sorte que les entreprises puissent recruter des talents", poursuit-il, souhaitant ramener l'immigration nette sous les 100.000 personnes.
Source : L’Express
Quelles est l’ampleur réelle des flux migratoires, et quelles sont leurs causes ? Que nous disent les économistes de leurs conséquences sur les pays de départ et ceux d’accueil ? Qu’attendre d’une politique d’« immigration choisie » ?
Ce numéro de Regards croisés sur l’économie propose une synthèse claire et pédagogique sur un sujet bien plus souvent l’objet de polémiques que d’analyses rationnelles. Les meilleurs spécialistes présentent les résultats des recherches les plus récentes, dans un langage accessible à tous.
C’est l’occasion de briser quelques idées reçues qui ont la vie dure : non, l’immigration ne fait pas baisser le salaire des natif ; le brain drain n’est pas toujours le fléau qu’on décrit pour les pays en voie de développement ; l’immigration en France n’a que peu d’effets macroéconomiques… Et elle ne résoudra pas le problème des retraites !
C’est aussi l’occasion de s’interroger sur le bien-fondé des politiques migratoires restrictives. Quel sens y a-t-il à empêcher le libre mouvement des populations, alors que les migrations sont susceptibles d’augmenter le bien-être global et de réduire les inégalités ? Pourquoi n’encourage-t-on pas davantage la mobilité au sein de l’Union européenne ? Comment associer les politiques des pays en développement à celles des pays développés ?
L’économie apporte sur toutes ces questions une perspective inédite, enrichie par la confrontation avec le regard de toutes les autres sciences sociales.
Parution en novembre 2010 aux Editions La Découverte, 224p
Source : Regards croisés
Sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu l’Assiste, le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME), le Centre de la culture judéo-marocaine (CCJM, Bruxelles), la Bibliothèque Nationale du Royaume du Maroc (BNRM) et le Ministère délégué chargé de la communauté marocaine de l’étranger (MCMRE) présentent l’exposition itinérante « Le Maroc & l’Europe, six siècles dans le regard de l’autre ».
Produite par le CCME et le CCJM, et après le succès rencontré auprès du public et de la presse à Bruxelles, cette exposition sera visible par le public marocain à la Bibliothèque Nationale du Royaume du Maroc à Rabat du 25 novembre au 31 décembre 2010, avant d’entamer une grande tournée internationale (Séville, Anvers, Amsterdam, Paris, ...).
A l’occasion de son passage à Rabat, le CCME et ses partenaires ont le plaisir de vous inviter au vernissage de cette exposition le mercredi 24 novembre à 17h00 à la Bibliothèque Nationale du Royaume du Maroc, Avenue Ibn Khaldoun- Agdal - Rabat. Veuillez trouver le carton d'invitation ci-joint en pièce jointe. Consulter le dossier de presse
Cinq millions de musulmans à nourrir. Cela ne représente pas moins de 5,5 milliards d'euros. Une opportunité de choix pour un contexte de crise générale. Et c'est le marché qui s'offre, dans l'Hexagone, aux nouveaux investisseurs intéressés par la consommation des produits halal.
Un produit dont la demande ne fait qu'accroitre en France où vivent un peu plus de cinq millions de musulmans. Une récente enquête menée par le cabinet de conseil Insights Symphony IRI Group, et rendue public, l'affirme. La même étude fait paraitre une hausse de 23 % concernant le chiffre d'affaires des produits halal vendus en magasins. Les ventes ont atteint les douze mois derniers quelque 140 millions d'euros pour un marché estimé à 5,5 milliards d'euros. Les charcuteries halal ainsi que des petites surfaces et boucheries halal, à l'instar de celles des frères Slimani à Marseille et Lyon, poussent comme des champignons face à une demande de plus en plus accrue. Les grandes surfaces ne sont pas restées en rade, elles non plus, et réservent des rayons à ce genre de produits très prisés, notamment les viandes et autres produits traditionnels.
Les fêtes religieuses, les mariages musulmans et autres occasions tels que le mois sacré du Ramadhan forment les pics des ventes où la demande est de plus en plus forte.
Selon les statistiques de cette étude, l'affluence sur ces produits se fait surtout durant la période du Ramadhan où "les ventes hebdomadaires de produits halal augmentent de 60% par rapport aux autres semaines de l'année. Les ventes sont nettement plus élevées sur les deux premières semaines du mois du jeûne". La région parisienne représente 32% de la consommation de produits halal pour un peu moins de 36% de la population étrangère, originaire de Turquie, l'Algérie, du Maroc ou de Tunisie. Un marché juteux où les produits halal pèsent 6 milliards d'euros mais ne trouvent toujours pas preneur auprès des industriels algériens. Manque d'audace ou frilosité, ces derniers ne semblent guère attirés par ce secteur qui a connu une progression de 10 % par an, note une autre étude effectuée par le cabinet de conseil Solis, spécialisé dans le marketing ethnique qui fait remarquer que "ce marché aurait quasiment doublé en cinq ans". Un marché fructueux qui aiguise les appétits des uns et des autre, laissant émettre quelques doutes sur la probité du label halal, dont la mission est pourtant dévolue au Conseil français du culte musulman (CFCM) à sa création en 2003. Les seules parties habilitées à reconnaitre les produits halal sont les mosquées de Paris, Lyon et Evry et délivrent des cartes de sacrificateurs.
Les contrôles de conformité sont laissés à une multitude d'organismes dans les abattoirs. Un rôle que compte se réapproprier le CFCM qui annonce la création d'une charte halal. Un produit qui a été initié il y a plus de 10 ans mais délaissé jusqu'à présent. Il faut dire que ce marché représente quelque 4,5 milliards d'euros dépensés en 2010 par les ménages pour leurs achats de produits alimentaires halal. L'étude montre que la viande et la charcuterie sont les principales catégories achetées, loin devant les plats cuisinés, les bouillons cubes, les soupes et les bonbons.
La consommation par les ménages des produits halal varie entre les viandes, dont la vente est estimée à 99,3%, contre la charcuterie à 70,0%, les plats cuisinés à 22,9%, les bouillons cube à 16,1% et les soupes à 12,7%. Les bombons et autres sauces à base de tomate atteignent les 10,9% et 9,4% contre 3,0 % pour les petits pots bébé. En l'absence d'industriels musulmans ou d'outsider de ce créneau, le marché reste vierge si ce n'est les quelques enseignes comme Dounia, Isla Délice, Isla Mondial, Médina, Saâda, Jumbo, Zakia. Un "monopole" jusque-là réservé et du domaine des grandes marques nationales telles que Duc, Fleury Michon, Herta, Knorr, Labeyrie, Liebig, ou encore Maggi. Un marché qui ne trouve pas preneur en dépit de ses offres qui peuvent dépasser le milliard d'euros durant l'année 2010 et destiné à la restauration rapide type fast-food, sandwicherie et kebab, avec un taux de fréquentation de 71%.
Source : Le Maghreb
Le jeudi 9 décembre 2010 à Bruxelles, le Centre d’archives et de recherche en histoire de l’immigration maghrébine et arabe organise des Journée d’études sur le thème : Migrations, Genre et Sexualités : Stratégies matrimoniales et familiales au sein des populations migrantes…Suite
"marocculturel'' est le nom d'un nouveau support médiatique électronique mis récemment en ligne et entièrement dédié à l'actualité plastique nationale.
Sur ce site www.marocculturel.com, le directeur de publication, Abdellah Cheikh, souligne qu'il s'agit d'un support médiatique libre et indépendant, né d'une longue et mûre réflexion sur les arts en particulier et la culture en général, avant de faire remarquer que "ce magazine artistique dédié à la création dans tous ses états n'a pas la prétention de porter un jugement de valeur sur le paysage artistique, ses détournements ou encore ses paradoxes''.
Il s'attachera, en revanche, à partager avec les amateurs de l'art leurs curiosités pour des formes d'expression différentes ou marginales, en s'ouvrant sur les événements de grande envergure et les expériences originales, assure-t-il dans une déclaration à la MAP, ajoutant que ce médium rendra aussi hommage "aux artistes créateurs qui ont peuplé et peuplent toujours leur environnement de mondes imaginaires, animés par une nécessité intérieure à l'abri des tentations du marché officiel aux aguets de proies faciles pour des collections spéculatives''.
Tout en insistant sur la nécessité de renforcer davantage la médiation culturelle, condition sine qua non pour tout développement artistique durable, M. Cheikh, lui-même critique d'art, tient à souligner que ce webzine se veut aussi une plate-forme qui permet d'établir des liens aussi bien avec les critiques d'art que les amateurs de nouvelles expressions sortant des sentiers battus.
Conçue comme une tribune interactive et consultable en version arabe et française, Maroc culturel s'attachera, selon ses fondateurs, à nouer des contacts et des rapports avec les artistes créateurs, tous styles confondus, sans discrimination ni parti pris.
Dans l'actuelle édition, les lecteurs en ligne peuvent notamment lire un papier de l'artiste-peintre Abdelllatif Zine sous l'intitulé provocateur "Les mains sales dans l'art'' ou encore un entretien avec Ahmed Benyessef, un des maîtres de la figuration expressionniste au Maroc.
18/11/10
Source : MAP
Dans le cadre des Rencontres d'Averroès à Marseille, des artistes et la création contemporaine marocaine à l'honneur :
- 3 et 4 décembre - 20h30 - théâtre de La Minoterie : représentations de la pièce IL/HOUWA de Driss Ksikès, mise en scène par Jaouad Essounani (Grand Prix et Prix de la Mise en Scène au Festival National de Théâtre à Meknès en 2009 et Prix du Meilleur texte au Festival de Constantine en Algérie).
- 4 décembre - 13h30 - théâtre de La Minoterie : Rencontre avec Driss Ksikès & Saïd Aït El Moumen autour de « La Création contemporaine au Maroc » .
- 4 décembre - 16 H 30 - théâtre de La Minoterie: Lecture - mise en espace par Pierrette Monticelli de « 180° degrés » de Driss Ksikès.
- 4 décembre - 18h - théâtre de Lenche : chorégraphie ATHAR du danseur et chorégraphe Saïd Aït El Moumen.
Source : Rencontreaverroès
Une rencontre internationale sur les flux migratoires aura lieu le 2 décembre prochain à Rabat.
En quelques années, l'idée d'une «approche globale sur les migrations» paraît s'être progressivement imposée dans la formulation des politiques migratoires européennes. Mais au-delà des expressions de «bonnes intentions», cette approche semble plus formelle que réellement admise.
De plus, elle est traversée de contradictions et fondée sur un déséquilibre fondamental: considérée comme une approche coproduite en partenariat avec les pays du Sud, «l'approche globale» reste un cadre défini exclusivement par les Européens. Pour discuter de cette question, l'Université ouverte « Migration, droits de l'Homme et développement», rattachée à la Faculté des sciences économiques, juridiques et sociales de l'Université Mohammed V-Souissi, organisera, le 2 décembre prochain à Rabat, une rencontre internationale sur le thème : «Les politiques européennes d'immigration vues du Sud», en partenariat avec l'Institut français des relations internationales (IFRI) et le soutien de l'Office chérifien des phosphates (OCP).
Cette rencontre, qui réunira à la fois des représentants institutionnels des différents pays sud-méditerranéens, et particulièrement marocains, ainsi que des membres de la société civile, des représentants d'associations transnationales, des entrepreneurs et décideurs économiques, des chercheurs et des experts d'Europe et du Maroc, tentera de contribuer à répondre à la question suivante : sous quelles conditions « l'approche globale » peut-elle constituer un cadre optimal et viable pour réguler les migrations internationales vers l'Europe, dans le respect des principes fondamentaux du droit des personnes et des enjeux socio-économiques et politiques à la fois des pays de départ, de transit et de destination ? «Notre objectif est d'arriver à une plus grande compréhension de toutes ces thématiques (et bien d'autres en rapport avec le thème central de la rencontre) par le public marocain (étudiants, chercheurs, associatifs, décideurs politiques, etc.).
Par ailleurs, nous souhaitons connaître ce que pensent ces acteurs des politiques migratoires aussi bien européennes que maghrébines et de leurs conséquences sur, notamment, la relation euro-marocaine (euro-maghrébine)", explique Mehdi Lahlou, professeur à l'Institut national de statistiques et d'économie appliquée (INSEA). "Notre but également est de réfléchir à d'autres façons d'approcher la question migratoire des deux côtés de la Méditerranée pour une construction équilibrée au service d'un développement véritable et durable au profit des peuples de la région», ajoute-t-il.
Ce rendez-vous vise également de pointer des doigts les conséquences des politiques d'immigration en Europe. «Notre but est de débattre de ces politiques dans leurs grandes lignes et les politiques en perspective avec la montée en puissance des ''droites dures'' (pour ne pas parler de l'extrême droite) dans le Vieux Continent, avec le repli identitaire (le communautarisme) dans les pays européens et aussi la crise économique et financière que les uns et les autres vivent depuis les dernières années. Par ailleurs, nous allons exposer le caractère pernicieux de certaines demandes européennes actuelles, dont celles qui portent sur le concept de réadmission », conclut M. Lahlou.
Espace Schengen
Cette réunion se déroule dans un contexte où la relation migratoire entre les pays du Maghreb et l'Europe s'est modifiée en l'espace de vingt ans, et ce depuis la mise en place de l'Espace Schengen. D'une part, l'Union européenne (UE) est devenue, malgré les visas, le premier pôle des migrations devant les Etats-Unis. D'autre part, les pays maghrébins ont connu une transformation en profondeur de leur place dans ces migrations, en continuant d'être une région relativement importante d'émigration, tout en se transformant en un lieu de transit, voire de destination. Pour sa part, l'Afrique subsaharienne, qui a longtemps été une terre de migrations régionales, s'est connectée aux migrations internationales, notamment à destination de l'espace européen et en transitant par les pays maghrébins.
Source : Le Matin
Quelque 10 mille immigrés de diverses nationalités ont quitté la Catalogne entre juillet 2009 et le même mois de l'année en cours à cause de la crise économique qui frappe cette région autonome du nord-est de l'Espagne, indique-t-on mardi de source officielle.
