mercredi 3 juillet 2024 16:28

Accueillie en résidence au Cube, espace artistique à Rabat, la jeune artiste Leila Sadel inaugure aujourd’hui, Tout ce que l’on fait est sur fond de silence, une exposition mêlant photographie, dessins, installations, texte, son et vidéo. Rencontre.

Comment est née l’idée du projet Tout ce que l’on fait est sur fond de silence ?

J’entretiens une relation particulière avec le Maroc car j’y ai vécu toute mon enfance et une partie de mon adolescence avant mon arrivée en France. Ma démarche artistique aujourd’hui est, en grande partie, influencée par ces deux différentes cultures. J’ai donc trouvé intéressant et enrichissant, suite à l’obtention de mon diplôme à l’École des Beaux-Arts de Bordeaux, de contacter des lieux de diffusion au Maroc pour m’accueillir en résidence et/ou pour une exposition. Ainsi est né le projet de l’exposition Tout ce que l’on fait est sur fond de silence sous la forme d’une résidence/exposition sur une proposition de Elisabeth Piskernik, directrice du lieu d’art Le Cube – Independent art room à Rabat.

En quoi le titre est-il révélateur de votre démarche ? Quel message souhaitez-vous faire passer auprès du public ?

Le titre de l’exposition Tout ce que l’on fait est sur fond de silence est tiré d’une conversation entendue sur France Culture pendant ma résidence au Cube. Nos vies respectives ont, toutes en commun, un fond de silence sur lequel on décide de jouer notre propre partition, nos choix qui fondent notre singularité. Je vois mon exposition au Cube comme un ensemble de choix, de hasards, de coïncidences et de rencontres qui tissent des histoires, qui créent leurs propres sonorités sur ce silence. Le silence, d’une manière plus tangible, tient aussi un rôle de rythme pour le contenu de chaque oeuvre. Je souhaite proposer au public une promenade au travers d’instants que j’ai fait le choix de figer et de mettre en correspondance. Toutes ces associations nous racontent quelque chose, il existe de multiple possibilités de lecture, en fonction de notre vécu, de nos affinités, de nos influences…

Vous mêlez photographie, dessins, installations, texte, son et vidéo. En quoi ces supports entrent-ils en correspondance ici ?

Les mediums que j’ai utilisés dans le cadre de l’exposition sont des vecteurs, des moyens de matérialiser la perception de mon quotidien passé au Maroc en résidence, mais aussi de rendre compte de ce qu’il me reste de mon vécu dans ce pays : souvenirs, persistance de la langue. Dans ma pratique, je trouve nécessaire de créer des liens entre différentes propositions formelles, afin d’induire de multiples lectures et narrations : entre image en mouvement et image fixe, entre dessin et texte.

Pouvez-vous expliquer ce qui a régi le choix artistique de l’installation au Cube ?

L’installation au Cube m’a permis de mettre en correspondance des oeuvres antérieures à ma résidence à Rabat, réalisées en France, et qui relataient déjà mon rapport intime au Maroc. Fragments (2008) est une vidéo qui par l’intermédiaire de sous-titres sur un écran noir, rapporte des bribes de souvenirs plus ou moins fictionnels. Entre-temps, j’étais ailleurs (2009), est une vidéo dont l’atmosphère est plus onirique, elle raconte la traversée d’un pont par un personnage sur un extrait de musique d’Abdelhalim Hafez. Mon temps de résidence m’a permis de sonder et de me réapproprier les lieux, la culture et la langue arabe. La série de photographies Détours confronte des captations de mon quotidien à Rabat à des photographies de petits objets divers appartenant à ma famille lorsque je vivais encore au Maroc. Quant à la série de dessins et textes Brisures, elle a été réalisée à partir de couvercles et fonds en verre exposés au Musée d’archéologie de Rabat et datant de la période Almoravide.

23 novembre 2010

Source : Le Soir

Le ministre Ameur, chargé de la communauté marocaine à l'étranger sera au Québec du 25 au 29 novembre courant. Durant son séjour M. Ameur présidera une réunion des compétences marocaines du Canada et rencontrera les membres de la communauté marocaine du Québec. Deux rencontres sont prévues à cet effet: L’une à Montréal et région et l’autre à Sherbrooke.

Source : Maghreb Canada Express

La fondation Hassan II signe des conventions de coopération avec l’Espagne et l’Italie, dans le cadre de ses activités en faveur des marocains résidents à l’étranger en vue de leur promotion économique et socioculturelle, de leur intégration dans leur milieu d’accueil et de la préservation de leurs droits. Ces accords visent à promouvoir un travail conjoint avec ces partenaires pour réduire les difficultés des Marocains résidant à l’étranger, dues notamment à la crise économique et favoriser leur intégration et leur réinsertion dans le marché de l’emploi.

Source : 2 minutes

Cet accord a été signé lundi par la ministre belge de l'Emploi et du Travail, Joëlle Milquet, et son homologue marocain, Jamal Rhmani.

La Belgique et le Maroc ont signé lundi un nouvel accord de coopération bilatérale en matière d'emploi, lequel entrera en vigueur le 1er janvier prochain. Celui-ci aborde plusieurs thèmes, dont le dialogue social, les relations professionnelles, la négociation collective, la santé et la sécurité au travail, ainsi que la promotion de l'égalité des chances entre hommes et femmes et la lutte contre les discriminations au travail.

Les deux ministres ont salué à cette occasion les "relations de coopération fructueuses" développées depuis 10 ans entre les deux pays dans les domaines de l'inspection du travail, de la sécurité au travail, du dialogue social et du règlement du conflit du travail, ainsi que de la lutte contre le travail des enfants.

Source : Lalibre.be

La 15-ème édition du Forum Horizons Maroc, organisée dimanche au Palais de la Bourse à Paris, a connu un franc succès grâce à une forte participation des étudiants marocains des grandes écoles et universités françaises venus s'enquérir des opportunités de carrière dans leur pays.

Quelque 2.500 étudiants, venus de toute la France, ont pu ainsi visiter en une journée les stands des 39 entreprises marocaines qui ont répondu présents à l'appel de l'Association des Marocains des Grandes Ecoles (AMGE-Caravane) organisatrice de l'évènement.

Les files d'attentes devant les stands de certains grands groupes n'ont pas désempli tout le long de la journée. Ils avaient délocalisé pour l'occasion leur département de ressources humaines dont les responsables ne se contentent pas de recevoir les CV mais ne ménagent aucun effort de répondre aux différentes questions des visiteurs. Celles-ci diffèrent selon qu'il s'agisse de demandes d'embauche, de stage, ou encore celles ayant trait à l'évolution de carrière par rapport à la France.

Encouragés par les échos des éditions précédentes, certains étudiants n'ont pas hésité à faire le déplacement de régions françaises éloignées pour être au rendez-vous. Les organisateurs ont d'ailleurs prévu des cars desservant les grandes villes, notamment Lille, Lyon, Nancy et Toulouse.

Fatima-Ezzahra Bouayad, responsable de communication de l'AMGE-Caravane, s'est félicitée du succès de cette édition aussi bien en terme de visiteurs que d'entreprises participantes "devenues nos partenaires pour l'organisation de cet événement".

Pour nombre de groupes marocains, cette manifestation est devenue un rendez-vous incontournable dans leur stratégie d'embauche, a-t-elle indiqué, se disant optimiste que, comme lors des éditions précédentes, des recrutements seront concrétisés après ce premier contact entre les entreprises et les candidats.

"Un étudiant a d'ailleurs pu être recruté sur place, alors que d'autres ont pu avoir de longs entretiens avec les recruteurs, intéressés par leurs profils", a-t-elle fait remarquer.

La conférence de clôture du Forum a donné lieu à un échange de vues contradictoires de deux économistes sur l'état des lieux de la croissance économique et ses retombées sur le développement social au Maroc.

Alors que M. Najib Akesbi, membre du Cercle d'analyse économique de la Fondation Abderrahim Bouabid, estime que la croissance du PIB est toujours corrélée à celle du PIB agricole, M. Younes Zrikem, Président de la Commission Commerce Extérieur de la CGEM et de l'ASMEX, retient que malgré cette corrélation l'écart se creuse entre les deux taux, ce qui signifie que d'autres moteurs de croissance prennent le relais du secteur agricole.

Les deux économistes conviennent que le rythme de croissance actuel est insuffisant pour permettre le décollage économique escompté et l'absorption de la demande d'emploi qui arrive sur le marché du travail.

M. Zrikem a appelé à équilibrer la balance commerciale, à travers le développement de la capacité exportatrice qui n'a, malheureusement, pas suivi les opportunités ouvertes par les accords de libre-échange conclus par le Royaume.

Il a également souligné la nécessité d'une modernisation de l'agriculture et d'une répartition territoriale de la croissance, en tirant profit des perspectives du chantier de la régionalisation.

Le Forum s'inscrit dans le cadre de la vocation l'AMGE-Caravane de favoriser le retour des compétences marocaines établies à l'étranger et de permettre à ces dernières de participer activement au développement du Maroc en créant des plateformes d'échanges, de rencontre et de réflexion sur les axes stratégiques de développement du pays.

22/11/10

Source : MAP

L'Institut des études africaines de l'Université Mohammed V-Souissi abrite, du 25 au 27 novembre à Rabat, un colloque international sous le thème "Religion et migration".

Initié par les structures de recherche de l'Institut "Dynamique religieuse en Afrique" et "Laboratoire d'études et de recherches multidisciplinaires sur l'Afrique", cette rencontre scientifique rassemblera une pléiade de chercheurs et enseignants en sciences humaines et sociales intéressés par les dynamiques religions-migrations venus d'une dizaine de pays et proposera plus d'une vingtaine de communications, ainsi que des tables rendes, indiquent les organisateurs dans un communiqué.
Les participants à ce colloque, organisé en partenariat avec le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) et le Conseil pour le développement de la Recherche en sciences sociales en Afrique, débattront de plusieurs thèmes qui concernent notamment les dimensions philosophique et spirituelle de la migration, migration en histoire des religions, le rôle des institutions religieuses dans les migrations, religion, territorialité, diasporas religieuses et sociétés multiculturelles et les religions et le discours sur la migration.

22/11/10

Source : MAP

Le ministre délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur, a souligné, lundi à Rabat, la nécessité de mettre en place une politique en matière de migration, à géométrie variable, entre pays d'origine, de transit et d'accueil, qui tiennent compte des spécificités de chaque pays ou groupe de pays.

Dans une allocation lue en son nom, le ministre a mis l'accent sur l'importance de fédérer les efforts et d'agir collectivement, précisant qu'aucun pays n'est capable, à lui seul, de gérer cette problématique.

Intervenant lors du colloque sur "la dynamique migratoire, migration de retour et impacts sur les sociétés d'origine au Maghreb et en Afrique de l'Ouest", le ministre a souligné la nécessité de construire au niveau "de notre région un espace commun de coopération, d'échanges, de sécurité et de solidarité en matière de migration".

La migration réellement partagée et organisée dans la concertation peut ainsi traduire une nouvelle forme de solidarité dans les relations Nord-Sud, dans un esprit de co-développement, a-t-il poursuivi.

Pour sa part, le président du conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), M. Driss El Yazami, a indiqué que l'importance de ce colloque, qui intervient en clôture d'un important programme de coopération scientifique entre les équipes maghrébines, africaines et françaises, réside dans le renforcement de la recherche académique au Maroc, en vue d'éclairer les politiques publiques.

Il a noté que les communautés immigrées connaissent, aujourd'hui, une mutation profonde, notamment en matière de diversification des trajectoires et de la féminisation des flux migratoires, en ce sens que pratiquement la moitié des migrants marocains sont aujourd'hui des femmes.

L'autre mutation concerne le développement des migrations irrégulières et l'émergence de législations régissant la circulation des êtres humains, a-t-il fait observer, relevant que ce phénomène international touche aussi le Maroc, qui devient progressivement un pays de transit, mais surtout de résidence de populations sub-sahariennes.

M. El Yazami a également mis l'accent sur la contribution des migrants au développement de leurs pays, notamment à travers les investissements ou encore les transferts qui constituent, aujourd'hui, trois fois plus que l'aide publique au développement des pays du Nord.

Cette rencontre permettra d'analyser l'efficacité des politiques de retour mise en œuvre par les pays du Nord et réfléchir en termes de retour définitif ou de mobilité et de circulation entre les deux rives, a-t-il ajouté.

De son côté, le président de l'Association marocaine d'études et de recherches sur les migrations, M. Mohamed Khachani, a affirmé que la migration, devenue un enjeu essentiel dans les relations internationales, joue un rôle essentiel dans le processus de mutation sociale, économique et politique engagé à l'échelle mondiale.

Il a signalé que ce colloque permettra d'initier une réflexion sur les politiques de réinsertion dans les pays d'origine, ainsi que les politiques d'aide au retour dans les pays de résidence, ajoutant que ce colloque sera aussi une occasion de lever le voile sur les différents enjeux liés à la dynamique migratoire dans la région et surtout d'aider les décideurs dans l'élaboration de leurs politiques.
Les travaux de cette rencontre scientifique s'articuleront autour de plusieurs thèmes, traitant notamment de "l'impact de la migration sur les sociétés d'origine" et "le Maghreb, un espace d'émigration, de transit et d'immigration".

Cette rencontre de deux jours s'inscrit dans le un programme de recherche sur "les migrations internationales, recompositions territoriales et développement", qui prend fin cette année.

22/11/10

Source : MAP

Basé à Amsterdam et représenté à Tanger et Bruxelles, le Centre Euro-Méditerranéen Migration et Développement (EMCEMO) est une organisation européenne. Il vise depuis sa création le renforcement des liens fonctionnels entre les migrants et le développement social, politique, économique et culturel dans l’espace de vie.

À travers ses actions l' EMCEMO se propose de stimuler le rôle et les initiatives des migrants dans le processus de leur propre développement au sein des pays européens et promouvoir leur rôle dans le soutien qu'ils apportent à la société civile dans les pays d'origine, de construire et renforcer des outils pour la vie associative en vue de construire des partenariats productifs avec les pouvoir publics, la commission européenne et les institutions euro-méditerranéennes.

Le centre vient de signer une convention de partenariat avec le MCMRE portant sur l'organisation d'un séminaire autour de l'émancipation et droits de la femme marocaine afin de l'informer sur le code de la famille, de valoriser leurs actions et talents et favoriser le soutien aux femmes émigrées défavorisées.

SYNERGIES TV a rencontré M Abdou MENEBHI son président….Suite

En raison du peu de cimetières musulmans existant dans les pays d’accueil, la majorité des expatriés qui décèdent à l’étranger sont rapatriés pour être inhumés près de leurs proches. Mais les procédures pour le retour des dépouilles sont parfois très complexes, surtout pour les familles nécessiteuses.

Rares sont les MRE qui désirent être inhumés à lʼétranger, surtout ceux vivant dans des pays non musulmans. Cʼest le cas en France où 80% des défunts originaires du Maghreb sont rapatriés dans leur pays dʼorigine, à en croire le chercheur Atmane Aggoun, du Centre national de la Recherche scientifique (France), cité par lʼAFP. Quant à ceux qui ne voient aucun mal à être enterrés sur place, lʼenterrement dans lʼHexagone relève du parcours du combattant pour leurs familles.

En effet, même si la France autorise depuis 1973 la réalisation de cimetières musulmans, dont le premier est dʼune superficie de quatre hectares, construit à Bobigny (Seine-Saint-Denis), les 85 carrés musulmans que compte aujourdʼhui le pays sont « largement insuffisants » confirme à l'AFP le président du Conseil français du Culte musulman (CFCM), Mohamed Moussaoui. On estime entre 600 et 700 le nombre de cimetières nécessaires dans ce pays où vivent plus de 5 millions de musulmans.

En plus, le peu de cimetières existant est concédé pour des durées déterminées, et il faut compter des charges annuelles. Outre les coûts, lʼexhumation des sépultures nʼest donc pas à exclure un jour. Eventualité qui pousse de nombreux expatriés à ne jamais envisager être enterrés en France. Sans parler de lʼobligation du cercueil pour tout enterrement, à la différence des rites musulmans, selon lesquels, le mort doit être enterré à même le sol.

Rapatriement, la croix et la bannière pour les démunis

Pour tous ceux qui souhaitent que leurs proches retournent au pays, deux options existent en dehors de la prise en charge personnelle du rapatriement. Il y a des assurances spécifiques à cet effet, proposées notamment par les banques marocaines opérant en France. Les prix varient selon la formule choisie et le nombre de personnes assurées. Mais globalement, les tarifs restent abordables et permettent d'éviter de payer personnellement un rapatriement.

Par contre, les familles qui se voient dans lʼimpossibilité de payer le rapatriement, peuvent néanmoins se tourner vers le ministère des MRE ou vers la Fondation Hassan II pour la prise en charge des frais. Dans les deux cas, une demande doit être adressée au consulat du lieu de résidence, qui la transmet sous forme de demande de financement soit à la fondation, soit au ministère. Sʼil sʼagit de la fondation, celle-ci, après nouvel examen de la requête exige des devis avant de débloquer les fonds.

Une procédure qui malheureusement, prend tout son temps et décourage bien des gens qui ne savent à quel saint se vouer. Les autorités concernées ont été interpelées sur la question par des MRE. Mais des solutions  efficaces à ce problème crucial tardent encore à être prises.

21/11/2010

Source : Yabiladi

Une rencontre préparatoire du Forum économique et de coopération des compétences Canado-marocaines, prévu au printemps 2011 au Maroc, se tiendra samedi prochain au Palais des Congrès à Montréal, apprend-on dimanche auprès des organisateurs.

L'objectif premier de cette rencontre, initiée sous le thème "les compétences canado-marocaines, pour un nouveau partenariat transatlantique", est de débattre, dans le cadre d'ateliers, de plusieurs sujets dont les opportunités économiques, d'investissement et de coopération dans différents secteurs, en particulier l'industrie et l'entreprenariat, l'agriculture et l'agroalimentaire, l'éducation, l'enseignement supérieur et la recherche scientifique, et l'environnement, le climat, l'énergie verte et le développement durable.

Cet événement, organisé par l'Ambassade du Maroc au Canada avec la collaboration des compétences canadiennes d'origine marocaine, l'appui du ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, et en partenariat avec le Consulat Général du Maroc à Montréal et la représentation de la Banque Populaire, réunira plus d'une centaine de personnes morales et physique porteuses de projets ou d'expertise et une délégation d'une vingtaine de responsables sectoriels marocains, ajoute la même source.

Cette rencontre, qui aura lieu en présence du ministre délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur, discutera également des moyens à même de mettre en valeur l'expertise et le savoir-faire des Canado-marocains et leur apport au processus de développement au Maroc.

Les participants profiteront de l'occasion, selon les organisateurs, pour lancer officiellement un site Internet et un répertoire des compétences marocaines installées au Canada oeuvrant dans différents secteurs d'activité.

22/11/2010

Source : Aufait/MAP

L’immigration rapporterait à la France 18,4 milliards d'euros de taxes sur la consommation. Même si ce constat est élitiste, car il ne concerne que les hauts cadres dont l'embourgeoisement profite à la consommation, il renseigne tout de même sur la réussite de leur intégration économique, qui s'opère essentiellement dans les domaines de "business ethnique", comme la filière halal qui pèse 6 milliards d'euros et progresse de 10 % par an. Selon une étude, les ménages immigrés ont versé, en 2005, près de 18,5 milliards d'euros de taxes sur la consommation.

Une part supérieure à leur poids démographique, ce qui montre que, en dépit d'une forte proportion de familles pauvres, une bonne part de cette population s'embourgeoise…Suite

La Fondation ONA et le Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME) organisent une exposition rétrospective des œuvres du peintre marocain André Elbaz simultanément à la villa des Arts de Casablanca et à la villa des Arts de Rabat…Suite

Première vice-présidente de l'Assemblée nationale du Québec, cette Marocaine œuvre sans relâche au rapprochement des différentes communautés…Suite

«Seuls 43 Etats ont ratifié la Convention pour la protection des travailleurs migrants»

Notre pays qui joue un rôle important au niveau international sur la question migratoire a été l'un des premiers pays à avoir ratifié la Convention pour la protection des droits des travailleurs migrants, adoptée il y a 20 ans et entrée en vigueur en 2003, a souligné M. El Jamri, de nationalité marocaine et également expert auprès du Haut Commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme.

LE MATIN : La Convention pour la protection des travailleurs migrants qui célèbre cette année son 20e anniversaire. Ce texte est, dites-vous, un outil d'aide à l'élaboration de politiques publiques en matière de migration afin qu'elles soient respectueuses des droits des travailleurs migrants.Pouvez-vous approfondir cette idée ?

ABDELHAMID EL JAMRI : La Convention est l'un des neuf instruments fondamentaux des Nations unies consacrés aux droits de l'Homme. Elle est entrée en vigueur le 1er juillet 2003 et, à ce jour, 43 Etats l'ont ratifiée. L'adhésion du 41e Etat a marqué l'élargissement de la composition du Comité qui est ainsi passée de dix à quatorze membres en janvier de cette année. Ce qu'il faut savoir , c'est que le monde compte aujourd'hui plus de 200 millions de migrants internationaux. Avec la mondialisation, la mobilité de la main-d'œuvre est devenue un élément clé de développement et de prospérité dans toutes les régions du monde. Les données économiques et les recherches menées à ce sujet démontrent que la protection des travailleurs migrants renforce l'impact positif que la migration a sur le développement et la productivité au niveau national. Autrement dit, il est dans l'intérêt de tous les Etats d'élaborer des normes et d'adopter des politiques visant à protéger les droits des travailleurs migrants. La convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille constitue le cadre juridique international le plus étendu pour la protection des droits des travailleurs migrants et des membres de leur famille et elle oriente les Etats sur la démarche à suivre pour respecter les droits des migrants lors de l'élaboration et de la mise en œuvre de politiques relatives à la migration de main-d'œuvre. Une campagne mondiale lancée en avril de cette année par le Comité de direction de la campagne de ratification de la Convention, pour appeler les gouvernements à ratifier la Convention, afin de prendre une mesure concrète et décisive pour éradiquer les violations des droits de l'Homme dont les migrants sont victimes autour du monde.

Pour quelles raisons la ratification de cette convention est-elle importante, en ce moment où le phénomène migratoire est sous les feux de la rampe des médias et des gouvernements des pays d'accueil ?

Malgré l'existence de cet instrument, des actes d'une terrible violence et de relents xénophobes à l'encontre de migrants ont eu lieu récemment, ainsi que de la recrudescence des attitudes discriminatoires, de l'exclusion, de l'exploitation et des abus auxquels sont confrontés beaucoup de travailleurs migrants aujourd'hui. La Convention est articulée autour de la distinction entre travailleurs migrants documentés et non documentés, car l'un de ses objectifs principaux est de soutenir les efforts des gouvernements visant à combattre et si possible éliminer les migrations irrégulières et clandestines, étant donné que ces migrations rendent les migrants vulnérables aux fléaux de la traite et au trafic d'êtres humains. Nous avons constaté un durcissement de certains pays au détriment des droits des migrants .Or la Convention stipule l'obligation des Etats de protéger les droits fondamentaux de tous les travailleurs migrants, y compris de ceux en situation irrégulière. La protection des travailleurs migrants est nécessaire, étant donné la situation de vulnérabilité où ils se trouvent. La Convention sur les droits des travailleurs migrants fournit d'autre part , un cadre législatif général utile non seulement à la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille, qu'ils soient en situation régulière ou non, mais aussi à la formulation des politiques migratoires nationales et à la régulation des migrations au travers de la coopération internationale, favorisant ainsi la création de relations harmonieuses entre les régions, les Etats parties, et au sein même des sociétés dans lesquelles résident les travailleurs migrants. La Convention, constitue un outil de cohésion sociale puisqu'elle véhicule un message de tolérance et donne un signal clair que tous doivent être traités avec respect au travers de la reconnaissance et de la protection de leurs droits.

Quels sont les freins qui empêchent certains Etats de ratifier cette convention ?

Le Comité des travailleurs migrants a identifié des sujets de préoccupations communes comme la nécessité d'entreprendre des réformes législatives afin que le cadre légal national soit conforme aux dispositions de la Convention. La collecte de données dans le développement des politiques migratoires et la nécessité d'étendre les formations relatives aux droits de l'Homme et à la Convention à tous les fonctionnaires travaillant dans le domaine de la migration a été souligné. Le Comité des travailleurs migrants a souvent rappelé l'importance d'assurer que le droit à un recours effectif ne soit pas entravé pour les travailleurs migrants, y compris pour ceux qui ne sont pas documentés, et il a rappelé l'importance de poursuivre les efforts en vue de prévenir et combattre la traite et le trafic d'êtres humains. Depuis sa création, le Comité n'a cessé d'œuvrer pour la promotion de la Convention sur les droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille au travers d'une série d'évènements et d'activités. En mai dernier nous avons participé à un symposium organisé à Genève par le Groupe mondial sur la migration, pour discuter la manière d'introduire les droits de l'Homme dans les politiques de migration. J'ai aussi représenté le Comité lors du troisième Forum mondial sur la migration et le développement, accueilli par le gouvernement grec les 4 et 5 novembre 2009. J'ai été aussi présent au Forum permanent du dialogue Arabo-africain sur la démocratie et les droits de l'Homme, qui a eu lieu au Caire, du 7 au 9 décembre 2009, ainsi qu'à l'occasion de plusieurs initiatives de la société civile, comme le séminaire organisé par la Fédération internationale des droits de l'Homme le 14 décembre 2009, ainsi que la conférence régionale sur « la migration et la violence à l'égard des femmes en Europe », organisée par l'Union interparlementaire les 10 et 11 décembre 2009. J'ai également participé au 4e Forum sur la migration et le développement, qui a eu lieu du 8 au 11 novembre à Puerto Vallarta, Mexique.

Le Comité a également été représenté à la 2e session du Forum sur les questions de minorités du Conseil des droits de l'homme, tenu à Genève du 12 au 13 novembre 2009, qui a focalisé sur la participation politique effective. Le comité était également représenté à la 8e session du Groupe de travail intergouvernemental sur la mise en œuvre effective de la Déclaration de Durban et le Programme d'action, tenue à Genève. J'ai participé aussi au IV Forum Social Mondial sur les Migrations, qui s'est tenu la semaine dernière à Quito en Equateur. Dans les activités de promotion et protection du Comité que je représente, le 18 décembre 2009, nous avons émis une déclaration conjointe avec le Rapporteur spécial sur les droits des migrants, M. Jorge Bustamente, à l'occasion de la journée internationale des migrants.

La question des immigrés est souvent perçue par le seul biais de la sécurité et de l'ordre. La Convention change-t-elle quelque chose dans cette perception ?

Une déclaration conjointe du Groupe mondial sur la migration sur les droits des migrants en situation irrégulière, a été adoptée le 30 septembre de cette année. Dans cette déclaration, le Groupe a exprimé sa préoccupation au sujet de la vulnérabilité et des abus auxquels les migrants en situation irrégulière sont souvent confrontés. Le Groupe regrette que trop souvent les Etats aient abordé la migration irrégulière par le seul prisme de la souveraineté, la sécurité des frontières et le maintien de l'ordre, rappelant que cette préoccupation ne peut pas dominer les obligations de l'Etat de respecter les droits de l'Homme garantis au niveau international à tous les individus. Cette déclaration nous rappelle aussi les droits fondamentaux, établis dans la Convention et dans tous les traités des droits de l'Homme, qui sont reconnus à toutes les personnes, au-delà de leur statut migratoire, y compris le droit à la vie, à la liberté et à la sécurité, le droit à ne pas être discriminé, le droit à ne pas être sujet à l'exploitation et aux abus, le droit à un procès équitable et à une réparation, les droits à la santé, à un niveau de vie suffisant, au logement et aux conditions favorables du travail. La question des droits de l'Homme dans le contexte de la migration est de plus en plus débattue, tant au niveau national qu'international. On observe que l'attention accrue dédiée aux droits des migrants se reflète aussi dans les recommandations issues de l'examen périodique universel. C'est ainsi que, jusqu'à la session du Conseil des droits de l'Homme tenu en février de cette année, des questions concernant la migration ont été soulevées dans 91 des 112 Etats examinés. 73 Etats ont reçu des recommandations concernant des questions de migration, et parmi ces 73 pays, 56 ont été encouragés à ratifier la Convention internationale pour les droits des travailleurs migrants. Même si le rythme des ratifications à la Convention internationale pour la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille s'est accéléré depuis l'entrée en vigueur de la Convention, le Comité des travailleurs migrants regrette néanmoins le nombre limité des Etats parties. Avec 43 Etats parties, le manque de ratification constitue un réel défi pour notre Comité qui est plus que jamais déterminé à avancer dans sa mission.

Source : Le Matin

La ville de Nador aura son premier consulat. Et ce sera celui du Royaume des Pays-Bas.

Une décision presque naturelle puisque l'écrasante majorité de la communauté marocaine résidant en Hollande est originaire du Nord, particulièrement des villes de Nador et Al Hoceima.

Très souvent pour régler leurs problèmes liés aux visas et autres, les Marocains habitant les villes du Nord devaient aller jusqu'à l'ambassade à Rabat.