"Après plusieurs années de croissance économique qui a attiré une main d'œuvre étrangère massive, le recul de l'activité a engendré le départ de 10.000 étrangers entre juillet 2009 et juillet 2010, soit 0,8 pc du nombre total des expatriés", indique, dans un communiqué, le département de l'Immigration du gouvernement de Catalogne.
Cette baisse a concerné essentiellement les hommes de 15 à 29 ans, souvent employés dans le secteur du bâtiment, durement touché par la récession qui a frappé la région en 2008, précise la même source, selon laquelle les ressortissants équatoriens ont été les plus nombreux à avoir quitté la Catalogne, suivis des Boliviens, des Argentins, des Brésiliens et des Colombiens.
Toutefois, certaines communautés ont renforcé leur présence en Catalogne sur la même période, "mais sans commune mesure avec les grands mouvements des période de forte croissance économique", note le département catalan.
Il s'agit des ressortissants marocains dont le nombre a connu une hausse de 19,6 pc, suivis des Roumains (+8 pc), des Equatoriens (+6,3), des Boliviens (+4,7 pc) et des Italiens (+4,1 pc).
Le nombre d'immigrées légalement établis en Catalogne a atteint en juillet dernier 1.241.522, soit 16,4 pc de la population totale de la région (7,5 millions d'habitants), selon la même source.
Source : Aufait/MAP
Les cinéphiles romains étaient au rendez-vous, mardi soir, avec la projection en compétition officielle du long-métrage "Les oubliés de l'Histoire" du réalisateur marocain Hassan Benjelloun, à l'affiche du Festival du cinéma méditerranéen de Rome "MedFilm 2010".
Le film, projeté devant un nombreux public, tente de jeter la lumière sur toute la problématique de l'immigration, notamment celle clandestine, tout en exposant la condition sociale des jeunes immigrés.
Tournée au Maroc et en Belgique, cette fiction de 105 minutes met en avant l'histoire pathétique d'immigrés illégaux et d'autres en situation régulière en quête d'accomplissement, d'amour et de stabilité.
A travers cette histoire, le film passe en revue les calvaires, de tous genres, que subissent ces hommes et femmes: exploitation, racisme, maltraitance, traite des blanches, entre autres. Un message aux jeunes "incrédules" qui s'imaginent encore que l'Europe constitue cet Eldorado où se dissiperont tous leurs problèmes.
Une pléiade de comédiens marocains dont Amine Ennaji, Meriem Ajadou, Abderrahim El Meniari donnent la réplique dans ce film à des acteurs belges et français parmi lesquels Sacre Benoit, Claire Hélène Cahenmani, Paul Marie et Anaiss Moreau.
"Les Oubliés de l'Histoire" avait déjà été primé lors des Festivals du film de Tanger, de Tétouan et de Rotterdam. Le film avait également été projeté dans le cadre de la compétition officielle du 26ème festival du cinéma méditerranéen d'Alexandrie, tenue en septembre dernier.
Le MedFilm, dont la tenue s'inscrit cette année dans le cadre de l'Année européenne de lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale, se fixe pour objectifs, depuis sa fondation en 1995, de soutenir, à travers l'audiovisuel et plus particulièrement le cinéma de qualité, la coopération entre pays proches avec la conviction que la diversité est une valeur certaine.
Il se veut notamment un outil de promotion des Droits de l'Homme, du Dialogue Interculturel, de l'éducation et de la formation des jeunes dans le domaine socio-culturel, et de lutte contre le racisme et la xénophobie.
Le concours officiel du Festival est sanctionné par le prix Eros et Psyché tandis que le Prix Methexis récompense le meilleur film en compétition dans le Concours International de Court-métrages et le Prix Open Eyes, celui retenu le meilleur dans le Concours International de Documentaires
L'Espagne et le Liban sont, cette année, les invités d'honneur du Festival après que le Maroc et la France l'aient été lors de l'édition précédente.
Le MedFilm de Rome, programmé cette année du 11 au 21 novembre, a choisi cependant, au cours de la présente édition, de jeter encore la lumière sur le cinéma marocain aux côtés de celui de la France, de la Turquie et de la Belgique.
Source : MAP
De quoi casser les préjugés: les nouveaux immigrés sont majoritairement des femmes, et l'on compte beaucoup plus de diplômés qu'auparavant.
De plus en plus de femmes viennent en Belgique chercher un meilleur avenir et un partenaire, selon une analyse de l'immigration récente effectuée par le "Centrum voor Migratie en Interculturele Studies" (CeMis) de l'université d'Anvers, rapportée jeudi dans le quotidien De Morgen.
Le nombre de nouveaux arrivants ayant un diplôme supérieur augmente également: un sur trois a au minimum douze années de formation derrière lui dont il peut faire état lorsqu'il se présente. Selon les chiffres les plus récents, en 2007 la moitié (49 pc) des arrivants étaient des femmes, un chiffre qui montait à 54 pc pour les immigrés provenant de pays hors Union européenne et selon le CeMIs, ce chiffre continue d'augmenter.
75 % de femmes pour les pays d'Asie
Pour des pays tels que la Thaïlande, les Philippines, le Kazakhstan et l'Ukraine, on atteint même les 75 pc. Mais plus de la moitié des immigrés en provenance du Congo et du Brésil sont également des femmes.
On constate également une augmentation du nombre d'immigrés ayant un diplôme supérieur. "A ce moment le niveau de scolarité des nouveaux arrivants est plus élevé que celui de la population belge autochtone", indique Christiane Timmerman, directrice de CeMis.
18 Novembre 2010
Source : RTL info.be
Le gouvernement libéral-conservateur danois et son allié d'extrême-droite, le Parti du peuple danois, sont parvenus à un accord durcissant les règles du regroupement familial en introduisant un système à points favorisant les candidats éduqués et faciles à intégrer.
L'accord controversé, vivement critiqué par l'opposition de centre-gauche, a rallié jeudi, sans vote, une majorité de 90 députés sur les 179 du Parlement, a-t-on appris auprès des partis concernés.
Présenté prochainement sous forme de projet de loi au Parlement, l'accord prévoit que les candidats au regroupement familial devront obtenir 60 points pour en bénéficier, le double s'ils ont moins de 24 ans.
En fixant la barre à 120 points pour les moins de 24 ans, ce qui exige notamment une éducation supérieure pour les obtenir, le gouvernement veut continuer sa politique de lutte contre les mariages arrangés.
Ces points sont obtenus si on dispose entre autres de diplômes d'établissements supérieurs, si on a une expérience professionnelle et un travail, ou encore des qualifications linguistiques dans les langues nordiques ainsi qu'en anglais, allemand, français et espagnol, selon l'accord.
L'accord ne concerne pas les ressortissants l'Union européenne et de l'Espace économique européen (EEE) et vient renforcer la politique ultra-restrictive mise en place par le Danemark en matière d'immigration depuis 2001 lors de l'arrivée d'un gouvernement de centre-droit au pouvoir avec le soutien du Parti du peuple danois (PPD).
"Ce que nous voulons est que les étrangers qui viennent au Danemark dans le cadre du regroupement familial (...) possèdent des qualifications pour s'y intégrer plus facilement" a déclaré au quotidien Politiken la ministre aux Réfugiés, aux immigrés et à l'intégration, Birthe Roenn Hornbech.
"Il ne sera pas possible de faire l'objet d'un regroupement familial avec sa ou son compagnon si on n'a ni éducation, ni travail, ni des connaissances linguistiques", selon la ministre libérale, qui veut faire du Danemark "un pays pionnier" dans ce domaine.
Rejetant les critiques, le Premier ministre Lars Loekke Rasmussen a affirmé aux journalistes que "celui ou celle qui veut vivre au Danemark aura aussi la volonté de remplir ces critères" qui "ne sont pas déraisonnables".
Partageant cet avis, Peter Skaarup, vice-président du PPD, à l'origine de la politique d'immigration restrictive du pays, estime à l'AFP "normal que les candidats au regroupement familial soient préparés à apporter leur contribution à la société et non à y être assistés".
L'accord entre le gouvernement et le PPD exige également que la personne, danoise ou étrangère, qui souhaite amener son conjoint, dépose une garantie de 100.000 couronnes (13.422 euros) contre 50.000 jusqu'à présent.
18 novembre 2010
Source : Romandie/AFP
À propos du marché européen du travail, Dominique Strauss-Kahn a estimé que des réformes nécessaires pourraient être accélérées en harmonisant les législations au sein de la zone euro. "La zone euro ne peut atteindre son véritable potentiel avec un patchwork déroutant de marchés du travail segmentés", a-t-il expliqué. "Il est temps de mettre sur un pied d'égalité les travailleurs européens, notamment en ce qui concerne la taxation de la main-d'oeuvre, les systèmes de prestations sociales et de portabilité et les législations sur la protection de l'emploi." Là où il y a des pénuries de travailleurs qualifiés, les pays européens devraient recourir à l'immigration pour combler leurs besoins, a-t-il en outre estimé. "La croissance à long terme pourrait également bénéficier d'une approche moins restrictive concernant l'immigration", a-t-il dit. "Cela a du sens d'avoir recours à l'immigration pour gérer des problèmes de qualification comme cela s'est fait en Amérique du Nord."
L'Union européenne doit trouver une solution aux déséquilibres économiques entre les États membres et faciliter les flux de main-d'oeuvre si elle veut résoudre "un grave problème de croissance", a souligné, vendredi, le directeur général du Fonds monétaire international. Dominique Strauss-Kahn, d'après le texte de son discours au congrès bancaire européen, a souligné que les États européens allaient devoir diversifier leurs sources de croissance, évoquant notamment la nécessité pour l'Allemagne d'accroître sa demande intérieure. "Comme nous nous inquiétons des déséquilibres mondiaux, nous devrions également nous inquiéter des déséquilibres au sein de la zone euro", a-t-il dit. "Les déficits des comptes courants dans certains pays européens vont devoir être réduits, et dans le même temps dans d'autres pays, tels que l'Allemagne, la croissance devra être davantage alimentée en interne", a-t-il ajouté.
Source : Le Point
Où en est la culture amazighe au Maroc neuf ans après le coup de pouce donné par le roi Mohammed VI avec son discours tenu à Ajdir ? L’une des références de la langue amazighe dans le Royaume et non moins recteur de l’Institut Royal de la Culture Amazighe (IRCAM), Ahmed Boukous, nous fait le point de la situation. Il se prononce aussi sur la place que l’IRCAM réserve aux Marocains résidant à l’étranger (MRE) dans ses activités. Entretien.
- Yabiladi.com : Quel bilan pouvez-vous dresser sur l’évolution de la culture amazighe depuis le discours du Souverain à Ajdir en 2001 ?
- Ahmed Boukous : Sur le plan politique, le principal acquis est la reconnaissance par SM le Roi de la culture amazighe. De ce fait, la langue amazighe est depuis 2003 enseignée dans les écoles. Aujourd'hui, il y a un peu plus de 500 000 élèves qui suivent les cours de langue amazighe et à peu près 12 000 enseignants la dispensent dans environ 4000 écoles. Toutefois, l'enseignement de la langue est très loin d'être généralisée à l'ensemble du territoire national car seulement 10% des élèves du primaire suivent ces cours. A défaut d’une politique conséquente de recrutement et de formation des enseignants, l’objectif de la généralisation risque de ne pas être atteint.
Au niveau médiatique, nous avons la radio amazighe qui existe depuis le siècle dernier. De même, des programmes télévisuels sont diffusés sur les différentes chaînes de télévision, en plus de la chaîne amazighe qui existe depuis mars 2010.
- Mais des dysfonctionnements ne manquent pas?
- Il faut dire que l'exécution des plans d’action signés avec les principaux partenaires avance à un rythme qui n'est pas toujours satisfaisant. Mais nous ne sommes pas les seuls concernés. C'est le cas de plusieurs autres initiatives nationales. La volonté politique est là mais l'application fait défaut. C'est l’exemple de la Moudawana, de la politique de l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH), du nouveau code de la route etc. C'est dire que toutes les choses novatrices rencontrent des difficultés à cause des mentalités et du fait que cela dérange certaines habitudes, sans parler de certaines résistances.
- Où en est-on à l'IRCAM dans la réunification des langues amazighes?
- Au Maroc, il existe des dialectes de l’amazighe, en l’occurrence le Tarifite dans le Rif, le Tamazighte dans la région du Maroc central et le Tachelhite dans le Souss. Mais le choix qui est fait consiste à aménager ces dialectes de manière à en faire une langue amazighe commune qui est en train d'être codifiée, standardisée à l'IRCAM. Notre objectif est de veiller à l'enseignement de l'Amazighe comme langue commune. Actuellement l'alphabet tifinaghe est retenu, il est codifié et en usage dans l’enseignement. Des travaux importants touchant aux différents aspects de la langue sont en cours, notamment le vocabulaire fondamental, des lexiques spécialisés et la grammaire.
- Cette standardisation de la langue fait-elle l'unanimité?
- Un certain nombre de personnes et même d'associations pensent que la langue n'a pas besoin de cette standardisation. Ils préfèrent la diversité de la langue avec ses dialectes. Nous comprenons ce point de vue. D'autant plus que les différentes expressions culturelles patrimoniales sont réalisées dans ces dialectes. Mais pour donner une chance à l'amazigh de résister aux autres langues, il faut qu’il soit écrit et qu'intègre les institutions, à commencer par l’école et l’université. De même, nous pensons que la population amazighophone de ce pays doit un jour parler la même langue, ce qui donnerait à cette langue une force extraordinaire pour s'affirmer, être préservée et promue.
- En cas de succès, la langue amazighe ne risque-t-elle pas de faire des jaloux?
- Selon les statistiques de 2004, 72% des Marocains utilisent la Darija. C'est la langue populaire, elle est la plus forte! Depuis des siècles, elle progresse au détriment de l'amazigh. La chance de langue amazighe à présent, c'est de disposer d'appareils puissants comme la télévision, l’enseignement et la création littéraire et artistique.
Quant aux conflits, je ne crois pas à cette éventualité. On appartient tous à la même communauté, bien que la population autochtone soit amazighe à l'origine. L'essentiel est de garantir les droits humains, y compris les droits linguistiques et culturels.
- Les MRE sont-ils inclus dans les activités de l'IRCAM ?
- Ils sont inclus par la force des choses. La majorité des MRE sont originaires des régions amazighophones. L'IRCAM est intéressé par cette population. Nous menons des activités destinées aux MRE, en partenariat avec des associations en France, en Espagne, en Belgique et aux Pays-Bas. Il s’agit d’activités de rayonnement culturel et de formation d'enseignants associatifs. Mais c'est assez limité globalement car nous n'intervenons que lorsque nous sommes sollicités.
Nous travaillons avec les institutions concernées par la question des MRE pour intensifier ces actions (ministère chargé de la Communauté marocaine à l'étranger, Fondation Hassan II, CCME). Nous pensons notamment à introduire l'amazigh dans les programmes des écoles des pays d’accueil où la langue arabe est enseignée.
- Qu'est-ce qui limite vos actions envers la communauté marocaine à l'étranger ?
- Le problème c’est que les pays d’accueil sont de moins en moins disposés à financer des cours destinés aux langues et cultures d’origine des étrangers sur leur sol, comme c’est le cas de la Hollande. Les associations essaient de prendre le relais mais elles manquent de moyens. Les subventions qu’elles reçoivent de ces Etats sont dérisoires. D’où notre devoir et notre responsabilité à tous à l’égard de notre communauté établie à l’étranger, ministère, CCME, Fondation Hassan II et IRCAM. La volonté est là, il faut juste des plans d’action concertés et efficients et les moyens nécessaires à leur exécution.
Source : Yabiladi
La ministre Kathleen Weil a procédé lundi dernier au dévoilement officiel du site travailimmigrants.com, un répertoire pour faciliter l'intégration des immigrants sur le marché du travail, lancé dans le cadre de la stratégie Défi Montréal.
C'est à l'occasion de l'événement «L'immigration à Montréal, une richesse pour tous!», qui s'est tenu lundi dernier au centre eXcentris, que la ministre de l'Immigration et des Communautés culturelles, Kathleen Weil, a lancé le répertoire en ligne www.travailimmigrants.com, réalisé dans le cadre de la stratégie Défi Montréal. La ministre était accompagnée par Gaétan Châteauneuf, président du Conseil régional des partenaires du marché du travail de Montréal, qui pilote le volet mobilisation de la stratégie.
Lancé en 2009, Défi Montréal mobilise des acteurs importants du milieu socioéconomique de l'île ainsi que trois ministères (Emploi, Immigration, Éducation) autour de la problématique de l'intégration des immigrants sur le marché du travail.
Le nouveau site répertorie près de 300 ressources disponibles liées au marché du travail (programmes, stages, formations, parrainage, etc.) dans l'île de Montréal. Il s'adresse autant aux immigrants à la recherche d'emploi qu'aux intervenants en réinsertion professionnelle et aux employeurs.
«Il y a plein d'initiatives qui existent pour favoriser l'intégration des immigrants sur le marché du travail, mais nous avons constaté que la plupart étaient méconnues, même par les gens qui oeuvrent dans le milieu», a affirmé M. Châteauneuf.
Montréal, comme toutes les grandes métropoles, est un pôle d'attraction pour les immigrants. Mais le taux de chômage demeure beaucoup plus présent (12,6%) chez les immigrants que chez les personnes nées au Canada (6,8%), et ce, malgré le fait que près de 65% de ceux arrivés l'an dernier comptaient plus de 14 ans de scolarité. Le taux de chômage est particulièrement élevé chez les minorités visibles (14,5%), notamment la population maghrébine, ainsi que chez les femmes et les jeunes.
«Avec le vieillissement de la population, les départs à la retraite et le taux de natalité qui ne peut à lui seul renouveler la population active, un grand défi démographique nous attend, a expliqué la ministre à La Presse. Il faut absolument mettre le talent des immigrants à profit. Ces gens sont dynamiques et créatifs. Et ce, sans compter qu'ils parlent souvent plusieurs langues et peuvent établir des ponts avec leur pays d'origine, ce qui est très intéressant pour un Québec qu'on veut ouvert sur le monde.»
Des résultats concrets
Le volet mobilisation de Défi Montréal a déjà subventionné deux vagues de projets en 2009 et 2010. La ministre a d'ailleurs profité de l'occasion pour lancer la troisième vague d'appel d'offres, qui bénéficiera d'un budget de 500 000$.
«Les témoignages que j'ai entendus des employeurs qui ont participé aux projets sont très positifs, a affirmé Mme Weil. Ils sont tous agréablement surpris par leur expérience et en retirent des bénéfices qu'ils n'avaient pas imaginés au départ.»
Parmi ces projets, le programme de reconnaissance des acquis et des compétences pour les infirmiers formés à l'étranger, qui permet aux immigrants d'ajuster leur formation afin de réussir l'examen obligatoire de l'Ordre des infirmières et infirmiers du Québec. Jusqu'à maintenant, quatre cohortes de 24 étudiants ont profité de cette formation, qui connaît d'excellents taux de placement.
Le couple de Péruviens Marco Alfaro et Rebecca Gutierrez a participé de son côté à un projet en collaboration avec l'INIS. Offert aux immigrants ayant déjà une expérience en télévision et cinéma, le programme a permis au couple de réaliser des vidéos pour Défi Montréal. Motivé par leur expérience et leurs rencontres, le couple a décidé de former avec deux autres immigrants et une Québécoise sa propre boîte de production, Défilm. Cette dernière a d'ailleurs produit les capsules vidéo de témoignages d'immigrants qu'on retrouve sur le nouveau site.
«C'est un métier de contacts, donc ce n'était pas évident en arrivant ici d'exercer dans notre profession, dit Mme Gutierrez. Souvent, nous travaillions comme assistants alors que Marco est monteur vidéo et moi, productrice. Désormais, nous pouvons utiliser toute notre expertise.»
Source : lapresseaffaires
S'attachant désormais à décrire les conditions de vie aussi bien que la qualité de vie, l'Insee publie mercredi son étude "France, portrait social". Parmi les enseignements cette année: les enfants d'immigrés accèdent moins facilement à l'emploi que les autres, le logement coute plus cher aux pauvres qu'aux autres et la facture énergétique a augmenté ces dix dernières années en raison de l'étalement urbain.
Comme chaque année, l'Insee publie, mercredi, son étude "France, portrait social", un large panorama sur la démographie, les conditions de vie, l'économie des foyers français. Nouveauté pour cette édition: la prise en compte de critères "qualitatifs", conséquence des recommandations de la commission Joseph Stiglitz. L'Insee établit que le risque d'une "mauvaise qualité de vie" est de 14% dans l'ensemble de la population. Et, sans surprise, les 25% les plus pauvres de la population ont un risque 53% supérieur aux autres de voir leur qualité de vie se dégrader. Le risque pour les familles monoparentales d'avoir une mauvaise qualité de vie est 40% supérieur à la moyenne. Plus inquiétant encore, 22 % des adultes ont été une fois entre 2004 et 2007 "pauvres en condition de vie". Néanmoins, il s'agit d'un phénomène transitoire puisque seulement 4 % des personnes l'ont été quatre ans d'affilée.
Des inégalités face à l'emploi pour les enfants d'immigrés
La deuxième génération d'immigrés maghrébins a beaucoup de difficultés à trouver un emploi et ce phénomène ne s'explique pas seulement par les différences de diplômes ou de situation familiale, écrit l'Insee. En moyenne, entre 2005 et 2009, 86% des hommes français âgés de 16 à 65 ans ont un emploi quand leurs deux parents sont Français de naissance. Ils ne sont que 65% quand au moins un de leurs parents est immigré du Maghreb, soit un écart de 21 points. L'écart est de 18 points pour les femmes (75% et 56% des Françaises en emploi). Pour les Français dont les parents sont originaires d'Europe de l'Est, du Nord ou du Sud, l'écart n'excède jamais six points.
"La discrimination à l'embauche à l'encontre des descendants d'immigrés originaires du Maghreb, dont l'existence a été mise en évidence par les études de testing, est une explication plausible pour rendre compte d'une partie des écarts inexpliqués", écrivent les chercheurs. Ils ajoutent que d'autres caractéristiques qui ne sont pas observées par la statistique peuvent avoir une incidence, citant l'accès à un réseau social, donc à des offres d'emploi, et la volonté d'accéder à un emploi - faible, pour des raisons culturelles, chez les femmes maghrébines -. L'Insee constate également que l'écart d'emploi entre descendants de Français et de Maghrébins est le plus fort pour les hommes peu ou pas diplômés. A partir du niveau Bac +3, l'écart est beaucoup plus réduit et s'explique systématiquement. L'Insee ne se prononce pas sur les inégalités vécues par les enfants d'immigrés d'origine sub-saharienne ou asiatique, ses échantillons étant trop faibles.
Le logement des pauvres coute plus cher
L'Insee s'intéresse également aux inégalités face au coût du logement. En 2006, près de 39% du budget des ménages à faibles ressources était absorbé par les loyers, les charges, les remboursements des emprunts, etc. Alors que la moyenne nationale se situait à 27%. Il faut dire que les loyers des plus modestes ont augmenté, entre 1996 et 2006 de 42%, quand, pour les reste des ménages, la hausse n'était que de 28%. Certes, ajoute l'Institut, les logements des plus pauvres ont connu de nombreuses améliorations sur cette période (surface, chauffage, confort sanitaire, etc.), mais cette amélioration de la qualité des appartements et maisons ne participe qu'à hauteur d'un cinquième à la hausse des loyers. L'Insee explique que la raison principale serait un dérapage des loyers, tout simplement.
La facture énergétique des ménages plus chère en raison de l'étalement urbain
En 2006, les dépenses d'énergie (carburant et énergie pour le logement) représentaient 8,4% du budget des ménages. "En 20 ans, la part de l'énergie dans le budget des ménages (transports et logement) est restée globalement stable. Pourtant l'énergie est devenue relativement moins chère sur cette période", note l'Insee. Principale explication: la localisation et la surface des logements peuvent faire grimper la facture. "Les appareils électriques et les véhicules se sont multipliés et les ménages vivent plus loin des villes-centres dans des logements plus grands", ajoutent les auteurs de l'enquête. Si les ménages habitaient le même type de logement en terme de surface et d'éloignement des villes qu'il y a 20 ans, leur budget dédié à l'énergie aurait baissé de 10%.
Source : JDD
S'attachant désormais à décrire les conditions de vie aussi bien que la qualité de vie, l'Insee publie mercredi son étude "France, portrait social". Parmi les enseignements cette année: les enfants d'immigrés accèdent moins facilement à l'emploi que les autres, le logement coute plus cher aux pauvres qu'aux autres et la facture énergétique a augmenté ces dix dernières années en raison de l'étalement urbain.
Comme chaque année, l'Insee publie, mercredi, son étude "France, portrait social", un large panorama sur la démographie, les conditions de vie, l'économie des foyers français. Nouveauté pour cette édition: la prise en compte de critères "qualitatifs", conséquence des recommandations de la commission Joseph Stiglitz. L'Insee établit que le risque d'une "mauvaise qualité de vie" est de 14% dans l'ensemble de la population. Et, sans surprise, les 25% les plus pauvres de la population ont un risque 53% supérieur aux autres de voir leur qualité de vie se dégrader. Le risque pour les familles monoparentales d'avoir une mauvaise qualité de vie est 40% supérieur à la moyenne. Plus inquiétant encore, 22 % des adultes ont été une fois entre 2004 et 2007 "pauvres en condition de vie". Néanmoins, il s'agit d'un phénomène transitoire puisque seulement 4 % des personnes l'ont été quatre ans d'affilée.
Des inégalités face à l'emploi pour les enfants d'immigrés
La deuxième génération d'immigrés maghrébins a beaucoup de difficultés à trouver un emploi et ce phénomène ne s'explique pas seulement par les différences de diplômes ou de situation familiale, écrit l'Insee. En moyenne, entre 2005 et 2009, 86% des hommes français âgés de 16 à 65 ans ont un emploi quand leurs deux parents sont Français de naissance. Ils ne sont que 65% quand au moins un de leurs parents est immigré du Maghreb, soit un écart de 21 points. L'écart est de 18 points pour les femmes (75% et 56% des Françaises en emploi). Pour les Français dont les parents sont originaires d'Europe de l'Est, du Nord ou du Sud, l'écart n'excède jamais six points.
"La discrimination à l'embauche à l'encontre des descendants d'immigrés originaires du Maghreb, dont l'existence a été mise en évidence par les études de testing, est une explication plausible pour rendre compte d'une partie des écarts inexpliqués", écrivent les chercheurs. Ils ajoutent que d'autres caractéristiques qui ne sont pas observées par la statistique peuvent avoir une incidence, citant l'accès à un réseau social, donc à des offres d'emploi, et la volonté d'accéder à un emploi - faible, pour des raisons culturelles, chez les femmes maghrébines -. L'Insee constate également que l'écart d'emploi entre descendants de Français et de Maghrébins est le plus fort pour les hommes peu ou pas diplômés. A partir du niveau Bac +3, l'écart est beaucoup plus réduit et s'explique systématiquement. L'Insee ne se prononce pas sur les inégalités vécues par les enfants d'immigrés d'origine sub-saharienne ou asiatique, ses échantillons étant trop faibles.
Le logement des pauvres coute plus cher
L'Insee s'intéresse également aux inégalités face au coût du logement. En 2006, près de 39% du budget des ménages à faibles ressources était absorbé par les loyers, les charges, les remboursements des emprunts, etc. Alors que la moyenne nationale se situait à 27%. Il faut dire que les loyers des plus modestes ont augmenté, entre 1996 et 2006 de 42%, quand, pour les reste des ménages, la hausse n'était que de 28%. Certes, ajoute l'Institut, les logements des plus pauvres ont connu de nombreuses améliorations sur cette période (surface, chauffage, confort sanitaire, etc.), mais cette amélioration de la qualité des appartements et maisons ne participe qu'à hauteur d'un cinquième à la hausse des loyers. L'Insee explique que la raison principale serait un dérapage des loyers, tout simplement.