Selon un diplomate hollandais, le consulat de Hollande à Nador sera ouvert au courant de l'année 2011l . Pour la chancellerie néerlandaise à Rabat, l'événement ne pouvait pas mieux tomber: en décembre prochain, on fêtera 400 ans de relations économiques entre le Maroc et la Hollande...Suite

En Italie, la rénovation des accords économiques et politiques avec la Libye par le Traité de Bengazi, censé en partie aborder le problème de l'immigration clandestine, a soulevé la fronde des parlementaires libéraux italiens : ces derniers y voient un accord économique qui favorise seulement les deux chefs d'Etats, au détriment des conditions des migrants venant d'Afrique…Suite

L'immigration a atteint un niveau "inacceptable" en Grande-Bretagne et doit être réduite sans nuire au recrutement des étrangers qualifiés, déclare le Premier ministre David Cameron, dans un entretien diffusé dimanche par la chaîne Sky News.

Quelques jours plus tôt, le Migration Avdisory Committee, organe public qui fixe les limites en la matière, avait recommandé de réduire de près d'un quart le nombre d'étrangers hors Union européenne autorisés à émigrer en Grande-Bretagne.

"Ces dernières années, nous avons eu une immigration nette d'environ 200.000 personnes au Royaume uni, ce qui représente deux millions de personnes supplémentaires tous les dix ans", dit le chef du gouvernement.

"Il s'agit d'un niveau inacceptable qui doit être réduit et je suis convaincu qu'il est possible de le réduire en faisant en sorte que les entreprises puissent recruter des talents", poursuit-il, souhaitant ramener l'immigration nette sous les 100.000 personnes.

Source : L’Express

 

Quelles est l’ampleur réelle des flux migratoires, et quelles sont leurs causes ? Que nous disent les économistes de leurs conséquences sur les pays de départ et ceux d’accueil ? Qu’attendre d’une politique d’« immigration choisie » ?

Ce numéro de Regards croisés sur l’économie propose une synthèse claire et pédagogique sur un sujet bien plus souvent l’objet de polémiques que d’analyses rationnelles. Les meilleurs spécialistes présentent les résultats des recherches les plus récentes, dans un langage accessible à tous.

C’est l’occasion de briser quelques idées reçues qui ont la vie dure : non, l’immigration ne fait pas baisser le salaire des natif ; le brain drain n’est pas toujours le fléau qu’on décrit pour les pays en voie de développement ; l’immigration en France n’a que peu d’effets macroéconomiques… Et elle ne résoudra pas le problème des retraites !

C’est aussi l’occasion de s’interroger sur le bien-fondé des politiques migratoires restrictives. Quel sens y a-t-il à empêcher le libre mouvement des populations, alors que les migrations sont susceptibles d’augmenter le bien-être global et de réduire les inégalités ? Pourquoi n’encourage-t-on pas davantage la mobilité au sein de l’Union européenne ? Comment associer les politiques des pays en développement à celles des pays développés ?

L’économie apporte sur toutes ces questions une perspective inédite, enrichie par la confrontation avec le regard de toutes les autres sciences sociales.

Parution en novembre 2010 aux Editions La Découverte, 224p

Source : Regards croisés

Sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu l’Assiste, le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME), le Centre de la culture judéo-marocaine (CCJM, Bruxelles), la Bibliothèque Nationale du Royaume du Maroc (BNRM) et le Ministère délégué chargé de la communauté marocaine de l’étranger (MCMRE) présentent l’exposition itinérante « Le Maroc & l’Europe, six siècles dans le regard de l’autre ».

Produite par le CCME  et le CCJM, et après le succès rencontré auprès du public et de la presse à Bruxelles,  cette exposition sera visible par le public marocain à la Bibliothèque Nationale du Royaume du Maroc à Rabat du 25 novembre au 31 décembre 2010, avant d’entamer une grande tournée internationale (Séville, Anvers, Amsterdam, Paris, ...).

A l’occasion de son passage à Rabat, le CCME et ses partenaires ont le plaisir de vous inviter au vernissage de cette exposition le mercredi 24 novembre à 17h00 à la Bibliothèque Nationale du Royaume du Maroc, Avenue Ibn Khaldoun- Agdal - Rabat. Veuillez trouver le carton d'invitation ci-joint en pièce jointe. Consulter le dossier de presse

Cinq millions de musulmans à nourrir. Cela ne représente pas moins de 5,5 milliards d'euros. Une opportunité de choix pour un contexte de crise générale. Et c'est le marché qui s'offre, dans l'Hexagone, aux nouveaux investisseurs intéressés par la consommation des produits halal.

Un produit dont la demande ne fait qu'accroitre en France où vivent un peu plus de cinq millions de musulmans. Une récente enquête menée par le cabinet de conseil Insights Symphony IRI Group, et rendue public, l'affirme. La même étude fait paraitre une hausse de 23 % concernant le chiffre d'affaires des produits halal vendus en magasins. Les ventes ont atteint les douze mois derniers quelque 140 millions d'euros pour un marché estimé à 5,5 milliards d'euros. Les charcuteries halal ainsi que des petites surfaces et boucheries halal, à l'instar de celles des frères Slimani à Marseille et Lyon, poussent comme des champignons face à une demande de plus en plus accrue. Les grandes surfaces ne sont pas restées en rade, elles non plus, et réservent des rayons à ce genre de produits très prisés, notamment les viandes et autres produits traditionnels.

Les fêtes religieuses, les mariages musulmans et autres occasions tels que le mois sacré du Ramadhan forment les pics des ventes où la demande est de plus en plus forte.

Selon les statistiques de cette étude, l'affluence sur ces produits se fait surtout durant la période du Ramadhan où "les ventes hebdomadaires de produits halal augmentent de 60% par rapport aux autres semaines de l'année. Les ventes sont nettement plus élevées sur les deux premières semaines du mois du jeûne". La région parisienne représente 32% de la consommation de produits halal pour un peu moins de 36% de la population étrangère, originaire de Turquie, l'Algérie, du Maroc ou de Tunisie. Un marché juteux où les produits halal pèsent 6 milliards d'euros mais ne trouvent toujours pas preneur auprès des industriels algériens. Manque d'audace ou frilosité, ces derniers ne semblent guère attirés par ce secteur qui a connu une progression de 10 % par an, note une autre étude effectuée par le cabinet de conseil Solis, spécialisé dans le marketing ethnique qui fait remarquer que "ce marché aurait quasiment doublé en cinq ans". Un marché fructueux qui aiguise les appétits des uns et des autre, laissant émettre quelques doutes sur la probité du label halal, dont la mission est pourtant dévolue au Conseil français du culte musulman (CFCM) à sa création en 2003. Les seules parties habilitées à reconnaitre les produits halal sont les mosquées de Paris, Lyon et Evry et délivrent des cartes de sacrificateurs.

Les contrôles de conformité sont laissés à une multitude d'organismes dans les abattoirs. Un rôle que compte se réapproprier le CFCM qui annonce la création d'une charte halal. Un produit qui a été initié il y a plus de 10 ans mais délaissé jusqu'à présent. Il faut dire que ce marché représente quelque 4,5 milliards d'euros dépensés en 2010 par les ménages pour leurs achats de produits alimentaires halal. L'étude montre que la viande et la charcuterie sont les principales catégories achetées, loin devant les plats cuisinés, les bouillons cubes, les soupes et les bonbons.

La consommation par les ménages des produits halal varie  entre les viandes, dont la vente est estimée à 99,3%, contre la charcuterie à 70,0%, les plats cuisinés à 22,9%, les bouillons cube à 16,1% et les soupes à 12,7%. Les bombons et autres sauces à base de tomate atteignent les 10,9% et 9,4% contre 3,0 % pour les petits pots bébé. En l'absence d'industriels musulmans ou d'outsider de ce créneau, le marché reste vierge si ce n'est les quelques enseignes comme Dounia, Isla Délice, Isla Mondial, Médina, Saâda, Jumbo, Zakia. Un "monopole" jusque-là réservé et du domaine des grandes marques nationales telles que Duc, Fleury Michon, Herta, Knorr, Labeyrie, Liebig, ou encore Maggi. Un marché qui ne trouve pas preneur en dépit de ses offres qui peuvent dépasser le milliard d'euros durant l'année 2010 et destiné à la restauration rapide type fast-food, sandwicherie et kebab, avec un taux de fréquentation de 71%.

Source : Le Maghreb

Le jeudi 9 décembre 2010 à Bruxelles, le Centre d’archives et de recherche en histoire de l’immigration maghrébine et arabe  organise des Journée d’études sur le thème : Migrations, Genre et Sexualités : Stratégies matrimoniales et familiales au sein des populations migrantes…Suite

"marocculturel'' est le nom d'un nouveau support médiatique électronique mis récemment en ligne et entièrement dédié à l'actualité plastique nationale.

Sur ce site www.marocculturel.com, le directeur de publication, Abdellah Cheikh, souligne qu'il s'agit d'un support médiatique libre et indépendant, né d'une longue et mûre réflexion sur les arts en particulier et la culture en général, avant de faire remarquer que "ce magazine artistique dédié à la création dans tous ses états n'a pas la prétention de porter un jugement de valeur sur le paysage artistique, ses détournements ou encore ses paradoxes''.

Il s'attachera, en revanche, à partager avec les amateurs de l'art leurs curiosités pour des formes d'expression différentes ou marginales, en s'ouvrant sur les événements de grande envergure et les expériences originales, assure-t-il dans une déclaration à la MAP, ajoutant que ce médium rendra aussi hommage "aux artistes créateurs qui ont peuplé et peuplent toujours leur environnement de mondes imaginaires, animés par une nécessité intérieure à l'abri des tentations du marché officiel aux aguets de proies faciles pour des collections spéculatives''.

Tout en insistant sur la nécessité de renforcer davantage la médiation culturelle, condition sine qua non pour tout développement artistique durable, M. Cheikh, lui-même critique d'art, tient à souligner que ce webzine se veut aussi une plate-forme qui permet d'établir des liens aussi bien avec les critiques d'art que les amateurs de nouvelles expressions sortant des sentiers battus.

Conçue comme une tribune interactive et consultable en version arabe et française, Maroc culturel s'attachera, selon ses fondateurs, à nouer des contacts et des rapports avec les artistes créateurs, tous styles confondus, sans discrimination ni parti pris.

Dans l'actuelle édition, les lecteurs en ligne peuvent notamment lire un papier de l'artiste-peintre Abdelllatif Zine sous l'intitulé provocateur "Les mains sales dans l'art'' ou encore un entretien avec Ahmed Benyessef, un des maîtres de la figuration expressionniste au Maroc.

18/11/10

Source : MAP

Dans le cadre des Rencontres d'Averroès à Marseille, des artistes et la création contemporaine marocaine à l'honneur :

- 3 et 4 décembre - 20h30 - théâtre de La Minoterie : représentations de la pièce IL/HOUWA de Driss Ksikès, mise en scène par Jaouad Essounani (Grand Prix et Prix de la Mise en Scène au Festival National de Théâtre à Meknès en 2009 et Prix du Meilleur texte au Festival de Constantine en Algérie).

- 4 décembre - 13h30 -  théâtre de La Minoterie : Rencontre avec Driss Ksikès & Saïd Aït El Moumen autour de « La Création contemporaine au Maroc » .

- 4 décembre - 16 H 30 -  théâtre de La Minoterie:  Lecture - mise en espace par Pierrette Monticelli de « 180° degrés » de Driss Ksikès.

- 4 décembre - 18h - théâtre de Lenche : chorégraphie ATHAR du danseur et chorégraphe Saïd Aït El Moumen.

Source : Rencontreaverroès

Une rencontre internationale sur les flux migratoires aura lieu le 2 décembre prochain à Rabat.

En quelques années, l'idée d'une «approche globale sur les migrations» paraît s'être progressivement imposée dans la formulation des politiques migratoires européennes. Mais au-delà des expressions de «bonnes intentions», cette approche semble plus formelle que réellement admise.

De plus, elle est traversée de contradictions et fondée sur un déséquilibre fondamental: considérée comme une approche coproduite en partenariat avec les pays du Sud, «l'approche globale» reste un cadre défini exclusivement par les Européens. Pour discuter de cette question, l'Université ouverte « Migration, droits de l'Homme et développement», rattachée à la Faculté des sciences économiques, juridiques et sociales de l'Université Mohammed V-Souissi, organisera, le 2 décembre prochain à Rabat, une rencontre internationale sur le thème : «Les politiques européennes d'immigration vues du Sud», en partenariat avec l'Institut français des relations internationales (IFRI) et le soutien de l'Office chérifien des phosphates (OCP).

Cette rencontre, qui réunira à la fois des représentants institutionnels des différents pays sud-méditerranéens, et particulièrement marocains, ainsi que des membres de la société civile, des représentants d'associations transnationales, des entrepreneurs et décideurs économiques, des chercheurs et des experts d'Europe et du Maroc, tentera de contribuer à répondre à la question suivante : sous quelles conditions « l'approche globale » peut-elle constituer un cadre optimal et viable pour réguler les migrations internationales vers l'Europe, dans le respect des principes fondamentaux du droit des personnes et des enjeux socio-économiques et politiques à la fois des pays de départ, de transit et de destination ? «Notre objectif est d'arriver à une plus grande compréhension de toutes ces thématiques (et bien d'autres en rapport avec le thème central de la rencontre) par le public marocain (étudiants, chercheurs, associatifs, décideurs politiques, etc.).

Par ailleurs, nous souhaitons connaître ce que pensent ces acteurs des politiques migratoires aussi bien européennes que maghrébines et de leurs conséquences sur, notamment, la relation euro-marocaine (euro-maghrébine)", explique Mehdi Lahlou, professeur à l'Institut national de statistiques et d'économie appliquée (INSEA). "Notre but également est de réfléchir à d'autres façons d'approcher la question migratoire des deux côtés de la Méditerranée pour une construction équilibrée au service d'un développement véritable et durable au profit des peuples de la région», ajoute-t-il.

Ce rendez-vous vise également de pointer des doigts les conséquences des politiques d'immigration en Europe. «Notre but est de débattre de ces politiques dans leurs grandes lignes et les politiques en perspective avec la montée en puissance des ''droites dures'' (pour ne pas parler de l'extrême droite) dans le Vieux Continent, avec le repli identitaire (le communautarisme) dans les pays européens et aussi la crise économique et financière que les uns et les autres vivent depuis les dernières années. Par ailleurs, nous allons exposer le caractère pernicieux de certaines demandes européennes actuelles, dont celles qui portent sur le concept de réadmission », conclut M. Lahlou.

Espace Schengen

Cette réunion se déroule dans un contexte où la relation migratoire entre les pays du Maghreb et l'Europe s'est modifiée en l'espace de vingt ans, et ce depuis la mise en place de l'Espace Schengen. D'une part, l'Union européenne (UE) est devenue, malgré les visas, le premier pôle des migrations devant les Etats-Unis. D'autre part, les pays maghrébins ont connu une transformation en profondeur de leur place dans ces migrations, en continuant d'être une région relativement importante d'émigration, tout en se transformant en un lieu de transit, voire de destination. Pour sa part, l'Afrique subsaharienne, qui a longtemps été une terre de migrations régionales, s'est connectée aux migrations internationales, notamment à destination de l'espace européen et en transitant par les pays maghrébins.

Source : Le Matin

Quelque 10 mille immigrés de diverses nationalités ont quitté la Catalogne entre juillet 2009 et le même mois de l'année en cours à cause de la crise économique qui frappe cette région autonome du nord-est de l'Espagne, indique-t-on mardi de source officielle.

"Après plusieurs années de croissance économique qui a attiré une main d'œuvre étrangère massive, le recul de l'activité a engendré le départ de 10.000 étrangers entre juillet 2009 et juillet 2010, soit 0,8 pc du nombre total des expatriés", indique, dans un communiqué, le département de l'Immigration du gouvernement de Catalogne.

Cette baisse a concerné essentiellement les hommes de 15 à 29 ans, souvent employés dans le secteur du bâtiment, durement touché par la récession qui a frappé la région en 2008, précise la même source, selon laquelle les ressortissants équatoriens ont été les plus nombreux à avoir quitté la Catalogne, suivis des Boliviens, des Argentins, des Brésiliens et des Colombiens.

Toutefois, certaines communautés ont renforcé leur présence en Catalogne sur la même période, "mais sans commune mesure avec les grands mouvements des période de forte croissance économique", note le département catalan.

Il s'agit des ressortissants marocains dont le nombre a connu une hausse de 19,6 pc, suivis des Roumains (+8 pc), des Equatoriens (+6,3), des Boliviens (+4,7 pc) et des Italiens (+4,1 pc).

Le nombre d'immigrées légalement établis en Catalogne a atteint en juillet dernier 1.241.522, soit 16,4 pc de la population totale de la région (7,5 millions d'habitants), selon la même source.

Source : Aufait/MAP

Les cinéphiles romains étaient au rendez-vous, mardi soir, avec la projection en compétition officielle du long-métrage "Les oubliés de l'Histoire" du réalisateur marocain Hassan Benjelloun, à l'affiche du Festival du cinéma méditerranéen de Rome "MedFilm 2010".

Le film, projeté devant un nombreux public, tente de jeter la lumière sur toute la problématique de l'immigration, notamment celle clandestine, tout en exposant la condition sociale des jeunes immigrés.

Tournée au Maroc et en Belgique, cette fiction de 105 minutes met en avant l'histoire pathétique d'immigrés illégaux et d'autres en situation régulière en quête d'accomplissement, d'amour et de stabilité.

A travers cette histoire, le film passe en revue les calvaires, de tous genres, que subissent ces hommes et femmes: exploitation, racisme, maltraitance, traite des blanches, entre autres. Un message aux jeunes "incrédules" qui s'imaginent encore que l'Europe constitue cet Eldorado où se dissiperont tous leurs problèmes.

Une pléiade de comédiens marocains dont Amine Ennaji, Meriem Ajadou, Abderrahim El Meniari donnent la réplique dans ce film à des acteurs belges et français parmi lesquels Sacre Benoit, Claire Hélène Cahenmani, Paul Marie et Anaiss Moreau.

"Les Oubliés de l'Histoire" avait déjà été primé lors des Festivals du film de Tanger, de Tétouan et de Rotterdam. Le film avait également été projeté dans le cadre de la compétition officielle du 26ème festival du cinéma méditerranéen d'Alexandrie, tenue en septembre dernier.

Le MedFilm, dont la tenue s'inscrit cette année dans le cadre de l'Année européenne de lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale, se fixe pour objectifs, depuis sa fondation en 1995, de soutenir, à travers l'audiovisuel et plus particulièrement le cinéma de qualité, la coopération entre pays proches avec la conviction que la diversité est une valeur certaine.

Il se veut notamment un outil de promotion des Droits de l'Homme, du Dialogue Interculturel, de l'éducation et de la formation des jeunes dans le domaine socio-culturel, et de lutte contre le racisme et la xénophobie.

Le concours officiel du Festival est sanctionné par le prix Eros et Psyché tandis que le Prix Methexis récompense le meilleur film en compétition dans le Concours International de Court-métrages et le Prix Open Eyes, celui retenu le meilleur dans le Concours International de Documentaires

L'Espagne et le Liban sont, cette année, les invités d'honneur du Festival après que le Maroc et la France l'aient été lors de l'édition précédente.

Le MedFilm de Rome, programmé cette année du 11 au 21 novembre, a choisi cependant, au cours de la présente édition, de jeter encore la lumière sur le cinéma marocain aux côtés de celui de la France, de la Turquie et de la Belgique.

Source : MAP

De quoi casser les préjugés: les nouveaux immigrés sont majoritairement des femmes, et l'on compte beaucoup plus de diplômés qu'auparavant.

De plus en plus de femmes viennent en Belgique chercher un meilleur avenir et un partenaire, selon une analyse de l'immigration récente effectuée par le "Centrum voor Migratie en Interculturele Studies" (CeMis) de l'université d'Anvers, rapportée jeudi dans le quotidien De Morgen.

Le nombre de nouveaux arrivants ayant un diplôme supérieur augmente également: un sur trois a au minimum douze années de formation derrière lui dont il peut faire état lorsqu'il se présente. Selon les chiffres les plus récents, en 2007 la moitié (49 pc) des arrivants étaient des femmes, un chiffre qui montait à 54 pc pour les immigrés provenant de pays hors Union européenne et selon le CeMIs, ce chiffre continue d'augmenter.

75 % de femmes pour les pays d'Asie

Pour des pays tels que la Thaïlande, les Philippines, le Kazakhstan et l'Ukraine, on atteint même les 75 pc. Mais plus de la moitié des immigrés en provenance du Congo et du Brésil sont également des femmes.

On constate également une augmentation du nombre d'immigrés ayant un diplôme supérieur. "A ce moment le niveau de scolarité des nouveaux arrivants est plus élevé que celui de la population belge autochtone", indique Christiane Timmerman, directrice de CeMis.

18 Novembre 2010

Source : RTL info.be

Le gouvernement libéral-conservateur danois et son allié d'extrême-droite, le Parti du peuple danois, sont parvenus à un accord durcissant les règles du regroupement familial en introduisant un système à points favorisant les candidats éduqués et faciles à intégrer.

L'accord controversé, vivement critiqué par l'opposition de centre-gauche, a rallié jeudi, sans vote, une majorité de 90 députés sur les 179 du Parlement, a-t-on appris auprès des partis concernés.

Présenté prochainement sous forme de projet de loi au Parlement, l'accord prévoit que les candidats au regroupement familial devront obtenir 60 points pour en bénéficier, le double s'ils ont moins de 24 ans.

En fixant la barre à 120 points pour les moins de 24 ans, ce qui exige notamment une éducation supérieure pour les obtenir, le gouvernement veut continuer sa politique de lutte contre les mariages arrangés.

Ces points sont obtenus si on dispose entre autres de diplômes d'établissements supérieurs, si on a une expérience professionnelle et un travail, ou encore des qualifications linguistiques dans les langues nordiques ainsi qu'en anglais, allemand, français et espagnol, selon l'accord.

L'accord ne concerne pas les ressortissants l'Union européenne et de l'Espace économique européen (EEE) et vient renforcer la politique ultra-restrictive mise en place par le Danemark en matière d'immigration depuis 2001 lors de l'arrivée d'un gouvernement de centre-droit au pouvoir avec le soutien du Parti du peuple danois (PPD).

"Ce que nous voulons est que les étrangers qui viennent au Danemark dans le cadre du regroupement familial (...) possèdent des qualifications pour s'y intégrer plus facilement" a déclaré au quotidien Politiken la ministre aux Réfugiés, aux immigrés et à l'intégration, Birthe Roenn Hornbech.

"Il ne sera pas possible de faire l'objet d'un regroupement familial avec sa ou son compagnon si on n'a ni éducation, ni travail, ni des connaissances linguistiques", selon la ministre libérale, qui veut faire du Danemark "un pays pionnier" dans ce domaine.

Rejetant les critiques, le Premier ministre Lars Loekke Rasmussen a affirmé aux journalistes que "celui ou celle qui veut vivre au Danemark aura aussi la volonté de remplir ces critères" qui "ne sont pas déraisonnables".

Partageant cet avis, Peter Skaarup, vice-président du PPD, à l'origine de la politique d'immigration restrictive du pays, estime à l'AFP "normal que les candidats au regroupement familial soient préparés à apporter leur contribution à la société et non à y être assistés".

L'accord entre le gouvernement et le PPD exige également que la personne, danoise ou étrangère, qui souhaite amener son conjoint, dépose une garantie de 100.000 couronnes (13.422 euros) contre 50.000 jusqu'à présent.

18 novembre 2010

Source : Romandie/AFP

À propos du marché européen du travail, Dominique Strauss-Kahn a estimé que des réformes nécessaires pourraient être accélérées en harmonisant les législations au sein de la zone euro. "La zone euro ne peut atteindre son véritable potentiel avec un patchwork déroutant de marchés du travail segmentés", a-t-il expliqué. "Il est temps de mettre sur un pied d'égalité les travailleurs européens, notamment en ce qui concerne la taxation de la main-d'oeuvre, les systèmes de prestations sociales et de portabilité et les législations sur la protection de l'emploi." Là où il y a des pénuries de travailleurs qualifiés, les pays européens devraient recourir à l'immigration pour combler leurs besoins, a-t-il en outre estimé. "La croissance à long terme pourrait également bénéficier d'une approche moins restrictive concernant l'immigration", a-t-il dit. "Cela a du sens d'avoir recours à l'immigration pour gérer des problèmes de qualification comme cela s'est fait en Amérique du Nord."

L'Union européenne doit trouver une solution aux déséquilibres économiques entre les États membres et faciliter les flux de main-d'oeuvre si elle veut résoudre "un grave problème de croissance", a souligné, vendredi, le directeur général du Fonds monétaire international. Dominique Strauss-Kahn, d'après le texte de son discours au congrès bancaire européen, a souligné que les États européens allaient devoir diversifier leurs sources de croissance, évoquant notamment la nécessité pour l'Allemagne d'accroître sa demande intérieure. "Comme nous nous inquiétons des déséquilibres mondiaux, nous devrions également nous inquiéter des déséquilibres au sein de la zone euro", a-t-il dit. "Les déficits des comptes courants dans certains pays européens vont devoir être réduits, et dans le même temps dans d'autres pays, tels que l'Allemagne, la croissance devra être davantage alimentée en interne", a-t-il ajouté.

Source : Le Point

Où en est la culture amazighe au Maroc neuf ans après le coup de pouce donné par le roi Mohammed VI avec son discours tenu à Ajdir ? L’une des références de la langue amazighe dans le Royaume et non moins recteur de l’Institut Royal de la Culture Amazighe (IRCAM), Ahmed Boukous, nous fait le point de la situation. Il se prononce aussi sur la place que l’IRCAM réserve aux Marocains résidant à l’étranger (MRE) dans ses activités. Entretien.

- Yabiladi.com : Quel bilan pouvez-vous dresser sur l’évolution de la culture amazighe depuis le discours du Souverain à Ajdir en 2001 ?

- Ahmed Boukous : Sur le plan politique, le principal acquis est la reconnaissance par SM le Roi de la culture amazighe. De ce fait, la langue amazighe est depuis 2003 enseignée dans les écoles. Aujourd'hui, il y a un peu plus de 500 000 élèves qui suivent les cours de langue amazighe et à peu près 12 000 enseignants la dispensent dans environ 4000 écoles. Toutefois, l'enseignement de la langue est très loin d'être généralisée à l'ensemble du territoire national car seulement 10% des élèves du primaire suivent ces cours.  A défaut d’une politique conséquente de recrutement et de formation des enseignants, l’objectif de la généralisation risque de ne pas être atteint.

Au niveau médiatique, nous avons la radio amazighe qui existe depuis le siècle dernier. De même, des programmes télévisuels sont diffusés sur les différentes chaînes de télévision, en plus de la chaîne amazighe qui existe depuis mars 2010.

- Mais des dysfonctionnements ne manquent pas?

- Il faut dire que l'exécution des plans d’action signés avec les principaux partenaires avance à un rythme qui n'est pas toujours satisfaisant. Mais nous ne sommes pas les seuls concernés. C'est le cas de plusieurs autres initiatives nationales. La volonté politique est là mais l'application fait défaut. C'est l’exemple de la Moudawana, de la politique de l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH), du nouveau code de la route etc.  C'est dire que toutes les choses novatrices rencontrent des difficultés à cause des mentalités et du fait que cela dérange certaines habitudes, sans parler de certaines résistances.

- Où en est-on à l'IRCAM dans la réunification des langues amazighes?

- Au Maroc, il existe des dialectes de l’amazighe, en l’occurrence le Tarifite dans le Rif, le Tamazighte dans la région du Maroc central et le Tachelhite dans le Souss.  Mais le choix qui est fait consiste à aménager ces dialectes de manière à en faire une langue amazighe commune qui est en train d'être codifiée, standardisée à l'IRCAM. Notre objectif est de veiller à l'enseignement de l'Amazighe comme langue commune. Actuellement l'alphabet tifinaghe est retenu, il est codifié et en usage dans l’enseignement. Des travaux importants touchant aux différents aspects de la langue sont en cours, notamment le vocabulaire fondamental, des lexiques spécialisés et la grammaire.

- Cette standardisation de la langue fait-elle l'unanimité?

- Un certain nombre de personnes et même d'associations pensent que la langue n'a pas besoin de cette standardisation. Ils préfèrent la diversité de la langue avec ses dialectes. Nous comprenons ce point de vue. D'autant plus que les différentes expressions culturelles patrimoniales sont réalisées dans ces dialectes. Mais pour donner une chance à l'amazigh de résister aux autres langues, il faut qu’il soit écrit et qu'intègre les institutions, à commencer par l’école et l’université. De même, nous pensons que la population amazighophone de ce pays doit un jour parler la même langue, ce qui donnerait à cette langue une force extraordinaire pour s'affirmer, être préservée et promue.

- En cas de succès, la langue amazighe ne risque-t-elle pas de faire des jaloux?

- Selon les statistiques de 2004, 72% des Marocains utilisent la Darija. C'est la langue populaire, elle est la plus forte! Depuis des siècles, elle progresse au détriment de l'amazigh. La chance de langue amazighe à présent, c'est de disposer d'appareils puissants comme la télévision, l’enseignement et la création littéraire et artistique.