La facture énergétique des ménages plus chère en raison de l'étalement urbain
En 2006, les dépenses d'énergie (carburant et énergie pour le logement) représentaient 8,4% du budget des ménages. "En 20 ans, la part de l'énergie dans le budget des ménages (transports et logement) est restée globalement stable. Pourtant l'énergie est devenue relativement moins chère sur cette période", note l'Insee. Principale explication: la localisation et la surface des logements peuvent faire grimper la facture. "Les appareils électriques et les véhicules se sont multipliés et les ménages vivent plus loin des villes-centres dans des logements plus grands", ajoutent les auteurs de l'enquête. Si les ménages habitaient le même type de logement en terme de surface et d'éloignement des villes qu'il y a 20 ans, leur budget dédié à l'énergie aurait baissé de 10%.
Source : JDD
Colloque international: 'Dynamique migratoire, migration de retour et impacts sur les sociétés d’origine au Maghreb et en Afrique de l’Ouest'
Le CCME soutient le colloque international « Dynamique migratoire, migration de retour et impacts sur les sociétés d’origine au Maghreb et en Afrique de l’Ouest » organisé par l’AMERM les 22 et 23 novembre 2010 à la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales, Rabat-Agdal.
Un abattoir temporaire, qui permettra de sacrifier un millier d'ovins pour la fête musulmane de l'Aïd al-Adha qui débute mardi, a été inauguré lundi à La Courneuve, en Seine-Saint-Denis, l'un des départements qui comptent le plus de musulmans en France.
"Cela faisait six ans qu'il n'y avait pas eu d'abattoirs" pour fêter l'Aïd dans ce département, a expliqué à l'AFP Claude Bartolone, président du conseil général de Seine-Saint-Denis. En 2009, il y avait eu un désaccord entre les investisseurs peu de temps avant la fête.
Des représentants de la communauté avaient alors fait part de la "frustration" de musulmans de ne pouvoir prendre part au sacrifice, comme le veut le rite.
L'abattoir mobile, visité lundi par M. Bartolone et le préfet Christian Lambert, a été installé dans le parc de La Courneuve. Il est géré par le propriétaire d'un abattoir permanent, situé à Creil (Oise). L'accord sera valable cinq ans.
"Cela permet d'avoir les règles d'hygiène, de prendre en compte cette date importante pour les musulmans, (...) en respectant la laïcité", a dit M. Bartolone.
Bien au-delà des capacités de cet abattoir, ce sont plusieurs dizaines de milliers d'ovins qui devraient être sacrifiés pendant l'Aïd en Seine-Saint-Denis.
"Je ne suis pas sûr que l'abattoir (temporaire) soit une réponse unique", a déclaré M. Bartolone. "Il faut que la communauté musulmane puisse s'organiser pour faire face à cette demande", a-t-il ajouté, envisageant la mobilisation d'un abattoir permanent pour produits halal.
La préfecture de la Région Ile-de-France annonce que dans la région cinq abattoirs pérennes ont la certification (Jossigny, Meaux et Montereau en Seine-et-Marne, Ezanville et Ableiges en Val d'Oise) ainsi que 4 abattoirs temporaires ((Coulommiers en 77, Elancourt en 78, La Courneuve en 93 et Champigny sur Marne en 94).
De leur côté, les ministères de l'Intérieur et de l'Agriculture ont publié lundi la liste des 250 établissements pérennes autorisés à pratiquer l'abattage rituel pour l'Aïd.
Enfin le président du CFCM (Conseil français du culte musulman) Mohammed Moussaoui a rappelé dans une déclaration à l'AFP que "le sacrifice des animaux doit se faire dans les abattoirs agréés dans le respect de la réglementation en vigueur et des principes religieux qui régissent le sacrifice de l'Aïd El Adha et de l'abattage rituel".
Il recommande d'étaler l'abattage sur les trois jours de l'Aïd El Adha, compte tenu des capacités limitées des abattoirs.
Pour l'Aïd al-Adha (la fête du sacrifice), les musulmans immolent une bête pour marquer le souvenir d'Abraham qui s'apprêtait à immoler son fils Ismaïl pour obéir à Dieu quand l'archange Gabriel lui a proposé de sacrifier un mouton à sa place.
L'abattage doit être conforme aux principes du halal : les animaux ne doivent pas souffrir, donc être abattus avec une lame bien aiguisée, et ne pas être abattus face à un autre animal vivant. En outre ils doivent être abattus après la prière de l'Aïd.
Source : AFP/La Croix
David Cameron compte répondre favorablement aux doléances des entreprises et augmenter le quota annuel des immigrés non-européens autorisés à entrer au Royaume-Uni, rapporte The Daily Telegraph.
Le quota actuel des migrants non-européens, fixé à environ 2.600 par mois, devrait être porté à plus de 4.000 travailleurs à partir de l'année prochaine.
Cette semaine, le Comité consultatif des migrations soumettra ses recommandations aux ministres sur ce quota.
Au cours des derniers mois, M. Cameron a du faire face à beaucoup de pressions de la part des dirigeants d'entreprise qui l'ont mis en garde contre les dommages économiques qu'entraînerait l'application trop stricte de ce seuil sur l'immigration.
Cet assouplissement du plan d'immigration constitue une victoire pour M.
Vince Cable, Secrétaire d'Etat au Commerce, un opposant virulent du précédent plan dont il voulait l'assouplissement.
Au cours de la dernière année du gouvernement travailliste, la migration nette - le nombre de personnes qui viennent vivre en Grande-Bretagne par rapport à ceux qui émigrent - s'élève à près de 200.000 personnes. La Coalition s'est engagée à réduire au moins de moitié ce chiffre avant 2015 - en grande partie en limitant le nombre de travailleurs qualifiés extra-communautaires.
David Frost, directeur général de la Chambre de commerce britannique, avait également exhorté le gouvernement à réévaluer la politique d'immigration de façon à ce qu'elle ne compromette pas la capacité des entreprises du Royaume-Uni à recruter les meilleurs et les plus brillants cadres.
15/11/2010
Source : Aufait/MAP
Eric Besson, ministre français qui dirigeait le ministère de l'Immigration, de l'identité nationale et du développement était en visite au Maroc avant de devenir, ministre délégué auprès du ministère de l'Economie, des finances et de l'industrie, chargé de l'industrie, de l'énergie et de l'économie numérique. "Le Matin" l'a interviewé, le 11 novembre à Tanger, juste avant le remaniement ministériel.
Vous venez d'annoncer la mise en place de l'Office méditerranéen de la jeunesse. Comment sera-t-il financé?
En fait, l'Office qu'on veut créer va reposer sur un financement qui est basé sur trois piliers. Il s'agit de seize États membres du projet de l'Office méditerranéen de la jeunesse qui participeront au financement. Le financement d'entreprises partenaires, puisque dans chaque pays où je me rends je rencontre des chefs d'entreprises comme je l'ai fait la semaine dernière à Tanger avec les chefs d'entreprises marocains. Et un financement de l'Union européenne qui veut promouvoir ce projet. Nous sommes dans la phase du bouclage du projet. Il doit être présenté et annoncé en janvier à Paris. L'objectif est que les premiers étudiants puissent entrer dans les cycles universitaires labellisés Office Méditerranéen de la Jeunesse. Et ce, dès septembre de l'année prochaine.
Quelle relation cela a-t-il avec le concept dont vous parlez, celui de la circularité ?
Je crois de plus en plus à la migration de circulation. Je veux dire par là que pour les jeunes il est intéressant d'aller étudier à un moment dans un cursus. Vous avez noté d'ailleurs que toutes les grandes universités et toutes les grandes écoles prévoient maintenant, systématiquement, six mois ou un an dans un autre pays et si c'est possible un pays d'une culture éloignée et d'une langue différente de celle du pays d'origine. Cela contribue à la formation de la jeunesse. Moi, j'ai fait science politique, à mon époque, il n'existait pas de cycle obligatoire de formation. Maintenant, les étudiants de science politique ont une année obligatoire à l'étranger et je trouve que c'est une bonne chose. Mais, en même temps, nous devons veiller pour que dans l'Office méditerranéen de la jeunesse ces projets ne consistent pas à donner le sentiment aux pays du sud de la Méditerranée qu'on veut piller leurs meilleurs cerveaux.
Justement, quelles sont les garanties pour qu'il n'y ait pas de fuite de cerveaux ?
Elles sont en discussion aux négociations. Mais cela va dans le sens de l'esprit adopté dans la fonction publique française. Si vous ne donnez pas, après votre formation dans une école d'administration, tant d'années en travaillant dans la fonction publique, vous devez rembourser votre formation. Nous allons donc imaginer un système équivalent. C'est à dire que le jeune qui va bénéficier d'une bourse de formation et qui est originaire d'un pays donné va s'engager à revenir passer, au moins, quelques années dans le pays qui l'a formé et contribué financièrement à sa formation. Il ne s'agit pas non plus de le priver pour toujours d'aller vivre ailleurs.
Mais, plus globalement, l'immigration de la circulation consiste en l'idée qu'on puisse aller dans un pays quelques années, se former dans une entreprise et apprendre de nouvelles méthodes et techniques... et revenir dans son pays d'origine. C'est pourquoi nous sommes en train de développer une carte de séjour dite carte compétence et talent. Une carte par laquelle la personne vient trois ans en France, éventuellement renouvelable une fois, c'est à dire valable pour six ans. Ainsi, le bénéficiaire de cette carte sait qu'il ne pourra pas rester plus de six ans. Il va apporter sa force de travail et ses compétences en même temps qu'il va en acquérir d'autres. Il va ensuite revenir dans son pays d'origine. Les jeunes cadres sont tentés par cela. J'ai rencontré des jeunes qui sont tentés par cette option. Je donne l'exemple d'un informaticien marocain que j'ai rencontré et qui va bénéficier de cette carte. Il disait qu'il a envie de revenir vivre au Maroc et de créer son entreprise. Il dit aussi qu'il a besoin de travailler sur de très gros systèmes et des logiciels qui sont plus développés sur Paris qu'ils ne le sont au Maroc. Il ne veut pas rester plus de trois ans à l'étranger, souhaitant revenir au Maroc. Il a juste besoin d'acquérir des compétences. Et comme nous, nous avons nous aussi besoin d'informaticiens, cela tombe bien.
Vous avez mis en marche l'Office méditerranéen de la jeunesse, est-ce qu'il ne s'agit pas là d'un projet qui pourrait être intégré dans le cadre de l'Union pour la Méditerranée?
On n'a pas mis ce projet dans le cadre de l'Union pour la Méditerranée (UPM) parce que, tout d'abord, l'UPM souffre de quelques difficultés actuellement. Aussi, comme on a voulu faire l'Office méditerranéen de la jeunesse sur une base volontaire, nous avons proposé à tous les pays membres de l'UPM de prendre part à ce projet s'ils le souhaitaient. Dans les pays du Maghreb, le Maroc et la Tunisie ont dit oui dès la première minute alors que l'Algérie ne l'a pas souhaité. Ainsi, nous avons dans l'ensemble seize pays qui ont dit oui.
Maintenant, le secrétaire général de l'UPM est informé de tous ce qui se passe à l'Office. Il est représenté lors de chaque réunion de travail par un représentant. Un jour, lorsque le projet sera mieux développé et que l'UPM sera, elle-même pleinement opérationnelle, oui, je pense que la vocation de l'Office méditerranéen de la jeunesse c'est d'aller s'intégrer dans l'UPM. On va donc faire naître et grandir le bébé, ensuite, quand il sera adolescent, l'UPM s'en occupera.
Est-ce que vous pouvez nous parler plus du montage financier et de ce que pourrait être la participation marocaine ?
Les seize Etats qui ont participé à l'Office méditerranéen de la jeunesse se sont engagés à une contribution financière. Contribution qui n'est pas totalement fixée et qui peut dépendre de la taille et de la richesse relative des pays et du nombre des étudiants qui vont être concernés. Il va donc y avoir un principe de proportionnalité. Deuxièmement, il va y avoir des entreprises qui vont s'engager financièrement en tant que mécènes et s'engager aussi et surtout à recevoir des étudiants dans le cadre de stages de formation. Elles s'engagent également à les recruter à la fin du cursus. Car, ce qui nous intéresse le plus, c'est le lien entre la fin des études et l'entrée dans la vie professionnelle. C'est pourquoi nous avons voulu vérifier que tous ces projets, toutes ces formations correspondent à des besoins des entreprises. Puis, la troisième source de financement c'est l'Union européenne. Et ce, bien que tous les pays de l'UE ne soient pas directement concernés. L'UE va participer financièrement parce qu'elle veut promouvoir ce projet. Donc, il s'agit là de trois piliers dont les caractéristiques seront détaillées avant la fin de cette année.
Et de quel genre de formation s'agira-t-il?
Il y a treize secteurs d'activités qui ont été retenus (il s'agit des filières qui appartiennent aux sciences techniques appliquées aux sciences exactes et sciences d'ingénieur, celles appliquées aux sciences sociales et les filières appartenant aux sciences de la santé).
L'Office va démarrer quand?
L'Office va essayer de réunir toutes les conditions pour que ce soit lancé officiellement en janvier prochain.
En dépit de ces projets, il y a beaucoup de critiques à l'égard du département de l'Immigration, de l'identité nationale et du développement, notamment qu'il ne fait pas assez pour l'intégration des jeunes des banlieues ?
Je trouve cela injuste, mais la critique est libre. La difficulté est que la réussite de l'intégration ne peut pas être décrétée. Il y a un ensemble de facteurs qui contribuent à sa réussite. Par exemple, on est en train d'achever l'expérimentation de ce qu'on a appelé le CV anonyme pour lutter contre les discriminations. Il devrait y avoir dans quelques jours le premier rapport d'expérimentation. J'ai développé dans les entreprises comme dans le public ce qu'on appelle le label diversité. Ce sont des entreprises qui s'engagent à ce que leurs salariés soient représentatifs de ce qui est la société française...Je pourrais multiplier les exemples de ce que nous avons fait concrètement.
Mais une intégration réussie; c'est aussi de bien connaître la langue, connaître les valeurs, disposer d'un logement... C'est pour cela que je dis que l'intégration est par définition une activité interministérielle...
Source : Le Matin
Ce roman posthume de Mohamed Leftah, son onzième ouvrage, Le dernier combat du Captain Ni’mat est un grand livre de feu et de cendre, un mélange perturbant de mélancolie et de jubilation. L’écrivain décédé au Caire le 20 juillet 2008 raconte une passion détruisant la respectabilité et la vie de couple d’un homme qui va se changer en un renégat heureux. Sa propre audace le libère. Un roman sans retenue comme le destin même du capitaine Ni’mat dont toutes les croyances anciennes sont dévastées à moins qu’éclairées tandis que la plume de Leftah agit en sismographe du désir, du plaisir et mieux encore, de l’étrange volupté qu’il y a à se considérer enfin libre.
La prose de Leftah se fait naturellement poème. La langueur et la stupeur, l’attrait et le dédain, tout nous est signifié avec une adresse de voltigeur. L’effroi, l’effraction, le déni et aussi bien le fatum, l’abandon, l’extase, la désertion hors de soi, la reconnaissance de l’individualité, tout cela, Leftah le suggère et le dessine avec parfois un humour inattendu dont l’efficacité s’avère bientôt cruelle.
Plus on avance dans la lecture de ce roman tout simplement magnifique qu’est Le dernier combat du Captain Ni’mat, plus se renforce la conviction que Mohamed Leftah demeure le meilleur écrivain marocain de langue française, ce qui était l’avis même de celui qui fut son professeur, le regretté Edmond Amran El Maleh. Avec son seul roman égyptien, Leftah nous donne un livre d’une force et d’une audace inégalables.
Bien évidemment, puisque c’est la marque même du talent de l’auteur de Demoiselles de Numidie (éd. de l’Aube, 1992 et La Différence, 2006), on est saisi à la lecture du Dernier combat du Captain Ni’mat par l’extraordinaire sûreté de la langue, la grâce de l’expression, la subtilité de la composition. Et comme dans ses meilleurs livres, Mohamed Leftah impressionne par une étonnante capacité d’empathie à l’égard des protagonistes de la fable qu’il déroule : une soie dangereuse. Ce roman est l’histoire du soi enfoui et que l’auteur fouaille.
L’éditeur a choisi d’entourer l’ouvrage d’une bande rouge sur laquelle on lit les mots «Leftah pur soufre». Pour une fois, une affirmation dont l’intention est, en somme, publicitaire se révèle absolument exacte. La charge transgressive de ce roman posthume de Leftah est peut-être supérieure à celle, jamais de peu de poids, que l’on a pu noter dans ses livres précédents.
Le capitaine Ni’mat affirme, dans son journal intime, avoir rencontré «un visage singulier de l’amour, qui (lui) permet aujourd’hui de dénouer les bandelettes de cette momie qu’(il) portait en (lui) sans le savoir, et d’évacuer hors de (lui) son cadavre empuanti» : Cette momie ? «Oui, le cadavre d’une virilité qui n’est plus chez nous que pulsion de domination et de mort».
Et Ni’mat de célébrer : «Ô cet acmé d’une double jouissance» lors qu’il parvint «à inspirer, sinon l’amour, le désir à un jeune et radieux adolescent».
Le réserviste sexagénaire est l’époux de Mervet, qui l’appelait «mon faucon». La soudaine passion de Ni’mat pour son jeune domestique nubien est contée par Leftah avec un luxe de détails dont on écrirait, si l’on était vulgaire, qu’ils laisseront la plupart des lecteurs «sur le c…» ! Ces morceaux de bravoure participent de la liberté intrépide dont Mohamed Leftah a toujours fait preuve, aussi bien dans ses évocations de l’hétérosexualité que de l’homosexualité, dès Demoiselles de Numidie.
Ce qui frappe, c’est l’intelligence, la sensibilité et surtout la virtuosité de son tour de romancier ici, de nouvelliste ailleurs.
Il faut bien admettre qu’en comparaison du Dernier combat du Captain Ni’mat, l’homoérotisme que diffusent comme un encens l’Armée du salut ou Une mélancolie arabe de Abdellah Taia semble soudain pâle. Le soufre de Mohamed Leftah s’appelle amour de la vie, résistance à ce qui l’entrave, dénonciation luxueuse de l’autorité injuste et de la violence aveugle sur autrui comme sur soi-même dans la langue radieuse de celui qui aura été, sans doute, le plus moderne des écrivains marocains et digne d’être considéré comme un classique. Tout à la fois pathétique et triomphal, Le Dernier combat du Captain Ni’mat est un roman dont la publication sera tenue bientôt comme un moment majeur dans la liberté de raconter et l’on ne serait pas surpris si ce livre stupéfiant était appelé à une renommée universelle.
16 novembre 2010
Source : Le Soir
Le grand écrivain marocain Edmond Amran El Maleh est décédé hier lundi à l'hôpital militaire de Rabat, à l'âge de 93 ans. Un hommage lui sera rendu ce matin au cimetière juif à Rabat. Au delà de l'inconsolable et immense perte que constitue cette disparition pour le Maroc, c'est surtout la famille de la Littérature et de la Culture en général qui se retrouve orpheline…Suite
Une convention de partenariat a été signée vendredi dernier à Rabat entre le ministre chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, Mohamed Ameur, et le recteur de l'Institut royal de la culture amazighe, Mohamed Boukous. Cet accord vise à jeter les bases de la coopération et de la concertation entre les deux parties dans l'objectif de promouvoir la langue et la culture amazighes auprès de la communauté marocaine résidant à l'étranger.
Aux termes de cette convention, l'Institut royal s'engage à assurer une formation pédagogique aux futurs enseignants qui vont dispenser des cours de formation au profit des membres de la Communauté marocaine.
Des formations seront organisées par des associations œuvrant dans les pays d'accueil. L'Institut sera chargé également de mettre à la disposition des enseignants les outils didactiques, notamment les manuels scolaires amazighs et d'équiper les bibliothèques des Instituts culturels marocains de publication et d'édition spécialisées dans la langue amazighe. En outre, l'Institut sera appelé à présenter des exposés autour de la culture amazighe au profit des participants au programme de l'Université d'été. Une activité qu'organise le ministère, chaque été, dans les différentes villes du Royaume dans le cadre de celles proposées à la communauté lors de leur séjour au Maroc.
Pour sa part, le ministère sera chargé, en vertu de cet accord, de créer de nouvelles classes «modèles » dédiées à l'apprentissage de la langue et de la culture amazighes dans certains pays d'immigration en partenariat avec les associations marocaines œuvrant dans le domaine de l'éducation. Le département sera appelé dans ce sens à assurer les dépenses relatives à la mise en place des classes et à verser les salaires aux enseignants. Il appuiera aussi les activités des associations culturelles actives dans le domaine de la promotion de la culture et l'enseignement de la langue amazighe à l'étranger.
Intervenant à cette occasion, M. Ameur a indiqué qu'il existe une demande soutenue formulée par la communauté marocaine concernant l'apprentissage de la langue. «Ce partenariat vient donc répondre aux besoins des MRE. Il consiste à organiser l'enseignement de la langue et de la culture amazighes en partenariat avec les associations. Nous allons dans ce sens, lancer un appel à projets, dans les prochaines semaines, qui sera destiné à toutes les associations marocaines désirant dispenser des cours d'amazighs au niveau international», souligne le ministre.
D'après ce responsable, le partenariat conclu entre le ministère et les ONG sera encadré par l'Institut royal et le ministère de l'Education nationale. Ainsi, le département chargé des MRE procèdera, en collaboration avec les associations, à l'élaboration d'un programme qui s'étalera sur plusieurs années et qui sera supervisé à la fois par l'Institut et le ministère, une fois l'appel à projet terminé. Par ailleurs, ce programme d'enseignement sera accompagné, selon le ministre, par l'organisation d'activités culturelles au profit de la communauté marocaine résidant à l'étranger.
Pour sa part, M. Boukous a tenu à souligner, lors de son intervention, l'importance de cette convention qui permettra de renforcer l'enseignement de la langue amazighe à la communauté marocaine résidant à l'étranger et promouvoir la culture amazighe dans leur pays d'accueil. L'accord de partenariat contribuera également, selon le recteur de l'Institut, à mieux accompagner les associations oeuvrant dans ce domaine en leur assurant les outils pédagogiques et didactiques à même de les aider à réussir leur mission.
Mise en œuvre de la convention
Selon le ministre chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, une commission mixte et permanente sera créée, en vertu de cette convention, pour suivre la mise en œuvre de cet accord. Ladite commission aura notamment pour mission de définir les principales orientations de l'action commune qui sera engagée entre les deux parties et l'adoption des projets des programmes exécutifs annuels. La commission sera composée des membres du ministère, de l'Institut ainsi que des représentants d'autres secteurs.
16/11/2010
Source : Le Matin
Migreurop, un réseau européen comptant quelque 42 associations, dont le CNCD-11.11.11, sort un rapport qui analyse les entraves aux déplacements, l’enfermement et l’expulsion des candidats à la migration. Ce nouveau rapport, le deuxième, donne des exemples dramatiques des conséquences de la guerre aux migrants, qui implique un recul généralisé du droit protégeant les libertés et l’intégrité des personnes. (Consulter le rapport) .
Le "Diversity Show" 2010, qui aura lieu les 17 et 18 novembre 2010 à Bruxelles, est le quatrième d'une série d'événements internationaux sur la diversité culturelle.
Le 17 Novembre, une émission intitulée « Retourne dans ton pays !», sera diffusée en direct depuis le Cirque royal sur la Une (RTBF- TV).
Bâti sur le thème de la diversité culturelle dans les médias, ce rendez-vous présenté par Hadja Lahbib et Jean-Louis Lahaye sera suivi le lendemain d'un colloque abordant, mais autrement, le même sujet. (Voir le programme)
Créé à l’initiative de l’ambassade de France et de la Chambre française de commerce et d’industrie du Maroc, le Club France-Maroc compte aujourd’hui un grand réseau de partenariats. Plusieurs institutions font partie de ce réseau, elles ont la particularité de s’intéresser aux compétences marocaines formées en France, telles que le Conseil de la communauté marocaine de l’étranger ou des acteurs académiques, d’entreprises, d’associations d’étudiants marocains en France, de diplômés des grandes écoles et universités françaises. Le Club France-Maroc est entré dans une phase d’expérimentation depuis mars 2010. La communauté marocaine à l’étranger compte aujourd’hui plus de trois millions de personnes établies sur tous les continents. 80% de cette dernière vit en Europe. Elle présente un grand nombre de compétences scientifiques, techniques et entrepreneuriales, une féminisation croissante et une jeunesse dynamique et qualifiée.
«Actuellement, 63% des étudiants marocains qui étudient à l’étranger sont en France et le nombre de départs vers ce pays est de 8.000 jeunes par an» affirme Elisabeth Gay, attachée de coopération à l’ambassade de France, lors d’une conférence de presse au France Expo. Ces derniers sont une mine de compétences. Au Maroc, de nombreux secteurs de l’économie ne disposent pas des ressources humaines nécessaires, malgré les efforts soutenus de ces dernières années en termes de formation.
A cet égard, de nombreuses institutions sont conscientes de l’importance du rôle que ces Marocains peuvent jouer dans le développement économique et social du Royaume et sont attentives à prendre en compte ces compétences dans la mise en œuvre des grands projets. Ainsi, le Club France-Maroc, entend promouvoir et renouveler la mobilisation des compétences marocaines de l’étranger sous toutes ses formes à travers une stratégie de valorisation et de reconnaissance de leur double appartenance et de richesse de leurs expériences. Il vise à créer un lien entre les étudiants et diplômés marocains de l’enseignement supérieur français et les acteurs économiques au Maroc, en plus d’informer les étudiants et diplômés sur les perspectives économiques marocaines.
Le Club ambitionne de devenir rapidement un outil au service de la relation franco-marocaine. Il sera appelé à se donner une forme juridique partenariale et indépendante (association, fondation, etc.)
Site internet
Le site propose, outre la diffusion d’informations sur les secteurs économiques clés du Maroc, des services (annuaire, annonces, agenda, etc.) et des forums de discussions. On peut accéder aux dernières actualités des secteurs économiques porteurs, consulter des annonces, des offres d’emploi et de stages, découvrir des témoignages de diplômés et de hauts responsables, participer à des forums consacrés à l’économie et à l’emploi et contacter les anciens camarades de promotion.
Source : L’Economiste
M. Driss El Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger, M. Abdellah Boussouf, secrétaire général, l’ensemble des membres et de l’équipe administrative du CCME, vous adressent leurs meilleurs vœux à l’occasion de Aïd El Adha.
Le grand écrivain et intellectuel marocain, Edmond Amran El Maleh, est décédé lundi à l'hôpital militaire de Rabat à l'âge de 93 ans.
Un hommage lui sera rendu demain matin au cimetière juif situé Avenue Hassan II à Rabat.
Ses obsèques auront lieu le même jour à Essaouira selon ses voeux.
Natif de Safi en 1917 d'une famille juive marocaine, Edmond Amran El Maleh a enseigné la philosophie et exercé le métier de journaliste à Paris. A partir de 1980, il se met à écrire une série de romans et un recueil de nouvelles.
Touchant à divers champs de la littérature, il a écrit, outre des ouvrages ou articles universitaires, plusieurs romans, dont "Parcours immobile" (1980), "Ailen ou la nuit du récit" (1983), "Mille ans, un jour" (1986), "Jean Genet, Le Captif amoureux et autres essais" (1988), "une femme, une mère" (2004), ou encore "Lettres à moi même" qui était sa dernière oeuvre.
En 1996, il se voit décerner le Grand Prix du Maroc pour l'ensemble de son œuvre.
Edmond El Maleh a été décoré par SM le Roi Mohammed VI du ouissam Al Kafaâ (ordre du mérite), pendant la visite du Souverain à Essaouira, le 16 février 2004.
15/11/10
Source : MAP
Le réseau Migreurop, qui regroupe une quarantaine d'associations européennes et africaines, livre une charge virulente contre l'externalisation par l'Union européenne de sa politique migratoire, dans son deuxième rapport annuel sur les frontières de l'Europe rendu public vendredi à Madrid.
Exemples à l'appui, le réseau dénonce l'attitude de l'UE qui "par la menace d?une remise en cause des accords de coopération et d?aide au développement" contraint les pays tiers à "non seulement réadmettre chez eux les migrants chassés d?Europe mais aussi, sur leur territoire, de les empêcher d?entreprendre leur voyage vers ses portes".