Quant aux conflits, je ne crois pas à cette éventualité. On appartient tous à la même communauté, bien que la population autochtone soit amazighe à l'origine. L'essentiel est de garantir les droits humains, y compris les droits linguistiques et culturels.

- Les MRE sont-ils inclus dans les activités de l'IRCAM ?

- Ils sont inclus par la force des choses. La majorité des MRE sont originaires des régions amazighophones. L'IRCAM est intéressé par cette population. Nous menons des activités destinées aux MRE, en partenariat avec des associations en France, en Espagne, en Belgique et aux Pays-Bas.  Il s’agit d’activités de rayonnement culturel et de formation d'enseignants associatifs. Mais c'est assez limité globalement car nous n'intervenons que lorsque  nous sommes sollicités.

Nous travaillons avec les institutions concernées par la question des MRE pour intensifier ces actions (ministère chargé de la Communauté marocaine à l'étranger, Fondation Hassan II, CCME). Nous pensons notamment à introduire l'amazigh dans les programmes des écoles des pays d’accueil où la langue arabe est enseignée.

- Qu'est-ce qui limite vos actions envers la communauté marocaine à l'étranger ?

- Le problème c’est que les pays d’accueil sont de moins en moins disposés à  financer des cours destinés aux langues et cultures d’origine des étrangers sur leur sol, comme c’est le cas de la Hollande. Les associations essaient de prendre le relais mais elles manquent de moyens. Les subventions qu’elles reçoivent de ces Etats sont dérisoires. D’où notre devoir et notre responsabilité à tous à l’égard de notre communauté établie à l’étranger, ministère, CCME, Fondation Hassan II et IRCAM. La volonté est là, il faut juste des plans d’action concertés et efficients et les moyens nécessaires à leur exécution.

Source : Yabiladi

La ministre Kathleen Weil a procédé lundi dernier au dévoilement officiel du site travailimmigrants.com, un répertoire pour faciliter l'intégration des immigrants sur le marché du travail, lancé dans le cadre de la stratégie Défi Montréal.

C'est à l'occasion de l'événement «L'immigration à Montréal, une richesse pour tous!», qui s'est tenu lundi dernier au centre eXcentris, que la ministre de l'Immigration et des Communautés culturelles, Kathleen Weil, a lancé le répertoire en ligne www.travailimmigrants.com, réalisé dans le cadre de la stratégie Défi Montréal. La ministre était accompagnée par Gaétan Châteauneuf, président du Conseil régional des partenaires du marché du travail de Montréal, qui pilote le volet mobilisation de la stratégie.

Lancé en 2009, Défi Montréal mobilise des acteurs importants du milieu socioéconomique de l'île ainsi que trois ministères (Emploi, Immigration, Éducation) autour de la problématique de l'intégration des immigrants sur le marché du travail.

Le nouveau site répertorie près de 300 ressources disponibles liées au marché du travail (programmes, stages, formations, parrainage, etc.) dans l'île de Montréal. Il s'adresse autant aux immigrants à la recherche d'emploi qu'aux intervenants en réinsertion professionnelle et aux employeurs.

«Il y a plein d'initiatives qui existent pour favoriser l'intégration des immigrants sur le marché du travail, mais nous avons constaté que la plupart étaient méconnues, même par les gens qui oeuvrent dans le milieu», a affirmé M. Châteauneuf.

Montréal, comme toutes les grandes métropoles, est un pôle d'attraction pour les immigrants. Mais le taux de chômage demeure beaucoup plus présent (12,6%) chez les immigrants que chez les personnes nées au Canada (6,8%), et ce, malgré le fait que près de 65% de ceux arrivés l'an dernier comptaient plus de 14 ans de scolarité. Le taux de chômage est particulièrement élevé chez les minorités visibles (14,5%), notamment la population maghrébine, ainsi que chez les femmes et les jeunes.

«Avec le vieillissement de la population, les départs à la retraite et le taux de natalité qui ne peut à lui seul renouveler la population active, un grand défi démographique nous attend, a expliqué la ministre à La Presse. Il faut absolument mettre le talent des immigrants à profit. Ces gens sont dynamiques et créatifs. Et ce, sans compter qu'ils parlent souvent plusieurs langues et peuvent établir des ponts avec leur pays d'origine, ce qui est très intéressant pour un Québec qu'on veut ouvert sur le monde.»

Des résultats concrets

Le volet mobilisation de Défi Montréal a déjà subventionné deux vagues de projets en 2009 et 2010. La ministre a d'ailleurs profité de l'occasion pour lancer la troisième vague d'appel d'offres, qui bénéficiera d'un budget de 500 000$.

«Les témoignages que j'ai entendus des employeurs qui ont participé aux projets sont très positifs, a affirmé Mme Weil. Ils sont tous agréablement surpris par leur expérience et en retirent des bénéfices qu'ils n'avaient pas imaginés au départ.»

Parmi ces projets, le programme de reconnaissance des acquis et des compétences pour les infirmiers formés à l'étranger, qui permet aux immigrants d'ajuster leur formation afin de réussir l'examen obligatoire de l'Ordre des infirmières et infirmiers du Québec. Jusqu'à maintenant, quatre cohortes de 24 étudiants ont profité de cette formation, qui connaît d'excellents taux de placement.

Le couple de Péruviens Marco Alfaro et Rebecca Gutierrez a participé de son côté à un projet en collaboration avec l'INIS. Offert aux immigrants ayant déjà une expérience en télévision et cinéma, le programme a permis au couple de réaliser des vidéos pour Défi Montréal. Motivé par leur expérience et leurs rencontres, le couple a décidé de former avec deux autres immigrants et une Québécoise sa propre boîte de production, Défilm. Cette dernière a d'ailleurs produit les capsules vidéo de témoignages d'immigrants qu'on retrouve sur le nouveau site.

«C'est un métier de contacts, donc ce n'était pas évident en arrivant ici d'exercer dans notre profession, dit Mme Gutierrez. Souvent, nous travaillions comme assistants alors que Marco est monteur vidéo et moi, productrice. Désormais, nous pouvons utiliser toute notre expertise.»

Source : lapresseaffaires

S'attachant désormais à décrire les conditions de vie aussi bien que la qualité de vie, l'Insee publie mercredi son étude "France, portrait social". Parmi les enseignements cette année: les enfants d'immigrés accèdent moins facilement à l'emploi que les autres, le logement coute plus cher aux pauvres qu'aux autres et la facture énergétique a augmenté ces dix dernières années en raison de l'étalement urbain.

Comme chaque année, l'Insee publie, mercredi, son étude "France, portrait social", un large panorama sur la démographie, les conditions de vie, l'économie des foyers français. Nouveauté pour cette édition: la prise en compte de critères "qualitatifs", conséquence des recommandations de la commission Joseph Stiglitz. L'Insee établit que le risque d'une "mauvaise qualité de vie" est de 14% dans l'ensemble de la population. Et, sans surprise, les 25% les plus pauvres de la population ont un risque 53% supérieur aux autres de voir leur qualité de vie se dégrader. Le risque pour les familles monoparentales d'avoir une mauvaise qualité de vie est 40% supérieur à la moyenne. Plus inquiétant encore, 22 % des adultes ont été une fois entre 2004 et 2007 "pauvres en condition de vie". Néanmoins, il s'agit d'un phénomène transitoire puisque seulement 4 % des personnes l'ont été quatre ans d'affilée.

Des inégalités face à l'emploi pour les enfants d'immigrés

La deuxième génération d'immigrés maghrébins a beaucoup de difficultés à trouver un emploi et ce phénomène ne s'explique pas seulement par les différences de diplômes ou de situation familiale, écrit l'Insee. En moyenne, entre 2005 et 2009, 86% des hommes français âgés de 16 à 65 ans ont un emploi quand leurs deux parents sont Français de naissance. Ils ne sont que 65% quand au moins un de leurs parents est immigré du Maghreb, soit un écart de 21 points. L'écart est de 18 points pour les femmes (75% et 56% des Françaises en emploi). Pour les Français dont les parents sont originaires d'Europe de l'Est, du Nord ou du Sud, l'écart n'excède jamais six points.

"La discrimination à l'embauche à l'encontre des descendants d'immigrés originaires du Maghreb, dont l'existence a été mise en évidence par les études de testing, est une explication plausible pour rendre compte d'une partie des écarts inexpliqués", écrivent les chercheurs. Ils ajoutent que d'autres caractéristiques qui ne sont pas observées par la statistique peuvent avoir une incidence, citant l'accès à un réseau social, donc à des offres d'emploi, et la volonté d'accéder à un emploi - faible, pour des raisons culturelles, chez les femmes maghrébines -. L'Insee constate également que l'écart d'emploi entre descendants de Français et de Maghrébins est le plus fort pour les hommes peu ou pas diplômés. A partir du niveau Bac +3, l'écart est beaucoup plus réduit et s'explique systématiquement. L'Insee ne se prononce pas sur les inégalités vécues par les enfants d'immigrés d'origine sub-saharienne ou asiatique, ses échantillons étant trop faibles.

Le logement des pauvres coute plus cher

L'Insee s'intéresse également aux inégalités face au coût du logement. En 2006, près de 39% du budget des ménages à faibles ressources était absorbé par les loyers, les charges, les remboursements des emprunts, etc. Alors que la moyenne nationale se situait à 27%. Il faut dire que les loyers des plus modestes ont augmenté, entre 1996 et 2006 de 42%, quand, pour les reste des ménages, la hausse n'était que de 28%. Certes, ajoute l'Institut, les logements des plus pauvres ont connu de nombreuses améliorations sur cette période (surface, chauffage, confort sanitaire, etc.), mais cette amélioration de la qualité des appartements et maisons ne participe qu'à hauteur d'un cinquième à la hausse des loyers. L'Insee explique que la raison principale serait un dérapage des loyers, tout simplement.

La facture énergétique des ménages plus chère en raison de l'étalement urbain

En 2006, les dépenses d'énergie (carburant et énergie pour le logement) représentaient 8,4% du budget des ménages. "En 20 ans, la part de l'énergie dans le budget des ménages (transports et logement) est restée globalement stable. Pourtant l'énergie est devenue relativement moins chère sur cette période", note l'Insee. Principale explication: la localisation et la surface des logements peuvent faire grimper la facture. "Les appareils électriques et les véhicules se sont multipliés et les ménages vivent plus loin des villes-centres dans des logements plus grands", ajoutent les auteurs de l'enquête. Si les ménages habitaient le même type de logement en terme de surface et d'éloignement des villes qu'il y a 20 ans, leur budget dédié à l'énergie aurait baissé de 10%.

Source : JDD

S'attachant désormais à décrire les conditions de vie aussi bien que la qualité de vie, l'Insee publie mercredi son étude "France, portrait social". Parmi les enseignements cette année: les enfants d'immigrés accèdent moins facilement à l'emploi que les autres, le logement coute plus cher aux pauvres qu'aux autres et la facture énergétique a augmenté ces dix dernières années en raison de l'étalement urbain.

Comme chaque année, l'Insee publie, mercredi, son étude "France, portrait social", un large panorama sur la démographie, les conditions de vie, l'économie des foyers français. Nouveauté pour cette édition: la prise en compte de critères "qualitatifs", conséquence des recommandations de la commission Joseph Stiglitz. L'Insee établit que le risque d'une "mauvaise qualité de vie" est de 14% dans l'ensemble de la population. Et, sans surprise, les 25% les plus pauvres de la population ont un risque 53% supérieur aux autres de voir leur qualité de vie se dégrader. Le risque pour les familles monoparentales d'avoir une mauvaise qualité de vie est 40% supérieur à la moyenne. Plus inquiétant encore, 22 % des adultes ont été une fois entre 2004 et 2007 "pauvres en condition de vie". Néanmoins, il s'agit d'un phénomène transitoire puisque seulement 4 % des personnes l'ont été quatre ans d'affilée.

Des inégalités face à l'emploi pour les enfants d'immigrés

La deuxième génération d'immigrés maghrébins a beaucoup de difficultés à trouver un emploi et ce phénomène ne s'explique pas seulement par les différences de diplômes ou de situation familiale, écrit l'Insee. En moyenne, entre 2005 et 2009, 86% des hommes français âgés de 16 à 65 ans ont un emploi quand leurs deux parents sont Français de naissance. Ils ne sont que 65% quand au moins un de leurs parents est immigré du Maghreb, soit un écart de 21 points. L'écart est de 18 points pour les femmes (75% et 56% des Françaises en emploi). Pour les Français dont les parents sont originaires d'Europe de l'Est, du Nord ou du Sud, l'écart n'excède jamais six points.

"La discrimination à l'embauche à l'encontre des descendants d'immigrés originaires du Maghreb, dont l'existence a été mise en évidence par les études de testing, est une explication plausible pour rendre compte d'une partie des écarts inexpliqués", écrivent les chercheurs. Ils ajoutent que d'autres caractéristiques qui ne sont pas observées par la statistique peuvent avoir une incidence, citant l'accès à un réseau social, donc à des offres d'emploi, et la volonté d'accéder à un emploi - faible, pour des raisons culturelles, chez les femmes maghrébines -. L'Insee constate également que l'écart d'emploi entre descendants de Français et de Maghrébins est le plus fort pour les hommes peu ou pas diplômés. A partir du niveau Bac +3, l'écart est beaucoup plus réduit et s'explique systématiquement. L'Insee ne se prononce pas sur les inégalités vécues par les enfants d'immigrés d'origine sub-saharienne ou asiatique, ses échantillons étant trop faibles.

Le logement des pauvres coute plus cher

L'Insee s'intéresse également aux inégalités face au coût du logement. En 2006, près de 39% du budget des ménages à faibles ressources était absorbé par les loyers, les charges, les remboursements des emprunts, etc. Alors que la moyenne nationale se situait à 27%. Il faut dire que les loyers des plus modestes ont augmenté, entre 1996 et 2006 de 42%, quand, pour les reste des ménages, la hausse n'était que de 28%. Certes, ajoute l'Institut, les logements des plus pauvres ont connu de nombreuses améliorations sur cette période (surface, chauffage, confort sanitaire, etc.), mais cette amélioration de la qualité des appartements et maisons ne participe qu'à hauteur d'un cinquième à la hausse des loyers. L'Insee explique que la raison principale serait un dérapage des loyers, tout simplement.

La facture énergétique des ménages plus chère en raison de l'étalement urbain

En 2006, les dépenses d'énergie (carburant et énergie pour le logement) représentaient 8,4% du budget des ménages. "En 20 ans, la part de l'énergie dans le budget des ménages (transports et logement) est restée globalement stable. Pourtant l'énergie est devenue relativement moins chère sur cette période", note l'Insee. Principale explication: la localisation et la surface des logements peuvent faire grimper la facture. "Les appareils électriques et les véhicules se sont multipliés et les ménages vivent plus loin des villes-centres dans des logements plus grands", ajoutent les auteurs de l'enquête. Si les ménages habitaient le même type de logement en terme de surface et d'éloignement des villes qu'il y a 20 ans, leur budget dédié à l'énergie aurait baissé de 10%.

Source : JDD

Le CCME  soutient  le colloque international « Dynamique migratoire, migration de retour et impacts sur les sociétés d’origine au Maghreb et en Afrique de l’Ouest » organisé par l’AMERM les 22 et 23 novembre 2010 à la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales, Rabat-Agdal.

Un abattoir temporaire, qui permettra de sacrifier un millier d'ovins pour la fête musulmane de l'Aïd al-Adha qui débute mardi, a été inauguré lundi à La Courneuve, en Seine-Saint-Denis, l'un des départements qui comptent le plus de musulmans en France.

"Cela faisait six ans qu'il n'y avait pas eu d'abattoirs" pour fêter l'Aïd dans ce département, a expliqué à l'AFP Claude Bartolone, président du conseil général de Seine-Saint-Denis. En 2009, il y avait eu un désaccord entre les investisseurs peu de temps avant la fête.

Des représentants de la communauté avaient alors fait part de la "frustration" de musulmans de ne pouvoir prendre part au sacrifice, comme le veut le rite.

L'abattoir mobile, visité lundi par M. Bartolone et le préfet Christian Lambert, a été installé dans le parc de La Courneuve. Il est géré par le propriétaire d'un abattoir permanent, situé à Creil (Oise). L'accord sera valable cinq ans.

"Cela permet d'avoir les règles d'hygiène, de prendre en compte cette date importante pour les musulmans, (...) en respectant la laïcité", a dit M. Bartolone.

Bien au-delà des capacités de cet abattoir, ce sont plusieurs dizaines de milliers d'ovins qui devraient être sacrifiés pendant l'Aïd en Seine-Saint-Denis.

"Je ne suis pas sûr que l'abattoir (temporaire) soit une réponse unique", a déclaré M. Bartolone. "Il faut que la communauté musulmane puisse s'organiser pour faire face à cette demande", a-t-il ajouté, envisageant la mobilisation d'un abattoir permanent pour produits halal.

La préfecture de la Région Ile-de-France annonce que dans la région cinq abattoirs pérennes ont la certification (Jossigny, Meaux et Montereau en Seine-et-Marne, Ezanville et Ableiges en Val d'Oise) ainsi que 4 abattoirs temporaires ((Coulommiers en 77, Elancourt en 78, La Courneuve en 93 et Champigny sur Marne en 94).

De leur côté, les ministères de l'Intérieur et de l'Agriculture ont publié lundi la liste des 250 établissements pérennes autorisés à pratiquer l'abattage rituel pour l'Aïd.

Enfin le président du CFCM (Conseil français du culte musulman) Mohammed Moussaoui a rappelé dans une déclaration à l'AFP que "le sacrifice des animaux doit se faire dans les abattoirs agréés dans le respect de la réglementation en vigueur et des principes religieux qui régissent le sacrifice de l'Aïd El Adha et de l'abattage rituel".

Il recommande d'étaler l'abattage sur les trois jours de l'Aïd El Adha, compte tenu des capacités limitées des abattoirs.

Pour l'Aïd al-Adha (la fête du sacrifice), les musulmans immolent une bête pour marquer le souvenir d'Abraham qui s'apprêtait à immoler son fils Ismaïl pour obéir à Dieu quand l'archange Gabriel lui a proposé de sacrifier un mouton à sa place.

L'abattage doit être conforme aux principes du halal : les animaux ne doivent pas souffrir, donc être abattus avec une lame bien aiguisée, et ne pas être abattus face à un autre animal vivant. En outre ils doivent être abattus après la prière de l'Aïd.

Source : AFP/La Croix

David Cameron compte répondre favorablement aux doléances des entreprises et augmenter le quota annuel des immigrés non-européens autorisés à entrer au Royaume-Uni, rapporte The Daily Telegraph.

Le quota actuel des migrants non-européens, fixé à environ 2.600 par mois, devrait être porté à plus de 4.000 travailleurs à partir de l'année prochaine.

Cette semaine, le Comité consultatif des migrations soumettra ses recommandations aux ministres sur ce quota.

Au cours des derniers mois, M. Cameron a du faire face à beaucoup de pressions de la part des dirigeants d'entreprise qui l'ont mis en garde contre les dommages économiques qu'entraînerait l'application trop stricte de ce seuil sur l'immigration.

Cet assouplissement du plan d'immigration constitue une victoire pour M.

Vince Cable, Secrétaire d'Etat au Commerce, un opposant virulent du précédent plan dont il voulait l'assouplissement.

Au cours de la dernière année du gouvernement travailliste, la migration nette - le nombre de personnes qui viennent vivre en Grande-Bretagne par rapport à ceux qui émigrent - s'élève à près de 200.000 personnes. La Coalition s'est engagée à réduire au moins de moitié ce chiffre avant 2015 - en grande partie en limitant le nombre de travailleurs qualifiés extra-communautaires.

David Frost, directeur général de la Chambre de commerce britannique, avait également exhorté le gouvernement à réévaluer la politique d'immigration de façon à ce qu'elle ne compromette pas la capacité des entreprises du Royaume-Uni à recruter les meilleurs et les plus brillants cadres.

15/11/2010

Source : Aufait/MAP

Eric Besson, ministre français qui dirigeait le ministère de l'Immigration, de l'identité nationale et du développement était en visite au Maroc avant de devenir, ministre délégué auprès du ministère de l'Economie, des finances et de l'industrie, chargé de l'industrie, de l'énergie et de l'économie numérique. "Le Matin" l'a interviewé, le 11 novembre à Tanger, juste avant le remaniement ministériel.

Vous venez d'annoncer la mise en place de l'Office méditerranéen de la jeunesse. Comment sera-t-il financé?

En fait, l'Office qu'on veut créer va reposer sur un financement qui est basé sur trois piliers. Il s'agit de seize États membres du projet de l'Office méditerranéen de la jeunesse qui participeront au financement. Le financement d'entreprises partenaires, puisque dans chaque pays où je me rends je rencontre des chefs d'entreprises comme je l'ai fait la semaine dernière à Tanger avec les chefs d'entreprises marocains. Et un financement de l'Union européenne qui veut promouvoir ce projet. Nous sommes dans la phase du bouclage du projet. Il doit être présenté et annoncé en janvier à Paris. L'objectif est que les premiers étudiants puissent entrer dans les cycles universitaires labellisés Office Méditerranéen de la Jeunesse. Et ce, dès septembre de l'année prochaine.

Quelle relation cela a-t-il avec le concept dont vous parlez, celui de la circularité ?

Je crois de plus en plus à la migration de circulation. Je veux dire par là que pour les jeunes il est intéressant d'aller étudier à un moment dans un cursus. Vous avez noté d'ailleurs que toutes les grandes universités et toutes les grandes écoles prévoient maintenant, systématiquement, six mois ou un an dans un autre pays et si c'est possible un pays d'une culture éloignée et d'une langue différente de celle du pays d'origine. Cela contribue à la formation de la jeunesse. Moi, j'ai fait science politique, à mon époque, il n'existait pas de cycle obligatoire de formation. Maintenant, les étudiants de science politique ont une année obligatoire à l'étranger et je trouve que c'est une bonne chose. Mais, en même temps, nous devons veiller pour que dans l'Office méditerranéen de la jeunesse ces projets ne consistent pas à donner le sentiment aux pays du sud de la Méditerranée qu'on veut piller leurs meilleurs cerveaux.

Justement, quelles sont les garanties pour qu'il n'y ait pas de fuite de cerveaux ?

Elles sont en discussion aux négociations. Mais cela va dans le sens de l'esprit adopté dans la fonction publique française. Si vous ne donnez pas, après votre formation dans une école d'administration, tant d'années en travaillant dans la fonction publique, vous devez rembourser votre formation. Nous allons donc imaginer un système équivalent. C'est à dire que le jeune qui va bénéficier d'une bourse de formation et qui est originaire d'un pays donné va s'engager à revenir passer, au moins, quelques années dans le pays qui l'a formé et contribué financièrement à sa formation. Il ne s'agit pas non plus de le priver pour toujours d'aller vivre ailleurs.

Mais, plus globalement, l'immigration de la circulation consiste en l'idée qu'on puisse aller dans un pays quelques années, se former dans une entreprise et apprendre de nouvelles méthodes et techniques... et revenir dans son pays d'origine. C'est pourquoi nous sommes en train de développer une carte de séjour dite carte compétence et talent. Une carte par laquelle la personne vient trois ans en France, éventuellement renouvelable une fois, c'est à dire valable pour six ans. Ainsi, le bénéficiaire de cette carte sait qu'il ne pourra pas rester plus de six ans. Il va apporter sa force de travail et ses compétences en même temps qu'il va en acquérir d'autres. Il va ensuite revenir dans son pays d'origine. Les jeunes cadres sont tentés par cela. J'ai rencontré des jeunes qui sont tentés par cette option. Je donne l'exemple d'un informaticien marocain que j'ai rencontré et qui va bénéficier de cette carte. Il disait qu'il a envie de revenir vivre au Maroc et de créer son entreprise. Il dit aussi qu'il a besoin de travailler sur de très gros systèmes et des logiciels qui sont plus développés sur Paris qu'ils ne le sont au Maroc. Il ne veut pas rester plus de trois ans à l'étranger, souhaitant revenir au Maroc. Il a juste besoin d'acquérir des compétences. Et comme nous, nous avons nous aussi besoin d'informaticiens, cela tombe bien.

Vous avez mis en marche l'Office méditerranéen de la jeunesse, est-ce qu'il ne s'agit pas là d'un projet qui pourrait être intégré dans le cadre de l'Union pour la Méditerranée?

On n'a pas mis ce projet dans le cadre de l'Union pour la Méditerranée (UPM) parce que, tout d'abord, l'UPM souffre de quelques difficultés actuellement. Aussi, comme on a voulu faire l'Office méditerranéen de la jeunesse sur une base volontaire, nous avons proposé à tous les pays membres de l'UPM de prendre part à ce projet s'ils le souhaitaient. Dans les pays du Maghreb, le Maroc et la Tunisie ont dit oui dès la première minute alors que l'Algérie ne l'a pas souhaité. Ainsi, nous avons dans l'ensemble seize pays qui ont dit oui.

Maintenant, le secrétaire général de l'UPM est informé de tous ce qui se passe à l'Office. Il est représenté lors de chaque réunion de travail par un représentant. Un jour, lorsque le projet sera mieux développé et que l'UPM sera, elle-même pleinement opérationnelle, oui, je pense que la vocation de l'Office méditerranéen de la jeunesse c'est d'aller s'intégrer dans l'UPM. On va donc faire naître et grandir le bébé, ensuite, quand il sera adolescent, l'UPM s'en occupera.

Est-ce que vous pouvez nous parler plus du montage financier et de ce que pourrait être la participation marocaine ?

Les seize Etats qui ont participé à l'Office méditerranéen de la jeunesse se sont engagés à une contribution financière. Contribution qui n'est pas totalement fixée et qui peut dépendre de la taille et de la richesse relative des pays et du nombre des étudiants qui vont être concernés. Il va donc y avoir un principe de proportionnalité. Deuxièmement, il va y avoir des entreprises qui vont s'engager financièrement en tant que mécènes et s'engager aussi et surtout à recevoir des étudiants dans le cadre de stages de formation. Elles s'engagent également à les recruter à la fin du cursus. Car, ce qui nous intéresse le plus, c'est le lien entre la fin des études et l'entrée dans la vie professionnelle. C'est pourquoi nous avons voulu vérifier que tous ces projets, toutes ces formations correspondent à des besoins des entreprises. Puis, la troisième source de financement c'est l'Union européenne. Et ce, bien que tous les pays de l'UE ne soient pas directement concernés. L'UE va participer financièrement parce qu'elle veut promouvoir ce projet. Donc, il s'agit là de trois piliers dont les caractéristiques seront détaillées avant la fin de cette année.

Et de quel genre de formation s'agira-t-il?

Il y a treize secteurs d'activités qui ont été retenus (il s'agit des filières qui appartiennent aux sciences techniques appliquées aux sciences exactes et sciences d'ingénieur, celles appliquées aux sciences sociales et les filières appartenant aux sciences de la santé).

L'Office va démarrer quand?

L'Office va essayer de réunir toutes les conditions pour que ce soit lancé officiellement en janvier prochain.

En dépit de ces projets, il y a beaucoup de critiques à l'égard du département de l'Immigration, de l'identité nationale et du développement, notamment qu'il ne fait pas assez pour l'intégration des jeunes des banlieues ?

Je trouve cela injuste, mais la critique est libre. La difficulté est que la réussite de l'intégration ne peut pas être décrétée. Il y a un ensemble de facteurs qui contribuent à sa réussite. Par exemple, on est en train d'achever l'expérimentation de ce qu'on a appelé le CV anonyme pour lutter contre les discriminations. Il devrait y avoir dans quelques jours le premier rapport d'expérimentation. J'ai développé dans les entreprises comme dans le public ce qu'on appelle le label diversité. Ce sont des entreprises qui s'engagent à ce que leurs salariés soient représentatifs de ce qui est la société française...Je pourrais multiplier les exemples de ce que nous avons fait concrètement.

Mais une intégration réussie; c'est aussi de bien connaître la langue, connaître les valeurs, disposer d'un logement... C'est pour cela que je dis que l'intégration est par définition une activité interministérielle...

Source : Le Matin

Ce roman posthume de Mohamed Leftah, son onzième ouvrage, Le dernier combat du Captain Ni’mat est un grand livre de feu et de cendre, un mélange perturbant de mélancolie et de jubilation. L’écrivain décédé au Caire le 20 juillet 2008 raconte une passion détruisant la respectabilité et la vie de couple d’un homme qui va se changer en un renégat heureux. Sa propre audace le libère. Un roman sans retenue comme le destin même du capitaine Ni’mat dont toutes les croyances anciennes sont dévastées à moins qu’éclairées tandis que la plume de Leftah agit en sismographe du désir, du plaisir et mieux encore, de l’étrange volupté qu’il y a à se considérer enfin libre.

La prose de Leftah se fait naturellement poème. La langueur et la stupeur, l’attrait et le dédain, tout nous est signifié avec une adresse de voltigeur. L’effroi, l’effraction, le déni et aussi bien le fatum, l’abandon, l’extase, la désertion hors de soi, la reconnaissance de l’individualité, tout cela, Leftah le suggère et le dessine avec parfois un humour inattendu dont l’efficacité s’avère bientôt cruelle.