"De la région de Calais, en France, aux marches de la Turquie et à la mer Adriatique, des parages de Gibraltar au désert sahélo-saharien et aux nouveaux pays membres à l?est de l?Union européenne, une sous-traitance des contrôles migratoires s?effectue en chaîne, parfois très loin de l?Union mais aussi en son sein, tout particulièrement quand il s?agit de se renvoyer de pays à pays des demandeurs d?asile jugés indésirables", note le rapport, intitulé "aux frontières de l'Europe, contrôles, enfermements, expulsions".
"Toute une population d?exilés se trouve ainsi soumise, des deux côtés des frontières de l?Europe, soit à l?incarcération arbitraire, soit à l?errance et aux vexations permanentes d?un environnement hostile", s'insurgent les ONG.
Ce rapport est publié alors que pour la première fois, un pays de l'espace Schengen, la Grèce, a fait appel à la solidarité européenne qui s'est traduite par le déploiement des forces militarisées de l'agence Frontex à la frontière gréco-turque, devenu un passage privilégié des migrants.
Migreurop tient à rappeler que "le droit, reconnu par les traités internationaux, à quitter tout pays et à demander protection ailleurs, est vidé de son sens si les candidats à l?émigration ou à l?asile sont assignés à résidence ou retenus en route".
De plus en plus, les pays européens, à l'instar de la France et de l'Italie qui a conclu un accord avec la Libye, tentent d'intercepter les migrants avant même qu'ils arrivent sur le territoire de l'UE où ils peuvent demander l'asile.
Jouant sur la rhétorique d'une immigration africaine incontrôlée et envahissante, le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi avait demandé, en août, à l'Union européenne au moins 5 milliards d'euros par an pour stopper les migrants si les gouvernements voulaient éviter une Europe "noire".
13/11/10
Source : AFP
La Ligue arabe organisera, le 4 décembre prochain au Caire, le 1er congrès des expatriés arabes avec la participation du Maroc.
Initiée sous le thème "pont de communication", cette rencontre sera consacrée à l'examen de questions liées à la situation des communautés arabes à l'étranger, a précisé la directrice du département des expatriés à la Ligue arabe, M. Samiha Khaled Mohieddine dans des déclarations à la presse.
Elle a ajouté que cette conférence se penchera, trois jours durant, sur un certain nombre de thèmes concernant le rôle des organisations de la société civile dans l'amélioration des conditions des communautés arabes à l'étranger, ainsi que leur situation sur les plans culturel, social et politique et économique.
La diplomate arabe a relevé que la conférence mettra aussi l'accent sur le rôle des expatriés arabes dans la promotion du dialogue entre les civilisations, les cultures et les religions, et sur les possibilités de créer un cadre réglementaire pour les expatriés arabes visant l'amélioration de leur condition et de leur permettre de garder le contact avec leurs patries.
La responsable de la Ligue arabe a ajouté que cette manifestation comportera une série de réunions avec les responsables en charge de la question de l'immigration sur notamment la situation des communautés arabes à travers le monde.
13/11/10
Source : MAP
Le nouveau gouvernement du président français Nicolas Sarkozy est marqué par la disparition du très contesté ministère de l'Immigration et de l'Identité nationale, mais aussi par le départ de symboles de l'ouverture aux Français issus de l'immigration, Fadela Amara et Rama Yade.
Le ministère de l'Immigration et de l'Identité nationale était né lors de la formation du premier gouvernement de Nicolas Sarkozy après l'élection présidentielle de 2007. La création de ce ministère, détenu jusqu'à dimanche par un transfuge de l'opposition socialiste Eric Besson, avait dès le départ entraîné de vives polémiques et ses actions ont donné lieu à plusieurs controverses.
En particulier, un débat sur l'identité nationale mené fin 2009-début 2010 avait donné lieu à des dérapages racistes et suscité l'indignation de l'opposition de gauche et d'organisations de luttes contre le racisme et de défense des droits de l'Homme.
Le dossier de l'Immigration revient aujourd'hui au ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux, reconduit dans ses fonctions.
Le premier gouvernement de Nicolas Sarkozy avait aussi été marqué par l'arrivée de plusieurs ministres issus de l'immigration, en particulier Fadela Amara, d'origine algérienne, qui avait été nommée secrétaire d'Etat à la Ville, et Rama Yade, benjamine du gouvernement d'origine sénégalaise, arrivée au droits de l'Homme avant de passer aux Sports.
Née à Dakar, arrivée en France à 11 ans, Rama Yade, jeune femme de droite très diplômée, âgée aujourd'hui de 33 ans, était inconnue du grand public lorsqu'elle est entrée au gouvernement.
Aimée des Français dans les sondages, elle aura marqué son passage au gouvernement par ses déclarations fracassantes et ses libertés avec les usages ministériels qui lui auront valu plusieurs rappels à l'ordre. En décembre 2007, la secrétaire d'État aux droits de l'Homme avait ainsi dénoncé la visite en France du président libyen Mouammar Kadhafi.
Désormais simple conseillère régionale du parti de la majorité UMP, elle vient d'écrire un livre dans lequel elle plaide pour un "pacte national" en faveur des jeunes.
Fille d'immigrés algériens, Fadela Amara, 46 ans, était, elle, déjà connue pour son combat contre les violences à l'égard des filles dans les cités-ghettos. Au sein du mouvement "Ni putes ni soumises" qu'elle a fondé, elle plaidait pour l'égalité, la mixité et contre le voile islamique.
Au gouvernement, «j'ai pu (...) mesurer les limites que constitue le poids de l'inertie et du sectarisme», a-t-elle déclaré dimanche, en disant son intention de revenir au militantisme.
Autre symbole de cette ouverture souhaitée par le président, Rachida Dati, entrée à la même époque au gouvernement à la tête du ministère de la Justice, avait quitté ses fonctions le 23 juin 2009 après être tombée en disgrace.
15/11/2010
Source : AFP/Canoë
Publication du 1er numéro du nouveau magazine en ligne, Yabiladi Mag. Le web-magazine, consultable et téléchargeable gratuitement sur le site de Yabiladi.com, sortira à échéance mensuelle, tous les 15 du mois. Fidèle à sa ligne éditoriale de média communautaire, le mensuel propose une lecture critique des sujets qui touchent de près et de loin les Marocains du monde.
Notre portail tente chaque jour de maintenir le lien de la diaspora marocaine avec son pays d’origine notamment en diffusant, vulgarisant l’actualité sur le Maroc et sur cette communauté marocaine à l’étranger.
Yabiladi Mag prolonge cet effort en proposant chaque mois un dossier thématique tout comme une revue de l'actualité marocaine et internationale, économique, sportive ou culturelle. Des chroniques décalées, des informations pratiques et Yabiladies le supplément féminin, font du projet un magazine original, répondant à tous les goûts.
Ce mensuel essaye également de tirer profit de l'interactivité du portail Yabiladi.com. Les commentaires des lecteurs et les discussions du forum sont autant d'inspiration pour la rédaction. Un moyen de rester proche des attentes des Marocains à l'étranger.
Le premier numéro témoigne de cette démarche. Son dossier MRE, « L'avion décolle, le bateau coule », reprend un sujet cher aux Marocains du monde : les moyens de transport pour gagner le Maroc en période estivale – et leur prix.
Autres thématiques abordées : un entretien avec Ahmed Boukous, le recteur de l'Institut Royal de la Culture Amazighe (IRCAM), un décryptage du nouveau code de la route au Maroc, un focus sur la liberté de la presse au Maroc, les dessous financiers et économiques de l'Aïd Al Adha, ou la polémique engendrée par la comédienne Latifa Ahrar.
Consultable en ligne (version flash), téléchargeable en format pdf à lire sur ordinateur ou à imprimer, Yabiladi Mag est un mensuel gratuit, destiné à accompagner les lecteurs tout au long du mois.
14/11/2010
Source : Yabiladi
Se voulant un instrument de diplomatie culturelle et universitaire, l'Institut des Etudes Hispano-Lusophones (IEHL) entreprend des actions à même de jeter des ponts entre la culture marocaine et celle d'autres pays du monde.
Ainsi, des rencontres scientifiques sont programmées, durant toute l'année, dans ce sens, notamment celle de «Repenser les frontières », rentrant dans le cadre du Cycle d'Activité « Intersections : Monde Arabe-Amérique Latine », qui proposent d'analyser les frontières propres aux perceptions culturelles et les espaces de significations ou de références identitaires (nationales, régionales et religieuses) qui, parfois, coïncident avec les démarcations territoriales.
Intervenant à ce propos, João de Pina-Cabral (Instituto de Ciencias Sociales, Universidad de Lisboa) a mis le point sur l'héritage commun, à travers les sciences sociales modernes, des dispositions interprétatives en ce qui concerne la différence socioculturelle qui mettent l'emphase sur les césures, les frontières, les murs. «Le concept d'écoumène nous permet d'approcher la différence comme un procès de diffusion, de mélange, de dialogue. Il n'est pas question de renier l'histoire qui a construit les différentiations socioculturelles, mais de les interpréter d'une façon évolutive et continue qui ne croit pas dans l'efficacité ultime des murs.
Pendant que le multiculturalisme célèbre les différences en tant que césures absolues ; l'œcuménisme demande qu'on soit capable d'imaginer une communalité ultime entre les formes distinctes d'humanité », ajoute-t-il. Aziz Kich, de la Faculté des Sciences de l'Education (Université Mohammed V- Souissi) a, quant à lui, axé son exposé sur la pluralité et l'hybridité dans les cultures universelles, en prenant le cas de la culture marocaine dans ses dimensions humaine et universelle à travers son caractère pluriel et hybride qui s'explique, essentiellement, par son historicité et sa complexité. « La Constitution du Royaume stipule que le Maroc est un pays islamique et que sa langue officielle est l'arabe. Une métaphore bien connue de feu Hassan II assimile le Maroc à un arbre dont les racines sont en Afrique et les branches en Europe.
Dans ses discours, aussi, S.M. le Roi Mohammed VI insiste sur les dimensions multiples de la culture marocaine, qui est à la fois amazighe, arabo-islamique et andalouse, africaine (subsaharienne)… ».
M.Kich a, également, attiré l'attention sur le phénomène de la mondialisation qui, si elle est, pour certains, une promesse de l'avènement du citoyen du monde, elle est, pour beaucoup d'autres, synonyme d'uniformisation, de soumission à un modèle imposé par l'hégémonie économique, technologique et militaire. « Or, il existe une nette distinction entre l'identité définie à l'échelle collective et l'identité assumée par tout individu. En tout cas, les aspirations même d'une société, ses objectifs essentiels, à savoir la démocratie, la liberté, la justice sociale, l'aisance matérielle, etc. ne représentent pas pour l'individu une fin en elle-même : le but de tout un chacun est la réalisation de soi», souligne Aziz Kich.
En outre, dans l'intervention de Rachid Benlabbah (Institut des Etudes Africaines, Rabat), l'accent a été mis sur l'Islam et la conscience de la minorité en Europe, à travers le déplacement des frontières religieuses traditionnelles et historiques qui est devenu un phénomène intéressant dans les temps actuels.
«Souvent l'évocation de la géographique suffisait pour déterminer l'appartenance religieuse. Ce qui n'est plus le cas dans les temps actuels. L'immigration et la balkanisation ont créé en Europe des minorités, certaines déjà existantes, d'autres toutes nouvelles. Le défi pour l'Europe (de l'union), démocratique et juste, est immense. C'est que le droit à la différence perturbe d'abord la vision que celle-ci se fait d'elle-même, rend relatif son discours des valeurs et met à mal notamment ses fondements ou ses frontières intellectuelles et spirituelles. L'Islam et les musulmans ont une histoire toute récente dans la dynamique sociale et politico-religieuse en Europe. Et comme l'histoire est irréversible, ils y sont pour très longtemps et par la force des choses seront européens. Ils y constituent une minorité, trop fortement médiatisée, à l'origine de passions diverses et prise en charge par un discours, hérité des événements du 21 septembre 2001, qui privilégie souvent l'aspect fondamentaliste ou terroriste de cette minorité et l'impossibilité de son intégration », termine M.Kich, dont la recherche a été suivie par d'autres interventions aussi intéressantes de professeurs et chercheurs très qualifiés.
La problématique des migrations
Organisé conjointement par l'Institut des Etudes Hispano-Lusophones, l'Université Nationale Rosario (Argentine) et le Laboratoire de la Triple Frontière (PIP Conseil National de la Recherche Scientifique et Technique (CONICET, Argentine), le colloque « Repenser les frontières/Cultures : continuités et différences/Afrique – Europe – Amérique latine » a fait intervenir, les 11 et 12 novembre au siège de l'IEHL, d'éminents chercheurs et spécialistes d'Argentine, du Brésil, du Mexique, d'Espagne, de France et du Maroc.
Selon la directrice de l'IEHL, Fatiha Benlabbah, le choix de la thématique a été déterminé par l'importance de la problématique des migrations et les constructions identitaires dans le monde et au Maroc en particulier en tant qu'espace de migration et d'immigration.
L'objectif du colloque étant d'étudier les discours sur l'homogénéité et la diversité à l'intérieur des espaces nationaux et transnationaux ainsi que la dynamique de différenciation et d'identité dans les frontières contemporaines.
Source : Le Matin
À force de créer l’amalgame entre immigration et délinquance, tout en réduisant les budgets des services publics, le gouvernement aggrave les conditions d’accueil et de vie des immigrés et de leurs enfants.
Abandon de la gratuité de l’aide médicale d’État pour les étrangers, déchéance de nationalité, difficultés d’accès au logement, discrimination à l’embauche… Pas facile d’être un immigré en France ni même un enfant d’immigré. Selon une récente enquête de l’Ined-Insee (*), si 89 % des enfants de naturalisés se sentent français, 37 % d’entre eux ne se sentent pas reconnus comme tels. Cibles de propos ou d’attitudes racistes, même s’ils sont nés en France et de nationalité française, dans 97 % des cas, les filles et fils de parents venus d’ailleurs sont loin d’être logés à la même enseigne que les autres. « Et parmi les immigrés ayant acquis la nationalité française, la moitié partagent ce sentiment de ne pas être perçus comme des Français », soulignent les auteurs de l’étude. La réponse du gouvernement ? « Si mon ministère peut être une machine à fabriquer de bons Français, je serais très heureux » (Éric Besson, ministre de l’Immigration). « Je souhaite que l’acquisition de la nationalité française par un mineur délinquant au moment de sa majorité ne soit plus automatique. » (Nicolas Sarkozy, président de la République). « Les migrants doivent être soumis à l’obligation d’apprendre notre langue, le cas échéant avec la possibilité de suspendre les allocations familiales en cas d’évitement de la famille. » (Jean-Marie Bockel, secrétaire d’État à la Justice)… Entretenant l’amalgame entre immigration et délinquance, le président de la République et son gouvernement n’en finissent pas de stigmatiser les étrangers et de les désigner comme responsables d’une crise socio-économique, aggravée par leurs propres choix politiques. Depuis 2002, pas moins de cinq lois sur l’immigration se sont succédé sous l’impulsion de Nicolas Sarkozy, chacune réduisant un peu plus les droits des immigrés. Et pour ficeler le tout, le gouvernement sabre les crédits de l’éducation nationale, des services sociaux, de la justice, des associations travaillant dans les quartiers... Pourtant, créer de bonnes conditions pour accueillir les étrangers et donner les mêmes chances à leurs enfants qu’à ceux de parents nés en France, ceux des vagues précédentes d’immigration : n’est-ce pas garantir la cohésion d’une société juste et égale où il fait bon vivre ensemble ?
Source : L’Humanité
L'association des travailleurs et immigrés Marocains en Espagne (ATIME) a dénoncé l'utilisation de la question de l'immigration à des fins électoralistes en Espagne, condamnant la dernière sortie du Parti Populaire (PP-Opposition) dans laquelle il a invité les immigrés sans emploi à quitter le territoire Espagnol.
"Nous sommes habitués à ce genre de langage surtout à l'approche de rendez-vous électoraux l (les élections en Catalogne prévues de 28 novembre). Mais la dernière déclaration du PP n'a ni queue ni tête ", a indiqué le président d'ATIME, Kamal Rahmouni dans des déclarations dimanche à l'agence de presse Espagnole Servimedia.
"Cette déclaration ressemble beaucoup plus à des propos que pourrait tenir un citoyen lambda et non les propos de quelqu'un qui aspire à gouverner ", a ironisé le président d'ATIME, la principale association des immigrés Marocains en Espagne, qui a affirmé que les immigrés se sont habitués à ce genre de langage qui surgit à l'approche de chaque échéance électorale.
Selon Kamal Rahmouni, certains candidats semblent mener une compétition sur qui utilisera le discours le plus dur sur la question de l'immigration, pour convaincre les électeurs.
Mais le PP semble oublier que " nous (les immigrés) autres aussi nous votons et nous voulons entendre ses propositions sur comment faire sortir l'Espagne de la crise, créer des emplois et améliorer la santé et l'éducation ", a affirmé le président d'ATIME, en relevant qu'aucun parti politique, en particulier le PP, n'a rien de sérieux à proposer d'où le recours au discours sur l'immigration qui n'est pas " la première préoccupation des citoyens ".
ATIME, qui a dénoncé l'utilisation de la question de l'immigration à des fins purement électoralistes, a affirmé qu'" on peut pas traiter de cette façon des personnes qui ont cotisé (à la sécurité sociale) et qui ont des droits et des obligations ".
L'association s'est également élevée contre " l'utilisation des immigrés comme main d'œuvre de convenance ", lorsqu'on a besoin d'eux, ils sont les bienvenus et lorsqu'il y a une crise on les rejette.
14/11/10
Source : MAP
Les participants à un panel sur l'émigration, dans le cadre de la 3ème édition du Forum MEDays, ont appelé au développement de l'émigration circulaire en tant qu'outil apportant des solutions aux problèmes de la migration.
Les conférenciers ont noté le caractère "triplement gagnant" de ce concept, dans le sens où la circularité de la migration a des retombées bénéfiques à la fois pour l'émigré, qui gagne un emploi légal tout en gardant sa dignité et ses droits, et pour les pays d'origine et d'accueil, qui tirent profit de la productivité et de l'échange des compétences des travailleurs et cadres immigrés.
Intervenant à cette occasion, le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, M. Youssef Amrani, a estimé que la circularité des migrants peut s'intégrer à une approche équilibrée et concertée permettant de prendre en considération les principes de développement et de solidarité entre le Nord et le Sud, au-delà de l'approche purement sécuritaire longtemps privilégiée.
Il a, dans ce sens, noté l'importance de s'attaquer aux causes profondes de l'émigration dans le cadre d'un partenariat entre pays d'origine, de transit et d'accueil, et de tirer profit des flux migratoires qui sont aussi des opportunités de développement et de coopération.
De son côté, le ministre français de l'Immigration, de l'intégration, de l'identité nationale et du développement solidaire, M. Eric Besson, a souligné que la circularité de la migration contribue à la régulation des flux de l'émigration, ce qui est nécessaire pour empêcher les réseaux de trafics d'êtres humains d'exploiter les conditions des candidats à l'émigration.
Il s'agit de mettre au point des visas de circulation professionnels, à l'image des initiatives visant la promotion de la mobilité des compétences, a-t-il précisé, notant toutefois que ce genre de migration ne pourra pas se substituer à l'émigration classique, induite par des facteurs inhérents aussi bien aux pays d'origine qu'à ceux de destination.
Les autres participants ont relevé notamment que les propositions de circularité ne doivent pas être seulement un moyen des pays développés pour limiter le mouvement des citoyens des pays en développement, mais plutôt s'inscrire dans un cadre de coopération et de solidarité Nord-Sud.
13/11/10
Source : MAP
Vendre au Maroc ne lui suffit plus : Prestigia, marque de haut standing du groupe immobilier Addoha, passe à l’offensive au niveau international. Première étape, Dubaï, aux Emirats Arabe Unis (EAU), du 4 au 6 novembre. L’objectif de cette première opération de séduction, jamais réalisée au plan international par un groupe immobilier marocain, a été de présenter aux hauts cadres marocains, installés dans ce pays, maquettes et argumentaires à l’appui, ses huit projets d’appartements et de villas haut de gamme réalisés ou en cours de réalisation. Parmi les 35 000 Marocains résidant aux EAU, on ne compte en effet pas moins de 2 000 cadres travaillant dans des multinationales et qui appartiennent ainsi aux catégories socioprofessionnelles A et B+.
Mais ce ne sont pas uniquement ceux-là qui sont visés, le show de Prestigia à Dubaï visait aussi les ressortissants émiratis désirant investir dans l’immobilier de haut standing dans le Royaume et, pourquoi pas, en faire des partenaires à part entière.
En réalité, il n’y a pas que Dubaï qui est incluse dans la stratégie internationale de Prestigia. Selon Reda Iben Chekroun, directeur central et commercial de cette marque d’Addoha, présent lors de ce périple émirati, une délégation «se déplacera, à partir de janvier 2011, pour commercialiser ce produit dans d’autres pays, notamment en France et en Belgique dans un premier temps». Il précise à cet égard que «beaucoup d’expatriés marocains désirent acheter pour eux ou pour leurs familles, et nombreux comptent y habiter une fois de retour dans leur pays». Le potentiel est donc là. Commencer par Dubaï s’est, en fait, imposé, car la marque a découvert qu’une centaine d’acquéreurs de ce produit depuis le début de sa commercialisation au Maroc en 2009 y ont leurs adresses. Il y a donc une clientèle potentielle dans ce pays.
Une dizaine de contrats en passe d'être signée
Le groupe d’Anas Sefrioui ambitionne par son offensive internationale de montrer aux Marocains de l’étranger qu’il a désormais dans son escarcelle un produit de luxe et une nouvelle image de marque à véhiculer, et que le logement social «traditionnellement associé à Addoha, et qui a rencontré un franc succès, n’est plus sa seule spécialité», explique M.Iben Chekroun. Et c’est la raison d’être de la marque Prestigia, créée en février 2009. Aujourd’hui, plusieurs projets de haut standing sont en chantier sous ce label dans différentes villes notamment Tanger, Fès, Rabat, Casablanca et Marrakech. Certains, à l’instar de Ryad Al Andalous à Hay Riad à Rabat, sont déjà finalisés et les livraisons ont même commencé en 2010.
D’autres, comme Bouskoura Golf City à Casablanca, Marrakech Golf City et Tanjah Beach & Golf Resort, sont en cours d’achèvement.
L’assiette foncière dégagée pour l’ensemble de ces projets totalisant 28 000 biens est estimée à 1 700 ha.
Jusqu’en septembre 2010, Prestigia a vendu 4 000 unités pour un chiffre d’affaires évalué à 11 milliards de DH. De quoi motiver l’équipe commerciale en déplacement à Dubaï, composée des huit directeurs de projet, qui n’ont pas manqué d’arguments lors des deux jours de show-room tenus à Al Jumeirah Beach City pour convaincre les centaines de clients venus sur place (certains d’Abu Dhabi, la capitale, située à 120 km de Dubaï) demander des informations. Ce n’était pas peine perdue. Selon les responsables de Prestigia, une vingtaine d’acquéreurs seraient déjà en passe de signer leur contrat d’achat. «Ce n’est qu’un début, annonce M.Iben Chekroun avec optimisme. Il faut attendre les trois prochains mois pour décrocher des ventes substantielles parce que beaucoup viendront voir sur place, au Maroc, à l’occasion d’aïd Al Adha».
15/11/2010
Source : La Vie eco
Le Rapport 2009-2010 de Migreurop dénonce la politique de rétention et la sous-traitance de la gestion sécuritaire de l’immigration par l’Europe, notamment aux pays du Sud.
Pour les demandeurs d’asile à Sebta, ce préside occupé ne fait plus partie de l’Union car leur transfert vers la péninsule a été interdit.
Le rapport 2009-2010 de Migreurop, publié le 12 novembre, vient de dénoncer la politique de rétention et la sous-traitance de la gestion sécuritaire de l’immigration par l’Europe, notamment aux pays du Sud. Le gouvernement espagnol procède de deux façons différentes pour faire partir les migrants du préside occupé de Sebta, selon que ces départs ont lieu vers le Maroc ou vers le continent espagnol. L’expulsion vers le Maroc vise tous les migrants arrêtés dans les eaux marocaines et dans le périmètre frontalier. Cette pratique a lieu sans aucun contrôle ni respect des droits de l’homme. De nombreux récits de migrants témoignent des violations de ces droits de la part des forces de sécurité de Sebta.
Malgré le nombre peu élevé de migrants qui arrivent à ce préside occupé, des événements sanglants qui se soldent par de nombreux morts continuent à se produire, a révélé le rapport Migreurop. Un migrant d’origine subsaharienne, D. P., témoigne de la manière dont un compagnon sénégalais est mort avec deux autres personnes lorsqu’ils essayaient d’atteindre à la nage la côte de Sebta. Ces morts ont été causées par l’action de la Guardia civil, sous les yeux de la police marocaine. Les faits se sont produits en septembre 2008.
Le rapport signale que l’Union européenne enjoint l’Espagne d’empêcher par tout moyen les migrants extra-européens de pénétrer, et de traiter sévèrement ceux qui y sont parvenus. A son tour, l’Espagne prétend imposer au Maroc de stopper à la source les tentatives d’intrusion. Les marchandages en cascade, causées par ces sous-traitances, ont pour résultat la persécution des candidats à la migration (notamment les Subsahariens), piégés à l’intérieur des frontières marocaines, et l’enfermement de facto des étrangers sans visa, qui ont réussi à franchir le rempart de grillages rehaussés de barbelés « rasoir » longeant la partie terrestre de Sebta. Pour les demandeurs d’asile à Sebta, ce préside occupé ne fait plus partie de l’UE car leur transfert vers la péninsule a été interdit. Désormais, il leur faut soit s’éterniser dans cette «cage dorée», en proie à la misère et à l’hostilité des résidents, soit risquer leur vie pour entreprendre la traversée.
Le Maroc, d’après un accord de 1992, accepte de réadmettre sur son territoire les migrants qui y sont entrés de manière irrégulière. Ainsi, le durcissement des politiques migratoires européenne et espagnole a renforcé le contrôle à la frontière, limité les déplacements des migrants à l’intérieur du territoire espagnol, systématisé les méthodes basées sur la détention et l’expulsion, et donc généré une violence silencieuse et croissante, qui s’oppose frontalement aux droits et à la dignité des migrants.
Une frontière assassine
A partir de 2005, le gouvernement espagnol a établi un contrôle frontalier 24 heures sur 24 à l’aide de nombreux moyens technologiques (détecteurs de mouvements, caméras vidéos, caméras de vision nocturne, etc.). La barrière a été surélevée tout le long du périmètre frontalier terrestre et un renforcement des effectifs a également été mis en place pour la surveillance tant à terre que sur mer, ce qui est supposé rendre l’enclave pratiquement inaccessible.
De 2005 à 2008, l’immigration vers Sebta s’est maintenue. Aujourd’hui, peu de migrants arrivent à sauter la barrière, et le nombre d’entrées de personnes cachées dans des voitures par le passage frontalier de El Tarajal augmente. Ce passage est plus cher (les prix peuvent aller jusqu’à 3.000 euros) et est contrôlé par des mafias qui s’enrichissent en faisant crédit, surtout aux femmes qui, une fois en Europe, pourront être victimes d’exploitation sexuelle et devront rembourser des sommes beaucoup plus élevées.
De 2009 à la mi-2010, trois cents personnes environ sont passées à Sebta. Cela traduit une diminution du flux migratoire. Cette ville n’est plus considérée comme une porte d’entrée facile en Europe par les migrants, qui savent qu’une fois arrivés, il ne leur sera plus possible d’en repartir avant que l’Espagne ne signe un accord de réadmission avec leur pays d’origine et qu’ils y soient refoulés.
Sebta est pour eux un énorme centre de rétention entouré, d’un côté, d’une barrière de six mètres de haut s’étalant sur huit kilomètres, et de l’autre par la mer. La politique d’enfermement du gouvernement espagnol est la face obscure des accords de réadmission signés par l’Espagne avec les pays d’origine pour pouvoir expulser d’une manière «efficace» et «légale» les migrants se trouvant à Sebta. Les migrants en rétention à Sebta vivent dans une sorte de «limbe» juridique. Leurs droits sont restreints par rapport à ceux qui se trouvent sur la péninsule ibérique. Ils ne peuvent ni se déplacer en Espagne ni dans le reste de l’UE, puisque Sebta n’est pas considérée comme faisant partie de l’espace Schengen. Par ailleurs, ils n’ont accès ni à la sécurité sociale ni à l’éducation.