Plus on avance dans la lecture de ce roman tout simplement magnifique qu’est Le dernier combat du Captain Ni’mat, plus se renforce la conviction que Mohamed Leftah demeure le meilleur écrivain marocain de langue française, ce qui était l’avis même de celui qui fut son professeur, le regretté Edmond Amran El Maleh. Avec son seul roman égyptien, Leftah nous donne un livre d’une force et d’une audace inégalables.

Bien évidemment, puisque c’est la marque même du talent de l’auteur de Demoiselles de Numidie (éd. de l’Aube, 1992 et La Différence, 2006), on est saisi à la lecture du Dernier combat du Captain Ni’mat par l’extraordinaire sûreté de la langue, la grâce de l’expression, la subtilité de la composition. Et comme dans ses meilleurs livres, Mohamed Leftah impressionne par une étonnante capacité d’empathie à l’égard des protagonistes de la fable qu’il déroule : une soie dangereuse. Ce roman est l’histoire du soi enfoui et que l’auteur fouaille.

L’éditeur a choisi d’entourer l’ouvrage d’une bande rouge sur laquelle on lit les mots «Leftah pur soufre». Pour une fois, une affirmation dont l’intention est, en somme, publicitaire se révèle absolument exacte. La charge transgressive de ce roman posthume de Leftah est peut-être supérieure à celle, jamais de peu de poids, que l’on a pu noter dans ses livres précédents.

Le capitaine Ni’mat affirme, dans son journal intime, avoir rencontré «un visage singulier de l’amour, qui (lui) permet aujourd’hui de dénouer les bandelettes de cette momie qu’(il) portait en (lui) sans le savoir, et d’évacuer hors de (lui) son cadavre empuanti» : Cette momie ? «Oui, le cadavre d’une virilité qui n’est plus chez nous que pulsion de domination et de mort».

Et Ni’mat de célébrer : «Ô cet acmé d’une double jouissance» lors qu’il parvint «à inspirer, sinon l’amour, le désir à un jeune et radieux adolescent».

Le réserviste sexagénaire est l’époux de Mervet, qui l’appelait «mon faucon». La soudaine passion de Ni’mat pour son jeune domestique nubien est contée par Leftah avec un luxe de détails dont on écrirait, si l’on était vulgaire, qu’ils laisseront la plupart des lecteurs «sur le c…» ! Ces morceaux de bravoure participent de la liberté intrépide dont Mohamed Leftah a toujours fait preuve, aussi bien dans ses évocations de l’hétérosexualité que de l’homosexualité, dès Demoiselles de Numidie.

Ce qui frappe, c’est l’intelligence, la sensibilité et surtout la virtuosité de son tour de romancier ici, de nouvelliste ailleurs.

Il faut bien admettre qu’en comparaison du Dernier combat du Captain Ni’mat, l’homoérotisme que diffusent comme un encens l’Armée du salut ou Une mélancolie arabe de Abdellah Taia semble soudain pâle. Le soufre de Mohamed Leftah s’appelle amour de la vie, résistance à ce qui l’entrave, dénonciation luxueuse de l’autorité injuste et de la violence aveugle sur autrui comme sur soi-même dans la langue radieuse de celui qui aura été, sans doute, le plus moderne des écrivains marocains et digne d’être considéré comme un classique. Tout à la fois pathétique et triomphal, Le Dernier combat du Captain Ni’mat est un roman dont la publication sera tenue bientôt comme un moment majeur dans la liberté de raconter et l’on ne serait pas surpris si ce livre stupéfiant était appelé à une renommée universelle.

16 novembre 2010

Source : Le Soir

Le grand écrivain marocain Edmond Amran El Maleh est décédé hier lundi à l'hôpital militaire de Rabat, à l'âge de 93 ans. Un hommage lui sera rendu ce matin au cimetière juif à Rabat. Au delà de l'inconsolable et immense perte que constitue cette disparition pour le Maroc, c'est surtout la famille de la Littérature et de la Culture en général qui se retrouve orpheline…Suite

Une convention de partenariat a été signée vendredi dernier à Rabat entre le ministre chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, Mohamed Ameur, et le recteur de l'Institut royal de la culture amazighe, Mohamed Boukous. Cet accord vise à jeter les bases de la coopération et de la concertation entre les deux parties dans l'objectif de promouvoir la langue et la culture amazighes auprès de la communauté marocaine résidant à l'étranger.

Aux termes de cette convention, l'Institut royal s'engage à assurer une formation pédagogique aux futurs enseignants qui vont dispenser des cours de formation au profit des membres de la Communauté marocaine.

Des formations seront organisées par des associations œuvrant dans les pays d'accueil. L'Institut sera chargé également de mettre à la disposition des enseignants les outils didactiques, notamment les manuels scolaires amazighs et d'équiper les bibliothèques des Instituts culturels marocains de publication et d'édition spécialisées dans la langue amazighe. En outre, l'Institut sera appelé à présenter des exposés autour de la culture amazighe au profit des participants au programme de l'Université d'été. Une activité qu'organise le ministère, chaque été, dans les différentes villes du Royaume dans le cadre de celles proposées à la communauté lors de leur séjour au Maroc.

Pour sa part, le ministère sera chargé, en vertu de cet accord, de créer de nouvelles classes «modèles » dédiées à l'apprentissage de la langue et de la culture amazighes dans certains pays d'immigration en partenariat avec les associations marocaines œuvrant dans le domaine de l'éducation. Le département sera appelé dans ce sens à assurer les dépenses relatives à la mise en place des classes et à verser les salaires aux enseignants. Il appuiera aussi les activités des associations culturelles actives dans le domaine de la promotion de la culture et l'enseignement de la langue amazighe à l'étranger.

Intervenant à cette occasion, M. Ameur a indiqué qu'il existe une demande soutenue formulée par la communauté marocaine concernant l'apprentissage de la langue. «Ce partenariat vient donc répondre aux besoins des MRE. Il consiste à organiser l'enseignement de la langue et de la culture amazighes en partenariat avec les associations. Nous allons dans ce sens, lancer un appel à projets, dans les prochaines semaines, qui sera destiné à toutes les associations marocaines désirant dispenser des cours d'amazighs au niveau international», souligne le ministre.

D'après ce responsable, le partenariat conclu entre le ministère et les ONG sera encadré par l'Institut royal et le ministère de l'Education nationale. Ainsi, le département chargé des MRE procèdera, en collaboration avec les associations, à l'élaboration d'un programme qui s'étalera sur plusieurs années et qui sera supervisé à la fois par l'Institut et le ministère, une fois l'appel à projet terminé. Par ailleurs, ce programme d'enseignement sera accompagné, selon le ministre, par l'organisation d'activités culturelles au profit de la communauté marocaine résidant à l'étranger.

Pour sa part, M. Boukous a tenu à souligner, lors de son intervention, l'importance de cette convention qui permettra de renforcer l'enseignement de la langue amazighe à la communauté marocaine résidant à l'étranger et promouvoir la culture amazighe dans leur pays d'accueil. L'accord de partenariat contribuera également, selon le recteur de l'Institut, à mieux accompagner les associations oeuvrant dans ce domaine en leur assurant les outils pédagogiques et didactiques à même de les aider à réussir leur mission.

Mise en œuvre de la convention

Selon le ministre chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, une commission mixte et permanente sera créée, en vertu de cette convention, pour suivre la mise en œuvre de cet accord. Ladite commission aura notamment pour mission de définir les principales orientations de l'action commune qui sera engagée entre les deux parties et l'adoption des projets des programmes exécutifs annuels. La commission sera composée des membres du ministère, de l'Institut ainsi que des représentants d'autres secteurs.

16/11/2010

Source : Le Matin

Migreurop, un réseau européen comptant quelque 42 associations, dont le CNCD-11.11.11, sort un rapport qui analyse les entraves aux déplacements, l’enfermement et l’expulsion des candidats à la migration. Ce nouveau rapport, le deuxième, donne des exemples dramatiques des conséquences de la guerre aux migrants, qui implique un recul généralisé du droit protégeant les libertés et l’intégrité des personnes. (Consulter le rapport) .

Le "Diversity Show" 2010, qui aura lieu les 17 et 18 novembre 2010 à Bruxelles, est le quatrième d'une série d'événements internationaux sur la diversité culturelle.

Le 17 Novembre, une émission intitulée « Retourne dans ton pays !», sera diffusée en direct depuis le Cirque royal sur la Une (RTBF- TV).

Bâti sur le thème de la diversité culturelle dans les médias, ce rendez-vous présenté par Hadja Lahbib et Jean-Louis Lahaye sera suivi le lendemain d'un colloque abordant, mais autrement, le même sujet. (Voir le programme)



Créé à l’initiative de l’ambassade de France et de la Chambre française de commerce et d’industrie du Maroc, le Club France-Maroc compte aujourd’hui un grand réseau de partenariats. Plusieurs institutions font partie de ce réseau, elles ont la particularité de s’intéresser aux compétences marocaines formées en France, telles que le Conseil de la communauté marocaine de l’étranger ou des acteurs académiques, d’entreprises, d’associations d’étudiants marocains en France, de diplômés des grandes écoles et universités françaises. Le Club France-Maroc est entré dans une phase d’expérimentation depuis mars 2010. La communauté marocaine à l’étranger compte aujourd’hui plus de trois millions de personnes établies sur tous les continents. 80% de cette dernière vit en Europe. Elle présente un grand nombre de compétences scientifiques, techniques et entrepreneuriales, une féminisation croissante et une jeunesse dynamique et qualifiée.

«Actuellement, 63% des étudiants marocains qui étudient à l’étranger sont en France et le nombre de départs vers ce pays est de 8.000 jeunes par an» affirme Elisabeth Gay, attachée de coopération à l’ambassade de France, lors d’une conférence de presse au France Expo. Ces derniers sont une mine de compétences. Au Maroc, de nombreux secteurs de l’économie ne disposent pas des ressources humaines nécessaires, malgré les efforts soutenus de ces dernières années en termes de formation.
A cet égard, de nombreuses institutions sont conscientes de l’importance du rôle que ces Marocains peuvent jouer dans le développement économique et social du Royaume et sont attentives à prendre en compte ces compétences dans la mise en œuvre des grands projets. Ainsi, le Club France-Maroc, entend promouvoir et renouveler la mobilisation des compétences marocaines de l’étranger sous toutes ses formes à travers une stratégie de valorisation et de reconnaissance de leur double appartenance et de richesse de leurs expériences. Il vise à créer un lien entre les étudiants et diplômés marocains de l’enseignement supérieur français et les acteurs économiques au Maroc, en plus d’informer les étudiants et diplômés sur les perspectives économiques marocaines.

Le Club ambitionne de devenir rapidement un outil au service de la relation franco-marocaine. Il sera appelé à se donner une forme juridique partenariale et indépendante (association, fondation, etc.)

Site internet

Le site propose, outre la diffusion d’informations sur les secteurs économiques clés du Maroc, des services (annuaire, annonces, agenda, etc.) et des forums de discussions. On peut accéder aux dernières actualités des secteurs économiques porteurs, consulter des annonces, des offres d’emploi et de stages, découvrir des témoignages de diplômés et de hauts responsables, participer à des forums consacrés à l’économie et à l’emploi et contacter les anciens camarades de promotion.

Source : L’Economiste

M. Driss El Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger, M. Abdellah Boussouf, secrétaire général, l’ensemble des membres et de l’équipe administrative du CCME, vous adressent leurs meilleurs vœux à l’occasion de Aïd El Adha.

Le grand écrivain et intellectuel marocain, Edmond Amran El Maleh, est décédé lundi à l'hôpital militaire de Rabat à l'âge de 93 ans.

Un hommage lui sera rendu demain matin au cimetière juif situé Avenue Hassan II à Rabat.

Ses obsèques auront lieu le même jour à Essaouira selon ses voeux.

Natif de Safi en 1917 d'une famille juive marocaine, Edmond Amran El Maleh a enseigné la philosophie et exercé le métier de journaliste à Paris. A partir de 1980, il se met à écrire une série de romans et un recueil de nouvelles.

Touchant à divers champs de la littérature, il a écrit, outre des ouvrages ou articles universitaires, plusieurs romans, dont "Parcours immobile" (1980), "Ailen ou la nuit du récit" (1983), "Mille ans, un jour" (1986), "Jean Genet, Le Captif amoureux et autres essais" (1988), "une femme, une mère" (2004), ou encore "Lettres à moi même" qui était sa dernière oeuvre.

En 1996, il se voit décerner le Grand Prix du Maroc pour l'ensemble de son œuvre.

Edmond El Maleh a été décoré par SM le Roi Mohammed VI du ouissam Al Kafaâ (ordre du mérite), pendant la visite du Souverain à Essaouira, le 16 février 2004.

15/11/10

Source : MAP

Le réseau Migreurop, qui regroupe une quarantaine d'associations européennes et africaines, livre une charge virulente contre l'externalisation par l'Union européenne de sa politique migratoire, dans son deuxième rapport annuel sur les frontières de l'Europe rendu public vendredi à Madrid.

Exemples à l'appui, le réseau dénonce l'attitude de l'UE qui "par la menace d?une remise en cause des accords de coopération et d?aide au développement" contraint les pays tiers à "non seulement réadmettre chez eux les migrants chassés d?Europe mais aussi, sur leur territoire, de les empêcher d?entreprendre leur voyage vers ses portes".

"De la région de Calais, en France, aux marches de la Turquie et à la mer Adriatique, des parages de Gibraltar au désert sahélo-saharien et aux nouveaux pays membres à l?est de l?Union européenne, une sous-traitance des contrôles migratoires s?effectue en chaîne, parfois très loin de l?Union mais aussi en son sein, tout particulièrement quand il s?agit de se renvoyer de pays à pays des demandeurs d?asile jugés indésirables", note le rapport, intitulé "aux frontières de l'Europe, contrôles, enfermements, expulsions".

"Toute une population d?exilés se trouve ainsi soumise, des deux côtés des frontières de l?Europe, soit à l?incarcération arbitraire, soit à l?errance et aux vexations permanentes d?un environnement hostile", s'insurgent les ONG.

Ce rapport est publié alors que pour la première fois, un pays de l'espace Schengen, la Grèce, a fait appel à la solidarité européenne qui s'est traduite par le déploiement des forces militarisées de l'agence Frontex à la frontière gréco-turque, devenu un passage privilégié des migrants.

Migreurop tient à rappeler que "le droit, reconnu par les traités internationaux, à quitter tout pays et à demander protection ailleurs, est vidé de son sens si les candidats à l?émigration ou à l?asile sont assignés à résidence ou retenus en route".

De plus en plus, les pays européens, à l'instar de la France et de l'Italie qui a conclu un accord avec la Libye, tentent d'intercepter les migrants avant même qu'ils arrivent sur le territoire de l'UE où ils peuvent demander l'asile.

Jouant sur la rhétorique d'une immigration africaine incontrôlée et envahissante, le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi avait demandé, en août, à l'Union européenne au moins 5 milliards d'euros par an pour stopper les migrants si les gouvernements voulaient éviter une Europe "noire".

13/11/10

Source : AFP

La Ligue arabe organisera, le 4 décembre prochain au Caire, le 1er congrès des expatriés arabes avec la participation du Maroc.

Initiée sous le thème "pont de communication", cette rencontre sera consacrée à l'examen de questions liées à la situation des communautés arabes à l'étranger, a précisé la directrice du département des expatriés à la Ligue arabe, M. Samiha Khaled Mohieddine dans des déclarations à la presse.

Elle a ajouté que cette conférence se penchera, trois jours durant, sur un certain nombre de thèmes concernant le rôle des organisations de la société civile dans l'amélioration des conditions des communautés arabes à l'étranger, ainsi que leur situation sur les plans culturel, social et politique et économique.

La diplomate arabe a relevé que la conférence mettra aussi l'accent sur le rôle des expatriés arabes dans la promotion du dialogue entre les civilisations, les cultures et les religions, et sur les possibilités de créer un cadre réglementaire pour les expatriés arabes visant l'amélioration de leur condition et de leur permettre de garder le contact avec leurs patries.

La responsable de la Ligue arabe a ajouté que cette manifestation comportera une série de réunions avec les responsables en charge de la question de l'immigration sur notamment la situation des communautés arabes à travers le monde.

13/11/10

Source : MAP

Le nouveau gouvernement du président français Nicolas Sarkozy est marqué par la disparition du très contesté ministère de l'Immigration et de l'Identité nationale, mais aussi par le départ de symboles de l'ouverture aux Français issus de l'immigration, Fadela Amara et Rama Yade.

Le ministère de l'Immigration et de l'Identité nationale était né lors de la formation du premier gouvernement de Nicolas Sarkozy après l'élection présidentielle de 2007. La création de ce ministère, détenu jusqu'à dimanche par un transfuge de l'opposition socialiste Eric Besson, avait dès le départ entraîné de vives polémiques et ses actions ont donné lieu à plusieurs controverses.

En particulier, un débat sur l'identité nationale mené fin 2009-début 2010 avait donné lieu à des dérapages racistes et suscité l'indignation de l'opposition de gauche et d'organisations de luttes contre le racisme et de défense des droits de l'Homme.

Le dossier de l'Immigration revient aujourd'hui au ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux, reconduit dans ses fonctions.

Le premier gouvernement de Nicolas Sarkozy avait aussi été marqué par l'arrivée de plusieurs ministres issus de l'immigration, en particulier Fadela Amara, d'origine algérienne, qui avait été nommée secrétaire d'Etat à la Ville, et Rama Yade, benjamine du gouvernement d'origine sénégalaise, arrivée au droits de l'Homme avant de passer aux Sports.

Née à Dakar, arrivée en France à 11 ans, Rama Yade, jeune femme de droite très diplômée, âgée aujourd'hui de 33 ans, était inconnue du grand public lorsqu'elle est entrée au gouvernement.

Aimée des Français dans les sondages, elle aura marqué son passage au gouvernement par ses déclarations fracassantes et ses libertés avec les usages ministériels qui lui auront valu plusieurs rappels à l'ordre. En décembre 2007, la secrétaire d'État aux droits de l'Homme avait ainsi dénoncé la visite en France du président libyen Mouammar Kadhafi.

Désormais simple conseillère régionale du parti de la majorité UMP, elle vient d'écrire un livre dans lequel elle plaide pour un "pacte national" en faveur des jeunes.

Fille d'immigrés algériens, Fadela Amara, 46 ans, était, elle, déjà connue pour son combat contre les violences à l'égard des filles dans les cités-ghettos. Au sein du mouvement "Ni putes ni soumises" qu'elle a fondé, elle plaidait pour l'égalité, la mixité et contre le voile islamique.

Au gouvernement, «j'ai pu (...) mesurer les limites que constitue le poids de l'inertie et du sectarisme», a-t-elle déclaré dimanche, en disant son intention de revenir au militantisme.

Autre symbole de cette ouverture souhaitée par le président, Rachida Dati, entrée à la même époque au gouvernement à la tête du ministère de la Justice, avait quitté ses fonctions le 23 juin 2009 après être tombée en disgrace.

15/11/2010

Source : AFP/Canoë

Publication du 1er numéro du nouveau magazine en ligne, Yabiladi Mag. Le web-magazine, consultable et téléchargeable gratuitement sur le site de Yabiladi.com, sortira à échéance mensuelle, tous les 15 du mois. Fidèle à sa ligne éditoriale de média communautaire, le mensuel propose une lecture critique des sujets qui touchent de près et de loin les Marocains du monde.

Notre portail tente chaque jour de maintenir le lien de la diaspora marocaine avec son pays d’origine notamment en diffusant, vulgarisant l’actualité sur le Maroc et sur cette communauté marocaine à l’étranger.

Yabiladi Mag prolonge cet effort en proposant chaque mois un dossier thématique tout comme une revue de l'actualité marocaine et internationale, économique, sportive ou culturelle. Des chroniques décalées, des informations pratiques et Yabiladies le supplément féminin, font du projet un magazine original, répondant à tous les goûts.

Ce mensuel essaye également de tirer profit de l'interactivité du portail Yabiladi.com. Les commentaires des lecteurs et les discussions du forum sont autant d'inspiration pour la rédaction. Un moyen de rester proche des attentes des Marocains à l'étranger.

Le premier numéro témoigne de cette démarche. Son dossier MRE, « L'avion décolle, le bateau coule », reprend un sujet cher aux Marocains du monde : les moyens de transport pour gagner le Maroc en période estivale – et leur prix.

Autres thématiques abordées : un entretien avec Ahmed Boukous, le recteur de l'Institut Royal de la Culture Amazighe (IRCAM), un décryptage du nouveau code de la route au Maroc, un focus sur la liberté de la presse au Maroc, les dessous financiers et économiques de  l'Aïd Al Adha, ou la polémique engendrée par la comédienne Latifa Ahrar.

Consultable en ligne (version flash), téléchargeable en format pdf à lire sur ordinateur ou à imprimer, Yabiladi Mag est un mensuel gratuit, destiné à accompagner les lecteurs tout au long du mois.

>> Consulter le magazine

14/11/2010

Source : Yabiladi

Se voulant un instrument de diplomatie culturelle et universitaire, l'Institut des Etudes Hispano-Lusophones (IEHL) entreprend des actions à même de jeter des ponts entre la culture marocaine et celle d'autres pays du monde.

Ainsi, des rencontres scientifiques sont programmées, durant toute l'année, dans ce sens, notamment celle de «Repenser les frontières », rentrant dans le cadre du Cycle d'Activité « Intersections : Monde Arabe-Amérique Latine », qui proposent d'analyser les frontières propres aux perceptions culturelles et les espaces de significations ou de références identitaires (nationales, régionales et religieuses) qui, parfois, coïncident avec les démarcations territoriales.

Intervenant à ce propos, João de Pina-Cabral (Instituto de Ciencias Sociales, Universidad de Lisboa) a mis le point sur l'héritage commun, à travers les sciences sociales modernes, des dispositions interprétatives en ce qui concerne la différence socioculturelle qui mettent l'emphase sur les césures, les frontières, les murs. «Le concept d'écoumène nous permet d'approcher la différence comme un procès de diffusion, de mélange, de dialogue. Il n'est pas question de renier l'histoire qui a construit les différentiations socioculturelles, mais de les interpréter d'une façon évolutive et continue qui ne croit pas dans l'efficacité ultime des murs.

Pendant que le multiculturalisme célèbre les différences en tant que césures absolues ; l'œcuménisme demande qu'on soit capable d'imaginer une communalité ultime entre les formes distinctes d'humanité », ajoute-t-il. Aziz Kich, de la Faculté des Sciences de l'Education (Université Mohammed V- Souissi) a, quant à lui, axé son exposé sur la pluralité et l'hybridité dans les cultures universelles, en prenant le cas de la culture marocaine dans ses dimensions humaine et universelle à travers son caractère pluriel et hybride qui s'explique, essentiellement, par son historicité et sa complexité. « La Constitution du Royaume stipule que le Maroc est un pays islamique et que sa langue officielle est l'arabe. Une métaphore bien connue de feu Hassan II assimile le Maroc à un arbre dont les racines sont en Afrique et les branches en Europe.

Dans ses discours, aussi, S.M. le Roi Mohammed VI insiste sur les dimensions multiples de la culture marocaine, qui est à la fois amazighe, arabo-islamique et andalouse, africaine (subsaharienne)… ».

M.Kich a, également, attiré l'attention sur le phénomène de la mondialisation qui, si elle est, pour certains, une promesse de l'avènement du citoyen du monde, elle est, pour beaucoup d'autres, synonyme d'uniformisation, de soumission à un modèle imposé par l'hégémonie économique, technologique et militaire. « Or, il existe une nette distinction entre l'identité définie à l'échelle collective et l'identité assumée par tout individu. En tout cas, les aspirations même d'une société, ses objectifs essentiels, à savoir la démocratie, la liberté, la justice sociale, l'aisance matérielle, etc. ne représentent pas pour l'individu une fin en elle-même : le but de tout un chacun est la réalisation de soi», souligne Aziz Kich.

En outre, dans l'intervention de Rachid Benlabbah (Institut des Etudes Africaines, Rabat), l'accent a été mis sur l'Islam et la conscience de la minorité en Europe, à travers le déplacement des frontières religieuses traditionnelles et historiques qui est devenu un phénomène intéressant dans les temps actuels.

«Souvent l'évocation de la géographique suffisait pour déterminer l'appartenance religieuse. Ce qui n'est plus le cas dans les temps actuels. L'immigration et la balkanisation ont créé en Europe des minorités, certaines déjà existantes, d'autres toutes nouvelles. Le défi pour l'Europe (de l'union), démocratique et juste, est immense. C'est que le droit à la différence perturbe d'abord la vision que celle-ci se fait d'elle-même, rend relatif son discours des valeurs et met à mal notamment ses fondements ou ses frontières intellectuelles et spirituelles. L'Islam et les musulmans ont une histoire toute récente dans la dynamique sociale et politico-religieuse en Europe. Et comme l'histoire est irréversible, ils y sont pour très longtemps et par la force des choses seront européens. Ils y constituent une minorité, trop fortement médiatisée, à l'origine de passions diverses et prise en charge par un discours, hérité des événements du 21 septembre 2001, qui privilégie souvent l'aspect fondamentaliste ou terroriste de cette minorité et l'impossibilité de son intégration », termine M.Kich, dont la recherche a été suivie par d'autres interventions aussi intéressantes de professeurs et chercheurs très qualifiés.

La problématique des migrations

Organisé conjointement par l'Institut des Etudes Hispano-Lusophones, l'Université Nationale Rosario (Argentine) et le Laboratoire de la Triple Frontière (PIP Conseil National de la Recherche Scientifique et Technique (CONICET, Argentine), le colloque « Repenser les frontières/Cultures : continuités et différences/Afrique – Europe – Amérique latine » a fait intervenir, les 11 et 12 novembre au siège de l'IEHL, d'éminents chercheurs et spécialistes d'Argentine, du Brésil, du Mexique, d'Espagne, de France et du Maroc.

Selon la directrice de l'IEHL, Fatiha Benlabbah, le choix de la thématique a été déterminé par l'importance de la problématique des migrations et les constructions identitaires dans le monde et au Maroc en particulier en tant qu'espace de migration et d'immigration.

L'objectif du colloque étant d'étudier les discours sur l'homogénéité et la diversité à l'intérieur des espaces nationaux et transnationaux ainsi que la dynamique de différenciation et d'identité dans les frontières contemporaines.

Source : Le Matin

À force de créer l’amalgame entre immigration et délinquance, tout en réduisant les budgets des services publics, le gouvernement aggrave les conditions d’accueil et de vie des immigrés et de leurs enfants.

Abandon de la gratuité de l’aide médicale d’État pour les étrangers, déchéance de nationalité, difficultés d’accès au logement, discrimination à l’embauche… Pas facile d’être un immigré en France ni même un enfant d’immigré. Selon une récente enquête de l’Ined-Insee (*), si 89 % des enfants de naturalisés se sentent français, 37 % d’entre eux ne se sentent pas reconnus comme tels. Cibles de propos ou d’attitudes racistes, même s’ils sont nés en France et de nationalité française, dans 97 % des cas, les filles et fils de parents venus d’ailleurs sont loin d’être logés à la même enseigne que les autres. « Et parmi les immigrés ayant acquis la nationalité française, la moitié partagent ce sentiment de ne pas être perçus comme des Français », soulignent les auteurs de l’étude. La réponse du gouvernement ? « Si mon ministère peut être une machine à fabriquer de bons Français, je serais très heureux » (Éric Besson, ministre de l’Immigration). « Je souhaite que l’acquisition de la nationalité française par un mineur délinquant au moment de sa majorité ne soit plus automatique. » (Nicolas Sarkozy, président de la République). « Les migrants doivent être soumis à l’obligation d’apprendre notre langue, le cas échéant avec la possibilité de suspendre les allocations familiales en cas d’évitement de la famille. » (Jean-Marie Bockel, secrétaire d’État à la Justice)… Entretenant l’amalgame entre immigration et délinquance, le président de la République et son gouvernement n’en finissent pas de stigmatiser les étrangers et de les désigner comme responsables d’une crise socio-économique, aggravée par leurs propres choix politiques. Depuis 2002, pas moins de cinq lois sur l’immigration se sont succédé sous l’impulsion de Nicolas Sarkozy, chacune réduisant un peu plus les droits des immigrés. Et pour ficeler le tout, le gouvernement sabre les crédits de l’éducation nationale, des services sociaux, de la justice, des associations travaillant dans les quartiers... Pourtant, créer de bonnes conditions pour accueillir les étrangers et donner les mêmes chances à leurs enfants qu’à ceux de parents nés en France, ceux des vagues précédentes d’immigration : n’est-ce pas garantir la cohésion d’une société juste et égale où il fait bon vivre ensemble ?

Source : L’Humanité

L'association des travailleurs et immigrés Marocains en Espagne (ATIME) a dénoncé l'utilisation de la question de l'immigration à des fins électoralistes en Espagne, condamnant la dernière sortie du Parti Populaire (PP-Opposition) dans laquelle il a invité les immigrés sans emploi à quitter le territoire Espagnol.

"Nous sommes habitués à ce genre de langage surtout à l'approche de rendez-vous électoraux l (les élections en Catalogne prévues de 28 novembre). Mais la dernière déclaration du PP n'a ni queue ni tête ", a indiqué le président d'ATIME, Kamal Rahmouni dans des déclarations dimanche à l'agence de presse Espagnole Servimedia.