Source : Le Soir
Le colloque international "Repenser les frontières cultures: continuités et différences, Afrique, Europe, Amérique Latine" a clos, vendredi à Rabat, ses travaux auxquels ont pris par une pléiade d'experts et de spécialistes nationaux et étrangers.
Intervenant à l'ouverture de cette rencontre, organisée par l'Institut des études hispano-lusophones en collaboration avec l'Université nationale de Rosario (Argentine) et l'Observatoire de la Triple Frontera (PIP Conseil national des recherches scientifique et technique), le président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) M. Driss Yazami a mis en accent les changements qu'ont connus ces dernières années les Marocains résidant à l'étranger et qui s'orientent davantage vers les pays d'Asie et d'Amérique Latine.
Il a également mis en avant les potentialités dont a fait montre cette catégorie, en particulier dans les domaines de la culture et de la littérature.
Les participants à cette rencontre ont examiné, deux jours durant, plusieurs thématiques ayant trait à "la diversité dans la culture marocaine", "la question de la triple frontière en Amérique latine", "L'Islam et la conscience des minorités en Europe" et à "la mobilité des sujets sur les frontières".
12/11/2010
Source : MAP
La chanteuse marocaine Hindi Zahra a remporté, vendredi soir à Paris, le prix Constantin 2010 dédié aux jeunes talents ayant marqué l'année musicale en France.
Hindi Zahra, récompensée pour son premier album "Hand Made", a reçu ce prix lors d'un grand concert à l'Olympia, où le président du jury Marc Lavoine a chanté en duo avec la Première Dame de France, Carla Bruni-Sarkozy, invitée surprise de cette soirée.
Selon les organisateurs, l'épouse du président français a accepté l'invitation pour marquer son soutien aux jeunes artistes.
La cérémonie sera retransmise sur la radio France Inter le 19 novembre, et sur les chaînes de télévisions France 4 et France 2, respectivement les 22 et 25 novembre.
Dans son premier album, qui vient de sortir en France chez EMI, l'artiste marocaine propose des ballades musicales chantées en anglais et en berbère.
Née à Khouribga, Hindi Zahra, a écrit, composé, chanté, mixé et produit cet album bercé de folks, soul urbain et blues du désert.
Issue d'une famille d'artistes qui compte parmi les plus célèbres d'entre eux le groupe Oudaden, sa mère et ses oncles l'initient à la musique traditionnelle de Gnaoua.
Ainsi, Hindi Zahra pratique avec les siens les rythmes ancestraux et les plus belles mélodies du répertoire oriental.
En tournée actuellement en France, la chanteuse se produira également en Belgique à partir de la fin du mois.
13/11/10
Source : MAP
Selon un rapport du réseau d'associations européennes et afriaines Migreurop, l'Union européenne tente désormais de bloquer ou d'intercepter les migrants avant même leur arrivée sur le sol européen. Et manque de plus en plus aux accords de solidarité et de coopération signés avec ses voisins.
Le réseau Migreurop, qui regroupe une quarantaine d'associations européennes et africaines, livre une charge virulente contre l'externalisation par l'Union européenne de sa politique migratoire, dans son deuxième rapport annuel sur les frontières de l'Europe rendu public vendredi 12 novembre à Madrid.
Exemples à l'appui, le réseau dénonce l'attitude de l'UE qui "par la menace d’une remise en cause des accords de coopération et d’aide au développement" contraint les pays tiers à "non seulement réadmettre chez eux les migrants chassés d’Europe mais aussi, sur leur territoire, de les empêcher d’entreprendre leur voyage vers ses portes".
"De la région de Calais, en France, aux marches de la Turquie et à la mer Adriatique, des parages de Gibraltar au désert sahélo-saharien et aux nouveaux pays membres à l’est de l’Union européenne, une sous-traitance des contrôles migratoires s’effectue en chaîne, parfois très loin de l’Union mais aussi en son sein, tout particulièrement quand il s’agit de se renvoyer de pays à pays des demandeurs d’asile jugés indésirables", note le rapport, intitulé "Aux frontières de l'Europe, contrôles, enfermements, expulsions".
"Toute une population d’exilés se trouve ainsi soumise, des deux côtés des frontières de l’Europe, soit à l’incarcération arbitraire, soit à l’errance et aux vexations permanentes d’un environnement hostile", s'insurgent les ONG.
Eviter une Europe "noire"
Ce rapport est publié alors que pour la première fois, un pays de l'espace Schengen, la Grèce, a fait appel à la solidarité européenne qui s'est traduite par le déploiement des forces militarisées de l'agence Frontex à la frontière gréco-turque, devenu un passage privilégié des migrants.
Migreurop tient à rappeler que "le droit, reconnu par les traités internationaux, à quitter tout pays et à demander protection ailleurs, est vidé de son sens si les candidats à l’émigration ou à l’asile sont assignés à résidence ou retenus en route".
De plus en plus, les pays européens, à l'instar de la France et de l'Italie qui a conclu un accord avec la Libye, tentent d'intercepter les migrants avant même qu'ils arrivent sur le territoire de l'UE où ils peuvent demander l'asile.
Jouant sur la rhétorique d'une immigration africaine incontrôlée et envahissante, le dirigeant libyen Mouammar Kaddafi avait demandé, en août, à l'Union européenne au moins 5 milliards d'euros par an pour stopper les migrants si les gouvernements voulaient éviter une Europe "noire".
13/11/2010
Source : Jeune Afrique/AFP
Une convention de partenariat et de coopération pour la promotion de la langue et de la culture amazighes a été signée, vendredi à Rabat, entre le ministère chargé de la communauté marocaine à l'étranger et l'Institut royal de la culture amazighe (IRCAM).
Cette convention a été signée par le ministre délégué chargé de la communauté marocaine à l'étranger, Mohamed Amer et le recteur de l'IRCM, Ahmed Boukous.
A cette occasion, M. Amer a indiqué que cette convention vient répondre aux aspirations des ressortissants marocains établis à l'étranger et à leur volonté de connaître la culture riche de leur pays.
Cette convention aura des retombées positives sur les enfants des MRE qui seront ainsi initiés à la langue et à la culture amazighe et vont bénéficier de diverses activités culturelles, a-t-il ajouté,.
M. Amer a également évoqué les efforts déployés par le gouvernement en faveur des MRE dans les différents domaines.
Pour sa part, M. Boukous a indiqué que la culture marocaine est ouverte sur les cultures mondiales et ancrée dans ses racines amazighe, arabe, africaine et islamique, soulignant que l'IRCAM contribue avec les ressources financières et humaines dont il dispose à la promotion de la langue amazighe dans le domaine de l'enseignement et de l'information.
A travers cette convention, a-t-il poursuivi, l'IRCM va contribuer au côté du ministère chargé de la communauté marocaine à l'étranger à la promotion de la langue et de la culture amazighes à l'étranger.
12/11/10
Source : MAP
Le Maroc a condamné avec la plus grande fermeté l'agression ''sauvage et vile'' dont a été victime, mercredi soir à Bruxelles, M. Ahmed Marzouki, ressortissant marocain et défenseur des droits de l'Homme.
Un communiqué de l'ambassade du Maroc en Belgique et au Luxembourg, rendu public jeudi, indique que les services diplomatiques de l'ambassade ont pris contact avec M. Marzouki, dès qu'ils ont appris la nouvelle, pour ''s'enquérir de son état de santé et de ses besoins, tout en l'assurant de la totale solidarité et de l'attention particulière qu'accordent les autorités marocaines à sa situation''.
M. Marzouki, qui est unanimement respecté au Maroc, donne très régulièrement des conférences, participe à de nombreux débats et est très engagé dans le combat pour la mémoire et les droits humains, poursuit la même source, soulignant que les médias marocains se font très régulièrement l'écho de ses activités.
Et de préciser que le militant des droits de l'Homme a, lui-même déclaré aux médias belges et internationaux, suite à cette acte ignoble, qu'il ''n'avait jamais été agressé dans son pays, le Maroc''.
L'ambassade du Maroc regrette vivement que cette agression ait eu lieu sur le sol d'un pays ami, la Belgique, et appelle les autorités belges à prendre les mesures nécessaires à la protection de M. Marzouki durant son séjour.
Elle fait confiance à la justice belge pour faire toute la lumière sur cet incident regrettable, pour que les responsables soient identifiés aussi rapidement que possible et déférés à la justice pour répondre de leurs actes inqualifiables.
Bruxelles, 12/11/10
Source : MAP
Le Maroc sera l'invité d'honneur du Marché de Noël de Bruxelles "Plaisirs d'hiver", qui se tiendra du 26 novembre courant au 2 décembre prochain, indique la délégation de l'Office national marocain du tourisme (ONMT) au Benelux.
Cet événement de renommée internationale, qui draine chaque année plus de deux millions de visiteurs, permettra de mettre en avant des destinations culturelles marocaines, telles Marrakech et Fès ou encore le balnéaire avec Agadir et Essaouira-Mogador, a précisé jeudi à la MAP, le directeur de l'ONMT au Benelux, M. Saad Bezzate.
Pour ce faire, a-t-il poursuivi, la délégation de l'Office au Benelux et la ville de Bruxelles ont prévu des stands installés en plein-centre de la capitale belge sur un espace de 400 m2.
La participation marocaine sera ainsi une occasion pour approcher près de 2,5 millions de visiteurs durant cinq semaines, en leur faisant découvrir les différentes destinations touristiques du Maroc, son artisanat, ses traditions culturelles et sa gastronomie, a-t-il ajouté.
Plusieurs stands de vente de voyages, d'objets de l'artisanat, de produits du terroir et de gastronomie représentative des différentes régions du Maroc seront également montés lors de cet événement, qui prévoit aussi un riche programme d'animations musicales et de spectacles folkloriques.
Et de préciser que le Maroc sera associé à la campagne de promotion des "Plaisirs d'hiver", à travers notamment des émissions radio spéciales sur le double thème du Maroc et du marché de Noël, des spots TV et radio, ainsi que des articles publicitaire dans la presse nationale belge.
11/11/10
Source : MAP
Le Maroc a plaidé, jeudi au Mexique, pour donner la priorité aux volets du développement et de la solidarité internationale dans le traitement des questions migratoires et réitéré son adhésion aux finalités et à la démarche du Forum mondial sur la migration et le développement (FMMD).
Dans une intervention devant ce Forum, qui a tenu ses 4ème assises dans la ville mexicaine de Puerto Vallarta (Ouest), Mme Latifa Akharbach, secrétaire d'Etat aux Affaires Etrangères et à la coopération, a souligné que la politique migratoire du Maroc est construite sur "un socle de mesures d'ordres juridique, institutionnel et opérationnel'' qui favorisent la protection des droits des migrants, le respect de leurs projets personnels et le maintien de leurs liens culturels avec leurs pays d'origine.
De même, la politique migratoire marocaine est en "cohérence avec les objectifs'' du FMMD, qui avait, dés le départ, adopté une approche globale basée sur trois dimensions : la migration légale, la migration illégale et le lien entre migration et développement afin de définir la politique à suivre et les priorités d'action.
Il est établi aujourd'hui, a ajouté Mme Akharbach, que "les partenariats entre les pays d'origine, de transit et de destination sur des questions de migration, non seulement apporteront de meilleurs résultats pour toutes les parties intéressées, mais constituent également la manière la plus durable de relever les défis d'une économie mondiale de plus en plus interdépendante''.
"Le Maroc saisit l'occasion de ce Forum réuni à Puerto Valarta pour appeler au renforcement de la concertation et de l'action commune dans le cadre de ces partenariats tripartites fidèles à la réalité de la migration sur le terrain'', a plaidé la secrétaire d'Etat.
Et Mme Akharbach de poursuivre que la contribution et le rôle des migrants dans le processus de création de la richesse dans les pays d'accueil comme dans les pays d'origine, est devenue ''une question à dimension stratégique''.
Toutefois, les liens entre la migration et le développement n'ont pas encore été suffisamment analysés et mis en exergue pour servir de référent aux politiques publiques migratoires ou aux relations de coopération en la matière.
Mme Akhrabach a, par ailleurs, regretté que l'approche unilatérale de la question migratoire et son traitement selon une ''perspective étriquée de l'utilité économique exclusive'' et de la ''jetabilité'' des migrants continuent à être dominants dans la pratique.
Elle a estimé, à ce propos, que le FMMD, qui se veut un processus informel et innovant, peut contribuer à améliorer la compréhension du phénomène migratoire et favoriser une meilleure perception de ses enjeux à travers une gestion concertée, le renforcement des synergies entre les migrations et le développement et la promotion d'une volonté commune de traiter les causes premières du phénomène.
La démarche participative adoptée par le Forum est un atout pour initier de véritables échanges d'expériences comme préalable à l'émergence de solutions consensuelles, sachant que ''l'approche sécuritaire qui a souvent prévalu a démontré ses limites'' et prouvé que l'option du ''tout contrôle'' est vouée à l'échec et elle est ''porteuse de périls pour la stabilité et la cohésion sociale'', a prévenu Mme Akharbach.
Reconnaissant que les réalisations du FMMD sont en deçà des attentes des parties concernées, la secrétaire d'Etat a appelé à se pencher sur les manifestations et les conséquences du phénomène de la fuite des cerveaux, notamment pour le continent africain. Ce problème devrait recueillir plus d'attention de la part du Forum, car ''son envergure est déjà fort inquiétante et réellement ruineuse pour les efforts de développement de nos pays'', a insisté la secrétaire d'Etat.
Mme Akharbach a conduit une forte délégation marocaine au 4ème FMMD composée de représentants des départements de l'Intérieur et de la Communauté marocaine résidant à l'étranger et de l'Agence nationale de promotion de l'emploi et des compétences (ANAPEC).
En marge de ce Forum, Mme Akharbach a eu des entretiens avec le sous-secrétaire mexicain aux Affaires Etrangères chargé d'Amérique du Nord, M. Julian Ventura Valero, et le Haut Commissaire de l'ONU aux Droits de l'Homme, Mme Navanathem Pillay.
12/11/2010
Source : MAP