"Cette déclaration ressemble beaucoup plus à des propos que pourrait tenir un citoyen lambda et non les propos de quelqu'un qui aspire à gouverner ", a ironisé le président d'ATIME, la principale association des immigrés Marocains en Espagne, qui a affirmé que les immigrés se sont habitués à ce genre de langage qui surgit à l'approche de chaque échéance électorale.

Selon Kamal Rahmouni, certains candidats semblent mener une compétition sur qui utilisera le discours le plus dur sur la question de l'immigration, pour convaincre les électeurs.

Mais le PP semble oublier que " nous (les immigrés) autres aussi nous votons et nous voulons entendre ses propositions sur comment faire sortir l'Espagne de la crise, créer des emplois et améliorer la santé et l'éducation ", a affirmé le président d'ATIME, en relevant qu'aucun parti politique, en particulier le PP, n'a rien de sérieux à proposer d'où le recours au discours sur l'immigration qui n'est pas " la première préoccupation des citoyens ".

ATIME, qui a dénoncé l'utilisation de la question de l'immigration à des fins purement électoralistes, a affirmé qu'" on peut pas traiter de cette façon des personnes qui ont cotisé (à la sécurité sociale) et qui ont des droits et des obligations ".

L'association s'est également élevée contre " l'utilisation des immigrés comme main d'œuvre de convenance ", lorsqu'on a besoin d'eux, ils sont les bienvenus et lorsqu'il y a une crise on les rejette.

14/11/10

Source : MAP

Les participants à un panel sur l'émigration, dans le cadre de la 3ème édition du Forum MEDays, ont appelé au développement de l'émigration circulaire en tant qu'outil apportant des solutions aux problèmes de la migration.

Les conférenciers ont noté le caractère "triplement gagnant" de ce concept, dans le sens où la circularité de la migration a des retombées bénéfiques à la fois pour l'émigré, qui gagne un emploi légal tout en gardant sa dignité et ses droits, et pour les pays d'origine et d'accueil, qui tirent profit de la productivité et de l'échange des compétences des travailleurs et cadres immigrés.

Intervenant à cette occasion, le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, M. Youssef Amrani, a estimé que la circularité des migrants peut s'intégrer à une approche équilibrée et concertée permettant de prendre en considération les principes de développement et de solidarité entre le Nord et le Sud, au-delà de l'approche purement sécuritaire longtemps privilégiée.

Il a, dans ce sens, noté l'importance de s'attaquer aux causes profondes de l'émigration dans le cadre d'un partenariat entre pays d'origine, de transit et d'accueil, et de tirer profit des flux migratoires qui sont aussi des opportunités de développement et de coopération.

De son côté, le ministre français de l'Immigration, de l'intégration, de l'identité nationale et du développement solidaire, M. Eric Besson, a souligné que la circularité de la migration contribue à la régulation des flux de l'émigration, ce qui est nécessaire pour empêcher les réseaux de trafics d'êtres humains d'exploiter les conditions des candidats à l'émigration.

Il s'agit de mettre au point des visas de circulation professionnels, à l'image des initiatives visant la promotion de la mobilité des compétences, a-t-il précisé, notant toutefois que ce genre de migration ne pourra pas se substituer à l'émigration classique, induite par des facteurs inhérents aussi bien aux pays d'origine qu'à ceux de destination.

Les autres participants ont relevé notamment que les propositions de circularité ne doivent pas être seulement un moyen des pays développés pour limiter le mouvement des citoyens des pays en développement, mais plutôt s'inscrire dans un cadre de coopération et de solidarité Nord-Sud.

13/11/10

Source : MAP

Vendre au Maroc ne lui suffit plus : Prestigia, marque de haut standing du groupe immobilier Addoha, passe à l’offensive au niveau international. Première étape, Dubaï, aux Emirats Arabe Unis (EAU), du 4 au 6 novembre. L’objectif de cette première opération de séduction, jamais réalisée au plan international par un groupe immobilier marocain, a été de présenter aux hauts cadres marocains, installés dans ce pays, maquettes et argumentaires à l’appui, ses huit projets d’appartements et de villas haut de gamme réalisés ou en cours de réalisation. Parmi les 35 000 Marocains résidant aux EAU, on ne compte en effet pas moins de 2 000 cadres travaillant dans des multinationales et qui appartiennent ainsi aux catégories socioprofessionnelles A et B+.

Mais ce ne sont pas uniquement ceux-là qui sont visés, le show de Prestigia à Dubaï visait aussi les ressortissants émiratis désirant investir dans l’immobilier de haut standing dans le Royaume et, pourquoi pas, en faire des partenaires à part entière.

En réalité, il n’y a pas que Dubaï qui est incluse dans la stratégie internationale de Prestigia. Selon Reda Iben Chekroun, directeur central et commercial de cette marque d’Addoha, présent lors de ce périple émirati, une délégation «se déplacera, à partir de janvier 2011, pour commercialiser ce produit dans d’autres pays, notamment en France et en Belgique dans un premier temps». Il précise à cet égard que «beaucoup d’expatriés marocains désirent acheter pour eux ou pour leurs familles, et nombreux comptent y habiter une fois de retour dans leur pays». Le potentiel est donc là. Commencer par Dubaï s’est, en fait, imposé, car la marque a découvert qu’une centaine d’acquéreurs de ce produit depuis le début de sa commercialisation au Maroc en 2009 y ont leurs adresses. Il y a donc une clientèle potentielle dans ce pays.

Une dizaine de contrats en passe d'être signée

Le groupe d’Anas Sefrioui ambitionne par son offensive internationale de montrer aux Marocains de l’étranger qu’il a désormais dans son escarcelle un produit de luxe et une nouvelle image de marque à véhiculer, et que le logement social «traditionnellement associé à Addoha, et qui a rencontré un franc succès, n’est plus sa seule spécialité», explique M.Iben Chekroun. Et c’est la raison d’être de la marque Prestigia, créée en février 2009. Aujourd’hui, plusieurs projets de haut standing sont en chantier sous ce label dans différentes villes notamment Tanger, Fès, Rabat, Casablanca et Marrakech. Certains, à l’instar de Ryad Al Andalous à Hay Riad à Rabat, sont déjà finalisés et les livraisons ont même commencé en 2010.

D’autres, comme Bouskoura Golf City à Casablanca, Marrakech Golf City et Tanjah Beach & Golf Resort, sont en cours d’achèvement.
L’assiette foncière dégagée pour l’ensemble de ces projets totalisant 28 000 biens est estimée à 1 700 ha.

Jusqu’en septembre 2010, Prestigia a vendu 4 000 unités pour un chiffre d’affaires évalué à 11 milliards de DH. De quoi motiver l’équipe commerciale en déplacement à Dubaï, composée des huit directeurs de projet, qui n’ont pas manqué d’arguments lors des deux jours de show-room tenus à Al Jumeirah Beach City pour convaincre les centaines de clients venus sur place (certains d’Abu Dhabi, la capitale, située à 120 km de Dubaï) demander des informations. Ce n’était pas peine perdue. Selon les responsables de Prestigia, une vingtaine d’acquéreurs seraient déjà en passe de signer leur contrat d’achat. «Ce n’est qu’un début, annonce M.Iben Chekroun avec optimisme. Il faut attendre les trois prochains mois pour décrocher des ventes substantielles parce que beaucoup viendront voir sur place, au Maroc, à l’occasion d’aïd Al Adha».

15/11/2010

Source : La Vie eco

Le Rapport 2009-2010 de Migreurop dénonce la politique de rétention et la sous-traitance de la gestion sécuritaire de l’immigration par l’Europe, notamment aux pays du Sud.

Pour les demandeurs d’asile à Sebta, ce préside occupé ne fait plus partie de l’Union car leur transfert vers la péninsule a été interdit.

Le rapport 2009-2010 de Migreurop, publié le 12 novembre, vient de dénoncer la politique de rétention et la sous-traitance de la gestion sécuritaire de l’immigration par l’Europe, notamment aux pays du Sud. Le gouvernement espagnol procède de deux façons différentes pour faire partir les migrants du préside occupé de Sebta, selon que ces départs ont lieu vers le Maroc ou vers le continent espagnol. L’expulsion vers le Maroc vise tous les migrants arrêtés dans les eaux marocaines et dans le périmètre frontalier. Cette pratique a lieu sans aucun contrôle ni respect des droits de l’homme. De nombreux récits de migrants témoignent des violations de ces droits de la part des forces de sécurité de Sebta.

Malgré le nombre peu élevé de migrants qui arrivent à ce préside occupé, des événements sanglants qui se soldent par de nombreux morts continuent à se produire, a révélé le rapport Migreurop. Un migrant d’origine subsaharienne, D. P., témoigne de la manière dont un compagnon sénégalais est mort avec deux autres personnes lorsqu’ils essayaient d’atteindre à la nage la côte de Sebta. Ces morts ont été causées par l’action de la Guardia civil, sous les yeux de la police marocaine. Les faits se sont produits en septembre 2008.

Le rapport signale que l’Union européenne enjoint l’Espagne d’empêcher par tout moyen les migrants extra-européens de pénétrer, et de traiter sévèrement ceux qui y sont parvenus. A son tour, l’Espagne prétend imposer au Maroc de stopper à la source les tentatives d’intrusion. Les marchandages en cascade, causées par ces sous-traitances, ont pour résultat la persécution des candidats à la migration (notamment les Subsahariens), piégés à l’intérieur des frontières marocaines, et l’enfermement de facto des étrangers sans visa, qui ont réussi à franchir le rempart de grillages rehaussés de barbelés « rasoir » longeant la partie terrestre de Sebta. Pour les demandeurs d’asile à Sebta, ce préside occupé ne fait plus partie de l’UE car leur transfert vers la péninsule a été interdit. Désormais, il leur faut soit s’éterniser dans cette «cage dorée», en proie à la misère et à l’hostilité des résidents, soit risquer leur vie pour entreprendre la traversée.

Le Maroc, d’après un accord de 1992, accepte de réadmettre sur son territoire les migrants qui y sont entrés de manière irrégulière. Ainsi, le durcissement des politiques migratoires européenne et espagnole a renforcé le contrôle à la frontière, limité les déplacements des migrants à l’intérieur du territoire espagnol, systématisé les méthodes basées sur la détention et l’expulsion, et donc généré une violence silencieuse et croissante, qui s’oppose frontalement aux droits et à la dignité des migrants.

Une frontière assassine

A partir de 2005, le gouvernement espagnol a établi un contrôle frontalier 24 heures sur 24 à l’aide de nombreux moyens technologiques (détecteurs de mouvements, caméras vidéos, caméras de vision nocturne, etc.). La barrière a été surélevée tout le long du périmètre frontalier terrestre et un renforcement des effectifs a également été mis en place pour la surveillance tant à terre que sur mer, ce qui est supposé rendre l’enclave pratiquement inaccessible.

De 2005 à 2008, l’immigration vers Sebta s’est maintenue. Aujourd’hui, peu de migrants arrivent à sauter la barrière, et le nombre d’entrées de personnes cachées dans des voitures par le passage frontalier de El Tarajal augmente. Ce passage est plus cher (les prix peuvent aller jusqu’à 3.000 euros) et est contrôlé par des mafias qui s’enrichissent en faisant crédit, surtout aux femmes qui, une fois en Europe, pourront être victimes d’exploitation sexuelle et devront rembourser des sommes beaucoup plus élevées.

De 2009 à la mi-2010, trois cents personnes environ sont passées à Sebta. Cela traduit une diminution du flux migratoire. Cette ville n’est plus considérée comme une porte d’entrée facile en Europe par les migrants, qui savent qu’une fois arrivés, il ne leur sera plus possible d’en repartir avant que l’Espagne ne signe un accord de réadmission avec leur pays d’origine et qu’ils y soient refoulés.

Sebta est pour eux un énorme centre de rétention entouré, d’un côté, d’une barrière de six mètres de haut s’étalant sur huit kilomètres, et de l’autre par la mer. La politique d’enfermement du gouvernement espagnol est la face obscure des accords de réadmission signés par l’Espagne avec les pays d’origine pour pouvoir expulser d’une manière «efficace» et «légale» les migrants se trouvant à Sebta. Les migrants en rétention à Sebta vivent dans une sorte de «limbe» juridique. Leurs droits sont restreints par rapport à ceux qui se trouvent sur la péninsule ibérique. Ils ne peuvent ni se déplacer en Espagne ni dans le reste de l’UE, puisque Sebta n’est pas considérée comme faisant partie de l’espace Schengen. Par ailleurs, ils n’ont accès ni à la sécurité sociale ni à l’éducation.

Source : Le Soir

Le colloque international "Repenser les frontières cultures: continuités et différences, Afrique, Europe, Amérique Latine" a clos, vendredi à Rabat, ses travaux auxquels ont pris par une pléiade d'experts et de spécialistes nationaux et étrangers.

Intervenant à l'ouverture de cette rencontre, organisée par l'Institut des études hispano-lusophones en collaboration avec l'Université nationale de Rosario (Argentine) et l'Observatoire de la Triple Frontera (PIP Conseil national des recherches scientifique et technique), le président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) M. Driss Yazami a mis en accent les changements qu'ont connus ces dernières années les Marocains résidant à l'étranger et qui s'orientent davantage vers les pays d'Asie et d'Amérique Latine.

Il a également mis en avant les potentialités dont a fait montre cette catégorie, en particulier dans les domaines de la culture et de la littérature.

Les participants à cette rencontre ont examiné, deux jours durant, plusieurs thématiques ayant trait à "la diversité dans la culture marocaine", "la question de la triple frontière en Amérique latine", "L'Islam et la conscience des minorités en Europe" et à "la mobilité des sujets sur les frontières".

12/11/2010

Source : MAP

La chanteuse marocaine Hindi Zahra a remporté, vendredi soir à Paris, le prix Constantin 2010 dédié aux jeunes talents ayant marqué l'année musicale en France.

Hindi Zahra, récompensée pour son premier album "Hand Made", a reçu ce prix lors d'un grand concert à l'Olympia, où le président du jury Marc Lavoine a chanté en duo avec la Première Dame de France, Carla Bruni-Sarkozy, invitée surprise de cette soirée.

Selon les organisateurs, l'épouse du président français a accepté l'invitation pour marquer son soutien aux jeunes artistes.

La cérémonie sera retransmise sur la radio France Inter le 19 novembre, et sur les chaînes de télévisions France 4 et France 2, respectivement les 22 et 25 novembre.

Dans son premier album, qui vient de sortir en France chez EMI, l'artiste marocaine propose des ballades musicales chantées en anglais et en berbère.

Née à Khouribga, Hindi Zahra, a écrit, composé, chanté, mixé et produit cet album bercé de folks, soul urbain et blues du désert.

Issue d'une famille d'artistes qui compte parmi les plus célèbres d'entre eux le groupe Oudaden, sa mère et ses oncles l'initient à la musique traditionnelle de Gnaoua.

Ainsi, Hindi Zahra pratique avec les siens les rythmes ancestraux et les plus belles mélodies du répertoire oriental.

En tournée actuellement en France, la chanteuse se produira également en Belgique à partir de la fin du mois.

13/11/10

Source : MAP

Selon un rapport du réseau d'associations européennes et afriaines Migreurop, l'Union européenne tente désormais de bloquer ou d'intercepter les migrants avant même leur arrivée sur le sol européen. Et manque de plus en plus aux accords de solidarité et de coopération signés avec ses voisins.

Le réseau Migreurop, qui regroupe une quarantaine d'associations européennes et africaines, livre une charge virulente contre l'externalisation par l'Union européenne de sa politique migratoire, dans son deuxième rapport annuel sur les frontières de l'Europe rendu public vendredi 12 novembre à Madrid.

Exemples à l'appui, le réseau dénonce l'attitude de l'UE qui "par la menace d’une remise en cause des accords de coopération et d’aide au développement" contraint les pays tiers à "non seulement réadmettre chez eux les migrants chassés d’Europe mais aussi, sur leur territoire, de les empêcher d’entreprendre leur voyage vers ses portes".

"De la région de Calais, en France, aux marches de la Turquie et à la mer Adriatique, des parages de Gibraltar au désert sahélo-saharien et aux nouveaux pays membres à l’est de l’Union européenne, une sous-traitance des contrôles migratoires s’effectue en chaîne, parfois très loin de l’Union mais aussi en son sein, tout particulièrement quand il s’agit de se renvoyer de pays à pays des demandeurs d’asile jugés indésirables", note le rapport, intitulé "Aux frontières de l'Europe, contrôles, enfermements, expulsions".

"Toute une population d’exilés se trouve ainsi soumise, des deux côtés des frontières de l’Europe, soit à l’incarcération arbitraire, soit à l’errance et aux vexations permanentes d’un environnement hostile", s'insurgent les ONG.

Eviter une Europe "noire"

Ce rapport est publié alors que pour la première fois, un pays de l'espace Schengen, la Grèce, a fait appel à la solidarité européenne qui s'est traduite par le déploiement des forces militarisées de l'agence Frontex à la frontière gréco-turque, devenu un passage privilégié des migrants.

Migreurop tient à rappeler que "le droit, reconnu par les traités internationaux, à quitter tout pays et à demander protection ailleurs, est vidé de son sens si les candidats à l’émigration ou à l’asile sont assignés à résidence ou retenus en route".

De plus en plus, les pays européens, à l'instar de la France et de l'Italie qui a conclu un accord avec la Libye, tentent d'intercepter les migrants avant même qu'ils arrivent sur le territoire de l'UE où ils peuvent demander l'asile.

Jouant sur la rhétorique d'une immigration africaine incontrôlée et envahissante, le dirigeant libyen Mouammar Kaddafi avait demandé, en août, à l'Union européenne au moins 5 milliards d'euros par an pour stopper les migrants si les gouvernements voulaient éviter une Europe "noire".

13/11/2010

Source : Jeune Afrique/AFP

Une convention de partenariat et de coopération pour la promotion de la langue et de la culture amazighes a été signée, vendredi à Rabat, entre le ministère chargé de la communauté marocaine à l'étranger et l'Institut royal de la culture amazighe (IRCAM).

Cette convention a été signée par le ministre délégué chargé de la communauté marocaine à l'étranger, Mohamed Amer et le recteur de l'IRCM, Ahmed Boukous.

A cette occasion, M. Amer a indiqué que cette convention vient répondre aux aspirations des ressortissants marocains établis à l'étranger et à leur volonté de connaître la culture riche de leur pays.

Cette convention aura des retombées positives sur les enfants des MRE qui seront ainsi initiés à la langue et à la culture amazighe et vont bénéficier de diverses activités culturelles, a-t-il ajouté,.

M. Amer a également évoqué les efforts déployés par le gouvernement en faveur des MRE dans les différents domaines.

Pour sa part, M. Boukous a indiqué que la culture marocaine est ouverte sur les cultures mondiales et ancrée dans ses racines amazighe, arabe, africaine et islamique, soulignant que l'IRCAM contribue avec les ressources financières et humaines dont il dispose à la promotion de la langue amazighe dans le domaine de l'enseignement et de l'information.

A travers cette convention, a-t-il poursuivi, l'IRCM va contribuer au côté du ministère chargé de la communauté marocaine à l'étranger à la promotion de la langue et de la culture amazighes à l'étranger.

12/11/10

Source : MAP

Le Maroc a condamné avec la plus grande fermeté l'agression ''sauvage et vile'' dont a été victime, mercredi soir à Bruxelles, M. Ahmed Marzouki, ressortissant marocain et défenseur des droits de l'Homme.

Un communiqué de l'ambassade du Maroc en Belgique et au Luxembourg, rendu public jeudi, indique que les services diplomatiques de l'ambassade ont pris contact avec M. Marzouki, dès qu'ils ont appris la nouvelle, pour ''s'enquérir de son état de santé et de ses besoins, tout en l'assurant de la totale solidarité et de l'attention particulière qu'accordent les autorités marocaines à sa situation''.

M. Marzouki, qui est unanimement respecté au Maroc, donne très régulièrement des conférences, participe à de nombreux débats et est très engagé dans le combat pour la mémoire et les droits humains, poursuit la même source, soulignant que les médias marocains se font très régulièrement l'écho de ses activités.

Et de préciser que le militant des droits de l'Homme a, lui-même déclaré aux médias belges et internationaux, suite à cette acte ignoble, qu'il ''n'avait jamais été agressé dans son pays, le Maroc''.

L'ambassade du Maroc regrette vivement que cette agression ait eu lieu sur le sol d'un pays ami, la Belgique, et appelle les autorités belges à prendre les mesures nécessaires à la protection de M. Marzouki durant son séjour.

Elle fait confiance à la justice belge pour faire toute la lumière sur cet incident regrettable, pour que les responsables soient identifiés aussi rapidement que possible et déférés à la justice pour répondre de leurs actes inqualifiables.

Bruxelles, 12/11/10

Source : MAP

Le Maroc sera l'invité d'honneur du Marché de Noël de Bruxelles "Plaisirs d'hiver", qui se tiendra du 26 novembre courant au 2 décembre prochain, indique la délégation de l'Office national marocain du tourisme (ONMT) au Benelux.

Cet événement de renommée internationale, qui draine chaque année plus de deux millions de visiteurs, permettra de mettre en avant des destinations culturelles marocaines, telles Marrakech et Fès ou encore le balnéaire avec Agadir et Essaouira-Mogador, a précisé jeudi à la MAP, le directeur de l'ONMT au Benelux, M. Saad Bezzate.

Pour ce faire, a-t-il poursuivi, la délégation de l'Office au Benelux et la ville de Bruxelles ont prévu des stands installés en plein-centre de la capitale belge sur un espace de 400 m2.

La participation marocaine sera ainsi une occasion pour approcher près de 2,5 millions de visiteurs durant cinq semaines, en leur faisant découvrir les différentes destinations touristiques du Maroc, son artisanat, ses traditions culturelles et sa gastronomie, a-t-il ajouté.

Plusieurs stands de vente de voyages, d'objets de l'artisanat, de produits du terroir et de gastronomie représentative des différentes régions du Maroc seront également montés lors de cet événement, qui prévoit aussi un riche programme d'animations musicales et de spectacles folkloriques.

Et de préciser que le Maroc sera associé à la campagne de promotion des "Plaisirs d'hiver", à travers notamment des émissions radio spéciales sur le double thème du Maroc et du marché de Noël, des spots TV et radio, ainsi que des articles publicitaire dans la presse nationale belge.

11/11/10

Source : MAP

Le Maroc a plaidé, jeudi au Mexique, pour donner la priorité aux volets du développement et de la solidarité internationale dans le traitement des questions migratoires et réitéré son adhésion aux finalités et à la démarche du Forum mondial sur la migration et le développement (FMMD).

Dans une intervention devant ce Forum, qui a tenu ses 4ème assises dans la ville mexicaine de Puerto Vallarta (Ouest), Mme Latifa Akharbach, secrétaire d'Etat aux Affaires Etrangères et à la coopération, a souligné que la politique migratoire du Maroc est construite sur "un socle de mesures d'ordres juridique, institutionnel et opérationnel'' qui favorisent la protection des droits des migrants, le respect de leurs projets personnels et le maintien de leurs liens culturels avec leurs pays d'origine.

De même, la politique migratoire marocaine est en "cohérence avec les objectifs'' du FMMD, qui avait, dés le départ, adopté une approche globale basée sur trois dimensions : la migration légale, la migration illégale et le lien entre migration et développement afin de définir la politique à suivre et les priorités d'action.

Il est établi aujourd'hui, a ajouté Mme Akharbach, que "les partenariats entre les pays d'origine, de transit et de destination sur des questions de migration, non seulement apporteront de meilleurs résultats pour toutes les parties intéressées, mais constituent également la manière la plus durable de relever les défis d'une économie mondiale de plus en plus interdépendante''.

"Le Maroc saisit l'occasion de ce Forum réuni à Puerto Valarta pour appeler au renforcement de la concertation et de l'action commune dans le cadre de ces partenariats tripartites fidèles à la réalité de la migration sur le terrain'', a plaidé la secrétaire d'Etat.

Et Mme Akharbach de poursuivre que la contribution et le rôle des migrants dans le processus de création de la richesse dans les pays d'accueil comme dans les pays d'origine, est devenue ''une question à dimension stratégique''.

Toutefois, les liens entre la migration et le développement n'ont pas encore été suffisamment analysés et mis en exergue pour servir de référent aux politiques publiques migratoires ou aux relations de coopération en la matière.

Mme Akhrabach a, par ailleurs, regretté que l'approche unilatérale de la question migratoire et son traitement selon une ''perspective étriquée de l'utilité économique exclusive'' et de la ''jetabilité'' des migrants continuent à être dominants dans la pratique.

Elle a estimé, à ce propos, que le FMMD, qui se veut un processus informel et innovant, peut contribuer à améliorer la compréhension du phénomène migratoire et favoriser une meilleure perception de ses enjeux à travers une gestion concertée, le renforcement des synergies entre les migrations et le développement et la promotion d'une volonté commune de traiter les causes premières du phénomène.

La démarche participative adoptée par le Forum est un atout pour initier de véritables échanges d'expériences comme préalable à l'émergence de solutions consensuelles, sachant que ''l'approche sécuritaire qui a souvent prévalu a démontré ses limites'' et prouvé que l'option du ''tout contrôle'' est vouée à l'échec et elle est ''porteuse de périls pour la stabilité et la cohésion sociale'', a prévenu Mme Akharbach.

Reconnaissant que les réalisations du FMMD sont en deçà des attentes des parties concernées, la secrétaire d'Etat a appelé à se pencher sur les manifestations et les conséquences du phénomène de la fuite des cerveaux, notamment pour le continent africain. Ce problème devrait recueillir plus d'attention de la part du Forum, car ''son envergure est déjà fort inquiétante et réellement ruineuse pour les efforts de développement de nos pays'', a insisté la secrétaire d'Etat.

Mme Akharbach a conduit une forte délégation marocaine au 4ème FMMD composée de représentants des départements de l'Intérieur et de la Communauté marocaine résidant à l'étranger et de l'Agence nationale de promotion de l'emploi et des compétences (ANAPEC).

En marge de ce Forum, Mme Akharbach a eu des entretiens avec le sous-secrétaire mexicain aux Affaires Etrangères chargé d'Amérique du Nord, M. Julian Ventura Valero, et le Haut Commissaire de l'ONU aux Droits de l'Homme, Mme Navanathem Pillay.

12/11/2010

Source : MAP

Près de 22 millions de personnes ont migré hors de l'Afrique subsaharienne durant l'année 2010, selon des estimations de la Banque mondiale.

"Le continent détient le taux de migration interne le plus élevé au monde, avec notamment trois migrants africains sur quatre qui vivent dans un autre pays d'Afrique", indique un rapport de la BM publié jeudi par plusieurs médias africains.

Ainsi, les îles et les pays dits "fragiles" ou touchés par un conflit détiennent des taux élevés d'émigration de personnel hautement qualifié, comme le Cap-Vert où 68 pc des personnes qui ont fait des études supérieures ont quitté l'archipel.

Ce phénomène existe aussi en Gambie (63 pc), en île Maurice (56 pc), aux Seychelles (56 pc), en Sierra Leone (53 pc), au Ghana (47 pc), au Mozambique (45 pc), ainsi qu'au Liberia (45 pc), au Kenya (38pc) et en Ouganda (36 pc), selon la même source.

Le rapport de la BM relève que les couloirs migratoires "les plus actifs" d'Afrique subsaharienne se situent notamment entre le Burkina Faso et la Côte d'Ivoire (1,3 million de migrants), le Zimbabwe et l'Afrique du Sud (900.000 migrants), l'Ouganda et le Kenya, l'Erythrée et le Soudan, la République démocratique du Congo et le Rwanda.

Selon les estimations de la BM, les fonds envoyés par les migrants de l'Afrique subsaharienne en 2010 atteindront 21,5 milliards de dollars, en légère baisse par rapport à 2009 à cause de la crise économique mondiale.

"Selon nos estimations, la reprise se poursuivra au cours des deux prochaines années et les envois de fonds vers l'Afrique subsaharienne devraient atteindre environ 24 milliards de dollars d'ici 2012", a déclaré dans le rapport Dilip Ratha, chef de l'unité "Migrations et envois de fonds" à la Banque mondiale.

M. Ratha souligne que les chiffres sur lesquels se base le rapport ne tiennent pas compte des canaux informels utilisés par des millions de migrants.

Dans l'ensemble, les envois de fonds à travers le monde devraient atteindre 440 milliards de dollars d'ici fin 2010, en hausse par rapport au niveau de 2009 (416 milliards).

Environ les trois quarts de ces fonds, soit 325 milliards, iront aux pays en voie de développement.

En termes de montants, le Nigeria, avec 10 milliards de dollars, est de loin la première destination des fonds envoyés par les migrants en Afrique subsaharienne, suivi du Soudan (3,2 milliards de dollars), du Kenya (1,8 milliard), du Sénégal (1,2 milliard) et d'Afrique du Sud (1 milliard).

Source : MAP/Aufait

Les travaux du colloque international "Repenser les frontières cultures: continuités et différences, Afrique, Europe, Amérique Latine" se sont ouverts, jeudi à Rabat, avec la participation d'une pléiade d'experts et de spécialistes nationaux et étrangers.

Intervenant à l'ouverture de cette rencontre, organisée par l'Institut des études hispano-lusophones (IEHL) en collaboration avec l'Université nationale de Rosario (Argentine) et l'Observatoire de la Triple Frontera (PIP Conseil national des recherches scientifique et technique), la Directrice de l'IEHL, Mme Fatiha Benlabbah, a affirmé que cette manifestation constitue un espace de réflexions et de débats pour les chercheurs concernés par la problématique de la frontière.

Il s'agit aussi de la première coopération fructueuse entre l'IEHL et l'Université nationale de Rosario et le Conseil national de la recherche scientifique et technique (Concit) d'Argentine.

Mme Benlabbah a souligné que le principal objectif de ce colloque est que ces chercheurs, qui travaillent sur des contextes frontières différents, puissent échanger des idées afin de rendre possible la comparaison scientifique contemporaine.

Ella formulé le vÂœu que l'université nationale de Rosario devienne une liaison "qui nous permettra l'ouverture sur les réseaux de recherche latino-américains ".

Pour sa part, le chef de mission de l'Organisation international des migrations au Maroc, Stéphane Rostiaux, a abordé la thématique de la migration internationale, les frontières et leur gestion par les Etats.

Il a noté que la migration est un important vecteur de changements sociaux, économique et culturels, ajoutant que la question des migrations est liée à des problématique démographiques, économiques, sociales, humanitaires, politiques et religieuses, ainsi que des préoccupations identitaires et de sécurité.

Et de préciser que le droit international de la migration reconnaît aux Etats souverains le droit de gérer et de réguler leurs frontières, mais offre aussi une série de droits et de responsabilités à ceux qui sont impliqués dans le processus migratoire.

De son coté, Mme Silvia Montenegro, du l'Université nationale de Rosario d'Argentine, a souligné l'importance de cette rencontre qui offre l'occasion de repenser les frontières, les différences culturelles et les continuités.

Les participants à cette rencontre examineront, deux jours durant, plusieurs thématiques ayant trait à "la diversité dans la culture marocaine", "la question de la triple frontière en Amérique latine", "L'Islam et la conscience des minorités en Europe" et à "la mobilité des sujets sur les frontières".

11/11/10

Source : MAP

La fuite des cerveaux préoccupe de plus en plus les pays en développement, en particulier dans des secteurs-clef comme la santé et les technologies, ont souligné leurs représentants jeudi au Mexique lors du Forum mondial de la migration de l'ONU.

"Pendant des années les Israéliens hautement qualifiés, par exemple, ont quitté leur pays, en particulier pour le secteur de la technologie de pointe aux Etats-Unis", indique à titre d'exemple un document adressé au Forum par les gouvernements d'Israël, du Bangladesh, du Maroc et du Portugal, entre autres.

Aujourd'hui, 15.000 à 20.000 Israéliens travaillent dans ces technologies à travers le monde, plutôt que de développer ce secteur dans leur pays, souligne le texte.

Les pays d'expatriation conditionnent souvent l'octroi d'un visa de travail à l'engagement de périodes très limitées de retour au pays, précise le document.

"L'immigration sélective va priver les pays d'origine d'un facteur indispensable à leur développement en leur enlevant le personnel hautement qualifié", a commenté au nom de Cuba un représentant de son ministère des Relations extérieures, Ulises Fernandez.

"C'est une préoccupation sérieuse en Amérique latine, et les nouvelles générations de médecins péruviens travaillent aux Etats-Unis", a déclaré à l'AFP le vice-ministre péruvien des Affaires étrangères, Max de la Puente.

Les perspectives ne sont pas totalement pessimistes, a soutenu un spécialiste français, Jean-Baptiste Meyer, de l'Institut de recherche et de développement (IRD), en évoquant "des formules d'accords bilatéraux".

"Des réseaux de diasporas se sont organisés pour que leurs cerveaux collaborent avec leurs communautés d'origine et transmettent leurs connaissances depuis leurs lieux de travail", a-t-il expliqué.

"Ce sont des professionnels transnationaux, doublement loyaux", a-t-il souligné, citant l'exemple d'accords sur la mobilité des professionnels hautement qualifiés entre l'Inde et le Danemark.

Le problème qu'affrontent ces spécialistes, c'est quand, faute de tels accords, ils doivent "émigrer dans l'ombre de la clandestinité", car alors, "plutôt qu'une fuite de cerveaux, on a un gâchis de cerveaux", a-t-il conclu.

11.11.2010

Source : Le Monde/AFP

Le ministre français de l'Immigration, de l'intégration, de l'identité nationale et du développement solidaire, M. Eric Besson, a présenté, jeudi, aux entreprises marocaines le projet d'Office méditerranéen de la jeunesse (OMJ), qui vise à promouvoir la mobilité des jeunes compétences.

Lors d'une conférence de presse à l'issue d'une rencontre tenue en marge du Forum MEDays à Tanger, en présence notamment de M. André Azoulay, Conseiller de SM le Roi, et de M. Youssef Amrani, secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, M. Besson a indiqué que la réussite de ce projet nécessite la conjugaison des efforts de l'Union européenne (UE), des pays méditerranéens et des entreprises leaders des deux rives de la Méditerranée.

L'OMJ vise à promouvoir la mobilité des jeunes compétences et à renforcer leur contribution au développement de leurs pays d'origine, a rappelé M. Besson, appelant les entreprises à adhérer activement à cette initiative en lançant des formations, des stages et des offres de première insertion au profit des bénéficiaires de cette initiative, qui s'inscrit dans le cadre de la vision globale de coopération adoptée par l'Union pour la Méditerranée.

A cet égard, le ministre français a souligné que le Maroc a été le premier pays à "réagir positivement" à cette initiative, qui permettra aux jeunes de mieux contribuer au développement de leurs pays d'origine, notant que "le rapprochement des peuples se fait toujours par les jeunes".

L'Office aura pour mission de faciliter la libre circulation des étudiants de certaines filières universitaires d'excellence, identifiées au Nord comme au Sud de la Méditerranée pour leur capacité à construire les compétences de demain, afin d'être mobilisés au service du développement économique et social des pays d'origine.

Dans un premier temps, quelque 700 jeunes étudiants en master et doctorat devraient bénéficier des services de l'OMJ, notamment l'accès à des bourses "Méditerranéennes", dans 13 filières jugées prioritaires pour les pays de la Méditerranée, dont l'agriculture et la pêche, l'environnement et sciences de la terre, l'informatique et les télécommunications, le génie civil, les transports et le tourisme et l'hôtellerie.

Ces filières ont été choisies pour leur capacité à construire les compétences de demain, afin d'être mobilisées au service du développement économique et social des pays d'origine.

Seize pays du bassin méditerranéen, totalisant quelque 13 millions d'étudiants et 350 universités publiques, participent à cette initiative, à savoir le Maroc, la France, l'Albanie, la Bosnie-Herzégovine, Chypre, la Croatie, l'Egypte, l'Espagne, la Grèce, l'Italie, le Liban, Malte, le Monténégro, la Slovénie, la Tunisie et la Turquie, en plus de l'UE.

La création de l'OMJ doit intervenir en janvier 2011, alors que les candidatures seront ouvertes en février pour les 100 à 150 masters et doctorats labellisés. La rentrée de la première promotion de l'Office est attendue en septembre prochain.

Source : MAP

L'artiste peintre marocain El Houssaine Mimouni expose ses derniers travaux au Maroc. Pour cet artiste qui vit à Montpellier, le travail sur le signe et la mémoire sont un sacerdoce…Suite

A17 ans, la jeune fille quitte Marrakech pour New-York, la ville vivier des  tendances artistiques. Elle fait ses armes auprès des meilleurs assistants et retoucheurs photos. Même si aujourd’hui, elle avoue : «En réalité, je n’aime pas du tout la mode. Tout ce que j’aime dans la mode c’est la technique photo, la lumière». Mystérieuse Leila, dont la vie semble n’en faire qu’à sa tête. En arrivant à New-York, la jeune franco-marocaine veut faire du film documentaire. Elle aime les médias de caractère, les sujets engagés. Son destin croise celui de Spike Lee et Margan Harris. Si peu. Pourtant, Leila s’estime piètre caméraman, bien plus solide un appareil photo entre les mains. C’est ainsi qu’elle rejoint les studios de John M. Hall, Serge Lutens et Maripol. Elle aiguise son regard, maîtrise les lentilles et les compositions de lumières. Tout ceci dans un seul et unique but : transposer la technique du studio dans une photographie anthropologique et documentaire. Son premier sujet, «No Pasara», lui permet d’exprimer son engagement sur la scène artistique : «toute la position que j’avais sur ce sujet était qu’avec tout l’argent dépensé pour la sécurité des frontières, on oublie d’aller à la source. Ces enfants pensent que la France est un Eldorado. Or pour un clandestin, c’est l’opposé. Si on veut résoudre le problème, il faut éduquer les enfants, leur donner envie de rester dans leur pays». Le succès est immédiat. Leila se fait un prénom. Très vite elle est happée par ses premières amours. Son projet de 40 portraits d’artistes marocains lui permet de rencontrer Faouzi Bensaïdi, Fouad Bellamine, Lamia Naji. Et de les faire poser tels qu’elle les voit, du bout de son objectif. Elle s’en amuse : «Je ne prends pas une personne en photo si elle n’est pas à 2000% avec moi!». Autoritaire Leila ? Non, perfectionniste. Ainsi se lance-t-elle dans son nouveau projet -celui qui lui ressemble le plus dit-elle- reflet des aspirations d’une jeune artiste qui, au risque de paraître éparpillée, n’hésite pas à mêler la grande photographie et les couches populaires, New-York et le Maroc, la rue et le studio. Une audace qui ne manque pas de surprendre ses nouveaux modèles, les «Marocains». La majorité n’ont jamais vu d’appareil photo de leur vie. Ils se postent devant l’objectif, bras ballants et regard d’acier, amusé, curieux, intrigué. Ils paniquent, ne restent pas, laissant à peine le temps à Leila de capter l’essentiel : un regard, un vêtement, une posture. Ceux du Maroc populaire. Pour ce faire, elle parcourt toutes les régions du pays, son studio mobile sous le bras, monté avec toujours le même entrain dans les souks, les lieux publics ou les rendez-vous de convivialité. Elle part à la recherche de visages, de «gueules» dit-elle, représentatives du Maroc actuel, loin de tout fard et de tout exotisme : «Je veux isoler les individus de leur environnement. Le but est de mettre ces populations marocaines dans un studio avec une lumière frontale. De montrer les diversités culturelles, professionnelles, ethniques et les différentes couches sociales grâce à une esthétique particulière, proche des effets mode. Je veux casser avec la carte postale». Quasi anachroniques, certainement anthropologiques, ces images mêlent photographie d’art et documentaire. Elles se veulent des archives. En photographiant chaque individu de la même manière, avec la même lumière, la même lentille, le même cadre, Leila mise sur l’unité esthétique. Une technique minutieuse, laissant surgir la quintessence de la société marocaine. Des photographies du détail où rien n’est laissé au hasard. Pas même le petit voyant rouge fixé sur son appareil, qui vient capturer les gestes de la jeune femme, l’installation du studio, l’entrée des modèles d’un jour. L’artiste envisage de projeter le film «off» de son projet durant l’exposition à venir en 2011. Une manière de vérifier les propos résolument catégoriques d’un regard qui, bien plus que photographique, s’intéresse à l’autre : «Moi j’adore le portrait. Les paysages, ça m’ennuie».

12 novembre 2010

Source : Le Soir

Le Maroc joue un rôle très actif sur la scène internationale dans la défense des droits des travailleurs migrants, a affirmé le président du comité de l'ONU pour la protection des droits ces travailleurs (ONU-CTM), M. Abdelhamid El Jamri.

Ce rôle pionnier du Maroc est d'autant plus évident que le Royaume a été l'un des premiers pays à avoir ratifié la Convention pour la protection des droits des travailleurs migrants, adoptée il y a 20 ans et entrée en vigueur en 2003, a souligné M. El Jamri, de nationalité marocaine et également expert auprès du Haut Commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme.

"Le Maroc joue un rôle très important au niveau international sur la question migratoire à travers sa présence active au niveau de tous les événements internationaux qui ont eu lieu au cours de ces 25 dernières années'', a déclaré à la MAP M. El jamri, en marge de sa participation au 4-ème Forum mondial sur la Migration et le Développement dans la ville mexicaine de Puerto Vallarta (Ouest) (8-11 novembre).

S'agissant de la Convention pour la protection des droits des travailleurs migrants, "le Maroc a été l'un des premiers pays ayant ratifié ce texte aux côtés de l'Egypte, le Mexique et les Philippines'', quelques années avant son entrée en vigueur, a-t-il relevé.
"Depuis, a-t-il dit, le Maroc a toujours fait la promotion de la convention pour qu'elle soit ratifiée par d'autres Etats et précipiter ainsi son entrée en vigueur''.

De même, le Maroc était un membre actif de la Commission globale sur la Migration et le Développement, mise en place par l'ancien secrétaire général de l'ONU, M. Koffi Annan, afin de réfléchir sur les moyens d'introduire sur l'agenda international la problématique de la migration. Le Royaume a été représenté par Mme Aicha Belarbi, parmi 20 experts internationaux.

Le travail de cette commission pendant deux ans a été couronné par un rapport, en 2006, qui traçait les contours de la gouvernance mondiale de la migration. Ce sont les conclusions de rapport qui ont débouché sur la mise en place du Forum mondial sur la migration et le développement, qui tient actuellement sa 4-ème édition au Mexique.

Par ailleurs, le Maroc a été très actif au niveau de l' "Initiative de Berne'' (avec notamment la Suisse et la Suède) pour jeter les bases d'une réflexion approfondie sur la gouvernance internationale du phénomène migratoire.

S'agissant de la Convention pour la protection des travailleurs migrants, qui célébre cette année son 20-ème anniversaire, M. El Jamri a fait savoir que ce texte est un outil d'aide à l'élaboration de politiques publiques en matière de migration afin qu'elles soient respectueuses des droits des travailleurs migrants.

La Convention est l'expression de la conscience de la Communauté internationale sur les questions liées à la migration, notamment sur les causes qui poussent les gens à migrer (problèmes économiques, changements climatiques, entre autres).

"Cette conscience, a ajouté l'expert onusien, est toujours présente, mais il faut qu'elle s'exprime de manière plus forte par des ratifications massives et par des actions'', à travers l'établissement de dispositifs et de mécanismes de gestion de la migration au niveau international qui protègent le migrant pendant tout le processus migratoire.

A ce propos, le président du comité ONU-CMW a lancé un appel aux Etats ayant ratifié la convention de s'acquitter de leur obligation de présenter un rapport périodique sur la mise en oeuvre des dispositions de cette convention.

11/11/10

Source : MAP

La migration et le développement sont des processus interdépendants dans un univers mondialisé et les pays des régions maghrébines et subsahariennes ont tout à gagner en pensant le développement en fonction du facteur migration ou diaspora, ont souligné, jeudi à Oujda, les participants à un colloque international.

La migration et le développement ont eu, conjointement ou indépendamment, un rôle décisif pour l'avancement de la civilisation et ont influencé l'évolution des Etats, des sociétés, des économies et des institutions, ont indiqué les intervenants à l'ouverture de ce colloque organisé sur la "Migration et développement maghrébines et subsahariennes" par le Centre de d'études des mouvements migratoires maghrébins (CEMMM), qui relève de l'Université Mohammed Premier (UMP) d'Oujda.

Notant que la migration est de plus en plus temporaire et circulaire, le président de l'UMP d'Oujda, M. Mohamed El Farissi, a fait remarquer que les paysages géopolitiques et les économies, de même que "l'économie du savoir" évoluent et "modifient fondamentalement les processus migratoires et la mondialisation en entraînant l'apparition de nouveau modes de pensées et de nouvelles stratégies de développement".

Au plan international, a-t-il dit, on insiste désormais moins sur les effets négatifs de la migration et davantage sur son apport potentiel pour rende le développement durable et réduire la pauvreté, notant que les spécialistes insistent de plus en plus sur le fait que les partenaires du développement économique doivent repenser le sens de la migration pour le développement socio-économiques, tant du pays d'origine que du pays d'accueil.

Ce colloque, de deux jours qui réunit des spécialistes marocains et étrangers, a ajouté M. El Farissi, constitue une occasion afin de diagnostiquer, reprendre les connaissances établies aujourd'hui sur le lien entre développement et migration, en débattre et proposer les conclusions opérationnelles nécessaires.

Rappelant la création en 1994 par l'UMP d'Oujda d'un centre complètement dédié à l'étude des flux migratoires, il a fait savoir que ledit centre a été restructuré en 2005 pour en faire une plateforme de recherche sur le phénomène de l'émigration, dont les missions fondamentales sont "la veille informationnelle pour suivre de près les tendances et les priorités internationales dans ce domaine".

De son côté, M. Mohamed Lagssyer, responsable du CEMMM et membre du comité d'organisation de cette rencontre scientifique, a estimé que la volonté de lier les migrations au développement est certainement d'un grand intérêt même si elle ne dispense pas pour autant d'une réflexion sur la nature des politiques de développement, d'immigration et de coopération.

Une telle approche liant la problématique des migrations et celle du développement, a-t-il estimé, peut s'appuyer d'abord sur "la revendication des immigrés à être reconnus comme des acteurs de développement", relevant que l'accent peut être mis en outre sur "le développement local, la décentralisation et la montée des pouvoirs locaux, l'intervention des associations des migrants, les pratiques de coopération décentralisée et les pratiques de partenariats de solidarité internationale".

Une politique de codéveloppement liée aux flux migratoires pourrait être susceptible de renforcer le développement local à travers la coopération décentralisée, a-t-il dit, faisant savoir que toutes les formes de migrations intra et extracontinentales seront abordées lors ce colloque afin d'avoir une vision globale de leur rapport avec le développement des régions maghrébines et subsahariennes.

Pour sa part, M. Taoufiq Boudchiche, directeur du pôle coopération internationale et promotion économique à l'Agence de développement de l'Oriental, a rappelé que près de 30 pc des Marocains résidents à l'étranger sont originaires de la région de l'Oriental.

Mettant l'accent sur le volume important des transferts financiers effectués par la diaspora marocaine originaire de cette région, M. Boudchine a souligné le rôle que peuvent jouer les MRE dans le développement local.

Les débats et les interventions lors de ce colloque seront articulés autour de cinq axes principaux, à savoir "la relation entre les migrations et le développement des pays du sud de la méditerranée", "la problématique des transferts des revenus et des compétences", "les expériences de développement local", "les aspects historiques et socioculturels liés aux migrations" et "la problématique du genre et des droits des migrants".

Le colloque est organisé en partenariat avec la Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l'étranger, l'Agence de développement de l'Oriental et Fondation Friedrich Naumann.

11/11/2010

Source : MAP

Le nouveau Programme d’immigration fédéral des investisseurs entre en vigueur le 1er décembre 2010, d’après un communiqué de presse de Citoyenneté et Immigration Canada. A partir de cette date, les investisseurs qui présenteront une demande, devront posséder un avoir personnel net de 1,6 million de dollars, ce qui représente une hausse par rapport à l'avoir minimal de 800 000 $ prévu par les anciens critères. En plus de cet avoir, ils devront faire un investissement de 800 000 $, alors que l'ancien investissement minimal se chiffrait à 400 000 $. Le communiqué de presse renseigne que les anciens critères du Programme d'immigration des investisseurs du Canada étaient les moins stricts de ceux des autres pays qui disposent de programmes semblables. Les nouveaux critères permettent, selon les dirigeants fédéraux, de mieux aligner le Programme sur ceux des autres pays qui accueillent des immigrants.

Le Programme d'immigration des investisseurs avait été interrompu en juin dernier, en partie parce que le grand nombre de demandes présentées prolongeait trop le temps d'attente. La hausse des exigences favorisera une réduction du nombre de demandes, tout en permettant d'attirer des gens d'affaires d'expérience qui pourront apporter une contribution plus importante à l’économie canadienne. ‘Grâce à la hausse des critères relatifs à l'avoir personnel net, le Programme nous permettra maintenant d'attirer des investisseurs entretenant des relations d'affaires précieuses et possédant les ressources nécessaires pour faire des investissements secondaires dans l'économie canadienne’, explique le ministre fédéral de la Citoyenneté, de l'Immigration et du Multiculturalisme, Jason Kenney. Ce dernier d’ajouter que ‘ces changements étaient nécessaires. Les exigences n'avaient pas été modifiées depuis plus d'une décennie et nous devons suivre le rythme de l'économie en constant changement’. Le ministre de renseigner que la hausse du montant minimal des investissements permettra aux provinces et aux territoires de recevoir davantage de capitaux de placement à consacrer à des projets de création d'emplois et de développement économique.

Le Programme d'immigration des investisseurs (Pii) du Canada est une stratégie du gouvernement fédéral pour attirer des hommes d'affaires expérimentés, prêts à réaliser des investissements importants au Canada. D’après la note de présentation, les investissements faits par l'entremise du programme prennent la forme d'un prêt sur cinq ans sans intérêt au gouvernement du Canada au nom des provinces et des territoires participants. Ces fonds sont distribués à des provinces et à des territoires participants et servent à y financer des initiatives de développement économique et de création d'emplois. A l'heure actuelle, les provinces et les territoires gèrent des fonds renouvelables en capital de près de 2 milliards de dollars sur cinq ans dans le cadre du Pii. En 2009 uniquement, près de 500 millions de dollars ont été alloués par l'entremise du Programme.

Les stratégies d'investissement tournent autour de placements de capital de risque dans la technologie propre, d’investissements dans l'infrastructure du secteur public et de prêts à de petites et moyennes entreprises canadiennes. Les provinces et les territoires garantissent le remboursement des investissements reçus. La note de présentation renseigne que ‘le Pii avait des répercussions positives sur l'économie canadienne. En effet, non seulement constitue-t-il une importante source d'investissements en capital pouvant être utilisé par les provinces et les territoires, mais il permet à des investisseurs immigrants de faire d'importantes contributions économiques, puisqu'ils apportent au Canada une grande expérience des affaires, en plus d'entretenir des liens utiles avec les économies des autres pays et de nous permettre de mieux connaître les marchés internationaux’.

Source : Walt Fadjri

Originaire d'Oujda, installé à Bruxelles, Abdelhak ZROURI, 1m97 et 90kg, a su franchir, peu à peu, les obstacles avant de devenir le taewondoiste le plus médaillé de l’histoire du sport marocain : 28 médailles dont 19 en or.

5ème au championnat du monde de Hongkong en 1997 et aux jeux olympiques d’Athènes avant de s’illustrer aux championnats du monde en remportant la médaille d’argent aux mondiaux de 2005 puis de briller encore en 2007 au championnat du monde de Pékin…Suite

Le ministre de la Défense, Hervé Morin, rendra hommage jeudi aux soldats musulmans morts pour la France durant les deux guerres mondiales, lors d'une cérémonie à l'occasion du 11 novembre au cours de laquelle une plaque sera dévoilée à la Grande mosquée de Paris.

Le secrétaire d'Etat aux anciens combattants, Hubert Falco, et le recteur de la Grande mosquée, Dalil Boubakeur, participeront à la cérémonie.

On estime à quelque 100.000 le nombre de soldats musulmans tombés sous l'uniforme français ou portés disparus durant les deux conflits mondiaux. Les soldats n'étant pas enregistrés selon leur confession, il s'agit d'une évaluation.

Venus du Maghreb, d'Afrique noire ou de Madagascar, 600.000 soldats des troupes coloniales participèrent à la Grande guerre de 1914 à 1918.

Selon l'historien Jean-Jacques Becker, spécialiste du premier conflit mondial, 38.200 Maghrébins (Algériens, Marocains et Tunisiens) ont été tués ou portés disparus, sur 293.000 soldats engagés. A Verdun, le carré musulman compte 592 tombes devant l'ossuaire de Douaumont.

Avec les combattants issus du reste de l'ancien empire français, quelque 70.000 soldats musulmans au total sont morts pour la France durant le premier conflit mondial, selon une estimation du ministère de la Défense.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, plus de 170.000 Tunisiens, Marocains, Algériens et Africains furent engagés, notamment en Syrie, en Italie, lors des campagnes de Provence, des Vosges et d'Alsace.

De 1940 à 1945, plus de 16.600 soldats musulmans d'Afrique du nord furent tués ou portés disparus, selon le ministère. Plusieurs milliers de combattants d'Afrique noire, comme les tirailleurs sénégalais, ont également été tués.

"La Grande mosquée de Paris est elle-même un lieu de mémoire", souligne-t-on à la mosquée en rappelant qu'elle été construite de 1922 à 1926 en hommage aux musulmans morts pour la France en 1914-1918. Sa construction a été décidée, à la demande notamment de leurs officiers, après un vote du Parlement.

Une cérémonie commémorative a lieu tous les 11 novembre et 8 mai dans le jardin de la mosquée. "Il manquait deux plaques" - une en arabe, une en français, avec un texte identique - pour rappeler leur sacrifice, souligne-t-on.

Source : La Croix/AFP

Quelque 400 représentants de la société civile venus de 80 pays ont appelé, mercredi au Mexique, à un "changement radical de la perception des migrants'' et condamné "la xénophobie galopante'' dont ils sont victimes.

Ces organisations de la société civile ont présenté les conclusions de leurs débats dans le cadre du 4ème Forum mondial sur la migration et le développement, qui se tient dans la ville mexicaine de Puerto Vallarta (Ouest) sous le thème "partenariats pour la migration et le développement humain : prospérité partagée, responsabilité partagée''.

Selon ces organisations, la tendance actuelle à "la criminalisation'' de la migration, dans le contexte de la crise économique globale, nécessite "des efforts, des alliances et des mécanismes qui assurent la protection des droits des migrants dans le monde''.

C'est pourquoi, ajoutent-elles, "'nous exhortons les gouvernements à retirer la question de la migration des agendas de sécurité nationale et l'inscrire dans le cadre de la sécurité et du développement humains''.

La société civile mondiale recommande, également, aux gouvernements de lutter contre les atteintes aux droits fondamentaux à travers une différenciation entre les migrants selon qu'ils aient une bonne formation ou non, selon qu'ils soient des migrants temporaires ou permanents, réguliers ou irréguliers.

Les délégués de la société civile pointent du doigt "l'hypocrisie'' des politiques publiques pour contrôler la migration irrégulière, qui contribue à la prospérité des économies développées sans recevoir de prestations sociales adéquates.

Ils ont également condamné "la criminalisation croissante des migrants irréguliers'' et la grande importance accordée aux volets de la sécurité et des contrôles frontaliers.

De même, Ils recommandent la ratification par tous les pays de la Convention sur les droits des travailleurs migrants, adoptée il y a 20 ans, et son intégration aux législations nationales de ces pays.

A propos des problèmes de "désintégration familiale'' issus de la migration, les représentants de la société civile exhortent les gouvernements des pays d'accueil à faciliter la délivrance des visas pour les visites familiales.

Les participants à ces journées ont, également, appelé à prendre en compte le facteur du changement climatique dans l'augmentation de la migration intérieur et transfrontalière, et exhorté les pays développés à venir en aide, financièrement et techniquement, aux pays du sud pour faire face aux impacts du réchauffement climatique.

10/11/10

Source : MAP

Les transferts des Marocains résidant à l’étranger vers le Maroc reprennent bien cette année et devront maintenir, voire renforcer cette tendance au cours des années à venir. Cette prévision vient d'être confirmée par la Banque mondiale (BM) qui avance qu'après s'être redressés cette année, les envois de fonds déclarés vers les pays en développement, dont le Maroc, continueront d'augmenter en 2011 et 2012.

La reprise de ces flux cette année est illustrée par les dernières statistiques communiquées par l'Office des changes qui font ressortir que les recettes MRE se sont établies à 40,78 milliards de DH au cours des neuf premiers mois de l'année en cours, contre 37,69 MMDH à fin septembre 2009, en progression de 8,2% ou +3,09 MMDH. Par rapport à la moyenne des neuf premiers mois des années 2005 à 2009, soit 37,5 MMDH, ces recettes ont enregistré une hausse de 8,7% ou +3,27 MMDH.

D'après un rapport de la BM, qui vient d'être publié, les envois de fonds des travailleurs migrants vers les pays en développement, qui ont bien résisté à la crise, se redressent bien cette année. Le Recueil des statistiques de 2011 de cette institution financière internationale sur les migrations et les envois de fonds (Migration and Remittances Factbook 2011) estime que les montants déclarés à ce titre au niveau de ces pays devraient atteindre 325 milliards de dollars d'ici à la fin de l'année, contre 307 milliards de dollars en 2009. Au niveau mondial, les envois de fonds devraient se monter à 440 milliards de dollars d'ici à la fin de 2010.

Ce redressement se poursuivra pour les prochaines années, d'après la BM qui table sur une progression soutenue des envois de fonds déclarés vers les pays en développement, qui pourraient dépasser 370 milliards de dollars dans deux ans.

Pour le Maroc, cette reprise a déjà été prévue par bon nombre d'analystes et d'observateurs qui lient leur contraction en 2008 (-3,6%) et 2009 (-5%) à la crise économique internationale et qui prévoyaient une reprise de ces envois dans le sillage de la reprise économique.
«Cette forte inflexion de tendance qui relève, pour l'essentiel, des facteurs liés à la conjoncture internationale et à la forte contraction de l'activité ne devra pas affecter outre mesure la tendance à moyen et long terme qui semble caractériser les flux financiers de l'émigration», a estimé le Centre marocain de conjoncture (CMC), dans une précédente livraison de sa Lettre mensuelle qui avait pour thème principal l'impact de la crise sur les transferts des migrants dans la région MENA et particulièrement des MRE. Et cette reprise ne devra pas être passagère, mais structurelle et s'étalera dans la durée. En fait, selon les analystes du CMC, le potentiel de croissance de ces transferts «demeure assez important en raison de la densité des flux migratoires avec l'émergence de nouvelles destinations, le degré d'attachement de la population émigrée au pays d'origine et les perspectives de reprise économique dans les pays d'accueil».

Par ailleurs, il est à noter que le montant de ces transferts a connu une progression importante depuis le début de la décennie, malgré les fortes restrictions de la politique migratoire appliquée par les pays européens. Ainsi, de 23 milliards de DH en 2000, ces transferts sont passés à 53 milliards de DH en 2008, soit un rythme de hausse moyen de 11% par an.

94% des transferts destinés au pays d'origine

D'après les enquêtes effectuées à ce sujet, la proportion de la population émigrée effectuant régulièrement des transferts de fonds à son pays d'origine est de 94%.

Autre indicateur important, près de 34% des migrants enquêtés déclarent transférer plus du tiers de leurs revenus contre 40% qui en envoient moins du quart. S'agissant des montants annuels moyens transférés, ils se situent entre 10.000 et 50.000 DH, représentant plus de 40% des flux financiers de l'émigration, alors que les montants dépassant les 100.000 DH constituent près de 13% de l'ensemble des transferts effectués entre 1996 et 1998.

11/11/2010

Source : Le Matin

Le Centre d'études mouvements migratoires maghrébins relevant de la présidence de l'Université Mohammed Ier organise les 11 et 12 novembre 2010 un colloque international sur le thème « Migrations et développement des régions maghrébines et subsahariennes». Au programme vingt-sept communications pour décortiquer la relation entre les mouvements de migration et le développement…Suite

De l'avis des organisateurs, cette exposition a été, à tous les égards, exceptionnelle car, jamais auparavant, André Elbaz n'avait montré plus de 250 œuvres, couvrant plus d'un demi siècle d'une carrière consacrée aux arts plastiques...Suite

L'association Marocaine d'Etudes et de Recherches sur les Migrations organise un colloque sur le thème : "DYNAMIQUE MIGRATOIRE, MIGRATION DE RETOUR ET IMPACTS SUR LES SOCIETES D’ORIGINE AU MAGHREB ET EN AFRIQUE DE L’OUEST" , et ce, les 22-23 Novembre 2010 à la faculté de droit Rabat-Agdal. (Consulter programme & argumentaire)

L'apport des migrants au développement des pays d'origine commence à être reconnu, bien qu'il soit une pratique ancienne des concernés sur le plan aussi bien individuel que collectif.

L'objectif de l'atelier inter-diasporas "Migrations et développement : quels projets ? Quels partenariats ?", est de faire le point sur cette question à partir d'exemples de projets de développement, de réfléchir ensemble sur nos pratiques en tant qu'associations issues de l'immigration et associations de solidarité internationales, et de favoriser le rapprochement et les liens entre les différentes initiatives et projets portés par les migrants ici et les structures associatives partenaires au Sud. Cette journée, organisée dans le cadre de la Semaine de Solidarité Internationale et de l’Initiative Conjointe Migrations et développement (ICMD), se déroulera

le samedi 20 novembre 2010 dans les locaux de Via le monde, à Bobigny (France). Le programme complet est en téléchargement en cliquant ici.

Source : Site du Réseau IDD

Le Maroc a adopté une ''approche globale'' de la question migratoire qui privilégie la défense des droits des migrants et le renforcement de la coopération internationale en la matière, a affirmé, mercredi, la Secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Mme Latifa Akharbach.

Mme Akharbach, qui préside la délégation marocaine au 4ème Forum mondial sur la migration et le développement (FMMD) qui se tient au Mexique, a ajouté, dans une déclaration à la MAP, que cette approche novatrice adoptée par le Royaume se décline en trois dimensions complémentaires.

Il y a d'abord le volet de ''la migration légale qui doit être protégée et promue. En second lieu, la migration irrégulière à laquelle il faut apporter une réponse concertée qui tienne compte des causes de ce phénomène et non seulement de ses conséquences et de ses manifestations''.

La troisième dimension inscrite dans l'approche marocaine a trait à la nécessité d'une solidarité internationale accrue dans ce domaine, c'est pourquoi, a dit Mme Akharbach, le Maroc lance un appel pour ''renforcer la coopération régionale et subrégionale'' afin de mieux aborder la question migratoire.

Mme Akharbach a, aussi, souligné ''le dynamisme de la diplomatie marocaine dans tous les forums qui traitent de la question de la migration, devenue désormais une priorité sur l'agenda politique international''.

Elle a relevé que la présence d'une forte délégation marocaine à ce 4ème FMMD reflète la ''méthodologie inclusive'' de la politique publique marocaine en matière de migration, puisque le Royaume est représenté par plusieurs organisations de la société civile, qui ont contribué de manière active aux débats des Journées de la société civile, organisées les 8 et 9 courant, avant l'ouverture du Forum gouvernemental.

Les associations marocaines ayant pris part à ces journées sont le Réseau marocain transnational Migration Développement, la Fédération des associations des Marocains en France, L'Association marocaine d'études et de recherches sur la migration, Al-Hasaniya Morrocan Women Center de Grande Bretagne et le Réseau des compétences germano-marocain.

De même, la délégation officielle marocaine est composée, outre Mme Akharbach, de l'ambassadeur du Maroc au Mexique, M. Mahmoud Rmiki et de représentants des ministères de l'Intérieur et de la Communauté marocaine résidant à l'étranger et de l'Agence nationale de promotion de l'emploi et des compétences (ANAPEC).

Par ailleurs, Mme Akharbach a mis l'accent sur ''le véritable partenariat'' institué par le Maroc entre les acteurs publics et la société civile et ''la synergie existant entre les différents intervenants'' sur la question migratoire, notamment les départements des Affaires étrangères et de la Communauté marocaine résidant à l'étranger et la Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l'étranger.

Le 4ème FMMD se tient dans la ville mexicaine de Puerto Vallarta (Ouest) sous le thème : ''Partenariats pour la migration et le développement humain : prospérité partagée, responsabilité partagée''.

Le Maroc va co-présider, jeudi, un atelier sur le meilleur moyen d'intégrer le lien migration-développement dans les processus de consultation régionaux et les forums interrégionaux.

Un représentant du Maroc sera également le rapporteur général d'un autre atelier axé sur ''la mobilité humaine et le développement humain''.

10/11/2010

Source : MAP

Italie compte plus de quatre millions et demi d’immigrés en situation régulière, soit 7,2 % de la population*. D’ici à 2050, elle pourrait en compter douze millions. Face à de tels chiffres, peut-on affronter l’épineux problème de l’immigration du seul point de vue de l’ordre public ? N’est-il pas préférable de miser sur l’intégration pour garantir plus de sécurité ? L’intégration des immigrés doit avant tout être considérée comme une nécessité : non seulement elle contribue à la croissance économique et au financement de la protection sociale, mais elle est aussi un facteur de sécurité et favorise une certaine loyauté politique. Cette opinion s’oppose évidemment aux lo­giques sécuritaires prônées par certains partis de droite qui voient en l’immigration la source de tous les maux et qui préconisent des mesures xénophobes aussi inefficaces que dangereuses. Mettre l’accent sur le binôme intégration-sécurité permet également de s’affranchir de la rhétorique du multiculturalisme, séduisante mais simpliste.

Sous l’influence du parti d’Umberto Bossi [fondateur et dirigeant de la Ligue du Nord, populiste et anti-immigrés], l’Italie a vu s’imposer un modèle assimilationniste qui s’inspire d’un aphorisme rebattu, selon lequel “les immigrés doivent respecter nos lois et nos traditions”. Cette attitude a engendré un assimilationnisme forcé et bancal : l’absence de régularisation représente en effet un frein aux yeux des immigrés, qui doivent renoncer à leur identité culturelle, ethnique et religieuse sans obtenir quoi que ce soit en retour. En France, lieu par excellence de l’assimilationnisme, les immigrés doivent renoncer à leurs particularismes identitaires afin d’obtenir la nationalité française ; en Italie, on leur demande d’y renoncer tout court et sans même discuter.

Ce modèle, essentiellement disciplinaire, imposé par le leader de la Ligue du Nord s’articule sur l’idée de l’ordre public. Formellement assimilationniste, il se fonde sur le droit du sang, ôtant ainsi aux ressortissants étrangers toute chance d’obtenir la nationalité italienne.

Idéologiquement assimilationniste, ce modèle disciplinaire fonctionne, de fait, comme un modèle multiculturel. En stigmatisant les immigrés et en pointant du doigt leurs différences ethniques et religieuses, on renonce à encourager un échange autre qu’économique, ce qui a pour effet d’accentuer les clivages ethniques et identitaires. Nous devons donc être vigilants : prôner l’assimilation mais refuser l’intégration des immigrés peut déclencher une spirale de haine et de violence et provoquer, dans un avenir très proche, de graves problèmes.

Source : Courrier international

L'expérience du réseau des compétences germano-marocain a été présentée, mardi, devant le 4-ème Forum mondial de la Migration et du Développement, qui tient ses assises dans la ville mexicaine de Puerto Vallarta (Ouest).

Le représentant de ce réseau, Mhammed El Carrouchi, a donné un aperçu sur le mode de fonctionnement et les projets de coopération fomentés par son association pour le déploiement de passerelles entre la Communauté marocaine en Allemagne et le Maroc et avec les marocains désireux de connaitre davantage la culture germanique.

Le réseau des compétences germano-marocain, qui a vu le jour en 2007, est constitué de quelque 600 experts marocains et allemands issus de différentes disciplines. Il a pour principal objectif de favoriser le transfert de technologie entre l'Allemagne et le Maroc, et de renforcer l'intégration au sein de la société allemande des Marocains résidents dans ce pays.

Il ambitionne aussi d'encourager la connaissance mutuelle et le dialogue entre les cultures marocaine et allemande, afin de mieux canaliser les énergies et les compétences marocaines en Allemagne en faveur du développement durable du Maroc.

El Carrouchi a souligné que les membres du réseau proviennent dans une bonne proportion (20 pc) du secteur des technologies de l'information, 15 pc travaillent dans le secteur automobile, 9 pc dans l'action sociale et culturelle, tandis que le reste est composé d'enseignants et de professionnels du secteur de l'environnement.

Plus de 50 pc des experts du réseau sont concentrés dans les régions de Bavarie et Hesse et seulement 15 pc sont des femmes.

Le paneliste a, ensuite, énuméré les projets déjà mis en oeuvre par le réseau, dont une caravane des technologies de l'information et de communication dans les écoles marocaines, une bibliothèque mobile pour le Sud du Maroc, l'envoi de matériel médical pour l'Université Cadi Ayyad de Marrakech et la clinique Ibn Toufail, ainsi que l'installation d'un centre d'hémodialyse dans le Nord du Royaume.

Le réseau a, également, été à l'origine de la mise en place d'un double diplôme (Dual Master) dans la filière informatique entre les Universités de Munich et d'Al-Akhawayn d'Ifrane.

A propos des projets en cours ou planifiés par le réseau, El Carrouchi a mis l'accent, notamment, sur un programme de parrainage des étudiants marocains en Allemagne et la documentation de la migration marocaine dans ce pays ou encore la production d'une Opéra sur la légende de Isli/Tislit pour mettre en valeur le patrimoine musical amazigh.

Les intervenants lors du débat qui a suivi l'exposé d'El Carrouchi, qui est un avocat marocain en Allemagne, ont mis l'accent sur l'importance de cette expérience menée par le réseau des compétences germano-marocain et ont demandé des explications sur la manière d'assurer la "durabilité'' des projets mis en oeuvre par ce réseau et financés par l'Agence de coopération allemande.

Ce réseau a participé, aux côtés d'autres associations marocaines, aux Journées de la société civile qui précèdent le Forum gouvernemental prévu à partir de mercredi.

Le Maroc sera représenté à ce Forum gouvernemental par la secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération, Mme Latifa Akharbach.

10/11/10

Source : MAP

BNP Paribas vient d'annoncer le lancement d'un nouveau service d'envois de fonds entre La France et le Maroc, appelé « Home Cash ». Ce service  proposé en collaboration avec sa filiale marocaine BMCI est dédié au transfert express d'argent entre les deux pays. La nouvelle offre sera par la suite développée entre d'autres réseaux du Groupe BNP Paribas : depuis la France, la Belgique, l'Italie…, vers le Maroc, la Tunisie, la Turquie.

" Home Cash  permet un transfert d'argent immédiat, à un tarif avantageux (3 euros quel que soit le montant du transfert), d'un compte en France vers une carte prépayée au Maroc, sans que le bénéficiaire ait besoin de détenir un compte", souligne le management de la première banque de la zone Euro par le montant des dépôts. Il est souligné que le bénéficiaire doit préalablement souscrire une carte « Home Cash » auprès d'une agence BMCI au Maroc, afin de pouvoir utiliser ce service. Cette carte est utilisable dans les distributeurs et les agences BMCI et a une durée de validité de deux ans, renouvelable sur demande.

Selon la même source, le principe de Home Cash  est simple :"Le donneur d'ordre se rend dans son agence en France pour effectuer un virement Home Cash (jusqu'à 3 100 euros par jour et par compte). Les fonds sont instantanément crédités sur la carte Home Cash au Maroc", expliquent les responsables de la banque. Et d'ajouter que Le bénéficiaire de cette carte peut ainsi retirer les fonds dans tous les distributeurs de billets de la BMCI (24h/24 et 7j/7 dans la limite de 15 000 Dirhams marocains (soit environ 1500 euros) par jour ou en agence (selon les conditions tarifaires de la BMCI). La carte peut recevoir jusqu'à 150 000 Dirhams marocains, soit environ 15 000 euros.

Selon BNP Paribas, ce produit s'inscrit dans sa stratégie d'accompagnement des besoins de sa clientèle et des consommateurs, particulièrement ceux originaires de l'Afrique du Nord,  à travers ses filiales implantées dans la région.

"Depuis plusieurs années, BNP Paribas a développé une offre globale destinée aux clients gardant des attaches fortes avec leur pays d'origine, en collaboration avec ses filiales BMCI au Maroc, UBCI en Tunisie et BNP Paribas El Djazaïr en Algérie.

L'objectif est de renforcer la satisfaction des clients sur les deux rives de la Méditerranée, en répondant à leurs besoins spécifiques (ouverture de compte facilitée, transfert d'argent, assistance dédiée comme le rapatriement de corps…)", révèle le management de cet établissement, jugé l'une des 6 banques les plus solides du monde.

Cette offre de transfert d'argent s'appuie sur une plateforme du prestataire TSYS, qui a été retenu par BNP Paribas pour développer une offre multi-canal, multi-pays et multi-produits.

Source : Maroeco

Le Centre Régional d'Investissement (CRI) de la région du Gharb-Chrarda-Beni-Hssen et la Fondation Création d'Entreprises (FCE) du groupe Banque Populaire envisagent de renforcer leur coopération pour encourager l'investissement des Marocains du monde dans leur pays d'origine.

Selon le CRI de Kénitra, la convention du partenariat et de coopération portera sur l'Appui à la création des PME et TPE, l'échange d'informations pour alimenter les bases de données respectives des deux partenaires en vue d'une meilleure visibilité de l'économie nationale et régionale.

En vertu de cette convention, les deux parties s'engageront aussi d'organiser des manifestations destinées à assurer le marketing territorial de la Région du Gharb-Chrarda-Béni Hssen auprès des Marocains du Monde.

Les deux partenaires ont tenu, à Kénitra, une rencontre d'information consacrée à la présentation d'une offre de services d'appui et d'accompagnement dédiée aux investisseurs marocains du monde.

Cette nouvelle offre, explique le CRI de Kénitra, est constituée de deux packages, à savoir Assist/Invest qui porte sur l'information, le conseil et l'orientation sur les opportunités, les incitations et les modalités pratiques pour l'investissement au Maroc.

Le deuxième, Dalil/Invest, est une offre d'accompagnement des investisseurs Marocains résidant à l'étranger par le réseau des bureaux régionaux de la Fondation au Maroc moyennant des prestations sur mesure, impliquant les services extérieurs des administrations locales et régionales pour la coordination de leurs contributions respectives dans le processus d'investissement.

Cette offre globale cible les secteurs des technologies de pointe, l'industrie Automobile, les énergies renouvelables, l'offshoring, l'aéronautique, le tourisme, la logistique, franchise/commerce organisé et l'agroalimentaire, et les porteurs de projets d'investissements individuels, de capitaux et/ou de compétences et de savoirs faire.

9/11/2010
Source : MAP

La commission de recours contentieux de la Caisse d'alloca tions familiales vient de rendre sa décision concernant trois des retraités marocains (ils seraient plus d'une centaine dans la même situation) locataires dans le quartier St-Jacques à Perpignan auxquels elle avait suspendu les aides logement au motif qu'ils occuperaient leur appartement moins de 8 mois par an. Une mesure qui les contraignait à ne plus pouvoir payer leur loyer et les soumettait à une menace d'expulsion. Le tribunal d'instance saisi par le propriétaire afin d'obtenir la rupture du contrat de bail, avait

le 13 octobre accordé un délai aux locataires et avait suspendu sa décision à condition que ces derniers reprennent le paiement de leur loyer et commencent à s'acquitter des dettes des mensualités précédentes. Un «sursis» profitable pour les retraités puisque la CAF vient de les informer de la reprise du versement de leurs aides au logement et ce depuis le 1er janvier dernier.
«C'est une bonne nouvelle et une décision courageuse de la part de la CAF. Elle renforce la position des locataires vis-à-vis du propriétaire», explique Me Chninif, l'avocat des retraités concernés. Néanmoins, la CAF persiste à réclamer le remboursement des trois années précédentes de prestations indûment perçues. Sur ce point, la commission de recours amiable achoisi de surseoir à statuer. Et ce, dans l'attente des résultats de l'enquête judiciaire en cours visant les propriétaires suite à une plainte pour «manœuvre frauduleuse et fausses déclarations» pour obtenir des prestations sociales de manière illégale. Par ailleurs, deux des locataires avaient déposé plainte pour «violation de domicile et atteinte à la vie privée» après que des individus, vraisemblablement missionnés, soient le 7 octobre dernier venus par la force prendre les portes et les fenêtres de leur logement et les menacer de jeter aux ordures leurs maigres effets personnels pour les contraindre à libérer les lieux. Le tribunal a condamné le propriétaire à remettre les portes et les fenêtres sous astreinte de 1000 euros par jour de retard. Enfin, une expertise quant au respect des dispositions du contrat de bail a été ordonnée. L'affaire n'est pas close...

9/11/2010

Source : L’Indépendant

Ils ont bien mauvaise presse actuellement, les immigrés en France. Contrer cette image, tel est l'objectif d'une bande dessinée qui vient de paraître en librairie ce mardi 9 novembre. Pour cela, « Immigrants »,  co-édité par Futuropolis et l'association BD Boum, s'éloigne des généralités trop souvent formulées envers les immigrants pour faire lumière sur quelques trajectoires singulières.

En France, les immigrés sont de plus en plus perçus comme mal intégrés et sources de problème. « Immigrants » interpelle à réfléchir sur les problématiques liées à l’immigration. « L'idée, c'était de rencontrer des gens nés ailleurs, qui sont devenus français ou en passe de le devenir », a expliqué à Metro France, Christophe Dabitch, coordinateur du livre. « Leurs parcours ne sont pas représentatifs de toutes les réalités de l'immigration, mais ce sont des parcours réels d'immigrants, des histoires personnelles, en offrant des points de vue chaque fois », a-t-il ajouté.

Cette bande dessinée est le résultat des témoignages recueillis par Christophe Dabitch de 11 immigrants, ayant trouvé asile en  France. Leurs tranches de vie ont été éclairées par 6 textes d’historiens spécialisés dans l’immigration française, explique la maison d'édition Futuropolis. Ces témoignages ont ensuite été mis en images par 12 dessinateurs.

Ils viennent de divers horizons, d’Europe, d’Afrique ou d’Amérique et se rendent en France pour plusieurs raisons. Comme l’a témoigné Hélène, partie d’Angola pour avoir subie des tortures : « Quand les gens viennent demander asile à un pays, la plupart ne viennent pas pour rien, ni pour l’envie de vivre en Europe ». Le livre de 120 pages relate leur intégration, qui passe très souvent par une phase de « racisme ordinaire ».

9/11/2010

Source : Yabiladi

Une riche collection de photographies prises dans les années 40 et 50 par Elias Harrus, Marocain de confession juive, où il dépeint la vie quotidienne des juifs de l'Atlas et du sud du Maroc et d'autres captées des décennies après par une journaliste néerlandaise sera exposée du 11 novembre au 6 mars prochain au musée juif à Londres.

L'exposition, intitulée "Maroc: Photographies d'Elias Harrus et Pauline Prior" révèle une coexistence sociale et culturelle vieille de près de 2000 ans entre communautés juive et musulmane au Maroc.

L'événement est organisé en partenariat avec la Moroccan-British Society présidée par Chrifa Lalla Joumala Alaoui, ambassadeur du Maroc au Royaume-Uni, qui donnera le coup d'envoi de l'exposition.

Ces images évocatrices et vivantes retracent en toute spontanéité le vécu de la communauté juive au Maroc, ses rites religieux, ses métiers, son artisanat et ses traditions.

D'une intensité remarquable, elles sont en effet l'expression manifeste de la profondeur des liens entre deux communautés de confessions différentes vivant côte à côte sur le même sol, dans une parfaite symbiose et respect de l'Autre.

Ces photos sont d'une importance particulière du fait que cette communauté juive a, depuis, virtuellement disparu des montagnes de l'Atlas et du sud du Maroc pour s'installer dans les grandes villes du Royaume ou immigrer à l'étranger, estime la directrice du musée juif, Mme Rickie Burman.

L'exposition comprend également des photos captées par Pauline Prior qui a revisité, à la demande du musée juif d'Amsterdam, les mêmes lieux que Harus pour transposer ce qui reste du patrimoine juif au Maroc.

Le musée juif expose également des costumes traditionnels portés ou confectionnés par des juifs marocains ainsi qu'une collection de bijoux.

Dans une déclaration à la MAP, M. Sydney Assor, membre éminent de la communauté juive marocaine établie en Grande-Bretagne, s'est réjoui de cette opportunité de "faire connaître le judaïsme marocain et de mettre en exergue la convergence des religions au Maroc".

"Notre objectif, c'est de révéler au grand public cette convergence et cette entente ayant toujours régi les relations entre juifs et musulmans au Maroc", a-t-il dit.

Il a en outre formulé le souhait de voir des écoliers marocains de confession musulmane visiter l'exposition pour découvrir la symbiose qui a toujours existé entre les deux communautés.

M. Assor a, par ailleurs, tenu à remercier la Moroccan-British society pour sa contribution inestimable à l'organisation de cet événement.

Au menu de l'exposition figure aussi nombre de conférences et de spectacles au cours desquels le public pourra découvrir traditions et art culinaire juifs marocains.

Source : MAP

16.353 immigrés en situation illégale en Belgique ont été régularisés au cours des sept premiers mois de l'année 2010, rapporte mardi l'agence de presse Belga.

Il s'agit d'un nombre record, ajoute la même source, soulignant qu'en 2009, 14.830 personnes sur les 17.657 demandeurs ont vu leur situation régularisée.

Le secrétaire d'Etat belge à la Politique d'asile et de migration Melchior Wathelet avait affirmé en juin dernier que prés de 20.000 immigrés en situation illégale en Belgique pourraient être régularisés d'ici la fin de l'année 2010.

Un accord gouvernemental promulgué en juillet 2009 fixe des critères précis pour une régularisation des sans-papiers "au cas par cas".

Les critères portent notamment sur la maîtrise d'une des langues nationales du pays, un ancrage local durable, une résidence d'au moins 5 ans en Belgique et la preuve d'un contrat de travail.

Source : Aufait/MAP

Ban Ki-moon a averti, mardi, que les migrants sont victimes de la ‘'discrimination et de politiques xénophobes'' à cause de la hausse du chômage provoquée par la crise économique globale.

Dans un message adressé au 4ème Forum Mondial sur la migration et le développement (FMMD), qu'abrite la ville mexicaine de Puerto Vallarta (Ouest), Ban Ki-Moon a ajouté que pour les 214 millions de migrants internationaux ‘'la vie est devenu plus dangereuse'' dans leur pays d'accueil.

Le responsable onusien a souligné que le phénomène migratoire, lorsqu'il est ‘'sûr, légal et ordonné'', peut bénéficier à toutes les parties. Toutefois, a-t-il dit, ‘'les opportunités de la migration régulière ont chuté et, en ces temps difficiles, le rôle fondamental des migrants dans la consolidation de l'économie mondiale doit être réitéré''.

M. Ki-moon a rappelé qu'en 2009, les migrants du monde entier ont envoyé à leurs familles dans les pays d'origine quelque 316 milliards de dollars, soit une baisse de 6 PC par rapport à 2008, ce qui a permis ‘'d'impulser la récupération des économies de ces pays''.

Les transferts de fonds de ces migrants jouent un rôle primordial dans la lutte contre la pauvreté dans leurs pays d'origine, qui intègrent progressivement l'apport de la migration dans leurs stratégies de développement et de réduction de la pauvreté.

M. Ki-moon a estimé que ‘'la migration internationale pourrait générer la prospérité si elle est accompagnée de politiques adéquates'' de tous les pays concernés et de la communauté internationale.

Les recommandations du 4ème FMMD seront une contribution essentielle au Dialogue de haut niveau sur la migration et le développement, prévu en 2013 à l'ONU.

Ce Forum se décline en deux volets : Les journées de la société civile qui se déroulent les 8 et 9 novembre et le Forum gouvernemental, qui entame ses travaux mercredi.

Le Maroc sera représenté au Forum gouvernemental par la secrétaire d'Etat auprès du Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Mme Latifa Akharbach.

De même, plusieurs associations marocaines ont pris part aux débats inscrits dans le cadre des Journées de la société civile. Il s'agit du réseau marocain transnational Migration Développement, la Fédération des associations des Marocains en France, L'Association marocaine d'Etudes et de Recherches sur la migration, Al-Hasaniya Morrocan Women Center de Grande Bretagne et le Réseau des compétences germano-marocaines.

La réunion du Forum à Puerto Vallarta est la quatrième du genre après celles de Bruxelles (2007), Manille (2008) et Athènes (2009).

Source : Aufait/MAP

Le festival Andaloussyat organisé par l'Association des Amateurs de la Musique Andalouse du Maroc, organise sa 7ème édition qui aura lieu du 30 novembre au 4 décembre prochain à Casablanca, Mohamedia, et Rabat.

Le CCME est partenaire avec l'Association des amateurs de la musique andalouse du Maroc pour organiser , en marge de l'exposition Maroc et Europe qui sera à la BNRM à partir du 24 novembre, un concert de musique andalouse le 1er décembre au théâtre Mohamed V de Rabat. ( communiqué Programme)

La ville de Fès a accueilli récemment une délégation de jeunes Hollandais d'origine marocaine dans le cadre des échanges socio-culturels entre l'université · d'Amsterdam et le ministère chargé des ressortissants marocains à l'étranger.

Cette délégation, conduite par le professeur marocain établi aux Pays-Bas Abdou ldrissi Azami, a eu l'occasion non seulement de découvrir l'ancienne médina en admirant sa richesse historique et patrimoniale, mais aussi de nouer des contacts avec des jeunes Marocains de la même génération. Une opportunité pour les visiteurs de connaître le pays de leurs parents et grands-parents, qui ont émigré il y a un demi-siècle dans d'autres conditions économiques et sociales.

Ce pas qui permettra à ces jewl.es de comprendre un héritage qu'ils ignorent ou méconnaissent est à mettre à l'actif du ministère chargé des RME. Une action qui a permis d'établir un pont d'échanges et de visites. Le mérite revient à ce département qui œuvre inlassablement pour des contacts permanents entre les Marocains des deux rives de la Méditerranée.

Cette délégation a eu également des contacts avec nombre d 'associations de la société civile, que ce soit à Rabat, 1Vlarrakech ou Meknès où elle s'est rendue à la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales.

Source : Libération

 

La cinéaste belge d’origine marocaine Saddie Choua a vu le jour à Bree, au Limbourg, a étudié à Genk, et parle le néerlandais avec un joli R uvulaire bruxellois. Après avoir filmé la sortie du placard de sa sœur, sa nouvelle performance vidéo à propos des parcours respectifs de son père et ses quatre frères, en Belgique et au Maroc, met à nouveau sa famille en lumière. « Je ne me facilite pas la tâche ».

Comment s’intitule votre nouveau projet filmique ?

« Les Choua – notre patronyme – en est le titre provisoire. Le point de départ est une photo de mon père et de ses quatre frères. Cinq hommes, dont deux ont émigré en Belgique, et trois sont restés au Maroc. Je pars à la recherche de ce qu’il est advenu de ces hommes, de leur parcours et de leur histoire, avec en écho les témoignages de leurs épouses, leurs enfants et leurs voisins. J’ai aussi pensé l’intituler Les Choua : Belgique – Maroc 2–3 (rit). Pour tenter de retracer ce passé, j’ai logé quelques jours dans les cinq foyers où j’ai filmé l’histoire de chacun. Je voulais découvrir ce qu’émigrer – ou ne pas émigrer – a pour effet sur un être humain, et la façon dont l’émigration peut aliéner quelqu’un. Peut-être moi-même en premier lieu ! Mis bout à bout, ces récits séparés sont censés créer une image plus globale de l’histoire de l’émigration. »

Ce sera aussi une performance en direct.

« Sur le plan de la forme, ce seront différents films qui se chevaucheront par le biais de diverses projections. Les histoires sont intensifiées par des extraits de films, des textes littéraires et un musicien ou un narrateur sur scène. Il s’agit d’une œuvre en chantier : je suis encore en plein processus de création. À l’heure actuelle, j’ignore quel sera le résultat final. Ce sera un mélange de petits films de fiction, de documentaires et de spoken word. Je peux présenter le contenu de manière disparate : tout est encore ouvert. »

Comment votre famille a-t-elle réagi à l’idée ? Vous a-t-il fallu les convaincre ?

Ils ne sont pas vraiment convaincus par ce que je fais. Ils ont déjà vécu l’expérience du documentaire sur la sortie du placard de ma sœur (Ma sœur Zarah, où comment j’ai essayé de changer mon père en 52 minutes 2006) et savent que je ne m’attaque pas à des thèmes évidents. Ma sœur n’a pas eu de problème après la sortie de mon documentaire, mais tout un temps, elle a été au centre de l’intérêt, tandis qu’il s’agissait de mon film. À présent, il en va de même pour mes parents. Ils auraient peut-être préféré que je fasse autre chose de ma vie, que je poursuive ma carrière de sociologue à l’université, par exemple. Quand je leur demande par-dessus le marché d’être le sujet de l’un de mes projets, c’est assez délicat. Il y a en outre des membres de ma famille avec lesquels j’ai fort peu de contact. Il m’a d’abord fallu gagner leur confiance avant de pouvoir débarquer chez eux avec une caméra.

Encore un projet avec votre famille proche dans le rôle principal.

« En effet. Non pas que j’aie une famille tellement exceptionnelle ; mais c’est ma famille et elle est à portée de main. Je semble faire un usage fécond de cette donnée simple. Ma famille m’intrigue. Je trouve réellement intéressant de mettre leur histoire en parallèle avec des textes littéraires et de la musique que je suis en train de rassembler à l’heure actuelle, afin de situer cette photo et le parcours de chacun des cinq frères dans un contexte nouveau, en m’appropriant du matériel visuel et en l’insérant dans les cinq récits. Précisément parce qu’il s’agit de ma famille, je ne me facilite pas la tâche. »

Vous vous sentez plus Marocaine que Belge ? En général, c’est le contraire.

« J’ai toujours eu ce sentiment. Enfant, je rêvais d’être Belge, pour ne pas toujours avoir à expliquer mes antécédents et pour échapper au racisme et à la discrimination. Cette identité marocaine est toujours fortement présente dans mon interaction sociale, donc je m’en sers comme réaction, pour contrecarrer en somme, bien que je vive exactement comme mes amis belges. Je refuse de faire passer à la trappe les causes politiques et économiques qui ont fait émigrer mes parents et m’ont du coup fait naître et vivre en Belgique, ce que je ferais en me qualifiant de Belge. Et contrairement à cet éternel sentiment de double appartenance ici en Belgique, au Maroc, je suis tout simplement Marocaine, même si je vis en Europe. Je fais partie de la population locale. »

Vous êtes sociologue, cinéaste et auteur. Qu’êtes-vous en premier lieu ?

« Cinéaste, même si l’année prochaine je pars écrire six semaines au Liban. Ensuite, je retourne à Genk, où j’ai été à l’école, pour y travailler à ce qui devrait donner une nouvelle ou un roman. J’ai toujours trouvé Genk un lieu inspirant, avec toutes les langues qui s’y parlent et les histoires de toutes ces personnes d’origines différentes qui y vivent. On peut y faire des moissons fertiles. »

Qu’attendez-vous de Daarkom ?

« Dommage que Daarkom soit venu si tard. Elle peut réaliser ce qu’enfant, je désirais déjà : à l’époque, on n’entendait jamais parler de la fusion culturelle qui naît de toutes ces communautés et identités. J’espère que Daarkom présentera de nombreux spectacles de théâtre et de multiples expositions. Je crois que ce serait aussi très intéressant de faire venir des cinéastes marocains en Belgique. Les jeunes d’ici n’ont aucune idée de l’effervescence qui règne là-bas. »

L’avant-première des Choua est à l’affiche du festival Spoken World au Kaaitheater, le 25 novembre prochain.

Lieu : Kaaitheater, 20, square Sainctelette, 1000 Bruxelles

Source : Daarkom

Ainsi, le Maroc se place en troisième position du top 10 des pays du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord dans les réceptions de fonds des travailleurs migrants. Le Liban vient en tête du classement avec 8,2 milliards de dollars, suivi de l'Egypte qui a enregistré 7,7 milliards de dollars en matière de transferts…Suite

Les juges d'un tribunal autrichien auraient exprimé .dans leur verdict contre une ressortissante marocaine en Autriche, des propos 'racistes envers les Marocains et le Maroc. Mais, faut-il, pour autant, déduire de ce 'simple fait divers que l'Autriche et les Autrichiens sont racistes? En tant qu'Autrichien d'origine marocaine, cette généralisation me semble un peu exagérée, avec tous mes respects pour les organisations et personnes qui auraient pensé de la sorte. En fait, il y a d'autres moyens appropriés pour  « combattre» le racisme de ces juges, sans mettre en péril l'histoire des bonnes relations entre deux pays amis.

Personnellement, j'exprime mon désaccord et je condamne avec véhémence ce jugement raciste. J'appartiens à un parti politique de gauche (les Verts autrichiens), je fus élu en tant que premier Marocain pour la deuxième fois au conseil municipal d'une ville à majorité absolue conservative chrétienne et je peux soutenir que je ne vis pas « le racisme » autrichien dans ma vie quotidienne. Je ne prétends pas qu'il n'y a pas en Autriche des racistes, exactement comme au Maroc ou dans tous les pays du monde, mais je confirme que la tendance de la majorité des Autrichiens est plutôt humaniste. Ce petit pays au cœur des Alpes pourrait être un modèle pour les pays occidentaux dans ses efforts pour intégrer les immigrés et sauvegarder intérêts et la dignité des minorités. Je propose donc d'envoyer une pétition au ministre de la Justice autrichien et d'exiger de poursuivre les concernés par ce jugement «inhumain»…Suite

L'Institut français de Marrakech organise une rencontre autour du thème “La chanson magrébine de l'exil en France”, samedi 13 novembre prochain à 10h30, au Riad Denise Masson à Marrakech. Cette rencontre sera animée par Naïma Yahi, historienne de la culture de l'immigration maghrébine en France et chargée de recherches à l'Association « Génériques ».

Source : IFM

Le Parti socialiste s'est engagé dans une réflexion salutaire sur le thème de l'"égalité réelle". L'intitulé même de sa nouvelle convention dénote une volonté de dépasser une conception purement formelle et abstraite de l'égalité, symbole du "modèle républicain". Ce dernier, il est vrai, offre de moins en moins de garanties contre les inégalités frappant les individus dans l'accès à l'emploi, au logement, aux services publics, aux loisirs, etc.

Or cette fracture sociale induit une fracture politique. La hiérarchisation de la société n'épargne pas la cité, ni sa figure centrale : le citoyen. Non seulement les inégalités et autres discriminations sont à l'origine d'une citoyenneté à plusieurs vitesses, mais la ségrégation politique se concentre sur les mêmes catégories de citoyens, des femmes et des hommes issus en particulier des classes populaires et des "minorités visibles". Ces citoyens de droit sont l'objet d'une "double peine" de fait : socio-économique et politique.

Si la consécration du suffrage universel a transformé les modalités de la représentation politique, notre démocratie reste marquée par l'inégalité d'accès aux fonctions politiques électives. Une conditionnalité de fait permet de sélectionner les citoyens en fonction du milieu social, de l'origine ethnique et du sexe. Le poids de ces variables sociologiques fait basculer l'égalité juridique des citoyens en fiction réelle.

Ainsi, au regard de la composition de l'Assemblée nationale et du Sénat, le modèle type du représentant de la nation en ce début de XXIe siècle est toujours incarné par l'homme blanc, de plus de 55 ans, appartenant aux couches sociales supérieures. Si cet archétype de l'élite républicaine est élu par le peuple souverain, il est également le produit d'un processus de sélection qui relève plus de l'auto-reproduction sociale que de l'égalité des chances.

D'après les données statistiques fournies par l'Observatoire des inégalités, à peine 6 % des députés proviennent du rang des employés et des ouvriers, alors qu'ils représentent plus de la moitié de la population active. A l'inverse, les trois quarts des députés sont cadres ou exercent des professions libérales ou intellectuelles supérieures. Outre le soutien d'une structure partisane, le candidat est confronté à sa propre capacité à mobiliser des moyens importants en termes de capital économique, social et culturel. Ensuite, si l'article premier de la Constitution dispose que "la loi favorise l'égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives", ce principe de la parité n'a permis qu'une progression limitée du nombre de femmes élues au sein de la représentation nationale : près de 22 % de femmes au Sénat et 18,5 % à l'Assemblée nationale.

Les partis politiques français sont encore loin de jouer le jeu de la loi sur la parité qu'ils ont pourtant votée de manière consensuelle. La parité est encore perçue comme une contrainte qui amène les partis à privilégier une approche par trop quantitative. Ainsi, la plupart des candidates ont été investies sur des circonscriptions particulièrement difficiles à remporter. On peut néanmoins observer une féminisation des groupes parlementaires plus prononcée à gauche qu'à droite. Le leadership politique s'est lui-même féminisé dans les partis de gauche.

Enfin, la discrimination négative dont sont victimes les minorités "visibles" ne se limite pas à la seule vie économique et sociale. Le fait d'être visiblement issu d'un segment particulier de la société semble être une source d'illégitimité ou d'incapacité politique. Dès qu'il s'agit d'assurer une fonction exécutive locale ou un mandat de représentation nationale, une forme de ségrégation implicite et implacable s'abat sur nos concitoyen(ne)s noir(e)s, arabes ou asiatiques. Aussi, la promotion de certaines figures ne doit pas relever du seul fait du prince.

Les symboles deviennent parfois des contre-exemples. Les nominations médiatiques dans le premier gouvernement Sarkozy de femmes issues des minorités visibles se sont avérées préjudiciables, tant l'instrumentalisation de leur dimension symbolique a pris le pas sur d'autres sources de légitimité : la "capacité", la "vertu" et le "talent" pour reprendre les termes de l'article 6 (sur l'égalité) de la Déclaration de 1789.

L'homogénéité pathologique qui continue de sévir à l'Assemblée nationale et au Sénat est justifiée par un discours fondé sur les lois de la démocratie et de la République. Un discours qui charrie en réalité un conservatisme garant d'une consanguinité malsaine par définition. Non seulement les diverses sources d'inégalités à l'accès aux fonctions électives se conjuguent, mais le renouvellement des "élites élues" s'inscrit dans une problématique plus générale. Le système scolaire ne semble plus en mesure de pallier ces inégalités de conditions ou de moyens.

Dans son rapport 2010 remis le 1er octobre au chef de l'Etat, le Haut Conseil de l'éducation estime que "le collège se révèle incapable de réduire la grande difficulté scolaire, (...) de compenser les disparités sociales". Autrement dit, l'école de la République n'est plus à même de répondre à ses fonctions ontologiques : former des citoyens suffisamment instruits pour bénéficier de "l'ascenseur social" et exercer pleinement leurs droits civiques. Pis, elle s'est progressivement transformée en une machine de reproduction et d'immobilité sociales, qui contribue in fine au non-renouvellement de la classe politique.

La "diversification" et le renouvellement générationnel du personnel politique passent par l'adoption de deux mesures complémentaires : l'interdiction du cumul des mandats (en nombre et dans le temps) et l'introduction d'une dose de proportionnelle pour les élections législatives. Toutefois, l'ouverture ainsi escomptée ne pourra se faire contre mais avec les partis politiques, qui doivent se départir de leur conservatisme pour mieux assumer et incarner le pluralisme de la société. Une telle prise de conscience doit se traduire en actes au moment stratégique des procédures d'investiture. Cette responsabilisation des partis doit être accompagnée, non pas d'un dispositif juridiquement contraignant, mais d'un engagement volontaire.

Celui-ci suffira à mettre en lumière les partis prêts à jouer le jeu de l'ouverture à la société réelle et ceux qui préféreront continuer à cultiver un entre soi qui relève plus des mœurs aristocratiques que de l'esprit de la République. Afin de mesurer l'évolution des mœurs partisanes, il est possible de transposer le modèle de la charte de la diversité - qui s'adresse aux entreprises - aux partis politiques, qui seraient ainsi tenus de remettre un rapport à la Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (Halde) avant et après chaque élection des députés et sénateurs. Sources de transparence, ces deux documents dresseraient le bilan des pratiques (candidats désignés) et des résultats (candidats élus) des partis, afin de les mettre face à leurs responsabilités respectives en matière de représentativité de la société.

Si la ségrégation sociale et territoriale se double d'une ségrégation politique, la mise en cause de la fiction de l'égalité des citoyens ne saurait justifier l'institution d'une représentation politique "miroir" d'une société fragmentée en diverses communautés d'intérêts. Il n'empêche, la déconstruction de certains mythes est un préalable à la reconstruction de l'idéal républicain.

09.11.10

Source : Le Monde

Les 25 pays de l'espace Schengen ouvrent leur territoire aux Albanais et aux Bosniens, mais peuvent suspendre cette mesure en cas de problèmes.

Les pays de l'UE ont donné lundi leur accord pour lever l'obligation de visas pour les Albanais et les Bosniens dans les 25 pays de l'espace Schengen à la mi-décembre, mais avec la "possibilité de suspendre" cette mesure "en cas de problèmes", a annoncé la présidence belge de l'UE. La décision a été votée "à l'unanimité" lors d'une réunion des ministres de l'Intérieur de l'UE à Bruxelles, a souligné le secrétaire d'Etat belge à l'Asile et à l'Immigration Melchior Wathelet. Elle entrera en vigueur "à la mi-décembre" pour les titulaires de passeports biométriques exclusivement, a-t-il précisé. "C'est un jour historique pour l'Albanie et la Bosnie", a commenté la commissaire en charge de la Sécurité Cécilia Malmström. L'accord a toutefois été conditionné à la possibilité de "suspendre rapidement" cette mesure en cas de problèmes, a-t-on toutefois précisé de sources diplomatiques.

Cette disposition a été inscrite à la demande de la France, de l'Allemagne et des Pays-Bas pour éviter les problèmes rencontrés avec la Serbie et la Macédoine et "elle vaut pour tous les pays de la zone". Une déclaration précise qu'une "concertation d'urgence est prévue afin que l'UE et ses Etats membres puissent réagir si des difficultés particulières survenaient quant aux flux de personnes en provenance des Balkans occidentaux".

Lorsque l'UE a levé l'obligation de visas pour la Serbie et la Macédoine en décembre 2009, plusieurs pays de l'UE -Allemagne, Belgique, Suède, Pays-Bas- ont ainsi eu la mauvaise surprise de devoir gérer un afflux de ressortissants serbes et macédoniens venus demander l'asile politique, pour l'essentiel des Roms et des membres de minorités albanophones. La Commission cherche à minimiser la portée des conditions exigées par certains pays. "Ce sera en dernier ressort", a souligné l'entourage de Mme Malsmtröm. La possibilité de réinstaurer l'obligation de visa en cas de problèmes n'était pas prévue jusqu'à présent et la décision des ministres marque un durcissement de l'UE.

Cecilia Malmström a reconnu les préoccupations provoquées par l'afflux de demandeurs d'asile des pays des Balkans bénéficiaires de la levée de visa et a demandé aux autorités bosniennes et albanaises de prendre les mesures nécessaires pour éviter ce phénomène. Les gouvernements européens ont demandé à la Commission d'assurer un suivi des réformes que les pays bénéficiaires de la levée des visas doivent mettre en œuvre et ne pas se contenter de déclarations d'intention. "L'accès à l'espace Schengen dépend des progrès réalisés dans la mise en œuvre de réformes majeures dans des domaines tels que le renforcement de l'Etat de droit, la lutte contre la criminalité organisée, la corruption et les migrations clandestines, le renforcement des capacités administratives en matière de contrôle des frontières et de sécurité des documents", rappelle la déclaration des ministres.

La stratégie du Danube

L'UE soutient l'adoption d'une stratégie pour le Danube afin de réduire les écarts de prospérité entre les pays riverains du second fleuve d'Europe, a déclaré lundi le président de la Commission européenne José Manuel Barroso lors d'un sommet sur le Danube à Bucarest.

«De nombreux progrès ont été accomplis mais des disparités importantes subsistent», a déclaré M. Barroso devant les délégations des 14 pays riverains du Danube. L'un des buts de cette stratégie, qui doit être adoptée par les pays de l'UE en 2011, est d'»accélérer les progrès visant à surmonter ces disparités et à maximiser les bénéfices de la coopération», a-t-il ajouté.
Le bassin du Danube, qui compte 115 millions d'habitants et occupe 20% du territoire de l'UE, souffre de grands écarts entre les zones figurant parmi les plus pauvres de l'UE (en Bulgarie et en Roumanie) et les plus riches (en Allemagne et Autriche).

Source : Le Matin

L'artiste peintre et cinéaste marocain, André El Baz, propose une exposition inédite de ses ouvres à la Villa des Arts de Rabat, inaugurée, mardi soir, et ouverte aux visiteurs jusqu'au 30 décembre prochain.

Organisée par la Fondation ONA et le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), elle consiste en une rétrospective des ouvres de l'artiste qui dévoile, pour la première fois, plus de 250 ouvres, fruit de plus d'un demi-siècle de peinture.

L'exposition retrace le parcours de l'artiste depuis ses travaux de jeunesse jusqu'à ses ouvres de maturité, tandis que pour celle montée à Casablanca (2 novembre-30 décembre) les travaux à base de fibre végétale ont une place prépondérante.

Cette rétrospective est accompagnée par la présentation du livre ''Tu en verras de toutes les couleurs. Parcours d'un précurseur de la peinture contemporaine au Maroc''. Cet opuscule, édité par la Croisée des chemins, comporte le récit du vécu d'André El Baz et de ses expériences partagées avec d'autres artistes marocains.

Considéré comme un des pionniers de la peinture contemporaine marocaine, André El Baz est un artiste iconoclaste puisqu'il est connu pour sa ''manie'' de détruire ses ouvres achevées avant de leur donner une seconde vie en procédant ensuite par collage.

André El Baz est né en 1934 à El Jadida. Troisième enfant d'une famille de sept personnes, il est le premier Marocain de confession juive à exercer la peinture en professionnel.

A l'âge de vingt ans, il introduit des papiers collés dans ses ouvres graphiques.

De 1957 à 1961, El Baz s'inscrit à l'école des Beaux Arts de Paris (atelier Pierre Eugène Clairin) et s'installe à Montmartre. Il retourne au Maroc où il rejoint Farid Belkahia, pour enseigner, de 1962 à 1963, la peinture, le dessin et l'histoire de l'art à Casablanca.

La première exposition personnelle d'El Baz était un triomphe. La vigueur de son trait, la nouveauté de son monde de représentations lui valent un succès total à Oxford: il vend tout.

André El Baz voyagera beaucoup, notamment au Canada où il est représenté par deux galeries : à Montréal et à Ottawa. Un prestigieux atelier le fixe toutefois à Paris.

Source : MAP

Spécialiste de l’islam de France, Bernard Godard analyse l’apparition et les ambiguïtés du terme « islamophobie », ainsi que ses ressorts

Au tournant des années 2000, les revendications identitaires d’un Tariq Ramadan et des Jeunes musulmans, leur affirmation d’une La Croix : De quand date l’apparition du terme «islamophobie»?

Bernard Godard : Il est apparu au Royaume-Uni, dans un contexte électoraliste. En 1997, la Fondation Runnymede pour une « Grande-Bretagne multi-ethnique » a remis un rapport sur l’islamophobie qui décrit le phénomène comme « l’ensemble des positions fermées contre l’islam » – par exemple considérer que « l’islam est monolithique », ou qu’il est une «religion inférieure».

En Grande-Bretagne, l’adjectif muslim renvoie autant à la religion qu’à l’appartenance ethnique : lutter contre l’islamophobie signifie donc lutter contre des discriminations ethniques.

Et en France ?

En France, nous avons l’habitude de séparer les deux. Mais plusieurs phénomènes se sont conjugués pour imposer ce terme, utilisé désormais par les médias et même par le président de la République.

sorte de « fierté musulmane » adaptée au contexte européen ont suscité à leur encontre des accusations de « double discours ».

En réaction, Vincent Geisser, chargé de recherche au CNRS, a publié fin 2003 un essai sur La Nouvelle Islamophobie, en donnant délibérément une définition large : le terme recouvre selon lui aussi bien les attentats antimusulmans que les discriminations à l’égard des personnes d’origine musulmane (alors qu’il est difficile de déterminer si leur religion ou leur origine ethnique en est la cause).

Certains considèrent également comme islamophobe la thèse de l’historien Sylvain Gouguenheim, auteur de Aristote au Mont-Saint-Michel, selon lequel la transmission du savoir grec n’a pas pu se faire par le biais des Arabes (il nie également l’apport des chrétiens d’Orient).

Enfin, le mouvement des Indigènes de la République lui-même – censé lutter contre les discriminations à l’égard des personnes issues des anciennes colonies – opère la jonction avec l’islam : dans sa dernière campagne, il prétend lutter contre « la négrophobie et l’islamophobie ». À mon avis, le terme est devenu trop vague, et les partisans du « tout-islamophobe » n’ont rien à y gagner.

Pourquoi lui préférez-vous l’adjectif « anti-musulman » ?

La convention-cadre signée le 17 juin entre le ministère de l’intérieur et le Conseil français du culte musulman (CFCM) – consistant en la mise en œuvre d’un « suivi statistique et opérationnel des actes hostiles aux musulmans de France » – montre la volonté de ces instances de ne recenser que les délits matériellement constitués : profanations de cimetières, attaques contre des mosquées ou insultes contre des musulmans.

N’observez-vous pas la montée d’un discours hostile à l’islam?

L’islamophobie (la peur de l’islam) répond à la peur de l’islamisation de la France, autrement dit à la peur que l’islam ne soit plus seulement une religion parmi d’autres dans l’espace laïque mais une appartenance ethnique et identitaire indépassable, notamment dans certains « ghettos » en banlieue.

Ce discours, qui était celui de l’extrême droite et des militants de la laïcité, d’une part les fait se rapprocher – ce sont les « apéros saucisson-pinard » récents – et d’autre part gagne des milieux jusque-là épargnés.

En ce qui me concerne, je le considère comme exagéré. Je ne suis pas contre le discours sur les « territoires perdus de la République » mais il ne faudrait pas réduire le problème à l’islam. Jusque-là, on croyait majoritairement que les musulmans français, même s’ils venaient de pays non laïques, étaient d’abord des citoyens. Aujourd’hui, on croit moins en leur capacité à accepter notre culture, et cela même s’ils sont nés en France : cet atavisme des origines me paraît assez dangereux.

Le phénomène est donc alimenté à la fois par des facteurs internes et externes ?

Oui, tout à fait. Les revendications identitaires émanant de la classe moyenne musulmane émergente – que ce soit le voile ou la nourriture halal – irrite dans un pays qui, traditionnellement, ne veut voir qu’une seule tête. Mais celles-ci se conjuguent avec un tout autre sujet : celui des banlieues, de leur violence parfois, et de la présence, minoritaire, d’un islam radical.

Tout se passe comme si les musulmans français payaient aujourd’hui l’effort de rattrapage entamé il y a dix ans par la République pour donner une place à l’islam, via la construction de mosquées. Pourtant, il ne faut pas y voir une « islamisation » de la France mais bien un rattrapage.

Les musulmans contribuent-ils eux-mêmes à attiser ces craintes ?

Je pense qu’il serait bon, en effet, qu’on arrête par exemple la surenchère en matière de nourriture halal dans les cantines : les revendications doivent être raisonnables.

L’islam de France devrait aussi se doter d’un véritable organe législatif : il est indéniable que le refus du CFCM de se prononcer contre le voile intégral accrédite la thèse selon laquelle il est obligé de tenir compte des courants les plus extrêmes.

Il faudrait, enfin, que certains responsables musulmans cessent d’agiter le chiffon rouge de l’islamophobie à tout instant, par exemple lors de la publication de caricatures sur l’islam. Si l’on ramène toujours tout à cela, on ne peut plus parler de rien.

Comment sortir de ce cercle vicieux islamisation/islamophobie ?

Par l’éducation religieuse d’abord. Malheureusement nous sommes toujours en panne dans la sensibilisation des éducateurs à ce domaine. Mais aussi par de vraies discussions avec des musulmans qui permettront à chacun de se rendre compte que, certes, l’islam est confronté à une certaine raideur sur certains sujets – comme la transmission du Coran – mais que cela ne veut pas dire que les musulmans, depuis des siècles, ne cherchent pas à combiner leur religion avec la modernité.
Source : La Croix

Les Assises de l'interculturalité ont rendu lundi leurs conclusions, après des tables rondes et débats organisés de septembre 2009 à juin 2010.

Parmi les 68 recommandations, figure l'interdiction du port des signes convictionnels, et donc le voile islamique, dans l'enseignement jusqu'à la troisième année secondaire. A cet âge, environ 15 ans, la société considère que les adolescents doivent pouvoir prendre leurs responsabilités, rappelle le comité de pilotage de ces Assises qui ne voit dès lors pas de raison de procéder différemment s'il est question des signes convictionnels. Les recommandations n'évoquent pas en revanche le cas des enseignants si ce n'est dans le chapitre plus général relatif aux fonctionnaires. Pour ces derniers, l'interdiction n'est préconisée que s'ils sont investis d'une fonction d'autorité.

Le comité recommande également de revoir la formule actuelle des jours fériés pour tenir compte des différentes convictions religieuses ou philosophiques.

Actuellement, ce sont essentiellement des fêtes chrétiennes qui donnent lieu à un jour de congé payé. Le comité préconise de conserver le 1er janvier, le 1er mai, le 11 novembre et le 25 décembre. Chacun pourrait ensuite choisir librement deux jours flottants selon sa culture ou sa religion. Trois jours fériés nouveaux non religieux seraient enfin créés, qui célébreraient la diversité ou la lutte contre les discriminations, comme la journée des femmes ou de la diversité.

Les Assises ont aussi abordé la question de la mémoire et de l'histoire. Le comité de pilotage recommande de maintenir la loi qui réprime le négationnisme et le révisionnisme mais de supprimer la référence au génocide commis par les nazis pour permettre à la justice d'appliquer le dispositif à d'autres génocides. Il ne les désigne pas mais il évoque les massacres des Arméniens et des Tutsis rwandais.

Le comité suggère par ailleurs, sans revoir les programmes des cours, de donner une place à l'histoire de la colonisation, de relancer le projet d'un musée de l'histoire de l'immigration ou encore de revoir les noms de lieux et espaces publics qui "blessent les personnes issues des pays anciennement colonisés". A la question de savoir si Léopold II pouvait être visé, les deux co-présidentes du comité ont semblé embarrassées.Des recommandations visent également la police.

"Le sujet est revenu très régulièrement: la police, la façon dont les gens se sentent visés", a expliqué la co-présidente Marie-Claire Flobets, professeur à la KUL.Le comité préconise donc une révision de la composition du Comité P ou l'installation de caméras de surveillance dans les commissariats et les véhicules de police pour objectiver le premier entretien et établir s'il y a réellement eu un problème."La blessure du racisme est quelque chose de très sensible et de très profond", a ajouté Mme Flobets.

Les recommandations balaient un champ très large. Elles sont issues d'un travail mené avec des personnes issues de minorités, d'où leur tonalité parfois particulière. Les deux présidentes se sont toutefois défendues d'un travail qui ferait peser les obligations sur la seule majorité."Ce serait une mauvaise lecture que de lire les conclusions comme demandant beaucoup à la majorité et rien à la minorité", a souligné Mme Flobets.

Les conclusions n'ont pas évoqué la question de l'immigration en tant que telle mais celle de l'intégration. A cet égard, la présidente francophone, Christine Kulakowski, directrice du Centre Bruxellois d'Action Interculturelle (CBAI), a fait l'éloge de la politique flamande dans ce domaine.

"On invite le côté francophone à s'inspirer de l''inburgering' flamand", a-t-elle dit  (Consulter le texte intégral du rapport)

8/11/2010

Source : Lalibre.be

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